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ï GENERAL LIB RAR Y ^^j
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MÉMOIRES
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SOCIÉTÉ D'ÉMULATION
V.
f- DU DOUBS.
MÉMOIRES
DE LA
^ *^
SOCIETE D'EMULATION
DU DOUBS.
TROISIËKE SÉRIE. — HUITIEME VOLUME.
1863.
BESANÇON,
IMPRIMERIE DE DODIVERS ET C»,
Grande -Rue, 42.
• —
4864.
MÉMOIRES
DE
LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION
DU DÉPARTEMENT DU DOUBS.
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES.
Séance du \0 janvier 1863.
Présidence de MM. Grenier et Vézian.
Membre* présent* t
Bureau : MM. Vézian, président élu; Grenier, vice-prési-
dent sortant; Bavoux, secrétaire décennal; Jacques, trésorier
réélu; Castan, archiviste réélu.
Membres RÉSIDANTS : MM. Arbey, Arnal, Bial, Chanoit,
Courletde Vregille, d' Estocquois , Faivre, Oudetei Sirt.
La séance commence sous la présidence de M. Grenier.
Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance du
18 décembre dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. Grenier invile ensuite les nouveaux membres du conseil
d^administration à prendre place au bureau et cède la prési-
dence à M. Vézian.
Sur la proposition de M. le président, rassemblée vote des
remerciements au conseil d'Administration qui a dirigé ses tra-
vaux pendant Tannée 1862.
Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. Oudet
exprime le vœu que notre compagnie se fasse inscrire au
nombre des souscripteurs de la Société de secours des Amis des
a
— II —
Sciences, La souscription annuelle, qui est de 10 fr., peut être
remplacée par un versement unique de 200 fr.
Sur les propositions conformes do MM. Vézian et Grenier, il
est décidé qu'une somme de 200 fr. sera afTeclée à cette desti-
nation. Le vole a lieu à l'Onanimilé.
Cette dépense n'ayant pas été prévue au budget sera , à
défaut de fonds disponibles, prélevée sur le crédit ouvert pour
acbat de livrt^s.
M. Grenier demande l'établissement de relations d'échange
avec la Société d'histoire naturelle de l'Afdèche.
Cette demande est accueillie.
M. Castan lit la fin du rapport sur les fouilles archéologiques
faites en 18G2.
L'Assemblée vote l'impression de ce rapport ainsi que celle
des planches qui doivent l'accompagner.
Les noms de trois candidats sont déposés sur le bureau :
deux désirent être membres résidants et le troisième corres-
pondant.
Il est ensuite procédé à un scrutin secret, à la suite duquel
M. le président proclame :
Membre honoraire t
M. Paravey, ancien conseiller d'Etat, rue des Petites-Ecu-
ries, n* 44, î^i Paris;
Membrei» réMiclants :
MM. CouRLET, proviseur de lycée en retraite, rue Ronchaux,
à Besançon;
Baulier, négociant, rue des Chambrettes, uP H , à
Besançon ;
Bertin, négociant, à Casamène, banlieue de Besançon;
Membro eorrespondant t
M. Deleule, instituteur à Jougne (Doubs).
L'ordre du jour étant épuisé , la séance est levée.
Besançon, le 10 janvier 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian.
— m —
Séance du M février 1863.
Présidence de M. Vézian.
Membres présents t
Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, Irc'sorior ; Bu-
roux, sccrt'laire; Truchot, vice-secrétaire; Castan^ archiviste.
Membres résidants : MM. Berlin, Bial, Constantin, Courlet
de Vregille y de Chardonnet (llilaire). De Zacroia; ( Emile),
Détrey (Francis), Faivre et Renaud (Louis).
Le secrétaire donne lecture du p^oc^s-verbal de la séance
du <0 janvier dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. le président communique une circulaire par laquelle
M. le Ministre de l'Instruction publique et des cultes demande
le concours de la Société à IVffet d'enrichir la collection anthro-
pologique du Muséum de Paris.
M. Castan annonce que les fouilles d*Alaise ont déjà fourni
quelques ossements intéressants qui sont déposés au musée
archéologique de notre ville.
De son côté M. Delacroix ajoute qu'il en poss*ède d'autres,
également d'origine antique, qui ont été trouvés dans le sous-
sol de Besançon.
L'Assemblée décide que la Commission des fouilles sera
chargée de réunir les matériaux demandés par son Excellence.
A cet effet, et en raison de ses connaissances spéciales en ana-
tomie, M. Delacroix (Emile) est adjoint à la Commission.
II est également décidé qu'on enverra au Muséum des
moules en plâtre des ossements qu'il serait utile de conserver
dans nos collections.
Communication est ensuite donnée d'une lettre qui convoque
à Paris, pour le 18 mars prochain, le congrès des délégués des
Sociétés savantes.
M. le président engage les membres présents à lui désigner
ceux de nos confrères qui pourraient accepter les fonctions de
délégués.
M. de Chardonnet se met à la disposition de la Société.
— IV —
M. Valfrey pourra probablement, dit M. Caslan, accepter la
même mission.
MiM. Bial et Castan sont pri(^s de rédiger, pour le congrès,
un rapport sur nos travaux archéologiques de 1862.
M. le trésorier fait connaître que ses comptes de 1862 sont
arrêtés et peuvent être remis à la commission chargée de les
vérifier.
L'Assemblée désigne pour faire partie de cette commission
MM. Courlet de Vregille, Bial et Girod (Victor); ce dernier sera
rapporteur.
M Castan donne lecture d'une note intitulée :
L' Inscription tumulaire d$ Silvestre I**", ëvêque de Besançon.
La Société vote l'impression de cette note.
M. Castan lit également une notice biographique sur
M. Bruand. Cette notice a été rédigée par M. Delacroix (Al-
phonse), en conformité de la décision prise par la Société le
Ujuin 1862.
Il est également décidé qu'elle sera insérée dans nos publi-
cations.
M. Delacroix (Emile) remet à la Société un titre qu'il a
récemment retrouvé et qui porte la date du 1*^ juillet 1840. Ce
•ont les statuts primitifs de notre Société suivis de la signature
de ses vingt-deux premiers membres. Ces signatures sont celles
de MM. Beauthias, Th. Belamy, A. Boudsot, Eug. Bretillot,
Th. Bruand, Ed. Clerc, C. Convers, J. Crestin, Alph. Dela-
croix, Em. Delacroix, Delly, Eug. Demesmay, Droz, Charles
Grenier, L. Janney, Alphonse Marquiset, Martin, Reynaud-
Ducreux, C. Roncaglio, L. Roy, J. Trémolières et Vivier.
L'Assemblée remercie M. Delacroix et décide que cet inté-
ressant document sera déposé aux archives de la Société.
Elle vote ensuite l'acquisition d'un esturgeon empaillé par
M Constantin.
Le nom d'un candidat au titre de membre résidant est
déposé sur le bureau.
tl est ensuite procédé à un scrutin secret à la suite duquel
M. le président proclame :
Membre* résidant* t
MM. BouLLBT, proviseur du lycée, rue du Collège;
MoREL (Eraest), docteur en médecine, rue Moncey, 42;
Membre eorrespondant :
M. TcETET (Alexandre), ancien élève de l'école des Chartes,
rue Racine, n" 6, à Paris.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 14 février 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian.
Séance du 14 mars 1863.
Présidence de M. Vézian.
Membre* préaonU t
Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Castan,
archiviste; Bavoux, secrétaire.
Membres résidants : MM. Bial, Canel, Constantin, Courlet
de Vregille, de Chardonnet (Hilaire), Delacroix (Emile),
d'Estocquois , Faivre , Girod { Victor ) , Grenier , Renaud
( Louis ) , Rollot et Voirin,
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
du 14 février dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. le président communique une circulaire par laquelle
M. le Ministre de l'Instruction publique annonce que la distri-
bution des prix décernés aux Sociétés savantes aura lieu le
11 avril prochain.
M. Favre, membre correspondant au Locle, offre, par lettre
du 12 février, de procurer à nos collections les animaux de
son pays. Il demaade en même temps, afin de pouvoir mieux
remplir ses offres, Tintervention de la Société à l'effet d'être
— VI —
autorisé à chasser sur le territoire français pendant la saison
d'été.
La Société accepte avec reconnaissance les offres do M. Favre,
mais elle exprime le regret de ne pouvoir demander/comme il
le désire, une autorisation qu'elle a déjà vainemeiit sollicitée
pour un de nos confrères résidant à Besançon.
M. Boudet, membre de la Société de secours des Amis des
Sciences, annonce, sous la date du 19 février, que notre de-
mande en reconnaissance d'utilité publique est en ce moment
soumise au Conseil d'Etat.
M. Coulherut, membre correspondant, a envoya soixante
francs pour se libérer des rolisations annuelles, conformément
à la décision du lOaofitlSei.
Cette somme restera entre les mains du trésorier jusqu'à ce
que nous puissions la capitaliser régulièrement.
M. Valfrey est, sur la demande de M. Castan, délégué anpn's
du congrès des Sociétés savantes.
M. le président fait connaître qu'un grand nombre de
membres do la Société se plaignent de ne pouvoir assister l\ nos
séances et demandent à ce qu'elles 3'ouvrent, non pins à
3 heures mais à 7 heures 1/i du soir.
L'Assemblée décide qu'une enquête sera ouverte parmi tous
les membres résidants appelés à émettre leur avis, et qu'il sera
ensuite statué à cet égard dans la prochaine réunion.
M. Canel dépose une proposition conçue en ces termes :
« La ville de Besançon insère dans tous les cahiers de
» charges des travaux qu'elle met en adjudication , une clause
» qui oblige les entrepreneurs à remettre à la ville tous les
» objets d'antiquité trouvés dans les fouilles.
» Il serait utile de demander à l'administration préfectorale
» de faire insérer une clause analogue dans les cahiers des
» charges des adjudications de travaux publics.
» Un grand nombre de médailles et d'objets antiques et du
» moyen-âge ont été trouvés dans les fouilles exécutées pour
» la rectification du chemin de grande communication n» A.
y> Beaucoup d'objets ont été également trouvés à la rectification
» de Brâ.
» M. Farod, agent-voyer d'arrondissement, est dépositaire
— VII —
» de quelques m(^dailles, mais le plus grand nombre des objets
» so trouve perdu. »
L'Assemblée accueillant cette proposition, charge M. le pré-
sident d'adresser à M. le préfet une demande en ce sens.
M. Girod lit le rapport suivant :
« Messieurs, les membres que vous avez désignés pour la
» vt'Tification des comptes de recettes et de dépenses de la
» Société d'Emulation pour l'exercice 1862, ont approuvé et
» reconnu les comptes de votre trésorier; ils ne peuvent que
» constater Texactitude des comptes qui leur ont été soumis,
> ainsi que l'attestent tous les documents qu'ils ont eus entre
> les mains. Les recettes se sont élevées, pendant l'année
» 1862, à la somme de 4,i65 fr. » c.
» qui, jointe à la somme en caisse de. .... 1,068 75
» forme un total de recettes de 5,333 75
> Les dépenses se sont élevées à la somme de. 3,707 45
» d'où résulte un encaisse au i" janvier 1863
» de * 1,6?6fr. 30 c.
» La situation qui vous est présentée prouve en faveur de la
» vitalité de notre Société qui , chaque année , enrichit les col-
» loctions de la ville de ses dons et qui, nous l'espérons , con-
^> linuera, par les efforts persévérants de tous ses membres,
» à rehausser de plus en plus le titre qu'elle porte, en excitant
» l'émulation dans toutes les branches des sciences qui font la
» gloire du département du Doubs.
» Les membres de la Commission, après la vérification des
» comptes, proposent de voter des remerciements au trésorier
» de l'Association.
» Besançon, le ^•''mars 1863.
» Signés CouRLET de Vregille, Paul Bial et Victor Girod. »
Les conclusions de ce rapport sont accueillies.
M. Grenier demande l'autorisation d'acheter la suite de
quelques publications de botanique dont nous possédons déjà
les premières parties.
M. Castan demande également la continuation de l'abonne-
ment à la Revue archéologique.
Ces deux demandes sont accueillies.
Les noms de deux candidats au titre de membres corres-
pondants sont déposés sur le bureau.
• — VIII —
L'Assemblée procède ensuite à un scrutin secret, à la suite
duquel M. le président proclame •
Membre résidani t
M. DuNOD DE Chàrnage, avocal à Besançon, rue do la
Bouteille, n® 1.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 14 mars 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian.
Séance du 11 avril 1863.
Présidence de M. Vézian.
Membre* présent* s
Bureau: MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Castan,
archiviste; Bavoux, secrétaire.
Membres résidants : MM. Arbey, Bertrand, Bial, Blondcm,
Canel, Delacroix (Alphonse), d'Estocquois, Détrey (Francis).
Dunod de Chamage, Ethis (Ernest) , Faivre, Renaud (Louis; ,
Rollot, Sire, Travelet et Varaigne.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du
•14 mars dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. le président communique une lettre par laquelle M. le
Recteur remercie la Société d'avoir ^lacô au musée deux sque-
lettes de cheval et de mulet.
Il procède ensuite au dépouillement des avis émis au sujet
de l'enquête ouverte en vertu de la décision prise à la précé-
dente réunion. Co dépouillement donne les résultats suivants.
Sur 64 opinions émises , il y on a :
50 pour 7 heures 1/2 du soir;
7 pour 3 heures ;
2 pour 4 heures ;
— u —
2 pour 4 heures 1/2;
î pour 2 heures 1/2 ou 4 heures;
1 pour 4 heures en hiver et 7 heures en été.
D'après ces indications, l'Assemblée décide que, désormais,
les séances auront lieu à 7 heures 1/2 du soir. Toutefois, il
est entendu que celle de décembre continuera à s'ouvrir à
3 heures, à cause du banquet qui se fait le môme jour, dans la
soirée.
M. d*Estocquois lit trois notes intitulées :
1** Sur un opuscule de Plutarque; 4® Sur les limites de la
langue provençale ; 3' Sur trois statues chinoises.
Sur la proposition de M. Delacroix, l'Assemblée vote l'im-
pression de ces notes.
M. Sire dépose une notice sur la forme cristalline de la neige
et sa production dans l'atmosphère. Cette notice est commu-
niquée à une commission qui sera composée de MU. Reboul,
Carlet et d'Ëstocquois.
* Le nom d'un candidat au titre de de membre correspondant
est déposé sur le bureau.
L'Assemblée procède à un scrutin secret à la suite duquel
M. le président proclame :
Membre* ••rrespoBdaBto t
MM. Jii^CA, archiviste du département du Jura à Lons-lê-
Saunier;
Parriauk (Vital), naturaliste h Jougne (Doubs).
Besançon^ le 11 avril 1863.
Le Secrétaire , signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président j signé Alexandre Véiian.
Séance du 9 7nai 1863.
Présidence de M. Vézian.
Membres présenls t
Bureau : MM. Vézian^ président; Jacques y tn''sorier; Ba-
vouxj secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archiviste.
Membres résidants : MM. Arbey, Hial, Canel, de Chardon-
net Gis, d'EstocquoiSy Faivre, Grenier, Renaud ^Louis), Rollot,
Sanceify Sire et Travelet,
Membre correspondant : M. Paillote
Le secrétaire donne lecture du procès-vorbal de la séance
du 11 avril dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. le président communique une lettre de M. Hauchecorne,
qui demande Tautorisation d'envoyer des échantillons d'urf
réactif pour les huiles grasses ainsi qu'un mémoire sur k môme
sujet.
Il est décidé que Toffre de M Hauchecorne est acceptée.
Il est également lu une lettre do M. Victor Antoine , qui offre
de communiquer h la Société un travail sur la solution du pro-
blème alchimique et la médecine universelle.
L'Assemblée passe à l'ordre du jour.
M. le président donne lecture d'une dépêche de M. le Pré-
fet, qui est conçue en ces termes :
« Besançon, le 8 mai 1863.
« Monsieur le Président,
» J'ai l'honneur de vous adresser, sous ce pH , copie d'un
» décret du 22 avril dernier portant reconnaissance, comme
» établissement d'utilité publique, de la Société d'Emulation
» duDoubs, ayant son siège à Besançon.
» La Socic^té saura , je n'en doute pas , apprécier tous les
» avantages de cette mesure ; elle est d'ailleurs une nouvelle
» consécration de son utilité. Indépendamment de ce qu'elle
*— XI —
» aura pour effet d*împrimer dans sa marche un mouvement
» uniforme et régulier, elle donnera à la Société une existence
» propre ; le droit en un mot de posséder et de recevoir des
» libéralités.
» Je dois vous faire remarquer que les dispositions purement
3> d'ordre intérieur qui étaient insérées dans les projets des
» statuts, en ont été éliminées pour figurer dans un règlement
# qui devra être ultérieurement soumis, par mes soins, à Tap-
» probation Je S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique
» et des Cultes. Ces statuts no devant désormais être suscep-
» ti blés de modifications qu'en vertu d'un décret, il était con-
» venable de n'y comprendre que des conditions ayant trait à
» la constitution même de la Société et pour ainsi dire perma-
» nentes.
» Je vous invite, en conséquence, à vous occuper le plus
» tôt possible de la rédaction de ce règlement intérieur et à
> m'en faire la transmission en double expédition , par l'inter-
> médiaire de M. le Maire de Besançon, aussitôt après que la
» Société l'aura adopté.
> Le Préfet, signé Pàstocriau. »
Décrel Impérial.
Napoléon, par la grûce de Dieu et la volonté nationale,
Empereur des Français,
A tous présents et à venir salut :
Sur le rapport de notre Ministre secrétaire d'Etat au dépar-
tement de l'Instruction publique et des Cultes ;
Vu la demande formée par la Société d'Emulation du Doubs,
à Besançon, à l'effet d'être reconnue comme établissement
d'utilité publique;
Vu les avis favorables du Préfet du Doubs, du Recteur do
l'Académie de Besançon et du Comité impérial des travaux
historiques et des Sociétés savantes :
Notre Conseil d'Eiat entendu ,
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Art. i". — La Société d'Emulation du Doubs, à Besançon,
est reconnue comme établissement d'utilité publique.
— XII —
Les statuts de cette Société sont approuvés tels qu'ils sont
annexés au présent décret et ne pourront être modifiés qu'avec
notre autorisation.
Art. 2. — Notre Ministre secrétaire d'Etat au département de
l'Instruction publique et des Cultes est chargé de l'exécution du
présent décret.
Fait au palais des Tuileries, le 23 avril 1863.
Signé NAPOLÉON.
Par l'Empereur,
Le Ministre secrétaire d'Etat au déparlement de l'Instruction
publique et des Cultes ,
Signé RouLAND.
Pour ampliation,
Pour le Conseiller d'Etat, Secrétaire général.
Le chef de section,
Signé DU Mesnil.
Pour copie conforme,
Pour le Secrétaire général,
Le Conseiller de Préfecture,
Signé Delàu.
Sceau de la Préfecture.
Titre P'. — But de la Société.
Art. I**". — La Société est constituée sous le titre de Société
libre d'Emulation du département du Doubs.
Elle a son siège à Besançon.
Son but est de concourir activement aux progrès des sciences
et des arts et, pour en faciliter le développement, de coopérer à
la formation dos collections publiques et d'éditer les travaux
utiles de ses membres.
Elle encourage principalement les études relatives à la
Franche-Comté.
— XllI —
Titre II. — Organisation.
Art. 2. — La Société se compose de membres résidants, do
membres correspondants, en nombre illimité, et de membres
honoraires dont le nombre ne pourra excéder vingt-quatre.
Art. 3. — Sont de droit membres honoraires :
Le Préfet du déparli^mont,
L*Archevéque du diocèse ,
Le Généra] commandant la division militaire ,
Le premier Président de la Cour impériale.
Le Procureur général près la même Cour ,
Le Recteur de l'Académie,
Le Maire de la ville ,
L'Inspecteur d'Académie.
Art. 4. — Les membres honoraires et les membres résidants
ont seuls voix délibérative. Les membres résidants sont seuls
éligibles aux fonctions conférées par la Société.
Les membres correspondants ont droit d'assister aux séances
de la Société et de prendre part à ses délibérations avec voix
consultative.
Art. 5. — Pour être admis à faire partie de la Société, il faut
être présenté par deux membres résidants et être agréé par la
Société à la majorité absolue des votants.
L'élection ne peut avoir lieu qu'à la séance qui suit celle de
la présentation. Le scrutin sera secret, individuel ou par liste
de candidats , en écrivant en regard de chaque nom les mots
oui ou non.
Art. 6. — Deviendront de plein droit, sur leur simple décla-
ration :
Membres résidants , les correspondants qui viendront habiter
Besançon ;
Et membres correspondants, les résidants qui cesseront d'ha-
biter la ville.
Art. 7. — La Société, une comme corps, pourra former,
pour Tordre de ses travaux, plusieurs sections ou classes. Dans
ce cas, chaque section choisira dans son sein un président et un
secrétaire particuliers.
— XIV —
Titre III. — Administration.
Art. 8. — La Société est administrée par un conseil d'admi-
nistration composé :
D'un Président,
D'un premier et d'un second Vice-Président,
D'un Secrétaire ,
D'un Vice-Secrétaire ,
D'un Trt''Sorier,
Et d'un Archiviste.
Art. 9. — Le président a voix prépondérante en cas de
partage.
Les délibérations relatives à des acquisitions, aliénations ou
échanges d'immeubles et à l'acceptation des dons et legs sont
soumises à l'approbation du gouvernement.
Art. 10. — Le président est nommé pour un an et ne peut
être réélu deux années do suite. •
Les fonctions du secrétaire durent dix ans et celles des autres
membres du conseil d'administration une année. Ils sont indé-
finiment rééhgibles.
Art. 11. - Le renouvellement du conseil d'administration se
fera à la séance du mois de décembre. L'élection aura lieu à la
majorité absolue des votants par bulletin individuel et secret.
L'aucien conseil d'administration conservera ses fonctions
jusqu'à l'installation du nouveau.
Art. H — Toute discussion politique, religieuse ou étran-
gère au but de la Société est absolument interdite.
Titre IV. — Recettes et dépenses»
Art. 13. — La Société pourvoit à ses dépenses au moyen :
1° D'une cotisation annuelle payable par chacun de ses
membres résidants et par chacun de ses membres correspon-
dants ; elle est exigible dès l'année môme de leur admission ;
2® Do la somme de deux francs payable par les membres
résidants et correspondants au moment de la remise du
diplôme;
3° Du produit de ses publications.
— XV —
4" Des subventions accordées et des dons et legs faits à la
Société.
Art. 14. — Les cotisations sont payées dans les trois pre-
miers mois de chaque année, et, pour les nouveaux membres,
dans le mois qui suivra leur admission.
Art. 15. — Tout membre qui aura cessé de payer sa coti-
sation pendant plus d'une anure, pourra être considéré comme
démissionnaire par le consoil d'administration.
Art. 16. — Chaque année, dans sa séance du mois de no-
vembre, la Société arrête le budget des recettes et dos dépenses
pour l*année suivante, sur le projet qui lui en est présenté par
le conseil d'administration.
Art. 17. — Les dépenses seront acquittées sur mandats or-
donnancés par le président, dans les limites de chaque nature
de crédit.
Art. 18. — Dans le courant du premier trimestre de chaque
année, la Société désigne trois de ses membres étrangers au
conseil d administration , pour arrêter les comptes du trésorier
et en faire connaître le résultat à la Société.
Titre V. — Dispositions générales.
Art. 19. — La Société forme, pour l'usage de ses membres,
une bibliothèque particulière confiée aux soins de son archi-
viste.
Elle concourt activement au développement dos musées de
la ville de Besançon, affectés à un service pubhc. Chaque objet
déposé par elle portera le nom du donateur et celui de la Société
d'Emulation.
Art 20. — Un règlement particulier soumis à l'approbation
de M. le préfet du Doubs, déterminera les règles d'ordre inté-
rieur et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des
statuts.
Art. 21. En cas de dissolution de la Société, sa bibliothèque
sera réunie à celle de la ville de Besançon et toutes ses valeurs
actives employées au développement de ses musées, à la con-
dition que ces établissements resteront à la disposition du
public.
— XVI —
Art. 22. — Toute modification aux présents statuts ne pourra
avoir lieu qu'avec l'approbation du gouvernement.
Titre VI. — Rachat des cotisations.
Art. 23. — Les socic'^taires ont la latitude de se libérer de
leur cotisation annuelle en versant un capital dans la caisse de
la Société.
La somme exigée est de cent francs pour les membres
résidants et de soixante francs pour les correspondants.
Les membres correspondants rédimés qui désireront passer
résidants, devront verser un supplément de quarante francs.
Art. 24. — Los sommes versées conformément à Tarticle
précédent seront définitivement acquises à la Société et ne
pourront jamais être réclamées par les déposants.
Los présents statuts ont été délibérés et adoptés par le Conseil
d'Etat dans sa séance du 7 mars 1863.
Le Conseiller d'Etat,
Secrétaire général du Conseil d'Etat,
Signé BoiLAY.
Pour copie conforme :
Pour le conseiller d'Etat Secrétaire général au Ministère de
l'Instruction publique et des Cultes,
Le chef de section : signé du Mesnil.
Pour copie conforme :
Pour le Secrétaire général,
Le Conseiller de Préfecture : signé Delàu.
M. le Président rappelle que les premières démarches pour
arriver au résultat qui vient d'être obtenu ont été commencées
par M. Grenier, alors Président de la Société, et se sont con-
tinuées sous la présidence de M. Boysson d'Ecole.
Sur sa proposition , des remerciements sont votés à ces deux
anciens Présidents.
— KVII —
Il est également décidé que le Conseil d*administration se
rendra auprès de M. le Préfet et de M. le Recteur pour leur
exprimer notre reconnaissance à l'occasion de l'appui qu'ils ont
bien voulu dontier à notre Société.
Le Conseil d'administration est chargé de préparer le projet
de règlement et de le soumettre à la sanction de la Société
dans une séance qui aura lieu le 16 de ce mois.
M. d'Ëstocquois émet, au nom de la Commission nommée le
I ] avril , un avis favorable sur le mémoire de M. Sire.
L'Assemblée vote en conséquence l'insertion de ce travail
dans nos publications.
M. de Chardonnet annonce qu'il a communiqué au Congrès
des délégués des Sociétés savantes , les notes qui lui ont été
remises par MM. Bial et Castan. Il ajoute que ces notes seront
inséréts dans les bulletins du Congrès.
M. Castan fait connaître qu'il a trouvé récemment un dessin
de la statue de Charles - Quint qui existait autrefois sur la
place Saint^Pierre de notre ville. Ce dessin forme le frontispice
d'un livre imprimé à Besançon en 1591, sous le titre de Nova-
Vetus rhetorica. M. Castan se propose de rédiger une note à
ce sujet.
M. Grenier annonce que le moment lui paraît venu de dépo-
ser au Musée l'herbier que M Billot a donné à notre Société.
II ajoute que la Faculté a des fonds disponibles pour mettre cet
herbier en ordre.
Cette proposition est accueillie.
Les noms de deux candidats au titre de membres résidants
sonteéposés sur le bureau.
L'Assemblée procède à un scrutin secret, à la suite duquel
M. le président proclame :
Membre eorrefl|»«Hdaiil t
M. RupFEY (Jules), étudiant en médecine, rue des Moulins,
n°20, à Paris.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon , le 9 mai 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian.
— XVIII —
Séance du 16 mai 1863.
Présidence de M. Véziàn.
Membre* présenta t
BuBEÀU : MM. Vézian, présideui; Boysson (f Ecole, vice-
président; Jacques, trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot,
vice-secrétaire; Castan, archiviste.
Membres résidants : MM. Arbey, Canel, Carlet, Constantin,
de Chardonnet fils , de Vezet, Dunod de Chamage, FacUard,
Faivre, Grenier, Ballot^ Sire et Varaigne,
Membre correspondant : M. Munier, ,
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
du 7 mai courant, dont la rédaction est adoptée.
M. Grenier fait observer, au sujet du procès-verbel , que
M. le Maire de la ville a, de même que M. le Préfet et M. le
Recteur, appuyé notre demande en reconnaissance d'utilité
publique. Il pense donc qu'il y a lieu de lui faire aussi une
visite de remerciements.
M. le Président explique que n'ayant pas eu connaissance
de l'intervention de M. le Maire, ^il s'en était rapporté aux
termes du décret, qui ne désigne,| comme ayant émis un avis
que M. le Préfet et M . le Recteur.
L'Assemblée décide, après ces explications, qu'une visite
sera également faite à M. le Maire.
Lecture est donnée d'une circulaire de Son Exe. M. le Ministre
de l'Instruction publique , fixant au mois d'avril 1864 la distri-
bution des récompenses à décerner aux Sociétés savantes.
• Communication est également donnée de deux arrêtés du
même Ministre proposant des prix pour divers travaux histo-
riques ou archéologiques.
M. Castan fait remarquer que la Société peut utilement con-
courir pour un des prix proposes en faisant valoir les fouilles
opérées par ses soins aux environs d'Alaise.
L'Assemblée partage cet avis et charge la Commission des
fouilles de rédiger un travail sur cet objet.
M. le Président appelle la délibération sur le projet de régle-
— tix —
ment dont le Conseil d'administration a été, dans la dernière
séance , chargé de rédiger le projet.
Les divers articles en sont successivement adoptés, sans autre
changement que Taddition, sur la demande de M. Grenier, d'un
nouvel article qui prendra le n° 46.
Le projet est ensuite adopté dans son ensemble. Il est conçu
en ces termes :
Projel die règlemenl.
Art. 1". — Le Président dirige, pendant les séances, les
travaux de la Société et maintient Tordre dans les discus-
sions ; il a voix prépondérante en cas de partage (art. 9 des
statuts); il porte la parole dans'les députations; il est de droit
membre de toutes les sections et de toutes les commissions; il
convoque le Conseil d'administration et fixe les assemblées
extraordinaires; il met en ordre les matériaux destinés à être
publiés; il ordonnance les dépenses, et signe, conjointement
avec le Secrétaire, les délibérations et les diplômes.
Art. t. — Le Secrétaire tient et signe la correspondance; il
convoque aux séances ordinaires et extraordinaires; il rédige,
sous la surveillance du Président, les procès- verbaux des
séances, et dirige l'impression des travaux de la Société.
Art. 3. — Le Trésorier est dépositaire de toutes les valeurs
mobilières; il recouvre les cotisations et toutes les sommes dues
ou données à la Société; il acquitte les dépenses sur mandats
ordonnancés par le Président.
Art 4. — L'Archiviste classe et surveille la bibliothèque ; il
établit les catalogues et la liste des dons de toute nature faits à
la Société. Il tient registre de tous les objets momentanément
déplacés et v.eille à leur réintégration.
Art. 5. — Les travaux étrangers aux fonctions du Conseil
d'administration sont confiés à des commissions, qui peuvent
être temporaires ou permanentes, suivant l'objet de leur mis-
sion.
L^ Société, ou le Conseil d'administration, désigne le rap-
porteur de la commissiofS. Celui-ci est chargé de convoquer cette
commission, de la diriger et de lui communiquer les éléments
de son travail.
Art. 6. — Les séances ordinaires se tiennent le second
— XX —
samedi de chaque mois. L'heure et le sommaire de Tordre du
jour sont indiquc^^s dans le hulIetiD de convocation.
Art. 7. — En cas d*absence dn Président et des Vice-Prési-
dents, le Conseil d'administration appelle au fauteuil de la pré-
sidence un des membres présents.
Art. 8. — Toute proposition sur laquelle la Société ne juge
pas à propos de statuer immédiatement, est renvoyée à l'exa-
men d'une commission nommée par le Conseil d'administra-
tion. Cette commission doit, autant que possible, faire son
rapport h la plus prochaine séance.
Toute proposition qui aura été repoussée par la Société ne
pourra être reproduite avant un délai d'une année.
Art. 9. — La Société publie, chaque année, un bulletin de ses
travaux, en un ou plusieurs fascicules, sous le titre de Mémoires
de la Société d'Emulation du département du Doubs.
Ce bulletin est divisé en trois parties ayant pour titres :
4* Procès- verbaux des séances; ^ Mémoires communiqués;
3" Objets divers.
Tous les exemplaires sont uniformes.
Art. 10. — Aucun mémoire n'est admis au bulletin si l'im-
pression n'en a été votée par la Société, soit spontanément, soit
sur le rapport d'une commission nommée par le Conseil d'ad-
ministration.
Art. 14. — La Société peut établir des mémoires autres que
ceux de ses membres, dans le cas ou ces mémoires présente-
raient un intérêt réel.
Art. it. — La Société n'entend pas prendre la responsabilité
des travaux ou mémoires insérés dans ses publications.
Art. 13. — Le Bulletin est remis gratuitement :
1° A M. le Ministre de l'instruction publique et des cultes
(deux exemplaires (1));
2<» A chacun des membres honoraires, résidants et correspon-
dants de la Société ;
3^* Aux personnes étrangères dont les mémoires auront été
insérés dans ce Bulletin ;
4° Aux Sociétés correspondantes ;
5" A chacune des bibhothèques publiques de la Franche-Comté;
^1) Circulaire ministériolle du 10 février 1856.
— • XXI —
6** A la bibliothèque de Técole d*arlillerie de Besançon.
Art. 14. — La Société alloue à chaque auteur cinquante
exemplaires de son travail, tires à part dans le format adopté
par la Société.
Les auteurs peuvent en outre en faire tirer, à leur bénéfice et
à leurs frais, une édition particulière au nombre d'exemplaires
qui leur conviendra, 5 la condition expresse que 1% titre indi-
quera que l'ouvrage est extrait des Mémoires de la Société
d'Emulation du département du Douhs.
Art. 15. — Les membres de la Société pourront, jusqu'à
épuisement, obtenir une collection dos Mémoires antérieurs à
leur admission, au prix de trois francs par année.
Art. 16. — Tous les membres ont le droit de profiter, pour
leurs études, de la bibhothèque et des collections possédées par
la Société ou déposées par ses soins dans les Musées de la ville,
sauf à se conformer, pour ce qui concerne le Musée d'histoire
naturelle, au traité intervenu, le 16 mai 1881, entre S. Exe. la
Ministre et la Société; et, pour les autres dépôts, aux traités
analogues q'ji pourraient être conclus.
Art. 17. — La cotisation annuelle est fixée à dix francs pour
les membres résidants et à six francs pour les membres corres-
pondants«
Art. 18. ■ — Il n'est pas dû de cotisation par les membres
rédimés, conformément à l'art. 23 des statuts.
Toutefois, Ifis membres correspondants rédimés qui désirent
jouir temporairement des avantages attachés au titre de membre
résidant paient quatre francs par année.
Art. 19. — Les dépenses pour achat de livres et d'objets dei
collection sont toujours votées par la Société.
En cas d'urgence, le Conseil d'administration fait les achats,
sauf à en référer à la plus prochaine séance.
Art.^2û. — Los sommes versées par les membres rédimés
(art. 23 des statuts) seront constituées en capital inaliénable,
soit meuble, soit immeuble, produisant un intérêt qui entrera
dans les budgets pour faire face aux dépenses annuelles.
La Société se réserve de déterminer elle-même, en séance
soit ordinaire, soit extraordinaire, le meilleur placement à assi-
gner à ces fonds.
Elle se réserve aussi de modifier les anciens placements,
— XXII —
quand elle le jugera à propos. Dans ce cas, la délibération et
le vote ne pourront avoir lieu que sur le rapport d'une commis-
sion et à la séance qui suivra celle ob le changement aura été
proposé.
Art. 21. — Dans les comptes du Trésorier, les capitaux dont
il s'agit à l'article précédent, seront toujours distingués des
autres sommes que la Société pourrait capitaliser.
Pour faciliter la vérification de ces comptes, les listes géné-
rales des membres de la Société indiqueront, par une asté-
risque, ceux qui auront racheté leurs cotisations annuelleîs.
Art. 22.— Les budgets de recettes et dépenses seront publiés
dans les procès-verbaux des séances.
Il en sera de même des comptes annuels du Trésorier.
Art. 23. — Toute demande de modiûcation aux Statuts ou au
présent Règlement sera soumise aux formalités suivantes :
1° La proposition, signée par trois membres au moins, sera
déposée sur le bureau et renvoyée, par le Président, à Texomcn
d'une commission de trois mçmbres désignés par la Société ;
2* Le rapport de cette commission sera fait en assemblée
générale ;
3** La modification ne sera proposée à la sanction de l'autorité
compétente qu'autant qu'elle aura été acceptée à la majorité
des deux tiers des membres votants. Le vote aura lieu au scru-
tin secret.
Art. 24. — Lorsque l'application d'un article des Statuts ou
du présent Règlement soulèvera quelques difficultés, la Société,
séance tenante, tranchera la question pour chaque cas particu-
lier, sans que sa décision puisse être appliquée de plein droit,
par analogie.
Art. 25. — Un exemplaire des Statuts et du présent Règle-
ment sera remis à chacun des membres actuels de la Société
et à chacun des membres nouveaux, en même temps que son
diplôme.
Le présent Règlement a été adopté à la séance du 1 6 mai
1863.
La Société décide, sur la proposition de M Bavoux, que le
traité dont il est fait mention à l'art. 16 sera imprimé et distribué
à tous les membres en même temps que les Statut» et le Règle-
ment.
— XXIII —
Il est procédé à un scrutin secret à la suite duquel M. le
président proclame :
Menillrea résldanto :
MM. CuBNiN (Edmond), élève en pharmacie, rue d'Anvers, 4,
à Besançon;
LiGiBR (Arthur), élève en pharmacie, rue d* Anvers, n^ 4, à
Besançon.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 16 mai 4863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé : .
Le Président t signé Alexandre Vfizuii.
Séance du i 3 juin 1863.
Présidence de M. Vézian.
Menilirea présents :
BuREAo: MM. Vézian, président; Ca«mn, archiviste; Bavoux,
secrétaire.
Membres résidants : HM. Arhey, Bial, Canel, Constantin,
Cuenin, d' Estocquois , Dunod de Charriage, Faivre, Grenier,
Hojry, Ligier, Machard, Renaud (François), Renaud (Louis) ,
Sire et Varaigne.
Membre correspondant : M. Paillât*
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du^
16 mai dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. le président communique une lettre, en date de ce jour,
par laquelle M. le préfet demande un rapport sur la marche de
la Société pendant Tannée 1862, rapport qui sera soumis au
Conseil général.
M. Grenier pense que Toccasion serait opportune pour de-
mander que la subvention qui nous est allouée sur les fonds
départementaux fût portée à un taux plus élevé.
— xxnr —
L'assemblée partage Ta vis de M. Grenier, et charge M. le
président d'écrire en ce sens à M le préfet.
M. Canel remet une lettre par laquelle il expose que des dé-
nominations nouvelles vont être données à quelques rues de
Besançon, et exprime le regret que le nom de Charles Nodier
ne soit pas imposé à l'une d'elles.
La Société décide à l'unanimité qu'il sera fait une démarche
auprès du conseil municipal pour demander que le nom de cet
illustre écrivain soit ajouté à ceux qui ont été désignés par l'ad-
ministration.
M. le pi^ésident fait remarquer que le local de notre biblio-
thèque est trop restreint, et qu'il est urgent de prendre des
mesures pour parer à cet inconvénient.
M. Grenier répond que le classepaent de notre Société comme
établissement d'utilité publique est un titre pour obtenir de la
ville un logement définitif.
En conséquence, il formule la proposition suivante, qui est
adoptée par l'assemblée :
« La Société prie son conseil d'administration de s'adresser à
» la municipalité pour obtenir la concession d'un local destiné
» h ses séances et à sa bibliothèque. Elle signale, comme con-
» venant parfaitement à cet usage, une salle, à peu prrs sans
» emploi, mise par la ville à la disposition de l'Acadcmio dos
y> sciences^ belles-lettres et arts. »
M. Grenier expose qu'une exploration de l'Europe, au point
de vue de la flore cryptogamique^, va être entreprise par
M. Schimper, et il propose à la Société de s'associer à cette
exploration, au moyen d'une souscription dont le taux a été fixé
à 15 francs par an.
L'assemblée accueille cette proposition.
Le nom d'un candidat, au titre de membre résidant, est
déposé sur le bureau.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 43 juin 4863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian.
— XXV —
Séance du \\ juillet 1863.
Présidence de M. Vézian.
mewêJkrem pré««Bto •
Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Cas-
tarit archiviste, Bavoux, secr/laire.
Membres résidants : MM. Bial, Chaix-Bourbon^ Conslan"
tin, Cuenin, Delacroix (Alphonse), Faivre, Ligier, Renaud
(François), Renaud (Louis), Rollot, Sire, Truchelut etVa-
raigne.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance
du 13 juin dernier, rloat la rédaction est adoptée.
Sur la demande de ,M. le président, M. Delacroix donne
quelques renseignements au sujet des fouilles qui s'exécutent
en ce moment pour rétablissement d*égoûts dans les rues de
Besançon.
Les travaux ne se faisant pas à plus de trois ou quatre mètres
de profondeur , on n'avait pas à espérer d'atteindro la zone
vraiment riche eo objets archéologiques, c'est-à-dire le sol de
l'époque romaine. Néanmoins, la pioche a mis au jour un cer-
tain nombre d'obj^îts intéressants. D'assez nombreux fors de
chevaux, de petite dimension, sembleraient indiquer que, dans
le moyen-âge, notre pays possédait des chevaux approchant do
la race arabe. Ces fers viennent, d'un autre côté, démontrc^r
que le système actuel pour le ferrage des chevaiix serait plus
ancien qu'on ne le croit généralement.
On a aussi découvert, au niveau d*une ancienne voie, un
ballast très solide pouvant rivaliser avantageusement avec le
macadam de nos jours. Ce ballast est composé de pierrailles
agejlntinées par des scories de forges.
Enôn, différents débris d'ouvrages en marbre, en granit, en
schiste micacé, etc., ponrrant donner lieu h d'intéressantes
recherches sur les pays d'oii nos ancêtres tiraient quelques-
uns de leurs matériaux de construction.
La Société prie M. Delacroix de lui remettre un rapport h co
sujet lorsque les taravaux seront terminés.
— XXVI —
L'Assemblée procède ensuite à un scrutin secret, à la suite
duquel M. le président proclame
Memlire résidant t
M. Vbndrbly, élève en pharmacie, Grande-Rue, n* 45, à
Besançon.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le H juillet 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre Vézian'
Séance du 8 août 1863.
Présidence de M. Delacroix.
Memllrcs présents i
Bureau : MM. Delacroix (Alphonse), désigné pour présider
la séance; Castan, archiviste; Bavoux, secrétaire.
Membres résidants : MM. Bial, Faivre, Hory, Morel fils,
Pourcy de Lusans, Renaud (Louis), Vendrely et Voirin.
Membre correspondant : M. PailloU
En l'absence du président et des vice-présidents, M. Delacroix
est prié de diriger la réunion.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du
4 \ juillet dernier, dont la rédaction est adoptée.
M. Bavoux fait connaître qu'une commission s'est constituée
pour chercher les moyens de procurer des fontaines à la ban-
lieue de Besançon, et que cette commission a manifesté l'inten-
tion de demander le concours de la Société d'émulation.
Il ajoute qu'un projet déjà étudié consisterait à prendre, à la
Malâte, les eaux du Doubs, pour les élever au point culminant
de Saint-Claude, au moyen d'une machine hydraulique. Il a été
également question de chercher des eaux de sources ou de re-
courir au drainage pour se procurer des eaux potables.
M. Delacroix dit que la commission pourra trouver d'utiles
— XXVIl —
renseignements dans les études faites pour augmenter le volume
des fontaines de la ville. Ainsi, sur le plateau où se trouve le
marais de Saône, il existe plusieurs sources excellentes qui, en
temps de sécheresse, fournissent cinq litres d'eau à la seconde,
et il n*est pas douteux que quelques travaux peu dispendieux
amèneraient la découverte de plusieurs autres sources propres
à assurer les besoins des populations. Il serait possible aussi
d'utiliser, pour lo village de Saint-Ferjeux, une des sources de
Bregille.
M. Delacroix pense que, si on recourait aux eaux du plateau
de Saône, les travaux de conduite pourraient se combiner avec
ceux qui doivent être entrepris pour Tassainissement des ma-
rais. On trouverait ainsi une notable économie, puisqu'on pour-
rait compter sur des subventions de TEtat, du département et
des communes intéressées. La dépense totale ne lui paraît pas
devoir dépasser 400,000 francs.
La Société, après cette communication, déclare qu'elle recon-
naît l'utilité du projet et qu'elle concourra de tout son pouvoir à
sa réalisation.
Considérant, d'un autre côté, qu'elle n'aura pas de réunion
avant le mois de novembre, et que, dans l'intervalle, son con-
cours pourrait être réclamé, elle décide la nomination d'une
commission spéciale chargée de la représenter pour tout ce qui
concerne la question pendante.
Celte commission sera composée de MM. Bial, Carlet, Dela-
croix (Alphonse), Grenier, Pourcy de Lusans, RebouletVézian.
M. Carlet en sera le* rapporteur.
M Delacroix lit la première partie du rapport qui lui a été
demandé sur les découvertes archéologiques faites par suite des
fouilles exécutés cette année dans les rups de Besançon.
Ce rapport confirme l'opinion déjà émise par les archéologues
bisontins que, dès l'époque gallo-romaine et peut-être bien an-
térieurement, les fers de chevaux ne différaient pas sensible-
ment de ceux qui sont en usage aujourd'hui.
Il démontre également que c'est à tort qu'on avait considéré,
comme ayant servi à protéger le sabot des chevaux, les instru-
ments appelés hipposandales.
Ces objets, dit M. Castan, regardés d'abord comme des sup-
ports de lampe, avaient été ensuite réputés être des fers de che-
— XXVIII —
ranx, parco qu'on les trouve plus particulièrement sur le solde^
anciennes routes
MM. Voirin et Pourcy demandent si Thipposandale n'aurait
pas été l'équivalent du sabot qui sert aujourd'hui à enrayer les
roues de voiture.
M. Bial pense que cette hypothèse n*est guère admissible, à
cause des caractères qu'offrent quelques-uns de ces instruments,
dont l'usage est maintenant tout à fait inconnu.
Sur la demande de M. Castan, l'assemblée vote ensuite uno
allocation de 200 francs pour de nouvelles fouilles sur le plateau
d'Alaise.
Le nom d'un candidat au titre de membre correspondant e^
déposé sur le bureau.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon , le 8 août 1863.
Le Secrétaire i signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alphonse Dblàcroix.
Séance du t4 novembre 4863.
Présidence de M. Sue.
Membres préflonts t
Bureau : MM. Sir^, désigné pour présider la séance;
/acgwc», trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secré-
taire; Castan, archiviste.
Membres résidants : MM. Bial, Canel, Courlet, Faivre,
Girod (Victor) , Lebon, Ravier, Renaud (Louis) , Rollot, Schalr
1er et Varaign$,
Membre correspondant : M. Paillot,
En l'absence du président et des vice-présidents, M. Sire est
appelé au fauteuil de la présidence, conformément à l'article 7
du règlement.
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du
8 août dernier, dont la rédaction est adoptée.
— XXIX —
M. le présidpQl oonrununique une lettre de M. le préfet, en
date du 13 août, traasmettaDt Tarrêté ministériel approbatif de
notre règlement. Voici la copie de ces pièces :
Arrêté ministériel.
Nous, Ministre Secrétaire d*Ëtût au département deTInstruc-
tion publique,
Arrêtons :
Est approuvé le règlement intérieur de la Société d'émulation
du Doubs, tel qu'il est annexé au présent arrêté. Aucune modi-
fication ne pourra y être apportée sans notre assentiment.
Fait à Paris, le 21 juillet 1863.
Signé V. DuRUY.
Réglementa
Art. !•'. — Le président dirige, pendant les séances, les tra-
vaux de la Société et maintient Tendre dans les discussions. Jl
a voix prépondérante en cas départage (art. 9 des Statuts) ; il
porte la parole dans les députations ; il est de droit membre de
toutes les sections et de toutes les commissions; il convoque le
Conseil d*administration ; il tixe les assemblées extraordinaires ;
il met en ordre les matériaux destinés à être publiés ; il ordon-
nance les dépenses et signe, conjointement avec le secrétaire,
les délibérations et les diplèmes.
Art. t. Lé secrétaire tieni et signe la correspondance; il con-
voque aux séances ordinaires et extraordinaires, il rédige, sous
la surveillance du président, les procès-verbaux des séances et
dirige l'impression des travaux de la Société.
Art. 3. -*- Le Trésorier est dépositaire de toutes les valeurs
mobilières; il recouvre les cotisations et toutes les sommes dues
à la Société; il acquitte les dépenses sur mandats ordonnancés
par le préâdent.
Art. 4. — L'archiviste classe et surveille la bibliothèque ; il
établit les catalogues et la liste des dons de toute nature faits à
la Société ; il tient registre de tous les objets momentanément
déplacés et veille à leur réintégration.
Art. 5. — Les travaux étrangers aux fonctions du Conseil
d'administration sont confiés à des commissions, qui peuvent
— ixx —
être temporaires ou permanentes, suivant Tobjet.de leur mission.
La Société ou le Conseil d'administration désigne le rapport
teur de la commission. Celui-ci est chargé de convoquer cette
commission, de la diriger et de lui communiquer les éléments
do son travail.
Art. 6. — Les séances ordinaires se tiennent le second sa-
medi de chaque mois. L'heure et le sommaire de Tordre du
jour sont indiqués dans le bulletin de convocation.
Art. 7. — En cas d'absence du président et des vice-prési-
dents, le Conseil d'administration appelle au fauteuil de la pré-
sidence un des membres présents, par rang d'ancienneté.
Art. 8. — Toute proposition sur laquelle la Société ne juge
pas à propos de statuer immédiatement est renvoyée à l'examen
d'une commission nommée par le Conseil d'administration.
Cette commission doit, autant que possible, faire son rapport à
la plus prochaine séance.
Toute proposition qui aura été repoussée par la Société ne
pourra être reproduite avant la délai d'une année.
Art. 9. — La Société publie, chaque année, en un ou plu-
sieurs fascicules, un bulletin de ses travaux, sous le titre de Mé-
moires de la Soêiété d'Emulation du département du Doubs,
Ce bulletin est divisé en trois parties ayant pour titres :
4** Procès-verbaux des séances; 2** Mémoires communiqués;
3^ Objets divers.
Tous les exemplaires sont uniformes.
Art. 40. - Aucun mémoire n'est admis au bulletin si l'im-
pression n'en a été votée par la Société, soit spontanément, soit
sur le rapport d'une commission nommée par le Conseil d'admi-
nistration.
Art. 4 4. — La Société peut publier des mémoires autres que
ceux de ses membres, dans le cas oîi ces mémoires présente-
raient un intérêt réel.
Art. 43. — La Société n'entend pas prendre la responsabilité
des travaux ou mémoires insérés dans ses publications.
Art. 43. — Le bulletin est remis gratuitement :
4° A M. le ministre de Tinstruction publique et des cultes
(deux exemplaires) (4) ;
(1) Circulaire ministérielle du 10 février 1856.
— XXXI —
2<> A chacun des membres honoraires, résidants et corres-
pondants de la Société ;
3° Aux personnes étrangères dont les mémoires auront été
insérés dans ce bulletin ;
4* Aux Sociétés correspondantes ;
5^ A chacune des bibliothèques publiques de la Franche-
Comté.
6* A la bibliothèque de l'école d'artillerie de Besançon.
Art. 44. - La Société alloue à chaque auteur cinquante
exemplaires de son travail, tirés à part, dans le format adopté
par la Société.
Les auteurs peuvent en outre en faire tirer, à leur bénéfice
et à leurs frais, une édition particulière au nombre d'exem-
plaires qui leur conviendra, à la condition expresse que le titre
indiquera que l'ouvrage est extrait des Mémoires de la Société
d'Emulation du département du Doubs.
Art 15. — Les membres de la Société pourront, jusqu'à
épuisement, obtenir une collection des Mémoires antérieurs à
leur admission au prix de trois francs par année.
Art. 16. — Tous les membres ont le droit de profiter, pour
leurs études, de la bibliothèque et des collections possédées par
la Société ou déposées par ses soins dans les Musées de la ville,
sauf à se conformer, p«)ur le Musée d'histoire naturelle, au
traité intervenu entre Son Ëxc. M. le Ministre de Tmstruction
publique et des cultes et la Société, le 16 mai 1864, et, pour
les autres dépôts , aux traités analogues qui pourraient être
conclus.
Art. 17. — La cotisation annuelle est fixée à dix francs pour
les membres résidants et à six francs pour les membres con*es-
pondants.
Art. 18. — Il n'est pas dû de cotisation par les membres
rédimés, conformément à l'art. 23 des Statuts.
Toutefois, les membres correspondants rédimés qui désirent
jouir temporairement des avantages attachés au titre de membre
résidant paient quatre francs par année.
Art. 19. — Les dépenses pour achat de livres et d'objets de
collection sont toujours votées par la Société.
En cas d'urgence, le Conseil d'administration fait les achats
sauf à eu référer à la plus prochaine séance.
— XXXII —
Art. 20. -*- Les sommes versoes per les membres /édfmés
(art. 23 des Statuts) seront constituées en capital io^Iiéheble,
soit meuble, soit immeuble, produisant un intérêt qui entrera
dans les budgets pour faire face aux dépenses annuelles.
La Société se réserve de déterminer elle-même, en séance,
soit ordinaire, soit extraordinaire^ le meilleur placement à assi-
gner à ces fonds.
Elle se réserve aussi de modifier les anciens placenlents,
quand elle le jugera à propos. Dans ce cas» la délibération et
le vote ne pourront avoir lieu que sur le rapport d'une com-
mission et à la séance qui suivra celle ou le changement aura
été proposé.
Art. 24. — Dans les comptes du Trésorier, les capitaux dont
il s'agit à l'article précédent seront toujours distingués des
autres sommes que la Société pourrait capitaliser.
Pour faciliter la vérification de ces comptes, les listes géné-
rales des membres de la Société indiqueront, par une asté-
risque, ceux qui auront racheté leurs cotisations annuelles.
Art. 22 — Les budgets de recettes ot dépenses seront publiés
dans les procès-verbaux des séances.
Il en sora de même des comptes annuels du Trésorier.
Art. 23. — Toute demande do modification aux Statuts ou au
présent Règlement sera soumise aux formalités suivantes :
1" La proposition, signée par trois membres au moins, sera
déposée sur le bureau et renvoyée par le Président, à Fexamen
d'une commission de trois membres désignés par la Société ;
2" Le rapport de cette commission sera fait on assemblée
générale ;
3" La modification ne sera proposée è la sanction de l'auto-
rité compétente qu'autant qu'elle aura été acceptée à la majorité
des deux tiors dos membres votants. Le vote aura lieu au scru-
tin secret.
Art. 24. — • Lorsque l'application d'un article des Statuts ou
du présent Règlement soulèvera quelque difficulté, la Société,
séance tenante, tranchera la question pour chaque cas particu-
lier, sans que sa décision puisse être appliquée de plein droit,
par analogie.
Art. 25. — Un exemplaire des Statuts et du présent Rè-
glement sera remis à chacun des membres actuels de la Société
— XXXIII —
et à chacun des membres nouveaux, en môme temps que son
diplôme.
Le présent Règlement a été adopté à la séance du 16 mai
4863.
Pour copie conforme,
Le Président, signé Al. Véziax.
Le Secrétaire, signé V. Bayoux.
Vu et approuvé,
Paris, le U juiUet 1863.
Le Ministre de l'Instruction publique,
Signé V. DuRUT.
Lecture est également donnée de la lettre suivante :
«Paris, le ^0 août 1863.
» Monsieur le président,
» J*ai l'honneur de vous informer que, par arrêté du 1 4 août
> courant, j'ai attribué une allocation do quatre cents francs à
» la Société d'Emulation du Doubs.
» J'ai été heureux d'encourager ainsi les travaux de cette
» compagnie et de lui donner un nouveau témoignage de mon
» intérêt.
» Cette somme sera ordonnancée au nom de la personne que
» vous voudrez bien me désigner et payée sur la caisse du
» payeur du département du Doubs.
» Recevez, etc.
» Pour le Ministre de l'Instruction publique,
» Le Conseiller d'Etat, Secrétaire général,
» Signé Gentiux. »
Le secrétaire annonce que des remerciements ont déjà été
adressés à Son Excellence au sujet de cette subvention.
M. Vivien de Saint-Martin demande, sous la date du SI août,
à échanger nos Mémoires contre une publication périodique
intitulée : l'Armée géographique.
Cette demande est accueillie.
0
— XXXIV —
M. Castan commuDique ensuite une lettre par laquelle la
Société d'histoire et d'archéologie de Genève demande à entrer
en relations avec la nôtre.
L'assemblée accueille avec empressement cette proposition.
M. Zédet envoie, au nom de M. Louis Cloz, un plan en relief
du plateau d'Alaise. M. Cloz est disposé à faire également le
plan d'Alise-Sainte-Reine, si la Société consent à lui rembour-
ser ses frais.
La Société, possédant déjà ce dernier plan, ne croit pas
devoir accepter cette offre ; mais elle exprime sa reconnaissance
à M. Cloz, tant pour ses bonnes dispositions que pour le cadeau
qu'il lui a fait.
M. le président communique le projet de budget présenté,
pour 4864, par le Conseil d'administration. Il est discuté article
par article et ensuite voté dans son ensemble avec la répartition
suivante :
RECETTES PRÉSUMÉES.
Excédant des recettes au 31 décembre 4863. '. . . 800 fr.
f de l'Etat 400
du département .... 200
de la ville 300
^ ,. ,. . ^ f résidants 2,200
Cotisations des membres) , ^ 'aa
v correspondants .... 800
Rachat de cotisations r résidants »
par les membres . . l correspondants .... »
Intérêts des cotisations rachetées antérieurement . 15 "^
Droit de diplôme, recettes accidentelles 40
Total des recettes 4,765 fr.
▲ DÉDUIRE.
Cotisations rache-r deux membres résidants. 200)
tées par . . .[ deux membres corresp. . 180(
Reste disponible 4,375 fr.
DÉPENSES.
Impressions, gravures, lithographies 2,775 fr.
Fournitures de bureau, port de lettres et autres
objets. . 150
Arepoicter 1,925 fp.
0
— XXXV —
Report 2,925 fr.
Indemnités aux personnes chargées de l'entretien
de la salle et des courses de la Société 200
Achat de livres 300
Entretien de l'herbier 50
Dépenses pour l'archéologie 300
Subvention pour le Musée d'horlogerie 100
Achat d'autres objets de collection 300
Reliure de livres, achat de matériel 4 00
Dépenses diverses et imprévues 1 00
Total des dépenses 4,375 fr.
Excédant des recettes sur les dépenses »
M. Girod donne lecture de la note suivante relative à trois
montres achetées pour le Musée d'horlogerie :
ci'' Une montre en cuivre doré, règne de Henri III. Cette
pièce est remarquable par un cadran mobile et une platine
damasquinée marquant les phases de la lune. Elle n'est munie
ni du spiral, ni de la chaîne, ce qui iiidique d'une manière cer-
taine que son origine est antérieure à 4550, époque oii la chaîne
remplaça la corde à boyau.
2* Une montre à triple étui, dite montre turque. Ces montres,
de fabrique anglaise, sont encore assez communes et remontent
à l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes, lors de l'éta-
blissement des fabricants français en Angleterre.
3° Une montre, boîte porcelaine. Cette montre, excessivement
curieuse par la construction de sa boîte en porcelaine, montée
sur laiton et ornée de peinture genre Vatteau, remonte à l'époque
de Louis XV. La gravure du coq mérite d'être examinée. »
M. Courlet demande à ce qu'il soit publié, chaque année, une
liste des achats faits par la Société.
L'assemblée prie le conseil d'administration de satisfaire à ce
vœu.
Le secrétaire donne lecture de la lettre suivante :
€ A Mormeur te président et Messieurs les membres du bureau
T^ delà Société d*Emulation :
:» Messibuas,
> Permettez-nous d'avoir Thonneur) au nom des habitants
— UXVI —
» des Chaprais, de Saint-Claude, Fontaine-Ecu, la Butte et
» Saint-Ferjeux, de soumettre à vos lumières l'extrait des pé-
» ti tiens ci-jointes adressées à l'administration municipale, con-
» cernant le projet d'établir des conduites d'eau dans ces loca-
» lités.
» Ce projet, nous l'espérons, doit avoir vos sympathies ; sa
» prompte exécution intéresse bien vivement les habitants de la
» banlieue pour leurs besoins et^eur sécurité ; il est extrême-
» ment utile non-seulement au développement d'une industrie
» si nécessaire à Talimentation de la ville et d'une grande partie
» du département, mais encore il procurera aux horticulteurs
» l'élément indispensable à la bonne culture des fleurs et des
» fruits, et permettra aux agriculteurs et jardiniers de s'occuper
» plus en grand d'élever du bétail, industrie qui sera toujours
» restreinte dans les localités privées d'eau.
» Ces considérations et celles émises dans nos pétitions vous
» engageront bien certainement. Messieurs, à prendre ce projet
» sous votre protection, à l'examiner dans tous ses détails, à
» nous aider de vos conseils, et enfin à émettre un vœu favo-
» rable pour sa mise à exécution.
» Veuillez agréer, etc.
» Signé : Klein, Mathey, Mauvais, Picard, Marbschal,
. » CoDPOT, Lavigne, Bichet, Pruneau, Zeltner, Db-
» BAUCHET, Veil, Girardot, Bretegnier , Vbil'Pi-
» GARD, Sancbt, Galoche et Muess-Rebillet. »
Cette lettre et les pièces qui l'accompagnent sont renvoyées
à la commission nommée le 8 août dernier.
M. Schaller soumet ses idées au sujet d'un cours d'eau sou-
terrain qui se dirigerait de Braillaûs à Avanne et qui pourrait
servir à l'alimentation de la ville.
La Société prie M. Schaller de rédiger une note à ce sujet.
L'assemblée décide ensuite que la prochaine séance aura lieu
le jeudi 47 décembre, à trois heures du soir. Le banquet annufil
est fixé au même jour, à six heures. Le prix en est maintenu à
40 francs.
Les noms d'un candidat au titre de membre résidant et d'un
autre à celui de membre correspondant sont déposés sur le
bureau.
— XXXVII —
Il est ensuite procédé à un scrutin secret, à la suite duquel
M. le président proclame membre correspondant M. Cessac,
archéologue, rue des Feuillantines, n° 4 4, à Paris.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 14 novembre 4863.
Le Secrétaire^ signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé G. Sirb.
Séance du 47 décembre 4863.
Présidence be M. VfiziAic.
Ileiiillrefl présonto t
Bureau: MM. Véziari, président; /acgtic«, trésorier; Ba-
voux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archi-
viste.
Membres résidants : ^M, Arbey , Beloty BerHn, Bial,
Bourdy, Boutteyf Bretillot (Maurice), Bretillot fPaulj, Cha-
noit, Constantin, Courlet, Delacroix (Alphonse), Delacroix
(Emile), d'Estocquois, Diétrich, Ducat, Faivre, Fouin, Girod
(Victor), Grenier, Lancrenon, Marchai, Morel (Ernest), Re-
naud (Louisj, Rithy Rollot, Schaller, Travelet, Trmhelut et
Varaigne.
Mbhbbb correspondant : M. Castan (Francis).
Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance du
44 novembre dernier, dont la rédaction est adoptée.
H. Bial présente quelques planches qu*il a Tintention de
joindre à son travail sur les voies celtiques.
L'assemblée décide qu'elle se chargera de l'impression des
exemplaires de ces planches nécessaires pour la collection de
nos mémoires.
M. Castan lit le rapport dont la rédaction a été décidée à la
séance du 46 mai dernier.
La Société approuve ce rapport, et charge M. Castan de le
faire imprimer et de l'envoyer à S. Exe. M. le Ministre de
l'Instruction publique.
— XXXVIII —
M. Delacroix communique la fm de sa notice sur les décou-
vertes archéologiques faites en 4 863 dans le sous-sol des rues
de Besançon.
La Société vote Timpression de cette notice, et prie l'auteur
d'y joindre des planches représentant les objets les plus impor-
tants.
Il est ensuite procédé, par voie de scrutin secret et confor-
mément à l'art. 1 1 des Statuts, à Téleclion des membres du
conseil d'administration pour l'année 1864.
Le dépouillement des scrutins successifs donne les résultats
suivants :
Pour le président, 33 votants :
MM. Delacroix (Alphonse), 32 voix.
Grenier, i voix.
Pour le premier vice- président, 32 volants :
MM. Vézian, 31 voix.
D'Estocquois, 1 voix.
Pour le deuxième vice-président, 34 votants :
MM. Sire, 18 voix.
Girod (Victor), 1 4 voix.
Lancrenon, 1 voix.
Castan, 1 voix.
Pour le vice-secrétaire, î7 votants :
MM. Faivre, 16 voix.
Truchot, 9 voix.
Lancrenon, 1 voix.
Varaigne, 4 voix.
Pour le trésorier, 24 votants :
MM. Jacques, 22 voix.
Girod (Victor), 2 voix.
Pour l'archiviste, 22 votants :
MM. Castan, 21 voix.
Ducat, 1 voix.
En conséquence, sont proclamés comme ayant obtenu la ma-
jorité absolue des suffrages.
— xxxix —
Président M. Delacroix (Alphonse).
Premier vice-président . M. Vézian.
Deuxième vice-président. M. Sire.
Viêe-secrétaire M. Faivre.
Trésorier M. Jacques.
Archiviste M. Castan.
Le nom d'un candidat au titre de membre correspondant est
déposé sur le bureau.
Puis, il est procédé à un scrutin, à la suite duquel M. le pré-
sident proclame
Rlemlire résidant :
M. RoBLOT, imprimeur, rue du Clos, n* 34 , à Besançon.
Rlemlire eorrespondant s
M. Cloz (Louis), peintre à Lons-le-Saunier.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Besançon, le 17 décembre 1863.
Le Secrétaire, signé V. Bavoux.
Vu et approuvé :
Le Président, signé Alexandre YfiziAN.
B«Bi|ae( annuel de 19SS.
Le Banquet de la Société d'Emulation du Doubs a eu lieu le
jeudi 17 décembre; il réunissait une cinquantaine de convives,
et a commencé vers six heures du soir. M. le premier président
Loiseau et M. Pastoureau, préfet du Doubs, occupaient la droite
et la gauche de M. Vézian, président annuel de 1863. En face
était assis le nouveau président, M. Delacroix, ayant à ses côtés
M. le procureur général Blanc et M. Clerc de Landresse, maire
de la ville.
Au dessert, M. lo préfet a porté uu toast à l'Empereur, ami
des sciences, des lettres et des arts. Les paroles vivement sen-
ties et éloquemment dites par l'éminent magistrat ont rencontré
un ôbaleureux écho dans l'assemblée.
— XL —
M. Vézian s*est levé ensuite et a prononcé le discours sui-
vant :
Messieurs,
Le moment est venu pour moi de remettre à notre nouveau
président les pouvoirs que vous m*aviez confiés. Avant de céder
à mon digne successeur le poste honorable où l'unanimité de
vos suffrages m'avait appelé, permettez-moi de me constituer
votre interprète auprès des magistrats qui ont bien voulu se
rendre à l'invitation -cordiale que je leur ai adressée en votre
nom. Leur présence, Messieurs, jette plus d'éclat sur cette fête
de famille; elle est pour nous une garantie du concours que
nous trouverons toujours en eux dans l'accomplissement de
notre tâche. Comine nous, ils veulent le bien du pays; ils sont
heureux des progrès que les arts, les sciences et l'indusirie font
dans la Franche-Comté ; ce sont nos collaborateurs, et ils seront
toujours les bienvenus pour la Société d'Emulation du Doubs.
Permettez-moi aussi de remercier en votre nom M. le préfet,
M. le maire et M. le recteur pour l'appui qu'ils ont bien voulu
prêter à la Société lorsqu'il s'est agi pour elle d'être déclarée
établissement d'utilité publique. Remercions aussi et le comité
impérial des Sociétés savantes, qui a joint à notre demande
un avis favorable, et M. Rouland qui, comme ministre, a pré-
senté le décret de déclaration d'utilité publique à la signature
impériale, et l'Empereur qui, en signant ce décret, nous a donné
une existence légale. Remercions enfin, pour n'oublier per-
sonne en acquittant cette dette de reconnaissance, nos deux dé-
voués C/Ollègues, M. Grenier et M. "Boysson d'Ecole, qui, pen-
dant leur présidence, ont employé tous leurs soins pour assurer
le résultat dont nous nous félicitons aujourd'hui.
Dès à présent, Messieurs, notre Société peut recevoir des
legs, placer en rentes sur l'Etat ou ailleurs les sommes prove-
nant des dons ou des rachats de cotisations; elle peut, en uq
mot, ce que je lui souhaite de tout mon cœur, devenir capita-
liste et se préparer une réserve pour l'aider à passer les mau-
vais jours, si, ce qu'à Dieu ne plaise, il devait s'en présenter
pour elle.
Mais rien n'est fait tant qu'il reste quelque chose à faire. Nous
avons une existence légale, mais nous ne possédons pas de
— XLl —
domicile. Nos séances se tiennent tantôt dans un« salle, tantôt
dans une autre; nous n'avons pas de local oii nous puissions
installer, d'une manière définitive, et nos archives et notre
bibliothèque, qui prend déjà une certaine importance. Notre
dignité, notre indépendance, la bonne gestion de nos intérêts,
nous commandent de ne rien épargner pour obtenir de l'auto-
rité municipale un local qui nous soit spécialement affecté. Je
ne doute pas que M. le maire, toujours si bienveillant pour la
Société, ne la conduise bientôt dans cette terre promise que l'on
pourrait trouver dans une des salles du palais Granvelle, dont
la ville, à la grande satisfaction du public bisontin, vient de faire
l'acquisition.
Cette année, comme pendant les années antérieures, la Société
d'Emulation du Doubs a enrichi nos musées d'archéologie et
d'histoire naturelle ; elle a coopéré à la fondation d'un musée
d'horlogerie et concouru aux fouilles d'Alésia; elle a vu sa
bibliothèque s'enrichir par suite de dons ou par voie d'échange
arec les Sociétés correspondantes ; enfin, elle a continué l'im-
pression de ses mémoires dont un volume va vous ôtre-distri-
'bué. Des circonstances indépendantes de ma volonté en ont
retardé l'impression; je le regrette, car la publication de nos
mémoires constitue la partie la plus importante de la mission
que nous nous sommes imposée; c'est le but essentiel de la
Société; c'est son titre le plus réel, le plus évident, le plus
durable à la reconnaissance de nos concitoyens.
Il me reste à vous signaler les travaux les plus importants
quiont été ou qui sont sur le point d'être communiqués à la
Société :
1* Un mémoire de notre regrettable confrère Etallon, sur la
géologie du Jura graylois.
2« Un rapport sur les fouilles faites en 4862 sur lo plateau
d'Alaise. Ce rapport a été rédigé par M. Castan, dont je me
plais à louer l'ardeur infatigable au travail.
3* Une Flore du Jura, par M. Grenier Cet ouvrage, dont le
nom de l'auteur nous garantit toute l'importance, contiendra
non-seulement le catalogue raisonné des plantes qui croissent
dans le Jura, mais aussi des considérations d'une grande utilité
pratique, sur les rapports qui existent entre la végétation et la
nature du sol.
— XLII —
l^ Deux mémoires de M. Sire, l'un sur la forme cristalline
de la neige, Tautre sur la forme globulaire des liquides. Ce
dernier travail a été présenté, comme thèse de physique, à la
Faculté des sciences de Besançon, et a valu à son auteur le titre
de docteur ès-sciences, M. Sire est un des nôtres; né à Besan-
çon, c'est là qu'il a conquis tous ses grades universitaires ; son
diplôme de docteur, quoique pris dans la capitale de la Franche-
Comté, n'en est pas moins de bon aloi. La Société se fera un
devoir d'aider M Sire dans ses recherches. Qu'il persiste dans
la carrière scientifique oîi il s'est engagé ! Au risque d'offenser
sa modestie, je lui prédis des succès nombreux.
5* La suite de l'important travail de M. Bial sur les voies cel-
tiques.
6» Un mémoire de M. Delacroix sur les découvertes archéo-
logiques faites en 1863, à l'occasion des travaux effectués dans
les rues de Besançon.
Quoique préoccupés surtout des progrès à accomplir dans la
Franche-Comté, vous ne perdez pas de vue les intérêts généraux
delà science, et le mot de science. Messieurs, je l'emploie ici
dans sa plus large acception. Il me serait facile de donner des
preuves nombreuses de cet esprit largo que vous apportez dans
vos délibérations; je n'aurais pour cela qu'à dépouiller les
procès-verbaux de nos séances. Qu'il me suffise de citer un seul
fait. Je veux parler du vote unanime par lequel, au commence-
ment de cette année, vous avez fait don de la somme de 200 fr.
à la Société que Thénard, en 1857, a fondée, pour venir au
secours des savants ou de leurs familles qui se trouvent dans le
besoin.
A côté de ses hauts dignitaires, toujours. Dieu merci, large-
ment rétribués de leurs peines, la science a ses orphelins, ses
martyrs, ses délaissés. Avant de mourir, Thénard, dont le nom
sera bientôt vénéré comme celui d'un des bienfaiteurs de l'hu-
manité, a pensé à eux ; il a fondé la Société de secours des amis
des sciences, Société qui prendra bientôt une large extension, si
tous les industriels que la science enrichit lui envoient leur
obole. Grâce aux actives démarches de deux de nos collègues,
MM. Oudet et Chanoit, cette Société compte déjà, dans Be-
sançon, plus de 40 membres. Vous vous êtes associés à l'œuvre
de Thénard, en devenant, par la remise de la somme deSOOfr.,
— XUII —
une fois donnée pour toutes, membre perpétuel de l'association
qu'il a créée.
Cette somme de SOO fr., qui représente le capital de la pres-
tation annuelle, était minime sans doute, mais Texiguité de
notre budget ne nous permettait pas de donner davantage.
C'était le denier de la veuve, et ce denier, une fois sorti de nos
mains, nous a porté bonheur ; peu de temps après est venu le
décret nous déclarant établissement d'utilité publique.
Dans ce décret, voyons nos lettres ds naturalisation, ou, pour
employer les expressions xie mon honorable prédécesseur à la
la présidence, nos lettres de noblesse. Mais noblesse oblige.
Messieurs. Mettons-nous tous à l'œuvre pour assurer le déve-
loppement de notre Société ; n'épargnons rien pour la placer au
premier ranfç, parmi celles qui chaque jour se fondent en
France. Que ceux qui ont, pour ainsi dire, la tâche d'enrichir
nos mémoires de leurs travaux^ redoublent de zèle ; soyons de
plus en plus assidus à nos séances afin de donner à notre So-
ciété une vitalité plus grande; ne craignons pas de recourir à
une active propagande pour accroître le nombre de nos col-
lègues et par suite nos ressources ainsi que nos moyens d'ac-
tion; et puis, à la fin de chaque année, heureux d'avoir coopéré
à une œuvre utile et durable, réunissons-nous, comme nous le
faisons aujourd'hui, pour raviver ces sentiments de confra-
ternité qui assureront à notre Société une existence longue et
prospère.
Je bois, Messsieurs, au développement de la Société d'Ëmu-
latioa du Doubs et à l'union de tous ses membres !
H. Delacroix a pris, à son tour, la parole, et s'est exprimé
ainsi :
Messieurs,
En recevant de vous, pour la troisième fois, l'honneur d'être
votre président, je ne puis m'empêcherde reporter mes regards
en arrière, et de chercher de nouveau comment, avec le peu
que je suis, je pourrai satisfaire à la tâche que vous me des-
tinez.
Vous m'avez donné pour successeur, en 4860, notre confrère,
M. Lancrenon, que, dans le courant de la môme année, l'Ins-
— XLIV —
titut de France s'associait, en lui décernant le titre de membre
correspondant.
Après l'artiste illustre, vous avez élu, en 4864, le savant
connu de tous les botanistes du globe. Je veux parler de mon
vieux camarade Grenier, dont les livres font autorité dans la
sdence des végétaux.
En 4862> le tour est venu de notre honorable confrère
M. Bojsson d*£cole, receveur général du département du Doubs,
un amateur éclairé des beaux-arts.
En 4863, vous avez choisi M. Yézian, le professeur distingué
qui nous préside en ce moment et dont les travaux de géologie
se répandent au loin.
A côté de ces noms, le mien ne conserverait aucun poids si
vous ne m'aviez réélu, si vous ne m'aviez retrempé du senti-
ment de votre vigueur, et si je ne devais être secondé par l'expé-
rience d'un bureau sagement composé. Mais mes souvenirs me
disent qu'avec de pareilles conditions on peut avoir du bourage.
Je n'oublierai jamais qu'ayant pris naguère Tinitiative d'un
projet d'exposition publique dans l'intérêt de l'horlogerie bison-
tine, j'ai vu la Société d'Emulation, en qui j'avais eu foi, en-
traîner bientôt par son élan la viUe entière, et réaliser ainsi une
exposition universelle, désormais célèbre dans les annales du
pays. Rappelez-vous, Messieurs, ce que vous avez fait alors ;
car vous devez en être fiers. Il y eut parfois de rudes corvéefli
pour vous. Il fallut créer une administration spéciale de l'expo-
sition , et comme néanmoins tout se passait sous le nom de
votre Société, les postes les plus difficiles vous échurent. Les
travaux du secrétariat, confiés à nos confrères, MM. Bial et
Castan, furent écrasants. La tâche du trésorier semblait insur-
montable. Celle du commissariat exigeait une vigilance sou-
tenue. Mais partout, dans toutes les commissions de l'indus-
trie, de l'horlogerie, de l'agriculture, de l'horticulture et des
beaux-arts, vous avez énergiquement poursuivi votre but; vous
l'avez atteint avec le succès le plus complet qu'une exposition
de province ait encore obtenu. Quant à notre horlogerie, cause
première de tout ce mouvement, et la principale des industries
nourricières de la cité, loin de rester comme autrefois à se dé-
battre péniblement sous le boisseau , elle brille et prospère
maintenant au grand jour, grâce à une aide audacieuse autant
— XLV —
qu'opportune de votre part. En 4859, elle fabriquait 490,000
montres et les vendait mal ; en 4863, elle en aura vendu plus
de 330,000.
L*exemple que j*ai choisi est exceptionnel ; mais il n'en est
point qui prouve mieux comment, avec son organisation fondée
sur une large base, avec ses éléments multiples tous concen-
trés néanmoins vers le but unique du développement de la
science, avec une impulsion bien déterminée,- la Société d'Ëmu-
lation est capable d'accomplir de grandes entreprises. Elle pos-
sède en elle-même ceux qui osent, ceux qu'il faut consulter,
ceux qui savent faire. Nul chez vous, et en aucune circonstance,
n*a donc le droit de prétexter sa faiblesse pour échapper à une
tâche ; car nul chez vous n*est seul, et la force de tous double
celle de chacun.
Voilà pourquoi. Messieurs, j'accepterai sans crainte l'émi-
nente fonction que vous me confiez. J'ai compté sur vous. A Tan
prochain donc !
Mais, dès ce jour, un doux privilège m'appartient, celui de
porter une santé qui nous est chère à tous, la santé du collègue
dont je vais m'efforcer de suivre les traces.
A notre digne Président !
Enfin, M. Victor Girod, se faisant l'interprète de la fabrique*
d'horlogerie, a remercié M. Delacroix de ses bonnes paroles, et
la Société d'émulation de ses sympathies pour l'industrie capi-
tale de la cité.
Il était neuf heures quand les convives se sont séparés, heu-
reux d'avoir trouvé cette occasion nouvelle de resserrer les liens
d'une agréable et utiles confraternité.
MÉMOIRES.
m CAlPS. m tOSBEUES ET US VILLA
DU POURTOUR
D'ALAISE
Cîiqsièflie rappori fail à 'a Steiélé dlnilalidn du lonli, an Bon de 14 CoMMissiti
des rpnilles
Par M. AUGUSTE CASTAN.
SéancM éem i» déeenilire 49«9 et !• Janvlep f S^S.
Messieurs ,
Avant de vous présenter le narré de notre cinquième cam-
pagne (*) sur le sol d* Alaise, la loyauté nous fait un devoir de
rectifier quelques-unes des assertions émises dans notre dernier
rapport au sujet des vestiges militaires du pourtour d'Alise-
Sainte-Reine.
A répoque oli l'un de nous, M. le capitaine Bial, entreprit
une exploration critique du Mont-Auxois et de ses annexes (*),
les fouilles , alors dirigées par la Commission de la Carte des
Gaules, ne s'étendaient pas au delà de la plaine des Laumes.
Sous cette plaine , qui est un carrefour de vallées , à peu près
circulaire , uni comme une glace , oh deux petits cours d'eau
p) Voir nos quatre précédents rapports intltnlés : Les Tombelles celtiques
da massit(fA!aîse, 1858; Les Tombelles reltiques et romaines d* Alaise, 1859 ;
Les Tombelles el les ruines du massif et du pourtour d'Alaise, 1860; Les Ves»
ii^es du siège d^Alesia, 1861, dans les Mémoires de la SociéU d'Emulation du
Doubs, 3e série , t. III. pp. 383-400. 555-58^. pi. I-IV; t. V, pp. 401-426,
pi. I-ll ; t. VI, p. 461-492, pi. XI.
(*) La VérUé sur Alise-SaiiUe-Beine, Paris, 1862, ia-8p.
1
coulent porpendiculairement à un troisième beaucoup plus im-
portant et dont rémission dans le récit dos Commentaires ne se
comprendrait pas, qui ne présente conséquemment aucun des
caractères de la plaine historique, celle-ci, suivant César, ayant
été plus longue que large fin longipudinem patebat) (*), pour-
vue de coulisses (i* ir^ayiou tilpov;) (*) et étroitement emprisonnée
par les collines qui la délimitaient (intermissa collibus) (*), sous
la plaine des Laumes, disons-nous, on avait découvert deux
fossés parallèles, dont les sections, l'une trapézoïdale, l'autre
triangulaire, se profilaient nettement dans la couche de gravier
qui forme le fond du sol. M. Bial avait prouvé que ce couple
de fossés ne pouvait représenter les deux fossés jumeaux de la
contrevallation césarienne, non-seulement à cause de ses di-
mensions notablement inférieures à celles que les Commentaires
accusent, mais surtout en raison de la nature perméable du
terrain, qui n'aurait pas permis àTassiégeant d'inonder Tune
des tranchées à l'exclusion de sa voisine. En arrière de celte
première ligne, à environ cent mètres plus loin dans la direc-
tion de la Breniie, on avait mis au jour une seconde ligne, ne
comportant qu'un seul fossé et par cela même en désaccord avec
le texte, celui-ci affirmant que les ouvrages qui composaient la
contrevallation se reproduisaient dans le même ordre (pares
ejusdem generis munitiones) (*) à la circonvallation. Le grand
fossé de vingt pieds, premier obstacle que les assiégés rencon-
traient dans leurs sorties, avait été cherché et n'avait pas été
trouvé.
Les fossés de la plaine des Laumes n'offrant aucune connexito
avec les tranchées historiques dépeintes par César, les autres
points du pourtour d'AHse ne montrant pas encore de vestiges
pouvant être rapportés à des travaux de siège, grande était,
pour nous, la difficulté de trouver un sens aux résultats obtenus
0) « Ante id oppidum planities circiter millia passuum m in longilu-
dinem patebat. » (CiKS., Bell. GalU, iib. YII, c. lxix.)
(«) nOArAINOr 2TpaTf,Yriii.aTa, 6i6X. H, xtç. lA', edit. Casaubon., 1690,
p. 744.
(*) < ..•. in ca planitie, quam intermissam coIlibuB ... supra demonstra-
vimus. » (C^s., Bell. QalL, Iib. VII, c. lxx.)
(*) < .... pares ejusdem generis munitiones, diversas ab his, contra exte-
riorem hostem perfecit. » (1d.« iMd.,c. lxxiy.)
-^ 3 -
pair la Commission de la Carte des Gaules. Eq vous présentant
ces (rauchôos comme d'anciens fossés d'assainissement, nous
avons pu ne pas rencontrer le vrai , tout en restant dans les
limites de la vraisemblanco. La plaine des Laumes, en effet, a
été primitivement un lac, qui s*est desséché graduellement par
suite du creusage naturel du lit des rivières, par suite aussi des
apports continuels de Talluvion. Aujourd'hui que les minces
couches de terre végétale et do marne descendues des mon-
tagnes voisines sont consolidées et accrues sans cesse par la
culluro, qu'une partie de la Brenne a été dérivée pour les
besoins de la navigation, que les berges de l'Ozo et de l'Ozerain
sont défendues par des plantations de saules et des bâtardeaux,
bon nombre de parties du sol n'ont pas cessé d'élre mouvantes.
Il est donc permis de supposer que, dix-neuf siècles avant nous,
la plaine des Laumes était encore totalement marécageuse et
que des fossés d'écoulement y étaient alors nécessaires pour la
rendre praticable. Tel ne paraît pas avoir été cependant le but
des fossés dont il s'agit : aussi , pour des raisons sérieuses qu^
nous exposerons bientôt, ne les considérons-nous pas comme'
contemporains de la conquête des Gaules.
Postérieurement à notre dernier ra ppor t, la gestion des fouilles
d'Alise a changé de mains. L'Empereur y a préposé M. le chef
d'escadron d'artillerie baron Stoffel, l'un des officiers d'ordon-
nance de Sa Majesté. Sous cette impulsion , à la fois active et
intelligente, les recherches ont gagné en étendue et en bonne
direction. Toutes les pentes et les plates-formes des collines qui
environnent le Mont-Auxois ont été déchirées par un nombre
infini de tranchées, se contrôlant les unes par les autres et met-
tant en évidence jusqu'à la moindre trace dos remuements arti-
ficiels du sous-sol. Remercions Sa Majesté l'Empereur de sa
généreuse et féconde résolution. Aujourd'hui le pays d'Alise
n'a plus de mystères pour la science, et qui voudra en entre-
prendre l'étude aura désormais la satisfaction d'opérer sur des
données certaines. Grâce à la parfaite obligeance de M. le baron
Stoffel, nous possédons tous les éléments de celte étude; mais
la délicatesse nous oblige à en ajourner l'entreprise jusqu'après
la publication de la Vie de César de S. M. l'Empereur. Vous
comprendrez y Messieurs , les motifs de haute convenance qui
nous dictent celte réserve; vous voudrez donc bien vous con-.
fentef à cet égard dïes' notions rigoureuseôient nécessaires poor
redresser les inexactitudes que nous avons pu commettre et jus-
tîGer la persistance de nos convictions.
Il n'y a plus à douter que le Mont-Auicoî^ n'ait été assiégé. Les
sondages, habUement conduits par M. le baron Stoiïel, ont mis
en lumière, sur le pourtour de cette' colline, deux lignes de
tranchées et des camps. La contrevallation, à laquelle appartient
le double fossé si bien décrit par M. Bial, n'a plus, au sortir de
la plaine des Laumes, qu'un simple petit fossé à coupe trrangu-
teire, lequel suit à mi-côte les pentes des quatre B»otttagnes qui
avoisinentt le Mont-Auxois. L'unique fossé de circonvallalion
gagne rapidement, au sortir de la plaine des Laumes, les som-
mets environnants oii il sert à relier des camps les uns aux
autres. Lors de notre excursion , six camps avaient été décou-
verts; il ne restait plus à explorer que la colline de Réa, oli
M. le baron Stoffel en supposait un septième qu'il a dû proba-
blement rencontrer. Les camps qui nous ont été montrés sont
^répartis en deux groupes identiques, composés chacun d'une
castramétalion de grandeur moyenne accompagnée de deux
castellum fort petits ; l'un des groupes occupe le sommet du
Mont-Druaux, l'autre la plate-forme de la montagne de Dariiey.
Une circonstance qui fait le plus grand honneur à la pénétrante
sagacité de M. le baron Stoffel, c'est que le sol n'avait pas con-
servé la moindre empreinte de Vagger des camps d'Alise. Cet
àggér devait être d'ailleurs peu considérable, si l'on en juge par
l'exiguité du fossé qui délimite l'ouvrage. Tous ces camps ont
line forme approximativement circulaire ou ovoïde. En avant de
Tun et de l'autre des grands camps, du côté qui fait face à Alise»
existent quelques troups-de-loup creusés, comme les fossés,
dans une roche ferrugineuse qui s'exfolie. Le grand camp de la
montagne de Darcey paraît en outre doublé , sur cette même
portion de son développement, d'une tranchée large et peu pro-
fonde que l'on pourrait considérer comme trn fossé d'abattis.
Les instruments de guerre recueillis , tant dans tes nouvelles
fouilles de la plaine des Laumes que dans les fossés des eamps,
ne consistaient qu'en cinq à six pointes de flèches en fer, une
petite lame de même métal et quelques boulets de pierre gros-
sièrecùent taillés. Nous avons examiné avec soin les poteries
extraites des fossés des cam^ps ; ee sont à peu près invariable^
— 5 —
ment des débris de ces énormes amphores que fournissent en^i
^grande abondance nos villa gallo-romaines.
De ce que le Mont-Auxois a été investi militairement, de ce
que la jriche bourgade gallo-romaine assise sur son plateau a
péri à la suite d'un siège, s'ensuit-il qu'Alisia, chef-lieu du
pagus Alisiensis à l'époque romaine , doive être identifiée avec
Alesia » oppidum de la tribu celtique des Mandubii ? Evidem-
meet non. Soixante motifs, habilement déduits par l'un de nous
de l'étude comparative d'Alise et d'Alaise (^), protesteraient
d'ailleurs contre cette attribution. Nos honorables adversaires
youdraienrt-ils même réduire le débat si complexe qui nous
occupe -à une question de concurrence entre les deux localités
rivales, au point de vue de la conformité de leurs vestiges res-
pectifs avec les travaux dont César nous a conservé les portraits,
que BOUS accepterions encore résolument la lutte. Si M. Biala
surabondamment établi que les tranchées de la plaine des
Laumes se refusent à toute assimilation avec les fossés histo-
riques, nous sommes prêts à administrer la preuve que les
camps du pourtour d'Alise -Sainte -Reine ne conviennent ni
comme forme, ni comme nombre au siège d'Alesia.
Aucune nation de l'antiquité n'a porté plus loin que Rome
l'esprit de réglementation en matière de stratégie. La castramé-
talion, à laquelle le peuple-roi devait une bonne partie de ses
succès, avait été $pécialement de sa part l'objet de constantes et
minutieuses prescriptions; rien, sous ce rapport, tant que vé-
curent les grandes traditions de la guerre, ne fut abandonné
aux caprices individuels : aussi possédons-nous tous les rensei-
gnements désirables sur les révolutions qui se sont produites
dans cette branche capitale de l'art militaire. Polybe, contem-
porain des guerres puniques, affirme que les Romains ne con-
naissaient qu'une forme do camp, celle du carré parfait (').
Flavius Josèphe, qui écrivait sous les empereurs Vespasien et
Titus, témoigne que, de son temps, le camp romain n'avait pas
<;essé d'être rectangulaire ('). A l'époque d'Hadrien et de Trajan,
— — ^ — I I ■■
(■) A. Delacroix, AXoXit tX le Moniteur, dans les ^îémoires de la Société
d'Emulation du Douhs, 3' série, t. VII, pp. 1-92.
{*) ....... xà jJLev au(Ji7cav oy.rJiJLa ^lyvetai t^; orpatOTceSeiaç TeTpày*»*"^®"^
IffôiîXeupov. » (HOArB-, IffTop.,' 6i6X. G, xeç. AA'.)
(') «Tô Ô'oùx elxatov oOÔ'àvœiAaXov CYeipovfftv, oOSè îcàvxe;, ii àTàxTco;
— 6 —
c'est Hygin qui l'enseigne, le camp, tout en demeurant rectan-
gulaire, était devenu d*un tiers plus long que large et présentait
une logettô arrondie à chacun de ses coins (*). Il faut arriver
jusqu'à Végèce, c'est-à-dire jusqu'à la seconde moitié du qua-
trième siècle, pour rencontrer le premier indice de liberté quant
au plan des castramétations : le rectangle était toujours la for-
mule classique, et la nécessité seule pouvait légitimer l'adoption
d'un tracé circulaire ou trigonal (*). Les archéologues sont donc
bien fondés quand ils attribuent à l'extrême décadence romaine
les camps qui offrent une enceinte curviligne (*). Ainsi se trou-
vent reportés à plusieurs siècles loin de la conquête des Gaules,
les castramétations récemment découvertes en face du Mont-
Auxois. On ne saurait nous objecter que leur forme circulaire
ou ovoïde était commandée par la disposition naturelle du sol,
les vastes plates-formeS du Mont-Druaux et de la montagne de
Darcey offrant une superiBcie telle que chacun des groupes de
camps n'en absorbe pas la dixième partie. Il y a plus : le prin-
cipal camp du Mont-Druaux est en grande partie superposé à
un cimetière de l'époque celtique (*) , dont la clôture rectangu-
laire et encore aujourd'hui très saillante se présentait comme
une solide ébauche de rempart. Si l'assiégeant a négligé cet
utile présent du sol pour adopter une formule de castraraétation
qu'on regardait comme incorrecte, même au temps de Végèce,
cet assiégeant n'a rien de commun avec César.
Dans le récit du blocus d'Alesia, il est successivement ques-
tion de castrum et de castellum : castra opportimis locis erant
6taXaê6vTE;, àXX' el {iièv àv(o{iiaXo; â>v tu^oi x^P<^(f è|o(JiaX(C£Tai, 6ta(iETpeiTat
Ôà itapstJL6oX9) xeTpàYwvo; aOTOÎ;. » (*AAB. IQSHIT., 'louS. ir6Xe|JL., 6i6X. T,
(^) « Castra, io quantum fieri potost, tertiata esse debebunt, ut lata
duas, très partes sint longa. » — « Angulos castrorum circinare oportet. »
(Hygin., De caslrametaiione,)
(*) « Vel quadrata, vel rotunda, vel trigona, vel oblonga castra consti-
tues. Nec utilitati prœjudiciat forçia. Tamen pulchriora creduntur, quibus,
ultra latitudinis spacium. tertia pars longitudinis addltur. » (Flav. Yeget.,
Institut, milit., lib. III, c. viii.)
(■) De Cadmont, Cours d'antiquités monumentales, t. II, p. 312.
(*) A M. BiAi revient le mérite d'avoir signalé, le premier, les trois ci-
metières celtiques du Mont-Plévenel , du Mont-Druaux et du Mont-de-
Mussy. {La Vérité sur Alise- Sainte-Heine , pp. 8-17 ) — Cf. A. Delacroix,
Alaise à la barré de rihstitut, p^ 35.
— 7 -
ponia: ibique castella iria et tiginti fada (^}. Or, parmi les
camps du voisinage d'Alise, deux seulement oat des dimeusious
suffisantes pour mériter le nom de castrum; les quatre autres
doivent être classés dans la catégorie des castellum du plus petit
module. En admettant que M. le baron StoiTel ait trouvé sur la
montagne de Réa un nouveau groupe d'ouvrages identique aux
deux précédents , le nombre des castellum du pourtour d'Alise
se trouverait porté à six. Que si, pour aller jusqu'aux extrêmes
limites du possible, nous en supposons un septième à la pointe
occidentale du Plévenel, sous les ruines du fortin en maçonnerie
qui y commandait un défilé naturel, nous serons encore loin du
chiffre vingt-trois que veut impérieusement le texte.
Après ces deux objections capitales touchant le style et le
nombre dos castramétations qui ont servi à bloquer le Mont-
Auxois, il serait superflu de faire ressortir l'invraisemblance
d'un seul fossé de circonvallation opposé aux quatre-vingt mille
hommes d'élite qui s'étaient levés de tous les points de la Gaule
pour voler au secours de Vercingéiorix. Il serait également
oiseux d'insister sur l'extrême pauvreté du Mont-Auxois en fait
d'instruments do guerre, comparativement à ce qu'on doit at-
tendre du théâtre de l'une des plus colossales parties militaires
des temps antiques. Tout se réunit donc pour attribuer le siège
qui causa la ruine d'Alise à une époque de décadence, ou les
principes de la grande guerre étaient universellement méconnus,
parce qu'on n'avait aucune occasion do les appliquer. Plus on
examinera les vestiges militaires qui environnent le Mont-
Auxois, plus leur caractère de faiblesse et d'inexpérience de-
viendra évident, et moins on sera tenté d'y retrouver les restes
de ces gigantesques travaux du siège d'Alesia qui, suivant l'ex-
pression de Velleius (*), étaient plutôt le fait d'un dieu que celui
d'un simple mortel (').
0) CiES., Bell, GalL, lib. VII, c. ixix.
(1) « Circa Alesiam taotœ res gcst», quantas credere vix homiois,
perficere pœoe nullius , nisi dei fuerit. > (C. Yell. Patebcul., Uïslor.,
lib. II, c. XLvii.)
('} Dans la démonstration que nous venons de faire , nous avons été
heureux d'avoir pour émule M. Léon Fallub, l'un des plus énergiques
défenseurs de la cause d'Alaise. Voir ses remarquables travaux intitulés :
Sur les moutemenls tlratégiques de Vercingéiorix, dans la Hevue archéolo-
giquç, xv^ année (1858), 2« semestre; Analyse raisonnée des Commentaires
— 8 -
Si nous avions le choix des moyens, lô débat qui nous o<5cupe
dépuis sept ans ne serait plus de longue dufée. Quelques cen-
taines de francs appliqués, Tan dernier^ à la recherche des tra-
vaux de siège dans la plaine de trois mille pas qui longe les
pentes occidentales du massif d'Alaise, ont suffi pour découvrir,
là oh les indiquaient te texte et la raison, des traces irrécusables
de ce grand fossé de vingt pieds , inutilement poursuivi autour
d'Ahse, et une rangée de cinq pieut de chêne, lihis au moyen
de fascines, dont Tidentité avec les quini ordines des Commen-
taires ne saurait être douteuse (*). En matière d'archéologie,
un fragment bien caractérisé a la même valeur que Tobjet dans
son entier : aussi nous croyons-nous autorisés à affirmer l'exis-
tence, dans le sous-sol du pourtour d'Alaise, de la série com-
plète des ouvrages du mémorable blocus qui anéantit l'auto-
nomie gauloise. Nous accepterions avec bonheur le défi de
rendre tout cet ensemble saisissable, à la condition toutefois
qu'on nous fournirait les ressources indispensables pour soute-
nir une telle gageure.
En attendant une situation financière mieux en rapport avoc
notre mission, nous avons dû surseoir provisoirement à k
poursuite de la contrevaîlation et de la circonvallation césa-
riennes, ce genre d'investigations étant très dispendieux et peu
prodiictif pour ïe musée que nous avons l'obligation morale
d'enrichir. Désireux néanmoins de ne pas perdre de vue le côté
militaire de la question, nous mettons le plus grand soin à rele-
ver et à décrire les castramétalions dont la surface du sol a
conservé l'empreinte. Ces castramétalions (castrum ou castel-
lumj affectent toutes la forme rectangulaire , la seule admise
par les armées romaines au temps de la conquête des Saules,
ttacées, comme des sentinelles vigilantes, à une faible distance
du point d'escarpement dos collines qui enveloppent le mèssif,
plusieurs d'entre elles correspondent aux portes naturelles de
de Mes César (<}Hérre des Gatiles), Paris, Tanepa, 1882, 1h 8»; Alesia, de
tapproviiionhèntenl d*édu pendaiH'le ^ège de celle pliice, dans le Spe^lûUur
mililaxre du 15 mai 1862; Vu plaleau el des eaux d' Alesia pèHdanVle siège
de telle place , Ibid. , 16 août 1862; Bépmse au dernier "mot sur Alesia de
Jtf. Frévosl, Ibid, 15 fiovenfibre 1862; 'Examen criliiqHe des fouilles d'Atiie -
SaitHe* Heine, dahs la Récite française, !«>' janvier 1863.
Q) Auguste Cast AN. Les Vestiges du stége d^AleHa, dliiis les 1l#«moir0s de
laStitiéUttEmulàiién àû Vtmhs, B« isérie, t. VF, pp. 461-^i99/pl.4[i.
— 9 —
Voppidum, par oh les assiégés tentaient incessamment de se
soustraire à Tétreinte de César. Le plateau d*Aniancey, princi^l
boulerard de Tarmée romaine, si heureusement relié à la plaine
de trois mille pas par la jetée naturelle et à pente douce du
Hont'Bergerety avait eu également besoin d*étre protégé contre
les surprises. Accessible seulement par les interstices de ses
dou3ge promontoires, il avait suffi, pour la sécurité des milices
assiégeantes 9 de placer un poste au débouché supérieur de
chacune des gorges. On comprend ainsi Futilité de ces vingt-
trois castellum dont César avait entouré la région de ses quar-
tiers (ibique), afin, dit-il, de la prémunir contre toute irruption
soudaine de Tennemi (ne qua subito irrupHo fier et) (^}. Les
emplacements de ces castellum sont rigoureusement indiqués
par les convenances topographiquos ; quelques-uns sont repétés
en outre par des lieux-dits d'une signification précise : Chàtil-
LON, ChATELBT, CHATBAU-CiVSSARD, GrANDChATBL , TatCnATEL,
Chateau-Mipoux, CaATBAU-MuaGBE , Chateag-Sabraun, Cha-
TBLBT (*). L*étude minutieuse de tous ces points est une longue
et pénible entreprise ; nous avons néanmoins k résolution do
ne rien négliger pour la conduire à bonne fin. Un exemple va
vous faire juger. Messieurs, du degré d'intérêt qu'elle peut
offrir.
Le plateau d*Amancey présente très approximaiiTemient la
figure d'un 'vaste triangle isocèle, dont la hauteur a environ
onze kilomètres et la base vingt-deux. Cette base, qui n'est autre
chose qu'un vigoureux tronçon de la seconde chaîne du Jura,
s^'étond en ligne droite de la vallée de la Loue à celle du Lison,
dans lesquelles ses doux pitons extrêmes, le Mont-Varbcy, d'une
part, le Mont-Mahôux, de l'autre, enfoncent brusquement leurs
racines. De là, les deux cours d'eaux se précipitent, à la ren-
contre l'on de l'autre, dans des cassures profondes de plus do
cent mètres et dont les capricieux méandres hérissent de pro-
(^) « Castra opportunis lods erant posita ; ibique casteîla xxiii facta ; in
qnibus casieliis interdia staUones disponcbantur, ne qua si^ito iiruptio
fierct : hec eadem noclu, excubttoribus ae firmis prsesidiis tonobantur. »
(CiES., Bell, GalL, lib. VII, c.xxix.)
(*) Voir la carte, exécutée par notre confrère M. Pierre Voisin, qui ac-
compagne le premier travail sur Alesia de M. A. Delacroix. (Mémoires
de ta Sectèk d'EmtiîaUim du Doubt, ^^étie, 7«toU 186&*}
— «0 —
montoires les deux petits côtés du triangle. L'angle occidental,
qui fait face au massif d'Âlaiso, est émonssé par une vigoureuse
entaille résultant d*une énorme différence de niveau entre le sol
du plateau lui-môme et les contreforts du Mont-Mahoux. De
toutes les découpures qui entament le plateau d*Amancey, au-
cune plus que celle ci n'est d'un accès facile et d'une pratique
commode; la grande route qui y circule aujourd'hui se prolonge
à travers la vallée des VaiMo-Mourants , qui délimite au sud le
massif d'Alaise. Dans l'hypothèse du blocus d'Alaise, le plateau
d'Amancey étant donné comme principale position des troupes
d'attaque, il est indispensable de supposer un ouvrage militaire
au débouché supérieur de l'importante coulisse que nous venons
de décrire. Nous avons cherché cet ouvrage et l'avons trouvé.
Il existe au-dessous de Déservillers , à une distance occidentale
moindre de cinq cents mètres des dernières maisons de ce vil-
lage, c'est-à-dire à la naissance de la dépression qui procure
le passage à protéger. De ce point, qui porte les dénominations
de Roucheret et de Platey, l'œil plonge dans le massif d'Alaise
et peut en fouiller les principaux replis; c'était donc un poste
aussi favorable pour l'observation que pour la défetise. Une
banquette naturelle qui règne en cet endroit a été utilisée
comme assiette de l'ouvrage et adoptée comme alignement de
l'une de ses faces. L'ouvrage lui-même se compose de deux
bourrelets parallèles ayant chacun de neuf à dix mètres d'épa-
tement et un relief arrondi de 0",90 à 1",25. L'intervalle de 7
. à 8 mètres ménagé entre les deux bourrelets remplissait le rôle
de fossé. On peut suivre encore ce couple de bourrelets sur une
longueur de près de deux cents mètres; mais, on raccordant
avec ce tronçon les vestiges de même nature situés dans son
prolongement et récemment démolis pour établir une chaussée
dans le village de Déservillers, on ne peut évaluer approxima-
tivement la dimension primitive de la ligne à moins d'un kilo-
mètre. Une coupure transversale opérée dans l'un des bourrelets
a fait voir que les reliefs avaient été produits uniquement avec
de la terre recueillie sur place. Il est sorti de cette coupure"
deux fragments de poterie jaunâtre, d'une pâte compacte et
fine , avec couverte noire , caractères de la poterie commune
. dont les Romains ont fait usage dès les temps les plus an-
ciens. Le procédé de. construction de ce grand ouvrage dé-
- u -
moniro que le moyen employé pour se retrancher sur des ter-
rains rocheux, a consisté, plus souvent qu'on ne le pense, à
établir Tun devant Tautre deux remparts, dont le premier,
incliné en pente douce , servait de glacis. Le castellum de Bel-
lague , qui protégeait vraisomblablement l'orilice supérieur du
canal do dérivation par oîi l'eau descendait dans Tun des fossés
de la contrevallation alaisienne ('), était construit suivant cette
même méthode. Nous en donnons l'image , ainsi que celle des
débris du emstrum de Déservillers (').
Des vestiges de la même famille existent en nombre infini sur
les côtes supérieures du plateau d'Amancey qui supportaient le
camp de Mine, aujourd'hui presque entièrement détruit par le
défrichement. En avant de cette castramétation capitale, aux
lieux dits le Devant du Tremblay et le Cimetière des Goudas
ou des CrétaSf dans une plago pourvue de tumulus, s'avancent
contre le massif d'Alaise deux longues antennes légèrement
arquées, dont l'une, celle du nord, montre encore , sur une
portion notable de son développement, doux bourrelets paral-
lèles (*) , analogues à ceux de l'ouvrage du Roucheret do Dé-
servillers. Le volume de ces bourrelets, ainsi que de ceux, beau-
coup plus altérés, qui régnent sur le flanc septentrional du camp
de Ifine, a été mise en évidence par do petites saignées. La
largeur a été tantôt de quatre, tantôt de huit mètres. Suivant la
nature du sol, les bourrelets sont en terre mêlée de pierrailles,
ou en gros quartiers de pierre.
La région dont nous venons de parler était celle du principal
quartier de l'armée de siège. Défendue sur son front extérieur
par deux étages d'escarpements naturels (prœrupta loca) et par
les levées artificielles que nous y avons signalées, les Gaulois,
à force de bras et de courage, parvinrent à l'escalader. Sa re-
prise par les troupes romaines fut l'un des épisodes les plus
sanglants et les plus décisifs de la dernière journée (^j. Ainsi
(^) A. Delacroix, Bulletin archéologique de 1859 {Mémoires de la Société
d'Emulation du Doubs, 3" série, t. IV, p. 406); Alaise et Séquanie, pp. 154
et 155; Alaise et le Moniteur {Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs»
3- série, t. Vil), pp. 23 et 24.
O Planches i et ii.
(') Ces lignes ont été depuis longtemps signalées par M. le curé Cuinbt.
[*) J. QuiCHERAT, Conclusion pour Alaise, p. 84 ; A Delacroix, Alaise
- «2 -
«-explique r^Offiie quaoUié A&tumuJMsdoïkiGQ lieu était na-
guère «neômbré. 'Malkieureusemeat pour r^u^chéalogie , Tagri-
(»iltura j*avit chaque jour quelques-ijas do ees rustiques monu-
mente, soit qu'eUe les renverse de fond en ^uunJ^le, soitqu^elle
les eofievelisse sous d'énormes amas de pierrailles. Il en est
une cependant que ses dimensions considérableâ ont long-
lemps préservé de ces deux genres d'atteintes. Située à la nais-
sance de l'une des gorges qui tombent sur le val de Malans, elle
a retenu le nom de Château-Sarrasin, vocable populaire du
easlellum qui l'ay^eisinait et dont il ne reste pUis aujourd'hui que
4es traces informes. La tombelle était encore intacte en 183S,
lorsque M. Cuinet, curé .d'Amancey, appela sur elle l'attention
de MM. J. Boujrgon et Ëd. Clerc : c'était alors un monticule d'à
peu près dix mètres de hauteur sur un diamètre d'environ vingt
mètres. Le profosseur Bourgon y dirigea quelques sondages.
^ De la terre, des pierres informes, des ossements humains,
voilà, écrivit ce savant, ce que l'on y a rencontré; la terre
Étaitien plus grande quantité qu'au Château Murger ; les pierres
de toutes les grosseurs paraissaient rangées irrégulièrement,
mais quelquefois en forme de voûte, comme dans le tombeau
que nous avions exploré la v^Ue; les ossements, plus rares,
plus petits, se trouvaient plus déx^mposés ; il n'y avait guère
que des restes de crânes qui eussent conservé leur forme primi-
tivo. C'est encore évidemment un tombeau : on ne peut déter-
miner toutefois l'espèce et la quantité de morts qui y étaient
ensevelis ; seulement, à en juger par son étendue et sa hauteur,
il devait contenir au moins autant de corps que le Château
Murger (c'est-à-diro de dix à douze cadavres) (*). » L'exploration,
continuée par M. le curé Cuinet, reprise ensuite par nos con-
frères MM. Bruand, Poroerot et Vuilleret, procura un groupe
d'objets fort intéressant, à savoir : huit armilles en bronze de
diverses grosseurs , trois viroles .en fer, une belle fibule de
bronze dont la partie inférieure se replie sur elle-même pour
mettre en évidence un disque destiné à enchâsser un grain de
et Siqmnk, pp. 166-^168 , ÂlaUe et le MoiHleur {Mémoires €e la Société
d'Emulation du Doubs, S» série, t. VII), pp. 48jet49.
(^) Essai sur quelques antiquités trouvées par MM,J. Bomrfmi et Ed. Clerc,
^rgm letetttMre é^Jfmtmreg^ dans les Mémoires de VAfadémie de Besançon,
séanmétL â6 j«iriftr 1899, pf>. IVO-lTl.
- M -
eorail (^)y vue plaque de ceinturon en bronze minée, une
terminaison de ceintoron également en bronze eiince et cou-
terte d'ornements géométriquos repousses (*), une agrafe de
broDze à base triangulaire (*), une baguette en pierre à aiguiser
percée d'un trou h son sommet, une lame d*épée en fer à doux
firanehanls séparés par une arête saillante, longue de soixante*
bnil centimètres en j comprenant la soie , la boutorolle d*uQ
fourreau d*épée en bronze , deux brassards tournés en bois
d*if (^). Ces derniers objets que les commissaires de rAcadémte
de Besançon avaient considérés comme des vases on lignite
(bois fossile) ou en jaillet grossier, ent été rendus à leur véri-
table destination par l'un des membres les plus distingués de
notre eompagnie, le regrettable Théophile Bruand (').
Les fouilles que nous venons de mentionner, ainsi que les
rechargements résultant des travaux de culture, ont profondé-
ment modifié la physionomie et notablement accru le volume du
ChdteauSarrazin. Au Heu d'un môle unique, nous en avons
trouvé deux, l'un de vingt mètres de diamètre, l'autre un peu
moins considérable. La valeur peu commune des trouYailles
faites autrefois dans ce milieu, nous inspira le désir d'y pénétrer
à notre tour, certaines parties n'ayant pas été complètement
remuées. Le principal môle, qui avait été fouillé sur tout son
0) Peroerot, Rapport sur les fouilles d*Am(ince*i {Mémoires de la So^
eWé d'Emulation du Doubs, 2' toI., t. l«r, 1844) , pi. Il , flg. 14. — Cf. de
BoiiSTKTTEii^ Eecueil d*aMiquHés suisses, pi. v, tg. 10 et 11, pi. xi, fig. 5,
pi. xv/fig. 30 ; Max. de Ring, Tombes efUtqms de VALaee, pi. iii« ùg. 10;
Tombes celtiques de la forêt de Haguenau , fig. 13 et 14 ; Troyon, Habita-
Honi lactêstres, pi xyii, fig. 13 et 16.
(*) Percerot, Rapport sur les fouilles d'Amonrey (Mémoires de la Société
diEmulation du Donbs, 2« vol., 1. 1*% 1844), pi. ii, fig. 11.
(*} Cf. Percerot, Rapport cité, pi. ii, fig. 4 et 78; Max. de Ring,
Tombes de Haguenau, fig. 11.
{*) Mémoires de l'Académie de Besançon, séance du 28 janvier 1839, pi. ii,
fig. 1 et 2. — Cf. DE BoNSTETTEN, l^otire sur Us tombelles d'Auet, pi. iv,
fig 4; Recueil d'antiquités suisses, pi. ix, fig. 1-3, 6 et 8; Max. de Ring,
Tombes celtiques de la forêt d'Ensisheim, pi. Y ; Troyon, Habitations la-
cntîfes, pi. XVII; flg. 18.
(^ IfBle sur quelques-uns des objets provenant des fouilles d'Amanceg
{Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, 2« vol., t. 3, 1846), p. 147-
ItiS. — Cf. Auguste Castan, Antiquités gauloises pour sertir à la question
d'Atesia , daM la Reme archéologique, \iv> année (1857) , p. 493, pi. 318,
fig. 1.
- u -
^urlour, nous a fourni des ossements dispersés dlipmmes et
de chevaux, parmi lesquels deux crânes humains d*une épais-
seur exlrôme; puis un fragment de poterie celtique d'une pâte
grossière et mêlée de feldspath, une virole de fer, un débris
d*armille de bronze, le pied d'une élégante fibule dont le disque
a conservé son grain de corail , un anneau renflé en bronze
massif, n'ayant que quinze millimètres d'ouverture et sur la
circonférence extérieure duquel se détachent deux tores compris
entre trois légers ûlets. Cette dernière pièce, produite au moyen
du tour, est d'une exécution. si franche, d'un galbe si pur que,
malgré sa simplicité, eli^ a tout l'attrait d'un bijou (*] ; nous ne
lui connaissons d'analogues que dans la catégorie des objets en
silex ('). Le second môle nous a donné des ossements et de la
poterie semblable au morceau précédemment décrit.
En même temps qu'on procédait à cette révision, les recher-
ches ont été portées à nouveau dans la région délimitée par ces
deux grandes aniennes qui protégeaient le front du camp de
Mine tourné vers Yoppidum. Les tunmlus, qui y abondent, sont
généralement do petite taille. Les plus importants ont été enta-
més, quelque vingt ans avant nous, par un cultivateur d'Âman-
cey, nommé Joseph Constantin, qui s'était fait une sorte de
spécialité de ce genre de recherches et obtint à ce titre un en-
couragement honoritiquo de F Académie do Besançon (*). L'ob-
servation , on le conçoit, n'avait aucune place dans les investi-
gations de Constantin : cet intrépide piocheur ne se préoccupait
que des résultats matériels; il poursuivait exclusivement les
objets manufacturés, et quand, après quelques coups de pioche,
une tombelle ne répondait pas à ce qu'il en avait espéré , il
Tabandonnait aussitôt pour chercher fortune ailleurs.
Au lieu dit le Cimetière des Crétas ou le Pré des Goudas,
deux tumulus de dix mètres de diamètre, déjà bouleversés par
Constantin, nous semblèrent mériter une fouille nouvelle et
" {}) Planche v, fig. 1.
(*) L'abbé Cochet, Sépultures gauloises, romaineSt franques, etc., p. 403;
Troyoiî, UalntaLions lacustres , pi. vu, fig. 21, pi. vui, fig. 11« pi. xii,
fig. 40-42.
(*) J. fiouAGON, Compte-rendu des fouilles archéologiques faites par un
cultivateur d'Âmanceg, dans \os Mémoires de l'Académie de Besançon t
séauce du 34 août 1840, pp. 48>54.
- 4» -
plus complète. Le premier, quoiqu'il n*eût ét6qu*à peine toucy,
n'a livré que les ossements d*un homme, les dents d'un cheval,
celles d'un chien et quelques déhris de poterie celtique. Le se*
eond 9 plus profondément dévasté , conservait encore des osse-
ments et nn style on bronce è écrire qui se termine par le haut
en manière de spatule (M* Le caractère de cet instrument est
essentiellement romain ; sa présence au sein d*une sépulture
gauloise a toute la valeur d'un argument. C'est le second
exemple d'une association aussi significative que nous avons
l'heureuse fortune de constater dans les tombelles du pourtour
d'Alaise (*).
Entre le Cimetière des Crétas et le Devant du Tremblay,
s'étend une vaste dépression , où la culture a tout effacé. Au
delà de cette plaine, les tumulus recommencent; il en existe un
assez grand nombre sur les deux versants du tertre qui constitue
l'une des antennes dont il a été plus haut question. La plus
considérable de ces sépultures oiïrait environ dix mètres de
diamètre et soixante-quinze centimètres do relief. On y a trouvé
les os d'un homme, ceux d'un cheval , de la poterie celtique,
plus un morceau d'agrafe en bronze.
Continuant à suivre les crêtes supérieures du plateau d'A-
mancey, mais rétrogradant vers le sud, nous entrâmes dans un
bois, appelé les Fayettes, qui borde la lèvre méridionale d'une
grande cassure par ou la source de la Jaule se précipite dans le
Lison. En explorant le bois des Fayettes, notre but était de
vérifier si la ceinture de tombelles qui garnit le pourtour de
Voppidum ne présentait pas d'interruption sur ce point. Nous
avons eu la satisfaction do constater que les tumulus pullullent
dans le bois des Fayettes, Construits avec les larges dalles que
fournissait le sol , pourvus en conséquence de nombreux soupi-
raux constamment ouverts à la gelée, à la pluie et aux animaux
rongeurs, ces monuments, d'ailleurs d'un faible volume, nous
semblèrent avoir dû conserver fort peu de choses de leur dépôt
funèbre. Trois d'entre eux furent, en effet, interrogés sans
(1) PJainhe V, fig, 2,
(*) Auguste Castan, Les tombelles et les ruines du massif et da pourtour
^Alaise, 3' rapport {Mémoires de ta Société d'Emulation du ùoubs, 2« sérioi
t. V), pp. 415 et 416, pi. i, flg. lO.
- 4Ô -
P^ultat. Un quatriëfne, qui avait ua diamètre d*enviran sep^
mètres , a oepenâant livré^ cinq dents de cheval ^ quelques
fragments d*une poterie jaunâtre, mince et très pure, n'ayant
aucune parenté avec le rude tesson des Celtes, et oiïrant, au
contraire, tous les indice^ de la céramique romaine. Ce n*est
pas ta première foîs que les tombelles gauloises du voisinage
d* Alaise nous fournissent des débris de vases d'apparence ita-
lique (^}. Cet étrange accouplement ne peut se comprendre
quVn restituant les tombelles ainsi caractérisées à des Gaulois
habitant le voisinage de la Province et ayant perfectionné leur
industrie au contact de la civilisation de Rome. Tel devait être
le cas des Ségusiaves, des CadurquQS, de$ Gabaleç, des Vellaves,
défi Huthènes, qui avaient envoyé obawn leur jcoip^tingont de
troupes au secours d'Alesia {'}.
Une monnaie consulaire en argent venait d^étre trouvée sur
les hauteurs qui dominent Déservillers et Bolandoz, c'est-à-dire
à la libère méridionale de nos diamps de bataille. Cette pièce,
que nous avons acquise, est au type de Quintus Fabius Labeo,
qui fut consul 183 ans avant notre ère, d31 avant le siège
d'Alesia. Elle offre, au drait, une tête de femme coiffée d'ui^
casque aité, avec le noot ubko danis le champ - à Vaters e$t un
Jupiter lançant la foudre et dirigeant un quadrige dont Tattelage
firanchit une proue de navire ; isu;f celte mêipe face on lit en
exergue : q. fj^bi (')
Si Ton a pu comparer le plateau d'Amancey à upe vaste main
pourvue de douze doigts, la paume de cette main aurait pour
centre le village de Bolandoz, oh s'élève, au milieu d'innom-
brables iumulus, une église dédiée à Saint-4}eorges , le Mars
de la théogonie chrétienne. A moins de mille mètres de ce vil-
lage, dans la direction de l'ouest, on rencontre, sur le bord
de la route qui mène à Sahns, un petit eastellum, déterminé
(») Auguste Gastan, Les tombelles celtiques et romaines d'Alaise, 2* rap-
port (Mémtnre9 de la Société é^Emidalion du Doubs, 9" série, t. III), pp. 567,
568, 569, 570 et 581.
(») C^s., Bell. GalL, lib. VIII. c. txxv.
(') Cette médaille a été décrite et gravée dans le Th^sotirtts ^orellianus,
1. 1, p. 165, t. II , tabul. Fetiiorum prima, fig. 1. -* Cf. Eckbl, Doctrina
numorum veterum, t. T, p. 208; Mionnbt, De' ta rareli et du prix des
médailles, p. 31.
- il ^
psSt quatre levées en terre pure, épaisses de neuf mètres et ayant
chacune quatre-vingt-douze mètres de longueur (*). En arrière du
easteUiMn, qui porte le nom de Chdieau'-Dame^Jeanne, et pa-
rallèlement à la route, s*étend une zone de terre cultivée, qui,
sur une longueur d'environ un kilomètre et une largeur de
doux cenU mètres, s'appelle les Champs-de-lorVietoire. Immé*
diatement au-dessus des Champs-de-la-Victoire, au lieu dit les
0iamp$*de-Ma4Uot, existent trois énormes murgers parallèles
entre evi et perpendiculaires à un quatrième. Cet ensemble
affecte une longueur de près de cent quatre-vingt-dix mètres et
une largeur de cent soixante-dix environ. Celui des murgerd
parallèles qui règne à l'orient est le plus considérable de tous ;
à lui seul s'applique le lieu-dit les Egliseries. Depuis longtemps,
la culture avait mis en évidence sur le pourtour de ces murgers
des murailles appareillées et cimentées, des masses de tuileaux
à rebords, des débris de pointures murales, des fragments de
sculptures arcbilectoniques , des médailles impériales (*) , en un
mot tous les signes diagnostiques qui trahissent ordinairement
la présence des constructions do l'époque gallo-romaine.
Rencontrées ailleurs qu'au point central du théâtre oii nouÂ
plaçons l'événement suprême qui décida de la destinée des
Gaules, ces ruines d'un âge postérieur ne nous auraient pas ar-
Pété longtemps. Mais la coexistence des lieux-dits les Egliseries
et ]e8 Champs^'la-Vietoire se joignant à cette situation privi-
légiée, mais l'éventualité de la rencontre d'une inscription ana-
logue à celle qui sortit, en 48S8, d'une villa voisine et fut
malheureusement réduite en poussière pour un usage domes-
tique ('), tout cela nous ouvrait un tel horizon d'espérances que
nous ne sûmes pas résister à la tentation de soulever un coin
du voile qui recouvrait, depuis tant de siècles, le sous-sol des
Champs-^-Maillot, Il ne nous a pas fallu moins de trois se-
maines pour fouiller à fond le seul murger des Egliseries. La
p) Planche m.
(*) Essaisur quelques antiquUis trouvées par MM. /. Bonrgonet Ed. CAere,
sur le territoire d'Amancey {Mémoires de l'Académie de Besançon, séance
dn 38 Janvier 1839), p. 164; — PercBrot , Rapport sur les fouilles {ailes
éAmancey (Mèmêires de Us Société d'ËmulatUm du Douhs, 2* vol., t. l«r,
1844), p. 18.
(*) Renseignement fourni par M. i'abbë Cuinet, curé d'Âmancey.
- 48 -
construction gallo-romaine qu'il renfermait est assez remar-
quable pour que nous essayions de la décrire (*).
La plus grande dimension du bûtiment est de quatre- vingt-
^ix-neuf mètres sur vingt-six.
Son plan (*) consiste en un portique ouvert sur cent pieds ro-
mains de longueur, du côté du sud-ouest, et entouré, tant sur
la face opposée qu*aux deux extrémités, de presque toutes les
chambres de Thabitation. Cette disposition générale dénote à la
fois une grande sécurité du maître au moment.de la construc-
tion et un sentiment éclairé de bonne architecture qui n'appar-
tient qu'à la meilleure époque gallo-romaine.
Le sol du portique dominait de deux ou trois marches seule-
ment la plale-forrae qui constitue les Champs-de-Maillol ; mais
il se trouvait , ainsi que celui des chambres , de deux mètres
plus élevé par rapport au côté opposé : de cette façon, la salu-
brité du bâtiment était parfaitement assurée.
Des tuyaux de bois, dont Texistence et la direction nous ont
été indiquées par les frettcs de fer restées en place, amenaient
Teau de la colline voisine aux deux extrémités do la maison.
Ainsi, Teau, Tair et le soleil abondaient dans la x>%lla.
C'est à l'angk sud qu'étaient placés les bains , cette partie si
importante des habitations antiques. Ils y formaient une aile en
saillie sur le portique, avec lequel ils restaient néanmoins en
communication directe. La chambre du sommet de l'angle était
ft elle seule tout un bassin , délicatement abrité contre les vents
froids, pouvant recevoir et recevant probablement le soleil au
sud-est et au sud-ouest. Nous avons été assez heureux pour
trouver cette petite salle encore dallée de ses plaques de marbre
dti pays et conservant, du côté opposé au sud-ouest, un banc
construit en briques, destiné à être submergé lui-même; car les
seuils des portes ou des fenêtres avaient régné à une hauteur
plus grande. Lé baigneur, assis, était là comme dans un belvéder,
en face de la partie du ciel d'où viennent surtout la chaleur et
la lumière. Les dimensions de cette baignoire n'excèdent pas
trois mètres cinquante centimètres sur doux mètres soixante.
*(^) Là description qui va suivre, ainsi que les figures qui accompagnent
ce travail, sont dues à M. A. Drlacroix.
{•) Planche iv.
- iô -
En arrière, à un niveau plus élevé de soiitante-cluin^o cônti^
mètres , existe une salle d*une surface presqJLie triple. Puis , au
delà, reparaissent deux petites pièces, construites Tune au ni-
veau de la baignoire , Tautre plus bas encore. Des frettes de la
conduite d*eau, des débris de marbres, do tuyaux de terre et do
tout ce qui constitue un hypocauste dénotent que Ton n'a pas
quitté l'emplacement des bains. On arrive du portique à ces
pièces par une première petite salle, carrée et sombre, ainsi que
par une chambre faisant, au contraire, partie de Tavanl-corps,
éclairée autant qu'on peut le désirer et assez grande pour être
contigiie à la fois aux doux salles les plus importantes des bains.
Il serait téméraire de prétendre restituer sans erreur à cha-
cune des autres parties du bâtiment sa destination spéciale. On
reconnaît cependant un passage qui, du portique, conduisait
derrière la maison au moyen d'une rampe d'escalier aujourd'hui
détruite. On reconnaît ensuite, sur la droite, une seconde rampe
descendant par cinq marches, construites en moulions, jusqu'au
fond d'une cave, profonde d'un mètre trente-cinq centimètres,
éclairée par deux larmiers et pleine do débris d'amphores et de
cruches de toutes formes. Doux larges niches existent encore
dans les murailles sur les deux côtés opposés aux larmiers et à
la porte d'entrée.
. Les. chambres les plus remarquables sont trois salles ayant
Tune cinq mètres cinquante centimètres, les autres dix mètres
dix centimètres de largeur, toutes uniformément huit mètres
cinquante centimètres de profondeur à partir des fenêtres. Elles
prenaient jour sur le portique, ainsi que deux autres pièces
situées au delà du passage et faisant en quelque sorte partie
d'un autre groupe de chambres à l'ouest du bâtiment. La prin-
cipale, parmi ces dernières, commence à l'extrémité du portique
opposée aux bains et fait symétrie avec eux , sans cependant
former une aile saillante au dehors.
En arrière de cette dernière pièce et au niveau du terrain
inférieur, se trouvé un espace presque carré, de huit mètres
Cinquante centimètres et de dix mètres de côté, qui occupe tout
l'angle nord et qui paraît avo|ir dû remplir l'oflice de quelque
hangar. Peut-être deux autres pièces, qui sont de plein-pied avec
le portique sans avoir jour sur lui , et que l'on voit entre le
hangar et le passage , avaient-elles été affectées à l'usage des
cuisines et des esclaves; car, tournées au nord* ouest, elles sont
seules privées de U vue de ce qui était certainement la région
des jardins.
Restent cinq petites pièces qui forment ensemble le groupe
dé l'angle est , près de la cave. Leur disposition n'indique au-
cune autre destination probable que celle de ce qu'on désigne
en Franche-Comté sous le nom d'aisances et que l'on appelle
plus généralement les communs d'une maison.
La nature de construction des Egliseries rappelle ces murs
minces que l'on trouve en quantité dans le sous-sol de Besançon,
en dessous des énormes murailles gallo-romaines d'une époque
ultérieure. Ici les épaisseurs varient, selon le besoin, de qua-
rante-cinq à quatre-vingt-dix centimètres, mais généralement
elles sont assez grêles. La maçonnerie est faite de moellons
irréguliers en longueur, liés par du mortier dont le sable un
peu faible provient des rivières du voisinage. Il reste peu de
traces d'ornementation en pierre de taille. Ce qu'il a été possible
d'en découvrir, trois bases de colonnes, une moitié de chapiteau
et un morceau de chambranle (^), indique une excessive sobriété
dans l'emploi des moulures. Mais partout les murs des salles
ont été revêtus d'enduits richement ornementés et de socles en
pierres polies.
Nous réservons , pour un appendice , le catalogue raisonné
des objets mobiliers qu'a procurés le curage^ des chambres.
La villa d&s, Egliseries paraît avoir été la proie des flammes :
les nombreux charbons et les ossements calcinés, d'animaux
mélangés à ses décombres en sont la preuve. Ce désastre doit
vraisemblablement appartenjr au second siècle do notre èro,
car la fouille n'a pas^ mis au jour de médailles postérieures
à Marc-Aurèle. L'histoire nous apprend d'ailleurs que la.Séqua-
nie fut profondément troublée sous le règne de oet^Empejeur,
0} I/nne des basfs de colonne et la moitié de chapiteau ont été troii-.
nées par nou3 et déposées i^u lupsée de Befi|QDçon. Une autre ba(sç de co-r
lonne est conservée à Bolandoz, chez M. fiugoet, professeur à la Faculté
âe droit de Paris et membre dn Conseil général du Douba. Une troisième
base de colonne est au pied de l'escalier exiérieiu'. d'une maison .de Déserr.
TiUers. Enfin le morceau de chambranle» apporté des EglUerieM en 1680,
a ^té employé coipme linteau aurdessus.dé la porte de M. Séraphin
Menegtin, h Déservillcfs. Toua ces débrie appartieniieiit à l'of dre dori^ae^
- « —
c}iii duty latenm)]> pour la pacidor (*]. Le lieu dit les Eglùeries
rappelle, sans doute, quelque oratoire qui, à Tépoque chétieuoe,
8*était enté sur la ruine roknaine. A en croire la tradition looale,
nous devions rencontrer sous le murger dos EgliseHes une
cloche d'argent d*un poids énorme. Il va sans dire que celte
oonsidériBtton n*a été pour rien dans la résolution que nous
avons priae. Le knoindro débris d'inscription lapidaire eût bien
«lieux répondu à nos désirs. Si nous n*a?ons pas obtenu du sort
cette rarissime faveur, nouS/ sommes bien loin toutefois de re-
gretter notre entreprise. Ce groupe considérable de magnifiques
habitations, confinant aux Champs-de-la-Victoire et situé au
centre du plus important des champs do bataille qui entourent
notre oppidum, mérite, en effet, toute votre attention. Une
lîobe construction romaine, probablement un temple, occupait
^igaleideBl le point culminant des campagnes oii Marins avait
taillé en pièces les Ambrons et les Teutons. Comme chez nous ,
ie souvenir d*utie église chrétienne plane sur les ruines de l'édi-
iice antique ; comme chez nous , la localité s'appelle encore le
floni^Victoire(*),
Les fotiilleis de 486â ont été dirigées par MM. Alphonse Dela-
croix, Bial et Tauteut de ce rapport, auxquels avait bien voulu,
pour te quatrième fois, s'adjoindre M. Jules Quicherat, l'un des
membres honoraires de cette compagnie, en même temps que
4'u&ë des plûà'solides colodnes de l'érudition française. Nous no
sabrions trop reconnaître le précieux concours que nous a prêté
notre respectable confrère, M. Cuinet, curé d'Amancey, qui ,
depuis trente anuécs, s'est fait le conservateur vigilant et l'ex-
plorateur infatigable des vestiges archéologiques du pourtour
d'Alaise, et mérite à tous les égards d'être appelé le précurseur
de la découverte d'Aiesia.
(^) « Res etiam in Sequanis turbatas, censura et auctoritate repressit. »
(Jul. Capitol., Af . Antoninus philosophus, inter Histor, Aitgubt, ScripL VI,
edit. Schreyelio, 1(571, in-8°, p. 203.)
(•) Faùris de Saint- Vincent, Notice sur les lieux de Provence où les
Civ^bres, les Ambrons et les Teutons ont été vaincus par Marius, dans le
Magasin encyclopédique, 1814, t. IV, p. 320 ; Castellan, Dissertation sur
les plaines d'Aixet de Trets, dans les Mémoires de la Société des antiquaires
de France, t. IX, 1832, pp. 57-59; Tiran, Etude d'un camp retranclié aux
enrïrons de la ville d'Aix, Ibid., t. XV, 1840, p. 46.
Nous devons également des félicitations à M. Honoré Genisset,
membre du Conseil municipal d*Âlaise, pour Fintelligence peu
commune qu'il déploie dans la conduite de notre chantier de
trarailleurs, comme aussi pour les constatations intéressantes
que nous devons à sa patriotique initiative.
Avec nous, Messieurs, vous serez fiers du groupe imposant
d'homitlils distingués qui ont daigné s'associer à nos efTorts
etleolr prêter un appui moral et matériel. En les assurant indi-
viduellement de votre profonde et durable reconnaissance, nous
croyons avoir été vos fidèles interprètes.
Post-Scriptum. — Notre excursion à Alise-Sainte-Reine re-
monte aux derniers jours d'octobre de Fan dernier. Depuis cette
époque, de nouvelles fouilles ont été poursuivies autour de cette
localité. Elles ont, paraît-il, consisté principalement dans le
curage des fossés de contre vallation et de circonvallation , et
ont produit un certain nombre d*armes et de bijoux, tels que
des épées, des fers de lances et de javelots, dos broches de fer
à pointes recourbées, des umbo de boucliers, des débris de
<5asques, des bracelets, fibules, etc., etc. Autant que nous pou-r
vons en juger par des descriptions sommaires, ces objets ont,
pour la plupart, un caractère germanique. Or, comme nous
avons déjà prouvé que les camps du pourtour d'Alise-Sainte-
Reine ne peuvent être antérieurs au quatrième siècle, si l'on
arrive à établir que les antiquités dont il s'agit sont germaines,
il s'ensuivra nécessairement que la ruine d'Alisia devra être
reculée jusqu'aux grandes invasions.
22 avril 1863.
*♦ — 93 —
ï
CATALOGUE
DES PRINCIPAUX OBJETS SORTIS DE LA VÏLLÀ
DES ÉGLlSEniES.
Pclnturefl maralefl.
Les murs de nos chambres étaient revêtus intérieurement
d'un crépissage très fin sur lequel on avait appliqué des pein-
tures; nous en avons recueilli plusieurs centaines de fragments.
Cette décoration consistait en un fond rouge carminé encadrant
des panneaux , délimités eux-mêmes par une moulure triangu-
laire en mortier. Le fond de ces panneaux était généralement
blanc; des lignes de couleurs très variées y formaient des com-
binaisons géométriques dans lesquelles étaient insérés des flcu-
. rons rouges et bleus. L'une des chambres possédait des pan-
neaux de couleur grisAtre, rehaussés de guirlandes d'olivier
peintes en jaune clair. Toutes ces peintures se distinguaient par
une remarquable entente de l'association des couleurs (*).
Un pain de cendre bleue, de la grosseur et de la forme d'une
noisette aveline, avait été oublié dans l'une des chambres par
les décorateurs.
Marbre.
En. dehors des débris architecloniques déjà signalés, nous
n'avons à inscrire sous cet article qu'un tronçon de bras d'une
statue de grandeur naturelle.
céramique.
La villa des Egliseries a fourni, en grande quantité, tous les
genres de poteries qu'on est habitué à rencontrer dans les éta-
*' blissements de l'âgé romain , depuis cette belle terre rouge dite
de Samos, si remarquable par son vernis brillant et ses orne-
ments en relief, jusqu'à ces tessons grossiers, remplis à dessein
de sable et de petits cailloux. Aucun vase ne s'est trouvé entier;
(3) Voir des descriptions de peintures analogues, dans le Cours d'anti-
quUés monumentales de M. db Cauhont, t. II, pp. 177-179.
— ai-
mais rinspection des fragments a suffi pour nous convainc]
qu'aucun type inconnu ne nous passait sous les yeux (^j.
Plusieurs fonds de vases en terre rouge présentaient des s
gnatures de fabricants; les deux suivaaies ont été lues av(
certitude : borilliof (Borilli oflicina) (*). — sacadio (Sacat
officina).
Signalons encore un débris de lampe en terre cuite, ainsi qi
la poitrine d'une petite statuette en terre blanchâtre, qui i
rapporte à un type extrêmement fréquent dans les ruines galle
romaines. D s'agit d'une femme assise dans un fauteuil et alk
tant un ou deux enfants, de cette déesse nourrice que plusieui
antiquaires regardent comme l'image de Latone (*).
Terrorle.
« Le verre antique est loin d'être aussi commun que la poti
rie (*). » Notre fouille a vérifié, une fois de plus, cette obse:
vation d'un maître ; nous n'avons guère récolté qu'une vingtair
d'échantillons en verre. Ce sont : des débris de vases et (
fioles en verre commun ; deux morceaux d'une petite coupe (
verre bleu, ornée de pois en relief; le bord d'une seconde cou]
et le col d'une élégante ampoule à anse , en un verre blai
excessivement mince, qui ne laisse rien à désirer comme pure
et comme transparence; des fragments de vitres en ver
bleuâtre , actuellement dépoli sur une de ses faces et attcigna
une épaisseur de quatre millimètres. Ces curieuses rencontr
sont d'accord avec les témoignages de l'histoire.' Pline l'ancie
nous apprend, en effet, que, « sous Néron, l'art du verriez ii
venta des procédés tels , que deux coupes assez petites fure
0) Voir, pour les différents types de vases que donnent habituelleme
les villa et les tombeaux gallo-romains : de Caumont, Cours d'antiquii
monumeulales , t. II, pp. 185-217 « pi. xxiii-xxix; l'abbë Cochet, iVu
mandie soulerraine, 2« ëdit.» pp. 1-200, pi. i-vi ; SépuHures gniUotses, r
moines, franques et normandes, par le même, pp. 39-98.
{*) Ce nom de BerUltu figure d^è sur la liste des marques de poteri
recueillies dans le département de l'Allier. (Ëd. Tudot, Collection
figurines en argile, p. 71.)
(') De Caumont, Cours d'anfiqnités monumentales, t. fl, p. 220, pl.xx
fig. 8; rabt)é Cochet, Normandie souterraine» 2« édit., pp. 64, 191-19
pL I, fig. 60; Ed. Tudot, Collection de figurines en argile, p. 31, pi. xx
xxvji ; J. QuiCHBRAT, AnttquHés trouvées récemment à Nîmes, dans la B
vue des Sociétés savantes^ 3' série, 1. 1, p. 141.
(*) L'abbé GoeHKT« Normandie souterraine^ 2«édit., p. 163.
— t6 —
▼CBdiMM jnsqu'àisis miUe Mstarces. Aojourd*btii, ajoute le taèrn^
Mteor, le Terre Ap(>roebe «ngulièremeiit du <siistel {^). #
Une petite lampo portariiTe composée d'i» plateau à rebord,
loufl lequ^ est rivée une tige : celle-d ae recourbe à la partie
lotérieura et 7 préaeate ime bifurcotioii propre à soutenir la
mèche; du côté opposé la môme tige s'aUouge ea' manière de
queue articulée.
Une petite plaque triangulaire, ayant k sa base une boude qui
retient un anneau (').
Une paire de fibules en bronze argenté.
La moitié d'une armille plate, qui montre à Tune de ses
extrémités une grossière figuration de tête de serpent.
Une pince à épiler dont chacune des faces extérieures porte
neuf petits cercles gravés on creux avec un point au centre (•).
Une petite sonnette privée de sob battant.
Une calotte conique ayant servi de revêtement à une tète de
dou.
Un annelot.
Monnaie de Néron , grand bronze, fruste.
Id. de Trajan, moyen-bronze, tête radiée, revers fruste.
Id. de Marc-Aurèle , moyen-bronze, télé laurée, fruste.
Id. de Marc-Aurèlo, moyen-bronze, tôte radiée; au re-
vers, une victoire ailée s*appuyant sur un tronc de palmier qu^
supporte un bouclier orné de l'inscription suivante : vie. geaii.
-s.c.C).
Fer*
La moitié d'un fer de cheval de forme tout à fsit moderne,
muni de crampon et d'épongé et montrant trois trous oblongs.
0) « Neronis principata, rcperta vitri artc, qua noëiooscaixeeâ duofe....
H-f sex millibus venddret.» — « Mire ad simiiitudinem (crystalli) adces-
kere titrea. » (Puif.. MUt. nafur.. llb. XXXVI, c. lxti. tib. XXXVIÎ, c. x.)
(*) Cf. Mémoires de la Commission d'archéologie de la Uaule'S&ên^i, 1. 111,
p. 106, pi. IV, fig. 15.
(*) Cf. DB BoifSTETTEN, Becu$ïl d'onliqtÊitéê suisHS, pi. xxiii, fig. 3:
Cochet» Normandie souterraine, ^ édit., pp. 256-357, pi. xi, fig. 20;
H. Baudot, Sépultures des lfart>ares de l'époque mérotiitfieikne (Mim. de la
Comm, des antiq, de la Côle-d'Or, L Y), pp. 198-199, pi. xviii, fig. Id-ll*
{*) Cf. EcKBL, BoctritM AMOior«m 9«l«niiii, U YII» p. âA.
— 2« —
Cette pièce, trouvée en notre jprésence, reposait, qu même ni-
veau qu'une de nos médailles de Harc^urèle, sur Taire d'une
sorte de hangar, situé au centre do la tilla; elle était recouverte
par une couche de déblais épaisse d'environ quarante centi-
m&tres-, très abondamment pourvue de tuiles et de poteries ro-
maines. C'est un témoignage de plus à inscrire en faveur de la
très haute antiquité du fer circulaire et muni dé clous (*), la
seule formé qui soit rationnelle et pratique.
Deux styles à écrire : l'un consiste dans une simple aiguille
carrée à laquelle un long usage a communiqué une double
courbure; le second se compose d'une aiguille ronde surmontée
d'une spatule qui imite la coupe d'une cloche renversée.
Deux grossiers couteau]^ à manches et lames de fer à demi-
fermés.
Une dizaine de lames ou fragments de lames provenant d'ins-
truments divers.
Un grand ciseau de sculpteur dont la tète est mâchée par
suite des coups de maillet.
Un fer de faucille n'ayant pas de soie, mais seulement un trou
à sa racine pour être fixée dans un manche.
Une petite lance en forme de feuille de laurier, longue do dix
centimètres, la douille comprise.
Trois entrées de serrures.
Un manche de clef grossière.
Un loquet dé porte.
Un gond de porté.
Des pentures de coffres.
Des clous, boulons et viroles en quantité considérable et
offrant les formes les plus variées.
iToire et •«.
Un anneau-bague en ivoire.
Une grosse aiguille en os.
Une tessère de jeii en ivoire, abcompagnée d'une seconde en
terre cuite.
Plusieurs défenses de sanglier.
Ossements de cheval, de bœuf, de chien et de porc.
Coquilles d'huttres.
(>) Cochet, Le Tûmbtàu de Chlldirie l», pp. 149-165.
So
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Soc.d'Em. duDoubs.lôGS .
Les Camps etc.clnl^se.
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CùU. des C/l4m|iMe-la*Vic/dire
£ chtlU d€ û<oùl
CASTELLUM DE DAME- JE.M^^ .
i
j
— 27 —
LISTE
Des Souscripteurs aux fouillas d'Alaise da 1862.
fip.
La Société D*EMULAtioif du Doubs 200
M. HenrpBoRDiER, archiviste-paléographe 100
M. CHAMBETROif , 0. ^, chef d^escadfOD d'artillerie ... 40
M. Courbée, caissier de Tadministratioa du Muséum d'his-
toire naturelle 30
M. Gros, 0. ^, lieutenant-colonel d'artillerie 10
M. Lyautbt, g. 0. ife, général de division d'artillerie,
sénateur 200
M. Henri Martin, historien 30
Produit d'une souscription ouverte et recueillie par M.
