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Full text of "Le problème Zoroastrien et la tradition Mazdéenne"

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1 



UNIVERSITY DE PARIS 
FACULTY DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES 



LE PROBLfiME 
ZOROASTRIEN 

ET 

LA TRADITION 

MAZDEENNE 



THESE POUR LE DOCTORAT ES LETTRES 

PRESENTEE A LA FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES 

DE L'UNIVERSITE DE PARIS 



par 

Marijan MOLIi 




PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE 
io8 3 Boulevard Saint-Germain, PARIS 

1963 






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/HARVARD 

I LIBRAE 

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A mes Patents 
A Eliane — pour Christian 



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PREFACE 



Le present ouvrage constitue un essai d'interpriter les documents 
mazdeens, depuis les plus anciens jusqu'aux textes les plus importants 
du Moyen Age, a la lumiere de la phenomenologie religieuse moderne, 
Soulignons, avant tout^ ce que nous devons ici a Tenseignement si f econd 
et aux publications de M. Dumezil dans le domaine de la mythologie 
indo-europeenne, dont le structuralisme nous a inspire et les decouvertes 
guide. 

La methode choisie nous a impost une certaine position des pro- 
blemes en jeu ; ou plut6t son choix me 1 me est li^ a une formulation 
determined des questions que nous entendons resoudre, ainsi qu'a Tordie 
hierarchique dans lequel nous envisageons leur importance. Get ordre, 
a son tour, nous parait d£couler de la nature des documents dont nous 
disposons* 

Ces documents stmt religieux, non historiques. Les Gatha consti- 
tuent encore aujourd'lmi la partie centrale du missel zoroastrien du 
Yasna. Leur parente avec les hymnes rituels du "Veda, d*autre part # 
ne fait pas de doute ; les recherches r^centes, de M, Humbach notam- 
ment, la mettent en relief, L'usage Hturgique de la partie la plus ancienne 
de TAvesta est un fait dont doit tenir compte son interpretation ; s*il 
est primitif — et Tanalyse interne des hymnes nous a convaincu de la 
justesse de cette supposition — le probleme de base de Texegese gathique 
n/est plus la reconstruction du milieu historique ou vivait le Proph£te 
iranien, tuais l'analyse de la fouction religieuse des Gatha, 

Nous ne proposons pas une biographie de Zoroastre ; dans la perspec- 
tive oh nous nous placons, ce probleme a mains d'importance que la 
valorisation du contenu des Gatha en tant que document religieux et la 
determination de leur <t assise dans la vie » (Siiz im Leben), Loin de nous 
la pensee de vouloir nier la realite historique du Prophete iranien et de 
son entourage ; mais cette realite ne nous apparait que transformee 
confortuement a un schema ritueL C'est ce schema que nous voulons 
analyser ici, sa structure et sa fonction. 

Kous commengons par etudier les rapports entre la doctrine gathique 
et le reste de la religion ixanienne. Nous croyons que le gathique 



TO CUI/TE, MYTHE ET COSMOLOGIK EN UtANi 

ne supprime pas ce reste et, bien plus que d'une reforme, nous 
parierions id d*un approfondissement ; de quelque chose, somtae 
toute, d'analogue a ce qu'apportent les mysteres d'fileusis a la religion 
attique, 

^ Des faits d'ordres differents pennettent d'etayer cette supposition. 
D'un c6te, la eornpaiaison de l'orientation du systeme achemenide avec 
celle du systeme gathique ; de 1 autre, la structure de l'Avesta sassanide 
et les renseignements fournis par les Merits pehlevis sur les trois degres { 
que comprend la religion aryenne. I/analyse de ces temoignages nous 
pennet de definir les frmctions xeligieuses du pretre comme du roi et de 
decrire les deux types d'attitude religieuse qu'ils incarnent. I,a position 
du gathisme comme doctrine d'elite qui transforme progressivement la 
religion iranieune peut 4tre mise en relief grace aux distinctions que 
nous y retrouvons. 

Par rapport a ces problemes, celui du zurvanisme se place sur un 
plan different. Nous le discutons d'une fa9on approfondie ailleurs et 
nous contentons ici d'indiquer en quelques mots notre position face 
aux discussions de ces demieres annees, Un examen pousse des princi- 
palis testes nous a, en effet, convaincu que la distinction de deux sectes 
zoroastrieimes rivales etait ici loin de s'imposer, Nous enregistrons 
avec satisfaction le recent ouvrage de M, Bianchi, Zaman4 Ohrmazd 
dont les opinions nuancees et ponderees recouvrent en grande partie 
les notres* 

C'est dans cet esprit que nous etudions, dans la derniere partie de 
notre ouvrage, la doctrine du temps des livres pehlevis et, plus gene- 
raiement, les problemes fondamentaux de la cosmo-anthropologie zoroas- 
trienne. Nous y impHquons que les documents sur'lesquels nous nous 
basons emaneut bien de la mta secte et represented bien la meme 
doctrine ; mais la discussion du probleme zurvanite pom: lui~meme 
n'entre pas dans le propos du present ouvrage. 

Cest au fond la meme raison qui nous a fait ecarter tout ce qui 
n'etait pas absolument necessaire pour la suite de notre demonstration ; 
on trouvera ainsi dans deux etudes completneutaires, la discussion du 
probleme de Tascetisme moral dans les ecrits pehlevis ainsi que celle 
des rapports entre le zoroastrisrne et le mazdakisme : problemes connexes, 
sans doute, a ecu* dont nous traitons id, mais dont la solution n'est pas 
absolument indispensable pour situer la doctrine gathique dans l'en- 
semble de la religion iranienne* 

^importance du complexe rituel, mytMque et ideologique de la 
fete du renouvdlement du temps est reconuue depuis longtemps dans 
le domaine semitique. l,a liaison de l'idee de la resurrection finale avec 
les representations relatives au renouveau periodique de la nature parait 
id etablie et Ton sait, d'autre part, l'influence qu'a eue l'etude de la 



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f Ate du Nouvel An semitique sur l'exegese des Psaumes : que l'ou aooge 
iLm de M. Mowinckel et de son ecole, a cenx du gioupe Myth 
aus travails- u^ 
„**£ Ritual des savants d Uppsal, etc. 

We domaine iranien pen de choses ont ete faites la. Fourtant le 
.w en question y exfste bien, et il nous parait meme plus aise 
fKLr • une fete annuelle celebtee depuis les temps les plus recules 
nSnos jams ; une doctrine de la renovation finale, dont personne 
Sie rcontesier IWennete, et qui est un th*me dominant dans 
T r JL • des descriptions de la renovation finale comme une hturgie 
Smpottant des episodes analogues a ceusde la fete am^^^^ 
^lidte selou laquelle tout office zoroastnen symbolise et anticipe 
cdui des derniers jours du monde. ,,.1.1 

Ces -f aits nous indiquent la dixection ou il convient de chercher la 
solution du probleme zoroastnen ; leur analyse nous amene lentement 
r c oncevoir les GatM comme le plus anden texte dont la recitation 
accompagne la celebration de 1' office des derniers jours de 1 annee, et, par 
extension, telle de l'office zoroastnen ordinaire. 

De cette conception, on aunerait pouvoix fournir un expos^ clair 
et rectiligne. Mais dans un travail comme celui-d il convient de proceder 
uar etapes, de s'assurer de la justesse des parties avant de construire 
Tensemble Une hypothese de travail peut etre formulee au depart, 
mais nous ne pouvons etre certains de sa validite avant de nous toe 
assures de la solidite des bases sur lesquelles elie repose, Amsi, par 
exemple, il nous a parn impossible d'examiner la Haison entre les 
Gatha et la ftte aunuelle avant de nous etre assures (a) que les repre- 
sentations escnatologiques mazdeennes sont effectivement hees a a 
celebration du dernier Gasanbar ; (b) que selon la tradition unamme la 
redtation des Gatha amene la Renovation tandis que k(s) redtateux(s) 
s'identifie(nt) au(x) sauveur(s) futur(s), et que (c) f pout d'autres raisons, 
l'usage Hturgique des Gatha parait primitif : les resultats convergents 
de retude des trois groupes de faits nous permettent alors d'entre- 
prendre Tinterpretation des bymnes en eus-memes. I/analyse precede 

la synthese. , . 

II va de soi que, cbemin faisant, maint probleme subsidiaire devait 
etxe aborde ; celui de l'ordre des Gatha par exemple, ou la valeur de 
certaines expressions gathiques. Des analyses de cet ordtc aurarent pu 
etre multipliees. 

Nous regrettons de ne pas avoir ete en etat d^etudier davantage le ntuel 
zoroastrien tel qu'il est pratique encore auiourd'hni dans les commu- 
nautes parsies de l'lran et de l'Inde ; il n'est pas esdu que cette etude 
ait pu profiter a rinterpretation des Gatha. Cest la une Hgne de 
recherches a entreprendre. Mais n'oubHons pas que la recitation des 
Gatha, sauf celle de la premiere, n'accompagne actueUement aucun 
acte rituel, presque tout se passe avant ou apxes eUe. II n'est done 



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S CXTWE, MYTHE ET COSMOLOGIR EN HU^I) 

possible de comparer que 1'ordre general de Toffice da Yasna a celui 
des Gatha. 

Nous sommes parfaitement consdents, d'autre part, que le fait quel 
nous effleurons seulement le probleme des AmsSa Spanta petit etre 
considere comme une lacune importante dans un ouvrage comme celui-da 
qui pretend traitei de la solution du probleme zoroastrien. Cette omission 1 
est mtentionnelle ; notre but n'a pas ete d'ecrire un traits de theologiel 
mazdeenne. Nous esperons revenii ailleurs sui le sujet. Ainsi que nous I 
rindiquons en passant, nous considerons que la solution proposee par I 
M t Dumezil reste, en prindpe, valable dans la perspective ou nous nous | 
placons ; mais ft s'agit beaucoup moins de remplacement des andennes ^ 
divimtes fonctionnelles sublimees en Entites gathiques que de la repre- 1 
sentation des fonctions qu'elles incarnent dans la structure du sacrifice, 

I^e rituel, tel qu'il se reflete dans les Gatha, ne constitue qu*un 
aspect du complexe etudi£. A ce rituel correspondent : un mythe — la 
legende de Zoroastre — , et une doctrine cosmo- et anthropologique. 
I,a legende de Zoroastre reflete l'image que se font les mazdeens de 
leur Prophete, C'est le modele a suivre dans toutes les circonstances de 
la vie, ses actes out valeur d'archetypes. I,e redt a un arriere-plan rituel 
tres net et semble se referer parfois a des usages et coutumes qui ne sont 
plus observes k 1'epoque historique par les mazd&ms : ainsi ce que Ton 
raconte sur les epreuves subies par Zoroastre immediatement apres la 
naissance correspond a un scenario d'irdtiation archaique, dout on ne 
trouve plus de trace dans la tradition parsie. 

I/episode central de la legende, l'entretzen avec la divinite suivi de 
la proclamation de la doctrine et de la conversion de ViStaspa repose 
en entier sur les Gatha et, j usque dans les details, reproduit les peri- 
pities de l'office gathique, Le redt sur la conversion du roi protecteur 
du Prophete se revele comme le mythe du KawzSt : tout klque zoroas- 
trien devient, lors de son initiation, un nouveau ViStaspa, 

Nous ne traitons pas id d'autres episodes de la legende de ViStaspa 
dont la date indo-iranienne nous parait assuree ; mais nous comptons 
y revenir prochainement, 

I*, legende prophetique slnsere dans le cadre plus vaste d J une doc- 
trine cosmologique, anthropologique et cosmologique. Nous avons tout 
d'abord dresse une image de cette doctrine, au moins en ce qui concerne 
son ideologic historique, sa doctrine du temps, sa cosmo-anthropologie ; 
nous en avons retrace les origines avestiques et poursuivi son evolution 
dans les ecrits pehlevis. Nous ne pretendons nullement que tout dans 
les ecrits pehlevis vient des Gatha et de leur exegkse : si nous iusistons 
sur cette filiation, c'est que nous tenous avant tout a presenter le systeme 
mazdeen en lui~meme et pour lui-meme. Mais le mazdeisme ne s'est pas 
developpe en vase dos, et la purpart des ecrits que nous etudions sont 

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XI 

PREFACE 

osterieurs i la conquete arabe ; des influences islamiques sont eertaines 

d ^i v Sfinteret a etudier egalement les analogies structuxales et 
^ Jrinales avec d'autres courants religieux et philosophiques : ainsi 
£tS£ de la Renovation et celle de 1'apocatastase, notamment sous 
f rle au'elle recoit chez des ecrivains Chretiens comme Ongene on 
J!" d^Nysse : «ta de 1'eternite de rente, saint final des damns. 
1TL dtaSL U concordance va jusque dans les details : a mot- 
lite SSelle est bienf aisante, parce quelle permet d'eviter 1'etermte 
d^ecS La veritable nature de l'homme est bonne et ne saurait etre 

^tus Savons pu parler de tout cela dans notre ouvrage ; mais c'est 
encore une ligne de recherches possible. 

At>res avoir d^crit la structure du systeme cosmologique mazdeen, 
nous etudions la place qu'y occupe Thomme et notamment cet homme 
iuste par excellence qu^est le Prophete. 

La prophetologie mazdeenne se developpe sur un double plan, celui 
des heros fonctionnels tout d^abord, celui des trois hommes parfaits 
oui incarnent les trois moments essentiek de la cosmogonie ensmte. 
Lea deux series culminent en Zoroastre qui est le veritable Homme 
Parfait du mazdeisme. f 

On voit deux prolongemeuts possibles 2l cette etude. D un cote, 
la comparaison avec la cosmologie des Purana pourrait se reveler 
fructueuse. II serait possible d'envisager id Thypothese d^un hentage 
commun d'autant plus que les noms des heros fonctionnels paraissent 
parfois comdder (nous pensons a un KrSasva par exemple). I* repre- 
sentation de rHomme parfait, d'autre part, pose des problemes tres 
complexes que nous ne pouvons qu'indiquer en passant 

TeUes sont les donnees que la tradition mazdeenne fournit sur le 
probleme zoroastrien. H n'est pas possible duller au dela et d'envisager 
la reconstruction de la personnaliti historique du Prophete ou de sa 
biographic I^s Gatha se referent k une realiti liturgique sur laquelle 
est basee la legende de Zoroastre. Sa position esceptionnelle dans le 
monde en decotde logiquement. 

I^s rapports entre le 2»roastrisme et la religion iranienne dans son 
ensemble ont pu etre serres avec plus de predsiom C^est a peu pres le 
seul domaine oil le materiel f ourni par les sources mazdeennes permette 
des conclusions d'ordre historique, grace surtout au fait que nous dispo- 
sons, dans les inscriptions achemenides, d'une documentation indepen- 
dante (on y pourrait ajouter les inscriptions de Sapur et de Karter qui 
representent une etape plus recente de revolution religieuse de lTran, 
ou remprise des mages est beaucoup plus sensible), Ailleurs, cette 
■-• documentation fait defaut. 



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CULTB, MYTHE ET COSMOLOGIE EN 



En mettant la demiSre main a notre travail, nos pensees et 
remerriements vont a nos maftres, et notamment an R. P. de Menascl 
et a M. Benveniste avec qui nous avions eu Toccasion de discuter mainj 
probleme an cours des entretiens qu'ils out bien voulu nous consacrej 
et qui resteront toujouis dans notre memoire ; et a M. Marrou qui s*es| 
charg£ de la tache ingrate de patronner notre these en Sorbonne* 1 

Nous tenons a remercier la Direction du Musee Guimet, notammenl 
Mile Jeannine Auboyer, d'avoir accueilli notre these dans les Annaki 
du Musee Quintet, ainsi que la Direction de l*Enseignemeut Superieur qui 
nous a accorde une subvention pour sa publication, "One subvention 
genereuse de la Fondation Bollingen nous avait anterieurement petmij 
de mener a bien ce travail dans un moment difficile. 




Path, octobre 1958, 



Note. — Nous dtons les textes pehlevis dans Toriginal et en traduction, saul potir &l 



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V 



sion en patagraphes est ceUe de West la on die edste, sauf pour Zafcspram ou nous sutwmsi 
la division d'Amdesaria, Four les passages du troisieme livre du Denkm cites, et ceux du 
neuvi&ne qui n'ont pas &t€ txaduits par West, nous avons adopts une division en p&ragmpfaes 
analogue a la sienne, sans tenir compte de ceUe de Sanjana. Kous nous excusona des imper- 
fections de la traduction qui suit 1'original d'aussi pres que possible. 

Pour facilitex la composition, nous avons renonce a employer le 5 long H aT ig les passages 
pehlevis, I^e precedent du Sanscrit montre que le prtx:edfe ne presente pas d'inc»nvenients 
majeurs, vu le fait qu'une distinction phonologique entre le o bref et le 6 long n'existe pas 
en pehlevi J^e seul cas de confusion possible serait entte Horn, av. Haoma et la pre- 
miere peisonne singnlier da verfee substantif f hom — mais Temploi de la majuscule dans 
le premier, le fait que le second est toujours ecrit ideographiqueinent (done precede 
d'on trait vertical dans notre transcription), rempechent de se produire, 

La transcription de Tavestique a ete legerement simplifiee. Nous nous excusons, 
d*autre part, de certainea inconsequences dans Temploi de formes transcrites confor* 
mement & l'orthograplie avestique et de formes normalisees. 



i 



LISTE DES ABRfiVIATIONS 

- . Archivio glottologico italiano. 

aVa *Jrh'\ American Journal of Archaeology. 

AISU- - ■ ' ■ ■ • Afnerican ? ournal ° f SemiUC LangUageS U7d L 

J tures* 

AMI ...-•■ Archaeologische Mitteilungen aus Iran, de HEE2FELD. 
A0 """'"... Ada Orientdia (J^eiden). 

in n Ada Orientdia Hungarica. 

APAW ! ! ! ! ! 1 . ^ bhmdlungen der (Preussischen) Akademte der Wts- 

senschaften. 
API ..... Hekzfeld, Altpersische Xnschriften, 

ATI - '. ". ' • • • • ■ ^ rln * Paitdmbar Zartoxtt. 
ArchOr ....■- Archiv Orientalni, 
ARW. .!"....- Archm ftir Rdigfonsmssenschaft. 
RATI ..... Brhad-Arawaka-Upanisad. 
jM ** * BundahUn (cite dans la numeration de West). 

BdAnH ***' - - Bundahiin, ed. AkixESakia (cite par page et Hgne). 
rct ' * Bulletin de la Societe de Linguistique de Pans. 

BS0(A)S\^ Bulletin of the School of Oriental (and Afncan) 
Studies, 

q ot , . Le Coran. 

CfcI/«......... Chandogya~Ui>ani$ad. ^ . 

CF ......... • Conversion de Vis*tasi>, chapitre de la nvayat pehlevie 

publie dans notre these complementaiie. 
DB ......-- Inscription de Darius a Behistun (numerotation de 

Kent), 
DD .......... Datastdn i Dlnih (cite d'apres la numerotation de 

West). 
Dk „*...„... Bznkart (cite par Hvre, chapitre et paragrapne; 

numerotation de West). 
DkM ......... D&tkart, ed. Maxjan (cite par page et ligne). 

DN . .,.,,.. . Inscription de Darius 4 Naqs-i Rustam. 
£p — Persepolis. 

DS !"/.'/."."/.!! — — Su2e * 

EJ .......... Eranos-Jahrbuch, 

FrW ......... Fragments Wester gaard. 

OCA Gbitinger Gelehrte Anziegen. 



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GrBd Grand Btindahi&n, 

IF . . . . ...... . Indogermanische Forschungen* 

II J ....,,.,,. Indo-Iranian Journal, 

IIQF ........ Indo-iranische Quellen und Forschungen de HekTE*,. 

■WS , . , , Indo-Iranian Studies de Tavadia, 

7-4 .,.»..,... Journal Asiatique. 

JAOS Journal of the American Oriental Society, 

JMQ ......... Dtna^zn,, Jupiter Mars Quirinus* 

JNES ..,,.„,. Journal of Near-Eastern Studies, 
JRAS ........ Journal of the Royal Astatic Society, 

KZ » . Zeitschrift filt Hit vergl&ichende Sprackwssenschaft. 

MiranM ...... Baethoiomae, Beitmge zur Kenntniss mitteliranischer 

Mundarten. 

MirMan ...... Aktoeas-HEnkihg, Mitteliranhche Manichaica. 

MO . . * . . Z> Monde Oriental. 

MSL . , , . , Memoires de Society de Mnguistique de Paris. 

MSS . MUnchener Studien zur SprachwissenchafL 

NGGW Nachrichten von der Gottingn&r Gesellschaft der Wis- 

senschaften. 

NTS Norsk Tidskrift for Sprogvidenska-p* 

Ny Nyayi§, 

OLZ Orientalistische Litter atur-1 

OS . . Orientalia Suecana* 

P R The Pahlavi Rivdyat accompanying^fhe Dddistdn 

dinik* 

PVd Version pehlevie du Videvdat* 

PVr — VhpraL 

FY .......... — Yasna* 

REAr .,.,,.,. Revue des £iudes annfniennes* 

REL . .... Revue des ttudes latines. 

RHR ....,.,,. Revue de VHistoire des Religions* 

RO ..,..,.,.., Rocznik OrientaHsiycsny* 

RSO* ...,...,. Rivista degli Studi QrieniaU. 

£F........... Rg~veda t 

SDB ......... Saddar BundeheJ. 

SDN ,......,. Saddar Nasr. 

SL ........... Stadia Linguistica* 

SMSR. ....... Studi e materiali di storia delle rdigioni, 

SPAW ....... SitzungsberiMe der (Preussischen) Akademie der 

Wissenschaften* 

SV ........... Sovetshoe vostovedenife. 

SGV ......... Skand~gumdnik~w£dr. 

SaS ......... §ayast-na-§dyast. 

SB .,„.,..... Satafatha-Brahmana. 



3tV 

LIS XB MS ABR^VIATIONS 

T P5 ..,..*... Transactions of the Philological Society. 

Vd *.-•••••• VidlvdM* 

VDI !!-••■■••• Fesfmfc ^ w */ «fen*. 
7 £* 'p ..;.-..• ^^ rf Penser* 
rv ,..•••**■• Varsimdnsr nask* 

vt !*..-•••• ^w/^ fl '- 

5? ".'......-. ■ Fifi ^ *<>«««<*. P^age du FZ? pubUe dans notre 

these complementaire. 
ti^S .... Worter und Sachen* 

WZKM ' " W«^ Z»feG**7* /fir <fe Xw* to Mor*«.k**s. 

XP ... - - 1- • * • ■ Inscription de Xerxes & Persepolis. 

7-4 .,.*,... Zend-Avesta, 

ZDM G ..... . . Zeitschrift der Deutsche* mcrgenlandischen Gesellschaft, 

ZII ... 1 "/.-.- Zeitschrift fur Indologie und Iranistik. 

yjy t ZapisU instituta vostokovedenvja. 

?N ****'" zaratust-ndma de ZartuSt Bahrak. 

77?Gg""*" Zeitschrift fur Religions- und Geidesgeschichte. ^ 

ZS . . . '.". /■ . # . - Stofc'ww & Zffl^flwi (^tees selon la numerotafaon 

d'ANKl^SAKEt). 






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(1) Cette Bibliographie s*arrete f en prindpe, en 1958. Nous n*avons pu tenir campte 
de tons les ouvtages publics apigs cette date, 



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CULTS, MYTHE ET COSMOLOGIE EN IRAK 



i, 4, i, 131-154. I — 



1 - 



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I 



INTRODUCTION 



LE ZOROASTRISME 
ET LA RELIGION IRANIENNE 



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Chapitee Premier 



LE PROBLEME 



§ i, POSITION DU PROBLSME 

I^es termes dans lesquels on envisage d'habitude le probleme zoroas- 
trien sont ceux d'tine reforme. Au moment oil les Aryens s'etablissent 
dans le pays qui va devenir Flran, leur religion est sensiblement ana- 
logue a celle que nous font connaitre les Vedas, un polytheisme carac- 
terise, entre autres, par des sacrifices sanglants. A une epoque indeter- 
minee et en un endroit inconnu, apparait le prophete Zoroastre qui 
condamne les sacrifices sanglants offerts aux dieux du polytheisme 
considered comme des demons malefiques, A leur place, il adore un dieu 
unique, Ahura Mazda, entoure d'un groupe de six Entites qui, par la 
suite, prennent la place des divinit£s « paiennes » condamn^es. Plus tard, 
^certaines de ces divinites ont £te remtroduites dans le pantheon de la 
religion reformed, et adorees par ses adherents, 

C'est que ceux-ci ne seraient pas restes fideles au Prophete et auraient 
assimile une partie au moins des pratiques et des croyances qu'il abhor- 
rait, Ce syncretisme plus ou moins b^tard, plus ou moins reussi, se serait 
perpetue dans le mazd£isme historique tel que nous le connaissons par 
TAvesta non gathique et les ecrits pehlevis, les inscriptions achemenides 
a partir d'Artaxerxes II, celles des premiers Sassanides et de Karter, 
ainsi que par la religion vivante des communautes parsies de la Perse 
et des Indes. 

Avec des variantes plus ou moins grandes, l'image de revolution 
historique de la religion iranienne que nous venous d'esquisser est commu- 
nement admise par les orientalistes. Tout recemment, M. Ilya Gersbe™ 
vitch a tente de la situer dans un cadre historique precis (i). I,a construc- 
tion proposee est basee cependant sur trop d'inconnues pour emporter 
la conviction ; en particuHer Tutilisation comme temoignages historiques 
"des donnees legendaires nous parait discutable (2), 



(1) The Avestan Hymn to Miihta^ pp. 8-36, 

(2) Notamment la confusion entre la ChoTasmie et rAiryatom va&jah. ; les deux noms 
ctesignent Men, a l'epoque ancLenne, le meme pays, mais se *ef£rent chacun a im plan 
different, v, plus bas, p, 457 ss. 



4 ZOROASTRISME ET RELIGION IHANIHNN^} 

II n'est pas, d'autre part, niable, que l'image de Zoroastre devenuel 
traditionnelle chez les orientalistes ne soit influences par celle qu$i 
l'exegese biblique dressait, il y a quelques dizaines d'annees encore, des! 
Propbetes d 'Israel, violemment opposes, disait-on, non seulement auj 
culte des dMnites cananeennes, mais aussi aus sacrifices du Temple, ] 
Dans la mesure oil il est permls a un non-specialiste d'en juger, cette? 
position n'est plus defendue par les bibiistes, I,es travaus de Gunkel, I 
de Mowiackel, d'autres savants scandinaves, du groupe Myth and Ritual] I 
out, au contraire, souligne rimportance du rituel dans la religion] 
isra&ite et de sa contribution a la formation de certains livres du canon 1 
biblique (i). | 

Du moment on le parallele judeen ne peut plus etre invoque qu'avec \ 
des nuances, il est pour le moins permis de se demander si l'image de I 
Zoroastre reformateur et adversaire du polytheisme indo-iranien et de I 
son culte est la seule possible ; nous ne voulons pas suggerer, au point I 
de depart, qu'elle soit necessairement f ausse : si par exempt Jerernie \ 
u 'etait adversaire des sacrifices du Temple que parce qu'il considerait ; 
les sacrificateurs de son epoque indignes et non parce que le sacrificed 
etait, a ses yeux, mauvais en soi, Zoroastre a bien pu condamner le \ 
culte comme tel. Mais nous ne pourrons l'affinner que si le temoignage 
de nos sources est expBcite. \ 

Or, ce culte sans rituel, sans sacrifice, cette adoration purement < 
mentale teUe que l'on se plait a la reconstruire pour le zoroastrisme pri- 
mitif, cadre mal avec tout ce que nous savons du contexts religieux du 
premier millenaire avant notre ere ; c'aurait et4 a cette epoque, uu 
cas- unique. Au cas ou les Gatha seraient du second miUenaire, ce serait 
encore plus difficile a imaginer, 

Or, le caractere Hturgique des Gatha parait patent ; les travaux ] 
de M, Humbach (2) out bien mis eu evidence leui parents etroite avec 
les hymnes rituels du Veda, et nous y reveuons plus loin (3). A 1'epoque ■ 
historique, d autre part, le rituel zoroastrien est tres developpe ; celui 
que nous connaissons aujourd'hui chez les Parsis n'est qu ? un pale reflet 
de celui qui a du etre pratique sous les Sassanides et que decrivent les 
livres pehlevis. De ce rituel, en plus, des sacrifices sanglants ne sont 
pas absents. 

On pourrait, evidemment, affirmer a la fois que Zoroastre fut un 
reformateur et que sa reforme fut anti-ritualiste mais de peu de conse- 
quence, vite submerged qu'elle devait etre par la renaissance polytheiste. 

Kitt^m ?& d S^ er UeU RoWLEY ' Bitual and *** Helwew Prophets, Myth, Ritual and 

(2) Notre texte etait termine dans l'essenttel quand tuns avons pu prendre eonnaissance 
Jr-+E? ^?? (aU S™* 1 * 8 * Munich en aout 1957} ; et sa traduction comments des 
Gattia rient de patattre seulement au moment ou nous tnettoos notre ouvrage sous presse, 

(3) V, plus bas, p. 14S 55. ^ ^ 



£E pROBL^ME 5 

Ce point de vue ne parait pourtant pas tenir suffisamment compte de 
ttois f aits indiscutables : le caractere liturgique des Gatha ; la place 
centrale qu'elles occupent dans le mazdeisme historique ; le fait qu'a 
i^poque ou fut redige TAvesta rxon gathique on savait encore ce que les 
hymnes contenaient ; on ne pouvait en consequence se reclame? a la fois 
de leur doctrine et proclamex le contraire (1). II est, par centre, possible 
de poser le probleme du zoroastrisme — plus exactement de la doctrine 
gathique — autrement que dans les termes d'une reforme. 

Car, en quoi consisterait cette relorme ? II y a plus de trente ans deja, 
U. Benveniste a suppose qu'aussi bien la condamnation des daiva que le 
culte d'Ahura Mazda etaient plus anciens que les Gatha (2). Si tel est 
le cas, que reste-t-il de la reforms zoroastrienne ? Au mieus, celle-ci ne 
serait « qu'une reforme au second degre, une reforme de reforme » 
(1'espression est de M. Dumezil (3), et dans son dernier Uvre M. Ugo 
Bianchi en fait grand cas (4)). Mais est-il necessaire de supposer id une 
reforme brusque plutot que Taboutissement d'une evolution graduelle ? 
Il est certain que tons les elements de la doctrine gathique sont presents 
dans la religion vedique : Tantagonisme entre les asura et les deva t 
leur lutte et un certain dualisme qui y est implieite ; I'hypostatisation 
de certaines entites culturelles dont Aramati (5) ; la doctrine du sacri- 
fice inextricablement liee, id et la, a Topposition entre le rta et la 
druh (6) ; et l'usage post-gathique du mot yazata pour designer les 
divinites adorees n'est que generalisation d'un usage atteste dans le 
Rgveda (7). Le fait, d'autre part, que la divinite principale ne s*appelle 
plus Varuna mais Ahura Mazda, ne devxait pas etre necessairement 
considere comme Viudice d'une rupture consciente avec le pass6 (8) ; 
pas plus, en tout cas, que la substitution d'Adonal k Yahweh dans la 
lecture de la Bible (9). 

Quant a l'opposition entre les asm a et les daiva, on peut se demander 
de quel cdte de THindoukouch il faut chercher Innovation : est-ce 
Tlran qui a raidi une opposition plus souple a rorigine ou, au contraire, 
llnde qui l'a assouplie ? Il est certain, en tout cas, qu'aussi bien la 
demonisation post-vedique des asura que la decheance post-gathique 
des daeva sont toutes deux tardives (10). 

Sans doute s le systeme gathique en tant que systeme ne se retrouve 

(r) Aiusi que Va bien vu M. Ktber&, Dm Religionen des alien Iran, z86 s, 
(2) The Persian Religion according to the Chief Gresk Texts, 39 ss. 
{s) Naissances d'ar changes, 63. 

(4) Zair&n-i Qhrmasdt 57 ss, 

(5) V. plus bas, p, 170 9- 
{6} V, pltjs bas ? p* 208 ss. 

■ (7) Cf. v£d. yajata. 

IB) Ainsi que le veut M. Gekshevtich:, op. cit, 44-58. 

(9) Le 00m de Tetre suprilme inspiiant trop de respect — du de ciainte — pour pouvoir 
etre prononce sans risques. On remarquem le parallelisme entte la signification propre 
de ahum a Sqigneur 1 et celle de adonai de la Bible bebiaique et du kyrios de la Septante. 

{10} Su* la decheance des daeva, v t plus bas ; p. 14 ss. 



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6 ZOROASTRISME ET REUGION IRANIENNE 1 

pas dans l'lnde ; il reste qu'il represente un developpement consequent 
des tendances qui y sont latentes. Sa morale est plus elev£e, ou du moins 
elle le parait : mais en quoi le chantre gathique qui reclame des biens 
pour ltd et des malheurs pour son opposant differe-t-il du rsi vedique 
qui agit de la m£mefacon ? Des deux c6tes la notion abstraite, objective 
et independante du bien fait defaut. I^e bien est ce qui profite a. moi, 
a ma tribu ou a ma communaute, le mal ce qui leur nuit. Si Ton adore 
Ahura Mazda de preference aus daiva c'est surtout parce qu'on a 
reconnu qu'il etait seul capable de procurer les biens dont on a besoin. 

Nous ne voulons pas nier par la que les Gatha ne presentent une 
conception plus elevee de la divinite, plus epuree en tout cas, que la 
plupart des hyinnes rituels du Veda dont on sent la proche parente avec 
elles ; mais cette difference ne necessite pas Intervention d'un reforma- 
teur individuel et conscient a un moment determine de Tnistoire. 

I^es ecrits avestiques et pehlevis (y compris les inscriptions sassa- 
nides) ne constituent pas notre seule source pour la connaissance de 
l'ancienne religion iranienne ; malgre toutes les divergences qu'il est 
possible de constater entre les differentes formes religieuses que nous 
entrevoyons, une uniformite sensible semble avoir regne sur tout le 
territoire iranien. Le vocabulaire technique du Khotan prebouddhique 
est sensiblement analogue a celui de l'Avesta non gathique : on y adorait 
Ahura Mazda, identifie avec le soleil, Spanta Armaiti, ainsi que des 
yazata ; les daiva, par contre, etaient demonises (i). A l'autre bout de 
la steppe eurasiatique, l'ancienne religion slave, qui a subi une forte 
empreinte iranienne, demonisait egalement les daiva et connaissait un 
dualisme de la lumiere et des tenebres assez prononce (2). Xerxes 
condamna le culte des daiva tandis que les Kambojas est-iraniens, que 
M. Benveniste vient heureusement d'identifier avec les destinataires 
de 1 edit arameen d'As*oka retrouve rdcemment pres de Qandahar, 
suivaient certaines coutumes recommandees par le Videvdat et prati- 
quees par les mages (3) (il est temps de cesser de voir dans le Videvdat 
un temoignage de la mentality des mages medes, opposee a l'esprit du 
zoroastrisme primitif, ainsi qu'on le fait depuis Moulton (4) et Nyberg (5)). 
Nulle part, dans le domaine iranien, nous n'entendons d'un culte des 
daiva en tant que dieus ; les offrandes que leur font les mages de Plu- 
tarque sont clairement apotropaiques, et cela vaut egalement pour les 
sorciers du Vidtvdat (et du Denkart) (6) ainsi que pour les mithraistes qui 
sacrifient deo Arimamo. I,es quelques autres temoignages qu'on a allegues 

t* 1 X) ???? vocabu^ire v. Bailey, languages of tlie Saka, Grundriss der Orientalistik, 
Erste Abteilung. Vierter Band : Iranistik. Erster Abschnitt : Linguistic, p. 134 

(2) V. en dernier lieu Bianchi, Dualismo religioso, 38.42. 

(3) J A 246.1958.45 ss, 

(4) Early Zoroastrianism, 183 ss. 

(5) Religionen, 388 s. 

(6) Sur ce type de religion, ef. Zaehner, Zurvan, 13 ss. 



L 3 PROBI^ME 7 

pour prouver la persistance de cultes dai'viques en Iran a une epoque 
r ecente s'expliquent d'une facon differente (1). 

Nous revenons sur le probleme de la condamnation des daiva plus 
loin dans ce chapitre ; posons ici un autre aspect du meme probleme que 
nous abordons egalement dans cette Introduction : comment la tradition 
mazdeenne concoit elle-meme les rapports entre le zoroastrisme (ou 
mieux entre la doctrine gathique) et la religion populaire iranienne 
(M. Bianchi parle de « religion ethnique », et ce terme parait plus adequat 
a la realite qu'il se propose de cerner). 

Il resulte clairement des testes que nous allons etudier que la concep- 
tion qu'on nous propose n'est pas celle d'une reforme. Zoroastre ne fait 
qu'expliciter et completer la revelation implicite impartie a ses prede- 
cesseurs. Mais deja Yamset, sinon ses predecesseurs, avaient combattu 
les daiva. I/a conception de la revelation est d'ailleurs toute dynamique ; 
le plus grand merite du Prophete n'est pas d'avoir servi d'intermediaire 
entre la Divinite et les hommes en rapportant de ses entretiens avec 
Ahura Mazda une doctrine correcte, mais bien d'avoir mis les demons en 
fuite et de leur avoir fait perdre leur corps de chair par la recitation 
d'une fonnule proclamant la victoire definitive du Bon Principe sur le 
Mechant, la m£me fonnule par laquelle le Saint-Esprit avait d£ja cree 
le monde et impose ses conditions a TAdversaire (2). Cette conception, 
attestee au moins a partir des testes les plus anciens de l'Avesta non 
gathique, est assez eloignee de celle du prophetisme semitique. D'autre 
part, les ecrits pehlevis ne considerent la doctrine gathique que comme 
le degre le plus eleve a l'interieur de la religion iranienne ; les deux autres 

(1) Selon NOldeee, Archiv fur Religionswissenschaft, 17-19*5-597, le dev blanc du 
Mazenderan, mentionn£ par Firdawsl en connexion- avec le cycle des sept aventures de 
Rustam, serait un daiva au sens ancien du mot, une divinite adoree par les habitants de 
la contree du sud de la Caspienne ou le paganisme pre-zoroastrien aurait persists plus 
longtemps. I^'hypothese implique une interpretation evhemeriste du cycle de Rustam, et, 
surtout, presuppose que Mazandaran est d^s l'origine le nom du pays en question. Cela 
n'est pas le cas ; le pays des dev mazaniens est avant tout un pays mythique, ainsi que le 
savent encore des Merits pehlevis (v. a ce sujet notre article Ia guerre des Geants d'apres 
le Sutkar nask, Indo-Iranim Journal, 3-1959-282-305) > il n « f ut identifie que tardi- 
vement avec la contree qui porte aujourd'hui ce nom. Sur le cycle de Rustam et celui 
d'Isfandyar, v. en dernier lieu Hansen, Das iranische Kdnigsbuch. 

Pour ce qui est du nom de Devdat d'un personnage de l'entourage de l'Afshin (NOl- 
deke, Zll 2 . 31S), il ne f aut pas oublier qu'il s'agit d'un homme originaire de l'Usrusana, pays 
en grande partie bouddhique avant la conquete arabe. J> meme exphcation vaut pour les 
noms propres en Dev- attestes par les documents sogdiens de la montagne Mug. 

M. Humbach vient d'avancer une theorie selon laquelle Kaniska aurait ete un adorateur 
de Mithra en tant que daiva et violemment oppose au culte d'Ahura Mazda (OLZ i960. 514 ; 
Paideuma, 7. i960 . 252 ss. ; je n'ai pas encore vu son livre surrinscription de Surkh Kotal). — 
I^e dernier fait serait etabli par la legende d'une monnaie de Kaniska ou Ton dit ^o^Sooavo 
que M Humbach traduit par a vainqueur de Mazda ». On pref erera suivre ici M. Duchesne- 
GuiLLEMm {Paideuma, 7.1960.235 I cf. Maricq, J A 1958.424) « Mazda vainqueur ». I^'inter- 
pretation de Mithra comme daiva repose sur la lecture plus qu'incertaine de deux signes 
— separes par dix lettres — comme Aeuo pLihpo. 

Une trace de l'andenne acception de daiva pourrait en revanche etre attestee par iron 
aevdiv, digore aevdeu, Benveniste, Etudes sur la langue ossete, 130 s. ; Dumezil, Paideuma, 
7. i960. 217 s. (*apa-daiva- a non-dieu »), ainsi que par iron Avdlvag (Dumezil, ibid.). 

(2) V. plus bas, p. 290. 



T% 



8 ZOROASTKISME ET REUGION IRAOTHNNE 

formes de cette derni£re, teUes qu'ils les concoivent, leur paraissent ega- 
lement legitimes, chacune dans son domaine propre. Nous ne saurions 
definir davantage de quoi il s'agit exactement : doctrine d'elite ? ou 
doctrine esoterique ? H reste qu*a une certaine epoque Inobservance 
stricte du gathisme n*etait pas exigee de tons les mazdeens sans qu'ils 
soient, pour autant, tenus pour teterodoses. I^a distinction entre une 
doctrine royale et une doctrine sacerdotale, notamment, attestee aussi 
bien par les Hvres pehlevis que, plus t6t, par le contraste entre la religion 
sacerdotale des Gatha et la religion royale des inscriptions acheme- 
nides, nous parait s'imposer ici avec le plus de nettete et se reveler la 
plus feconde. 

C'est de ces problemes que nous allons traiter dans cette Introduction 
oil nous n'aborderons pas celtai des sectes zoroastriennes ni celui du 
zurvanisme ; nous nous permettons d'envoyer id aux trois articles que 
nous leur avons coiisacres (i), en partie aussi a notre contribution 
au volume collectif La naissance du monde oh certains textes essentiels 
se trouvent traduits, 

§ 2, LES SECTES 

Les recherches des trente dernieres annees ont completement chang£ 
notre image de revolution religieuse de llraa preislamique. On a decou- 
vert vie et mouvement la ou Ton ne voyait que systeme rigide et ortho- 
dosie immobile. On a discerne plusieurs courants religieux, on s'est 
applique a decrire leurs rapports mutuels, les influences qu'ils ont pu 
exercer Tun sur l'autre, leurs antagonismes possibles. 

Le merite en revient a un petit livre dont nous'ne pouvons parler 
sans emotion — tronve par hasard au debut de nos etudes, ce livre nous 
a amene a nous intiresser aux religions iraniennes : le petit livre de 
JVT. Benveniste sur la religion perse (2) ; 

Ne pas confondre les temoignages des differents auteurs classiques, 
ne pas chercher a tout pris une unite faJlatieuse la ou il y a divergence, 
voir autre chose dans la religion perse decrite par Herodote que pure 
doctrine gathique, distinguer entre la forme religieuse qu'a cdnnue 
Strabon et celle qu'avait eue devant ses yeux Theopompe — telle est 
la principale lecon que donne cet ouvrage. Et aussi de distinguer entre 
la forme religieuse que combattent les apologistes Chretiens et celle 
dont temoignent les ecrits pelilevis a nous parvenus. Cette le^on reste 
toujours valable. Tout teste doit etre compris en lni-meme ; la compa- 

(i) Vn ascetisme moral dans les livres pehlevis ? f SHR 155.1959/1.145-190; I^e pro- 
bleme des sectes zoroastriennes dams les ecrits pehlevis, Oriens, 1 3-1 4.1 961 .1-28 : I^e pro- 
blems zurvanite, J A 247.1959.431-469, 

(sj The Persian Religion according to the Chief Greek Texts, Fans, 1929 ; v, aussi 
L&s Mages dans Pancien Iran, notamment 20 ss. 



L E FROBIifiMB 9 

raison ne doit venir qu'en second lieu, et surtout elle ne doit pas inter- 
ferer avec rintexpretation interne d'un passage et fausser son sens. Tout 
concordisme reste exclu. 

Les rechercnes publiees depuis lors n'ont pas toutes su garder la 
mesure. On est parfois all£ trop loin, on a essay£ d'etablir des distinctions 
tjop tranchees, on a parle de sectes, voire de religions distinctes (1) la 
on il ne s'agissait que de cultes differents ou de courants th^ologiques 
divergents (2), On a applique au zoroastrisme une notion d'orthodosde 
aupres de laquelle celle de l"£glise catholique romaine depuis le concile 
du Vatican n'est qu'un jeu d'enf ant (3) . Pourtant, le systeme dogmatique 
xoroastrien n'a jamais du §tre particulierement rigide ; les auteurs 
etrangers qui en parlent attestent la coexistence de plusieurs opinions 
divergentes. Si la litterature pehlevie a nous parvenue temoigne d*une 
uniformite plus grande, c'est sans doute parce qu'une religion devenue 
minoritaire a epiouve le besoin de resserrer ses rangs et d'opposer a 
Tenvahisseur un front plus uni (4). 

Certaines etudes recentes semblent avoir perdu de vue precisement 
la lecon de metliode donnee par le travail de M, Benveniste : car si Ton 
n'essaie plus de faire concorder les donnees des temoignages esterieurs 
avec celles f ouraies par les testes avestiques, on tente de corriger celles-ci 
par celles-la (5). II est exact que, dans certains cas, des testes tardifs 
transmettent des traditions andennes incormues du canon sacre ; mais 
rien n'autorise une attitude systematique de considerer comme ancien 



(1) Pour ce qui est des cultes « aon zoroastriens » la position de M, Wedengren est 
beaucoup plus nuanofee t Numen, 2.57 etn, 59. — Schaeder, d'autre part, nie la plutalite 
de religions dans Titan pttislamique, ZDMG, 95- 1 941-447 s, 

{2) Pins bas^p, 11 ss. 

(3) AiTisi, par exemplej M. Zaehner, Zurvan, i68, nffirtae que le teste BdAnftl 107. 14 ss. 
ne peut pas etre « mazdeen » {done il doit etre a zurvanite ») entre anties parce qu'Ofcrmazd 
y dit qull n'a pu tiouvet d-autie teceptacle.dont puisae naitre Thomme juste et que c'est 
pourquoi il a ciee la femme. Cela eontiedirait la toute-puissauee d'Ohrmazd ! C'est comme 
si tout mythe etait identique k une definition dogmatique ; celie-ci est toujours et partout 
plus recente que celui-la. Kt dans un systeme dualiste la toute-puissance divine est ueces 
sairement Umitees, mSme si Ton affiime le contatu'e. — En appliqnant le meme talsonnement 
au christiauisme on pourrait, par esemple, affimer que la proposition selon laquelle les 
peches de Thumanite n'auraient pu etie tachetes que par Tlncaraation contredit la toute- 
puissance divine : car un Dieu tout-puissant aurait pu pardonner les peches sans s'incatner,,* 

I^es auttes arguments ne sont pas plus convaincants : Thorreur de Tacte seruel incompa* 
tible avec le mazdeisme n'apparalt point dans le texte ; la nusogyuie ne s'y tronve que 
grace a Tinterpritataon de aSdr-eh « tu es indispensable » comme aUfih a tu injuries » ; 
et le sens du tout n'est pas que le seiu profit de la femme est qu'elle donne naissance a 
Thomme, tnais que l'homme juste ne peut naitre que d'une femme, 

(4) Nous croyons que cette interpretation proposee jadis par Cheistehsen, MO25.1931, 
notamment 33 ss„ est toujours valable en priacipe. 

{5} Cf, par esemple Harimajt, G&yomart, 32 ss, t sur le combat entie Gayomart et 
AbTaman d'apres le Grand Bundahisn et les bistoriens de Tepoque mongole comme 
Sabankara'I j ibid., 67 ss., ou des sources de langues, origiues et epoques les plus diSerentes 
soat mises a contribution pele-mele* pour prouver Tidentite de Jfithra avec Gayomart ; 
93 ss. sur Torigiae du terme Yazdan : 98 le Xvest&b (xvn e si€cle de J,-C) est cite comme 
preuve de la theorie selon laquelle le terme en question aurait pris naissance dans les 
milieux ascetiques, — Selon M. ZABH3KER, BSOAS, 17.1955.234 ss.» le fait que Ghazzali 
appelle les dakriya dea zandlq prouvexait que Karter, en mentioimant ces demiers, pense 
aus zorvanites. 



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10 ZOK-OASTRISM^ KT ILELIGIOlSr IEANXENN^I 

tout ce que rapportent les testes uon zoroastriens et comme recent tout \ 

ce que nous lisons dans les documents mazdeens. . \ 

Dans son Hvre M. Benveniste distingue les formes religieuses suiJ 

vantes ; j 

i) Le mazdeisme non zoroastrien des AcMxnenides decrit par Herodote \ 
et les inscriptions des grands rois ; 

2) La religion des mages medes en diifere sur qnelques points essentiels 
mais ne serait pas zoroastrienne non plus (i) ; 

3) La religion des mages decrite par Plutarque (Th£opompe) serait une 
forme du zurvanisme, ainsi que le pronverait le culte rendu a 
Aliraman {2) ; 

4) La religion des mages de Cappadoce decrite par Strabon. 

Avec le zoroastrisme orthodoxe nous avons ainsi affaire a cinq formes 
religieuses differentes dont certaines representent tm zoroastrisme aba- 
tardi mais dont d'autres paraissent anterieures a la reforme. La distinc- 
tion principale dominant toute llristoire religieuse de I'lran est celle 
entre le mazdeisme et le zurvanisme, ideatique, selon M, Benveniste, 
a la religion des mages (3), 

Toutes ces formes religieuses sont reellement attesties dans les testes, 
aucune n'est reconstmite ; on peut difTerer dans Interpretation de leurs" 
divergences et definir autrement leur nature, mais il s agira toujours 
de divergences d'interpretation settlement et toute £tude serieuse de 
lldstoire religieuse de I'lran devra tenir compte des faits ainsi revels. 

DW rnaniere generate, les hypotheses avancees par l'ecole scandi- 
nave n'ont pas la meme nature ; il s'agit ^hypotheses qui essaient 
d'expliquer certains faits obscurs dans Thistoire religieuse de l'Iran. 

Nous ne discuterons pas ici ces theories, abandonnees pour la plupart 
par leurs auteurs ; insistons cependant sur le fait que depuis les recherches 
de AL Dumezil qui ont etabli la structure fonctionnelle du pantheon 
iudo-europeen et indo-iranien, ces hypotheses ont, en grande partie, 
perdu leur raison d'etre (4). Si conflit il y a entre Vayu et MiGra par 
exemple, il s'explique par une opposition fonctionnelle a rinterieur dun 
systems et par ce systeme meme, non par une opposition de deux 
communautes religieuses. 

(1) Persian Rdigion zz~4g. 

(a) I^»6gB.,«7;v.aiisdTJnniythezervaiiitecliezPlutaique, 7^215,1930 2S7-206 * 
Y temmguage de Theodore bar Khonay sur le Mrotetrism^MO 26/7 1932/3 170-2?, * 
jjsniaga dansPaHcw* Iran, 20-25 ; Nvberg, J A 219.1931^23 »., « 4 » -cSS^S/ 

deja Moultokt, Early Zaroasttmnism, 183 £ ?? ' 9 * > ° 5 ^ 113 ^ ~~ et 
rtiJii^JSf^ 11 * 691 Un ****** to°L ^qu e membre a une function determine Les 



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Or, pour avoir le droit de parler d'heresie, la condition premiere est 
de definir rortbodoxie. Toute hypothese relative a tine secte zurvanite 
tt autre restera douteuse et sujette a caution aussi longtemps que les 
testes zoroastriens n'aurcmt pas ete depotiilles et 1'image de l'orthodoxie 
dress^e- Il est facile de dire qu'un passage dtt BundahiSn ne s'accorde 
as avec ce que Ton croit etre enseigne dans les Gatha ; cela ne suffit 
cependant pas pour taxer le teste pehlevi d'heretique, moins encore 
nour le designer comme « zurvanite »« II faut voir tout d'abord en 
quelle mesure le passage incrimine s'inspire d'un teste gathique et 
comment il s'y rattache ; ce travail n'est pas impossible a faire, toute la 
Jitterature theologique en pehlevi repose en principe sur les Gatha et 
leur exegese. Grace au neuvieme livre du DSnkart les principes de cette 
exegese sont connus (1). Pour prendre un exemple : la doctrine peut-etre 
la plus caracteristique de la cosmogonie pehlevie est que le temps de 
la hitte est limite et que le mouvement et la mort constituent des facteurs 
du progres qui pennettent d'eliminer le mal, le tout etant regie par 
Involution des astres. Cette doctrine provient, en droite ligne, de l'exe- 
gese de la Gatha Uitavaiti (2) . 

On ne saurait imagmer quelque chose de plus zurvanite », et 
cette doctrine se retrouve bien dans tons les textes qu J on a d£signes 
comme tels : t le premier chapitre du Bundahisn, et celui des Selections 
de Zatsftram, le chapitre 27 du Data$tanr4 menok-i xrat comme son 
chapitre 8. Mais elle revient aussi dans le pursiin 36 du Datastm~i 
denlh que M. Zaehner considere comme « le teste mazdeen le plus ortho- 
doxe » (3) ;-c*est meme ici quelle est formulee avec le plus de nettete (4). 
Devons-nous considerer tons les ecrits pehlevis comme « heretiques » 
— cela serait absurde — ou avouer que notre conception de 1'orthodoxie 
zoroastrienne n'etait pas au point, qu'elle ne correspondait qu'impar- 
faitement a la r^alite et que la doctrine du temps limits constitue un 
element essentiel de sa cosmogonie ? 

Le probleme des sectes zoroastriennes se pose sur un plan different ; 
il doit etre defini en termes precis : le seul critere du caract^re zoroastrien 
d'une secte sera le fait d'acceptet les Gatha comme teste revele et de 
recormaitre Zoroastre comme le principal prophete, meme en se dressant 
contre ceux qui pretendent &tre ses disciples. La definition exclura le 
manicheisme dont les elements iraniens ne sont pas niables mais qui se 
veut d'etre autre chose qu'une simple continuation de la revelation zoroas- 
trienne et qui substitue aux textes sacres du zoroastrisme des ecrits 

(1) Nous en donnons des exempJes ici et dans notre commentate de Dh 7 ; nana pi£~ 
parons, d'autre part, une edition du neuvieme livre du Dmkart ou ces piobletnes seront 
traites d'une fapon exhaustive, 

(2) V, plus bas, p. 395 ss. 

(3) Zuruan* 166, 180. 

{4} V. plus bas, p. 399 es. 



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(i) I^e cas de la secte d'Azar Kaivan est special et les conditions historiques ne sont 
plus les memes qu'avant la conquete aiabe. Ainsi que le montre l'etude des ecrits de cette 
secte, les preoccupations apologetiques n'etaient pas etrangeres a sa naissance. II s'agissait 
de montrer que le zoroastrisme ne differe pas tellement de rislam, et aussi que la religion 
parsie est la plus ancienne de toutes et que celles-ci derivent d'elle. Poiir y arriver, on vidait le 
zoroastrisme de toute sa substance. On proclamait l'existence de plusieurs prophetes ante- 
rieurs a Gayomart, dont les enseignements pretendus ne differaient pas tellement de ceux des 
ecoles soufies contemporaines, et adoptait, par ailleurs, un ta'wll pour espliquer les gestes 
des prophetes connus du mazdeisme. I^e resultat en rut un 6clectisme soufi-israql, sous 
un deguisement mazdeen ; l'influence des idees d'Ibn e Arabi y fut sans doute considerable. 

(2) Le rSgne du roi Kawddh et le comSnunisme mazdakite, 96 ss. 

(3) Michelangelo Guidi, Encyclopedie de VI slam, 3, p. 493, attache egalement beaucoup 
d'importance a la notice de SahrastanI ; mais celui-ci n'etablit pas de rapport historique 
entre les Mazdakites et les Manich6ens et dit seulement qu'ils se ressemblent par leur 
dualisme ; or cela est vrai egalement pour le mazdeisme. I^e texte d'al-Beroni publie par 
M. Fuck, Documenta islamica inedita, 79, est important ici : Mazdak, qui propose un tafsir 
(zand) et un ta'wil (pazand) est un zindiq au sens propre ; les Manich6ens le sont 'aid 
tarlqi 'l-majdzi wa-*ListVarati, les Batinis tasbihan la-hum. — Sur le sens uniquement struc- 
tured dans lequel les soufis et les shi'ites pouvaient etre assimiles aux mages parce que 
pratiquant le ta'wil, cf. Coebin, I,e soufisme de Ruzbehan de Shiraz, Eranos-Jahrbuch, 
27, r958, 51-194, n. 131. — II est clair que ce dernier usage ne reflete aucune parente 
ni filiation reelle des groupes religieux en question. — Sur les zindik, v. encore Zaebher, 
BSOAS 17.234-7. 

(4) I,e probleme des sectes zoroastriennes dans les livres pehlevis, Oriens, 13-14. 
1961.1-28. 

(5) Op. cit., 66 s. ; egalement id., Modi Memorial Volume, 321-330. — D'autre part, 
les ouvrages des apologetes islamiques sont pleins des recits sur les supercheries grace 
ausquelles les pseudo-prophetes sont arrives a se faire passer pour envoyes de Dieu ; 
cf. par exemple, le recit de Muetada, Tabsiratu *l-*awwam, 14, sur la pseudo-resurrection 
de Zardust. 

(6) V. plus bas, 331 s., 378 s. 

(7) Oriens, 13-14. 1961. 1-28. 



12 ZOROASTRISME ET RELIGION IRANI3NNE | 

nouveaux (1). Bile inclura en revanche le mazdakisme qui ne pretend 
pas £tre line religion nouvelle mais l'interpretation authentique de la 
doctrine de Zoroastre. 

II parait, en effet, etonnant que l'identification tout a fait incertaine 
du « manicheen Bundos » avec Zartust de Fasa proposee par Chris- 
tensen (2) ait pu avoir plus de poids.que le temoignage unanime de 
toutes les sources (3) selon lesquelles Mazdak proposait une interpre- 
tation nouvelle de la doctrine de Zoroastre. Des textes du Denkart ne 
laissent pas de doute sur ce point (4) ; l'essai meme de faire confirmer 
sa mission prophetique par une voix sortant du feu est beaucoup plus 
qu J un motif legendaire au sens ou Tentendait Tiranisant danois (5) : 
il s'agit plutot d'une repetition consciente d'un episode essentiel de la 
vie de Zoroastre (6). A une epoque un peu plus tardive, et dans un 
contexte religieux change par la conquete islamique, la tentative de 
Bihafrid presente un cas analogue. 

Nous traitons du mazdakisme et de ses rapports avec le zoroastrisme 
ailleurs (7) ; bornons-nous a souligner ici que ces deraiers constituent 
un probleme autrement reel que ceux entre les mobad et les herbad par 
exemple. I,eur analyse nous permet, en tout cas, de mieux saisir le 
mecanisme de l'orthodoxie zoroastrienne et de sa conception de l'heresie. 
II est regrettable que la tendance dominante fut, ces dernieres annees, 
a separer le mazdakisme du mazdeisme ; traite comme heresie mani- 



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LB PROBLEME 



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ch^enne, le premier n'avait plus de place dans le tableau de revolution 
du zoroastrisme a Tepoque sassanide (1). 

Certes, la religion de Mazdak n'est pas la seule secte heterodoxe du 
zoroastrisme qui ait existe, mais elle est celle que nous connaissons le 
mieux ; beaucoup plus, sans doute, que l'orthodoxie, elle a influence 
certains mouvements sectaires des premiers siecles de l'hegire (2). 

I/opposition de Mazdak aux mobad est patente, comme Test sa 
fidelite a Zoroastre (3) : son hostilite envers l'orthodoxie officielle est 
celle d'un reformateur qui veut retablir la doctrine primitive dans sa 
purete en la debarrassant d'innovations dues a des disciples infideles 
du Prophete. Quelques siecles plus tot, l'attitude de Man! envers les 
mages et Zoroastre est analogue : le sage de Babylone attaque le clerge 
mazdeen de son epoque en les mettant sur le meme plan que les disciples 
de Jesus qui auraient falsifie les Saintes ficritures (4). Nous n'avons 
pas affaire ici a un temoignage de la religion des mages anterieufe a 
l'adoption par eux du zoroastrisme. 

En effet, a la seule exception d'Herodote, dont le temoignage n'est 
pas decisif sur ce point (puisqu'il ne mentionne pas le Prophete), tous 
les autres auteurs classiques qui parlent des mages les considerent 
comme disciples de Zoroastre (5). 1/ existence d'une religion des mages 
comme entite distincte anterieure au zoroastrisme parait tres douteuse. 
Ici encore nous ne voulons pas insinuer que tous les mages aient ete des 
zoroastriens orthodoxes. Leurs divergences, dans la mesure ou nous les 
connaissons, s'expliquent pourtant mieux comme divergences dans 
Interpretation des Gatha. 

Dans la mesure ou nos sources nous permettent de parler d'un zurva- 
nisme, il s'agit egalement d'une sorte de zoroastrisme (6). I^e mythe 
zurvanite transmis par les apologetes Chretiens et musulmans ne se 
retrouve pas dans les Gatha et a- une saveur indo-iranienne incontes- 
table, mais le probleme qu'il resout est un probleme pose par les Gatha. 
Cette doctrine n'est peut-etre pas gathique, mais elle n'est pas pre- 
gathique non plus. I^a forme sous laquelle elle apparait ne peut 
etre comprise que dans un milieu qui a deja assimile le message 
gathique. 

Tel est le premier probleme que pose l'histoire religieuse de l'lran 
preislamique : divergences dans l'interpretation de la revelation gathique 
donnant parfois naissance a des sectes ou a des courants theologiques. 

(1) Weoengren, Numen, 2. 1955. 124. 
{2) Ibid., 128. 

(3) Cf. Oriens. 

(4) Cf. Schaeder, OLZ 43.1940.379. 

(5) Sauf peut-^tre Theopompe-Plutarque qui parle de differences d'opinion sur certains 
points entre une partie des mages et Zoroastre. Mais les rites het£rodoxes qu'il decrit sont 
attribues a ce dernier. 

(6) Cf. Le probleme zurvanite, p. 459 ss. 



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ZOROASTRISME BT RELIGION IRANIENHS | 



I*e second probleme est distinct du premier, bien qu'ils aient ete 
souvent confondus dans le passe. C'est celuf des rapports entre le zoroas- 
trisme et la religion iranienne pre- et extra-gathique. 

Nous ne reviendrons pas ici sur le premier et nous contentons ici 
a renvoyer a nos Etudes pubises ant£rieurement (i). Nous nous propo- 
sons, en revanche, de developper dans cette Introduction certains aspects 
du second (2). 

§ 3. LES DAIVA ET LEUR CONDAMNATION 

Un fait domine la scene : ^opposition contre le culte des daiva. 
Ici encore, il faut distinguer, cette opposition n'a pas partout le m£tne 
sens. Dans les Gatha, les daiva ce sont probablement encore certaines 
divinites indo-iranieniies dont le culte est oppose au culte gathique. 
Des antagonismes sociaux y jouent sans doute un r61e non negligeable ; 
dans certains milieus, tout au moins, les daiva sont adores en tant que 
dieus. Cette forme de culte est opposee a celle admise par le zoroastrisme, 
mais existe independamment de lui. Ce n'est pas parce que les daiva 
sont condamnes par les Gatha qu'on les adore, mais plutot parce qu'on 
ignore les Gatha (3), 

II est difficile de dire ce qu'entend Xerxes en interdisant le culte des 
daiva, mais il y a au moins une possibility que son attitude s'explique 
par des motifs analogues a ceux qui animaient les auteurs gathiques (4). , 

II est en revanche certain que les daiva du Videvdat ne sont plus 
uniquement des dieus. A cote d'anciennes divinites aryennes on y trouve 
des demons qui n'ont jamais ete autre chose : demons de la fievre, de la : 
paresse (5), de l'abandon, de la tromperie. On a beau interpreter les f aits, 
on n'arrivera jamais a prouver que tout ce qui a ete condamne par le 
zoroastrisme avait ete Tobjet de veneration dans une communaute 
pre-zoroastrienne (6). 

I^e culte des daiva dont parle le Videvdat est bien d'une espece diffe- 

(i) Cf. plus haut, n. 1, p. 8. 

{2) Cf. deja 1^ religion iranienne et le zoroastrisme, Atti delWIII Congresso inter- 
nazionale di storia delle religioni, pp. 206-209. 

(3) n s'agit d'nne opposition rituelle a l'interieur d'un systeme unique. — Sur l'antago- 
nismedes daiva et des asura, v. maintenant Ktjtper, II J 4.1960.220 ss., et la polemique 
entre moi et M. Duchesne-GuiUemin dans Ntjmen 8. 1961 .46-63. 

(4) V. le resume des interpretations anterieures cnez Christensen, Demonologie, 39-46, 
qui pour sa part croit qu'il s'agit des daivayasna medes. On ajoutera Schaeder, ZDMG, 
95.1941.445-450, qui voit id une preuve du zoroastrisme des achemenides ; Abaev, 
Iranskije Jazyki, 1. 134-140; Struve, Sovechoe Vostokovedenije, 5.1949.5-34, pour qui 
Xerxes apparait comme un reformateur qui se proclame sauveur; Herzfeld, Zoroaster 
and his World, 395 ss. ; Zaehner, Zurvan, 17 s. ; Gersbevitch, The Avestan Hymn to 
Mithra, 153 ss. 

(5) Busyasta, v, Benveniste, RHR r30.1945.14 ss. 

(6) I,a tendance des recherch.es recentes semble etre precisement celle-ci : ce qui est 
condamne dans le zoroastrisme a du £tre adore dans la religion adverse, v. not. Widengren, 
Numen, 2.1955.50, 54, n. 43. 



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rente : les daiva y sont invoques en tant que demons. Des gens se ras- 
seinblent la nuit dans des cimetieres pour leur sacrifier (1). II ne peut 
s'agir que de sacrifices apotropaiques ou de messes noires ; et ce qu'ils 
font, d'autres le feront, en d'autres temps et sous d'autres horizons : 
les satanistes, les magitiens, les sorciers ; de pauvres bougres aussi qui, 
dans l'angoisse, offriront une chandelle au prince des t£nebres pour qu'il 
les laisse en paix. Cela implique qu'ils considerent comme malefiques 
les forces qu'ils adorent. I^es mages de Plutarque n'agiront pas autre- 
ment : ils sacrifieront a Areimanios comme ils sacrifieront a Oromazdes, 
sinon de la m£me fa^on ; et ils lui sacrifieront parce qu'ils sauront qu'il 
est mechant et qu'il peut leur nuire. I,e mithraiste aussi, quand il offrira 
un ex-voto deo Arimanio, aura pleine conscience de s'adresser au prince 
de ce monde, au roi malefique, a Satan (2). 

Quelque passionnantes que puissent tee les recherches sur les dai- 
vayasna postgathiques, elles ne nous aident pas beaucoup a comprendre 
le mecanisme de la demonisation des daiva indo-iraniens. Seule la struc- 
ture du pantheon traditionnel nous permettra de le comprendre. 

Aussi bien M. Tolstov que M. Jensen (3) ont souligne le role joue dans 
les origines de la vision dualiste du monde par la structure duelle de la 
societe. Celle-ci se manifeste, entre autres, dans les combats rituels entre 
les deux moities de la tribu le jour de l'An (4). Nous verrons, d'autre part, 
la liaison intime de 1'onice gathique (et de sa doctrine) avec la fete du 
changement d'annee (5). Ce serait peut-etre une piste a suivre. I^es 
combats entre deux parties de la ville sont chose courante, en Iran, 
jusqu'a une epoque recente ; leur contenu ideologique varie avec le 
temps : combats entre les difTerents rites sunnites, ou entre sunnites et 
shiites (6), entre Haydaris et Ni'matullahls a partir de 1 epoque safa- 
vide (7). II y a la peut-£tre une survivance pre-islamique, ce qui 
s'accorderait bien avec l'hypothese de l'origine iranienne des orga- 
nisations des fityan et des 'ayyaran, defendue tout dernierement par 

(1) Vd, 7.53 ss. ; pour le passage du septieme livre du Denkart traitant du culte des 
dev, 7.4.49 ss., v. notre commentaire : c'est un developpement de la derniere stropne 
de Y 44 ; s'agissant d'un teste traduit de Tavestique, sa valeur comme temoignage du 
culte des dev a Tepoque sassanide est nulle. En tout cas ce n'est pas une reponse a la propa- 
gande mazdeenne. 

(2) Cf. Zaehner, Zurvdn, 14 ss., 20; BSOAS 17.1955-240 ss., qui suppose que les 
mithraistes descendent des anciens daivayasna chasses de Perse par Xerxes, point de vue 
accepte par M. Gershevttch, Mithra, 51, 63 s. I/nypothese parait peu probable. — 
A comparer d'autre part ici la remarque du P, de Menasce sur le reproche fait par Karter 
airs a mages occidentaux » d'adorer le Demon, Annuaite de I'Ecole Pratique des Hautes- 
Etudes, 5 e section, 1956/7, p. 6 et n. 2. 

(3) Tolstov, Drevnyj Xorezm, 282 ss., 286-291 ; Jensen, Wettkampf-Parteden, 
Zweiklassen-Systeme und geographische Orientierung, Studium generate, 1. 1947/8. 38-48 ; 
Mythes et cultes chez les peoples primitifs, 271. 

(4) Tolstov, op. cit., 283, d'apres MaqdisI, Bibliotheca Geographorum Arabicorum t 
3.336, 358, 37i. 

(5) V. plus bas, p. 84-268. 

(6) Cf. en dernier lieu Claude Cahen, Mouvements populaires et autonomisme urbain 
dans l'Asie musnlmane du moyen age, II, Arabica, 6.1959.25-56. 

(7) Cf. I,ambton, The Islamic Society in Persia, p. 15 s. 



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16 




ZORQASXRISME ET RELIGION IRAKlKm^l | ^ rilOBL^MB 



M. Claude Cahen (i). H ne faiit pas, non plus, oublier que des combats d| 
gar9ons font partie, encore aujourdliui, des coutumes observees le demie|_ 
jour des f&tes de la Nouvelle Annee, le treize farvardln. Mais n/insistoajf | 
pas sut ce point, Si les antagonisms des quartiers en Iran islatmqtajj 
peuvent se rattacher a d'anciens usages rituels, des phenomenes tout a faijj 
analogues peuvent surgir a tout moment n'importe ou, Songeons a la! 
lutte qui a tout dernierement oppose^ a Paris, les <( blousons noiis .M 
— des "ayyarun modernes — de Saint-Lambert et de Pernety. I 



I/opposition entre les daiva et les asura i en tout cas, 



• est de date l 
indo-iranienne ; elle n'implique pas necessairement la demonisation del 

Tune des deux classes de divinites. L'evolution, en sens contraire, dans! 
Tlnde et en Iran le prouve assez. I 

Or, le pantheon aryen a une structure fonctionnelle bien definie ; lesl 
deux classes de divinites ne sont pas fonctionnellement equivalentes, v 
Les Asura sont uniquement des dieux sotiverains tandis que leurs 1 
adversaires sont avant tout des dieux guerriers derriere qui dispa-| 
raissent, comme moins importantes, quelques divinites de la « troisieme I 
fonction )> (2). | 

La doctrine gathique exalte la vie et sa protection sous toutes | 
les formes ; elle ne saurait en fake autant pour les dieux guerriers, % 
Elle peut et doit, en revanche, s'appuyer sur de bons souverains | 
dont la fonction est de preserver l'ordre cosmique et de faire pros- $ 
perer la vie. 

Le point de depart est inherent a la religion ancienne. Afosi que l'a I 
montre" M, Dumezil (3), Imposition vedique entre Varuna et Indra | 
recouvre (on exprime) en grande partie celle entre l'Ordre et le Change- * 
ment, le rta et la tndyd. Duicie, la mte opposition est a la base du dua- I 
lisme mazdeen. Tandis que le Mauvais Esprit « choisit les pires actions » ( 
TEsprit-Saint opte pour Asa. Dans les textes pehlevis, Thistoire du monde 
commence par Tirruption des forces du mal dans le monde immuable 
d'Ohrmazd. Sans leur attaque, il n*y aurait eu ni mouvement ni change- 
rnent, et la victoire finale du bou principe retablira rimtuuabilite ori- 
ginelle (4). La continuity ideologique est remarquable. 

Considerons maintenant les choses sous un autre angle. Sous toutes ses 
formes connues, la religion iranienne presente certains traits communs 
qui la caracterisent par rapport k la religion vedique. C'est toujours un 
dualisme ; Ahura Mazda se trouve a la tete des forces du bien ; les daiva 
sont integres au monde du mal (5), Mais toutes les divinites anciennes 

(1) Loc. cit f n. 32 et n. z. 

(3) Voir le tableau dressy d'apies les recherches de M, Dtjmezh., par M. Duchesne- 
GurLLEMm, Z&roastre, 50, 

(3) Ordte, Fantaisie, Changemeat dans les pensees archaiques de Tlnde et de Rome 
REL 32.1954.139-162, 

(4) V. plus bas f p, 395 ss. 

(5) V, plus haut, p, 9, u, 1, 



*7 



sont pas condamnees ; on adore toujours Mi6ra, AnahM, Vr0ragna. 

pes difierences entre les difEerentes formes religieuses ne paraissent 

n^gHgeables, Les Achemenides parlent d'Ahuramazdah et des autres 
bga ; Xerxes condamne le culte des daiva, Axtaxerxes invoque Mi8ra 
e t Anahita. Au moins s'y agit-il d'une evolution logique, voire d'une 
esplicitation ; car Mi0ra n'a jamais ete un daiva, il est un baga et la 
condamnation de Xerxes ne le touche point 

La religion de TAvesta non gathique est mieux connue ; a cote des 
Amasa Spanta gathiques plusieurs anciens dieux y sont invoques, 
fcliOra, Vayu, Anahita avant les autres, 

X^es Gatha les ignorent — d'ailleurs sans les condamner. Une inter- 
pretation abusive basee sur une extension" arbitrage du sens du mot 
daiva fait dire couratnment que Zoroastre a condamne tous les dieux 
palens (1). Nous n'avons pas le droit de faire dire aux textes plus 
qu'ils ne disent ; nous ne pouvons rien prouver par leur silence. La 
testation est grande cependant et on y succombe communement : 
car a partir du moment oil nous admettons que la condamnation des 
daiva signine celle de toutes les divinites anciennes, revolution religieuse 
de l'lran parait simple, Trois phases s*y dessinent, Polythasme du type 
vedique au point de depart ; condamnation violente de ce polytheisme 
par la reforme zoroastrienne ; sa restauration partielle par un syncre- 
risme batard triomphant. These, antithese, synthese. 

Habile schema dialectique I Rend-il bien compte des faits ? Nous 
n en sommes pas trop surs, 

L^limination progressive de yazata au profit des AmaSa Spanta se 
poursuit pendant toute Thistoire du mazdeisme ; l'importance des 
anciens dieux est plus grande dans TAvesta non gathique que dans les 
textes pehlevis : c*est Tinverse de revolution communement admise, 
Cextes, en juxtaposant les Gatha qui ignorent les yazata, et les ecrits 
pehlevis ou leur role est minime, on arrive a une image moyenne de 
l'orthodoxie zoroastrienne. Mais qui ne verrait Varbitraire de la proce- 
dure ? Jugera-t-on ToTthodoxie des YaSt d apres celle du BundahiZn ? 
C'est bien ce qui arrive souvent. On est oblige* de reconstruire alors les 
YaZt prezoroastriens, « paiens », adaptes taut bien que mal a la religion 
officielle. Pourtant, le seul critere du zoroastrisme d'un passage yash- 
tique est bien souvent rapparition du nom du Prophete ou des person- 
nages de son entourage ; c'est, notamment le cas de ce que Christensen 
appelle « les anciennes additions zoroastriennes n (2) ou les criteres pure- 
ment formels (metriques, etc) font defaut (3), Avec raison, M. Gershe- 

(1) Vopposltion daiva-asum est indo-iranienne, il s'agit seulement de son durcissement, 
et daiva ne designe pas tous les dieux, Herzfeld aUait jusqu'A parier du daiva Ahura Mazda 
prfetoroastrien, 

(2) Les Kayanides t 14, 

(3) Ibid, 

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18 



ZOROASTRISMK ET REUGION IRANIHNH^l 




vitch vient de refuter cette maniere de voir (i) ; nous ne pouvons q^gl 
l'approuver sur ce point. 

Que dire alors de cet autre critere de Tage recent d*un passage : « Les ' 
allusions a un £tat de civilisation plus avance (2) ? » Cela parait de 
Tarbitraire le plus pur* 

Autre argument contre Thypothese en question : la valorisation 
des gestes des heros mentionnes dans les Ya£t est parfaitement d'accord 
avec le zoroastrisme (3). Quand des personnages aussl douteux qu J Azi 
Dahaka et Aurvasara apparaissent parmi les adorateurs de Vayu, ife 
sont la pour souligner la double nature du dieu ; on n'exalte pas les. 
heros condanmes par Torthodoxie (4), Le mauvais heretique exalte, lui 
aussi, Vayu (5), « puissant sur les deux creatures » ; il ne represente pas 
une communaute e vayique » qui a valorise favorablement le vocabulaire 
daivique qui, dans les YaH $ sert a designer ses actions. Dans le Yt iq, 
Ali Dahaka et Frahrasyan sont des vaincus par les forces du bien et 
rien nlndique qu J il en fut autrerhent dans une version plus ancienne 
du m&me teste (6), 

Faut-il alors admettre une alteniance de periodes de tolerance et 
d'hostihte envers le paganisme ? Rien ne nous y autorise. 

II y a plus. Le systeme « syncr£tjste » presente une continuity rernar- 
quable avec le systeme « polytheiste » ; la restauration — si restauration 
il y a — se serait faite avec une connaissance profonde tant de la struc- 
ture interne du pantheon e paten » que du principe qui avait motive sa 
condamnatiom Bn effet, Tidentitd d' Ahura Mazda avec Varuna admise > 
le systeme de Y A vest a non gathique apparait comme une transformation. 
du systeme aryen a partir du principe merne de la doctrine gathique : 
la condamnation des daiva, c*est~a-dire, pratiquement, de certains cultes. 
guerriers. 

Le mot datva a, dans les Gatha, deux acceptions difierentes> DHm 
c6te ( il designe « les dieux » en tant qu'opposes aux hommes, ainsL 
Y 29.4 : yd 2I vdv3f9zdi pairiJiftit daSvdiscd mafydiSca tc ce qui, dans le 
passed a ete fait par les dieux et les hommes » ; Y 48 . r : ya daibitdna 
fraoxtd... daevdiicd tnasydiUd « Talternative annoncee... aux dieux et 
aux hommes » ; Y 34,5 : daSvaiScd xraf strati ma$yai§£a « avec les dieux, 
les xraf&tra et les hommes ». 



(1) The Avesian Hymn to MitJtm, 22 ss. 

(2) Ibid. 

(3) ScfiAEDER, ZDMG 95,1941,447 s. 
{4) Ainsi Wikakder, Vayu, I, 24. 

(5) Yt 15.51. 

(6) Selon M, Widewgken, Numen, %, 1955.50, les personnages mythiques lies a la f£te 
annuelle, Azi Dabaka, les gandarva et les parlkd n'auraient pas ete «■ mechants 9 & l'origme. 
On le voit mal pour Aii DaMka qui, selon M, I^ommel, Bet afische Kri&gsgott, 62 1 petson- 
nifierait la secheiesse et retiendrat les eairz et dont le meuxtre equivaudrait primitivement 
a la liberation de ces deraieres. v. egalettuait notre article La guerre des giants sehn fa 
Sutkar nask* 



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probuSme 



19 



Usage formulaire qui survit parfois dans des textes plus recents ou^ 
toutefois, daiva ayant pris un sens pejoratif, on y ajoute les noms d*autres 
classes d^tres malefiques, le karapan, les kavi, les ydtu et les pairikd. 
Usage traditionnel qui ne correspond plus a la realite religieuse vivante. 

Certaines raisons du changement apparaissent dans les Gatha 
jn^mes. Une strophe comme Y 45 . 11 est significative ici : * Quiconque, 
^ favenir, sera malveillant (taw *tmstd) envers les daiva ou les hommes 
rttii lui resistent (taro , mainyantd) — autres que ceux qui lui sont sounds 
(argm-mainyata) — la sainte daend de SaoSyant, maitre de malson, lui 
sera comme ami, frere ou pere, 6 Mazda Ahura. » 

C'est comme une contrepartie du chois d > Armaiti par Ahura Mazda 
dans le V* chapitre de la premiere Gatha (r). Nous le verrons plus loin ; 
c'est toute une attitude mentale qui s'y trouve exaltee, toute une 
disposition spirituelle envers la divinite, indispensable pour que le sacri- 
fice puisse avoir le resultat escompte, pour que la divinite supreme 
puisse etre abordee, Les daiva sont repudies parce qu'ils sont Tengeance 
d'Alea Manah, parce qu'ils se sont separes de Vohu Manah, parce que 
leur attitude est contraire a la soumission exig£e ; rappelons ici Toppo- 
sition notoire d*un Indra vedique a TOrdre, le rta (3) et le fait que cette 
opposition se maintient, duxcie, dans la demonologie de Videvddt et 
des ecrits pehlevis oh Indr(a) est l'adversaire specifique d'Art-vahist. 

Cette attitude des daiva se manifeste d*une fagon beaucoup plus 
concrete : ce sont eux qui incitent les hommes aux pires actions, a des 
actions sanglantes, qui propagent la destruction, et frustrent les humains 
de la bonne vie et de rimmortalite\ 

Ahura Mazda, qui s ? en detourne et choisit Armaiti, ne choisit pas 
settlement la devotion comme qualite" abstraite ; la a devotion » entraine 
automatiquement les efiets contraires a ceux de Taction des daiva : 
fecondit£, prosperite, vie, Armaiti est deesse de la terre et de la 
fecondite et, en tant que telle, fait croitre Tempire imperissable pour 
lesEntites (3). 

Nous saisissons ici le lien entre « Topposition a Topposition % (a la 
taromaiti) et la daena de Saosyant qui doit ^tablir Tempire eschato- 
logique. 

Les daiva s^pposent a la prosperite et a la fecondite, egalement parce 
qu'ils n*ont jamais ^te de bons souverains ; ils oppriment le Boeuf et ne 
fertilisent pas les paturages (44.20), 

Ces passages nous font comprendre la demonisation d*un grand 
nombre d'anciens dieux et aussi pourquoi tant d'autres lui ont echappe. 
Le critere de la demonisation d'un dieu a ete son attitude envers le 



(1} V. plus bas, p. 165, 221, 

{2} DumSzil, REL 32. 1954. 139-150. 

(3) a. Y2S.3. 



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20 ZOROASTRISME ETT RELIGION IRAN1EHN^| 

prmdpe fondamental de la doctrine gathique, la protection de la vie 
et sa propagation (1). f 

Projetee sur le pantheon traditionnel, cette doctrine en bouleversei 
l*economie ; le resultat de ce bouleversement est represents pax hi 
pantheon de l'A vesta non gathique. En nous appuyant en partie sur! 
les recherches de M. Dumezil (2), nous pouvons preciser davantage. 

Des dieux guerciers, Indra et Sarva sont condamnes sans appelj 
encore que certains aspects du premier se trouvent incarnes pari 
VrOragna (3) ; mais deja Vayu, ambigu depuis toujours, n'est rejete quel 
pour une moitie de son £tre (4). Son cas vaut la peine que nous nousf 
y arretions un pen plus longtemps. ] 

Demonise a moiti&, il n*a, a proprement parler, jamais change del 
caractere. I^e dualisme qui ltd etait inherent a £te assimile au dualisme ! 
qui se manifestait dans le systeme* Dans le Yait qui ltd est consacre, I 
on le trouve a tour de role assimile a la bonne creation et a la mauvaise ; ! 
-en realite, il les depasse toutes deux (Yt 15,43-44) (5) '> il est destructeur, .1 
et le sastar et Yahmaoya Finvoquent a c6te de Zoroastre {ibid., 50-51) (6). I 
II est probablement adversaire du' manah [ibid., 53), mais aussi des I 
daiva (46, 53). I^es zoroastriens ne doiveut Tinvoquer que par une moitie \ 
de son £tre. On adore seulement le cote de Vayu qui appartient a Spanta \ 
Mainyu (57), on Tadore dans la mesure ou il appartient a Spanta 1 
Manyu (42). 

Bien que ne meritant d etre objet du culte que par une moitie de 
son etre, Vayu est, dans son YaSt, toujours un dieu unique. 11 n f a pas ' 
encore subi de scission du fait de son integration dans le systeme dualiste, ] 
Dieu bon et mauvais a la fois, il entre dans le pantheon mazdeen par ; 
son cote bon, I/autre moitie reste au-dehors, mais ne cesse pas d'Gtre 
divine, I/anathematisation des daiva dans le culte ne vent pas encore ! 
dire qu'on ne les considere plus comme dieux, mais seulement qu'on ■ 
cesse de les adorer, Dans le Fravarane, on choisit le cuite d'Ahura Mazda t 
et des AmaSa Spauta et on honnit les daiva (7). En devenant demons, ■ 
ceux-ci restent dieux et il n'y a, au moins au debut, ni decheance ni ' 
meme changement de caractere. 

Sans doute, ce changement viendra. I,a scission virtuelle inherente 

(1) Cela ne contredit pas le fait de ropposition rituelle de date indo-iiaoienne, notam- 
ment dans la mesure on celle-ci etait liee. a la f ete anmielle ou elle etait fondamentale ; 
cf. le cas analogue de Mardufc et de Tiamat, 

(2) Notamment Les dieux des Indo-Europ£ens, 14 ss, ; 60 ss. ; J A ig53-X ss. 

(3) Sur le probleme Vrflragna-Iudra, v. Renou-Benvenisxe, Vrira et VrQragwi; 
Lommel, Der arische Kriegsgott; Vvm£zil, Vabagu, RHR 117.152-170"; de Menasce, 1> 
promotion de Varhram s RHR 1948.5-18 ; 2>cme2IL, J A 1953,7. 

(4) Pour Vayu, v, not, T)VM£Z3L t Les &ieu%.„ t 86 ss, ; Ta.rpeia t 33-113, 

(5) Ce qui ne veut pas dire qu*il soit superieur a Ahura Mazda et a son adversaire, 
v. Le probUme zutvdnite, p* 452 s. 

(6) C'est cette coexistence qui est caracteristique ; mais il est impossible d'affirmer qu'une 
communante religieuse quelconque ait jamais valorise favorablement Vaivmao-fa. 

{7) V. plus bas, p. 164 ss. 



^g PROBL6MB 



21 



a u Vayu avestique deviendra effective dans les livres pehlevis, II y aura 
desormais deux Vay, le bon et le mechant qui sont des personnages 
ne ttement distincts, Selon le systeme theologique dominant dans les 
edits moyen-perses, le bon Vay est une espece d'ange et le mauvais un 
demon, H est a souligner que cette degradation hierarchique n'est pas 
la consequence de la demonisation, car elle touche les deux Vay sans 
distinction, I^es anclens dieux perdent leur importance au profit des 
Bntites gathiques. I,e changement ne s'est pas opere du jour au lende- 
main. Dans les Yost, le resultat est loin d'etre acquis, les Yazata s'epa- 
aouissent pleinement. Dans la Htterature pehlevie leur role est insi- 
gidfiant. Entre ces deux termes, il a du y avoir toute une evolution dont 
nous ignorons les etapes* Le point de depart en a et£ donne* du jour ou 
1'inter^t religieux s'est concentre sur le systeme gathique ; la conse- 
quence en a ete relimination quasi totale des anciens dieux, I/arlectation 
aux demons du terme de daiva est plus andenne que cette elimination 
et n*a avec elle qu'un Hen indirect. II importe de noter que, dans leur 
decheance, les daiva demonises se sont arretes plus haut dans la hierar- 
chie que ne Tont fait leurs partenaires « integres » par le zoroastrisme 
ancien. Tandis que le systeme des Arnssa Spanta repose tout entier sur 
les Entites gathiques, celui de leurs adversaires demoniaques contient 
au moins trois representants du systeme aryen ; Indra, Sarva et 
KahaOya (1). 

Nous reparlerons de ce dernier (2) ; disons ici quelques mots sur 
Anahita qui a ete laissee intacte. Protectrice de la fecondite (Yt 5.6), 
elle ne pouvait deplaire au zoroastrisme. D'autre part, son caractere 
primitif ne dependait pas etroitement de la conception duahste. Elle 
protege ainsi un vijra navdza contre ©raetaona ; parmi ses adorateurs, 
on retrouve Aii Dahaka et Frahrasyan qui font franchement partie 
de la mauvaise creation. Mais en tant que telle, Anahita n'est jamais 
ddmonisee et garde une place importante dans le pantheon de TA vesta 
recent comme chez Artaxerxes et jusque sous les premiers Sassanides* 
Son culte ne perd de son importance que dans les derniers siedes qui 
precedent la conquete arabe (3). 

H en est de meme pour Mi6ra qui n'a jamais ete un daiva et dont le 
caractere fondamental aHait tres bien avec la conception gathique (4), 

Dans TAvesta recent, le mot daiva ne designe plus que des dxvinites 
amenant avec elles la destruction. Des les Gatha il ne designe jamais les 
dieux bons. Mais dans l'Avesta non gathique^ daiva ne designe pas seule- 
ment les andens dieux abjures mais aussi les c vrais » demons. I*a collu- 

(i) V, le tableau chez DUKbzsl, Les di&ux*,., ai. 
(2) V, plus bas, p. 23. 
{3} Wikakder, FeuerprU&teT, passim. 

(4) I*a reconstruction historique, proposee par M. Gebshevttcs, The Avestan Hymn 
to MiiJifa, ne tient pas compte de ce fait, pourtant d'une importance capitale, 





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22 ZOROASTRISMS ET RELIGION IRANIBN^ 

sion des deux classes est fondle sur les etfets nefastes de leur activity I 
Akisi Busyasta, la paresse matinale (i), qui emp£che les gens de s 3 
reveiller et dialler an travail, exerce une influence analogue — ou plutotH 
dont les eftets sont analogues — a celle d'un Indra ou dun Sarva L f 
II n est pas necessaire de voir dans tons les daiva d'anciens dieuxl! 
demonises a la suite de la rivalite de dens: religions. I,a distinction s'estl 
operee a rinterieur d'un systeme religieux unique, et a partir des prej 
misses qui lui etaient inherentes ; la doctrine gathique exaltant la ViM 
sous toutes ses formes ; Imposition indo-iranienne entre l'Ordre et lei 
Changement ; la structure du systeme dualiste et aussi celle du systeme! 
preexistant. |j 

Pour que le nom de daiva en vint a ne designer que des divinitesl 
nefastes, il fallait que le systeme preexistant remplit deux conditions : 
i° Qu'il y eut des dieux autres que les daiva et que precisement ceua>ti « 

eussent un caractere compatible avec l'ideologie de base du systeme 

dualiste en voie de formation ; 
2° Que la plus grande partie des daiva presentat des caracteres nefastes 

et opposes & cette ideologic 

I^s deux conditions se trouvent effectivement remplies par la religion 
mdo-iramenne. Nom geneiique des dieux, daiva designe plus particulie- 
rement les dieux autres que ceux de la premiere fonctiom I,es deux 
groupes se trouvent parfois opposes l'un a l'autre et il y a, dans les 
Erahmanas, des recits rapportant leurs combats, Les dieux souverains 
sont appeles asura* 3>ur chef est Varuna {2). 

Or, nous savons Vimportance attachee par lldeologie dualiste ira- 
nienne a la fonction du souverain protecteur de la fecondit^. I,es autres 
aspects de la souverainete penvent etre alienes sans que le souverain 
cesse pour autant de 1'elre, Aimra Mazda est spnla, il n'est pas mayavin 
comme Varuna. I/Inde ayant souligne ce dernier trait, le mot asuta 
y acquit une coloration sombre et finit par designer les demons, En Iran, 
au contraire, on la conception de la souverainete etait differente, ahura 
n'a conserve que son acception positive. 

Ce n'est pas a dire que le monde ahurien fut asstmite en entier par 
Videologie gathique. Ses cotes nefastes furent accueillis par le monde 
d'Ahra Manyu : tel Aii Dahaka, replique negative de Yama xsaita (3). 
II n'est pas isole. Un des exploits les plus celebxes de Karasaspa fut le 
meurtre de Gandarva (4), appele dev dans une partie de nos sources (5), 

o J*il ^ intef P r ^ tion rfeente de jjjvEis, Vamna I : Varur^ und die Waster, partidle, 
a malheureufiemeDt exrce une certaine influence sor des travaux ifeenta da*a le domain 
de la religion mdo-jranienne, ^^ ^^ 

(3) V. plug baa, p. 38 ss. 

(4) W 5.38 ; 19.41 ; PR tS B 9 ss, ; MX 47.50. 

(5) Notamment Dk 7 ..1.32, 



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tB PROBLfiMB * 3 

c'est un personnage mytnique bien varutden : dans les Veda les 
candharva sont etroitement lies a Varuna (1) et, dans la tradition ira- 
Lnne, Gandarva apparait lie tantot a Yama tantfit a Dahaka (2). 

I/heritage varunien ayant ainsi etc recueilU par les deux mondes, 
1 mot ahura n'en est pas moins devenn la designation de celui du bien 
centre qui se dressent les daiva. I/opposition est la meine qu*aux temps 
indo-iraniens, seulement son contenu a change. 

L e noyan central du groupe des daiva etait forme par les dieux de la 
fonction guerriere, Indra, Rudra-Sarva, Vayu en ttfe. I<es dieux de la 
g troisieme fonction » en faisaient ^galement partie, mais leur digmte 
hi^rarchique etait moindre (3). Ceux qui decidaient du caractere du 
eroupe etaient des dieux guerriers et terribles. Uur d^monisation, 
tntale on partielle, decotdait logiquement de la structure de ttdeologie 



totale on partielle, decotdait logiquement 
gathique. 

Le fait que les dieux guerriers aient forme le noyau central du groupe 
daivique devait toe fatal pour revolution semantique du mot dmva 
comme tel Les daiva par excellence ayant ete repudies, la valeur du 
mot etait desormais pejorative. L^volution a entraine la demonisation 
de certaines divinites de la troisieme fonction que rien ne semblait y 
predisposer. C'est peut^tre rexplication de la condamnatkm des NahaOya 
— ou d'un NahaOya ; mais 1'on ne doit pas oublier que, dans le systeme 
ancien deja, les Nasatyas s'opposaient a la deesse representee en Iran 
par Ardvi Siira Anahita qui, die, devait- etre assimilee par le zoroas- 
trisme (4). Le systeme dualiste garde ici, en Tintegrant, le souvenir d'une 
opposition plus ancienne et independante de lui. 

Aucun des dieux ahura n'a ete condamne. Si des personnages 
mytniques d'un type inferieur tels que Gandarva out ete classes parmi 
les adversaires du monde du bien, ce n'a ete le cas d'aucun des grands 
dieux : Mi6ra et Aryaman out suivi Varuna devenu Ahura Mazda. 
Certains de ces dieux se chargent de fonctions revenant aux daiva qui 
leur etaient proches ; ainsi Mi6ra devient un dieu guerrier (5). 

Baga a du jouir a un moment donne d J une faveux considerable au 
point de devenir, snr tout le territoire iranien et jusque dans certains 
textes avestiques (6), le nom generlque de a dieu » tout court, en tant 
qu'oppos^ a daiva. 



(1) DttmSzil, Mitra-Varuna, 13-25. 
.g S;; ftr^y-£^-S^, ret - ; v, au*i Wxk^bb, U NouveU* 

Cfe U) X iSilnL. Tarprti, 56-66 ; de Mestasce, Etudes asiaiiques, l ,i 9 47-io^iB ; v, aussi 
I^^^Sta-Sa^ti, A&*». 405-4X3- -Tout recent, ^W^™*^ 
de proposer une nouvelle eipUcation de Ja demomsaUon de Vvix des Nasatya, Onentttha 
Su&mna, 6.1957 <&o 5 *» 8 5* 

(6) S. bSi^™ ( 3 & ***&, ™ 9- n. a- - X*9 testes de l'Avesta peMu sembknt 
l*avoar soiweut emiploye. 



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24 



ZOROASTRISME ET RBWGION XBANIBNHjfl 



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Cette Evolution est~elle plus ancienne que les Gatha ou presuppose-ill 
t-elie, au contraire, le systeme gathique dejk etabli ? I,e problen^ 
important en soi, ne comporte pas de solution dans l'etat actuel de notre 
documentation, 

I/opposition haga-daiva dont le contenu fonctionnel est analogue a58 
celui de Imposition aJmra-dctiva au point d'en former un cas spedall 
se retrouve dans Tancienne religion slave qui a du etre f ortement impr^.| 
gnee d 'influence iranienne (1). En vieux slave bogU signifie « dieu jl 
et divii a demon » (2). Cette religion semble, en outre, avoir connu unjl| 1 
dualisme analogue au dualisme iranien, mais nous en Savons trop peit9 | 
de choses pour pouvoir preciser sa nature, I,a date de Tinfluence hz-M | 
nienne sur la religion slave est en outre inconnue* ' [(i 

La condamnation des daiva par Xerxes a lieu dans un cont 
ideologique sensiblement different. Pour y voir un peu plus clair, nous 1 
devrons examiner rideologie des inscriptions acliemenides et la comparer W 
. a celle de l'Avesta, ce qui nous permettra de comprendre le contenu de 1 
Imposition daiva-ahura et d*en definir Timportance pour l*histoire \ 
religieuse de Tlran en general. \ 

Rappelons ki brievement les faits gathiques. Issue d'un office du 
renouvellement du temps et indissolublement liee a lui, la doctrine des ft 
Gatha place le renouveau de la vie et sa preservation au centre de son % 
interet. Tout le reste est juge d*apres ce seul critere : la Vie et la non»Vie, 
les actions qui la f avorisent et celles qui la contrarient. Defense de la Vie :i 
par tous les moyens, condamnation de la violence, mais opposition a la 
destruction rneme par les armes. Non pas une doctrine de Yahimsa, 
plut6t son contraire : il faut tuer les tueurs, il faut que celui qui detruit 
la prosperite finisse dans la misere (3). Parmi les destructeuis, les daiva : 
en choisissant les pires actions, ils detruisent la vie de Thomme. 

Le souverain a sa place dans ce systeme, mais il est juge comme tout 
le monde d'apres son attitude -envers le dilemme fondamentaL II faut 
qu 'il protege les pauvres, qu'ii f avorise Tessor de la vie et de la prosperite. 
C'est parce qu'ils en sont incapables que les daiva n'ont jamais ete de 
bons souyerains. 

Un autre personnage, en revanche, occupe une place importante : 
le zaotar qui, s*identifiant au Prophete, va chercher la revelation de la 
bonne doctrine et la proclame aux autres, II celebre 1'office dont depend 
TetabHssement f utur de la Renovation et qui, des maintenant, la prepare 
effectivement. 

Le systeme achemenide differe sur quelques points du systeme 

(1) V. notamment Particle de ROZwadows^, O stosunkach leksykalnych miedzy 
j^zykami slowiariskitni a iransfeiini, Rocznik Oruntatisiyczny, 1,1914.95-110. 

(2) Plus exactement : tandis que bogb desvgne * dieu » sur taut le territoire slave, d\v& 
« demon d est attests dans le Slave o polku Igorev$ et dans le folklore uolonaia. 

(3) V 31.18. 



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FROBI/^ME 



25 



"thioue^ mais s'en rapproche sur plusieurs autres, Si les Gatha s'atta- 
heiit a Torigine a la celebration de la fete annuelle, il n'est pas sans 
* teret de rappeler la representation caracteristique sous laquelle nous 
pparaissent les souverains achemenides et qui se trouve sculptee 
ati-dessus de ieurs tombeaux, a Naq§-i~Rustam et a Persepolis m£me ; 
i e roi est debout devant Tautel du feu et adore Ahuramazdah. Ses sujets 
sout venus lui rendre hommage, le jour de l'An, et le soulevent sur son 
trone (1) i l a tradition est ancienne, elle le serait autant que la fete du 
Tfowiouz ; ce seraient les sujets du roi JamSed qui Tauraient souleve pour 
] a premiere fois vers le ciel (2), Et c'est peut-etre la un reflet de la tradi- 
tion universellement repandue selon laquelle le roi s J entretenait avec la 
divinite le jour de TAn. Selon les rivdyat, Jamsed Ta fait (3) ; mais deja 
selon le Videvddl il se serait entretenu avec Ahura Mazda, comme 
Zoroastre devait le faire apres lui. 

II y a la tout un complexe de notions que nous devons etudier plus 
Join* Kous nous contentons ici de rappeler la place de la fete de TAn 
dans la tradition royale comme dans la tradition gathique ; comparaison 
qtri uous aidera a mieux comprendre leurs differences. 

Notre etude du probleme des daiva nous a amenes ainsi au coeur du 
probleme de Thistoire religieuse de llran et de ses diffe'rentes mani- 
festations. Nous parlerons maintenant de rorientation du systeme ache- 
menide que nous comparerons avec celle du systeme gathique. Cela 
nous amenera a nous occuper de la structure de la religion iranienne, 
et de temoignages non equivoques nous indiquerons comment les deux 
trouvent place dans Tensemble religieux iranien* Alors seulement nous 
serons pr&ts a aborder le probleme gathique en lui-meme, celui de la 
legende prophetique et de la cosmologie mazdeenne, notamment la place 
que le Prophete y occupe. 

(i) V. H. V Orange, Studies in the Iconography oj Cosmic Kingship in the Ancient 
World, 85, 

(2) Aj>BfeaoPfT, Chronologic^ &&. 218, trad, 200. 

(3) Editee pout la premiere fois par Spiegel, Die traditionneUe LUeratur des Pars^n^ 
327-332. — Interpretation discutable chez Z&ehneb., BSOAS 17.248 ss. 



1 1 



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VI 






Chapitre II 



L'ORIENTATION 
DU SYSTfiME ACHEMfiNIDE 

§ 4. LE SYSTkME ACH£m£NIDE 

I^es inscriptions achemenides constituent pratiquement le seul temoi- 
gnage direct sui la religion iraxiienne dont nous soyons surs qu'il est 
exempt de l'empreinte d We eventuelle reforme sassanide. La nature de 
ces documents, leur caractere de proclamations royales et non religieuses, 
Texiguite et Tunifonnite m£me des textes ne sont pas faits pour aug- 
menter leur valetir comme documents rehgieux. La reconstruction totale 
du systems acheme'nide ne peut £tre entreprise (1) ; tout resultat risque- 
rait d'etre bouleverse par une trouvaille nouvelle placant sous un jour 
inattendu les problemes discutes et en suscitant de nouveaux. Le sou- 
venir de la fameuse inscription de Xerxes contre les daiva et de la pole- 
mique qu'elle a suscitee est encore trop recent (2) pour ne pas nous 
mettre en garde contre nne confiance excessive dans les resultats que 
Ton pourrait obtenir en se basant sur les mateiiaux restraints dont nous 
disposons. 

Quelques grandes lignes du systeme sont cependant evidentes; il 
ne recouvre pas totalement le systeme gathique, ce qui ne veut pas dire 
qu'il ne trouve pas de place dans Tensemble religieux mazdeen (3). 
Nous ne souleverons pas le probleme du zoroastrisme des grands rois 
dans le sens ou on Tentend d'habitude. C'est une position du probleme 
qui peut et doit £tre depassee* 

Pour commencer, nous essaierons d'appreder Tideologie de base de 

(t) I*es inscriptions ne sont pas des documents reHgieux et n'expiiment qu'un certain 
aspect de la religion, 

(2) "B^E&zBEUifAUper&ische Inschriften, 275s.; Ha&tmaNk, QLZ 40, 1937.583s, iNybeeGj 
Religionen, 365 ss. ; Kent, Language, 14.1937.292-305 ; Isidore I*£vy, Revue historique, 
I039-IO5 ss. t Christeusen, Demonologie, 30-46; Schaeder, ZDMG 95.1941. 445-450 j 
Struve, Sovetskoje Vostokavedmije, 5 .1949-5-34 ; Abaev, Iranskije jasyki, 1 .1946 . 134-140 ; 
Herzfetj}, Zoroaster and his World, 395 ss. ( etc, 

(3) V. plus bas, p, 37 ss. 



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^ORIENTATION DU SYSTEME ACK£m£nIDE 



27 



la forme religieuse qui transparait dans les inscriptions et d*en deter- 
miner Torientation. Si eelle-ci concorde avec celle du systeme gathique, 
taut mieux ; dans le cas contraire, on aura au moins un tenne de compa- 
rison et Tappreciation de l'originalite du systeme gathique ne pourra 
qn'y gagner. 

En anticipant sur nos conclusions, disons tout de suite que l'orien- 
tation du systeme dMere d'un cas a F autre, Le systeme gathique est 
tout entier dirige vers la preservation de la Vie et de la recondite, c'est-a- 
jire, en termes fonctionnels, il est axe sur la k troisieme » fonctiom La 
fonction sociale fondamentale du systeme achemenide est la royaute. 

Assis sur son tr6ne, Darius regne sur les rois des provinces, comme 
Ahuramazdah regne sur les autres dieux. II porte la meme epithete que 
celui~ci» vasraka (i), II est son representant sur terre (2) ; le dieu est, 
d'autre part, concu a Tinstar du grand roi. 

En tant que souverain, le roi dispense graces et f aveurs, peines et 
chatiments. Ses sujets sont tenus par ses lois (3) et les respectent (4), 
La distribution, qui n*est pas arbitraire, s'exerce suivant un principe 
enonce clairement (DB 1,21-22) : martiya hya agriya aha avam hubrtam 
abaram hya arika aha avam hufraMtam afirsam <c Thomme qui etait loyal, 
je Tai bien traite, celui qui etait rebelle, je l'ai bien ch£ti£ j>. 

H n*est pas niable que l'attitude du roi n'evoque ici celle de l'homine 
juste qui a s'oppose a ceus qui s'opposent a Lui* non a ceux qui Lui 
sont soumis » et qui s'associe par la a la daBna de Saosyant (5)- Mais 
Tappreciation de ce qui est juste ne s'opere pas d'apres les m^mes criteres 
ici et la. Est arika celui qui se revolte contre le pouvoir etabli, contre 
Tautoxite du roi et de la dynastie. Les provinces qui ont reconnu les 
fans rois etaient devenues arika, elles avaient ete saisies par la drauga (6) 
qui s'oppose le plus a Texercice de la souvexainete. Darius prie Ahura- 
mazdah de preserver son pays a Tavenir de la draugd, de la kaind et de la 
duHyara (7), fleaux qui s'opposent aux trois fonctions sociales fonda- 
mentales (8). 

Le malheur provenant de la draugd est ressenti comme le plus redou- 
table ; la notion de la legitimite du pouvoir royal joue un role important. 
Les Achemenides regnaient depuis des temps imtaemoriaiix, la royaut^ 
eiait leur apanage (9), Pour se faire passer pour rois les usurpateurs 
ont eu besoin de mentir (10) : crime politique et sacrilege, contraires a 

(i) Epith£te inoonnue de la tradition avestique. 

(2) Cf, a ce propos DB 1, 12-13 ; 24-25 ; DNa 32-33* 

(3) DNa 21 5. : ddtam tya manti avadiS addraya 9 maZoi, elle les tenait « (Benvejbiste). 

(4) DB I 23 J wa dahyava iydnd nsana data apariy&ya a ces pays ont respecte ma loi ». 

(s) y 45.11. 

(6) DB I 33 s. 
(j) DPd 16-20. 

(5) Bewveniste, JA 1938-843. 
(9) DB 1.6-xi. 

(10) DB I.39, 58; HI. 80; IV, 8, 10, 13, 16, 18, 21, 24, 26, 29. 



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28 



ZOILOASTRISM^ ET REUGION IRAHIENH>; % 




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l'ordre des choses. Des le moment oil Ahuramazdah a investi DaritiJ 
de son pouvoir, l'Rmpire est a lui et il n'a qu'a le reconquenr (i). I, a lot 
de Darius et la loi d'Ahuramazdah nVn font qu'une a qui il faut obeirj 
1^ paiement du tribut, le respect de la loi de Darius (2) font partie del 
l'ordre cosmique et social dont le maintien est a la fois Tapanage et y 
devoir du roi. 

Ici chaque chose trouve sa place propre ; tout Homme se trouve 
assigne a un domaine propre qu*il ne doit pas exceder (DNb 6 ss,) ;; 
avakaram ahmiy tya rastdm dauiia. ahmiy mida naiy dausid ahmiy naimo! 
ava kama tya skaudais tunuvatahya radiy mi%a kariyaii naima ava kama 
tya tunuva skauBais radiy mifta kariyais tya rastam ava mam kama mar- 
tiyam draujanam naiy dauiia ahmiy, 

e Je suis de la sorte (a etre) ami de ce qui est juste, je ne suis pas ami de II 1 

ce qui est injuste. Ce n'est pas mon desir que le tort soit fait a un homme I 

faible par un homme puissant ; je ne desire pas non plus que le tort soit 1 

fait 4 un homme puissant par un homme faible, Je desire ce qui est juste, I 

. je ne suis pas ami d'un homme qui est menteur, » 4 

Des reminiscences gathiques viennent toutes seules a resprit. L'atti- 1 
tude du fidele n'est pas la meme envers les bons et les mediants et elle 1 
ne doit pas l^tre : ~ 

a Celui qui, en parole, en pensee ou de ses mains, fait du mal au mediant, J 
comme celui qui enseigne le bien au prochain, accomplissent la volonte § 
d*Ahura Mazda et lui plaisent » (Y 32 . 2), | 



Ou encore : 

« Et quant au mechant, il empeche (?) les promoteurs d'Asa de faire 
prosperer le bceuf, le canton et le pays, e*tant mal fame et repugnant par ses 
actes, Celui qui Taura priv6 de son pouvoir et de sa vie marchera en chef 
sur les chemins de la bonne vision » (46,4) (3). 

I/enjeu de Imposition est 'exprime" on ne peut plus clairement : 
la prosperite du pays, la croissance du betail. II faut empecher les enne- 
mis de les detruire et se proteger contre leurs assauts, Des lors, on leur 
souhaite tous les maux possibles : 

i Celui qui fait violence a mes Stres « — > que nul dommage ne, me vienne de 
ses actions ! Qu*elles se retoument hostilement contre lui-meme, qu'eUes 
le privent, o Mazda, de la bonne vie, non de la mauvaise I a ( Y 46,8), 

Soujffrance pour celui qui cause la souff ranee, mads pas pour les siens. 
Que ceux-ci soient tourmentes, on crie au crime ; avec les mechants, 
tout est permis, Funis soient-ils ! Le contraire serait peu natureL 

(x) DB I.24-26, 

{2} DB 1.17-20; DNa 18-22; DSe, 17-20; XPh 15-19. 

(3) H s*agit peut-etre id du Mediant* c*est-a~dire du M&uvais Esprit. 



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* -ORIENTATION. DU SYSTfiMB ACH£m£nID:B *9 

Cette attitude confere une couleur spedfique a telle image escha- 
tologiq ue rapportee par la derniere Gatha : 

« Que par eux les malf aisants soient dupes et qu'ils perissent dans les 

danieuxs ; que par ces bons chefs le Tres-Grand porte chez eux le meurtre 

S le sang — tout en donnant par ceux-ci la tranquility aux villages heureux — 

u 'il les assomme en les enchalnant (avec les liens) de la mort — et que ce 

soit vite fait i * IV 53-8). 

L'aitalogie avec Darius est on ne peut plus frappante ; assurer la 
tranquillite de son pays, en accroitre la prosperite et le defendre contre 
les ennemis a toujours constitue l'essence meme de la fonction royale. 
Mais une regie de conduite analogue doit inspirer tout mazdeen qui doit 
£tre bon pour les bons et mechant pour les mechants : 

, Car est mechant celui qui est tres bon pour le mechant * (46,6 c). 

Dans rintroduction de la troisieme Gatha Tidee est rappelee avec 
beaucoup de force (1). 

c Or, ce Spanta Mainyu, les mechants s'en sont sepanes — mais point 
ainsi les justeS. Pauvre ou puissant, que rhomme soit bon poiu le juste, 
mauvais pour le mechant, Mazda Ahura, par le meme Spauta Mainyu 
tu as prorms au bon les meilleures choses. 1^ mechant pourrait-il partager 
tes laveurs, lui qui appartieut, par ses actes, a Aka Manah ? » (47.4)- 

H est significatif que les « faveurs » de la divinite soient designees 
ici par le mot zaosa derivd de la meme racine que le dauSta « arm » que 
Darius emploie dans un contexte analogue. Dans ses inscriptions, Darius 
se met, envers ses sujets, dans une position analogue a celle qu'occupe 
Ahura Mazda envers ses adorateurs. 

Citons encore deux passages gathiques 

« Que rhomme ne cherche pas a satisf aire de nombreux mechants car 
de tous les justes ils se sont fait des ennemis » (43 . 15). 

^'attitude est fondamentale dans le zoroastrisme. Bile trouve son 
expression au moment decisif de Toffice gathique quand la reponse 
attribuee au Frophete le desigue comme celui qui est 
« -an veritable ennemi, autant qu*il en est capable, pour le merchant, mais un 
puissant soutien pour le juste * [ibid., 8), 

Cette reponse, selon les textes pehlevis, permet an Prophete de 
suivre Vahuman a Tentretien et d'obtenir la revelation. 

En termes plus cms et plus immediate, la meme ethique s'esprime 
dans le Videvdat Celui qui porte les cadavres merite un sort mise- 

(i) Kotis mppelous ici que « troisieme Gatha ^ d&igne la Gfitha Spantamainyu, V 47: 5 °' 
et non le troisieme chapitre gathique, V 30, qui n'est que la troisfeme MUX de la premiere 
Gatha, v. plus bas, p. 176 ss, 



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3° ZOROASTRISMB ET RELIGION IRANZENN^l 

rable (i), le mechant heretique doit £tre tue. Avec une logique impla* '*■ 
cable, eUe ordonne de tuer les xrafsfra et y voit une bonne ceuvte pari? 
excellence, H n # en saurait etre autrement dans un systeme dualistel 
comme celui du mazdeisme base tout entier sur l'idee du combat d e | 
deux niondes, ou la matiere n'est pas considered comme mauvaise en soi I 
mais ou H s'agit d'en eliminer la souiUure, La victoire est a ce prix 1 
mais elle est longue a obtenir, Une fois acqulse, tout sera vivant et ? 
floiissant comme le premier jour (2). 4 

Un homme ne doit pas causer de dommage a un autre, il ne doit pas if 
hii nuire — et Texerdce de la justice lui-meme n*appartient qu'au roi m 
(DNb i6»2i), Suit le chemin droit celui qui ne se revoke pas, qui obeit au i 
roi et a Ahuramazdah : paftim iyam rastam ma avarada ma stabava « ne % 
quitte pas le chemin droit, ne te revolte pas » (DNb 58-60). 




§ 5. ^ORIENTATION DU SYST&ME ACH£m£nIDB 
ET CELLE DU SYST&ME GATHIQUE 

Nous venons de voir que, malgr£ des analogies de structure impor- 
tantes, le point de depart du systeme achemenide n'est pas exactement 
celui du systeme gathique. II ne s'agit pas de juger le roi d'apres son 
attitude — implicitement favorable — envers la fecondite, mais de 
juger les actions des hommes d'apres leur attitude envers le roi. La 
conception du monde achetnerride est axee sur la personne du roi ou 
plutot sur l'idee royale, non sur celle de la feeondite. La difference se 
reflete, entre autres, dans un fait de vocabulake passe jusqu'iri pratique- 
ment inapercu, 

Quelque abstraite quelle puisse paraltre, la notion du Wen a toujours 
des bases concretes. Le choix du terme la designant n'est pas etranger 
aux preoccupations essentielles de la society donnee, Rien d'etonnant 
a cela, on pent le voir tous les jours, Un el£ve est bon par d'autres 
qualites qu'est bon un roi, un paysan, un livre, une mere ou une armee. 
Ce qn J il y a de commun dans toutes ces notions c'est Taptitude a remphr 
les fonctions propres aux sujets ainsi designee. Un bon roi exercc son 
pouvoir comme il le doit, il protege son pays, repousse les ennemis, 
favorise la prospente de ses sujets. Un bon agriculteur travaille son 
champ de maniere a en tirer le maximum de profit et a le preserver 
de la destruction. Un bon eleve apprend ses lecons et prepare ses examens 
avec plus d'ehicacite que les autres, Un bon soldat montre beaucoup 
de courage a combattre les ennemis et a dejouerleurs ruses. 

La plupart du temps, on emploie un meme terme dans ces acceptions 

(1) Ki 3. 14-15. 

(2) V, plus bas, p. 89 ss. 






1 



, oRlEN TAT!ON DU SYSTEME ACH£m$NIDE 3* 

Hiflerentes ; son etymologie revile cependant souvent quelle a ete son 
ption primitive et, partant, les preoccupations essentielles d'une 
-odeti donnee. 

XL est signincatif que vahu soit le terme genenque pour designer 

bon » et le * hien » dans les Gatha. Le terme parait caracteristique 

d zoioastrisme et on a meme suppos£ qu*il servait parfois a differencier 




'vohvi daina mazdayasni de l'Avesta non gathiqu 
4es ecrits pehlevis et jusqu'au parsi actuel behdin (2) pour designer les 
deroiers sectateurs de Zoroastre, Des notions specifiques de la theologie 
crathique recoivent cette epithete ; nous avons ainsi Vohu Manah, Asa 
VahiSta. Tjt sejour des bienheureux est appele mhisto av\ku£ asaonqm 
en avestique et simplement vahist en pehlevi. La retribution y est 
presentee sous des traits purement materiels, c'est une existence grosso 
m do analogue a la vie menee ici-bas Hen qu*exaltee et illuminee (3), 

En Sanskrit vasu n'est qu'un des tennes signifiant « bon » et ses 
implications fonctionneUes y sont tr&s claires. C'est eminemment le bieu 
materiel, la richesse. La conception du Men impliquee par vasu est 
fondee sur la « troisieme » fonction ; c J est tellement vrai que, comme Ta 
etabli M. Dumezil, Vasu est devenu le terme generique designant les 
dieux du tiers-etat tout comme Rudra designe les dieux guerriers et 
Aditya les dieux souverains (4). 

Les faits indiens laissent voir plus clairement Tetat de choses iranien, 
Dans Tlnde, la troisieme fonction garde sa place traditionnelle et vasu 
n'est que Tun des termes signifiant « bon K La doctrine gathique est 
tout axee sur la fecondite et valorise la richesse d'une facon favorable. 
Le Videvdat attriWrameme a celle-ci une valeur religieuse autonome (5). 
Vahu est ici le seul terme designant le bien. De ce fait sa signification 
y est moins specialisee ; mais des textes ne sont pas rares oil la valeur 
andenne subsiste, ainsi Y 37 . 1 : iBd at yazatnaide ahumn mazdqm yd 
gqmca as^mta dot dpascd dot urvardsZa vat\uhls faotdsca dot humlmla 
vispatd vohu. 

« Ainsi done nous sacrifions a Ahura Mazda qui a cr66 le bceuf et ASa, 
qui a cree les eaux et les plantes, qui a cre^ les mmieres, la terre et tous les 
biens. » 

Qu'il s'agit la de plus que des survivances, la traduction pehlevie du 
substantif vohu par apdtth a opulence » le prouve, Ainsi la formule asam 



(1) W^aouKPER, Vdyu % 1 26, 

(2) Dans le Jahdngfr-ndmd t oii. Rustam est suppose avoir propage 1 Islam 
Maghteb, behdin et isldm paraissent presque interchangeable^ 

(3) Notajtament Haddxt nask 2 et le teste paiaU^Ie du Mmiek-i xrat 
(4 JMQ IV 30-34 ; Les dieux des Indo-Buropi&ns > 8 s. 

(5) CI RHR I55-I959-I47* 



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III ■ 



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32 



ZOROASTEJSME ET RELIGION nUOTEN>ft?: 




vohii vahist&m asti est rendue en pehlevi par ahrayth apatih pakrotJl 
hast (1) ; et Impression frequente vispa vohu aia™ti§ra a tolas les bkuJ 
qui taieut leur origine d'Asa » appaxalt en pehlevi comme harvtsp apatih^ 
*ke *haS ahraylh paitdkih (2). | 

D 'habitude, cependant, Tacception de vohu est plus generate et lei 
mot peut designer n'importe quelle chose qui soit bonne, aussi le « bien aj| 
comme conception morale (3). 

Or, les testes achemenides otTrent* a cet egaid, tm tableau tout dif-ll 

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ferent. Non certes que vohu y soit tout a fait inconnu, mais il n*apparaitf;5 
que dans les noms propres : Darayavahu, Vahumissa, Vahauka (?)J 
Vahyazdata. Comme terme generique, sa place est prise par naiba : | 
DSe 31 s< : iya duskrtam aha ava naibam akunavam, ^ 

a Ce qui a ete mal fait, je Tsi fait bon » (ci j£,PA 42 s.) ; j| 

XPa 15-17 : tya patty krtam vainataiy naibam ava visam vasna AhwaJm 
mazdaha akuma, ,J 

<t Ce qui est fait et semble ton, tout cela nous Tavons fait par la grace I 
d'Ahuramazdah » {cf . DSi 4) ; -| 



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XPg 2-6 : vasna Ahuramazdaha vasiy tya naibam akunaus uta fra^m 
may aid Ddrayavahus xsaya&iya. 

a Par la grace d'Ahuramazdah le roi Darius a fait et ordonne beaucoup I 
de bien » (cf. XV 14-20). ] 

Le mot naiba- designe, dans les exemples cites, le resultat de Taction 
ordonnatrice du roi et en consequence ce qui est conforme a Tordre des I 
choses, au kosmos f en taut qu'oppose au chaos. II y a la une possibiliti ] 
devolution vers le general qui paxait r^alisee dans les inscriptions! 
memes. Naiba est un tenne decrivant le royaume qu'Ahuramazdah | 
a confer^ a Darius : ' \ 

DSp 2-3 : xsagam frabara tya naibam tya hurafiaratn kuvaspaml 
humartiyam* ' 1 

« II confera un royaume bon, aux bons cochers, aux bons chevaux* \ 
aux bons hommes » (ou plutot « riche en cochers, riche en chevaux, riche en J 
hommes »). ,. \ 

DPd 6-9 : iyam dahyaus Parsa^ hy$ naiba huvaspd hwmartiya. \ 

a Cette contree perse., . bonne, riche en chevaux, riche en hommes, b 

Le sens de e bon-riche n n'est pas loin et avec ltd la valeur fonda- i 
mentale de vohu. 



(i) I/ordre des mots peut varier, mais les teiraes sont tonjours identiques* 

(2) Zaehner, Zwrvan, 177 s«, n'a pas tenu compte de cette Equivalence, 

(3} Il semble toutefois qu'une nuance separe les composes en vohu- de ceux en hu- 

<et que dans les premiers le bien dont il s'agit est plus materiel. Ainsi voko-jfti- : pehl. apai- 

riviin ; fiu-jiti- : x&p-zivtfn. 



^'ORIENTATION DU SYST^ME ACH^MfiNrDE 



33 



Cependant rien dans Tetymologie du mot ne le predisposait a. assumer 
cette acception particuliere. Comme le montrent ses correspondances 
celtiques, la sphere a laquelle le mot appartenait primitivement etait 
^e de la saintete, du respect religieux, peut-etre de la vaillance (1), 
^ n tennes fonctionnels, naiba relevait de la c premiere » ou de la 
« dettxieme » fonction. 

I, T evolution ulterieure du sens de naiba ne dementit pas ces origines. 
gi le derive pehl, nevak, pers, nek signifie « bon y> en general (2) et dans 
ses acceptions ne differe pas sensiblement de Tavestique vohu, le sens 
de pers. nSv est plus restreint et plus proche de sa valeur etymologique* 
Le mot signifie en effet, a vaillant » et s'emploie de preference comme 
epithete des mots comme gav ou yal « heros » : gov i wv est une tournure 
frequente dans Tepopee. 

Analogies de structure que Ton ne saurait sous-estimer ; difference 
de point de depart et d'orientation : c'est ainsi que Ton pourrait resumer 
les rapports entre la doctrine gathique et celle de Darius et de ses descen- 
dants. La premiere juge tout d'apres son attitude envers la fecondite 
et repanouissement de la vie, la seconde d'apres son attitude envers la 
personne du roi legitime. 

Les deux soulignent le role du souverain et de son dieu comme source 
du bonheur des sujets* De part et d'autre, le bonheur et la beatitude 
*— temporelle et eschatologique — ne s*acquierent que par obeissance 
aux lois d*Ahuramazdah (Y 30.11 ; XPh 46-56). Cest peut-etre encore 
un lieu commun, mais il se trouve precise par la notion d'Arta (3), 

Tandis que les inscriptions achemenides plus anciennes ne men- 
tionnent qu'Ahuramazdah, a partir d'Artaxerxes II on trouve nornmes 
UQ8ra et Anahita. S*agit-il de rintroduction d'un culte nouveau ? Ou 
plutot de la formulation explicite de ce qui 6tait compris auparavant 
dans la formule de « tous les dieux ». Nous pencherions pour la seconde 
eventualite. 

En tout cas, le choix precisement de MiOra et d*Anahita est bien 
significatif. Mi0ra incarne un certain aspect guerrier, mais est avant tout 
un dieu souverain et ce sera desormais lui le dieu royal par excellence (4). 
Anahita est deesse de la fecondite. Dans la trinite d'Artaxerxes, il n'y 
a pas de representant authentique de la fonction guerriere ; sa place est 
prise par Mi9ra« 

Grace a l'lnscription de Xerxes contre les daiva le contexte devient 
plus explicite. Le principe du regne d'Ahuramazdah repose sur le respect 
de la loi divine et celui du roi sur le respect de la loi royale. On adore 
Ahuramazdah « selon Arta », Le roi retablit Tordre et fait regner la paix 



(1) VENUBYfes, MSL 20.1918.270, 
{2) Et nemkdh > neko « joli ». 

(3) V. plus bas* p. 207 as. 

(4) P. ex. Widkn&een, Hochgcitglaube, 146-153. 

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34 



ZOROASTRISSTE ET RELIGION IRAMIEKN^S 



a linterieur de ses etats. Darius se vante d'avoir repousse la guerre loin 
de la Perse (i). II prie Ahuramazdah de proteger la Perse contre leg 
armies ennemies (2) , I^es victoires de Darius sont dues a Taide d'Ahura- 
mazdah. C'est la force de ce secours plutot que la puissance de son armee 
qui fait que Darius Temporte sur les faux rois. 

Dans ce coutexte les dieux proprement guerriers ne se trouvent pas 
bien a leur aise ; bien plus, ils apporteiit la destruction. Et Xerxes ne 
fait que se conformer a la logique du systerue quaud il condamne le culte 
des daiva, 

Il n'y a que developpement continu de Darius a Artaxerxes II, 1$ 
grand roi formule Tideologie religieuse qui desormais ne changera pas, 
Son fils rexprime plus clairement en en laissant entrevoir l'elaboration 
theologique. Sous le second Artaxerxes cette elaboration est definitive, 

Le parallelisme devolution entre TAvesta et les Achemenides est 
remarquable ; ici et la, les anciennes divinites guerrieres se trouvent 
etiminees ; id et la, les memes divinites secondaires sont adorees* 

Pourtant, les inscriptions vieux-peraes representent une tradition 
religieuse et linguistique differente de la tradition gathique, Malgre la 
decouverte de rinscription daiva de Xerxes, la demonstration de M. Ben- 
veniste reste ici fondamentale ; le vocabulaire religieux n'est pas le 
mtoe dans les Gatha que chez Darius (3), 

Cela signifie-t-il qu'aucune connexion n*existe entre la religion des 
Achemenides et le zoroastrisme ? Cela veut-il dire que les grands rois 
n'etaient pas zoroastriens ? Nous croyons que poser la question de cette 
facon c'est deja prejuger de la reponse ; et que ralternative peut etre 
depassee. Nous essaierons de le faire dans notre prochain chapitre. Mais 
tout d'abord nous devons relever un autre aspect important de la doc- 
trine religieuse contemie dans les inscriptions et le comparer aux repre- 
sentations analogues des Gatha. La renovation de Texistence que Ycm. 
attend, que Ton prepare et que Ton reaHse, est d*une importance primor- 
diale dans les Gatha. Or, la conception n*est pas absente de la doctrine 
des inscriptions achemenides, mais elle y est orientee autrement, 

§ 6. LA RENOVATION 

Dans la conclusion de la « charte de fondation d du palais de Suze, jj 
Darius dit ceci : §atiy Ddrayavahus xsayaQiya Qusaya paruv ft as am 
fratnaiam paruv frasam aha, Ahwarnaz&a mam patuv uta Vistaspam hyti 
mana pita utamaiy dahyaum* 



(i) S»» ex, DNa 46-47. 

(2) DPdz6 s., ig. 

(3) The Persian Religion^ 44 s, 



^'ORIENTATION DU SYSTJ^KE ACH^M^NIDK 



35 



« I*e roi Darius dit : Beaucoup de (choses) fraia furent ordonnees a Suze, 
beancoup (de choses) fraSa y furent, Qu'Ahuramazdah me protege, moi 
e t Vistaspa mon pere et mon pays i » (DSf 56 s*). 

Dans une autre inscription, apres la formule d'usage, il declare 
s iniplement : ... vasnd Ahuramazdaha adam ava akunavatn tya akimavam 
visahya frasam Mdayataiy, 

Par la grace d J Ahuramazdah j'ai fait ceci ; ce que j'ai fait, paratt fraSa 
& tout le monde » (DSa 4 s,). 

Mais t ici encore, Darius ne fait que copier l'oeuvre d'Ahuramazdah ; 
a u sujet de celui-ci on declare : baga vazraka Ahuramazdd hya adada 
£ma frasa iya vainataiy hya adada siyatim mattiyahya hya xratum uta 
afttvastam upariy Darayavahum xsdyafHyam niyasaya, 

« I^e grand dieu, c'est Ahuramazda qui a cree* ce fraSa que Ton voit, 
qui a cree le bonheur pour rhomme, qui a confere sagesse et endurance au 
roi Darius » {DNb 1-5), 

Ce qui est bon, ce qui constitue le bonheur de rhomme, ce qui permet 
au roi d*exereer ses facultes est fraSa ; et tout ce qu'a fait Darius est tel ; 
le palais construit a Suze Test egalement. 

Ce qui est frasa resulte de Tactivite creatrice de Dieu et aussi de 
Tactivite constructrice du roi ; mais cela existe actuellement, son avene- 
ment ne se situe pas dans un avenir eschatologique ; difference essen- 
tielle avec la doctrine gathique, ou la renovation se situe h la fin des 
temps et interviendra une fois pour toutes. 

Mais notre interpretation des Gatha et de I'oflice gathique que nous 
developpons dans la premiere partie de cet ouvrage nous fera entrevoir 
un etat de fait plus nuance. Certes, la grande crise finale interviendra 
a une epoque qui n'est pas la notre ; mais tout oB.ce celebre, toute recita- 
tion des Gatha, actualisent cette crise, la rendent presente et accomplish 
sent une renovation partielle. « Puissions-nous etre ceux qui renoveront 
cette existence » est le theme fondamental de cette liturgie (r), 

Darius n'est pas un zaotar ; il ne celebre pas d'ofiice. II accomplit des 
actes concrets, fait construire le palais, ordonne d*effectuer des travaux. 
I*eur resultat est fra&a, ses travaux sont comme le but qu*escompte la 
liturgie. 

Et c*est ici que nous touchons le fond du probleme. La difference 
entre les Achemenides et les Gatha n'est pas seulement dans le fait que 
les premiers valorisent tout d*apres son attitude envers le roi tandis que 
les secondes jugent le roi d'apres son attitude, mais surtout dans ce que 
le roi est celui qui ordonne, qui execute sa propre volonte — jugee iden* 
tique a la volonte divine — , tandis que le zaotar gathique va demander 

(r) V, plus bas, p. 1^2 ss. 






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36 



ZOROASTRISME ET RELIGION IBANIENKril 



a Dieu la revelation de ses mysteres et le prier de realiser la Renovationj 

Tous deux cependant ont le meme but, bien qu'ils le realisent deitR 
facon diiferente, Cette collaboration de la royaute et du sacerdocJJ 
— de la religion — est caracteristique de la structure de la religioj 
iranienne et determine son evolution, 

Retenons encore ici ces deux images : celle du zaoiar qui celebre ua|jj 
office la veille du Nbwrouz, qui ira tout a Theure s'entretenir avec souil 
dieu et accompli^ par son acte liturgique, la renovation (1) — - et ceJlefi 
du roi achemenide souleve, lors de la m&me fete, sur son trone, debotit^l 
devant Tautel du feu au-dessus duquel plane Ahuramazdah, 

Le prototype du premier est Zoroastre le Spitamide ; celui du 
Yama Vivanghana. i 

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Des travaux parus depuis 1957 (Ghirsnman, Notes iraniennes VII. Al 
propos de Persepolis, Ariibus Asiae, 20, 1957, 265-278 ; Erdman, Ferse-S 
polis : Versuch einer Deutung, Akien des XXIV OrientaUstm-CongresmM 
469-471 ; Persepolis : Daten und Deutungen, Mitteilungen der Deufschmm 
Orieni-Gesellschaft, 9a, i960, 21-47 1 et d£j& dans un eompte rendu, BibUo-^ 
theca Orientalis 13, 1956, 65 ; A. U. Pope* Persepolis as a Ritual City,!! 
Archaelogy, 10, 1957, 123-130), ont precise Timage du caxactere sacre de|| 
Persepolis en tant que tel. I/endroit n'a jamais et£ la capitale poHtiqiiJ| 
ou adininistrative de Tempire achemenide et est rest£ inconnu aux§ 
etrangers jusqu'a la conquete d'Alexandre ; ce n'etait pas non plus iinef! 
residence royale, mais uniquement une capitale reservee aux c^remomesfl 
de la f£te du Nouvel An. Cela exptfque egalement r absence complete i 
d'£difices sp^cifiquement religieux : car le tout avait deja ce caracteidjj 

Cette interpretation souligne ^importance de la f&te annuelle m$ 
Iran ancien et peut fournir indirectement un. apptu a notre conception| 
des Gatha. * It 



(1) V, plus bas, p, 36s as, 



II 






Chapitre III 



LA STRUCTURE 
DE LA RELIGION IRANIENNE 

§ 7, LA ROYAUT& ET LA RELIGION 

I^e troisieme livre du Denkart contient un texte que nous pouvons 
rattacher immediatement a ce qui precede : 

DkM 129,17-130.17 : *Apar "han i Enak M$nok koiisn pat-is skifttar; 
*hac nikez i Veh Din, 

[1] t HU 'han i Enak M&nok kosisn pat-is skifttar Svak f afar t xvarrah 
i xvatayih u * Veh DSn ''pat Bvak tan apartar zorlhd *o ham matan, apisihisn 
'i-s *ha£ *en hamlh rod. [2] *& *hakar 'pat *Yam *apak f han apartar- 
soriha *xvarrah i xvatayih apartar zo(h)rik-ic *xvarrah i *Veh Din, aivap 
*pat Zartuxst % apdk apartar zonk i *xvarrah i *Veh din *xvarrah4& i 
apartar-zorihd 6egon 'pat Yam- *but '0 ham mat t hlh U£ Enak Menok 
apzsihisn, dam 'ha£ e$gat boxtaklh u fraskart *pat kamak *andar axvan 
dahisn *but *heh. [3] u hami *kad % andar gshdn hudmlh l apak huxva- 
tdylh t pat evak <«> huden huxvaiay ( o ham v rasBt pat-is gehan ^patnizar 
ikokih *u afzonlk hunarih u kast-piiyarakih vis-ayyarih u freh-ahra$ik 
kam-dravandfh i mariom, frdxvlh u pdtaxsdyih % "vehdn, tangth u *apdtax- 
sayih i *hal t vattaran, dpdtdnih i gehan, urvdxmlh <«> ham dahisn u 
nivaklk <a^>patrdm drddlhU perddlhst [4] *pat spurr-hamrasisnih i 
Hm "do 'xvarrah 'pat Bvak *mart eftgat ba<.va>ndak vdnltdrih, boxtaklh 
*u yosddsrih i dam ha£~U fraskart ^bavZi *hdn i *apar Sokidns *pat ham- 
rasUnlh i pat-is *im *do *xvarrah 'bavH 'Veh Den pattdklh ihat~i$ l palA£ 
aparlk sui i *hac ( 5n *dar *kad-i£ rdhltan amarakdnik kosisn v§s Ugon 
"pat dpdtlh z q rdtan pdtaxsdyih *o ddndkdn ddtfiarih '0 rdstan matan 
han i *hac 'en advSnak. 

« Sur ce que le Mauvais Esprit combat avec le plus d'acharuement l 
selon la doctrine de la Bonne Religion, 

n [1] Ce que le Mauvais Esprit combat avec le plus d*acharnemetit, c*est 
la reunion en une seule personne, et avec une tres grande intensite, du 



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38 



ZOH.OASTBISMS ET RELIGION IRANBENN^f 



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xvarrah dela royaute et de celui de la Bonne Religion ; c'est que cette conjonc- 
tion le fera perir, [2] Car si, chez Yam, le xvarrah de la royaute au supreme 
degre d*intensite avait ete reuni a celui de la Bonne Religion egalement au 
supreme degr£ d'intensite, on si, chez Zoroastre* le xvarrah de la Bonne 
Religion an supreme degre d'intensite avait rencontre celui de la royaute* 
au supreme degr£ d'intensite tel que celui qui avait ete en Yam, le Mauvais 
Esprit aurait rapidement peri, la creature aurait ete sauvee de TAssaut 
et la Renovation de Teadstence aurait eie" accomplie, [3] Toutes les fois 
que l'orthodoxie et le bon empire se trouvent reunis dans le monde dans la 
personne d'un bon roi ortbodoxe, le monde s*en trouve ordonne et illustre, 
les vices diminuent, les vertua s'accroissent, Tadversite perit, rentraide (?) 
augmente* les justes sont plus nombreux tandis que diminue le nombre des 
pecheurs, les bons sont heureux et puissants, les mechants terrifies et impuis, 
sants, le monde devient prospere et joyeuse devient la creation entiere, tandis 
que s'etablit lebonheur de toutes sortes. [4] C'est quand ces deux xvarrah se 
serotit rencontres d'une fagon parfaite en un seul homme que l'Assaut sera 
completement vaincu, la creation sauvee de lui et purifiee et que la Reno- 
vation aura lieu. Ce sera — la Bonne Religion le rdvele — Tceuvre de So&anV 
en qui ces deux xvarrah se seront rencontres. D'autres avantages de la meme 
espece en decouleront lorsqu'aura cesse la lutte generale : la prosperite 
reviendra aux genereux, le pouvoir aux sages, la pretrise aux justes, etc. » (1). 

Ici la Religion et la Royaute se trouvent reunies dans la m^me 
personne ; le fait ne vaut cependant que pour Tavenir eschatologique, 
normalement les Teligieux et les souverams sont des persormes diffe- 
rentes. Un autre teste du meme ecrit le dit avec toute la clarte 
desirable : 

DkM 334.2-18 : *Apar pahrom u vaitom i martomdn ; *hal nikH i 
Veh Den. 

[1] 'het *hac Veh Dm ntksi pahrom i ' martomdn hams *martanK%> 
huxvatdy dahyupat <i> danak u den dastfiar % zamanak ; u vaitom 
dusxvatay u ahramok i o$am. [2] u % andar *han i 'but pahromdn huxm- 
tayan huxvatdy Yam fiahrom f but kartartom stf i % pat rufian i martom 
*pat tan, [3] u * ha& pahromdn den dasifiaran Spitdman Zartuxst pahrom 
f but kartdrtom sti i *pat rufidn % martom. [4] u *ha& vattomdn sdstdran 
Dahdk vaitom 'but % Yam o§« [5] u *andar vattomdn ahramokan Tar i 
BrdtrokrBg kara-p vattom ^but i Zariuxit Um oL [6] u 'andar t hdn i 'bavend 
*ha& pahromdn Mxvatdy u din dastfiar SokSdns pahrom r bavet i fraskart 
karidr u *han i 'oy *pat fvaikart-kartdrih ham~hak Kai Hosroy. [7] u *andar 
*vattomdn Tar i Brdtrohres toxmak Gadaros vattom sastarth u ahramok 
*k& sutomand u psrozkar 'oysan *zatan apislhsnitan Veh Den akdslh. 

« Sut le meuleur et le pire des homines ; selon la doctrine de la Bonne It 
Religion, 

« [1] Selon la doctrine de la Bonne Religion, les meuleurs des hommes sont 
le 101 bon souverain sage ainsi que le chef religieux de Tdpoque ; et les pires, 




(i) V* aussi Zaehner» The teachings of the Mag4, 95 s,, ou la plus grande pattie du 
teste est traduite. 



;i 






LA structure de i*a religion iranienne 39 

f e tyran mauvais souverain et rher^tique du siecle. [2] Panni les meilleurs 
tjons souverains du passe, le meilleur bon souverain fut Yam qui fit le plus 
ur ^existence de Tame (!) du corps humaui. [3] Parmi les meilleurs cbefs 
^jiineux du pass6 le meuleur fut Zoroastre le Spitamide qui fit le plus 
-jour l'exlstence de Tame humaine. [4] Parmi les pires tyrans du passe le 
^e fut Dahak qui tua Yam, [5] Parmi les pires heretiques du passe le pire 
fut Tnr i Bratrakres le karap qui tua le corps de Zoroastre, [6] Parmi les 
m eilleurs bons souverains et cbefs religieux de Tavenir les meilleurs seront 
Sasans qui accomplira la Renovation et Kai Hosroy qui Tassistera dans 
1'accompHssement de la Renovation, [7] Parmi les pires, les pires tyrans 
et b&retiques seront Gadaros descendant de Tur i BratrskreS qui seront 
frx&s et extermines par le Sauveur victorieux, ainsi que Tenseigne la Bonne 
Religion, » 

On cite les menies personnages que precedemment, avec la seule 
addition de Kai Hosroy ; Yam est roi et Zoroastre dastfiar, et une 
distinction fonctionnelle analogue esiste sans doute entre Kai Hosroy 
et Sosans. XL importe surtout de souligner que dans la litterature peblevie 
aussi bien la royaute que la pretrise contribuent a la realisation de la 
Renovation qui exige leur collaboration, Nous Tavons deja constate 
en comparant les Gatbas avec les inscriptions acbemenides : aussi bien 
le grand roi que le dastfiar rendent le monde fra§a> avec des moyens 
difierents (1). 

^coutons mainteiiant Zatspram : 

ZS 4. a Sur rapparition de la religion dans le sifecle : [1] EHe ressemble 
a la procreation qui est accomplie par la conjonction de deux forces : car 
tout d'abord, les femelles recoJvejit le sperme et ensuite elles rendent (I'en- 
fant) au pere. [2] La lutte seculaire dans le melange a lieu essentieUement 
au moyen de deux armes, la royaute que n'accompagne aucune religion 
correspondante et la Religion qui a ete accordee a la royaute. u 

Zatspram continue a developper la premiere image et ne revient 
plus sur la seconde. Mais le r6le qu'il assigue k la royaute dans le grand 
conuit cosmique n'en est pas moins significatif . 

Yam est le representant authentique de la royaute, noti de la religion, 
Xp. tradition est sur ce point au moins aussi anclenne que le deuxieme 
chapitre du VidsvdSt oh 11 est dit que Yama x&aita avait £te le premier 
avec qui Abura Mazda s'etait entretenu, avant Zoroastre, II refusa 
d'accepter la religion mazdeenne et zoroastrienne, mais accepta, en 
revancbe, d^tre pour les toes vivants : « Celui qui protege, qui dirige et 
qui surveille, de rendre leur nombre plus grand et de les faire prospered v 
Cela revient a dire qu J il accepta d'etre roi. 

C*est bien rinterpretation que donnent du passage avestique les 
textes mazdeens plus recents. Parmi ceux-d, le passage d*une rivayat per- 

(1) A comparer ici le passage suivant des EphSmerides du jour de Hordai du mois de 
Fravartin : £32] a l£t pendant 57 aas Kai HosrOy seia ici des sept continents^ tandis que 
SoSans sera magupatdn magnpat.* 



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ZORQASTRISMB ET REUGION IRANIr$NNl$ .vj 




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sane eclit£e atitrefois par Spiegel (1) et que vient de rappelerM. Zaehner (2' 
merite line attention particuliere. Voici de quoi U. s'agit. 

Jammed est aHe" s'entretenir avec Ohrmazd, comme Zoroastre devaiJll 
le fake apres lui C J est Bahman qui Vy conduisit. Au coins de cet entre-il 
tien, Ohnnazd ltd proposa d'accepter la religion, mais JamSed preferal 
la royaute. Par amour de celle-ci, U refusa celle-la. Alors Ohrmazd hwm 
confera des insignes royaux, lui donna un sceau royal fmuhr) (3), nqfl 
trone et une couronne. Jamsed descendit sur terre ; il brillait comme h If 
soleiL Les gens qui observaient sa descente, pouvaient voir un phenomena 
etrange : un soleil tournait dans le del, mais un autre — JamSed — 
descendit sur terre. 

Deja M. I/Orange a rapproche ce recit (4) d'une notice transmise parf^ % 
Beroni selon laquelle le jour de TAn les sujets de Yam le souleverent 1 
et un rayon de soleil tomba sur lui (5). I,e meme auteur a dlscutefl 
les traditions concernant Tascension rituelle du roi le jour de TAn cnezlj 
les peuples de l J Orient anden et a sougline le fait que la scene reproduitel 
au~dessus des tombeaux achemerrides represente precisement cettefll 
ascension (6). Tous les elements du recit de Beroni et de celui de la 
rivayat s'y retrouvent : les sujets du roi lui apportent des dons et sou- 1J 
levent son trone vers le ciel. I^e roi est debout, en posture d'adoratkm H 
devant Tautel du feu> Aliuramazdah plane au-dessus de Tautel et le 
soleil apparait a sa gauche. 

Nous avons deja mentionne le fait plus haut et attire Inattention sur ?j| 
l*analogie entre cette representation et celle de Tascension de Zoroastre, f| I 
attestee par toutes nos sources depuis les Gatha jusqu'a Victrkart f|§ 
i denfk (7) ; ce parallelisms ne resulte pas d'un emprunt d J une religion }§i 
a une autre ni de leur antagonisms 3 

I^es points les plus importants sont : §f 

1) I^e refus de la religion par Yam n'est pas en rapport avec sa chute '■■■:'. 
ulterieure entrainee par un peche\ I/interpretation des faits donnee || { 
par le premier de nos textes ne laisse pas de doute ici ; Yam n'opte pas jj j 
e pour l'ancien ordre paien contre le zoroastrisme » (8), mais pour la fj 
royaut£ seule. C'est, comme le dit Zatspram, Tun des deux « instruments » W 
du combat, sans doute le moins excellent, mais a instrument » du combat h, 
tout de meme* Les textes mythiques ne laissent non plus de doute sur |§ 



(1) V, plus haut, p. 25. 

(2) V, plus haut m i^ p. 25, 

(3) M. Zaehner lit mihr et considers le teste comme important pour la prehistoire du 
mithralsme. ^expression n'est pas Isolde, cf» $N 6 301 (Vgllers, p. 78) ou II est question 
de rinvestiture d*Iraj comme roi par son pere ; baS-d ddB k-6-m sazd iTS gah haman fev-v TO 
muhr~u nagin-u kuldh, <Jp 

(4) Studies, 85, 
.(5) Chronclogie, 216, trad, 300. 

(6) X,*Orastge, op. tit*, 85. 

(7) V, plus haut, p, 25. 
(3) Ainsi Zaehnkr, £50^517.248, 



hA STRUCTURE DB I,A RELIGION IRAKiroCNB 4^ 

point ; entre le refus d'accepter la religion par Yam et sa chute 
^tend une longue periode heureuse pendant laquelle il n'y a ni mort, 
^ maladie ; c*est la periode la plus heureuse de rhistoire du monde. 
t^ xoyaute et la religion au plus haut degr£ dlntensite ne seront reunies 
fltt'au temps de Solans et alors la renovation pourra intervenir. En atten- 
dant, Yata est le meilleur des rois comme Zoroastre est le meilleur des 
dastfiar- La religion et la royaute coexistent et s'appuient mutuellement 
mais ne coincident pas, 

2) I/ascension de Yam — c'est~a~dire du roi — est un motif tres 
anden, Si tous les details du recit de la rivayat ne se laissent pas pour- 
suivre tres loin dans le passe, les reliefs achemenides attestent que la 
representation en question etalt connue a Tepoque des grands rois et 
qu'elle jouait un role important dans leur religion. Le fait que le Videvdat 
y fait egalement allusion pennet, d*autre part, de la suivre assezhaut dans 
la tradition avestique ; malheureusementj il est impossible non settlement 
d'assigner ici une date precise, mais encore d 'asseoir la chronologie relative 
des deux traditions. 

3) Si la difference entre les representations respectives de JamSed 
et de Zoroastre ne reflete pas necessairement une opposition religieuse 
entre le « paganisme » pre-zoroastrien et le zoroastrisme, mais s'explique 
plus aisement comme une difference entre deux fonctions sociales Egale- 
ment necessaires et Egalement legitimes a rinterieur d*un m^me systeme 
religieux, il devient possible d'expliquer d'une fa^on analogue la diffe- 
lence entre la doctrine gathique et celle des Achemenides, 

Mentionnons seulementici (1) la doctrine fondamentale du mazdeisme 
selon laquelle les devoirs religieux d'un homme dependent de sa t onction 
sociale (2) \ le texte suivant du troisieme Hvre du Dlnkart est caracte^ 
ristique a cet £gard : 

DkM 45 . 15-19 : *aftar hmdaUSn i t martom ; f hac niksZ i Veh Den, 
X HU katarce "mariom hand&Hsn i "0 ru$an bozisnth sacft ; xvataydn 
apertar 'pat vtndrisn u dradisn pgrddisn u xup 'raftan i xvatdylh K apar 
gShdn yut-il yut tan ; den-buridrdn apertar 'pat ra$dkih a vdwarikdnth u 

(1} V, plus bas, p. 423 ss, 

(2} A comparer la doctrine brahmanique, enseig&^e notamment dans la Bh&gavadgitd, 
surle svadharma ; c£„ n, BhG 23. 31 : svadharmam api mveksya na vikarnpitum arhasildhar- 
myad dhi y-uddhdc ckreyo'anyat ksatriya&ya. na mdyaieflyadrcchayS mpapannam svargad- 
tiaram ap&vrtamj swkhinah ksairiyah Partita labhante yuddham i&fiamff* « Consld^re aussi 
ton devoir personnel et tii ne Teculeras pas ; car rieu pour le Kshktriya ne passe avant un 
combat legitime. D'ou qu'U lui soit offert f U ouvre pour lui la parte dude] ; txop heureux 
sont les Kshatriya, 6 fils de Fritha r d'acxepter un pareil combat » {trad, EWle Senaht), 

Cf, encore ibi& tt +.13 : 

cdtuTvantyaTri may a srstam guvAkAfma.vibkagaia^j 
tasya kwrtaratn api mam viddy akart&ramff 

* J'ai cre£ la division en quatre classes que dJstinguent le guna et les devoirs qui lui 
sont propres. J'en suis Tauteur ; sache pourtant que je suis inagissantj unmuable » (tiad. 
Emile S£nart). 

A comp, id Eugehton, The Bkagavadgitd, a, 59 s. 



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ZOROASTRISME ET RELIGION IRANI&N^ 




rast-patvandis'riih i DSn maziest ; u patrdm % martom apertar % j>ai bavandaA 
tuxSakik i yui *apar K hdn H-San xve's'kdyih. 

c Sut la destination des hommes ; selon la doctrine de la Bonne Religioi^jl 
a La destination de tout homme implique ce qu*il a a faire pour &auvet8§ i 
son ame : celle des souvetains avant tout ret-abHssenient, Torganisatioa^ 
rillustration et la bonne marche de 1* empire du monde et de different^fT 
personnes ; celle des reKgieux implique la propagation, Tapprobation et l||| 
transmission correcte de la Religion mazdeenne ; celle des gens de difi4« 
rentes conditions l'effort parfait de chacun a accomplir aa fonction propre. j 

L*obligation religieuse de tout homme consiste ainsx a accomplijjl 
comme il convient les devoirs de son etat, sa xveSkdnh. Toute action djL . 
cette nature est consideree comme mentoire et ayant une valeur reli|f§ I 
gieuse. Ce point de vue, conforme a l'idee fondamentale de la cosmoJP 
gonie mazdeenne, selon laquelle la creation a ete creee par OhitaBzA 
pour combattre le mal et accomplir la Renovation (1), s'exprime parfoisJf 
avec beaucoup de nettete, comme dans un teste du troisieme livre dujK 
Detikart que nous citons plus loin (2). Elk a comme contrepartie tiEejf 
conception ex£r£mement large de l'idee du sacrifice et du culte ; la tota-S 
lite des actions humaines a un caractere rituel, le cosmos entier en tantjH 
que creature du Saurt-Esprit est Tobjet du culte (3). Nous citons iciJi 
un passage caracteristique emprunte au petit teste enumerant les cinql 
dispositions (%£m) des pr£tres, insere dans plusieurs ecrits pehlevis (4} JS 
eutre autres dans les Selections de Zatspram : 

ZS 27 .4 : « La quatrieme (disposition) : le culte, et notamment le cattdB 
d*Okrmazd qui consiste a savoir qu'il est tout bien, Seigneur et Cteatetfrjf| 
et le considerer comme tel, professer sa religion et ceindre la kdsHk commeSf 
signe de celle-ci ; le culte, avec humilite, des luminaires ; le culte des sept ;§t 
elements, c'est-a-dire du feu, de la terre et du vent qui ont un corps et dontjj 
sont formees les creatures (les tenir propres et les purifier, leur ^viter lej| 
contact avec les cadavres, les menstrues, les excrements et les autres salet&S| 
afin que les natures qui en seront constituees soient plus robustes, plnstt 
parfumees et plus pures et aient moins de defauts) ; le culte des nommesf 
(£tre genereux de ses biens et de sa science) ; le culte des animaux (le foutJ 
rage, pen d'amictlorj et mesure) ; le culte des plantes (les semer, les fairefl 
murir et les preparer pour V alimentation des dignes) ; le culte et FexaltatiottS 
de tous les yazab, des luminaires et des creatures du gets (les esalter comme ilM 
convient et honnir leurs adversaires ; car rexaltation parfaite doit se f airesl 
par la recitation parfaite de la religion). Le culte de chacun consiste af 
accomplir les devoirs que lui impose son £tat avec aussi pen de p^che que- 
possible. » 



Toute action accomplie conformement aux devoirs de son etat a uneij 
valeur religieuse ; le sacerdoce et la royaut£ y occupent une place dejj 

(1) V, plus bas* p. 412 ss. 

(2) V, plus bas, p. 424 ss, 

(3) A comparer rinteriorisatian du sacrifice dans la BhagavadgBa, 4 , 12-42 ; le parall£' f|| 
liswie entre le sacrifice et les actions, ibid,, 3 . 8-15 ; v. aussi g . 13 ss* fM 

(4} Pzhlavi Texts de JImSsp-AsSka, 129-130; ViEirkari-i denik, pp. 13-16. 



^ STRUCTURE I>E LA RELIGION IRANIENNE 43 

rhote- 1^ resnltat de toutes ces actions sera, a la fin des temps, la Reno~ 
vation. Pour Tinstant chacun doit combattre sa propre druf. Citons 
ici seulement la cinquieme disposition des pretres, d'apr^s la m^me 
source : 

ZS 27.5 : a La cinquieme (disposition) : Lutter avec ardeur, jour et nuit^ 
(ventre sa propre druj toute sa vie durant ; ne pas renier sa religion ; ne pas 
ajjandonner son devoir, d 

Les trois choses, Taccomplissement du devoir, la profession de la 
religion et la lutte contre sa propre druj (1) sont presentees comme equi- 
valeates ; il s'agit, en effet, de trois aspects du meme phenomene. 

Tout ceci implique que la religion de chacun des etats de la societe 
-pr^sente un aspect particulier, mais aussi que toutes ces formes reli- 
eienses trouvent leur place a rinterieur d'un meme systeme. 

Parmi les classes sociales, celle des pretres occupe une position privi- 
legiee, notamment en raison de sa superiority religieuse (2) ; et c'est 
anx pretres que revient le r61e de guides de rhumanite, Mais la royaute 
a egalement un role non negligeable a jouer. Voyons ici un teste ou 
cette fonction de la royaute se trouve mise en relief par opposition a 
celle de la « mauvaise souverainete )> : 

DkM 92 . 8-93 . 10 ; *Apar xvataylh u duSxvataylh ostam u zamanak u 
fiait&kih [Veh Den] bun frajam ; *ha£ nihil i Veh Bin. 

[1] *hli xvatayih ostam danaklh u rdstlh u ^vehih. [2] *«-£ zamanak i 
f hdn i yazdan, [3] *u$ paitak<Li}i> vistarakih i dat *andar g&han u aj>a- 
tanlh u xvdhrth i hac-i$ t ddnaMh u rastth u *vehih u ddnakan u rastdn u 
ap&rik *vehan afrac masih *sa£akan i masth u kasth pasaddkan kasth u 
amarakdn mariom [u] fraxvih u xvahrlh vekih i K oy xvaiay ( k$ % han 
xoatayih fat^ii gltl Spanak Menok gete afestak* [4] K u-£ bun baxsiin 
*hast i *ha£ Ohrmaxd xvataylh u frajam *fiat bavandak [u] pat-iS apssihiin 
i &$gat u dahiSn i patAi fraikart *andar axvan, gumextan i *apac f o bun i 
nSrok i hac-iS *baxt. 

[5] u duZxvataylh ostam duZdkasih u drujanih u *vattanh* [6] *us 
zamanak [u] *han i * divan* [7] e u»s paitaMh gihan 'pat adat alutakih 
u duixvahrlh *hdn i xvahrlh u aviranth i ha£-4s duUakdslk u drujanih u*du- 
iakasdn drujandn afrac ma$lh-salakan kasth <Lkaslh*> -pasacdkan masih> 
amarakdn %j mariom langih u duixvahrlh vekih i t oy sastar *ke *han duixva- 
tayih pat-is gete Endk Menok apesith* [8] e w-s bun baxMn i K ha£ Endk 
Menok sdstarlh u frajam u , hamist bun i hac-is bahr u xvatih-i£ apasl- 
hastan Veh Den paitdkih. 

[9] u kisdardn *k8-ian dusxvatayih~i£ ba%H§n i *hac yazat u xvataylh 
K baxi k&s *i~§dn *apar xvataylh i yazat duith u yazat duixvaidy u dam 
pityarak ahangih yazatlh *apar *xv$!> *dBvih-i£ guft *bavet„ 



(1) V. plus bas, p, 427 s. 
(z) V, plus bas, p. 423 s. 