C.-A. Paravet, ^, ancien conseiller d'Etat, à Paris. . 500
M. le baron Alexandre de Saint-Juan 5
M. Vautré, 0. !^, chef d'escadron d'artillerie 10
L'INSCRIPTION TUMULAIRE DE SILVESTRE Y
IVÊQUE DE BESANCON
Par M. AUGUSTE CASTAN.
• émiee dn «4 téwrî^r fl««t.
Un safvant épfgràphisto, M. Edmoné Le filanl, iïi*aTant dé-
mandé, dans rintéfôt de soû beau recnoîl des fnscripHons
thfétWTtnes de la Gaule (*), un estampage de la pierre sépul-
crale qu' abrite notre église de Saint-Ferjeux , je me sui« Tondu
avec empresscntent à ce désir. J*ai profité d'aillouri de la
circonstance pour étudier à nouveau cet intéressant Utulus,
dont aucun de nos devanciers n'a fourni une lecture satisEao*-
Sente.
Voici d*abord la liste des huit ouvrages oU notre inscription
se trouve mentionnée :
DuNOD, Histoire de Véglise de Besançon, à la suite de YHis-
toire des Séquanois (1735) , p. 43 ; — Dunod , Histoire de l'é-
glise, ville et diocèse de Besançon, 1. 1 (1750), p. 41> — D. A.
Ferron, Dissertation sur V ordre chronologique des évêques
de Besançon (1779), dans les Mémoires et documents inédits
pour servir à V histoire de la Franche-Comté, t. II (1839), p. 1 43 ;
— Baverel , Description des monuments du moyen-âge de la
Franche-Comté, manusc. de la biblioth. de Besançon (1817),
p. 25 ; — Richard , Histoire des diocèses de Besançon et de
Saint-Claude, 1. 1 (1847), p. 29 ; — Vie des saints de Franche-
Comté, par les professeurs du collège Saint-François-Xavier
1. 1 (1854), p. 87 ^ — Gallia christiana, t. XV, aucl. B. Hauréau
P) 1nscr\pl\on$ chrétiennes de la Gaule antérieures au yiiv siècle, par Ed-
mond Le Blart, Paria, imprimerie impériale, i'^ volume, 1856, in-4o; le
3* volume est en préparation.
- M -
(4M0), ool. T; -r- A. Dsucaoix wx A. CaiSuh , Guide de. Hér-
tranget à Beeançan (4860), p» 4S0.
Yoici ensoita la refiroduetioii exacte de la partie qui iv>u9 reste
du tUulue de Saint-Ferjeux :
ilSILVESTER
EPISCOP
QVIVIXITINPAC
ANNyXXXXVIII-1
MANSITINEPISC
ANNVXXII FL»
Hauteur : 0,80; largeur : 0,60*
D'après les inscriptions contemporaines, nous restituons ce
texte de la manière suivante :
Hic poeitus est |{ ben. merit. Silvbster || episgop« H QUt
vixiTnfPÀCe II Amr. xxxxTiii. m || hànsit in ipiscop^. ||
ANif. xxn. Fl. Il .... et,.,, vv, ce. \\ decessit d
Et nous traduisons ainsi :
Ici est déposé le bien méritant Sïlvestre, «vèque, QWi vécut
BN PAIX, QUARANTE-HUIT ANS mois, DEMEURA VINaT-DHUX ANS»
DAjîs t'fepiscopAT, décéda, Piavius et étant consuls, te
jour
€ L'on a construit, il y a environ vingt ans, écrivait, en 1750,
l'historien Dunod, une nouvelle ofaapelle sur le tombeau de nos
sainl3 apôtres dans réglise de Saint-Ferjeux; et en y travaillant
Ton trouva deux sarcophages et une. inscription conçue en ces.
termes : Silvester Episcopus, qui Tixit in pace ann. 48 at
inansit in Episcopatu ann, 2ïî. La pierre sur laquelle est cette
inscription a été incrustée dans le mur de Téglisc^ de S^int-
FMjeux». . ('). » Dans ua récit antérieur de la même découverte,
Dunod ne parie que d*un seul « grand sarcophage de pierre de.
vergeijne couvert en. dos-d'âne, dans lequel il n'y avait point
d!Qas^BiQ[Bis,(*j. »
Les trois' aneiens catalogues des archevêques de Besançoa ,,
dont deux appartiennent au onzième siècle et Fautre au seizième,
(!) BàMH àfi VégH$0, tille et. âiqeèse ût Be$Msoih t» 1, p, il.
(?^^ iMêkit dei'i§liee de. Bemnçim^ à lésiùte 4e J'ilifkNrfr des Sti^Memi^
p. 44.
fv.>m^ ^lur «>^ jMtM 4Mir W Mtjnrologe de la même église ,
3c :*.U*ui {« m ma mâic iit mm de Sîlvestre; ils lui attribuent
rtf^««Mtt * ïM«^ ^iA» fiWBsWe de Saint-Maurice {*), et
iiuii;uv*ul >d cvoiïmfuxiOCTttsoQ sous la date du 10 mai ('). Les
tk-iiiv-N 4aa.»t^-s 9«M& c^bMueiit unanimes pour faire de Sil-
>VMi\' c >avvsîs>cuf 'jai3i%\liat de Tévôquc Anian (') , qui bâtit
■4uv> ,v''^ ^'J^ •* *****^ sn^ulcrale des apôtres Ferréol et Fer-
>w À*^fi i '>^** rvCwuYé miraculeusement les corps au temps
gN> «M^*\N:vars \,jiktiliDien et Valons {*). Il est certain que Sii-
^^^mtv iit( ^ttM>%«4i dans le même lieu que son prédécesseur,
vNjtt' ic »Mii\>itv>lvy« do Téglise de Besançon mentionne , sous la
%jï>A> iu 1^ jttui« b translation des restes de ces deux prélats {^),
A»i4« 4^\4nl c#^ k fondateur de la basilique dédiée aux saints
)fVrvx>M <i rcrj\Hix, on a eu toute raison de penser qu*il y avait
#|ià :i4 ;wyMllw»> ce qu'aurait fait aussi son successeur, qui peut-
Mr^*^«U4KikeVf& Védiflce.. La translation de leurs reliques prou-
\vr«il vl'^iUeMr» que ces deux évêques n'avaient été inhuniés
^us «ucuu^ dos deux cathédrales de Besançon.
t» «MHid Silvestre doit aux travaux de la critique son intro-
^Hî«« U«os la liste de nos archevêques (*). Il n*est connu que
yior M* souscriptions aux actes du quatrième concile de Paris et
A^ (MN^iior et second conciles de Mâcon p). Or, les érudits les
^) « S« ^LVCSTER : hic sdificavit ecolesiam S. Mauritii. » {Catalogug
«f^Mr^ M»«« ap* DoNOD, loc. cil., preuves*) — « Il fict bastir l'église Sainct-
lUMi^ « ^Ckêlnlogue des archevesqueM et èvesques de la cité de Crisopolis,
è K^4W^ HiMiicoft, dans les Documents inédits pour servir à Vhistoire de
h Hi^mfkhC^mti, t. il, p. 17.)
^\ % A|mhI Vesnnt., S. Silvestri, episcopi ejusd. cirit » (Marlyrologium
f^(f«^ I4lliiil*» tp. DuNOD, Hist, de l'église, ville et dioc. de Betançon, 1. 1,
{^) «^ AHlâNUS. -^ S. SiLVESTBR. » {AntiquioT ealalogus archiep. bisunt.,
M^ HVKO» «p* cit., pr.) — « Après le décès heureulx et paisible de saiact
Allkm ÙlTMtre obtint la charge épiscopalle. » {Chalalogue, p; 17.)
(^) % S» Anunds : hic, tempore Valentiniani et Valentis, œdiOcavit cccIq-
•lam Mnc'lorum Ferreoli et Ferrucii. milliario ac semis ab urbe distan*
lflM« 9 [fMm €atÊlogus,loc. cil.) — ' Cf. Acta SS. Septembris, t II, p. 534.)
, (M t kpvtà bituntinam urbero, translatio SS. Aniani et Silvestri, epis-^
tôporum <ijusd. urbis. » {^artyrologium cit.)
\^) J«4. Chiffletii Vesontio, pars 2% p. 119.
\^) 1)« FiMiO!!, bissertoHm sur tordre chronologie lie des évéques de Be-
icilftiii dait û» Dotumenti inid. pour servira Vhist. de la Franche-Comté,
t. Il, pp. 7». 180 et 181.
- il —
plus Gompétenls assignent au quatrième concile do Paris là
date de 573 et au second concile de Mâcon celle de 585 (*). Un
ioterTallo de près de deux ^ècles séparerait donc les épisoopats
des donx SiWestre.
Auquel des deux prélais homonymes y àrtril lieu d'attribuer
le lieuliesdeSaint-Ferjeux?
Tous nos écrivains locaux qui se sont occupés de cette ques-
tion, Font résolue dans le sens du premier Silvestre. Dunod
àrait jugé que Tinscription qui nous occupe appartenait au qua-
trième siècle, et les données historiques exposées ci-dessus ten-<
daient à faire penser que Siiyestre l" avait été epsevoli dans le
tombeau des apôtres de la province. A cette opinion, que je
partage, M. £cbuond Le Blant oppose les caractères paléogra-
phiques du titulus; il lui paraît difficile d*9ttribuer au quatrième
siècle des è, des p et des t munis de hastes qui dépassent par
le haut et par le bas la justification de la lettre , des a dont la
barre a la forme du v, un u en manière de lyre, un o en forme
de poire. Ces signes d'une décadence précoce n*ont rien, selon
moi , qui no convienne parfaitement au Besançon de la fin du
quatrième siècle. Située sur Ja route natureîfe des invasions
germaniques, cette ville avait été ruinée de fond en comble en
355 , c'est-à-dire près d'un demi-sifclc avant la plupart des
autres villes de la Gaule, et la navrante pointure qu'en traçait
Julien (*), cinq ou six ans après ce désastre, permet d'y supposer
de bonne heure un oubli profond des traditions de l'art. Les
deux lettres fl qui terminent, la partie subsistante du iitulus, et
dans lesquelles je ne puis voir que le début d'une formule de
datation consulaire, achèvent, à mon sens, de trancher la ques-
tion. Le dernier consul qu'on trouve nommé dans les inscrip-
tions de la Gaule est Justin le jeune, qui florissait en 450. Passé
cette année, les auteurs d'épitaphes qui suivent encore la chro-
nologie consulaire, font invariablement précéder le nom de
Justin d'un nombre d'années et des sigles p. c (post consulat
tum), fixant par ce moyen la distance qui sépare leur rédaction
(*) Arl de vètifier les dates, 3» édit.. 1. 1, pp. 162-153.
(*) « 'EîteI fis Tcgpl T^v PixevxCwva* (woXCxviov fie vûv Itrciv àvgiXïijiji^vïi,
ïtàXai fia ttSYàXyi Te ^v, xal TioXuTeXe^w Upoîç ixexoffjiTjTO,...) (JULUNI IMP.
ephiola xxxYiii, Max'mo philosoplw, inter ejusd. opero, Lip^iœ, 1696,
in-fol., p. 414.)
^ ai -
^e Tan 540 (^). Notre inscription, préseutaitt ua co^[nomen de
cofisul dépourvu de sigles et de chiffres préliminaires, est for-
eément antérieure à l'année 541 • Elle ne se rapporte pas dès
lors à Silvestre II, ce prélat ne pouvant avoir occupé le siège de
Besançon qu*après l'an 566 (')•
Il s*agit donc bien du monument funèbre de Silvestre P%
dont répîscopat paraît devoir être placé entre les années 374 et
S96 (•).
Le Htulus de Saint-Ferjeux occupe encore, dans la paroi
orientale de Téglise, la place que les bénédictins lui avaient
assignée lors de sa découverte. Après l'avoir débarrassé d*unc
eouche épaisse de badigeon , j*ai reconnu que sa matière est un
porfAiyre verdAtre» très dur, provenant vraisemblablement de la
montagne de la Serre, dans l'arrondissement de Dole (Jura) ,
L'un des deux points de la Frandie-Comté oh affleurent les
terrains granitiques^
{^ E. Le Blant. Recueil âes iu$cHpi\oni chrétiennes de la Gaule , 1. 1,
pp. 41. 109 et 148;
HD. Ffftsav. meBfiHedîcn, pp« 78* 179 et ISO.
0 lo*« RP* 73 et 143»
.'/ A . >t '•' i
NOTE
m QUELQUES FORMES CRISTALLINES DE LA KEIGE
PAR M. GEORGES SIRE.
méaneem des «1 avril el • mal «SOS.
4. Le 20 février 1863, vers trois heures du soir, par une
température de — 0*,6, il est tombé, à Besançon, une neige
remarquable par sa finesse et son aspect cristallin. Cette neige
est arrivée en abondance et a recouvert en peu d'instants celle
qui était tombée les jours précédents et pendant la matinée du
même jour. Le caractère spécial de cette neige était un miroi-
tage particulier qui fixa mon attention, et un examen, superficiel
d*abord, me détermina à en faire une étude plus approfondie.
Je ne tardai pas à reconnaître que chaque parcelle était isolée,
et constituait une paillette très nettement cristallisée , formée
d*un cristal unique , ou d*un' groupement régulier de cristaux
élémentaires disposés sur le même plan.
Depuis la date précitée, je n*ai jamais observé de neige formée
de paillettes aussi complètement isolées ni aussi régulièrement
cristallisées, si ce n'est le 7 février 1862, oîi j*ai reconnu dans
la neige tombée ce jour, une grande quantité d'étoiles iso-
lées affectant quelques-unes des formes cristalline* que j'avais
soigneusement notées lors de mes observations do 1853. C'est
la coïncidence mensuelle do ces observations qui me fait publier
le résultat de mon examen.
2. On sait que les flocons de neige sont formés par des cris-
taux de glace diversement groupés et en quelque sorte feutrés.
Les formes dominantes sont des prismes droits, à six pans,
donnant naissance, par suite de. modifications, à des lamelles
plus ou moins étendues, notamment à des paillettes hexaé-
driques parfaitement régulières; ce qui indique que la forme
cristalline de la glace appartient au système rhomboédrique.
3
— u —
Dans la ncigo tonibée à Besançon, en icvrier 1853 et février
1862, quelques paillettes, assez rares du reste, se réduisaient à
une seule plaque hexagonale très régulière; mais la majorité
des paillettes avaient des formes plus compliquées. Toutes,
sans exception, avaient pour noyau une lamelle hexagonale ré-
gulière autour de laquelle étaient groupées d'autres lamelles
plus petites et de même forme, ou bien des prismes donnant
lieu, par leur disposition symétrique, à des assemblages étoiles
d'une grande régularité, ainsi qu'on pourra s'en convaincre
par les figures de la planche qui est à la fin de cette note (').
Beaucoup de paillettes n'étaient pas complètes, surtout dans les
formes compliquées, mais il était facile de reconnaître qu'elles
avaient été entières , et seulement altérées dans leur chute. Je
dois dire que les échantillons parfaitement intacts étaient fort
nombreux, tous très distincts les uns des autres, reposant hori-
zontalement pour la plupart, et donnant heu à la réflexion spé-
culaire dont il a été fait mention au début do cette note.
Le diamètre des paillettes variait de 5 à 8 millimètres; les
lîg. 6, 8 et 12 étaient les plus grandes elles plus nombreuses.
La surface des paillettes hoxaédriques simples (fig. 1) n'était
pas rigoureusement plane , elle était striée suivant des lignes
parallèles au périmètre. Ces stries, produites par des couches de
glace d'épaisseur variable , s'observaient aussi sur les plaques
hexagonales formant le noyau des cristallisations plus compli-
quées, mais elles étaient moins accusées et moins nombreuses.
La partie centrale de la plupart des paillettes (fig. 5 et 11 )
présentait par réflexion une teinte rouge entourée d'une zone
verte. L'extrême fragilité de ces lamelles ne m'a pas permis de
déterminc^si cette coloration était due aune lame mince de
glace, ou à une lame mince d'air interposée, par suite d'un cli-
vage do la lamelle centrale. Ces paillettes au centre coloré,
disséminées ça et là , donnaient à la neige un aspect des plus
singuliers.
3. La neige est généralement attribuée à la congélation de
la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère, lorsque la tempé-
rature de l'air est inférieure à zéro. Comme la quantité de
P) Ces figure» ont été amplifiée» en conservant le rapport des diverses
parties.
— 35 —
vapeur d'eau en suspension dans l'air est d'autant moindre que
la lomporaturo est plus, basse, la quantité do neige qui tombe
est aussi d'autant moindre que l'air est plus froid.
Le mode do formation de la neige dans l'atmosphère est en-
toure du môme mystère que la formation de la pluie. Cela tient
à ce qu'on ignore encore la constitution physique de la vapeur
d'eau. Les météorologistes sont loin d'être d'accord à cet égard.
Les uns prétendent qu'au moment de la condensation, la vapeur
d'eau aériforme se résout en très petites sphérules liquides
pleines, qui, en se réunissant à d'autres sphérules analogues,
donnent naissance h dos sphérules plus grosses, et, ainsi de suite,
jusqu'à la production des gouttes de pluie. Les autres admettent
que la condensation engendre des sphérules creuses, contenant
de l'air, désignées sous le nom de vésicules, analogues à do très
petites bulles d'eau de savon. De là , le nom de vapeur vésicu-
laire donné à la vapeur d'eau apparente qui constitue les nuages
et les brouillards.
La seconde hypothèse a été émise par Ualley, et adoptée par
Saussure. Ce dernier, en observant à la loupe de la vapeur
qui s'élevait d'un vase contenant do l'eau noircie, vit des glo-
bules de diverses grosseurs traverser rapidement le champ de
l'instrument, tandis que d'autres globules retombaient dans le
liquide ; ceux-ci lui paraissaient être des globules pleins. Le
même météorologiste a observé des faits semblables en explo-
rant un brouillard, en ayant soin de placer un corps noir der-
rière la loupe
Enfin,' M. Kratzenstein prétend avoir observé des couleurs à
la surface des sphérules qui s'élevaient de l'eau chaude, cou-
leurs qu'il a comparées à celles des lames minces.
4. Il résulte de ce qui précède , que les observations sur la
constitution des particules de la vapeur d'eau sont peu nom-
breuses, et qu'on sait fort peu de chose sur leur forme. Les
seules mesures un peu précises portent sur la dimension de ces
particules; question qui a beaucoup occupé les météorologiste».
Saussure, à la suite de mesures microscopiques directes,
assigne aux plus petites particules des brouillards un diamètre
de 0""",00o9, et le double aux plus grosses, ou 0'"»,0i18, c'est-
à-dire environ un centième de millimètre.
- 36 -
M. Kœmtz a calculé le diamètre des particules de vapeur qui
forment les nuages, d'après le diamètre des couronnes ou cercles
colorés qui entourent le soleil ou la lune, lorsque la lumière de
ces astres traverse un nuage de faible épaisseur. Ces cercles
sont équidistants, mais leur diamètre angulaire n'est pas cons-
tant, ce qui les distingue des halos. Bien souvent, les couronnes
ne sont pas visibles à cause de l'éclat du soleil, mais on les
aperçoit dès qu'on cache l'astre avec un petit écran circulaire,
ou qu'on observe son image par réflexion sur un liquide. La
lune donne aussi des couronnes, mais très prdes relativement à
celles du soleil.
Il est hors de doute que les couronnes sont produites par des
particules d'eau interposées entre notre œil et l'astre, mais cela
n'implique pas que ces particules sont sphériques , car ce phé-
nomène peut être produit artificiellement de diverses manières.
En effet : on obtient des couronnes en projetant uniformé-
ment sur une lame de verre, du lycopode, de la poussière du
Lycoperdon, des globules du sang, en général des poussières
fines dont le plus grand nombre des grains sont égaux et en
regardant la flamme d'une bougie à travers cette lame. On
distingue trois ou quatre cercles irisés, équidistants et ayant la
couleur violette en dehors. Les poils très fins, comme ceux du
lièvre, donnent aussi des couronnes, lorsque ces poils sont
confusément feutrés entre deux lames de verre. Mais les poudres
fines obtenues mécaniquement ne donnent pas de cercles colorés
à cause de l'inégalité de leurs grains^ On en conclut, que, si
la vapeur d'eau produit fréquemment lo phénomène des cou-
ronnes, c'est que les particules aqueuses qui la constituent ont
des dimensions sensiblement uniformes. Or, que ces particules
soient creuses ou pleines, dès l'instant qu'on admet qu'elles
possèdent l'état liquide, la cohésion doit disposer les atomes
symétriquement autour d'un centre commun, c'est-à-dire en
sphérules. Il s'agit donc ici du diamètre de ces sphérules.
M. Kœmtz a mesuré fréquemment ce diamètre, et il l'a trouvé
variable dans les différents mois de l'année. Il est plus petit en
été qu'en hiver. Le maximum a lieu en décembre, il est alors
de 0"",035; le minimum s'observe en mai, il est de O^'^jOloô.
Du reste, M. Kœmtz a constaté que le diamètre des sphérules
change dans le même mois , qu'il augmente quand le temps est
— 37 —
à la pluie, qu'il est fort inégal dans un môme nuage, et qu'on
peut l'évaluer à O^'^jOâii, en moyenne.
Quand on reproduit artificiellement les couronnes, il est facile
de constater que leur dianii tre est d'autant moindre qu'on opère
avec des poudi*es à grains plus gros , et qu'il est d'autant plus
grand qu'on emploie des .poudres plus tenues ; on en conclut,
par analogie, que plus le diamètre des couronnes qui entourent
le soleil est grand, plus le diamètre des spliérules do vapeur
doit être petit. Ce cas est celui qu'on observe, en général, par
le beau temps, tandis qu'en hiver et par les temps de pluie les
cercles irisés sont très voisins de l'astre et plus vifs en couleurs.
Les sphérules sont alors plus grosses et probablement plu»
nombreuses.
Les moyens de mesurer les sphérules de vapeur d'eau étant
ainsi sommairement rappelés, examinons les preuves citées à
l'appui des deux hypothèses émises sur la constitution physique
de ces sphérules.
5. Les partisans de la vapeur vésiculaire avancent le fait
qu'on voit les particules des brouillards rebondir à la surface
de l'eau, ou des corpssecs, à la façon des bulles de savon; mais
on peut objecter qu'on observe le même fait avec des gouttes
d'eau pleines, de plusieurs milUmètres de diamètre, lorsqu'on
frappe la surface de l'eau avec un bâton par un temps sec. On
détermine ainsi la formation d'une foule de gouttelettes qui re-
tombent et roulent à la surface de l'eau sans s'y mêler.
La grande difficulté dans l'hypothèse de la vapeur vésiculaire
est l'explication du mode de formation des vésicules. Est-il ad-
missible, par exemple, que lors de la vaporisation de l'eau, de
petites nappes liquides puissent se séparer de la surface, enve-
lopper tout à coup de petits volumes d'air pour former des petits
ballons qui se répandraient ensuite dans l'air environnant? Cela
n'est pas présumable, lors même qu'il existe quelques expérien-
ces qui offrent une certaine analogie avec ce mode de formation.
En effet, M. Félix Plateau (*) a fait connaître récemment un
nouveau mode de génération des bulles de savon. Il consiste à
verser dans une capsule une dissolution savonneuse composée
de 1 partie de savon de Marseille et de 40 parties d'eau pure,
(^) Bulletins de V Académie rotjale de Belgique» 2«n« série, tome XIIT.
— 38 —
à prendre cette capsule en mains et à tourner sur soi-même de
manière à projeter le liquide sous un angle de 45** environ. Le
liquide ainsi projeté forme une nappe plus ou moins déchiquetée
sur les bords , une bonne partie de la masse liquide se résout eu
gouttes pleines, tandis que le reste donne naissance h un nombre
variable de bulles, dont quelques-unes atteignent, parfois, 7 à
8 centimètres de diamètre. Il est nécessaire de projeter le liquide
d'une certaine hauteur, du premier étage d'une maison, par
exemple.
Mais une autre expérience qui offre plus d'analogie avec ce
qui pourrait se passer dans la nature, du moins dans quelques
cas particuliers, est celle que Tauteur de cette notice a faite en
commun avec M. Minary, ingénieur des forges de Franche-
Comté (*). Cette expérience consiste à verser dans une certaine
quantité d'huile d'olive, une fois et demie à deux fois son volume
d'acide sulfurique concentré, et à agiter violemment le mélange
à l'aide d'une baguette de verre.
L'agitation étant pratiquée dans un verre à pied d'une capa-
cité convenable, on ne tarde pas à voir s'élever du mélange une
foule de petites bulles creuses qui voltigent dans tous les sens.
Les plus grosses (qui atteignent parfois 1^2 centimètres de
diamètre) retombent le plus souvent dans le mélange après une
faible ascension, mais les plus petites s'élancent facilement dans
l'air ambiant en trahissant ses agitations. Il se produit dans ces
circonstances des bulles d'une grande ténuité, et d'autant plus
nombreuses que l'agitation est plus violente, et effectuée dans
un certain sens qui paraît favoriser -leur formation. Mais c'est
surtout quand on opère dans un vase un peu large, telle qu'une
assiette, et qu'on agite le mélange avec une spatule ou une
fourchette étamée, que la production des bulles est vraiment
prodigieuse.
Lorsque les bulles sont restées un certain temps en suspen-
sion dans l'air, elles présentent les couleurs des lames minces,
comme les bulles de savon. D'après l'odeur qu'elles répandent
au moment ou elles échtent, elles semblent remplies d'un mé-
lange d'air et d'acide sulfureux. On constate, en effet, qu'une
certaine quantité de ce dernier gaz se dégage du mélange, dont
(^) Comptes rendus de V Académie des Scieuces, tome LV, page 515.
— 39 —
la (empérataro s*élève beaucoup dans Jes premiers instants de
Tagitatioa. On serait tenté d'attribuer Tasconsion des bulles à
ce dégagement do chaleur, mais les auteurs do cette expérience
se sont assurés que la production des bulles est aussi abondante,
sinon plus, lorsqu'on agite le mt'lan^'e vingt-quatre heures et
même quarante-huit heures après sa composition. Au bout de
ce temps , et suivaul la qualité de l'huile, il peut arriver que lo
mélange est tellement visqueux, cpio l'agilation est presque im-
possible et le résultat négatif. Dans ce cas , une légt'Te addition
d'acide sulfurique rend au mélange toutes ses propriétés.
L'expérience réussit bien avec la plupart des huiles liquides à
la température ordinaire; cependant l'huile d'olive pure semble
donner les résultats les plus certains.
En observant, à la loupe, les bulles qui ont flotté quelque
temps, on reconnaît que leur surface est couverte do petites
ampoules qui paraissent dues à une séparation des liquides qui
constituent le mélange. Lorsque les grosses bulles crèvent, elles
donnent naissance à un petit brouillard local durant quelques
secondes, formé de particules probablement sphériques et que
M. Minary et moi sommes portés à regarder comme creuses,
sans que nous puissions rien affirmer à cet égard. Si l'on inter-
cepte le passage à quelques bulles, elles laissent sur lo papier
de tournesol une empreinte fortement rjugio qui accuse la pré-
sence de l'acide sulfurique dans leur enveloppe.
Ce qu'il y a de particulier, c'est que le mélange huile et acide
ne permet pas de soufïler facilement des bulles à l'extrémité
d'un tube évasé. C'est à peine si l'on peut en produire do 1 à
2 centimètres de diamètre, qui d'ailleurs no persistent pas;
tandis que l'eau de savon et lo liquide glycérique de M. /. Pla-
teau , si favorables à la production des bulles par l'insufllation,
emprisonnent dans des cloisons liquides chaque bulle gazeuse
qui tond à s'échapper, forment de la mousse, mais no laissent
pas dégager abondamment des bulles par l'agitation, comme
cela a lieu avec le mélange acide ci-dessus.
Le célèbre professeur do l'université de Gand , qui voit dans
Texpérienco de son Ois un argument à l'appui de la vapeur
vésiculaire des nuages, ne se dissimule pas toutefois la difficulté
de concevoir la formation préalable d'une nappe liquide. De
même, la formation de vésicules s' élevant du mélange acide
— 40 —
précité, et déterminées par des bulles de gaz qui arrivent à sa
surface, n'est pas d'une facile explication. La difficulté augmente
s'il s'agit d'eau pure. On ne s'explique pas davantage comment
ce liquide, auquel on attribue une viscosité presque nulle,
pourrait laisser dégager des bulles creuses; à moins d'admettre
que, bien qu'incapable de donner naissance à des bulles gazeuses
isolées un peu volumineuses , la viscosité dp l'eau est suffisante
pour former des enveloppes à des bulles ayant des dimensions
aussi exiguës que celles des sphérules de vapeur.
Tels sont les principaux faits que l'on peut invoquer en faveur
de l'hypothèse de la vapeur vésiculaire; je vais rapporter les
considérations qui font regarder cet état comme peu probable.
6. Une preuve citée à l'appui de la vacuité des sphérules des
nuages, c'est que ceux-ci ne produisent jamais d'arc-en-ciel
lorsqu'ils sont dans une direction convenable par rapport au
soleil et à l'œil de l'observateur. On cite avec assurance que s
les sphérules étaient pleines, elles produiraient nécessairement
des arcs-en-ciel ; comme on n'en voit jamais, c'est qu'elles n'en
produisent pas, donc elles sont creuses et non pas pleines. —
Mais avant de nier l'existence de ces arcs-en-ciel, il est néces-
saire d'examiner leurs conditions de visibilité ; conditions élé-
gamment traitées et discutées par M. de Tessan (*J qui s'exprime
en ces termes :
« Une première condition est celle de la distance. L'arc-en-
ciel naturel étant produit par la décomposition de la lumière
solaire qui se réfracte dans les gouttes de pluie, l'influence de
la distance de l'observateur à ces gouttes sur la visibilité de l'arc
est une conséquence nécessaire de la constitution du faisceau
de lumière qui émerge de chaque goutte. L'étude de ce fais-
ceau fait reconnaître que la quantité de lumière reçue par l'œil
de l'observateur est en raison inverse du carré de la dislance du
globule à l'observateur. De sorte que, si cette distance est assez
grande (*) , elle peut être une cause suffisante d'invisibilité de
l'arc-en-ciel produit.
» Tout le monde a pu remarquer que l'arc-en-ciel naturel
possède son maximum d'éclat lorsqu'on se trouve sur la limite
l') Comptes rendus de V Académie des Sciences, tome 48, page 972.
{•) Environ 400 mètres.
— 41 —
des points où tombe une averse : au moment ou Von commence
à recevoir la pluie, si celle ci vient du côté opposé au soleil;
au moment ou l'on cesse de la recevoir, si elle vient du même
coté que lo soleil. On a pu remarquer que cet éclat s'affaiblit
à mesure que Taverse s'éloigne, vi qu'enfin on cesse complète-
ment d'apercevoir l'arc, quoique le soleil continue à briller et
quoique la pluie continue à tomber au loin, comme le prouve
la vue des longs filaments qui dessinent dans l'espace les trajec-
toires des gouttes d'eau.
7. » L'intensité lumineuse du fond sur lequel se projette
l'arc-en-ciel naturel ou celui d'une gerbe d'eau jaillissante, a
aussi une influence très sensible sur la visibilité do cet arc. —
Lorsque le pied de l'arc est projeté sur une muraille blanche ou
sur le ciel, il disparaît bien plus tôt quand on s'éloigne do la
gerbe que si cet arc est projeté sur un fond obscur, sur le feuil-
lage d'un arbre, par exemple. »
Une autre preuve do cette influence , c'est que l'arc-en-ciel
du cinquième ordre n'est jamais visible. Cet arc résulte, comme
on sait, de 5 réflexions de la lumière solaire dans l'intérieur
des mêmes gouttes d'eau qui produisent les arcs-en-ciel du
deuxième et du premier ordre. D'un autre côté, il faut tenir
compte de ce fait physiologique que notre œil ne dislingue pas
sur un fond lumineux une variation locale d'intensité moindre
que la 60® partie de celle du fond. En sorte que si la lumière
d'un arc ajoutée à celle du fond n'augmente pas localement
i
celle-ci de plus de --, l'arc sera invisible sur ce fond. Or, c'est
60
précisément le cas de Tarc-en-ciel du 5^^ ordre dont l'intensité
lumineuse n'est que la 172* partie de celle de l'arc du premier
ordre, lors même que ces deux arcs possèdent leur maximum
d'intensité.
Ainsi, comme le fait reaiarquer M. de Tessan, l'intensité de
la lumière du fond peut encore être une cause suffisante de
l'invisibilité de l'arc-en-ciel.
8. Enfin, une troisième cause d'invisibilité plus influente en-
core que les deux précédentes et également signalée par M. de
Tessan, c'est celle qui résulte de la dimension même des glo-
bules qui produisent l'arc-en-ciel.
Il est un fait reconnu par chacun, c'est que toutes choses
— in-
égales d'ailleurs les arcs-en-ciel sont d'autant moins vifs en
couleurs que les globules liquides qui les produisent sont plus
petits; si bien que pour les brouillards ordinaires, dans les cir-
constances les plus favorables : soleil brillant, proximité de
l'œil, fond noir, on n'aperçoit plus qu'un léger arc jaunâtre et
terne à peine visible, et souvent tout à fait invisible.
La grosseur des globules a donc une influence manifeste et
très sensible sur la visibilité de l'arc-en-ciel que ces globules
produisent; or, voici par quelles considérations M. de Tessan
détermine la cause et la loi de celte influence (').
« 11 est d'abord évident que l'œil ne peut recevoir de faisceaux
lumineux efficaces pour une couleur donnée, et par conséquent
dans une direction déterminée, que des premiers globules ren-
contrés par les rayons visuels menés dans cette direction des
divers points de la pupille; puisque les rayons efficaces envoyés
par les globules plus éloignés sont interceptés et dispersés dans
divers sens par ces premiers globules, et n'arrivent pas jusqu'à
l'observateur. De plus, la disposition de ces premiers globules,
les uns par rapport aux autres et par rapport au soleil et à l'œil
de l'observateur, peut être telle, que l'œil reçoive des rayons
efficaces d'eux tous, comme aussi elle peut être telle, qu'il n'en
reçoive d'aucun. Donc, terme moyen , et par suite du déi)la-
cemenl incessant des globules les uns par rapport aux autres,
par rapport au soleil et par rapport à l'œil, celui-ci ne recevra
des faisceaux eflicaces que d'une partie de ces premiers glo-
bules. D'oïl il résulte que si l'on calcule la quantité de lumière
reçue par l'œil, dans la supposition que tous ces premiers glo-
bules lui envoient des faisceaux efficaces, il faudra multiplier le
résultat trouvé par un facteur inconnu, mais variable seulement
entre zéro et l'unité, pour avoir la quantité de lumière réelle-
ment reçue par l'œil.
y> Quand tous les premiers globules envoient réellement à
l'œil des faisceaux eFlîcaces, la quantité de lumière reçue est
constante, toutes choses égales d'ailleurs, quelle que soit la
petitesse des globules; car elle est égale à la quantité de lumière
reçue de l'un des faisceaux multipliée par le nombre des glo-
bules compris dans une aire constante. Or, le premier facteur
(') C. B., tome 48, page 975.
— 43 —
do ce produit est proportionnel au carré du rayon des globules,
et le second est proportionnel à l'inverse du carré de ce même
rayon : le produit est donc constant, ainsi que la quantité de
lumière qu'il représente. Mais la distribution de cette lumière
sur la rétine est très diiïérente sui*vant que les globules sont
gros, et, par suite, très peu nombreux, ou qu'ils sont très petits,
et, par suite, très nombreux. — Dans les deux cas, en effet, elle
se concentre en un nombre de points distincts , égal à celui des
globules; c'est-à-dire à un très petit nombre de points dans le
premier cas, et un très grand nombre dans le second. — L'in-
tensité de la lumière en chacun de ces points sera donc en
raison inverse de leur nombre, c'est-à-dire proportionnelle au
carré du rayon des globules. — Elle sera donc beaucoup plus
grande pour les gros globules que pour les très petits globules,
et, par suite, les arcs-en-ciel donnés par les gros globules pour-
ront être très visibles sur un fond lumineux, tandis que ceux
donnés par les petits le seront peu ; et que ceux donnés par des
globules beaucoup plus petits encore^ne le seront plus du tout.
» En ayant égard aux diverses causes qui influent sur la visi-
bilité de l'arc-en-cicl du premier ordre, on trouve qu'à la limite
qui sépare la visibilité de l'invisibilité, on a l'équation
dans laquelle J est une quantité qui ne varie qu'entre 0 et 1,
k une constante, r le rayon des globules, D la distance moyenne
des 77 re7/iic?\s- globules ou de l'arc à l'œil, et /"l'intensité de la
lumière du fond. Comme d'ailleurs l'arc du cinquième ordre
est toujours invisible et que l'intensité de ses couleurs est la
M2*^ partie de colle de l'arc du premier ordre, il en résulte que
dans la région du ciel qu'il occupe et dans laquelle se trouve
\
aussi l'arc du premier ordre, on a — - /* plus grand , ou tout au
dO
moins égal à la 172* partie de l'intensité de l'arc-en-ciel du
premier ordre le plus brillant. Si donc on désigne par r» le
rayon des gouttes d'une forte pluie d'orage, et par Do et Tu les
valeurs correspondantes de D et T, on aura au moins
— f — — — r Â' — ■ — Tie — '
— 44 —
d'où en supposant T égal k To,
_ i D
» Si d'ailleurs // désigne la hauteur verticale d'un nuage au-
dessus du niveau de l'œil, on aura.
sin 42* 2 '
ce qui donnera
13,1 i)o
pour lo diamètre minimum que pourront avoir les globules de
ce nuage pour produire un arc-on-cici visible. Cette valeur sera
d'autant plus petite que l'on prendra pour n et H des valeurs
plus petites, et pour Do une valeur plus grande. — Or, n, qui
représente le rayon des grosses gouttes d'une averse d'orage,
ne peut pas être suppose plus petit que 2 millimètres; la plus
pelite valeur de H est celle de 300 mètres relative aux nuages
orageux qui descendent le plus bas; enfin Do, qui représente le
trajet moyen que doit parcourir un rayon visuel à travers une
dense pluie d'orage pour rencontrer toujours une goutte d'eau
quand l'observateur se trouve placé sur la limite même de l'a-
verse, />o ne peut être supposé plus grand que 300 mètres. En
prenant donc ces valeurs pour n, //., et Do, on aura pour 2r la
plus petite valeur possible. Or, cela donne encore
2r = 0""",458;
quantité 13 fois plus grande que le diamètre des plus gros glo-
bules observés par Kœmtz. Il serait donc bien impossible de
voir l'arc-en-ciel produit par des nuages, lors môme que ceux-
ci seraient formés de globules pleins. Et la constante invisibilité
de l'arc-en-ciel dans les nuages ne prouve encore rien, ni pour
ni contre la vacuité des globules. »
9. Après avoir discuté les opinions émises en faveur de la
vacuité des globules dos nuages, M. de Tessan expose les rai-
sons qui peuvent faire regarder comme pleins les mêmes glo-
bules. Ainsi, il fait remarquer que la vapeur d'eau, dans un air
saturé à 30°, occupant un volume 33,000 fois plus grand qu'à
Tétat liquide, il semble bien impossible que les molécules disse-
- 45 -
tninées dans un aussi grand espace et qui doivent constîtuel*
l'enveloppe d'une vésicule puissent, lors de la condensation,
arriver toutes en môme temps pour former une surface conti-
nue, formée do toute part, et n'englober que la très petite
quantité d'air que la vésicule renfermera plus tard lorsqu'elle
aura pris la forme sphérique. Le mémo géomètre ajoute :
« qu'en l'absence d'un calcul impossible à faire, et eu égard au
mouvement relatif incessant des particules du mélange les unes
par rapport aux autres, on peut croire qu'il y a autant de pro-
babilité contre ce concours simultané qu'il y aurait de molécules
employées à former un globule vésiculaire.
» Ainsi, à priori, la formation d'une vésicule paraît bien peu
probable. Supposons-là cependant formée; il est facile de voir
qu'elle ne pourra persister dans cet état, même pendant quel-
ques secondes. En effet, l'eau météorique est, sinon chimique-
ment pure, du moins aussi pure que l'eau qui sert à nos usages
journaliers; or, tout le monde sait qu'avec celle-ci il est tout à
fait impossible de faire une vésicule, une bulle qui persiste
quelques secondes : elle se rompt immédiatement. Et cela ,
parce que l'action do la pesanteur fait couler vers la partie
inférieure l'eau qui forme la partie supérieure de la vésicule,
et qu'en ce dernier point la cohésion devient promptemcnt trop
faible pour résister à la pression de l'air intérieur, toujours plus
grande que celle de l'air extérieur. Cette action et cet effet sont
évidemment indépendants de la dimension do la vésicule , et
devraient aussi produire la rupture immédiate d'une vésicule
qui se serait formée dans l'air par la précipitation de la vapeur
d'eau qu'il contient, et amener ainsi sa transformation rapide en
un ou plusieurs globules pleins.
» Si l'on obtient des vésicules ou bulles plus persistantes avec
de l'eau chargée de savon dissous, c'est qu'alors la viscosité du
hquide ralentit considérablement la vitesse d'écoulemont do
l'eau de la partie supérieure vers la partie inférieure , et qu'en
outre la cohésion est aussi considérablement augmentée. On
peut môme concevoir que la viscosité et la cohésion puissent
être rendues assez grandes pour que le liquide, passé à l'état
de pâte plus ou moins duclible , donne des vésicules ou bulles
persistant indéfiniment. Mais l'eau météorique sensiblement
pure ne possède ni cette viscosité , ni cette cohésion , et il est
- 46 .^
tout à fait impossible qu'elle produise une vésicule ou une bulle
persistante.
» L*action dissolvante de l'eau sur l'air s'opposerait encore à
cette persistance de l'état vésiculaire. En effet, dans des vési-
cules du diamètre moyen de 0"'™,02, comme celui des globules
des nuages, l'action capillaire qui tend à rapprocher l'un de
l'autre les deux ménisques opposés do la vésicule rendrait la
i
pression de l'air intérieur de — d'atmosphère (*) environ plus
grande que celle de l'air extérieur. Par conséquent, d'après les
lois qui régissent la dissolution des gaz dans les hquides, cet air
intérieur devrait se dissoudre dans son enveloppe et s'exhaler
au dehors oîi la pression est moindre. Par suite de celte déper-
dition du gaz intérieur, le diamètre de la vésicule devrait dimi-
nuer et la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur
s'accroître et amener une nouvelle et plus grande déperdition
d'air intérieur. Cette déperdition irait donc en s'accélérant indé-
finiment jusqu'à l'évacuation complète de l'air intérieur ; et
alors la vésicule serait encore passée de l'état vésiculaire à l'état
plein.
» Il y a donc une double cause qui s'opposerait à la persis-
tance de la vacuité des globules, lors même que l'on admettrait
contre to.ute probabilité que la forme vésiculaire se produise au
moment de la précipitation de la vapeur d'eau au sein de l'at-
mosphère. Les globules des nuages qui persistent pendant des
heures et des journées entières sont donc pleins et non pas vé-
siculaires, comme on l'admet généralement.
1 0. Mais, que les particules de la vapeur soient des sphérules
creuses ou pleines, leur suspension ou leur équilibre dans un
air tranquille ne saurait avoir lieu. Si on admet que les sphé-
rules sont creuses et contiennent de l'air, chacune d'elles cons-
titue un système plus dense que le volume qu'elle déplace dans
le milieu ambiant, quelle que soit la minceur de l'enveloppe
aqueuse. A plus forte raison la suspension doit-elle être plus
difficile si les sphérules sont pleines. On ne saurait admettre
cette suspension sans partager l'opinion de Laplace, qui suppose
$j
0) D'après M. J. Plateau, cette pression serait double, ou égale à —
d'atmosphère. '
- 4? -
une force répulsive entre les parties des corps amonoes par la
chaleur à un étal de division exlrême; opinion qu'on trouve
formulée en ces termes dans . la Mécanique Céleste : « Ne
peut-on pas admettre avec vraisemblance que le calorique des
molécules aériennes exerce sur lo calorique des molécules d'un
corps réduit en parties très fines , une force répulsive d'au-
tant plus grande que ces molécules se rapprochent plus de la
ténuité des particules do l'air, ce qui doit contribuer à soulever
ces parties et à les maintenir pendant longtemps dans l'atmos-
phère? N'est-ce pas ainsi que les vapeurs vésiculaires qui
forment les nuages, s'y maintiennent suspendues? »
Il faut observer que malgré l'apparente immobilité de cer-
taines masses de vapeur d'eau qui stationnent au sommet ou
sur le flanc des montagnes, dans le fond des vallées, etc., l'é-
quilibre des sphérules est loin d'être stable. L'examen attentif
des nuages fait reconnaître que leurs contours se modifient
assez rapidement, et qu'il existe un mouvement général des
particules qui forment une masse de vapeur. D'un autre côté,
on admet que partout ou il y a de la vapeur visible l'espace est
saturé , ou du moins très près de l'être, et qu'il n'en est pas de
même dans l'intervalle qui sépare un nuage de la terre. Or, un
nuage étant composé de particules plus denses que l'air, tombe
à la manière d'un vaste parachute, avec beaucoup de lenteur,
et lorsque les parties inférieures arrivent dans des couches d'air
non saturées, les sphérules passent à l'état de vapeur aériforme
et semblent disparaître. Cette disparition s'effectuant graduelle-
ment dans une môme tranche d'air, le nuage paraît immobile
par le fait que les particules visibles restent constamment au-
dessus de cette même tranche d'air. Mais le passage de l'état
des sphérules apparentes à l'état aériforme augmentant la ten-
sion de la vapeur non à saturation au-dessous du nuage, celle
vapeur remonte pour passer de nouveau à l'étal de sphérules
visibles; il se produit donc dans ces circonstances une espèce
d'équilibre mobile qui donne au nuage une fixité apparente,
malgré les déplacements continuels de ses parties constituantes.
1 1 . Tout ce qui précède suppose qu'aucune agitation n'existe
dans l'air, mais il est impossible d'admettre une immobilité
complète des particules gazeuses qui constituent l'atmosphère
terrestre ; les variations continuelles de la température y déter-
- 48 -
tnînent des courants dont l'action n'est pas étrangère au moa-
vement et à la suspension des sphérules de vapeur. Pour nous
rendre compte de l'action de ces courants, établissons la résis-
tance qu'exerce l'air sur la surface des corps qui se meuvent
dans l'atmosphère.
Les géomètres admettent que la résistance des fluides sur la
surface S, d'un corps en mouvement, est proportionnelle au
carré de la vitesse; de sorte que si on désigne, par 7, la vitesse
par seconde, par p, le poids de l'unité de volume du fluide;
par g, l'intensité do la pesanteur, la résistance sera
9
à la condition que le fluide est parfait, que le corps se meut
perpendiculairement à la surface S, et qu'il n'y a pas d'action
latérale.
En appliquant la formule précédente à l'air, on trouve pour
la résistance théorique sur une surface de 1 mètre carré ayant
une vitesse de i mètre par seconde
^^~ 9,8088 -^'^'^^•
Mais il résulte des expériences entreprises par Borda, que la
résistance sur une surface plane n'augmente pas proportionnel-
lement à cette surface ; ce qui indique l'existence d'effets laté-
raux qui altèrent plus ou moins la valeur de la résistance théo-
rique. Comme il s'agit ici de surfaces très petites, nous admet-
trons par approximation que la résistance, où l'action d'un vent
ayant une vitesse de 1 mètre par seconde, est de 0^,132 par
mètre carré, ou de O^^OISâ sur une surface de 1 centimètre
carré.
Le diamètre moyen des sphérules de vapeur étant de O^^jOâ,
si on admet qu'elles sont pleines et à la température du maxi-
mum de densité, on a pour le poids d'une sphérule
"-2<M00008 = 0^,0000042;
c*est-à-dire 42 dix-millionièmes de milligramme.
I
— 49 —
Si on suppose que la résistance de Vair s'opère sur la section
de chaque sphc^Tule do 0'"'",02 de diamètre , section qui est de
0™°^, 00031 4, il y aura équilibre lorsque cette résistance sera
égale au poids des sphérules. Cette résistance doit être de
Qmmgr 0000042 sur une surface de 0'°'"^0003^4 , ou de 138%37
par mètre carré ; c'est-à-dire environ 1 0 fois plus faible que
celle éprouvée par la môme surface animée d*une^ vitesse de
1 mètre par seconde.
Or, pour une vitesse F, on sait qu'on a
aura
d'oîi
R
se
v,
toutes choses (
R'
= «>"' T
»
R
=
sv'j-
Y*
IV
SV"—
yit
et, en remplaçant R et R\ par leurs valeurs trouvées ci-dessus,
il vient
?:'=V«Î = V 13:37 = '''*''
et
Vf = 0",32 à très peu près.
Ainsi la résistance de l'air serait égale au poids des sphérules
si elles tombaient avec une vitesse do 32 centimètres par se-
conde. Réciproquement, il suffirait d'un courant d'air ascen-
tionnel de cette intensité pour maintenir immobile un nuage, de
nfiôme qu'il faudrait un vent aussi peu fort pour le déplacer. Si
donc on admet que des sphérules de 0™",02 de diamètre tom-
bent dans une atmosphère tranquille, elles acquèreront une
vitesse uniforme qui no dépassera pas 0"',32 par seconde, tant
qu'ol'es n'augrhenteront pas de volume ; dans le cas contraire,
la vitesse croîtrait rapidement et elles finiraient par tomber avec
là vitesse des gouttes de pluie.
4
— 50 —
On sait que dans le voisinage des cascades, des cataractes,
Teau très divisée par sa chiite est emportée par les courants
d'air, et les gouttelettes liquides ne se déposent quelquefois qu'à
de grandes distances comme une pluie légère.
<2. Mais on a un exemple de suspension de matières beau-
coup plus denses que l'eau dans les cendres volcaniques, c'est-
à-dire dans les matières pulvérulentes qui sont emportées par
les courants aériens et transportées en quantités quelquefois
immenses sur des contrées lointaines.
« Les vapeurs et les cendres lancées des volcans forment
quelquefois des nuages énormes , souvent assez épais pour in-
tercepter la lumière du soleil et couvrir de ténèbres toute une
contrée. Ces nuages, poussés par les vents, sont portés parfois
à de très grandes distances; ainsi, en 1794, les cendres du
Vésuve furent poussées jusqu'au fond de la Calabre, et l'on
trouve dans Procope que pendant l'éruption do 452, elles furent
portées jusqu'à Constantinople; en 1812, celles du volcan de
Saint- Vincent, dans les Antilles, furent portées à l'est jusqu'à
la Barbade, et y répandirent une telle obscurité qu'en plein jour
on no voyait pas à se conduire; en 1815, celles de l'éruption de
Sumbawa furent portées jusqu'aux îles d'Amboine et de Banda,
à 290 lieues (*). »
Ce qui précède permet de se faire une idée de la suspension
des spliérules liquides de la vapeur d'eau, et à plus forte raison
de celle dos sphérules solidifiées ou à l'état de glace, puisque
cette dernière est moins dense que l'eau.
13. Il est certains nuages très élevés qui sont entièrement
composes de particules de glace; assertion que le décroisse-
mont de la température avec la hauteur avait fait présumer, et
que des ascensions aéroslatiques sont venues confirmer (*). Mais
il ne faudrait pas admettre, en principe, que dès qu'un nuage a
atteint une tranche d'air dont la temp^ature est quelque peu
0) Beudant, Cours élémenlaire de Géologie, page 45.
(•) Dans la dernière ascension en ballon de M. Glaisher (juin 1863), les
aéronautes ont traversé, on montant, trois couches distinctes dw nuages,
d'épaisseurs différentes, atteignant jusqu'à 6,400 mètres de hauteur; mais
ce qui leur a paru le plus extraordinaire, c'est d'avoir rencontré, au mois
de juin, de la neige et des cristaux de glace à la hauteur de 4,800 mètres,
et sur une épaisseur de 1,600 mètres.
^ la hauteur de 4,800 mè res, ils entendirent un train de chemin de fer
— 51 —
inférieure à 0, les sphérules liquides pas'sent à Tétat solide ou de
glace. Il exisle des expériences de nature à faire supposer que
les sphérules peuvent supporter un grand abaissement de tem-
pérature sans se solidiOer.
Ces expériences sont dues à M. L, Du four (do Lausanne), qui
a soumis à des tempérartures graduellement décroissantes des
globules d'eau en suspension dans un mélange de chloroforme
et d'huile ayant la même densité que l'eau , et qui a reconnu,
que la solidification est d'autant plus retardée que les globules
sont plus petits. Des globules d'eau de très petits diamètres ont
pu être abaissés à la température de 20 degrés au-dessous de
zéro sans se solidifier. Or, par induction, on peut croire que le
retard observé serait plus grand , si le diamètre des globules
était encore moindre, et si au lieu de flotter dans un liquide
d'égale densité qui leur communique ses ébranlements , ces
mêmes globules étaient suspendus dans un milieu plus fluide,
ce qui est précisément le ca§ des sphérules de la vapeur d'eau.
On peut donc admettre que dans les couches d'air dont la tem-
pérature est bien au- dessous de zéro, il existe des sphérules
liquides qui ne passent à l'état sohde que par leur contact avec
des sphérules déjà congelées.
En effet, parmi les causes qui occasionnent la sohdification
des globules d'eau dans le mélange ci-dessus, M. Dufour a.
reconnu que le plus petit fragment de glace qui touche un
globule détermine immédiatement la solidification de ce glo-
bule , tandis que le contact d'autres corps reste souvent sans
effet. Cette observation est éminemment propre à faire concevoir
le mode de formation des cristaux élémentaires de glace au sein
de l'atmosphère, cristaux qui concourent à la production des
flocons de neige.
Qu'on imagine, en premier lieu, qu'une sphérule sohdifiée
sur place ou descendue d'une tranche d'air supérieure, arrive
au milieu d'autres sphérules liquides au-dessous de zéro, elle
déterminera par son contact la congélation de ces sphérules,
qui s'appliqueront en couches minces sur sa surface en
et un autre à la hauteur G,400 mètres. Ce sont, h ce qu'il paratt, les plus
grandes hauteurs auxquelles on ait entendu du bruit. ( Les Mondes, tome
premier, page 636.)
obéissant au mode de .groupement des atomes inhérent à celte
substance, de manière à former des cristaux réguliers, notam-
ment des prismes hexagonaux terminés par des faces planes ou
pyramidales. Il peut se produire ainsi une cristallisation iden-
tique à celle qui s'effectue au sein des dissolutions salines, dont
les cristaux élémentaires résultent de l'application successive de
couches minces sur une molécule primitivement cristallisée.
C'est probablement de cette façon que sont engendrés les cris-
taux de glace simples, isolés, variables en grosseur et qui réunis
en masses plus ou moins grandes constituent les nuages appelés
cirrhi. Ces nuages , les plus élevés que Ton connaisse , ne pro-
duisent pas de couronnes , sans doute à cause de l'inégalité de
leurs particules cristallines (*).
0) Mais ce sont ces particules cristallines qui produisent les halos ou
cercles colorés ayant le rouge en dedans, qui apparaissent autour du
soloil dans certaines saisons de l'année. L'explication des halos repose
sur l'existence, entre l'œil de l'observateur et le soleil . d'une multitude
d'aiguilles prismatiques de glace, orientées et tournées sur elles-mêmes
dans tous les sens. Lorsque les axes de ces prismes sont horizontaux, la
lumière solaire y éprouve une déviation minimum d'environ 22'»; ce qui
suppose que l'angle réfringent du prisme est de 60*». Par suite de la forme
cristalline de la glace, les aiguilles sont des prismes hexagonaux, dont
doux faces consécutives forment un angle de 120o, et aucun rayon lumi-
neux ne peut traverser un angle aussi grand. Mais dansées prismes, deux
faces séparées par une troisième font entre elles un angle de 60<*, et c'est
h travers de semblables faces considérées deux à deux que passent les
rayons luminoux^qui produisent les halos.
Or. la déviation minimum D , dans un prisme d^angle A , est égale à
2t — A. De plus, l'angle d'incidence i, et l'angle de réfraction r, sont liés
par la relation
(1) «in i =n $\n r;
et si on remplace i et r, par leur valeur en fonction do la déviation et de
l'angle du prisme, la relation (1) devient
(î) «in-^(D + A)=zn tin —A.
En faisant dans cette équation A =60«, et n = l,31, ou l'indice de
réfraction de la glace pour les rayons rouges, on trouve D = 21" 50', va-
leur qui diffère peu de celle du demi-diamètre apparent du petit halo,
u halo de 2 2».
On observe un halo plus grand que le précédent, dont le clcmi-diamètre
apparent est de 46**. L'explication en est due à Cavendish. Elle repose
sur l'existence de prismes hexagonaux de glace à bases planes, et orientés
- 53 —
En second lieu, les cristaux élémentaires pourront se souder
ensemble de manière à constituer des cristaux composés, en
forme d'étoiles d'abord, et d'autant plus régulières que l'assem-
blage se produira dans une atmosphère plus calme. L'observa,-
tion fait reconnaître que les soudures se font, pour la neige,
sous des angles de 60 degrés, et donnent lieu à des assemblages
d'autant plus compliqués que le phénomène part de plus haut.
Les cristaux étoiles, en s'accrochant ensuite les uns aux autres,
forment les flocons de neige, qui sont aussi d'autant plus volu-
mineux que la neige tombe d'une plus grande hauteur. Toutefois
la neige ne parvient jusqu'à terre que quand la température de
l'air dans le voisinage du sol est suffisamment basse. Il arrive
souvent que la neige fond avant d'arriver à la surface de la
terre, et parfois, -on voit la pluie tomber dans la plaine pendant
que du môme nuage tombe de la neige qui couvre les montagnes
voisines.
<4. On peut assister à la formation des étoiles de neige quand
on souflle des bulles de savon par un temps très froid; on voit
de petites aiguilles se former dans la pellicule d'eau et s'im-
planter les unes dans les autres, en prenant des dispositions
variées.
Quand l'air est agité, les cristaux de neige se groupent d'une
manière confuse, ils forment des masses spongieuses, opaques
ou demi-transparentes auxquelles on donne le nom do grésil.
Telle est l'idée sommaire que l'on peut se faire de la formation
de la neige, qui, suivant les circonstances, offre des aspects
très divers. Les étoiles de glace affectent plusieurs centaines de
formes différentes; elles sont surtout très variées dans les ré-
gions polaires oîi elles présentent, ainsi qu'ailleurs, d'autant
plus de régularité que l'air est plus calme, froid et sec. Ce sont
de façon que la réfraction s'opère dans des angles de OO'». au lieu d'angles
de 60o. Dans ces prismes hexagonaux, les angles de 90" sont au nombre
de jdouze, formés par les deux bases planes avec les six faces latérales.
Par suite, si dans la formule (2) on fait A =: 90", on trouve D = 45*» 44',
valeur peu différente du demi-diamètre du grand halo, ou halo de 46**.
Le grand halo est plus rare que le petit; cela tient à ce que tous les
prismes de glace ne sont pas terminés par des bases planes. D'un autre
côté, comme ces bases ont une très petite étendue par rapport aux faces
latérales, les couleurs ont moins d'intensité, mais elles sont mieux sépa-
rées parce que l'angle réfringent est plus grand.
- 54 —
probablement les circonslances dans lesquelles se sont produites
les formes cristallines qui font Tobjet de cotte notice, et si je me
suis décidé à les signaler, c'est que quelques-unes présentent
des différences notables avec les formes qui ont été publiées
jusqu'à ce jour.
SUR UN OPUSCULE DE PLUTAUQUE
Par M. Th. D'ESTOGQUOIS,
Proresseur à la Faculté des Sciences de Besançon.
Séance du 11 avril 16«S.
Les peuples de l'Europe , avant la découverte do T Amérique,
avaient des notions vagues sur des terres situées à l'Ouest.
Humboldt;^ dans son ouvrage sur la géographie du nouveau
monde, cite à ce propos un traité de Plutarque intitulé, dans la
traduction d'Amyot : De la face qui paraît dedans le rond de
la lune. C'est un dialogue, tronqué au commencement, sur
l'astronomie et sur beaucoup d'autres choses. Il place l'île de
Saturne à cinq journées de navigation à l'ouest de la Grande-
Bretagne, et il attribue à ses habitants des doctrines fort singu-
lières, qui peuvent être druidiques, ou platoniciennes, ou peut-
être l'un et l'autre.
Avant de les exposer, je dois dire que ce traité porte , dans
l'édition Didol, la marque d'une authenticité douteuse. Schœll,
au contraire, dans l'histoire de la littérature grecque, attribue
sans balancer cet opuscule à Plutarque. Il est, en tout cas, de
son temps et conforme à ses idées , car une partie du récit se
retrouve dans le traité des Oracles qui ont cessé, dont l'authen-
ticité n'est pas contestée.
A la fin du dialogue, un des interlocuteurs, appelé Sylla (ce
n'est pas le dictateur), raconte ce qu'il tient d'un étranger, venu
de contrées fort éloignées à l'Ouest. Un grand continent entoure
l'Océan de tous côtés. Les habitants de ce continent appellent le
nôtre la grande île, parce qu'il est de toutes parts entouré d'eau.
Ils envoient, à certaines époques, quelques-uns d'entre eux dans
l'île ou Saturne est endormi d'un sommeil magique. Cette île
est située, comme je l'ai dit, à cinq journées de navigation à
l'ouest de la Grande-Bretagne. Un de ceux qui y avaient été
envoyés voulut , après avoir fini son temps , visiter la grande
- S6 -
tle, c^esl-à-dife notre Continent. Il trouva à Carthage d'anciens
livres ; mais la doctrine qu'il exposa à son hôte venait des gé-
nies qui gardent Saturne.
Suivant cette doctrine, la lune est plus grande que ne le
croient les Grecs. Après la mort , les urnes traversent l'atmo-
sphère plus ou moins lentement, suivant qu'elles sont plus ou
moins coupables Elles arrivent enfin à la lune; là s'opère une
séparation entre la partie inférieure et la partie supérieure de
Tâme. La partie supérieure va vers le soleil.
Dans la formation de l'homme, le soleil donne la partie su-
périeure de l'âme, la lune la partie inférieure, et la terre donne
le corps. Les trois parques sont placées dans le soleil, la lune
et la terre.
Les génies coupables sont envoyés sur la terre pendant quel-
que temps. On ne nous dit pas s'il en est de même des âmes, et
si elles peuvent être renvoyées sur la terre.
Toutes les îles à l'ouest de la Grande-Bretagne étant habitées
jvar des Celtes, on peut croire (^ue nous avons ici un fragment
de leurs doctrines. Comparohs-le à ce que les auteurs anciens
nous ont appris de leurs croyances. Celte opinion sur la véritable
grandeur du globe de la lune rappelle l'étrange assertion de
Diodor^ sur les observations faites par les Hyperboréens, ob-
servations que M. Delacroix a cru pouvoir être attribuées aux
Celtes. Un miroir concave suffit pour réaliser les principaux
effets des télescopes, et l'assertion de Diodore est moins invrai-
semblable qu'elle ne paraît.
Quant à la vie future, nous savons par un grand nombre de
témoignages que les Gaulois s'en occupaient beaucoup, mais
nous savons moins bien ce qu'ils en pensaient. Lucain nous dit
que suivant l'espérance des Gaulois, leur esprit gouvernera un
corps dans un autre monde. Pomponius Mêla nous apprend
qu'ils Jetaient dans les bûchers des lettres adressées aux morts,
et qu'ils prêtaient parfois dos sommes payables dans l'autre
monde. S'il s'agit d'un corps aérien, tel que les anciens en
donnaient aux âmes des morts, ceci s'accorde avec les assor-
tions de l'hôte de Sylla. L'autre monde est le cercle de la lune.
Dans les œuvres du gaulois Ausone , se trouve une pièce de
Vers sous ce titre : Cupido cruci affixus. Il nous apprend, dans
Une préface en prose, qu'il la composa à propos d'une peinture
- 57 -
quHl avait vue à Trêves.. Dans cette pièce, les ombres des
fommes célèbres par leurs amours veulent se venger de Cupidon
et le lient à un arbre. Vénus et Diane sont aussi en colère que
Didon et Phèdre. Mais, à la Gn, les déesses et les héroïnes font
grâce à Cupidon. Ce badinage spirituel est en partie imité de
Virgile : Ausone lui-même nous Tapprend. Mais il s*écarte de
son modèle en deux points : la scène se passe dans les plaines
de Pair, et les divinités habitent avec les ombres des morts. Ces
traits particuliers du tableau que nous trace Ausone ne seraient,
ils pas empruntés aux croyances des Gaulois? (*)
Les trois Parques habitant le soleil, la lune et la terre , res-
semblent beaucoup aux déesses-mères, qui ont un grand rôle
dans la mythologie celtique. Le sommeil magique de Saturne
rappelle tout à fait les personnages enchantés, si fréquents dans
les traditions celtiques.
(^} Une inscription grecque, trouvée près de Marseille et conservée
au musée d'Aix, dit que les ombres des morts sont divisées en deux
chœurs; Tun va vers les astres, l'autre est condamné à errer sur la terre.
(Voir Millin, Voyage daiis le Midi.)
SIR m LiMiïKS DB LLUSfiDK PROVKHiLB
Par H. Th. D'ESTOCQUOIS ,
Professear i la Facullé des Sciences do Besançon.
fléanee da 41 «Yrll 49«S.
La laugue provençale, ou langue d'oc, s*esl étendue long-
temps jusque dans les cantons de Vaud et de Neuchatel. Les
patois des montagnes du Jura en conservent des traces que
M. l'abbé Dartois a mises en évidence. Les autres parties de la
Franche - Comté ont, au contraire, toujours parlé la langue
d'oil, celle du nord de la France.
Comme Ta remarqué M. Liltré, dans la formation des langues
il y a d'un lieu à un autre continuité et pas de limites tranchées.
Ainsi, quand le latin a commencé à devenir le français, il y eut
en réalité autant dedialectcs que de villages. Seulement, dans
la plus grande partie de l'ancienne Gaule, ces dialectes avaient
des caractères qui les rapprochaient beaucoup du français d'au-
jourd'hui. Au bord de la Méditerranée, la langue resta un peu
plus latine et forma le provençal. Tous ces dialectes étaient du
latin modifié par la prononciation des habitants de la Gaule.
Mais pourquoi telle prononciation en un lieu plutôt qu'en un
autre? Le climat dut y contribuer; mais en Franche-Comté le
climat du Jura n'est pas plus chaud que celui de Besançon.
Les langues antérieurement parlées dans le pays eurent assu-
rément une grande influence. J'emploierai les dénominations
des provinces établies sous Constantin. Dpns la Novempopu-
lanie, oii l'on parlait ibérien, nous voyons s'établir un dialecte
provençal rapproché de l'espagnol Dans les quatre Lyonnaises,
dans les deux Belgiques oh l'on avait autrefois parlé celte, on
a parlé français dès le x"® siècle. Dans les deux Narbonnaises
et dans la Viennoise, la plupart des habitants avaient parlé ligu-
rien, et là surtout s'est établi le provençal. Le ligorien s*étfiiit-il
étendu jusque chez les Helvètes et dans le Jura, tandis que les
— 89 —
Séquancs parlaient coite? Le fait est possible; les Helvètes
semblent cependant avoir été aussi celtes que les Séquanes.
Quoiqu'il en soit, un autre fait a dû exercer quelque influence
sur la prononciation du latin par les habitants de la Gaule. G*est
le mélange avec les indigènes d'une population nombreuse dont
le latin était la langue maternelle. Ce mélange a eu lieu surtout
dans les lieux oti s'étaient établies les colonies romaines. Il
suffit de lire la liste qu'en a donnée Pline pour voir qu'elles sont
très nombreuses dans les deux Narbonnaises et dans la Vien-
noise. Les quatre Lyonnaises en ont une seule ; c'est Lyon. La
grande Séquanaisé en a trois, connues par d'autres que par
Pline; ce sont : Colonia equestris, Aventictim, Augusta Rau-
racorum. Elles sont situées entre le Jura et les Alpes, les deux
premières da^s le pays appelé depuis Suisse romande.
Il y avait sans doute à Cologne, à Trêves et en d'autres lieux
le long du Rhin des colonies romaines importantes ; aujourd'hui
on parle allemand dans tods ces lieux. Une colonie romaine ne
suffisait pas pour implanter le latin à tout jamais dans le Ueu
oîi elle existait. Seulement le latin doit, il me semble, y avoir
été prononcé d'une façon un peu plus romaine que dans les
contrées oh il n'y eut jamais de colons italiens, et cette cause a
dû concourir avec d'autres à donner tel ou tel caractère à la
formation des langues modernes.
SUR TROIS snms CHIIOISES
Par H. Th. D'ESTOGQUOIS ,
Professeur à la Faculté des Sciences de Besançon.
Séance do 44 «Yrll 4SSS.
L'évoque do Canton a envoyé à M. Weiss trois statues enle-
vées à un temple chinois lorsque Canton a été pris par les
Européens. M. Weiss en a fait don à la bibliothèque de la ville.
Ces trois statues ne sont pas des caricatures, comme la plupart
des figures chinoises qui arrivent en Europe. Les traits de la
race jaune sont fortement empreints sur les trois visages, œuvres
d'un des meilleurs sculpteurs du pays.
La plus grande des trois statues était désignée, dans la lettre
du prélat, sous le nom de Poussa, un des noms de Bouddha.
Le bouddhisme , qui domine entièrement dans la Mongolie , le
Thibet et Tlndo-Chine, est en outre très répandu dans la Chine
et le Japon. Quant aux deux autres personnages, La Loubère,
dans son Voyage de Siam, nous apprend que les Siamois
accompagnent la statue de Bouddha de celles de ses deux prin-
cipaux disciples. Celle de droite représente Pra-Mogla, et celle
do gauche Pra-Saribou.
Bouddha est aujourd'hui assez bien connu des Européens,
grâce surtout à Eugène Burnouf . C'était un prince indou , de la
famille Sakya , né au vu"* siècle avant notre ère. Il quitta sa
famille pour se faire hermite , ce qui était très conforme aux
doctrines des Brahmes. Il arriva, disent ses disciples, à un tel
degré do perfection qu'il connaissait toutes choses, et en parti-
culier les vies antérieures dans lesquelles il avait passé par la
métempsy chose. Il se mit ensuite à prêcher sa doctrine et il eut
un grand nombre de disciples.
Bouddha exalta tellement le mérite de la contemplation, qu'il
mit au-dessus des Brahmes les sramanas, ou religieux, à quel-
que caste qu'ils appartinssent. C'était attaquer le régime des
— 61 —
castes, base delà société indoue. Toutefois, Bouddha mourut
fort Agé et, à ce qu'il semble, assez paisiblement. Les boud-
dhistes du sud de TAsie mettent sa mort 543 ans avant notre
ère. Pendant plusieurs siècles, Topposition du bouddhisme et
du brahmanisme n'amena pas de lutte violente. Il en était en-
core ainsi dans les premiers siècles do notre ère, coT.me le
prouvent les, relations de bouddhistes chinois qui avaient visité
rindoustan. Deux de ces relations ont été traduites en français.
Tune par Abel Rémusal, l'autre par Stanislas Julien. Mais vers
le vil"*® siècle de notre ère, une violente persécution chassa les
bouddhistes.de l'Indoustan. A cette époque, le bouddhisme s'é-
tait établi au Thibet, dans la Mongolie, dans l'Indo-Chine, à
Ceylan, en Chine et au Japon. Il domine encore dans toutes ces
contrées.
Quant aux deux disciples dont les statues accompagnent sou-
vent celle de Bouddha , La Loubère nous apprend que, suivant
les Siamois, Pra-Mogla ayant un jour pris le feu de l'enfer dans
sa main, voulut l'éteindre. Il ne put en venir à bout, et demanda
à Bouddha de le faire. Mais celui-ci lui répondit que si le feu de
l'enfer était éteint, les hommes deviendraient trop méchants.
On trouve dans les fables bouddhistes, publiées par Stanislas
Julien, une conversation entre Bouddha et Pra-Saribou, l'autre
disciple (fable 61). Celui-ci vantait è son maître la doctrine qu'il
avait entendu exposer dans un couvent. Bouddha lui répond en
supposant qu'un pauvre recueille les rognures de fer, de plomb
et d'étain comme des trésors, et il demande à son disciple si ce
sont véritablement des choses précieuses.
En aucune façon, répond Pra-Saribou.
Eh bien ! reprend Bouddha , ce qui vous a semblé si magni-
fique ressemble à la trouvaille du pauvre.
ARCHÉOLOGIE
DU PAYS D'ALAISE
Lettre à Son Excellence M. le Ministre de rinstniclion publique,
servant d'introduction aux rapports de la Commission des Mes d'Alaise.
(•éanee da 49 décembre 4S««.)
Besançon , le 17 décembre 1863.
Monsieur le Ministre ,
Par un arrêté, en date du 9 août 1862, rendu sur la propo-
sition de la section d'archéologie du Comité impérial des travaux
historiques, M. Rouland, prédécesseur de Votre Excellence, a
décidé qu'un prix de 1,500 francs serait décerné en 1864,
pour le concours de 1863, à la Société savante des départements
ou de l'Algérie qui aura adressé le meilleur travail ayant pour
objet :
<c La monographie d'un monument de l'antiquité ou du
moyen-âge compris dans les limites de la France actuelle ou de
l'Algérie ;
» Ou bien :
» Une description raisonnée de fouilles archéologiques impor-
tantes que la Société aurait fait exécuter récemment soit en
France, soit en Algérie. »
La Société d'Emulation du Doubs, ayant conscience d'avoir
rempli la seconde des deux parties facultatives do ce programmé,
a chargé sa Comn)ission des fouilles d'Alaise du soin de la re-
présenter dans le concours.
— 64 -
En conséquence de cette délégation, j*ai Thonneur d'adresser
à Votre Excellence , pour être soumis à la section d'archéologie
du Comité impérial, cinq rapports sur les fouilles exécutées dans
le pays d'Alaise, de 1858 à 1862 (*). Comme justification de
cette démarche , Votre Excellence me permettra de préciser ici
le caract?îre de nos recherche» et de rappeler sommairement les
conquêtes nouvelles dont elles ont enrichi le domaine des anti-
quités gauloises.
Ce que nous appelons le pays d'Âlaise se compose de deux
plateaux juxtaposés , appartenant à la région jurassique dite de
la moyenne montagne. Ces deux plateaux ont des surfaces for-
tement ondulées ; leurs pourtours sont capricieusement déchique-
tés par des cours d'eaux qui serpentent dans des vallées étroites
et moyennement profondes de plus de deux cents mètres. Une
topographie aussi compliquée a fait rechercher ce pays comme
lieu de refuge. Les traditions y racontent des faits de guerre; les
lieux-dits y parlent de carnage et de ruines. L'examen du sol
est bien autrement instructif. Il a permis de rattacher à un seul
grand événement militaire la plupart des vestiges qui peuplent
la contrée, puis de déterminer l'époque et la marche de cet évé-
nement, au moyen de la disposition des sépultures et de l'étude
de leur contenu. Ces sépultures, au nombre de près de trente
mille, renferment, pour la plupart, des objets qui se rapportent
à cette période dite le premier âge de fer, que les archéologues
font concorder avec les derniers temps de l'indépendance de la
Gaule. Particulièrement nombreuses sur le plateau d'Âmancey,
elles y côtoient des castramétations du style romain le plus pur,
et des restes do bûchers oii des centaines d'individus ont été
consumés avec des armes celtiques, procédé que Virgile et
Plutarque attestent avoir été familier aux légions romaines
victorieuses. Irrégulièrement réparties suivant les hasards des
combats, ces sépultures, que nous appellerons désormais tumu-
P) Les Tombelles celtiques du massif d* Alaise, 1858; Les Tombelles cel-
tiques et romaines d'Alaise, 1859; Lei Tombelles et les ruines du massif et
du pourtour d'Alaise, 1861; Les Vestiges du siège d'Alesia, 1862; Les Camps,
les tombelles et les villa du pourtour d'Alaise, 1863; dans les Mémoires de
la Société d'Emulation du Doubs, 3« série, t. III, pp. 383-400. 555-582,
pi. i-iv: t. V. pp. 401-426, pi. i-ii; t. VI , pp. 461-492, pLii; t.YIII,
pp. 1-27, pi. l-v.
— 65 —
luM, deviennent de plus en plus pressées à mesure que Ton se
rapproche des crêtes qui regardent le plateau d*Âlaise.
Ce massif, compris entre les gorges du Lison et la vallée
ouverte ob circule le Taudeur, a plus de quinze cents hectares
de superûcie. Admirablement fortifié par la nature, les rares
points accessibles que présente 9Ên pourtour ont été défendus
par des enrochements artificiels rappelant les constructions pé-
lasgiques. Des lignes de murailles en pierres sèches enve-
loppent le cœur du massif et y témoignent de la présence d'une
urbs celtique au centre de Y oppidum. Un quartier de cette urbs,
qui occupait le promontoire de Châtaillon, montre encore, sous
Tombre épaisse d'une forêt, des restes nombreux de cabanes en
pierres sèches qui reproduisent traits pour traits les descriptions
que Vitruve et Strabon ont faites des habitations gauloises. En
avant de Vurds, s'étend un vaste cimetière renfermant des tom-
belles de tous les âges de l'ancienne Gaule. Plus loin, au som-
met d'un piton rocheux qui termine le massif du côté du nord,
nous avons cru reconnaître, sous un énorme amoncellement do
pierres, l'officine sacrée d'un de ces pontifes-artistes qui mono-
polisaient, dans la Gaule primitive, l'exercice de tout art et de
toute science.
Tel est. Monsieur le Ministre, le ma^ifique ensemble sur
lequel nous avons eu la bonne fortune de nous exercer, tout à la
fois pour coopérer à l'élucidation de nos origines nationales, et
pour consolider l'attribution de l' Alesia de César au massif d'A-
laise, créée en 1856 par notre savant confrère M. A. Delacroix;
Ce dernier thème est assez longuement développé dans nos
rapports; nous nous dispenserons de l'aborder ici, étranger
qu'il est au programme du concours.
La Commission des fouilles d'Alaise, nommée le \2 juin
4858 I*), est entrée immédiatement en fonctions. Elle a tenu six
sessions de travaux, qui représentent une somme de temps
d'environ huit mois. Les dépenses des fouilles, soldées tant par
la Société d'Emulation que par des souscriptions particulières,
atteignent à. peu près quatre mille francs.
(^) Cette CoTDinission 8e compose actuellement de six membres :
MM. BiAL. Delacroix (Alphonse}, Percerot» Varaigne, Yuilleret et
Castan, rapporteur.
— 66 —
La Commission s*est atlachée à porter successivement la
pioche sur tous les points du pays que des vestiges importants
recommandaient à son atteutioa* C'est ainsi que nous avons
interrogé et décrit tour à tour des sépultures, des castraméta-
tions, des fossés d'investissement, des édifices religieux et civils
des Gaulois et des Romains, ^e nombre des sépultures ouvertes
par nos soins s'élève à plus de deux cents.
Nous croyons avoir inauguré, en France, une méthode, ce-
pendant bien naturelle et bien simple, pour la fouille des tumù'
lus celtiques. Jusqu'ici la plupart des opérations de ce genre
consistaient dans le creusage d'une ou de deux tranchées en
travers du monument. Cette marche nous a paru vicieuse, car,
en la suivant , on désorganise l'édifîce , sans pouvoir saisir le
plan de sa construction et la disposition de son contenu. Or, ces
deux ordres d'observations nous ont procuré souvent des indices
plus précieux à recueillir que les plus beaux spécimens d'in-
dustrie. Nous nous sommes donc fait une loi de raser jusqu'au
niveau du sol les tumuliis dont nous entreprenions la fouille, en
découvrant successivement autant de couches horizontales qu'il
était nécessaire pour arriver jusqu'aux fondations de l'édifice.
Il va sans dire que nous n'avons pas quitté un seul instant nos
travailleurs, mettant nous-mêmes la main à l'œuvre chaque fois
qu'il se présentait une pièce délicate à extraire ou une particu-
larité notable à constater.
Nous avons cru pouvoir répartir en quatre groupes les sépul-
tures du pays d'Alaise. Les plus anciennes, régulièrement ali-
gnées dans le vieux cimetière de Y oppidum, ont pour caractères
spécifiques la privation absolue d'objets en métal, et la gros-
sièreté de forme, l'impureté de pâte, la rugosité d'aspect des
poteries qui s'y rencontrent ; d'autres, qui pullulent principa-
lement sur le pourtour de Yoppidum, montrent très souvent le
bronze et le fer, et presque toujours une assez grande quantité
de poteries, dont la matière, plus ou moins imparfaite, a été
conduite, au moyen du tour, avec une habileté relative et une
certaine préoccupation de l'élégance des formes ; la troisième
catégorie, qui se trouve exclusivement dans les champs de ba-
taille du plateau d'Amancey, consiste en énormes môles recou-
vrant des masses d'os humains calcinés à la manière romaine,
avec des débris d'armures gauloises; d'autres sépultures, enfin.
— 67 —
celles-ci surtout nombreuses autour du village actuel d'Alaise,
apparaissent dans les couches supérieures des tumulus, et pres-
sentent tous les caractères, nettement dessinés, des incinéra-
tions gallo-romaines.
Il me paraît indispensable de consacrer ici quelques mots à
chacun de ces groupes.
Los deux premiers ne comprennent que des tumulus, c'est-
à-dire des monuments funèbres de la race gauloise. Ces tumu-
lus sont proportionnés, comme taille, au nombre et à la qualité
des individus qu'ils renferment : les plus grands atteignent vingt
mètres en diamètre sur une hauteur qui excède deux mètres; le
diamètre des plus petits ne dépasse pas de beaucoup la Ion*
gueur de la taille humaine. Presque tous appartiennent à la
catégorie des tumulus houles, que les Anglais appellent bowl-
harrow, à cause, dit M. de Caumont, de leur forme ronde et
obtuse. Construits avec des matériaux pris sur place, leur dis-
position intérieure semble avoir été calquée sur le type de la
maison gauloise. Souvent le noyau central est un massif conique,
formé par les assises circulaires de dalles mordant les unes sur
les autres en manière de toiture; alors les cadavres d'hommes
et d'animaux, couchés sur des lits de grosses pierres et abrités
par des dalles arc-boutées, sont compris dans la couche de terre
qui enveloppe extérieurement l'édifice. Quelquefois, au con-
traire, le centre de /la tombelle est un pâté de terre revêtu d'une
calotte en pierres sèches ; dans ce cas, les ossements apparais-
sent, mêlés à la terre, immédiatement au-dessous des laves de
la toiture. Je passe sur une multitude de variantes soigneuse-
ment notées dans nos rapports, lesquelles prouvent, selon moi,
que tous les rameaux de la grande famille gauloise ont été re-
présentés sur les champs de bataille du pourtour d'Alaise. Lçs
poteries nous ont été d'un grand secours pour apprécier le
degré de civilisation niatérielle des individus inhumés dans
chaque tumulus. Ces poteries ne se rencontrent que par frag-
ments; elles paraissent avoir été briséesà dessein et leurs mor-
ceaux disséminés sur l'aire de la tombelle au moment de l'inhu-
mation, car des fragments très éloignés les uns des autres ont
pu être rapprochés et reconstituer de notables portions d'un
même vase. Les funérailles do cette époque comportaient éga-
lement l'usage du feu; on l'allumait sur le pourtour du terrain
— 68 —
choisi pour l'érection du tumulus, préalablement à la déposition
des cadavres : ainsi s'expliquent les charbons que nous rencon-
trons, en plus ou moins grande quantité, dans les couches
inférieures de nos sépultures. « Ces constatations, disait récem-
ment M. le sénateur marquis de La Grange, ont particulièrement
contribué à éclaircir le texte mal compris de César sur l'emploi
du feu dans les funérailles; il y avait incinération, non en ce
qui concernait le défunt dont le corps, conservé tout entier,
était étendu sur les cendres du foyer éteint ; mais il a été établi
par les mêmes explorations que la hache de fer, de bronze ou
de pierre, ou môme un silex simplement épannelé, se trouve
régulièrement parmi les objets déposés autour du mort, et du
fait de la rencontre de la hache de pierre avec des armes et des
bijoux de bronze, on a conclu, avec toute apparence de raison,
que la présence d'une hache quelconque dans ces conditions
avait un sens symbolique (*). » Voilà pour Tintérieur de nos
tumulus. A l'extérieur, ils se reconnaissent non-seulement à
leur aspect mamelonné, mais surtout à la simple, double ou
même triple couronne de pierres brutes posées de champ, qui
remplace, chez nous, les cercles de menhirs dont sont affectés
les gigantesques tombes gauloises de l'Irlande , des deux Bre-
tagnes et même de l'Algérie.
En rapportant aux soldats romains ces immenses bûchers
saupoudrés de débris d'armures celtiques, je m'étais autorisé
de la peinture qu'a laissée Virgile des sacrifices militaires qui
suivaient la victoire (*). Un texte de Plutarque vient également
à l'appui de cette attribution. « Après la bataille, dit cet histo-
rien, Marius choisit dans les armes et les dépouilles des bar-
bares celles qui, par leur luxe et leur intégrité, pouvaient con-
tribuer à l'ornement du triomphe ; il entassa les autres sur un
grand bûcher et en fit aux dieux un magnifique sacrifice ('). »
(^) Rapport fait au nom de !a section d'archéologie du ComUè impérial
des travaux historiques, dans la séance de distribution des récompenses
accordées aux Sociétés savantes , le 11 avril 1863 {Revue des Sociétés sa-
vantes, 3« série, 1. 1), p. 504.
(») jEnHd., lib. XI, v. 193-196.
(') « MsTà fié T?jv (i'dxY]v ô Mdpioc tôSv ^apSapixâv SicXcov xal Xaçupcov xct
(làv èxTCpeirij xal 6X6xXY]pa xal ico^&mx^jv ôij/tv T(j> Opià(jL6({> fiuvàfjLsva icapaa-
X,eiv èicéXe^E, Tôv'fiè àXXcov èizi Tcupôéc {LzyotXriz xaTaacopeuffaç xb icXi^Ooc lOuve
OudCav jieyaXoicpeuïi. » (lIAOrTAPXOr Fàioç Màpioç, xeç. KB'.)
— 6d -
J^arrive à ces incinérations gallo-romaines que nous avons
rencontrées dans l'épiderme de plusieurs tumulus du massif
d*Alaise. Cette observation, complètement neuve, anéantit toutes
les hypothèses proposées jusqu'à présent pour expliquer la co-
existence d'objets celtiques et romains dans une môme tombe.
L'exemple qui va suivre, le premier et le plus saillant que nous
ayons constaté, est d'une nature tellement concluante que je
n'hésite pas à le reproduire.
C'était en 1858, le samedi â6 juin. M. Yaraigne et moi venions
d'achever, sur la colline du Fourré, qui borde Voppidum du
côté de l'orient, la fouille d'un tumulus considérable. Nos res-
sources n'étant point totalement épuisées, nous fîmes choix
d'un second tertre assez rapproché du précédent et mesurant
un mètre cinquante centimètres de haut sur un diamètre d'en-
viron quinze mètres. Dès les premiers coups de pioche, donnés
au sommet du monument, apparurent des os calcinés, des frag-
ments de vases en terre fine et de fioles en verre dites lacryma-
toires, un coutelas de fer planté verticalement dans le sol, des
clous en fer de toutes formes et de toutes dimensions, et enfin
trois médailles de bronze aux effigies d'Adrien, d'Antonin et de
Marc-Aurèle. Nous n'hésitâmes pas à voir dans cet ensemble
les restes d'une ou de plusieurs incinérations gallo-romaines.
Parvenus à quarante centimètres de profondeur, nous vîmes la
terre du tumulus changer subitement d'aspect. De noire et pul-
vérente qu'elle était dans la zone supérieure, elle prit une teinte
rougeâtre et acquit une certaine consistance. Dans ce nouveau
milieu, nous rencontrâmes quatre squelettes d'individus inhumés
et ayant conservé des boucles d'oreilles cylindriques en bronze
creux, des bracelets de bronze avec ciselures extérieures en
forme de perles, plus une dent d'ours percée d'un trou à sa ra-
cine. Toute cette couche, absolument celtique, était parsemée
des mille débris d'un grand vase façonné au moyen du tour,
mais dont la pâte courte, celluleuse et remplie de pierrailles,
offre les plus grandes inégalités de cuisson. Au niveau du sol
vierge, dans Tune des mottes de la partie centrale, reposait une
petite hachette en marbre roussâtre, sorte de symbole commé-
moratif de l'érection du monument. Le fait de la superposition
de deux sépultures provenant de deux périodes bien distinctes
de notre histoire nationale apparaissait ici dan» toute son évi^
— 70 —
dence. Plus de dix observations analogues nous ont permis de
conclure que le fait dont il s*agit, loin de constituer une ano-
malie, se rapporte à une pratique constante des Gaulois nou-
vellement soumis, mais non encore convertis aux mœurs ro-
maines , et ambitionnant pour les cendres de leurs morts le
contact des vestiges d'un âge de liberté.
Cette découverte des tumulus mixtes du pays d*Alaise a déjà
fait quelque chemin. Ce n'est pas sans plaisir que nous la trou -
vous mentionnée dans une Leçon d'ouverture d'un cours sur
la haute antiquité fait à V Académie de Lausanne en novembre
et décembre 1860 (*), par M. A. Morlot. « MM. Castan et De-
lacroix, dit cet archéologue, surpris de trouver réunis des objets
dont l'association ne leur semblait pas naturelle, réussirent à
constater, dans le sein du même tumulus peu élevé, dos inhu-
mations de l'époque romaine superposées à des sépultures gau-
loises du premier âge du fer. Ils ont ainsi tranché la question
d'une civilisation indigène possédant le fer et antérieure à l'ar-
rivée des Romains. »
En dehors de ces données générales qui, nous en avons l'es-
poir, demeureront acquises à l'histoire de la sépulture celtique,
nos fouilles ont révélé plus d'un détail important au point de
vue de l'état de l'industrie et des arts dans notre plus ancienne
formule de civilisation.
Le fer de cheval circulaire et muni de clous passait pour être
d'invention relativement moderne. En le trouvant, à deux re-
prises, côte à côte avec des objets celtiques, nous avons démon-
tré la très haute antiquité de son emploi dans les régions mon-
tagneuses.
Les jantes de roues en fer que nous avons extraites du plus
riche de nos tumulus, ont permis à nos savants confrères,
MM. Delacroix et Bial, d'attribuer sûrement au passage de
chariots gaulois les ornières larges de quatre centimètres.
Notre Commission a reconnu, pour la première fois, le bois
d'if dans ces bracelets si étroits que la main d'un enfant de dix
ans pourrait à peine s'y engager. Si, dans les sépultures
(^) Ce travail a eu trois éditions successives : !<> dans le Bulletin de la
Société vaudoise des sciences naturelles (an. 1860) ; 2» dans les Actes de la
Société jurassienne d*Emulaiion (an. 1860) ; 3o dans le Bulletin monumental
4è M. de GauuDnt (an. 1863).
d^Âlaise, ils entourent des os parvenus à la grosseur virile, il
faut admettre, avec nous, que ces ornements avaient un sens
Totif et qu'ils étaient passés aux bras des indindus dès leur plus
tendre enfance.
Nos incomparables types de cuirasses en bronze mince ont
mis en lumière tous les principes essentiels de Tornementation
celtique : cercles, disques pointillés, losanges, dents-de-loup,
spirales, sautoirs, stries diversement combinées. « C'est là,
dirons- nous avec M. Henri Martin, le point de départ ou, tout
au moins, la trace la plus ancienne de ce que nos ancêtres ont
eu d'art et de formes qui leur fussent propres, en dehors de leurs
relations avec l'antiquité classique. » Une parure de tête en
bronze mince et des échevettes de fils de bronze, portées en
guise de bracelets, ont fait voir, à leur tour, que les Gaulois
connaissaient le procédé si difficile de l'étirage et ne le cédaient
à aucun peuple sous le rapport de la métallurgie.
Je crois en avoir dit assez, Monsieur le Ministre, pour établir
que nos fouilles sont importantes; je compte aussi sur leur ca-
ractère éminemment national pour valoir à la Société d'Emu-
lation du Doubs le plus flatteur des encouragements.
Daignez agréer. Monsieur le Ministre, l'hommage du pro-
fond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant serviteur,
A. CASTAN,
Secrétaire-rapporteur de la Commission des fouilles
d'Alaise, correâpondant du ministère de l'Instruc-
tion publique pour les travaux historiques.
LES
GUERRES D'ARIOVISTE
COMTRE LES GAULOIS ET COURE CÉSAR
(72et58aï. i.-C.)
lAR
M. A, SABBBTVB,
Lioutenant-Colonel au 86* do ligne,
Membre correspondant de ia Soi'iélc d'Emulation du Doubs.
Séanee da • JaiiYler 4904.
RAPPORT
Sur l'ouvrage de M. le Lieutenant-Colonel Sarrette,
Intitulé :
Les Guerres d'Arioviste contre les Gaulois et contre César,
Par m. a. DELACROIX,
Président de la Société d'Emalation da Doodk.
M. le Heutenant-colonol Sarrette vient de nous adresser, par
Tentremise de notre confrère M. Gastan, secrétaire de la Com-
mission des fouilles d*Âlaise , un mémoire sur les guerres d'A-
rioviste , et de manifester le désir que cet ouvrage fût imprimé
dans les publications de la Société d'Emulation du Doubs. Je
me suis chargé do vous rendre compte de cette excellente dis-
sertation , et de provoquer ensuite de votre part les mesures à
prendre pour donner suite à une démarche qui honore ceux
auxquels elle s'adresse.
En effet, M. Sarrette, par une étude de premier ordre, vient
de prouver une fois de plus , depuis le réveil d'Alaise et des
questions celtiques , comment les bons travaux sur les Comr
mentaires de César sont loin de rester le privilège des savants
préposés officiel lement aux recherches archéologiques de ce
genre. C'est avec bonheur que l'on rencontre de pareilles
œuvres, au prix môme de quelques dissidences.
Je parle de dissidences et j'en soulèverai une dès le début»
sans hésitation, parce qu'après avoir lu le mémoire de M. Sar-
rette, je sens que je me trouve en face d'un savant qui fait de
la science pour la science, des études historiques dans Tintérôt
de l'histoire nationale et non pour ses convenances personnelles.
Cette dissidence portera sur la question d'Amagétobrie dans la-
quelle les Séquanes jouèrent le principal rôle.
Les Commentaires signalent deux guerres soutenues par
Ariovisle, l'une en commun avec les Séquanes et les Arvernes
contre le reste de la Gaule réuni sous les étendards des Eduens,
l'autre contre J. César lui-même devenu alors le champion des
intérêts gaulois.
— 76 —
Ce que Toii sait de la première guerre, c'est qu'elle fut termi-
née en deux campagnes par la grande bataille d'Amagétobrie ,
oîi Arioviste, après s'être tenu durant plusieurs mois renfermé
dans son camp à l'abri des marécages, avait réussi à surprendre
et à battre l'ennemi qui, lassé d'attendre l'heure de la lutte, se
retirait sans ordre. Ce que l'on sait encore, c'est qu'il s'agissait
dans cette guerre d'accaparer les péages fructueux de la Saône ;
c'est enfin que les Eduens avaient été rejetés dans leurs oppidum
« compulsas in oppida. »
M. Sarrette , ne limitant pas cette guerre d'Arioviste , ainsi
que le voudraient les Commentaires, aux rives de la Saône, et
raisonnant dans le système d'une invasion du pays éduen , se
trouve entraîné à désigner Alise-Sainte-Reine comme ayant été
cette Amagétobrie.
J'appellerai toute l'attention de M. le colonel sur ces trois
points :
Compulsas in oppida ne dit pas qu' Arioviste s'empara des
oppidum éduens, et donne à penser le contraire ;
L'objet de la guerre ayant été la possession de la Saône, et
Arioviste n'ayant manifesté que beaucoup plus tard, en présence
de César, son intention d'étendre la conquête sur le pays dos
Eduens et de leurs alliés, il ne faut pas confondre ce projet avec
la réalité qui' nous est signalée par les Commentaires et par
Strabon comme ayant consisté dans la question des péages de
la rivière.
Enfin , Alise-Sainte-Reine portait , chez les anciens , un nom
constaté par une inscription et des monnaies, Alisiia et non
Àmagetobria<
Je crois donc devoir maintenir l'opinion :
Qu' Amagétobrie fut un point important pour la guerre et la
possession des péages relativement à la Saône ;
QiïAmange et la mile d'Ancloche, vestiges, l'un d'un port
fortifié, l'autre d'une ara? de l'époque romaine, tous deux réunis
dans une vaste presqu'île entourée par le marais d'Echalonge
et par la Saône, répondent seuls- aux données si peu nom-
breuses de l'histoire.
Amange est sur la rive droite de la Saône. Il en garde les
premiers gués De là partait l'antique route conduisant de la
rivière au pays lingon, route sur les traces de laquelle on ren-
— 77 —
contre encore aujourd'hui une borne milliaire. C'est une localité
couverte de débris antiques attestant une ville importante à
Tépoquo romaine. Des lieux-dits et un immense tumulus y
rappellent aussi l'époque celtique. Un tesson de poterie, trouvé
dans les sables non loin de là, portait ce mot caractéristique :
Magetob., l'une des formes antiques d'Amagetobria.
La presqu'île d'Amange a été dans tous les temps le point
naturel d'attraction pour des armées ennemies ayant chacune à
défendre l'une des rives de la Saône.
Je ne puis, à ce dernier sujet, m'empôcher de citer les opéra-
tions qui appelèrent de ce côté les armées de Franche-Comté
durant la guerre soutenue par notre province contre la France
et contre les Suédois. Je le puis d'autant moins que Tœuvre
de Girardot de Beaucliemin racontant la guerre de dix ans
(•1632-1642/, nous fournira, d'un autre côté, un argument de
plus en faveur du système développé par M Sarrette, relative -
ment à la seconde guerre d'Arioviste. Les hommes et les cir-
constances furent à peu près les mêmes dans les guerres de la
Séquanie et des Eduens d'une part, de César et d'Arioviste
d'autre part, que plus tard entre les Franc-Comtois et la Franco
d'alors devant Amange, entre ces mômes Franc-Comtois et
l'armée suédo-française sur la trouée de Belfort. Les lieux,
d'une époque à l'autre, n'ayant pas ou presque pas changé,
des circonstances identiques ont dû marquer les mêmes points
militaires à occuper.
« Le Rheingrave, dit Girardot de Beauchemin, (était) homme
rusé, nourry aux guerres d'Hongrie et praticque de courses et
surprises, puissant de cavalerie, enflé de son bonheur et appuyé
des forces de Suède et de France... (Ilj accourut à Lure... dans
la créance de l'emporter.... »
Wateville, général des troupes franc - comtoises , «résolut
de se camper à Roye..., tout prochain de Lure, et envoya re-
cognoistre le passage de Ronchamps, par lequel le Rheingrave
estoit entré, et ne se pouvoit retirer que par iceluy, lequel passage
se trouva facile à estre occupé, car il est estroit entre deux mon-
tagnes dans lesquelles coule une rivière... Nous jugeasmes que
le Rheingrave appréhenderoit de voir coupper le passage de sa
retraicte... Et pour ce fut donnée commission au sieur de Ban-
nans d'aller occupper le dit passage.... Si que le Rheingrave,
— 78 —
craignant d'eslre enfermé et voyant le jeu qui se préparoit contre
luy, leva le siège si fort à la haste qu'il laissa un de ses canons
par les champs et partie de ses munitions, et se retira à Belfort,
menaçant la ville de Lure de retorner à elle... »
« Ronchamps, continue Girardot, est assis au pied d'une
montagne au milieu de laquelle est un chasteau ù demi- ruiné
(actuellement Notre-Dame de Ronehamp). Au devant du village
est la rivière qui passe au destroit dudit Ronchamps; et bien
qu'au deçà le pas soit fort eslroit jusques au village de Reco-
loigno, touteifois au delà dudit Ronchamps est une campagne
ouverte et plaine de bruyères, telles qu'en hyver il n'y a que
quelques endroits oîi la cavalerie puisse traverser; non plus
qu'en ladite rivière de laquelle le fonds est très mauvais, et y
a un gay ou deux seulement. Le marquis (Wateville) occupa
le cbasteau qu'il avoità dos en my-montagne, et mit de fortes
gardes auxdils gays de rivière, sans autre retranchement, bien
que pour î'asseurauce do l'armée qui devoit demeurer là campée
plusieurs jours pour occupper le pas et fermer au Rheingrave
l'entrée de ce pays, il nous sembloit qu'un retranchement eust
esté très utile. Mais le marquis nous respoudit que nous ne
.pouvions avoir meilleur retranchement que la montagne à dos
et la rivière en teste, dans lesquels il estoit bien difficile de
noiis forcer , et quand nous serions pressez et obligez à nous
retirer, la retraicte nous estoit asseurée par la montagne de
Faucougney, ou le Rheingrave ne pouvoit nous suivre avec sa
cavalerie qu'à son dcsadvantage : car le pays y est fort aspre
et s'y rencontrent plusieurs dcstroits que nous pouvions tenir
estant forts d'infanterie... Il adjoustoit que la campagne ouverte
pourroit inviter le Rheingrave à nous assaillir, dans laquelle
nous verrions sa cavalerie bien empeschée au rencontre des
bruyères et pourrions en faire mourir beaucoup avant qu'ils
nous pussent approcher : et do rechef au passage de la rivière,
nous les verrions surpris dans le marais et nostre infanterie en
auroit bon marché; et enfin que.... (le Rheingrave) s'il nous
voyoit retrancher ne nous donneroil jamais le flanc, ny
s'engageroit dans les chemins de Montbéliard, au travers des
bois et montagnes^ oîi nostre infanterie auroit mesme advan-
tage sur luy que dans les montagnes de Faucougney. »
Ces opérations et ces plans de campagne de février 1633 sont,
— 79 —
sauf les noms et les suites de la guerre, le guide fidèle de l'ar-
chéologue qui veut chercher, les Commentaires en main, ce que
fit César contre Ârioviste cinquante-huit ans avant notre ère. La
vallée de Ronchamp est regardée avec raison par M. Sarrette
comme le passage naturel des invasions. C'est pour le couvrir
qu*ODt été établies dans les temps modernes les immenses forti-
fications de Belfort. Elles ne suffiraient plus aujourd'hui, à cause
de la beauté de nos routes qui rendent accessibles les lieux les
plus difficiles auparavant pour les armées; mais au temps de la
guerre de dix ans, comme au temps d'Ârioviste, il n'y avait de
lieu naturellement praticable dans ces contrées que le Pas de
Ronchamp.
Wateville, dans sa guerre de 1633, ne songeait certainement
pas aux Commentaires, Qt je ne pense pas que M. Sarrette, en
allant à Ronchamp, ait connu le livre fort rare de Girardot de
Beauchemin. Si donc ce que M. le colonel indique comme ayant
été exécuté par César, a été fait aussi.par Waleville, c'est qu'il
y avait de bonnes raisons pour qu'il en fût ainsi.
A cet argument j'en ajouterai un autre qui me concerne,
relativement auquel je suis décidé à me faire aussi humble que
les convenances l'exigent, mais qui n'en a pas moins une valeur
de coïncidence incontestable.
Au moment de mes premières publications sur Alaise, je me
suis occupé aussi de rechercher le champ de bataille d'Arioviste;
et, dès cette époque , je plaçai , comme M. Sarrette vient de le
faire, le premier camp des Germains à Errevet, le second dans
la plaine de Ronchamp. Mais je restai indécis sur l'emplace-
ment exact du grand et du petit camp des Romains. L'étude du
cabinet, sur des plans, m'avait fait chercher ces camps sur
Chérimont, qui occupe la rive gauche de la vallée. La vue des
lieux, au contraire, me conduisit sur le versant opposé. J'allai
voir, avec notre confrère M. J. Vuilleret, la colline de la Cha-
pelle de Ronchamp, oîi M. Sarrette place le petit camp de
César. Le temps nous manqua pour explorer de même le plateau
de la Verrerie où devait être le grand camp , et que relie à
l'autre point une communication par les hauteurs. Je repartis
sans avoir acquis une conviction suffisamment fondée, et, con-
séquemment, le droit de poser les noms de lieux sur la descrip-
tion que j'ai donnée de la bataille dans Alaise et Séquanie.
- 80 —
A part les détails, la solution à laquelle j'étais arrivé se trou-
vait donc identique à celle qu'a rencontrée M. Sarrette, sans
que nous ayons eu le moindre échange d'idées. Or, il n'y a que
la marche dans la voie de la vérité qui puisse conduire à de
pareils résultats.
Les raisons capitales sur lesquelles je m'étais appuyé sont les
suivantes :
Les deux armées ennemies venaient Tune du Rhin, l'autre
de Besançon.
De l'une h l'autre de ces deux localités il n'y a qu'un passage
praticable, lequel existe entre les Vosges et le Jura. Il n'y a
qu'une ligne à suivre pour des armées en présence, le Pas de
Ronchamp avec les flancs do sa* vallée.
César compte, du Rhin au point oh la bataille fut livrée, cin-
quante mille pas. Quelques éditeurs des Commentaires ont dit
cinq mille. Mais notre confrère, M. le capitaine Bial, a démon-
tré Terreur de cette leçon, en rapprochant du texte de César
celui do Plutarque, lequel donne en stades la longueur équiva-
lente à 50,000 pas. Aucune incertitude ne sera donc plus per-
oaise dorénavant à cet égard. Or, si, entre les Vosges et le Jura,
on trace une ligne parallèle au Rhin et distante dii fleuve de
cinquante mille pas, cette hgno passera par Mandeure, Arcey,
le nord dos Granges et Champagney.
D'autre part, César a parlé, à propos du détour de sa marche
par le pays bas, d'un peu plus de cinquante mille autres pas.
J'ai de bonnes raisons de croire qu'à ce dernier chiffre il n'y a
rien à ajouter. En effet, en additionnant les deux distances, on
aurait celle d'environ cent mille pas de Besançon au Rhin par
le pays bas , nombre trop grand d'environ six mille. Eh bien !
les Commentair&s rendant compte de cette différence en disant
qu'Arioviste plaça son camp définitif en deçà de celui de César,
de six mille pas.
De Besdnçon au champ de bataille, par la voie du pays bas,
c'est-à-dire do rOgnon , il n'y eut donc que quarante-quatre
mille pas : C'est la distance à laquelle on rencontre la plaine de
Champagney qui fait suite au Pas de Ronchamp.
De la plaine de Champagney au Rhin, je lé répète, la distance
est également conforme au texte des Commentaires.
Une autre^ indication é\9àX donnée par les Commentaires, Je
- 6\ —
yeux parler des chemins par lesquels les Séquanes, les Lingons
et les Leuques amèneraient les blés au camp de César. Ces che-
mins devaient ôlre placés do telle façon que par une seule ma-
nœuvre, en transposant son camp de six mille pas, Ariovisle
coupAt les vivres à son adversaire. Or, cette circonstance parti-
culière n'existe qu'au Pas de Ronch^mp. Le blé des Lingons et
des Leuques devait arriver par une route creuse do ces pays,
que notre confrère M. J. Vuilleret m'a indiquée derrière la
colline de Ronchamp. Cette route se réunissait h celle do l'O-
gnon dans le village même. Nous avons rencontré les traces
antiques de ces routes abandonnées depuis longtemps, et qui
sillonnent encore le sol du petit bois voisin de Ronchamp oîi
nous cherchions les vestiges effacés du camp d'Arioviste.
Etant donc données ces trois circonstances : un point inter-
médiaire exact do Besançon au Rhin ; le passage inévitable
entre les Vosges et le Jura ; un confluent des routes naturelles
amenant le blé des Séquanos, des Lingons et des Leuques;
aussitôt la place du camp d'Arioviste et conséquemment du
champ do bataille dans la plaine de Champngney se trouvait
pour moi irrévocablement fixée.
Ce qui m'efït surpris, c'eût été qu'un homme aussi sévère
dans ses recherches et aussi clairvoyant que je me figure main-
tenant M. Sarrette, ne fut pas tombé sur le même résultat.
Il y a plusieurs années déjà que notre confrère M. Quicherat,
sans voir bien nettement encore tous les détails des opérations
de la guerre d'Arioviste, mais admettant sommairement leur
possibilité dans. le pays de Ronchnmp, se mit à rechercher les
lieux-dits de la contrée et trouva celui qui désignait jadis la
plaine de Champagney. On l'appelait le Champ du Sang, celte
plaine où nous plaçons tous aujourd'hui le lieu du carnage des
troupes germaines.
J'ai mentionné plusieurs points qui, relativement à leur dis-
lance du Rhin et lour position entre les Vosges et le Jura, au-
raient pu remplir les conditions nécessaires.
On doit écarter Mandeure, parce qu'en ce heu so trouvent
des cours d'eau tellement importants qu'il en eût été fait men-
tion dans les détails du combat.
H convient d'écarter Arcey, nonobstant l'autorité de M. de
Golbéry qui a indiqué cette localité; car ce savant n'a pu y
LES mïM D'ARIOVISTE CO!iTRB LES GAULOIS
ET CONTRE CÉSAR.
AVANT-PROPOS.
Dans les questions complexes que les Commentaires de César
soulèvent, le texte, la topographie et l'archéologie sont les senls
témoignages des événements. Ils fixent concurremment This-
toire, particulièrement l'histoire des armées. Je ne sais pas de
science et de recherches qui excitent et méritent un plus vif
intérêt, a dit un de nos chefs militaires.
Malheureusement tout est vague dans la notion celtique, et
c'est parce qu'on manque d'une base solide que les opinions se
partagent, au grand détriment de la vérité et de la gloire de nos
pères. Cette base, je crois l'avoir trouvée dans la méthode qui
me guide : appliquée successivement aux différentes questions,
partout ses réponses, claires et formelles, ont satisfait à toutes
les données du problème; elles sont toujours écrites sur le sol
contemporain de César.
D'un autre côté, grâce à la puissante initiative de notre Em-
pereur, à son amour du vrai, à sa volonté, la direction nouvelle
qu'ont prise les recherches me paraît de nature à mettre enfin
la vérité dans son jour, et je me persuade que son triomphe
n'est pas éloigné.
Le point de départ et les principes qui m'ont guidé dans les
différentes questions des Commentaires que j'ai étudiées et
vérifiées par de modestes recherches, autant que me l'ont per^
mis mes faibles ressources, je les applique aujourd'hui aux
guerres d'Arioviste, roi des Germains, qui font l'objet de la
présente étude , fruit d'observations très sérieuses faites sur le
terrain même.
— 88 «-^
de la première campagne contre les Gaules; et cette autre
phrase du livre VII : Cum Cœsar in Sequanos per extremo$
Lingonum fines iter faceret, laquelle indique les frontières
orientales des Lingons, puisque César part de chez les Sénonais
qui en sont à l'ouest. Pour ce qui est de l'autre locution, la
phrase du livre I" : Nunquam ante hoc tempus exercitum po-
puli R. Galliœ promnclœ finibus egressum, fait exclusivement
allusion aux frontières nord de la Province romaine placée au
sud de ia Séquanie, dont parle Arioviste; et celle du livre V :
Qui qiium ad fines regni sut Sabino Cottœque prœsto fuissent,
Résigne incontestablement la frontière ouest de l'Eburonie ,
côté par lequel se présente l'armée romaine venant d'Amiens
(Samarobrlva).
Tant il est vrai que l'expression géographique et militaire
fines marque dans l'esprit de César, soldat et géographe, un
rapport constant entre le lieu qu'il désigne et le lieu qu'il occupe
au moment où il parle. Ce sont comme les jalons laissés par
lui, incontestables et précieux, de ses itinéraires. Il faut donc
toujours, dans l'étude des Commentaires, se mettre à la place
du général romain lorsqu'il agit, ou à la place de ceux dont »l
est question quand il indique les lieux relatifs à leurs actions.
De cette manière, le style si concis de César devient plus clair,
le vague qui règne dans la notion celtique se dissipe, les causes
des reproches faits aux uns et aux autres s'éteignent, et notre
patriotisme est justement satisfait; notre Ame et notre sang sç
retrouvent dans le sang et dans l'âme de nos malheureux pères
les Gaulois, auxquels il n'a manqué, pour résister à César lui-
même, que la force que donnent l'union des esprits , la bonne
discipline des armées et l'unité dans le commandement.
(Signé) Sarrettb , Lieutenant-Colonel au 86® de ligne.
— 89 -
LÉGENDE.
PREMIÈRE PARTIE.
Guerre d'Ariovisle contre les Gaulois, Tan 684 do Rome et
72 ans avant Jésus-Christ.
Roches de Belfort, Alsace supérieure, troisième partie de la
Séquanie , première base d'opération d'Arioviste contre les
Ëduens.
Bâle, Belfort, Ronchamp, Lure, Vesoul, Gray, Dijon, AlUe-
Sainte-Reine, ligne de communication des Germains par la
haute Alsace, le bassin supérieur de la Saône et la Côte-d'Or.
Mont-Auxois en Bourgogne, deuxième base d'opération
d'Arioviste, plus rapprochée du théâtre de la lutte chez les
Eduens.
Alise-Sainte-Reine au Mont-Auxois, où Arioviste fut bloqué
pendant plusieurs mois par les Gaulois, Tan 691 de Rome,
quelques mois avant le grand désastre d*Amagétobrie, qu'il faut
chercher sur la Brenne, aux envirotis du Mont-Auxois.
DEUXIÈME PARTIE.
Guerre d'Arioviste contre César, Tan 695 de Rome, 58 ans
avant Jésus-Christ.
Roches de Belfort, première position d' Arioviste attendant
César qui vient de Besançon; sa base d'opération par la vallée
de la Saône, c'est-à-dire par Gy, Fresne, Vesoul, Ltire,
Champagney.
Champagney, colline de la Verrerie, grand camp de César à
l'ouest de Belfort : vestiges de castra métation césarienne.
Giromagny et Vescemont, grande plaine et tumulus assez
large entre les deux villages, lieu de la fameuse conférence de
César et d' Arioviste. .
7
— 90 —
Errevet et Evette, deuxième position d'Ariovisto au pied de
la montagne du Salbert, versant nord-ouest, à six mille pas
romains, environ neuf kilomètres, et à Test de Champagney.
Ronchamp, hauteur et plaine, troisième position d'Ariovisle,
prise sur la ligne de communication de César par la haute
Saône, dans le but de lui couper les vivres, à deux mille pas
romains ou trois kilomètres au sud du grand camp de César
assis sur la colline de la Verrerie.
Chapelle de Ronchamp, petit camp de César, hauteur domi-
nante, en arrière et à 600 pas romains ou 900 mètres du camp
d*Arioviste , occupée par deux légions de César dans le but de
rétablir sa ligne de communication interrompue.
Vallée du Rahin et plateau des villages d'Oubreleau et de la
Houillière, théâtre de la grande bataille situé entre les deux
camps romains et vis-à-vis de celui d*Arioviste , dans Tordre
naturel exigé par le texte.
— 91 —
PRËMIËUË PARTIE.
GUERRE D'ARIOVISTE CONTRE LES GAULOIS.
« La guerre dos Helvétiens étant terminée, des députés de
» presque touto la Gaule et les principaux de chaque pays
» vinrent complimenter César. » (Comment , 1. 1, c. xxi.)
Il ressort de la lecture du texte que les Helvétiens avaient
émigré sous la pression des Germains leurs puissants voisins.
S'il n*est pas question d*Arioviste à Toccasion de cette guerre,
cela tient à ce que les faits mentionnés se passèrent dans la
première partie de la Séquanie, limitrophe de la Province ro-
maine, et dans celle du territoire éduen qui en est la plus voi-
sine. Le roi des Germains n'avait pas encore pénétré jusque-là,
bien que les Ëducns fussent devenus ses tributaires.
Par Texpression presque toute la Gaule, il ne saurait être
ici question que do cette partie de la Gaule que César qualifie
Celtique, la Belgique et l'Aquitaine n'étant pas encore en scène.
Les principaux de chaque pays, c'étaient les principaux ha-
bitants des nations dont se composait la Celtique au temps de
César, et auxquels il donne souvent le nom de roi , parce que
en eux résidait alors tout le pouvoir politique.
« Ils lui demandèrent la permission de convoquer à jour fixe
» une assemblée de toute la Gaule et même de faire cette con-
» vocation par son ordre, ayant à lui soumettre certaines de-
» mandes sur lesquelles ils devaient préalablement s'accorder. »
(Comment., 1. I, c. xxx.)
« Après la clôture de cette assemblée , les mômes chefs qui
» s'étaient précédemment rendus auprès de César, revinrent et
» lui demandèrent un entretien secret qui regardait leur sûreté
» et le salut de la Gaule entière. » (Comment., 1. 1, c. ixxi.)
César se trouvait alors chez les Eduens, sur le territoire des-
quels il çivait vaincu les Helvétiens, à moins de dix-huit mille
pas romains au sud de Bibracte (Autun). Il est donc probable
que c'est à Autun qu'eut lieu cet entretien important qui servit
— 92 —
de prétexte à la guerre que fit César à Arioviste et de fondement
à sa puissance dans la Gaule.
c( A peine eurent-ils obtenu la permission de parler, qu'ils
» se jetèrent aux pieds de César en pleurant, et lui exposèrent
> que s'ils avaient un graiid intérêt à obtenir de lui ce qu'ils
» allaient lui demander, il ne leur importait pas moins que
» rien de ce qu'ils auraient dit ne fut rapporté , parce que s'il
» en transpirait quelque chose, ils devaient s'attendre aux plus
* cruels traitements. » (Comment,, 1. I, c. xixi.)
Les quelques mots qui précèdent montrent dans sa vraie
lumière l'état des esprits dans notre Gaule Celtique à l'époque
de l'arrivée de César. Cet état d'abaissement, né; de la désunion
et de la rivalité de nos aïeux, s'était produit à la suite de la triste
situation qui leur avait été faite par Arioviste, roi des Germains.
« Alors l'Eduen Divitiacus prit pour eux la parole, et dit que
» la Gaule se divisait en deux partis, ayant pour chefs, l'un les
» Eduens , et l'autre les Arvernes ; qu'après s'être pendant
> nombre d'années disputé le pouvoir, il était arrivé que les
» Arvernes et les Séquanais avaient attiré les Germains par
» Tappât d'une grande récompense; que d'abord les Germains
» passeront le Rhin au nombre d'environ quinze mille; que
.> lorsque ces hommes féroces et barbares eurent pris goûta
» un sol fertile et riche, ils furent suivis de beaucoup des leurs ;
> que maintenant il y en avait plus de cent vingt mille dans la
» Gaule ; que les Eduens et leurs clients prirent avec empres-
» sèment deux fois les armes contre eux ; que, battus par ces
» barbares, ils essuyèrent une affreuse calamité et perdirent
» toute leur noblesse, tous leurs sénateurs, tous leurs cheva-
» liers ; qu'accablés par ces combats et par ces malheurs, ceux
» qui avaient été les plus puissants des Gaulois, non moins par
> leur propre courage que comme hôtes et amis du peuple ro-
> main, se virent obligés de donner l'élite de leurs citoyens en
> otages aux Séquanais, et de jurer au nom de leur pays que
» jamais il ne serait ni fait répétition de. ces otages, ni demandé
» de secours aux Romains, ni rien tenté pour méconnaître
» l'autorité des Séquanais, ou pour se soustraire à leur joug. »
(Comment,, 1. 1, c. xxxi.)
Cette exposition est fidèlement reproduite aux chapitres xi
-Qt XII du livre VI, à l'occasion de la description des mœurs et
— 93 •-
coutumes des Gaulois , chez lesquels , d'après le tableau qu'en
fait César, la fixité des principes et Tuuion n'existaient pas, et
sont nés, depuis cette époque, de Tinfaillible progrès du temps,
des lumières et des leçons do l'histoire.
Avant leur chute édatanto, les Ëduens avaient donc eu deux
guerres successives à soutenir contre Arioviste et ses Germains
(semel atqiée iterum annis contendisse), à la suite desquelles
ils avaient éprouvé un suprême désastre sous le commande-
ment d'Eporedorix (Comment,, 1. VII, c. lxvii), avant l'arrivée
de César.
Il importe, pour la recherche des véritables emplacements
de ces faits historiques , de bien fixer, à l'aide du texte lui-
môme, les époques du commencement et de la fin des hostilités
entre les Eduens de Divitiacus , d'Eporedorix et les Germains
d'Arioviste.
Les quinze mille Germains, dont parle Divitiacus, traversèrent
le Rhin environ quatorze ans avant la guerre que César dirigea
contre leur chef. En effet, dans sa réponse à César, à l'occasion
de ses démêlés avec les Eduens, Arioviste se glorifie (Comment,
1. 1, c. xxxvi) « de ce que depuis quatorze ans ses Germains
n'ont pas couché sous un toit, » et l'on doit interpréter ces
paroles comme la date de son premier passage dans la Gaule
et do son premier combat avec les Eduens. Or, la première
bataille que lui livra César date de l'an de Rome 695 ; l'entrée
d' Arioviste dans les Gaules remonte donc à 681 de la fondation
de Rome, ou à 72 avant Jésus-Christ. Telle est l'époque du
commencement des hostilités entre les Eduens et les Germains;
voilà ce premier point parfaitement établi.
Quant au second, c'est-à-dire à l'époque oii se termina la
lutte par la grande bataille dont il est question, qui porte le
nom d'Amagétobrie, comme nous le verrons plus loin, Divi-
tiacus nous le fait pressentir lorsqu'il dit : « que lui, Divitiacus,
» était le seul de tous les Eduens qu'on n'eût pu amener à
» prêter serment, ni à donner ses enfant en otages; que, forcé
» par ce motif de fuir de son pays, il était venu à Rome
» implorer le secours du Sénat, étant le seul qui le pût, vu qu'il
» n'était hé ni par un serment ni par des otages. » (Comment.,
1. I, c. XXXI.)
Ce voyage eut Heu vers l'an de Rome 692. En effet, Cicéron
— • 94 —
dit dans son traité De divinatione (]. [, c. xli) que TËduon
Divitiacus fut son hôte, et il est probable qu'en cette circons-
tance il appuya sa demande dans le Sénat, qui, comme le dé-
clare César à Arioviste (Comment,, 1. I, c. xxxv) « avait réglé,
n sous le consulat de M. Messala et de Ml Pison (l'an de Rome
» 692), que tout gouverneur de la Province romaine dans la
» Gaule devait, autant que le comporteraient les iirtérêts de la
:» République, défendre les Ëduens et les autres alliés du peuple
» romain. )>
Ce sénatus-consulte , qui déclarait l'amitié des Romains avec
les Eduens, était resté sans effet jusqu'à ce moment de l'an 695,
comme le laisse entendre César au chapitre xii du livre VF, et
comme le dit Ariovislo au chapitre xnv du livre I, à propos do
la dernière guerre des Allobroges (bellum proximum), qui
éclata peu de temps avant l'arrivée de César en Gaule, et qui
fut réprimée par C. Poncinius, sans le secours des Eduens, l'an
do Rome 693.
Mais le traité n'en existait pas moins, et ce qui en avait
retardé l'application, c'était, sans nul doute, le résultat des
démarches parallèles faites à Rome par le rusé Arioviste qui
était en relation avec beaucoup de patriciens, comme il le dit
lui-môme à la fin du chapitre xliv, et qui [chap. xxxv) « aurait
» été comblé des plus grands bienfaits par le peuple romain et
» par César lui-même, sous le consulat duquel (l'an de Rome
» 694) le titre de roi et d'ami lui avait été accordé par le
» Sénat. >
Cette époque nous place dans la période de toute puissance
oîi le Sénat romain voyait comparaître h sa barre, en posture
de suppliant, tant d'hommes puissants et de rois qui venaient
y recevoir des grâces ou des ordres En faisant le voyage de
Rome sous le consulat de M. Messala et de M. Pison, l'an de
Rome 69^, aussitôt^ après la défaite de sa nation par Arioviste,
Divitiacus croyait travailler pour les Eduens; et il proparait
l'asservissement de toute la Gaule.
Ainsi, la grande lutte des Eduens contre les Germains avait
commencé Tan 681 de la fondation de Rome, c'est-à-dire qua-
torze ans avant l'arrivée de César dans les Gaules, et la dernière
bataille dans laquelle ils perdirent leur indépendance, étant
devenus tributaires des Germains, eut lieu l'année qui précéda
-- 95 —
le voyage de Divitiacus, c'est-à-dire vers Tan 691 de Rome, ou
62 ans avant Jésus-Christ.
C'est donc quatorze ans avant le proconsulat de César, que les
Séquanais, t moins puissants par eux-mêmes que les Eduens,
» dont le pouvoir remontait à des temps très anciens et s*ap-
» puyait sur de grandes clientèles , s*étôient alliés avec Ario-
» viste et les Germains, et les avaient attirés chez eux par de
)) grands présents et de plus grandes promesses. » (Comment.,
1. VI, c. XII ;
Depuis rinvasion des Cimbres et des Teutons, l'an de Rome
644 , qui est la première que les Germains aient tentée en
grandes masses vers la Gaule, il ne s'en était pas produit
d'autres; elle avait été peu encourageante pour eux, les hommes
de cette expédition n'ayant pas revu leurs foyers. Ce ne fut
qu'au temps d'Arioviste, de 681 à 695 de Rome, que recom-
mencèrent ces grandes excursions d'oîi les. Hehétiens et les
Germains, vaincus mais non exterminés, remportèrent chez
eux la terreur du nom romain.
Arioviste occupait la dignité suprême chez les peuples qui
habitaient la rive du Rhin opposée à THelvétie, aux Rauraques,
à la Séquanio septentrionale et à la Médiomatricie. La conduite
de ce chef et ses succès chez les Celtes , sa marche hardie en
présence des Romains, ses résolutions, ses discours dont le
fond reste et doit être admis, quand on supposerait, avec assez
de vraisemblance, que César les a arrangés à sa manière, tout
prouve que la Gaule s'était donnée un maître et non un loyal
allié. Appelé, Tan de Rome 681, par les Séquanais ses voisins
limitrophes, contre les Eduens leurs rivaux (alterius factionis
principes erant jEdui, alterius Sequani, 1. VI, c xii), il passa
le Rhin, selon toute apparence dans le pays des Rauraques,
entre Huningue et Baie, oii le fleuve fait une courbe qui de tout
temps a présenté des endroits faciles pour l'établissement des
ponts.
Suivi de lovées nouvelles faites en Germanie, il déboucha par
la trouée de Belfort, large ouverture, vaste passage que les
Vosges laissent entre elles et le Jura, et qui va se rétrécissant
jusqu'à ce point stratégique Cette direction, qui se présenta
d'elle-même à sa cavalerie et à ses nombreux chariots, lui
assurait une bonne ligne de retraite en cas d'insuccès, et une
— 96 —
base solide d'opération pour l'accomplissement de ses grands
projets do conquête et do domination dans la Celtique, inspirés
par la division des esprits et Tappel des imprudents Séquanais.
Arioviste ne pouvait manquer de commencer par s'asseoir
dans la partie septentrionale de la Séquanie, pays tout militaire,
la meilleure frontière do la Gaule de ce côté. Etabli aux Hoches
de Belfort, par exemple, à l'extrémité moridionalo de l'Alsace
supérieure, position des plus importantes, à l'inlerseclion des
bassins du Rhin et du Rhône, il commandait les vallées supé-
rieures de la Saône et du Doubs , c'est-à-dire qu'il était maître
des voies naturelles qui conduisaient dans les pays des Médio-
matriciens, des Leuques, des Lingons, des Eduens, des Séqua-
nais et des Rauraques, par les routes qui, aujourd'hui, mènent
à Strasbourg, Toul, Langres, Dijon , Besançon et Bûle : ce qui
lui permettait à la fois de conserver une grande liberté d'aclion,
d'avoir toujours en sa possession des passages donnant accès
au Rhin, et de se ménager ainsi la facilité, des communications
des deux côtés du fleuve. Je ne sais pas d'emplacement meilleur
à tous les points de vue pour l'établissement d'un grand camp
naturellement retranché, devant servir de rassemblement à une
grande armée et d'appui à une invasion dans le centre de la
Gaule Celtique. 11 y a de la place pour plus de cent mille hommes
entre les Perches, la Miotte et Belfort.
Celte position stratégique choisie par Arioviste, à cause de la
nature des lieux et de l'objet d'une guerre dont les premiers
coups devaient être portés sur la rive droite de la haute Saône,
pays des Eduens, est d'ailleurs conforme à la lettre du texte des
Commentaivfis : « Sed pejus victoribus Sequanis quam jEduls
» mctis accidisse, propterea quod Ariovistus, rex Germanorum,
» in eorum finibus consedisset, tertiamque partem agri Se-
» quant, qui erat oplimus totius Galliœ, occupavisset, » [I. I,
C. XXXI.)
En effet, en donnant à l'expression finibus l'interprétation
bien déterminée que je lui donne dans toutes les questions des
Commentaires où elles se présente avec le sens géographique,
il faut traduire : « Mais pis il était arrivé aux Séquanais vain-
» queurs qu'aux Eduens vaincus, parce que Arioviste, roi des
» Germains (parti de la rive droite du Rhin], s'était établi sur
» la fronUèro des Séquanais (frontières septenlrioaales qui sont
- 97 —
» les plus rapprcchoes de son point de dépari), et avait occupé
> le tiers do leur territoire, dont le terrain était le meilleur do
» louto ia Gaule. » Or, cette partie de la Séquauie, qualifiée de
troisième, évidemment parce qu'elle est la plus éloignée de la
Province romaine, est précisément ce que nous appelons au-
jourd'hui l'Alsace supi'rieure, attendu que les Séquanais, peuple
do la Gaule Celtique, s'étendaient sur la rive gauche delà Saôno,
depuis le Rhône jusqu'au versant méridional du mont Faucille,
aux Vosges, au Uhin et au Jura, soit par leur propre territoire,
soit par celui de leurs chents. D"'après la lettre du texte, au midi
le Rhône les séparait de la Province romaine; à l'ouest, la
Saône des Eduens el des Lingons; à l'est, le Jura des Helvé-
liens, des Rauraques, le Rhin des Germains; au nord, les
Vosges des Lingons et des Leuques. Ils confinaient aussi, du
côté du nord, aux Médiomalriciens-Trihoques (Metz-Strasbourg)
que César place immédiatement à leur suite sur la rive gauche
du Rhin. (Comment., 1. IV, c. x.)
D'après ce qui précède, César divisait donc le territoire des
Séquanais en trois parties.
La première, limitrophe de la Province romaine, comprenait
probablement Besançon non occupé par Arioviste, et tout le
territoire entre le Rhône et le Doubs, sur les bords duquel
étaient les Séquanais- Mandubiens, tirant leur nom de leur
position sur cette rivière, attendu que ce nom se compose du
mot latin inaiiiis, dont César se sert dans le sens de troupe,
multitude, foule (1. Vil, c. lxi), et de Dubis, nom qu'il donne au
Doubs : Man-Dubii.
La seconde se comjiosait de ce qui était entre la Saône supé-
rieure et le Doubs; c'est cette deuxième partie du territoire
séquanais, voisine des Edu- ns dont elle est séparée par la Saôno,
qu'Arioviste voulut donner aux Harudes venus d'outre-Rhin,
comme nous le verrons plus loin.
La troisième, qui touchait immédiatement au Rhin, était
voisjne des Médiomatriciens, selon le texte (1. 1, ci); nous
l'appelons Alsace supérieure, limite extrême des Séquanais vers
le Rhin.
Comme nous le voyons, celte troisième partie répond à toutes
les conditions de géographie et de stratégie désirables dans cette
guerre d'Arioviste contre les Eduens. ' i
— 98 —
Solidement établi dans cette forte position, le roi des Germains
peut fondre sur les Eduens par le bassin de la haute Saône, à
travers le pays ouvert oli passent aujourd'hui le chemin de fer
et la route de Belfort h Ronchamp, Lure, Vesoul, Gray; la
rivière franchie, il se trouve en pays ennemi, et par cette di-
version habile dégage aussitôt les Séquanais ses alliés.
Cette première incursion, concertée avec les troupes séqua-
naises, eut lieu Tan do Rome 681, quatoiie ans avant l'arrivée
de César dans la Gaule. Dès ce moment, Tinterminable guerre
des Séquanais et des Eduens fut portée exclusivement chez ces
derniers qui en subirent toutes les calamités. Au chapitre liv du
livre VIT, César rappelle à leurs chefs le triste état dans lequel
il les trouva à son arrivée dans les Gaules : « Qtios et quam
» humiles accepisset, compulsas in oppida, multatos agris,
» onmibus ereptis coplis, imposito stipendia, obsidibus summâ
> cum contumeliâ extortis. »
On ne saurait dire combien de combats Ariovisto livra à ce
peuple.
Le texte des Commentaires se borne à signaler deux guerres
« semel atque iterum armis contendisse » (1. 1, c. xxxi), et parle
d'un grand nombre de batailles favorables à Arioviste « prœliis
» vero compluribus faclis secundis » (I. VI, c. xii), dont la
dernière, livrée à Amagétobrie (I. I, c. xxxi), à la suite d'un
blocus de plusieurs mois fait par les Eduens contre le roi
des Germains, fut décisive en sa faveur. Mais des discours
d'Arioviste et de ceux de César, on doit déduire que la première
guerre, funeste aux Eduens, fut suivie d'une soumission do
leur part, et que la seconde fut provoquée par eux-mêmeg dans
des circonstances qu'ils avaient crues favorables.
Après la première victoire de l'armée alliée sur les Eduens,
le roi des Germains, qui n'avait avec lui qu'une faible partie de
son armée, puisque le texte ne parle que de quinze mille bar-
bares venus d'abord au secours dos Séquanais (1. 1, c. xxxi), dut
choisir en pays éduen, sur le terrain témoin de ses premiers
succès, un point fort pour asseoir son camp. En outre, ce point
dut être stratégiquement un centre convenable d'action, un lieu
qui lui offrît beaucoup de facilité pour soutenir cette guerre,
consolider sa conquête, et ou il pût recevoir ses convois, réunir
ses approvisionnements et attendre les renforts de nouvelles
— 99 —
troupes germaines arrivant du Rhin par TAlsace supérieure et
fielfort, sa première base d'opération Do ce point central, une
fois trouvé chez les Ëduens, lui servant de^deuxième base plus
rapprochée du théâtre de la guerre, il fit sans doute dans leur
pays de fréquentes expéditions ruineuses pour eux, productives
pour lui, imposant partout son autorité par la terreur de les
armes, et contraignant ainsi ses ennemis terrifiés à demander
la paix. Tout cela est conforme à la vraisemblance, aux règles
de la guerre et môme à la lettre du texte.
En effet, de cette première guerre, entreprise sur la demande
des Séquanais contre les Eduens qui furent privés de leurs
champs « muUntos agris», il était résulté pour Arioviste (1. l»
c. xliy) « que des postes fixes [sedes, mot qui a été souvent
» employé par les auteurs latins dans le sens de castra] lui
» avafent été concédés dans la Gaule Celtique par les Eduens
» eux-mêmes ; que ses ùtagos lui avaient été librement donnés
» par eux, et que, de par le droit de la guerre, il prolevait le
» tribut imposé d'habitude aux vaincus par les vainqueurs. »
Cependant, à la longue, les Eduens, remis de leur première
défaite et fatigués du despotisme de cet homme barbare, violent,
qui n'était arrêté par aucune considération, suivant les expres-
sions de Divitiacus, résolurent de recouvrer leur liberté. Ils ap-
pelèrent à leur aide leurs vieux alliés de la Celtique, et, ayant
réuni toutes leurs forces, ils marchèrent à l'improviste contre
1© poste fsedcs) qui chez eux servait de garantie et de repaire
aux avides et féroces Germains, véritablement réduits alors,
selon le texte, à faire la guerre pour.se défendre et non offen-
sivement.
Ces faits résultent parfaitement des propres paroles d'Ario-
viste, voulant justifier aux yeux de César sa conduite dans cette
guerre à l'égard des Eduens; elles sont inconstestablement rela-
tives à une reprise d'hostilités et à une dernière victoire, qui
est celle d'Amagétobrie, par laquelle sa domination sur les
Eduens fut assurée d'une manière définitive. Tl s'exprime ainsi :
« Non sese Gallis, sed Gallos sibi bellum intulisse ; omnes
» Galliœ cicitates ad se ojpugnanduvi nenissc, ac contra se
» castra habuisse ; eas omnes copias a se uno prœlio fusas ac
» superatas esse...., et quod bellum non intulerit, sed defen-
» derit, » [Comment,, l. T, c. xliv.)
- 100 —
Il est évidemment ici question de toute autre chose que de
Tenlréo d'Arioviste dans la Gaule, Tan 681 de Rome, qui fut
suivie d'une première guerre faite en faveur des Séquanais.
Cette fois, au contraire, une seconde guerre éclate uniquement
entre les Germains et les Eduens, par le fait de ces derniers
qui reprennent les hostilités de leur propre mouvement; et dans
cette circonstance « toutes les nations de la Gaule Celtique (à
» l'exception des Arvernes et des Séquanais, bien entendu)
» vinrent pour assiéger Arioviste et eurent des camps (selon
» leur habitude de camper par cations) en face du sien ; toutes
» ces troupes furent vaincues, dispersées dans un seul combat, »
Ce blocus, car c'en est un, ainsi que le désastre de l'armée
édùenne et de ses alliés, sont att:^stés par César lui-même
disant à ses soldats : « Que si la défaite et la fuite des Gaulois
» touchaient quelques esprits, ceux-là même, s'ils en cherchaient
» la cause, la trouveraient dans la longueur de la guerre et dans
» la fatigue des Gaulois; qu' Arioviste s'étant renfermé plusieurs
» mois dans son camp et dans des marais, sans qu'on eût pu
> en venir aux mains avec lui, attaqua tout à coup, et après
> leur dispersion, des hommes qui ne comptaient plus com-
> battre, et les vainquit par industrie et par combinaison plus
> que par son courage » [Comment., 1. 1, c. xl).
Il est donc bien certain qu'avant la grande bataille d'Amagé-
tobrie, si funeste aux Eduens, et livrée vers Tannée 691 de la
fondation de Rome, Arioviste fut tenu bloqué dans son camp
pendant un grand nombre de mois (multos menses) par les chefs
des diverses nations de la Celtique, et que ce camp était situé
chez les Eduens, dans les marais et en un lieu élevé, sans quoi
il n'eût pas été habitable pendant si longtemps.
Ce lieu n'était autre que celui dont le conquérant Germain
avait fait choix , depuis son arrivée sur le territoire ennemi, pour
étabhr un camp dans le but de surveiller les Eduens, devenus
ses tributaires après leur première défaite.
En conséquence, cet endroit, théâtre mémorable des deux
guerres que les Celtes soutinrent, dans l'espace de quatorze
ans, pour résister à l'invasion Germaine, succédant, à cinquante
ans d'intervalle , à celle des Cimbres et des Teutons , doit
remplir les conditions suivantes :
1° Etre situé chez les Eduens, rive droite de la Saône , et de
— m —
préférence dans la région du nord, sur la ligne naturelle d'in-
vasion d'Anovisle par Bâlo, Belfort, Lure, Vesoul, Gray, et en
un lieu convenable au point de vue do la stratégie ;
2® Remplir les conditions topographiques d'un emplacement
naturellement fort au milieu d'anciens marais, et d'une super-
ficie suffisante pour contenir do nombreux approvisionnements
et une armée d'environ soixante-dix mille hommes, Arioviste,
obligé de garder sa base d'opération dans la Séquanie supérieure
(haute Alsace), ne pouvant, à cotte époque, disposer d'une plus
grande force contre les Eduens ; puisque plus tard, à l'arrivée
de César, il ne comptait dans son armée que cent vingt mille
Germains, en y comprenant les vingt -quatre mille Harudes
arrivés depuis peu de mois ;
3* Offrir dans son pourtour des ligues de circonvallation
reliant plusieurs camps do dimensions différentes, avec la forme
arrondie des camps Gaulois, attendu que depuis les temps les
plus reculés les Gaulois, peuple guerrier, employaient, comme
les Grecs et les Romains, ce genre de travaux mentionnés dans
tous les récils de sièges antérieurs à la guerre des Gaules;
qu'ils campaient toujours par nations, et que leurs camps,
quoique perfectionnés par le contact de la civilisation romaine,
avaient conservé la forme ronde de ceux des peuples primitifs,
qui, comme les Scythes, les Helvétiens et les Germains,
campaient en rond, en s'entourant de leurs chariots;
4° Enfin présenter des objets qui, trouvés dans les fouilles
des fossés des camps et des lignes de circonvallation, offrent
les caractères des produits de la dernière période de l'indépen-
dance des Gaules, et r-nppellent la date 691 do Rome, époque à
laquelle le siège eut lieu, ainsi que les différents peuples, tant
de la Gaule Celtique que de la Germanie, qui y prirent part.
Toutes ces conditions sont fidèlement remplies par l'empla-
cement d'Ahse-Sainte-Reine au Mont-Auxois (M.
0) Amngètohne peut se décomposer ainsi ; a pr^îposilion latine qui vont
dire auprès, et mag-iobrie qui revient presque en grec à école très fré-
quentée des magiciens, c'est-à-dire centre religieux. La bataille se serait
do-in livrée auprès d'un centre religieux des Celtes. Ne serait-ce pas le
Mont- Anxois lui-même, champs FJysées, Elysiens {Alise, du grec Xûïic,
délivrance), séjour heureux des héros celtiques après leur mort? Cette
qualité eut été une raison de plus, raison politique, pour en faire l'ob-
jectif d'Àrioviste. Quant à l'origine grecque du mot Magèlobrie, elle s'ex-
— \u —
possible de faire, o'est-à-diro rendre très marécageux cet em-
placement qui Test déjà de sa nalure.
Quant h sa superficie, elle est suffisante pour contenir les
soixante-dix mille hommes, cfTcctif maximum de Tarmée d'A-
rioviste à cette époque, et tous les approvisionnement d'un long
siège, car elle est de cent hectares, et si on accorde aux soldats
germains Tespace de treize mètres carrés qu'occupait, tout com-
pris, le soldat romain dans un camp, on obtient 76,915 h.
Enfin, si on suppose le Mont-Auxois habité, il faudra diminuer
d'autant Teffectif possible d*Ariovisto (').
Troisième condition. — Les camps et la circonvallation mise
à jour autour d'Alise bourguignonne par les fouilles récentes,
ont tout le caractère des travaux de môme nature exécutés par
nos pères les Gaulois. Ceci demande quelques explications sur
la castramétation romaine et gauloise.
Dans la lecture des Commentaires sur la guerre des Gaules,
on ne saurait trop se rendre compte de la valeur de chaque mot
du texte , ni trop étudier par le rapprochement les expressions
géographiques et topographiques qui sont le plus familières à
Tauteur, dont la concision dans le style est aussi remarquable
que Texactitude dans les détails
Géographe, César donne au mot fines un sens bien déterminé,
indiquant un emplacement en rapport constant avec le sujet;
ce sens sert de base à ses itinéraires.
Géomètre, il se sert topographique ment de Texpression «
regione, qui marque la place de deux objets par rapport à un
troisième, tous les trois étant sur une seule et môme direction.
Soldat, il emploie dans son style les expressions militaires
techniques appropriées aux faits et aux situations qu'il expose.
Le mot camp vient du latin campus, champ, campagne,
0) Le champ est donc ouvert aux conjectures quant an chiffre de l'ar-
mée germaine occupant le Mont-Auxois. Toutefois ce chiffre ne saurait
être inférieur à 30 000 ou 25 000 hommes, attendu que la défense d'Alesia,
dont la superficio est de beaucoup trois fois plus grande, puisque son
circuit est de 11,000 pas, nécessita une armée de 80,000 hommes, ce qui
empêcha Vercingétorix de renvoyer une partie de son infanterie en même
temps que sa caTalerie, et de ménager par C;:tte disposition les subsis-
tances, dans lesquelles était pour lui le succôs de la résistance. Donc, alors
comme aujourd'hui, l'effectif d'une garnison était calculé sur le dévelop-
pement de la circonférence qu'il fallait garder.
— 405 -
espace de terrain où une armée a dressé dés teiites; idelàlMx-
pression d'abord usitée chez les auteurs latins : "stub )[)eUibus
mse, pour dire camper.
I^e mot latin castra, retranchement, espace séparé d'un plus
^and^ travaux, ouvrages qu'on fait à la guerre pour se mettre
à couvert des attaques de Tennemi, vient de castrare, ôter,
retrancher, rogner, couper ; cette expression n'a été vraisem-
blablement employée pour désigner un camp que lorsque les
Romains commencèrent à entourer deTetranchements, c'est-^à-
dife d'un fossé et d'une^evée de terre, leurs tentes ancienne-
ment répandues çà et là dans un champ, comme des cabanes,
dit Frontin.
•Les généraux romains avaient l'habitude, c'éteiif même pour
eux une obligation, de ceindre d'un retranchement de fofrttie
carrée respace de terrain oîi leur armée avait dressfé ses tentes.
^Ge retranchement se composait en principe d'une ilevée de terre
provenant d'un fossé qoi «vait une largeur et une profondeur
déterminées < en temfirs ordinaire; tout cela éfait 'parfaitement
réglé. De là les expressions castra facere, omtrti cùwsiUu&re,
pour exprimer l'action décamper, asseoir un ^ camp ^prèfs une
marche. César, qui emploie toujours au pluriel le mot ca^^nr/se
sert de ces expressions en temps ordinaire,. o^'est-^à'^dire lorsque
saisituation ne nécessite aucune augmentation idairs lestravêAJix
hiàbituels de défense prescrits par le règlement; mais dès quela
situation change, qu'elle devient périlleuse, que le camp peut
être attaqué: (l. I, c. xeix; 1. II, c. v; 1. VIII, c. xv), ilemploie,
au lieu de Texpression castra facere, celle de castra muni/re,
qui veut dire garnir le camp, les retranchements de tout ce qui
est nécessaire à la conservation et à la défense. Dans ces <îir-
conslances, les camps n'avaient plus le caractère de simplicité
des camps de marche , et leurs retranchements étaient plus
considérables, exécutés avec plus de soin et munis des défenses
accessoires, telles que Zoricœ, loriculœ,ïphbtei, vineœ, turr^ei
tout ce qui constituait les munitiones en. pareil cas.
-Cette nuance entre les deux expressions oa«tra faeere et
castra munire, est bien marquée et mérite attention*. Nous en
tirerons des conséquences pour la castramétation celtique com-
parée ii la castramétation romaine.
La,forme t)^pe du oamp romain était le reeiangle; Polybeet
8
— <06 —
fiygin (^) le disent. César, qui a vécu entre ces deux écrivains,
ne le dit pas, et cela n'est pas étonnant, cette description appar-
tenant plutôt à un traité de caslramétation ou à un ouvrage de
ce genre ; mais il n'en est pas moins évident, d'après ce qui
précède, que la forme type du camp romain n'avait pas changé
au temps de César, si près des Scipion et de Polybe (75 ans à
peine), et que subissant une modification dans les détails, selon
mes observations pratiques, ce ne pouvait être qu'en bien,
puisque cette époque intermédiaire fut une époque de progrès
dans l'art militaire et dans celui d'asseoir un camp. Plus tard,
il. est vrai, on s'écarta quelquefois de la forme classique dans le
tracé du camp pour adopter la forme ronde ; mais ce ne fut que
vers le cinquième siècle (Végèce), à une époque de décadence,
oU les armées romaines étaient composées d'éléments hétéro-
gènes et commandées par des généraux étrangers, gaulois et
germains, qui apportaient avec eux les habitudes de leurs pays
et trouvaient naturellement plus commode de les imposer que
d'en prendre de nouvelles. Telle est vraisemblablement la cause
de l'introduction exceptionnelle dans les armées romaines du
camp rond, forme type de la castramétation des peuples bar-
bares.
La forme type des camps celtiques, comme celle de tous les
peuples- primitifs qui campaient en rond, protégés par leurs
chariots et leurs bagages, était le cercle, figure la plus facile à
faire ; et les Romains appelaient cette ligne de retranchement
carrago. Il n'est point surprenant que César ne donne pas dans
les Commentaires la forme des camps gaulois, ni la nature de
leurs retranchements, bien connus des Romains avec lesquels
ils étaient en guerre depuis plusieurs centaines d'années dans
les Gaules Cisalpine et Transalpine; mais, se servant à leur
égard des deux expressions castra facere et castra mumre, il
leur conserve nécessairement la signification romaine, et in-
dique par là, en même temps, comme nous le verrons, un pro-
grès dans la castramétation gauloise.
Déjà donc au temps de César, les Celtes, instruits par Tep^pé-
(») Voir le numéro du Spectateur militaire du mois de juillet 1863,
page 111. M. le capilaioe Masquelez, bibliothécaire à l'Ecole de Saint-Cyr,
. y traite cette question arec succès et une grande connaissance des textes.
— 407 —
rience des précédentes guerres, ne se contentaient plus de leurs
chariots comme retranchements; nous no les voyons , en effet,
jamais se défendre derrière cet obstacle , à Texemple dos Hel-
vétiens et des Germains (Comment., 1. I, c. xvi; 1. III, c. xiv.)
Ils faisaient, tant bien que mal , une levée de terre et un fossé
autour de leurs camps ronds : castra facere. Cette forme type,
maintenant dessinée par un fossé et par un parapet, était encore
l'enfance de Tart, mais elle n'était pas moins un progrès du
temps et du voisinage des Romains. Tour à tour envahisseurs
et envahis , les Celtes n'avaient eu qu'à les imiter sur ce point,
comme ils l'avaient fait sur d'autres, agissant en cela, du reste,
à l'instar des autres peuples : 90 ans avant la guerre des Gaules,
le Lusitanien Viriatus, qui de simple pâtre était devenu un grand
généra] et vainquit tant de fois les Romains en Espagne , ne
négligeait pas plus qu'eux-mêmes de se retrancher, quand le
local l'exigeait et que le temps le permettait.
Les Celtes, qui avaient une tactique, une formation à eux,
puisque nous les voyons se former en coin (Comynent,, 1. VII,
c. xxYiii; 1. VIII, c. xiv), ordre emprunté des Grecs, pour les-
quels le coin était dans la mêlée ce que le tranchant est au fer,
les Celtes, dis-je, avaient pris des Romains et des Grecs l'usage
d'entourer, au besoin, leurs camps d'un fossé et d'un simple
rempart; mais, fidMes à leurs vieilles habitudes, ils avaient
précieusement conservé la forme ronde : c'était la forme de
leurs oppidum, qu'un large fossé et un rempart ceignaient
(Comment., 1. II, c. xii), et celle de leurs tumulits ronds et
ovoïdes. Cela est si vrai que si, pendant la guerre des Gaules,
ils sortent une fois par hasard de la forme primitive, ou s'ils
ajoutent à leurs simples retranchements, composés d'un fossé
etd'unt^aZ/nm imparfaits, quelques défenses accessoires. César
ne manque pas de le faire remarquer par l'expression castra
munire, employée à l'égard des camps celtes deux fois seule-
ment (Comment., i. III, c. xxiii; 1. VII, c xxx). Dans le pre-
mier cas, il dit que les Gaulois, commandés par des chefs élèves
de Sertorius (assassiné l'an 675) , tracèrent leur camp comme
les Romains et le fortifièrent comme eux ; dans le second cas,
postérieur de quatre ans au premier, les Gaulois, sollicités par
Vercingétorix, commencèrent à fortifier leur camp pour la pre-
mière fois : « primum^ue et eodem tempore GàUi castra mu-
— 408 —
» nire insUtueriÂnt » Cela ne veut pas dire qu'alors seulement,
. et pour la première fois, les Gaulois commencèrent à faire des
retranchements autour de leur camp, castra facere, ce qui
serait une inexactitude et une contradiction, mais qu'ils prirent
seulement alors l'habitude de garnir leurs retranchements im-
parfaits de tout ce qui était nécessaire à la conservation et k la
défense, castra munire. Il ne résulte même pas de là un chan-
gement dans la forme type du camp celtique, comme au cha-
pitre xxiii du livre III, car un peuple ne change pas aussi
brusquement ses coutumes militaires ; ce fut une imitation des
défenses accessoires des Romains , un nouveau progrès signalé
par César, voilà tout : témoin ]e petit camp circulaire fait en-
suite par Verdngotorix à Gergovie, et mis au jour sur la colline
de la Roche-Blanche, oh les différents investigateurs supposaient
à tort, et malgré l'expression technique e regione, le petit camp
rectangulaire de César, réuni à son grand camp par un double
fossé.
On peut donc résumer ainsi le parallèle que nous venons de
faire :
La castramétation romaine , au temps de César, c'est l'art
dans la perfection : camp rectangulaire ou trapézoïde, comme
légèrement bastionné.
La castramétation gauloise à la môme époque, c'est l'art dans
son enfance : camp rond ou ovoïde sans flanquements.
Le parallèle entre la méthode romaine et la méthode celtique
en usage dans l'attaque et dans la défense des places, donnerait
lieu à une série d'observations analogues à celles qu'a fait naître
celui de la castramétation entre les deux peuples.
Le progrès dans l'art d'attaquer et de défendre les places suit
celui dans l'art de la castramétation : ce sont pour les peuples
.guerriers de l'antiquité comme deux branches d'une même
science.
Les lignes de circonvallation et de contrevallation sont men-
tionnées dans tous les récits des sièges au tempis des Gi^cs et
des Romains et même avant. On en faisait un fréquent usage.
Les Celtes avaient encore imité les Grecs et les Romains sur ce
point ; cela n'est pas douteux, car César nous les représente au
siège d'Avaricum (1. VU, c. xxu) comme «.gens très adroits Bt
» très aptes à imiter et faire ce qu'ils voient faire par d^autrès» »
— 109
Au surplus, rindustrie dont ils donnent les témoignages dans
les belles défenses d'Avaricum, de Gergovie, de Lutèce, d'Alesia
et d'Uxellodunum, ainsi que dans celle de la capitale des So-
tiates; la combinaison dont leurs murs étaient le produit (1. VII,
c. xxiii) ; la manière dont ils allaient à l'assaut d'une place
(1. II, c. Yi); rbabileté dont firent preuve plusieurs de leurs
généraux, etc., tout cela montre que ce peuple, guerrier par
excellence, n'était pas resté stationnaire dans les progrès de la
guerre et spécialement dans l'art de la défense et de l'attaque
des places. Il serait extraordinaire qu'il en eût été autrement,
ayant successivement envahi les peuples où cet art avait pris
naissance et avait progressé. En effet, les succès des Gaulois
en Germanie (Sigovèse), en Grèce, en Asie; leur célébrité en
Italie (Bellovèse, Bronnus : sièges de Clusium et d'Arezzo), en
Sicile» en Macédoine, en Afrique, portèrent au plus haut degré
l'éclat de leur valeur et la gloire de leur nom. Salluste, le pre-
mier des historiens romains, n'hésite pas à prononcer que les
Gaulois avaient surpassé les Romains dans la gloire des armes,
et le judicieux Polybe observe que c'est aux Gaulois que Rome
dut sa science inilitaire.
En conséquence, h l'instar des autres peuples, les Celtes se
servaient de lignes de circonvallation et de contrevallation dans
les blocus et les sièges importants. Au reste, Gésar, qui s'en
servit lui-même si souvent, l'affirme dans ses Commentaires de
la guerre des Gaules.
Les termes militaires qu'il emploie en parlant de ses sièges et,
de ses blocus (1. VII, c. xii, xl; 1. Il, c. xii, etc., etc.) sont les
mômes que ceux dont il se sert à propos des Gaulgis; ce sont
les mots oppugnare, oppugnatio, obsessio.
Exemples :
Li^re VII , chapitre ix : Vercingetorix, . . . Gergoviam, Boich-
rum oppidum, oppugnare instituit.
Livre VIII, chapitre xxvi : ...Dumnaco, duceAndium, Dura-
Hum elau^um Lemoni oppugnari; ... rursus ad obsidenduni"'
Lemonum redit (Dumnacus).
Livre V, chapitre xlii : Nervii, vallo ipedum undecim etfossOf
pBiumqriindeçini, hiberna dng^unU. . MilliuvfkpfiL^mumqumz
deùim %n drcuitu munitionmi perfecemmt. -^ Chapitre xlui :
- 140 —
Septimo oppugnationis die. . . — Chapitre lu : Institutas turres,
teatudines, munitionesque hostium admiratur.
César dit que les Gallo-Belges tenaient des Romains la con-
naissance de ces travaux de circonvallation, qu'ils avaient ob-
servés dans les précédentes campagnes : telle était ]eur aptitude
à remuer la terre, qu'ils firent ces travaux en très peu de temps,
sans pelles, ni pioches, ni brouettes, non point parce qu'ils ne
connaissaient pas ces instruments , puisqu'ils faisaient des cha-
riots, travaillaient 1er fer et la terre, mais par défaut de pré-
voyance, ne s'étant pas attendus à faire un siège en règle.
De cette dernière citation on doit conclure que les Celtes,
qui étaient plus civilisés, plus voisins de la Province romaine
et de l'Italie que les Nerviens , peuple venu de la Germanie ,
avaient été initiés depuis bien plus longtemps à l'art de l'inves-
tissement des places.
Mais bien certainement , dans ces travaux comme dans ceux
de la castramétation, ils avaient Tinfériorité qui tient, dans les
uns et dans les autres, à l'enfance do l'art; de sorte qu'on peut
établir la même différence entre les lignes gauloises et romaines,
au temps de César, qu'entre les camps des deux peuples.
César, dans ses lignes de blocus, observait, autant que le
permettaient la configuration du terrain et les avantages du local,
les mêmes principes que dans le tracé de ses camps : de vingt-
cinq mètres en vingt-cinq mètres environ, elles avaient des
inflexions régulières avec des rayons égaux, pour en faciliter la
surveillance, les rendre plus favorables h la nature des armes
de jet et désavantageuses à l'ennemi. De plus, les fossés diffé-
raient de ceux des camps en ce qu'ils étaient gén/^ralement plus
larges et à côtés droits, comme on le voit dans la plupart des
sièges de la guerre des Gaules et de la guerre civile, notamment
à Dyrachium (*) , ob les travaux do blocus semblent copiés sur
(^) Aussi, pour se rendre bien compte comment César procéda au blocus
d'Àlesia, et comment Vercingétorix disposa ses nombreuses troupes pour
la défense de ce vaste oppidum celtique^ faut-il lire le siège do Dyrachium
et celui de Gergovie. A Dyrachium, César, imitant les travaux d'Alesia
qui lui avaient si bien réussi contre Vercingétorix. tenta de bloquer
Pompée en s'emparant, par des détachements , des nombreuses collines
élevées et abruptes qui entouraient le camp de son adversaire, et fit cons-
truire un grand nombre de castellum, qu'il relia par des lignes de dix-huit
milles d'étendue, oeeupant tous les débouchés. X Alesia, Vercingétorix,
~ 114 —
ceux d'Alesia et embrassent un plus grand espace (De bello
cimli, 1. III) dans le développement des lignes de contrevalla-
tion (15,000 pas) et de circonvallation (18,000 pas).
Tel est le caractère des remparts romains des lignes d'Alaise
en Franche-Comté (Alesia), d'Ussel dans la Corrèze (Uxello-
dunum), .en partie visibles encore à la surface du sol; tel
celui de leurs fossés mis au jour à Gergovie , où je l'ai constaté
en présence de Fagont voyer dans le grand fossé taluté de trois
mille mètres qui va parallèlement à l'Auzon , servant d'appui à
la place d'armes triangulaire construite, d'après la même règle,
en avant du petit camp de César, dans la direction de V oppidum,
selon le texte. Le fossé du camp de Mauchamp offre aussi cette
ondulation régulière.
Les Gaulois, au contraire, traçaient leurs lignes simplement,
sans inflexions régulières, avec le même profil et la même pro-
fondeur de fossés , comme ils faisaient les retranchements de
leurs camps, dont le type était le cercle, et ceux de leurs oppi-
dum, composés partie de lignes courbes, partie de lignes droites:
observations faciles à faire partout oîi* des traces à'oppidum
subsistent encore, ce qui n'est pas rare dans quelques contrées
de la France.
Maintenant, pour savoir à laquelle des deux nations gauloise
ou romaine appartiennent les travaux de blocus exécutés
anciennement sur le pourtour du Mont-Auxois et mis en
lumière par des fouilles récentes , il suffit de décrire succin-
tement ces travaux.
Les camps sont au nombre de six, deux de grandeur moyenne
et quatre petits ; ils sont ronds et ovoïdes. Répartis en deux
groupes de trois sur les collines qui entourent le Mont-Auxois,
un groupe est au sud, un autre au nord-est, et chaque camp
moyen est flanqué de deux petits à des intervalles à peu près
égaux. Ces deux groupes de trois camps, gardant chacun la
moitié de la circonférence, sont reliés entre eux par deux
lignes dé fossés (circonvallation et contrevallation) enveloppant
la colline d'Alise, et s'appuient à la ligne extérieure moins forte
renouvelant les dispositions heureuses qu'il avait prises l Gergovie, plaça
de mâme son armée sur la montagne de Voppidum, s'entoura des contin-
gents gaulois, campés par nations à de médiocres intervalles les uns des
autres, et occupa toutes les collines de cette montagne.
- 440» —
que Ifi^ ligne iutérieuire. Celle- ci prôsenle, en eilèt> ud domblo-
fossé et un angle rentrant dans la plaine des Laumes. On voit,
par là que l'assiégeani se préoccupait beaucoup plu^ de Teur
neo^i intérieur que de Tennemi extérieur : aussi chaque grand
camp est-il sulout fortifié du côté qui fait face au Mont-AusuHS.
Le tracé de la contre vallation, aussi bien que celui de la circour
vaUation, indiqué de part et d'aytre par des vestiges de fossési,
est un composé de ligues droites et courbes, et les fossés ont à
peu près le même profil géométrique que ceux des camps: tout
cela trahit lid caractère de faiblesse et d'inexpérience de l'enfance,
de Tart; c'est une contreffljçoû des travaux romains avec des,
marques particulières au type celtique (*).
Ces travaux de guerre présentent donc tous les caractères d0
ceux desr Gaulois, et si on les applique au fait historiqjae qui
nous occupe, on voit qu'ijs s'adaptent aux quelques détails cir-
constanciés du texte. Enfin, les Eduens, assiégeant Ariovisto
sur le Mont-Auxois avec une nombreuse armée* ont dû. diviser
cette armée en deux, camps et former arec leurs clients, au
nombre de quatre seulement (les Ségusiaves, les Ambivârotes,
les Brannovices et les Brannoviens, l.VII, c. lxxv), préci-
sément deux groupes de trois camps bien distmcts et de di-
mensions différentes* les Gaulois ayant l'habitHde, commie. dit
César, de camper toujours par nations : total six. camps.
QuATRiÈai.E CONDITION. — La preuve archéologique de ce fait
historique ue peut et ne doit être tirée, que des objets recueillis
dans les fossés des camps ronds, et dans ceux de la contreval-
lation et de la circonya.llation. Il faut éliminer ceux trouvés
ailleurs sur le Mont-Auxois et dans ses environs, attendu que
(>) Au sarplss, daméme que les Nervien^, d'après te texte, se firent
aider dans^.la directioa^e levrs» travaurpar quelques prisowecst ot que
les Tarusates, daos leur guerre contre Ci:a88us (1. 111 , c. xxiii)^ prirent
lelirs pdsitious et Tortifièrent leur camp à la manière des Komains , sous
1» conduite d'o/fieiers. ayant tous servi sons \tA ordres é&^Q, Sertorius« de
mjSnie les Ëdue^s, dans, leur guei;re contre Arioviste.. avaient pu.» au besoin
et selon toute vraisemblance, recevoir le concours de quelques Romains
dcJla Pfoviace, etefMX)r6 de ces mêmes élèves de Sertorkis. «rtlendu que
les officiers qui avaient servi sous ce grand capitaine, depuis vingt ans
h l'époque de la troisième campagne de César, et depuis six ans seulement
à T'époqtie dn commencement des hostilités entre Gaulois et Germains,
étaitent bien plu^ jeunes et çlus aptes par conséquent pour aller offrir
letir épéé aux Edaens o^j^rimjés.^r Ariovi^te.
- 44A -
leur déoaQn&triatioQ d*uA oppidum gaulois en ce lieu, et d'une
boji^rgaide gallo-romaine lui succédant, n'avancerait en rien la
solution de la question, des découvertes analogues se produis
saijt SQUrvent dans notre vaste Gaule.
Ces objets recueillis dans le curage des fossés quels sont-ils?
D'après des renseignements pris à bonne source^ ce sonjt, 1^
suivants :
/ La Rç:isue archéologique iq-
sisle sur le caractère gaulois de.
ces armures. Ne seraient- elles
V Des,flèches en bronze^; \ pas plutôt germaines Jes Gaulois
2' Dos pointes de lances ) «îyant à cette époque, et bien
ou javelots en bronze ; \ avant les Germains, laîissé genè-
se Uneépée en bronze ; j' ralement le bronze pour prendre
1 le fer? Gauloises ou germaines ,
f elles sont également favorables à
^ ma thèse.
Cette arme est germaine ou
1 celtique; mais,, à coup sûr, ellç.
I n'ostipas romaine» à cause de sf^
i longueur et de sa forme, t'égéei
4** Un glaive en fer ayant 1 romaine était plus courte, très
0" 73'delongavecpoignée, j acérée, la pointe en langue de
sans pommeau et sans croi- \ carpe, avec pommeau et croi-
sière, pointe douca , ar- ] sière'. Un fragmenten aélé trouvé
rondie; |'dans la Seine, près du second
camp de Labiénus à Yilleneuve-
Saint-Georges ; il est entre les
mains de M. Francisque Martin,
! habitant cette ville.
Projectiles g^uloisi vjsiWemjeut.
travaillés^ pétris d'argilei, durqi?^
au feu » et qu'on trouve souvent
0** Des boulets grossiers j dans les fouilles faites sur les»
en pierre ; 1 champs de bataille de cette épo-i
que. \a pied de k terrasse de
César à Ussel , en fape de }a
^ fontftiftB|.en ai produit plu^euifs,
- iU —
et en recelle bien d'autres, très
faciles à avoir, mêlés aux débris
de rincendie.
/ Monnaies antiques exclusive-
!ment antérieures à l'époque de
César, c'est-à-dire à 695 de la
fondation de Rome, première
année de son commandement des
Gaules Cisalpine et Transalpine,
où la monnaie romaine avait
( cours depuis plus de 60 ansf
8* Des broches de fer à [
pointes recourbées, des bra- I ^. . , ,, . . ^
^ . . . r», , , j î Objets d ongmes celtique et
celets, des fibules, et des < . ^ ^
débris de boucliers , etc. ,1
etc. ; \
^ ^ , / Débris celtiques et gallo-ro-
9» Des fragments de po- . ^^.^^ ^ ^^^^^ ^^ voisinage de la
tenes. vases, tuiles à re- ^.^^^^^ Ussel et Alaise en ont
bords, espèce d amphores, f^^^^. ^^ semblables en grande
«'"•'«*"• \ quantité.
Tous ces objets, trouvés dans les fouilles des fossés d'Alise,
offrent le mélange du fer et du bronze, ainsi que des céramiques
gauloise et romaine, avec le progrès dans le procédé de fabri-
cation caractérisant les produits de la dernière période de l'in-
dépendance des GauleSj dont la date est ici marquée par les
médailles sorties des fouilles. Au total, témoignages antérieurs
à la guerre faite par César contre les Gaulois. Ces découvertes
sont un mélange d'objets plutôt celtes et germains, que celtes
et romains tels qu'on les trouve à Alaise et à Ussel , oîi l'élément
romain est invariablement mêlé à l'élément celtique.
Quant aux monnaies gauloises et médailles romaines de la
République, réunies par l'échange d'un commerce très fréquent
entre Gaulois et Romains, si elles sont vraiment telles qu'on
l'affirme, c'est-à-dire toutes antérieures à l'année 691, elles
fixent approximativement l'époque elle-même à laquelle les
peuples de la Gaule Celtique , alliés et clients des Ëduens,
— 415 —
fournirent leurs contingents aux armées qui résistèrent à l'in-
vasion germaine , et bloquèrent ensuite Arioviste dans le lieu
fort et marécageux ou il avait établi son camp chez ce peuple.
Ainsi, ce centre des opérations du roi des Germains dans la
partie septentrionale du territoire éduen , théâtre des luttes de
la première guerre (681 j, à cause de son importance locale et
militaire, et théâtre du blocus qui marqua la seconde (691),
c'est le Mont-Auxois. Tout le prouve : emplacement géogra-
phique et stratégique , nature des lieux , castramétation et
travaux celtiques , témoignages archéologiques. Désormais ce
sera donc sur les bords de la Brenne , à quelques milles du
Mont-Auxois, vénérables champs des premières luttes de nos
pères contre la domination étrangère, qu'il faudra chercher
rintrouvable Amagétobrie (quod prœlium facfum sit Amage-
tobriœ)y où Tarmée des Celtes, sans cohésion, sans subordina-
tion, sans prudence, sans chef unique digne de la conduire, et
fatiguée des travaux d'un long siège, fut surprise dans sa.
retraite, et vaincue par le rusé et patient Germain tenu long-
temps bloqué dans son camp par des forces supérieures.
41(6(
SECONDE PARTIE.
GUERRE D'ARIOVISTE CONTRE CESAR,
L'an 695 de la fondation de Rome et 58 ans avant Jésus-Christ.
Dans les fréquentes dissensions de la grande famille gauloise,
lorsque la patrie commune n'était pas encore formée, l'Ëduen
Diyitiacus, que nous avons vu placé si avant dans les bonnes
grâœs de Gicéron, de César et du Sénat romain, ne fut vrai-
semblablement qu'un imprévoyant Gaulois , plus dupe que
malveillant dans les services qu'il rendit aux Romain^, comme
tan^t d'autres hommes de son temps, qui, pour fuire une tyrannie
voisine qu'ils se sentaient incapables de détruire, se placèrent
sous la protection de Rome, dont i'éloignement semblait dovoir
être une garantie de leur indépendance future.
Ce Divitiacus, continuant son discours en faveur de la Gaule
entière, dit à César : « qu'Arioviste, roi des Germains, s'était
» établi chez les Séquanais, et occupaitlo tiers de leur territoire,
» qui était le meilleur de toute la Gaule; qu'aujourd'hui il leur
» ordonnait d'en abandonner un autre tiers à vingt-quatre mille
» Harudes, arrivés près de lui depuis peu de mois, et auxquels
» il avait assigné ce territoire ; qu'Arioviste, depuis qu'il avait
» vaincu les Ëduens et leurs clients dans la bataille livrée à
» Amagétobrie, commandait aux Séquanais eux-mêmes en
» maître orgueilleux et cruel. » (Comment., 1. I, c. xxxi et
suiv.).
Le roi des Germains qui, depuis son passage du Rhin l'an 681 ,
visait à l'empire des Gaules, avait appelé du fond de la Ger-
manie de nouvelles colonies de Germains. Il leur faisait tra-
verser librement le Rhin, au moyen des passages de l'Alsace
supérieure, troisième partie du territoire des Séquanais, dont il
occupait de ce côté tous les postes importants : « quorum oppida
» omnia in potestate ejus essent. » (Comment,, 1. I, c. xxxii).
Quant à la deuxième partie de la Séquanie qu'il ordonna à
— «7 —
'ses habitants d'évacuer « et nufic de altéra parte tertid^qunnos
T> detedere Juberet », Tayaut destinée aux Harudes € quibus
» locus ac sedes pararentur », c*est bien celle que flous avons
comprise entre la haute Saône et le Doubs (Voir la V* partie de
cette étude). En effet, maître des places de la troisième partie et
iprocédant à Fexpropriation de la deuxième, Arioviste n'avait
cependant pas occupé Besançon , comme nous le verrons t^ar
la suite, parce que cette importante place se trouvait dans la
première partie de la Séquanië, qui était la plus voisine de la
Province romaine ^i s'étendait par conséquent jusqu'au Donbs
^ii commençait à peu près la deuxième. Cela est en outre Con-
forme à la lettre du texte. On lit en effet dans le chapitre ixxvii
du livre I : « Les Ëduens envoyèrent des députés à César pdur
» ^e plaindre de ce que les Harudes, récemment arrivés dans
"» h Gaule, dévastaient leurs frontières, sans qu'il eût été pos-
» sible d'acheter la paix d'Arioviste, même en lui livrant dbs
» otages. » Or, l'expression fines eorum pop^ilarentur inâiqtxe
la partie de la frontière des Eduens la plus rapprochée du lieu
d'où viennent les Harudes, et, d'un autre côté, nous savdns
qu'ils se présentèrent nécessairement aux Ëduens par la hatrte
Alsace qui était leur passage le plus direct et le plus sûr, les
Germains le possédant depuis quatortee ans. En cbnséquenee,
les frontières en question sont celles appartenant aux frontières
orientales des Ëduens sur la haute Saône et touchant à la Sé-
i|uanie intérieure, ou deuxième partie du territoire des Sé-
^uanais, comprise entre la haute Saône et le I>oubs.
Il y avait quatorze ans qu 'Arioviste pesait lourdement sur la
Gaule Celtique. La situation était bien changée depuis son dt-
rivée. Le malheur commun avait rapproché les esprits : les
Séquanais,. jusque là si affectionnés aux Germains en haine des
Eduens leurs rivaux, commençaient à sentir que l'amitié du î^i
des Germains leur était fort onéreuse ; l'entretien des troupes
auxiliaires, la fourniture des subsistances et l'abandon des deux
tiers de leur territoire qu'exigeait leur puissant et insatiable
^Wé, en étaient le prix. Tant de sacrifices avaient amené la
lassitude et le désir d'un changement. Ils étaient maintenant
préparés pour une défection «n faveur de César.
«c /En môme temps que les députés des Eduens, vinrent ceux
.'A des Trévires pour annoncer à Céstfr que les Snèves, &u
» nombre de cent cantons, s'étaient approchés de la rive du
» Rhin pour tenter le passage de ce fleuve. » (Comment , 1. I,
c. xxxvii).
Onétailen été, car César, dans sa proclamation à Tarmée
(c. xl), datée de Besançon, dit que déjà dans les campagnes les
blés étaient mûrs. Le roi des Germains s'était donc préparé de
longue main à la guerre. Pendant qu'il faisait passer dans la
Séquanie septentrionale les Harudes, troupes d'avant-garde, il
massait le gros de son armée dans le coude que le Rhin fait à
Bâle, lieu ordinaire des passages, et il échelonnait un peu plus
bas, sur les bords du fleuve, les Suèves, formant les réserves,
pour les joindre plus tard aux flots des Germains dont il allait
inonder Ja Gaule. Aussi rejetait-il maintenant avec dédain les
réclamations de César en faveur des Eduons, alliés récents du
peuple Romain, et répondait-il à ses arguments avec toute
Tarrogance d'un homme du nord dont les armes n'avaient pas
éprouvé d'échecs depuis quatorze ans.
César, .soupçonnant qû'Arioviste ambitionnait la conquête
des Gaules, et songeant aux intérêts de la domination romaine
et de sa propre gloire, trouva l'occasion favorable pour faire la
guerre aux Germains; il sentit que, dans ces circonstances, une
grande activité pourrait seule déjouer les desseins do l'ambi-
tieux monarque.
« Après une marche de trois jours, il lui fut annoncé qu'A-
» rioviste se portait de son côté avec toutes ses troupes pour
» s'emparer de Besançon, grande et forte place des Séquanais,
» et qu'il avait dépassé ses frontières de trois journées. César
» avait fort à cœur d'empêcher qu'il n'occupât cette place. »
{Comment., 1. I, c. xxxvili).
D'Autun h Besançon il y a environ cent quinze mille pas
romains, et un peu moins de Besançon à Bâle. César partit
d'Autuu (Bibracle), qui fut d'abord son centre d'approvision-
nements, sa base d'opération , et Arioviste do Bâle, qui était le
point de ses frontières du Rhin (finibus sais) le plus rapproché
de Besançon, son objectif. Us se mirent en route l'un et l'autre
le même jour, se dirigeant h marche forcée et en ligne droite
sur Besançon, comme l'indiquent les verbes contendere etpro-
eedere du récit. Selon toute apparence, Arioviste devait y
arriver avant les Romains» étant plus rapproché et partant en
— <.<^ —
méone temps qu'eux. Mais César, ayant eu connaissance de ces
faits le troisième jour de marche, alors qu'il ne s'était encore
avancé que de soixante milles environ, et jugeant que la posses-
sion delà capitale des Séquaaais donnerait à Tennemi la faculté
de traîner la guerre en longueur : m ut magnam ad ducendum
> bellum daret facultatem », il leva aussitôt son camp, marchant
nuit et jour pour atteindre plus rapidement Besançon, dont il
était séparé encore par plus do cinquante milles : « Hue Cœsar
» magnis diurnis nocttimisque itineribus contendit. » C'est
ainsi qu'il y précéda son adversaire, qui dut alors revenir un peu
sur ses pas et s'appuyer è droite pour s'établir sur les hauteurs
de l'Alsace supérieure, dans cette troisième partie de la Séquanie,
voisine du Rhin et dont il occupait les points forts depuis
longtemps. Il eût été dangereux pour lui, en effet, que César,
maître de Besançon, occupât les défilés que forment par leur
rapprochement les Vosges et le Jura, surtout dans les environs
de Belfort. /
Ainsi ce point stratégique fut encore choisi par Arioviste,
dans C/Otte nouvelle guerre, pour plusieurs motifs. D'abord c'est
là qu'il avait dû faire préalablement tous les préparatifs néces-
saires en pareille circonstance, et dont il parle au chapitre xxxiv :
« neque exercitum sine magno commeatu atque emolumento
» in unum locum contrahere posse » ; puis il pouvait camper
là et y recevoir les cent détachements de Suèves, qui occupaient
le Rhin central et n'attendaient qu'un signal pour le franchir;
enfin, en cas de revers, il se ménageait sur ses derrières un
libre retour dans son pays, au-delà du Rhin.
« Il y avait peu de jours que César était à Besançon et s'y
» occupait des approvisionnements de vivres, lorsque plusieurs
» rapports, faits par des Gaulois et des marchands à nos soldats
» qui les interrogeaient, leur représentèrent les Germains
» comme des hommes d'une haute stature, d'un courage in-
> croyable et d'une grande habileté dans la guerre. » (Corn--
ment., 1. I, c. xxxix)
Cette habileté des Germains dans l'art de la guerre était jus-
tifiée par quatorze ans de succès chez les Ëduens, par l'excel-
lente position que leur chef avait su prendre au Mont-Auxois
contre tout retour offensif de la part des Celtes, et à Belfort
contre l'attaque probable de César.
- I|!80 -
Ouatît à leur courage, sa réputation était telle, qu'elle pro-
duisit une véritable consternation dans les rangs de Farm^e
Tomaine. A cette odcasion. César peint à grands traits, et sa
plume fait sentir sans même l'exprimer, Ja différence qu'il
eàtimait exister quant à l'intrépidité entre les officiers romains,
toomentanément échappés aux douceurs de la vie patricienne
pour le suivre la Gaule, et les centurions, les Vieux soldats,
dont là tente était la demeure habituelle. César releva tous les
courages par une proclamation vive, animée, fortement sentie,
qiii rappelle les paroles que Quinte-Curce met dans la bouéhe
^d'Alexandre le Grand, lorsque ses soldats découragés hésitaient
*à'te* suivre (c xl). Ce fut pour César un triomphe d'éloquence,
qui (BU prépara '6t amena bientôt un second d'une autre nature
*Stir un nouVeaU théâtre.
I>aiis ce discours, il fait pressentir qu'il veut attaquer Arioviste
^^Htt l<e côté faible de sa forte position de Ëelfort, qui est vers la
droite de l'ennemi, par la haute Saône, pays ami des< Romains,
^àti 'confinent à la fois les Edtiens, Jés Séquanais, les Leuqiteset
les'Lingons; il dit, en effet, à ses soldats : « que les Séquanais,
» ' lefs Leuques et les Lingonis fourniront du blé ; que même là
^ il 'y en a de mûr dans les champs, et que, relativement 'à la
'^ prétendue difficulté des chemins, ils en jugeront bientôt eux-
^» 'mômes. >
« Après que Diviliacus, celui d'entre les Gaulois à qui César
•î> ilccdrdiait le pluîs de confiance, eût cherché et trouvé, au
'^rtïdyfen d'un détour de plus de quarante milles, un chemin
» qui permettait do conduire l'armée sur des pays découverts,
• * Gésdr partit à la quatrième veille comme il l'avait annoncé.
^ Le septième jour, comme il ne discontinuait pas sa marche,
» il fut informé par des espions que les troupes d'Arioviste
'»^*^tûient éloignées des nôtres de vingt-quatre mille pas seu-
'» lem^nt. » (Comment., 1. I, c. xli).
La route la plus courte, ki plus directe de Besançon, point
de. départ de César, à Belforl, camp d'Arioviste, est celle qui
Itasèe par les vallées du Doubs et de la Savoureuse, pe!it affluent
' qui baigne MoMbéliard et Belfort ; elle est de soixante^^dnq
^ïûille pas romains environ. La vallée du Doubs est étroite,
'teontueuse, le cours do la rivière est rapide, tortueux, coupé de
eascades; des forêts vastes et nombrefi*ses!re*eouvre!nt«acore
— 121 —
plus du tiers do sa superficie, notamment dans la direction do
Belfort; elles occupent toute la région montagneuse du Doubs
et de la Savoureuse , et la plupart des collines ; do nombreux
ruisseaux trarerseni cette contrée et vont grossir les eaux des
deux rivières ; les champs en culture n'absorbant qu'une faible
portion du terrain , les blés y sont peu abondants. S'il eût
suivi cette route, qui est celle dont ses soldats disaient : « que
» ce n'était point l'ennemi qu'ils redoutaient, mais la difficulté
» des chemins , la prodigieuse étendue des forêts placés entre
» eux et Arioviste, enfin la presque impossibilité d'y transporter
» les subsistances » (c. xxxix), César n'eût rencontré que des
passages ardus et difficiles, tandis que par le détour qu'il fît,
il se trouva en plaine « hcis apertis », dans le voisinage à la
fois des Ëduens, des Séquanais, des Leuques et des Lingons
qui lui fournirent des subsistances, comme il l'avait annoncé à
ses soldats.
Il laissa donc à sa droite la vallée du Doubs, et se dirigea à
gauche par le bassin supérieur de la Saône, du côté de Vesoul
et de Lure. Le cours de la Saône est paisible et lent, sa vallée
est large et facile; ils font contraste avec le cours et la vallée du
Doubs. Son bassin supérieur ouvre les routes du haut Rhin, en
tournant le Jura et le Doubs, et a son entrée gardée par
Belfort.
En prenant cette direction tracée par la topographie. César,
outre la sûreté et la commodité de la marche en pays ouvert,
avait encore l'avantage de faire droit aux demandes récentes des
Eduens, en refoulant de suite les Harudes qui ravagaient leurs
champs de la rive droite de la Saône. Outre la raison politique,
la plus simple prudence lui faisait un devoir d'agir ainsi, pour
ne pas laisser ce corps d'armée, fort de vingt-quatre mille
hommes , sur ses derrières ou sur sa gauche, dans sa marche
en avant contre Arioviste. Bien plus, de cette manière, il restait
chez les Séquanais et se rapprochait des Leuques et des Lingons
qui, selon le texte, lui fournirent aussi des subsistances.
Maintenant que nous connaissons la direction que prit César
dans sa marche, déterminons par le calcul, à l'aitiedes données
du texte, son itinéraire et l'emplacement approximatif du lieu oîi
il s'arrêta en face d 'Arioviste campé à Belfort,
Quant ,
j ... »r '4. /oci5 avertis,
duisit ' ^
roniMi
pi 11 fi
est!
m»
-<-ii-dire un chemin
^ I' la routo directe de
.'.i- route a soixante-cinq
. ■ jLira donc plus de cent
*^ ^ « î »;ons une route dans ces
. . I .iiil à Belfort par le bassin
.1^ .piVIle passe entre l'Ognon
. rrt'sne, Lure, Vesoul, Ron-
.,. .■ IVIle est la route que suivit
.. .KV de l'ennemi?
U- M»ptième jour, comme il ne
. II'. vVsl-à-dire, comme il continuait
, V ivuir;. des espions l'informèrent que
.1- !' liaient oloignces que do vingt-
. . i,»> Noldats » (en marche; c'est le sens
v/. i:iu» par le mot nostrùiy que quelques
.. . .'Il |)ar castris, qui change ce sens".
. . v.x %v»n di'^part do Besançon, a marché six
. ........ «u'iivc qu'il ne faisait pas de fortes journées,
.. v>.t 1 l'ii oiTet; le septième jour, il se mettait
I.-. loiMpi'il apprit que l'ennemi était campé à
. .y * .-1 ipialrc milles seulement. Si nous retran-
. ^ it.,o do la routo totale, que nous avons vue être
...■ »iu| Miilh'S, il reste (105-24' quatre-vingt-un
: , I . ■.' «pli correspond, sur l'itinéraire suivi par César,
. v'^i .uijourd'hui la ville de Lure : c'est là que César
., :«.MM'Mo ili' la |)résonce de l'ennemi à Belfort. C'est
, ,^ ;.»:. U''» iMi\ irons de Lure que l'armée romaine était
ii\,\' .»'!v^^ »>'»*' marche non interrompue de six jours, faisant
j.,:,.i 0 ^'n quiu/e milles [)ar jour seulement; et c'est de ce
...ij.i uiiiMÎo iMi'l'Ht lo septième jour, lorsque le général
i,»ii.o.« cul »i»îiujii.»<sance do la position de l'ennemi à vingt-
lalivMiMllc* do lui, aux Roches de Belfort. S'arrêta-t-il aussitôt
yjuv aNM'i'ir MMi canïp à cette distance de vingt-quatre milles?
I 0 le\to no lo '*'! V'^^' ^^^^^ *^ ^^^' sentir, sans l'exprimer, qu'il se
r.ipproiha da\anlage, comme nous le verrons aux chapitres
MunauiN. <** '•'"* P^*'"^^ ^ croire que César, prenant toutes les
— 423 —
précautioDs nécessaires, fil son étape ordinaire jusqu'à ce qu*il
eût trouvé pour son camp une. position selon ses vues. C'était
sa manière habituelle d'agir lorsqu'il était en présence de l'en-
nemi, comme il est dit au livre II, chapitre xvii, et au livre V,
chapitre xux.
Cette position, il la trouva en eiîet à 45 ou 46 kilomètres de
Lure, sur le Rahin, dans la plaine de Champagney, face au
défilé oii passe le chemin de fer, et nécessairement sur le versant
des collines de la rive droite du ruisseau. Là, il était, en effet,
plus convenablement posté, séparé par la vallée du Rabin et
par une distance de douze milles environ des troupes d'Arioviste
qui l'attendaient sur les hauteurs de Belfort.
D'après ces raisons, le camp de César devait exister dans les
environs de Champagney, et il a élé, en effet, trouvé là , avan-
tageusement assis sur une colHne dite de la Verrerie, ayant
derrière lui une muraille de montagnes sûres, et devant lui, le
séparant do l'ennemi, la belle plaine de Champagney, par
laquelle lui venaient ses convois de vivres , en remontant la
rive droite du Rabin.
La difficulté des recherches était ici d'autant plus grande que
nous nous trouvions sur un champ de bataille naturel, qui a été
foulé par bien d'autres soldats que ceux de César et d'Arioviste;
il fallait par conséquent bien discerner la nature des vestiges.
Aucun des grands camps de César (Mauchamp, Gergovie,
Lutèce , Alesia , Uxellodunum , etc. , etc. ) ne devint après
lui camp d'hivernage, c'est-à-dire ne fut occupé après la con-
quête par une ou deux légions, à cause de la trop grande di-
mension ; il ne faut donc pas, en recherchant ces camps , s'at-
tendre à trouver des vestiges de remparts, que la culture a fait
disparaître, mais seulement des traces de fossés restés en partie
comblés sous le sol actuel, en partie visibles à la surface , no-
tamment lorsque le camp était sur une colline. Là, comme je
l'ai dit à propos du grand camp de César à Gergovie, assis sur
le Puy-Chevalet, d'où il voit V oppidum par dessus la colline de
son petit camp, placé dans la direction de son rayon visuel, là,
dis-je, l'eau pluviale, trouvant une voie toute tracée, descendait
par les fossés dans la vallée, et de ces fossés faisait à la longue
un chemin creux qui a conservé presque partout l'ondulation
régulière des faces. Celte ondulation, précieuse et caractéristique,
- 424 —
fut une modification ingénieuse do César dans le tracé de sôs
camps. Il avait conserve la forme type des camps romains de
Polybe, qui était celle d'un rectangle régulier, figure la plus
favorable pour contenir le plus grand nombre d'hommes dans
le moindre espace possible ; mais comme il faisait un grand
usage d*archers, de frondeurs, de machines à longue portée, il
les utilisa plus avantageusement contre les attaques fréquentes
des Gaulois, en supprimant la ligne droite qui est la moins favo-
rable pour la défense , et en ménageant sur les faces et aux
angles un léger flanqucment, qui, tout en rendant la surveillance
plus facile du haut des remparts, apportait une protection très
efficace par le croisement des projectiles. De plus, en présence
d'un ennemi tel que les Gaulois, peuple à grand élan, dont
Taveugle courage ne doutait de rien, et que nous voyons se
précipiter à Tassaut des camps romains, César, comme il le dit
souvent ou le laisse entendre, choisissait pour asseoir son camp
les positions les plus avantageuses, préférant les collines à la
vallée et à la plaine, et subordonnant la forme de ses retran-
chements à la configuration du terrain sur lequel il campait,
toujours comme s'il eût voulu Toccuper pour le défendre. Il
asseyait son camp sur le point culminant du terrain choisi et
sur les pentes de la position qu'il voulait garder ,* étendant le
tracé ondulé sur la meilleure ligne de défense, et en défendant
les abords du haut des remparts, avec ses archers, ses frondeurs
et ses machines, sorte d'artillerie de campagne, comme un
bastion défend une courtine.
Telles sont les considérations générales qui me guidèrent ici
encore dans la recherche du camp de César à Champagney, oh
m'avaient conduit les positions géographiques exactes des peu-
ples dont il est question dans cette guerre, les points de départ
de César et des Germains, leurs bases d'opération, leurs lignes
d'approvisionnement, la nature et la topographie du terrain, les
espaces parcourus, le temps employé à les parcourir, enfin une
étude minutieuse des raisons stratégiques, de la lettre du texte
et du sens attaché à certaines expressions géographiques fami-
lières au grand capitaine.
La colline de la Verrerie, au nord de Champagney, a , tout
d*abord, attiré mon attention. Plusieurs fois j'ai étudié les lieux
environnants, observé le terrain du pourtour et l'assiette dû
— 425 —
local, notamment deux fois en compagnie de M. de la Grée,
chef de bataillon au 86®. Le tracé rectangulaire du camp nous
a été en partie fourni par les sentiers marqués sur cette hauteur
dans la carte de TËtat-major. Marchant sur ce pourtour, nous
avons cherché à la surface du sol les vagues levées de terre,
les enfoncements, les ondulations; à ces accidents du terrain,
nous avons appliqué les règles du tracé des camps de César
déjà découverts ailleurs. La face sud a présenté quelques restes
de vestiges du talus extérieur du rempart, reconnu à ses in-
flexions régulières; malgré un important glissement des terres
et les travaux du chemin de fer, elle est en partie suivie par un
sentier passant au-dessus. La face de Test se trouve marquée
par un petit chemin dans le bas, et dans le haut par un fossé et
une levée de terre encore quelquefois visibles dans le bois. Un
sentier peu profond figure la face nord ; ce sentier, comme
creusé dans le rocher, laisse supposer que do ce côté le fossé
avait été fait, sans doute, comme les Romains avaient l'habitude
de les faire dans les terrains de cette nature, en donnant au
vallum la hauteur et au fossé la profondeur réglementaires, par
de forts remblais de terre et de fascines prises aux environs
(comme à Alosia). Quant à la face ouest, elle est presque en
entier dessinée par un chemin étroit, pierreux dans le haut,
creux dans le bas où sont plusieurs maisons; elle présente, en
un certain endroit oli le chemin quitte le fossé, un fragment de
talus de rempart bien marqué, selon nous. Ce camp, naturel-
lement fort, n'a pas été topographiquement décrit par César,
parce qu'il ne joua aucun rôle dans la grande bataille qui se
livra dans son voisinage. Avantageusement placé sous tous les
rapports pour remplir l'objet que se proposait le général romain,
il a, comme le grand camp du Puy-Chevalet à Gergovie auquel
il ressemble entièrement, la forme d'un rectangle avec un angle
rentrant sur chacune de ses faces latérales. Il compte huit cents
mètres de base et cinq cents mètres de hauteur, ce qui donne
trente mille sept cent-soixante-dix hommes, en divisant la su-
perficie, qui est de quatre cent mille mètres carrés, par treize
mètres carrés, espace occupé dans le camp par un soldat ro-
main : soit six légions à quatre mille hommes par légion , en
supposant la légion au complet, ce qui est rationnel au début
d'une campagne, plus six mille sept cent-soixante-dix auxiliaires,
— «26 —
Gaulois ou autres. Tels sont la cdmposition et l'effectif de l'ar-
mée romaine dans cette guerre contre Arioviste; ce calcul s'ac-
corde avec tous ceux que j'ai précédemment établis (*).
Maintenant, continuons notre examen du texte, faisons-en
l'application à ce terrain oîi est le camp de César, et voyons si
nous trouvons encore ici le général romain mathématiquement
exact dans tous les détails.
« Cognito Cœsaris adventu, Ariovistus legatos ad eum mit-
» lit » ; mot à mot : « Connue de César l'arrivée, Arioviste des
» députés vers lui envoie. »
Cette tournure do phrase, le verbe mis au présent, et le mot
adventu qui marque le temps où une personne en marche arrive
en quelqu'endroit, tout cela montre l'empressement que mit le
roi des Germains à faire des ouvertures à César, le jour môme
de son arrivée dans la vallée du Rabin, aussitôt qu'il en fut
instruit, c'est-à-dire le septième jour après le départ do l'armée
romaine de Besançon.
« Dies colloquio dictus est, ex eo die quintus »; mot à mot : « Le
» jour pour l'entrevue est désigné, depuis ce jour le cinquième. »
Cette autre phrase indique encore la diligence que mit le
général romain à répondre dès son arrivée, après le septième
jour de marche.
Ainsi César arrive; Arioviste apprend son arrivée, lui envoie
des députés et reçoit une réponse : quatre faits bien distincts qui
se passent le môme jour, celui de son arrivée (eo die).
(}) D'après l'historien R. Festus, dont le témoignage n'est contredit par
aucun auteur antérieur, César fît la conquête des Gaules avec dix légions
comptant 4.000 hommes. Dès la cinquième campagne, la légion n'était plus
que de 3,300 hommes (l. Y, c. xlix). et à la bataille de Phursale, après la
conquête des Gaules, elle ne dépassait pas 3,000 hommes, puisque César
avait, disent Hirtius et Plutarquc, quatre-vingt cohortes ou huit légions
montant à 3M00 hommes. Tout cela donne une nouvelle force à mes
calculs, et prouve que la légion de César n'était jamais complète après son
entrée en campagne, ce qui est tout à fait rationnel. Remarquons, en
outre, à propos de cet effectif de 22.000 hommes, que c'est avec cette faible
armée que César, à Dyrachium, tenta d'investir une armée romaine deux
fois plus forte, non encore vaincue, occupant un circuit de quinze milles
et commandée par Pompée. Kst-il étonnant, après un tel fait, que le même
César ait investi avec 40,000 hommes environ, 80,000 Gaulois déjà vaincus
et n'occupant qu'un circuit de onze milles? La grande étendue des lignes
romaines à Alesia (Alaise) s'explique donc par l'étendue plus considérable
de celles de Dyrachium.
~ 127 —
Si César, contrairement au sens que j'ai attaché au mot à mot
de la phrase du chapitre xu , se fût arrêté le septième jour, au
moment même oîi il avait des nouvelles do Tennemi, c'est-à-dire
au moment oii il apprenait qu'il n'en était plus qu'à vingt-quatre
milles; il eût campé alors à Lure, qui est à trente-^quatre kilo-
mètres environ de Belfort oîi nous avons invariablement posté
son adversaire, depuis quatorze ans qu'il domine les Ëduons et
les Séquanais. Mais, dans ce cas, les quatre faits précédemment
indiqués n'auraient pu s'accomplir matériellement le mémo
jour, à cause de la trop grande distance à parcourir trois fois
en moins de quinze heures, laps de temps écoulé depuis le
moment oli se serait arrêté César, vers les neuf heures du matin,
par exemple, jusqu'à minuit, savoir : d'abord par ceux qui
apportèrent des nouvelles de l'ennemi à César et à Arioviste,
puis par les députés germains envoyés de Belfort à César, et
enfin par ces mêmes députés rapportant à Belfort une réponse
favorable. Total, soixante-douze milles ou cent cinq kilomètres.
11 est donc ici bien démontré, comme nous l'avons déjà admis
plus haut en le faisant camper sur le versant sud de la colline
de Champagney, que le général romain continua sa marche le
septième jour, et se rapprocha davantage lorsqu'il eut appris,
dès le matin de ce jour, que l'ennemi était encore à vingt-quatre
milles. Par un raisonnement analogue, nous pourrions tirer les
mêmes conclusions des chapitres xlii et xlviii , à propos dos
députés qu'Arioviste envoya à César un certain jour, de ceux
qu'il en reçut en réponse le même jour, et de son mouvement
en avant à la distance de six mille pas du camp romain ce jour
là même , après l'arrivée des deux députés envoyés par César.
Cinq jours furent employés à régler les préliminaires de l'en-
trevue qui , d'après la proposition antérieure faite de Besançon
par le général romain (c. xxxiv), devait être fixée en un lieu
choisi à égale distance de l'un et de l'autre. « Arioviste de-
» manda, comme redoutant quelques embûches, que César n'a-
» menât aucun homme de pied, et que l'un et l'autre vinssent
» seulement avec leurs cavaliers. »
« Planities erat magna, et in ea tumulus terreus satis gran-
» dis. Hic locus œquo fere spatio ah castris utrisque aberat » ;
mot à mot : « Une plaine était grande, et dans elle un tertre
— 498 —
> de terre suffisamment étendu. Cet endroit presqu*À égale
» distance de Tun et de Tauire camp loin était (c. xuii). »
Planities veut dire surface unie ; condition essentielle pour
éviter les embuscades des deux côtés. Si César eût voulu iudi*
quer une plaine mamelonnée , il aurait dit comme à Alesia :
« planities intermissa collibus, »
Magna, appliqué à une plaine, signifie vaste, étendue; et il
fallait qu*elle le fût beaucoup pour contenir, d'un côté toute la
cavalerie germaine, à deux cents pas en arrière du tumultis, et,
du côté opposé, placée à égale distance, toute la dixième légion
transformée en cavalerie : total, buit à dix mille chevaux.
Tumulus est un diminutifet veut dire petite élévation, tertre;
Topithète satis grandis ne saurait se rapporter qu'à la superficie,
qui doit être suffisante pour recevoir^César et Arioviste, séparés
par une distance de voix et accompagnés Tun et l'autre de dix
cavaliers.
Tels furent le lieu choisi et les dispositions prises d'un com^
mun accord; de plus, ce lieu se trouvait presqu'à égale distance
des deux camps, conformément à la proposition antérieure faite
par César, ce qui était parfaitement équitable.
Un tel endroit, avec de semblables conditions de topographie,
de distance et de superficie, ne se rencontre pas facilement,
surtout en pays de montagne, ce qui est ici le cas, puisque
nous verrons Arioviste camper sub monte. Il ne peut exister tel
géographiquement qu'à la condition d'être sur la ligne droite
tirée de l'un à l'autre camp, ou bien au sommet d'un triangle
isocèle établi à droite ou à gauche de cette ligne servant de
base. S'il se fût trouvé sur la ligne même, c'est-à-dire entre les
deux camps et presqu'à égale distance, ce qui eût été un heu-
reux hasard. César aurait exprimé une telle situation par un
mot familier, inter bina castra, par exemple, ou bien encore
par l'expression géométrique e regione, dont il se sert souvent
aussi (Avaricum, Gergovie, Lutèce, Uxellodunum) pour indiquer
trois objets établis dans la même direction. Reste la condition
du triangle isocèle qui offre double chance, puisqu'on peut l'éta-
blir à droite de la base aussi bien qu'à gauche.
Maintenant, quel est l'endroit de Téchiquier compris entre
Champagney et Belfort qui répond à tout cela? C'est la plaine
de Giromagny, dans la vallée très ouverte de la Savoureuse,
— 429 —
qui occupe une superficie de plus de trois myriamètres carrés.
Cette rivière, sur la rive gauche de laquelle était Arioviste,
prend sa source au Ballon d*ÂIsace, dont les soulèvements sé-
parent ses eaux de celles du Rabin qui en sortent aussi et sur
les bords duquel campait César. La surface unie (planities), ou
la plaine proprement dite, a en moyenne plus de deux kilomètres
de large de Touest à Test, de Giromagny à Yescemont, et plus
de deux lieues de long du nord au sud, de Giromagny à Yaldoye»
où elle se rétrécit sensiblement. Elle offre à son extrémité sep-
tentrionale, entre Giromagny et Yescemont, un tumukis ierrem
dans les conditions voulues, sur l'extrémité d'un petit contrefort
qui vient finir entre la Savoureuse et son affluent la Rosmon-'
toise, deux ruisseai^L guéables. Ce tumulus terreus, qui est le
point culminant du petit contrefort, s'appelle le Champ-Mou--
niot; il forme, sur la carte, avec Champagney et Belfort, un
triangle isocèle parfait. La distance qui le sépare de ces deux
villes est, en effet, la môme en ligne droite (15 kilom. environ);
mais en réalité elle diffère, ce qui est conforme à l'expression
œquo fere spatio , puisque César vint à ce rendez-vous par
Auxelles-Bas et Giromagny, pays de montagne), tandis qu'A-
rioviste s'y rendit par Valdoye et Rouejegoutte, pays de plaine.
Enfin , la cavalerie romaine put se déployer en avant de Giro-
magny, parallèlement à la Savoureuse , la gauche appuyée à la
grande montagne, à deux cents pas géométriques ou à trois
cents mètres du tertre Mouniot sur lequel avait lieu la confé-
rence. De son côté, la cavalerie germaine put se placer à pa-
reille distance, face aux Romains , en arrière de Yescemont,
parallèlement à la Rosmontoise, la droite appuyée à la môme
montagne. A l'inspection des lieux, on se rend complètement
compte de la sécurité des deux partis. En cet endroit, pas de
mamelons, pas de plis de terrain, pas d'étangs, pour cacher des
troupes ou embarrasser la retraite de la cavalerie; il était ma-
tériellement impossible à l'un des deux adversaires de dresser
une embuscade à l'autre, sans que celui-ci s'en aperçût.
« Ce fut là que César et Arioviste se rencontrèrent le cin-
» quième jour, comme il avait été convenu. »
On se sépara brusquement sans pouvoir s'entendre, les Ger-
mains ayant fait mine de vouloir attaquer la cavalerie romaine,
qui n'était autre que des légionnaires transformés momentané-
— 130 —
ment en cavaliers. Si les Germains, plus résolus, eussent chargé
rigoureusement celte infanterie, à laquelle César avait donné les
chevaux des cavaliers gaulois, plus par défiance de leur fidélité
que de leur courage , il est probable qu'ils en aurait eu bon
marché dans la plaine. Pour nous rendre bien compte d'une
pareille situation, nous n'avons qu'à nous figurer une division
d'infanterie française dans la même condition et en présence
d'une bonne cavalerie ennemie la chargeant résolument. Aussi
le prudent César battit incontinent en retraite « seque ad suos
recepit'», sans perdre du temps à combattre, afin de gagner plus
rapidement les hauteurs de Giromagny par lesquelles il était
arrivé, et oii ses cavaliers, redevenus fantassins, auraient pu,
au besoin, défier toutes les attaques (c. xliv, xlv, xlvi). La
dixième légion, qui figure dans cette circonstance, se trouvait
toujours avec César; elle était pour lui ce que fut de nos jours,
pour un autre César, cet intrépide corps qu'on appelait la vieille
garde.
« Deux jours après, Arioviste députa vers César pour lui
» annoncer qu'il désirait reprendre la conférence restée impar-
» faite... César se borna à lui expédier deux députés, que le roi
» des Germains fit mettre aux fers dès leur arrivée (c. xlvii). »
« Eodem die castra promovit, et millibus pa^suum sex a
» Cœsaris castris sub monte consedit »; mot à mot : « Le môme^
» jour son camp il poussa en avant, et à six milliers de pas du
» camp de César, sous une montagne il s'arrêta (c. xlviii). »
L'expression castra promovit marque la direction du camp
de César, dans laquelle Arioviste avança le sien à six milles seu-
lement de celui de son adversaire. Il faut donc qu'il y ait dans
la direction de Belfort, premier camp d'Arioviste, à Champa-
gney, camp de César , une montagne intermédiaire au pied do
laquelle se trouve, à neuf kilomètres de Champagney, un em-
placement convenable pour camper une armée d'au moins cent
vingt mille hommes, effectif de l'armée germaine dans les Gaules
à cette époque (c. xxxi}. Cette montagne est celle du Salbert, et
l'emplacement convenable est entre EiTevet (*) et Evette, oh les
(*} Errevel ne rappellerait-il pas le nom d'Arioviste, dont l'équivalent,
en langue allemande, est Ehnteste, mot corrompu de Ehrenvest (Ehren,
rertu, et vest, constant), qui signifie imitateur de la gloire de ses ancêtres?
— 134 —
barbares négligeant la montagne, selon leur usage (Comment.,
1. VIII, c. xxxvi), posèrent leur camp sur le bord de Teau qui
ne manque jamais dans cette région, où les étangs recouvrent
les parties basses des vallons et sont en fout temps alimentés
par des sources.
« Postridie ejus diéi prœter castra Cœsaris suas copias
» transduxit, et millibus passuum duobus ultra eum castra
» fecU, eo consilio, uti frumento comm^atuque, qui exSequanis
» etjEduissupportaretur, Cœsarem intercluderet:» ;moikmoi:
4 Le lendemain de ce jour, à la vue du camp de César, ses
» troupes au delà il mena, et à deux milliers de pas au delà de
» lui son camp il fit, il établit, dans ce dessein que du blé et de
» l'approvisionnement, qui des Séquanais et des Edoens serait
» apporté, César il coupât et privât (c. xlviii). »
La préposition^ prûBier doit être traduite ici par à la nue, en
présence, et non par au delà, dont le sens est exprimé à la fois
par le verbe transduxit et par la préposition ultra, qui viennent
après dans la même phrase. Par conséquent, cette expression
implique une topographie des lieux telle que les troupes d'Ario-
viste , se rendant du camp établi sous la montagne du Salbert,
sur le nouvel emplacement choisi à deux mille pas seulement
au delà du camp de César, soient dans Tobligation de défiler en
vue des Romains. C'est précisément ce qui se présente ici, car
d'Errevet, oli campait l'armée germaine, il était impossible à
cette armée de se porter sur Ronchamp, emplacement choisi
pour elle sur le Rabin , à trois kilomètres au delà du camp ro-
main do la Verrerie, sans être aperçue de ce camp, attendu qu'il
fallait nécessairement qu'elle passât sur le versant nord de la
vallée du ruisseau le Rabin , dont les Romains occupaient le
versant sud : c'est un rayon visuel moyen de deux à trois kilo-
mètres, les colonnes germaines se dirigeant par les Granges-
Godey, le Bois-du-Roi, ou par les fermes du Grattery, le Ban-
de-Champagney et le Ba^-des-Côtes , oîi passe la route impé-
riale de Belfort à Ronchamp
Que si l'on se demande comment le général romain laissa
s'opérer sans opposition ce mouvement tournant si dangereux
pour lui , la topographie du terrain répond à la question. En
effet, pour s'y opposer, il aurait fallu d'abord traverser la vallée
du Rabin, bien gardée certainement par les six mille cavaliers
— 432 —
(i*Arioviste , et puis attaquer les colonnes germaines dans des
lieux élevés, constamment défavorables pour les Romains, qui
ne pouvaient qu*échouer dans cette tentative; et alors ]a position
do César déjà dangereuse, le devenait bien plus. Ces raisons
locales et militaires décidèrent César à tenir ses soldats derrière
les retranchements , jusqu'à ce qu'ils fussent habitués à voir de
près un ennemi qu'ils avaient redouté de loin. £t peut-être
même avait-il la secrète pensée que le fougueujc Germain com-
mettrait l'imprudence de venir attaquer l'armée romaine dans
son camp.
La vallée du Rahin présente une plaine qui, depuis Ronchamp
jusqu'à Champagney et au delà, a plus de 4,400 mètres do
large. C'est dans cette plaine que les Germains établirent leur
armée, aux environs de Ronchamp et de Ëboulet, occupant sans
doute le dernier contrefort des collines qui, sur les deux rives,
dominent ces villages. Cet emplacement était conforme à leur
habitude de camper sur les bords des ruisseaux , dans des ter-
rains d'un accès facile, à cause des nombreux chars et chariots
qu'ils menaient avec eux, comme nous le verrons plus loin.
Assis, là, à cheval sur la seule voie naturelle de communi-
cation qui existât entre le camp romain et la haute Saône , voie
suivie aujourd'hui par la route impériale et par le tracé du
chemin de fer, Arioviste était bien placé pour remplir le but
qu'il se proposait, selon le texte, « de couper à César les vivres
que lui envoyaient les Séquanais et les Eduens. » Et remarquons
que s'il n'est pas ici question de ceux que fournissaient les
Leuques et les Lingons, comme il est dit au chapitre xl, c'est
que le général romain resta en communication avec ces deux
peuples, malgré la manœuvre habile de son adversaire. Telle
est, en effet, la conséquence du camp de César adossé au
mont Faucilles, contrefort des Vosges qui se dirige du couchant
à l'orient et sépare le comté de Bourgogne de la Lorraine, jadis
habitée par les Lingons et les Leuques. Mais les communications
de l'armée romaine avec ces peuples étaient dans des conditions
de transport si difficiles, qu'elle ne pouvait tirer de ces contrées
que des ressources insuffisantes. Aussi, pendant les cinq jours qui
suivirent, Arioviste refusa-t-il constamment la bataille que lui
offrit chaque jour César, dont l'armée déployée se trouvait avan-
tageusement établie en levant de fMû. camp de la Verrerie (pro
— 133 —
eastris), sur les plateaux de la Houillère. Le roi des Germains se
borna à escarmoucber journellement avec sa cavalerie : « eques-
» tri prœlio quotidie contenait ». Ce détail montre qu'il y avait
une plaine aux environs des deux camps, où se livraient ces
combats de cavalerie : c'est celle de la vallée du Rabin dans
laquelle les deux armées étaient campées, et dont Arioviste
fermait l'accès vers la Saône à la cavalerie gauloise auxiliaire
des Romains, inférieure à la sienne et dont César s'était méfié à
l'occasion de l'entrevue.
Ainsi le terrain accidenté des collines de la rîve droite du
Rabin était le cbamp de bataille habituel des Romains, et la
plaine celui des Germains. Aucun des deux généraux ne voulait
attaquer l'autre dans sa position relativement avantageuse. Mais
celle prise par Arioviste, tant dans la plaine que dans la mon-
tagne, serrait de près l'armée romaine et la tenait comme
bloquée.
"<. César, apercevant le dessein ob était le roi des Germains
» de se tenir renfermé dans son camp, et craignant que les
» vivres ne lui fussent plus longtemps coupés à lui-même, choisit
» une position avantageuse à six cents pas environ au-delà du
» camp des Germains, et, ayant rangé l'armée sur trois lignes,
» il vint occuper cette position. Il fit tenir la première et la
» seconde ligne sous les armes, et ordonna à la troisième de
» fortifier le camp;' ce lieu était, comme on l'a dit, à peu près
» à six cents pas de l'ennemi. Arioviste dirigea sur ce point
» environ seize mille hommes de pied avec toute sa cavalerie,
» pour effrayer les travailleurs et empêcher les travaux ; mais
» César, selon qu'il l'avait arrêté d'avance, ordonna aux deux
» premières lignes de repousser l'ennemi, et à la troisième
» d'achever les retranchements. Ce nouveau camp étant suffi-
» samment fortifié, César y laissa deux légions avec une partie
» des auxiliaires et ramena les quatre autres légions à l'ancien
» camp (c. xLix). »
Par cette disposition habile, il rétablit sa ligne de communi-
cation avec la haute Saône , sur les rives de laquelle habitaient
les Eduens et les Séquanais, ses alliés, et, par l'expression ido-
neum locum delegit, il indique que le lieu oîi il plaça son petit
camp avait un commandement sur le camp des Germain?- ta
petite colline ou est la chapelle de Ronchamp remplit admira-
— 134 —
blement bien la condition du petit camp de César, par son éloi-
gnement de neuf cents mètres et par sa position en arrière du
village do Ronchamp, dont elle commande la communication
avec Lure et la haute Saône. Sur un tel terrain, que la nature a
rendu le passage obligé de toutes les invasions, il est bien diffi-
cile, pour ne pas dire impossible, de discerner, au milieu des
travaux de Tagriciilture et des différents vestiges épars, ceux de
castramétations types. Il est positivement sûr qu'à toutes les
époques de notre histoire, cette colline de la chapelle de Ron-
champ fut soigneusement occupée par ceux qui, envahisseurs ou
envahis, voulurent s'assurer le passage vers la haute Saône. Son
sommet, oblong et presque plat, a toutes les formes d'un camp
romain de plus de cent mille mètres carrés, superficie qui aurait
déterminé le chiffre de deux légions prescrit par César pour sa
garnison. Maître de cette forte position, le général romain domi-
nait la vallée du Rabin de ce côté, et ouvrait à ses convois de
nouvelles communications avec les Séquanais et les Eduens, par
la petite vallée de l'Orière, qui passe sous la chapelle de Ron-
champ, petit camp de César, et va presque parallèlement au
Raliin vers la Verrerie, où était son grand camp.
Sortant du grand camp de la Verrerie par la porte décumane
et par celles de l'ouest, le général romain vint sur la colline de
la chapelle de Ronchamp avec sa triple ligne de bataille, en
passant, non par la plaine occupée du Rabin, mais bien par les
coteaux d'Houillère et d'Oubreleau , dont il était maître au
moyen des hauteurs auxquelles était adossé son grand camp.
La position dominante du plateau qui est en avant d'Oubreleau,
face à Ronchamp, et les pentes raides de la colline où est la
chapelle, lui rendirent facile le succès contre les attaques réité-
rées faites par l'ennemi , dans le but de s'opposer à l'établisse-
ment d'un camp romain sur ce point important qu'il avait né-
gligé d'occuper.
Le jour suivant, Arioviste refusa une fois encore la bataille
que lui offrit César, en avant de son grand camp, toujours sur
le môme terrain, de plus en plus favorable aux Romains et dé-
savantageux à leurs ennemis, depuis l'occupation de la colline
de la chapelle de Ronchamp par deux légions. César (c. l) at-
tribue la sage réserve d' Arioviste aux augures, qui l'empêchaient,
dit-il, de combattre avant la première lune. Bien que cette su-
— 435 —
perstition existât aussi chez les Grecs ^ DotammeDt chez Jes
Spartiates que nous voyons, pour ce motif, craindre de so mettre
en marche la veille de la bataille de Marathon, ce qui les priva
de l'honneur de concourir à cette belle victoire contre le roi
des Perses, cependant telle ne semble pas avoir été la vraie
cause du refus d'Arioviste, puisque la vieille lune ne Tempécha
pas, après la rentrée de Tarmée Romaine dans ses camps, de
faire attaquer le petit avec sa vigueur ordinaire, pendant cinq
ou six heures, par une partie de ses troupes, sans pouvoir s*en
emparer. Il faut donc chercher la véritable cause de sa prudence
ailleurs que dans Tabsence de la nouvelle lune, superstition
bonne pour faire patienter la fougue des Germains ; elle est
réellement dans la solidité de Texcellente ligne de bataille que
prenait César sur les collines en avant de son grand camp , et
dans l'avantage peu coûteux que trouvait Arioviste à gagner du
temps,^ car chaque jour qui s'écoulait augmentait les embarras
de l'armée romaine, à laquelle les vivres avaient été coupés par
le camp des Germains établi sur sa meilleure ligne d'appro-
visionnement.
Enfin , le lendemain , les dispositions furent faites de part et
d'autre pour l'action générale qui décida du sort de la Gaule
(c. u).
En négligeant de faire occuper la petite colline si voisine de
son camp, le roi des Germains commit une faute qu'il faut at-
tribuer plutôt au peu d'habitude qu'il avait de la manière de
combattre de son ingénieux ennemi, qu'à un manque de coup
d'oeil qui paraîtrait inconcevable aujourd'hui. Malgré cette faute
grave, tout ce qui précède prouve que les deux adversaires
furent prudents quand il le fallut, et audacieux quand il convint :
l'un et l'autre sut se commander à lui-même. Suétone semble se
demander si César était plus prudent qu'audacieux. En lisant
la vie militaire de ce grand homme, dans la guerre des Gaules
et dans la guerre civile, on voit qu'il fut l'un et l'autre selon le
temps et le lieu, et toujours à propos. Certes ce ne fut point la
profonde habileté qui manqua à celui qui conquit notre vaillante
Gaule : habileté politique, habileté militaire. Il donna ici de cette
dernière une preuve éclatante, en forçant le prudent Germain à
combattre, malgré toutes les bonnes raisons qui l'en détournaient,
— 436 —
et en Tamenant sur le terrain mèaie qu*îl arait choisi, étudié et
fortifié d'avance.
Après avoir laissé dans chaqne camp une garde suffisante,
César déploya ses troupes auxiliaires, bien en vue, en avant du
petit camp de la chapelle de Ronchamp, qui devait servir de
point d'appui à la droite de la véritable ligne de bataille , peu
étendue en comparaison de celle de Tennemi beaucoup plus
nombreux ; il marcha ensuite lui-même à Tattaque du camp
germain avec Tarmée légionnaire rangée sur trois lignes, la
droite au village d'Oubreleau, par exemple, le centre à celui de
la Houillère et la gauche appuyée au Rabin.
De son côté, Arioviste, voulant prévenir l'assaut des meilleures
positions de son vaste camp, qui étaient celle» des deux ma-
melons de Ronchamp, directement opposés à la première ligne
de César, fît enfin sortir les Germains de leurs retranchements.
Il les rangea en bataille par nations et à des intervalles égaux,
dans Tordre suivant : les Harudes et les Marcomans à Reco-
iogne, par exemple, face au petit camp devant lequel étaient
rangés les auxiliaires et oîi s'appuyait la droite des Romains ;
les Triboques, les Vangions et les NémèteS; sur les hauteurs de
Ronchamp, vis-à-vis Oubreleau ; les Sédusiens. et les SuèvBS en
-regard de la Houillère, s'étendânt dans la direction de Cham-
pagney. Les bagages., les chariots et le3 char9 étaient disposés
e^ arç-de^cercle dans la plaine, derrière la Jigne de bataille,
pour arrêter ceux qui auraient voulu fuir : « ne qua spes in fti^4
» relinqueretury>\ et le^ femmes, placées là, devaient encourager
les combattants à marcher en avant : « qiuB inprœlivm prafi-
p ùUcentes milites implorabant ». Tacite, en effet {Germ.» VIIIj,
nous apprend que les Germains avaient été souvent ramenés
au combat et à la victoire par les prières des feoipes, des
vieillards et de leurs enfants, et par le tableau des misses dont
ils étaient menacés. Cette disposition en arc-^de^eerole , que
formaient des chars innombrables, protégeant les derrières de
la ligne de bataille sans gêner son action conlare Tennemi,
est rendue par la phrase : « omnem^ue aciem mmn rhedis et
carris circumdederunt »; et remarquons qu'elle n'eût pu ce
faire telle que sur un terrain uni comine celui delà vallée dw
JRahin.
« César, en personne, commença Tattaque par son aile droite,
^ m —
> ayant renriarqué t^vA I0 pai^ti^ au face dejC^jbt^ ^iL^ ?^tU p.1us
;» 'faible de l'aroaée ODAeinie (g. l^). »
En effet, Arioviste, ipstruit pur rejcpjôr,ieoco4^ derniers jourç,
iduC cenoacer à forcer la droilie de Ta^Epée rrOm^joe., à laqupIl^
le petit camp de la chapelle de RoDchamp servait d*app;Mi io.e:(r
pugnabie. En ^Osipuséquenq^^ tenant son centre jfortement appuyé
•aux>deux hauteurs qui.d/owneni le village da^onchamp, ilforr
tifia son aile droite au 4é4rinient do s(m;l aile gauche, (BspjéraQl
pouvoir .6»gag)er Taclion avec plus 4e succès de cp côté, 0^
Tattaque de laiigne eanecQlU^ paraissf^it plus facile par le v^dlçlp
idela HoiuMIiène^etiltui pco^n^etjtrait, si eUe itait iieiurep^^ ^
couperiez Romains^p Ifiur^r^apd a^mç iie la Verrme;ou iO^utre,
ooaame «oa.ai'le i^tait dr^t^ pl^ ra pproc]ii<ée de ;^a ligne do retr^fjs
>ve(rs (Beltoi» lelle apportait ,^in$i, de ce côté qu'il fftUajt garde^
avec s(m, une proteptipn ^has efficace. C'est pour ces dB\j^
iraisons qu*il .^«it mis c^ Ja droite de $a ligne de bataille ^c^s
Soèves, qj»iétaieptle$mç{iUf(ur^:^dats4^ la (ïera;KQnie, ^yOEV^q^e
-César au diapitne j du livre IV.
i« Les j&erjQAaÎP^ se Iqrmè^ô^t pompteoi^nt en phalange ,
>» iselopjteur iu^agp., .p^^r ^Qutdnir .potne at^taq^e:» copt^ lf;^r
;atle gfiuche, A\i leitexte.
•Cette iormatiou ÛR^pUque pm jb^^rrain tel que celui que pous
avons affecté aux (înfwa|ins,.fiar)eiV|r,p|ialange, ipiitée.desGrejÇf ,
ODtiétait quluneio^^^e ;ré«islaiite, Jnqapable de r^ctivité .nécessaire
:jpQnr .i^pibattite j^iU^M^s que ^pm ,un terrain pou accid^n^.
L'oBdreirqlftUifemQnt^n^ifiçe )des>RQipains, leur adresse^ leur
.agiiiilé, Jeur fxe^ition avan^geu^» décidèrent rapideiQeAlf!^^^
miclt^ire du joôlé 4e leur aile droite, daps Tespace vide qui 0^^-
;tait aur uoe ét^pd^ 4^ s^ :pents jpa^ rojcnaip^» entue Je pç^^t
Damp 4e ,César .et cQlpi d'^riovi^, c'est-à-dire entre la Qojl^e
de ia chiEtp€i)le>pt:):;elle4e B{pn^cb^p.
« Mais pepd9Pt;qpe l'aile. gauphe 4es Gerpaaiins é.tait piis^,^n
> fuite, leur ,»ile.drpite pçes^ait vivew^pt notre aile gauche pfir
p aa grande j^périprité en pojsnjbre. .^
Ariovisile avait dppp ava^tagçp^mqflt tiré parti dje 1^ y^flliée
4u .Rabin, plus ouverte 4p côté 4e;;ia jdrpfte, epfx^ i^ppçbafpp^et
Chflpipagney, pour f .acQPWilerd^^ forces é^jkorpies eniape^du
vallon de la Houillère, avec lji^,S.Mèxp^9.si^^,pMiil|pvire3.(n0UBf^9
<ftt probablfWQPt la na^jeurre ^partie de sjL.çavjJJiçrie.
40
— 438 —
« Le jeuDe P. Crassus, qui commandait la cavalerie romaine,
» et se trouvait, plus que ceux qui étaient engagés dans la mêlée,
» à portée de voir ce qui se passait, s'étant aperçu de Tétat de
» souffrance où était Taile gauche, envoya la troisième ligne à
» son secours. »
En ce moment, la cavalerie romaine, composée presque en
totalité d'auxiliaires gaulois, ne prenait donc pas encore part à
la bataille. Le terrain où résistait Taile gauche, à laquelle elle
servait d'appui du côté du Rabin, n'était pas disposé, en effet,
pour une action efficace de la cavalerie, et, d'un autre côté, on
ne voulait pas sans doute l'engager seule dans la plaine, loin de
riafanterie, contre les cavaliers germains. Mais, pour bien
remplir sa mission, elle devait être rangée nécessairement du
côté de Taile gauche des légions, sur un plateau d'une superficie
convenable, donnant vue à la fois sur le champ de bataille et
dans la vallée, d'où elle pût, selon le besoin, agir sur la
colline ou dans la plaine : deux conditions indispensables pour
que son chef, P. Crassus, fût avantageusement posté, et vit dis-
tinctement tout ce qui se passait à l'aile gauche. Sa place «st,
en effet, marquée sur le large plateau dominant le village de la
Houillière, où l'aile gauche des Romains était vivement pressée
par l'ennemi dans ce petit vallon : du plateau, le regard em-
brasse toute cette partie de la vallée du Rabin.
« Le combat ayant été ainsi rétabli , les ennemis eurent bientôt
»: tourné le dos, et ne s'arrêtèrent dans leur fuite qu'après qu'ils
» furent parvenus au Rhin, fleuve éloigné du champ de bataille
» d'environ cinquante milles (c. un). » Dans l'ordre de bataille
des deux armées, tel que nous l'avons déduit du texte et du
terrain, les Romains, établis sur la rive droite du ruisseau le
Rabin, faisaient face à Belfort et au Rhin, tandis que les Ger-
mains, maîtres de la rive gauche du ruisseau, avaient derrière
eux le fleuve et la ville. Cet ordre de bataille si naturel t étant
îe résultat des manœuvres précédenteâd'Arioviste, ne pouvait
être différent, car il fallait à la fois couper les vivres à l'ennemi
et conserver les communications avec Belfort et le Rhin. Tour-
nant le dos, selon l'expression tergaverteruntt les Germains
te trouvèrent donc ici face au Rhin, selon le texte, et purent
tùir dans la direction de ce fleuve.
Quant à la distance du champ de bataille au Rhin, elle est
— 189 —
égale aux cinquante milles demandés, puisque d'Huningue à
Belfori il y a douze lieues, et de Belforl à Ronchamp, où se livra
la bataille, cinq lieues, ce qui fait dix-sept lieues, ou à peu près
cinquante milles, à trois milles à la lieue.
La poursuite longue et acharnée à laquelle César prit part en
personne (ipse), à la tête de sa cavalerie qu'il avait ménagée
pendant Taction, montre une fois de plus le soin que ce grand
capitaine mettait à poursuivre Tennemi après une victoire. Il
a été depuis imité par tous les illustres hommes de guerre.
Cette bataille célèbre, livrée sur les rives du Rabin, dans
laquelle brillèrent tour à toiir, des deux côtés, la prudence et
la résolution hardie, offre d'autres renseignements. Résumons-
la, pour mettre quelques-uns de ces enseignements en lumière.
Arioviste, se sentant de beaucoup supérieur à son adversaire,
étendit trop son aile droite pour Tenvelopper, et négligea sans
doute vers son aile gauche quelques-unes des précautions qu'il
faut toujours prendre à la guerre. César, plus faible, n'en né-
gligea aucune. Inférieur en force, et voyant la faute commise par
Arioviste, il comprit parfaitement qu'il fallait faire plier la
gauche des Germains, leur centre étant trop fortement appuyé
aux deux hauteurs de Ronchamp, et leur droite trop solidement
constituée. En conséquence, laissant sa gauche immobile on face
du vallon de la Houillière, il fit avancer sa droite, qui avait
Texcellent appui du petit camp. Elle marcha entre le village de
Ronchamp et la colline de la chappellc, commandée par César
en personne, accompagné certainement de la dixième légion,
car il voulait décider la victoire avec des troupes choisies.
Pendant le mouvement offensif de la droite, la gauche de
l'armée romaine devait se refuser au besoin et rester hors de
la portée du trait, sous la protection de la cavalerie. Celle-ci,
ayant à sa tête P. Crassus, était favorablement placée sur le
plateau qui s'élève du côté de la plaine, entre Champagney et le
village de la Houillère. Par ces dispositions et cette manœuvre,
après que la gauche des Germains fût mise en déroute, et
pendant que la troisième ligne, avertie par Crassus, allait au
secours de sa gauche vigoureusement poussée par la droite des
Germains, César pivota, avec sa droite victorieuse, sur le centre
d'Arioviste, qui, pris à revers et à dos, ne put tirer aucun fruit
do sa forte position centrale, ni de la multitude de ses soldats.
C^x^i^ 9*'étaot crus les plus forts parce qu'ils étaient les plus
ikiinbbretrtt s'étonnèrent d*abord de Tauikee des Romains, en
lé6 voyant marcher résoiumeât à Tattaquede leur camp. L*eilét
de cette surprise tourna en déroute, bientôt en frayeur, deux
choses fâcheuses que le grand nombre no fait qu'empirer. Tant
il est vrai que la victoire n'est pas toujours pour les gros batail*
tons, mais ordinairement pour les armées bien disdplinées, bien
conduites^ contre celles qui le sont mal.
— <*♦ -
PREJflER APPENDICE,
Ouôlques éditions affirment que lés Germains, dans leut
fliite, ïi'eufent à parcourir que cinq mille pas , au lieu de cin*^
puante mille, pouf atteindre le Rhin (*).
Cette version est inadmissible pour plusieurs motifs :
4^ Le teite lui-môme indique une longue fuite, une longue
poursuite : « Les ennemis, dit César, tournèrent le dos, et no
s'arrêtèrent dans leur fuite qu'après qu'ils furent parvenus au
Rhin Quelques-uns seulement se sauvèrent sur des barques,
et le reste des cavaliers fut massacré par les nôtres César
lui-même poursuivait la cavalerie ennemie. »
%** Le camp romain près duquel la bataille s# livra , étant
étftbli dans une contrée où les Séquanais, les Leuques, les
Lingons, les Eduens» pouvaient facilement apporter des vivres,
à cause de leur voisinage, devait être loin du Rhin et non à
proximité» puisque ces peuples en étaient fort éloignés, sans en
excepter les Séquanais eux-mêmes , alliés de César, dont la
seule partie de territoire limitrophe de ce fleuve (Alsace supé-
rieure) était depuis longtemps au pouvoir d'Arioviste.
(>) Les auteurs qui acceptent la version de cinq mille pas, ont supposé,
sans doute, qu'ÀrioTiste passa le Rhin beaucoup au-d^sous de Bâîe, ce
qui est tout è fait contraire h ma méthode» qui considère le point de pas-
sage par rapport à l'objectif, Besançon. Mais, dans cette supposition,
Texpression triduique viam a suis finibus proressisse, ne serait pas exacte,
puisque le roi des Germains, au lieu d'avancer vers Besançon de trois
journées au delà de ses frontières , n'aurait fait que marcher, sans s'éloi-
gner du Bhin, parallèlement aux rives du fleuve, qui sont, dans toute
cette étendue, les frontières en question; et, d'un autre c6eé, sa fraude
diétanoe, alors, de Besançon, but vers lequel il s'efforce d'arriver, selon
Vexpression ad orcvpandvm Vesonlionrm contenderf, ne justifierait pas les
craintes exprimées, au chapitre xxxviii, par César, parti d'Antun le même
Jour qu'Ariofiste de ses frontières, de voir ce dernier occuper avant lui
le bonlsfart de la Séquanio; enfin , on serait en droit de demander ce
que deviennent les communications d'Arioviste avec son point de départ,
é'près son mouvement tournant sur la ligne de retraite de César, dans la
da»ectioa dt Bamoçov^
— IM —
3^ Lorsque le roi des Germains fut instruit des desseins de
César, il s'avança à trois journées de marche de ses frontières,
pour occuper Besançon avant les Romains. Or, les frontières
dont il est ici question, qui sont celles de la Germanie du côté
de la Gaule, n'étaient autres, d'après le texte, que le littoral
du Rhin opposé à l'Alsace Séquanaise et Rauraque. Arioviste
se trouvait donc à quarante milles au moins du Rhin, dans la
direction de Besançon, lorsque César le devança dans cette
place; et, comme rien n'indique qu'il se met en retraite, en
apprenant l'occupation de Besançon par l'armée romaine , dans
le dessein de se rapprocher du Rhin, son point de départ, et de
prendre position sur ses bords, il faut bien se garder de lui faire
commettre la faute grave d'avoir voulu combattre ayant le
fleuve à cinq milles seulement derrière lui : étrange manière
de défendre, de ce point si rapproché de la rive gauche du Rhin,
soit l'Alsace supérieure dont il était maître, soit les frontières
de la Germanie , contre un ennemi venant de Besançon.
4® La distance du champ de bataille à cinq milles seulement
du Rbîn, est matériellement impossible d'après les chiffres
fournis par le récit. Ces chiffres sont les suivants : Le septième
jour de marche, César a des nouvelles des Germains, qui se
trouvent à vingt-quatre milles de lui. — 11 campe à une certaine
distance de l'ennemi. — Arioviste lève son camp et va prendre
poste à six milles de celui de César. — Le lendemain, le roi
des Germains change encore de position et va s'établir, en dé-
iilaiit devant l'armée romaine, à deux milles au delà du camp
de César, sur sa ligne de retraite. C'est là que se livre la ba-
taille. Je ne vois pas comment le Rhin pourrait raisonnable-
ment se trouver à cinq milles seulement de ce point.
Plutarque, Ëutrope et Orose ont donc raison de donner à la
fuite des Germains un parcours de cinquante mille pas romains.
Que si une telle chasse paraît merveilleuse, nous ferons remar-
quer qu'elle a lieu dans un paya sympathique, et qu'elle est
faite par une cavalerie fraîche qui n'avait point été engagée
dans la bataille. Au surplus , César, dans ses Commentaires,
donne plus d'un exemple de pareil acharnement dans la pour-
suite d'un ennemi vaincu , opérée par la cavalerie soutenue à
distance par de l'infanterie. On pourrait citer la poursuite des
Gallo-Belges (l. II, c. xi] par la cavalerie romaine, qui dura
- 443 —
depuis le point du jour jusqu'au coucher du soleil d*été; celle
des Usipètes et dos Tenchtères, qui semble avoir duré plus long-
temps (1. IV, c. xv) ; celle d*Induliomare, chef des Trévires, qui
fut tué au gué de Revin, sur la Meuse, par les cavaliers de Labié-
nus, è.une distance de quinze milles du camp romain des sources
de rOise (1. V, c. lviii; l. VI, c. vu).
Cette diiïérence si considérable de distance entre les tejctes,
suggère à mon esprit une réflexion qui me paraît juste. En
comparant plusieurs éditions do César des ditîérentes époques,
on voit qu'elles varient entre elles pour la ponctuation , pour
Torthographe des noms propres, pour les chiffres et môme pour
certains mots ; il semble que chacun ait arrangé le texte pour le
besoin de sa cause : par exemple, au livre VII, c'est Melodunum
qui est changé en Metiosedum, et plus loin ce sont quelques
chiffres et la ponctuation qui diffèrent aussi (Alesia); au liv. VIII,
dans la guerre des Bellovaques , Texpression gênante in silva
est supprimée par quelques commentateurs; à Uxellodunum,
le mot fluminis est ajouté par d'autres à la phrase ab ea parte
quœ circuitu vacabat, bien que ce mot détruise le véritable
sens exprimé plus haut. Il en est de même ici, dans la question
d'Arioviste, où les cinq milles du Rhin adoptés par quelques
commentateurs sont inconciliables avec ce qui précède.
Tout cela montre combien il est indispensable pour s'occuper
avec fruit des Commentaires de César, de le faire d'un esprit
loyal, exempt de système et plein de l'amour du vrai.
Sur vingt-cinq ou trente archéologues et plus qui, à toutes
les époques et dans tous Içs pays, ont traité cette question d'A-
rioviste, beaucoup ont procédé ici comme tant d'autres ailleurs,
voulant faire plier le texte aux exigences des lieux qu'ils avaient
adoptés, pour des raisons personnelles ou sans étude suffisante,
s'en rapportant uniquement aux renseignements d'autrui, et
c'est le contraire qu'il eût fallu faire. Aussi, les solutions pro-
posées jusqu'à ce jour, ne répondant pas à toutes les conditions
du texte, n'ont-elles point satisfait les esprits,' comme l'affirme
une lettre que j'ai reçue, le 10 février 1864, de M. le président
de la Société d'Emulation de Montbéliard. Par cette lettre,
M. Wetzel me demandait si je voulais l'autoriser à faire men-
tion de ma solution dans une note qu'il devait adresser à l'Em-
pereur, en réponse à une demande officielle faite, le 28 janvier
— 144 —
4664, à M lo BOus-préfet de MontbéMard, pour samr quel iétaiîC
le résultat des recherches récentes sur cette question. Je m'en^
pressai de répondre fiffirmativement. Puissent mes oonclusioos
avoir é4ô plus heureuses que celles de noes devanciers ! Elles
ont encore Tinconvénient d*être nouvelles, comme la méthode
invariable dont elles procèdent; mais elles oiïrent, avec de
bons arguments, Tavantage sérieux de s'accorder avec Topinion
du grand stratégiste contemporain, Napoléon, qui fixe dans les
environs ^e Belfort la bataille entre César et Arioviste, et conr-
damne Tidentité d'Alise du Mont-Auxois avec l'Alesia de Gé^r.
»..'
il
— 445 —
DEUXIÈME APPENDICE.
'i J*ai la conviction, basée sur l'étude théorique et pratique des
'"' Commentairesj que la solution des principaux itinéraires de
! César se trouve dans la méthode invariable qui, avant de me
"'[ révéler Ronchamp, m*a conduit à Bibrax, à Atuatuca, à Agen-
; ' dicum, à Lutèce, à Gergovie, à Alesia, à Uxellodunum et dans
'^' le Belgium, théâtre de la lutte ignorée et mémorable entre
ij César et Correus. Par elle, on arrive sûrement à Tépanouisse-
T; ment complet de la vérité ; on jette un jour tout nouveau sur
h les Commentaires de César; on explique, on justifie la conduite
I des chefs gaulois autrement que par des hypothèses qui leur
ij sont peu favorables. On ne saurait trop le dire, c'est seulement
^ dans les lieux mêmes qui furent témoins de la lutte héroïque de
jf nos pères contre la force colossale du peuple romain, qu'on peut
*| vérifier la minutieuse exactitude de César dans ses détails topo-
II graphiques, et comprendre la stratégie et les efforts de ce grand
|f homme en face des chefs gaulois, dont Thabileté dans la guerre
* est proclamée par leurs actes et par César lui-même. De plus,
, en ces même lieux, Texpérience et l'observation archéologique
I retrouvent et recueillent les traces précieuses des travaux ro-
I mains et gaulois, et des vestiges nombreux, témoignages des
i événements, avec le caractère particulier à Tâge du mondé à
; cette époque. De sorte que là tout concourt à faire admirable-
j^ ment ressortir Tingénieuse industrie déployée dans la défense
du pays par nos ancêtres, le bon choix des positions et la cons-
tance de leurs valeureux efforts. Us luttèrent sur cent champs
de bataille, et succombèrent enfin, malgré l'habileté des chefs
I, et l'extrême valeur des éléments individuels, uniquement parce
que leurs armées, non permanentes, sans cohésion, n'avaient
ni tactique ni formation en harmonie avec celles des Romains ;
dles étaient comme une tourbe irrégulière, comparées aux
légions de César, admirablement disciplinées et appropriées au
temps. Voilà les idées justes que font naître les vrais emplace-
ments des champs de bataille do la guerre de l'indépendance
44
/
LES CHAMPS DE BATAILLE
ET
LES MONUMENTS DU CULTE DRUIDIQUE
AU PAYS D'ALAISE
Sixiène rapport fait à la Société d'EnulalioB do Doibs, au bob de u
Commissioa des fouilles {^),
M. AUGUSTE GASTAN.
•éaaee «n 49 mani twmé.
Messieurs ,
Parmi les nombreux plis de terrain qui composent, pour ainsi
dire, les muscles du plateau d'Amancey, nous ne connaissons
rien de plus intéressant que le Mont-de-la-Chaux , propriété
communale du village de Flagoy. Ce monticule qui présente, du
côté du midi, une croupe à pentes douces, se prolonge, en s'é-
largissant de plus en plus, dans la direction de la Loue, et se
termine par un épanouissement considérable, au centre duquel
. est le village de Chassagne. Vers le milieu de son parcours, il
porte le nom de Côte-Bataille ; il est accosté, en cet endroit,
par les débouchés supérieurs de deux grandes cassures. C'est,
croit-on, par le promontoire de Chassagne, qui, sur un point,
i}) Voir nos cinq précédents rapports intitulés : Les Tomhelles celtiques
du massif d* Alaise, 1858; Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise,
1859; Le% Tombelles et les ruines du massif et du pourtour d? Alaise, 1860;
Les Vestiges du siège d*Alesia, 1861 ; Im Camps, les tombelles et les villa du
pourtour d'Alaise, 1862, dans les Mémoires de la Société d' Emulation du
Doubs, 3- série, t. III, V, VI et VIII.
in
— 460 —
est naturellement abordable depuis la vallée de la Loue , que
Farmée gauloise de secours, commandée par Vergasillaune,.
essaya de prendre en queue les quartiers romains, tandis que
Vercingétorix, à la tète des troupes assiégées, abordait de front
les retranchements de César. L'impossibilité pour les deux chefs
de communiquer entre eux, même par des signaux, et de faire
concorder le moment de leurs actions réciproques entraîna leur
perte commune. César eut le talent d'empêcher les deux armées
9e se rejoindre; il sut trouver le temps de recueillir les légions
de Reginus et de Rebilus culbutées à Côte-BaUiUle, et d'écraser
Vergasillaune aux Champs-de-la-Victoire (*). Des tumulus des-
sinent encore , de part et d'autre , les péripéties du double dé-
sastre qui fut le tombeau de l'indépendance des Gaules. Entre
les deux champs de bataille les sépultures sont naturellement
clairsemées ; elles recouvrent sans doute les corps des fuyards
tombés dans la poursuite qui suivit la déroute.
Nous avons fait néanmoins une halte dans cette région inter-
médiaire; le caractère original du Montrde-'la'Chaux comman-
dait l'attention. Qu'on se figure un tapis d'un vert intense,
fourni par un gazon court, fin, épais et odorant; par dessus, des
chênes dix fois séculaires, assez largement espacés, projettent
une ombre bleuâtre. Quand les troupeaux du village de Flagey
s'éparpillent sur cette pelouse, cherchant à la fois une nourriture
parfumée et un salutaire abri contre les ardeurs du soleil , on
dirait une scène de la vie pastorale des Gaules. Quelques tumu-
lus, qui mouvementent çà et là le tapis vert, ajoutent encore au
charme et à l'illusion du tableau.
La plus importante de ces tombes existait sur la lisière du
Mont-de-la-Chaux, du côté qui fait face à Flagey. Présentant
un diamètre de douze mètres et une forme à peu près hémi-
sphérique, elle avait été entamée par un essai de fouille remon-
tant à cinq ou six ans. Nous en résolûmes, suivant notre mé-
thode, la démolition complète. A peine cette opération était-^lle
commencée, que quelques vieillards de Flagey parurent s'en
inquiéter; nous apprîmes bientôt que nous sapions la base
(^) Cf. J. QuicHSRAT, Conclusion pour Alaise dans la question d*Alesiat
pp. 83-85; — A. Delacroix, Alaise et le Moniteur (Mémoires de la Société
d'Emulation du Doubs, 3« série, t. VII), pp. 39-51 ; — Henri Martui, Ver-
cingétorix, pp. 27 et 28.
— 454 —
ordinaire et consacrée du feu de joie qu'on appelle la Cheoarme.
Pareille émotion s'était déjà produite, en 4858, lorsqu'au début
de nos recherches, nous nivelions le tumulus de la Croix^du-
Gros-Murger. Les vieilles femmes de Sarraz regardaient d'un air
attristé nos conquêtes, et s'éloignaient en murmurant tout bas :
« Où fera-t-on à présent la Chevanne ? Les jeunes mariés ne
voudront plus danser ici , maintenant qu'on sait qu'il y a des
morts au Gros-Murger ! > Voilà donc , dans la même région ,
deux localités oU le feu de la Chevanne s'allume sur des tombes
gauloises. « A cette cérémonie flamboyante, dit M. Désiré
Monnier (^}, on doit reconnaître une des solennités celtiques
qui avaient pour objet l'astre parvenu à un des points équi-
noxiaux de son cours annuel. »
L'occasion était belle pour nous édifier sur le cérémonial de
la Chevanne; on ne nous saura pas mauvais gré de reproduire
ce que les habitants de Flagey nous en ont appris. Chaque
année, le soir du dimanche qui suit le carnaval, les jeunes gens
du village amassent du bois de genévrier et en fofment, sur le
tumului du Mont'de-la-Chaux, autant de bûchers qu'il y a eu
de bénédictions nuptiales depuis la dernière Chevanne, Les
jeunes couples s'y rendent ensuite, et chacun met le feu au
bûcher qui lui est dédié. Pendant que le feu dévore les ge-
névriers, les époux se mêlent aux jeunes gens, et tous dansent
en rond autour du tumulus. Dès que le feu est éteint, on re-
tourne au village, et les mariés se cotisent pour offrir à boire et
à manger aux jeunes gens. Le plat fondamental et essentiel de
ce repas consiste en pois grillés : de là les dénominations de
dimanche des picrés, dimanche des pois, qui remplacent en
Frandie-Comté le vocable plus généralement adopté de dimonct^
des brandons. La fête de la Chevanne se célèbre dans un grand
nombre de villages de l'ancienne Séquanie; mais le rite est loin
d'être partout le même. A Verges, dans le Jura, par exemple,
« ce jour-là, les jeunes garçons montent au sommet de Lheute,
y dioisissent trois arbres, au-dessus desquels ils placent un nid
de paille. Ensuite ils mettent le feu à ces trois nids, et chacun
des assistants grimpe sur les branches de ces arbres, afin d'al-
lumer un flambeau fait de bois de tilleul sec. Munie de ces
0) Traditions populaires comparées, cb. XLix, p. 191.
— 452 —
torches enflammées, qu'on fait tournoyer en l'air, la troupe
4 joyeuse et bruyante descend la montagne dans un ordre proces-
sionnel. Elle s'en va demandant à chaque maison du village des
pois grillés, et forçant les jeunes mariés de l'année à donner des
bals {*). » A Miribel (département de l'Ain) , « les jeunes filles,
quand le feu a cessé de donner de grandes flammes, s'évertuent
à le traverser; et l'on a coutume de prédire à celles qui ont
pu franchir le foyer sans accident qu'elles se marieront dans
l'année (*). »
Revenons à notre lumulus. Après avoir promis aux gens de
Flagey de disposer circulairement les déblais provenant de la
fouille, nous pûmes reprendre celle-ci et la continuer sans in-
terruption. Sous un revêtement de gazon, épais d'une dizaine
de centimètres, existait une calotte hémisphérique en pierres
sèches, d'environ trente centimètres d'épaisseur. Cette double
couverte englobait un pâté de terre marneuse, extrêmement
compacte. L'expérience nous avait appris déjà que cette nature
de terrain était peu favorable à la conservation du métal et, à
plus forte raison, des ossements : aussi n'avons-nous pas été
surpris de ne trouver dans ce milieu que des traces très fugitives
d'inhumations. Du côté de l'est , à cinquante centimètres du
bord de la tombelle et au niveau du sol vierge » apparurent les
débris disséminés d'un vase de médiocre épaisseur, en terre
grossière, noire à l'intérieur, mais offrant à sa surface externe
des taches jaunâtres, témoignages d'une cuisson inégale. Vers
le centre du monument, toujours au niveau du sol, se mon-
trèrent de nouveaux débris d'une poterie ayant les mômes ca-
ractères, mais une plus grande épaisseur que celle précédem-
ment décrite. Au nord, à une distance de deux mètres du bord,
immédiatement au-dessous des pierres de la calotte, se trouvait
un annelet de bronze très aplati, et usé sur l'un des points de
son contour par un frottement prolongé. Dans la région de
l'ouest, également sous les pierres de la voûte, en un point qui
commençait à environ cinquante centimètres du bord , furent
exhumés successivement un élégant bracelet de bronze, décoré
par des stries continues et six renflements annulaires; puis les
(*) Traditions ftopulaires comparées, ch. xlix, p 101.
(•; Id., ch. L, p. a02.
— 163 —
débris d'une délicate fibule en bronze; enfin les deux tiers
environ d*un disque de bronze découpé, figurant deux cercles
concentriques reliés l'un à Tautre par quatre tirets (pi. I, fîg. 1).
Cette pièce porte à son sommet une boucle de suspension, et
comme elle adhérait aux vestiges de deux côtes humaines, nous
ne saurions y voir qu'un signe de distinction porté sur la poi-
trine , d'une façon analogue à nos décorations modernes. Les
cercles concentriques paraissent avoir été chez les Gaulois
« l'emblème du cycle sans fin de l'existence et de la transmi-
gration des âmes, cette doctrine fondamentale du druidisme (^). »
Il semble dès lors naturel que nos ancêtres aient choisi ce sym-
bole mystique comme marque distinctive du mérite, surtout
quand on voit plus tard les nations chrétiennes attribuer une
destination semblable au signe de leur rédemption religieuse.
Une rondelle analogue était déjà sortie des tumulus de Flagey :
ce qui semblerait indiquer que cette décoration était particulière
à une tribu gauloise décimée dans ces parages, lors des der-
niers combats du siège d'Alesia.
Pour en finir avec le tumulus du Mont-de-la-Chaux, nous
dirons que ses couches inférieures, spécialement les mottes du
pourtour, renfermaient des charbons et des rognons de terre
brûlée, circonstance qui s'était déjà produite cent fois dans le
cours de nos fouilles, et qui a inspiré au savant M. J. Quicherat
les judicieuses réflexions suivantes : « Un fait capital signalé
par M. de Ring, et qui s'est trouvé confirmé par les recherchés
du même genre qui ont eu lieu simultanément en Franche-
Comté et en Suisse , cVst la présence d'un ou de plusieurs
foyers dans tous les tumulus. La terre brûlée et des amas de
cendres plus ou moins considérables attestent que sur le lieu
choisi pour déposer Iq mort on commençait par allumer un feu,
et ce feu est visiblement celui dont a voulu parler César, lors-
qu'il a indiqué comme le trait principal du rite funèbre des
Gaulois, qu'ils jetaient dans le feu tous les objets auxquels les
gens avaient tenu pendant leur vie, même les'animaux : expli-
cation incomplète, comme toutes celles que donne César, et
d'oii il semblait résulter que les Gaulois brûlaient ces choses
(^) Henri Martin, Les AiUiquitès irlandiAses, noies de voyage (extrait de
la Revue nationale, 1863), p. 46.
— 454 —
en méDM temps que leurs morts. Telle fut effectivement l'opi-
nion jusqu'à ces derniers temps. L'archéologie seule a mis en
lumière le sens véritable du texte (*). » '
Abandonnant le Mont'de-la'Chaux, nous rétrogradâmes vers
le cœur du plateau d'Amancey, en suivant la ligne des contre-
forts de Timposante chaîne de hauteurs qyi délimite, sur ce
point, les régions de la moyenne et de la haute montagne.
L'un de ces contreforts, qui appartient h la commune de
Silley, porte le nom de la Leupas. Nous y interrogeâmes un
tumulus de dix mètres de diamètre; mais, nonobstant la régu-
larité de sa construction, cette sépulture n'avait rien conservé.
Poursuivant notre itinéraire , nous arrivâmes au lieu dit les
Raings-de-Moron , dans une friche en pente qui fait partie du
territoire de Bolandoz. Là, plusieurs tumulus s'offraient à notre
choix. Celui que nous préférâmes avait un diamètre d'environ
dix mètres et quatre-vingts centimètres de hauteur. Construit
sur le môme plan que la tombelle du Mont-de-la-Chaûx, sa
voûte hémisphérique , formée de pierres plates disposées avec
soin, présentait une épaisseur de quarante centimètres. Encore
moins conservateur que son analogue, nous ne récoltâmes dans
ses flancs qu'un .fragment de bord de vase en terre jaunâtre,
passablement cuite et tournée avec une certaine habileté; puis
deux morceaux d'une poterie noire assez fine. Le fond du
tumulus était pailleté de charbons et portait des marques vi-
sibles d'un ancien foyer.
Un second tumulus, de sept mètres de diamètre, ouvert dans
le voisinage du précédent, recelait une sorte de sarcophage,
Construit avec d'énormes dalles arcboutées. Malgré cet appareil
préservateur, il n'y restait plus aucun indice d'inhumation.
Sans quitter le territoire de Bolandoz , nous explorâmes , au
lieu dit en Vourre, à l'est du village, un petit tumulus de quatre
mètres de diamètre, qui ne nous révéla rien, sinon <[es traces
de combustion sur son pourtour.
Les mêmes indications, confirmées par la présence d'un
fragment de poterie celtique, se reproduisirent dans les couches
0) J. QuiCHBRAT, Eapport au ComUè impérial des travaux historiques
wr U Bulletin de la SooiéU pour la conserratim des numuments d^ Alsace,
dans la Revue des Sociétés savantes, 2« série, t YII (leeS), p. 319..
— 166,—
iiiféneures d'un tumulus de cinq mètres de diamètre, revâtu
d'une voûte en pierrailles épaisse d'environ quarante centi-
mètres. Cette sépulture occupait le fond d'une combe, dans
laquelle plonge la croupe orientale du monticule qui supporte
le village de Bolandoz.
Jusque-là nous n'avions étudié que des vestiges d'une im-
portance secondaire; nous résolûmes, pour clore dignement
notre campagne, d'attaquer un monument de première gran-
deur.
Dans le cours de la controverse relative à l'emplacement
d'Alesia, on a maintes fois fait valoir contre Alaise la difficulté
qu'aurait éprouvée la cavalerie romaine à descendre du plateau
d'Amancey, lieu des principaux campements de César, dans la
plaine de 3,000 pas où se livraient les combats. Nous avons
anéanti cette objection, en montrant au nord du massif d'Alaise
une colline qui se détache du plateau d'Amancey, projette une
pente commode jusqu'à l'entrée de la plaine de Myon, et rem-
plit, entre ces deux points , l'office d'un tablier de pont douce-
ment incliné; cotte colline s'appelle le Moni-Ber^ere^. M. De-
lacroix n'a rien dit de^trop, en affirmant qu'une batterie d'ar-
tillerie attelée remonterait cette rampe au pas de course (*).
Sur toute l'étendue de son prolongement horizontal, le Ber-
geret est surmonté d'une crête rocheuse extrêmement étroite,
laquelle se partage en deux branches, à cinquante mètres en
arrière du point oU la montagne devient déclive.
A la naissance de cette déclivité, l'intervalle de trente mètres
qui existe entre les deux branches de l'escarpement, est presque
totalement rempli par un énorme amoncellement de pierres qui
porte le nom de Châtelet (pi. II, fîg. 1 et 2). En raison du plan
incliné de son assiette, cette construction présente, du côté de
l'est, une hauteur d'environ trois mètres, tandis que, du côté de
l'ouest, sa hauteur atteint près de sept mètres. Son aspect pri-
mitif devait être celui d'un cône ; mais , par suite des descentes
de matériaux, sa base est devenue approximativement ovoïde.
Du nord au sud , le diamètre du Châtelet n'a pas moins de
(^) Alaise et le Moniteur {Mémoires de la Société d'Emulatton dU Douhs,
3» série, t. VII), p. 45.
— 456 —
vingtrhuit rnèlrcw ; prise d'est en ouest, cette même mesure ne
fournit qu*un total de dix-sept mètres.
A environ cent mètres en arrière du Châtelet, la crête ro-
dieuHO du Heryeret a été coupée en deux endroits distants Fun
de l'autre d(3 huit mètres seulement. Ces deux fossés à parois
vorlicnJfïM, larçrc^s do doux mètres et demi sur une profondeur de
doux mètres trente centimètres (pi. II, rig.-3), doivent provenir
do la circoiivallation de César, laquelle, suivant MM. Dela-
croix (*j et le colonel Sarrctlo (*j, franchissait transversalement
le Ikrurret.
Les analogies do situation, de physionomie et de vocable que
présente lo Cfidtelet avec l'empierrement gigantesque des Cher
frieys d'Alaise, étudié par nos soins en 4858 ('), étaient bien
faites pour onflammur notre curiosité. Ayant retrouvé sous le
d6mo dos Chdteleys les vestiges d'une officine sacrée du culte
druidique, la fouille du Châtelet nous promettait des perspec-
tives du même genre et non moins séduisantes.
Désirant, avant tout, vériiier l'exactitude de nos prévisions,
sans excéder les limites de notre modeste budget, nous nous
contont^lmos de conduire une tranchée dans le sens du plus petit
diamètre du monument, c'est-à-dire d'est en ouest. Cette tran-
ch\^>, d*une largeur de huit mètres, |K)ussée jusqu'au niveau
do la roche naturelle, nous (>ermit de saisir, dans leur ensemble,
lo;;^ principaux caraclèros de la construction.
Le ChitielH est un massif composé de robustes dalles em-
pruntées au terrain calcaire. Ces dalles sont rangées circulaire-
ment« à la fa^'on des tuiles d'une toiture, c'est-à-dire qu'elles
ixK>rdout les unes sur les autres et inclinent toutes dans le sens
du (HMirtour de TéditUw De cette disposition résulte la forme
«vnique do l'onsomble. Si le plan, vraisemblablement tradition-
nel « de l't\iitico a ôlô tixé dos le principe , il n*est pas moins
éYidont quo la construction s'est élevée graduellement, etipie
M« ditTôrontos assises correspondent à autant de drcooslanoes
C<r«f iu $ittf 4'.4>M. dans 1m Mémêirtt ée fa SÊtiiti £EwmMn
âfk UraiK r>e. t. VU.
* OHftffarf jN^» ift CM(«ni'<:r«i ir Ctssr^ Piris, Cofréard. I86S,
* a.CtfT»!i« l4» r>Mlir;;« ^«f:i{anrt rMurn» fjOt^ [Mimtàns <t
— 157 —
successives. Entre ces assises, nous avons, en effet, constaté
les traces d'une quantité de foyers distincts et superposés les
uns aux autres. Le plus considérable de tous, allumé lorsque le
monument n'était encore parvenu qu'au premier tiers de sa
hauteur, avait été assez violent pour réduire en chaux les pierres
qui lui servaient d'assiette. Ces pierres, ayant ensuite subi le
contact des infiltrations d'eau , sont tombées en poussière dans
la région occidentale , tandis qu'ailleurs elles se sont amalga-
mées et durcies au point de présenter l'aspect d'une couche de
béton; les autres foyers moins intenses, situés au-dessous et
au-dessus du précédent, n'avaient fait que communiquer aux
pierres une teinte rougeâtre , sans altérer leur constitution. De
nombreux charbons avaient coulé entre les dalles et s'étaient
agglomérés sur divers points du sol naturel, oti ils formaient
une pâte noire et résistante.
Il nous importait beaucoup de connaître l'âge et l'origine de
ces foyers superposés. Ces deux ordres de renseignements nous
«furent donnés à souhait par les vestiges que nous retirâmes des
cavités du monument. La plupart de ces logettes étaient pour-
vues, en effet, d'ossements d'animaux et de débris de vases.
Tout cela fut recueilli soigneusement, ainsi que trois objets en
métal que nous décrirons plus loin.
Notre fouille n'a porté que sur le tiers environ du ChdUlet,
et le nombre des ossements qui en résultent ne s'élève pas à
moins d'un millier. Il ne s'y trouve pas le moindre débris d'os-
sature humaine. £n revanche, la plupart des animaux qui com-
posent la faune de nos contrées y ont fourni leur contingent.
Ce sont, par ordre d'importance : le sanglier, emblème de la
nationalité gauloise, source d'alimentation et de commerce pour
les Séquanes mandubiens; le cheval, le bœuf, le chien, l'ours,
le cerf et quelques gros volatiles. La présence du sanglier est
accusée par d'énormes défenses, celle du cheval et dp bœuf par
des dents, celle du chien par des mâchoires de dimensions con-
sidérables, celle de l'ours par les beaux ivoires de sa gueule et
par des griffes, celle du cerf par des débris de ramures, celle
des volatiles par les carcasses de leurs bassins.
Tous les ossements de quelque importance sont fracturés, et la
plupart dans le sens de leur longueur. Ces cassures en esquilles
ne peuvent avoir été produites que par un instrument analogue
_ «Kg _
au Couperet dont ou se sert dans nos boucheries pour débiter lèi
animaux.
I^ presque totalité de nos ossements, bien que recueillie
parmi les charbons et les pierres rougies, ne porte aucune trace
de calcination. Nous n'en avons guère remarqué qu'une Ting-
taine qui aient éprouvé le contact du feu.
Les potelées présentent tous les caractères de la céramique
des Celtes, c'est-à-dire une pâte courte, caverneuse, remplie de
charbons et de paillettes de mica , inégalement cuite et peu ré-
sistante. Comme les os , elles ne se sont trouvées qu'à l'état de
fragments, et leur fracture paraît résulter d'un choc intentionnel.
La dissémination de leurs débris semble indiquer, en effet,
qu'après avoir rempli son but, chaque vase a été projeté par la
main de l'homme et qu'il a volé en éclats.
Quelques objets en métal, avons-nous dit, ont été rencontrés
dans ce péle-méle. Ce sont : une épingle à cheveux en bronze,
longue de quatorze centimètres, ornée de stries annulaires à sa
partie supérieure, et dont le long usage est attesté par la torsion
qu'elle a subie (pi. I, fig. 2) ; un morceau de plaque en bronze
mince, avec filets estampés (pi. I, fig. 3), provenant d'une
de ces belles cuirasses gauloises qui sont la principale richesse
de nos tumulus; puis un clou de fer de cheval (pi. I, fig. 4)
ayant beaucoup de rapports avec ceux que recelaient les foyers
éteints des Châteleys et de Camp-Baron (*). Ce dernier objet,
rencontré dans les couches inférieures de notre monument, est
une nouvelle preuve que le fer circulaire et fixé par des clous
n'est point, comme on l'a cru si longtemps, une invention rela-
tivement moderne.
Les observations qui précèdent établissent surabondamment
que le Châtelet appartient à l'époque celtique. La similitude des
poteries, de l'épingle à cheveux et du fragment de plaque qui
en sont sortis, avec les objets de même nature fournis par les
tumulus du pourtour d'Alaise, indiquerait même sa construction
comme assez voisine de la conquête des Gaules, sinon comme
en partie contemporaine.
(^) A. Cautan, Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise: Us Tombelles
et les ruines du massif et du pourtour d'Alaise, dans les Mémoires de la So-
ciété d'Emulation du Doubs, 3* série, tome II I, p* 574, pi. ni, fig. 9 ; t. V,
p. 4IU;pl, u, fig. 6 et T.
— iM —
Un monument identique au nôtre, à cette Tenante près Que
ses couches successives étaient horizontales et principalement
composées de terre, fut détruit, en 4854, dans le voisinage de
Chavannes-sûr^le-Veyron, localité de la Suisse romande. Situé
au sommet d'une montagne, ce tertre portait le nom de Motté^
du-Chdtelard. Une tradition locale disait que c'était là le lieu
des anciens sacrifices.
. M. Troyon, témoin de la démolition de cet édifice, a, foct
heureusement pour la science , pris soin de le décrire et de le
commenter. « Si l'on tient compte, dit-il, de la construction de
la colline de Chavannes, de la diversité des êtres dont elle ren-
fermait les restes, du grand nombre d'ossements fracturés ou
entaillés, et de la nature des divers objets découverts, on ne
saurait méconnaître qu'elle a été élevée par une population
étrangère à la foi chrétienne. D'autre part, l'absence d'osse-
ments humains et de traces de sépulture ne permet pas dy voir
une simple variété de tumulus. Il serait cependant téméraire
d'afflrmer qu'aucun homme n'ait été sacrifié et consumé sur
cette colline; mais si elle eût été destinée à la sépulture, les
cendres humaines auraient dû être recueillies dans des urnes
ou mises à part dans quelque niche. Rien de pareil n*ajant été
observé, malgré les soins apportés à cette fouille, on est conduit
à admettre l'ancienne tradition populaire qui voit dans la Motte-
du-Châtelard un lieu do sacrifices, opinion que viennent con-
firmer plusieurs traditions analogues.
» Pausanias, continue M. Troyon, parle d'un autel de Jupiter
olympien, formé des cendres des victimes brûlées en l'honneur
du dieu, et qui s'élevait à la hauteur de vingt-deux pieds grecs
(hauteur de notre Châtelet). Apollon possédait un autd pareil à
Thèbes, ainsi que Junon à Samos. Il est à regretter qu'on n'ait
pas de description plus détaillée de ces monuments ; mais il est
certain qu'ils ne purent s'élever à la hauteur de vingt-deux pieds
qu'à la suite de nombreux sacrifices, même en admettant que
les cendres du bûcher fussent mêlées à celles des victimes, et
recouvertes de légères couches de terre pour en empêcher la
dispersion par les vents. Quoi qu'il en soit, nous voyons ici des
autels ayant dû affecter la forme de UKrirticules , s'élever gra-
duellement par des sacrifices successifs. Ce genre de collkies
— i€ê —
aoténeur aoi beaox temps de la Gtiœ» ■»»!»-
tnHiTe mile part chez les Romains ^.. »
Tovt ce que doi» reoons de transctire esl
caUe au CAdle(?r du pourtour d' Alaise, et peut aenir à !
rongine et le but de son éncùon. M. Trojon oe se I
ces rapprodiemeots : il indique, sur un bon nombre da ]
de la vieille Europe, depuis l'Irlande jusqu^anx <
de la Russie, des collines artificielles qui ont laissé le i
el consenré les t/rmoignages palpables d*une destinalioii t
D s'ensuit que la plufiart des religions antique^ ont
€ lieux consacrés, élerés en monticules par les dâiris i
de sacrifices successifs .'^. » La ressemblance des produils so|h
pose celle des proches de fabrication : aussi n aTonsr-noos pas
été surpris de trouver dans les rituels des Hébreux et des ùwea
l'explication de plus d'une circonstance de la construdîoo qui
nous occupe.
Cbez les Grecs comme chez les Hébreux, le plus ancien mode
de sacrifice avait été l'holocauste. On y brûlait la totalité de la
victime, c L'usage des holocaustes, dit M. Alfred Mauiy, ajant
peu à peu disparu et ne se conservant que dans des cas spéciaux,
on n'offrit plus aux divinités que les parties grasses, et spécia-
lement les cuisses de la victime, ou même une partie seulement
des entrailles.... Le prêtre prenait la meilleure part qui repré-
sentait celle des dieux. Les assistants, réunis autour d'une table
et dans un banquet champêtre, mangeaient joyeusement la chair
de la victime De même ils buvaient le vin dont quelques
gouttes avaient servi à la libation. Et comme c'était en l'honneur
de la divinité qu'avaient lieu les potations, on ne se faisait pas
de smipule de boire avec excès. Seleucus nous dit, en effet,
que dans l'antiquité , on buvait avec modération, à moins que
ce ne fût en l'honneur des dieux ; et Aristote nous apprend que
rexpression lUftuetv, s'enivrer, signifiait proprement boire après
le sacrifiée (*). »
(») CoUtnt de êaerififes de Charannes-^mr-le-Veynm, décrite par Frédéric
TaoTOX , dans ï Archœologia , vol. XXXV, pp. 396-408, pi. xtii et xvui ,
Londoo, 1854, 10-40.
{•) Id., iWd., p. 8.
(') Alfred MAuav, Uittoire des religUmsde la Grèce amtiqne, 1. 1, pp. 89,
111 et 116.
— t61 —
A l'époque oîi s'éleva notre Châtelet, la Gaule devait traverser
une phase religieuse analogue à celles que reflètent Tlliade, chez
les Grecs, et le Lévitique, chez les Hébreux. La foi des siècles
antérieurs avait disparu ; le sacerdoce était devenu une profes-
sion , et le sacrifice un prétexte à festin. Le Ghrysès de Tlliade
ne brûle en l'honneur d'Apollon que la graisse des chèvres et
des taureaux (^) , et le Lévitique n'oblige les enfants d'Israël à
consumer que les reins et les graisses intérieures des victimes (•) .
A en juger par le petit nombre des ossements calcinés qui sont
sortis du Châtelet, la Gaule, à la veille d'être conquise, n'ac-
cordait plus également à ses dieux qu'une faible portion des
victimes offertes en sacrifice.
€ On s'imaginait, dit encore l'historien des reUgions de la
Grèce, pouvoir apaiser les dieux par des rites, dans lesquels la
cause du crime était rejetée sur des objets sans vie ou sur des
animaux. Tantôt on sacrifiait. . . des chiens, victimes qui n'étaient
choisies que dans ce cas spécial; tantôt, après avoir offert la
victime, le sacrificateur fuyait, en détournant les yeux, et jetait
au loin, derrière lui, le vase qui avait servi aux libations ('). »
Cette dernière particularité se retrouve aussi dans les sacrifices
expiatoires des Israélites. « Le vaisseau de terre, dit le Lévi-
tique, dans lequel (la victime pour le péché] aura été cuite sera
brisé; et si le vaisseau est d'airain, il sera écuré et lavé dans
l'eau (*). »
L'analogie du rituel des Gaulois avec ceux des Israélites et
des Grecs étant admise , il y aurait lieu de voir dans les osse-
ments de chiens et les nombreux éclats de poteries qui peuplent
le Châtelet, un témoignage du caractère expiatoire des sacrifices
qui ont produit ce monument. Et comme ces sacrifices appar-
tiennent aux temps extrêmes de l'indépendance des Gaules ,
l'historien pourrait, sans un trop grand effort d'imagination, y
trouver un type des dernières oblations des Druides pour con-
jurer l'asservissement de la patrie.
(^) « t\ Tcoxé TOI x*pÉevT* èn\ VYiàv ëf6t|;a,
"H eï 5ii izoxé toi xaTà îrfova iirjpC èxrja
Taupwv 7)8* alycSy » (Kiad.» cant. I, v. 39-41.)
(•) Lévitique, ch, I-IX, passim.
(') Àlf. Maurt, Histoire des religions de la Grèce antique, 1. 1, p. 139.
(*) LévHique,,ch,\l,y,n.
— 4«S —
La découverte du ChdteUt n'est , d'ailleurs» pas étrangère à
la question de géographie historique que nos fouilles ont pour
objet d'élucider. Alesia, celle-là môme qui fut détruite par César,
passait pour être de fondation divine , et les Celtes ne cessèrent
de la regarder comme la métropole religieuse de leur nation (^).
Retrouver sur le pourtour du massif d'Alaise des monuments
du culte gaulois de Timportance du ChdteUt, c'est donc affirmer
encore l'identité d'Alaise et d'Alesia.
La première partie des recherches de 4863, celle qui corn-
prend les tumulus proprement dits, a été conduite par notre
éminent confrère M. Jules Quicherat, professeur d'archéologie
à l'Ecole impériale des Chartes, et par l'auteur de ce rapport.
La fouille du Chdtelet s'est faite sous l'habile direction de
MM. Bial et Varaigne. Comme les années précédentes, M. le
docteur Emile Delacroix a bien voulu nous prêter son savant
concours pour la détermination des ossements.
(*) « 01 8à KcXtoI [i-iyiP^ tôvSs t«v xaipûv Tt(jL(ô(n xaiÎTriv tifjv icoXiv
('AXY)aCav), 6; Âicdurric Tijc KeXTixiiç oSdav évrCav %a\ (AviTpoicoXtv. AU|Utv8
è'avTV) ffdvTa tàv à<p ' 'HpaxXéou; fj?^'^^'^ iXeuOspa xal àn6p6T)TOc (t^xP^ "^^^
xa6* i?i|JLSç xP^^ov "tb 5è xeXeuTaTov Oicà Tatou KaCaapoç toû èià t6 (liysOoç
Tâv vcpdÇewv OeoO «poaayopcuOévtoc ix ^Cac &XoOaa 9vvT)vaYxào6Y) (jLCTà râv
dXXwv KeXTûv OicoTafTivat 'P(ii>(ia(Qt;. » (DiODORl SicULi Bt6(to<h€ca, 1. IV,
C. XIX.)
— «3 —
La Société d'Emulation du Doubs » désirant prendre part au
concours ouvert, pour 1863, entre les Sociétés savantes de la
France, près le Ministère de l'Instruclion publique, avait adressé
à la section d'archéologie du Comité impérial des travaux histo-
riques nos cinq premiers rapports sur les fouilles d'Alaise, pré-
cédés d'une introduction, sous forme de lettre à Son Excellence
le Ministre, dans laquelle nous faisions ressortir les principales
données dont nos recherches avaient enrichi la science des an-
tiquités celtiques.
Cet ensemble de travaux a été jugé digne de partager le prix
unique do 1,500 francs, affecté à l'archéologie, avec les publi-
cations analogues de la Société polymathique du Morbihan.
A. C.
Soc.d'Em.du Douhs.1863.
AhiseRl
ANTIQUITES DU GHATELET ET DE FLA&EY
( Pourtour d Alaise.)
— 466 —
osciller une petite aiguille horizontale vis-à-vis les différentes
tranches de ce barreau qu*on faisait pour cela monter ou des-
cendre le long de la règle.
J'ai employé, comme on le verra, des aiguilles oscillantes de
dimensions très diiïôrentes et do dispositions diverses; le résul-
tat, néanmoins, a toujours été le même. La seule précaution à
prendre, c'est que les oscillations ne soient pas trop rapides,
parce qu'alors les résistances passives deviennent trop considé-
rables et l'on obtient des intensités trop faibles. Pour que leur
état magnétique éprouvât le moins de variations possibles, soit
par l'influence du barreau, soit par celle du temps et de la tem-
pérature extérieure , ces aiguilles ont toutes été soumises à la
trempe raide et aimantées ensuite aussi fortement que je l'ai pu.
On verra que leur état magnétique est resté sensiblement cons-
tant pendant des années entières.
Elles étaient supportées par des fils de soie, très fms, d'en-
viron un mètre de long, qui n'étaient pas rigoureusement sans
torsion (et je doute qu'on puisse en obtenir de tels quand ils
doivent être un peu forts), mais je me suis assuré, en faisant
varier peu à peu cette torsion et en prenant des fils différents,
qu'elle était tout à fait négligeable dans celle manière d'opérer.
Coulomb plaçait le barreau et l'aiguille d'épreuve dans une
caisse de bois rectangulaire, afin d'éviter les eiTets des courants
d'air. Cette précaution, nécessaire quand on fait osciller de
grandes aiguilles sous la seule influence du globe, m'a paru
tout à fait inutile quand il s'agit d'une aiguille très courte et
surtout quand elle est soumise à une action magnétique un peu
énergique. Il suffit de se placer dans une pièce fermée et qui ne
soit pas trop grande, les nombres qu'on obtient alors sont tou-
jours parfaitement constants.
J'ai pris d'abord un fil d'acier cylindrique de 40 centimètres
de longueur et de 2'""*,5 de diamètre, qui pesait 4 grammes le
décimètre. Ce fil, sans être trempé préalablement et laissé tel
qu'on le trouve dans le commerce, a été aimanté avec deux gros
barreaux rectangulaires de 44 ""',5 de longueur, d'une section
de 1%2, pesant chacun 347»' et faisant 40 oscillations en 487 se-
condes sous la seule influence du globe.
On les inclinait d'environ 45° sur le fil à aimanter, et a^rès
cinq ou six frictions, ce fil faisait, sous l'influence du «globe ,
— 467 -^
<0 oscillations en \\^'\ nombre qui ne variait plus, bien qu*on
continuât les frictions. Vingt-qualre heures après Taimantation,
on obtenait encore le mémo chiffre. C'est alors que la distribu-
tion du magnétisme a été étudiée, mais seulement dans la partie
australe.
Pour cela, j*ai ûxé le fil contre la règle, le pôle austral en bas,
et je Tai approché ensuite d'une aiguille disposée comme je Tai
dit précédemment. Elle avait IQ"*" do long, 9'°",15 de diamètre
et pesait Q^^S. Sous la seule influence du globe, elle faisait
50 oscillations en 478".
Placée à 4**'' du barreau, elle a donné les résultats suivants :
m ecnthnitret
des traite liKi
ire>lr«iiiiu
.orti du M.
Purée
Bii ^ecoiidel
de 100
OKillattoiit.
Nombre
d*u«oill.itioiit
eu 1'.
C.tr*
du iinuibre
précéiiciit.
Iiiteniitét
Diagiivtiqucs.
Quotientc
de chaque
iiitvnnité pw la
précrdt'utp.
0
73
80,00
6400,00
61,16
i
69
83,66
6664,36
63,80
2
74
81,08
6500,97
62,17
3
81
74,07
5486,37
52,02
0,836
i
88
68,18
4648,51
43,64
0,838
5
96
62,50
3906,25
36,22
0,830
6
104
57,69
3328,14
30,44
0,840
7
113
53,09
2818,53
25,34
0,833
8
122
49,18
2423,67
21,41
0,844
9
132
43,45
2055,70
17,71
0,827
10
141
138
41,67
37,93
1736,39
1440,20
14,52
11,56
0,820
M
0,796
<2
176
34,09
1162,13
8,78
0,759
13 •
194
30,92
9o6,0o
6,72
0,765
1i
206
29,12
847,97
5,64
0,839
15
218
27,52
637,35
3,73
0,662
16
Moyenne dei
17
huit |ireniiert
quotients.
18
2ôt
23,62
857,90
2,73
0,833
Les intensités magnétiques, inscrites à la cinquième colonne,
ont été obtenues en soustrayant des chiffres de la quatrième
«olonne lo nombre 283, carré de 46,85, nombre d'oscillations
faites par. la petite aiguille en une minute et divisant les restes
par 400.
^ m —
Je n*ai point calculé les quotients pour les deut premiers ré-
sultats qui, comme on sait, sont beaucoup trop faibles, et la
correction de Coulomb , qui consiste à doubler la première m-
tensité, m*a paru fort incertaine pour des raisons que j'exposerai
plus tard. Les intensités suivantes donnent, comme on voit,
des quotients sensiblement égaux jusqu'à un décimètre de l'ex-
trémité. Â partir de ce point, l'égalité n'est plus aussi complète
et les quotients vont en diminuant. C'est qu'alors les intensités
étant très faibles , une légère différence dans leurs valeurs en
amène une très grande dans celles des quotients, et puis, en
réalité, les intensités doivent décroître plus rapidement que les
termes d'une progression géométrique, puisque pour a? = 20 les
intensités doivent être nulles, tandis que la progression donne
encore des valeurs très faibles, il est vrai, mais cependant
appréciables.
Les physiciens qui parlent de ces délicates et minutieuses
expériences, ne manquent jamais d'indiquer deux causes d'er-
reur contre lesquelles il faut se mettre en garde.
Il s'agit de l'action du barreau sur l'aiguille ou de celle de
l'aiguille sur le barreau. J'ai dit comment je pense avoir évité
la première ; et quant à la seconde, il eut fallu pour la diminuer
prendre des aiguilles faiblement aimantées, comme celle de
Coulomb qui ne faisait qu'une oscillation on \K Mais alors on
tombait dans un autre inconvénient, qui était d'avoir un ins-
trument de mesure peu sensible. J'ai préféré prendre des ai-
guilles fortement aimantées et chercher la modification que leur
influence sur le barreau pouvait amener dans mes résultats. '
Cette modification est tout à fait négligeable. En effet, si l'on
fait osciller l'aiguille devant un fil d'acier identique au précédent
et semblablement placé, mais non aimanté, l'aiguille donne alors
50 oscillations en ^55'^. Or, en supposant que l'aiguille agisse
sur le barreau aimanté comme sur celui qui ne l'est pas, ce qui
est beaucoup exagérer la cause d'erreur, les intensités ne dimi-
nuent pas d'une unité à la deuxième décimale et les quotients
restent les mêmes. Du reste, si l'influence de l'aiguille sur le
barreau était sensible , ce serait pour augmenter la valeur des
intensités et d'autant plus qu'elle serait plus près du barreau
et qu'elle agirait sur des points plus éloignés de l'extrémité.
Alors, en approchant l'aiguille du barreau, les quotients iraient
— ^69 —
en augmentant; or, c*esl précisément le contraire qui a lieu
comme nous allons le montrer et Texpliquer.
Il est important, en ofTel, de savoir à quelle distance du bar-
reau l*aiguille doit être placée pour qu'on puisse regarder ses
indications comme représentant exactement les valeurs relatives
dos intensités magnétiques.
Ces valeurs doivent aller en augmentant au fur et à mesure
que Taiguille s'éloignera du barreau. Il suffit, pour le com-
prendre, de jeter un coup d*œil sur la courbe des intensités.
En effet, si l'aiguille est placée vis-à-vis le point Cet qu'on
veuille avoir l'intensité CE^ en la faisant osciller, l'action ma-
gnétique qui détermine son mouvement peut être représentée
par l'aire du trapèze curviligne ADFB. Si l'aiguille est suffi-
samment rappro-f\
chée, ce Irapèze |
se confondra
avec le trapèze i
rectiligne A3fNB
proportionnel à
CE; mais au fur
et à mesure que
l'aiguille s'éloi-i
gnora , la pre- i
mière surface dif-t
férera de plus en plus de la seconde, et on obtiendra des va-
leurs de plus en plus grandes.
C'est ce que l'on peut voir dans les doux tableaux suivants,
qui présentent les résultats d'expériences faites avec le même
fil et la même aiguille que dans le premier cas, mais à des dis-
tances différentes :
— no —
Expérience dans laquelk l'aiguille était placée
à deux centimètres du barreau.
Dwianrei
«n reiitintétret
de* pniiitt
r«>n«iderft
niir*f
de 100
OflcilUlioni.
N'nmbre
(ro»<>illalioii4
rai:
Ctrr^*
du i.ombr*
précédent.
Iiitrmilé*
magnftiquM
Qifotiratfl
de ehaquc
Inteitiiito par la
■untralc.
0
85,5
70,47
1923,83
4636,53
4
77,5
77,42
5993,86
5706,56
2
80
75,00
5625,00
5337,70
3
87
68,96
4756,38
4469,08
0,837
i
95
63,15
3987,92
3700,62
0,828
5
103,5
57,97
3460,52
3173,23
0,856
6
111
54,05
2921,40
2634,10
0,831
7
119
50,42
2542,18
2254,88
0,856
8
130
46,15
2129,82
1842,52
0,817
9
110
4Î,86
1836,98
1549,68
0,840
40
152
166
39,47
36,14
1557,88
1306,10
1270,68
1018,80
0,820
11
0,801
12
18i
32,60
1062,76
775,46
0,761
13
200
30,09
900,00
612,70
0,789
U
216
27,77
771,17
483,87
0,789
15
228
26,31
692,22
404.92
0,838
16
240
25,00
625,00
337,70
0,833
17
256
23,00
529,00
241,70
0,716
18
296
20,27
410,87
123,57
Mo>eiiii« dM
19
hait prem'rn
quoUenU,
20
0,836
— 174 —
Expérience dans laquelle l'aiguille était- placée
à trois centimètres du barreau.
Distancer
tn cenliiiiKlrti
&*» poiuU
roiMidcrét
•Uftriil*.
0
8
4
5
6
7
8
9
10
11
12
1:^
14
15
16
17
18
19
20
50 o«ciU«lioMi.
ilombrc
d'owiUatioDt
•ul'.
63
56,60
49
61, t3
i9
61,28
52
57,59
56
1 53,57
60
50,00
65
46,15
70
42.86
75
40,00
80
37,50
86
34,88
93
32,26
100
30,00
108
27,77
114
26,08
128
24,59
126
23,81
132
22,72
144
20,83
168
17,85
du nombre
préeédriiU
3203,56
3749,11
3749,11
3328,14
2869,75
2500,00
2129,82
1836,98
1600,00
1406,25
1216,61
1040,71
900,00
771,17
680,17
604,67
566,92
516,20
433,89
318,62
Intenailét
magnétiquM.
2919,64
3465,19
3465,19
3044,82
2585,88
2216,08
1845,90
1552,08
1316,08
1122,33
932,69
756,79
616,08
487,25
396,25
320,75
283,00
222,28
149,97
34,70
QvQtientt
é9 ekaqiM
intPOMié |iar U
préoédeuU*
0,878
0,849
0,857
0,833
0,841
0,847
0,853
0,831
Mo^niii* dei
huit premiers
quotieiili,
0,848
Ces résultats moatrent que, jusqu'à 2 centimètres de la règle,
les quotients ne changent pas sensiblement de valeur, mais
qu'à partir do ceUe limite ils sont certainement trop forts.
Celte conséquence se trouve confirmée par les expériences
suivantes faites sur une autre barre et avec une aiguille diffé-
rente. Un fil de mêtne nature que le précédent, de 34 centi-
mètres de longueur, a été trempé raide et recuit jusqu'au bleu,
puis aimanté à saturation par la méthode indiquée. Sous Tin-
fluence du globe, il faisait 20 oscillations en 146". La distribu-
tion de son magnétisme a été étudiée avec Taiguille dont j*ai
parlé précédemment, mais à laquelle j'avais attaché, avec un
peu de cire et perpendiculaire à son axe, un cylindre de zinc
(de 4 cent, de longueur et pesant 36 gr.) pour augmenter son
— 172 —
poids et diminuer la rapidité de ses oscillations. Ainsi disposée,
elle faisait 50 oscillations en 490" dans la première expérience,
et en 565" dans la deuxième.
«
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o
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•o
•^^00^**aOÇOl^OOOï<0^-
Ô=l OO •«J» aO <0 l>.
— 173 —
Les intensités inscrites dans ces deux tableaux à la quatrième
colonne ont été calculées comme précédemment, en retranchant
dii carré dos nombres inscrits à la troisième colonne le chiffre
40 pour le premier, 27,67 pour le second, qui eux-mêmes sont
les carrés des nombres d'oscillations faites par Taiguille d'é*
preuve en 1'.
Je rapporterai encore les deux expériences sulvanets faites
sur celte même barre de 34 cent. , mais avec une aiguille diffé-
rente. Ici l'aiguille d'épreuve avait les même^ dimensions que
celle do Coulomb, c'est-à-dire 14 millimètres do longueur et
7 millimètres de diamètre, mais elle était plus fortement aiman-
tée ; munie du cylindre de zinc dont j'ai parlé, elle faisait 10
oscillations en S85'^ ou 2 oscillations par minute.
Première expérience où Vaiguille est h 4 cent, du barreau.
Di»tdince
de» points
i reitrémîtt
Durfe de
M OMillaliooi.
Nombre
d'orciUalioai
an <•
Inteniii^t
magné iquM.
Quotients
de rbMque
Moyenne*.
, auMrale.
la préci<li'nte.
0
1
2
100
30,00
900,00
90
33,33
1106,8889
3
99
30,30
893.0900
4
109
27,52
732,3504
0,810
5
121
24,79
589,5441
0,804
6
132
22,73
491,6529
0,835
7
US
20,27
383,8729
0,782
8
163
18,40
313,5600
0,812
0,809
9
179
16,76
255,8976
0,814
10
197
15,23
206,9529
0,808
11
217
13,82
166,0424
0,805
Deuxième expérience, l'aiguille est a ^^^6.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Dur^e d«
30 oscillations.
126
137
150
163
177
191
207
228
14,29
13,14
12,00
11,04
10,17
9,42
8,70
7,90
200,2041
168,6596
140,0000
117,8816
99,4489
84,7364
71,6900
58,4100
0,843
0,833
0,841
0,842
0,855
0,843
0,811
0,838
— in —
Dans (a dernière de ces expériences, Taiguilto d'épreuve por-
tait le eylindre de zinc horizontal et faisait 2 oscillations par
minute; dans la première, elle était attachée à un cylindre cle
plomb vertical, du poids de 3i grammes, et faisait 5 oscillations
par minute. Les intensités inscrites à la quatrième colonne ont
été calculées en conséquence.
Ces exemples suffisent pour montrer Tiiifluenoe de la dist^ice
et faire voir que pour des barreaux de la grosseur indiquée» on
ne doit pas éloigner Taiguillede plus de-9 centimètres. Je Tai
toujours maintenue, dans les expériences suivantes , à environ
15 millimètres. Je dis environ, car pour la facilité de mes opé-
i^atièns, tous les barreaux n*ont pas été rigoureusement placés
à la môme distance : les uns ont été à 44, les autres à 16 ou
17 millimètres de TaiguUle.
Mais quand il s*agit do Textrémité même du barreau , il est
très difficile de déterminer la distance à laquelle Taiguille doit
être placée, car alors de très petites difTérences dans cette dis^
tance en amènent de très grandes dans le rapport de rintensité
extrême à celles des autres points de raimanit. Ainsi, quand
l'aiguille est placée à 2 centimètres du barreau, comme dans
l'expérience de Coulomb, on obtient^ même en doublaut le ré-
sultat, une valeur trop faible, et co savant en donlie une excel-
lente raison. Mais au fur ot à mesure qu'on rapproche Taiguille,
le rapport dont nous parlons va en augmentant, et quand l'ai-
guille n'est plus qu'à un centimètre du barreau, on obtient alors,
en doublant le chiffre, une intensité beaucoup trop grande. Cela
tient sans doute à ce que la petite aiguille, par sa réaction sur
le barreau, détermine alors une augmentation dans le fluide de
l'extrémité. Il est donc à peu près impossible de savoir à quelle
distance précise de l'extrémité doit être située la petite aiguille
pour qu'on puisse tirer de ses indications la valeur de l'intensité
extrême, et c'est pourquoi, dans la pliipart des cas, j'ai déter-
miné cette dernière avec la formule. Nous verrons un peu plus
loin un autre moyen de l'obtenir et qui confirmera l'exactitude
des chiffres obtenus do cette manière.