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44 ZOROASTRISMK EJT RELIGION IRANIBm^f 

h Sur les fondements de la bonne et de la mauvaise souverainete^ Iqjjt 
temps, leur manifestation, leur origine et leur fin ; selon la doctrine de hM 
Bonne Religion. S% 

« [t] Les fondements de la royaute sont la sagesse, la verite et la bont&§fl 
[a] Son temps est celui des yazai. [3] Sa manifestation, expansion de la lolll 
dans le monde, prosperitd, bonheur, sagesse, justice et banted elevation desfc 
sages, des justes et des autres bons qui meritent la grandeur, insigrdfiancetP 
de ceux qui se pretent a la petitesse, bien-etre et bonheur des hommes e^Sf 
general, le fait de considerer comme bon le souverain grace a la royaut^feS 
duquel le gSti devient enceint (?) de Spanak Menek, [4] Son origine est:-i 
1* attribution de la royaute par Ohrmasd, sa fin la destruction complete <Je /> 
TAssaut de la creation a laquelle elle amenera et par qui sera accompIiJ§l 
la Renovation de V existence ; elle rejoindra alors la source de la force doSSt 
elle s'etait separee. " |f| 

a [5] kes fondements de la mauvaise souverainete sont l'ignorance, leS 
mensonge et la malice ; [6] Son temps est celui des dev, [7] Sa manifestatioti/g: 
la souillure du monde par Tinjustice, malheur et destruction, ignorance etB 
mensonge, elevation des ignorants, des menteurs et des autres ignotantiB 
qui meritent l'insigni fiance, humiliation de ceux a qui convient la grati-fc 
deur, angoisse et infortune des hommes en general, le fait de cotisidereJjf 
comme bon le tyran par la mauvaise royaute" et ignorance duquel le g&M 
devient enceint (?) du Mauvais Esprit. [8] Son origine est l'attribution del! 
la tyrannie par le Mauvais Esprit, sa fin que la source meme dout elkB 
s'etait separee et son essence periront — voila ce que revele la Bonuel 
Religion. 9 

& [9] Mais les infideles affirment que la mauvaise souverainete fut egale~l§ 
meat attribuee par le yazat et qu'elle fait partie de la royaute. Cette opinion M 
erronee qu'ils professent revient a dire que la royaute du yazat contient du|ll 
mal, que le yazat est un mauvais souverain, que la creature est penchee vets'Si f 
le mal et que I'essenee du yazai contient celle des d$u, b 



La royaute developpe toutes les vertus ; elle protege la prosperite/; 
favorise le developpement du bien-etre. Elle contribue a la renovation^ 
elle nnira par ramener un jour. Voyons d 'autres textes : I 

DkM 37.4-16 : 'Apar xvsikdrih [t] xvatdyan x b& burtan i *hac 'martoml 
ikohlh u nydz u tangih [i] u xSndakih-ic u vasiakth cand SayBt ; * Haiti 
nikez i VehDen* i 

[1] *kU f hat DEn nikU xvatdyan 68gon-sdn Aner dusmBn *hac xvatayam 
ganf « P » *hac $a6r ^apdt dasian xveskdrlh ston4c ikohlh u tangih u nydz u: 
xendaklh u vastakih t kac *oy$dn i 'andar xvatdyih spoxtan *H burtan i 
*pat band 'andar gehan nerok nihdt car niklriian kartah. [z] *andar 
xvatdyan *oy burzisnlktar 'ke Skohlh u vimdrlh cand ddrlk 'had $a§r 
'martom e~ton hurt K estet % andar *han i *oy xvatdyih driguslh i *b$ dart% 
vtmdr i afiurt [u] darmdn s£nak-ic paiiak *nest rddmllarlK f 

« Sur la f onction des rois : enlever aux hommes la mlsere, la pauvrete, | 
Tangoisse, la maladie et le desordre, autant que f aire se pent ; selon la 1 
doctrine de la Bonne Religion. J 

* [1] Selon la doctrine de la Religion^ les souverains dont la f onction | 
consiste a ... ? ... du tresor royal les ennemis non aryens et a les chasser|w 




Efv 










ta structure; db la religion iraniknn^ 45 

, pays, eloignent 6galement la misere, Tangoisse, le besoin, la maladie 
S. ie desordre et Tenlevent a ceux qui se trouvent dans leur royaume, 
w cherchant un remede autant que faire se pent dans ce monde, 
ry| Farmi les souverains, le plus digue d'etre estim£ est celui qui a enleve 
■ax hommes de son pays autant de misere et de maladie qu'il en a eu 
les moyeOBt sous le rfegne duquel les pauvres ne souffrent pas de dou- 
IbuI' et 11 n'y a point de maladie contre laquelle on n'aurait apporte de 
remede. » 

La suite (37. 16-38. 11) parle de Tapplication dans Taccomplissement 
de sa f onction et de la paresse qui provient de la concupiscence ; on enu- 
mere qnelques cas d'espece, puis on revient au sujet principal pour 
constater que toutes les dispositions qui rendent le pays prospere et en 
ejiminent la misere et la maladie decoulent de 1'observation des conseils 
de la Bonne Religion relatifs aus soins dus au feu, a Teau, et a la terre ; 
et que ces conseils existent dans le monde notamment grace aux ordres 
des rois C$n 'veh dendn handarz *ha£ dahyupatdn framdn ostikdnihd 
*attdar gehan). 

Le bonheur du rnonde est base" sur Tobeissance aux dispositions du 
roi et du pretre, le contraire a des effets nefastes (DkM 260. 21-261. 10). 
L'idee est attestee egalement dans le huitieme chapitre du Varstmdnsr 
nosh (commentaire de Y 31). 

Dk 9.31,12 ; *Apar bozakih i hamak dam 'pat mdnsr. 1* handtand 
hadiS ta^aklMt *o zor *k$ *pat fraSkart amarklh hamdahiSn paM& vind- 
nhlian afzutan 'pat bavandak rafidklk mansr dam *veh apSZaklhastan u 
vaxUnltan i *andar gihdn vehih f kad *oy i *'veh xvatdy 'rasEt, 

« Sur le saint de la creation entiere par les mdnsr, dans la mesure on 
celui-ci se propage en augmentant la force par laquelle, a la Renovation, la 
creation entiere sera rendue immortelle ; par la propagation parfaite du 
mansr la bonne creation se purine et la bonte" crolt dans le monde quand 
apparalt un bon souverain » (commentaire de Y 31 .7). 

L'antithese du bon et du mauvais souverain revient dans le meme 
teste : 

Dk 9. 31. 19 : * en-id *Au vaUom xvatdy t hdn i du£dln % du$kuni£n *ke 
'pat-i£ par ok nSvaklh *n2 l kunU ( hdn % avinas zatdr « gran pdtfrdslh <i> 
'hdn f kas 'pat do&axv *k& *oy dravand xvatdy x kunU, [20] u handarz i 
"0 martomdn "pat kartan i 'apar *har man dollar u sarddr uzmuian i 
'mart *pat *hdn $ mas kdr gumdrtan, afzon i gShdn hamak dahisn *kad-i$ 
xvatdy huddnak. 

[19] * Ceci egalement : le pire souverain est celui qui prof esse une mau- 
vaise religion et dont les actions sont mauvaises, qui ne fait point de Men, 
qoi tue les innocents. Et que celui qui fait roi un mechant subit un chati- 
ment terrible en enfer T [20] Conseil donne aux hommes de preposer un 
juge et un chef a chaque maison, d'eprouver rhomme et de lui confier une 
fonction importante. Que le monde et la creation entiere prosperent quand 
le roi est sage » (cf . P Y 31 , 16). 



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ZOROASTRISMB ET RELIGION IRAHI^XK^ 




1^ merae Idee se retrouve formulae d'une fa9on un pen different 
quelques paragraphs plus loin, a loccasion de la paraphrase de h^ 
strophe 21 ; I 

Dk 9.31.25 : '««-*« % ha bavandak-arzanlMh i "pat Hordat u AmwiJM 
*oy * bavet 'ke pdiaxldylh 7-£ 'hast 'pat fraronlh 'ddrit 'M kaiarti 'hdn Mr 
*xve§ mmok 'pat kuniSn Hon dost apdylt 'hut ctgon Ddtdr x hdn i 'xveiddmM 

« Ceci egalement : merite pleinement Hfirdat et Amurdat celui qui e^ettjlk 
son pouvoir avec justice, pour qui tout ce que fait sou esprit doit etre aussill 
ami que la creation pour Qhtmasd le Cr£ateur. a 41 

HI 

lya royaute est une institution indispensable pour la protection dull 
monde qui doit ameuer celui-ci a la Renovation ; en opposition avee^ 
l'opmion que nous avons cirie tout a Pheure, on va parfois jusqu'a : 'A 
affixmer que merae la mauvaise royaute vaut mieux que son absence (1) : -^ 

DkM 287.15-288.18 : [mt] 'afar xvatayth apdyisnikih; 'hac nimiW 
Veh Din. f| 

[r] 'Hi xvatayth apdyiSnlkth '0 dam pdndkik ap&tar. [2] u xvatdy ?p 
'pat dam panakih mas rddinitdnh amarakan 7-£ adar xvatayth Mm * it 
xv$£ kdm, 'xveS ham "0 ? xvi$ xrat, <<xve$ xrat> 'o ds n i 'pat Qhrmazd- ft 
idtastanih 'had apgrtar xrat xrat frazdnakan *vitin handdxtan. [3] u ogon A 
xvajdy 'andar din masdist veh xvatdy 'nam. u 'pat gehdn pahrom >rf|f 
*han i x kad da$t$ar i gehdn Veh Dsn i Ohrmazd xrat. 3J 

[4] u an advenak xvatdy 'hdn *ks amarakanik kdm '0 xves* kdm t If; 
*ms£ kdm '0 xvei xrat handaUU [5] u 'm advenak 'andar dm huxvatiyM 
'nam u "pat gehdn mydnak *ha£ "hdn i "had dastfiar i gehdn xrat i 'fat l| 



3r 



■.■■;;-■ 



fnartom, 

[6] u an advSnaM xvatdy amarakan kdm f a <xve£ kdm handdxtan, ^ 

f xvis kdm 'pat gEhSn rddsmtan. [ 7 ] u <e n advenak "andar dm duSxvatdy | 

nam. M 

[8] vicin i K apar axmidyth 'andar K hdn *i-s halapar "pat glhdn ntttm 1 

'had *han i <kad dast$ar i gehdn Svak kdm i f he xrat. [9] paivand *£-§ ha6adar 1 

viSdt u kamlh i amarakan Bvak-t£ osttak i dam 'hat rddinltdrlh saroman- 1 

dihd ( o druj parrnnd dam ap#sihi$n *hdn i 'nl f hat <nS-c "bavit % 

[10] 'be paivandlhet 'pat amsdn ddtdrih rddinltdrlh i 'afiar gzhdn -V.i 

dam *o fraikart <$at 'vehnxmtdylh u huxvatdyth u <pab-it duHvatdyih-tt ;>■' 

togon paivasian paitak 1000 'sal "andar Dahdkdn dusxvatdylh. [11] 'oh4l * 

timik d^xvatdylh 'apar xvatayth vitin 'le 'pat dusxvatfyih 1060 'sal 

gehdn rddsnthast, 'pat "nBst-xvatdyth 'Bn'B dam rddSnitan 'nl §dyiU 

« Sux la necessity de la royaute ; selon la doctrine de la Bonne Religion, 

« [1} pa royaute' est indispensable pour proteger les creatures. [ 2 1 Le 

meiUeur des rois pour proteger les creatures et bien gouvemer tous ceux qui wt 

serjouventsoussadmninatione^celui qui confonue sa volontd de reguer | 



!? k: 



jA ^TRtJCTUR^ DE IA RELIGION IRANIENKE 47 

- -a propre volontd, sa propre volonte 4 sa sagesse, sa sagesse a la religion 
^azdienne venant de la sagesse supreme et le discernement de la sagesse 
Ssages. [3] Un tel roi est appel^ dans la religion mazdeenne un roi excel- 
l t II est le meilleur pour le monde, parce que le monde est dirig6 par la 
T^iine Religion, la sagesse d'Ohrmazd. 

« [4] Une autre esp£ce de roi est celui qui conf onne tous sea desirs a son 
nropre desit et son propre dear a sa ptopre sagesse. [5] Cette espfece s'appelle 
K^s la Religion un bon roi et il est de valeur moyenne pour te monde, 
^rce que la direction du monde repose stxr la sagesse qui est dans rhomme. 
P \ [6] Une autre espece de roi est celui qui conforme tons ses desirs a sod 
nropre desir et gouverne le monde selon son propre desii. [7] Cette espfece 
^t appelee dans la reli^on le mauvais roi. 

a [8] Bst defini comme anarchie ce qui se tiouve au-dessous. C'est ce 
na*il y a de plus abject pour le monde, car la direction du monde repose 
iuquement sur le desir sans sagesse. [9] La succession se trouve brouill^e, 
les desirs de tous et de chacun aboutissent a la separation de la creature 
d fl gouvernement et finissent par amener la creation dans le domaine de 
la truj et a la iaire pdrit ; mais cela ne a' est jamais pass^ ni ne se passera. 

(( [10] Au contraire, la creature se relie a la Renovation grace au gou- 
vernement ininterrompu du monde par des tois excelleats, des rois bons 
et meme des rois mauvais — il est revele que mille annees se sont succed^ 
sous le mauvais regne de Dahak. [11] C'est en cela la diflerence entre la 
mauvdse royaute et ranarchie : le monde a bien ete gouveme par un mau- 
vais roi pendant mille ans, mais la creature ne saurait etre gouvemee par 
1'anarchie. » 

L'idee de la succession ininterrompue jusqu'a la Renovation est 
caxact^ristique pour la religion mazdeenne ; la royaute doit Tassurer. 
Nous la relevons de nouveaU dans la longue liste des qualites exigees 
du roi et de leur influence sur la marche du monde rapportee par le 
ra^me ecrit (DkM 133.10-136,10) : 

DkM 135.1-7 : « eu&k hatnkdmakih i 'apar dahyupat u *pai hamkd- 
makth sa&r i a-xvdst "xvddsi 'kdn i 'xvdst 'pdyzt inumakdn i 'vazutg 
framdyit u Mr i nok [«] frakdnH u dpdtdnih i ham gehdn « Mr kiivar sat 
11 ddmdn frahaxt u fraMkart patdyiMk 'kunet w fraflh 'apar apdrlk hiSvar^ 
xvatdy an paitak "butan rad "o 'vazurg u kihartk *xSr drd&tan u rdtih i 
ham dahihx kartan pare6U. 

« Une autre est la conformity au desir du roi. Grace a l'accord avec la 
volont6 du pays il veut des choses sans qu*on les lui demande et protege ce 
qu'on (lui) demande l rend grands ceux qui le contentent, fonde des villes nou- 
relies, rend prosperes le monde entier» toutes lea actions profitables au pays, 
les creatures instruites et aptes a la Renovation, Pour que sa superiority 
sur les rois des autres pays soit evidente, il entreprend de ramasser de 
gtandes richessea du pays et d'accomplir des ceuvres de gen^rosite' envers 
tout le monde* » 

I/idee de Taction renforcant la Renovation on la rendant possible est 
ici fondatnentale ; citons un autre passage ; 

DkM 322.19-323,7 : "apar 'hdn i xvatdydn pasaldk rdmUn; *ha£ 
niklz i Veh Den. 



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ZOROASTRISME ET RELIGION IRAOTENN^ :| 



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[i] 'fftf xvatdydn ndmHSllk rdmiSn *han sadltan i *o xvatdydn fasac&fe 
[2] *Han i ( o xvatdydn pasacdk rdmiSn x hdn i *pat *vazurgth ostikS4 
[3] u rdmiSn i % pat *vazurgih ostlkdn *han i asacisnik fegon "andar <fejj$| 
*pat guftan i Kai [ostlkdn] Usadan paitdk. [4] u x li 'hart Hsdn *ha£ gBhrnSI: 
xup ddnlh % pai apBbim ziviSnth i gshdnlkdn *u-$ K pat menis'n wvdxnSiw 
vaxlet u *ce fraSkart patdyisntktar kdr i *pat hamdahisn u t vaxurg sM 
masddtastdnih <d> rdmlhend u 'hdn-ic Az patrol kartan farvariSnlB 
tdmisn t pa£ handdcis'n i *o mas ddtastanih i *hac ra$dk patiith i t h&§Sm 
hdmeyik sdytt l *buL U 

4 Sur la joie qui convient aux rois ; selon la doctrine de la Bonne ReHgio&Jjl 
a [1] Le genre de joie parUculier aux rois qui vient du fait d'etre apte &J1 
remplir les fonctions royales est convenable, [2] La joie qui convient mxM 
tois est basee sur la grandeur. [3] Mais (il y a aussi une) joie bas£e sur lail 
grandeur qui n'est pas convenable, ainsi ce qui est revele" dans la Religion lit 8 
sur les paroles de Kai Usadan, [4] Mais quand leur esprit se remplit de joie 
parce qu'ils connaisseat bien le monde et que les habitants de celui~ci menent 
une vie bonne, alors, ayant accompli une action rendant possible la Reno- If 
vation pour la creation entiere et comportant une grande utilite, leur jpieS 
est tout a fait legitime ; celle qui est enttetenue par le fait de vaincre Az, |» 
est en accord avec les prescriptions les phis legitimes, par ce qu*on e'tablit ce ft 
qui doit durer tou jours, » jl 

La notion de la f onction de la souverainete* se trouve parf ois gene- |J 
ralisee et appliquee a rhmnanit^ entiere ; mais sa structure reste la Jl 
m&me ; r M 

DkM 299.21-300.15 : *Apar xvatayth dahtfn *hangol i pat-i§ ; *ha&M 
nikiz i Veh Din. p 

[1] 'hit xvatayth dahiSn *hast % Daidr *o kdmomand ddniin n&rokdn §£ 
Ugon *andar ^martom srdtak i f ha& ham toxmak sahmdnenit *estet *ha£^ 
ham-it **kB r pat Apasidk ^martom axv i astomand *go$U r i-S vi£ari$n]^ 
*hend xvatdyomand tan; 'xvat r hast dravist vaspuhrakdmh i t tnartom. 
[2] *oh it *har ^martom xvatdy t i tanomand u *har xvatdy i tanotnand ] 
'martom *bav8t u dahiSn i xvatdyih dim f o martom * en-id *ku K pat sarddrlh i \ 
apdrtk gSU dahisndn % *apdl 'hend *pat Mm u ddni§n niroklh t ha6 [osfl j 
Martom u frad dmoxtdrth i apdrik axv i astomand *pat vdnlidrlh i druj j 
hamspdhlhd % o fraikari patvandai u % dahdt <«> fraSkart *andar axvan ! 
K pai ham <*> Ddtdr i visptufian. [3] xvatayth i ^martofndn f han-i6 i \ 
x apar katak * t deh iadr u ki&var % hat hudpar vtspdkds visp-tufi&n Bah j 
taxiiln dahiSn egon cegon *han **"-£ *apar *%v£$ tan. [4] u hangoi 'apar-is ' 
kdr *bav€t % hdn i ^kad-ii kdr frahistihd kirpah huxvatdy r ndm cegon 
Yam46 $ *kad-is frahistihd ba&ak du$xvatdy *ndin Ugon Bdhak-iL 

a. Sur la creation de la souverainete 1 et sa ressemblance ; selon la doctrine 
de la Bonne Religion. 

* [1] C'est le Cr£ateur qui a cn£e la roy aut£ pour tin §tre dou£ de volont^, 
de savoir et de force, ainsi que cela se trouve deflni, en ce qui concerne le i| 
genre humain ( par la race meine ; et pareillement, par le fait que rhomme est 



LA STRUCTURE DE LA RELIGION IRANI^NN^ 



49 



a t>pele dans TAvesta « axv i astomand » dont T interpretation est e corps 
done de pouvoir », C'est certainement le propre de rhomme, [2] Ainsi, 
tout homme est un seigneur done de corps et tout seigneur doue* de corps 
est un homme ; la souverainete' fut donnee a rhomme pour qu'il prenne la 
t£te des autres creatures du gete plus arrierees que ltd en ce qui concerne 
la volonte\ le savoir et la force, afin qu'il enseigne aux autres etres materiels 
can xtnttit vaincre la druj, qu'il se rattache, dans le combat commun, a la 
^eiiovation, et qu'il renove le monde selon la volenti du Cr^ateur tout- 
puissant. [3] La souverainete 1 des hotnmes est ^galement celle que Ton 
exerce sur la maison, le canton, la region et le pays, cree"e et attribuee 
par Dieu bienf aisant, tout-puissant et omniscient, ainsi que celle que Ton 
exerce sur soi-meme. [4] Le modele des actions est que, quand ces actions 
sorit surtout meritoires, on porte le nom de a bon souverain », comme Yam ; 
et quand elles sont en majorite mauvaises, ori porte le nom de « mauvais 
souverain », comme Dahak, b 

Yam et Dahak incarnent les deux aspects opposes de la souverainete 
et leur opposition est constante ; 

DkM 320.11-18 : *apar huxvatdy u dusxvatay apaspdrisn i xvaidyih 
frajdm ; ^haf nikez i Veh DBn. 

[1] *k€t huxvatdy ik apaspdrisn i xvatayth frajdm *o randsn i *ha£ 
K hm huxvatdyih bozisn burzi§n i pat-iS *pa£ dot nevak kartarlh i K apar 
gehanlk Ugon Yam. [2] u dusxvatay apaspdrisn i xvatayth frajdm c o beS V 
% yi x hdn dusxvaidylh u agrand u paSemdnih i ha&iS *apeddt [«] anak 
kartarlh i *apar gZhan Ugon Dahak rdd K ha£Den paitdk. 

h Sur le resultat de conf erer la royaute a un roi bon et a un roi mauvais ; 
selon la doctrine de la Bonne Religion, 

« [1] Le resultat de conf erer la royaute a un bon roi est la joie de ce bon 
regne, le salut et T exaltation qui en resultent, le bon traitement des habi- 
tants du monde conformement a la loi, ainsi que ce fut le cas de Yam ; 
[2] et le resultat de conferer la royaute a un mauvais roi est le tort qui 
r£sulte de ce mauvais regne, la damnation et les regrets qui s'ensuivent, 
mauvais traitement des habitants du monde, contraire a la loi, ainsi que la 
religion le revele au sujet de Dahak, » 

Mais qnelque importante que soit Topposition entre le bon et le 
mauvais souverain, elle nous interesse moins ici que la distinction entre 
la royaute* et le sacerdoce ou, pour garder la terrninologie habitnelle 
des testes mazdeens, entre la royaute et la religion, represented par leurs 
chefs respectifs, le roi et le grand pretre ou Zartustroktom. 

DkM 355.3-15 : *Apar Den i Ohrmazd Ahraman *xvatlh u patmolan 
vindrdkrafidkgndk K xve$u burtaran arzdnlkihd *nam *hac nikez i Veh Din. 

[1] K Hst DSn i Ohrmazd xvatlh ddndklh *us patmocan l mhlh u vinarak 
rastlh ( u-S arzdnlkihd f ndm i f xvai mazdtst H~s vicarifn Ohrmazd yazaklh 
« 'han *i-£ burtdr "nam mazdest *is vicarisn Ohrmazd ''^ rafydkBndk 
ddndk dahyupat Zartuxitroktom *andar v&ndkan. 

[2] Den i Ahraman xvatlh ditsdkdsih e w-s patmodan ahramoklh u 
vinardk ahramoklk freftarlh *xv&s ( ndm dev€snlh *i-s [u] vicarisn dev~ 

M. mdl£ 4 



.■■:■;-.; 









HI 



i 



50 



zoroastrisme et reugxon ii 



y^a^ZA c «-£ &fwAzr "nam devesn ' i-s" viUrtin " dtvyazak r u~$ rapdkendkM 
sdsidr karap freftdr ahramok 'andar kayan, - 3 

« Sid: l'essence de la religion d'Ohrmazd et de celle d'Ahraman 
revetement, leurs organisateurs, leurs propagateurs et le nom q u », 
meritent, elles et leurs adherents ; selon la doctrine de la Bonne Re 

« [1] I/essence de la Religion d'Ohrmazd est la Sagesse, son revet- 
la bontc, son organisateur la verity ; le nom propre qu'elle merite nuudsM 
dont l'lnterpr^tation est « adoration d'Ohrmazd » ; celui de ses adherenl? 
mazdest dont Interpretation est « {adorateur d') Ohrmazd ». Ses propaeateul 
sont le roi sage et le ZartuStrotom parmi les voyants. it ■ , , 

« [2] V essence de la religion d'Ahraman est la mauvaise science, son revf® 
tement 1 heresie, son organisateur la tromperie heretique ; son nom protJ^ 
est devesnih dont l'interpretation est « adoration des dev » ; celui de se/adMlf 
rents devesn, dont Interpretation est « adorateur des dev ». Ses proprfl 
teurs sont le tyran karap et l'heretique trompeur parmi les aveugles (1), f| 

Citons un autre texte ; 'S 

DkM 290.13-19 : * Afar karkar i <o "hdn i fahrom u kataktom i <|S 
f hdn i vattom axvan ; 'hac nikez i Veh Den. M 

[1] 'Hit karkar i "o 'hdn i fahrom axvan sroUdrlh H-$ bun erih frjk 
mdnbarfh i 'oy i dahyufat, dast$arih i zamdnak ZartuxUroktom. [2] l§§ 
kasdktom 'oy i 'hdn i vattom axvan "afdk risiaklh 'fat akdenih anenM 
u aburt-framdn i 'andar 'oy i dahyufat, zat-dasi^arth i zamdnaM 
ZariuxUroktom. ^s 

« Sur les facteurs menant a la meilleure existence et ceux qui entranient'fe 
le plus dans la pire ; selon la doctrine de la Bonne Religion. if 

« [1] -Us facteurs menant a la meilleure existence sont : l'obeissancel 
dont la base est la qualite d'Aryen, l'execution des ordres du roi etlf 
la reconnaissance comme chef du ZartuUrotom de l'epoque. \<£\ Ce nuill 
entrame le plus vers la mauvaise^istence est l'observation des coutmne^T 
propres a la mauvaise rehgion et aux non-Aryens ; le refus d'executerltr 
les ordres du roi ; le refus de reconnaitre comme chef le ZaHuUrolom de** 
1 epoque. a .,; £». 

Vobeissance au roi a done une valeur reHgieuse analogue a celle dell 
la reconnaissance du chef de la communaute zoroastrienne. Cela ne nous*§ 
rappelle-t-il pas les inscriptions des grands rois oh tout etait juge d'apreslv 
son attitude envers le roi, et oh le chef religieux etait absent ? Bntre les?^ 
deux il n'y a pas deposition. I^eur extreme importance pour la rehgion ^ 
se trouve soulignee autrement dans un passage du sixieme livre du# 
Denkart : JBd * 

^ MM 537.21-538.2 : <u-ttn *en-i£ ogon dm <ku Ahraman <fat 'en 
afar <kas-ic ost <ne <bavet <be 'had <xvat 'afar <raset : evak meniMh -; 
dahyufat, evak hamrasiinth i 'vehan, u evak <zdyiMh i ZartuxUroUom. flj 



%. uH ^^PP ^ 011 entre venaUn et kayan est caracteristique : cf 
habituelle de Mi u harap. ' 



Mr u harr, 



• 



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:■%: ^..>.^_ __-^_._. .._. -^_ ri;: , ; 



■H 




A STRUCTURE DB I/A RBUGION IRAKIBNNB 5^ 

Us estimaient egalement ceci : Ahraman n*a pas de prise sur ces trois 
t, a . s a moins de s'y rendre en personne ; premierement, la pensee des rois ; 
fxs&mem&it, rassembl^e des bons ; troisiemement, la naissance d'un 
Zartu&rotom. » 

Tjne autre formulation de la meme doctrine, qui evoque celle du pre- 
fer texte cite dans ce chapitre, se trouve vers la fin du troisieme livre 
An Denkart : 

DkM 396.14-23 : 'Afar 'hdn Z B druj kosisn pat-iS Skifttom xvarrah 
kayan 'hdn i Zartuxitroktomdn. 

r r ] 'et rdd *ce gehan vindrUn 'fat xvatdyih u xvatdylh vindrisn 'fat 
kayan 'xvarrah. [2] u dahiin ... -dahismh i 'hac e$gat 'fat Den mazdest u 
j)L mazdest ra$dkth 'fat 'hdn i ZartuxUroktoman 'xvarrah. [3] "ku Ha 
<j>at kayan 'xvarrah andfiin xvatdylh viSofihdt, 'pat xvatdylh visofisn 
lam afesthdt; 'pat Zartuxstrotomdn "xvarrah-dn 'u-san Den mazdest 
raUklh faterdnihdt "fat faterdnlh i Den mazdest 'had ra$dklh ... -dahiinlh 
dam i Ohrmazd "hac efigat 'ma 'bavdt, druj 'fat dam '0 kdm 'rasdt. 

« Sur ce que la druj combat avec le plus d'acharnement : le xvarrah 
kavien et celui des ZartuHroktom. 

a m C'est que le monde est organise par la royaute" et la royaute" est 
oreaiusee par le xvarrah kavien ; [2] que la liberation de la creation de l'Assaut 
se fait par la religion mazdeenne et la rehgion mazdeenne se propage grace 
au xvarrah des Zartuitroktom ; [3] afin que, par Tafiaiblissement du xvarrah 
kavien la royaute soit detruite et que la creature perisse a la suite de la des- 
truction de la royaute ; afin que (par 1'afiaibUssement) du xvarrah des ZartuS- 
trotom la propagation de la religion mazdeenne soit contrariee et que, la propa- 
gation de la religion mazdeenne etant empgehee, la creation d' Ohrmazd 
ne puisse etre purified de l'Assaut et que la druj devienne capable d rmposer 
sa volonte" a la creation. » 

Ailleurs, la haison etroite entre la royaute et la religion est exprimee 
en termes plus directs : 

DkM 47.5-17 : "apM xvatdylh u Den 'hac nikez i Veh Den. 

[1] "Eet xvatdylh i Den u Den xvatdylh matakddn 'hast "hac Veh 
Den nikez[i~}. [2] "andar 'hdn vdeak i 'oysdn-ic hanbasdn i kit fat~ii 
hamdatastdnlh "fat 'hdn "Uan xvatdylh "afar Den Den 'afar xvatdylh 
vlndrtaklh ke$ "oh-il 'vehdn Den frakdn bun vddak astu$dnih 'afar 
Ohrmazd bandaklh masenisn i Den evak 'hat 'dit *avisdni$n erlh xvatdyih 
masenltdrihd 'hac Den bandaklh mazdestlh Den 'hac xvatdylh. [3] 'u-sdn 
afertar brdzisn sut masen patvastdrih u "o daman 'fat hamlh 'Veh Dm 
rdstxvatdylhi VehDenhamvdc. [4] 6egon xvatdylh Den Den xvatdyihmatak- 
den ogon axvatdylh akdenlh-il u akdenih axvatdylh-U. 

« Sur la royaute et la rehgion ; selon la doctrine de la Bonne Rehgion. 

« [1] La royaute est la rehgion et la religion essentieUement la royaute, 
selon la doctrine de la Bonne Rehgion. [2] Sur cette proposition sont d accord 
egalement les adherents des keS : c'est que leur royaute" s'appuiesur la rehgion 
et leur rehgion sur la royaute. Ainsi done la proposition fondamentale de la 



s 



1% 



i ■ 



ZOROASTKISME ET RELIGION IRANIES^-.i 




52 



religion des bons est la profession de la soumission a Ohrmazd et de Vex^Mst 
tation de la religion mazdeenne ; Tun ne pouvant etre separe" de l'autre Jflf 
l'exaltation de la royaute aryenne vient de la soumission a la reHgioJ 
d'Ohrmazd et la religion d'Ohrmazd de la royaute. [3] I/exattatfon et lj 
profit les plus grands pour les creatures viennent de ce que, te"unie £ |g|f 
royaute, la Bonne Religion constitue une royaute juste ; rduuie a la Bonn^ 
Religion, la royaute juste est ccmfonne a la Bonne Religion. [4] Ainsi quill 
royaute est religion et religion royaute^ anarchie est fosadaxaentalemeul^p 
mauvaise religion et mauvaise religion anarchie. » :t!l 

La distinction en question est parfois esprimee par les dens temieSi 
gathiques axv et rat, ainsi par exemple DkM 158*16 s. Cela permet de laitti 
pouxstuvre beaucoup plus haut dans le passe, mais les testes sont pedBf^ 
significatifs (1) ; en revanche, la traduction pehlevie des deux termeS 
et leur interpretation sont sans equivoque : il s*agit bien de la distinctions 
dant nous parlous icL .f|$j 

Dans certains testes, on cite des personnages historiqnes pour moa-Sl 
trer la collaboration des rois et des grands pr£tres, ainsi Yazdakart fib-lSff 
de Sapur et Aturpat i Zartus£tan (DkM 140 . 13 ss.) ou encore ArtaxSerSl I 
i Papakan et Tosar, Mais l'image pr£f eree a laquelle on recourt est celled * 
qui montre la bonne royaute incarnee par Yam ; la mauvaise par-lfl 
Dahak et le sacerdoce (ou proph£tie) par Zoroastre le Spitamide, Le LongfP 
teste DkM 251. 11-254, 14, est particiilierement significatif, notammentg^ 
sa premiere partie qui d£finit les rapports entre la royaute et la rehgfcnj lj|j| 
La premiere est Taffaire des Aryens ; e^He est basee sur le principe fonda-f 
mental du duausme enonce autrefois par Yam et transmis dans la ligneef 
de aes descendants qui ont depuis gouveme le monde. La religion maz-f 
deenne est autre chose, elle represente ce qu*il y a de meilleur a l'inte-t 
rieur de ce systeme ; elle prepare ia renovation. Sa tradition, provenantf 
de Zoroastre, fut transmise dans la lignee des Poryotkes. 

DkM 251.11-254,14 : 'Apar hudsn duUen bun hacislh; 'had nikSz %Wf 
Veh Den. - gf 

[1] *HU ' VehD&n bun vacak-e Ddtar hamak vehih hacislh u heh 'vat. 'u~$r^ 
rds 'ke~ f andar nihat hamak daman nevaklh i 'hac bundahisn Ha fraskart}^ 
'ok-i£ 'had asiufidnth i 'apar 'eft bun vaSak i Veh Den %zm vimdisn^^mi 
'hat xem vtrddisn patman, 'hac patmdn dat zdyign, 'hac dat humat &f| 
huxt u huvarst 'hac humat u huxt u huvarst 'martom nevaklh 'hal martom^ 
n&vaklh yazddn §ndyi$n <u> oi u * devan bes* u vani£n* u 'hac yazddnfg 
inayisn K.u> oz u 'devan bEsu vanisn menok dradisn u gete viradi$n, %^pa£m 
menok aradisn git& viradisn patvandlhet dam '0 fraikart 'bavBt fraskarff^ 
dahisnih u apedak nevak-rafiisnlh i ham dahisn* f& 

[2] U Akdsn bun vamk~l Ddtar 'vatlh hadis'th-ic *ks % andar nihat hamak ;jf 
daman anakth i *hac bundahisn 'id fraSkaft 'oh~tt 'hac frSftakih i 'pat 'eni^? 



(r) A comp. cependant VAhuna vairya, plus bas, p t 393 ss. 



• A 



.A 



j^ STRUCTURE DE LA RELIGION IRANIENNE 55 

fan vacdk i Akdln xsm mutaklh ''hac xem [u] mutakih frShbut u e$ebut 
\hac\ frshbut u e§eb&t <addt> [hac] addt dusmat u dushuxt v duShuvarst. 
l hai dMSfhoi duihuxf u dushuvarst maftom anakth u 'ha& martom anakth 
<devan satih if yazdan bi$. u 'hac 'devan salih u yazdan he$ 'devan Urlh t 
xfyisn asuft i ofiamu anakih u vizand i gBhan. 

[3] U'dSn maziest [u] akaslh ^u Yam 'had Ddtar nimez u framdn 'pat 
• i dat i hamak 'vehih i a'uattarlh i Ohrmazd xem zahak '0 daman 



*h am rasi$nih estat. 'devan 'pat 'han pityarkarlh 'k&mist martom 'o 
xtifftotn andstak i *apar visp vehih bun Ddtar kdrlh **vattarih hadislh u 
it igus frSftan *ku Ha-San pat-U vinastak l bavat xSm u 'hac xem vinastakih 
*g%yihdt 'andar-sdn frehbut u %$%but potman dot visopak 'ma tu$dn 'baudi 
y a m daman amarkih i 'pat patmdn dat i *~andar martom vtndrtan say St. 
Yam andftan t 'i~san frzp *ha8 martomdn rdd martom u *dev '0 hanja- 
0aft 'xvdst 'o 'devan pur sit 'ku *en gihdn 'hi 'dat 'kg mamjinet. 'devan 
-hasaxv draylt 'ku *amah x ddi "amah marnjenem f k§ *d%v 'Mm, Yam 'pat 
'devan pdsaxv guft 'ku 'in 'man 'ne 'virravenltar duiddnak 'dEv-et 'ce 
rdd 'oysdn gBhdn Ddtar z ke 'oysdn marnjSnitdr f nB 'har 2 gofiisn 'pat 
haknen bariSnth saM 'ku dMdrlh mamjenltdrlh "had Svak bun "ne 'havet. 
[4] W *pat *# * yasaftk go$isn 'hdn i f devan frep visufi daman amarkih 
Dindrt, 

'han patmdn dat ahra$ih bun yazatik gofiisn 'ke Yam 'pat paivand 
yaftaran xim K but dayupat u huxvatdydn rddenltan pat-is pity at ak 'hac 
daman spoxtan kisvar 'pat patmdn dat arast ulrdst u perdst u ham yazatik 
ban erlh ddtastdn hangar ttkth u D&n maziest palakan 'pat 'hdn i martom 
'datastdn u 'hdn i apartom kirpak 'andar din osmurt 'hac yast-fravahr 
Zartuxst 'pat poryoikeian patvand 'raft 'u-$dn pat-i$ den Mazdest 'andar 
oMmihd vlndrtan xvaidylh dravist sahmdniha rddenltan gehdn vlrdstan 
dam 'pat nevaklh masenitan '0 sutimand i perozkar u fraJikart mas afzdrth 
patvastan ' Veh Den paitdklh, 

[5] U 'hdn bun "devan frep vlrddisn '0 Tdz toxmak dahisn kdhinltdr 
Dahak virextan u Dahak xlm patois vindstan '0 kdr 'kartan 'u~$ frehbutlk 
u efiebutik sdstdrlh u ahramoklh vhdnenltan u paths' martom xSm vindstan 
gehdn modenitan dam markenltan u Or aid [«] Yahutlk ban nipsk kartan u 
UruSalim desitan pat-is ddstan u Dahak fratom x o Abraham i Ydhutdn 
dastfiar u *faa£ Aprdhdm '0 Mose i varm-patvand 'ke Yakut 'pat paitdmbar 
u kk~*d$urtdr 'ddrend mat u vizdyi§n 'burt i '0 *Mo$a 'vindltan Yahu- 
taklh M rafidke-nltan. u 'hac 'hdn 'pas' St 'dZvdn fripu Dahak 'pat vizand i 
daman dostt akdenlh bun vdcak *Yahutakih stun 'andar *zamdnak zama- 
nak aplrtar 'andar Din i mazdzst u Erdn <ni> sefi 'pat ahramoklh 
Urlnlk brahlhd ditlkarik u sitlkarlk 'andar gehdn 'vindlhastan pat-is 
' 'divan cerih u martom xem vinastakih gzhan dlutakih u aviranlh u daman 
frazeh anakih u 'vehan nikonlh u tangih u didvarlh u 'vatiaran afrac 
farraxvlh u pataxSayih u hame 'td 'et daman pitydrak bun 'andar bun 
rBsak 'ddret vizand u anakih i daman hac-is rustan. 'hac Ddtar kdm u> 



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54 




ZORQASTRISMB ET RELIGION IRAl^NKslBp . STRUCTURE DE LA RELIGION IRANIENNE 



55 



????**£ °\ *' DSn """*** <kant - r ^ k ^ 'haS glhan i ahraylh f r M 
ha£ &6r be burton « ^« m a» haUs yoSdasrmttan pakitan 'Veh h,'* ' ; 
paitiklh. umi 'k. 

^L^^f^l dontprovtainent la Bonne Religion et la manvaiai 
selon la doctrine de la Bonne Religion. uva «ea 

« [iJLaspurcede la Bonne Religion est la proposition suivaate : Le rw a - 
teur est cehu dont provient tout bien et aucun mal. C'est la voie oulstrf 
tout le bonheur des creatures depuis la creation primordiale jiWa^ 
Renovation. La profession de cette proposition fondamentale de la BoJ! 
Bckgion amine la formation d« earache; de la formation du caraSS 
vient la mesure.de la mesure naft la loi, de la loi les bonnes pen^esX« 
i ^?!i- des J botme3 P ens&es - P^°les et actions, le bonheur des ^ 
la satisfaction des yatat et lenr force, l e desavantage et la defaite deslS" 
La satisfaction et la force des ya,at et le desavantage et la defaite feS 
entaunent l'orgamsation du mSndk et le gouvememoit dn gtte Par 1W * 
jusation d««W et le gouyemement du gm la creature se pVpetu e Si 

p^tri^se 3 ^ novatwn auia Ueu et ia ^ ation «*&*■«* fflfc] 

\WJf proposition fondamentale de la rnauvaise religion est • Le maJ 

EEL? c ^f ten i ? c>est m M qu * a ** d ^ *»* * «ta S - 

creatures depins la creation primordiale jusqu'a la Renovation. Vacation * 
de cette proposition fondamentale de la mauvaise religion entratae l?b£ 
tissemeut dn caraetere 1'abrutissement du caractere l^cef etTman^e" * 
1 «*. et le manque 1 illegality, 1'illegaUte les mauvaises peuse^s pX 

^T?' ^.^enr des nommes la joie des Uo et le desavanta^ £ 
2-1* , VE,*^/? du "Vantage des yazat viennent U vWenS 
des to, le trouble et le desordre du siecle, la desolation dn monde I 

v^^ are ^ n i ma ^^ eeMei S ,le:Seloal e c wseiletl'ordrednCre a teu r I 
Y^act^enc^arassemblerles.^turesselonlaloidelamesnredeaS 1 
de la bonte totate et de la non-malice du caractere d'OhroaJ^our^fat 
carrer cela les dm, vonlurent tromper les pauvres en amelant to hSSS * 

1 activate meme du Crfateur, source de toute bonte : c'etait afin one leur % 
cukBk s'en trouvat corrompu, que ce caractere corrompu 4^S \ 
en enx lexces et le manque qui ddtruiraient la mesure et one YlZ Mt * 
aind mcapable de confer aux creatures 1'immortalit/q^^^uTetie 
etabUechez l^bommesque par la loi de la mesure. Pour XataE?^ | 

f /^ ^^i V 1 ^ 1 est-ce qui a cree le monde, qui est^Zt 'i 

.%%£> • '"^i^.^^^^'-eponse^C'est nous qui 1'avonsS^ « 

dit ^r°X qM ^^T? 113 ' nous au ^es d». . - Repondant mud*,Y% " 

dit . « C est ce que j-« de la peine a croire, 6 ^ s tnpides ! Pourquoi anrS 1 

. vous cree le monde, voua qui le detrufeez ? H ne convient ^ d'arnrn^ ^ 

^« . ^'T f"*?" 6 ■• racti °" ^ creer et celle de detiufre neX « 
o viennent pas de la mgjne source. > P"^ s 

« [4 J Ces paroles divines dissiperent la tromperie des dSv ■ 2 rtussit a rendrp ' 
1« creatures immorteUes. La loi de la mesu£ source de 1 Se ^ob .* 

^,,5 e Jf * bons sonyetains gouvernaient, eliminaient l'adveisite * 
parol Jes ensures, organisaieat, ordonnaient et oniaient le pays seloik * 
loi de la mesure. C'est la source divine de rorganisatSn £££^£ % 



ivv" I 



I ^ e i a tetig£on mazd^enne J mentionn^e daas la religion comme le catac- 
■ le plus &Lev6 et la bonne action la plus gxande, fut transmise par Zoroastre 
Il a fravahr digne d J adoration a la lignee des Paryotkel C'est par eUe que 
ux-ci ^tablissaient dans les diffetentes periodes la religion mazdeenne, 
06 *0s oiganisaient la royaute' dans des limites siires, administraient le monde, 
?nisaient accroitre le bonheur des creatures et transmettaient au Sauveur 
Victorieus: et a la Renovation un instrument puissant — voila ce que r^vele 
ja Bonne Religion, 

ff fc] Cependant la tromperie primordiale des dSv fut transmise a la race 
des Arabes, a Dahak le destructeur des creatures ; le caractere de Dahak 

fut corrompu. II la mit en ceuvre et isola la tyrannte et Theresie venant 
de l'escfes et du manque. Par eUe, il corrompit le caractere des humains, 
remplit des pleurs le monde, d£truisit les creatures, fit la Thora, Venture 
de base du judaisme et construisit Jerusalem ou il la fit garder. Elle vint 
^ e Danak tout d'abord a Abraham, chef des Juifs, et d' Abraham a Moise 
A e la race des vers que les Juifs considerent comme prophete et inventeur 
de leur fausse doctrine. Le mal fit a MoXse trouver et propager la doctrine 
des Juifs. Bnsuite, cette tromperie des dev, que Dahak avait choisie au 
data des creatures, proposition fondamentale de la mauvaise religion, 
nilier du judaisme, se retrouvera dans le monde une deuxieme et une troi- 
^eme fois, arrivant a briller a des differentes epoques par l'aeuvre des here^ 
tiaues, alors que la Religion mazde'enne et Tlran seront en d^clin. Par 
elle les dSv seront violents, le caractere des hommes corrompu, le monde 
souille et ravage, les creatures douloureuses et malheureuses, les bons 
abaisses, angoisse^s et accables, les merchants heureos et puissants. Aussi 
longtemps que la source de ces ennemis des creatures aura ses rachies dans 
le sol, les ravages et les malheurs des creatures en pousseront. Selon la 
volont£ et l*ordre du Createur, lorsque la puissance de la religion mazdeenne 
aura atteint son sommet, ses racines seront arrach^es du sol et elhninees du 
monde de la justice et de la dti tandis que les creatures seront exorcisfe 
et purifi^es — voila ce que revele la Bonne Religion, u 

Un autre teste est tres proche : 

DkM 255.4-257 .17 : *Apar uzmayi^n u uzmdyifn-nyaz u a-nyas~ 
wmayiSn uzmok uzmayiin *sar ; *hal nik&i i Veh Dsn. 

[1] *Het uzmayihh *apar *ci$ nihuftah *ha£ ddntSn r paf ni$an daxsak i 
pai4§ karlk u hangamik % o uzmut Mr akaslh rastfn. u uzmayisn-nyaz 
% han i % n% visp~aka$> u anyass\an\-uzmayisn *visp~dkds Daiar Svdz, a 
uzmok K hdn % 'hat niSan daxgak i evar Uonlh aivap anUonlh K o uzmui-dr 
ukdslh matan, uzmayifn K sar 3 bar uzmutak *kas *dis iSgon *apar *han i 
Svacik biziSk fratom K pat hoxtan *i$ ^ad darman boxtdrth 3 fan f ha6 
vlmarih *pa£ hubiziskih vitirSnitan pai4i *Mlend* u'pat murtan *%-§ %at 
darman-hurtdrih fratom 3 tan *pat zur~bizi$kth vidir&nttan u ha£-i$ vizutan 
« aparik-4£ ivak evak kar i gehdn *pat uzmayihi handdcak *han i Uzisk 
rad nipiU *ha£ *hdn % amaraMnik K hdn i paiiaktar xvatdylh u den *pat 
uzmayiZn i 4 toxmaklh u 3 ydvarih i uzmayisn *sar t hdn 'veh 'o pat-is 
astufidnih u * apar~a$t£$nih ha^i avartiSnlh i amaraMnik *hdn i K vatiar 
*apac K hiliinth * 'hac hambastak vinastakih u afiesihUn i x ha& daman 
gihdn paitdk* 



1 



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II 
il 



iii 



56 



ZOROASTRISME ET RELIGION IRANIEKN^ | lA STRUCTURE DE LA RELIGION IRANIENNE 



57 



n, i "hac ham Kay an i Sdsdnakan[dn]45 "xvanlhU 'andar Vt^'-'.-S' 
riMrisn "pat Yam pasabaklk afzon i patmdn dat nevaklh gekan..' 



[2] Huxvatdyth *andar Yam toxmakdn 'pas "hacFreton 'pat yavar vih^m 
riSnih fratom "pat Mamdcihran u ditlkar 'pat Kayan u sitikar % ( 
Hudfrltdn " " ' " ** * "" " *" * - - - - 

msisn i viMrisn 

hangarttk dzdt xvataylh *pat xvataylh "o uzmdyisn "sar rasiinih martof^M 
"apdc a$is ayyasi£n\i]u "pat ham toxmak 'apdc patvandismh "0 fraMkm^ I 
patvastan paitdk. j|J{ 

[3] * andar dusxvatdyih Dahak toxmakan nohow u dahom satokzim "andaSli 
viherisn i "pat 3 toxmak "pat Dahak asacdk frsbut u efiebut u addt vizan£m I 
anaklh u dvlrdnlh i g$han hangarttk did xvataylh u *pat duSxvatdyih VJI i 
uzmdyisn 'sar rasi£n[i\u 'martom ha£4s *be ayydsakih u tdpisn narfsMfii 
vinastlh u apaiidklh paitdk, 1 

[4] U "VehDEn dat bahrdvar "ha& hundahis'n % pai Gayokmart mart&m^ 
toxmak pat-is "raft 'pat Hosang xvataylh datpaUh vlnarian 'pat YamiS* 
amarkdahisnihj gehdn pat-is "but 'had "hdn pas Yam toxmak xvaidyan^ 
"id ZartuxH Erdn dahyupataklh drdstan 'pat spunk patirisnlh ra$$kQ 
, dahisnlh fratom 'pat ZartuxU "dtv kdlfiat ditlkar 'pat *apd& drdstan il^§ 
"pat Zartuxstdn Uiyatar cahdr-zangdn kdlpat u sitikar "pat 'apad drdstan /111 
"pat Zartmi'tdn XJiyatarmdh gaz-toxmak4c druj kdlpat skastan. u tahdrom^ \ 
"pat 'apdc drdstan i 'pat Zartuxstdn SoMdns 2-zang toxmaJUc drujM 
kdlpat skastan. u *har yavar pat4$ patmdn dat gehdn afzonlktar "apdc 
vaxsinltan dam pat-is srdyenltan 'pat 3 uzmdyisnlh 'sat frajdm *rastin 
ham gehdn rafidklh u hamdh "martom paUis astufidnik u "apar asti&iihW 
"pat Ddtdr kdm u framdn fraihart tan i pasen "apar kartan paitdk. JSJ 

[5] U akdln addtih f ha£ "devdn 'pat frep r&Hsn fratom dahi$n kdhenltar I? 
Dahak dosltan u Orditdk yahutik bun nipek kartan gehdn 'pat frehbut u 1 
eftebut u addt <w>zandmita% u marktnitan, "hac Dahak *o Aprdhdm% 
i Yahutdn dastfyar maian, *ha5 'oy "pat fratom u ditlkar u sitikar Yahutlh if 
viherihastan 'pat "har nok Erdn dehdn martom "pat advenak frehbut u 81 
efiebut addt ves 6odenltan u iapdh&niian x pat 3 uzmdyisn K sar Skastan <«> 4J fy 
apasihttan u gShdn ha£~is yoMdsrlh u dam hal~h boxtan paitdk, ■"".'. 

[6] apdrik-4c amarakdnlk *cis*pai& yavar uzmayihah "hdn i 'vehostU -ft 
kdntar vlnarian "pat *vaMarlh Skastan viiuftan handdcak "m i "apaf^l 
xvataylh den i kunigoS "nam "xvdnt. «- S 

a Sur l'epreuve, ce qui a "besoin d*epreuve, ce qui n^a pas besoin ^M 
d'6preuve» TexpexMUce et la fin de l^preuve; selon la doctrini de la Bonne H 
ReUgion, ;'■_■: 

a [i] I^'^preuve conceme une chose cach^e au savoir et a lieu par Tesameii 
6ss sigJies et des marques qui commuiiiqueiit a TexperimetLtateur sa coanais- S 
sance. Celui qui a besoin d'epreuve est qelui qui ti'est pas omniscient ; et T; 
c*est unlquement romniscient Ohrmazd le Createur qui n'a pas besoin 
d'epreuve. L'esperience est la saisie par rexpenmentateur des signes et des 
marques indiquant que la chose est telle ou autre. I^^preuve est finie 
quand quelque chose est espetimeiite trois fois. Ainsi pour un medecin ; 
si tout d'abord il arrive a gaerir de maladie trois personnes avec ses remedes» 



M 



Mi 

1 






•\ est recounu comme un bon medecin. Si, au coiitraire, il fait mourir les 
trois premieres personnes a qui il admirdstre ses medicaments, il est reconnu 
^jjume etant un mauvais medecin et chasse. 

fl Toutes les autres institutions dans le monde sont eprouvees d'une f agon 
analogue a ce qui vient d'etre ecrit pour la medecine. Parmi les institutions 
^tannines et les plus en vue, la souverainet6 et la religion sont eprouv6es 
ttois fois dans quatre races. La fin de l'experience signifiera l'acceptation 
j e la bonne et sa reconnaissance de i aeon que personne ne la quitte plus ; 
et la mauvaise sera abandonnee parce qu'elle se sera revelee comme nuisible 
k tous et detxuisant les creatures du monde. 

« [2] La bonne royaut^ changea, dans la lignee de Yam, une premiere fois 
aprfes Freton reyenant aux descendants de Manuscihr, une seconde avec les 
Kayanides, une troisieme avec les Huaintan qui descender*! des memes 
^.ayanides et que Ton appelle 6galement des Sassanides. A chaque avene- 
meat et changement correspondaient, comme sous Yam, raccroissement 
de la loi de la mesure et le bonheur du monde. La royaute atteindra une 
noblesse complete quand Tepreuve de la royaute aura touche" a sa fin, 
nuand les hommes desireront de nouveau la voir reliee a la meme race et 
continueront jusqu'a la renovation, 

G [3] La mauvaise souverainet6 s'esercera parmi les descendants de Dahak 
aux is 6 et x e siecles, passant a tour de role aux trois races, se conformera 
a l'exces et au manque inconvenables de Dahak, provoquant l*illegalit^, 
les ravages, les malheurs et la devastation du monde. La somme de la 
mauvaise souverainete sera atteinte quand T6preuve de la mauvaise souye- 
rainete aura touche a sa fin, quand les hommes n*en voudront plus, quand 
elle fondra, diminuera et disparaitra — voila ce qui est revele\ 

« [4] La Bonne Religion 4 qui est attribute la loi se repandit depuis la crea- 
tion primordiale parmi les hommes descendant de Gayomart. Par elle, 
Ho£ang put e"tabJir la royaute et la souverainete et Yam put rendre les 
gtres vivants immortels. Les souvetains de la race de Yam organiserent 
par elle la royaute" de TEraa. Acceptee en entier et propagee pour la premiere 
fois par Zoroastre, elle brisa le corps des &&v, R6tablie une seconde fois par 
Ugyatar, fils de Zoroastre, elle brisera le corps des druj quadrupedes, Reta- 
blie une troisieme fois par Usyatarmah, fils de Zoroastre, elle brisera ega- 
lement le corps des druj de la race des serpents. Retablie une quatrieme fois 
par Sasans, nls de Zoroastre, elle brisera egalement le corps de la druj de 
la race bipede. Chaque fois, par la loi de la mesure, le monde croitra plus 
prospere, les creatures seront protegees et sauvees. A la fin des trois 
epreuves, elle se repandra dans le monde entier, tous les hommes la profes- 
seront et adhereront a elle, la renovation et le Corps Putur seront realises 
selon la volonte et Tordre du Createur — voila ce qui est revele. 

« [5] La mauvaise religion et TiILegalite fuxent donnees, par la transmission 
de la tromperie des dSv, tout d'abord a Dahak qui choisit de detrulre les 
creatures, fit la Thora f ecrit de base du judaisme, et, par l'exces, le manque 
et Tillegalite, provoqua des ravages et des morts. De Dahak elle passa 
a Abraham, chef des Juifs, de ceiui~ci se transforma en premier, second et 
troisieme judaisme. Chaque fois les Aryens en subirent de nouveau toutes 
sortes d'exces, de manque et d'illegalites et en soufErirent. A la fin des trois 
epreuves elle sera de"truite et le monde entier voudra en etie purine et la 
creature sauvee — voila ce qui est revele\ 

« [6] En general, les autres choses doivent etre eprouvees trois fois ; les 
bonnes doivent 8tre confirmees, les mauvaises brisees et detruites a Tinstar 
de ce qui est proclame" sur la royaute et la religion, s 



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58 



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1 1 



ZOROASTRISME 3T RELIGION IRANIBNN;^ |f sT B-UCTIIRB BB LA RELIGION IRANI3NNE 



Arretons-nous ici un moment. Entre la religion et la royaute ain§J 
comprises il n'y a ni conflit ni opposition. Celle~ci n'a pas besoin djflf 
proclamer tous les details de la religion. II sufnt qu*elle enonce le princip^lfe 
fondamental du dualisme et s'y conforme. Le reste est Taffaire desl§ 
pr£tres, 

Telle que nous la presentent leurs inscriptions, la religion des AcM-^tf 
menides repond bien a cette image de religion royale etablie par Yam ; 'Jjl 
les deux different sur certains points du systeme gathique, J|g j| 

Ces considerations laissent entrevoir une solution du problemel "* "' 
zoroastrieu : le mouvement zoroastrien, gatbique, ne serait qu'un xnaa-jj 
vement d'elite embrassant une partie seulement des fi deles. D*autre$;f 
temoignages vont dans le m£me sens ; et, tout en posant des problemeslPJl 
nouveaux, ils permettent de preciser davantage. 



§ 8. YAM ET VIStISP 

Nous venons de voir que le representant mythique (1) de la royaute 
est Yam, celui de la Religion (du sacerdoce) Zoroastre le Spitamide. 
Mais Yam n'est pas le seul roi ideal que connaisse la tradition mazdeenne. 
Bntre Yam et Zoroastre, il y a Vi&tasp dont la position n'est comparable 
a celle d'aucun d'eux, 

Rappelons id d'abord la phrase de Zatspram selon laquelle la lutte 
eosmique serait menee avec deux armes, la royaute que n'accompagne 
aucune religion et celle a qui a ete accordee la religion. C'est bien la diffe- 
rence entre le type de la royaute represents par Yam et celui qu*iuearne 
Vistasp* Un passage du troisieme livre du DSnkart le dit expressement : 

DkM 193 . 1-8 : 'apar pahrom i %-uataydn ; *hal nikez t Veh Den. 

[1] *het pahrom i xvaidydn *pal Yamlklh *u Vistdsplkih i *oy xvatay 
*bavU. [2] K pat Yamlklh *en *ku K bavU *han i xvatay xvarSet nihtrisntom 
*hac "martoman, hutaSmtom *apar hamak *kB<™§ adar *hend 'had veh- 
dahiindn £egon YamSet. [3] y *pat Viitdsplklh i *U *ku dosttom u patltuf- 
tdrlhtom pat~U astu$dntom rafidhendktom i Din mazdist degon Kai VUtdsp 
*bavet paitdk. 

a Sur les meilleurs des rois ; selon la doctrine de la Bonne Religion. 

« [1] Les meilleurs des rois le sont par les qualites de Yam et de Vistasp 
qui leur sont inherentes. [2] « Par les qualites de Yam » ; lorsque le souveraitt 
est le plus semblable au soleil parmi les hommes et le plus favorable pour 
toutes les bonnes creatures parmi ses sujets, comme Yam&et. [3] « Par les 
a qualites de Vi§tasp », lorsque, com me il appert, il est tres ami de la 
religion mazd£enne et le plus enclin a la recevoir, la professer et la propager, 
comme Kai Viltasp. » 






m 



(1) « Mythique » n'implique nullement la negation de la realite Mstoiique des >i 
peiscmaages ainsi d£sign£s et se r£f£re urdquement h leur fonction dans le syat&ne ■■■■^' 



teligieiiK. 



: *§s 



59 



Mais Vistasp n'est pas seulement le prototype du roi orthodoxe, 
*1 est celui de tout laique mazdeen qui peut — qui doit — se conformer 
* son modele* Citons un autre teste du Denkart : 

DkM 366.19-368,22 : *apar 7 pahromlh i ( f> Kai Vistasp % $ah mat 
*$ s t$t tufidntklh katarcB huden *apar xve&nttan padaklhd hampahromih 
*kac nikti i Veh Den, 

]"i] *ffgt *hac Den nihil 7 pahromlh i '0 burzdvand Kai Viftdsf f Sah 
%at fratth % hal dahyupatdn i t pe$ *hac ? oy mat t 8stdt frdc *oy ioxmak 
lohyupatdn i xvatay ih *bav£t * pat-it ones' t ke Evis't i Frahnyan ( nun~ic 
"hast paitdk : [2] ft atom pahromlh dravist xvatdylh i getiktk frdxvlh J Ae-£ 
ghraylh minoklk burziSriik *apdh. [3] u ditlkar pahromlh h%dnuilh i 
Jzamah glhanikan ( i~s adar xvatdylh hat-is *pat visiartakih H~§ daiastdn 
ham gehan. [4] u sitlkar pahromlh ( hdn i apartom amdvandlh u fsrozkarih. 
[5] u lobar om pahromlh sur-dahisnlh i *pat ^dar i dahlez ""pat hamak 
*fo£* [6] panjom pahromlh *vaslh u afzdrih i *asp t mart u zen afzdr u 
$at~is vdnltarlh duimsn. [7] u Sasom pahromlh *vazurg advmlk oron 
andaron Zahlkdn ''xanak, [8] u hafiom pahromlh patlrisn <v>dspuhra~ 
Mnih ddndklh *vehdn *andar -4$ huhariZnlh i ataxsdn yofdasrlh dpdn ham 
kiSvar c *-i xvatdylh. 

[9] *%ve$ pddakiha katdrU huden *kad *pat kdm xvatdylh H-s 'apar 
^xvBS gets u mlnok xup t darU rd&inU K adak-i& *hdn pahromlh i *apar 
gite xvatdylh **ks mtnoklk burziSn *apak> [10] u *had martomdm dost u 
band tu$dn ayyar K bavet *adak-i£ r hdn pahromlh i dosllh *mariom a$i& 
huSnutih ha64L [11] u *had druj e o tan *ne x hilet i hdn i 'andar tan druj 
*apdk koSU u vanBt ^adak-H *hdn pahromlh % apar amdvandlh u pBroz- 
harth. [12] u t kad drigusdn rod tuftan pasacdkiha hamisak *nan u *dp 
*pat dahlez "ddrU *adak~U *hdn pahromlh i % pai hamak Woe tosak ddtarih 
sur i K apar *dar i dahlsz. [13] u *kad Zand-U *ostuklh kirpak varzltan 
*hal vinds pahrecet pat~is ru$dn bozltan u husravlh vistarlh 'adak-ii % hdn 
pahromlh *apar *vaslh i spah u afzdr u pat-il zatdrlh idtdman. [14] u *kad 
*veh mehmdn patlruftdrlh u *pat *lz~$mat *estet Znaygnltdr *bavet *adak~i§ 
x km pahrom i *apar t hdn i <,a>ndaron oron *andar vis. [15] u *kad 
martom u gospand dtaxsu *dp H~$ *andar katak sarddrlh xup *daret l adak-U 
'hdn pahromlh i *apar patlrisn i ^martdn i ahrafidn hubariZnih i ataxs* i 
Ohrmazd u yoSddsrth i *dpdn i z vehdn, [16] u *kad 'et *har 7 tufidn tux§a- 
klha xvdstdr u xv^Enltdr *bavet *adak~U % hdn 7 pahromlh *apar Kai 
Vistasp K $ah K but paitdk u % dp (?) hdvand mizd pat-is pddaklhd-l xviZentt 
t bavet> 

« Sur les sept perfections obtenues par le roi Kai VMtasp. Sur la possi- 
bility qu'a tout fidele de s*approprier, conformement a son grade, les memes 
perfections ; selon la doctrine de la Bonne Religion, 

« [1] Selon la doctrine de la Bonne Religion, le roi sublime Kai Vistasp 
obtint sept perfections a un degre plus eleve que les rois qui Tout pre"cede\ 
Des rois descendant de sa race exerceront le pouvoir, ce qui se manifeste 



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ZOR.OASTRISM3 ET RELIGION IRANIENN$"*j 




60 



meme a present dans la personne de rimmortel Yavist i Frahnyan. [2] 
premiere perfection est une maitrise certaine du bonheur du gete a qui s'associii 
la pr6cieuse beatitude dans le menok. [3] La deuxieme perfection est ill 
satisfaction de tous les habitants du monde qui sont sous sa puissance, sotiL 
gouvernement s'^tant etendu sur le monde entier. [4] La troisieme perfeclll 
tion est d'avoir 6te fort et victorieux au plus haut point. [5] La quatriem|3 
perfection est d'avoir donne* tous les jours des festins aux portes de s^M 
vestibule. [6] La cinquieme perfection est le nombre et la preparation S 
des hommes, des chevaux, des armes et du materiel dont il disposait et qyjll 
lui ont permis de vaincre les ennemis. [7] La sixieme perfection est la gran^S 
diversity de ses palais royaux exterieurs et interieurs. [8] La septieme perfecil 
tion est d'avoir recu les nobles, les sages et les bons, d'avoir soigne" notamli 
ment les feux et purine les eaux de tout le climat soumis a son regne. fH 
« [9] Mais, compte tenu de sa propre position, tout fidele qui observji 
comme il faut et ordonne ses affaires du gete et du menok selon sa volontll 
libre, obtient la perfection de la maitrise dans le getB conjugu^e avec la dignitJpL. 
dans le menok. [10] Quand il est ami des hommes et les aide dans la mesure^S 
de ses forces, il obtient la perfection d'etre ami des hommes qui sont contents^ 
de lui. [11] Quand il ne laisse pas la druj s'attaquer a lui et combat celtefj 
- qui est en lui et en triomphe, il obtient la perfection qui est inherente ij$ 
la force et a la victoire. [12] Quand il tient prepares l'eau et le pain pourl^f 
les pauvres et les leur donne constamment, dans la mesure de ses possibi-5/3 
lites, dans son vestibule, il obtient la perfection qui est inherente au fait : 8 
de nourrir tous les jours en donnant des festins a la porte de son vestibule. ^fl 
[!3] Quand il accomplit de bonnes actions dans la mesure de ses forces et'S 
e'vite le pe"che\ sauvant ainsi son ame et acquerant une bonne renommee,ltl % 
il obtient la perfection inherente a la possession de nombreuses armies etH I 
armes permettant de tuer rennemi. [14] Quand il recoit de bons invitesS 
et les satisfait avec ce qu'il a, il obtient la perfection inherente a la pos~lP 
session des biens exterieurs et interieurs qui se trouvent dans le village^B 
[15] Quand il traite bien les hommes et les bestiaux, les feux et les eaux|l| 
qui se trouvent sous son pouvoir de chef de maison, il obtient la perfectioaS 1 
inherente au fait de recevoir des hommes justes, de bien traiter le feu d , Ohr-?ff : ; : 
mazd et de purifier les bonnes eaux. [16] Mais quand il accomplit ces sept ^4: 
actions dans la mesure de ses forces et se les approprie/ il s'approprie pat-/'M 
la meme les sept perfections qui s'Staient manifestoes dans le roi Kai Vistaspa If 
tandis que sa recompense est semblable, compte tenu de sa position (1). »J|^ 

L'importance du teste pour la comprehension de ranthropologieji| 
mazdeenne saute aux yeux (2) ; la transformation du systeme fonctionnel S8 
traditionnel va dans le sens de rinteriorisation des fonctions sociales et 
de leur transposition sur le plan ethique : dies se trouvent attribueesf|| 
a tout homme qui devient, par la, un homme total (3). f 

Un autre detail merite ici rattention. Parmi les perfections realist ! 
par Vistasp, certaines rdevent bien de la fonction de souverainete, f 
tandis que d'autres se rattachent a la guerre ou a l'exercice de la gene- ?i| 



{1) I/original repete une partie des §§ 10 ss. 

(2) V. plus bas, p. 192, 360, 382 ss. 

(3) Comme dans la legende de Zoroastre, mais d'une facon peut-etre plus explicate,. > f 
tout homme est presente ici comme disposant d'attributs de toutes les fonctions, au moins 
en puissance. 



m 



LA STRUCTURE DB LA RELIGION LRANIBNNB 61 

site. Mais aucune n J a trait a un devoir ou a une action proprement 
cerdotale : on ne mentionne ni la celebration des sacrifices ni Texercice 
j la justice ni l'enseignement. Vistasp n'est pas pretre, mais le proto- 
type d'un laic zoroastrien. C'est la son originalite aussi bien par rapport 
* ^oroastre, qui est prStre, que par rapport a Yam qui est roi, un bon roi 
mais pas un roi proprement zoroastrien. 

Cette absence de traits proprement sacerdotaux est ici d'autant plus 
remarquable que selon la conception iranienne, la fonction royale resume 
toutes les autres et qu'un texte comme le Vistasp Yost, qui encourage 
l'adhesion de Vistasp a la religion mazdeenne et la celebre, le dit expres- 
sement (1) : 

Vyt 3 : « Que dix fils naissent de ton corps : trois semblables aux pretres, 
trois semblables aux guerriers, trois semblables aux eleveurs-agriculteurs, 
un qui prononcerait ta benediction, » 

La variante donnee par YAfrln i Paitdmbar Zartuxst est interessante : 

APZ 3 : « Que dix fils naissent de vous : que trois soient pretres, trois 
guerriers, trois eleveurs-agriculteurs, qu'un d'eux soit comme Vistaspa. » 

La derniere variante souligne davantage la position de Vistasp comme 
ioi qui se situe en dehors et au-dessus de Topposition des classes. 

I,a royaute de Vistasp, cependant, est d'un type special et ne saurait 
etie identifiee a celle de Yama. Le Vistasp Yait lui-m^me, en insistant 
sur Tadoption de la religion mazdeenne par Vistaspa, sur les sacrifices 
qu'il doit offrir, instruit par le Prophete, sur cette instruction qui lui 
est impartie, souligne cet aspect de sa fonction avec toute la nettete 
desirable. 

Zoroastre, Vistasp, Yam, incarnent ainsi trois attitudes envers la 
religion mazdeenne que celle-ci accepte favorablement. Biles corres- 
pondent aux trois divisions de la religion que connaissent les ecrits 
pehlevis. 

§ 9. DAT, HATAMANSR, GASAN 

Le texte fondamental est ici la description du canon de l'Avesta 
sassanide contenue dans le premier chapitre du huitieme livre du Den- 
hart ; les autres textes qui traitent de la matiere (Zatspram, les rivdydi) 
donnent parfois des renseignements interessants sur qudques details, 
mais les grandes lignes du systeme et ce systeme mdme en tant que tel 
disparaissent. 

Dk 8 . 1 : [1] Spas Ohrmazd u nyayisnDen mazdest i ytti-'dev i Ohrmazd- 
datastan! [2] hastom K apar hangartlkih i *han "andar nasklha i Den 
mazdest yut yut. [3] *etar ayyat "han i 'andar Salurvan i 'en namak z apar 

(1) Pour la version pehlevie, v. plus bas, p. 351. 



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ZOROASTRISME ET REUGION IRAB^ 

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[5] 'oSmuriSn « £>a, wwi&i iaiifw 5 , - 



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BE LA RBUGION HL^IENNE 



63 



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^A, w A^«A«m^^ p^^w, ^ rf r fi1 ^ w V*toh P* Intend t '0 £g 

5fl» 'hast 21 marlk Trnl ^Ll 'a z. !f j1Ami ""' * Dl » "imurisn 

tnank-8 $raft-g [sol h^r^^h -■ ^a S¥ , 7 msp~a&as JJatar had % har 
E mymakasih hat yasi-fruvahr Zartuxst esUin ' andar EranSafa 



, v; . J';, . -j r aI ] M 'pas "hat vUopiSn "had mar i dus^xvarrah xesmkart 
Sm^^f n n iar mat Vs "but i eton *afa£ *n§ vindat i 'pat dast$ar daStan 
m&^^^teh. [22] u r 'Mn i hufravzrt Iturpai i Mahmspandan pat4$ pdsaxt 

u in dm '&*& 
S r 23 i 'pas "hah nipiitan i yut yut nask 'ha 'pat '& apBrtar apar 

< m 'op*? nask msk u °^ murl ^ £ '*-$ * hSn * f(l ^ ar hat hat frakart 
lahart V Myapiin "rasit *£e 'andar 'in mdtakdan apayisnlk girt drtdtak-t 
^drihet [24] "^ fr&om msh u nask i *M "afar *£e *go$et nifiH adv&n 
^tar "%iptsiUt sahman i ayapisn K ni awdih xvatth pasalah* 

r-n a Recotinaisssmct a Olitmazd et louanges 4 la religion mazd^enne 
rdetant les dSv et corrfarme k renseignement d'Ofarmazd ! 

t [2] Le liuitx&me (livre), Sur k sotome de ce que contfennent les dlfffr* 
rents nask de la Religion mazd^erme. [3] 11 est fait mention ici de ce qui est 
£crit dans les tapi$ (?) de ce livre sur les details de la Bonne Religion pout 
nue ceux qui le savent soient nonibreux, erplique d'apres le Zand ^crit 
pom ensdgner la Religion de iacon qn'elle serve de guide aus gens du 
^otninun, selon les paroles mgmes de la Rehgion. [4] Mais auparava&t il est 
^crit queUes divisions comporte le texte de la Religion mazd^enne, quelles 
soat les parties de ces divisions et quelles les subdivisions de ces parties, 
l& teste est expose" de la fa£on la plus sommaire dans ces divisions, d'une 
faeon pins sommaire dans les parties de ces divisions et de la i aeon la plus 
ddtsillee dans les subdivisions de ces parties. 

« [5] le teste de la Religion mazd€enne comporte trois divisions ; les 
Gasan qui comprennent surtout le savoir et les actions du mSnok ; le dat 
qui eomprend surtout le savoir et les actions du gSte ; le hiltamilnsr qui 
comprend surtout le savoir et les actions se situant entre les deux. [6] X,e 
seas de ces trois divisions du texte de la Religion est Texposition de toutes 
ks carmaissances, de toutes les actions et de toutes les coutumes ; la Reli- 
gion comprend le savoir et les actions des trois genres mentionnes. [7] De 
la meme facon TAnuvar qui est la base du teste de la Religion comprend 
trois vers : le premier symbolise surtout la gas&nihih, le second la hatam&ns" 
n&h le troisieme la dmkih* [8] Et void les vingt et une parties de ces 
didsions, parties que Ton appelle les nask : [9] sept gasdnik et assimilees 
ans Gasan, leur nom etant celui des chapitres du nhrmg gathique ; ce sont ; 
Stot yast, Siitkar, Varsttntnsr, Bak, Vastak et Hataxt ainsi que celui qu on 
a assirnib§ aux Gasan, le Spand ; {10] sept h&tamansnk dont les noms sont 
Bamdat, V/Nastar (?), Fafiak, Ratustaiti, Ereh, Kalkesra^ et ViStasp 
sast \ fn] sept dattk et assimiles au dat ; leurs noms sout : ceux desdafik 
Nikatom, Dpasrut, Hnsparam* Sakatom et VideVdat, et ceux des assirniles 
au dto, Men qu'ils traitent de sujets djfierents> CiOrdat et Eakan yaSt 3 
[12] I^eur ordre est : Sutkar, Vargtmansr, Bak, Damdat, V/Naxtar (?)- 
Pa^ak, Ratu§taiti 1 Breh, Kaskesraja, Vistasp sast, Vastak, Ci&rdat* Spand, 
Bakan yaSt, Nikatom, D^asrut, Huspatam, Sakatom, Yut-dev-dat, Hatoxt 
et Stot Yatt. 

« [13] Ainsi tons les trois se rrouvent dans tous les trois : le Mtamonsnk 
et le dQ£ik dans le g&samh> le gasftmh et le dat%k dans le katamansnk, le 
gasGmk et le hatainansftk dans le ddtth, [14] Chacun d*eux contient £ondamen« 
talement ses e'erits propres, ceus qui sont ses n&res participant ainsi a ceus 
des autres amends comme hdtes, I<e sens de ce fait est que le gBte se trouve 



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III: 

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64 



ZOROASTRISME ET RELIGION IRAOT^BK}? '% 

egaletnent dans le menoh et le menok egalement dans le gm et que tous u -^ 
deux se retrouvent dans ce qui est entre les deux. * 1 # 

^[15] Le fait qu'une partie des GasUn, le VaffaA, se trouve reliee Hl ■ ^ 
dernier des Batamansr et 4 une partie du Dm — il est ecrit ainsi q n ' fl 7j -r 
trouve reke au V*a&/> sflrf, dernier des Hatamansr, [16] tandis que leHateZ'^ 
et le K«fl se rattachent au dernier des dailk, le V idivm — signifie la cnSatton : '" 
le dm etant le £% les HUtamansr etant intermediaires, les G&a» t€poada»f '^ 
au mimk. Car e'est le *»!*?£ qui est la ratine, la cause et la source taodi, ^ 
que le g m a une raison, une cause et est le fruit ; et une chose qui a vZ~>% 
raison postule une raison, celle qui est causee une cause, et un fruit un* : ■ ■ 
nwaue. [i 7 ] Quant au fait que la fin du dai, c*est-a-dire Him se rattache Z - 
nouveau aux Gas&n qui sent la source, e'est un indlce du t art que, a Vorirfne ' ** 
la gasanim, etat spirituel pur, seul eadstait et qu'il en sera de meme a k '^ 
fin- Le ^fe qui a re 9 u son sdstence du m*tfft et en est descend*, le reioiadt a : S 
denouveau. J ******* .^ 

a [18] Le sens des vingt et une parties des trois divisions du texte de la ■"'"- 
Rengton est manifestement d^fini par U matiere traitee, De meme les trois ^ 
vers de l'AJiuvar, source du teste de la Religion, cotuportent vingt et un ' t 
mots. [19] Tout comme I'Alvuvar, source du teste de la Religion, comporte ^ 
trois vers xudiquant les trois divisions du teste de la Religion, le fait q U *fl - 
comporte Yingt et un mots iudique que ces trois divisions component ^ 
vrngt et une parties, ainsi qu'il est dit ;« Le Createur omniscient forma de ^ 
k chaque mot tin x£cit. » *4 

« [20] Quant aux subdivisions de ces parties, les hat et les jrakan des . I 
nosh, il est cormu, du t&noignage et du savoir de la Religion dull y en ^ 
eut 300, dans les pays de mansaQr, denvees de l'enseignement de Zoroastre ^ 
a la fravahr digne d'adoration. [21J Mais apres la destructian causae pat ' - 
Alexandre, le mar miserable forme pat la Fureur, plusieurs n'en furent -" 
plus retrouve-es de tafon a pouvoir etre reconnues. [22] Quant a ceUes pout ■'- 
qui le bienheureux Aturpat i Manraspandan s'aait soumis a une ordalie ^ 
et y atnomph^ ainsi que e'est connn, dies furent considerees dans les pays m -'\ 
de 1 £^anSa8r comme renfermant la doctrine et rajlianoe. (?) 

_ « [23] Apres avoir decrit les differents mask — de quoi ils parlent en pre- *^ 
rmerlieu^-onenumere en details, pour les diftoenta wwfc ce que Ton tewre ■ 
dans les difKrents Mi et frakart, en expHquant ce qu'il y a de plus important - i 
dans ces sections. [24] Mais tout d'abord est ecrit id ce que disent les difie- 
rents nask ; et cette description dece qu'on y trouve est sans proportion : 
avec leur caractere rniraculeus:, » 

J^es considerations sur la coxrespondance entre la structure de -'I 

YAhuvar et celle du Grand Avesta (x) nous laissent indifierent — Zats» J 

pram a d'ailleurs sur ce sujet un recit pins detaHle (2) — mais Tandyse - 

de la composition des trois grandes divisions et de leur contenu merite - 
toute notre attention. 

La division gathique comprend : 1) Le Stot yaSt qui contient le teste ; 

mtoe des Gatha, mais qui est a proprement parler un Hvre liturgique; -j 
e'est la partie centrale du Yasna (3) ; 2) Le contenu des trois commeu- 
taires, SOtkar, Varitmdnsr et Bak nous est conrm par le resume qu'en 

H y? 1 " l eS teXt ® r6Unis par WEST * Paktevi Texts, 4- 401-447. ■- " 

\<2>f .^»j 2u t "J 

(3) Le Stot yaSt = SUtota yesnya, Y 14-59, .■ 



sTRU CTUSB DE LA RELIGION IRAMIBMSTE 6 5 

e le neuvieme Uvre du Dlnkart. II s'agit de paraphrases plus on 

ins Hbres on des cornmentaires des Haiti gathiques ainsi que des 

210 tie prieres principales et du Yasna HapiatihaitL Le rapport avec le 

txte commente est tres teoit dans le Varitmansr, tandis que le Bak 

ssaie de degager du contenu des versets gathiques un enseignement 

£ oral et spirituel valable en general ; e'est, avant la lettre, un fofslr 

%rfani Le SutUr, enfin, paraft n'avoir que des rapports estremement 

Jgws avec les textes qu'il est cense resumer (1) ; 3) ^ BaUixi dont 

nous ne possedons qu^un resume extremement bref {2) parait avoir eu 

caractere grosso modo analogue a celui des trois auties commentaires ; 

A En revanche, nous ne savons rien du Va§tah (3) ; 5) Le Spand, enfin, 

qui n est qu'assimile aux Gatha, contenait une biograpHe legendaire 

de Zoroastre (4). Des larges portions du nask, traduites en penlevi, 

sont sans doute incorporees dans le septieme livre du Denkart (5). 

]> division hdtamamrlk comprend": 1) Un nask cosmogonique, le 
Damdat (6) ; 2) Le Naxtar (?) dont nous ignorons jusqu'a la lecture 
exacte du nom (7) ; 3) Trois nask rituels et sacerdotaux, P&cak, Ratus*- 
taiti Ka$kesra$ qui traitent de details du culte et de prescriptions rela- 
tives a la fouction sacexdotale (8) ; 4) Le Brih qui ddtinit differentes 
notions (9) ; 5) Enfin le ViStasp sast qui traite de Kai Vistasp et decnt 
notamment son acceptation de la Religion (10). Comme pour le Sfani, 
il est probable que des extraits de ce nask aient ete transmis par des 
ecrits pehlevis et il est egalement probable que notre actuel Vistasp ya& 
a quelque rapport avec lui (it). 

La division daffl comprend : 1) Cinq nask proprement legaux dont 
un, le Videvddt, est parvenu jusqu a nous tandis que les autres sont 
connns par des resumes relativement detailles q^ui occupent la plus 
grande partie du huitieme livre du Dlnhart {12) ; 2) Le C&r dat qui, ainsi 
que le suivant, n'est qu'assimile au dot, traite des races des heros et des 
rois ayant precede Zoroastre, ainsi que de certains successeurs de 
Vistasp (13) ; 3) Le BaUn yait qui traite du culte des lagan, a commencer 
par Ohrmazd. Une partie notable de son contenu est sans doute preservee 
dans la collection des YaSt qui nous est parvenue (14), 

{1) Cf, La guerre tUs geanis selon U Sutk&r -nask. 
(2) Dk 8.45. 
(3} Dh h,iz. 

(4) Dh 8.14. 

(5) V. plus bas, p. 276 ss. 

(7) Dk I \ I'. — Tavadia, Die mitteiperUsche Sptache und Literal der ZaratfmstrUr, 5 9, 

(8) Dk 5.7, 8, 10; pour Pafak, plus bas, p. 100 as. 
(9} Dk a. 9. 

(to) Dk 8. ri. 

(11} V, plus bas, p. 373* 

(12) Dk B. 16-43. 

(x3) Dk 8.13, 

{14) Dh 8.15. 

M. HOUt 



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66 



ZOUOASTRISME BT R^UGION IRAKIEKN^j 



H est evident par ce qui precede que la division des nask en trois I 
classes n*est pas arbitraire ; meme Tassertion selon laquelle le premier 1 
groupe traiterait du mlnok, le troisieme du gets et le second des choses j 
qui se tronvent entre les deux n'est pas denuee de tout fondement, 
Voyons les choses de plus pres, 

Le noyau de chacun des trois groupes de nask est bien constitue * 
par les nask qui lui conferent son caractere propre. Les nask legaux j 
traitent surtout de differentes formes de rapports sodaux, des obligations ] 
respectives des membres des differentes classes, de la procedure judi- \ 
ciaire, Le Videvdat occupe une place un peu a part et esquisse une 
theorie dn dnalisme et ses applications a la vie de tous les jours ; il ne 
s'ecarte pourtant pas de la definition generate, 

Le noyau du groupe hatamansrik est forme par quelques nask traitant 
des obligations des pretres ou contenant des prescriptions rituelles. 
Nous sommes un peu plus haut dans la hierarchie des valeurs, nous nous 
trouvons a entre le gete et le menok ». 

Les Gasan enfin contiennent ce que nous pourrions appeler la 
theologie. 

L'examen des nask mythiques et Iituxgiques nous amene a des 
conclusions analogues. Parmi les premiers, le Spand qui raconte la vie 
de Zoroastre est gathique ; le ViUdsp sast qui parle de ViStasp est 
hatamansrik, tandis que le Ciftrddt qui rapporte les gestes des heros 
anterieurs a Zoroastre est datik* 

La distribution recoupe celle que nous avons etablie plus haut : 
les trois types d 'attitude religieuse ad mis par les ecrits pehlevis 6taient la 
egalement symbolises par Zoroastre, ViStasp et Yam — ce sont prati- 
quement les m£mes personnages que nous rencontrons ici. H n'est 
peut-etre pas sans intent que le Videvdat soft, en quelque sorte, place 
sous le patronage de Yama, 

Le Damdat qui raconte Thistoire de la creation du monde, et notam- 
ment le passage de Tetat menok a Tetat getik est hatamansrik et cela 
se comprend. 

La position des deux nask Hturgiques est encore plus significative* 
Que le Stot yas"t qui contient le teste meme des Gatha soit gathique, 
il n'en peut pas etre autrement. Mais le Bakdn yasl qui traite de Tado- 
ration des divinites presidant aux 30 jours du mois est range parmi les 
nask ddtlk. Or, ces divinites comprennent aussi bien les EJntites gathiques 
que — surtout — les yazaia, Un fait de vocabulaire est a souligner ici : 
le terme generique employe est celui de hagan. JSTous avons ainsi : 

DkM 8. 15 . 1 : Bagdn yas*t matakMn fratom *apar Ohrmazd yait bagdn- 
apartom u *dit *apar aparik apaitdk u paiidk gstikdn yazdan yait. 

a L*ecrit de Bagan yaSt, Tout d'abord sur le sacrifice a Ohrmazd, 
supreme parmi les bagdn et ensuite sur celui aux yazat invisibles, visibles 
et getlkiens. b 



LA STRUCTURE DE LA RELIGION IRAKI^KNB 67 

tr Ohrmazd, supreme parmi les bagdn » — la formule n*est pas ine- 

dite ; pi" 5 de treize siecles plus t6t le Grand Roi l'avait deja employee 

uand il proclamait Ahuramazda hya maftiUa hagdnam, « Ahuramazda, 

? plus grand des dieux ». Cette coincidence precisement avec mi nask 

du groupe ddtlk est remarquable. 

La distinction entre les gasan, les hatamdnsr et le dot n'est done pas 
mecaniqne ; dans la pensee des docteurs mazdeens elle a une signifi- 
cation profonde. II s'agit de trois degres de perfection que Ton pouvait 
atteindre. Un teste du sixieme livre du DBnkart le precise avec nettete : 

DkM 516,17-517.4 : 'u-$dn 'Bn-tc agon ddU 'ku. 'martom 'Sn 3 advg- 
nak : $m& gdsdnik, &>&k hatamansrik evak ddtlk. *oy i gasanlk hamih 
K apak yazdan, viUhiiakih "ha& 'dSvdn drujan xvdstak patman *hac $am u 
sur. « *P&t vinos i *kunU $arm u avenUn (?) patfrds. 

u l hdn i hatakmdmrik hamih *apdk ahrafian *u~s* vioihitdkih *hac 
dravanddn V^ xvastak patman *hdn i frdron "kunthU u 'pat vinas <i> 
*kunend astr i srofocdrandnt xrafsir ozatan vatdxvdn toxtan pdtfras. 

u 'hdn i ddtlk hamih *apak £rdn *u£ viUhltaklh *ha£ Anerdn ( «-£ 
xvdstak patman 'had K daf % ku ddtihd $dy£t kartan 'pat vinas i 'kunend 
koh zendan Dadv *ro£ patfrds. 

a lis estunaient egalement ceci : Les hommes sont de trois categories 
suivantes : gasamh, hatamansrik, ddMk. Gasanlk implique la communaute 
avec les yazat, la separation d'avec les dev et les druj ; la mesure des biens 
est pour lui autant qu'il en faut pour manger ; quand il commet un peche, 
la honte cach^e constitue pour lui le chatiment. 

« Un homme hatamansrik est en communaute avec les justes et se separe 
des mechants ; la mesure des biens est pour lui ce qu'il arrive a gagner 
honnetement ; quand il commet un peche, le fouet srGSataranam, le meurtre 
des xrafstr, l'expiation des etres mauvais constituent pour lui le chatiment. 

a Un homme dattk est en communaute avec les Aryens et se separe des 
non»Aryens ; la mesure des biens est pour lui ce qu'il est permis par la loi 
de gagner ; quand il commet un pechi, la prison le jour de Dadv constitue 
pour lui le chatiment. a 

Un texte parallele, mais qui ne mentionne pas les noms des trois 
classes, est transmls par le troisieme livre du Denkart : 

DkM 143 .20-144,6 : *Apar hamih yuttdkih ; *hac nikez i Veh Din, 
[1] "Hit hamih u yuttdkih advSnakdn 'was. *u~s evak 'andar martomdn 
hamih i l apdk Srdn 'pat erik %lm y yuttdkih *hac Anerdn [«] K pat anerik 
%^m, [2] u ivak ' andar £ran hamih i t apak hudenan 'pat hudenik ddt, 
yuttdkih *hal akdendn 'pat akdBnlk daL [3] u ivak andar hudenan hamih i 
K apdk % vehdn 'pat ddln i lzisn4l, yuttdk'hac' 'vattardn *pat addinlk i 
aneziinxh-il. [4] evak *sar i 'en 'har 's£ 'hast hamih i 'apak yazdan 'pat 
ezifn *u ddin^it, yuttdkih-tc 'hal *devdn 'pat an&siSnih *u add§riih-ic. 

« Sur la communaute et la separation ; selon la doctrine de la Bonne 
Religion. 

a [1] Il y a plusieurs sortes de communaute et de separation. La pre- 







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68 



zoroastrisme; et religion irani^kne i 




tmere est, parmi les homines, communaute avec les Aiyens par le temtjj 
rament aryen et separation d'avec les non-Axyens et le temperament tto9 
aryen, [2] La seconde est, parmi les Aryens, communaute' avec les fiflfelJi 
par observation de la loi orthodoxe et separation d'avec les infideles obser«l 
vant une loi heteradoxe, [3] La troisieme est, parmi les orthodoxes, comrnuWp 
naute avec les bons a qui on donne et a qui on sacrifie et separation d'aw >"i 
les m^chants a qui on ne donne ni ne sacrifie. [4] La quatrieme est celle qJll 
couronue les trois precedentes : communaute avec les yazat a qui on sacrifie'-- 
et a qui on donne et separation d'avec les dev a qui on ne sacrifie ni ne donne. %M 

H est vrai que le texte mentionne une classe de plus que le precedent 
mais ^impression de cercles concentriques se confirme : rhumamte ; la«e 
nation aryenne ; les orthodoxes ; les bons ; les yazat, chacune de ces commt^lll i 
nautes est comprise dans celle qui la precede, et est plus restremteltl ? 
qti'eUe, mais represents un degre de perfection plus grand. Aucune n'estf 
depreciee, chacune d'elles presente un trait favorable qui la distingue dJUip 
la grande masse du groupement plus large dont elle fait partie, I<e « temil| I 
perament aryen » est deja une qualite appredee, c'est le sal HonrriderB! 
ou peut pousser l'arbre de la Bonne Religion (1). ^observation de la loift^ 



orthodoxe vaut evidemment mieux, et plus encore le culte exclusif desl 
bons et des yazat. $ r ,, 

^ I^e principe de la gradation est simple : ne pas faire de mal c'est dejaSL 
faire du Hen et contribuer en quelque sorte a la grande lutte cosmiqwe.W I 
II n*est pas sans interet id que le premier des testes que nous venom fl| I 
de citer soit precede du passage suivant : '5 

DkM 516. 9-16 ; *u-$an K ln-ic ogon daH 'ku martom 3 advtnak &a&lf 
boxt evak anSraxt ivak Zraxt, hoxt *han *kE *ci$ "hoi yazdan *a$navU f ^B 
Mr *dartt. anfraxt "han <ke "hat 'pas f oy x Kl "Hi 'asnut u eraxt *han *keM 
dastffraran "bs vattU. .fl 

'u-sdn 'fen'f agon dost *ku 'martom 'in 3 adv&tak *o vahiU 'rasend.^ 
evak *han i d&nak « evak 'hdn i ddnak ayyar u ivak 'ten i danak *n$ S 
hamSmdr. ^^m 

« Us estimaient egalement ceci : 11 y a trois sortes d'hommes, les sauves, ilf 
1^ non-damnes et les damnes. Est sauve cehii qui execute les choses des |ft 
yazat dont fl a entendu parler ; non-damne celui qui imite celui qui a entendu ; » 
damne celui qui se detourne des dastfiar, * |S 

« lis estimaient egalement ceci : Les hommes des trois categories sni- lm 
vantes vont au Paradis : les sages, ceux qui aident les sages, ceux qui ne 
sont pas en n em is des sages. » ^ 

Nous avons vu plus haut que les mobiles ausquels obeissent les ® 

hommes de ces trois categories sont different^. Un autre passage du §1 

sixieme livre exprime la meme idee : SI 

^ DkM 485-4-9 : *u~san T en-i£ ogon ddst f ku f ne hand€$isn <nB tarsisn H 

rod "mart £ar xvddisn r ha6 aparoriih. : 1§ 

(1) V. plus haut, p. 52 ss. 



A sTRUCTURB L>E LA REWGION IBAKIEKNE 69 

'tt-§an *&n-it ogon ddii f ku handB$i£n i menoktk *hac dravandlh gasanik. 
f hdft H g&iklk *ha& dusrafiih hatamansrikdn. u tars i "hac puhr u pazd 
fitaxSSy ddtikan "hac vinos 'pay it. 

„ jjs estimaient egalement ceci : ce n'est pas a cause du souci ou de la 

ur que rhomme doit chercher un remede a Tinjustice. 

^ « lis estimaient egalement ceci ; le souci men&kien de ne pas etre damru* 

^serve les gasanih du peche\ le souci gUlhien de ne pas soufrrir de mauvaise 

P^ornmee les hafamansnh, la peur du chatiment mnige par les rois les 



Trois degres de perfection, trois etMques, trois communautes de plus 
en plus restreintes — la signification de la distinction nen est pas 
epuisee. Dans la perspective eschatologique chacune des trois divisions 
de la religion a une fonction bien deflate a remplir. Iy'ordre dans lequel 
elles se auccedent est cependant different, le dat apparait comme mis 
ett ceuvre apres les hdtamansr, ce dont on peut conclure qu'il est considere 
comme leur etant sup6rieur t Mais les Gdsan representent toujours la 
perfection la plus grande, 

La religion revelee a USyatar sera une religion hdtamdnmh : 

PR 48.4 : din apUak 'bl K hm& 9 hdtamdnsrik 'andar *o hat *kun£t u 
kdr *hac hdtamansr 'kunend. 

a II rendra la religion pure, mettra en oeuvre le hffiamansrlh et ils agiront 
selon les hatamd.nsr. » 

II fera disparaitre la druj des loups (48.5-9) ; la description de 1'eve- 
nement qui ne manque pas de pittoresque, repose sur des faits rituels. 
Le septieme livre du Denkart parle de la disparition de la druj a quatre 
partes, apasihisn i &zang toxmak comme devant faire partie des miracles 
d'U§yatar (Dk 7.9.2); cf. aussi Bd AnU f 218.12 : gurg srdtakdn 
hamdk *h& apaslhend « les especes des loups periront toutes »* 

Usyatarmah, lui, ^tabHra la religion dffik : PR 48.25 : « ddttkih ? o 
Mr 'km&, kdr 'hac dat 'kun&nd « et il mettra en ceuvre la ddtlkth et ils 
agiront d'apres le dat ». Aussi la destruction de la druj progresse-t-elle 
d'un degre : apres la destruction de la malice des loups ce qu'il en reste 
s'est refugie dans les serpents {48.9), dont la malice sera detruite main- 
tenant (48.26-29), Ce qu'il en reste se refugie chez les bipedes (48.29) ; 
cf, egalement Bd Ankl 219. 19 s. : 'hdn i az-toxmak druj aptsihlnU (*ku 
mar « xrafstr c b€ apesihinit) « il fera perir la druj de la race des dragons a 
(c'est-a-dire il exterminera les serpents et les xrafstr). 

On s'attend maintenant a voir 1* ceuvre de Sosans qualirlee de gathique, 
mais la rivayat oublie d'en parler. Le septieme livre du Denkart men- 
tionne en revanche rarrivee de Kai Hosrav qui assistera So§ans dans 
son oeuvre comprenant, entre autres, a 1'orgaflisation de la plus grande 
partie des humams selon la loi et le temperament gathiques », Vlnarisn i 
frahist 'martom 'pat gasanlk xem u dat (Dk 7. 10. 10) ; a comparer id 



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ZOR0AST&ISMB ET RELIGION IIUMEl 




egalement le 22 6 chapitre du Sutkar ?task selon lequel ce sera Kai Hoar E 
qui, avant la Renovation, amenera Karsasp a professer la relf eiA«* 
gathique (Dk 9 . 23 , 6) (1). S | 

Cest encore le Dsnhari qui mentionne, parmi les miracles de SofiaoJ 
precedant la Renovation, celui qui paracheve ^extermination de la dr$A 
commencee par ses predecesseurs : la destruction de la druj bipede ep 
des autres (Dk 7,11.4), |l 

Dans nn passage (2) qui traite de la contribution spetifique de-"^ 
ehacun des heros, passes et future, a la grande ceuvre de la Renovation ''-■'''" 
le Ddtastdn4 demk se fait le porte-parole de la mfime tradition : DD 37 . 3 gj| 
(K 139 r* 1 as.) ; ... u <han i mansrtk Ugon Usyaiar u "hdn i ddtik %^€ 
Usyatarmdh u *han i gdsdnik u frajamik Ugon SoSdns, *$$ 

H serait facile de multiplier id les references, notamment aux te WS 
du troisieme livre da Dmkart ; mais nous en citons une bonne partiell 
plus loin et nous contentons d y renvoyer (3), Soulignons pour 1'instantll 
que les difiexents aspects de la tripartition de la religion mazdeenne sont ff 
bien attestes. Le fait le plus important pour nous est la liaison etroite 1 
de la gdsdntkih avec la Renovation finale, Les autres parties de la reli- H 
gion contribuent, bien stir, a la destruction de la druj ; mais ce n'est % 
que radoption finale et muverselle de la forme supreme de la religion qui 1§ 
amenera la realisation definitive de la fraikaft 

Or, des testes que nous allons citer dans la premiere partie de notre 
ouvrage (4) nous indiquent clairement que k recitation des Gatha 
amene la Renovation ; et nous verrons egalement que tout office mazdeen 
evoque et anticipe le grand office de la Renovation qui sera celebre pen- 
dant les cinq jours gathiques de la derniere ann£e du monde (5). 

La doctrine gathique est une doctrine de la Renovation ; a la Reno- 
vation ce sera elle qui prevaudra. EUe est Kee a la celebration d'un office 
lors de la fete du changement d'annee, ce qui lui conrere son caractere 
propre, 

Cest un levain qui transforme la religion iranienne ; mais celle-ci 
ne se confond pas encore avec lui. Limitee a un cercle restrehit, la 
doctrine gathique n'est pas celle de la grande masse. Cest peut4tre 
une doctrine de mysteres ; c J est sans doute une reHgion initiatique 
— le zoroastrisme le restera pendant toute son histoire (6). 

Nous voyons maintenant dans quelle direction nous devons chercher 
la solution du probleme du « zoroastrisme » des Achemenides : la religion 
des grands rois, celle au moins qui trouve son expression dans leurs 



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(1) Notre commentaire de Dk ?.«. 

(2) V, plus bas, p. 403. 

(3) V. plus bas, p. 89, log, 416, 47? «., et notre commentaire de Dhy fi. 

(4) V. plus bas, p« 146 s.» 263. '* 

(5) V. plus bas, p. 93 s. 

(6) Vinitiatioji est obligatoire et seule permet de reserves une place dans le Paradis. 






rj, STHT7CTTJM m LA RBLIGION IKAKIENKB 7i 

. ccriptions, n'est pas une religion du type gathique, Cest une reHgion 
!ftvpe ddtik qui est commune a toute la nation aryenne. BUe admet le 

Lcipal postulat du zoroastrisme, le dualisrne. Les daiva y sont rejetes, 
pI T ^t^ d'Ahuramazdah on adore plusieurs baga. U rapprochement 
Weal avec le resumd du Bagdn ya& mentionne plus haut est significatif 

Tet egard ; et Inscription d'Artaserxes ne contient rien qui soit 
Ltraire a la religion de TAvesta non^gathique, celle des Yait et du 
Vidsvdat Kous verrons tout a Theuxe comment la relation d'Herodote 
Ponfirme cette image et de quelle facon elle permet de la preoser. ^ 

Mais voyons avant tout la conception de la gdsantkth telle qu elle 
se degage du commentaire pehlevi des Gatha ; nous pounons ainsi 
preciser davantage nos vues sur le sujet. 

§ 10. LA GASAN1KIH 

Le terme de gasSnlkih ainsi que l'adjectif gdsmih dont il est derive 
sont attestes plusieurs fois dans les gloses de la version pehlevie des 
GathS. La comparaison des passages ou revient le mot permet de deceler 
plusieurs aspects de sa valeun 

: ) Le terme de gdsanikih pent gloser mSnoklhth, ainsi FY 28.1 b : 
%at menoklkih Ohrmazd fratom ('fat gdsanikih) afzdyUn (ahrdyih) % "fat 
karvist kuntfa ('ka kunisn hamak % pab gasamkih JsuniSn). 

a C'est par 1'etat spirituel, primitif, 6 Ohrmazd, qu'il faut faire exoitre 
la justice, par toutes les actions (e'est-a-dire toutes les actions doivent etre 
faites selon la gasamkih). » 

Le rapprochement de gdsanikih et de menoklkih est significatif ; la 
notice du Dinkart selon laquelle les G&san f oiment la partie de la Religion 
qui traite du mBnok revient tout naturellement a 1'esprit. 

Mais gdsanikih n'equivaut pas simplement a a spirituaKte ». Cost 
une den, une regie de conduite a laquelle il faut se conformer ; la seconde 
glose le dit expressement. 

2) Sous la forme la plus generate, cette affirmation revient PY 
45.2 «, on le Saint-Bsprit dit a son antagoniste que leurs religions et 
leurs ames ne s'accordent guere : "nl den (*& "man den gdsanikih u 'to 
ydtuklh) u 'ne ru$dn atatt "fat hakntn Chan K ki "apar din i "man <istit 
'hdn x k& *a$ar den i Ho esttt a&n ru$an 'ns 'fat ivak gyak). 

« Ni (nos) religions (car ma religion est la g&s&mMh et la tieune, la sor- 
cellerie) ni les ames ne se trouvent ensemble (les ames de ceux qui suirent 
ma reunion et celles de ceux qui professent la tierme ne se trouvent pas au 
meme endroit), » 

D'autres passages sont plus definis : PY 32 . 9 c ; "fat <oy£a» 'saxvan it 
mmokthd Ohrmazd i A&ahist x $mah gar*it ('ku-m gdsanikih <n# ra$ak 
md-it garzom). 






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ZOK.0ASTMSM3 ET RELIGION IRAMBNH^| 



« Par ceg paroles dans le me«d£, 6 Ohrmazd, AsvahiSt s'est plaint 4 vous MISSIS' 
a C'est parce que la gasanikih n'est pas propagee que je me plains. » 

PF 32.8 c : *oy£dn~i6 ('andar 'hdn dahUn) 'man '(pat gdsdnlkih mi 
"hi dosltan 'to Ohrmazd f bi vim 'pas fku Ho-c 'pat xup ddst), '^ 

a Parmi eux (dans cette creation) moi (en choisissant par la gfcantkih) A 
je t'ai choisi, Ohrmazd (c'est toi que je considere comme bon)> » *f 

PY 33*i a ; 'han 'pat niklri$n eton varziin 'ke da axvdn % fratotn '<■ 
Chad-is paitak gdsdnlkih 'ku 'be nikiriSn i 'Hg hamak 'fat gdsdniMk^ 

a II f aut faire attention a cela et accomplir les lois de la premiere exk- v ; 
tence dont se revele la gQsOmHk {ft faut faire attention et faire tout d'abres ^i 

la gasQmm}* » %}. 

Le Bak explique le passage de la facon suivante : 

Dk 9-55-1 : ... 'ke Ohrmazd stay it as kunisn 'pat gdsdnlkih amoxt §H 

'bav&; 'eUd rod '£$ Ohrmazd-ic stdyisn "pat kunisn Urn 'k& kunisn burzU ■'. ■;■■ * 

as* 'han kuniZn kartdn4t amoxt 'bavlt Ohrmazd kunisn gdsdnlkih i 'hast '■ 

apecak vehih. ; " * 

« Celui qui exalte Ohrmazd apprend pat la meme a agir selon la gasarnhlh * 
c'est parce que c'est Texaltation d^Ohrmazd qui est le but de Taction" 
celui qui estime une action apprend par la meme a l'accomplir ; raction 
d'Ohrmazd est la gasdmMh, c'est-a-dire la pure bonte, * 

3) Dans certains passages cites la gdsanikth apparait dans un contexte 
pertnettant de conclme a son etrolte parente avec les a lois de la premiere 
existence » ; PY 33 . 1, que nous venons de citer, presente menie les deux 
termes comme plus on moins equivalents, Void d'autres passages attes- 
tant la connexion entre la gasantklh et les origines ;- 

PY 45.2 a : eton frdc 'gofiom *andar axvan menokihd fraiom 
(gdsdfttteh). 

« Je prodame done le premier dtat spuituel de Teristence (la gasanikih). ■ 
PY 51.2 a : 'han i 'smdh Ohrmazd fratotn (gdsdnlkih) "pat ahraylh 



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a Cette premiere chose a vous, 6 Ohrmazd (la gtisanilni), et egalement 
pour la justice ». 6 

(traduction pratiquement impossible ; sens altere par rapport a roriginal 

avestique) . 

4) Cet etat primordial equivaut parfois a l'afzonlklh, la « prosperite » 
ou tr saintete » : 

PY 4j.z a : 'oy i mSnok afzonlk i pahrom (gdsdnlkih paU$). 

« VEsprit-Saint le meilleur (la gasdnikih est par lui), » 



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A sTRXJCTUR^ D^ IvA RELIGION IKANIBNNE 73 

PY 47 '3 a • K ^ n * m ^ok afzonikth 'pat 'to 'hast (gdsdnlkih), 
Cet Esprit, la saintete est par toi (la gUsanlMh). » 

t) tt&t spirituel primordial et saint, regie de conduite religieuse a 

uelte il faut se confirmer, la gdsdnlkih est egalement un ideal qui doit 
fltre retabli ; 

PY 31*7 a : wata«4s potman fraiom *kB-£ roSnth gumext xvahrih 
/'Ohrmazd *k&*en kart *ku nevakih *i~s f ttar a& l od 'apdk ai V« 'cismat 
*%0 'MS gdsdnlkih 'apdl 'raset)* 

A I^^arrivee de la premiere mesure de celui qui melangea le bonheur a la 
lumiere (Ohrmazd qui fit de la sorte que celui qui possede le bonheur ici 
ax est accompagnS la-haut, Cette chose-la lui est arrivee ; la gasanikih 
jeviendra). s 

L'etat primordial sera done ietabli, la beatitude primitive reviendra. 
La pensee impliquee par cette exegese est en consonance avec Tideologie 
ma 2d^enne en general, Meme le fait que cette exegese n'a pas compris 
la signification exacte des passages sur lesquels eWe s'est exercee n'a 
du'une importance secondaire ici ; ce n'est pas une interpretation 
erronee qui a cree la conception de la gdsdnlkih, e\le n'a fait que 
rintroduire la oil elle croyait la retrouver. 

6) 1,'adjectif gdsdmk apparait deux fois dans la traduction pehlevie 
des Gatha ; dans le premier passage, PY 30.7 a, le contexte est plutot 
obscur ; on peut neanmoins comprendre que X§a6rvar, Vahuman et 
Asvahist viendront chez un (homme) gdsantk. 1/ orientation eschato- 
logique, possible ici, est tout a fait certaine dans le second passage : 

PY 48.4 c : 'pat 'it i Ho xrat awdom-4c 'mart 'zan *hend ('ku. gasdnlk 
*U *bavend). 

« A la fin les homines et les femrnes seront selon ta sagesse (c*est~a-dire 
Us "deviendront ga$5mh). » 

fitat gathique n comme etat spirituel primordial qui sera restitue 
a la fin des temps ; etat de saintete, ideal auquel on doit se conformed 
doctrine que Ton accepte et que Ton suit, voila les acceptions du terme 
dans la version pehlevie des Gathas. 1,'image qui s'en degage connrme 
celle que nous avons entrevue. Le r6le eschatologique et soteriologique 
de la doctrine gathique est souligne. Citons ici un teste qui, tout en 
relevant d'un cercle d'idees assez different, met bien en relief cet aspect 
de la fonction de la doctrine gathique : le cinquieme chapitre du Sutkar 
nask : 

Dk 9,6 : [1] Panjom frakart, Ximaiby. 'apar framustan i 'pit '0 'pas 
u K *pu$ '0 'pit « 'brat '0 'brat u dost 'o dost u mdnpat '0 nairlk « nairtk 
% o mdnpat 'andar zamdn handdtiin 'pat smh u hang u *n% framustan % 
menok i Gdsdn '0 hdvanlk osmurtdr u smidr i Gdsdn. [2] 'apar garzUnj, 
fnenok i Gdsdn 'kad herpat u dasi$ar 'pat uzdehiklh ' be vitlrBt u harp i 'han 



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74 ZOROASTRISMS ET RELIGION IRAHt^|I 

mart *apa5 'o 'w«^ 6uw '«e VwS, *Afl» r&? *6S f hac *hdn 'be "andar t h$Sfi 
bum 'zayisn u tfaxmaklh i ahramokan 'bavet. [3] u *apar apariar zorlk^Sl 
menoki Gasan u *han~ici ratJh *pat boxtan i rufidn *ha£ dosaxv. [4] Ap$flg$k I 
pahrom ahraylh 'hast g|| | 

« [1] Cinquieme ohapitre, Xsmaibya, Que Xe pfere oublie le fils, le fits Sm f 
pere, le frere le frere, Tami rami, le chef de famine Tepouse, l'epouse l e cj^^ % 
de famille avec le temps en satiete" et opulence ; mais que Pesprit dgjSi 
Gatha n'oubtie aucun de ceux qui recitent et chantent les Gatha. [2] s u Jpl 
la complaints de F esprit des Gatha quand un herpat ou un dastfiar tnetutll. 
en terre etrangere sans que son corps soit ramene" dans son pays ; c'est par<:|BP 
que c'est a T^trangex que naissent les violents heretiques. [3] Que resp^ffjf 
des Gatha deploie sa puissance superieure et sa generosity pour sauver h^M 
ames de renfer. [4] Le bien souverain c'est la justice, » 



H ne s^agit plus de la renovation du momie entier (r), mais du saint S* 
individuel. I,a difference n'est pas essentielle, pourtant : les deux repie^S 
sentations sont paralleles. C'est toujours une doctrine de salut et tupi! 
acte rituel assurant rimmortalite a celui qui TaccompHt, la manifests 
tation la plus haute de Tancienne religion iranienne a qui elle confereS 
son orientation, la doctrine d'un groupe restreint qui ne s'identifie pasf?L 
a la totalite des manifestations religieuses. D'autres actes cultuels sontSl 
licites, admis et recommandes ; il sufnt que leur cantenn et leur but m 
soient pas opposes a ceux de Toflace gathique qui est celebre pendant lesffi 
cinq derniers jours de rannee pour obtenir le renouvellement du temps! 

I/office gathique, sa connexion avec le renouvellement du temps, lalL.. 
doctrine qui y trouve son expression sont attestes depuis les GatM ; lalP 
gradation des trois types de religion, leurs caracteres specifiques ne soiri^ 
decrits que par quelques testes pehlevis. I/Avesta non-gathique n'err'"- 
parle que rarement, sans donner de details et seulement dans les passages 
dont le caractere tardif ne fait pas de doute. Mais nous avons un autre^S 
temoin, celui meme a qui nous devons la plus antienne description de-f § 
la religion perse : Herodote, Sff 



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§ ir. LE TSmOIGNAGE D'EtRODOTE 



I^es faits cites au courant de ce chapitre* toute notre conception del 
la nature de la doctrine gathique et de son rSle exact dans le systeme?§l 
religieux mazdeen, la comparaison esquissee avec les inscriptions ache-fl| 
menides nous mettent a meme de mieux comprendre maint detail de|Si 
la description de la religion perse par Herodote. Ici encore il ne s'agit^ 
pas de forcer dans un schema prefabrique Timage qu'on nous presente ( |i| 
mais de voir tout d'abord sa structure propre pour la comparer ensmtelpj 
avec les resultats que nous avons obtenus par ailleurs. 



(j) V. aussi, surle n51e de l'Esprit des Gatha, SDB 42 . 3, Cf. maintenaat RHR 1 tf , iq5o, 
135-183. 



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j^ 5TRUCT0RB DE LA RELIGION XBAHI^ISntm 75 

Le pantheon perse decrit par rhistorien grec est simple : I,e Ciel 
^ Zeus a qui on sacrifie aux sommets des montagnes — le soleil, la lune, 
la"terre ( le feu ; Teau, les vents, plus une deesse qui s'appellerait Mtra. 
A, toutes ces divinites on offre des sacrifices (Guoucti), mais on ne les figure 
pas, car k la difference des Grecs les Perses ne se representent pas les 
dieux a rinstar des hommes (1. 131). 

Us sacrifient en un lieu pur et prient pour la prosperite de tons les 
Perses et du roi lis tuent la victime et l'etemdent, couple en morceaux, 
5 ur une litiere d'herbe pure. Un mage se tient a cote et chante une theo- 
gonie, car il n'est pas permis aux Perses de sacrifier en dehors de la 
presence d*un mage (132). 

Parmi d'autres coutumes, Herodote souligne que les Perses n'urinent 
a! ne crachent dans un cours d*eau, ni ne s J y lavent les mains ; car ils ont 
pour les cours d'eau la plus grande reverence ocXXa aspovrat tcotqcu-ouc 

(M&XtOT* (138). 

Quant au mode de funerailles, il n*est paa bien certain ; car les mages 
jettent leurs cadavres aux oiseaux ou aux chiens tandis que les Perses 
les enterrent enduits de cire. I^es mages ont des coutumes etranges, ils 
tuent tous les animaux, a part le chien et Fhomme : les founms, les 
serpents, etc, (140). 

Adoration d'un dieu supreme, des forces de la nature, d'une deesse ; 
refos d'anthropomorphisme — tels paraissent etreles traits distinctifs de 
cette forme religieuse. 

On a identirie depuis toujours le Ciel-Zeus a Ahuramazdali {1). 
Le culte du soleil, de la lune, des autres forces de la nature dont il est 
question a ete concu d 'habitude comme un culte naturaliste aussi eloigne 
que possible du zoroastrisme. La religion decrite serait un mazdeisme, 
mais un mazdeisme etranger a la reforme (2). 

Or, tout ce que nous avons dit jusqulci justifie une interpretation 
differente de ces faits. Seul, chez Herodote, le sacrifice offert a Zeus 
est decrit : on lui sacrifie aux sommets de montagnes, Quant aux a forces 
de k nature j>, Thistorien se confcente de dire que les Perses leur sacrifient. 

Mais de quelles forces de la nature s*agit»il ? Nous ne pouvons 
affinner que nous avons affaire a une interpretation naturiste des 
Amasa Spenta (3). Mais deja les Gatha parlent des eaux et des plantes, 
du soleil et des luminaires comme des entites faisant partie de la bonne 
creation. Une strophe comme celle oh il est question des mechants qui 
considerent le boeuf et le betail comme les pires choses a voir est a 
retenir dans ce contexte* 



(1) BBNVEsnBXE, Persian Religion, 28 s. 

(2) Bejte?enisxe, op. dt, 22-49; Le$ mages, 20 es, ; Nyberg, Religum&n 368 k*; 
Ceristensen, Dgmonologie, 39 ss. ; opinion contraire Schaeder, ZDMG 95-447. 

(3) Cf, Benveisisie, Persian Religion, 26-30, 



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76 



ZOROASTRISME ET RELIGION IRANIENK^l 




Par la stiite Tiiorizon se precise ; c'est une obligation que d'adorer 
les eaux et les feux, les lummaires, la terre. Nous disons e adorer )>, tnais 
le mot pehlevi employe id (i), yazi$n, signifie a proprement parler 
« sacrifice ». Or ce sacrifice ne ressemble en iien a ce que nous entendons 
par la ; adorer les elements signifie ne pas leur faire de tort, ne pas les 
souiller, agir envers eux comme il faut, selon l'ordre de la nature 
et du monde. Cette conception implique la generalisation de la 
notion du sacrifice, relargissement d'une doctrine ritualiste a Techelle 
cosmique (2}. 

Si tel etait le cas a Tepoque achemerude, la notice d'Herodote peut 
avoir tine tout autre signification, En effet, rien ne suppose a priori 
a ce qu'on entende le « sacrifice » offert aux forces de la nature de la facon 
dont le font les testes pehlevis. I,e respect avec lequel les Perses traitent 
l'eau est precisement un esemple de ce « sacrifice » ainsi compris. Cest la 
seule indication positive que nous ayons, mais elle va dans le sens de 
notre interpretation. 

Le fait qu'Herodote emploie id Buqucjl ne s'y oppose pas ; son infer- 
tnateur iranien aurait en tout cas employe un terme derive de la ratine 
yaz dont 06elv e"tait la seule traduction possible. 

Tout cela est d'ailleurs secondaire pour nous id. I^e prindpal interei 
de la notice d'Herodote est ailleurs. Deux points surtout meritent 
attention, deux points qui, au premier abord, semblent contradictoires. 

Les coutumes des mages different, sur certains points tout au moins, 
de celles des Perses en general. Ainsi les premiers exposent leurs cadavres 
tandis que les seconds les entexrent apres les avoir enduits de cire. La 
coutume de tuer les fourmis, etc., semble egalement ne s'appliquer 
qu'aux mages. 

On en a toujouxs conclu que la religion des mages differait de celle 
des Perses (3) et, vu l'etat general des etudes zoroastriennes, cette condu- 
sion etait la seule possible. Un autre fait, cependant, semble la contredire : 
e'est que la presence d'un mage est exigee lors d'un sacrifice et que les 
Perses ne peuvent sacrifier sans eux. 

Cette contradiction apparente n'admet que deux solutions ; ou 
postuler Texistence de deux classes de mages dont Tune aurait observe 



(1) Hertei,, Beitrage zur Erklartmg, 240, souligne que y&$ ne signifie pas a adorer » 
mais bien a offrir, sacrifier ». M. Wid-werex, Numen, 1.1954.57 (d'apres Baktholomae, 
MiranM, 2, to ss,}* parle du nom de yazUn des liturgies pour les morts en y voyant une 
preuTe que ces offices remplacent un sacrifice. A oe sujet il imports denoter ; i) I,a ceremonie 
en. question est un office du Ynsm (ev. Yasna-VidevdM), v. Modi, Religious ceremonies \ 76 ; 
yazisn est le nom natutuel du Yasna en pehlevi ; 2) En consequence, si le yazisn pour les 
morts remplace un sacrifice, cela vaut pour n'inrpo-rte quel office du Yasna ; 3) Mais le 
Yasna ne remplace pas un sacrifice, il est un sacrifice : la seule nuance est qti'il n'est plus, 
a I'epoque hbtorique, un sacrifice sanglant, 

(2) V. plus hautj p. 42. 

(3) Benveniste, Persian Religion, 32 ss. ; JSTyberg, Religionen, 369 ss, ; la petition 
de Christensen n'est pas claire. 



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LA STRUCTURE DE LA RELIGION IRANIENNE 



77 



les m§mes coutumes que les Perses (1) tandis que r autre aurait eu des 
usages particuliers — rien ne permet de le faire ; ou alors admettre que 
la difference de coutumes entre les deux groupes n'implique pas une 
difference de secte, que, tout en differant parfois dans leurs coutumes, 
les mages et les Perses professent la m£me religion. 

Nous optons pour cette seconde opinion. Considerons les points 
suivants : 

1) Les mages exposent leurs cadavres. L'nsage est conforme aux 
prescriptions du Videvdat et est adopte jusqu'a nos jours par les zoroas- 
triens de l'lnde et de Kerman, A noter cependant que l'usage perse 
uon plus n'est pas absolument contraire au zoroastrisme. Grace a un 
iranisant distingue il vient d'etre adopte, de nos jours, par les zoroastriens 
de Teheran. 

2) Une autre prescription du Videvdat est egalement observee par 
les mages : celle de tuer les animaux nuisibles coram e les fourmis, les 
serpents, etc. On a dit que ce sont les mages qui ont fait le Videvdat, 
non le VidBvdat qui a fait les mages (2) ; 1'amrmation ne peut etre 
prouvee. Le Videvdat s'accorde trop bien avec le dualisme gathique pour 
que nous puissions a priori le traiter d^adjonction factice au canon sacre 
et le considerer comme contraire a Tesprit authentique du zoroastrisme, 

II resteiait la possibilite que les mages aient suivi uniquement les 
doctrines du Videvdat et non celles des Gatha, c'est~a-dire que leux 
leligion fut du type datlk — comme celle des grands rois — et non du 
type gdsdnlk. A cela s'oppose le troisieme point. 

3) Les Perses doivent sacrifier en presence d'un mage. Le sacrifice 
prepare, le mage chante une theogonie, 

H. H. Schaeder a conjecture, avec de bonnes raisons semble-t-il, que 
la « theogonie » en question etait identique aux Gatha (3). En effet, les 
Gatna sont le seul teste avesrique que nous connaissions qui contient des 
passages « theogoniques » ; e'est aussi pratiquement leseul texte chante (4). 

(1) Chkisxenskst, Dimonologie, 46, parle cependant d'une religion daivique ayant 
coexists en Medie avec celle des mages ; et Plutarque mentionne des diiT^rences d'opnuon 
l^ttml les mages, 

{2) Mtatation de Motilton, Early Zoroastrianism, 183 ss^ reprise par Nyberg, 
Meliponen, 333 ss. t 374 ss.* 395 ss,, et tres largement acceptee^ ChristEttsej? - , Vemono- 
bgit, 29 ; Wis&hbeb, FeuerpriesUr* passim ; BCarxman, Gayamart t 76 ss. ; Widb^tGren, 
Numen, i.r954-77 ss, 

11 importe de se rendre compte sur quelles bases fragiles repose toute cette construction : 
sur la mention de Ragfc dans le premier chapitre du VidevdM et sur le fait que Y 19.8, 
ce meme Raga est appele a le ^oroastrien », 3> meme passage dit que, tandjs que dans les 
autres pays il y a cinq chefs, nmdttapaiH, vispaiti, mniupaiti, da7ihi*paiii et zar<&u$tra t a 
Raga il n'y en a que quatre^ les m^mes moins le darJiupmiL Zaradustra est evidemment id. 
le titre d'tm pretre et il est possible que le gouvemement de Raga etait plus theocratique 
que celui des autres pro"vinces ; ynai?; un zaraQuSlr oirma n'est pas mentionn£ diiectement 
en connesdon a^ec la ville. I^'identite des pretres de Raga et des mages medes n'est pas 
exclne, mais il ne s l ens\nt nullement que ce soient les mages qui ont ecrit le Videvdat f 
moins 'encore que ce nask tenferme des doctrines contraires a celles des Gatha. 

(3) Em indogexmanisdier I^iedertypus in den GathSs, ZZ>KG94.i940,395"4oB» 

(4) C'est settlement a propos des Gatha que l'on emploie sravaya- ; et e'est leur mode 
•de recitation qui expHque le fait que les voyelles finales y sont notees toujours longues, 



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II 



ZOROASTRISME ET RELIGION nUOTEN3^3 




7 S 



Dans notre conception des Gatha, le parailelisme devieat encorl 
plus trappant, C'est apres la preparation dti sacrifice que le mage ehantl 
sa theogonie, mais c'est aussi apres la preparation du sacrifice, datj 
l'office du Yasna, que le zaoiar recite (chante) les Gatha. |_. N 

Confrontant les donnees foiimies par H&rodote avec le schema qnlST" 
nous out transmis les testes pehlevis, nous voyons leur accord profoad^^r 
I^es mages chantent les Gatha et fonctionnent comme prfrtres chez le s '"— 
Perses ; leurs coutumes correspondent aux prescriptions de l*Avestai» 
Leur religion, telle que nous la voyons, est une religion gasanik. Jr® 

I^s Perses admettent la suprematie religieuse des mages ; certaiiiJl 
actes religieux ne peuvent &tre accompHs sans leur presence. lis res~-3Jll! 
pectent les elements, evitent de souiller Teau et la terre, mais ne smVetttflf 
pas partout les coutnmes des mages. C'est une religion datlk — le r&ultatl|fe 
s'accorde bien avec le temoignage des inscriptions royales, '; 7^ 

Nous revenons ainsi, en la pretisant, a la theorie de Messina seloxJl 
laquelle les mages avaient ete, des le debut, les sectateuxs de Zoroastre lk%k 
dont la religion avait un caractere esoterique (l). |||| 

Parmi les temoignages des auteurs grecs cites par Messina a rappui*fl| 
de sa these, celui de Dion Chrysostome merite une attention speckle. St? " 
Zoroastre vecut retire sur une montagne ; un jour une pluie ignee tomba 81 
et prodtdsit un grand feu. Zoroastre en sortit indemne et enseigna sa SP 
religion non a tous les Perses mais aux meilleurs parmi eux qu'on appelle '$$ 
les mages (Or., xxxvi, 40 s.). }$j& 

Bidez et Cumont, pour qui Episode est certainement authentique- §$ 
ment mazdeen (2), ne retrouvent comme parallels que la tradition selon ^ 
laquelle a la resurrection le monde sera englouti par un fleuve de feu, 
En fait, le dixi&ne cbapitre du Varstmansr nask presente un redt 
beaucoup plus proche (3}. 

I/image de ia religion iranienne que nous venons d'esquisser se 
trouve ainsi confirmee de plusieurs c6tes ; un point cependant demeure 
obscur : les rapports entre les mages et le zoroastrisme, 

^ 1^ construction proposee par JMoulton (4) est encore aujourd'hui $p» 
generalement adoptee par les savants : les mages sont primitivement fl|! 
des pretres medes qui, convertis au zoroastrisme, wmipeni pour ainsi |l|i 
dire le nom des disciples du Prophete et contaminent sa doctrine de ''" ' 
leurs propres heresies (5). Messina est reste a peu pres isott dans sa 
tentative de reagir contre cette maniere de voir ; les savants su£dois, 
par contre, Tout entierement epousee (6). 



(1) Bet Urspmng der Magiet und die ZarathuSttische Elision, 81 ss 

(2) Le$ mage$ heUSnisds, 1,29, 

(3) V. plus has, p. 331 s. 

(4) Early Zoroastrianism^ 1S3 ss„ 

(5) V, plus bant, tx, 4 et 5, p. 13, 

(6) Notamtnent Widensben, Numen, 2, n 3 ss. ; et Wikaitoer, Feuerpriester, passim. 



STRUCTURE DE LA RBUGION LRANIENNB 79 

Potirtant, les travaux de M. Wikander ont precisement mis en relief 

A le prepond6rant des mobad dans Tetablissement et rorganisation 
^ e ^giise sassanide (1). Pour les Anciens, Zoroastre etait le chef des 

€S et leur maitre ; meme les < maguseens » (2) dissemin^s a travers 
va g *e anterieure et dont la doctrine ne conservait qu une ressemblance 
- S ta jne avec celle des Gatha (3) se reclamaient toujours de Zoroastre. 
Mds les Grecs savaient aussi — les temoignages recueillis par Messina 
r ttestent bien (4) — que, primitivement, la ^ayeta avait ete autre chose 
cue la Y°^ 7Et(X P^atiquee par les Chaldeens et que la vraie ^<xyEi^ la 
Lyeta zoroastrienne, equivalait a la 6e&v GEpa7c£tot (5). 

Les S^iens auss * appelleront la religion de Zoroastre celle des magu$&, 
en quoi ils seront suivis par les Arabes. 

par contre, le contraste entre le zoroastrisme et la religion des mages, 
aftrmS par Mani et, quelques siecles plus tard, par Mazdak (6), a une 
sjmjirication specifique et n'autorise pas les conclusions touchant leurs 

engines, 

I/etymologie du nom des mages a id une importance certaine : ce 
mot a-t-il quelque rapport avec le gathique maga ou non ? 

Plusieurs faits dont les indications convergent nous inclinent a 
repondre par ramrmative a la question. 

1) Maga signitie « don », « oflrande », « sacrifice » (7) ; un magu 
— forme abr^gee du gathique magavan ou deriv£ independant — sera 
forcemeat quelqu'un dont les fonctions se sitnent dans le domaine rituel. 

2) C'est precisement le cas du mage d'Herodote dont la fonction est 
d'assister au sacrifice pour assurer sa validity. 

3) Cette acception du terme est visible mtoe a travers ses trans- 
criptions grecques. La \i^ziaL primitive ^quivaut a la 6eo)v 6£pa7t£ta. 
La formule de rinscription de Rhodandos est peut~£tre encore plus 
significative. En effet, au lieu de la traduction « est devenu un mage 
de Mithras » pour e^yeuaE Mt0p7] (8), Cumont proposa « celebra une 
ceremonie mazdeenne », ce qui parait accepte aujourd'hui (9). Mais 
c'est plut6t une espHcation qu'une traduction, Ne serait-il pas possible 
de traduire, en precisant, a il sacxifia a Mithras )> ? 

(1) Feuerpriester, notamment 175 S3, 

(2) Sur les magus&e&s, Bedez et Ctnacrar, Les mages hslUnisds, 1,57s.; Cumont, I^a fin 
du monde selon. les mages occidentals, RHR 103 , 1931-33 ss. 

(3) BlDEZ-CUMOTTT, Op, tit,, 1. 2 9* 

(4) £&• Ursptung der Magwr, 17-20; Bedez-Cumont, op* cit, } i.g4» ^. ^* 

(5) (Pseudo) Platqn, Alcibiade, 122 a f dit par Bidez-Cumd;!It, 2.22. 

(6) Ofiens, 13-14. 1961. 26 ss. 

{?} V, plus baa, p. 14S ss. , 

(8) Gk£goib£, Compter rendus de VAcadimU d&$ Inscriptions et des BeU£S-Lsttr$s 9 
igoS. 434-447 1 Bekv^SOBTE, Le$ mages dans Vancien lran t 28 ss, ; Bedez-Cctkont, op, cit., 
1.94 n. r. 

{9) Cdmoht, Anatolian Studies Presented to William Hepburn Buckler, 68 ; Nock, 
American Journal of Philology, 63.1943*349 j M,~J. Vermaeseeett, Corpus Inscriptionum 
el Monumentorum Religumis MUhriacae, 1,50. 



ZOROASTRISME ET RELIGION IKAKQ$N^ 





So 



Deux f aits restent a considerer : le moyu-tbiS de Y 65 . 7 et la Hotiel 
d'H6rodote selon laquelle les mages auraient ete une tribu mede, 

En ce qui concern e le premier, M* Benveniste (1) a souligne le faBi 
que le terme se trouve dans une enumeration haSi-tbis moyu-tbis vgrzzanSk 
this nafyo-tbi$ ; en consequence, il doit designer le membre d J une certainl 
division territoriale ou sociale. 

Le fait par ait indiscutable (2), mais nous ne croyons pas qu'il pi 
constituer un argument contre le rapprochement entre magu et magttfi^ 

1) I^e parallelisms entre sakhi (av, haSi) est connu du Rgvdd® ; -%\ 

RV 5.64.5 : d no miira suditibhir vdrunaica sadhdstha djsve k$dy$j& 
maghdndm sdkhindm ca vrdhdsejj. ?j| 

c Venez vers nous, 6 Mitra et Varuna, avec iuiirrrination, sur le champ§§| 
dans la ptopre maison des seigneurs des dons et pour la prosperity des amis, fS 

8,1.16 ; a tvddya sadhastutiip. vavdtuh sdkhyur igaM/dpaskdi^M 
maghdnam prd tv avaivddha te vasmi susttdimff. || 

a Viens done aujounThiii aux eloges communs de l'aml qui t'aitne I L'ex^jj 
tation des maitres des dons puisse t'encourager I Je desire tes louanges, ^ 

Quelle que soit la signification exacte de ce parallelisme, il est direcjll 
tement comparable a celui de hasi et de moyu* fjf| 

a) Mais si magu equivaut d'une certaine facon a magavan, la nataxeB| 
des liens qui unit les membres du groupe social aiasi designe se trouvelp 
precisee ; meme si magu designe le membre d*un zantu, il s'agit d'uneffl 
designation specifique insistant sui un des aspects constitutifs de laJSl 
communaute : la celebration d'un ntaga, d'un sacrifice commun. 

3) Si tel est le cas, la specialisation sacerdotale des mages deideatS 
bien comprehensible : si le magu designe le membre d'un zantu en tantt M. 
que participant a un sacrifice commun, il peut designer eminemmeiit.^j 
celui dont e'est la fonction de p^esider au sacrifice. WiM 



Mais il est peut-£tre Hcite de se demander si, tout en admettant k /^ 
connexion entre le zantu et les magu, ce dernier terme designe "vxaiment : 
tout membre d'un zantu et non celui qui, dans le zantu, preside, auxfir 
sacrifices (3). 

4) La notice d'Herodote selon laquelle les mages auraient forme unejjjjj 
des tribus medes est difficile a interpreter. Qu'un mot employ^ comme ■■:.: ,. 
terme generique pour designer les membres d'une tribu quelconque en;|fc 
vienne a designer une tribu particuliere impHque un processus pea /■': 
commun. II est beaucoup plus simple d'imagiuer que les mages occupaient ¥ "*' 
parmi les Medes une position speciale en raison de leurs fonctions sacer-f 



(1) Le$ mages, 6 as. ; cf * Schaedeb, OtZ 43.1940,383. 

(2) Schaeder, ibid., 377 ss. 
(3} Benvenisxe, op. cti, t iS 5. 



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A STRUCTURE DE LA RELIGION IRANIENNE 81 

dotales et que ces fonctions etaient hereditaiies (1), ce qui est d*ailleurs 
nforme aux temoignages dont nous disposons. Dans ces conditions, 
les mages pouvaient bien apparaitre comme une tribu, leur cas etant 
comparable a celui des levites en Israel. 

Nous croyons ainsi pouvoir repondre par l'affirmative a la question 
U r le lieu entre les mages et le zoroastrisme et ne mettrons pas sur leur 
dos tout ce qui, dans le mazdeisme posterieur, diverge de la doctrine 

gathique. 

Ayant ainsi degage la place de cette derniere dans rensemble reli- 
gleux iranien, nous nous sentons plus a 1'aise pour aborder son etude. 



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Elles le sont jusqu'i aos jours chez les Paisia, 



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UVRE PREMIER 



LE RITUEL : 
LA FETE DE LA RENOVATION 







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Chapites Premier 



LA DOCTRINE DU SACRIFICE 



§ 12. REMARQUES PR&LIMINAIRES 

Nous avons vu, dans notre Introduction, que la doctrine gathique 
n etait que la forme la plus elevee de la religion iranienue, Deux autres* 
au rnoins, coexistent avec elle, egalement legitimes et orthodoxes. Dans 
le monde imparfait qui est le n6tre, il n'en peut etre autrement, c'est 
seulement a la Renovation que la doctrine gathique prevaudra et sera 
acceptee par tons les Immains. D*ici la des accomrnodements sont pos- 
sibles. On n'ira jamais jusqu'a adorer des daiva, sinon a titre apothro- 
paique, mais une grande partie de la nation aryenne se contentera 
dlnvoquer les anciens dieux* quitte a leur faire subir quelques trans- 
formations qui rendent leur ctdte compatible avec Tenseignement 
gathique. 

Le calendrier evoque ce caractere composite de la religion iranienne. 
Les mois de l*annee portent aussi bien les noms des yazata que ceux des 
Entites gathiques ; les jours egalement. Les cinq jours epagomenes qui 
terminent Tannee et ne font partie d'aucun mois sont cependant consa- 
cies aux Gatha et portent leur nom ; c*est la periode la plus sacree de 
Tannee, celle qui precede immediatement ravenement de Taimee nou- 
velle, H n*est pas necessaiie de souligner id combien cette constatation 
rejoint le resultat auquel nous avons abouti dans notre Introduction ; 
elle nous indique la piste a suivre pour la solution du probleme gathique. 

Les Gatha forment la partie centrale de TofEce zoroastrien du 
Yasna, Leur recitation opere la Renovation qui est le but de Toffice 
gathique, L'office du Yasna-Visprai est celebre avec une solennite 
particuliere pendant les Gasanbar, et notamment pendant le dernier 
d'eux qui comprend les cinq jours gathiques. La description de cette 
fete que nous lisons dans le resume du Pacak nask dans le huitierne livre 
du Denkarl comporte plusieurs elements : le sacrifice animal ; Fassemblee 
des fideles, la confession et le pardon des peches ; rinitiation et son renou- 
vellement ; Tentretien avec la divinite, Les memes elements figurent dans 



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86 



les Gatha, et, d'nn autre cdte, dans les descriptions de la Renovation 
que transmettent les Hvres pehlevis et notamment Zatspram. 

La lituxgie cosmique qui amenera la resurrection des morts est I e 
modele de l'office zoroastrien, et tout office zoroastrien la symbolise 
Pendant sa celebration, tout particuliereinent pendant la recitation des 
Gatha, tout pretre s'identiae au Sauveur futur, mais aussi a Zoroastre * 
cela est visible deja dans les Gatha et est atteste par toute la tradition 
ulterieure. 

La doctrine de la Renovation que contiennent les Gatha apparatt 
ainsi life a la celebration de la fete anntielle ou le pretre aborde la divinite 
s'entretient avec die, proclame la doctrine recue, initie de nouveaux 
fideles et onre un sacrifice pour eux, preparant ainsi la Renovation ; 
suppression du anal, pardon des peches, retour du printemps, Tel sera 
le resultat de la premiere partie de notre ouvrage, 

Notre demonstration se fera ici en trois etapes : dans uu premier 
temps, faisant provisoirement abstraction des Gatha, nous nous atta- 
chons a deceler le paraMisme entre les representations eschatologiques 
du zoroastrisme et les descriptions de la fete annuelle ; cela nous amenera 
k etudier le symbolisme de l'office zoroastrien. Nous finissons id par 
poser le probleme des connexions gathiques. 

^ En abordant ensuite les Gatha, nous posons deux problemes preli- 
minaires : celui de la signification de certaines expressions gathiques 
dont la valeur liturgique nous parait evidente ; celui de l'ordre des 
hymnes et de leur unite, 

En troisieme lieu, nous studious la structure de l'office gathique et 
ses etapes. 

§ 13. LA RENOVATION SELON LE DERNIER CHAPITRE 
DES SELECTIONS DE ZATSPRAM 

La doctrine eschatologique du mazdeisme comporte plusieurs aspects 
qui meritent attention. Un des plus remarquables est sa liaison avec la 
celebration de quelques fetes annuelles et, dW maniere generate, avec 
la hturgie. On se sent presque gene de parler de « doctrine » eschatolo- 
gique : plutot que d 3 un systeme de dogmes rationneUement eehafaude, 
il s'agit ici d'un complexe rituel, mythique et conceptuel, Plusieurs 
textes pehlevis laissent apparaitre sa structure ; Telement rituel y est 
indissolublement lie aux deux autres et ne peut en etre separe (1). 

(r) X* compile rituel et ideologique du Nouvel An en Iran anden a ete tres neu etudie - 
sa connexion avec la doctrine zoroastrienne dans son ensemble et notamment avec son 
eschatologie est passee pour ainsi dire inapercue. On a etudie surtout certains nxythes 
? «^22i2£ S r^^f* 9 s 7* Au moins on lfe P™^ 1 — avec ** doctrine gathique 
r^J?*rf ' l*** * 1 *** de J Cfl *w«. 57-93; WtoJSHaaT, Numen, 1.1954.51 ss. 
iCOMMET,, Der artsche Kmegsgott, passim, - «**->* 

Pour ce qui est du sacrifice final que prefigurent tous les offices zoroastriens, le caractere 




I*A PgrBJ DE I*A R^NOVATIO^ lip I,A DOGTROTE DU SACRIFICE 



87 



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Nous commencons par deux textes dont les donnees sont plutot vagues, 
I^e recit transmis par le Grand BundahUn mentionne deux sacrifices. 

lp premier est offert par Sosans et ses assistants (326.3-6) (1) : 

(l Pour reveiller les morts, Solans et ses assistants offriront un sacrifice ; 

lors de ce sacrifice, ils tueront la vache HataysS, Be sa graisse et du Horn 

blanc, ils prepareront Vantt qu'ils donneront a boire a tous les hommes ; 

tons les hommes en deviendront immortels, c 

I^a mort, le mal, disparaissent ainsi de parmi les hommes ; mais la 
gtande bataille reste a etre gagnee sux le plan divin. Elle s'engage aus- 
sitot et bientot deux adversaires seulement resistent {BdAnkl 337.7-11) : 

« II ne restera ensuite que deux druj, Ahraman et Az. Okrmazd descendra 
dans le gffi comme z& et Sro§ ahray comme raswik ; il tiendra un mmyahan 
dans sa main, 3^e Mauvais Esprit et Az perdront leur force et leur puissance 
par le nerang gathique, j» 

La rivayat pehlevie mentionne plusieurs sacrifices dont le premier 
coincide avec celui du BundahUn ; 

PR 48 : [56] Sosans yaM 'be 'kunet, rist 5-SvakrB ul *osUnSt t "pat 
dffikar yaU 5-$vaki, 'fat sitikar yalt $-evak-e, "pat cahdrom yaU 5~gvak-B, 
l pat fianjom yaU rist hamak *ul ostinet. 

n SsSans offrira un sacrifice ; il ressuscitera un dnquifeme de morts ; par 
le deuxieme sacrifice, un cinquieme ; par le troisieme sacrifice, un cinquieme ; 
par le quatrieme sacrifice, un cinquieme. Par le cinquieme sacrifice tous les 
toorts auront et^ ressuscit^s. » 

recent de la tradition a ete affinne : ainsi selon I^ommex,, Du ReMg-ton Zara£kustm% 209 
le motif serait sans importance; etranget a Vesprit de la doctrine primitive, il naurait 
vos esiste a Vepoque de VAvesta recent {ibid., 317). Selon AbegG, Messwsglanbe, 215, 
^description du sacrifice en question sexait consUtuee par des motifs dwpatBtcs. 1^ 
svmbolisme du redt a pareiUement echappe a SSderblom, ta vie future sehn U mazddi>$vte> 
256 ss On appredera ici G^wtert, Der arische Welthdnig und HeilanS, qui compare le sacri- 
fice de Mitiiras (comparaison reprise par Abegg) ; mais ici encore il s'agit de quelque chose 
d'exterieur a la tradition mazdeenne propremect dite. On soulignera en revanche la valeur 
de travaux vieus de pies d'un eiSde, de WnnnscHBiAror, Zoroastriscte Studten, 2 49;53, 
et de Dabmesteter, Qrmazd et Ahriwan, 328, qui out vu que la description du sacnflce 
final reproduit celle du sacrifice aoroastrien ordinaire, sans toutefois reconnaitre le caracto 
symboEque du second. Darmesteter a element vu la connexion entre les traditions indc^ 
iramennes relatives aux myUi^ de la fate de VAn et le dualisme zoroastrien* on atera ansa 
la these de M. Dum^zil, Le festm dHmmortaliti. ,.*-*. * ^*a 

En tout cas rien de comparable a ce qui a ete fait dans le domame semitique 11 a ae 
ecrit sur le complexe rituel en question en Iran, Pour le semitique, v. n. Wtedsprcr, Tbe 
Semitic New Year and the origin of eschatology^cto Orimtalia, 1 , 1923 - 1 58-^99 J i^ssai^ 
Peuersen, Der Beweisfiir die Auferstehung im Koran, Be* Islam, 5.54-61 ; S. H00KB |ed ; ), 
Myth and Ritual; MowhTceel, Psalmsnstudien ; Pauses, TU Babylonian afotorfeshoal; 
JAEAT, Le po&ne babylonim de la creation, n. 59~74 ; HooKE, Origtns of Early Semitic 

* Pour riranien, Makewast, I>as Nawroz, seine Geschichte und seine Bedeutung, Modi 
Memorial Volume, 709-765 B, n'est pas approfondi ; la discosdou die* Widengben, Nwnm 
1 . 3 954 . 43 ss M est dominee par la tendance syncretiste. I^es syntheses de M, Eo«ffi,Twte 
de I'hirtoirs des religions, 344 sa., et notamment Le myiU d* I'&ernel retour, 100 ss., jettent 
teauconp plus de lumiere, bien qu'elles n'emanent pas d'un sped&Bste, Du point de vue 
■general v, egalement, sur le complexe en question, Jekseh, Paidsuma, 3-i&44-6o ss. 
A comp, aussi les remarques de M. Co&sm, Temps cydique, Eranos-Jahrbuch, 20.60 ; 
Terre celeste, ibid,, 23.132 n. 74. t 

(1) Messjwa, Orimtalia, r. 1932. 164 ss., traduit et transcnt BdAnkl 238-220 ; Urtm- 

alia, 4.1935.390^ BdAnkl 211. 3-218; 220-228. 



88 LAFSTE de i,a renovation? 

I* suite des eVenements apparait quelque peu obscurcie par le fait i 
que le teste decrit plusieurs evenements simultanes et revient parfois 
en arriere. Nous entendons parler tout d'abord de la rencontre dea ' 
ressuscites et de leur beatitude (§§ 57-65) ; on passe ensuite a la descrip- i 
tion du caattmeiit des assassins de Yam (66) et des autres grands 
pe'cheurs (67 s.) (1), pour fink par rintervenrion de Spandarmat en 
leur f aveur au bout de trois jours (69) et le passage de tons lea ressuscites 
a travers le m£tal fondu (§§ 70-72). 

I<e teste revient maintenant en arriere et decrit la lutte de Sosans 
avec la druj i ahramoklh. Cet evenement, dont la description est ana- 
logue a ceUe des victoires d'Usyatar sur le loup et d'USyatarmah sur 
le dragon, est cense avoir lieu avant la resurrection : 

PR 48.73 : u Soians "pei 'had "han "kad rist ostSnet 'fat dast$ar i 
'oy spdh arddend, 'hi r o kdricdr i druj i ahramokih x Uvend. 

« Avant que Sogans ne ressuscite les morts, une arm£e sera formed sous 
son commandement et ira combattre la druj de I'heresie. » 

^ La druj est un rejeton du Mauvais Esprit, n'est pas susceptible 

d J obtenir le pardon et doit toe combattue jusquau bout (§§ 74 s.) : 

PR 48.76 Sosans yast 'i 'be 'kunU t 'km druj 'b& d$drU *U "o 'han 

gyak 'ku 'nun 'hast, 'had 'han gyak "apdc d$Sret.„ 

« Sasans offrira un sacrifice, la druj s^enfuira a I'endroit ou elle se trouve 
maintenant ; de la, elle s'enfuira.,. » 

Mais la Terre ne pent supporter les ravages causes par la druj et 
rappelle les mazdeens a sa rescousse (§§ 77-78) ; ils rassemblent une 
nouvelle armee et offrent un sacrifice (§ 79), k druj s'enfuit alors en 
d'autres endroits de la terre, puis s'assorie a la druj Goohr. Par deux 
fois la Terre pousse le m£me cri (§§ 80-84), Alors : 

^ PR 48,85 : *« nuudist hamgonak yaziin "*kunend 'u-idn 'fat yazisn 
apdc dasian 'ne tu$dn, 

■ Et les mazdeens offriront un sacrifice analogue ; mais us ne reussiront 
pas a la chasser par leur sacrifice, » 

Sa6rev interviendra alors, pour verser du metal fondu sur le terrier 
ou les deux druj se seront refugees. Elles tomberont en enfer (§,§. 86-88). 

Insuffisant en lui-meme, le sacrifice a tout de meme contribue a la 
victoire. Nous ne tarderons pas d'entendre parler d'un autre acte rituel 
dont refficadte se reVele beaucoup plus grande : 

PR 48.89 ; r pas 'kad-iidn dravanddn patfrds hart 'bavit, SoSdns 
yasU 'be <kutet *u apdrlk druj 5-toah* "be afasihst; u ditikar yaiU 

™Sto* ™S; fi£ x S? TOodnil : y voir tm argument poor ea ti£e que RaSn dS 
consider^ camme fib de Vrvanghan et identique a Yatcu ^^ 




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LA DOCTRINE DU SACRIFICE 



89 



<fte 'kun£t $ 5-evak-e, sitlkar yasfr-s 5(-evak)~G, u lahWrom ya$t-S panj- 
ivak-e u panjom yaH-l "hi 'kun£t, hamdk druj f bi 'barend. 

« I^orsque le chatiment des dravand aura ere" accompli, SoSans offrira 

un sacrifice et un cinquieme des autres druj periront ; il ofirira un deuxieme 

aCt ifice, un dnquieme ; au troisietne sacrifice, un cinquieme ; au quatrieme, 

,m cinquieme. II ofiErira un cinquieme sacrifice et toutes les druj auront 

disparu, » 

Az devore les autres demons et reste seule avec le Mauvais Esprit 
/§ 92) qui, menace, demande a Ohrmazd la justice (§ 93). Onrmazd 
attaque alors le Mauvais Esprit et Srog As — et les deux archidemons, 
chasses hors du ciel, a travers le trou par lequel ils avaient fait leur 
irruption, sont paralyses a tout jamais (§§ 94-96), 

Or, lorsque le chatiment des dravand aura ete" termini et qu'ils 
auront passe a travers le metal fondu, aura lieu Tassembl^e des Isatvas- 
tran on tout le monde sera r^tribue selon ses merites. Ce sera egalement 
Toccasion d*un dernier sacrifice ; 

PR 48*98-107 : [98] yaSt-s *b$ 'kunit u damlk 3 niiak bdldd 'id 
l UvU ; 'pat ditikar yast 300 *nezak bdldd *ul 'SavSt, **pat siixkar ya§t 
<3000 nllak bdldd 'id *savef>, 'pat taharom yast 3 bSvar nltak bdldd 
*ul 'iavet, x pai panjom yast *q star pddak *rasU; u garotmdn % hac *hdn 
gyak frot '0 star padak 'ayet [99] *pas Ohrmazd *w Amahraspanddn 
hamak yazai u 'martomdn *pat I gyak 'bavend u star-it u mah u xvarset 
ataxs-i£ i Varhran, t har evak 'mart-karp *hdn i takik u hamdk 'mart-S 
karp *&e 'bavend, 'be **o damlk 'dymd. [100] 'pas Ohrmazd kangartenlt 
ddtti 'bavU. [101] *«-i" *pas *ha£ 'han kar~8 'apar 'nB apdyU kartan ; 
*fflartom 'pat tan dot <i> 40-sdlak hotndndk, hamdk ahoi u amark, 
asarmdn, asuyisn u apuyisn 'bavend, [102] 'u-San kdr 'in 'bavet ; Ohrmazd 
% dltan f nimWt burtan *w *pat xvatdy apdrlk 'har 'le-sdn rdmi^nlUar 
'sahU kartan, *kar *kas 'oy i 'dit Hon *dost *bavU 6&gon i 'xvi$> *u nevaklh 
i tan i pas&n yut f hac 'han i hacapar nipiU eton 'hast 'i-s x pai ddni$n <i> 
Xf at i 'martoman sahmdnak 'ddnistan <w> guftan *ne Sdyet. 

[103] gospand hamdk 'apdl 'bavend u macak i gost. *mdtak *apdt 
a~matak *u * e «4r 'apdc a-'nar gumextmet 'id 'apdl '0 *gdi} i Zuddt 'pat 
patvand 'apat gumextel. [104] 'pas 'gdv tan 'dp menok *be *giret, *andaf 
'0 tan <i> 'tnartomdn gumtxiU % matak 'andar tanH 'martoman 'bs 
'hiUL [105] 'kad~isan 'pas 'hac 'han "gost xvarisnlh 'n£ apdyU, 'pat 
x han Urn rdd 'tt-San "pat 'har 'zaman macak- 'xvasUi i hamdk "gost 'andar 
"dahan 'esteL u z pa$ *gav tan i ' 'martoman *apdc "ayU, tanomand *pat 
gUl 'bavet [106] *u 'mart 'zan evak 'apdk 'dit hamak "bavSt, rahenend 
*u "kunU; 'bl~§an t zdyisn "ne *bavei. [107] u urvar *hdn hand sratak i 
mdtakvar 'apdc 'bavU 'u-san kahiin f «e 'bavit, "bs 'har gas xvahr homd- 
nak itegon bodistdn-e 'k£-s* hamdk urvar thd*u spramThd 'andar; '#-£ 
awdih *« sahtklh <u> *xva§lh <u> 'pdkth 'pat xrat i gEtik&n dydf- 
tan <«> * ddnistan "ne sdyet 



iJ 



i 1 



H 







90 



I*A. FET3 D3 I,A m&NOVATioji 



« [98J On oflrira un sacrifice et la Terre s'elevera de troxs lances * ft ~« 
deuxieme sacrifice, elle s'elevera jusqu'a la hauteur de 300 lances, an traMl 
sietue jusqu'a la liauteur de trois mille lances, au quatrieme jusqu'a la haJSll 
teur de trente mUle lances ; au cinquieme sacrifice, elle atteindra la sph^fP 
des etoiles, tandis que le Garstman descendra de l'endroit ou il se trcnj'JS 
jusqu'a la sphere des eto0es. [99] Ohrmazd, les Amahraspand, f ous les yazMm 
et tous les hommes se re"uniront ensuite en un seul endroit ; les etoilea ** "■'' ■ £, 
I/une, le Soleil et le feu Varuran viendront ensuite sur ia tetre, ayant chacuflr * 
pour soi et tous ensemble la forme d'un homme, [100] I<a creation setalLs 
ensuite integree & Ohnnazd. [101] Desormais, il ne sera plus necessaite &> '1 '"?"- 
fournir de travail; les hommes paraitront ages de quarante ana, smmM^ 
immortels et imperissables 7 libres de vieillesse, de decomposition et dil 
pourriture. [102] Incurs occupations seront : contempler Ohrmazd, W^v* 
rendre hommage et faire librement ce qui leur plait le plus. Chacon afanetJ^Sp) 
les autres com me soi-meme. Mais — a part ce qui yient d'etre decrit ^SSIf 
le bonheur du Corps futux est tel qu'il est impossible a la raison hutaain^^B 
de le saisir et de le rapporter. j§p^i 

a [X03J Tous les animaux reparaitront, ainsi que la saveur de la Yiande^l 
I,a femelle s'integrera de nouveau la non-femelle, et le male le non-male ■#?. r*. 
ils remonteront leur ascendance pour s'integrer au Bovin Primordial, [104] ljjj§ | 
corps du bovin se transferee alors dans le minok, se melangera au corps des fi^ 
hommes et laissera sa saveur dans le corps des hommes; [105] eeux-d'-W 
n'auront plus besoin de manger de la viande, car ils auront toute la saveur J» 
de toutes les viandes dans leur bouche. 1> bovin quittera ensuite le corps Ii=|f 
des hommes et s'incaroera de nouveau dans le gSte, [106) I/homme et lafSi 
femme se desireront mutuellement et s*accoupleront ; mais ils ne procree- 3S& 
ront pas. [107] Et toutes les especes fondamentales de plantes seront defSL 
nouveau la, et elles ne diminueront pas ; mais tout endroit sera aussi beau ■ ■ 
qu'un jardin qui contient toutes les fleurs et tous les bourgeons, Ses mer- $fF 
veilles, son £clat, sa beaute et sa purete ne peuvent etre saisis ni compria 
pax la raison des etres du gSte. » fH 

Bien qu'encore litnites, nos materiaux nous permettent deja de fake j§f 
quelques remarques sur le caractere de la doctrine du sacrifice qui s'y'tH 
fait jour, et notamment sur I'ef&cacite du sacrifice et sur ses buts. JJI 

Dans les passages que nous venous d'etudier ce but est triple : chasser Jfc 
le mal ; conferer la vie aux morts, assurer ttnxmortalite des vivants; 
obtenir la « rupture des niveaux p, faire communiquer le Ciel et la Terre, 
reintegrer la creature dans le Createux. 

Analysons maintenant un texte qui laisse apparaitre d'autres aspects 
de cette doctrine et notamment l'analogie entre le sacrifice ofiert k la 
fin des temps par les Renovateurs et le sacrifice zoroastrien celebre 
hie et nunc, au courant de Thistoire (i) : le chapitre 35 des Selections 
de Zatspram (2). 

La matiere eschatologique occupe les deux demiers chapitres de cet 
ecrit (ou du moins de ce qui nous en reste) ; le premier a £te publie et 



- : 2Sz { 



(1) Ed. Dhab&ah, 154-159. 
JtJ . i l 2 ^ ^ te3Cte oc^Pe les pages r5o-i66 de l'Mition Akexebakia. Nous^en pr£panms une 
*ditiaa en ttwiseription, avec traduction et commentaiie, ou Ton trouvera la justification 
de la traaucfaou adoptee id. 



.''■■'■' 



:: :M 



LA doctrine du sacrifice 91 

ttaduit par M. 2aehner a deux reprises (i), mais le second n f est accessible 
ue dans Tedition d'Anldesaria (3). 

C ? est a tort qu on a voulu opposer les deux chapitres en relevant leurs 
outradictions apparentes (3) ; car le premier est destine avant tout a 
turnir un cadre ideologique a la Renovation, a la situer par rapport 
tjx deux autres moments decisifs de la cosmogonie, la creation et la 
Relation de la Religion. La suite des evenements auxquels le chapitre 
fait allusion n'est nullement « chronologique * ; ils ne se trouvent men- 
tionnes que dans la mesure oil peut fctre dresse leur parallelisme avec 
ceux qui out accompagne la creation (et VAssaut). 

Apres avoir dresse le parallelisme de la creation et de la Renovation 
et Tanalogie entre celle-ci et le retour du printemps, celui du jour, les 
phases de la Lune (§§ 1-29) (4)* Zatspram passe a l'analyse des facteurs 
de la decadence et du renouveau : il evoque ainsi le r61e d'Az, depuis les 
origines jusqu'aux siedes precedant la Renovation ou son emprise 
sur les creatures dhuinue et jusqu*au combat supreme ou elle finiia 
par se ranger du cote d'Ohnnazd (§§ 30"47)- ^ trois paragraphes 
suivants dressent le parallelisme entre la vie et les actions de Zoroastre 
et celles de Sosans. On constate ensuite que la Resurrection aura lieu, 
comme la creation, le jour d'Ohrmazd du mois de Fravartin ; que la crea- 
tion sera achevee par le feu alors qu elle a ete cre^e par 1 eau (§§ 49-51). 
I^a comparaison nous ramene en arriere, car on nous dit que dans les 
trois mois qui precedent la Resurrection un combat se deroulera dans 
les cieux ; la nuit, on y apercevxa un cavalier igne, signe certain de 
Tapproche de la fin des temps (§§ 52*54) . 

Considere ainsi, le chapitre 34 constitue une preface au chapitre 
suivant qui decrit la Renovation en elle-metue et qui est bien plus impor- 
tant pour nous id. Nous dtons maintenant la traduction des prindpaux 
passages* 

« Sur la Renovation : qu'elle a lieu prindpalement par la communaut4 
de sept, [1] ainsi qu'il est dit dans la Religion : « Nous sommes sept a avoir 
s les mimes pens^es, les memes paroles et les memes actions, nous sommes 
« libres de vieillesse et de mort, de deperissement et de pourriture. [2] Quand 
« vous, 6 hommes, aurez les m§mes pensees, les m&nes paroles et les memes 
€ actions, vous serez libres de vieillesse et de maladie, de deperissement 
« et de pourriture ainsi que le sommes nous, nous autres Amahraspand. » 

I^a communaute de pensees, de paroles et d'actions des Amahraspand 
est bien connue des sources avestiques (cf. Yt 13.83; 19.17), mais 

{1} BSOAS 1 a. 377-98; 606-31; et Zurvdn, 202, 26a. 

(2) A part quelques references chez Zaehne&^ Zurvan, zoz, 262* 

{3) zaehmeb, BSOAS 10.380 parle de la version zurvantte du recit de la dtfaite 
d'Airanaan ; cf. ibid., 3S1 : « .., From the above summary it should be clear that zatspram's 
account of the Rejuvenation differs very considerable from all others including that of 
the Bundahi$n„, » — Or, il ne s'agit precisement pas d*un recit de la Renovation ; celui-a 
forme le sujet du chapitre suivant et ne differe pas essentiellement de celui du BundaktSn. 

(4} V, plus bas p p. 117 s, 



IS 




9 2 LA FfiTB DE LA R^NOVATlo^ "'M : 

aucun des testes qui nous sont parvenus ne recouvre esactement ijt 
citation traduite ; cela concerne notamment le parallelisme etabli eutr '%kb^ 
la cornrnunaute" des Amahraspand et celle des humains, ainsi q Ue jjlll? 
resultat de cette communaute (i). Zatspram insiste mainteuant sur leJffilS 
manifestations concretes de cette communaute de sept qui rendent 1$ f " 
Renovation possible ; | 

« [3] Pour quelle s'etablisse continuellemeat sur terre, des rois immartrfg^sssF 
furent crees qui (se trouvent) isoles en des chateaux fortifies, situes en d*s ^P- 
pays auxquels menent de longs chemins a travers l'ocean, les tenebres SlSjl? 
Fobscurite' — on bleu aux sommets de montagnes elevees et abruptes* »Sfi 

La suite du teste paratt corrompue ; on enumere tout d'abord m&Si§ 
premiere serie des sept immortels, commencant par Van~i~yut~bi§W$^ 
(mais le nombre n'est pas atteint ; § 4) . Au § 5 on reflechit sur les rapportsSB 
entre les sept et les douze et les noms des Amahraspand pour teveuir J - 
,au § 6 a une autre serie d'immortels dont ne sont nommement cites qn e lfl 
Tiis, Gev, Karsasp et Kai Hosrav « qui les fera tous se lever » (2), §1|S 

II s'agit id d'une heptade (ou de deux heptades) toyale ; d'autres'Sll 
ont une nature differente : "^|§ 



a [7] De la meme facon que la souverainete des sept Amahraspand est %f 
preparee et etablie par les sept en vue de la Renovation, l'heptade des sept ■"'■ 
AmaluaspandestegalementetablieparlalleUgion, » 



sa 



On enumere mainteuant quelques heptades religieuses ; la premiere ' 



est constituee par Zoroastre qui correspond a Ohrmazd, Medyomah .5|§gS 
symboUsant AsvahBt, Vistasp Sahrevar, Hutos Spandarmat, les deux ijp 1 
freres Frasostr et Jamasp Hordat et Amurdat ( § § 8-12) ; par eux s'etablit IB 
rimmortalite des fideles. Cette heptade encore est incomplete, on ny 31 
retrouve pas de personnage correspondant a Vahumam 

Une autre heptade est constituee par Zoroastre et ses enfants, les IfS 
trois fils correspondant a Vahuman, ArtvahiSt et Sahrev, les trois fines JS 
a Spandarmat, Kordat et Amurdat tandis que le Prophete reste toujours fjs§ 
compare a Ohrmazd (§ 13). ^ 4 * 

On en vient ainsi a l'heptade principale qui produira directement M 
la Renovation : ' 

v- [14] De meme, la grande communaute des Renovateurs sera rceuvre 
de sept hommes dont le xvarrah provient des sept Amahraspand : Sssaus, 
fils de Zoroastre, le chef, dans le Xvaniras ; Ragneasm et Xvar£asm dans 
TArzah et le Savah on le soleil, 1'oeil du rnonde, se leve et s'en va ; Fra* 
dabtvarrah et Vindatxvarrah dans le Fradatafs et le Vidatafg ; Vouxunem 
et Vouxusiit dans le VourubarSt et le Vourujarst. » 



(*) V, plus bas, p. 120 b. 
(2) I<a s£rie 11* est pas complete Id, cf. les 
DD 90.3 ss„ 



passages paialleles, Dk 9 , 16 . 12- 19 ; PR 54 ; :.;;;:« 



LA DOCTRINE DU SACRIFICE 93 

Les noms des sept renovateurs sont connus de la tradition avestique ; 
'Is terminent la troisieme liste des fr avast des hommes pieux ayant vecu 
e^tre 2oroastre et Saosyant dans le Fravariln Yast (Yt 13.127). Ici, on 

ous apprend, non seulement leur r6le eschatologique, mais aussi pour- 
^uoi ils reussiront : c*est quails possederont le xvarrah des sept Amahras- 
^and. C*est sans surprise que nous voyons sous nos yeux se derouler 
me veritable liturgie cosmique : 

ri<] Quand ils vondront realiser la Renovation, des materiaux seront 

^.aembles en vue de la celebration du sacrifice de la Renovation, parmi 
[^especes'creees immortelles. A ce sacrifice est analogue 1'orBce de Zoroastre 
nm le proclame d^une fa9on evidente t le Horn remplace le Horn vivifiant, 
?est a-dire le Ham blanc que contiennent les mers et qui a le pouvoir de 
rendre les morts a la vie et de conferer rimmortalite aux vivauts ; le lait 
remplace celui de la vache Hataydg gardee dans une forteresse d'airain 
sous l'autorite de Gopatgah ; le fen remplace le grand feu qui mamtient la 
vfe des etres animes de souffle ; et le sacrifice remplace le sacrifice et 1' ado- 
ption de la Renovation du bien (1). » 

Kous voila places d'emblee devarit une interpretation symbolique 
du rituel zoroastrien : le sacrifice institue par le Prophete est « prefigu- 
ration », anticipation de celui qui sera c&ebre a la fin des temps par les 
Renovateurs et qui aboutira k la resurrection. 

Zatspram n'est pas isol6 dans son interpretation, Dans le chapitre 
du Datastan i dmtk consacre a Texegese du sacrifice, Mamiscihr cormait 
le meme symbolisme : 

DD 48 * 16 : *hdn i hurust Horn *i~£ gehdn dam *hend Horn *k£-s dahi$n 
i Zartuxst "apar bat daxsak i *han i Goharn amarklh i fraskart hab-U 
paitak rad. . 

« Le Horn bien forme dont les creatures du monde sont le Horn qui 
abrita la creation de Zoroastre, symbole du Gokarti parce qu'il fait appa- 
raitre rimmortalite de la Renovation. » 

II est ait auparavant (§§ 13 ss.) que les instruments employes dans 
le sacrifice plus le pretre represented cinq creatures du giti M rhomme, 
le feu, les metaux, l'eau et les plantes. 

I^e symbolisme du lait est encore plus developpe 1 
DD 48.33 : cigon "han i sir yo&dasrkatih "pat *han i * xvarrahomand 
nerang *hac yoSddsr "gospand 'grift 'pat 2 baxt "esiU K ke daxsak "hat 
tar "han i 'vazurg ' xvarrahomaiid <veh €vak *o l duxt Purvajlrya (?)^ 
maziest, "he * f o OSnar i pur~xrat f iwk Fravak i VidUmSS **k% *Q Km 
Kavdt mat. [34] u "apar ' xvarrahomand den dastfiaran *vas patvandlhd 
aydft guft &Ut cegon x Mn i 'vas vidlnisn nash zor i pariZvanik darfndn 
rad bZsazenttariha 'andar '0 yazisn e o Varhran ataxs "dahihtt *ki gBhdn 
'zanit *o apartont, zor i 'pat gehdn frajam % hac HadayqS "gav l b& "0 *Veh 

(1) Sut guhBrlh « eqmvalent », « substitut *, cf. PAQUARo, RSO i5-I935-3°3-3I5. 



J 



n 



n 



ill 



II 



stifle 







1C 1 



94 



LA FETE DE LA E^NOVATloi 

2%«*^<r> '^Mfe 'o Start i 'martoman tan gummhet Vs fa §m 
bavend sfiurru amark. [35] « Wi «to War y«^„ ," •„, £Vm 
nOan 1 mtnoko-SzlnMrlhS » < xvarrak-kariha » vartkarttM 'iSan d^M 
a-per iraz 'kasl. n xM 

« [33] Ainsi la consecration du laft par un „* a » ff tlche ^ xvarrah . >|l 
a un annnal consacre, fl est divise en deux parties qui syntbofeeutla "Mb 
des ^ands, nchea en »«,«* et glorieux. La prem i£ e J^We p a ??^» 

|W obtenu par des M^fit^^ S S^SI 
Ration presmte comprenant pluaieurs invocations (?) est ve^St*™ 
le sacrifice comae medicament pour obtenir la guerison dans Weu \SSff * 
qui frappe le monde (?). de meme la libation 5J££ s^vttS Itffiw 

*£^£»*7 ricnes en «^ A et plenty d'eclat dont I'enunJratiS VT* 



s ilill 















serait trop longue. s 

Zatspram decrit plus loin Immanent auquel son frere fait allusion ■ ^1 
= sn™ U desertion du sacrifice final qlli aUra ^ ^ ^ .g 

et de 1 «,«,«,, de l^urtOr et du /r3p« rt5n de I'****, et du Mrttatfta^ 

«J?T" ^ eisement ; 1,aatel symbolise le monde ; le *rf et Ses assistants 
symbohsent Ies sept renovateurs ; Ies places qu'ik occupent symbolic 
fa sept kOw Ce symbolisme n'est pas fait pour nous etonn^ noTk 
connmssons bien d ailleuis (1). 

Les sept rettovateors sont doues du xvarrah des sept Amahraspand * 
majs leur association va beaucoup p i us i oiri/ a s > a ^ t dW y ^ e 
concelebration : 

renovateLrf 3 XFJ^TT* prendl0nt P lace ^^ les P«^ des sept 
ii£sncasm 1 atarvaxs AitvalnSt dont le signe est le feu Xvat£a§m le 
fnb**r Satoevar Fradatoarrah, MpMr «r Sptmdarmat Vtato^ri 
lwwtoHardat Vurunem, le ntarfMor Amurdat Vnmsut daSto^ffi 

ce que pensera 1 un d'eux, lis le sanront ; tout ce que dira l'un d'eux ilV 7e 
proclameront tons, [18] ainsiqu'fl est dit dans le Spand : Ato«£,S S 
ae conternpleront mentalement avec lenr sainte aagesse conSe S^f^ 

SSe^ SSS. ( ? SBgeSSe COmme l6S ^ ^^^uui fa font a.ec leur 

f.J'l ^.P 1 ™^!** ^voquent, avec des variantes nonvelles, le 
teste du § 1 dont nous avons vu Ies parages dans 1« YaSt ; k oommu- 

(1) Cf, le r^sitm^ cKez Eliadk, Traiti, 319, 



m 



:• . " 









u DOCTKINE DU SACRIFICE M 

t' de pensees, de paroles et d'actions se trouve maintetiant attribnee 
Xlctemeut aux Wiwvateuis. Le /wrs»f» 35 da Datastan i Mnth conti«nt 

passage analogue. 

Tout est pr6t maintecant ; Ies ofHciants, 1'autd, le materiel du sacn- 
fice ; l'office ne taidera pas ; sa date est tout k fait significative : 

,'riQl Le mois de Spandarmat, le jour d'Altat, an gfij d'Uzerto, S6s5ns 
- It le rff et Ies sfe autres renovatenrs lui etant assodes, lis chanteront 
Seed* la Renovation pour que tous Ies etres d'ongme lanuneuse se 

teT£D Ll L'office aant v&SoA. le victorieus S&S5M, semblable a Yam quand 
, ^t detoume... (?) de son Mton d'or, appellera : « Lejez-vons o etres 
Morels vons qui avez re^ecte Ies yazat, vous qui etes d&ides [ar] 
' ^^to'tene ' . Viendra Vactif Brem&n et le rtoovateur Sasans avec 
L M^Scthm des lundneux. [ M ] Le measager Ereman tiendra m faisceau 
a^a^ain, ponr tout trepasse un lieu y sera none a l'mstw dea madles 
^ Set avec lequel on attrape des oiseaux on dea poissons ; ll sera ftendu 

""t S-nafaSflSi sou appel, nn cinqnieme des ttepass^s surgiront de 
i, tore douis de corps et ayaat le m&ne aspect qu'an moment de lenr 
Lte^e Tndroit de la terra ab. le souffle avait qnittd lenr corps, [y] H» 
fSont dens par deux, le pere et le fils, la fcnune et la man, le martlet 

^^e^n^a/dSbisraeram ils ofiriront un sacrifice analogue pour 
fairer la'vle I tous Ies etres d'essence lnminense. Le dnquifeme ressuscrte 
^ra le souffle (jan) . Le nom d'AMi vient de « souffle . re-yS«-l • 

7r^ An .Of d'USabln. ils offriront un sacrifice analogue pour rendre 
tonnJrtels torn Ies etres d'essaice lumineuse. Ha deviendront uumortels. 
To nom dTJ§ahin visit d' « immortality ». , . 

fSl An ffO. de Havan ils ofEriront ua sacrifice analogue pour renmr 
tons Ies etres d/essence luuiineuse. Le rent, lancant des cris pom appeler a 
Z rassLbler ceus qui out fait leur devoir, condnira ce cinquifeme a 1 assem- 
WeVteSatvastran an rnffieu de la tarre. Et le nom de Havan gas vient 

46 ?rtol Aa*"«a* de Rapiflwin ils ofiriront un sacrifice analogue pour r6joufc 
tous Ies etres d'essence huuineuse. A ce mom^t, ils se reconuaitront mntuel- 
lement, s'intettogeront et S -expUqneront tout ce qui est arrive a leur dme , 
et l'un rtjouira l'autre. Le nom de Rapiewin vient de « joie ». 

. T30] Les jours dAsman. de Zamyazat, de Mahraspand et dAneraa 
ct iusqu'au go, d'Uzerin dn jour gatbique d'Ahunvat, chaque jour nu 
Iqnifane de decedes se leveront an gfc d'Uzerin. dwiendimt vxwnta 
au gOs d'Aibisruerem, immortels au gtis d-USahin, seront appeles a se ras~ 
aembler au eta de Havan et se rejoniiont an gas de Kapjflwui. . 

« [31] Mais le jour gatbique d-Ahunvat, quand la unit ne sera elojgnee 
que de deux heures (e'est-i^iire un douxUane de la p6iode comprenant un 
too et une nuit), Obimaal accompagne pax SraSahray vienora du cott 
du nddi 4 PasaembUe et prendra place sur son trtae eternel et antonome (i). 

. [32] Comme des chevaux noirs au mflieu des chevaux blaucs apparai- 
tront alois Ies mSchants au milieu des justes. [33] L'envojni dont c est la 

Xvatat : av. tmdata « soivant sa propre loi r, afirivoHo?. 



Md 



96 




IBhPI^. k nOCTRXNE DU SACRIFICE 
LA FfiTE DE LA ^NOVAtlc^Ks ^ r0L - 



97 



fonction, frappera ...?... poussera les justes a part des mechants et r atl J 
les justes d'un c6te*, les mediants de l'autre : ce sera comme quand un tS^ 
« met a part » et separe le troupeau du retail blanc de celui du b^taflTf - t 

« [34] Toutes les creatures reconnaitront les miracles d'Otana*! " 
abjurerout toute malice et tout desir d'Ahraman, se rampant resoW Ct; v :r ■' 
ducoted'Ohrmazd* * ^^V-IS ^ 

« [35] Ahraman, les Grants, Az, lea Generaux, les autres div av^r 
trout aux hommes tout terrasses et vaincus par leurs adversaires ^61 if 
voyant, les hommes abandonneront la moitie d^Abramari pour celle d'Oi? 
mazd. [37] Les etres lumineux abattront chacun leur adversaire ororSllW 
amsi Vahumau — Ax6man, Asvahist Andar, &a0rev Savul, SpaiiaS^B» 
Nanghait, H5rdat et Amurdat — Tarifi et Zaric, GoSuiun la druj de la rl ^ ■ 
des loups, l'esprit de la force la faiblesse venarit de la vieUlesse r^8l J^^- 
qu'il est dit dans la Religion : « Par la Concorde la discordesera vaiucue w ^ ■ 
« la generosity l'avarice, par la justice la druj, par 1'etat de iuste ' * W: " : "*-'" ' 
« de mechant. 1 J 

a [39] A la tombee de la nuit, les Amahraspand se melangeront a leu*! 
symboles getikiens : Ohrmasd se melangexa a Sdsans et a tous les hormSi 
ami que purs soient leurs desirs, bon leur savoir, ferme leur posittoP 
inalienable leur provision ; Vahuman (se melangera) aux animaux AsrabM 
aux feus, SaOrev aux m&aux, Spandarmat aux terres, Hordat aux eaaiJiW 
Amurdat aux plantes afin que chacune de ces (creatures} sort pure et solids : ■ ' - 
dans sa nature ; Us resteront spirituellement dans leurs symboles jusqu'apBlF 
jour gathique de Spandmat Le jour gathique de Spandmat, ils miittM«rf^!t 
leurs symboles et Ohrmazd se reyelera dans le Xyarnras, les six AmaWlIll I 
pand dans les sis; autres kitoar. ^^^Jpp 

t *U°] Ensuite, vers ce temps-la, un grand feu desceudra des lurmereJ%' 
rnfimes jetant son eclat sur la terre entiete. II tfendra une branche dans JSM 
mam, semblable a un arbre dont les branches sont en haut et les racines ea '- -5 .. 
has: une branche pour chaque juste, une racine pour chaque nrfchanl -'£ ■! " 
AhnSvang, de nature de fermne, se tiendra au sommet de l'arbre et le mm \ 
%me en bas de Taxbre. AhriSvang recevxa dans sa main'une brancbe powr^ 
chaque juste et Epine une racine pour chaque mechant. Les mechants et^ 
les justes seront s^pares les uns des autres, f|§ 

« [41] Vers ce temps-la tous les hommes a la f ois se lamenteront et lais^^ 
seront tomber leurs larmes par terre ; car le pere verra Jeter son fils en *%' 
enf er, le ros son pere, le frere son frete, la femme son mari, le mari sa femme, S| I 
1 ami son ami. »...-.. 

« [42] Les mechants crieront aux justes ; « mon pete, frere, mari, lil 
« femme, ami I Pourquol, sur cette terre, ne m'as-tu pas appris le droit »| 
« et pur chemin : je me suis fourvoye dans le p^ehe, je ne fa! pas surri mk 
« dans la vertu, il me faut mamtenant — separe de rues parents et de mes *! 
« compagtmns — emprunter le chemin de I3n£er, au lieu de t'accompa- 1 
a gner sur le tiernin menant an Paradis resplendissant comme c'aurait I 
^telecas si tu m'avais appris la paix de ton esprit ? Quelle est done rutiUte 1 
« d avoir eu un ami qui m'estimait digne, sur cette terre, de nourriture, | 
« de vetements et de maisons et ne m^^fcimait pas digne, dans le fritotik, S 
« de choses phis savoureuses que la nourriture, plus douces que les vetements, I 
« plus sohdes que les maisons, plus rapides que les chevaux couriers ? * 5 

a [43] m les autres 4mes qui n'avaient pas detoum^ leurs amis du peche, 1 
mais les out laiss^ faire, ou meme, opres les avoir djtesuades, en out detourne 1 
les yeux, en eprouveront d'autant plus de peine terrible. Les branches I 
deviendront comme un firmament dote de trois marches, les justes monteront I 



i i an Paradis : par leurs bonnes pensees jusqu a la sphere des Voiles ; 
"' ^ teuis bonnes paroles jusqu'a la sphere de la Lune ; par leurs bonnes 
I P^r, iusqu'a la sphere du Soldi. 

V uirSaa 31 * alIs: m^cti^ 11 ^^ l'agitation de ces branches les fera tomber 

Uvfer lis y tomberont par trois portes dont chacune est comme la 
**• f P d ; un pal plante. A travers les mauvaises pensees, les mauvaises 
P° il Ft les mauvaises actions, ils iront en Enter pour y restet trois 

paTOlra c 

f _ rti et trois nmts. 

. Tul Au Paradis seront les justes, pour leurs pensees, paroles et actions 

ioi£ont du bonheur ; mais les mechants seront tourment^s en ^nfer 

r leurs mauvaises pensees, paroles et actions. [46] Et quand Les mechaitts 
^nnt ete ramends de TEnfer, y retomberqnt sous la forme de grenouiUes 
2S qui avaient scie Yam ; et ils y resteront pendant trois (jours), 

r 7l 1^ jour d'Obrmazd, Tesprit de la Terre, la Pensee parfaite, Span- 
^rmat mere de tous les etres nes sur cette Terre, elle qui, depuis le jour 
Tla druj avait pour la premiere fois attaque la creature jusqu^au dernier, 
St bienveillante envers toute la lignee de la creation — car tons etaient 
Zs enfants — allegeant aux justes les peines que subissait leur corps 
et airs mechants le cMtiment dont soufirait leur ame, [48] mais qui n*a 
lamais rien demaade a Ohnnazd car, dans une soumission parfaite, eUe 
iuDPortait la maison et toute la cite jusqu'a ce que toutes les actions Assent 
acSmphes, se dressera alors devant Ohrmazd pour dire : < Leur chatrment 
g est terrnine 1 » # 

« Uo\ Vers ce temps-la, Ereman ramenera tous les mechants, L50J et 
les juites descendront de nouveau sur cette Terre ; mais lis ne seront ni 
de U meme nature qu'au moment de leur mort, ni ne seront composes des 
memes elements. Les etres corporels seront reconstitues dans le bonheur 
d'une argile lumineuse sans tenebres, d'une eau sans poison, d f un feu sans 
nunee, d'un vent odorant* 

« [51] Leurs os auront la meme luminosite que le cristal parmi les pierres ; 
la chair qui recouvre leurs os sera comme le corail parmi les arbres ; la graisse 
qui recouvre leurs os y sera rattachee comme une chaine d'or mcrustee dans 
du cristal ; leur saug coulera dans leurs veiiies comme du vin parfume dans 
une coupe d'or. Les hutneurs de leur corps seront plus parfumees que le 
muse, Tambre ou le camphre. lis seront grands de taille et fins de propor- 
tions, des m€mes dimensions que Gayomart et paraxtront, par leur aspect, 
avoir quarante ans. 

« [52] Tout homme qui a une femme sur cette terre, l'aura de nou- 
veau - celui qui en avait eu plusieurs, les aura de nouveau ; quant a celui 
qui n'en avait pas eu, on lui en presentera une de stature et d'ascendance 
analoguea aux siennes, Leurs natures etant semblables, rhomme aamera 
cette femme plus que toutes les jeunes filles de la Terre, et la femme se 
joindra a rhomme ; et ils ne trouveront pas de plaisir avec d'autres. [53] lis 
se regarderont run 1'autre avec bienveiUance et concorde : le grand consi- 
dered le petit avec la meme solHcitude que le pere ses enfants ; le petit 
obeira au grand comme la creation obeit a Ohrmazd le Createur. 

« [54] Toutes les ames seront e"galement sans souillure ; mais elles ne 
saisiront pas avec une force egale la beaute de la lumiere divine. [55] Leur 
rang n'est pas le meme a tous, leur retribution etant proportionnelle a leurs 
actions. Ainsi quand un roi s'empare d'une viUe, il promulgue deus sortes 
de decrets : ceux qui concement les justes et ceux qui concement les men- 
tants. Quant aux justes, il leur garantit la libre et Mgitime disposition de 
leur propre personne, de leurs femmes, de leurs enfants et de leurs Mens 

7 



a 






> 1 



4«$£& f 



till 



98 LA FSTe M LA RENOVATIONS 

ainsi que la protection contre Vinjustice ; mais par un second d£cr e t S 
attribue leur part a ceux qui 1'ont merited par leurs actions : [56] et ceuiJP 
apparaissent les plus respeetes et eminents. C'est ainsi que le Soleil, la Xt^M 
et les grandes et lea petites etoiles qui produisent la lumiere sont tons egauji 
en justice — mais la qualite et la f onction de leur lumiere ne sont pas les m|& * 
chez tons, ( 

« [57] J> sperme a coule des hommes, non la vie. lis prendront la setaeajl 
de chacun pour en former de nouveau un enfant, non comme les tnorts qui 
dtant decides, se sont leves de la terre, mais les deux semences qui sont !lX 
signes de la nature seche et acre (?) flabUsseat (?) [58] Le feu qui doit absorb^? =.< : 





qui 



a lieu loxs de la conception des homines, quand leur forme entre da^\^l§l 
femelles par Tintroduction du sperme et du souffle, Vers ce temps-la des^-f 
hommes et des femmes paraissant ag^s de quince ans circuleront sur cettJB 
terre; au milieu des quadragenaires ils apparaitront comme des enfautS 
parmi leurs parents, [59] et la joie qu'ils eprouveront sera pareille. Si 

« La grande lumiere eemblant sortir du corps brillera tout le temps sur/SI 
catte terre qui avait accepts de Gayomart de veiUer sur elle. EUe sera sepatee-il 
du Soleil, une moitie en sera revenue par OaySmart qui f ut la source otmJI 
nelle des hommes et l'autre moitie" le sera de la meme facon par tons eeuxi%ll 
qui^sont de sa race, avec un eclat plus ou moins grand, [60] Et ce sera leur "J?8f 
revetement resplendissant, immortel, exempt de vidllesse. La saveur et la f * 
finesse du Bovin Primordial, Monger convenablement est une vertu (?).., fr | 



Ici finit le manuscrit T et nous ne connaissons pas la suite, qui ne 

Vatf" T1QC Hiffonor caficiMjitTiQ«+ A*< t-A^J. J„ 1^ _,.* — _._j /^ w 



."':■ ';': 



devait pas differer sensiblement du recit de la rivayaL Ce que nous ? 
connaissons s'accorde bien avec ce dernier : le sacrifice celebre par des j 
sacrificateurs inspires fait ressusciter les morts ; les demons sont para- 1 
lyses et rendus inoffensifs a jamais ; les Amahraspand penetrent daos ^ 
les creatures ; les ressuscites passent par le feu purifiant — et au bout de f % i 
trois jours tout le monde sera transfigure et revetu d'un corps glorieux. ll|;j 
H est possible que le texte parle ensuite de la « reconstitution n du 
Bovin Primordial, mais le passage est trop mal conserve, La purification 
de la semence humaine par le feu descendu des Lumieres infinies, le 
revetement des hommes avec de la lumiere du Soleil font egalement 
partie de la transfiguration, mais nous u'entendons pas encore parler 
de Tintegration de la creation dans le Createur ni de la reunion du Ciel 
et de la Terre. En revanche, Zatspxam nous donne un renseiguement 
precieux en indiquant la date du sacrifice cosmique et de ses resultats : 
le sacrifice occupera les cinq derniers jours du mois de Spandarmat, 
tandis que l'epreuve et le cbatiment auront lieu pendant les cinq jours 
gathique^ ; tout sera fini, et la Renovation aura lieu le jour d'Ohrmazd 
(du mois de Fravartui), autrement dit ; les evenements en question 
s etendent stir les dix derniers jours de 1 annee, les Fravartlkan, autre- 
ment dit le dernier Gasanbar, HamaspaOmaedaya. 

I/interet de nos recherches nous commande d'approfondir ici notre 
euquSte dans plusieurs directions dMerentes ; dechtffrer les implications 



m 



Mi 



m 



St 



pOCTRlNE DU SACRIFICE 99 

la date de la resurrection et de celle de la Renovation ; explicitei 

doctrine du sacrifice qui est a la base du recit, £tudier les perspec- 

■ es cosmogoniques et anthropologiques qu'elle ouvre ; decouvrir ses 

tmexions gathiques et formuler le probleme qu'elles posent* 

Nous etudiexons successivement ces trois points ; mais citons encore 

autre passage qui contient une nouvelle variante du ricit de la Reno- 

ation dont certains details meritent attention : les derniers paragraphes 

- petit teste peMevi cormu sous le nom des £ph£merides du jour de 

Uordid du mois de Fravartln (i). 

pa4) *Mah i Fravart'm 'roc i Hordat Ohrmazd i xvatay ristaxez u tan 
' basin 'kanet, gShan amark u azarman u abB§ u apityarak e iS *bavlt. 
r s\ tpas *afiak 'dsvan u dravattdim u hunuskan u sastaran u hlkan u 
karapan akar *hl 'bavend. Az *d$v, 'devatt u dtujan fad kamak *'b$ 
*%var$t> u Sros ahra$ Az 'dte *rdd 'be *girtt, [36] Ohrmazd i xvatay 
jihraman rdd *bs za.net u start u akar 'be "kunit : [37] "he "nS 'pas 'had 
<hdn Bndk Menok, *n£ € hac *han i *oy dam u dahisn 'afiar damtk pUaxiay 
<& 'bavend, [38] Ahraman "pat *hdn ham suldk **ku "andar diarist 
*od * nay end u *sar-i$ E b2 * brinend u dosaxv x pat 7 ayoksust l be hambdrlni. 
[39] '«» damlk *apM *o star pddak "dyet u hamak gydk Garotman *he 
l bavU, [40] martom antark u azarmdn *bB bavend % kad "pas *hat *Mn 
xvarisn x nZ apayet [41] u "had *gost xvart "estit 'pat dat i 40 c salak 
"afar hangBUnd « K kad goSt *ne 'xvart 'esffi "pat dat i 15 'salak 'ut 
hangszend. [42] % u-lan *hac K hdn gyak K ul hangtimd 'kil-sdn ' gyan "hat 
tan 'h§ *suL [43] f har ''mart *ki 'zan "nisi Spandarmat *zan "bavet u 'har 
% tw "he $od 'n&st Ohrmazd &d 'bavBt. [44] "andar 67 "sal "oysdn *rdd 
frazand-'zdyignlh *bavet. [45] *hdn f mart rdd *ke hakurc "zan e n5 hart 
u *hdn x zan rdd "M hakurfZod 'ne hart 'pas *ha£ 'Han vi$ *hakur£ frazand- 
'zayi&nlh "ne *bav6i. [46] 'mart u % zan evak *apak *dit dsdyend *b&-&an 
frazand- zdyisnih r n& "bavet. [47] u **pat hamak gas sir u patixv *bs 
% bavend u *Us~ic xvarUn ariok *«5 *bavet u gShdn aplkak 'be *bav8t u 
martom apitydrah Ha hamak u hamak ra^iSnlh ahos *fcg ( bavend. 

* [34] C*est le jour de Hctrdat du mois de Fravartm que le Seigneur 
Ohrmazd accomplira la Renovation et le Corps futur ; le monde deviendra 
immortel, sans vieillesse, sans malice et sans adversity [35I L^s d ^* ^ 
mechants, les rejetons, les tyrans, les keh et les karap seront desormais 
impuissants. Azdev deyorera tous les d&v et toutes les druj\ Srfis le juste 
saisira Azdev, [36] le Seigneur Ohrmazd frappera Ahraman et le rendra 
h^bet^ et impuissant, [37] Desormais ni le Mauvais Esprit ni aucune de 
ses creatures n'auront plus de pouvoir sur la Terre. [38] Ahraman s J en ira 
par le meme iron par on il etait arriv£ ; on lui coupeta la tete et remplira 
l'Enfer de sept metaux, [39] I^a Terre remontera jusqu'a la sphere des Voiles 
et le Garotman aera partout. [40] Les hommes deviendront immortels et 
libres de vteillesse lorsque le hesoin de manger aura cesse d*eskter. [41] S'ils 

(1} Pahlavi Texts de Jakasp-Asana, 102-106 ; MaEEWart, Modi Memorial Volume, 
752 ss, (jusqu'au § 39) ; et l f edition du teste avec traduction persane par M, SAeiq KiyS. 



g'-f • 



,C&"-v 




100 LA PtTEt DE LA R^NOVATIO] 

out mange de la viande, ils se r eleveront comme s'ils avaient rage de 
rante ans ; mais s'ils n'avaient pas mange de viande, ils se releveront eotw- 
s lis avaient Tage de quinze ans. [42] lis se leveront a Tendroit mem e ofii| 
vie avait quitte leur cotps. [43] Tout homme qui n*a pas de femme am % 
comme femme Spandarmat ; toute femme qui n'a pas de rnari aura catuaS 
man Ohrmazd. [44] Et Us pourront procreer des enfatits pendant $y^% 
[45] TJn homme qui n'aura jamais eu de femme, une femme qui n*aura iaxa&M 
eu de mari ne pourront plus procreer ensuite. [46] Vhomme et la feajni 
trouveront satisfaction Tun avec Tautre mais ne pourront plus procrg J 
[47] Ils seront toujours rassasies et dispos mais n'eprouveront point eniA 
de manger. Le monde deviendra pur et les nommes, liberes de l'a&Yetsitil 
seront f m m ortels pour les siedes des siecles, » ^^* 

Le texte parait quelque peu confus et la suite cnronologique de<r'^- 
evenements tin peu brouillee ; il confond les 57 annees de Sosans ayeef* 
la Renovation proprement dite. Mais ces details n ont guere &'imporlL 
tance pour nous. I/aspect sous lequel le passage presente la WnovatioiSSsi 
est sensiblement pareil a celui que nous cormaissons deja : Anramanill 
et les demons sont annihiles, l'Bnfer supprime, Tespace entier mtegre " '"■■ 
dans le Garotman, Ce sera tm long bonheur sans £n et sans changement, "T 
precede — ceci est nouveau mais non inattendu — d'une espece deSP 
fepot; Ya(xo? des hommes et des femmes avec Ohrmazd et SpandarmatSl 
Et surtout le texte nous donne one date que nous n'avons pas ren-lP" 
contree jusqu'id : le jour de Hordat du mois de Fravartin, le Grandll 
Nowrouz ; peut-etre parce que le teste reflete une tendance a trans-1 
ferer tons les evenements koportants du premier au six Fravartin (1) f 
mais peut-etre aussi pour dire que le processus, commence le pre- 
mier jour de lannee, sera acheve six jours plus tard* Dans les deux|l|" 
cas, le renseignement est precieux : ou bien il confirme celui dmwi0Sjk 
par Zatspram ou bien souligne 1 unite des dix derniers jours de rarmee3|Sl 
et des sis premiers (2). ' : WM 



§ 14. LE R£SUM£ DU PACAK NASK 
DANS LE HUITlSME LIVRE DU DLNKART 

Nous n'avons jusqu'id envisage la fete annuelle que dans la mesure 
oil elle se reflete dans les mythes eschatologiques. Des testes cependani : 
qui la decrivent en elle-meme et qui permettent de voir combien etroite 
est la liaison entre le mythe et le culte id ne manquent pas. Le plus anden 
de ces textes est le Pdtak-wask du canon sassanide dont, malheureu- 
sement, nous ne possedons plus qu*un resume dans le huitieme livre 
du Denkart (3) : 

Dk 8.7 : [1] Pdcak matakddn "afar gosfand ddtlhd 'pat gzisn % dtaxSdn 

(1) Dumezix,, Le probUme des Cent&ures* 63. 

{2) Ibtd., 5 S 3. 

(3) Chapitre traduit en partie pax M. Ktberg, Texte zum masdayasnischen Kalender, 6-9, 



■:■■:'■ 



SB 



A DOCTUINB DU SACRIFICE 101 

-Jt m n xoh r Gasanbar mazdfetdn ayydrih *rdd hustan. *in-ic e feu i mart e o 
hmhar "pat K & hunar u afzdr "pat cinisn u nlrang % Bzisn* [2] w V *ku 
*ha£ gospand srdiak bahr ataxSdn dpdn "hai katdm anam 'stanisn cZgon 
irddisn f ke 'pat '£2 Apastdk frdc *bari£n. [3] u 'ce 'afar Gdsdnbdr *ku 
Vt kdn *&* S ds * *kad *hunet u "had "be saclket, hanja?nan i Gdsdnbdr 
' ddsni *o myazd 'hu 'kad kunUn fafian pasafdk "pat z ce fatmariik *b& 
jzgn 'bad saciSn baxsisn ; 'kii-s sut nSvaklh i veh^dahisndn u mlnoklhd 
ti gffihihd '£€ hac-iL 

[4] u *& *hu ( o raipasdk sarddrlh apdrlk raiih yui yut *68 hunar 
afrdyiiriiktar, [5] 'apar %ve§kdrih ratpasdk sarddrth 'ku-£ mazdSstdn "hoc 
'kari i £$ s * i 7 ^ * m ft * %0 hanjaman *kad dkdsenisn ; "ku ^hdn hanjaman 
Mrtar "apar vlrdstan i dhok patltan, totiin i vinos u nyapakth x b$ [u niyd- 
tekih ( ^ g ] f ddian i "US "0 myazd vilttan i % mart f o zotth raswlklh pes 'had 
' x kan "rot zotdn raswikan apdrlk *kB *pdt saUsn ddsn i bahr kdr varzdnd 
u fan vastrak l pak kartan [6] ptsgas myazd vicltan. % tt f ku "pat ptfgdsth 
<£B hunar apdyiHik. [7] U bahr baxian i *o *ki pti niydpak 'daian, 
[8] ratdn mas "veh pes be afsdrian "kad bahr i raidn ? «g "dahend Gdsdnbdr 
l n i 'pat kart<ah> 'ddriinlh. [9] 'en-id' "ku zotdn raswikan zotth raswlklh 
apdrlk ratdn *fat vinos ratlh u bahr atdr *oh 'bavU 'vas x andar hatn ^dar. 

[10] "apar varUSn i gas 'rod i 'mdh u "sal hangdm "kad hamln 
darnistdn u sahifa i "ha£ ra$isn i axtaran pat-is . [11] "ka "rasisn i ahra$ 
fravahr c o gffi 'andar f hdn 10 Vo5 * damistan frajdtn 'sal sar dggonth 
<hdn 5 'roc i Gdsdnbdr 'andar f pat 'hdn 'bavtt ^damistan sacisn hamln 
astisn. [12] mas apdyisnlkih i ahrafian fravahr 'andar 'hdn 10 "ro6 yazisn 
« nyayiln vti sndyisn "i-sdn hacis u b£si$n "i-sdn 'hat apaiirtfnlh i 
any&yiinth i ayazisnth 'hat gffikan vinds. [13] parBcvdniklh ratlh u'be 
dahtinlh "andar 'hdn hangdm i xveskarlh rat i &0r "pat ayydrih \i]u 
yaiakgof>Xh i driguSdn dmoxtm i "hal Fravartlkdn rdd 'andar Fravartlkdn 
hunisn. 

[14] u *apar hangdm i 'statan i Mdsmitdr urvar u ci * andar ham *dar, 

[15] u *apar 'ku mdnik u vislk u zandlk u dahtk xvadifaih iahlkdn 
totisn rupdntk vinos yut yut l o "ks vifdrisn* [16] 'apar sat i 'hat vlrdstan i 
vinos i "kart i tocisn zyan i *ha£ vinas avirasian i totisn i 'hart ft at 'hist 
[17] 'apar 33 ratlh i nazdist u perdmon hdvan 'ku 'ke cand m&nok land 
giti u hddr ditlkar u katar sitlkar 'had minokdn geitkdn. [18] u "apar 
awdlh u 'vazurg kirpaklh <t> dSkarak-varzisnlh u ZMftlhu gran vindsth 
<i> ahramokiK [19] u "en-ic ( kti "kad "pat ahramoklh *ka$ gumdnik 
% ha$t "pat rosnkarlh *hac yazddn katdm yazat ' andar katar yazddn *o 
ayydrih xvddisn* [20] 'apar 'in 'ku katar 'hat narlkdn "hat xvdstak £od 
dastfiar §od &$ "bB 'dot 'pat '£$ patmdnak i cegon f o 'kl pdtaxsdy u'o *kB 
i "had "U "dahlt sod pataxSay 'apdc 'd^aret. [51] "apar 'et % ku "kad 
hamln "hi 'raset damistan f o*ka dfidret u "kad damistan 'be "rasU hamin 
*b$ '0 "ku *£avet. [22] w "apar candlh voign 'andar evak satokzim *M satlhet 
u drahndd i samSn u sya£ i *o voign patvasi u "estet u 'ci f andar ham *dar» 



1 



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1 ? 



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iff" 






102 ^ F^TE DE LA K^NoVATlcj 

[23] <_kH land'mah damistan iani hamm... ? ... dSnik 'nam i 12'. 

*« 5 gas andar 'har 'M <han 5 'rot i gatSnti 'tat 'sal 'sar haJxl ^*f 
[34] afo^Ife 'hast fakrom [i] a-patlh. 

« [1] Le traite de PaCak. Comment tuer legalement le h<5h»i « "" 

les mazcWeus a sacrifier an* fern, a l'eau le^S™ !? betail pour ^ ,. 
^galement : par queUes vertus 1-hoUTy ccnS^u! ^Z^ °*^ 
qui rassemble et quel est 1e nSrang du sacrifice T 9 wstrmn, a * i 

tee cfierte. M «t ce qui c£^ te P §^.'?£S^* e& **& ? , 
lieu et quand fls passent 1'aa.emMfe du GtaLdaHvJEL? ^ uut ^« 

quand la distribution est telle quelle doit l'Stte ^uelS^t f * "^I 
blee. Que cette assemble est rf-Mn*. C*-.JLZl . T * ^ ? lassen-J* 




blee. Que cette m^^^^I^T^" « n ' M 4 a ? 1 »« nt «H« a l'assen. . -j 



la distribution comne fl faut ^ J™fi^L „ " ^ P " *» * "WwMtaent^ 

#*«*. [7] Et 4 distrfbuer leur part «S^toT k~£ - ?^u P ° M ^ *'^ 
eu premier lieu : [81 c'est airr ri«s ^Ta ? a qm eUe rerien t g 

«*. on ne peut estimer I Gasan^'eo^e Z&^JZjF F* "*M 
en ce qui conceme les sot 1« , M ,-i «i 1 yaiawe. [g] Ceci egalement ; *«ftf 
part devleu^t nuU^al 'Z^^ ^ ""' W fon ^- - ^ l§ 

^l^^^J^^L^J^ ^ .»* et de, .aisons de «T 



ces cinq jou^du G^baTou7^.nf V?' " la *" d ^'^^: q-«ds sont f 

et qn'cm les adore pendSt ^ ^o toS^ ST*" V t vi lsat sacrifie 
qu'dles sont affliefeamZid ™ ^!i J 5 U '"^ m "^ conteutes, mais 

pour apprendre f ? ) ™£££&£* aceam ^ e ^ daat ^ Fravartlkau 

' I 14 } SL l£ t£mpS de CUemir les ^tes n^dicinales, etc 
nan't gS S^TTj^L^L 3 ^^ * ac - e ^ demaudes enxa- 
royal pour JSJ^ to^d, 6 ^ ,f, *» ffl ™" f™^» - «« 






. ■■-■■ 
■■.-■ 



M 

P0 



DV SACRIFICE 



103 



^ DOCTRINE 

-ni ecus du menah et ceux du gUE. [18] Que la realisation est merveilleuse 

?f^zporte beaucoup de m£rite tandis que l'herdsie est effroyable et constitue 

erand p£ch£ ; [t9] ^ notamment ceci : A quel ya^fai il faut s'adressei 

^rtr ^clairef quelqu'un qui a des doutes heretiques et a quel yazat il faut 



j? ander secour s. [20] 1/aqueHe des epouses peut disposer de la fortune 
*L Dnn mari pour eu faire des dons ; dans quelle mesure, comment et a qui 



ae son mari pour 



lest permis ; et quand elle en donne, a qui le mari peut le reprendre. [21] Ou 
''enfuit rMver quand Tet6 arrive et ou ^'en va Tete qnand rhiver arrive. 



c 

5*enfuit 



f22 T Sur la quantite des fll^aux dans un siecle, combien de temps ils durent, 
les calamites amenees par les fleaux, etc. 

« "23] Combien de mois a Vhiver et combien en a Vete ; les noms religieux 
deS douze mois £t la signification de chaque nom ; quel yazat al faut adorer 
av£ ait tout pendant chacun des douze mois, ciacun des trente jours de 
chaque mois et chacun des cinq gas de cnaque jour. Que les cinq jours 
gathiques a la fin de Tann^e quand on sacrifie aus Artaf Fravart appartien- 
fl ent a tous les yazat 

« [24] Ira justice est le souverain Hen (1). » 

Ce ne sont que des tetes de chapitre et la description de la fete 
annueUe est loin d'etre esnatistive ; mais certains de ses aspects ressortent 
ici avec beaucoup plus de dart£ que dans les testes tardifs que nous 
allons etudier. La f £te comporte une confession des pecbes et leur pardon, 
symbole typique du renouvellement du temps et de Tavenemeiit d'une 
epoque nouvelle (2). Ce pardon des pech£s atiticipe le pardon general 
qui aura Heu a la Renovation ; comparons aussi Tassemblee des fideles 
pendant le Gasanbar a Tassemblee des Satvastran qui doit se tenir au 
moment de la resurrection. 

Soulignons, d'autre part, le passage parlant des moyens d'eclairer 
celui qui a des pens£es her^tiques et de Taide qu*il y a lieu de demander 
a un yazat pour que cette tache soit accomplie. Que cette conversion ait 
lieuprecisement au moment de la fete annuelle n*e&t pas accidenteb A la 
Renovation aussi les hommes abandonneTont le parti d'Ahraman pour se 
joindre a Ohrmazd. Sur le plan « actuel », elle ^quivaut a une initiation des 
infideles a la vraie religion. Cela aussi est un des aspects du renouveau (3). 

Autre detail digne d'interet : la localisation esplicite du dernier 
Gasanbar au moment « ou Vbiver s'en va et l*ete arrive »* I/niver est 
le mal : Temploi du verbe &§a.rii<m pour designer sa « fuite » (tandis 
que pour la disparition de Tet6 on emploie Sutan) est significatif, Le 
temoignage du nask est id de toute premiere importance en attestant 
la coincidence entre le debut de Tannee et celui du printemps ; le merne 
fait est prouve par le nom du mois de Fravartm qui suit immediatement 
la fete des Fravartlkan (4). 

(t) Pcntf raipasak t c±. hi cotamiinicatian du P. de Mekasce au Con^-^s des Orientalistes 
de Cambridge. 

(2} Elude, Le myths de VeUnuI retaur, &? ss* ; 1Ueitzens*eiw # DU Vorgsschichte dtr 
christlichen Taufe, 200 ss. 

{3) Kbitzexstein, d£, cii, f 243 ss. 

(4} BTOffEZIL, L& pfoblime des Ceniaitr0s t 5S s. 






m : 



104 



I.A FSTB de i,a ^novahq^^P' la doctrine du sacrifice 



« Le jour d AStat du mois de Spandarmat „ commence le grand sajf 
fice cosmtque qui occupera les cinq denners jours du mois ; et ™3P 
les cinq jours gathiqaes ont Uen le clement des mechante et fa!zX« 
^^^.A^finitlade^ereanneedu.nonde.AinsiflnSi 



, in^^^^f ^ ' W , Au SU] ' et de "» I" 63 "™ mkaate : « P omn „ 8 
« faut-d observer les Fravardlyan ? Que sont ces HiV {™T« j n OI »qaoi« 

« sont-ils plus precieu* que les autre, &£ rTil f^t^JHui ^5fl 
danslaRelfeionduequand arrive WFarvariyi ^^^^'3 
en ce monde et retoument toutes a leur rim-/ ivi mu^T le9t *F** * icaoeat ,, ;.-i 

tandis qne les toes des danm&Tnitte^^fi^ ■ Tl P"**-^ 
* tar place. M ta fa^Kf SL^l/S^tS?* 

portent 1'Avesta pour aoulager ces taCet ta^te jSL^ 1 ^^ 1 

^mortsressu^terontAkRei^ationdurantlesdadermmjoms 1 

Ahraman sera paralys* difinitivement pendant les dnq jours gathiques I 
■uirant 1 office celebre par Solans.; il 1W dejil pendant les <L jours 1 
gathiques de toutes les anaees. I/office de Solans about* a la iXitS 3 

£ L S^ T* "^ ""* C0ESti±Ue «* -^oration^S 1 
de la destuiee des sacnficateurs pieux. I 

Voili ua autre texte voisin : # 







105 



■'■ V- -| : . . rtne measuel et k tout y^^gar il faut egalement reciter et o 

4 15. ££5 FRAVARTIKAN ET LES CINQ JOURS GATRrarrrSlB:> ft le **** et VAfringan et prendre tout ce qui peat €txe pd 

*SaEf f*n et deposer sur le tfnM tout ce qui peut procurer le bien^tre a 



celebrer le 
ptia avec la 
\k et deposer sur le drfn tout ce qui peut procurer le bieu-€tre aux ames. 
S TRien de ce qui aura ^te depose sur le rfrtfw ne pourra eubir de doimnage, 
rtdant raonee suivarite, de la part d'Akramaii et des Mv . [7] Le Crea- 
£tf Otanazd erx eprouvera le confort et tie laissera pas qu f Aliramaii et 
ted&v 7 portent dommage, tandis que la puissance et V eclat d'Obrmazd 
adgraenteront, » 

X, e teste differe sur quelques points du precedent : il insiste tout 
partiditf erement sur le dron et evoque la possibiHte d'invoquei les fravaht 
I dVtitres epoqties de rannee que les Farvardigan, notamment le jour et le 
ffl0 is anniversaires de la mort L*idee de 1'affaiblissement de la puissance 
d'Ahraman et du renforcement de celle d'Ohrmazd est presentee quoique 
formulee d'une fa9on differente. La seule difference vraiment inrportante 
est que SDB 52 parle des ames des morts et SDB 95 des fravahr des 
justes. les deux catigories ne sont pas euperposables, bien qu'elles ne 
jnatiquent pas de points de contact, 

I,es ames des rnorts qui reviennent sont aussi bien celles des damnes 
que celles des justes ; mais il n'y a pas de fravahr des damnes ; ou plut6t 
il ny a pas de fravahr damnees. Aussi bien, des qull s ? agit des fravahr, on 
ne parle plus de damnes qui quittent Tenter. La liaison avec le reeit 
eschatologique est ainsi moins apparente, quoique non moins reelle. 
L'apparition des fravahr nous permet, d'autre part, d'entrevoir un 
contexte beaucoup plus vaste. 

Car, si les fravahr ne represented pas toutes les ames des morts, dies 
representent egalement autre chose, 

H nous est impossible de reprendre ici le probleme des fmvarti, d'au- 
tant plus que nous aurons a y revenir plus loin (1). Soulignons seulement 
certains traits de leur nature mis en vedette par plusieurs savants et 
qui ne sont pas contradictoires, Tandis que Soderblom soulignait la 
Haison des frawrti avec le culte des niorU (2), U. Lommel insistait 
sur leur caract^re de doubles de Thomme et de ses genies protecteuxs qui, 
a 1'aube des temps, avaieat eu a choisir le parti a prendre dans la grande 
lutte cosmique (3). Or, selon M, Bailey, le mot ne serait pas denve de la 
racine var « choisir n f mais serait a rapprocber de persan gurd « Mros * (4). 
Aussi M. Bailey a~t-il certainement raison de mettre en evidence le 
caractere 1 guerrier » des framrti (mais peut^etre va-t~il trap loin en 
voulant expHquer certains autres aspects de leur fonction comme le 
resultat d^un jeu de mots (5)) ; la rneme tendance se laisse apercevoir 



(r) V, plus has, p, 403 ss, 

{%) Les jtaea&i ; La vie future selon le maztteisme, 7-*o. 

(3) Di& 'Religion Z&raihustra's^ 136-163. 

(4) Zoroastfian Problems, 109. . v , v . 

(5! Zbi&. t 107-110 ; m3is la tradition est dfc& attestee dans le Frawrtin YaH, Yt 13 - 11. 

15, 33. 



n 



!.-■. ■:■ 

lil! 







LA F&m DE LA R^NOVMlQ^M fe^ ^ DOCTRINE DU SACRIFICE 



1 06 



datis d'autres travaux recents et notamment dans un brillant arti<Jl 
de M. Dum&ril ou celui-ci rapproche les fravarti des Marut indiens f t |j 

Sans aucun doute, l'aspect guerrier est fondamental chez les fravarm^ 
et fonde leur fonction cosinogonique. Par rapport a rindividu, la frumrt- 
est son a double d'en haut », son moi celeste ; par rapport ati taondjS 
c'est une monade qui doit accomplir une tache, qui Taccompttt nof IfL 
seulement pendant la vie de « son » corps, mais aussi avant la naissanctiPl 
et apres la mort de celui-ci, depuis le premier jour de la creation jusqu'atiltl 
dernier. 8S 

Nous aurons a revenir sur ce r51e cosmogonique. et soteriologique d^tftL 
fravarti en abordant le problems de la cosmogonie zoroastrienne et aouJIPl 
contentons pour Tinstant de citer quelques testes pouvant jeter quelque^^l 
lumiere sur la fete des Fravartlkau, Si 

La fete est ancienne, an moins aussi ancienne que Yt 13.49-52, oft'l™ 
Ton invoque les a fravarti des justes qui viennent vers le village au temp$lrti 
de HamaspaBmaedaya et y circulent pendant dix nuits... » [49]. A oette'llf 
occasion, elks demandent qui leur fera des offrandes et notaniment llf 
« par qui nous sera donne ce don qui les fera manger une nourriture 3 ^ 
imperissable pour les slecles des siedes d [50], 

Contentes et satisfaites de l'adoration recue, les fravarti benissent ■■■'■£ ■ 
celui qui la leur a rendue , lui souhaitent richesse ea hommes et bestiaux, 
en chevaux et en chars, etc. [52]. 

Or, on n'invoque pas seulement les fravarti deS morts, mais egalement 
celles des non-nes, de tous les hommes depuis Gaya martaa jusqu'au 
victorieux SaoSyant. Comment est-ce possible ? Quel est le sens de cette 
invocation ? 

Citons tout d'abord un teste du Ddtastdn i denik : 
W 37 : [34] *»*- hrlhmit "be *o *p<zitak patmollk i <xvat 'hast gm 
patmokih l&r % ta<k>lk ahra$an fravahr. *u-s fatrast "ku zamanak 
zamanak % pal "xvH gokrak 'Sstend u *ra$md 'be *o gm-patmokih [35] u 
'han *viran ramak hand bavandak % o K hdn i zamanak Mr "zay&nd : *han i 
purfrazand dBgon Fravak... 

a [34] Bt il faconna, pour qu'elies prennent une forme sensible, c'est-a~ 
dire le rev§tement getikien, lea vietorieuses et vafllantes fravahr des justes 
II deeida que de temps a autre celles~ci rejolndraient leur propre substance 
et assumeraient un revetement getikien [35] et la cohorte des hommes. 
Plusieurs parfaits naltraient ainsi pour accompHr Toeuvre de l'epoque : 
celui qui aura beaucoup d'enfants, Fravak,., » 

^ Les fravahr preexistent a Tavenement des individus en qui elles 
s'incarnent ; c'est seulement la reunion d'une fravahr a un homme qui 
le rend capable d accomplir son devoir ; non, c'est plut6t elle»m^me qui 
l'aoeomplit et qui revet, en s'incaraant, une apparence getikienne qui 



107 



JH 



Mi 



Si 



-j^: 



(l) Vi?fl«l et lea Marut i travos la rtfarme aoioastrienne, J A 241.1953 



1-3 J. 






'.': : ?Xv--i 



. penne t de lutter contre le mal mais aussi qui Texpose aux dangers 
de la bataille- 

q t avec la mort, le r61e « guerrier » de la fravahr ne finit pas, u change 
a caractere et devient peut»etre m&me plus important ; 

DD 37 * [79] *** u a h ra $ *^^ *han *han i getlkik tan "andar drouth u 
M vitarih *kast 'hac %an dart fast ad?o$ih dur *bavM u ( o vahist % dizan 
farpuZttotn HavH [80] apsblmtha a$is koxSet. Hgon fravahr i YamSit 
sya $u sahm *apa£ ddstan, fravahr i Friton 'patbei<i> azharidran *apac 
$ dS£tan t aparik fravahr i vitartan "pat *vas druj zaidrlh "andar osmurthst 

a [79] Quant a- u j^ste* dont le corps getikien trepasse au milieu des men- 
gonges et des douleurs, il ecbappe a ces douleurs et s'envole loin vers un 
e tat exempt de mensonge, va au Paradis qui est la forteresse la plus sure 
et [80] y continue le combat n'ayant plus rien a craindre : ainsi la fravahr 
<3e Yam&et est mentionnee comme eloignant la peste et le ileau, la fravahr 
de Fretsn comme eloignant Tiiiimitie causae par les serpents, et d'autres 
fravahr des trepasses comme tuant beaucoup de druj, » 

Ce teste n'est peut-fetre pas tres clair ; le passage parallele de Zits- 
pram est beaucoup plus explicite ; 

ZS 32 : ft Sur les quatre etats et ce qui, a part ceux-ci, fait la royaute et la 
malice, [1] ainsi qu'il est dit dans les Merits des *generations : celui qui, dans 
le gS% t s^tait montr^ capable d J accomplir une action on un exploit, occuper 
un rang ou une fonction en y mettant la droiture qu*il possede afin qu*un 
profit en sortit, le meme genre de savoir, de puissance, de rang ou de fonction 
se trouve rattach£ a son ame ; et, dans le mendk, il se comportera d'une f a^on 
analogue, 

[2] Ainsi, Yam ayant eloigne* la calamity Tangoisse et T abandon, son 
Ame se trouve v^neree et invoquee pour r^sister a rindigence creee par les $ev , 
a la plaie qui de"vaste les paturages, aux calamites et a l'abandon de la 
decrepitude. 

g [3] De meme, Freten ayant lie A£ i Dauak, il est invoque pour resister 
a rinimitie provenant des serpents. [4] Et Karsasp, ayant tue des bandits 
et des brigands, est invoqu£ pour resister a rinimitie provenant des brigands. 

ZS 33 : « Egalement sur PraSogtr juste et genereux. 

« [rj H est dit : « O FraSostr, tu iras la»haut pour la liberality (e'est-a- 
dire tu auras a pratiquer la liberaliteV dans le Garotman), » Car la Religion 
revele que celui qui a ete le darhandarzpat de ViStasp dans le gm sera ega- 
lement darhandarspat dans le m&nok, 

a 3t pour les autres, ce sera d'une fa^on analogue. Ainsi celui qui verse de 
Teau dans le g&B, fait tomber la pluie dans le msntih. » 

Ces deux petits chapitres de Zatspram ont ete recemment traites 
par M. Zaehner (i). Nous nous separons du savant anglais dans Tappre- 
ciation du contexte dans lequel il convient de placer le passage ; ce 
n'est pas le probleme du libre-arbitre et de la predestination (le « zurva- 
tiisme » de la doctrine enseignee est douteux ; nous la retrouvons telle 



{t) Ztirvan, 259 69., 363 ss* 



ioS 




la fBte de la renovations 



quelle chez Manuscihr dont l'ouvrage serait « 1'ecrit mazdeen U Jk 
orthodoxe ») (i). **p 

Or, la citation scripturaire sur Frasostr vient de la version petdevf ? 
de Y 46.16, ainsi que le note d'ailleurs Anklesaria (2), tandis qt i e M 
doctrine incrirninee provient — en droite ligne — du FravartXn Yost % 

Les fravaU des differents heros y sont invoquees avec un but piecfefi 
ainsi celle de Yama Vivanhana « pour resister a rindigence creee par lM*km# 
da£va, a la p&ie qui devaste les paturages, a l'abandon de la deorepi* '^r 
tude* [130]; celle de Braetaona, pour « resister (aux difKrentes adj^t'? 
dies ainsi qu')a l'inirnitte provenant des serpents ». Celle de Satttltf 
Karasaspa [136], pour resister aux armees ennemies, aux bandits, ete^ 
k pour resister a llnimitie' provenant des brigands » (3). ' 1 ,^ 

Ces exemples, qui ne sont pas isoles, sont sufnsauts pour moatrerS 
que la doctrine en question se retrouve tout entiere dans le Yast |f 
la nature de la protection accordee par la fravaSi d'un homme depetiJl 
des actions qu'il a accompHes dans sa vie — ou qu'U doit accomplirllt 

Deux cas des fravaU des personnages non encore nes sont evoques 'l 
kissant pour llnstant oelui de la mere de SaoSyant, Sradat-fadii'l 
dont la fravasi est invoquee pour roister a 14rumitie provenant de Ul 



courtisane [142] (4), nous soulignons celui de son fils. On adore sa ? "> : 
fravaii « pour resister a rinimitie provenant de la druf bipede, pour™ 
resister au mal cause par les jnstes a [129]. * ' -^ 



Or, selon les textes pehlevis (5), la druf bipede est la demiere espece 'HI 
de druf qui sera de^truite ; car Usyatar aura tue la druf des loups et 1? 
USyatannah celle des serpents. La disparition de la druf bipede constitue %^ 
la derniere etape de la grande oeuvre de la purification du monde, lH 
ceuvre commencee par Zoroastre qui a fait perdre aux d&> leur ^ 
forme visible. 

On invoque Sosans pour anticiper sur son oeuvre future, pour rendre ;l ' 
les hommes capables de resister au mal qu'il eliminera completement. ■ ^ 
^Anticipation — mais en est-elle une ? — est possible parce que les 
fravasi ne naissent pas avec les hommes dont la naissance n'est que la 
suite de leur descente et de leur reunion avec le corps. 

Des perspectives aouvelles s'ouvrent devant nous par cette consta- 
tation. Si les fravasi ne sont pas uniquernent des ames des morts, mais 
aussi celles des non-nes, rorientation de leur fete ne doit pas etre uni- 
quement eschatologique. 

Et elle ne Test pas. Hon seulement les morts se leveront pendant 
les six derniers jours de 1'annee a la suite de l'office de Sosans, mais 









(1) Ibid,, i66 f 160, 4B1, 

(2) Cf. son edition de Zdtspram t p. 133, n, 15. 

(3) Cf. ici WIkakdisr, VayUr, I.zoB s, 

(4) RHR 155, 1959. 188 s. f tt notre commentaire de I)k » 

(5) Cf. (teja Yt 19.78 ss. 



IS 

W$4 






^ poCTMNB DTJ SACRIBICB 10 9 

, t ^galement au sixieme Gahanbar, les HamaspaGmaedaya, qu'Obx- 
C azd a rorigine, tennina la creation de Thomme (i), 
m T^ fete de la fin de l'annee se trouve ainsi a la fois symboliser la 
Nation de rbomine survenue a l'aube du temps, au moment oU, avec 
J^saut du Mauvais Esprit, commence la grande bataille cosmique, 
t raccomplissement de son destin par l'abolition du temps historique 
6 mom ent de reHmination definitive de 1'agresseur. 
fl Nous avons vu que l*un des resultats de la Renovation etait l'aboli- 
tion de l'espace, la rencontre du del et de la terre ; nous voyons mainte- 
nant que pendant les dix demiers jours de Tannee le temps de rhistoire 
est ^galement aboli : les fravasi arrivent comme lors de la creation de 
lliomme (3) et reviennent comme a la fin du temps* 

Or, cette abolition du temps est explidtement attestee. 

I^chapitre eschatologique de la rivayat pehlevie dit au sujet du cba- 
timent des mechants apres la resurrection ; 

PR 48 : [68] ... 'u-san 3 ro&-sapan l apac *o dosaxv f apdkanend w-5 
fatfras $ 9000 "sal "U nimayend. [69] « '&#** sHikar 'pat usbdm Span- 
dtttmat *ul *esm> x go$U "ku : -San hamavden patfras... 

. r68] Et ils les rejetteront pour trois jours et trois units en enfer ea leur 
assignant le chatiment de 9 000 ans. [69] La troisieme nuit. a l'aube, Span- 
damiat se dressera et dira : « Complet est leur chatiment «... » 

Neuf mule ans trois jours — y a~t-il commune mesure ? Mais ^est 
que les trois jours en question valent 9 000 ans. Le passage parallele 
du Saddar Bundehes est plus expHcite : 

SDB Conclusion : a [23] Ajant passe ces trois jours et trois miits en 
des tourments et douleurs, '— ils n'en ont jamais vu de parens — , les 
danmess'imagiaerxmt quails ont ete en enter pendant neui mule am [24] lis 
deveront alors un cxi pour se plaindre et diront : « Ohrmazd le Createur, 
a aurions-nous ^te pendant ces 9 o°o ans dans le monde et aunons-nouj 
« commis tout le temps des pecnes, notre tounnent, notre chatiment et 
« notre douleur n^auraient pas ete plus grands que ceux auxquels nous 
« sommes exposes pendant ces trois jours, » [25] Ourmazd le Createiu- les 
epargnera ensuite, aura pitie d^eux, ordonnera de faire cesser leur torture 
*tleur cbatiment, lenr accordera son pardon et les fera sortir de 1 Enter. 
[26] Ensulte le Mauvais Esprit, le maudit Ahraman sera anznhile, car aucune 
artnee ne lui restera m aucune arme, ni aucune autre chose et son temps 
aura touche a sa fin. a 

Le sacrifice final celebre par le Sauveur se deroulera pendant les 
cinq derniers jours du mois de Spandarmat ; mais c est pendant les 
cinq jours gathiques que la purification de Insistence aura Heu, amsi 

(1) Aifin-% Gasanbdr pehlevi iz (Dbabhak, Za,nd-i KkvrtaJt Avkiah, p. 158 s-); 
^If/c'tei fff eidte dlYa descents des fravaii que naissent les heros qui COTofoattent ^ 
i J et a<WplfcSt leur devoir, DD 37-34 ». CL aussi le ?y**?£J^°? ^J™"™ 
SsBi^nM 38.12 sa. CBAH.EY, Zoroastrian Problem*, 10S «.), et Dmsto,, Ja a4 i-3o ss. 



no 



LA F£T£ D3 LA RJftNOVAtlQ^I 









#M. 



"111" 1 






II» 









id 




dire les anq Jours gathiques que les Smes quittent l'enfer et o^li 
puissance d Ahraman est aboUe. Et c'est au debut dn mois de IWtS 

v. plus haut) que se fizent les destins des hommes pour lWe a ^^ 

I>ara6 Bormazyar's Rivoyat, 1. 516. 15-517. 16 • , Le imir ^» Y „ ' 
du mois de Parvardm est appeJe tfiwHteYsLSLi Oulift £4 *£*$ 
ui> ^ IxMmm Mart connu au* *»**; m^Celt £rtT^ 
place, avec du but. des fleurs, des sucreries, nn"e coupeTeau ,£?,.* *%, 
bourgeons. Des fruits sout places & cote du *«, et on S/™^J* li 
de*ft, at, ^» de Havan avec un ^ WOTa „. Tout d'ab^d ou JSre f 1 
sacrifice, on se rejouit et s'adonne 4 la fgte et a m t^J^T, °n csiebre fe 
la femme boivent'ensuite chacun sept ^l£ *fi££t£ fe * 
pur, ils essaient successivement et enfileut sept espec^ fefem'^ts^ 6 
de fasou a ce que toute la journde passe a «fited« rttoSS^* 
et ce sera un grand m&ite. Car il est dlt datn, 1, b™™«, b v • nonveaux ; 
ans, quand vLt le jour deXordTd dl ^,1 rif T ^T qUe ^^^ 
dieuul est attnbuee'au* UoS It «^f£t cX^i? ^ q " 0ti ~ 
hoxnmes est ecnt ce Jour. Ou appelle c^oZ,%TlZ^ ""^ ^ 

puisnes, qu'il^oient «6^%KtaS^ *.^,^ 
« Quatid on «]&>« le <Z*j«, 1'AmSaspand Xordad mtetcMe pot* cett* 
« Le jour de Xordad du mois de Fairardin est appete Nowrsz i XnrdsrK . 

astt afjensi-sf *- — ^" iss 

la mmtion de l'.ffic da *>. tattoduit du, »» eo»Mft,H™ 



-•* ; -l 



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! a pOCTMNB DU SACRIFICE x " 

" + , les implications, aussi bien que celles de Vobligation f aite aux 
*°1^1 d^ contribuer p^cUfement ce jour k l'entretien des terhad 1). 
fi ^Vur symbolique de l'essayage des vfitements nouveaux est «*■ 
^ r c'ert J un signe du renouvellement du temps, un homme nouveau 
d f !L uue epoque nouvelle avec une « peau neuve > (2) . 

^oeloM ki les idees de M. Widengten box le cb.angeme.it dhabrt 
• JtZe h, et nous ne nous etonnerons pas de retrouver le merne 
^ HfX a description de la Renovation. Le recit est parallele a oelu 
r Za^ cue nous avons cite plus haut ; mais tandis que oe m-g 
5* to ressuscites revetant un corps gloria et mcorruptible le 
tat****** mentionne express&nent lea v^tements coheres lota 
de Voffice dn iron : 

ens Conclusion : « [32] Ohnna^ donnera a tous les hommes des vgte- 
55 ' STiT 4 r m ^ dioos^s la quatrieme unit a cote du dron, quils 
^^^^aS^S J*I«r donnera exactement pareiis 
T^bta1«£ait. [33] Ceuz dont les vetements n'avaieat pas ete 
afin -lulls 1^ L* ^™t nits e t aurcmt bonte derant les autres hommes. 
K J Ls nToiu^ le Createur leur donner^ a enx egalenient 
?1 ] ^ten^te de differentes sortes ressemWant a ceu* de ce monde. lis 
d 5, ^Z jTdaiiieis en ce qu'ife ne s'useront jamais, ne se d^chireront 
jSK ^^Jur?uo d nT^a"; It cU qui avaient ete deposes au^rest-nt 
^ B * et ie s'abimeront jamais. [35] Qn^t 4 ceu* qm avwent accompH 
!fS fls ^SdL vStemente d'or et d'argent avec des pierres pre- 
SI^£ toTfaort parattre plus jeunes. [36] Aprfcs ceux qui av^ent 
^fnM le Y<^ les vetements des charitables et des g^reux appar^itront 
^Tu^ jofe ^ammenTce^ d^s hommes qui avaient donne Vaiodad hi 
J TJl ^ AnrSceus-ci les meflleuis vetements aeront ceux des hommes 
l^S'aS at bomfJ Tactions. [37) Qnand Ot™- d l^Crteteur 
raSe^vSements a tona les hommes, la Tern tout entiere deviendra 
tine plaine,,. ^ 

U chapitre 49 du meme ecrit permet de comprendre 1'aUusion aux 
T&tements deposes 4 cote du iron : 

SDB 40 • « [il Qu'est-ce que sacrifier 4 SraS et deposer les vetements 
an Z*. et quel it Pavantage des actions ? K Sache que, comme il est 
^ceSm queloSiue qudqu'un est snr le point de naitxe, un astrologue 
y^ft ^LTpo^ue an moment de sa naissance, il dresse son ^oscope 
T£^,£l et^le 11,' [3] de meme, quand 1'tae est sur le pomt de quitter 
le corns il faut qu'un Mr bad salt engage, a l'heure mSme.tn vue d ottOT 
™K si le juste, le victories afin que Sr 6S le juste vtenne aur-1^ 
ctSp au seconrs de cette te et la protfcge contre tons ta . maux 

« [4] La raison de deposer les vetements au dr<m la quatrieme nuit est 

S^^hema da ciapLtie sathique Y 46, v. pins bas, 382 *■ 



^1 

■J 



fcfifr" 

fgg i! 



fli: 



LA FJ^TE DE I,A R^OVAllo^aRSI:'.. poCTRlNE DU SACRIFICE 



113 



M?i 



que 1 ame qui qultte le corps est uue ; en arrivant devant les autres &Jm 
elle se trouve dans la meme situation que quelqn'un qui, dans le g&T^k 
nu et eprouve de la honte devant les autres homines, D'une maniere analoSiL 
cette ame a honte devant les autres ames, se cache, est confondue et h^lll 
tense. [5] Mais quand les vetements sont ofterts la quatrieme nuit l'eSll 
des Gatha les revet dans 2'autre monde, [6] Quails soient en sole ou^P 
coton, qu'ils soient neufs ou uses, on lui met les vetements semblablea^ ^ 
ceux qui avaient ete deposes au drun. [7] Que ce soft un complet ou d^Sl 
que ce soit tine chemise ou un turban, on lui met la meme chemise eUP? 
merne turban. [8] I* difference entre les vetements deposes au drdn « 
ceux rendus dans 1'autre monde est que ceux-ci ne s'usent jamais ni n e JlS 
dechirent ni ne se remettent, [9] tandis que ecus que l'on met ici s'usenFll 
[10] Autrefois on avait Thabitnde de deposer au drdn un complet deTl3f 
meat extremement propre. On disait : a Ce que nous avons en ce mon&fwlP 
« s'use et ne dure pas. Mais ce que nous possedons dans 1'autre monde dur?% 
« II est pref6rable que ce qui est solide et durable soit meiUeur que ce rmf3 
« est fragile, » " --^ 

Retenotis ce parallelisme entre le destin individuel de Tame apjes faL 
mort et le destin eschatologique de rhumanite a la Renovation, Cestl 
au bout des trois jours d'epreuves qui stuvent la mort qu'est celebref 
l'office du iron oh se trouve consacre le vetement du decede ; e'est aui 
bout des epreuves qui occupent les cinq jours gatbiques, et notamment ".'■-.» 
apres l'epreuve du feu et le cMtiment de trois nuits, que les ressuscites ■? C ^ 
recoivent leur vetement glorieux. 

Insistons encore sur le parallelisme entre le temps sacre de la f&te 
annueUe et le Grand Temps de la Renovation : les vivants revetent 
au debut de Tannee des vetements nouveaux comme k la Renovation, 
les ressuscites revetiront des vetements glorieux consacres au dfon, 
La fete actualise la Renovation, l'anticipe — ou plutot die abolit le 
temps. Cette abolition ne comporte pas seulement la coincidence du 
moment present (mais a proprement parler il n'y a plus de « moment 
present ») avec la fin du temps, mais aussi avec son debut, le jour de la 
creation, 

Comme partout ailleurs, la fete du changement d*annee est une 
ouverture sur le Grand Temps oil le temps empirique de 1'Mstoire se 
trouve aboli et le grand renouveau eschatologique realise par anticipa- 
tion. I/insistance sur la fin des temps f sur la resurrection et la Reno- 
vation futures confere un caractere special a la fete iramenne/ Toute la 
doctrine du temps, a la fois cyclique et irreversible, que developpent 
les Merits peMevis (r) en decoule. Le temps est cyclique parce que toute 
annee anticipe la grande annee cosmique et la realise ; tout debut 
d'annee equivaut a la renovation finale. Mais il n'y a qu'une annee 
cosmique comprise entre les debuts de la creation a 1'etat menoh et la 
victoire sur le mal, avant et apres il n'v a que le Temps ilKmite, 1'eter- 



fi) V, plus baa, p< 395 ss. 






I , ^divisible. Le processus historique entre les deux termes represente 

^ etapes de la realisation d'un mtoe dessein fondamental, visant a 

l^^ strtLct k,n du mal et a son elimination progressive du monde, La 

] * tioa ^ ^ moyeu d'atteindre ce but, mais derrx autres etapes doivent 

S^e accomplies, la revdation de la Religion et la Renovation. 

§ 16, LES TROIS MOMENTS 

I/argument principal — stnon unique — que donnent les textes 
eblevis pour prouver la resurrection de la chair et la Renovation est 
Le celies-ci seront plus faciles que ne le fut la creation. Parfois, l'argu- 
taectation ne va pas plus loin (1) : 

Pahlavi Rivayat, 52 : Ohrmazd 12 'tis dusxvariar 'ftffl kartan ku 
j askart <«> ^» <*> t<* s $ n * fratow asman vlnartan, ditxkar damlk 
lin&rtan sitlhar xoarsU K p<ti ra^isn 'daian, tasom mah *pat hamraffin 
*ifitan, pantom star 'pat hamrafrSn 'datan, iasom *kad yortak i hudffi 
*atdar damlk *U rust, haftom 'andar urvarthd gonak bod u mdtak i 
torn torn 'datan, haHom "andar urvar ataxt *bi "ddtan u <U l nl soUi, 
m h(m "andar askamb i % matar 'pus vlnSrtan, dahom murv 'put vat 
"man, yazdahom "dp 'fat *a$isn 'datan, 12-om flpr "he-s tan menok 
'Hani gzte *£p 'bartt* 

, Douze choses etaient plus dif&ciles h faire pour Ohrmazd que la Reno- 
vation et le Corps Futur : premierement etablir le Ciel, deuxiemement 
etablir la Terre, troisiemement mettre le Soleil en mouvement, quatrie- 
meinent mettre aussi en mouvemetit la Lime, cinquiemement mettre en 
tneme temps eh mouvement les etoiles, sMemement faire pousser de la 
Terre le bl6 utSc, septiemement conferer aux diSerentes especes de plantes 
leurs odeur et saveur specifiques, huitiemement deposer le feu dans les 
nlantes sans qu*il les bride, neuviemement former Tenf ant dans le sem de 
la mere dMemement creer les oiseaux dans les airs, onzifemement faare 
couler Veau, douzifemeuxent (cr^er) le nuage dont le corps est mirwk mais 
qui parte Teau du g€t& (2). b 

Le passage reprend celui du Bimdahisn [AnM. 221. 13-323, 4), m ^ 
sans repeter tons les details et en simplifiarit. U convient de dter ce 

dernier in extenso : t 

togon K go$St <ku ZarluxB "hat Ohrmazd purslt tan i vat anlt u ap 
vaxtt 'hat "ku *apU 'kunend u ristaxtz U%on "bavSL 'us pasaxv harl 
% M 'had dsman apestan 'pat nienok-estisnlh <i> dur-hanarak u rosn 
*hac gohr <i> xven asm u *kad-it4m damlk dot *ki hamak axv % a$to~ 
mind z UHt W 'apar da&SrXte i gete/nest, "had4m xvarM, mah u 
starak "andar andarvai rofckarpJte vatli <hend u "kad-im yortak % dM 

(r) A comp. id I^hman-Pedehsen, Der Beweis fur die AufeisteHung im Koran, Dcr 
Islam, 5.54-^61, 

(2) Cf. BAILEY, Zaraaslria-n Problems, 93. 



M, M0L6 



S 






J9S- 
sip- 






i» : 



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"4 



LA FfeTE DB LA RfiNOVATloji^p'", & DOCTRINE DU SACRIFICE 




115 



f ku "andar damlk *6s parakanend u 'apal rust 'pat afzon'apdc 'bJt 
f kad-i64m 'andar urvar rang 'ddt gonak gonah t *ka<te£~i<m 1& V 3 
aj>arWH£ ataxZ "dm 'pat asotifath, 'had~im *andar burtar "mat «JL 
* 1 dd£*u*dradmft yut yut mod u post u naxun 'xvn u pih £a$m u »Jp| 
apdrik peSak *bs *ddt t 'kad-i£-im *o 'dp pdd "ddt 'ku "be iam, 'kad^t * 
awr <ddt menohih <U 'Hon i glte 'dp 'baret f od <ku~£ kamak vfceM 
z kad~iZ4m vdy Hat 'U iaSmdlt "pat vat ntrok *vihtrend t 'kad4^ 
[*] awr tigon kamak vdzet ^at dast 'ne idyet 'griftan, evak Svak *fp 
*oy$an 'had 'dot pati§ duSkdrtar 'but 'ku ristaxBzisnih ; x c$-m *andlrW 
ristaxSz ayyarih 4 agon "oySdn *hast 'kad-int 'oySan hart 'bavit r foPT 
*apar nikfr *ku 'had "han i f ne 'but ''adak4m 'bt kart 'hdn i 'but &ff 
*apS6 "ne ByU kartan ? *& 'pat 'hdn kang&m 'hat mEnok i damlk # 
'ha£ 'dp xon t 'hat urvar mod u 'hac vat *'jdn Mgon-San 'pat bun-dahim 
'patiruft 'xvdnom. nazdist ast 'hdn i Gayomart 'ul hangHet, "pas 'kan^i 
Ma£l u MaSydnX u 'pas 'hdn i apdrik 'kasdn *id hangizenit ""* 

« Aiosi que Ton dit : Zoroastre demanda a Ohrmazd : « D'ou recoastrufl 

. ront~us le corps disperse par les vents et emporte par les eaux ? Comment! 

« se fera la resurrection ? • — Celui-la repondit : « Quand j'ai cx& l e aT 

« que ne soutieut aucun pUier, metnkien, aux vastes limites, brillant de b^S 

« substance dn metal fcndu ; et quand fai cree la Terre qui porte touSf 

« 1 existence mat^rieUe mais que rien ne soutieut dans le g&g, quand i'Jl 

« fait tourner dans les airs le SoleU, la I,une et les etoiles sous des foriS 

■ lumineuses, quand fai cree le ble afin qu'on le jette dans le sol qrfl 

a repousse et s'epanouisse, quand fai donne aux plantes les diteentesl 

a f°^eurs quand fai doting aux plantes d^autres choses et notammetttl 

« le feu a 1 £tat latent, quand, dans les entrailles de la mere, fai cre6 reiif-nt T 

•r lui conferaut les cheveux, la peau, les ongles, le sang, la graisse, l'oefl la : ■■ 

« chair et les facultes de Texistence, quand j J ai present a Teau de cooler "W^ 

a quand j a! cree le nuage menokien qui parte 1'eau du gets et la fait plrn^W 

« on it lui plmt, quand fai cree les oiseaux qui, visibles A ^^ Jvolueat^ 

« avec la force du vent, quand fai fait le nuage se deplacer comtue ie k ' 3 

« veux, lui que l'on ne pent pas saisir avec la main — quand fai cree chacoiie M 

c de ces creatures, cela m^a ete beaucoup plus diffidle que la resurrection ■ 'til 

« car, pour la resurrection, une aide m'est dormee par le fait de leur existence *S 

^ que fai cre^e. Regarde done ; si fai fait ce qui n^existait pas pour quelle i| 

a raison serais-je incapable de reconstituer ce qui existait ? Car a ce moment- m 

« la ]e dernanderax les os a ['esprit de la Terre, l e sang a 1'eau, le poil aux IS 

a plantes, le souffle an vent, ainsi qulls les avaient recus a Torigine. Les os ■ 

■ de Gayomart surgiront les premiers, ceux de Masi et de MaSani ensuite m 

« et ceux des autres bumains... a (\\, » 



On apercmt on peu mieux maintenant les diff^rents aspects que 
comporte cette argumentation : le parallelisme net entre microcosme 
et macrocosme, entre les parties du corps htimain et les elements. 
Les aements sont des « depositees » de la partie du corps qui leur est 
apparent^ et qui leur fut confiee a la creation. La resurrection est 

rt,i*^s PTeSqUe t0taHt6 dC ^ PaSS3Sa 9Vait a ^ transcrit « £t tradtiite par M. Bailky, 



:.. . 



io6tition de la creation, mais surtout sou explicitation et la realisa» 
TnnAe toutes ses virtuaHtes. 

C'est sur le parallelisme entre la creation et la Renovation qu'msiste 
Wement Manu§ahr : 

W 37- 5" 6 (A nklesaiia ' 36*3) : [5] ™sf go$isn 'andar tndstsn 1 gttikan 
-tterak *k& &£° n ^oxiak framuHak frahang K apaB amoxtan <hac 'hdn i 

"most dsantat 'pat amoxtan u dtsitak hanbdstah 'xdnah % apdl virasjan 
*Te 'Mk <*> ad^ltak dsdntar> Bton-it 'hdn i brihlnlt MUnisnlh 
Tartar u ^kiftlh kam 'hat dam~dahifnih [6] u 'pat 'xrat u 'xvarrah 
Z> vispahds visptu$dn Daidr <te~& * f n€st dam'ddt, 'Mn i skast nok 
tg x$ *dat "ne ikastan *b£ andak hutarak. 

a r«1 Une verite accessible a la connaissance des habitants du gets est : 
a meme qu'il est plus facile d'apprendie a nouveau une science qu'on a 
^Drise et oubliee qu'une qu'on n'a jamais apprise, de reconstruire une 
ftison batie et detruite que d'en construire une nouvelle, de meme il est 
S^facile de recreer ce qui a 6U cre£ que de creer le monde ; et avec la 
Lesse et le xvmrrah du Cteateor omniscient et tout-puissant qui avait cre| 
^creation du neant, la recreer une fois detruite et ne pas la detrurre n'est 
qu'un peu plus facile (1) . 1 

Tous ces motifs reviennent dans les Selections de Zdtspram dont le 
cbapitre 34 nous plonge d'emblee dans le contexte ideologique de 
la Renovation et notamment dans ses rapports avec les deux autres 
moments de fhistoire du monde, la creation et la revelation de la reli- 
gion. Nous apprenons aussi a quoi correspond, ici-bas, la Renovation, 
quelles sont les experiences qui fevoquent et la suggerent (2)* 

a Sur la Renovation [1] il est enseigne dans la Religion : Zoxoastre demanda 
a Ohrmazd : « Les etres corpoiels dece\3es sur cette terre, recevront-ils de 
< nooveau leur corps a la Renovation ou seront-ils semblables a des ombres ? » 

« [2] Onrmazd repondit : « Us auront de nouveau leur corps et se 
« levexont. » 

« [3] Zoroastre demanda : a Ceux que, apres leur dec£s, les chaens et les 
« oisea\rx ont depeces, les loups et les vautours disperses, comment seront-ils 
« de nouveau rassembles ? » 

« [4] Ohrmazd dit : « Lorsque, 6 Zoroastre, tu as envie de fabriquer une 
t caisse de bois, quand ton entreprise te sera-t-elle plus facile a executer : 
1 quand, ne disposant pas de bob, tu as a le couper et a constxuire on quand, 
• la caisse ayant existe, ses planches se sont disloqu^es et tu n*as qu*a 
« la Teconstruire ? » 

« [5] Zoroastre dit : « EUe serait plus facile s'U y avait des plancbes de 
■ bois que s'il n'y avait pas de bois ; et si les planches de la caisse etaient 
« la, elle serait plus facile (a construire), » 

« [6] Ohrmazd dit : u Lorsque ces creatures n*existaient pas, f etais 
a capable de les cr£er ; et maintenant, qu'elles sont dissoutes, il est plus 
b facile de les reconstruire, [7] Car fai cinq magasiniers qui ont recu le corps 

(1) I<a plus grande partie du § 5 tamscrite et traduitc par BAiusv, ibid. t 94 s. 

(a) Notre traduction difi^re sur quelques points de celle de M. ZAEfflSER (plus naut)* 



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i desd&edes: la tetie qui garde la chair deshumains leurs os et leur „, . J 
* 'eau ,„, garde jeursang ; ta pistes. garfcennSX^ Sf*# 

£ jT*i ""P" 1 *** du fe " ; * aussi le vent a qui jeTok &C 
« le souffle de mes Matures au temps de k Renovation ^^ 

« [8] J'appdlerai la terre, je lul demanderailes os, la chair et la S r taia ^ | 

SET? /£* d6S aUtreS " ^ ^ terre dira : » Cw^Stjl 

« [i o] J'appellerai la riviere Arang, c'est-a-dire le Tiere mrmi W * ^ M 
« Mntae-jnoi le sang de. hommes WdesT[ii] X ^^^S^ 3 
« puis-je i'amenet quand jlguore le sang qui appa^StTua Lfr"? 
ff qui appartient a tel autre ? » w l a im t€l et «*, 

" [«] J*fPPdfcrai les plaates et je leur demandem leg chew** J 
« hommes decedes, [13] Les pontes diront : , Comment p^W^L tU 
« ataener guaad nous iguoror* les cheveux qui appa^ZLTa °^ f 
* et ceux qui appartiennent a tel autre ? » erment a un ^ 

J [14] Jappellerai le vent et je lui demanderai le souffle d^ »,« JS 

« le lait des fexaelles ensemble dans le m Me misseau, ie sais^ue^l 
« cdm de la mienue; aiusi un uomtne qui DossedTt^n^ 7,J™f + q ^ 
« chacune d'eUes H y a uu recinient JS+J* T - - te : jomeuts : pout|| 

« reconnaat, d'aprSs sa marque , queUe ^ sa jnfn JSIt ^ reapient et 

. vement [18] a into, les «,, fc sang, les cheveu*; la UnSteiSX-^ 1 

:^^ r ^^ etje ^ iUr ^^ deMasiet ^^4 I ,iaS^ 

' dii Uel, de £39011 que d'aucun c6te celui-d n e solt clus nroche a iwlr 

^pos^ dans lea plants dea couleurs et des saveurs de dffierSte^teL 
« en none ten, quand j'al depose daw les plantes le SrftL w5: 
. en seph&me keu quafld je les ai porter afedSs sur la aSe 42 de f^ 
« qu au m^ut de pousser, elles devienneit porteas^s dTtoSs et ?Z£Z 
« de ucmrntme pour les ^.nmes et lea a^imaux; tt ySfa « 
« neuvitoe heu, quand j'ai etabH. dans la mire, Ve^^StMM- 
« et que, duraat sa cloissaBce, j'ai fait apparalW^aS^uta ks <* 
« e sang, k pWegme la gre^ rt to c ^ ^ daSTtoSirifS 
« fait les oiseau* poss^dant un corps pour sulwmer les aS «f^,riwiif 
« quaud j'ai doue 1'eau d'uae nature M pe^S Td^e S S^S 




I-A PtTE DE U. R^NOVAn^giRA DOCTRINE DU SACRIFICE 



117 



m 

••••"•ji-.'=s 






nu'ici tout s'accorde avec les autres testes cites. La Renovation 

• ue nouvelle elation, plus fadle que la prefflifere, parce que dispo- 

; ' ^des a&nents produits par celle-ti, disloqufe par la mort, mais non 

^Mlfa. La suite introduit dans le schema un troisieme moment, 

r„1 lA creation, la joopagation de la reUgion et la Renovation tessem- 
M *t 4 la construction d'une maison. [ M ] Atoilamaison, pour ttn acheve«, 
^ c- SS. agents : le terrain, les murs et le toit. La ereabon est le 
rs fStaL propagation de la reUgion les murs, la Renovation le tort. [23] to 
P" fe ^d'un hXne vent construire une maison, il choisit troi, hommes d<mt 
?^iate ^ST^pert pour preparer le terrain, le second pour clever U. 
k STtofate^ > poin ^onstmie le toit, et les met chacun a son travail. 
fSta«tto* ne soit popart, il eat impossible d'eLever les murs. 
f^Cdui qui a commands la miison soit parfaitement dans quels Odau 
^nid sera termini et, n'ayant aucun doute sur la m^tnse de cdiu qui 
£££&*&* le toit, il attend avec confiance jusqu'a ce que les murs S01 ent 
S5Srt?e le travail de celul qui est spdciaU^ dans la consttucUon des 
toits soit aussi facile que celui des deui autres. » 

La propagation de la religion est essentielle pour ce schema (a) ; 
la comparaison avec la construction d'une maison met en relief la fina- 
lity de la creation. N'ttant que le premier acte de l'execution d'un plan 
d'ensemble, dont le but est connu et < date », elle contient virtuellement 
les deus autres moments et est la condition necessaire de leur appa- 
rition. Inversement, la Renovation Want l'accomplissement de la crea- 
tion elle est son unique but ; l'6difice commence au moment de l'Assaut 
(ou 'meme 3 000 ans avant) ne sera termine qu'au dernier jour. Ce 
1 conditiounement » reciproque de la cr&tion (de la propagation de la 
Religion) et de la Renovation est remarquable. Le passage de Zatspram 
est loin d'etre isote : e'est la doctrine commune du mazd&sme et la 
base de sa cosmologie. La suite du chapitre revient aus considerations 
d'un ordre different, dont certaines au moins nous ramtoent a notre 
point de depart, a la date de la Renovation. 

L'auteur pehlevi continue aiosi l'analyse de son sujet en evoquant 
quelques phenomenes p&iodiques de la nature ; 

« [25] Et, de nouveau, la R&ovation est semblable a une nuit obscure : 
quand g nu/t s-achfeve et quand le Solea a tamib. troj^fL^™^ 
et est revenu k sa place, il acteve son mouvement et apparait de nouveau 
brillant et fraone les ttefebres et l'obscuritt. . 

™ 6 ] Elfe ^semble k la I*« qui crolt pendant quinze jours et dunmue 
pendant quinK. Quand elle est devenne complfetemettt invisible, elle renait 
dTsoleU roi des luminaires et apparait visible avec telat. La re-creaton 
du moude a la r&urrection est rev&<§e par Xk. 

(.) La traduction de Oh^AB P^ • prapa^tton de ^if&^'fjg a^cr^e 

bas, 4.g8. 

( 3 ) V. plus bas, p. 413 s 3 -. 3d ss. 



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If! 



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p:.:S'V 



fflft- 






St; 

fe; : ' 



€ [27] EUe ressemble a l'annee ou lea arbres fleurissent au ntmt* m 
nent sees et comme tnorts. & €v ^P 

* [28] Quand ia revolution des annees est achevee et le Snlpii *^ 3 
*sa place prendre le jonr et la unit devienneatl^ * c^S"^ 
sa^on et comme s'Js se levaient des morts, les feuflles poussent X*f r v fc?J 
et des arbustes sees et ks fleurs fleurissent. poseur aes ^br^;.;-, 

■ [2Q] Poor que ^existence puisse etre creee de aouveau, toutes les es 
redeviemuat a la fin semblables i leurs origines : aiusi les ho£5 „^ 
doivent leur essence au speme. ainsi leS pjantes dont I'eristen^S 
SS^ES^/* *" a ^*™ * 1"**- vieuneut e^e^ 

I* fin dn chapitre (§§ 30-54) est appelee par M. Zaehner « veisi j 
zuryanite du recit de la Renovation , (l ). Or, il s'agit uiuqiiement deli 
conWafaonde la Renovation et de la creation, de la Renovation ell 
de la Revelation. Ce point de vne domine tout le chapitre et ~ 2* 
cause de 1 apparition id des considerations sur le ifile d'Az dans l'Ustoii 
du monde I/image est grandiose, on developpe devant nos yens u3f 
vision de la chute progressive de l'hmnanite consecutive a 1'Assaut 
de sa hberatton des liens de la matiere malgre les assauts dn mal _ i 
finalement grace a leurs esces (§§ 30-45). Nous pouvons etudier fcpassaS 
plus utdement adleurs, mafe il ne sera pas inutile d'insister id sur qudques 1 
Idees que competent les dernier* paragraphs dn chapitre. I 

II y a tout d'abord le parallelisme etabli entre l'auvre de Zoroastre 1 
et celle de Sosans dont la vie sera parallele a celle de son pere et oui * 

*t 7s? !? TT*™ dU . m ° nde * la Teii & on et le P urifi ^ de la ' 
*m (§5 46-48). II y a ensuite une nouveUe confrontation de la Reno- 
vation et du moment ayant suivi l'Assant : 



« [49] I,orsque, depuis le temps ou l'Assant est venu sur la ^»+,-„ n 
•cwq nrille axmees civlles se seront ecoulees. depuis U^Jd'Oi^T 
mois de Fravartm et que Pamdversaire tombZ de ^wefu ^1^ ae 
Fravartm et le jour d'Ohnnazd, jour dn sacrifice fl r^Z^trJ^^J 

que ■£ i s«£S? d t e ^ 4 -^^W^s^arrs 

que, en omettant d ajouter tons les quatre ans un jour intercalate cek 

fll I n ^^° n -, I *, <ad •'«ta»nlM». le mouvement du Soledl, de la S 
des etoiles et des planetes sera conforme a la rotation du fcn^tlW 
sphere, les lacs to« les habitants de la Terre change^tTSe £% 
la Terre en plnaeuxs endroits, des sources du feu surriront a iw«- df 
sources d'eau. [50] Car Ohnnazd cr^a par Vean et Xv^ra paTfc f eu 
car Pean a une nature lunnneuse et qui fait croitre tandis^e kSu toile et S 
contrmrealasetnence; e'est ainsi que, quand la sernencedWp^tewb:^ 
dans Peau, Phnm^ de la croissance qu'elle ccntient enXH? ^T, 

Ua ^trofa paragraphs qui snivent et qui relatent les naodaEtes de 
cette plme du feu ne nous infabessent pas directement id. Ett eUe-meme 



LA FfiTE DE I,A R^NQVATlQ^KliS 4 DOCTRINE DU SACRIFICE 



119 






.■ : :.::l 
I 









(1) BSOAS 10.380 s. 



* ^iHan sut U ttaBsformation pat le feu est lemaiquable et tout le 
,_> tr devrait etre verse au dossier du « bapttoe du feu », notamment 
^^assage ^^ fc , q ^ d , Qhrma2d du mois de FiavaiHn, jour aum- 

M «» ^ dft r Assaut, Cest une vatiante du tnythe de l^preuve finale 
S Vet T ^eu qui reparait ^gakment dans d'autres contertes que nous 
^ :: ?,_^PTrms plus loin (1). 

-" T fdate donnee par Zatspram nous ramene a la fete du chaugemeut 

" ^ We II est interessant de constater que non settlement la creation 

[ J^^ovation, mais fealement les evenements en rapport avec la 

^ relation de la Religion apparaissent lies a elle. .,„,,, 

Les myites mentionnes par les fyhemtrides du pur de Hordot du 

JTde Fravartln furent Studies, il y aura bient6t trente ans, par 

Tf Dum^il qui se borna toutefois aux mythes « carnavalesques » et 

W«a de c&te tous les granda tenements de la tbeologie offiaelle : la 

rreation du monde, la revelation et la Renovation (2). 

Le texte mentionne ainsi comme ayant eu lieu le jour de Hordat 
du mois de Fravartin la creation de la vie des habitants du monde (§ i) f 
Apparition de la distinction entre les Aryens et les non-Aryens (§ 2), 
ceUe de Gayomart dans le monde (§ 3) ; dans le second groupe : I'entre- 
tien de Zoroastre avec Ohrma^d {§ 24), l'acceptation par lui de la reli- 
gion mazdeenne (§ 25) et la conversion de ViStasp (§ 26) ^ 
Des evenements important^ dang l'avenir doivent egalement avoar 
Heu le meme jour : l'apparition de Vahram i varcavand (§ 28) et celle de 
Fe§yotan (§29), mats suxtout Ventretien d'Usyatai avec Ohrmazd (§ 30) 
et nous Vavons vu, la Resurrection (§ 34 ss*)- 

1 Ventretien d'U&yatar avec Ohrrnazd tepetant celui de Zoroastre 
et l'appaiition de Vabxam et ceUe de Pe^yotan preparaut la Renovation, 
il s4 en fait de deux groupeS de faits, de la Revelation periodique et 
continue de la religion et de la Renovation de l'univers. Comme la 
creation ces evenements doivent avoir Hen lors de la fete du cbangement 
d'annee,' au moment de l'equinoxe du printemps. La date precise du 
jour de Hordat du mois de Fravartin a ici moins d'importance, ce pur 
a la tendance a accaparer toutes les traditions relatives aus dix dermers 
jours de l'annee et atrx six premiers, Nous avons vu que des dates plus 
ou moins differentes sont attestees pour les evenements escbatologiques 
ou pour la creation du monde, mais qui tombent toutes dans la meme 
periods Quant a la revelation recue par Zoroastre, la tradition conservee 
par Zatspram et Zartust Bahrain dit que le Prophete s'est rendu dans 
rEran(vez) le jour d'Anerau du mois de Spandarmat (e'est-k-dire 
pendant les Hamaspaemaedaya), mais ce n'est que quarante-cinq jours 
plus tard, le jour de Padv-pat-Mihr du mois d^ArtvahiSt qu'il a rencontre 



(1) V. plus has, -&> a 49t 3 5i 4 258. 
(2} Le problem des Cmiaures, 64 ss< 



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120 



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§..:■■' 






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Vanuman. Pour ee mn* * c + /■„ t* I 

de laqudle Vistasp aurait pris ^ ^ t^^'l 
«t rest* trois jours sans caLfa^Z^"* Bahram ** <** lc j 

pas mdiquee, mais ne doit pmLSL . r f^ 0n " ** *** exact* „? 
de Fravartln et to m be darTL^ SdTftT d ' 01 — * d.^ 

da complex rituel de la fin de l'mTT .* "~ fait P^I 

de Pacak et nous y reviendroj 5 ' ^ ™ ^ * ^*C 

la Renovation. Gette localisation <21S '* T^" de la "^Ji 
pax 1-ttude de la doctrine du sacrificT^ P ^^ ^ e "H****^ 

§ 17. LE SYMBOLISMS RITUEL 



dont il «t question dans l/t^ $££* > ^ dU *»"< * 
le «*«, et S ept autre* prttres ^ * ^ la - offi « est celebre par 
unborn* dans la description du saoX S * , "f" 81 *™- n '«* P« 
fe role qui lui revie nt dL la SS??? 8 ^ * P ° OT CaU3e : 
celui des sept autres. Sa seule £^T\ A ° &C * M reSSemble P*> 4 

fait dW fa 9oa correcte (^SSS? ^ * « «* ** «* 
'office du K*pn* et c'e^ dL cetlSt f f ^^ ^ ^ 

jouent le plus grand idle. ^ ^ 3SSIsta °ts du unto, 

Or, le sacrifice eschatologiqae est nn **<^k j . 

q«i sera eelebre par SoSaus Z ^Z ™J l* ^ d ^ er ***** 

lea sept Axnahxaspaud. iZ AmSraSuT ^ ? ^"^ «'«««»«* 

egalement. tes officiants de tous les „7? . Renovafcou le seront 

^bolise celui de SoSans • "****■* urus car chaq Ue sacrifice 

P*****, 56 . IO : ^ ^ hmtM <f> Amahmspandd}i 

(Savtt6?" ,, ^*'* ***«.' -3X3. 

(5) fAtrf., fij. 



u%BD ^ r ^ ov ^^BL^ ctmne du sacbifice 



pj-."'. 



HI 1 ^^ * <£$ &on aego# Qhrmazd *apdk Amahraspandan *ni&nti, 

W^ Ama ^spandan 'ci&Z "vang f ns *aytt Uon4t *pat myaxd ha-mam$n 

I? -re tnyasd est etabH a rinstax des Amahraspand ; car de meme que, 

' ' la Otonazd est assis avec les Amakraspana aucim des Amatajspand 
L ^^ ^ TO Jx, il fatit tester assis avec des pensees identiques pendant le 

^accord parfalt des participants au wyazi symbolise non seidement 
elui des Renovateurs ; par-dela ces derniers, il vise ies Amaliraspaiid, 
C celebration apparait comme un moyea de s'assimikr aux divinites, 
dVssuxaex en tout cas certains de leurs traits. Nous le savions deja 
oar U chapitre eschatologitiue de Zatspram, mais la doctrine n'y 
ftait qu'implicite, I,a retrouver degagee du conteste mythique, poui 
gins! dire a 1'etat pur, et fonuulee d*une fa^n explicite daus uu 
chapitre traitant de la valeur de certaines ceremonies n'a que plus 
de valeur. 

J^'uiiion des sept Reiiovateurs a des consequences lnestunables, nous 
1'avons vu, elle est a propremeiit parte la cause efficiente de la Renova- 
tion et de'rimmortalite qu'elle doit coniexer aux homrues (i). 

I^es of&ciants soiit ainsi assimiles aus Amakraspand ; Tautel Test 
a fespace ou est celebre le grand sacrifice final : les sept Usvar. Id 
encore nous avons deduit la doctrine de la description de Zatspram, 
mais a vrai dire cette deduction n etait pas n^cessaire car ridentifica- 
tioa au moins de roflrande et du monde est attestee expliciteiuent & 
propos du dron : 

PaHayi rivayat, 56 : Arzomandlh <i> dron <u> myazd rod "ni-pl- 
sihU : [i] « dron "pat hangositak i get* 'nihat SsM Vi garttb Bton cegon 
gm gart Hon Vi kandrak ho} Harbur^ afzdyisn i mydn dron * mortem 
visiatak urvar gos<)w>ddk Cakai i Daiti 'pal my&n dron 'nihat Hm 
*ZnCakatiDdili*patmydni gshdn i hasL 

[2] u frasast c han i Ohrmazd rod 'pat yuUdkik i f hat dron "nihat 
Urn "a Ohrmazd 'pat yuttaklh Amahraspandan yazddn ap&yU yast. 
[3] « apSrlh 'apdk Ohrmazd yadsn 'be 'hadSroftt Sroi xvatdy u dahyupal 
i gehan 'hast *et rad yutiaklha apayU yaStan. [4] frasast kandrah 'n* 
hart dim <en K kast *ce f Ur e «5tf « f W *kas kandrak 'hast u Ohrmazd 
hatniyikthd 'ddtan rod akanSr&tomtnd. [5] *»«*. r "^ » *M d J°* a f 
i f pcU ztah u pur apdyU kartan f W *ne purth rad gokadlh *dat "bavet^ 
K ku grah 'dp *n§ pur; apesar viiak i 'andar zrah, [6] spram Spoken % 
Amahraspandan. [7] ism bod 3 tak humai huxt hmarst. [8] *kad dron 
"yazend f har tati^e rad x ke vac x hmU spram 2 tak 'pat dron "nihat 'hat 
*U vat 'kunit spram 2 tak Zasnth a$is 'ddt *ke 'U agon paiffik *ftu 'had+i 

(i) V. plus liaat, p. 91 ss. 



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122 LA P^TE DE LA R^NOVa J 

£aMk 'stanend u sfram i 'pat dron 'o go£ 'nihat 'andar 'hati ' ro i M 
wnas ndmHtt vinos i markarzdn 'ne tdyet Ahraman u 'divan ?• <% 
grantar 'bavst. *§| 

* Au sujet de la dignite du dran et du myazd il est doit ■ m Le j » '" '^ 
dispaai & l'lnstar du monde ; il est rond comme est rond le monde lot i? * : H 
cestlamontegneHaibuiz.lesexcioissancesal'iiiterieurdu^K lesW^iW 
fc plante etendue et le geShudak sont le Cafcat i Baiti au milieu Z^31j 
la nu« est que le Cakat i DSiti se trouve au centre du mondV W 

« [z] La frasast qui est d£pos<§e pour Ohrmazd en dehors du <fri- vW 
pour cette raison qu'll faut sacrifier a Ohrmazd sepatemeut des Arn^i^W 
pand et des yazat. [3] Mais aux autres, il faut leur verifier avec q£TW^ 
i part Sr* ; car Sros est le matee et le roi du monde et c'^ pS^Sf^ 
faut lm sacrifier sepaKWt. [4] La frasast est faite sans bord et bShM 
or est que toutes les choses et toutes les personnes sont limitfe, TW 
Ohrmazd est illjmrte a cause d esa creation etMe * "^l 

« [5] Le Tin qui est au dron e'est l'eau des lacs. II faut le Terser ol«„ -? 
car, s'll n est pas plein, i. indique que l'eau ne lempbt pas les taral/T' ■-' 
ronne est la foret an milieu du lac. [6] La flenr est le £iroir des Am^^' M 
[7] Les trois brandies du bois parfume sont les bonnes pensees, lesXM 
paroles et les bonues actions, [8] Quand on offre le *»£nl^£%M 
deux fleurs pour chacun qui fait un va£. On y met deux fl enrs p 0U r i a ££!$M 
mabon pour chacun qui fait un vac, car il est revele quJ^on S% 
pour le cousommer aucun p&he n'est possible ce jour et noSnment SMlP 
gb^mortel, tand* qu'Ahraman et les » en eprouvent ... i „7S*WM 

Le symbolisme cosmique du sacrifice est clairement affirme : 1'imaJ 
de la liturgie cosmique que donne le dernier chapitre de Zatspram n'est 
m isolee m creation de drconstance, die est solidement ancree dans la' 
pratique rituelle du mazdeisme. 

Le sacrifice final a une fonction bien ddterminee; celle des autres 
est egalement importante. Les sacrifices celebr&s lors des fetes du chan- 
gement d'annee renouvellent le temps et fixent le destln du sacrificatenr 
pour 1 anaee suivante. Les sacrifices ordinaiies aboutissent a des resul- 
tate analogues, k une echelle moindre. L'institution du sacrifice est 
essentielle pour la bonne maiche des affaires du monde (1) et une de 
celles qui contrarient le plus Ahraman : 

^ PdUovi rimyot, 56 : [13] « XtimJl draytt 'ku '0 gets 3 'iiimotaksor 
i>at gUi apar Mr. [14] « Ahraman 'M 'Mn 3 'Hi 'li > [15] Xism 
t 3 f ? fl Z yaZd U GdsSnUr <«> ^"dat. [16] Ahraman draytt 
hakar to Mmsh 'in 2 'St iarak 'danlh •» 'andar myazd 'xviS <bs 
ras u-ian pat vdrom 'hi 'niBn 'u 'bt drayeni; yazat 'hat nazdlk i 
oyian U savlt. pat Gasanbar 'be 'ras 'id evak 'hai 'Hit 'SiS-i 'U 
duzend; 'kad^an toak 'hai 'dit 'UU 'be duzlt gasanbar Skast. xdtaUt 
htl; ku to bs-san man-ii car <nl 'datum, 'is 'had 4 bar ' gayend r*ya 

que les dieux remportettt leiir victoire). ' ' 54 ( est par le sacrifice , .^ 



■^'fetl 



123 



JI D 0CTRINB DU SACRIFICE 

|| - t^rt u * Z an "hat xve&h <i> Ohrmazd 'U K rte *£avend f 'bl-San 
^ m ^i azandih afayet *dat gehdn K hal ham frazandfh rod 'adak-Zan l>at4$ 
IVyj^^ kamah 'M f bav£i, 'adak4§ *pat "mart f zan <tis~it karian 

r a i Xegm burla aussi : « Trois choses dans le gltl sont les plus i onda- 
* L J 3J , *^^„. * r T ,im AVu-amflTi * tf nn^llpssont ces trois choses ? » 



■VI: : 



L«V 

■■':■ 



,:..-:■ 




^ \i tu vas toi^meme au tnyazd et t'installes dans leur espnt de sorte 

* ^Mte divaguent, le yazat s'eloignera d'eus. Rends-toi au Gasanbar, 
1 fi au'ils se volent mutuellement des choses ; quand ils se seront voles 

* itoeUement des choses, le Gasanbai sera detruit. Mais laisse le xv&adBt ; 

* rflon seulement toi, mais moi-meme ne conoaissons ancun moyen 
f ntre ltd Car quand l'homme et la femme se seront accouples quatre 

* ffc lis n^aDandonneront jamais Ohrmazd mais desireront de nouveau 

* f^ire des enfants, le monde n'ayant pas assez d'enfants, lis ne vondront 
! pas (te) croire, et on ne pourra rien f aire contre l'homme et la femme. » 

I^e fait que le sacrifice soit mis sur le meme plan que Tunion consan- 
^ne merite attention. Car celle-ci est exaltee comme « la plus propice 
iprocxeer » et a « reliei » le monde a la Renovation (i) . Toute lTiumanit*S 
doit son origine a trois unions consanguines, celle d'Ohxmazd avec 
Spandarmat, celle de Gayomart avec Spandarmat et celle de MaSi 
avec Ma§ani (a). Bn la contractant, les hommes et les femmes se mettent 
dans la situation primordiale des premiers parents et repetent leur acte. 
Puisque le resultat le plus claix de runion primordiale fut d'empechei 
Ahraman de remporter une victoire immediate, de prolonger la lutte 
et de vaincre la mort par la succession ininterrompue des generations 
aboutissant a la Renovation, le resultat des unions consanguines contrac™ 
ties au cours de 1'histoire huinaine sera analogue et affaiblira eminem- 
ment le monde du mal. C'est pourquoi l'union consanguine est la seule 
bonne action qui efface entierement les peches, mdme les plus graves (3). 

Puisque le Gasanbar et le myazd sont cites dans le m£me conteste, 
leur contribution a la lutte cosmique doit etre analogue et l'est en effet. 
On celebre le myazd le jour des Gasanbar, jours anniversaires de la crea- 
tion, et e'est aussi pendant le dernier Gasanbar que, a la suite d'un 
sacrifice, se decidera la Renovation. 

Mais des aujourd'hui, le Gasanbar favorise toutes les creatures; 
et le merite de celui qui le celebre est grand, 

PaUavi rivayai, 16 A : [1] Gasanbar tad paitak 'ku 'had 'be satti 
% ymt, 'xvaret u rdilha u rasttha HahU aS kirfak Uon tegon 'kad-is 
IQQQtnes i zatak "h&s varak % apdk *fai dasn <i> ahra$ddt % U *o 
'mart i ahra$ 'dot 'he. 

(x) Dh 7,1.1a. 

(2) Cf. notamment DMA 73. J 3-74- «, 

(3) PR 8 B, T>, F s G ( H, I, J, N. 



te> 



Ft* < 



l^'h'- 



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" 4 *■* FfiTE DI? t, A RfiNOVA jS 

[2] |*» 'xvaret, 'ke sailt, 'ki 'dahet aS ham-'m kirfak < oh « Jl 

• i ^J ka i ' pai W ' mart GSsdnh *r-e 'darend 'hat <l» GSsSnhs^m 
* 'A* «s*,6*r ^ A* „ Urfak i >Hat 'Mn 10 W^X^p 
fcmrf, AmmoAii «to» bahr bakr 'bavit legon 'kad-iBn 'fiat da« - *$ 

A«rf «fc u 'kad 'pat 100 'mart « 'kad 1 000 'mart W L W^I 
[4] « Gz«j«Z>«r rod faitak 'kii 'peg 'had S <roi 'kad 'andar «-'^t 

hamdk dam i Ohrmazd 'han i haladar damlk i eeeon roiah «,,» .. i-M 




Sit pOCHUNlS OT SACRIFICE 



125 



« [1] II est revele au sujet du Gasanbar : Quand quelqu'un le nr/ ^ 
ce^re ou mange et distxibue TO geuerosite et dtaiff^^KH^ 
meme que s*ii avait donne en donation pieuse a 1'homme WKl?i^ 
enceintes, chacune avec un agneau e bre tos, ^ 

lern^n^f^*^^ 

« [3] Quand ils tiennent un Gasanbar pour dix hommes tout 

ions qu aura accompHes chacun de ces dix hommes depuis ce G3^»P 

jusqu'au Gasanbar suivant leur seront attributes a chacT tou^l 

s'ns les avaient accomplies de leur oronrp m «„ . .+ .* * Jr!!:!z *°"\ CQBa ^ 

ou rnille hommes, ce sera pareil. 

« fal Et il && r£v£l£ an *„4=+ 




! [4] Et il est revels au j 



1 c est pour cent hommes 



s'ils les avaient accotnpUes de leur propre main ; et si , 
pareil. 
-. i^j ^ t ^ raL 1C vuc au sujet du Gasanbar : Pendant 1m Hnrc Ar» ~, ^IPUlf^ 
prteMent le Gasanbar, routes les creatures d ; ™=5 ^?J° W ' 'Wife 

TrPtp rnmmo Ton rAfl n *J n 1 j i 



actions ouWa ^on,n1f« ^^rZ-^^^^ 1 ^^ ^W^ 

j 

i 

t\*^ r ' w««m=» »» uica mres d'Ohrmazd qui sont^u^lf-'-^ 

Terre, comme les renards, les martres, les hermines - ' ' 

[T^<!. nni Qrtn+ but 1« o,,,*^ J_ t_ «* 



xmre, conmie les renards, to martres, les hermines et les taupes touto iSfl 
crfatnres qui sont sur la surface de la Terre, comme 1'eau, to pCte V r 

GasSbl^ ^ ^ ^ ^^ Ie PIUS ^ et le m ^^ es^^ f -* 

^ e t.^ 1X , premierS P^ 3 ^ 1 ^ di texte sont d&ives de r^W»gai8 

laintptinn*- for+^i+ic «„-„* .a? ^ *-::MtM$l 



i Gasanbar dont nous citons maintenant certains passages d'awfaltf 
version peblevie : - C ?: v.'T 



^ ■ ' ■ ^^e ? * fi-i ayaziSn * andar tnazdestan <ku~s 'tis *ne ' dahet). 

S iS-n : . vl%nrrim & n'oflxe pas le premier myazd, 6 Zoroastre le Spitamide, le 



_ #£< S i !,^3flrf de Medyozarm dit : t Faites ainsi. » Le disciple du myiui 
^PE-^ f^itnas Moi, Ohrmazd, j*ai cree pendant quarante-cmq jours avec 
1 II*^ l f ^rSpaiid. Bt tout d'abord j'ai cre6 le Ciel. J'ai sacrifie le Gasanbar et 
1 IF\" ^ ^rSfrtttiA le nom de Medyazarm, le jour de Dadv-pat~;Mihr du moss d'Art- 
^i'^tn commence le jour de Xvar et unit le jour de Dadv-pat-Mihx. H 
Wo ?S Medya^arm parce que fai fait apparaitre la demeure des itres et 
Mn ? a fP!Tesse des hommes que fai 6tabUe pour lea creatures : et far cre<§ tout 
' *> hnrd le Ciel Avec les Amahraspand j'ai fait le myazd ; les hommes doivent 
*rA*une f aeon analogue, Tout homme qui sacrifie a ce Gasanbar, ou le pre* 
re ou le consomme, ou le donne, acquiett le meme merite que s'U donnart 
^fondation pieuse aux hommes justes mille brebis qui aUaitent avec leurs 
^^ selon la iustice pour le saint de Tame ou par 1' amour de la justice 



. -w, , . ; . ■ ■"■ Ohrmazd 'apak Amahraspanddn fra&lm 

r*f ' V? ^T, ^ mdn kaft Vot GSsanbSr yaU <wt MeBokzarm Uiam '" ^ 
^t^™**'*;** **> ^c; Xvar ^ ^ .^ ^.V T 



^u^ be karL amah darjmUlh martoman H~m daman rod hart frattm 
asman w^u-m *a$ah Amahraspanddn myazd kart; 'mart, 

( yazU aivapi 



asman dat u~m afak Amahraspanddn myazd kaft; *martoman4l >^»f 
ham-hangositak oh afayti kartan. <har *te <han Gasanbar <yazU ai^WM 
sacet atvap xvaret aivap 'dahet a£ kirpak f— C1 — - »— --',.-. - v^lli 
?^ • astomand 1 000 tnes i denutak 'ap 
o <tnartan i ahraQdn 'fai ahrdylh <veh i rttftdn 

dylh dosarm rod *ki 'hac 'hash 
..-.. ,.„st Apastak Zand gyak 'pat Eatoxt 
hazaypam mmianqm damunam paiti jntoranqn 



aivap ahrdylh dosarm rod 'ke <hac 'hastan pahram 

mt * d * l^ S Lf£"* m ^ «y«*. f ^ Edoxt 'hat «hdn gydk paiidk 



hand 



'dat 'hih? 
oy t ftmt\ 



am narqm aSaonqm asayd 



i est le meilleur des §tres ; et la recompense de cet homme sera pareille. 
?i iv a un passage dans r Avesta et le Zand, dans le Hatoxt ; ce passage 
ilile - fcw«n«rf»... Cd™ ^ ne sacrifie ^ ne P^P 3 ^ ^ ne consomme, son 
^s est le suivant : il ne sacrine pas parmi leS mazd^ens (e'est-a-drre ]e sacri- 
fice est pour lui indispensable, avec les honoraires ; il y en a qui disent ; «H 
Tne sacriae pas parmi les mazdeens », e'est-a-dire « il ne donne rien »). » 

l,es paragraphes suivants decrivent les autres Gasanbar en termes 
analogues ; le mexite de leur celebration est de plus en plus grand ; 
la celebration du dernier Gasanbar, qui commemore la creation de 
I'homme, est la plus meritoire (i). — Le chapitre 50 du Sadder Bundehef 
donne les m£mes indications en abrege (2). 

Telle apparait la doctrine mazdeenne du sacrifice. Celebre notam- 
ment pendant les Gasanbar, le rite repete et anticipe a la fois les deux 
moments essentiels de lliistoire du monde, la creation et la Renovation. 
L'endroit ou il est celebre symbolise le monde, le pretre s*identifie 
avec le Sauveur a venir et repete un geste d'Obrmazd, 

Ce dernier point est essentiel : le sacrifice est une repetition de Facte 
par lequel le monde fut cre£. Le vrai sacrificateur n'eat pas le pretre 
qui omcie ; ce n'est mto pas SoSans, e'est Ohrmazd, le dieu Createur* 
Ne negHgeons pas cette observation, elle nous ouvre tout un monde* 
Penetrons-y plus profondement. 

U\ celoi qui ofiie le second G&sdnbar acquiert le meme merite que s'il donnait 
1 000 vaches avec leufi veaux ; le merite du troisi^me equiW a «hii . du to* to 
1 ood iuments avec leure poulains, celui du qoaWme : a ^celm de la donation de iwodar 
mdles avec leurs petite; celui du cinquieme a celui de la donation de ,000 de toutes 
espies de betail ; celui du sixieme a ce!ui de Voftrande de tops les aliment et de toutes 
les bois3ons. , . A „««« 

(3, Le merite du dnduieme Gahdnbar est deagne la comme equivalent a la donation 
de i oogvaches et de x oao jument^ avec leurs petite j celui du sbrieme a celle du monde 
en tier. 



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§ A LB SACRIFICE DU CRSATEUS 

Selon Zatspram, le sacrifice ^i,t>i , , ;i v-S 

* - a- abodes. OtaS^ £ ^S?° V* e * te * par So JI 

tenant da** les p^ des cffi^A T*^ ****** ^ ^B 

offrande fete 4 U ^1^7™ ^."P****** d « sacrifice coLlli 

ipeisorme mais r feli sant> actualisant m,^L ? ■feasant en priajli 
la victoite finale. ^ ^ OTadltl ^ «P= dofreat rend i e poSX 

P-« Par cetta vanante i^** *, Problin* ***£* 
<*>fc de la pr&Mente. Si tout J^T ( * ' * VaIeUr "* idetrti quel| 
** tout «*, agit Uf SlSSS^T aDtfciPe ^ **& 

Or, nous veaofls de le voir iTJ2T ^p* 3 ^ 1| 

■J* sacrifice cel ftrt par StatU^^l^T** »'« pasl2| 
Nous aTOES mention^ plus haut £ I J •? fT k tradition P^^vfc *8 

monde ( 3 ). u y a aBssi d> aa ^^ *t Bundahiin a cree l e r 

«pau X ev«Wents de l^W^o^ * ^ acCo,n P a ^ 1- pri*-^ 

-PtfA/aw nvaySt, r6 B : Til rvak t j, v->. .r : I1p; 

*«B 'AS **,* '«.* myazikSftm J* *"*"* '^ OkmvdW& 

J"» »9«*» 'fi- *««*,. [3] "T^m^r f T ime ^^ 'ft * 

« (ttU W^S? Qu'a^i-^d^f 15 "*■ Or 13 JW c^ fc mottde fai 

^sr^trT *" jto ** te - * - - — 

(3) Bd 3t j8 ss. zS^™ ,- epwodes soigiieuaement 




DU SACRIFICE 



127 





f iniie action dfe fft9on juste, ils doivent commeticei pat cel^brer m 

|p 4^^ . ^ Qgj. ji ^ r ^vele qu ? ea (c^Mbrant) un myazd h trois hommes, 
I ^ y ^ a gne l 1 assistance d'une myriade de ftavahr ctes justes, » 

'; : LeS homines dolveut agir comme Ohitaazd ltii-m6me a agi ; ^ tons 
J motaeiits d&nsife il a offert un myazd, et les hommes le font de la 
toe fa9on* Les ftava.hr viendiont les aider, les m&nes fravahr qtsi 
^ nent en ce monde pendant les Fravartikdn. Tout sacrifice xepxodnit 
2ui du dernier Gasanbar, n J en est qu'ton caa special. 

Clairement, les fravahr ne sont pas seulement les ames des trepasses 
+ c'est au debut de Tentreprise qn*on s'assure Ieur concours. 

Or Ohrmazd qui offre le myazd, k la creation, s'assure lui aussi le 
concontB des ft ava&. Cest par elles qull maintient I'ordre dans rnnivers, 
du'3 maintient le Qel [Yi, 13.2), les eaux (ibid ? 4-8), la Terre (iMd. t 
p s \ Tenfant congu dans le sein de sa mere (ibid,, 11). Sans elles, les 
homines et les aniinaus ne seraient pas (ibid., 12), la druj aurait ete 
victorieuse entre la Terre et le Ciel (ihid, t 13)* Cest par elles que coulent 
jes eaux, que poussent les plantes, que sonfflent les vents [ibid., 14) . Ce sont 
lesfravasi qui cacnent Tenfant dans le Sein de la mete, qui la font accou- 
cher (ibid*, 15) ; c*est encore par elles que naissent des hommes inteUigents 
et eloquents et queleSoleil, lal^uneetles etoilessuivent leurchemin (ibid., 
16), ce sont elles qui, dans les batailles, font pencher la balance. Ils'agit 
bien de toutes les fravaM, de celles des faoirya tkasia comme de celles 
des saoSyant renovatenis qui ne sont pas encore nes, et aussi de celles 
des autres hommes justes, des vivants comme des morts (ibid,, 17). 

Ce sont les ftavaU que Mazda avait appel^es pour soutenit le del, 
la terre, Teau, le betail et les plantes, pour maintenir Tenfant dans le 
sein de la mere et former ses membres {ibid., 28). 

Tons les passages que nous avons etudies jusqu'ici et qui proviennent 
de textes tres divers se laissent grouper sans peine et donnent une image 
d*ensemble parfaitement coherente. I^e sacrifice du dernier Gasanbar 
ou les fravasi viennent dans le monde est le sacrifice type du mazdeisme. 
Comme tel, il peut etre repete a n*importe quel moment, et notamment 
au debut de toute entteprise, Mais, d'autre part, le sacrifice annuel 
n'est qu*anticipation du sacrifice de la Renovation en meme temps que 
repetition de celui de la creation* Par celtti-ci Ohrmazd e'etait assure 
le concours des fravaSi et maintient le monde, empechant les forces du 
mal de remporter la victoire ; par celui-1^ Ohrmazd (directement ou 
par rintermediaire de SoSans) rdtablira I'etat primordial ayant precede 
TAssaut et ^lrrninera le mal. 

Dans ce contexte, le parallelisme de la Renovation et de la creation 
acquiert une tout autre signification, Ce n est pas un argument theolo- 
gique, il s'agit de quelque chose comme unite formelle (mais les cate- 
gories logiques n'ont pas cours id). Les douze creatures que 1'on enumere 
furent creees a la suite d*un sacrifice, par rinterm^diajre des fravati ; 












w-H'.'.-i--. 

yS:-^~ ;■■'■' 

SI 



si. 

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ji 'i 



X28 




i<a fEtk de la R^nqyatic^^R: a d0 ctbine du sacrifice 



129 



et c'est a la suite d'un sacrifice celebre pendant la fete des fravasi <m'.ir"« 

seront refaites. 4U el *§gjjj 

^ I* sens de la fete des FravarSkau apparait ainsi avec toute la r^Mmm 

durable ; mais nous ne croyons pas inutile de dire id quelques^fS 

des autres sacnfices attribute a Ohrmazd par la tradition mazdfe™ »lF 

celui que le Createur ofire a Anahita (Yt 5.18) et celui qu'il «£$&*• 

Vayu (Yt 15.3). On groupe parfois avec euz, comme preuve d'une »*'&= 

tendue subordination a une autre divinite, Invocation du **JjfflW 

d Ahura Mazda dans le Xvarrak Yogi (Yt 19, 10-iz). ^|Pf 

M. Hartman, a qui nous devons I'inteipr&ation la plus recente rfSl 

ce dernier passage vent voir dans le xvarnah, comme d'ailfeurs da^P 

Vayu et Anahita, un aspect particulier de Zurvan (1). Les trois yJSb 

rediges en des milieux dont l'orthodoxie zoroastrienne Werait a desW" S-* 

temmgneraieut d'un syncretisme entre le zoroaatrisme « pur » et diveS? 

cultes plus on moius « zurvanites .. Ce syncretism* serait esprit Parl l . 

ifat du sacrifice ofiert par Ahura Mazda aus andeuaes dhiiW** 

paiennes (2) . acceptees » ainsi dans le pantbion « orthodoxe » (,) L 

Quelque ingenieuse que soit l'hypoth&e, ce n'est qu'une hypotatej 

iiUe est impossible en ce qui eoneerae le xvarnah (4) "M 

Cononiele souligne justement M. Zaehner, 1« niateriaux fournii 
par les textes pehlevis sont nettement en faveur de l'interpretatiott* 
traditoonnelle de xvamak par xveSkarlh « fonction propre > (5) W&| 
croyons pourtant (6) qu'il fait fausse route en interpret dWrS '■■&. * 
de jeu « foncbon, comme « essence , et en disant que cette essence, en .r.t . . 
ce qui conceroe Bieu est tout simptement Son fitre ( 7 ), ce qui est vrai *~ 
pour le Dieu de la plus grande partie des theologies chretiennes (ffi P 
mais non pour Ahura Mazda. U xvarrah n'est pas l'essence de quel! M 
quun mais k parcelle charismatique venant des Lumieres In&nies et •"$ 
attnbuee a un individu pom le rendre capable d'assumer la tache qui W 
lni incombe dans le grand combat cosmique (9). Quelle est la tache 
a Ohrmazd ? Le Xvarrah Yagt le dit clairement. 




".;" - : 



(1) Hahimak, GaySmart, So s. 

(a) Wikasdek, Vayu, 1. 24. 

(3) V. au6Si NYBB&a, J A 1931.1.208. 

pas leur * zmvaakae n 9 r ' 5 S ** B °^ : Jnais dle ne P rouTO 

(j) Zurvan, 173, 

(6) V. plus bas, p, 434 sa* 

(7) Zurvan t 371, 

Sc t 8 E^e'! 0n pTOr ^ th4D] ° gle d ' ins ^' fon ^-Platomdame conune «Ue de Jea n 
(9) V. plus bas, p, 434 ss. 






WTQM fioT (U xvarnah...) qui est a Ahuia Ma^da desorte qu J AhnTa 
AerL les creatures tr^s bormes, tr£s joKes, tr^s merveilleuses, ttfes 
*P^rices trta resplendissantes [rx] afin qu^eUes rendent l'erfatoice 
^Sresempte de vieillesse et de mort, de decomposition et de pourri- 
^e ttemdlement wante, ^emeUemeat prospere, puissante; afin que 
j^iaorts se.levent... t> 

Le r 61e d'AJiura Mazda dans la lutte cosiruque consiste done a creer 

creatures et cette creation permettra la Renovation qui est son veri- 

Sde tat Coincidence, de nouveau, de k cieation et de la Renovation, 

Zd ne nous etonne plus. 1^ suite evoque egalement des motife connus, 

Le warnah suivant est celui des Amasa 6psnta (§§ 14-20). On decrit 

tout d ; abord leux union parfaite (v. plus haut, p. 91, 9 4> I3i), on declare 

nsoite que les Am5§a Spsnta sont les createurs, les producteuis. les facon- 

neurfi les surveillaiits, les gardiens etles protecteurs des creatures d'Ateta 

MazdE [15]. Les deux paiagraphes suivanfa reprennent le texte des 

55 11 s avec cette difference cependant que tandis que ceus-ci attn- 

buent la Renovation aux creatures d'Ahura Mazda mentlonnees au § 10, 

eUe est attribute ici aux Ain^sa Spaata. Ainsi le u z&n qu'ils rendent 

resistence renovee » (yat hmnavqn fra&m ahum) du § n se trouve-t-il 

jemplace par « ceux qui rendront ^existence renovee selon la volonte » 

La meme formule est reprise encore une foas au § 23 ; il s'agit ici 
dtt warndh « des yazat spirituels et materiels, des nes et des non-nes, 
des saosyant renovateurs % [22]. 

Aliura Mazda et ses cr6atnres ? les Amasa Spanta, les saosyant reno- 
vateurs renovent runivers ; dW fa 9 on on d*une autre, us caebrent le 
sacrifice de la Renovation. La celebration est pour eux essentieHe et 
resume en grande partie leur function. 

De subordination d' Ahura Mazda au xvarnah il n*y a pas trace dans 
taut cela ; et nous ne croyons pas qu'il faille en cbercbei dans les deux 
autres Yost ou le Createur apparait etlectivement comme saenfiaut a 

une divinity. . . 

Pour Vayu les choses sont claires. Ce qu'Ainia Mazda demande de 
lni c'est d e ponvoir tuex les creatuies d^Abra Manyu sans que celles 
de Sparta Manyu en soufirent. Or, nous savons que Yayu est en rapports 
etoits avec les deux ManyU (i> et que, d autre part, c est un dien gucr- 
rier (2) H s^agit en consequence de profiler du caractexe amblgu de la 
divinite et de Tutiliser a son profit, d'assumer le t bon » c6te de Vayu 
et de le diriger centre ce qu'il y a de mal en lui (3). C'est aussi un sacn- 
fice de creation qui organise le chaos et le met au service du bien, 

<3}'Dmjt2lL> Tarpeia, 66 ss,; jUs dieux.„ f 67 '* J A Ut-J953^* 



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130 LA F^TE DE LA R^OV&^y 

Quant a Anahita, interpretation est plus malaisee, I, a f lv -Sr 
demandee est de pouvoir « amener le fils de Pourulaspa, le juste Zo^! wfe » 
a penser, parler et agir en accord avec la religion ». Or, nous ne sav ^ '- : 
pas quel rapport il y a entre Zoroastre et Anahita et en vertu de q3S^ 
le Createur doit recourir a la mediation de cette derniere pour ob^?WI 
1'adhesion du Frophete. II y a en tout cas le fait des rapports €koi^^fc 
entre la Daena et les divinity feminines (1). Cest probablement de JStl? 
cote qu'il faut chercner Implication du passage, mais ses modaK^^W 
nous echappent ^uss&fo 

Quoi qu'il en soit, ce sacrifice figure sur la liste citee des myaA^W 
celebres par Ohrmazd (sans toutefois que le nom du destinataire soi# 
meutdonne {2) et appartient a la meme categorie que les aurres. II s'asfcfW 
bien d'un sacrifice ofiert a un moment decisif de l'histoire bumakx^^g'^ 
a na-ctamin entre la creation et la Renovation et dout depend le aortl*^ 
de la revelation religieuse. 'Illlll 

Nous pouvons maintenant aller un peu plus loin. SSly 

l<e mytbe zurvanite raconte par les apologistes chretiens (et mtisul^^ftj 
mans) fut pour eux un objet de derision (3) ; et un savant reuomme^P 
moderne devait avoir devant mi ia meme reaction qu'eux, au poin^Hf 
d'y voir une invention malideuse de leur part (4). Le trouvatit stupide; 
et ridicule, il le declara tout simplement invente par les adversakesi 
du tnazd&sme pour le combattre avec plus de succes, Nul doute que tefSfLr, 
mytbe ne soit incomprehensible pour quelqu'un qui Faborde avec des^Sp 
entires propres a la theologie chretienne et a la pbilosopbie occidentale> ; ^tt 
l'Etre Supreme faisant des offrandes pendant mffle ans et doutant netful 
leur emcatite, le Createur concu a la suite d'un sacrifice — mais pour W^ 
orTrir des sacrifices a son tour — le diable ne du doute, tout cela paraftS 
le comble de llllogisme, Jj|| 

Bans une brillante communication faite a la SocieU asiatiqtte en 1953/jy 
mais malheureusement inedite (5), le P. de Menasce defendit avecsueceJf ** 
le caractere autlientique du mythe transmis par Eznik. La doctrinei 
du sacrifice qui s'y exprime est proprement indo-iranienne ; le sacrifice :: 
est un acte autonome dont depend la marche du monde. Du moment -#|§f 
ou il y a doute quant a son efficarite, le sacrifice n'est pas oorrectement^^^ 
accompli, le mal est IL WS&. 

Les testes masdeens que nous avons examines jusqu'ici n'offrentl?^^ 
pas de passage exactement superposable. Rappelons toutefois le texte Sllf 
cite" de la rivayai selon lequel le myazd sera detruit si les officiants se ■ ;' 

(*) V, notamment CoKBrN, Eranos-Jahrbuch, 22,07 r«i 

(2) V. plus riant, p. ra5 s* 

(3i Notamment de Eznik, c£ Zaehner, Zurvdn, 438 s, 
T^iSJ^^^* Der ^ anische Z^tgott und sdn Mythos, ZDMG 95.1941, 268-299; tfaS 
JtoCEE^Gpaxnm ZoroaOn, g 9; amis cf. id., JNES ls.x956.10S & 



j^ DOCTRINK DU SACRIFICE *3* 

tteat a divaguer. Certains passages gathiques admettent une inter- 
^Itation analogue (1). J^DMastdn i dmlk indique egalement (DD 49,10) 
pr e pour que le sacrifice soit correctement accompli, tons ses elements 
!fivent etre dans une condition pari aite : ainsi le pretre doit avoir mange 
uparavant pour qu*il n*eprouve ni faim ni soif pendant la celebration 
tt la puissance d'Az sur ltd doit £tre la plus faible possible. 

Le Nirangistan conrient au moms un passage dont lHdee est la meme 
aue celle qui se trouve a la base du mythe zurvanite : 

mrangistan, ed, Waag, 89.7-14 ' tt Gare * cdni, 6 Zoroastre le Spita- 
mide qui ofire un don sans que son &me se rejouisse du fait de cette dona- 
Son • car e'eat dans roffrande que se trouve la victoire de toute l^esistence 
^atitieUe, et dans les bonnes pensees, et dans les bonnes paroles, et dans les 
Ramies actions, » 

Le premier sacrifice ofiert par Zurvan fut partiellement un echec ; 
ce sacrifice mal accompli est a l'origjne de la lutte cosmique qui dure 
jusqu'a la victoire finale d'OhrmaEd (2). Or, dans cette lutte, si Ahraman 
est le roi dn siecle, Obnnazd est pretre (selon Interpretation tres vrai- 
semblable de M. Zaebner) (3) et ce sera desormais lui qui offrira des 
sacrifices, Bznik ne nous dit pas pourquoi ; mais la litterature peHevie 
nous l'a de"ja dit : pour creer le monde, pour faire accepter la religion 
par Zoroastre, pour accomplir la renovation. Pour remporter la victoire 
finale sur Anraman et reparer ainsi la i aute commise par Zurvan. 

Un autre detail du mythe zurvanite nous transporte dans le meme 
contexte : au moment ou Ohrmazd cree les luminaires en pratiquant 1' union 
consanguine avec sa mere tout d'abord, avec sa sceur ensuite. Le motif 
n'est pas aussi Stranger a la tradition mazdeenne que l'amrme M. Zaen» 
ner (4). Nous avons vu que selon un passage de la rivayai -pehleme les 
trois choses les plus fondamentales pour Tordre du monde sont le 
Gasanbar, le myazd et Turnon consanguine. Dans le mythe zurvanite 
nous voyons Ohrmazd devenu pretre ofirir des sacrifices (5) et s'unir 
a sa mere et a sa soeur pour produire les luminaires qui seront ses auxi- 

(1) V, plua bas^ p. as^ s.| 264- 

(2) Bznit, cf. MkbsM* Le D& Deo d'Exrrik de Kolb s 48 ss. 

h Zurmn 66 z. — ie texte deYoiianaaa bar Penkaye, de Mesasce, J5£ OS 9.587-601, 
met dairenKEit en rapport la possession du banom et le pouvou de creer le Ciel et la Terre : 
c*eat au'Ohrinazd cr£er& en aBmnt d^ sacrifices. 

U)Zurva* t 147. -SelonDft 9.38 (paraphrase de Y. 45. 4) le pretma wd^to occomph 
par OhSSd «Sr Spaodarmat produisit Vahnman, et fut la cause de revolution de 
STcrtatuK du menok etdu getS vers la renovation. Or, selon Bd 1 .aj, apr^s que Vahuman 
fat c^eT Ohrmazd procedai creer le del tandis que Vahuruau ct^a la lunuere, Comme 
dans krnythe zurvanite, la lumiere precede ainsi, dkectement ou mdirecterneot, du premier 
inceste d'Ohrma^d. Entre la Tecormnandation du VarStmSnsr selon qui U«^*dM aetait 
lecommandable parce qu'il ie P aerait le geste d'Ohnnazd par lequel la crea^on futrnise 
en mouvement et ce que dit Abu Quna a « aiet, a avoir que les; mages taateat **&«** 
espoirs sur des unions consanguines, vu surtout qii'Honaad product par ell « ^J ™" 
naires, la difference est mininie. I,e mouvement de la creation est conditionne par celui des 
astroi et eii depend, 

(5) E&nik, Elc alandoc, Venise, 1926, p. 127. 



It'. ■■.'"' 



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li&iti 



Sfc?; 



132 



baires dans k bataille. Dans les ecrits peblevis Ohrmazd offre des « *~ 

frees pour cr6er le monde et le maintenir et s'unir a sa fife p 0Ur pr*S& 

Vahuman (1) ou Gayomart. La nuance n'est pas gramfe Us*? 9 

blances sont considerables (2). ' %..,, 

La divinity supreme oflre le sacrifice pour creer le monde et *k,M 

par la un acte archetypique. Desormais tout sacrifice sera une ib^M 

de 1 univers, tout autel symbolisera le monde. Le monde sera maS3 

par le sacrifice, chaque aanee sera renouvelee par le contact avJjP 

Orrand Temps open* par le sacrifice. L'ouverture sur le Grand Te * 

aboliia le present, confondra sur un plan unique le moment primomlffl 

de la creation, l e moment du sacrifice et celui de la Renovation final! 

D& aujourd'hui, et en vertu des sacrifices annuels comme des sacrS 

quotidiens, le sort des humams peut toe ameliore, ils peuvent echanti 

en partie i. l'emprise d'AJbraman, le destin postnume de leurs £9 

pert tee modifie. Et au dela, 1'espoir, la certitude de la fin de toutJS* 

tnbuktions, d une vie meilleure et glorifife, d'une etermte de bonbell 

sous le soled immuable de midi (3), en communaute avec le CrtoSf 

a 1 abn de toute surprise et de tont mal. s* 

XJn acte archetypique repeti, un sacrifice dont la divinite n'est nji 

le recipiendaire mais l'officiant, une doctrine du salut qui s'origine dSf 

cet acte rituel et y pufee son inspiration — ce monde paralt etransJf 

a notre mentaHte occideBtale comme il paraissait etranger k Ikait 

et a Theodore bar KLonay. Pourtant c'est nn monde que nous aurio,^- 

grand tort de mepriser. C'est le monde des Brahmanas — c'est at- «T^ 

celui des Upanisad (4). ' ** .■"" 



LA FETE DE LA R^NOVATi(^Bl%A DOCTRINE DU SACRIFICE 



133 



§ 19. LES SAOSYANT ET LA RENOVATION 
DANS LE YASNA ET LE VISPRAf 






Avant d aborder diiectement les Gatha, il est important de voir W < . 
textes qui fonnent aujourd'lmi encore le missel de l'office des <3Ss5nbir,V£^. 
le Yasna et le Visprat. Les Gatia en constituent la partie centrale mais -'"£ "' 
pour des raisons de methode nous nous limiterons dans ce paragraphed 
aux textes plus recents dont 1'interpretation est assuree et la sigmfi-»| 
cation claire et n'aborderons les hymnes qu'aprfcs en avoir examine le iff 
contexte. Le probleme est de savoir quelles representations se rattachentfj 

(1) v. p. 131, a. 4, 329 a. : 

{=) Cf. encore 34, 59. '">, 

{3) V. &otre commentaire de Dk 7.6 5 



% { teste s liturgiques aux termes de saosyani et de la Renovation (i) . 
r^ a tout d'abord quelques passages on le piemier designe claire- 
'■ S I des hommes non nes qui, dans un avenir plus ou moins lointam, 
'' mpHront la renovation, ainsi Y 24.5 : »- »«* visfabyo aUoninyo 
I % ^°^ y o y& mBuSqm asaonqm ydsfa jvmiqm aiaonqm ydsca narqm 
I ^mmw frasaMrrtrunt saosyanUim. 

" Avec toutes les travaH justes, celles des justes decedes, celles des justes 
ff ts et celles des 'homines non nes, des saofyant xsnovateurs. » 

L'emploi est relativement rare, Parfois s&ofymt a tine valetir plus 

.^^rale et semble designer tout komme de la bonne cieation ; en tant 

^ tels, les sao§yani se trouvent opposes aux Amahraspand (Vr 3.5 ; 

?' y I3 . 3 ^ Ailleurs, Topposition revient dans un contexte plus precis ; 

le nretie qui ofi&de sldentifie a un des saoiyant ; 

Y 14. x " uisai v3 Anwga Spvnta staota zaota zbata yaita jmmaria a$bT- 
* af ta yusmakqm yasndifa vahmaiU yai Anwsamm Spntanm ahmakzm 
havai\hM6a yat saosyantqm asaonqm, 

« Te me recoanais, 6 Am^Sa Spanta, comme celui qui vous exalte, vous 
«ffrp des UbaUotis, vous saoifie, vous commemore et vous chante — pour 
S?e sacrifice et votre adoration, a vous, 6 Anwsa Spanta, pour notre bieu- 
€tre et notre possession d'Asa, k nous, les justes saotyanL » 

Vr 5,1 donne une version elargie du passage mais qui n'apporte 
pour nous ici rien de nouveau. 
atons ki un passage des Yait ; 
Yt 11.2a : 
hhrpnt visfaescpn yazaianqm yazamaide, 

— mqftrahe $p$ntah& — 

— datahe vidaevahe - — 

— daw gay & uftayanayd 
aw&Sanqm spmtanqm — 

— ahmakim saoiyantytn yat Mpaiti&an%m asaonqm yazawm&e, 
visfayd aSaona stoii yasamaide* 

a Nous sacrifions au corps de tons les yazata, ; nous sacrifions au corps de 
la parole sacree ; nous sacrifions au corps de la loi contre les dawa ; nous 
sacrinons au corps de la longue tradition; nous sacrifions au corr* des 
Am^sa Spanta ; nous sacrifions a notre corps a nous, les stwSyant bipedes 
et justes ; nous sactifions au corps de tons les etres justes, n 

Y^ 11. 17 contient la mfeme liste a cela pres que kshrpvm y est rem- 
place par haxaya. — II est clair que saosyant designe id, sinon tout 
homme de la creation d'Asa, au moins le pretre qui celebre l'office ; 
en tout cas il y est compris. 

(1) C'est en isolatit les passages de leur contexte CLue Herkx, Beitrag* zur Eftiarimg 
des Aw^und ds* Vsdas, 1 5 t-^x ? arrive a divexsifiex les accspttcms An mot daixs les textes 
avestiqueSt 



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11- 



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*34 



Une formulation un peu diffilrente est attests Vr u . 13 ; 

oat di$ vaUayatnahi ftayeiMS ahe nmanahe, fradmi ahe ntnanahe ' 
savav)hQ ahe nmanahe, v&xiat ahe nmanahe, vftaraxd ahe nmanahe, vitan 
tbagSo ahe nmanaU, pasvqmfa uarqmta zatanqmfo zahyamnanqm^a a§ao 
turn yetfit aim ayftm yeyfie aem temii ye^he vatm maU yoi saohantl 
dahyunqm* J Q 

« Nona les consacrons pour le proves de cette maisou, pom la prosper^ : 
de cette niaison, pour le profit de cette mzison, pour l^ouks^t df 
cette maison, pour que cette maisou soit Hbre de l'angois^ pour que cert! 
m^sou suruxonte le peril, pom les bestiauz et le, hammek les jus4^ 
et A naitre ceux qui en furent, ceux qui en seront dont nous sommes no^ : 
les saosyant des pays, » ' "** -• 

^expression saosyanto dahyunqm est gathique et yient de Y 48 r 3 
oft a est dit que seront saosyant des pays ceux qui auront sum de letir 
propre gre Vahu Manah. En employant cette formule, les officiants 
de Vr 11. 13 affirmeut implicitement remplir cette condition, 

U meme expression revient dans un contexte legerement diff&ent 

y&ajfaymm nasima ya§a va saotyanto daJtyu M m suyamna vdHm 
bmtti* buyama saofyanto buyama wrtrajSnS buyama AhuraU Mazdd 
fryxvzztsta astayo yoi naro Havana humatais fnainimna huxtall mrvato 
Hvarsiats vsrszayanto. 

« Ainsi que nous Savons la voix avec zfele (?), ainsi que les saosvant ri M 

f^t? ^£ ^ etre Tlctotlen2t . puissious-nous Site les amis les phls iZ 
. *Ahur a Mazda et ses hStes, hoaxes jastes doilt tes ^^ ^"ta™ 
« dont les paroles sont bonnes, dont les actions sont bonnes. , 

Ici « nous » et « les saosyant des pays » sont mentionnes ensemble ■ 
mais il ne para!t pas qu'il y ait une veritable distinction entreles dens' 
Plutot : . nous ,, les officiants, aevons la meme voix que les « saoiyant 
des pays » et nous nous identifies a eux. Les paroles en question consti- 
tuent une demande ou un vceu ; les officiants venlent que leur sacrifice 
sort efficace et, pour cela qa'ifa soient eux-m&nes des saosyant. On 
remarquera la presence d'un autre adjectif, wndrajdnd qui suit imme- 
diatement : or, Saosyant Vanrtrajan est, par excellence, la designation 
du Sauveur futur (r). 

Nous rejoignons ici lea conclusions que nous avons tirees de l'examen 
des testes pehlevis ; le sacrifice zoroastrien ordinaire rdaKae le sacrifice 
final de k r&ovation. U pretre qui le celebre s'identifie a SaoSyant. 

qm st p»x somence done du saws, -CfT^ 1 ^ ^**' ° d ™ 
rf the prosperous, triumphant, wonderful PraSkart V U ^ * tte advent 




IA FSTE DS LA R^NOVATIOnJK IA DOCTIUNE DU SACMFICE 



135 



s*i»» 






i<5?« 



■-■1^1^* 



C'est cet etat de iait qui esplique la bivalence apparente du terme 
./.Cwiii • T^rticipe futur, le mot dfeigne non seulement le sauveur a 
3 mais aussi apparemment des Immmes vivaut acruellement et 
tenant part au sacrifice du Yasna. 

P Le sacrifice des s«oyv«n/ aboutit a uu ifeultat defini ; Vf 2.5 parle 
j„ , la fofmule de Saosyant par les ceuvres duquel les etres prosperent 
cln A5a » r^ae^™ aufyantS y^ fyooBnaiS gatii da frodente), ce qui 
«t en concordance avec tout ce que nous avons vu jusqu'ici. Mais c est 
V 61 -5 am offre id la formulation k plus caracteristique et qui permet 
kuo'^cier a sa juste valeur la double rektion des saoSyant avec le 
cacrifice ordinaire d'un cote, avec le salut eschatologique de 1 autre 
Ce sont les officiants qui, selon Y 61. 1, « envoient » I'Muua vairya et 
d'autres prieres c entre le del et k terre >» pour r&ister a tons les etres de 
la mauvaise creation et a les detruire (ibid., 2-4). Le § 5 vicnt comme 
condusion : cet acte rituel, cette priere seront-ils efficaces ? 

Ma M» niS ahmat a niS-naSama ? mi naSima saofyanto drwism. 
ftsOfl nU-naSama? yaBa him janama xSayamna axSaymnv* vispat! hata 
karSvqn yai$ hupta hamstte mituvto wfayd drvatS stSti. staves ala ys 
hudd yoi hsnti. yaBa aha vairyo. 

« Comment estirperons-nous k imj d'ici (Y 44-13} ? Nous Textirperons 
en taut que saoiyant. Comment l'ortirperons-nous ? En la frappant, pms- 
Lts 1'impuissante, sur tons les sept continents, pour resist.* a rtoute h e^s- 
tSS Se et k detruire. En adorant sdon Asa celui qm est bienfa^ant 
a ceux qui sont (Y 45-<> »)••• V ®* aha *>«*&•■■ » 

Id U n'y a plus de difierence entre les sauveurs future et les sacrifi- 
cateuis actuels ; la destruction de la druj s«ra faite par les saofyant, 
h l'avenir mais ces saoiyant sont, au fond, identiques aux prttres qui 
prononcent Ahuna vairya et les autres formules sacrees pour obtemr la 

defaite du mal. , 

Le cbapitre 55 du Yasna, qui est encore plus caracteristique, met 
en ieu certains autres facteurs que nous devons examiner avant de 
l'aborder (1). Constatons pour l'instant que le tteioignage du Yasna 
et du Visprat confirme celni des textes peblevis en ttablissant des 
rapports etroits entre le pretre offidant et le(s) sauveur(s) futur(s). 
Voyons maintenant l'empld du mot saosyant dans les Gafha. 

§ 2 o. SAOSYANT DANS LES GATHA 

Les preoccupations liistoriques qui dominaient l'esiglae des Gatha 
n'ont pas favorise k comprehension de k valeur du mot saosyant dans 
les hymnes. Incontestablement le terme designe en quelques passages 

(1) V. plua bas, p. 146 s- 



m^\ 



136 



LA FtTE DE I<A I^NOVAXTON li| IA DOCTIONE BIT SACRIFICE 



gathiques le redtant, c ! est-a~dire, selon l'opinion commune, Zoroastre 
De la, a conclure que « Zoroastre s etait designe comme saosyant » et q ue 
le tenne designe, par extension, tons ceux qui collaborent (1) activement 
a la propagation de la religion, pratiquement done l'entourage du Pro- 
pliete, il nV a qu'un pas, c A 1'epoque de 1'Avesta recent » f le terme 
aurait continue a etre applique a ceux qui se distingueraient an service 
de la religion, airs pretres et aux pieux (2). On voit mal alors pourquoi 
et comment Saosyant serait devenu le nom dn Sauveux futur par excel- 
lence. I,a formation du mot indique clairement qu'il s'agit d'un participe 
futur, mais certains exegetes essaient d'en reduire la portee et vont 
jusqu'a nier qu'il ait, dans les Gatha, une valeut eschatologique quel- 
conque (3), I/evolutiou semantique supposee serait sans precedent ; 
avec le temps, 1 acception du mot aurait fini par xecouvrir sa valeur 
etymologique alors que piirnitivement elle en aurait ete tres etoignee 
M ; Nyberg a vu la difficulte, mais ce qu'il propose pour la resoudre 
n^est pas entierement satisfaisant Saosyant serait « le nom eschatolo- 
gique du cercle du maga, » ; cette definition met en evidence le double 
caractere, eschatologique et acted, de la notion (4). Pour le reste, nous 
avouons ne pas pouvoir suivre le maitre d'TJppsal qui est reste ici fidele 
a la problematique habituelle en proposant simplement une autre 
reconstruction de k vie du Prophete (5). En effet, aucune reconstruction 
historique ne peut rendre compte de Fambivalence apparente du terme ; 
tout ce qu'elle peut proposer comme explication est que Zoroastre 
s'attendait a voir lui-m6me la grande crise de son vivant (6) ; cette 
explication est, a son tour, basee precisement sur le fait de cette ambiva- 
lence ainsi que sur 1'allusion k la Renovation (Y 30 . 8) (7) et ne s'impose 
pas. Tout devient claii, an coutraire, si nous supposons que Tetat'des 
choses que nous venons d'etudler sur des testes pehlevis.et avestiques 
est deja valahle, grosso modo, pour les Gatba : que tout pretre, au 
moment du sacrifice, s'identifie d une certaine facon an Sauveur futur, 
qu'il doit le faire pour que son sacrifice soit efneace. 

Le temoignage des testes gathiques est loin de dementir cette 
supposition. 

I^s dernieres strophes de Y 34 constituent la demande d'une reve- 

vJ&J^-^S!*?** R f l S gi J? te ?> 2 l 2 : SMyant ist der eschatologisdie Name des maga- 
Knises; Zaiathostaa 1st Saosyant.,, v. aussi Mteaaw*, Oriental-it, 1,153 ss,: I Mafi A 
BOUmme e una prediziont d* Zoroastrv, 33 S5 . ; Pommel, Die Religion Zarathustra% 226-232. 
uJlf^^! **' * 9 * *' ^^ SeUrdge, z 59 *. ; Ahegu, Mess4mgtaubein Indkn 

{S) Mes*bta, Orientalia, 1.1932,158 ; Hemel, Beitrage 154, 
(4j Rehgianenj 232. 

{5} Plus haute eu couleurs, et qui prteente le proptate iranien sous des traits beaucoup 
St^ai C ° mme ime P 61301111 ^^ rtvante (of. WroENGRES, Numm, 2,1955 , 7 6),il 

(6) I^tberg Religionen, 226 ss. ; I>ucsE^j^amj^EMm, Zoroastre, 156. 

(7) V. plus bas, p, 173 ss. 




137 



htkm Quelle (1). ^ strophe 13 pose directement la question : quels 
Snt les louanges et le sacrifice que desire Mazda ? Quelle en seta la 
Scompense ? II faut qu^Ahura nous apprenne le chermn de Vohu 

^^Sstld quWhaine la strophe 13 : le chemin de Vohu Manah, 
'«t celui bu s^avancent les ialna des saosyant et ou la recompense de 
'jus qui oflrent Hen les attend. Autremeot dit : la voie du culte correct 
att i porte les fruits est celle des saosyant. 

Tandis que la strophe 14 s'etend sur la recompense attendue, la 
.trophe 15 derniexe strophe de I'Ahuuavaiti (3), resume la demande 
wulee II faut que Mazda revele les meiUeures actions et paroles 
ainsi que la priere des louanges et que, par son Empire, il renove 
1'esistence, . , 

La revelation du culte correct equivaut a celle de la &a*na des 
saoSyant * et c J est en le revelant que la divinite pourra renover 1 existence. 

Le passage n'est pas isole dans les Gatha. Dans la derniere Gatha, 
oh la perspective chronologique est difierente (4), nous Hsons : 

al6a hoi scantti manavfoa uxdais &yao§ana£Ua 
xsnum mazda vahtnai a fraorvt yasnqscd 
Woam vistasfo zaraQu&rls spitamd frrasaoStrasSS 
dafihd mzus patio yqm daSn^n ahuro saofyanto dadat 

a Alors pour lui, en pensee, paroles et actions, que Kavi ViStaspa, le 
Zoroastdde Spitama et Fras^tra accomplissent de leur propre : gre pmnt 
^laSsfairf Mazda, des sacrifices, creant ainsi les chemms droits de la 
daena de Saotyant qu*a cre6 Ahura, » 

II s^agit ici de la perpetuation du culte. ViSUspa et les membres de 
son entourage, ainsi que d'autres mazdeens apres eux doivent rester 
fidHe3 an modele etabH par le Prophete, pratiquet lemte culte et 
meriter la mtoe recompense (cf. str. I, 7)* C ? est ainsi que se fait la 
daena de Saosyant 

Dans les autres passages gathiques la liaison entre le(s) saofyant 
et le culte parait moius evidente, au moins au premier abord. Amsi 
Y 45 . n on trouve l'affinnation que i quiconque, a f avemr, s opposera 
aux daiva et aux hommes qui s^opposent a lui (i.e. probablement 
Ahura Mazda), autres que ceux qui lui sont sourms — a celui-LL, IB 
sainte daBna de Saosyant, maitre de maison, tiendra lieu d ami jure, 
de fiere ou de pere, 6 Mazda Ahura ». — Cela parait asse^ general ; 



(1} V. plus baa, p. 235 a, 

(2) V. plus baa, p. 336. 

(3) V. plus bas, p. 181. 

(4) V. plus bas, p. 260, 



L.J 



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g#l * 
I I] 



mais II y a lieu de souligner ici 



XA FfiXB DE I,A RfiNOVAXloiS: &A DOCTRIKB DU SACRIFICE 



139 



^ 



■ en ■ , 3 



I) Que 1'oppositioti aux daiva est «•=«=■ 
gtande partae uue opposition cultuelle (1) ; 2) Que les trois strophes „^9 
precedent parlent prScisement des actions cultuelles enseignees TWk 
Mazda et de leur recompense. Admettre que la strophe n iyWe 91 
encadre les indications des strophes 8-10 et que 1'opposition aux da ' 
k laquelle elk fait allusion consiste notamment dans le culte rendu f 
Mazda en accord avec Asa et Vohu Manah est, en effet, le seal ffiow ffll 
d'ttabhr un lien entre elles (a). yen ; . 

Le second chapitre de la troisieme GatkS, Y 48, mentions fcf M°$. 
saoSyant dens fois. Le chapitre est ^uinemment eschatologique St 
consiste en grande partie en questions posees a la diviuite et concerns* \ 
la renovation (3). La strophe 9 contient nne de ces questions : 

kadS voids, yesi lahya xiayaM 

mazda aSS yehya ma aiBiS dvaeQa 

wSmoisrazuaim vartfaus vafus mana^ko 

vidyat saoSyqs ya%a hoi tdi£ ayhat 

™ m^f d f ^f£ ■™ Mo le P° tt ™fr. 3 Mazda et Asa, sur qufconoue 1 ! 
me menace de destruction ? Pnisse la voix de Vohu Manah eta cmSS 
enonc& par moi I Que le saoSyant sache quel est son lot r , tamaeatnt 



L interpretation du troisieme verset n'est pas complement assuree • 
selon Bartholomae, il strait de la vois de Vohn Manah continuant 
hi Relation, selon M. Nybeig (4), de la priere adressee a la diyinite 
La decision est difficile, k cause precisement de la double valeur d'uae 
entite comme Vohu Manah qui designe anssi biea un aspect de la divi- 
nite qnune disposition de l'homme (5) : la vois de Vohu Manat 
aussi bien etre adressee p M moi qu'a moi. Dansle premier cas, la connds- 
sance qu aura le saoSyant de Ce qui 1'attend sera le resultat d'une pri^e 
dans le second celui d'une revelation. Dans les deux, des rtalites 
cultuelles sont en jeu et le r&ultat final depend de leur accomplisse- 
ment correct. r 

Le passage parait en outre etablir nne certaine equivalence entre le 
uosyant et l'offiriant ; mais cela n'est pas pour nous surprendxe 

La strophe 12 mentionne de nouveau les saofyari : ceus qui auront 
suivi de leur propre gre Vohu Manah serout les saoSyant des pays ; en 
executant les ordres de Mazda, ils seront les adveisaires d'Aesma. 
Le conterte est analogue k celui des passages dej4 etudies, on y retrouve 
nne allusion i Vohu Manah et au fait que les actions des sauveurs doWt 
etre accompb.es de leur propre gr^; mais nous n'apprenons rien sur 

(1) V. plus has, p. 165 ss., 2x0 S3, 

(2) V. plus bas, p. 247. 