On pourrait peut-être supposer que l'action du globe terrestre
doit modifier la distribution du nyagnétisme dans un barreau
disposé comme les précédents, raafe il est facile de s'assurer
qu'il n'en est rien, car en les retournant et mettant le pôle
austral en haut, on obtient exactement les mômes chiffres pour
les mômes tranches. C'est une expérience que j'ai répétée très
souvent, et toutes les fois que le barreau était aimanté h satu-
ration, je n'ai aperçu aucune différence dans h s intensités don-
nées pour les mêmes points, ni môme dans 1& position de la
ligne neutre.
Si, comme je le crois, j'at évité les principales causes d'er-
reur qu'on peut signaler dans ces sortes d'expériences, nous
pourrons conclure de ce <iui précède, que dans des barres d'a-
cier non trempées ou trempées et recuites, de la grosseur de
2"",5 et d'une longueur do ^0 à 40 cent, la loi do la progres-
sion se vérifie très bien dans une assez grande étendue de la
barre et qu'eUe>ne devient inexacte que pour les points voisins
de la ligne neutre, doni les intensités magnétiques exigent
alors pour leur détermination l'empJoi de la formule complète
y = A {[i-* — 1*.*^"*). Maiîî, jusqu'au* 1^* ou i 5* centimètre, la
formule simplifiée î/ = i4tt* donne dos résultats qui s'accordent
parfaitement a,vec l'expérience, aintsi qu'on peut le voir dans
les tableaux suivants.
Dans la barre de 40 cent. , la moyenne des quotients égaux
est 0,833, nous aurons donc y=^A (0,833)% la deuxième întcn-
({9 9
site nous donne A = —^ = 89,6, d'où t/ = 89,6 (0,833)' fai-
0,833
sant successivement a? = 1, 2, 3, 4, etc., nous aurons :
- 17« —
DitUnc*
RéMiUU
▼aieurt
Bv-èi
è l'aiIrèmiM.
d« to f»r«iul«.
du wlcal
0
4
2
89,6
63,20
62,20
0,00
3
52,00
54,8
-0,2
. 4 .
43,65
43,45
— 0,50
S
36,20
35,90
- 0,30
6
30,40
29,9
-0,5
7
25,40
24,9
— 0,5
8
24,40
20,7
-0,7
9
47,70
47,2
— 0,5
40
44,50
44,3
-0,2
H
44,60
44,9
h 0,3
12
8,80
9,9
- 1,«
43
6,7
8,2.
-
- 4,5
44
6,6
6,8
-
- 4,2
45
3,7
5,6
-
h 4,9.
46
T>
4.7
47
»
3,9
48
2,7
3,2
-
h 0,5
Dans la premièrei expérience faite sur la barre de 34 cent.,
la moyenne des quotients égaux est 0,805. Nous avons donc
409 569
A = j^^^ = 240, d'où y = 240 X (0,805)', pourar = 4,
2, 3, etc., nous aurons :
Distance
liit'iiMtét doniiè«»
Valeur»
Exfè»
à l'estrrinUé.
par rexpériciioe.
de la Torinule.
dn calcul.
0
4
2
240
436,6
436,4
- 0,5
3
409,6
409,6
+ 0.00
4
89,7
88,3
-4,4
5
70,4
74,0
+ 0,6
6
56,5
57,4
+ 0,6
7
46,4
46,0
-0,4
8
37,4
37,0
- 0,4
9
30,3
29,8
- 0,5
40
24,4
24,0
-0,4
44
49,6
49,3
- 0,3
42
45,7
45,5
-0,2
43
42,4
42,5
h 0,4
44
9,3
40,0
-0,7
45
46
47
6,4
8,05
- 4,6
- 477 — .
Ainsi que nous venons de le dire , les différences sont à peu
près nulles pour les 42 ou i 5 premiers termes, mais elles de-
viennent sensibles pour les points situés vers le milieu de la
barre, et le calcul donne alors des valeurs un pen trop fortes.
Peut-être sera-t-on surpris de voir les écarts être plus grands
pour la barre de 40 cent, que pour celle do 34 cent. Cela tient
uniquement à la valeur de v- qui est plus considérable dans le
premier cas que dans le second, et il est clair que, toutes choses
égales d'ailleurs, plus la valeur de (i sera faible, plus l'état
magnétique se rapprochera de la progression géométrique. Or,
nous verrous plus tard qu'il y a d'autres circonstances que l'é-
paisseur qui peuvent influer sur cette valeur, et par suite faire
varier les limites de longueur dans lesquelles l'une ou l'autre
des formules peut être appliquée.
La figure (2) représente d'une manière graphique l'état ma-
gnétique de la barre de 40 cent., comparé à celui qui serait
donné par la formule. Ces deux courbes ont été construites par
points de centimètre en centimètre et en prenant pour unité
d'intensité la longueur d'un millimètre. Elles nous montrent,
comme les calculs précédents, que quand il s'agit de barres
analogues à celles que nous venons d'examiner, la formule
y = Av-^ ne représente leur état magnétique que d'une manière
approchée.
Mais si nous prenons des barres plus longues, de 50 centi-
mètres, par exemple, alors la loi de la progression est applicable
dans toute la moitié de l'aimant qu'on considère.
C'est ce que l'expérience suivante va parfaitement constater :
- 478 -
- 470 -
^ o
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s
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l!©t©Oc — tôO»OOOiCOi«»<«»'OiOOOOOfcO — OcCOfcôOO
i^ i^ i^i^ i^ P i^ P <P
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^j^j*'M)J©C0^jjk*0c0c0b00OC0'^-^0>4^CA5*^-4
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§3
•II;
5* te
1:.
- s. î
>Les différences ne dépassent pas les erreurs (inobservations
^o« les peliles irrégularités auxquelles on doit s'attendre dans la
'dislributioa du nwagnétisme. Ainsi, pour les barres de 50 cerft.
et plus, la loise vérifie aussi bien qu'on peut le désirer. Noos
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CD
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S*
o
•S
— m -
aul'ODs, du resto, dans la suite de ce travail plusieurs fois occa*
sion de reconnaître l'exactitude de cette assertion.
Mais si Ton prend des barres plus courtes que 30 centimètres,
de 20 à 25 centimètres, par exemple, les quotients commencent
souvent à diminuer dès Textrémité de la barre et la formule
y = Av-^ ne donne même plus une loi approchée de la distri-
bution du magnétisme ; il faut alors prendre la relation complète
y = A (|a' — |Jt*' " ■). C*est ce que nous montre le barreau suivant
de 25 centimètres :
Expérience faite sur un barreau de 25 cent, de long, de ;8™™,5 d'é-
paisseur, trempé et recuit au blanc. Aimanté par la méthode indi-
quée, il faisait, sous l'influence du globe, HO oscillations en 445*K
L'aiguille d'épreuve était celle de 4^,5$ de longueur et qui fcUsait
8 oscillations par minute.
'?
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1
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151,31
131,3
0
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aî,60
103,78
S,074
0.792
104,2
+ 0,4
4
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0,807
83.3
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5
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2fi,08
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+ 0,9
G
12a
2;i.44
5i.4l
2 mi
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51.4
--1,0
7
142
2M3
42.15
2019
0.804
40,5
- 1.7
8
164>
18.75
3ifi6
2,tMî:ï
0,777
31,0
- 1,66
9
180
308
16,57
li.43
25/^5
18/29
2.018 '
0,772
0,731
S3,l
16,3
— 2,15
10
Mr>^4"IIUï,
— 2,0
11
258
2,021
o,6ia
10,5
- 1.5
Les quotients des intensités successives ne sont plus égaux,
mais si Ton prend trois intensités successives et qu'on divise la
somme des extrêmes par l'intensité intermédiaire, on aura des
quotients constants, ainsi qu'on le voit à la cinquième colonne.
C'est une conséquence de la formule complète. En effet, on a
A ((i.'->(i"--') + A ((!'+'' — t^ «'->-»*)
Alv^
«+i.
-.-i,
= ,.i + ,.-«.
En posant |a'-|-|a-**=:2,02<, on en tire i*' = 0,80, et c'est
avec cette valeur qu'on a calculé les intensités inscrites à la
septième colonne; intensités qui, comme on le voit, s'accordent
a$9ez bien avec celles données par l'expérience. , >
- m —
La barre suivante, de 46 centimètres, nous donne les mêmes
résultats, mais d*une manière plus marquée :
Expérience faite sur un barreau d'acier trempé et recuit, de 46 cent,
de longueur, de S^'^.ô de diamètre, aimanté depuis vn an et faisant,
sous l'influence du globe, MO oscillations en 79". L'aiguille d'é-
preuve fait toujours 5 oscillations par minute.
•>
' 2
Duré*
de 50
oteillations.
Nombre
d'oacillatioiii
•ni*.
liiteniitéi
obienréM.
Quotiento
de deux
intenaitJf par
rintenaité
Quoti nU
dea
intenaitéa
Intemitéa
ealeuléet.
Eze«t
dnealeol.
intermédiaire.
0
1
2
89
33.70
222
230
+ 8.0
7S
37.97
141.67
141,7
+ 0.0
3
90
33.33
108,60
2.047
0,716
108.2
-0.4
4
104
28,84
80.70
2.076
0,743
81.1
+ 0.4
5
121
24.80
59,00
2.004
0,731
58,0
-1.0
6
150
20.00
37,50
2,077
0,635
36.4
— 1,10
7
»05
14.63
18,90
0,504
18,1
-0,80
Il me semble donc démontré que pour des aimants d*un dia-
mètre de 2"*"*,5 ou plutôt dans lesquels jt no dépassera pas 0,80,
l'état magnétique sera représenté d'une manière suffisamment
approchée par la formule y=^ Av.^ tant que la longueur sera
supérieure à 30 cent.; mais pour une dimension plus petite, il
faudra employer la relation y=A [v-* — i***-").
Il est clair, du reste, que si la valeur de v- augmente, la limite
de longueur pour laquelle on pourra appliquer la formule sim-
plifiée y = À[t'* sera plus grande que 30 cent et plus petite dans
le cas contraire. Ainsi pour des barres de plus en plus grosses,
la limite de longueur s'accroît de plus en plus, comme elle di-
minue au fur et à mesure que le diamètre de l'aimant devient
plus petit. Un aimant d'un millimètre d'épaisseur et d'un déci-
mètre de longueur aura un état magnétique satisfaisant très
bien à la loi de la progression géométrique.
Il no faudrait pas croire cependant qu'en prenant le premier
barreau venu et en l'aimantant par la méthode de la touche
séparée, son magnétisme se trouvera toujours distribué régu-
lièrement suivant la loi de la progression ou celle de la série
récurrente. Pour qu'il en soit ainsi, il est nécessaire que la
structure moléculaire de ce barreau soit elle-même bien régu-
lière et homogène dans toute son étendue. Or^ cette condition
~ 482 -*
assaz facile à réaliser dans los ûls d'acier non trompés devient
presqu'impossible ù obtenir quand on les soumet à la trempe
et au recuit, ou du moÎDS il est alors tellement didicile dy satis-
faire que je n'ai trouvé aucun constructeur qui voulût s'en
charger. Aussi le plus souvent ne trouvera-t-on , dans ce cas,
que des chifTres plus ou moins approchés et des quotients égaux
tculemont dans une portion de la barre, comme dans Texemplo
suivant :
Expérience faite sur une barre d*acier trempée raide et recuite au
btànc, d'une longueur de 40 cent, et d*un diamètre de t™*,5.
Aimantée depuis un an, elle faisait, sous t'in/luence de la terre,
f0 oscHhtians en tss!',
Lt distribution de son magnétisme a M étudiée arec raiguillc qui a
•eTTi pour la barre de ôO cent. Elle avait 1 cent de long et :î»",5 d'épais-
Mur. Vu crlindre de plomb de 34^' était fixé verticalement au-dessous.
Elle faisait 10 oscillations en 9i".
P»lM.<*
1
tr»tn<B>lt.
0
81
4
i
78
3
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4
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9
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H
12
13
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138
150
163
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Xembrt
d*o»citUto«u
tu UB« 1*.
59.33
37, iT
33,63
34,00
33.35
3ô,93
19.33
17,81
16.53
I5,«0
13,83
13,66
11.63
10.60
9,91
Tarr»
lalcntiléfl.
Quotients
j irtMHtié par la
prrccdrala.
37,14 I 736.58 i 694,0
854,40
754 60
656.40
576,00
499.53
437,60
373,30
317,30
375,90
331.04
190.99
Ï60.5S
135.36
113.36
98,11
813,90
713.10
613.90
533,50
457.50
395.10
330,80
374,70
330,40
188.50
148,50
117,80
93,80
69,90
55,6
0,877
0,860
0,869
0.857
0,865
0.834
0.830
0,840
^\830_
0,788
0.793
0.786
0,754
0,795
Od i^eut coQsiilôner aMnme écaux los cinq premiers quotients,
pns kis q«ati>^ suivants el ontin les cinq derniers. là courbe
d«s intensités se compose donc de trois branches refo^escotast
cbacune une pn^nNsioB ^rânteique dont k raison est diflé-
— m —
Avec un autre barreau, les différences seraient analogues et
pourraient se présenter dans un autre sens ; mais dans des fili
convenablement préparés, les écarts ne dépassent pas les pré-
cédents et c'est pourquoi j*ai tenu à les rapporter.
Du reste, il y a lieu d'être surpris de ne pas rencontrer dans
ces quotients une inégalité plus grande, quand on voit Tinfluence
prodigieuse de la structure moléculaire sur la distribution du
magnétisme.
Pour en donner une idée, je rapporterai une expérience faite
sur une barre d'acier do 50 centim. do long, d'abord trempée
raide et ensuite soumise au recuit do fO cent, en 10 cent. Après
.l'avoir aimantée autant que possible avec les barreaux précé-
dents et suivant la méthode indiquée, elle faisait 10 oscillations
en 105". Son état magnétique a été déterminé avec la petite
aiguille de 2"'",5 de diamètre qui faisait 1 0 oscillations en 92".
Voici les résultats obtenus :
Distance
à rextrémité
australe.
Durée de
40 oscillations.
Nombre
d'oscillations
en r.
Carré du nombre
précédent.
Intensités.
0
1
2
85
28,23
796,9329
760,9
78
30,76
. 946.1776
910.2'
3
87
27,58
760,6564
724,7
4
98
24,49
599,7601
563,8
5
^ 108
22,22
498,7284
457,7
6
' 113
21,24
451,1376
415.1
7
116
20,69
351,5625
391.1
8
128
18,75
230.7361
815.6
9
158
15,19
230.9361
194.7
10
300
8,00
64,0000
28,0
11
- 175
— 13,71
- 187.9641
— 152.0
12
— 130
— 18,46
— 340,7716
— 304.8
13
— 122
— 19.67
— 386,9080
— 350.9
14
- 160
— 15,00
— 225,0000
- 189,0
15
— 400
— 6,00
— 36,0000
0.0
16
- 156
- 16,666
- 277.8889
4
- 241,9
17
- 130
- 18,46
- 340.7716
-
- 304.8
18
- 134
- 17,91
- 320.7681
-
- 284.8
19
- 184
- 13,04
- 170,0416
-
- 134,0 .
2a
- 424
- 5,66
- 32,0396
- 4.0
21
— 170
— 14,12
— • 199,3744
— 163,4
22
- 147
- 16,32
— 266.3424
— 230.3
23
- 180
— 13,33
— 177.6889
— 141,7
24
-492
h 4,87
- 23,7169
-. is.'Sr
25
-260
- 9,23
- 88,1949
- 49.2
26
- 190
■ -
- 12,63
- 159J5169
. -
- 123,5
27
-156
- 15,36
- 236,5444
-
- 200,5
sa
-148
- a6,21
- 262,7641
■ "
-226,8
_— iu _
Distance
à l'extrémité
«astrale.
Durée de
40 oscillations.
Nemhre
d'oscillalions
en V.
Carré du nombre
précédent.
Intentités.
29
+ 180
4- 13,33
+ 177.6889
+ 141.7
30
— 288
— 8,33
— 69.3689
- 33.4
31
— 178
— 13.48
- 189.7104
— 145,7
32
— 145
— 16.55
— 273.9025
-237.8
33
— 140
. — 17,14
— 293.7796
->257.8
34
— 168
- 14,28
— 203,9184
- 167.9 .
35
— 240
— 10.00
— 100.0000
- 64.0
36
f-300
h 8.00
- 64.0000
h 28,0
37
- 198
- 12,12
- 146,8944
-110,9
38
- 188
- 12.76
- 162,8176
- 126.8
39
- 240
- 10,00
- 100.0000
- 64,0
40
— 280
— 8.57
— 73.4449
- 3T.4
41
- 178
— 13.43
- 181.7104
- 145.7
42
— 140
— 17,14
— 293.7796
— 267.8
43 '
- 120
— 20,00
— 400,0000
— 364,0
44
— 114
— 21.05
- 443,1025
— 407,1
45
— 103
— 23.30
— 542.8900
— 506.9
46
- 92
— 26,08
— 680,1664
— 644.2
47 •
- 84
— 28.57
— 816,2449
-780.â
48
49
50
- 78
— 30,76
— 946,1776
- 910,2
- 86
- 27.90
- 778.41
- 742.4
Il n*y a pilus ici de progression et la courbe des intensités,
fig. (3), oscille de chaque côt6 du barreau dans toute sa lon-
gueur. Cependant ce barreau a été aimante exactement de la
môme manière que les préc(''denls, il n'en diffère que par sa
structure intérieare, et on voit que cette différence a suffi non
seulement pour faire croître ou diminuer plus rapidement les
ordonnées, mais mêmes pour les faire changer de signe.
Si l'on examine cette courbe avec un peu d'attention, on voit
qu'en partant des extrémités qui ont été recuites, elle présente
un point d'inflexion vers le cinquième centimètre où l'aimant
est resté trempé, ensuite elle descend rapidement vers le dixième
centimètre qui a été recuit, elle y coupe la ligne des abcisses
pour se relever ensuite et venir couper le même axe vers le
45* centimètre qui est resté trempé, elle continue ainsi à s'a-
vancer le long du barreau en le coupant de 5 en 5 centimètres,
c'est-à-dire dans tous les points de plus grande et de plus faible
force coërcitive. Seulement, dans le premier cas, les intensités
passent du positif au négatif, et c'est le contraire dans le second.
De cette observation, il est facile de conclure que, dans les
partio^ recuites, les ordonnées tendent à descendre plus vite
— 185 —
que la loi ne TiDdique, pour décroître, au contraire, moins
rapidement dans les parties trempées.
Il en résulte que dans un barreau qu*on veut aimanter par le
procédé de la touche séparée, on pourra en quelque sorte donner
à la courbe des intensités telle forme qu'on voudra en le sou-
mettant à la trompe et au recuit dans des parties convenables,
et que le plus souvent, dans les barreaux qu'on emploie ordi-
nair/^ment pour faire des aimants et dont la trempe et le recuit
sont loin d'être égaux et réguliers, les intensités présenteront,
relativement à la loi de la progression, des irrégularités notables.
C'est ainsi qu'en soumettant à cette épreuve des aiguilles de bas
telles qu'elles se trouvent dans le commerce, on n'en trouvera
pas deux sur vingt dont les courbes se ressemblent et satisfassent
à la loi indiquée.
Je crois donc pouvoir regarder comme parfaitement démon-
trée cette loi de la progression géométrique ou de la série
récurrente, quand on considère des barreaux de structure ré-
gulière, ot si souvent elle ne se présente que d'une manière
approchée, c'est que souvent aussi les barreaux ne satisfont pas
à ciBtte condition indispensable.
A présent, si nous voulans connaître la position des pôles
dans les aimants que nous avons examinés, il suffit, comme on
sait, de déterminer l'abcisse du centre de gravité de l'aire de la
courbe des intensités. Ainsi dans le cas oîi la formule y = Av-^
sera appricable, nous aurons a?, / A[L'dx= l A^^xdx» d'oli
l'on tire Xx = ; r^ — , et si c'est la formule complète
qui doive être employée, elle donnera », = . ^ , •"
\
Ces deux expressions se réduisent à a?» = — - — y- lorsque (i.*
est négligeable, c'est-à-dire lorsque l est assez grand et jx assez
petit. Ainsi pour la barre précédente de 50 cent, dans laquelle
. = 0,79. nous avons - ^ = ^^^^ = 4S247,
— 186 —
__ — 0,0027585 X 25 + 0,997241 5 X 4,^47
^ 0,9972415
(ft) , eto?, =
= 4M78
(1-i.r
_ — 0,0027585 X 50 + 0,9999239 X 4,247 _
"^ (0,9972415)» -4M«.
Ces trois formules donnent pour Xi la môme valeur à 1 milli-
mètre près, et on ne peut guère espt^rer obtenir la distance du
pôle à rextr6mitô avec une plus grande approximation. Si la
valeur de \l restant la môme, la longueur de la barre augmente,
ou si pour celte môme longueur de 50 cent, la valeur de v. de-
vient plus petite, à plus forte raison pourra-t-on se servir de la
relation a-, = — ; — r'
Mais si les barreaux n'ont que 30 ou 40 cent, avec la môme
valeur de h-, T'expression précédente ne peut plus ôtre employée
et il faut avoir recours à Tune des doux formules (a) et [b).
Toutefois la relation (a) est suffisante tant que la barre n'a
pas moins de 34 cent.
En effet, pour celle que j'ai cité précédemment ou it= 0,804,
on a -V = ^S6153
(a) X. = ^^T-^i—
— 0,025034 X 17 + 0,974966 X 4,61 5
• " 5,974966
1 — n"
(O) X, =
= 4%178
(1-i^r
_ — 0,025034 X 34 + 0,9993733 X 4615 _
(0.974966). ^^
La différence 2"",35 que présentent ces deux valeurs paraît
— 487 —
considérable ; mais il faut remarquer que si la première est mi
peu forte, la seconde est certainement trop faible, car les inten-
sités qui, dans une grande partie de cette barre, satisfont très
bien, comme nous Pavons vu, à la loi de la progression géomé-
trique, s*y trouvent diminuées de la quantité ^{i."*""'. Si la barre
devenait encore plus petite et qu'elle se réduisît à 20 ou 45 cent.,
par exemple, il faudrait alors nécessairomtnt employer la for-
mule complète , à moins que v- ne. fût beaucoup plus faible
que 0,8.
Dans tous les cas , les calculs précédents nous montrent que
dans des barres d'acier de 30 à 50 cent, de longueur et prépa-
rées comme je Tai dit, la distance du pôle à l'extrémité est
d'environ 40 millimètres.
Ces résultats s'éloignlfbt notablement de ceux de Coulomb,
Ce savant, en eiïet, a trouvé que dans une barre de 5 milli-
mètres de diamètre les pôles sont fixés à 40 millim., et comme
il a établi que leur distance à l'extrémité est en raison inverse
de l'épaisseur, il en résulte que dans des barres de 2""",5 comme
les mionnesjjls devraient être à 20 mill., c'est-à-dire à la moitié
de la distance fixée par mes expériences. De plus, si l'on com-
pare la courbe des intensités, fig. (2), à celle de Coulomb, on
voit qu'elle diffère beaucoup de cette dernière, qu'au lieu de se
précipiter brusquement comme elle vers la ligne dos abcisses,
elle se soutient toujours à une hauteur assez grande qui indique
la psésence du magnétisme dans toute l'étendue du barreau,
contrairement à l'opinion de Coulomb, qui le regarde déjà
comme nul à peu de distance de l'extrémité.
Cette différence entre mes résultats et ceux d'une expérimen-
tateur aussi habile que le physicien cité plus haut, m*a inquiété
pendant longtemps ; aussi ai-je recommencé plusieurs foismes
expériences en les variant de toutes les manières que j'ima-
ginais, jusqu'à ce qu'enfin, convaincu de leur exactitude, j'ai
continué mes recherches dans lesquelles j'ai trouvé, comme on
le verra bientôt, la raison de cette apparente contradiction.
La première remarque que j'ai faite, c'est que la position du
pôle dans le même barreau est très variable ; elle dépend sur-
tout de la quantité de magnétisme qu'il renferme et jusqu'à un
certain point du mode d'aimantation. C'est un fait qui, je croîs.
— 488 —
n'a pas encore été indiqué, mais que les expériences suivantes
vont mettre hors de doute.
Une barre d'acier de 50 cent, de long et de 2"*",5 de diamètre
a été chaufTée jusqu'au rouge blanc, dans un canon de fusil, et
maintenue à cette température pendant une demi-heure, puis
on a retiré du feu le canon de fusil avec la barre dedans et laissé
le tout se refroidir complètement à l'air.
Quelques jours après, cette barre, dont la structure pouvait
être alors regardée comme régulière, a été aimantée avec des
aimants plus puissants qu§ ceux dont j'ai parlé en premier lieu.
Inclinés de 20"^ sur la barre, ils l'ont aimantée, autant que pos-
sible, après 10 frictions. Cotte barre faisait alors, sous l'in-
fluence de la terre, 10 oscillations en 1 13''. Le lendemain et le
surlendemain, elle a donné le même chiffre. Son état magné-
tique a été alors déterminé avec la petite aiguille qui donnait
40 oscillations en 90". Voici les résultats de cette première
expérience :
Distance
à rextrémitp
australe.
Durée de 40
oscillations.
Intonsitcs
déduites
des nomitres
précédents.
Quotients
do chaque
iulensilo parla
prècédonte.
Intensités
calculons
avec 0,77.
Excès
du calcul.
0
1
2
3
i
5
6
7
8
9
10
79
89
100
114
130
146
162
180
198
232
250
262
284
296
304
87,484
67.954
52,860
39,560
29,327
22,177
17,184
13,010
9,939
5,942
4,466
3,641
2,390
1,941
1,495
0.776
0.778
0,749
0.742
0,757
0,774
0,756
0,764
147,3
87,48
07,36
51,87
39,94
80.75
23.68
18,23
14.04
10.78
6,39
3.79
2,25
1,33
0.8
H
1-0,00
- 0,59
- 0.99
- 0.38
- 1.43
- 1.50
- 1.05
- 1.03
-0,84
11
«2
13
14
15
10
17
18
19
20 ^
21
22
sa
MoYcnuo,
0,762
•
+ 0.45
- 0,67
-1:39
- 1.06
- 1.1
Ces chiffres ne présentent rien de particulier, si ce n'est une
— 489 —
nouvelle confirmation de la loi de la progression. En agitant la
barre aimantée et surtout en la frappant contre un corps résis-.
tant, son magnétisme diminue, et après quelques percussions,
elle met à faire \0 oscillations 425'' au lieu de 413. En déter-
minant son état magnétique, on trouve :
Distança
à l'extrémité
Durée de 34
oscillations.
Intensités
déduites
des chiffras
Quotients
de chaque
intensité parla
Intensités
falmlées
Excès
du calcul.
australe.
précédents.
précédente.
avec 0,79.
0
1
'
109,4
76
C7.8
r-
69.24
4- 0.00
3
84
54,702
54.70
4
93
43.843
0.801
43,21
— 0.63
5
104
34,295
0,781
34.14
— 0.06
6
116
26.691
0.781
26.86
+ 0.17
1
127
21.542
0.806
21.22
- 0,32
8
140
16,978
0.Î80
16.75
— 0,23
9
154
13,970
0.782
13,23
— 0,05
10
168
10,488
0.764
10.45
- 0.03
11
182
8.316
0,792
8.26
- 0.05
12
200
6,154
Moyenne,
0.787
6,52
+ 0,37
13
208
5.354
5.14
- 0.21
14
212
5,043
4,06
— 0,98
15
222
4.196
3.20
— 1,00
16
230
3.518
2.52
— 1.00
17
240
2.975
1.98
— 0.99
18
246
2.622
1.56
— 1,06
19
258
1,991
1,23
— 0.76
20
272
1.375
21
282
0,994
22
304
0,252
Si Ton continue de frapper cette barre, son magnétisme di-
minue toujours et bientôt elle exige 440" pour faire 40 oscilla-
tions. Son état magnétique est alors le suivant :
Distance
à rentrerai té
australe.
Durée de 30
oscillations.
Intensités
déduites
dos chiffres
précédents.
Quotients
de chaque
intensité par la
précédente.
Intensités
calculées
. avec 0,85.
Excès
du calcul.
0
1
2
63,4
80
45.875
45.88
4- 0,00
3
86
39.056
0.851
39,00
-- 0.06
4
91
34,365
0.881
33.15
— 1.21
5
97
29,660
0.862
28.18
— 1,4S
6
103
25.770
0.867
23,95
- 1.82
7
111
21,526
0,834
20,36
— 1.16
8
119
18.092
0,841
17.32
- 0.77
9
128
15.018
0.834
14.74
— 0.27
lo
11
136
12,853
0,857
12,50
— 0.35
148
10 036
Moyenne,
0,853
10.60
-
- u.z*
12
162
7.593
9.01
-
- 1.42
13
174
5,942
7,65
-
-1.71
14
180
5250
6.50
«
.1,25
15
186
4.602
6,52
-
. U,9
16
191
4,134
4,67
-1
t-0«55
- m —
Bu continiiant encore la .percussion , le magnétisme tombe è
460'' pour 40 oscillations, et Tétai magnétique est représenté
comme il suit :
Distance
à rntrémité
«astrale.
Dorée de 16
oseillaaons.
Intensités
déduites
des chiffres
précédents.
Oootients
de chaque
intensité, paru
précédente.
Intensités
ealoolées
arec 0,875.
Excès
do calcul.
0
1
43,4
2
80
33,275
33,28
+ 0.00
3
84
29,735
0,893
29,11
-0,62
4
88
26.650
0.897
25.47
- 1.18
5
03
23,373
0.877
22.31
- 1.06
a
98
20.595
0.880
19,51
- 1.08
7
104
17,750
0J861
17.06
— 0.69
0
110
15.357
0.864
14.93
-0,42
8
116
13,340
0.864
13.06
— 0.28
10
122
11,557
0.864
11.43
- 0.12
11
130
9,650
Moyenne,
0,876
10.00
+ 0,35
12
138
8.019
8.75
- - 0.73
13
146
6,656
7.66
+ MI
14
152
6.70
15
156
5,86
16
168
3.862
5,13
+ 1.27
17
172 ~
3.476
4.38
- - 0,90
18
180
2.750
3.83
-- 1,08
19
188
2,139
3,35
+ 1.41
Enfin, on peut, par ragitation et la percussion, amener cette
barre à mettre 242" pour faire 40 oscillations. Mais alors on
est arrivé à la limite ou à la saturation, comme on dit, et en
continuant do la frapper, son magnétisme ne varie plus. Dans
ce cas, l'état magnétique est le suivant : .
Distance
à Pextrémité
australe.
Intensités
Quotients
Durée de 90
déduites
de chaque
oscillations.
des chiffres
intitnsl té parla
précédents.
précédente.
a
I
2
84
15,64184
3
86
14.71025
0.943
4
88
13.85493
0.936
5
90
13.01889
0,939
6
93
11,89100
0.915
7
96
10,87500
0.914
8
99
9.93942
0.912
9
102
9,07976
0,917
10
106
8.06424
0.888
11
109
7.37201
0.912
12
112
6,72041
0.912
13
14
— 49< —
Ces ex|>éri6nces nous montrent que, dans une même barre
d*acior poss(^dant toujours la même force coôrcitive et restant
complètement identique à elle-même, la valeur de (t et par
suite la position du pôle varie avec le degré de magnétisme
qu'elle possède. Ainsi on a :
Durée de 10
oscilUtioDs.
Intensité de la
première
trancJie.
Valear
moyenne
de lA.
Distance
dn pôle
4 reitrémité.
ar
^25"
UO"
160"
2iâ"
Dans le premier cas.
U7,S I 0,765 I B%68
Dans le second,
109,4- I 0,7tt7 I 4M8
Dans le troisième.
63,4 I 0,853 1 6%70
Dans le quatrième.
43,4 1 0,875 I 6S57
Dans le cinquième.
47,50 I 0,914 I 8%15
Los*distances du pôle à Textrémité ont été calculées, dans les
deux premiers cas, avec la formule — - — j- qui est, comme
nous Tavons vu, suffisante dans ces conditions. Dans la troi-
sième et quatrième expérience, la valeur de \^ étant uo peu plus
-Iv-'-
log'V'
forte que 0,8, je me suis servi de la foftnulo a?, = ^
et enfin dans la cinquième et dernière, eu égard à la grande
valeur de ti. il était nécessaire d'employer la formule complète
1 — PL**
En Regardant le tableau précédent, nous voyons que les pôles
d'un aimant se rapprochent de \Ams en plus de ses extrémités
au fur et a mesure que s'accroît son magnétisme- et qu'ils s'en
— «M —
éloignent dans le cas contraire. Par conséquent, la courbe des
intensités, tout en représentant toujours une progression géo-
métrique devra aussi se modifier avec la quantité de fluide ré-
pandue dans Taimant. C'est ce que j*ai voulu montrer dans la
figure (4) dont les courbes représentent les cinq états magné-
tiques précédent. On y voit que les ordonnées décroissent d*au'
tant plus rapidement que la première est plus élevée, et une
particularité à signaler, c'est qu'une quelconque de ces courbes
coupe toujours toutes celles qui représentent un état magnétique
plus faible. Le magnétisme augmente donc, dans les parties
moyennes du barreau, quand il diminue aux extrémités, abso-
lument comme si là quantité de fluide restant à peu près la
môme, une portion plus ou moins grande était transportée, par
Taimantation ou la percussion, d'un de ces points à l'autre de
Taimant.
Une autre observation, c'est que si, dans un aimant dont le
magnétisme augmente progressivement, le pôle se rapproche
de plus en plus de l'extrémité jusqu'à se confondre avec elle, il
ne peut pas s'en éloigner indéfiniment au fur et à mesure que
le magnétisme diminue. Car, quelque faible que soit l'aimanta-
tion, l'aire delà courbe des intensités est toujours plus petite
que la surface du triangle formée en joignant le sommet do la
première ordonnée au milieu du barreau. Par conséquent, la
distance du pôle à l'extrémité ne dr^passera jamais le tiers do la
demi-longueur de ce barreau, mais suivant le magnétisme pos-
sédé par l'aimant, il pourra se trouver dans un point quelconque
de cette étendue.
En voyant la valeur de f* changer avec celle de la première
ordonnée, il est naturel de chercher suivant quelles lois se pro-
duisent ces variations. Pour cela il faut d'abord être certain de
l'exactitude de cette première ordonnée , et, comme je l'ai dit,
la distance de l'aiguille au barreau ayant varié quelquefois de
deux ou trois millimètres, il pourrait se faire que les intensités
inscrites dans le tableau précédent ne -fussent point comparables
entre elles et ne pussent par conséquent conduire au résultat
désiré.
Mais nous avon? un moyen de nous assurer de leur exactitude
etd'obtenir leurs véritables valeurs, si les chiffres donnés plus
haut no'le^ représentent pas.
— 493 —
M. Biot, dans son ouvrage {vol. 3, p. 107), doone la formule
^^-Tc'fttog'lt ^^ l'
dans laquelle B est proportionnel à rintonsitô de la première
tranche. Comme toutes les autres quantités sont des constantes
ou des quantités connues, nous pouvons tirer de là la valeur de
B qui sera proportionnelle à celle que nous cherchons.
ja" étant négligeable, la formule devient
^ T
log'ii.
En remplaçant chacune des lettres par sa valeur respective,
nous aurons pour le premier état magnétique
_ ir«ft -0.2715035 (25)' _-'h .g.,.
"' 3H^ (<i,2)' >< 25-3,68 -3H^^''^^^^'-
Pour les états suivants, on trouvera de la même manière :
B, = ^ X 6,6635
B, = -^XM520
B,= :^X 2,3616.
Or, les premières intensités trouvées par l'expérience sont
147 3
147,378 et 109,4 dont le rapport est— ^j = 1,356.
Les deux premières intensités données par cette dernière
. , B, 1,55831 _ . „_
formule sont - = ;i^^i^^ôÎ9 = *'^^*-
Pour les deux intensités suivantes tirées do rexpérience, on a
~ = 1 ,46, et celles de la formule — = ^^^ = i ,44.
Cet accord est assez grand pour prouver l'exactitude du
moyen employé précédemment pour la détermination de. la
^ 494 -
première' ordodD^é ot nous permettre de compter sur les nom-
bres obtenus par l'un ou par Tautre procédé.
Si nous prônons maintenant les intensités données par la for-
mule qui, pour les raisons exposées plus haut, sont les plus
exactes ot que nous les comparions aux valeurs correspondantes
de |i, nous trouvons que les logarithmes de \i sont sensiblement
proportionnels aux racines carrées de ces intensités. Ainsi, pour
lés deux premières, on a :
yn49<9 V •
Log 0,762 _ — 0,4180450 ^
Log 0,787 ~ — 0,1040253 — '"»"•
Pour les doux suivantes
/66635
46520
V^^
= i/M4 = 4,20
Log 0,853 _ — 0,0690510 _
Log 0,875 ~ — 0,0579919 "~ ' '
Enfin, comparant la première et la dernière intensité
n/
155831
23646
= y/6,6030 =2,56
Log 0,762 ^ — 0,1180450 __ ^ m-
® Log 0,900 — 0,04575749 '
Les différences sont aussi faibles qu'elles peuvent Tôtre, et il
est permis de poser
/a Log |i.
s/t'
A' Log |i.'
A et A* étant les valeurs de la première ordonnée pour deux
états- magnétiques différents du même aimant dont|<. et v-* sont
les raisons dos deux progressions.
Dans le cas oîi la longueur de Taimant est un peu grande et
siM lifliagnétisme considérable, nous avons vu que la distancé du
\
pôle à- l'extrémité est égale à — - — —. Elle est, -par conséquent,
éto 'raison mverse de la racine carrée de Tintensité de la pre-
tnièi'e'tranehe. C'est ce 'que Ton remarque, en effets dans les
- m —
quatre premiers états que nous avons étudiés précédemment;
cola n*a pas lieu pour le cinquième , parce que la barre n*y a
plus alors une longueur suflisante pour la valeur de [»-.
s/
s/
<o5831 , .^ 4,18 , .,
66635 , ^„ 6,57 . ,^
155821 , „, 6,57 . „„
Ainsi, dans les aimants oîi se vérifie la loi de la progression
géométrique, la distance du pôle à l'exlrcmité est en raison
inverse de la racine carrée de la première intensité.
Toutefois, celte loi qui me paraît assez exacte pour des bar-
reaux préparés comme le précédent, serait probablement diffé-
rente si la force coërcitive venait à changer. Nous avons vu, en
effet, la grande influence de Tétat moléculaire sur la loi de
décroissance des ordonnées, et 'cette dernière sera toujours
modifiée par une variation survenue dans la structure de Tai-
mant.
C'est, du reste, une question que j'aurai Toccasion d'examiner
dans un prochain mémoire.
Mais, dès à présent, nous voyons qu'en prenant des aimants
semblables au précédent, on aura
LogV' = k v/J, d'oïl v= <0^^ = K^^
et la formule de M. Biot deviendra
dans laquelle K ne dépend plus que de l'épaisseur du barreau.
\l
-I
■' /
/
OUELQUES OBSEMATIONS il
SUR L'OUVRAGE DE U. LE UEUTENANT-COLONEL SARRSTTE
tNTlTOLÉ
Guerres d^Àrioviste contre les Gaulois et conPre César,
Par M. A. QUIQUEREZ
Ancien Préfet de Delémont (Suisse).
•éanee du flfl Jais tM4 (^).
Le champ de bataille oii César a défait Ârioviste a déjà doDi^
lieu à tant de dissertations contradictoires , qu*il serait bien té-
méraire de chercher à les réfuter chacune en particulier. Nous
n'avons osé le faire, en 4862, lorsque nous avons publié le
résultat de nos recherches à ce sujet ('). Depuis lors encore on
a émis de nouvelles opinions, dont quelques-unes, peu appro-
fondies , ne peuvent soutenir la discussion ; celle de M. Léoq
Fallue nous a paru trop en dehors du texte des Commentaires
de César, et enfin M. le colonel Sarrette vient de publier un
mémoire qui mérite un examen sérieux (').
Sous bien des rapports son opinion, basée sur une étude
approfondie de César et sur celle de la contrée où a dû se
passer l'événement, milite singulièrement en sa faveur; cepen-
dant quelques passages de son mémoire , comme les points de
(^) En raison de l'intérêt d'actualité qui s'attache aux guestions relatives
à la conquête des Gaules par César,. la Société d'Emulation du Doubs
avait ouvert son volume do 1863 à la savante dissertation de M. le colonel
Sarrette. bien que ce travail ne lui eût été présenté qu'au début de l'année
1864. Elle croit devoir, par un motif d'impartialité facile à comprendre,
accorder un semblable tour de faveur aux intéressantes observations de
M. Quiquerez, heureuse qu'elle est de fournir une lice à deux jouteurs
d'un si haut mérite. {Note du conseil d'administration de la Société,)
{*) Le Mont-Teirihle, avec une notice historique sur les établissements ro-
mains dans le Jura bem(yU, Porrentrûy, 1862, in-S».
(') Guerres d* Arioviste contre les Gaulois et contre César, dans les Mém.
de la Société d'BmuUaion du Bouts, 8« série, t. YIII (1863), pp. 73-147.
15
départ de César et d*Arioviste, fournissent matière à contro-
verse, car selon qu'on les place diversemetit, ils iiofinént des
conséquences qui peuvent modifier complètement la question.
Après la défaite des Helvètes par César, à dix-huit mille pas
àe «éibrâotd on dans lèe «nvil^ns d'Autiki , les tatocù^ fbtf-
chèrent toute la nuit et arrivèrent au pays des Lingons le qua-
trième jour, tandisque César fut obligé de rester trois jours sur
le champ de bataille pour ftiire soigner \^ blessés et ensevelir
les morts (cap. x&vij. Ce n'est qu'après ^w délai qu*il put se
mettre à la poursuite des fuyards avec toute son armée et qu*il
les atteignit.
César avait doQC dû, quitter lesenYirop«4*Autun et arriver au
pays des Lingons. Le point oli il rencontre les Helvètes en fuite
ne peut donc être Autun, mais un lieu distant de quatre journées
de marche d'une armée en fuite, faisant vers le nord autant de
chemin que possible pour échapper aux vainqueurs. Ifijpàys
des Lingons, au point le plus rapproché du champ de bataillèt
e^t à 30 ou ^ lieues, entre Langres et ChâtiUon^sur-Seiiiet,
c'est-à-dire précisément à la distance que pouvait atteindre
une armée défaite et qui devait ralentir sa course à mesura qUe
la longueur de la route accroissait la fatigue.
Ce n'est qu'après que César* eût rejoint «les Helvètesi au payii
dQS Lingons /eo postquam Cœsaf pervenit, cap» xxvii]> qu*ti
imposa de dures conditions aux vaincus. Bien dans ce texte des
Commentaires ne fait présumer que César ait alors rétrogradé
vers Âutun; au contraire, tout indique que ce fut au lieu même
oU il était arrivé qu'il reçut les députés des' Gaulesi, qu'il les
autorisai assembler les délégués des eités gauloises dans tuji
lieu non désigné, mais non pas oh il était, et qu'aprè$ rassenh*
blée, ces mêmes députés revinrent kouver César pour lui <u>a^
fier leur positiop relativement^ Arioviste : € Eoconcilio dimiéso,
iidem principes dvitatum, qui ante fuetant ad Ccesarefn^ re^
vert0rmt (cap. xxxi). »
C'est donc à tort que M. le colondi Sarrette place à Autuift te
lieu ôh César reçut les députés des Gaules, puisqu'il dôVail'ôtrt
à la hauteur de Langres. Ou point oU i] se trouyaiA aIors.|''W
i>rooonsul envoya tMicee^sivemeilt deux députatioUls à AWoviate,
et il y alteudit les réponses ^ roi germain, th aussi II ÏQÇtit
Tavl^ c^s dép^té9 A^ Ë^^Ue^ et d«s Trévijir^ {o^ ^^viiij ,.«1^
-^- 1» -»-
pmmisfti aon^Wfl^ 4^ ^ BArude» ravageaitiiileiir:» t^rn^s».
ebleftisecond^t qa^^centrtrtbqS',4e Suèvqs mena^dient d^ passée
1q BMD, naitucellfiment daos.le voisinage du paya df^ Trêves.
M^ le*colocielS«ffFette estime. que les Haru()es ravageai«it la
pwrtie septentrionale. du territoire des Edueps,, ce qi|i» en effpt,
awttitpU'iiroir' lieu jusqu'à, un certain point, » César était ijesté.
à.AiiUm; mais ou; vient de voir qu*il était che^s les LiQgon et
par eonséquentr tout; ècdté d» territoire indiqué comipa^.^vabi:
pat 1^ H&rudes.
Ce furent ces nouvelles qui engagèrent CSés^r.^.marchecdoi
suite cem^Q Arioviste, avant Tarrivée des Suèves annoncés par
les dépu^ de Trêves. Le point de départ dp proconsul n'était
pas Autun, niais à vingt ou vingt^cinq lieues au nord de ce point,
dans le pays de Langres. Le texte et la. carte de M. Sarrette sont
dopjc en contradiction. évidente avec les termes du chapitre xxvii
des: GommentairêSt
VL Sarrette place ensuite la contréo oh régnait Afiovistp
a^ant soi» entrée dans, les Craules, sur la rive droite du Rhin,
didpuis la hauteur dp pays des.Rauraques jusqu'à, celle des Mér
dioQ^atrices. Mais ce dernier peuple habitait au de^ des Vosges»
comme on peut la voir sur les excellentes cartes de M. Max. de
Eing et sur celle des Gaules au temps; de Gésar. U fait sor:tir
Arioviste de la Grermanie, en passant le Rhin dans le pays des
^uraques, entre B41e ei Huningne. Mais ce^ chef germain était.
Suèv^^, comme le dit César ( lib. I, cap. Lni) : a Dutc^i fw^runti
ii.H(9i?is^i naores^, : ima Suem natione, quam domo ucum adn
(lMx$7iiUj^ Qltera Noriça, régis Vo(»onis soror, quam in Gallior
durerai, a, fraire mi$gam. » Les. Suèves habitaient la contrée,
^tre le Weser et le RMn, au nord de May^ace, et arrivant tout
QUf plus à pouvoir passer le grand fleuve vers le pays de Trêves.
C'est de 1^ qne venait Arioviste , appelé- par les Gauloi^i
9t ainenant avec lui ss^ femme et un corpsde troupe de sa nation.
Ce corps, forma, ensuite le noyau de son armée, à laquelle s'adr.
joignirent sucoessi^emM[kt diverses tribus germaines composées»
4'honimes aventureux qui ne demandaient pas mieux que de,
cuivre un chef courageux pouvant leur donner des terres sur la.
rive gauche du Rhin.
La renommée qu'acqujt. ce. chef lui fit obt^niv la scçurdu roi
Yo(Hon.¥êgf9ai|t mr ta Norique, bien loin dj9 p^^s defi^ Suêi^es ^
— 200 —
de la Séquanie rhénane, de même que son année se reufef^a '
de tribus d*Harudes habitant, sur le haut Danube, la contrée
entre Dietfurt et Altstadt , de Marcomans sortis de la Bohême,
de Triboques, de Yangions, de Némètes occupant la rive droite
du Rhin, en face de la basse Alsace, jusque vers Majence et
ayant probablement déjà franchi le fleuve sur quelques pointa
(Cartes de M. M. de Ring et des Gaules au temps de César).
Chacun de ces peuples dut chercher à s'établir dans la Séquanie
rhénane, et à y vivre séparé, selon leur usage et pour la com-
modité de leur subsistance.
Il est facile de reconnaître ce dernier fait par les termes
mêmes d'Arioviste, rapportés au chapitre xxxiv de César, lors-
qu'il dit qu'il h' était pas facile de réunir son armée. •
H. Sarrette avance que les Harudes occupèrent la partie de
la frontière des Eduens la plus rapprochée du lieu d'oU ils ve-
naient, et cette frontière, selon lui, était la partie la plus septen*
trionale du pays des Eduens. Mais les Harudes, venant du haut
Danube, avaient dû passer le Rhin à la hauteur du pays des
Rauraques, et ils ne pouvaient être au nord du territoire éduen,
oh se trouvait César avec son armée, à l'instant oh les députés
eduens l'informèrent des ravages commis par ce peuple.
Au moment oU la guerre allait s'engager entre les Romains
et les Germains, M. Sarrette place le quartier général d'Ario-
viste à Bâle et celui de César à Autun. Le premier se serait
ainsi trouvé à l'extrémité sud-sud-est du territoire qu'il occupait
dans la Séquanie, au point le plus éloigné des secours qu'il
attendait de sa propre nation , des Suèves. Comme durant les
négociations infructueuses, son armée n'était pas encore réunie,
il avait donc dû la faire arriver vers Bâle, à travers toute la
haute Alsace , pour se porter ensuite sur Besançon par la voie
la plus courte. Or, comme César ne pouvait être à Autun, mais
bien au pays de Langres , la marche des armées , telle qu'elle
est indiquée par M. Sarrette , ne peut plus s'expliquer. Elle
serait fondée, si César était parti d' Autun, tandis que, sortant
de chez les Lingons, il devait, pour s'avancer vers la Séquanie
rhénane, passer par Vesoul et Belfort, ou par Vesoul, Villersexel
et MoDtbéliard.
C'est après -trois jours de marche dans l'une ou l'autre de
ces directions, que le proconsul apprit qu'Arioviste menaçait de
— 20« —
s^emparer de B^mçon et qu*il était iéjà à trois jours de marobe'
de ses frontières.
Les Germains s'étaient donc concentrés vers le Jura et nulle-
ment au pied des Vosges, vers Bolfort; car, dans ce dernier cas,-'
César n'aurait pas eu besoin de marcher rapidement sur Be-*
sançon pour prévenir Arioviste, puisqu'il l'aurait rencontré-
bientôt en continuant sa route.
C'est cette circonstance qui nous a toujours fait penser que
les Germains longeaient la base du Jura en s'avançant vers
Besançon, et que dès lors César, parti de chez les Lingons dans
le but de rencontrer Iqs Germains dans la Séquanie rhénane,
fut détourné de sa route et obligé d'obliquer à droite pour
arriver à Besançon avant eux. Les trois jours de marche que
venaient de faire les Romains devaient les placer vers Vesoul,
et c'est de là que nous pensons qu'ils se détournèrent pour
atteindre Besançon à marche forcée.
La différence très importante qui existe entre le point de dé-
part de César depuis Autun, ou bi^i depuis le pays de Langres»
selon le sens des Commentaires, nous paraît un point capital
qui change complètement la direction que devaient suivre les
deux armées. Nous croyons que durant les négociations infruo-'
tueuses, Arioviste n'était pas près de Bâle, c'est-à-dire à un
point aussi éloigné du centre de ses tribus qui se trouvaient
dispersées dans la Séquanie rhénane, mais qu'il avait son quar*
tier-général dans un lieu mieux choisi pour pouvoir concentrer
son armée, qu'il y procéda aussitôt les négociations rompues,
avec toute la rapidité qu'une telle opération pouvait permettre,
et qu'il se trouva prêt à partir en même temps que César, puis-
qu'il y avait trois jours que celui-ci marchait à la rencontre des
Germains, lorsqu'il apprit que depuis un même laps de temps
Arioviste s'avançait également dans le but de s'emparer de
Besançon.
L'occupation de cette place par les Romains obligea , selon
M. Sarrette, le roi Arioviste à changer de direction, à rétrograder
et à se porter sur la droite pour occuper le point stratégique de
Belfort. Mais alors nous ne pouvons nous expliquer quelle de-
vait être sa position, en le supposant parti des environs de Bâle
depuis trois jours, ayant encore marché durant le temps que
César employa jour et nuit pour atteindre Besançon et pendant
ville.
Il:gr) a dMWBB pobto olmiifs. qu'wi ne piaut txpUquft en^MÎ*
T^b ]0 iiémom de BL Safrette.et qwi nooa paiÂisseiili m; qobi*.
tFâdictitm avAole. texte -de Céaar.
Noua aUona MtueUaaiiaiit pa3aar à<uiM autre aét ie^ é'obaaifiiin^
tiens.
César ealàBesançen; le& dvrmmmt. aakm H« Sarrette.» à
BalfortiL 1.6a Komaias: oraigoenti de s'^joga^nr. daoa im: pe^si qdiN'
vert pouv marobef k l'ettDemi( i4(»; font diOD0 tUi détour dA quarH
rente mille pae» afia de ne aVAnear qu'en pcgFa déeeniviff^
lâ'auleus que neua auidjcsona. aivanee qu» cadélDur-ft 4A avoii'
lieu sut! la gauche» par le bassin supérimir de la Saèoe,,d|i aMà
de VeaouLet de Lure, AVf^^t dféviter k vallée d« Doubs* G^aa^
i^mt aÂnar repris une doa routée qu'il avait dCt suivre-ea yonaufc
du pays des Liogons et il se serait tor^ écarté; sur la gmfiifk.
sans moltf sutOsaut» puisque, entre les encaissemeutadu P(^s
qu'il.d^vaii éviter et la^Satee^ ^'ou/vre lu yaUi^ de VOgnop quii,,
<)efteai. étçÂlt. alwst débitée et( pourvue, de roc^tess. Tous cea ipuur»
veaieqU tropf au oord nous parussent, eontrairea au aeua dea^
CUmmmUiif^, iodiquant plutôt la mardie dea GerotMiusy eii:
^'appuyasdtauJnra, pour atteindre plusrlôtBesajifQai qaarebequi!
^v^t obligé César de dévier de sa vpute en venant é^ pay^ doi
Lapgrea et d'iualiner sur sa droite ou vera la Jura pour siemr
pyai^eir de Bieaao/Qou m^euaqéipar uu: ennemi; k»ugeanilpJ(ura. ah
nwpasrl^s Vofigea*.
Cette: difféifence daqs le point dO' départ primitif de&.d^ivti
auméosej^ avi^tout de celle, de- César^. iufliue , à; notre avis« sur.
toMa iea mouve^enteet opéraitiona subséquentes : aussi, n^ sui^
\rctnsrruqus pas plus Ipin Ips di^&çrtation& ti;è$ savantea ettr^
atjliachaQtes. de Uv le, eplopel Sarrette, pour aiD(iene]: lea Biomaiii^
et les Germains sur le champ de bataille qu'il leur assigne^
9Qua, remarquerons scyalemeat que. la position de. Giromagny
qu'il choisit pour Veuitcex^e. de César et d'Ariovi^te-, noua parat)^
trop.élpigaée> des d)9ux armées et peu convenable pour l'escorta
du<pcoGoo^ul,,composi^ d'une légion d'iofanteriie montée^ poujf
lai eircQnstaui^» $ur les chevaux des. cavalieii^ g;auJiois^ II; u^
paii^U P^piloV^M^^u^^la g^én/^alromaic^ait oa4$'av<entureii n^
lffim4% #Q9 QMW. A?9t(^W^ W^^>^4i PW «^c^H^iWé^^^iSD^^i^ec^
— 203
ner des chevaux et en présence d'une cavalerie ennemie très
renommée et considérable. Quant à la colline qui se trouve
entre Giromagtiy et Vescemont, et que M. Sarrette indique
comme le tumulus terreuB satis grandis, dont parle César,
nous ne voulons point contredire son opinion; seulement nous
pensons que l'expression de César désigne plutôt un de ces
grands tertres funéraires, alors nombreux, qu'une butte ou
colline naturelle. C'est ce que nous avons déjà remarqué dans
notre mémoire sur le Mont-TerrihU (page 132), en citant un
passage du continuateur de César (De bello AUxand., c. txxii).
Nous ne connaissons pas assez les localités décrites par M. le
colonel Sarrette pour le suivre dans ses. dissertations. Nous
avouons que la position stratégique de Belfort et de ses environs
devait attirer toute son attention, et l'engager à chercher si ce
ne serait pas là, de préférence à bien d'autres localités déjà
indiquées, oh se serait passé le grand événement dont le lieu
est si controversé.
Là, en effet, il peut se trouver des restes de castramétation
romaine , comme il y en a tant dans toutes les contrées envi-
ronnantes. Leurs positions et divers détails peuvent, sous divers
rapports, concorder avec le texte si peu explicite de César; mais
cette position et quelques détails se rencontrant aussi ailleurs,
ce n'est pas sur ce point que nous avons soulevé des objections,
mais bien sur le heu du départ primitif de César, sur la position
des armées se mettant en campagne et manœuvrant d'abord
pour occuper Besançon, puis pour se combattre dans une posi-
tion avantageuse.
César, en s'appuyant aux Vosges, laissait sur sa droite un
trop vaste espace ouvert aux Germains, entre cette chaîne de
montagnes, dont il ne parle pas, et le Jura.
Quoique le mémoire de M. le colonel Sarrette soit rédigé
savamment, nous ne croyons pas qu'il ait résolu complètement
la question, puisqu'il pèche par des points essentiels, dont nous
nous sommes permis de relever les principaux.
FOUILLES DES RUES DE BESANÇON
Par H. A. DELACROIX.
séance du 19 déeembre t9es.
Lorsque Ton exécute des fouillés à Besançon, la préoccupation
de rarchéologue n'est pas de savoir si le sous-sol rendra des
objets antiques — il y en a de plusieurs mètres d'épaisseur, —
mais de constater Tordre des vieux dobris et de les interroger,
soit pour contrôler dos faits dojà connus, soit, pour obtenir
quelque donnée nouvelle.
Des fopilles sont actuellement en exécution dans plusieurs
rues de la ville pour l'étaMissement de nouveaux égouts. Les
travaux s'étendent dans la Grande-Rue, depuis la place du
Puits-du-Marché jusqu'au delà du palais Granvelle ; dans la
rue Battant, depuis le Pilori jusqu'à la place Bacchus; près de
la caserne d'Arènes, sur une partie de la rue Thiémanté et au-
tour de la grande fontaine dn quartier. La profondeur du creu-
sage n'a pas été aussi considérable que l'on eût pu le désirer
dans l'intérêt de l'archéologie. On s'est arrêté assez générale-
ment sur le terrain du iv* siècle, c'est-à-dire sur le niveau
môme des débris de la première ville gallo-romaine. On n'a
donc mis à nu que la partie la plus haute des restes des cons-
tructions antiques, et par endroits les chaussées contemporaines
de ces dernières. Néanmoins l'intérêt qui s'attachait à ces fouilles
n'a été déçu nulle part ; et les tranchées opérées sur les vores
antiques, ou dans leurs strates successives, ont défmitivemotit
vidé une question que la Société d'Emulation suit depuis quel-
ques années. Il s'agissait de la nature des fers do chevaux chez
les anciens.
Qu'il me soit permis de rompre en cette circonstance l'ordro
méthodique de la description des découvertes, ^t ée commencer
par ce qui concerne les chaussées et les fers que celles-ci recèlent,
46
IM»k|
dt nseneilBt ëtet «oîa foules ies rooilks
do fer et de OMislJter la prùUmâtur des
àfiyiM les tHDp» gikll>rDiDaîiks, cdtiqofs même, la Grande-BM
de Besaiiii(poo et la rue Batlanl o'oot pas cessé, josqa^co IK3,
d élre de» tignes de pas&age, les sirales défiosées pour ainsi dm
ifécle apré* Mêcle, ont rendu chamne à soo tour tfmaifjnagm da
la manière dont les animaox que l'oa a coutume de
aujourd'hui, l'ont élé successiTement durant dix -huit
êQuée% peut-être. En effet, dans le haut de la nie Batlant, k
diauss/'e a été défoncée jusqu'au roc, qui en cet endroit sa
troore sillonné d'ornières et règne à deux mètres an moins
au-dessous de la grande couche de tuiles romaines, de cendres
et de débris antiques à laquelle on reconnaît, à Besançon, ks
ruines datant du i\^ siècle. Or^ partout s'est montré, arec des
différences de détail seulement , le fer de cheral tel qu'on k
connaît à présent.
On sait que la science moderne, en Cace des auteurs anciens
jbisaot mention des fers de chevaux, croyait devoir considérer
comme tels des objets d'un usage encore inconnu, que l'on
trouve dans les chaussées antiques , et auxquels on a imaginé
de donner le nom d* hipposandales. C'est de Besançon même
et du sein de la Société d'Emulation que sont parties les pre-
mières protestations contre Terreur accréditée ('}. La vue de
quelques hipposandales pouvait avoir autorisé tant bien que
mal l'explication donnée; le recueil d'une assez grande quantité
de ces objets dissipait toute illusion. Nous avons au Musée
archéologique des hipposandales pourvues de longs crochets en
avant, en arrière et môme sur les flancs. Un cheval muni de
pareilles chaussures n'eût jamais réussi à faire quatre pas sétns
so mutiler lui-même et sans tomber. Nous avons de plus des
hipposandales dont les deux flancs sont réunis par le haut; il
n'y avait donc pas moyen d'en chausser même un cheval au
ropos.
Or, ces prétendues chaussures de cheval viennent de se re-
trouver dans la chaussée de la rue Battant, avec d'autres objets
(1) Voir la oot9 !» de la page 1S4 du Tombeau dêCkUdérîc, par M. Tabbé
— 207 —
eontemporaiûs qui appartiennent évidemment aux chars ou à
leur attelage» et, ce qui est décisif, avec des fers à clous, comme
ceux dont on garnit actuellement les pieds des chevaux, des
ânes et des mulets.
Voici les caractères les plus particuliers de ces fers : 3 trous
de chaque côté; chaque trou portant au dehors une sorte de
niche deux fois plus longue que large, pour recevoir la tète
allongée elle-même du clou et la protéger contre les chocs tout
en lui laissant une forte saillie extérieure; le pourtour du fer
festonné et dessinant par ses contours la place de chaque trou ;
chaque branche terminée par une éponge; ^ensemble des sail-
lies des têtes de clous et des éponges formant un plan régulier
(voir la planche ci-jointe).
La forme de feston semble s'effacer assez vite à partir de
l'époque contemporaine de la ruine de Besançon antique, et.
n'avoir pas été aussi prononcée dans les temps antérieurs. Cinq
à six pjèces, tout en ayant comme les autres les trous fraisés
oblongs, affectaient davantage le bord uni usité de nos jours, et
que Ton a également remarqué dans des fers retrouvés sous les
monuments celtiques (*).
L'une de ces pièces, dont le gisement n'a pas été assez nette-
ment déterminé, se terminait par deux branches presqu'aiguës
sous lesquelles l'éponge était représentée par un renflement
précédant quelque peu les extrémités du fer.'
Deux fers très petits étaient percés de quatre trous seulement.
Ces objets doivent provenir de pieds d'ânes ou de mulets.
Le métal est d'une extrême ductilité, comme celui de tous les
fers de chevaux antiques, et d'une pâte très blanche.. Quelques
clous, restés à leur place, avaient été recourbés dans la corne
du pied du cheval au point de former plus qu'un cercle.
Puisque le même terrain fournit des hipposandales et des
fers à clous, il est évident que les premiers n'étaient pas destinés
aux pieds des chevaux. On a dit que du moins la chose serait
admissible pour des pieds de chevaux en mauvais état. Mai.s,
outre que l'impossibilité de certaines hipposandales témoigne
{}] A. Castan, Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise; Les Tom-
belles et les ruines du massif eî du pourtour d'Alaise, dans les Mémoires de
la Société d'Emulation du Doubs, 3* sériei t. III, p. 574, pi. m, fig. 9; t. V^
p. 424, pi. II. fig. 6 et 7.
^ l«8 -
Ottrertement du tontraire/nous arrons recoeilli, dam les fooiltos
actuelles, tel fer destiné à un pied malade et dont une des
branches arait été élargie extraordinairemenl de mahiëre A
couvrir moitié de la plante.
On connaissait donc, à Tépoque antique, particulièrement au
IV* siècle dont il est le plus question ici, ious les procédés du
ferrage actuel. On y joignait, en outre, un raffinement de soins
qui certainement dépasse le nôtre, relativement à la doucemr dli
métal, à la légèreté du fer, et à la disposition des têtes de eleOB
-pour éviter, d*une part, le glissement du pied, et pour se con-
server, d'autre part, d*une manière plus eÎQdcace dans la partie
soigneusement fraisée du trou.
Le nombre des fers à clous recueillis tant par nos oonfrèros,
MM. Vuilleret et €astan , que par nous, a été d*une centaine.
^Beaucoup de pièces ont échappé à notre collection ; et néan-
moins c'est dans une fouille d*uu mètre vingt centimètres seule-
ment de largeur qu'une si grande quantité de ces objets a pu
être recueillie. Le nombre en était surtout considérable dans la
6randc-Rue, parce qu'après la ruine de Besançon , le passage
des marchands, des voyageurs et des soldats n'a pas cessé un
instant d'avoir lieu depuis notre pont antique, si bien conservé
encore aujourd'hui, jusqu'à l'arc de Porte-Noire, d'oîi l'on
commençait à gravir les pentes de la citadelle dans la direction
de l'Italie. Si les recherches ont morns produit dans la rue
Battant, l'état des lieux donne l'explication du fait. La voie
antique à laquelle est superposé le pavé actuel consistait, durant
les premiers siècles, en une véritable chaussée empierrée selon
l'usage du temps, et conformément à ce mode auquel la Béotie
moderne donne le nom de mac-adam. Les empierrements suo^
cessifs avaient poKé Tôpaisseur de la chaussée jusqu'à trois
mètres dans la partie la plus proche du pont. Mais comme <;es
exhaussements avaient lieu sur une voie entretenue, il étai^
difficile qu'il s'y fût perdu beaucoup d'objets. Le nombre n'a
commencé à être un peu plus abondant que dans la strate des
cendres et des tuiles romaines, alors que la route a cessé durant
plusieurs siècles d'être réparée. C'est là qu'ont apparu divers
objets do fer qui appartenaient à l'attelage, tels que deux de ces
fiimeaux ouverts et à branches recroisées dont on se sert aujour*
d*bui pour recevoir et maintenir les guides du cheval. Des dlous^
— 20» —
de» boules oa clavette» d*6ssieu et d'autres objets doat Tusage^
nous reste inconnu, comme celui des hipposandales, com-
posent le mobilier de grande route rendu par la rue Battant.
La collection de fers, si: nombreuse, qui vient d*être réaniey
a fait naître immédiatement une observation importante en ce
qui concerno la race chevaline de Tépoque antique dams la Sé^
quanie. C'est que vers le iv' siècle, les fers de chevaux accusent
des pieds excessivement petits. Pas un fer ne dépasse une lar-
gcrur totale de 0",41p.
Ceci nous reporte au souvenir des belles rafôos dont se van>-
taient autrefois les diverses provinces de France. Un officier
supérieur de cavalerie, qui s*e$t beaucoup plus occupé delà race-
des chevaux que d'antiquités , s'exclamait à> la vue des fers
recueillis, déclarant que tous avaient appartenu à des chevaux
arabes. Enfin, nous avons reporté nous-môme nos yeux vers^
cette renommée qu'avaient les anciens Gaulois de se livrer à de
grandes dépenses pour acquérir les plus belles espèces de che--
vaux. Il est prouvé de la manière la plus positive, d'après notre
collection, que vers la fin du iv* siècle on ne faisait guère usage,
à Besançon , du gros cheval de roulage comme celui d'aujour-
d'hui , ni même des forts chevaux de ca/valerie comme ceux des
xYi* et xvu* siècles.
La largeur des fers varie de 0",085 à 0",1 40 ; leur longueur
d'avant en arrière de 0"»,100 à 0°»,120.
La dimension de œ que nous croyons être le fer de l'âne ou
du mulet est de O'^jOSO de largeur sur 0",093 de longueur. Aii.
reste, le passage de la plus petite à la plus grande dimension des
fers est insensible dans la collection des cent fers environ que
nous avons réunis, et dont le nomlnre augmentera dès que les
exemplaires trouvés et gardés par quelques-uns de nos confrères
pour notre Musée seront parvenus à leur destination.
Ainsi, ajoutant les documents nouveaux à ceux que noua
avioDs déjà réunis, nous pouvons, avec la certitude la plus
absolue, affirmer, non-seulement que les anciens ferraient les
chevaux selon la méthode actuelle et avec plus de soin peut-être
encore, mais de plus que les chevaux de la Séquanie, à l'époque
gallo-romaine, appartenaient surtout aux races les plus fines.
Sous ces doux rapports, il semblerait même qu'il y aurait au-
jourd'hui, sinon une décadence, du moins un état de choses qui
— 210 —
n'indiquerait pas la snp<^riorité de notre industrie cheyaline sur
celle des anciens.
Après cette grande digression qui avait pour objet d'en finir
avec )a fausse explication donnée par les archéologues à Vhippo-
sandale, revenons à Texamen successif de nos chaussées et du
produit des fouilles.
QUARTIER D*àRÈNBS.
Les fouilles de la rue Thiémanto et de la place ou plutôt du
grand carrefour du quartier d*Arènes, n*ont pas été en moyenne
de plus de 3 met. de profondeur. Elles ont passé, sans l'atteindre,
Sur une chaussée empierrée que les travaux de construction de
la fontaine avaient mise à nu en 1852, et qui se dirigeait autre-
fois vers une porte appelée au moyen-âge Porte de Troyes, à
cause do sa direction vers la Champagne. Le sous-sol, remué à
plusieurs époques, a donné confusément des monnaies do tous
les temps, entre autres un Alexandre, des tuiles romaines en
quantité, d(^s débris de colonnes, et, parmi les débris d'objets
divers, trois beaux styles en argent, avec dos spatules si larges
que les ouvriers prirent d'abord ces objets pour des cuillères.
La longueur des styles varie de 0",16 à 0,"17.
Vers l'angle de la caserne, commencèrent à se montrer, dès
que l'on eut atteint la profondeur d'un mètre, de gros blocs de
cette pierre appelée mrgenne qui fut en si grand usage à Be-
sançon durant l'époque gallo-romaine. On distingua parmi ces
débris deux bases de colonnes engagées et un fragment de base,
tous trois à double tore et répondant à un module de \ mètre.
Un tambour, à peu près entier et do 0'°,93 de diamètre, déno-
tait que les colonnes n'avaient pas néanmoins été toutes enga-
gées. Ces pierres ont été transportées au Musée archéologique;
d'autres ont été laissées sous le sbl. Les unes et les autres
n'étaient plus à la place qui leur avait été affectée dans un mo-
nument. Elles proviennent probablement des Arènes qui ont
donné leur nom à cette localité et dont une partie des murs est
encore enfouie dans le terre-plein du rempart voisin. Peut-être
même sont-elles du nombre de celles que l'on a renversées
pour changer la forme du rempart, sous Louis XIV, et dont le
Père Prost a fait mention dans son histoire inédite de Besançon.
En effet, la dimensioa des blocs et le module des colonnes rap-
— 244 —
pellent un grand édifice, tandi» que la négligence apportée à la
taille des pierres indique leur emploi dans un monnaient où il
était encore plus besoin d*espace à procurer que do détails déli-
cats à mettre sous les yeux. Quant au style de l'architecture, il
appartient à une bonne époque, et rien ne s*opposerait à ce qu'il
fût possible de l'attribuer au temps des deux grands monarques
en l'honneur desquels nos ancêtres élevèrent, dans le même
quartier, la colonne aujourd'hui perdue et qui portait cette
inscription :
IMP. CAES. AVG
M. AVR. ANTONI
NO. ET. L. AVR. VERO
CIVES. VE
Rien dans ces fouilles n'éclaircit encore le mystère qui couvre
les deux fragments d'inscription antique conservés près de là,
sur une façade de chapelle de l'église Sainte-Madeleine, à
l'angle de la rue de l'Ecole et de la ruelle des Morts. On avait
applaudi longtemps à une trop ingénieuse interprétation donnée
dp ces magnifiques lettres par l'hislorien Dunod {*). Un peu dn
mortier qui cachait la barre transversale d'une lettre H, et que
j'ai enlevé de mes mains, fait aujourd'hui reconnaître l'inexac-
titude de la lecture admise antérieurement, et la nécessité de
nouvelles recherches. La seule indication qu'ait donnée la do-
couverte de nos fragments de colonnes, c'est le peu de rapport
de la correction des lettres de Sainte-Madeleine avec le négligé
des ouvrages indiqués tout à l'heure comme pouvant provenir
des Arènes. Voici, du reste, les deux fragments connus de cette
inscription :
Sur une pierre, qui a été employée pour un angle du bâti-
ment, on lit, en lettres de 0",28, 0",26 et 0»,23 de hauteur :
OM
ILI/
et sur une autre pierre posée au même niveau, mais à quelques
mètres un peu plus loin dans la ruelle des Morts , en lettres de
0",23 :
LIP
0) ROMAE ET AVGVSTO
NtLUCI MILITES
(Histoire de l'église, ville et diocèse de Besançon, t II, p. 872).
— 212 —
RUE BATTANT.
AU débouché du pont do Batlaut, sur la rivo droite du Doubs,
trois ruos principales so dessinaient dans autant de directiofis
différentes : l'une vers les Arènes; Tautro vers celte partie da
la banlieue que Ton appelle Chûtro, et dont notre confrèia
M. Castan, vient de retrouver lo nom latin, in Castris; la der-
nière, au nord-est, c'est la rue Battant.
Celle-ci, comme probablement du reste les autres, a étôua
passage, un chemin avant môme la constiruction de la chaussée
romaine, laquelle recouvre des ornières de chars creusées dans
un roc très dur. Co dernier fait avait déjà été en partie indiqué
par les fouilles opérées en \ 852 pour la construction do la fon-
taine Bacchus et contigués à la chaussée antique. De belles
ornières avaient été dès lors mises à découvert, mais la chaussée
ne les recouvrait pas. Les derniers travaux ont donc confirmé
l'origine celtique de ces diverses ornières, tracées sur une assez
grande largeur du terrain auquel a été superposé l'ouvrage
gallo-romain.
Le long de la chaussée antique, à partir du Pilori, se sont
montrées les fondations d'une série non interrompue de bâti-
ments, sur oO mètres environ de longueur; après quoi les fouilles
ont cessé de côtoyer ces vestiges.
On voyait, en outre, sur la môme rive gauche de la chaussée,
à des distances inégales, de grosses pierres taillées en parallé-
lipipèdes, plus larges et plus longues que hautes, paraissant
provenir d'anciennes constructions, mais rangées néanmoins
avec une certaine intention ; car elles ont persisté à se montrer
du Pilori à la place Bacchus, c'est-à-dire sur les' 200 mètres
environ des fouilles qui ont été pratiquées.
A Besançon, ou le sol a été si souvent remué, et où les mon-
naies antiques se trouvent à profusion, au point d'avoir eu cours
sur la place du marché jusqu'à la dernière refonte des sous,
l'archéologie n'attache guère d'autre importance à ce genre de
trouvaille que celui du gisement. La nature des monnaies et
leur origine constatée, elles deviennent le plus souvent la part
faite aux amateurs. Elles nous ont échappé ainsi dans la rue
Battant plus que partout ailleurs. Celles que nous avons recueil-
lies appartiennent surtout aux deux premiers siècles ; et celles
— U3 —
qui nous ont échappé ne nous fourniraient, nous le savons
avec beaucoup de certitude, aucune donnée difTôrenJle des indii-
cations mêmes du sol. Ce que nous avons sauvé entièrement, à
notre grande satisfaction, C*cst la ferraille, consistant en fers À
clous, en prétendues hipposaiidales et en divers objets d*atte-
lage dont quelques-uns ne sont guère mieux connus que ces
dernières.
La plus belle pièce de fer qu'aient rendues les fouilles de
Battant, consiste en un couteau de sacrifice^ long de 0'",1I8 et
semblable à ceux de brooze qui sont classés au Musée archéo-
logique (*).
L'empierrement de la chaussée antique de Battant avait été
déjà fouiUé, en 1862, sous la place du Pilori. On avait eu, dès
celte époquo, à constater Ténorme épaisseur totale des strate»,
empierrées.
Mais comme on se trouvait, sur ce point, dans une partie du
cimetière de Téglise Sainte-Madeleine, dont les constructions
primitives ont même reparu sous le perron moderne, il n'avait
guère été possible de constater autre chose que le bouleverse-
ment du sous-sol et de la chaussée elle-même pour les besoins
d'inhumations opérées durant une période de sept à huit siècles.
Nous rappellerons, comme souvenir à conserver de ces fouilles,
un fait resté jusqu'à ce moment sans explication. C'est la décou-
verte d'un caveau , de forme à peu près carrée, bien maçonné,
plus haut que la stature humaine, littéralement rempli d'os et
d'une boue noire dans laquelle on a cru reconnaître des restes^
de cendres et de charbon. Il n'avait d'orifice que dans la pierre
de recouvrement, consistant en un bloc énorme de pierre. Cette
ouverture était un trou carré de 0"',40 environ de largeur; die
était scellée par une seconde pierre moins considérable.
GRANDE-RUE.
Le nom seul de Grande-Rue, particulier à la rue principale
de beaucoup de vieilles villes, indique partout une -certaine im-^
portance dans les temps passés. La voie urbaine qui, chez
nous, a conservé ce nom appartenait à la ligne la plus fréquent
(*) L'image d'un de ces couteaux a été puMiée par K. A. Castatt, danv
le» Mémoires dé la Soeiéit d'ErnnUtion du [k>ub$, a* «érie, t. Y, p. 414.
— 214 —
tée de tous les passages antiques des monts Jura. Comme sa
place était rigoureusement tracée parla disposition naturelle des
lieux, il n'est point de rue de ville qui puisse prétendre à plus
d'ancienneté. Dès Torigine de la guerre des Gaules, elle occu-
pait, comme aujourd'hui. Taxe de cette presqu'île de Besançon
si connue par la description qu'en a donnée J. César. Elle com-
mençait à la rivirre du Doubs, et, après avoir coupé la ville en
deux parties h peu près symétriques, elle conduisait au pied de
la roche élevée qui seule rattache la presqu'île au continent et
forme en même temps le premier gradin de la chaîne du Lo-
mont. Nous avons acquis la preuve qu'à l'époque celtique.elle
aboutissait au point de la rivière oîi elle rencontre encore au-
jourd'hui le pont de Battant; car en pratiquant, en 4851, les
fouilles souterraines d'un égout contigu à la culée de la rive
gauche du Doubs, nous avons rencontré, au niveau des plus
basses eaux, le sol ancien, durci par les piods, raviné dans le
sens dos orni<>res, et composé, comme on pouvait l'attendre d'une
rue gauloise, d'une pAle do cendres, de charbons et de débris
de poteries, plus encore que du sable fourni par le terrain. La
disposition la plus ancienne de ce lieu , telle que j'ai pu la re-
connaître dans l'étroit espace d'un souterrain , par le niveau de
la voie gauloise et par la position avancée de la rive, était celle
d'un port on face d'un passage à bateaux. En effet, le niveau de
la rue excluait l'idée d'une chaussée nécessaire pour monter
sur un pont, et la position avancée do la rive, en regard d'un
banc de rocher qui règne sur l'autre bord , à 80 mètres au plus
de distance, accusait un lit do rivière plus rétréci qu'ailleurs,
plus profond et sans gué.
Le pont jeté sur le Doubs, en cet endroit, date de l'époque
romaine. Tel que les anciens l'ont fait, il existe encore, mais
euformé tout entier entre deux façades construites postérieure-
mont pour l'élargissement de la voie. Il y a cinq arches en
plein cintre, d'inégales longueurs. L'arc du milieu est de 13", 40
de débouché; le suivant, à droite, de 11 "",40; le dernier, de ce
côté, de 8™, 00. Les deux arcs de gauche ont, le premier, 1 1",90,
et celui de la culée presqu'autani , si l'on en juge par la cour-
bure de la partie apparente, le reste ayant été enfermé dans les
maçonneries du quai Vauban, Aussi le tablier du pont, au lieu
d'être horizontal, penche-t-il vers ses deux extrémités, en pro-
— 215 —
portion de la diminution du rayon de chaque arche, et de ma-
nière à se raccorder avec les niveaux moins élevés des chaussées
de la rive droite et de la rive gauche. Les proportions du pont
sont extrêmement massives relativement à sa faible largeur qui,
au niveau de Teau, varie autour d'une moyenne de 4",60; elle
est de 4™,70 sur le chemin de halage. Les flancs du pont por-»
taient des encorbellements. Quant aux piles, celles de Tare
principal ont environ 5°, 10 d'étendue dans le sens transversal
de la rivière, les deux autres 3°*,90.
Derrière la culée que Ton voit sur la rive droite du Doubs,
il n'existe point d'arcade cachée sous le sol. On avait dit à tort
le contraire dans un très intéressant mémoire publié naguère
par l'Académie de Besançon. Au moyen des travaux souterrains
que j'ai eu è diriger dans le sous-sol de la rue du Pont, la chose
a été complètement éclaircie. Ces fouilles, comme celles de
la rive gauche, ont fait voir exactement où commencent et où
finissent les maçonneries antiques. On a même eu soin de
laisser apparentes certaines parties essentielles. Ainsi, sur la
rive droite, le flanc de la culée du côté d'aval reste vu le long
du canal d'une bouche d'égout. Sur la rive gauche, on a égale-
ment eu soin de conserver, dans les parois d'un autre canal, la
trace des antiquités rencontrées en ces lieux. A la suite de la
culoe se trouvaient un fossé , puis une pile que ses matériaux
de pierre tendre, propres à la sculpture, indiquaient suffisam-
ment comme ayant été construite avec des débris arrachés aux
ruines do la ville antérieure au iv® siècle. Des restes d'un vieux
donjon étaient, d'autre part, agglomérés avec les maçonneries
de la culée. Sur cette dernière, on rencontre la base d'un esca-
lier tournant. Comme il y eut ensuite, du temps de Louis XIV,
un arc élevé sur le même lieu en l'honneur de ce monarque,
mais déjà démoli pour cause de vétusté, les constructions an-
ciennes n'étaient plus reconnaissables qu'à leur solidité excep-
tionnelle. On a remarqué de la sorle une muraille, épaisse de
2™, 90 environ, laquelle se dirigeant en amont du pont le long
de la rive gauche du Doubs, semblait avoir formé autrefois ou
un quai, ou un rempart, peut-être l'un et l'autre. Ces observa-
tions étaient faites en 1851-1852. Durant l'année 1861, nous
avons retrouvé la continuation de cette dernière maçonnerie au
Port'Mayeur ; mais de là elle faisait un angle pour rentrer sous
— 24« —
la plaça du Hai^é, oU elle se mêlait à des murs et à' d'autre»!
vestiges de coostriu^ons égaleoiout antiques. C'est vers ce dtf^
nier point que se dirigeait un canal romain, trouvé enlSSi,
sous la rive sud de la place, assez près d'un grand hypocaual»-
donl un fragment a été déposé au Musée , et que le mémoirer.
déjà rappelé plus haut signale à tort comme une salle êovAsc^
saine.
Les nouvelles digressions auxquelles je viens de me livrer
avaient pour objet, non-seulement de traiter des questions liées
à celle de la Grande-Rue , mais surtout de ne pas laisser sans
roctification le peiit nombre d'erreurs nées à l'occasion des
travaux dont j'ai été l'architecte. Je n'aurai pas à m'arrôter sur
certaine hypothèse qui place une porte antique monumentale
au bas de la Grande-Rue, le résultat des fouilles ne m'ayani
autorisé ni à confirmer, ni à contredire cette assertion. ReKe*
vons à notre sujet.
La Grande-Rue gallo-romaine, telle que nous la connaission&
par les fouilles de 1851-1852, opérées entre le Puits-du-Marché
et le pont, telle qu'on en voit un fragment dans un mur de cave
de l'Hôtel-de-Ville, telle que nous l'avons retrouvée sous l'arC
antique de Porte-Noire, telle que les visiteurs du Musée archéo-
logique peuvent en remarquer un spécimen établi au pied de
l'escalier, s'est montrée de nouveau durant les travaux de cette
année sur une vingtaine de mètres de longueur. Malheureuse-
ment on a dû s'écarter ensuite d'elle, en raison de la directionr
et do la profondeur nécessaires aux travaux entrepris par la
ville. L'éloiguement fut peu considérable, il est vrai ; mais il
suffisait pour dérober aux yeux la voie antique. Elle avait été
toutefois reconnue. C'étaient encore ces 1 a rges^ dalles, à lignes
parallèles , mais rangées de biais par rapport à la direction de
la voie, pour amortir la secousse des roues sur les joints des
pierres, et limitées de chaque côté par des bordures de trottoirs.
Au devant des maisons n°' 42, 44 et 46 de la Grande-Rue, la
pioche a mis à nu les soubassements , en pierre de taille , des
maisons qui formaient la rive nord-est de la voie. Plus loin , en
se rapprochant du palais Granvelle, elle a découvert le flanc
intérieur des murs de façade d'autres maisons riveraines. Pcar-
tout ces repères ont servi à constater de nouveau que l'ancienne
voie dallée allait en ligne droite du pont de Battant à Porte-
- «fî -
'Noire. 3^ dis la voie dallée et non celles qm txmi précédée oti
suivie, fin effet, e1len*a pas été construite simultanément avec
les deux monuments auxquels elle aboutit. Elle leur est posté-
rieure, einsi que cela résultera de Fexamen de ces édifices.
Le pont de Battant a dû subir au moins deux reconstructions
partielles à ]*époque romaine. Ses plus anciennes youssures
paraissent être celles des quatre arcades de droite ; car elles
n*onl en moyenne guère plus de 4", 40 de longueur d*amont en
aval, dimension en harmonie avec Textréme étroilesse des plus
vieux chemins. Je suis tenté d'attribuer ensuite à Tépoque de
rétablissement de la voie dallée, la voussure extrême de gauche
^ui, ayant une longueur de 4",70 , se rapproche ainsi un peu
plus de la dimension donnée à la Grande-Rue entre trottoirs.
Mais ces diversités de constructions n'ont pas changé la direc-
tion de Taxe du pont , lequel , sans aucun motif fondé sur la
disposition des lieux, diverge un peu avec la Grande-Rue. Or,
une pareille irrégularité est un témoignage certain de l'antério-
rité du pont par rapport à la voie dallée et rectiligne.
Nous dirons de même que l'axe de Porte-Noire, au lieu de
se confondre avec celui do la Grande-Rue, regarde, un peu
plus au nord , le Forum, ou place du petit Saint-Jean^ et que
celte divergence accuse une î-ue plus ancienne dont la direction,
légèrement oblique, s'expliquerait par la rapidité de la f)onte et
aurait commandé l'emplanlement de l'arc antique. Celle voie,
antérieure au pont de Battant et à Porte-Noire, puis leur con-
temporaine, allait du premier au second en prenant d'abord un
peu sur la droite, et arrivait ensuite par la gauche, en suivant
les terrains du Capitole et du Forum. Aujourd'hui , entre les
mêmes points extrêmes, la Grande-Rue suit encore la ligne
<lroite que lui avait tracée le Municipe romain; c'est encore la
même voie, malgré ses tortuosités semblables à celles d'un
plant de vigne dressé contre son échalas.
Les fouilles que l'on vient d'exécuter dans la Orande-Rue ont
commencé à la place du Puits-du-Marché, ou «lies font suites
«elles de 1851-485^. Elles s'arrêteront «u delà du palais Gran-
velle. Comme nulle part elles ne sont descendues plus has que
la voie dallée, comme elles se sont maintemies même à un
niveau moins profond, les objets antiques rendus par elles
af^rtienneat 'aux ruines faites par l'empereur Constance ^
— 848 —
gisent immikliatement en dessous des strates du moyen-^Age.
Nous ne parlerons que pour mémoire des 4^bris de tuUes ro-
maines et des pierres écroulées qui encombrèrent la voie au
moment do la destruction de la ville, et qui n'ayant jamais été
enlevées firent perdre, sinon la trace, du moins Tusage des
grandes dalles si belles et si commodes de la cbaussée antique.
Partout s*esl montrée la même profusion de matériaux, de
cendres et de charbons renfermant des monnaies et des objets
gallo-romains. A l'approche dos Thermes, dont la ruine prin-
cipale forme encore aujourd'hui un énorme relief hors du sol,
les fouilles sout devenues plus fécondes. Elles ont livré de
nouveaux fragments de ces colonnes en schiste micacé gris
dont, en 1830, j'avais déjà trouvé les deux beaux tronçons
donnés à la ville par M. Papillon, et dont, en 1838, je rencontrai
encore un chapiteau en marbre blanc. Dès que l'on fouille dans
le voisinage des Thermes, abondent les débris de moulures en
marbres blancs, gris et verls. Notre tranchée en a fourni de
nombreux échantillons, nonobstant la distance de 60 mètres
environ qui les séparaient du lieu de leur origine.
Sans qu'il y ait des motifs pour les attribuer au monument
des Thermes, des tambours de colonnes ont surgi entre la place
Saint-Pierre et la rue Moncey. L'un d'eux est en granit poli et
du module do O^iô. Un autre, en pierre tendre, est à doubles
cannelures ; son diamètre a 0"',73. Tous deux étant d'une belle
conservation, ont été transportés au Musée.-
La rencontre la plus intéressante a été, vers le môme lieu,
celle do deux torses de statues en marbre blanc et de la plus
belle époque. Malgré leur état regrettable de mutilation, on sent
encore en eux des chefs-d'œuvre. Le premier trouvé ne consiste
plus que dans la moitié du tronc et des cuisses. Il représente un
très jeune adolescent complètement nu. Le second est également
l'image d'un enfant. La peau de bête qu'il porte sur l'épaule
droite semble devoir le faire considérer comme un faune. Les
deux torses sont do grandeur naturelle. Us ont certainement
décoré le même édifice, peut-être même appartenu à un même
groupe.
Pour se faire une idée du genre de mutilation auquel ont été
soumis ces beaux marbres, il faut se reporter à l'époque oîi
l'empereur Constance , politique hideux , le véritable barbare
d*alors, vendit de raser systématiquement toutes les villes de la
rive gauche du Rhin jusqu'à quarante lieues de distance, et vou-
lait convertir en désert la Séquanie. Besançon, visité quelques
années après par Julien, n'était plus, dit celui-ci, «qu'une
bourgade en ruine, grande ville autrefois, ornée de temples
magnifiques et ceinte de très forts remparts. » La Grande-Rue
n'oiïrant plus aux passants qu'un sol de débris abandonnés, les
deux statues malheureusement gisaptes sur le passage ont ainsi,
comme le reste, rempli le rôle de pavés. Ce qui, par sa position,
a pu échapper au fer des roues ou des chevaux demeura seul
intact. Les deux marbres présentent donc l'un et l'autre des
parties entièrement frustes à côté de morceaux bien conservés,
la trace du pied des chevaux presque partout.
Une seule inscription antique s'est montrée durant les travaux
de la Grande-Rue. L'importance n'en est pas considérable.
Néanmoins tout monument cpigraphique pouvant avoir un jour
un prix imprévu pour l'historien, je n'aurai garde de négliger
celui que le hasard a mis entre nos mains. Sur la moitié d'un
piédestal en pierre tendre, jadis orné d'une corniche et d'un
socle, on lit :
MAN
VETTIAE
SILV
Les lettres sont belles et assez bien conservées. Tl s'agit d'une
inscription funéraire consacrée par un Silvius aux mânes d'une
Vettia. Quels sont ces personnages? Ils portent des noms très
répandus dans l'antiquité; mais celui de Vettia appartient sur-
tout à l'Italie. Le monument funèbre se trouvait mêlé à d'autres
grosses pierres provenant de ruines et à de nombreux ossements
humains de l'ancien cimetière Saint-Maurice. Tout semble indi-
quer néanmoins que ce lieu central ne fut pas un champ de
sépulture dans l'antiquité. A moins d'une circonstance excep-
tionnelle, la pierre de Vettia doit avoir été apportée de Chamars
ou se faisaient les incinérations dans l'antiquité, et avoir été
ensuite employée h quelque construction.
Je terminerai cette note par une liste sommaire des objets
dont il n'a pas encore été fait mention :
Vn épeton eti fer dont Targuillon, fixe, esl en forme de pyrà*
tnide qimdrangiilaire ;
Les restes d*un mors do cheval, en for;
Un objet de bronze, d*un usage inconnu, ayant une cori^e
allongée et courbée comme pour servir de crochet et une autre
terminée par une forme destinée à servir d'ornement ;
Une clef en fer;
Un style en bronze de 0",10 de longueur;
Des débris de verroterie mince, ayant appartenu à des verres
analogues à nos verres è pied ;
Un petit marbre marqué de sept trous hémisphériques et
réguliers, lequel se trouve traversé par une tringle do plond)
entrant par une des faces et sortant par l'un des flancs ;
Une plaque de marbre blanc entièrement couverte do rin-
ceaux et d'ornements du iv* siècle ;
Un oiseau, en bronze, de O^jOC de longueur, disposé en
forme de presse-papier et d'une époque barbare.
On a cru devoir recueillir aussi quelques ossements d'anî-
-maux, tels que des bois de cerfs et do chamois, ainsi que trois
pieds de cheval restés dans la strate des fers antiques.
Enfin, on a gardé un spécimen do ces coquilles d'huître,
comme on en avait, de 1838 à 4839, trouvé en si grande abon-
dance dans les fouilles de la rue Moncoy. Leur épaisseur, très
considérable, indiquerait- elle une provenance particuHère et
jcooséquemment des relations actives plutôt avec la Méditerranée
qu'avec l'Océan?
A ces objets ont été joints quelques pièces d'un autre âgo,
telles que des clefs et une agrafe en bronze, dont l'ornementa-
tion, très recherchée, présente des rinceaux d'une for.flae tour-
mentée. Ces débris sont a,ntérieurs au xvi^ siècle.
RUES ANTIQUES DE BESANCON. (1865]
FER DE CHEVAL.
ÉTUDES
PALÉONTOLOGIQUES
SCB Ll
JURA GRAYLOIS
PAR A. ÉTAUOH,
0éanee« de« 11 Janvier et 9 février IfiSt.
TERRAINS JURASSIQUES MOYENS ET SUPÉRIEURS.
INTRODUCTION.
Les assises moyennes et supérieures du terrain jurassique
graylois ont, en général, un relief peu accusé; pourtant les
failles et les dénudalions ne manquent pas. Les premières sur-
tout sont nombreuses, plus peut-être qu'il n*est possible d'en
juger d'après l'état de la surface. Ce sont le plus souvent de
simples cassures dont le% lèvres sont à peine distantes, et il
n'arrive que rarement qu'elles s'érigent en lignes de disloca-
tion ; les dénudations ont formé de petits monticules arrondis
ou ellipsoïdaux, et les escarpements ne sont que des exceptions.
La cause en est dans la nature même des couches, à leur struc-
ture , à leur mode de dépôt. Les marnes sont assez solides ou
peu épaisses et en assises souvent répétées. Les calcaires ne se
montrent pas en bancs bien puissants ; ils sont en général ter-
reux, et les cavités qui les remplissent parfois, ou leur disposi-
tion à se déliter, préparent la voie aux influences chimiques et
atmosphériques et leur laissent toute leur intensité. On ne re-
marque pas non'plus ces plissements qui caractérisent et rendent
si pittoresque la chaîne du Jura.
n
Si maiDtenant, dans cet ensemble, on cherche quelques points
der^p^ie, fi\elqt|e s^rie de couches un peu piuissaqle et qui
n'ait pas vu varier les circonstances do son dépôt, on trouve peu
de faits saillants et on reconnaît à peine quelque constance. Les
assises fossilifères elles-mêmes quoique ramenant, quant aux
êtres qu'on y rencoqtre, les mêmes phénomènes avec le retour
de certain état d'agrégation des roches, montrent, pour la vie
de chaque faune, des différences marquées, e( presque toujours
il y a peu de rapport d'une à celle qui en est la plus voisine.
Ces remarques sont peut-être plus faciles à faire encore à Gray
que dans le reste de la chaîne.
Il y a donc lieu de se demander, si les grandes divisions sont
nécessaires dans cet ensemble; si les groupes ou sous-groupes
à y établir ne sont pas livrés (out à fait à l'arbitraire ; s'il faut,
par suite même de la classification adoptée, attribuera tello
époque des faits qui n'ont certes pas eu lieu en même temps et
dont les causes sont sans doute toutes autres. L'affirmative est
possible , s'il n'est accordé à ces divisions qu'une valeur de
convention; si, par l'emploi qui en a été fait ailleurs, elles
peuvent servir à s'entendre dans l'énonco des phénomènes ; si
quelques assises consécutives semblent avoir entre elles p'us do
rapports qu'elles p'en ont avec leurs voisines, et si dans la série
des (très dont les restes y ont été déposés, il en est qni paraissent
habiter divers niveaux. Pour ceux-ci, nous admettons môme les
plus larges limites; qu'ils soient identiques ou analogues, les
faits qu'ils rappellent sont pour nous les mêmes.
Au point de vue orographique, dan^ la seule chaîne du Jura,
bien entendu, et dans les régions qui en forment le pied, les
expressions Oxfordion et Upper-oolito ou Malm ont une valeur
certai>ne qu'auront aussi celles des terrains jurassiques moyens
et $VH)érieurs, quand elles représentant le mémo ordre de choses^
Ço est-il de m^me au point de vue des fossiles? Cette valeur
^ubsiste-trelle pour les divisions secondaires, qu'on les appelle
Fprtlandien, Kimméridien,... ou groupes de Salins, de Porren^
truy... La réponse est facile, çn parcourant les nomeûolaturea
ildopt^es dai^s les ouvrages qui jusqu'à présent et plus spécia-
l&caept ont étf) publiés sqr le Jura. Il est possible à tout lecteur-
4^ reçQpnattra, ea les CQmparant, la plus étrange confusion
dans la série des travaux de Thurm^jm, Gres&ly, Tbirria» Desor,
t^rron, de T*ribolet, Campîche, Marcou, Contejean, Jaccarrf...^
nous n*en exceptons pas nos propres publications. La vérité
est-elle dans un de ces ouvrages ou apparaîtra-l-elle plus tarât
L'ordre est-il possible, facile? Peut-être si, quand môme et
d'avance, ne sont pas synchronisées des choses qui ne doFveirt
pasTêtre; si, comme le domontrent les Lettres sur les rocheà
du Jura, mais pour des faits d'une bien autre importance qoê
ceux que nous avon^à considérer ici, chaque mode d& diviislon
conserve sa valeur locafle; si en dehors de la stratigraphie qtil
n'a pas toujours jusqu'à présent fourni toute la certitude dési«
rable, sont recherchés tous les faits de paléonlôlogfie qui peuvent
lui venir en aide et même lui servir de guide. • •
Pour cela, le plus grand nombre de divisions est nécessafrèj
pourvu qu'on no s*écarte pas de certaines limites; le plus* sou-
vent existent des couches qui se sont formées évidemment dans
les mêmes conditions ; ce sont elles qui doivent servir de base
de circonscription locale, et rien n'empêche de les changer phis
loin, si elles ne deviennent pas bien évidentes dans le nouveau
lieu d'observation. Cependant si, comme nous le croyons pout
bon nombre et même pour la plupart d'entre éltes, dans le Jiirà
en particulier, elles se maintiennent sur une certaiae étendue,
si les petites modifications qu'elles éprouvent ne changent pas
l'allure générale, il est bon de leur conserver leur appellation;
en indiquant dans chaque localité les assises élémentaires qui
les constituent. Il est probable qu'il n'y aura pas de différences
notables à signaler, mais seulement des analogies plus ou moini
éloignées, ou des rapports plus ou moins intimes avec celles ides
stations voisines.
D'un autre côté, a-t-on cherché aussi quelles différences ou
quelle similitude peuvent exister dans les diverses époques entré
l'activité du dépôt et ceile des êtres propres ou non à chacune .
d'elles, mais qui ont vécu pendant la même période? S*est-oii
rendu compte de l'influence que l'une peut avoir sur Tâûtre?
Y a-t-il même domination de l'une au point que l'autre sembK
devoir être absente? Les dépôts ont pu être continus et réguliers;
dans le même temps, la même somme de matériaux a pu cons-
tituer des couches de puissances peu variables, srnfon de sÉPuc-
ture identique; dans ce cas, l'activité vitale leur a été subor-
donnée; elle a dû nécessairement être très toégale et ne sô
— 224 —
montrer dans toute sa force qu'en vertu de circonstances faro*
rablasy comme exceptionnelles, et semblant livrées tout à fait
au hasard pour le choix de l'emplacement ob elles se sont
montrées. C'est alors le cas le plus favorable pour l'admission
do créations nouvelles, ce qui n'empocherait pas, au reste, le
passage d'un nombre plus ou moins considérable d'espèces
ayant vécu à une époque antérieure.
Le dépôt, tout en n'étant pas nécessaivement régulier, peut
en outre encore être censé inscrit dans 4e môme ordre de phé-
nomènes; ici alors tout étant fortuit, accidentel, rien du passé
n'est réservé pour l'avenir; les variations peuvent ôtre les plus
grandes dans les roches elles-mêmes et les,faunes ôtre tout-à-
foil indépendantes les unes des autres ; les passages alors ne
doivent guère être regardés que comme des exceptions, et c'est
en effet du hasard plutôt que perpétuité de l'espèce. *
Maià ne pourrait-il pas arriver aussi que l'égalité et la régur
larité fussent pour Tactivité vitale? La même somme d*étres se
produisant dans le môme temps ; ceux-ci, à l'état fossile, ne se
montreront abondants que par l'absence ou le peu de matériaux
constitutifs des couches : la richesse or la pauvreté des stations
fossilifères ne serait donc que très relative ; tel dépôt, véritable
charnier de l'époque et d'une épaisseur très restreinte, aurait
mis peut-être plus de temps à se former que toute une série
d'assises où ne se rencontrent que quelques espèces, mais d'une
bien autre puissance que celle du premier. Dans ce cas, la per-
pétuité des espèces serait normale; les modifications des formes
pourraient être retrouvées dans l'influence des milieux, et la
création des formes nouvelles, peut-être inexplicable, serait
néanmoins h rechercher. Or, ici il n'y a pas à se faire illusion,
môme pour les plus faibles distances les passages ne sont qu'en
minorité, et la grande cause de rénovation reste toujours un
problème.
L'irrégularité d'activité, jointe à l'inégalité de dépôt,. tout en
laissant à la première la prééminence que nous accordi(»s.tout
à l'heure à la dernière, présente des faits analogues à ceux de
la seconde catégorie ; nous les confondrons donc avec ceux-ci.
Notre Jura, dans les limites de temps et d'espace que nous
lui avons assignées pour ce travail, présente-t-il des faits qui
appartiennent A une, à deux ou à ces trois catégories? Ont-elîe»
— 825 —
•H sur sa formation égale influence , ou l'une d'dies IVt-ene
emporté sur les autres? Il nous est bien difficile de nous pro»
noncer aujourd'hui ; d'abord nous ne sommes guère encore en
naesure de le faire, et puis l'étude de ce qui a paru de nos jours
et oh seule pourrait être trouvée la clef des difficultés, esteneore
bien peu avancée pour qu'il soit possible de citer autre, chose
que des faits touchant le passé.
Naguère les grandes dislocations, les bouleversemnets du sol
expliquaient le renouvellement des circonstances vitales et par
suite l'apparition d'êtres nouveaux. Cette théorie , si belle en
apparence, était trop en dehors des faits pour ne pas céder
promptement devant l'observation. La théorie qui lui a succédé,
celle de la rénovation au milieu des grandes époques de tran-
quillité, a besoin d'être prouvée, et il ne nous appartient pas
aujourd'hui' de la discuter. Bornés au Jura et à ses contrées
limitrophes, à une période dans laquelle la terre ne semble pas
avoir dû subir de bouleversements, les terrains jurassiques su-
périeurs peuvent être considérés comme s'étant formés dans un
milieu et dans des circonstiBinces qui n'ont pas dû varier beau-
coup. S'éloigno-t-on de la vérité en supposant la régularité
par l'activité vitale plutôt que de l'accorder au dépôt n^éme
des assises? Pour la dire avec quelque certitude, il faudrait
connattre , non tout ce qui s'est passé alors , mais un certain
nombre de stations qui permettraient de juger ainsi de proche
en proche jusqu'à ce qu'enfin on soit arrivé à une somme suffi-
sante de renseignements. Rien ne nous laisse croire qu'il faille
désespérer de l'avenir.
Aussi tout en regardant comme appartenant exdusivemeiit
à la troisième catégorie l'ensemble des faits dont nous ne don^
nous qu'une exquisse aujourd'hui, croyons-nous devoir partager
les roches en quatre types distincts, entre lesquels, du resta,
nous reconnaissons tous les intermédiaires.
<• Mamo'calcaires, — Précipitation rapide; espèces dissé-
minées, en général de grande taille; faunes de mollusques oh
dominent les acéphales.
â^ Calcaires. — Précipitation rapide et assez variable du
reste; dans la Haute-Saône, un peu plus lente que celle des
marno*calcaires; faune^ variées, composées également de mol-
lusques, mais appartenant à toutes les classes.
%.*9^'4fàméhliure9j ^— Préeipitatioii lente ; ici le» n^OBaéa i9
SièleBt «n utoèTéscJuBs ei les domineiit parfois. . ■•']."'
fi.^è^.Caicairég ooUthiquespwrs, — Précipitatioti égalëmené trèe
taûtoy' le» faunes composées de mollusques/ et de rayonnes i
fouvant être rietrôntés mtabts où presqucr janéantis par le irotrr
4ém&nt et ht roulis. iDanà. oe deifoier eas, elle a la même wakùi
que dans le premier, et il ne faut pas,; où ou&e, conlâmhte ^eee
inritAes-aroo eelles qui sobt comme sèyée^ dans dneif^ûte IJal-
ttiré ot ({ni ne sont que des exoePptionsi du type ^^^
r. ^ C'est en-nouis a^^yanl sur ces considérations qnenou^iavons
été amené à accorder iine si grande importaiïce aux zones fossi^
Itfères; elles dc^t pour nous le représentanid'nne longue période^
<nitre quelles laissent aperceroir des, phénomènes de Vilaililé
jpeutHêà^e impossibles^ m tous casdtfliciles h retrouver aîllëùrsa
^'esrt donc à elles que nous avons demandé de pféférënce la
«oiutidn des quelques problèmes que nous voulons essayer de
f^cbercber, non pas que nous mettions au secotid fàng les
«sstses qui lent sont associées, mais qui nous semblent cepen-
dant moins iiât)ortaiites quo celles-ci. Quant à\xx groupes qui
fièuirent-êtré établis parmi elles, nous regardons nois bbsorva-
4foûs commie tout. à fait insuffisantes soit pour soutenir ceUx qui
tent étéi p^opoiés jusqu'à présent, soit pour les retverser.
f'.rAinsi donc, si dans ces indications stratigraphiques nous
' <o6n8BTvt)lns quelques noms et divisions, c'est qu'il n'est guère*
4o1stb}ev en général, de s'affranchir de l'aotoHté dé l'habitude
«i|iiabd on n'est pas muni pour la combattre ; c'est qu'il y a pour
nous dans la suite do ces assises, dont l'ensemble est Compris
l^aas .ebadnne de ces divisions^ quelque chose qini nVgt pa^ ce
•qui' précède V «qui n'est pafe ce qui suit. Devons-nous n^nmoins
isto^eber.à iM'ôsenter ees indications^ quand il est dans la région
«éhifUée des observateurs plus habiles et pins en mesure qu)^
nous pour la décrire^ qûaûd sont drjà publiés, sur %ette contrée,
4lB?4i&riaiit nombre de travaux plùsDu moins complets ^t justes,
fil^ •st¥rai?Ges indications n'auraient pas 6té données, si nous
n'avions pas à rendre plus facile la recherche du mode dedistnir-
fil|utii<Ki i^iA f^mployé ailleurs,, si nouS avions pu ou su trouver
iddn^:<^ Pkublieatidnst faites ^u à fstire^ ]ësque](|Ues phékiomènos
HiterMiriQgiô iïMii eiMîDre ici) ne sttnâ indiqués quô très brièv^
pient; ilétait^ dufe&jl^^ ^éce^aire pour l'iatoUgenee desd^^
— m —
eriptioBs de signaler une fois pour toutes les dimioni a(lot)léM
et de ne pas avoir à les répéter à la suite de dhaqué ^pèbe. M
champ des tybservations est ici borné è l*ànrôndissûmeiit ih
Gray, qui encore n*a pas été étudié isn entier; les lieuk iniàt*
qués iont en |;énéral dé. visite facile par snito d'escàrpemèâlS
naturels ou de travaux exécutés pour les besoins de rindtistHlH
et periihi eux encore les types sont pris daiis les plus fapjp^^odhés
du centre, ou ceux que quelques phénomènes spéciaux i^etid^'t
plus remarquables;. Ce n'est que dans qUelqueâ points que leë
recherches ont été faites hors de rarrondisseznent. D'un côté n<Ol
études sur les crustacés ont nécessité Texamen de toutes lei
stations fossilifères qui en renferment; ie Corallien inférieur
de Chassigny et Picpape (Haute-Marne) était beaucoup plui
riche encore que celui de Champlitte ; Sacquonay (Côte-d*Or)
est trop voisin de Percey-le- Grand pour ne pas lui être ialiM
dans Tenâemble des observations. Ici encore le Jura Graylaii
n'est donné que pour lui-même, sans aucune comparaison avec
le reste de la chaîne du Jura ; peut-être un jour essaierons-nous
de dire les rapports ou les différences qui peuvent y être remar-
qués, les phénomènes qui se sont passés dans la vie animale à
l'époque de la formation des terrains jurassiques supérieurs;
c'est à cela, du reste, q\ie tendent nos recherches actuelles.
L'(Hudo des terrains jurassiques inférieurs serait-elle de nulle
utilité pour colle qui est faite sur les étages qui les suriûontent?
Certains phénomènes n'apparattraient-ils pas plus évidents, s'il
y avait à les signaler dans un plus long temps ou un plus long
eispace, si leur commencement ou letir fin pouvait être (Précisé?
La bonne volonté n'est pas toujours au niveau de la posëibitité ;
signalons seulement comme entraves à cette dernière le peu tte
place qu'ils occuperont dans la région étudiée^ leur développi^
ment aux confins extrêmes de celle-ci, la difficulté d'y retrouver
les restes des animaux ayant vécu eh même teinps qUé leur
dépôt et même leur petit taornbré; Par contre, les assises aâpé-
rieures sont plus attrayantes pour les investigatiodssGientiÛKtoes;
outre l'allure générale dont le mode a été indiijué pins haut,
elles se présentent à niveau décroissant sur les bo'rdsdu bassin
qui les a renfermées, et à part quelques faibles ex^ttons^
pied des Vosges, ou seulement depuis le point oîi se montrent
celles ()iri font l'objet de «q travail il suffit te daaœ&tlrb àVéd les
— 228 —
hauteurs barométriques pour les rencontrer toutes les unes
après les autres» dans la Haute-Saône du moins. Il faut cepen-
dant tenir compte des phénomènes qui se sont passés postérieu-
rement à leur dépôt et surtout de la présence des terrains cré-
tacés, tertiaires et modernes qui parfois en cachent de larges
surfaces.
La Statistique de la Haute-Saône de M. Thirria n'offre de
points de comparaison que pour la partie inférieure des couches
traitées ici; la description do la partie supérieure a pour base des
confusions évidentes et il n*est guère possible d*en tirer parti.
V Histoire des progrès de la géologie, aux observations repro-
duites, n'ajoute qu'un petit nombre de faits dus aux recherches
particulières de l'auteur. Dans le Bulletin de la Société géolo-
gique de France, les discussions entre MM. Marcou et Royer,
dont a été la cause le Jura Graylois, portaient plutôt sur des
mots que sur des faits. La Notice sur le Portlandien graylois,
de M. Perron, est surtout, ce dont témoigne son auteur, incom-
plète sous le rapport paléontologiquo. Les comptes rendus, en
ce qui concerne Graj, des courses de la Soeiété géologique lors
de sa séance extraordinaire à Besançon, en septembre 1860, ne
sont guère pour le Portlandien que la reproduction de la Notice
précédente avec la description succincte des assises immédiate-
ment inférieures. Il n'y a à citer que pour mémoire Vlntroduc-
tien à V étude des Polypiers de M. de Fromenlel; les niveaux et
les provenances en général sont trop vaguement signalés pour
qu'il n'y ait pas eu à les confrôler par d'autres observations ;
cependant les listes que donne son auteur ont été inscrites ici
sans discussion ou révision; nous n'y avons introduit que les
changements, nécessités par une différence d opinion seulement
sur la valeur de certains genres ou espèces. Peut-être ajouterons-
nous quelques formes dues à nos propres recherches et seule-
ment lorsqu'elles seront nécessaires pour l'établissement des
stations. Mais s'il nous est donné do pouvoir aujourd'hui pré-
senter ces listes aussi complètes qu'elles le sont, c'est que
M. Perron a bien voulu nous permettre de l'accompagner sou-
vent, c'est que nous avons étudié sa collection, à l'exception
toutefois JjBS polypiers. Qu'il daigne agréer ici tous nos remer-
ciements
péjà dans une autre occasion et pour l'établissement de notre
— M9 —
Paléontostatique du Jura, nous ayons détaché un chapitre du
travail que nous donnons aujourd'hui ; il serait donc inutile de
le rappeler en entier; aussi n*y aura-t-il de reproduit que les
subdivisions et classifications complétées, il est vrai, en quelques
points.
Nous ne dirons rien du nombre des espèces propres aux di-
verses subdivisions, ni des passages qui peuvent exister entre
celles-ci ; les tableaux ou leurs résumés donneront ces nombres
aussi complets que faire se peut.
Nous devons indiquer maintenant comment a été exécuté le
présent travail. Nous n'avons pu consacrer qu'un temps res-
treint aux courses géologiques ; aussi le pays reconnu et les
stalions fossihfères constatées, c'est sur celles-ci qu'ont porté les
recherches, renouvelées le plus possible. C'est ainsi, du reste,
que nous avons agi pour les autres régions que nous avons eu*
occasion d'étudier dans le Jura ; il est donc possible, dans les
associations que nous avons cru devoir faire pour les espèces
qui nous ont été confiées ou que nous avons recueillies nous-
méme, qu'il y ait des indications ou fausses ou incomplètes.
Les gisements, toujours scrupuleusement donnés, mettront sur
la voie des erreurs commises, et nous prions ceux à qui nous
devons de bienveillantes communications, ou dans les ouvrages
desquels nous avons pris des espèces, de ne considérer celles
qui leur appartiennent que comme provisoirement placées dans
la zone ou les divisions qui leur ont été assignées.
INDICATIONS SÎRATIGRAPHIQUES-
" Au nord de Oray, TOxfordien ne se ptôsente gtièrc autrétneftt
que dans le reste du Jura; dans les stations que ion^ent It
gi*ande faille de Gy à Port-sur-Saône, il revêt un asfvect un pcl&
' différent, sait qu'il y soit plus réduit ou que la silice moins rare
qu'ailleurs par les actions moléculaires dont elle a été la causé
plus tard, ait rendu plus facile la destruction des roches.
Cet étage est remarquable par la constance de sa structure
mîtiér^ogique non- seulement sur de grandes étendues, ma»
•encore à tous ses niveaux ; aussi comme ensemble a-t-il beait-
■coup plu» de-valeur que les divisions qui ont été établies danis
fes assises suivantes et même précédentes. Souvent, dans la
tîhaîne du Jura^ il a une liaison intime avec les dispositioïis
orographr(î[ues du relief du sol ; ici il ne se conduit pas autre-
ment que le reste de la formation jurassique supérieure surtout.
Seulement quand il n'est pas recouvert par les terrains subsé-
quents, il forme, des buttes plus arrondies, plus distinctes, et il
présente en outre ce fait d'assez difficile explication, c'est que
les ablations, après avoir pénétré dans presque tout l'étage, ont
le plus souvent respecté rassise inférieure que rien ne laisse
prévoir comme plus résistante que le reste.
Les parties inférieures de l'étage sont occupées par plusieurs
zone* bien distinctes qui se retrouvent partout avec une unifor-
mité de valeur certaine. Faut-il en faire un ensemble spécial,
comme il a été proposé ailleurs, ou bien des subdivisions plutôt
réelles au point de vue paléontologique que slratigraphique ,
ou bien ne doit-on les considérer que comme de simples parties
d'un groupe plus important? Ces couches sont trop peu impor-
tantes, dans la Haute-Saône en particulier, pour avoir quoique
— 23' -^
kffliieûae orographk|ve, et si la vie animale a pu se ^Qàtrer
bien active atf milieu de ces dépôts, .ceu)[-ci oot été paiiir^
d^éléme&ts minéralogiqaes ^ et il est posible que clans la sérif
4e^ temps» ils ne le cèdent pas à nne série de co.uqhes bim
sûpériefuresyen épaisseur, mais où les fossiles^ pâ$ b^ucoug
plus nômbreui en somme^ sont Qn même temps très dissjéminè$>
L'importance paléontatogique de ces zones ^ leur cen^nçis>
malgré leur peu de puissance, nous retiennent encore, pour le
moment dans l'expression d*uae opinion définitive; aussi conti-
nuerons-nous à les désigner par des noms pris en dehors des
fossiles. Nous donnerons cepeiidaût en sous-groupe principal
les zones suivantes qui ont pu acquérir ailleurs assez de valeur
pour être érigées en étages.
Fer sous-osJTorclieii.
Ces assises n'ont que quelques mkres d'épaisseur et sotit
presque entièrement formées de minerai de fer oolitique> plufe
pur inférreurement , mélangé davantage de marnes ou intércgjé
dans celles-ci supérieurement. Quelques groupes d'animaux
appellent l'attenlion sur ces assises; c'est un véritable tîharnier
pour les Ammonites, et certains Acéphales et Echinides qui Ont,
à cette époque, été presque aussi multipliés que celles-ci. NoUfe
ne citerons pas d'autres faits paloontologiques, la liste èomf^ièlb
des espèces devant être donnée dans le tableau général. Pour-
tant il est dos faits que nous croyons devoir rappeler >les espèces
rouloes sont peut-être un peu plus nombreuses que les autres ;
la vie s'est longtemps pe-pétuce dans ces dépôts, et certaines
espèces étaient déjà fossiles lorsque d'autres parasites sont ve-
nues prendre demeure sur celles-ci.
ÎAÎflriiès à ^oâsilés jpyiriieiiiK.
Ici nous ne pouvons citer les calcaires à Spongiaires qui
^'existent pas et que nous avons démontré dans le Haut^-Jura
se rerûplucer mutuellement^ comme aussi nous les avons vus se
développer aux dépens de la zone précédente. Elle sont-, en
outrok très peu développces et ass'pz pauvres ; du morns la dea-
• tructioB des espèces y a été facile et on n'en trouve <jue daiis
de très mauvaises condiiiOQs de coaservationi
— Mî —
Les petits Gastéropodes si abondants dans certaints points de
la diatne du Jura, comme dans le Jura bernois; la Terelfratula
impressa, caractéristique de ces couches en Allemagne et très
commune de Besançon h Saint-Claude , est ici beaucoup plus
rare. Comme dans la subdirision précédente, les Céphalopodes
sont le signe distinctif de ce niveau ; les autres classes n*oflrènt
que quelques espèces. L*ensemble de cette faune est encore
inscrit dans le tableau général ; il est inutile de citer ici les
principales des espèces qui le constituent.
Pliolikloiityen.
C*est un yàsto ensemble de marno-calcaires grisâtres liés aux
marnes précédentes par la structure minéralogique, mais oU les
fossiles sont marneux, et, dans les parties supérieures, au Coral-
lien par la silice qui s*y est répandue à profusion et qui, du
reste, en se portant sur les débris enfouis a permis la conser-
vation de ceux-ci. La vie , plus active dans ces parties supé-
rieures, du moins eu égard à Tépaisseur du dépôt, nous a
semblé exiger Tindication spéciale de la faune de cette zone ;
encore y a-t-il à indiquer des stations différentes.
Si, dans les parties inférieures, nous n'avons pas distingué
les diverses zones fossilifères que l'on remarque dans presque
tout le Jura, c'est sans doute faute d'observations suffisamment
précises ou renouvelées. Aussi tout en niant pas qu'elles puissent
exister, nous donnerons comme première zone fossilifère la
suivante.
i* Zone des Pholadomyes.
Cette zone occupe les parties supérieures du Pholadomyen
moyen; la majorité des fossiles est à Tétai de moule et se
sépare à peine du reste de la roche ambiante ; ce sont presque
toujours dos moulaRes dans l'empreinte extérieure de l'individu,
beaucoup plus rarement le moule lui-même, et dans un certain
nombre de cas des formes qui tiennent à la fois de l'un et de
l'autre, empreinte externe dans une partie et interne dans l'autre.
Le test devait donc disparaître peu à peu sans être remplacé et
cela pendant toute la durée du pélomorphisme de la roche. La
faune de ce niveau lui est, en outre , tout à fait spéciale; elle
est constituée par des espèces essentiellement vaseuses et dépo-
— 233 —
sées par conséquent dans des conditions qui ne paraissent pas
s'ôtre retrouvées dans les assises immédiatement voisines,
malgré un faciès identique.
2* Zone des Ghailles.
On donne ce nom en Franche-Comté à des boutes siliceuses,
pleines ou géodiques, ou plutôt remplies à l'intérieur de silice
pulvérulente; les premières conservant dans la roche la teinte
de celle-ci ou un peu plus foncée ; les autres blanchâtres ou
colorées, par Toxyde de fer, de rubéfactions existant chez toutes
à la surface. Les unes se montrent encore sur place dans les
roches et de plus sont peu fossilifères ; les dernières ont été
dénudées; bon nombre renferment dos débris organisés, et si
les ablations ont porté sur celles-ci , ce doit être tout à fait for-
tuit, à moins que la présence des fossiles n'ait été pour quelque
chose dans l'étendue du phénomène. Les débris animaux ont
été pour beaucoup dans la formation de ces chailles, presque
toujours ils en occupent la partie centrale, et ceci se remarque
très bien dans les Crustacés surtout (*).
D'autres fois la silice se distribue en petits bancs et empâte
surtout des Chemnitzies et des Nérinées. Enfin sur ces chailles,
sans être bien distincte et sans se montrer bien visible par-
tout, repose une dernière assise à Térébratules, que nous ne
donnerons cependant que comme faciès particulier des stations
précédentes.
Nous indiquerons donc les stations suivantes :
a. StàtioIt des Chailles càlcàréo-siliceuses.
Il n'y a ici que très peu de fossiles qui sont encore ceux de la
zone précédente, mais où no se trouvent pas lés Pholadomycs,
et ils ne sont pas en général renfermés dans les chailles ; quel-
ques-uns sont-eux-mémes siliceux. Le faciès se présente plus
0) Ce phénomène se présente aussi dans les roches essentiellement
marneuses; on peut le constater dans certaines couches du Lias, dans
les marnes à fossiles pyriteux citées plus haut. Dans i'Oxfordien inférieur
d'Allemagne, les individus, rapportés par M. Quenstedt au Jlffrorfcipiif
iOfialis ( Der Jura, pi. 60, fig. 8-11), se trouvent ordinairement dans de
petits empâtements sphéroïdaux ou aplatis comme des galets, au milieu
desquels il faut aller les chercher comme dans nos Chailles. Nous avons
eu du moins oeearion d'en examiner un certaia nombre dans cet étal.
-" «31 -»
!ip^cftitêltt*!lt au nord de }a Saône ; ïes partie» strp(?rietii'es dtj
grsèment'dê Pierreconrl , les tranchées du chemin de ftr rer^
Champlille le montrent assez visible;
A ce niveau , les chailles ne sont pas çncoro complètement
terminées, elles semblent se fondre insensiblement dans la roche;
dfms tous les cas, la partie centrale est beaueoi^ plus dense que
te pesta.
b. Station des Chàilles a Crustacés.
hfi^ ch(|ille3 ne peuvent pas toujours êtrç e^arninoos. en plapç :
yftcçrtaiçi lî^eaibre ont ^to remaniées, quoique cç $oit plutôt une
simple déa^^aûoi;! sur place. Elles dilKïrent des préoécienties ea
ce que leqp cej^tre est moins compact en géuçr^l, car ou trouve
tQus le&interipédiaires; SQulemeet les Crustacés spqt pLus.rarQ^
dans cpUes ou rbomogén^it^ existe. La faqpç de cçs Chai^l^s est
^ssez riche j quelques-uno§ ne semblent qu'un emplitemopt d'uA
nid de petits Gastéropodes ou de bivalves de faiblo taille ; les
grosseç espèces peuvent fpnner par elle-même des. çbaillcs.
Dans les Rayonnes, les Eebinodermcs, s'ils sont peuls^ occupent
la partie centrale , comme du reste leç Crusta^oés, tandis qy-ils
sbn,t quelquefois englobés par paquets de di^ h dqu^e ii^dividus.
Les tiges du MUlericrinus eçhinatm n'y sont pas r^rps ; nou^
venons d'y retrouver quelques types de CidarU Qt aus^i uno
belle empreinte d'une Stelléride, dont nous avons cru devoir
faire le Stellaster araricus, et tout aussi rarement se montrent
des débris de liges (Juncus ? Thnrmcmni) appartenant aux Mo-
nocolyloes (*). Des polypiers ont existé aussi à cette époque,
car les remaniements ne semblent pas avd!r amené dans les
çhaiJlqs des espèces coralliennes : une seulçest commgne; n,9us
l'avions, indiquée provisoirei^ieqt dans notre genre HeliQçœni(\
sous le. nom spécifique imposé par l'auiçur des Lethea gsçignosh
U.ça; nous y £^vons ausf^i retrouvé le Tkaxnnastr^c^ çaîicinna,
espèce corallienne comme la précédente ; la Microphyllia dis-
iuncla, paraît spéciale h cette station.
(^) Aux espèces de plantes q«e nous avons citées ailleurs eomme se*
trouvant dans nos terrains jurassiques, nous pouvons ajouter aujourd'hui,
é.M\% rOolilhe blanche du Bathonien de Clhampiitte, toute une flore princî-
pftlerDeHl de Fougères, analogue à la flore di3 l'Oolithe delà Sarthe; noua
ftvsofls même retrouvé la M^mWaria Desnoyersi, Al. Brg., qui n'avait pa»
çQCOFeét^^gB«lée ailleurs qu'-à MameM»
— M* —
Lesi èfiypèoea à citer sont : Ammtfmtm dorda^fc^^oiUsAii^x
mrm^alms, Ar<k^0iimi»si^, Lunula, toutes très rares? 4c(iM9ié|Mi
êuhiferu, Ditremaria qxfor^i^KJ^» Bûnéalium juafenni^, Atioq
ParandierL, concinna, Paa^nmobia jurefitis,, Nucula intfgnmon
dia, Trigonia clavifèlata , asp&fa, pa/reula, PecUn fibifoemi/
semiàexUfs, et les Rayonné^ pnécilés:, phis qudlqiies $erpuW&et
les Crustacés dont la liste §e trouve dan^ k, taUeau géaérol.
c. Station db l^ Nwin$a allica.
Ici la silice, est plutôt di/^posée en b^nes que concentrée 'en
boules ; les Nên^ne^ allica^ Charcennensi$ , %4ûcgm$a, Ckfim-
nitzia Delessei. ^\>ï^i très abondantes par plaoç, €)t lei d4Sbr>6 de
roche exposés à Tair acquièrent une blaoçhem: 9naIogy.9 à
celle de la çvaie.
Il faut^ S6|n$ dç^u^, rappprter au mémç eÛv^^VI l^s ba.^cp à
Trigonies de Ray, Ferrières, Fpntenois-les-Mpntbozpn, suy Jes
collines desquels existent quelquefois de be^uiq groupes d'indi-
vidus parfaitement conservé?. M. Hébert reg^rçl^ cette esi^^ce
comme distincte de la Trigorda clavellata et en a fait la Trigo-
nia aspera de Lamarck (Hébert, Trig. clavellées, 1860, p. 7,
pi. 7, fig. 5). Ces plaques sont très rares; le niusée de Ve^oul
en possède, entre autres, un magnifique spéciipen.
d. Station de la Rhynconella Thurmanni.
Cette assise marneuse, rarement observable, paraît surmonter
un peu les cbailles, et elle formerait les dernières assises oxfbr-
diennes de la Haute-Saône; dans de certains points, elle^ es!
peut-être confondue avec les précédentes, nous ne la donnons
que comme station de celles-ci ; les espèces y sont du reste en
petit nombre. Entre Charcennes et Virey, sous le bois du Fays,
on peut recueillir un nombre parfois considérable des espèces
Millericrinus echiuaUis, Rhynconella Tkurmauni, Terebra-
tula Parandieri, pergljbata, Spirorbis Thirriai,
Avec les mêmes Brachiopodes , au mont Cierge, près de
Percey-le-Grand, existent quelques Pleurotomaires et aussi des
bivalves appartenant aux ge'nres Pecten, Gervillia, Perna, dont
les espèces se retrouvent aux stations précédentes.
Tout en donnant la liste des fossiles, nous croyons devoir
rappeler leurs provenances ; il ne sera pas ainsi nécessaire de
— 236 —
recourir chaque fois à là partie qui traite de la description des
espèces, qu*il sera bon de consulter cependant pour une étude
plus approfondie. Une même espèce pouvant se trouver dans
plusieurs localités, et pour éviter le désordre qui en résulterait
dans les tableaux, les noms ont été inscrits en abrégé ; un trait
yertical séparera les zones suivant les subdivisions adoptées.
Il en sera de même pour les groupes suivants :
Stations oxfordiennes.
Cm.
— Calmoutiers.
My. — Morey.
Cp.
— Champlitte.
Ne. — Neuvelle.
Cr.
— Charcenne.
Or. — Orain.
Cz.
— Charriez.
Oi. — Oiselay.
Fn.
'— Franois.
Pc. — Pierrecourt.
Fr.
— Ferrières-les-Scey.
Pe. — Percey-le-Grand.
Ft.
— Fretigney.
Ro. — Rosey.
Gv.
— Grandvelle.
Sa. — Sacquenay.
m.
— Mailley.
Vi. — Virey.
s adoptées.
K.
— Fer sous-oxfordien.
0.
— Marnes à fossiles pyriteux.
P.
— Pholadomyen. — Zoi
ae spéciale des Pholadomyes
C.
— — .^
— des Chailles.
Ces signes, superposés ou accolés, indiquent les passages ou
un nouvel ensemble.
Signes de présence et de quantité.
ce.
c.
ac.
Très commun.
Commun.
Assez commun.
rr. — Très rare,
r. — Rare,
ar. — Assez rare.
— S87 —
TABLEAU DE DiSTIIBHTim DES FOSSILES OXFORUENS.
-
K
0
P
C
VKRTÉitmÉ».
Ptluoas et Biptilei,
Strophoduâ ....**.*
r
Or,
rr
Sa,
AaTiciri.É«.
»iistaoBs,
Orhomalus araricuB, Et*
rr
P..
Eryon Perroni, ¥a.
rr
Cm.
Glypliea EtaIJoni. 0 pp.
r
Cm. ^
Mutiàteri, Mey>
rr
Cz. Mî. f r.
c
Cm, Ct. UU n. Fr. Mz.
Udresïiierï, Mey,
rr
Cm, Fq.
Eûoploclytia Perraoi, EL
rr
Frasoe, * »
Eijma orna ta, 0pp.
r
Gr,
veiïtrosa, Upp-
c
Cr.Ro.MhCHU
innéUde*.
Serpula flacdda» Goldf.
ilium.Galdf.
ac
r
Or. Pc, Cm-
ac
rr
Or.Pe. C^. Cz.MÎ.
pulcbella, Et.
ar
Or, Pe-
qitndmLrLata, Goldf.
ce
Or. Pe.
Bcniiûlitria, Bt.
ae
Or. Pb.
ËemipUcalJli^^ Et.
ac
Or. H,
aulciiera, EU
ae
Or. Pe.
^ybul^ta, Et.
rr
Cr,
eubgoraialia. Et.
ac
Or, Po.
BU bs! mi 1rs, El,
ac
Or. Pe,
Spirorbia îbirrki, Et.
c
Qf, Cf.
iioixvBgiiEiS.
c^pbalop^doi.
Belemnites InU^^uîcatus, BN
rr
Oî,
KellowJana, Opp„
eïrentrteus, d'Orb.
ar
Or, Pe.
rr
Or.
□lonosuit^pâp Baub.
ce
r
Or.Po.Sa.tPe,Cp.
Nautrlua aganititus, SchJ.
r
Pe, Sa.
bEîxagOHiiB, Sow^
rr
Pc.
A m muni toa A rd tj en n eo sis , d '0 ib.
rr
r
Gy, 1 Pfl.
Bûkena3. Sow.
r
r
Or. Pe. 1 Qr> Oi.
bî Costa tu s, S ta ht «
rr
Or.
Constanti. d^Drb,
c 1
Or. Sa.
corda tus, Sùw,
ce
c
r
«c
Or.Po,SaJGy,0hPô.
Cp. 1 Pc. Cm.
crenatua, Bmg,
ac
rr
Gy. Oi. ICm.
Duncani, Sow.
rr
P«.
Eugenii.d^Orh,
r
î
Gy. Oi. Cp, [ Pc.
funiferua, Phiil
rr
Sa.
Golialhna. d'Urb.
ar
Or. Pe.
Lambert], Sûw,
rr
Or.
1 un nia, Krug,
ce
ce
rr
Or,Sâ, IGy, Oi. [ Cm.
Marias, d Drt).
ar
Gf, Qi, Cp,
48
— 438 —
.*•.•-■.
K
0
P
C
(Ammonites) oculatus, ^eao.
rr
ce
rr
Or. 1 Gy, Oi. Pc Cp, |
Cm.
Or. Pe. Sa.
"^ "Oppëlî, El.
ce
Orion. 0pp.
r
Or.
oxiordianus. Et.
rr
Or. Sa.
perarmatus, Sow.
ce
ac
ac
Or. Sa. 1 Gy, Oi, Pc.
. Cp. 1 Pc.
, plicatilis, Sow.
c
.
Pc.
punctatus» Stahl.
ar
Or.
serrulatus, Ziet.
rr
Or.
sulciferus, 0pp.
ac
ce
Or. Pe. 1 Gy. Cp.
Aptychus latus, Mu.
rr
Gy, 0 . Pc.
remua. Et.
c
rr
Nr. Pè. 1 Pc.
GhemnitiU Bellbna, d'Orb.
r
Or.
Délëssei, Et.
Neriuea àllica. d'^Orb.
ac
Gy, Ml.
ac
Gy.
Charcenoensis, Et.
rr
C?.
vàrgnic^u, Lt.
ac
Gy, Ml.
Arteonina Bulnfaru, Ft.
ar
Cm.
Natica Zan-i^, d'()rb.
rr
Or.
Trochus Halesus, d'Orb.
rr
Sa.
Phasiauella oraiosis. Et.
rr
Or.
Turbo MiMiJHj, GoldL
ar
rr
Gy.
S»'j(HjriianUp £t.
c
Or. Pe.
Ditremaria Oxiardtijna, Et.
rr
Gy.
Pleurolomaria CereJ, lit.
rr
Pe.
Cydippe, d'Orb.
r
Or.
'Cypr^*o, d'Orb,
ce
Or. Pe.
Cypris, d^Orb.
ac
Or. Pe.
Cylhera, d'Orb.
ac
Or. Pe.
Gividiji, Kl.
rr
Ne.
■fttïJïisUTi. lîœra.
ar
Pc.
T*ie?ea, d'Orb,
r
Sa.
Kyphe. d'Orb.
rr
Or.
N;^ifj, d'Orb.
rr
Sa.
Vielband, d'Orb.
r
Or. Sa.
Pterocera apflrîj^a. Et.
ac
Or.
amiigera d'Orb.
ar
Or. Pe.
Cerilhiom
rr
Or.
Deutalium jurense. Et.
c
Cm.
LameHibranches.
Gastroehœna Moreauana, Buv.
rr
Pc.
Pleuromya ararica, Et.
rr
Pc.
Brongniartana, Et.
ar
Or. Sa.
' fiubrecurva, Et.
ar
Pc.
ViiihiriB, X^.^
ar
Pc.
Pholadomya elnUjrfiia. jJlfi
ar
Or. Sa.
coniilrîcia, d'Orb,
r
Pc.
exalta ta, kg,
flabellala, Ag.
hdmicardia, Rœm.
ar
Pc.
ar
Pc.
r
Pc.
lineata, Goldf.
r
c
Or. Sa. 1 Pc.
oruata. Et.
rr
Or.
parcieosta, Ag.
ac
ar
Pc|Cm.Ml.Ro.
— 43Ô —
'^
0
P
C
(Pholadoroya) pelagica? Ag.
rr
Pc.
aimili;!. Ag.
ar
rr
Or. Pô, 1 Pc.
triraiïtflta, Et*
ar
Or. Pe,
Anatîna
peirea. Et.
r
Pc.
Thrada
^inguîs, d'Orb*
iirL^dJ^is. Et.
Berirandi, Et.
ar
Pc.
Piamtncîbk
rr
ML
Cyprlua
ac
Mi, no.
oraînsis. Et.
ar
Or. Pe.
Cardîum
intettiim. Mû.
siibdi^Lmîle, dOrb.
ar
rr
Cm*
Or,
Unicardium
Îiitt3m<?sc^enâ, Et,
globojîUin, d*Orlï»
ac
r
Pc.
Or. P©.
Aâtarta
parera sâa, Et,
Renaudi. Et.
ar
Pu.
rr
î:3^'«
Myoconr^ha
craâtiirostriSp Et,
pingulâ. Et,
ae
f
Gy. Pe. . 1
Or. Sa, ' ^
Irigonia
aspera, Lk,
clavelUta, Park.
doflgata, Sow.
parvula, Âg.
radiata. Lk.
ar
ar
ac
ar
rr
Ray-aur-SaÔne,
Gy. Mz, Cm. Mo.ML
Or Sa,
Cm.
Cr-
irca
concinna» dOrb*
Pftfandien. Et.
rr
ar
ar
ar
Or. l Cp. 1 Pc, 1 Cm.Cr.
Ro.
Isoarca
&irhtî*sïmû, Ou.
r
Or.
Kueula
Bewiilqiid* 0 pp.
ar
Cp.
intermedtat Mu«
rr
rr
Gv.lCin. •
Oppeli, Et.
r
Gy, <
EUbvanabilis, Et.
rr
Cp.
Leda
jachrymaî d'Orb.
rr
Cp, — •
Pinna
radiata, Mû.
rr
Gy, • ••' •
iithopbagus
incurvua, Et.
oç^ulinus, Et.
rr
ac
Pc.
Ro, F(. ,
MyHlufl
percrassus. Et,
HunEteri, Br,
rr
Gt.
Avicnla
ar
Or. »
Peran
quadrilatera, d'Orb.
ar
rr
Pc, 1 Gy.
Gervillia
pernoides. Da&h
Perron i. El.
ac
Gy, Cm.
luoct^ramui
r
Sa.
Lima
brevîrostris. Et.
rr
Cr,
diiplîcaïa. Desh.
r
rr
Or, 1 Gy.
...
obsrtira? Sow.
pectïnirormm, Br,
tlanulata, Et.
Proid. Et.
rr
ar
ac
Or.
Gy.
On Pe.
e
Or. Pc.
seniiVabrosa, Et*
rr
Or,
tc'giilata, Mu.
ac
Or. Pa,
tmiiiistriata, Mù.
rr
Or.
Pecten
tibroiàiis, ëow.
gy*!nsi3, Et.
pallnformisj Et,
ecobineUa. Et.
fiemilexius, Et.
subspInosuâT Scbl,
tGrtt^ceus, Kt,
TUirrUi, EL
ar
ar
ac
r
rr
rr
rr
rr
rr
rr
Or. 1 Cp, 1 Gy, Pa.
Gy.
Gy-
Or. Pa.
Cm.
Gy,
Gv-
Or. Pô.
Hinnitei
Telatus, d'Orb.
ac
Or. Sa.
PLkatula
peregnoa, d'Orb.
ar
r
Or. 1 Cp,
Or,
— «0 —
K
0^
P
ç
Atreta Ei?1low)a0a, £t*
Or. Pa. Sa.
.
Oâirea alimona, d'Orb.
ac
Or. Pe.
AfcllQtyp^, Pti.
ar
Or, Pe.
dilatflU, Desh.
c
ffe. Gy.
Or, 1 éy.
rasleJJaris» Mù.
rr
r
MLiilalinâf Gûtdf,
r
Cp. ' ^
B^mia^tua, EU
ac
Or- P0.
vrMthjvfpHn,
RhyneODdU minuia, B. B.
rr
Of.
ËliâLhk'a, E, D.
c
rr
Or. Pe, 1 Ch.
ËpmulaËa, ûpp.
rf
ar
Of . 1 Cp»
Vi. àr/
Ihurmaonî» ur«
CC|
■••
triplicosa, E. B,
r
rr
Or. Pe. 1 Pc,
Terebratuk bîâsuJTarcinala, ScbJ*
f
Or,
dorâûplicata, Su.
ar
Or. Pe.
perglofaatii, Et.
c
V i. Cn
1
' ' ratiqulala, Sovv.
r
On
iubcaaalictiiaia, 0pp.
r
Of.
{Wtldhetiaia) hypôcirta» E, D.
c
Or. Pe,
biappc!udici]laLa, E.D.
ac
Or, Pe. Sa.
iraprefisa, Dav.
r
Gv.
Paraadi€ri, Et.
ac
V!. Cr*
UmbûoeUfl, É. D. '
ac
Cf.
T heciditi m çordirorjae ? d' Drb.
rf'
Or,
BlTÔKDlklrftf.
Stomatopora Bouclurdl, Hft,
c
Of. ta.
Berenlcca laxata, d Orb.
r
Sa,
orbiciUalaî d Ofb,
c
Of . Pe.
BuhslrJatvi, Kl.
r
Or,
Licbenopora OrNgnyjina, Et,
r
Or, Pe.
Proboâcioa iiidivt^a, EL
rr
Or.
*
KAifO]i3ti:s.
EetUnodemea.
Echirjobriflsui GoldfussI, Des,
r
HLRû.
Coliynle* acuUi. Des.
ce
Or, Sa,
McardaLa, Des.
ïïC
c
PoGy, IGm.Cï.Ml.Ro.
Dfsaster grùnulosua, A g.
HolectypuB oeprcasuâ. Des.
r
Pc.
oc
Or. Pe,
Pygaster umbrella, A g.
rr
rie.
Pseud f ïd h dema i n c«?q ti a l e, D es,
Acrosalenîa Ciroyii, Et.
r
Of.
Tt
Cp.
Rabdocidaris copooidcs, Des.
ce
Or. Pe.
remus. Des.
c
Or. Pe.
Ci dans elegons. Mû,
rr
Gt.
florigemma, Ph,
rr
Sa. .
«abi'lrgijns, Et»
rf
Fr.
Sleïlaster araHciiE*. Et,
rr
Fr.
MillericriDas ArthincaDus, d'Orb,
ac
Or. Pe,
armama, Et,
c
Or. Pe.
*iihinotiis, d'Orb.
?
e
Or. [Gy, Cm. Vi
Ctoupilnnus, d'Orb»
ac
Rkhardanua, d'Orb*
ar
oî; p1'
Yertebralle, Et*
r
0^:. .
- 2*4
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K
0
P
C
BulauAcriniia granutosus, El.
peûtagOûftli», 4g^
fiitBtltalrtfl.
ar
m
n
Or.
G/, Cmf
S^rti>li«Uli radiai*, El.
TrorlxocyaHius D^lomontianus, EL
Bftfcdophylïia eervioa. El.
Tiiftiniiafti^i Baynrél El.
concifina, E. H.
Micropîif llitt disjujicta. Et.
^r
f
r
ac
rr
rr
&r, ©r. *l.
Or.
Gv, WU
G F.
TrypozoalTfis.
Haguenowia Kellawinna, Et.
OKCordiaîi&, Et.
TalpinA capilluri^, Rt.
reiù^uïnt», Et.
Denériaa llchenaîd«a« Et.
c
ar
r
ar
r
Or. Pc.
Gy.
Pe. Or.
Or.
Or.
PI.4IVTE.
Juncnaf IhurRiânni, Et.
fi
w.
W^émmmé ûm êtOêl^mm él^ yaagé* d'etfpè^e».
2
9
11
30
37
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TEKtiËnis S.. .,,,,,*.,,. .
M
AAticuIéS*.. j Crustacés . . . p
' » ^"». • /Céphalopodes
f Brat'hiopodea.
V, Bryozoaires ,«
PlAJVTI 1... **
2
3
.1
T
— 24Î —
Nous croyons inutile de reprendre ici les discussions sur les
limites de TOxfordien et du Corallien; dans le BauWura, elles
ne sont pas douteuses; la zone des Cidaria caractérise partout '^
le Corallien inférieur et le faciès minéralogique. est entièrement,
diiïérent de celui des assises précédentes. Il n*en est pas de^
môme dans la Haute-Saône; les marno-calcaires bleuâtres se ^
continuent encore par places que déjà toute la faune corallienne
s*est montrée ; ils cessent néanmoins bientôt, tandis qu^il esl^
d*autres localités un peu éloignées, il est vrai, comme aux en-.,
virons de Belfort oh le faciès marneux se montre à plusieurs
reprises, jusqu'au Dicératien blanc, toujours avec la tnêmé
faune inférieure. Peut-être, la place précise des espèces ne
pouvant pas toujours être constatée, les dénudations, les tra^
vaux dus à Thomme ayant pu amener le mélange d*un certain
nombre d'entre elles, avons-nous placé dans le Corallien quel-
ques formes qui sont en réalité oxfordiennes et réciproquement;
néanmoins nous avons toujours été disposé à n'admettre -pour,
l'étage précédent que celles dont la provenance était certaine.