(3) V. plus bas, p. 251 s. 

(4) Religionen, i6j. 

(5) V. plus bas, p. 169 s., 264 s. 



*ture de ces actions ; la perspective eschatologique est evidente. 
13 i meme perspective est tangible dans un dernier passage qui men- 
tionne les taoSyant, Y 46.3 : 

hada mazda yoi uxsano asnqm 
arjhms dandrai fro aSahya frarsnte 
vmz&aiS songhdis saosyantqm xratavo 
kalibyo uQSi vohu jimat manar\M 
maibyo 9»a sustrai ra* ahutra 
. Onand, 6 Mazda, s'avanceront les xratu des saoSyO.nl —Us auta ides 
. * °1 ,W que, avec des dispositions efficaces, le monde maffite»» 
Sf> A qTviidra-t-on en aide avec Vohu Manah ? A moi - ]'« ete 
choisi par toi, 6 Mazda, pour l'accomplissement. » 

L'attente eschatologique se sitae aimi apparemment sur un double 
pkn ■ on attend l'avenement des sanveuis futon, mais on se consldere 
coi-meme comxne faisant partie de leur groupe. 

Les temoignages gathiques conferment jusqu'ici ce que nous avons 
tronve dans les testes pins lecents ; mais il ne s'agit encore que de lm- 
terpretation de passages isoles de leur contexte, toujours sujette k cau- 
tion. Nons devons maiutenant aborder le probleme gatmque d un autre 
point de vue. 

§ 21. PERSPECTIVE GATHIQUE 

« Celui qui ne chante pas les Gatha pendant un an fourvoie son 
cons » (NirangistSn, ed. Waag, 58.15). « C ^ <& ™ chante pas les 
Gatha pendant la moitie d'une aunee... » (ibii., 60.10 ;_ 61 .6 ; mais 
cette derniere prescription est compUquee par 1'enumeTabmi de condi- 
tions speciales qui ne nous interessent pas ici). - Des prescriptions 
analogues se retrouvent dans le VuUoiBt dont il r^sulte que la rotation 
des Gatha la nuit etait concue comme un devoir ; celui qui ne le faisait 
pas n'^tait pas considere comme un pr£tre (1). 

La version pehlevie entend cette recitation des Gatha comme la 
celebration des Gasanbar. Nous ne croyons pas, avec M. Waag, qnu 
y a lieu de negUger cette iudication et de rapporter les prescriptions 
du Nlrangistan au sacrifice quotidieu (2). Car celui^n n est que la gene- 
ralisation du sacrifice des Gasanbai. 

Des auteurs islamiqnes comme Murtada rapportent que Zoroastre 
a institufe le Gasanbar, c'est-a-dire k fete de la fin dWe et que c est 
pendant cette fete qu'il a prescrit & ses adherents de reciter 1 Avesta (3) > 
selon les rivayat, c'est pendant les cinq jours gathiques que tout mazdten 

(!) Vi -A. l ; *lon to rMyU w des conditions d'etre juste est d'a^it chaste les 

Gatha. 

(2) Niro»£M*a», us. 

(3) Tabfiradt ^Vawabm, (A. Eghbai, 16, 



I 
I 




14° 



LA PfiTE DE LA R^NOVAnoJ^fe , A DOCTRINB DU SACRIFICE 



141 



doit reciter clique jour la Gatha corresponds; cette r<_citaN„ ^»f ' 
peut etre Template par celle de 1 200 AW-s (r) recitafa <*S»l' 

Us cinq derniers joins de 1W* portent le Mm des cinq Gatin 4»S 
Ce n est pas une preuve suffisante de la connexion origkelle des Gg^R 
i«c la Ote de la fin de 1 We, mais tout de m Je une indi^ .SBi 

^/S^ COmpIfiXe de d ° CtrineS 6t de ^Presentations qu^lll 
venons d etadxer peut etablir egalement une preoption. Kien de W« 
cg^t dtaaf, l'eaaa, interne des Gatha peut seul fourni/^ ISf 

Mais y a-t-il des reminiscences gathiques dans le recit du demier H 
chapitre de Zatspram ? uenuer jg 

Une premiere n'est pas difficile a trouver : 

' /- S -l?' 3 ?* ' *« Ahunvat *« '*«<* * '«»»« - i 'hast 12 evak m ^W 

«Oman frai '0 hangman '«,«, '«p a r hamesak gas i ^Jst 'ni^u^ 1jg§ 

de*a^r;^^ 

I* version pehlevie con 5 oit le passage de la fa ? on suivante ■ 

dahtSmh ( En danom 'k&-t 'undo? ten zatnm 'venom 'kad W 'kas 
M fraronlhakds'bavU, <U 'kad 'bam) (6) u gas-ic i Ohrmazd C Ud 
venom) tsui-xvastar ('Un gas) i >* Sros ('danitet; 'ha 'kad dlstoar 
darend Saytt 'ddmstan 'ku nevaklh 'had 'han gas 'cl). 

« O AsvahiSt, guana te verrai-je, instnat par Vanunian fie sais one 

(b) et le trone d'Ohrmazd (quand le verrai-ie ?1 ta-L f™+ /«*-_' ' 
(1'on connatt) p* *« (^.l-dire *™*^ j nJ£££?LZ 

quel est le Men qui vie&t de ce txdne), » ^ sa\oiT 

U contexte eschatologique, probable dans rorigbal, est id indis- 
cutable ; les allusions mi temps oil tout le monde conna£tra la vdrit^ sont 
claixes. Mm les details ne concordat pas entierement avec notre terfe. 

Ira paraphrase da VarSimansr nask, beaucoup plus proche du teste 
gathique s inste dans un contexte escnatologi^e. Celtd-d commence 
avec 1 exegese de la strophe Y 28 . 4 ok 1'on voit une allusion au Gatotman 
(egalement dans la version pehlevie) : a la renovation le Gaiotman 

(1) Modi The Religious ceremonies and customs of the Parses* ddo 
{2J Pour la traduction, v. plus fcaut, p. 95. s ' 449 ' 



descendra jusq^u'a la ephere des etoiles tandis que la Terxe s'elevera 
■usque-la, personne n ? y mourta plus, on s'mtretieadra sur tous les 
Ljets avec Vahutnan qui viendra quand on 1'atixa appele — nous avons 
d^ja vu tout cela dans les testes que nous avons etudies {1). 

C'est id que s^inseie la paraphrase du passage qui nous interesse : 
Dk 9-28,3 : .,♦ nikirisnlh 'hat ahrayth "hutcm "pat 'km i rast 'saxvan 
Amahrasjiimd '0 ayymlh inatan, 'fat Amahrasp<wdan SroSahray apakih 
btsltdran bss iafvenltan.** 

« (Qu'il y aura) une contemplation par la justice, que grace a la parole 
^ridique les Amahraspand viendront au secours, que les Amahraspand, 
assistes pax Sros, remporteront sur la xaaHce des taalveillants... » 

I^e Bak &a$k teste fidele a sa methode de tirer un enseignement moral 
et une regie toujours valable du passage gathique commente : 

Dk 9-50.16 : *e«-tc *M *ke framan *apar rafiakih i *ci$ i Ohrtnazd 
'iahit as "0 "martoman *Zn4c amcxt "bavet *ku gas i Ohrmazi 'kad 'vinBt. 
( e^4c rod *tt "Un gas *fot bavandak-rafiaklh Mm i Ohrtnazd *andar 
glhm Zaytt "du ; f he franttin "apar ra$aHh i '&£ i Ohrmaxd "iahU a$ Mm 
i Ohrmazd "andar [£ay&] gehan ra$dk bahr i %an *&$ e o "marioman 
nimut *M*pat-i& % han [bunth i] bavandaklh 'Alt i mariom gas i Ohrmazd 
% haveU 

« Ced egalement : Celui qui donne des ordxes poiur faire progreeser 1^ 
aSaixes d^Ohrmazd dans le monde, enseigne par la m§me aux hommes quand 
lis verront le trone d'Ohrmazd : parce que c^est par le progres parfalt de la 
volenti d'Ohrmazd dans le monde que ce trone sera vu. Celui qui donne des 
ordxes pour fake piogresser les aflaixes d'Ohrmazd, fait progresser la yolonte 
d'Ohrmazd dans le monde et par la meme enseigne aus hommes une parbe 
de ce qui, accompli, permettra aux hommes de voit le trone d'Ohrmazd, 1 

Ces trois interpretations differentes du passage gathique s'accordeut 
pour placer les evenements ausquels fls font allusion dans un avenir 
lointain ;. Zatspram, qui fait de m£me, ne s'attache directement ni a 
l^exegese que transmit le Yasna pehlevi ui a celle des deux commen- 
taires (a). Iya facon dont est mentionne Sros le rapproche du Varstm&»& 
(l'origjtial avestique a du avoir ici quelque chose comme *srao& asyd 
kaUmno), qui, cependant, ne connait pas le trone d'Ohrmazd dont 
parlent les trois autres testes, ^ori^nalite de Vauteur mazdeen consiste 
a identi&er ce g&u d*Ohxmazd au misvan gdtus xvadato {Siroza, 30) 
ainsi qu J en temoigne rerpression hamtfak <sat> gas i %vatM (cf. la 
version pehlevie du Siroza ; le point de depart de Identification est 
fourni par la version pehlevie du passage gathique ou smstai : sQU 

|S Cf S^-t &Bll'£h!l 6 *ap^s le sacrifice de aoHn. f».6> et te combat tod. 
OHiSkS '"dSSd mwm zm et Sr^ahW comme rasplk et off rent un samfice qui am^ne 
I'epreuve par le feu, 227 * 



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§§§;V; 






if-''; 1 

i 



»^t ph]S me 6pith , te de k a ^ 



LA F#TE DB LA afeNQv^^^R, POC^INE CU SACRIFICE 



*43 






Sdon 

Was mfinies et veiUe sur les creatures d^S**? *" 
Seconde partie de la phrase eat ondse par M ZaehZ ™L* I *' "««« 
«le. Le parage invo^, IL^'^^f ^ 
cation , n.az^enae , (c'est-a.-dire a0 n « zurvantteTdT^f lldentffi Hl 
lmmtes infirues ; la version pehlevie du SJi* P * Ce ** d *H§ 
dan. le meme sens W (a vrS dir^^Tl^S^^^^ 
M. Zaehoer ne cite que la paraphrase la nte StT- * Str< *^ 
tique fa,. 1,0 aavant angfe J o£Tle aSSSK- ^ ^ 
determinant i» , of „a et essaie rn^rf f * S * *"** COttBn * 

ckirement (v. n. S," 8 30) qu'fl s'ariHTf !' tT^ ^estrque fading 

Le passage cite de Zatspram apparaft ainsi K«,„™, «» litiL 

reminiscence gathique qle comnTuuell^S ^ "^ me * 
gSthique. Une ail tre riUrisceS dHJS?* T *"* *« 

**— fl* une deS quaver* .SS^tX * '■HSr 
<Wotre Ya^ actual, suit irLediateSS S (^ 1] J laZa&Sme ' ^f 

^agnerne^ aur la 5 « ,*fl, fragmentaire; « SJ^ 5 T ^ 
le temoxgnage des troas autres nask eathiaues «t &™ -„ • 7 ^ ' « 
33 frakatt qui corresrxmdent • ri * • • d6but ' * oat teas 

le Vtvtaam,); * au2 ^ I7M lrZ • £« *«»- et le SaA, 3-4 pour 
»« 4 w , 12-21) et au Yasna Hapt^hSUi (VarSt- 

le mitnm, le pent Onvat p^oiTftS ^e? t^ JSf ,Unu4rraIn&]lies . leG «8te^«, 
patent epkmeat dans te^ ra ph™Td^S;^. C SS rte ""tatotogi^ie est d'aflle^ 
n oi parte pas. ^ ale * f ^ ^etaer qm dans son conuncntaite 



5**^ «rs le m£me et correspond pariaitement i ceta du Yasna. 11 
* THe, ^Sres de, tob ««* commentent chacun le texte cor- 
yaP Lt A« Ga&a. Le rapport est assez vague pour le Sutkar 
^°a e ie tout de rueme) taudis que le 7«Mr ^ «« '^ 
^i^du texte avestique (i) ; le Bak, le plus dfetadle des trots 
CCe AJS le sens spirituel du texte aacre et a fonder aur ]» 
S a ? rede de conduite (2) . 

^Sre des testes gathiques tel que nous le voyons na peuWtre 
■ ^Icddentel. Le fait que YAhuvar se trouve au dehut de la coUec- 
neC JSS*&. La traction peMevie unanime car^dere la ereaUou 
Trfw Sune - eveuement important de k lutte cosmque 
^} A TaZl urovient toote la D5u, 1W« du monde tel quil est 

^^ ^SSwr cree le temps (4). Bn redtant YAhuvar, Zoroastre 
^lerlstf S dS™» etUies M invisible, ( 5 ). C'estpourquo, 
SrldtT^tte priere en eutreprenant quoi que ee sort, ofirande 
V%t£r lutte Ltre 1'ennemi, ou semaiUes {0* 9.2.4-15). Sa 
i > «oTafeiblit les J» et protege le corps et les biens contre l'adver- 
*TS UtffS a partir de" VAUvar que furent crees les nask 
S^'-Sa x.^etilestlefoudeuxeutdelarel^ora 
( Tandi'que wi«r est lie aux debuts, «t que sa rfdtaton fait 
m rfe ^ lSe aLeur de iWers (6), la priere Airyama >syo qur 
E collSn est intimement liee au, dements des denuers ^ours, 
k la Renovation de Tesistence. 

Cette priere (7), employee entre autres contre les maladies (8) 
JS« d-ta I £ x.compense (la version pehlevie a,ou* qud 

(,1 d. Dabmesteieb, U Znd-Avffr l.cm ss. 

bicn da£ ce sens qu'U coovient d mterpieter Ja. ™»«"^ 2? ra »a«, «8, selon qui Atom* 
serait ^«n»» et exlstemit depuls taujoun ^""Xtfamaiei ain^ la Xfaiovation, est 

du temps. 

}«> Dfeji Kd, i9-9* «t Yt i?,^^^* , »„, sowtierain: la traductioc <5s la pri^e f 
iJ, 50; aates tmductions ^^^^^^t^^L. A ptopos de PaalTbtene 




■■:,:]■: 






SB; 
§lff 



144 



LA P^TB MS ia KfiNOVA^ 



it LV.SKi r P 3; e PIUS si ^ atif - « 




« Je sacrifie a lMwyamd *>vo, le fort 1* *ri»f An -,„ 1. ' "'-^ 

plus grande des iormuL de fc ^1 rl c ^ *** ! ««*pt de ^afe V ■ 3 
sautde 1'empire d'un ^1^^^^^ T f^ < ^&* 1 



B^ pOCOTlHB DU SACRIFICE) 



H5 



la premiere existence. 



ausa bien par le Satkar que par le vJuLLT v T atteste 3 

utilisation s'esprnne pari ^S^^J^T** *«| 

« Wtempsautonon 1 es;d e l ar& urrec^ ^ 

premier, de sa rencontre avec SoSans * ZT ■ ^ tl(XWn % 

Or, V ay est interpelle pax ^I^^^^^T^^ 
ma* son earache gu^, non pluSj n^^^f U de k «»* |g 

BtqueKaiHosrav, recent ^tTgp^^' P™**"* A ^ a tu&.fj 
aome . * le changera en chameau. SSs^I^ " 1 ««*«P» «to.$§f 
gnons aryens, 4 l'endroit oil repose J™ X * if 3 ', aVec des roffl Pa- '«! 
i Gaurvan et le ressuadtera avec ^^^vS"£ ^^ ^ J 
X»a liaison avec Aryaman est £troite iri • « a ^ 

est conserve (3), ce qui *ous pei 1 Irf* r ^^ aVeStiqUe * 
<* la traduction francaise du diapitre : VeS * qUe ' k VerSI0n P^™ 1 

^'^ I 

(I) V. plus haut, p. 69 B . I 

(2 V. notre commentate de ZJA y , 10 f 




^«- r i m nargu2d bavat Arfo MainyuS mmargmo bavanti daeva us 

^^nf Q 46 * M 23 ~ om f rakaH > Srman, Ermdn xoadiSnih l oy "to mahist 

fl§- ^'spmman, "had harvisttn srafian apetek 0>at hdvand apasiakih 

lf#^^ *fa)m 'Mn x ha£ harvisttn $ra$an "apar-Mrtar fmc x dat \2] X U 

%i W : ^Ln&n xvMdismh. 'oytan e oEmurend 'ke sttomand <kt W. 

I? *>bat "han i *oy frac osmurUnth, SpitamSn, fataxtay [3] bavBm 

fr , J aY <Un i *&>§$ dam 'man *M Ohrmazd % hom u *m 'fat *ci$ fdtaxsay 

1 -:'.<IU ^ i dumn £ndk mmk ' ZariUX ®> tmdat ' Mn i '™ & * dd?Hf 

'S ^Umlknikdn < l&o& Snak Menok, "andar damih nikan <he *d$v *hmd 
I- nuMn kalfut 'be Skihtt), [4] « *«* ™t K fat 'hdn drMihU 'fat ayyariH 
U ' * ov <te-zi*dakih *o tan *apa£ 'dahend u tanomand jdn "durend ( ku 
■ " **bs *«« <Mirend). [5} 'Has* ^a/^w aAfayrA 5#SfA. ^^ fahrom dpdtih 

4 ; ahrayik- 

a til (Vlngt-troisieme chapitre, Brmati) : Je te le dis, 6 Spitamide que 
VAirV<wa i£yd est la plus grande de toutes ies formules, assutemeat ! (II 
Irt Slement ; boa par tant d^avesticite ; car) je l'ai cr£e coirime la formule 
Tnlus efficace de toutes, cet Airyama tfyo. Les Qauveurs la redteront, 

fl T2l et grice a cette recitation, 6 Spitamide, j 'aural le pouvoir sur ma 
nroore creation, moi, Ohrmazd; mais le Mauvais Esprit de mauvaise rdi, 
goi d Zoroastre, n'auTa de pouvoir sur rien, m8ine parnu ses propreg crea- 
tures 6 Spitamide ! , _ , 

1 hi Sous la Terre sera eufom le Mauvais Espnt, sous la Terre seront 
enfouis les daiua (c'est-a«diie leut corps sera bris^), Pat lui seront retails 
dans leurs corps les trepasses sans vie - et la vie sera mamteaiHS tos la 
^tiere^est^-direusnemourroutplus}. — LesouverairLbieacestla^usUce, 
La justice est le souveraui Hen (1), 

Oa fait appel a la recitation d*une formtile qui amene la Renovation, 

• Mais la formule appelle une divinite : que le desire Aryaman vienne 1 

Au moment de la Renovation, nous devons done nous attendre a voir 

apparaitre Aryaman et a ce qu'il participe activement a son accomplis- 

sement. Et e'est ce qui a lieu. 

Dans le redt de Zatspram, Ereman apparait trois fois. La premiere, 
ou met en parallete l'ceuvre et la vie de Zoroastre et celles de Solans : 

ZS 34. 4S : « Quand cet envoye final, Vapotre Sftsans et Breman appa- 
raitra (?) sur cette terre... » 

I^s deux mitres passages, cites plus haut ( sont plus precis ; le premier 
notamment, se rattache directement a Tidee esprimee par le Varst- 
mdnsr nask, A la suite du premier sacrifice ofiert par SaSacs, Ereman 
apparait sur cette Terre pour assister le Sauveur (2) et tient dans sa 

(1) Cet exemple ffionlie que le tfesume du VarStm&nsr dans le Denkart est tres souvent 
une dtatioa Utt^rale de la version pehlevie, avec des gloses. 
(a) V. plus haut, p. 95- 



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J ! 



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I46 



LA FfiTE DE LA R^NOy^ 




147 






main un filet qu'il etend sous la Terre pour rep§cher les tr& 
(ZS 35.21 ss.). Quand les cinq jours gathiques auront touchy a leur 
quand le chatiment des damnes aura ete termine, quand Spaadatm^ 
aura interc^di en leur faveur, ce sera de nouveau Ereman qui raaenlp 
les damnes sur la Terre (ibid., 49). f^ 

Entre le YaM aku vairyo et le debut de la GaQd Ahunavaiti, d^L 
cote, et la priere Airyama i£yo, de 1* autre, s'eteiid le texte des Gath^ 
eatre laube du jour gathique d'Ahunavaiti et le jour d'Ohmmzd M 
les damnes seront pardonnes et ratnenes sur Terre par Aryaman P 
succedent les cinq jours gathiques. Pendant ces cinq jours auront H|j 
— out lieu tons les arts — la separation des pecheurs et des justJ 
Tepreuve par le feu, Tascension des justes au Garotman, la chute & 
damnes en Enfer et leur chatiment qui dure trois jours, mais tcois jotwfR 
qui equivalent a 9 000 arts, a la dutee d'un eon, Les Gatha evoquenfl 
les iDemes sujets — est~ce une coincidence ? 

Mais d'abord ; Que sont les Gatha ? Quelle est leur fonctdon dans llH 
systeme religieus du mazdeisme ? Comment les concoit la traditioiil^ 
mazd^etme ? .1 jj 

Commen5ons par la derniere question et regardons un peu le vieilL 
eloge conserve dans Yasna 55 qui evoque la fonction des Gataatft 
(et des Staota yesnya) dont on vient de terminer la recitation. H estfil. 
interessant de voir combien cette conception est proche de celle que nousfi§ill§# 
suggerent les testes examines jusqu'icL ■ .-^'H 

Les Gatha sont la nourriture et le vetement de Tame (1) . C'est par ^fffl 
elles que l J on pent obtenir la recompense apres la mort [2], la force etfStl 
la victoire, la sante et la guerison, la prosperity et le bonheur, la justice'^^J 
et la generosite. C'est Ohrmazd qui les a creees pour proteger toute!^^^ 
Tezistence d'ASa, et ils les a creees pour les Saolyant '[3], l^fc 

Mais c'est aussi par elles que les justes peuvent satisfaire les raiu lljllp 
(la version pehievie ajoute ici : « en offrant un sacrifice » ce qui precise fiB 
le sens du passage mais n*ajoute den de nouveau) et que l'on peut 
monter vers les bonnes pensees, les bonnes paroles et les bonnes actions 
(il s'agit ici des trois degres du Gel, v. plus haut) [5]. 

Lea deux paragraphes qui suivent semblent les plus important^ ici, 
Apres avoir adore Asa vahiSta et Vohu Manah ainsi que les Gatha, 
on en vient a prodamer radoration des Staota yesnya, a les lois de la 
premiere existence : nous les recitons et accomplissons, apprenons et 
enseignons, gardons et appelons, recitons de temps a autre, cantiauons 



f|. pOCTRlHE DTJ SACRIFICE 

ft Adter et a leur sacrifier. Et ainsi nous rendons le monde renove 

tt leS r j.l ny^m vasna ahum daQana) ». 

^ Y oloatf (l r T" d Gatha et des Staota yesnya equivaut en quelque 

» L M Suction de la Renovation. Les textes que nous avons 

**** - Joaravant nous revelent la date ou la derniere de ces recrta- 

^&&%& * £ ^ ^ rfeultat S era acquis definitivement. 

S^ a ntrevovons ainsi un contexte dont Vesamenparait s rmposer, 

0^ U **Z aathiqtie, mais il semble permis d'amrmer que nous abor^ 
^Jlfftenn* dans lesqnels ce probleme pent etre pose. 



(x) Xfr suggestion de M, Ducheshe-Gutllemin, Les composes de VAv&sta, 152, selon 
laquelle mainyus-wa-r^a serait a traduire ici * qui constitue 3a nourriture de Tespace • 
pour feviter le pleonasme avec umne m ,.xvar3Q&m ne s'impose pas, entre manyu et urmn 
la nuance est considerable. On pent bien traduire ici : it nourriture des esprits qui sont pour 
l'ame le vetement et la nourriture ». 



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gAtsA 



149 



I,a signification primitive de magu aurait ete 
„^.^ w j«^r* ^^-f-ofirtii^t= e«r 11 n terrain delimite n, 



■:■ >£ 



Chapi^eb II 



LES GATHA 



importaates- _ „ 

magique », « exerdces extatiques sur un 

pratiquant ces exerdces » et finalenient « le terrain oil ils 
, Cette pi6ce maitresse de la theorie du chamanistae gathique 
„ ^ ^gjit6 sur Identification de maga gathique avec le maya 

fKf^gvdat (id cependant maya ae designe pas le terrain ou la puri- 
giBf L_ a w mais les trous qu'on y creuse) ainsi que sur une interpre- 
R^*7^asoimdU de la derniere Gatha (1). M. Widengren, qui defend 
IIS- JLi™ chamaniste du milieu gathique, envisage pour sa part 

. ... - . :-j; — -■•■ : — ;~ n< en prdcisant toutefois 

■ " ' — -' nous 



$■ — ! 



W&^dentite primitive des termes indien et iranien, en prdcisant tou 
pS da cfite iranien le mot aurait acquis une valeur technique qui 



§ 22. QVELQVES TERMES GATHIQVES 

Les perspectives ouvertes par k precedent ehapitre n* „ H 
devemr plus eonsistantes que dans la ,n«™ „- T? P ™ e ae P"u«o»g 
Gatha vieudra fa ccufirmei TouHe IS T ^^ intenie d §I 
de la partie la pl HS auderu^ ^1^2°" £ « 1 a«* da» fa *|g 
- ««™. du zoroastr^e et del£S£2£S£ ^ * celf 

Pluse.acteu.ut h „*« * ^S^lp^ ' ^ ^ | 
La valeur exacte d'aucun terme Pathiatu. „'* u> ■ i 

que celle de Wagcf et de sou <J%Z^£*"T t ^f^^rr 

fortuite ? Gelduer. tout d'abord onta M nJLT T ^^#11 
-« par BartuoWe W . £ B^^F^Ei^^ 
chang^ d'opinion ensuite fcl P t 7 a ^ • j ^y&erg {4 ). H &,«i r 

d une fa 9 on plus generale, par M. Widengren (8) W et, ## 



l^jue da c6te iranien 

f ^haope pour Tinatant. 

En accord avec Andreas, Messina avait vouln voir dans ntaga^ le 

| don , p ar excellence que devait constituer ponr les mazdeens la religion 
L Zoroastre. Interpretation est discutable (2), mais le rapprochement 
entre les passages ok apparait maga et d^antres passages paralleles ou 
voisins contenant des mots signifiant « parole » on « recitation » est fort 
iudiaeus. L J analyse fnt reprise et approfondie par M. Benverdste qui 
souligne d'autre part certaines inyraisemblances qui resuitent de la 
Unification admise par Messina : comment les fideles penvent-nS 
Jetendte a la recompense pour un don qti'fls antaient recn (3) ? Tout 
ai admettant le rapprochement entre maga et la doctrine de Zoroastre 
comme telle — mais separant gath. maga de ved, magM — M. Benve- 
aiste fut amene ainsi a voir dans maga le terme designant « le contemi 
spirifcuel du message zoroastrien » en teat que distinct de son aspect 

verbal, m$ra. 

II y a qnelques aniiees, M. Humbach a consacre un important article 
a maga et a d^aiitres termes avestiques signinant « don » (4). Nous 
n'avons pu conaulter ce travail que longtemps apres la rddaction de 
notre ouvrage ; ses idees maitresses ne s^eloignent pas beaucoup des 



ses idees maitresses ne sN 
I^e dernier auteur, enfin, qui s< 



n6tres. 

; dertder auteur, enfin, qui s*est occupe de la question, M. Batr, 
seiait eaclia a interpreter maga comme unio mystic* 

„„j- + 1^ -r^^^mr-^^m^tit avec ved. mashd fa). 



l a interpreter m«g« wj-llujus «•'♦«" uvy^wv* saas negiiger 
pour autant le rapprocbement avec ved. maghd (5). 

Que la tbeorie de M. Nyberg soit discutable, le fait que les trois 
chapitres gathiques que le maitre d^Uppsal considere comme refletant 
des evenements qui se passeraient dans le maga (Y 28 qui ne conUendiait 
que des exclamations dans le maga ; Y 34 qui decrirait une seance 
dans le maga dans la premiere phase de Tactivite de Zoroastre ; Y 45 q™ 

(j) RsHgioftety) i5o ss. 

(4i Gast und Gabe bei Zaratkustra, MSS t 22.1952-5 
(5) Avesta* Et Udvalg af Zarathustriske Tekster, 206 3.-34* 



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m?«#a*i *„, ■■■ ^ - y^ T^ 



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150 












77 " uuiac 5 strophes 

banter des ^^^17 S^"*"** ««*SU TiS S ^^ 

-choixreaevoudrait^^Tr^ 6 T «**»«U^£-. i 
homaxe faible ? Quand ™Vn^; • q e P*** lui apporter la J^ 1 e ! 
^ (st, 9) ? SUand «»*■ «*- q«i lui ^eoxdS E^*^ 

5 3E^ x v ta * he «*** «te t Ss? 1 pour ^^3 

ur ' cette attabutioa depend d'nti* ^ -™P&ete et son assistant ^ 

tiffs'? — *.^sn r: t "?- - 



TA* 



ftfiS 



gATSA 



151 



i^-4-: ; 



H? T)' a utre part, les enters internes pennefctent difficilement de separer 

|r ^. ropi i e IO de la precedents (i). On demande force et puissance — pour 

& ^ - ? pour ceux qui vienneut d'etre mentionnes, Zoroastre ettes hornmes 

^5 'tit le soutenix* Ici, la version pehkvie naerite d^tre retenue ; on 

r/laiide fe soutien des Entites afin que « Zoroastre et ks disciples de 

% /joastre puissent faire du bien » "ka ZartupcU u Mmstan i ZarfaxU 

:" \tnaWh fiat-ig 'kunend {FY 29.10 a), I,a circonstance explique le pluriel 

*gilyD qui * e P 6111 se *&&& settlement ^ Zoroastre et un homme qui le 

- soutiendrait. D'autre part» dat esige nn sujet au sin^ulier : ce ne peut 

&re Ahuxa Mazda k qui 1* on s'adiesse et il n est pas permis d'introduire 

cotam e deus £% machina un sauveur anonyme qulgnore le contexte ; 

fl ne peut s'agir que de Zoroastre : ce n'est pas lui qui paxle, Ajoutons 

le paralleHsme entre yu%zm id et le xmaibya. de la strophe 1 et envisa- 

geotis au moins la possibility que celui qui park soit le m^me dans les 

deux cas. I^a strophe 10 formerait ainsi la suite naturelk de la stropte 

prlcedente. 

Mais si e'est i'Ame du Bovin qui prononce la strophe io # il est pro- 
bable que c*est encore elk a qui il faut attribuex la strophe suivante. 
X,a priere adresaee a la strophe 10 deniande force et puissance a Ahura, 
a A5a, a Vohu Manah* EUe revient pressante a la strophe 11 : ou sont 
done ks Bntttes dont il vient d^tre question ? Reconnaissez^moi done 
pour le grand maga. Que Taide d*Ahura soit avec nous maintenant, 
puissions-nous participer a votxe oSrande. 

I^e mot qui fait quelque difiiculte ici est mtdd a la Hgne a, I^a tradnc- 
tion de Bartholomae qui congoit k mot comme le vocatif pluriel de 
tnaS(y)a « hoxnme k* « moitel », aboutit a mettre deux yocatiis diffexents 
dans la merne phrase, ce qui est pen probable. Aussi a-t-on voulu y 
voir autre chose ; kToulton proposait de voir un adjectif *tna$a e has* 
tening », ks autres preierant corriger le texte, Ainsi Andreas emendait 
*q£ ml fdSr (2) ; maas a§a se trouve deja une fois a la meme ligne et la 
conjecture apparait risquee. M. Nyberg (3) restaurs ma *aifuda « moi, 
6 Immortels » ; ce dernier tenne s'appliquant aus Bntites dont on park ; 
k cas serait unique dans ks Gatha. 

Si c*est TAme du Eoeuf qui park, une autre explication parait 
possible ; tout en maintenant retymologie de Bartholomae, il est permis 
de voir en meda non le voc. pi. mais Tinstr. sg, ; & avec Vhomxne ». Si 
tel est le cas, l'e%pression mtu§i tnagat a fatii zanata devient beaucoup 
plus daire : f Ame du Boeuf demande a dtre admise pour le grand maga 
au meme titre que 1'homme, 

(1) TalVABIA., J IS 2.71 ; the speaker am be Uie same, the SovA of ttieOs ; I/jmmel, 
Z1I 10.1935,113*, Taxapokevm^ The Divint Smgs, So, — Egalement HUmbach, Du 
GSShSs^ as s. 

{2) N&GW JPI3-377; 1931.323, 

|3) Religiomn, 157, 452. 



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152 



Mais il y a autre chose. I,a suite ma,„yuBm (et tout le vers f^ 
est parallele a la seconde partie du verset c, thm&vatdiS yusmaTM 
a notre don pour vous » {1). JVadmisaon au grand maga apparaft r$ 



1 ; - ! ".' ■;: 



w& 



153 



sAts* 



pour vuus » {ij. ±, aonussion au grand maga apparait 
de quelque f aeon a la participation au don ; on demande les deux c 
en meme temps, La premiere equivaut a la seconde — ou pen 
en constitue-t-elle la condition preaiable necessaire, Ce parallejus 
subsiste mdependamment de toute conjecture et de toute hypoth' 
relative a ^attribution de la strophe a l'Ame du Boeuf, Mais ^ ^L 
hypothese est exacte et si notre explication de masa Test egalesneS 
la difference entre le singulier aux versets a-b et le pluriel au veraeT 
s'espliqne : TAme du Bceuf sollicite son admission au maga au 1 
titre que les hommes ; cette admission acquise, le Bceuf participe aa ^ 
a notre » ofirande et n'est plus seul k solHciter le secours des E&titel 
La voix du Spitamide ne suffit pas 4 calmer les apprehensions d| 
Bovin, bien qu'elle constitue utt element important pour sa defend 
Une aide des Entites sera accordee par l ; admission au grand miiga. | 
Une double relation s^tabEt ainsi entre le maga et les paroles d'unj 
part, entre maga et le don, de Tautre. | 

Le contezte se precise dans une certame mesure avec le passage* 
Y 46.14. I** deux premiers versets zanAu&rd haste asmd mvaBd/maMi 
magm kt va frasruidyai vaitt « 6 Zoroastre, qui est ton juste compagnon? ' 
pour le grand maga ? Qui desire etre exalte ? » reprennent de toute ■-:■*■ 
evidence les deux premiers versets de la strophe precedent* y5 S^itamm ".'f ^ 
ZaraQushvm radarikdftnarrtatfu xSndus hvo na frasruidyai zrzSwo « celui * ''* ^ 1 
parmi les hommes, qui satisfait Zoroastre le Spitamide avec une ofirande' r ~ i: &** J 
cet homme est digue (?) d'etre exalte ». Kous traduisona. ratojAa par 
« avec une ofirande a ; en effet, si le rai-dMn de la version pehlevie 
ne constitue pas en lui-meme un argument sumsant, son accord avec 
skr. radhas « oifrande » suggere on sens plus fort que l'incolore « volon- 
tiers », admis par Bartholomae. 

X/homme qui agit de la sorte verra son existence et ses biens berris 
par Ahura ; mais qui est cet homme ? Qui veut etre exalte ? fitre le 
compagnon de Zoroastre pour le grand maga equivaut id k l'avoir 
satisfait par une onrande. Le rapport entre maga et c don », « offrande » 
reparalt ; et corame dans le passage etudie precedemment, il n'eat,pas 
seul. Car rhomme qui satisfait Zoroastre sera aussi exalte (ea paroles) : 
c'est ce que precise une fins de plus la fin de la strophe y'mgstu hadwm 
min%s ahura jt'ng sbaya vavfimS ux8&$ manayhd'lz)* 

« r Quant a ceux, Mazda Ahura, qne tu re*unis dans la mime dement 
[etabhs siur le siSge (?)], j e les appelle avec les paroles de Vohu Manah. » 

W ?S Hl 5 M ? ACH ; i ^' 5S 4 . 1954 . 58 n. 8, dlant Hoefmakn, ifitU, 51 a ji. 



^ rt n — don k Zoroastre mais aussi 



IB 



46 ce 



**"* *^-' mtoe ^g- — -Action Humaine q^ 



vieut p* 
^certitude, c'est une 



S^ J ^t une certrtuo., u- «. ^ -_- 



ajnJne une 

- ~ *-,-.. «» «u. dernier mot : ivisaya%a 

iS^ 9 41 Sa ba«ao aM ntk^ : J^^ ^ee passage 

a£ffhS« W ««* 5 r^iZ accompli ta forrU a^i qae 3 e la 
«fSs ^ votts qui tf^I" fTLr existence », et ce rappro- 
S 4 L^fet proclame, liflas I sera la fin de 1 «^ ientificatioll de nzga 

dement doit e l "\J au tomatiquement. Au eas 

avec ^9- « -JSI^^JL a quelle doiv„ 

designer une de ces acn ^ 




\% 



actions kamaiues, »««g« P^t b« 
„ totaUte. Mais il paralt pemffl . 

d0n «y* a^«^ dhya t^^'TlZncz par laquelle (y« inatr., 



» zoroastriemie 

toutes les actions 
e t non leor t< 



la doctrine ^o - eSj ^^ peut u ^ 

totaUte. Mais il paralt P^^ ^indication : 
,. : r_a „,^Temiers versets fonnnsserai" 



p^merai la premiere chose de cette ej J^ ^ ^ ^ 

Tk revelation regue, des parolesde^ ^ ^ ^ wa Mazd 

L^ y Se S tle-PropMte,ma 1 _s«tade«^ ^^^ gignlfi . 

Sarallelisme entre vaotata et ««^ * «£ « ^ les paroles des 

3. Den, autre^ .strophes ^ ^ ^ f ^il y - i-P-^r ^ 

Tcette formnle est . la ^^^^prenners de fe*ta» ^ 
"™ fl a "S£?S * R ltnTdSccorI essentiel (str , a . A In 
^^^5 »«aft»y« #«w^y? eT 

i._ * :i cafri miestion 






' Xe nuinzieme frdkart du 



forme de 7 coadto rdigienx donnes aux 



norames. H r»'< 






j : 



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■■■■■ : i- 



^L 



^.:^i: .:''.- ■■»---^ i -: , - : "---- 



*54 









i-jbu''--- 



scat plus excites. U strophe , fours* ri-SfT^i"'* ^ 

fcaint et l obassance envers lui e t la nrnw t -T Z ^ s PriS 

U seccnde decoufe de la pri £tt2 ! T 6 Msmvais *£§ 
trouvaut detenrunee par K Tr^ * ad ° pter * ar les *>«£§ 

enpadrant Vabuman et causfnt iKiSTST ** "'J^ 

oTrolsieme (conseil). Fanner son carart^r, t v ft 

et actions; et notamient ced « Sfl* P 5 Ies boimes P^s&s, parofeiri 

« pas sou lot, lau*iu^ eex k^^^^ eet P^^^ 

■ Jtiqprt la fin. , ^ence ae sera Pas son i ot , malWeu* fl r^C 

T ■ ^ 

Ives prescriptions dontilvieat d'etre cu«+W, . • i 

transpose! les doanees de lWgese pS «** *"Wn» nsque def 
si cette eXeg& e transform pffij™? tT *"*. "****. «*I 
« ^iW et peut kdiquer la JreSon^Tt^ ?""* *** ^^ 1 
«*r>* la tradition fit trois r5s« °* * ^ DanS ^*«w-2 

»■* et du fait que c T^^ t ££?"?* de fe «*»« d'Olr- 1 

victoire finale ( 4 ). mutuelle des creatures meuaut i. U * 

(i) V. plug ba^ pi 339 ^ \ 

( 3 ) v. plus b ^ t p 329 s P de ! Ji * w « ffla * qui prt- | 

(4) Notaimnent ZS r.i 2 -i 3 , J 



gfiBS 



gA^hA 



155 



i Jdijx$a$ r # m $ a nhurdi a yim drigubyd dadai vastarvm petit tr^s bierv 
I ^e comprise de la f a^on sOT?ante : 

Comme le Seigneur qui doit etre choisi, ainsi (agira) le chef selon A§a, 
Lant ^ Hazda les oeuvres de resdatence de Vohu Manah — et Vempire 
^Ahura qu'il a prepos^ conmie pasteur aus pauvtes (i), » 

C'eSt done d'apr^s le Seigneur qu elles auront choisi que seront j ogees 
i ^ creatures, et d'apres les actions de leur existence ; et 1'empire sera 
tobli pour Aiura qui auia ete le pasteur des pauvres. 

Bid ^^ les rtuaIIces ne soient pas esactement les ingmes, II est 
possible de recontiaitre les trois propositions de la tradition pehlevie 
Lais a vrai diie eHes sont id a peine differenciees et ne doivent lent 
differentiation qu'a la division de la formule en trois versets). Les 
rapports qui unissent la formule ainsi concue aus premieres strophes 
de Y 45 sont egalement apparentes. 

Or la tradition mazd£enne dit que la formule Akuna vairya avaitete 
creee avaat toute autre chose, <c avant le Ciel, avant la Tene, avant les 
ftties vivants, avant les plantes, avant le feu fils d'Almra ^lazda, avant 
ttomme juste, avant les damnes, homtnes et daiva, avant tout etre 
materiel, avant tout bien qui tire son origine d'A§a )> (Y 19,2 — Bah 
nask, chap. I, Dk 9.47.2). C'est done « la premiere chose de cette 
existence ». La creation — ou plutdt la premiere recitation — de la 
formule a lieu a un moment essentiel de l'histoiie de 1 univers, imme* 
diatement apres la declaration de guerre d'Ahraman a Ohrmazd. Cest, 
avec la creation du temps, Tun des deux actes d^hrmazd par lesquels 
il arrive a circonscrire Ahraman, a lui imposer les termes de la lutte et 
a limiter le champ de bataille. Et la recitation de VAhumr paralyse 
Ahraman pour trois inille ans (2). 

Tous les details de cette description ne sont surement pas presents 
dans le teste gathique, mais la situation decrite est pratiquement la 
meme> Apres la constatation paT TEsprit-Saint de son alteriti absolue 
par rapport au Mauvais Esprit, Ahura Mazda enonce une formule dont 
raccornplissement mesure le sort ultime des creatures. 

(1) Dans la tradition mazdfeime, ah* dfeigne le loi tanfiis qut ^atu £quivaut auprette ; 
cela n*exdut pas le fait que ahu dfesigiie Id It roi supreme, Ahura, C'e&t en lui laisaant 
Tempire que le ratu offrita les actions de Volui Manali a Ma^da. Une difference d'aspect 
ratre lea deux parties d™ nom divin ^ppar^St ainsi daireroent (BAKR, A vesta soS). Mais 
faut-il efl. oonclute qu*Atmra Mazda represeate necessaitemsut une traaslormatioiL de 
Fanden couple Mitra-Varana ? , , - „ ^-v i. 1 ^ 

Tavadia, IIS 2,115, coni^oit le parallelisme entre le ahu (Aliura Mazda) et le ratu 
fZoroastre) d*ane i a^on aoalogae a ctlle que nousproposons ici ; rmterpretation sat cotrfoTme 
a cene du premier cbapitre du Vat&mansr (9.24.+). — Mais M. Nteeeu, Rehpomn 2&8, 
consider? que Zarathustra est aussi bien ahu que rate ; la raeme opimofl cat professee 
d'apres Andreas, par I,. GAM,, AOH 1.1950-51.92. 4"! dte Yf Sl » Vr l6i3 ou Z * eat 
dengue aus^l bien cornme aku que coinme rakt. 

Sur VA kirna vairya? v* enccre Benvej.-I3TE, I^a priere Ahuua varya daus son interpretation 
zoroastrieime, II J 1 .1957. 77-85 ; HtratBAca, I>a& Afcunavaiya-Gebet, MSS ri .1957^7^4 ; 
Duchesne-Gotixemjh> Bseg^se de PAauaa Vairya, II J 2,1958-66-71. 

(2) Bd 1,15 S9-; Z$ 1.34. 



Jp 



£r££' 









mMkh 



156 



*A BteB D^ i,A ^ Kov ^ 



^paxa^Hs meentrey ^Tf t0aStre - ^ 

U condnite conform* i t t , 7acqmert a ™5i «asens,™*< « 
J sort ultine d£ 3^^? ^^ ** «* ^^ 
Bntre les deux, il y a * _ toat ^^^ le zele montn 5 °f 

2^ est ^ a a d r s : ttr^rsv *** ^ A 

- Jf* <*•-*. itt^ * ^ * -8* est „SSf 
i'reaons le dernier oas«w<JL-+t.' 1? 

A la strophe n on Dose „»,«: 5I - J1 • z 5-i6- ^ss 

J» amis de Zoxoaste et P diS: mS ^^ *** ^ qae]s ^ ;1 

V <*« Maaai ? ^ vS ^ JJp W pease au ^M 
*aJaoStx a , etc °"» qm * ™ merite, : Eavi vj£jffl 

4^^pStrs5f etk ^-^-^i 

Vo^t^r^StTT^ ^ ^ -. de 
avecASa... »dit lastropierf *«£? ^ A2m » «™Ptt en a< S,rf 

M*J,d est tentant devoir id avec 

(a) Ved. rfi« ; > 3ur Sp* ^Lf* 115 v ^ear. aUia s * 1 «>ssl<tees comme 



: ; :: : 



157 



^tel ^'Aengren rallusion a un mythe sux lequel nous aurons a revenir (i). 
gp^- pLods raaintenant a tin autre passage gatMque contenant le mot 
llpf m ^33-7* ^ e contexte est sans equivoque. Apres avoir recuse 
pll^^^^ts rff«f (stf- 4)» I'a-titeur invoque l'obeissance & Ahota Mazda 
S9^ le l?a0t obtenir aiosi tine vie longue et l'empire de Vohu Matiah sur 
p^fdiemina droits ou habite Mazda AJiuia (sti. 5). ^ strophe 6 deve- 
Ijfi^T e les sanies idees et revek suitout rideutite da demandeur : c'est 
piC li%c^ qiu demande avaat tout de voir Abura Mazda et de s'entretenk 
K? ^c lui (~& tdi tey* ahur& W vwszyeidyai mania vastrya), 
flfi i^s deux strophes qui suivent constituent rinvocatioii dont il est 
^ miestioa et precisent les inoyens par lesquels le zaoiar compte obtenir 
2s faveurs demandees. a Venez vers moi 6 le Tres-Bon, vers (moi), 
a Mazda, vous-m^me et visiblement, avec A§a et Vohu Mauah — afin 
que je sois reuomme att-dessus des magavan : que devienueut visibles et 
manifesto parmi nous les dons apport6s en hommage (2). » 

TeEe est la strophe 7 ; et la suivante : « Keconnai^ez-moi ks choses 
par lesquelles je precede avec Vohu Manah : le sacrifice, 6 Mazda, pour 
les votres ou les paroles de louauge selon A§a„, » 

Le contexte est nettement « rituel » : dons, prierea, sacrifice, invoca- 
tion * et la recompense de ces actes, rimraortalite (cf. le dernier verset 
de la strophe 8 que nous nWons pas traduit), l'entretieu avec Mazda 
et sb contemplation. Mais anssi : les dons apportes en offrande doivent 
ette connus, le zaotar lui»m€me veut etre exalte parmi les m&gavan ; 
son offrande doit etre meilleure, sa pri^re ecoutee davantage. II pourra 
ainsi — et ainsi seulement — obtenir ea recompense. 

Ce passage nous permet de situer le mot twga : il s'agit d'un acte 
rituel, d*une offrande. 

AppHquons ce sens aux autres passages etudies, I^a recompense 
promise par Zoroastre est celle qui sera le lot des sacrificatems ; et e'est 
par la force du sacrifice que "Vistaspa a obtenu sa vision (Y 5r). Car 
ViStaspa fut le compagnonde Zoroastre pourlagrandeof rande (Y46. 14)* 
Et e'est aussi le zele montre dans Vaccomplissement de l'ofixande qui 
preservera les fideles. Mais le don peut venir egalement de la divinite : 
e'est peut-etre le cas de Y 29 (3). 

Le rapport entxe maga et les paroles, la recitation, Invocation 
acquiett ainsi un sens tout a fait different que dans la theorie de Messina : 

(1} Numen 3 , 67 ss, ; v. plus bas, p. S58 3,, 377, 380 ss. r . tA ,^-_ . 

U) rati est vM. rSti * don, offmnae » ; les traductions proposes iusqu J ici (« devoirs s> 
<r consociations ») ^sulteat toutes du parti pr& de He pas voir le caract^r^ litutguiTifi 
des Qatha et d'y cliercher une docttuue abstiaite. X^a valeur rituelte est soulignfee pat 
mmazvaittf 1 apport^a eji tomiaage », comp,, v^d. ■mm&sual* 

Xt pt€tt^ aemande i la divinite que son sacrifice soil efficace de fa^oa a ce qu U soit 
cotmtt panui ks magMfrn, que sa maltiise Sdit consid^^e comme plus g^ide que celle 
£ts auttts, Vidfee est courante, sioiis la iencont3;cso3i3 dans le m&tne contexte dans le 
Fi^fas^ yast, ^^^ t 

(3) En echange toutefcis de Toffrande ou £d,ae» 



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158 



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159 












f*ff : 



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1P1- 



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0£;.(. ■ 

JS^.;-. 



rftbjg 



,<s S 



«« entre les daunts S^Set' ^ *'* 

pratiquement identique. ^ qUC lenr a «*Ption os 

£e plus souvent magha d&iene ie « *„„ * ^ « 

^e, notamment du sacrifice, de LvS^n S rf« , ^ de **W* 

W un don du butin co^Tf^ST f^Z^ *"* ^^ 
a recompense^ sto tr. XV L 2 8 ^S™ ,« /^ ** id desti ^ 1 

nexont pas autrement quand loSfi fc™,f t /A ** * dftour - 
fca males Marat ac-ceptent ta nS ^ "™ tous Ies * ^ que 

do f , 6 ri <* e „ dons> J Sifi Cd" ^ aCC ° rdeat) kurs 
veux accorder mi do a . T ^^ * Indra ' ^d, «,alte, tn 

incite Indra 4 accords des do^?!j^f ^ ^ IWeSSe «"««* 
Hmfe au fond W, prodl e ^ ^ L°T f ^^ ^ difffcB ^ 



'•'•■•'■• : ^l 



®i^ c^rificateurs q«i, ptosperes, oat obtesm le don, o nche 

«»ffte » : «* 5-^3 fl ^ . ^ i^;, o Agni, angmente k vie 
Hl^W; #« s ^ "2te *&»*««« qm Pat les lounges ont obtena 

©^T ^W aTSS et eo.patexa la ^ ««« «^ de 

P^ S1 - l6 ' ^it facitenent multipUer les exempks de magM oh le terme 
| |v Onp^t ^nSniteaLadorateurs.maiseesontlespaasages 
Hl^jgnele «don »de^v^ ict6re ssent id en premier lieu 

fi^ce dense fait ensenaunre q ^.^^ directemea t 

|9^ Un passage comme RV 7-^^J^^ . ^- ms < dd<fo{y dJ^a 

% mag* hmm "TZ^U ofitent des ofirandes, des dons de chevanx, 

ST EI=^r^ le do. one, de 

pour etts dans la- t)ataiue, ami yui» rtll , T _ fl - a a tue Vitra apparait 




'■':>'■ ■.,.;=■; 



m 

«;; ■ 

IS 



f«; 



» 






i6o 



strophes #7 



1^ E*CB DE XA R^KQVal 

- -- — 7-30-4 s* en fournissent 
ce sont les adorateurs qni donaeat dea 
das faveurs en retour et de ce fait est JL m ' 

mojp, var 



nn exemple caract&feti, 



tutharrt svabhuvo larandtn aw n**™** u ' . . -,, 



isur 



nchesses, qui 4 tout p ra , re u ^ £^2^ ZZT^ 
toujours avec vos benedictions i , amateur. Proteg, 

ave^°la b doSf ° n *«* "f *™ k ^^^ et *» Wes 

dyec elie la double acceptioia du derive '--'- - • • 



bieti 

sacrificateur (i 



beaten, (ou PtJS^'ZZ^^T **# 
Tte! «t «de 4 Cte attest dans les ^ } * * """'S 

gathiques. * *»="*** de nueux situer fes fafe -^| 

Soulignons tout d'abord le Dar»fW«m,~ a* m , . :! ' -3 

et fes Sto ^ qui, par leurs dj^ S^ ST-^*?. 1 " "««*«*»<^ 
faveurs ; ' e * attent les dmmtes et implorent leurs : ■ k 

des dons, pour leurs sondes richest *S^t ^ ma ^. des ^tres ?» 
teurs ! ». — i ™ 10 -v . "^ ^ ' a ^ porte k Prosperite aux chan- 

6 ricie err ^/n. dSV- ndKS ^ P our ] « aaltas des dons, 

reveilles U„ 7 SltT^^^' 6 g ^ reuse ' W ^^ 
."-*• ■/ -7.7 .im team agne imaheiuisi*as ;tx-j~. -- . , . 




•tbhy, 



Pl^ 1 * TTe mvoqro av^ des toges des dispe^atems des doas, 
NMT^i i^ort indemne, 6 don^ur des chevaux! .. - 8 103.7 ^: 

W** LL vimu fidrsi rddho magMnam // « Les gteereux epns de 
l^l^^SolSavellescr^com^urrcl^d'atte^ 
W*°f iTs^ces dans la descendance, 6 maitre du village, conserve 
» :l6S fZ iT^itres des dons ! , - Avec iru- : RV 8.2.34 : wf»> 
S^Sj'fM y6 'ti in* j vajadava mzghmarn // . Toutes ces choses 

mi « U fZ&ilJ<*t le Plus enomm*. qui confere le butin aux martres 
ra£al teslndra ^ «^P g ^ ^ __ ^ ^ rf ^ ^^^^ m ^ 

S7mti id»«» // « Apporte-nons done, pax ton arde ecktante o Agm 
t ricbii exciuentes ainsi du'aux maltres des dons qm depassent 
t ^Zmmes en g^rosit^ et en gloiie ainsi qu'en force comba- 
te autres J-« 8^^^ madaeym Mvase no magMnah / sutd 



reveilles , , 7 . 7 . 7 : * ^^ ^ ^S^ 
«J. /ta. staff tkyo ^M^hya Smf ^^ 

5 tournons-nous ] 
a prosp^rit^. Prot^gez-nous toujc 



t€ a-ux cianteuts et atix jnai 

b'fn-f vm Am* __ .1- IT ^ 



maitre des bieus ," ^^^Z^^^T" ffiaintenant 4 toi . 6 Agni, 

la prosDerit*. P^tl^^^f *** du «"teat. et aux maitres des dons 

ons toujours avec vos benedictions !»._ g . 64 4 • 



, — ^^^ ^„ x muil uiani ce qu U 
des dons et qui sert d'indtatioii 
ta me'me id^e 



qu ilyadesuprgmedanslamaison des maitres 
aux chanteuis i 



1.58.9 



dons, 6 riche en dons I Prnf^ a a'; 



dons ! Protege, o Agm, fc cbantre centre l'angoisse I 



S5i"^i#//« p«— p« *«-■ >- ^ d s t s n ;r sont partis ' 

««& au sacrifice, a la gloire de notre maitre des dons ». 
Pf t IS ^ plus etroite dans le passage suivant ou le sravas 
* unfcn de la divinite qui recompense les ofinuute et les louanges 
SF Q 80 2 : yarn to*^ «*M «SM«*^ V^«f.^'» « 
> s «»Mnh I! « O trioinchateur a qui les vaches ont applaudi, 

resCetleur^de^^^ 

TI 'mrt* n f ^ W . Aux maitres des dons qnr, unammes dans ta» 
toL m'ont ofiert 500 cbevanx, rends la renomm^e bnllante grande, 
SvfelTgni viril et immortel 1 .. U maitre du sacrifice ofireraun don 
rrenfi^nr qui implore des faveurs divines pour lui. U £*r« 
.Ir. V 46 T'? s est frappant : id anssi lTiomme qm avart satistart 
Z ie^ses Sns & qualifie pour faire partie dn grand W 
dLe d'etre exalte et appele avec des paroles de Vobu Manah 

L ™Z^RV 9.33 S est parallele : «s^ dbM <*y«W ydso W <rgfc«- 

renommee briUante, anx maitres des dons et a moi, le merrte 1 mteUr 
~ la gloire , Id aussi les rna g M Va n sont dbtmcts ^mficateur a 
aui ils se trouvent assocife ; le cas est Mquent (cf. p. ex. RV 6.40.9. 
r?4 5 8 5 "T; ailleurs comme p. ex. RV 9.3..!, 1- deux category 
ne sont pas nettement s^parees. 

Ces passages vediques nous font mieux comprendre la suite des rdees 



n 



Li 



a 



■0 



16$ 



LA F©rS BE LA E^NOVATIqn 



Si; . 



fs? ; - 



dans un teste comme y«s»a 5 r. Non seulement des peduL*. =, 
propte empecherafent In « OT « d'obtenir kur iJLJZJ? ^m 
deja refuser de satisfaire Zoroastre ne let* pemettrait pas de pari^l 

au _«*«. Zoroastre leur a appris leur r . c j Z£?sm 

qm la recoltera mais les gens qui 1'auront soutenu et sexo^SP 
« compagnona pour le gxand w , : viStaspa, FraSaoStra J^M 
et Mauiyon^ha : les « maitres du sacrifice , qui ont soutenu le SSf 
et saoificateur Zoroastre (1). CJ]ai %*! 

t t ' i f**F lftat!OTl ^ plusieurs antres tennes gathiques est i re JL 
~ent m ' aMk f e # * u - les <** et dans le Veda, centred* fi^jB 
ment 1 rdee courante ( 2 ) SU r Evolution semantique speciale qu'anSl 
subt les tennes Aniens; souvent, la tradition pdde^ dE3J| 
confirme le t&noignage v«3ique. 4ln ?, B :L, 

Nous avons deji cite les deux passages gathiques ou appaaft' &£"■£ 

ficataon difierente de celle de ved. rati « don, ofirande > ; et la ttSi -, 
pehlevxe n'a jamais compris autre chose. B ^ 

^ladendereUgriedeyag.iiest-ellerendueenpehlevidelP 
fa9on survante ■ l3 



GATHA 



PF 29.11 c- Ohtmazd 'nun 'amahkamak <hani'o 'amdhtStlh 



i 'ka& 



?r<^ 



I^uS^^SSSS^t * »■ *«**>« i»A>*Mta»e du sacrifice, cf. SytaunlH 



^YJaroUauerU « sapt aone pure pri* re , autremeut daw l'unhjn, 

Sei^^i^^^^fS^i 1 ^^ tevQfow* ^^^ des mate p^cheTdes #» 

rs>^S it 

"^^^^ » 

eaus , ; Mitra : . vlritfen ^n? n^^IT = T*?^ ^ ^ l ^ IeUe . se *a***te dans les 
On ne ttent tI- * q Y dle ^ ^a^^s^ dans le feu *, etc.) . 

littiigique est iSUSe II tf^ M J OIW ? lt au ^ r61e * dans les Gatha dont IMsage 
saenfii adenS? uS rt?lS,^f " qUe de ^ vicuar ^^ P^pres & 6tre rentes r2an7le 
avestique fc & ta to de 1 ^^ ue ^^^^e quand les pretres ont organist la religion 

bien pour Jes ^|^t des m^i ^T^ Ua : V™ 1 .^ «^teur de9 hymnes demande le 
le cbantre vedi^ 1 ™ e ^S P ^ ^ t^ 1113 ' U ^ element la meme chose due 
morale dMu§Td? dlS^Z,^ ^ VC aOUS aVons le Fid£ "^^ * ^«* Wen de la 
dit. fin tout cas c^TSl^^^S f beau °J , P P 1 ^ proche des G^tna qu^on ne le 
^^ c est eue qm donunera le mazd&sae ultetieut, 






Jfel^ 



^;-h 






•■:•>:.• rr 



'■> : ^| 



163 

J| f /«*!!« *W au&h i *Smah vBs >Mwm am ntodhtk *hal *!mah 

^fZan *** ^ **> ^)- 

a nntis d^sirons maintenant vote g^nerosite envers rous 
, OUrmasd, 1 *«™£ v ^ a g e vo& merveill^, je desire davantage 

^.^SdfadP^' nous dlsiroils de toi la ^ compen3C) " * 

1 vwa n ,'acnt d'lin don biett que la version pehkvie, 

wchosesd'uuefason tout a fait differente : 

nfe n M 4 • » '*«'« 'M-* to '° '^^ i5wSM W * T * f ' * -^ 
l^W'MnT^MrM fralkart ayySrU . /^^ -»*•» »-. 

^t + r»i«i rlntit les actions aident la Renovation offre pax 

toutes les creatures (2). j> 

1Mb du « don » daus les deiE cas est conservee par la tradition 

Peh Nou!' a vo DS deja eu l'occasion deremarqner qnele ******* Y f^ 
pent Sto « pi une ofEra^de , ; anssi Men le matfenel vediqne que le 
SeXLt en faveur de cette supposition. La sitnatxou decnte daus 
TcSxr^que revient a plusieurs reprises dans les testes yUgp~. 
S sinarioi trote peiaonnes : la divinite, le saenfiant, le seigneni 
Lta"S - Ahuxa M^da, Zoroastre, celni qui safest ce dermex : 
SfttoaU Pttee « S oit des dons, n est habilite a celebrei le sacrifice 
EnSngf des dons refus, il demande a la divinite des faveurs poor 
JwSE aL& ViW fait des cadeaux a Zoroastre, en ^change 
i1 a le droit d'etre exalte. 

ioS se tient daua cette image ; 11 est clair qne, dans le nnheu on 

SS^STStal?^ ori^S i S.'SSnS^u e t uux «-*« P ^- *i. 

(a) vrnttriorisation des fcits titods par te B^fe est constante, 



'£Mm- 












1H 






■F ; »."fe.™ 
If*' 



3&. 



IS 



soat a&s les Gatha, les id&s sur le sacrifice et son effl. •« 



■■.-;■■'.■.-■' 



et compose en 



165 



'0- 



§ 33. LE MYTHE DU CHQIX 

On considers parfols comme tine innovation «««***«*: ^ 
zcroasto^ le « mytie du ^ , (a) . n ^ ^SlP 
arfre l e tnen et le mal, que chacun aulait fait \ rilistant ^ **tf 
doat depeadrait son destin ultime. U fausse iJS£K?l 
jW* paxnissait confirmer ce poiat de vue ( 3 )^a ?« ^1 
double ■ pu *«l de rt0fflffle _ „ . est XelLeT^^ft. 

*»•» daumees. Selon Zatspram, a Ia mort d'uThie sTjl^ 

^'ite.to'SS^^I&Sgi-^: V" tort la dea Gathi, j*** Hymnen w J 

dtesion rend posslblr le prarni c^hof /«lKf L^ ^ rester ^ s*curite au Oel : leur 
£« la ««, Propose pa, M . ^^ '. ^ViS^Li^^Si £ % S 

|5) Bailey, Zoroasirian Problems, 100. 

(6) z5 30,44, ? 

(7) DD 37.28, 79 S,, XOS 53. 



majeare partie de citations gathiqties, le dit 
bit Ahum Mazda et la doctrine ahunenne 
Sm^^^^t toit il honnit les Mva. Cest la premiere chose qu^l 
^^ maJS TTnlL essentielle. II atoe, d'autre part, cxalter les Ar^&a 

1*^^ ^ST^ta Armaiti (§ 2) et appelk sa WnAdicbcm snr le ^tad 
ta ^ d ^3j5r?i J a-3). ^ affinne son opposition total, aux dm»* 

SU PP V J . ,», .j^te le ma2 deen en operant son 



IS4t tears suppats, avec ^ * -- — ; 

ii?£ La suite indiqne les modeles qtii 

M&sT ^ .4 f^ t ce qu'Ahura Mazda a 

g 5) et que celui-ci a accep 

me Zoroastre avant lni. II ^^^ ^ — # - 

£ . tt J te MtaH. le mtoe choix qu'Ahuja Mazda qm a a* tories 



-«= t • • il fait ce qu'Ahota Mazda a appris a Zoroastie lots de fciixs 
»S;^-,i f!^ L ceMKd a accepts (§ 6). II xenk tout lien avec ler 



ceS 



dioses' le meme chont que Zoroastre, ] 
.*«,« 1p m^ine choix que les SaoSyant. 
lement importants p 
ntaxdayasna zzrctiustri « mazd^en ^o^ftrien 



li §§ 5 ». sent *pto^ jmporta* 



la 

il ne s'agit 

par 



des mazdeens non zoiui»w.icu*. *^-« —^ — - 

; doctrines enseignees par Aliura Maxda 

; tout d*abord 



esemple, 

pas qu'a y ait eu des maze 

trien celui qui se conforme aux 

^ nZtZ SeSrs^Se m Mtent d'e.e souU g u, S : tout ff. W 

Srmaiti exoiim^ ici dans les tenneS memes de Y 32-2 .M. t f? s w 
teZ p~ c'it Aiuxa Mazdi qui pfcfee S^ta Wt, au, 
iTSto uuite le dieu qu'il adore. Ma* Ahuxa lb.. d»» 
£xk toW comme meager, tatemtfto «*« to e* «« 
La Arivft avaimt propose kins services, il ue to a pas acceptes. C «t 
iSbtoSleux ori^e d'Aka Mauah, de Ia irw/ et de la piesomption, 

££ laTrre. Et ceu" qui les adoreut f out les m^rnes «*«- ^ 
ObMssaut aux ordres des ioiva, les hommes leur plaisent, mais se sfepa 
«ut de VoS Mauah et d'AJxuxa Mazda (»*. 4) et fouxvo^t leu, 
bonne vie et leur immortaliti (*bid., 5)- . 

On a compare le ita»a.Hrfte de Y VA au ^«-3«?.to d« iVdaa. 

i- r^TlP terme a acquis du c&te itaaiea uue acceptiou dlfie- 
SfSlS qui P^t aL dSux du Veda ue peut plus . plaire . qu'aux 
^ d^SJa. Eu coudaruuant les anciens dieux, la rdorme 



catholiques qve romains. 



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zor 0astaei2ae aurait attrib]1(| nouvelle an 1^ *, , 

Eutendons-nous. I/acception de daM-wu&a est exact*™ . . I 
que celle de son eorrespondant vedique • cj fe cr^S^ ^ ** 

dependent d e p ereontl e d autre qu'eux-^L (ij £ Td^ ^1 

ssi - — *-—— = * » srs ia, ts| 

a* ° r ' «T 32 substita « 4 «tte relation tine autre A tmfe * ^ 
Atan Mazda - les inter^dlairea dh^ _ les W^I ^ ^^ 
change dans l es ra pporte entre les daZ B+ 1 h ? mn »- Rlen n '® 

ceux^ ne sont plus des dieux de plein droit ik n A senfemeitf 

que des intenn&liaires entre AlTuS iida J^? """"^P*" «t 
As ? .t moins qtte cela : des Inte^SS ££"""" * *»* 

selon q^elles sent co^omes^^f! S^^ 3 «»* J"gfe|I 

par rapport a « iStediai^- 11011 g f WqM SeTOnt ^fcnnfe* . 

possible dadorer S^t^f ^ ^ d<hn0nS < a >' ^ la ^ 
sagee : e'est un fart Si Sll t 1 ^ '"* P3S fcnIaaort «"*" " 
dans toe im 0!^^!! ^ adorate ^ des Aw s'engagent 

ns onS: u To7irzri jamais obteniries a ™ ta ^ «»sk 

sux des p]ans di^SirS i r A f J a T tOUt Ce que ^ «™P°rte 

^representaBte , lea iaiva %%*, '$£*££* T* ^ "* 
qui incame uno t™+ »„^ BC l ,a ™ 8 G ASa, n opte potu Spanta Annaiti 
divi, S« ^ lSS C °cW deS . rdations e ^« 1'ionune et le 

(3) I^a valeut « orflre lituel » fl'Afei ««^ ^. -^ T . 



, gAthA 



167 



¥?.ffl 



:^Ss 



^^ ■ ^trt 6 la vie contre la destruction. Des deux Esprits, 

l^ r *^^«iSSl.ta«»* W- U ^deladivinite 
Ht^ aCie ISf Si deslommes et oriente tear destin. Lea ma,- 
P4p^ me °°^T^a U ssi Armaiti, comma Ohrmazd fa cbasie, mais 
iS^^ 01 S^ S e^STle m ^e sena : fl sera plutot analogue 
W^ Ct< f £ P «, W. le berger aa ^a-berger [31.^- 
* & cel0 ^SS3^ que cette image grandiose ne sort, dans «l 
«H- n fi^S^mondevedique.Ilest n onmoinsvrax.cependant, 
fc^ 1 ^' ^ ^l^nTen fonne le point de depart est Men connu du 
Ife-r^SnT^s^s Joe nous avona trouvee caxacj^ 
^^KgKft*- If ^ ceptian ^deenne des rapports entre 1 humam et le 
m^ 6 t St^Saleanent. De* e*es qui sent dej. des <W, ruw 
I© di ^ Sy «STSa» iouent un role important dans le sacrifice (3), 
PS **' 6fl ^JT^Siasent comme intermediakeaentte les botmnes 
te tels Agm ou ^tna, a PP a ^7^ n j.^ objet d'adoration de la 
etles antres dteus. La double JT^^^ ^ toe fami liere 

Part des h-""*^ ^£^Z t^. v.diaues ; eUe appara it 
4 quiconque a in ^^^ B \ ymiA du premier livre d U Rgvid* : 
*££££££ fS S le A** »• ^ u'-t pent-,** 
%££t to %* **sL si e'est pricisexnent avec Agm que le motd du 

*? rx^"3£^ **»-* comme pmrft ' mes ^ er ' 



^r\- 



"■'^ 



168 






II 

.%.■**•-. 
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101. 






it 

r :iA : y, 



IIP 



baume, toi le plus adore, quand tu t'assieds sur le larMs I , __ T „ 1 

nous te choisissons comme sacrificateur pom le sacrifice doS?3 

est ttendu tel qui brilles dair etpnr- je vo^leprodamerai Sii 
Tout nek West paa saDS evoquer la proposition des Afc- ^? 
le chczx d'Ahura Mazda ; dans 1* deux cas, fl S W d'intS 
entre la divinite et les hommes. Cf encore id XV a n « . - "T 6 ™ 

»iWt«ro Avd Mdhamni « Connaissar* les messages po £ ^S 
tu do* les aceomplir, toi qui te connais daus les dWmoadl S 
lnngtemps tu marcta choisi conune message, 6 toi qui connais le 3 

*y*ft ^ifni m^g, « Sur le foM, etendu, devant le feu allume I'«ZJ 
ryu , « feat debout avee plaisix. Agni, le to, choiai depu^^Sl 
va -trois fois autour oomme un berger ». ""Stamps, 

Ce chok concemeparfois davantage un dieu auquel on s'adresse direct 
tement pour obteuir des faveurs qu'un iutennedile, ainsi R^T^B^ 

no yakfai devatata ydf iyan rayS vdjaya vanate naghdni « Je Xri5«P 
Agnr comme ptftre au sacrifice, te sage fern, 1'ommkeut, non S^« 
sacnfiera pout nous a 1'office, lui qui sacrifie k mieux • ^ obti ^2*S 
J« poor k richease et le profit , En tout CaSj l a nua fl ' es ^£ ;:;%!, 
Dans le nuueu que nous Studious, l'officiant est le perconnage principal - : * 
une fia. l e sacrifice correctoment M compH, le dieu auquii S S " ^ 

sukratuv . Nous favons chofei, toi le ffl eilleur aacrificateur, dfcEX 
W .comme ^ pour les dieu*, le bo couseiller de ce sacrifice > 

I,a signification du cfiois d'Agni appaiait davantage definie RV 
I;"] 4 •" "/"J!" l a i Mm *t a ™*» *Uk»,i 'gnlm ndro vl bhatarrte grhe 
grtejagnlr duio abhavad dhavyavdkano 'gnl^i v T %ani vrnate kavlkratum- 
« &> Agm a occupe comme il faut de notie sacrifice, ies hommes se 
Partagent Agna dans cbaque maison. Agni devint le mesaager ql fi trans- 
porte 1 offrande. En choisissant Agni lis choisissent celui qui p^^e la 
force des kams ,. Celui qui cfioisit Agni choisit une certaine quality on 
une eertame attitude : idee analogue a celle qui est la baae du choiz 
gattuque. 

Bien qn.11 ne s'agissepas encore d'un chote exclusif, certains passages 
vediques laiawrt entendre que le choix dont on parle peut impUquer 
que 1 adoratam de tels dieux vwt mieu* que celle de tela antra, ainsi 
^ ,^°~\ 91 '' memk ^ d ^ vMdthasya frasddhawm agnim Mtaram 
fMbhutarnam matlm. / tdm id 'drbhe havl §y d samandm tttdm in m ahi 



ma 

IpgG&THA 



1^9 



MM ^^^dwiS/rfNCdmqinccnu&reVintelligence.qmaceordeled^ 
te§*^!fT Agui, le fto^^qui domine le plus la pensee, c'est hu qu da 
PP 6 *^ pour la petite offrande comme pour la grande personne 
IR« hD,S1 ^ue toi> ». - 6.17.8 : diha M. vUvs j>urd Mr* deoa eka* 
^^'ao^ %^ Un bMf&ya I Mevo ydd abhy dukista dev&ni svarsati W*« 
« Toua les dieux, 6 Indra, le fort, font mis a leur ttte pour 



0£'j^' am 



■0^^ ^ ouand le noa-dieu se leva aiww^ — 

P^ff da^ la lutte pour le Soldi ». - 10.147-* : *«^ ^**^ *»? 

tf/V *„„ ^r.rit dfeixeux de eloke, tu as ' 



^'";- 



»n ton esprit desixeus de gloke, tu as Diesae a ^^- - -— - - 
S S <£ ehoisissent les hommes dans leurs «ta -^ R ^ ^ 
tev0 q ae r a toutes les offrandeB ». 
iddiq^e la taison du chois : 



a mort le xus4 Vitra ; 
UUJ0 ^«*- .azzias, toi qu*il faut 
Uti passage cotome RV 8.6.44 



n du chois : Ww W vimahlnajn medhe vmta nub 
Zkl imdram smwyiSr fiftfy* « Cert bien India le ties grand que le mortei 
S tooqi A Standi Indxa celui qui desire le profit, pour qu d 



doit invoquei 

W4e "' * d'Aniiati^ 

* trouve la sumati divine (1), ainsi AK «M5 < 9 " 



rata data dev&nim rdjasl sdmlyase / yd* 
t nas invaruihm & v6 hham * Agm 



Le chois d 
les faveurs demandees se 
«6Mffl»w H™ 1 ubhayay, daw watd d 

4 Toxlurs ies deux mondes cotntne message des dieux en le, entre- 
at en ordre selon les dispositious ; quand nou, J«» ^ 
Son et ta faveur, sois pour nous ^f^^}^^ l^Zi 
tto est analogue RV 1.114.W. ^ans la prermere strop^ la « 
est un bieu dont racquisition permettrait au* adoxateurs JeR«W 
esl - - - --t precise que la «^ cnoisie est 



est uu «*«* ----a, 

d'ofirir le sacrifice, dans la seconde on 



celle du dieu invoque ; A % \\ 

[3} asy&ma te sumatbn devayajydya kszyddvlrasy^ lava rudra w&W I 
sumnaydnn id vUo asmikam d cafdristamm ^huvama te . Jwtfr// 

«>i ^fi ^f^am A40 asy*^ sumatim id vayam *sya vfnimaU // 

. Puissiotis-nous obtemr ta fa^ur pour U sacrifice d "^,f ® 1 | 5w 
6 Jttito qui xecompens^ ! BienveOlaut viens daus notxe village I Ayan 
des hommes intacts nous voulous t'oto one ofita^de. } te 

. Nous invoquons le fulminant Rudxa qui f^^^J^u^ ; c'est 
le Kan pour qu'il nous aide. £u*U renvoi torn de lui la colore oivm 
sa sumati que nous demaudons, » 

Or, «*^« dfeigne aussi bien la disposition favorable *«*?£ 
eavaxs les fiommes que 1'etat d'esprit de I'adotateur %"*»££ 
divinite. Sa valeur parait ainsi analogue 6. celle des J^ 8 ™^ 
telles que VohuIManan et Armaiti ; le rapprochement fait autr«o 



r? 



Li, 



(i) 



S*w* rapprochee de Vobu M^ah : Gbiger, J» AmH Sp*m> W »• 






iS 



v^#l^ 



ffl grag!P:g?rs53 



ittif- 

IB 









BIS;. 



tfff'' 












170 ^ F ^E DE I,A ReNovAtil 

pat Darmesteter entre Vohu Manah et sumail n'est pas iniusHflz I 
Seulemeut, wmtf n'est pas bypostasiee et, tandis q„ e Voh„ t f * 
represent une valeur pom amsi dire absolue, la Jmaii vS 
toujour, la « foenveillauce » de - on envers _ une divinite dftSfJ 
Cda ne contredit nullement l'etroite parente des deux coau^^m 
refos a^bura Mazda opporf aux to et motive par leur SE^P 
a Aka Manah (voire leur choix d'Aka Manah) precede de coaSS^ 
analogues a celles qui poussent les sacrificateurs vSdiques a r f^ 
la sumati de Rudra et d'Agni. h01s * 

Si iwMff n'est pas _ on guere - hypostasis, le correspond.-^ 
jedique exact d'Armarti, ™* V *t entterement. H s'agit aTaS" ■ ■ ; 
doute de la m&ne divinite. Certe, malgre la tentative deja ZZ^^ 
de M. B. Geiger ( 3 ) et celle plus recente, beaucoup raoii SSj 

' quVawufo' recoit a deux repriseP 



171 



RV 5-43-6 : 
Imddhor 
« Amfcne- 



It , ti est ostensiblement nne deesse, une femme 

pl a Aram** ^ °™?* ., 5 dm dsvim ndmasa ratahavyam 

IfJ,^ 3 ir . ' „ c JL-te it grande Aramati, femme divine a qui on 

& " ^TSS S5S^"i ^ pas^queute dans le RV- 
» «* fe^*"? ^^T!, t«a™ ™ fob anx Marut, deux fin 



:.■: . 



on 



n ■.'•?'-; 



^ ^galement sigmncanve r,u^ ^ " " ;7 oi ; a^ Marut, deux fob 

a tss.tli r e f ^ ***** «. « ^n^ot ; 



de M Gonda {3) l'eprthete paniyasi <m'ara m ati Ie? oit a te'ZSl J Jgit de Va^t^ de 1'hyxmie; v. «T s '7 a ' 8 - ^^ dajas le 
dm le A^urffa (10.64.15 ; 10.92.4) ne pent enlucun cJ^^W *jf<me l'epithete en question ne SOl ent que P^™ 3 , d 

proch^e du eSthiane stem* M a i. *a;* 1. , , .... elre ra P"««fc 7 ^T.. „ ^- <» t,«i de chances d'etre fortmte. 01, laccom 



gnie 



? a T»r, A 7^s ° "*r r'""*" ^ , " U,C,B ^ ra PPo^ de la deesse"awc -^ J' 
« IT? <4) ^ ^ U ! aU m0lDS aveC respace - «* P°^We, cf . 2^* 

*V* . Car le filet du ,*,, le Gel, le large espace, I'hotnx^e, la gra^T ^ 
k me^eure Aratnati, Indra, Mtra, Varuna s'accordenf, et %Zt' SSS * 

et tra^ent la grande Aramati, eux avec qui le vent, qui entoure^u 
laige, asperge tout, hurlaut -« —*— - H uuxe an 



. _ . au ventres. 

^uOm « ^mbjb avancer la grande Aramati, pJJ^^Z 
hmmne «pert en bons consdls {?). Bhaga qui asWwt^TSSs™ 

?o°ss d it a ^r' e i u a ° fl au monieat de ^temaor^pS: 

Tout« lea dmmtfe meirtunmfa, sont di S p ensa trices des richest; 
y a de ortes presomptions pour que Aramati le soit aussi (cf tealement 
son eprthete vaAyu). PuramdH correspond a l'ave^que llS 

et F 3 8 . a elle apparalt a c6te d'Artnaiti. 3 

ji| g^TEiBa, ft^-rt^V*., s , 246; B . GEIaER#I)ie ^^ ^^ s40bs 

«JS«?«5S^^£a5 V- GEB>iU ' ^ ''-* S '-* ^, mafa affirm par 



^i que 1'%^" -^J ^ Jd^; fortnite. Or, IWd 

? Jarmflt enseigiie fealement la 



<l e Sr^mt la reUgion. anuouce ou complete la 
S ?^ Z Ll ^,1on plus, n'est pas aana parages .ndrens 4). 

La connotation Ut ^^ e ^ ons . nolis que ,selonles Uvres pehlevis, 
axoins ^^jSi et contribuant a la Renovation 
t^te achon r»J«*^^ iSwdiaire choisi par Ahura Mazda 

Jlj ^fc^^t Y 93.13 5 34.9 s.; 43-1 5 4+.«» 47-fc 
i8 S.?S^Bwm iu Itxdia aM Tibet, S/ „. S «arS^ 
(3) V. plus ba«t» p. 4X ss. 



PUP- ; 

H?' 

-.JV: : " 






?:^ 









Iffr 






W' 1 



^ A ^Z D E LA RfiNOvJ 

tes elements apparaissent ici parce cm'ils iouent m ,-ai j ,wtlH «W 
ration du sacrifice (i). q J ^ rok dai « la p T || 

Oil est alois la difference eutre les Gatha et le Veda ? m 
^-^ee^usif ducnoixopere-certaiues £g£ ^ ^ <J 
meat preferees, mars series reccmnues ; certaines auS ? * *fe 
passees sous silence, ma is rfc^^ ( 'r^zT aU ™ noa s «feffiS 
HUe « dans la subordinatloSTt^diei 1 - l^TVT ' *l 
ne peuveat qu'etre ««,. (a) . Elle'st ^ le aS^f ^ 
dans la croyance en une «i se finale vers i aQue l T™ ~~ et « 
Art etre prepare et qui renovem rJZS^S^T^ 
fonnent un tout et se rcnditioanent mrtndfaLt lS T ^ 

;e ritualists n»i 0C t- i Q _a„_ , , rt , , e^pmne to 

des deux c6t£s de l^doakoucfc^ 



SIP 






G&TH& 



173 



tin 



Wage ritualists qui est le m£me 

n?TTv §^* a:PUISs fONS~NOUS£TIlE 
CEUX QUI RZNOVERONT CETTE EXIS 



CETTE EXISTENCE „ 

Les elements c liturgiques , des Gatha que nous 
sont pas les setiU t * +™ + *^_ .. 4 . nous 



«»W ; deja le premier ci^S de^a Sf 6 ^ ?*** « *«3 
et c est a h deuxieme pwonne que Ton parle le pt P 

Mazda * to autr^ EntWs (3). Les faJsJ l?X 
mais on n'en tient pas stiffisanrm* 

Ice /Isn,: 



r&r est une prifo, 

plias souvent d*Ahai^ 

univieiBellenient ' 



^■.■■:^' 



persistance d« 



mafe on n'en tient pas S «ffi sa ^^ 00^7^^?^ ^^ 

les Gatha oomme une predication (4) ^ ^nsid&e encore souvenft! 

T/ a+ w^^ des Gath . k Zgi ^ I 



1> 



*wnfice et de x^over aind I'afeteK' d eVlteX Ia fellte de ^^v^, de metre? / to le 
(3) V. plus bag, p. lgo eSi 
14) Cf» HtTMHAca, i^55 7i76t 




B : < . ciose d'analogue au Coran il n'y a qn'un pas, et ce pas a tonjoms 
sJS^^^Wil I^es Gatha seraient des revelations succesarves rec^s 
St* !1wi£ rt transndaes par M *. son entourage^ sexait po^ble^ 
^^ '.Sdldes allusions ^parpillees dans le text* da reconshtuer le 
liS^i \Sment spirftuel de Zoroastre, certaines cuconstances de sa 
PS^ 101 ^^ ii GBUa. eu tout ens, seraient nn document reve^nt 

B^r uuci^rSS; dit (3) , les quelques mots iutr«lujsant, dans 
fe ^JTfesGatha (et la priere y«^ **V») « sigmfient nuUement 
»t Y SaSef^ coisid Jcomme 1'auteur du texte qui surt H y est 
l* : ""iT Smpkmeut da pensees, actions et paroles que Zoroastre - et 
Sm ^ ttesUo P \, i„4 _ a 4 accomplii an moment du sacrifice. La trada- 
* r ffi^JSSi le"-u eutier conune parole d'Ounnazd 
T.J.TzSoastK- la tradition aucienne attribue bten les Gatha a 
f Je maTpi Smme prfedication. Selou le Horn ^ Haoma 
S "; K au temps de £^, le Prophete qui ? urifi al t le feu 
! wSt les batha » : acte Uturgique done qui s'msfere dans 1 acta- 
^fnSeute uoWe. Le fait que te Gatha font aujourd'hui parUe 
It Surrique et eu constituent la partie centrale n'est pas sans 
T^ rZd» La valeux exacte de la tradition transmise par 
r£?S sln^udle Srao^a . chanta le premier les cinq Ga*a 
tzlSLL , (V 57 -8) est plus difficue 4 aWx ; mars -»-f«*- 
tion Burgiqne n'est pas exctoe ( 4 ), die parait mtoe vra^emb^ble 

it2 4 notre dossier un autre element pouvant .«f™% J* 
,as Seant le carafe « liturgique » des Gatha. D s'agrt de k pnfere 

S2-S- ^ 30.9 - -« * «r. *— rl^ e / si^ o,, 

^ , Pdssions-nons etre ceux qm r&roverout cette enatence ». 

(2) Vne attitude tm peu diiferente, t ^^lZr^™ ia \ 7 Dmum tfnialicium Nyierg, 

pour sacrifier a^ Mn^sa Sjsnte. A ^^np^e-ra ^^ s * n ^ ^rt rfctoitaac, 
Ea ; on passe «^ * *^2^£S^ta Sell, du chant des cinq GMha 

le c^t^ e , 1» fin da pam^pHe djt : i^ 1 "™^ ^ T . 3^ ^cxi6e »x ju*te S^oja, 
et Us ptter, tes entente et f ^" ^^S p^Si de Zoroastre ; ie sacrifie a toutes 

dans les cpmpo^ v. Hdkbach, JtfSS 4.1954*53-70- 












life 

: v : ; ;---■■■ ; 



HP 

ffc-. 
fifti 






i§s*« 



174 IA K&TE KB LA RIJNOvatJ 

Pour les tenants de la theorie « atttobiographique » ce vaset „ 
taewenu. Zoroastre d&ire que la crise ait lieu de sou vivanTil / 
J le demode. Plus tard, la crise n'etant pas intervene, on e^j ' °fe 
de plus en P 1 U3 son aveneineat pour flbodfe au toe ^tt*a 

que tnmsmettent les Hvres pehlevis (x). H se serait pass ^ avec ?f °^ 
tnsme la meme chose qu'avec taut d'autres religions. °^| 

Mms l'explicatum n'esfc pas ta seule possible ; etroitement life 4 f 
supp^vbon que 1'usage lituxgique des Gatfaa est secondare, elle^f 

sacnfice, la formute du y««« acquiert un sens tout difierent ST ^ 
quand nous savous deja que le sacrifice de Zoroastre anticipe l e '3 
final de la Renovation. Dans la bouche d'un *«*», fc formule im^% 
qu. s'identine au „*, (3 ) qui ca , hre le ^ sacrifi r^X q * 
des siecles, smon des milltoakes, ces paroles sont en ^^ ^3^ 4 

P^^^^eseulp.oble.eestdesavoirsitellefut^S:^ 

A ce point de n reoherches nous nous herons a tin article de M M OB ' ''$« 
tesi qm interpret* des formula analogues des hymnes 4 Uses du J'oST- 1 &4- 
II S agit du naytle de la liberation de 1'aurore et de 1'institution del W ^4 

Au moment de k rotation du mythe, la situation est support! 
etre la mteie que celle que dtait l e mythe. Le chaos menaceSouS ^ 
et le sacrifice na d'autxe but que de rfpdter J e m6me IvteenS^ 

pnmordxal decnt dans le mythe coeziste avec 1'instant pr^S 
offiaants decent identiques an* prefers sacrificateuVou pluX 

t Piiissions^ious 3tre nds comme les cuw vitra d^ l a tnir« a ^ 



€^Si$% 



fie* 



AthA 



175 



: de celles-ci et de la d^faite de 
bout mtureUenient entce les deux. 
*tique citee par M. Montesi mente attentioa 
t . . _ . — ^i ^ avau t que son resultat n appa- 



» ,. ^anteonparledelavictokedecelles-aetde 
IS 001 * 6 fT 9 s'insere tout naturellement entre la tox 
*f^*f' Itre formnle vfidique chte par M. Montesi me 
g|| tj n e aW ^^ e it ^compU, avant que son ret*^. - -yy- 

m* TC t*^ xessentent une angoisse ^T^l^ 



certdns passages 



, prease. 






^ques q» --^5^ J^.^ dement un temoignage 



Zoroastre 



ou viv^. a la — _- 
4 'exprimeat les questions po^es sont 



Ua grandecr^e finale oem oa d>lln moade r&K >ve, 

h --^^^^^t^eneinent, que Votdte non seule- 
nuis aussi pour quilseienove touiouis plus parfait. 

ffleat se maintienne ™^*£££S. Z i-t P-r I'instant 



2ZStt££Z«" et du caxact.e de sa U^e, et la 

m^me conception est 

voir les G&tha en dles-memes 



fakait de la natuie et *^ -~- fc 

rtWbfc dans le Yastw non gitbique. II reste a 



(I) IMJ., J a 3 S&* 
(a) V. plus haut ii* 



, p. J36* 



111;. 



Formule toectement comparable i la formule glthique etudiee 
Dans les strophes qui prfoMeut cette demtoe. il est q4tion de S 
du mal et du combat que les forces du Hen tn^ent contre lui! vZt 

(t) Nyberg, Religionen, ^ox ss. 
(a) V, plus haut, p, 13^ £s. 



'■^;^4 



iff- 






m& 



IB 

W&f't" 
&K-\..- ■ 






Chapixeb III 




J^K^ DES GATHA 



m%gm;' 



L'ORDRE DES GATHA 

§ 25, LE PROBLkME 
Les Ga8a occupent les chapitres 28-34, 4Ml e t « dn v« . ^ 

ST2S d d ^™ apitres ^ du -^S«" 3 5S 

de celm de G«6« UStavaitL 47-^0 de eelui d*» r^fl^ c* / 1 3 ^%I 
,5.x «* ***** 53 ^ »m ^ ^^^(L, 

Chacune des cinq Gatha a use forme metrique spfcUfe Qui k H ^-.^ 
tuague des autres, mais qui est constante dans tons les ZX2 d^" '^ 
mtoe Gatha. I* problfeme qui se pose est de savoir qi£Sk ^^Rr* 
de cette uniformite metrique de cnaque Gatha. £?%££ ^JJ 
la meme fonne metrique ont-ils ete groupes ensemble - ouT^^Sf 
cia.Mne des Gatha constitue-t-elle des le debut une ini?"22^'i 
it, l'unrte de base est-eUe one Gatha ou une Haiti > ' Autremettt ^ I L 

I* science europfenne 3 plut6t tendance i prendre le second f»™ :; f 
de ^alternative eomme une verite evidente. ijs trois premSL <SS- 4 
- les seules pour lesquelles le probUme se pose _ neLaienT,^ " ■■# 

ra r? C ? C6S C ° nfusions tenninologiques dont les etudes imaienues ■-*»' 

que la faadrtam (et notamnrent la pratique rituefle) du mazdeisme *»lt 
d^erne soigneusement entre une g m et une U,, la science e^pSe *#f 
opere de plus en plus avec les deux termes comme s'ils ftafaJX $&$ 
cables, volre escamote ]e secoml poflr ^ conffer £^£^ |j| 

w A Tl? eldlier '- POtlr qUi , le ^P™ 61 * de * chapitres en Gatha est 
tout a fart mecanique, employait deja le mot Gatha pour designer une 

SLET -f ' * disant par """^ « Ia **<*« 5™ 

Zoroastre , pensait non a la GaU Sfrntamainyu (F 47 - 5 o) mais aU 



d<mt le pxiicip, ^ itaL^EESSS Star" £"? S ^ ^' un ^^m^t 






;lir : - ! - 



177 



If . , toe c hapitre de la G£8£ Ahunavaiti, Y 30 (i). I/usage fut accepts 
S^Aiidreas et Wackernagel cliez qui il n'est m£me plus question des 
W^ si0I15 traditionnelles (2). ... 

pMaia tneme & ou la teiminologie traditionnette Gtait plus^ou moms 
$$■ ^ e ( 3 ), aucun orientaliste du dernier demi-siecle n'en tenait 
S* lie dans'ses conceptions (4), Tout se passait comme si la seule 
■?^St& ^ qui on avait affaire etait la Haiti et comme s'il etait tout a fait 
f^tuxel de la separer des autxes haiii de la meme Gatha, de la traiter 
^Mement, voire de la combiner avec des Haiti des autres Gatha, 
#*° chose'plus curieuse, ce fut le savant qui prit bien parti enfaveur 
Sael'ordre traditionnel des Gatha qui francMt le dernier pas dans cette 
^ direction. Nous pensons a M. Nyberg et a son Hvre sur les reHgions de 
I i'lran anden (5). La terminologie traditionnelle n'y apparait nulle 
i^Dart Les haiti sont appelees des a Gatha » et regoivent des titres indivi- 
! • Cels ainsi StiergatM {Y 29), Visionsgatha (Y 43) ou Fra%egatka (Y 44). 
I T/ordre traditionnel serait neanmoins a retenir et correspondrart a 
; rordre chronologique dans lequel les Gatha auraient etc composees. 
1 Les haiti 29-34 et 43™45 proviendraient de Tepoque precedant la ren- 
: contre duProphlte avec Eavi ViStaspa ; les six premieres seraient plus 
andeanes que les trois denderes, Y 46-51 temoigneraient en revanche 
de la rencontre de Zoroastre avec son protecteur lorsqull eut quitte 
sa propre tribu et cherche refuge dans celle de Fryana. Y 28 aurait ete 
impose a la meme epoque en guise de preface a la collection gathique 
destinee a Tusage liturgique de la communaute zoroastrienne primi- 
tive ; c'est de celle-ci qu'emanerait Y 53* compose apres la mort du 

Ptophete (6). 

Xes couches chronologiques que M. Nyberg tente de discerner dans 
les Gatha ne correspondent pas exactement aux divisions traditionnelles. 
Le groupe le plus ancien comprendrait la plus grande partie de YAhwm- 
mti, a Texcepiion du premier chapitre. La seconde couche ne serait 
eomposee que des trois premiers chapitres de YUUavaitL Mais le dernier 
chapitre de la meme Gatha se trouve groupe avec la Spntamamyu 
et la Vohmsddra ainsi quWec la premiere Haiti de YAhunavaiH. 

Malgre tout, cette classification chronologique est sunisamment 

ix\ a I>ie neunte Gatha des Zarathmtta, SPAW 1904.1081-T097. 
2 SfER^Tie dritte Gatha des ZuraxtuStrS (Josno 30), NGGW1909A1-49', 

Dieerste.zweite und funfte Gatha des Zuraxthustfcro (J0Ei1oa8.a9.3a), &GGW 1913.3&3 

385 & 19 i^^r^ Baktholomab; et aussi Ma^wakt, Das ersU K*p*4 ** GatM 

US 1TL orocWfe de M. I^mmeL est catacteristique ; en traduisaat la Pamphxas e r du 
second dLapto de VAhwevaM r^sumd daos J?A 9 .as, A commence : « Diese GatM 
SS^Tf^r«Sgtaal a : P*./** /roJ^, ^^ma*6y ffl , a^ fl r garzim^ « chxqui^me capita, 
S^maibya. Sur Ia plainte,.. ■. 

(5) Religionm, notaoiment 90 ss. 

(6) I bid., 247 a. 

12 
M. MQL£ 



1 



mm: 



611 



lis* 



i?8 



proche de la division traditionneUe en cinq Gatha on ,,r « * & 

semblable : fl est, en effet, pea pd^CCf **il 
une foxme metrique au debut de son actbL, ^2^1^*3 
contre avec Kavi Vistaspa, etc. ant k retfl 

Oe reproche fat soulevS par M. Duchesne-Guillemm M m . 1 
n est pas le seul qu'il est possible de formuler a l'encontre X £**$ 
**se de M. Ny berg, bas^e sur des prindpes ^™S L r^ 
feuflgnenueat de 1'esperience penwLlfc de XX' Jtl ^ 
ete composes au fur et a mesure qu'eUe se devellT aat ai«Bl 

^ 1 usage de sa commnnaute. Avec quelques autres testes fe l : & •'*■: 
~ de bonne heure W le noyau'du Yasnt £££^11 
Cest difficdement contestable, et I'intuitioT, rt>. ..^ ,• ^' - '' 
des Gatha est digne d'toe souligai * dU CmCtere te ^^4 : 

11 est assez malaisS de dire comment M. Nybere concoit r. „ ^ I 

teGZm C- y.Sconsisteraitene^lamations^^C^^r^^ I 
testes dteriraient des stances dans t e mam r« ^ T* ' * ^ m " ' 
a vocation du Propbete. Y 30 sa pniS^&^y ^^Wf 
la proximite de l'eprenve et le chapitre siiivant^l; 3 f? 11011061 ^^* 
tions cultuelles en jeu. Dans VtSSTT rapp ° rteIalt le * 9Ktt*$B£lE 
r^rience reHgieie ^^^ST^^l^^^ 
des questions Bj etc. fo) ^ tme * Qat &* ! m 

Quelques annees pins tard, sous l'lnfluence d'un travail de M Tava- 5§f 

dia, qui proposal notamtnent de lire Y 28 anres y 2n M U " f * ^ 

orare aes hyinnes et la succession chronologique de lenr '|f fi 

W *"**<«, 164 ; eg. Henniag, tfj^Bfer, 49i ^ 

(2) Rehgtonen, 250 ss, ';' : :- : r : ||-- 

(3) J6«£., 24?, '; I'-^i 1 

(4) Zoroastre, passim. 




UP6TeDE W ^ N0 ^^Mi;|/OBl)BB DBS GATHA 



179 






■ : --.-:M;h 






■ : 



mposition (1). Ce fait d£ja ne parle pas en faveur dela construction (2). 
*** presque en meme temps, M, Lentz se ptonor^ait a priori contre 
i a possibility d'Stablir une succession ckronologique des hymnes gathi- 
cnes basee sur des criteres d*ordre logique (3). D'autre part, cependant, 
\ I^ent^ traite apparemment les Haiti particuliei'^ comme unites de 
u^ e et ue tient aucun compte de ieur groupement en Gatha. 

jje caractere chamanique du nnlieu gathique n*est pas une possi- 
bility qui d°ft toe a priori exclue bien que rinterpietation a ckanianique » 
^n terme tnaga ne soit pas esacte. A notre sens, H. Nyberg a trop 
[osiste sur certains aspects secondares et notamment sur Temploi 
d'une drogue que les Gatnas ne mentionnent pas et qui n'est pas essentiei 
pour le chamanisme (4), 

X,'objection de M* Henning ne va pas au fond des choses (5), Pour 
prouver que le mang dont parlent les ecrits peilevis n'est pas un moyen 
destine a se mettre en estase, lc savant anglais cite nn passage du 
livre d*Arta Viraz dont il ressortirait que son h^ros serait mort — et 
consid^r^ comine tel — apxes en avoir pris et n^aurait ete ressusdti 
que grace a la faveur divine. Poison mortel, le ma%g ne saurait &tre une 
drogue couramment employee dans des cexcles estatiques (6). 

Or, le symbolisme de l^ioitiation — et le recit d'Arta Viraz est un 
retit d'initiation (7) — comine equivalent a la mort suivie d'une renais- 
sance dans un &tat nouveau est universel. Quand les soeurs d*Arta 
Viraz pleurent sa mort apres lui avoir deconseille" de prendre la drogue, 
cela est conforme au comportement des femmes des tribus arcaaiques 
lois des cdremonies d 'initiation (8). 

Le fait qu'Arta Viraz soit considere comrne mort non seulement ne 
s'oppose pas a une interpretation a cnamanique » (ou plut&t « estatique ») 
de ces traditions zoroastriennes mais pent m&me indirectement la favo- 
riser. Cela n^ prouve pas necessairement que Zoroastre fut un cHamane 
ou que les Gatha doivent ^tre interpretees dans le sens chamanique 
mais indique neanmoins que des pratiques extatiques n'etaient pas 
inconnues dans le zoroastrisme ancien (9). 

Heste Tusage liturgique des Gatha, Paradoxalement, on oublie 
son vent que c'est le seul point qui n'esige aucune reconstrnction et 

(i) ^ordre des GStha, La NouvelU Ctio f 5^953*3^-7 \ Orm&zd a AhrCrwm, preface; 
cf, aussi l'orrjre des morceaux teaduils parBiER, A vesta. 
(2) Cf. I^entz, Yasna 28, p. 83, 
(3} Ilrid., p. 81 s, 

(4) Salon OHLMAKE3, Siudi&n turn Problem des Sch&mamstnuS) Templo! des stup^fiants 
ne se rettcontrerait que dans les formes degenerees du dmniaaisme et serait etxanger an 
viai <3*aManisffi£ arctique, 

(5) De meme que la critique de M. WiDENGitEN, Numrn, 2 . S5 ss. ; c'est que Templci 
du hachicli est ici d'uae importance tout a fait secondaire, 

(6) ZoroasUf, 31 ss. 

{?) V. plus bas, p. 384, 

(8) Cf. Ex»iade, ETO.nas-J&hrbuch t 23-57-9 g * 

(9) Mais la significaticm religieuse de ces traditions est diffeiente, v. plus bas, p, 255 ss,, 
378 ss. 



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I 80 



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If- 

Sf:,„ 









181 



qm est immedratement donne, on le neglige et on procMe conjm J 
etait evident que les Gatha ne sont pas im teste hWiq ue T% 
fa preuve a en a jamais ete faite, pas plus d'ailleurs que celle "d u JM 
tere secondare de l'ordre traditionnel des hymnes * 

Dans les deux cas, c'est k celui qui conteste le caractere Bri^S 
de 1 etat des choses esfetant qu'incombe de fonrnir la preuve. Son 3 
est de ]a tine indication en faveur de la tradition ; I'analy Se W^ 
teste peut confirmer ou infirmer son caracteie authentique CettJ ! - 
lysevanousoccupermaintenant(i). ^ 

En ce qui concerne Poidre des Gatha, le probleme est double • to 
d abend eelni de l'uaite des trois grandes Gatha (les deux derniLi 

SSSiSf* cWm ' ne posent pas de probl ^ e) ' «"» '"•l 

§ 26. L'UNITZ des trois grandes gatha 

Husieurs indices prouvent que charmne des trois grandes Gathlf 
est plus qu'un agglomerat mecanique des hymnes ayant L mfci W§ 

_ Tout d'abord : dans chaque Gatha, Zoroastre est mentionne k tibM 
sieurs reprises, tandis que les personnages du cercle de Kavi vatta*^* 
toques dans tontes les Gatba, ne le sont qu'une ft* dans chZSti 
Nous avons ainsi : ^ f$M 

1) Dans VAhumvaUi ; Kavi VBtaspa (Y a8. 7 ) ; FraSaostra {ibid. 8) I 
cf, ZarafhiStra, iWi., 6. ' ' 

2) Dansl^^ : (ZarafiuStra y 46.13, 14) : Eavi Vi s taspa(y 4fi. I4 ) / fe: 
FraSaoStra (t6»<i., 16) ; Jamaspa [ibid., 17). ; '•" ,J 

3) ^ m ^^! an }T^ nyU '• Fra4ao5tra ( y 49-8) ; Jamaspa (*W«I., a) J 
(ZaraOuStra, thd.., 12). !| 

4) Dans J? J™«&fctf : (Spitama ZaraDustra Y 5I . n , „, 15) . y^tf 
taspa («hA, 16) ; FraJaoste! Hvogva (.W., 17) ; JamSspa (ibid., 18) ■ M 
MaidyomAijha (ibid., 19). ' ' IS 

5> ? an l 1 l P ? A f ?**' : ( Zara6 ^ tra Spitama F 53.1) ; Eavi ViStaspa, M 
ZaraGustns Spitamo, FraSaostra (ibid., 2) ; Pourucista, Me de M 
Zara6u5tra [ibid., 3). 

I^s dimensions des cinq Gatha etant fort differentes, il ne pent etre 
question du hasard. 1^ faft que VAhunavaiti ne mentionne pas ces per- 
sonnages plus souvent que, par exemple, la VohuxSafrd est probant; 
d serait ddhcile de l'espliquer s 'fl s'agissait seulement de groupemente 
d hymnes isoles. 

la i^S^Vtf^rf d ^/ en ^"* L»» structure d e PWWtf, £ s5a ^», I5 «, 



Les tiois premie 
1) La 



res Gatha se tertniaeat par des strophes analogues ; 



SS^ 8 a TdeSSe strophe de l'ilA«fuw»*«, Y 34**5 



vaota 



•.-V:^-'-?% 



7.5 -{£g£ igafom stuto 

fgraSvm vasnfi haifiyw 

meilleuies paroles et les meilleutes actions 



tf W voAfi mamr\ha asaca ifafom stuto 

" " -Mt&ra ahwa frrakm vasn^ hattiysm da ahum 



%l<maka 
c o Mazda, das-moi done les 



*\ La demiexe strophe de YVitavrnth Y 46.19 : 
y? wot afif^ hcefttm hala vawUdi 
zaraftustrm hyat vasna feraSatpnam 
ahmai miMzm hanmU parahum^ 

tmt mbi s%s imsm tnazda vaediSio 

r i,ri nui oour moi Zoroastre, reaHse selon A§a ce qui est le P 1 ^^* 
c Celui q^ pool ^ ^ i ot squ'U tece^ra sa recompense de Fautre 
ffll^S^ff^S- av^ tout ce quil p-t desirex : voda 
^tu mas appris, ted, 6 Mazda q^le sais le nneu*, . 
3) La derniere strophe de la Sfontamaitiyu^ Y 50." : 
a/. p5 s^oia tfo/&' w^^a a*\haci 
yavat asa tavanila isaitd 
data tnj?&u& ar^dat vohU manav\ha 
haiQyavarstm hyat vasna ferasoUrmm 

selon sa volotit£, » 

Le mot fraU ne revient da^s les Gatha qu'une seule fois encore, dans 
l e pi5eiplu S haut.y30.9^aisnunepartapeBmonneren C onta:e 

?taST/Sf« vasm, huiQya, van- (on da-) et ^ (ev *«*-). H ^e 
LiaiWagTr d'un hasard et le fait qne ce soit la derniere strophe de 
cCueSa qni mentionne la Renovation de 1'ex.stence est signr- 
fi«S to' la comparaison des trois strophes, d'autre part, laisse appa- 
S enl'e lea trol Gatha des rapports correspondant a leur successton 

■ ChMlte ' VAhunavaUi demaude ainsi un renseignemeut sur les 



l,a, fin de Vj 



sur la rfcompense des louanges, 
comme 



nx^enres paroles et actions ainsi que sur la 'f"^"^^ 
et prie pour la Renowtiou. Un enseiguement est repr&eute c 
«cu daH la derniere strophe de 1'UStoA tandxs que Y 5 o 



11 le 



(l) TROMMEL, U>C Ctt„ X54. 






S.v-.p. ; .' - 



s-iV-":-": 






p. 

if-:- 

fife 



k.'I-SJv-;: 






ft?fi;f 
>vV.,' - 
pit'" 

pi-. 



St- 



WrkL 



^ *•:■•■! 

UK 

rj'# '•.■'.-■ 



Vfei', 



182 



LA FETE DE LA SSNOV AT ^^te|.0BB»« DES GlTHA 



183 



^ "'ATMs 

chantre promet d'etre tin adoratem de Mazda da™ 1= Si 

forces. D'autre part, seloa F 46.ro, ce s^t d^otr" 16 de §1 
content a realiser la KenovItionWque a SZ^SE ^ 
S^ W « wy « ^Ht un parage ^ 1'adoration d1l£ d ^ 
k rfelasafaon de la ^novation, paraliaisme qui est Si 
P" Y 34-rS ; mais ee qui nW mcM , qu . obje ? de ^ 4 **^ 
mamtenant r&dit4 (r). J PneK la d ^e&| 

Ces deus exemples mootrent que IWe des trois premises c^M 
ne repose pas umquement sur Hdentite de structure n5tri a ue des ^l 
prtres qux I« compos*. Le second suggere en outre que l££ fW 
kqud elte se swent n'est pas fortuit uon plus. No£ allcn^S 
mamtenant la mamere dont une W se rattache a la Haiti qn^SK 

la prenuere strophe d'un chapitre reprend tout simplement Z^'- 
sieurs termes de la demiere strophe de la Miti priced™ ^ -' ! 

A) Dans VAhunavaiti ; 

1) I/a demiere strophe de y 30 : i 

xvUtta mitt hyatca dar9g 9m dngvo.febyd rati 
mm atavabyS at aipt tm arfiaitt uM 



&&<>:-J 



v5 ^aoe»«5 y* wtaqU yam yasna anvrtUten 
MM taibyo l*+* ***** .SSrMmMo 
ailqm toi ahura ihma i>mntsmms dasu 



IB? '■[ 



; - ts^S^^ qui ° feent le plus (i) - ° 

BUtenslaS^^^yw: 
' , y « 1 reprend visiblement Y 49.12 : 

zaraQutirai kat toi voha mawnfia 
ye vq staotaiS mazia, frinai ahura 
avat yastis hyat w tfta vahtften* 

kai mot urva isl cahyd avav\hc 
J& mm pasws te me na drMvisto 
anyo aidt BwMa. mazda ahura 
azM zuta vaUUaatffi mamf\U 



est reprise par la premiere strophe de Y 31 : 



Uv* urvaia »u» m t5 agutta vaca MngMmaM 

uetoyo ydi m — J "- j-..»- " * 
atcit aeibyo Vi 

a Nous souyenant de ces 



wabyo ym urvataii drujo asahya gaedd vimtvnlaits 
atcit aubyo vahiSta yoi zrazda trrfan mazdai 



' Nous souvenant de ces wescactions t7m,o.,+ ^ 
d'ime voix jamais enteadue T^aTZTf *? , VOUS ' aOUS »*■ 
Jeur foi en Mazda, > memetures clioses a ceus qui ont mis 

* r^^ouSnTgu^ k d6mi6re Str0 ^ ^ ^ « et la ,«,„« 
l r 33 .14 : «if r^ftpw stntBt^f tanvasUt xvahyd ustamm 

iadaUl taurvat&om mana^asia va^hmS mazdai 

« Zoroastre apporte done couime ofiraude a MazdS fe ^ffl„ ^ 
•corps, la prtorttt de sa bonne pensee k A«a" 5n,f^f 5 ^ e ^ propre 

aonce et puissance de ses paSfes » ' amS1 9ne de ses «**»* et l '°'' as - 

<i) V. plus has, p, 354, 



<Mm&^ . 



y so 



„* „Jgrf not Mtote- la ert , ( „, ,„,& 

eo^a protecteur, eUe ^nde que les tro^ Eutrtes ^dent 

montrera bien oh, et aupies ae qui v 

Manah et X § a9ra. Vahiita Manah ser a ^^ff^^ &' cti . 

fat l'Esprit Tres-Saint qui choisit ASa (f W.. 5} . et, tandis qn 



. ?': ' 



fP^-p:- 



LA KgTE DB LA R^NOVATX \= 



; DES GATHA 



185 



r 31.22 



roinels semnt chatife, Mazda obtieudra * la fin 1'Bmpire fcfcv, 

« que v™ a nous avec Xsaftra, Vohu Manah et Asa... ^L2t? 
rephqne a la question poste » la fin du ehapitre pr JdenT ^ ' ™ 

conS^sr ~ ^ nous ^ audier makteDant «* - ^M 

d'Anl^aT "***" ^ ^ 3I *** «** ** sera ,e meill^ ^ i 

titoS i Jmddtfit yaQana vaZhmnai manavhd 

vohu kvo xHa&ra ohm vaia^ha Syartanaca haiti 

hvo tot mazda ahura vazi&o a-jhaia astit 1 

cet^iSfr Suivant coimae,lce par nous p - —* *• ***w. I 

ohy* daevanahmi manoi ahurakya urvwma mazdi 
Uwot dut&tfio at^dmd teng darayo yoi vd daiUhntl 

« A lii le xvaetu demanda le boaheur, 4 Aiura Mazda a !,„• T= 
et lwyanm, a lui les daiva ... ■ « Puikora^f^ i 6 V f r9zmt 

. retenir cere qui TOUS ioat du ^ „ ™™»*aw fee tes envoyes ponr 

et designe un adherent ou propagateur de la religion mazdeenne 
I, opposition entre 1'ideal «rf>li pat la pranite strophe eUa L^ 

servir Anura Mazda ne sont pas tons qualifies pom remnlir ce **T»- 
nous ne pouyons rfen dke de pnlcis sur les trois pSLTa£te £fe 

dow^st t parttes ^ , pr&ence " ies *«*"■ *«* 

amvent posseder et la recompense qui les attend. II lai arri ve almi 

de brosser de nouveau nn portrait id&u : 

y 45 • 11 : yas td daiving afiaro maSy&is. 

tarv.masld yoi Xm tan .mainyanta 

anysng ahmai yg hoi anm mainyata 

saafyanto dSng fatoiS sfantci daena 

utvado braid f>ta vd mazda ahura 

^3q^^^ 



^"t Ue est loin de correspond- a eette ^ la *«*>« 

*■ U n r^prime des sentiments qui confinent an desespou : 
gflsoivaa^ . f ^^ nimg . zvn u%f& n9mdi ayin i^ 

s y 4 ' ffttri xva$&u$ airyafnanasca dadditi 

'. noit ma xindus yd wrt&nd Kta 

naedd dahyius y6i sdstaro dngvanto 
'- kada flaw mazdd xSnaosdi ahum 

U te fait que 1« *«*» t^" 1 ^ de « ,aK "' WrM5f4a "' * J ?Tf ^Z 

■ ^.tS Ssignificatif . Dans la strophe pr^cedente «»f est remplace 

"^^Sl, deux tames oat parfois une acception ,'oiame 

(rf ' J£ f fc troisieme passage saoiyant revient tandis que *£«--«* 
ta 2oi S termes sociaux : Y 48.12-49.1- Voici la premaere strophe . 

at toi &f\hm saosyanto dahyun$m 

yoi xsnixm vohti manarfia hacdnte 

fyaotianaiS asa Vwahya mazdd smghahya 

toi zl data hamaesidro a&Smahyd 

SS : cetix-li sont cr^s les adversaires d'Aesma » 

Maia de nouveau, il s'agit de perspective lointaines. Les obstacles 

%v ! ;>t:x sont toujours 1& : t , B ^,. 

|^ft 3^ du&rrtriS CixSntd* ^d mazdd 

l §0t vatphi Ma gaidi moi a mdi arapd 

^§m ahyd vohu ao$6 vtda manayftd 

m . Mais Bandva est tonjours pour ■j£*ft l ££f$^ ISt 

Stilt qui vent contenter ks malheureux sdon ^ ° ^^^^ , „ 

]§|gf ^iensk moi pour m'alder, trouve pour liu la mort par Vonu jnan 

1^ clairs : ^ ^^„ ^ fandvahya manayeiti 

t|l|| ftdfti s^fl^m dow^ ohrmi stoi ammtlm 

pSM nazdd vohu pasta manavfia 



:'".-.-''■ 

fill" 



■■•sfri'-Z& 



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' : IV: } : 



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-"■'.■'"■.- : ; 

Slit: 



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-&U-' 









i8<5 



tf Chez ce fowit^ done sejoume i 



A'&z -i f ^"~~ — " ^jv""0 ub maltre mediant trntn^,a«- , 



maltre meeWnf +,„» . i^^*- t:' 1 ' 



187 



■*- -«mita. & y a deux lacunes : le passage entre Y 28 et 29 * 



pa-'j>oiir l!1 P' 



Pour la secottde, nous n'avons trouve jusqu'ia 



_ Ce fl»«fe s'oppose waiment rax saoSyant de F 48. r 2 et c - e .^^RpjlSSent les trois premiere cnapitres. 



iffSlui e&tre \?1 e Jf e Y 45 et 46 et ignoions encore tout de la f a 9 on 
SliS,* la connexion entie y 45 ,4 * ]es deus cas , fl 



mojj 



S ST Ie priadpal obstade » - ^ ^ idw^c ^| 

Les tofe strophes (et aussi F 49 . 3) commit par * . le 
est trop frequent pour que cette ressembW puisse fourair id L '**" 
ment ; nuus c «t peut-gtre uu iudice suppl&nentaire. "* *** 

8) Dans les trois denies samples q Ue ao us venous d'etudier ,„ * 
rait una une anatogie de struck eutre to tmto gWS 
jMfaae que nous pouvons ajouter k celles dont nous avons l£$fc 



Dans les deux cas, il 

s^^ d :^£^^ i r ^ de <* acune des ****• 

^ m$ ; cottunengoias pat YAhunamtti, 
jtrophe de r 
fef, a/cette affirmation peremptoire 



com bien organique < 

^SSrirpue-de F.8, qui est une priere, se termine 
,'avaut dernier v ^ _ ^ ^_ ^^^ ^^ „ flg(ia xva . 



Le cas que uous allous traiter nontenant est en revanche isoU .* 



miers chapitxes de la Sfvntammnyu. I* premier 
sttivante ; 

Y 47*6 : tadd spgnta mainyu mazda ahwi 

ffira myfcau vidaittm ranoibya 
armatois dabqzarffia asahya&a 
ha zl -pmruS i&ntd DauraiU 



se tenmne par la stroplfi 



... .r-, s 



¥ tfTeSa is done Men que nesot^pa3 Tables prices ^tesetbxen 
I ictento^es adressees a vous (i). » 

S les deiix veisets qni preceded pexmettent de Preiser qui est d^signe 
f T o«c n • Asa Vohu Manah et Mazda Abura. 

f^TlS stophe du chapitre snivaut decrit une plaiute et «ue 
: ' a tZ VarMto et en premier Uen a A§a et a Aliura Mazda, 

ff^rnS 22S. iTSw arable reprendre W rf*-^ 

<q Q V 28 10 et doanet ainsi a la plainte 

^Ti3» ^ k pxiere bien intentionnfe et qui ne devaxt pas tester 



-« - d^a. ^ wa 4nt, t^^ 1 ^^^^'^^ 



<r Ces chosea^ 

maiti 
attaquent (i) 

he debut de la haiti suivai^te revient stir cette victof^ *t Pn ^^ t ^ 
««» a.pecfc, ; eela vaut uotanunent pour l a 7^^^ ' ? 
^ 4«.x . yezt adais a$a drujim vZnghain 

hyai asqfiuta yd daibiiana fraoxta 

amstviaitl da&v&ista masyais&a 

ai ici savatf vahmsm vaxiai ahum 







• ^ * *. * «H avc^ ,eu ME jKT£K S^ S^t^^ 



vaine : ^fnaihy^ g?«S urva &&&&... 



de VAme d\i Bo^uf la valeu* 
ee et qui ne devait pas tester 
c ! est a vous que s'est plainte 



fc ^StaTtin contexte diSerent et peruret d'appr^er la vra* s.gnr- 
fication de Vexemple qui va etre mentioune tout a 1 heure . 
y3 aii atem ni^hi manasca vohd yavaStaite 
tvvm maztt ahufi frd.ma stfa Bwahmat vac&n/a 
mainyiuS hat* *u>& 59 AjftS yni S. aykus faamuyo bavtti 

. A m oiqm preserve par la A.aet ^^^^ £*» 
moi, toi, 8 Mazda Aliura, a prodamer, selon ton espnt, par ra 
quelle fut la pretntere exatence t » 

. OueUfi fut la premtoe existence » ou plus exactement « comment 
vk^UeTlSe »^3) : e'est le contenu mtere des ehapitres qtu vent 
ZlTvasm , 9 cSriitae le point de depart. II s'agit d'un cas paria- 






ilfe^ .'.'■ 



g:f, 









^ -".St S3SV*™- «— - 1 a _ : =H 

^ presence. K 30 approfon^f i. * - meca ™sme «t d'abordet w ^^ 
Piques et pose feSSS 4 iT^ " ^ e Ies **££ I S| 

<Jenfem points y , 2 I, *? chapltre s «^*°t d^eW? f e 2 «« 
qm cogence par Ia st^L™ ^ ^^ *«* «»£ 

»=SS5SrSH5SS.i 

ia ^tha* Ce premier rh^i**. - a to da Premier rfe™^^- 

X* to saivaate consiste en 11T T ^. tH ^ e Pnncipal du chapitre «$*f 
^ophes, a part ia der^XZ^jf' * ^ eSti »» s * touted « 

*&« U question de la recompe^e 2^^*^ et ab «*«* »*t 

J n ^ e ^/r^^ its 




gAthA 



189 

^ w , i- i e fait que les trois chapitres en question sont les seuls chapitres 

Jltf *^ a ^ presenter la tneme particularity indiqne que leur groupement 

^11^^ da uniquement a leur forme metrique. I,eur suite egalement 

P JP^ ^ to e f ortuite : elle revient dans I'episode central de la legende 

^^^astre lliistoue de son entretien avec Onrmazd (i). 

fflfr c^loa toutes les versions de la legende (2) a Fage de trente ans, 

P§| ^ tm rencontre Volm Manah (Y 43) qui l'amene a l'entxetien avec 

iS^^asd ou le Prophete pose des questions et recoit des eiiseignements 

^mvu) Revenu sur Terre, il invite les hommes a embrasser la religion 

SW^erme et proclame i haute voix ses principes (Y 45). H se hem 



i heurte 



li%^deerme et proclame a haute voix ses prinapes \j 43;. xi b« ucluw: 
p||fr distance de ses auditeurs et notamment a celle des kai et ham$> 
W^Lm re9oit finalement l'appni de Kavi ViStaspa (F 46), 
Bff ^accord est trop coniplet entre ce schema et celui de la Gaihd Usta- 
etre fortuit ; et il est peu probable que le groupement mica- 
la tradition concernant levenement 



^^qije des Ai^t ait fourni matiere a la tradition concernant 1 
S central de ttiistoire religieuse du mazdeisme. Si la structure 
5 _„*.i^ rt = pat andenne. elle doit etre orffanique dans l'U&ai 



central de Thistoire reUgieuse au mazasasmc qi ^ oi, 
elle doit etre organique dans 



parlous est andenne, 



dont nous 
U&avaiii et ne 



parlous esx aniaeuue, cue uu it . cue u^a^v,^- «-— . w«— w - 

saurait etre oeuvre de hasard (3), 

Nous voila mauitenant en possession de plusieurs elements permet- 
tant d'envisager chacune des trois grandes Gatha non plus comme 
collection d'hymnes isoles mais comme unite organique. Nous avons 
egalement entrevu la possibilite que la suite des Gatha elle-meme n'est 
pas mecanique, que leur ordre qui, s'il n'a rien h voir avec Tordie chro- 
nologique de Leur composition, est chronologique en ce sens qu'il Cortes- 
3 nd a la logique utterne du temps de leur recitation. 

■wt a^«~~~ *««;i+^«o«+- v<nrsi'r&nvii\w TintTP penseCj remplir 



pond a la logique interne uu T*zu±y* uc icw ^ 

" fcT — devons maintenant approfondir notre ywa^t ^^m ~~ 
~^A nr , reA^nrm* 1^ <mi44-c. des idees dans les Gatha et poser 



NOUS ucvuw w^s^.^™^ « rt ^^ 

cadres encore vides, retracer la suite 
la question du sens de Tensemble, 



(% Cda est mi argument contre la coaception coixtante des Getha et ne saurait 
s'OTHquer si les hymn& etaieflt vraimeat les enregfetrements des rev^latiatis rapies par 
le Prophete. L'iateitjtetatioa de M. Nyberg ser^t au fond assez proche de U notre si elle 
B'ttait pas dominie par le souci biographique et roccasioaaliBme hiatoriquft qui en decoole. 






&s ...:..;■.;.:-• ..; 
'■S"-'-.':-.-.-:V; ; '-: '• 



fit; 



^ •; : ' 
Sft-- ' 




191 



Cha^tprb IV 



L'OFFICE GATHIQUE 



dans la 






partiemais 4 tout 1 Wmble eakf™,/ n I . ta Gatha doat A &it^ ; 
des Gatha doit etre maintemi y,Rrf *T sl . aaUews 1( *dre ttadittM^-W 

hymnes e„ est seuie xespoasaS^ STTSSJ^"" ** ^t 
pnere mentimmant comme un des but,Ti~ / commence par oftM? 
1'Ame du Bceuf , ( 3 ), on e^™? I *?* ^ ' ^^ion del» 

etait certain que 1'Lw du BaSfflt W ^ ^ C ° ffllne ****# 

elements l, crife ^2^^^,^ * 2 * CBBB * si *&& 

des memes hymaes : ch<W n,r iJ-T' q ? n recoils tnnt k parta-SSi? 

lieu le culteTU atS^ t^'^^^^^^-W 
son systeme religieuz hTZczJu™™* ^ ( * ^^«W 
viendrait logiqufment IpxJ ^ <**£< W " P°« 1'Ame du Bceuf 8ff§ 
pas 1 cette reconstruct^ xSfit *Jf?. ™" ? ^ "*» ^ 

tenons a rordre tradition^ et Tinte^Z? V- " "* N ° W Q0US 

y 28 est uae prifere . cto de ^dT ^ qUaQ " S ° n ***■ 
d em a„d ei , carc .J lui ui ^ d ™^~ **»» Peut^tre . fe saotar 

!rr et ie M i ^iss^ i s£ssrssi 



*9 reptesenteraii la * vocation du Propltfte n 



! ' : ^\:: : \ 



g^ICE GATHIQTO 

If • ificative, nous verrons plus loin quel role ce xratu joue 

|^flM«ome b ^ k pliaa t sepose en adoiateur. D aborde 

» ?. r '- P l£te mains etendues r«s0« a «5io; («) et le fait pour la pre- 

Wt diV ^tr. 1). H appeUe ka Entity comme jamais avant (o^owvoii, 

1^"^ o+ detnande qu'elles viennent a son appet 

%?•£. ni pas leur presence seule qu'a vent avoir encore que ce 

K. It Su Lentiel, U desire leur appui, des dons qui duient (stt 6 . 

^ ffl0 "^uS de ce monde-ci et du monde spirituel (str. a). - C'est k 

I^T^ct de radurateur avec les dieus, les prices soutparf^ 

S' pr f Lis il v a aussi des choses plus precises qui pennettent de 

SlSdarontage la place de la MM daus 1'osemble des Gatha. 

1 ^L^^^cUtxesed&ignecoinme.ceMquivousaborde^ 

" a tfuda Atoira avec Vonu Manah, y5 «4 «aaM ^w5 pam^ vohu 

1 ^M U subjonctii indique qu'il s'agit de l'avenir - ou d uu 

' St ce ^ rivieut pratiquemeut au taeme : ce souhait apparaxt 

^'realise dans le pretniei cbapitre de VUStavdU quand le meme 

STdiia &**m at bwa mazda wnghl ahura / hyal ma vohu pcnn- 

'"trSf aUusion nous trauaporte plus loin. Le dernier vers de la 
rtroohe 4 dit : yaott USi tavaiS avai xsai aisl <dahya « autant que 3 e 
Se et en sois capable, je persevererai da M la recherche d'ASa ..I* 
S^e ivient presque teUe queue a la fin de la Sf**m»*y». *** - 
SS qu Jon ici de la recherche d' Asa, 1'auteur affile dn^que- 
mmt sa quahte : at n staota aojai mazia ^haBjyavat asa tavamU 
Zm . £v* pxoclatne douc votre adorateur, 6 Mazda «* {j^ 
autant que, selon Asa, je le puisse et j'en soxs capable ». Ce qu *****> 
aTpo^Me mainteiiant - et c'est grace a cette possession qu d pourta 
continuer d'adorer Ahura Mazda. 

Deja ces deux exemples indiqueut clairemeut le caractere de Y 2» . 
C'est une priere servant d'introduction a Vensemble gathique. Le fait 
est mis en relief par l'emploi frequent de termes signlfiant « appelei ,, 
ce qui woque l'usage du Yasna recent. 

i'objet de la prifere depasse la . satisfaction de l'Ame du B«uf _», 
on ptutot il est pto precis. On s'attend a voir le trone d Ahuxa Mazda 
Tvainae le3 4* par la langue, par la formule sacree. On demande 
surtout un don durable, uu appui pour Zoroastre et pour . nous » pour 
que « noua . soyons capables de triompher de no. ennemis (str 6) . On 
passe ensuite a d'autres persounes pour demander la piussauce a ViStaspa 







■■■4 



$& 



ni 



m 
It 

iv; 



i 

I 






192 „ I 

autre faveux « an h6ros FraSaostra et A mm » aJI-- { [ r " ? et«i«J 
pneres formula par l eure adorateurs (1) Ta Ttrotlf ' • ^^ »*1 

VMS' ^ M * dit PlHS haUt que des Pannages du 
Vataapa etaunt mentionnds dans toutes Im rath- - • 

Bans VAJmnavaiti, Y 28 se r«W lP ^ a a * *8 

dement par „ fait ^ if^ fzo^ w" ***•-, 
*ntmenWs Parce qu'on de^TS^ZLf **»* 
^ 46 parle de Eavi Vigtasoa mmm* a xaveurs ^vizies pour e# 

le grand maga , qui r Jd^!t ^Z^et sT**^ **"««* S 

appelle 4 rejoindre les fidSes YtavT* ™ POUT eu *< °»1 
JSmaspa. Pour le premie oolite 1W ^T qM **«**l 
■- on souiaite quit, 2£ ^H ZZ d £" £** "* ^ 
Quant a Jamaspa, on demands so« ™ ? Y e ** J 1 *** 1 *>« Wtendal 
de fansses paroles. ° D C ° nC ° UrS ^^ «** 1™ P«pa| 

ar la puissant d« t ^_ v ,. , iUnfa Vls ^pll 

loj et cette ptdss; 

i avoir doting ^poiirmoTraon^—"- 6 * 2 *" 7 ' * ra5ao§tr * 



193 



obtint la vision . par la puissant d tt "^T ^Tio) et'r^T *?**$ 
ceuse avoir dome « pour mm TL , T 38 - 7 ' *»*»«» esffl 

et 49 est significative (^2! 1"? \ C ~ daDS ' «^^ 
et Empire et , j e „ dernande L'itT P ^ Ch ° 1S1 k mSme ** ^ 
trois out done L^Z^™J°£>£. *>-**.J~Z 
Dans la derniere G5+h3 w *. ■ demande y participen :i 

de SaoSyant qu'Ahuia a crefe , PI ^ pana,t les Voles ^"te. de la **, 
d Jl^rpS^^^ 38 IfT ^ 53 ; il eat ^ 



Les 






(i) Cf t Humbach jlf55 3. 82 ss. 



K ■ t de vue selon legnel l'ordie dans lequel iwns trouvons ks nymffl 

S#t v^e^^t^ y aS - Pri&re servafflt d'introduction a tout 
^^Stld^e.lepretderchapitredeW^^fa^^ 
^ftg'ZSL *t orient*. Les pi^es impUqnent la xSaLaaton des ctoaes 
iftP S^de. I,es adorateurs d'Aiura et des autres Entites en sont 
SfiF ^ «»B8 Hen intentionnto sont-eUes jamais restees sans reponse? 
ii^^de i. en avoir la confirmation et k savoir de quelle fa^on s est 
jKupwnfcre existence. 

§ 28. LA PLAINTE DE L'AMB DU BCBUF 

tfous avons dit plus hant que l'histoire de l'Ame du Boenf se trouvait 

„, fZt d'exemple te realisation des prilres. Ea fait, son importance 

«**&. h«mcoup plus consid&able. Ce n'est pas un exemple quekonqpe 

i*£S^Wp° rt aw la p ri4re m6me des adoratems ^ "*"? : 

plflwe de l'Ame du B^uf est au cceur de leurs preoccupator^ et se 
"S£ avec 1'objet de leor office; celuUi n'a-t-il pas pour but de 

' mS s'agit-il implement de satisfaixe cdle^i en foaurt cesser la 
JK UqJelle se 4ent les mechants ? Ou bien \^**?** 
STwttrfiBon due - et rendue - a l'Ame du B<^ remphsaent-eU^ 
foute d«* une fonction d6tenninee dans le systtoe rebgienx du 

"SSlil occidental a en general »pte pour la prendre ^ventua- 
M. H s'agixait en teef d'une transposition des evenemente ayant eu 
Ueu dans Ttribu de Zoroastre ; le redt indiquerart le point de depart 
de la refonne zoroastrienne. Personne ne nie que k forme que revet 
le rtdt soit mytHque, mais on se contente d'y voir une iormulation 
SySquTde ifvltion du Proph^. Sur 1* plan de kd««^ 
my Sique (dans la mesure oir 1'on consente & p«er leprotoepom 1« 
GSM) la plainte du Bceuf serait « contemporaine » de 1 avSnement de 

^VopTniot' de M. Duchesne-Gufflemin est plus nuance, mais Peut-fetre 
plus difficile a saisir W . L e mythe de 1'Arne du Bceuf seraitun ^rny^e 
Leute par Zoroastre pour remplaeer ^celm du menrtre (del ^>^ 
du Boeuf Primordial. Le savant beige emprunte mnsi la vole trac6e 

daajdrait M les paiivtes contre les richra. ^^TSKlnpMK un conflit teli- 
gteux entre one comnnmaute d o e ,^™ ?.^ J? wikaitoer, Der ariscU MUfawbuni, 
Mithm aurait rtmplace ^ay« comroe dieu BUpi&ne. 



M. MOtt, 



13 



1 



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K : '.-?-r. :..■: 



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194 



LA F^TE DE LA 



par M. Lommel qui, dans une serie d^articles, defendit la these 



!i«|^ff 



condamnation des massacres du betail dans les Gatha vJsaitl'kom 1? 
rituelle du tauieau, immolation r6p6tant la mise k mort du Y 
Primordial par MiBra. Dans le zoioastiisine, ce dernier await iu 
plaol dans son role de sacrificateur par Ahraman, mais certains t 
des Brahmaya indiqneraient la date indo-iranienne de sa fonctim, 
le mythe (1). - U011 

Dans un article plus anden cependant, M. pommel s'etait al 
directement a Y 29 pom montrer que l'inteprftatfan traditio nneu *s 
telle que la transmettent le quatr&ae chapitre dit Bundahiin. JP 
VarStmSnsr nask, est essentiellement correcte et que la scene de^P 
se passe au CM, avant la creation (3). I/hypothese n'a jamais ete shM 
sement contests (3) et nous la croyons juste en principe, 1 

Avant de nous y engager a notre tour, disons quelques mots stir** 
probteme du « replacement » d'un mythe par un autre. Nous placakfiia 
dans la perspective des orientaHstes cites, comment concevoir l e npfl 
cessus en question PDyalanne difficult psychologique. Si le mytfiltsi,- 
du menrtre du Taureau Primordial est connu a l'epoque de la coil*ilr h 
sition des Gatha (sous quelque forme que ce soft), on lni opposerait «ISI§ :: ' ** 
mythe qui -dans la mesureouil est mythe - ne saurait se concevo^*' ^ 
sans lm. Expliquous-nous. Taat que nous amnnons que le recit de $$£p 
plainte de l'Ame du Bceuf est simplement le reflet d'une expewjwPf 




*m, a &n£& gAthique *m 

Wi 4 .,. ,t ™ moment-la les animaux se detournent de lui en disant : 



KraB*<*de.Ace 
Pgienqn'asoitMrtrn, 



^IB^^U soit Mitra, il a fait quelque chose de cruel. » Pour ecnapper 
Eacheuses de ce f 
Mitra qui pent 

^«^ 0g «~de son betail (1), 



!^ ftchenses de ce fait, ou melange du lait (= la vacbe) au Soma 
Mitra qui pent conserver le betail. De la meme facon, en 
; du lait au soma le maitre du sacrifice est conurme dans la 



pP^cwparons la situation decrite dans V 29 et insistons stir les 

!IB y^ 5 et 7, Apres avoir exrtendu la plainte de fAme da Bceuf et la 

iBtt^e d'Asa, Ahura Mazda indique que le Bceuf a ete cree pour le pasteur 

^^l'acriailteur (str. 6). La strophe suivante parait edgmatique, Les 

^ Wuctions propos&s varient beaucoup ; ainsi pour azatois on a tout 

TOX ,ose depuis la a graisse ^> (2) iuscpi'i 1* « aspersion de purin ». Le 

mm- fJL est clair pourtani ; son acception ne doit pas ^eloigner beaucoup 

#i? r^Jk du vedique dhuti « libation ». L*mterpretation est conrirmee 

si m$r*m « foimule » ; le premier verset de la strophe a une implication 

F ; * P *tueUe evidente : « Cette formule de la libation, Ahura l'a creee en 

Tccoid avec ASa (3) . » Le verset suivant apporte de nouvelles precisions ; 

la formule a ete creee pour le Bceuf en meme temps que le lait pour ceus 

raident. H s'agit de communiquer les deux choses aus hommes. 

sera le r6le de Zoroastre (str, 8) , 

Dans ce conterte, le lait a une signification liturgique ; et 1 analogie 
le culte de Mitra (plus exactement le Maitravaruipya) tel^que k 



personndle du Prophete, il nons est licite de le concevoir independari-i-^ : | --' 
ment du mythe du Taureau Primordial. A partir du moment oil unefptt 
connexion entre les deuz est admise (ainsi que le fait la tradition) l'id^e^S 
de substitute est loin de s'imposer. Car, dans la tradition, la plaintl^tt 
est mobvte pr^cisement par l'agression d" Ahraman et le menrtre dtiSt!! 
Taureau Primordial. Si la . setae » decrite dans Y 29 se joue efiectiveHH 
ment « au debut de Insistence > e'est tout normal. DSs lors, Zoroastrei^W 



wuait remplace un mythe qu'il aurait rejete par un autre dont la seuleHL 



raison d'etre est de le completer et de Yintegrer dans une im~age~du 
monde parfaitemeut coherente. ... ; ^ 

Maisilya plus ; le teste de la Taittiriya Samhtia non seulement !^k 
nmdique pas que e'est Mitra qui y joue le role de sacrificateur, mais 3ffl 
encore presente une situation rigoureusement analogue a. ceUe qu'im- ?#Ilf 
pliquelerecitde la plainte de l'Ame du Bceuf. 'g^ 

Les dieux se prtparent a tuer Soma. Sail. Mitra s'y refuse en disant : ' *§i 
* Je ne le ferai pas, je suis l*ami de tout le monde. » Mais les dieux s'obs- 
tuwnt et insistent ; contre la promesse d'une participation a l'offrande 






IP 



a vec le culte de Mitra ^pius esacLtuiicui iC i «. ( *»w» w »*/i» V /'-'/ — ^"^ -- 
decrit ia Taittiriya Samhita est evidente. L adjonction du lait au Haoma 
est caiacteristique du culte zoroastrien en general ou gsuZ jlvy^ e'est-a- 
dire le lait, forme un element essentiel du breuvage sacre, 

Or, radjonction du lait au soma est destinee, dans le recit des Brah- 
mana\ calmer la colere des animaus contre Mitia et a lui assurer leur 
possession. Dans le Yama, la premiere « consolation » adressee a TAme 
da Bceuf est bien ramrmation d^nnlien entre le lait et l'offrande, affir- 
mation precedee de la constatation que c^est pour le pasteur que le 
Createur a cree le betail- 

En outre, si radjonction du lait au soma cahne la colere du betail 
contre Mitra, c'est qu'elle le fait participex au sacrifice. Be meme, la 
strophe n contient la priere de l'Ame du Bceuf demandant de participer 
dans l'o&aade faite a a vous », c^est-a-dire aux Entite. 

Le r61e de Zoioastre consistera a dormer a ces deuz choses », la for- 



11.1944.167-186. 
Die Gatbaa de& 



h) C'SS'toS^ te Sins cotimate, adopts pat Bakxholomae, _„_ _^ r 

lS?rw r^^x « ■ Svabia. iJS 3 -6a sb. — M. Nybe&g propose ^ ia place c aspersion 
au puni i«. ^g^Sf ■ *£ f- ^Jn tSSun un aspect pariicuES du terme vedique aHuti 

M H^JS %^Sw« « ^S^u^d Butter . pour i^^^^ 
"™ S X^S i i?e^tltfoA S I ?So^ dont il vimt d'etre questo v,dent les ta 
tences de leur sens rituel. 



mm 






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£.£>" 

■■&£■' 



Wf.. 

mv* ! 



SB" 1 



196 



UFtaD «U RSKovJ 



sente dans k sacrifice et d^amL ^^ "' la fave « *£$ 
^outrages dont elle *£%££" "» «-«**»« ^ J 

kuniin Mnak W <p™Zl ^Z j t^^T '** w »" '*** »«*3 

f*f T! — *» '. 'U. £/w^S£^ '*f ' ***• *■&! 

*««^«**Aw 'dot '*at g^VzLZVf ^ gaS14 "y^'^aleMsm 
( *w* i IfltaAfo* *, oM , f . * * *' *f ? J* *f* P» [«] uimxak^m 

;a- ww w «^ < SJ^4^Sr^ ■»«* ™L M 

^ <*> ^^ . <£s T^-z,%tr^\ ' mdar smn ' m 

*tn honsandmtan.. [6] 'iZii < a rJ! * t bavandak ra^aklh <i> >-m 

hU brikznxt < heh >Zn «S OteLf/u 'f 8 * '^ '**« '*"»>« ^ 



^ *<z& * fatmMtk. [9] it *xu&stan i Gosurun gospandan tad ay far u 

-MS^0n *d$ * Ohrmazd *c ^xyaft^ * gosfand "mart i ahra$ u srayiimh i 

Wl^famdtiM P&d ftreftik *<*&&&? % &P u urvar *&& 'xvartatt daUan i gospand 

i^ffsaiax^ay 'k$~§ "hast *dahet vastr u *Mn-ic i gospanUn dahi$n iuxiak 

^^J^vastr *dahtt 'u~s fiasuihattrft % hac 'han paiidkenSt l M gospand "fie 

W^jgfylnH w "oy-46 "hi *h8n i dravand i xism Ansr vanisn t dahit Cku stu$ 

&h« / ^ \ p ] afzayBnitan i Qftrmazd gmpand haniarz i x o martoman 'pat 

hdm&w> xvarisnth w gran puhr i'oyi addtlha gospand b&s *dat % Gosurun 

■-*&•■ *bat Mmharp i Amahraspanddn, hamkarp i t kan i xvarsZt rosnth u 

mm ^ ff$a j i fioisr hmasm *kU daiian ototmndtar *oy *ks 'o yasdan patva&t 

?i. *yrs ymddn p&ivatend. [u] *afat go$i$n i Ohrmazd *m-ic *ku 'ax "horn 

f ' 'saxvan amdrBnttdr "horn *kl 'saxvan "hast i gUXkan i "har 2 axvan rod 

' *ao$end u akds 'hom ktmi&t *te~san varzU % m%dar astomandan axvan Hlv u 

i waftom *ke-£ vanmd; K a% "horn c b£~vicitar maiay u Hon 'hast degon 

P c man katnak 'pat-ic *han awdom axvan vartiin, harvist % hdn *apar ' venom 

'fat *hdn i 'man xrat u jrazmakih c Afi 'bat, "he "hast 'he-c hakurt *bav&. 

rja] u tax&ton % Ohrmazd mud K o gifikan "pat mansrasfmd % ki "hut 

*8st$t p tf-raftar i satomandm ('ka-sm das£$ at'hB afzonikih u akdsik i harvist 

smmand 'hast 'hmmansr, [13] 'aparevaMhuahomldkihiZarluxsVandar 

"martomdn 'pat temah i ahrayih u Utah snasih i "apar v&nltan i ?$gal u 

amoxiaklh i daman, [14] Ahrayih "hast pahrom apatlh. 

« [1] Sfcdtoe chapitie, XSmaiby. Comment, stir le point d'etre cre£e, 
G5§uruu se plaignit a Otanazd, k r assemble des Amahraspand, des outrages 
de diSerentes sortes qu'eUe avait vus mentalement comme devaiit lul 
arrfver a l*6tat Jbacarii4 : qu'elle serait frappec, tuee, injure, volee, enlev^e, 
que le m^chant, aninie d'une TOlonte cximlneUe la donnerait, coupee en 
moiceaux, au mar mauvais souyerain, ^u'on routaragetait, la delaisserait, 
lui t^moignerait de la malvdllaace, que la fureur et la violence remme* 
y neraieat eu captivite, par concupiscciice et jalousie, la depla^ant d'une 
etable bien chaude oh elle se trouverait sous la surveillance puissante d'uti 
gardien de troupeaux en un endxoit t raid oii elle seroit Hvr6e a la sourlrance ; 
qu'on la meprfeerait ea la s^parant, d*une main impitoyable, comme des 
loups, de ses petits, [2] ies tnettant a part et lea detruisaiLt Et qu*ils Im 
causeraient des outrages de diff^rentes sortes, eux qui n'autaieat point a 
sotdrrir quand elle eproiivetait le froid ou la chaleur, qui n'auraient point 
a sotrrrrir quand, la renversant, ils lui frapperaieiLt le ventre, qui u'aoraient 
point a sourlrir quand les serpents rampant sur leurs ventres et m&ne les 
xrafstr les plus puants, la devoreraient. [3] Sur la demande de Gostimii : 
« Ke me cree pas dans le gill ou f aural a souSrir des raaus aussi cruds 1 
« ^t si tu me ciees dans le gite, alors fais-moi sans ame afin queje sois insen- 
« sible a cette douleur cmelle — ou alors confie-moi a des vaillants qui soient 
a suffisammetLt puissants pour me soutenir et m* aider face atrs Hoi et aus 
*t karapl ■ [4] La plainte de Ga§urun etait fondee et les Amahraspand en 
out eu piti4. Cela non obstant, aprfes que furent creees les creatures, dont 
la supreme et la plus excellente est Vhomme, en vue d'aflaiblir et de combattxe 
1' Aasaut, malgre que toutes se fussent plaintes des outrages et des mans 
qu'elles devaient souffrir, (demandant), tout comme Ggsurun, de ne pas 
etre cr^ees et que, tneme sans Topposttion des kai t la plainte dfe Gosurun 



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fjj&SF&GBiQstilSltiB 



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LA FETE DE LA ^NOVAtXO^^R' 1 t'OlWCB GATHIQTJE 



[5] H persuada G3nnSfc*SS^. Sterner ? id& par feT^Sf 

pour assizer le Wta/tt^prS dat \t ^S^fv t - ZaWMt « <W " 
dont resulterait le saint pour le w£fl e Ues ™Z« k ^ a, ««W*'*! 
suite de la propagation compete det ^W^ref bT? ^^ ^ 
ment ceci : <t Te te dis oijp 1» h„J, « P i J D ^ a <*«Surun <W«! ^ 

« car je nWais pas ^ k ^^ ff&fS ^"T* ****); * 

Mauvais Esprit d&irait : « Pufcse rjhnni^ • [7] • e S atetn ait : Le 

« Puisse-t-fljamaia n'y avoir <Xj™SS?w '"^ «*" la «*«*«? 

* jamais de volenti p»tf K'^ZSl? ^ ^ 3amais de d ^ de J»£l 

K [Question d.G^^ICZffi e ^ ? rt S 8c ^' n **^ 

«.Pour rappUque et le rafconnaUe TmtToZZ * 1*°** *>'*"" «S«t , 

aide et dn contort pour l e b^taU J JSLjj **««*«£ Par Gaeumn, ^ 

juste pour aider le feEfl, J : d7l a LlfT' P ^ 0hncazd . ^ 1'honnS 

Pourlaprosperitedub^S^^^ 1 :.^,^ ««• les p^ 

tient et le mange) ■ e'est lui m « .v^i- ^ , aU b " aU Ies Paturages l'entr*. 

rage, - fl ^l&^lTp^&AI^TV^^^-- 

et qu'il triomphe de iHurew defn™ K w °^fa™fflcedubE<ta„ 

- lio] Sur le eonseil dom* aSL wS^rn * "ft *** les *"***). 

celm qui nuit au UtsJl coatranUent flTw £L <*"&"«« terrible de 
dans le mtntk ayant la »&* i^qni^3^ lettt -? Bg,,^^,l fut ^^ 
fonue que la lumtere du Solefl, ^J^ZJ^^T^ *? Mt U ^^ 
tr6s forte quant au* bras), qri rf£ndS£^??? 3 °^? 4 Vair (^^^ire 

« es paroles que pronouceut les etres emamtl^f " J ^f dlu ^ retien t 
« les actions que les dfc et l es SS ST m< ? deS : et J e connais 

« ^ paasera au dernier tani^ rSg^?™*^ rt ce T» Je ve te 
« ft avec ma sagesse tout ce qqlftdTZ??' Je - vols avec moIL ^^ect 
« jamais. . - rf 4] Et ^ Omta^ ^L^ "* ^ * ^ ae " 
fa recompense par la parole sacree^ufS 'ffi&fTl" ^ dU «» 
(e'est-a-dire lew rfeele est cettP fr,rrr,,,i • . tete de tous ks sauveurs 

de a fason dont on pent Xcr^C^ 1« F*** ^ ^^^ent 
qu'al a dispense aux creatures. [r 4 ] ValSe St S? *"• J ^^^^ 

l ^j w justice est le souveraui bien (1). » 

La scene entre l'Ame dn Bceuf et rthr^,^„A 
la creation du monde. j*. nu^dS^SiS^ T * 
pas encore arrives p11a l &ci « a -x ^ Plaint boguron ne Ioi sont 

"* ~ "* - - i-S ^S^iTSTaK 




199 



I 



arc e qi» la creature doit etre creee par Ohrmazd pour que 1* Assaut 
rmisse toe vaincu (i). 

Vaincu par qui ? La question rejoint celle de GoSuruu et la complete. 
Le betail est cr£e pour Vhomme juste a qui incombe le premier rdle 
dans la batatlle contre le maL En propageant la religion mazdeenne, 
goroastre nidera le betail et lea autres bonnes creatures a obteuir le salut 
XI sera le axv et le rat des autres etres du gm et le fait qu'il y en ait un, 
constitue deja une victoire sur le Mauvais Esprit (2). 

1/avknement de Zoroastre, qui n'est pour 1'instant qu'une promesse, 
calme les apprehensions du Bovin ; il orieute Vhistoire et lui confere son 
sens, e'est par lui que commeBce Tceuvre du salut. 

Certes, ces perspectives cosmologiques ne sont pas esplicites dans le 
teste gathique, mais Hmage evhemeriste qu^on se plait a leur substituer 
ne l # est pas davantage. La difference la plus marquee de la paraphrase 
et du teste de Y 29 est peut-fetre le caractere nettement ritualiste de 
celui-ci : la f aveur accordee a Gfusurvan est d'etre admise dans le grand 
ma%a au mfeme titre que riiomme. Mais 1'homme et le bceuf s'aideut 
aussi a tout moment de Tbistoire du monde. I^s deux aspects se comple- 
ted leur rapprochement a une valeur symbolique. 

P'autre part, le betail est cree dans le gtU, il y sera expose k des 
sevices de toute sorte. II y sera aussi tue et mange — mais le fait de 
manger le betail et de le tuer ne constitue pas en soi un pecbe* Ce qui est 
intercut, e'est de le faire a demesuremeut » et contrairement a la loi. 
En effet, les testes mazdeens du Moyen Age interdisent aux Meles 
d'abattre les animaux de moins d'un an, ainsi que les femelles qui por- 
tent ; et de manger de la viande non coiisacree (3). 

Dans ces testes aussi, le fait d'etre devor£ par des serpents est consi- 
der comme un malbeur des plus graves pour le betail ; le fait de tuer une 
femelle qui porte ou de la separer de ses petite est reprouve comme 
particulierement odieux, 

La « mesure », patman, n J equivaut pas a tuer peu de betail, mais ^a le 
tuer au bon moment. Le faire avant qu'il ait atteiut un certain age, 
e'est faire Tceuvre d'Abramau en empecbant sa croissance ; ne pas le 
faire pass6 cet age, e'est assister a son deperissement avec la perspective 
de devoir Uvrer son corps aux serpents (4), 

La situation decrite dans le cbapitre IV du Bundahisn (Ankl 40.3- 
47,6) ne difEere pas sensiblement de celle que rapporte le VarMmanst ; 
eie pexmet de pieciser certains points : 

1) Gosurun est espressement mise en rapport avec le Taureau Pri- 

(Jj pifSqiSta rffaS £*la creature seront ea quelque sorte ordmmes et revolution 

Nous comptons revenir prochainement sur la question. 
(4) V, fcgalement uotre commeutaire de Pfe 7.* * 






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hi- 1 

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il:--; 
II; 



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U- F^TB DE LA RSNOVjtfjj 

mordial; elle est son ime f&ww a^* «&&* ,• ' sS v i evakdsn Jf 
quit e le corps du Ta1lreau abattu ^ c'L de ^^ 

Hffir.i: t— fort que — d '- *■- «"--- Z _ 

2) Elle se plaint de ce qu'aprts k mort de Gayomart il „ v '& 

personne pour assurer sa defense; il f aut atl 'ohrm M d ^ J/"*^ 
qu * avart promis de creer pour qu'il veille sur le betail. Pl™7rC 
du Beeuf arrive jusqu'a k spi^e du 3oleil . ^ ^f™^. * HI 
de ^roastre, Wn e qui doit to ore. d^ta^t^jS 

Le texte paraUele de Zatspiam est moins detaille : 

j- Z ?,? '■ [I3] I ' OIs q ue ^ Vache Primordiale eut tr&wsrf r«E.^,« , v ) 

dire l'fcje mSme de la Vache Primordiale, X^' £& C f **^fef 
que les toes qui qoitteut le corps des treses SfeK^,»?'Sf *** ' ^ 
en poussant un cri par«l a cehTue jxnu^J?? "l* «i«^$IS: 



en poussant un cri pareil ^SSffl^l 
qui se plaindraient tons a la fois mlUe ^^mes si^pp* 

[14] Otenazd i&issit mieux 4 Drtserver Pa^,,.^ a , ?."J- 

des ensures, il qrftu la Terre p£*Z^^^£^ f U m ^ -Sft*" 

cn&tures ? . * A * m ^^^'tu le gouvernement des 

Les testes que nous venons de dter ne laissent r>»« a ™ -*. * 

m£T ^ «***? * e (Ia /wwrtr de ^ ^"astre qui constitue l'apaise- 
meat donne au betail par Ohnnazd. Dans l e mythe indiea Tad S£n 

La comddence ne semble pas fortuitp Tt J nn «a+^ 1* j- 
Jit au ^ est caracterisi ^^l^^X£ 
Zoroastre to-mtoe, selou le mytie coruxu et atteste aus^i Meu plS 
Dtnkart que par Zatepran, et SahrastM , fat co nfu aprte ' „J££ 
eurent consomme du lait melange avec du Ho« W q P "*** 

tJ^? ?*?' S5 ^ b0lique de tek "pprociemeuts est evidente • fls 
pennettent d apprfeer autrcmeut que par le Mais d'une inteSLtion 

(t) V, plus bas, p, 386. 



^■OFFICE GAOTIQUE 2CI 

' . I- mythe des Brahmma (i). Satisfaire TAme du Bceuf, c'est faire 

nrte que malgre tout, la possession du Mtail soit assuree aux 

Tories- que malgre toutes les tribulations que celui-ci doit supporter, 

•i^nsente a redescendre dans le ge«g. 

^ais U s'agit id non seulement de supporter des tribulations, mais 

Jt de se kisser tuer, depecer, manger. Si k notion speafiqne de la 

l^re (2) peut espUquer le fait que l'Ame du Boeuf y consent die ne 

rS que trte partiellement. Une autre tradition qui se rattache au 

toe mj-the r^vele on autre aspect non moins important. Le passage 

provient de la version pehlevie d'trn teste avestique perdu (3) : 

D k 7.2.67 : Quant au BoTin Primordial, il est revele : R&gissaut au 
JlJe fidlMile Mauvais Esprit, il fleva sa vurs pour dire : « Meme si 
*SSOT««h Esprit V»»t : « Je t^ssiral en tout en massa- 
^Sf tu ne rtusskas pas en tout en massacrant, en ce qua nous conceme , 
^?« IncapauHe nous faire perir au point que nous ne parous e^ 
Sfnouveau. Des maintenant je te le dia : eet homme viadra au dermer 
fl^de 1'e.istence, Zoroastee le Spitamide, qui stoern Vangoisse pamu 
li dBv, les compaces des dSv et ks criminels bipfedes. » 

Le Saiiar BundcheS tiansmet une tradition voisine (4). 
A quoi aboutira, entie autres, le dermer sacrifice celebre par Solans 
et ses assistants ? A la Renovation, a la re-naissance de tons les fetres 
vivante, a la rant^gration de k creature dans le Createur. Mais pour le 
Bovin Primordial, il en sera, dit la rivayat. autrement : tous les am- 
maux qui toient issus de lui remonteront k chaine de leura anctoea et 
se f ondront da^s l e Bovin Primordial. Cdui-d passera dans le mtnok, se 
mflangera anx kommes, laissera la saveur de sa viande dans leur bouche 
etreviendradansleg5«(5). , . , . , , 

Le dernier sacrifice aboutira aiusi k la reconstitutoon de 1 ammal tu6 
au d^but de l'Mstoire. Son menrtre, par le Mauvais Esprit, nen a pas 
ete moins Henf aisant : les animau* et une partie des plantes 1« doivent 
leur eistence. Ce mt la une forme de resistance a 1 agression qm doit 
emporter la victoire finale. Sans die - sans la probation «* etabhtm 
lien entre le moment primordkl de l'Assaut et la] Renovation, cette 
derniere ne serait pas possible. . 

Les paroles du Bovin Primordial adressees a son assassin font ainsi 
allusion a la renaissance future assume par le dernier sacrifice de k 
dernite annee du mcmde ; renaissance tendue possible par le me^e 
lui-meme qui ouvre k voie a k procrfeation et rdie ainai la deixs bouts 
de rhistoire. 

la ^ssSaon du b£tail pent 6tre aasutfe au sacnfiant qm se coniorme a ce hu 

(4) S il Templace id le Tauram Primordial par Gayomart, 1.3 s* 

(5) V, plus bant, p. go* 






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202 




LA K&TB DS LA REN0V4<tI Jf 

La doctrine de la mortality bienfaisante, constante dans les w inV 
pehlevis est formulae avecleplus depression dans leZ>^«^W ' : ^ 
Elle at fee d une facon organique 4 celle da temps limits assign^- A§# -. 
mtte des deux adversaires (2). 6 a - a :,,; ; . 

Nous insistons id seulement sur le co* ritualiste du problem --H 
L histo.re du monde comprise entre deux sacrifices dont l'un S ■- 
mauvais effets de 1'autre est une vari^te particuli*re d'une^S^T" Si ' 

to. fort repandue selou laquelle un sa cri£ce ^^ k ^mZX " 4 " 

corps de la victime que l'on vient d'irumoler. te 3llp| 

_ Site! est fc« dans les Gatha - et les faits indiens nous autorise^||I 
a en engager la possibflite _ s i d'autre part nous savons que le derS«^ 
office du moMe archetype de tons les offices zoroastriens, abouS«ff 
un resultat analogue, la perspective de la demise strophe de Y n-M& 
defeat dam (3) : l'Ame du Bceul demaude a etre admise, avec l'hoau^ 1&*# 
J^J^W au sacrifice dout results la restauration du Bovfc lit 



§ 39- Z£S X>£TO ESPRITS 

. ^/T* ^ P1US lHBlt qUe * ^t* 011 <l ui ou ^ait la dernite 
strophe de y 29 ne trouvait de reponse qu'au ehapitre suivant. Nous 
avons souhgne, d autre part, que le mythe du choix avait un asp** 
ntuahste fort mportant et nous avons ftudie dans cette perspective 
le PWMame ente e role joue ici par Vohu Manah et par LJSZZ 
le togveOa. L interpretation propose de maga nous permet untenant 
de reker et d approfondir ces deux points et de montrer comment pent 
toe congule mythe du trofci&me ehapitre de l a Gatha AhunavaM. 

La tradition y a toujours vu la description du moment qui suit 
abatement l'Assaut, la rencontre des deux Esprits qui orient la Vie 
et la Non-Vie eut heu auprte de Gayomart, pour lui donner la vie ou la 
mort, et ddtenmner ainsi le sort ulthne des hommes (4) 

H est possible que certains details du mythe, et peut-etre le nom 
meme de Gaya Marfan doivent leur existence a une ex^g&e erronfe (5) 
de quelques strophes du ehapitre (6). Mais fl est toujours risque de 
uutenu qu un mythe comme celui de Gayomart na doit son existence 
qua un accident d'interpretatfcm. Si la tradition a vu dans Y 30 une 



(1) DD 37.38 ss. 

U) V. plus bas, p. 400 as. 

(3) V. phis haul, p. 150 ss. 

(5) BCASaatAH, Gayihnatt, 19 ss., 3? ss 
tiqif.. 1 ^ *" " e vom qM "^ <***** ^ ^fiqu^ont ■ m^ite , .t . tut- 



mm 






, 0F FICB GATHIQUE 2 °3 

,.,«i 00 au mythe de l'homme primordial, e'est parce qu'elle a voulti 

ir et parce que, sous mie forme ou sous une autre, ce mythe lui 

l! Tconnu Mais rien ne prouve que le bqnaytn ahum memtino ne puisse 

se refirer a la somllure apportee & l'existence humaiue lors de 

vLaut primordial des forces du mal, et toujours actuelle 

Sol ou'il en soit de ce detail, le moment decrit dans Y 30 est celui 
a- oriaiues. Le mythe est raconte ici pour foumir des bases metaphy- 
SLa aa conflit decrit et v£cu, pour - si notre interpretation est 
tZe - felaxgir l'horkon de la vision de Y 29 et lui fouruir son cadre. 
Leuieu est formula par la premise strophe et se rattache au m6me 
,prcle d'idtes que les reahtes mentionn^es a la fin du ehapitre precedent. 
Ce que l'on proclame, ce que « celui qui sait > doit retenir, ce sont ks 
louanees d'Ahura et les priferes de Vohu Mauah. 

Or comme l'a bien vu M. Humbach, on ne s'adresse pas ia a des 
hommes (i), mais a des divmites, k qui l'on ofire > le bonheur qui appa- 
rait a travels la lumiere » (2). 

La tradition, qui ailleurs diforme le sens des passages gathiques, 
est ici remarquablement fidSe au teste ; elle sait, en tout cas, que le 
contenu de la premise strophe est en rapport avec des faits de culte. 
Voici ce qu'en dit le VafHmllnsr nask : ,.,-■, 

Dk 9 30 1 : Haftom frakart, At-ta-vaxSy. 'hal ezisnomandih nyaytS- 
nmmiO, i den mansr minok. u «*h* 'ha minok i SdSn i 'oy kummtSr . 
akas iSnik 'mart Ui 'afar gumSxtet '0 'Un i xoatUt romlh kamak 
— *hutaZmih u urvaxm i Amahraspandan patvandlt. 

« Septifeme ehapitre, At ta vaxiya. Que l'esprit des fonnules de la relipon 
* d^e d'adomrion et d'hommage. Et notamment ceci : r«g»t . du sam- 
falun homme bkn intentionn^, expert et sage rejomdra vite la lunu*re 
du Soleil et s'nnira h la heautt et 4 la joie des Amahraspand (3). » 

La deirrieme strophe insiste sur la uecessite pour tout individu 
d'op&er le choiset que ce choixsoit accompli avantune action ntuelle (4). 
II s'agit appaiemment du choix du rituel correct et efficace. 

La strophe 3 est pour nous d'une importance capitale. EUe introduit 
tout d'abord t les deux Esprits primordiaux qui se sont revelte dans 
leu K pensees, paroles et actions, comme le meilleur et le m6chan^ : , 
et se termhie par le verset ayista huUtfid oroS viSyaia nott duidayfio. 
Or hudah- correspond esactement a vM. «td&, « celui qui donne 
Vba dout les ofirandes sout bonnes » (5) : cbois rituel, done comme dans 
les deux strophes precedeutes. Id encore la tradition en garde le souvenir. 
Nous i^e pensons pas k la traductiou pehlevie du Yasma qui rend le 

(i) MSS 7.17 bs. 

(2) Ibvl., 9.77 a - „ a 

f^) cf Schaedek, Iranische Bsitrage, z88. 

4 Sm VIO-, HlOTBACH, MSS e.l95«-79-8i- 

(5) HmraACH, MSS 2.i95*-6 ! tosra . yas " a 28 - 25 












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204 ^ p £TE DE LA KSnova^J 

vemet « question par <ha£ <^ fl -„ < oy ,- ^-^ rMrwwrf . «-„ 

MauvS?^ ^ 1C S3fie (0hma ^ *" ^ *•* ** le Sot 

La comparaison avec la paraphrase dormee par le Varstmdnsr « J 
vaut la pen* d'etre entreprise ; c'est un des oas on 1'indepiaTce ? J 
deax testes delate avec le plus d'evidence (v. Dk 9.30 4-5) <, 

^^^^P^agequinouaoccupeesteupartieresponsablelas 
a naissance du demon AnJ qui provoque l es ravages que l'on .*7.^B 
les sepberae et huitieme chapitres du Varstmalr Lk^^W 
mention des deox Esprits jumeaux ou on a voulu voir 1'orSJt' 
mythe zurvanrte, lui a valu d'etre traite k plusieurs reprises (if-ISU 
nous bornerons-nous ici k quelques remarques coacernant le probSP 
qm nous mter^se. La premiere concenze le d» Aris lui-meme, J^SWt 

t/^f^r^ ^IT" ^f*^ »* d " P- *** dans le ?Qgf, 
fieMen la defonnauon est intentionnelle et ne r&ulte pas dW# 
^mprehen^n dutexte. _ D W part, la clause 'huH?iJS&. 
*TT'f^ V# if ^tre comprise autrement qu'on ne le pS3t| 
d habitude. U vomt fondaInental ^ rinterpr6tat] . 011 de M J t jZ<^_ 

nous serious enchns a urterpr^ter par « ceux qui savent , ; quant S"- 

construct**, le mot determine 'ilvd^iSnlh et le groupe sigaL a !W '?■' ■ ^ 

ration des to de (=par) ceux qui savent „. Or, il s'agit de paSs - 

menson^res attribuees au dtv Aris, et tout le passage entre (£££* 

u Ahraman... et 'o afaxiarikan 'divan constitue ses paroles AuTT I 

on polenuse contre ses paroles, tout d'abord en le traitant de menteur \ 

( afiar dryamh lAnt), ensuite en proclamant la doctrine contraire • 

le bien et le mal n out pas latn&ne origine. C'est a partir de ce contexte 

qu il faut oomprendre la seconde partie du § 4. Aris vient de mentir en 

attnbuant une engine commune a. Ohrmazd et a Ahraman ; mais fl ne 

s arrete pas en si bon chemin et continue en pretendant que l'Amahras- 

pand cuoisit le pire et . proclama que ceux qui savent doivent adorer 

les ^ » (h fln da paragraphe, k commence* par 'in 'ka. constitue une 

sorte de glose expbqnant que 1' « adoration des div , consiste ft <danner »" 

le betad ans i? planetairea (?) ( a ) ; nous nous retrouvons). l* meat ion 

dun Amahraspand, qui a cause tant de difScultfe aux interprttes 

modernes du passage (3) n'a rien d'etrange ; la ream* paiait plus simple 




, 0F FICB GATHIQUE 



205 



?- ; ''' : ':S 1 



■■'•'^t^ 



«S . les Tories avancies : Ari5 attribae a l'Amahiaspand (e'est-a-dire 

^^ ^d oa Spenfik Menok) le cboix contraire & celm quil a opere. 

^^^^soage est double et conceme aussi bien la tbtegonie que la 

$$ SOa Z Selon la doctrine fausse prodamee par lui, les deux esprits 

II ffl frmfeme origine ; c'est pourqnoi le « bon n (ou plutot celui qae la 

pa, oat ia ^^^e comme tel) pent recommander de mauvaises 

f V ^l^ Le 5 ^ oppose a ces allegations la doctrine eonrecte sur l'ongine 

? ^fS et da mal. La cause du caractSre bon et mauvais des deux 

f ^ es opposes de lumtere et de tdnebres : ... * 'vehlh <i> han » rosn 

7 ' ™Xai vim <i> vartt « 'vaUarxh i 'hSn <i> Urn « et (que) Insistence 

; r ^ 1 ^i«estbonnepomfesacnonsqa'eueaclioisies,etcelledet& 1 ebres 

jnauvaise ». , . 

Ces considerations nous permetteat de serrer davantage la signi- 
««ttion du terme de snasakan au § 4- Nous avons vu que, dans le teste 
Siaue le choix est op&e par les hudSh- et les duidah-. Or, queUe que 
S nit la valeur primitive des deux termes, ils ont ete de bonne bettre 
Lncus comme d&ignant respectivement les « sages » et les « insensfe » ; 
c'est cette valeur que la version pehlevie esprime par hudanak et 
dusidnak. Dans le VarStmdnsr, le menteur Aris pretend que le Bon 
Esnrit non seulement a lai-m^me cboisi le pire mais quil a proclama 
aue c ceux qui savent » doivent adorer les dev, II est clair que si la fin 
du S 4 de DA 9 . 30 est une paraphrase a contrario de Y 30 . 3 e, les SnSsakan 
aui y sont mentionnes sont identiques aux hudd^U de celuwa. Noas 
avons affaire a une traduction du terme avestique diff^rente de ceUe 
au'ofire la version pehlevie connue, et indSpendante d'elle. Le T ariU 
linsr est id indipendant du Yosm peblevi et se rattache dkectement 
au texte qu'il commente. 

Leiait que le « pire » est design^ ici comme «le culte des dev » en fourrut 
peut-&tre une autre preuve. La valeur originelle de hudSh etant « celm 
qui donne bien, qui ofire des sacrifices a qui il faut et comme il faut ,, 
nous voyons que, bien que rendant hudd&d par « ceus qui savent », le 
VarStiMnsr se souvient parfaitement que le choix oper6 est ntuel et 
que ce qu'il ne faut pas faire, c'est rendre le culte aux dev. 

Us strophes qtu suivent sont moins caracteristiques. Elles ne four- 
nissent aucun argument nouveau pour « l'assise dans la vie » ntuelle 
des Gatha, maia rien non plus qui puisse la remettre en question. L indi- 
cation de la strophe 4 selon laquelle les deux esprits auraaent crte au 
dfebut la Tie et la Won-Vie et determine le sort ultime des justes et des 

""fS^SSt^'i. zaebner ^ qui il *&*. d'un dement, V«, n'-t V* 

convatflcBnte, 



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2o6 




LA FETE DE LA RENOVATIONS 

m&hants acquiert dans notre contexte tin seas beaucoup plus ^ Vf 
grSce a la reference a l'Ame du Boeuf. F PKc $|g 

Des six premieres strophes de Y 30 se pr&entent ainsi cotnme , ^tL 
ttute et definissent to conditions dans toquelles le sacrifice pent S#l 
cfficace. C est le Saint-Esprit qui a cre e la vie, a convient done que 7W 
Ganges et les prieres s'adressent a lui, que ce soit lui que choLl.^4 

les fideles. n ne f ant pas adorer les ^,, ear il, oat chois^A^S* 
et « rendent malade » l'eristence de l'homme. -illi 

A oe moment precis vient la reponse a la question posee a la fin 6 ,Mm 

chapitre precedent, reponse touteprovisoire d'ailleuis, sous la forme dv# 

souhait : « accompagnee par XsaBra, Ala et Vohu Manah, qu'Anna^S^P 

vrenne a nous » I L'cffice mnplissant to conditions requises, on s 2 « 

4 ce que son rfeultat soit celui que l'on espere, et que les Entites y soto Ht 

presentes comme on l'a demande. SflBp 

Mais ce desir est accompagne d'un autre dont la portee est beauen,™ Wlf' 

plus considerable : . Puissions-nous etre ceu* qui LouveSroTS W 

existence » La agnification de 1'e^ression telle que nous l'avons eata! « 

vue plus haut en comparant 1'usage de testes pins recents et des passa^ M 

paralklesvediquestrouveicisaconfinnatianparlecontexte. S « 

Ddsormais des images eschatologiques peuvent etre dressees. La §1§ 

dtfaite des m^hante et leur cMtiment sont proches et possibles ; 1W 

rare dAima Mazda sera etabli, les justes _ ceuz qui se conferment 

a A2a — seront recompenses (str, g-10). anient 

n y. une condition cependant ; les hommes doivent connaitre les 

disposxtions e abbes paJ Mazda, 4 savoir qu'il eziste un bonbeur et un 

malheur, que les dregvant sont voufe a une longue existence de tenebres 

mars les justes au salut. Si tel est le cas, tout ira bleu pour eux (str. ii,! 

§ 30. LES HOMMES 

Des hautera de la m^taphysique, des perspectives eschatologiques 
la dermere strophe de Y 3 o nous a deja ramenfe sur terre en evoquant 
1 homme, desbnataure des dispositions d'Ahura. Le caapitre J^ 
developpe cette idee. 

iJ^l S ™ venant de «« dfep^tions, nous proclamons des paroles 
jama* entendues pax caux qui, en suivant les dispositions de la iruj, 
detnusent to etra d ASa - nrais to meilleures choses pour ceu* qui Z 
donn6 leur foi a Mazda. » ^ 

Nous avons deja cite cette strophe et vu comment elle se rattache 
au chapjtre precedent. Precisons maintenant comment, dans le monde 

^IT,^ r Qe ?' T 06 ^ to destractic « ^ Stres d'Asa (on du 
monde d Afia) par les dispositions de la rf«*f. ^ 

On pense d'habitude que la destruction des gum d'ASa d&igne ici 
un fait prtos : la religion coabattue pax Zoroastre aurait recommaad^ 



^.OFFICE GATHIQUE 2 ° 7 

j sacrifices sanglauts centre lesqueb se serait dresse le Spitamide, 
.tt comme to prophfetes d'Israel qui combattaient le culte cananeen (1). 
^interpretation separe les faifa gathiques des faits v^diques ana- 
, mPS et aussi les Gatha du reste de l'Avesta. 

Les faits vediques sont connus. le sacrifice offert doit amener le 
t - • e'est la regie, e'est l'ordre des choses, e'est la v&ite. Le doute 
Jit I son efficacite suffit a provoquer le mal ; plut6t.il est le mal, 
T*t ce qui s'oppose al'ordre des choses, il est le tnensonge (2). Invoquons 
ici une fois de plus le mythe zuivanite : e'est le doute quant 4 l'emcacite 
ta sacrifice qui amteele mal dans le monde. 

Verite, ordre, realite, justice : tout cela est implique par la notion 
indo-iranieuue de rta. Ordre cosmique et otdre social, le saenfice dument 
Lompli, la parole correctement prononcee, le contrat respecte toutes 
^choses sont telles qu'eUes doivent &tre, dies sont vraies, dies sont 
rLlles Le d&ordre cosmique et social, le sacrifice mal accompli, la 
Ltole'mal prononcfe, l'engagement nou tenu, tout cela est coutraire 
fk regie est mensonger, est irreel. Et point n'est besoin de rappeler 
ki l'^tymologie du tetme indo-iranien pour d&igner la « vlntt >>. skr. 
utva, av. hai&ya qui est un derive de sat « etant . ; verite et reaht6 se 
confondent ici. Et avec dies la justice, qui n'est au fond que protection 
centre la transgression de l'ordre des choses et, dans une certame mesure 
son retahbssement. On salt que e'est le sens de c justice » qui prevaut 
en iranien (3) , mais il n'est pas le seul et il n'est pas dimcile de retrouver, 
dans uos textes, des temoignages de difEerentes acceptions du mot aSa, 
aria analogues & celles du rta vedique. 

Nous ne pouvons ptoceder ici a une enqu§te exhaustive et nous 
contentons d'une brtve analyse de quelques passages significatifs 

Dans l'inscriptiou de Xerxes, Arta est le garant de la regularity du 
sacrifice • ainsi, apres avoir d^truit le temple des daiva, le roi adore 
Ahnramazdah artaca brazmaniya. En rfpetant ce sacrifice de la m&ne 
facon que ses sujets pourront fetre SiySta de leur vivaut et artavan apres 
leur mort. Quelle que soit la valeur exacte de la formule employ^, 
l'acceptiou a rituelle » du terme aria ne fait pas ici de doute : c est taen 
arta qui permet d'accompUr un sacrifice d'une fa S on correcte et e'est cet 
accomplissement qui engendre la recompense (4). 

l/meme usage est attest* dans les Gatha (5). Nous nous bomona 
ici a relever qudques passages dont le couteste est suffisamment dair 
pour ecarter tout soup^on de solicitation de testes. 

(1) Seul M. ZiEHSER, Tte bacKnp oj the Magi, I2 6-i 3 o, adopte ici « attitude un 

tieu. "plus nuaQcee, , _ 

i2) Svl^ain Ltn, X^ doOriw du sacrifice, 109 ss. r 263 ss 

pout y 43-9- 



'«;'•■ 

#■:■ 



208 



IA F^TS DE 1A R4N0Y4TI! 





Nous avons vu que le premier chapitre de la CM* Ahunavaiti c™^ 
tue une magnlfique introduction iron seulement a cette Gatha nT-t 
1 ensemble du cycle gathique. I* fait que sa forme est celle d'uae^Xl 
est reconnu m&ne par MM. Duchesne-Gufllemin (i) et Tavadi rl 
dont la conception du caractere des Gatha est pourtant totalement difft 
rente de la nStre. Le contezte est ainsi aussi favorable que tJJS 
pour que ASa puisse apparaltre avec une valeur < ritueUe » JnT - 

a oelle qu'a son equivalent v. perse dans 1'inscriptron de Xeixfcs. vZ^T! ^ 
a troisieme strophe. vo ,TO3,-: . = .-.-, .- 

ys vd aSa ufyani manasia vohu apaourvim 
mazdqmca ahursm yaiibyo xsaQramia ayzo .nvammnn 
varsdaHi armakis a mdi rafoSrai staving jasata ',: 

La strophe mentionne cinq Entites : Mazda Ahura, Vohu ManahW 

XMn. Arm** et Asa. U . deux premiers sont sfiremeut coordoS '% 

c est a eux que s adresae la louange. Plus difficile est l'interpre^„ #-f 

a donner de XiaOra. U la indiquerait la coordination avec^^ ■ f 

autres, maa d'autre part xtaBrtmt* semble faire partie de la propoS "^t 

rekfcve yatotyo... vartdatil armaUil Deux solutions sont 4X7^ ; ^ 

sibles dont aucune n'est enticement satisfaisante : ou sparer at ; ' : '-f 

xsa^m pour le rapporter & l'ensemble de la snboidomiee et eoneevoh ;? 

y«^ - comme parage a **. Ainsi, apr&5 Bartholomae, M. DuchSe 

Guillemin traduit . A moi qui veux vous chanter... et a ceux doS * 

Devotion accrolt l'Empire - de fa 9 on qu'il ne dimiauera plus - veui 

a mes appels pour me soutenir (3). » Da traduction de M. Tavadia est 

moms daiie, mais analogue : « I who would sing you as Holy-Light., for 

(all of) whom devotion increases the non lessening Dominion _ to m e 

for support come you at, all (4) ! , Le second parti, separer xSOrmii 

de k clauserektrve - et de ayionvamnvn -. pour ie rapprocher d ^ 

tnanasca vohu et de mazdqmSS ahursm est celui de M. Leutz • ou ne peut 

pas dire cm il doane plus de ckrte (5) : « Der ich wie me zuvor verherr- 

Herru und die Henschergewalt (euch), denen die rechte Denkweise 

m lTTT g r g ^ W ^* n 1&SSt ' k0nmt auf meine Rufe fcerbei » 
(meiner) Unterstiitzung ! » 

Nous ne traucherons pas ici le d^bat (6), ce qui nous interest c'est 

M ZT U a pT' a **" M de n ° UVeaU ' leS *«d«*>uffl divergent. 
M. Duchesne-Gmllemm concoit aSa comme determinant vd et traduit • 
« ... qui vent vous chanter... en taut que Justice, 6 Bonne Deusee et 

(i) Zcroaske, 218. 

{2) Indo-Irimian Studies, 2,18 s. 

(3) Zoroastre^ 220. 

(4) IndQ-Ira-man Studi&s % 2,18 9, 

(5) Yasna 28, p. 13, 

(6) Cf P raaalyse de M, Ijentz, ibid,, IB ss 



■Up 






(^OFFICE GATHIQUE . 2 ° 9 

• etir Sage... »» ; ^ien qu'apparaissatit sous utie forme grammaticale 
S^ te ^5^" atnait la rn^me fonction que les deux auttes entites. 
t Wtiaaou de M. Tavadia est analogue et H. Lentz est pres de consi- 
der rinstrumental aSa comme un sodatif (1) ; setde, la traduction 
d^Maria Wilkins Smith diverge legerement ici (« .» Tvho would praise 
„nu through justice ») . 

Voyons les choses de plus pres, et tout d'abord superposons le pas- 
ee paxallele d^ja mentiotme de rinscription de Xerxes (XPh 51-56} : 
^mrtiya hya avana data pariyaita tya Ahuram&zda nistaya utd Ahura^ 
'inazdam yadataiy artacM brazmaniya hauv uia jlva siyata bavatty uia 
mr ta ciftavd lavatiy : 

* « L'homme qui respecte la loi qu'a etabUe Ahuramazdah et qui sacrifie 
k Ahtuamazdah selon Arta et au bratman, sera heureux dans cette vie et 
bieuheureuK aprfes sa mort, k 

Retenons les deux moments essentiels dans une doctrine ritualiste : 
1'accornpHssement d^un sacrifice selon les regies et la recompense, lis 
se retrouvent dans Y 28.3; on invoque Mazda Ahura et les autres 
Entites en leur demandant leur secours. Et ceci est la consequence, la 
recompense de cela. Mais de quelle invocation s*agit-il ? On nous dit 
qu'eUe est a sans precedent » (a) et — tout comme le culte recommande 
par Xerxes — elle est faite <c selon Asa ». 

J^e parallensme parait parfait et nous croyons &tre en droit de 
txadnire (3) : 

« A moi qui, sans precedent, veux yons chanter selon Asa, 6 Vohu Manah 
et Mazda Aiura et (ceux) pour qui Armaiti accroit l'Bmptas qui n est pas 
pour diminuer, venez done me soutenir (en repondaut) a mes appels ! » 

Le passage" n J est pas isole dans les GatM. Prenons-en un autre, 

fried vd ftadaiS yd frasruta tfayd 
fairljasdi rnazda ustanazasfo 
at vd aid arzdrahyacd nstnarr\ha 
at vd vat\kdui manarfid hunarvtatd 

« Avec des vetsets du zele (?) (4) je vous aborderai, 6 Mazda les mains 
Vendues : vous, selon Asa, avec V homtnage de I* ardent, vous, avec la vigueur 
de Vohu Manah. » 

U %& 3 iZrttoU' Wa i il »e mU to, que^o, id ffm. fusion au 
camct^re nouveau du culte gathique. 

^ct5S^onSquSr^^, id, **.%**** la valeur s^mauUque est assez proc^e 
de cdle d'dziliti. V. encoie HtMRACH, IF 63.41 ss- 



M. MOt^ 



U 






2IO 






'--.'■'■... ' 



LA fSte db la RtoavAsri j 




Voyons encore le debut de la strophe smVante ; 
tai$ vd yasnais paiti staves ayent 
mazda asd va-rf&u£ syaoBandis mananfio 

- tJ ^^ CeS 1 offi:andes vers ™us je veux aUer vous exaltant salon */■■ $ 
o Mazda, avec ks actes de Vohu Manak 1 » ^ Qtl ASa,:;j 

Le debut de Y 45 .6 est tout a fait parallele : 

at fravaxsyd vtspanqm mazistzm 
Staves a$a y& hudd ydi fontt 

« Je proclamerai le plus grand de tons, celui qui donne H^n a „ 
existent en 1'exaltant selon W v k **"* ^ 



II est possible qu*une valeur analogue soft a attribuer a A$* a --' 
oremier vera* Hp V oa fi * *>* *^*;s „*s „.„..* 7 ~ . * nan S ' J 



le premier verset de Y 33.6 : y* zaotd aid mxui hvo mainyvus d 
kaya, que nous proposons de traduire : 






On poumit multiplier dese X emplesdum6me genre, mais nous mjBst 
limitons a dessem aux quelques passages ou la valeur « rituelle , d'SSW 
parait la plus evidente. <f§fi|, 

" y° Xd ™ rftUel ^^ ^^ cas s P^ dal de l'Ordre en general et A§at8§t 

designe 1 un comme l'autre, Dans un domaine que Ton pourrait ai«te$8ffi 

« moral » c est de nouveau * selon Asa * que Mazda est cens* recompense Spl 

les bons (on remarquera combien est proche id la valeur soteriolorique **« 

de v. p. artdvan). Et, lorsqu'il s'agit de faire prosperer les biens, favorer WA 

la croissance, proteger le betail, eela se fera « selon A§a ,, * en accord $$£ 

avec A3a », « par Asa ». H^ISf 

Le passage F 44.10 est tout a fait caracteristique a cet egard ; fflf 

tat Bwd <p9T9sd wzs mot vaodd ahurd flit! 

tqm dainqm yd haiqm vahistd ¥&?M 

yd mbi gaeftd aB fradoit hafemnd pflf 

* Et voici ce que Je te demande, reponds-moi bien, Ahura - cette daenZ Slf 
qui est la meflleure des etres, qu'elie fasse prosperer mes g «ma selon 1^" 1 iff 

Rapprochons un passage justement celebre du VidtodSt, 3.30 s 1^ 

Le chapitre dout il fait partie est un hymne a la gloire de la Terre Nour- l&f 

naere oil sont decrites les actions qui plaisent a celle-ci et d autres qui lit 

a contxanent. Or, parmi les premieres, une place eminente revient a ?M 

1 agriculture* ^j|| 

Celui qui travaiile la terre, c^est comme s'il coucbait avec son epouse Itl 

Waimee, et sa recompense est analogue : la terre lui apporte des Ifil 

fruits comme la femme lui donnerait des enfant [25 s ]. n ser a toujours S» 

baen nourn et ne sera pas oblige de mendier sa subsistatice. Celui qui %% 

seme le ble et travaiile la terre nourrit et fait progresser la reHgiou %4 



/0FF ICE GATHIQUE 211 

deeniie [31]* Semant du ble, il fait comme s'il semait de l'Aia [30-31]. 

^ An fond, c^est l'agriculture qui est a la base de toutes les activites 

ines C ar elle fouinit la nourriture et rend la vie possible [33]. Aussi 

f s daiva ne s*y trompent point et se sauvent toutes les fois que le ble 

jgvient abondant [32]. 

Mais si Asa est coextensif avec la prosperity leur relation n est pas a 
eos unique. La culture du ble f avorise A§a et rend possibles toutes les 
*ctivites numaines, done rordre social. D'autre part, e'est A^a qui 
apporte Tabondance des biens matiriels. Des testes plus recents ne se 
feront pas fante de parler de tous les biens (vispd vohu) comme « tirant 
leur origine d'Asa » (asacitira ; cf. Y 8.5, etc.). L'expression est rendue 
e n pehlevi par harvisp dpdtth "he *hac ahrdylh paitahxh ; formule qui 
tevient dans plusieurs passages peblevis empruntes a des versions de 
textes avestiques perdus, Nous n*en citons ici qu^un seal, faansmis 
par le septieme livre du Denkart [Dk 7.8.23-24). 

Nous nous trouvons a une epoque triste entre toutes ; celle qui 
commence avec la chute de VBmpire irauien et qui rinira avec l'avene- 
m ent de CiQromelian, les derniers siecles du millenaire de Zoroastre ; 
e'est, bien entendu, celle oil vit le compUateur du Dinkart Pour decrire 
les conditions qui y rfegnent, celui-ci puise a la source qui, depuis des 
siecles deja, avait fourni la matiere des apocalypses mazdeennes, des 
testes empruntes au grand Avesta et qui reposent, en demiere analyse, 
snr 1'exegese de quelques passages gathiques et leur adaptation (1). 

De quoi s'agit-il ? La complainte est de tous les temps : L'epoque 
oil nous vivons est la pire de toutes et rien ne s'y passe comme il faudrait, 
Mais ce n'est pas seulement le souvenir du « bon vieus temps » sur lequel 
on s'attendrit ; representant d'une race dont la dornination vient de 
s'ecrouler, d*un ordre social dont les fondements sont £branles pax 
renvabisseur, le compilateui du Dinkart a assurement d'autres choses, 
bien plus concretes, a deplorer : l'bommage rendu a ceus qui ne le 
meritent pas, des guerriers et des paysans, des infideles installes dans 
Texercice du pouvoir. Cette confusion religieuse et sociale ne peut avoir 
qu*un resultat : confusion et desordre dans la nature, disparition de tous 
les biens qui tirent leur origine d'Asa. 

On a dit que Tordre social etait rigide dans Tlran sassanide (a) au 
moins en theorie, et on a eu raison ; nous en voyons maintenant 
Texpression ideologique : Tordre social garantit et conditionne l'ordre 
dans la nature et en depend, Leur principe est le meme, c*est A§a dont 
proviennent tous les biens, 

Nous voila ainsi places devant la valeur cosmique d'ASa. Celle-ci 
comporte des applications bien particulieres dans le cadre de la cosmo- 

(t) Notre oonunentaire de Dk 7*6. 

(2) En demier lieu Zaehher, ZurvSn, 25S* q^e Ton voudrait plus nuancfe. 







n::,. 



W-- 



MM§ 



& ■' 



212 LA ?&£$ DS IA EJ&NOVATIO^ 

gonie dualiste qui est celle du zotoastrisme, Si Asa favorise la prosperite - 
voire se confond avec elle, tout ce qui n'y est pas conforme aniens 1," 
destruction, 

I,e neuvieme chapitre du ViiSvdat se termine par un passage bien 
caracteristique : 

™ 9 : [5i] » Qui ftait, 6 Ahura Mazda, ceiui qui, a ce qull me pai&ff 
a emport^ la prosperite et le ptogrSs, a apporte la maladie et U destruction ? I 
[$2] Ators Ahura Mazda dit : « Cest, o juste Zoroastre, cet her^tique im-ofa 

* qui, dans cette existence corporelle, procfede a des ablutions sans connalC 
« les prescriptions de la religion maadfenne sur Toffice du purificatem- 

* [53] Alors de ce pays et de cette region disparaissent le zele (>) et la liba* 
. tion, la sant^ et la guerison, la prosperity le progres et la croissant 
« Upanouissement du ble et des paturages. » [54] « Createur Wei 
« Quand rentreront dans ce pays et dans cette region le zele (?) et les liba 
■ faons ... paturages ? » [ 55 ] Alors Ahura Mazda dit : « Point ne rentreront 

* dans ce pays et dans cette region ni zele ni libations, ni sante ni guerison 
« m prospente" ni croissance ni epanouissemeat du U6 et des paturaees 
a avant que ne aoit tue sur place cet heretique impie, avant qu'on n'ait 
« adored le bon Sraoga de ce pays, trois jours durant, trois nuits durant 

* au feu raUuine, au barsmcm etendu, au haoma depose. Alors rentreront 
« dans ce pays le zele { ?) et les libations, la sante et la guerison, la prosperite 
« le progres et la croissance, l'epaoauissement du bJ£ et des paturages, I 

le teste est interessant a plusieurs egards, Insere dans un chapitre 
traitant des purifications, il indiqne clairement la cause des ravages. 
Uh rite mal accompli — ou accompli par une personne non autorisee — 
dechafoe les forces de la destruction. Heme quand U n'accomplit pas 
les rites, Yasumaoya est dangereux. II faut done qu'il soit detruit sur 
place et le pays libere de sa presence, Pourtant, sa mort ne suffit pas 
pour que la prosperite soit restauree. Ce n'est quW condition preakble 
pour que I'ordre puisse etre retabli* II ne le sera definitivement que par 
Taccomplissement d'un rite dont on nous donne la description sommaire. 

Le fait que ce soit Sraosa a qui s'adxesse le rite est signifieatif en 
lui-meme (1), Citons tout d'abord iin passage on cette action nefaste 
de Theresie pour le pays apparait clairement : 

Dk 7. 7 : « [14] ... De nonveau Zoroastre lui posa la question : « Qui est-ce 
a qui est le pluis salutaire pour un pays que les dev ant detourn£ du bien et" 
a on des her6tiques propageant des doctrines fausses se sont empares du 
« gouvernement ? » [15] « Cest le prince qui guerira le pays, celui qui n'est 
« pas criminel (e'est-a-dite ne fait pas souffrir lea bons) et qui salt dormer 
€ des ordres (e'est-a-dire donne des ordres justes), dont la lignee est noble* 
a ainsi qu r un pt^tre expert en discussion, renomna^ dans le pays et juste ; 
« ce sont eua: qui sont les plus salutaixes pour le pays. [16] Et je te le dis ; 
a Vheretique doit etre tu^ comme un loup a quatre partes, lui qui preapite 
a ce monde dans 1'esclavage (e'est-a-dire la servitude est le re"sultat de son 
« action) ; lui qui fait du tort meme aux indigents (il arrache de leur muhi 

(1) SraoBaprisWe aussi bien a rinitiation des uonveaus adeptes qu'atix offices pour les 
toorts qui leur permettent de traverser le pont Cinvat et d'entrer au Parados. 




.■■"■■r ! 



.;■■ .- . 



L'OFFICB GAtHIGUS 2I3 

? y des intrus amenent en esclarage les etres vivants de la maison. 

* rr^l La discorde criminelle s'abattra sur ce pays, et les lamentations crirru- 

* «pnes et les calomnies crimineUes. ^t la discorde criminelle nedaspa- 
" «ttra de ce pays, ni les lamentations cruninelles, ni les calomnies cn- 
1 Snelles avant qu'ils n'aient accepte ce pretre et chef spmtuel, eloquent 

Sque et juste (Tosar), [18] Et quand lis auront accepte le chef spmtuel 
touent, veridique et juste (Tosar), e'esfc alors seulement quils guenront 
I le pays quand ils 3'auront votilu, mais pas autrement, Zoroastre »l » 

I^e teste Dk 7*7*33 ss, est parallele et prouve que l'application dn 
premier k Tosar (et Artax§a6r tils de Papak) , bien que significative, n'est 

pas primitive (1). 

Dans ce dernier teacte, les beretiques apportent la destruction non 
seulement par le fait materiel de leur presence dans le pays ou par le fait 
de leurs fausses doctrines ; leurs actions la provoquent parfois direc- 
tement, ils tuent et s'adonnent au pillage. Neanmoins, s'ils font dn mal, 
c *est encore parce quails sont heretiques, parce qu'ils suivent une doctrine 
qui est contraire a I'ordre cosmiqne, parce que rheresie — toute bere- 
ge — signing la mort, tandis que la religion correcte signifie la vie (2). 
II fallait, dans le Videvdai, un rite celebre en bonneur de Sraosa pour 
que le pays retrouve sa prosperite. Id on parle de l'adbesion a un pretre 
juste qui retablira Yoidse. avec le concours d'un prince. I^s deux cas 
ne sont pas reellement differents. 

Dans certains testes gatbiqnes, la version pehlevie glose le sraosa 
du teste original par Vistas P (F 4 3. 12 ; 44.16 ;cf.PY 27.6 ; PVr 12. 1). 
La tradition n'est pas sans valeur, et nous permet de saisxr un aspect 
essentiel de 1'image que le zoroastrisme se fait de Vistaspa : e'est le roi 
ideal (3). Mais sa portee est beaucoup plus considerable dans le contexte 
qui nous interesse id. Un teste du sbdeme livre du BlnUfi est pour 
nous revelateur ; 

DkM 585.14-586,2 : "oyBn *h& [_ ] srofokray <i> i&* ? ^^ e * £ 
"pat framm i Ohrmazd 'ra$end "fat Erdniadr xvatay <hend. "pat framan 
i Ohrmazd *han "Bstet * bavU *te 'pat dearth akasih (i "pat mamraspafd) 
mtnet u 'gopet <u> *kun&. Srosahray rod <ha£ gydk-e faiidh 'ku-S gift 
*$n hambarisnih i katdn hampaikSrisnlh i xrat i sutotnanddn. K ln *ku "pat 
xvatdydn SayH; *te herpatan ^aHllidran kartcar i 'apdk Anlrdn apart!* 
id varzisn i mas yut <ha6 xuatdyan <nl *bavi>L 'ff rod xvaidy i nevak Sro- 
sahray <i> gm 'hast W framdfirburtdr i Srosahray frawan-kartanh 
f bavBt 

« Ceux qui sont des SroSohray getiHens, qui agissent selon les ordres 
d'Ohnnazd. ceux-14 sont tois de rErangahr. Ced a lieu par la volonte 
d'Ohimazd'; Cest qu'ils le pensent, parlent et agissent salon leur connais- 



(1) V. liotre comtnentaite. 

(2) V. plus bas, p. 217. 

(3) V. plus baut, p, 58 ss, 



: 1 



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3 

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^••:-.; 



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IA Kara DE IA R^OVAftQ^^fe j/oF^^ <^ THI 2 OT 



315 









cf^.v 









Ifls 



fcp 



sance du pouvoir ( c - e st-4-dire la parole sacrfe). Quant i Sr ft& »v,. 
rtvele 4 son sujet dans un passaged son g m» 4 de wUmbt^ 7 ' * 
d'appu 7e r dan, la dispute la sagesse des Shears. Cefc 3S £*"**-*. 
rate; car Ies pretxes et les guerriers ne peuvent entrepSe fc , W # 
contre les non-Aryeas ni aucune autre a&aire importances *£*** 
c eat pouxquoi le bon roi est nn SroSahiay getlkien Et a obll?L **> 
donnas par SreSahray. » ^ ^ u OMlt anx ordresl 



SroS pr&ide lC i aux destmees de la communaut^ aryenue en taJ^ 
que distmcte des non-Aryens ; il M pem et (ainsi „ n 4x sa^Mf 

Sabs™ ^ UeDS " B ° ^ fl res$emble au roi dw * la foncS^I 

Rappelons maintenaut ici le rfemltat des recherches de M Dnmfc-itw 
sur la fonction de Sraosa. H est pratiquement identique a ce que" !^# 
disoas !d (i), biea que 1'acceut y soit mis plat* sur'le r&le « t^mM 
faque , de la divinite, transposition « cUricale , de 1'aryen Arya^T !« 
Or, le passage dte plus W du neuvifeme chapitie du VidSvd^Z 1*1 
propose «Bc a so il kco mmU nant em azd^aeseco P D fondav«tS n r **' 
nau« aryeune et oh. par consequent, Sxaosa pr&ide aux destiueTS HJ 

^^^^fonctionrituelledeStaosaappaiaitplus^idente^ 111 
Jamais ; A* un rite celebre en sou houneur q* .estaure fc^Zffi **) 

lepays, qm est offense par le d&ordre, qui r^tablit 1'ordre des chos^S ^ 
Nous comprenons mamtenant pouxquoi uu souveraiu orthodox tel que §lf 
Vistasp est si pxoche de Sraoia. Us commentateurs pehlevis ne £S£J *! 

^p^^^ a 

M.Wikander a rkele premier 4 attirex notre attention sur le fait que 11 
tedeu* vers taxmzhe tanu^frake / darH-drao! ahuiryeke appuqS «« 

en connexion avec Karsna, fils de Zbaurvaut [106], et avec KavT™ ^ 

taspa [ 9 9). Selou ItaUt su&iois, leur appLaion rSJSZlSt W 

secondare ; il, ne se trouveruieut a leur pla£, a rorigine itvTfe * 

deux persouuages h&toriques ayant joue uu r 61 e de pSnu^raJS W 

lhistoirereIigieusedelatribudeFryana(3). «l 

II est vrai que le passag e parl^t de Kars^ ( rt ^ .^ Heu ^^ Hi 

les eprtteto en quesbou se trouvent appUqueea a SraoSa ue le sonf pa! 
uuus ce qm subs.ste de 1'Avesta est trop peu de do** pour que nous 
pmssions etre ausa categoriques. n est au mo ias licite A'enlL^Z 
po^bdlte que le passage uretrique eu question ait ete applique fs£«£ 

(i) Les dicux da Indo-Europims, 60-65. 
(a) IbM., 63. r ' 3> 

(3) Der urische M&mertnakl, 59. 



-5;iS( 



,n autre contexte. La conaideiation suivante pourrait Stayer cette 
d !"uoSion. Dans le passage oh il est question de Karsna on tnentonue 
f K ou'Ali se piomeuait dans sa maisou sous la forme d uue jeune fille. 
^ IS savons to que SraoSa et Asi sont etroitemert lies, oomme le 
^'t Xyaman et le Bhaga v^diques (1). D'autre part, dans deux pas- 
. duYasna (10. 1 et 60.4-5) la deux divinity sout xnvoquees 
"^InMe wecisemeut pour douner leur btatficttan t la matson. La 
TeS eSTs-ol. et disous, Earsna. ue paxait pas toe tattrte. 
P Sous ue Savons malheureusement presque riau de ce ZaiBM ~ ce 
„ «.dit M Nyberg (2) sur son r61e dans la a mithrisation » de la tabu de 
S£a u'est qa4e explicatiou ^heureriste de uotre passage _ m*s 
STonheur uoua pouvons dire que 1'Avesta sassajude appUquart la 
^^Trouhe a un autre prince dont le role dans la restauration du 

Ce a'eat pas uu hasard. Laissant de c6t6 Karsna, nous pouvons degager 
1« traits connnuus de deux Mros «l qui se tiouvent appliquees l^m6m« 
Stn^tes ViStasp et ArdaSer. Tons deux ^tabfesent (ou retablissent) 
if bonne religion ; tons deux ordonnent le culte et orgamseut la commn- 
m ut£ juazdteane (et iranienne) et contrarient aiusi 1^ d^aeins des 
SSques. Rappelonade : le passage oh les epitopes de SraoSa se txou- 
IZ appliqn^ a ArdaSer precede hmn&liatement cdm snr Ardasex 
et Tosar qni retabliront la bonne religion et « guenront » le pays. 

Tout se tient ; et, comme le montrent aussi bieu 1 apphcaton du 
potoe sur Karsna i ArdaSer que la glose ViitbPj^ Sroi dans la 
^tsion pehlevie des Gatha, il s'agit d'une representation bleu vivante 

k 1'eooqne sassanide. ,,,*.• 

Revenons maintenant au r61e ntfaste jou6 pax les hexetiques . 

Zstrahang 'vJtar 'xozi ak^anUr 'ba,et >ki h*patstan 'pat Afastak 
u Zand • apMk-iS [i] fratong 'fat ptiak fOot '*f *'«««'*' ^ 

'in-it etm 'ka : 'o <vattam% ahramokan Zand Apastah nl laten it 
vinos 'under glhun rapiklh v»S <bavH 'kl '0 'vattat&n ahramokan Zand 

Apastah caiet. 

r«a ^alement ; Pout les explication, il convient de ne pas se mettre 

irS et le Zand au pour la science d'un aotte meber quelconque 
lend, par la iriauvaise sdence, sa propre ame plus mauvaise. 

(t) piraifcaaL* op* v&*t 61 a. 

inscriptions. 



n'. 




: ; ':W, 



216 ^ *&&$ xm la r^novati j 

< Ceci dgalement ; il ne convient point d'ensefener l'Aw* ^ i > 
nx rnechunts Mrttiques ; car le pSclS se p*ScUs lelt^ fe ** 
finite de celui qui enseigne 1'Avesta et le Zb^SSSS.!^^ 

La secede prescription est paraUele au passage du neuvieme 1 'H 
pt* du F« poU r qui la seu]e prfeence de I WriquTa^1| 
pays - et le fait qu'il essafe d'accomplir des rites saas y etre cmS ^-^ 
« repeat funestes. M et la, le moment des chL ^Sft^ 
de s gens qui n'y sont pas autorises, que tout predispose au role contof 1 1 
ne pent avoir que de S consequence deplorable I* pteS&nT' ! 

smeme hvre du Dtnkart est peut-etre davantage spirLSe J- 4 

jUe tot pas oublier que 1, notion du peche n'a pL, dL te 'S e £* 
la nreme valeur que dans la tradition chretienne (x). La premiere W 1 
cnpton a un sens doctrinal plus Evident ; les deux se rattachent a l w 1 
gese dun passage gathique qui constitue la source commune defet 
les testes citis jusqu'id sur les Mretiques : * m - 

Y 31.18: ma US at w rfwguafo ^B^rfi gttM sasndsca I 

*zlfomawmvlssmvamtomvadahyumv$adat I 

^^fif&j marakam aBd l£ sazdUm snaiQisa 1 

« Que personne d'entre vous nYcoute les iormules ni les ense)^™^ 

Nous retrouvons et la destruction causee par les paroles de There- 
taque, et son meurtre comme le remMe an mal ; la precision que T e 

T^ln^ZTT* ''"°* SUI t0Utes les ^'^ telriteriales 

c^'^sas: ^^ du passage *"*** pe - et de *■*- 

La version penlevie est au fond tres proche de l'original et u'atoate 
que Interpretation de nufirq^U par ApJstak u Zand , J 

• Z - 1 " 18 .'' M ' md '*** &on ' hai ' imih <ha£ ''oy dravmd mamr 
mgosatant^SnCka 'hac ahramokan Afastak u Zand *ma nigoxiu) 
[V a andar han dam u vis Zoisr 'deh 'dahit [c] duSra^ih u markih 
I Han » ahramok) eton 'oysan (ahramoUn rad) sacet smh. 

<• Que personne d'entre vous n'toute done l'ensrignement des mansr 
Par es drynd ^(e'est-a-dire n'ecoute pas l'Avesta et le zLd d^ hStiS 

Mrt5S. ( r h&6tlqUeSi : ^^ doac V*B°*~ ^ annes^txe eux flS 

La paraphrase du VarUmdnsr nask est parallMe : 
_ JM 9.31.2a : : » toiiara t 'o 'mariomin < a par fdhrei i 'hac '-hasih 
* oy , «Ar«mo* M wpAflto, « «« * misian j. '^^ T ;^j„ ^^j 






- 



I j/OI^CE GATHIQTO 2I 7 

J ? aW i t U duZharismh u spasgih u an&t&h « wwwMfc w fem » '^ac ahra- 

& ^jfe3» '^^^ ^^ 

T?+ le conseil pour les hommes : qu'ila doivent ^viter de suivre V h^retique, 
a rfeoUr, et d'apprendre de lui (x) l'Avcata et le Z^Uf tnauvais 
ait^eats, les calomnies, les discordes, les destructions et Teffroi sont pro- 
^oqu^s par' les Mretiques datis le moude. » 

La comparison de tous les passages cites nous apprend que l'inter- 
tutotion de mqfaa par 1* Avesta et le Zand n*est qii' une des interpreta- 
tions possibles et qu'elle est relativement tardive (2). Dans les textes 
aciens comme le Videvdat, il s'agit totijours de la connoissance ezacte 
Ls prescriptions rituelles, da savoir a qui offrir un sacrifice ou un 
cadeau pour que l*o5raade soit efficace et ne cause pas de ravages, Cela 
impHque aussi que ceus qui donnent saclient a qui donner, que leur 
croyance soit conforme a la realite, quails s^adressent a de bons mter- 
mediaires, qu'fls sachent disceruer. C'est, nous Tavons to, le sens du 
a mythe du chorx ■. Nous citons ici un texte en quelque sorte paxallele 
aU x passages cites, le passage du VarUtnansr commentant T 49*3 s- 
dont il est pourtant bien eloigne : ^ 

Bk 9.42-3 : * a P ar S f ® n vtmdrenitan i den "hat oy % dravand datpar^ 
m *$& dat^arih gas rUitan adatastan *vattar kamak xrai duiman % u~s 
"hac rastth rBs 'hat rastan M 'u-i Enak Menok fai4s mahman ; dm 
sutth u vazurg mizdlh i fast ffi$aran Umah x apar barisnfh i "0 sard&rth 
% j>al fraromh. 

« Oue la religion est gravement souiU^e par un juge m^chant qui occupe 
la nlace d^nn iuee propage rinjusdee, de mauvaise foi, ennemi de la sagesse, 
bout qui la justice est tort et les jnstea, rennemi, et en qui habite le Mauvais 
Sprit, Que la reHgion tire grand profit des juges justes et que ceirx-ci 
meritent grandemmt la recompense et que la meilleure part est pour les 
phefs a cause de leui ^ertu {3), » 

U doctrine correcte entraine la prosperite, Theresie signifie la des- 
truction C'est le sacririce dument accompU, le jugement rendu confor- 
mement §l la justice, le champ bien laboure qui porte le bl6, le compor- 
tement correct et conforme aus devoirs de l'etat de chacun. Tous ces 
aspects sont presents et nous n'avons pas le droit d'en ecarter aucun. 
C'est letreciT arbitrairement la portee du message gathique que d y 



ueU^de y 31.18 indiiitierait que Apastak - mamr, fotmules ntueiles orales et 
?w^^rfig«%n5d2ii^ent terit, ne patalt gu^ ootLTauicante ; aOleuts (V 20.3) 
iZi^^o^^^uzand i^^ que d^as le passage aUegue ^r ^»te 
toducttur ^itert soShSe comprend^ «*»»r... amteKS* comme « enseignemeiit des 



.J 



1 * 



zi8 



LA F3TB DB I,A RferOVATld 




voir umquement tin encouragement a 1'agriculture et a l'elevas- fl 
Si, pour notre part, nous insistons sur l'aspect rituel, c'est d Wa3 
parce qu il a ete neglige, de l'autre, patce qu'il D0US s^ ™ «$ 
par le contexte. "- u «niandi 

Ce long excursus a tte necessaire pour que nous puissions abor dJ8> 
1 analyse de Y 3 i. Nous en avons deja cite la premiere strophe vZft 
mauitenant ce que dit le VarUmansr a son sujet : 7Qa l| 

. .?* ?.-? I ., : W S««o« /ra* a rf, T3*»«-fc '«^r W«« ,' y* j^J| 
t denakasth u4 a ast^anan fates akasHmtan <o anastuMnan '•£*&*< 

a dm vh-havistih^c , hal ves-haviitih gUlklM afzonlk manh * mmoMJf^ 
{"*£"*»*» rajaUh i dm <i> Ohrmazd 'fiaUi Mn ^amtMnX^ 
W ftw ftfi daman . OAfMorf jfebttft «ffttf-* fe^fi „g„ aftffc t] jA 
Ohrmazd Mni Ohrmazd Mm varzak pat-iS <h*c Ohrmazd mizd-it Mtd®*M 

mat. [3j u dam i Ahtaman 'hoc Ahmman saest anaklh hatwk <hJM 



Ahvmm. Akratnan 'had*! yazend 'vatUr u ddxmahUr anaMh kaJ^M 

« Huitfeme chapitre, TS «i ««aa. Sur le conseil de se souvenir de 1* Bif 
conusance rehgieuse et que ceux qni to protease* PensSS^ ,t i»IW : 
qui ne 1'a.Wteut pas, ]a racontant de la Xe "m^K^S « 
que l'on e*phque ; appdfe, 4 j. reJigion Umt le moide, q^ Von Tole o^ ^S 

S ^W"? 3 ^^ (SUI) le P* 64 r&lJtant Action SconS ^ 
lea gens ik rehgxon : c'est ce qu'ou a plusieurs disciples • le fa^^S «^l 
plusieurs duciples eutralne saintete et grandeur dans U ? gets et ttom^T -5# 
considerable dafls le «« ; et la rel^n d'OtoSid « ^o^TE «Pf 

d Ohrmarf doivent leur Tie et toua les autres biens a ObnnS • rt edS Wf 
qm accompht la volonW d'Ohrmazd recoit de lni le salaire SlT^^T ; *»f 

MMaislescreaturesd'Atoamansecon^e^I^^TSS- « 
nian que vient tout le mal. Quaud on saorifie i Ahraman fl S' 1S| 
plus violent et provoque plus de mal. • "wient pue, g^ 

H est assez difficile, sinon impossible, de faire la part esacte de ce ^8 

quxrevxenta la strophe 2 dans les §§ 3 et 3 de notre t^te ; ce qui est lit 

sur, c eat que le § 4 lui est encore consacrf et que ce nest qu'avec le 5 S *W| 

que commence le commentaire de la strophe 3. 1,'allusion a la « vie » S 

e^que naturellement le /,^Ar de Y 31. a c ; e t la version pehkvie 1^ 

y park egalement des autres biens. Mais nous chercherions en vain M 

ala strophe 2 une allusion au mal caus^ par le Mauvais Esprit et la •*! 

strophe 1 pent seule exnUqu« qu'fl y soit qu^tion du mil cause par le IS! 

culte rendu & celui-ci. |||| 

En tout cas, la tradition a, id encore, conserve le sens rituel du chok *Bf 
entre les deux Bsprits. &M 



^OFFICE GATHIQUE 219 

^ais si les urvaia, dont on doit se souvenir ont ^te ( jusqti a tin certain 
int rereles dans le chapitre precedent, lis ne 1'ont pas ete d^une fa?on 
P °tnolete, Ahura Maxda doit reveler la decision par le feu (str. 3), il 
fit reveler Yurvatd poor le raisonnable, il doit le faire de sa propre 
toache afin que tons les vivants puissent etre vaincns. Une autre for- 
ulation de la meme demande revient a la strophe suivante, on vent 
laliser TEmpire de Vohu Manah et vaincie la druj. On demande quel 
^ra ie lot ultime * qui m'attend, ce qui etait ou non et ce qui sera » (str . 5) * 
Tout cela ne fait que reprendre et developper la fornmle de Y 30. 9* 
^s le souhait qn J on y avait exprime n^est pas encore realise, on cherche 
tauiours a en avoir la certitude et la garantie. Bien a celui qui tevelera 
la fonnule de IHmmortalite. d^ASa et de la Saute - et c'est a lui que sera 
1* Empire qu'il fera croitre par Vohu Manah (str. 6). 

Celui qui saura la vraie formule etablira l'Empire — la revelation 
d*un fait liturgique apportera le salut ; mais cette revelation a'est pas 
faite, on Tatteud, on la demande* 

I,es strophes suivantes y font allusion. Certaines connaissances 
semblent acquises, on xeconnait le role createur d'Ahma Mazda (str, 7), 
qui est le premier et le dernier, le pere de Vohu Manah — tel il est 
apparu en vision — , le vxai createur d'ASa (str. 8). 

^'integration des realites que nous avons rencontrees auparavant 
se poursuit. Annaiti est a Ahura, ainai que le Createur duBceuf qui a pu 
choiar le pasteur et refuser le non-pasteur ; meme en s^efiorcant ce 
dernier ne pent avoir de part dans le bon souvenir (str. 9-10). 

La vision de la realite divine se precise ainsi ; nmis, a ce moment, 
tin doute terrible s'empare de l'offidant. Depuis qu^Ahura a cre^ les 
etres vivants, depuis qu'il a insufne la vie a la matiere (str. ix), les 
menteurs elevent leux vois comme les veridiques, ceux qui savent 
comme les ignorants. Armaiti s^entretient avec Vesprit quand il y a 
des doutes (str. 12). t 

Mazda sait tout, ce qui est cache aussi bien que ce qui est public 
(str. 13) il saura repondre aux questions qui vont lui etre posees : 
queUe seia la recompense du 3uste ( et celie du mechant (str. 14), qu*est~ce 
qui attend celui qui livre rErnpire au mechant, qui ne laisse pas vivre 
celui qui ne Test pas (str. 15) ** quel est le sort de celui qui, partisan 
d'Ahura Mazda, s'efrorce de faire prosperer, selon Aia, Tempire de la 
maison, du canton et du pays (str. 16). Entre les deux, la decision doit 
etre sans equivoque, et surtout une question vient couronner tout le 
developpement, question chaxgee d'angoisse : est-ce le choix du juste 
qui est plus grand, ou celui du rnechant ? Que vaut-31 mieux ? Que celui 
qui le sait le dise a cdui qui salt, que 1'ignorant n'essaie pas de tromper. 
Que Mazda Ahuia soit celui qui moutre Vohu Manah (str. 17). 

II ne s'agit pas id de n'importe queues actions des deux antagonistes. 
Tout le developpement depend de la mention de la formule, nu&ra, 



fpfo r " 









p^i : l-:-.' ! 



.y ■ 



SlW' 



Iff 






320 



LA FgTE DE LA R^NOVATlo^ 




de 1 Imaortehte a la strophe 6. C*est en taut qu'adorateurs q Ue k me 1 
tear et le vendique el&veut lenrs voix ; celui qui s'efforce de Si ^ 
perer 1 Empire est desigae comme /5«rfW, terme dout le corr^! ^S| 
vMique, «**«, aesigne couramment fa pretT^^ST?! 
demaade qui tannine la strophe i 7 est egalement sSgnificatiJTiiJfc* 
phnaeurs f ols ou a demande 1'empta de Vohu Manah, et c'est p« £f, ^ 
Manah que doit etre revelee la counaissance demandee. NouTa^W 

SSL?"! I^M * £ n,WH " B ' e ^ Vohu Manah et sunuM q^^M 
posseder le fidele vediqae pour que sa priere S oit efficace, maiAuJ&il 
dwmta qui lm accorde ses faveurs. Souligaons ici surtout le, »Z£M 
entre Vohu Manah, la revelation et le salut ; uous auroas a yS^V 
En attendant on continue 4 developper l'image de 3 deux aut^lS 
rustes humams. Que perS0 une n'essaie d'ecoutex les formuiea Tt§3t" 
ensergaemeats du mechant qui provoqne la destruction (str. l8 ) J^ffi 
strophe que nous a™* audiee plus haut s'iasere tout naturelli^# 
dans le context* du chapitre. La prescription qu'elle coatie^ a'2 ** 

prononce tout & 1'heure. Lea paroles d'un truant ne peuveat Zl 
celles-U leur efiet est directement oppose, n faut qn'Ahui £L 2 
paroles de cehu qui a pease Ala et qui guerit 1'esistence, qui est fafi 
et capable de pronoacer des paroles correctes avec sa kugU (str iS 

tJt r^ Ser ° ,lt •v nJldS * UDe l0n « ue ™ de «"»«■. * un 
ZL mT^T 3 ~. Vm14 . ?* les «*•«* leur «W (stT . 20 . m£ 
c est Mazda Aliura qui a cree Haurvatat et Amaratat (str 21) 

Alors vient la conclusion : celui qui salt cea choses, pour qui elte 
sont claires, cehu-Ia servira ASa et sera le meilleur hfite d'Ahura Mazda. 

§ 31. LES DAIVA 

IWositiori du chapitre suivaal; etant dounee, revenons en arrive 
et ass^tous a la scene oh ]es ^^ se pr&entent 
place de messagers d'Ahura Mazda. occuper ia 

La signiflcatiou esacte des trois termes xoalfu. vmmna et «^w«a« 
a a pas ici pour nous beaucoup d'importance (1 ). H nous suffit de consta- 
S3 ^ **» «"* d ^^ par ces aoms, ainsi que les dote 
pretendent etre des message d'Ahura Mazda. II n'y 3 pas u^ m 
revanche de suivre ici la tradition et d'adnrettre que trois daiva 
reulent se faire passer respectivement pour un xvaStu, ua wrww 
rt un avyaman, car elle n'a visiblement pas compris le Un» ezact de 



8CBAEDER, OLZ 43 ,i g40 . s77 s ' MESsn,4 > "riCTto/ia 9.i9 3 g,304 s.; 



i-OFflCE GATHIQUK 221 

Le chois de Sponta Armaiti est tout k fait dair. SouHgnons ici cer- 
tains aspects de ce choix : 

t1 Le fait d'opter pour Spanta Armaiti, deesse de la terre et de la 
f ,wmdit£ et de repudier les daiva, parmi lesquels dominent des divimtes 
It^rieres, revile une conception bien determine des rapports eatre les 
Rentes fonctions sodales, de leur bietarchie et de lenr valeur (1). 
a) L'option x6v&e nae attitude sp^cifique eavers la vie, lordje 
msniique et la divinite. Tandis que, dans le Veda, tine opposition latente 
Lte entre le rta et Iadra, qui introduit ua ^meat de perturbation 
pt de tension, de cnangement toujonrs possible dans l'ordre cosmique (2), 
Lnaiti implique soumission k cet ordie et aux disposittons dtvines. 
Atainati est rtajna et son Equivalent kanien est egalemeat ^roitement 
% avec ASa. Dans les G&tha, l'oppose d'Armaiti est TaromaiU, 1 espnt 
de rebellion, d'insoumission et d'efiroaterie (cf. egalemeat pam.rmt^, 
Y v, 3) Daas la tradition pehlevie, la possession (l'observatiou) dela 
UvandalwMimh (3) est la r^le aupr&ue de la condurte humaaie 
qui implique aussi bien la soumissiott fiUale k Ohnnazd que 1 abandon 
du culte des d&v* . , 

La signification proprement ttbique et religieuse du ebon est aiasi 
Sparable de sa signification rituelle. Le chapftxe gatiuque trarte, 
E doa l'opinion comaate, d'une opposition de caltes, et cette opaaon 
n 'a pas besoin d'etre contestie. II s'agit aniquement d en preoser la 

^^omme qui sacrifie aus iaiva est, comrne eux de 1'engeaace 
d'Aka Manah. Faisant ce qu'ils out ordonn6, il leax plait, il est to- 
v5 , stl Sta (4), rnak c'est dans une impasse qu'il s'engage. 1^ sacrifices 
ofierts anx daiva a'aniveat pas i Ahma Mawia, les dmva soat des later- 
l&iiai^ rtcaste. Da se soat Separfe de Vohu Maaah, dAsa et da 
vratu d'Ahura Mazda. , . , . . 

C'est pourquoi les daiva oat troaip^ leuis adorateurs et les oat pnves 
de bonne vie et d'immortaHte. L'affirmatioa n'est pas aoaveUe aa 
chapitre 30 on nous a deja dit que des deux esptlts 1 on a «e6 la Vie 
1'autre la Noa-Vie. Id, noas ea appreaons beaucoup plus et le context* 
a'est pas douteus (str. 4-5). , 

L^ daiva commetteat des crimes qui seront reveles par le metal 
fondu. Mais des crimes qui soat andens, des biros celebres s ea soat 
lendus coupables ; et, ea premier lieu, Yama. 

La strophe (Y 32-8) est celebre et a servi de point de depart k pin- 

(4) V» plus liaut, p. 165 3, 



1 



3 



L.J 



<~1 

I 






M 






life- 



;■:- ■ ■ j 

S§1 £•-.■• 






^■•V: 









222 *< A F^TE DE LA IU6NOVAti| 

sieurs theories sur la nature de la refonne zoroastrienne f i) H co m • 1 
de ramener la portee du passage 4 ses justes proportions *!, 

I* contexte du chapitre Aant ritnel, c'est probablement un ^1 
contre le ntuel qui est impute a Yama. Sous cette forme g^Sl 
1 interpretation est admise par tous les critiques. Mais le probl&ne^ 
est pas resolu pour autant. Car, que reproche-t-on an juste a V*% 
Ce n'est pas le fait d'avoir tue le betail, mais celui d'avoir district 
des morceaus de boarf aux homines pour les contenter. H est vraT. 
quelques strophes plus loin, on par le du tneurtre du boaif comme lr, - 
chose mauvaise prescrite par les daiva, mais la preuve n'est nas feT ' 
que le crime de Yama fut cela meme. U tradition non plus ? e Si 

F^ dYamaun grand sacrificateur ou tueui du betaU, bien au contrS 
^cda^ut aussi bien pour les Vedas que pour l a tradition tj^ 

Neamnoin s lepechedeYamarevWunefomebiendefiiue.Plask n J 
de ses aspects sont r<Jv<H& par l a tradition : "^ms- 

I) Eu premier lieu, le fait meme de la dfeobeissance. Selou une 
tadition qm est attestee dans le treizifeme chapitre du Var&mansr JT 
Yamsetn a pas accepte la religion parce que la drnj de la desobeissan,* 
(mtgHtort)** trop forte en Ini k 9 .^ U passage pta^ 
d la »«y- peUevie (*) emploie directement la forme Lilw 
sition a 1 attitude rehgreuae symbolist par Annaiti est ainsi forteS 
soukgnee et le rapport avec notre chapitre apparalt clairement 

I,a tradition epique va plus lob ; le p&W de Yama qui prewque 
sa chute est la presomption de se croire Men. Le Zamyad Ya£ & t tout 
implement que Yama a comment a croire a la parole meusongere 

I^s differences entre les trois vereions ne sont pas essences et 
ceUes-ci signified au fond toutea la m&ne chose. Le refus d'accepter la 
religion ne parait pas faire partie de cet ensemble. Atteste depuis le 
deux,^ chapitre du Videvdal, il n'est jamais expressement te a la 
chute de Yama • au contraire, il prfcede son accession a la royaute. 
C est pour acceder a cette derniere que, selon la tradition, Yama refuse 
d accepter la religion. Le chok a une signification sociale : Yama eat 
roi, comme 1 est le Yama vedique, il n'est pas pretre (3) 

^JFZ ^ ^ e V' 0rgUeiI ** P ar le p™*** 4 commettre un pMie 
qm deade de sa chute : c'est une variante d'un vieuz mythe indo- 
europeen selon lequel le souverain magicien disparait brusquement 
dans des orcoustancea dramatiques (4). Le Yama vedique, lui aussi, 
est le prenuer mort et en tant que tel devient le roi des morts. 

(5) V. pbis haut, p. 37 sa, 

(4J Ouranos-Varuna ; JMQ W. 76-80. 



■■■•■-! 



■ : :..:: J 



f ciute eUe-mtoe est peut-£tre ptinitlon du p^che, mais elle est 

t tout (I) une victoire remportee par les forces du mal. A YauiSet, 

' aVaI lillenr des rois (2), succede Dahat le pire des tyrans, dout le crime 

^ areil a celui de Tur i Bratrokreg qui a tttfi le meilleur des hommes, 

astre le Spitamide (3). 
^ T< L meiileur des rois, YamSet, est aussi un grand penitent ; s'il a peche 
ai orgueil, il s^en repent sincerement et son repentir lui vaut une nette 
Melioration du sort posthume de son ame (4). 

Le toi Yama aux beaux troupeaus n J apparait jamais comme repre- 
ntant du monde du mal, il est m£me souvent exalte comme run des 
^otajWstes des feces du bien dans la grande lutte cosmique (5). 
Lnstructeur du vara il permet a rhumanite de ne pas etre aneantie 
pendant Thiver Markusan. Constructeur des pateis, dans le Sahmma, 
il est un grand heros dvilisateur. 

Cette image ideale, est-ce une concession du zoroastrisme a la xeli- 
ojon nationale on Yama etait trop populaixe pour pouvoir ^tre combattu 
avec succes ? Car, ne l'oublions pas, selon ropinion courante, Yama 
aurait et6 condamne par Zoroastre dans Y 32. 

2) Nous croyons que la realite est beaucoup plus complete et que 
si Yama est mis ici sur le meme pied que les daiva, c'est uniquement en 
vertu de sa desobeissance, non parce qu^il etait considere lm-meme 
comme un daiva. Us precisions que certaines sources apportent sur 
son peche corroborent cette supposition. 

C'est encore dans sa fonction royale qu*il faut chercher 1 explication 
de son peche : sa presomptioa a se croire Dieu l'a entrain^ a s^approprier 
des actes qui ne couviennent qu'a Dieu seul et entre autres a contoer 
rimmortaHtd anx hommes (6). U commentaire pehlevi de Y 9.1 cite 
par Bartholomae en connexion avec notre passage a ici une importance 
particmiere. Mmmortalite de Zoroastre (ou de Horn ? le teste pehlevi 
est ambigu) est opposee a cette des hommes qui etaient devenus immor- 
tels en mangeant de la viande de Yam5et. 

Compatons Dh 7.8.33 ss. Ce sont les deux derniers paragiaphes 
qui nous interessent id. Tout ira mal, a cette epoque, cor : 

tol Ohrmazd dit : « Voici ce quails donnent ainsi, 6 Zoroastre ; ^aiit 
davan4g & fera rejetons et leuxs f atniHers que lent propre ame (c est~a-dire 

M A. Tiremi^ie vue il parait 7 avoir, doas l'eschatologie zoroastrienae, un ccmflit ,te 

SS! dW part, la duree de U tatte est Umitee a qu ^.^.fg**"** ^ d ^^ 
toute la substanci du mal aura £tt ^puisee : c^t la le role de lEnfer. 
( 3 ) par esemple DkM 193.1-8. 

(3) V. plos liaat, p. 38, 

(4) PR 3i. 

U) V "plus haut, p. 37 ss» 

}6) BAH.'mdLO^AE, Altiranisptes Wtirterbwh, 1666 s» 







324 






,.-■ ":'■■ ■■ 






e l^f e ? ait davaata g e ta biens qu'eux-mgniesl r 2 61 ils «i $ 

anx * rt et aux £«* , aui hommas p^teurs («HuA et^"" * 
aux chejanxrapides ( aU x guerrfers) siulement, les &£%£ £j?* «S 
Me, deIamem e fa 9 onqu'anousid (c'est-aslkeonnous toS^I 
c art auua que nous id, en donnant a qudqu'uu de la viaXS^j 

n n'est pas sans interet de voir ici la derivation litteraire du m« 4 
en quest.™. Toute la partie du cbapitre qui precede le § 45 Tf^ 
question de l'avenement de Cierokmehan, et cela au JoS 71^ 
du § 33. est une version abiegee on dtation Iitterale du neuvieme c^ 
pitre du Varstmansf nask (paragraph* de Y 32) (1) *°\ 

Or. il n'estpas douteux que fes §§ 34 ss . ne contiennent riasfoJ 
remimseences de Y 32 ; celles-d ne concordent pas ezactemE?? 
les donnees de IWgese traditionnelle consignees' nor^S l^t 
version pehlevre et e VaMnsr msk <l e Bak est id exceptionneW 
cones et ne foumit pas suffisamment d'elements d'app^on^!! 
le probleme qui nous interesse ; le Sutkar est egalement brer et iS 
=; , Soigne de l^nal). Cela dit, il conyient de souligner S 

la deit^tnduL^ "* " ^ * ** <faM " te -**** 
2) Ce pouvoir est acquis par des moyens qui ne laissent pas d'etonner • 
les personnes non autorisees par knr extraction ou leur etat y acc S 
en r^^ dea dons de viande. Le moyen n'est pas en luiiScJ 
minel, on nous dit que meme normalement on offre de la viande 2: 
houses que 1 on anne (granlk kuntm) ; l e crime rfaide settlement dans 

i tus £ k *** * des p™- ** * *«** s 

STj ? Comparons 4 cet effet Ia version pehlevie de Y 32.14 a : % 
fa fatgrarmhrnasth 'be 'pat 'Mnikmnxrat'bl 'dahli ('he <plaxsa2 

saeisfdls ^tei a ,? U,a T P^ des ric3lesses k *•* en suivent la 
sagesse des keh (celm qui donne le ponvoir pour de I'awent le fait selon U 
sagesse de ceux qiu sent aourds et aveugle/pour lesX4 dSa" ^ 

n^^ ^f^f ^ Pf S ^ est anal °^ dans les deux te^es. ^e 

D Jf f aj0Ut ? 1 purification des oflFrandes faites anx nsurpateurs 
avec de la vjande Cette identification vient de Y 32.8 ofi S paxle 
dea morceaux de v:ande distribues anx hommes par Yama. La desLc- 

[1} Kotos commaitaire du passage. 

roudns social le soit egalem^t. K d ° !t ettc "w^tom, A fattt que 

(3} Cf t encore i'Y 32.13, 



LA F«TB DE LA ^NOVAX Ic |^|:'^ oIjFIC b GAOTQUE 



225 




!■ . causee par de telles actions est, d'autre part, amplement attestee 
1*° le chapitre gathique qui nous occupe (cf. notaminent n a, 12 6, 

^ I3 ta notice transtnise par l'terit pehlevi semble ainsi reposer sur deux 

♦rnis stropbes de Y 32. dont les donnees ont ete combinees. S'agissant 

J 1 ^ teste apocalyptique, U eat comprehensible que d'autres pechems 

•»nt nris la place de Yama. 

Cela n'impnque pas que la nature du p^che attribue an fils de Vivah- 

nt soit sensiblement difFerente. H n'est pas dit que Yama ait p£ch6 

^7 ce an'U avait ordoime de tuer le befaul, mais parce qu'a dktn- 

Sait des morceaux de viande aus hommes, peut-etre pour les rendre 

""Sf i Sacrifices de ce genre talent celebrfe k une epoque relative- 
«it rfecente Pendant les Gahanbar on avait la coutume de tuer une 
Lhe dont on mangeait la viande avec de l'sfl et de la rue pour eloi- 
gner la disette. La tradition rapporte l'institution de cette coutume 
«, temps de JamSed et la lie ezpressement 4 celle des Gasanbar (2). 

Le sacrifice saisonnier pour eloigner la disette institue pax JamSed 
ivoque evidemment la distribution de la viande par Yama pour rendre 
les hommes immortels. L'appreciation favorable surprend au premier 
abord, mais celle de la paraphrase du Varstmansr non plus nest pas 
eatiferement negative : 

Dk 9 32 12 : « 'han * VivanghanSn- Yam a$ SndySnit martom «-S 
Snayinlt gospani hudak Wm <{><* gopS*. ZerimSt. 'k^Uguft 'oftur- 
toman <ka : 'SmU gospatul 'martom-lt ('M 'imdh 'xvls) fat bansn 
'martom-et ' goU <xoarU apatman 'pat baiiSn 'goB sir 'bavtm hast martom- 
Z'tndazmdH'tndariskrMu'm&'be'apakantattirotlku ma be afiakan 
Oft i [«] pXak rid 'fat koMn koUt 'kH-tan eton nsvak u-tan haeandak. 
. « Bt quant au fils de Vfranghan, Yam, il satisfit les hommes ilsatisfit 
le betail bien crte par ces paroles, 6 Zoroastre, en disant aux hommes . 
. A^ons ^le betail, 6 hommes (e'eat-a-dire a vous appart^t) ; en fc 
. p^agea^t, a hommes, mangez la viande sans *°*^?£°*f*g£: 
. ^iandl on decent raasasie, 6 hommes, non a ^%»'™£} 7 f^ 
« ne ietez pas le boyau chaud (?), ne jetez pas la fibre (?) cbaude (?)- Inez 
\ 1 cm e'est ainai bien poar vons, car e'est ainsi parfait pour vous. » 

Dans tons les textes dtte, a s'agit d'une faute contre le rituel, de 
range demesure de la viande, de sa distribution k des personnes non 
qualifiees. Si peche fl y a, e'est peuWtre qu'en conf^ant limmortahte 
I ses sujets, Yama outrepassait ses fonctions ; la tradirion qm parle de 



*—> 



W. KOli 



15 



M 



IP: 



m 



LA FfiTB DB LA lUSNOVATld 




226 



l'orgueil cornme ayant cause sa chute apparait ainsi precisee, 1^ cx>nte»^# 
du chapitre gathique sernble confinner ce point de vue (1). 3M 

II n'est jamais question de Tinterdlction pure et simple de Fabatt % iw 
du betail ou des sacrifices sanglants. n ne parait guere probable ^^:'-W 
Yama xSaita passait pour avoir institue cos sacrifices dans un hypothf '-t — ^ 
tique culte de ft06ra combatta par Zoroastre et que c'est a c e title au'V— ''■ '^ 
se trouve mentionne id (2) . , S^ 1 ^ 

Quelle que soit la nature exacte du peche de Yama, Tatritude d ^ 

l'auteur gathique envers les faits qu'il vient de mentiormer est daire^-- 

elk est la meme que celle d'Ahura Mazda, C'est en effet le sens du dernier - "^ ™ ' 
verset de la strophe 3 aeSqmffl a ahml ftwahml mazda vididoi ai-pi 21 v"-^: '■'£■ 
ny a pas lieu d'attribuer ici a wftQar un sens different de celui que le mot^"? ^ 
a dans les deux autres passages gathiques oil il est attest* (Y 30.a^|l : --fl 
et 46,18) : il s^agit d'un diseernement dans le sens d'un c choix » entre^^R 
les deux parties en presence, non dune « decision » judiciaire ou d'une^^^ 
«r separation ». I,e passage Y" 46.18 est ici revelateur : Tauteur dit q^lillflt 
vent satisfaire la volonti des Entires (xsmkhm vamn xSnaofymno) lllll 
et v aioute tat mot xraBuZ wt.nyia*r\hn*t% « M %"A^»« ,,+^1 ^f.i~ 1: ^§§3^ 



et y ajoute to£ wo« xrafiuS mamtihasSa vi&ifom « tel est le diseernement IflSlI 
de mon *rafe et de ma pensee ». De la meme facon, Y" 30.2, il S W ll|tf 
du it choix » entre les deux parties, avowuZ wtidahya. Le meme sca©:'* 3 * 1 ^ 
convient a notre passage; apres avoir parte de « crimes » des tow' 
et de leuis adorateurs, 1 auteur dit qu'en « ce qui concerne ces (crimes), 
il se confonne au (lit, : est dans le) choix de Mazda ». 

Les quelques strophes qui suivent traitent de la destruction, destruc- 
tion de la parole (sravah) et destruction de la vie qui lui est liee. La 
parole ne doit pas etre detruite par ceux qui proclament des enseigne- 
ments mauvais (3) , elle ne doit surtout pas 1* etre par ceux qui proclament 
que le Bceuf et le Soleil sont ce qtt'il y a de pire pour la vue*(str, 9-10). ^pS 
Ces gens~la detruisent l*existence et se sont separes de Vohu Manah. "^ 
Us detournent les hommes des meilleures actions et se rejouissent en 

« i* 3 " *'**}* ^^^^ 5 W faute ^^ le ritu ^ n oa fl'one cod damnation des 
sacrifices saints. Cette condamnation ne rfeulte ni de Y ag ni de la suite de V 12 

(2} Ainsi notamment Nybetg et Christensen j une liaison entie Yama et It culte delfiGra 
e=t Wement improbable ; dans rHistoite de la fuite dn xvamah xap^rteeWr te Ytlt 

guernets (ana q« am lejnoatodg 0u has, la compa^on ««'&? .TS dSJS 
pour ceite interpretation). I^es trois xBarrffA vieanent de Yama qui est roi Mais cela 
n unphqiie pas de rapports speciaux entre Jes deux personnages. Dans le Vdda Yama 1st 
assoa^ A Varuna, non 4 Mitra * et son evolution ultMeuHL l^de ouTde JXlS 
%:t. m ^r ^ prfecisement le c5t& nefaste de la souvBiainete magique. Ce c6te 
n^faste eat, du c5te uranien, accapar^ par DaMka et soils queues detaikle rappdlent 
encore chez Yama, notamment sa chute et sa fin tragique, — La tentative rtcente 
^i^u^ BS ° AS x? - r « s -^-*« de irowdier TaSada cSede w£L e^peu 

i?) }} ^J?™* 1 ^ de 7 oir id «i ^* une particule etaphatique et non une paiticule 
prohibitive (Test seulement ainsi que l'on arrive a voir dans le chapitre une poSque 
S° ? ^f e doc ^ 1 ^^^iiie, En lait il a'agit lei d'une conception ritualiste bien connue 
des Brakmao* (cf. Sylvam ^vi, ia A>cArm« rf« sacfi/tce ^ a?M Us Brdkmanas 128 s.) : le 
saenfice n est pas efficace si le pr^be a des sentiments de haine pour le sacrifiait, s*H deare 
autre chose que celm-a. I& meme idee revient dans le VtitSsp yaSi 



t le Boeuf ; Mazda les a maudits (str. 11 s.). Us karap ont prefer^ 
^ff k a ia lis seront dans la maison d^Acilta Manah (str. 12-13), 
C : qoi se plaignent du message du nufiran de Mazda qui les empeche 

^ LTderniere phrase forme la clef de voute de la construction des 
hes que nous venons de resumer. Le dutya du mqftran de Mazda 
t ce qui suppose a ce <iue les daiva (et les karapan) ne devienuent ks 
65 gers dutdnho, du meme Mazda comme fls l'avaient demande a 
Stre a la strophe 1. L^offre avait ete repoussee, parce que les dnva 
client life k Aka Manah. Us s^opposent au message du mtfiran parce 
dtt'ils se separent de Vohu Manah, en estimaut que le Bceuf est quelque 
diose de mauvais, parce qu'ils se rejouissent en le tuant et veulent aider 
le ruechant (1) car il a ete dit qu'il doit etre tu6 (str* 14) . 

Ce sont ces gens-la qui detruisent nos paroles. Comment entendre 
cette expression ? S'agit-il des gens qui, en propageant de fausses 
doctrines, compromettent la purete du message zoroastrien ? Ou de 
ceux qui en contaminant les mots de la priere, compromettent l'effi- 
cacite du sacrifice ? Ainsi pose, le dilemme est peut-etre faux ; pour 
que le sacrifice soit emcace, pour qu'il puisse §tre accepte par Mazda, 
5 f aut que tout soit correct, que les paroles prononcees soient conformes 
a ASa (et a Vohu Manah) , pour que les rites soient en accord avec l'ordre 
des choses, pour que leur but rencontre la volontS d J Ahura Maz4a. 
C'est seulement dans ce contexte que peut etre pose le probleme de l'or- 
thodoxie ; mais il ne s'agit pas, ici encore, d'abstraction intellectuelle 
ou d'enseignement des dogmes. 

II est interessant de voir comment la tradition interprete les strophes 
en question, L'immitie envers le Boeuf dont parle la strophe 10 et la 
destruction des piturages apparaissent soUdaires ; et la destruction 
meme est concue, dans le Var&mansr nosh, beaucoup moms comme 
destruction materielle que comme la contamination par la matiere morte, 
la msdd par l'entenement des cadavxes et la souillure provoquee par 
une femme en regies (Dk 9.32.14 ss-) ( 2 )- ^ septieme Hvre du Dmkart 
rapporte ces tenements a l'epoque sruvant la chute de l'Empire ira~ 
nien et sous cette forme la tradition devient constante dans la littera- 
tore parsie et reapparait par exemple dans la Qissa i Sanjdn, 

La souillure elle-meme est hee pourtant a la propagation de doctnnes 
fausses qui impliquent, de leur part, avant tout le refus d'adoier ASa 
et l'hotmne juste (*ft»-f astayiSnlh i ahrdylh guft u ayazismh % mart 
i ahra$ (Dk 9.32.13) ^ qui a dit q.u'il ne feat pas exalter k justice m 

{i) Ou peut-^tre le Mechant, c'est-a-diie, le Wauvais Esprit ainsi qne le comprend la 

^fv^^mmentMre de Dk 7 . 8. - 1^ «oti£ revient containment et ce s «g pour 
les kutairauaxsb un sajet constant de lamentation que la contannnatimi de Vlian pax 
fa SSW^ cTnqnite arabe ou les preecriptions de putete rituelle ne seiont plus 
©bservees. 



p^#'i 



22S 



LA FtTE BE LA JU^oVAlJ 



^:- 






S3? 



■<• 



II 



adorer lhomme juste ,). Doctrine et liturgie sout ici inextricahi 

Le commentate des strophes suivantes est encore t>h« *!*. -^ 

« ntuahste , Certes, les adversaires sent censfe appeler « ^^^ 

peurs » ceux qui recitent la region zoroastrienae, £«fa surtout £ * *>. 

19) ... « ter , UHo yatiin mtoend u tar nyayiin u tar 'Mn i 'har2 l^% 

rikanlh tntoend (Apasiak u Zand) •& 'a 'to 'man trai mil < h -7M 

minokan afzonihtom 'Horn « et lis s'opposeut a tes sacrifices et I ta 1-M 

et ifa s opposent aus deux prescriptions rrfiwrWWW*.. urvata) V^M 

et le Zand, que je t'a> dites, moi le plus S aiut des esprits , ; ta^/Sl 

denuer verset de la meme strophe, F 32.11, les trois mofe yTtlSl 

aSaono sont compris [Dk q. 3 2. 3I ) : « < Mn 4 < oy pahrom a J*% 

rUM nyayitn-il . et ils abhnent les sacrifices de ce ^Tptl?^ 
ses prieres », j««rc ^dxiait eft 

I/interpr&ation u'est certes pas litterale, mais elle a le merit* ,, 1 
montrer 1'importance de faite du culte a une enooue Z£- * - 

recite de rhistoire du zoroastrisme. Caa^TmS^S^T^ 
rituel de Imposition que decrit Y 33 ne fait. & Tj^^ 
a y a lieu de supposer que la tradition est ici relati^ent flSSTS 
qui Be veiit pas due que tout ^ que diaries testes r^ts soit aSei 

Le vrai probleme pose par Y 3 z est celui de la nature des eve^i 
ausquels le chapitre fait allusion. L'avis de la plupart des SuT2 

s^i^sr ^ sacrifices saagknts re — d& *» * «si 

Tout en maintenant l'essentiel de cette theorie — oui 3 'j„, nneot 
^m^taussi^ 

lideut.ficat.on des Haiti gathiques a des reflations recues detZs^ 
autre par le Prophete-rffarmateur _ te point de vu^M SmW 
est plus nuance (x). La triple allusipn au meurtre du B*u7 J^Sf 
vnque la joie, celte a Pinimitie eavsrs le Soleil, auxqueC ' a™ a 
meafaon dc 1 *««& a la strophe 14 indiqueraient que Zoroastre sTtaane 
« a «, mythe fondarueuta! de la religion de M9^ oMe Soleil J^fu 
malefique (patce que provoquant la secheresse par eKempM Po^r ' 
qun devrenne benefique,.il faUait qu'un hdros _ tel ^^1 
bom ; en fa^ant naitre les plantes, ce mourtxe, bienfaisant en hu'-mLT 
serait apparu conune efirayant aux yen, de Zoxoa^tre. Pour of dSS 
k Boaif, qui devait tee tue, ne p^uvait etre considere, par ses menrtS 
que comme un toe mauvais. La mention du duraoa.h^^™' 
prouvenut que le xnenrtre du Bceuf etait, au fond, id^tique Z 2SS 
du soma dont parlent les testes vediques 

L'mterpr^tation de M. Lonunel n'est pas s^ prater le flanc i 

(x) WCrter xmd Sacfaen, NF i . 193S . i 53 sg. 






toFFicB GAXHIQUB 229 

pritiaue Elle ajoute au teste plusieurs elements reconstraits qui 
k ^ont attestes nulle part. Les points suivaata surtout doivent ^tre 

^faae le Soleil ait dfi jamais etre malefique n J est ecrit nulle part. 

fait que le Soleil et le Eoeuf sont mentionnes ensemble sur le mtae 
1* ne permet pas de donuer une interpretation divergente de l'atbtode 
?7adversahes de Tauteur envers eux. Ou tous les deux sont consideres 
n meme temps comme malefiques — ou, si nous acceptors l^terpre- 
rtion de M. Lommel pour le Bceuf, nous devons interpreter 1 immitie 
des « iufideles » envers le Soleil d'une maniere analogue. Or cela est 
/liflicileineut concevable, 

2 ) i/mterpr&ation psychologique de l'inimitie envers le Bceuf est 
loin de s'imposer. Que, par esemple, Zoroastre ait pu conceyoir la 
ndcessite pour ses adversaires de tuer le Bceuf comme line ammosife 
^ers cet animal n'est peut-etre pas impossible mais ne decoule pas 
n&essairement du teste. Le meurtxe seiait, selon M. Lommel, bene- 
fique paice qu'il engendrerait les plantes. Or, selon la tradition^ le 
meurtre de la Vache Primordiale produit bien les plantes, mais c est 
d4ia une manifestation de la resistance des creatures d'Ohrmazd contre 
l'Assaut (1) Le but d'Ahraman est d'extenniner la creation; mais 
chaque meurtre qu'il oommet se retoume en fin de compte contre lui ; 
celui de la Vache produit les plantes et les animanx, celui de Gayomart 
entrame la procreation qui permet de perpetuer la race hutnaine et 
d'atteindre ainsi la Renovation. Or, les gens « qui detruis^it nos paroles,, 
les km et les kampan detruisent en efiet l'eastence, tuent la Vache 
et « aident le Mechant ». S'il y a done ime allusion au mythe pre-zoroas- 
trien reconatmit par M. Lommel, ce mythe a deja subi une traasformataon 
qui l'a rendu pratiquement identiqw an mythe zoroastrien tel que nous 
le oonnaissons par les livres pehlevis. , 

q) La derniere ligne de la strophe 14 contiendrait, selon 1 opinion 
courante, une condamnatiou du culte de Haoma. Or, l'interpretataon 
la plus simple du verset est « et qu'il a dit qu'U fant tuer le Bceuf qui fait 
fljmber le iuraoia comme seconrs » (2). M. Lommel l'admet ezpresse- 



Wi- ' 



230 



W Pte DE LA "i^A^SB^fflCS GATHXQUB 



231 



it 









&f#:i 



Ijf I, 



'i-y.ff r ';"- 

itf: 






,.J|w 



|fgT; 

Si, ,- 
it* 






IS; 



ment mais h&dte 4 adopter cette traduction qui ne concord - M 

^ --*. a.. * ous *„, Par a ^ rs s rr^| 

I* fait que cette traduction ne s'accorde pas avec les ma, $■ 
sur Interdiction du culte da Hacma par ZoroLre StL^f *?# 
suffisaute pour 1'abandonner. Or, note passage est pS^ 
seule source de ces idees (le ma^m ahy^lhyS df y Z ^ M 
«fae tout autre chose et il est difficile de chereher dans le Jl £$$ 
k conflation de cette interpretation). La txaditi^^ ^ 
interpret le passage de l a m eme facon que nous, v. PF 41'* 

D'autre part l'«* du vmet c est parallele a l'aoff du verset n^-i«« 
dent : cehu-ci designe 1'aide que lea kavi appoint an MeS ^ " -^ 
m^d e qu e «cree»leB fl euf enfaisantflanrb^e^^^ ^^^ i ^ :i 
de la strophe est done clair. Les advenes a'efiCnt JTUS P >! 
dngvant; le meurtre du Boeuf fait mrti. ^ a i„ , 5ervir k* 

fait flamber la liqueur dSrSil ^ ^ fe *»" ! 

Si notre interpretation est juste, ce n'est rnto k «« m ^.i, ^ . 
pre-zoroastrien que Se referent l es ^usionJde F ,T S^ f^ 

I) H'«S 193 8.2S5. mteprttation : BAJixy, BSOAS so. I95? .5 ? . 

(zj V. plus bas. 



:m , 



W ♦ leurs adherents seront dans l'angoisse. » La vie echappe aux 
•^ieuS • quoi qtt'us puissent fake, ils narriveront pas a leur fin, 

wr**™^ et ** ^ j amais an6antk : ^ nest pas en 

#'°T i t™s de Y 32 appwatt ainsi elairement. Ahura Mazda choisit 
t S JStTSmme son mSage,, choisit la vie et repudie la destruction 
^ Portent les daiva. Les sacrifices offerts a ccox-a ne peuvent 
« ; t Td seulement parce que Mazda ne les reconnatt pas n^s 
'" ^n Zt* t leur valeur intrinseque : pare que la destmebon ne 

n ii^' c'«t e^alement «ne opposition nretaphysique S'd est drfficde 

t^mante religieuse opposee a la communaute gathique - ce ^ttbstrat 
°CS plus que traVesti et rhabflle a la zoroastrienne. Ce n' fS t 
^ P une1oSrine\ Tetat naissant qui S 'y fait jour e'est une doctrnae 
?„ fomee et rigide : les gens dont le cotte (et les ens^nements) 
S SS^ invent que suivre le Mauvaia Esprit to actons 
^fpSLt conduTe qn^ la destruction. Gela ne rigtufie nulkment 
!L P lT communaute adverse recommande des sacrifices nocturnes et 
t o^r^nglnntes (1). C'est seulement parce que leurs saenfic^ 
ft leurf S^ne s'adressent pas a Aiura Mazda, parce que lent ntuel 
t se^to pas an modele present que les M ne peuvent sat^a.r, 
l'Ame du Bffiuf et veulent tuer le Taureau. 

D u m^me coup, nous comptenons In atructute techqpe« 
chamtres de la Goth* Ahumvaiti. Y 28 constitue la preface d un office 
125 entre autres, a satisfaire l'Ame duBceuf. U , denuere strop^ 
Se la question du temps des engines dont la connatssance est neces- 
S^e pour que 1'office puisse se derouler d'une fagon efficace T *9 des- 
Ze^is circonstances dans lesquelles l'Ame du Bcnuf s'est pkmte 
Z mXurs qui Vattendent et unit pa, indiquer le remede : l^J 
liturrique de Zoroastre et l'adnussion an grand maga. Le cbapifere 
Z elaxgit ltorizon de la vision et, par approches succes^ 
dS les conditions dans ksquelles pent S e derouler un office agrjble 
rXda qui doit amener la Renovation. Y 31 xeprend le sujet et en 
™fondit certains aapectB tandis que k chapitre survant donne 
2^2 definitive aS question : seal pent toe efficaceun saenfice 
qMWadressepasau^i^etadopteenverslWemlamemeatetude 

qu'Ahura Ma Z da. Ce n'est pas un hasard si, prtosement, ce chapitre 

qu4 pSr des donees d^ duflHsme nM-toeiL f ^2™^^ .3 SC^ed^ 



i!f 



P 



yM^ 



lii 












If?'- 



!») 



232 




LA P^Tl? DE tA Kjg Nov ^,| 

insiste de nouveau sur le Boviu et fait allusion a son meurtre ■ ,» 
consfatue en quelque ^^ k contlepartie de y ™ e « car J| 
question, celui-la la xfcout. Mais la solution n 'e tait is SSL* "* 
ses bases metaphysiques soient abordees ^ P * lt Sam 4f 

et ,?,!' J"? T kS ChapitleS 3 ° S ' conti ^^t reposition de ce* k m 
et que le chapitre 33 correspond au chapitre 3 q to deux l r ^^ 
p.tres de la «. Akunavaiti reprennL «*£^35 f 

§ 3.- Z4 CONCLUSION D£ ^ G ATSA AEmfA7Am j§ 

Le developpement eontenu dans les haiti 29-33 conc^ en * IT 
la « pr^re esstence » a laquelle faisaient allusion les^Su^ **«« 
de y 2S . ^ halites rituelto n'en sont pas £ et 7?™ T^ ^»1 
*61e es S entiel. *feL, ces quatre chapitres cLtSSato^S ™ ^ 
expose quW prite continue et les formuto de priteyS "^ 
qu'adleuis dans les Gatha (1), P y plus m ^:^ 

L-ezpositiondesfaitsdek.pxeuueree^stence^pxendfinavecy, S 
et to prexnie* mots de y 33 y font ^^ . , ^ p J^™?I*' «f 

«» lea fa. de la premiere essence , (yM £££*£%£ H* 

«,fe« J*™^; (2).Laparenth fee est dose ; 1'office pent conWe^ 
Les premieres strophes de Y ™ r<Ssi«T, Pn + 1 =„ • """^mra. 

da. les quatr ^4 pr&&Ie s srsLirsssLrs 

qui est mauvais pour le Mechant satisfait la volonte dET£ a 
celnx qui est t* ben pour le juste et s'appU^Tsa^e S^ 
sera dans les phages d'Asa et de Vohu Snai (i 2 3) *** 

se ^tTv^T h '^ **»*«* * P*rtir"de la strops 4 

Jl^l^^^^ -detenu 
lesquds habite Mazda Aiura (s" " ChemmS ^ danS 

soit^oZf^ ,*"** ^ U Premi&e ^ L ' offidaat denude qu'il 
sort renomm4 pamn to magavan et que ses ofirandes soie nt xnanif Jtes. 

(3) V. plus haut, p. 157. 



233 



11 ^ifice celebre doit etre efficace, il le sera a condition que to Entity 
— • "it et le reconnaissent. Que doivent-elto reconnaitre exactement ? 

W t S^o nd verset de k Stl ° phe S ^ ^ ° a ^ PCUt ^ alren ^ ,t 



m 



1 stropiie o ^ uj-i' uu. ix^ j^-v**, ^— — 

^to7agit selon Vohu Manai (a) ; il mentions suitout « le sacrifice 
S^rSm^coinmevo.settoparaleadealouangeasel^Asa^y™ 
W A ^«^ <f ^ «U staomya vaca). II veutsavon-srlentuel adopte 

« ^S strophes 9-« P«ta* de la retribution, des grSces que loa 
& , n^de a ux Entity pour l'offidant et pour to justes. Des termes de 
4 ^^SvLnent coiJaxnmeut. La strophe 13 developpe et precise la 
" P ^fre On vent obtenir to choses non ambigugs de lTRmpte qur sont 
Kdeau de Vohu Manab, on veut surtout que Sp^nta Imaih mstnuse 

168 S dt^efiubait eat la contreparti, du cboix de Spanta Atnraiti 
oa /thura Mazda. La dtese que la divinite suprtoe a choisre pour 
Srir d'intennediaire entre elle et to homines leur semra de guide. 
Schois de 1-ofliciant est fait : il se conforme aux « k» de la premiere 

iplifie et souligne ce point de vue. 

.....^ ^ „„„ ^jis, ce qui est nouveau ; et aussi 

bonnes" pastes 4 Mazda, et de ses actions, ainsi que 



existence u (i,- 

1^ derniere strophe du ciapitre am 



?£« ^ l'Empire. Les conditions posees 4 la strophe 4 se trouvent 
ll%, Zoroastre prend le contrepied des choses qui y sent repudis* 
P 1 ^^.rf™ „«« narle? Nous ne saurlous I'affinnei, ll nest 



Zoroastre offre Ifi souffle de son corps, ce qui 

Miorite de ses bonnes 

>eissance et l'Empire. 1 

iplies, Zoroastre prend ,- _ - 

Est-ce Zoroastre qui parte? Nous ne saurlous 
taentionne qu'^ la troisieme personne, au contrane du zaotat dont le 
chapitre entier constitue to paroles. 

Wous id ce que l'ez^se traditionnelle, consignee dans le ^ 
M ^ nask, a lu dans notre chapitre : rien de moms que In description 
de la Renovation et du sacrifice final qui la doit amener : 

apar fraSkart 'pat go&sni 



u hamak tosnth 'bavtt "o ahra^an. [2] apar mm 

IWan 'fat i^at hartan 'hat Mr ; W ' W <han azatar kam . 

• - " 'xve&ha ermamha vOanXhS, nevakth kartar kamvarz 



■pattnan 

apar 

dost i 

[3] U handarz 



katarcZ skwwi- -,..— — _ 

Ohrmazd c «-f ''Un minok pat4s mahman .„ ,.-,.... _ ~.„ u{ 

damn gospandw afialirU mustomandun ananyyar. [4] « <^w jj* 



flW 5 



fe.. 
^^ hutarmm **fa* won ^ - --»■.- * /^f f w ^« 

eniSnthan-it yazdan yastan. [5] » > 

^tretien de Zotoastxe avec Spandannat pout tetemi d^finiti- 



staxmak 

'ospandan apa 
<ke j>at4$ "fadsn i c o Ohrmazd nan Ttmrv™ u,*™,» .™~ -'-""" , - 
H T - - — - y miian i Ohtmazd e o ZariuxU poryom 



(1) Cf . la tradition sui 1*. 
vement la religion, plug bas 



p. 346. 



H 



1 
i 



I 



234 






^..-■ ; nu. ••„ 



§Sfe- 
SSI ' 



l|V; 

if 



LA FtTE DE LA RENOVATE 



38$ " 



Szamanan 'fat lot gas i kamdk gehSn u Vahuvast i Snoy '}Z\ 'M 
dehan pat hamnlh « Jswai i VarSmn i *ha£ Turin 'dehan '*1?Wm 
vaxiih « Sen i Ahutnvastavan i 'hat Senan 'dehan '-bat fy.^7. ^^Vj 

i han yaziSn 'bavU i 'f a l46 'andar axvan hamdk rofnih i frail or *l 

hawh frag* CM hamdatastanth-t 'Mn i sWto W ^T^M 

%1 , P . - ^ ***** *"" ""^ W **^ >' nSrok 7*** 'baveh jOtl! 

**. 'to anur*m to 'u-t rasm V, W ^ V * 4to» te^Sltf 

fataxsayth % 'star *anod... , ?«H&&*m 

. SOI- &j les gens *2^~£^7£X££ZS?\ 
« a lui to justes jouiront du banheu* et toot set^ h^^o^^ £%2 1 
faut garder la mesure ea tout arte rt l e mesnrer sd™ u w 1 l] ? fl * 

« * «rt son aim ; r«att qui habite en lui a'ert pas t^tvUS^A 
l^ce est forte, qui aoat insolents enyets les nu. menteuSWwodie^; : 

^nfe gfe&euseneat aur ^u«H «dt les consign^ a^W^S 

raspand. [8] Ceci fiotamment : « Setont tes enfants ceuj qui se dedSert 

« a c£Ue-ci (cest avec eux quMs aont les plus d'accotrh » nu.-m Q ^ ^*T . 
- Je suis uu ^jgneor sage, &t. favorable «^£°3^5^ £4 

S^U 7' PlUS ""^ P " " 3 "" <*<*"> »"» a ™* ait sur itartogte entre le mi (VJsta^ rt 



|, oF flCB GA-ralQTJE 235 

^ «*.tal M"S viendronsfaideret.tedonneroDS tout ce qu'il faut pour 

^£a* 1« P° nTOir id_l>as et m_:liaWt '"' " 

^ "la suite appartient au m&ne cercle d'idtes. U strophe 12 doit etre 
. £ a u moment de 1'allumage du fen. On parte ensutte in feu que le 
f r4 te a vu dans le «5«oft et le cult* du feu est recommaude (1). 
Pf Tout cela n'«t pas sans intertt, mab c'ert surtout la partte du cba- 
■1 one uous venous de traduire qui est de preuu^re importance 
f aateuts du VaritmSnsr savaieut encore que le tad* gathique park* 
^n See : us out rapporte la mention de Zoroastre a la str. 14 nu 
d TJdriasL6etyoutvuuueallu^ouausacrifice£naldelaRenovation. 

^riSation n'est pas arbitraire ; le texte gatiique parle a la 
fois d'uu office et de la retribution. Leur liafam paart nataelle^ 

Souliguons id que le parall^sme entre Voffice de Zoroastre et le 
JS oSe de la lenovation n'a pas ete invent^ par les auteuts des 
£ pehlevis, l'idee parait bien etabUe a l'epoque teVarstmansr nask. 
r*, one son auteur trouve vme alluaion au premier, il peuse au second 
?lffi du sacrifice amtoe neceasairement ceEe de la ^ovabon 

Comme nous l'avons dit plus haut, la preuuere strophe de Y 34 
^preud la demiete strophe du chapitre precedent, to et 14 on parle 
SL ofirande en (pensees) (2), patoles <t f^' A JVj*J^ 
^ce cependaat : tandis que Y 33-14 V** du saenflce de Zoroastre, 
^•^oque eelui de . nous ., c'est-a^ire des officiants. lis font ce 

<me fait Zoroastre. . A . f 

q Les stiophea suivautes apportent de nouvelles precious sut lea drf- 
feeuts aspects de l'office celebr6. On ofire (str. 2) « toutes les actions du 
Bon Sprit et de l'homme saint , par . la prifere des chants de louange 
(M... garobiS sUUpn) (3)- On ofire uu myazd* 4 Ahum (str. 3) et 
on l'ofite en hommage (nsmarrjhd). 

lis faveuts que Von sollicite ne sont pas de celles que 1 on rencontre 
tons les jours. On dfeire le feu qui departagera les bons et les mechants 
(str. 4), on demaude l'Empira qui ptotegera le pauvre et on se s^pate 
en paroles des dawa et des xrafstra (str. 5). 

L protection accordee au juste, la separation du mal, la distrncUou 
radicale des deux mondes reviennent constamment dans la stute du 
chapitre (str. 7-11) ; i cote de 1'efficacite dn sacrifice, du sigue que 1 on 
SS odknd soit revaee, de 1'instruction sur la fa.on correcte 

du culte. 

(I) V. plus ba^ p. 331 e 3 ' „„_. c-msS 7.6 9. — Qnantil'affrandedesonptopre 

(a) V. pltis iMut, P- iBa s "' !^i^2ISi« dn kcrifice Smanique pendant kquel le 

cor^ parZoiDtfibe, ^^^^^^S^^Y^S^ il St abandon a^ 

qu'il avail sacti£e (Syto ^W^^^nil Wdaest cdledesgesteset des paroles, 
S a^cL 5 IS est fait aax dlviaito, uon ujvas^t. 



m 

'v* --■■■ 



Pf 



W0& 



$:KOi 



„< : JV : 

1: 



Zr 



23 e 



LA FfiTE DE LA R^kov^ 
Si ks Eatites sent vraiment telles que l'affidant les ^ •-. I 
le^border avec joie comme secateur et adorateu/ f-X^ 
La stropte 12 est encore plus espHcite sur* ce point : 




Ltfica gAthiqub 



237 



^ Potitsu" rn1 



i rendrait efficace Toffice c£l£bi£ et am&nerait 



Pp^-p^vons notre analyse dn contenu to Gatha. La Ration 

l# P "7L et attendue ne tardexa pas a venir. Son Instoire seta presentee 

■eonde Gatha qui constitue le point culminant de 1 ensemble 



« Quelle est la rtgle qne tu d&ires, de l'doge on da sacrifi™. «, , '§1 
o Mazda, pour qu'fl soit entendu qnelles ^rttaSfa5?*W 
attnbuera : eusagae-nous, selon A5a, fa chemins de v£ta tLS B 

I<e chemin est cehh de Vohu iWanafi • t, ,7 . - j '$ 

— ce (2 ) : eue .a chercher 1.**^^^.^ 

ceux qui demnent blen* * u* ^ cestui 

L'allusion aux ev£nements des deririeis ioiirs n W ^ e ^ . A — . 

mention a la strophe suiva , te de k recoS^^e^T S^ 
"f" etMm,aa P^ P lus 1« les deux detniers vetsets detS? ^ 

nobmunent la bonne vision du *,«*« qni favorise ]es ,JZ? ,od "$ r ^ 
d ASa (3). n5e Jes «wunmiatrt^ 

Un enseignement obtenu en vue de la ca&ration A> nr . ^ iS 

dans y 34 et tel sera le dernier mot de la Gatha. cont «»K;l 

» Mazda, dis-moi done les meflleures carolm p<- l« ™^fii ,. ^ 

et la reeo m p r ed es elogea 8 elou VohTS^S ^^X 5 ^^! 

Reprenons du reeul. Aprts avoir etudie un tote de Zatspram seton 
Hael tout office zoroastrie* p^ ngure le ^^ ^^ ^K^S « 
hon uous avous tu cette tbeorie soKdemeut ancree dans 3a SSs ' V i 
^du^ro^snre ^dieval_et. atteste e par dea t^^^ ^ 
non gattuque. Nous veuous de voir que l'idee etait presente a l'auteur 

Mais la GAj ^te« ara »fe- ne condut pas l'offiw ; elle sollicite seule- 



(♦J V. plus taut, p. iSj. * "* erer - 



la. seconde Gatha qui constitue 




l'oh en attend, la Renovation de 1' existence, 
mrsuivons nol 
ndee et attend 
pHtaos la seconde Ga 

^thil«, la Gatha Ustavaiti. 

§ 33. L4 RENCONTRE AVEC VOHU MAN AH 

Plusieurs fois deja, nous avons vu la rev^ation attendue lite an nom 

a, Vobu Manah. Dans la tradition peMevie la Religion proeede de 

; m se manifeste par le fait de sa creation et teste sous son autonte. 

r'Wnt-derniere strophe de VAfmn^aiU demandait c les actions de 

vli Manah ». la premiere strophe de VVitanM 7 recent 

Comme D se doit, oettt pteroiete strophe a la forme dune pnfere 
^ressee a Mazda, et notamment a Armaiti i. qui l'on demande c les 
J^ts de la richesse et la vie de Vohu Manah » (rSyS asii varfiiug gaSm 
ma«<mW J pour conserver A8a. 
m U s4phe 3 precise que la faveur demnudie «t la medleure de 

iours d'une longue vie » C"*'^* ^^ dartgo-iyatatt). _ 

1 Mais e'est la strophe 3 qui, tout en reprenant la pnere qui avait IU 
fnbiet de la Gatha pt&edente - In revelation des . chemins droits du 
saint » - constitue le veritable point de depart du chapitre. Un homme 



doit apporter la revelation. 



: le Men, lui qui nous eiiseigne lea 




< Oue cet homme atteigne mieai qtte ie ma,™^ ""— ~T~£T "r 
du^ita dntts du salut, de cette exiatenee mat&ielle conmie de ceHe : de 
,t^les vrL menant au monde ou hablte Ahuta (un honnne) humble, 
de ton parti, de bonne ascendance et saint, o Mazda (2) I » 

La tradition, que nous etudions ailleurs (3), voit id nne aUusion 
a l'apparition du Sanveur, I'Homme Juste, plus particiniereiaent 
Zoroitre. Mtoe si tous les details que cette exegese crort retrouver 
dans les ttois premises strophes du chapitre n'y sont pas, *»«*»- 
ptetation paralt en prindpe cotrecte. Lea deu, idees de la rtobuton 
eschatologique et du Sauveur qui montreta la voie pour y acceder sont 
exphcitentlt attestees dans le teste gathique. U l smte ^du chapitre 
paile du choix du Sauveur et de sa rencontre avec VohuManab. 

L'anteut dit devoir reconnnltte Mazda coimne fort et saint aumoment 
oh a retribueia pai le feu le juste et le mtehant (str. 4) ; d dit 1 avonr 

U ffi£5i1 SU»e ascoxda^ „ 1^^, NOW wtt.i*. et n.tre comm*- 

take a Dk 7.2*21. 
(3) Ibid. 



1 



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p3f 



238 






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IIS., 

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iti;. 



MS:' 

ft*' 



LA FfiTE DB LA KtaDVAH^^"::T 1 ^J« cB GATHlQUE 



339 



reconim comme saint, 1'ayant vu au commencement, lors de 1=> -^B 

sance de Insistence (hy ai QwS a^KuS H M daf9mn p aoU tv£ "tlP 

et en le voyant retribuer les actions et les paroles . au dernier wW 

de la creation ■» fdamoiS urva^i a pme). La strophe 6 s^endT^* 

touinant on Mazda viendra avec Spanta Manyu, XSaGra et Vohn M '^m 

tendis qu'Armaiti leur signifiera les « tennes » (Vafetf ? ) W duT^S! 

d'Ahura Mazda que personne ne trompe. W * ra §P 

Le moment de 1'entretien, celui de la creation, le dernier ton™* iP 

de 1 existence - les trois moments de la cosmogonie zoroastrieZ^^* 

apparaissent ici confoudus en une senle vision. I,e Prophete voit \M 

Dien dans toute sa puissance et sans aucune limitation {2) W 

• - ^ <f ™f entaire du VarStmmur nask tel que nous le connaissons JP 
ici tres bref ; *zm?;: 

-DA 9.36 : [5] 'apar 'ditfanj i Zartvxit Atmhtaspandan 'pai ^hani^ 
iaSmvimin [6] u Upar 'Mt(an) i Ohrmazd <o hunisnMran JL/ r ^ 
[7]« en-tc ka fizt'hanioyxratuhunardamawiom^vartiroapmkih-^ 
u bavend gehan atnark » hamS-sm. Ki "-issiA 

« [6] Que Zoroastre vit les Amahraspand de aes reus ■ rei au'01u™ a ,a ! 
crea une recompense pour ceu* qui ont f ait leur devo£ V7] «* feaWt 
oecr : Par sa sagesse et sa vertu la Nation a la fin redevi^dfa ?uSue 
mcmde sera immortel et jouira (Stemellement dn salut. , ' 

Cette vision n'est qu'une preface a la rencontre avec Vohn Maaah 
lors de laqnelle le Proph&e d&lare son choix et est initio a sa mission 
Les strophes 7 et 8 sont decisives : 

P nt^T e "^ ie ^ rec °~ B ; u • 6 MMda Ahura •l"* 11 ' 1 Vohn Manah m'a 

T^tZJl Z "f- '■■ ' Qui "** de ^ -*» * De quelaigne. sur ta 
« etres et ton corps, dois- 3 e marquer le jour de 1'entretien ? ,., 

La stroplie suivante apporte la r£ponse : 

« Je lui ai dJt : « Avant tout, Zoroastre : pniss^-je Site un veritable eonemi 
« antant que j'en SQK capable, du mechant, maii un puissant 3^1^^ 

<t que je t'exalte et chante, 6 Mazda. >. B u"b«iuib 

La connotation eschatologique de vasasl-xStttrahya (verset «) est 
constante dans la tradition ou il apparait k o6t& de amahfka, yaUjt, 

(1) M. NVbeko est seul b iuterprttei ratal eomsie n. aj « richtmrl^ st»ii^»rf»f», . 

(car toute activite Hninaiiie est WliSSe) (StSjta SSS^f ^chvite tumaine 
d&s dilif^rentes esp^ces. ^wigic;. L est ]£ la fonotioa dcs 33 rote, et des /aft* 



Is.- ■■■■'! 



l'^tat du monde apr^s la Renovation^ EUe n'est 



biens) a venir n>, rendu 



4i£|; 



--r. 



!- £fp?Wl»:^ - bo r r sera * gl ° 

eB ^TTiwft. ' »«« « c'est-k^lire le Corps Futur aura hen ., 
, *%Tencoriebonhentfntoseraobtenup a rl^orationetle S lo«^^^^ 

IO C strophes d^crivent-elles un tenement dans 1. vie du 
et enregisttent-elles 



I^es 



un 



Les un evenemenu u^o -"■ 
souvenir antobiographique 



dose 



— ou 



^t^i^as'f acSTde xepondie * #rian tandis que 1'opinion coatimte 
//i^dJK»rite ^ventualite ; pour M, Nybexg notaxnment, 
^ £ Lendxalt ici sur son ex^rience d'Anura Mazda commc 
^r^S-ce deia ddcrite Y 31.11 (1). Mais rappdons le faxt c^e 
s /»#to, espeneu j p TO Dli^te est mentionne k la premise 

c-rf W la premie fw que feP«»JJ ^ ^ Mazd - 

rtT1 ti^ UAhunavatU le nomme trois 1015 , -t ^y-^ 
pers onne. L ^ e y apparait constl tnee 

&t , qU /r dSrSvoir ici un document autobiographic Dans 



Mt que Zoroastre yruue&zxa, ^ ■- -- « 

-i .-t- +t2*l dimdle de voir ici un document CT 4 . 

et il est ties ^^^ ^_ A , ^ u de , noUS , f de ceux qui pnent 

ss faveurs qi 

^ Qeniamicuv ^^^.^ - — - . — — 

a en est done ^^^.^^^".T^u^ent une oSrande 



T ,j, 6 Zoroastre est mention^ k <xU de « nous », ^ „ - . ■ 

Y .i demandent pour Ini les mtoes faveurs que pour eux-mtoes ; 
« demanuem p a ^^ rt ressQrt ^ ^ confrontatlon 

. .. „^ n r+nn+ imp offrande 



du 



et qui 

A. V « 14 et 34.1 • res uuodn, « «— -. apportent une 
'liet ceUe de Zoroastre. L'office est place sons le pateW 
SSK "t « conforme a son mod.le, ce n'eat pas Ini £-£■££; 

Get etat des choses correspoud a l'usage hturgique d« Gatha. Tout« 
les S que le Yasna est celeb*, le zaotar recite les Gatha et place le 
service sous I'invocatiou de Zoroastre qu'il imrt. 

Placons-nous dans la mfime perspective pour Y 43- A un cenam 
mD TS la rotation, le zaoUr dit etre Zoroastre, e'est-a-drre s m^- 
^a MS les Gatha constituent dis le debut nn texte htargique, crt 
S de fait-respond a rintention de leurs auteu^ La ^ ^, 

■ est un optatif est pent-fetre un mdice, mais larsuma 



argument n'est pas 
qui est un optaur esi. jjc^v-^^^ -^ 

^ * peuWtre pennis de dter ici 1'opinion d'un Paxsi moctaue 
.ui 1 S merite de presenter un sentiment rel^eux ^n ^-J 



z. 



Z. is meant, but by implication any !«=«.«• ~~ - 

(follower of Z.) might also be understood here (3). » 

T? n tout cas la setae decrite est celle de la rencontre du Pwpbete 
ave! vS Mai qui precede 1'entretien avec Ahura Mazda, La 



et S5t wS^--- co^e ^phrase Bon^ale 



fattOytf-inafflte et ce qui 5«it 



240 






trad&ioa n'y a jamais vu autre chose Vorous l e ™ > 

VarUmamr : voyons le eommentaijef 

ZJ*9. 3 6 : [8] 'aparhunariZcrtuxit; 'e^it > k a 'atutor „„ - In 
kamaktar u aikarah USUSr 'vaitamn iandtJLte^-T'^m 

tZartuxsi < a p a r <roi i hampurstkih - « 'Zu^kaJf^ M * «^f 

,«W de rea^tien; Cecl n^tL^ ^ ^ '™ de f?*«* q^ *> , ^ 
« kissent en pais m U «**.*„. niT^L^flaTf 8 ^ ffloi ** * >•**' 
« le lot. et l'eau limpide, le jour o* W-S Jj • MB *? U Tiande W ^ 

Ham le rempiit de jofe et le wwattt* il obttot jfT^ ° btint 1 nele ••■' ^ 

Le jour que mentionue Y 4^.7 d est intern^' 
treti.u de Zoroastr, av ec 0W d 5k vSS ^T*- ^ de 1W 

voir ici uue allusion 4 ub jLmJKS*™^ 7 * ^^ rafson de 
paxticulier au pout Ciavat oTkl Jl^l"' ?* * ^ k W^^ 

t-. M «. rf i, k tSir: j sru'r^s la E&,irrec - 

a un mterrogatoite (i) connait nen q m ressemble 

par tous ks testes deuuis leTZT ^ teimes Sont «pris 

dernier arec uu c£SS I ^?V C0 T* le WaWkart J ' «"» (« 

Kous xe.iendrou, ^^^ plas ^ ^ „ ^ ^ ^ ^^ 

}3 I" p , us bas » *• 319 as. **-y5o.2 3 s. t v. aussl »&jA, 4 , 5 g 5t ^ ^ 

13} V, plus has, p. 320 gg t 



Zoroastre sera puissant en 
L avec la divioite. 



■-■SIT 

^ISi us nous contentotLs ici de souligner certains points qiai nous iate- 
Igt^t pte particulteremert. 
RS^d 7 a tout &'*b° x & « a chois rituel, A qtu veux-tu adresser ton 
Sl§|*ilte ? Au feu — et je penserai a Asa autattt que je le peux (str, 9). 
PS%ais il faut 3 ue cet ASa me soit mcmtr ^ ^ ae J e sois qtiestion 11 ^ comtne il 
WH tivi^u* car c * est P^ ^°^ que le P tussant °btient la force (str. 10), 
i##L.^ tte io& est claire, c*est la reponse a la priere adressee Y 29.9 qui 
Sfttnontre la vote ok elle peut etre i^alisee : 
ftfi^imaissant TA§a, apres s'&xz entreteim ave 

f X^es strophes 11 s, constatent tout d*aboxd que Tacceptation de la 
8'fPxefei 011 P ar ^ 3 ^^^rmes est difficile ; le Frophete pourtant n*a pas ete 
^f pris au depourvu ni sollieite en vain, il rejoindra A§a avartt que n*anive 
I $tao& P our retnbuer les deus partis. 

I Les deux strophes qui suivent sotdignent encore la preparation dn 
\ prophete a assumer sa tdche et a etre rense^gne ; le yerset 14 b constitue 
comme une replique a la priere de Y 38 * 6 et redemande le soutien de Mazda. 
La strophe 15 developpe surtout Tidee de rinimitte envers les 
m^chants. Le chapitre finit par un rappel du choix de Zoroastre qui 
ojjte pour l'Esptit Tres-Saint et demande qu*ASa soit incarne, qu'Ai- 
maiti soit dans VEtapixe semblable au Soleil et retribue les actions selon 
Vohu Manah. 

Rappelons ici la description de la merne scene dans le septieme 
livre du Dinhart. Apres avoir pose a Zoroastre les questions citees (et 
quelques autres, portant notamment sur son effort pour la Justice), 
Vahuman Tassure que la Justice est quelajie chose qui existe reellement 
et Tinvite a le suivre. Le fils de PumSasp pease que le Createur dont le 
porte-parole est aussi bon que Vahuman ne pent etre mechant et va 
s'entretetiir avec Ohrmazd (1). 

^C'est egalement sux un entietien avec Obrmaad que debouche Y 43. 
te chapitre suivant le decrit, ou plutot il cite les questions que Zoroastre 
pose 4 Ahura. 

§ 34. VENTSETIEN AVEC AHURA MAZDA 

Le contenu du chapitre est capital pour la comprehension de la doc- 
trine cosmogouique du zoroastrisme dont il contient la formulation la 
plus ancienne. Nous y reviendrons plus loin, pour Tinstant nous allons 
etudier la structure du chapitre. 

Une fois de plus, la premiere question se rapporte au culte : 

n Je te demande, reponds-moi biea, Ahuta : quant an cidte, tel que le 
culte qui doit etre rendu a 1'ujl des vStres, o Maitdl, qti'un Itte tel que toi 
Tindique a sou ami tel que moi, pour nous dormer votre appui amical par 
Asa afin qu^il nous vieune par Vohu Manah. d 

(1) DA 7*3.6a 



LJI 

I: 



f 






(&■:■■ 



242 



LA FETE 3JB LA R^OVaI'iq^J 




La plus grande partie du chapitre, les strophes 2-16, est occupy n I 
des questions relatives a la cosmogonie. 1^ mot ahum. Hi « gueriss^tsp 
de l'existence » revient a la strophe 2 et 16 ; son apparition au debujl 
et a la fin du passage confere une orientation specifique aux questfenJ^f 
cosmogoniques : si on les pose, c'est pour conuaitre les causes du mal JSI 
savoir y remedies |1§ 

Les strophes 3»5 concernent le premier moment de la cosmogony ■'■ ■■** 
zoroastrienne, la creation ; la fin de la strophe 5 ouvie des perspectives - 1 
plus larges : I'alteriiance reguliere de la lumiere et des tenebres du ; : ^ r 
sommeil et de la veffle, du matin, du midi et du soir u'a pas de sen* «, : '"■ ^ 
elle-meme, elle est creee pour que le « sage » se souvienne de son devoir- --2 
Toute la doctrine cosmologique des Merits pehlevis, qui sWpire de la '^ 
meme idee, se rattache precisement a l'exegese du passage ; nous y "^l 
revieudrons plus loin (i), SouHgnons ici que la mention des « cetivres » 'Sffif 
humaines constitue un passage vers les deux strophes suivanfes qui ^llf 
concernent precisement rhomme, ses actions et son attitude. Armaiti 'illf 
aidera~t-elle Asa par ses actions ? Annoncera-t-elle TEmpire par Vohu flfll 
Manah ? Pour qui fut creee la Vache, source da bonheur ? — Tons ces Wm 
motifs, que nous avons deja rencontres, acqmerent ici tine signification 3l&§ 
plus precise (str. 6). — Qui a cree Armaiti digne de respect ? Qui a rendu ISf 
le fils desirable pour le pere (2) ? Tout cela se trouve rapporte a Ahura 
Mazda, createur de toutes choses par Spanta JVtainyu (str. 7). 

La strophe 8 achemine lentement vers le second moment de la 
cosmogonie, la revelation religieuse. 

On demande de retenir en esprit llnstruction (ddistti) d'Ahura 
Mazda, de savoir les paroles de Vohu Manah conformes a Asa, et aussi 
comment l'ame pourra avoir sa part dans le bien, On parle d'une 
revelation* 

Les trois strophes qui suivent s*en occupent exdusivement Le mot 
dasna apparait dans les trois et il n'est pas pennis de le rendre ici par 
a conscience » f la par « religion » (3) ; ces strophes forment une unite* 
et le meme terme doit avoir partout la meme acception. La strophe 9 
parle ainsi de la a consecration » de la religion de e celui qui offre Hen » (4) 
que doit « dennir » le maitre de l'Empire, habitant la meme maison 
qu*A§a et Vohu Manah. 

La strophe suivante demande davantage : la rev&ation de la religion 
qui est « le meilleur des etres », par qui les gam peuveut prosperer 



li§ 






(1) V, plus has, p, 396 ss, 

(2) V. plus has, p. 398 sb, 

$ ^™ 0LOMAE : s sd * st ■ 9' * Religion » io-u ; oe qui a *te suivt en genfitaL 

d&mymahiubyfoketdn^yedasma vi&paU pdrsi radho magMnSmti (pour la traduction 'Z plus 
haat) > 7.96.4 lamyaqdo nv agravah pufriyfytaK MMnawhjsafmvaniaw havamaUil . Nous 



L ^0FFICE GATHIQUE 2 43 

elon Asa. Les deux derniers versets paraissent reprendre la strophe 6 
oti 1'on demaudait s'il etait vrai qu' Armaiti aiderait Asa par ses actions ; 
k reponse vient maintenant ; c'est la damd qui doit accomphr correc- 
tement, par ses paroles, les actions d' Armaiti. 

Avec la strophe 11 nous reveuons aux homines. Comment Armaiti 
se repandra-t-elle chez ceux a qui la religion de Mazda doit etie pro- 
clamee ? a Moi »> je suis choisi pour en £tre le prexnier, mais je regaide 
a vec itaimitie tous les autres. 

Nous voila de nouveau places devant le probleme des deux partis, 
panni les hommes, des hons et des mechants. Qui est t>on parmi les 
tonunes ? Qui est mechant ? demande la strophe 12. Mais les textiles 
aiavan et dregvant que nous trouvons ici impHquent egalement autre 
chose, et la strophe nous amene insensiblement a nous placer dans la 
perspective du troisi^me moment de la cosmologie zoroastrienne, celui 
de la grande crise finale. 

La strophe 13 parle de la destruction de la druj (i)> la strophe 14 
de la victoire d'Asa, La strophe suivante presente la grande crise sous 
Inspect d'une lutte entre deux annees ennemies, la strophe 16 developpe 
la meme image. 

Ici finit la partie cosmogonique du chapitre. Les ttois dernieres 
questions posees sont d f tui genre different, eUes concernent le recitant 
personnellement ; mais dies nous rappellent dgalement 1' « assise dans 
la vie » des Gatha. 

Le developpement abandonne a la strophe 2 est repris : le chapitre 
s'ouvre, on s'en souvient, par une demande sur la modalite la plus ade- 
quate du culte. On parle maintenant de son efficacite : que la voix du 
Prophete devienne puissante (hyatta moi hyai vax$ aSSo) ; on mentionne 
l'union future avec Haurvatat et Amaratat « par oette formule » (2) (ava 

nufird) (str. 17), 

Les deux expressions evoquent deux passages de Y 29, roieux, y 
i^pondent. Y 29.9 1'Ame du Bceuf se plaint de devoiT se contentei du 
don de la voix impuissante d'un homme sans force (yS anaBszm x$qn~~ 
msni radzm vdUm nans asurohyS) ; cet homme, Zoroastre le Spitamide, 
doit reveler aux hommes le nt$ra accompagnant la libation (Y 29.7) ; 
son apparition n'est encore qu'une maigre consolation pour TAme du. 
Boeuf, Ici, il pose des questions en demandant, entre autres, que la 
force soit conferee k sa voix, e'est^a-dire que l'office qu^il celebre soit 

efficace. 

Bans le maitravarunya vedique Vadjonction du lait au soma doit 
assurer au sacrificateur la possession du betaiL Le mythe de l J Ame du 



(1) NiknaBtna, v ; plus haut, jp. 135; 
[z) 49-17 c ~" 
prononc^e par 



ic^e par Voffiriant. 



I?] 






$A\ - 






Z44 



LA FfiTB DE I,A RiasrovATjj 




Boeuf repose sur des bases analogues. Nous ne nous etonnerons «. I 
trouver aprts l e rappel des reaiitfe evoqufes dans ce dernier la den^l 
d une recompense constant en « dii juments ffeondees et un chamt * 

^sacrifice ofiert selon les rtgles as3 urera an sacrifiant k pos S( w 
du betau ; xl ne l'assurera pas settlement en le rendant IfctttaT?-"! 
point de vue religieux, mais de fa?on beaucoup plus concrete Sa JSfe 
session, ainsi que celle de Haurvatat et Amawtat, doit correspond, 2^ 
« don pour Ahura » fya65 « faj'Syo dthjka) (1). |_ 3 

Rappelons maintenant la structure du sacrifice vedique oflert n H 
un pretre sacrificateur qui sew pent le fate, mais qui n'agit pas en «T& 
nom propre. Derriere lui, fl y a toujours le yajamana, le « maitre IM 
sacrifice », le maghdvan pour qui le sacrifice est cetebi*. Les offrantW^ 
sont offertes aux dieox par le pretre, qui les recoit du tmufcJfflL 
II en recoit egalement la recompense. Cette recompense equLutISi 

TJZT^T* et k fait de Monaer — ' -^if 

_ La meme structure caracterise l'office zoroastrien. Nous rappelons &*>* 
id settlement les fursiin 81-86 du DStastm i dual, (3). DonneTaur 3ft 
pretfes pour qu'ils celebrent un yaziSn est un arte bon en soi qui assure WM 
anx donateurs des graces abondantes ; le merite augmente si le doi '**f 
depasse le montant legal, mais il est tout a fait exdu que ce montant 'W$9 

puissetoedinimue.Enrevanch^inalhemaupretrequiauraitacceptela '99$ 
remuneration sans celebrer l'office. P09 

Ces dons aux pretres doivent avoir lieu notamment pendant la wande *** 
ffite annuelle du dernier Gasanbar (4). 

L'accord de ces donnies avec les donnees vediques est important 
Il ne s agit pas d'un temoignage de plus de l'emprise des mages sur la 
religion zoroastrienne, mais de la survivance d'une structure indo- 
iramenne traditionnelle. Get accord nous permet maintenant de serrer 
de plus prSs le sens des strophes 18-19 de Y 44, 

Ce que demande Zoroastre, ce n'est pas la recompense de sa predi- 
cation. Une priere de ce genre insfcee dans un tableau cosmogoniqne 
grandiose serait sans doute deplacee. Une faiblesse humaine trop 
humaine de la part du Prophete — c'est tout ce qu'uue interpretation 
histonasante peut proposer id (5). Mais si nous voyons dans les GatM 

(1) 44.18 e. 
.,n. ( ™1 :I, t. Pr8t^ !. eSt ■ m, t f* oiden da sacrifice qui <3oit (ttt rttribufe ; cette retribution a 
^.ll?" f 1 ^-^ IeD& le sacrifice P" us e& *><*- »'™l» part lepreta: t<2d k vSto 
raMe 4 «ne da sacnfice vidique panfit aujourd'hui acquis, v act LoS^ 7L.Sw. 

S^SSS 01 "' Siudia InM °^ Kir " 1 *«». -1^ taSmSSS'iSSS'd; 

1=, r l?l U ™ deS P rc, " to, ? s ^battus at dans quelle mesure va sacrifice est valable m 

(+) V, plus haut, p. xox s. 

(5) Par exemple lKrcs^HE-Gtnx£E»£^ f Zoro&stre, aa^. 



■::■:- 



l v0 &LC& GATHIQUE 2 45 

xte littugique d'tm office, nous saisissons tout de suite le sens de la 
16 !^de formulee : le sacrifice seia-t-il efficace ? Comportera«t-.il la 
de ? a norniale de tout office ceJebre, la recompense du sacrificateur par 

* a l'intention de qui il est celebre ? Et quel sera le cfcatimeut de 

^ dui n^uront pas recompense l'officiant, c^est-a-dire qui se seront 

C L intoes exclus du benefice de Toffice (str. 19) ? 

C Ce n'est pas par nasaid que la derniere strophe du chapitre mentionne 

Untenant les daiva qui n'ont jamais ete de bons souverains, les karaf 

les usig qui livrent le Boeuf a atfma, ceus qui ne trayaillent pas les 
e ata tages (I). Tons ces gens-la n'arrirent pas a contribuer au but que 
F ropose le chapitre ; le parallelisme entre l'ordre du monde et l'ordre 
Eturgique xeparatt. 

Toute la mise en scene du chapitre est grandiose et il n est pas^exa- 
a£ti de dire que Y 44 constitue le point culminant de V ensemble gathique. 
La demande (Tune revelation metapbysique, qui concerne les trois 
moments essentiels de Thistoire du monde, mais aussi les actions des 
bumains et le sort qui lent est reserve, revelation inextricablement 
Hee a celle de l'efficacite du sacrifice celebre, condense en die Tessentiel 
des preoccupations des auteurs gathiques. La liaison entre le sacrifice 
offert en ce moment et l'ordre du monde, son passe et son avenir est 
egalement significative : l'un depend de l'autre, l'un n'est pas pensable 

sons Tautre. r 

Des trois moments que rappellent les questions pcsees dans X 44, 
fc second correspond a celui de sa recitation. La revelation attendue 
concerne le passe et l'avenir, mais aura Ueu incessamment ; elle permettra 
aussi bien de comprendre ce qui s^etait pass^ a 1 origine que de discerner 
queues sont les actions qui amenerout le denouement final souhaxte, 

La tradition n'a pas retenu la tension qui accompagne Fattente en 
question et a en general neglige l'aspect Eturgique du chapitre ; le 
Var&mansr paraphrase la strophe x en deux phrases inoffensives dont 
le conteste ritueL est totalement absent : ^ 

Dk 9.37,1 : 14-em frakart> Tat swak fats* "apar stdyisn % dm; en-ic 
*M "hat dBn K har 'has nSvaklh. 

« Quatorzieme chapitre, Tat QwZ j*t*sa. Sur l'eloge de la Religion; ceci 
notaninent : c'est de la Religion que proyient le bonbeur de tout le monde. • 

Us strophes 17 ss. paraissent passees entierement sous silence, 
mais rallusion aux daiva a la strophe 20 est largement commentie, 
1^ paraphrase de la partie cosmogonique n'a pas la meme forme que 
roriginal. Ce ne sont plus des questions posees par Zoroastre, mais 
des reponses donnees par Ohrmazd. La demande de la revelation devient 

ti) Poui mv&n en d^nuei lien BiitETj BSOAS iS.X956.35 SS, 



n 



n 



— } 


















-■:•'/■:•■■:, 



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»:*? 



245 



LA F^TB DE LA R^OV^^oS^^t'OFF 10 ® gATHIQTO 




247 



ici la Ration mtoe . Cela est d'ailkurs confonne 4 l'attitude .■ 
par le P*«ft»Awr dans le chapitre precedent : la description de 1 
tien y commence avec la paraphrase de Y 43.12. 

En revanche, la description de l'entretien que donnent Zatsn 

et Zartust Bahram est basee essentiellemeiit sur Y 45 qui M S* ,tk, 

Gatha, se presente comme la proclamation de la ration r^~ 

non comme cette revelation meme. Cert que, cette reflation t^SSl 

attendue dam F 44 apparent deji an pass6 an chapitre snwf* 

nen saurart etre autrement; si le, Gatha comme telles ,ont^M S 

par le zaotar, si en assumaut le role de Zoroastre, celui-d peut^Sl 

■des questions A Ahura Kazda, s'il pent, aprfes, proclamer les ensl^lC 

ments regns, il ne saurait se substituer a la divinite et jouer S^WI 

La revdabon se fait en siw, nous ne voyons que son LvltaT "^ 

, . T* * ** P eut - fitre Pas Par hasard — amis il seratt temeraire de v™ 

tor bSfar lA^ssus - que la version la plus andenne de iHSn -?^ 

Zoroastre que nous amnafcsom, celle da septieme livre duflil^ 

ne donne aucune description de l'entretien ( fl ). Aptks avoir tr ^ ffg# 

la rencontre avec Vatanau du Prophete, S g i de trente ^ff £ !» 

^UnvojJ le conduct A 1'entretien etmentWele fait qu'il y ent«2 ifff 

entrebens dans l'espace de dix ans; revena.it du premier entreS # 

Zoroastre prodama la doctrine apprise au milieu des fe A et des Sj W 

§ 35- i4 PROCLAMATION DE LA DOCTRINE Ilf 

Y««* 45 proclarae la revelation re?ue. Sans analyser son contenu H§ 

^f ~ nous 1 avDns falt en partie plus haut (3) _ insistons ^ $g$ 

certains port* qui nous pataissent paiticolitownent important*. |§I 

Tout dabordle fart mfemedek revelation. Le debut de la strophe, Up 
ae teae aucun doute que le chapitre ne repute les paroles de la divb£ S^ 

^^U^^atteindroutlaS^etlSLTa^^e^ f| 

Revelation done des regies de conduite, destinee a l'humanite a if 
^eux qu, sont prSs et a ceux qui sont loin (str. 1 b), et opposee a une fit 
•doctrmefaussequidetruitl'eastenceirt^.,^ PP : tf!f 

•distmctaonabsolueentoles deux Esprits (str. a) rt crtte rtgte JLte « 
A se coufomer au m®m qu'a revfle Ahura Mazda couune 1, premie ^1 
chose de cette existence (str. 3) (4). ^ ip4 

{1) V. plug bas, p, 320 ss. ''& \ 

(2) V. cepenaant pins 'bas, p, 32 8. ,;$i] 

■Gittingen. " oonunimication preparfe pour l'Orientalistentag de f"i 

(+) V. plus haut, p. 153 ss. '*f:| 



-Elation n'est pas plus tftt termmte que reparait le contexte 
"Jitwte**. £o*L 6, il s'agit claire^eut de 1'office cfiebte 

^rtuteu^proclame la « cbose la plus grande de toutes , en «■ extant 
, \ ZJ± qui est bMkux euveis ceux qui eristert . (I) . H conbnue 
**^Xt que Mazda Ahura l'entende, e'est pendant qui! pnait 
ea .-fS"avok %k instruit par Vobu Manab. (yehya vahrw vohu /raft 
qUll i La revaation est venue pendant la prike ; cela cou&me 

w* taterprftatiMi de l'ensemble gathique. 
^Sate^r dfeire appre.dre les meilla*es chos^ ^ »* 
, 5S)i Manah ; la strophe 7 rcvele qu'il salt que e'est Mazda Aiura 
^ a c^les Empires oil l 1'ta* du juste est puissante mais on ceUe du 
1^-hant soufire des diatiments. 

it strophe snivaute revtent sur 1'experieuce de la revelation et de 
ta vision pour la dtoiie en termes on ne peut plus dans. 

S^^^TA^f-luLions-nousdeposerpourlui les prices 
da»s la Maison des Chants ! » 

Ea essayant de U satisfaire, on espto obW de I^oi TEmpire, et 
qu'il fasse pxosperer les homines et les bfctes (str. 9), 

I^t strophe 10 Tesume l J ensemble. 

J^VTS^HSS^tit'L cont^cut W et 
puissance, a 

La relation entre un acte rituel et la tevelation est de nouveau 
^Lid est la snite, xnais aussi la cause de celui4a. La w*- 
lationserapporteAl'^abUssementderampireavenir. 

La dendL strophe tire la condition sur 1'atMod. que les honun^ 
doivent adopter : e'est en s'opposant aux dana et au* hommes qmta 
(=\ Ahura Mazda) sont hostiles que 1'honune aura comme ami, frtre 

Lfstrophe conatitue en quelque sorte la contrepartte ^f'S 
edit aJ prudent ; on doit adorer Ahura Mazda et refuser le culte 
SVSJS. CeU egalement la reponse a k question contenue 
dSs iTSLrite strophe du chapitre prudent : les to<» n ont jaxn^s 
2Tde ta- souveraii, les M. 1- far* et les •* c-™*^* f*J* 
ptehes ; ce n'est qu'en s'opposant a eus qu'on acquerra du merrte, qu on 
^aqsoriera a la religion dn Sauveur. 

^ZlvarstnSnsr, le chapitre coutieut des conseds corresponds 

(,) HuAt, v. HOTBicn. 4fSS a .is>5*.», «± plus taut, p. W3 ss. 



m?\ 



fcS.'-':-.'i' 






^i 



• — «**, «. L^t^CT*2r -* 



« Ceci Sgaletaeut ; oar 1'^rit a ^ 

culte, 6 Spitamide. . P < ^ pnt de so **^n> tu saisiras toujour mob J 



249 



:■/■ ; 



tp'% 



Pour l'aastaat, l es cfaoses vont beaZ?,^ v* ^ de SaoS yant 

cogent ponnjOWl satisfy Mazd/Era S 46 \w lePO,,SSe ' 

Comme il n'a pas beaucoup de tefcd [„i \T> £'. J 
est impBissant (str . a , ' °"P * ™-," 1 dadier enfa , fc PlopMte 

4 la pitere qui d y ematlde a J^£^T ^ ^^ plUS de rdief 

est le but que ^SSh,? 'f^* de ***** *** 
est * son coxnble f ulut sem ? if ^"t ^f^** des officiante 
dressent a chaq ae paa , * nt * d atteiat ma ^ ^ obstacles qui se 

(i) V. plus haut, p. 1 3 ^ 



w 



-ffitllll 






^ 



"':■■; 



I ' r coutre les mechants si ce n'est le feu de Mazda et son Manali ? 
••^ g st de MazdS que Ton attend la decision poor la iaena (ati. 7) W- 
F C r ^ordalie pai le feu est proche ; elle doit priver le mechant de la 
I ^^e vie, non de la mauvaise (str. 8). Elle se fern par Mazda. 

On evoque maiatenant le moxaent primordial, oil 1'on a appris que 
' st Atom Mazda gii'il faut invoquer le plus. On detnande que soit 
C 'tlis^e k priere que le Createur du Bceuf avait prononcee en s'adres- 
"Lt a ASa f qu^Asa a transmise a Aliura (str. 9). Cest plus qu'une 
Xsion a la plainte de 1'Ame du Bceuf ; e'est une indication que le but 
de l'office est toujours le ineme, qu'U s^agit, ainsi qu'on Ta formule 
aU debut, de a satisfaire l'Ame du BcEuf ». 

Le role que les tommes ont a jouer et la recompense qui les attend 
se predsent. Vbomme on la femme qui lui auront donne « les meilleuxes 
choses de l'extetence » suivront le Prophete sur le pont Cinvat (str. 10), 
tandis que les komi et les karopan, qui ont tout fait pom detruire l'exfe- 
tence Imtnaine, serout en proie a la colere de leur daena et de leur propre 
diae en arrivant au pont Cinvat (2) et resteront pour « toute la duree 
d ; un age » (yavoi vispai) les h6tes de la rnaison de la druj (str. xx). 

H s'agit en fait d'une invitation a embrasser la religion, ainsi que le 
dit la tradition ; nous examinerons les testes dans la detmeme paxtie 
de notre ouvrage (3). Cest un aement essentiel de la ffite anuueUe, ainsi 
qne nous a d y aiEeure suggere le resume du PSSdk nask {4). La mention 
du pont Cinvat sotiligae encore le caractere initiatique de rensemble 
en question (5). Les noms des personnages que mentionnent les strophes 
qui suivent ont ici tine valeut exemplaire (6). 

On dit lorsque les petits-fils et les petttes-nlles de Tura Fryana 
s s a ppliquent « avec le zele d^Armaiti » a faire prospeTer les etres : qu'ils 
en soient recompenses (sti. 13). 

Nous avons deja traite des strophes qui suivent (7) ; ainsi nous 
boxnerons-nous id a quelques remarques en rapport avec leur structure 
generale et la maniere dont dies se rattachent a ce qui precede. 

Le conteste rituel redevient evident. On satisfait par un don (fUar 
•nha) Zoroastre qui declare que son bienfaiteur est digne d'tec exalte 
paxmi les hornmes tandis qu'AJiura Mazda est prie de faire prosperer 
ses bieus (str. 13). 

Cas special de Tappui donne au juste dont patlaient les strophes 5 ss, ; 

d) Dastmm est d^rfe de la mfene mdne que pehL dos^ar ; il tie a'agli pas a'ajseigne- 

(3) V* plus baSj p. 340 s* 

(4) V- plus haut, p. 101 as. 
\k) T. plus bas, p. 3 8 ^ 35. 
(6) V. plus bas, p. «59* 3$** 
\f) V. plus haiit, p. i5?< 



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250 



LA F£T B DE LA ^NOYi^og^^tofTlCE GATHIQUE 




251 



avec Kayj ^StSspa ( str . I4 ) l es choses se font plus p r&ises - , 1 

qud sag* 1C i, dans le grand ««^ (l ), dW rei^a to t^ 

caractensfaque de tout office vedique on zoroastrfen : a cSV?* 

cant _ Zoroastre - et de k divinite - Ahura Mazda 1 „ °^ 

tie! revient au seigneur du sacrifice, au magavan - Kavi Wsta "^ 

1'mtention duquell'office est cel&r£( 3 ). ^ -% 

Or Kavi VUtaspa n'est pas seul ; fa, demiers versets de ] a str „ J 

font allien 4 d'autres personnages. A la strophe suivaate L Cf l ° Ph i 

cent a apparaitre ; les Haecataspa et les SpiLna. Us d ^HoT* 

Aia parleurs actions et Ues lois premieres d Ahura . fS^t§ 

paoumyats ahurahyaj. TJne fois de plus, nous voyons cm.1 T Mm 

chaprtm « question 5e rattache nature £ eBun t , fe ^ £«»** fc f x^, 

salons ainsi le but de la league exposition des ^T£ k^T "^ ' ' 

existence .qui occupe la pbs grande partie de YAhuZtte. L ???£$& 

alors decnt en tennes gteeraus re ? oit id une w^^* Bt .^>r 

Prague; 1 observation des « lo is pnLrdiales , J^^ST^^T 

jaxce dtom au moment ou Zoroastre rassenable luSur^ wT -^ 

hommes pour « le grand »*«£« ». m les f §#|| 

^17. Iteormais le chmx du Prophet* est £xc, la decision ZZ W& 
JJ*jt & sa pensee est de satisfaire la volonte de Mazda et d'S *** 

Ce sera le dernier mot de la Gatha, Cehri qui realise ™,tr <?„. . 

apres la mort - tel est 1 enseignement imparti par Mazda (str r Q ) 

Gatha , ce qm n'etait la qu'objet de priere devient id rfeultat 132 

JET - - ^ aUSd : 1 '"- d S™-«* ** 1'oa d«32f «t ^s 
fete, la revelation attendue a eu lieu, on ne demande plu S qu5 la vl 
porter ses fruits. VAhunavaiti ^tait toute consacreV AU V- . 

attendazt la revelabon qui pennettrait d'aller plus loin ^' 

totedTlwS^' ^ f^^-f ^^ EUe coacerne *»te life- 
iTT„ V^ r r.? "* P° ur 1' l0i *» origiaes se trouvent rappeltes - 

Jtjsqua la grande ense finale ^ui r«Wem l'exi-!t m ~ r.\ ■ - 
monaent de la cosmofogfe zoro^enne Z ^eTrSs le 3 * fZZl 

™ e :i s utt:STra2nf r^i ^ des °^ r - 

^ e rout enti&re a latteute du grand ev^nement final. 

fi) V. plus liaiit, p, x 3 s ss. 



■' : ■■'■.} 



§ 37. L^ TROISlUUE GATHl 

nr^ nouvons fetre plus brefs pom la Spntamainyu que pour les 

Cfflfcw Gatha. Sa structure est beaucoup plus simple, sa pro- 

^lou^us liaeaire. 11 n'y a pas d'excursus expbrant les myst^res 

^ ^ des origines, comme dans l'Aft««aw« ; pas d'entretren avec 

f CS dlS US sni 1'histoixe du mond. La ration a en lieu, 

^ ^aT^etetus vo.ons cette troisieme Gatha debater 

K 7 enon^ en efiet de3 v4rites qui out M 1 objet de *^>*«g 
f I Ies deux Gatha prfcMmtes. Anssi bien les doctnnes metaphy- 
« one les prescriptions ethanes qui en dteaulent sont rapportees 
Tcomie £* de rt : les raaelants se sont s^parte de 1'Espnt Samt, 
i2STta justes (str. 4) : ces demiers out appris les choses qu, sont lea 

^Si^he taentionne Spanta Manyu, et la demiere ue fait 
uas^ptioa : e'est toujoui, par lui qu'^ura Mazda accompura 
?fpr"v?du feu (3) (souvenons-nous que, selon Zatspram, 1'epreuve 
va le feu aura lieu le jour gathique de Spandmad) 4). 
P La mention de la idctoiie sur les mtehants constrtue nne transibon 
to ut a fait naturelle vers le second chapitre de la Gatha donttes premieres 
strophes parlent prteistoent des mfimes choses. 

Lavirtoired'ASasurlair^dasbonssurlesm^chants (Y 48. w). U 
traasf ormation de l'existence (str. 2) se trouvent evoquees. Mais la «ms- 
sance des prieres a Ahura y est jointe (at t»savaisvahm^a X 3at ahura) 
et on rappeUe ^galement l'ensdgnement recii de la divmite (str. 3) h) 
$ k jS de la daena dans Vaablissement de l'ordre final (str. 4) (6). 

On passe 4 une priln qni s^tend snr trois strophes et «£****» 
voenx mncernant l'etat qui doit suivre la grande ense finale. Que de 
hTsouverains, non de mauvais xegnent snr nous ! Que la ™ance 
soit pnrifife pour l'homme, qu'elle s'efEectue pour le Bceuf ! (sti. 5) (7)- 

\% a. SS™^-™u, ZDUG 103. X953-3X8-343 ; »««. D— "«***"- 
Nyberg, ^'49- 

f3) V. plus haut, p. 249. 

$ Iu P S4£ l 5 « &«* bi^n «. ens^n^t mai, qui ., «««™ plus que des 

pt^ente s»Bt de3 Pff^P^^t ^^?. i«U^^t aSique a la MM Of 
iaww qui est accomphe en paroles et en ■«"«». .S" a ^ relirian est une ooneepUon 

de 1'atitre. m ^i, ftft t« Hp V <* 2 aui conad^rent le Bceuf conune la 






I/--' 



252 



ftp') 



m 



..;.:'■' >.; 






||j| 



pfite 



*a£ 






On demande k force, k puissance vrtak : que des pkntes t™ I 

Ahura Masda . a la Usance de la prer^r^^/^l 
On vent ente la violence, on denude que la feeuTse calte'r^ 
L ordre social et 1'ordre dans la nature n'en font qu'un ; on^* 
se renovent et se transfigured en m&ne temps one I*** ^1 
s'etende snr le cosmos entier. ^' q ReilWa 8ii 

Mais cette Renovation viendra-t-elle ? JSt qnand ? La ten s i. 
nous avons trouvee dans les antes Gatba revfcnt, mai Tn'aT^ 
qu un seul objet, la crise finale. C'est vers elfe que Se ihh'^TM 
ks pens**, c'est die qui est le seul objet des qn^tions Z^J°M 
la strophe 2). Pas de question cosmogoniqne • nas df^? ( 1 **» 
ration : cek est acquis, ^"t^ '£%* | 
preoccupation, c'est eUe que l'on attend. ^I 

Q^^laprosperit^derEmpiredeVonuManahfstr.SlPCom,, '? - ! 
k saurar-je ? H faut done que saosyant sache quelle est s a Par^H • " 
On a abuse de ce vers pour prouver que . Zoroastre •effdW* 



253 



l vote de sa 
heureus, 



4-<*.> j 7 -I V H vaieux est toute ditferente et cmo i*:^ : f - ■#■ 

tite du rtotateur avec le sauveur futur ee sitne sur ur^rHan^" " ? * 
La strophe I0 demande quand les uomm ra abandonuemnuEtiS '^ 
et leurs pratiques, la strophe 11 quand l'Empire sera etabli tTmT T^ I :■' : f : 
parait dans ce context* rtpondre a toutes KlsfS,^ ^ ^StP 
strophes qui precedent. S Lnt les Jg^to tZ^V Z ^ 
de kur propre gre (3) suivi Vbhu Manak en S T "«»*« 

de k doctrine de Mazda ; et ca seront eu^^XSeslk^ 8 ^ 

choses demandees dans les strops 
lelement a la restauration de Votc 
a Tetablissement de 1'Empire, le ctnte egale: 
I*s sauveuxs des pays seront precisement 



^_ — que lea 

™~w ---u C cn Uims ies strophes 10 ss. poutront etre realisees Par-1 
JSS a la reparation de 1'ordxe dans k nature et da^t £ J 
J 1 etebhssetnent de i'Exnpire, le ctilte egaWnt sera retnis daasSe 
te sauveuxs des pays seront precisement ce^x 4 ni sa^ont^Ip^ 
a« « numvaia souverains des pays . rtWirfaflrJ MymupnJ qd S 
lement, propagent leurs mefaits (5). /H ^ « 

Comnze dans les denx praxnieres Gatia (6), le chapitre suivanf ^* 

(a) V. plus taut, p. ij^^ ° mp0rte ' atf le ptaa octad, HavAnement du priatemps, 

(3} Selcrn la tradition, ravAnemPtit rJ«s c*„™,*^ *. * 
de la religion avec une ot^S^iJm ^SS ^« ?" saa ? a ^e^ de l'acceptatiou 
plus has, p. 5 q 9 s . TOnvic "^ <te Plus ea plus gran^ T# notamment w g . 4r ^. a dte 

(4) V. plus iaut, p. j 3 s 3, 
^ci^ e de,, Ltes. h P ' 49 M " ' *e atenait I'oppoaUon B 



tlgLjI^lGE GATHIQUB 

W* ^ence par une image des obstacles qui se dressent sur la voie 
^S&ef^Z C'est k 6»nA.tf qui empeche de satasfaire ks malbei 
'il^ff ^uvais maitre qui habite chez lui, qui s'est separe d^Asa, qui 
#1^ vu Annaiti, qui ne s'est pas entretenu avec VohuManah (str. a) : 

S^' t£tio* est venue, ceux qui n'y out pa^ part sont 4 ecarter Bntoa 
W* 1 * ririT (str I) tous les mtehants doivent etre recuses (str. 3), car ce 
if^^TeU'dont k sritftt est mauvais qui, non-ekveurs parmi les 
-*T «L ^um^ de mauvais d&im, out cree ks ima, la <^« a des 
** l^Zk (i) (str. 4). C'est a cette dalm des m^chants que doit etre 
ift^ki^ <fi ^ relive a Vohu Manah (str. 5), ceUe que Von 
2St savoir bien proclamex (z), la 4a^ d'Ahuxa (str. 6). 

La strophe 7 - qni *'«* P^ ** daire - sembk aborder le pro- 
1 blfcme des porteoa de la iMrf (3). to deux strophes suivantes sont 
S Wvoque. On y demande tout d'abord que ^rasaostra sort en 
Sitfm A^a, et de mtoe le recftant. On passe ensuite 1 
^L» a qui Von s'adresse directement. On fait dfependre de lui le 
^aue k vfaidique ne soit pas en communaut6 avec k m^chant et que 
Z tteeni s'associent L la meilkure recompense lo» du sacrifice (4). 

Ce contexte rituel est significatif. B'un c6t4, il pennet de mien* 
cunprendre la suite des idees dans k chapitre, de l'autre de saisn le 
S de depart de la tradition rektive a Jamaspa, prfitre et successeur 
£ Zoroastre comme grand mobad de ViStaspa, cormue des sources 
Scales (5) : deja id c'est une fonction sacerdotale qur hu est 

^VSuel continue. Les ames des justes et Vohu Manah sont a mettre 
dans k maison de Mazda (str. ro), ainsi que lTrommage, Armmti et 
tU Toutea les r&ditfe rituelles reinvent de k competence esclusrve 
de la divinity supreme. U passage merite d'etre retenu : le conteste 
idtologique est id k m&ne que -«bd qoi fart choisir Armart, par 
Ahura Mazda. 

Mais ks mauvais souverains doat ks penste, paroles, «*«»•« 
iaina sont mauvaises, qui sont eux-m^mes mechants, seront les hotes 
de la inaison de la druj (str. il). 

t. • • !o *r.&n» As<*rtte HN 2 * c'est en fonction des infllvidus que la daM 

S D ne parait pas que Tordre d«tou ^™?J?XS iSe et a la conumwautt 
rAus felrote que lai. Sur la valeur de la raone tana et 1 erogc uuwsuj 1 vraisembla- 



J6) V. plus haut, p s 18+ 



?* .- de k bonne et de ]a mauvaisc 

I oppoatiDn entre Vasrdn et le sa&tar, v. L* 




ti)X\-HvM£&.cx, MSS 8.79-81 qui compare v<tf. rta-yw***. 
(5) KotEonraent CV 35 s - 



1 



n 



ill 
ii 






254 



is--- 



^o:-:--:.-' : . 



fill! 1 






LA FETE DE LA RI&roVATt, 

Le dbapfee s'acheve par une prfee de Zoroastre qui, eternal ■ 
s Entites la meilleure nart n™,, m mfl x____ ,. ' uem anda4i 



aux Entity la meilleure part, pose en mfcne temps ]aSe£f , - 
sera l'aide que celles-ci lui apporterout (str. 12) * ^ 

Now avons vu plus haut (1) que cette derniere strophe de F a a %* 
rattache dmectement & la premiere strophe du chapitre suivaat n ^ ?* 
reprend, toujour* sous la forme dW question (2). Question rheto^, ^* 

dadfau, .etqmco D t,ent Sap roprer e po nS e: j e.n'ai pa3 d'autr ep SS ^ 

et le Wbul noa plus, que Mazda Ahura, Asa et VaMSta ManaE tf^,' ,-.,,, 

Le betau repanut ainsi ; il revient egalement a la strophe suLnS ^ 
d est question de la « Vache source de bonheur » pour qui on dS~? - 
parages. Elle doit etre donaee a ceux qui rntnJt umXnue 5?£5* 
«nx - nombreu* _ qui voient le Soleil. Le sy^u^ ^ S^tg 
et sa coupon avec 1'idee de la renovation merite d'etre somiJ? %M 

La strophe 3 approfondit encore l'idee de la recompense dn nB% 
qm . fart creitre avec force la voisine ^ que partage k JcW?$ 

^j^dud^itrenousramteeaucontertexLl.L-aS^-i 
d un office celebre en vue d'attdndre les buts en question. , jfveSvl * 
saenfier en vous extant , (at vd ya*ai stav^) (str. 4) .■ le Z22 
-Zotoastre - vent voir, lui qui eleve sa'votx vent saisir les dL^Z 
par Vohu Manah (s tr. 3 -6). En atteIan t des coursiem tres rapSjTv % 
approcher les Entites, les mains etendues, avec les vemets ^1 
tion (4, (str. 7 S), il vent afler les adorer pax'c* Sac SceT£ 9 S 

r ^M 8 *™ T! 1,ado f ateUr de ltazdi et ' dans la * e ^ oil il en est 
capable, se declare tel ; Que le Createur de IWstence realise, X ■ 
volonte, ce qu'il y a de plus renovatenr pour l'existence (sTiiT 
Nous avous deji soulign^ ( 5 ) k resemblance de cette staophe avec 

Toutes les tans parlent de la ^novation et l'envisagent comme le S 
a attemdre ; xn^s taudis que VAhunavaM demande un enseignemS 
lWfa«,ft estate que cet enseignement a ete recu et la 5^S2 

JTSi ^ ^^ r&Ulta]lt directem ^ ^ k celebraS 

yjff P / rt ' , y 5 ° Se P rfeente P arfo fe comme la contrepartie de 

av^ un changement de perspective pourtant qui ne trompe pas : ami 
Y a8 4 on promettart de chercher A5a autant qn'on en fdt cauable 

(1) V. plus haut, p. 183. 

h Cette^JSf r 6 ^ 00 lci fl f dernier one rtrtlatioD. 
(3J i-ette strophe tonne comme la contrenartic fcv™ „ . „ _ 1 
ment que le Bteuf et fe SoIefl««it i«rS..V^r^ ae . r 32 . 9 : ce ne sont pas cenx Qui affir- 

(5) V. plus haut, p. ifii s. 




^OFFICE OATHIQOB 2 55 

• rique en se declarant l'adorateur de Mazda autant qu'on en est 
^ L „ 5 staotS aojai mazda areata / yavat aSS. tavaniia tiaiia). La, 
^abordait la divinity avec l'espoir d'obtenir une relation ; id, cette 
°f 'i^n'nn est venue et on s'y confonne (1). 

^ffSnolatiou resultera directement de 1'office celebre, mais cat 

a~ P n'est pas encore termme ; une fois encore, on demandera la 

- nLuense qui doit suivre, et on la demandera pour tons les participants 

T*S* On en tirera la conclusion et on pioclamera sa vahdtte perma- 

a „„t P Tel sera le contenu des deux dernieres Gatha. 