-Comme toutes les régions éminemment fossilifèr.es,lçLÇgtal:-
lien graylois offre des différences remarquables dans ses zones.
et ses stations, surtout si, comme noos l'avons indiqué plus
haut pour les dépôts analogues, il a dû rester un temps très
long pour se former. Les matériaux étant relativement asse&
peu abondants, les espèces, comme partout, ont dû se localiser
plus évidemment et les assises qui les renferment présenter de
grandes variations , s'agrandir les unes aux dépens des auti^es-
et même se remplacer mutuellement. ^ .
• Nous admettons néanmoins trois subdivisions; la seconde
d'ailleurs n'étant pas toujours fossilifère.
Cette zone, partout marneuse, renferme de nombreux fossiles
presque tous siliceux, quand ils ne sont pas représentés seule-
ment par leurs moules. Son épaisseur est ici assez grande et sa
faune très riche en espèces, en y comprenant surtout les stations
un peu plus éloignées de Chassigny et Piepape (Haute-Marne)
— 243 —
situées de Tautre c6té, ou sur les lèvres d*une autre faille paral-
lèle à celle de 67 et de même valeur qu'elle.
Cette subdivision présente des relations avec les parties infé-
rieures de la suivante ; elle paraît même avoir un développement
en sens inverse, et leur superposition jusqu'à présent n'a pas
été eonstatée d'une manière bien visible. A part cette circons-
tance qui exigerait peut-être la séparation de ces parties infé-
rieures comme station de cette subdivision et non comme zone
appartenant à la suivante, il est ici deux faciès principaux,
quoique l'ensemble ne soit pas divisible.
Nous avons pris pour type le Glypticus hieroglyphicus, par-
tout de facile reconnaissance. Le fait capital de cette époque,
c'est l'absence presque complète de Gastéropodes et même,
dans certaines régions tout à fait complète. Les Acéphales sont
peu nombreux spécifiquement, à l'exceplion des Limes et des
Peignes qui sont tout aussi abondants que les Rayonnes. On
trouve dans d'autres groupes des niveaux aussi riches que
celui-ci en Polypiers, mais nulle part les Echinodermes n'ont
montré une quantité aussi considérable d'individus. Il était
donc naturel de prendre l'un d'eux pour représenter cette sub-'
division. Les deux faciès indiqués plus haut semblent renfermer
les mêmes espèces , si ce n'est dans les Polypiers oU certaines
familles se sont groupées d'une manière spéciale.
a. Station du Protoseris Waltoni.
Dans cette station se rencontre un nombre considérable d'es-
pèces branchues dont la précédente est entre les plus remar-
quables par l'extension qu'elle possède. Les Polypiers simplet
et astréiformes ne manquent pas pourtant, et parmi les pre-
miers, les Montlivaulties, eu égard aux espèces indiquées (12
à 14), doivent y être considérées comme relativement pauvres
en individus. Les Spongiaires offrent là une faune remarquable,
oîi les formes spécifiques sont peut-être arbitraires au milieu
des modifications et des variations qui tendraient à faire de
chaque spécimen un type à part.
Presque tous les environs de Champlitte ne présentent pas ce
faciès autrement qu'il vient d'être dit.
— 844 —
b, Stàtios db 11 Mieroaolena Gresstyi,
Avec one faune do Mollusques et d'Echiuodermefi Umt à fût
identique à la précédente ^ les espèces brandiues ou à cloisons,
compactes et sob'des parmi les Polypiers, sont remplacées par
des espèces déprimées , à développement latéral prédominant»
à cloisons perforées ou à murailles de faible. épaisseur. Les
Microsolènes et les Thamnastrées composent presque exclusi-
vement celte faune, qui semble sporadique au milieu des stations
précédentes (Champlitte), tandis qu'ailleurs, comme à Cbaasi-
gny, elle se montre seule.
La Uicrosolena Gresslyi occupe de vastes étendues dans le
Jura central, et dans toute la partie du littoral qui longe le pied
de la chaîne des Ballons. Dans le Haul-Jura, elle est beaucoup
plus rare de môme que tous les Polypiers, et il n*y a dans ce genre
que la M. expansa qui n*est pas beaucoup plus fréquente dans
les régions précitées.
A part les Polypiers, nous ne pourrions guère citer quodes
espècea communes : leurs noms se trouvent dans le tableau
ci^joint
SEomitlMiirieii.
Cette subdivision, formée entièrement de calcaires, est encore
plus variable que la précédente; elle est d'abord plus épaisse,
et dans ses parties supérieures, elle se rapproche de la subdi-
vision suivante avec laquelle elle est aisoe parfois à confondre.
Le test des fossiles n'est pas toujours entièrement converti en
silice.
i* Zone des fossiles siliceux.
a. Station db la Stylina tuhulifera.
L'espèce prise ici pour type est peut-être la plus Cacile à
veconnattre au milieu des vingt et quelques Stylines indiquées
dans cette station. Les calcaires, en se dégradant facilement^ ont
laissé ces espèces à nu et elles recouvrent le sol aux environs^
de Charcenne et de Rupt, un peu moins nombreuses dans cette
dernière localité. Ce sont en générd les mêmes Ëchinodermea
que dans les stations précédentes, mais il y a en plus un certain
nombre de Gastéropodes, et parmi les Acéphales, les Limes et
— 2*5 —
leir PedgDeft ont beaucoup dimimiéeii imporiaBe»; lesJSpo»^.
giaires, eDCore abondants comme individus, ont moins defiorxQM:.
distinctes.
Citons, outre les Polypiers donnés dans la tableau : Chem-
nitzùg^î Aeîeôn ChareennêHêis, CÊfxiiaM coraUinum, Lima
pmrigida, Peeien gtdbosus, Cidaris florig$nima, cefticaliè,
Retbdoeidafis tricarirmta, Aeraeidaris nobilia.
b. Station pu Pygurus Blumenbachi.
Cetfo,st9lion est voisine de la précédente, seulement les cal-
caires soiiit plus compacts et les Polypiers sont remplacés par
des^ Ecfaintdes oii ne se trouvent pas les formes variées et les
spécimens nombreux des Cidarides du Glyplicien. Ces Echinides
sont de grande taille : Pygurus Biumenbachi, Haussmanni ^
HyboclypusWrighti, Pygaster umbrella, Diplocidaris Desori,
ou un pou moindre : Stomechinus lineatus, Bolectypus coruJr
linus, Diplopodia subangularis, Hemicidaris crenularis, în-
termedia, Cidaris cervicaUs, florigemma, et dans les CrinoTdes
deux formes que nous regardons comme nouvelles : Milleri-
crinus Desori et Thirriai. La faune des Mollusques est pauvre:
TrigoniaJulii, Nucula..., Lima semielongata, Pectenint^t*
textus, octocostatuSi Ostrea rctëteUaris.
2* Zone des Rblpidogyrers et des Polypiers Inraiicbtis.
Les calcaires ont une teinte moins ocreuse que les précédants»,
la pâte en est moins grossière et la silice n^est plus qu'une*
exception; quelques parties môme deviennent blanches et
oolithiquos.
a. Station mis Cruioïbes.
Quoique placée entre la station préoédente et h. suivante,
eette station a plus de rapports avec celle-ci; la roohe est ram*'
p^^ de grandes tiges de Crinoïdes ; nous n'avons pas encore de
notions suffisamment certaines sur ces espèces pour l'^Ublir
en zone spéciale.
b. Station de la Rhîpidogyra insigrds.
Cette belle espèce peuple la rocbe en individus généralement
de grande taille ; elle est accompagnée d'autres espèces à cloi-
sons égaleoient non dentées et appartenant aux genres Aploa-
— 246 —
miiief et Sténogjrres ; les autres fossiles y sont rares et {mq '
déterminables.
e. Station di la Microphyllia Lotharinga.
Ce n*esl, sans doute, qu'un faciès particulier de la siatioa
précédente et qu*on trouve vers Ovanches ; parmi les espèces
branchues qu*on peut y signaler, nous né prendrons que Tes-
pèce ci-dessus pour nous servir à la désigner. Dans les autres
classes, on peut citer : Nerinea Castor, MoreauanU, Ursicina,
verUbralis, Lucina Thevenini, Mytilus falciformU, Dicerat
Drsicina, Àvicula ararica, qui sembleraient déjà indiquer les
zones suivantes et oU nous ne connaissons pas d'Ëdiinodermes.
Dicératieii.
C'est un ensemble do calcaires blancs, crayeux parfois ou le
plus souvent presque entièrement oolithiques. Les faunes sont
non-seulement très riches, mais encore la structure de là roche
permet d^obtenir facilement des spécimens d*étude. Ce n'est
pas cependant la richesse des stations et la conservation des
fossiles du Haut-Jura.
1* Zone des Thécosmilies.
Cette zone, qui semble continuer la précédente, est liée d'une
manière intime à colle des Dicères; elle l'a précédée un peu dans
l'ordre des temps et le fond de la mer s'est peuplé d'espèces
branchues avant de recevoir les dépôts suivants.
2» Zone des Dicères.
a. Station du Diceras arietina.
Cette espèce est facilement reconnaissable partout, ou du
moins des- formes voisines ; en particuher à Champlitte , elle
offre de nombreux individus et n'ôte rien de leur valeur aux
espèces qui l'accompagnent. C'est à ce niveau que la faune
corallienne a atteint tout son développement; les diverses classes
des animaux y sont représentées, mais surtout les Mollusques
et les Rayonnes. Toutes les espèces indiquées dans le tableau
ayant comme provenance La Mouille (^], appartiennent à cette
(1) Le bob da la Mouille est une eoelare de CbampUtte dans les villages
— 847 —
station. Nous ne pouvons qup renvoyer à la liste qui en est
donnée.
b. Station du Comoserie ineandrinoidç$.
* Le Como9tfi9 irridicms et le mBanârinoidgs lié sont prùba*
blement que des variétés d'une même espèce; ils ont ici la'
môme valeur <5omme types d'indication straligraphiqtie; ils re-'
oeuvrent le sol en individus très nombreux; d'autres Polj^piers '
un peu moins communs les accompagnent. La faune des Mol^
lusque» renféhne une série assez considérable d'espèces, si ce
n'est les grandes Nérinées représentées par une q^uantitô rela-
tivement faible d'individus. Tout ce qui, dans le tableau, est
inscrit sous le nom de Theuley appartient à cette station, à quel-
ques exceptions près pour les espèces qui constituent la zone
suivante.
c. Zone du Turbo tegulatus,
' îintfe Raucourt et Francourt existent des groisières dans les
détritus desquelles on rencontre, même tout détachés, un cer-
tain nombre de Gastéropodes qui ne se trouvent que là ou qui
sont moins rares que dans les stations précédentes. Nous y
avons reconnu un certain nombre d'espèces de la Meuse comme
aussi quelques unes de ces espèces anciennement décrites qui
ont une grande extension géographique ; les Polypiers sont rares
dans cette station. Les espèces à citer seraient : Chemnitzia
Rupellensis , Nerinea Moreauana, nodosa, Nerita canalifera,
semipulla, Trochus angulato-plicatus, crassicosta, Chilodonta
bidentata, Turbo Epuius , Eriiius , tegulatus ^ Bitremaria
quinquecincta , Purpura Cotteauana^ Cerilhium buceinoi-'
deum, corallen8e,limi forme. Los Acéphales sonlb^aMCoup
moins nombreux : Cardium corallinum, septiferum» : Arca
janiroides, Lithophagus inomatus, Diceras Ursicina. Nous
ne connaissons rien des autres classes; cependant la faune en
est loin d'être complète , car cette station n'a pas été suffisam-
ment explorée.
d'Ëciielle et de Neuvelle; pour éviter la confusion et laisser à ces localités
les types qu'elles représentent, nous appellerons La MouVh toute cette
partie de la forôt où le Dicératien est développé; c'est alors la station
d'Ecuelie de l'ouvrage de M. de Fromentel.
— «48 —
Depuis longtemps M. Thirria a signalé Temploi de ce nom
pour désigner les parties du Dicératiâri formées évidemment de
débris roulés el usés et ob il n'est presque plus de fonne recM-
naissable. Trop sonvent cette zone ne se (Nréseoto pas attire»*
ment; cependant il j exisie des bancs fossilifb^s, et ao noiest
Colombiay près de Gj, nous en avons trouvé un rempli de la
NeriÊua êubelegam du Haut*Jura» et les autres restes très
nombreux qui raccompagnent sont plutôt brisés que roulte.
3* Zone de ta Nerinea turriteUa, Woltz. (non Goldf.)
Les calcaires deviennent ici crajneux et se présentent tout
lardés de Nérinées de petite taille au milieu desquelles domine
Tespèce précédente» et nous n'aurons même à y citer qu'un iras
petit nombre d'autres espèces : Nerinea elegans, simiturritella,
Cerithium limiforme, Emarginuta paueicosta.
Celle zone» supérieure à la précédente, paraît acquérir phis
d'importance dans certaines parties de la chaîne du Jura,
comme aussi parfois elle n'j est pas représentée. Ce pourrait
donc n*étre qu'une sim^e station de la zone des Dîcères.
et). — Champlitte.
Cr. -^ Gharcenne.
Cs. — Chassîgny.
Fr. — Franois.
Ga. — Galey.
Gr. — Grandecourt.
■a. -* Harnay.
Mo. ^ MourUe.
Stations coralliennes.
Ne. — Neuvelle.
Ov. — Ovanches.
Pi. — Piepape.
Pr. — Prélot.
Rr. — Rauoourt.
Sa. — Sacquénay.
Th. — Theuley4és-¥ar».
Vi. — Virey.
Subdivisions aiùpiées.
6. — Glyptiden.
Z. — Zoanlhairien.
D. — Dicération.
^ 119 —
TABLEAU DE USTfUMTlON K8 FOSSILES OORALLKM.
G
Z
D
AftTlCVI.M:S.
cnuUoéi.
Gljphea
Perroui, EL
rr
Ke.
Orliomalua
corâUinus, EL
PidaDeeU, Et.
AimèUdit,
rr
rr
Na.
•
S^rpuU
illigata, BL
coralltnn, EL
ar
ar
jkt
0^. TlL
Ca. Cp.
0eshayeâi, Goldf,
gordialis, Schl-
f
Cp. Gr,
• t
c
Ca.Ç^.Gr.
Cp. Ct.
beEîctfomJâ, GoldL
ar
intrkaUt ^L
c
m.
la ce rata, Ph.
r
Cp.
limita, Mil-
c
Ca,
pusIuliformiB, EL
c
Ca, Pr.
runcinata, Sow*
«piratLs, Mil*
r
Cs.
ac
Cp.
tira D gui a la, EL
rr
Ra.
itibflacci(ja, El
afi
Ca, C^p
aubserpentîna, EL ,
r
Ca. Pu
Iricarinata, SoiT,
r
SÊLTIu
'
SpkorbU
datUratus, El
ac
i
M
GépbalapodBa,
•
Bel em Dites.
Eojeraous, d'Orb,
rr
Cp-
Àmmonitei
ÂchiUeâ, d'Orb,
subrefracCuâ, EL
autèrapodas.
r
rr
r
Cp. 1 Ni.
Gr.
\
Ctiemiiîizit
alhleta, d'Ûrb.
Caalor, EL
Charceonen$is, EL
Clio, d'Orb,
corallina, d'Orb.
HeddingtODao&ia, d'Or
Ruppeï ensia, d'Oib.
r
ar
r
ar
ac
ar
&
Cr.
Mo.
C»,
La. Cp. Ma.
ffermea
aranej), EL
BruniryUoa, EL
C^Ciiia. d'Orb.
canal iculata, d'Qrb.
ce
ac
ac
rr
Mû.
Mo. Fr-
Mo.
1
Castor» d'Orb.
ir
ac
Ur, ( M^.
,
clioideSf EL
r
Mo.
Banusensb, d'Orb-
rr
Mo.
D^rraDCett Dt^sb.
If
Uci«
de pressa. VolU.
r
Mo.
Desvoïdyi. d'Orb*
ac
Mo.
eleganâ, Th.
fuaiformis, d'Orb.
c
Ha.
ar
Mo. Th.
Lan To ne nais. Et.
ac
Mo. Or,
MoreaiiaDâp ^Ork
ac
Or,! {ta
Qodosa, VoiU.
ce
Ha.
..- ..m -
G
Z
D
(!feriae«)
Hœmeri, Ph-
ac
Th, Mo. Fr.
. . ,■ .^
ac
ilr,
--
r
Mo, Fr.
iciilf ta. Kl.
ar'
Mo.
acmiturriielta, EL
rr
Tk,
luVjfïleganB, El.
c 1
<>-
1
aubspecîûiia, EL
ar
Ha,
,
fiiipisjurenijjîi, VoUz.
se
Mo. Pr.
Tbiirmannî, KL
r
\lo.
turrJLeJla, Voltz.
ec
Th.
ursicina, EL
rr
rr
Oi^, j Ra.
vertebralis, EL
ar
ï
Ma. Ov. 1 Mo,
visargTs, Rcera.
aç,
Mû. Th,
Adeotiîûft
a™ta, d'Orb.
r
Mo,
ÂctaoQ
CharcennerisJs, EL
ac
Cr.
WaUcû
allica.d'Orb,
amaïa. d'Orb,
Caïypsoides, EL
Clb/d'Orb,
Dejanira, dOrb.
ar
r
r
r
Mo.
Mo, t
Mo.
Ne.
Mo.
Keritft
canalifera, Huv*
lemipulla, ¥A.
r
rr
Ka.
NeHtopfiis
caîi4?^)lalâf Gmii«
r
IT
Cp. 1 Th^ Ra.
Pileoliiâ
radia LUS. d'Orb,
r
Ra.
Troc il us
aogulatoplicatUB, Mû, ,
ac
Ra. ;
craât^ieosia, Itur.
ae
Ra.
^
Chiïodonta
bidentata, EL
r
Mo.Ra. ' •
Turbo
ararifus» EL
Epulos, d^Orb.
Ërinus, d'Orb.
priDcepa, Kœm.
r
r
ac
ac
Mo. i *ir
Th. Ha.
Ra,
Cr. PL
aubf^infltus. d'Orb,
ac
Tb, Ra,
./
Legiilatus.Mîï.
c
Ra.
PhAiianella
airiatfl. d'Orb.
ar
ar
Ma. ! Ne,
Mo. Fr, '
Ditremaria
diâcoidûa, EL
ar
#
qu^nifiiBcincLi, d*Orb.
ar
Ra. . .
• •
Btilhheruna. d'Orb/
ar
Mû, Th.
Pleurotomafi
B Agas^ïz[, MiL
ElypUdans, EL
Grasana, d'Ûrb,
ar
rr
Cp. Cr.
Purpura
CoUeatiana, KL
ar
Ra.
Lapît^rrea, Buv.
î
ar
Cs. 1 Ra* Mo.
Ceriiliium
bijcrinoideum. Bu?,
cofallense, Buv.
r
ce
ar
McTh.Ba. ^ .1
Ra.
Mo.Th.Ra.
y
Emargiûula
paucicoato, EL
r
Th,
PateUa
VoUd, EL
rr
r
Mo.
Ba,
LamembraïK^liea.
GagtrochϞa
ovifnrmisp EL
n
Mo.
Pleuromya
GiibL'Longata, Et.
r
Cp.
Cp. ïïe.
Pholadomya
Orbîgnyana, Et,
ac
treniuJa, Et.
r
Ne,
Venenipi»
jiirûfi&ia, El
r
Th.
Cypriûa
ararica. Et,
r
Mo,
- iM -
G
Z
D
Cardium
corallinum, Leym.
rr
c
Cr. 1 Mo. Ra.
aeptiferum, Buv.
ac
Ra.'
Isocardia
jurersia, Et.
lineata. Mû.
rr
Ciu
Cs. Cp.
Corbia
Buvigoeri, Desh.
concéiilrka. Bur.
deeuëSHta, Bur.
giganten, lluv.
r
r
r
r
r
Fr. *^
Mo.
Mo. Th.
Mo.
Mo.
Lucina
Thevfnmj, EL
r
Or.
Opia
Arduerincnsii^, d'Orb.
cartibsoidos, Defr.
longinmtrlâ, Et.
ar
rr
c
Câ.Pr.
Cp.
cl Cp.
Astarte
ArdueaneDtïis, d'Orb.
robusta. Et.
r
r
Mo.
Th.
. 0'.
CardiU
ovalis. Qu.
ar
Cs. Cp»
Myocoucha
parloGgtt, Et.
teita, EL
ar
rr
â^o'.
Pleurophonii
\ corallinus, El
ar
Cp.
Trigoma
Jrilii.EL
r
rr
Ca.
No.
Arca
fracta, Goldf.
Janiroides, Et.
Oppeli, Et.
r
r
r
Mo.
Th. Ra.
Cp.
Isoarca
emiDbQS, Ou.
texata. Mû.
tumida» Et.
ac
ar
ar
Cp.
Cs. Cp.
Ca.
Nucula
rr
Ne.
'
Mytilua
falcfformis' Et!
ftleriani, EL
eemicuDeatua, Et.
rr
r
ac
Ov.
Cp.
Cp.
Lithophagua
Buvigiiùru Et,
r
r
Cp.lMo.
iiiciusus, PicL
r
r
Cr. 1 Mo.
iDornatuSj EL
c
Mo.Th.Ra.
minutuâ. Et,
r
Gr.
Diceraa
arietioa. Lk.
minor. Desh.
BÎïîbtra,Desh.
rr
c
ac
Mo.
Or.
Mo.
::•.
Ursicina, TU,
rr
r
0?. 1 Mo. Ra.
Ayicula
ararieûi EL
r
Ov.
Pinna
acîiiigranulata, Et.
rr
Cp.
Trichitea
gignivtetis, Qu.
c
Cp.
Th.
coralltJia, Th.
r
grandis, Rœm,
ar
Cp. Ca.
ovalis, De^lL
rr
Cp.
»
peeUniformîSi 8r.
r
Cp- ,,
jurrigida. Et,
^erroni» El*
ac
rr
Cp 1 Cr.
c
Cp.
pyxidata. Et.
rr
Cs. ^
seniieloagata,
ar
r
Ca. Ma. 1 Ne.
tubglàbra, EL
r
Pe.
tumida, Rœm,
r
Mo.
Pecten
ararieuB, Et,
r
Cp.
artieulutua, Sehl.
ce
rr
Ca. Cp.Gr.J Mo.
comaïuSp ftlû.
ac
Cs. Cp. Ne.
globowa, Qu.
ac
rr
Ca. Cp. 1 Cr,
-^ '«8
G
rr
Z
r '
D
(P«ctej])
intarteiiits, R<Bni.
Cp, 1 He.
Cs. Cp. 6r*
Ne. 1 Nâ, t Mo,
Uur», Kt,
c
octocoât»|yâ« R<x^fa*
c
ac
rr
'
perstrktQS. Ci.
r
Tb,
ac
Cp.
•
tiolidii«» Roem*
r
r
Cp. 1 «0.
eutiapïnoi^us, ScbU
rr
Ca.
■ubtt^itm-jus, Mil.
ac
Cp.Cf. Ha.
VI mi 06 U3» Sonr*
r
Mo.
CarpeDterii
oâtreiformis» EU '
«çmiregularjs, Et.
r
r
r
Mo.
Mo.
Mo.
BtDDitei
vetilue, d'Otb.
r
Cs. Cp*
SpoDd^iys
dejeciB^, EL
Suprararîcu», EL
ar
rr
rr
Mo.
Mo.
Cs. Cp.
Itrçtt
imbneala, El*
ec
Ca. Cp.
Cp. 0r-
Oitr«a
alligata, Et.
rr
diUtJ^la, Dc!ch.
r
Cp,
diâcoidea, EL
c
Cp. Pr.
pulitgera, Goldf.
ar
ar
Ci. Ne. 1 Mo.
Cp. Gr. 1 I^fii
rasteJlarîâ, Mû,
c
c
Bolitaria, Sgw.
r
Mo,
subnana, EU
c
Cp. Gr
auhorbictilam, R^m.
ar
ra;
Cp. j Mo.
vaIJiïta, EL
ar
Cp.Cn Ma,
PlÉctiQOpsîa
juren&TB, Rojna»
r
a^o:
Aaûmjft
neHïiea, But,
r
iraobiopodei.
•
Torebratula
BourgUËti, El
dortiocurva, EL
ac
r
S:
ifiaiguts, SM.
ac
r
Cp. C*. 1 Mo.
Moradca» Glock.
c
retirera. Et,
r
Cp."
Valdheinua
Delemontiana. Opp*
peciuijctjkiidea, 0pp.
c
Ci. Cp. Ke,
Megerlea
r
Cs* Cp*
Cb. Cp,
pectunculua, 0pp.
r
Thecidlum
tDtî^unm, Mù.
c
Câ, Cp.
Ci, €p.
ac
Ehyocoûelk
pcctunculoideâ, EL
pingiHii, 0pp.
«ubJentîfarmis, EL
0
Ca. Cp.
Mo.
Cp.
Crtoii
jureniiiâ» EL
rr
Sa.Ca.
f port^sa, Mû.
rr
Cs.
1
iryasttatraa.
"
Siomûtopora
intermedta, Bn
r
Cs.
Berenicea
orbjetiIttU, d'Orb.
ac
Ce. Cp.
Heteropora
gradata, EL
Hdimei. EL
ac
Mo.
AcaDlhopora
r
Ca,
Proboscina
eipansa, Et,
ar
C«.
mAVOMiréfl.
XoMaodermei.
?ygumi
BluEuenbachî, kg.
afe
ïfe.
253 -
(Pygurus)
Hyborlypiis
Niicleopygus
llolei'typus
Pygnsler
Stomecliiaus
Magnosia
Giyplicus
Acroridaris
Pseudodiadema
Ilypodiadema
Diplopodia
Heuiciduris
Pseudocidaris
Cidaris
^bdocidaris
Diplocidaris
Ceriocrinus
Apiocriniis
Millericrinus
Pentacrinus
Eugeniacrinus
Ilelotus
Ilansinanni, Ag.
pr'Tjla.^'e>T]n i^. Des.
\Vn;4iili. Iv
Icaunensi's, Dos.
corallinns, d'Orb.
umbreii<i, A g.
^^:JI^illa.J^, Des.
r.mj >sa, Des
hieroglypliicus, Ag.
sulcalus. Des.
nobilis, A g.
hiMnispli(?rirnm. Des.
inanullunurii. Des.
Pid-in."eti. Kt.
subangularis, iM'Coy.
crcniiluris, Ag.
interrnedia, Forb.
Uenoiri. Et.
cervicalis, A;^.
cordriFilTt GoSdf.
ilorigcuinia, iMi.
goniiilifera, Et.
ma [gin a ta, Goldf.
oculala, A g.
Parandieii, Ag.
Snevira, Des.
ni i Ira ta, Des.
Oppcii, Des.
tiicarinaia. Des.
Desori, Dos.
gigantea. Des.
Slilleri, Rœm.
Greppirii. Opp .
polyoyphiis, AI(»r.
Koissyarms, d'Orb.
liliurnalu!*, d'Oib,
ileaiiiiioni naâ, d'Orb.
cour îi.v d Of b
Desori, Et.
dilalnins, d'Orb.
7) titn nn s, d'Orb.
Dudrcijsierit d'Orb.
erïjîn t( (fOrb.
hnrridus, d'Orb.
Mnimlerninis, d'Orb.
NodoÈnruis, d'Orb.
Thirriai, Et.
inberrulalHs, d'Orb.
aml>lvsralaris, Th.
Hofoîi, Qu.
Stutzi, Et.
Enallohcliâ
zoanthaires.
crassa, Fr.
miuima, Fr.
0JZ[D
rr
r
ar
arj
oc:ao
rr
G
r
ai'
r
rr
r
ar ar
+
Ne. I AIo.
!^^:
.Mo.
Ne. I Mo.
Ne. I Mo.
Cp.
Cs. Cp. I Ne.
Cp.
Cs. Cp. Cr. Pi.
Cs. Cp. I Mo.
Cr. I Mo.
Tli.
Cs. Cp.
Cp.
i\c. Cp. I Ne.
Cs. Cp. Ne. I Ne.
Cr. Ne. I Mo. Th.
Cp.
Cs Cp. Cr. Pi. Ma.
Cs. Cp.
ar Cs Cp. I Cr. | Th.
Ne.
Cp Pr.
Cp.
Cp.
Cp.
Cr.
.Ne.
Cp. Pr.
Cp. Cr.
Cp.
Cp. Ma. I Ne.
Cp. I Cf.
Cp.
Cp.
.Ne.
Cp.
Cp. Mont.
Cp.
Cp. Gr.
Courcuire.
Cp.
Cp.
Ne.
Cp.?
Cr.
Cp.
Ne.
|Ne.
Cp.
Cp.
<9
— 254 —
t
z
D
Peadrobaîia
coalescf^nâ. Et.
X
Cr, Cp,
deikdroidea? I^L
+
X
Cr.Cp, IMa.
Prohelb
corail jïifl, Fr,
^
Cp,
Stylophora
corallHia, Fr*
X
m.
StyiuUelta
niamiljala» Fr.
+
Gy.
Trocbo^milia
porulum* Fr.
X
Cp,
Hi^uroâmilla
cordUina. Fr*
X
Cr-
ÊJlip^o^iLiilia
IldiiiiLM, El
X
Cp,
ApLu^iiBiLliâ
^ï^^ufa, E. U.
X
iMo.
cra^ssaj Fr,
+'
fiy.
dbtûnsj, Fr,
X
Mo,
dumotfa, Fr,
X
Th,
elegauîf, Fr^
X
Mo.
gregarifl. Fr,
X
Aîo.
iM^uiLJîiuh^iila, E. H,
X
Mo,
Placophyllîa
ïschirnperi. F. H.
+
RimL
Dotiacosmîya
caraJIJua, Fr.
X
Mo:
Deodrugyra
angusLata» Kt,
X
Mo,
rat^LelUna, KL
X
Mo,
Stenogyra
corallîna, Fr.
X
Cp.
ï PorroQÎ* Fr*
X
Cp.
ptifaïUt Fr»
X
Cp,
RhipiUogyra
crafifiji, Fr,
X
Cp»
îniiîgnid, Fr*
X
Cp,
Stylina
biilfalîi, Fr.
+
Cp.
coatelluni, K. H,
X
Cr. Gj-
Ciiarcennenfiiîj, Fr,
X
Cr.
? troaleaci^na, E. H.
X
Cr,
communia, Fr-
X
Cr.
coïistrif^ta, Fr,
+
Cp.
echinulala, Fr,
X
Cr,
ejifrptitriea, Fr,
X
Cr.
ejrpliuiiita, Fr,
X
Gr.
giîmiiians, Fr,
X
Cr.
grandillura. Fr,
birtû, Fr,
X
Cr,
+
Gy.
ijiài^ni^. Fr.
X
Cf.
niugnilica» Fr.
X
Cr.
mkioruBota, Fr.
X
Cr.
pislilltmi. Fr,
X
Cr.
raniûsîi, E. H,
t
f^'r*
iiijhoclOïiaHà, E. H,
Rupt.
Epiciideiis, Fr*
X
Cr.
Biilcaia, Fr,
X
Cr.
liibulirera. Ë, H*
X
Cp. Cr.
Pla(!(M5cenift
Pernïtiu Ff.
X
Ov.
Diplocœnîa
corallina, Fr,
X
i\ÏO.
Cyalhopliora
Bourgurti, E. H^
X
X
Cr, l Mo. Th,
hruviH, EU
X
Cr. Cp,
cor.ilUna, Fr,
X
f:r.
txceigtt, FL
X
Cr,
FromefJûflL Et.
X
Cr.
llloeffînia
trocliifDrmis, EL
X
Mo,
Pleuroalylina
conilliiia, Fr.
X
Mo.
Coûvexaatrea
dendroidt?a, Fr,
X
Fédry,
Cp, Cr, Qy,
seiradiata, E. H,
X
X
- m -
Leptophyllia Monlii, Fr.
Montlivaultia Champlittensis, Fr.
C3i:k ■ : = ■ • ■:^. Fr.
Eiigenia, Fr.
gigas. Fr.
gradat.'i, Fr.
Gyensis, Fr.
inflîita, Fr.
Melania, Fr.
. minor., Fr.
Montisclari, Fr.
subdispar, Fr.
tortuosa, Fr.
tuba, Fr.
undulata, Fr.
Rabdophyllia elcgans, Fr.
solitaria, Fr.
Irichiitoinii, Fr.
Hymenophyllia? corulliiifl, Fr,
Thecosmilia coâlaln, J, U.
ïrii^igiii^. Et.
trichotoraa^ E. H.
Heliastrea roruMina, Fr.
licvicostata, Fr,
Confusastrea Burgundiœ, E. H.
corallina, Fr.
Isastrea explanata, E. H.
r.iTpnoughi, E. H.
helianthoides, E. H.
Microphyllia caryophyllata, Et.
gracilis, Et.
LoUinringa, Et.
niiigiiilii'fl, El
Sœrnmeringi, d'Orb.
sulcata, Et.
Latlmetfndra corallina. Et.
Clausastrca costata, Fr.
dubia, Fr.
Edwardbi, Fr.
limilala, Fr.
parva, EH.
Thamnastrea arachnoidos, E. H.
('.Iian)[>littensis, Fn
Charrcnnensis, Fr.
commiinifs, Fr.
conrinna, E. H.
coiitona, Fr.
corallina, Et.
deiidroidea, Bl.
dimorpliastrea,. Fr^
dubia. Fr.
fasriculata, Fr.
Haimei, Fr.
insignis, Fr,
+
+
t
î
X
X
X
i+
X
+
X
X
X
X
t
X
+
X
X
X
X
Mont'le-Franois.
Cp.
Cr,
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
Gy.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
cp.
Cp.
Cr.
Gy-
Cr.
Mo.
Mo.
Cr.
Cr.
Cr,
Cf.
Cr. Cp. Gy.
C^
Cp.
Mo.
Cr.
Ov.
Cr.
Cp.
Cp.
Cp.
Cr.
Cr.
Cp.
et.
Cr.
Cp.
Cp.
Cr.
Cr. Cp. I Ito.
Cr. Cp. 6/. I Th.
Cp.
Cp.
Mo.
Cp.
Cp.
Cr.
Cp.
Cp.
Gy.
— 256 —
(Thamnastrea) magnifira, Fr.
btricta. Kt.
Goniocora
Trorhoseris
Comotierid
Protoseris
Microsolena
giMimiata. Fr.
ll'iiiiu'i, Fr.
coralliria, Fr.
nicandriiioMli'S, E. H.
Waltoiii. F. H.
coralliiia, Fr.
expansa, Kt.
Grcsslyi, Et.
Amorphozoaires.
jurcnsis. Et.
perfora ta. Et.
rerroni, Et.
aperta. Et.
ararica, Et. '
gigantea. Et.
gracilis. Et.
prismatica. Et.
punrtata, Et.
tumida, Et.
».«uj....pw.» radiciforniis. Et.
Tremospongia Parandieri, Et.
Sautieri, Et.
Conîspongia Tliurmanni. Et.
)L8trot}potigia corallina. Et.
costata. Et.
Ceriospongia proliféra, Et.
Steliispongia liybrida, Et.
TetrasQiila corailina, Fr.
Dcsmospongia inipressa. Et.
AmorphospoDgia luullibtriata, Et.
Cobalia
Eudea
Pareudea
Mamillipora
G ' Z ' I)
X
Cp.
Cp.
Malan.
Cp.
Cp.
Th.
Cp.
Cp.
(.s. Cp.
Cp. Cs.
Mo.
Mo.
Th.
Cp.
Ca.
Cr.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp.
(.p.
Cp.
Cp.
Th.
Cp. I Cr.
Cp. Cs.
Cp. Cr. Ma.
Cp.
Cp.
Cp.
Cp. Ma.
Cp.
Ma. I Cr.
Résamé du tableau et pasnagcM d^espëees.
Articules J Crustacés
10. j Annélides
/Céphalopodes.. .
Mollusques ..î orthocoi.ques.
^°^* I Ph'urocoiiques
f Brachiopodes . . .
\ Bryozoaires
f Echinodermes...
D. «»..«»'« 1 Echiiiides
»^Y??J«'^ ) Crinoides
^^^' jZoanthaires
\ Amorphozoaires .
4Ô?
12
.3
9
IG
30
13
4
22
13
54
18
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1
3
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3,
1
I
10
2
138i
G
Z
D
1
4
3
S
5
4
— 257 —
La suite dos assises comprises sous ce nom a une importance
slrâligraphique plus grande que celle des étages immédiatement
voisins; il n*en est pas de morne des faunes qui sont d'une pau-
vreté générale, et qui, si elles prosentent parfois de nombreux
restes d'animaux, ne les offrent que sous dos formes peu variées
et par conséquent appartenant à un petit nombre de genres.
D'un autre côté, l'état dans lequel on les rencontre indique dans
rOcéan d'alors des mouvements tout spéciaux; le plus souvent
ce ne sont que des débris entassés pele-mole, roulés et devenus
indéterminables, et les fossiles en place sont moins nombreux
que les autres.
C'est sans doute cette absence ou celte petite quantité d'êtres
enfouis dans ces assises qui, dans les descriptions, les ont
rendus conime flottants entre leurs voisines, de plus facile
reconnaissance, auxquelles on les a successivement attribués.
Elles ont cependant de nombreuses raisons pour en être sépa-
rées; outre les faits particuliers qui ne se retrouvent pas dans
les autres, outre leur puissance qui dépasse même de beaucoup
celle qui peut être attribuée h leurs voisines, leur structure
minéralogique les éloigne dos unes et des autres, de même
que leurs faunes, abstraction faite, en outre, du nombre des
individus; c'est-à-dire que s'il y a quelque ressemblance, en y
comprenant môme les modifications dans la constitution de la
roche, il y a de plus nombreuses différences qui en font un
ensemble spécial.
Cette suite d'assises conserve toute son importance sur une
grande étendue; si dans les hautes régions du Jura, elle est
assez difficile h discerner, si les caractères n'en sont plus les
mêmes, il n'en est pas ainsi sur tout le littoral sous-vosgien. do
Gray à Porrentruy, et peut-être même les différences d'allure
et de constitution sont -elles moins sensibles que- dans les
étages voisins.
Le Soquanien présente au plus haut degré les phénomènes
de structure et de dépôt dont les lois si remarquables sont dues
au génie éminemment investigateur de J. Thurmann, qui les a
établies dans son Essai d*orographie jurassique. La vie ani-
male ou végétale n'a pas évidemment dû beaucoup contrarier ou
— 258 —
varior los circonstances dans losquollos ces assises so sont
formées, et plus tard tous les phénomrnos de p/lomorphismo
ont pu accomplir sans dérangement ou sans arrêt les phases
auxquelles ils semblent soumis. Les dinprrasnies qui ont produit
ces corps connus aussi sous le nom de stylohthes, se montrent
sur presque tous les bancs, et ces corps sont d'autant plus
grande taille, que la matière est plus pure. Il est pourtant un
fait à noter, c'est la présence à l'extrémilé de ces stylolitbes
d'une roche d'une nature difTérente de la roche ambiante et en
particulier dans les calcaires oolithiqups, de grains plus gros
qu'ailleurs. Le phénomène appelé thlasmc, par fissure de retrait
diaclinairo, présente do beaux exemples, mais ce mémo mode
do structure so retrouve dans les épiclines soit principales soit
secondaires, ou parfois il se modifie en stries horizontales, pa-
rallèles, dont l'ensemble est nettement limité et indiquerait un
étîrement partiel dont la cause est difficile à apercevoir. Les
calcaires supérieurs do cette formation i>araissent cependant
avoir là un mode de dépôt un peu différent ; on dirait des flocons
lenticulaires, irréguliers, trempés dans une sauce marneuse et
qui auraient été ensuite déposas les uns par dessus les autres,
fait qui no so présente qu'en exception dans les assises infé-
rieures (*).
Les couches du Soquanien peuvent être comprises dans deux
subdivisions pour lesquelles, à défaut de caractères bien tran-
chés, il faut prendre |)onr différence le mode môme de dépôt.
Dans la première, les parties marneuses ont une importance
qui disparaît dans la seconde, et lors de la formation do celle-ci,
les eaux semblent avoir repris leur tranquillité; aussi remarque-
t-on aux limites do la première ce cpi'ou est convenu d'appeler
d'anciens rivages, c'est-à-dire un sol déjà consistant, recou-
vert do grandes huîtres adhérentes, de Tarets, de Lithophages
qui so sont logés partout et remplissent la roche. Il est deux
.zones ou se trouvent deux fossiles remarquables par leur abon-
\}) Kn parroiirant le sol formé par le Péqiianion, on trouve parfois, à
Cimy, roriimo Ji Porrentniy, roinmo niissi tinns 1<> Kruper do lu Haute-
SflAno. dos ronrr<Mi<ïns l)otry<»idi's forriu'os do tubes en cristaux arcolës
et rayonnAiits. (Vosl. sans dnulo. ponr oc phénomôno que M. Stoppaiii
(iWi/. d'FMno, p. 120. pi. 29 et 30) a rru devoir établir le g?ore ^sInm*
potioia; CQ qe 60Qt très probablement là que des concrétions.
— 259 —
danoe ou leur forme : As tarte supracorallina el Cardium co^
rallinum. Celui-ci dc^jà existant à une époque antérieure, co
qui ne rcmpôche pas d'avoir ici toute sa valeur : d*oU les noms
de Astarlien et Coraliinien donnés h ces subdivisions. Le type
de ces subdivisions sera pris entre Gray et Champlilte.
Coraliinien»
i° Calcaires blancs inférienrs.
Celte zone est tout à fait stérile dans la Haute-Saône; c'est à
peine si ça et là apparaissent quelques débris fossiles parmi les-
quels on reconnaît des Nalices, des Nérinécs et quelques bivalves
peu déterminables. Ces calcaires sont ordinairement blancs, et
dans les champs ils se présentent en petites plaquettes qui occu-
pent une certaine étendue , df?pendanto du reste de l'épaisseur
assez grande de ces calcaires.
2° Calcaires oolithiques rougeâtres à Rahdophyllia flahellum.
Nous nous servons, pour désigner ces couches, du nom de
ce polypier à défaut d'autre esp^'ce plus caractéristique. Ces
bancs sont très minces, les épiclines très irrogulières et cou-
vertes d'aspérités, la pAte en est finement oolithique el assez
fortement teinte en rouge. Les fossiles sont assez nombreux à
ce niveau, mais le plus souvent indiscernables, et remplacés
presque toujours par des parties spathiques.
Le Rabd. flabellum, pris ici pour type, a été désigné depuis
longtemps par Thurmann sous le nom de Lithodmdron Rau-
racum, qu'il devrait peut-être conserver spécifiquement, s'il
n'était pas à peu près certain que c'est l'espèce décrite el figurée
sous le nom de Lith, flabellum. Cette espèce n'occupe que peu
de place dans la roche et est assez disséminée.
Marno-calcaires à Astarte supracorallina.
3'» .
Lumachelles à Cerithium sociale. "^
Au-dessus des calcaires précédents, dans Tordre successif des
terrains, on arrive presque toujours sur des dépressions qui
correspondent probablement à des marnes plus ou moins solides
el même à des calcaires en général grossiers et de facile desr-
truction; aussi ne les rencontre-l-on guère qu'en morceaux
soulevés par la charrue,
— 260 —
Dans une de ces d(^pressions, non loin do la grande station à
Dicères de la Mouille, M. Perron a roncoulré des plaquettes
jaunes marneuses à Astartos; nous les avons retrouvées à Char-
cenne sur les lèvres d'une faille , entre la route de Posmes et
rextromité Est du hois du Pays; ]t\, elles sont accompagnées des
petites Gastéropodes qui rrudent si romarquablos les stations
analogues du Doubs et du Jura et ou dominent VErelissa mi-
nuta et le Cerithium sociale.
Dans d'autres dépressions plus nombreuses que celles-ci, se
montrent de véritables calcaires lumaclicllcs, grossiers, en
petits bancs, avec marnes intercalées et dont les épiclines sont
couvertes de débris en général ici demi-siliceux; on y trouve
en abondance des radioles d'oursins : Cidaris baculifera, phi-
lastarte, Hemicidaris slmplex, et surtout d'O^'^rca nana. VHeini,
simplex et ie C. phllaslarte, quoique pou abondants, né se
sont pas encore montn's plus baut. Quant à VOstrea, elle affecte
déjà ce phénomène d'agglomération qui se reproduit plus tard
avec plus 'd'intensité. Elle recouvre les bancs en individus ser-
rés quand le sol a eu assez de consistance, ou bien elle se su-
perpose en répandant autour d'elle iino portion de sa matière
lapidifique et constitue ainsi des masses plus ou moins régu-
lières et arrondies qui se trouvent au milieu des marnes. A ce
môme niveau appartient aussi très proba!)loment une grande
Ammonite (A. semigigas) qui no paraît diiïérer de VA. gigas
du Portlandien que par son ombilic moindie et son dos plus
caréné.
4" Calcaires oolithiques.
Ces calcaires, qui présentent au plus baut degré le caractère
oolithique, fournissent en même temps les meilleures pierres de
construction du pays, aussi sont ils exploités dans de nom-
breuses carrières, et n'était leur stérililé remarquable, ils pour-
raient être des mieux étudiés. D'un autre côté, ils se modifient
-parfois en calcaires floconneux avec une pAte compacte, grisâtre
ou blanche et réguliers; des assises de marnes, souvent d'une
grande puissance, viennent, stériles ou assez riches en fossiles
sous le rapport des individus, s'interposer dans ceux-ci. Aussi
:les assises que nous avons à citer sont-elles plutôt des faciès
différents qu'une série des diverses parties de cette subdivision.
- 261 —
a. Calcaires a Cladophyllia astartina.
Ces calcaires subcompacts paraissent être les plus inférieurs;
ils sont habités par quelques espèces ou les plus remarquables
•peuvent être indiquées dans les Polypiers. La Cladophyllia
astartina, se retrouvant sur une certaine étendue, peut être
prise comme type ; elle est accorapagnée de quelques débris
d'Isastrées, de Rabdophyllies, etc.
b. Station dk h'Isocora Thurmanni.
Cette belle espèce caractérise les calcaires oolithiques, jaunes,
rougeâtres, parfois bleuâtres, avec oolithes brunes de Vars et
des environs. Le Nautilus giganteus se montre déjà à ce niveau ;
il n'est même pas rare à Autrey ; les débris fossiles cohabitants
sont nombreux, mais presque toujours indéterminables; parmi
ceux-ci, le plus remarquable est une grande Trigonie, qui doit
être la Trig. muricata; quelques apparences de silice se mon- '
trent aussi ça et là. L7. Thurmanni est accompagnée de rares
individus d*une Thamnastrée qu'il n*est pas possible, vu son
état, de séparer de la Th concinna; nous la connaissons aussi
à Autrey.
c. Station de la Trigonia Greppini.
Des marno-calcaires floconneux surmontent les assises pré-
cédentes; ici habite le Pinna granulata comme dans les car-
rières d'Autrey; là VOstrea astartina recouvre les bancs ou *
s'inlerpose dans la roche ; mais la station la plus remarquable
est celle d'Ecuelle à Trig. Greppini, espèce abondante quoique
presque toujours représentée par des Moules. Le Nautilus gi-
ganteus se coniinue dans celte assise. Le Mytilus perplicatus
y est encore très rare, et pour la première fois paraît se montrer
le Cardium Banneianum, ou du moins unf». forme qu'il n'est
pas possible d'en distinguer. La Ph. complanata Rœm. (non
d'Orb.) est de ce niveau.
d. Marnes a Apiocrinus Meriani.
Ces marnes ont pour caractères les débris roulés qu'elles
renferment où se trouvent surtout une grande quantité d*Ostrea
nana et d'ip. Meriani; il est possible qu'elles se renouvellent
— 262 —
plusieurs fois, comme aussi que leur position soit sujette à
quelques variations.
5» Zone du Lithophagus angustatus.
Quoique intimement liée aux assises précédentes, cette zone
nous a paru devoir être mise à part par le nombre des espèces
beaucoup plus grand que précédemment, comme aussi par les
faits de perforations qui indiquent nécessairement un arrêt de
dépôt dans ces couches.
La dernière couche oolilhique était déjà consolidée lorsque
YOstrea astartina est venu la recouvrir de ses valves adhérentes
dans toute leur étendue et le plus souvent perforées par les
Trypozoaires, ce qui n'a pas empêché les Lithophagus de s'éta-
blir dans les intervalles de celles-ci, et do se rapprocher, telle-
ment même, que la roche en est comme caverneuse. Cette
espèce d*assez grande taille avait des tubes très courts; elle
vivait aussi avant 1*0. astartina. Voisines des cavités précé-
dentes, il s*en trouve d'autres petites, cylindriques, longues
de 4 décim., non ou à peine tortueuses, qui ont probablement
servi de repaire à des Annélides ou à des Crustacés (*), mais
au fond d'une desquelles nous avons trouvé un Taret ; il est
donc possible qu'une espèce de ce dernier genre se soit creusé
ces loges. A côté de ces Ostracées, toute la faune de cette
époque a laissé ces dobris ordinairement empâtés par les espèces
précédentes ou par des concrétions grisâtres.
Les marnes qui surmontent ce niveau ont deux è trois mètres
d'épaisseur; elles sont de couleur cendrée, peu sensiblement
stratifiées et par elles-mêmes peu fossilifères ; elles sont sépa-
rées en leur milieu par une couche marno- calcaire, riche en
fossiles spéciaux et présentant parfois, dans les délits, de nom-
breux individus appartenant aux espèces : Nautilus giganteu$,
Pholadomya echinata, Cardium Lotharingicum, Fucoides,
Mytilus perplicaPus, C'est dans les marnes supérieures que se
trouvent ces agglomérations d'O. nana et Bruntruiana ^ qui
forment parfois des blocs de 10 à 12 mètres cubes compléte-
H 11 n'est pas étonnant qn'on n'en rencontre pas de débris; )es pre-
miers peuvent ne pas avoir de parties solides; les seconds, voisins pro-
bablement des Thalilres, Orchesties, Crevettes..., n'ont pas la carapacç
^fpe^ spllde pour résister à U fossilisation, '
- 263 —
ment isolés; et à Tinstant oii ces lignes sont écrites, les décou-
verts de la grande carrière d'Oyrièros en renferment un bloc
de 4 4/2 à 2 mètres dont toute la surface est percée de loges de
Lithophage. Les marnes inférieures, de même que la couche
marno-calcaire intercalée, sont amincies au-dessous de lui,
tandis que les marnes supérieures n'enparaissent pas dérangées
dans leur dépôt.
Corallinien«
Les calcaires de cette subdivision sont toujours en petits
bancs, chacun d'eux en particulier de texture assez solide et, à
part une zone moyenne oolithique, d'une stérilité des plus
caractéristiques.
io Calcaires inférieurs.
D'abord marneux et grisAtres, avec marnes intercalées, ces
calcaires passent aux calcaires blancs, compacts, parfois avec
parties oolithiques» géodiques ou laminaires, intercalées et ren-
fermant à peine quelques traces de fossiles; cependant il est
deux stations qui peuvent leur être attribuées, si toutefois elles
ne représentent pas la zone suivante, la superposition étant
difficile à préciser.
a. Station du Cerithium corallinicum.
Cette espèce étant la plus abondante de tous les petits Gas-
téropodes de cette station peut servir à la représenter. Les petits
bancs qui renferment ces fossiles sont blanchâtres, quelquefois
suboolithiques et la roche est pétrie de tous ces fossiles, parfois
un peu roulés. Avec la précédente, on rencontre : Nerinea
exilis , Trochus sequanicus, T. pygmeus, Nerita arenula,
Rissoa granulum, Acleonina granulum, et surtout des Cérithes
parmi lesquels : C pertortum, Duboisanum , Benoiri. Dans
les autres classes, on ne rencontre guère, comme fossile remar-
quable, que les Cristcllaires (^).
(^) Les Foram-nifèrps jouent, en général, un très faible rôle dans nos
couches jurassiques. L*es>pèce la plus imporlanle par son abondance et
sa taille appartient aux calcaires blancs oolitliiques du Bathonien ; déjà
représentée probablement dans les anciens auteurs ( Bourguet, Pèinf.,
pi. 13, fig. 68-60), elle doit sans doute former un type nouveau ; ce n'est
donc ni une Orbicule (0. elhpfirn dArch. Aisne; Mém. Soe. gcoi., V, p. 347,
pi» ^7, Cg. 8), ni uoe Anomie (4'Orb., Prod. I, p, 315).
— 264 -
Celte station se trouve à petite distance des grandes carrières
d'Autrey, en se rapprochant du village. Ces calcaires se délitent
en plaquettes qui recouvrent le sol du palis.
b. Station de h' Anatina Sequanica.
Rien de bien remarquable dans cette station; ce sont les
nrïômes calcaires que l€s pr(!'c6dents , blanchAlres et à texture
fine, mais ne renfermant p'as de parties oolithiques. VAnatina
sequanica n'est guère visible que dans les délits, et est accom-
pagnée de quelques autres petits bivalves le plus souvent in-
déterminables ; nous y avons rencontré aussi des traces d'un
Ptérocère voisin des petites espèces du Kimméridien.
2° Zone de la Thamnastrea corallinica.
Ce sont ici des calcaires oolithiques liés d'une manière intime
aux précédents, mais qui renferment tout une faune analogue à
celle du Corallien supérieur. Comme dans celui-ci, les calcaires
en montant passent insensiblement au crayeux oii abondent
les Nérinées. Dans les assises inférieures, les espèces sont
ordinairement roulées , et si elles sont assez nombreuses, les
individus en, sont très rares; il n'y a guère en quantité que
la Thamnastrea typéale. Dans les assises supérieures, les Né-
rinées ne laissent le plus souvent apercevoir que leurs longs
débris ou moules spathiques. Comme espèces ou genres princi-
paux, on peut citer, supérieurement : Nerinea depressa, Gosœ,
Bruntrutana, multistriata, speciosa?; inférieurement: Melania
astartina, Phasianella suprajurensis, Turbo corallensis, Ceri-
thium limi forme, perclathratum , Lucina percrassa, Astarte
supracorallina , Trigonia subtruncata , suprajurensis , Arca
cuneolàta, Diceras incrassata, Terebratula crassicornis , et
parmi les Polypiers, outre la Th. corallinica, des espèces ap-
partenant aux genres Aplosmilia, Slylina, Montlivaultia ,
Thecosmilia, Rabdophyllia, Isastrea, Microsolena, qui pour-
raient être déterminées cependant.
S*" Calcaires floconneux supérieurs.
Ces calcaires ont une épaisseur de 25 à 30 m. ; ils sont gri-
sAlres, en petits bancs, si ce n'est* vers leur milieu oîi ils sont
plus épais ; dans les endroits oîi nous l'avons examiné, n'existent
— 265 -
que quelques espèces à Télat de moule , impossibles pour le
moment à distinguer des Pholodomya Protêt, Cardium Ban-
neianum, Natica grandis et Ammonites Achilles. La grande
tranchée de Véreux entame ces calcaires sur une vingtaine de
mètres d'épaisseur.
Stations séquaniennes .
Ac.
— Achey.
Ec. — Ecuelle.
Ar.
— Altricourt.
Fa. — Fahy.
At.
— Autrey.
Fr. — Franois.
Av.
— Auvet.
Mf. — Mont-le-Franois.
Cr.
— Charcenne.
Mt. — Montot.
cg.
— : Chargey-les-Autrey.
Th. — Theuley-les-Vars
et.
— Crochot. '
Oy. — Oyrières.
Dp.
— Dampierres.
Va. — Vars.
Dv.
-^ Dampvans.
Vt. — Vaites.
Dl.
— Delain.
Ve. — Véreux.
Subdivisions adoptées.
A. — Astartien.
B. — id. Zone marneuse supérieure.
C. — Corallinien.
Il est inutile d'indiquer d'autres subdivisions, les espèces
leur ayant déjà été attribuées plus haut, et. comme en outre les
diverses zones et stations examinées ne se trouvent pas dans les
mêmes localités, aucun doute ne peut exister.
— 268 —
A
B
C
Tercbratula crassîrostns, Eu
rr
Ojr,
Ge&ni(.'ri, Kt»
rr
hunH'rn|t:i, Rirm,
iir
Oj. Df. I Cg.
Rliynconélla seniîconatiinâ, El.
nr
ar
MU Dy. 1 Vl.
TàècJdium VlrUunundei Duv.
ar
Va.
ttAVOM.lE:».
Efihinodanuoi.
Pygurus * .
rr
Fa,
ArrocLii^riâ subrormosJi, EU
rr
Fa.
HeiiiicidanB slm^k^x, Tti.
rr
Va.
Cidam baruUrera, Agi
c
c
Fa. Vo* 1 Oy,
ar
ftC
Fa. Va.j Oy.
Apiûrrlnua AlerUDi* Dus.
c
c
Ec. ( Oy. AU
Aliîlerk^nnuâ Hoftiru IVlen
rr
Oy.
rcntaeriaus Deison, TU.
r
ac
\ a. 1 Oy,
Folrplen.
Blastogmilia Perronl, Fr.
rr
At.
Aptosmilïa ,«,... ^ .
rr
Oy,
Styliiia
rr
Oy.
BlonUiFanUia
rr
Oy.
Tbecofimiila ....,.,.
ar
Oy.
ir
Oy,
Ha hrloTib villa . «
iD
Va.
lâaâtrea
n
Va.
».»•«..
rr
Oy.
Thamoastrea concmna, E. H*
M
AL
corallinicû. Eu
c
Oy,
Cladophylltfl asiartiiia, El.
c
Fa. Ta.
liiûcora Tburmaûnu Kt.
c
Va.
Mitrosolena '
rr
Oy.
roraminifèrfis.
CristeUaria CotKojeatii, EU
rr
Ec.
Thunnannij EU
r
AU
Trypcneairi».
Eagnenowiâ minîma. Et*
r
Ec.
Tajpifta astarlinaj EU
oc
flC
Fc. 1 Oy.
Deadrlua dumosa^ Rt»
rr
Oy.
grncitiâ, EU
rr
Oy,
punetîjUl, EL
oc
Oy.
Cliona diJ^taos, EU
r
Oy.
PLAIfTES.
Chondrilea ©startina. Et,
un
Oy.
lirlVOIlI. Et.
BC
Oy.
Carpolitbea TburmjiQDi, EU
rr
Oy.
— 269
Résamé du tablean et passages d'espèces.
VËHTiBHEâ .-, I Sauriens.
1 CrustAcés
' i AntîifUdes
4. AATICULlIâ .
f Céphalopodes
G^îilÉropoiies
ma.
Rayonnas ,
30*
ViC^TAtïI 3*
OrtKoconques.
PJciiroeonqiics
Brflchio()Lïde3* . .
Bmiy.oairuiâ . * *
KrIliTtodermes. .
ZûDRthatres . . .
Koraminifères* ,
TrypozoaireiS * .
AmorpUozoaîres.
1
1
3
à
m
(55)
5
0
H
Id
0
141
59
1 ee;
14
AB
C
HJilllIIERIDIElir*
Lo Kimmoridien graylois ne se présente pas d'une autre
manière que celui des environs de Monlbéliard et de Porren-
truy, déjà étudié; il n'y aura ici à noter que les quelques parti-
cularités qui lui appartiennent. Inférieurement, ce sont des
calcaires grossiers en bancs assez épais, colorés, et supérieu-
rement des calcaires blancs ordinairement en petits bancs,
auxquels sont associées des assises marneuses. Le Pterocera
Oceani, Var. Thirriai, est un des fossiles remarquables des pre-
miers; les seconds sont caractérisés par VOstrea Virgula, d'oîi
les noms de Ptérocérien et de Virgulien donnés à ces subdi-
visions. Dans tous les manuscrits de Thurmann, nous avons vu
le premier désigné par le nom de Strombien (Strombus Oceani,
Brg.) ; nous avons dû nous servir de ce nom de préférence à
celui de Ptérocérien qui est également du même observateur.
Les types seront pris sur les territoires de Chargey et d'Arc-
les-Gray.
20
— *70 —
Strombien*
Pas de zones bien distinctes dans ces calcaires; ils sont plus
ou moins compacts ou grossiers, ils offrent même des couches
assez puissantes et assez répétées de marnes intercalées. Pour*
tant les fossiles ne sont pas distribués de bas en haut de la môme
manière. Inférieurement, il y en a très peu; vers le milieu
existent les bancs à Nérinées, qui se reproduisent plusieurs fois
avec quelques Rayonnes qui ne se trouvent que là : Pygurus
jurensis, Hemicidaris mitra , Pseudosalenia aspera, Montli-
vaultia cuneata, Cœnastrea Thurmanni. Plus haut se montrent
la Cyprina eomuta, la Terebratula humeralis, et aussi le
Pteroiera Thirriai, qui pourtant ici est beaucoup moins abon-
dant que dans le reste du Jura. Enfin, dans les parties tout à
fait supérieures s*intercale une couche marneuse qui est le re-
présentant des Marnes strombiennes du pays de Porrentruy,
mais tout à fait stérile. Quant aux autres fossiles, tous abondants
dans cotte subdivision, ils habitent indifféremment tous les
niveaux et se retrouvent même en certain nombre dans la sub-
division suivante.
VirgulÂen.
1* Marnes à Rabdocidaris Orbignyana,
Le fossile pris ici pour type est des plus remarquables par sa
forme , quoiqu^il ne soit pas de beaucoup le plus abondant de
ceux qui habitenî ce niveau ; la grande majorité des autres se
retrouvant ou plus haut ou plus bas, il était difficile d'en choisir
un parmi eux qui pût être donné comme signe certain de re-
connaissance. Il est, du reste, accompagné d'autres Echinides
qui ne se trouvent que là. Parmi les Gastéropodes abondent
surtout les Nalices; les Ptérocères y sont plus rares; mais c'est
principalement la zone des Pleuromya Jurassi, Pholadomya
acuticosta, Protei, hortulana, helvetica, Thracia incerta,
Gresslya excentrica, orbicularis , Psammobia concentrica ,
Cardium Banneianum, eduliforme, Lucina substriata, Ostrea
spiralis, Virgula, Terebratula suprajurensis, Goniolina geo-
rnetrica.
- 27< —
Dans ces marnes, on rencontre (*) encore des concrétions
spongiformes en tube cylindrique un peu ouvert en haut ou en
cône assez étalé, mais toujours irrégulières; elles ont environ
i 0 mill. d'épaisseur et leur tissu est comme formé d'un feutre
de débris extrêmement ténus de coquilles brisées ou d'arêtes
de poissons, mélangés de petits nodules calcaires. Nous ne
croyons pas cependant à ces corps une origine organique, car
pour des coprolithes leur forme cylindrique ou conique étalée
serait difficilement explicable, et s'ils appartiennent réellement
à des spongiaires , ils se placent en dehors de tous les faits
observés jusqu'à présent.
2o Calcaires blancs.
Ces calcaires, en petits bancs, présentent un faciès constant à
de grandes distances ; aussi mettent-ils partout en évidence les
parties supérieures du Kimméridién. On peut y distinguer di-
verses zones fossilifères qui varient, du reste, avec les localités.
a. Zone de la Pholadomya acuticosta.
C'est la plus inférieure , elle est liée d'une manière continue
aux marnes précédentes; elle renferme les mêmes fossiles,
moins quelques espèces qui habitent surtout les vases, ou plutôt
qui y diminuent seulement beaucoup en individus. La Phola-
domya acuticosta y est peut-être un peu plus abondante, et elle
a pu ainsi être posée pour type quoiqu'elle se continue encore
plus haut. Les Echinides cessent ici, mais la disparition ou le
peu de développement le plus sensible est celui des Ostrea.
h. Zone de L*Astarte cingulata.
Les bancs qui surmontent les précédents sont plus minces,
la pâte en est plus compacte; aussi y rencontre-t-on très peu
de fossiles de grande taille , et les autres n'apparaissent guère
que dans les délits où parfois ils recouvrent de grandes plaques.
On y trouve plus ou moins abondantes les espèces suivantes :
Pterocera Monsbeliardensis, Cyprina parvula, Astarte cingu-
(^) Ces concrétions, rares ici, sont abondantes dans les marnes à Osirea
aruminala des environs de Champlitte, où en outre elles sont toujours de
plus grande taille et à forme conique creuse plus étalée; leur composition
interne est la même.
— 272 —
lata, Pesolina, Arcarhomboidalis, Avicula Sphinx... Là aussi
80 monlrcnt quelques Ammonites, mais très rares.
c. Zone des Polypiers.
Le faciès à Polypiers n'est point constant, avec cette circons-
tance encore qije les espèces ont, en outre, un lieu spécial
d'habitation : ici les Aplosmilies, là les Goniocores, plus loin les
Phytogyres. Ces stations sont assez pauvres en autres espèces
de distinction facile, par suite de la texture plus dense et de la
ténacité plus grande des couches qui les renferment. Le fossile
le plus remarquable est une grande Huître qui recouvre ou
remplit certains épiclines et à laquelle nous avons donné le
nom de Ostrea lapicida.
d. Station de la Pinna socialis.
Ce faciès est synchronique du précédent; les calcaires rede-
viennent presque aussi marneux que les inférieurs, mais la
faune n'en est plus la même ; la roche comme les formes fossiles
sont intermédiaires aux faciès a et b. On peut citer : Chemnitzia
gigantea, Nerinea vittata, styloidea, Natica gigas, Pterocera
anguUcostata , Cerithium limiforme , Pleuromya Jurassi,
Audouini, Pholadomya acuticosta, pudica, Thracia incerta,
Gresslya orbicularis, Psammobia concentrica, virgulina, Cy-
prinaparvùla, Astarte cingulata, Pesolina, Lucina substriata,
Arca texta, Patrueli, Trigonia muricata, suprajurensis, con-
cinna, Pinna socialis, Gervillia tetragona, Lima rhomboida-
lis, Pecten Flamandi, et parmi les Vertébrés ou les Articulés
de très rares Pigurus jurensis et Eryma Thirriai.
e. Marnes a Ammonites Yo.
Le plus souvent ces marnes sont peuplées d' Ostrea spiralis
et Virgula qui y forment des lumachelles, mais qui ne peuvent
servir do repère à cause de leur distribution dans tout l'étage.
V Ammonites Yo, quoique assez rare, se retrouve en beaux
individus de très grande taille ; V Ammonites verrucosus ou
longispinus, qui ne lui cède guère, est moins disséminée. Les
autres espèces fossiles appartiennent en partie aux assises pré-
cédentes; il n'y a guère que la station de Bouhans qui, outre
les Ammonites et les autres espèces contemporaines , renferme
— 273 —
des Trigonies de grande taille parmi lesquelles se montre déjà
la T. gibbosa si caractéristique des assises suivantes; celle der-
nière station offre des rapyrochements très grands avec des
stations analogues des pays de Monlbéliard et de Porrentruy.
Citons dans Tensemble : Pycnodus Picteti, Ammonites Yo,
longispinus, Bulla Dyonisea, Pleuromya Jurassi, Pholadomya
canaliculata , Astarte PesoUna, Trigonia gibbosa , Suevica,
concinna, Inoceramus suprajurensis, Mytilus longœtus, Lima
suprajurensis, Pecten rectiradiatus, Anomia calvifrons.
Les marnes à Ammonites Yo paraissent plus réduites par
places, tandis qu'ailleurs elles passent au marno-calcaire et se
confondent même avec les assises précédentes. Dans certaines
localités, elles offrent aussi de nombreuses cavités géodiques,
tapissées intérieurement de carbonate de chaux. Ça et là se
remarquent également des zones plus noires oîi existent, en
outre, quelques débris charbonneux.
Stations kimméridiennes.
An. — Ancier.
Fe. — Feurg.
Arc. — Arc.
Mx. — Montureux-les-Gray
At. — Autrey.
Nt. — Nantilly.
Av. — Auvet.
Nd. — Noidans.
Bj. — Beaujeu.
Py. — Pontcey.
Bh. — Bouhans.
Rg. — Rigny.
Cg. — Chargey-les-Autrey.
Sv. — Seveux.
Cl. — Clans.
Thl:— -Theulez-le^-Lavoncour
Dp. — Dampierre-sur-Salon.
Ve. — Véreux.
V'.
v«.
ym
Subdivisions adoptées.
S. — Strombien.
V. — Virgulien.
— Marnes et marno-calcaires virguliens inférieurs.
— Calcaires blancs moyens et supérieurs.
— Marnes virguliennos et marno-calcaires supérieurs.
— 274 —
TABLEAU DE DISTRIBUTION DES FOSSILES KIMMÉRIDIENS.
S^
Vi
Vm
VEHXàBBt:»,
1
Ichihyoïsaurus , '
i
rr
Bj,
Maetiiuioiaurai Hiigiî, Mej .
rr
Cg,
PjCDodui PicicU, Et.
rr
rr
Arc.
Bi
AnTicvLi:s.
Eiyma Tbirrial, Et,
1
rr
Arc,
rr
Cg,
Orbomalus vîrgiïliiius, Et.
rr
Aïe,
SerptiJi medusida, Kt.
rr
Cg.
qLiLDquaiigulam, EL
rr
rr
rr
Cg,
MOLLtîligtrElS.
1
Âptychus Fiaraondû Th,
rr
Arc,
ïfauUlua KÎgantoiis, dOrb.
Morcatiaaus, d'Orb.
r
Cg.
nri
<^g-
iemiinÛatu», d'Orb.
r
Cg.
Àiîimonitefi Lallieraaua, dOrb.
r
Rg.
ËudûiuBp d'Orb.
rr
c|.
dedpjens. Sow.
rr
Ci.
Eu pal us, d'Orb.
rr
c|.
Contejeaui, Th*
rr
Arc.
p|ii?alilii,Sow.
rr
Arc,
rotundua, Sow,
ac
Cg,
aemicanïiljrujiiius, Et,
1
rr
Cg.
ieinirotunduâ Et,
rr
vl.
rerrupoêjus, Bay,
ac
Bh. Rg.
ïo. dOib;
c
Sir.Bh, Arc.
Cbemnitiia Arceo&ti. Et
rr
Cg,
Cg.
Cephoidùs. Et,
r
DftDac, d'Orb,
r
Arc,
gigantea, d'Orb,
Thurmauni, EL
ac
Are.
ic
Cg-
rr
Ck.
Kerinia Arcensîs, El. ' * '
1
rr
Arc,
depressa, Voltz,
ar
Cg. ThL
Elsgiiîjdiœ, Th.
âc
Cg.
Cosi^j llœm.
te.
Cg.
Pidanceti. Et.
ar
Cg.
semicylindrica. Et,
rr
&lyloi(iea. Ctj,
ac
Arc,
vitmia. Et,
ae
Arc,
«aïka cocblita, Th.
rr
Cg.
Eudora,, d'Orb -
c
Cg. Ci. Arc.
gigsa, Br.
rr
Arc,
çrandJÉJ. Mu.
[ieniïiipherit:a, d'Orb,
perduDÏa, EÈ,
IT
Arc-
r
ar
Cg, 1 Cg.
âc
ac
Çg. Sv. Arc.
pliûsianelloidea, d'Or.
rr
Â?c.
scmiglobosa, Et,
rr
Cg.
Thïjrmantji. Et,
ar
Cg.
tuibiitJlormi^, Rcsm.
r
— 275 —
si
VI
v<=
Ym
Pléurotomaria Duboisana. Ferr,
-
r
Arc. NL
PlkTsdra. dOrb.
r
Py, Arc.
Phika, dOrb.
1
rr
Cg,
relieulata, d'Orb-
'
r
A?c.
Pterûcera
musCi» Deth
ar
NL Cg.
PontL Delb.
rr
ar
Cg,
TJiirriûi, Ctj,
ar
te
Cg'
(Rostelkria)
W*^goe^î, Th.
,
ac
rr
Cg,
Cg.
Ceriihium
limtformp, Rœm.
ac
i\d. Arc,
DuJi^
Dyoniseji. Buv*
planospirata, Th.
siiprajureasls, Rœm,
ar
ar
rr
Arc,
8;
Patdia
rr
55-.
Dent al mm
Kormûiiianuin, d'Orb.
r
Pleuromy^a
Audotiinî, ÉL(ïiotiAgO
c
c
Arc. Sv, Cg. ,..
Ju rasai» KL {aon Ag,)
subcylindrica, EL
ac.
ce
c 1
ar
ce
Arc
_
PhoUdomjn
acuticoiîta, Sow.
CCi
ce
ac
Cg. Arc.
bE. al
canal iciUaU, Rœn).
r
echÎData, Ag.
n
Cg,
parvula, Rœm.
7
ac
Cg. 1 Nt. Arc,
pauciiiosta, Roem.
Protei, Ûefr*
rr
rr
Arc. i AL
r
ec
Cg, i Cg. Arc,
(Horaornya)
KracilïS, d'Orb.
horUilana^d'Orb.
ar
ar
r
Cg. Arc. [ Bh*
ce
c
ar
Cg. Cg, Arc!
Arc.
semirugosB, -EL
r
Atc*
(Arconija)
hel^eUca, Dcsh.
r
PC
Cg, Arc.
Cg. Cg. lArc.
robusta. Desh.
ce
rr
r
(GoDJODiya)
Cornuelana. Rut.
pudira. Cl],
siibrugoàa, EL
rr
ar
r
rr
Cg. Are.
Arc,
Arc-
Anatina
AroeDâîBj Kl
rr
Are,
caudiita, Ctj.
piirvtjla, El
piricolat KL
Blriatû, d'Orb.
■
rr
rr
c
ar
Arc,
Arc,
Arc.
Cg.
Thracia
incerta, Deah.
tenuUliMiL Dfish.
ce
II
ce
r
ce
ar
Cg. Arc. Bh.
Çg-
Cresslya
eioentrica, Terq.
c'
ec
globosa, EL
1
rr
Arc.
orbictdam, lît.
^
ce
ce
Cg.Arc,
SîiprajurcnâJs, £\.
rr
Çg.
Paamïnobia
compreâ&a. EL
rr
Arc.
conceuirica. Et,
ce
CG
ce
ce
Cg.Arc.
Tîrgulîpa, EL
'
ac
Arc.
Cypriaa
Contejeaiii. EL
Côriiucopiae, Ctj.
rr
ar
Arc.
cornu ta, d'Orb.
ar.
c
Cg.
parvula, d'Orb.
rr
c
r
Cg. Arc,
suGviea, EL
rr
Cg.
Cardium
Banneianym. Th.
rc
rCf
Cg, Arc,
aduli forme, Rœm.
ar
ce
Cg. Arc.
ortho^onaio, Buv.
r
A?c.
loprajuretiso, Clj.
substriaCa, Rtem.
ac
r
Cg. 1 Arc,
Lucina
r
oo
Cg. ) Are.
Astartô
ciûguLata, Ctj.
c
Cf. Arc.
— SI76 —
(Astârte)
Arca
Nucula
Trigonia
laoceramua
Pinna
Mytilua
Diceriïs
Trirhitea
Pernû
GervJllia
Avicula
Lima
PectiQ
Hînnjtes
Ûstrea
Anomia
pat en â, Cti.
Pasolina, Ctjt
guprajurunsis, d'Orb
loD^irostrî$, d'Orb.
nobllis, Ctj.
Pûtrueii, Dcsh,
rhomboîdalis, Ctj.
lesta, d'Orb.
Mankei, Rcern.
concinna, Itœm.
Conlejeanîj Th.
gibbosa, Sow.
muricatUf Ruem.
siiblilturala^ EL
SMpt!sjiiTvi\m, A g.
BuprajurPîisiB, Th.
granulala, Sow.
)£) ter mari ia. Et.
fiOEifiïliâ, (i'Orb.
jurcnssîiî:, Mmr.
longaiv'UB, Clj,
pcrpttcatus, El.
BUbiJ^quipIicâtus. Goldn
subpectinatui?, d'Orb.
Thirriai, Et.
virgaliniîs, Et.
siiprajurensis. Th.
Saijsstjrcî, Th,
subplana, El
tetrugona, Rcem.
gervilMoides, Ctj".
Gcsntiii, Tli,
cphrnï. l!:t.
Coatejeani» Et.
denâipuQctata. Rmm.
Hallujana, Et.
Magdalena, flijv.
rbomboidûlis, Clj.
spectâbili&i Clj,
suprajureosis, Ctj*
Btfloei, Ctj.
Buchî, ïlœm-
DeleEsei. Et.
Flamandi, Ctj*
Montbeliiirdensis, Ctj
Nhiolett, El.
rectiradialusj Et*
siibvitreuâ, Et*
moequiàtriatus, VoHz.
cotylédon, Ctj.
îapicid-i. Et.
fiemiEoJJlana, EU
Bpîralii, d'Orb.
Thurmanni, Et.
VirguJa, Defr.
cajrjfrons^ Et*
's'
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Cg,|Arc. lAn.
Arc.
Arc.
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r
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Cg. 1 Arc. [ Bh.
rr
Arc*
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r
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rr
r
rr
Cg. 1 Cg* Arc.
Arc.
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Arc,
Arc.
Arc.
Arc.
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Arc*
Cg. Arc.
Arc.
Arc.
Arc.
Arc.
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Cg* I Arc,
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r
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c
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Arc.
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TerebraLula
auprajureiisîs, Th,
ac
ce
Cg. 1 Cg. Arc.
humeraliâ, Boem.
se
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Gg.
Bhynconella
pulirrostris. Et,
1
ÛT
Arc,
LingoU
vïrguliria, KL
"
Arc-
Bert'niœa
teimissima. Et,
(rr
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Hoteropora
virguliiia, El.
['
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Bourgueti, Des,
Icau tiens ta? ColL
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rr
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Uy[mdiadt*ma
FuLtr* El
rr
Cg*
P^euiiosalenja
aspera. EL
TT
Cg.
Acrosaîenia
décora ta, Wright,
,.rr
Hemieidarii.
Agasâizi, £l
r
Desorana, Cott.
TT
,j
Cg.
Pseudoddariâ
ararica, EL
TT
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€id»riâ
QMenatedtï, Des,
L
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Mx.
EabdoHdaris
Urbigiiyana, Des.
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ApiomniLS
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rr
rr
Cg. Arc.
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Dendroïiiïlia
Sequana fFr ), EL
Cg.
Aplosmilîa
magnifica, Fr.
X
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33. J ForaniinifÈreB..,,*,,*!
17
PORTIiAUmiillir.
Les roches de ce groupe ont une teinte particulière assez
prononcée, et leur texture inégale passant par places au calcaire
lithographique, les distingue facilement des précédents, mais
ce qui rend ce groupe remarquable, ce sont les cavités tubulaires
qui le remplissent à peu près dans toute sa hauteur. Dans la
région qui nous occupe, leur explication doit être, en général,
recherchée en dehors des faits organiques. Déjà, pour elles,
Nodot (Bull, Soc. géol., VIII, et M6m, Acad. Dij.; 1852) a
indiqué qu'elles étaient dues à des taches plus tendres (^) ou à
des cavités préexistantes qui se sont trouvées enlevées ou élargies
plus tard par le passage des eaux acidulées. Seulement l'in-
fluence de celles-ci sur les parties voisines a été exagérée, et
les animaux, s'ils ne sont pas toujours, abondants, n'en ont pas
eu beaucoup à souffrir. Dans le Haut-Jura en particulier, et
cela partout, la roche dans certains bancs est remplie de longs
cylindres irréguliers de matière blanchâtre, peu consistants,
qui s'enchevêtrent dans tous les sens et sont plus ou moins
(^) Ces parties marneuses blanchâtres, tendres, cédant sous l'ongle, se
voient très bien à Gray-la-Ville dans les parties inférieures de Tétage.
— 279 —
tortueux (Géol. H^JurOj p. 61); ces parties ne se détruisent
que par une longue exposition à Tair, et souvent même elles
résistent, et comme elles sont plus spongieuses que le reste,
elles donnent refuge aux cryptogames de couleur noirâtre et
parfois dessinent des arabesques compliquées sur les murs des
anciennes constructions. L'idée d'attribuer ces perforations à
des fossiles résorbés a été indiquée plus d'une fois. Déjà
M. Desnoyers^ (^nn. Se. nat., 1825, IV, p 371 ), mais sans
faits précis cités à l'appui, parle de ces tubulures sinueuses
produites par la destruction de polypiers lamellifères. Plus
tard, M. Perron a reproduit la même explication (Portl. graylois,
p. 7 et suiv. et pi. \ et 2); cette résorption n'est guère probable
pour les assises supérieures et n'existe pas pour les inférieures.
Dans ces dernières , les cavités se sont formées en partie en
même temps que la roche, car on voit les Serpules, même les
Bryozoaires descendre des épiclines sur les parois des ravités
qui se remplissent aussi de débris d'animaux qui sont tombés
dans leur intérieur; des Huîtres même y ont vécu. M. Perron
a flguré celte disposition (pi. 2, fig. 2), seulement il l'attribue à
une cause différente, qui est possible, vraie même, mais rare et
difflcilement observable, la Serpule étant supposée logée sur le
Polypier. Dans le Jura de Montbéliard et de Porrentruy, Du-
vernoy (Acad. des Se. y XXIX, 1849) a pu donner avec raison la
présence des Nérinées comme la cause de ces cavités; nous,
avons pu le vériûer maintes fois dans le Kimméridien du Jura
bernois ; mais ce n'en est pas la seule cause ; on trouve aussi
des tubulures à Polypiers, les naturelles paraissent plus rares,
indépendamment des phénomènes qui se sont passés à une
époque postérieure. Naguère, M. Contejean (Kim. Month.,
p. 31) a regardé la disparition dos Spongiaires comme ayant
produit ces perforations; aucune preuve jusqu'à présent ne
vient à l'appui de cette opinion.
Quelques-unes de ces cavités peuvent être aussi attribuées à
la destruction de ces formes xyloïdes qui se montrent partout,
qu'elles soient ducs réellement à des débris de plantes marines
principalement ou qu'elles soient de simples concrétions encore
inexpliquées. Dans tous les étages que nous avons étudiés jus-
qu'à présent, on en rencontre, dans les derniers surtout; parfois
elles se trouvent au milieu des bancs ; le plus souvent déprimées.
— 281 —
se montrent aussi plus haut. Celle-ci, la plus abondante et la
plus caractéristique, nous a servi de type pour celle zone.
Dans les assises supérieures se montrent tous les phénomènes
qui distinguent les anciens rivages; les épiclines sont polies ou
couvertes de lumachelles d'huîtres ; mais ce qui rend surtout
remarquable ce niveau, c'est la présence de concrétions discoïdes,
circulaires ou elliptiques, irrégulières, plus ou moins épaisses,
peu on général , à texture compacte ; dans la partie supérieure
de ces plaques sont empâtés quelques débris fossiles et leur
surface présente de nombreuses excavations dues aux Litho-
pbagos ou même aux animaux pour lesquels nous nous sommes
servi du nom de Trypozoaires. Il en est de petites très tortueuses
qui sont évidemment dues à des Crustacés de petite taille, comme
ceux qui habitent les rivages marneux de quelques-unes de nos
côtes de France et que nous avons déjà signalés plus haut. Ces
petits tubes sont plus tortueux et moins grands que ceux de
l'Astartien.
2° Calcaires à Hemicidaris Purheckensis.
Les calcaires de cette zone sont grossiers, à parties d'inégales
densité, fréquemment caverneux ou perforés de tubulures sim-
ples ou à polypiers. V Hemicidaris Purheckensis qui habite
dans toute la hauteur, est cependant plus fréquent vers la base,
ses longs radioles grêles remplissent la roche, pénètrent dans
les cavités, les traversent même; ce qui ne s'accorderait guère
avec la présence de Polypiers dans celles-ci. Vers le tiers infé-
rieur (*) existe la station remarquable de la Thamnastrea port-
landlca en blocs énormes et serrés et qui, en se détruisant, a
entraîné la résorption partielle de la couche dans laquelle elle
se trouve. Plus haut, les Polypiers se continuent, mais moins
abondants, et les Pleurosmilies, si caractéristiques, ont laissé
les empreintes nombreuses de leurs calices. Avec ces espèces
vivait toute une faune de gros Gastéropodes et de grandes
Bivalves, qui presque toujours ne se présentent qu'à l'état de
moules grossiers et souvent peu distincts dans la roche.
{}) Il existe aussi des Polypiers plus bas; nous avons trouvé VEnallo-^
heUa Graxjensh dans le banc immédiatement supérieur à la zone de la
S, f unie nia.
- 28î —
Citons comme espèces caractéristiques : Ammonites gigas ,
giganteus, Ditremaria Mantochensis , Pterocera Oceani,
Neptuni, Tellina Barrensis, Cyprina semipartula, Trigonia
grayensis, Mytilus œquislriatus , Lithophagus ventricosus ,
Pecten lamellosus, Mantochensis, Sequanus, Rhynconella in-
constans, Terebratula portlandica, avec d'assez nombreux
Rayonnes.
Cette zone, comme aussi les calcaires à S. funicula, montrent
parfois les épiclînes des bancs couvertes de petites concrétions
tubuleuses, naissant les unes et les autres bien distinctes, ou
empâtées, que nous croyons avoir appartenu à des animaux.
Elles ont beaucoup de rapports de formes avec nos Bryozoaires
d*eau douce, les Plumatelles, les Frédéricilles, dont elles ne se
distingueraient guère que par Tencroûtement de leur tube.
Aussi avons-nous cru devoir les indiquer sous le nom de Petri-
cella portlandica.
IVérinéen*
Cette subdivision, sous le rapport lithologique, ne diilère pas
beaucoup do la précédente; elle devient seulement un peu plus
marneuse, les tubulures ne renferment plus aucun débris fos-
sile. Contrairement aux indications de M. Perronf Portl. grayl.,
p 17), à ce que nous avons déjà inscrit (Paléont. Prélim. aux
Polyp., p. 27), il conviendrait de retirer de la base du Nérinéen
les marno-calcaires à Echiriobrissus Perroni qui, par Ten-
semble des espèces , nous semblent aujourd'hui avoir plus de
rapports avec les assises inférieures. Nous ne regardons pas
non plus comme lui appartenant les calcaires de petits bancs
rougeâtres qui lui sont superposés (Perr. PortL grayl , p. 18,
et Bull. Soc. géol., XVII, p. 859); c'est là le représentant le
mieux caractérisé , fossiles exceptés , des assises inférieures du
Ncocomien, et il nous serait peut-être facile de citer maintes
stations du Haut- Jura où il ne se présente pas autrement, sur-
tout en se rapprochant du Jura central. M. Sœmann (Bull. Soc,
XVII, p. 862), ne croyant pas à l'absence du Néocomien infé-
rieur dans la Haute-Saône, a voulu le voir dans la petite assise
marneuse qui surmonte ces calcaires et les sépare des marnes
du Néocomien moyen. A l'opposé donc de l'opinion exprimée
par M. Lory (Crét. du Jura, Soc. Doubs, II, 1857, p. 260), et
— 283 —
ôussî par M. Renevier (Soc. géoL, ibid , p. 862), il n'y aurait
pas eu interruption dans nos dépôts, et ceux-ci^ comme dans le
reste du Jura, n'auraient été terminés qu'avec Tépoque céno-
manienne, et même celle de la craie blanche. 11 est toutefois à
remarquer que ce dépôt néocomien, comme ceux qui sont venus
après lui , est très réduit. Les Dolomies portlandiennes ont
peut-être ici leur représentant; ainsi entre Onay et Champtonay,
oîi les calcaires précédents sont exploités, et au-dessous d'eux,
existent des calcaires en petites plaques blanchâtres, à cassure
mate et terreuse qui ont servi, du reste, à l'empierrement de la
route et qui sont encore visibles dans le champ d'oU ils ont été
extraits. A l'intervalle de ces calcaires correspond une dépres-*
sion oU plus tard on retrouvera sans doute les calcaires à fossiles
d'eau douce indiqués dans le Jura sous le nom de couches de
Purbeck.
i^ Marnes à Echinobrissus Perroni.
Cette assise a son type dans une carrière entre Gray et Gray-
la-Ville ; la zone marneuse est bien distincte, épaisse de i met.
et dont les assises calcaires, immédiatement voisines, supé-
rieures ou inférieures, renferment les mêmes fossiles ; nous les
confondrons donc dans une même zone.
Les grosses espèces du Pleurosmilien ont cessé à ce niveau ,
ce qui n'empêche pas un certain nombre d'autres espèces d'ar-
river jusque-là; VHemicidaris Purbeckensis, quelques Polypiers
eux-mêmes s'y rencontrent encore, et déjà apparaissent les
Nérinées, les Natices si abondantes dans la zone suivante. Ce
qui rend surtout remarquables ces assises, c'est la présence dans
la couche marneuse de nombreux Echinides que Ton y retrouve
aisément. Peut-être sa facile décomposition, comme celle des
parties voisines, est-elle la cause de Tassez grand nombre d'es-
pèces qu'il est possible d'y indiquer : Nerinea Salinens^is, Elea,
lortispira, perstricta,. Natica Barrensis, Turbo peromatus,
Pterocera Dyoniseaf Barrensis, Pleuromya Grayensis, Phola-
domya Cornuelana, Cyprina acornis , semiparvula, Cardium
Verioti, Morriseum, Trigonia Barrensis, Mytilusportlandicus,
Perna concentrica, Gervillia linearis, Lithophagus umbonatus,
gracilis, Avicula Marcou, Lima biradiata, Hinnites inœquis-
triatuSf Cidaris GrayensiSy Echinobrissus Perroni, Pygurus
Royrianus,
— 884 —
2* Calcaires à Nerinea trinodosa.
Cette Nérinée est des plus abondantes et des plus caractéris-
tiques dans la chaîne du Jura. Les calcaires qui, à Gray, la
renferment , ainsi que les nombreuses espèces du môme genre,
sont blanchâtres, à cassure terreuse et les tubulures ont gran-
dement diminué. Rien de particulier ne se présentant dans ces
roches, nous ne citerons que quelques espèces que Ton rencontre
rarement, du reste, dans un autre état que celui de moule :
Chemnitzia portlandica, Nerinea trinodosa, grandis, Sali-
nensis, Elea, Erato, Sinensis, cylindrica, Perroni, Renovi,
Natica Marcouana, Hebertana, pseudospherica , Cerithium
Clavulus, inerme, Crayeuse, Pholadomya portlandica, ara-
rica, Barrensis, Corbula Perroni, Neœra Mosensis, Thracia
portlandica, Tellina Barrensis, Cytherea Gyaninsis, Cyprina
fossulata, Grayensis, Brongniarti, Cardivm Dufrenoyi, Ve-
riotl, Trigonia Grayensis, Pinna Barrensis, Mytilus portlan-
dicuê, Romei, Avicula Perroni, Ostrea suprajurensis,
3"* Calcaires à Diceras portUmdica,
Cette zone , dont la place n*est pas encore exempte de tout
doute, car elle n'a pas encore été trouvée superposée à d'autres,
pourrait bien n'être qu'un faciès particulier de la précédente.
Les calcaires reprennent l'aspect de ceux du Pleurosmilien , les
tubulures y aboodent; mais il y a là des fossiles spéciaux qui
sont, en outre, assez abondants. Dans les parties inférieures se
montrent non rares les Nérinées principalement de la zone
précédente, ce qui a, sans doute, engagé M. Perron à regarder
celle-ci comme inférieure.
Ces calcaires ne sont bien développés qu'à Essertenne ; ce-
pendant le Diceras portlandica se montre encore dans d'autres
localités, vers Mercey, Motey, Germigney.
Parmi les espèces, sont à citer : Nerinea Elea, Natica Heber-
tana, Pterocera multicostata, Thracia portlandica, Cyprina
Brongniarti, Diceras portlandica ^ Holocœnia arachnoides,
Isastrea foliacea, Thamnastrea Bouri.
— 285 —
Stations portlandiennes.
Arc,
— Arc.
Glv. — Gray-la-Ville
Bt.
— Betterans.
Mt. — Manloche.
Bc.
— Bucey-les-Gy.
• Me. — Mercey.
Bj.
— Beaujeu.
Nr. — Noiron.
Cv.
— Champvans.
Stv. — Saint-Vallier.
cy.
— Cresancey.
Sv. — Seveux.
Es.
— Esserlenne.
Tb. — Trembloy.
Ft.
— Fretigney.
Va. — Valay.
Gm
. — Germigaey.
VI. — Velesmes.
Gr.
— Gray.
Vc. — Velleclaire.
Subdivision
s adoptées.
P. -
— Pleurosmilien.
M.
— Zone spéciale de V Echinobr issus Perroni,
ou Portlandien moyen.
N.
— Nérinéen.
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— 286 —
TABLEAU DE DISTRIBUTION DES FOSSILES PORTLANDIENS.
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euprajurensiâ. Buv.
porllandica, Et.
brayensis. Et.
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Tbecidiuiu poMl-indiciirn Et.
Stomatopora elongata, Fr.
Spiropora simplex, Et.
BereDÎcea portlandica, Fr.
Heteropora gibbosa, Fr.
Fetricella portlandica, Et.
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EcMBobrîsaua Perroni, Et.
Holeciypus araricus, Et.
PseudtKtindeitia Thirriai, Et.
Diplopodia Micheloti. Et.
Psijiidotialtnïa aspera. Et.
Hemicidaris Mantochensis. Et.
Purbeckensïfi, Forb.
(lidaris Gra^ene^îs, Et.
Rabdocidaris Orhigriyana, lies.
Trismilia trianguiaris. Fr.
Plourosmilia eylindrica, Fr,
elongata, Fr,
Peplosmilia
Slylina
portlandîca, Fr.
fpfâphhim, Fr,
btylifera, Fr.
portiandfca. Fr.
Bucheti, Fr.
Flottei, Fr.
granulata, Fr.
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Mt. Glv.
X
Glv.
X
Glv.
X
Mt
X
Mt. Glv.
X
X
Si:
— 289 —
P
X
M
'n
Holocœii[a
arachooides, Fr,
X
Mt. [ Es.
dendroidea, Fr,
X
'Ji
explanata, Fr
X
Cûnvcxastrca
porllandira, Fr
X
GIï^.
RaWophyliia
grandis, Fr.
X
M t. Glv. Arc.
portlaniîk-a. Fr.
X
Mt.
Pleuraphylîia
irichiifûina. Fr.
X
ML
CalamophyJliaSenuana. Fr.
X
Gr.
Sopta^trea
dlspar, Fr.
+
Me.
Cœnastrea
Inangulans (Fr), Et.
X
Mt.
Isààtriifl
folîiicea, Fr.
X
X
M t. 1 Ee.
Gourdani, Fr.
X
Wt. Glv,
oblonga, Fr.
X
Ml
porllandica. Fr,
EtalJoni [Fr], Et,
X
Nr,
Mîtïmpbyllta
X
Mt.
linearjs —
X
Glv.
Peliasîeri -^
X
ML
Perronî —
t
St.
'
Sequana ^
Mep
Thamnaâtrea
Bourr, Fr.
X
X
Mt. 1 Es.
dumoaa, Fr
X
Mt.
Perroni, Fr,
X
Glv,
portlandica, Fr
X
Mt, Glv. Arc.
Sïiproaolena
pnrtiandîcîi, Fr.
X
Mt, GJr.
(loralliura??
alternans, Fr,
'x^
Gïv. Are.
Cobalia
Grayensis, El,
rr
Arc-
PirRudea
brevis. Et.
rr
Mt,
Cftriosporigia
Maulochensts, Et.
rr
Mt.
Résumé du tableau et passages d'espèees.
Vertedké 1 .
Articules 5.
Mfïl.LUSQL^ES.
61.
Reptile . , , H
Crutitactîs . .
Anuélides , .
Céphalopodes
Gastéropodes
Ai^éphaleâ» .
Orthûconques
Pleuroconquea
Brachtapodeg
Bryozoaires .
( Et'tïinodermes,
.1 Zoaoihairea . ,
] Trypozo aires ■
\ Spongiaires • .
m
P M J\ PM Mîf VH PMN
B
1
2
14
24
il
4
5
4
38
1
_2
108
67
131i
30
20
24
— 290 —
DEUXIEME PARTIE.
REVUE STRATIGRAPHIQUE, CRITIQUE,
00
DESCRIPTIVE DES ESPÈCES.
OlKJPORBIElSr.
STROPHODUS
Fer s.-oxf.^— Orain. — r.
ICHTHYOSAURUS
Fer s.-oxf. — Sacquenay. — rr.
On rencontre quelquefois des dents entières de la première
espèce ; nous ne connaissons de la seconde qu*un os des membres
roulé et couvert de Serpules.
ORHOMALUS ARARICUS, EL Cnist,, p. 15. pi. 2, fig. 5.
Phol. sup^ — Percey-le-Grand. — rr.
ERYON PERRON! , Et. Ibid,, p. 22, pi. 4, fig. 1-3.
Phol. à Chailles. — Calmoutier. — rr.
GLYPHEA ETALLONI. 0pp. /6id., p. 26, pi. 5, fig. 3-4.
Phol. à Chailles. — Calmoutier. — rr.
GLYPHEA MUNSTERI . Mey. /6ld., p. 26, pi. 5, fig. 1-2.
Pholadomien à Chailles.— Chariez, Maizières, Fretigney. — r.
GLYPHEA REGLEYA^A, Mey. Ibid., p. 24, pi. l, fig. 7-8,
et pi. 3, fig. 10-12.
Phol. à Chailles. . — Calmoutier, Maizières, Chariez, Rosoy,
Mailley," Fretigney, Ferrières-les-Scey. — c.
GLYPHEA UDRESSIERU Mey. iW(J.. p. 28, pi. 4, fig. 4-5.
Phol. à Chailles. — Calmoutier, Franois. — rr.
— 291 —
ENOPLOCLYTIA PERRONI, Et. /6id.,p. 33, pi. 9, fig. 1.
Phol. à Chailles. — Frasne-lè-Château. — rr.
ERYMA VENTROSA, 0pp. Ibid., p. 36, pi. 8, hg. 7.
Phol. à Chailles. — Mailley, Rosey, Chariez, Calmoutier. — c.
ERYMA ORNATA, 0pp. idid., p. 38, pi. 8, fig. 2.
Phol. à Chailles. — Grandvelle, Pierrecourl? — r.
SERPULA FLACCIDA, Goldf. Petref., p. 234, pi. 69, fig, 6.
Fer s.-oxf. — » Orain, Percey. — ac.
Phol. à Chailles. — Calmoutier. — r.
Cette dernière est cependant beaucoup plus enroulée que
celle de l'ouvrage de Goldfuss ; elle est enchevêtrée de toutes
les manières , et ce serait probablement là une raison pour Ten
séparer ; elle se rapproche alors de la S. subftaccida Et., dont
elle n'a pas toutefois l'épaisseur du test.
SERPULA ILIUM, Goldf. Pctr,, p. 234, pi. 79. fig. 10.
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — .ac.
Phol. à Chailles. — Calmoutier, Chariez, Mailley. — rr.
SERPULA SEMIPLICATILIS, Et.
Assez petite espèce , solitaire, triquètre, allongée, flexueuëe
ou enroulée, peu étalée, renflée latéralement, avec une crête
dorsale assez forte, plissée; stries d'accroissement subdroites
dirigées en avant seulement près de la carène; restes de bouches
successives assez irrégulièrement placés, quelquefois par deux
ou par trois.
Long., 60 à 70 mm.; diam. et haut., 4 mm.
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — aci
Cette espèce est voisine do la S. lumbricalis dont elle diffère
par l'absence de sillons latéraux et par sa taille plus petite ; elle
est alors intermédiaire entre les S. limata et plicatilis, Goldf.;
elle a la forme de la première, quoique plus étroite encore, et
les ornements de la seconde. Lorii|u'elle est enroulée, une
partie de ses caractères disparaissent.
SERPULA PULCHELLA, Et.
Petite espèce solitaire, grêle, triangulaire, sans crête, les
flancs un peu renflés, peu étalée, flexueuse, en lignqs courbes
irréguUères sans plis brusques ;: stries: d'accroissement uni-
— 29Î —
formes, régulières, fortement inclinées à la base en avant; bec
de la carène faible et moins avancé que la base.
Long., 35 mm.; diam., 4 4/^ °^^*
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
La carène ne dégénère pas en crête comme dans l'espèce
précédente; le tube est beaucoup plus petit et plus grêle.
SERPULA QUADRISTRUTA, Goldf. (r Quenst.) Peirff., p. 332,
pi. 78, fig. 16.
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — ce.
Cette espèce atteint rarement la taille donnée par la fig. a.
M. Milne-Edwards donne comme probable la réunion aux
Vermets (Lamk., 2* édit., Y, p. 632) de toutes les espèces de
Goldfuss voisines de celles-ci; je n'ai pas de cloisons internes
dans un certain nombre d'exemplaires que j'ai brisés ; il n'est
donc pas impossible qu'elle soit une Serpule.
SERPULA SUBULATA , Et.
Petite espèce quadrangulaif e , subcarrée, faiblement bordée,
droite ou à peine courbée ; test assez épais, paraissant marqué
seulement de stries d'accroissement; vivant peut-être en société,
mais sans se souder à ses voisines.
Long. = 42 à 45 mm. ; diam. = 1 4/2 mm., et sur les "bor-
dures = 2 mm.
Phol. à Chailles. — Charcenne. — rr.
Cette espèce a la forme de la S. Thurmanni Ctj.; si elle en a
les habitudes, elle est beaucoup moins abondante.
SERPULA SEMIFILARIA, Et.
S. filaria, Goldf. Petref,, p. 335, pi. 69, fig. 44 (non Lamk.)
Fer. s.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
SERPULA SUBSIMILIS, Et.
? Serpula tricarinata, Goldf. (non Sow.)
Petite espèce non sociak, faiblement flexueuse, adhérente
dans toute son étendue, ensemble triangulaire avec deux ca-
rènes latérales assez espacées; carène dorsale plus forte que les
latérales, un peu plissée; stries d'accroissement liien marquées,
fortement recourbées ; bec dorsal développé.
Long., 48 mm.; diam., 2 mm.
Quelques individus ont les carènes latérales aussi rappro-
— 293 —
chées que la S. tricarinata, Goldf. (non Sow.). La S. subsimilis
diffère par la taille et par les stries de la S. triangulata Sow.
du Bradfort-Clay; de la S. similis Rœm. par ses stries plus
marquées et plus arquées. Comparée à la S, quinquangularis,
elle est de beaucoup plus petit diamètre pour la même longueur.
SERPULA. SUBGORDlALfS; Et.
S. gordialis (pars) Goldf. Petref., p. 234, pi. 79, fig. 8a
exclusivement.
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Quoique ayant la forme de la S. gordialis, elle me semble
devoir en être distinguée; elle est toujours moins compliquée
lorsqu'elle est arrivée à Tâge adulte.
SERPULA SULCIFERA, Et.
S. sulcaia Sow. (non Lk). — S, sulcifera Et. Cor. Ht- Jura,
p. 12.
Fer s.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Les individus du fer sous-oxfordion de la Haute-Saône cons-
tituent au moins une variété par la hauteur de la crête dorsale
qui se continue, en outre, jusqu'à la bouche. L'espèce ci-contre
est alors intermédiaire par la taille et la forme entre les S. gran-
dis et S. lumbricalis. Comme les caractères paraissent iden-
tiques à ceux de la S, sulcaia de Sowerby, je n'ai pas cru devoir
la séparer de celle-ci.
SPIRORBIS THIRRIÀI, Et. Lefh. frrttnt., pi. 60, fig. 35.
Phol. sup. — Gy, Charcenne. — > c.
BELEMNITES KELLOWlANi, 0pp.
B. hastatus depressus, Qu. Ceph, — B. call. 0pp. Juraf., p.
Cette espèce diffère de B. hastatus en ce que la partie rétrécie
du rostre est beaucoup moins longue et n'est pas comprimée.
Elle est alors voisine de la B. Sauvanausus, tout en étant moins
large.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
BELEMNITES EXCENTRICUS, Bi.
S.-Oxf, — Orain. — rr.
BELEMNITES LATESULCATUS, Bl.
M. oxf. -— Oiselay. — rr.
- 294 —
BELBNNITES MONOSULCUS, fiaub.
B. hastattis ei semihastatus Bl. — B. sernihastattu Rasp.,
Ziet , B, AcHnocomax fusiformis Ziet., Voltz., Hartm., Qu.
- B. hastatus d'Orb., pi. 3î, fig. 3-4; pi. 19, fig. <-4.
S.-oxf. — Orain, Percey, Sacquenay. — ce.
M. oxf. — Percey, Champlitle. — r.
NAUTILUS AGANITICUS, Schl.
Nautilites, Schl. — Nautilus, Br., Buch., Qu., Koch, Rœm.,
Oppel.
Cetto.espèce no peut être confondue qu'arec le iV. subsinuatus
d'Orb. (Sow.); elle en diffère par ses cloisons moins profondé-
ment sinueuses, son dos un peu plus large, par son siphon plus
rapproché du centre (la figure donnée par M. Quenstedt, Cëph,,
pi. 2, fig. 6 b, me paraissant douteuse), par sa plus grande lar-
geur qui a lieu au niveau du tour précédent, et par ses stries
d'accroissement égales, peu arquées, assez fortement inclinées
vers le dos, sans stries longitudinales.
Tout en n'admettant pas la N. subsinuatus comme synonyme
de cette espèce,, j'ai suivi l'opinion des auteurs allemands sur
l'espèce de Schlotheim; elle a été distinguée par M. Ebray, qui,
ne connaissant qu'incomplètement l'espèce d'Allemagne, s'est
arrêté devant une détermination; M. Kœchlin admet l'identité
des deux espèces. J'ai retrouvé, sans caractères différentiels
appréciables, cette même espèce dans le Spongitien de Saint-
Claude ; sa hauteur serait alors plus en rapport avec celle que
lui accorde M. Oppel.
Elle est donnée ici avec toute la taille qu'elle a atteint à Sac-
quenay, ou du reste elle est rare.
S.-oxf. — Sacquenay, Percey-le-Grand. — r.
NAUTILUS HEXAGONUS, Sow.
L'espèce d'Angleterre paraît plus large et plus grande que
celle-ci ; c'est alors la forme du N, hexagonus de d'Orbigny, de
rOxfordien dont M. Oppel a fait le A'', calloviensis.
Celui-ci , qui est à sa taille , offre cette particularité d'avoir
une petite carène sur le dos dont la forme n'en est pas moins
plane, un peu arrondie; de porter en haut, à l'âge adulte,. un
— 295 —
sinus vers le milieu du dos et latéralement deux ailes détachées
par un repli du reste de la coquille.
Phol. moy. — Pierrecourt. — rr.
AMMONITES ARDUENNENSÎS, d'Orb.
Phol. sup. — Gy, Percey. — r.
Celle de cette dernière localité a les côt«s un peu plus serrées.
AMMONITES BACKERIiE, Sow.
S.-oxf. — Orain, Percey. — r.
M. oxf. — Gy, Oiselay. — r.
AMMONITES BICOSTATUS , Stahl.
S.-oxf. — Orain. — rr.
AMMONITES CONSTANTI, d'Orb.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — ce.
Cette espèce qui , dans le Fer sous-oxfordien est très abon-
dante, pourrait tout aussi bien être rapportée à VA. Arduen-
nensis, car elle présente, avec Tun et avec Tautre, de très
faibles caractères différentiels ; par Tensemble , elle appartient
à VA, Constantin c'est-à-dire par ses côtes droites, son aplatis-
sement, sa bouche plus étroite sur le dps que vers Tombilic,
mais elie n'a pas de pointes, ou plutôt elle en a une double rudi-
mentaire sur chaque carène. Elle a les côtes moins flexueuses
et moins épaisses que VA. Arduennensis.
AMMONITES CORDATUS, Sow.
A cord. Sow., Ziet., d'Orb. Qu. — A. quadratus, excavatus,
? vertebralis Sow. , Haan. — A . Maltonensis, Y et B. — A. Lam -
berti (pars) Qu.
S.-oxf. — Orain, Percey. — rr.
Spéc* : d'Orb. Pal. fr., pi. 194, fig. 1-4. — Qu. Ceph., pi. 5,
Vi^. 9 (A. Lamberti) et Der Jura, pi. 70, fig. 20.
Cette espèce, dans le Fer sous-oxfordien, présente deux formes
bien distinctes, l'une beaucoup plus comprimée que l'autre et
dont les côtes, plus nombreuses et plus tranchantes, sont aussi
plus flexueuses sur le dos. On ne rencontre pas, néanmoins, ces
formes carrées , anguleuses , tuberculeuses qui ont donné lieu
aux variétés indiquées par Sowerby.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte. — c.
— 296 —
Variétés aplaties, passant à VA. Lamberti et VA, alternans,
Buch (petite taille).
Phol. moy. — Pierrecourt. — r.
Var. voisine de VA. alternans, avec une carène très déve-
loppée (moy. taille).
Phol. Slip. — Calmoutier, Charriez, etc. (Chailles). — ac.
Var. aplatie voisine de VA, altemans, quelquefois de grande
taille.
AMMONITES CRENATUS, Brug.
Spina dentata, Lang., Bourg. — A, crenatm, Brug., d'Orb.,
Ziet., Qu. — A. cristatus, Sow.
M. oxf. — Gy, Oiselay. — ac.
Spéc' : Qu., Der Jura, pi. 76. fig. 6 8.
Ph. sup. (Chailles). — Calmoutier. — rr.
AMMONITES DUNCANI, Sow.
A. Duncani, Sow., Buch., Fisch. — A. ornatus, Schl-, Qu.
A. Castor, Poilu», décor atus, Zi.
Spéc*: d'Orb., Pal. fr., pi. 162, fig. 6-8. — A. omatus
compresms, Qu. Ceph,, pi. 9, fig. 18.
S.-oxf. — Percey-le-Grand. — rr.
AMMONITES EUGENII, d'Orb.
A. Ziphius, Hell., Hart., Zi. — A perarmatus, Koch. (non
Sow.).
Spéc' : d'Orb., Pal. fr., pi. 163, fig. 1-2.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Champlitte. — r.
Ph. (Chailles). — Percey-le-Grand. — rr (? jeune).
AMMONITES FUNIFERUS, Ph.
A\ GaldrinuseiChamuseti, d'Orb. (Pal.fr.), Qu. (Der Jura).
— A. lenticularis, flexicostatus , funiferus, d'Orb. (Prod.),
(non A. lenticularis, flexicostatus, PhilL). — A. funiferus, Ph.,
0pp.
Les individus du Fer de Sacquenay sont intermédiaires par
l'épaisseur aux deux espèces figurées par d'Orbigny. M. Oppel
a rétabli la synonymie de cette espèce. Peut-être aussi n'est-ce
qu'une variété de l'A. cordatus ? il y a même lieu à insister sur
cette dernière idée. D'Orbigny indique pour VA. Galdrinus un
caractère différentiel dans le lobe dorsal , en même temps qu'il
donne l'A. funiferus comme synonyme de l'A. cordatus.
— 297 —
AMMONITES GOLUTHUS, d'Orb. Pal. fr., pi. 196.
S. oxf. — Orain, Percey. — ar, . •
AMMONITES LAMBERTI, Sow.
i. Lamb., Sow., PhilL, Zi., Br. (non Qu.), et A. Leachi,
Sow. (non d*Orb.).
Spéc' : d'Orb. PaL fr., pi. 177, fig. 7-8.*
S.-Oxf. — Orain. — rr. .
AMMONITES LUNULA, Krûg.
Nautilus, Rein. — Ammonites, Krûg., Ziet., d*Orb. (pars),
Qu. — A. Lonsdalii, Pratt.
S.-oxf. — Orain. — ce. — Sacquenay. — r.
Fig. approchées : A. hecHcus lunula et A. hect. compressas,
Qu. Der Jura, pi. 72, fig. 7-8.
L'espèce du Fer de la Haute-Saône n*est probablement qu'une
variété, constante en forme, de VA. lunula : elle est toujours
très comprimée, plane sur les flancs, tricarénée et étroite sur
le dos, la carène médiane pas beaucoup plus saillante que les
autres, les latérales formées par une légère élévation continue
de la coquille après l'effacement des côtes. Elle a toujours le
lobe slphonal irrégulier et oblique, comme dans VAmm. parai-
lelus dont elle diffère par la présence de la carène médiane.
C'est peut-être l'A. complanatus de M. Quenstedt, quand il l'in-
dique dans rOxfordien.
M. oxf. — Gy, Oiselay. — ce. (Petite taille).
Ph. (Chailles). — Calmoutier. — rr.
Petite espèce à dos de l'Oxfordien pyriteux; traces de côtes à
peine sensibles.
AMMONITES MARIiE, d'Orb.
M. oxf. — Gy, Oiselay. — ar. w» Champlitte. — rr.
Pour les premières localités, les côtes un peu plus nombreuses
que dans les types de d'Orbigny.
AMMONITES OCULATUS, Beau.
In PhilL, d'Orb. — a. discus (non Sow.), denticulatus,
flexuosuSf Ziet. — A. flexuosus costatus, Qu. — A. oculatus,
parallelus, Pasch.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Spéc' : d'Orb. Pal. fr , pi. 20, fig. 1-5.
Les individus à signaler ici présentent , à l'âge adulte, avec
— 298 —
rindividu qui a <^t6 dessiné par d'Orbigny (fig.M), cette difforenco
que les tubercules médians ne sont pas plus serrés que les tu-
bercules latéraux.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte (r). — ce.
Spéc' : ^ Qu. DerJura, pi. 73, fig. 19-21.
2° id. id., pi. 70, fig. 14 (A. flex. globulus).
Ph. (Chailles). — Calmoutier. — rr. (Voir M. oxf.)
AMMONITES OPPELI, Et.
A. triplicatus, Qu. (non Sow.). Ceph., pi. 13, fig. 7. —
A. funatus, 0pp. (non Haan, Br.)
S.-oxf. — Orain, Percey, Sacquenay. — ce.
A rage adulte, le dos s'arrondit et* les côtes disparaissent;
sur les flancs^ elles sont un peu plus rares; elles sont dirigées
suivant des rayons ou à peine inclinées en avant.
AMMONITES ORION, 0pp.
A. convolutus gigas, Qu. Ceph., pi. 13, fig. 6.
S.-oxf. — Orain. — r.
Ne serait-ce pas une variété de VA, plicatilis? .
AMMONITES PERARMATUS, Sow.
A. perarm,y Sow., Buch, Koch, Qu., d*Orb. — A. Backeriœ,
Quenst.
S.-oxf. — Orain, Percey, Sacquenay. — ce.
Spéc^ : d'Orb., PaL fr„ pi. 184 et pi. 185, fig. 1-3.
Var. a. Tours moins carrés, qui ne paraît cependant pas être
VA. Babeanus.
Var. b. Sans pointes à Tombilic dans le jeune âge.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte. — ac. (Petite
taille.)
Phol. moy. — Pierrecourt. — ac. (Grande taille.)
AMMONITES OXFORDIANUS, Et.
Protophites, Ebray. — Am. phaselus, Et. . Jur. Gray., p. 1 4.
Coquille comprimée, faiblement carénée; tours très embras-
sants un peu en saillie vers Tombilic qui est à peine marqué;
sur les flancs des côtes nombreuses, flexueusos, bifurquées vers
le milieu, assez marquées, subégales; spire régulière dans le
jeune âge seulement au diam. de 25 centim.; un tubercule mé-
dian, faible, puis un peu plus loin huit autres très forts, sur
— 299 —
deux rangs, séparés par un intervalle égal à leur diamètre et
laissant entre eux une carène. A partir de ce point, la coquille
prend plus de développement, les tubercules cessent, le dos
s'arrondit un peu, marche en ligne presque droite, puis se re-
courbe rapidement ; la bouche alors se rétrécit et la carène est
accompagnée de deux méplats qui la rendent plus apparente.
Bouche irrégulière terminée sur le dos par uno pointe et pro-
bablement snr les côtes par des cuillerons pédoncules. Cloisons
inconnues.
Grand diamètre, 42 mm. ; petit diam., 3S mm.; épaiss. à la
bouche, 4 S mm.
Orain, Sacquenay. — r.
Celte espèce, que son irrégularité et ses ornements rendent si
remarquable, est rare partout; je la connais de plusieurs loca-
lités de la Haute-Marne et de la Haute-Saône. Elle appartient au
type des Am. refractus, Haan, Scaphitoides, Coq. ; elle a plus
de rapports encore avec le Scaphites multinodosus , Hauer
(Oest. Pal., p. 9, pi. 1, fig. 7-8J; je rie pense pas néanmoins
qu'elle doive rentrer dans ce genre.
AMMONITES PLICÀTILIS, Sow.
Ph. moy. — Pierrecourt. — c. (Grande taille.)
AMMONITES PUNCTATUS. Stahl.
A, punct., Stahl, Ziet. — A. lumila (pars) d'Orb. (non Rein.)
— A. hecticus (pars) Qu.
S.-oxf. — Orain. — ar.
Spéc* : d'Orb., Pal, fr., pi. 457, fig. 3-5.
Cette espèce est bien distincte par Tétroitesse et rallongement
des divisions extrêmes des lobes et par Fécartement des cloisons
assez grand dans le jeune âge.
AMMONITES SERRULATUS, Ziet.
A. picius costatus, Qu. Spéc' : Céph,, pi. 9, fig. 16. —
A. heterophyllus ornati, Qu. — A. teniiilobatiis, 0pp.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Cette espèce, que d'Orbigny a réunie à VA, oculatus, m'en
paraît bien distincte par ses côtes fines, nombreuses, inclinées
en avant sur une carène siphonale, avec d'autres côtes un peu
plus fortes à des intervalles égaux, comprenant six ou sept des
premières. Les tours sont très comprimés, Tombilic étroit et la
— 300 —
carène siphonale d'abord assez marquée, puis s*efTaçan( peu à
peu à Fâge adulte. Elle a alors la plus grande ressemblance
avec Y A. Beudanti du Gault.
AMMONITES SULClFERUs', 0pp.
A. convolutus omati, Qu. Spéc' : Céph., pi. 13, fîg. 1.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Peut-être encore est-ce ici une variété de TA. plicatilis; ce-
pendant comme on les rencontre identiques à de grandes dis-
tances et qu'on les irouve constantes de formes et souvent très
nombreuses, il est permis de supposer que ce sont là des espèces
réelles.
ÂPTYCHUS LATUS, Mu.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Pierrecourt. — rr.
APTYCHUS REMUS, Et.
Grande espèce lisse, assez fortement convexe « un peu plus
dans ]e jeune âge, à ensemble trigone, acuminée à Torigine,
sans sinus et sans aile latérale inférieure ; test épais , à perfo-
rations fines distribuées sans ordre, à intervalles à peu près
doubles du diamètre des ouvertures , subégales dans la partie
centrale (4 à 5 par mm.), irrégulières dans la partie tout à fait
déclive du bord {\ cent, environ) et donnant alors au tissu une
apparence vermiculée. En dedans,' des stries d'accroissement
concentriques, brusquement courbées à une petite distance de
la suture, coudées à une ligne impressionnée, plus ou moins
marquée et se relevant suivant une courbe à court rayon. La
plus grande largeur vers le milieu.
Long., 80 mm.; larg., 90 mm. (les deux valves étalées);
épaiss., 2 1/Slmm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ce.
M. oxf. — Pierrecourt. — rr.
Cette espèce appartient à la famille des Cellulosi de Voltz ;
elle se distingue de toutes les espèces jurassiques par son
absence de sinus et d'aile à la base et par le développement de
la coquille à l'extrémité opposée , le bord étant presque droit
vers la suture dans les grands individus. Ces mômes caractères
ne la laissent pas confondre en particulier avec Y A, heteropora,
Voltz , Coquand , incomplètement connu , tel que l'a donné
Thurmann (Gagn,, p. 139, pi. 2, fig. 25) et auquel il faut
— 301 -^
probablement associer ceux que M. Quenstedt (Der Jura,
Weiss, yJ indique 80us le nom de A. lœvis, variétés gibbosus,
latus, etc.
CHEMNITZIA BELLONl. dOrb.
S.-oxf. — Orain. — r.
Les individus désignés ici sont intermédiaires, pour la taille
et Tenrouleraenl, entre les Ch. bellona et Hedonia; ils se rap-
prochent cependant plus de la première ; comme ce né sont que des
moules, il convient de les attribuer provisoirement à cette espèce.
CHËMlflTZIÀ DELESSEI, Et.
Assez petite espèce, allongée; spire formée de douze tours
environ, moins hauts que larges (rapport = 7/10), plans, co-
niques, avec un méplat, un peu creusés près de la suture et
correspondant à la bande du canal qui est très distincte. Dernier
tour très allongé, le test suivant une pente douce jusqu*à la
columelle qui est forte et épaisse. Bouche allongée, étroite,'
arrondie en haut, acuminée en bas. Test épais et lisse, ou mar-
qué de très fines stries d'accroissement.
Long. = 60 mm. ; diam. = M mm.
Ph. (Chailles). — Mailley. — rr. «^ Gy, — c.
NERINEA ALLICA, d'Orb.
Ph. (Chailles). — Gy. — ac.
NERINEA CHARCENNENSIS, Et.
Asspz petite espèce voisine en forme de la N. virginea, mais
ayant une taille plus grande et des ornements différents : Tex-
cavation a lieu vers le tiers de la hauteur des tours; on compte
sept à neuf côtes transversales, moniliformes, très fines quoique
inégales entre elles, les tubercules variant de 28 à 40, leur
forme de la spîière à Tellipsoïde très allongée; de ces côtes,
cinq d'entre elles sont plus fortes ; les intermédiaires les plus
rapprochées de la partie centrale sont presque aussi fortes que
les autres, et enfin celles qui touchent les séries suturales sont
souvent atrophiées. La bande du canal est étroite. Trois plis, le
labral fort.
Cette espèce, qui vit avec la iV. virginea, mais qui est beau-
coup moins abondante qu'elle, a les tours eux-mêmes un peu
plus larges; son angle spiral est légèrement convexe.
Phol. à Chailles. — Charcenne. r-r-rr.
32
— 302 —
NERINEÀ VIRGINEA, Et.
Assez petite espèce, allongée, non ombiliquée; spire formée
d'environ vingt tours, plus larges que hauts, dans le rapport 3/2,
creusés, la partie médiane portant une petite carène en forme
de côte; entre cette carène et les sutures, deux autres petites
côtes très fines, un peu tuberculeuses. Le dernier tour long,
portant une carène tranchante au bord; la partie supérieure
déclive, creusée, portant quinze côtes égales, lisses, uniformé-
ment espacées. Columello forte et longue; bouche triangulaire;
trois plis peu profonds ; la partie inférieure étroite.
Long. = 80 à 90 mm.; diam. = 40 mm.
Ph. (Chailles). — Mailley, Gy. — ac. •
âCTEONINA SULCIFERA, Et.
Très petite espèce plus longue que largo, très ventrue, arron-
die ; spire régulièrement courte , formée de quatre tours con-
vexes, bien séparés, le dernier très grand relativement, occupant
les 7/8 de la longueur de la coquille. Test assez épais, marqué
sur la surface de sillons carrés, réguliers, assez profonds, en
général uniformes. Près de Textrémité de la €olumelle, quel-
ques sillons intermédiaires, un peu plus faibles alternativement;
22 à 25 sillons sur le dernier tour. Bouche longue, très large
en haut, arrondie.
Long. = 4 mm.; diam. = 3 mm.
Ph. (Chailles). — Calmoutier. — ar.
Voisine des Act. Sarthacensis, d'Orb., du Bajocien, et Tor-
natella secalina, Buv., du Porllandien , elle a son dernier tour
et sa bouche beaucoup plus développés que dans chacune de
celles-ci; en outre, ses tours ne sont pas carrés comme dans le
premier. VAct. parvula (Buccinum, Rœm.) est plus allongée
et ne paraît pas avoir d'ornements sur le' dernier tour.
NATICA ZANGIS, d'Orb.
Pal. fr., p. \ 98, pi. 291 , fîg. 10-11.
S.-oxf. — Orain. — ar.
Cette espèce est cependant do plus petite taille que les types
de la Paléontologie française.
TROCHUS HALESUS, d'Orb.
S.-oxf. — Sacquenay. — rr. (Moules).
— 303 —
PHASIANELLA ORAINSIS, Et.
Petite espèce, fusiforme, non ombiliquée^ plus longue que
large, renflée; spire régulière formée de cinq tours convexes,
le dernier grand embrassant les deux tiers de la coquille. Bouche
ovale, assez allongée , un peu acuminée aux deux extrémités.
Test inconnu paraissant avoir été assez épais.
Long., 12 mm.; larg., 9 mm.; long, du dernier tour, 8 mm.;
angle spiral, 55®.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
Cette espèce, de petite taille, ne peut être confondue avec
aucune autre espèce jurassique. D'Orbigny, après avoir établi
les Ph, Cœcilia, Cassiope, Calliope, les a regardées comme
des jeunes des Natica zangis et Chauviniana, Les individus
du Callovien de la Haute-Saône et de la Haute-Marne ont tous
cette taille constante de 12 mm., et ils ne paraissent pas accom-
pagnés des Natices précitées.
TURBO MERIANl, Goldf.
M. oxf. — Çy. — ar.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
Spéc^ : d'Orb., PaL fr„ p. 335, fig. 5.
Deux variétés et une troisième où les trois séries longitu-
dinales de tubercules sont en pointes lamelleuses [celle de la
carène, de la suture et l'intermédiaire) .
L*avis de d'Orbigny est suivi ici.
TURBO SEJOURNANTI, Et.
Espèce un peu plus longue que large non ombiliquée; spire
régulière, à angle peu ouvert, formée de cinq tours convexes,
ornés , carénés par le grand développement de la première
côlo qui est assez éloignée de la suture, celte côte suivie de six
autres peu inégales, assez fortes, régulièrement espacées jusqu'à
Tombilic ; des côtes transverses, saillantes, épaisses, mousses
(18 sur le dernier tour], partant de la suture et découpant les
doux premières côtes longitudinales et à peine la suivante.
Bouche ronde, à bords épais.
Long., 20 mm.; larg. super., 15 mm.; angle spiral, 65®.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ce.
Je ne connais celle espèce qu'à Tétat de moule; quelques-uns
sont assez bien conservés pour qu'il soit possible de constater la
— 304 —
présence et la disposition générale des ornements; ceux-ci sont
plus simples que dans le T. Meriani, Goldf.
DITREMARIÀ OXFORDUNA, Et.
Petite espèce plus large que haute, à ombilic très étroit, à
spire régulière et à peine concave ; cinq tours convexes, un peu
carénés, en progression constante sur les tours; sept côtes dont
les tfois premières sont fortes et portent des tubercules en lignes
obliques (32 tubercules sur le dernier tour), creusées sur le
sommet d'une faible élévation de la coquille; au delà quatre
côtes sans tubercules, découpées seulement par les stries d'ac-
croissement qui sont marquées sur toute la coquille. Ouverture
respiratoire large, courte (4 mm. sur 1 1/2), à petite distance du
bord. Bouche incomplète, paraissant avoir été oblique, en partie
située au fond d'un ombilic étroit, encroûté.
Long. =: 19 mm. ; diam. = 28 mm. ; dernier tour = 3/7 ;
angle spiral = 88°.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
Il n'y a que le D. quinquecincta avec lequel cette espèce ait
quelque ressemblance; elle a les derniers tours moins grands
proportionnellement, plus distincts, et les côtes ont des tuber-
cules; la bouche de la première est en outre remarquable par
sa forme grimaçante.
PLEUROTOMARIAXEREI, Et.
Espèce d'assez grande taille, un peu plus large que longue,
faiblement ombiliquée, à spire régulière, un peu concave; six
tours peu épais, fortement convexes, carénés, ornés de quatorze
côles longitudinales, subégales, dont six entre la suture et la
bande du sinus; les côtes découpées par des stries costales
d'accroissement bien développées, élevées, subégales, formant
dans les premiers tours un réseau régulier avec les côtes longi-
tudinales, irrégulières et effacées dans le dernier tour. Dans le
jfîune âge, entre ces côtes, des plis transverses, nombreux (40
par tour) , allongés, au-dessus de la bande du sinus seulement
ci cessant au milieu de l'avant-demier tour ; partie antérieure
du dernier déprimée portant vingt-cinq côtes saillantes, un peu
inégales, séparées par un méplat. Bouche elliptique, à bord
interne très épais.
Long. == 35 mm.; diam. = 45 mm.; angle spiral = 90*.
— 305 —
Ph. (Chailles). — Percey-le-Grand. — rr.
Cotte espèce a la forme du Pleur. Euterpe; sans en avoir les
tubercules, les côtes longitudinales sont plus nombreuses; plus
voisine peut-être du Ph, Munsteri, ses tours sont moins épais
et ses ornements plus marqués.
PLEUROTOMARIA CYDIPPE, d'Orb.
S.-oxf. — Orain. — r.
Cette espèce paraît différer du PL Cyprea par un angle spiral
plus petit; les ornements sont identiques, l'inégalité des stries
concentriques existe dans Tune comme dans l'autre.
PLEUROTOMARIA CYPREA, d'Orb.
S.-oxf. — Orain, Porcey. — ce. (Test très rare).
PLEUROTOMARIA CYPRIS, d'Orb.
PL granulata, Goldf. (non Sow.). — PL ornata, Defr., Ziet.
(non Sow.).
Spéc' : d'Orb., PaL fr., pi. 412, fîg. 1-5.
S.-oxf. — Orain, Peroey» — ac.
Les individus d'Orain sont un peu plus aplatis que l'indiquent
les figures de la Paléontologie française; en outre, les striés
d'accroissement sont flexueuses, la courbure concave extérieure
la plus grande, et les stries concentriques n'apparaissent que
près du bord. Ils sont alors très rapprochés du PL Buvigneri de
rOxfordien; la bouche du sinus sensiblement plus éloignée du
bord, est la cause principale de leur non réunion à celte espèce.
PLEUROTOMARIA CYTHEREA, d'Orb.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Les individus de la Haute-Saône ont l'angle spiral un peu
plus ouvert que celui qui est indiqué dans la Paléontologie
française,
PLEUROTOMARIA GRESSLYI, Et.
Petite espèce plus large que haute, non ou à peine ombili-
quéo; spire régulière formée de six tours, fortement carénés
sur leur milieu , le dernier seul montrant une seconde carène
anguleuse, élevée, limitant la partie antérieure qui a la forme
d'un cône surbaissé. Ornements consistant en côtes longitudi-
nales égales, un peu granuleuses, savoir quatre entre la suture
et la bande du sinus, trois entre la bande et la carène et quinze
entre celle-ci et Taxe. Bouche quadrangulaire à bords parallèles.
— 306 —
Long. = 16 mm.; larg. = 2) mm.; angle spiral = 95*.
M. oxf. — Neuvello. — rr.
PLEUROTOHARIA MUNSTERl. Rœm.
PI MunsL, Rœm., OoL pi. 20. — D'Orb., PaL fr„ pi. 416,
fig 4-8. — PL fiUgrana, Desl.
Ph. moy. — Pierrecourt. — ar.
PLEL'ROTOMARU NESEA. d'Orb.
S.-oxf. — Sacquenay. — rr.
PLEUROTOMARIA NYPHE. d'Orb.
S.-oxf. — Grain. — rr. (Moulo).
PLEUROTOMARIA NYSA, d'Orb.
S.-oxf. — Sacquenay. — rr. (Moule).
PLEUROTOMARIA VÏELBANCl, d'Orb.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — r.
Connue seulement à Fétat de moule, encore ne présentant
pas Tcmpreinte de la bande du sinus, comme ceux de la
Paléonlogie française.
PTEROCERA ARABICA, Et.
Espèce voisine du Pt. armigera dont elle se distingue par
ses côtes moins marquées qui encore n'existent que sur le
dernier tour, les autres arrondies et couvertes de nodosités cos-
tales, transverscs, obliques, au nombre do huit sur Tavant-
dernier tour, et par une grosse nodosité isolée sur le dernier et
opposée à la bouche ; la coquille est aussi un peu plus longue.
Moule. Long., 20 mm.; larg. super., 18 à 19 mm.; angle
spiral, 38 à 45«.
Fer s.-oxf. — Orain. — ac.
D*Orbigny (Prod. I, p. 334) a décrit brièvement un certain
nombre d'espèces dont la plus rapprochée est le Pt, Ariadne;
cette espèce est donnée comme pupoïde, caractère qui n'existe
pas dans celle d'Orain.
PTEROCERA ARMIGERA, d'Orb.
Rostellaria bispinosa (pars), Phill. — R. trifida (pars), Desl.
(non Phill.). — Âlaria armigera, 0pp.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
Les terrains jurassiques renferment un certain nombre d'es-
— 307 —
pèces très voisines de celle-ci et qu'il est dif&cile de distinguer
quand les spécimens ne sont pas de conservation convenable;
M. Deslongchamps (Soc. Norm., 1842, p. 1731) fait passer cette
espèce du Lias au Kimméridien. En outre, les figures données
par Phillips et Sowerby sont très incomplètes.
CERITHIUM
S.-oxf. — Orain. — rr. (Moule indéterminable).
DENTÀLIUM JURENSE, Et,
Espèce assez longue, de faible diamètre, un peu coudée dans
lo jeune âge, droite ou subdroite plus tard, à test mince et ne
présentant pas de traces d'ornements. Ouverture circulaire
entourée d'un faible bourrelet.
Long. = 35 à 38 mm.; diam. = 3 mm.
Ph. (Chailles). — Calmoutier, Mailley — c.
Cette espèce est intermédiaire, par la taille et les ornements,
aux Z). tenue et cinctum, Mii., du Corallien d'Allemagne; elle
ne paraît pas cependant avoir, comme celle-ci, de fortes stries
d'accroissement.
GASTROCHiENA MOREAUÂNA, Buv.
Ph. moy. — Pierrecourt. — rr.
PLEUROMYA ARARICA, Et.
Moyenne espèce, allongée, subquadrilatère, assez épaisse,
pas beaucoup plus large, peu tranchante sur les bords ; crochets
assez forts situés vers le tiers de la longueur ; bâillement anal
faible portant seulement sur la partie déclive vers le bord car-
dinal; bâillement buccal grand portant à la fois sur le quart des
régions palléale et buccale, celle-ci un peu allongée, aiguë;
région palléale à courbe très ouverte, oblique en haut. Dans la
partie buccale de la coquille, un méplat latéral à peine marqué,
ne dégénérant pas en sillon; côtes d'accroissement grandes,
régulières dans le jeune âge, moins régulières, un peu inégale-
ment espacées dans l'âge adulte.
Long. = 43 mm.; larg. = 23 mm.; ép. = 20 mm.
Phol. moy. — Pierrecourt. — rr.
Cette espèce se rapproche un peu de quelques individus
allongés de la PL peregrina; ses côtes sont moins régulières,
le méplat inférieur ne forme pas de sillon , et elle n'a pas cette
carène cardino-anale de la valve droite avec les côtes infléchies
— 308 —
qui se retrouvent toujours dans la PL peregrina, caractère qui
paraît avoir échappé pour la distinction des diverses formes
rapportées à la Pleuromya varians, Ag.
PLEUROMYA BRONGNIARTÏNA, Et.
PL Aldouini (pars), Ag. — Lutraria, Goldf. (non Brong.). —
Panopea, d'Orb.
Spéc' : Goldf., Petref., pi. 152, fig. 8.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — «r.
PLEUROxMYA VARIANS. Ag.
Pleur, varians, Ag. (1845). — Panopea peregrina , d'Orb.
(1845), in Murch.
Ph. moy. — Pierrecourt. — ar.
Spéc' : Ag., Myes, pi. 25, fig. U-16.
Les deux valves ne sont pas non plus complétem^ identiques.
PLEUROMYA SUBRECURVA, Et.
PL recurta, Ag. (non Phill., Goldf.). — Panopea subre-
curva, d'Orb.
Ph. moy. — Pierrecourt. — ar.
Spéc' : Ag., Myes, pi. 29, fig. 9-11.
Il faut peut-être rapporter cette espèce à la PL simwsa, qui
se trouve à la môme hauteur dans le Jura; cependant la dé-
pression do la région cardino-anale est moins marquée.
PHOLADOxMYA CLATnRATA, Mù.
Spéc' : Goldf., Petref., pi. 157, fig. 5, a, 6.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — ac.
Celte espèce, qui est indiquée partout comme très rare, est
au contraire assez commune dans la Haute-Saône et môme
dans le Jura comme variété ou espèce distincte. Celle du Haut-
Jura, qui se présente en petit nombre dans le Spongitien de
Saint-Claude , paraît se distinguer de celle-ci par une région
buccale plus plane encore, sans côtes, par une carène latérale
supérieure (signalée déjà par M. Quenstedt, Der Jura, pi. 74,
fig. 18) et par ses côtes rayonnantes plus aiguës et plus fines.
PHOLADOMYA CONSTRICTA, d'Orb.
Gon, sulcata et constricta, Ag. (non Ph, sulcata citée dans
le Carbonifère).
Ph. moy. — Pierrecourt. — r.
— 309 —
PHOLADOMYA EIALTATA, Ag.
PhoL Murchisoni (pars), Goldf., Pusch.
Spôc' : Ag., Myes, pi. 42, fig. 3, 5, 6, 7.
Phol. moy. — Pierrecourt. — ar.
PHOLADOMYA FLABELLATA, Ag.
Ph. angustata, Goldf. (non Sow., Ag.).
Spéc': Ag., Myes, pi. 2 c, fig. 10-12. — Goldf., Petrèf,,
pl.156, fig. 7.
Phol. moy. — Pierrecourt. — ar.
Celte espèce ne doit pas être confondue avec la Ph. decem-
costata, Rœm., qui est moins trapézoïde et moins épaisse à la
région anale ; ces caractères différentiels existent aussi pour Ja
Ph. canaliculata, où ils sont peut-être moins marqués, surtout
dans quelques individus renflés; la disposition des côtes li*4îst
pas identique ; ordinairement dans celle-ci il y a un sillon après
la seconde côte, tandis que dans la Ph, flabellata, les intervalles
entre la quatrième et la sixième côte sont un peu plus grands
que sur le reste de la coquille.
PH0L4D0MYA HEMJCARDIA, Bœm.
Oui., pi. 19, fig. 18. — Goldf., Petref., pi. 156, fig. 6. —
Ph. cingulatà (pars), Ag., 0pp.
Ph. moy. — Pierrecourt. — r.
Comparée à la Ph, lineata, cette espèce a la région anale
olaléa en spatule; les côtes sont aussi plus marquées et vont
jusqu'au bord palléal. Les figures données par Rœmer et
(joldfuss appartiennent à des individus très déformés.
PHOLADOMYA LINEATA. Goldf.
Ph ampla, lœviuscula, cancellata, Ag., et même une partie
de ]di P h. cingulatà.
Spéc^ : Ph. lœviuscula, Ag., Myes, pi. 6*, fig. 8-10.
S.-oxf — Sacquenay, Orain. — r.
Il faut ici noter quelques différences sensibles, quoique dcr
p(»u de valeur probablement : les stries concentriques sont plus
égales et moins marquées, et les côtes rayonnantes n'atteignent
pas le milieu de la coquille et sont à peine visibles.
Ph. moy. -^ Pierrecourt. — c. (Typ^^j
!!sr^
— 310 —
PHOLADOMYÀ ORNATA. Et.
Lysimassa rhombifera, omata, Goldf. -— Ph, trapezicosta,
d*Orb. (nonPusch).
Spéc': L. omata, Goldf., Petrtf., pi. 154, fig. 12. - Go-
niomya, Ag.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Pusch (Fol. paléont,, p. 80, pi. 8, fig, 10) indique son espèce
dans des couches supérieures aux assises jurassiques (Ironsand);
il est probable que l'indication donnée par M. Agassiz (Ag.,
Myes Introd., p. 17) est la suite d'une erreur; les associations
proposées par d'Orbigay ne peuvent être admissibles.
PHOLADOMYA PARCICOSTA. Ag.
Ph. moy. — Pierrecourt. — ce.
Ph. (Chailles). — Calmoutier, Mailley, Rosey. — ar.
PHOLADOMYA PELAGICA, Ag.
Ph. môy. — Pierrecourt. — rr.
Formes très rares qui no peuvent être rapportées aux précé-
dentés et qui semblent alors identiques aux figures d*Agassiz,
quand les premières laissent quelques doutes comme espèce.
Même remarque pour la Ph. similis du Pholadomyen.
PHOLADOMYA SIMILÎS, Ag.
S.-oxf. — Orain. — r. w»^ Sacquenay. — ar.
Sensiblement : Ag., Myes, pi. 2 a, fig. 2-3.
La seule différence à noter avec l'ensemble des individus
dessinés dans les Myes du Jura, consiste dans des côtes beau-
coup moins marquées.
Ph. moy. — Pierrecourt. — rr. (?)
PHOLADOMYA TRICOSTATA, Et.
S.-oxf. — Orain. — r. «^^ Sacquenay. — ar.
Celte espèce a beaucoup de ressemblance avec la Ph, pauci-
eosta, plus peut-être qu'avec la Ph, parcicosta; elle a toujours
une taille plus faible et la région buccale est moins large, l'en-
semble est aussi plus arrondi. Les ornements n'en sont pas
sensiblement différents ; elle ne peut pas être confondue non
plus avec les Ph, crassa, Ag., et suhdecussata, 0pp. (Ph> de-
eussata, pars, Ag., d'Orb.); toutes deux ont le pourtour beau-
coup plus tranchant, iffc^»'
— 31< —
ANATINA PETREA. Et.
Très grande espèce assez rapprochée de la Cereomya siliqua,
Âg.; elle est plus allongée à âge égal; elle a dans la région
cardinale une double carène et une arête formée par les bords
de la coquille; sur les flancs un sillon médian, recourbé, bien
visible seulement à Tâge adulte et des stries rayonnantes très
fines et très nombreuses seulement dans cette partie.
Long. = 115 mm.; larg. = 36 mm.; ép. = 17 mm.
Ph. moy. — Pierrecourt. — r.
La comparaison faite ici avec VA. siliqua ne porte point sur
1*^4. antica (Sang, undulata, Phill., Sow. (pars); A. undata,
d*Orb.) que d'Orbigny y associe, il est vrai, avec doute. D*abord
le mot undata n*a pas été employé par Phillips dans sa Géolsgie
du Yorkshire; les figures de Sowerby renferment deux espèces
distinctes ; il convient de laisser le nom de A. undulata (Sow.,
pi. 548, fig. 1 , non fig. 2) de TOolithe inférieure; le nom employé
par Phillips étant douteux, puisqu'il n'établit pas de distinction,
celui de antica est alors antérieur à Vundata de d'Orbigny.
THRACIA PINGUIS , dOrb.
Ph. moy. — Pierrecourt. — ar.
PSAMMOBIA JURENSIS, Et.
Assez petite espèce, plus longue que large* très comprimée,
un peu inéquilatérale , à crochets très peu développés, aigus,
rapprochés. Région buccale arrondie; région anale étroite,
aiguë; profil de la région cardinale en chevron formée de deux
lignes droites faisant entre elles un angle de 120°. Suture
longue, étroite, profonde; sous le crochet une dépression lunu-
laire très étroite, assez profonde, nettement limitée Test com-
pact, solide, Hsse, ou à stries d'accroissement à peine visibles.
Long. = 19 mm.; larg. = 14 mm.; ép. = 4 1/2 mm.
Ph. (Chaille). — Mailley. — rr.
Le genre de cette espèce ne peut être indiqué qu'avec doute,
les caractères internes n'ayant pu être vérifiés.
CYPRINA ORAINSIS. Et.
Espèce arrondie, très inéquilalérale, aussi longue que large,
('paisse, un peu tranchante sur les bords (coquille lisse marquée
de stries d'accroissement et présentant de légères ondulations
— 3U —
MYOCONCHÀ GRÀSSIROSTRIS, Et.
Grande espèce longue , équivalve ; crochets très développés,
droits, acuminés; région palléale renflée, convexe; région
anale tronquée, circulaire, un peu aiguë du côté de la région
cardinale; de ce point à la charnière le bord peu convexe. Co-
quille très épaisse surtout près des crochets qui parfois dé-
passent 40 mm. de longueur ; empreintes musculaires énormes
et très profondes. Une grande et haute dent oblique, parallèle
au bord. Cavité centrale arguée, à ensemble prismatique qua-
drangulaire, la plus grande largeur vers le tiers supérieur de la
coquille.
Long. = 126 à UO mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 50 mm.
Ph. moy. — Pierrecourt. — r.
Cette espèce paraît se distinguer de la suivante par le plus
grand développement du crochet et par la forme arquée de l'in-
térieur de la coquille ; le premier caractère pouvant appartenir
à un très vieil individu.
MYOCONCHÀ PINGUCS, Et.
Grande espèce oblongue, renflée, inéquilatérale , acuminée
au sommet; crochets droits, obtus; région palléale tronquée
de chaque côté à peu près également. Coquille très épaisse sur-
tout vers les bords ; une grande dépression longitudinale peu
profoade, parallèle au ligament. Impressions musculaires très
éloignées Tun.e de Tautre.
Long., 100 mm.; larg., 45 mm.; épaiss., 35 à 40 mm.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — ac. (Test rr.)
Comparée à la M, crassa, elle n'a pas sa région palléale
évidée; elle est plus voisine de la M. cretacea, d*Orb., elle est
encore plus convexe sur la région palléale, plus épaisse et sa
forme est plus ovoïde. D'Orbigny associe à la M. crdssa le
Mytilus pinguis, Goldf., Petref., p. 170, pi. 129, fig. 4, venant
de Lorraine sans indication d'étage; la seule différence qui
existe entre cette dernière et celle du Fer sous-oxfordien se
trouve dans la région buccale qui est ici plus arrondie et dans
la plus grande largeur qui a lieu à une faible distance de la
partie médiane; le sillon ne dépasse pas le milieu de la coquille.
— 3<6 —
TRIGONIA ASPERA, Lk.
Invert., VI, p. 315. — Eue. méth,, pi. 237, fîg. 4. — Héb.,
Trig, clav., p. 7, pi. 7, fig. 3.
Phol. à Chailles. — Ray-sur-Saône. — c. (Par places).
Cette espèce, qui paraît vivre en société, ne se rencontre que
rarement aux environs de Gray ; ses caractères ont été donnés
par M. Hébert; elle se distingue difficilement de la Trig, cla-
vellata, car il y a dans Tune et l'autre un certain nombre de
variétés; la non sociabilité, la taille un peu plus forte, une
région anale plus acuminée sont les caractères qui peuvent être
ici indiquées pour la dernière.
TRIGONIA RADIATA, Et.
Espèce de taille moyenne, à peu près la même que celle de
la précédente, peu épaisse, trigone, assez élargie à la région
palléale; carène externe, forte, peu tuberculée; cotes assez
nombreuses, faiblement inclinées sur la carène et arrivant per-
pendiculairement au bord palléal; ces côtes, subdroites, plutôt
en arêtes peu tranchantes, inégales , que formées de tubercules
bien marqués; corselet large, orné de très fortes costules d'ac-
croissement, à intervalles subégaux.
Pholad. à Chailles. — Charcenne. — rr.
L'espèce que nous pouvons citer comme la plus voisine de
celle-ci, est notre Trig. fulii du Corallien; ici la taille est
moindre, les côtes plus fortes sont moins espacées. L'une et
l'autre ne sont connues que par un petit nombre de spécimens
mal conservés.
TRIGONIA CLAVELLATA. Sow. Min. Con., pi. 87.
Lyrodon, Goldf., Petref., p. 200, pi. 136, fîg. 66. — Trigo-
nia, Ag., Trig., p. 17, pL 5, fîg. 16-18. — Héb., Trig., p. 3,
pi. 7, fîg. 1.
Ph. (Chailles). — Gy, Maizières, Calmoutier, Rosey, Mailley.
— c.
TRIGONIA ELONGATA, Sow.
S.-oxf. — Sacquenay. — ar.
— — Orain. — r. (Variété à côtes plus espacées).
TRIGONIA PARVULA, Ag. (non Reuss.)
Petite espèce aussi longue que large, peu épaisse, à crochets
peu robustes, peu recourbés, très rapprochés; corselet large
— 316 —
occupant le tiers do la coquille, portant trois carones avec de
faibles tubercules ; sur la surface onze grosses côtes saillantes,
pou arquées , parallèles au bord , commençant par un gros
tubercule mousse, suivi quelquefois d*un second; le reste de la
côte anguleux. Sur le corselet quinze grosses lames, parallèles
aux stries d'accroissemcul , marchant de pair avec les côtes
dans le jeune âge, plus petites que celles-ci à Tâge adulte. Test
épais.
Long. = 16 mm.; larg. = 15 mm.; épaiss. = 10 mm.
Ph. (Chailles). — Calmoutier. — ar.
M. Agassiz n*a connu qu*imparfaitemenj cette espèce; le test
est épais; le moule qu'il a eu à sa disposition n*a pu lui faire
connaître la disposition des ornements, cette espèce no peut être
confondue avec la T. monilifera à laquelle d*Orbigny Ta asso-
ciée : réunion probable devant le peu de caractères indiqués
par Agassiz.
ARCA CONCINNA, d'Orb.
S.-oxf. — Orain. — rr. (Jeune?)
M. oxf. — Champlitte. — ar.
C'est VA. parvula, Ziet., Rœm., qui no se trouve guère qu'à
une petite taille dans les Marnes à fossiles pyriteux; la variété
A, parvula, de Munster, est beaucoup plus renflée, n'a pas les
grosses côtes de la région buccale.
Ph. moy. — Pierrecourt^ — ar.
Ph. (Chailles). — Calmoutier, Nouvelle. — c.
ARCA PARANDIERl, Et.
Coquille un peu plus longue que large, subrectangulaire,
assez épaisse; région buccale arrondie; région palléale presque
plane; région anale tronquée, droite, oblique; crochets puis-
sants bien développés, allongés plus que l'indiquerait leur
épaisseur, très rapprochés l'un do l'autre à leur extrémité,
même dans les moules , situés au tiers de la longueur de la
coquille. Une carène très frustre arrivant des crochets au bord
anal; test assez épais,* orné partout d'un treillis très fin, uni-
forme, les stries rayonnantes n'étant pas plus fortes que les
stries d'accroissement. Cérie ligamentaire très étroite; char-
nière occupant les trois quarts de la longueur de la coquille,
composée aux extrémités de trois dents parallèles au bord, les
autres au nombre de cinq ou six seulement sur chaque valve.
— 3n —
Long. = 96 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = M mm.
Ph. (Chailles). — Rosey. — ar.
ISOARCA STRIATISSIMA, Qu
Der Jura, Weiss. p., p. 598, pi. 74, fig. 21.
S.-oxf. — Orain. — r.
Cette espèce est plus commune dans la Haute-MarnS. Comme
elle ne m*est connue que par des moules, je la rapporte provi-
soirement à Tespèce de M. Quenstedt, ces moules paraissant
identiques à ceux d'Allemagne.
NUCULA DUVALQUEI, 0pp.
N. Hammeri (pars), Goldf. ~ Qu., Der Jura, pi. 73, fig. 49-50.
M. oxf. — Champlitte. — ar.
NUCULA INTERMEDIA. Mû.
Rœm. — iV. ornath Qu., pi. 67, fig. 22-27, et pi. 73, fig. 31.
M. oxf. — Grandvelle. — rr.
Ph. (Chailles). — Calmoutier. — rr.
NUCULA OPPELI, Et.
N, palmœ, Qu., Der Jura, pL 73, fig. 52. — ? N. subovalis
(pars), Goldf.
M. oxf. — Grandvelle. — r.
NUCULA SUBVARIABILIS, Et.
Petite espèce, renflée, aussi épaisse que large, un peu arquée,
tronquée, très courte dans la région buccale; région anale
acurainée, arrondie; crochets robustes, rapprochés, très sur-
baissés; test épais surtout vers les empreintes musculaires qui
sont profondes; lunule étroite, peu enfoncée.
Long. = 13 mm.; larg. = 8 mm.; épaiss. = 8 mm.
S.-oxf. — Orain. — ar.
L'espèce du Fer sous-oxfordien de la Haute-Saône est évi-
demment voisine des formes que M. Quenstedt (Der Jura,
p. 443, pi. 60, fig. 15-16, et p. 582, pi. 73, fig. 49) rapporte à
la N. variabilis; l'espèce de Sowerby est beaucoup plus large
et non arquée ; celle du Weiss. a paraît plus trigone.
LEDA LACHRYMA , d'Orb.?
M. oxf. — Champlitte. — rr.
Moules douteux qui paraissent cependant identiques h ceux
23 .
— 348 —
du Der Jura du même niveau ; indiscernables pour le moment
de ceux du Bathonien.
PINNA RADIATÂ, Mù.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
Il y a pourtant quelques légères diiïérences à noter : celle-ci
est pluâ^talée et les stries rayonnantes vont jusqu'au bord.
LITHOPHAGUS INCURVUS, Et.
Petite espèce allongée» aussi épaisse que large, faiblement
courbée dans sa longueur ; régions anale et buccale épaisses,
arrondies ; test mince orné sur la région palléale de quelques
stries courtes, perpendiculaires au bord, et sur la région cardino-
anale de rares et unes côtes découpant les stries d'accroissement.
Long. = 46 mm.; larg. et ép. == 7 mm.
Phol. à Chailles. — Gy. — rr.
Dans une loge de Gastrochéne.
LITHOPHAGUS OVULINUS, Et.
Petite espèce en ellipsoïde allongée, droite, assez acuminée
aux extrémités, plus épaisse que large; crochets robustes, re-
courbés en dedans, spirales même, la charnière profondément
enfoncée ; stries assez fortes d'accroissement.
Loge ellipsoïdale, courte; tube presque nul.
Long. = 12 mm.; ép. = 6 1/2 mm.; larg. = 5 1/2 mm.
Phol. à Chailles. — Grandvelle. — ac.
Les Polypiers dans lesquels cette espèce habite sont rares,
mais elle les remplit et leur surface supérieure en est comme
cariée. C'est la forme du L, incliisus, avec une taille plus faible
et une épaisseur relative plus grande.
MYTILUS PERCRASSUS, Et.
Cette espèce est intermédiaire pour la taille, la forme et les
ornements entre les M. falcatus, Goldf., et M, sublœvis (Sow.),
Goldf.; elle est donc moins trigone, plus épaisse que le premier
et avec des stries rayonnantes peu ou non marquées. La région
buccale est saillante comme dans le second, la carène est forte
et arrondie , et l'ensemble moins long est beaucoup plus large
et plus épais ; le test est lisse sur les flancs.
Long. = 70 mn].; larg. = 45 mm ; ép. = 35 mm.
Pholad. à Chailles, — Grandvelle. — rr.
— 349 —
AVICULA MUNSTERI, Br.
Av, Mûnst., Br., Goldf. (non d'Orb.). — Monotis, Qu. —
A. digitata (pars), Desl. — ? Av. inœquivahnis , d'Orb. (non
Ph., Goldf.).
Spéc^: Goldf., Petref., pi. 418, fig. 2.
S.-oxf. — Orain. — ar.
Le nom d'Ao. inœquivalvis est d'habitude laissé à l'espèce
du Lias; d'Orbigny l'applique à celle de l'Oxfordien, en don-
nant pour caractère l'absence de côtes intermédiaires; celles-ci
existent dans l'espèce du Fer sous-oxfordien de la Haut^Saône
et sont formées par deux à quatre séries de granulations très
fines, contiguës; les grosses côtes elles-mêmes en portent.
VA. digitata, Desl., est trop incomplètement décrite pour qu'il
soit possible de dire si c'est la môme espèce qui se retrouve
aux divers niveaux indiqués.
PERNA QUADRILATERA, d'Orb.
P. quadrata, Goldf. (non Sow.).
Ph. moy. — Pierrecourt. — ar.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
GERYILLIA PERNOIDES, Desl.
Ph. (Chailles). — Gy, Calmoutier. — ar.
G. aviculoides (pars), Sow., Goldf.
D'Orbigny ayant réservé le nom de G. aviculoides pour une
espèce de l'étage Turonien (Crét,, p. 489), il convient, pour
éviter la confusion, de se servir du nom employé par M. Des-
longchamps.
IINOCERAMUS PERRONI, Et.
Grande espèce, subcirculaire, inéquilatérale, inéquivalve,
épaisse au centre , comprimée et tranchante vers les régions
palléale et surtout anale; région buccale convexe, épaisse,
fortement tronquée; fossette du ligament droite, longue, se
raccordant presque avec le bord de la coquille; test très mince
(1/2 mm.), fibreux, très compact; surface lamelleuse, non on-
dulée, les bords des lamelles à des distances de 40 mm., sail-
lants et découpés irrégulière ùfîent; entre ceux-ci,pas de stries,
si ce n'est au pourtour; des ponctuations sur toute la surface.
Long, et larg. = 80 mm.; épaiss. = 35 à 40 mm.
S.-oxf. — Sacquenay. — ar.
— 3t0 —
Cette espèce a quelque ressemblance avec 17. lœvigatus,
Goldf. , aussi des terrains jurassiques; elle est moins épaisse,
circulaire, à crochets plus étroits et plus recourbés et les orne-
ments de la surface ne sont pas les mômes ; elle a aussi une
taille moindre.
LIMA DUPLICATA, Desh.
Plagiostoma, Sow.? Quenst. — Lima, Desh., Goldf. — Lima
alUmicosta, Buv. — L, pecHnoides, Desh.
S.-oxf. — Orain. — r.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
LIMA OBSCURA . Sow.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Cette espèce , jeune » peut être confondue avec une jeune
L. tenuistriata; elle s'en distingue perses côtes beaucoup plus
nombreuses à la même taille. Les ponctuations et les côtes
forment des carrés comme dans la I. ovalis, Desh., Goldf.
(L. Streitbergensis, d'Orb.).
LIMA BREVIROSTRIS, Et.
Petite espèce, hémicirculaire, peu épaisse, à crochets très
peu développés, rapprochés; les ailes cardinales très faibles;
la région buccale droite ; la palléale bien développée, la demi-
circonférence un peu surbaissée. Test couvert de fines stries
rayonnantes, très serrées comme dentées sur les bords, et à
ponctuations inter val) aires fines et rapprochées.
Long. = 26 mm.; larg. = 47 mm.; ép. = 7 mm.
Ph. à Chailles. — Charcenne. — rr.
L'espèce la plus voisine de celle-ci est la Lima ovalis (Goldf.),
Desh., I. Streitbergensis , d'Orb.; ici Taile anale est encore
moins sensible, la largeur est plus grande, et le développement
de la région bucco-palléale offre une expansion moindre.
LIMA PLANULATA, Et.
Grande espèce subcirculaire, à peu près aussi longue que
large, subéquilatérale, équivalve, assez renflée vers les crochets,
cunéiforme, les flancs aplatis; oreillettes allongées, très épaisses,
formées d'un grand nombre de lames superposées, irrégulières.
Ornements consistant en dix à onze grosses côtes , subégales,
peu saillantes, souvent indistinctes par suite du remplissage des
intervalles; stries et lames d'accroissement très ondulées, diri-
— 324 —
gées vers le bord palléal de manière à dépasser de près de
1 0 mm. la strie correspondante sur la côte, et relevées en outre
de sorte que le fond do l'intervalle est plus élevé que la côte
elle-même; la coquille étant peu épaisse, la surface est subplane
et irrégulière; très rarement des processus.
Long. = 420 mm.; larg. = 440 mm.; épaiss. = 48 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Cette espèce ne peut être confondue qu'avec la X. probos-
cidea; elle paraît s'en distinguer par sa forme transverse, les
ondulations des stries d'accroissement et la disparition des côtes
dans la très grande majorité des individus.
LIMA PËGTINIFORMIS, Br.
Ph. sup. — Gy. — ac.
LIMA PROTEI, Et.
Grande espèce polymorphe, subtrigone, équivalve, très iné-
quilatérale, comprimée, ornée de côtes variables suivant l'âge :
jusqu'à la taille de 42 mm. très fines, nombreuses, séparées
par des lignes de points, puis se réunissant par trois ou cinq
pour former des côtes arrondies, avec des intervalles à peu près
d'égale largeur, au fond desquels sont des impressions en che-
vrons, assez serrées, la pointe vers le bord palléal; h la taille
de 25 mm., les côtes triangulaires séparées par un espace
deux à trois fois plus large que leur épaisseur et ornées seule-
ment de très fines stries d'accroissement; dii-huit à vingt-deux
grandes côtes qui, suivant leur développement, donnent un
aspect un peu différent à l'ensemble. Région buccale carrément
tronquée, plane, garnie de fines côtes; régions anale et palléale
arrondies; oreillettes peu développées, subégales.
Long. = 65 mm.; larg. = 80 mm.; épaiss. =: 23 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — c.
Quelques exemplaires de cette espèce, surtout à l'état jeune,
ne sont pas éloignés de la L. notata, Goldf. ; elle s'en sépare
complètement à l'âge adulte par son épaisseur moiMre, ses
côtes plus rares, la disposition des ornements et de la lunule.
LIMA SEMISGABROSA, Et.
Petite espèce oblongue, transverse, subtrigone, comprimée,
tranchante sur les bords; région buccale tronquée carrément,
assez peu développée; région palléale arrondie; région anale
— 3tf —
oblique vers la charnière, subdroite; oreillettes inégales, Tiofé-
rieure presque nulle. Ornements consistant en cent vingt côtes^
environ ondulc^os, tuberculeuses, subégales, quelques-unes plus
petites par dédoublement, vers le sommet lisses, séparées par
des lignes de points et interrompues à distance par des sillons
transverses, obliques, les tubercules prenant naissance à partir
du tiers de la coquille. Sur le méplat buccal^ vingt côtes progres-
sivement plus grandes.
Long. = 26 mm ; larg. = 34 mm.; épaiss. = 42 mm.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Cette espèce est intermédiaire entre les I. scabrosa, Mûnst.,
et I. densepunctata, Rœm. ; elle est moins arrondie que la
première ; la troncature buccale est plus petite. Je pense avoir
démontré ailleurs (Monog. Coral.) la convenance de réunir les
I. scabrosa, abrupta, aciculata, Miinst.
LIMA TEGULATA, Mû.
Spéc' : Goldf., Petref., pi. 402, fig. 45.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Y a*t~il des diflérences entre cette espèce et celle d'Aile-
magne? D*Orbigny indique cette dernière dans le Corallien;
M. Quenstedt plus haut encore ; celles du Corallien et du Kim-
méridien de la Meuse ont les côtes moins nombreuses ; celle
d*Orain a un nombre constant de dix-sept côtes.
LIMA TENUISTRIATA, Mù.
Spéc' : Goldf., Petref., pi. 401, fig. 3.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Cette espèce a été placée par d'Orbigny dans le Bajocien ;
après l'avoir admise comme synonyme de la L. cardiiformis,
Sow., M. Quenstedt la considère comme distincte et la place
dans le Braun. ô et e, c'est-à-dire au niveau du SousOxfordien
de la Haute-Saône; cette dernière opinion paraît devoir être
suivie de préférence : l'ensemble de la coquille, la disposition
des côtes, leur nombre sont identiques avec les figures données
par Goldfuss, moins toutefois les faibles différences suivantes :
les stries d'accroissement passent sur les côtes et se disposent
en chevrons dont le point est vers le pourtour; les crochets
sont un peu plus robustes et la région buccale plus excavée. On
n'aperçoit pas non plus les stries divergentes placées entre les
côtes.
— 323^ —
PECTEN FIBROSUS , Sow.
Spéc* : PhilL, York., pi. 6, fîg.
S.-oxf. — Oraiû. — ar.
Cette espèce atteint une taille double au moins de celle qui
est indiquée par la figure de Phillips; les stries concentriques
saillantes n'existent que sur une seule valve.
M. oxf. — Champlitle. — r.
Ph. (Chailles). — Gy, Percey. — rr.
Les distinctions établies par d'Orbigny entre les P. fibrosus
et subfibrosus ne s'appliquent pas aux fossiles de TOxfordien de
la Haute-Saône, car les individus trouvés jusqu'à présent'à ses
divers niveaux sont identiques.
PECTEN SCOBINELLA, Et.
Assez petite espèce subéquivalve, un peu inéquilatérale, sub-
circulaire, à surface convexe, un peu comprimée; oreillettes
bien développées, inégales, garnies de fortes stries d'accroisse-
ment. Ornements consistant en quarante côtes égales, naissant
presque toutes du sommet, les autres à une distance de 40 mm.
à partir de ce point par sept à huit bifurcations; ces côtes éle-
vées, séparées par des intervalles profonds. Stries concentriques
d'accroissement très fines, uniformes, dégénérant sur les côtes
en petites lames débordantes, égales, très serrées (4 par mm.),
obliques ou droites suivant leur position.
Long. = 33 mm.; larg. = 37 mm.; ép. = 42 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
Du type des P. textorius^ texturatus, ambiguus, subtexto-
rius, il a, pour ne pas être confondu avec ces espèces, ses côtes
égales , très saillantes et les écailles uniformes , très fines qui
recouvrent celles-ci.
^PECTEN GYENSIS, Et.
Forme voisine du P. erinaceus et araricus; les côtes sont
encore plus larges que dans la première, leur partie supérieure
subplane, terminée latéralement par des arêtes dentées est
environ deux fois moins large que les intervalles, dont les flancs
déclives d'abord, descendent ensuite verticalement suivant un
sillon profond. Les dents sont aussi un peu plus espacées que
dans cette espèce et reliées entre elles par une strie d'accroisse-
ment. Les caractères de la région cardinale n'ayant pu être
— 3i4 —
examinés, il n'est pas possible de dire aujourd'hui si cette
partie est différente des mêmes régions dans les P. erinacetAS
et araricus.
Pholad. à Chailles. — Gy. — rr.
PKCTEN PALLUFORMIS. Et.
Petite espèce, très peu épaisse, subplane; les crochets très
courts par le développement et le rapprochement de ceux-ci
des régions buccale et anale, d*où une forme générale subrec-
tangulaire; environ quarante côtes fortes, arrondies, à inter-
valles de même largeur, les médianes droites, subégales entre
elles, les cinq ou six dernières un peu plus faibles, courbées
d'abord, puis bifurquées seulement près du bord. Région palléale
arrondie, subcirculaire ; les régions buccale et anale subdroites.
Long. = 16 mm ; larg. = 17 mm.; ép. = î 1/2 à 3 mm.
Phol. à Chailles. — Gy. — rr.
PECTEN SEMITEXTUS, Et.
Très petite espèce plus large que haute, très déprimée, à
oreillettes bien développées, peu inégales. Test orné sur chaque
valve de seize côtes rayonnantes, saillantes, aiguës, arrondies,
égales, entre lesquelles naissent ou peuvent naître un nombre
égal d'auti'es plus petites, disposées de la môme manière : les
intervalles plans sept à huit fois plus larges que l'épaisseur des
côtes. Outre celles-ci, d'autres côtes concentriques lamelleuses,
saillantes, un peu plus élevées que les précédentes, les inter-
valles croissent uniformément; on en compte dix sur toute la
sûîface.
Long. = 7 4/2 mm.; larg. = 9 mm.; ép. = 2 mm.
Ph. (Chaînes). — Calmoutier. — rr.
Le P. semitextus est voisin du P. intertextus, Rœnl. (P, coh
lineus, Buv.), et P. Coquandanus, d'Orb.; il est d'abord beau-
coup plus petit, s'il a atteint ici toute sa taille; il a de plus que
le premier des côtes rayonnantes plus marquées, ses lamelles
concentriques plus régulières; il a les côtes plus espacées que
le second.
PECTEN SUBSPINOSUS, Schl.
Ph. (Chailles). — Gy. — rr.
D'Orbigny a distingué le P. orontes, qui n'est probablement
qu'ttne variété àans é^nes de cette espècie.
— 3S5 —
PECTEN TESTACEUS, fit.
Petite espèce équîvalve, plus large que haute, épaisse, à
oreillettes très développées et fortement inégales. Test orné de
dix-huit côtes peu serrées , arrondies , la majorité subégales ;
les autres plus faibles et enfin cinq ou six linéaires naissant ça
et là entre les premières ; stries d'accroissement fortes, un peu
inégales, ne formant pas cependant des écailles ou des plis.
Oreillette buccale forte, couverte de huit côtes rayonnantes,
devenues écailleuses par les stries d'accroissement; le test car-
rément plié à l'origine de celte aile.
Long. = \î mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 6 à 7 mm.
Ph. "(Chailles). — Grandvelle. — rr.
PECTEN THIRRIAI, Et.
Petite espèce très comprimée, un peu plus large que longue,
équilatérale ; valve supérieure pas beaucoup plus bombée que
l'inférieure, Tune et l'autre très peu et irrégulièrement convexes;
ailes faibles, subégales. Surface couverte de nombreuses stries
ou de saiUies concentriques, très neltes, nacrées, très serrées,
composées ainsi : d'une strie d'accroissement à l'autre deux
saillies subégales, bien distinctes, tantôt uniformément distri-
buées, tantôt un peu plus rapprochées et formant ainsi une
saillie plus grande creusée d'un sillon sur l'arête. Sur le milieu
de la coquille, six stries d'accroissement el par conséquent dix-
huit stries et saillies par millim.; en tout, près de trois cents
sur la surface.
Long. = 13 mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 2 1/î mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Le P. demissus, qui a été signalé à toutes les hauteurs dans
les couches du Jura, a l'angle apicial plus ouvert que celui-ci
et la disposition des stries n'a pas été indiquée. Aussi, quoique
Phillips ait dessiné un individu (tu Kelloway-Rock , je n'ai pu
admettre une identité.
H[NNITES VELATUS, d'Orb
Spondylus, Goldf. (non Rœm.).
Spéc* : Goldf., Petref., pi. 105, fig. 4.
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — ac. (Môme avec les deux
valves réunies).
— 326 —
PLIGÀTULA PERCGRINÀ. d'Orb.
P. pectinoides, J. Sow. (non Lk., non Sow. M. C). — Oêtrea
subserrata, Goldf. — Plicatula peregrina, d*Orb., 0pp.
S.-oif. — Orain. — ar.
M. -oxf. — Champlitte. — r.
Les jeunes de cette espèce sont identiques k la figure de
VO, subserrata, Goldf. , et si cette dernière était mieux coDDue,
peut être faudrait-il réunir les deux espèces. M. Quenstedi a
déjà établi une PI. subserrata impressœ, Handb. et DerJura.
PLICATULA
S.-oxf. — Orain. — r.
Autre espèce h valve adhérente allongée; valve supérieure
inconnue.
ATRETA KELLOVIENSIS. Et.
Assez grande espèce subcirculaire, un peu plus longue que
large, adhérente par toute sa face inférieure, épaisse ; ioipres^
sions dichotomes de la face interne terminées à une élévation
ôirculaire qui forme un talus jusqu'au bord de la coquille; les
apophyses latérales creusées bien marquées, ainsi que les deux
donls du crochet qui ont une tendance à devenir doubles par
un sillon médian. Valve supérieure inconnue, mais paraissant
avoir été très faible et de facile destruction, puisqu'on n'en
rencontre pas, malgré l'abondance des valves inférieures.
Long. = 8 à 9 mm.; larg. :^ 8 mm.; épaiss. = 2 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey, Sacquenay. — ce.
Si cotte espèce a la valve supérieure à ornements imbriqué^
comme celle du Glypticien (A. imbricata, Et., Monog. Cor,),
elle s'en distinguo par une taille plus faible et la plus grande
épaisseur de la valve inférieure; si, au contraire, elle est lamel-
leuse comme VA. jurensis du Spongitien, elle est moins étalée
que celle-ci qui a en outre une tendance à avoir le crochet con-
tourné. L'i4. Humbertina, du Dicératien et de l'Astartien, est
plus petite et triangulaire.
OSTREA ALIMENA, d'Orb.
OsL conica, J. Sow. (non Sow. M. C). — Gryphœa, 0pp.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
— 327 -
OSTRE.i ARCHETYPA, Phill.
0. Phill. et 0. undosa, Bean., in Phill., York., pi. 6, fîg. 4
et 9.
Grande espèce très mince, plane, droite ou peu courbée,
adhérente dans la plus grande partie de son étendue , à bords
excavés en dedans.
Diam. = 50 sur 80 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
OSTREA DILATATA, Desh. ifii^phaa, Sow.)
Ph. moy. et sup. — Neuvelle, Pierrecourt, — c.
OSTREA SANDALINA, Goldf.
M. oxf. — Champlitle. — r.
Ce n'est pas une variété de TO. nana, comme le pense d'Or-
bigny; celle-ci n'est pas contournée; ce n'est pas non plus
celle qui a été indiquée sous ce nom par M. Contejean dans le
Séquanien de Montbéliard.
OSTREA RASTELLARIS. Mû.
0. carinata, Ziet. (non Sow., Rœm.). — 0. gregaria (pars),
Mù., Goldf. (non Sow., K.' et D.). — 0. rastellaris, Mii., Qu.,
Et. — 0. nodosa, Mii.
S.-^oxf. — Orain. — rr.
Quelques exemplaires, moins costés cependant dans la partie
centrale, ce qui peut venir aussi du mode d'adhérence.
Phol. moy. — Gy. -»- r.
OSTRKA SEMINANA, Et.
Petite espèce, exogyre, peu contournée surtout à Tempreinte
ligamentaire, assez épaisse, à dos arrondi, sans inflexion, por-
tant de Tautre côté une courte expansion et terminée à la région
anale en pointe obtuse; valve supérieure un peu convexe formée
sur les bords de stries lamelleuses bien séparées. Impression
musculaire oblongue, très rapprochée du crochet, cachée même
en partie sous celui-ci dans la valve inférieure qui est assez
profonde ; test peu épais.
Long. = 15 à 18 mm.; larg. = 18 à 20 mm.; épaiss. = 1 1 m.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
Cette espèce a pour caractères distinctifs son impression
ligamentaire peu oblique et le rapprochement vers le sommet
— 3» —
de l'empreinte musculaire. Jo renvoie à la Monographie du
Corallien du Haut-Jura pour sa comparaison avec les Exogjrres
des terrains jurassiques supérieurs.
RHYNCONELLA MINUTA (Buv.), E. Dc«l.
S.-oxf. — Orain. — rr.
RHYNCONELLA SPATHICA, E. DwL
S.-oif. — Orain, Percey. — e.
M. oxf. — Champlitte. — rr.
RHYNCONELLA SPINULOSA, 0pp.
R, senticosa, d*Orb. (non Duv.) — R, myriacantha, E. Desl.
S.-oxf. — Orain. — rr.
M. oxf. — Champlitte. — ar.
RHYNCONELLA THURMANNf , Br.
Terebratula, Vollz, Boyé. — Rhync, Br., Et. (non E. DesL)
Ph. (Chailles). — Virey, 6y, Charcenne. — ce.
RHYNCONELLA TRIPLICOSA. E. Desl.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
TEREBRATULA BISUFFARCINATA. Schl.
S -oxf. — Orain. — r.
TEREBRATULA PERGLOBATA, Et.
r. globata, Boyé, GéoL Doubs, Mém. Soc, 4843, pi. 44,
fîg. 3 (non Sow.).
Ph. sup. — Virey, Charcenne. — c.
La véritable T, globata est crétacée.
TEREBRATULA DORSOPLICATA. Suess.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
TEREBRATULA RETICULATA. Sow.
S.-oxf. — Orain. — r.
TEREBRATULA SUBCANALICULATA, 0pp.
S.-oxf. — Orain, Percey. — r.
VALDHEIMIA HYPOCIRTA. E. Desl.
S.-oxf. — Orain, Percey. — c.
VALDHEIMIA BIAPPENDICULATA, E. De«L
S.-oxf. — Orain, Percey, Sacquenay. — ac.
— 329 —
VÀLDHEtMIA IMPRESSA, Dar.
M. oxf. — Grandvelle. — r.
Cette espèce est beaucoup plus commune dans la chaîne du
Jura.
YàLDHEIMIà PARÀNDIERI, Et. Ldh. brttitf., pi. 42, fig.l.
Ph. sup. — Virey, Charcenne. — ac.
Cette espèce est aussi commune dans le reste de la chaîne, et
môme plus dans le Doubs surtout.
VALDHETMIA UMBONELLA, E. Desl.
S.-oxf. — Orain. — ac.
THECIDIUM CORDIFORME? d'Orb.
S.-oxf. — Orain. — rr. (un ex. sur le Miller, goupilanus).
M. Ëug. Deslongchamps donne aussi cette espèce avec doute;
les deux rapprochements étant tout à fait indépendants , il est
possible que ce ne soit pas là l'espèce de Normandie; notre
unique individu est incomplet.
STOMATOPORA BOUCHARDI, H.
J. Haime, Bryoz,, p. 464, pi. 6, fig. 6.
S.-oxf. — Orain, Percey. — c.
BERENICEA LAXATA? d'Orb.
S.-oxf. — Sacquenay. — ac.
Cette espèce forme des colonies très minces et circulaires,
même à une faible taille ; sur les bords à peine deux rangées
de cellules ; les intervalles de celles-ci deux à trois fois plus
grands que leur diamètre. Pour le reste, je n'ai pu reconnaître
de différence avec la B. diluviana, Lx., H. C'est très proba-
blement cette espèce que d'Orbigny a voulu indiquer dans le
Prodrome. On en compte 2 à 2 1/2 par mm.; diam. des plaques
= 8 mm.
BERENICEA ORBICULATA? d'Orb.
Cellepora, Goldf., Rœm.; Diastopora et Berenicea, d'Orb. —
Berenicea, H.
S.-oxf. — Orain. Percey. — c.
Cette espèce a tous les caractères externes de la B. orbicu-
lata; quoique nombreux, les individus du Fer sous-oxfordien
ne sont pas tellement bien conservés que des caractères diffé-
rentiels bien certains puissent être saisis. Le nom de B. orbi-
— 330 —
culata peut être adopté pour rappeler la forme ; on doit, aa-
reste, en distinguer plusieurs variétés, car les cellules n'ont pas
toutes exactement le même diamètre et Tépaisseur de la plaque
n*est pas constante.
fiËRËMCEA. SUfiSTRIATA, Et.
Petite espèce, formée d'une plaque mince, régulièrement
circulaire, quoique le point d'origine soit excentrique; cellules
de petite taille, assez allongées, peu distinctes, si ce n*esi vers
le péristome ; deux ou trois rangées de jeunes cellules sur le
pourtour. Surface recouverte do fines saillies linéaires, concen-
triques, continues, régulières, également espacées (0,4 mm.) et
ne dépassant pas le nombre quatre par cellule ; intervalles des
péristomes un peu plus grands que le diamètre de ceux-ci.
Diam. des plaques = 6 mm.; diam. des périst. = 1/6 mm.
S.-oxf. — Orain. — r.
Cette espèce est voisine de la B. striata du Lias; elle s'en
distingue par ses plaques circulaires, ses cellules un peu moin^
longues et non renflées ; les saillies aussi sont plus fortes et
plus régulières.
LICHENOPORA ORBIGNYANA, Et.
Colonie en forme de disque étroit, peu épais, adhérent par
toute sa face inférieure , surface supérieure couverte de douze
à quatorze grandes lignées de cellules minces, saillantes, un
peu irrégulières, rayonnantes, entre lesquelles apparaissent
trois ou quatre autres plus petites seulement vers le pourtour;
ces lignées composées de deux séries de grandes cellules
alternes, obliques, les ouvertures ne se montrant ainsi que près
de la circonférence; sur les bords de la colonie, trois ou quatre
séries d'autres cellules plus petites, débordant à peine l'en-
semble des rayons; entre ceux-ci, pas de cellules, mais un
vernis épilhécal strié.
Diam. = 4 mm.; huit à neuf cellules par millim.
S.-oxf. — Orain, Percey. ■— ar.
Cette espèce se distingue facilement du L. Phillipsi, par ses
rayons moins nombreux, à cellules obliques, rares et alternes,
l'absence de cellules entre les rayons et le petit nombre de
lignées de cellules jeunes ou avortées sur le pourtour.
- 33< —
PR0B0SCIN4 INDIVISA. El.
Colonie formée dans le jeune âge d'une plaque en éventail,
de 4 mm. de diam., à bords irrégulîers et envoyant cinq ou six
stolons plus ou moins longs et larges, demi-cylindriques, un
peu inégaux, ayant à peine une tendance à se bifurquer. Cel-
lules très distinctes , à surface non unie , subcylindrique ; le
péristome bordé, assez étroit, sur un tube court placé à angle
droit sur le corps delà cellule; deux à trois rangées de celles-ci
sur le stolon ; les pôristomes non disposés en lignes.
Diam. de l'ensemble = 40 à 12 mm.; des cellules= 4/6 mm.
S.-oxf. — Orain. — rr.
Cette espèce a la plupart des caractères de la Prob, Buchi, H. ;
il n'y a pas de limbe sur le bord des cellules, qui sont en outre
plus distinctes , régulièrement alternes; la disposition un peu
différente de l'ensemble est une autre cause d'éloignement.
ECHINOBRISSUS GOLDFUSSI, Dev.
Ph. (Chailles). — Mailley, Rosey. — r.
COLLYRITES ACUTA. Des.
Dysaster, Des. — Dys, ovalis (pars), Cott., Yon. — Colly-
rites, Des., Syn. Ech,
S.-oxf. — Orain, Sacquenay. — ce.
Cette espèce n'est peut-être , comme le pense M. Colteàu ,
qu'une variété plus petite et plus rétrécie du C. bicordata, mais
comme ces caractères sont constants, il y a, je crois, lieu de la
séparer; elle est même assez allongée pour être rapprochée du
C. faba, Des. Ce n'est donc pas ici exactement le C. acuta de
la Monographie des Dysaster; elle est plus étroite, et sans
l'association faite par M. Desor du Dy. ovalis de l'Yonne, je
l'aurais de préférence rapportée au C. faba qui en est proba-
blement un jeune ou une autre variété de plus petite taille.
COLLYRITES BICORDATA, Des.
Spatangites, Leske. — Dys, propinquus, ovalis, Ag., Des.,
Cott.
Deux variétés.
Var. inflata, Des. Ph. moy. et sup. — Pierrecourl, Gy. — ac.
Grande espèce renflée, tronquée dans la région anale.
— 382 —
Cctto forme ici n'est jamais complètement siliceuse, quoique
le lest soit le plus souvent chargé do silice.
Quelques exemplaires paraissent même identiques au Coll.
ovalis, Cott., Yon.y pi. 9, lig. 12, que M. Desor donne comme
synonymes des Coll. bicordata et acuta, et qui pourrait aussi
être une espèce distincte.
\ ar. puMnata. — Ph. (Chailles). — Calmoutier, Chariez,
Rosey, Mailley. — c.
Moins élevée et plus circulaire que la précédente, Tambulacre
impair, p'us profond, surtout le dessous ; la bouche enfoncée, et
le renflement des interambulacrcs donne à la face inférieure un
aspect pulviné.
Cette variété se trouve plus haut que la précédente; elle est
aussi très abondante dans le Doubs.
DYSASTER GRANULOSUS, Ag.
Ph. moy. — Pierrecourt. — r.
PYGASTKR UMBRELLA, Ag.
Ph. (Chailles). — Nouvelle. — rr.
HOLECTYPUS DEPRESSUS, Des.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ce.
PSEUDODIADEMA INiEQUALE, Des.
S.-oxf. — Orain. — r.
Ici cette espèce n'est pas toutefois aussi renflée que semble-
raient le faire croire les descriptions de Agassiz et Desor; elle
est nettement pentagonale.
ACROSOLENIA GIROUXI. Et.
Petite espèce, très déprimée, circulaire; interambulacres
larges, portant deux séries de sept tubercules, assez grands,
pas beaucoup plus forts sur la périphérie; cercle scrobiculaire
un peu elliptique, non enfoncé, entouré de granulations fortes,
ainsi que celles qui garnissent les intervalles, serrées, quoique
peu abondantes et disposées sans ordre. Ambulacres étroits,
deux fois moins larges que les autres aires, droits, un peu sail-
lants, ornés de deux séries de onze semi-tubercules, beaucoup
plus petits que les tubercules, bien distincts à la bouche,
puis faibles et atténués vers le .sommet oii ils se distinguent par
— 333 —
des granules disposés comme ceux des aires (vineipales. Pores
par séries simples; péristome grand, décagd&al; appareil apicial
bien développé, ses parties inconnues.
Diam. = 42 mm. ; ép. = 5 mm. ; = diam. de la boadie et
de Tapex = 4 1/2 mm.
M. oxf. — Champlitte. — rr.
L'appareil apicial inconnu laisse quelque doute sur la râleur
générique de cette espèce, qui n*a été placée là quB pour son
faciès et la taille de cet appareil.
RABDOCIDâRIS COPEOIDES, Des.
Spéc* : Des., Syn., pi. 9, fig. 3-7.
S.-oxf. — Orain, Percej. — ce.
RABDOCIDàRIS REXCS, Ag.
Cid. spathula (pars), Ag.
S-oxf. — Orain, Percey. — c.
Très probablement cette espèce est la même que la prée»-
dente.
CIDâRIS FLORIGEHXA, Ph.
Celte espèce est connue par un débris de radioles probable^
ment remanié; cependant sa valeur et sa prorenanee ne sont
pas sujettes au doute.
M. Cotteau l'indique aussi au même niveau dans IToooe.
CIDARIS ELEGAXS, Xô.
PboL à ChaiDes. — GrandveOe. — rr.
CIDARIS SL'iELEGAXS. El.
Tr^ pelite espèce ovale, déprimée, portant sur cfaaqve aire
ciiiq L'ibercoi» dont les premiers sont bibles et le dernier
atrophié; eerde scrobieolaire peu eofon^, wMhetlomé ^mm
seul cercle dp granoles nets et bien marqua, tandb que Umâ,
Lï&tervalle ea eotîèreaMtil fisse, sans que f^pesdant les oerdn
se touciMst Ambulfteres étroit», iMAetaeiA ondulés, creusés
en krjr nailiev d'un nUon.
R%i>>>s tr^ aUofijgés, étroMs, onéi de quinze oo seize oMes
âez.léf>i, épiatuf^, uu p*^ oUuwrt, eonûijûeijiçairt tr** j*ès de
la t^ du nàîok, ia ^AUfmi^ ^1 lanse *t f*él«id fswqoe
i>^V^'4 :« r^eûe de ees ^/ie:*; U^tM eourt; «laaeau éirwU
a=-.>^ hULiitâA,
U
— 334 —
Test : haut. = 40 mm.; diaQi. = 20 mm.
Radioles : long. = 25 à 30 mm.; diam. = 4 à 1 il2mm.
Phol. à Chailles. — Grandvelle. — rr.
Nous connaissons cette espèce des Marnes à fossiles pyriteux,
comme aussi du Spongitien ; les caractères sont donnas pour le
test d'après un beau spécimen venant des premières ; ceux des
radioles sont tirés à la fois des échantillons des mêmes Marnes
et des Chailles ; c'est un radiole que nous connaissons de ce
dernier niveau. La rencontre de ces radioles et du test dans les
Marnes nous les a fait associer.
STELLASTER ARARICUS, Et.
Très petite espèce, pentagonale, à bras courts, Téchancrure
des intervalles restant à environ le tiers de leur longueur totale ;
les bras, indépendamment de ces intervalles, sont ovoïdaux,
très allongés, la partie la plus large très rapprochée de la
bouche. Des pièces osseuses seulement à la bordure des inter-
valles , elles sont au nombre de douze à quinze , très petites ,
surtout les dernières. La peau est lisse ou couverte d'écaillés
très fines.
Diam. = 8 mm.
Phol. à Chailles. — Ferrières-les-Scey. — rr.
Celte espèce ne nous est connue que par la partie interne de
la face supérieure; peut-être que, si elle avait été aperçue plus
tôt, l'impression de la face inférieure aurait donné des carac-
tères plus complets que ceux que nous lui assignons aujour-
d'hui. Les osselets internes robustes, élevés, au nombre de
vingt, décrivent en haut un ovoïde très allongé et régulier,
dont les saillies extérieures ont la forme de tubercules et laissent
entre eux un canal large et peu profond; une grande pièce
carénée les terminait vers la bouche. La peau fortement dépri-
mée dans les intervalles, se terminait au-dessus des ambulacfes
en toit très élevé. Outre ces pièces, il y avait intérieurement au-
dessus de la bouche une pièce cyhndrique qui faisait peut-être
saillie sur la peau, ce qu'il n'est pas possible de juger aujour-
d'hui, et qui n'était pas soudée aux parties voisines. Peut-être
aussi l'unique spécimen que nous avons rencontré n'est-il pas
à l'âge adulte de l'espèce.
Malgré la présence de cette pièce osseuse intérieure centrale,
— 335 —
dont nous n'avons pas pu nous rendre un autre compte, nous
maintenons cette espèce dans le genre Stellaster,
MILLERICRINUS ARCHIACANUS, d'Orb.
Crin., p. 91, pi. 16, fîg. 16-18. — M, Richardanus (pars),
ibid., pi. 11, fig. 17-19. — Af. rotiformis, d'Orb., Prod,, I,
p. 346. .
S.-oxf. — Orain, Percey. — ac.
On trouve tous les passages depuis la forme indiqué pi. 11,
fig. 17-19, jusqu'aux articles à carène médiane très développée
et tranchante; aussi doivent-ils être réunis. Les articulations
alternes n'existent pas toujours.
MILLERICRINUS ARMATUS, Et.
(Variétés suivant le développement des carènes et des ornements.)
Tige pentagonale de faible taille , composée d'articles assez
épais, irrégulièrement, quelquefois alternativement inégaux;
ordinairement trois à quatre égaux et le suivant beaucoup plus
épais et plus proéminent. Sur le milieu des articles une forte
carène, ornée en outre de tubercules dégénérant en longues
pointes vers la racine; entre la carène et la suture d'autres
tubercules plus petits, irréguliers, parfois disposés en une ou
deux lignes contournées très courtes Surface articulaire penta-
gonale avec une étoile à cinq rayons qui arrivent jusqu'au
pourtour; les sillons d'engrenage peu nombreux, simples, par-
lant obliquement des rayons pour arriver perpendiculairement
sur les côtés (au nombre de 50). Calice inconnu.
Long, des articles = 2 à 3 mm.; diam. = 5 à 8 mm.
S -oxf. — Orain, Percey. — c.
Cette espèce qui pourrait être confondue avec quelques articles
du M, Richardanus, est toujours plus petite, les tubercules
sont plus gros et plus rares, et en outre la surface d'articulation
et l'étoile centrale sont toujours parfaitement pentagonales et
bien marquées.
MILLERICRINUS ECHINATUS, d'Orb.
Encrinites, Schl. — Rhodocrinites, Goldf. — MilL échina-
tus, aculeatus, tuberoulosus, horridus, d'Orb.
Spéc» : Goldf. — Petref,, pi 60, %. 7, d, e.
S.-oxf. — Orain. — r.
— 336 —
Los quelques débris de tiges que Ton rencontre à Orain ne
paraissent pas pouvoir être actuellement distingués de l'espèce
de rOxfordicn supérieur.
Phol. (Chailles). — Gy, Charcenne, Virey. — c.
MILLERICRINUS GOUPILINUS. dOrb.
Crin,, p. 83, pi. 15, spée' fîg. i2-U.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ce.
A[)rès avoir donné (Crinoides) cette espèce comme venant
de Porcey-le-Grand, d'Orbigny la place dans le Corallien. J'a-
jouterai aux caractères indiqués que, dans le jeune âge, les lignes
d'arliculation sont partagées en cinq faisceaux, et qu'arrivant à
l'Age adulte, elles sont bifurquées vers le bord. D'autres fois
les ornements se disposent en lignes droites dans le sens de
l'axo de la tige et donnent à celle-ci une apparence pentagonale.
MILLERICRINUS RICHARDANUS, d'Orb.
Crin,, p. 85, pi. 15, fig. 22-25 (non pi. H, fig. 17-19).
S.-ox. — Orain, Percey. — ar.
Je n'ai pas vu de cette espèce deux tiges complètement iden-
tiques; ce nom peut-être réservé aux formies voisines du
M. goupilanus, mais dont les granulations sont disposées en
cercle* et dont celle du milieu s'élève à peine en une carène.
A la base, il n'y a plus qu'une seule ligne de tubercules qui
s'allongent presque toujours en grandes pointes. Malgré la
présence de tubercules à la base, il n'est pas probable qu'il
faillo, avec M. Desor (Crin. Suiss., p. 11), admettre que ce
soient là les tiges des MilL echinatus et Milleri.
MILLERICRINUS VERTEBRALIS, Et.
Tige ronde, do grande taille, composée d'articles très -épais,
un pou creusés sur le pourtour, égaux entre eux, couverts de
points granuleux, uniformes, quoique irrégulièrement répandus,
cessant cependant à une petite distance de la suture. Surface
articulaire ornée de sillons radiés, partant du canal et dichotomes
seulement près de la circonférence. Calice inconnu.
Long, des articles = 6 mm.; diam. = 11 mm*
S.-oxf. — Orain. — r.
Aucun des Millericrimts jurassiques ne présente des articles
aussi épais avec une granulation et une surface creusée.
— 337 —
BALANOCRINUS GRANULOSUS, Et.
? Pentacrinus cingulatissimus, Quenst.
Cette espèce n'est peut-être qu'une variété du B. pentagonalis ;
elle est toujours plus grande, moins pentagonale, et lés articles
portent des lignés de granulations plus ou moins fortes et nom-
breuses, ordinairement au nombre de cinq sur chaque face en
y comprenant celles des angles; d'autres fois ils deviennent
plus petits, plus nombreux et ont une tendance à se disposer
sur deux lignes.
Diam. des tiges = 5 mm.; haut, des articles = 2 mm. ou
un pou moins.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
Cette même espèce ne peut être confondue avec le B. subteres
dont les dents d'engrenage des rayons sont beaucoup plus fines.
BALANOGRINUS PENTAGONALIS, Ag.
Pentacrinus, Goldf., d'Orb... Spéc' : Goldf., Petref., pi. 53,
fig. 2, d, e.
S.-oxf. — Orain, Percey, — ac.
M. oxf. — Gy, Oiselay, Chaniplitte. — ac.
Ph. sup. et Chailles. — Gy, Calmoutier. — rr.
STYLOHELIA RADTATA, Et, '
Eunomia, Br , Leth., p. 105, pi. 15, fig. 23 (non pi. 45',
fig. 7; non Mich.). — Heliocœnia? Et., Jura GrayL, 18. —
Stylohelia mamillata, Fr., Introd,, p. 180.
Pholad. à Chailles. — Gy. — ce.
TROCHOCYATHUS DELEMONTIANUS, Et.
Turbinolia, Th , Gagn., p. 137, pi. 2, fig. 24. — Trocho-
cyathus. Et., m Fr., Intr., p. 86. — Turbinolia impressœ,
Qu., DerJura, p. 587, pi. 73, fig. 87-88. --?Handb., p. 655,
pi. 59, fig. 16.
Petite espèce, grêle, allongée, un peu coudée, rarement libre,
fixée ordinairement par un épâtement oblique, plus ou moins
étroit; calice peu profond, circulaire; cloisons peu inégales,
étroites, marquées latéralement de rares et forts granules sur-
tout vers la columelle, mais ne se soudant pas aux granules
Opposés; 3 1/2 cycles. Columelle développée, formée par des
tigelles assez minces et anastomosées avec leurs voisines. Dos
— 338 —
palis très étroits, soudés à la cloison dans presque toute la
hauteur de céllo-ci ; muraille non observée.
Diam. = 3 à 4 mm.; haut. = 3 mm., et rar^^S à 6 mm.
Marnes à fossiles pyriteux. — Champlitte. — r.
Cette espèce n'est connue que. par des moules, mais parfaite-
ment conservés; Tabsence de maraille observée laisse donc le
genre douteux.
RÀBDOPHYLLTA CERVINA, Et,, Leifc., pi. 54, fîg. 1.
Phol. sup. — Gy. — r.
THAMNASTRBÀ BAYARDI. Et.
Espèce mince, aplatie, circulaire, fixée par un étroit et court
pédoncule, à muraille couverte d*une forte épithèque ; surface
supérieure subplane, ou faiblement convexe au centre; calices
peu profonds, comme concentriques autour d'un central pas
plus grand que les autres; cloisons profondément dentées,
minces, plus renflées vers les granulations, rayonnantes, mais
avec une disposition qui remporte parfois et qui tend à les diri-
ger toutes suivant des rayons du polypier commun ; trois cycles .
quelquefois incomplets. Columelle peu développée, tubercu-
leuse.
Diam. du polypier = 80 mm.; ép. = 15 mm.; diam. des
calices = 5 mm.
Fer s.-oxf. — Orain. — rr.
Nous connaissons cette espèce très bien conservée du môme
niveau du Haut-Jura (M. Bayard).
THAMNASTREA CONCÏNNA , E. H.
Ph. à Chailles. — Grandvelle, Fretigney. — rr.
MICROPHYLLÏA DISJUNCTA, Et.
Très grande espèce, à surface également convexe, mais à
bords très irréguliers, les colonies se superposant irrégulière-
ment. Séries assez courtes, plutôt droites que fortement con-
tournées, profondes, à centres calicinaux bien distincts et por-
tant encore une large fossette; les murailles carénées, à sommet
irroguliers, quelquefois comme tuberculeux; sur les bords des
colonies reproduclion très rapide et parfois séparation des sé-
ries, les intervalles irréguliers couverts de côtes dentées comme
les cloisons ; quatre cycles complets.
— 339 —
Diam. du polypier = haut. = 300 mm. ; diam. des calices
= 6 mm.; des séries = 5 mm.
Phol. à Chailles. — Grandvelle. — rr.
HAGUENOWIA OXFORDIENSIS, Et.
Ph. moy. — Gy. — r.
Forme très voisine de YHag, Kellomensis , mais plus allon-
gée, pas plus large, moins profonde ; ouverture supérieure plus
grande.
HAGUENOWIA KELLOVIANA, Et.
Animal inconnu; petites cavités bursiformes, ovoïdes, obli-
ques, creusées à la-surface des Bélemnites et même des Serpules,
présentant au dehors une ouverture elliptique, allongée, assez
grande relativement.
Profond. = ^ à 1 1/4 mm.; diam. = 4 à 2 sur 3/4 mm.;
diam. de l'ouvert. = 3/4 sur 1/5 mm.
S.-oxf. — Orain, Percey. — c.
TALPINA CAPILLARIS, Et.
Très petite espèce formée de canaux filiformes, très fins,
disposés en un petit nombre de rameaux courbés, se recouvrant
rarement, à bifurcations distantes sous des angles presque
droits ; d'une bifurcation à l'autre, un petit nombre de canaux
latéraux, plus ou moins courts; pas de pores visibles du moins
sur les canaux extrêmes, le centre se trouvant toujours encroûté;
distance à la surface excessivement mince.
S.-oxf. — Orain, Percey. — ar.
Diam. de la colonie == 7 à 10 mm.; diam. des canaux
= 1/80 à 1/100 mm.
Celte espèce, qui habite les Bélemnites, ne peut être examinée
que lorsque le test de celles-ci est intact.
TALPINA RETICULATA, Et.
Colonie illimitée, quelques coquilles étant entièrement per-
forées, en canaux épais, cylindriques, se bifurquant régulière-
ment à des distances de 2 à 3 mm. sous des angles de 60 à 80**,
f)araissant presque toujours ouverts au confluent des canaux,
passant les uns au-dessous des autres et formant un réseau à
mailles irrégulières quelquefois très serrées.
Diam. des canaux =1/10 mm.
- 340 —
S.-oxf. — Orain. — ar. — Sur VOstrea archetypa et les
Bélemnites.
D^jà M. Quenstedt a signalé la T. eduliformis (Der Jura,
p. 431, pi. 59, fig. 6) , qui paraît plus simple de bifurcation et
dont la grandeur des canaux n*ost pas connue.
DENDRINA LTCnENOIDEA, Et.
Petite espèce, en buisson très rameux, envoyant des branches
de tous les côtés et à des distances très courtes ; canaux rugueux
intérieurement et séparés par des intervalles faibles sous une
mince pellicule de la surface; canaux réunis en une petite
cavité sphérique du diamètre de 4/10 mm. qui communique au
dehors; pas de pores ou d'ouvertures visibles sur le reste.
Diam. de la colonie = 1/2 mm.; diam. des canaux = 4/400 m.
S.-oxf. — Orain. — r.
Cette espèce ne peut s'observer que sur les Bélemnites à test
parfaitement conservé.
JUNCUS? THURMANNI, Et.
Petite espèce, droite, trigone, à faces un peu convexes et à
angles faiblement arrondis; tissu spongieux assez serré, percé
longitudinalement de douze à quinze grands canaux cylindriques
presque contigus; le reste du tissu formé de lames parallèles
distantes sur les faces internes de 1/10 de mm. et «découpées
par des planchers horizontaux éloignés les uns des autres d'une
quantité variable, 1/2 à 1 mm.
Long....? — Diam. = 1 1/2 mm.
Phol. à Chailles. — Grandvelle. — rr.
Cette plante devait être très fragile ; nous ne l'avons ren-
contrée que dans une seule Chaille en débris assez nombreux
et longs seulement de quelques millimètres; sa structure in-
terne, que nous voulons seule rappeler ici , est celles des Jon-
cées dans lesquelles nous la laissons malgré sa forme trigone.
CORAIililEHr.
GLYPHEA PERRONI. Et., Crust.jttr., p. 28, pi. 1, fig. 6.
Zoanth. — Neuvelle. — rr.
ORHOMALUS CORALLINUS , Et., Criisf. jwr., p. 15, pi. 5. fig. 8-9.
Zoanth. — Neuvelle. — rr.
— 341 —
ORHOMALUS PIDANCETI. Et.
Die. — Thouley. — rr.
SERPULA ALLIGATA , Et., Leih, brunt , pi. 60, fig. 24,
Zoanth. — Ovanches. — ar.
Dicér. — Theuley, Mouille. — ac.
SERPULA CORALLINA, Et., Mon. Cor., p. 12.
Glypt. — Champlitte, Chassigay. — ar.
SERPULA GORDIALIS, Schl.
Glypt. — Champlille, Chassigny, Grandecourt. — c.
SERPULA INTRIGATA, Et.
Espèce filiforme , lisse, très longue, ondulée, contournée»
nombreux individus associés, se recouvrant les uns les au 1res
en une couche souvent de 10 mm. d'épaisseur.
Glypt. — Marnay. — c.
Cette espèce, qui ressemble à la S. flaccida, est plus con-
tournée et ne dépasse pas le diamètre de 1 1/2 mm., tandis que
dans cette dernière espèce et la S. subflaccida, il atteint 3 mm.
SERPULA LIMATA, Mu.
Ordinairement usée, mais faeile à reconnaître par son port.
Glypt — Chssigny. — c.
SERPULA PUSTULIFORMIS . Et.
Petite espèce enroulée, subtrigonc, un peu carénée, ayec de
faibles canaux accompagnant la carène et déterminant deux
crêtes latérales obtuses, à peine Sensibles. La spire assez mal
formée, creusée en entonnoir en haut, le centre non rempli ;' le
dernier tour en partie relevé; deux à trois tours; stries d'ac-
croissement sans autres ornements; enroulement indifférent,
ayant lieu le plus souvent de gauche à droite.
Diam. = 1 mm.; de la spire = 6 à 7 mm.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — c.
Celle espèce se place à des distances de 10 à 20 mm. et do-
termine des espèces de pustules qui recouvrent toute la surface
inférieure du polypier; comme elle avait toute liberté pour
s'étendre, un des caractères distinctifs se remarque dans le non
remplissage de la partie interne.
— 342 —
SERPULÀ LAGBRATÀ, Pb. Et., Uik. bnmi., pi. 60, fig. 18.
Glypt. — Champlille. — r.
SERPULA RUNCINATÀ, Sow.
Glypt. — Chassigny. — r.
SERPULA STRANGULATA. Et*.. Afon.Cor.,p. 10.
Die. — Raucourt. — rr.
SERPULA SPIRALIS, Mû.
Glypt. — Champlitte. — ac.
SERPULA HELICIFORMIS, Goldf.
Glypt. — Champlitte, Charcenne. — ac.
SERPULA SUBFLAGGIDA, Et.. Mon. Cor., p. 11.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — ac.
SERPULA SUBSERPENTINA, Et.
Petite espèce adhérente, arrondie, ondulée, à peine contour-
née, lisse, marquée ça et là de bourrelets d'accroissement pro-
venant de bouches successives, inclinées d'avant en arrière,
planes ou un peu creusées en haut.
Long. = 15 mm.; diam. = 1 mm.
Glypt. — Chassigny, Piepape. — ac.
La S. serpeftitina, Rœm., a été dessinée incomplètement; les
individus du Haut-Jura n*ont pas la bouche de celle-ci.
SERPULA DESHAYESi . Goldf. (S. snlcala, Sow.. non Lk.)
Glypt. — Champlitte, Grandecourt. — r.
SERPULA TRIGARINATA. Sow. (non M, C, p. 634, pi. 608,
fig. 4 (spécO, (non Goldf.).
Glypt. — Champlitte. — r.
Diffère de la S. corallina par sa forme plus courte, plus
épaisse et ses carènes latérales assez bien marquées.
SPIRORBIS GLATHRATUS. Et.. Afon/Cor., p. 15.
Dicér. — Mouille, Theuley. — ac.
BELEMNITES ROYERIANUS, d'Orb.
Glypt. — Champlitte. — rr.
AMMONITES ACHILLES, d'Orb.
Glypt. — Champlitte. — r.
Zoanth. — Nouvelle. — r.
— 343
Tours subcarrés; les plis du dos commonçant presque au
fond du siphon.
AMMONITES SUBREFRAGTUS» Et.
Petite espèce très ventrue, ronde dans le jeun^ âge, sans
canal sur le dos; le dernier tour comprimé de dehors en dedans
et réfléchi à Tâge adulte suivant une carène obtuse (très faible-
ment ombiliquée). Des côtes continues, fortes, sortant deTom-
bilic, simples le plus souvent, quelques-unes bifurquées au
huitième de la longueur totale de la côte ; d*autres naissant sans
bifurcation au môme point. Loges et selles compliquées.
Diam. = 13 mm.; ép. = 9 à 10 mm.
Glypt. — Grandcourt. — rr. *
Celte espèce est intermédiaire entre les ^4. refractus, Haan,
et A. Christoli, Baud.; elle est plus épaisse que la première,
n'a pas de sillon extrême, et sa carène est moins tranchante;
elle ne paraît pas avoir les deux carènes de la seconde et ses
côtes sont beaucoup plus distinctes.
CHEMNITZU ATHLETA, d'Orb., Pal, fr„ p. 59, pi. 245, fig. 1.
Glypt — Champlitte. — r.
Zoanth. — Neuvelle. — r.
CHEMNITZIA CASTOR, Et.
Grande espèce à spire régulière, à tours élevés (rapport de la
haut, à la larg. = 2/3), un peu renflés en haut; suture bien
marquée et profonde, la barre de chaque tour formant un
bourrelet assez proéminent; dernier tour peu allongé (5/42 de
la long, totale); bouche portant en haut un léger méplat môme
avec dépression canaliculaire ; pas d'encroûtement sur le reste.
Stries d'accroissement assez marquées, peu obHques de gauche
à droite.
Long. = 120 mm.; diam. super. = 34 mm.; angle spiral
= 19«.
Dicér. — Mouille. — r.
Cette espèce a les tours moins convexes que la Ch, Clytia;
I( s stries d'accroissement sont moins marquées et moins obli-
(jucs; l'angle spiral est un peu plus fort; elle a les tours, la
suture, les stries beaucoup plus accentuées que la Ch, Charcen\
nensis dont l'ensemble est à peu près le même. En tout , elle ne
peut se confondre avec la Ch, RupelUnsis, qui vit avec elle et
— 3U —
dont ]es tours sont beaucoup plus courts. La Ch. Pollux a ses
tours moins hauts.
CHEMNÏTZIA CHARCENNENSIS, Et.
Très grande espèce conique, régulière ; spire formée de neuf
à dix tours allongés, coniques, à peine excavés au tiers infé-
rieur, saillants cependant sur le tour précédent; rapport do la
hauteur à la largeur moyenne = 4/7. Test très épais, lisse, les
stries d'accroissement très peu marquées et peu obliques; der-
nier tour assez grand ; la bouche ovale acuminée en bas.
Long. = 46 à 17 mm ; diam. sup. = 43 mm.; angle spiral
= 20».
Zoanth. — Charcenne. — ar.
A une forme qui la rapproche de la Ch, Pollux, cette espèce
joint des tours moins nombreux, beaucoup plus allongés, un
test presque lisse.
CHEMNÏTZIA CLIO, d'Orb.
Die. — Mouille. — ar.
Cette espèce appartient à la section des Chemnitzies à canal.
CHEMNÏTZIA CORALLINA, d'Orb.
Zoanth. — Charcenne. — ac.
CHEMNÏTZIA HEDDINGTONENSIS, d'Orb. (Afciwnia, Sow.)
Deux variétés , suivant que les tours sont plus ou moins
excavés :
Var. a. Glypt. — Chassigny. — ac. (Rœm , Ool, pi. 10,
fîg. 3).
Var. 6. Glypt. — Neuvelle. — (D'Orb., Pal. fr., pi. 244,
fîg. 3. — Desl., Soc, Norm., p. 225, pi. 12, fîg. 9).
CHEMNÏTZIA RUPELLENSIS, d'Orb.
Die. — Theuley, Mouille, Ovanches, Raucourt. — ac.
Ne faudrait-il pas réunir à cette espèce les Ch. Cœcilia et
Co^Mwna ? elles ne paraissent en différer que comme simples
variétés Dans la Haute-Saône, on ne rencontre jamais un
allongement aussi grand du tour; néanmoins Tensemble des
caractères est tel qu'il n'est pas probable qu'il faille ériger en
espèces les individus de celte région.
NERINEA ARARICA. Et., Lelh. brmt., p. 108, pi. 9, fig.59.
Die. — Mouille. — ce.
— 345 —
NERINEA CiECILlÂ, d'Orb.
Die. — Mouille. — ac.
L'espèce de la Haute-Saône est une variété dont les côtes
intermédiaires sont subtuberculeuses au lieu d'être lisses.
NKRINEA CÂNALICULATA . d'Orb.
Die. — Mouille. — rr.
KERINËA CASTOR, d'Orb.
Zoanth. — Ovanche. — rr.
Dicér. — Mouille. — ac.
NERINEA CLIOIDES, El., Mon, Cor,, p. 41.
Dicér. — Mouille. — r.
NERINEA DANUSENSIS, d'Orb.
Dicér. — Mouille. — rr.
NERINEA DEFRANCEI, Desh.
N. tn/rrita, Voltz., N, nodulosa, Desl. (non Desh.).
Dicér. — Mouille. — ar.
NERINEA DESVOIDYI, d'Orb.
Die. — Mouille. — ac.
Thurmann (Lettre X, Mitth, Bern,, p. 279), et après lui
M. Contojean (Kimm., p. 240), donne cette espèce comme
synonyme de la N. Gosœ, Rcem.; les jeunes des deux espèces
sont effectivement faciles à confondre, mais on n'associera
jamais les adultes, le diamètre de la première étant constam-
ment le double de la seconde; à la Mouille, 1$ première atteint
400 mm. et un diamètre de 60 mm. ; la seconde, à Chargey, a
350 mm. et son diamètre ne dépasse pas 45 mm.
NERINEA ELEGANS. Th
Die. sup. — Theuley. — c.
Quelques particularités sont à noter pour les individus de
Theuley; la forme est moins pupoïde; la côte de la partie
inférieure des tours n'a pas de tubercules et recouvre en partie
la côte supérieure du tour précédent.
NERINEA FUSIFORMIS, d'Orb.
Die. — Mouille, Theuley. — ar.
NERINEA LAUFONENSIS, Th., Leih. brun*., p. 102. pi. 8, fig. 49.
Die. — Mouille, Ovanches. — ac.
— 346 -
NERTNEl MOREÀUANA, d'Orb.
Zoanth. — Ovanches. — rr.
Dicér. — Raucourt. — ac.
NERINEA NODOSA. Voltz.
JahTb. 4836, p. 542; Br., ibid., p. 561, pi. 6, fîg. 9, a, b
(non d'Orb.). — Th., Leih, bruni., p. 106, pi. 8, fîg. 63. —
.V. tuberculosa, Defr., Dict , pi. 34, fîg. 3 a. — N. Calypso,
d'Orb., Pal. fr., pi. 274, fig. 4-6.
Die. — Francourt. — ce.
L'espèce type est bien celle du Corallien ot non celle da
rOxfordien, comme Ta fait d'Orbigny.
NERINEA RŒMERI, Philli.
fPars) Goldf., Th. (non d'Orb., Qu.).
Die. — Mouille (ac). — Theuley (c). — Francourt.
Cette espèce est loin d'être certaine; Phîllipi, Goldfuss, en
créant cette espèce, y ont peut-être réuni des espèces différentes.
D'Orbigny, après l'avoir adoptée sans les synonymes de Gqldf.,
Ta regardée plus tard comme identique à la N. fasdata, Rœm.
(non Voltz, non Qu.). M. Quenstedt, à son tour, y adjoint une
espèce différente qui a du rapport, il est vrai, à la seconde forme
donnée par Goldfuss. Thurmann, qui a eu un grand nombre
d'individus à sa disposition, prend pour type une espèce voisine
de la N. xlavus, d'Orb., mais à angle spiral plus grand (44*) et
avec quelques côtes longitudinales, subtuberculeuscs, rudimen-
taires, le plus souvent inobservables. J'adopte ici l'opinion de
Thurmann et j'y ajoute, pour les individus de la Haute-Saône,
une particularité dans la présence <l'un troisième pli columel-
laire entre les deux premiers et très peu marqué, et dans une
disposition des tours en gradins vers la partie postérieure, ce
qui la rapproche alors de la N, scalata, Voltz.
NERINEA RUPELLENSIS, d'Orb.
Zoanth. — Charcenne. — ac.
NERINEA SUBELEGANS, Et., Cor. l/.-/urfl, p. 35.
Dicér. — Charcenne. — ce.
NERINEA SCALATA , Voltz.
Spée* : d'Orb., Pal. fr., p. 445, pi. 277, fîg. 6.
Petite espèce très régulière, à tours subplans, un peu en
— 347 —
gradins en arrière, couverts de côtes longitudinales très fines,
lisses, variant de huit à douze par tour; le bord du dernier
coupé carrément; en haut columelle peu allongée, la partie
déclive du tour un peu convexe et couverte de quatre côtes
assez fortes et serrées ; celles qui remontent sur la columelle
plus fines et plus nombreuses.
La bouche n'est pas aussi triangulaire que l'indique d'Or-
bigny, qui n'a eu à sa disposition que des moules. Les deux ^
plis columellaires sont faibles , le labral au contraire est épais.
Long. = 75 à 80 mm.; diam. = 27 mm.; angle spiral = i^'^
(par conséquent un peu plus fort que celui qui est indiqué dans
la Paléontologie française).
Die. — Mouille, Franois. — r.
NERINEA SCULPTA, Et.
Die. — -^Mouille. — ar.
NERINEA SEMITURRITELLA. Et.
Petite espèce, à angle spiral régulier, assez ouvert, non
ombiliqué; tours assez excavés, le haut et le bas assez saillants,
le haut surtout; dans l'intervalle trois. rangées de tubercules
occupant presque tout l'espace; entre elles une scfule petite côte
simple; quelquefois en haut une côte simple sur la carène
supérieure. Bouche inconnue.
Die. — Theuley. — rr.
Angle spiral = 19 à 20<>.
Sans l'angle spiral aussi grand , cette espèce aurait pu être
rapportée à la N, Cœcilia, d'Orb., en la regardant comme une
variété dont la région inférieure des tubercules aurait disparu,
ou aurait été remplacée par un bourrelet proéminent.
NERINEA SUBSPECIOSA, Et.
Cette espèce n'est probablement qu'une variété locale de la
N, speciosa, Voltz (î d'Orb.) ; cependant la constance des carac-
tères est telle qu'elle doit être prise en considération ; outre la
couronne de gros tubercules qui terminent le tour, il y a tou-
jo\irs quatre côtes intermédiaires; les deux premières faibles,
l'inférieure un peu tuberculeuse et la troisième visiblement for-
mée de tubercules assez bien développés et situés vers le milieu
du tour, la quatrième faible et lisse. L'angle spiral est de 25^^;
— 348 —
des eûtes sur la partie antérieure du dernier tour; environ vingt
tubercules par tour; trois plis tous obtus.
La comparaison ici est établie avec Tespèce type de Yoltz,
qui n'est pas celle de d'Orbigny; celle-ci est plus allongée
et a SOS tours plus eicavés.
Die. — Raucourt. — ac.
NKRINEA SUPRAJURENSIS. VolU. Th.. Utk. hnini.. p. 101.
pi. 8, fig. 47.
Die. — Mouille, Franois. — ac.
Thurmann, dans la description de cette espèce, prétend
qu'elle a été indiquée par erreur dans le Kimméridien ; l'espèce
la plus voisine de cet étage a été décrite par lui sous le nom de
iV. Elsgaudlœ, pour laquelle il indique quelques côtes le plus
souvent inobservables qui la rapprochent alors do la iV. visurgis,
NERINEA THURMANNI, Et., Mon. Cor., p. 34.
Die. — Mouille. — r.
NERLNEA TURRITELLA. Voltz.
Jahrb. 4836, p. 347 (non Goldf., pi. 476, fig. 5). — i^. mb-
turritella, d'Orb., Prod. — N. Rœmeri, Qu. (non Goldf.). —
N. tutritella, d'Orb., Pal. fr.; Et., leth. hrunt*
Il y a pourtant ici quelques différences avec l'individu dessiné
dans la Paléontologie française, ou bien d'Orbigny n'a pu
examiner les détails des ornements pris sur un jeune oii la
disposition est à peu près celle qui a été indiquée. La tendance
des tours à être saillants en avant n'existe pas dans tous les
individus, elle est mômeraro relativement; les côtes arrivent à
dix depuis sept, cinq et même trois, à l'âge adulte, par le
dédoublement de quelques intermédiaires ou non visibles d'a-
bord ; toutes sont très faibles , môme les tuberculeuses. vVoici
l'ordre de haut en bas : côte hsse, faible; côte assez faible,
tuberculeuse ; côte très faible, lisse; côte assez grosse, tubercu-
leuse, dédoublée, sans qu'il y ait deux côtes bien distinctes,
suivie immédiatement d'une dépression en canal anguleux; côte
petite, subtuberculeuse ; côte très fine, lisse ; côte assez forte,
tuberculeuse; côte fine; côte subtuberculeuse. Les trois côtes
supérieures sont plus serrées que l'indique d'Orbifiçny; les in-
termédiaires de la partie inférieure sont doubles au lieu d'être
simples. Angle spiral =40*.
Die. sup. — Theuley. — ce.
— 349 —
NERINEI DEPRESSA, Voltz.
Die. — Mouille. — r.
NERINEA URSICINA, Th.
Zoanth. — Ovanches. — rr.
Die. — Franeourt. — rr.
NERINEA VERTEBRALfS, Et.
Spire régulière de vingt tours, un peu plus larges que hauts,
quoique la coquille soit élancée et paraisse cylindrique ; angle
spiral =10"; tours un peu excavés avec un fort bourrelet en
haut, surface un peu inégale, marquée seulement de stries
d'accroissement; trois dents épaisses, espacées, avec le rudi-
ment d'une quatrième du côté du labre.'
Long. = 230 mm.; diam. = 33 mm.; rapport des tours :
larg. à haut. = 4/3.
Zoanth. — Ovanches. — ar.
Die. — Mouille, r— rr.
Il en est une voisine du Dicératien qui ne paraît différer de
celle-ci que par ses tours un peu plus excavés.
NERINEA VISURGIS, Rœm.
Il y a à signaler plusieurs variétés suivant le développement
des tubercules et le nombre des côtes longitudinales.
Il y a cinq côtes principales qui sont cependant peu mar-
quées, et deux à trois autres non constantes, ordinairement très
fines et peu visibles, rarement presque égales aux autres; aussi
quelques côtes sur la partie supérieure du dernier tour.
Dicératien. — Theuley (e). — Mouille (ac).
NERINEA BRUNTRUTANA. Th.
Ner. Mandelslohi, Br., Goldf. — Spéc» : d'Orb., PaL fr.,
pi. 260, et Th., Leth, brunt., p. 94, pi. 7, fîg. 39.
Dicér. — Franeourt (c). — Mouille (ar).
ACTEONÎNA ACUTA, d'Orb.
A, acuta et Dormoisana, d*Orb. — Orthostoma Moreauana,
Buv. — Ad. acuta, Et., Mon. Cor., p. 45.
Die. — Mouille. — r.
ACTEON CHARCENNENSIS, Et.
Assez petite espèce, ellipsoïde, médiocrement allongée, lisse
ou marquée de stries d'accroissement ; spire complètement
25
350 —
invisible, recouverte par les tours postérieurs, le dernier seul
constituant la partie externe. Test assez épais; bouche allongée,
étroite; trois dents.
Long. = 18 mm.; diam. = 8 mm.
Zoanth. — Charcenne. — ac.
NATICA ALLICA, d'Orb.
Die. — Mouille. — r.
NATICA AMATA, d'Orb.
Die. — Mouille. — r.
NATICA CALYPSOIDES, Et.
Petite espèce allongée , à spire régulière composée de cinq à
six tours bien séparés l'un de l'autre , un peu convexes ; l'en-
semble paraissant formé do deux cônes accolés par leur base ;
dernier tour très grand , caréné sur la partie médiane ; bouche
grande, arrondie en haut.
Long. = ÎO à 21 mm.; diam. = 12 mm.; angle spiral = 68*.
Dicér. — Mouille. — r.
Cette espèce ne peut être identifiée à la iV. Calypso de l'Ox-
fordien, à cause de ses tours arrondis et non disposés en gra-
dins et de son dernier fortement caréné et un peu plus court.
Ce dernier caractère, sa bouche plus large et une spire plus
longue ne la laissent pas confondre avec la Phdsianella nitida
du Corallien du Haut-Jura.
NATICA CLIO, d'Orb.
Zoanth. — Nouvelle. — ar.
NATICA DEJANIRA, d'Orb.
Die. — Mouille. — ar.
Les formes de cette provenance laissent pourtant quelques
doutes sur leur association à l'âge dessiné par d'Orbigny; c'est
la figure 1 quant au test, seulement les moules ont la spire un
peu moins allongée et les toups moins disjoints que l'indique
la figure â.
NERITA CANALIFERA, Buy.
Die. — Francourt. — r.
NERITA SEMIPULLA, Et.
Petite espèce lisse, assez allongée, à angle spiral régulier,
court ; trois tours hsses , convexes , le dernier très grand for-
— 351 —
mant la plus grande partie de Tensemble de la coquille; bouche
en demi-cercle; bord columellaire droit, accompagné d'une
callosité assez large.
Long. = M mm.; larg. = 9 mm.; angle spiral = 100®.
Die. — Raucourt. — rr. <
Pour la taille et l'ensemble , cette espèce se place entre les
N. pulla et palœochoma; elle a toutefois la spire un peu plus
développée que ces dernières; ce caractère, joint à la différence
de taille, doit empêcher d'associer cette espèce à celle de Rœmer.
NERITOPSIS CANCELLATA, Gein.
Glypt. — Champlitte. — r.
Dicér. — Theuley, Francourt. — rr.
PÎLEOLUS RADIATUS , d'Orb.
Dicér. — Raucourt. — r.
TROCHUS ANGULATOPLICATUS, Mù.
Dicér. — Raucourt. — ac. •
Spéc' la variété à gros tubercules sur la dernière côle de
chaque tour et surtout sur le dernier.
TROCHUS CRASSICOSTA, Buv.
Die. — Francourt. — ac.
Angle spiral un peu moins ouvert cependant et taille un peu
plus forte.
CHILODONTA BIDENTATA, Et., A/on. Cor.. p. 55.
Die. — Mouille (rr). — Raucourt (ar).
TURBO ARARICUS, Et.
Petite espèce, fortement ombiliquée, à spire très courte et
partant à angle spiral très ouvert ; le dernier tour ayant une
tendance à se détacher et muni d'un fort bourrelet; suture assez
marquée ; test lisse, épais.
Diam. = 18 mm.; haut. = 10 mm.
Dicér. — Mouille. — r.
Par son ombilic très ouvert, la grandeur relative et la ten-
dance à la disjonction du dernier tour, cette espèce ressemble
aux Stomatia sulcosa, d'Orb., St, corallina, Et.; elle a le test
lisse et en outre une taille beaucoup plus forte que la dernière.
TURBO EPULUS, d'Orb.
Die. — Theuley, Raucourt. — ac,
- 352 —
TURBO ERINUS, d'Orb.
Die. — Haucourt. — ac.
TURBO PRINCEPS, Rœm.
Glypl. — Picpapr, Charcenne. — r.
TURBO SUBFUNATUS, d'Orb.
Die. — Theuley (rr). — Raucourt (c).
TURBO TEGULATUS, Mû.
Die. — Francourt. — e.
PHÀSIANELLA STRIATA, d'Orb.
Glypt. — Marnay, Neuvelle. — ar.
Zoanth. — Neuvelle. — ar.
Cette espèce est à peu près représentée exactement par les
figures de Sowerby et de Rœmer, et par conséquent intermé-
diaire entre les deux formes données par d*Orbigny.
DITREMARIA DISCOIDEA, Et., Leih. 6run<., pi. 12. fig. 107.
Die. — Mouille, Franois. — ar.
DITREMARIA RATHIERANA, d'Orb.
Die. — Mouille, Theuley. — ar.
DITREMARIA QUINQUECÏNCTA. d'Orb.
Spéc* : d'Orb., Pal, fr,, pi. 345, fig. <-ô. Var. à tours
anguleux.
Die. — Raucourt. — ar.
PLEUROTOMARIA AGASSIZI, Mû.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — ar. (Moules).
PLEUROTOMARIA GLYPTICÏANA, Et.
Coquille assez allongée ; spire régulière formée de cinq à six
tours élevés, fortement carénés en leur milieu et portant la
suture assez profonde. Ornements consistant au-dessous de la
carène en quatre côtes sensiblement tuberculeuses ; le canal du
sinus très étroit, enfoncé, situé au-dessous de la carène; au-
dessus de celle-ci, quatre côtes distribuées de la même manière
et six sur la partie antérieure du dernier tour; quelquefois ces
tubercules indécis s'allongent en côtes transverses effacées;
bouche subcarrée.
Long. = 32 mm. ; diam. = 22 mm. ; dernier tour = 6/8 de
la longueur totale; angle spiral = 65<^.
Glypt. — Champlitte. — ar.
— 353 —
PLEUROTOMARIA GRASANA, d'Orb.
Glypt. — Chassigny. — ar. (Moules).
Goldfuss a décrit le PL armata du Corallien d'Allemagne
dont celui-ci est très voisin et que d'Orbigny a placé plus tard
dans le Bajocien ; il y a à noter une différence dans Tangle
spiral qui est plus faible.
PURPURA LAPIERREA , Buv.
Die. — Raucourt, Mouille. — ar.
Probablement une variété un peu plus renflée, et où les côtes
qui partent des tubercules sont bien distinctement dédoublées
et coudées.
? Glypt. — Chassigny. — r.
PURPURA COTTEAUANA , Et.
Assez petite espèce, allongée, ornée, formée d'un angle spiral
un peu concave; cinq tours creusés également, portant en haut
huit à douze nodosités égales sur lesquelles passent des côtes
longitudinales, saillantes, élevées, lisses, égales; en dessous
de ces côtes, sept à huit autres plus petites, égales, lisses, un
peu ondulées par suite du prolongement des nodosités; dernier
tour très grand , fortement caréné et noduleux sur la carène
comme les tours précédents; en haut, quinze côtes de plus en
plus petites et régulières vers la columelle, ondulées au niveau
des tubercules. Columelle allongée, à peine aplatie; upe échan-
crure très courte; labre épais, réfléchi au dehors, étalé; des
côtes à l'extérieur déterminant de faibles expansions. Bouche
oblongue, en losange irrégulier.
Long. = 27 mm.; diam. = 17 mm.; angle spiral = 58».
Die. — Francourt. — ar.
CERITHIUM BUCClNOlDEUxM , Buy.
Soc. Verd, et Stat. Meuse, p. 40, pi. 27, fig. 33-34, 36-37
(non fig. 35).
'Die. — Mouille, Theuley, Raucourt. — r.
Dans la description de cette espèce, M. Buvignier doit avoir
confondu les caractères de deux espèces bien distinctes par la
disposition interne, sinon par l'aspect extérieur. L'une rentre
dans le genre Chilodonta; ce nom doit alors être réservé aux
formes qui n'ont pas de plis internes à columelle simplement
torse, à côtes transverses obliques. Ces côtes prennent plus ou
— 354 —
moins de développement, existent toujours néanmoins dans le
jeune âge, puis se continuent ri^gulièremeut, ou bien s*efTaoent
pour dégf^'n^rer seulement sur le dernier tour en bosselures
irrégulières et non soumises à une loi. Dans le premier tour,
il y a toujours cinq côtes transverses, subgranuleuses; sur le
dernier on en compte dix huit le plus souvent lisses; Tao^
spiral est de 61 à 64°, c*esl- à-dire un peu plus faible que dans
les individus de la Meuse.
Il y a ici deux variétés principales qui en outre sont locales :
la première, sans plis obliques, qui est assez abondante à Theu-
ley, Mouille, et l'autre très rare à Raucourl.
CERITHIUM CORALLENSE, Buy., Aféfttw, p. 40, pl.97, fig.îS.
Die. — Raucourl. — ce.
Dépasse, dans la Haute-Saône, même la taille qui a été
donnée grossie dans la Statistique de la Meuse.
CERITHIUM LIMIFORME, Rœm.
Die. — Theuley, Raucourl, Mouille. — ar.
Le nombre des côtes de cette espèce varie de cinq à neuf :
savoir, cinq principales, les autres ordinairement très fines ou
indiscernables, quelquefois subégales, toutes découpées par des
côtes transverses qui déterminent à la rencontre des précédentes
des tubercules plus ou moins nettement distincts.
Los diverses variétés spécifiées par M. Buvignier se re-
trouvent dans la Haute-Saône.
EMARGINULA PAUCICOSTA, Et.. Luf h. brtiuf., p. 142,
pi. 13, fig. 180.
Die. — Tbeuley. — r.
PATELLA SUBLiEVlS, Buv.
Die. — Mouille. — rr.
Probable au moins, à peine plus grande, la surface usée, le
bombement antérieur non aussi marqué.
PATELLA VOLTZI, Et.
Moyenne espèce, élevée, à base elliptique. Sommet faible-
ment recourbé en arrière, subcentral cependant et môme un
peu excentrique en avant. Surface bosselc^e concentriquement,
ornée de côtes rayonnantes assez fortes surtout vers le pour-
tour, presque nulles au sommet, alternativement inégales, ou
deux plus faibles entre deux plus fortes; quelques-unes plus
— 355 —
développées que celles-ci distribuées sans ordre. Quelques stries
d'accroissement bien visibles surtout vers la circonférence,
mais ayant Tpeu dMnflueùce sur l'ensemble des ornements.
Long. = 25 mm.; larg. = 20 mm.; haut. = 10 mm.
Die. — Raucourt, Mouille. — r.
GASTROCHŒNA OVIFORMIS, El.
Grosse espèce, très ventrue, courte, régulièrement ovoïde,
bâillante supérieurement et largement ouverte à la partie infé-
rieure jusque vers le milieu de la hauteur; test très mince,
marqué seulement de lignes d'accroissement bien visibles et
saillantes surtout dans la région anale.
Long. = 38 mm.; larg. = 27 mm.; ép. = 26 mm.
Die. — Mouille. — rr.
La grande taille de cette espèce, sa forme raccourcie la dis-
lingue facilement, môme de la G. crassa. Et., du Dicératien
du Haut-Jura, qui est plus acuminée en haut et dont l'ouverture
inférieure plus bornée s'arrête au tiers inférieur.
PLEUUOMYA SUBEi.ONGATA, Et.
Assez petite espèce, allongée, droite, équivalve, très inéqui-
latérale ; crochets assez forts situés un peu plus haut que le tiers
inférieur. Bord palléal droit avec une inflexion peu marquée
vis-à-vis les crochets ; bord anal tronqué, subdroit et presque
perpendiculaire sur le bord palléal. Test marqué seulement de
slries d'accroissement un peu ondulées; coquille assez bâillante
supérieurement, fort peu à la région buccale.
Long. = 33 mm.; larg. = 20 mm.; ép. = 16 mm.
Glypt. — Champlitte. — r.
Cette espèce appartient au type des PL elongata (Goldf.,
Petref., pi. 153, fig. 4), et PL tellina (Ag., Myes, pi. 29, spéc*
ûg. 6); elle a sa région anale un peu plus courte et le bord
palléal est droit.
PHOLADOMYA TREMULA, Et. {Panopea. But.)
Zoanlh. — Champlitte, Nouvelle. — ar.
Cette grande espèce, facile à reconnaître à ses costules fines,
serrées, tremblées, appartient, dans les Pholadomyes, au type
des Homomyes ; elle est très peu bâillante.
PHOLADOMYA ORBIGNYANA, Et.
Cette espèce est voisine de quelques formes de l'Oxfordien;
— 356 —
poul-étre môme a-t-cllo été donnée comme variété de h
Ph, parcicosta, Ag.; les crochets rétrécis supériourninent sont
plus allongés; la région cardino-anale en est fortement excavée,
et la coquille a un ensemble plus couxbé. Ces caractères se
retrouvent dans la Ph. ventricosa, Goldf., qui est plus aplatie
dans la région anale. Ici le test est tellement épais que Vim-
pression palléale a jusqu'à i 1/2 mm. de profondeur ; mais ce
qui distingue surtout l'espèce du Corallien graylois, c'est la
disposition de ses ornements. Ce sont des côtes concentriques,
rondes, assez fortes, bien distinctes, égales, séparées par des
intervalles de même largeur, un peu onduleuses , s'anastomo-
sant même dans leur parcours, au nombre de 14 par 10 mm.
Ces côtes deviennent plus grosses et au contact des stries d'ac-
croissement forment un réseau en s'approchant de la région
anale.
Ce caractère des côtes n'a pas encore été signalé dans les
autres Pboladomyes, si ce n'est dans la Ph. trêtnula, qui, pour
M. Buvignier, est une Panopée.
Zoanth. — Nouvelle. — ac.
VENERUPIS JURENSIS, Et.
V. corallensis, Buv., Meuse, p. 11, pi. 9, fîg. 32-33 (non
V. corallina, Mer., Bas. Ber., 1840, IV, p. 94).
Die. — Theuley. — r.
Cette espèce, qui est rare, paraît pourtant avoir, dans la
Haute-Saône, une taille et une épaisseur un peu plus grandes
que celles dos individus de la Meuse.
CYPRINA ARARICA, Et.
Grande espèce allongée, subrectangulaire, très épaisse autant
que large. Crochets robustes, surbaissés sans être bien nette-
ment contournés; lunule assez profonde , grande. Région pal-
léale droite, un peu excavée; région anale arrondie, épaisse,
avec une faible troncature dirigée vers la charnière ; région
cardino-anale largement développée, convexe. Test assez épais,
lisse dans le jeune âge, puis marqué dans Tâgo adulte de quatre
ou cinq gros plis d'accroissement, concentriques, irréguliers ;
les intervalles renflés; ondulations sans lameiles.
Long. = 70 mm.; larg. et ép. = 45 mm.
Die. — Mouille. — r . '
— 357 —
Les caractères internes de cette espèce n*ont pu être examinés
avec certitude; elle a la forme des Hippopodium, mais elle
s'en éloignerait par le peu d'épaisseur de son test.
CARDIUM CORALLINUM, Leym.
Zoanth. — Charcenne. — rr.
Die. — Raucourt, Mouille, Theuley. — c.
CARDIUM SEPTIFERUM, Buv.
Die. — Raucourt. — ac.
Ici cette espèce atteint la taille des individus du Haut-Jura.
ISOCARDIA LINEATÀ, Mû,
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — rr.
ISOCARDIA JURENSÎS, Et.
Cette espèce ne diffère pas à l'extérieur de \ Isocardia trans-
versa, Mil., qui est une Isoarca pour Bronn, Quenstedl, Oppel.
Le genre n'étant pas le même, les deux espèces ne peuvent être
associées; nous avons dû changer le nom d'espèce pour éviter
double emploi avec Visocardia transversa, Nyst.
Glypt. — Chassigny. — r.
CORBIS BUVIGNERI. Desh.
Die. — Franois. — r.
CORBIS CONCENTRICA, Buv.
Die. — Mouille. — r.
CORBIS DECUSSATA, Buv.
Die. — Mouille, Theuley. — r.
CORBIS GIGANTEA, Buv.
Die. — Mouille. — r.
CORBIS SCOBINELLA, Buv.
Die. — Mouille. — r.
LUCINA THEVENINI, Et., Mon. Cor., p. 91.
Zoanth. — Ovanches. — r.
L'ensemble des caractères externes est le même que dans
l'espèce du Haut-Jura. On remarque toutefois dans celle-ci des
côtes internes rayonnantes aboutissant aux extrémités des im-
pressions musculaires, et que je n'ai pas eu occasion d'examinfer
dans les individus du Corallien du Haut-Jura.
— 358 —
OPES ÀRDUBNNëNSIS, d'Orb. (0. excatata. Boy., dod Rœm.)
Glypt. — Proslot, Chassigny. — ar.
OPIS CARDISSOÎDES. Defr.
Tngonia, Lamk. — Opis, Defr. — Cardita, Goldf., Qu. —
?0. bicarinata, Buv.
Moulo identique à celui do la Meuse, mais plus grand, un
peu moins ^pais et paraissant appartenir par tous les caractères
à VOpis cardissoMcs. Malgré la forme anguleuse de Textérieur,
le bord du moule est arrondi et couvert de dents fines et serrées.
C'est bien ici l'esprce de Goldfuss, Quenstedt, qui n'est peut-être
pas exactement celle do Defrance.
Glypt. — Champlitte. — rr.
OPIS LONGIROSTRIS, Et.
Grande espèce, beaucoup plus large et même plus épaisse
que haute, triangulaire ou prismatique quadrangulaire. Crochets
allongés, assez peu robustes, recourbés en dedans, très rappro-
chés. Région buccale courte, arrondie, liée à la région palléale
par un bord presque droit, très obhque; dans la partie supé-
rieure, un angle aigu de 60° en moyenne ; région palléale à
angle très ouvert, l'ensemble étant élargi, presque plan et ter-
miné à la carène supérieure latérale qui est arrondie. Les flancs
médiocrement obliques vers la région buccale, -portant vers la
partie inférieure une seconde carène obtuse, toujours bien mar-
quée. Ornements consistant en côtes uniformes, élevées, arron-
dies, les intervalles de même largeur, tous croissant régulière-
ment du crochet au bord palléal; vingt côtes dans la dernière
moitié de la coquille,
Long = 30 mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 35 mm.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — c. (Surtout les moules.)
De toutes les espèces jurassiques de môme taille et ornées de
la môme manière, celle-ci se distingue facilement par la grande
inégalité de la hauteur et de la largeur. Elle a l'ensemble de la
Cardita acuticarijua, Buv., mais dont les carènes seraient plus
marquées.
ASTARTE ÀRDUENNENSIS, d'Orb.
Dicér. — Mouille. — r.
La taille est un peu plus grande que celle qui a été indiquée
par Zieten (Pétrif. WurU, pi. 61, fig. 4).
— 359 —
ASTÂRTE ROBUStA, Et.. Le/h. i/runt.. pi. 24, fig. 1.
Dicér. — Theuley. — r.
CARDITA OVALIS, Qu.
Handb,, pi. 45, fig. 22. — Der Jura, pi. 93, fig. 33 et 25? —
C, problematica, Buv., Meuse, pi. 15, fig. 18-23.
Glypt. — Champlitte, Chassigny. — ar.
Il est rare de rencontrer cette espèce avec test; je la possède
intacte intérieurement et extérieurenient; c'est la forme donnée
par M. Buvignier, avec une lame très forte qui laisse une trace
profonde sur les moules au delà de l'empreinte musculaire.
Les deux noms ayant été donnés en même temps, j'ai adopté
le nom proposé par M. Quenstedt, comme ayant une valeur
descriptive que n'a pas celui de problematica.
MYOCONCHA PËRLONGA . Et., ÎMh. brunt., pi. 24, fig. 18.
Glypt. — Champlitte. — ar.
MYOCONCHA TEXTA, Et.
Mytilus, Buv. (jeune). — Myoc, compressa, d'Orb., ColL
Bern, — ? Myt. ornaius, Rœm.
Die. — Mouille. — rr.
PLEUROPHORUS CORALLINUS, Et.
Grande espi;ce comprimée latéralement, large, acuminée
vers les régions buccale et cardinale qui sont rapprochées, ar-
rondie à l'opposé. Test très épais surtout vers la région cardi-
nale; impression musculaire buccale profonde, arrondie; im-
pression anale beaucoup plus profonde encore, en tout 5 mm.;
charnière composée de deux à trois dents cardinales à faible
distance de l'impression buccale et d'une grande dent oblique,
pou épaisse, atteignant presque l'impression anale; région
palléo-anale très développée.
Long. = 95 mm.; larg. = 65 mm. ; ép. du moule = 30;
test compris == 35 mm.
Glypt. — Champlitte. — ar.
Avec une charnière qui rapproche cette espèce du genre des
Astartes, elle s'en éloigne par sa forme qui est celle d'une
Myoconcha ou d'un Hippopodium; la charnière n'en est pas
la même; quoique le genre Pleurophorus soit encore peu
connu, ce sont ses caractères qui s'accordent le mieux avec
ceux de notre espèce.
— 360 —
TRIGOiMA COSTATULA, Qu.
Trig. costata, Loym , Aube, pi. 10, fig. 42 (non Sow.). —
Triy. MerianL pars), d*Orb. (non Ag.). — Trig. costata silicea
ou costatula, Qu., Der Jura, p. 759, pi. 93, flg. 4.
Olypt. — Chassigny. — r.
TRIGONÏA JULII , Et., Uth. brunt., pi. 25, fig. 3.
Zoanlh. — Neuvello. — rr.
NUCULA
Zoanth. — Neuvelle. — rr.
ARC A FRACTA, Goldf.
Dic(5ir. — Mouille. — r.
ARCA JAMROIDES, Et.
Petite espèce voisine de \'Arca Janira, d*Orb. (A, pecHnata,
Mu., non Phill.) ; elle en diffère par ses crochets plus rappro-
chés de la région buccale, par sa forte carène lamelleuse, par la
partie supérieure de la région anale qui est droite et même
concave , par l'absence complète de côtes rayonnantes sur le
corselet; les côtes sur les flancs croissant en grandeur, du bord
buccal à la carène, tout en restant fines.
Long. = 42 mm.; larg. et ép. = 7 mm.
Die. — Theuley, Raucourt. — r.
ARCA OPPELT, Et.
A. reticulata, Qu., Der Jura, pi. 93, fig. i\ (non Gmel ,
Phill., MXoy).
Glypt. — Champlitte. — r.
ISOARCA EMINBNS. Qu.
Glypt. — Champlitte. — ac.
Cette espèce est treillissée, quoique son test siliceux donné
par M. Quenstedt soit lisse.
ISOARCA TEXATA, Mû.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — ar.
Taille un peu plus forte que celle des individus représentés
par Goldfuss, ainsi que de ceux du Haut-Jura, et aussi un peu
plus renflée.
ISOARCA TUMIDA, Mû.
Grande espèce • quadrilatère , très ventrue, beaucoup plus
épaisse que large. Crochets très développés, larges, peu éloignés
— 361 -
Tun de Tautre, dont Textrémité recourbée se trouve vers le
quart inférieur. Régions buccale et anale' subcarrées, arrondies;
région palléale droite ou excavée. Charnière longue, assez pro-
fonde, portant 26 à 27 dents dont celles du milieu sont les plus
grandes, sans cependant être bien différentes des autres. Surface
couverte d'un treillis très fin et très serré.
Long. = 52 mm.; larg.= 35 mm.; ép. = 45 mm.
Glypt. — Chassigny. — ar.
Cette espèce se distingue facilement de 17. eminens, par son
épaisseur, sa moindre largeur, l'ensemble de ses crochets mé-
dians; elle a ces mêmes crochets plus robustes, une épaisseur
plus grande et une largeur moindre que 17. inflata, El., du
Dicératien du Haut- Jura.
MYTILUS FALCIFORMIS. Et.
Assez grande espèce, large, très épaisse, assez régulièrement
trigone en profil comme en coupe, les flancs aplatis ou même
concaves. Crochets faibles, peu recourbés. Région anale large-
ment plane, presque droite ; bords palléal et anal à angle très
aigu; région buccale à peine en carène au bord de la coquille,
l'ensemble excavé avec un renflement court près du crochet ;
région cardinale liée à la région anale par un angle obtus
arrondi. Ornements consistant en côtes très fines et très nom-
breuses, égales, lisses, un peu tremblées, se dichotomisant
plusieurs fois, passant sur la carène et devenant plus nom-
breuses sur le méplat palléal.
Long. = 40 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 27 mm.
Zoanth. — Ovanches. — r.
Celte espèce a la forme du M. falcatus, Mii., avec des cro-
<îhots un peu plus obtus, et les ornements du M. subpectinatus,
d'Orb. (M.pectinatus, Sow., Goldf., non Lk.). Munster indique
la coquille comme lisse, serait-ce le résultat d'une erreur? Il est
beaucoup plus épais , moins large et de plus grande taille que
la M. tfiquetrus, Buv., qui n'est peut-être avec celui-ci qu'une
variété ou des âges différents de la première espèce.
MYTILUS MERIANI, Et.
Grande espèce, allongée, très épaisse; crochets arrondis,
étroits; région anale large, peu courbée, oblique; région anté-
rieure bien développée, étalée, plus ou moins creusée; les
— 36i —
n:.;.irs arrondis et sépar^*s do ri'tto partie antérieore par une
foi'tt^ cart'no très obtuse. Tosl îiSM-, marqué seulement et non
iiniform«'iiv*iit d«* lauicllrs <l*o<:rroissemt'ut assez serrées.
Lonit:. = 110 à 100 mm.; lartr. = 45 mm.; i>|k = 40 mm.
Zoaoth — CliampliUe, Xeu\elle. — ac.
Zonnlh. suj». zone des Hhipidogyres,. — Champlitte. — rr.
Celle espèce a la furme des M. sublcecU, Goldf., J/. jurensû.
Mit , Mod. yifjantea, (Ju., elle esl plus arquée que la première
qui ne peut au reste couserver son nom; elle est beaucoup plus
épaisse et moins ant^uleuse que la seconde ; sa carène est plus
antérieure et sa forme plus triangulaire que dans la troisième.
MYTILLS SEMiCUNEATLS, El.
.If. cuneatus, Gold., Petref., p. 477, pi. 434, fig. 6 (nonSow.,
d'Orb., non Phill.).
Petite espèce subcylindrique, arquée, un peu moins dévelop-
pée toutefois sur la région cardino-anale que Tindiquerait la
figure donnée par Goldfuss.
Long. = 30 mm.; larg. = 24 mm.; ép. = 25 mm.
Glypt. — Champlitte. — rr.
LYTHOPHAGUS BUVIGNERI. Et., Afo». Cor., p. 113.
Zoanth. — Champlitte. — r.
Dicér. — Mouille. — r.
LYTHOPHAGUS INCLLSUS. Fiel.
Modiola, Phill. — ? Desl., d'Orb. — Mytilus gradatus. But.
— Lithodomus siliceus, Qu. — ? Lithod. lœvigatus, Pusch. —
Lithod. socialis, Th.
Zoanth. — Champlitte. — r.
Dicér. — Mouille. — r. (Variété.)
Celte espèce paraît subir quelques variations suivant le dé-
veloppement plus ou moins grand de sa région anale qui peut
s'étaler en spalhulo ou rester assez étroite; Tespèce se recon-
naîtra à l'ensemble qui a la forme d'une pointe unique obtuse
et à la disposition des ornements qui consistent en petites côtes
concentriques, lisses, régulièrement espacées, indépendantes
des lamelles d'accroissement. La longueur ordinaire de cette
espèce est de 25 à 27 mm ; j'y rapporte une forme du Dicératien
de la Mouille qui est un peu plus grande et qui atteint jusqu'à
38 mm.
-^ 363 —
LITHOPHAGUS INORNATUS, Et., Mon. Cor., p. m
Dicér. — Mouille, Francoiirt, Theuley, — c.
LITHOPHAGUS MINUTUS, Et.
Très petite espèce, renflée, ovoïde, allongée, aussi épaisse
que large. Crochets forts et contournés et par suite région car-
dinale enfoncée; test assez épais, garni de fortes rides d'ac-
croissement assez régulières; une carène allant du crochet au
bord, accompagnée d'un canal assez étroit. A partir de cette carène
quatre ou cinq côtes rayonnantes, obtuses., larges, prenant
naissance au sommet et suivies d'un petit nombre d'autres à
peine visibles , espacées , arrivant perpendiculairement à la ré-
gion palléale.
Long. = 6 mm.; larg. et ép. = 4 mm.
Glypt. — Grandecourt. — r.
Cette espèce n'est pas un jeune, et en outre elle ne peut se
confondre avec aucune autre ni même avec le £. inomatus, le
plus voisin à cause de l'enfoncement de la région cardino-anale
et des ornements du test.
DIGERAS ARIETINA, Lk. — Et.. Mon. Cor., p. 115.
Die. — Mouille. = c.
DIGERAS MIMOR, Desh.
Zoanth. — Ovanches. — rr.
Cette espèce, dont je n'ai vu qu'un individu usé, doit être
inscrite avec doute.
DIGERAS SINISTRA. Desh.
Die. — Mouille. — ac.
Cette espèce atteint ici même une plus grande taille que la
précédente ; elle s'en distinguera toujours par ses proportions
inverses et par la différence d'adhérence dans les valves.
DIGERAS URSIGINA, Th , Leth. brwif., pi. 30, fig. 3.
Zoanth. — Ovanche. — r.
Die. — Raucourt, Mouille. — r.
AVICULA ARARIGA, Et.
Assez grande espèce, inéquilatérale, inéquivalve, très ven-
true, très oblique, irrégulière, forteifient tranchante cependant
dans la région anale. Sur la valve gauche la plus grande, trois
ou quatre côtes assez saillantes, en carène irrégulière; sur la
— 364 —
droito, deux côtes obtuses s^par(^es par un méplat; ces deux
côtes en carène accompagnées de deux dépressions qui font
paraître la valve. Fortes stries lamelleuses d'accroissement.
Charnière très développée; i*aile supérieure longue, presque
en ligne droite avec rinférieure qui est assez courte.
Long. = 35 mm.; larg. = 42 à 45 mm.; 6p. = 34 mm.
Zoanth. — Ovanches. — r.
Cette espèce appartient au type des Av. Gesneri, Av. modio-
laris; elle est beaucoup plus épaisse que celle-ci et son aile
cardino-anale est plus développée.
PINNA SEMIGRANULATA, Et.
Cette espèce a la taille de la Pinna granulata; ses flancs
sont plus arrondis; la région pallo-buccale est par conséquent
moins tranchante; la région ligamentaire est droite et fait un
angle assez ouvert avec Taxe de la coquille presque droit avec
le bord buccal; la partie postérieure forme donc une expansion
assez grande ; le test est constitué et orné de la même manière.
Glypt, — Champlitte. — r.
TRICHITES GIGANTEUS, Qu. - El., Leth. bruni., pi. 28. fig. 4.
Zoanth. — Champlitte, Neuvelle. — c.
LIMA PERRONl, Et.
Très grande espèce, assez épaisse, équivalve, subéquilatérale,
à peu près aussi longue que large, fortement ailée; Taile supé-
rieure grande (65 mm.), très lamelleuse, épaisse, formée de
nombreuses couches superposées plus ou moins irrégulières.
Neuf côtes droites, triangulaires et un peu tuberculeuses dans le
jeune Age, puis promptement aplaties, à bords arrondis, à peine
élevés de 2 mm.; au-dessus du fond, des intervalles qui ont à
peu près la même largeur que les côtes.
Long. = 200 mm.; larg. = 200 à 220 mm.; ép. = 75 mm.
Zoanth. — Champlitte. — c.
LIMA CORALLINA, Th., Leih. 6runt. pi. 33, fig. 0.
Intermédiaire aux L. elongata et subantiquata, mais les côtes
moins nombreuses, plus droites, plus larges ; ornements de la
L. semicir'cularis ; area faiblement carénée.
Die. — Theuley. — r.
— 3(55 —
LIMA PECTINIFORMIS, Br.
Glypt. — Champlitte. — r.
LIMA SEMIELONGATA, Et., Lefh. brunt., pi. 32, fig. 4.
Glypt. — Chassigny, Marnay. — ar.
Zoanth.— Nouvelle. — r.
LIMA GRANDIS, Rœm.
Plagiostoma lœviiisculum, Sow. — Lima, Sow.
Glypt. — Champlitte, Chassigny. — ar.
Grande espèce à interralles ponctués en haut et striés en bas,
à nombre de côtes variables, plus ou moins fines, ce qui déter-
mine au moins deux variétés et fait supposer comme nécessaire
la réunion de celle-ci au Plag. lœviusculum; les côtes sont
plus marquées et plus onduleuses.
LIMA PERRÎGIDA, Et., Lelh. hrunt., pL 33, fig. 1.
. Glypt. T— Champlitte, Charcenne. — ac.
LIMA PYXIDATA, Et., Mon. Cor., p. 128.
Glypt. — Chassigny. — rr.
LIMA OVALIS, DMh.
Glypt. — Champlitte. — rr.
LIMA SUBGLABRA, Et.
Assez grosse espèce , très ventrue , fortement lunulée ; côtes
plus étroites que les intervalles, très finement striées; des
ponctuations seulement vers le crochet; carène arrondie.
Long. = 40 mm.; larg. = 45 mm.; ép. = 36 mm.
Glypt. — Preslot. — ar.
LIMA TUMIDA , Rœm. — Et, Leth. brunt,, pi. 34, fig. 3.
Die. — Mouille. — r.
PECTEN ARARICUS, Et., Uth, brunt., pi. 35, fig. 3.
Glypt. — Champlitte. — r.
PECTEN ARTICULATUS, Schl.. Goldf., Th., Et. (non d'Orb.)
Deux variétés plus ou moins longues ; dans la première, les
côtes sont un peu plus espacées, et il naît entre celles-ci d*autres
plus petites, réduites à un mince filet ou presque aussi déve-
loppées que les principales. La valve inférieure, plus plane que
Tautre, a ses côtes doubles, quelquefois tellement serrées qu'il
y a seulement une simple rainure entre chacune.
S6
— 366 —
' Long. = AS à 50 mon.; larg. = 55 mm.; ép. = 44 mm.
Glypt. — Chassigny,^Champlitle (ce). — Charcenne (r).
Dicér. — Mouille. — rr.
PECTEN COMATUS, Mû. (P. Virduneniîs, Bot.)
Glypt. — Chassigny, Champlîtte, Nouvelle. — ac.
PECTEN GLOBOSUS, Qu. (P. Mcrfauamii. Bar.)
Glypt. — Champlitte, Chassigny, Charcenne. — ac.
PECTEN LAURiE, Et., Mon. Cor., p. 131, et IMk.hrunt. pi. 35. fig.i.
Dans la chaîne du Jura, on peut distinguer de cette espèce
trois variétés qui sont locales et même exclusives :
Var. a. Tr^s écailleuse; côtes additionnelles bien dévelop-
pées. — (Haut-Jura) ;
Var. b. Côtes bien séparées quoique doubles; côtes addition*
nelles peu marquées. — Jura bernois. — Jura graylois (Cham-
plitte, Grandecourt) ;
Var. c. Côtes à peine dédoublées, pas d'additionnelles;
écailles rares et distantes. — Chassigny (Haute-Marne).
Cette dernière variété touche au P. biplex, auquel l'a sans
doute réunie M. Buvignier; le P. subarmatus. Mil., serait une
autre variété extrême à côtes égales.
Glypticien. — Champlitte, Grandecourt, Chassigny. — c.
PECTEN INTERTEXTUS, Rœm,
Nord. OoL, suppl., p. 27, pi. 48, fig. 23. — ? P. collineut,
Buv., Meuse.
Grande et belle espèce, à peu près circulaire, et dans le jeune
âge plus longue. que large, assez peu épaisse; flancs régulière-
ment convexes, couverts de côtes faibles, saillantes, lamelleuses»
les unes rayonnantes (35 à 36), un peu flexueuses, bien mar-
quées vers les crochets, obtuses vers la circonférence; les autres
concentriques, plus saillantes et plus lamelleuses, s'élevant per-
pendiculairement au test sur une hauteur de 2 mm. quelquefois,
plus distantes que les premières, disparaissant vers la circonfé-
rence àans que les intervalles aillent beaucoup en croissant.
Ailes très développées , subégales , atteignant presque en lon-
gueur le diamètre de la coquille.
Long. = 100 mm.; larg. = 95 mm.; ép. = 25 à 28 mm.
Glypt. — Champlitte. — rr.
Zoanth. — Neuvelle. — r.
— 367 —
Le P. Michaelensis, Buv., Meuse, pi. 32, est voisin de cette
espèce surtout dans le jeune âge ; plus tard les côtes dispa-
raissent et le test devient écailleux; les ailes aussi seraient plus
courtes. Postérieurement (Soc, géolog., XIII), M. Buvignier
a réuni celui-ci au P. collineus de TOxfordien, qu*il regarde
comme diiïérent de l'espèce de Rœmer. Ce n*en est peut-être
qu'une variété.
PECTEN PERSTRICTUS, Et.
Assez petite espèce, un peu plus large que longue, peu
épaisse, régulièrement arrondie dans la région palléale; région
buccale postérieure portant un faible méplat au milieu duquel
s'élève Taile ; ce méplat n'existé pas ou est à peine marqué sur
l'autre aile; celles-ci inégales. Ornements consistant sur la
valve supérieure en quarante côtes de trois tailles différentes ;
cinq plus grandes et entre celles-ci six côtes alternativement
inégales et sensiblement plus faibles; près des ailes les côtes
sont égales. Sur toute la longueur des côtes, des écailles
obtuses, très nombreuses, formées de la réunion de deux ou
trois stries d'accroissement; ces écailles continuées en saillie
sur l'aile et se croisant avec cinq ou six côtes rayonnantes
partant du crochet.
Long. = 23 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 5 mm.
Dicér. — Theuley. — r.
Le P. strictus. Mû., n'a que des stries d'accroissement ou
seulement des écailles sur les côtes principales ; l'ordre des
côtes intermédiaires ne paraît pas être le môme.
PECTEN OCTOCOSTATUS, Rœm. — Et.. Lélh. 6mn«.. pi. 35, fig. 7.
Glypt. — Champlitte, Nouvelle. — c.
Zoanih. — Nouvelle. — ac.
Dicér. — Mouille. — rr.
Il y a pourtant à noter quelques différences qui donnent lieu à
deux variétés : dans la première, la valve supérieure est forte-
ment bombée, les côtes médianes sont arrondies (Glypticicn,
Zoanthairien); dans la seconde, la valve supérieure est moins
convexe, les côtes médianes sont aplaties, et là seulement
existent ou apparaissent les fines côtes rayonnantes déjà signa-
lées par Rœmer (OoL, p. 21 2j, qui, avec les stries d'accroisse-
ment, forment un treillis serré, borné, il est vrai, au crochet.
- 368 —
Il y a huit côtes d*un côté et sept de Tautre ; ce qui a fait
aussi donner le nom de septemcostatus à cette espèce ; le pre-
mier nom ayant rantériorité et étant aussi descriptif que celui-ci,
a été adopté ici.
PECTEN SCHNAITEIMENSIS , Qo.
Glypt. — £hamplilte. — ac.
C'est exactement la forme du Haut-Jura.
PECTEN SOLIDUS, Rœm.
Glypt. — Champlitte. — r.
Dicér. — Mouille. — r.
PECTEN SUBSPINOSUS, Schl.
Glypt. — Chassigny. — rr.
Les individus du Corallien de la Haute-Saône, conime ceux
du Haut-Jura , sont sensiblement plus petits que ceux de FOx-
fordien.
PECTEN SUBTEXTORIUS , Mù.
Var. à écailles un peu moins nombreuses et moins serrées.
Glypt. — Champlitte , Charcenne, Marnay. — ac.
PECTEN VIMINEUS, Sow.
Dicér. — Mouille. — r.
CAR-PENTERU EUDESI, Et.
Grande espèce, étroite, elliptique, équilatérale , la valre
supérieure uniformément convexe, couverte de larges côtes
rondes , espacées , au nombre de quatorze à quinze ; les oreil-
lettes assez étroites se confondant en partie avec la coquille.
Accroissements successifs marqués vers Tâge par le relèvement
du bord, ce qui détermine quatre espèces de sillons concen-
triques depuis le milieu jusqu'au bord.
Long. = 85 mm.; larg. = 95 mm.
Dicér. — Mouille. — r.
CARPENTERU OSTREIFORMIS , Et., Mon. Cor., p. 137.
Die. — Mouille. — r.
CAKPENTERIA SEMIVIRGULARIS, Et., Mon. Cor., p. 136.
Dicér. — Mouille. — r.
HINNITES TELATUS, d'Orb.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — r.
— 369 —
SPONDYLUS DÇJECTUS, Et , Man.Con. p. 138.
Dicér. — Mouille. — rr.
SPONDYLUS TENUISTRUTUS, Mu.
Goldf., Pei/rêf., p. 94, pi. 405, fig. 3, a, b.—Hinnites, d'Orb.
Glypl. — Champlitte, Chassigny. — ar.
Cette espèce appartient bien certainement aux Spondyles;
-M. Quenstedt a attribué au Sp. aculeiferus une valve infé-
rieure (Der Jura, pi. 92, fig. 47) qui n'est peut-être pas autre
que celle-ci.
SPONDYLUS SUPRARARICUS. Et.
Grande espèce , plus large que longue , un peu irrégulière ;
région apiciale fortement constituée; dents bien marquées,
hautes, longues, les deux internes moitié plus courte^ que les
autres et beaucoup phis faibles; cavités correspondantes sur la
valve adhérente; entre celles-ci, des saillies qui égalent presque
les dents principales; empreinte ligamentaire étroite et pro-
fonde aboutissant intérieurement à une dépression du test cir-
culaire et profonde; impression musculaire faible, subcentrale.
Long. = 65 mm.; larg. = 90 mm.; ép. = 30 à 35 mm.; long,
des dents = 20 mm.
Die. — Theuley. — r.
ATRETA IMBRICATA, Et.
Mon. Cor., p. Ù1, et Leth. brunt., pi. 42, fig. 8.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — ce.
OSTREA ALLIGATA, Et.
Gryphea, Qu , Der Jura, p. 752, pi. 91, fig. t5. — Ostrea,
Et., Leth. bruni,, pi. 40, fig. 7.
Glypt. — Champlitte, Grandecourt. — rr.
OSTREA SOLITARIA , Sow. — Et., Ulh. hrutiL. pi. 40, fig. 4.
Cette espèce est toujours facile à reconnaître à ses grosses
côtes; elle comprend deux variétés suivant qu'elle est arrondie
ou allongée; la première forme, est abondante à Belfort, Por-
rentruy ; la seconde se retrouve plutôt dans la Haute-Saône.
C'est alors la forme de VO. çlaustrata, Pusch., ou TO. gre-
garea, Sow., pi. 411, fig. 2 (non fig. 1), un peu moins étroite
pourtant.
Dicér. — Mouille. — r.
— 370 —
OSTREA DILATÀTÀ, Desh. (Grypfcea. Sow., nonSemt.)
Glypl. — Champlilte. — r.
OSTREA DISCOIDEA, Et.
Très grande espèce, plane, circulaire, mince, très largement
fixée, le plus souvent par toute sa valve inférieure, alors régu-
lièrement circulaire, en général un peu oblique; test assez
épais, à lamelles bien marquées seulement sur les bords. Char-
nière large, faiblement contournée; empreinte ligamentaire à
peine creusée; empreinte musculaire assez forte, très rappro-
chée de la charnière ; près de cette dernière, deux apophyses
internes, élevées.
Long, et larg. = 420 à 440 mm.; ép. = 30 à 40 mm.
Glypt. — Champlitte, Preslot. — c.
OSTREA RASTELLARlS, Mû. — Et., Utk. bnmf.,
pi. 39, fig. il.
Glypt. — Champlitte, Nouvelle. — c.
Zoanth. — Nouvelle. — c.
OSTREA PULLIGERA , Goldf. (non d'Orb.)
Zoanth. — Nouvelle. — ar.
Dicér. — Houille. — ac.
OSTREA SUBNANA , Et., Uth. dmnl., pi. 39, fig. 4.
Glypt. — Champlitte, Grandecourt. — c.
OSTREA SUBORBICULARIS. Rœm.- Et., Leih. dmiif.,
pi. 38, fig. 4.
Glypt. — Champlitte. — ar.
Dicér. — Houille. — ce.
OSTREA VALLATÀ, Et., Letk.bnmt.
Glypt. — Champlitte, Harnay, Grandecourt. — ar.
Peut-être n'est-ce là qu'une variété fixée de VO. rastellaris ;
la coupe en est triangulaire et il n'y a pas de côtes du côté anal.
PLACUNOPSIS JURENSIS, Rœm.
Placuna, Nord. OoL, p. 64, pi. 46, fig. 4 (non Uorris et
Lycott). — Anomya, d'Orb.
Cette espèce se distingue par ses côtes rayonnantes très
nombreuses et très fines, sub^gales; celles des individus du
Corallien du Haut-Jura (PL regularis, Et.) sont plus grosses
et bien moins nombreuses. Cette espèce atteint ici une taille un
— 374 —
peu plus forte et est plus ovale que Tindique la figure donnée
par Rœmer.
Glypt. — Champlitte. — r.
Peut-être cette espèce n'est-elle pas autre que VOrbiculaT
radiata, Ph., York,, p. 130, pi. 4, fîg. 12 COtbiculoid$a, d'Orb.)
ÂNOMIÂ NERINEÂ, But.
Dicér. — Theuley. — r.
TER^BRATULA BOURGUETT, Et., Leih.hrunt., pl.41,fig.25.
Glypt. — Champlitte. — ac.
TEREBRATULA INSIGNIS, Schub.
Glypt. — Champlitte, Chassigny. — ac.
Dicér. — Mouille. — r.
TEREBRATULA RETIFERA. Et.
Mon, Cor., p. 450, et Leth, bi^unt, pi. 44, fîg. 44, a, b, d.
Glypt. — Champlitte. — r.
TEREBRATULA DORSO-CURVA, Et., Uth. hrunU,
pi. 41, fîg. 12, et fîg. 11 c.
Forme un peu moins grande que la précédente, à petite
valve plus plane; crochet très robuste, fortement recourbé,
appuyé môme sur la petite valve et par suite occultant complè-
tement le deltidium; surface réticulée très obtuse; les filets
rayonnants plus fins que dans la forme précédente, comme
épineux de deux en deux.
Glypt. — Champlitte. — r.
TEREBRATULA MORAVICA, Glock.
Die. — Mouille. — c.
WALDHEIMIA DELBMONTIANA , 0pp. — Et., Lelh. drirni.,
pi. 42. fig. 2.
Glypt. — Chassigny, Champlitte, Neuvelle. •— c.
MEGERLEA PECTUNCULOIDES . 0pp.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — r.
MEGERLEA PECTUNCULUS, 0pp. (Terebralula, Schl.)
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — r.
THECIDIUM ANTIQUUM, Bfû.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — c.
— 378 —
THKCIDIUM
Autre espèce de la môuie provenance.
RHYNCONELLA PECTUNCULOIDES. Et.
T. coneinna, Rœm., non d'Orb. — Ry. p$etunc., El., Z#rt.
brunt,, pi. 4«, fig 3.
Glypt. — ChampHtte, Chassigny. — ac.
RHYNCONELLA PINGUIS. 0pp.
Tereb., Rœm. — T. corallina, Leym. — Rhy. inconstans
(pars), d'Orb. — Rhyn. pinguis, 0pp. — Et., Leth. brunU
pi. 42, 6g. 5.
Dicér. — Mouille. — c.
RHYNGONELLA SUBLENTIFORMIS, Et.
Ter. lentiformis, Rœm., non Woodw. — Rhy. sublent.. Et.,
Leth. brunt., pi. 42, fig. 7.
Glypt. — Champhtte. — ac.
GRANIA JURENSI8, Et.
Crania corallina, Qu., Der Jura, p. 749, pi. 94, fig. tO. —
Non fig. 49. — Non Siph, eorallina Handb., pi. 35, fig. 43.
Glypt. — Chassigny, Sacquenay. — rr.
CRANIA POROSA, Mû.
Glypt. — Chassigny. — rr.
STOMATOPORA INTERMEDIA, Br.
Auloporaf Min, Goldf. — Alecto, d'Orb. — Stomatopora, Br.
Glypt. — Chassigny. — r.
BERENICEA ORBICULATA, d'Orb. [CêlUpora, Goldf.)
Glypt. — Champlitto, Chassigny. — ac.
HETEROPORA GRADATA, Et (lUfpiomu/f irara. d'Orb.
Espèce de très grande taille, Toisine de YHet. capiUiformis
par la régularité de ses tubes, tous uniformément rayonnants
et non groupés en faisceaux ; la surface est convexe , et les
accroissements successifs s*en remarquent très bien dans toutes
les coupes.
Dicér. — Mouille, Francis. ~ ac.
ACANTHQPORA HAIMEI, Et, Mon. Cor,, p. 164.
Glypt. — Chassigny. — r.
— 373 —
PROFOSCINA EXPANSE. Et.
Espèce très mince et très étendue, formée de lames trian-
gulaires, étroites, contournées, naissant dans tous les sens et
recouvrant presque entièrement la surface sur laquelle elle est
parasite. Cellules de grande taille, à peine. marquées sur la
surface par un renflement de la partie médiane, relevées à
l'extrémité, distribuées sans ordre, au nombre dé cinq ou six
sur l'extrémité des expansions; les intervalles un peu plus
grands que le diamètre de la cellule.
Diam. de la colonie = 20 à 30 mm.; intenralles des péri-
stomes, près de 1 mm.
Glypt. — Chassigny. — r.
PYGURUS BLUMENBACHI , Ag.
Clypeaster, K. et D. — Pygurus, Ag., Cott., ? Wright. —
Et., Leth, brunt., pi. 43, fîg. 1.
Zoanth. — Nouvelle. — ac.
PYGUR13S HAUSMANNI. Ag.
Clypeaster, K. et D. — Pygmus, Ag., Coll., Des., Et. —
Pyg, Icaunensis, Cott.
Cette espèce, dans le Dicératien de la Haute-Saône, atteint
une taille énorme : elle a 452"» de long sur U5""* de large.
Dicér. — Mouille. — r.
Zoanth. — Nouvelle. — r.
PYGUHUS PENTA60NALIS. Des.
Clypeaster, iPh., Yofk., p. 427, pi. 4, fîg. 24. — Des., Syn.
Ech., p. 314.
Grande espèce pentagonale, très aplatie, le sommet subcen-
tral, la partie antérieure élargie, prolongée postérieuretiaénl en
un rostre assez faible; surface supérieure à peine convexe, un
peu acuminèe au centre; ambulacres pétaloïdes, larges, renflés
dans la partie médiane en une saillie assez élevée ; rèxtrémilé
du pétale étant à un peu moins dé 10 mm du bord. Appareil
apicial étroit, fortement stellé, les poresr oviducaux placés assez
loin entre les ambulacres; le corps spongiforme occupant tout
Tespace situé entre les extrémités de ceux*ci et au fond d'une
petite cavité du sommet. Surface inférieure presque plane. Lon-
gueur de l'ambulacre antérieur = 8 nim.; des autres = 40 mm.
- 87i —
Long. = 7t mm.; larg. = 77 mm.; ép. ss 43 mm.
Glypi. — Champlitte. — rr.
La forme anguleuse et aplatie de cotte espèce la distingue
très nettement. La réduction donnée par Phillips a sans doute
trompé M. Desor, qui l'indique comme de petite taille. H. Wright
a exprimé lui-même les doutes de l'association qu*il arait £iite
è celle-ci de l'espèce du Bajocien ; c'est pourquoi elle n'a pas
été donnée en synonyme.
HYBOCLYPUS WRI6HTI, Et
Grande espèce assez peu élevée, elliptique , à bords ondulés
par suite d'un léger renflement des ambulacres et du milieu des
aires interambulacraires ; la partie postérieure entre les ambu-
lacres partagée en trois parties égales par deux carènes. Sommet
aigu» à l'extrémité d'une carène tranchante, exeentrique en
avant, située vers les t/5 de la longueur. Les ambulacres anté-
rieurs droits, étroits, les postérieurs plus larges, un peu flexueux.
Périprocte situé au fond d'un profond canal arrivant au sommet,
rétréci en bas, un peu au-dessus du milieu de la longueur, puis
s'élargissent en spatule jusqu'au bord. Face inférieure pulvi-
née par le renflement des interambulacres. Péristome grand ,
circulaire, profondément situé; les ambulacres logés dans des
espèces de canaux, surtout les antérieurs. Granulation sans
ordre, fine surtout supérieurement.
Long. = 55 mm.; larg. = 48 mm.; ép. = 48 mm.
Zoanth. — Neuvelle. — r.
Cette espèce se distingue par sa grande taille, sa fornie ellip-
tique assez régulière et l'inégalité des ambulacres.
NUCLB0PY6US ICAUNBNSIS, Des. {Desoria, Cott.)
Dicér. — Mouille. — rr.
Cette espèce atteint ici une taille plus grande que celle qui a
été indiquée jusqu'à présent : long. = 35 mm.; larg. = 31 mm.;
ép. = 34 mm.
HOLECTYPUS COBÀLLINUS, d*Orb.
Zoanth. — Neuvelle. — rr.
Dicér. — Mouille. — rr.
PYGÀSTEl UMBRELLA, Ag.
Zoanth. — Neuvelle. — ac.
Dicér. — Houille. — r.
— 875 ~
Les quatre rangées de tubercules ambulacraires qui sont
indiquées comme caractère de cette espèce, cessent presque au
pourtour et il n'y a plus que quelques tubercules espacés jus-
qu'au sommet; le périprocte est très grand et occupe les trois
quarts de l'espace compris entre le sommet et le bord. Nous
avons donné l'appareil buccal : Leth. bruni., pi. 45, fig. 6.
STOMECHINUS 6ERMINANS. Ph.
Cette espèce n'est probablement qu'une variété du St. linea-
tus; néanmoins la large dénudation du milieu des interamba-
lacres, le renflement, la saillie des ambulacres lui donnent une
physionomie toute particulière ; en outre, les tubecpules parais-
sent plus forts et plus uniformes que dans les St. lineatut et
perlatus.
En adoptant ici l'avis de M. Desor, j'ai voulu constater la
présence de c^tte forme, en môme temps que lui assigner une
taille plus grande que celle qui a été indiquée : dans la Haute-
Sdône, les grands individus ne sont pas rares.
STOMECHINUS LINEATUS, Des.
Glypt. — Chassigny, Picpape, Champlitte. ce.
Zoanth. — Nouvelle. — ac.
MA6N0SIA NODULOSA, Des.
Zoanth. — Champlitte. — rr.
GLYPTICUS HIEROGLYPHICUS. Ag.
Glypt. — Chassigny, Champlitte, Charcenne, Picpape. — c.
GLYPTICUS SULCATUS, Des,
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — r.
Dicér. — Mouille. — rr.
Très probablement cette espèce n'est qu'une variété de la
précédente.
ACROCIDARIS NOBILIS, Ag.
Zoanth. — Charcenne. — r.
Dicér. — Mouille. — r.
PSEUDODIADEAIA HEMISPHERICUM, Det.
Dicér. — Theuley. — r.
PSEUDODIADEMA MAMILLANUM, Des.
Cidarites, Rœm. — Diadema, Ag. — Diad. spinosum, A^
— 376 —
^^Diad» Datidsoni. Wright. -- Pseudodiadema, Des., et?ar.
Et., Leth. bruni., pi. 47, fîg. 1 (D. princeps, Th.j.
. Glypt. — Chassigny, Chaaiplille. — ar.
IITPODIADEIIA PIDàNCETI, Et.
Voisin de VH, Bonjouri dont il diffère par sa taille plus
grande, sa surface plus aplatie, ses intorambuiacres plus grands
relativement et par suite les tubercules plus gros. Ces mômes
caractères le séparent de VH. florescens, dont la taille est sen-
siblement la même.
Diam. = 21 mm.; haut. = 9 mm.
. Glypt. — Champlitte. — r.
DIPLOPODIA SUBANGULARIS, U'Coj. (Cidarif, GoUf.)
Glypt. — Champlitte, Neuvelle. — c.
' Zoanth. — Neuvelle. — ar.
HEMICIDARIS GRENULARIS, Ag.
Glypt. — Chassigny, Champlitte, Neuvelle. — c.
Zoanth. — Neuvelle. — c.
HEMIGIDARIS INTERMEDIA. Forb.
Zoanth. — Charcenne, Neuvelle. — ac. (Test et radioIes«)
Dicér. — Theuley, Mouille. — ac. (Radioles.)
Les radioles atteignent jusqu'à 420 et 130 mm., plus grandes
encore que celles d'Angleterre.
PSEUDOCIDARIS REMOIRI, Et.
Petite espèce déprimée; ambulacres très étroits, flezueux,
ayant près do la bouche deux rangées de trois semitubercules
petites, alternes; plus haut^ de même taille que les granules.
Dans les intorambuiacres, deux rangées de cinq tubercules, les
.extrêmes très petits et se touchant presque par leur cercle
scrobiculaire ; granulation intermédiaire fine et peu abondante.
Tubercules très renflé^, larges, portant même à la base un repli
qui rend à peu près insensible renfoncement du scrobicule;
mamelon de petite taille, perforé et crénelé. Lignes de pores
non enfoncées. Péristome assez étroit; appareil apicial bien
développé; périprocte grand, circulaire.
Haut. = 15 mm.; diam. = 25 mm.
Glypt. — Champlitte. — r.
U faut citer coname voisins de cette espèce les Ps. Thiirmanni,
- 377 —
Quenstedti, ararica; la première a ses tubercules plus rares
surtout en haut, ses cercles scrobiculaires distants; la seconde
les a encore plus rares et plus grands ; la troisième est plus
petite.
GIDARIS CERVIGàLIS, kg.
Glypt. — Chàmplitto, Chassigny, Charcenne, Kcpape, Mar*
nay. — c.
Zoanth. — Neuvelle.*-^ c.
GIDARIS GORONÂlà. Goldf.
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — ar.
C*est le test tel qu*il a été décrit par M. Desor qui est surtout
indiqué ici ; les radioles sont rares et non très caractérisés. Ils
le sont beaucoup moins que ceux du Spongitien du Haut-Jura,
oU cependant ne se rencontre jamais la forme aplatie et munie
de gros tubercules comme celle qui est plus spécialement si-
gnalée ici.
GIDARIS FL0RI6EMMA» Pb. (C. Blumenbachi, Mû.)
Glypt. — Chassigny, Champlitte. — c.
Zoanth. — Charcenne. — c. '
Dicér. — Theuley. — ar.
GIDARIS GEMMIFERA. Et.
C. Blumenbachi, Qu., DerJura, p. 727, pi. 88, fîg. 63 (non
Mû., non Des., non Cott.).
Grande espèce renflée , relevée , plane en haut et en bas ;
ambulacres étroits, très peu flexueux, ornés de deux rangées
de semitubercules, inégaux entre eux vers la bouche, entre
lesquels se placent sur le pourtour quelques granules distribués
en une ou deux séries ; zones porifères assez larges et profondes.
Interambulacres larges, régulièrement convexes, portant chacun
deux rangées de sept à huit tubercules rapprochés, à mamelons
assez grands, tous fortement crénelés. Scrobîcule profond,
elliptique; cercle scrobiculaire à peine distinct, les granules qui
le forment n'étant pas très différents de ceux du reste du test;
granulation intermédiaire , abondante, horizontale. Apophyses
internes près de la bouche, pyramidales, très épaisses.
Diam. = 70 mm.'; haut. = 15 min.
Zoanth. — Nouvelle. — r.
Ce n'est pas le C. Blumenbachi, dont les radioles, comme Ta
— 178 -^
dit M. Quenstedt lui-môme, n*oot pas encore été rencontrés en
Souabe.
CIDARIS NARGINATA, Guldf.
Glypt. — Champlitte, Preslot. — r.
Nous rapportons à cette espèce un individu de très grande
taille qui offre en môme temps une affection morbide assez
extraordinaire. Une lésion de l'enveloppe cutanée a eu lieu en
môme temps sur deux interambulacreg, ce qui a empêché le
développement des tubercules sur la partie gauche de ces aires;
les plaques coronales sont aussi développées que les autres;
seulement les tubercules n'existent pas ou sont à peine marqués,
tandis que tout le reste est couvert d'une granulation identique
à celle de la surface L'autre partie de l'aire est constituée
normalement, à l'exception toutefois d'un des tubercules infé-
rieurs qui est double dans un môme scrobicule. Cette lésion ne
paraît pas avoir d'influence sur le reste du test.
Ce Cidaris a la taille du C. Drogiaea; il a des tubercules
complètement lisses et est acuminé au sommet. Il diffère du
C. marginata type, par sa taille beaucoup plus grande, par
son dernier grand tubercule placé à droite; l'arobulacre aussi,
par sa surface en bandelette unie, offre une légère différence.
Cependant il est è remarquer que dans la figure môme du
Petrefacta Germaniœ, les tubercules, aussi nombreux, sont
disposés de la môme manière. II n'est guère possible d'attri-
buer cette circonstance à un^ erreur de dessin ; ce serait donc
à cette forme que devrait rester le nom de C. marginata, qui
ne serait pas ainsi celui à qui on l'attribue généralement.
M. Perron, à qui j'ai communiqué ces particularités, a regardé
comme spécifiquement distinct l'unique individu sur lequel elles
portent. J'aurais adopté le nom qu'il a bien voulu lui imposer
(C. Etalloni), si, avec sa rareté, cette espèce n'offrait pas un
cas pathologique qui a pu avoir quelque influence sur l'ensemble.
aOARlS OCULATA. Ag.
Glypt. — Champlitte. — r.
CIDARIS PARANDIERI, Ag.
C. aspera, Ag. — Cid. histHcoides , Qu. — Cid. Blumen-
bachi, Cott., non Mii.
Glypt. — Champlitte. — t.
— 37Ô —
M. Cotteau admet comme évident au point de vue zoologique
que le test est plus important que les radioles, ce qui n*est pas
au point de vue géologique. Il transporte les radioles donnés
sous le nom de C. Parandieri, au test du C. Blumenbaehi,
dont les radioles redeviennent ceux du C. florigemma. L'incon-
vénient qui peut en résulter dans les citations, nous a fait con-
server de préférence celui de C. Parandieri, pour lequel aucun
doute ne peut exister.
CIDÂRIS SUEYIGA» Des
Glypt. — Champlilte. — rr.
Un individu de cette espace s*est trouvé accompagné d*un
radiole long, grêle, cylindrique, couvert de côtes épineuses.
(Long. = 30 à 40 mm.; diam. = 1 4/2 à 2 mm.] Il est un peu
plus petit que celui du C. histricoides , Qu. , rapporté par
M. Desor au C. Parandieri,
RABDOCIDARIS MITRATA, Des.
Glypt. — Champlitte. — rr.
La seule différence avec la figure du Der Jura se montre
dans la compression du radiole; peut-être, s'il était moins rare,
trouverait-on une forme identique.
RABDOCIDARIS OPPELI, Des. (C. nobUU, Qu., non Goldf.)
Dicér. — Theuley. — r.
RABDOGIUAllIS TRIGARINATA. Des.
Zoanth. — Charcenne. — rr.
DIPLOCIDARIS DESORI, Des.
Cidaris gigantem, Qu., Handb. (non Ag.). — C. giganteus
Desori, Qu., Der Jura. — Rabdocidaris giganteus, Des., Syn.
— Rab. Desori, Des., Syn. SuppL
Zoanth. — Neuvelle. — ar.
Je possède cette magnifique espèce intacte, avec ses radioles
qui sont semblables à ceux du Rabd. altemans; la forme gé-
nérale est très surbaissée, et il est très probable en outre que
les D. gigantea et altemans ne doivent former avec celui-ci
qu'une seule espèce.
Les oreillettes buccales internes sont formées par des lames
larges et hautes qui atteignent une dimension de 48 mm. de
large sur 40 de haut.
- m -
DTPLOCIDARTS Gir,A>TEUS. Déi.
Radioles. — Cid pustulifera, Ag., Coll., Qu. — IWpZoci-
daris,..., Des.
Ces radioles sont toutefois un peu plus grôles que ceux du
Synopsis, et les tubercules inférieurs sont plus rares. Ils ne
sons donc rapportés à cette espèce ^ue provisoirement.
Glypt. — Champlitle, Preslot. — r.
CERIOCRINUS MILLERI, Rœm.
Encriniles, Schl. — Àpiocrinites , Goldf. — Ceriocrinus,
Rœm., Des. — Millericrinus, Des.
Glypt. — Champlitte. — rr.
CERIOCRINUS GREPPINI, 0pp. - Et., Lith. hnml^ pi. 49, fig 18
Glypt. — Champlitte, Grandecourt. — r.
APIOCRINUS ROTSSUNUS , d'Orb. {A. rotundus (para), Goldf.,
pi. 56, fig. 1, T.)
Glypt. — Champlitte. — ar.
Zoanth. — Charcenne. — ar.
Je cite cette espèce quand d*Orbigny la donne du Corallien
inférieur de Besançon; M. Desor fCrin,, p. 8) prétend, au
contraire, que Y A, Royssianus n'habite point le Jura suisse, et
rappelle peut-être Àp. rotundus, en lui donnant pour synonyme
VAp. Parkinsoni, Schl., que d*Orbigny place beaucoup. plus
bds. Comme je n*en connais que quelques débris, j'emploie
provisoirement le premier nom en rejetant toutefois les syno-
nymes indiqués dans le Prodrome, et je l'applique en particulier
aux articles épais, à canal étroit et à surface d'articulation
composée de gros rayons.
APIOCRINUS POLYCYPHDS, Mer.
Millericrinus, Des. — Apiocrinus, Mér. (Ges. c. Bas., t849,
p. 29). — Et., Leth. brunt., pi. 49, fig. 6.
Glypt. — Champlitte, Marnay. — ar.
Zoanth. — Nouvelle. — ar.
MILLERICRINUS ALTERNATDS, d'Orb.
Glypt. — Virey. — r. (Débris de tiges.)
M. Desor attribue ces formes de tiges au M. Milleri.
MILLERICRINUS BEAUMONTANUS, d'Orb.
Glypt. — Champlitte. — r. (Tiges et calice.)
— 381 —
Cette espèce est dîf&cile à distinguer des M. Nodotanus, êca*
laris, Dudressieri; il y a des individus tout à fait indécis et qui
lient ces trois espèces; quant aux tiges non suffisamment con-
servées, il est presque impossible de les classer.
MILLERICRINUS DESORI, Et.
? Àp. Tosaceus (pars), Goldf , Petrtef., pi. 56, fig. 3, c, d
(non Muller). — M, rosdcem,. Des. (non Schl.? non d'Orb., Qu.)
Calice renflé, conique, assez rapidement ouvert, à profil à
double courbure, peu élevé; cavité interne conique, subpenta-
gonale par des cavités creusées près de la jonction des pièces
qui sont rebordées en dedans; canal étroit et cylindrique sans
dilatation ni rétrécissement ; dents d'engrenages très fines.
Diam. = 45 mm.; haut. = 25 mm.
Zoanth. — Nouvelle. — rr.
Cette espèce se retrouve aussi dans le Jura; nous en connais-
sons un beau calice venant de Seillières (Coll. Bonjour).
MILLERICRINUS DUDRESSIERI, d'Orb.
Glypt. — Champlitte. — r.
MILLERICRINUS ECHINATUS, d'Orb.
M. echinatus, muleatus, horridus, d'Orb. — M. echinatus,
Br., El. — M, aculeatus, Pict.
Glypt. — Champlitte, Grandecourt, Chassigny. — ce.
MILLERICRINUS NODOTANUS. d'Orb.
Glypt. — Champlitte. — c. (Tiges et calices.)
Les spécimens de la Haute-Saône examinés ici ne sont pro-
bablement que des variétés de cette espèce; la base en est plvs
étroite ; les ornements internes ne sont pas les mêmes non plus;
du reste ils paraissent assez extraordinaires dans les figures
données par d'Orbigny.
MILLERICRINUS THIRRIAI. Et.
Calice de grande taille, conique, allongé par un bon nombre
d'articles élargis de la tige (10 à 12); le calice peu haut, sub-
cylindrique, conique; les pièces à peu près deux fois plus larges
que hautes et très épaisses, de manière à rétrécir beaucoup la
cavité interne qui est subponlagonale, creusée aux sutures;
une saillie continue, assez élevée, rayonnante, placée au milieu
des pièces ; les parois de cette cavité d'abord verticales, un peu
27
I
1
J
— 382 —
creusées en dessous sur uue hauteur de 42 mm., puis promp-
temeot horizontales; canal large, à profil en zig-zag.
Diam. = 48 mm.; haut, (pièces basales et interm.) = 20 mm.;
basales = 24 sur \ \ mm.; interméd. = 26 à 27 sur 9 mm.
D*Orbigny ajoute encore les espèces suivantes :
MILLKRICRINUS CONICUS, d'Orb. — Crin., p. 58. — GhampHtte.
— MUNSTER ANUS, d'Orb. — CHn., 54. — Champl*». |
— DUBOISANUS. d'Orb. - Cnn., 61. — Mont.
— DILATaTUS, d'Orb. — Crin., 63. — Mont
— HORRIDUS, d'Orb. — Crin., 88. — Courcuire.