L'oiEce cilebre daus la ttoisieme Gatha est celui de Zoroastre. Dans 
Uhunavaid le fait n'etait pas evident et le molar apparait peuWtre 
itinct du Proph^te ; a partir de la rencontre avec Vohu Manah il 
Stifie a lui et assume sa personnalit^. TeUe nous parait Itre 1 espli- 
in de nombreux passages ou Zoroastre est dt6 a k premiere pet- 
Lne et visiblement identifie an ridtant. Dans les deux dermferes Gatha, 
L choses changeront et le Prophete n'apparattra plus qu a la troi^e 
uersonne; la portee et la valeur exemplaite, aichetypique, de 1 office 
^roastrien se tiouveront ainsi soulignees ; cc qui sera cense s fetre 
deroule un jour, au moment oh la ration fut recue, acqnerm la 
signification d'un arte archetypique que repioduisent tons les offices 
Ifebres depuis - jusqu'au moment oh aura lieu le grand samfice final 
qui am&iera la Renovation. 

Or la tradition mazd^enne connait un sacrifice celebre par Zoroastre 
et qui joue un certain r6le dans La conversion de Viltasp. Nous 1 avons 
d6 jl mentionne (2) ; notre interpretation des GStha a progress* suffi- 
samment depuis pour qu"il soit possible de le discuter ici. 

Selon Zartust i Babram et le Viiirkaft i denlk (3), avant d accepter 
definitivement la religion mazdeenne, ViStSsp avait demande au Pro- 
ptete que quntre faveurs lui soient accord^ : 4tre adm.5 a contender 
fc Paradis dfes cette vie ; connatae tons les tenements passes, prints 
et fttturs ; ne pouvoir fetre blessS par des couteaux ou des epfees : obtemr 
VimmortaEte. Zoroastre objecta que ces faveursne P^^J ™*" 
quatre Stre accords k une seule personne, cdui qm les aurart obtenues 
se croirait Dieu (4) : « faut done que le roi en demande une pour lm- 
mSme et les trois autres pour trois autres personnes Amst fut fatt. 

Vistasp cboisit pour lui-mfeme de contempkx le Paradis ; pom e 
prtoe Jamasp, d'avnir la oonnaissance des choses cachtes ; pour le 

conJme du but 4 attandre Jonae le pomt de ^« mLSiSTdt la ^rialiaation de ee but 

iln JSL sut 1% ^pports entre Asa et VadoraUon, M, ^ 
(i) V. plais bant* p. 156 S3* 
{3) V. plus bas, p. 377 ^ 
(4) ZNxizi. 



pi 1 

Si* 









:'y .^ 



256 






257 



tioJ^^ V ckirement fonctionnel, Ie S qna tre person*^ , 
tram* represented quatre fonctions sodales (1) • ml *«Z** * 
serait « hateret si la tradition n'etait pas IV^pp^f 
du sacrifice du <fro« celebs par le PropMte. -^ 

1* leudemain, Zoroastre prepare un autd, y posa le dm* <* a M 
du TO , una rose, une grenade, du lait, H ^bra WcrinT^?% 
quatre objets qu'il diatribe ensuite aux TalTpS^^i'"''.^* 

ViStasp but le vin beni et son toe se L-JSZ^S???'?* 
sa propre place et beaucoup de mysteres; JanSsp prit k roT* * ^ 
k chance des choses cachees; I s J dy&I J^^^PS 
devint mvukerable ; PeSyotan consomma le kit et dLnt : fcKJ 1 

£^~~ des quatre dasses so J^S oT^Sf 

Certains elements de la tradition en question sont surement ,*w. : • 
k persons de Spauto-data est iuconnue des tem^^StT^ '' 1 H< I 
dans le reste de l'Avesta. Sa R este est faurf.V. ^ a PP araat * Peine. : ^ ; 

I* dernier point import* pen ; les autres dements de la te^iM™ 
sont certainenxeat ph» andens . ^ ^^ de ^JJ*" « iS?*" 1 
mens depnis to septi&ne ^ du ^J « ™S J ^£ " 

(i) V, plus bas, p, 3 8! 

!5) T^l^SuS W,r ? as i rim le * rt le Horn coesfeterf 

l'n.toductSonfcaojais,: dew. Cooiro, ««£a *S»&W*« frraf, 166-282; aiari <jue 
(o) V. plus bas, p. 348 ss •>■■«. 



■ : '--l 



SB-lsfandyar ** ne touve pas d,ant ^ dents ^ la Utt6rature ma2 " 
tfe gS^SS^ qnelque chose de comparable ? M Widengren 
ft*" Lt& Pour VIStaspa (a) et cette suggestion mente d etre retenue, 
mn «*£* * ^ fonne la plus generate, mafe peut-etre pas comrne 
tm*3i^tafil que d^ piques e^atiques etaient courantes 
Si?t Tl'entouraee inmi^diat du Prophdte » (3). 

IP^f ^?de JBinSspa parait puis clair, sa fouetion saceidotate est 
.iteSit attestee dans ks Gatha - nous venous de le voir pour y 30 ; 
?T?auS Z* allusion (Y 28.8) an nar, e'est-a-dire probablement un 
4 IiS». Frafeoitra, mais cette speciauaation est sans lendeoaiu 
,6 Te 5rte sur Vistaspa all^ par M. Widengren «* cortam dans 
V J ■ St egalement ee cbapitre gatbique (« cette Gatha, car !a 
J n 5 .y'a plus de di^nction entre les deu.) qu'appelle la suite de nos 
recherches* 

§ 38. VEMPIRE ET LA RECOMPENSE DES MAGAVAN 
La premise strophe de k quatrieme Gatha commence par d&igner 
^ire durable c^mme la . part la plus pr&ieuse , et e rtoW 
Se vouloir ceuvrer a sa reaUsation (4). U strophe suivante consent 
tlZl* dont le but est identique : que Empire soxt accorde ftcda. 
1 ? nrie Que scrient teoutfe ceux qui se trouvent, par leu* actions, 
r^uSi avee Ahura et A^a et qui out Ma^da pour guide 

^Une'Sernifere fois des questions sont posees & ce moment; elles 

on se trouvent ASa (6), Spanta Armmti, Vohu luanah 1 ^P ir ^^ e 
La mention de Spante Artnaiti, parallel a celledu par don (7)^ ■**?%? 
' id Se signification spfciale. Rappelons-nous l'office decnt par Zats- 
7™:Z soLies le jour de k G*U Voto***. *£%£%£ 
enfei • aprte-detnain, Spandannat se dressera devant Ohrmazd et to 
ST/.tS de diaWnt pour eu, ! . ^.Wta^g 
toMi, les m^chants seront pardonnes. Aujonrd'hui. on vxt dans 1 attente 
d& ce grand £v«biement. 

(1) V. plus has, V- 38i» 

( 3 ) V. plus bas, p. 38««f- - t 6 ^en^g impliguer qu'fl s'a^t dictions 

Mauah d^ aJliiaons a *f «SE^t3£ SdeL > sdon Hui^ch, MSS 9.73. 

( 7 ) 1^, dsma£me moiti^ du veiset reprenam aa Q<^=« 
am mod^e bieu conQU. 

17 






1 J' 



§$E : /-:i • 









,-v-."^.-.-.: ■;! 



Ik- = 



IIP 



w$S 



pi* 



»|!.}5 



258 



LA FETE DE LA ^NOVAHo^^I^^oFWCB GATHiaTIE 



Nous voyons revenir, dans les strophes qui suivent le motif a ^ 
recompense des justes et du chStiment des m&hants, « 4u dernier t * 
nant de l'existence » (afami c^hauS urvaise). Or, les formes v »^ 
aussi Hen a la strophe 6 (*»»; qu 'd la strophe 9 ^ peuven?^ ••"« 
comprises au passe : une phrase comme celle qui ouvie la strontT^" 1 - 
yqm xSnBtom ranoibya da BwS atira suxrd mazda. (1) p eu t se reff -^ '-■ 
1 epreuve par le feu qui, selon Zatspram, a eu lieu la vtille "^ 



j. — . _ r — ._ „„ ^^j *,„„„ ^.awjjiaiu, a eu ueu la veme, 
Mais la determination temporelle a peu d'importance 
aussi bien d'eVenements ponTi<.+Mr> m "«„„„ — .• j_^__ , 



ici : a 




259 



T _^ — a eschatologiques qui doivent avoir lieu < iff 

fifl des temps » que d'eveuements liturgiques qui les typifient et M 
reahsent des maintenant. Ceus-la se situent dans un avenir lomtain^ 
ceux-ri sout actuels, certains d'entre eux relevent du passe Par Mt J^! 
au temps de la recitation de la Gatha. aFpoi-t- 

Un autre motif _ que nous avous deji rencontre, aotamment '^ ? ^ ' 
dans Y 48 — se combine ici avec celui de la retribution : celui de <^ ^ 
regeneration physique de IWers et de la vie; il nous ramtae I l^'W 
datation precise que nous ont suggeree les testes pehlevis etudies »''^W 
chapitre premier. Une allusion se trouve deja k la strophe 5 oh l'on" T '® f ' 
mentiomie le Boeuf et le pasteux, mais ce n'est que deux strophes pha «Slf* 
lorn qu il se trouve pleinement d^veloppe : ' W9$ 

«Bodne-m<*_6Toiqiriascr&IeBceuf,leseaU3:etksDlant™ it S&§- 
mortahte et la Saute par Esprit Trfc-Salnt 6 CTlaftlT S" M 
sauce, dans la sentence de Vohu Manah ! « fstr rl P « 

_ i« 

Dugen&al on p aSse au particuher. L'attitude des humains envers #!§ 
Zoroastre est passfe au cnble et c'est bieu elle qui determiuera la retri- f§§ 
butmn Celui qm veut me detruire et est defavorable envers cemr qui if} 
eastent est damne (a) et c'est Asa qui doit attribuer les parts (str 10) W$t 

Qui est done le compagnon de Zoroastre dans le maga — uous nou^ iW 
en souvenons de Y 4 S ; ce n'est pas Vaepya kavxna contre lequel sa » 
proprc *am se mettra en colere au pont Cinvat ; ce ne seront pas non " 
plus les karap qui, par leurs actions, affluent l e Eoeuf et qui finimnt 
par echouer dans la maison de la druj (str. ri-14). 

Mais qui sout ceu* 1 a qui Zoroastre promit La recompense » (str «) 7 

, y^ §tas P a W P^ J» Prance du waga, btmt k vision que le 
saint Ahum Mazda concut en acoud avec ASa (str. i5) ; FraSaoStra 
Hvogva qm offrit son corps i la bonne daena - qu'Ahura Mazda lui 
gaTautisse la possession d e l'ASa ! (str. 17) ; Jamaspa qui chokit la m&ue 
vision (str. 18) ; Maidyomfl^ha dont le nom est prononcfe k la strophe 10 
Qans un coateste qui n'est pas tres clair. 

II est possible que cette quadripartition corresponde k celle attestee 

(3) iHIdA ySi hmm oppoa* 4 hudd yoi fontl, Y +5.6. 



* ™, , licrende trausmise par Zartu§t i Bahram ; mais il est assez malaise 
Pl^r la «B ^ f ks deux personl]3 ges qui apparaisseut ia et la, 

iR' de ^^ et janmspa, qui re^ivent, Tun et l'autre, une espece de 
j^^, / T V M les uoms des deirs autres, ni les dons qu'ils doivent 
«;.?« vision » v-i- 

ms ^voii ne concordent (2). _ 

Jv ;: T t ° structure de la strophe 18 r^vele que nous nous doignons del lden- 

SK" " .isirfJon du recitant au Prophet* : les persomiages du cerde de Vistaspa 

liS jTpawissent plus qu'4 titre de modele, la r&ompense qu'ils out re 9 ue 

nne valeur exemplaire. 

3 Avraidire cetetatdechosesestclairementes:pos6d^aalastrophei5 

* i* recompense dont on parle est mise en rapport avec trois persormes^. 

^Avec Zoroastre qui l'a promise aus magavan ; z) Avec Ahura Mazda 

1 le premier, l'a amenee (?) au Garo. dmana ; 3) Avec « mm >», c «t^- 

Sl le redtaut qui l'a con?ue avec les profits de Vohu Manah et d A§a. 

La structure commande ceUe des strophes suivantes. La grace obtenue 

nar Kavi Vistaspa doit etre — egalement — accomplie pour nous 

(aQd nS sazdyai usta) ; et le cas de Jamaspa est beaucoup plus clair 

En efiet Jamaspa a choisi « cette vision » ; mais « cet Empire » est 
pour cerrx qui participent k Vohu Manah, c'est le meme Empire qm doit 
ttre donn^ a « moi ». La grllce acquise par Jamaspa a la valeur d uu 
precedent, elle fonde celle que demande le recitant ; loin d'etre lden- 
tiaue au Prophete, celui-ci place sa confianoe dans les personnages du 
cercle de Zoroastre. n a l'espoir d'etre entendu parce qu'ils l'ont fite 
avant lui et salt que, adorees avec humility, les Entites accordent leur 

soutien (str. ao). 

Aprts avoir precise une feds de plus l'objet de sa pnere, le r&itateur 
declare vouloir adorer « avec leurs noms » et aborder avec reverence 
tons ceu* qui, dans le passe ou dans le present, ont la meilleure part 
dans le sacrifice — Mazda Ahura les connalt bien (str. 22) (3)- Le cerde 
des « prototypes > devient plus large, il comprend beaucoup plus que 
ks quatre personnes dont les strophes 16 ss. nous ont appris les noms 
_ mak la difference n'est pas essentielle, il s'agit toujours de La commu- 
naute des fideles; le succes de leurs prices et offrandes passees est 
gage du succes des prieres et des offrandes futures. On est loin d un 
souvenir personnel du Prophfete, plus encore d'un temoignage auto- 
biographique (4). 

(1) V. pins haut, p. 156 s., et plus has, p. 377 ss - 

l63 (^Vopinioii commune est que cette Gattui est pLt^ tteite que les autra. 



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LA F^Ts D E ^ A ^ Koy ^ 



260 



§ 39. £^4 DBRNlkRE GATHA 

I* fil du devebppemeut esquissS par la fin de k vm, ** "■ ■" ^-^ 
repns da. la G5t b. suivante e ^ ses Jdaa^^^^^ia 

g J« r «t accompli les p S ^^c^^S^iH 

Le Pxoptete n'est pins q^ ^^ § 

prmapes, on procWa la recompense de ceu^ JJiJ f^T* ^ 
pas una senle fois, mais constanmert, jour par W ** ~~ *<«' 

Consent le fera-t-on ? u. strophe a * £ ' $ 

aucune. Eavi ViStaspa, fc Zoio-^jJli^jg^*^ 
le feront en paroles et en actions, priant et ofL~t T ".J** 1 *^ 
"*-- ainsi il s prtpaleront les d^a^fS^T?^ ; 4 
qu'Aitira a Stabile. religion du SaoSyanf 

- ^^i^ d rssi , ss zoroastriea - «■*! 

xneme, la religion da Sau£urT, L t^J ^ ?' * qUi KVient a «* 
httta du Propbtte, Par^it^^ 6 ^^^ ^ ^ 

de £ revelatio A celutTL^^Sr *"**"■ lem °^ I 
U*e autre edition doit Stre rempHe Dour mm «,*+ . * 

effective: il faut que les bumanis ^Kj^SS*™ f 
procreation petpttue leur esnece Noix ™ * ITe ' <pK fe 

dan, les strfpL ^1ffiClSS"? ,d ; toW 
Zoroastre, et Testation du mari J ^^ fllk cadrtte d * 




fKU*** gAthiqub 



Wi 



'Ml 






(1) m « prospiriw i, ■ ricbesse * edem T Brmsow mm c 

te) T. p3us hAttt t p. i 37 . ^^ ^*-UDK»ow r B50^5 17, i W5 , 34 ^^ 

(3) V. plus iaut, p. 123. 

<4) Wotre commenfcaire du passage. 



26l 



«—t - * oe ut-6tre permis de voir une allusion de ce genres; en tout 
P* ^eStconformeala^ed.laGatha. , 

iP 88 ^^ 4 dit que Pouruosta se donna k son pete, a son epoux, 
#i J La Ss ^^naste.ellese donna an* justes - qu'Abura 

WSS*** f-^oorde le bouheur a la bonne itOnS pour toujour*. 
Ilf^^ut^re e^cessif de dire avec M. Nyberg que n^us as^ons 

^£ fl , aStt Gatha a un essai de faire de Pouru&sta une deesse 

*%%T S ^r snedfiquement zoroasttienne ; mais cette supposttoon ne doit 

S ^CoSSrdel a ve«t6.Last ro pbe4,entoutca S , S en l bleevoqu e r 

« ^Setm e t definir les limites ente lesquelles le manage est bate 
^la co^unaute zoroastrienne. La mention du xvaUu est sigtnfi- 

^"ST-S^ifa-*. traitent da nonage, sn.is en termes 
- ^J -^ « .V Plus de l'union de la fife de Zoroastre, mais de 

•KT«w«t*5d£ je,me ^ Une fols de pto ' ac H r vX; 

fits de 1'entourage du Propbete sont evoque, pour leur valenr 

^ie poor servir de modflfi nu eomportement dea bommes. 
^SeSe Ti pas le senl aujet de Y 53- 1* stropie 7 -prend 
u ffl atannoT/ll strople . et repaxle du •«* du sacrifice dont^m 
? yfoSre avait «l£ le prototype. Et de promettre la recompense 
^uf cS qui "-out celLe avec ardeur, xnais malbeur a ceux qux 

tou^e fsfL Une priere de plus pour que le cbatiment des coupaM^ 
!e^denL trop pour duel-Empire soitla part de celtn qui fait dubien 
::^1t dont'la vie est bonne, et Y 53 est temune, et avec ha les 

Gatha. 

*** 

Tel est done l'ofuce gatbique. Nous venons d'en suivre les perip^ties 
daJLs dS, mais pentire ces d^ils nous ont-ik quelqne pen 
masque les gxandes Hgnes. Rappelons-fcs en quelqaes mots. 

L^offidanfaborde Abura Mazda et te Entites avec le propo.de ^ 
adorer rtde satisfaire VAxne da Bczuf. Cet ofiice sera-t-d efficac ? 
Sia-t-il aa resultat escompte ? ^novera-t-d 1 '«»' JJ 
demande un enseignement et, tout d'abord, on rappelle , les lois de la 
rTnSre ^stence" , : la plainte de VAme du BtE uf a qmon mon^e 
^roastre les deux Esprits, les bnrnmes et les dmva. Le do» « tuel 4 
P^£ devTeoTclab, Venseignement qui doit amenex la renovate est 

*"£$£££££ Pedant la redtaHon de la secon de G^a 
VofficiS, qui s'identifie a Zoroastre, aborde Vohu Manab, s entreat 

(i) V* plna tiaut f p- r53* 



3 



262 






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fig:- 
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«V:?-'v' : '' 



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'I:"- -(••' 



IA PfiTE DB LA RSNOV^ng 



avec Ahnra Mazda, prodame 1'ensdgnement re 9 u. A la fin * ^ 




, M u et epanouissement de In nature, reStabKssement de l'oidie 

R£n + ^tiS deTpawres, du betail et de releveur, tds sont les 

social, P^ cta0 f. ?! S „L^; les Gatta. Cela ne sigmfie pas Relies 



Cest en rappelant l'euseignement recu cm* «, . ^Ef bttts C0E ^X D tioade l'agriculture on le passage de la vie nomade 

GatM. Point dWitude d&ZlT T «> mmei ?* * tnfefa^gH^ ptoclament 1 ^f^Z^r agricn l tur e, la procreation - et au-deli 
<W. Si Certitude il y ££^^.^ »**^ e^fctt U**%?%££5^**. ** P«* to .r«*~ "? 



dflire. Si incertitude il y a. c'est quant A wT^'IT " JCLap f yB1 ^e esS 
^ovation. Cest elle ^ r on S3 e tqut U^Sf- *' & 
&«t par en avoir la certitude ; eu 5 «eugage^^ aSwTta Sf °^ 
san _que cette adoration aura conune refultat de rent" £££* ^ 
Us deux dermis Gatha out un caractere different^- $T 
dans les deux Gatha qui precedent le p rtt re s w!S ' ^ **$ 
id la difference est uetteLt B^^iJKS'S^'^Hl 
P£ Zoroastre est gage du succes de r offic e pS* f rW ^fl 
V^taspa gage de cdfe da presents ' ^^P™* de. ; > ._ 

£a VaMmm va un pen pl m i oia dans ^ vd ■ .^j- ■ 

rent *JU ^^J^nST^Sone fif* ■ 
vation comporte ceuettdftr^ n« 4- preparation a& la Reno- ■;&$ 

§ 40. I£ RENOUVELLEMENT DU TEMPS 

lien entre Foffice sathiaus Pt 1p «■*« i a I utre ^^ ^ ? '*l 

ti' fl «^ *. - gatmque est d amener une Renovation /tui ^^1 

n est pas umquement spirituelie. n s'aeit rf P rp C t fll ^f^tion q m | 

tiattxre de faire wnS*™ iL 1 I i ^ 4e restauter lordre dans la :^ 

rain qui, par SB „*,-_„. L^T les .- fc '™ te s ; et aussi le bon souve- ^ffil 

^ avoir «u o^bi^ pour la pi^^foL^?^^ ; *» rtpttito d e celui q J^ «g 

d* la R^ovatioa, Cet «fat des ^ose/SXii^T^S ; jL** ^y 11115 ^ *< g™*& office 1# 

et le tavern: fatur, espi^ue la tnple identity entre Poflidwit Zoroastfe -^f:: 




* .*\£5ff Snpirt d'lhura Mazda, font partie du ««sta» b.n 

1'jjnmorta^w* L ^ ^ j^+„j:« t^q Verniers iours de lannfee se pre- 

J ,» ripens 1» K <«» '' '" " f ™°J 8 S W. «»«— 1- P**" 

165 ^;,7JSS qtd ^ converti, et Cest an pretre Zoioastre 
archttypique.cestVistaspaq 7oroastre au j s ' e ntretient avec la 

ajflBte qm ^T^f Cet^tretien fait egafement partie du comply 

iirwsfSt £«. ««- - r t^irr t s 
-£?^^^^^ ie sort des 

ccutiennent des -^- "Sfi^f o^i^cu^les prieres 
pour cela la structure des Gatha est top co y n'^liquent 

d^ la messe n'alludent pas, aon plus, au sacrifice <*leore ra v H 

SOfl n «ste que 1'orientation de la liturgie gathique est claire ; les lieus 

a JStce »'«* Pas una hypotb.se ^^^^'^Z 
description de l'etat distant. La seuk hypothese qua y aans 

(ij v. plus bant, p. ioi a- 
(4) V. plus taut, £- «io. 



iii 









@w 






§§& < 
IS 1 






i 



264 



raisounement est que cet feat resulte aon d'une ^^ atw . 

t^ t re -^- e Pr ° bable *** ^PP^ion. Or. nous vea L Jl* 
lea faits gattuqaes ne la contredisent pas. e le 






M, Tolstov a voulu voir dans le dtiaHsme zoroastnVn t*» + * & 

*» de 1 Wen duaHsn* 1* 4 la stracttt " dSS^^f 

voxeest clement a a.pte, nrais aoUS ne le feroas p^Td ^ 

Quor qud en soit, ^opposition entre les daiva et fe «S a « f J 

date indo-iramenne ; kur combat est decrit element rtZT *? d I 

~P- (3), il ^ done paa permis de voi^S^SitS^ 

voire un signe distinctii de la . reforme zoroastrienne I S^TP 

seulement avoir durci une opposition traditionne^ £ ^f*?^ 

avec ceUe d« bien et du ma l. Or, la doctrine g Sqt ZtJSZZfi 

mumveltement du temps et le rfeablissenit d'lsa; eS^^ 

cdement prendre parti pour les ^ g^^ pour fa ' p^et^ 

tabateurs du rfc. Voulant obtenir le renonveaude la vLtetion etT 

U vie quoi de plus naturel que de choisir comme intSdkL 

W,, Tens uourriciere et , W*e de tous les ^ST^KL™* 

s'adiesser a un Indra ? ' ^ ae ae Pas 

Dans ce conterte, l'allusion a < celui qui a dtt que le Soldi -t le iw 

sont les pies choses a voir » devient tout a fait claire (Y 32 I0 f "f 

nest pas nne rfften* a des sacrifices nocturnes CW o« ,lw 

un office destine a amener le renouveau du tj££ SsfaL f^ 

S, dr ^° n VeUt toUt Mtee "^eat eviter tout ce qui pomade 

rendre mefficace : entre autres, la parole de celui dout les^feaout 

con&e a la doctrine des bymnes son earache sp^fiquf " ^ ^ 
■Jom « Pouvons entrer id dans te detail, et errant reveuir sur le 

En gros : 4 part ASa qui est I la fois p oldre ^ 
et 1 ordrc S elon lequel le sacrifice doit gtre flfl ^ rf ^ JJ^fgj 
foment deu* g^ mstillQis dont k ^^ ^ ^^^ 

fi) Drevfiyj Xoresm., 382 ss. 
336 f l P8reiCmPleS ^-3 5 »!T,^ et( , !ct ^^tSCHBP.HU.wm, m 4 , I9a6 . 
(3) V, plus taut, to, 2 2g ss. M Trrmi^t, r r 7 

a pmodc critique ^ thigefflent & &"^tt ^ ^^ X * VMa se rtf ^ nt fi 




265 



N0US f rJl dT^nes indlens jouaut un r61e dans a structure 



•M 



' •' ' ''.^''i 



et offertes sous forme de V^' ^ ^ M Dum ^ (2) et laisse 

Cette interpretation necontcedit pas cene fe 

sister intact le systfcne *£^%££,£. et le system 

aryen change : au lieu d une ^"^ ret) , & entoes par les anaennes 
J^agit de la projects ^.f c ^ i d^nites elles-mernes, sur 
aivinites fonctwnneUes non de , CeUe *^f _ 1&ente m aspect divin, 
des rc ali^ ritueUes. Cbacu^e ^^^™ figule P le monde ; 
^ ^ect bumain et un a ^ eC \ S .^ b °X^ Stre represents ; ettes le 
fl est Clair que tontes ^^f.J^^^Jb ^bstraites men- 

tionneea dans le teste rfeate (ce qui, par «^ - ^ Eatitte 

bypostatisation et ^^J ^^^ divinite, fonctionnelles), 
out pu prendre place a cote des ««» sacrifidelle et les instru- 
™ autre synrbon ^^J^^ ^E^ «t present sur 1W 
m euts de sa celebration C est au^i ^\ j^aratat en taut que 

sous la forme du metal du mahrop, Haurvatat et Am 
l'eau et les plantes, etc. oririne uue doctrine 

C'est de ces halites JWg-^ ^VsTce de ce qu'on a 
spirituae et une morale ; c est lei que se trou 

apP ele k reforme «J^^ loDS plut&t de Papprofondissern^t 
de la religion commune de la xn^e «; j««p to £ ^ ^^ 

rituelks. Pax la Bonne Pensee ^^T^ Ym desire, 1'Em- 
avec ASa, ordre cosmique et sacnfiael, le bien que 



jTcc m T &a cfi • -DOT3T Xfeattra T. J a- W' 1 ^, I^r^s roi - retnpire fl'unraia»vi «- 



-4 



II? 



K'.ci 



266 






55.; : • 












it* 



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LA FfiTlJ D1J LA WlNOYA^ 



HI 



. G^THIQtJE 



167 






pire, k Santf, l'Immortalite ; notamment, au moment ou l e ten, " «* 
renouvele, oil poindra une epoque nouvelle : a la fin du team, . ?! 
sacrifice final celebre par le Sauveur, on tout simplement I \^% 
chaque annee oil le temps est aboli, ou le del rejoint k Tel^ 
creation et la Renovation rencontrent le moment present *-- 

Le sacrifice de fin d'aanee sc xefire plus particuUetement au sarJl 
de la resurrection; mais tout office zoroastrien, a quelnue epoa l fe 
sort celebre, bien qu'avec une solennite moindre, symbolise Poffi,* * 
ou le zot B appellera Sottas et 4 qui Je monde ^^ ^^ a^gy 

Les lignes qui precedent out ete Writes a Teheran, en Mver etfU 

pmitemps 1956, avant et apres le Nowrouz de l'annee sokire ZM 

Ce que nous avons P u voir des coutumes celebrtes encore auiollt 

d hin, aprfc plus de trefce siedes d'lslam, a enticement confirme ill 

opnuon ; devant nos amis itaniens nous avons piesque le sentiment d\3tf 

W une porte ouverte quand nous discntons de la connexion enSS 

k notion eschatologique de k Renovation et le renouveau p&iod3» 

du temps au debut de 1 We nouvelle, le jour du Nomouz, *LuwS 

du prmtemps jour qui, en Iran, coincide reellement avec le reyefl de §? 

nature Les hommes considfcrent vraiment le jour de l'An comma ijl 

debut dune ere nouvelle ; les riches donnent leurs vetements aux pauvr M 

et s en font de neufc, on acbete des tapis, on fait » peau neuve » C'esi** 

beaucoup plus qu'un changement du mill&ime, et c'est d'autant plusft 

remarquable qn aujourd'hui la fete du Nowrouz - la plus grande l£M 

iramenne - n'a aucune liaison avec la reHgion dominants, qu'elle n'in-ip 

rSL^) Calendlier ^ Ct ^ tient aUCm ""P" d » calendrier^ 

Qtons ici quelques passages d'nn journal iranien date du r tax- 
vardm 1335 et comparons-les aiEC testes que nous avons etudte (*) ■ ^~~ 

« Fete de k Resurrection de la nature depuis les temps imnJnL Iff 
naux ou le roi legendaire des Pieudadides, Djamclrid, l'institua. Now- iSfl 

79 SO. Cat PrajapaU et leaaS^iiA, 2™ ) ukX^. toi ^ <SylV ^ V&n ' <*• fy ^M 
sacriflce (ibid., sg). '^ ■« ss.li u se flaunt im-mta* anx awm; en guise de ^.%M 

est 14, J dimt:e ' ^ essential des zd^ea cosm&gowques mas&kejmes "m^m 



- Jfle. cette annee avec le renouveaa du j 
■S^ e Ration sous ^de de sonChabm^b. 

:tor<: 
slu 1 



le renouveaa du pays, avec la renais- 
■ - - j — Ordre dans la 









: nous... » : 




d de cette annee avec le re 

^^ ... - ^ Lyiamiltiiau- « — - — 

renouveUeiit ensembfe. Ke 1' avons- 

de 
« Qu'Abura Mazda rasse jj«u»« — r— - _, 
- • amce « purn^-a rien de la ferveur rebgieuse des Gatba. 
jgt s , un amcie j re marqaable : 

i c0 " fflddOTCe "r^rLmSnee et une nouvelle page *«* f- 
, Une »f«^"* e ™ reapire te renouveau et le pays est decide 

L -. f ir ou^:- sa » — « -» de ^ - 

« Se. r ^oti"^^; ; renouveau est la. Dar, le v*~ 
Une epoqne iiouvdle cra^o i , . anticipatioll de la grande 

tri*,*. -tte rteovation ^^J^^tL office zoniastrkn 
^ovation qmyieridraa^finde^temps q ^^ ^ 

pI ,pare des maintemnt ^ et qm est ^ fc praniei) ^ 

'l^^ldefimtivementle monde de tout mal. ^ ^^ ^ 

et les 



^T^rdlfiBitivement le monde de tout mab 

^aste et JB»»* ^f^nne a eealement son mythe 

doctrine. 



J.-;'.' : 'T., 








Iflf 



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livrb n 






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LE MYTHE : 

LA l£gende proph£tique 



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Chapitke Premier 



AVANT L'ENTRETIEN 



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§Sg§§r 



V | ; -1 



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§ 41. LA l£gende proph£tique et ses sources 

Fondateur de la plus anCLetme religion de salut, penseur asiatique 
connu par l'Europe depuis Flaton, prophete dont le nom continue a 
etre vener£ par les Parsis de Bombay et que la tradition hexmetiste 
revendiquait comme un de ses rnaitres — Zoroastre le Spitamide nous 
reste totalement inconnu. 

Oil a~t~il vecu et quand ? Qui etait~il ? Un chamane s'adonnant a 
1'extase et pratiquant a corps perdu les ordalies ? Un politicien habile, 
apparente a la maison imperiale, intriguant et victime d'intrigues, 
inter jetant^ aupres de la cour de cassation de $uze, 1'appel contre Tarret 
de la com d'assises de Raga qui Tarait condamne ? Un reformateur 
social hardi prechant aux nomades et brigands de l'Bst iranien les bien- 
faits de T agriculture ? Un conservateur ? Un novateur ? Un progres- 
siste ? Un reactionnaire ? Un prophete ? Un sorcier ? Uu philosophe ? 
Un mystique ? Un paysan ? Un prStre ? Un aristocrate ? Mede, Cbo- 
rasmien, Bactrien ? 

On a lu tout cela dans lee Gatha, et bien d j autres cboses ; et la 
diversite m^me des theories sur la vie du propbete iranien invite a une 
prudence extreme. Au fond, nous ne savons pas plus sur lui aiijourd'hui 
que n'en a su Anquetil quand, les yeux eblouis par les merveilles de la 
sagesse indienne^ il abordait les rivages du Goudjerate pour se mettre 
a Tecole des d&simrs de Sourate qui allaient devenir ses guides. 

C'est par lui que TKurope devait retrouver la trace de celui qui avait 
ete longtenxps pour elle un maitre es sciences occultes ; et si differente 
lui apparut cette image retrouvee qu'on commenca par crier a rimpos- 
ture. Mais Timposture, qui n'en etait pas une, resista victorieusement 
a Tassaut et les recherches subsequentes ae purent qu'etnprunter le 






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272 



et xetrouver les pieges qu'il recelait, y tomber parfois. IbTcL d ^«| 
^portant suxtout s'y opera qui devait gdder ks orien^?^* 
seins d Anquetil, et qui pcserc dfeoimais sax la science *T rri ^ 
n^ennes e t la maxquexa : la valeur de ^ en moins gxanS aSfS 
a la tadto-Baaa, parce qu'il devait ouvrix la voie a £££*% 
phUologique ngoureuse et a une exploration, directs des ta£T??% 
qu'Auquetil nWt conuus qile de tmtafcne ou de quS^e 1^® 
ce ciangement etaifc neW parce qu'il isolait 1'Avesta de SSl 
de la tradition rnazdeenne et ouvtait la voie 4 toutes sortes S 
tations arbitrages du message gathique et des circonsSulfSS 
accom^tze son ecbsion. Fail te de tfmoignages independent Z% 
Vie du Pxopiete, et parce qu'on se mefiait de plus en P L de ce ZJM 
auteurs pehlev* xacontaient k ^ sujet , on efi ^ , etcher ansEll 
de references, a replacer les donuees gathiques dans un couteS rf ^ 
raste On ne travaflle pas dan, Je vide ; faute de coi^!2Lf ^1$ 
en creait un. Mais ce contexte etait arbitral et v^Scou^t 
que le vide ; et avec ce procide on retrouvait dans les Si W 
quon j avait mis ; c'eut ete etouuant s'il ea avait i7 a uS e t n 
avart, d « n cote, un teste difficile, invent obscnx -! t cTn^S 

SiSiiTT P3rf0iS *"»*■««■** ; - eherchait" de ^ 
un systeme de references, un cadre que Ion ne connaissait one t™^- 
pour etre penetxe de ses ideaus, et tout JdJJ'J^l^ 

S^JtS** 1,obscur par Ie wm - <* ^ -^fl a C; 
^: y r^^ 

a^zSas*^^^^ 

avec le Zoroastre gathique, au moms en provenait-il par une evolnti™ 

oiganique et correspondait-il a I'ixnage que se faisaientTe S £o£e 
ses dexmers sectateUrs jet& par fc destin ^^22^ 

s^t^Le^ S ^ Pr ° P0S ' ^ U0S '"^ ? N "tre documenJtion 
sert accrue depms, certes, et nous la connaissons beaucoup mieux 

a cote de celle que nous propose la tradition et rnieu* assuree ou'Z^ 
Poser cette question, c'est y repondre pax la n^S^^T^ 
les nombreux Zoroastre que la science occidentde uou, £ SiT 
poses, optenous-nous ? Le vrai Zoroastre est-il celui dont la fornule^- 

^que e st :( prot es tantkm e Kb er al + ezegesedesGatha)> ( cpaSberal 
aini de 1 agriculture , ? Ou celui dont k processus genexateux^Lonce 
(chamanisme + execese des az+hs\ v t u i • ;. , enonce . 

et tlnA^r,^. I~ I? : , « ^ X ^^^e d« crises > « chamane 

et tneosophe pnnutrf » ? Ou «lui qui resulte du mekuge des reminis- 
cences de !a camere de Rida Sab P^* avec w ^ ^ ™ 
Herodote et les ascription, acb^^ide, se tloar J t ^^-^ 




LA 14GENDE PROEffl&m^||^VAI»T L-ENTRETIEN 



273 



: : . ! :-!: i lii 



m 



, Faute de pouvoii trancbet le debat, on se ifeigne finalement 
'^ 'iZe* moyenne, a la resuttante des difierentes recoustructiona 
* *" T Ce compromis est-il pour autant mietix assuii, repond-d 
^Tla r^alite Mstorique que les bypotbfeses plus bardies que nous 
^^^f mentionner ? Certes, il ne contient pas les dements qui font 
rS^TceB dexnieies et est par la moins hetexog^e; ma,s plus 
: r ° TlSemexd:, et son indigence n'est pas forciment synonyme de 
'*S Car son contenu n'est pas compose uniquement des deduc- 
* t Ae l'U^e des Gatha, mais aussi des reminiscences, si pauvres 
^tSles des vies des Pxophetes semitiques et notamxnent de la car- 
TdtSbammad. Si sceptique que l'on soit envers les reconstructions, 
n6re ad meitu^ms nn point colrnn dans la carxiere des deu* pro- 
5£t Wte de lent pay, natal. La qnestion - pent-etxe xbetonque 
ffimt cas inutflisable tant qn'on n'est pas d'accoxd .or le caract^e 
fdrGatba - qui onvie Yama 46 est Ik pour prouver la reakte de 
it ^Poui Zoroastre ; tant pis si la tradition connait certes, un 
Itcenient vers k pays d'lran (on Eranvez), mais un /^cement 
?^Sde la revelation - et la conditionne - et qm n'est P rovoqu6 
t^eterslcSn que dans le taxdif V^rkari i tott. Deplacement 
SSS-d. vale'ux symbolique est dvidente et qui ne pent en aucun 
Tfeto interprdte dans le sens d'un ^vfeement bistonque. Dans ces 
S^ aSvtert claix que l'hypothese d'une Wte de Zoroastre 
r«fSa etlr^n « .migrationrdans cdle de Viifaspa est au^ 
Stable que tout le reste. Une biograpbie du Prophete bas^e snr Us 
SHst nne ^reprise desesperee ; et ce n'est pas en cboisiasant 
p^i les episodes de la legende de Zoroastre ceux ^ J-^ J 
Lins miraculeus, les pins bumains, que nous pourrons y rem^. 
7™vZe Zoroakre teste, dans 1'etat actuel de notre documentation, 
uuxe utopie ■ l'attitude d'un Jackson n'est plus concevable aujourd bui. 
% £nd"constitue un tout ou les Omenta d'aspect le plus banal ont 
IA nne signification symboEque inattendue « ^t To'^ne 
valeur de t&noienage historiqne an sens babituel du mot. Tout ce que 
IS pouvot efefpexer, cit d'entrevoir 1'etat de ^f-ajjdjj. 
Let! oil la legende a pris naissance, ainsi qne son contenu spintud. 
ESt bistorique singulier, la marche de la vie du Propbite, son 4vdu- 
tion spixituelle et les evenetnents qui l'ont condibonnee ne pouffaient 
te rSnstitues qne si nous possedions une documentation mdepen- 
dante. Tel n'est pas le cas, et les Gatba ne f-^nissent P^ do base 
suffisante pour Teconstxmte nine biograpbie du fds de Pura^asp (1). 
Kous avons vu, en revancbe, que les Gatba constituent nne des sources 



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SS» VLQlA 



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||tV : 



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mn«-. 



274 



I,A LfiGKNDB 




L *ENTRETI^ N 



375 



de la legende et que, mieux, celle-ci y est deja fcrmee dans ses granlP 
Hgnes, I/Ame du Boeuf" se plaint a Ahura Mazda : en guise de cojjN 
lation, celui-ci lui montre Zoroastre qui enseiguera aux hommes i¥ 
formule de la libation et leur donnera du kit ». Plus loin, 011 de^exifrf 
rencontre du Prophete avec Vohu Manah, son entretien avec la diving 
sa predication intransigeante qui se heurte a une opposition vioWtlf 
jusqu'a ce que 3£avi Vi&taspa s'associe a son grand maga. On mentioii|lf 
ensuite la recompense des participants a ce maga qui doit £txe continilff 
on parle de certains personnages associes a Zoroastre et a son prates 
teur (ou plutot a celui qu'il vient d'initier). Tout Tessentiel de la legend! 
est la, les testes plus recents developperont le meme schema, Ce qtt*£l 
y ajouteront ressort en grande partie de l'es^gese des Gatha. ; mais tuttl 
tradition independante basee sur des faits rituels a du exister, et noiiii^ 
lui devons sans dottte plusieurs details de~ la legende qui ne sont pa$|ppli 
attested directetnent dans les Gatha. """"*" "* 

De cette tradition rituelle une grande partie semble perdue. BansEII^ 
les testes de TAvesta parvenus jusqu'a nous, seuls quelques fragments!^ 
en sont conserves. Bs ont tous trait 4 la recitation par le Prophete de \i 
formule Ahuna vairya qui chasse les ialva et les prive de leur apparenceTi|S| 
visible (1). Parfois, comme dans les Yost 13 et 19, on fait allusion aSlir^ 
deux autres formules, Ahm vohu et Yer\hs hatqm dont la seconde notam- SI 
ment permet d'etablir un xituel correct et de satisfaire ainsi toute la ^fSSflp 
creation du Saint Esprit, les eaux et les plantes. ^ "' 

Ces motifs ne sont pas absents du seul teste qui coutient un episode 
important de la legende, le dis-neuvieme chapitre du Videvdat : revela- ! |llff = 
tion rituelle qui suit le re jet par le Prophete des ofrres du Mauvais jiQft 
Esprit, des fonrmles et des objets rituels, des invocations aptes a para- ftf§IR 
lyser la druj et de VEins efforts de cette demiere pour les rendre ineffi- |fe?B 
caces. I/episode est place immediatement avant la naissance du Pro- ?|||p 
phete ; mais des testes plus recents en integrent le debut dans le recit Sltl 
des entretiens de Zoroastre avec Ohrmazd, I^e septieme livre du Denkart f jjl| 
insere un episode analogue immediatement avant la conception du ^Ijff 
fib de PuruSasp. X-e fond cultuel est ici evident et le tout a une impor- ^|||j| 
tance primordiale pour Tintelligence de la legende zoroastrienne. xpM 

Ce recit fut-il compost directement pour le Videvdat ou provient-il fgj^ 
d*un autre teste ? Nous ne savons. Les testes avestiques parvenus *i%1 
jusqu'a nous, les Gatha mises a part, ne sont pas plus anciens que ceus 
que nous connaissons a travers les resumes des huitieme et neuvieme 
Hvres du Denkart* Ponr le VarStmamr et le Bak ces resumes sont sufn- 
sammeut detailles pour que nous puissions nous rendre compte non 
seulement de leur contenu mais aussi de leur style, voire — dans la 
mesure ou la methode mecanique des traductions pehlevies le permet — 

{1} V. plus has, p. S74, 290, 515 s. 



m. le0l laugue. *«* * V-rft—r. son style et f lar^ue ne decent 

8 ^f SS 8 ^" ^^? rjr.rsrz 



^^. 1 ^fl^^"c^"to>««»«B (x). ^ *»»* ** uous 



fetre trop 
^^"S^e des msk perdus qui. 
^uveaus: 



. doit pas introduce trop d'elements 



m a« r-^ -- - n ^ ^^ 



fjjBWu*^ - - . fe d . agir comme si « l'epoqiie de l^Westa 

I n est done totit a tait «™» ^ rf t Ce sont des fac- 

- rf^^itpostene^ealepoquedelAv ^^^ 



W?\ 



^^r^T^age rituel de certains «* 



^exclusion des 



^ trots commentaires des Gatha. 
Pour ce qni est 

rstmdnsr < 
:apbrase, 
mdes. A 1 
,ins suivi 

Sil^Sl" ^ZZ^Z. 1. teste sac* sont d.ve 

dto nle de la suite des --^^^ vtnS Zl k texte 
Enoote l'ordte dans lequel se V™^,£? ^^^^ provoquee 
Utuxgique esWl parfo 1S bonleveise pax l^ 1 " ^ on tel 

- tom t:tir SeTitr^^ a-- «* 

^ TifnUes lapvtres cotomentant YUMvaiH et me allusion 
"* T^dTz^oTstt Sine la description de celui de la Reno- 
an sacrifice de zoroastre ^ui^ , + r, rt ^ ac d P V^eeese gathique, 

vation. Pout notre connaissance des «*^^ ^ y louvons 
fc xfenme du VarBmansr a » ^portan^ ^*^ J ^ et 
^ 1- les nxazdeens %Z^£%££* avec la version 
comment ds les ont interpretees. v*» r communs existent ; 

pehlevie des bvmnes sont ^^^-^^J^YnnAeV^e. 

Si 1'ezpose du VaMnsr qui cwrt ^ 1 ?lST poape gathique, 
1%e nde na rien de systemaiaque . , anauto e^ »«k du p ^g ^_ 

le S^i, pxesentait un expose ^^.f^^ens avec Ohnna^d 
m ent de sa naissance, de son ^^'^jt^Z futurs. De son 
et de son aetivite, ainsi que des »°*c« sv* es Sa uve ^ 

c6te, un «asfe assimile au gioupe hatamansrik, le rw p 
la -verdon^eViJtasp.^ ^ ^^ ^ ^ rfeumfe ^^etnent 



laP 1 "-." -^kes des Gatha. . , 

de la ldgende de Zoroastre, le plus important est e 

±w «■ ^- -:. ^„ T i le texte gathique. Cert parfois une snnple 

^f ^ Tseltbre d^^vef des'transpositions plus o. .noins 



De ces < 



(i) Acnmp. 



. uotre comflieiitaire de Dfc 7 * 8 . 33-37* 



|#> 



ny6 




LA LICENCE ^OPmn^^^^^j^t i/ENTRETIEN 



277 



succmcts du huitieme Jivre da Denkart. Selon la declaration j—t >''■■'■*%■ ■ 
du compilateur de ce dernier fait, des passages important du , )r V ! te ^« ;; 
y seraient incorpores. II s'agit sans aucun doute du septieme v$L 
Parmi les testes pehlevis relatifs a la biograpbie legendaire duT^ 
phete iranien, ce septieme livre du Denkart est sans contestation doJJSP 
le plus important et le plus interessant. Base sur des materia^ f 3f 
par la traduction pehlevie de la Den, aujourd'hui perdue n, ais ^1 
esrtait encore au x* siecle de notre ere, date probable de la commkMm 
de 1 ecrit, il sert a son tour de base, au moms en partie, 4 des teataS ' * ' 
plus recentes de donner une apparence historique h la matiere mythiali^ 
qu d renferme. Certes, Zatspram, qui est tout au plus an contemporai^ 
du dernier compilateur du Denkart, Aturpat i HSmetan, et plus LSI 
blement son aine, nWt pas besoin de recourir a son intemldiaSil 
pour dresser a son tour one biographie de Zoroastre conforme a la to 
dition. En effet, si sa langue est moins du peMevi des versions dif 
testes avestiques que du pehlevi des faits originaux, si aussi certaiS 
episodes de la tegende apparaissent sous une forme plus recente, d'njL 
en revanche, laissent mien* transparaitre la realte rituelle sousHacentev^fc 
La constatation Vaut egalement pour le passage de la rivayat pehlwie * 
et meme pour le tardif Zaratutt-nama de Zartust i Bahram i PaSdu^Ifi 
ces ecnts contiemient des elements surement anciens qui manquent0" 
dans le septieme livre et dont l'apparition ne peut £tre due a son influence IS 

Mais presence sporadique d'elements archaiques est une chose et'^i 

caractere archaique consequent d'un eerit en est une autre. D'une i 

mamere generale, le septieme livre du Denkart est d'un archaisme bean- Sit 

coup pins prononce que toutes les autres versions de la legende dont nous 3*» 

disposons n doit ce caractere en grande partie a 1'usage qu'fl fait des I 

citations de textes avestiques perdus pour la plupart, mais dont certains •&-, 

se laissent identifier. Les citations sont introduites par une formule S8k 

telle que clgon Den gopet ou gggm hai Den fiaitak ; une ou deux phrases ftP) 

qui Precedent en resument les grandes lignes. La syntaxe, voire le Sft 

vocabmaire de ces introductions different considerablement de ceux JUt 

des citations scripturaires ; il s'agit bien du pehlevi des terits originaux Mf 

tandis que la langue des citations est fortement influence par l'aves- JPf 

tique. Les mtroductions sont apparemment l'osuvre pexsonnelle du SwS 

— ou des — compilateur(s) du Denkart qui, ailleuTs, se bornent a r&umer 9M 

un episode sans citer. Cert pourtant plutdt une exception. «jj£| 

_ Quelles sont les sources avestiques du recit du septi&ne Uvre ? La IB 

pnuapale doit tee le Sfiand nask de l'Avesta sassanide, le seul des msk "3p 

mytmques assimile par la tradition au groupe gathique. Nous ne le S3 

conmnssons que par le r&ume qu'en donne le huitieme livre du Denkart : Sj 

Dk 8.14 : [i] Sfiand matakdan 'apar 'baviH ham-'baviSnih <»> S® 

ZartuxU stl fravahr u 'xvarrah isgon afritaklh i Bvak ivak 'fiat minok ' ; M 

u te advenak 'dal i 'o gtte tigon fiatvastm i 'o 'gayltaran matan i 'M 



*O0**» haknSH ' hamJbavt ^ $tan l 
1 I- ^..-~. >z. 'andar ham oar. 



i-S 



^ 



andar 'matar u 'gayiSn % 'hal 

,*"'-» <Cu> 'ce 'andar ham , dar. 

1 i u 'afiar-ii 'rasiSn i 'har 2 Wmoh, 'hati i 'veh 'fiat vaxsSnitan « 

./r> 'writer '*«* mamjenltan, fiBrozkarlh <i> 'Un t 'veh mtnok 
''ZrwrSn i ZartmH, [3] '«**» » '» P^nSylh, 'fiat 30 salak 'ohamfiur- 
iTS> Ohrmazd<matan> ; u %ut<an> i 1 hamfiursakih 'arMr 
ttal- \A\ 'vas awdlh i hat-i! fiaUi fiaitakthast Bgon 'hast t hamfiatva S t 

Itfk'luVhat Dlnkart nifith mSanenTL [5] 7 brln legon Sfiand xva- 
m tt 7 ZL 'har yavar-B frain i ba*tii* i afiarlk nasklha 'fiat Jlfra^ 

tfJtrail hangtm i nisa,t u xdst i 'har yavar u advSmk * W <»> 
iE* fric matan i ZartexU '0 'M« handmanth u go* V ; 

Ulni 'afiar ZartuxSt zrat i harvisfi-akasih «' dlt(an) . ZartuxUJat 
^TJat'W 'bavet ham Mi \f] drang i fiaUi [8] 'but . <han i 

C3» Irzdnim i 'Pat kirfiah vanltdrlh ; u nkontom «/«*^ 

Tmydnak i 2 hamestdhan gySk i hdvandan * ktrfiak mnas ; uCtnvad 
JuZfiaUS armr i 'fiat kirfiak vinos ;utani fiasen h* fiaifiasaten 

'har advlnak damsn akdslh. 

rio] 'afiar* fiatvastan i Zartuxtt akasih , Din nuudls to glhan, 
kJZ'Ji marlom '0 Dm, o^dmdn i 'fias 'hoc Zartuxst'tafraikart. 
^y afiar Bgonthirad^iSnizarnanak <«> ***** brln <*> Mm 
TLngrokL, niidn <«> wdlh u skiftih i 'afiar fra^J har kazan- 
lokim 'andar gMn fiaitdkihit. [12] 'fiat* 'MgyO* <«> '«»*" 
fvZar i ZarLit <fL 'fiat frajdm i fraiom hazangrokim u sra$ . 
Zts zamdnak; 'vas vi^tdrdn <u> P] Srastdran t zamanak 
JZnak hazangrokzim i ZartuxStan u matan i Usyaiar. [13] » r*ato* 
uSrtmh <i> Zartuxit 'fius 'fiat frajdm i ditlUr fuaangrohm 

hazangrokzim <i> Usyataran <u> matan » <Usyatarmah> . [14] " 
STsoHft- i Zaltuxst 'fius 'fiat frajdm i sitlkar haz angroten 
viSuftdran <«> drdstardn i andark hazangrotem t ^m«fc«. 
• Ski Sokms, a-kaslh i SokSdns «-!' zamanak; [i 5 ] P^Uc jraikart 
ZifiLln'andar 'Un i 'oy zamdnak 'bavU fiaitdk. [16] fiahrom afiaUh 
ahrdyih 'hast. 

. rn L'ecrit de Stand traite de la preparation a l'east^ce de 1'^ence 
de Zorl^fde^V^ et de »-*'— ~" 
fut produit dans le whtfft et de qudle *^'^ d ?*£j% & ; 
Us toent transmis a ses parents et comment ses paTenta se remui , 



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278 



IvA I^G^ND^ P*0*H*fri Q £j 



'<■'-:.*■■:■?:■■■ 






comment d fut congu par sa mere et comment il m naanlt ■ ^ , 
lamvee des deux esprite : du Bon, pom- fe fafre crS * d * C ;/^ w« 
Pour le dtoire; » la victoire du Jfc» Esprit " S. (i ?, 1 SB 
[3] son arrive 4 la majority sou entxetien^ t«£ ^ns avt ^^ 
« les sept entretiens a l'espace de to ans; W 4fSSi?"^ 
tevfles par 14 ; quels sont les sept termes, tous didnfelt d^ri+f? aurac1 ^ 

a fe fba ; sun-attribution des autre, «* 4 l-occXnTc™ t ^L quesa<, l 
mu» anuonces dans les dissents endroits de^tretfS? ^n**™***© 
des azotes disowns, leur ouv^tut^^t^c^ *«$** 
fois les Aaahraspand s'y sont placfe, comment Zoroastre est*™^, ?**$ 
eus et quelle place a oceupait ; ce qu'ilslni out drtrtcTqu'S luiS^ **"^ 
[7] Comment Zoroastre s'est vuWter la S^ fe I'oSf ""! 
comment Zoroastre a pu voir erdce a eenT "S^S t lol ? lu * a *»«* & 

die revela : sur l'eudrcit le meilleur, le Paradis, outsluS^ ^c^t^*^^'' 
recompense confonnement ans differents deerfe de jnLSTmi'fl? f* '"S^ 
par leurs bonnea actions ; sur l'eadro^le ^bVetT^tt^ f^IfHP 
chati& les meciants pour taw T^ch^^W^l ^f Enfcr,o4san fli^#l* 

la justice (x). , ^ *"*"*• a ** epo ^ ue C l6 l ^ souverain bien e'est 

I* disposition est evMemment analogue a celle du septieme livre a 
part* du chaptre H ; et il est possible que 1'aUusion au gTcoSme 

Wtemks. 3^ ropfetes ^ «u toS?S?!r«JS2£: ** atatos plus ou mjiDS 



'.; ; .7J'^ 



Bpfe 



■^ 



* i „ rade l'6crit que nous poss^donsetnouuue designation generate 
^ t^tion teUgLsa. En tont cas. les differences eutre les deux 
& la tradition r p prouvent que le cfidtt du sepUeme 

^nlte a^ec Onmazd qui font objet, id.d'uue desenptton deta^e 
P * P f m^tionu^, tt, qne par allusion. D'autae part, le resume du 
DB S f ne S°T-de la conversion de Vist5sp sur laquelle le septreme 
jK"ii i longue. H suit ici visiblemeut uue autre source qui 
^L V4£iisi> sast du canon sassanide (1). 

^SllTta -«* »y«n^ s des deUS ^visions gatbtque et W- 

-SS se iouvent aiusi mis a profit par le compilateur • to septieme 

rT celul £T. division iS», le Cihriai, n'est pas oubbe : e'est sans 

\ : l^aui fouruit la mati^e du premier chapitre ainsi que, an moms 

££*.^^***- passages a ^ aiyptiques - Noiis •" citons 

?Zm» i 'andar bun toxmak 'dot '««. [5] «» '«*^» * d f W <"> 

£«n^?A 'M bm-dahisn '*W Y««. W « **«• J .^ <J > ^ 
I*«tar OT «% *««* "P/^ .?"**«. <">TI /5m. 

*£n? <i-s 3 '4w; ?«te^« ««*» ^ 'Aw* * ^^"P * I™* I- ? 
lOr i £ra» watlym * Eri6 nij ; [«] ! Mn i Toiomani Frasyap . T U «» 

(1) V. plus bas, p. 348 ss* 



.*vJ&4 



28o 






MM- 



Le recit sur Cretan roi du Xvaniras : comment 11 vainquit Dabak, 



gpK M-^^yg" mazeodarntitenfl et partagea le Xvaniras parmi ses trois 

*. ^ i tr^S » ^, A ~~.^»^ui. J1 uinfjrt nAivffni airoc flae twvie^ -fill cue Ac 






t ZartuxH * hampurwklh 

[*7] « *r«s toxmak u sran * *&„x <t~ ., 



[*7\ « %#s toxmak u sraQ i { &„x *t- ., -.QVeP^ 



^ft ui, 5^^* descendsuit de TeCet roi de Toman; (celle) d'Uzav. fife de 

z^- ::* -V^smasp, 

taut 




ii n I . * et le *™»>«A leur rut ptmte+A - 1 — ; ^^ P r €ScriTirent Jem- 

wuuuents, et TaxmSrup, U sernnri . «*, < ' premier seigneur des qmf 



M <Ai>ar MaHiZlkl Life* "*£ W ** *■««* 4^^ 
tpstih 'hast. aiUtar ham *»»*«. [21] Pahromahray-A * 

facade nrre ; etk^ oryflA kS^* 00 ^ ^ ptescririt^w ' 



&i 



roi d'Eran [12] et descendant de Manusfiihr ; Kai Kavat* aacetre 
^PS^^^S^aflides, roi d'Bxan ; le seigneur To^ien Karsasp ; [13] Kai Us, descen- 
^f ^tde Kavat et seigneur des sept continents ; [14] Kai Hosrav, £U de 
^^c^-laaS et seigneur du Xvatiiras. [15] Le recit eminaerant ptekurs geneta- 
i^Sf^I imtxtftantes paimi lea Aarvens, tes Touriens et les Satmiens, jusqn'au 
pf^aff Kai LEiirasp, le loi KM Vigtasp fi6] et le Ptophete de la religion 
IWt ^d^enne, Spitaman 2^ctuxBt ; et la succession du temps depute le debut 
liK,Siregne de Pret5n }usqu*a rarrivee de Zoroastre a reatretien. 
|B^ « [17] ^t le recit snr plusieurs races posterieures a cette (6poque), men- 
fcSS -Honnees dans lememe tzasA conune ayant eu ou devant avoir Hen ; ainsi les 
S6 o^ssatiides mentionn^s comme Hnafrftan ainsi que lenr regne, [18] Et parmi 
W-: rtTtocend^nts de) Marmgeihr, Notar, Yo^k i Fryan ; et de la race de 
!W spanddat, AvaraQraba le pete d'Aturpat i Mahraspandan. Et il y en a 
K? am m^e maintenant doivent etre considilees comme futures ; [19] car 
i \es difierentes variet^s de Tertus et de xvanah ainsi que la royaute qui 
? doit aceompUr la Henovation ont ete attribuees a des races (drSerentes) 
e t se transmettent a la descendance jnsqu'a ce qu'dles aboutiasent a la 
Renovation, 

« [20] Snr la creation primotdiale des metiers, des arts et des fonctions ; 
de nombreuses connaissances propres a l^poque dont les homme3 avaient 
befioin pour ^lirakier les ravages provoqu^s par radversaire, errtretenir 
leur corps, sauver leur ime et gouveraer le raonde furent transmises par 
la parole, de temps a autre, a.irs: ancetres par les ya^at^ sur Toidre du Crea- 
teur, avant meme 1'avenement de Zoroastre ; etc, 
a [21] J4& justice est le souvexarn Hen. » 

Qae ce soit le Gihrdat, le Sfand ou le Viiiasp sast, il ne s'agit que 
de sources directes du recit du DwkarL A leur tour, ces ecrits reposent, 
est grande partie, sur des sources plus anciennes qui se rattackent a 
Texegese des Gatha. Le commeutaire dont nous accompagnons notre 
edition des testes permettia de s'en reudre cotnpte dans beauconp de 
cas, et nous etudions plus bas cette nliation de facon systematique. 

E^egese gatbique, c'est souveut un emprunt fait an Varstmansr 
nask; et quelques passages du septieme livre paraissent Hen une 
citation de cet ecrit ; c*est frequent surtout dans les chapitres apoca- 
lyptiques. Par rapport an resume du nask, dans le neuvieme Evre du 
Dtnkari, les citations sont parfois fortemexLt abregees ; ailleuTS, au 
contraire, c'est le septieme livre qui parait^tre plus proclxe de roriginaL 
Dans les deux cas, la confrontation est utile ; elle permet de mieus se 
lendre compte de ce qu'a du §tre le commentaire — ou plutot la para- 
phrase — des Gatha, et quels principes guidaient les docteurs mazdeens 
dans leut travail exegetique, 

B*autres citations avestiques reTiennent dans notre ecrit. La celebre 
scene de la testation de Zoroastre qui ouvre le diK-neuvieme ehapitre 



1 



-J 



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m 



jPfl 

"£L j '■. 

Si-'-ii:,'". 



'Ik'. . 



282 



LA LEGENDS PROPH^rj 



du Hxferi« en fait partk ; k version du terte sacre est „, - - 
ape, k meme que dans l e VidtodSt pehlevi, mais l es g^ l«. piili 
un peu ; nouvel esemple du travail des commentatems et 7* 
variations. "wkuis et de 



5iVANT 




L'ENTRETIEN 



283 



fife de Papak, autre temoignage de l'adaptation toujouA nou^fe 

Waa testes atix circonstances actuelles. Ce passage vokke Z^* 

autre, de provenance inconnue, parlant de Tosar. Mais a pi? ^1 

allusion a Tosar se r^vele eomme une glose; quelques pagj^l 

bin, le mtoe teste revient saas cette glose et adapte, cette £ ?8». 

circonstances accompagnant la chute de l'Empire iraaien la fin ,1 ?* 

dynastie sassanide et l'invasion arabe. f g 

Panni les autres ecrits pehlevis qui traitent de la Ugende, la premiJll 

£ ^^Silections de Z ^ Tam . La uarration est continufP 

nest plus question de citations avestiqties. La ieunesse de zZ! ♦ M 

est racontte , la longue, mais ta conversion de iSTnSSwPB 

vement mentionnee. II est possible que Zatspram suit id ph* fidiZtli 

le Sfiand et n'emprunte pas au Vii^p ^ Alltle fait P n J™£ 'fte 

matereson aapect moins archaique, IWage parait insister d^l Ǥ 

sur larnere-fond ntuel de certaines traditions (1). ta 6 e g^Sf;' 

C'est, en revanche, sur le ViUasp s&t que parait essentkllement W$ 



D'autres ecrits pehlevis mentionnent k l'occasion qudques episodes *•>*> 
de la legende mais fln'yali rien de systematique. le £S '• "^ 
quieme kvre du Dinkart resume tout simplement le septieme sans rien ^^ 
ajouter d important; quant au Vi&rkart-i dmk, il pmS e un peu 4 k '^^ 
meme source, mais plus souvent suit la tradition commune £ W ' 
nens islamiques, tradition qui apparalt egalement chez Daqlqi 

A ce stade, lenemfllen prevaut tandis que s'estompent les tradi- 
meSrrmpi 111 We ""*** * ** ^^ «*' V* 

a k meme epoque 1 essenfael de la tradition andenne. Certains details 
y apparent parfo 1S meme avec plus de darte que dans les faits 
pehlevis Cek vaut surtout pour 1'epopee de ZartusW BalWjS 
Zaraiu&t-nama. Le GaHgHngHtoMtima du meme auteur t»ar contre' 
a un caractere aneedotique. U motif prindpal du C^SS S 



X;"lt.^ 



:-..;....:it£i 



pi 



(1) V, plus has, 
(a) V. plus bus. 



286 s. 
3S3 s. 



,. isme sur les autres reUgions, parait anden (1), mais l'episode de 
inversion du sage indieu est tout a fait recent et etranger a la tradi- 
. ,-,iltuelle du mazdeisme. 

**£ Z dans les ecrits de ce genre, et plus encore dans la tradition 
Z* car les auteurs islamiques et le Vietrkart, que l'image du 

SS* ™« d * en se ra PP roche de cdle d ' m pr ° pHte shaitiqae ] elle 
« Lit bien eloign^ 4 l'origine. 

p ,u ce qui est du Vi&lrkart, on peut meme sc demander si une autre 
•.flLce rioente n'y a pas joue. L'ouvrage est attribue a Medyomah, 
„1 et disciple da Prophfete ; nous verrons tout a Theure que dek le 
°°^ier chapitre du Varitmansr est ccns6 rapporter les paroles de 
Small bastes sur le r&it de Zoroastre rektif k sa propre naBsance. 
^ si le Viclrkart emane vraiment du cerde d'Azar Kaivan (2), cette 
Edition a du fetre fortifiee par cdle des manSqii et des maqamat soufis 
nfaun disdple rapporte les paroles et les mirades du pir. En effet 1m- 
ttoduction de k biograpbk du PropWte est tout a fait dans le styk des 
Vies soufies ; et repression vax$var4 vaxharS* qu*on y trouve est 
Laneere non seulement aux Merits pehlevis, mais aussi aux nvHyat 
.arsiS authentiques comme les deui SMar ; elle est, eii revanche, 
ft^quente dans les tents tels que le Dasatir ou le XviMb et parait cal- 
a «L sur un Mh alrmatd'ih on frSjihi kwajagan (hwaja-* hwa^aha) soufi. 

Nous allons maintenant ^tudier en detail k kgende de Zoroastte. 

Elle apparalt intimement liee a la Hturgie. Ses prindpaux Episodes 
reproduisent ceux de l'office gathique. Pendant la cekbration de 1 ofRce 
le Prophete nait du Horn melange avec du kit ; sa naissance permet aus 
offidants d'atteindre leurs buts, 

I^es 6preuves subies par Zoroastre imm&diatement apres la nais- 
sance reproduisent un scenario d'initktion archaique que nous ne 
retrouvons absolnment plus dans, le mazdasme hktorique, mais qui 
rappdk de prls cenx que nous connaissons dans les socittfe « pnrmtives a. 
1,6s autres Episodes de k vie de Zoroastre, par contre, reproduisent ks 
etapes que doit franchh tout mazdten, notamment l'lmtifltion du 
Nawzot. Les sources recentes transforment certains de ces iterts et leur 
font perdre leur signification ritudle. 

I, a partie centrak de la kgende, la rencontre du Prophete avec 
Vahuman, son entretien avec Ohtmazd, k proclamation de la doctrine, 
la persecution qu'elk susdte et k conversion de ViStasp, repose de nou- 
veau enticement sur les Gatha et kur ^gtee. La dependance htt^- 
raire est id paiticulkiement aisee k etablir. 

(1 ) Nous tfindstODS p.5 aurk print de ™e e^primi par *>us ffiJgrfggfZ 




l W. : 






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HP* 1 



284 



§ 42. LA PRtEXISTENCE DU PROPHETE 




M IJSGENDE ^k^j^^^^nx i/entrktien 



485 



Comme tons les humains U p™w ^ 

mission airs Tjar^nr*; rf* v~ .7 ae leUr creation et de W * ■£ 

»*»« : atai q „, VUSqm b J** 1 *. «™ «k doit (te 3 

de la jeuae fill e . Trois anite durant k m . ^.' -^ PaSSa dans le ™ips * 
alors atteint l'age de « ans i e %TT' Zats P iam ^ qu'eUe avait I 

b plus antfeieore de la ^afc^ oil dn^if ^ f 5 * 6 daas la &&* * 

cl*r que daus la ^1^ ™Il b" S '?' ° y fdSait ? lus 

Le w^rt de Ja m . * * °* aTait Jlume le feu. 

W du pays qui , iS^^ Cfainte aaX *«»• «* «" ' 
^aie a ta nea nti 3paiMetam ^^ ; ^g n aieut qu'un jour & 

laccuser de sorceUerie. Ba vain s « ™« ?V^ fleaus P^rpouvoir 
* i^gner a envoyer la u^Xjt ^ , ^^ ; ils dureat 

una d'autre i&ultat que de rendre 7L i^T des d&10ns «*"** 
*Wasp dont devait Litre Z^^^ * W ° fl de D ^ «* * 






lii: 
H 



■ .. ■*■■ 



Cette descente du xvorrah de Zoroastre n'a tien d'exceptionnel — si 
f *est la puissance de ce xvarrah. Selon Dfeilf 347. i-«z : 

* d- Oimnazd le Createur qui fotme le xvarrah. I^a matters dont celui-ci 
: * * e StM^ sont les lucres infinies. I*a nature qui le cantfent sont le 
^ L et l'arrile men&Hens, sou ggfc le feu, l'eau et Taxgile getikiens. — 
t 611 ' va ati m-endkieus i'attribuent, selan Vordre du Createur, H la semence 
-trtdenne Le temps dispose de cette attribution a une race et, a rmteiieur 
f iTrace ' 4 nn individu. Son action est celle pour laqueUe il est necessaire 
^tablir ce ^awA dans l'indrvidu a Vint6rieur de la race (i)„. > 

Tout cela est rigoureusement conforme ^ la structure du redt sur 
ta creation du xvarmh du Prophete et il n'y a rien a ajouter ici. 

1,'histoire de la transmission des deux autres Elements de la personna- 
Hte du Prophete est beancoup plus significative. Celle de sa fravakr 
conunence a la fin de la periode de trois mille ans de Insistence mtnak 
anterieure a l'Assaut, EUe est cre^e semblable aux Amahxaspand, an 
joflieu des lumieres infinies, Cela dure trois mille ans* A la fin de cette 
periode, Ohxmazd et les Amahraspand decident de l'envoyer dans le 
M ; mais il n'est pas possible d'envoyer le Prophete tel quel, il faut que 
ses membres soient rassembles dans les elements et qu*il s*incarne dans 
one famille ayant une double ascendance, humaine et archangelique. 
A ces conditions correspond la famille de Purusasp dont les ancetres 
comptent aussi bien Yam que Keryosang {3). 

Premier acte de ce transfert, les Amahraspand forment une tige de 
Horn dans les lumi^res nannies, y introdnisent la fravakr de Zoroastre 
et la deplacent ensuite dans le gStS, sur la montagne Asnavand. Ijt 
Horn y reste jusqu'a 30 ans avant la fin de la periode de trois mille ans 
de l'esistence getlkienne TOntatainee par 1' Assant. Vahuman et Asvahist 
le deplacent alors de nouveau pour le planter dans un nid d'oiseaux 
an sormnet d > un arbre. !U fravakr du Prophete y opere des miracles et 
met en fuite des serpents qui menacent les petits des oiseaux {3), 

Or, la mere de Zoroastre est venue au village des Spitamides pour 
epouser Purusasp, Pousse par les Amahraspand, celui-ci vient cueilHr 
le Horn en question qui ltd paralt plus beau que les autres. H ne pent 
Tatteindre mais, pendant qu'il lave ses vetements et son patvasak, 
le Horn descend jusqu'au trjilieu de 1* arbre, PuruSasp le cueille et l'appoxte 
& sa femme. 

J^a substance du corps du Prophete, creee au del, passe par Hordat 
et Amurdat et s'installe dans un nuage qui la fait tomber avec de la 
pluie, Toutes les plantes, mtoe seches, sur lesquelles tombe cette pluie, 
s'epanouissent, Purusasp y amene ses vaches et voila que deux genisses 
donnent du lait. La substance du corps de Zoroastre se trouve dans le 

(1) Traduction un pen differaite de ceDe pwposte par M, Zab=«. ^^ &° w- 
(a) a. la gtefeOogie Dh 7.*. 70 «* le passage paiaUae du FiftrftafM dsmh, 
(3) Dhi.i.rt ss. 



m 



286 ^ I^G^KDK PROFh&q, 

fait ; Duitav trait les deux genisses et melange leur kit avec 4o 1*, 
Cendant les A* se rassemblent et decident de detruire la n^SS 
qui se prepare et qui risque da leur etre fuueste. Le kal a T^% 
et 150 autres se decbainent centre le village et axrivent mSe t^ 
k coupe (patmar) sans p our tant entamer la grande tige qui .V ♦ ^ 
et qm les repousse, Purnsasp et Duktav boivent ensnite le kit „ 7* S, 

avecduHomets^mssentpourkpremiexefois.UProphfete «tco^ 7?^ 
Sahrastanl connait les deux recits et parie de la citation d*M^ 
de Zoroastre dans une plante deposee tout d'abord au phis ha«t d „^ 
et ensurte sur la montagme Asaavand dans I'Azerbaidjan ; son ^l 
aurait ete cree dans le lait de vacua bu par PuruSasp ( 2 ) ° 0rp? S 

Dans recole d'Asar Kaivan, toutes les doctrines et gestes des n J 
pbete posteneurs a Gilsah son t interprets d'une facon symbfl^ 

relate au* Gdsabrs exigent un tamt, fait selon les princi pes de Z S 
^I^± £** lar ?° rte *«. d'apres le &*«, du £3 



■Jsl 



*^ «e ayaat bu ceux-d. son Stre fut con^u, ainsi que c'est iW dans 

■■■■^5t «r i'^p Ecatlon du sacrifice ' * 

*« ™* ce qui est du Horn, Manner coimait ta mfime tradition. 
tfffi FW« * £ signification dn sacrifice et de ses chflerents events, 
gjggg^ Ottrift. * *nl* Parie (48-16) du • 

fcSlfc mm bien form* dont la a* 
Wm*? ^ Zoroastre. symbole de 

" !, "fite"^ larfllOVatioMl) "' B 

T a bunion dn Horn et du lait est un trait distinct du sacrifice 
**■ *S • dans 1'lnde vedique, l'adjonction du lait an Soma caracte- 

» CSlon mailravamnienns (*). C'est elle seule qui permet a Mrtra 
& rirto le betail. Hous avons vn que la consolation adressfe par 
m fk^MWd* a l'Ame du Bceui, dans Y ag, a une acception analogue : 
Ahura Mazda ^_ ^^ aM honmies la fotmule de !a libation et 



or du Ddtastan * ae»«/s pa"= w»''"/ — ■ 

u« formi dont la creature du monde est le Horn qui amena la crea- 
1 CoSS s^bolede VarbreGekarn par lequels'etabhralWrorta- 



SOI 



Farzaaa Babxam (3), rotation suivante de la Mgende de la^»| 
taon de Hme du PropWte du mazdeisme ( 4 ) ; * S| 

Zor^stee suspends a un arbre quic^aSa^iSuLu^^^ i 
geaA^n dea posatbles. C'est une allusion a V^^^^^% U ^w 

g^^^^ftmt to«3 les possibles soSe^Ca^u : i iff 
flit que 1 ame de Zoroastre j ifait suspeudue est une all™"™, a ™„, ... 
raiaonnable de Zoroastre «t «n «,iT^ .T. ^ a ce 5 ue ! ™e sSMm 



^on^ble de Zoroastre esi u^a^^eTp^ ^JJ 
faon, de Zoroaatre aont ^ement des Sanations del'arbS de SS 

Malgre une tenninologie philosopbiqne nouvelle, tout cela n'est Pas tel- 
kment aoigae des representations anciennes sui Zoroastre, 1'lomme 

_ U r^cit de la creation du corps de Zoroastre dans l e lait que le Dabis- 
tan emprunte au divin rmhad SroS est beaucoup moins original ( 5 ) 
Kous reviendrons sur l'interprtotion de la l^gende par M. Ban- 6) ■ 

cornme tout homme, est compose de trois elements afant cbacu^ une 
affimte particulieie avec une des trois fonctions sociales 

<i) 04 7.2.48 ss. 

(2) BADRAW, 586.4-9. 

llp^r^ri^^^frt^Sf-^--- 

(6) V t pius bas, p. 466 s. 



jjse la libation 

Mazda & l'Ame du Boeuf, dans Y 29, a 
"em Zoroastre q.«i donnera aus liommes la „ 
JS ce qui permettra au* hommes de garder le betail comme d le 

^rnpt a Mitia et au yajamam vedique, 
1,6 & n'eTdonc pas par hasard que la tradition pehlevie fait montrer 
- PoSurun pr«isement la fmvahr da Prophete, et ce nest pas par 

S^am mentionne Zoroastre dont la fraud* est dans le Hom-t duroS 
W mme celui qui vengera le crime (3). v 

Zoroastre unit de la preparation conforme aux regies du Haoma 
oaiSSde satisfaire l'Ame du Bceuf. Dans 1'office gatbique Zoroastre 
SSriUefl pretre que victime - ce qui est conforme aus concepts 

v&iiques. 

Que Zoroastre soit ne 
Prfetre qui officie, le Propbete est ici 



du Haoma, le Horn yast le salt Sgalement. 
ite est ici ^galement le « produit » du sacrifice 
de son pere, Pourusaspa, « presseur » du Haoma, 

Le recit du Dtokart indique d'ailleuxs clairement qu d s agit dun 
arte ritud. En allant cueillir k Horn, Purusasp lave ses vet^nents et 
aussi le taKv>*ak, recipient rituel servaut i porter le jivam 4 . 
Et c'est L autre recipient utiHse dans 1'office du Hum, le fiaixvar (5), 
que CSmak arrive k briser pendant son attaque. 

q Malgre les efiorts des demons qui, jnsqu'fc la dernrere mmute veu- 
lent empecher la conception de Zoroa^re, ses par « te ^^ ^ 
£a mere a quinze ans, l'lge pariait selon les "^m. C ^*" 
e Dlnteri, la premiere toeinte de Puruiasp et de Duktav (6). 



s tuur 
selon le 



(1) V, plus haut, p. 93* 



fS Ii?S| I rf t — y 2 3°- Haoma est ado^ 8 pout satisfair* la /^^^"SSi 



(4) 

Pyobfems^ 200, . 

( 3 ) Pfl^twf cm pati&var sert 6. gloset ou 
TavadiI, ^^<M*-rta iajvMi, 82. 

(6) 7-2-48 ss. 



a tiaduite av. toSta, DBABHAR, «6«?-, 75 3 



.11 



288 



It 1 



LA L^GENDB F ^^^1^^^^ T h ^mLSTlSS 

e Prophet, aumit eu deux i^||tS J: t _ p S-Ator W asr est n 
is cadets (i) u/est contrndiMi^^^ftli*' Le ^ , ., 



2S9 






La notice de Zatspram selon laquelle le Proptete aurait eu dens- ' 
plus Sges que lui ainsi que deux fr£res cadets (1) n .' e8t coata«nS 
quen a Pparellce . fl ne s <agjt pas d'evenementa bistoriques id !? 
symboles dont chacuu a sa vaTeur propre. * ^1 

Vers le temps de la naissance de Zoroastre Ahiaman et les ds '^ 
forcent de le faire perir. P our y arriver, ils affligent sa mere A'Z* 
cruel ; le Dlnkart eu reste A cette indication,,Zatspram est plus pr j 

r ■, ff V/ . Com ? etlt ta **/ lu «a avec violence pour tuer Zor^-^ 
[i] Quand fe pur de sa naissance se fut approch^ A&anta^Te dto^l 
U fiivre le demon de la douleur et le demou du vent, accompanist f 
de 150 demons entreprirent de tuer Zoroastre. M Spir tuelleznLf S £S^L 
djreut anp^ de sa xuere et celled se trouva «fflg£ par Va fi^,' *£«| 

* Jx B] ^ Une P arassaa ge de 14 vivait un sorder nomme Starak am a S'° 
tres fort dans la m&ledne des sorciers. Espdrant en son Z*^J£*& 
s^tetseuutay^er.MyumessagerdW^dpou^^^^ 

' ETS t^,*? "^ aVW du tenn * *■*■** is sur fe feu i* ; ' ;: t f- 

yas ^ t t[s. poar tMi ■*«* ** * - *» *■ «5&^* 

n, „i= m2 Et ^ "T Ve ! U> toUS leS aides et ^parses lanc&reut un assaut -M 
mars ,1s ne trowerent aucun moyen et recall. [ 7 ] Ik dtart -Tcw^t- 
« paxce que le feu l'entoure de tous les cotes que noS n'avwTl; ^Slp 

Les divinites d^toument aiusi la jeuue fcmme d'avoir recours aux 
medecins-sorriers et lui iudiquent le traitemeat qu'elle doit suivre 

II est question id d'uae coutume observe aujourd'hui encore dans 
les families parsies (2). Le comportement de la m£re du ProtMte a tine 
v aleur exemplaire et fonde celui des autres femmes. 
_ L'episode 6talt certamement consigne dans le Sfand ; le Sayasl^a- 
sayast 1 atteste, k propos de la coutume en question : 
,. ,*"? . IO i ("' Tavadia 126 *) : IteA e» fta ira« «^ Siustan bavsf 
to fay« «ta» x&p pahrSciha andar mm darisn; eg pat Spand p a im M 

^ftL ar ?'\ mSt kad pai ZariuU dpustan bm * s ™t haf *#* *** 

apOt 100 u SOUb vinastan i ZartuSt dvSrist tend u atas andur man 
outan rod camk kartcm ne danist hend. 

m 1 V a S C ^ OSe : QuaJ i d "^^ femme ^ enceinte, on entretient soigneuse- 
ment dansla^esure du possible, le feu & la malsca, : e'est parcffiTSt 
revele dans le Sfiani que quand Dukta(J, la mfere de Zoroastre^tS ^c^te 
de Zoroastre pendant txois nults chaqne nnit un dev accompagne de^oX 
se ruart pour faire p«<rir Zoroastre ; mais, le feu tent allunie^diM 1. ST 
ils n en trotrvferent pas de moyen. » maison, 

(1) ZS 9.3*. 

(2) Monr, TA* religious ceremonies, 3. 



T e S*M ar near est nwins precis : 

r 1 rtto^i+re seize ■ Onand fl y a une femme enceinte dans la 
SD « i^SSSd^Ar conLuellementle feu alW et de 



^g^o^ ^f^^rrsurT^nTTq ^ W * f ^ 
fife -ffi!3£^ ta-pe. *»* ^toant ; si - nUnrneJu feu. 

g la Wnt> Bieax; 

K^tablesdecstisaru 

S* *** ^ S r^St rivele dans la Bonne ReHgiou que qnand '^^ff £ 

**,*. . K Cwf «* fe^t de qnitter le corps de sa mto pendant tae 

^^r^nnL accoutre ^^-^paS 



'^E nne ^mpe trois nuits durant; si on aUnme dn feu 
„rt mieux : c est afin que«s^ ^ ^ pT&6daIl t la naissance 



tin- "" — 

Pfjtpabtede causer du mal, cat 
iftft S C"c^aui nult un ~d» ancompagu* de 



n s'arit en fait, de deux coutumes difereates. La premise comaste 
Til, ^^c^*™ C'est 4. elle que serappoTtelereatZ?^ 7.2.53-55 W- 



4 allmner i 



?S£ifSS burner ^ «* ( 0Q la ^ ^f^ ta *"" fu 
L . aU Z „h -*-"— 1- Usance de l'enfant : e'est k ce moment-la 
nieres nults qT 

que, selon le 



qui precedent la naissance ae i emant . c b» - - " T" ^ 

, n le g«y^-» a -^^ et le Sadiar, les x 5 i ^ ***^«* 

Duktav a trois reprises et taent repot^^ (,). ZStspram confond les 



Cest a elle que se r&pporte 
Bee d'alluiaer le feu {ou la lami . _ 
pr^c&deat la naissance de Tenf ant : 

Zatspiam 

d ^St S r"ois nuits quiprecedent la naissance, leZ» (3)a«n rfcit 
J^t X Ttfflage de Puru^asp brffln tellement que les SprU-des 
WeTcroyant a un incendie. Comme le village n'a pas brule, ds y 
Sraet* et trouvent qa'nn hontme plein d'eckt y est ne. 
^ SpnU (o.8 s.) co'nnait une tradition analogue, mats park seule- 
men t de la nuit oil le Propbete est ne : 

««f • [8 ^ a ^rc^rdtr^oratS ?£Ss i 

ils ne trouv^reat auom moyen, » 

Le rmrkart i Unlk tie ^****-*« «* id une tradition difi&en^ 
T e feu allume pendant la grossesse disperse les demons , cefc est 

^S id que nous devons e^ner le dix-neuviente chapttre du 

ViLt. Id'aussi Zoroastre posslde abendauce ^^JJ 

Lp& he les demons de le tuer [3]. Tout se passe avant sa nuance, 



emi 



U) ^todi' ^»it coJifoadK to deu^ pratiques, 
(33 7,2.55 ss- 



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Pi-; 



290 



amsi 
leur 



i qne l'attestent les deraiers paragraphes du chapitre on est 
echec : k I>rophete est ne\ 011 trn,i™-*_+_n„ i- 



- ^^stafi 

, ^ — ~-» v»* ^".v^i^-L-QH le moyen de le tuer f^ftf 

Ce n est pas tine adjonetion posterieure, Des k defeat M noti* J*^ 

n DLi 5c ' ae se passe daBs ia " de p °™^ «^% 

I> Manvds Bsprit s'abat, venant du c6te nord, et incite la druh 
detxuire Zoroastre. I^es druj qui l'ecoutent sent Buiti, Idyeid Zt ' *$ 
et le Trompeur M Mais Zoroastre (qui n'est pas J^T^ 
\Ahumvarya et les dmj se retirent [2], reprochant a ' ^* 



mauvais calcul ; Zoroastre ne peut etre tue 
«a& [3]* Zoraastre chasse ' J 
lui promet de s'opposer a sa ^ ca ciuM jusgu a o 
du lac K^saoya [5]. I,e Mauvais Esprit tente, 
le fib de PouruSaspa de Tadorer [6 5.] et hi 



leur mattre soi^ 



~^ ttOV * c "*= F«« eire tu£ parce qu'il a trop de xdJm 

nak [3I Zoroastre chasse Afca Manah [4] et, s'adressaut a Ahra ^ 
Ha promet de s otmos.r a «. «*-*!«, ;, ■ * tt que le g^^ 

*, en vain, de coi,^,.,,., 
lui demande ensuite avec;;:; :1 



"%r •.•i*T2: 

sa creation ju^qu'a ce que fe Sao^t s e lD* 
en vaan, de convaiacre"-' : — 




SS TtwfJ C °" ,pte , 1 ' eni ? olter < snr w Wl- Cette anne, zoroastre ^ 
con^t c est une parole spintuelle avec laquelle SjKmta Manyu a^J : 

J^a^ ^ ^ — ^ * A-^a Spenta o^.tS ^ 
A ce moment precis, Zoroastre s'adresse 4 Aitua Maada 

'^ Vairy Z et ensuite les P^ 1 ^ gathiques : « j e te le dema^Z' 
reponds-moi biea, Ahura... [10]. Nous sommes toui 
de la Daija [n]. Quel est l'objet de la demande ? 

du 3n S [ a * it ^J ^° yell J d 'f l0ig,ler k ^ d « M»»™b Esprit et la druj na S « 
du viltage mazdeeu ; de la maniere de purifier 1'homme juste et la femZ 
1-te M- En reponse, Ahura Ma,da con^e fc ZoroaS W^T 



arme, Zoroastre l a >-^ 



en redtant 
i demarxde,. 
iouis sur les borda 



i conseiUe S, Zoroastre d'lnvoquet la 
a~ T *. ■— -7"— • "^/r 111 " ira Amala Spsnta dans les sept ktsvar 
de k tme f d autres crates [x 3 ], ainsi que la fravati d'Anuxa JlS 
dont la parole S acree forme fto, et la creation d'Ahura Mai S 



^ * ^ "7 777 w "^ " WWt CL ^ cr ^^on d'Ahura Mazda [14] 
^ Zoroastre le fait [15 s.] et demande ensuite quel sacrifice 11 do 
a la creation d'Akuxa Mazda [1;]. U divinlte lui repond de 



11 doit offrir 
de rendre 



^ , - — '■--' — j — ^^-u.o-xj.^c ^isuilc quel saennce 1 

a la creabou d'Aiuxa Miuda [if]. U. divinite lui repond 

i°rf V a o Plante [l8] ' **™°te* le &«««. d'adoier Ah... ™* 
et les Am 3Sa Sp.nta, le Haoma, etc. [ I9 ]. n a'agit ^videmxueut 7eT 
preparation d un rituel. 

Le rituel comporte la purification dun Vohu Maaaa souille par lea 

eL n s wf alK ' T 13 . 11 f mt y aV ° ir ^ Certai * ^valence entre 
^rJ^T? d ° Ute des dements rituek dont nou s discuterons 



plus tard la signification symbolique (j) 

de J^n^^^^st^ 

20 Zoroastre demande de 



r- ~^^ wnajjui i-c Luie mixianon qui lait * 
office du dernier Gahaftbar (3). Au § 



(i) V. plus has, p, 324 
(2) V. plus bas, p. 383 



38a 55, 



R - convertir des hommes et des femmes justes, des adorateurs des 

*°^tc Ahura Mazda le lui accorde. *.*--. 

7^f/ ^convertir est chose fadle quaud on a quelque chose k oftnr 
P ^er^la txouveront-ils quelque recompense [27] ? La demand* 

J ° U ^tme longue teponse d* Ahura Mazda qui decrit le sort posthume 
I JJ^S^Tet termme par un appel an Prophete a invoquer la 

^ ^ur^^tie du chapitre comprise entre les §§ 18-34 paralt ainsi 

- , „3r k recuse a la question posee au § 17 ; les §§ 35~42 contaennent 

7 ^nveau ^es invocations a toutes les creatnres d'Ahota Mazda 

^v.ioc et notammeut 4 Srao&a, 

^revelation - et le culte qu'elle enseigne - terrifie les tow M- 

Th « Srent pas pourquoi fls sont veuua & IWmblee au sommet 

Ar^ra [44], Ms ^tlent de donleur [ 45 ] : le J«*e Zoroastre es ne 

^TamaSondePuruiasp.outrouveront-ilslemoyeiideledetruire^], 

lui uui leur fera taut de mal ? *i„xv,« 

Et les Mm mechants et stupides se pwdpitent au fond des tenebres, 

60 S5ft«crft apparemment nne revelation prenatale au Propbete, 
<A sa caniere et l'essentiel de son message se trouvent resumes, le 
^sage est rituel ; il consiste dans le chobt des divinites a mvo^ 
J danl celui d'un rituel. Par 14 les daiva sont temfife, .Is ne penvent 
d^tmire le Saweur qui commit ces rites. Et puisquil les ocmnait, il 
Lit • c"est ici que nous rejoigmms no, considerations precedents S«r 
la naissance de Zoroastre du Haoma au corns du sacrifice. 

Mais bien one In localisation de l'episode avant la narssance du 
Prophete soit assnrte, la tradition ne l'a pas toujours compns de cette 
faeon Leseptifane Hvre AnDSnkart incorpore les six premiers paragrapfies 
an chapitre 4-36-4L entre le premier entretien et U conversion de 
Vtttfsp. et le temoignage recueilli par JaihanI fart de m6me (i) , il 
conserve meme nn dement que le premier omet, k savoir que U scene 
se passe dans la maison du pere de Zoroastre. Cet arrangement n est pas 
san^ fondement, car il s'agit bien d'un entretien ; mars il n at pas pn- 
mitif. D'antre part, e'est peut-etre le souvenir de cet entretien pendant 
lequel le Prophete rend hommage a la pknte qui snggere, a k source 
de Zatspram, la localisation de l'entretien avec Amurdat : 

75 2 , 7 • « Pour le septieme entieUen, a^ec Aamrfat, Us espxite d^ 
TiJzLl&U a.ec ZoroSxe au rendez-Tous. aubord &*?»*£'£ 
Sd^lTSftre Daiti et danB d'autres endrota. Bt on y r^vela comment 
veUler sur les plautes et les satisfaire. » 

Un autre terte relatif a l'entretien de Zoroastre ^ ^ C *f eUr 
an moment de la uaissance oonfirme ici le tfemoignage dn Vtdevdat. 



U) 



DeM ^ A sc E ,ZX, f .»mW fl faKm»^kre,53^et n ottecomm«Lt fl ii e deI>*7.4.36». 






m 

■ W 






lif 









g$v 



2Q2 



LA UPENDS PROPHerrg^^te^T l-eNTRETIEN 



§ 43- LA NAISSANCE 
Le terte en question est fc prefflier ^^ dn ^^^ J 
^ 9.24 : [i] Varstmansr 'hast 23 frakart *w~™ x m 

haUS han . tour «„* ^.y^ Mn f f. { 20,..*™ » 

kayan 'xvarrah stoak nuStan, M „*. < Zartu X ^^£^f% 
tayiSn <ku-t SSgcn axv kamak 'kg tot 'hlhfrac < W <L n * g " <& 
'to Ohmad 'ka Hon ratlha <hac aZLri, -I- J M; «#***&_ 

avian «iSmo& i;/jy/rf 'y,j.xx j— '1 <■*,- . «<«w*<w« ejKw » patirak t ' '-!-■■ -f 

han fiat ^aytin mklriln Hon varziSn 'fa dot a*v£ n i hZJuT* ■ 
rat kum!n razlnUn. % 'fat 'hin eoBO* «» 'rf*V /JT / *"* ^ ' 

nltan u Bin «fiilariM*SZ u • *£ 7 ^f™ 1 ™ ™ h "« 5 «*»* 
, oyuax » s Uhrmazd fat datank u xvatayih u hanOk 'vehfh u 




193 



j,„nd 'hamist apartk daHSn i 'veh yut yut 'pat 'xatS matak u 

SS^ affa ^ W 'to Z)*i 6«rt«r rg^arlA SS S9P y«flA, S9 999 gufg-yazah 
l^ia-ow » J , ohrmazd '0 ZartoS 'ku 'en Din ostlkin, 'iSr 

m ^^^ ; %m* w «^« «»«* •*• »n«rf '*». vt 

f^L^Ohmxi Dto '0 ^si *<patlramn<i> ^stDen 

i &Si Ohrmvd dam 'fiat mncH, /,»W*W*«. '« « ^ -#« " 
% > li'mart i ahfaB 'hat afiarlh dam * 'andar martcmm 'oy ke fiat 

ZlZrVth Din afimar 'hasfih. [20] • hangart i 'afiar ***™* \ 
SSi 'ke Mazs 'fiat mmh hanjamiin '0 'han; u yrfto. . 'han afi , 
^tlr'omamsn 'hSni 'xveSmtnok. 'he ayast 'Mn Staxs 'afi u mlnok* 

'Una ya& 'ism. [31] AhrSyih Sfiatlh fiahrom 'hast. 

. m Le Varitm&nsr conUent 23 chapitr^ -^^"JS^ci^ 



liis 



m 






fo:k. 









294 



I*A L^GENDE 



PKOHiET^ 



son bras : « Ainsi, a la naissance il faut observer les lois de la premiere -™ 
* tence — et le ntf agira selon la justice * (y 33.1), Ces paroles Susdf&lPl 
contre les dev cetit ibis plus de fleches spirituelles que la premi^lP 1 
I^es ^t? s'abattirent sur Zoroastre pour le tuer ; mais les yaw men~vS 
e"catterent les dev de Zoroastre, — [10] 3$t lorsque naquit le corps eatSS 
Zoroastre, la stupeur s'empara des tfee? et les d&v, terrifies, se precipitfer^ 
eu Bat" er, La lumiere s'accrut dans les creatures, toute la creation dulS 
Yazat se rejouit et proclama son bonheur. [n] Ohrmazd prit Zoroaf^ 
avec joie en le protegeant ; Ardvisur, Ahrisvang, de mane quele #^3|| 
kaviea, touchalent le corps de Zoroastre. Ohrmazd dit a Zoroastre : a p 
a au Sage. » [12] Ltd r^pondant dans le menok, Zoroastre dit : « Je s "**■! 
« mazdeen et je prof esse le mazdeKme zoroastrien (je suis l'eawoy* d'OhP 
« mazd et c'est Ohrmazd qui m'a envoye) . » — [1 3] Ohrmazd dit a Zoroastre* 
a Exalte les yazat et associe-toi a eux 1 Bt quant anx dev, choisis de te separlfS 
b de tout ce qui est a eux ! Are de bonnes pens^es, paroles et acticSIl 
« Abstiens-toi de mauvaises pensees, paroles et actions! » [14] Et auss'" "■ 
sur la recompense attachee a Tadoration publique des yaj?at> au fait de rl ■ i 
pas renforcer le m£ehant et de ne pas affaiblir le bon, d'agir envers la ReHlf 



295 

p%y^? ** L i^ffaire La recitation du 

ill uu P eu plus lorn, doimera Ueu ^ ^ ^_^_ ^trairement a 

raphes le destin posthume 






■■■■■'■ : 



0-*-\w ■ 






W» fle *.J n«i dterit en ptaaenn ^^ ^ seulemen t que 



n^Vtfc^.^^^^^-co-**-* 



les 




r- ! .v. 



p? 



Lcceptation de ces conseils par Zoroastre, son exaltation d'Ghmasafti 
comme Createur, Seigneur, Bon entre tons, celle des Amabxaspand et de ^ 
toutes les autres bonnes creatures selon lent propre essence et xvorrub ^ 
[16] Que le ]Mauvais Esprit burla ensuite avec baine et inimitie : « Pour nuire 1 
« aux adherents de ta Religion j'ai ctei 99 999 sotciera, 99 999 adoxateots 
« des loups et 99 999 her^tiques. s — [17] Ohrmazd dit a Zoroastre : « Tieas ; S| 
« ferme h cette Heligion car, si cette Religion t'acconrpagne, moi» Ohrmazd, "W^ 
« je serai aussi avec toi. Je te donneraila Sagesse de romniscience. MeSyal ;; ll v , 
« mah deviendra ton disciple, ainsi que Pargatgav, Sen, Kai Vistasp, Jamasp >iS 
« le reaiisateur et prevoyant pour les justes, et aussi de nombreux hommes 
a qui accomphsseat on n'accomplissent pas leur fonction; et tu t'appro- 
« prieras leurs mantes et services. » — [18] Qu'Ohrmazd montra i Zoroastre ^ ^ 
la Religion dans le gm, que Zoroastre r accepts pour la rdciter et la professer* : .. r / ; 
qu'il sacrifia a VAhuvar. — [19] Sur la creation de la creature pax Ohrmazd 
k Tetat mBnttft, sa formation ult^rieure dans le gm f la superioriti de l*homme 
juste sur les autres creatures et, parmi les bommes, des maitres qui, guides 
par les yazat et ne s'aoignant pas le moins du bien infaiUible des yasai, 
enseignent l'essence superieure de la Bonne Religion, [20} Tout ce qui ■■'.:?! 
coneerne les soins dus au feu k qui doit aboutir le feu qui est a la maison ; " ) 

le sacrifice a Teau la plus proche de la maison et a son propte esprit. Siun 
homme ne sacrifie pas a ce feu, cette eau et cet esprit, mais aux autres feux, 
eaux et esprits, aucun d*eux n*accepte son ofErande, car ils sont animes par 
la menie volont^ ; mais les autres acceptent Vonrande laite par un homme 
apres que celui-ci ait sacrin^ aux trois premiers. ™- [21] I^a justice est le 
Men souverain. » »:|g 

Ce recit rappelle sur plus d'un point celui du dix~neuvieme chapitre ; 
du Videvdat. Les memes motifs reviennent ici et la ; seulement, dans le 

Varsttnansr, tout est plus explicite et plus clair. f 

Des ^sprits de la vie et de la mort se tiennent au cbevet de sa mere. fj 

En naissant, Zoroastre recite tout d'abord VAkuvar qui met progres- 1 

srvement les d£v en fuite. Tandis que te Videvddt se borne a constater 1 



^ wzat seront recompenses. i^» ^ ■ ' obxmazd 
^CTas£ -V 1- «*>*> SJ- le^SU dit ** le 

**t£e To***** P luSiettTS Pere T S esttos disciples 
^ tio^e k uom de quelques-^ de S es futos 

"""L k frakart eu queston * »- ^ - {] otamaza c eu « 



Z. ... .- - . .il. >-^^*-rt t-n f»Tl ce 



du 



;^:Uvie< 



Jie raffinnation du cho« d O^a^t de^ ^^^ (l) n0 ^ 
de la recompense promise aux justes et dBpito du 

fX W vu, et nous avo^ J^f ^ ta ^oit comma «u 
Varstmansr «pi. eu ^^^ We qui, avec queues nuances, 

iaiogue entre le Ptophete et la J^^ le premier chapitre (*). 
^iioiutle.mtoe.re^mm^on.qued ^ u 

!d eucore le choi* de **££££„» va leur plus generale : 
^ evi e quelle ^ ^ ^ ^ . M 2o( <Mk M «. '- 



^---^sr^^fr^t: 



' K oS «to« ratiha (Hon i* 

dastVarlha hartan MgP» c/*w. ^ d , 0to _ 

i'il est licite 



ma zd) toi, 6 rf*. 



selon le cnei ^^^^j que les justeS 
IStad; quelque maniere que « *ftj £5^^^,* tons 



, J C «r,w dis en counaissance uc *.«.« 






(2} Le pfoU& 



44Q s. 






-AM 



296 ^ IASBNDE PROKEgT^I 

1a forrnule complete est, dans la version pehlevie : 
%»w kamak (eegon Ohrmazd kamah) lion ratths (Um te 0K J| 
hac dhraylh (Mr u kirfak) UMmU (kar u Mrfah Hon ffSroJ^T^ 
eegon Okrnuud kamah) 'i-S Vahuman ddin ('ku 'han mild « *£%%, 
Vafmman 'daM ac <oy 'dahet) <ki 'andar axvan kuniin i OhrJLxU?M® 
ton kunet t Ohrmazd afaylt. 'hast '/fee Uon ' %0 §u 1 <U 'pat Vahu ^M 
mn <ku 'han mizd u pdtddsn i 'fat Vahuman 'be 'dahend a& <Z . SI 
dahwd.iAiurpmiZartuxStdn guft <M <ha6 'han i Vahuman dUn^ 
andar axvan kuniinkar 'andar 'danend). xvatSylk U-s <o Ohrmazd rt-m 
xvatdylh i Hon 'pat sat i Ohrmazd doit ' bavel) <kS 'o driguSdn 'dahJv&M 
CteSanymak-goVth'kuwmd). ll 

a Ainsi que c'est U. volonbS du mavtre (ainsi que c'est la volonte d'OW W 
masd), aiasr sekm le chef (ainsi avec autorite) d'aprea la jusa^^l^wl 
*^3fT **?***> *? 1" « «* dea devote et les Ltiona nSriS^** 

donaera (U rtapenge que donne Vahuman, a la donnera a cddn^? 4 

to. fc monde, agit seton Ohrmazd (0 fait « que Yeut OhjnrL (St^ 

dbent , Crim 4 qui Vahuman donne c'est-a-dire la recompense qutndZ. 

par Vahunian, on la donne ainsi. Aturpat i Zartuxstan diH V ^oue S 

^er^Valmmanqu^donsait^oT^^ 

Et sa souveramete a Ohnnazd (sa souverainrti qui est exerc6> rf P ^- '" 

a^Ohnnazd en pronte), qui donne le cXt't^SSS JK ^ 

Bien que tout ne soft pas fate dair dans cette version, la parente avec 
les recats cates du VarStmSnsr et du Videvddt saute aux yeux - ces rfcits 
not ^traits sur les trois motifs principal que les oommentatems 
croient deceler dans la formule sacree : le choix d'Ohrmazd et des 
actions confotmes a sa volonte, la recompense et la reconnaissance 
comme wiraifa de celm qui 3'y conforme. Cela donne l'option dmma- 
toque entre le Bon et le Mauvab Esprit, la description du boaheur 
posthume des justes, la conversion des puissants tds que Vigtasp 
I, allusion obscure du Videvdat 4 Vohu Manah s'ezplique aisement iJL 
ce contezte (1). Tout cela a Heu pendant la recitation de la formuk 
par Zotoastre qui est en train de naitre et qui, ea operant d^ja son chok, 
fetabht par la meme un modele pouT les autres. 

Cert . sua doute sur le teste du Varttmdnsr, directement ou par 
1 intermediate du Spand, que repose le redt de Zatspram dontles 
vanantes ne sont pourtant pas negligeables : 

ZS 8 : . [10] Pinalement, Ahranian envoya Akoman en lui disant ■ « Toi 

." loro«te P e^r Prit ' ? Ui ^ Ie P 1US "^ va seduire l^seea d 

« ^oroastife et d&oume-les vets nous, lesdivl* ^ 



/^KTR^TIEN 



297 



fet . n^^ envova VaUuman centre Akaman. [12] AtenBn 

rfSS . , rn] Hai3 OBrm^d ^ya v efitrert Valiums 

^^^fcar Vahuman ^Ve^ftd,^^ A CMlse d e la lumiere qni etait 



1 






^Twi Vahuman est Veapnt * la 3 o» 
s<rtffl r' filSeDt sorders etaient asas devant 
: e [ . l6 L^I son sourire a la nafesance, 



ltd, A cause 



k fc iSgta ??1 ^^f^-S eT^ef des creatures), dW^ 



■ * d. Zatspram a tm caiacteJe beaucoup plus anecdobque 

J&L*%2£** «« — y Mt son appari - c 

du somire de Zk^roastre a sa l. 

ses souf™ 

pour rAme 

qu'tui 



t£ ta r^SS-r. Uu motif nouveau y fait sou appantron ^» 
"T- I ^™«tr. i sa nalssance. Nous y xeviendrons tout a 1 beure, 
it la) 
J** de la grossesse de Dugdo. 



s y uvicuui^ - 

i donna Zartust i Babram au 






Dugdo fait un r&ve 



un adoleS- 



Cinq mois et vingt-queiqnes ^^ -j-- - ;--^t ^^5 d 
• terrible. Un nuage repand toutes sortes a 
A sur elle. Une de ces btta lui decline le 
^ppr-ke i engloutlr 1'enfant qui s»y ^f^g^Sf ^0!^ 

fils qwi etablira la justice dans 
interprfete des 



toutes les d^cs , i«» ^-*- — —- * - - 
paxtir, brulent frapp^es par la branche qn 
lui annouce la foitune biillante de sou «i- 
le moude (i). 



"r^," la torn* va alora a deu^ reprises voir un 



songes. Ayant esamini 
sou r^ve 



:. Son fib seia tout d'abord pen 

,„ -t dumal; elle 

cent et la branche qu* 



son horoscope, le vieillard finit par lui exphquer 
' :secut6, tous les mecbants lm 



,ut d'abord persecuie, w» »«> — ~— ™ 
eUe en souffrira d'atroces sonffrances. Mais 1 adofe- 
- # - j - -r^., _ i e protegeront et u 



voudront du mal i ^ t — ^_— 

___ I'll tenait — le farr de Dieu 
u^auxa tien a cnOndk Le» demons penront, ^ta ^^ ^ ^^ 



le /arr ae juicu — ^ ^- o— 
__ 5 periiont, et les trois enuemis symbo- 

jjuu^j-w — r _4--*™ u i rt i ^^ Zoroastre 

Uses par les trois betes seront vaincus. Un rot 
et retablira l'ordre des choses (2). 



(3) Vt. 142 



J 



2q8 



Les elements anciens s'inserent dans un contexte nouveau. t/i 



LA L^GENDE PROPH£Ttolj 

xte nouveau. I7jiP 
^rlesgenadup.g 
la maison de ceb* -jj 




de consulter le devin n'est pas incomme du DBnkart 
de Zois le font en voyant la lumiere qui brille dans la maison de cdrf® 
apres la naissance de sa fiHe. Tout comme Tastrologue du Zaraiuit-nd 
le devin du Dznkart parle du xvarrah dont provient la lumiere * c'e 
seulement rincarnation de ce fan qui est nouvelle. Que ce xvaffM 
emp£che ses ennemis de tuei le Prophete est un motif ancien, no#f 
Tavons vu dans le Vidsvddt B6ja dans Yt 19 le xvarrah de Zcm>a$tP8 
blesse les impies, avant meme sa naissance ; le DBnkart y insists efff 
cdtant le passage (i). ||l 

Tout cela est ancien. Ce qui est nouveau, chez Zartugt Bahrain, c'esft 
le cadre du songe prophetique — mais il s'agit peut-£tre id d'un espedienlS 
litteraire, car le poete ne pouvait, dans une epopee, rassembler desll 
predictions Isoldes de Tapparition du Prophete de la mkae facon qulSS 
le font le compilateur du Dmkart ou Zatspram. D'autre part, k lutte^SJ 
des esprits a la naissance de Zoroastre devient un presage des souifranceslill 
qu'il aura a endurer. Cette transformation est peut-etre plus grave que : ^ :: ^ 
tout le reste, car une grande partie de k valeur symboliqne du mytWSpp 
disparait, tfllb 

Reveuous maintenant au sourire de Zoroastre. La tradition estffitfr 
celehre, c'est une des rares qu'a partir de PHne r au moins r a commas llllll 
rOccident, "Bides et Cumont (2) en proposent une interpretation : « Quoi ? 
qu'il en soit, la signification de ce trait est bien claire ; en riant des le ■ 
premier jour, le nouveau-ne a manifeste la precocite de son genie. Selon 
leur coutume, les docteurs tnazdeens*.. se sont livres a ce propos a de 
vaines speculations* » 

Les explications donnees par les tes±es mazdecns sont au nombre 
de deux, mais qui ne sont pas necessairement contradictoiies. La pre- 
miere est celle que rapporte le recit de Zatspram : c'est parce que Vahu- 
man, qui est resprit de la joie, habitait en lui que le Prophete souriait 
Elle s'insere dans un cadre plus general. Selon un teste du troisieme 
livre du D&nkari (3), la premiere druj qui attaque Tenfant est Akoman 
qui ltd inspire k crainte d'une mauvaise fin : c'est pourquoi les enfants 
pleurent. Son adversaire est Vahuman qui indique au nouveau-ne la 
joie du Corps Futur — son signe est la joie qui habite Tenfant. 

Selon Dk 7 . 3 .24 c est le harap Brafcrokres qui Tesplique a PuruSasp ; 
mais son explication semble opposer le Prophete a Tensemble des autres 
enfants : k version de Zatspram est peut-&tre plus conforme au texte 
du troisieme livre, et surtout plus explicite : 

ZS 8 : tc [20] Le lendemain Puru&asp se rendit aupres des sorders que Ton 
constdtait dans ce pays et leur demanda : « Que se passe-t-il qnand les enfants 

(1) 7,2,68 ss. 

{z) Les mages Hellenists, 2.27. 

(3) RHR X 55. lg59.i6os. 



f 299 

■A . «* r^^e t-il ouand fls sourient ? » [si] Us 

; . **>* % ~£^xs£& ^ * ar mourir et ^ 

^pondir^ ' beatitude. » 

. eii voya nT: i4 m ;4-^ au Prophete. Akoman 

" Vi *&*« ^P laire . de S0 " SSSS la question que posent 
de 5a seconde eqltetion f^^^ q Li, terrifies, dies 

J ers oiv e nt son me : « ^f ^S^^ content de* «-«»»«*» 

"action et sa recompe^e . il vientde s ^^^^t k Duktav, 

t Createor. SmSSe? n'. p* de ^^^ ^xvanah et l'avtae- 
adlUuec-estparc.q^^fi^v.t^amve ^^ 

Uastre Mt ^^i^explicat^ ne sent pas dutout 
contradictoixes- U "^£22£t*tfq« q""-—* »! W" 

que les testes mazde^ ]'^^ la tradit iou revet dans les 
Cela n est pas exact (3) , la iorme q ^^^ replication. 

taib pehlevis indique, en outre o Pum5asp rapporte les 

L e lendemain de la na 1 ssan« de son -^ ^^^ le pbis 

^ades qui Vont ^^^r^tnvie I venir cbe, tax pom 
renorome panni les soieieis dt l paysjl I 

d.g Bides 6.^ Cum*"" s. 
tiaductiojs de West* 






m 

w 

II: 









300 



^ 



LA W&GBNDS PROPU^j 

D&ormais il ne petit plus porter de viande a sa bouche avec sea 

I* Denkart ! « dit pas plus rt il «* probabk , fl *» ... 
fat le am* du Prophete qui l' a protege. Zatspra m J^^f- 



301 



2S 10 : « Sur les <Spreuves aosqueUes il fut sawmi* ** „„- S 

on a pu voir sur lui les marques oJUSm dW^et^- ""WsL 
tique, [i] fl est revele ainsi ; ^lendeS^^^?!^^ **« 
un d<s cia q fr^es de fa race des A a ,^ et lufdft S£^ aSp ^kM 
« les signes de men fils. » [a] II vintet a'***? ^lIPv les mar q«e*S 

et paralyse, de ne rfeu eoAid^,i j^nLfL T^' ^^ 
^W ** <*«e tern, dis nuLdlrS SaSTL*?'?*' *^ 
£«££«* dea i™ ^ucun mal ne bi Sialyl 



5®S 

aUCOUppM 5 

tPREUVES DE VENFANCE ET BE LA JEUNESSE 



touant ainsi la sagesse future de l'enfant. Tons les el&uents 
^nt »**» ; & la suite de leur transformation, elle decent 
plus complete et difficile a comprendre. 



LES 



is , _. w testes mazdeens savent raconter sax la jeunesse 

^ TOnt JL^ la mesure ou il s'agit de r^cits qui, a !'<**«.« 

^'^epoque de sa vie, se reduit pratiquenrent a la rfaffir- 

tent a cette epo^ , 



imaiadu Aafi^^ij 






n s'agit, sans doute, d'uae reminiscence du t)r em t P r nh* ** ft 
22^ W- La precision ne revient danste^^f 
Zarta t Bahratn lur-mtae est, sur ce point, plus procfae du d££ ( $ 

Adleurs, il ianove. Poux laver Pnru55im A* +„,,*- „ "«*nm (3) , 

H fait de Durasrun an Ji^^^^TiTT^^^^ 
aveuir, clui-ci Se read d^£ ^5:^^^? "^ 
semteurs s'emparex de 1'enfaat et veut fc couper ea'eu*^ 2 S-"^4 
A ce ruornent precis sou bras se desseche et ilest obajde ^^'1 

la, H ne reste plus rien qui ressemble a la notice de ZT ^'W 

m^ne q ui se serait reproduit iS^f^^SKSSZZi^ . 

cohere couuue^ tirade unique penuettalt au SpS S££ <-,. 

4 ses ennenus. 1,'indlcation selon laqueUe le fait anuo^Ulif 1 ^ apper I 

fatoe de 1'enfaut elle-uneme a'ert pas sins vlu^TS t^T >t 

de cdm^ consiste a brisex le corps des demons et 4 acbemiuer le mZl 
vers la reuovatrou; chez les Grecs, le PiopMte est deveau un s ^e 
venre rm plulosopie (6). Des te, la notion du xvarrah inX^t S 
de la tache ass^e a sou possesses dans la graude ceu^e dn Sa S 
ne pouvait qu'ete transform^ dans le uaeme sets, ^ua^dui^ 
qm repousse les enuenus demouiaques du Prophete doat la ttc£55te 
prtaseaent a les briser, image coWrente et comprehensibk! teS 
celle du cerveau doat les palpitation repouasent les maSs q^oTy 

(i) 7.3.4-7. 

(a) V. plus haut, p. 29S gs. 

(5) 209 £ ^ ^ ' aUSSi ^ VefSh>D du ^**«*-* d&Ok. 
Pr^l*^™ ™ 1 J ' 3 ° ^ 3 ° * - ^ ^U^anant le tafc de D iog ^ e j^^ 



iii 1 ' 



XI y a tout d'aboid mie serie 

iatk 
Blesse pax 



de quatie epieuves doot le caractere 



^S^zSSe, Dftxasxap veut se venger. Selou k septic livxe 
nf^^Tr-. il esplique les signes que porte 1'eufaut, comme mdi- 



JiSdto conseule tour . tour de fatfiter Zoroastie sur 
Lam 7 . . j ^ifiu Atr^it oar oil uassent des taur 



dSfile etroit par oil passent 



le buchei ; 
Tfe ietei dans un defile etroit par ott passeux aes taureaux ; de le 
a wi Sr le cbemin qu'empruntent les chevaux pom aller & labteu- 

lB SSTS 1 Want est sauve : le feu ne prend pas ; le taureau le 
1 X^t et le^heval au^ sabots ks plus forts s'anfetent pendant 
Sittai d-nt Zoroastre et le protegent contre les autres ; 
:£, S* I- louve soroche de sa f*^«^S 
Ss^chent tandis que SroS et Vaiuman amenent une brebxs qui aHaite 

' ^jSSS^-e maiatient, avec quelques vanantes de ; detaU, 

l'tereuve du feu aprte celle des chevaus: : 

deraanda.Puxu^p fl.;* de) .^^^^S 

tuveuxl » — [6]_Cdtu- 



du mal qui lui 6tait arrivi de K^^Jfl A 1 instant, j^xuj, ^ 



" PP l5 a L t ku^S. il le ]d» sous les sabots des c*e V au*. I* cheval qui 



(x) 7.4.8 ss. 

{2} 7.4.8-1?. 

(3) 23Q-3^4> 
(4} Pp. 32-37. 



1 



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302 



« fe] . Mais le quatrfeme jour 11 fat W dans une tanfere fl„ 1 
lou TC aiftalt pas clans sa tanifere. Quiid die toS^St^ fl P " [to l <m 

au moment de la quinrieme gardei , dfe^mttTSS SET f ■ oa tel *i 

la *«■*» une DreWs quiaTa it d a SHZ t^!^ «■«*«* & 



t m i»«„ 1 . ■ iM&lB38<:- "■' -•'- 



myfl 



de Zoroastre se lendit 4 cet «,h,^ - **? goutte - P 2 J A ^ube 

la louve et dit : « Tu «SUrftS* l il , i^ ^ "7* avcrir a^P 

« ™, je ne fc donnerai a peisotme^St ou^V^ ^ : "^Wt' 

« content id, Rak et Ketar^T q * "" deux P 3 ^ •» *e ren || 

mechants de la famille de PuruSSsp. atttuHlS ex H A** " ^ 
'« que les ^e, avaient enlev , l.ea^*,^^**" il 

la mfre de l'enfant qui reeueille son fib ZatsnroT? ' CtSt 

version que pour k dLiere 4p r J° e * .^^£2""? "*? 
Zoroastre et le xarueue a la maison. DansT FS^r^^" 1 
n'apparait s ^ t qu > 4 k fa de ^ ^^f 1 ;^ 

son rnari et les autre, ruembres de k famille - Tmilf Zi, , ^ 
teur (« Medyomah ,) - qui participent , fc ^^ les ^ le »»- 

Us vanantes sont au fond sans importance Le caw^-a^ • -^ ^ 
des ^preuves est Evident, Zatspraru JlT^^^T ^ 
en ce qui coucerne l'dpreuve par k feu ^ aU m ° mS 

Contrairement au Denkart, le fen paraJt s'afl^e, ici „.. .. . , 

C est k premier esemple de cette ordaHe par le frn rtnut ^^ 




3°3 



Md a la mabon de PuroSasp pour observer Zoroastre (j). 
iP^ e S - t JoS s fait 4 cette occasion plusieWB declarations qui out 
M^** * . 5ri la Phis haute importance. 

S^l 0111 T ^mite tout d'aboid que le fib de Puruslsp est teUement 
W& U 1i a LTTTA bien execu^ tons les txavaux incombant au* 



s?S# ,Ji«aire qu'il salt bien eietuici ^^ — — - 

3*^*° f^de la soci^ (2) et que Vahuman viendra chez lm pour 

^^ re ^ Tv^tetien ; sa Ugion se r^andra snr toute la terre. 

;ond un-e a ^™^, ,. nptT f uveDasdeinoy en S dekfai«perir(3). 



:;%r.v-. 

^Il 16 ""^eeu affirmant qu'il ne trouve pas oc^,- ~-^ ^ 

m **ZT ™ ayaTt snM avec succ^ tcmtes les epreuves, te Propbete 
C f M^ Cela est d'autant plus remarquable que, seta d autres 

&** m prfedsfanent Ifii i BratroxS qui le tuera (4). 

. _i-^A a„ o QB n=Tr.ipo le fow-a* credit un e 



l tv&iement 



R* ° e 5S™ ce sera pridsfanent Ifii i BratroxS qui le tuera (, 
ftf»S traditions, ce o^a. k naroles le A«M* predlt ul 

Bff ^^^d^^^viendra^ccndubantuncbar 

» quatre ^ va ^ 5 j^ de soa ^ 4 sa naissa ace. Le somer donue 

_ 3 :. ^, T^e madden observe alois 



(1) V. plua bas, p. 33 a 33, 

(») a. aussi le iitra <i« Daniel. 



'(Mm 



la signified 011 «u •>" 

^ e espUcation que nous venons de vo!r _ 
^roastre, ce qui foumit une autre occasion 

^vSsion de Zatspram est beancoup moius significative : obserya- 
JmSZL pax L des f rfcres kar«t et poursuite par Brakes . 

^ ^ZTtSt^Sto toSS : " Q- se passait-i! quaud 
t££<£%2. feluT^W ru regardais vets le te qnand tu regar- 

. dais da^toutes ta^fjf?^ je iegardais vexs k baut, e'etait parce 
« [19] L'autre repondit . « Qp"^ jj*^ ^ et aue c ^talt grto a 
e je voyais que son xvarrah 

• ses ^.^S Se^^^el'sou a— r r; - » ^ 
^ A ", ^/_«/s M «irfr fl rt.is la terre et, paralyses, tom^aient 

la 



_ ISIS vaa *& **«i*^i i 

. que ie voyais *»*j^^£^£V^!^ 

, ses paroles que les ames des ^ mm ^^" . activity les dey, les tfru*, 

. drait ''f^a^^rSS'fl viut du cSte droit, Zoroastre se 
cote droit. Bm P ecli4 Tfir i Bratr^s ne put 1 attafluer. » 

Tout embrouille qu'il soit, le licit de ZartuSt Eabrtoi conserve 
peutXe to a^ente ancieus. Apres que le Prophete fat S,uve des 



saava 



(1) 7. 3.20-31. 

(2) V. plus bas, 

(3) r-3-32. 



p. 5*4 s - 
7.3.3a. 

(4) a. Tfepisode de Zoroastre 

CV37. 

(5) 34 s. 

(6) V, plus baut, p. 39? ss- 

(7) 2 ? ss- 



demndant l^immortalitfi, BM, i«.*5i «*• J 



Dfe 53.2; 






304 



loups, les magiciens se reunissmt et tlrent les 
BratroS leur dit que Zoroast* 



IA I^G^NU^ PXOEHft^^ 




;re ne pexira 



mixture an fils de PuruSasp, soi-disant pour le guerir. 



tirent les conclusions delenr/^^^^-^ '-' «,? et ofiielamis 
.. „. ^ir a pas de 2 C0m _, o . leur ^■BpS* e ? Awe refuse le medicament et le jette a terre 



* T Pr0 Sdt de Zatspxam pennet de Jeter nn pent entre ceu* ^I)M 
^ , £rf**-fi*»»* Nous aureus a revenir plus tard sur sou debut (l) 
p. 4n Z<w» ^uoWoations des <2» qni tepaudent le bruit que 



1, 



Sir 






K-* • • i ; 



fe;-' ; 



SS£sH 



rt „,* *+ „ i- - ^ ! verfcus piecisement parses ™»^« 

aoit etre soulignee. Dans les sources les plus auci enn * V T ^ 
Zoroastrejoue un. r6le actif dans ces tentative*. Qu'il aXe'cel^ * 
sous 'emprise des ciames des sorcfers n'est inl^T' ^ MSant 



que dans nn passage qui n'est pas citation d'uu tafc^? ^ 
l'ephttttm de Zatspram est diflerente. avesfaq Ue (a |j 

Tandis que le pere de l'enfant coUabore avec les sorri*™ „, • , ^ 
e tuer, sa mere se d&ole : sc6lario dM i toutl^J^* 

reussite et decement a l"kitie son brevet (3) "'"stater Jaajj 

L'initiatiou decrite est distincte de I'initiation mazdeenne dn w... W 
prafcquee par les Parsis ; eUe a lieu a nn age diff&ent ^fes 

1 episode stuvant se situe au moment nfc 7v,,™«+. , '--f 

Avant cela, selon Zartust Bahram TaSt L Z^ ' ^.Hl 
nomme Burzen Kurus pour qn'ilx^eve^TV^^ * ™ vWfla " 1 "^ 
ici le sileuoe et U est difficile de\n K *Ti Wit ^, sources W**«* , L 
diaten.eutap^ ^ I'^iff^TSSw ^Tn^ 
raconte avec plus de details < 5 ) ^^ qUe le Denkari ¥ 

et inspueut aux autres enfants la crainte ■ ils WtoriW - 1 S 

des paroles sottes ; u^ais Zoroastre ™ ^* -* ™ .-*' rt ^ononcent 



_„ , .^^ wioasCTe n > y fait pas atwtion _ 
JZ* _ el "!^ e ' Zfrt^t Bahxam en fait deuz. Tout d'abord, deux 



karap vienmeat dans la maison de 

VOHt. 

veut en profiter et, ay^nt rassembli J - J - • ^^ae, ^ratros 



PuruSasp et y tenilient, avec leurs< 
stre qui ne songe m&ne pi 
machinations, les magiciens s'eu 



' des drogues, les melange avec son 



(2) 7.3.8. 

(3) Comp. EUtoE, Eranos-Jahrhvch, 

f5) 7.3*32 9. 

(6) 360-370. 

(7) 37I-3S6. 



2 3*i955.57-e8; JfjtfAw, rA«r «« mystfrts. 



27T* 



p - = :| v : i 

•.•.-■vWrT 



^|S^ ^c r r • « [4] Mais sur l'ordie de PumSasp, il atlda d^ # f^ a1 ^^ 
^t-aiaf iPf^fTt ^ d L ^ 5n q ] rferes ft ffi «^ ( [6] I* soxciet prit une coupe 
^^^It^^^^^^^ 1 B [7] ni'.«lt prfparf 
¥^ la ^oSaS ^ad.4. * t« protect^ et t« 

£" J ?i fsTk^ et s'en fut. [9] Ba cours de fooite, Zoroastre donna de 
j£& dorftf f J ^ ^^^^Litsoif n semgea : « Tout le voyage a la maiaou 

if 1 de) mon ime en dormant a boire aus chevaux ». . 

P A part le dernier detail, caracteristique pour Zatspram, qui se pMt 
^ * ii^er sur la compassion dti Prophete, le recit part d une situation 
^ le a celle que decrit le D**art : n'arrivant pas a corrompre 

■ ; ninsi la crainte a son entourage. . 

f ' ^Ss il y a plus. Deja Frederic Rosenberg mentronna en conneaon 
* avec^rectt^lecbaptee^dnS^^iVasrtsJlQuanduneufant 

' dese^ana vieut 4 u.ourir, son toe suit le sort de celles de a* parents. 

■ Pour que. an cas oil cen^-ci seraient danmfe. l'enfant n'aille pas en 
Enfer. il convient de cflebrer nn saenfice de Sros (4). 

C'est precisement le contraire de ce qu'envisagent les karap. I*s 

- parents de Zoroastre suivent fenr loi ; il f ant l'amenei a penser connne 
L et pour cela nn subterfuge est nteessaire. T* moyen le plus sto 
IS de iLimer a partiriper a nne action dtoaOe qm le boa au moode 

d " D^ce symbolisme, Zartuft-i Balxam ne garde plus aucun souvenir. 
L'episode qui suit immediatement souligne davantage la rupture entre 
Lo'tre et la tradition demoniaqne, tont en apportant » P«?" 
complement & nntre interpretation de l'initiation du Prophete-eiJant. 
An moment oil les karap viament a U maison de Pnrusasp celni-cr 
prepare le repas et verse nne coupe pleine dn latt de jumeut {5). II la 
Pose devant Dflrasrap et s'adresse a lni, lni demandant de saenfier a 

{x) V. plus bas t p. 4^5- 

S %Jw£jMxZJrt** ks P^, A MOD!, flrffeft*. C^.^ X7x. 

(4) &ur le sacrifice de SroS v. SDB 46 et 49* 

(3) &k 7-3-34 sa. 



n 



^ 



» Mori 



20 



Sli 






*5$ 



J06 

I/A IJSGENDQ 

90U 4* _ n - est . U j^ rhomme 

Mais Zoroastre s'oppose 4 ce que le W sa^fi?? .* ldola 
Zoroastre, doit verifier. Par trois fob fl * dK a ^ * *n M 
pte. Finalement, 11 se live, renvei la .l^f* * ? SUJet «*T 
*» aux justes et an* pa^/nTn ^ tSJlr^ ** 
en reprochant son insolence 4 celui 4 qui dfttfl U a V r^ **« 
part panni les Rak et les Notar. ^in^ant il r'E?*^ **«** 
vmn qu'il lui cfcerche le defaut qnTnep^t^^ ^ 
- mais cette repHque est-elfe L^^Ti"?**" ^ 
bien de la part venant du mar et que lui^tj af ,t 1^ * ^ 
sarnte devotion trouve bien le defaut qu¥ P 2STit 1 H 
ne lui en trouvait pas). Possfide (alots que le so r ^ 



ir un temps correstiondant A ™1„; „„._^„ , ' •" .^P 



pour un temps correspondant k celui 



la seconde fois celle de 20< u tal^^^^*^ 

t, fait atteler son chai 

avec lui ses enfante * ^^^ de •» <**•. ^ Perit-il, | 



pent plus supporter le regard de 1'enfant, fait 
En cours de route, il eprouve 
peau et ses parties sexuelles 



ement, il 
atteler sou char et s 



le 



^todeBr violente. Sou sperrne percela , , 
e son corps. Ainsi pe" 

Ce teste n'a pas ete coiiTpris ^^leTattres 




ces k|?$ 



est paralyse 



e nva.: ■: 



^ co_ a ^^C^S2Z;^ ^^!i»; 



entre les paroles du sorcier qriTeco'nnXa^^ et l Vo PP^M 
adversaire et celles de cdm4 fl^t '* Pr0Ctake de *>*? 

W Pnrusasp dit : «c«t lvu^4STf^ nl *?. moi qul VaB *± «S 
■ M Zoroastre * leva. neur^la^/™ SJT* 10 * ^ ^WS^ 
«3^^» Jesa^e^ jnsace) jesac X^^P^_etlarenv e rsa [6] eajg 



« [7] Duraarap dit * Zo^rSr - * ^ ^ te mMte ' 



« part et ma ■ 



'■■■: .1 



' ^eS^^^^T ^^ ^^ 5e te tegaldetai ^ f» 



to.^ ^ ** tt * n ?* rnn f «rt« et eontmnfereut 






; Pe^ pas le supporter', p U a'ii? ^^TT 1 * 011 ^ et dtt : < Je ne 



Quand il eut fait tin 

le tout se r&nrne en une querelle des prfudpes (3* 

( a ) 395 as. 
[3) 394-437* 



de Burasrap (^), 






t detail de la im du karafi n*est pas compris non plus. Le Denkart 

-®? t dire qu e . vaiacu pax le ProphHe, le Border est mort — parce qu il 

§8?^% plus capable de procreer. Ses enfauts et ses petits-enfants meorent 

ifel 1 ? ^ qn*ils ne peuvent naitre, Sa lign^e s*etemt. Le teste de 2atspram, 

fP 01 ^ cas rnoins esplicite (l), admet encore la meme interpretation, 

^nais certainement pas celui de ZartuSt Bahram qui fait mourir la femme 

I t leS eri fant£ de Bratros la meme unit que lui (2), 

Le sens du r£cit de la fin du sorcier est clair ; celui de la dispute 
endant laquelle Zoroastre affirms qu'fl. pent se passer de la base que 
Uii a apportee le karap est beaucoup plus interessant, C'est Diirasrap 
ani a preside a la premiere initiation du Prophete, dont il est sorti 
comrne un ^tre exceptionnet H s'imagine ainsl que la grandeur de 
Zoroastre vient de lid, qu'il suffit qu J il retire sa contribution pour qu'il 
soit reduit a neant* Affirmation qui, dans la perspective evhemenstique, 
parait pour le morns inattendue ; n'avons-nous pas appris que le pins 
g f and ennemi du Pxophete pendant son enfance c*etait precisement 
DurasraP ? Meis cette etiangeti meme ne peut que confixmer rintex- 
pretation que nous en avons donnee. 

Or, la grandeur du Prophete ne vient nullement des karap. Sa force 
magique est plus grande que celle de son adversaire, il finit par Tem- 
porter, JVIalgxe tous les efforts de la druj, le Proph&te n J abandonnera 
pas le bon edte, adoptera une attitude autre que ses parents et refusera 
de suivre les rituels deviqtaes. Cela se passe au moment on il a sept ans, 
quand les jeunes mazd^ens peuvent prendre le Nawzot : et c*est en vain 
que les sorciers se seront efforces de remp^chex de se separer d*eus en 
le faisant passer pour un d£bile mental et en le soumettant a toutes 
sortes d'enchantements (3)* 

Les episodes de la jeunesse de Zoroastre que nous venons d'examinex 
ont un arriexe-fond rituel tres net. H ne s'agit nullement d'une sorte 
d'fivangile d^Enfance, moins encore pouvons-nous admettre Tinnnence 
d'nn recit Stranger analogue, que ce soit Tfivangile de Luc ou la legende 
du Bouddba (4). C*est que, precisement, il ne s'agit ni d*un recit ni 
d'une histoire, mais d'nn mythe, ou phatot de mythes, qni, gxoupes 
« cnronologiqnement », engendrent une legende. Malgre tout, cette 
I6gende n'est pas encore nee dans le Dinkart* Zatspram est plus avance 
dans cette voie^ sans parler de ZartuSt Bahram* 

Apres i'dpisode de la mort de Durasrap, le Dmkart insere un assez 
long developpement constatant que mfime avant de se rendxe h Ventre- 
tien, le Propbete etait doue de toutes les qualites (5), et que les yazai 






12,10, 
. . 42?. 
(3) 1249. 

(4) NyBERGj 

et n. 135 s, 

(5] V. plus bas» p- 



Illustreret Religion$historie t 465, 
465. 



cite par Widengrejt, Nwnm, 3.74 









308 






'EKTRBTIBN 



309 






et les boas l'aimaient taadis que les <fe et les mechaats lui „ ■ M 
Cela n'est guere significatif. m amsai » 

Zartust i Bahram, non plus, n'est pas tiop bavard ici H n* 1 ^ 
quelques mots de la piete de Zoroastre a 1'age de quince l^W 
compassion pour les necessiteux et les souffraats fi) Zat^' ^SB 
revancbe insereici plusieurs chapitres qui peuvent tons X^'if 
sous ces deux rubriques. ■ e ^SfffLgK 

I* chapitre 13 se rapporte a la coutume mazdeenne de ^ ^ 
kosnk a paxtir de quinze aus au plus tard. I* cou^S^^ W 
Pour le mazdeisme et I'dge We de 15 ans se trouve deja dai le ^ * 
dot ( 2 ). Zatspram parait presupposer ici que la cout ume eto £,! '"^ 
avant Zoroastre - bieu qu'il affirme par aiUeurs queT^SST & 
duite, pour les femmes, depuis l'apparitiou de SpaudarmatTl, ^ "'- ■ .: 
de ManuScibr (3). Datastan i *£, poui sa pT^ p^ sou ^ " - ^ 

^nsi^ ■"■?■" ■" i" «*■ >™ »r * w ttl 

eUe que choisit Zoroastre et la ceignit e * Cest ^ : |i 

convenable et le rendait d^euxttut^^t^^^^'^ S- J 

La justice est ici, tine fois de plus, conformite k l'ordre du moade tel ll 
qu d s'expnme par la religion mazdeenne. U recit peat encor^o r "■ 1 

k moade devra se coaformer. Ici eacore la vie du Prophete est ua 
modele a smvre pout tout mazdeea. Ce que le jeuae Zoroasfae a fS 

« LiJ U est revel<§ notanxment ceci ■ Tl <;** t^a^ „i™ „ ^ ■ 
qui etaient tr*s rPtmtntnilT^ i " mt chez cert aines personues 

(1) 428-440. 

(2) 15-45; 18.54. 

(3) 4-4-8. 

(4) 39.16, 22, 23. 



I ■Bl^S^r^rbaTufeu.pressaitduH^dausreau 
lionrrage.an btt^a^ ^_^ zowmIm a'a ado* les dev eu paroles. . 
$i dais jani<«* clu. 

F T . allt res episodes rapportfe exalteat tous la compassion du Pro- 
{ - T^L Lmmes el les aaimaux. Nous en citoas toat d abord 
& doLt il est impossible d'etablir la filiatioa utteraire : 
ride °!c « ■ . Snr sa natoe geu&euse [1] il est revfle : Le foin que Puiusasp 
ZS I5 " 125,* wm le gros betail, fl le distribuait g&i&eusement les 
avait <?«»*£?* JTiwta de Puiusasp, mais aussl aux beshaux 
: £fS 5 T^S St niuvaise r^colte, se'mangeaient mutueUemeut 

la queue. » 

T a eenerosite eaveis les boas et l'aide mutuelle eatre fid^es coastr- 
JZ dTSgations foadameatales pour les mazdeens ; , 1'entotiea des 
T^ eTrneatioaae daas les Gatha et aotaaaneat daas le derarer 
SSe I'Ahuna vairya. Mais a part cette coastataboa d ordre geaeral, 
A^ offidle de troaver dans la tradition plus ancteane le mot»f deve- 
loppe ici. Cela vaut Sgalemeat pour an secoad episode : 

«„. lSaIsa compassion non seulement envets les bammes mafe ega- 

On voit mal quelle signification symbolique peat bien avoir cet 6pi- 
sodrCelle d'un troisikne rtdt est plus 6vidente, mais on pent douter 
qu'il se trouve ici It sa place primitive : 

ZS I4 • . Sar sa aataxe misericordieuse au plus tout point W ^ «* *** 
^tntceci^yav^^eque^ap^^^ 

~£tin^ie tf ^^-r^-ssst- - 

devoirs ; car il les fait passer an Paradis. » 

Le symbolisme expHcitement affirme ne s'accorde pas fate bien avec 
le tL dTchapitre. II ne s'agit pas de la compassion du f^^ 
des individus, mais de l'a&nent esseatiel de son cauvre^ c^ ^ ^ grace a 
son activite et a ses paroles que les hommes vont au Paradis (1). D y a 
Z denser ici a la revelation de la religion grice a laqueUe le monde 
est — ou sera — sauv^ (2) . 

$ v:£l 7 A 486 ». sur le t6k «»smdlogi<lue de la teligioa. 



~n 



III 



n' 



' j 



-~7 



n 



n 



n 



"::-m,MM 



Or, le ZamtuU-nama insere cet Episode predsement dans Vhi f Sll 
de la relation de la religion (i). A trente ans, Zoroastre par??P 
quelques hommes et femmes pour gagner le pays de l'Iran, lis arti/^ 
an bord d*une nappe d'eau et ne trouvent aucun moyen pour la traver ^ 
Comme il ne convient pas que des femmes se deshabillent devant d^f 
hommes etrangers, le Pxophete invoque Dieu qui leur permet de traverJI 
Teati en glissant sur sa surface, ^1 

Frederic Rosenberg, qui rapproche les deux testes (2) (pour cdt*« 
de Zatspram, il suit natureUement West ce qui provoque des male3# 
tendus), pease a la priorite de la version de 1'ecrit pehlevi. Nous eroyoulf 
que k contraire doit etre vrai. Ce passage de la mer a une mgm&c^^ 
symbolique evideute (3) et est atteste a date antienue par le seiioiastl^ 
de YAlciUaie de Platon, habituettement bien inform^ II dit qtl e sekjn ■ 
certains le Prophete serait venu dW continent situe au dela des mers ^ 
et qu'il aurait appris ensuite du Bon Demon toute la sagesse (4) i a ■ : 
situation est id exactement la meme que celle que decrit Zartusi i Bahrak ^ 
et point n est besoin de chetcher la source de la notice du scholiaste 
dans la Htterature grecque comine le pensent Bidez et Curaout (5) • 
la tradition recueillie est bien authentiquement mazde>nne. 

Mais si le recit est bien a sa place chez ZartuSt i Bahrain, II l' es t 
beaucoup moins chez Zatspram, Tout se passe comme si rauteur' pehlevi 
avait pris un Episode dont il ne saisissait pas bien le sens, lavait detach^ 
de son contexte et range parmi les actions accomplies par le Prophete 
dans sa jeunesse, actions qui prouveraient sa compassion universelle 
et sa piete. 

Que ce ne soient pas de values speculations, le sort reserve a deux 
autres episodes Tindique dairement. La premiere est celle de Tut i Urvai- 
tadeh, la seconde celle de la f ausse Spandarmat, 

Tur 1 Urvaitadeh est, selon le Dinkart, le premier homme, puissant 
et geneieux, a qui s'adresse le Prophete en revenant du premier entre- 
tien avec Ohrraazd et aupres duquel U essuie un echec (6). Zatspram 

— ou sa source — en extrait la notice selon laquelle lliomme en question 
fut tres genereus et en tire un recit oix la liberaUte de Zoroastre, ainsi 
que son detachement des biens de ce monde apparaissent avec eclat : 

ZS 16 : « Comment il abandorma les desirs du gets et empnmta la roie 
de la justice [1] H est rev&e notarmnent ceci : Qnand il ent atteint Fage de 
vmgt ans, il se detaoha de son pte et de sa mere et quitta la maison. ?2l n 
demanda : « Qui est le plus epris de la justice et entretient te pins les pauvres ?, 

— [3] On lui repondit : « Cest le fils cadet de Tur i Urvaitadeh qu\ tons les 

(t) 441-460. 

(2} Le Livre de ZoTa&stte, 22 et il 3* 

(3) CojtBiN, Tttte celeste, Eranos-Jahrbuch* is, 193 n. *jl 

(4) BlDEZ^CUMONT, 2. 23 SS. 

(5) Ibid,, HQ4 s,* 4* 14, 24. 

(6) ?,+,7-20. 






-^NTKBXI^ 



3" 



L'.-v-" 



IIS 






t ^ donfle ^ pa^es r coupe >-£^£S£5Zfi 

^lIS « SS S2 .i ^c^eat ^ Hens **■ 

"1; renonceme^t ^««»T*5 fe d yf ^ pren^e paries 
qui inspiie les prescnptions de ^^TZ^^^ pottr k maz- 
1 toe d'nu re^oement «^*^StTirt que telle, mais 
tf**. II s'agit du refus «»" j£i. D'autre part, k conta- 

«*-?» du F&% SE^^L ^ e du ^ de ce f! 

tdlelapeipetuaooudelespeceq ^ de i' asc6to me tel 

que le cougoit la motde da ^^^n7 a Jt^-^^ e 
ductionn'aboutiraitqu'afausserlaP^pe^ J chr^tleme. 

sur la metaphysique zoro^tnenne, nouj «x la metap^y ^^ __ ^ 

u'est pas couveuab e foul ^1 ob] g uu nonveau 

( 3 ) V. pl«» t * 5lk * P' 67 
( 5 ) V. plus bas, P- 34°- 




LA LEGEND!} RROEBftcJ? 

« jamais de respect. » qm *"* mon ^S 3 " 1 ne m e temoJgSS 

Tds sont les exploits que Zatspram attribue i 7™ *, '^ 

rf-J atteiat 1'^ de treate ans. Ct^ifKf "* 4| 
W^d des diodes rapportfe ^ toViiTpSptiMe ST' <*lP 
une tonrmire nettement plus leeendair* rvi„ T, • * slea P««l 

une Writable . biograpMe , zSTb^ " **** ** «**« 
tage dans cette voiles d^Ss ™ ^T «««* davlS 

details andens. ^ 00,Ba ™ t ^waoins q U6lq || 

Tous les trois semblent suivte id le S-ha*J ™„f- • ; ■■■,,«», 

meat independents. Daas les parties mJtf* ^^^^ *utuell^J! 

mais l'episode de k traverse de 1. Z'JT^ UtK emt I*Uevl i^iSS 

sous una fonae plus £~£ £ i££Z?^ ?»?* ** ^ 
meat le plus important de la ^ffaKjE ZeXT* * ""SB 
mazd. Horn alfcm. i^rn^ maitlte ^f ^ S ° n entrete > «■** O^gf 



lilt? 

.fife 

"'-i'->4,-: : - 



■:-v.:: ; 



...1:-"-V'.'V:'' 



Chapiter II 



L'ENTRETIEN 



^>:ri' :;: -..iv- 



jf/l-r-iV-.-r 



J:.v->" 



§ 45. AVANT LA RENCONTRE 

ffest a tiente ans que Zoroastre s'eatretient avee Ohrmazd. La 
nadition, andenne, ne se trouve pas daas notre Avesta actuel. Les ; plus 
Sns testes qui la mentionnent soat dangers : Plme et le scholiaste 
Z Ukihiade de Platon (i). Encore y revient-dle sous uae f orme sm- 
^ditoement aberrante ; Zoroastre ne commence pas son apostolat daas 
ETtrentieme aunee de sa vie, mais apres avoir passe trente annees daas 
fc desert Pour la tradition mazdeenne proprement dite, la aotice patait 
avoir figure dans le Sfand, cf. Dk 8.14.3 : « H atteignit la ma]ont6, 
Teatretint avec Ohmazd a l'age de trente ans et eut sept entretiens au 
w ms de dix ans. » La notice est reprise par le septfeme livre (a) et la 
tradition est constante (3). . 

Un probltoe reste pose par la date du premier entretien de Zoroastre . 
cetai de soa rapport avec la speculation sur les ages du rnonde. La tra- 
dition mazdeenne date de l'aveneffleut de Zoroastre la demiere penode 
de trois miUe ans. S'agit-il de sa naissauce. de sou premier entretien 
„4vec Obimazd ou de 1'acceptation de la idigiou par ViSbasp (4) ? 

Le resume qua le huitieme livre du Dlnkart donne du Si><mt est a^ez 
vagne ; 1 park seulement de l'avenement, 4 la fin des mlllenaires, des 
trois Sauveurs £ata» sans preciser davantage. Le teste 2>ftM 39c , m (5) 
n'est pas plus precis ; DkM I 7 3 »• (6). «■ revanche, date le debut des 
mfll&iaires d'USyatar et d'Uiyatarmah de leul euttetieu. A premiere 
vue, le septitoe livre n'est pas plus eloquent ; Void les passages : 

Dk 7 1 15 : « Au tenne du tmisieme miUenalre, i la fin des trois mffle 
„TwLe mWk precMant VAssaut (aprfes que la .«^J«ffl«t 
ofcU a 1'etat me^ft, aW qu'eUe ffit attaqufe par la druj, les Amah- 
taspatid form^rent Zaroastie.., » 

(1) Bidez-Comont, 1.25. 

(2) Z>ft 7.4.1- 

(4) Aind q.»e le souligne M. Hesbbto, Zoroaster, 41. 
(s) v. pins bas, p. 441 sa- 
ls) V. plus bas, p. 440 s - 



IK 



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314 



LA LEGENDS PROPagTinl 



Dfiwnnais, ainsi que nous l'avons vu, Zoroastre ressemblera ne„ < 
trois mille ans 4 tin Amahraspand. Arrive le moment de sa descend 
le gete : TO * 

■0*7-2 , 
eut 4t& iaimi 
p&iode de trois 
Vah.umaa.,.D 




«Uscuta avci ;-: 




Sahrastani place l'evmement au moment de l'Assaut et il est t A- 
probable qu'il faille restituer ici <an>^gaiik pour *p>ffife. Cek J£M- 
plus conforme au schema cosmogonique habituel et placerait la cr*3? 
de la /tan*- du Prophete six mille ans avant sa naissance. Mais ZS- 
part, la confusion entre la periode de trois mille ans anterieurs 4 #S 
premise attaque d'Ahraman pendant kquelle la creation exkte iWm 
1 etat menok et celle de trois mille ans anterieurs a l'Assaut on la creatfo,? i— 

S^vST ^ ^ ^ b ° USe ™ ne Se meut n,est P 35 ^eptionl -- ;! - 
nelle (1). Elle a comme consequence de deplacer certains evenement,*' 
de trois mille ans. If 

pjioi qu'il eii soit, la procaine etape de la creation du Proptete a ft 
lieu avant k fin d'une periode de trois mille ans ; il reasort, d'autre * 
part, du reat, que sa fravahr etait restee un certain temps dans 1 6 : M 
Horn plante sur k montagne Asnavand, tenement posterieur a la ^ v 
fin de la periode de trois mille ans dont parte le § 17. Comble de confu- " ' 
aon : taudis que ce dender eerit e^gatik, le § a 4 a anifoatik. U p&iode 
de trois mille ans de l'existence posterieure i l'Assaut seiait ainsi ant£- 
neure a celle de trois mille ans de l'existeuce anterieure a l'Assaut. 
II semble bien qu il fant corriger id et liie an^gatlk au § 17 et IRgatik 
au § 24. Quant a ce dernier, ce n'est peut-etre pas la seule correction a 
taire ; 

aSf P k 11?*?* : * 1"?**** quaild de k V&iofe de trois mille ans de l'existence 

&£2?TL!J3r? a ne ^ plas que trois «* ^ -■ 

1,'wenement precede de peu la conception de Zoroastre et on est 
peut^tre en droit de corriger le chiffre de trois cent trente ans de Madan 
en We, ainsi que k font West et Sanjana. En ce cas, k conception 
de Zoroastre - non sa naissance - se situerait trente ans avant le 
debut du nouveau millenaire qui coinciderait 4 peu prte avec le premier 
entretien du Prophete avec Ohrmazd ; il faut evidemment prendre des 
cbrfires approsimatifs (pas a un mois prte), autrement le debut attendu 
du millenaire ne coinciderait avec aucim evenement important, ce qui 
nest pas 1 intention des auteurs. Si, au coutraire, nous conservons la 
le ? on tro,s cent trente, le renseignement est aussi vague que possible, a 

(i) Le probUme survanite, p. 457, 



I ,. an e faille interpreter les trois cent trente annte comme trois 

S^oins qu £*^ ^^ de Zoroastre plus trente annees entre la 

^^ l^S^Sblevis ne donnent pas non plus de renseignements 

^^ZTTo^T&kart i dtntk (i), le debut du mdlenaire 

too. ^ mvoq T*/°.^te du Prouhfete : « ... et au bout de trois mille ans, 

^T£ S^SfaSSSt la pour la descente dans le g m. . 

* 'SSwSSie. en revancbe, commence le millenaire avec 1 en- 

^ R \s, : . Apr,S que ^^^Jg^JZXSSL 

Obrmazd- » 

. .-^trrfafa done avec Ohrmazd a trente ans, comme 

TfS r ZoroS?e St que 1* Sauveurs futurs repeteront en gros 

IS " £££. tout en la completant, et leurs actions seront, si 

>-£tSSSSTSi W . i propos d'U^atarmab : 

, AUta du millenaire, myatarmab viendra, a trente ans, s'entretemr 
avec Ohrmazd, » 

^t de Sosans (3) * . 

, Apr4 s cela, a la fin du millenaire d'TJsyatarmah, Satt. viendra, a 
trente ins, s'entretenit avec Ohrmazd. » 

W done, comme W 173 ^ ^ * dtt "T^^S^toS 
iJretien i Sauveur avec Ohrmazd, au moment « ^^ ££ 
a- ^ one Or le seDti&me livre nous apporte sut ce point uu. 
S*£ ^conception du Sauveur pr^cMe de trente ans la 
fin du millenaire de son predecesseur : 

Ji &^r^SS 2X2 SSJS K5S 

la riviere (4)— » 

Concu d'une f^n uuraculeuse, le Sauveur s'entretiendra avec les 
Amahraspand a l'ftge de trente ans, ainsi USyatar . 

n k n 8 60 • . ... quand done cet homme aura trente ans. il s'entretiendra 
a Jli'I^ahraspaud, bona souverains et sages ( 3 )... » 



(r) 27 s. 
{2) 4S-2«* 

(5) V. aussi DA 7.9.*3 po« ^Syatannah. 



m.. 



3§ftJ£' v '".i' 



§'x 



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life'. 



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516 I/A I^GSNB^ 

L'entretien sera accompagn<§ de signes miraculeux . 
.DA 7.8.58 r « Quand cet homme aura trente an* 1* <^n * ■-■ 

plua W dadd, pendant 6ix jours et 4^ Sii^rlS 1 *^^ 
avait ete cr$e au moment de la Nation (i). , reVeUant a l ^oit op| 

^oujU.yatarm^ ce delai sex, de vin^ 3 W ( 3) , poux ^j 

Dk 7 . 8 . 59 : , Ainsi done, 5 Zoroastre, 11 leur (yiendral d'eux «an, ^1 

* leur sera evrdent (Cest-iWize J. sauront) qni Cestui fc^gS*^ 

Pour ce qui est des Sauveois future, aucun doute n'est plus t^-K 
** tar entretien avec les Amahraspand qui est viZS^Sg^ 

* qui marque vrament le terme des mfflenaires ; par analogifla^ 
chose do* tee vraie pour Zoroastre. En fait, la passage dufl^lW 
admet cette interpretation si nous lisons trente au Heu de Lt t- 
trente et le seul teste qui * e ^^ pajJ ^ ^ ^^ ? ««■ 

dontkjmoignagenesaunutetred^. nfautsoulign^ d^txW 
que la penode de trente ans doit se compter a partir dfla ^M^0 

un p aS^ aussi hh vr Zoroastre ** *«■ - ^'w s 

Un autre temmgnage de l'importance primordial attache a v 
tjjyn Je Zoroastre aV ec Ohnnasd plut6t qj, Sa SL^et^S ^ 
par le chaprtre 5 des Silections de Zatsfram deja cite (4) on la dSToel • 

rapport 4 la venae au monde d U Prophete. Les quarante-cinq ans m ^ 
toes » represent ainsi ; qulDZe „, ^ J ^^ WjJ 

ten dl P " 0n fc ? 8 ' S" toeate "^ k BaissanCe (° u Stattt la concept 
tion) du Prophete et l'entretien. . ^"ucep 

Apies avoir constats que le Prophete atteint a l'S« de ta.„+„ „™ 1 
septxeme livre du Mnkart passe Xectement a it Ta£££^ ^ 

"t: ^ V 'i ma - ^ deSCripti ° n ' «»« touted TaSeT 
U Kgfflde qui smt repose sur k G0U VStavaiti et son esegSfn ne 
panut pas en etre de mfcne pour ce qui pr&ede imm^iatemS an3 
bien chez Zatspram que dans le ZarttuSt noma. Une grSS^S 

est mamfeste, ainsi que leurs attaches avec le culte 
Void le rdcit de Zatspram : 

vJUL 2 ° : 1 Co ^ m ? nt fl attdgnit l'age de trente ans : m 2 est *&& ainsi • 
Trente anneea s^taxent econlees de sa naissance. Le joS S'S£S,S 



■.'■■■■; 



1 S£2i«^ftB*fiS5r-a,ur« »■• 



M3A-* 



317 

!^ LoIs que Zoroastre partit ^^^^^rLr^t^ 

loit^slesetresmateriels. » 

7aI tust i Bahram ofire un rfdt parallel* (1) ; la description dn rtve 

Staute « couleurs, et aussi celle de l'accueil bit a Zoroastre^ 

est plus haute en come ^^^^^ ^ amTte 

4 la place des Kt« esc mo v evidemment de l f Eianvez, 

, proU ve I- ««*^; d ^. 2 ^ SnS le retonx an centre du 
^dTa JeSTof "co^quent le Si et la Tene (4). *«« T 
°"^nir kSrSer ionr de 1'annee, il iaut traverser nne nappe deau. 
J 1. v rSS avec l'aide divine. Le motif est ancien, nous l'avons 
Zoroastre y renssit avec ai coctiennent, e'est 

„,, 1^ Mais il semble que, de tontes les soracea ^ux 
SiuSt^ahram qui en donne la forme la plus archmque 

T * a U frontiere de 1'Eran le jour d'Aneran dn mois de Spandai- 
^ fJZTll nr«nlre nuit, nn rive analogue a celui decnt 
tSl£ cS IS te d e ; songes qui doit le Ini expliquer. 
P ifSert rans^onte secondaire (6). Ayant appris la s^mficatron 
tuais le dfetau est sans qoulc o ^ v / itisqu*au lour 

de son songe, le Prophete ^^^^^U 3 JU sur le 
Hp T)adv-t)at»]VlUir du mois dArtvaMfet ^7). ^e juui xa, 



(I) 461 S9. 

(^) 456 33. 

(4} SS« s./«h'biH*aa.i3* <* ** 74- 

<6) 463- 

h) 483 ss, _ 



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LA I^G^OTm ^^^HfaiQ^^^^ j^NTKJETIEN 



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cense avoir creS, en celebrant un sacrifice, la premkre des erf** «$$$ 
gW. le CM. I,a rtvektion reproduit ainsi l es Stapes de laciS*^^ 
Zatspram continue : 

« [2] La rivfere ftait divide en quatre bias. Zoroastre les te,v«. ' '-"■ ■■■-'- 
prenner lui vtot iusgu'au* che^ fe secon(1 jus ^ Z^Tt ^ 
sieme ;usqu-4 l'endroit on les deux cuisses se seflaiwit u ™,<,*5r '• e ^ofeS! 
ecu, Q] Cela signifiait que la reUglo™^S q^e fc^ ^4 
avec Zoroastre, USyatar, USyatarmah et SaJana. » * ^ v<Ua «l|. 

Un^H^ < ! e . Zait, : 5t - i Batr5m OMCorifflt ici pour I'essentiel ( J£ 
Un dtod, toutefois, est pent-toe significatif ( 2 ). Apres avoir dfePl 
Dvbetmqoatn bras ainsi que leur signification, le poJtedtt- . A^Sif 
que ,e rai dit, le Die* Victories montra a ZarataSt le passage a trSSN 
k fleuve._» De deux choses 1W : ou le flenve que le Propnete aSl 
pour verur en Eran est le nkme que k Daiti ou e'est ZartuSt i bESI 
qw apres avoir s«W les deux episodes, les confond maintenant^f* 

D^s kpremiercas.ee que nous avonsdit plus hautsur les rapports! 
entre le rtet du ZarStuit-nama et celui de Zatspram risque de se 2Z ■* 
inezact ; dans le second 1'etonrderie du poete serait sans import^ < 
Trancher le probleme n'est paa aise. Mai S a y a lieu de rappLr Tue 
avant de procMer k un sacrifice, le celebrant doit tout d'aW W 
son corf* avecdu jus depkates, etc., et ensuite avec del'eau pure ava£ 
de revefar le blanc vetement vahumanieu (4). Or, la description de ce 
second passage du Prophete a travers la Daiti ne laisse pas de doute 
que 16veuem«t ue soil concu comme quelque chose dialogue a k 
purification ntuelle de 1'officiant. Zoroastre se purifie en WerLt 
k flenve ; ayant pns pied sux le bord du fleuve, il revet une robe parfu- 
mee avec kquelk il affrontera Vahuman (5). 

D'autre part, le symbolisme des quatre bras de la Daiti se Effete k 

1?nff 7,^ d t ** ^ monie ' C«t P°nr presser du Horn que, selon 
e DM, k Prophete traverse les quatre bras de la riviere, £L sySo 
bsme du quadruple pressurage du Horn au corns d'un office de Yasna 
est esactement le m&ne : 

M 493-301. 
(») 49?- 

(3) V. plus hflut, p. 310. 

(s) 501 i 11 se puiifie le corps, +98. 




319 



, „ connexion entre le rite et le mythe est ici evidente ; la kgende 

\\Sue adopte le modele rituel. Le pretre pressant la boisson sacree 

Pf0 t?e irisi assume ici la mtoe fonction que le Prophete qui, 

tvXfteSttmtar rAmahraspand, traverse les quatre bras de la 

^L'Sod^qufsuiT^u'rencontre avec Vahuman. 

§ 46. LA RENCONTRE AVEC VAHUMAN 

I/fcfeode est caebre et attests depuis les Gatha ; il marque :m des 

i^toinants de 1'office gathique et de la legende prophetique 

r^l'oS orLaire e'est aprts avoir purifi^ son corps que l'officiant 

»Z L dement vahumanieu (1) ; nous ne ponvous ne pas rapprocher 

^f e faSage du Prophete abordant Vahuman apres avorr traverse 

^rSqutt^^eur e S acte de 1'e.pression Hy«t **» J*J 

Jl£* la^M. il s'agit en tout cas d'une reprfeeu^n essence 

Jour les Gatha. I/evenement est annonce, pievu, d& Y 28 .a . 

y? vd mazia ahum fairl-jasm wM manarfid 

tmibyd davdi ahvd astvatasta hyatla manat\hd 

ayapta asai hata yaiS rapar,to diidlt xvadri 

et e'est bien des mtoes faveurs qu'il s'agit dans Y 43- "• <J P MaU ^ 
2 m e est souligne encore par ce que nous lisons 4 la strophe 28.6 : 
vohd gaiM tntmmjha. daidi aSS da dangaya _ 

*,&& ta uxm maziS. zaraQuUr&i avjonghvat raf^no 
ahmaibyasca ahurS y& daibiSvati dmXA tmrvayama 
Cet appel, cette priere seront maintenant r&lises : 43.2 de_: yS di 
Et un homme apparaltra qui « nous , enseignera les chemins droits 

dU StSsnie tt d'autant plus xemarquabk qu'il s'agit des dens 
seuk passages gathiques oh les deux mondes se tronvent opposes de 

^iTdebnt de 1'office, nous sommes ainsi prevenns : e'est a son 
ooint culminant qn'ama lieu la rencontre annoncie. 
^SStaVpta de 1'lTbMJk h p*P««t en reprenant J 
thknTs Sk conims et en les developpant. La strophe 4 en precise ks 
ctSnstences et ks met en rapport avec la retribution finale des justes 
rStSLrts : la strophe Vs. en predse le cadre cosnrologiqne et 
fvoque I puissance et la sainted de k divinite . la naissauce premise 
de l'existence comme 4 son denner toumant. 

W DD*8.9. 



330 



LA I^GENDE PROPHSTlo^ 



Mais ce sont surtout les strophes 7 s. qui sent important.* 



nous id 



Pol 



mananUlp^sai.ia ma Hi ahi kahya ahl / haQa ayaf, daxiarjZ^^ 
disajmbi Gwahu gaedahu tanmica // 8 // at hoi aojl zaraduftJs T ym ± 
van hndyddvalii hyat isoya dngvaiti j at a Saonl raf^nd hylm J£!?? 
ifaSj; " tU£(li ""**™"** ■>*/)««* L ZZT^ 

<r Comme saint je t'ai conju 6 Mazda AhurS, quaad Vohu Manah ~.M 
entouKS-et dme demanda : . Qui es-tu, de qui eltu ? <£!**%££& 
« rai-je e jour de I'eatretien en Ce qui conc ^ e tes atr^T^^I 

« Je lui ai dit : <, Zoroastre, ea premier lieu — one ie .*■]= ™ 2? ' ,= « 
« eun^uu, dans la rnesare d e fflES forces, pour" ^euW^nZ^^I 
« soutien pour le uste, afia d'obteair l£ Hens future de l^^rfS^l 
« antant que je te loue et chante. » Empire absoltig 

Le pehlevi traduit : 

fc» . roc *«&* «„ e ,- /^ umpunam nimat 'estat [e] i >JX 
t Ha gihan tan tad (nimat 'estet) ? ? ' - 

idravand (EnakMtook) [c] Hon <oy i ahra?, 'hat 'oy i oio^J'Ct 
'ku-Sramtnom ('kQ-S 'fat Mvaklh frdc 'o xvataylh 'barom) £ 'S 

Mu xv&mm <M ('ku <j>ai 'xvtfddriSn 'Mh 'bat 'hi o 'xveS kunisn 

de perspertive en ce sens au mo in S qu 'a tf^t pas (ou pJlls) ^ d , 
lommemechaiitmaisduMauvais Esprit (i) ^ 

, JIT P ^ T^ dffidfc de ** 4 1 U0i P ense le tmdBctear aux ver- 
sets 7 de. Sagit-il pour lui des sigaes doat il doit marqaer, le jour de 
leatretiea, les etres vivaats appartenaat i Zoroastre et son corps 

fcmTSS fTT ^ ~ ° U plDt6t des ^ es dOTt a doit nxarquer « 

our mtoe ? Les deux interpretations ne sont d'aiUeurs pas j^. 

liables. n pent etre question des sigaes marquaat le jour de l'catretiea 

sssstr ce jo " ia sur ies etres "^ et ie ^ mtoe du 

«. S m °T* ^. r ° n ™ Mntt * V0ir ra /rfl5 ^' "» ^"Sion quelcoaque 
au jugemeat et k l'eaqugte qui le precede ( 3 ), cette mani^ d e voir doit 

(i) V, plus baut, p. 238. 
{2} V. plus haut, p. s 4 o. 
(3) "V* plus haut, p, 240, 



SI 

S tenter la penste meme du texfce gathique. Le fait est f"»R *"*. 
S^ represen ^ ^^ IO ou nous tiouvons ciairement esposfe 1 jdee de 
^l^etiea entre le pxetre et k divinite (I). 
W Crt. en tout cas ainsi que le Varstmansr msk a compns le passage . 

TJZL. [10] « 'a«-»c 'M »Krt '0 ! oy hrf«f-» «*.««*«« ^ 

S JTS i Ho« ««&««.* nimMyiSn u serlh >»4matx,at* har^ 

"^'ml Et la decision de Zoroastre quant au put de l'eutretien. Ceci aotam- 
Jt -\ One ce^ur srit dair pour moi, traaquiUe, 6 Ohrmazd, et que le 
fflcn f' l fl ^rte iaide auagesf pour moi que ne laissent tranquule ni la 
' !5™T2L^to "rftofata ni la soif ni fa douleur ; que le Han sett 
« ^^^^.^JfjfTj^icouce (') aussibienlaviandequelelaitetde l'eau 
' P °^SS to CS|T5&teSd«I avec Ohrmazd roranisdent, eelui 
. couraute to jour oujem m .^^^a, TOtte h&au t et, quand yt 



*£M 



*:' ; *-r' : i 










Sp^V^eU^^rob^lTia^e onuriaciente. . 

II n'est pas sans interM de comparer id ce que dit le Ddtastdn i 
iinlk sur la fapm doat le pretre doit se preparer pour cflebrer le 

^48... [10] 'har^i rod 'ku 'id *«niar yaziSn 'hatsud tiSn '« 'hac 
rr.T Pour la mime taison, afin qu'fl ne soit incommwie pendant le 

Ce passage suit immediatement celui oil il est question du vStement 
vabumLien que le pretre doit revetir apxes avo„ lave son 00^ , . te 
paraUelisme entre le rite et le mythe est complet. U pretre sacrrfcateux 
ddt Tquelque soxte x^peter les gestes du Prophete qui se prepare a 
affronter la divinitt par l'intermediaire de Vahumaii. 

Revenons au teste gatMque. La prenu&re demande . « Qui es-ta 
de qr e s-tu ? , re S oit la reponse : . (Je «*) Zoroastre je v«r to 
euaS du mecbant mais soutie. du juste : le kahyd ah de fastropbe 7 



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{1) V, plus haut, p. 44°* 



21 



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322 J * A - i^g^ndb ^oragit Q fl 

ne se rapporte nullement au patronymique eventuel du Pro h^M 
mais a son appartenance au parti du bien ou a celui du mal. I/i^ -% 
tatiou que donne id k commentaire pehlevi n'est done nullement fa ^^1 
et il est probable que deja ici le mechant et le juste designent les T^t 
Espnts. La strophe 16 rimplique suremeht ; Zoroastre y est dit m, — :r ? 
rKsprit Tres-Saint, celui d'Ahnra Mazda. nCH f|l| 

Avant d'arriver a cette affirmation expljdte, le Prophete se ^llf 
poser d'autres questions. I,a strophe 9 est fondamentale. A qui veuT^ 
adresser son culte ? Au feu d' Asa, Mais il f aut que cet Asa lui soit mo fp 
— et ce sera l'objet de son entretien (str. 10), "^S. 

I/mterpretation que M. Humbach veut donner de la strophe couutjS 
cette facon de voir {1). I,e pretre et la divinite echangent des questi3l 
cet echange fait accroitre leurs forces. Le reste du chapitre ne tK^Mflme 
concerne pas directement id ; il a trait aux consequences de rentretiai^P 
et a ses modalites. Soulignons pour Infant 1'accord complet entre le^P 
contenu de ces strophes gathiques et la description de la rencontre delllP 
Zoroastre avec Vannman dans le DSnkart. JW ^ E ^ 

Ici aussi, nous pouvons distinguer trois phases essentielles. 
Apercevant Vahuman venant du c6te du midi, Zoroastre taversiS^ 
le quatrieme bras de la Veh DaiH et rejoint la divinite, Celled hi^m 
demande, dans les termes memes de la Gatha ; « Qui es-tu, de qui es-tu ? Jl3%? 
La reponse, cependant n'est plus exactement la meme, la seconde partie iSlL 
de la question implique id une reponse differente ; c Je suis Zoroastre -' -Vt 

le Spitamide. » Cest que k seconde partie de la reponse a 6te bloquee ! 

avec ce qui suit ; la question qui, dans VUstavaili, ne concerne directs lS9it 
ment que le culte du feu, tout lie avec Asa qu'il soit, prend id une- " *' 
signification beaucoup plus large, « Zoroastre le Spitarnide, vers quoi 
tend ton labeur, vers quoi ton effort et de quoi as-tu le desir ? » II est 
possible que '0 'to Ho Mmak-dahUnth reproduit id en quelque sorte 
hahmai vivtduy* va§I de Y 43 . 9 c , bien que la version pehlevie ne confirme 
pas cette supposition. En tout cas, la mention du culte du feu disparaft, 
Kile est pourtant bien attestee dans la tradition, et notamment dans le 
Bak nask qui commente la strophe : 

Dk 9.5S : [21] u % Sn*& 'ka e o ataxs rat 'bam <kB f o Siaxi wrtiin 
*Mri pahrtl <kuntt e u~$ stan 'afar "fat nyayisn MB *bavet x ke rdtlh 
'ku^S *fal nydytin rat l bavet *kB faitaklh <p a t Vahuman *ka 'bavtt 
xvastak 'pat fraronlh *dar§t 

^ [22] u <Zn4£ "ku'beS'm *j>at ahraylh minltarih £a$t *bavH *ku mtntt 
ke *o ahrayih xvadtfn nok noL 

« [21] Ced egalement : Bat genereuz envers le feu celui qui s^occupe da 
leu (le protege) ; et de meme est instnut dans le culte qui est la gdn^rositi 

1} V. plus haut, p. 240, n. x. 



3 2 3 



W 



^1^ ^ sen^teus dans le culte) qui apparait par Vahuman cdui qui cyfiEre 
SP fluent les biens qu 1 !! possede. 

f S^y n Qgci egalement : apprend davantage a m^diter sur la justice {il la 
%LjJb$ celui qui toujours de nouveau desire la justice. » 

®' Que la tradition ait garde id une interpretation k laqueUe Tesegese 
k, jgflxz n'est arrivee que tout recemment, par des voies toutes diffe- 
^ Rentes, mMte d'etre souligne. 

I L'otnission de la seconde partie de la reponse du Prophete dans le 
*-f)8nJtart se Justine d'auleurs en partie par la consideration suivante. 
& A la Strophe 8, Zoroastre repond qu'il veut etre un veritable ennemi 
dtj mechant autant qull en est capable (hyat isoya) ; a la strophe 9 
a se dit prat a mediter sur A§a autant qu'il le peut (yavat ism). Cette 
double arnrmation de 1 attitude du Prophete envers Asa d'un c6te, le 
Juste et le mediant de l'autre, a pu paraitre presque comme un doublet ; 
en effet, la version pehlevie des deux expressions est la meme, band 
xvdstar horn. Ce fait a dti favoriser le « regrouperuent a eSectue qui ne 
change rien quant au fond : comme dans ru&tavaiti, l'affirmation de 
I'appartenattce de Zoroastre au monde du bien et de Taccord de ses 
actions avec Asa vient apres sa presentation. 

Dans la Gatha, Zoroastre demande maintenant qu'on lui montre 
TA§a qu J il veut mediter (str. 10) ; et, nous Tavons vu, ce sera Fob jet de 
son entretien avec Ahura Mazda (1). 1> meme motif revient dans le 
Dmhart, mais ce n'est plus une requete du Prophete, 1^ perspective 
change : e'est Vahuman qui assure Zoroastre, dont tous les efforts et 
les desirs tendent vers la justice, que cette justice esiste et Tinvite a le 
suivre pour s'entretenit avec le Createur. 

Changement de perspective encore a la fin du chapitre : Y 43.16, 
le Prophete choisit l'Esprit Tres-Saint de Mazda; Dk 7.3-60, e'est 
Vahuman qui parle de celui dont il est le porte-parole comme du plus 
saint des esprits. 1a Varitmansr na&k nous a habitues a des changements 
de perspective comparables ; la derivation n'en est pas moins evidente. 
TeEes sont les bases gathiques du redt, et le Denkari y ajoute an 
fond tres pen ; la condusion en est peut»etre la partie la plus originale ; 
ayant reconnu que le Createur dont le messager est aussi bon doit etre 
bon egalement, Zoroastre accepte de suivre Vahuman et se rend a 
l'entretien, 

Le recit de Zatspram est fonderement identique, mais ajoute certains 
details qui ne sont pas sans importance id : 

IS 21 t c [4] Quand il fut sorti de l J eau et eut remis son vetement, il 
apercut I'Amahraspand Vahuman sous Tapparence d'uti homme beau, 
lumineux et resplendissant qui avait des cheveux *couibes {la *courbe 
est le symbole de la dualite) et avail revetu tm vetement semblable a de la 

(1) V, plus taut, p. 241 s. 



lllfp 



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£:£«.•..-' 



fife'"' 






dejH 



324 ^ i^g^wd^ FRomftrl 

sole sur Ieqnel il n'y avaft aucune coupe ni couture - rfl r a -* * " 
unnere Sa taflle etait nenf ft* cell* de Zo^T ' * * «** ^ 
" L5J H demanda a Zoroastre : . Qui es-tu de qtii « t u > n ,, ^ 
« le plus, vers quo! tend ton enbrt ? . - m n affltt^ T^ ?* 

connaitre U volenti divine et je ferai autant de jusS*^ 
« ruontre dans la pure essence, e J H u on m 

e [7] Vahuman ordonna a Zoroastre ; « Viens a l'assembtfp h^ i 

« M I* distance q Ue Vahuman patcoW enTeu*^ *£**«$ 
parcourut en nonante pas. Et quand il eut fait nr^+ P Zoro ^tri 
l'assemblee des sept AinWaspan^^^l^Sf .f^ * *** 
pas a« Anxahraspand, il ne voyait p nl sonTmto s^e^T^ 
grande lmnttre emanant des Amahraspand ' 4 ° aUSe ^ 

au^d^^^ 

„ iJL? l] Zotoastr , e Ten d* hommage en disant : « Honunaee 4 ow ' 

feirr 4 ' m fl a ™* *» savssr 

La fin du § 6 parait <5voquer fc veiset Y 43 . 11 e • tat i»»*wa, -• 1 «P* 
■* -«*I .**» . faire ce que vous naW ttS^JJJi 
medleur » Autre rennuisceuce gathique, mais en tout ^ Io ^M 
poumit b,en «« la mention de la grande l^e veJ^ZM 
raspand (F 43.16 d : ^ daroso -,- xUdfH ^ ., ** %% 

,w"!l "^f^ f ** Ascription du vetement de Vahuman- fgSl 
sag* du prototype du vfetement vahumanien que doit poxto^J^ 
zoroastnen. Le /?«„«» , ^a dit 4 son ^ . q a<M P° rter too^ 

-DD40.Z ss. : [2] Pdsaxv 'St <ku nyazak 'hast 'fiatdravislzmi'Mi^w 

WJ« *^.«f« ^ farvandiSn 'pat *' bas tan vinal dat^^M 
bastak tan 'hac mnas vittrSnlt 'SsUt 'mm 

Ce2 mr St „^ . f^ ~ ^ ^ ^ ~ ^'^ fon ^ t«mtle reste. 
It r^^t ^ d f ^ "~ qU ^ 6St P° SsiU(i ~ «*** » Ahura Mazda. 

£££t ' tout iomne ]e p 035 ^ 1 tout ««-«™ - «* 



§s^ 



3 2 5 



^^" t difficile d'expliquer en termes lo^ques la signification symbo- 

W^P n Z la rencontre dn Prophete avec Vohu Manah. Pourtant, ced 

p.o', H 1 ^ a . s>agit a'tme experience spirituelle. Le Vahuman qm vient 

B»^ *7^ est au fond identique — mais non d^une identite esisten^ 

iff^ ! avec le phis inthne de f «re de rhomme qui 



n 



,1^ 



fe =i! 



lip' 
Si 

41:"' 



a 



identite esisten- 
=» . 11 avec le plus umme ae 1 cue ^c i liuiL^*— ^-'il aborde. Celiu-a 
^ tie ^ a tout d'un coup conscience et e'est cela qui l'habilite a aborder 
»S supreme et a devenir son porte-parok. C'est le cas de Zoroastre, 
If ^SXaaent archetypique serarepete pa! tout zoroastrien aumoment 
**? JtSt* le vetement vahumanien, celui qu'a porte rAmahraspand 
P® l&il a rencoafafe le Prophete et qui symbolise la premiere creature, 
ft? f ndemmt de toutes les autres et lent paitie la plus intime. 
* H ' TfLait interessant de pouvoir discuter id du schema emanataste 
JLt Pax le quatrikne livre du Denkart, et dont les attaches avec le 
Satouistne sont ideates. Cette discussion excederait les cadres 
Tnotre travaE et nous crayons savoir qu'elle sera entrepnse sous pen 
n!r le P de Menasce (1). Bornons-nous k en rappeler la structure hierar- 
chique dont lea different* degres sont dennis comme des relations^enveis 
le degre qui precede immediatement. Au sommet. lUn, identtfie la a 
Ohr^d ; e'est de to que tout precede et, en ptemiel lieu, Vahuman, 
le Dens, la premiere creature : 

DkM 409 4-7 •• ' HH evak htnisMc 'xtsaUii mZnak hast nS 6tmiK. 
__ 'Do 'doth i naxust 'andar huslkan *'ka dMSn *bun 'hast fraiom 
Vahuman. 'bl-i bun 'hat e^gat vifani 'hast dahiSn Urn. 

« I/TJn est le fondement, se ressemble h lui-meme et n'wt pas cau^. 
Le to estta potnlto dualite partui les mtdllgibles, prenuere ongine de 
to aS&Z VrfLum. Mais son origiue vient de 1'A.saut quz est la ra^son 
de la creation; » 

Cette representation est a la base de l'image de Vahuman qne nous 
montre Zatspratn. U premiere cieation est nne, comme 1' est le vfetement 
de l'Amahraspand ; le fait de son existence signifie que 1 Ln n est plus 
seul, qn'il y a duality : e'est cette dualite qui est marquee par les cheveux 
boudfe de Vahuman. 

Le trouble apporte par l'Assant vient de l'exteneux, toute duality 
est etrangere a l'essence de l'Un ; mais il est necessaire pour que la 
divimte puisse epanouir pkinement ses virtualit& cachte ; sa victoire 
finale ne fait pas de doute. r 

Le rdle cosmique de Vahuman ressort avec nettete ; son appanoon 
est la condition premiere pout que s'&ablisse un dialogue entie les 
creatures et le Ctfeateur, dialogue par Iequel elks contnbuent a sa vio- 
toite, k l'accroissement de sa iorce et de son Empire. 

Revenons maintenant aux autres descriptions de la rencontre. i~e 
que dit ZartuSt i Bahram est plut6t banal. Babman vient au-devant 

U) Dans son iaittoa de Dh 4. - V., ea attendant, Vn. ^chpiiie mvUm*. .W9. 




V.i 



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r. 






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3^6 | 

quo, 3 aspire. I, a r ^ 0nse du Pt J^ n d ^ dans fe ^J 

^vre pour comparaitre dev aat S^L It* '" *„ W "***«! 
d&ire (1). ■ Uleu aont " apprendra tout Ce *,. 

Sur l'ordre de Bahmaa, Zoroastre f«™» 1 '** 

apres. H se trouye dans l e m °Z V u *** ** lfiS ou ^ ^sM 

^naae d'eox est assez forte Jmr ™ P * tt s * paTe ' la lumi^l 
(mentaoa des hotufe). aes ttaces d « 1 influence isfaodq^S 

vite de la riviere Daitf pout vX S ^ Proph6te av « amour : , g QIS - > m 
=wade apirftud, car fe «£^LT ^ Ch0SeS <~) d 'Oflimazd da™?. : ->' 

Ce qui frappe surtMt icf . a ™ dl * mis. rf 

conditio** tout. Ce „•«* plus ^^ d « V °hu Maaah qu i, aiUen^ Ml 
part active que fc Spit^^^J;^ «**«» o« a joae ^ ^ 

hens avec ie Createur u^e f J^ ? n ? i ** ^^ 1*» «rta- 
*»« le toit, dax* le palTde^S *"°"?? ?« d « Qel * 

p en i« de k M « m fication andenne 




(» 51c 






f^cisode; la transfonnation presuppose ime m^taphysique et une 

t&etologxe assez diSerentes de celles dti zoroastrisme ancien. 
^ Dans natre commenta ire du passage nous Taverns compare a la des- 
* tion de la premiere apparition de Gabriel a Miitammad, chez Ibn 
jfaa. Mutatis mutandis, la phrase de Vabiniati revient id : «0 Mahomet i 
tu es TApotre de Dieu et moi f je suis Gabriel » 

Cette enonciatioii forme id le centre de Tepisode et lui confere son 
ejjs^ tout comme la question de Vahuman dans les testes de striate 
derivation gathique, II ne nous semble pas en consequence possible 
de chercher la source de la scene d£crite par Ibn Isbaq — pas plus que 
ce lle des episodes paialleles dans les biographies de Man! et d'Elxai 
precisement dans le r^dt transmls par le Denkart (1), 

1,'argament avec lequel M. Widengren essaie de prouver sa these est 
que, sdonD&7.3* 6 ° : 

& Valmman dit : « O Zoroastre le Spit amide I Depose la coupe (?) que 
6 ta portes, que nous puissions nous entreteair avec cdui qui t'a cr££, 
s qui m'a cre^» qui est le plus saint des esprits, le plus sage des Stres, celui 
& dont je suis le porte-parole, moi, Vahuman (c*est-a-dire je suia son mes- 
t sager) (2). » 

H faut beaucoup de bonne volonte pour voir id le temoignage d'un 
« standing pattern of Iranian origin, for even Vahuman presents 
himself to Zoroaster hi the dam» formula, and then confers a message 
upon him. In this pattern the heavenly Messenger, being the higher 
ego of the Apostle, comes down to him, introduces himself to him, and 
declares him to be chosen to be the Apostle of God » (3), 

H y a lieu de souligner : t) 3SJulle part, dans le recit du Dsnkart, 
nous ne trouvons de formule dans le genre de « Je suis Vahuman ». 
VArnahxaspand est introduit (4) par « Cetait Vahuman » et ensuite 
nous lisons ; a Et Vahuman vint a sa rencontre. » 

2) Apres avoir pose des questions a Zoroastre, et recu des reponses, 
Vahuman Tassure que la justice esiste et Tinvite a le suivre pour s'entre- 
tenir avec le Cr6ateur ; c*est id seulement qu'il se declare le porte-parole 
de cdui-d : il s J agit d^amrmer avant tout la transcendance d'Ohrmazd 
par rapport aussi bien a Vahuman qu'a ZoroastTe. I^a nuance n est pas 
negllgeable. C*est pi^cisexnent a ce moment que le message de Vahuman 
est fini et que Zoroastre accepte de le suivre. 

3) Meme ainsi, la premiere personne ne se trouve pas dans la version 
la plus andenne du redt dont derivent toutes les autres, le premier 
chapitxe de la Gaiha UStavaiH. M. Widengren semble traiter le teste 
du Dinkart sans tenir compte de ce fait (5) . II est certain que le septieme 

(z) Wideng&en, Mchammad the Prophet of God, 124 ss. ; cf. en revanche Cor 53^S-*S- 

(a) The Great Vohu Manah, 61. 

{3) Mohammad the Prophet of God, 126 s. 

(5) The Great Vohu Manah, 61, et Mohammad the Prophet of God, 134 s. 






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nasi 



32S IA I^GENDE PROPH^ri^ 

Hvre et notammeat le chapitre en question repose sur le Spand 
de VA vesta perdu ; mafs cette constatation ne suffit pas, le Spand r< 
de son cdte en grande partie sttr les Gatha et leur exegese. 

4) Dans aucune version du recit autre que celle du Victrkart, VahP 
man ne proclame Zoroastre ProphSte. En revanche, dans YUStwaifiA 
le VaHimansr et chez Zatspram c'est celui-ci qui se declare desire^ 
d apprendre et de pratiquer ce qu'il aura appris. '„%■> 

En conclusion : Quelle que soit longine ultime de Tarenetype qui m 
revele dans les recits sur la vocation de Mani", d'Elxai et de Mufcamraadl 
ce n'est pas dans le recit de la rencontre de Zoroastre avec Vahttmall 
qu'il faut la chercher* La structure de ce dernier est tout a fait drfietentA 
En revanche, il y a une influence indeniable de la legende de Muitammadll 
sur la version k plus recente du recit mazdeen que transmet le VicfrhwM 
i dBnlk* ! 

§ 47- L'ENTRETIEN 1 

Ainsi que Tindique le resume du Spand transmis par le huitieme Hvre4i 
du Denkart, ce nask contenait un expose detaiUe des entretiens del 
Zoroastre avec Ohnnazd et les autres Amahraspand ; I 

■DA 8,14.3 ss. : « [3] Comment il atteignit la majorite ; son entretfen, 
a trente ans, avec Qhrmazd ; les sept entretiens en Tespace de dix ans ; *; 
[4] ses nombreux miracles re'veles par la ; quels sont les sept terrces, terns 
defiuis et decrits dans Tecrit du DBnkart [5] qui est appele le Spand (?). 
Sur les sept questions, une question a I3 fois ; sur Tattribution des autres 
nask a Toccasion de ees sept discussions^ nask annonces dans les difEerents 
endxoits de reutretien. [6] Sur la date des diflexentes discussions, leur 
ouverture et leur leve> ; comment chaque fois les ilmakraspand s'y sont 
places, comment Zoroastre est apparu devant eux et quelle place il occupait ; 
ce quails lui ont dit et ce qu'ils lui out montre. [7] Comment Zoroastre s'est 
vu conferer la Sagesse de 1' omniscience et comment Zoroastre a pu voir, 
grace a cette Sagesse, le passe et Tavenir, aussi longtemps qu'elle [8] dtait 
restee en lui Ce qui lui en est teste" apres, 'il le reveia : sur l'endroit le meilleur, 
le Paradis, oh leg justes recoivent leur recompense conformement aux difle- 
xeuts degres de mexite qu'ns ont acquis en accomplissant de bonnes actions ; 
sur rendroit le plus has et le pire, l*Bnfer, ou sont chaties les mechants 
selon leurs pdches. Qu'entfe les deux se trouve le hamestakan, la place de 
ceux dont les bonnes actions et les peches se tiennent balance, ainsi que le 
pout Cinvat oh. sont juges les bonnes actions et les peches, St sur le Corps 
:Futur on seront retablis les corps de tous les bons et de tous les mechants 
et toutes les bonnes Creatures seront sauvees de tout mal. [9] Et des renaei- 
gnements sur plusieurs autres miracles, les paroles de ces sept discussions 
et le savoir complet de toutes sortes. n 

H est relativenient aise de discerner dans ce resume (1) plusieurs 
elements provenant des Gatha et de leur exegese. Nous avons deja 
rencontr£ la sagesse de romrdsdence dans la paraphrase de Y 43 contenue 

it) V, plus haul, p, 277. 



329 

te|^rrRETiEN 



" L t^s momeate essentids de la cosmologie bubomb^ 



feiJi-' 



w::S,ieia» vw , " T iv4tation religieuse (c'est-a-dire 

t^ ^ ti ° n :2n ttSv^nsr nask conceit ces questions co^ 

des t&*>**« ^portants plus bas et y renvoyons (2). 
-, dtef desertmtennporta p ^ ^ ^^ surto ^ t 

Du 7««fw.w, lwteui au p extetieure de 

^ it^St'se Stl- 4 un autre chapitre gatHque, Y 45 cm, 
j^uT^^^ 



^ti?l 



■. :1 



^xwAk »P» 'term trek « *« W«U P ww£om ^ f 

•Suto P""&^. n ^.*jJ^f gtU Standard <Mn 

1 V. plus taut, p- 239 s. 



(1) - 

(a) v. plua bas, p. 397 ' 

h) V. plus &a ut * P* 24 ^ s * 

[ 4 ) DUMfczn,, Tatp&a, 86. 

( 5 ) v, plus baut, p. 24^ a * 



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^ I^GENDB nWFOta^p^ v ^RBHBN 



330 

ritytf» »}*>*» y«a» ,■ mm Ohrmazd, » W* < to . . , T , 
wSw vrityfer < ,«,»*«£ r Iol < 5 ., ,&TrT. **"*&*» vTrastmW 
,**>?» '**mst 'hi 'ten i -fewg w&w . [a] W J^-i**" * ««■ 

** •*- ^^. M Pahrom itmtzr^ u *- ** 



v- est amsi que la bonne cr&rtinn IS «T - *. ,7 l ,rau< l u e. tea <5galeme£t #fi 
separation avec le SSif^ de V *T*- ~ & ^ de-S€fc 
opposition et de son cawSteS^«^f tructeur, enie Mamant a canse de am ■■ ' ' 

actions; et notamment ceci -VSdriHw ^ meS pe0stes < P™»«> rtP»-- 
« *A»r comme e lle estpen^e et *te ne^4 ™» *«J « pratique pas £$,,& 
« W existence, malheur ^11?^' m ,a lumi ^ trf lamell- 30$ 
1'excelfcnce du mariage S^SL'^ 1 » ~ W I* quatritoe surfi-^ 
donner sa propre force d P iTtr q , don de so1 J sa >*gle est de Hsl*f ' 

Prog&uture* cS^^aSVS'T P<Wr ,ate ^asSe * « 

par Ohrmazd le C^ateu^S7^1 aCCoin P li P°^ ^ P«*ni*e ^ C^| 

|tres mma rt ^ daas ^ u ^u a ^**^««m. Grace a l'expansion des f«4 

d^nite de mire _ r^c^J^T^ fut anoblle «« re ^ant la fi|:# 

chrf ayant les q^t&d'Z^Z %T^' , de «?^« et d'entretenir nn '^ 

^erpariailv^e^^^^^^utetsesenseigneaents, 3S 

de bonnes actions et deT^ S^U ^^ pai * k ^ ct »^^e iSl 

smftme, waiter Otamazd te Q^to ^ me ^^ existence. - [Ij r, a «-* 

le profit : , Tu es capable \.j££}" > . £ etlen ftc'estsasageaseqnienseigne 
« dwvent pratiquer son culte s« orS^f J ' PWUr le Mtlsfair e. ^s homraes 

drtterentes 6poques des Sauveufta,W S^J?* 11 * ; SUt ,e fait W a cree anx 
mdchants. Fioi r^- 21^I e r ts ^ ,u ^ taMls sent le monde et d«t,,i»* + 1«- 



331 



J"™wa PM Ja recompense et le dTiHw T 1 .' l9J ^ ^^pure 
difi&entes 6poques des Sauveufta,W S^J?* 11 * ; SUt ,e fait W a cree anx 
»i&hants. [ro] Ceci *rfS?S h^T"* ^ m0ade «* ^tadsart les 
man culte, 6 Sprtanride 1 [rr] Sw fc fi t P ^%, Pariai * e ta saisiras toujours 
tures la force et que cette tocTfl^) fo^ 0ton fd f «« pom le. crea- 



eut e t a tu es chef et maitte et a toi est la sainte Religion ; tu es frere 
^t compagnoti de tons les Sauveurs ; de meme Vahmnan est ton ami. » 
r al Le souverain bien c'est la justice, b 

j^nsi que Tindiquent les §§ 8, 10 et 12, le cadre du chapitre a dia 
fetre concu non plus comme k proclamation de la verite regue par le 
■proph&te, mais comme cette revelation meme, Le Spand se rapproche ici 
davautage du teste gathlque ; mais les deux nask s'aceordent pou- 
interpreter la revelation du point de vue ethique. Iv'orientation eschato- 
logique en moins, le contenu de Tenseignement proclame park Prophete 
aus: ksk et aus karaft a sou retour du premier entretien selon Dkj.4*n, 
est substantielkment le metne ; ce dernier passage se rattache directer 
ment a Y 45 et a son esegese (1), 

J^es deus chapitres de YTlUavaiti ne sont pas les seuls que les auteurs 
pehlevis aient mis a contribution pour le recit de Tentretien de Zoroastrs 
avec son Dieu. A vrai dire, ils auraient pu tirer parti de tout TAvesta : 
autant que nous puissions en juger, dans l^tat fragmentaire de notre 
documentation, tout le recueil sacre avait la mto forme que le Videvdat. 
Zoroastre pose une question, AJbura Mazda y tepond. Cela est confotme 
a la tradition selon laquelle tout le canon aurait eti communique au 
prophete pendant ses sept entretiens avec les Amahraspand ; mais la 
meme tradition sait egalement que tout le teste n'a pas et^ revels lors 
de la mtoe seance. Pour le premier entretien, les auteurs qui en parlent, 
se limitent a evoquer des enseignements contenus dans Y 44-45 et 
certains autres passages gathiques, 

II y a lieu de mentionner ici avant tout la paraphrase de Y 33 * *2 ss * 
dans le Var&mansr : 

Dk 9*33 ** [9] eg «-* e f AS ^^ &te*£ afroZBh z in go$i$n frac K go$ ; us 
moi... l ta> vaUast *sar> [16] f apar -patvaxtan i yazdan 3 ym i ZartuxH, 
patokih i 'pat fraronih u frU daxUk i Dtn t rdmtsn i € andar "har 2 axvan, 
[11] ^Sn-ic e ku *sahtt-is Enak M&nok 'ku ahrayih *apar t oy staxmak <u> 
amdvand *hdn zamdn *kad l 8$tet Akoman hub alah i Vahuman, 'had 
pafstrst Akoman **haS Vahutnan, tj n& z venH Akoman *ke *hdn i *oy 
rdmenltdrih z go$et — [12] u *apar **%vastan i Zartuxst *hac Ohrmazd 
nimutan V~f karp i dtax$ *pat mfrmk u nimfttcm i Okrmazd *o Zartuxst harp i 
diaxL 'ulvaxsit "ha£ 2 hadampati Ohrmazd. [13] u Pakistani Zartuxst 'han 
ataxi ^kU ham gShan *ta *ul *o dsmdn vaxseh ;um%nitan H-$ ^ku :Nivak €ton 
x man 'had 'had ataxSi afzonik 'pat hamth *idvaxteh ! 'pat *hdn afdkih frdl 
% ra$om 'andar astomanddn gihdn. [14] u guft Ohrmazd 'ka : MimUi Um 
Zartuxst 'ks-t amlmi * bvit (*k&~t "ne apdyU mlnlim) ; *£e mensh, ' St Zartuxst 
graftar kartan *n& §ay&, "M 'venSh sotdn e pa£ *hdn i ca^m venisnf u 
anahokmt Zartuxst 'it dtaxs u ahokBnU 'to *hl "andar gffihan; K nl to 'heh 



(1) Notre commentaire i Z>&?.4-5 **t 11, 



SS^R^' 



Ipi,' 
IB- 

II 









II 






.'■." ■■ ' : 

iff 









%'■■.■ 






332 




IA U&GBNDB P ^OPH^ TlQ ^^p!;V ^^TKKTIBN 




« [9] Quand tu allumes le feu, r^ite ces paroles ■ us mei 4 , : c*i*?f ■' 
Wrophe. [10] Que les y asa t accord^fk^^-^!^ 4 ^ fitt«H ■ 



de!a strophe, [ro] Que les ^"^S^rTz^^"^'* >* «$ 
etre feme en vertu, guide en relirion h™r JL^T , , cua fa veurs : • •'• 
[11] Ceci * g al me nt /il^aralt an I^Z^Z^wX matic^ ""^ 
emprise sur lui, quand Ataman diWalt d^tZ vA 6 a ^ f <«te' :! 
Atenan s'enfuit devarrt Vahumau,!!^ ne w 2?T? et « 
Joie. [M] Comment Zoroastre demanSTotecTd oSm" qUi «* 4 
forme du feu dans le ,««* et c«mn«£ OhmSd monto 1^ *"**** ^ 
a Zoroastre. II flamba de deux hadanap^Tc^i^ r t/T* duf ^ 
Zoroas re que ce feu montait a travers le mondVZSu^ if* 1 "* ^ 
« Bien a moi, done, si je crofe en mgme temos ant lVf™ f ^ - ' d P*"**!' 
« cendrai Wen avec 1m dan, le moSe nS&& ,^£?££ HT ' Je d ^ 
« Tn « pense, Zoroastre, ce qu'il ne fant P^t^ fi^f ^^T^ «*S 
« pas le penser) ; ce 4 quoi & ne £ J£££ ( ^^ e fl ta * e <«!§ 

« yens: tu le voies bruler ! St if ne fa Das fait d J ™ 1 ^ qUe de ***« 

« ferait du mal dans le net? T„ iL ™, P ^ . • maX ' ° ^o^tre, mals te f 

. ne soit tfeovft ^&?£*SS l ~« *f «™»t que ie mddel 

(1) V, plus bas, pp. 334^ 33 6 t 

(3) SSSl 1.?S5T C ° mpaMat W Seataent le fl ^e du fc« » u fin du aoade . 

(4) V, plus bas, p, 338, 






fit 



^^| 






• 

m 



r 



333 

^ - M Ito al-Atbir {2), dans le Vilirkart i dlnik (3) - qui identifie 
fc*^ .1 tout Atui Burzen-Mihr. La vetsion de Qazvini (4), du 
* feu ?"%* An Ssrist8n (6) et de Mirxoml (7) merit* mi mtet&t parti- 
H^fT- SUttei du Pxophete avec un feu qui ne btule pas est sume 
icUlier ' IS fir le metal, tout comme che Z Zatspiam. Seulement chez 

d T^ S» - p** 6 dans le w?w< " *"■* que les 

"^ ^(L%^ufqrSt que Y 64 qd. ^ 1'omce du 

D ' ia JlittiSSf J«ytf et Ylb nyayi! quand le ^ ait 

y<WMl * rl^autap^ avoir qube sa place, repete pour 1'essentael la 

*££££ t Y P 49- clique Vintexpretation que ce dernrei passage 

. W te fc sens des t«* pas ^j^* ^M^itSfiSS 
du JWe sa ^^J.^SK A.nahr^pand a la 
tiques et eu y versant des Hbatioas • ^ «V»m Zo ioastxe depuis la 

Sde toutes les ^M^JV ^ftetS-i pensees, parses et 
tete jusqu'a la sphere ^.ff^^^de cette fa<;on et de oW*a 
actions, [8] le consolimparti ii ««»««' »Jg a ^ ^ vue. [9] Ceci 

Nous pouvous maiutenaut citer le ridt de Zatspiam dont les diff^- 
tentes sources apparaltiont clairement : _ 

, la seconde les bonnes P«*»^ ^ ^ ^ qu'est-ce qui est meil- 

< M Zoroastre demaada . b yn ^t «s H 1 ^ ^ 

. iJfW -* 1 " ™S-?i2 '^aSatp-destbou.leureontem- 

tx) Sah-nanut* X439^44* 
{<&} Ed., Tornberg» 1.15*. 

(3) ^* 43 3. 

(4) Wts^^BU), 2.367* d . api dalfi Sahara. 

(6) Ed, Bombay, 1328, p. *9° sa. 

(7) Trad. Sliea, 287. 

(8) Pahlavi Texts, 4*393* »* ** 



1 






'7 



•~1 



/I: 



334 



Ml: 



i '■;..: ': 

fir- 



LA LEGENDS PROPH^tjqJ 

de lumiere et ceu* des tenures ajUsaSn ^j^^^t^^ 
« Quant a nous, les (deux) esprits, nl nos vZte EfZ^, ' P et * lS 
« ^d nos religions n/ no/essences ^S^ ^^ * *i$r 
t la lunuere se rangeront avee les §tres de la fcmto ■ '^f ^? Ut <*<* #% 
. les litres avec les etres de tenures 7 ^^^' ^ ° at <*°fei:ii 

« [7] La meme jour, 11 i«i conttra k trods remises la »„, a ,. ^ 

science. An cnurant du rneme premier entartffitof m£S ? *? lo »**w 
vemdent grande lmnlere et sXdeu? S™T? ^ atra Ie ael dont*fl 

ses mams touchaient les denxcdtesdu CM. M lUva^eL^rf, 6 " bas ' 
un vetement. l>s six AmahTa*™,nJ o^T 1 revetu le Ciel comme 

analogue a U ^T d ^^ a ^i™?^™^%*T*«t une forme 
ressembler comme des doigts P ' "^ lw P^^ient se 

bonnes pensfe, lea bonnes paroles et 1« w»^ ^ P a traveIB Iea 

« [13] La tr^ieSe^-(S Tnm s^'coZ f *?" 1MW * b «*«* » 
J- — app3TOt , le sanr^T.K^n^r^S 

« du feu ni IeVfflS fondn? i^T,^ ^f 011 de SOrte 1 M ^ les A*™ 
« renier la re^! ** d ™ 4 al IeS cou P s «P* •« vous feront 

Les §§ 1-4 evoquent, d'ime facon pl u t6t vaeue V*rf 

plutot par leur style d'ailleurB que par W S f / * Httgat 
Vd^^i p£ ,r *^uia que par ieux conteuu. Le 6 < reorodnit 



335 



ie 



**»*# s f^/^> ta^s 'mm 'host xvariSn 'oyten dosam H andar 

"^Lt 'M humat, hurt » huvarSt. 
tyttn *»** r , . . -r es mauvaises pens^es m'appar- 

. ti«Ut. 3 ffP^±^ e ? e XfXLt, le plus abject est a mol de 
T* vetemeat le pins somnre, ie P™" avance Les mauvaises pensees, 

to et aetiofa sort ™> ^fT^nl J et actios. . M Mais Otana«l 



vfe^y 



' r^ vetemei"- ic f*»^ « ' "^ i^n avan ce Les mauvaises peaces, 

' SgS tuTmauvaiaes pensees parous et «to». ^ 
•iTis bonnes P^-ffl^'iXSk le premier 
f Paroles at lea ^^^'^l ^^e sont creees toutes les 
i& paiml les Stres du gStS, ta ■ «»™» *F J^, pauses). Les bonnes 
: S i ^efetttrint KM^ A ^sls, pa«ni ceu, 
« P StlX^ap r S llxs bonnes pensees, paroles et actons. » 
' q ■■ a, '/nrAastre rapportfe pat Zatspram contietit plus que 
La T^eut eieTeTe S^le I plus dak de la iepxesentatacn 
t ela; cest peut-etre meme v zoroast rienn e , cebil en 






coatenu des deux 



la teponse qu'elle entratae reoouvient 



a des 



pittoresqm 
n'eatend parler que 



des Amataspand, a ^ ^Vehf^le ZmH nama dit egalexnent 
cypres. Contrauenxent a 1 tail peWen, ^ . fc M ^ e, rit 

que le Propria jit A**** ™^^J oune[ U religion ; 

du D&tkart (3) et Ja^SuI (4)* 



, 489 s. 



{2) V. plus hQllt, p. 



Si 






S 



if! 






SI 

'■-j:4-:;;.' 
A. 






if ! 
II 

I" 




336 LA W&GBNDB 

Apr& avoir mention^ les trois sortes d'ordalks revile,* = J^ffi 
ptete, Zartust-i Bahxam ajoute une question relative au^te £ *• 
Zatspram : c'est le poete parsi qui conserve id (r) k tradition 'J%!°M 
puisque cette question est quasiment identique a ce que nous !^°W 
plus hart, d'apres le Varst m ansr, dans CA 9 38 7-8. ^ f| 

I* redt traasmis par Jaihani diverge assez considerablement de Jl 
ceux que nous avons etudies j^qu'id ; point de doute cependaut 5t 
ne coatieune des elements andens et qu'il ne represente wSffi^ 
autfcentiquement mazdeenne (2). wa(u taQtt* 

t* .^ + ^* P^^ questions, les seules qui soient numfaotfela 
trartent directement dea problteies cosmogoaiques. Les trois chose Si 
existent eternettetnent sont Ohrmazd, sa 25*, et sa Parole • le wP& 
ban* est n^e pour reduire le mal a n^ant ; toute lea ££» 
out ete creees de parties du corps d'Ohnn^d. Ce qui suit a traitTSi 
revelatron : revelation mentak & Ga 7 omart; en paroles et detailleeSs 
^^qma^deadis^les^aisderevektioainfructueux k^Mm, 
i Freton, a Ka, Kaus et k Eai Kobad, a KarMsp, essais pourtaat ate *^ ' 
saare pour que la religiou pmsse arriver jusqu'k Zoroastre. DernE?!^ 

de la religion : la destruction du demon. ^ "; 4: 

Ce schema rappelk celui de Y 44 et de sa paraphrase dans k VarU- && 
mansr- mars a s ' ag it beaucoup plus d*une Elaboration des themes^ 
esqujsses que de leur reproduction litterale. ^^ ; : f : 

^affirmation que la Den coexiste etemeUemeat avec Ohrmazd et * 
sa Parole peuMtre deduite de Y 44.1-2 et de la paraphrased 9 3, , • 
dans le premier tote on demande quel fut le debut de la meukure 

ZOTZ ? ° n , f C ^ gU6riSOn de 1>6tre «" d3fls le secOT "* nous Hsons 
que le bonheur de chacun provieat de la religion. Dans son commentaire 
du passage, le Bah park egalement de la recitation de la religion (7) 
lout cela est assez vague, mais n'exclut pas la possibility de rattacher 
k premiere question de Zoroastre id a une exegfese despremieres strophes 
du second chapitre de YUStavaiti. v 

nW? . d6iTa *? t* Ia . deusifane q uestio * «t Plt« claire. Nous verrons 
Plus lorn que 1 Elaboration de la doctrine du temps se rattache, dans k 
tradrtion maatonne. a l'e^^fee de Y 44.3-5 ; les t^mdgnages du 
Varstmansr, de Zatspram et de son frere sont id dddsifs (3) •■ • 
f Qnaat a la creation de toutes les choses 4 partir du corps d'Ohrmazd, 
cest uae reponse possible aux questions poshes Y 44.3-5 ■ mais U ne 
mflueace de la tradition sur la vision de Zoroastre que tamet Zats- 
pram a est pas a ecarter. 

Si 1'opposition entre le caractere de la revdktioa recue par Gayomart 

C 1 ) 595 sa, 

[2) De JteNASCE, ibid,, 51 ss. 

(3) V. plus bas, p. 355 es. 



- "*■ 
■:.-j.-'V-', 

■■■$Wi ' 



in 



l^gtWRBTlBN 337 

I „ des tinee a Zoroastre ne se retrouve pas dans Y 44 et le VarStmanst, 
SfXox testes insistent suffisamment sur le fait que le Prophete doit 
f to^L* la religion aux autres (1) pour que la mention qui en est faite 
', ensa _^_ ^ ^^^^ ^tonae pas. 

' r a mention de Gayomart am&ne ceue de quelques autres predeces- 
; jfde Zoroastre. Id ce a'est plus Y 44 qui «■ <«vi ^ point de depart, 
: 'sitne exegese de F 43 .12 qu'attestent aassi biea la version pehlevie 
-«<» 1e VarBmansr (2). , 

4 v aa. 10 affirme dej& explidtement que la religion fait prosperer les 
„ aM les deraieres strophes du chapitre traiteat bien de la graade 
g ^ e finale Le Bak comme le VarStmansr lisent id la doctrme seloa 
Quelle la propagation de k religion amfaiera la renovation. Ce qu en 
g k sioud fo)%e tapproche beaucoup de L'affinuOm de Jamaui 

selan qui : 

« Le oervers dimon ae pent etre r<tfuit a ilea que par la elation da 
JwSSwta de la Din. Sana la propagation de la Din les afiaires 
de ce monde ne sauraient progresser (4). » 

Cette brfeve analyse suffit pour montrer en quoi consiste la difr^rence 
entre k r&fit de Zatspram et celui de Jaihaai : c'est que le premier 
Send oomme point de depart l'esegte de Y 45 et la complete avec des 
toients empruntfe a quelques autres passages gathiques tandis que k 
tecnid suit une source oil k ttdt de l'eatretiea entre k Proph&te et 
Ohrmazd puisait sa matilre surtout dans Y 44 * ses commentates. 

§ 48. LES ENTRET1ENS AVEC LES AMAHRASPAND 

Jaihani commence son redt : 

, La religion de ZaiduSt est la proclamatioa de la Den ^ d5 |^f 

' tt »rlnre Oxaiuzd Les anges m«iateurs de son message amt Banman^ 

UtSlt &u^v« wSdamad, Horfad et Mordad Zardugt les ap^ut 

^to«t «S«t d'e-x les sdences. II eut des eatretiens avec Ormu^ 

sans intermediaire (5). » 

Nous avons park jusqu'id de ces entretiens sans irtennMiata x\ 
JaMni ne decrit pas ks autres. Ds sont cependant bien conaus par ■* 
tradition; k «&um^ du Sfand dans le huitifeme hvre du Dvtkari : d.t 
que k nask contenait le redt detaille des paroles qui y avaient «te fehan- 
gte. Le septi&ne livre est encore moins bavard a leur sujet et se borne 
tout dmpl«aeat ft, dire (6) : « Sur ks mirades reveles depuis k premi^ 
entretien jusqu'i la fin du scpttene entretien, ce qui a eu lieu en 1 espace 

(3) v. plus haut, 

(4) De JfeJASCB, foc» (it., 52. 

(5) IK*., 51* 

(6) i>* 7-4-1* 



! 



J i 



n 



, wox^. 



23 






w 



338 




de dix ans, s Le tiriquieme ne mentionne meme pas le uombredWr^* : ; ^*" ■ ' 7 
En revanche, Zatspram enumere les sept entretiens et les lien* cTT^^K^ 



339 



sont deroules 

ZS 23 : « Sur les sept entretiens correspondant aux sept 
qui ont eu lieu en sept endroits diflerents. 

« [1] Pom k premier, avec Ohrmazd, Zoroastre vint, apnatfawii. '^ 
propre corps ohrmazdien, s'entretenir au bord de la riviere Baitl ^Sift- 

tr [2] Pour le second, avec Vahuman, cinq especes d'animaux* tmi « 'ISlfe 
le symbole ggtlkien de Vahuman, vinrent avec Zoroastre & Hukat Tnff $f<8 
Ce jour-la, avant de se rendre a I'entretien, lis recurent le don de l a S8B 
et parlerent le lavage numaim C'etaient : des aquatiques, une ££^W 
poisson nominee Arzoh; des souterrains, la martre blanche et l^^Mk 
blanche ; des oiseaux, Pciseau Kar&pt et Foiseau Sen ; une espece d'amS^^ 
trques ; des animaus aomades, le Kevre qui montie aux airimaux le ch^^M^*& : - 
de 1 eau ; et des animaux de paturages, Fane-bouc Wane. Us recutent d^ f **^ 
mazd lareKgion enlangage humain et furent appoints chefs des cinq eWp^P? 
afin qu us enseignent, dans lent langage propre, la religion dans U m^S^. 
ou ib en sont capable^ Quant a Zoroaatre, on mi enjoignit et tecamtS$m''~ 
avec stance dans la religion de ne pas tuer ou maltraiter leg animaS»b. 
des cinq classes mais de veiller sur eux* ^^^$$^ft 

m « [3] Pour le troisieme entretien, avec ArtvahiSt, les esprits des wSlfK 
vinrent avec Zoroastre a V entretien au bord de la riviere Tajan. A cet en^*^" 
tien on lui montra comment il faut soigner le feu Varnran et veiller sur tou^Wfl 
les feus et les satfcfaire. ■.:«t%»t; 

^ E [4] Pour le quatrieme entretien, avec SahreVar, les esprits des metaux '^^S. 
vmrent avec Zoroastre au rendezvous, dans le district de Srav au-d e33ua SfeSt 
de . Mevau; on lui apprit comment agir avec les artnes et les "outils pour ; ®BB$ 
soigner les metaux. ^^ $$fm' 

*M Pour leemquiemeentretfen, avec Sp^ 58l§ 

des pays des provinces, des districts et des villages, dans la mesure ou ®ftf 
e ^tart necessalre, vinrent avec Zoroastre au rendez-vous an bord du Satves *^ 
fc^ ^f 1 ? 1 qui vfcnt de Ia moilt agne Asnavand et se deverse dans la *Sjf 
Daiti). On lui enseigna comment garder et satisfaire la tene et notamment -^W 
en lui revelant qu^il faut nommer dans chaque viUage un temoin veridique - SS% 
dans ckaque district un juge ccmnaissant la loi ; un magufat epris d^ vlriti Wk 
dans cbaque provmce ; an cbef pur dans chaque region _ et au-dessus de 3|p 
tens un consedler spintuel, le grand magufat; c'est.ainsi que s'etahHt Ifl 
1 emptre d^Qnrma^d. M Bj^| 

« [6] Pour le sixieine entretien, avec Hordat, les esprits des lacs et des SlS 
rtoeres vinrent avec Zoroastre au rendezvous sur la montagne A^navand 1*1 
On y dit comment veiller sur les eaus: et les satisfaire. 2^1 

^ « [71 Pour le septieme entretien, avec Amurdat/les esprits des plantes 111 
vinrent avec ZoroaBtre au rendezvous au bord de Barjan, au bord de la S| 
trn^e Daiti et dans d^autres endroits ; on j revela comment vefller sur les "|S| 
plantes et les satisiaire, :: ;E:M 

^ [8] Ces sept problemes furent ense^nes dans l'espace d*un hiver, e'est-a- Si 
aire cinq mais, en dix ans. b ":g;| 

Aussi bkn le Denhart que Zatspram insistent sur le fait que les entre- Ifl 

tiens ont eu lieu mdependamment Tun de Tautre et que le Prophete s'y ^#f 

rendait pour rencontrer tour a tour chacun des sept Amabraspand. H ;i| 

s agit essentiellement de la revelation des diflferentes parties de la reli- 'm 



t de la loi, chaque £ntite en&eignant la f a$on d*agiT dans le domaine 
^1 • est ptopre : Vahuman indique a Zoroastre comment traitex le 
5^ o rA£vahiSt comment proteger le feu, etc. 

T i entf etieus s'echeloruient sui 1' espace de dix ans mais ne 1 occupent 
entierement, taut s'en faut. Zatsptam indique mtoe cmq omb 
^me lent duree globale. U Dinkart parle du retoui de Zoroastre du 
rT^oietentretienauboutdedettxans(l). ,*-,■<,- 

P Tout changeta dans les testes pins recents comme le Zarattist-nama 
« 1p ViZirkart i dmlk. Zartust i Bahram (2) connait encore la tradition 
Z les sept entretiens et la repartition fonctJonneUe est mtoe tres daite 
^L lui notamment Sahrevar garde id, comme chez Zatspram, son 
«demie' elation a la force guerriere si bien mise en evidence pax 
u Dumezil (3) ; les prescriptions enseignees au Prophete sont meme 
wucoup plus detainees. La principale difference avec l'ecrit pehlevi 
-t one Spandarmat n'a plus aucun rapport avec l'oiganisatum territo- 
ry e et administrative. On exige seulement du Prophete de ne pas souiUer 
la terre, de la labomei, etc. (4). ,.,*.,. 

Mais les entretiens, au lieu de s'etaler sur une penode de dix ans, 
se suivent immMiatement. I^e Prophete voit Ohrmazd et se retire apres 
rentretien; avant de retoumer sur Terre, il est aborde par Babman. 
Cert ensuite le tour d'AsvaniSt, celui de Sahrevar, etc, Alors seulement 
reatre dans le monde ici^bas (5) pour se trouver au milieu des 

solders. ^ , , 

De la decoule une seconde difEerence ; Zoroastre est seul au rendez- 
vous il n* est plus accompagne des esprits de dirlerentes creatures. Cela 
n'est pas sans importance ; de meme que les aiimiaus qui, selon Zatspram, 
accompagnent le Prophete a l'entretien avec Vabuman deviennent les 
rat de leurs classes respectives, Zoroastre est le rat de tons les etres 
gm. La transformation de la tradition chez le poete parsx equivaut 
ainsi a la perte d^une partie de la valeur symbolique du recit. 

Le recit dn Yi&rhart i isntk est beaucoup plus altere. Apres avoir 
afiirme que Zoroastre etait reste dix ans parmi les esprits et les Amah- 
raspand, le teste dit qu s au bout de ce temps, il desceudit du Ciel dans le 
monde le jour de Hordat du mois de Pravartm et entra dans le palais du 
roi Vistasp en fendant son toit eu deux (6). 

Ainsi le fabuleus prevaut en fin de compte, Zoroastre ne s'efiotce 
plus comme dans le D&nkatt (7), de convertir sans succes sea adversaires, 
on ne parle plus de son long apostolat infructueux de dix ans comme 



(5) 619-725* 

[3) Naismnce d*archttnges, 136-156, notamment 153 sa. 

{4) 668-678. 

(6) A comp. id IBM" AirAxfci, 181; Qaz^n!, 2*267* 

(7) V. plus bas f p. 341 ss« 



t! 






34 ° ^ A I^GKNDE MlOEaftnjj^ 

Chez Zatspram (1) ; tout est merveiileusement facile, le Prophete d«^ , 
directement du Gel dans la maison de Vistasp (2), u ^end... 

La rivayrt pehlevie est bien loin de presenter cette version «!?.,„ " ■ 1 
eUe se borne a dire que le Prophete s'entretint pendant dix ans 1 '■"! 
aussi que pendant la meme periode il eut a souffrir toutes sortes T rl 
tribulations (3). C'est le recit de ces tribulations dont nous alW n <T ' 
occuper maintenant. ' s 

§ 49- L'APOSTOLAT ET SES GPREUVES 

Ce qui, dans la tradition mazdeenne, distingue la revelation religieuse 
obtenue par Zoroastre de celle qui avait ete impartie a Gayomart cW ' 
surtout le fait que le Prophete doit la proclamer aux homines et l es - 
converts Aussi bien les testes parlant des entretiens insistent-ils 5ur " 
ce fait. Rappelons ici uotamment les redts du premier entretien — a i a i 
naissance du prophete — transmis par le dix-neuvieme chapitre du < 
Vtdevdat et le premier chapitre du Var&mMnsr. Citons encore un autre 1 
texte, la fin du douzieme chapitre de ce dernier. Le passage suit hnmeV ' 
diatement celui oil a est question de la retribution de Zoroastre que 4 
nous aiions citer plus bas (4). j 

( Dk 9,35 : [iS] 'xvdsUd Zartuxst 'hat Ohrmazd K kCt 'dah o 'man 'hdn i 1 
martdn i iahthan 'bavit hdviit 'pat ' apar-meniinth 'o Den 'he <Sn i I 
'man Dm i mazdistdn rapakilwt 'dahdnd, 'kS-6 'o'Uni 'man <veh varziin ^ 
mMend u frdc <v> Swarlk&nlMt <i> hart i 'man 'pat vawarlkdn < 
darend. [19] gufUs Ohrmazd *ka "dahom '0 'to 'Uniaxmn 'maridnitakl- i 
kan bavSt hdvi$i, 'oyidn Ho f hend "xvSi u f oy§an erman 'oysan ham-hdk k 
u 'oysan vdlon 'kt *st i 'to DSn i mazdSstdn ra$akih 'dahend. [20] <vas 'to I 
'oy§dn ZariuxH UU <usdn frandme *u~t "fat *hdn i 'oySan yazi§n u ■ 
nydyiin 'dahihU *hdn i yast ahrdylh 'to < rufidn 'apdk; 'u~t jan 'ha6 ' 
'amdh'hast u tan-ic ZartuxSL [21] frat Ho 'andar % har 2 axvdn 'rasom 
*o ayyarlh <ke Ddtdr Ohrmazd "horn, arzanlk "baveh € pdt 'oyfdn 'hat 
2 Hordat Amurdat 'patmrnmitMh i 'man x ki Ohrmazd <hom 'pat 'oyidn 
'saxvan ktmiin <ke <o Ho 'man frdc gufi <ks> <kat minokan afzonlktom 
* horn. — [22] guft-4$ Zartuxit f ka xvdstdr 'fat 'hdn i 'to amavand 'hat 
*hend. — [23] guft-i§ Ohrmazd 'ku xvdstdr u amavand "bavsh 'andar axv i 
astomand. — [24] gufUS Zartuxit 'ku rammtdrth 'to '0 "amk 'pat 
dtr-rasisnlh i 'gydn 'hastdn hudahaktom 'ku man 'dahihl — [25] $uft4s 
Ohrmazd 'ku rdmenom Ho Zartttxtt 'andar 'hdn i pahrom axvdn (i) 




r^B-V 



« [18] Zoroastre demands a Ohrmazd ; « Accorde-moi que des hommes 
« vaulants soient mes disciples et qu'ils pensent selon la rehgion ; qu'Hs 



U 



ZS 24 . 1-3, 
» Pp. 42 ss. 

(3) CVs ss. 

{4) V. plus bas, p t 514, 






,-H 






r «it progresser ma rehgion mazdeenne, que ceux a qui f ai esphque les 

* [ nes actions et devant qui j *ai donne mes preuves en soient convaincus I » 

* i nhrmazd dit : 1 Je t'accorderai que des hommes vaulants soient tes dis- 
P- lea - ceux4a te seront proches et te serout amis, te seront compagnons 

* C Kmdci& M* q^ feront progresser ta religion mazdeenne. [20] Convertis- 
' fi^mbreui, 6 ^roastre, et commande-leur : par les sacrifices et les 

* tttes quails auront celebres, la justice de la Ubexalite sacrifiee sera asso^ 
S vE a ton ame ■ mais c'est de nous que vient ton ame, 6 Zoroastre, et ton 

* Sfn» ausai 1 [21] Te viendrai a toi dans les deus mondes et je t'appor- 
- W mon aide, moi, Ohrmazd le Createur. Tu metiteras les deux : Hordat 
' ^Amurdat, (tu meriteras) que je te cause de la joie, pour avoir mis en 

* SaUaue les paroles que je t'ai enseignees, moi, le plus saint des espntsl » 

raal Zoioastre dit :« Des puissants sont devenus forts par toi. » [23] Onr~ 
^ tA dit • * Fort et puissant tu seras dans le monde materiel, » [24] Zoroastre 
ST ' * Reiouis^ous avec une vie longue, 6 le plus hieufaiteur des etres 
7 (donne-la-moi) ! w — [25] Ohrmazd dit : « Je te rejouirai 6 Zoroastre, dans 
t la meilleure existence des justes. » 

Le passage est apparemment une paraphrase de Y 40 s. Deja dans 
le teste original ces deux chapitres formulent des demandes de la pre- 
sence des hommes puissants, des xvattu, des wnzsnya et des aryaman. 
^'interpretation de la version pehlevie est pratiquement identique a 
celle du VatUmansr : il s'agjt de convertir des hommes puissants, d'attirer 
a la religion des xvsS, des valon et des Erman. 

Tout cela ne laisse pas d'etre caracteristique ; c'est esactement 
l'oppose de Tetat d^crit par la premiere strophe du quatrieme chapitre 
de VVUavaffi. Apres la predication enthousiaste de Y 45 et surtout 
1'image ideale de ses deruiers versets, c'est un cri de desespoir. I,a realite 
presente est tout autre ; le Prophete est descendu sur terre oh il n est 
accepts ni par les xvaito ni par le vzrv&na ni par Yaryaman, moms encore 
par les rnechants tyrans des pays (1). 

Toute la premiere partie du chapitre gathique continue sur le meme 
ton c'est une polemique centre les rnechants, contre ceux qui n'acceptent 
pas'le message et sont bous pour les rnechants. Parmi ces demiers, deux 
categories sout mentiomiees specialement a la strophe 11 : les kavt 

et les karapan. 

Nous avons maintenant tons les elements pour comprendre ce que 
dit le septieme livre du Denhart sur le debut de 1'apostolat de Zoroastre 
quaud au bout de deux annees, il s'est mis a proclamer la religion an 
milieu des Uh et des karaf (2), Le conteiiu de son message (3) est ngou- 
reusement conforme a Interpretation traditionnelle de Y 45 ! le procla- 
mant, le Prophete se heiirte a rhostilite des ennemis dout parle Y 46. 

Parmi les doctrines enseignees, une grande importance est attnbuee 
au manage consanguin. Rappelons ici que la strophe Y 45 - 4 e st la seule 



(i) V. plias haut, p. 184 s, 

(2) 7-4-3. 

(3) Ibid., 7-4-4 «.. "• 



"7 



Pf 



342 



strophe gatHque oil les commentateurs out «, „„ 1, . ^-M#"^ 

pratique. U dependance H^S^ 2 S^T/ ^^ 
de Y 45 est ainsi conWe. Mais 1'ecrit pe^c^tiLt le| ^i 
chose. pexuevi coctient encore atttrSlw 



toujour* la plus puissant parmi les honJL^eriL TV^ ^M 
ment, il Be se kis se pas convert* • et le P ro S {) ' ^ P^^e- : .Afi 
^^^ouserapportantnSL^ %* 

I^es trois epithetes reviennent Fi 5 .„ ( J\ ider nS- "** (a >-^B 
www. Ce terme avestique est base d^Lr.1^ ; 3V * *™><ta-#l 

v . fi rT ^, , , ^ U ^ Dase ae son c6te sur des passages n™,~ ' *S* 

dans le -oTl'^t^J^-^J^-ta*^ 
^ de la strophe prfoM^^'SS^'S?^^*' 

meme pont *yJ**?Zi™^±? ? ^^ I0 ' *»«"«»« le 

les sr*s? ~ ^ -ftfi^r:. peWe * e *•*-- 

dans le GaratuSn). , l a_dlre IeS **«*■ de Zoroastre ittmt tous 

d'affleurs conforme a touted tad^.^JSLttaS^ °* * 
le VarUmansr et le FflWi* yaU le saint deTft™^ • j *??' ^ Sd ° D 
de la religion (6). La damson df^ f Ur^S , ' ^T^"" 
meat de son refus d'accepter la xdbL .? ♦ S deC ° Ufe ^l 06 " 
de pins *** en ^ le *j£ £«££ ^ * " ^ ' * 

Que Tur i Urvaitadeng soit assimiM aus enuemis du p rophfete 

(l) /&&£, I3-20. 

il ™ ^ tre ^^^entaire du passage 

(6) V. plus haut, p. * 9I> et p^ ' bas< p 35J a _ 



I rinon& par les GStha, n'est pas l'effet du hasard. Le nom dn persot.- 
& ontient an moins deuz tennes qui determined sa fonction. Le 
nage ,Vf UsixSm snffit pom le dasser, Usij, nom. usixs correspond a. 
P irS,- qui designe nne espece (?) de pretres et est employe souvent 
ie d&ignation on epithete d'Agni, d'Usas on de sacxificatenrs 
Sns. Le senl passage glthiqne on le mot est atteste, Y 44-20 , te tot 
T^Jtre & cote des kavi et des far^iw ; a parait mfeme possible de 
KSreter id comme epithete de ces dernie«. Son apparition ia range 
TTrvaitad.^iS avec ens. 

T 'antre tenne est le nom meme de Tur. Nous avons insists aillenrs (l) 
sar to connexion des Tnra avec la fonction gnerriere ; et le teste meme 
iasiste sur sa qnalite de gnerrier. 

Tuj i Urvaitadeng i UsisSan est done dfeign<= par son nom m£me 
comme un guerrier ennemi de la religion. 

Le second peisonnage avec qui le Prophete n'a pas pins de sneces 
*t d'nn type dinerent. C'est un fen*, VaidvoiSt, de ceux qui ne sacn- 
Z, t CI pas a Ohrmazd. II se pretend Ohrmazd ; il est plus Dieu qn Ohr- 
^U "et ZartuSt ; sa richesse ne vient pas d'eu*. il possfede plnaeuis 
tonneaux de millieis de pores. Aussi reiuse-t-fl de donnei nn tnbut a 
Ohrmazd qui le fan redame par Zoroastre (a). Son chtoment sera 
terrible la troisieme unit apies sa mort il sera abandon^ dans les airs. 
Le peisonnage rennit les traits de la troisieme (richesse) et de la 
cremiere fonction ; les seconds predominent, surtont en tenant compte 
de l'opposition anssi bien envers Tur i Urvaitadeng qn envers ParSat-gav 
dont il sera question tout & l'heure. 

Jaihani (3) et le Dabist&n (4) connaissent 1'histoire de (to rois 
mediants qui avaient refna* de se convertir et furent cMties d nne facon 
exemplaire. La description de ce cMtiment parait inflnencee par la 
menace proferee contre TOtisp par les Amabraspand an c^ on n n accep- 
terait pas la religion (5) ; mais l'identite fondere des dens rois avec 
Tur i Urvaitadeng et VaedvoiSt ne fait pas de doute (6). 

Un troisi&ne personnage, Parfatgav, rfaerve b Zoroastre un aocneil 
bien different (7). Le Prophete porte l'ean de Horn qn'il a pmste an 
moment ofa Vahuman l'a ameni k l'entretien. Ohrmazd lm ordonne de ne 
pas la donner aux hommes adotateurs des dm - qui 1 anraient oferte a 
cenx-ci on verse* sur la place des fetes (c'est peut-etre 1 unique aUnswn 
du Benkatt ft la place des fetes oh, selon Zatspram, on cdebrait la tete 



(t) JA 240.I95I.+5S-+ 6 3- 

5 SSjAWfflff, ZoroasUf, 5 B ; de Mw«cb. ice. «*., 54, ** 5* 
(6) V. noUe comuieiitaiie du passage du Dmhart, 
{7) D* 7 -4- 29-35- 



jfMM 



344 



I<A. ijSgbndr 



343 



*^ ph ^q| 



da printemps au moment oil Zoroastre se rendait a Fentretiea) 
de la dormer a un taureau malade de quatre ans pour le guetir, 

Le Prophete obeit et se rend aupres de Par&atgav ; it lui demajl 
d'esalter la justice, de blamet les dev, d J accepter le mazdeisrae zofoi; 
trien et de contredire les mediants. Saul en ce qui concenie le troisiesJ 
point, Pariatgav obeit. En recompense de son exaltation de la justJcl 
Zaroastte donne Teau de Horn au taureau malade qui est gueri. ^ 
H est assez malaise de dire si Parsatgav et le taureau de qnatte asj 
sont identiques. II ne s'agit en aucun cas d'une opposition entre feuij 
attitudes envers la religion (i) ; c'est en recompense de TezaltatioJ 
de la justice par le premier que le second est gueri. Et nous avons vu ijl 
Var§tmansr (2) mentionner Parsatgav parmi les convertis. 

Jathani fait preeeder Tepisode des dens iois par la mention de^t 
combats du Prophfcte par les dev (3) ; le DSnkart en parle immedktemeiitS 
apr&s le recit de la guerison du taureau (4), Deux motifs drleronts.i. 
se trouvent combines id, la destruction de Tapparence corporelle des div m 
et Tentretien du Prophete avec Ohrmazd a leur sujet. 

Zfr premier est arnpiement atteste (5) ; dans la tradition pehlevie, 
c est Tceuvre la plus importante du Prophete qui sera completee par 
les Sauveurs fnturs- 

Ce que dit le Denkari a ce sujet est puise a deux sources diffeientes, 
Iya premiere est le debut du dix-neuvieme chapitre du Vidivdai oil il est 
deja question de la defaite des demons a la suite de Ja recitation de 
VAhutia miry a par Zoroastre* bien que le conteste ne sott pas exacte- 
ment le meme (6)* 

Mais cette citation — d'oti certains elements essentiels, telle la loca- 
lisation de la scene dans la maison de Purusasp au bord de la Darja, sont 
absents — ne sert que d'introduction a celle de Yt 19,79 ss M qui est 
beaucoup plus explicite et qui parle de la destruction de Tapparence 
corporelle des demons a la suite de la premiere recitation de la fonnule 
sacree par le Prophete, 

Aussi bien Zartugt Bahrain que Jaihani conservent V episode avec 
tine fidelite remarquable. Settlement tandls que le premier (7) parle de 
la recitation d'une strophe de l'Avesta et du Zand, le second mentionne (8) 
vingt et un yersets de TAvesta ; mais l'allusion a YAhuvat est claire dans 
les deux cas. Ce qui suit est au fond beaucoup plus interessant* (9). 
Zoroastre s'entietient avec le Createur sur les div et lenrs adorateurs. 

(1} Ainsi Jackson, 2orm$Ur t 45 * 

(2) V* plus haut r p. 393 3. 

(3) 53 a. 

(4) DkT-4r*36 ss, 

(5) Y* 19.73 ss., etc. 

(6) V. plus haut, p. 39a s, 

(7) 709-725. 

{8) Be Menasce, op. est,, 54 et n. %. 
(9} Dk 7,4-47 ss* 






grpes 



%&& 1'entretie* *« ^ ^ ^ ^ ^^ (jj) . ^ nous 

If ** ^.^tl^oZs cl3ir dans 1'affaire. Id eBcore, k pomt 






".t.fci 



' .'-'.v-r't, :A 



f de voir beaucoup plus < 

*<*» ! ^J^^ oil «*« ****•« 



toy&z I notl ™"' ""*""" """ , + M j- tons souverains ? Je le 

m Caveat «« 6 Mazda, ^^^t ^S-et l'«# »«-* 

x qui »: ' " ' 

rureut^ 
'cultivent pas la prairie 

ne cdtd^t pa, ^t- ^^e de cdui *d sacnfie a Ah,ra 
Mpa^tavant on aemanue m e .^_i.:i„ ,nW 






Zda. 1^ adorateurs des demons 



seiaieat-ils mieux ifcompeosfe ? 



. Ceci dement : Zoroastre *«"»»^ » ^Xerafas, amsiqu'oule 
J «St dans le mo^de : Wg£™*£™**> ^ fc ^i- * T* 



daas le Dmkart c'est Oinna^d qui pose 



qui repond. 
La denu 
se sepatent de leuis 



Zoioastxe est Ifee de regarder on 
rentretieu, jamais il ne S e separera * 



des questions et le Prophete 

'Ohrmazd concerne la fagon dont les dev 
_ ^ p r ofi.te enstnte p 
a veut, en Tevenant de 









rompre , 
collier d*or mais 



doit reciter YAhuvar pour 



la chasser. 






• ! 



! \ 



L) 




34 6 



LA LEGENDS ^toPH^I Q M 

En effet, revenant de Tentretien, Zoroastre trouve a c6te ^V^^^S, 
coupe qu'il avait deposee en suivant Vahuman une femme au colii^^^w^ 
d'or qui se presente a lui comme etant Spandarmat et ltd demand ^ ^4- 
s'unir a elle. II refuse et esige qu'eUe ltd montre son dos ; apres l' av ^tf&m- 

- - - . . ~| 



347 



refuse trois fois, la druj obeit — et son identite devient claire* Zoroastr 
recite un Ahuvar, la pseudo-Spandarmat disparaft I c'etait le hat ^ 
CeSmak 



M. Junker qui a consacxe un article a l J episode croit que la druj';' 
symbolise ici le monde d'ici-bas et ses tentatioiiSj auxquelles le ProphHe ' 
resiste avec succes (i). 

Nous voudrions insister ici sur un autre aspect qui se degage de la ] 
comparaison du recit du Dinkart avec celui de Zatspram, Celui-ei parlell 
a propos des dix annees ayant suivi le premier entretien, de choses toiill 
a fait diffirentes : 

ZS 24 : Sur raccompUssement de la Religion : [ij Au bout de dix ajis 
Medysmah fils d'Arastay, fat convert! par Zoroastre. [2] Aprfes avoir recti! 
renseignement, Zoroastre revint s'entretenir avec Ohrmazd et dit : « j^'l 
« dis acts je n'ai converti qu'un seul horume, d — [3] Ohrmazd dit : a Des jours 4 
c viendront ok le nombre de ceux qui n'auront pas &b6 convertis sera le I 
k nLgme ; ce sera la creation du monde a la Renovation qtiand, Dahak I 
« except^ tout le monde se sera converti a la loi de la Renovation ; mais I 
a le non-repentir de Dahak lui vaudra d'etre tue\ n 

s [4] Ivors du tueme entretieu, apres avoir quitte" Ohrmazd, il se rendit 
chez Spandarmat pour marquer completement la Religion dans son esprit, » 

Un seul point comparable : tandis que chez Zatspram la revelation 
de la religion est terminee par un entretieu avec Spandarmat, le Dsnhari 
met le Prophete, lors de sa descente, en face d'une mauvaise pseudo- 
Spandarmat, La valeur symbolique des deux traditions setnble identique, 

Quant a la conversion de Medyomah, la tradition parait ancienne ; 
Y 50.9 nous entendons deja parler de 1' adhesion de MaidyomA-qha a la 
religion (2). Mais nulle part raffirmation n'est aussi nette que chez 
Zatspram qui y revient a trois reprises : a l'occasion du songe du Pro- 
phete avant le premier entretien (3), ici m&me, et au cbapitre 35 ou les 
peisonnages de rentourage de Zoroastre sont compares aux sept 
Amakraspand ; 

ZS 35.9 : « Celui qui re^t le premier la religion, exalta ArtvahiSt et 
Ohrmazd comme dhu et ratu, tut celui qui devint le premier disciple de 
Zoroastre, Medystnah, fils d'Arastay (Arastay et Puru&asp etaient freres). s 

Le Bundaki$n mentionne £galement la conversion de Medyomah et 
du m§me le premier chapitre du VarStmansr ; ce dernier est m£me attribu£ 
au tils d'Arastay, tout comme le tardif ViSirkatt 4 denik* 



(1) Fran Welt m Iran, ZJI s . 1923 . 237-246, 
(1) V, aussi Yt 13,95. 
6) v - Vtos ta»t, p, 317. 






;^#: 



11 



IS • . ,h w le rfctt des entretiens dn Prophfete et de son apostolat 

II; Ai^ » ^r/VaS do^ la den^re partie de la legende qui se 
5SW»^r^ 1%^ nask. Du moins le resume du nask dans le Benkari 

f§ C'est q«ej ^^^ nask avestique qui coustitue la source 
W P^ pxcj^te, la conversion du Kavi Vi£taspa. 




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til, CONVERSION DE VI&TASPA 



340 



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CHAPITR4 III 



LA CONVERSION DE VISTASPA 

§ 50. LE R£SUM£ £>U VlSTASP sAST 1 

La source commme de tots les recite nt la common de Vftr ' 
preserves par k tradition m^dfemie semble to e k ^ 7, ^ 
«^ du canon sassazude, classe awe k gro^pe ta-^S,T' ™ d « ^ 
qu'ea donne k Wtitoe Hvr e du 2)1^ sHiT^^ "^ 

neamnotedeserendrecompted.sor.cortlnu: ^ P£nnet ! 

.DA 8,u : [i] VUtSsfsiUt 'afm amok i 'o Kai ViSw*b -auw- 

Bator Ohr^AA^pandan I KaiV^fy'tel^Z" 
fammiiOyup* VOtop 'fathom 'fatp a nruSimnZ7^' 

ham 'day. [5] Afailh fahrom 'ha/ahrayth. "*" 

complement, ^ ^ TltoS/E * la Wta, royale, i 
les creatures selon la wV««S1f,? d ?™; tta P 0UI S<™«*er 

dSeane fteat borme e Tpure eT™,^3 QWazd, que k religion maz- 

(1) V # plus haul, p. 62 ss 9 



®» +a la religioa mazd^enne, [4] taudia que X^mdev incitaifc Arjasp le 
^^^^1 la luerre conttt ViMsp pour S'opposer a ^— «*« * n^r,^*m+ 

^Sf^^tasp se pr^pata & cette gnerm et y partit ; «b 



Zoroastre ; comment 
etc. — [5] I^e souTerain 



rf^^est la justice 



c ms ) i tiaitait done de la conversion de Vi&tasp et des riiconstances 
• l'ont accompagnee, C^est sans dottte Ie Prophete qm lta expose k 
atl1 h uecessaire pour qn'il soit a mtoe de rempHr les devoirs de sa 
T°ddon en accord avec la volonte divine. Ohftnazd envoie ensuite les 
A ahraspand pour qu J ils temoignent de la verite de sa jmssion prophe- 
te et montrent au roi ce qu'il gagnerait en acceptant la reH^on, 
T Acceptation provoque line opposition violente de la part d'Arjasp 
t Hyonien incite par XBm et tine guerre dont ViStasp sort victoiieax. 

Les ecrits pehlevis incorporent ces elements d^iine fa^n inegale; 
tandis que la nvayat pehlevie consacre la plus grande partie de son T&dt 
a cet episode (1) et que le BZnkart parait citer de longs extraits du 
nask (2), Zatspram se Emite a quelques phrases : 

ZS u * « f5] Deux anneea plus tard, les kamh et les harap de ViStasp, 
*., adveiaires, rappotterent centre lui txente-trois calomnies, Sur l'ordre de 
vStasp il fat enchaM avec trente-trofe Hens. Ces trente-txojs calomnies 
signifiaient les ttente-trois mauyaises loia Hees par les trente-trois tonnes 

aCti T^1 P De^veau dans la religion : Avant que Vigtasp n'efit recn de 
Zoroasrie la religion, trois Amanraspand, Vahuman, Arfrahiat et le ten 
iuSihr, apparurent visible* dans le &t a ^ *f ^** J ses . C ^; 
sans - ils leur montrexent par leur t^moignage, en les leur f aiaast von d nne 
f a9 aa reguHere, plusieurs indices de sa mission proph^tique et de son essence 
spirituelle. » 

Cette concision parait indiquer que le frere de Manus6ihr puise son 
inspiration dans le Sfand et ignore presque entierement ce que raconte 
le Visidsp sast ; e'est en revancke sur des materiaux provenant de ce 
dernier que repose essentieliement le recit de la rivayat. 

Parmi les testes plus recents, le ZardiuiPnama de ZartuSt-i Bahram 
contient le redt le plus detaille des evenements en question (3) ; ce recit, 
dont le caractere archaiqne n'est pas niable, n^est identique m a celui 
dnDsnkart m a celui de la rivayat. Pour une fois, le poerne persan semble 
se rattacher directement a la tradition de l'Avesta sassanide, 

Le Viclrkart i dMk, en revanche, contient nn recit fabuleus qui 
correspond assez Men a la version transmise par les ecrivains islamiques 
tels que Qazvini et Ibn al-A& et dont certains elements sont attestts 
deja chez Daqiqi (4) I et la nxeme remarque vaut pour les ecnts de 1 ecole 
d'Azar Kaivan, en premier lieu pour le Saristan (5). 

(i) V. phis haut, p. sBs, 
(s) v, le teste. 

(3) 726-1259. 

(4) Sghrtiarw., 149* s 3 - 

(5J 180 S9» 



•"1 



350 



LA LEGENDS HlOFH^TlQim 



l^SS*!^''^ 



351 



Nous ftudierons ces versions plus loin, pour l'mstant nous ju. 8 
analyser un ecrit avestique taidif, le Vtftasp y a H, et notem^;!! 011 ® 
version pehlevie (i). ' uorararaent 

§ 51. LE VlSTASP YAST ET SA VERSION PEHLEVIE 

Parmi les testes de l'Avesta non gathique, le ViStasp ya£t est „ '" ' 
douce celur dont la langue est la moms correcte. C'est du movlS**" 8 : 1 
sous une forme plus on moins avestique. La declmaison .'iS 
les i« sont employes sans distinction et souverrt les uoms ar^S 
a letat de theme nu. La conjugal para it mieux conserve et Hi 
confusions sont id moins frequent.es. En general, la langue de S 

et des chcbes archarques, empruntfe a d'autres testes, apparaW 
dans un context* recent. "FParaissent , 

_ Ce teste a ete trts peu etudie ; non reSdite par Geldner, on l'a pasSe 
a peu pres sous silence depnis pins d'un demi-sifecle. Pourtant bien S 
te earache tardif de 1'ecrit soit evident, il n'est pas sans "42 iS 
que 1 a SO ulxg ne Dannesteter W , l e Vistas* ya/constitue « quZ, 
sorte la contrepaAe du dk-ueuvieme chapitre du Videvdat. Si 
content la revelation impartie par Ohrmazd au Prop^te ceX 
est un expose de l'enseignement trausmis par ZoroasL a SSSlrf 
Mais d s-en fat de beaucoup qu'il puisse etre considers conSe un rS 
de tout le >.Vutom ; le fait que 1'office du Visiasf yast pent remplaS 

teste est beaucoup moms incoherent que ne le pretend DarmestL 3) 
du w/T^ "T^*' f™ kari P*r fnbrt. la version pehlevk 

Chapitre premier. Ce frakart coutieiit une version abr^ee de l'Afrin 
^Jf-rnhar Zarluxst quu le Prophete est cense avoir prononce en art! 
vaut a la cour du roi. Prononcer la benediction de ^hL^lZt 

Cette beneVijction est precSdee dWe breve formule d'iutroduction 
qui ue se trottve que dans la version pehlevie : Production 

ViUasp yait bun 

w« * fl ^. ter gaflha kuminth mgHgnh afgonlk . . 

l!?i J^ " ^^ rte > f * /«« vawarlkmth 'afiSk mansrak 
« «mi *■**,» ^^ ff5s W ^ A ^^^ ^^ X^^SSS 

13 £*£«% lis* ' * Dhabhar ' p - I84 - ai7 - 

(3) Ibid., 664, n. a ; 



f coN VEHSIC(N DB VlgTASPA 

? l ^SSkmansrakuzandpur^nuapartargdstha'kumlnlhamdnsra- 

555 ,1 mamraspand 'afar railh u rat i harmp mas i 'afar rat*. 
« Le dftrnt du ViStasp yait 
iT^rl niielauea paroles quand on desire reciter anx gas : 

' T° tStio/des UM» et dn mn&. les plus hauUS acUons du 

", L J£ofesacr*e juste, maltre de justice - pour sacrifice adoration, 
«*' SSetSiu consultation des AfitamAur et dn zand, les 
rtS St^des gfls. la parole sacrte, juste, mattre de justice. La 
plOS XSltoel du iMd, les plus hautea actions des «*, 
c0 ? 1«W tete maitre de justice. La consultation des Mb******* 
^TtaS'^S actions desfffo, Hans*!!***. «aitre supreme, martre 
d« tout, le grand maitre supr&ne. » 

AprSs cette introduction, le premier chapitre commence : 

Frcttotn frahart tun. 




Cj &» *&«» [*] *a P «W« « *r »«fc [I] r « *'»«*' * **£?* 

S« «»*/•#« « '*«* * '^ w ^ W5w <4> *** ifrl 

""lii '««* V. tfftrap ( 6*wB a ?g o« Zarto^. ^-'ga, 'tet-a «go« i6^a« 
rto«. 'AS : {mr-'gavlh tton 'ha 'hat 'har mod* huSr batjntr- asp 

Aa «-r '5a;. drtyrih handazak (1) r««»«rg«ft; ttfiw to ?«" ™| 

t^j/lf i 'jut i ArnavaB (1 : anuaMh * 'tt ^r WW «« aahrvai 2 duxt 
i YamSet 'but u'fusi 'oyi'vas amavandlh ffit). 

Kl «6» 'zdyU 'hat tan hamuli Smah 10 'pus ('to > n Sfn~burt«rfra*and 
<Jsk 'lavSt) : 3 'JmSt Ugo* ™ro« (h»pat; Ugon ^Patdnmjupat 
Aturpdt Mansraspandan) ; 3 'bavat iigon arttotar (*&n SP****** 
GusmpSn) ; 3 'bavend vSstrl-fSonMtar (Slgon Zow Tahmasp andar 
£S i 'vih). *>ak <pus 'bavat iigon Jdmasp (i FrM) *fnn faHl 
'kunSt (SBeon Jdmasp kart) 'apar 'dehpat GuStasp. 

[4] Ayaskamark 'UvU iegon PtSotan (OOSgS*). Te* tu^nak 
W Cap* 'oy mtro-drujan) lt g on HO, yazatCku * Jf J *Mf«J« 
WAi r^ Mifrodmjan 'xvdnend). sokomand 'tart »«» ^ J/« 

xeiiB, 1* iki-^wsto, 666, n. a et 15. 



Ill 



::.-■% _ 









353 



si 



35« 



LA LEGENDS PROpa^jji 
sokomand u tdpSMar <dar) roSn soidk 'bavSt iggan Atur Vaiai 'P 

smahiaSm pat yaxatdn martotnan gramiktar 'bavat). (:.*?! 

[5] '-?« 'fcii bavandak 'buian £Sgm 'la 1 000 'sal- iakrom ^1 

«Ara(3 a -» roi* hamst-xvahrlh ('-pas 'Sn afrU 'bs <rasSt 'o «*»! «*?§8j 

AJ« * pahrom axvdn akrafian mm humdk xvahrth). »e*aa» 



ai*£ 



a Premier chapitre. Je suis un juste (je suis un homme boni ie ™-„ «m 
une taction (je dis uue benediction, pour que «to «£&*!£"*#! 

dit a Ku Vistasp : « Le »«» de la religion Wdtenne m'a pl^?»l 
. et wr m» Zoroastre .Ayez une vie noble, une vie bonne, un£^£ M 

* (vivez lnngtemps en bonne sante et confort). Vfvez, d bonLS^l 
« avec vos femmes, avec vos fils et vos fines I Soyez sfirs darSTirf-Sft 

* * * ^? P 3 ? ^ P** * l«n- *uJ<* (vivez lougtemps en fc^^Sp 
« c'est-a-dire vivez en confort et sans crainte) | Saat %« 

« [a] Que ton *n*sto (ij soit juste comme Zoroastre I A™ »»=.„.. j^l 
. taureaus comme A6wyan(« avoir beaucoup de t^s^fc^S 
« ruffle de chaqne poll) ! Ayez beaucoup de chevauT^S^S^ 
« (avoir beaucoup de ctevaux signifie £ avoir *X dTcW^ P <^ 

* f° yeZ , "i ? - lnun »rt^ ™»ne Eai Basrav. PuisaelvoL^l£ i ^ 
« krge le flenve Arang (comme le fieuve Araug) 1 ^eTfort? c ™17£ «? '"' * 

« et son ffls avait beaucoup de force). *amset, 

« fal fiue dix fila naissent de votre propre corps (ayez des enfants cnrr,™* 

* f^Pf J ' Mansraspandan) ; trois guerriers (comme SpanddaM (Z 
^Pf") : tro,5 agnculteura (comme Zaw i Tahmiap danj le monde du 

« bien). Qu'un fib soit comme Jamasp, que FraSoStr pron^ice s^ Wnedi 

« tion sur lui comme Jamasp l'a fait pour le roi Ousta^ "enMte- 

• [4] Soyez Kbres de maladie et de mort comme PeSatan-i GnStaapSn ! 

« (on appeUe mthrdu} ceux qui trompeat Mihr). Soy4 chauils ^nZTu 
« lune (la lun.briUe et diapenU la chaC au mondV SjSCto 
« arbr^ 6 t arbnstes et entretfcnt le printemps. De mSmt cCuto tout fc 
. nionde et pr^rvez-le an chaud) ! Soyez lmmneux rt wESta «£™ 
« Aturyazat (comme le feu clair). Soy«i amis ci i-?StaS 

«[5] Apr^ avoir accompU miUe ann^es, que la meffleure edstence des 
« ^tes Immneuae, pfefne de tout bonW (soit votre lotjToS J£> 
« bSa^drdaon vous rate ensnite, 3 bons, a la meiUeure Liste^e^ 
« jnstea, lumineuse, pleine de tout bonieur ! . eastence ties 

U difference principal avec l'origfnal est, comme dans l'Afrtn i 
Pmtambar Zartu&t, le fait que la benediction, qui n'est plus au singulis 
mais au plunel, ne s'adxesse pas uniquement au roi VittSsp aais a tons 
^ bons, una. que le souligne la glose au § 5 . Eappelous id que ViJtasp 
est le prototype mythique du Wc mazdeen et que tout mazdeen pent 



CONVERSION DE VlSTASFA 

^.f ,- , dans une certaine mesure, les sept perfections qui avaient ete 
^77J„ nrince protecteur du Prophete. 

Wi' V Meroier frakart n'est pas caracteristique. 11 sert d'mtroductum 
00 }£J rt ce tte introduction est nicessaiTe. I,e caracteie propre de l'ou- 

iftiee ne s'affiimera que plus loin, 
ipitre parait tou. 

_ des faveurs divines pour Vistasp, 

biens materiels on en hommes. Leui possession n'est pas 



liK-"-"'-. . ! 



11 ^chesses, en 
"'^■tiiibiit en soi, 



IK ' oe s^affixmera que puis iom. 

^^T second chapitre parait tout d'abord contifflKr te p^msr ; ©a 
lUlb ^ e touSoms A ** ^^^« divines l>otix Vistasp, et notammejit des 

c ^ ^, mais doit permettre au prince de bien rkompenser le 
- .+, _ Zoroastre — qui entrera & son service, et implorera des dons 
I £ pour son maitre ; que celui^i ne s'avise pas de lui donuer de la 

* ina Cfch^^tau*e id entre le roi et son chapelaiii ; le preniier 
eutretieut le second, mais ne serait rien sans ce technideu spemhste 
Is faveois divines. 11 ne faut pas que 




itietient le second, mais ue sa»n. *^ — "- -* 

" ines. 11 ne faut pas que le souverain s'adresse a un zaotar 
cela ue menerait & lien, ce serait peine perdue, les Amah- 



jjon qualifi^ ; 

jaspand n'accepteraient pas ses 
Voyons maintenaut le teste : 



sacrifices. 




(i} XaySvl a I'air d'one faanspoatlon pKudo-avestiquE de peU. »p« 



av. xmett. 



Uknm vanitar d-utmanZn 'bavet f« dasmmdn 'oy rod ma vamt_ _ 
W o W*ft i 'kas&n a& paitSkemt rbniln (W 'P°* gyak ram,$» 
'hac 'ten i 'tis *U niMat). _ 

M v««^ *»■'««»» « y««* pur-imzsnltar u nmih Jmtakih 
HmSh -L* ('ha <&m*h4l paitok. tar <bavU <kai '* 'W ^ *""*>' 

[81 Eton g»/t Z«ri«rf/ *<? '#« * »»' raa "^ tt ^ ^**!^ 
'toS '*«< *«*»» '?* *«*»'ft» * (" Afi tarskaylh i yazdm !™h™d) 
sut i vazurg paiiak 'bavtt «» <Smah 'xvarrah 'bax&nd yatdan. af dahat 
'amah 'to rod 'Sn ydn zayetn AfiSvang <veh (iarshds) ritihtc ki hzmak- 
Msnh (h>*«$™ i 'ha* '^n 'ZmSh fM 'apdk kamahlh rmh * yast 

Uf \Tl'&l 'to fad 'Hal (Aritoang) Parand ra^ak ptitdk 'bavat 'Un 
'fee Ho 'Pus i Km ViStasp 'bavSt. andar 'Mn buland ma* * to pat 

'kasdn^i 'to xvariin i nevah 'rasenitah 'bavat). V hakuti ma xvade 
'aPar 'oy asrondn ' tar-xvarisnih i Man ('hater <kas tar-xwnSn t 
W asrondn 'dahet 'Un 'hi 'f* '**! (fdyomanddn) irazandj'datan 
vinashar 'bavSt ham-UgmS.n asiarah gran 'bavet '» asronan rod xvanSn 

[id] 'apSi guft Zarmxit 'oy i 'fus i Kai ViSUsp 'W dm. * wsdteUm 



n- 



i i 



.J 



M. M01JS 



23 




*z£ *u as 999 'z H& '4o {*) 



5I00TI9 ^napTA? SUTd ^TI3lA9p BpO I $t £ ap aqdOJ^S 9J3TOJ3p ^i matn 

-agn-E^a anboA? (tuejQVjq vqvK siousv£vpzviu vosv/ivuwp) annaapzBtn 
nojSipj: bj ap rare tm no ajaij nn ammoo aaapisnoo ax^ q.pp uatSrpi 
bx mod saiuaxa sap smboe b aribnoomb anb *oi § nB 'Tiof^raii$jB/i 
•p&qmQ. n P 9J:A *T antat|.das 9 I JB(i atAaxqad uorsjaA na sa^p m-os smsi^sa 
saSxtq ap q.xrop ?s#s fomftA *»pirej ^ 9 4P^ fcVWtA a t ^^ sjJ oddw 
sap axnaxqoid ax mod ^Jamx seres sud :*sa;a *rej at *puBdsBjqBtnv 
sap assaraoid ami ai^ ^remd mb a^BssBd tin snBp (l£ §) SBq sn|d 
;naiAai axp * ib}SBsb-£ bx 9 P ^naoai sn^d m^psqns nn pi Biy$ naiq ;ro 
-mod — T^renuy Bmedg ap a^oa b m?mddB ( (£'i t$) sms^ c mb — 
^S*a '^^E 91 *I 3 P not^daaDBj a P astotfraoaai amtnoo sasraioid 
'$v?$%sv# / t(iustysv~sv}[ ap qa 2nBAs,tAiqv\p nopsanb ^sa jx ^jainiap aa 
snBp f pivquvq aj snBp ioj nB pTrEdsBiqBtny sap assaraoid B[ suoivdmoo 
^3 <j k^^ 9 P '2nBAsuqv\p a;9a f 'g § nB uoptieddE j ^UBSssd na sno^o^i 

•anbnXBaani uo5bj ano,p npnaj: qsa asodraoa a| anb 
ffrpnB^ spdtnoo naxq $nos s^ora siaitnajd xnap sax ; u§iuivi ftUQqvtwtf sv 
ifimMv o fflss^ $%; : vu$v£ np eS^ssed np a^ao b anbpxrapj anbsaid ?sa 
nopjaA max 'siAanqad sma:pnpB.q. sub ywsxiQ *anbiq;B3 aqdoj^s -e[ strap 
naj np aypa B. axqBxedraoo a^ros anbpnb na ijsa p-xnaa ap apxuiWl ibo 
'lioi ^ib} b mo^ sBd mo,a S TJ • ^ds^TA ap s^rtBraa snB ^nanbnjddB 
sp^nb sa^aqq.xda xnap arauioo m^Aroottoa sji nb uoxssaidxaj ap 3p° 
*^^mnxBi3 ajn^atu^s bj ap aapT armouB ^no f u }$v6 4*Jffii}A ^P s^ 113 ^^ s ^ 
-(snnamra sas ap samBj saj aj^tBiBdde ^HBsrej na mai) q.najopB j pb xnao b 
atqBmooas jai^nom as ;wp mb naj a^ ^sa,0 "(s) « (noxSijai b^) ^uaynddB mb 
znao mod ^xreyjiiq tnddB nn ana. » t'K A 9 P Mtofy*M-v4Q$ wHuvfat 
wis ax ^u^smpoidaj *Z § n-e ui^vdv-p^tg wfyuvtfm &s s;ms bx : a^bp. 
-sua^aBJBD smora ^sa '(i) xamsanxrua; md aa^on 'ajajmajd Bl 'e^idBTX^ 
aa strep sanbrq^g saonaosnnniaj sanbpnb pj. ia^on ap a^iodmt XI 

« -nt^iaAnos naiq ax ;sa ^at^snC u^i — *dsE;sn-o is a:uTisna i^ada^ aj^ftjjo^ 
anb';a ax^ojo^ b pronxrqo ;TP q-TBAB,tib so bjk>a a 'SBd maAio6ai ax ** ^ 
pxrBtfeejqeuFy sax ^a esd ^tbj ax ^ u M*§id snJAtreni rm ^amsni ad *a^gtP^ ^ 
no a^Ttio aramog oamiop upvoA -emB no ( nb ^o ^xnod }uojAaaaj an P 1 ^ ^ 
-SBjqBnrv s^X ^ ^^^ S9 I 'M ^ Tldraoao-e a^tjua-ES ax aaAy - (sa^snad sserBA ^ 
-nBut xnB stoib non saj;aid sap i a^amd -q asnjai « pz^tmqo ^bo) T 6 ^ sp ^ 
dnoauBaq ^nojasn^a sraiF non sax^^jd sap no sreAtiera sax|.ajd sap ^ U V^ p 
samraarq S3p ib^ ■ (aDtjuo-ES uos ^ntod ^noia^daaae.n ivrv6 s^x J^a .' ^^ ,» 
maps as §xvtutf^ t \ ;a *;?2- at anb ra .' suocp^ sas strep no saasoad sas s V ^ 
stEAtiBm ;tos aagua^s sj ax? o mb atmnoq j 3nt> ^ d ^ Tl13 J 3TL Tl) P 1113 T ? 
aj^xd ap xu sibattohi ai^ajd ap ^nrod zanaid a^ » : dse^A T^S ^ E *T/ " 
B^adai ax ai;sBOio2 }3 a^saC ax ai^Fo^o^ B ishve ^ip ^jbab pz-etmqo f e j^f ^ 
« j {;ii9iraaj^j^ua) ^uassumou sax sTJ^b ^tnjjna aotn '^oSBXi O M : r ^-] B * 
dsBtnBf -b :p i>5Q^id; b np mos ai ius dSB^st^ "? OT zzV&o&Z ^^ 9 ^ *- IIJ 



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vjsyxsia aa rois^hanoo ^ 



^ttt^ ' r ^^uop Tm.riDptiD ts - sax|.ajd: 3tib am^umou ^STBAn^tEi bt an » 

UBAB SpitB^ 3p 3U g » - dssWA JB2 r^^j , pop jjp 3j;sBOJOZ fe] „ 

jgg| i- . b T snuop stioa n.nb 'Mio^pv Bt ^ aoioj ^ 3mi o P a; B , n g fe] » 
|raL««? , e **' * ? ^ 9> ¥effaf '* 2W ' u mH*>*Himv '(n uvpzvK fj 

SbRw JST* T' m mx >J K > : tow* ra ? «*, ™f>, n*nvv Z 






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PM^Hao-aa; aaKaogri v*i 



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356 






e.frJ3 



S#^;^ 



quand nous nous sonvenons que cette dm,,-*, t 1 

« rophes ou fl est question pridsfaS^SSl"? ***"« * I 
et de le fai re piospirei p J des J«£ *™« ^ it d a 4 
Qtie pour etre arwnf^ «*«, » j. . . UJiercs a Mazda. p 

par un p^tre SE%I Stt^t^ ""^ ** ** J 
ritualistedontlou^avl^^^^^ 

Mais fry a «ami» a, dans 1' uZIz? ?**&* i). P ^ 

C'est parce qu'il est C^vefC'aT Ration plus defiuiel 
obtenir la ration (7 44 zT'c^i SS- q ? fc Pr °^ il 
soutien (43.14). Le tennis LelL^ ** ^ ^ s ° m <** 3 
est afe a c^ qui est t^l^nL f" K ' 0rtB . entre Ies *«^l 
** * M« pour «n *,„, JJ*? ^^V'T * ^ fl *3i 

Rapports coniiants entre i'omdan/et M^T ^ ^ ^ 
et son protecteux; et affinnation deTaSLt J™ 1 *; «** <*lui T g 
-oudes respective,^* da bien e t du £3*^"" * ^ des det | 

sacrifier e t comment. * COm,aitre la re %'°*. Savo ir aJJ 

1,'instruction commence aver 1p*.v,4«* j t 

reprises Importance de l'a«Sa^ df? T- SOU%le 4 * lus ^l 
seconde moitie traite de iTS^™. ~T PM Vi£tas P- Lai, 
cdle des ofirandes ve K e£l2 . P ^f^ on du sacrifice, notanunent dell 

Sttikar frakari hm, 

g hast) u marian , ahra^an ramiSnlh 'pat kamak 



M CONVERSION DE VlSTASPA 

"1^ 



357 



■■■""■'I 



(1) 7.4.B1, 






-S|^ tf *u~$ 'fnartdn % ahrafian rad fandkih u *u-s 'martdn i ahra$an rod 
^pff- Mnlk u sardarth *kunet (Datdr Ohrmazd *ha£ *e« nivakih % Afastdk 

9S0 : rjei *ife *ha£ *oy§dn tarshdstk (*kG. Apastak u Zand taUZn i ahrdyth) 
Sifc menend Cku ahdsih i kdr u kirfak % bavU) *u-s ahrayih frBdahiSnth 
Wi^ghdn *ha$t> *n&-c *mart i ahra$ akkslh i ahray suiomand **hi& K *dani$t 
H|f I \g n (*ku *an~£ *ha£ *&n gasan "xmnisn rds i kar u kirpak *rte tu^in 
18&JLm/* * io a P ariar vartiSn i'bz 'xvdn karvisfi gyak i havan u harvisp 
Wtfi-tmM^ CP at vart ^ n * ^ e % £°$) u harvisp gyak 4 frdburtarm harvisp 
SSf :. -a^rtdran u harvisp dsnotdr u harvisp ta§wi§kar u harvisp sroidvarz 
^f/L#{ vartisnlh "&e \gofi 'ka f f» haft gyak i *pa$ urvBsgds haft Amahra- 
tlh&dM rdd hart i *isffi *han *har haft Amahraspand 'nam 'to 'be f goj^ 

'^ [16] (*apar *bB t %mn Ho) harvisp asronan u harvisp arttUarw u 
I fatfvisp vastr fsonemtdr i vdstryos. ( e apar *b$ *xv$n) harvisp man mdnpat 
w harvisp vis vispat u harvisp zand zandpat u harvisp *deh dahyupat 

[17] harvisp *yuvan i humeni£ndn i hugo$is~nan i hukanisndn % hudin 
rhu *andar din kar u kirpak 'pat nevaklh 'kunend) harvisp 'yuvan 
i saxvanan gofiignan Cku K andar D8n fast guf tar torn t hav£t) u harvisp 
xveiakdds Cku Mr i xvstakdas K andar Dzru mahist kirpak guft 'gstei 
"ku has Ahraman ' divan *div anomUak "hand "ka xvitukdas *visopisn 
markarmn *bavSt}. harvisp *deh~vartisn i (*ku paspdnzk gBhan 'kartak 
*pa&a%ldy "bavet 'oysdn-ii 'pat "vaslh 'be 'xvdn u *yaz) harvisp hufra- 
manlh i din f apar e 6s Wasifan rod {*ku *andar den rast framan % ddrU 
nivak ddiastdnik u astwanth i din i mazdtettk) u harvisp man manpatlh 
(^kn 'zan-ic ( ks 'andar man rds i rast % ddrU), 

[183 harvisp *hdn Ho "he *oy tuxsakih 'hast (ahrayih kar kartar) 
*Mn ratdn "he "Ju-nd 'hac ahrayih rat (^ku ahrafi ahrayih rat *ke yaziin i 
s-iiartaran rad Ho *be *yaz) 30 u 3 nazdist perdmon i havan "ks 'hend *pai 
ahrayih rat ('oy-ic rad *b§ "xvdn), 

[19] srdyisniom Ho 'pusi Kai Vtitasp {*ku *az4c *apar Ho gufthamdk 
l oyidn rod sarddrtom *bavU). *k& hac~i£ *m vdnli *pat haknen hame- 
mamn u adostdn i bisitamn bes rod (*ku vdnltar harvispln duimandn) 
*pat 100 u 100-kdntom u *ha6 100 u 1 000-kdntom u *hac 1 000 u Uvar 
u blvarakdntom u *hac Mvar amar u amarakantom amar % bavU ('MS 
vdnat 'ku-s amar K nBst)» 

[20] *&n K saxvan gofiiZnih frd5 'gofieh ££gon 'ke Ho rod frdc ' go$otn 
'man dot i < v$h i Ohrmazd *hast ('ku "hue harvistln ddtastdnlhd 'k£ *veh 
u mas ddtastdn *Vn 'hend 'to % U 'gofi)* *az Ho 'andar yazi§n i 'yazeh 
'az *to * andar yazisn i frM * yazeh K m dam 'M Ohrmazd *hasi (*ku x andar 
Dm i Ohrmazd frdc 'yazom), 

[21] pdsaxvih 'hdn 'apar pursit 'M f pus % Kai Vistasp K oy ZartuxU 
'hat 'k& Ho 'az 'yazom 'ha£ *k& yazisn i frdc 'yazom *az * andar 'en dam 
i Ohrmazd ( % ku 'hat 'U nlrang kunistt yazisn yazom). 



"3s TJ-S^s 



r? 



w 

t 



358 




[32] Vf *itff Zorfexft >£«■ 'to katarie paitakinom 'to *&> •*„,, . 

pus >K M ViB&sp ('M 'ha, •*, wg , awM ,r y^ . ,*** 

askamk gafiim) - k B <& i urvar i arodiSn i 'ken 'bs 'ras (e g£L* 

M urvar ■ k* nevaklh rust i 'hend fed 'rasUak) amavaJ'm fi 

Ohmazddatjhrafi 'fias aSem vohu 3 'bi pfKfe (i 3 bar 'han u n Ti 

tab rod yo§dasrSnBtJ . - z 

ibarsomiin U HmSn i urvar 'bi iiniSn i 'km wmr i 'he gaz guU 'Zm 

frat vuhrt 'j* ahraylh atwyasiisn ifku ' P at ahra^an niMrZ i barsZ, 

b****» , ( kuzohru barsom 'fiat dahman mkirltak u dahman framTjk 

y^n'yaz. 'fiat 'afiar datlha nit<m Horn 'fiat Umak 'U LrZ 

fa* * Horn 'fat hmm 'be kofiiSn i <ka Horn fiala 'bi 'kun), ('fiat d %Z 

ay«ptt ( ku fiat fi ahrom awan 'rasH).~ Ahraylh Sfiatlh i fiahrom 'Zt. 

« Ti-oisi&ne chapiter 

6coute-la egalemetit pour pouvoii- Tenseietier a«^ an ^Z n I xen g 1 o^ 
^t ayec «(* ^^ ^osT^nT^t^l^ 
to. de TO1 ts) ache en Uit (qu'il nourrisse lei rdigieiT Tvec , du Sti *ta ™ 
choses sucr^s (toute !a douceur de U religion vlK to« '* ™ he " 

« H4] Amsi done, 5 toi, prononce (appelle) Ohnaazd et Sr«s lc W» 
et la rehgian mazd^enae tout entire dm la ririf«S^> * j 

tout entire avec toute, S e S p^tiqu^'to^eSiS d^T 8a tot^'S T* 
bques et la Citation de toute, les aBC H<mTde^ i^Jl&f?" 

prosperer le monde (la prosperity du mcrnde en viVnH *+ ™,~ i ? 
ju.tes obtienaeut la ^at4ut£n de leT d&kT St\ q Z t ^SZ 

wT !L i . e qul falt P ros P&-w le moiide eu Justice Un hrnnmo 
rous ies maitrea de canton, tons lea maltres de pays, feq 



I/A I^G^ND^ PKX)PH^X lQt ^^fcJ : LA CONVERSION DE VlSTASPA 



359 












^M 



. r I7 l Tons Us jeunes aux bonnes pensees, paroles et actions dontUteh- 
• „ est bonne (Ha pratfqnent vertueusement leurs devoirs et de bonnes 
^onfdans la religion), tons Ies jeuues qui prononeent Ies paroles (fls soot 
ffX y^diquesln reUgion), tons cenx qui pratiquent le manage eonsa- 
'tatoS ^ mariage consanguia est appeles dans In nligian 1'acbon 
rX S^toire et AlnLan, dfaoon des demons, perd tout espai de 
^^.r^derendre p^cheux celni qni le pxatiqne), tons cenx qm esculent 
f ^ToaVs (L piotection du tnoude tevient au roi ; appeUe-les done et 
^rifit&bonaannnent), tous ceux qui cotntnandent Wen ponr aniver 
fSrfSi 5 (i^touAt de jnstes commandes dans la renpon; ceux 
int lea^pos tions sont bonnes et qui professent la religion »azd*enne). 
toute Ita Tmaitre^ de mateon (des f ennnes qui pratiqnent de bonnes cou- 

n^ot^lui s'efiorcent (qui aocomp^t des ceu^ de la 
tatic^ Ies chefs qui sont des chefs selon la jnsbce (Ies jnstes maitees de 
S), Serine a «ur q«l fait le sacrifice, Ies tttntetio* tn^tttes de jus- 
tiee qui s'approchent au temps da havan, invoque-1^ ! mm ,srr,A 

.rial Tu^s le plus protecteur, 5 mon fils Kai Vistasp («u e chef supreme 
rle tons cen^dont le Yieus de paxler). - Par 14 il vainquit leg adversatfes, 
£ ^enXte ThoUes de hLe (il fat vainquenr de tons ses ^men^, 
^^tdn4 de centan.es, par juflliers de miffiers, par myriades de *yn*a, 
S5 d^inombrables multitute (qn'il Ies vainque ; car fls sont sans nombr^ 
P M Proclame cette parole, ain^que je te le dfe, moi : U bonne »W» 
at n Ohnuazd (de touted Ies bonnes dispositions, IfS medkures et tapta 
Sandesi ■ Te t'offrirai en sacrifice, je continued 4 t'ofirir en sacrifice. 
tZ fSetto qui est 4 Ohnnazd (je continnerai . sacrifier datis In rdrgion 

d ' ^SiripUquant, i'enfant Kal Vistasp demanda & Zoroastre : « Qud 
. sacrifice dois-je ofirir, qud sacrifice dois-je contrnn^ iota dans cette 

cSm d'Ohnna^ ? « employant quel «*>a n g oftaai-je le ««*«»' 

TSa] Zoroastie repondit : « Je te Penseignarai a toi. o moo ^enfart, 
« Kai vW (Je te rfvaerai lea nSrang que j'emplore pour le sacrifice). 

^y^kfplirtes qui poussent bien, 6 Gnstasp. Qnand tu y s^as fflri, 

p^Lnce c^ porol^ pnLantes (dis-le) : Homage a to,, c jptote bonnA 
. SL par Ohrinazd, juste- Aprfes, dis trois Atom vohu, tnu fols pour 
. purifier Ies branches de cette plante. .„„„j„ ,,„. 

7p7 3 ] II fant enlever ensuite le town une premise, une seconde. une 
, trllSne fois. Ponr preparer le 6-w-. pent le ^^tnte ^t I ffi 
« aTec nn coutean pour couper le tem, conper U plante, ortto ptarte 
' que 1-on appelle le gaz et l'apporter ponr le sacrifice : le barscm \* en hant 
« ttendu aXn la jnstice (Ies jnstes dotvent vedler ^W.^Q*™**" 
, et le barsam gardfe pat Ies jnstes) et offre-les en sacrifice oidonne par Ies 

l^stesTPUce! dans 1'ean (?). In moindre tige deHam, K°^J^«£ 
« la Use de H«m doit etre broyee dans le Mm ; on tew le Horn) , ptacce, 
« ^rn!Ldre tige de Ham, fl fart la presser a volenti (fi fant manger le 

Horn a^ sSce) ; l'homie la mange bien ortonnte, afin qne cette consom- 
I %Z£££U acqn^rir la pnissance. qa'fl arrive u la menlenxe w- 
tence. — La justice est le bien souverain. » 

Plus encore que dans Ies antres chapitres, la tradnction ne pent etre 

id que conjectural; le texte avestique n'est pas clair et la version 

pehlevie aioute I ses obscuritis. 

I^es §§ 15-18 affirment certainement le caractSre total de la religion 



3&J 



LA LEGENDE PK-OPHBTIq 




361 



que Vistasp doit accepter ; mais tandis que l'original paraft i^fe^ 
le fart que le 101 doit recevoir la religion qui onbrasse tout ce Z 
indispensable pour toutes les categories d'hommes et toutes]-"^ 
classes - car sans ltd il ne saurait y avoir d'homme juste ni de eawJ/l 
le pehlevi souligne surtout le fait qu'il doit prendre k tete de tous ,1"^™ 
qui soivent le droit chemin et les proteger. Les gloses cependant M Dl 
mentau J 17, attestent que le taductettr se reudait parfois bien coZW 
de la signification exacte de l'original. ; ; M 

Tandis que Qratdtema : srSyiintom n'est pas trts clair, la suite du s r * ^ 
fait surement allusion a la force guemere de ViStaspa et a ses vidtJZ > ; W 
Mais s'agit-il ici de la recompense pour avoir accepte la religion ou bien'-flgw 
plutot de la constatation que, si son acceptation conditions celle dew ^wi 
autres, c'est parce qu'il est capable de les protiger centre tons feu, wBfc 
ennerais ? <m«sh»» 

La seconde partie du jrdkari est moins obscure ; cotmne dans Vd m 
la revektion de la religion mazdeenne commence par celle de la faron 
correct* de celebrer le rituel et notamment par la description des pre- 
paratds necessaires pour le sacrifice. 

_ Le chapitre suivant continue cette reflation : tout d'abord en 
tadiquant a Vistasp les divinites qu'il doit invoquer (c'est un abreee de 
la kste du Vd 19), e t qui doivetrt lui dormer la victoire. On insiste ensuite 
sur le culte du feu qui frappe les daiva et sur k difference du sort pos- 
ttume du mechant et du juste : c'est encore pour inciter le roi a aban- 
donner le mauvais chemin pour celui de la religion, pour lui montrer 
aussi 1 importance de son acceptation. On park ensuite des purifications 
et c est la qu'apparaisseat les AmaSa Spanta qui promettent de montrer 
a Zoroastre le chemin du bonheur qui mens au paradis (ce passage doit 
provemr d'un autre contexte, a moins que le developpement beaucoup 
plus long de la version pehlevie ne reproduise un terte plus correct 
Mais meme si fe passage est emprunte a uue description de k revektion 
Z. Zoroastre il est tout k fait a sapkce dans celle de k revektion 4 Vistasp). 
Caharotn frakart bun. 

[24] 'u-Slton guft 'oy Zartuxit ' a par 'oy 'fus i Kai Vistas* 'ka 'to 

be xvanlh (Vistasp) Ohrmazd xvatay rod 'he pur-' xvarrahormnd 

ahrap Ohrmazd, (to 'be 'xvmBk) Sfds i xvat-dat ('It xvatStik e 'ku 'hot 

Xvat esiitak 'hast dsman, Ho 'bS 'xvanehj zamanaki akanarah « Vay 

aparkar ('U tnenok Ram yazat). 

[25] '** 'xvSmh 'to VaC i tam i Ohrmazddat 'ke hai-iS bag-baxt 
(ayafU). 'm 'afar <*go[3 ('oysan Amahraspanddn rad 'be 'xvdnih) 
legon ki-t kamak ayapifn i 'daMl ('ku 'har le kamet 'be dydpu) <han 
drujen rod vdniSn i 'barU Vat i takTk (u ikaft) Spsnak Minok dot ('ku 
Vat 1 takik 1 Okrmazddat 'pat harvisp Amahraspanddn taklktom 'hast 
apar hamak 'devdn dmjdn 'ka 'hoi tu^dnakth i <xvH 'be ikinet) pur 



ft * CONVERSION DE VTgTASPA 



« 



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^^ S T'T£nmr^ «*« •» ^lh 'tend u artWr (<ku 
.fo'bi 'yo* «« < mxs * Y T„",- (l^ji 'fe-s 'div i Kund mast yut- 

«« 4 SlSSSii *«— -^-* 

„gitld(bBv«nd ™»T "< iiv * U n ( bavet 'ka 'andar tan t 

m ras iZvrvandat {*"'?$> 3,*Z«r«5n*B «m« « 'W 
^ 12 S tTt'Jbod i surgfm tarvnd CoyUn-X 

X'S^^^ ^ * uir r; .ret;- irss 

'mart 'har 2 'ha& Urm, % 'kasan da.ro u darman ap*" 7att „„ mk 

SS, tlru VI apastdnoVet '•*»£^»%^Zgffi. 

, 'ni 'bavlt 'a grSntar vinos 'ka ™ a ^ ra "™f*XZ 'to (dL i) Spi- 

<kJ n 'apdi isten U S on 'afar asp * ^."P? ^£* ?^Ti •*», 

gy & ^ r«i wr£r*V£r,£ 'M'iZdtli ««*«» 
T"4 fo i^ - X ' .^*iS« '- ^» t •** 






•"^ 






362 



I.A L6GBNDE PROPHfcj^ 



potman bahr aydfH) <ke 'mdar axvan 'oyttn 'amah dm <h? *-*, 

hast he iauka* m 'btfarwend). «*M ■*&, W <wj* .*T"?. **« 
* '«* 'w* «*& W rM ^ ^ %**!, veh *^ "Parian t m 

i SoSans din rafrdk >darU). W *** k * " '«•«* 

1 to ('ku din burOribt 'har 'kg 'bavtt) 'dart i LL -1 ! J? . "* 

fnazda 'be 'go&st 'Ms 'hah 'S-h 'dZtTT-AJ? pas hm nS 

W 'ku sneMh aShaHi'Lu) ~ * **** 

Unit % Mn-ic **J w, - m ™vnrmaza Amahraspandan-tt 'man $aM- 

« Quatrifeme chapitre, 

« [24] Zoroastre dit ainsi 4 1 'enfant "PTai Tr«+«»* 




■■v 



LA 



CONVERSION DB VlSxASPA 



3 6 3 



tnament qui suit sa prepare loi (« suit sa propre loi *> e'est que le del est 
i ^tabli par lui-meme) I Invoque le temps ilHmite et Vay a actioti sup6rieure 
1 (Yesndt Ramyazat) I , 

K « h5l Iuvoque le vent puissant cree pat Ohtmazd qui te teta attemdre 

le destin attribue par Us dieux* Dis cela, invoque ces Amahraspaud, us 

* t'accatderout les faveurs que tu desiies (il obtiendra tout ce qu'U desire) : 
" cette victoiee sur les dmj que porte le veut puissant, violent, cree par le 

* sajat-Esprit (le veut puissant cree par Ohrmazd est de tous les Ajnahras- 
8 rjand le plus puissant contre les dev et les druj t il les brise par sa propre 

8 puissance), qui protege bien contre les malfaiteurs, qui irappe le mieux 

* les finnemia, qui ttionipbe completement des adversaires et des ennemis 
tf malfaisants. 

« £26] Repete done ces paroles, ce /w*A«tf selon tes desrrs, tout d abora 
ti {dis-le en premier lieu) ims que ces paroles soient accomplies par toi-meme 
g {accomplis done les paroles de TAvesta), 6 mon enfant Kai Vigtasp : 
« et sacrifie a ces deux fils d'Obrmazd, guerriers puissants (le corps du feu 
a est tranquille et son ame est guerriere), ces feux qui triomphent des 
« demons Kund. Ba?jha, VibaTjba et les dfujaskHn (1) tomberont egalement, 
s et les micbants adorateurs des dev, qui abregent la vie des hommes (Kund* 
« dev est celui qui met la kundth dans le corps de I'homme ; les drujashan 
t sont ceux qui mettent l'mirnide dans ie corps des homines ; les n^cbants 
« adorateurs des tfgu sont ceux qui, par leurs propres actions, abregent la 
« vie des bommes). 

a r»7] Elle arrive sut le chernin ct^6 par Znrvan, elle a peur, aussl bien 
R l'ame du mecbant que celle du juste (tout bomme qui meurt arrive sur 
« le cbemni cree" par Zurvan et en a peur, que son ame soit celle d*un 
« juste ou d'un damne). Qaand. c*est un juste qui est mort, apres son deees 
« les dev et les druf out peur de son odeur tout comme une brebis a peur de 
a Todeur des lonps : les dev et les druj out aussi peur de l'odeur de Tame 
<i immortelle, 

« [28] Par la valeur de ses propres merites, l*4me du juste sejoume dans 
< le saint Garotman, demeure d'Ohrmazd bien construite. Par tous les 
« c^ernins du Garotman est port^ (va au Paradis) celui qxd recite l'ensemble 

9 des Stolon Yasndn (il offre le sacrifice), car e'est ainsi qu*il devient garot- 
« taanien. Mais n*emprtinte pas la voie zoroastrienne Vbomme qui — homme, 
« femme ou vieillard — detruit le souffle (le detruit : il tue la vie dans les 
« entrailles. Un homme a des rapports avec la femme d'un autre, la femme 
a devient enceinte. I/homme et la femme out ensuite honte devant les 
a autres, il lui aprwrte une drogue, elle la prend et son foetus tombe. Ces 
* gens-la- u'empruntent pas la voie aoroastrienne, e'est un p^cb^ plus grave 
« que celui d*un margarsan et, en consequence, detruit la voie vers la-haut). » 

\ [29] St Zoroastre dit ainsi a Kai Vi§tasp : « Sacrifie a la religion de 
« Zoroastre le Spitamide, exalte-la ensuite (orrre le sacrifice et dis ensuite 
« les louanges) : e'est ainsi qu'a lieu rensemble de la parole saci^e. Ofire 
a ainsi le sacrifice. Detourne-toi de la voie divergente, quitte le chernin des 
« autres. Ainsi un cavalier assis sur un cbeval de classe suit une f ausse piste 
« et finit par s'en apercevoir : a Jai emprunte une fausse piste. » II d6tourne 
« alors son cheval et revient dans le droit cbemin, De mtoe, toi, ramene ton 
a cheval dans le droit chernin, ramene ton cheval a la religion mazdeenne 
« (accepte la religion), car il en resultera la victoire sur de nombrenses druj 
a (en sacririant a la religion on reduit a neant tous les dio et toutes les druj). 

(1) 3> pehlevi patait id lire et oomprendre plutet druj-yaskdn* 




-:% 



36+ 



hA I.6GENDE PROPffimQ lrii , ; i 







« [30] Car ilte f ant felever, 6 toi, invcque done cette religion mawu^,, i 
« (adhte a cette religion mazdienne, 6 roi VStSsp) [ Veffle atosld™?^ 
« a onde sur les hommes et les femmes qui aceeptent la religion XSL' 6 .' 
« les st tu d&ires que nous te donnions la recompense, la ttJL£&£t-i 
. tuelle qm attend dans le GarBtman ceux qui, dans le monde Ef 1 - i 
« la religion, recompense de Ieur gen&osite : est bou, parmi les eftesT?" < 
« qm entretient let fideles, mais n'est pas bon cdni qui d&ke d?hfr?™' : 
« ses propres ame et corps (quand il est rassaste lni-meme et laisse les anTr * ' 

" S? m ^ el ' U ^ e du bien P our luI "W)- C ^ t°i aussi. tn accent 
* «*te rel^on et la mets en monument jusqu'a ce qne le Sauvetu^I 

" to ™ ux >. Sssal ^ 1 ^ mette ^ mouvement (il entretient en mouvemeut k ^ 
« religion jusqu'i l'^poque de Sosans) . uumvement la | 

« [31] Ainsi done, que cela soit donne a ceux parmi les autres quine sort » 

« pas am* (ds sent ennemis de cette religion et ne penchent pasVere X J 

JL . a ^ le ? ent Professer cette religion). Mors toi, et ton fib et toa < 

. fr&re, tons les adherents de la religion, quels' qu'Os sofcit, en vous W 1 

« la mam aprts une nmt, ne la lavez pas tout d'abord avec de l'eau W ' 

« contre le Mauvais Esprit, a les pens** bien armees (il possede, en pernS 
. une arme contre le Mauvais Esprit dans le nerong rtUrimrt ■ ffll 
« na pas ce h»m|; n'est pas arme en pensees; qui, centre le Hauvafe 
: cST' /^T* 6 ^l 8 "*? bien ^^ ^pos^de? en paroles, unT^ 
« en paroles ; celw qui, contre la creation du Mauvais Esprit, a une arme en 
« actio*, (quand d se reveille du sommeil, il se lave les mains tout d'abort 

« avec de 1 ean, d pent aecomplir le meme tiirang que celni qui est decrit 
« plus haut). Cet homme constant en pensees, proles et action?* ?a S 
. a^e centre le Mauvais Esprit et Abiaman e£ est paralyse - c'esS 
« qu'il est arme, ^^ 

J C ^ ] ^ t0U + te - moi ^ te ^ : Ohrma^d aura pftfe de toi, il te pardonnera 
« to pechjs et acceptea tes bomies actions I La reUgion qu'Olimazd m'a 
" fS 8 ^ . ^,?«wrt^ la m€me religion, aooepteOa, td anssi ; pour 
! !T? dmt ^ led ^ r ^ 1» Amahraapand sont venus devant toi danV le 
* monde pour temoigner de moi (les Amahraapand sont venus dans le monde 
8 Sf tol 1 f? ur ^ mo ^^ de moi et te faire accepter la religion), Accepte 
« cette re%:on qua te fera gagner, la^aut, une^ recompense sphitw&e, 
t afin que ta bonne reputation reste longtemps dans le monde, afin que ton 
« ame puiase dans le ntfnOk, jouir ^une longue beatitude qui est la meillenre 
« existence (arm que, pour obtenir Za longue beatitude, il soft coura^etix 
« au pont Cmvat et qu'il arrive a la meflleure existence apres son deces) 
t [33] Pour fe bonheur dans la menleure existence, pour le siiour heureux 
« dans le Garstman, demeure d^Onrmazd bien construite, om^e de tout 
« Mais quand il se separe de ce monde-ci, il vient ensuite, il trepasse: i 
« ce momenta Ohxmazd dit au sujet de cette dme qui va au Paradis : 
a Detnande a moi, Onrmazd, en beaute de t'enseigner la meiUeure existence : 
« de la meme f aeon que les Amaliraspand me l'oat revele, ils questionneront 
« ayec beaucoup de bont^ Tame, en contort ; car elle 7 arrivek apres avoir 
« parcouru un cbernin plein de danger et temnant, , La justice est le Hen 
« souveram. » 

La version pehlevie est beanconp plus explicate sur la colkboraidon 
des Amataaspand h la conversion de Vistasp que le texte avestique ; 



Iff 



365 



CONVERSION DE VlSTASPA 



.„ « s cette versioa invente des developpements qm ne se trouvent 
"* f^, celtd-ci : ainsi pour les dmjaskm Ott, pent-etre, pour les avor- 
p8S « Mais elle garde fidelement les deux idees essentielles du frakart, 
f^e au'il faut rendre et la recompense posthume du choix correct, 
^apto suivant apporte id des nuauces. La rtompeme ne sem pas 
KtoSU posthume, elle aura lieu dte cette to ; l'aboodaBce sera son 
.T^ura des chevauxmpides, des enfante (la version peUevte compiend 
^ VaSJe augment), L richest, la force, la prosp^. Mais il ne 
Safpatqu-il s'ecarte du droit chemiu, qu'il commette des pecbea et 
suitout qn'il neglige la charite. 

SrS Pr J^L « 'xoanahamand te baxt <Ut* Ohrjmzi 'Jat 
•to S 'MfrvOft i Amahraspaniln Cku rosn den Ohrmazd baxsUak 

?*rtuxst) 1 — 'am 'aj>ar guft ZartuxSt <ka x i» din t mazdisnik U 
^XnirM Ho^lJL Ho < P aS,f '*«£ '» *>«f £ 
>Uo» ('M 'apar 'fal 'en dm astu^lk 'ne <Ur* 'ku yut-dinan bavit 
'nv i rod 'pas guft i *bavet). , 

sa< ^L« 'barli ('ku 'Un vlvak 'U barUnd 'Un 'vat U o to 

«£j «» fray 'boat <nl 'Un 'to ham jxitexvih 'bavet 'pat kamravsnh 
i <ku 'od 'he w$an ahrftdn mazdlsnan hamfatend 'ku 'ne rufianasan 
<40t haknto 'xvSS 'oi 'ha dmj patent Uknen aian ******* h ™? 
fZ 'andar drujtom rUn patent 'ku dotaxv i Orti) 'ku e p^Saym 
Mtaxsay(lh) VUUht <od tmniH i 'bavSt 'ha 'andar Garotman mehan 
TSZZldimn iA**upmO* 'B 'ka 'to din ^enliar 'hast 
('ha din rapakih 'hai 'to 'hast). 

rtfl 'md 'to fid din i tnazdistlh 'pat tangih 'afahamSn apaUnU 
Ckaindar tangtar gydk i dosa X v 'tar '^•'^V^ZT^ 
'baxSat) 'U rU 'ki 'to 'hai harvhlin astomanda* axvanUmyahend 

^r^ak 'daret) bastan 'Uar 'KUnd •fat %l ^[^Sal 
den i 'to bratrvlk 'hend 'pat 'dari Ho 'tstat 'ku-m 'to bejah) Bakstan 
<etar 'KM 'pat 'ay i 'an* 'dar i 'kasan xvan!n * funm u^vadM 
rad (<ha 'tL 'ZhSt 'ku 'ft whrth 'Pat 'dar t 'kasan be varUnat 
'patstanisn) batistan i 'to tori* Aan u dot 'Un . sat xvanin fat sohsn 
('ku xvariSn i dag 'pat 'sar i 'to 'bavSt). _ « , ., 

[ 37 1 «W 'be datan 'U dradlh 'pat rairdahiSmh t 'en den * veh rod 
<bl dradlnend (naf : 'ka frazandan i rayomand t to). - *$%» 
guft Zartuxit 'oy 'pus i Kai ViSSap 'ku dto * mazdestih nafik *zatak 






&■;■■■■■ 






'■. S 



■:!'rf-S 



366 LA I^GBNDE PROPHfeQ^ 

'Au frazandan i 'to rod hai-iS piroikarth *'daM 'apar 'oy biSlf A 
dravandan dsvasnSn ('ku fsroikarlh '*dahet mazdssllh den 'hai AriJ*!!! 
f A»j ['ku W 'fett '*«« w em£« ,■ 'aa, £„«-£ M( ^ ^a™,^ «ZP* 
f Au to A? 'fat mmisn Enak rod mlnU 'xvat parte ayfyu 'hai «*~$f 
vimskar 'bavH) ligon <kB 'divan 'fat fripiMk varon kamakth %9> 
vaxset hamak 'pat afsos kartarih vahiit kamakih rod 'be 'Skim 't^M 
hamak uztimlh 'be 'Skin f'ks hac-S 'divan u drujdn 'nsstmet 'ku '!***•< 
druji varon afsoskar 'div « 'divyazakih dur parhei) 'kS 'martan ahra&sl^ 
rod hai urvardn 'dar i viSdt 'dar ('ku 'martin i ahra tad 'Sat \mM 
dahiSnlh i yortakdn 'dar rod 'be 'viSat 'ku 'hat fr&piSn i AkLuni 
divan drwjdn 'hac ahraman ratih 'ma 'band i 'eg guft 'em 'fat dtn m 
ku 'pat ru$an ratih u haml gihan rasilh 'veh). «S . 

[38] '0 'oy ataxS afrininet 'ie-S 'afar dtaxS bod 'be 'rastt huSnui :? ' - 
abes user 'ku 'apar '0 'to haxtat 'Mn gosfanddn ramak 'k04 «&*«"""'* 
apar han t 'to vtran p»r-ra$iSnih ('ku frazand i 'vas) 'barat aya-bakih 
afak baxt bag-baxUt ('ku kimah 'to 'be dydpdt 'pat nevakih « fr a 
zandan baxtiSr 'bavdt). 'to 'han iton Upar 'be 'xvanisn i 'pat kamak 
stayiSmh andar 'in gihan i astomanda*. (>vas ' xvarrahoma.nl StaxS 
*_ Ohrmazd rnd) 'han 'xvarrah i Ohrmazd 'xvat dostomand 'afar 'ov 
ataxS xvariSn i ratySn 'baval ('ku ism u bod ataxS rasm). 

[39] 'han Ohrmazd apartom 'xvat 'dot 'istet 'M 'pat stayiSn. 'oySan 
f 7 7T/°P {/M ' '** amavandlh u psrozkatih u dravistih u beSSzisnih u 
freh dahiSmh u valisn daUSnlh u vaxSuniSnlh yortakdn B goBiSn 'bs 'mfl 
(Pat UmbariSnih u 'pathalmn <kar 'hi 'en gdsin 'saxvan 'bi * go m 
ku Snfrakart 'U xvSnlt) 'han fratom brihmtak Garotman i Ohrmazd 
raset hai han 'te <to-i 'apar 'be 'xvdne ('ku garotmamk 'bam) - 
Ahraylh ap&tlh i pahrom'hast. ' 

« Cinquifeme chapitre. 

« M Car Ohnnazd t'a attnbat vne rdfgion riche en ^dat et en xvarrah 
Ti^ZT™ Afflate -^? d (Ote»«d a atWba* une region K^S 
Zofo^?;* V ?f'. COurs "f ^ ^^ Te « cette religion d'Olmnazd et de 
Zpnuta s rt deare accepter le plus rapidement possible cette B onne Reli- 

a^Aj %V- ta PSl& 1 F aaA te enfaat » 9es adherents (ils accepteront la 

d Ohrmazd et de Zoroastre 1 - De nonveau Zotoastre dit ■ « H fant ™Ttu 
« aeceptes la religion ainsi que J e la prodame : afin qn'i celii qn?n^ 

: K JK 1 «Eff ta " pas cette ldWan - qui * d Me *'* 

„ «h™ ll ?-,"***" ^ : Vrftimellt ' a t»Te« le metal fondu il emporte cent 

^SSfT ^ em P? ttel * Ce .^ -* bon «t ce qni est mauvais, ff fa 1'ap- 

I £M' /^ ^fte ^rennent de leur 5 urplu s , deS Wens quits oat £1 

« les ames des mazd&ns jnstes : car leurs ames tombercnt a^ec la iruj 
« avec tona les biens qn'ik possMent; ils tomberont daiiTta nl^c« &U 
«" £%£ ^^aiebrea). Car toi, 6 roi des rois, Viatasp. tam?on« 
« li-haut, dans le Garatmin, sejour d'Ohnnazd et des AWhraspand, car 



.if; 



m 



Si 



CONVERSION BE ViSTASPA 



367 



tu es celni qni propageta la religion (la propagation de la religion sera ton 
« fait). 



j Yaneoisse de lBnter), queue tarniDuc je iuiuiaic"-. ^.^ U "-— . 

' J^ one tons les etres mattriels sont animes de la tnStne volontd que 
' EJraa veulent la Bonne Religion mazdtenne, que la Bonne ReUgion se 

* nr^ae selon leurs dteirs) . Vtsiment, ils se ttennent ici k ta porte comme 
' ¥\!Ltv\ (les ? de la religion sont comme tes freres a ta porte t « Donne- 
' W quelque ckose! .). Vraiment, mets-toi & la porte d«5 anttes pout 

* flSde la nonmture : « Qu'il me la donne , (afin qn'al retomne en 
' SErponr en prendre 4 la porte des antres). Vraiment, tn en as donne 
'. ftraSe monde. Et ces cent aliments sewnt pour te brnler (la nonrn- 
" t«re sera comme dn cbarbon snr ta tgte). , 

* Tr, 7 ] Prepare, poux la dormer, genereusem^t, cette Bonne Region 
iJste cr^ee par Ohrmazd : et les membres brfllants ae ta familte pr^pare- 

! ™t cette Bonne Religion (manbres de faodBe : les enfauts brfilants). » 

« De nouveau, Zoroastre dit a l'enfant Kai ViMsp : « La religion nmz- 

. d^enne fait naitre les fils de famine, car e'est par eUe qne tes enfants 

! TOurront triompher des malfaisants et mechanta adorateurs des dev : 

. lkreueion mazdeenne donnera la Yictcrfre a la suite de son acceptation. 

. One le Manvais Esprit, Ahraman, ne corrompe jamais vos pens6es, car 

tons eeux qni pensent an Mawrais, pechent par omission; car quand, 

nar lenr trSmperie, les dSv font croitre la conenp^ce, ds brisent te 

nSir du Paradis en le ridicnlisant ; mais toi, brise le d&ar de 1 idolatrie, 

oueles div et les dmj en soient iMnfts a neant (evite la druj de la concupls- 

\ £ et le Oo de la derision et de l'idolatrie) . Garde ta porte onvate 

Sat les hommes jnstea pom leur distribuer des plantes, trens tes portes 

onTStes po« dMritaer genereusement des c&eales panni lea hommes 

i ■ tr^ par Ahraman et les d&nons ne refuse pas ta gentosite 

. aux iustes ; car fl est dit dans la reUgion que, parmi les ffiiivres de la 

iustice dans ce monde, la gen&osite est la meffleure poux 1 ame. 
* t r=iSl Le fen le Knit car il donne de l'encens au fen, satisf ait, sans outrage 
« et iLiasie : que des troupeau* de betail te snivent, qne tu disposes drne 
» fo^Td'liomies, de nombreux infants, pnisses-tu atteindre la desto^e 
. et la fortune (qu'il atteigne en bonhenr tout et qu'il aie d^ enfants) I 
« Invoqne done ced, me tenant selon ta volenti dans ce monde matend. 
. moi le feu d'Ohnnazd. Cert le xvarrah de cenx qui scat amis d Ohrmazd 
« Que le feu soit aliments et qn'U marche, apporte-lm du bois et de 1 encens 1 
, [39] Ohrmazd lui-m&ne Ta faite supreme pour les louanges, par™ 
« ces paroles, la parole pnissante, victolieuse, qui amene la sante, la gu&ison, 
« la prosperity et la croissance, la ponssee des circles : pronouca cette 
. patole, en la recueillant ensemble. Celni qui recite les paroles de ces 
I Gatha invoqne ce frakart, atteindra le premier le GarBtman cr66 par 
. Ohrmazd. Pour cda egalement iavoque-les (fl ira an Garotman). » — La 
justice est le Men souverain. » 

Tandis qne, dans les deux frakart que nous venons de citer, e'etait 
snrtout la version peblevie qui insistait sur le r61e des Amahraspand, 
alors que le texte avestiqne n'y contenait que des allusions plus mi moms 
vagues, le shrifeme chapitre est tout entier consacrt i la discussion enttt 
Zoroastre, ViStasp et les AmaSa Spanta. 






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3^3 



I/A I/^GENDE 



^ Le premier encourage le roi a s'entretenir (?) avec les divinity v 
etudier la religion. Aa § 42 ce sont probablement les divinites quiT^ 
quent Zoroastre comme le ratu a choisir, La parole revient finalemft 
au Prophete qui continue d'exposer la religion. |jj 

Frakart sasom bun. 

[40] Amahraspandan rod *bv 'go^et CM Amahraspandan rdd 'J 

'xoanit l Viitasp) "apar eton guft 'oy Zartuxti 'ku 'p U s i Kai ¥i§t^J 

SroS ahraf, i Neryosang-ti hurustak ataxSdn-ic Ohrmazd arzokih-c hg a 3 

kaydn "xvarrah. [ 4 r] "pat kdmak 'pes ratySnlh Cpat mkas-d&iSnThf 

1 tan % <xvs§ "U 'xvaniin 'ku "pat tan i ahrdylh 'had 'hastdn fisofMm 

In hamak 'oysdn rod Ho 'be 'xvdne eton Ho "pat tarist i 'Sap xrat Ly se S 

msnthi ahra$dn ('ku "pat Usahtn gas xrat i ahra^dn fumnisn i <fcj 

xvan "pat neranglhd amaxti&t 'en frakartlha 'be *go$) *adak Ho "ke %J 

tarist i Sap "han xrat i ahrapan Cpat Uiahtn "be "kunlt) "pat.. apdyeTU 

"xvdnet. "Pat 'hdn tarist Sap u "roc 'pat amfoandih 'ulapaxpdr "ul apaspdr 

Pat vastnUnlh gospand i huddk ( Z M gospand i huddk fad "pat Parva- 

risnlh "be apaspdr). 

[42] "oytan (atu^dn gospanddn) rdd "to *xve$ tufiamkih "dah 'pat 
xvansn % parvansn i "be <ki-$ "hast "oys*dn Zartuxit rdd dat 'est® %at 
ratih (Ugon ZariuxH "oySdn-ic rattom "hast). W "to ahrdylh nikmt 
pat haknen "od rds nikmt (<ka vaUUlk 'bavtt 'fat Garotmdn i Ohrmazd 
M Vahuman Amahraspand "andar Garoimdn gas i "zarren "apdk visfarh 
xaptha "dahend) f ku 'hast psrozkar "andar dtn i mazdcstdn 'ka Eton 
"hdn "mart 'pat 'xirtZ ru$an "hdn i pahrom ahrdylh 'pat honsandiha 
frdctar franawM (*ku "hdn i peroZkar "bavU) 'han ndmik 'mart <hac 
dUr "kzpuhli Cihvitarak Cditak) amdvandth "bavet ( K ku < hat kar u khpak 
ahra^an ru$dn amduandtar 'bavet) *ke ahrdylh 'hdn 'pat hupSmkih 
pdndktar 'bavet ("andar 'hdn rds i Cihvitarak). 

[43] *adak 'he Ho 'andar daman "ddtak < bavet (Ohrmazd 'pat hameton) 
fractomtar 'be guft 'hast (Ohrmazd Ho rdd). 

Zartuxst < a pd6 <oy guft f oy *fnts i Kai Vistdsp 'ka Ho 'hdn 'afar 
f hz 'xvan *ki~s "hast pdspdn nikdspdn "mdh u 'xvar~it rdd, 'ka 'har 'ke 
yu^dostlh 'bavlt CM 'pat dm i 'Veh astu$an 'M 'bavU; 'hdn dravanddn 
ru$an rdd) <od "pat dlkdrah zanisn i 'be "dahU ('ku iotiSn <od 'dahend). 
[44] Hon yavit du$~*xvarrah Endk Mmok i purmark <pa$ anaMh 
Cku 'pat andim i din rdd eton "gofiet 'divan u drufan rod) ( % ku %variU 
t "vaUar "hdn ru$an i dravanddn) 'apdkenSt (ku "U "dahit 'ku nasdd "be 
"dahU) "hdn frfyend tu$dn rdd <deva n 'andar doiaxv xvansn i 'vat 
'dahtnd u 'apdl xvetih i <xvB§ 'dam. ("Hdn ru$dn 'hah 'vat xvariSn u 
xvantn) addtihd xratlh "bam cBgon 'ke ('sak) "pat addtlhd xratlh pdh 
« 'mart rdd ' fig regend e bs f hdn i 'oy ri£ 'te rei tocmd 'pat bodvarst toHin i 
ligon 'hdn % 'oy^c rod taciZn i kunisn i fratom 'pat reMn dam 'be vittrtt 
u fratom "han dahm reimtur *$ak rdd <be rSienet 'pat bodvarU tociSn i 



^ OPH ^a^|^!-" ; " IA CONVERSION DB VISTASPA 




3 



369 



■ \ 






j'."- . mon *A8 "sak rdd tocisn i "dahend "ku fratom bar "mart aivdp pah 

""th ssLend u fratom bar hameton tolim i 'dahend hamcegon dahmdn 

S 4- t% Ul ^ i Ohrmazd "pat *frepi$n i 'devdn "apdc '€stU "oysdnAl rdd 

C ^ *Zit fratcmih toHin i "dahtfn i "apdi "pat den i astu^dn "ddHSn i *k^S 

d 'Li toHsn % e nB *ras® "ku "andar doiaxv "devan *»a "savBt) . — Ahrdylh 

tpafih i p^hrorn "hast 

„ Sisieme chapitre. ^ 

r o1 parlez, aux Amahraspand, invoquez-Ies, 6 ViStasp I — Ainsi dit 
- TO Jctre • « O Kai Vi^tasp, mon enfant SrdS le juste, Neryasang a la haute 
faille les feux d'Obnnazd et le sublime xvarrah kavien, [41] il taut les 
8 invoquer tous pour attemdxe les d&ars, pour y Yefller, ceux de son propre 
" 7anS • ayant la justice dans son propre corps, on est le premier des §tres. 
" ri faut que tu les invoques tous. — Ainsi, le long de la unit, entretiens- 

* toi demande la Sagesse des justes (au gas d'Usamn invoque l'entabea 
avec la sagesse des justes; en apprenant, recite ces chapitres}, Aiors, 
tot qui a travers la nuit, saisis cette sagesse des justes (au gSs d^Usahin), 
il faut que tu l'invoques trente-trois fois. Le long de la unit et du jour, 

, teve-toi avec force pour nourrir le betail bieu cree (leve-toi pour soigner le 
fl betail hien cree). 

« r 4 2] A ce betaU sans force donne ta propre force, entretiens-le et uoumsr 
le Car c'est pour etre son chef que fut cree Zoroastre (car Zoroastre est 
t fealement leur chef supreme), Il t'enseignera la justice et te montrera 
, en meme temps le chemin (il ira au paradis, au Gardtmau d Ohrmazd 
t oii dans le Garotman, Vahuman 1' Amahraspand lui donnera un trSne 
< d^or et de joHs vetements), oU il sera victorieux dans la religion mazdf enne, 
fl on cet hormne f era avancer, de sa propre force, et avec son ame, la meiUeure 
a iustice : et ceUe-ci en deviendra plus victorieuse. Cet homme celefere, 
« voyant de loin le pont fiinvat, deviendra fort ; c'est que Tame des justes 
€ devient plus forte a la suite de leurs merites et de leurs bonnes actions, 

* la justice le protegera davantage sur le chemin du pout Cinvat. ^ 
« [43] Alors Ohrmazd qui t'a cre"e" parmi s^s creatures, il te le dura de meme 

a (Ohrmazd a toi). » , . 

. Zoroastre dit de nouveau a l'enf ant Kai ViStasp : « Invoque celui qui 
■ protege et garde la Ivune et le Soleil! Quiconque n^est pas son ami (ne 
a professe pas la Bonne Keligion ; il s'agit d J ames des mechants), il le hvrera 
t directement au massacre, on lui mfligera le chatiment, _ 

« T441 1^ Mauvais Esprit a la mauvaise nourriture (I) tres pemxcieux hurla 
« ainsi en desaccord ; a cause de son desaccord avec la religion U dit arnsi 
« aux d$v et aux druj : « Jetez de la mauvaise nourriture aux mechants 
c (donnez-la lenr, donnez-leur des cadavres). » l>s dev trompent ces ames, 
« et leur donnent, en enter, de la mauvaise nourriture et les pnvent de 
« leur nature propre, A cause de cette mauvaise nourriture et boisson, cette 
« ame acquiert une mauvaise sagesse, Ainsi un chien quand, Realise de la 
a mauvaise sagesse, il fait du ma! au betail, ou a rhomme expiera le mal : 
« ce chien expie le mal avec une amende de Mvar® ; c'est la 1 expiation de 
« son mefait, I,a premiere fois que meurt un pieux a la suite des blessures, 
« alors on punit la premiere fois le chien qui a mordu ce pieux avec une 
m amende de bsdvaril. Be meme que Von impose une amende a un chien 
1 qui blesse pour la premiere fois un homme ou le betail, on 1 ^pose de 
a la meme facon aux justes qui, trompes par les dev, out qurtt^ la reh^ 
« gxon d'Ohrmazd pour la premiere fois, on leur impose une amende et 



lH 



37° 



XtA. LfiGENDE PRO! 



•PHftng 




r 




,, :->"^- 



a an les considere comme professant la religion de sorte qu*ils n 1 ^ s 
a pas expier la-bas (ils ne vont pas en Enfer des demons), a -^ i, a w?A? 
est le bien souverain. » ^§1 

--';.---:■.■.•; ■ 

I* recompense ici-bas, une vie longue, des enfants, d'autres faveurs -^ S : VJ. 
divines sont promises a ViStasp dans le chapitre suivant : 

Frakart haftom bun. 

[45] <a P ar *° ^0 haxtat ahra$ 'pus i Kai Vistasp ('ku "U "taBm^m&Z 
sataydrlh *kartak gurtlh i bavandak "han bavandak mas u bavandak ka^^MIlk 
"td drahndd i "sdldn "to e Vi§tasp ("ku Ha zivandakth i Ha hamak gurtTh f^^T 
Ho B$arlh„ t "bavdt ,'ku perozkanh "apar duSmanan hamvar i 'bavdt) ti?0$i' : '■'■'!' 
azarmdn u amark u avinastak u aputak ('ku Ha hamvar amark u azarmdnP'^A- 
"ku tufyanak « zivandak "bavdt u avinastak u aputak 'ku hamvar % a i •■- : -' : '^' : 
hamak nevaklh u iravisttk zlvhnat cegon "andar pahrom axvan i ahra^an iWtf 
roSn i hame* xvahrlh) "b% "bar 'pat gos a$nutan ('ku go§ 'ddr 'ku 'j^ltjj 
"gofiom Ho 'be 'asnav 'he par exit ' ka$an4t" a§nav 'ku ddtastdn i "kasan "' 
nevak 'kun). 'be bar xvarisn i 'be bar vastrak 'dne muzdlstan ( ( ku hamak ' 
mazd&stdn tad parvariSn i 'be kun "pat xvariSn *u vastrak), 

[46] hac4S 'bavdt Ho rdd 'han handcand dyapiSnlh ('ku 'hat ay aft 
kdmak 'bavdt) tigon "ki-t "han "az pat guft. Amahraspanddn 'xvarrah 
"apar Ho 'baxietu " han rdyomand ' ' xvarrahomand afzdyend 'bavdt ("ku4dn 
'xvarrah 'apar Ho afzdyend), 'Pat tez asp rdd 'be jahdn ('ku t&tom 
"apar din "U "ay) "ku *ha£4t Uz 'pusdn i "to~t (ham astu^dnth "dahit) 
*£e den nevak "hac harvistin mahist u buland lion srdyit 'esffi f e hm 
din rod Ho *etar srdyiin *b$ 'kun)* 

[47] (srdyi§n % Uar) 'xvddeh s pataxSay *ke-s "andar mlnok Datdr 
Ohrmazd afzonlkomand u Endk Menok Akraman rad kahiSnomand 
f f kac srayiMh % Apastdk Zand) 'han kaiarU *kl "pat teztar yazi&n i 
kunft "pat ahrdylh apakih ("han afzayiSmh i Ohrmazd "xvadei u 'han 
i Enak Minok 'Skiniin i "xvddend) l k£ homandk yaziin u nyayisn 
'pat apdronth sdyet *oy rod apdron pdiaxUylh l havU r nS *oy rod patax- 
idyfh (*ku pahrom axvan <ne ( oy rod). 

[48] 'pat 'en "oy rdd 'pat apdron axvan "dahei (pdtakfrds) "hakar 
"k&S o 'deh 'dehpat "bavU u 'han i *o asp huburtar u 'han i "0 "pat rds 
huvdzenltdr 'bavit ('0 hacks' vahiit i hubod 'nl 'bavet 'ku *k£ yazisn u 
nyayiin 'pat aparomh minion i "xvadH *hakar-ic K oy i % sahan *§ak "bav& 
vahi&lk "n£ *bavEt) "ku & pdtaxidyih 'be 'dahs "apar din i Zartuxitth 
'pat frahistth ('ku 'vasXh *xvadisn i 'ddsn 'bs 'kun) 'ke-g (Ho~£ rdd 
pMaxMyih) 'pat hamak "dahit. 

[49] f u-§ 'pas 'estBt duikar kartar 'u~§ 'apM "daret Mdnsraspand (har- 
visp dusih 'ku harvisp "vattarlh 'apdt 'daret "had 'en mansrak gofiiSn i) 
fral Ho 'zdyisn i vaxsisn-ic yoiddsrak i kartakomand ("ku "pak "U 
'kunem 'ku parvariinlh 'ddtak' 'hast) 'Smdh "apdk frazandlha l apak 
pemih ('ku-i "xvat "pusan 'duxtan 'u4 pern "bavBt) karomand ('ku~t 



§1 



CONVERSION BK VI&TASPA 3?i 

ft - ytjupsmomand Cka-tfm "bavet) Slrenomand Cku-tSlrenlh 'bavto) 
k "Mn i 'martomdn u evak "han i gospanddn i pimomand % frazan- 
TLnd % a* '&r f™£ *w«W^» C m * U parvarlm 'han 'hac harvtstm 
Z&mrak maMstth) 'u~tdn gdvddn et 'o 'kad~ttn hamddit "ke "hast *fus 
<*aviZnih (hamiton Ohrmazd 'oy ZartoxU guft). 

Til '** 'Aas &* l tman * a i> at ^avandih 'dahdt ("ku "apar "pat 
ualt i dravandan vindskardn din arapdkih «dahend) "hakar dm 1 aman 
tl-ak dravanddn ra^dkenU 'pat4s *apar 'pat <S» Spandarmat <veh haw* 
Ik mtniMh dart i tdpitn <bB 'raset ('ku 'andar *to gehdn har katarte 
Tani u btf a£ 'be 'rastt 'hat kunitn i dravand ahramok) u urvaxmanih 
a Lartomdn 'hat gehdn) 'be 'barli anamatrdm "dahend ("M sar 'hoc 
twdtak "U bariMar "dahend 'ku 'had Sir i 'matakdn hamak gShaft be 
farvarend 'han hami "bl kdhU 'Si "U dravand ahramokdn din "pat ahra- 
mokih rafidkenend). 

[51] <ul ("ku tez) 'hat 'in vdlon kumin kartanh matakan pern oe 
<barend (u 'han harvispln aptmUak 'bavet) u harvispln yuvanan rod 
<f,at tukih handdzU u dravanddn rod frdc tu$an "dahend 'pat pur ( ku 
•ttwftj f ap*r dtaxs bod 'U "nihet 'ke-s "pat dur nlmak "H dost t Staxst 
Datdr Ohrmazd "hend ("ku 'apar dtaxS i Ohrmazd 'bs bod "mhmd ke 
haSriS "pat 'har kaiarU nlmak "pat dur gydk 'divan u dmjdn u yatukan 
'nlsttoit 'ku bod "hat vat 'har gyak-S *& "barend "ke 'oyidn "nestenit) 
<ne haZ-i$dn 'apar 'Smah Vahuman "mart zydn vydpdnih 'raset ( ku-tdn 
nevaklh "apar "rasU "pat honsandih i ataxt) 'han *kB harvispln Sp§nak 
Menok daman 'ke "hend 'man nstitarm 'be nasend ("ku harvispm 
besltaran "hat Spenak Menok daman 'nEst apaitak u a$En 'bavet). ^ 

[52] 'ke Ha derang zaman humUenll 'hat Mibr u Rain4c raztstak 
'hi-l BEn i Mazdestdn 'han "mart 'ke humetmit 'hend ("hac MiQr yazat a 
Rain i rdst yazat 'ku 'har "ke 'apar 'en den i mazdestdn astu$anihjne 
'ddrit u kunisn4c 'pat framdn i den i *veh "ne "kunU 'han "mart "hac 
Midr yazat u Rasn i yazat 'dur 'bavU) "U varzend 'pat dmoxtisnih cegon 
'kl dmoxtisn purstfn 'hmd ('ku nZrangihd i denik "hat herpatdn amoxttSn 
varzenitn) cegon "ke-t 'han (rac guft-om 'ke-S ha£4g "han pusardn t 
'to-£ u brdtardn i "to-c sarddrenet ("en den i *veh) 'pat dosiih (u Srrne- 
nisnih), — Ahrdylh dpiiih i pahrom 'hast 

it Septieme chapitre. 

« f 4 5] Puissent te suivre, 3 juste enfant Kai Vistasp, puis&ent t'arnver : 
une aide centuple, des heros parfaits, vieux et jeunes, jusqu'a & ** de tes 
jours, 6 juste Vistasp (que, jusqu'a la fin de sa vie, toute la force soit rassem- 
blee de facon parfaite pour qu'il soit toujours victorieux de ses ennernis) ; 
sois Ubre de vieillesse et de mort, de corruption et de pouxnture (toujours 
libre de vieillesse et de mort : puissant et en vie ; libre de corrupUon et de 
pourriture : qu J il vive en bonheur et en bonne sante comme dans la meilleure 
existence des justes, luminense et toute de bonheur). Bmmene en ecoutant 
de tea oreilles, tends tes oreilles, ecoute ce que je te dis, ecoute egalement sur 
les devoirs des antes afin que tu puisses bien arranger la situation des 



372 



LA LfiGENDE PROPH^TlQtte ^ 




autres, emporte la nourriture et emporte les vetements pour les fl * "' -,-- -i 
mazdeens, approvisionne tous les mazdeens en nourriture et en Vetera ■SS;S' 
« [46] Par la, puisses-tu en obtenir autant (qu'il realise ses vceu^ ^"'M : ^ 
que je te Vai dit. Que les Axnabraspand te donnent le *™m*A m« k^-^^f- 
et le mrM en soient augmentes (qu'ils augmented le xvarrah J S:;S#- 
Saute vite sur ton cheval rapide, viens le plus rapidement a cette relff ^SiP^ 
ana que tes enfants aussi la professent rapidement, cette Bonne &S^i^ 
qui^est ^^ «*»"* ^ Pl« grande et elevee; cette religion, dwagS^^ 




life 



du Mauvais Bsprit Celui qui, d'une facon analogue, celebre le sacrifice 'f ■"■-*.: 
la pnere avec injustice, devient un souverain illegal, la souveraineti J M^ 
pas son lot, la tneilleure existence n'est pas pour luL U ^ffti|l 



> « [48] Aussi lui donne-t-on le cMtiment dans la pire existence au'il sn* ^Mas 
roi du pays, cavaber habile ou bon conducteur du char : le Paradis odoraaT -^ " : * 
ne sera pas pour lui, car il veut sacrifier et prier avec des pensees crimindles, . "' : "' : - 
meme sxl est roi des rois il n'ira pas au Paradis. Donne done la puissance 
avant tout a la religion de Zoroastre, donne beaucoup de choses demands 
elle te donnera, a toi aussi, le pouvoir demande. 