— TUBERCULATUS, d'Orb. — Crin., 91.— G hamplUt.
PENTACRINUS AMBLYSCALARIS, Th., I>Jh. 5rwfie.. pi. 49. fig.22.
Glypt. — Champlitle. — c,
Zoanth. — Charcenne.- — ac.
EUGENIACRINUS HOFERI. Qu.
Glypt. — Champlitte. — rr.
HELOTUS. (Genre de place douteuse.)
Sécrétion basale conique plus ou moins élevée , simple d'a-
bord et terminée en pointe, puis se dédoublant dans l'accrois-
sement par le dépôt de nouvelles couches distinctes entre elles'
et formant un certain nombre de cônes un peu plus élevés dont
toutes les bases se confondent. Sur la surface, des stries ou
esquilles rayonnantes, irrégulières, ne se correspondant pas
toujours et arrivant néanmoins du sommet à la circonférence.
Animal inconnu.
Il n'est guère possible, pour le moment, d'indiquer les affi-
nités de ces formes que nous avons cru devoir ériger en genre
et qui n'est pas cependant sans valeur, car il en existe depuis le
Lias inférieur jusqu'au Kimméridien supérieur, avec des carac-
tères constants et les formes de chaque étage sont parfaitement
distinctes. M. Quenstedl, qui a étudié avec tant de soin le Jura
du Wurtemberg, a déjà signalé deux espèces du Lias, sous le
nom de Nagelkalk; seulement il les regarde comme des con-
crétions calcaires, cristallines (Der Jura, p. 304), empâtant
môme des coquilles. Cette dernière indication ne s'est jamais
vérifiée dans la Haute-Saône.
— 383 —
HELOTUS STUTZI, Et.
Grande espèce très déprimée; sommet pointu avant dédou-
blement; puis quand celui-ci a lieu, les sommets rapprochés les
uns des autres et peu séparés, de sorte que le tout semble for-
mer une masse compacte.
Diam. de Findividu simple = <5°"; ép à la pointe = 2""".
Diam. des séries = 30 sur 20 à 22°°; ép. = 3'"".
Zoanth. — Nouvelle. — ar.
Je possède de beaux individus de cette espèce trouvés tous
sur les valves de la Pholadomya Orbignyana,
Les Polypiers inscrits dans la liste ont été tirés de Vlntro-
duction à l'étude des Polypiers de M. de Fromentel; les ni-
veaux les plus cerlains sont indiqués par le signe (X), et les
moins par celui-ci (-|-). Les seuls changements introduits sont
les suivants :
Dendroheliaj Et., Ray. Month., 1861. — Psammohelia, Fr.,
Int., 1861.
Ellipsosmilia, Et., Mon, Cor., 1859. — Epismilia, Fr.,
Int., 1861.
Dendrogyra. — Rien dans le texte de Ylntroduction n'in-
dique qu'avant cette publication les espèces coralliennes attri-
buées à ce genre se trouvaient citées dans la Monographie du
Corallien du Haut-Jura, 1859, 2^ partie, p. 56.
Stylina. — Il est très douteux que les espèces de ce genre
soient aussi nombreuses dans les localités indiquées, surtout à
Charcenne, oîi au milieu d'une faune, remarquable il est vrai,
existent plutôt des variétés que des espèces réelles.
Les espèces placées dans le genre Cyathophora sont rappor-
tées par M. de Fromentel au genre Cryptocœnia que nous
croyons inutile, changement en outre tout à fait indépendant
des raisons qui peuvent faire transporter le premier dans les
Tabulés. Les deux espèces données sous le nom de Michelinia
ne sont sans doute pas autres que Cyathophora; le Mich.
corallina a dû changer de nom pour éviter double emploi de
celui-ci.
Montlivaultia. — Même remarque que plus haut pour les
Stylines. En outre, les Montl. dispar et cytinus ont été inscrites
deux fois chacune dans des catégories différentes et avec des
384 —
descriptions qui ne sont pas non plus tout à fait les mêmes. II
reste à savoir quelles sont les formes qui doivent conserveries
noms proposés.
Latiphyllia. — Nous avons indiqué ailleurs (Mon. Cor. Supp,,
p. 9j que la Lat. insignis doit n'être qu'une Thécosmilie.
Microphyllia et Latimeandra. — Ces deux genres créés par
d'Orbigny ont <^té incompl<^tement décrits, mais par les espèces
qu'ils renferment, il est possible d'arriver à les circonscrire, en
joignant toutefois au dernier le genre Comophyllia qui n'en est
qu'un état particulier. MM. Jdilne Edwards et J. Haime ont
placé toutes les espèces de ces genres dans le seul genre Lati-
meandra qui ne contenait guère alors que des Microphyllia, et
qui a été reproduit limité de même dans V Introduction citée
plus haut. Mais comme il y a des espèces qui possèdent les
caractères des vrais Latimeandra et Comophyllia, le genre
Chorisastrea a été créé pour elles, division déjà indiquée et
nom inutile, puisqu'il y en a d'autres. Nous avions autrefois
signalé dans nos Rayonnes du Corallien ^ p. 1 06, la nécessité
de séparer les deux genres.
Microsolena. — Les Dimorpharea ne sont qu'un état parti-
culier de ce genre. Nous avons inscrit les M. expansa et Gress-
lyi, si abondantes dans tout le Jura : la première a trois cycles
(Ray. Month., 4860, pi. 6, fig. 26) qu'une erreur a réduit à
deux dans le texte des Rayonnes; la seconde a 32 cloisons et
en outre une certaine r(^gularité dans la disposition des calices;
c'est In Dimorpharea Kœchlini de M. de Fromentel, mais ce
n'est |>as celle de J. Haime qui en a 48, et dont par conséquent
les cloisons sont beaucoup plus fines. Depuis longtemps, Thur-
mann avait attribué à celte espèce le nom de Agaricia Gresslyi,
et la dédicace doit en être conservée.
COBALIA JURENSIS, Et.
Mon. Cor,, p. 132. — Spong,, p. 140, pi. 1 , fig. 2-3. —
Leth, hrunt., pi. 58, fig. 24.
Dicér. — Theuley, Mouille. — c.
EUDEA PERFORATA, Et.
Spongites, Qu. — Eudea, Et., Leth. hrunt. ^ pi. 58, fig. 85.
Glypt. — Champlitte, Marnay. — ac.
— 385 —
ËUDEA PERRONI , Bt.
Espèce en tube court, épais (quelquefois double), cylindrique;
siphon étroit; tissu assez grossier ; oscules grands, subcircu-
laires, irréguliers, sans bordure. Périenchyme grossier arrivant
jusqu'à 3 mm. du bord.
LoDg, = 10 à 13 mm.; diam. = 11 mm.; diam. des oscules
= 1 1/2 à 2 1/2 mm.
Glypt. — Gatey. — r.
Cette espèce se distinguo facilement de la précédente par sa
forme plus courte, plus renflée et par ses oscules plus grands.
PAREUDEA APERTA, Et.
Grande espèce, courte, épaisse, largement fixée, puis un peu
rétrécie et dilatée ensuite pour se terminer en cône très obtus ;
tissu assez fin, mais percé sur la convexité supérieure de gros
pores de 1/2 mm. ou un peu plus ; les autres très petits. Canal
central large (6 mm.), creusé sur la parois de sillons verticaux
au nombre de douze environ, assez profonds, où viennent
aboutir les pores.
Haut. = 15 mm.; diam. = 20 mm.
Zoanth. — Charcenne. — r.
Celle espèce a beaucoup de rapports avec la Scyphia pyri-
formis, Goldf. (Petraf., pi. 35, fig. 10), rapportée avec doute
aux Jerea par d'Orbigny (Prod. I, p. 390). La forme en est un
peu différente, avec une taille plus faible, ensuite les pores
paraissent moins grands. Il serait possible cependant que,
mieux connue, elle ne dût en être séparée que comme variété
locale. Dans tous les cas, sa place n*est pas dans les Jerea.
PAREUDEA ARARICA. Et.
Espèce de moyenne taille, cylindrique, irrégulière, mame-
lonnée plutôt que formée de barillets superposés. Tissu fin,
pores et porules peu inégaux ; peu de pores osculiformes ; canal
assez étroit, en haut quelques sillons rayonnants, courts, peu
profonds, simulant une étoile. Bourrelets épithécaux à la base.
Long. moy. = 25 mm.; diam. = 9 mm.
Glypt. — Champlitte. — ac.
L'espèce dont elle se rapproche le plus est la P. çorallina
du Haut-Jura; celle-ci a le tissu un peu moins fin, plus régulier
et en outre elle n'a pas au sommet de rudiment d'étoile qui fait
— 386 —
tendre la P. ararica vors les Cn^midinm, La P. Bronni est
plus grande et a lu tissu plus grossier; cette deroiùre espèce ne
paraît pas exister aux environs de Gray.
PAREUDEÀ GIGANTBA. Et.
Très grande espèce subcylindrique, à peine irrégulière, for-
mée d'un tissu fin assez uniforme, avec des pores de très petite
taille, parmi lesquels un certain nombre seulement plus grands.
Canal central étroit, cylindrique ou un peu comprimée.
Long. = 100 mm. ; diam. = 35 mm.; diam. du canal == 8
sur 10 mm.
Glypt. — Champlitte. — rr.
PAREUDEA PRIS.>IAT1CA, Et., f^lh. bruni., pi. 59, fig. 1.
Glypt. — Champlitte. — r.
PAREUDEA GRACIUS, Et.
Siphonocœlia elegans, Fr. (non Se. elegans, Goldf., Pareu-
dea, Et.). — Par, gracilis. Et., L$th. hrunt,, pi. 58, fig. 30.
Glypt. — Champlitte. — ar.
Cette espèce est de plus grande taille, à diamètre plus fort et
a le tissu plus fin que la suivante; il se pourrait que ce ne fut là
qu'une variété. Cependant comme elle est cotistante en forme
dans le Jura bernois, nous Tavons adoptée comme espèce.
PAREUDEA PUNCTATA. Et. («ponjUes, Qu.)
Glypt. — Champlitte. — r.
PAREUDEA TUMIDA. Et.
Grosse espèce , ventrue , épaisse , subglobuleuse ; tissu très
fin ; pores et porules peu inégaux ; canal étroit, un petit méplat
sans canaux au sommet; base large avec bourrelet.
• Haut. = 20""» ; diam. = 22 ">"> ; diam. du canal = 2 1/2-".
Glypt. — Champlitte. — r.
Cette espèce a le canal moindre , le tissu plus fin , est plus
courte, plus épaisse que la P. conoidea, El., du Glypticion du
Haut-Jura; on n'y remarque pas non plus de rudiments de
canaux.
MAMILLIPORA RADICIFORMIS, Et. {Scaphia.GoW.)
Petite espèce tubuleuse, conique, à tissu grossier, à surface
lat(^rale très irrégulière. Epilhèquo épaisse occupant les trois
quarts de la longueur.
Glypt. — Champlitte. — r.
— 387 —
TREMOSPONGU PARANDIERI, Bt., Mon. Cor., p. 148.
Dicér. — Theuley. — rr.
TREMOSPONGU SAUTIERÏ, Et.
Assez petite espèce, hémisphérique ou assez élevée suivant
la nature de la surface d*altache; tissu assez fin ; oscules rares
(2 à 3), irréguliers, quelquefois étoiles par récarlellement des
parois au sommet de mamelons assez proéminents. Bourrelet
épilhécal à la base.
Diam. = 10 à 12 mm.; ép. = 8 mm.
Glypt. — Champlitte. — ar.
Zoanlh. — Charcenne. — ar.
Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille
moindre, ses oscules phis rares portés sur de courts mamelons
et a son tissu plus fin.
CONISPONGIA THURMANNI, Et.. Mon. Cor., p. 150.
Gljpt. — Chassigny, Champlitte. — rr.
ASTROSPONGIA CORALLINA. Et.
Cnemidium pyriforme, Mich. (non Reuss.). — Cn. rotula,
Mich. (non Goldf.). — Enaulofungia corallina et globosa, Fr.
— Astr, corallina. Et., Leth., pi. 59, fig. 8 et 9.
Glypt. — Champlitte, Charcenne, Marnay. — ce.
ASTROSPONGIA COSTATA. Et. {ArhHleum, Goldf.)
Glypt. — Champlitte. — rr. (Trois sur une Térébratule.)
CERIOSPONGÏA PROLIFERA. Et.
Espèce de petite taille, en lame peu épaisse, d'un tissu fin;
pores inégaux, assez étroits; étoiles peu développées en dia-
mètre, sur un mamelon peu sensible, formées de six à huit
rayons le plus souvent bifurques, peu profonds, arrondis,
aboutissant à une petite dépression ; un bourrelet épithécal à la
base et sur le pourtour.
Diam. desétoilps = 5à6,mm.; de rensemblo = 3Dà 30 mm.
Glypt. — Champlitte. — • r.
STELLISPONGIA HYBRIDA, Et.. Leih. hrnnt., pi. 59, fig. 6.
Espèce simple, munie d'une étoile à sillons peu profonds,
mais allongés et aboutissant à une cavité centrale large et très
peu marquée.
Glypt. — Champlitte. — ar.
— 388 —
TETRASMILfl CORALUNl, Pr.
Glypl. — Champlille, Marnay. — r.
Genres DESMOSPONGIA et DIDESMOSPONGIÀ.
Les caractères de ces genres sont d'avoir une dépression
centrale ou plusieurs dr^pressions , au fond de laquelle ou des-
quelles viennent aboutir en cercle les pores abducteurs. . Le
cercle de pores et la cavité tiennent évidemment lieu d'oscules,
à ce point môme qu'il est difficile d'en séparer certaines Tre-
mospongia ou Sparsispongia.
Aucune liaison n'existant entre les espèces simples et com-
posées, deux genres sont ici indiqués : le type des espèces
simples est le Spongites semitinctus cribratus, Qu,^ DerJura,
p. 695, pi. 84, fig. 5-6; celui des espèces composées, le
IHdesmosp. Thurmanni, Et., Lelh. hrunt,, pi. 59, fig. 3.
DESMOSPONGIA IMPRESSA, Et..
Petite espèce , subconique, arrondie, présentant en haut une
petite dépression centrale; tissu assez grossier; pores inégaux;
huit à dix pores osculi formes en cercle sur les bords de la
cavité ; les pores du centre plus grands que les autres, mais non
accompagnés do pores secondaires. Une courte épithèque à la
base.
Diam. et haut. = 10 mm.; diam. de la dépression = \ mm.
Glypl. — Champlitte. — r.
AMORPHOSPONGIA MULTISTRATA, Et.
Assez petite espèce conique, elliptique, composée de nom-
breuses couches minces superposées (1/2 à \ mm.], peu débor-
dantes, visibles par le contournement du bord ou par le dépla-
cement irrégulier de ces mômes couches. Tissu vermiculé très
fin ; pores égaux, à peiue ça et là quelques-uns servant d'oscules
rendus apparents par la tendance à la disposition en étoile des
pores voisins.
Haut. = 25 mm.; diam. = 18 sur 22 mm.
Zoanth. — Charcenne. — ar.
Glypt. — Marnay. — r.
Celte espèce ne doit pas pouvoir entrer dans les Bryozoaires,
dont elle se rapproche par la régularité de son tissu.
— 389 —
SAURIEN.
Dent de petite taille, conique, oblique, con>primée; pas de
racine visible ; les deux faces latérales sont assez régulièrement
eonvexes; la partie antérieure est subtranchante ; la postérieure
tronquée, plane. Des plis rayonnants alternaliveaient inégaux.
Haut. = 42 mm.; larg. à la base= 12 mm.; plus haut, au
quart de la haut. = 8 mm.; ép. := 4 mm.
Ast. sup. ^ Oyrières. — rr.
GAMMARUS??
Nous attribuons à quelque espèce de ce genre, ou des genres
voisins, des tubulures faites dans la vase lors da dépôt; ces
tubulures sont longues de 400"° et ont un diam. de 2 1/2"";
ces canaux existent parfois à demi-creusés sur les épiclines et
descendent ensuite plus ou moins perpendiculairement à la
surface. Il en est cependant parmi eux qui paraissent tapissés
d'une couche calcaire, avec des rudiments de cloisons horizon-
tales. Il serait donc possible que ces tubes dussent leur existence
à des espèces d'un autre genre. Nous avons de'jà signalé plus
haut, que dans Tune d'elles nous avions rencontré une valve de
tarel. Nous croyons donc devoir signaler celte double cause
probable.
SERPULA FLACCIDA. Mu.
Ast. — Ecuelle. — rr.
Nous ne voyons aucune différence avec celle du Corallien.
SERPULA SËMIANGULARIS. Et.
Diffère de la S. quinquangularis , en ce qu'elle est moins
promptement élargie et que, à partir d'une certaine distance
(20 mm.), les carènes deviennent obtuses.
Ast. — Ecuelle. — r.
GALEOLARIA LACHESIS, Et., Leth. brunt. pi. 60, fig. 34.
Ast. — Oyrières. — ac.
NAUTILUS GiGANTEUS. d'Orb.
Ann. Se, nat., 1825, V, p. 220, pi. 6, fig. 3. — Ter.jur.,
p. 163, pi. 36, 40, fig. 4-6. — Th., pi 1, fig. 2. — AT. gigas,
Kéf. — N. dorsatus, Rœm., p. 79, pi. 12, fig. 3.
— 390 —
Ast. — EcuoUe. — rr.
Ast. su p. — Oyrières. — rr.
AMMONITES ACHILLES, d'Orb.
Taille et ornements de la pi. 207, fig. {-%.
Ast. — Auvet. — rr.
AMMONITES SEMIG1GAS, Et.
Cette espèce, qui a la forme et la taille de VA, gigas, paraît
en difîérer par son dos plus caréné, la plus grande largeur des
tours et ramincissemenl de ceux-ci vers l'ombilic; on compte
dix-huit nodosités obtuses au pourtour de celui-ci. La croissance
est plus rapide que dans l'espèce précédente, et par suite le
nombre des tours moindre.
Diam. = 300 mm. ; ép. = 420 mm. ; larg. du dernier tour,
1/3 ou plus du diam. total.
Ast. inf. — Vars. — rr.
RISSOA GRANULUM. Et.
Très petite espèce, pupoïde , à spire subrégulière, composée
de quatre tours fortement convexes, le dernier pas beaucoup
plus grand que les autres et comme un peu détaché. Sur chaque
tour, 20 côtes transversales allant d'une suture èi Tautre, dispo-
sées en chevrons; huit côtes ou stries longitudinales très fines et se
continuant jusqu'à lacolumelle; bouche étroite, un peu allongée.
Long. = 2 1/2 mm.; diam. = 3/4 mm.
Cor. — Autrey. — rr.
La forme pupoïde et la petitesse de cette espèce la distinguent
facilement.
MELANIA ASTARTINA, Et.
Petite espèce , assez courte ; spire régulière ; tours fortement
convexes; suture bien marquée, mais peu profonde'; dernier
tour plus grand que les autres ; bouche assez oblique.
Long. = 45 mm.; diam. = 18 mm.
Ast. — Ecuelle. — r.
Cette espèce est voisine de quelques Natices allongées ; elle
est trop longue pour rentrer dans ce genre ; elle n'est connue
que par des moules.
CHEMNITZIA
Voisine de la C/i. Danae, d'Orb., mais à tours un peu plus
serrés.
Ast. — Oyrières. — rr.
— 391 —
NERINEA BRUNTRUTANA, Th.
Variétés très voisines de notre ^V. CloUes»
Cor. — Aulroy (chemin d*Aulet). — r.
Cor. — Oyrières (bois du Four, chemin de Montol). — c.
NERINEA CORàLLINICA, Et.
Très petite espèce à spire régulière, composée de tours pas
beaucoup plus larges que hauts, à bords élevés, unis; au milieu
un cercle de tubercules, assez gros, au nombre de douze par
tour; entre celui-ci et les bords, un autre cercle granulé plus
grand, puis une côte lisse très fine entre chacun de ceux-ci et
le suivant.
Long. == 8 à 9 mm.; diam. = 1 1/2 mm.
Cor. = Autrey. — r.
Cette espèce est un peu plus petite que la N. exarata» Ctj.,
et quoiqu'elle eût les côtes disposées de la même manière, ses
trois principales intermédiaires sont tuberculeuses et celle du
milieu est la plus importante.
NERINEA COSTULATA, Et , Lefh. 5r«n<., pi. 17, fig.41.
Ast. — Theuley-les-Vars. — rr.
NERINEA DEPRESSA. Voltz.
Cor. — Oyrières (chemin de Montot). — rr. (Var. étroite.)
"Cor. — Oyrières (chemin d' Auvert).— rr (Var. fort' ouverte.)
(Station à Nérinées.)
NERINEA ELSGAUDI^? Tb , leth. bruni., pi. 17, fig. 35.
Forme très voisine, mais plus petite; les ornements sont
toujours en tel état qu'il n'est pas possible d'en juger exactement.
Cor. — Oyrières (chemin de Montot). — c.
NERINEA EXILIS, Et.
Très petite espèce, longue de quelques millimètres seulement,
subcylindrique; spire régulière, à tours un peu creusés par
suite de la saillie du bord; dans l'intervalle deux côtes semi-
granulées, assez serrres, se partageant en trois parties égales
la hauteur du tour ; trois plis dont l'inférieur columéllaire bien
développé.
Long. = 5 à 6 mm.; diam. = 1 mm.; haut, du dernier tour
= 1 mm.
Ast. — Autrey. — ar. (Lumachelles à Gastéropodes.)
— 394 -
Co n^est pas la N dubia, d'Orb., dont les tours soaI plus
convexes, plus nombreux et Tensemble moins oblique.
Ast. — Crochot. — rr.
NATICÀ GORGEANA. d'Orb.
Ast. — Monl-le-Franois. — rr.
NATICA GRANDIS, Mû.
Cor. — Oyrières. — rr.
NATICA HEMISPHERICA, d'Orb.
Ast. — Autrey. — rr.
NERITA ARENULA, Et.
Très petite espèce globuleuse, à spire très courte, formée de
deux tours et demi, en saillie sur le pourtour de la coquille;
bouche étroite, en demi-cercle; épaississement columellaire
large.
Long. = 3 mm. ou un peu moins; diam. = 2 4/2 mm.
Cor. — Autrey. — ac.
Avec la forme sphérique de la N. gea, d'Orb., du Bathonien,
celle espèce est plus petite encore; la N. pulla, Rœm., tout en
étant à peine plus haute est beaucoup plus large; du reste,
Bronn donne cette dernière espèce comme la jeune d'une autre
beaucoup plus grande.
PHASIANELLA SUPRAJURENSIS. Et.
Très petite espèce voisine do la Ph, Buvigneri, d*Orb. (Ph,
paludiformis, Buv., non Zi., M. pupula. Th.), dentelle diffère
par son angle spiral et son dernier tour sensiblement plus
grands.
Long. = 9 mm.; diam. = 5 mm.; angle spiral = 48®.
Cor. — Oyrières (carr. de Fautre). — rr.
Cor. — Autrey. — rr.
TROCHUS PIGMEUS, Et.
Très petite espèce voisine du J. Eudoxus, d'Orb. ; elle a ses
tours moins nombreux, sa carène plus arrondie, au-dessous de
celte carène, cinq côtes longitudinales jusqu'à la suture, plus
fortes vers le bas et qui, découpées par les stries d'accroisse-
ment s'amoncelant en faisceaux, déterminent quinze à seize
nœuds longitudinaux, plus ou moins marqués; ces stries d'ac-
croissement de plus en plus faibles à partir de la suture; neuf
— 395 —
côtes de la carène à la coiumelle qui est épaisse ; bouche sub-
rectangulaire.
Long. = 3 1/2 à 4 mm.; diam. =.3 mm.
Ast. — Autrey. — r.
Serait-ce le Tr, Eudoxus dont d*Orbigny n'aurait pas connu
exactement les caractères?
TROCHUS SEQUANICUS, Et.
Très petite espèce, à spire conique, régulière, formée de deux
et demi à trois tours, ornée, à peine creusée; suture assez
marquée; sur le pourtour et l'occupant presque entièrement
une seule série de gros nœuds, arrondis, un peu allongés
transversalement, au nombre de neuf à dix sur le dernier tour,
striés en outre par douze à quatorze côtes égales , longitudi-
nales, très fines, à peine visibles. En avant, une côte carénale
qui se montre en saillie sur le tour suivant, suivie d'un sillon
profond ; la face antérieure ornée de cinq côtes subégales, si ce
n'est la dernière qui s'érige en bourrelet noduleux et limite
Tombilic qui est bien marqué, conique. Stries d'accroissement
fortes et nettes ; bouche allongée, oblique.
Long, et diam. = 3 mm.; angle spiral = 50®.
Cor. — Autrey, Oyrières. — r.
On peut distinguer plusieurs variétés :
a. Les deux côtes carénales lisses ;
b. La grosse seule tuberculeuse ;
€. Toutes deux tuberculées, et aussi les côtes de la partie
antérieure du dernier tour.
TURBO CORALLENSIS, Buv.
Même taille, peut-être à bord moins épais; la bouche de
celui-ci non conservée.
Cor. — Oyrières. — rr.
EXELISSA MINUTA , Piette [Sralaria, Buy.).
Ast. — Charcenne. — r.
PLEUROTOMARIA ASTARTINAi Et.
Intermédiaire avec les PL Philea et Banneiana; plus élevé
relativement que le premier, il a moins de tours et de hauteur
que le second ; en outre, par le manque de carène inférieure de
ses tours, il ne peut être rapporté à aucune des espèces Kimmê-
— 396 -
dicnnos. Pond<^e sur un moule, cette espèce est seolement
donnée ici comme point de comparaison.
Haut. = 35 mm.; diam. = 42 mm.
Ast. — Oyrièros. — Rare.
PTEROCERA
Cor. inf. — Autrey. — rr.
Espèce voisine, sinon identique, du Pt. musca; quelques
individus qui n'ont pu être retrouvés.
FUSUS ASTARTINUS, Et.
Petite espèce à spire régulière, peu ouverte, formée de cinq
à six tours fortement convexes; suture profonde; ornements
consistant en stries longitudinales, fines, subégales, au nombre
de huit à dix par tour, et en côtes transversales, noduleuses,
allongées, occupant à peu près toute la largeur du tour.
Long. = 40 mm.; diam. = 3 4/î mm.
Ast. — Oyrières. — rr.
Serait-ce un Ptérocère? Aucune des espèces de la Haute-
Saône n*a la spire aussi longue relativement; en outre, jusqu'à
présent aucune digitation ou expansion n'a été remarquée sur
le dernier tour.
CERITHIUM BUVIGNERI, Et.
C, pygmeum, Buv., pi. 25, fig. 5-6 (non Andrzej.).
Angle spiral assez ouvert; tours peu élevés; trois côtes lon-
gitudinales et dix à douze transversales.
Long. = 5 mm.; diam. = 2 mm.
Ast. — Autrey. — rr.
CERITHIUM CORALLINICUM, Et.
Très petite espèce voisine du C Buvigneri et ayant l'aspect
du C. corallense, Buv. ; elle a l'angle spiral plus petit que le
premier, une taille plus allongée, et aussi des côtes transverses
plus nombreuses, douze à quatorze.
Long. = 5 mm.; diam. = H/2 à 2 mm.
Cor. — Autrey. — ac.
Les C. limiforme, corallinicum, Bumgneri, perclathratum,
bien distincts quand on examine les extrêmes, semblent se lier
l'un à l'autre, et peut-être ne faudrait-il les regarder que comme
des variétés d'une même espèce.
— 397 —
CERITHIUM DUBOISANUM. Et.
Très petito espèce , à spire conique , régulière, allongée, for-
mée (Je sept tours peu élevés, séparés par un canal profond; un
méplat suturai limité par une petite carène; sur le pourtour un
cercle de gros nœuds, s'effaçant insensiblement vers les sutures
et un peu obliquement, au nombre de neuf à dix par tour; le
dernier grand et un peu carré en haut ; columelle allongée.
Long. == 4 1/2 mm.; diam. = 1 1/2 mm.
Cor. — Autrey. — rr.
CERITHIUM LIMIFORME, Rœm.
Cor. — Oyrières, Autrey. — ac.
Variété un peu plus petite que celle du Kimméridien %i du
Corallien; trois rangées de côtes longitudinales, plutôt granu-
lées, peu réticulées, et dix-huit côtes transversales.
CERITHIUM PERCLATHRÂTUM, Et.
Très petite espèce à spire régulière, formée de sept tours,
carénés., convexes, les deux côtes principales déterminant la
convexité des tours, découpés par des côtes transverscs, au
nombre de neuf à dix par tour, aussi serrées que celles-ci et
formant sur le test un réseau carré; entre les principales et la
suture, d'autres côtes fines plus ou moins visibles; six côtes
non moniliformes du pourtour à la columelle.
Long. = 5 mm.; diam. = i 1/4 mm.
Cor. — Oyrières. — ar.
Cette espèce a les ornements du Chilodonta bidentata; à
part les caractères de genre qui n'ont pu être saisis ici avec
toute la précision désirable, sa taille microscopique i^e la laisse
pas confondre avec elle.
CERITHIUM PERTORTUM. Et.
Très petite espèce turriculée, allongée, à spire régulière for-
mée de neuf à dix tours convexes, séparés par une suture placée
assez profondément; de grosses nodosités transversales, au
nombre de cinq h six par tour, plus fortes vers le milieu de la
coquille, allant d'une suture à l'autre et se correspondant obli-
quement de manière à donner h l'ensemble un aspect torse très
prononcé; sur chaque tour sept côtes longitudinales fines, sub-
égnles, les plus rapprochées de la suture un peu plus fortes et
toutes aussi saillantes sur les nodosités que dans les intervalles.
S8
— 398 —
Le dornier tour arrondi en avant, pas beaucoup plus grand que
lesnulrrs. Bouche étroite; un faible épaississement sur le retour
do la columelle.
Long. = 7 mm.; diam. = 2 à 2 4/2 mm.
Oor. — Autrey. — ac.
Avec le faciès du C. Gniilardêum, Buv., cette espèce a sa
taillr, son dernier tour plus petits, ses tours moins rares et
surtout (le ii()n)l>rous(.>s côtes longitudinales qui paraissent man-
quer dans la première.
CËRITHIUM RENOIRI, Et.
Très petite espèce à spire r^'gulière, formée de huit tours
subcylindriques ou un peu creusés, en gradins, om^s de trois
côtes longitudinales fmes, subgranulées, le dernier tour un peu
caréné latéralement, plus arrondi en avant, avec quatre côtes
disposées comme les premières jusquà la columelle; beuche
subcarrée, déprimée.
Long. = 7 1/2 mm.; diam. = 2 4/2 mm.
Cor. — Autrey. — rr.
CERÏTHIUM SOCIALE, Th.
Ast. — Charcenne, Fahy. — ce. (Par places.)
TEREDO ASTARTINUS, Et.
Petite espèce se creusant, dans les calcaires oolithiques en
formation,- des loges plus ou moins tortueuses , dont un grand
nombre marchent d^abord parallèlement à la surface , puis
s'enfoncent verticalement; accroissements successifs du tube
bien marqués par des espèces de demi-plancbers, obliques en
haut, qui interceptent ainsi une partie du canal.
Coquille très peu bAillante inférieurement, subsphériquè , un
peu allongée en haut; régions convexes, sans inflexions ou
sillons; stries d'accroissement bien marquées.
Long, totale = 40 mm.; diam. des tubes = 2 4/2 mm.; diam.
de la coquille = 2 mm.
Ast. — Oyrières. — rr.
Les tubes sont très communs, mais la coquille ne se rencontre
que rarement au fond des loges ; elle n'est pas ornée, comme
les T. corallensis, Gelyanus, Buv. ; elle est de moindre taille,
plus circulaire, sans inflexions. Il est possible aussi que ce soit
là des tubes creusés par do petits Crustacés faisant partie des
— 399 —
Amphipodes, qui n*ODt pas la carapace assez testacée pour
résister à la fossilisation.
PLEUROMYA JURASSI, Et.
Voir cette espèce dans Tétage Kimméridien.
Ast. — Oyrières. — Assez rare,
PHOLADOMYA COMPLANATA. Rcom.
Ast. moy. — Ecuelle. — rr.
PHOLADOMYA CANALICULATA, Rœm.
Ast. — Crochet. — rr.
PHOLADOMYA CANCELLATA, Ag.
Myes, p. 428, pi. 7 e, fig. 4-9 (non Ctj., Kimm,, p. 249, pi. 9,
fig. 0-6).
Ast. — Ecuelle. — rr.
PHOLADOMYA DEPRESSA, Ag.
Il est difïîcile de distinguer cette espèce de la Ph. parvula ;
pourtant les divers individus examinés ici présentent générale-
ment les caractères suivants : la région buccale plus courte,
une épaisseur plus grande et un ensemble trapéziforme bien
marqué. Dans le Haut-Jura, elle a aussi une taille moindre.
Ast. — Ecuelle, Oyrières. — rr.
Cor. — Oyrières. — rr.
PHOLADOMYA ECHINATA, Ag.
Ast. sup. — Oyrières. — rr.
PHOLADOMYA PAUCICOSTA, Rœm.
Nordd, OoL, p. 131 , pi. 46, fig. 4. — SuppL, p. 57 (non
Ph. paucicosta, d'Orb., etc.). — Ph. scutata, Ag., Myes, p. 86,
pi. 6 a, fig. 4-5. — ? P/i. bicostata, ibid., p. 94, pi. 4 6, fig. 3-6.
— ?Ph, Cor, p. 95, pi. 6 a, fig. 6-.8 — Ctj., Kimm., p. 247.
Le nombre des côtes est ici de trois et deux, avec deux sup-
plémentaires. Tune buccale, Tautre anale, à peu près huiles;
les côtes sont très écartées tout en étant assez peu obliques au
bord palléal. Le petit nombre des côtes donne à cette espèce
une physionomie toute particulière; et n'était le doute qui règne
sur le niveau des Ph. bicostata et cor, et sur leur valeur réelle
comme variétés, un de ces noms aurait pu être employé. Ces
espèces ne sont pas oxfordiennes, comme le pense d'Orbigny.
— 400 —
En so servant du mot do Ph, cor, M. Contejean a eu plus par-
ticulièrement en vue la Ph, subtruyi$ata, d*Orb. (Ph. truncata^
Ag., non (loldf.).
Ast. — Aulrev, Ecuelle, Vailes. — c.
Rœrner, après avoir indiqué son espèce dans des couches
que nous re^'ordons conimo apparlrnaut au Séquanien , ajoute
dans riM'rata du Supplément, p. 57, qu'elle est spéciale au
Portlandien de; Porreiitruy et de Soleure; sa hauteur no peut
donc laisser aucun doute; la forme voisine de TOxfordien doit
donc prendre un autre nom; celui do Ph. tentricosa, Goldf.,
malgré là raison de discordance que donne Agassiz, est anté-
rieur à celui de Ph. parcicosta, Ag.
PHOLADOMYA PROTEI, Ag.
Voir pour cette espèce l'étage Kimméridien.
Ast. — Crochot, Oyrières. — r.
PHOLADOMYA TENERA, Ag.
Ast. — Oyrières» — rr.
PHOLADOMYA PUDICA, Ctj.
Kimm.y p. 248, pi. 9, fig. 4. — Ph, (Goniomya) albida, Th.
— Voir Kimm.
Cor. — Vailes. — rr.
ANATINA CAUDATA, Contj., Kimm., p. 253.pl. 10, fig. 7-8.
Ast. — Crochot. — Autrey. — rr.
ANATINA SEQUANICA, Et.
Très petite espèce allongée, étroite, mince, subdroite; cro-
chets faibles, aplatis, peu proéminents, situés un peu plus haut
que le tiers de la longueur; région buccale courte ,*Subcarrée,
arrondie; réjjjion anale allongée, un peu arquée, subcarrée en
haut; bord palléal convexe, avec une inflexion à peine sensible
au niveau des crochets; stries d'accroissement très fines sur
toute la surface.
Haut. = 10 mm.; larg. = 4 mm.; ép. = i 1/2 mm.
Cor. — Autrey. — ce.
Celte espèce est voisine pour la forme de ÏA, solen, Ctj.; elle
en diiïère par sa taille constamment plus de moitié moindre,
par son bord palléal arqué et sa région anale plus étroite.
— m —
GRESSLYA ASTARTINA, Et.
Moyenne espèce, très ventrue, à crochets robustes, épais, très
obtus, à spire presque nulle, à origine indécise, sensiblement
rapprochés du bord buccal; celui-ci assez large, arrondi; les
autres régions subcirculaires. Test marqué de fines stries d'ac-
croissement assez régulières, seulement plus grosses et inégales
à Tâge adulte.
Long. = 35 mm.; larg. et ép. = 27 à 28 mm.
Ast. — Oyrières. — rr.
Cette espèce a une plus grande épaisseur, des crochets plus
robustes et moins contournés que la Gr, comitatus du Ki m mé-
ridien, avec laquelle du reste elle a une grande ressemblance;
on remarque sur le moule seulement des stries rayonnantes
très effacées.
VENERUPIS ARARICA. Et.
Assez grande espèce allongée, moyennement peu épaisse;
crochets faibles, subdroits, situés au tiers inférieur, bien déta-
chés; région palléale arrondie; région anale un peu acuminée,
comme tronquée, très oblique du côté de la région cardinale;
ouverture anale assez forte; test lisse ou marqué de faibles
stries égales d'accroissement.
Long. = 20 mm.; larg. = 10 mm.; ép. = 9 mm.
Ast. — Oyrières. — rr.
L'espèce la plus voisine est la Ven. neocomiensis, Buv.; dans
celle-ci la région buccale est un peu plus longue et la taille un
peu moindre.
Elle habite dans les calcaires oolithiques à faible distance de
la surface.
CARDIUM BANNEIANUM, Th.
Ast. — frochot, Ecuelle. — rr.
Cor. — Véreux. — rr.
Ne paraît pas pouvoir être séparé du C. Banneianum; dans
les moules, les crochets sont pourtant plus aigus et le pourtour
plus arrondi.
CARDIUM CORALLINUM, Leym.
C. striatum, Voltz (non Sow.). — C. corallinum, Leym.,
Buv., Th., Et. — C. Buvigneri, Desh. — C. cochleatum, Qu.
Cor. — Vaites. — r.
— 402 —
Cette espèce est assez rare dans le Jura graylois, maïs elle
est plus commune vers Montbéliard et Porrentruy ; comme elle
est de reconnaissance facile, quoiqu'elle se montre aussi dans
le Corallien , nous Tavons prise comme espèce caractéristique
du niveau que nous voulons signaler ici.
C4RDIUM LOTHARINGICUM , But., Meuse, p. 16, pi. 13, fig. 34-36.
Ast. inf. blanc. — Delain. — rr.
Ast. — Oyrières, Ecuelle. — ce.
Les individus que nous avons vus au musée de Montbéliard,
sous le nom de Cardita carinella, Buv., nous paraissent appar
tenir à cette espèce ; ce sont des déformations par compression
latérale.
M. Buvignier indique quatre espèces [C. Mosense, Dyoniseum
(Ast.), orthogonale (Cor.) et collineum (Portl.)] qui sont très
voisines de celle-ci et qui s'en distinguent difficilement.
CARDIUM SEQUANICUM. Et.
Assez petite espèce allongée, assez épaisse; crochets assez
forts, proéminents, situés vers le tiers de la longueur et inclinés
vers la région buccale. Celle-ci subdroite, comme 4ronquéc ;
ré^on palléale faiblement courbée , puis déclive vers la région
anale qui est assez étroite. Test couvert sur les flancs de filets
et côtes d'accroissement assez fins, assez serrés; les régions
extrêmes non observées.
Long. = 35 mm.; larg. = 27 mm.; ép. = 49 mm.
Ast. — Oyrières. — rr.
LUCINA BILUNULATA, Et.
Petite espèce subronde, assez épaisse; crochets peu courbés,
sensiblement espacés; région buccale beaucoup plus développée
queTautre, large; région palléale comme déprimée en haut.
Test paraissant avoir été assez épais et la charnière robuste,
laissant des impressions profondes à bord carrément coupé, la
lunule cependant plus longue que le corselet. Ornements in-
connus.
Haut. = 48 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = H mm.
Ast. — Crochot. — ar.
Quoique cette espèce ne soit connue que par dos moules, elle
se distingue facilement des autres espèces jurassiques par la
profondeur de ses impressions; elle a été placée dans le genre
— 403 —
Lucine par sa grande ressemblance avec la I. duplicata, Mù.,
Goldf., Beit, et Petref., les autres genres ayant lunule ne lais-
sant pas toujours leur impression sur le test.
LUCINl DENSISTRIÂTA, Et.
Petite espèce, peu épaisse, subcirculaire, subéquilatérale, pas
beaucoup plus longue que large; crochets moyennement déve-
loppés arrondis. Surface assez régulièrement convexe et cou-
verte de filets costaux uniformes, très fins et très serrés, séparés
par des intervalles à peine plus larges qu'eux.
Long. = 10 mm.; larg. = 7 à 8 mm.; ép. = 4 mm.
Cor. moy. — Autrey. — r.
Très voisine de la L. plebeia, Ctj., cette espèce paraît en
différer par ses côtes plus nombreuses (40 dont 24 par 5 mm.),
et par les intervalles des côtes un peu moindres relativement.
LUCINA PERCRASSA, Et.
Moyenne espèce circulaire, ventrue, équilatérale ; crochets à
peine inclinés, médians, assez peu développés, quoique la co-
quille ait sa plus grande épaisseur près du sommet. Test solide
couvert de côtes assez régulières, peu saillantes, arrondies,
comme effacées dans le jeune âge, les dernières distantes d*un
peu plus de i mm., avec leur intervalle en moyenne moins
large qu'elles; lunule très faible.
Long. = 23 mm.; larg. = 22 mm.; ép. = 17 mm.
Cor. sup. — Oyrières. — r.
J'aurais rapporté cette espèce à la L. turgida. Et. (L, globosa,
Buv., non Defr., Sow., Rœm.), sans ses crochets médians,
moins robustes, et les filets costaux un peu plus réguliers de
sa surface.
LUCINA SUBSTRIATA. Rœm.
Ast. — Ecuelle. — rr.
OPIS SEQUANICA, Et.
Petite espèce trigone, ventrue, aussi longue que large; région
buccale bien développée ; région anale tronquée, un peu oblique
vers les crochets; ceux-ci assez robustes, faiblement spirales,
bien délimités; la carène cardino-anale nette quoique arrondie,
suivie immédiatement d'un sillon sensible, au delà duquel la
dépression est moins forte. Lunule de faible taille, assez peu
^ lOi —
circonscrite; tost marqué seulement de très fines stries cl*ac-
croissement.
Long, et larg. = 45 mm.; ép. = 13 mm.
Cor. — Aulrey. — rr.
Ce sont là les caractères de TO. Mosensis, Buv., avec les
modifications suivantes : une forme moins étroite et des cro-
chets plus robustes et plus médians.
ASTARTE SUPRACORALLINA. dOrb.
?À8t tninima, Goldf., Petref., p. 492, pi. 434, Og. 45 fnon
Ph.). — Ast. supracorallina, d'Orb., Prod, II, p. 45. — Duv.,
Meuse, p. 18 pi. 20, fig. 47-48, 4852. — A, gregaria, Th.,
Lettre IX, p. 213, Borne, 1852. — Ctj., Kimm,, p, 267. —
A. zêta, Qu., llandb,, p 513, pi. 46, fig. 8. — il. minima,
Der Jura, p 793, pi. 98, fig. 2. — ? Nucula lenUculata, Ctj.,
p. 284, pi. 45, fig. 43 moule).
Ast. inf. — Franois, Crochot. — rr.
Ast. moy. — Delain, Charcenne. — ce.
Cor. inf. — Oyrières. — r.
On a donné comme synonyme VA, minima, dont la figure
grossie est assez mal dessinée, car dans celle-ci le nombre des
côtes est de douze; VAst. supracorallina pourrait bien laisser
quelques doutes; puis des trois noms proposés en 4852, celui
de la Statistique de la Meuse est accompagné d^une bonne
figure et d'une description; la figure donnée par M. Quenstedt
est douteuse; VA. gregaria reste aussi, comme VA, minima,
Goldf., soumise aux mômes incertitudes que celle-ci. La pre-
mière indication du nom de A. gregaria dans les manuscrits
de Tburmann, date de 4848, et je ne sache pas qu*il Tait publié
avant 4852; c'est pourquoi je ne pense pas qu'il faille, avec
M Contpjean, reprendre le nom de Thurmann pour le substi-
tuer à celui de d'Orbigny, qui, à circonstances égales, a Tanté-
riorité. Il ne devrait être repris que dans lo cas oîi Tesprce de
la Meuse ne serait pas la nôtre, ce qui est possible, quelques
individus que nous avons vus dans les collections de la Faculté
des Sciences de Paris et ayant pour provenance la Mouse, ne
nous paraissant pas identiques aux spécimens si bien caracté-
risés du Jura.
— 40S —
CARDITA SUPRAJURENSIS, Et.
Opis, Ctj., Kimm,, p. 258, pi. 40, fig. 33 et ? 31-32.
Cor. — Oyrières. — K
Cette espèce a beaucoup plus la forme des Cardita (surtout
celle de la figure 33 , Ctj., qui est particulière au Séquanien et
de beaucoup la plus nombreuse) que celle des Opis; il y avait
donc lieu de la placer avec les premières. Peut-être faut-il la
réunir à la C squamicarina , Buv., qui ne paraît en différer
que par sa région çardino-anale plus largo , caractère qui se
retrouve également dans la C. extensa, Goldf.
TRTGONIA CONCENTRICA? Ag.
Cor. — Oyrières. — rr.
TRIGONIA CONCINNA. Rœm.
Cor. — Oyrières. — rr.
TRIGONIA GREPPINÏ. Et., Leih. brun«., pi. 25, fig. 7.
Ast. — Ecuelle. — r.
TRIGONIA MURICATA, Rœm. (Voir Kimm.)
Ast. — Crochet, Ecuelle, Vars. — ar.
TRIGONIA SUBTRUNCATA. Et.
Petite espèce voisine de la T, truncata, Ag. (T. eoncinna,
Rœm.), mais à côtes beaucoup plus fines et plus nombreuses,
rostre plus allongé.
Cor. — Oyrières. — r.
TRIGONIA SUPRAJURENSIS. Ag.
Ast. sup. — Oyrières. — rr.
Cor. moy. — Oyrières. — r.
CAPSA THURMANNT, Et.
Leda, Ctj., Kimm., p. 257, pi. 10, fig. 24-28. — Capsa, El.,
Leth. brunt., pi. 20, fig. 5.
Cor. — Autrey. — rr.
ARCA CUNEOLATA, Et.
Assez petite espèce, très inoquilalérale par la région buccale
tout à fait courte et assez régulièrement arrondie; crochet
robuste, épais, non anguleux; la carène latérale très adoucie,
rapprochée de la région cardinale. Charnière à peu près de.
même longueur que la coquille ; un bâillement palléai prononcé.
— 406 —
Area ligamentaire étroite. Ornements inconnus ; quatre à cinq
côtes longitudinales entre la carène et la charnière.
Long. = 22 mm.; larg. et ép. = 42 mm.
Cor. moy. — Oyrières. — rr.
Quoique les ornements de cette espace ne soient pas connas,
sa forme la distingue facilement de toutes les autres espèces des
terrains jurassiques supérieurs.
ÀRGA TEXTA, d'Orb.
Ast. — Oyrières. — rr.
PINNA GRANULATA , So^.
Ast. — Autrey. — c.
MYTILUS LONGiEVUS, Ctj.
Ast. — Auvct. — rr.
MYTILUS PERPLTCATUS, Et., I>lh. 5rmit.,pl.29,fig.8.
Ast. — Delain. — r.
AVICULA GESNERI, Th.
Cor. — Vaites. — rr.
LTTHOPHAGUS ANGUSTATUS, Et.
Grande espèce ellipsoïdale, allongée, aussi épaisse que large,
les régions extrêmes à peu près également arrondies; crochets
très faibles se confondant presque avec la région buccale. Test
épais, marqué de plis irréguliers, plus accentués vers le bord
palléal où ils sont serres en gradins sur le test.
Long. = 33 mm.; larg. et ép. = 12 mm.
Ast. — Autrey, Oyrières. — c.
Cette espèce est remarquable par sa forme en ellipsoïde
allongé, subrégulicr; elle est plus grande que le L. subcylin-
dricus de TAstartien de la Meuse, et moins large avec un rostre
moins épais.
LTTHOPHAGUS
Peut-être deux espèces indéterminables du Corallinien d'Oy-
rières, où elles habitent en abondance les polypiers^ mais
comme eux résorbées.
DIGERAS INCRASSATA, Et.
Petite espèce, subéquivalve, à crochets épais, courts, rapide-
ment contournés et croissants, faiblement adhérents, probable-
— 407 —
moDt par la valve droite qui, en tous cas, est sensiblement plus
forte que l'autre. Test très épais.
Long, et ép. = 35 à 40 mm.
Ast. — ? — rr.
Cor. — Oyrières. — ar.
LIMA 6REPPINI« Et., Uth. bruni., pi. 32, fig. 10.
Ast. — Delain. — rr.
LIMA PY6MEA, Th.
Cor. -^ Aulrey (Lum. à Gastéropodes). — r. *
PECTEN ASTARTINUS, Et., Lelh. bruni., pi. 86, fig. 14.
Ast. moy. — Ecuelle. — rr.
PECTEN BEAUMONTANUS, Buy.
Ast. et Cor. — Oyrières. — r.
PECTEN KRALIKI, Ctj.
Cette espèce , telle que nous la donnons ici , a les crochets
plus acuminés que le P. astartinus; les côtes sont moins nom-
breuses et très atténuées, cependant, dans de bons échantillons,
visibles sur toute leur longueur ; à taille égale, elle est aussi
plus renflée près des crochets.
Ast. — Oyrières. — r.
OSTREA ASTARTINA. Et.
Espèce de grande taille, à test peu épais, complétemont
adhérente; valves inférieures à peine concaves; valves supé-
rieures planes, irréguli^res, peu épaisses, quelquefois bosse-
lées, à lamelles d'accroissement peu marquées; crochet droit
ou peu courbé, forme ovalaire : toujours roulées et usées.
Ast. — Achey, Oyrières, Ecuelle. — c.
OSTREA MULTIFORMIS, K. et D.
Ast. et Cor. inf. — Oyrières, Ecuelle. — rr.
OSTREA NANA, Sow.
Ast. — Ecuelle, Vars, Oyrières. — ce.
OSTREA SEMISOLITARIA, Et.
(Ost. solitaria, Rœm., non Sow.).
Cor. — Oyrières, Dampierre, Attricourt. — r.
OSTREA SEQUANA, Tli.
Ast. inf
— 408 —
OSTREA SPIRALIS, d'Orb.
Varif^té plus petite, comme celle du reste des enyirons de
Montbéliard et Porrentruy ; on pourrait lui réserver le nom de
0. bruntrutana,
TEREBRATULA CRASSICORNIS, Et.
Petite espèce assez allongée, un peu pentagonale, assez
épaisse ; crochet robuste fortement recourbé ; ouverture étroite
de chaque côté de laquelle deux carènes obtuses. Test peu uni, •
faiblement ondulé sur toute la surface.
Long. = 18 mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 10 mm.
Cor. — Oyrières. — rr.
Malgré une certaine ressemblance de forme avec la T. Biski-
densis, elle ne peut lui ôtre attribuée, à cause de Tabsence
complète de côtes rayonnantes.
TEREBRATULA GESNERI , Et.» Leth. bnint., pi. 41, fîg. 10.
Cor. inf. — Oyrières, Dampvans. — rr.
Cor. sup. — Chargey. -^ rr.
TEREBRATULA HUMERALIS. Rœm.
Ast. — Dampierre. — r.
RnYNCONELLA SEMICONSTANS, Et.
Plusieurs variétés :
a. Leth. brunt., pi 42, fig. 4. — Ast. — Montot. — rr.
b. 28 côtes. — Cor. — Vaites. — ar.
c. 34 côtes. — Ast. — Dampvans. — ar.
PIGURUS
Ast. moy. inf. — Fahy, — rr.
Quelques débris" de plaques roulées indéterminables.
ACROCIDARIS SUBFORMOSA, Et., Uih. bruni., pl.46« fig. 2.
Ast. inf. — Fahy. — rr.
Quelques radioles et débris de plaques.
HEMICIDARIS SIMPLEX, Th., Ulh. hrunt, pi. 48, fig. 12.
Ast. inf. — Vars. — rr.
CIDARIS BACULÏFERA, Ag.
Ast. moy. — Fahy, Vars. — c.
Ast. sup. — Oyrières. — c.
— 409 —
CIDARIS PHILA.STÀRTE, Th , Ldh. bruni., pi. 48, fig. IS.
Ast. moy. — Fahy, Vars. — ar.
Ast. sup. — Oyrières. — ac.
APIOCRINUS MERIANÎ, Des.
Ast. — Ecuelle, Oyrières, Aulrey (Ool.). — c.
MILLERICRINUS HOFERT , Mér.
Ast. — Oyrières — rr.
Nous avons donné, dans le Lethea bruntrutana, la descrip-
tion et la figure du bel individu trouvé avec ses bras, par
M. Perron, dans les carrières d*Oyrières.
Les pièces séparées du calice se rencontrent assez facilement
partout.
PËNTACRINUS DESORI , Th. — Et., Ray. Montb., pi. % fig. 9.
Ast. — Vars. — r.
Ast. — Oyrières. — ac.
RLASTOSMILIA PERRONI, Fr., /ntrod.,p. 107.
Cor. — Autrey. — rr.
APLOSMILIA
STYLINA
MOTLIVAULTIA
THECOSMILIA
Espèces très rares appartenant à ces divers genres, toujours
roulées ou résorbées et indéterminables. Elles viennent toutes
du Corallinien oolithique d'Oyrières.
RABDOPHYLLIA
Ast. moy. et inf. — Vars. — ac.
Cette espèce inédite n'est pas rare et il est facile d'en ren-
contrer d'assez bons spécimens.
ISASTREA
Ast. moy. — Vars. — rr.
ISASTREA
Polypier de taille médiocre , à surface subplane , un peu
inégale; calices polygonaux assez irréguliers, profonds; quatre
cycles complets de cloisons, inégales entre elles, comme
flexueuses. Gemmation abondante et assez rapide, d'oli ondu-
lation fréquente des murailles.
— 410 -
Diam. du polyp. = 100 à 120 mm. ; diam. des calices isolés
^ 5 mm.
Cor. — Oyrières. — rr.
THAMNASTREA CONCINNA, E. H.
Cor. moy. — Autrey. — ar.
Quelques individus de grande taille, dans une petite tranchée
de route, et qui indiqueraient la présence d*une station coralli-
gène peut ôlre importante.
THAMNASTREA CORALLINICA, Et,
Polypier de taille médiocre, à muraille subhorizontale et à
surface supérieure régulit»rement convexe. Calices peu pro-
fonds, égaux; cloisons assez flexueuses, peu inégales entre elles
quoique décroissantes avec les cycles ; trois cycles complets.
Columclle forte, tuberculeuse, un peu comprimée.
Diam. du polyp. = 100 mm.; des calices = 3 mm.
Cor. — Oyrières. — c.
CLADOPHYLLIA ASTARTINA , Et.
Pclile espèce formant cependant des colonies d'assez grande
taille, rapidement et fréquemment bifurquée, à angle subdroit;
Tensemble par conséquent fortement enchevêtré, quoique peu
serré. Calices peu profonds; trois cycles de cloisons fines, peu
serrées, inégales entre elles, les dernières faibles. Muraille
assez épaisse, recouverte d'une très forte épithèque toujours
complète, comme ondulée par d'énergiques bourrelets d'ac-
croissement.
Diam. du polyp. = 200 mm.; haut. = 100mm.; diam. des
tiges = 3 mm.; distance des bifurcations = 6 à 10 m.
Ast. moy. — Fahy, Vars. — c.
ISOCORA THURMANNI, Et., J>lh. ftrunf., pi. 57, fig. 7.
Ast. moy. — Vars. — c.
MTCROSOLENA
Cor. moy. — Oyrières. — rr.
CRISTELLARIA CONTEJEANI , Et., Leih. &runl., pi. 58, fig. 8.
Ast. — Ecuelle. — rr.
CRISTELLARIA THURMANNI, Et., Ldh. brtitiL, pi. 58. fig. 7.
Ast. — Autrey (Lum. à petits Gastéropodes). — r.
— m —
CLIONA piSTANS, Et., Leih. hrunU, pi. 58, flg. 16.
Ast. — Ecuelle. — r.
HAGUENOWIA MINIMA, Et., Uth. brunt.. pi. 68. fig. 13.
Ast. — Ecuelle. — r.
TALPINA ASTARTINA, Et.. LeIh. brtin,., pi. 58, fig. 18.
Ast. — Ecuelle, Oyrières. — ac.
DENDRINA DUMOSA, Et., I^/h. bniiir., pl.58, fig.21.
Ast. — Oyrières. — rr.
DENDRINA GRACILIS, Et.
Très petite espèce sociale, consistant en un tube assez long,
puis partagé en subdivisions plus ou moins irrégulièrement
flexueuses eu contournées ; diam. des tubes uniforme quoique
très faible.
Ensemble = 4 à i i/2 mm.; diam. = 4/30 mm.
Ast. — Oyrières: — rr.
DENDRINA PUNCTATA, Et., Leth. ftrtml., pi. 58, fig. 19.
Ast. — Oyrières. — ac. (Sur |es Huîtres.)
CHONDRITES ASTARTINA, Th.
Assez petite espèce, formée de filaments cylindriques, irré-
gulièrement dichotomes, assez allongés, les branches plus ou
moins longues naissant sous un angle de un demi-droit environ.
Haut. = 50 à 70 mm.; diam. des branches = 1 mm.
Ast. — Oyrières. — ac.
Cette espèce devait être robuste , car elle a toujours conservé
la cylindricité de ses branches ; il y a diverses variétés réunies
pourtant dans des limites assez étroites; les différences portent
sur la taille, les nodulosités des tiges, les distances des dicho-
tomisations. Cette espèce paraît avoir été beaucoup plus robuste
que les Chondrites bollensis et Fucoides Hechingensis ; elle
conserve dans la roche la position relative de ses branches; elle
devait être encroûtée.
CHONDRITES BAVOUX. Et.
Se distingue de la précédente par sa taille beaucoup plus
petite, à ramifications plus serrées, plus courtes à âge égal.
Haut. = 45 à 25 mm.; diam. des tiges = 1/3 à 4/2 mm.
Ast. — Oyrières. — ac.
— 44« —
CÀRPOLITHES THURMANNI, Et.
Fruit subsph(^riqup, fortemenl costé ; côtes arrondies, larges,
au nombre de douze, un peu inégales; au sommet (ou à Tune
.des extrémités) une large impression faiblement profonde, por-
tant (le nombreuses stries rayonnantes, avec une cavité centrale.
Diam. = i6 mm.; long.?
Ast. — Oyrières. — rr.
Nous ne connaissons cette espèce que par une moitié d'im-
pression dans la roche ; nous la désignons provisoiremeDl^ ainsi
sans lui attribuer de valeur générique.
lUIfllflÉRIDIElir.
ICHTHYOSAURUS
Ëspi'^ce de très grande taille, représentée par ud débris
d'omoplate.
Marn. virg. sup. — Beaujeu. — rr.
MACHIMOSAURUS HUGll, Mey.
Str. — Chargey. — rr. (Une dent.)
PICNODUS PICTETl. Et.— Pict.. Jiirfl]Vew/'..pl.l4. fig.4ct?5.
Nous connaissons de cette espèce une moitié de la mâchoire
inférieure à peu près comph'^te. Les grosses dents très obliques,
acuminées à leur partie interne, tronquées, arrondies vers l'ex-
térieur; elles sont au nombre de six; plus en avant, deux petites
jumollos, précédées en outre par une dent qui dépasse à peine
la taille des dents latérales et de môme forme. En dedans de
cette série principale, deux séries irrégulières et peu nettement
formées de petites dents à racine ronde, assez forte. En dehors,
trois rangées de dents à couronne plate, assez serrées, et dont
la rangée externe, située sur le bord môme de Tos, détermine
chez celui-ci des ondulations étroites et serrées. L'ensemble,
horizontal dans le fond avec saillie pour les dents principales,
prend la* forme de toit, avec surfac(î gauche dans la partie anté-
rieure. La mâchoire présente on avant une pointe arrondie,
excavée angulairement au milieu. Os maxillaire robuste en
arrière, creusé, suivant une cavité arrondie, longeant la der-
nirre des dents et se terminant suivant une aile obliqua servant
à l'articulation.
Mar. virg. sup. — Arc. — rr.
— M3 —
PYCNODUS V
' M. virg. sup. — Beaujeu. — rr. •
Le spécimen désigné ici , aujourd'hui perdu , offirait une tête
presque complète avec une partie du corps.
ERYMA THIRRIAI, Et, Crusf., p. 40, pi. 5, fig. 5.
, Virg. moy. — Arc (Port du Poirier). — rr.
ERYMA
M. virg. inf. — Chargey. — rr. ;
Un débris de patte de beaucoup plus grande taille que celles
de l'espèce précédente. . .
ORHOMALUS VIRGUUNUS, Et., Cr use , p. 14, pi. 2, fig.l.
Virg. moy. — Arc. — rr.
SERPULA MEDUSIDA , Et.. Leih. bruni., pi. 60, fig. 16.
M. virg. inf. — Chargey. — rr.
SERPULA QUINQUANGULARIS, Goldf.- Et., Lelh.,pl.60, fig. 31.
Str. — Chargey. — rr.
M. virg. inf. — Chargey. — rr.
SERPULA.......
Virg. sup. — Nantilly. — rr.
Cette espèce n'est connue que par des moules droits , cylin-
driques et d'assez grande taille.
Long. == ? 70 mm.; diam. = 4 à 5 mm.
APTYCHUS FLAMAND!, Th.
M. virg. sup. — Arc. — rr. .
NAUTILUS GCGANTEUS, d'Orb.
Stromb. sup. — Chargey, — r.
NAUTILUS MOREAUANUS, d'Orb.
PaL fr,, p. 167, pi. 39, fig. 4. — N. inflatus, d'Orb , Pal.
fr.j p. 167, pi. 37 (non Mort., Rœm., Gieb.). — N, mbinflatm,
d'Orb., Prod. IL — iV, ferox, Gieb., Vorw., p. i47. — N, Mo-
reauanus, Th. et Et., Leth. brunt,, pi. 2, fig. 5.
Celte espèce se distingue facilement par sa grande épaisseur
et ses cloisons rapprochées. Aucun des individus du Jura gray-
lois n'a ses traits aussi accentués que dans les deux fig«ïes
données par d'Orbigny ; c'est une forme intermédiaire dont les
extrêmes ont été érigées en espèces par d'Orbigny; aussi
29
— 4U —
croyons-DOus devoir les réunir. Celte espèce est virgulicnna
dans le Jura bernois.
La plus grand diam. = 75 mm.: rp. ^ 62 mm.
Siromb. su p. — r.harcej. — ar.
MIT1LI> SEMlLXFLlTl S, Et.
Espèœ Toisice du .V. If r*7.:uanu* rectifié dont elle difl^re
par son êfvaisseur n:*.v^.:r^ e: >c> cloisons plus écartôes. C'est
peut -*lre bien le .V. 1/^-; *^-:fc*. i'Orb., Tli., que je n*ai point
m, mais do-t il selci^ri^ p^r sol dos un p^eu carré: en outre.
d'Orl'icny anzon.v i» c'.-^-ir-s 7 lus serrées que dans le
.V. Mtiirw li z'esi jAs :«:»ss::lr a-jocrdlim d'identifier les
deci ecsr^oes.
Ep. = fr» 2:=:.. le 7I:* fr. iiaaa. = » mai.
C. 1^. aoy. — Ci.irç*T. — r.
A«i« >::r> >^tijcji>1- T:.
M ^-.rf.s^? - Ar: - rr
C<ne «^nof z £>; .-•f^:-i'crr r»^i- c«* j^^t^» iodÏTida de
T.«.:.» •ver j* r-f k s:-!: :•» r-t:cr^rs irfc -^zm- aifl'te différente.
I ^T.jcjf .!•- «-.r^ :>. :>: s.fia^: ja fs: JXtifrdëdiaÏK paries
*'v.V:> (C . j'.ji.«<"^T icr*f -.4 r^rr-i'^ff.* Sc"»- . i'C'ri'-, et
1 \ j:j»^-- ' :.*. r;:,vif i* v-*.-. ri.n.ori' tli:s îari a Ta. Erimiu.
Ci :'f :«f». ; ;-"•.' ;.:•: ■i»-^:'4 ;»f n*.u JtnJtire. a ^xr^se oe i Ixï-
Sfx-^.i.coT n*tr:-i}i'^. :>:> .mi«> si:r a ô.is s jfisp cisE«sûîi» en
*-ïh<^-,-ir s.r *.w rjr.r** ..:s.-i*"^ rjmiîiiff* qu. x~«s pas aasa
k ' ix .ri: — -lî.h*;*: — r:
i j ^rcxut y^iÇUi.^:*î >.. : nniuiu :«'i:s ibrpr.. parsBZC Ibsvc:?
nîi-^ î'i-n ts r«^ *>f> •M«^^ :iii> -a"?^» Q(!S luiivn&ie^ asxnes
nu>> ç*.> f%. :i<i> noi^^^^ c^w . « 1401*^^%» m jk ^^ ir. Ce
x:<>^«'i.im: ■i'^i^L: .M K ti i-.\c. -..^H >r« ^ nmcx £SÀlfiu
- 445 —
AMMONITES EUPALUS, d'Orb.
Pal, fr.f p. 555, pi. 217. — A.polyplocus, Krûg., Gieb.
Sir. — Chargey. — rr.
AMMONITES LALLIERANUS, d'Orb.
D'OrbigDy donne pour synonyme à cette espèce VA. inflattAS,
Rein., Ziet. (non Sow.); Tassociation n'est guère possible.
M. Giebel reprend cette espèce de Zieten et la confond daps
Y A. granulatus, Brug., qui aurait alors Tantériorité, en citant
à Tappui des individus dessinés par Lang, Scheuchzer, Bpiir-
guet, Valentini.... Ces figures sont trop douteuses pour qu'il ne
faille pas s*en rapporter ici à la forme parfaitement représentée
dans la Paléontologie française. En tous cas, ce n'est pas
l'espèce de M. Quenstedt. Les lobes et les selles, dans les
figures que Thurmann a dessinées , sont assez différentes de
celles de d'Orbigny.
C. V. inf. — Rigny. — r.
AMMONITES PLTCATILTS, Sow.
Jeune extrêmement semblable à quelques exemplaires renflés
des marnes à fossiles siliceux de l'Oxfordien.
C. V. sup. — Arc (p. p.). — rr.
AMMONITES ROTUNDUS, Sow.
D'Orb., Pal, fr., p. 558, pl. 2<6 (non ? pi. 221 sous le nom
de A, giganteus). — Am, bifidus, biplex, gigas, Gieb., Torw.,
p. 636.
 Chargey, oii se rencontre cette espèce, les tours sont géné-
ralement un peu plus recouvrants, plus larges, et la taille est
plus grande que dans la figure de la Pal, fr. On peut distinguer
trois variétés ob n'existe cependant pas la cylindridté des tours,
et la continuation des côtes en nÎDeuds sur toute la surface.
Yàr o. Fig. de la Pal. fr.; côtes très saillantes sur le dernier
tour et se continuant même sur le dos ; côtes intermédiaires
nulles. .
Var. b, Yar. plus voisiné de VA, Cymodoce, d'Orb., les tours-
étant plus larges ; Tombilic paraît plus creusé ; ce n'est pas
l'A. Cymodocê dont les tours sont moins épais et dont les côtes
disparaissent avec l'âge.
Var. $. Très voisine de a et d , mais dont les grosses côtei
sont plus raresi.
— «6 —
Diam. = 260—; prop* : dern. t. = 0,88"; ép. = 0,25"".
Stromb. sup. — Chargey. — ac.
AMMONITES SËMICANALICULATOS, Et.
Coquille discoïde, tranchante, carénée. Tours très larges,
comprimés, à peine convexes; ombilic étroit, Dettement déli-
mité par le test qui en dedans se réfléchit carrément. Surface
ornée de côtes tr6s légères, peu inégales, quoique plus fortes
par places et irrégulièrement placées, coudées en chevrons,
rers le tiers de la longueur à partir de Tombilic, et chaque partie
coudée de manière à avoir sa concavité tournée vers la bouche;
pas de canal.
Diam. = 55"» ; ép. = 9 à 10»« ; prop* : dern. t. = 0,55"*;
ombilic = 0,42~.
C. V. inf. — Chargey. — rr.
Cette espèce est voisine des A. Marantiantis, Henrid, cana-
liculatus, surtout de la dernière; elle paraît en différer par
Tabsence de canal, ses stries beaucoup plus fines, et en ce que
k rencontre en chevron des côtes a lieu vers le tiers de la lar-
geur à partir de Tombilic.
AMMONITES SKMIROTUNDUS, Et.
M. Contejean a déjà fait l'A. Thurmanni (non Pictet) , pro-
bablement d'une variété de TA. Erinus, dont les tours seraient
, plus larges; ceux do VA. semirotundus le sont encore moins,
avec des côtes bien marquées qui lui donnent le même aspect,
mais ces côtes sont plus serrées, moins fortes, en outre les tours
n'en ont jamais la cylindricité. Les digitations sont semblables
1 è celles de VA, decipiens, Sow., d'Orb., autre espèce voisine,
à celte exception près que le lobe dorsal est plus large, et que
ses deux branches également plus larges sont plutôt bifurquées,
: comme alors celles de l'A. triplicatm albus, Qu^ JPetref.,
r pi. 42, fig. 4. Ne serait-ce pas l'A. Erinas, Th., Leth,, avec
des tours un peu plus aplatis cependant?
- : Diatn. = 2 1 G""»; prop' : d. t. larg. = 0,35"»" ; ép, = 0,24">».
f Str. -r Véreux. — rr.
^ A. VERRUCOSUS, Bay.
Var. a. (Tours étroits). — Ory., p. 62, pi. 2, fig. H. —
*^ i4': Imigispims, Sow., Jf. C, pi. 501, fig. 3, 4. — D'Orb.,
Pal fr., p. 544, pi. 209. — Th., Leth., pi.. 3, fig. 9. —
A. bispinosm, Ziet., Qu., etc.
ka —
Var. b. (Tours renflés). — A. inflatus binocbis, Qu., Petref.
CepA., p. 476, pi. i6, fig. iO.
Peut-être faudrait-il y associer aussi VA. Ruppellensis (uon
A, Ruppeli, Klip.).
Cette espèce est très variable dans sa forme ; ses tours sont
plus ou moins renflés ; entre les deux extrêmes, on trouve touà*
les intermédiaires, quoique Tenroulement cependant né soit
pas beaucoup différent, le dernier tour occupatli't en général les
2/5 du diamètre. Elle atteint aussi une taille énorme, et aux
environs de Gray on en trouve qui atteignent jusqu'à 60 centiEB,: v
de diam. La selle dorsale est mal figurée dans Touvrage de
Quenstedt; elle est partagée en deux parties très inégales par
un, petit lobe.
M. virg. sup. — Bouhans, Rigny. — ac.
AMMONITES YO, d'Orb.
Pal. fr., p. 545, pi. 210. -^ Gieb., Varie, p. 503.
Je possède cette espèce à la taille énorme de 550 mm. ; elle
n'est pas toujours aussi étroitement ombiliquée que dans la
fig. de d'Orbigny, mais les digitations et l'ensemble ne laissent
pas de doute.
M. virg. sup. — Seveux, Bouhans, Arc. — c.
CHEMNITZIA ARCENSIS, Et.
Moyenne espèce, courte, renflée, à spire régulière formée
de cinq tours subplans, le dernier très grand occupant près des
trois quarts de la longueur de la coquille; bouche étroite,
allongée ; columelle épaisse ; un méplat et môme une cavité
sur les tours.
Long. = 35 mm.; diam. = i8 mm.; angle.spiral = 55®.
C. virg. inf. — Çhargey (Emp.). — rr.
Assez voisine de la Ch. Flamandi, Clj., qui ne nous paraît
qu'une variété de la Ch. abbreviata, Rœm., celle-ci a un anglOi
spiral beaucoup plus étroit et une çpire plus courte.
CHEMNITZLA CEPHOIDES, Et.
Elle se place par la taille et les ornements entre les Ch. Cepha
et Pollux; les tours sont moins allongés que dans la Ch. Calr
liope, d'Orb.; environ dix tours; coquille assez peu épaisse;
tours peu convexes, si ce n'est le dernier.
— 418 —
Long. = 95 mm.; diam. = 30 mm.; angle spiral = SS®.
Stromb. sup. — Chargey. — r.
CHEMNITZU DANAE. d'Orb.
Moule douteux qui n'appartient pas à la Ch. gigantea, et qui,
mieux connu, devra sans doute constituer une espèce distincte.
C. virg. sup. — Arc (p. p.)'. — r.
CHEMNITZU GIGANTEA, d'Orb.
Melania, Leym., Aube, pi. 9, fig. 1. — Ch. Délia, d*Orb.,
Pal., p. 69, pi. 250, fig. 3-4.
C. virg. sup. sup. — Arc {p.p.)- — ac.
CHEMNITZIA THURMANNI, Et.
Ch. Bronni, Th., Leth., pi. 6, fig. 24 (non d'Orb., Melania,
Rœm.).
St. sup. et moy. — Chargey. — ac.
CHEMNITZIA
Stromb. — Chargey. — rr.
NERINEA ARCENSIS, Et.
Petite espèce subcylindrique, assez courte; tours beaucoup
plus hauts que larges, un peu excavés, portant trois côtes entre
lesquelles trois sillons anguleux , sans ornements au bord des
tours qui sont tranchants; la côte supérieure formée de dix
tubercules par tour, arrondis, libres, saillants; ceux de la
seconde plus petits, plus allongés, un peu indécis, et ceux de la
troisième intermédiaire entre les deux précédents.
Long. = 25 mm.; diam. sup. = 3 mm.
C. virg. sup. — Arc. — ^r.
NERINEA DEPRESSA. Voltz, Jahrb., p. 540. — Br., id,, p. 549,
pi. 6, fig. 17.
Var. a. Zucch., Ner., p. 5, pi. 16, fig. 4-4. — D*Orb., Pal.
fr., p. 341, fig. 259. — Qu., DerJura, p. 765, pi. 94, fig. 1-2.
— Th., Leth., pi. 8, fig. 42. — fit., H.-Jura.
Var. b. N. subpyramidalis , Mû., Goldf. , Petref., p. 40,
pi. 175, fig. 1-7 (non d'Orb.).
Cette espèce est plus ou moins ouverte, et il nous a été
impossible de distinguer les formes coralliennes, séquaniennes
et kimméridiennes. Dans ce dernier étage, à Gray comme à
Porrentruy, Tangle spiral croît en général avec la hauteur des
— 449 —
couches, et alors naît la variété que Munster a appelé suàpyra-
midalis, que d'Orbigny a placée dans le Portlandien; celle de
ce dernier étage semble avoir les tours plus hauts que celle du
Kimméridien.
Stromb. moy. et sup. — Chargey, Theuley-les-Lavoncourt.
~ ar.
NERINEÀ ELSGlUDIiE. Th.
Elle a place entre la N. Defrancei et suprajunnsis ; les
nodosités supérieures de ses tours sont indécises, ce sont plutôt
des irrégularités. (Les nœuds et la profondeur des tours ont été
exagérés dans la figure du Lethea,)
Long. = i80 mm.; diam. = 35 mm. ; douze à quinze tour»
dont les six premiers occupent près des trois quarts de la long.;
angle spiral = 11°.
Str. — Chargey. — ac.
N. GOSiE, Rœm.
Cette espèce ne se rencontre le plus souvent qu'à l'état de
moule; d^ns ses Etudes sur l'étage Kimméridien, M. Contejean
en a fait connaître le test : voyant une taille plus courte en
même temps qu'assez épaisse avec quelques variations dans la
position des plis internes, il a associé au typô de Rœmer des
formes comme les moules de la N. visurgis de Goldf., ou de la
N. suprajurensis de Bronn (association faite dans la pi. Î1 du
Lethea geog. par erreur sans doute , puisque le texte distingue
deux espèces). L'association à la N. Desvoidyi n'est pas possible;
il suffit d'avoir vu les deux espèces en place : l'angle spiral de
celle-ci est généralement beaucoup plus grand. La forme de
Monlbéliard peut être une variété, comme une forme distincte,
mais son association ne peut se faire avec celle de la Haute-
Saône qui est celle de l'espèce type. Là elle atteint jusqu'à
350 mm., avec un diam. sup. de 45 mm., sans cesser d'avoir
les plis disposés de la même manière; c'est à peine si quelques
moules présentent le bord supérieur un peu épaissi et en saillie
sur le tour suivant.
C'est sans doute par oubli que cette espèce et toutes les
kimméridiennes n'ont pas été données dans la Paléontologie
française,
Str. moy. — Chargey. — c.
— 4» —
NBRINEA PIDANCETI. Et.
Espèce très voisine/do la .V. Duboisana du Portlandlen, à tel
point qu'il est possible de confondre les deux provenances.
Néanmoins les diiï(^rences suivantes peuvent être indiquées :
le bord inférieur est peu ou pas tubercule, non débordant,,
rentré même; son angle spiral est plus faible et ses tours sont
un peu plus élevés.
Long. = 85 mm.; diam. = 44 mm.; angle spiral = 8*.
Str. moy. — Chargey. — ar.
NERINEA. SEMICYLINDRICA, Et.
Deux espèces sont très voisines de celle-ci : JV, cylindrica,
d'Orb., et N, Monsbeliardensis, Ctj.; elle est encore plus allon-
gée que chacune d'elles et ses ornements sont différents; les
tours sont lisses, à l'exception de la partie suturale oii les stries
d'accroissement se relèvent par places et déterminent des nœuds
allongés, assez nets, au nombre de vingt environ par tour.
Larg. ? haut, des tours = 4/3 mm.; diam. = i6 mm.
Str. — Chargey. — rr.
NERINEA STYLOIDEA, Ctj.
Cette espèce, dans le jeune âge, a exactement les ornements
de la N. Rœmeri, Ph*, Goldf. (spéc* fig. 5 cj, distinction repro-
duite plus tard par M. Quenstedl. Rœmer a compris sous le
môme nom des espèces différentes , au dire de Bronn ; en tous
cas , la figure de l'auteur allemand ne représente pas la forme
du Jura graylois. Bronn, d'après des individus assez frustres à
lui communiqués par Voltz , indique des ornements différents,
et ce ne serait pas alors celle de d'Orbigny. Plus tard, M. Con-
tejean a donné une forme particulière provenant d'un individu
âgé, où les tubercules disparaissent. Il est difficile de rencontrer
des spécimens suffisamment conservés pour l'examen; aussi en
adoptant le nom de iV. styloidea, avons-nous quelque doute sur
la convenance de son emploi.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ac.
NERINEA VITTATA, Et.
Assez petite espèce, à surface très polie; spire régulière for-
mée d'environ quinze tours assez élevés, dont la haut. = les 5/6
de la long. ; sur chacun d'eux, un peu au-dossous du milieu,
une assez faible convexité, accompagnée de deux dépressions
— m —
dont l'inférieure à peine sensible; sur cetle convexité et limitant
la surface cyiindriqee, deux carènes nettes, quoique très faibles,
qui déterminent ainsi une bandelette dont la largeur est un peu
moindre que la moitié de la hauteur du tour. Souvent au-dessus
de ces carènes, une petite côte qui forme une seconde bande-
lette subplane près du bord supérieur; dans quelques cas, une
ou deux côtes plus faibles, intermédiaires, qui ne dérangent
pas le plan général et qui toutes nô dégénèrent jamais en tuber-
cules; stries d'accroissement nettement marquées, quoique très
fines. Canal suturai très visible, large, le remplissage »e trou-
vant on saillie sur la surface du test.
Long. = 100 mm.; larg. = \2 mm.; angle spiral = 8®.
C. vifg. sup. — Arc (p. p.). — ac.
NATICl COCHLITA, Th.
Leth. brunt, pi. 9, fig. 67. — N. globosa, d'Orb., Pal. fr.,
p. 214, pi. 299, fig. i-2.
C. virg. inf. — Chargey (Erap.). — rr.
NATICA EDDORA, d'Orb., Pal.Jur,, p. 206, pi. 295, fig. 1-3.
C. virg. inf. — Arc, Clans, Chargey. — c.
NATICA GIGAS, Br. '
Ampullaria, Stromb. in Karst. Arch. IV,. p. 404. — N, ma-
crostoma, Rœm., OoL, p. 157, pi. 10, fig. 11. — ? Goldf.,
Petref., p. 118, pi. 199, fig. 9. —Th., Leth.brunL, pi. 9et10,
flg. 62.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
NATICA GRANDIS, Mû.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
NATICA HEMISPHERICA, d'Orb.
Neritay Rœm., Oo/., p. 156, pi. 10, fig. 7. — Th., Leth.
brunL — ? Natica, d'Orb., Pal., p. 204, pi. 294, fig. 1-2. —
iV. prœtermissa, Ctj., Kimm.» p. 237, pi. 6, fig. 1-2.
Stromb. — Chargey. — r.
C. virg. inf. -— Chargey (Emp.). — ar.
Il est douteux que l'individu figuré par d'Orbigny appar-
tienne au type de Rœmer; celui-ci n'atteint jamais cette taille.
NATICA PERDUBIA, Et.
iV, dubia, d'Orb., p. 215, pi. 299, fig. 3-4 (non Rœm., Th.).
- 4M — •
Dans les deux derniers tours, les stries d'accroissement sont
très nettement marquées , et dans le dernier forment des ban-
delettes régulières très nettes , à bords parallèles ; tours forte-
ment convexes.
C. virg. inf. et sup. — Chargey, Arc, Seveux. — ac.
NATICA PHASIANELLOIDES. d'Orb.. Pal., p.212,pl.297. fig.6.
Taille un peu plus grande, angle spiral moins convexe, la
plus grande largeur ayant lieu un peu au delà du milieu de la
longueur.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
NATIGA SEMIGLOBOSA, Et.
Nat, globosa, Rœm., Ool., p. 156, pi. 40, fig. 9 (non
Hœning., Grat., d'Orb.). — N. semiglobosa. Et., Leth, bruni,,
pi. 9, fig. 66.
Str. — Chargey. — rr.
NATIGA THURMANNI, Et., Uth, brtciU., pi. 9, fig. S8.
Cette espèce est intermédiaire, pour la forme, Tenroulement,
entre les N. hemispherica et semiglobosa, avec un allongement
qui la rapproche de la N. Elea ; c'est plutôt la forme de la pre-
mière avec une spire plus marquée.
C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ar.
NATIGA TURBINIFORMIS, Rœm . Ool, p. 157. pi. 10, fig. 12.
Cette espèce ne peut être indiquée qu'avec doute; les indi-
vidus dont il est question ici ont un diamètre un peu plus fort
que la N. Eudora, avec upe spire plus courte. Il est douteux
toutefois que le spécimen de la Paléontologie française repré-
sente bien l'espèce de Rœmer ; c'est plutôt la N, Georgeana du
même ouvrage.
Stromb. — Chargey. — Rare.
PLEUROTOMARIA DUBOISANA. Perr.
Espèce de la forme du PI, Pelea, d'Orb., avec une taille un
peu plus forte, avec les ornements et la taille du PI, Hesione,
si ce n'est une carène plus obtuse, plus effacée, des nodosités
indistinctes supérieurement et très peu visibles au-dessous de
la bande du sinus; côtes plus serrées, plus fines, au nombre de
cinq de chaque côté ; en avant, dix côtes inégales et irrégulières
de position, les intervalles enfoncés, au bas desquels un renr-
flement costal. Tours (six] plus hauts encore que dans la
PL Hesione.
Long. = 60 mm.; diam. = 52 mm.; angle spiral = 65®.
C. virg. sup. — Arc, Nantilly. — r.
Il est très probable que ces trois espèces ne sont que des
variéiés de celle du Kimméridien d'Angleterre.
PLEUROTOMARIÀ PHiEDRA. d'Orb., Pai., p. 575, p. 427. fig, 6-10.
C. virg. sup. — Arc, Pontcey. — r.
PLEUROTOMARIA PHILEA, d'Orb., Pal, p. 596, pi. 428, fig.1-2.
C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
Le moule qui est rapporté à cette espèce offre quelque doute ;
la spire est un peu plus longue.
PLEUROTOMARIA RETICULATA, dOrb. (ïVochu*. Sow.)
C. virg. moy. — Arc (pi. pi.). — r.
Haut, et larg. = 40 mm.; angle spiral = 10*. — Forme entre
celles des PL Hêsione et Phedra; pas de'nœuds visibles sur les
tours, à peine de faibles ondulations vers la suture, assez nom-
breuses, mais ne dégénérant pas en tubercules ; double carène
visible dans tous les tours : la première se confondant presque
avec la suture, la seconde peu visible. Costules d'accroissement
très fortes, moins larges, mais plus hautes que les longitudi-
nales et formant un réseau sur la surface. La partie antérieure
du dernier tour un peu plus convexe que dans la Ggure donnée
par Sowerby.
PTEROCERA MUSCA, Desl.
Cette espèce présente des variétés plus apparentes que réelles;
elle a des côtes transverses et des côtes longitudinales qui se
dominent alternativement. L'individu dessiné par M. Deslong-
champs (Soc. Norm. VII, p. 165, pi. Ô, fîg. 4), a les grosses
côtes plus égales et le bord de l'aile n'est pas terminé ; celui que
nous avons dessiné (Leth, bruni:, pi. f>2, fig. 6)a les grosses
côtes plus inégales , mais bien visibles sur les tours de la spire,
et les tubercules transverses sont moins sensibles; la Pterocera
Monsbeliardensis de M. Contejean est une autre variété à aile
plus développée et qui a été représentée un peu allongée. Enfin
ce n'est très probablement pas autre chose que les Chenopus
sir ombif orrais, K. et Dunk. (Nord. OoL, p. 47, pi. 5, fig. 10.—
Pieroc#ra, M'Orb., Prod, II, p. 46), et Rostellaria costata,
— 4ft4 —
Rœm. (Xord. OoL, p. U6|, pi. H, fig. 41 ; — non Defr., non
Sow); ces deux deruiors insudisamment décrits ou figures.
Virg. moyen. — Nanlilly, Chargey. — ar.
PTEROCERA PONTl. DeUb.
Les individus figurés par Al. Brougniart sous le nom de
Pt. Ponti, appartenaient à deux espèces distinctes; plus tard
(en 1825), Aie. d'Orbigny ayant appelé P. Ponli celle du Co-
rallien, et M. DesloDgchamps (1842) PL sexcostata celle du
Kimméridien, il ont été naturel de conserver ces noms pour ne
pas en introduire de nouveaux. Je me suis servi des noms
employés par A d'Orbigny.
M. virg. inf — Chargey (Erap.). — ar.
PTEROCERA THIRRIAl, Ctj. (Pt. Oceani, pars. Delab., Des],)
Str. sup. --- Chargey. — ar.
M. virg. inf. ) ^, ,„ ,
C. virg. inf. ! - Chargey (Emp.).~c.
PTEROCERA Vi^AGNERl, Et, {Rostellaria,! h,, Uth,)
M. et C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ac.
PTEROCERA ANGULICOSTATA, Et. {Rosiellaria, Buv.)
Je dois posséder cette espèce plus complète que celle do la
Meuse; les tours très obliques, non car»''nés, les côtes transverses
très étroites, saillantes (autant que dans les Scalaires), et non
correspondantes d'un tour à Tautre; digitations très minces.
Test recouvert d'une grande quantité de côtes très fines, toutes
égales entre elles ; stries d'accroissement insensibles même sur
l'aile, les côtes qui correspondent aux digitations ne commençant
qu'à une petite distance du bord.
C. virg. sup. — Arc. — rr.
CERITHIUM LIMTFORME, Rœm.
Cette espèce comprend, dans les divers étages, des variétés
qui paraissent être essentiellement locales ; la distinction devra
porter sur la masse et non sur des individus extrêmes. Elle se
serait perpétuée dans tous les terrains jurassiques supérieurs;
elle se serait môme montrée dans l'Oxfordien, où M. Deslong-
champs a décrit la C. mille-punctatum. La forme «st en général
pupoïde dans le Haut-Jura; dans le Kimméridien de la Haute-
Saône, cette convexité est insensible. La variété du Corallien de
- 4â5 -
cette même région, tout en étant convexe, n*a que ses trois
rangs de tubercules avec une côte intermédiaire; celle du
Virgulien en a quatre et môme cinq également tuberculées;
c'est alors la var. C. Humbertinum, Buv., pi. 28, fig. 3.
C. virg. sup. — Arc, Noidans. — ac. (Par places.)
BULLA DYONISEA, Buv., p.28, pi. 21, fig. 25-26.
M. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
BULLA PLANOSPIRATA. Th.. Leth. hrmt., pL 13, fig. 135.
C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ar.
BULLA SUPRAJURENSIS. Rœra.
OoL, p. 137, pi. 9, fig. 33. — Th., Leth,, pi. 13, fig. 134. —
B. Michelinea, Buv., Meuse, p. 28, pi. 21, fig. 27-28. — Pict.,
Pal,, pi. 70, fig. 2.
M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ar.
PATELLA
M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
DENTALIUM NORMANIANUM, d'Orb. (D. nïiens, Desl., non Sow.)
C. virg. sup. — Noidans. — r.
PLEUROMYA AUDOUINl , Et., Leth. hrmU, pi. 15, fig. 6-7.
Deux variétés :
Var. a. Donacites, Brong. (non Lutraria, Goldf.). ^ Pieu-
romya donacina, Ag. (Pholadomya, Goldf.), non Pholadomya
Alduini, Buv.
Var. b PI. Gresslyi, Ag. — Panopea sinuosa (pars), d'Orb.
(non Rœm. Malher.).
C. et M. virg. sup. — Arc. — Var. a. — c. — Var. b, - — r.
PLEUROMYA JURASSÏ , Et., Leth, bruni., pi. 15, fig. 4-p.
Deux variétés :
Var. a, Lutraria, Brg.; Panopea, Bu\, -^yacites, Qu. (non
Pleuromya, Terq.). — Pleuromya tellina, Ag.
C. virg. sup. — Chargey, Arc. — ce. •
M. virg. sup. — Autrey. — c.
Var. b, Pleuromya Voltzi, Ag. — Pholadomya donacina
elongata, Vollz, Leym.
Slromb. — Chargey — ac.
C. et M. virg. — Partout. — ce. .
— 496 —
PLBUROMYÀ SUBCYUNDRICÂ. Et.
Assez petite espèce, aussi épaisse que large; crochets très
peu proéminents, obtus, placés au quart inférieur, rapprochés;
région buccale très courte, arrondie; région anale assez large;
bords cardinal et palléal presque droits ou un peu coudés paral-
lèlement; pas de séries ni d'inflexion dans la coquille; ouver-
ture anale largement bâillante, Tinférieure également, quoique
beaucoup moins que la précédente.
Long. = 42 mm.; larg. = 32 mm.; ép. = 20 à 22 mm.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ar.
PHOLADAMYÂ ACUTICOSTA. Sow.
Min, Cm,, pi. 546, fig. 4-2. — Rœm., OoL, p. 434, pi. 9,
fig. 45. — Pusch., PoL pal., p. 86. — Goldf., Petref,, p. 274,
pi 457, fig. 4. — Ph, radiata, ibid., p. 265, pi. 455, fig. 4
(excL loco,), (Myacites radiatv^, Schl., pars), -r- Ph. multi-
costata, Ag., Myes, p. 52, pi. 2, fig. 4-42; pi. 2*", fig. 3-4;
pi. 3*, fig. 40. — Th., Leth. — Ph. acuticosta, Br., Leth.,
p. 276, pi. 20, fig. 48. — Qu., Handb., p. 569. — Leym.,
Aube, pi. 9, fig. 4. — (Voodw., Ph , Delab., d*Orb., Buv...)
C. virg. inf., moy.-sup.; M. sup. — Chargey, Arc. — ce.
PHOLADOMYA CANALICULATA , Rœm., Oo/.. p. 139, pi. 5, fig 3.
Cette espèce semble se distinguer des autres espèces du
Kimméridien et en particulier de la Ph. parvula, par ses c6les
moins obliques au bord palléal; elle atteint aussi une taille plus
grande ; elle a une area qui est peu distincte dans l'espèce de
Rœmer.
M. virg. sup. — Aulrey, Bouhans. — r.
Ce n*est pas Tespèce de d'Orbigny, quand il lui donne pour
synonyme la Ph. pelagica, Ag.
PHOLADOMYA ECHINATA. Ag.
Myes, p. 425, pi. 3 a, fig. 49-24 . — Ph, tenera, ibid., p. 423,
pi. 3 a, fig. 46-48.
C. virg. inf. — .Chargey. — rr.
L'unique individu signalé ici a autant de côtes que la
Ph. tenera; le premier nom est plus descriptif.
PHOLADOMYA PARVULA, Rœm.
Rœm., Goldf., d'Orb.... {non Cornuel). — Ph. reêurta,
nitida, pectinata, Ag.
— 427 —
La forme qui est désignée ici est représentée par la Ph, par-
vula, Goldf.; la Ph. parvula, Rœm., est mauvaise. La forme
du Virgulien inférieur est peut-être différente, mais elle est très
rare et jusqu'à présent les individus s*en sont trouvés déformés.
C. virg. sup. — Arc (p. p.), Nantilly. — ac. .
C. virg. inf. ? — Chargey (Emp.). — rr.
PHOLàDOJMYA PAUCrCOSTA. Rœm.
Ph, scutata, ?bicostata, ? Cor, Ag. — Ph, cor, Ctj. (non
Ph, paucieosta, d*Orb.).
Cale. virg. sup. — Arc. — rr.
M. virg. sup. — Autrey. — rr.
PHOLADOMYA PROTEl . Defr.
Cardium, Al. Brong., Ann. M, VI, p. 554, pi. 7, fig. 7. —
Phol., Defr., Rœm., Ag., d*Orb., Th....
Var. a. Ph. orbieulata, Rœm., OoL, p. 132, pi. 15, fig. 8.
— Ph. rostralis, angulosa ? pi. 7 et 7 d.
Var. 6. Ph. œqualis, Sowî, pi. 546, fig. 3. — Ph. nvyacina,
contraria, plicosq, Ag., Myes, pi. 7 c, 6^ 46.
Var. c. ?Ph. compressa, Ag., Myes, Appmd., p. 142 (non
Ph. compressa, Ctj., Kimm., p. 246),
La var. a est la plus commune; la deuxième pourrait cepen-
dant appartenir à des individus qui n*ont pas subi toute la dé-
formation qui leur 'est attribuée. La var. c est rare; elle a de
grosses rides concentriques, des sillons profonds et des côtes
peu marquées. Quelques-unes de ces formes sont souvent assez
voisines de la Ph. echinata; elles s'en distingueront toujours
par l'absence de corselet.
Stromb. — Chargey. — rr.
M. et C. virg. inf. — Chargey, Arc. — ce. •
PHOLADOMYA GRACILIS . d'Orb. .
Homomya, Ag., Myes, p. 162, pi. 20, fig. 1-3. — Ph. elon-
gâta, Th. (non Mort., Mii.).
Stromb. — Chargey. — ar, .
C. virg. inf. — Chargey. — ar.
M. virg. sup. — Bouhans. — r.
Quelques exemplaires de la Ph. hortulana sont tellement
allongés qu'il est difficile de les distinguer de celle-ci ; le seul
caractère saillant consiste ici dans l'absence du sinus.
— 4Ô8 —
PHOLADOMYA HOUTULANA. d'Orb.
Homomya, Ag., Myes, p. 1o6, pi. 15. — H. compressa, Ag ,
p. 157, pi. 19. — Ph. compressa, Ctj. Kimm., p. 246 [non AgJ.
Sir. — Chargey. — ce.
M. et C. virg. inf. — Chargey, Arc. — c.
C. virg. moy. — Arc. — ar.
PnOLADOMYA SEMIRUGOSA, Et.
Mya gibbosa, Sow., pi. 409, fig. 1 (non 1816). — Lutraria
rugosa, Goldf., Petref., p. 255, pi. 152, fig. 9. — Pleuromya,
Ag., Myes, p. 233. — P/to/., d*Orb , Prod. II, p. 47 (non Pusch.,
PoL pal., p. 89, pi. 9, fig. 1). — Non Ph. rugosa (Tellina,
Rœm., Anatina, d'Orb.).
M. Agassiz a peut-être raison de rapporter cette espèce aux
Pleuromyes. Comme elle a aussi la taille et Tensemble des
Homomyes , elle a été placée dans ce genre , suivant l'opinion
de d'Orbigny.
C. virg. moy. — Arc. — r.
PHOLADOMYA HELVETICA, Desh.
Des stries granuliformes, ràyomantes sur toute la surface.
Var. a. Solen heUetvcus, Th., Coll. — Rœm., Pal. SuppL,
p. 43. — Arcomya, Ag., Myes, p. 167, pi. 10, fig. 7-10. —
Pholadomya , Desh., Conch., p. 147. — PholadomyaîTerq.y
MyeSf p. 44. — Anatina, d'Orb., Prod, II, p. 49. — Phola-
domya, El., Leth. bruni., pi. 28, fig. 1.
Slromb. -r Chargey. — r.
C. virg. inf. — Chargey. — ce.
Var. b, Arcornya gracilis, Ag., Myes,j^. 168, pi. 10, fig. 1-3.
— Panopea, d'Orb., Prod, II, p. 47. — Ph. helvetica. Et.,
Leth, bruni., pi. 28, fig. 1.
C. virg. inf. — Chargey. — ac.
PHOLADOMYA ROBUSTA, Desh.
Arcornya, Ag., Myes, p. 173, pi. 9 a, fig. 10-12. — Phola-
domya, Desch., Conch., p. 147. — Terq., Myes, p. 44 —
Panopea, d'Orb., Prod. II, p. 47. - Th.. Leth. hrunt., pi. 18,
fig. 2.
Comme dans Tespèce précédente, il faut reconnaître plusieurs
variétés; il y a bien peu d'individus complètement identiques ;
ils peuvent cependant être ramenés à deux formes principales :
— ido-
les variétés droites ou courbes , puis dans celle-ci une seconde
variété plus large et à crochet et carène énormément dévelop-
pés. Comme ce sont toujours des moules, il est impossible de
s'assurer s'il y a des stries rayonnantes sur la surface. Toutes
ces variétés se distinguent par la largeur de l'aire cardinale, la
proéminence des crochets, le large bâillement des valves.
Var. a. Très voisine de VArcomya latissima, Ag. .
C. virg. inf. — Chargey. — rr.
Var. b. Variété arquée.
Str. — Chargey. — ac.
Var. c. Arquée, très épaisse.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — r.
PHOLàDOMYA (GONIOMYA) CORNUELANA, Bur.,
Meuse, p. 8, pi. 9, fig. 4-5.
C. et M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
PHOLADOMYA PUDICA, Ctj., Ximm., p. 248, pl.9, fig. 4.
M. Contejean, qui a eu à sa disposition les individus que
nous mentionnons ici, y a reconnu son espèce; les différences
suivantes doivent pourtant être mentionnées : la région cardi-
nale un peu moins étroite, les côtes de celle-ci placées seule-
ment sur la carène, limitées toutes brusquement du côté de la
charnière et aussi sur les flancs, quoique atténuées à leur extré-
mité , de manière à faire une bande large de 2 mm. seulement
en moyenne.
Peut-être ne faudrait-il voir là que Tâge adulte de la Ph, Con-
tejeani, Et. (Goniomya parvula, Ag.; Ph. Agassizi, Ctj.,
I^mm., p. 249, non Desh., non Mich**).
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ar.
PHOLADOMYA SUBRUGOSA. Et.
Tellina, Rœm., OoL, p. 12^, pi. 8, fig. 8. — Anatina sub^
rugosa, d'Orb., Prod. II, p. 49. — (Non Anat. rugosa, Lk.) —
Pholad. Barrensis, Buv., Meuse, p. 8, pi. 8, fig. 42-13. — (Non
Ph. rugosa, Pusch., Pol.paL)
Cale. virg. sup. — Arc. — r.
ANATINA ARCENSIS , Et.
Assez grande espèce, très épaisse, subéquilatérale ; région
buccale un peu plus longue; bord cardino- buccal fortement
30
— 430 —
convexe; bord palléal peu arqué ; bord cardino-anal droit, peu
oblique; région anale tronquée; bâillenaonls assez forts. Une
carùne très obtuse en haut avec une autre rapprochée, faible,
près du bord cardinal. Stries d'accroissement avec quelques
fiexuosités, plus fortes, plus égales, sans ondulations du test
dans la région anale, limitées, suivant une ligne rayonnante
sensiblement droite.
Haut. = 55 mm.; larg = 25 mm.; ép. = 20 mm
C. virg. moy. — Arc (pi. pi.). — rr.
Cette espèce est très rare , et la présence des lames apiciales
n*a pu être constatée.
ANATINA CAUDATA, Clj., Ktmm.. p. 253, pi. 10, fig. 7-8.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
ANATINA PARVULA, Et.
Petite espèce allongée, étroite, très mince; crochets saillants
situés presque au milieu de la longueur de la coquille ; région
anale un peu courbée, la buccale peu large, acuminée; bord
palléal arqué surtout dans la partie médiane. Stries d'accrois-
sement très fines.
Haut. = 17 mm.; larg. = 9 mm.; ép. = 2 4/2 mm.
C. virg. moy. — Arc — c.
Avec une forme voisine de VA. sequanica, elle a la taille
plus grande, les crochets plus médians, la région buccale plus
longue et plus étroite; ces derniers caractères ne la laissent
pas confondre avec VA. solen, Clj. Ce serait peut-être la Cor-
bula? planulata, Buv., n'étaient la taille et les caractères de
genre.
ANATINA PIRICOLA , Et.
Petite espèce , assez large , peu épaisse ; crochets assez fort»
et proéminents ; région buccale occupant un peu plus du tiers
de la longueur, assez large, arrondie, comme tronquée; région
anale assez étroite; bord palléal faiblement arqué; région car-
dinale creusée sous le crochet, convexe en haut. Une carène
bien marquée sans être très proéminente ; stries concentriques
d'accroissement très fines, inégales et seulement dans la région
buccale; huit à dix côtes obliques, subdroites d'abord, puis
vers leur extrémité tendant à se confondre avec les lignes d'ac-
croissement.
— 431 —
Haut. = 16 mm.; larg. = 13 mm.; ép. = 6 à 7 mm.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ar.
ANâTINA STRUTA, d'Orb.
M. et C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
THRACIA INCERTA, Desh.
Tellina, Th., Coll. — Rœm., OoL, p. 181 , pi. 8, fîg. 7, et
Supp., p. 57 (?Mya depressa, Var. Sow. in Fitt.). — Corimya
Studeri, Ag., Myes, p. 269, pi. 35. — ? Cor. lata, ibid., p. 271,
pi. 34, fig. 1-3. — Thracia, Desh., Conch. (en. général). —
Thracia suprajurensis , Leym. (?Desh.), Aube, pi. 9, fîg. 10.
— Th., Leth. brunt., pi. 19, fîg. 6.
Stromb. — Chargey. — ce.
M. et C. virg inf. et C. virg. sup. — Chargey, Arc. — ce.
THRACIA TENUISTRIATA, Desh.
Corimya, Ag., Myes, p. 270, pi. 38, fîg 1-4. — Thracia,
Desh., Terq. (en général). — Thracia depressa (pars), d*Orb.,
?Sow. (non C. tenera), — Th. tenuistrata. Th., Leth. brunt.,
pi. 19, fig. 7.
Cale. virg. inf. — Chargey. — r.
Cette espèce n*est peut-être qu'une variété de la précédente
et dont la région anale serait fortement raccourcie. Je ne pense
pas que les synonymes présentés par d*Orbigny puissent être
adoptés ; en tous cas , ce n'est pas la Th. tenera, qui est très
GRESSLYA (CEROMYA) EXCENTRICA, Terq.
Isocardia, Voltz. — Rœm., Ool., p. 106, pi. 7, fîg. 4. —
Goldf., Petref., p. 208, pi. 160, fîg. 6. — Ceromya, Ag., p. 28,
pi. 8 a, 8 &, 8 c. — Br., Leth., p. 268, pi. 20, fîg. 11. — Pict.,
Pal., pi. 74, fîg. 1. — Gresslya, Terq., Myes, p. 86. — Cer.
capreolata, Ctj., Kimm., p. 249, pi. 9, fîg. 11-13. — Gresslya,
Et., Leth. brunt., pi. 19, fîg. 9.
Stromb. — Chargey. — c.
M. et C. virg. inf. — Chargey. — ce.
Les Céromyes et les Gresslyes étant identiques de caractères
internes, Tun des deux noms doit être abandonné ; à l'exemple
de M. Terquem, je préfère employer celui de Gresslya; c'est
un faible hommage de la science; d'un autre côté, la termi-
naison de Ceromya consacre une erreur.
— 432 —
GRESSLYA GLOBOSA, El.
(Ceromya, Buv., Meuse, p. 9, pi. 9. fig. 1-3), Gresslya, Et., Lefh. brunL,
pi. 19, lig. 8.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
GRKSSLYA OBBICULARIS, Et.
Isocardia striata, d'Orb., Mus, VIII, p. 104, pi. 7, fig. 7-9
(non Sow.). — Rœni., Oui , p. 107, pi. 7, fig. 1. — Goldf.,
Petref.f p. 20S, pi. 140, fig. 4. — Isoc. orbiculnris, Rœm.,
OoL, p. 107, pi. 7, fig. 5. — K. D., OoL, p. 48, pi. 7, fig. 9.—
Goldf., Peiref., p. 207, pi. 140, fig. 3. — Isoc. obovata, Rœm.,
OoL, p. 106, pi. 7, fig. 2. —I. tetragona, K. D., Ool., p. 48,
pi. 7, fig. 8. — Cernmya inflata, Ag., Myes, p. 33, pi. 8 e,
fig. 13-21 . — Br., Lelh,, p. 208. pi. 20, fig. 10. — Cer, obovata,
orblcularis, tetragona, d'Orb., Prod. II, p. 48. — Gresslya,
Et., Leth. brunt., pi. 20, fig. 1.
Le nom do orbicularis doit être de préférence adopté pour
cette espèce ; les dessins de Rœmer étant tous mauvais et ayant
tous la môme date, c'est sous ce nom que les premières bonnes
figures ont été données par Kock et Dunker et Goldfuss.
Stromb. — Chargey. — c.
M. virg. inf. — C. virg. inf. et sup. — Arc. — ce.
GRESSLYA SUPRAJURENSIS, Et.
Grande espèce allongée, épaisse, à crochets assez gros et
robustes quoique peu proéminents, rapprochés du bord anal,
peu ou à peine contournés ; région buccale acuminée, faiblement
bâillante; bord palléal arrondi; région anale rétrécie, largement
bâillante. Une carène près 'de la région cardino-anale ; au-
desssous une lunule assez nettement limitée; dans les moules,
sous celle-ci, un sillon profond, linéaire, puis un autre plus
loin, au bas du crochet, assez profond quoique obtus.
Haut. = 55 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 27 mm.
C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
PSAMMOBIA COMPRESSA , Et.
Coquille assez allongée, comprimée ; les régions buccale et
anale arrondies, celle-ci un peu tronquée ; bord palléal faible-
ment courbé; crochets aigus peu proéminents, dont un un peu
plus fort. Une petite carène près du bord cardino-anal, avec un
sillon assez profond entre les deux. Surface couverte seulement
— 433 —
de stries d'accroissement assez fines. Ouvertures bâillantes,
fortes, égales, Tinférieure seule pénétrant un peu dans la région
palléale.
Haut. == 50 mm.; larg. = 31 mm.; ép. = 17 mm.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
PSAMMOBIA GONCENTRICA, Et.
Mya rugosa, Rœm., OoL, p. 125, pi. 9, fîg. 16-17 (non
Alberti). — Mya concentrica, Rœm.y Ool. SuppL, p. 57. —
Lutraria, Mû., Goldf., Petref., p. 258, pi. 153, fig. 5. —
Mactromya rugosa, Ag., Myes, p. 197, pi. 9 c, fig. 1-23. —
Lavignon, d'Orb., Prod. II, p. 49. — Panopea, d'Orb. II,
p. 47. — Psammobla, Torq., Myes, p. 99. — Psammobia con-
centrica, El., Leth. brunt., pi. 20, fig. 3.
Stromb. — Chargey. — ce.
M. et C. virg. — Arc, Chargey. — ce.
Cette espèce offre de nombreuses variations sous le rapport
des rides concentriques; des stries subégales, très fines, ou dix
à douze grosses rides formant de véritables ondulations, et entre
ces deux extrêmes tous les intermédiaires.
PSAMMOBIA VIRGULINA, Et.
Assez petite espèce, allongée, étroite; régions buccale et
anale acuminées, la dernière un peu tronquée obliquement.;,
bâillement faible ; crochets assez larges quoique peu proémi-
nents , plus rapprochés du bord buccal ; bord pailéal assez for-
tement courbé. Une carène sensible allant du crochet au bord
pailéal qu'elle limite ; stries d'accroissement fines, avec quelques
ondulations très faibles, irrégulières.
Haut. = 32 à 35 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = 11 mm.
C. virg sup. — Arc (p. p.)! — ac.
Celte espèce est très voisine de la Ps, Mosensis, Buv.; elle en
diffère par sa région cardinale moins saillante, son bord j>alléal
plus arqué, et sa région buccale plus courte. La Ps. Morèauana,
Buv., des terrains crétacés inférieurs do la ftleuse, ne s'en dis-
tingue guère que par ses régions extrêmes plus arrondies.
CYPRTNA CONTEJEANl. Et.
Assez grando espèce voisine de la C. cnrnncnpiœ , Ctj., dont
elle diffère par une taille, une épaisseur plus grandes. Les
moules do la première portent dans les régions buccale et anale,
434 —
près du bord, un sillon ou dépression qui ne se remarque pasicL
La région buccale est aussi plus largo.
Haut. = 28 mm.; larg = 30 mm.; ép. = 25 mm.
, Cal. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
CYPRIN! CORNUCOPIiE, Clj.. Kimm., p. 259. pi. 10, fig. 1-3.
C. virg. moy. et sup. — Arc (Fourney, p. p.). — ar.
CYPRINÂ CORNUTA. d'Orb.
Isocardia, Klœd., Brandb., p. 2H , pi. 3, fig. 8, et pi. 4,
fig. 1. — Rœm., OoL, SuppL, p. 38, pi. 19, fig. 14. — Br.,
Leth., p. 253, pi. 20, fig. 9. — Isoc. carinata, Voltz, Br.,
Leth., r*édît., p. 374. — Cyprina cornuta, d'Orb., Prod, II,
p. 50. — Et., Leth. brunt., pi. 21, fig. 7. — Cyp, securiformis,
Ctj., Kimm., p. 259, pi. 26, fig. 10-11.
Str. sup. — Chargey. — ac.
M. et C virg. inf. — Chargey (Emp.). — c.
CYPRINA PARVULA, d'Orb.
Venus, Rœm., Ool, p. 1 H , pi. 7, fig. 13. — ? Goldf., Petref.,
p. 244 pi. 150, ^\%, 9. — Cyprina, d'Orb., Prod. II, p. 51. —
Th. Leth, brunt., pi. 21 , fig. 3. — Cyp. lineata, Ctj. Kimm.,
p. 261, pi. 10, fig. 19-23.
M. virg. inf. et sup. — r. = C. inf. moy. et sup. — c. —
Chargey, Arc...
Cette espèce se charge de stries concentriques, fortes, presque
égales et régulières , mais qui ne sont pas de véritables côtes*
Goldfuss indique un écusson qui n'est pas aussi nettement limité
quojdans nos individus.
CYPRINA SUEVICA, Et.
Venus, Mil., Petref,, p. 245, pi. 150, fig. 14. — Mactra sa-
pientium, Ctj., Kimm., p. 256, pi. 10, fig. 34-36.
C. virg. inf. — Chargey. — rr.
CARDIUM BANNEIANUM. Th.
Cette espèce est assez variable dans ses formes, du moins
dans les moules que l'on rencontre, car il y a certainement
plutôt déformation par fossilisation que modification dans l'a-
nimal.
Thurmann, dans sa collection, a distingué quatre types prin-
cipaux dont il a fait des espèces ; les variétés grayloises sont
— 435 —
encore plus nombreuses, outre qu'elles atteignent une taille
généralement un peu plus grande ; elles vivent toutes ensemble.
La variété appelée Banneiana est une déformation par com-
pression verticale , tandis que la forme normale est représentée
par la C. pseudo-axinus ; il eut donc été préférable d'employer
ce dernier nom , mais comme Thurmann, dans son Coup (f œil
sur le Portlandien de Porrentruy, et M. Contejean dans son'
Etude sur le Kimméridien de Monthéliard, ne mentionnent
que le premier; il est employé ici.
Var. d. C. pseudo-axinus. Th. — Forme normale. — ce.
Var. h, C. Bannesianum, Ctj., Kimm., p. 276, pi. 14, fig. 1-5
(non Th.). — Var. large et un peu aplatie. — c.
Var. c. C. axino-elongatum, Th. — Var. allongée, droite,
épaisse. — r.
Var. d. C. axino-obliquum, Th. — Var. a, oblique. — ar.
Var. e. G, Banneianum, Th. — Var. a, comprimée latéra-
lement et très épaisse. — r.
Var. f, — Var. o, arquée. — rr.
Stromb. — Chargey. — ce.
M. et C. virg. inf. — Arc, Chargey. — ccc.
CARDÏUJM EDULIFORME , Rœm.
Espèce des plus variables et, en outre, à test mince, par suite
des plus sujettes à déformation. Les moules en sont très nom-
breux , et comme la carène en est très faible, lorsque le test a
disparu, ce qui arrive presque toujours, et avec lui les côtes «
rayonnantes anales, on a des formes plus ou moins voisines des
Vénus et des Cyprines. Rœmer a érigé ces variétés en espèces;
plus tard, Thurmann, d'Orbigny, Contejean les ont placées en
grande partie dans les Mactres, et M. Pictet dans les Cyprines.
M. Contejean a donné la forme type dans le C. pesolinum, qui
ne doit pas être autre que le C. eduli forme de Rœmer. Le
C. suprajurense môme ne serait qu'une déformation vertical©,
avec faux test couvert de stries concentriques; il sera pourtant
décrit à part.
Toutes ces variétés habitent ensemble et avec le C, Banneia-
num,
Var. a. C. eduliforme, Rœm., OoL, p. 108, pi. 7, fig. 22. —
C. pesolinum, Ctj., Kimm., p. 277, pi. 15, fig. 6-7.
— 436 —
Var. b. V. acuUrostrit, Hœm., OoL, p. 441, pi. 7, ûg. 6-7.
— Venus? d'Orb., Prod, 11, p. 50. — K. isocardioides, Rœm.,
OoL, p. U1, pi. 8, fîg. 12. — Mactra, d'Orb., ibid. — Pas de
test, légère déformation dans le sens de la largeur.
Var. c. V. rostralis, Rœm., OoL. p. 125^ pi. 8, fîg. 9. —
Maetra, d'Orb., ibid, — Déformation oblique, pression sur la
région cardino-anale.
Var. d. Déformation oblique, pression sur la région cardino-
buccale.
Var. e, Maetra acuta, Rœm., OoL, p. 123, pi. 8, ûg. 10.
Sir. — Chargey. — ar.
M. et C. virg. inf. — Arc. — ce.
CARDIUM ORTHOGONALE, Buv.
Cale. virg. sup. — Arc (p. p.). — r.
CARDIUM SUPRAJURENSE, But.
Slromb. — Cbargey. — ac.
Cale. virg. moy. — Arc (p. p.). — r.
J*ai quelque doute sur le genre de cette espèce, car elle
semble avoir une dent latérale buccale; il y a en outre un sillon
profond, non habituel aux Cardium, allant du crochet à la
limite supérieure de Tempreinte musculaire buccale. Comme
les autres caractères n*ont pu être vérifiés, il est bon de la citer
sous le nom indiqué. Il est très probable que c'est la même
espèce désignée par Thurmann sous le nom de Maetra Euleri ;
les caractères génériques de l'une comme de Tautre, du reste,
ne sont pas connus.
LUCINA SUBSTRIATA, Rœm. (L. EUgandiœ, Th., Ctj.)
Str. — Chargey. — r.
Cale. virg. sup. — Arc. — ce.
ASTARTE CINGULATA. Ctj.
Cale. virg. moy. et sup. — Arc, Chargey. — c.
ASTARTE PATENS, Ctj., Ximm.. p. 263, pi. 11, fig. 4.
Cale. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
La figure donnée par M. Contejean est un peu plus longue,
rimpression palléale et partant le bord moins convexes; ce
n'est probablement qu'un accident, car dans l'individu désigné
ici l'impression palléale n'a pas la même courbure sur les deux
valves.
— 437 —
La figure de V Etude sur le Kimméridien renferme évidem-
ment des fautes de dessinateur.
ASTARTE PESOLINA. Ctj.
M. et cale. virg. iriT. et sup. — Chargey, Arc. — ar.
ASTARTE SUPRAJURENSIS, d'Orb.
Unio, Rœm., Ool. Supph, p. 35, pi. 19, fig. 1. — Trigonia
Rœmeri, Ag., Trig., p. 10. —Astarte, d'Orb., Prod. II, p. 50.
— Astarte Monsbeliardensis, Ctj., p. 262, pi. 11, fig. 1.
Str. — Chargey. — c.
C. virg. inf. — Chargey (Emp.). — c.
Les moules sont identiques à celui de Rœmer ; les tests qui
se recouvrent ressemblent h celui de VEtude sur le Kimméri-
dien; il y a donc lieu de ne faire du tout qu'une seule espèce.
ARCA LONG[ROSTRIS. d' Orh. '{CucuHea, Rœm.)
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — c.
Ce n'est très probablement qu'une variété de VArca texta,
ARCA NOBILIS, Ctj., K\mm,, p. 294, pi. 17. fig.5-7.
Str. — Chargey. — ac.
Cale. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ac.
Ne serait-ce pas Tâge adulte de VArca lata, K. et D. (A. sub-
lata, d'Orb., A. errata, Desh.)? Thurmann l'a associée à son
.4 Langii,
ARCA PATRUELI, Desh. (.4. ovalis, Rœm.)
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — c.
Celle-ci encore n'est sans doute qu'une variété sans côtes de
l'A. texta,
ARCA RHOMBOIDALIS, Ctj.
C. virg. moy. et sup. — Arc, Chargey. — ac.
ARCA TEXTA, Rœm.
C. virg. inf. et moy. — Chargey, Arc. — ar.
C. virg. sup. — Arc. — c.
NUCULA MRNKEÎ, Rœm., OoL, p. 98, pi. 6, fig. 10.
M. et C. virg. inf. — Chargey. — ac.
C. virg. sup. — Feurg. — rr.
La N. saxatiliSf Ctj., n'est qu'une variété à crochets plus
inférieurs; c'est Un effet de fossilisation; du reste, à tous les
— 438 —
niveaux oo trouve des variétés dont le crochet change un peu
do place.
* TRIGONU CONCINNA, Rœm.
OoL SuppL, p. 35, pi. 19, fîg. 21. — Trig. truncata, Ag.,
Trig,, p. 43, pi. 5, fig. 7-9. — Lyriodon, Br., Index, p. 685
et 689. — Trig. suhcostata, Leym., Aube, pi. 40, û^. 3-4.
Cale. virg. moy. et sup — Arc. — c.
M. virg. sup. — Arc. — ar.
TRIGONIA CONTEJE.iNl, Th., Ldh. briinf., pi. 25. fig. 2.
C virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
TBIGONIA GIBBOSA, Sow.
M. virg. sup. — Bouhans. — ar.
TRIGONIA MURICATA, Rœm.
Lyriodon, Goldf., Petref., p. 201,' pi. 137, fig. 1. — Trig.»
Rœm., OoL Suppl., p. 35. — Tr. alina, Ctj., Kimm,, p. 282,
pi. 14, fig. 3-4. — T. muricata, Th., Leth. brunU, pi. 25, fig. 1.
— ? Trig, clavellata, Leym., Aube, pi. 9, fig. 5 (non Sow.).
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ar.
TRIGONIÀ SUBLITEBATÂ. Et.
Lyriodon, Goldf., Petref., p. %00, pi. 136, fig, 5 (pars, spéc*
fig. 5 c), non Trig, litterata, Ph. — Lyriodon subliteratum,
Miï. in Goldf., Petref. Errata, p. 304. — Tr. Goldfussi, Ag.,
Trig,, p. 24 (non Alberti). — Trig, litterata, d*Orb., Prod, II
(non Ph.).
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
TRIGONIA SUEVICA, Qu. '
Der Jura, p. 790 (fig. texte). — Trig, cymba, Ctj., Kimm,,
p. 281, pi. 14, fig. 1-2.
M. virg. sup. — Bouhans. — c.
TRIGONÏA SUPRAJURENSIS, Ag.
Trig,, p. 42, pi. 5, fig. 1-6. — T, papillata, Ag., Trig ,
p 39, pi. 5, fig 10-14. — Lyriodon, Br., Index, p. 689. —
Trig, êostata, Rœm., OoL, p. 97 (non Sow.).
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ac.
INOCERAMUS SUPRAJURENSIS, Th.
M. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
— 439 —
PINNA GRANULATA , Sow.
Sir. — Chargey. — r.
PINNA INTERMEDIA, Et., Ldh. bruni., pi 28, fig.2.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ar.
PENNA SOCIALIS, d'Orb.. Prod. II, p. 53.
Petite espèce sociale, en familles très nombreuses , allongée,
épaisse, quadrangulaire, légèrement bâillante, un peu étalée à
la région anale; test mince marqué du côté de la région palléale
de stries d'accroissement plus ou moins fortes, quelquefois très
atténuées, d'autres fois séparant de véritables plis concentriques,
larges, assez réguliers ; ces mêmes stries beaucoup plus faibles
et moins inégales vers le ligament, mais dans cette partie des
côtes rayonnantes très faibles, au nombre de sept à huit, s*é-
tendant sur presque toute la longueur de la coquille, très étroites,
à intervalles cinq ou six fois plus forts que leur largeur; une ou
deux de ces côtes passant même au delà de la carène médiane.
Haut. = 50 mm.; larg. = 25 mm.; ép. = 15 mm.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ce.
D*Orbigny, dans une visite à Gray, avait donné à M. Perron
cette espèce sous ce nom.
MYTILUS JURENSIS, Mér.
Str. — Chargey. — r.
MYTILUS LONGiEVUS. Ctj.
M. virg. sup. — Arc (Maisonnettes). — r.
MYTILUS PERPLICATUS, Et., Leth.brunL
M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — ac.
MYTILUS SUB^QUIPLICATUS, Goldf.
Str. — Chargey. — rr.
MYTILUS SUBPECTINATUS, d'Orb.
Stromb. — Chargey. — rr.
C. virg. sup. — Arc. — ac.
M. virg. sup. — Ancier. — r.
MYTILUS THIRRIAI , Et.
Modiola, Vollz. — M. pectinatus et Modiola Thirriœ» Rœm.
— M, Thirriai, Et., Leth. brunt.
C. virg. sup. — Arc. — rr.
- 410 —
MYTILUS VÏRGULINUS, El., leih. hrunt,
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
DIGERAS SUPRAJURBNSIS, Th..
Kimm. (Str.). — Dampierre-sur-Salon. — r.
TRIGHITES SAUSSUREl. Th.
St. — Chargey. — ac.
PERNA SUBPLANA, Et. (Voir leihea bruntrutana )
Str. — Chargey. — ar.
GERVILLIA TETRAGONA, Rœm.
M. virg. inf. — Chargey, Arc. — r.
Cale. virg. sup. — Arc. — c.
M. virg. sup. — Bouhans. — c.
AVICULA GERVILLIOIDES, Ctj.
C. virg. inf. — Arc. — rr.
AVICULA GESSNERl. Th.
Str. — Chargey. — rr.
M. virg. inf. et sup. — Chargey, Arc. — r.
AVICULA SPHINX, Et.
Petite espèce allongée, très étroite, assez épaisse; région
cardino-buccale bien développée; région cardino-anale longue,
mais n'atteignant pas Textrénriité de la coquille ; axe très oblique;
largeur uniforme, abstraction faite de Taile; deux forts sillons
séparant Tensemble des deux régions cardinales. Test mince
marqué cependant de plis prononcés.
Long. = 30 mm ; larg. = 9 mm.; ép. = 5 mm.
Cale. virg. moy. — Arc. — rr.
Cette espèce est beaucoup plus étroile que VA, gervillioides
du même sous-étage ; sa taille est plus faible; elle atteint rapi»
dément toute la longueur qu'elle doit avoir et son aile anale est
moins développée.
LIMA CONTEJEANI, Et.
Celte espèce, pour la taille, la forme et les ornements, se
place entre les L. spectabills et L. virgulina; elle est plus petite
que la première , avec des dimensions proportionnelles moin-
dres, mais elle a des côtes bien marquées, assez fines, subégales,
plus fortes que dans la seconde, qui est moins épaisse et a une
taille plus forte.
- 441 —
Long. = 48 mm.; larg. = 55 mm.; ép. = 30 mm.
Cale. virg. sup. — Arc. — ar.
LIMA DENSIPUNCTATA, Rœm.
OoL, p. 79, pi. 14, fîg. S. — Et^Leth. brunt., pi. 42, fig. 17.
M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — rr.
LIMA HALLEYANA, Et.
Très grande espèce voisine à tous égards de la I. pectini-
formis; les côtes en sont peut-être moins saillantes, elles sont au
nombre de dix ; le test mince ne paraît pas avoir eu de processus
bien marqués; la région buccale est moins développée, et la
région anale est surbaissée , ce qui rend cette espèce comme
oblique.
Long. = 110 mm.; larg. = 130 mm.
M. virg. sup. — Arc. -^ r.
LIMA MAGDALENA . Buy.
C. virg. sup. — Arc. — ar.
LIMA RHOMBOÏDALIS, Ctj. •
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
LIMA SPECTABILIS , Ctj.
G. virg. sup — Arc. — ar.
LIMA SUPRAJUAENSIS, Ctj.
• M. virg. sup. — Nantilly. — rr.
PECTEN BILLOTI , Ctj.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — rr.
PECTEN BUCHI , Rœm.
P. lens (pars), Rœm., OoL, p. 91 . — P. Buchi, SuppL, p. 27,
pi. 13, fig. 8. — P. suprajurensis, Buv., Verd, II, p. 236, pi. 5,
fîg. 1-3. — Meuse, p. 24, pi. 19, fig. 21-23. -- P. distHatus,
Leym., Aube, pi. 9, fig. 8. — P. Buchi, Et., Leth, brunt,
pi. 37, fîg. 1.
M. et C. virg. inf. — Arc, Chargey. — c.
PECTEN DELESSEI , Et.
C. virg. moy. — Arc. — ar.
PECTEN PLAMANDl, Ctj.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — ac.
- 442 -
PECTEN MONSBELIARDENSIS, Ctj.
C. virg. sup. — Arc (p. p.). — r.
PECTEN NICOLETI , Et.
G. virg. moy. — Arc. — rr.
PECTEN RECTIRADUTUS, Et.
Str. — Chargey. — rr.
Cette espèce est très voisine du P, astartinus dont elle n'est
peut-être qu'une modification locale; avec un ensemble un peu
plus grand seulement, les côtes sont un peu nodulenses, sépa-
rées par des intervalles un peu moindres qu'elles ; elles sont
subarrondies.
Marn. virg. sup. — Arc (Maisonnettes). — rr.
Je l'ai rencontrée aussi au môme niveau à Montbéliard.
PECTEN SUBVITREUS, Et.
Cette espèce a des formes voisines de celles des P. solidus,
titreus, cingulatus, Nicokti, dont la plus rapprochée est le .
P, vitrem; e]\e est seulement un peu moins large que cette
dernière et a ses ailes moins développées; la valve inférieure
est faiblement et régulièrement convexe, tandis que dans la
supérieure la partie médiane assez renflée est accompagnée de
deux dépressions bien visibles. Elle est plus large que les
P. cingulatus et Nicoleti, avec un angle apicial un peu plus
grand.
Long. = "29 mm.; larg. = 24.
Str. — Chargey. — rr.
HINNITES INiEQUISTRîATUS, Voitz.
M. virg. inf. — Chargey (Emp.). — r.
OSTREA COTYLEDON, Ctj
Cale. virg. moy. — Arc (p. p.). — rr.
OSTREA LAPICIDA, Et.
Grande espèce irrégulièrement plane, subcirculaire, subéqui*
valve, peu épaisse, adhérente dans toute son étendue ; test for-
tement nacré, mince, peu lamelleux; crochet droit , peu déve-
loppé. Impression musculaire subcentrale, large, triangulaire;
impression ligamentaire large, peu profonde.
Long. = 90 mm.; larg. = 405 mm.; ép. = 15 mm.
C. virg. sup. — Chargey. — c.
— 443 -
OSTREA SEMISOLITARIA, Et.
Str. — Chargey. — r.
M. virg. inf. -r Chargey (Emp.). — r.
OSTREA SPIRALIS, dOrb.
Cale. virg. inf. et sup. — Arc, Chargey... — ar.
M. virg. inf. et sup. — Arc, Chargey. — ccc.
OSTREA THURMANNl, Et.
M. virg. sup. — Arc, Feurg. — ac.
OSTREA VIRGULA, Defr.
Cale. virg. — Partout. — ar. '
M. virg. inf. et sup. — Partout. — ccc.
AHOMIA CALVIFRONS , Et.
Très grande espèce circulaire , épaisse , presque hémisphé-
rique, à axe très faiblement incliné; crochets à peine saillants;
test compact, solide, peu épais pour la taille, même au crochet;
lisse ou très faiblement écailleux ou lamelleux dans les régions
buccale et anale extrêmes.
Long. = lîO mm.; larg. = 105 mm.; ép. = 40 à 45 mm.
M. virg. sup. — Arc. — rr.
LINGULA VIRGULINA, Et.
Assez petite espèce plus longue que large, assez régulièrement
ovale , la plus grande largeur ayant lieu à une assez petite
distance du crochet qui en est assez éloigné ; test très mince,
faiblement convexe, un peu bossu, à environ 4 mm. du crochet
qui est étroit; surface couverte de plis réguliers, large de
4/4 mm., plus atténués vers le centre et vers la partie médiane.
Long. == 15 mm.; larg. = \\ mm.; ép. = 4 mm.
M. virg. inf. — Arc. — rr.
Cette espèce , beaucoup plus large pour la longueur que les
I. jïcfa, Qu., et I. suprajurensis, Ctj., qui du reste ne doivent
pas être séparées Tune de Vautre. Quant à la /.. ovalis, qui a
été indiquée aussi dans le Kimméridien d'Angleterre, elleres^
semble plus aux premières qu'à celle-ci, abstraction faite de la
taille. La I. Beani, Ph., est disposée de même vers le crochet,
mais plus large à la région opposée. L'espèce de Gray n'offre
aucun doute sur sa forme; nous l'avons trouvée avec son test.
— 4ii -
TEREBRATULÀ SUPRAJURSNSIS, Th.. Uih. bruni., pi. 41. fig.l.
Str. — Chargoy. — ac.
C. et M. virg. — Chargey, Arc. — ce. Dans les marnes.
TERBBRATULA HUMERALIS, Rœm.
Str. sup. — Chargey. — ac.
RHYNCONELLA PULLIROSTRIS, Et., Utk. brmd., pi. 62, àg. 12.
Cale. virg. sup. — Are. — ar.
HETEROrORA VERGULINA. El., Le«h. 6rimr. pl.42; fig. 14.
C. virg. sup. — Clans. — ar.
Celte espèce est plutôt conique que subplane, comme dans
les individus do Porrentruy.
PYGURUS BONANOMH, Et., Le/h. brunt., pi. 43, fig. 2.
M. virg. inf. — Chargey. — r.
PYGURUS JURENSIS, Marc.
Str. moy. — Chargey. — ar.
ECHINOBRISSUS BOURGUETI, Des.
M. vir. sup. — Beaujeu. — rr.
ECHINOBRISSUS ICAUNENSIS, Cott.
M. virg. inf. — Chargey. — rr.
HOLECTYPUS MERIANl, Des.
Str. — Auvet. — rr.
PSEUDODIADEMA CONFORME, Et., Lelk. brunt., pi. 47, fig. 3.
M. virg. inf. — Chargey. — r.
HYPODIADEMA FOUR, Et.
Petite espèce circulaire, renflée; interambulacres deux. fois
et demie plus grands que les ambulacres; tubercules non très
différents sur les deux aires, subégaux sur chaque aire, à peine
plus petits aux extrémités, au nombre de dix sur les interam-
bulacres; tubercules peu élevés; scrobicule à peine enfoncé;
cercle très distinct, complet, avec quelques granules intermé-
diaires, dont deux ou trois plus grands simulent des rangées
secondaires, mais tout à fait incomplètes, Texterne surtout.
Ambulacres rapidement rétrécis vers le haut, portant onze à
douze semitubercules, avec une série simple de granules inter-
médiaires. Appareil ovidu cal développé; la plaque couverte du
corps madréporiforme plus grande, ainsi que ses voisines
— 445 —
immédiates; des granules serrés, aoinbreux sur chaque plaque;
périprocte un peu elliptique. Bouche assez ample; péristome
décagonal circulaire.
Diam. = 17 mm.; haut. = 9 mm.
M. virg. inf. — Ghargey. — rr.
Cette espèce vit avec le Pseud, conforme, et nous avons cru
devoir la placer dans un genre différent , à cause de ses tuber*
cules plus égaux, ses ambulacres plus larges et les granules
plus nombreux ; pas de zone lisse.
PSËUDOSALENIA ASPERA, Et., L<>(li. 6nm(.» pi. 46, fig. 10 et 12.
Str. moy. — Ghargey. — rr.
ACROSALBNIA DBCORATA, Wright.
M. virg. inf. — Chargey. — rr.
HEMICIDARIS AGASSIZl , Et , leth. bruni., pi. 48, fig. 7.
Str. — Chargey. — r.
HEMICIDARIS DESQRANA, Cott.
Str. — Chargey. — rr.
Nous inscrivons ici cette espèce d'après les comptes-rendus
dos courses de la Société géologique de France , en septembre
1860.
PSEUDOCIDARIS ARARICA, Et., LelJi. brunt., pi. 48, fig. 14.
Cette espèce ne peut être un jeune du Pseudocidaris Thur-
manni; à égalité de taille, elle a plus de tubercules et est plus
renflée. Le Pseud, Thurnidnni,^ si abondant à Porrentruy, n*a
pas encore été rencontré à Gray.
CIDARIS QUENSTEDTI, Des.
Lors de la rédaction de mes Rayonnes du Corallien du
Haut-Jura, le Dçr Jura de M. Quenstedt n'était pas publié ;
nous avons décrit, sous le nom de C. sculpta, une espèce à
laquelle celle du Kimméridien nous paraît- tout à fait identique
pour le test comme pour les radioles. Ces individus ne nous
semblent en outre pas autres que ceux du Cid. eUgûns mdjrgi-
natus , dont le nom multiple a été changé par M. Desor en
Cid, Quensledti,
Virg. sup. — Monthureux-les-Gray. .— ar.
RABDOCIDARIS ORBÏGNYANA, Des.
M. virg. inf. — Chargey. *- ac.
31
- 446 ^
APIOGRINUS
Débris de tiges indélerminables et très rares à tous les
niveaux.
Str. et virg. — Chargey, Arc. — rr.
Aux espèces do Polypiers indiqués par M. de FromoDtel dans
son Introduction, nous n'avons ajouté que quelques espèces
du Strombien, que nous avions déjà décrites dans le Lethea
bruntrutana.
GONIOLINÀ GEOMËTRICA, But.- Et.» Aay. Moii«6.,p.38.
M. virg. inf. — Chargey. — ac.
Cette espèce est surtout connue par les impressions qu'elle
a laissées sur les valves d^hultres : elle a cependant été ren-
contrée entière avec son test.
RACBMULlN.l ARARIGA . Bt., p. 58, ûg. n.
M. virg. inf. — Chargey.'— rr.
PAKEUDEA DUMOSA. Et.
Petite espèce branchue, irrégulière, formée de cinq à six
branches courtes et inégalement bifurquées. Tissu subrégulier,
à pores assez gros. Un canal central très étroit.
Haut. = 20 mni.; diam. des tiges = 4 mm.
Virg. sup. — Clans. — rr.
PORXIiA]VDIE]y.
Débris d*ossemonts de reptiles indéterminables.
Porll. moy. — Gray-la- Ville. — rr.
ORHOMALUS OPPELI, Et., CrusL, p. 16, pi. 9. fig.S.
Porll. moy. — ttray-la-Ville. — rr.
ORHOMALUS PORTLANblCUS, Et., Crust., p. 15, pi. 5^ fig. 10-U.
Portl. moy. — Gray-la-Ville. — rr.
GAMMARUS??
Nous attribuons à des crustacés Amphipodes quelques tubu-
lures assez abondantes à divers niveaux dans le Pleurosmilien
inférieur de Gray, Gray-la-Ville et Arc.
Diam. de ces tubulures : 6 à 4 0 mm., et 1 i/2 ipin.
— 447 - ' .
SERPULA FUNICULà, Et.
Petite espèce cylindrique, allongée, très sociale, fortement
contournée, plissée, avec une tendance presque générale à
former des zig-zag dont les parties sont tellement rapprochées
qu*elles se touchent, et l'on a ainsi parfois une suite de lignes
parallèles raccordées entre elles aux extrémités; lorsqu'elle
descend, au contraire, dans les tubulures, elle est presque
droite.
Larg. = âo à 35 mm.; diam. = 1/S à 1 mtfl.
Pleur, inf. — Mantoche, Gray-la-Ville, Batterans. — ce.
Cette espèce est excessivement commune; elle recouvre com^
plélement les épiclines du Pleurosmilien inférieur; elle remplit
aussi les tubulures et on peut les suivre des surfaces de stratifi-
cation dans rintérieur des cavités; leur dépôt est donc postérieur
à la formation de celles-ci.
AMMONITES LUNULIFORMIS, Et.
Petite espèce voisine de l'A. Eudoxus, d'Orb., du Kimmé-
ridien dont elle diiïère par ses nœuds internes moins marqués
et surtout par son dos fortement caréné ; le siphon qui est large
est presque en entier hors de la convexité du dos. Elle a beau-
coup de ressemblance avec la variété de VA, lunula de l'Ox-
fordien, connue sous le nom de A. punctatits, Stahl., mais sa
carène est encore plus marquée.
Diam. = 40 mm.
Pleur, su p. — Gray. — rr.
AMMONITES GIGANTEUS, Sow.
Pleur, moy. — Gray. — rr.
AMMONITES GIGAS. Ziet.
Cette espèce comprend plusieurs formes qu'il est peut-être
arbitraire d'ériger en espèces. On trouve assez souvent des
individus indécis, cependant les formes extrêmes domiù'ent.
Nous les donnons ainsi :
10 A. GIGAS, d'Orb., Pal. fr., p. 560,1)1.220.
Pleur, moy. — Mantoche. — ar.
Nér. inf. — Batterans, Velesmes. — ar.
20 AM. GRAVESANUS, d'Orb., Pa/.fr^p. 559, pi. 219.
Celte forme ne paraît pas atteindre la taille de VAm. gigas;
•4 _ M8 —
à un certain âge, comme dans la plupart des espèces, elle se
rétrécit et la bouche devient assez petite.
. Nér. inf. — Batterans, Yelesme». — ar.
9» AM. SKMIGORONATUS, Et.
La forme est moins renflée que dans les préoédeafes , les
côtes .un peu plus rares ; le dos a une tendance è se caréner et
par suite les tours sont beaucoup plus larges que lîauts ; les
bords de ceux-ci , déclives vers Tombilic, sont moins distincte-
ment en gradins, le recouvrement se faisant presque sur les
nœuds. Les digitations des cloisons paraissent aussi un peu
ditlérontes; néanmoins, dans aucun cas, elles ne se sont encore
montrées assez nettes.
CHEMNITZIA CLIOIDES, Et.
Espèce» voisine de la Ch, Clio, d'Orb., dont elle diffère par
sa forme moins conique et ses tours un peu moins longs à
diamètre égal. Inférieurement Tangte est un peu convexe e( la
partie supérieure subcylindriquo ; la hauteur des tours par
rapporta la largeur = 0,70 mm.
Long. = 85 mm.; diam. = 20 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
Nér. moy. — Noiron. — ac.
CHEMNITZIA PORTLANDICA, Et.
Très grande espèce, étroite, allongée; spire régulière conique
formée de vingt-deux à vingt-cinq tours, à peine convexes en
leur milieu , débordants ; dernier tour proportionnel aux précé-
dents; bouche assez courte et étroite, à labre presque droit,
columelle peu flexueuse, courte et épaissie par quelques replis
qui se dirigent vers le bord externe ; canal très étroit et ayant
njoins de 1 mm. dans le dernier tour.
Long, = 200 mm. ; diam, = 25 mm. ; tours : long, à haut.
:p 0,75 ^n haut et Q,65 en bas.; angle spiral = 8*^,5.
Nér. moy. — Noiron. — ar.
TURRITELLA PQRTLANDICA, Çt.
Petite espèce subcylindrique, à spire régulière, à tours plans,
non débordants, très obliques, non ornés^ si ce n'e3t de stries
d'accroissement; dernier tour subcarré, tranchant latéralement.
Bouche en parallélogramme arrondi aux énfeles; tords droits,
non échancrés, ni munis d'un canal.
— *49 —
Long. = 60 à 70 mm.; diam. =3 Smu.; tours : haut. à,l*rg.
= 4/5. • ,..,,.
Nér. inf. — BattQi^ans. '— r.
NERINEA GYLINDRICÀîVottz. . I
Jahrb. 1836, p. 542. — Br;, ^&^(«., p. 552, i^* 6rûg* 46. -^
D'Orb,, Pal. fr., p. 462, pi. 282, fig; 4-5; i , , : :
Est-cô bien là Tespèce de Vtfltz et d'Orbîgny; la tailldi r«iiT
roulement sont les mêmes , seulement Iips brnements semb^tent
un peu différents; le test est si rare et si mal conservé (\ù'i\
n*est pas possible de se prononcer actuellement.
Nér. moy. — Noiron. — rr.
NERINEÀ ELRA, d'Orb.
? N. bruntrutana (pars), Br., p. 556, pi. 6, ûg. 48. --»-
?N. triplicata, Pusch., PoL, p. 413, pi. 9, fig- 46 (non Vol tz);
— N, Elea, d'Orb., PaL fr., p. 457, pi. 285, fif. 4.-3/ !
Nér. sup. — Essertenne; Germigtiey. -*• i^.' •
Pleur, sup. — ^ 6ray-la-Ville. — ce.
Pleur, moy. — Mantoche. — r. '
L'angle spiral est assez variable; elle est difficile àdistînguer
de la N. Carpathica, Zeusch. (spéç' fig. 5) ; elle n'a point Tangle
convexe et sa taille reste toujours assez courte. . ,
D'Orbigny indique quatre plis columellaires qui no Se mon-
trent pas ici. . , .
NERINEA ERATCd'Orb., JPffi.fr., p.:151, pl.28a,fig. 1-3.. ,,
Les dessins donnés par d*Orbigny pour cette e&p^ce ne. spn
pas complètement d*accord avec les spédmens de Grayet/.dja
Haut- Jura; la ligne de nœuds suturale est au-dessous de te
suture et par conséquent orne la partie supérieure des tours^.
Nér. moy. — Noiron. — rr.
NERINEA GRANDIS, Voitz. ■
Br., Jahrb. 4836, p. 549, pi. 6, fig. 4 (non Mii.). -^ D'Otb.,
PaL fr„ p. 449, pi. 280. .
Cette espèce atteint jusqu'à 220 mm. de long, et un diam^ de
75 mm.
Pleur, moy. -^ Mantoche. — rr. .
Forme plus nette et moins promptement ouverte que celle des
assises supérieures. , . . ■ ., , .
Nér. sup. — Gray la- Ville.— rr.' ' . ,;• ii .
— 450 —
Nér. moy. — NoiroD, Velesmes, Frelîgney. — ac. (Fîg. de
la PaL fr.)
nerineâ graybnsis. et.
Espèce iniermédiaire aux N, Gosœ, du Kimméridien , et
N. grandis précédenie ; ce ii*est pas une variété de cette der-
DÎère, il n'y a pas passage de l'une à Tautre; elle ressemble
peut-être plus à la N. Gosœ de Montbéliard, mais non de Gray.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
Pleur, sup. — Gray-^la- Ville. — rr.
Nér. moy. — Noiron. — rr.
NERINEA PERRONl, El. ,
Très petite espèce, pupiformc, faiblement ombiliquéo, à spire
régulière; huit à neuf tours beaucoup plus larges que hauts» un
pou convexes, le dernier très grand relativement et occupant
les 2/5 de la longueur totale. Test marqué seulement de stries
d*accroissement. Bouche allongée, étroite, munie de deux dents,
extrémités de deux plis columcllaires ; le labral invisible ou nul.
Long. = 12 mm.; diam. = 4 mm.
Nér. inf. — Champvans. — rr.
NERINEA PERSTRICTA, Et.
Petite espèce à spire régulière, très allongée; tours un peu
plus hauts que larges, fortement excavés, très obliques, pré-
sentant trois plis dont le labral enfoncé, submédian et portant
en outre une saillie qui détermine un canal; le columellaire
supérieur fort, Tinférieur très faible. Test couvert de sept côtes
subégales, formées de tubercules obtias, indécis, très allongés ;
les quatre inférieures alternativement un peu inégales ; bord
supérieur à faibles tubercules arrondis; bord inférieur muni
d*un méplat saillant, oblique en dessous.
Long. = 90 mm.; diam. = 6 mm.; angle spiral = 5**.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
NERINEA REVONI, Et.
Petite espèce, turriculée, allongée; spire régulière; quinze
tours fortement obliques, un peu convexes au-dessous du milieu ;
celte convexité accompagnée de deux dépressions dont Tinfé-
rieure très faible; partie inférieure des tours un peu recouvrante
portant un canal suturai assez prononcé. Au milieu, sur la
convexité, un seul cercle de granules assez forts, au nombre de
— 454 —
douze à quatorze par tour; deux autres cercles rudimentaires et
à peine visibles sur les parties extrêmes ; le supérieur presque
caché. Dernier lotir assez allongé^ convexe en avant. Trois plis:
le labral faible, le columellaire inférieur bien développé.
Long. = 50 mm.; diam. == 6 mm,; angle spiral t= 6'.
Nér. moy. et sup: — Velesmes, Noiron, Grermignéy. — ac.
NERINEA SALINENSIS . d'Orb., PaL fr., p. 150, pi. 281.
Comme dans la N. grandis, il y a deux variétés suivant que
les spécimens sont pris dans le Pleurosmilîen ou le Nérinéen.
Pleur, moy. etsup. — Mantoche, Gray-la-Ville. — * rr.
Bord sup. des tours tranchant dans les moules.
Nér. moy. et sup. — Velesmes, Fretigney. — c.
Bord sup. des tours arrondi.
NERINEA SIINENSIS, Et.
iV. subpyramidalis, d'Orb., p. 148, pi. 179 (nonMii., Goldf.,
Petref,, p. 40, pi. 175, fig. 7).
D'Orbigny a exagéré le. nombre des tours de cette coquille;
il n*y en a pas plus de dix et Tangle spiral n'est pas excavé.
Quelques individus de cette espèce présentent d'assez grandes
anomalies, comme celles que nous avons déjà signalées dans la
N. depressa du Corallien et du.Kimméridien; et parmi •cetix-cû
il on est qui se lient d'une manière remarquable. à l'espèce
ci-contre. Parfois le dernier tour se détache en grande partie,
ou encore par l'affaissement de la spire J'apgle spiral. grpndit
jusqu'à iO0^ . ...
Nér, moy. --- Noiron. — ac.
NERÎNEA TORTÏSPIRA, Et.
Espèce assez allongée^ spire régiilièi'e formée de donzetourt
environ, très obliques, plus larges que hauts, fortement excavés;
en haut une couronne de quinze à seize tubercules gros , bien
distincts; en bas une autre couronne moins serrée, à tubercules
plus obtus, et au milieu une troisième couronné dé tubercules
allongés pou marqués ; en dedans de chacune des deux Cou-
ronnes un sillon très fin, parallèle à celles-ci, «déterminant uh
simulacre de rangée, mais très peu distirtctQ: Bord du dernier
tour assez tranchant, la partie antérieure non convexe, couverte
de stries seulement près de la coluraelle.
— 452 —
Long. = 405 mm.; diam. s= ao mm.; rappcMrt': haut, à larg.
= 0,6 mm.
Pleur, moy. et sup. — Mantoche, Gray-la- Ville. — ac.
Cette espèce est du type des N. Cœcilia, Calliope, Cinthia,
d'Orb., avec les ornements de la N. Sequana, dont elle diffère
par sa taille moindre et son angle spiral plus petil, du moins
telle que celle-ci est décHte par Bronn.
NERINEÀ TRINODOSA.Voltz.
Nér. moy. — Noiron. — c.
NATICA BARRENSIS, But.» tdeuse, p. 22, pi. 23, fig.5-6.
Petite espèce ovale, plus longue que large; spire conique,
régulière, formée de quatre tours fortement convexes, arrondis,
lisses ou garnis de simples stries d'accroissement, si ce n*est
près de la bouche oii les stries dégénèrent en sillons et déter-
minent de grosses côtes irrégulières. Bouche ovale, assez large,
droite, avec une columelle assez épaisse, mais ^ans recouvre-
ment marqué.
Long. = 25 mm.; diam. = 20 mm.; angle spiral = 78*.
Pleur, sup. — Gray-la- Ville. — ac. •
La figure de la Statistiqm de la Meuse, si elle représente
bien notre espèce, est assez peu juste; le dernier tour est trop
renflé en avant; l'individu dessiné est aussi un peu plus gros.
NATICA HEBERT ANA , d'Orb., Pat.}., p. 218, pi. 299, fig. 6.
(Non K. Heberti, Zitt. et Goub.)
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
Nér. moy. et sup. — Noiron, Batterans, Essertenne. — r.
Cette espèce, dans le Jura, n'a pas la taille qui a été indiquée
par d'Orbigny ; elle est toujours plus petite; son ombilic n'est
pas non plus assez marqué, et l'angle spiral descend à 80^. Il
est donc probable que l'individu dessiné était une variété de
grande taille ; d'un autre côté, la forme attribuée à la N. Mar-
couaria se rencontre assez rarement dans le Haut- Jura en
particulier; la forme la plus commune est intermédiaire à
celle-ci. Néanmoins, aux environs de Gray, les deux types sont
parfaitement distincts et n'offrent pas en général de passages.
NATICA HEMISPHERICA, d'Orb.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Nér. moy. — Noiron. — ar.
— 453 —
Ou peut distinguer trois variétés :
a. Forme moyentie; impossible actuellement à distinguer de
celle du Kimméridien. — (Noiron).
b. Forme très renflée, épaisèe, presque sphérique; taille un
peu plus forte. — . Gray-la-Vilîe, Noiron.
c. Forme allongé^ dans le sens de Taxe et oblique, étroite,
avec une spire plus développée. — Gray-la-Ville.
NATICA MARCOUANA, d'Orb.
Pleur, nioy. — Mantoche. — ar.
Nér. moy. et sup. — Noiron, Fretigney. — c. .
NATICA PSEUDOSPHERICA, Et.
Petite espèce déprimée ^ à peine plus longue que large, non
ombiliquée; spire très courte, convexe, formée de trois tours
et demi convexes, à suture bien marquée et enfoncée; boucbe
ovale , grande, oblique ; le dernier tour très grand et occupant
la plus grande partie visible de la coquille. Test épais, forte-
ment strié , surtout à Tage adulte , et les stries dégénérant en
gros côtes irrégulières.
Long. = 25 à' 28 mm.; diam. = 25 mm.
Pleur, sup. et Nér. moy. — Gray-la-Ville, Batterans, Noiron.
— ac.
Ce n'est pas la N, hemispherica, dont elle est assez voisine ;
elle est d'abord toujours très petite et sa spire est beaucoup
plus allongée; on dirait un hybride entre cette espèce et la
N, Barrensis, dont elle ne dépasse pas beaucoup la taille.
NATICA SUPRAJURENSIS, Ruv.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — r.
NATICA VERIOTINA? Ruv., Meuse, p. 3J, p». 24, fig. 1-5.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
Les deux ou trois spécimens, mal conservés, rapportés à cette
espèce, ne sont peut-être que des variétés de la N. Barrensis.
NATICA
Plusieurs autres espèces connues seulement par des moules,
00 trop douteuses pour être soumises à détermination.
NERITA Indéterm.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
— 164 -
TURBO PERORNATUS. Et.
Pelilo espèce régulière, formée de deux à trois tours convexes,
à c6U)s très fortes, sans être carénées; d*obord trois côtes près
de la suture anguleuses et non tuberculécs, puis un sillon large
et profond, ensuite un méplat garni de quelques petites côtes
peu sensibles; un autre sillon lairge, recouvert en partie par les
tubercules de la côte suivante qui correspond à la plus grande
largeur du tour; quelques petites côtés ondulées, un sillon étroit,
assez profond , puis huit côtes diminuant de valeur de la circon-
férence au centre, un autre sillon étroit, enûn cinq ou 3ix gros
tubercules qui entourent Tombilic et qui sont eux-mêmes cou-
verts de stries.
Pleur, sup. — G ray-1 a-Ville. — rr.
TUKBO
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
DITRËMARU MANTOCHENSIS, El.
Grande espèce, très voisine du D. Rathierana, dont on peut
donner comme différence distinctive : son ombilic plus grand,
la déclivité de la face antérieure du dernier tour commençant
à la carène môme qui par suite est tranchante. Une autre con-
séquence de cette disposition , c'est que la bouche et les tours
sont très étroits de la circonférence au centre; six tours; angle
spiral un peu convexe et de 80 à 85*».
Long. == 45 mm.; diam. = 63 mm.
Pleur moy. — Mantoche — rr.
DITREMARIA PORTUNDICA , Et.
Est-ce une variété du Dit. quinquecincta, tel que Font donné
Buvignier, d'Orbigny.... et ménie Zietefn? D*abord il n'y a pas
de caractère essentiel que Ton puisse donner comme différence.
Seulement ici la carène du canal respiratoire est très développée,
les tours paraissent carrés (à Texception du jeune âge); les côtes
de la carène supérieure sont tellement rapprochées qu'elles
paraissent se confondre, et la- côte médiane par suite distante
de ses deux voisines. Par contre, les côtes rapprochées de la
suture s'atténuent/ disparaissent même, ainsi que les stries
d'accroissement qui les découpent.
Pleur, moy. — Mantoche. — ac. .
— 458 —
DïTRÊMARU MASTOIDEÀ, Et.
Pleur, moy. — Mantoehe. — rr.
Nous n'avons aperçu aucune différence entre cette espèce et
celle du CorailKéii du Haut-Jura et du Jura bernois.
PTEROCERA NEPTUNI, Et.
Très grande espèce voisiné do forme du Fter. Oceani, var.
Abyssi, Th. (Leth, brunt,, pi. 12, fig. i\\); ce n'en est pas un
exemplaire de grande taille , car les tours internes qu'il es*
facile d'obtenir sont tout différents, ils sont très allongés pour la
taille. On pourrait en signaler deux variétés, suivant le plus ou
moins grand développement de la côte médiane; à Gray, elle
est un peu saillante, tandis que dans quelques exemplaires et
dans tous ceux du Haut-Jiira, elles sont égales entre elles et le
dernier tour est en outre plus renflé.
Long. = 130 mm.; diam. (aile non comprise) = 90 mm.
Nér. mûy. — Noiron. •-- ac.
PTEROCERA OCEANI, Delab.
Var. portlandica. Et..
S'il n'y a point de différences essentielles à signaler, il est
facile de reconnaître une taille toujours plus grande que dans
les individus du Kimméridien. Néanmoins, dans le Jura ber-
nois, nous connaissons de nombreux spécimens qui ont celle
du Pt. Oceani graylois.
Pleur, moy. — Mantoehe. -^ c.
Nér. moy. etsup. — Batlerans, Noiron, Cresancey, Esser-
tenne.-^ao.
PTEROCERA DYONISEA, Et. {Rostellaria, Bùv.)
Cette espèce , dont je possède l'ensemble complet et des par-
ties bien conservées, a une très grande ressemblance avec la
R. Deshayesa du Corallien; ses nodosités sont plus rares, plus
grosses, tout en restant obliques, ce qui n'est pas indiqué dans
la fig. de la R. Dyonisea; en* outre, il y a vingt-quatre côtes
longitudinales bien marquées sur tous les tours qui offrent en
même temps une carène sensible. Une très courte digitation est
accolée à la spire ; la suivante, très rapprochée ( plus que dans
la R, Desha^esea), marche parallèlement à l'axe; la suivante
s'écarte assez peu de celle-ci et l'intervalle jusqu'à la voisine es
- 456 —
très large ; la digitation antérieure se CQQtpume de manière à
former un sinus bien marqué.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — c.
PTEROCEAA BÀRRENSIS,.Et. {UotieUaria, Bnr.X
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
PTEROCERA MULTICOSTATA, Et. .
Espèce voisine du Pt. Raulinea, par son ensemble, la dispo-
sition des côtes et des ornements sur le dernier tour, mais en
diilérant par les nombreuses côtes transverses qui ornent sa
spire, un peu coudées et obliques, au nombre de vingt-deux sur
Tavant-dernier tour.
Nér. sup. — Germigney. — rr.
PTERÔCERA RAULlIfËA, Et.
Rostellaria, Buv., Meuse, p. 48, pi. 28, fig. 37. —R. Démo-
getina, ibid., p. 43, pi. 28, fig. M,
Les spécimens du Jura graylois sont représentés par la fîg. 27,
à cette exception près que les deux carènes sont visibles sur tous
les tours, par suite Tinférieure n^est jamais au milieu, et quand
elles s*efTacent par Tusure, ou n'apparaissent pas encore dans
le jeune âge, elles paraissent arrondies comme dans la A. De-
mogetina.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — r.
CERITHIUM CLAVULUS, But.
Nér. moyi— VtBlesmes. — rr.
CERITHIUM GRAYBNSE, Et.
Petite espèce à spire régulière, à tours beaucoup plus larges
que hauts, un peu convexes, lisses ou marqués de simples stries
d'accroissement; bouche subcarrée.
Long. = 30 mm. ; diam. = 7 mm. ; rapport : haut, à.larg.
= 3,7 mm.
Nér. moy. — Velesraes. — rr.
CERITHIUM INERME, Buv.
Nér. moy. — Velesmes. — rr. : ^
CERITHIUM MANTOGHENSE, Et.
Très petite espèce, à spire assez ouverte et formée de huit à
neuf tours beaucoup plus larges que hauts, convexes, ornés de
cinq à six côtes longitudinales, découpées par quinze à seize
— 457 —
côtes transrerses, plus fbries et même noduleuses sur la suture.
Le dernier tour très Court en avant et par la suite la bouche
subcarrée.
Long. = 5 mm.; diam. = 2 mm.
Pleur, moy. -*. Mantpche. — rr.
Cette espèce n*esi pas éloignée du C* granicostatum , Buv.;
elle a sa spire plus ouverte, le dernier tour beaucoup plus
court, ses côtes transverses plus rares et noduleuses vers la
suture.
CERITHIUM SUPRÀCOSTATUM , Buv.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
? Nér. moy. — Velesme. — rr.
BULLA CYLINDRELLA, Bot.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
DENTALIUM CORNETI . Et.
Petite espèce assez épaisse, un peu arquée, lisse ou comme
ridée longitudina}ement, mais à stries très visibles seulement à
un fort grossissement, courtes, disposées par ordre.
Elle est moins arquée et moins grande que la D.Norma-'
nianum.
Long. = 1 0 mm.; diam. = % 4/3 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
PLEURQMYA GRAYENSIS , El.
Assez grande espèce, allongée, un peu courbée, épaisse;
crochets très saillants sans être bien robustes , peu éloignés de
la partie médiane ; région palléale fortement courbée; un sinus
très faible correspondant à une dépression du test à peine mar-
quée. Régions anale et buccale médiocrement acuminée; ou-^
vertures assez larges, peu longues.
Var. a. Long. = 60 mm.; larg. = 33 mm.; ép. = 27 mm.
Yar. b. Long. == 45 mm.; larg. = 25 mm.; ép. = 32 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ac,
Nér. moy. — Noiron. — ac.
Assez voisine de la PL Jurassi, Et., var. tellina, Ag., elle
atteint une taille, une épaisseur plus grandes ; ses crochets sont
plus proéminents pour leur épaisseur, et le sinus beaucoup plus
rapproché du bord buccal.
— 4&8 —
La var. b n'est pas suffisamment caraçtôriséa comme ^pèce
distinclc, elle est seulement plus courte que la précédante ; elle
est renflée et le sinus a disparu ; elle est du reste rare.
PaOLADOMYA
Les Pholadomyes proprement dites ne pâlraissent pas exister
dans le Portlandien graylols; les autres sont rares.-
PHOLàDOMYA POllTLÀNDICA, Et.
Assez petite espèce régulière, plus ou moins allongée, droite
ou un peu courbe, très épaisse et conservant sensibleaient son
épaisseur sur plus de la moitié dé la longueur; crochets assez
peu proéminents, robustes; test couvert de stries fines j tin peu
inégales, avec quelques ondulations étroites" surtout près du
bord palléal; transversalement deux ou trois côtes visibles seu-
lement dans des individus bien conservés; régions anale et
buccale larges, arrondies. Ouverture anale très longue et large
arrivant jusqu'au crochet; ouverture buccale presque insensible.
Pas de sinus ni de sillon.
Var. a. Long. = 47 mm.; larg. = 28 mm.; ép. == 25 mm.
Var. h. Long. = 40 mm.; larg.= 27 mm.; ép. = 23 mm.
Nér. moy. — Noiron. — ac.
On peut distinguer de cette espèce deux variétés : la première
est celle qui vient d'être décrite; l'autre est plus courte et plus
renflée, avec les autres caractères identiques.
PHOLADOMYA ARARiHA, Et.
Grande espèce allongée, subquadrangulairej ^dx)u Hïoins
épaisse ,'^ plus ou moins acuminée à ses extrémités; crochets
robustes, proéminents placés au tiers ou au-dessous du tiers de
la longueur ; un léger sinus dans la région palléale ; bord anal
tronqué plus ou moins oblique ; une légère carène sur la sépa-
ration des flancs et de la région cardino-anale ; test couvert sur
toute la surface de très fines stries granulées, serrées, plus fines
.sur les flancs; bâillements très grands.
Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Ph. fwlvetica du
Kimméridien ; seulement ici la taille est beaucoup plus grande
avec des traits plus accentués.
Var. a. Forme normale, voisine de la forme normale du
Kimméridien, mais plus grande, à crochets plus forts.
Pleur, moy. ^— Mantoche. — ac.
— 459 —
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — c.
Nér. moy. — Noiron. — ac.
Var. b. Forme voisioe de la précédente, loais aileigoant le
maximom de taille.
Var. c. Forme analogue à celle de la p. gracilis.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar, .
Var. d. Forme voisine de c, mai^ avec grande taille; les
extrémités sont acuminées, le sinus palléal. profond, le crochet
robuste au-dessous du tiers de la longueur.
Nér. inf. -^ Batterans. — r.
PHOLADOMYA MANTOCHENSIS. Et.
Présentant à la PU, quadrata, Ag., les mêmes rapports qui
existent entre les Ph. ararica et helvetica-
Var. a. Peu épaisse; crochets faibles ; région. buccale àrcpnrr
die; région anale obliquement tronquée; carène latérale; gros
plis concentriques.
Var. b. Très épaisse , régions extrêmes arrondies ; bâille-
ments faibles; crochets peu proéminents; gros plis ooncen-
triques.
Pleur, moy. — Mantoche. — r. .
• PHOLADOMYÂ BARRENSIS, But.
Pleur, moy. -^ Mantoche. — rr.
Nér. moy. — Noiron. ^- rr.
PHOLADOMYA CORNUELANA, BuV.
TeUinarugosa, Rœm., OoL, p. 420, pi. 8, fig. 4, 4836. —
Non Ph, rugosUf Pusch.» 4837 ; non d'Orb. — Anatina subru-
gosa, d'Orb., Prod. II, p. 47 (non Anatina rugosa, Lk.). —
Phol. Cornuelana, Buv., MetLse, p. 8, pi. 9, fig. 4-5.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Cette espèce devrait certainement porter le nom de Ph, ru-
ifosa; comme ce dernier a été employé plusieuFS fois et appliqué
faussement, nous croyons devoir nous en tenir à celui de l'espèce
bien figurée. Quoique les dessins de Rœmer ne rendent pas
sensible Tescalier fait par le test, il est plus que probable qu'il
existe. Le doute qui cependant subsiste encore , nous a retenu
dans l'association définitive.
ANATINA 0UADR.1TA. El.
Assez grande espèce allongée, équivalve, fortement inéqui-
— 460 —
latérale ; les crochets , moyennement robustes , plaotfs entre le
tiers et le quart inférieurs ; les régions extrêmes larges et bien
développées ; la région palléale droite et comme un peu concave,
la coquille du moins plane vers la partie médiane de delle-cf.
Test marqué de stries d'accroissement faibles, îrrégalières.
Long. = 50 mm.; larg. = 18 à 20 mm.; ép. = 9 à 40 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
6RESSLTA PERCRASSA, Et.
Petite espèce globuleuse, plus épaisse que haute et large;
crochets forts, saillants, complètement détachés, contournés en
spirale courte. Région buccale un peu aiguè; sous le crochet
deux aires* t)bliques subplanes ou un peu concaves et détermi-
nant ainsi une area très large , limitée près du renflement le
plus grand par une carène assez obtuse. Région anale très large
et fortement convexe. Test mince , presque lisse ; stries d'ac-
croissement très unes.
Long. = 25 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 28.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
Les caractères internes n'ont pu être observés; malgré la
forme assez extraordinaire de cette espèce que nous ne pouvons
placer ailleurs, nous avons pris en considération Tsusemble et
le peu d'épaisseur du test.
CORBULA CONTORTA, Et.
Petite espèce assez étroite, épaisse; région anale allongée,
rétrécie comme torse; les carènes latérales étant saillantes,
flexueuses en même temps que faiblement contournées en
spirale; entre celle-ci et le bord anal, une dépression cylin-
drique assez peu profonde ; crochets robustes, proémments ;
région buccale assez courte.
Long. = 16 mm.; larg. = M mm.; ép. =t=40 mm.
Pleur, sup. — -Gray-la-Ville. — rr.
CORBULA GRAYENSIS, Kt.
Cette espèce diffère (quant à la forme) de îa Nerea Mosensis
par son crochet plus central, par sa région anale plus courte,
par sa valve gauche concave et surtont par ses grosses côtes
concentriques, subégaies et à peu près également espacées, au
nombre de dix environ sur toute la surface.
Long. = 30 mm.; larg. = 20 mm.; ép. :;= ii mm.
— 461 —
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
Nér. moy. — Volleclaire. — rr.
COUBULA PERRONF, Et.
Très grande espèce, très épaisse, inéquilatérale, fortement
inéquivalve; région buccale plus grande que l'opposée, acumi-
née, arrondie; région anale courte, tronquée, perlant latéra-
lement sur la valve droite une dépression énorme. L'un des
crochets très robuste, l'autre faible et comme caché sous le
premier. Bord cardinal coudé en haut ; la partie anale droite,
l'autre un peu convexe, présentant une dépression sensible par
deux carènes nettes et assez saillantes. Test couve.rt de côtes
d'accroissement très fines, régulières, progressantes, très nom-
breuses, se dédoublant sur la partie ventrale oii elles sont au
nombre de quinze par 40 mm.
Long. = 58 mm.; larg. = 43 mm.; ép. = 30 mm.
Nér. moy. — Bucey, Noiron. — r.
' NE^RA MOSENSIS, But., Meuse, p. 10, pi. 8, fig. 26-28.
Assez petite espèce ventrue, prolongée en un long rostre, un
peu réfléchi en dehors et par conséquent dont le bord anal est
séparé de la partie ventrale par un sillon profond, arrondi. Une
assez forte carène près du bord cardinal el ne changeant pas
l'ensemble de la coquille. Région buccale assez longue et aiguë;
surface couverte seulement de stries d'accroissement très fines,
subégales et serrées.
Long. = 20 mm.; larg. = 13 mm.; ép. = 7 mm.
Nér. sup. — Fretigney. — rr.
M. Buvignier a dessiné un individu un peu plus grand et
plus large que celui-ci ; le sillon sous-anal est plus fortement
marqué et la carène cardinale n'est pas indiquée. La valve
droite seule est connue. C'est peut-être là une Corbule, mais
comme la charnière n'a pu en être examinée , le genre a ^lé
conservé; les Neœra ont cependant en général les crochets
subégaux, ce qui ne paraît pas avoir lieu ici.
PALiEOMYA GRAYENSIS, Et.
Petite espèce allongée, Irigone, équivalve; région buccale
très développée, arrondie, subaiguë; région palléale presque
droite ; région anale très courte , un peu convexe , limitée laté-
ralement par une carène aiguë ; crochets assez faibles et placés
un peu au delà du tiers supérieur.
— 462 —
Long. = 16 mm.; larg. = 8 mm.; ép. = 4 4/2 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Villo. — rr.
IflRACïA PORTLANDICA, Et.
Cette espèce est très voisine du Th. incerta; elle est forte-
• ment convexe dans la région cardino-buccale, quoique la région
buccale soit elle-même assez acuminée; la région anale est
moindre que la moitié de la longueur, environ les 2/5; les
valves sont fortement inégales; en outre, elle n'atteint pas la
taille de la Th. incerta.
Long. = 48 mm.; lar. = 30 mm.; ép. = 13 mm.
Nér. moy. et sup. — Batterans, Bucey, Noiron, Germigney.
— ar.
TELLINA BARRENSIS, Buv.
Pullustra?B\i\., Meuse, p. 11, pi. 10, fig. 28-29. — Venus,
Cott., Pal. Yon., p. fyS.— Tellina, Buv., BulL Soc. géoL XIII,
p. 841.
La dent latérale anale est très obtuse et constitue à peine une
faible saillie.
Pleur, moy. — Mantoche, Champvans. — c.
Nér. moy. — Noiron. — c.
Ne serait-ce pas la Tellina ovata, Rœm., du Kimméridien;
il y a la môme différence entre elles qu'entre les Cyprines des
mômes étages, c'est-à-dire une taille toujours plus forte.
CYTHERKA GYENSIS, Et.
Coquille épaisse, assez allongée; crochets saillants, robustes,
un peu espacés ; région palléale fortement convexe ; régions
buccale et anale assez acuminôes. Test mince , finement strié
concentriquemcnt ; charnière cependant assez robuste , laissant
sur le moule pour chaque valve une dent cardinale, haute,
étroite, puis près de la bouchç pour la valve droite deux laté-
rales très longues, saillantes, partant de la précédente et arri-
vant jusqu'au bord buccal ; enfin, sur la gauche, une seule
correspondant à l'intervalle des précédentes. Canal interne
limitant inférieurement le crochet, et dans la région une carène
à peine sensible.
Long. = 45 mm.; larg. = 35 mm.; ép. = 28mm.
Nér. moy. — Bucey, Velleclaire. — r.
Les caractères tirés de la charnière sont difficiles à rapporter
— 463 —
à ceux des genres connus ; sa grande dent latérale buccale la
sépare des Cyprines avec laquelle elle vit et dont elle a la forme
générale. Quoique l'impression palléale n'ait pu encore être vé-
rifiée, c'est avec les Cjthérées qu'elle paraît avoir le plus de
ressemblance.
PSAMMOBIÂ CONCENTRICÀ, Et. (Voir Kimm.)
Var. à grosses côtes. .
Pleur, raoy. — Mantoche. — ^ rr.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar^
PSAMMOBIA PORTLANDICA, Et.
Espèce d'assez faible taille, allongée, médiocrement épaisse;
les régions inférieures et supérieures arrondies-aiguës; crochets
assez robustes , étalés, arrondis, assez proéminents, très rap-
prochés; région palléale subcirculaire, à grand rayon; les flancs
passablement renflés, régulièrement convexes.
Long. = 32 mm.; larg. = -iS mm.; ép. = 44 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-ville. — rr.
CYPRINA ACORNIS. Et.
Espèce de taille médiocre, globuleuse, à crochets faibles et
très courts; région buccale très courte. Test peu épais ; char-
nière assez forte, très rapprochée du bord, celle de toutes les
espèces grayloises oli ce caractère est le plus tranché ; la dent
inférieure énorme relativement à l'autre ; l'anale large et sail-
lante. Empreinte musculaire buccale faible n'ayant pas plus de
2 mm. de diam.
Long. = 26 mm.; larg. = 23 mm.; ép. = 48 mm.-
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
Nor moy. — Noiron. — rr
CYPRINA BRONGNIARTI . Pict. et Ren.
Var. a. Région anale assez large.
Donax Saussurei (pars), Al. Brg., Min. VI, p. 555, pi. 7,
fig. 5. — Venus Brongniarti, Rœm., OoL, p. 110. — Venus
Saussurei, GoidL, Petref., p. 244, pi. 1.50, fig. 12. — Gresslya,
Ag., Myes, p. 18. — Venus Brongniarti, Qu., Handb., p. 548.
— Mactra Saussurei, d'Orb., Prod. II, p. 49. — Cyprina,
Pict., Pal., p. 465 (non Pict., Aptien). — Gresslya, F. Rœm.,
Jur. Verst. — Cyprina Brongniarti, Pict. et Ren., •— Et.,
Leth. brunt., pi. 21, fig. 1.
— 464 —
Pleur, moy. — Manloche, Valay, Germigney. — ar.
N. moy. et sup. — Noiron, Batteraos, Ëssertenne. — ac.
Rœmer indique cette jespèce commQ abondante dans la Haute-
Saône; ce ne peut être que celle du Portlandien, car elle est au
moins très rare dans le Kimméridien ; nous ne Vy avons pas
encore rencontrée. On trouve cette espèce à tous les âges et en
môme temps des passages à la variété suivante.
Déjà M. Pictet avait indiqué la probabilité de la réunion de
cette espèce aux Cyprinçs; puis MM. Pictet et Renevier ayant
appelé Cyp. Saussurei una espèce de TAptien de la Perte du
Rhône, nous avons dû reprendre le nom proposé par Rœmer.
Nous pouvons donner comme certains : une impression pal-
léale sans sinus, un gros ligament externe et la charnière des
Cyprines.
Var. b. Région anale acuminée.
Venus caudata, Mû., Goldf., Petref., p. 245, pi. 150, fig. 16.
— Mactra, d'Orb., Prod. Il, p. 59. — ? Corbula trigona,
rostralis, Rœm., OoL, p. 125, pi. 8, fig. 5 et 9. — Mactra
rostralis, d*Orb., Prod. II, p. 59. — ? Nucula gigantea, Rœm.,
p. 10, pi. 6, fig. 5.
Nér. moy. et sup. — Noiron, Ëssertenne. — ce.
Var. c. Crochets submédians, avec une grande épaisseur au
milieu. Cette variété n'est établie que sur un seul moule venant
du Pleurosmilien de Mantoche ; elle ne doit pas être séparée de
la C. Brongniarti,
CYPRINA FOSSULATA, R. B.
Cyrena, Corn., Mém. Soc. géol. XV, p. 286, pi. 15, fig. 1.
— Cyclas, d*Orb., Prod. II, p. 60. — Cyprina, Roy. et Bar.,
Bull. Soc. géol. XIII, p. 882.
Nér. moy. et sup. — Noiron, Fretîgney. — rr.
Les moules de Noiron, qui sont rapportés à cette espèce,
offrent quelques doutes ; nous l'avons recueillie à Fretîgney
avec son lest; il présente bien visibles un sillon qui détermine,
inférieurement une espèce 4e lunule, et supérieurement une
carène sensible.
CYPRINA GRAYENSIS, Et.
Grande espèce qui a la plupart des caractères de la Cyp. fos-
sulata, mais qui en diffère par une taille et une épaisseur beau-
coup plus grandes et la région buccale plus courte.
— 465 -
Long. = 45 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 32 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Nér. moy. — Noiron. — ar.
Nér. sup. — Essertenne. — ar.
CYPRINA TUMIDICORNIS, Et.
Coquille courte , très épaisse , globuleuse ; crochets très ro-
bustes, tressaillants, submédians ; les diverses régions arron-
dies , Tanale un peu tronquée ; une légère carène du crochet à
la limite supérieure du bord palléal. Test très mince, couvert
de fîneè stries d'accroissement.
• Haut. = 30 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 25 mm.
Pleur, sup. — Batterans. — rr.
Une très grande ressemblance extérieure avec la Ceromya
Comitatus, Ctj., ferait presque identifier les deux espèces; une
plus grande épaisseur encore et les caractères du genre qui
sont certains pour notre espèce, sont des causes de séparation.
CYPRINA SEMIPARVULA, Et.
Petite espèce large, assez renflée, plus ou moins cependant;
crochets assez forts, très rapprochés à l'origine et contournés ;
région buccale courte, arrondie; régioû cardino-anale très dé-
veloppée, convexe; test marqué de fines stries d'accroissement.
Long. = 43 mm.; larg. = 14 mm.; ép. = 6 à 8 mm.
Plear. moy. — Mantoche, Batterans. — ac.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — r.
Comme on ne rencontre pas d'intermédiaire entre cette espèce
et les C. fossulata et tumidicomis, elle peut être regardée
comme distincte; ses crochets, terminés en spirale distincte, ne
paraissent pas se retrouver dans celles-ci. Cette même espèce est
un peu plus grosse que la C. parvula et a son crochet moins
central.
CARDIUM BULLIFORME, Et.
* Espèce voisine du C. Verioti, Buv , mais plus régulièrement
sphérique; la taille est moindre, la région buccale plus courte,
les crochets plus faibles et plus médians et le test beaucoup plus
finement strié concentriquement.
Long. = 23 mm.; larg. = 24 mm.; ép. = 20 mm.
Nér. moy. — Noiron. — rr.
— 466 -
CARDIUM DUFRENOYI, Bu?.
Pleur, moy. — M^ntoche. — rr.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Nér, moy. — Trembloy. — ar.
CARDIUM MORRÏSEUM, But.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Nér. sup. — Fretigney.
M. Buvignier indique cette espèce comme très rare dans la
Meuse; peut-être ne Ta-t-il pas connue adulte; ici elle atteint
une taille à peu près double , avec les mêmes caractères ; les
crochets sont cependant un peu plus recourbés; les côtes de la
région anale sont au nombre de vingt, partagées en deux fais-
ceaux par un canal assez profond, comme dans le C. orthogo-
nale du Corallien. Du reste, toutes ces petites espèces des ter^
rains jurassiques supérieurs sont de très difficile distinction.
CARDIUM PIGKUM, Et.
Espèce d'assez petite taille, beaucoup plus large que haute,
plus ou moins épaisse; crochets aigus, étroits, très proéminents,
presque droits ; région buccale la plus longue, oblique. Ch&r-
ni('rfi robuste ayant tous les caractères du genre, coudée en son
milieu ; dents très fortes. Test inconnu.
Long. = 34 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 24 au 27 mm.
Nér. sup. — Germigney. — r.
CARDIUM VERIOTI, Buv.
? Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr. [Moules.)
Nér. moy. — Noiron. — c.
LUCINA GRAYENSIS, Et.
Assez petite espèce, inéquilatérale, plus longue que large,
épaisse ; crochets très développés, faiblement recourbés vers la
région buccale; au-dessous une lunule étroite, assez profonde,
peu nettement délimitée. Test couvert de filets concentriques,
espacés, très saillants, devenant lamelleux dans les régions
extrêmes, séparés par des intervalles cinq à six fois plus larges
qu'eux et garnis de très fines stries.
Long. = 24 mm.; larg. = 20 mm.; ép. = U mm,
Nér. moy. — Noiron. — rr.
— 467 —
LUCINA PERSTRIÀTA. Et.
Moyenne espèce, inéquilatérale , très développée à la région
buccale, assez épaisse, un peu plus longue que large. Crochets
assez forts et proéminents; lunule très étroite, enfoncée, à bords
perpendiculairement relevés. Test couvert do nombreux filets
costaux, arrondis ou comprimés, séparés par des intervalles
plus faibles qu'eux, constituant même, à certaine distance des
crochets, des stries extrêmement fines.
Long. == 35 mm.; larg. = 32 mm.; ép. = 16 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Très voisine de la L. substriata du Kimméridien, cette espèce
a les crochets plus développés, une épaisseur plus grande et les
filets costaux plus nombreux et partant plus fins.
CORBIS ARARTCA , Et.
Espèce de faible taille , allongée , assez épaisse ; crochets
médiocrement développés , subdroits, un peu plus rapprochés
du bord anal, région buccale large et arrondie; région anale
assez étroite, plus courte que la précédente. Charnière robuste,
h dents bien marquées, Finférieure latérale laissant une pro-
fonde impression sur le moule. Empreintes musculaires à peine
marquées. Test épais, couvert de côtes d'accroissement assez
fines et serrées, au nombre de quatorze par 10 mm.; pas de
stries ou côtes rayonnantes.
Long. = 35 mm.; larg. = 27 mm.; ép. du moule = 19 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — ar.
CORBIS GRAYENSIS, Et.
Grande espèce, équivalve, assez fortement inéquilatérale, très
ventrue, à crochets robustes et proéminents; région buccale
large, arrondie; région anale rélrécie, assez aiguë; lunule
forte, profonde, limitée par un enfoncement à bords carrément
coupés ; écusson assez étroit , an-dessous une dépression du
test. Celui-ci épais ; charnière très forte et très robuste ; im-
pression musculaire profonde. Surface couverte de côtes con-
centriques, aplaties, triangulaires en haut, d'une largeur de
•1 mm. ou un pou plus ; dos cotes rayonnantes sur toute la sur-
face, à peu près de môme largeur, plus marquées vers le milieu
et surtout au bord.
Long. = 6ûimm.; larg. = 27 nun.; ép. = 44 mm.
— 468 —
N('r. moy. — Noiron. — rr.
Cette espèce se distingue de la précédente, à l'état de moule,
par son épaisseur plus grande; ce même caractère ne la laisse
pas confondre avec la C. subclathrata du Kimméridien dont
elle a à peu près les ornements; celle-ci à son tour n'ayant
guère l'apparence que d'une variété du C. decussata du Corallien.
TRIGONIÀ BARRENSIS, But.
Pleur, moy. et sup. — Batterans, Mantoche, Gray-Ia- Ville.
— ac.
TRIGONIA GIBBOSA, Sow.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray. — c.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
Nér. moy. — Noiron. — ac.
TRIGONIA GRAYENSIS, Et.
Grande espèce, qui est voisine à tous égards de la Trig,
muricata du Kimméridien, qui n'offre avec elle aucun caractère
différentiel bien tranché, mais qui paraît en différer parune
taille plus grande, des côtes tuberculeuses plus robustes et plus
accentuées, quoiqu'il y ait également à signaler quelques va-
riations dans le nombre de ces côtes, la régularité et la force
des tubercules.
Long. = 95 mm.; larg. = 65 mm.; ép. = 40 mm. '
Pleur, moy. — Mantoche. — ac.
Nér. moy. — Velleclaire. — ac.
TRIGONIA PERRONI, Et.
Grande et belle espèce plus ou moins large, et en sens
inverse moins ou plus épaisse ; corselet assez étroit relativement t
à la taille; carène extérieure bien marquée en haut, adoucie à î
l'extrémité; la carène interne saillante partout et ornée ça et là
de gros tubercules irréguliors et inégalement distribués, entre
ces carènes une dépression forte, creusée angulairement. Sur
les flancs, vingt côtes tuberc|^leuses , concentriques, espacées,
les intervalles deux fois plus larges que les côtes, les tubercules
r/'guliers et assez serrés; les sept côtes médianes occupent la
mRJPure partie de la surface. Dans la région anale, à Tâge
adulte, les côtos additionnelles courtes sont découpées par
d'autres plis parallMes au bord qui rendent indécise la direction
de ces côtes ou plutôt en forment un plexus assez |erré; ces plis
— 469 —
ne viennent pas des stries d'accroissement qui partout sont fines
et égales.
1^® var. Long. = 85 ram.; larg. = 80 mm.; ép. = 50 mm.
2« var. (jeune). Long. = 70 mm.; larg. = 50 mm.; épaiss.
= 40 mm.
Portl. inf. — Gray. — r.
Cette espèce, pour les côtes, est placée entre les Trig. muri-
cata et Trig. clamllata, pris, par exemple, dans Touvrage de
M. Goldfuss; mais elle s'éloigne de Tune et de Tautre par les
ondulations des côtes do la région anale qui semblent se disposer
dans deux sens diflérents et former ainsi une espèce de réseau.
ARCà PORTLàNDICA, Et.
Assez petite espèce, un peu plus large qu'épaisse, pas très
longue pour la taille ; une carène triangulaire ou un peu arron-
die, marquée; crochets assez peu robustes. Sur les flancs, des
côtes rayonnantes grosses, subégales, découpée^ par des plis
d'accroissement et ne formant pas de réseau, mais des séries de
grains en chapelets assez réguliers et saillants, comme épineux ;
les intervalles un peu plus larges que les côtes; les deux ayant
une largeur de 1 mm. Dans la région cardino-anale , là carène
interne rapprochée du bord, et entre les deux carènes trois
sillons dont celui du milieu plus fort, et les intervalles un peu
saillants sont garnis dans le jeune âge d'écaSUes épineuses; plus
tard il n'y a plus que les stries d'accroissement.
Long. = 32 mm.; larg. = 17 mm.; ép. = 44 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
ARCÀ GRAYENSIS, Et.
Petite espèce très allongée , plus épaisse que large, comme
prismatique par la carène qui est marquée quoique arrondie.
Crochets forts, peu recourbés, assez écartés, situés ©ntre le
tiers et le quart de la longueur inférieure. Région buccale très
courte; région anale tronquée obliquement Test couvert de très
fines côtes rayonnantes, serrées, égales ; les stries d'accroisse-
ment apparaissent à peine et sont rendues sensibles surtout par
une saillie un peu plus forte des costules rayonnantes.
Long = 38 mm.; larg. == 1 4 mm.; ép. = 17 mm.
Portl. moy. — Gray-la-Ville. — ar.
Cette espèce est encore plus allongée que VA. Contejeani, Et.
470 —
(A. hians, Ctj.), du Virgulicn, et ses crochets soDt plus rappro-
chés de la bouche, les côtes sont plus fînes et les stries à peine
marquées.
àRCà SEMITEXTA. Et.
Forme de VA. texta, mais pas de côtes rayonnantes sur les
flancs.
Nér. moy. — Noiron. — ar.
? Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr. (Moules.)
Les individus de cette dernière provenance sont cependant
un peu plus longs , et ils ont de véritables côtes concentriques.
Ce sont toujours des moules très rares et incomplets.
riNNA BARRENSTS, But.
Nér. moy. — Noiron. — r.
PINNA GRANULATA, Sow.
Faut-il voir ici l'espèce du Kimméridien? Gomme toutes les
autres espèces portlandiennes qui ont leurs analogues dans
Tétago précédent, elle a une taille un peu plus forte, une épais-
seur plus uniforme, elle est plus droite, et quelques exemplaires
paraissent avoir Touverture bâillante plus large.
Pleur, infér. et moy. — Arc, Gray. — r.
PINNA SUPRAJURENSIS, d'Orb.
Pleur, moy. — Mantoche, Champvans. — rr.
Bien voisine de la P. Barrensis, elle n*en est peut-être qu'une
variété à côtes moins marquées ; celles-ci sont placées aussi
de Tautre côlé do la carène; Tune et Tautre sont fortement
bâillantes.
MYTILUS tEQUISTRIATUS, Et.
Petite espèce, assez large et épaisse, à bord buccal étalé et
arrondi; région anale convexe; bord cardinal moyennement
long et droit. Test mince, brillant, nacré, couvert de costules-
très fines, subégales, plus fortes sur les flancs, ne dégénérant
pas en plis; quatre à cinq côtes par millimètre. Carène médiane
très obtuse, arrivant jusqu*au bord anal.
Long. = 25 mm.; larg. = 12 mm.; ép. = 11 mm.
Pleur, moy. — Saint- Vallier. — r.
Avec des ornements semblables h ceux du Myt. longœvus,
cette espèce s'en distingue par sa région anale plus élargie, sa
— 474 —
carène médiane très obtuse, non précédée d*une dépression et
arrivant jusqu'au bord anal.
MYTILUS CORNUELI, Et.
Petite espèce, assez large et épaisse, à région buccale étalée
et arrondie, renflée; carène médiane un peu rejelée en avant
et précédée d*une dépression. Région anale un peu aplatie,
obliquement tronquée; bord cardinal assez long et subdroit.
Test couvert do stries régulières d'accroissement faiblement
marquées. Entre celles-ci, des stries rayonnantes très fines,
serrées , dicbotomes , un peu flexueuses , ne se montrant qu'à
partir de la moitié de la coquille, et très obliques depuis la
carène pour arriver presque perpendiculairement au bord.
Long. = 25 mm.; larg. = 15 mm ; ép. = 12 mm.
Nér. moy. — Noiron. — r.
Cette espèce a une certaine ressemblance avec la M. subre-
niformis? Corn., Mém. Soc. géol. IV, p. 287, pi. 15, fig. 2;
celle-ci est plus large et les ornements n'en sont pas suffisam-
ment connus. Ces mêmes ornements ne la laissent pas con-
fondre avec le M. œquistriatus ; en outre, la dépression palléale
est plus rapprochée du crochet.
MYTILUS PORTLANDICUS, d'Orb.
Pleur, moy. et sup. — Mantoche, Gray, Gray-la- Ville, Batte-
rans. — ce.
Nér. moy. — Noiron. — c.
Nous avons déjà signalé cette espèce sous ce nom dans notre
Description du Haut' Jura , d'après un exemplaire venant de
la collection Bernard. Il n'y a guère, avec le Myt. Thirriai,
qu'une difi'érence de taille et une plus grande épaisseur. Quel-
ques exemplaires de cette dernière se rapprochent beaucoup de
celui-ci.
MYTILUS ROMEI, Et.
Moyenne espèce, assez variable dans sa forme, droite ou peu
courbée, médiocrement épaisse et large, à carène très obtuse,
fortement rejelée en arrière et par suite la région buccale large
et arrondie. Bord anal tronqué ou arrondi. Sur le dos de gros
plis espacés de pins en plus en s'('4oignanl du crochet ; stries ou
.plis d'accroissement très forts et très marqués, quelquefois
dégénérant en côtes régulières , assez étroites , serrées , dicho-
— 47i —
tomes, au nombre de trois à cinq par gros plis. Dans la variété
étroite et courbe , ce ne sont plus que des stries inégales et
irrégulièrement distribuées.
Long. = 70 mm.; larg. = 18 à 28 mm.; ép. = 23 mm.
Pleur, sup. — Gray-la- Ville. -^ ce.
Nér. moy. — Noiron, Fretigney. — ac.
MYTILUS SUBPECTINATUS, d'Orb.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
Nér. moy. — Noiron. — r.
PERNA CONCENTRICA , Et.
Grande espèce , subrectangulaire , comprimée , assez peu
épaisse, très différente dans le jeune âge et Tâge adulte, d'abord
étroite et plus d'une fois plus longue que large ; à partir de la
moitié de la coquille, la région buccale cesse à peu près de
prendre de l'accroissement, le bord cardino-buccale la sqivant le
plus souvent, mais s'érigeant aussi en aile allongée, d'où résulte
un sommet submédian et dans tous les cas placé toujours sur
Taxe. La couche compacte interne est épaisse vers les bords oîi
elle pénètre môme dans le tissu fibreux. Charnière fortement
développée, large, mais non visible par le rapprochement des
valves dans cette partie; les impressions ligamentaires n'ont
donc pu encore en être examinées.
Long. = 110»»; l'aile buccale = 160"»; larg. = 120™;
ép. = 25""».
Pleur, sup. — 6ray-la-Ville. — ce.
Les bords de cette espèce étant assez solides, la coquille est
presque toujours écrasée vers la partie médiane, lorsque le
test interne a disparu, et ce n'est que rarement qu'on le re-
trouve; cette même cause empêche d'examiner la charnière
qui paraît cependant être celle des Pernes. L'expansion palléo-
buccale n'est pas générale.
PERNA OBLÏQUATA, Et.
Petite espèce étroite, beaucoup plus large que haute, à cro-
chets très aigus, les diverses régions subquadrangulaires arron-
dies ; charnière très oblique , large , composée de cinq à six
dents espacées, étroites; surface assez régulièrement convexe,
la plus grande épaisseur à petite distance du crochet ; test
épais.
— 473 —
Long. = 45 mm.; larg. = 30 mm.; ép. = 7 mm.
Pleur, moy. — Manloche. — c.
PERNA PORTLANDICA, Et.
Grande espèce très mince, large, oblique, à sommet latéral
porté sur une expansion assez forte. Charnière robuste formée
do vingt à vingt-cinq sillons assez étroits et serrés, un pou plus
espacés vers le sommet, larges de un peu plus de 2 mm. ; test
très mince.
Long. = 90 mm.; larg. = 90 mm.; ép. = 40 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
On ne rencontre guère cette espèce qu'à l'état de moule; elle
me paraît être une variété de la P. concentrica, elle est toujours
plus mince, et les quelques débris de test que l'on rencontre
laissent croire que les sommets sont placés d'une manière diffé-
rente. La P. subplana du Kimméridien est moins oblique.
GERVILLU LINEARIS, Buv.
Pleur, sup. et Nér. inf. — Gray- la-Ville, Batterans. — c.
Long. = 160 mm.; larg. = 25 à 30 mm.; ép. = 23à25mm.
Cette espèce atteint ici une plus grande taille que dans la
Meuse ; les caractères internes sont identiques et les jeunes
n'en diffèrent pas. Le test devient très épais , il atteint jusqu'à
8 mm. d'épaisseur; l'ensemble est cylindroïde. Cette espèce se
reconnaît du reste facilement à sa forme droite, allongée, à sa
région apiciale très étroite.
LITHOPHAGUS GRACILIS, Et.
Petite espèce allongée, subcylindrique, aussi épaisse que
large, à crochets peu développés, disposés près du bord buccal;
région anale subtranchante. Tesl très mince, marqué de fines
stries d'accroissement, outre cinq ou six plis presque réguliè-
rement distribués.
Long. =: 46 mm.; larg. et ép. = 6 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ac.
Cette espèce vivait surtout dans les parties vaseuses en for-
mation.
LITHOPHAGUS UMBONATUS , Et.
Moyenne espèce, subcylindriqae , assez épaisse, arrondie à
ses extrémités; crochets très robustes, contournés en dedans et
un peu inclinés, dépassant mémo la partie inférieure de la
— 474 —
coquille. Charnière assez courte, subdroite, enfoncée. Test assez
épais, marqué de très fines stries d'accroissement, avec quelques
plis par places, assez faibles.
Long. = 23 mm.; larg. = 11 mm.; ép. = 10 mm.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — r.
Habile avec la précédente.
UTH0P3ÀGUS VENTRinOSUS, Et.
Assez petite espèce , courte , épaisse , arrondie à ses extré-
mités ; crochets robustes , mais continuant la coquille qui s'é-
paissit peu à peu, débordés par la région buccale, assez rappro-
chés; charnière courte, peu enfoncée; test couvert de fines stries
irrégulières et de quelques plis très faibles, inégaux.
Long. = 12 mm., larg. = 9 mm.; ép. = 8 mm.
Pleur, moy. — Champvans, Mantoche, Gray. — c.
Habite les Polypiers; le Lithophagus le plus voisin de cette
espèce est le L. inornatus du Corallien ; à taille égale , il est
toujours plus large et plus épais.
DIGERAS PORTLANDICA, Et.
Grande espèce, subéquivalve , allongée, à cornes en spirale
étendue, assez étroite, croissant peu rapidement. Expansions
musculaires très fortes, la buccale surtout, et laissant sur les
moules un profond sillon qui s'étend jusqu*au sommet. Test
paraissant avoir été assez épais.
Long, et ép. = 90 à 95 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — ac.
Nér. moy. — Noiron. — ar.
Nér. sup. — Essertenne. — ce.
L'espèce la plus voisine est la /). suprajurensis; il y a trop
de diiTérence de taille pour que les deux espèces puissent être
rapprochées.
AVICULA MARCOU. Et.
Grande espèce très voisine de Y Av. Gesneri du Kimméridien
(Av. modiolaris, Mû., non Sow.) dont elle semble distincte par
les caractères suivants : la valve convexe vers le crochet est
plus courbée; celui-ci est moins oblique à la charnière, et
la coquille se contourne ensuite pour s*étaler vers la région
palléale, tandis que dans l'autre la ligne médiane est sensible-
ment droite et très oblique à la charnière. Sous l'aile inférieure,
— 475 —
un enfoncement marqué, au centre duquel est une ouverture
circulaire de 3 à 4 mm. de diam. La charnière, très robuste,
possède plusieurs trous, plus ou moins développés, qui ne cor-
respondent pas à des dents. Deux dents toujours constantes, et
les plus fortes en avant du crochet. Valve droite moins convexe
que l'autre, mais beaucoup plus que Tanalogue de VA. GesnerL
Test paraissant avoir été privé de côtes, très épais près des
crochets.
Long. = 55 mm.; larg. = 60 mm.; ép. = 25 mm.
Pleur, moy. et sup. — Mantoche, Gray, Gray-la-Ville. — c.
AVICULà PERRONI, Et.
Assez grande espèce, à valves à peu près également convexes,
peu épaisse, subrhomboïdale, oblique; les ailes assez peu déve-
loppées. Test épais, écailleux, avec quelques saillies par places.
Pas d'impression à la charnière.
Long, et larg. = 50 mm.; ép. = 15 mm.
Nér. moy. — Noiron, Trembloy. — ar.
Au premier aspect, cette espèce pourrait être placée dans les
Pernes, par ses valves égales et l'épaisseur du test; mais il n*y
a pas de sillons à la charnière et le sommet est disposé comme
dans les Avicules.
LIMA BIRADIATÂ, Et.
Petite espèce, assez étroite , peu oblique, médiocrement
épaisse; bord cardinal faible, court; oreillettes peu développées;
région buccale peu allongée, rétrécie, faiblement tronquée.
Côtes larges, droites, régulièrement croissantes vers le bord,
au nombre de dix-huit , séparées par des intervalles profonds,
étroits et partagées elles-mêmes par des sillons assez profonds
en trois côtes dont les deux latérales subégales. Sur chacune
des côtes principales, des stries rayonnantes très fines, au
nombre de vingt-cinq à trente , un peu plus espacées sur les
côtes médianes, surtout dans les grands individus où quelques-
unes des subdivisions ont parfois une tendance à se partager de
nouveau et de la môme manière. Stries d'accroissement très
fines, formant une suite d'écaillés à peine visibles ; deux arrêts
d'accroissement assez marqués par une assez forte saillie du test.
Long. = 25 mm.; larg. = 30 mm.; ép. = 42 mm.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray-la-Ville. — ar.
— 476 —
LIMA SENICOSTATà, Et.
MoveQoe espèce, peu obli({ue, étroite vers les crochets, étalée
à la région palléale ou elle est en môme temps peu épaisse.
Oreillettes très courtes. Test couvert de côtes seulement près
du crochet et entièrement lisse à partir du milieu de la lon-
gueur, ou marqué seulement do stries d^accroissement fines,
irrégulières; région buccale étroite, faiblement tronquée.
Long. = 40 mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 45 mm.
Pleur, moy. et sup. — Mantoche, Gray-la-Ville. — rr.
LIMA SUPRAJURBNSIS, Gtj.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
Il est impossible de la distinguer de celle du Kimméridien.
LIMA
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
PECTEN LAMELLOSUS, Sow.
Ce n*est pas celui du Kimméridien; Tangle apicial est plus
ouvert; les lamelles concentriques plus fortes et plus constantes;
les stries cessent à petite distance du sommet (20 mm.).
Ce n*est toutefois qu'une variété de celle d'Angleterre, qui
paraît avoir une plus grande taille et qui est plus convexe.
Pleur, moy. — Mantoche, Saint-Val lier, Batterans. — ac.
PECTEN MANTOCHENSIS, Et.
Assez petite espèce, arrondie, subéquilatérale, faiblement
inéquivalve, peu épaisse, à crochet assez fort ; oreillettes courtes,
peu inégales. Valves assez régulièrement convexes, ornées de
deux systèmes de côtes, les unes rayonnantes, droites, nom-
breuses (70) , saillantes , séparées par des intervalles deux fois
plus larges, quelques-uns un peu moins; les autres concen-
triques , très nombreuses , à peu près égales et également
espacées ; de même taille que les premières dans le jeune âge
et déterminant ainsi un réseau à mailles carrées; plus tard,
moins fortes que les rayonnantes et dégénérant sur celles ci en
écailles épaisses, saillantes, surtout sur la valve supérieure.
Long. = 25 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 6 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — ac.
Ce qui distingue surtout cette espèce des voisines du Corallien
inférieur, c'est la constance des côtes concentriques qui per-
sistent quoique découpées.
— 477
PECTEN NUDUS, But. -
Pleur, moy. — Mantoche. — ar.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Nér. moy. — Noiron. — ac.
Quelques exemplaires atteignent une grande taille : 75 mm.
PECÎEN SEQUANUS. Et.
Espèce assez voisine du P. Mantochensis par sa forme géné-
rale et la disposition des ornements; seulement les côtes sont
plus espacées, les rayonnantes sont alternativement plus faibles
et plus fortes, les écailles sont moins développées et toutes
diminuent plutôt qu'elles ne croissent avec l'âge. Ce sont alors
les ornements du P. Billoti, dont on la distinguerait difficile-
ment, si celui-ci n'avait pas son angle apicial si étroit.
Long. = 30 mm.; larg. = 35 mm.; ép. = 43 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
HINNITES INiEQUISTRiÀTUS, Voltz.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — rr.
OSTREÂ GRÂ.YENSIS , Et.
? Ostrea denticulata, Rœm. (non Bom.).
Cette espèce, très voisine de TO. spiralis, var. bruntrutana,
s'en distingue par quelques plis obtus dans la région palléo-
buccale; un petit nombre d'exemplaires en manquent et ne
doivent très probablement en être regardés que comme des
variétés, tandis que dans celle du Kimméridien, excessivement
abondante aussi, il n'y a jamais de plis. C'est très probablement,
cette espèce que d'Orbigny a voulu désigner sous le nom do
0. Bruntrutana, à tort, car ce n'est pas celle de Thurmann;
quant à celle de Rœmer, outre que le nom proposé ne peut être
employé, il est douteux que ce soit notre espèce.
Pleur, inf., moy. et sup. — Mantoche, Gray... — ce.
OSTREA SUBHASTELLATA. Et.
Petite espèce, peu épaisse, peu allongée, subplane en haut,
munie de grosses côtes irrégulières et inégalement bifurquées,
coupées carrément à leur extrémité; test mince.
Long. = 48 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 40 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr. *
33
— A™ —
OSTREA SUPRAJURENSIS, Et.
Moyenne espèce , sublrigonc, assez peu épaisse, faiblement
adhérente; test assez mince, très nacré; impression ligamen-
taire courte et étroite , impression musculaire submédiane par
rapport à la longueur, assez rapprochée du bord anal. Valve
inférieure creusée régulièrement, l'autre à peu près plane;
tendance au plissement vers le bord [ftilléal.
Long, et larg. = 45 mm.; ép. = 12 mm.
Nér. moy. — Noiron, Fretigney. — r.
ANOMIA ARARICA, Et.
Moyenne espèce, très variable dans sa forme, à test assez
épais, solide, fortement feuilleté; valve inférieure plus grande
que Tautre et la débordant dans toute la région palléale.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
Un seul exemplaire bien conservé, logé sur un Ptérocère.
ANOMIA PERCRASSA, Et.
Assez grande espèce, ventrue, à crochet recourbé; valve
supérieure assez régulièrement convexe , un peu oblique ; test
épais, surtout près du crochet faiblement foliacé.
Long. = 27 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 18 mm.
Nér. moy. — Noiron. — rr.
Bile paraît différer de VA. ararica par ses dimensions inverses
et par sa plus grande épaisseur.
ANOMIA SUPRA JURENSIS, Buv.
Nér. moy. — Velleclaire. — rr.
L'individu désigné ici a 15 mm. de largeur.
TEREBRATULA PORTLANDICA, Et.
Espèce très voisine de la T. suprajiurensis ; elle est plus
régulièrement convexe, le bord paliéaln*est pas aussi tranchant;
elle est aussi plus étroite.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray. — c.
Pleur, sup. — Gray-1 a-Ville. — ac.
TEREBilATULA GRAYENSIS, Et.
Petite espèce, circulaire, très renflée, les deux valves presque
également convexes ; pas de plis au bord palléal, ou un à peine
sensible; crochets courts, robustes; l'ouverture touchant la
ti
— 479 -
valve operculûire et annulant le deltidium ; de chaque- côté une
carène assez marquée et tranchante.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray. — c.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ac.
Nér. moy. — Noiron, Cresancey. — r.
RHYNCONELLA INCONSTANS, Sow.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray. — ce.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
On pourrait distinguer diverses variétés; les côtes varient
aussi de dix à quinze. Nous réservons à Tespèce du Portlandien
le nom de Rh. inconstans, celle-ci étant la plus voisine de celle
d'Angleterre, quoique de taille un peu plus faible; celles des
autres étages supérieurs jurassiques en sont distinctes , et Tes
plus voisines sont les Rh. pinguis et pullirostris.
THECIDIUM PORTLANDICUM , Et.
Très petite espèce, à crochet aigu, plane du côté opposé, la
valve inférieure fortement relevée en ce point; la valve. supé-
rieure à peine convexe, comme hexagone, à peu près deux fois
plus large que longue.
Long. = \ 1/4 mm.; larg. = 1 3/4 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — -ac.
Pleur, sup. — Gray-la-Ville. — ar.
Les dimensions sont prises sur les individus les plus régu-
liers; presque toujours la coquille est déformée, ou un peu
contournée sur elle-même.
SPIROPORA SIMPLEX, Et.
Petite espèce à peu près simple, ou composée de rameaux
peu nombreux, allongés, droits, cylindriques, dichotomes sous
un angle très aigu ; lignes do pores régulièrement circulaires,
serrées, au nombre d'environ 40 à 50 par tour; distance des
tours = 1/2 mm.
Diam. = 1 1/2 mm.
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
Genre PETRICELLA.
Nous croyons devoir établir ce genre pour des formes den-
droïdes tubulaires analogues à celles de nos Bryozoaires d'eau
douce, des Plumatelles, surtout des Paludicelles et Frédéricilles,
mais qui seraient encroûtées.
— 480 —
n n'est pas possible que ces amas de petits tubes n*aieDt pas
une origine animale , et c'est des Bryozoaires qu'ils nous sem-
blent se rapprocher le plus.
PETRICELLÀ PORTLANDICA, Et.
Petite espèce dichotome, branchue, régulière dans le jeune
âge, les tubes naissant les uns des autres d'une manière uni- ,
forme sous un angle très aigu, plus rarement subdroit , puis
plus tard, par l'empâtemtnt de la colonie, naissant dans toutes
les directions pour former de petites masses très irrégulières,'
comme hérissées de pointes. Tubes ellipsoïdaux très allongés,
le bord tranchant, longs de 2 mm. en moyenne ; le tube central
ou les tubes mères successifs pouvant acquérir une plus grande
taille; diam. des tubes = 3/4 de mm.; dans les grands = 1 mm.
Tissu poreux.
Pleur, inf., moy. et sup. — Gray-la-Ville. — ce.
PYGURUS ROYERANUS, Cott.
Portl. moy. — Gray-la-Ville. — c.
ECHINOBRISSUS PERRONI, Et.
Taille et forme assez variables; espèce voisine de VE. major,
mais plus rectangulaire ou plus carrée ; elle em diffère par les
bords en carène du sillon anal, sa bouche moins excentrique,
et sa forme plus régulièrement convexe, plane même supérieu-
rement.
Les jeunes ont le sillon mieux marqué que les adultes ; son
origine plus rapprochée du sommet ne commence^ pas dans une
dépression du test; leur forme est plus arrondie.
Cette même espèce diffère de Vlcaunensis par sa forme plus
carrée, ses ambulacres plus flexueux et plus disjoints, cependant
plus rapprochés du sommet,
Portl. moy. — Gray-la-Ville. — c.
HOLECTYPUS ARARICUS, Et.
Assez variable suivant l'âge ; les jeunes de beaucoup les plus
nombreux et présentant des ornements peu faciles à reconnaître
plus tard; très voisins de VH. depressus, un peu plus comprimé
et conique cependant ; bofds amincis par suite de la profon-
deur du péristome. Sur les plaques coudées en chevrons, quatre
.tubercules en Hgne droite sur une partie et quatre antres alternés
sur l'autre partie, crénelés et perforés ; granules intermédiaires
— 484 —
nombreux, serrés, quelques-uns plus gros et formant une espèce
de cercle scrobiculaire très visible ; les rangées principales pas
plus développées que les autres; la 4« et la 6» à partir de Tam-
bulacre vont seules, la première au sommet, Tautre très près;
quatre rangées sur Fambulacre et deux autres additionnelles
au pourteur seulement ; granules disposés comme plus haut.
En dessous, des tubercules beaucoup plus visibles, plus déve-
loppés , disposés concentriquement. Péristome très profond ,
assez ample, fortement entaillé ; périprocte ovoïde, assez étroit,
allongé, allant du bord au péristome, anguleux près de celui-ci.
Diam. = 30 mm.; haut. = 11 mm.; diam. du péristome
= 1 0 mm.; du périprocte = 7 sur 4 mm.
Portl. moy. — Gray-la-Ville. — c.
PSEUDODIADEMA THIRRIAl, Et. - Cott , Ech.nmv.,
p. 56, pi. 8, fig. 17-20.
Très petite espèce, très comprimée, circulaire; tubercules
subégaux sur les deux aires; interambulacres près de deux fois
plus grands que les ambulacres; tubercules assez développés (7),
augmentant graduellement depuis la bouche , sans .diminuer
beaucoup en haut, et les derniers s'atrophiant tout à coup, ce
qui rend presque Usse le sommet; à Textérieur de ceux-ci une
rangée secondaire dé tubercules sensibles inférieurement et
supérieurement et sur le pourtour ayant des tubercules presque
aussi grands que les principaux. Granulation intermédiaire,
forte, rare, bornée au cercle scrobiculaire qui est complet, avec
addition de quelques granules rares sur la suture. Ambulacres
droits , portant huit semitubercules diminuant graduellement
aux deux extrémités, avec un cercle hexagonal simple de gra-
nules. Péristome décagonal assez fortement incisé; aux lèvres
des pores un peu plus grands que les autres; disque apicial
grand, enfoncé ; les parties inconnues.
Diam. = 1 0"° ; haut. = 3"" ; diam. du péristome = 5"»".
Portl. moy. — Gray-la-Ville, Fresne-Saint-Mamès. — ar.
DIPLOPODIA MlCHELOTl, Et.
Petite espèce, très comprimée, circulaire; tubercules sub-
égaux sur les deux aires, Tinterambulacre à peu près double
de Fambulacre; tubercules de forme ordinaire, forts, ne dimi-
nuant pas très rapidement aux extrémités, au nombre de 7;
cercle scrobiculaire simple, pas toigours complet, et en dedans
— 482 —
une partie lisse sur la suture des plaques; les séries s*avançant
à peu près parallèles on haut; en dehors de celles-ci une autre
série rudimentairo terminée un peu au-dessus du pourtour;
ambulacres droits, étroits, anguleux supérieurement, diminuant
rapidement vers le sommet; un scrobicule hexagonal simple
dé granules.
Bouche ample ; péristome décagonal ; appareil oviducal in- ^
connu^ mais bien développé. H
Diam. = 12""; haut. = 4"»°*; diam. de la bouche = 5"».
Portl. inf. — Champvans. — rr.
PSEUDOSàLENIA ASPERA. Et.
Pas de différences à noter avec celle du Kimméridien ; on ne
peut indiquer qu'une forme un peu plus renflée.
Portl. moy. — Gray-la- Ville. — rr.
HEMICIDARIS MANTOCHENSIS, Et.
Petite espèce, déprimée, assez rt^gulièrement convexe, quoi-
que un peu acuminée près de Tapex. Ambulacres assez étroits
en haut, faiblement flexueux, puis grossissant sensiblement et
assez vite au-dessous du pourtour; en haut des granules alter-
nativement grands et petits, se chargeant dans le bas de quelques
granules secondaires; au-dessous du pourtour jusqu'à la bouche
cinq semitubercules, pas très grands et sensiblement plus petits
que les tubercules correspondants. Interambulacres très larges,
ayant dans chaque rangée six tubercules, dont les deux derniers
sont très réduits, atrophiés même, ce qui rend la partie supé-
rieure sublisse; un cercle simple de granules intermédiaires,
encore interrompu 'au contact do la plaque suivante. Appareil
apicial bien développé, subrégulier ; périprocte assez ample, à
peine excentrique; pores oviducaux subcentraux; les plaques
granulées. Péristome très ample, décagonal, largement entaillé,
non enfoncé.
Diam. = 19""; haut. = 11"»; diam. du péristome = 12"".
Pleur, moy. — Mantoche. — r.
HEMICIDARIS PURBECKENSIS. Forb.
Les radioles de cette espèce sont longs (25 mm.), étroits,
étendas en lames à leur extrémité supérieure, ou bifurques, ou
trifurqués suivant des pointes inégales.
Pleur, moy. — Mantoche, Gray, Gray-la-Ville. — ce.
— 483 —
CIDÀRIS GRAYENSIS, Et.
Test inconnu.
Radiolcs : Petite espèce clavellée, quelquefois étranglée au
milieu, allongée, diminuant insensiblementjusqu'à la collerette
qui est étroite et peu développée. Dans cette partie, des stries
longitudinales, fmes, régulières, cessant plus haut sans délimi-
tation marquée vers Tendroit où naissent les granules qui sont
pustuleux, irréguliers et inégalement distribués, plus grands et
plus nombreux vers le sommet; facette articulaire lisse ou
crénelée.
Long. = 12 à U mm.; diam. = 2 à 2 4/2 mm.
Portl. moy. — Gray-la- Ville. — r.
Cette espèce rappelle le C. pyrifera (Pseud, aspera), mais
elle est beaucoup plus petite et surtout plus étroite ; assez voisine
du C. pustulosa Ai Néocomien , elle a son col moins étroit et
garni de stries.
RABDOCIDÀRiS ORBIGNYINA, Des.
Portl. inf. — Batterans. — rr.
ENALLOHELIA GRAYENSIS , Et.
Petite espèce branchue, à tige étroite, peu dichotome; calices
assez peu profonds , sensiblement évasés , pottés siir une tige
très courte , leur partie supérieure remontant sur la tige et les
rendant elliptiques, placés sur deux rangs, plus rapprochés
d'un côté que de l'autre. Cloisons faiblement débordantes, très
inégales; six principales élevùes, les secondaires manquant le
plus souvent dans deux des systèmes, d'ob alors apparence de
système décaméral, mais qui n*est que Texcoption; les tertiaires
faibles. Côtes larges, peu serrées, égales entre elles.
Haut, totale = 400°°; diam. des calices = 2 3/4 sur 2"" :
cinq calices par lô""*.
Pleur, inf. — Gray-la- Ville. — rr.
Nous donnons cette espèce parce qu'elle est seule au niveau
oïl nous l'avons rencontrée; elle habite les parties tout à fait
inférieures du Pleurosmilien moyen.
COBALIA GRAYENSIS, Et.
Assez grande espèce, à rameaux nombreux, épais, prompte-
ment dichotomes , peu allongés ; partie centrale peu profonde,
— 484 —
étroite, ou plutôt formée par la naissance des rayons qui sont là
assez élargis.
Diam. = 5 nam.
Pleur, inf. Arc. — rr.
Les branches de cette espèce sont plus courtes que celles de
notre Cob. jurensis, et Tétoile centrale moins profonde. Une
branche semble destinée à constituer un autre individu ; les
subdivisions sont encore toutefois dirigées dans le môme sens.
Le manque habituel de tests de coquille dans le Portlandien
doit faire regarder cette espèce comme très rare ; aussi ne l'a-
vons-nous trotivéo que sur les boules géodiques ou les débris
de roches roulés de la base de ce groupe. Les galets viennent
probablement de boules pâteuses déposées en môme temps que
la roche.
PAREUDEA BREVIS, Et. ^
Très petite espèce, courte, cylindrique, arrondie en haut;
tissu assez fm ; pores étroits et subréguliers, plus gros en partie
sur la face supérieure. Canal très étroit.
Haut. = 6 mm. ; diam. = 5 mm.; diam. du canal = 1 mm.
Pleur, moy. — Manloche. — rr.
CERIOSPONGIA MANTOCHENSÏS. Et.
Petite espèce, très irrégulière, fortement mamelonnée, s*al-
longeant même par places en saillies dendroïdes ; tissu fin ;
étoiles peu visibles et rares.
Diam. = 25""; haut = lô"» ; diam. des étoiles = 3"»°.
Pleur, moy. — Mantoche. — rr.
— 485 —
TABLEAU GÉNÉRAL DES ESPÈCES ET TABLE DES MATIÈRES.
Explication des signes et des abréviations.
O. = Oxfordien.
€. = Corallien.
m, =r Sëquanien.
K.. = Kiraméridien.
K. = Fer sous-oxfordien.
P. = Pholadomien.
i G. = Glypticien.
( D. = Dicératien.
( A. = Astartien.
l C. = Coralliiiien.
( S. = Strombien.
i V. = Virgulien.
= Porllandien. [ ^\ = Pleurosmilien.
Nérinéen.
Les lettres capitales placées en regard du nom de l'espèce indiquent
que le fossile est commun; les romaines qu'il est rare; les italiques qu'il
est d'une abondance moyenne.'
Pour les espèces qui n'ont pas été spécialement observées par l'auteur,
le signe X indique un niveau certain, et le signe -\- un niveau moins
certain.
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233
Neritopsis
cancellata. Gein.
c
c
351
131
Pileolus
radiatus, d'Orb.
c
—
—
Tr^chus
angulatoplicatus, Mii.
c
__
—
— 490 —
{Trof.hu A)
Turbo
haieëuâ, d'Urb*
«cquAtiîciJâf El
bidentaU. Et.
aritricu», El.
eorallen&î^t Dur.
Ëpuiua, d Orb«
Ëriny:!. d'Orbe
Meriûiii, Goldf.
perornatuâ. Et.
pHnceps, Uo^ra*
SaiourDantï, EL
fliibfunatuîi. d'Orb.
legulaLus, Mù.
K P
Phaiianillu orainiiLS* EL
SLrîata, d'Orb,
iDftrajureDBiH, El
Ditremana diiîc^oidea, EL
ManlorUensîà, El
mAstoidea, Et.
OJirordiâna, Et.
portUudica^ EL
qu]n(|uefinflâH d'Orb
Kathuraoû. d'Orh.
Pleurotomaria Aga^âi^i, Mû.
aàtfjrtioa, EL
Cord, EL
Cydippe, d'Orb.
CvpreH, d'Orb.
Cyprlâ, d'Orb.
Cytherea, d'Orb*
DuboiBana, Fer.
glypticîana^ El
graaana, d Orb.
Gresâïyit EL
MtiD&terï. Hœm,
Ntesea, d'Orb.
Nyphe, d'Orb.
fiya&^ d'Orb.
Phœdra, d'Orb.
Philea, d'Orb.
retietilatflp d'Orb.
Vlôlbanf^ï, d Orb.
Pterocera angu1icoatata(Btjy ), Et
^ arsrica. Et.
" armigera, d'Orb.
Barrensîs (BuvO. Et.
Dyonisea (Buv.), EL
TnuUïcostata, Et.
musca, De^L
Neptuiii, Et.
Oeeaoi, BeUb.
G D
A C
S V
PI rî
ht-
351
30^
391
395
351
395
351
353
303
454
352
303
35Î
454
803
35-2
304
351
454
455
304
454
352
395
301
305
131
m
175
131
175
lit
m
Sa
2.31
13Î
83
13Î
431
83
IB^
174
13a
m
M
234
133
175
84
85
492
363
353
305
300
123
3oe
434
306
456
455
456
4Î3
13Î
133
8.5
203
204
236
335
236
203
455 235
- 491 —
o
c
il
K
P
'S-
"•«•
K
p
G
D
A
C
S
V
PI
N
Soc
Up.
(Pterocera)
Oceani, Thirriai, Ctj.
Ponti. Delab.
Raulinca (Buv.), Et.
k
k
K
k
p
424
456
204
236
•
Wagneri (Th.), EL
8
k
426
396
204
176
Fusus
astartinus. Et.
s
Purpura
Cntleauana. Et.
Lnpi*;rrpfi, Buv.
c
c
353
133
Cerithium
bumnoiiJeum, Buv.
Buvigrieri^ EL
Cluvôlus. Buv,
comMense. Buv.
corallinicum, EL
Duboisanum. Et.
^rayense. Et.
merme, Buv.
c
C
s
s
P
P
P
396
456
3Ô4
396
397
456
176
236
134
176
177
236
limiforme, Rœm.
c
S
k
354
397
134
177
Mantochense, Et.
P
424
456
204
236
perclalhratum, Et.
s
397
177
pertortum. EL
Renoiri, EL
s
8
398
178
sociale. Th.
s
supracostatum, Buv.
0
c
c
P
P
457
307
354
237
87
134
Emarginula
Patella
paucicosta. Et.
sublœvis. Buv.
Voltzi, Et.
c
k
425
457
205
237
Dentalium
Corneti, Et. ' i *
P
,urcnse, Et.
0
307
87
Vorrnïimiinvim, EL
k
49«»
9.C\!\
Bulla
cylindreila, Buv
Dytîoise.T, Buv.
planospîrata, Th.
suprajurensia. Buv.
•
k
k
k
P
457
425
237
205
Gastrochœna
Moreauana, Buv,
oviformis, EL
0
c
307
355
Teredo
astartinus. EL
s
.SQR
178
87
Pleuromya
arancû. Kl*
0
0Î70
307
Audouini, Et. (oon Ag.)
K
425
205
Bronp^niartana EL
0
308
88
grayensis, Et.
P
P
457
237
Jurassi, Et. (noo Ag.)
eubeylindfica. Et.
60 bélouga ta, EL
5
J^
K
k
399
425
426
179
205
206
c
355
135
subrecurva, Et.
0
308
88
varians, Ag.
0
Pholadoroya
acuticosta, Sow.
canaliculata, Bœm
cancellata, Ag.
s
8
K
k
1
426
i399
426
399
20^
179
206
179
• ~ 49S —
O
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m
9L,
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L.
K
P
G
D
A
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S
V
PI n|*«
M.
(PhoUdoroya;
dathrata, Mù.
0
Bm
88
wmplanfila, kg.
s
399
179
constriiîta, d*Orb,
0
308
S8
depreSia, Ag,
s
s
399
179
eehinaiai Ag.
&
k
4^6
m
etallatn, Ag.
0
3Q9
m
flabeMota, Ag.
heniieardia. Rflem,
0
o
linuata, OoJdf,
0
0
.
^
Orbignyaoa, Et.
c
355
135
ornata/ Et.
1 0
310
90
parcicosta, Âg,
0
parrula, Hœm,
k
4Î6
200
ft
paucicoatap Rœni.
s
k
427
|310
179
207
pelagiea? Ag.
0
90
Frolei, Dofr,
s
s
k
k
(400
427
180
207
similis, Âg-
a
0
310
90
tenera, A g.
trcmiila, EU
a
400
ISO
c
355
135
Iricostata, Et.
0
310
90
(Homonjya]
grerilîs, d'Orb.
borttïlana, d'Orb.
k
k
427
Wl
K
K
428
208
poriJftfiilita, Ku
P
458
238
feeminigosa. Et.
k
4S8
208
(Ar£H>raya)
ûrarîca, Kl.
hcUetica» Desh.
MantocïiensJs, Et.
k
k
K
k
P
P
P
458,
459
238
208
239
208
(Goniomya)
liarrensis. Buv.
Cornuelana, Buv.
pudk-a, Clj.
suhnigoea. Et.
s
ï
k
k
k
P
P
P
450
439
459
400
429
m
209
239
180
209
Gorbula
(■on ion a, V.L
i^rayensis. Et.
?erroriL Et,
P
P
P
P
460
161
2JÛ
241
NcDDra
MoBensis. Buv.
P
Paleeomya
graycMisi^. El.
p
.
Aaatma
arccriËjis, El.
candata, Ctj,
parvula» Et.
petrea. Et.
0
s
k
k
K
m
400
430
3ÏÏ
299
180
210
91
pirjcola. Et.
k
430 210
qiiadrata, Et-
p
4591239
âèqiJîiiiica, Et.
s
400,180
Blriata, dOrb.
k
431 3U
Thrafia
incerta, Desh.
pin guis, d'Orb.
0
K K|
311 n
porilaDdica, Et,
r
P
462)
342
— 493 —
o
c
»
K
P
Soc.
431
P.g.
K
p
c
D
A
C
S
V
k
PI N
M.
.ép.
(Thracia)
tenuistriata, Desh.
211
Gresslya
excentr.ca, T(*rq.
8
R
K
400
431
180
211
(Ceromya)
globosa, El
orbicularis. Et.
pcrcrassa, Et.
suprajurensis. Et.
K
k
K
k
P
432
460
43-2
212
240
212
Tellina
BarrcDsis, Buv.
P
p
462
242
Psammobia
compressa. Et.
concentrica, Et.
jurensis. Et.
portlandica, Et.
0
k
k'k
P
432
433
463
310
463
212
213
243
90
243
virgulina. Et.
k
433
213
Capsa
Tliurmanni, Et.
8
405
185
Venerupis
arnrica, Et.
jurensis. Et.
'
c
8
401
356
181
136
Cytherea
gyensis, Kt.
p
462
242
Cyprina
acornis. Et.
ararica. Et.
Bertrandi, Et.
0
c
P
p
463
356
312
243
136
02
Urongniarti, Et.
Contejeani, Et.
k
P
p
fl
243
213
Cornucopiœ. Ctj.
k
434
214
cornuta, d'Orb.
k
K
fossulata, R. B.
p
464
244
grayensis. Et.
V
V
—
orainsis, Et«
0
311
91
parvula, dOrb.
K
434
214
semiparvuia, Et.
V
465
245
suevica, Et.
k
434
214
tumidicornis. Et.
p
465
245
Cardium
banneianum, Th.
bulliforme. Et.
corallinum, Lcym.
c
c
8
8
8
K
K
p
401
434
465
357
401
466
181
214
245
137
181
Dnfrenoyi, Buv.
P
V
246
eduliformc, Rœm.
k
K
435
215
inleiîum, Mù.
0
312
91
lotharingicum, Buv.
S
402
182
Morriseum, Huv.
V
V
466
246
orthogonale. Buv.
k
436
216
pigruni. Et.
p
466
246
sepliforum, Buv.
e
357
137
sequanicum, Et.
8
402
182
suprajurense, Ctj.
subdissimile. Et
k
k
436
216
0
312
92
Verioli, Huv.
P
p
466
246
UDicardium
intumescer s. Et.
^lobosum, d'Orb.
0
0
313
93
isocardia
jurensis, Kl.
lineata, Mil.
c
c
357
137
Corbis
ararica, Et.
p
467
247
34
— 498 -
•
c
m
K
P
Soc.
405
P.f.
K
F
G
D
A
C
S
S
V
PI
N
M.
(Trigonia)
subtrancata. Et.
185
suevica, Qu.
K
438
218
tïuprojureo^is, Ag,
s
S
k
405
438
185
218
Arca
concinna, d'Orb.
cuneolau, Et
fracta, GoldL
grayensfs; lit.
janipûîdoi,. Et.
longirotàins, d'Orb.
nobiliti. Crj,
Oppeli, Et.
Parandieri. Et.
Patrin-li, Ûesh.
porllaiidrcp. Et.
rhrjmboida Lis. Ctj.
s^cmitexta, Et.
lexta, d'Orb.
0
0
0
c
c
c
s
s
k
K
k
k
k
K
P
P
P
P
316
405
360
469
360
437
360
316
437
469
437
470
406
437
90
185
140
249
140
217
140
96
217
249
217
250
186
217
Uoarca
cminens, Qu.
striatifisima, Qu.
texata, Mii.
tumida. Et.
0
c
c
c
360
317
360
140
97
140
NucuU
Dewalquei, Opp.
intermcdia, Mii.
Menkei, Rœm.
Oppeli. Et.
subvariabilis, £t.
0
0
0
0
c
k
317
437
317-
360
317
97
217
97
140
97
Leda
Lachryma? d'Orb.
0
Pinna
Barreusis, Buv.
P
470
250
granulata, Sow.
y
S
k
P
'406
439
186
219
470
250
intermcdia. Et.
k
439
219
radiata. Et.
0
318
98
ëf^iliigraiiulatii, Et.
c
364
144
fiorîalis, d'Orb.
K
439
219
soprajurensis, d'Orb.
P
470
250
Mytilus
cBqnistriatus, d'Orb.
Cornueli, Et.
faictforrois. Et.
juren&ia, Mér
longœvus, Ctj.
Meriani, Et.
percrassus, Et.
0
c
c
8
8
k
k
P
P
471
361
439
406
439
361
318
251
141
219
186
219
141
98
perplicatus, Et.
portlandicus, Et.
Roroei, Et.
8
k
P
P
406
439
471
186
219
251
P
P
scmicuneatus. Et.
c
362
142
subœquiplicatus, Gold.
k
439
219
•ubpectiiratus, d'Orb.
k
k
P
P
m
2^
— 497 —
o
€
m
-1
'1
Soc.
365
K
p
G
r
D
A
c
S
V
PI
N
(Lima)
perrigida, El.
145
Perroni, Et.
C
364
144
planuiata, Et.
Protei, El.
0
^
320
100
0
321
101
pygmeo, Et.
s
407
187
pyxidaïa. Et.
c
365
U5
rhomboidalis, Ctj.
k
441
221
iscmicoii tutti, El
p
476
256
iseniielongalii, EL,
c
365
145
èetïiliscabrosa. Kl.
0
321
101
spectabiiis, Ctj.
k
441
221
subglabra. Et.
c
365
145
siiprajureriâU, Ctj.
k
P
441
476
221
256
tegiilsta. Mil.
0
321
101
lemiistnijtû, Mii.
0
-k
—
tumida, Rœm.
c
c
P
365
476
365
145
256
Pecten
araricus. Et.
145
articulatus, Schl.
c
c
—
—
astartinus, Et.
s
407
187
Beaumonlanus, Buv.
s
s
—
—
Biiloti. Ctj.
k
441
221
■
Buchi, Rœm.
K
—
—
comatus, Mû.
c
366
146
Delessei. Et.
k
441
221
flbroâuâ, Sow.
0
0
323
103
Ftarantidi, Ctj
k
441
221
globosus, Qu.
c
366
146
gyensis, Et.
0
323
103
'
intertextus. Rœm.
c
366
146
Kraliki. Ctj.
s
407
187
lamcllosus, Sow.
P
476
256
Laurœ. El.
c
366
146
Meiitorliensis. Et.
k
k
P
476
256
Montbeliardensra, Ctj.
442
222
Nicoleli, Et.
—
—
nudus, Buv.
p
p
477
257
octocostatus, Rœm,
C
c
367
147
piiUiiformis, Et.
0
324
104
pergiriclijs, FA,
c
367
147
•
nn-tiradiatud. Et,
k
k
442
222
Schnaiteimenôîjs, Qu.
c
368
148
ïii^obiDella, Et,
0
323
103
semîti'XUis, Et*
0
324
104
bequJiïitis, Kl.
P
477
257
solÉdus, J^œm.
c
c
368
148
subspinosus, Schl.
0
c
324
368
104
148
subtextorius, Mù.
c
—
—
subvitreug, Et.
k
442
222
testacens, Et.
0
325
105
Thirriai, El.
0
—
—
vimineus, Sow.
c
368
148
— 499 ~
• 1
€
m
K
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7:
K
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G
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fTerebratula)
dorsoplicata, Sow.
Gesneri, Et.
humeralis, Rœm.
iosignis, Schi.
moravica , Glock.
perglobata, Et.
porUandîca, Et.
retîculaia* Sow,
retirera. Et.
Ëubc-anaiiciilnta. Opp.
flupraju renais, l':t.
0
0
0
0
c
c
c
c
s
k
k
K
P
328
408
444
371
328
478
328
371
328
444
108
188
224
151
108
258
108
151
108
224
(Waldheimia)
biappenditruLatii, Eg. D
delemonliaria, Upp.
grayensis, Et.
hypocirta, Eg. D.
0
C
P
p
328
371
478
108
151
258
0
328
108
iinpressn, Dav.
0
329
109
ParandiLT Et.
0
—
—
tjjiiboiiiîlla Eg. D.
0
—
Megerlea
)ectiincu[ûide&i. Opp.
*epttiriculus. Opp.
c
c
371
151
Thecidium
antîquum, Mil
cordifurme? dOrb.
porilaDdii^uni, Et.
0
c
P
329
479
372
109
259
152
Rhynconclla
înmnstans. Sow.
miniiU, Eug. D.
pettiJNi'uIoiiJes. Et.
pinguis. Opp.
pulUrostris. Et.
^emiconstani, Et.
ipatUiea; Eg. b.
spînoJosa, Opp.
fiu bien ti for mis. Et.
Thnrmaoni, Br.
tnplicosa, EiTg. D.
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c
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152
224
188
108
152
108
Grania
jurensis, Et.
? porosa, MU.
c
c
372
152
Lingula
virgulina, Et.
k
443
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•Stomatopora
.Boijchardi. H.
elongata. Fr.
intermedia, Br.
0
c
+
329
383
372
109
163
152
Petricella
portlandica. Et.
P
480
260
Spiropora
siinplex, Et.
P
479
259
Proboscina
expansa, Et.
indivisa, Et.
c
373
153
0
331
111
Berenicca
laxata, d'Orb.
orbiculata, d'Orb.
portlandica. Fr.
substriata. Et.
0
0
0
c
+
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ir,2
163
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Acanthopora
Hnimci, Et.
c
372
152
Heteropora
gibbosa, Fr.
gradata, Et.
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grayensis, Et
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philastarle. Th.
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Quenstcdii, Des.
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159
Rabdocidaris
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Oppeli, Des.
Orbignyana, Des.
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379
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113
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Remus, Des.
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c
379
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Diplocidaris
gigatitciis, Des.
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(kTiocrinus
r.rL'pfjini. On p.
Milleri, Kœd
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Apiocrinus
polyryplms, Mer.
Roissyanns, d'Orb.
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nl(ornttiîj«, d'Orb*
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Bi*auinûiitflni]s. d'Orb.
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162
Diiboisaniis. d'Orb.
_
Dudressieri, d'Orb.
c
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ecliinatus^ d'Orb.
0
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c
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336
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161
(ioupilanus, d'Orb.
0
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Hoferi. .Mor.
s
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189
lumidiis. d'Urh
4-
382
162
J^lunslLTUnuâ, d'Orb.
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—
—
NoJotiinus, d'Orb.
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381
161
Hicrhardanus, d'Orb.
0
336
116
Thirriai, El.
c
381
161
tiiberculalus, d'Orb
+
382
162
vortebralis. Et.
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336
116
Pentarrinus
aiiiblyscalaris, Th.
Debori. Th.
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382
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162
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Balanocrinus
granulosus. Et.
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(Stylina)
constricla, Fr.
echinulata. Fr.
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gemmans, Fr.
grandiflora, Fr.
granulata, Fr.
grayensis, Fr.
nirla, Fr.
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suboctonaria, E. H.
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explanata, Fr.
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Perroni, Fr.
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corallina, Fr.
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—
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arccnsis. Et.
Bourgueli. E. H.
brevis. Et.
corallina, Fr.
excelsa. Et.
Fromenlftlï, Et.
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IVIontiana. Fr.
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charcennensis. Fr.
crassisepla, Fr.
Cytinus, E. II.
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kimmeridiana, Fr.
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corftMinîi. Fr*
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tria ngu la ris. Et.
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foliacea. Fr.
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Gonrdnni, Kr.
ht^liârVllunije^, E. H.
oblonga. Fr.
portlandica, Fr.
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rinearis(Fr.), Et.
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Pelissieri (Fr.). Et.
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—
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sulcata (Fr.), Et.
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Latimeandra
corallina (Fr.), Et.
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costata, Fr.
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arachnoïdes, Ë, H.
Bayardi. Et.
Bouri, Fr.
champ littensis, Fr.
charcenneusis, Fr.
corn munis, Fr.
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corallina (Fr.). Et.
corallinica, Et.
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duhia, Fr.
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astartiana. Et.
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191
capillaris, Et.
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reticulata. Et.
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gracilis. Et.
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415
193
— 807 -
OBJETS DIVERS.
LISTE
Des dons faits à la «oeiété en flSet et fl8«ft.
Par S. Ëxc. M. le Ministre de TInstruction publique,
400 francs.
Par LE Département du Doubs, 200 francs.
Par LÀ Ville de Besançon , 300 francs.
Par S. Exe. le Ministre d'Etat : 1* Archives du Musévm
d'histoire naturelle, iomes 9 et 10; 2® Illustrationes plan-
tarum orientalium ; 3° Histoire des corps organisés, par
M. Coste, tome 2, 4® fascicule.
Par S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique :
1® Distribution des récompenses accordées en 1861 aux Sociétés
savantes; 2* Liste des Sociétés savantes des départements;
3° Mémoires lus à la Sorbonne les 21 , 22 et 23 novembre 1 861 ;
4® Revue des Sociétés savantes, livraisons de mars à octobre
1863; 5" Rapport fait le 31 juillet 1863 au nom de la Com-
mission des antiquités de France,
La Chambre de commerce de Besançon : Compte-rendu de
ses travaux pendant les années 1861 et 1862.
Par MM.
Bataillard, membre correspondant : Mémoires sur les
plantes nuisibles aux moissons et aux prairies.
Benoit (Emile), membre correspondant : Note sur les dépôts
erratiques alpins dans V intérieur et sur le pourtour du Jura.
BiAL, membre résidant : La vérité sur Alise-Sainte-Reine.
Billiet, membre correspondant: Géologie lyonnaise, par
M. Fournet.
BouDSOT, meqibre correspondant : Notice sur le dyname.
Cloz (Louis), membre correspondant : Plan en relief du
plateau d'Alaisê.
— »08 —
De Bouriànb : Notice sur Àlesia,
Delaportb , membre correspondant : Hydrologie médicale :
Bains de LuxeuiL
Du Mesnil-Marigny : De la protection des manufactures et
des limites que l'on doit assigner à cette protection.
DuPRAT DE LA Mahérie ! La décentralisation littéraire et
scientifique, n*> 1«^
Faivre, membre résidant : Des vins et de leur emploi dans
le traitement des maladies (thèse pour le doctorat en médecine).
Favre , membre correspondant : Notice sur ses travaux
scientifiques.
GouGET (Gustave), archiviste du Ministère de l'Instruction
publique : Mémoire sur le lieu de la bataille livrée avant le
siège d'Alesia.
Grand (Charles), membre résidant: Journal d'agriculture
pratique, années 1861 (1»' et 2« semestres) et 1862 (1*' et
2« semestres), 1863 (1*^ semestre).
Grenier, membre résidant: 2" Mémoires de V Académie de
Stanislas, année 1861 ; 2» Des caractères ostéologiques chez les
oiseaux de la famille des Psittacides, par M. Blanchard.
Hauchecorne, pharmacien à Yvetol : Note sur un réactif
pour V essai des huiles.
Jaubert, à Paris : Notice sur la vie et les travaux de
M. Cordier.
Koechlin-Schlumberger, membre correspondant : Le terrain
de transition des Vosges.
Lebon, membre résidant : Phthisie et horlogerie.
Martin (René), à Angers : Mémoire sur le calendrier mu-
sulman et sur le calendrier hébraïque.
Maussier, membre correspondant : Notice sur le gisement
de minerai de fer en crains des environs d'Audincourt.
Millièrb, membre correspondant : Notice nécrologique sur
M. Th. Bruand.
Minary, ingénieur civil à Besançon, et Rësal, ingénieur des
mines à Besançon : 1" Recherches expérimentales sur V écoule-
ment des vapeurs; 2° Recherches expérimentales su/r la chaleur
de la fonte de fer en fusion et de quelques autres corps métal-
lurgiques.
— 509 —
NiOBET, docteur en médecine : Histoire médicale du choléra
qui a régné à Gy en 1854.
Ordinaire de la Colonge, membre correspondant : 1" De
V emploi du , genou pour commander les freins de wagons;
2** Notice sur deux expériences d*aérométrie; 3* Palier-grais-
seur pour les petites vitesses de rotation; 4" Note sur l'ajutage
divergent de Venturi; 5** Recherches théoriques sur la roue
tangentielle.
Renaud (François), membre résidant : Réglementation du
commerce de la boucherie.
Résal, ingénieur des mines à Besançon : Commentaire aux
travaux publiés sur la chaleur considérée au point de vue
mécanique.
Rouget, membre correspondant : Recherches sur nos thés
indigènes.
Sarrette, membre correspondant : Quelques pages des Com-
mentaires de César.
TouBiN, membre correspondant : Du culte des arbres chez
les anciens.
Tournier , membre correspondant : Némésis ou la jalousie
des dieux.
Vézian,- membre résidant : Introduction à un prodrome de
géologie.
Victor (Antoine), à Vaugirard : Solution du problême
alchimique.
Vivien Saint - Martin , à Paris : Vannée géographique,
i«' volume.
WiLLERMoz, horticulteur à Lyon : Note sur la classifiêation
des pêchers.
Frayon, membre résidant : Divers fragments de briques et
de poteries romaines trouvés à Cussey-sur-rOgnon (Doubs).
Truchot, membre résidant : Une hachette gauloise en ser-
pentine trouvée à Leffond (Haute-Saône).
Marchal, membre résidant : Un poisson et un Ludus des
terrains houillers d'Angers.
Proudhon, conseiller à la cour, membre résidant : Un poly-
pier fossile.
35
^ 540 —
Bellair, vétérinaire à Besançon : Un loriot (Oriolus Galbula)- '
Bouvier , employé des forêts h Besançon : Un nid de berge-
ronnette (Motacilla alba) ; une couleuvre bigarrée (Coluber
atro'virensj .
Curé, membre correspondant : Quatre serpents et un scorpion
d'Afrique.
De Joupfroy, membre résidant : Un râle (Rallus aquaticus).
De Liniers, membre correspondant: Une perruche d'Aus-
tralie.
GiROD (Achille), membre résidant : Un martin- pécheur
(Alcedo hispidaj.
Lerch , propriétaire à Besançon : Un pic épeichette (Picus
minor).
LiGiER, membre résidant : Une jeune couleuvre à collier
(Coluber natrix).
Prével (Louis), négociant à Besançon : Un buzard Saint-
Martin (Falco cyaneus).
— 611
LISTE
Des objeta envoyés en ISet et ISOS par les Soeiétés
eerrespondanles.
Annales de la Société éduenne, années 1860 à 18r>2.
Biilletin de la Société vaudoise des sciences naturelles,
n'' 48, 49 et 50.
Bulletin de la Société géologique de France, tome 1 8, feuilles
44 à 53 ; tome 19, feuilles 1 à 68; tome 20, feuilles 1 à 48.
Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, u^* 39,
40, 41 et 42.
Compte-rendu des travaux de la Société des sciences médi-
cales de l'arrondissement de Gannat, années 1861-1862 et
1862-1863
Bulletin de la Société archéologique et historique du Li-
mousin,, tome 11, 3* et 4*" livraisons; tome 12, l*"®, 2*, 3* et 4*
livraisons ; tome 13, 1" et 2' livraisons.
Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles
de l'Yonne, 3« et 4* trimestre de 1861 ; 1«% 2S 3« et 4* trimestres
de 1862 ; 1" et 2; trimestres de 1863.
Mémoires de la Société des sciences naturelles de Cherbourg,
tome 8.
Biilletin de la Société d'horticulture pratique du Rhône,
n*>» 1, 2, 3, 4, 0, 6, 7, 8 et 9 de 1863.
Compte-rendu des travaux de la Société d'Emulation de
Monthéliard, années 1860-1861 et 1861-1862.
Bulletin de la Société des sciences naturelles du grand-duché
de Luxembourg, tomes 5 et 6.
Jahrbuch der K. K, geologischen Reichsanstallt (Annales de
rinstitut impérial et royal de géologie), années 1861-1862,
3* livraison.
Annales de la Société d'Emulation du département des
Vosges, tome 10, 3* cahier, et tome 11, 1" cahier.
Mémoires de V Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres
de Dijon, années 1861 et 1862.
— 542 —
Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et
arts du département de la Marne, année 1861.
Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 6* et T
volâmes.
Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-
sur-Saône, tome 4, 2* partie.
Neue Denkschriften der allgemeinen schwelzerischen Gesell-
schaft fur dié gesammten Naturwissenschafften (Nouveaux
mémoires de la Société helvétique des sciences naturelles),
tome 19.
Compte rendu de la 45* session de la Société helvétique des
sciences naturelles.
Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, 9",
10% 11% 12* 13' et 14» volumes.
Jahrbuch der Oberhessischen Gesellschaft fur Natur-und
Heilkunde (Annales de la Société des sciences naturelles de la
Haule-Hesse), 9* anni;e.
Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bem
(Publications de la Soc. d'hist. natur. de Berne, n^' 469 à 530).
Memoirs of the Literary and philosophical Society of Man-
chester, 3^ série, 5* volume.
Bulleti?} dé la Société d'Emulation du département de l'Al-
lier, tomos 7 et 8 (1'^'' et 2" livraisons) , et Fragments du cartu-
laire de la Chapelle-Aude, publiés par la même Société.
Société littéraire et scientifique de Castres, séances des
7 juillet 1862 et 5 juillet 1863, et Procès-verbaux des séances de
la 5* année.
Bulletin de la Société d'agriculture , sciences et arts de
Poligny, 12 livraisons de 1862 et 10 premières de 1863.
Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, années
1861 et 1862.
Bulletiji de la Société de Médecine de Besançon, années 1861
et 1862.
Schriften der Kœniglichen physikalisch - œkonomischen
Gesellschaft zu Kœnlgsberg (Publications de la Société royale
physico-économique de Kœnigsberg), 1" et 2' livraisons de
1861 et 1862.
Mémoires de la Commission d'archéologie de la Haute^
Saône, tomo 3.
— 543 —
Journal d'agriculture de la Côte-d'Ovy n°* 11 et'12 de 1861 ;
1 à12de1862; 1 à7do1863.
Société académique des sciences, arts, belles-lettres, agri-
culture et industrie de Saint- Quentin, travaux de 1860 et
1861.
Comptes - rendus de la Société de secours des amis des
sciences, années 1858 à 1862.
— su —
LISTE
aemfcres de la «oeiété aa SI décembre M9mm.
Nota.— Le millésime placé en regard du nom de chaque membre
indique l'année de sa réception dans la Société.
Les membres de la Société qui ont racheté leurs cotisations annuelles
sont indiqués par une astérisque * placée devant leur nom , conformé-
ment à l'article 21 du règlement.
Conseil d'administration pour 1863.
Président MM. Vézian.
Premier Vice- Président .... Proudhon (Léon).
Second Vice-Président Botsson d'Ecole.
Secrétaire Bavoux.
Vice-Secrétaire Truchot.
Trésorier Jacques.
Archiviste Castan.
Conseil d'administration pour 1864.
Président MM. Delacroix (Alphonse).
Premier Vice- Président . . . Vézian.
Second Vice-Président .... Sire.
Secrétaire Bavoux.
Vice-Secrétaire Faivrb.
Trésorier Jacques.
Archiviste Castan.
Membres honoraires.
MM.
Lb Préfet du département du Doubs.
L'Archevêque du diocèse de Besançon.
Le Général commandant la 7* division militaire.
Le premier Président de la Cour impériale.
Le Procureur général près la Cour impériale.
Le Recteur de TAcadémio de Besançon.
— 515 —
MM.
Le Maire do la Ville.de Besançon.
L'Inspecteur d'Académie à Besançon.
Batle, prof, de paléontologie à l'Ecole dos Mines. Paris. 1851.
Bixio (Alexandre). Paris, rue Jacob, 26.
CoQUAND , Henri, professeur de géologie à la Faculté des
sciences. Marseille (Bouches-du-Rhône). 1850.
D'Albert de Luynes (le duc), membre de l'Institut. Dampierre
(Seine-et-Oise). 1859,
Devoisins, sous-préfet. Mascara (Algérie). 1842.
DouBLEDAY, Houri , entomologiste. Ëpping, comté d'Ëssex
(Angleterre). 1853.
GouGET, docteur en médecine. Dole (Jura). 1852.
M^"" Mabile, évéque. Versailles (Seine-et-Oise). 1858.
Michelin, doyen honoraire des Conseillers référendaires à la
cour des comptes. Paris. 1860.
Paravey, ancien conseiller d'Etat, rue des Petites-Ecuries, 44,
Paris. 1863.
QuiCHERAT, professeur à l'Ecole des Chartes. Paris. 1859.
Membres résidants (^).
Adler, fabricant d'horlogerie. Besançon, quai Vauban, 30-32.
1859.
Alviset, président de chambre à la Cour. Besançon, rue du
Mont-Sainte-Marie, 1 . 1857.
Arbey, négociant, Grande-Rue, 55. 1861.
Arnal, économe du lycée. Besançon, rue du Collège. 1858.
Arthaud, peintre. Besançon, Grande-Rue, 140. 1851.
Adffroy, distillateur. Besançon, Saint-Claude (banlieue). 1860.
Babey , archiviste du département. Besançon , les Chaprais
(banlieue), 1858
Baigue, entrepreneur. Besançon, rue des Boucheries, 23. 1859.
Balandret, prêtre, professeur à Saint-Fr-. Xavier. Besançon,
rue des Bains-du-Pontot, 4. 1857.
(M Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont Je domicile
habituel est hors do Besançon, mais qui ont demandé le titre de rèsi-
danis, afin de payer le maximum de la cotisation et de contribuer ainsi,
d'une manière plus large, aux travaux de la Société.
— 646 —
MM
Babbaud, Auguste, propriétaire. Besançon, rue Saint-Vincent,
43. 1857.
Babbaud, Charles, négociant. Besançon, rue Neuve-Saint-
Pierre, 15. 1862.
Babdt, Henri, pharmacien. Sainl-Dié (Vosges). 1853.
Bataille, horloger, rue des Chambreltes, 15. 1841.
Baulibb, négociant. Besançon, rue des Chambrettes, 11. 4863.
*Bavoux, Vital» second commis à la direction des douanes.
Besançon. Fontaine-Ecu (banlieue). 1853.
Bblot, essayeur du commerce. Besançon, rue de TArsenal, 9.
1855.
Benbtton, conseiller à la Cour impériale. Besançon, rue des
Bains-du-Pontot, 1. 1857.
Bbrthelin, Charles, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
Besançon, rue de Glères, 23. 1858.
Bertin, négociant. Besançon. Casamène (banlieue). 1863.
* Bertrand, docteur en médecine. Besançon, rue de l'Ecole, 1 0.
1855.
Besson, avoué. Besançon, place Saint-Pierre, 17. 1855.
Bial, Paul, capitaine, professeur à l'école d'artillerie. Besan-
çon, Grande-Rue, 108. 1858.
Blondeau, Charles, entrepreneur de bâtiments. Besançon, rue
Saint-Paul, 54. 1845.
Blondeau, Léon, entrepreneur de bâtiments. Besançon, rue
Saint-Paul, 54. 1845.
Blondon, docteur en médecine. Besançon, place Saint-Pierre,
4. 1851.
Boullet, proviseur du lycée de Besançon. 1863.
BouRCHERiETTE dit PouRCHEREssE, peintre en bâtiments. Besan-
çon, rue des Chambrettes. 1859.
BouRDON-DcssAUSSEY, directeur des contributions directes.
Besançon,, rue Neuve, 4. 1857.
BouRDT, Pierre, essayeur du commerce. Besançon, rue de
l'Arsenal, 9. 1862.
BouRGEAu, pharmacien. Besançon, Grande-Rue, 128. 1862.
BouTTEY, Paul, fabricant d'horlogerie. Besançon, rue Moncey,
12. 1859.
— 547 —
MM.
BoYSSON D*EcoLB, receveur général des finances. BesançoD,
rue de la Préfecture, 22. 1852.
Bretegnirr, notaire. Besançon, rue Saint-Vincent, 22. 1857.
Bretillot, Eugène, propriétaire. Besançon, rue des Granges,
46. 1840.
Bretillot, Léon , banquier. Besançon , rue de la Préfecture,
21.1853.
Bretillot, Maurice, propriétaire. Besançon, rue de la Préfec-
ture, 21. 1857.
Bretillot, Paul, propriétaire. Besançon, rue de la Préfecture,
21. 1857.
Bruchon, docteur en médecine. Besançon , rue des Granges,
16. 1860.
Brugnon, ancien notaire. Besançon, rue de la Préfecture, 12.
1855*
Brunswick, Léon, fabricant d'horlogerie. Besançon, Grande-
Rue, 28. 1859.
BuGNOT, négociant. Besançon, rue Neuve, 28. 1857.
Canel, employé à la préfecture. Besançon (la Butto). 1862.
Carlet, Joseph, ingénieur. Besançon, rue Neuve, 13. 1858.
Castan, Auguste, sous-bibliothécaire de la ville. Besançon, rue
Saint-Paul, 3. 1856.
Chaix-Bourbon, Auguste, peintre. Besançon, rue de l'Arsenal,
7. 1862.
Chanoit, François, ingénieur civil. Besançon, rue de la Préfec-
ture, 11. 1856.
Chapot, dessinateur. Besançon, rue des Granges, 75. 1853.
Chauvelot, professeur d'arboriculture, Besançon, Ste-Colombe
(banlieue). 1858.
Chauvin, procureur impérial. Besançon, rue Neuve, 24 bis.
1857.
Chevilliet, professeur au lycée. Besançon, Grande-Rue, 76.
1857.
Clerc, Edouard, banquier. Besançon, Grande-Rue, 49. 1840.
Clerc de Landresse, avocat et maire de la ville. Besançon, rue
delà Préfecture, 14. 1855.
Constantin , préparateur d'histoire naturelle à la Faculté des
sciences. Besançon, rue Ronchaux, 22. 1854,
— 548 —
MH.
CoBNUTY, conducteur des ponts et chaussées. Besançon, Grande-
Rue, 129. 1856
CouLON, avocat. Besançon, rue des Granges, 68. 1856.
CouRLKT, proviseur de lycée en retraite. Besançon, rue Ron-
chaux, 11. 1863.
CouRLET DE Vregille, chcf d*escadron d'artillerie en retraite.
Besançon, rue Neuve, 12. 1844.
Cootenot, docteur en médecine. Besançon, Grande-Rue, 44.
185t.
CuEMN, Edm., élève en pharm. Besançon, r. d*Anvers, 4. 1863.
d'Aubonnb, Alfred, prop. Besançon, la Mouilière (banl.). 1858.
Daval, Aug., avocat, Besançon, rue Neuve-St-Pierre, 17. 1859.
David, notaire. Besançon, Grande-Rue, 107. 1858.
DE BoisLECOMTE (le vicomte), général de div. Lille (Nord). 1854.
DE BussiERRE, Ju^les, Conseillera la Cour impériale. Bosançon,
rue du Clos, 33. 1857.
DE Chardonnet (le comte), propriétaire. Besançon, rue du
Perron, 20. 1856.
DE Chardonnet, Hilaire, naturaliste. Besançon, rue du Perron,
20. 1856.
DE CoNEGUANO (le marquis), chambellan de l'Empereur, député
du Doubs. Paris. 1857.
deFraguier, A., (le baron). Besançon, Grande-Rue, 109. 1861.
Degoumois, Ch., dir. d*usine Besançon, la Butte (banl.). 1862.
DE JouFFROY (le comtc), Joseph, propriétaire. Abbans-Dossous
(Doubs), et Besançon, rue Neuve, 9. 1853.
Delacroix, Alphonse, architecte. Besançon, Montrapon (banl.)
1840.
Delacroix , Emile , docteur en médecine , professeur à l'Ecole
de médecine. Besançon, rue de Chartres, 6. 1840.
Delavelle, notaire. Besançon, Grande-Rue, 39. 1856.
DE Liniers, général de div. Besançon, rué St- Vincent, 27. 1861 .
de Longeville, propriétaire, Besançon, rue Neuve, 7^ 1855.
DE Nervaux, propriétaire. Besançon, rue St-Vinceat, 46. 1853.
DE Sainte- Agathe, L., prop., Besançon, Grande-Rue, 42. 1851.
de Saint-Maurice, Anatole, propr., Besançon, rue du Collège,
1. 1857.
— 519 —
MM.
D*EsTOCQuois, Tht^odore, prof, de mathématiques à la Faculté
des sciences. Besançon, rue de la Préfecture, 26. 18ô1.
Détrey, Just, banquier. Besaj:içon, Grande-Rue, 96. 1857.
DE Vezet, Victor, prop. Besançon, rue Neuve, \1 ter. 1839.
DiÉTRiCH, Bernard, négoc. Besançon, Grande-Ruo, 73. 1859.
Dodivers, Félix, imprimeur. Besançon, Grande-Ruo, 42. 1854.
DoNZELOT, colonel en retraite. Besançon, rue de la Préfecture,
18. 1857.
d'Orival, Léon, propriétaire. Besançon, rue du Clos, 22. 1854.
d'Orival, Paul, conseiller à la Cour impériale. Besançon,
Grande-Rue. 72 1852.
Droz, ancien direct, de l'Ecole primaire supérieure. Besançon,
rue du Clos. 31. 1840.
DuBOST, William, maître de forges. Besançon, rue delà Pré-
fecture, 12. 1840.
Ducat, Alfred, architecte. Besançon, rue St-Pierre, 19. l8o3.
DucRET, lithographe. Besançon, rue des Chamhrettes, 6. 1860.
DoET, Armand, nég. Besançon, rue de la Préfecture, 16. 1859.
DuNOD DE Charnage, avocat. Besançon, rue do la Bouteille, 1.
1863.
DuRET, géomètre. Besançon, rue Neuve, 28. 1858.
Ethis, Edmond, propriét. Besançon, Grande-Rue, 91. 1860.
Ethis, Ernest, propriétaire. Besançon, Grande-Rue, 91. 1855.
Ethis, Léon, sous-inspecl. des forêts. Besançon, Gnmde-Rue,
91. 1862..
Fachard, Ccipitaine en retraite. Besançon, rue des Granges, 59.
1854. .
Faivre, Adolphe, docteur en médecine. Besançon, rue du Col-
lège, 14. 1862.
Faucompré, chef d'e.scadron d'artill. Besançon, rue du Collège,
6. 1855.
Fernier, Louis, fabric. d'horlogerie. Besançon, rue Ronchaux,
3. 1859.
Feuvrier, |>rétre, professeur à Saint-Franç.-Xavier. Besançon,
rue des Bains-du-Pontot, 4. 1856.
FouiN, Auguste, mécanic Besançon, rue de l'Arsenal, 9. 1862.
France, Hubert, négociant Besançon, Grande-Rue, 53. 1855.
Gaudot, médecin. Besançon, Saint Ferjeux (banlieue). 1861.
— 520 —
MM.
Gal'fprb, direct, des Postes. Besauyon Grande-Rue, 100. 1862.
Gérard, banq., adj. au maire. Besanron, Gde-Rue, 68. 1854.
GiROD, Achille, propr. Besançon, St-Claude (banlieue). 1856.
GiROD, avoui». Besançon, rue desXjranges, 62. 1856.
GiROD, Victor, pn!*sident de la Société de secours mutuels.
Besançon, Grande-Rue, 70. 1859.
Glorgbt, Pierre, huissier. Besançon, Grande-Rue, 58. 1859.
GouiLLAUD, prof«»sseur de physique à la Faculté des sciences.
Besançon, rue Saint- Vincent, 3. 1851.
Grand, Charles, directeur de l'Enregistrement et des Domaines.
Annecy (Haute-Savoie). 1852.
Grange, pharmacien. Besançon, rue des Granges, 20. 1859.
Grenier, Charles, professeur do botanique et de zoologie à la
Faculté des sciences. Besançon, Grande-Rue, 106. 1840.
Grosjean, bijoutier. Besançon, rue des Granges, 21. 1859.
GuB.NARD, maître de forges. Besançon, rue du Perron, 3. 1856.
GuERRiN, avocat. Besançon, Grande-Rue, 74. 1855.
GuiCHARD, Albert, pharmac. Besançon, rue d'Anvers, 4. 1853.
GuiLLEMiN, ing('>n.-const. Besançon, Casamène (banlieue). 1840.
Haldt, fabricant d'horlogerie Besançon, rue du Clos-St-Paal,
4 bis, 1859.
HoRY, propriétaire. Besançon, ruedeGlères, 17. 1854.
HuART, recteur d'Académie en retraite. Besançon, rue de la
Préfecture, 13. 1840.
Jacquard, Albert, banq. Besançon, rue des Granges, 21. 1852.
Jacques, doct. en médecine, Besançon, rue du Clos, 32. 1857.
Jeanneney, Vict, peintre. Besançon, rue des Granges, 11. 1858.
Lambert, ingénieur civil. Vuillafans (Doubs). 1857.
Lamy, avocat. Besancon, rue des Granges, 14. 1855.
Lancrenon, conserv. du Musée et direct, de l'Ecole de dessin,
corresp. de l'Institut. Besançon, rue de la Bouteille, 9^ 1859.
Laudet, conducteur des Ponts et Chaussées. Besançon, rue
Saint-Jean, 9. 1854.
Laurens, Paul, anc. chef de division à la préfecture. Besançon,
rue Saint-Vincent, 22 1854.
Lebon, Eugène, docteur en méd. Besançon, Grande-Rue, 88.
1855.
Lépagney, Franc., horticult. Besançon, la Butte (banL). 1857.
— 521 —
MM.
LiGiER, Arlh., élève en pharm. Besançon, rue d'Anvers, 4. 1863.
LouvoT, Arth., anc. avoué. Besançon, rue du Collège, 6. 1858.
LouvoT, Gaspard, recev. principal des Contributions indirectes.
Besançon, Grande Rue, 14. 1857.
LouvoT, Hub.-Nic , notaire, Besançon, Grande-Rue, 135. 1860.
LoDYS, Jacq., mont, déboîtes. Besanç., rue Sl-Paul, 54. 1861.
Lyautey, fçénéral de divis. et sénateur. Paris, rue de Lachaise,
24. 1855.
Màchard, viticulteur. Besançon, rue Battant, 13. 1858.
Maire, ingén. des Ponts et Ch. Besançon, rue Neuve, 15. 1851 .
Mairot, Félix, banquier. Besançon, rue de la Préfecture, 17.
1857.
Marchal, Georges, essayeur du commerce. Besançon, rue des
Chambrettes, 5. 1860.
Marion, mécanicien. Besançon, Casamène (banlieue). 1857.
Marlet, Adolphe, cons. de Préfecture. Dijon (Côte-d*Or). 1852.
Marque, Hector, propriétaire, ancien élève de l'Ecole polytech-
nique. Poligny (Jura). 1851.
M^' Mathieu, Césaire, cardinal-archevêque. Besançon. 1862.
Mathiot, Joseph, avocat. Besançon, ruo du Chateur, 20. 1851.
Mazoyhier, anc. not. Besançon, r. des Chambrettes, 12. 1840.
Messelet, Séb., artiste vétér. Besançon, rue Battant, 45. 1841.
Micaud, Jules, direct, en retraite de la succursale de la Banque.
Besançon, rue do Gléres, 21. 1855.
MoNNOT, Théodose, docteur en médecine, profess. à l'Ecole de
médecine. Besançon, Grande-Rue, 79. 1856.
MoNTENOisE, Eusébe, propr. Besançon, ruo de la Madeleine, 2.
1860.
MoREL, Ernest, doct. en méd. Besançon, r. Moncey, 12. 1863.
MouTRiLLE, Alfred, banq. Besançon, rue du Collège 3. 1856.
MuNiER, Aug., prop. Besançon, rue des Chambrettes, 10. 1857.
NoiRET, voyer de la ville. Besançon, rue de la Madeleine, 19.
1855.
OuDET, avocat. Besançon, rue Moncey, 2. 1855.
Oithenin-Chalandre, fabric. de papier et imprim. Besançon,
rue des Granges, 23. 1843.
Painchaux fils, architecte. Besançon, rue Neuve, 18. 1859.
Parguez, .docteur en méd. Besançon, Grande-Rue, 106. 1857.
— 623 -
MM.
Sanc.ey, Louis, employé au bureau central de la compaguie des
forges do Franche- Corn té. Besançon, Montjoux (banl.). <855.
Sarràzin fils, propriét. de mines. Laissey (Doubs). 1862.
ScHALLER, vérificateur adjoint des Poids et Mesures. Besançon,
rue Neuve, 9. 1851.
SiCARD, Honoré, nég. Besançon, rue de la Préfecture, 4. 1859.
SiLVANT, rentier, Besançon, Grande-Rue, 44. 1860.
Sire, Georges, directeur de l'Ecole d'horlogerie. Besançon,
Grande-Rue, 107. 1847.
Tailleur, teinturier. Besançon, rue d'Arènes, 33. 1858.
Terrier, horloger. Besançon, rue Saint-Vincent, 27. 1851.
Thiébaud. chanoine. Besançon, Grande-Rue, 112. 1855.
TouRNiER, propriétaire. Besançon, Grande-Rue, 4. 1855.
Travelet, essayeur de la Garantie. Besançon , rue Sl-Vincent,
53. 1854.
Trémolieres, Jules, avocat. Besançon, rue St-Vinc, 22. 1854.
Truchelut, photographe, Besançon, rue de l'Arsenal, T. 1854.
Truchot, préparateur de chimie a la Faculté des sciences. Be-
sançon, rue des Martelots, 5. 1857.
Valluet, lithographe Besançon, Grande-Rue, 79. 1861.
Varaigne, Charles, premier commise la Direction des contrib.
indirectes. Besançon, rue S t-Vincent, 18. 1856.
Vaocheret, capit. d'art. Besançon, les Chaprais(banl.). 1857.
Vautherin, Jules, maître de forges. Rans (Jura). 1853.
Vkil-Picard fils, propriét. Besançon, Grande-Rue, 14. 1859.
Vézian, profess. de géologie à la Faculté des sciences. Besançon,
rue Neuve, 21. 1860.
VoiRiN, voyag. de commerce. Besançon, rue de la Préfecture,
18. 1857,
Voisin, Pierre, propr. Besançon, Montrapon (banlieue). 1855.
VouzEAU, conservateur des Forêts. Besançon, rue des Granges,
38. 1856.
VuiLLERET, Just, jugo au tribunal de prem. instance. Besançon,
rue Saint-Jean, 11. 1851.
Zépet, docteur en médecine. Lons-le-Saunier (Jura). 1854.
— 524 -
Membres correspondants.
MM.
Babet, Théodoro, instituteur. Clerval (Doubs). 4858.
Babinbt, capitaine d'artillerie. Grenoble (Isère). 4851.
Barbkt, docteur en médecine. Salins (Jura). 4856.
Bàrthet, Armand, littérateur. Condrey (Doubs). 4862.
Barthet, médecin major d'artill. Besançon, 4857.
Barthod, Charles, conducteur des Ponts et Chaussées. Morteau
(Doubs). 4856.
Bataillard, Claude-Jos., fçrefïier de la justice de paix. Audeux
(Doubs). 4857.
Bbauquier, économe de Lycée en retraite. Besançon, Montjoux
(banlieue). 4843.
Beltrêmieux, agent do change. La Rochelle (Char.-Inf.). 4856.
Benoit, Claude- lîmile, commis principal des Douanes. Paris,
rue du Faubourg-Saint-Martin, 488. 4854.
Benoit, docteur en médecine. G iromagny (Haut-Rhin). 4857.
Berthaud, professeur au Lycée. Mâcon (Saône-et-Loire). 4860.
Berthot, ing. en chef du canal en rot. Pouilly (S.-et-L.^. 4854.
Bertrand, agent voyer. Gy (Haute-Saône). 4860.
Besson, directeur de la compagnie charbonnière douaisienne.
Douai (Nord), rue Saint-Jacques, 38. 4859.
Bettend, Abel, imprimeur-lithographe. Lure (Haute-S.). 4862.
Beuque, employé du Cadastre. Constantine (Algérie). 4853.
BiGUECR, juge de paix. Bletterans (Jura). 4855.
Billecart, Alexandre, fabricant de vin de Champagne. Mareuil-
sur-Aï (Marne). 4860.
BiLLiET, Francisque, propriétaire. Lyon (Rhône). 4860.
Boillot, agent voyer. Amancey (Doubs). 4856.
Boisson, Joseph, pharmacien. Lure (Haute-Saône). 4862.
Bolo, méd.-majoràl'hôp. milil. Strasbourg (Bas-Rhin). 4855.
Bonjour, Jacq., cons. du Musée. Lons-le-Saunier (Jura). 4849.
BouiLLET, Appolon, chef de section du chemin de fer. Jussey
(Haute-Saône). 4860.
Branget, conduct. des Ponts et Chaus. Dijon (Côte-d*Or). 4852.
Bbedin, professeur au Lycée. Mâcon (Saône-et-Loire). 4857.
— 5Î5 —
MM.
Brioso, Miguel, docteur en droil. San-Salvador (Amérique
centrale). 1860.
BucHET, Alexandre, propriétaire. Gray (Haute-Saône). 1859.
BuQUET, Paul, ingénieur-chimiste. Dieuze (Meurthe). 1858.
Cachot, Franç.-Xav., instituteur. Montmahoux (Doubs). 1858.
Carme, employé aux travaux du chemin de fer. Andelot-en-
Montagne (Jura). 1856.
Cartereau, docteur en médecine. Bar-sur-Seine (Aube) 1858.
Castan, Francis, lieutenant d'artillerie. Metz (Moselle). 1860.
Cessac, archéologue, rue des Feuillantines, 14, Paris. 1863.
Chaillet, Edouard, médecin. Blamont (Doubs). 1859.
Chanet, docteur en médecine. La Vaivre, commune d'Aulx-les-
Cromary (Haute-Saône). 1851.
Cherbonneau, directeur du collège arabe. Alger. 1857.
Chopard, Séraphin, conducteur des Ponts et Chauss. , attaché
aux travaux du chemin de fer. Poligny (Jura). 1841.
Clerget, Hector, directeur en retraite de l'Enregistrera, et des
Domaines. Dijon (Côte-d'Or). 1856.
Cloz, Louis, peintre. Lons-le-Saunier (Jura). 1863.
CoLARD, chef d'institution. EcuUy (Rhône). 1857.
Contejean, Charles, professeur d'histoire naturelle au Lycée.
Toulouse (Haute-Garonne'. 1851.
Cordier, Jules-Joseph, employé des Douanes. Villers-le-Lac
(Doubs). 1862.
ÇoTTEAu, juge au tribunal de première instance. Coulommiers
(Seine-et-Marne). 1860.
* CouTHERUT, Aristide, notaire. Lure (Haute-Saône). 1862.
CuiNET, curé Amancey (Doubs). 1844.
Curé, docteur en médecine. Pierre (Saône-et- Loire). 1855.
CuRTEL, employé de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). 1860.
d'Arbaumont, chef d'esc. d'artill. Schlestadt (Bas-Rhin). 1857.
Dausse, employé des Contributions indir. Arbois (Jura). 1859.
DE Bancenel, chef de bat. du génie en ret. Liesle (Doubs). 1851.
DE Ferry, Henri, propriétaire. Bussières (Côte-d'Or). 1860.
DE Fromentel, docteur en méd. Gray (Haute-Saône). 1857.
Delaporte, médecin du Corps législatif, inspecteur adjoint des
eaux de Luxeuil. Paris. 1862.
36
— 626 —
MH.
DB Làvbrnbllb, employé des lignes télégraphiq. Paris. 1855.
Dblbule, instituteur. Jougne (Doubs). 1863.
DB Mabmier (le duc), député au Corps législatif. Seveux (Haute-
SaÔDo). 1854.
DB Mbnthon, René, botaniste. Château de Saint-Loup-lez-6ray
(Haute-Saône). 1854.
DE Nervaux, Edmond, chef de bureau au mioist. de rintérieur.
Paris. 4856.
Dépibrres, Auguste, avocat, bibliothécaire de la ville. Lure
(Haute-Saône). 1859.
DE Saussure, Henri, naturaliste. Ânnemasse (H'^-Savoie). 1854.
Dbscos, ingénieur des mines. Rouen ( Seine-Inférieure j. 1858.
Deslongcdamps, Eugène-Eudes, géologue. Paris. 1860.
de Serre, général de brigade. Lyon (Rhône). 1857.
Dbtzbm, ingénieur des Ponts et Chaussées. Mulhouse (H^-Rhin).
1851.
* Deullin, Eugène, banquier, Epemay (Marne). 1860.
de Vernon, général de brigade. Niort (Deux-Sèvres). 1858.
Devaux, pharmacien. Gy (Haute-Saône). 1860.
Deville (Henri), membre de l'Institut. Paris. 1847.
Déy, conservateur des hypothèques. Laon (Aisne). 1853.
Direz, secrétaire général de la Comp* des Forges de Franche-
Comté. Fraisans (Jura). 1859.
DoiNET, chef de service de la Comp* du chemin de fer de Paris
à Lyon. Paris. 1857.
Dubost, colonel du génie. Arras (Pas-de-Calais). 1857.
DuBosT, Jules, maître de forg. Châlillon-s Lizon (Doubs). 1840.
DU BouvoT de Chauvirey, propriét. Chauvirey-le-Vieil (Haute-
Saône). 1858.
DuMORTiER, Eugène, négociant. Lyon (Rhône). 1857.
DuRÉAULT, ingénieur des Ponts et Chaussées. Chalon-sur-Saône.
1855.
Fabre-Volpeliêre, pharmac. Arles (Bouches-du-Rhône). 1861.
Faivre-d'Esnans, doct. en méd. Baume-1-Dames (Doubs). 1842.
Falconbïet, ancien juge de paix. Saint-Antoine (Doubs). 1851.
Fallot, architecte. Montbéliard (Doubs). 1858.
Fargeaud, prof, de Fac. en ret St-Léonard (H'*- Vienne). 1842.
Favier, Jean-P.-Casimir, sculpteur. Pontarlier (Doubs). 1858.
— 627 —
MM.
Favre, Alphonse, professeur. Genève (Suisse). 1862.
Favre, capitaine. Le Locle, canton de Neuchâtel (Suisse). 1858.
Fétel, curé. La Rivière (Doubs). 1854.
FiLiNGRE, homme de lettres. Vesoul (Haute-Saône). 1855.
FoLLETfiTB, curé. Verne (Doubs). 1858.
Gabet, notaire. Damprichard (Doubs). 1855.
Garny, docteur en médecine. Marengo (Algérie). 1857.
Gaulard, bibliothécaire de la ville. Mirecourt (Vosges). 1851.
Gat, rentier. Luxeuil (Haute-Saône). 1858.
Gentilhomme, pharmacien. Plombières (Vosges). 1859.
Gevrey, Alfred, avocat. Vesoul (Haute-Saône). 1860.
Gevrey, Jean-Ch., instit. Chassey-les-Montbozon (Haule-Saône).
1857.
Gevrey, Pierre, instituteur. La Demie (Haute-Saône). 1858.
GiRARDiBR, agent-voyer. Pontarlier (Doubs). 1856.
GiROD, Louis, architecte. Pontarlier (Doubs). 1851.
GoDRON, doyen de la Faculté des se. Nancy (Meurthe). 1843.
GoGUEL, Charles, manufacturier. LeLogelbach (H'-Rhin), 1856.
GoGUELY, Jules, architecte. Baume-les-Dames (Doubs). 1856.
Grandmougin, architecte de la ville et des bains. Luxeuil (Haute-
Saône). 1858.
Grosmougin, curé. Miserey (Doubs). 1860.
Guillemot, Ant., entomologiste. Thiers (Puy-de-Dôme). 1854.
GuYOT, insp des lignes télégrap. Strasbourg (Bas-Rhin). 1852.
Halley, Pierre, agent-voyer. Gray (Haute-Saône). 1^59.
Henriey, médecin. Mont-de-Laval (Doubs). 1854.
Henry, vérificateur des poids et mesures. Baume-les-Dames
(Doubs). 1861.
Jaccard, Auguste, guiUocheur. Le Locle, canton de Neuchâtel
(Suisse). 1860..
JouART, notaire. Gray (HautiB-Saône). 1856.
JuNCA, archiviste du départem. Lons- le-Saunier (Jura). 1863.
KcECHLiN, Oscar, chimiste. Dornach (Haut-Rhin). 1858.
KoHLMANNt receveur de l'Enregist. Rhodez (Aveyron). 1861.
KoLLER, Charles, chef de section aux travaux du chemin de fer.
Marnez (Jura). 1856.
Laethier, fabricant d'horlogerie. Morez (Jura). 1859.
Lambert, médecin inspecteur des eaux. Guillon (Doubs). 1862.
— 588 —
MM.
Làmbbst, Louis, ingénieur en chef des Ponte et Chaussées.
Chalon-sur-Saône. 1852.
Lamotte, directeur de la forge, Fraisans (Jura). 1859.
Langlois, juge de paix. Dole (Jura). 1854.
Lànteknier, chef du dépôt des forges de Larians. Lyon, rue
Sainte-Hélène, 10. 1855.
Lapoire, architecte. Ornans (Doubs). 1857.
Laurent, fabricant do produits chimiques. Paris. 1859.
Laurent-Degousée, ingénieur civil. Paris. 1860.
Lebeau, chef du service commercial de la Compagnie des forges
de Franche-Comté. Fraisans (Jura). 1859.
Lbnormand, avocat. Vire (Calvados). Î8â3.
Leras, inspecteur de TAcadémie. Mende (Lozère). 1858.
Lhéritier, docteur en médecine, inspecteur des eaux de Plom-
bières. Paris, rue de la Victoire, 8. 1859.
Lhomme, Victor, directeur des Douanes et des contributions
indirectes. Colmar (Haut-Rhin). 1842.
Loir, professeur de chimie à la Faculté des sciences Lyon
(Rhône). 1855.
LoRY, profess. de géologie à la Faculté des sciences. Grenoble
(Isère). 1857.
MiEDER, Albert, botaniste. Biihl (Haut-Rhin). 1861.
Maillard, docteur en médecine. Dijon (Côte-d'Or). 1855.
Mairbt, garde-mines. Gray (Haute-Saône). 1860.
Maisonnbt, curé à Villers-Pater (Haute-Saône). 1856.
Mangeot, ingénieur en chef des Ponts et Chauss. Pau (Basses-
Pyrénées). 1841.
Marès, Paul, docteur en médecine. Paris. 1860.
Marquiset, Gaston, propr. Fontaine-lez-Luxeuil (Haute-Saône).
1858.
Martin, docteur en médecine. Aumessas (Gard). 1855.
Mathey, Charles, pharmacien. Ornans (Doubs). 1856.
Maussier, ingénieur civil. Saint-Etienne (Loire). 1859.
Michel, Auguste, instituteur à l'école communale. Mulhouse
(Haut-Rhin). 1842.
Michel, ancien pharmacien. Luxeuil (Haute-Saône). 1858.
MiCHELOT, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue de la
Chaise, 24. Paris. 1858,
— 529 —
MM.
MiLLiÈRE, entomologiste. Lyon (Rhône). 1852.
MoNNiER, Désiré, homme de lettres. Domblans (Jura). 1846.
MoNNiER, Marcel, propriétaire. Mouchard (Jura). 1857.
MoREL, Théophile, banquier. Dole (Jura). 1859.
MoRÉTiN, docteur en médecine. Paris. 1857.
MuNiER, médecin. Foncine-le-Haut (Jura). 1847.
Oppermànn, directeur de la succursale de la Banque. Marseille
(Bouches du Rhône). 1857.
Ordinaire de la Colonge , chef d*escadron d'artill. Bordeaux
(Gironde). 1856.
Paillot, Justin, instituteur. Nans, près de Rougemont (Doubs).
1857.
Pallain, recev de TEnreg. et des Dom. Quingey (Doubs). 1859.
Parandier, insp. général des Ponts et Chaussées. Paris. 1852.
Paris, capitaine au 12* bat. de chasseurs à pied. Alger. 1858.
Parisot, Louis, pharmacien. Belfort (Haut-Rhin). 1855.
Parriaux, Vital, maire de la commune. Jougne (Doubs). 1863.
Pastoureau, Arthur, auditeur au Conseil d-Etat. Paris. 1859.
Perron, cens, du Musée d'hist. nat. Gray (Haute-Saône), 1857.
Person, professeur de Faculté en retraite. Paris. 1851.
Pessières, architecte. Pontarlier (Doubs). 1853.
Peugeot, Constant, membre du Conseil général. Audincourt
(Doubs). 1857.
PiERRET, docteur on médecide. Luxeuil (Haute-Saône). 1860.
Pompée, architecte. Pontarlier (Doubs). 1855.
PÔNE, docteur en médecine. Pontarlier (Doubs). 1842.
Prétot, Auguste, instituteur. Abbenans (Doubs). 1858.
Proudhon, Hippolyte, membre du Conseil d'arrondissement.
Ornans (Doubs). 1854.
* QuÉLET, Lucien, doct. eu méd. Hérimoncourt (Doubs). 1862.
Raymond, Hipp , employé aux trav de canalisation de Tisthme
de Suez. Kantara, par Alexandrie (Egypte). 1860.
Rebillard, pasteur. Trémoins (Haute-Saône; . 1856.
Renaud, direct, de Thôpital militaire du Roule. Paris. 1855.
Renaud, docteur en médecine Goux-les-Usiers (Doubs). 1854.
Requier, intendant militaire. Paris. 1857.
Revon, Pierre, banquier. Gray (Haute-Saône). 1858.
Richard, Ch., doct en méd. Autrey-les-Gray (H**-Saône), 1861,
- 530 —
MM.
RoLLÀicD, L., prop. La Ferté-s-Jouarre (Seine-et-Marne) 1860.
RoQUBMARTiNB, Emile, fabric. de chaussures. Toulouse (Haute-
Garonne): 1860.
Rouget, docteur en médecine. Arbois (Jura). 1856.
RouMBGUfeRE , secrétaire de la Société archéologique. Toulouse
(Haute-Garonne). 1860.
RoFFBY, Jules, doct. en méd., rue des Moulins, 20. Paris. 1863.
Sjbmann, naturaliste. Paris. 1860.
Sautibr, capitaine du génie. Toulon (Var.) 1848.
Thénard (le baron), chimiste. Talmay (Côte-d'Or). 1851.
TissoT, doyen de la Faculté des lettres. Dijon (Côte-d'Or). 1859.
Toubin, Charles, professeur au Collège. Salins (Jura). 1856.
TouRBT, Félix, percepteur. Nans-s.-Sainte-Anne fDoubs). 1854.
ToDRNiER, Ed., prof, au Lycée. Bourges (Saône-et-L.). 1854.
Travblet, Nicolas, propriét. Bourguignon-les-Morey (Haute-
Saônej. 1857.
Trigbr, ingénieur civil. Le Mans (Sarthe). 1860.
TuETEY, Alexandre , archiviste aux archives de TEmpire. Paris.
1863.
Valfrey (Jules), homme de lettres, boulevard Malhesherbes, 36.
Paris. 1860.
Vendrely, pharmacien. Champagney (Haute-Saône). 1863.
Vieille, Emile, lib.-édit. Rue Raisin, 20, Lyon (Rhône). 1862.
Vieille, Eugène, fabricant de meules. La Ferlé-sous-Jouarre
(Seine-et-Marne). 1860.
Vivier, empl. à la Mairie. Besançon, r. de Chartres, 22. 1840.
VoiLLARD, Victor, propriétaire. Gray (Haute-Saôoe). 1859.
Wager, Henri, artiste-peintre. Morteau (Doubs). 1853.
Wey, Francis, inspect. général des archives de France. Paris.
1860.
— 53< —
LISTE
De« SoeléiéA correspondantes au SI déeembre ld0S.
Nota. — Le millésime placé en regard du nom indique Tannée dans
laquelle ont commencé les relations.
Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon.
4841.
Société d'Agriculture, Sciences naturelles et Arts du départe-
ment du Doubs. 1841.
Société d'Emulation du département du Jura. 1844.
Société d'Histoire naturelle du département de la Moselle. 1845.
Société Ëduenne. 1846.
Société vaudoise des Sciences naturelles. 1847.
Société Géologique de France. 1847.
Société Linnéenne de Lyon. 1849.
Société d'Agriculture, d'Histoire naturelle et Arts utiles de
Lyon. 1850.
Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. 1850.
Société Philomathique de Verdun. 1 851 .
Société Archéologique de l'Orléanais. 1851 .
Société des Sciences médicales de l'arrondissement de Gannat.
1851.
Société Archéologique et Historique du Limousin. 1852.
Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. 1852.
Société des Sciences naturelles de Cherbourg. 1854.
Société d'Horticulture pratique du département du Rhône. 1853.
Commission Archéologique du département du Doubs. 1853.
Société d'Emulation de Montbéliard. 1864.
Société des Sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg.
1854.
Institut impérial et royal de Géologie de l'empire d'Autriche
(Kaiserllch-Kœniglich geologische Reichsanstalt) . 1855.
Société d'Emulation du département des Vosges. 1855.
Société Industrielle d*Ângers et du département de Maine-et-
Loire. 1855.
Acadc'^mie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. 1856.
Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien-
tales. 1856.
Société d'Agriculture , Commerce, Sciences et Arts du départe-
ment de la Marne. 1856.
Société Linnéenne de Normandie. 1857.
Société de l'Industrie de la Mayenne. 1857.
Société d'Histoire et d'Archéologie de Châlons-sur-Saône. 1857.
Société de Statistique et d'Histoire naturelle du département de
l'Isère. 1857.
Société helvétique des Sciences naturelles ( Allgemeine schwei-
zerische Gesellschaft fur die gesammten Naturwissenschaf-
ten). 1857.
Société Académique de Maine-et-Loire 1857.
Société Historique et Littéraire du Bas-Limousin. 1857.
Société des Sciences naturelles et médicales de la Haute-Hesse
( Oberhessische Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde),
1858.
Société d'Histoire naturelle de Berne (Bernerische Naturfor-
schenden Gesellschaft), 1859.
Société Littéraire et Philosophique de Manchester (Literary
and philosophical Society of Manchester) . 1859.
Société de Physique et des Sciences naturelles de Zurich (Natur-
forschenden Gesellschaft in Zurich), 1859.
Société Académique des Hautes-Pyrénées. 1859.
Société d'Emulation du département de l'Allier. 1860.
Société Scientifique et Littéraire de Castres. 1860.
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny. 1860.
Société d'Histoire naturelle de Colmar. 1860.
Société d'Agriculture de Rochefort. 1861.
Société Française d'Archéologie. 1861.
Société dé Médecine de Besançon. 1861.
Société royale physico-économique de Kœnigsberg (Kœnigliche
physikalisch' œkonomische Gesellschaft zu Kœnigsberg ).
1861.
Société jurassienne d'Emulation à Porrentruy. 1861 .
Commission d'Archéologie de la Haute-Saône. 1861 .
— 533 —
Société d'Agriculture et dlndustrie agricole du département de
laCôte-d'Or. 1861.
Société neuchâteloise des sciences naturelles. 1862.
Société d'Agriculture de Compiègnê. 1862.
Société Académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres, Agri-
culture et Industrie de Saint-Quentin. 1862.
Société de secours des Amis des sciences. 1863.
Société d'histoire naturelle de l'Ardèche. 1863.
Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève. 1863.
Par délibération du 14 novembre 1863, la Société a accepté
l'offre, qui lui a été faite par M. Vivien-Saint-Martin d'échanger
ses publications contre V Année géographique.
37
— 535 r-
TABLE
DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME.
PROCÈS-VERBAUX.
Procès-verbaux des séances i
Souscription de la Société comme correspondante de la
Société de secours des Amis des sciences i
Collections antropologiques m
Statuts primitifs de la Société iv
Canel. Réserves, en faveur de l'archéologie, à imposer aux
entrepreneurs de travaux vi
Changement de Theure des séances vi et viii
Décret reconnaissant notre Société comme établissement
d'utilité publique xi
Statuts de la Société xii
Proposition de donner le nom de Charles Nodier à une des
nouvelles rues de Besançon xxiv
Demande d'un local pour nos séances xxiv
Delacroix (AL). Fers de chevaux, hipposandales, etc. xxv etxxvii
Delacroix (Alphonse). Recherche d'eaux pour l'alimentation
de la banlieue de Besançon xxvi
Arrêté ministériel et règlement de la Société xxix
Budget de 1864 xxxiv
Objets achetés pour le Musée d'horlogerie xxxv
Election du conseil d'administration xxxviii
Discours prononcés au banquet du 17 décembre 1863 xxxix
MÉMOIRES.
A, Castan. Les camps, les tombelles et les villa du pourtour >.
d'Alaise (5' rapport fait au nom de la commission des fouilles) 1
A. Castan. L'inscription tumulaire do Silvestre I«^ évêque
de Besançon 28
G. Sire. Note sur quelques formes cristallines de la neige. . . 33
Th. d'Estocqdois. Sur un opuscule de Plutarque 55
Th. d'Estocquois. Sur les limites de la langue provençale. . 58
Th. d'Estocquois. Sur trois statues chinoises 60
A. Castan. Lettre à S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction
publique sur l'archéologie du pays d'Alaise 63