« [49] Devant elle recule le malfaiteur et la Parole sacree repousse tout 
mal et toute malice. La recitation de ces mansr purine la naissance et k 
croissance (nous les purinons ; rentrerien est assure). Soyez accompajmes 
d enfants, du kit (are des fils et des filles et du lait), sois actif (aie des acti 
vites), aie du lait, sois doux (aie de la douceur). J'ai reconnu un panni 
les grumes et un parmi les bestiaux, pourvu du lait et de la progeniture 
(3 entretiendrai cette superiority sur tons leg mansr (?). II vous donnera du 
kut pour tons ceux a qui il faut (?) pour la prosperity de i'enfant. Ohrmazd 
dit ainst a Zoroastre : 

\ [50] Que personne ne donne ma religion aux mechants, car la main des 
« mediants pecbeurs empeche eminemment le progres de la religion. Quand 
■ ie progres de notre religion est associe ainc merchants, alors la bonne Span- 
t darmat, la Pensee Parfaite, en est affligee avec de la douleur ; car tous 
« les maux et tons les torts qui lui arriverrt dans ce monde sont le fait des 
« mecnants Wtiques ; la joie des hommes disparait du monde et Vanama- 
a tram a beu (il faut prendre davantage de lait a la femeUe ami de nourrir 
« le monde entier avec du lait des femelles ; celui-ci diminue toutes les fois 
« que les mediants her^tiques propagent la religion entachee d^heresie). 

« [51] De ce village ils enlevent vite le lait des femelles, et celles-ci cessent 
« de donner du lait. lis limitent la puissance de tous les males et font des 
« mechauts puissants en nombre (beaucoup). -tmd 

« Versez de I'encens sur le fen qui porte au loin les amis d'Ghrmazd le Sl| 
" Yir^ : ^ vetse de 1'ettcens sur le feu d'Ohrmazd qui, de tous les cotes, Stll 
« detruit au Icon les dio, les druj et les sorciers ; l'encens verse, en tout endroit "Vi 
« on on le porte, les detruit, Qu'aucun tort ni destruction ne vous arrive "gm 
« de ceux-d, o Vahuman (hotome) : le bonbeur qui vous arrive vient de la M 
« satisfaction du feu, Toutes les creatures du Saint-Esprit detruisent les "M 
« malfaiteurs ; les malfaiteurs sont annilnles, detruits et ^erases par les •« 
« creatures du Saint-Bsprit. ''%] 

a [52] Ceux qui esperent longtemps en Mihr et RaSn le juste et en la reli- i&\ 
« gion maxd^enne ; ces bommes qui out espere en Mihr yazat et en HaSn W4 






CONVERSION DE VlSTASPA 373 

t _ te . ^ tout nomme qui ne professe pas cette religion mazdeenne 
8 le j trit ^ selon ses prescriptions est loin de Mihr yazat et Ka§n yazat. 
6 et n ^ n ^ t S *te V J Qix apprise, car il faut se renseigner pour apprendre. 
t lUpr^^P^ 1 ^ P^ jy {aut dema nder sa pratique aux 
e ??!L Afad q« f teTidSt : /est par cela que tes fils et tes freres ? eront 
6 fl nrtettlecSe Bonne Religion £ amirie et bumilite. » ~~ La justice 
^st le bien souverain. » 

T^nus ue citons pas le dernier frakart, sensiblement identique an 
AJtiLe chapitre du Hadoxt nosh; il traite du desta posthume de 
JKto juste; celui de 1'toe du mechant, objet de HN 3, ue fait 
obtt L d'une allusion discrete (1). S'agissant de montxer au convert! 
t Ice qu'il doit occuper dans Vautre monde en vertn de son accepta^ 

1 ^de la religion la description du premier a beaucoup plus d mipor- 
Tee et nt^st pas du tout dit q A iaille suppleer tout HN 3 a la 

** La tStfon mazdeenne semble parfois avoir confondn ce Visiasp 

v^avec le ViHty ^ sassanide ^ Mt * l > ^ ^ VtJ"* "^^ ' 
Lou les rivayat patient de huit frakart du nas^ pnmitif sanves apres 

2 tetruction de VAvesta pax Alexandre, dies tot aUoaon aux tat 
cWtres du recit que nous venous de cdter. Sous cette forme, la tradition 
2 Snemeat iuexacte ; le Vittasp yait non seulement n'est pas 
Sentique a une partie d^un nosh acbemenide, mais ne constrtue pas non 
tilus un fragment d'un nask sassanide, 

P^rtXl'ecrit n'est pas m assemblage fottult de fragments 
emprunt^s aflleuts. B corxtient pratiqnement tous les mobfe conteuus 
X le tecit du nasfe : exhortation a 1'acceptat.on de la religion . jwte 
des A^ahraspand, conversion, prome SS e de prosperite et de wten, 
Se^ement P de k religion, revelation de la reconrpense postt^e. 
Ce qui manque, en revanche, ce sont des details de ^ractere anecdo- 
tiqu^ la description de 1'arrivSe des Amahxaspaad, de la guerre avec 

^S'e^peut-etre pas esclu que le ViStS* ya# reprfeente une adap- 
tation a l'usage hturgique du contenu du nask mythique de K«te^ sast. 
Dysons maintenant le temoignage des autres sources sur la 
conversion de Vistasp. 

§ 52. LES £PREUVES 

Avec k fin du dernier entretien, les epreuves auzquelles est sounds 
le Prophete ne se tenninent point. Selon le MM ( 4 ) . ^f^^ 
grace I la revelation, qu'il serait sounds & des epreuves et a la torture, 

l %kgT&2B2& if^'E^U, n. 3 de la p. ,3. 
(4) 7.4.6+ ss. 






^$F 



374 ^ LEGENDE PROPH^r IQl 

mais qu'il finirait par prouvei sa mission prophetique et ««•«-, 1 
le na. II se rend au palais de ViJtasp et 1'invite A exnLsserw£f% 
Lappel provoque l'hostilite des MA et des karafi et, avant oi^i* 3 
puisse se fairs nne opinion sur la reality de la mi S3 £o* wophftfaT 5l 
Zoioastre, ses adversaires le calomnient en lui reproehant trentf* %* 
peches et obtiennent son emprisonnement. En prison, la f aim et W^ 1 '■■ ' ■« 
afflgent le Prophete, mais fl support* avec una force de r&SrZ! ^' - ^ 
commune tons to supplier et ViStasp, ainsi que ses oonrtfaS^^ ^ -'^ 
etonnes de le retrouver vivant. " ont: ■'' of "-' 

Le seal point obscur est de savoir si, avant d'etre mis en prison 1 W 
Prophete a pu s entretenir avec le roi. u teste du Z>a«ft»* pr ^ a deuM 
mterpremtmns difierentes ; la tradition mtoieure ne nous a^ j^^T 
die to adopted torn de i61e. On pouvait dire que, n'ayant pas £™b3 <m 

^tlaro^Zoroastrefutac^^parsesennennsdeqVelqu^tn^S 
et jete en pnson : ce n'est qu'aprb sa libation qu'il put paiatasdevS 
Vtftap. On. an contraire, 2oroastre ayant commL/a exposeT^ 
doctrine to hat et es fan* s'avisent du tort que cela toHauTe 3 
intnguent contre lui. w 

. ** P™ 1 *" interpretation est celle qui paralt etre snivie par k 
n«y« jalewn mfime de ViStasp n'apparait quarts la liberation 
du Prophete de sa prison (x) ; la secoude sera celle du Laluit namX 

Vr ^/T textes 1 ooaTOrdent ^Pendant quant au crime impute au 
Proph&te, bien que la nvayat contienne encore la trace d^nne tradition 
plus ancennepariant de trente-trois calomnies proves contre Zoioastre 
La .Were tradition, rapportie par leDinkart, report une explication 
symbohqne chez Zatspram : le S trente-trois liens symbolisent to treut * 
taw mauvaises actions empSchees par les trente-trois bonnes ( 3 ) 

Que agnme le chifire de trente-trois ? II su ffit de rappeler id q ae le 
nombre des ratu sebn Y i.io est le meme. Or, com^Ito nTtrf 
MM: Dumezu et Wikander ( 4 ), les trente-trois vfyp. ralavo dnvTa 
correspondent au* trente-trois vitve dtoafy du Veil, a 1 Wmk done 
J^Jf? f °^ im J els - ?* son ™ e *>» avona affaire id 4 une nouvelle 
formulation de la doctrine qui voit dans le Prophete 1'incarnation de 
toute la rel^on, l'Homme Parfait et 1'ideal a suivre par tout fidele 
quelle que sort sa condition. 

La rivayat semble ignorer ce symbolisme et ne garder qu'un vague 
souvenir des trente-trois liens enchainant le Prophete. Le ZaraLl 
na,na le perdra complement et developpera en revanche le Srtlur 
les causes de son emprisonnement, cite dej4 par la rivayat. 

(i) cv 9 .. 

(2) 874 ss. 

(it V. pins haut, p. 349. 

(4-) Jupiter Mars Quirmus, 4.156-160. 



1^ CONVERSION DE VIStASPA 



375 



IPS Voici en grandes lignes ce que dit 4 ce sujet ZartuSt 1 Baliram : 

Vaincus dans la dispute, les sages de la conr vouent une hame atxoce 
*S£ rt ^ teudeat un pifege pour le compromettre. Profitant 
\ 1 ^ateence, ils soudoient son portier et s'introduisent dans la maason 
de riSsp a mise 4 la disposition du Prophete pour mettre dans son 
Ifj TsTSgages des objete impurs dont se servent to . soraeis : lam- 
l^Te eSawes, pourriture, eta. Ainsi leur est-il fanle de presenter 
^ ZZixe comme iouant double jeu : prenant devant le roi le 
SLSKTSrtU. U complote en verrte sa perte et s'adonne 
^sorceUerie. Zoroastre protege de son innocence et consent a ce 
iS^e ses bagages ; toutes les impuretes poshes s y trouvent 
Tla preuve semble faite de sa cnlpabilite. II est jete en prison on d 
^tme semake jusqu'a ce qu'il ait prouve sa nnssion prophetxque 

'"iSta* qui^s difierences, la tradition transmise par la rivayat est 
pra SSe q nt U mfcne. On insiste sur le fart que le ProphWe rtjHto 
rvJement spedal pour celebrer le S rites. Le chaugement de v^tem^t 
1 faterprete par ses adversaires comme indiquant que le Prophete 
f anew chose & cacher, que ses vetements ordinaires sont impurs. 
$i raclatioa doit porter, fl fart que la soufllure qu^ou temt de ^cramdre 
^t la pire possible, que l'on fasse croire au 10. que Zoroastre est ce qu fl 
Ta de plus abject pour le mazdeisme : «. profess.onnd de la uicro- 

^ Le^edt de la rivayat conserve ainsi innniment mieux que celui de 
Zartust i Bahram sa valeur symbolique et ses attaches avec le culte. 
jTSte« de comportement entre le Prophete et se 9 ^ = qvrt 
ne changent pas de vetement pour sacrifier est digne d attention _ 
° est un des Lrte-trois liens qui empechent le peche. Rappebns icr 
one selon ZS 4.6 les trente-trois liens de la hostlk symbolisent les bote- 
Sis liens par lesquels la reUgion mazd^eane empeche tons les peches ; 
!a kosttk symboUse la rdigion en taut que contennnt ces ^t^' 
Le symboUsme des trente-trois calomnies est be a celm de la koshk. 
QnanVau vetement spedal pour celebrer les rites rappelons ici ce que 
nous avons dit plus haut sur le vetement vahumamen (a). Les deux 
recits apparaissent etroitement solidaires. 

La rivayat ne dit pas comment le Prophete fat liberede sa prison ; 
elle decrit de la meme f agon que le Denkart la faim et la sorf qm torturent 
Zoroastre pendant sa captivite. Zatspram ignore plus ou moms 1 episode, 
le Vi&irhart parle de l'emprisonnement de Zoroastre et de sa farm en 
prison (3). lXzarmit^ama mentionne la faim de Zoroastre mars seule- 



(l) 94 r 49. 

(j) V. plus hamt, p. 3I». 3 21 - 
tl) +5 ss. 



375 



1A I^GENDE 



FROPS ^mn 




Zatspram ne dit pas comment le Prophete fut Iibere de sa ^ -i 
et, revaache, le ^fe,* ( 2 ) mentiolme ^ m ^^1^^*^ 
duquel les sources plus recentes offrent des recil pb s Iconst * ^ 
le miracle du cheval de ViStasp. ^constancies 

I* cheval alezan de Vi*tas P est , sefon Dk .9.22.2, le p lus beail ,,,, 
tons les chevaux. D'apres le meme passage, la plus i L d «feL ^W 

Hum ay, de race noble, fille de VistasJ, ml « ^^J^"* 
indications a ce sujet. us ^™ e P Md autresj||j|j 

le septieme livre dit simplement que, pour liberer Zotoastr* J - fe -1 
capote, les ^^ ^ J^,, de^rSSS:^ f 
parties sont invisibles. Devant Vistasp e t une foule du monde ^S ^ <* 
r^tuece corps etproaveatesi la v^ritedeacs paroles « ain^i ™° S ' 

rapporte au sujet du miracle du cheval afezan de ViStSsp » * ° °* 1 

la substance du recit de Zartust-i Bahrain est la ; et aiissi Wm %*I 
Sahrastaru (3) que JaihanI (4) mentiounent le ruiracle ^ 

ZartuSt-i Bahram dit (5) que le dernier jour de sa captivite Zoroastr,, 
a^tf^parcequelegardienn'estpasveuupourluiappo^^Z:? 

S^ T' rT ! e m0nde ' * * tait intri ^ P« * disparity 
Pieds du chev* n01r de GuStasp. 1^ so ir, le Prophete l'appW^X 

is ga a r u r qu tr™ faire *■»«»« 1- ^^ti p du ci? 

aSte;; q e? Z oro^ er t aVOUe , SO ; **** *" ^ c«ffl£^ 
acceptees, et Zoroastre tnomphe de ses adveisaires 

Selor, le Fto>,fe»tf (6), ua jour les pieds du cheval noir de V«tasn 
disparaissent. I* Prophete est en prison. Mais le roi salt que k xnaS 

pnson et lw demande pardon. Zoroastre fait reapparaitre fes a£$nritfa 

du cheval et tout le monde accepte la religion. Eremites 

le recit a sans doute fait partie du nask sassanide, bien que le Denkart 

Mais 1 ecnt a deja mentronne un autre miracle ou le Prophete apuarait 
comme guensseur, et il pouvait se dispen.er d'iBsistex fcTsur Tc6U ' 
de son activity. 

A part le recit de Zartust-i Bahram, le miracle du cheval ne constitue 
pas le point cnWnt de llnstoire de la conversion ; ce qui s Jt a de 
attaches gathiques beaucoup plus evidentes. 

(1) 970* 

(3) Badran, 592, I-iS. 

Is) v 6 ^^^ r>0MWWf Xataliewm Nyl&g, 54 , 

(6) 3? '45-** 



LA conversion db vi&tAspa 



377 



§ 53, UOFFICE ET LA VISITE 

Nous eii avons deja parle en discutant les Gatha TJUavaiU, Sfitmta- 
mccn yu et Vohuxstfird (i). 

Dans la premiere, Y 46,13 ss. le contraste est evident avec ce c^ui 
precede immediatement : a Thostilite manifestee par les kavi et les 
larap on °PP ose 1'attitiide de celui qui sera generenx envers Spitama 
^araeustra. On lui promet bonheur, gloire, vie — tandis que les mechants 
seront en proie a la colere de leur propre daena pour toujours h6tes de 
fa maison de la druj. La coincidence avec ce que dit le Vyt est digne 

d'interet. 

Or, dans ce dernier, il etait question de la generosite envers les pretres 
qui avait pour but de s'assurer le concours d'un zaotar pour la celebration 
d'un sacrifice devant amener bonbeur, force et prosperite, 

La comparaison confirme notre interpretation de maga : Vistasp 
sera le compagnon de Zoroastre pour le grand maga, c'est-4-dire, c'est 
pour lui que le sacrifice sera oSert. 

Le fruit de ce sacrifice, nous Tavons vu dans la Gatha VohuxZaQra ; 
parrai les faveuis que ses participants y out acquises, ou mentionne la 
vision de Vistaspa et celle de Jamaspa, Nous avons deja evoqu^ Thvpo- 
these de M. Widengren a ce sujet et ne pouvons qu*approuver sa ten- 
dance geneiale. Selon les sources recentes, Vistasp a vu sa propre place 
au Paradis tandis que Jamasp a eu la connaissance des choses futures. 

Cest a peu pres tout ce que Ton peut Merer des Gatha au sujet de la 
conversion de ViStaspa. Tout le cadre du recit y est, ce qu'y ajouteront 
les autres sources est d'un caractere plus anecdotique. 

L,e Denhart se contente de dire que le Prophete s'est rendu aupres 
de Vistasp apres la fin de la periode des entretiens (2) ; Zatspram precise 
que cet evenement a eu lieu deux ans plus tard (3). Une chionobgie 
originale est ofierte par la rivdyat : ce n est qu^pres etie sorti de la 
prison que le Prophete se rend aupres des Vistasp {4) et essaie de le 
convertir pendant deus ans, I/artifice permet a Tecrit de presenter 
une version legerement difleiente du recit, Tandis que le Zar&utt nama, 
dit que Zoroastre prononca un afrln en arrivant a la cour du roi (3), 
la rivayat fait de cet afrin un moyen d'opposer les anciens heros a ViStasp 
qui leur sera superieur grace a son acceptation de k religion (6), Une 
premiere liste des anciens heros, apparentee a celle de ^AFZ (7) y est 
suivie d'une seconde qui n'en mentionne que trois et ou il est possible 

(1) V. plus haut, p. X56 3., 255 sa, 

(2} 7-4.65* 

{3) V. plus haut, p. 349* 

(4) CV 9 . 

(5) 741. 

(6) CV r6 s- 

(7) Notre commentaire. 



378 



LA U&GENDE BROPHfolQ 



de voir tin echo de 1'exegese de Y 43.12, exegese attestee aussi hi ^ 
par la version pehlevie que par le Varstmansr (1). L'idee de base cJPl 
de la supenorite du fidele stir n'importe quel heros, est d ailleurs exnrfmlJ 
clairement dans le Vyt (2). * H| 

Cet argument ne convainc pas encore Vistasp, qui a tout d'abo iPU 
refuse de se convertir en disant qu'il avait trop tue et trop peche T :t-' 
Prophete Iui a replique qu'il n'avait pas commis de peche, parce qu'il \ ' 
s'agissalt de mechants. Le roi s'obstine. 

Le developpement du DBnkart est tout a fait different. Entre l a - * 
mention du miracle du cheval et le recit de la visite des Amakraspatuf ife 
le compilateur parle de trois autres miracles, mais sans invoquer 1'autoJ^ 
rit£ de la Dm (3), | 

Zoroastre auiait ainsi lu dans les pensees de ViStasp et de ses sujets -1 
detruit des merveilles de Dahak a Babylone qui induisaient les hommes* "';** 
a Tidolatrie ; et surtout discute avec les sages de ce dernier pays et J 
combattu leur doctrine des douze £toiles. S 

II est difficile de dire a quelle epoque remonte l'origine du dernier 
recit ; il revient dans le dnquieme livre du Dmkart (4) et JaihanT paralt 
y faire allusion (5). 

M. Henning (6) croit reconnaitre dans la tradition l'aveu de l'origine 
babylonienne de Tastrologie iranienne et 11 a sans doute raison. Le 
probleme cependant est beaucoup plus eomplexe (7) et la distinction 
etablie notamment par Cumont et Bidez entre le Zoroastre astrologue 
des maguseens et de la tradition hellenistique et le vrai Zarathustra 
tnazdeen a qui toute idee astrologique serait etrangere, est beaucoup 
moins absolue (8). 

Venons-en maintenant a la visite des Ahmahraspand. Selon le sep- 
tieme livre du Dlnkart, qui reproduit ici un texte avestique (9), trois 
divirdtes, Vahuman, Asvahisl et le feu Afzonik descendent du cid et 
se presentent devant ViStasp. Les presents eprouvent des inquietudes, 
mais les envoyes les calment et annoncent leur message : Ohrmazd, les 
Amahraspand et les autres yazat desirent que ViStasp reponde h l'appel 
de Zoroastre et adhere a la religion. S'il le fait, il aura une vie longue 
de cent cinquante ans ; se verra conferer des richesses qui ne passeront 
pas ; aura un fils immortel, PeSotan ; s'il refuse, sa fin sera terrible. 

Pour confirmer le message et montrer au roi d'autres avantages 
qu'il pourrait tirer de sa conversion, et notamment la place qui Tattend 

(1) Notre commeutaire. 

{2) V, plus liaut, p. 351 sa r 

(3) 7-4-71 ss. 

(4) 5-».8. 

(3) r>e Msnasce, Donum Natalmum Nyberg, 54 s. 
ffi) JRAS ig 4 ^ 
(7) V. plus bas f p, 405 s, 

(5) 1,33 ss. 
(9) 75-90- 




CONVERSION DE VISTASFA 



379 




■:.:A 






fSel ainsi que sa victoire sur Arjasp, Ohrmazd envoie Neryosang qui 
P® ' ^ ASvahist de donner au roi dans une coupe du Horn et de la 
J" - ^ e to i tombe sans connaissance (son ame visite les cieux). 

fS il ^ reveille, il accepte la religion. 

Le recit de la rivdyai, plus bref, Concorde pour l'essentiel avec celui 
Dtokart (1) ; Zatspram mentionne la visite des Amahraspand dont 
"I troisie^ e est ici le feu Burzen Mihr ; mais il ne parle pas de celle de 
w~ sang ^ du voyage de ViStasp dans l'au-dela (2). Le temoignage 
a* Zartu§t-i Bahrain (3), en revanche, est important et permet de 
^mpleter celui du DenkarL ^ ^ 

Xfoublions pas que, selon le poeme parsi, le roi a dej& accepte la 
religion au moment du miracle du cheval ; le fait qu'il conserve le recit 
rituel est d'autant plus remarquable* Du point de vue purement litte- 
raire, cette conservation n'etait pas indispensable, on a Timpression 
le roi se convertit deux fois ; la signification primitive du recit 
s'est quelque pen estompee. 

Apres que le roi eiit accept^ de Zoroastre la religion et combl^ le 
prophete des dignites et des honneurs, il lui demande un jour de prier 
Dieu qu'il lui accorde quatre faveurs ; que son ame soit eclairee sur la 
place qu'elle occupera dans Tautre monde ; que son corps devienne invul- 
nerable ; qu'il sache 1'avenir ; qu'il reste immortel jusqu'a la resurrection. 
I^e Prophete lui dit de demander une chose pour lui~meme, les trois 
autres pour trois autres personnel I^e roi accepte et choisit pour lui-meme 
de voir sa place dans Tautre monde, 

Le lendemain, a l'aube, quatre cavaliers apparaissent a la porte du 
palais. Le gardien s'enfuit de f rayeur et ferme la porte. Alors les cavaliers 
— Bahman, OrdibihiSt, Adar Xorrad et Adar GuSasp — entrent par 
le toit et ordonnent a GuStasp d'etre bon pour Zoroastre, Le roi le leur 
promet et ils disparaissent. De nouveau, GuStasp assure le Prophete 
de son devouement. 

Zoroastre commence alors a celebrer Tomce du dron. On y met 
quatre objets, du vin, de Tencens, du lait et une grenade. Zoroastre les 
consacre et donne chacun des quatre objets a une personne differente, 
GuStasp boit le vin beni et s'endort pour trois jours ; son ame se 
transporte dans Tautre monde ou elle voit des choses merveilleuses, 
et notamment sa propre place. Pesotan boit le lait et devient immortel. 
Jamasp, qui recoit Tencens beni, acquiert la connaissance de toutes 
^choses et notamment celle de 1'avenir. Le corps dlsfandyar qui a mange 
un grain de grenade, devient semblable a de Tairain. 

Reveille, GuStasp raconte & Zoroastre ce qu'il a vu et demande 
.qu'il lui explique la religion en detail. 

(1) CV 23 ss. 

(2) ZS 24.6. 

(3) 1095-1195. 



HP 

SI 



380 



8! 

ill 



ppfe 






Si* 



IA I^GBNDE PROPatTlQ^-Cj 



La version du Viclrkart est voisine (1). Zoroastre vieat dW . 
du del a travers le toit ( 2 ) et presente trois closes : les Srt "?! 
nask de 1'Avesta, le feu Burzen Mihr et un cyprte. Le feu n^i, l-S 
dans sa main ue brule personne. La tradition est assez repanZ 1*« 
Z ^T 3 iskmi( l ues et reprfeeute le dernier reste du iWtWrL P$ 
c&este du Propu&te (3), mais l'identification du feu comme Burzgn '* 
ne se retrouve pas ailleurs. 

Zoroastre plante le cypres devant le roi / 1'arbre pousse vite * T ^- 
ses feuilles apparait, en lettres d'or, I'lnscription suivante • « roT*^ 
Vistasp, accepte la religion. » Vigtasp ne doute plus de la verity Iu$P 
religion. ™ re d S|| 

Suit la description du miracle du cheval, ViStSsp en G st conr I 
tandrs que Jamasp, Spanddat, Frasostr, Pesotan et MMyomzh acc5t 
tent la religion, ^| 

Un jour, Viltasp veut eprouver Zoroastre et lui demande a™J| 
cnoses, les memes que chez Zartust i Bahram, Zoroastre lur dit de n&l 
Jtnander qu'une pour lul~m&ne Le choix du roi est le meme que da3S 

Le jour de Mansraspand du mois de Spandarmat Zoroastre ortre wS 
sacrifice du dron. Tout se passe comme dans le Zardtuft-nama a celal 
pres que Jamasp recoit une rose au lieu de l'encens. ' I 

Le meme jour, quatre Amanraspand : Vafiuman, AsvaruSt AtuJ 
Xvarrah et Atur GuSasp, viennent chez Gu§tasp et lui xecommandent * 
Q etre bon avec Zoroastre, 

La date de l'evenement — l a mexne que dounent des rivayat parsies 
pour la visite des Amahraspand (4) - nous ramene au complexe litmv 
gique dont Interpretation avait form£ le point de depart de nos 
recnerches. L'agencement du recit permet, d'autre part, de comprendre 
pourquoi, dans cette tradition, ce sont precisement les feux des deux 
premiers etats qui viennent temoigner de la mission de Zoroastre ■ 
le Burzen Mint ne fut apporte* que par le Propnete lui-meme ; eu conse- 
quence son timoignage aurait valu beaucoup moins que celui de ses 
ames etablas respectivement par Jarnsed et pax Kai Hosrav. 

Dans le contexte du Viclrkart comme dans celui du Zamtm nama 
la visite des Amanraspand parait superfine et 1 episode de ^eryosang 
disparalt tout a fait. U ne faudrait cependant pas en conclure que le 
motif du sacrifice ofiert par le Prophete est recent, ni qu'il xemplace 
celm, plus ancien, de la visite des Amanraspand, Les deux forment un 
complete unique. Cest pendant un sacrifice qu'a lieu la visite des 



W0k& 



conversion T>n VI&TASPA 



381 



- - 









Pp. 43 ss. 

3) v. plus haut, p. 33I 
(4) DHR 1.507, 515. 



'^ h aspand et c est pendant un ofEce que le roi reeoit une coupe de 

l t^ m LaHusion du Denkart est ici satis equivoque. 

^T la ne veut pas dire que tons les details du recit de ZartuSt Bahram 

^ - t anciens - la Vohuxsaftra mentionne bien quatre personnages mais 

^ 1 mtaes' II y a tout de meme une difierenciation fonctionnelle : 

\ ^lL a obtieat, selon Y 51.16, par Tempire du maga, sur les chemins 

a VcL Manah, la vision con 9 ue par Ahura Mazda, II est moins facile 

T Le ce qu^a obtenu Fralaostra, mais rinsistance sur le fait qu'il avart 

Lrt son corps a la xeUgion est peut-ette significative, T\ convient, 

^irtre part, de souligner, que dans Y 28.8 Fra^aostra recoit, seal de 

I Is les membres de Tentourage de Zoroastre, repithete nar « heros » 

Lit rimpUcatba fonctionnelle n'est pas douteuse, Jamaspa recoit 

me cisti ce qui est conforme avec la tradition penlevie, MaidyomaTrjha, 

^B, ayant compris la religion, invoqua Veristence et recut le meuleur 

II paraltainsi probable que les quatre personnages de Y 51 corres- 
pondent en quelque sorte aus quatre personnages du ZarafuH-nama ; 
^ s'agit, en tout cas, de representations comparables et apparentees, 

Les quatre objets consacxes par Zoroastre n' ont rien d'estraordrnaire 
et accompagnent normalement le dron (1). II en resulte, pour Toffice 
zoroastrien, un symbolisme significatif. 

Le vin (ou le Raoma) qui a confere au roi Vistasp sa vision de 1 autre 
monde symbolise la fonction xoyale. Jamasp — qui est pretre — obtient 
S a vision grace a la rose toujouxs presente a c6te du dron. La grenade, 
HUnafaUa* confete au guerrier Isfandyar un corps invulnerable, tandis 
que rimmortalite acquise par PesoUn, qui a bu du lait, releve exactement 
du domaine de la troisieme fonction, L'off rande symbolise ainsi la totalite 
des fonctions sociales ; ce symbolisme complete le symbolisme cosmique 
dont a parle le fragment de la rivayat pehlevie dt6 dans la premiere 
partie de notre etude (2), Le sacrifice zoroastrien symbolise la totalite, 
tons les elements du cosmos y participent, toutes les fonctions sociaies 
y concouient. Sa celebration permet au monde de subsister et amenera 
un jour la Renovation ; elle a deja accompli sa creation. 

Autre cnose : dans notre interpretation de la Gaiha Vohux&Ara nous 
avons souHgne que les quatre membres du cerele de Vistaspa et la 
recompense qu J ils ont touchee sont mentionnes comme garants de ce 
que les autres qui auront celebre le meme maga obtiendront le meme 
resultat. Le symboHsme du dron est exactement pareil, la promesse 
d'obtenir la meme recompense que ViStasp et les trois autres person-. 
nages est incluse dans la nature meme des ofirandes faites. Ici et ^ 
le recit des faveurs obtenues est en halite un mythe rituel qui transpose 
des symboles cultuels, 

(i) Par example Mom, Religious ceremonies, 368. 
(3) V, plus haut, p. 121 s. 



n 






IK? 









$t~i$ti 



jtfe *■;■ : 



1^ 







3S2 



LA U6GENDE PROPH^ Ifi Jj| 

Or.aprb tout ce que nous venous de dire etles testes n, 1f >„ V^S 

de dter depuis le 7«^ yaU jusqn'au Z^^^T^r^Si 

guere y avoir de doute sur la r&lite ritudle qui se cache denfeel ^if* 

de ZartnSfc* BahrSm le cinquieme chapitre du Saddar £?$■ "^ 

actions naerttoires ne ^urronTaller^ ^SS^S^S 1 "^ 

le nawzod ou fait sacrifier le seiexarid m nT^TV ^ on ^^mtgfem 

*»f«; cela aura la m&ne valeur qne rthffiS rtS*S* & - ^ «*»3« 

• [3] Dana cette bonne action, llio^ae et 1?S^^ ^'^ms. m» 
pas cependant qn'ns negligent dW^^S 'A^f 
les bonnes actions de La religion c'est ceJW;V,4 3c non, car parmi .?.V 

[6] Car il est r^vfle aansT r^ qtTS 1K*f *? ^"^ P^St* 
***** ou qu'on ofire pour £fe f X£ 1 £ W^ n £ SfE* fit «l 
Faradis ou on lui montre sa place. p fols au fill 

« [7] L'explication de £fiMfc est : gahan c'est-4-dfr^ <=* ^1.^ 1 - 
ce jour au Paradis, est-a^ture sa place ha appatatt 

« [8} Kais sf quelqu'ua n'accoxnplit pas le Nomad nn m,'™ ~> * 
pas pour lui le g&Bxartt, il sera cmnW un to«™3 SL£T ° rd0nne 

s--sft: is* -i^sssKssrA 



[ ^ coN %rERSlON DE VlSTASFiV 



3S5 



IB 



£05 42 : « [i] Sur le #«*«** il est revele dans la relieion - « llttA „ 
sonne a accompli de bonnes actions sans oareiS* rLT?£ ' P ^ 

deA^^o^ellepeutWenaTriver^^^vS!^ * *?* na P as accompli 

? v^fr , le ^^f 11 ' w ^ * ^^vX'di^rr 

t Void ta place », et la ram^ne dans k gete esparance . 

la place qui lui revient et est consterne et ataS*-mMil ^^ 

£? 5? Y?:& s *^te &er chrisMchen Taufe, 384. 
{2) Boat il ne ate cependant que le dibuj. 






I' . tte teur propre place dans l'ntxe monde, apr&s qu ds aurout qmtte 

I: «* li "Sl tieat dit dans la ieligi<m que quand quelqu'nn qui a accompb le 
' " [8 ] ffprtl e laB*«na qnitte ce monde, lea amea des morts depms le 
tf-^zSSS fe S^tendde jfflqa'i anjourd'hui se rassemblent a Fen- 
teJB ? IS lexe^oiventpiJieUasetluifontpart^erleurs mtotes, 
tite ^^ a,n fime de joie, 1'aWnpagnent jusqn'a sa place, lui font des 
«^f,Ztei son cceur de joie afin qu'il oubUe les epreuves 

d11 ^S et L^preaves du jugement an pont Cinvat EUes ^levmt 
^dffc «* •«« «t lui ^P 51611 * respoir dU C0IPS SlltUI C ' 

^^SSSSiS'k^-l- est td que. autant ff «— ^ 
•"i^^nTilchaqueannfeflenaniaautantdem^teqnelaprenn^ 

rjT^KStfta. «Stt, quand on pfcse 1» ffl«t« et le, peches, on en 

^^^SSE^^SSte le ^ est que, quand on quitte 
" C ) ^^fa-el roitrte du pout Cinvat, et Mm qu'on ait conmos beau- 
M ""SfUd^^-tttoG^ deviant comme nn mur grand comme le 
^fi^e dUSCndlieu dn pont Cinvat, ne permet pas h Vame de 
^ 1^ t^n^ins d^Ahraman et d'aUer en Enftt, mais intercede pour 
T* S ?cT^Sk «tt pnnie snr pla^e, an pont Cinvat, et ne tombe 
^ t S [frl q vS P rit d^s G«Afi rt le OT «rr«A du ITawM se placant 
^^.vanf Jtte toTla guident et snrveillent et ne pennettent pas qu d 
S^K Stomal Tconrs de route ; et jusqu'a la ^snrrecton et 
fe (SSTaitnr fls accompagnent cette toe et la present. • 

Vn terte du troisi&me Uvre du Dtnkart (i) nous a fait voir ViSBsp 
commele prototype parfait de tout master ; la Ugende de sa conversion 
A les traditions relatives au Named nous font mamtenant apparaatre 
la realite liturgique de ces representations. Ce n'est pas parce que dans 
1'entourage de Zoroastre ou pratiquait l'erfase et usait du hacbach, 
one U tradition fait faire a Vistasp un voyage dans 1 autre monde : 
Ls parce que tout mazdeen eat cense visiter pendant son initiation 
le Paradis et y voir sa propre place. I* recit de la conversion de Vistasp 
est le mythe du Nawzoi. 

Si done nous trouvous des traces de ce mythe dans les Gatha c est 
que, id aussi, il s'agit d'une initiation. U role de l'Espnt des Gatha 
dans le chapitre du SdB que nous venous de citei est sigmficatif ; d est 
attest^ deiaparleSatfcar nas.1t (2). , 

L'exemple de k conversion de ViStasp nous montre a quel point 
est fausse la position du prohleme qui cherche partout des allusions 
9 des 6v6netnents historiques. Que ViStasp, ou Zoroastre, aunt use du 
hachich ou nou, nous ne le saurons probablement jamais ; et le detau 
n'a guere d'importance. Selou les fcrits, le moyen difigre : parfois c est 
duvin ailleurs du Horn et du mcrng. Ce qui est constant, c estenrevanche 



(1) V. plus haut r p. 59 s. 

U V. plu3 tout, P. 73 *•; JfHS, 157.1960.155-185. 



384 



la i^gendb ra.o*>HftriQ Trj? : ; | 



le fait ni&me de Initiation, Le voyage dans l'au-dela permet a r^ .^ 
de rinitie de voir sa propre place dans l'autre monde et de 1^ 
« reserver ». ^|f 

Ces considerations noios permettent de saisir davantage la sig^fi "§ 
cation du prologne du BVre d'Arta Viraz (1). II s'agit d'un groups /| 
dastvar qui ont des doutes sm des sujets religieux et desirent etre tmt 
seignes de premiere main. Pour y parvenir, ils choisissent le moyeti k"? 
pins normal, celui de faire initier pour la seconde fois un des lems A 
c*est le motif du voyage d*Arta Viraz dans r autre monde. Pour y j*^ 
venir, il prend du mang vistaspien (l'appellation est significative mai3 
n'a pas le sens qu'on lui donne ^habitude (2) : il s'agit de subir une I 
nouveUe initiation comme l'a subie Vistasp, rinitie-prototype) et meurt 
ponr quelques jours pendant lesquels son ame visite TEnfer et le Paradis ^ 
An bout de ce temps, il se reveille et raconte aux autres ce qu'il 
avait vu, 

ILs'agit encore d'une revelation complementaire qui emprunte le 
meme modele que celle qui avait ete impartie a Vistaspa. II n'y a la 
rien d'heterodoxe, ce n'est pas une trace des pratiques que 1 orthodosie 
aurait condamnees. 31 est vrai que, normalement, rinitie doit boire 
autre chose {3), mais il pourrait s'agir d'un substitut. En ce cas, le recit 
de k conversion de Viatlsp conserverait la trace d'un rituel plus ancien 
de rinitiation au cours duquel on donnait a l'initie a boire une boisson 
enivrante. 

Dernier detail, 1/offi.ce du dron celebre par Zoroastre a eu lieu, selon 
la tradition, le jour de Mansraspand du mois de Spandarmad : nous 
nous trouvons a 1'interieur de la periode fatidique du dernier Gahanbar. 
Or, si les initiations de Nawzod se font aujourd'hui pendant toute 
Tannee, il est probable qu'elles se faisaient primitivement pendant les 
derates jours de l'ajnnee (4). En tout cas, le Nairn, partie essentielle 
du Nawzod peut tee repete pendant les Fravartikan et notaniment les 
cinq jours gathiques {5). Et — faut-il le rappeler encore ? — un des 
effets de lomce de la Renovation est de donner leurs vetements a ceux 
qui nWaient pas ete inities auparavant {6). La mention de Vistaspa 
dans les Gatha n'est pas fortuite : l'initiation fait partie du complete 
liturgique de la fate du changement du temps. 

Tout se ramene ainsi a Funite : l'office gathique celebre a la fin de 
Tannee pour amener le renouvellement du temps comprend plusieurs 

^ {t) V. to implications Mstoriques du prologue du Iavre d'Arta Viraz, RHR 109. 1951. 

(2) Wedewgken, Numen, 3,67, 

(3) Mom, op. riL, 93. Selon P Y 9,26 on n'est pas mazdeen avant devoir bu dn Horn 

(4) RErrzENBTEm, vp. cit., 243. u ncm ' 

(5) Mom, ibid,, 96. 

(6) V. plug haut, p. in. 




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^ CONVERSION DE VlSTASPA 385 

rties La revelation de la Religion en est une, et le zaotar s'entretient 
P la divinite ; la creation est repetee, la Renovation anticipee ; et, 
^dant que s'effectue le passage d'un ion a Tautre, des adeptes sont 
?%&5. Le schema est classique dans Tnistoiie des religions; nous 
^yons maintenant qu'il existe aussi en Iran. 

A cette iete et ses rites se rattachent aussi bien la cosmogonie maz- 
^'enne que son dualisme ; la doctrine gathiqne y puise ses sources, 
et de meme la legende de Zoroastre. Et ce sera la doctrine de cette 
fete qui transformera la religion iranienne. 

II reste peu de cKoses a dire sur la suite de la legende de Zoroastre. 
Le Dtnkart, la rivayat, Zartugt i Bahram parlent maintenant de la 
proclamation de la religion par le Frophete qui rend toutes les creatures 
kiyeuses (1). Les sources epiques insistent ensuite sur la guerre de reii- 
iion avec les Hyoniens, mais cette « croisade » a qui Jackson attache 
tent de pris (2) ne nous interessera guere ici : elle releve de la legende 
de Vistasp, plus tard de la saga d'Isfandyar, non de la legende de 
Zoroastre. 

Une autre tradition, purement mythique celle»la, fait mouiif le 
Prophete de la main de Tur i Eratroxi ; la rivayat seule y ajoute le 
detail qu'avant de tuer le Prophete son adversaire s'etait transforme 
en loup (3), Le P. de Menasce {4) a justement rapproche de cette notice 
celle transmise par Theodore bar Khonay selon laquelle Zoroastre 
mourut dechire par des loups. Un arriere-fond rituel est, ici encore, 
patent, et des oppositions ctiltuelles ne sont pas a exclure. En tout cas 
aucune conclusion d'ordre historique n'est possible. 

Apres avoir decrit Tesposition de la religion par Zoroastre, Zartust 
i Bahram donne une paraphrase du Bahman Yast (5) ; c'est sans doute 
la contrepartie du fait que le septieme Hvre du Dmkart continue id 
a resumer les evenements predits dans 1' Avesta et qui doivent se passer 
jusqu'a la fin du monde {6). Mais tandis que l'teit pehlevi puise de 
nauveau dans le Spand {7), le poeme pars! Se contente de resumer 
un ouvrage secondaire. En outre, le fait de puiser dans le Bahman YaSt 
permet a Zartust»i Bahram d'inserer dans son poeme Tepisode celebre 
de Zoroastre demandant llnimortalite et se la voyant refuser (8). 
Dans la mesure ou il est question de la Sagesse de romniscience conferee 



(1) 7.5.3; CV 33-34* 
(z) Zoroaster r 103-123, 

(3) CV 37 s. 

(4) AttihropoSt 35/6.I9+W4I.452. 
(5} 1260-1 522. 

(6) Dk 7.7 ss. 

(7) V. plus baut, p, 276 ss. 

(8) 1276 S3. 



M* MOL£ 



25 



■■,.:, 



386 I<A IJ&GENDB EROEECfttlQ^g'"] 

an Prophete, Tepisode peut se rattacher a la description de ses eatxefe 
avec Qhimazd (i) ; quant a sa valeur intrins&que, elle est stirtotili 
soulign^e par le fait qu'elle montre, par un exemple ccmcret, la toncepll 
tion mazdeenne du temps limite et sa fonction dans l'oeuvre <ffc 
salut. Potu la legende de Zoroastre son importance est beaucomff 
moindre (2)* ^* 



(1) RHK, 155. 1959- 143 ss. 

(2) V» plus haut, p. 203 et plus bas, p. 406, 443. 



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LA DOCTRINE : 

COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIE 

PROPHETOLOGIE 



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1 




Chapitkg Peb&oer 



QUELQUES ASPECTS 
DE LA COSMOLOGIE ZOROASTRIENNE 



§ 54. REMARQUES PR&LIMINAIRES 






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188' 



La vision du monde du zoroastrisme est dominee pai 1'idee de la 
Renovation* Tout la prepare et tout converge vers elle. I/etat des choses 
final qui sera retabli alors est au fond identique a celui qui a esaste 
avant l'Assaut dn maL II ny aura plus de mouvement, plus de change- 
ment : oe sera le monde d'Asa a 1'etat pur. II est aise d'entrevoir les 
bases indo-iraniennes de cette conception : la Renovation consistera a 
purifier le fta, Tordre immuable des choses, de la maya, de toute possi- 
billte de changement (1)* Seulement, plus encore que dans les Vedas, 
le changement est consideie comnie une manifestation du mal, ou tout 
au moins comme une consequence de son irruption ; mais aussi comme 
an moyen de son elimination. 

I,a liaison avec la littirgie est, d'autre part, evidente : toute llristoire 
du monde est concue a Vtnstar d'un grand sacrifice, Ce sacrifice cree 
le monde, le maintient, en elimine le mal. I^a creature d'Ohrmazd a la 
forme d'un pretre qui, en reritant la formule sacree de YAhuvar, deli- 
mite le champ de la bataille et sa duree (2), 

C'est sur des representations de ce genre qu'est fondee Tidee qui 
doniine toute cette cosmologie (3), celle du temps Hmite. La Renovation 
ariivera inexorable ment, quoi qu'il se passe, au bout du temps fixe, 
quand les luminaires auront atteint leur dernier tournant* I^e temps est 
a proprement parler cree par le mouvement des astres ; seul, il permet 
d'eliminer le mal, en Tusant, 

I/a creation elle~m§me, contemporaiae de rirruption du mal, n*a pas 
d'autre but. EUe use le mal, lui succombe temporairement, mais finira 
par en triompher. Toute chose a une fonction bien definie a remplir, 
toute creature est creee pour remedier a un mal determine. 



(1) TtjmiziL, REL 32.1954, 139-152. 

(3) Le prabtkme zurvamtey 4.54 as, 

{3) Le problirfte zurvanite s 445 ss,» et plus bas, p. 395 53. 



■.■"4-'i 



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39o 



Cek conceme plus particulierement rhomme, cree pour servir d ! 
?uide et de chef dans le grand combat aux unites creatures, La Sageg^ 
innee ~~- identique k la Bonne Religion mazdeenne — lui sert de guid^ 
La religion embrasse toutes les activites humaines, et remplir les tackes* 
•de son etat <x>nformemeiit a 1'ordre c'est deja accomplir une action reli- 
gieuse et contribuer a la victoire sur le mal. Le xvarrah attribue a chaque 
nomme rhabiHte a le faire et a combattre la druj qui ltd est opposee' 
La revelation de diff erentes functions sociales constitue deja une 
revelation religieuse, mais une revelation partielle, La revelation de U 
Religion en entier en est distincte, 

^ La prophetologie mazdeenne se situe ainsi sur deux plans differents, 
D'un c6te des lieros fonctionnels apportent chacun la revelation de leur 
fonction propre ; de l'autre, trois personnages, correspondant aux trois 
moments essentiels de l'Justoire du genre humain, Gayomart, Zoroastre 
et Sosans, Tecoivent la religion en entier. 

Les deux series culminent dans Zoroastre qui est le veritable Homme 
Parfait du mazdeisme, 

§ 55* LA CQSMOLOGIE DE UAVESTA NON GATHIQVE 

La cosmologie zoroastrienne apparait toute formee dans les Ya& 
€t notamment dans les Yt 13 et 19, ainsi que dans le VOsviSt. Ses grands 
themes y sont fixes et desormais varieront peu* Les ecrits pehlevis 
ioumiront des exposes systematiques, car ce que nous trouvons dans les 
testes avestiques parvenus jusqu'a nous, ce sont plutot des allusions 
^parses, Un des nask perdus, le Damddt, contenait un expose plus 
detaille et plus systematique ; le resume qui nous en est parvenu est 
fragmentaire, mais laisse reconnaitre un schema analogue a celui des 
premiers chapitres des Selections de Zatspam ou du BundaUH : 

Dk 8.5^ ; [1] Ddmddt matakdan "apar kuni$n i datdrlh u dat pahrom 
[2] fratom "fat menoklh u cand cegon da&tan i 'pat minok vaitan % ha£~i$ 
g&l Uhrmtak saxtah r o "andar B$gatik koHSn patatan u radBnitan pat- 
•vastek sdyisian i '0 frafam u irang i ^gatiklh [3] u Hstak adven dam- 
daMmh x uUn sti u *toxmak u sratak <u> Uhr u Mr u X U "andar 
ham "dat [4] u Hm *o "ce dahUnth u awdom "0 *& rasitnih [5] u *a£ar 
*han dam fitydr u vizand u anSklh ha£4si £un u car afzar i x apar vanttan 
hoxtun u apsdihrBnttan i dam hateS. [6] ahrayih afatih pahrom'hast 
apatlh* 

t [1] Le traite - de DZmdat park de l'ceuvre de la creation et de la creation 
de la creature; la plus [2] parfaite est la premiere, a Tetat mZndh * dans 
•quelle mesure et comment elle reste i 1'etat minok et comment elle se traus- 
iorme en dounant origine au gete prepare a affronter la lntte cotitre r Assaut - 
^omment il Im est possible de renter et de SB j^^tuer jusqu'a la £n de 
leUt souille. [3] Sur la creation des classes et des especes dTcreatures sur 
leux essence et leur semence, leurs genres et leur origine, leurs actions 'etc. 




COSMOLOGIE, ANTHROPOXOGIS. PROPH^ro^OGte "ft©l PE CTS HE LA COSMOLOGXE ZOROASTRIENMB 



39 1 



■ : ..'3 
■r'U' 



^'A 



, c,,r la raison de 1«T o^atiott et leur but ultime. [5] Sur l'adversaue de 
C llr££to» 1« ravages rt les maux qa-Q provoque ; sur la mamfere dy 
B * t lto to armes capables de le TOincre et detaiire sauTant amsl et 
ifiStfcW Jes oWm [6] I-e Wen de la justice est le b^ aouvewmi. . 

T 'exoose mentionne tous les themes fondamentaux de la cosmogonk 
aue nous corset* pax les ecrits pehlevis : k cation menok pr&ede 
TcSation gm prodmte m vue de la tatte centre l'Assaut; elle do t 
IS au mal et 3 e perp6taer jusqu-au moment de la victoire finale 
qufauia lieu a um date fixe ; le salut suivxala victojre sur le mal et son 

*"££« ^ ces themes revieanent dans le Frmarito Yttit. Cet 
hTO me destine a esalter les fnvaii des justes mentionue les doffeimte 
^ects de leur lAle. C'est par dies qu'Ahura Mazda mantient 1 ordre 
SL l'umvers, le Gel, les eaux, la Tene, lWant congn dans le sen. de 
f a mere. Ce sont elles qui protegent dans la bataille, qui dontient la vic- 
toire Au temps des origines, elles se sont rangees centre 1 attaque du 
mal/elles ont domine le Mauvais Esprit et, en laissant tomber la pluie, 
ont'pennis anx plantes de pousser (1). 

C'est au fond par leur intermediate qu'Ahura Mazda a opere la 
creation ; c'est par elles qu'il maintient le monde. Ce second aspect est 
P^it-etre le plus important ici. Les frm*& < montrent le chemin » aux 
eaux, aux plantes, aux £toiles (z). 

Le passage suit immediatement les §§ 49"52 ou il est qu^tion 
des trwoaH qui viennent pendant les dix nuite de la fete des Hama- 
spaBmaedaya, saison de l'umfe oh se prepare le renoirveau, ou k 
Nation et la Renovation rejoignent le moment present. Nous ne serous 
pas etonnes de voir les fnmS jouer un rile cosmologique ou meme 
cosmogonique : 

Yt i^ • « r«] Noussacrifions aux bonnes, fortes, satates/wwrfidea justes ; 

. , q! mon^t de beaux chenuns aux eaux cr^ks par Mazda, lesqu^ 
rtalentrestfes auparavaat, ciiies mais ne coulant pas, au meme endroit 
JSt taSeS (dargLm faM ^On>m). [54] Desormais cependant 
S^ouleut dan S P le'chemm cr^ par Mazda, dans ta vofe assignee par 1« 
oi^x dans le cours fraye, a la joie d'Ahura afcda, k la joie des Amasa 

Spanta (3). bonnes, fortes, saintes fravafi des justes : 

mtfeji amXvant, cri&s mais ne poussant pas, au mgme endrort, pendant 
SSS^f^STSwtniata cependant dies ponssent dans le chemin cr& 

laid zrvanem). h la joie d'Ahura Mazda, a la joie des AmaSa Spanta. 
* .r£y£& saerifions aux bonnes, fortes, saintes /n»«h des justed : 
« fiui ont montie des chemins conf ormes 4 l'Ordre aux itodes, a la Lune, 

(1) Y* 13,76 S3- 

(3) a^BsrcEHBTE, Dmum NaMmttm Nyberg, 12-16. 






1! ! 



III 












'$■•■'■':'''■■ 

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39* COSMOWGIE, ANTHROPOLOGY, mOPHfiTOU)(^B | 

au Soleil, aux Lumieres infixes lesqueb dtaient testes anpara^* ^^^P 6 
av^cer au meme endroit pendant IcVmps devant rinS^ s ?« S? 
devant ks attaques des rf««. [ 5 8J Mais desotmais lis avancenWe^l^!®^^ 
nant lointain du cfiemin pour atteindre le toumant de la bonne *2^* te ^f ■ : : 

Les principalis themes que nous pouvons relever dans le *««« ^ll^ 

sont ; ■ y<tosa ge.i1g|^.": 

I) Pendant ime longue periode, les creatures d'Ahura Mazda i" ^- '-I "^ 
eaux, l es plantes et les lmninaires restent immobile*. A un «-! ■ t^#- 
moment, posterieur a leur creation, elles sont mises en mo^emenT^ - ^ 
Anura Mazda par l'mtermidiaire des ftavaU. ^tllS 

^ 2) A partir de ce moment, le S eaus et les plantes se meuvent dans a^^& ; 
TOies « creees par Mazda » - cela va de soi - mais aussi < assignees SlP * 
les dieux <ou le sort) ,, bago-haxta. Nous reconnaissons la un theme d^^ 
la cosmogonie pehlevie ; a souligner egalement regression frafaertoM 
Path zrvantm « au temps fixe » ( p eH. <juti zaman i brin) au § 56 quinoilS 
ramene a la doctrine men conmie du Menok i xrat selon laquelle toutei 
les affaires du monde ne peuvent toe actualisees qu'au moment deter" 
mine (1). 1 

3) La mise en mouvement des creatures a un but, celui d'aboutir S 
la Renovation. Celle-d ne peut avoir lieu avant que les luminaires aietit I 
i parcouru le chemin assigne et atteint le toumant lointain. I,e mouvement * 
qui doit amener la crise finale est mis en opposition avec l'etat d'immo- * 
biiite qui l'a precede, ou les mminaires sont restes inertes devant fohitdt i 
qu « a cause de ») l'assaut du mal 1 

Pour que la Renovation puisse avoir lieu, il faut qu'un certain • 
temps s'ecoule, temps mesure par le mouvement des astres. Pendant * 
cette penode, les creatures se meuvent et entrent en jeu a des moments 
fixes, determines d'avance. 

Moins les chifires, nous avons ainsi les grandes Kgnes de la doctrine 
du temps limite que nous connaissons des ecrits pehlevis. Ces demiets 
ne mentionnent pas en genial le role joue par les fravasi ; mais celuwd 
n est pas entierement inconnu non plus, ainsi qu'en temoigne le teste 
smvant du troisieme Hvre du Dmkart destine a exalter le r61e excep- 
tionnel de Tnomme dans le cosmos : 




DE I/A COSMOLOGIE ZOROASTRJJSMffi 



393 



:■ * 



*Apar ozomandiar 'andar dahisntiu ; 'hat 



DkM 360.22-361.16 

nik& i Veh Den. 

[1] 'Hit 'had ? o gospand nikmhet "ku 'martorn vinartfn i 'fat frap- 
VnSn u darisn afzarth 'vinlhet vazurg^ih i gospandan. [2] u «kad 
'0 uroar niklnhet 'ka gosfand *p a t vlndnsn i frapihtfn % hac4$ nyax 
a&s mas-ozih % urvardn. [3] « K kad damlk niklnhet *kQ urvaran 'fat 
hac-is radiinth u martomdn gospanddn K paUl 'afar vlnarismh a$i£ 

fi) Menok -i xrat- 27.10 s„ tianscrit et traduit phis bas, p. 429 e t 431, 



M: ij 



■ 



:■-■ 



• - - 4 'mOM frOroBh i damlk. [4] « 'had 'o vat mkmhu ku lurtar 
^ ■ <Si » damlk u uroar « gos-pand « martam 'venihet apartarorth 
Wh0 t \I,st W « 'kad 'o 7&s niklrVut 'ku rddenltar-ii 'hast 'apar-it 
'^imlS^rUm cm i rls spih, [6] 'M '0 ^M i 'W Veh 
" d TL ris immtanh i Attai fravart 'pat <Mn . 'oyian m « xvarrah 
Dm - tliZma* M • 'MP « damlk • vaziin-ic i xvartet [<«£] mahu 
- Jktri<hS>t 'vtnthit ozomandtarih i ahra^an jravahr andar 
TTlal 'ofct den 'martom gttiklM dahiSnan mas « sardar « xvatdy 

« Sur les plus prissantes paimi les cr&tutes ; selon la doctrine de la 

EOnn m R ^fnd on regMde le Wtafl, qni sert a entreterdr les honune^ en teat 
"IlSSe et fcLrtrnm^t, on voit la grande pnissance des bestiaux 
1 tte ^ ^fZ rSJde ^plantes, dont les bestiaux out besoin ponr lent 
[2 i2lS cT^ttS la puisssnce des plantes est plus grande [3] Qnand 
^^kX toe dent fe plantes ont besoin ponr pousser et les hommes 
S .S S b^a « «S S'y etabni. on voit que la puissance de la texre est enco« 
1 faWeT^Quand on xegarde le vent, qni potte l'en. latene, lesplant^, 
? ^SSSffl It lS hommes, on voit qne la puissance du vent est snpdneure. 
m ^r o n v5t la voie qni gonveke m€me le vent, on voit qne la ptns- 
^l^S la vote dn finnantent est suptSme. [6] Mais qnand on regard* la 
!f?^i dlu Bonne Religion snr lis ArOy fravart qui gardent la voie, 
^^^« W St et lenr xvarrah qne sont itablis le Ciel, le vent l'eau 
Tfe Terrelt tfrnolvern^rneme du Soleil. de la IvUne et des etodes o, 
?ft I^Lhavahr des iustes sont les plus pnissarrtes parnnl« ctfataw. 

^ cheTet rnaitre, de meme leur puissance sup&ieure sexerce dans le 
mertfiS sur les creatures du gal. » 

I/episode qu'fevoqnent les §§ 76-78 de Yt 15 (1) est moins important 
Ce n'est pas une cosmogonie, mais - la comparison avec ks passages 
correspondants de Zatspram et dn Bundahtln ne laisse pa lei de 
doute - un episode de la grande bataille des origins smvant 1 Assaut, 
la « lutte avec l'eau » (2). t1 

Completons maintenant les donnees du FravartM Yost par calks 
que fournit le YaU 19 aaltant, au moins a partir du § 9. * *»««* 
rt de son role dans le monde, depuis la creation jusqn'a la Renovat.cn. 

Nous soulignons ici les points suivants : 

1) La creation a conmie but la Renovation : 

« rrol (I* tear**...) qui est celui d'Abura Mazda, de facon qn'Abura 
Ma^L «ia leTcrLtoistofes bonnes, trfe belles, tite merveflkuses, tos 
fenottSci faes brfllantes, [11] afin qu'elles *?«>**??*?* J^ 
rt«it eramote de vieillesse et de destruction, de decomposition et de poutt 
SS O^^tZantt. ^temdlement profitable et maltre de sa volonte, 



n 



_.) 



(j) KirsERG, /^ 219. i93r. 22& ss. y voit ^ trace d'un 
mais cela paiait peu ptobable. 

( 2 ) Cf. BdAnkl 61, 1-65. xo; ZS 3-7 *. 



schema mazd^en ti^s pritnitif 



Hill 



m, 



W 



394 COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, HROPHgXOlo -1 

afin que les morts se Invent et que s'etablisse vivant l'«at imn^ ^ 

sr&ssz: ta SM ™ tioa - to Ia **«* M Saffian 

Le passage consacrd au ^mri des Amasa Spanta, plus devel™ 1 

est analogue. II y est dit tout d'abord qu'ils sout sept a avoir S^ 

pensees, les m&nes paroles et les memes actions I15-17] On c^T^ 

ensuite qu'ils sont les createuxs et les gardiens des creatures SX^ 

Mazda [18] pour finir par proclamer que ce seront eus qui ^ 

essence, etc fro ..]. M encore !a creation a lieu en wSToeH 

renovation qui ehnunera le mal du monde d'Asa. *: 

2) On a beaueoup discute du « dogme iranien du Sauveur samrf $ 

proposant des reconstructions plus ou moins hasardeuses. Or cette M& 

- nous ne disons pas « dogme » _ est clairement suggeree par 1 W 

que nous trouvons ici. Us morts se leveront a la R&ovation, 2s> 

e est deja en vue de cet evenement qu'ils avaient ete cr&s 

Nous savons par le Framrtln YaSt que la Renovation sa sitae | J 
tournant du chemm des luminaires qui doit etre parcouru pour qu^ 
ait hen. La temps entre la mise en mouvement de la creation et la R^ 
jatiou est We. Ce fait nous permet de miens safeir le second poS 
dont nous parlous. F mz 

Yast 19 mentionne encore un troisieme xvamah qui concerne la Reno, 
vauon ; c est celui 

a [^2] des y^ato mainyava et des j?a£8y# des n£s ef **« «™ «^ j 

i tw7?' des M rant M Ce ^ «^£^ft*£2i£ 

la volonte, la rendant erempte de viefflesse.?. » "^icuce seion 

Apparemment, il s'agit non seulement des divinites, mais efialement 
des Wains, pass& et futuIB> des JUaantetta fit deg g^^ . 

heros qui vont etre 6numer& at dont le dernier sera Astvat-orata, le 
Sauveur surgi du lac Kasaoya. 

De w h6ros, chacun a accompli - ou accomplira - une tacte qui 
lui avart ete confiee et en vue de laqueUe il avait ete done du xvarmk 

IL est important de noter dans ce conteste que le xumuh qui ha.bi- 
bte les heros a accomplir leur tache accompagne ceux-d , pendant 
longtemps », dang&n paiti zrvdnsm. 

U xvamah a kavien > permet d'un cdte la realisation d'un but 
qm se situe au bout d'une periode de temps limitee; de l'autre, son 

a™~ t Un ! ^ IC t61 T- A "* ^ Ue d0 ^ e - le *~* 
accompagne HaoSyarjha pour qu'il puisse tuer les daiva geaate; I une 

autre Taana Urupi, pour qu'il puisse transformer en cheval le Mauvais 

™T \ ¥*?*? d0,ma * de Cette d ^ endan « ^ l'attribution du 
xvarrah du deroulement du temps une definition plus systimatique (1) ; 

mats 1 idee ne cHaugera pas. 

(1) V, plus has, p. 435 ss. 



^^PECTS 



DE LA COSMOIvOGIB 20ROASTRIENNE 



3^5 









m 



.^,,,, -j e analyse du YaSt 19 nous a permis d apercevoir la Haison 
^^^ ■ *entre la cosmologie du mazdeisme et son anthropologic : la 
|tii§ tr( J e de rhomme dans le monde decoule logiquement de la conception 
ii^ l : ri(]11 e qui la determine. Le zoroastrisme, qui amrme que lacrea- 
;f||iS ^ osm0i r^ s d ^ au tre but que la Renovation, attribue a rhomme un r6le 
mgi&& Da t p dan$ le ^d comh&± cosmique. C J est un r6le soteriologique 
P& ^^^eiience puisque c'est l'homme qui doit gagner la bataille et eli- 
¥&S V$X IX mal - mais ce seront les creatures d'Ahura Mazda et, en premier 
fcC: :*H miner ic u->«" • . . • 

&to **" : " «mi les humains qui seront sauves, 

L'heroogonie et la prophetologie se rattachent directement a 1 an- 
^rooologie dont elles sont solidaires ; tout beros religieux et tout pro- 
hlte du mazdeisme a a remplir une f onction paiticuliere dans la reali- 
sation de la Renovation et c'est en vue de cette fonction qu'il est ponrvu 

Cette idee, qui n'est expHcitement iormulee que dans les ecnts pen- 
1 vis nous parait implicate dans le Xvarrah Ya& et notamment dans 
Is « Q2 s qui rapproclient 1'ora.vte de SaoSyant et celle des heros d'au- 
Uefois qui s^taient sexvis de la mtoe atme contre le meme adversaire, 
la drwi qui ^x est appaiue sous la forme de tel monstre ou de tel 

^Voyons maintenant la filiation Utteraire de lldee centrale de cette 
cosmologie — celle du temps Hrnite — idee Men plus ancieone que 
non seulement le Bundahi$n y les Selections de Zdtspram et le Datastan 
i dinlk, mais aussi le Damdai nask et le Fravariln Yatt (i). 

§ 5 6, LE TEMPS LIMITS ET LE ROLE DES LUMWAIRES 

Dans les descriptions des evenements des derniers jonrs, nous avocs 
rencontre celle de la damnation des mediants qui sont en Enfer pour 
trois jours et trois nuits et qni en sortiront au moment de la Renova- 
tion Cette punition qui est de neuf mille ans et correspond a la duree de 
la lutte, ne dure en realite que trois jours pendant lesqnels, en fait, 
le temps est aboli ; la creation et la Renovation sont actualisees. Dans 
le sacrifice ordinaire de nn d'aunee, ces deux moments xejoignent celm 
de la celebration du sacrifice qui est egalement celui de la revelation. 
En recitant Y 43.5, le zaotar saisit Ahura Mazda comme sptmia en le 
voyant a la naissance premiere de Vexistence et comme celui qm retn™ 
buera les bons et les mechants au dernier tournant de l'eastence. ^ 

Cette conception impUque ceUe d'une duree Umitee du monde qui 
a un commencement, une « naissance » et qui amvera a son dermer 
tournant : c'est a ce moment que la retribution aura Ueu. 

Sous cette forme generate, l'idee est sans aucun doute gatluque (2). 

fi) V. aus^ Vd 19-9* ,. . 

\z) Cf. ansa les lemaiques de M. NttberG, Reh&mw, 217 s- 



\ ^ 



jjf 



|i ; L 



II 






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SPM 






396 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC ^OPH^o^(^B|| . pcrS DE LA COSMOLOGIE ZORQASTRIBNNB 




Un autre p assag e de la Gatha Ustavaiti parait encore plus imnor,- i 
.a : c est lux qur determina la forme que l'idee devait revete pa! ?? 1 
J^^ rt «* h » d « ^Pto suivant et note^Jf 

[3] « Void . ce que je te demande, reponds-moi Wen, Ahura • 

Qui a ete, a la naissance, le pfere premier d'Asa ? 

Quel homme a c&& le chemin du Soleil et des etoiles ? 

Par qui. si ce a'est par toi, la Lune croit et d^croit ? 

Voila ce que ]e voudrais savoir, 6 Mazda, et d'autres choses I 
[4] « Void ce que je te demaude, r<iponds-moi Men, Ahura : 

Qui 3 fixe la Terre en bas et les deux 

Quails ae tombent ? qui les eaux et les plantes ? 

Qui a attele au vent et aux images la vitesse ' 

Quel homme, 6 Mazda, est le createur de VohuManah ? 
[5] « Void ce que je te demaude, r<5ponds-moi Men, Ahura : 

Quel artisan a cr<& la lumfere et les t&febres ? 

Quel artisan a cree le sommdl et la veille > 

GrSce a qui existent le matin, le midi et le'soir 

qm rappellent a rinteUigent sou devoir ? » 

D est question de la creation de l'ordre du moade, d'ASa. Les ^w. 
suivent leur cours, la Terre occupe sa place sous les cieux. £ iZZ 
et les tenebres qui SO nt marques par le mouvement des corps celestes 
determent les actions humaines; le sommeil et la veille out lieT,m 
fonction d elles. Les divisions du temps conditionnent le d&oulement 
des activates humaines. 

• n y £<. m ^ "** ^ baUche de la doctrine selon ^quelle « * chaque 
jour soffit sa peine , et tonte action doit etre accomplie au moment 
determine d avance par le cours des luminaires. n s'agit peut-etre encore 
de differentes hemes de la journee, non de difierentes ^oques du temps 
compns eutre la creation et la Renovation. Mais l'idee est exprhnee 
et sa generation n'est pas loin. II ne fant pas oubber, en efiet que les 
questions posees ne concernent pas simplement une doctrine de la crea- 
tion et qu d ne s agit pas a proprement parler de savoir qui a cree le 
Ciel la Terre et les etoiles. L'orientation qui commande le devebppe- 
ment du chapitre est donnee dans la strophe 2 ; 
« Void ce que je te demande, r^ponds-moi bien, Ahura • 
Comment tut le dt§but de la meilleure existence 

afin que la r&ompense echoue a celui qui la ponrsuit 
ce saint done selon Asa qui survdlle en son esprit ' 
1 aboutissement pour tons, le compagnon qui gu&it 1'existence, 6 Mazda ! » 

La question ne conceme pas l'avenement de la r&ovation dans un 
avenir plus on moms lointain, on demande plutot quelles sont les pre- 
misses posees des le debut pour qu'elle puisse etre realisee un jour que 

AurrT^„r.-7 eUt 8B&ir re£iStellCe PVkSe te ™ m sa recompense. 
Autrement dit, on vent savoir comment furent etablis les cadres et les 




397 



. s a. I'interieur desquds et grace auxquels ce juste peut exercer 

f S divitfe Ces cadres et ces structures, les strophes suivantes les 

I f n JILnt • le parconrs des astres, la place assignee a la Terre et au Ciel, 

ux et les plantes, le souffle du vent, l'alternance de la lumtere et 

£ tLebres, du sommeil et de la veille, du matin, du midi et du soir, en 

„„ mo t l'espace et le temps. , 

^ vL loin, on parlera de l'insteuration de l'ordre social, de la revela- 

ri„n religieuse et du grand combat final ; tout cela entre daajs le cadre 

JSoi par la strophe 3 mais ne nous concerne pas directement id. Les 

frnnhes S- 1 ?, par contre, sont d'une importance capitale. 

^eqnel'on demande, e'est l'origine du mouvement et du changement, 
du seul cadre cosmique qui permette de deployer une activity. Bmn que 
Z questions impliquent que le cr&teur soit partout Ahura Mazda, eUes 
Z s ont pas en contradiction avec la rtponse qui sera donnee au chapitre 
livant et qui constate 1'alterire absolue des deux Espnts (Y 45.2). 
Car fc il s'agit seulement de savoir quelles sont les conditions permettant 
de realiser le salut ; ici, au contraire, on proclame les bases metaphy- 
aiaues de l a cosmogonie, 

La tradition, en tout ens, a compris le passage de la facon dont nous 
l'entendons ici. Voici la paraphrase que le VarBmansr nask donne des 
strophes 2-5 de Y 44 : „ . s , - . j. 

Dk q 37 " [3] «'**-** ' ka tman zahak ZaTtuxSt u ' s man *** ? ar ~ 
vartiir ahrayi'h i 'veh 'man 'dil, ZariuxU xvarset u star ras u 'man fas 
'ken <ku ilgon vox!* « narf S it. W '« > y0W *"«* « 3s>»™f»™» 
rm-i daStar i gtti 'nest) u a-'bl oftiSn. 'man 'ap « urvar dat, man 
Sbarand am M 'o ham ayoiend Vahuman u vat -'M^/f™ 
n izi 'pat damlk 'hunenl (<M tnizd-e 'en 'veh i 'aySSn 'dahend varan). 
Kl <*»«* dim 'dat ZartuxB 'pat Vahuman 'andar glhan, kad-*m 
'ov&n frac 'dat i pur i pur-sfdiak 30 satohzim 'Un i 'man dam but 
Jarman u amark ZaHuxSt 'andar <Mn 30 «***»'*> &« «* « 
m u 'ne so® i tan u 'M zlnSvandih u V am* but a ™™<*kih 
u 'ne 'Un i sart vat u 'nS 'Un i garm. amark 'hin i man gehan but 
kamak roSn 'Un i thrown sB. 'adak ahakeuitn 'apar mat o gShm * 
astomund i ahrdylh. 'fas 'hat 'datan <i> xva£ u zenavandih u*n 
'pas 'dot 'roc u 'sap 'tt^m 'pas 'dat «f « rapisw. 

. Ml Ced dgalement : e'est moi qui ai procre^ 3 Zoroastie, e'est moile 
p^e g'jelSfflSfcfcr de la bonne justice ; e'est moi, l^^f?^ 1 ^^ 
le cbemin du Soleil et des Voiles — et je sais comment (la Lune) crolt et 

d ^?rli Cest moi qui protege la Terre et le Ciel prives de soutien (que rien 
ne J*£ fdZ ?£*& et qui ne tombent pas. Cest moi qui « «» Veau 
rt S nlantes i'ai cr« le vait rapide ; et vite a moi se jo^neut Vahuman 
rt Vat qui toirifTemps. consent a la Terre la meilleure rfeompense 
(la recompense qu'ils confSrent est bonne), la pluie. 
1 'STc'St pi Vahuman, 6 Zoroastre, que j'ai cr« la creature dans le 



.1 



f^ 



UV? :: ; 



39$ 



COSMOLOOIB, ANTHROPOLOGIB, PROPEfiToto S^P"'-' 'ASPECTS 



DE 



LA COSMOLOGIE ZOROASTRIENNE 



399 



monde. Treute stecles durant aprfes que je l'eus cr&e mnlH^ 
creation est reside e^pte de vfeffl es L ^de fflort.T^Sf* ?%"« 
ces trente sieeles, h foim n'existait nila soif le aumdia?~£. ^^ 
que la veflle, la viefllesse pas pl^ que la ^ kSJ,!^ Pas ?»> 
vent chaud. Imrnortel ftait mon moaL ?oute iZ^f ?^S US ^ 6 «'l 
jastes. I* trouble vlnt alois snr l e monde m^^Ui^f^ *^ 
££ «««£ la veHle, f ai cr* Je jouI et w nmtT^fe| 

_ Le changement et le mouvement, l'econlement du temps et ses Hi • '" ■$ 
S1 on S out ett crees apres que lAssaut vint attaquer le monde d^ ^ 

I,es deux strophes Y 44.6-7 sent malheureusement beaucoun m™ 1«w 

Sft^K e *" nous ^ resse H - Essayom d ^t* 

On demande A savoir si Ahura Mazda est le crtateur de toutes d*™. 
par Sp3 nta Manyu (st r. 7 v. A} ; la question euglobe au moinflL^ 
S Pf^t mmrfdktaMrt. U premiere coacerue la i^Z 
de la des^ble Wi avec 1'Empire ; la signification est plus ou ^ 
tansparente, ben que 1 idfc ne soft pas immediatement comprehend 
II ne s ag,t pas de la creation d'Armaiti, mais de r acte qlli Ta « foSe ,1 
durable, de telle fa S on que les Matures puissent la poursuivrTet 

(cela rend plus elaire la strophe preoddente). ^ 

Mais te verset e est tont a fait obscur, surtout a canse de la pr&ence 
dun hapax, u:*m S m, U mot vyanayS, d'autre part, n'est rendu correc- 
tement nx par « sagesse », . pr^oyaace , (1), qui est tout a fait impossible 
m par « eason Sme , (a ), car si 1'el^ologie d'Andreas est I seSe 
possible vyana ne d&igne jamais « l'& me , en taut que f acu l W menta]e 
ma* unrquement le , souffle ,, plus taxd la « vie , Des deux p~ 
gathiques, la signification « souffle » ressort iimnediatement de TS 6 
ou deat question de paroles prononcfes par Ahura Mazda : at a vaalat 
ahuro mazU vtdvd vafuS vyanayS « Alors done AM qui le sait "prononca* 
d^pa^les avec son souffle , Quant a notre passage" on pent lw£S 
«« . k. uz*»» m ear* vyanaya puBr^ fifr, „ qui a readu ._, Ie ^ ^ 
k pere dans le souffle ». Mais que vent dire ™» ? U traduction usSllJ 
>W n une et^rnologie «« on le premier dement est £5fi 
comme denhqne a la racine verbale «, skr. ^ . respecter , ; on traduit 
en consequence, « respectueux ». Mais, dans le i?gv^, Qh ae regit ianS' 
le datif; cette objection ne strait cependant V decisive D'aX 

respect du fils pour son pere. I, es stlophe8 3^ ^ ^^^^ 

(l) H4EXH0L0M4E, jiFP s.v 

(*) r.oMMEL, ATGCHT ^j,^ ^ d>apt& Am)REa3 _ 



ss-^sfs . . CT |ation (ou a la mise en mouveruent des creatures), ce n'est 
j^Ser^es a a ^ stIopte r2 que le demandeur commence a envisagei 
tpp <3B ' a Prions entre les homtnes, et toujour* d'un biais special. Cela 
M^ lL* deci^if, mais encourage a chercher resphcation du passage 
§8 * f Z(i) U^s m&ne en conservant la derivation habituene du terme 
* ^on peat coneevuix le passage autrement : « Qui est-ce qui a fait 
f 15 ^'t.taiwpecte le fils quant a sa vie », ce qui a au moms 1 avaatage 
M f ^^npte^lavaleure^ctede vyawya et de s'accorder, dautre 
iavec la legende de Masi et MaSani ou Ohrmazd interment pour 
P !.^cher les premiers parents de devorer leurs enfants, 
eaS ^Z* M tnut c«s. interessant de voir comment la tradition a compns 

ncolote. *ke dostlh hart had 
est-ce qui fit surgir Tamiti^ 



mm: 



" fl est, en tout cas, interessant de voir 
le passage. La version peMevie est plutflt incdote. 

S3 le Pere ptodtilt le fil* (c'esrt-dto le protege) ? , La fame du 
Stif pW*« « Wt trouver ,, « fait exister » ( fl ), et le passage parallele 

et que l^mitie mentiomiee, ai*si que la protection dont parte la glese 

S0 nt celles du pere envers Tenfant et non iiiversement. 

6UiL - - - - * ^-- explicite ; tt s'agit pour lui de 1 eta- 



I^ VarUmansr estbeaucoup plus 

jsemeiit de la piocreation qui est — & - . y - t i , ^ 

" * TawSt 'dot "pus rU *o l pitar 'han mnd^iin 



btoement de la piocreation qui est rm grand xnixacle 

Dk 9*37- 6 : "man xvatdyfh *apak bavandi " 
tmman sufomandtar vindeniSn 'dat 'pus tad K o >'*. 
vindBnet VmiH i u "matak "yuvm l uw 



ham- 
i 

%L 'o 'iitar, ZartoxSt. Hon Enak MBnok mklrtt 'u4 <*gr *W 
'hat 'han i zufr 'ha SfBmh Menvk datdr 'teh harvisp Mm, to Sfinak 
Minok ktrttoom harvisp dam. 

, J'ai f aconn* ensemble l'Bmpire et le d&ir de la devo^n pari aite ; fal 
rendu nto wofitable la production du fils par le pfere. Cette producfaon est 
Sfque proTuTnn hoL* en voyaat une fennae rt e'est dans -ette ££- 
ZLr ffl ; i-ai cr^ le fils pour le p£re, 6 Zotoasta. Alors le Mamrais Espnt 
Sa et ie" K pSS^n 5: . O Bsprit Saint, tn « k oteteor de 
ftt &£* I Je to iStol aostiles toutes les Matures, 6 Espnt Saint I ». » 

Nous pouvons maintenaat aborder diitctement le rfecit du Datastan 
i ienlk, qui se rattache a l'^g&e de notre passage et dont 1'agencement 
n'est pas sans ^voquer celui du chapitre gathique. ^ , , „- 

Tout d'abord : ainsi que nous l'avons souligi^ plus haut, c est la 
strophe 2 qui determine l'orientation de Y 44 ^ ltd fournit son cadre. 
H s'agit de voir ce qui rend possible c la meflleure existence , et fe> *n»n- 
gemeate qui pennettront de la realiser. Or, il est interessant de voir 
que le chapitre cosmotogique du DSntSn se pr&ente comme rdponse a 
une question concernant la Renovation. 

(i) V,(m\m» de « « ert^itor, surgi de • (?), cf. fatmrn. apama, odium* ; e^ le 






^r 



II 



COSMGLOGIE, ANTHROPOLOGY, KtOFH&FOLOa; 




400 



Celle-ci est presentee comme le retour a ce qui existait autreld* 
comme la restauration de fetat de la creation ayant precede 1'AssaiJL 
II est plus facile de reconstruire une maison detruite que de la eonstrui M 
neuve (DD 37-3 ss.) (1), Ce principe pose, Manuscihx decrit la creafciojl 
La cosmogonie est de type connu. Antagonisme de deux principe £" 
creation tion souillee a 1 etat du m&nok ; prevoyance d'Obrmazd ; menac1t«» 
d J Ahraman et sa defaite certaiue au bout de.neui mille ans de lutte^^S 
IL convient de citer ici le developpement consacre a la necessite de ijISl 
limitation de la lutte dans le temps et dans Tespace. j|f| 

DD 37 ; [12] "oy i apartom roZndn xvatdydn apartom xvatdytom mmokmJSm 
menoktom visfdkan Ohrmazd i Datar "U~S "0 "har tar iu$dn wydftak^ 
*xvat iu$an "but "pat "andar "ne "histan "oy druj "0 patvast i tohfo^BM 



LI3J w-s pat xvtf harvisp ddndkih Snaxt "han i "oy druj "vaUarlh menifn ' 
u zur-mitoxtiha hande&sn u dkds but "pat "xvU dkdsXhd "oy druj xvetih " : -'^s' : 
*ne patiret'hdn i spendklh fmmayiin u "hdn rdstiha "btwisn. [14] <&£ ■^' 
'nest "hdn i "vehlk gohr "hdn i afzanlk xrai "ne vartet "hat ro$mMn vimand 
u vehlkdn koxsisn Ha "had "rasit *o dam u kox&t "pat uzmdn u farvan- 
dihet "andar dsman u graslhet "andar razmdn u dartlhet pur-patman u 
uzmdnlhU sfur-sahmdn, [15] W visoplhet afzdrdn u dndpthit zohr % 
andarmanik u afignlhet zen i dmxtdrlh u apeslhU car i frBpdklh u "pat 
bavandaklh uzmniakxh u sfurdartth u SkasUsfahlh u visisi-razmlh « 
aplsXhXMdrih ul vazei "0 Uron parvast i roSnm 'fat anayydsitn u anayyd- 
rakih i "dit *apdc a$is. 

[16] hamvispin Datar i 'kad-iS K andar *ne "hist Ahraman roZndn 
ranj akandmk zamdnlhd tetdtan i druj "pat kandmdnth "o vtmandlkdn 
'pat "andar *n8 'Mlimlh ydvetdn ranjthd [17] *o daman Jiameylk druj 
hand&mdnlh hamesak pemiM ai "sahist "u~$ pBs hoxUin-iz i druj "kad4£ 
axv^ r o rotnan *ni hoxiU u "zaian "kad-4s roindn "nl "zat u todmitan i 
"Pis "hat vinas u kmenttan i "pes "had kSn "o rdstth u ddtastdnlkth *k§~$ 
avartiMk dam u hudparih u akenih <"k&s osttkdn Hhr "hast "m hamak 
hangart *o "hdn i ptfaMhdtar [18J druj z p a s "had drujisn u koxsisn u 
zandni fosnlkan yazatik "apdc ddrisnih "hac rogndn zaidrlh rdd aparvezth 
i "xves spdh koxUSn u "han zanisn arzdnik zatdr "apdc zaniMh u "hdn i , 
kenenltdr kentk 'apdd kSnUnlh "han i *xve$ gas e$gat "apad "hdn i andar- 
manik "vattarlh u akdreniMh framut [19] u spenak-karlhd "du HS 
"pat "hdn Ohrmazdlk xrai u "hdn i minoklk xrat "andar "hdn i brim- 
maud zamdnak u *hdn i kandrakomand gas u 'hdn i sahmdnomand 
razm u "hdn i paimdn-S ranj u K hdn i frajdmomand hdr paierak druj i 
addiak datar datar koxsU "andar saxt zlndanlk parvastan "td fur-dartlha 
u spur-^zmutthd Uron "apdl "ne "UUnd "pat "hdn i brin"zamun i 'hdn 
* druj .zur-mdtoxtlhd perozlh framut. [20] u ham druj u "hamist 'devdn 
alataklhd u anastdklhd u paSemdnlha aperozihd pur ntiQrdariihd bavan- 



ASPECTS 



DE LA GOSMOLOGIE ZOROASTRXENNB 



401 






■^.■/viiaSTt. 

mm 

"■■i.sif.L.-J 



U) v t plus haut, p, 115. 



II 



ferAfl uzmatlhd u "it "cl zarihd u hanjaft afzdriha anaft nerokthd afsist 
tezitthd visuft-ic carihd u startihd u akdrlhd hzron "apakant "andar visufi 
hraffUinih a$en druj apisihet *devlh u *ntst pityaraklh. [21] "hdn i % veh 
%m nok apeUk "apdt taxsltan ydvetdnih frdt ddstan "andar apgcak (u) 
&)ah-ra^iMh anoiak vlnartan *andar "ne "UlisnXh i hambatik % hal 
n k nok patestih "M "fat drujisn u ha-mis'ak handemdnih H-£ f o dam i 
mzddn ydvZtdn tarsdmh i roMkih haU,s but "te mas sutiar ddstan. 
Lj] *Vr$ afzar "ne "hdn i "andar "nl K hili$nih <i> "bis "hdn i frajdm 
ptfozih drdst 

a ri2] Mais le plus grand pafini les etres de lumiere, le Seigneur supreme, 
te tjlus esprit des esprits, le Createur unlversel, Ohtmazd, qui a tout mal 
cormait le Tremede, auxait pu ne pas laisser la druj penetrer dans Vencelnte 
Aes lumonaires. [13] Gr^ce a romniscience qui lui est propre, il connaissait 
les pensees pleines de maHce de la druj et ses penchants pervers et menson- 
eers * il savait de lui~meme que, d'eUe-meme, la druj n'accepterait pas les 
^niandements oanfonnes a la Saintete ni ne deviendxait juste. [14] Cest 
nue son essence n'est pas du bien et quelle ne dispose pas de sagesse utile. 
Ou'elle ne se retirerait pas de la frontfere du monde de la lumiere et n'aban- 
donnerait pas la lutte contre les bons avant devoir attaque la creation et 
essaye de la combattre, avant devoir ete circonscrite a rinterieur du Gel, 
avant d'avofr ^te vaincue dans les batailles, d'avoir subile plein de ses bles- 
sures, devoir mis a l^pteuve toutes ses forces. [15] Qu'alors ses armes 
seraient brisees, sa force interieure detruite, les armes de son mensonge 
annihilees et la ruse de sa tromperie reduite a neant. L'epuisement etant 
complet la douleur totale, Farmee defaite, la bataiUe perdue et les moyens 
detraits' elle s'en irait hors de renceinte de la lumiere sans que rien puisse 
Taider a y revenit, 

a [16] Le Createur universel pensa que, s'il ne laissait pas Ahraman pene- 
trer a rinterieur du monde de la lumiere, les etres en soufiriraient : la druj 
se trouverait eterneUement face aux frontaliers et ne serait jamais admise, 
[17] les soutTrances des creatures seraient eternelles et le Tis-a-vis ayec la 
druj les remplirait eterneUement de crainte. D'autre part : attaquer la 
druj avant qu'elle attaque les etres de lumiere, la punir avant qu'elle ne 
commette le pecbe, se venger avant que le motif en esiste serait directement 
contraire a la justice et a l^qmte qui sont inseparables de Sa creature, a 
la bienveillance et & la charite qui sont son essence meme. [i7~i 8 ] En conse- 
quence il n'ordonna a son armee de remporter la victoire et de proteger 
ledtimement le monde de la lumiere contre les ravages de la druj qu'apres 
que celle-ci eut peche en attaquant le monde de la lumiere et en le frappant : 
car celui qui frappe merite qu'on lni rende le coup, celui qui seme la name 
qu'on en tire vengeance, celui qui attaque qu'on detruise la malice qui est 
en lui [19] Avec sa sagesse shrmazdienne et sa sagesse spirituelle, il vit 
le resultat de son entreprise : dans un temps limits et sur un espace restreint, 
le champ de la bataille 6tant circonscrit, la soufirance limitee et raffarre 
ayant une fin, le Createur qui suit la loi combattrait une druj hors4a~loi, 
apres ravoir emprisonnee a 1'interieur du firmament et ne la laisserait 
s*echapper qu'apres lui avoir innige la pleine mesure de la douleur et des 
epreuves. Au moment meTne on die avait, en nn mensonge pervers, promis 
de remiwrter la victoire, [20] la druj, et tous les dev avec elle, seraient rejetes 
a rexterieur, souffles, blesses, repentants, douloureux, ayant epuise toutes 
leurs possibiites, sans force, sans armes, sans puissance, leur tromperie 

26 

M. MOLE 



•1 
.1 



M 









402 



COSMOLOGIE, ANTHROPO^OGIE, PROPH^Tox^OGrS 

£tant degonflee, leur ruse dejou<£e, paralyses et impuiss&nts. Lorsque r ~m 
sence d'Anraman aurait 6te" deiruite, la druj perirait, ainsi que lei dev^ L 
les monstres, [21] la bonne creation serait cre^e de nouveau unmaculee ^ ^ 
eternelle, et, immortelle, re~tablie dans un bonheur sans tache. Cela 1 • ' 
parut preferable que de ne pas admettre a VhitStteur le mal, dont la mena^*^ 
peserait alors constamment sur la creation divine et inspirerait etemel^ e '? 
ment la crainte aux etres de lumiere. [22] C'est done pout lemporterf ^ 
victoire finale, non pour empecher Tinvasion qu'il forgea ses armes ^ 

Manuscihr dealt maintenant la creation du hanteiak-sM gonial 
xvatdt {=* misuan gdius* xvaddio) (1) oil se trouvent rassemblees le^ 
essences de tons les etres de lumiere dont on pent avoir besoin dans 1&1 
combat. A partir du § 24, il est question de la division du Ciel en trois * 
parties : la supeneure, le Garotman ; l'inf&ieure, l'Bnfer ; la mediane ' 
qui est le champ de bataille ou s'afrrontent les deux principes. Cest id 
qu'est creee la creature gUe et, an premier rang, Thomme, son chef 
dans le combat. 

BD 37* [31] «. *Ur-S 'pat apartomth i ham sriiffiak 'esteml ro$n xvar u 
bamtk mah u % ' xvarrahomanddn staran. 'u-$ patrast v ku mat i pitydrdk 
vazend u garUnd feramon % dam [32] u saHin i dur bum roMh u varan 
'vasan nZvak yazddn "zanend u vdnend ydtukm parikan *ke hacadar 
i 'oysdn dfiarend 'fat vtndsisn *o daman u Skiff koxiend u *apa& jastenltdr 
*bavend 'kdn [33] jast u syaz *u-Un 'fat garUZn afrdc niSsp u vaxstfn u 
narfsiSn i daman ' bavdf u fur u okar i zrahdn u vaxMn i rodmandn % 
vali£n daman, 'u-ian hac-4S paitdk vifikat brln Wocan *safdn "mahdn 
'saldn ofiamdn u *satzimdn u hazangrokziman. 

1 [31] Au sommet de ce tiers H fixa le Soleil lumineux, la I,une resplen- 
dissante et les etoiles douses du xvarrah. II decreta qu'^t Vanivee de l'Ad- 
versaire ils se mettraient en mouvement et tourneraient autour de la crea- 
tion, [32] projetant sur la vaate Terre la lumiere et la pluie, ainsi que plu- 
sieurs bons yaxtti, frappant et terrassant les sorciers et les sorcferes qui 
attaqueraient au-dessus d'eux les creatures pour les faire petir et combat™ 
traient avec violence, qu'ils repoussexaient cette attaque et cette souillure. 
Que leur revolution causerait la montee et la descente, la croissance et la 
diminution des creatures, le flux et le reflux de la mer, la pousse> des plantes 
et la prospente des creatures, m qu*il serait possible de reconnaJtre par 
eux le terme des jours et des nuits, des mois, des anne~es i des dpoques, des 
siecles et des millenaires- y> 

Conune dans le chapitre gathique, les luminaires servent entre autres 
a fiser le temps ; h cette constatation apres tout b'auale se rattache la 
reflexion sur le temps qui determine les devoirs bumains. Settlement, 
tandis que la portee de la mention gathique pent paraitre sujette a dis- 
cussion^ celle du passage de Manugcihr est claire, e'est toute la positiou 
de Thomme dans le monde et le role qu'il a a rempHr qui s'y trouvent 

(1) Cf. St 1,30 et 2.30, 



:?iv 






Msm* 
''■&.■>■ 



ASPECTS BE LA COSMOLOGIE ZOE.OASTRIENNE 403 

. en jeu. Une antbropologie et une prophetologie s'attachent direc- 
tement a la cosmologie dont ils font partie integrante : 

DD 37 : [34] * u ~$ ^rihlnlt "o 'be paitdk patmotth i *xvat 'hast gltt 

%at **v^ gohrak 'Sstend u "rasend *U x o gets patmoklh [35] *Mn vtrdn 
ramak. tend bavandah *o 'hdn i zamdnak kdr "zdyend 'andar toxmak 
*hdn i fur frazand Ugon Fravdh, *hdn i p&ddl Ugon HoSang, *hdn t 
*dev-zatdr tegon TaxmwBt, "Mn i pur-xvarrah tegon Yam u "han i 
jfur-bdaz Bgon Frtton *hdn i "hat 2 xrat cSgon ahra$ Mdnu§cihr, *Kan 
ifur-oz' tegon Karsasp, 'hdn i c xvarrah-toxmak SSgon Kai Kavdt, % hdn 
i fur-xrat ttgon Osnar, [36] % hdn i dzaiak Ugon Sydvaxs, 'han i aparkdr 
cegon Kai Hosroy, *hdn i burzdvand £&gon Kai ViStdsp u "hdn i pur-'veh 
Bgon aiok ZartuSt, "kdn % g&hdn-virdd cegon Ptiyotan, 'hdn i dsn apardk 
Bgon IturpM, *han i mdnsrlk tegon Ufyatar, *han i datlk tegon ~U§ya- 
tarmdh u % hdn i gdsdnlk <u> frajamlk Mgon SoZdns, [37] andark 
*oysdn f vasan mrcdvanddn *xvarra%-kd.rdn den burtardn *veh rdd£~ 
nltdrdn *he afar *o vdniin i druj u MmUn i Datar. 

« [34] ** produisit pour un revgtement visible — apparence gUi — les 
victorieuses et vaillantes fravahr des justes. II d£cr£ta que, de temps a 
autre, elles s*associeraient a leur propre semence, iraient revetir un rev£- 
tement gSt& et rejoindraient la cohorte des hommes ; pluaieurs parfaits 
uaitraient ainsi pour accomplir les devoirs de leur temps : celui qui aurait 
une nombreuse descendance, Fravak ; qui serait « propose », Hflsang ; qui 
tuerait les dev, Taxmuret ; qui serait plein de xvarrah, Yam ; le guerisseur, 
Fretan ; celui qui serait done des deux sagesses, le juste Manu&cinr ; le tres 
fort, Kaisasp ; le descendant d'une race dou6e de xvarrah, Kai Kavat ; 
le tres sage, Osnar ; [36] le noble, Syavas ; celui dont Taction serait prepon- 
derant^ Kai Hosroy ; le sublime, Kai Vistasp ; le tres bon, le juste Zoro^txe ; 
celui qui organiserait le monde, Fesyotan ; qui retablirait la Religion, 
Aturpat ; le m&nsrih, Usyatar ; le dafth* Usyatarmah ; le gathique et final, 
Sosans. [37] II y aurait parmi eux de nombreux illustres dont les actions 
seraient pkines de xvarrah, des religieux et de bons gouvernants qui auraient 
etd cre^s pour triompher de la druj et accomplir la volonte" du cr6ateur (1). » 

Nous avons deja cite la suite (2) ; comme dans le Varstmansr et pro- 
bablement dans le teste gathique qui lui sert de base, il s'agit d'etablir 
la permanence et la continuite dans le changement et de remplacer 
1'immortalite personnelle, impossible & Tetat souille, par la procreation 
et retablissement de la lignee. I,es trois points, creation des luminaires, 
fixation du temps de Taction par eux, procreation, paraissent communs 
aux trois textes, ainsi que leur succession. Erisemble, ils foumissent une 
doctrine coherente du temps limite et determinent une antbropologie. 
La doctrine est deja pleinement formee dans les YaSt 13 et tq ; die est 
a la base des exposes cosmogoniques des textes pehlevis. 

(x) Notre commeataire du passage de la rivdyat pehlevie, 
(2) RHR 155.1959^48 ss- 



m§ ; ' 



404 COSMOLOGIB, ANTHROPOLOGIC PR.OPh£TOI,OGII5 

^ Nous ayons discute ailleurs celui du BundahiSn ; soulignons id q ue 
lldee de raimee menok qui est le terme du temps limite se rattache 
directemeut aux speculations issues de Y 44.5. Cest l'image de l'annee 
du changement des saisons, de l'alternance des jours et des nuits qui est 
a la base de la representation de la grande anuee cosmique, de la penode 
de douze mille ans entre la creation a l^tat tnenak et la Renovation, 
Nous avons vu rimportance de ces images chez Zatspram ; ce ne sont 
passes arguments mais des symboles ou des manifestations concretes 
de l'image arch£typale : toute anuee concretise la Grande Anuee, l'annee 
menokienne qui correspond a la duree du temps limite. 

I/e:Kpose de Zatspram s'eloigne sans doute davantage de Texegese 
du passage gathique que celui de son frere ; il en garde lldee fondamen- 
tale que le temps est indispensable pour accomplir ses actions et arriver 
a son but. Par rapport a la Gdlha Ustavaiti, il y a elargissement de la 
notion ; car tandis que celle-d parlait de la division de la journey l e 
fr£re de Manuscinr mentionne seulement les trois periodes de trois 
miUenah-es comprises entre 1'Assaut et la Renovation. I^e Datastan i 
denlk, qui enumere dans ce contexte toutes les divisions du temps, 
sert id d'intermediaire. Voici les passages les plus signiricatifs de 
Zatspram : 

ZS r : « [8] Par sa sagesse spirituelle Qhrmazd vit qn* Ahraman serait 
capable de realiser sa menace si le temps de la lutte u'etait pas limite, [9] B 
demanda l'aide au temps, car il voyait qu' Ahraman n*admettrait comme 
mtermediaire aucun etre d'essence lumineuse (1). I> temps est ce qu'il faut 
aussi bien pour etre emcacement aid£ que pour bien gouverner. [10] H l e 
divisa en trois periodes de trois miUeriaires chacune, [11J Ahraman 1'admit. » 

C'est encore le temps et le firmament, Spihr, qni sont necessaires 
pour que la creation soit raise en mouvement : 

[26] Trois millenaires duraat, la creation est rested mat£rielle et sans 
bouger ; le Soleil, la Lune, les et-oiles s^taient arretes au sommet sans mou- 
vement, [27] Au bout de ce temps-la, Ohrmazd s'spergut : « Quel avantage 
« y a-t-il a avoir eree" une creature qui ne bouge pas, ne marche pas, ne se 
« rneirt pas ? 9 Aide par Spihr et Zurvan, il developpa la creation. [28] Zurvan 
etait *incapable de mettre en mouvement la creation d' Ohrmazd sans que 
celle d p Ahraman se mette en mouvement ; car les deux prindpes etaient 
mutuellement nuisibles et contraires Tun a l'autre. [29] Kn prevoyant le 
terme, il confera & Ahraman une arme de la substance meme des tenebres 
re*unie a la force de Zurvan, semblable a une peau de crapaud, noire et 
couleur de cendres. [30] Comme il la lui livrait, il dit : « A l'aide de ces armes 
« Az devorera ta (creation) et mourra elle-meme de faim sd tu n'arrives 
« pas a reaUser au bout de neuf mille ans ce dont tu avals menace, accompli 
« sant ainsi le traite, accomplissant ainsi le temps ». » 

(1) Apar islU fc'eqmvaut pas a apag estet - et West a d£ja trim compris la difference - ' 
sur apar est- v, notre commentaire de Dk 7, 4.75. inu«cacc , 



f ASPECTS D3 LA COSMOLOGLE ZORQASTRIBNMB 405 

I C'est le mouvement qui elimine le rnal, et c'est le temps qu'il faut pom* 

rl'rf realiser ce mouvement. 

ft«::'- ^ ns i* le cycle est ferme. Du cbapitre gathique a Zatspram, le deve- 

loppemetLt est continu. I^es grandes idees restent les memes, ce sont les 
details secondares qui varient — mais notre documentation est tout 
de meme trop limitee pour que nous puissions amrmer que tel detail 
apparaissant dans un teste pehlevi etait inconnu au temps de la compo- 
sition des Gatha. 

fivoquant le mouvement des luminaires pouss^s par les fravasi, 
le fravartln YaSt parle du cbemin dont le tournant (urvatsa) est loin- 
tain et que les astres parcourent pour atteindre la Renovation. Au 
moment on les astres Tauront atteint, celie-ti aura lieu. Or, la strophe 
gathique Y 43. 5 qui mentionne lacrise finale la designe comme « le der- 
nier tournant de Insistence » {apml av\Bu$ urva&se, au loc.) (1). 
f till;; L'image est absolument identique et il est sans doute permis de voir 

dans cet accord autre chose que Teffet du hasard. Bn combinant les 
donnees des deus premiers chapitres de YUStavaiti, on obtient ainsi 
un tableau comparable a celui des testes plus recents dont nous venous 
de traiter. Les luminaires sont mis en mouvement par le Createur qui 
leur a indique le chernin ; le mouvement provoque la division du temps 
qui rend possible Tactivite burnable ; la crise finale aura lieu qtiand le 
monde sera arrive au dernier tournant de son existence, 

II parait done justifie de supposer que la doctrine du temps limite, 
au morns dans ses grandes lignes, fait partie integrante de l'heritage 
gathique. 

Mais s 1 !! en est ainsi, autrement dit si, des les Gatha, 1'influence du 
mouvement .des astres sur le sort des humains est admise, si les actions 
humaines sont reglees par les luminaires, alors, une fois de plus, les 
Anciens ne se sont pas tenement trompes en voyant en Zoroastre le 
pere de Tastrologie, 

Certes, rinfluence « chaldeenne » sur les « mages occidentaux v (2) 
ne doit pas ^tre niee ; et nous ne pretendons pas attribuer aux mazdeens 
une th^orie astrologique complete telle que nous la connaissons de 
Babylone. II n J est pas question de parler ici de divination, de l'astrologie 
vulgaire, moins encore d'un pretendu fatalisme athee ; Taction des 
astres n est pas aveugle, Us agissent mus par le Createur, avec le but 
d'amener la Renovation. Elle viendra, fatalement et inexorablement, 
mais ne pent venir que par le mouvement et le temps, Entre les deux 
conceptions J il y a abime. 



(1) Q«e le pehlevi rend par awdom axvan wirt^». .*.„..„ * **,*i*+a a^ 

(a) BroEZ-CcMONT, Les mages heUinisis 1 . 64 as. Mais cf. M. f 65, sur la posabilite de 

rajstence d'un dim Temps en Iran avant que les mages aolent eatrfe en. oo&tact avec lffi 

ClialdeeM, Pom l»origine babylcnlenne du * rurvanisme . cf aussi Schepielowitz, LHe 

ZeU als Schioksalsgo&heti in far indischen und (tanischen Rdigwn. 



-1 



406 



Mais, d'autre part, le Datastan nous a appris one la Km,w 
du temps de la vie indite convainc ta «4toTiS£? ^ 
du monde aura une fin. I,a mortalite est le gage de la vZi ?^ 

Z- ■ « presente de rhomme symbolise la durfe ImiSe d e ITS** ! 

natron par 1'Assaut. Entre rindividu et le monde, il y a ici 1 °f ^ 

^eremarqnable.quirevMel^st^cedelareprfeen^oXC,^ 
microcosme. Dans le context* mazdeen, celle-ci revet une forme JSt 1 

§ 57- I'/ZUte Z>£ UHOMME MICROCOSMS ! 

1,'idee a ete etudiee ces denueres annees notamment par les his I 
tonens des religions scandinaves (r) dans on large conteite Sjr ^ 

,Tlf '? mPre f 0n ^ Cependailt qUe Ce «»**« a PhttTnK 
la comprehension des traits cfistinctifs de la representation mi 

Le principal probteme pose demeurait, depnfa G«tee (a) et ££2 

stem (3) celui de 1'origine _ iranienne ou gxeeque - de Idee d^ 

role est tenement important dans le syncr&isme de la basse antiqSt 

Nous nenvisageons pas de prendre parti dans la controverse Sna' 

seulement que a position du probteme nous parait quelque pen dfcZ? 

I* mythe du geant primordial sacrifie revient dans Is differ^ S 

du globe sans qu'il y ait contact entre les civilisations ou nous le trT 

vons 4 ). II est lie a tme conception archaique du sacrifice °e 

uous la conuarssons dans les BrOma V a ou les testes pehlevis nSs 

type de developpmeut relignms. U sacrifice u'est pas une ofinrnd? 
u«s a one fonction cosmogoniqne propre, repete la creation duZe 
et 1 actuahse (5). Sans lui le monde cesserait d'exister 

ten^ VJ^ V***? * .P"* 8 * *»** * t^ori la possibilitt de l'eas- 
tence des mythes et des rites semblables dans la Or** archaJque • £ 

que ces mysteres sont d'origine iranienne est un defi a la methode to 
testes iramens sont tout de meme assez rfcenfa, beaucoup pins rfcente 
que ks testes grecs qui seraient influence par eux. S'il y a qn^ue 

1, 19 s, ; 2 . 78 ss. ' 95 ' iljU " M4 * r . Oayomarl, 43 ss. ; WmauCRiar, tf«™», 

<?rm*rf a; Arlmcm, 50 ss. j Penfa^ wXhit ;^SS^ »**»«■« ; DucHEsire-GintiEMiH, 
i« «. ; ZAKtoRflw„aVi37 m^eS^T^S HZ/™* m SH W '** fe ^"""-^ *«**. 

^L^^T, * RtoO0W ^ P " DCCBESSE - GD ^^ fl/lT9 + « «. 8, 







cosmowgib, anthropomgib, P^ramTotoo^i^ft^. "l^HECTS db la cosmologie zoroastrienne 



407 






••'V~3rtf-' 



■: .i 

i 



M~ 



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— ^ k retenii da livxe d'Olerud, c*est bien la possibility d'une origme 
Igtchose a ^ ^ speculation sur rhomme-microcosme h partir des pr^- 
^^foDnies pax les religions a mysteres, I/origine iratueime de 
SI" ;0lSSe !: en revanche, est un postulat non prouv^ (i). 

& : 'nest d'autre part, risque de vouloir deriver les idees kaniennes 
ilff A , ^ va^ue influence indienue au temps des Sassanides (2) ; dies sont 
^" n bien ancrees dans la structure de la religion iranienne et trop lnti- 
^, trop H ^ s k la doctrine du sacrifice dont nous avorjs vu la place 
1 ^ale dans le zoroastrisme, pour qu^il soit possible d'y voir le resultat 
^ d'un apport etranger tardif et superficial (3) . 
^' En tout etat de cause la recherche d'influences possibles ne devrait 

- Wr qu^en second lieu; la comprehension du phenomene reugieux 
& Tee quil a d'unique et d'irremplacable, sa reprise, sa situation dans 
E ^n conWte historiarie et culturel donne, constituent des problemes 
^ beaucoup plus importants. 

C'est uniquement en nous placant sur ce terrain que nous etudiexons 
id certains aspects de la representation iranienne de r homme-microcosrne 
ou plttt6t du paralleUsme micro-rnacrocosinique que revelent certains 
passages de la literature pehlevie. 

L'homme est compare a l'univers, et Vwuvers a 1 homme : telle e*t 
Videe fondamentale du fameux chapltre 28 du Bundahiin que IL Gcetze 
avait iadis pris comme base de ses recherches. D'autres y out ajoute 
nuelques autres passages, celui de la rivayat pehlevie, du Datastan* 
itnik * il ne semble cependant pas que le caractere specifique de 
cette representation ait ete degage d W f aeon convaincante. On a 
parle du pantheisme, de rhomme cosmique primordial (der kosimsche 
Urmensoh) (4) ; il ne s'agit pas de cela. U Macranthropos en question 
n^est pas identique a Gayomart, et Vest a peine a Ohrmazd. Prenons 
le terte le plus clair et le plus espHcite, deux passages du premier cha- 
pltre du Grand Bundahtf* qui n'iot pas attire, dans la discussion, 
toute l 1 attention qu'ifc meritent : les §§29 ss. et 38-39 (5). 

Le S dens passages doivent etre considers ensemble, Dans le premier, 
Ohrmazd produit la forme de sa creation ayant Taspect d'un pretre 
soustraite au temps et a riuterieur de laquelle toutes les creatures doivent 
Ure creees. Ce pretre fait apparaitre VAhuoar. Ce dernier fait, amsi que 
la « production » simultanee de la forme de la creation d'Ahraman 
sous Vaspect d^un crapaud, indiquent sumsamment la reahte ntuelle 
qui est a la base de la representation : il s'agit beaucoup moms ici de la 
victime immolee dont les membres disloques serviraient a former les 



(3) V. plus hant, p. 125 ss* 

(4) WlD^HGUEi^ Nutnen t i-ip s« 

(5) V. Le probUrfts zurvanite, V* 43? s., 454 a. 



Hlf 



408 



COSMOWGIE, AKTHROFOLOGIB, FROPH3|TOMgJ 



4°9 



differentes parties de 1'univers, que d un pretre demiurge €tablis sa JI 
les cadres du monde par la puissance de la parole sacree. Un autre aspJl 
merite d'etre souligne : si c'est le pretre qui donne sa forme a la creaS 
d'Onrmazd c'est qu'il est le modele de rhomme zoroastrten e t sq|s 
ideal, llr 

A rinterieur de cette forme du pretre sont formees toutes les crj 
tuxes (1), celles du menok comme celles du gite ; et — consequence nlfl 
peu inattendue, mais non surprenante — parmi ces creatures se trouvel 
Ohrmazd lul~m£me, la septieme des deux series de creatures, Le « pretre JP 
n'est done pas identique a Onrmazd ; tout en etant sa creature, il 1'eniP 
globe d'une certaine fa^on. N'essayons pas de condKer ce qui parafti 
paradoxal; la faccn m£me dont nous venons d'en reudre compte, en'.--* 
insistant sur une contradiction apparente risque de fausser la perspec--.-'-""^ 
tive, Disons plutdt : avant la creation, Ohrmazd esistait dans les kunieres M 
infinies ; par la creation de la « forme », il constitue un cadre qui l*englobe m 
lui~meme. *--' 

D'autre part, pendant les trois mille ans precedant la premiere 
attaque d J Ahraman, cette creation tout entire se trouve a rinterieur 
d'Onrmazd et evolue a Tinstar d'un embryon avant d'etre pxojetee 
a Tetat gm. Par la, Onxmazd agit aussi bien comme un pere que comme 
une mere : en entretenant la creation a l'etat de mBwk, il a agi comme une 
mere, en la transferant dans le gete comme un p£re. L'image d'une 
goutte de sperme dont le monde entier serait sorti fait partie du m£me 
complexes Le monde est engendre* par Ohrmazd, mais ne ltd est pas 
identique. 

II n'est pas identique a Gayomart non plus. Le teste du Ddtastm 
i denik 64 n'a pas cette signification. La forme du pretre n'est pas celle 
de Gayomart ; e'est a rinterieur de ce pretre que celui-ci ,fut cree : 

DD 64 : [1] 63-om pursiSn pdsaxv. 'hdn i purslt <ku fratom &<Mi% 
i "mariomlh "hac "cekart i bun toxmak i<*martomdn cegon-ic but ? [2] 'hoc 
(KG') Gdyohmart 'M 'bg 'amat *6i 'he but'? Mas! Masyanl K hac *ke 
but "hend? 

[3] Pdsaxv *§£ *ku Ohrmazd % visp xvaidy ( hac *hdn i asar rosnih 
brlkSnit asrok harp <k§-s "nam <hdn i Ohrmazd u rotnlh l hdn i ataxs us 
soHsnlh but cegon an§r ft] roinlh afzonlkfh cegon damik i xvarhardk. 
[4] "^ 'andar %dn i asron harp "dat martom "xvdnihU gUl 3000 "sal 
'kad K %l "raft **£ *n$ \xvart *nB guft W "ne guft 'be-s ahraylh msnlt i 
pahrom den i fast i aplcak stayi&n-k&mak i Data?. [5] "pas mat druj i 
koxsisnkar <u~s vindsit zivandaklh karikdrdn margormndlh u margomandlh 
*hac *xvmXMt Gayomart % <vi>£arltet zivandak i merak. [6] *<hac 
Gdyokmari "pat ' be-vitlrUnlh frdl tacit Zusr i zivandaklh gohr mat K be 
*o damlh i spendk ddt ^aylhast "andar damlh *t& 'pat "Mn i yazdan 

(1) DhM 349- 



DE LA COSMOLOGIE ZORQASXRIBNNB 
WES .. i^hanim ^us u *dmt "mariom rust <hend *apar bum u 

^^'^Z^h^ndam os mat Zand advenak dyoMustan * brazyak frae 
^^t 85 ' te . tt ofeJtoe question et r^ponse. Vous demand^ : 

f»^.^!^eS '^rocdtol- [4] Ai'interieu, 

on gtre S M namme « hornme ,. Trois fflJBe ans 

- . . 6 "- «s ne pariait ; sans paxler, 



Vous demandez : -De quoi 

semence 
qui vinrent 



'II 



'cores du pretre dont le nom Aatt 

de ce cores ™ r<-~" r^'^.rf'ne'^ngeait ni ne pariait ; sans ^c 
SmgditaitlameiUemepstace, torMpcn v deWnora 



^Sj£st:?=-'==''-'= :; ='' ,,i,, *»'- 

^nt, ne se mouvant pas, c 
u m6ditait la meiUeme jwba 
T r*eateur. [5] La Ar»j Wit 



auranx, ik *- — - - ■— - it ^ la re Ueion bonne et pure, la ™ w 
ia vie et trtocrais&t «* u=* ^^nt- mnrtel ». 



i'^dl Gay^, ^^^rdTlaZTaiait de M et vint dans 



la mort, jaillirent plusieurs . 

U teste conlond les **-;;^^ p S 

11015 ^ xLtL\e^r e rr P :^ t s-tingi —*«-«* 

tout, comptaensible. Tel qnii em. « P epo rtait le m&ne 

que selon J"^^^ ^mazd est invest! com^e pretxe t a n<te 
posee par M. Zaeimer W, wm T . „&,tion d'Ohnnatd reptodmt 

propre corps (4)* 



(1) Gr£d 1.38& 
de Vortkodorie zoroastrienne. 



- tant tia'il re&te mythe — est proche 



n 

1 1 



n 






f^ 



410 



it:;;: 



: ;;£ 






fe- i| 



life: 
IIP 



.:■;■■ 



COSMOU)GIB, ANTHROPOU>GIE, ^OPH^OX.Oc^^^B tsCTS DE IA COSMOLOGIE ZOROASTRIBNNE 

II n'ert pas tres clair si ie tan i *xvi>$ qui suit diiectement toah - $Wm^> . ,-^i it* #*» huUte u dur bmziin "but ■ 
desjgae le corps d OWzd on celui de sa creation. Mais m J ^t^^^» * S'lZ^ ***** i ^^ta^lt • 



411 



sank que k prennere intarpritation est k bonne, i! est clair que fc ^ - 

de la nvayat coufond deux closes : Ie corps du pretre qui esSJ^SP 

creation et qui, ea taut que te l, croit avec elle, et cL^W* 1 *^ 

mtfeeur duqud cette chance a Hen. A moius qu'il ne WhS? ** 

?! ^ ^ cation, I**"* ^ aom tneme d'Otrmazd, cST"^ 

aspect de la divaute supreme; cette interpretation pourTa^!^ 

one conception difierente du mythe zarvaaite (i) ^ gfe * 

^.ff ™' le Mi *ranthropos mazdeen n'est pas Gayomarf . $ 

apparait plutdt comme une manifestation d'Ourm Jd. Sa foS, "J 

tologie. II nen est pas mote vrai que 1'anthropologfe nwdfaE-J 
« grande part* dominee par le parallelisme micro-ma cS^l nfl 
No U s lavoas vu I propos de l a doctrine du temps SnM ohZZll 
W& de la vie repr&ente comme le gage de la limitation l±tl 

lelisme en question, nous en ivoquous id un aspect des plus oenStf 
tmues : le sv^boW de la *os«, ceinture saaee des ma^L "^ 

selon Zatspram, tout d't. 
Frasyap avait detournee . 



ASPECTS 

*" !i * ~" cBgon 'gofifhet 'andar 

jMn^ ^CS <to dm 'hat <vazurg 'xvarrah i dBn guft fa Pat 
PK 5 ^ ^JZitonVMOiMh i ham ristok i fr»*S»ah dtn hawyan 
8^^^ Zmt u fraSkart 'pat kamak i axvan 'dahVOt. [14] *""* 

P* f Vn'Mn i apart™ «W** 'fat apeiaklh anB^allh. [15] /r^ 
^j 'o upariklom sriiStak i tan. 



«.u5f 4 '* * £ ] Blle aTait cdnt M taDle av ^ ™e cemtnre d' 
religion maidtenne ; ear la relfeii ^ — •• - - c u 



xeKgion m^dtenne; ear k^l^^t ^^i^T^StJ-^ la W 



^. wuc 1C o ^cul^ttois pecnes en qui est divisee la tot&]it& d^ t^»^- r^ t 'P 

*J?: C6 !^ ^°^ s6 P ate la P artie i^ferieure de la partie superktire du l« 
1^ texte du BundaUsn (AnkI 103.1x-iQA.ri nW n,c J 



£I>39 



(^nA/ i93-ix-ig4.i) n^est pas id tr£s espK- 
iree an xvarrah d 

w — • -«^"-*^^ i^*^" les esprits » qui 

Datastan * ^rA est beaucotjp plus ^tendu : 



cite, I* ceinture sacree y est oom^Vu^X^Tdi'ta rdi^ 
deenne K «« d'etoiles, faconne par fe, esprits , qui entoa^te" 
meat Xe Datastan i dSntk e S + h«t,«m« ~1«, ^* J 1 ^ 



ion maz- 
finna- 



ro8nan 



[II] gvafe f e M ( Au pssSntk dtn^akas 
*d£v u j. 
i sferan ids, *u-£m *dit 



^/ had Bfigat 'hi dam mat fraki* <div u forth <o dm 
bum andarvdy u •« <a hatalar *hdn i stzran ^ w A 



i m$dn 
visfian 
*u~i parvast 



- ^ *» m „ tMLouur nan % star an gets * 

Pat parvand mspan rosndn tegon parvand *kdn i harvisp-akks xrat 
farvast ^ ^ ^ y.^ [la] ^ ( ^^ ^^47^2 



i-^ 




fes- 



4toile9 - SlTfartaLwrt ^enceinte de tons les disns de verbis, qm tefllait 
jonttoe une «« ™™f . ' ,. , a saeesse de romniscience. [12] Ce grand 
""^ LTinrfreS^^ve Pontes tett aussi W et resplen- 
^wrok de ta ^ j . I £ n J;™ . , u cdn tnre omee d'etoiles, fefannte 
djssant qu'il est dit dans \es mansr -«t , ■> Tous ies ^ e t tontes 

: tt&ZZttfttS^J® «*&>* «** «*\ '■ 

Its *«7 ■fS^u^Lttaqe It la propagation de ces coutumes par Ies 
. Par la r f ^atio^ la prattque e^ :i Q^ etia Renovation del'edstence 

, ^^^^^^W^rdTc-tt. penr personne parmi Ies 
.selon la volontla^^i^A^ a .J pteetie pafflnl Ies erea- 

?J£m1£*£ Jd^^ar et exempt d'A^saut. [15] On «to» 
*""* , i£E! ^Cnd et notamment ans religion de ceindre cette 

Cette AorflA, introduce par Yamset et compl6tee par Zoroastre 
MU 16 ssTbnse le mal que provoque le refus de la porter. Tin homme 
S^nna^ d'aii icilement la .ignin^tion J£ , c^ure 
Lie qui departage le bien et le mal, par sa seule locabsaton et la 
SmJrLn I la fonction des organcs qui se trouvent au-dessons et 

au-dessus d'elle (ibid., 2+ ss.) (1). ^vnlinne 

Le paraMisme entre l'homme et k cosmos est parftut et e^lique 
une Lutnme tendamentale de la religion masdtemre. L'accord avee 
nma^orps du prltre est digne d'etre souligne : ce pr tre cosmtque 
S "S - £ voie lactee ideutifite an xvarrah de la rebgion - 
££ Zmeles mazd^ns dont il est larchetype eu dotvent porter 

W £L ce bref ^cursus sw le parall^sme mteo-macrocosmiqne, 
revenons a l'ftnde des problfimes de cosmologie mazdeenne. 



&l 



©r 



412 



§gC?S 



§ 58. 




pE IA C0SM50I.0GIB Z0R0ASTRIENN3 



413 



, .. «*, thip de la Renovation que toutes les choses ont ete creees : 
£|f%\ C est en vuc V**- 

$jSp w- ~ q7 x-y : M£w '*er£» hmdacisn; *hac niMl i Veh Din, 
ww ' 



COSMOZOGm, ANTHROPOLOGIC PROPS^. 

LA RENOVATION, BUT DE LA CREATION 
]£ dans la cosmogonie des y^ k RWation est fc W j^WVV- ■ ■'." D ff ff 2'«i*** *»**«*» f «™«** 
revaafaon a la pose du tat qui vient aprfe le choir du tertaS « 1^»^ "' 7 i '*&» t awb» <0 «*ft» * »*» *«* "•« A-mfiWft. «M» 

s^J^rssarj £ ^ ^ Jaaapsssi. ?» * -#•*■ *■— -* ** -- <*— • 

nh «*? ™ 5 ^^^^riatouslesp^a^fe^ .;^te4 ' [l] - JSdr la bonne Renovation et le corps faint. M Dans l'ordre 
ofa cette rife* trouve esprimee ; elle se renconL P o^^^^fc*^eT^ U £ande destination finale du^corps f toOvtfnd au bieu. 
chaque pas. Nous nous litnitons, en consequence, a quXTn* ^fc^Spar la reconduction au grand but mdvend. ta RWafcon, sdon 
du tro 1S1 eme et du sbritoe Kro du ^^ . t ^Z^ S ^^^jgZ i de&ne le sage supreme, Ohrmasd. . 
degases gran des lignes d e cette representation * OBt *°"SaW8£ * „ autre texte dont le propos est de refuter 1'idee de la creatio 

u ham dahisn hamak ntvatoh \Tlh-- <l^ g bavandak M t^ttrtaSB 



'*ac niM 



' xrai - [2] '* 



fnarto >n% c , i - 
lacisn « mat kel 'i-§a§MSjSj$ 

u jrajam han^ 



*4S£ led *" TOW ^°^^ ; ^ i, doctrine de k jumMI 
lence. [ 2 J I,a d&asion de la sasesse d^ l*«„t,* M j 1 



science 



l decision de la sagesse de : 
la creat"*^ ' ' ' * * 
: au plus haut 
— ™ -eligion mazd^emie et ae son Empj 
autont ete accompHs vatidra h la creation entiere 



sagesse de fomni- ;v : ■ - 



1*^ /^"la^a^et delS eVn^?^^ ^^ 
execute au plus hant. n^i^f io ^i^+x ^„ VZI,. 



nation et de la faire contfuuer r^i ChZ^ t * . CT ^^M~ 

ae!a^^1^^^-^^^5^^^g 

.U, vaudra a la creation^^^^deTrout 5S»f* 



pagation sera entifere < 



met. etla cr&tion entiere jouira d'un bonheur total 
^quivaudra 4 ce'qLfc StJ^SteZiT-S'SS^ !f de ^ *** ^ ^ 






mant que la voloute de Dieu esT^uSe ™f i^fT ^ 0ctr ^ affir ' 
vers uue mauvaige fin, lui rftr^S^Vn^ tf^ ^ *^ >Bep leS mto 
de Dieu. i DUe P^ tt meme la raalice et refuse la qualite 

(i) V. plus baut, p. x X7t 
(2) ^S 2,15.16, 



DftM 345- 3-34^ * 6 : ^? ar 'fow&i ham-'bavisn 'B4 u 'bavemtdrth 
tomSbavtnit&rtk Urn ; 'hac nihil i Veh Den. 

ffl ( ^^ '&awi» s^? *#«< Aamf/i »aro* vaxs zor menok gohr <hac Datdr 
mtooktk u 'bavzmtarth u ham^baviMh stl "pat hamih vaxS <ha£ Datdr 
hmSbavmtarlh [« ha^bavisnih stl 'fat hatfilh i vaxs <hac Datar^ 
ka^bavenimh] <e gUlklk dtsak u harp. [2] u Um % ^aytsnikth % 
fahifo "0 "hay kar u kar kosisn i 'apak hamesidr %gat 'han 1 a-ndar 
dahisn i faiiakXh vdnSi *$gat i hxrt kar "bavet stl *o sit ntrok u ve£ "0 
vaxS zor bun gohr "afdc gumSdiSnth [3] * 'P^ ^^ k vdnitdrth i e^gai 
u tegon "pat bavandaklh dahisndn kar u fr^kart hmgam "bavU Datar 
ivak evak sit "hat bun i stl n&ok vaxs 'hat bun i vaxi zor *afa& *'xvadet 
u aivmakomand u karpomand ^ai apBcaklh V£ rufran hambavenitan 
"apdk4c rufian anosakenitan <& yavStan pur~setad u l apal vmartan Veh 
Den faitakth. [4] * 'nl hU advenak 'haS 'nest 'bavmltan "apdc e o <n$$t 
hurtan sayet S&gon 'nt-c idyll xvatlhd bavBnUan i 'tis u ( w£~£ "bdvmUdr 
u ham-'bavlnltdr dandk Datdr 'xoiSlh 'bavenitak u ham^bavmtak 'pat 
m vinastan u visuftan saUt. [5] *W '«*«« ? ^ ******* ham^'bavtifuh 
advmak-e ogon tndnak Ugon % hac ham-<bavUn i xak u *dp u kah xtst 
<bavi$n u "hac ham-*bavi$n <i> xist&n evw iotn. [6] V&» dahisn 
vihan *nB K hac *xvBs *U 'hac yut yut gohr Ugon ceMmU *xer dahisn 
% ne "hac % xvat u xveslkdn "bi "hat hamih i yut gohr paitdh (1). 

■ Sux la nature de 1'esMence et de la composition et la raison de la mise 
en existence et de la composition ; selon la doctrine de la Bonne Religion. 

a m 1,'gtre vietit a Texistence grace a ^association de la force de la puis- 
sance de la Parole d'essence spirituelle, a la suite de la raise en essence 
spitituelle de la part du Createur. I,a composition de l'feea lieu par 1 asso- 
ciation de la Parole a la suite de la composition, par le Createur, dans les 
formes et les corps getHriens. [23 Le but est que la creature est necessaire 

(i) Nous laissons de o6te id la longue pol^mique contre les UHaran. 



1 



i I 



■■■ :\ 



414 



COSMOLOGIS, ANTHS.OPOLOGIE, 




pour que les devoirs soient remplis ; fls consistent a combats .. „ 
saire proveaant de l'Aasaut qui se manifeste dans les creatW T *3S 
est vaincu, l'Stie accomplit sa tache et rejoint son essenrT^- ■ ^ 
P~e de Petreet to f orce de la Parol, [3] KSS 
tement vamcu et les devoirs assigufe avx creatures accofflpUel 1 SJ* 
le temps de la Renovation ; la Bonne Religion revele que leffip.*** 
mandera tout etre particulier a la source de 1'Stre et la t^T^ 1 
Parole a la s0 «rce de la Parole, que, doues <£gSet de cCW* 
repmdre en purete (leur ?) 4me, les rendra iWortels de ^ ^ 
ame, et les crfera pour eternity dans le bonheur que \ 

« [4] Mais fl est impossible de prodwire quelque chose 4 partir de rtJw 
de lannihller de nouveau; car il est JmpoWble qu'une toell!^ 
d'elle-m&ne. H ne convient pas non plusrHvsseLe^u S^ ^ 
compositeur le Cr^ateur sage, d'abfr£ * d e detrude ce gftSSlS^ 
compose, [5] I* deverur et la composition de B cioaes aont ptattTSSg 
rabies a ce qm « passe quand, a partir de I'argue, de l'eau « dTlalS? 
on produrt des bxiques et, en composant des briques. on « «££|? 

diSerentes substances. De ineme, il est Evident que la creation deTdifflr^t «-«ti 
choses a est pas dans leur essence ou quality pip** mais dansTZSSf M 
de substances drfferentes. » ^^ « K > s «aatjo|g^* 

I, argumentation presence par le teste evoque un peu celle dPlfel 
Zatspram en faveur de la possibility de la Renovation ; la creation et #W 
Renovation se trouvent etroitement associees, la seconde complete eP*fl 
paracheve k premiere. Qtons encore un autre tests on il est qnestioPSi 
de la force donnee par Ohrmazd a ses creatures en vue de 1 WomplisseSlff 
ment de la Renovation, comparable a celle conferee aux eteatureP» 
an moment de lenr creation : ^StSff 

2*M 353, 3 ~r 4 : 'Afar mahisi oz ['he] ; <hat nim i Vsh Bin. IL 

[x] Hit yazdm <fat <vEhlh vaxgiin u 'vattarlh nztfsiin i <and<Mm 
gmdaUZndn vehdn <fat sat afzdytin u 'vaiiaran <j>at zyan narmBm^SM 
tgtha* . ahmylh 2 visan oz «*A« vek u <han i mahist afariom oi L *kiW 
2jvak han . ^at bundahiSn Ohrmazd ^fdh m $dn u bod framkr <fnartm§n 
pat kar u sut kumsn i ham dahim «*<*&. [3] u took <Mn i tan i <^ltt 
fat kar jya^am u bavandah u ffrozih dahim 'afar efrgat u hamak vanh Safe. 
tarth u afesihmtarih i <$gat < apaZ-vimdismh harvist axv i astomandWm 
nst u ham damn sui asUmih 'fat fmskari visf martom hangtt rist 'fiat IS 
ham Sowr 'p$$ Ddtar Ohrmazd paitak. ' 

* Sur f orce la plus grande ; selon la doctrine de la Bonne Mfefon 

ri»" 11 1 aC S HttC i k ^° m et ^^^ la maJice ^ les «^ta^ dn 
££.* J« ^ J ^ «ten± prosperes et avantages pendaat que lesmdchante 

forces totmctes, la premiere bonne, la seconde la plus grande et supreme. 

moment de la creation primordial^ avec 1' toe, le foo^ et la /r flw *j^ pour qu'Ils 

le Createur ; c est par elle qu^aura lieu le Corps Futur quand tons les devoirs 



DE I/A COSMOLOGTB ZOROASTRffiNN^ 



4^5 



*m 



p * *stf accomplis, quand la victcdre sur l'Assaut sera complete, quaud 
p^f II S era totalemeut d^fait et detruit, quand tous les gtres corpora 
fc 6 * erant retablis, quand la creation entiere jouira du bonheur, quand, 
Fj^ovation tons les marts seront lessuscites an meme endiort, . 

r Un p aS s a ge du sixieme Hvre esprime une idee voisine : 

T)kM 529 13- 16 : e «^ 5 « C ^^* 5 °^ ow ^ ** fi Ahraman "had dam 
zl'inlh <i> OhmazA *dit "hat "fad *be ofast; u "had fragkart-kartdrih 
^l<fat ddnuk "andar o<pdst; u 'had ristdxBz "dlt start ofdst 3 000 'sal 

'■niyast 

TU estimaient egalement ceci ; Quand Ahraman vit la creation de la 
^\nte nar Ohrmazd, il tomba sur ses pied^ ; quand il vit la Renovation 
ftomb* a genoiix ; quand U vit la resurrection, il resta paralyse pendant 
trois roiHe a 115 ' B 

3 ) i^a Renovation s'etablit progressivement par la religion : 

DhM 35i-i2-35^- 2 : *A$w e *d uziMh i Ohrmazd '0 f&yarak i 
gihan dSn vanltan hangdm ; "hat nihil i Veh Din. 

[1] "EU Ohrmazd *dd$ gSMft Den mazd&st '0 vanltan u afasihmtan 
i Mgat. [2] « *td fra&wrt fat4s t$gat bahrlhd hamt vdnihEt u fraikart 
hangar* h&mak i$gat patei vanltan afdyli 'bavtt. [3] hami K kad £$gat 
'fat vihan-S "hat vihaniha 'afar gehdn 'Veh DBn ogcm UhriM i Veh Dm 
& rBhdn "andatM huih saHh u afasiMSn himlh 'ul uziSnth % havlt Datdr 
Ohrmazd "0 sfoxtan u *be * % burton "han vihan> "afdc vinartan t gehan 
u afr&mitani Den maxim "fat 'afB fatvastan i amavandlh u fsrozka- 
rih ap& [4] w * Bn hangcimiha "andar Vzh Dm gup <ism u 'andar dhok 
harah "ke htmyuxt afy&£ niSif hangdm DBn mazdBst paitakmet, 

. Sur 1'epoque on Ohrmazd provoque la victoire sur radversaire du 
monde et de la religion ; selon la doctrine de la Bonne Religion, ^ 

« m Ohrmazd crea Le monde et la religion masdeenne pour tnompher 
de l'Assaut et le detruire, [2] Jusqu'a la Renovation i'Aateut est d^art 
par etr peu a pen ; au moment de la Renovation, il faut qu'ils tnomphent 
entierement de l'Assaut. [3] Toutes les fob que l'Assaut pour une cause 
quelconque s'implante dans la religion et le monde- an point ^ «f^J? 
danger que la Bonne Religion efc le monde en souffrent et penssent, Ohrmazd 
le Greateur entreprend d'eliminer et de faire disparaitre cette cause, de 
retablir Tordre dans le monde et d'esalter la religion mazdeenne en lui 
conferantde nouveau la force et la victoire. [4] Ctei ^P ^^^*^™^ 
dans la Bonne Religion ... et la religion mazd^enne revele les epoques ou 
apparaissent conjointes rexaltation et la decadence. » 

La reUgion mazdeenne et le monde apparaissent etroitement Hes ; 
leur creation a le meme but, la Den est un aspect particulier du monde 
et tenr fonctkm est identiqne : ceUe d 3 eliminer V Assant, 

II s'agit d^nn cas Hmite ; le monde et la religion, bien que formant 
dens instruments forges en vue de la victoire sur l'Assaut. sont nean- 
moins distincts. C'est a la seconde que revient la premiere place, c est 



Ui 



PfT 



416 



••%kvi 



COSMOLOGY ANTHROPOLOGY PROIKfttOlo^ 

elle qui permet aux creatures la lutte jusqu*a la victoire et qui ii 
apporte des avantages ; 

DkM 96,1097,5 : *apar sat i f ha£ Dm mazdfct rafiakfh i ham * 
•paiiaktha *but 'hast 'bavU %a£ nihil i Veh Dm* ;$i 

[x] *Het % hui ham daMin sutlh i den mazdest paitaklh ^pai fraJtM 
paiirisn u srayisn *£-$" vaxivar yasl-fravahr Spitaman ZartuxSt ; e 
kalpat skastan ; u ham dahiSn hal-is asamh *u sut c buL fs] u % ntm 
ham dahtgn sutth i h&c-is amarakan vindrisnik sut patvandiSnxh vJI 
dasrlh i 'apan % < vehan, pahrEt i ataxsi OJtrmazd, ezt§n i minokan yazdiSg 
[3] u *havtt ham dahiin sutth i hac-is 'pat pafroandiSn i x q Usyatar^ 
ZariuxUan pat-i$ gurgan~ic srdtak kalpat §ka$t t f rebut u sfiebut 
uzman *6fi (ni)iastan. [4] x patpaivandi$n i e o Usyatarmah i Zartm&Qi 
pat~i£ gazan-i£ sraiak kalpat Skast, swd & tiin 'hoc usman K he nisasiuX 
[5] « t j>®t patvandiin i '0 Sosdns i Zartux&an pai-is ahramokm ®-aM$l 
kalpat $ka$i, zarrmfwc marklh <A#c> uzman *bs niSastan, fm§ka$ 
u rutaxei tan i pasin kaftan Dm paitaklh. 

« Sur lea avantages de la propagation de la religion pour la creatioiSl 
enti&re reveles dans le passe, dans le present et & ravenir ; selon la doctrinJ 
de la Boone Religion, i 

« [t] I,a revelation de Tutilite de la religion mazdeenne pout la crlatioiiSJ 
entire fut faite au moment ou le Propbfete Zoroastre le Spitamide k laHll 
fravahr adorable la recut et la chanta pour la premiere fois et que les corpsff 
des dev en furent brises ; la creation tout enttere y trouva profit et confer! v 
[2] Aujourd'hui encore la creation entiere en tire profit, gr&ce a la trans4| 
mission des avantages irmerents aux dispositions generates : ptrdficattail 
des bonnes eaux, soins donnes an feu d'Qhrrnazct sacrifices aux yazal^ 
celestes. [3] A ravenir £galement elle engendrera des avantages pour la.j^S 
creation entiere : transmise a USyatar i Zartustan, en brisant les corps 'tlf 
Tespece de loups, en eliminant Tehees et le manque. [4] Transmise & 
TJSyatarmah i Zartugtan, en brisant les corps de Tespece de& serpents, en • ■^Bmf 
elimin ant la faim et la soif ; [5] transmise a Sosans i Zartust&u, en brisant ■ '' ' r , 
le corps de Tespece ner^tique, en eltminant la vienlesse et la mort, en provo- t i. 
quant la Renovation et le corps futur, 'ainsi que le r^vele la religion, » S| ^ " 

On retiendra le caractere ntualiste de la conception de la religion qui S^l 

1, ■■;■■■■: -j 



se fait jour ici. Des actes culttiels amenent la disparition des forces du 
maL La recitation du teste sacre par Zoroastre brise le corps des demons, 
La repetition des actes rituels perpetue les avantages, la religion est utile 
parce qu'elle permet de celebrer des ceremonies dont le resnltat est de 
purifier le monde. 

Rien de tout cela n*est fait pour nous etonner, nous avens vu le 
role cosmologique du sacrifice dans la tradition penlevie : e'est par un 
sacrifice que le monde fut cree (i), e'est par lui qu'il sera renove (2). 
La forme de la creature d'Obxrnazd a Taspect d*un pr^tre qui cbante 



WB$^ S 



dB la cosmologie ZOROASTSIBl>INE 417 

ar le meme AJmvar qui a pexmis a Onrmazd de refuter Abraman 
^l^^oastte de k repousser (x) . 

feaS* a ^^ «, n'est li qu'un des aspects de la concepUon zoroastnenne 

Toute action bumaine confonue a Tordre cosmique et 

- , ^^ a instauier la Renovation mais toute action bumaine 

. - "talement assimilee - nous Tavons vu (2) - a un sacrifice. 

m^sst e« s ^ Aimm ^ ¥a u de l^tablissernent de la Renovation 



^^■; s oci^l co: 



L'idee fondamentale d< 



pax 



la 



religion 



^ Tetablissement 

levie^Tdans le passage suivant du steierne livxe : 

<Bn-ic eton <ku "hac snasih i Den mansr oSmurismh 



S' • ™$* * ^ ***** yazdM * afzota * dr 1 '? kartan r" 

g £n! I 'hat druj 'hi kartan i <ha* gM* «*» • frM » ***** 

' ha tn4c Hon *M *hat anasnasth i Den ****** *b* ^ ^yazahth u 
M arastth varUnd u 'dev yazakih uzdtsparastlh rad d m andar 
gMn marklh u anahth 'bavU. 

< Ced eealement : La connaissance de la religion entraine la Citation 
aJm ^ ^citation des m&nsr Yaaaa*****t du cult e des yazat par 
t^ '#W Taccroissement du culte des ya*U par les classe, t^ 
Su^enrXtion de la druj du monde et relation de la dru, du 

malheur. n 

Le culte a un r&le esseatiel dans I'bistoire du saint. Vu autre passage 
prfcise la fonctiou essentielU de VAkuvar. Le sujet tnite est celui de 
fotme et de la revelation de la Borne Religion (et de la muvaise), 
mats nous ae croyous pas nous Soigiier de notre sujet en le crtant ici . 

DhM 326.I-13 : 'Afar bun ■paimth i '** u 'vattar Den ; 'hat «*«* 

i Veh Den. . ■* 

'Hit Veh Din 'hast brah i Ohrmazd xSm **i 5w» f*t aw ntemin 



W 



*oh-4£ 



tmklh '■pai oimmt* varriS* i mansr i 'mt hast . W-man 
Veh Den bun axv -minis* handaiak urvaram advan u rSsak f aj>aitakihz 
'dfaxt bum <«-! i>aUakih 'fat oStnurisn u varziSn handatak urvaram tak 
ttfaft « varg u bar i faitakiha halajw dzniik. [z] **f™ } a f l 
drujtom •*! bun 'andar friftSr ahramok fiaitSM 'fat 'drouth ^snu 
kSri akden <x*at *to< frihW » WW '*« 'vfar bun andar vator 
frtftar ahramok handSiak zahr 'andar mar ■« fMh ja *°PJ 
irayiin duSlh Mr i handatak paMkik dart market t ,<utak * hai mar. 



J 



~l 



(i) V. smssi Cokbin, Temps <ydiqne, E J 30.160; Zaehk^, Zvrvan, 60 ss., 1 40, 183, 271. 
(*) V. plus haut, p. 87 as. 



(i) V. plus haut, p. 
(2) V. pins haut, p. 



490 s$. 

42. 



27 



pis 

it 
if 



418 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC PROM^ologJ 



ASPECTS 



DB la cgsmologie zoroastriemnk 



419 






:,::■: 






■ Sur I'ortgiue et la rev&ation de la bonne et de la mauvaise r*n„i ^ 
selon la doctrine de la Bonne Religion, ^ lar l, 

* [1] La Bonne Religion est le reHet du caractfere d'Ohrmazd son o-rtc^Jli 
est la « contemplation du maitre j> (ou plutot : axv-mSntin « meditation^f-l 
« formule YaM aha vairyo »), sa revelation se fait par la recitation et r^ 
pratique des tommies sacrees qui consiste dans la moderation AjnJ Jf& 
base de la Bonne Religion, la « contemplation du Maitre », corxesnonrl *S| 
tronc d'une plante et a ses racines caches sous la terre, sa revelation t>ar r^ 
recitation et la pratique correspond aux branches, aux pousses aux fe^* will 
aux fleurs et aux fruits de l'srbxe qui apparaissent au~dessus du sol WT 1§^ 
mauvaise (religion) est la fum£e la plus rnensongere, son origine est IV "-^ "• 
retique trompeur, sa manifestation sont les paroles mensongeres * I'oeuw ' ^ 
de la mauvaise religion sont l'exces et le manque mensongers. L'otisdn! -' ■ 1 
de la mauvaise religion dans 1'heretique trompeur correspond au pofon 1 ^-'" '■'■ 
dans le serpent, sa revelation par les paroles mensongeres et les mauvaises ' "' ' : ' v 
actions correspond aux douleurs mauifestes et a la mort provoquees n^u^^^i; 
serpent, b ^ ^ *;^.3p 

lip 

§ 59- PASSAGE A L'ANTHROPOLOGIE ;lf|fe 

Les derniers testes Studies vienuent de nous amener pen a peu a 
envisage le role cosmologique de la religion en rapport avec la situation 
de rhomme dans le monde, Plusieurs aspects sont a etudier ici ; le pre- 
mier est le schema chronologique de 1'histoire du saltit qui'occupe 
exactement la seconde moitie de la duree du temps limite, les sk mille- 
naires qui separent de la Renovation 1' Assaut et la mort de Gayomart. 

DhM 323.8^324,18 : "afar yazatlk nerok §$gat zor i "hat bun 'id 
fraSkart; "had nikU i Veh Den, 

[1] "het yazatik nerok 'Upar e^gat zor "vas ndi ozih u hamth 'pat 
"xvZs afartarth "SstiMh « "fat "rasiMh "o gehdn bun akast nerokih, 
u frehih u kamih "pat paitahlh '0 gUlkdn 'ne "pat mat i "hdn 'kad l$gat 
nerok kastak ve£ "pat hangariin i druj kam "ha£ "hdn fait&Mh Ha "faUt 
v& hangdriSnih i druj paitahlh hand band 'hast v$& "hat hamak i druj 
ntrok. [2] handdtak xoaar&U roMh "fat 'vas ndi nSrokih i "afar torn u 
asMSnih^ hamB "pat *xve$ apartarik u 'rastsn i ha&ii 'fat akastaklh % 
bun u "kad 'hat goMhr aivdp awr l n& pardak 'hand "o getikdn ves u 
f kod pardak "hmd kam paitahlh « 'paiAc ham paitahlh 'pat "hB spoxtan 
i hamak <te hand&mdntom ozomandih, [3] u e$gat m *andar yazatlk 
n$rok hameylk "hdn mdnah i tarn "andar roSnih u 'pat rextaklh "hat 
bun bun nerok hastaklh u 'han i "hat bun recihtt "andar gum&akTh 'pat 
yazatik nerok zatahih apasiaklh u 'ap a £ '0 bun hamzorlh kam patvandiMh 
'pat hamak rSxtakth i 'hat bun hamak apastaklh i hamist bun i ha&s 
text "bavst. [4] Vs hangdrisn i 'andar gshdn "hat ves yazaklh i"martom 
i "dlvdn \pat dusmat dushuxt u duthuvart kam yazUnth i yazddn "pat 
humat huxt u huvar®. [5] W drang 1 'andar gzti *pat dahUndn pitya- 
rakih 6 000 'sal faitdK fratom i "xvdnihU Yamdn hazdrah "hat yazatik 
pur-"xvarrahih i pityarak "andar gehdn Zkastakth u kam zorlh. u "andar 



111 



rtikar * Dahdkan hazdrak "pat gran "dev-yazakih i 'v attar i Bahdk 

11 zdrifo (•») Kl 'f ai tahdrom i "xvdnlhit Zartuxstdn hazdrak 'pat 
an vizand f *sar hamak 2$gat zor hamdr i 'hast sdstarih u ahramokih 

d tilth bMist "rasiin i 'pat awdtmfh i ham hasdngrokzim ni&pikth 'bai)U 
pig 'sdstdrth u ahramokih 'pat ni&pikth *narf$isn.'andar panjom <i> 
^ " ^xvSnihSt' Usyatardn saSom i 'xvdnihet TJSyatarmahdn hazangrohztm '0 

kamdk apasihiSn i "hamist bun "rasU Ohrmazd dahiSn hac-it boxtakth 

u a Mcihrth u fraskart tan i pasen ' bavei Den faitakih. 

« Snr la puissance des yasat et la force de V Assaut depuis l'orighie jusqu'a 
la Renovation ; selon la doctrine de la Bonne Religion. 

a [1] La puissance des yc&at est de beaucoup superieure a la force de 
rAssaut ■ 6tant rattachee k son etre superieur, elle n'epuise pas la puissance 
Ae sa source en arrivant dans le gfflfi. Son abondance ou sa diminution 
«DiiCernent seulement sa revelation aux etres du g&t, non sa substance ; 
cmand la puissance de V Assaut ctiminue, die apparait plus grande, et plus 
petite qnand la druj se concentre. Quant a sa revelation, meme lorsque la 
dmj est concentr^e au plus haut point, ce qui en est revele est plus grand 
one tout* la puissance de la druj. [2] C'est ainsi que la lumiere du Soldi 
depasse de beaucoup la force des tenebres ; eUe sejoume toujours en un 
endroit superieur et en vient sans que la source s'epuise. Quand la gatihr (?) 
on les nuages ne la voilent pas, elle apparait plus grande aux etres du gm, 
plus faible quand ils la voilent. Meme quand eUe se manifeste le moins, elle 
est sufBsante pour chasser tout ce qui se trouve devant elle, [3] Or, la force 
de TAssaut se trouve toujours, par rapport a la puissance des yazat, dans 
une situation analogue a celle des tenebres par rapport a la lumiere du 
Soleil Bn s^ecoulant de sa source, sa force origineUe diminue ; ce qui s'en 
ecoule vers le melange est detruit par la puissance des yazat, s'^puise et a 
peu de communication avec la source de sa force. Lorsqu'eUe se sera ecoulee 
de sa source en entier, elle s^puisera en entier, en meme temps que la source 
dont elle se sera e"coulee. [4] Sa concentration dans le monde provient de 
raugmentation de l'adoration des dev par les hommes pat des mauvaises 
pensees paroles et actions et de la Diminution de Fadoration des yarnt 
par les bonnes pensees, paroles et actions. [5] Sa duree dans le gets, ou elle 
suppose aux creatures est, selon la revelation, de six rmlle ans, Le premier 
millenaire, que Ton appelle celui de Yam, voit 1' adversity brisee dans le monde 
et faible grace a l'abondance du xvarrah des yazat. Pendant le second, 
celui de Dabak, la druj se concentre grace a la terrible idoUtrie du m^chant 
Dabak, (Pendant le troisieme...) [6] Au quatrieme, celui de Zoroastre, 
les terribles ravages ayant atteint leur point ciOminant, la force prmcipale 
de FAssaut c'est-a-dire la tyrannie et Theresie, s^epanouira au plus haut 
point, Mais la tyrannie et Theresie declineront vers la fin du meme mille- 
naire Dedinant et diminuant pendant le cinquieme — celui d'TJSyatar — et 
le sixieme — que Von appelle celui d'Usyatarman — millenaires, eUe perira 
en entier en meme temps que sa source. Les creatures d'Ohrmazd en seront 
sauvies et purifie-es, la Renovation et le Corps Futur auront lieu, ainsi que 
le revele la religion. » 

Tel est le cadre dans leqnel se deroule ltistoire humaine. Commencee 
par TAssaut des forces du mal, elle se terminera par leur defaite. La 
lutte durera six mille ans, les deux antagonistes remportant alternati- 






& ■■ 



4- COBUOWG-m. ANTHROPOLOGIC ^OFE^^ J§| 

vement des victoires. Celles de S mechaate soat apparent^ ■ elks -,, ^ "" 
seufement la superiority indeniable des forces da bien ^f"^ 
nation dont la victoire finale ne fait pas de donte; inscrite ^l^il 
dans la aota* mtoe du tempg ^ ^ ^ ^ *2ff* 

inexorable de son evolution. X,e monde fut cree pour cettTtl.5 % 
sera acheve au bout de six nuUe ana. D'ores et deja elle S W„ ^1 
petit 4 petit 3 ' e s accon »pllt|l§ 

H convient maintenant d'etudier cette ' conception de I'M,*™ 111 
Immaine de plus pres. «stoire|^ 




Chapttre II 



at'.- 



L'HISTORIOSOPHIE MAZDEENNE 



■1 



■™f 



y^£f# 



§ 60. L£ BUT DE LA CREATION DE V HOMME 

Nous venous de voir que le but de la creation du gste est la victoire 
sur la druj de 1'Assaut, victoire qui equivaut a la Renovation. La plus 
eminente des creatures du g€U f riomme, fut creee pour la metne raison : 

DD 7. [i] Sa£wn pursi§n. "han i purslt "ku "amah "nartom "bs 'o 
gUl "ce rod x dat *&siet "uman "andar <£&&> *£& apayU kartan ? 

[z\ Pdsaxv "Si 'ku "pat-4c pasaxv i ham pursisn nipist *hu dam apu~ 
rlhast *h% rdstih<a> [«] kamiSnMrth i Datar u pur-"v&hlhd vlnarian 
i l han i akanarak [«] ftevak-*a$i£nth i daman u *ke-§ bes l ne 'andar 
him u "hast fraskart abftitarot [3] *han i vlnariin % bavU "had spurpataxSay 
i Datar apdtaxsay druj Ugon4i guft "pat Dm "ku "andar "han "mman 
spur pdtaxsdy f bavom 'man 'M Ohrmaxd 'horn 'ne "pat '6H4H *patax£dy 
'bavet Bnak M$nok. [4] U *apar-i$ nmak~ra$isnih % dam dahisnlh osmurtan 
'ku nevak 'man 'kad-im Eton dam "ddt u SSgon 'man katarcB kamak e o 
'man xvaiayth 'dahend u xvatdyih-il *dyend % kad "0 Mmi^nhdrih i *pai-t£ 
maseniStt "i~s xvatdylk 'dot 'estom, [5] 'uman "andar gm Hton apayet 
butan cegon man fast bavandahlh i *%v$s apartom xvatayih i Datar dravistS- 
tnandtar dost ^bavU, [6] ras i *o K M% fast bavandahlh "pat xrat *danih& t 
"pat rasiih vawarihet, 'pat "vehlh sutihet *u-s vitarak i afiis ap&tar [7] [**] 
'veh menok rastlha "pat mmUniha kartan ddnisnikiha "grifian daniSnf- 
klha * l hi$tan c$gon "pat den "go$lhU "ku Ohrtnazd "bE "0 Zartmii guft 
"ha Vahwman "-pat axv i "to apecak *apdken& (*ku-s mahmdn "he *kunB) ; 
*68 "had Vahuman "pat axv i Ho apecak apakeneh ('ku^ mdhman 'be 
*kutUh) Uon 2 ras "be "daneh *ki hura$iin u 'ke~c du£ra$i£n» 

« [1] Sixieme question- Vous demandez : <c Kous antres hommes, pourquoi 
« sonunes-nous cr^es dans le gete et que devons-nous f aire dans le gete ? b 

« [2] U^ponse ; En t£ponse b. la meme question il est ecrit : La creature 
fut cre^e pour qu'elle accomplisse avec justice la volonte" du Cr^ateur et 
^tablisse, en pleine bontd, le bonheur illimite des creatures qui ne sottffiriront 
aucune adveisite ni crEonte, la Renovation £tant sans deviation. [3] Cet 
etabHsement sera le fait du Createux eset9ant le pouvoir absolu tandis que 



: '?;%m 



422 



COSMOLOGD3. ANTHROPOWGIB, PROPH^T0l < 0G^^fe|i« lST0 ' 



la druj n'aura pas de pouvoir, ainsi que l'oa dit dans la religion • -p~ SSfe. 
temps-la je serai le maitre absoln, moi, Ohrmazd, mais le Mmivai-I w S- 
ne sera maitre de rien. [4] Sur le Umheur de la creation on recite? ^1 
moi lorsque j'ai ainsi cr& la creation et lorsqu'on me confie l'Em c "ir7?« 
que 3 e le desire ; et l'Empire arrive latsqne nous sommes crt& C ^h 
meater son empire, |j] Nous devons nous comporter dans le gets £rZj^^ 
a pr&erver au miens: notre <*tat de servitems drones et l'Empire s^S^I 
du CnJateur. [6] La vole qui mtee 1 «t etat de serviteur dewie sS^I 
par la sagesse, s'dprouve par la droiture, fructifie par la bant,* • nS f 1 3 
Passage snpr&ne qui y mfene consist* a [7] agir mentalemeut en acconTal 3. 
la justice du Bon Esprit, A faire et a omettre en connaissaace de can*? 2?* 
qu fl est dit dans la religion : Ohrmazd dit a Zoroastre : Associe-toi fvaW* 
man dans ta pure existence (fais-le ton hdte), car si tu fassoeies a V a W^ 
to* ta pure existence (si tu le fais ton h6te), tu sauras alots les den^S?s] 
celle du bonheur et celle du malheur. » valf ®.% 

Sans vouloix ofirir ici un commentaire exhaustif dti teste nous 
attixons l'attention sur deux reminiscences avestiques. 1^ pr ^u fa i 
au § 3l ^voque le dernier chapitre du VarHmansr que nous avons discu« ^ 
plus haut (1). I^e passage commeacant par nivak man... est tme trans 
position du dftiut du premier chapitre de la Gdtha UStavain [Y 43 x) . 
aucun des trois msh gathiques n'a id rien de comparable (2) tandis que 
I interpretation proposee par la version pehlevie n'est pas identiaue 
non plus : H 

t PY 43-1 : [a] nevak 'oy 'ks *han i 'oy ntvaklh katSrie ('M katarii 
martom 'hai nevakih % 'oy nSvakth; 'hast 'ki Htm 'gofiet I nlvakXhAS 

'hat 'in dm u 'hat din 'har 'kas nlvakih [b] 'u-s 'fat kamak < fiataxSaylh 
aam Ohrmazd ('pat apayast i 'oy). 

cn/wiT/ 1 ce * lli . ) dont le bie ? ft P°^ 1«i «pe « soit (tout homme obtient 
son bien de hu ; d y en a qui disent : « Son Men vient de la religion et e'est 

d n nr,h ( f^f° aqiae , Vi ' 3lt \ Uea d6 tont le m0nde ») ! W etOhrmazd fat 
doane le pouvoir selon sa volenti (selon ses desira). » 

^'interpretation diSfee d'un teste a l'autre, mais leur parent est 
mdeniable. Leur md^pendance mutuelle est assurfe, d'autre part par 
le fait que le vast xsayqs du texte avestique est rendu dans la version 
pehlevie par 'pat kamak 'pataxiSylh tandis que le Datastan tout en 
commettaiit la m&ne erreur dans l'appreciation de la forme grammati- 
cale de xgzy®, le rend par xvaiayih et rattache kamak : vast 4 ce qui 
precede (hoJt&ril : kahmaiiit). 

En tout cas, la finalite de la creation des homines est bien mise en 
evidence, d e ate quW partie des mojrens dont disposent les humains 
pour rjahser leur tache. D'autres testes pennettent de prfciser davan- 
tage ; disons tout d'abord quelques mots sur la notion de la xves hamstar 
aruj qui est ici f ondamentale. 




3B.10SOPHIE 



MAZDEEWB 



423 



8 61 LA * XVESKARIH » 
ET LA . XV&8 EAMESTAR DRUJ 



te ^^ -*— . J^ JETS SwS^nt 
^ etU °T^ZT,TT^TmlrZ^ W . Ainsi. il y a pins 
* situation bistonque et de sa co difierentes classes 

««* ^oS r^oSisSt L'ScSTue l«r impose leur eta, 
y parviendront en fccoinpm . verne r le monde, les rehgieux 

^roisdoiventitabhileurE^Teet^uve mazdte nne, les 

^phr ^^^£tv2 deSS SetierV Tontes les fonc- 
a utres suivre exactement les nev » mdispensables, encore 

tions sociales sont e^enre^ -JJ-JL sent snpMeurs an, guex- 
^ C ir^utV- ^sacerdoce pe™*^ xe P r fe en- 
"^tes SuSes clasL de bien accoxnplir leurs devoirs : 

• sfl r asronlh 'apar 'dost i attestanh u <dUm y wrtj^ *J fl r <sar 'afar 
m m «»« «.«r « -"ft - t^ "1, 2*1 W htZmi 'afar 
vMarth i 'apar 'dost ff^'XZaT'i STi '*-*« 
■ # tf *m [6] ^ nazi Tt\TTL\SZh Liar, patiam i 



(1) 
(2) 



V, plus haut, p. 144. ss, 
V. cfcpeada&t m 7.1.5. 



&i£fKS$£S-,^Vi«» 



424 



ft' 



II, 

m 



$# 



IS' 



COSMOiOGIB, AOTHROPOUJGIB, FROPffllrc^ j|j| ^ ■ p, ^oRlOSOPHIE MAZlrtSENlffi 



4*5 



le Create^ JRStaSfS^ ScbT'cfltt de ^ift^'fT^M *«* • ** < ^"^ ^ "**"." 'Z 



7» rv.< i -««-6auuus maaaoani aux Homines, ainsl cril«. ■* — *"» 

accompli^ les premiers et de facon fondWnWe 'tout™ lif ^ §tres 4 
enseignent. [ 4 ] TJne autre vient de la t,ri™rfwT !r t0 " tesles ac *Wns qJL, 

du sacerdoce sur ceux des Arts guerrier et paysan r B M?nf ! to ■WS 
corps humain et de la preponderated la S? *™l^ t"? e *«* 5 " 
sur les main, qni syinb^t m£^£ ^S^,/ 6 f? 8 *^ 
sannerie et le S pieds symbolisant 1'SSaSt • w?A ST ™ b ? lsant ^ pay, ; : 
f^eure, et de xneme le sacerdoce S^rf^ iftg^f * « 
a letat guano symbolist par les mains, la DaraZSfe <^^f a SP°*» 
ventre et Vartfcanat symbol par tertl^TSl "^^.P^ ]4 



ventre et £££*££& £ taji ^rT ,S ^^ ^ 
prosinUte dn sacerdoce a l'W ™i iJ^T-Il.^ Y tte autre vient de h . 



Finite ta^ortST^^y^^ ^ ^V?* * 1 

sstr- d e . ^^^^z^a^ ssrs-i 

. vTn? 9 : ll - 6x - 7 : ' Apar ^* tf "»•»* » *" ** *»; •** **« 

[1] '*« andaron i ' Veh Den Mr hamak <han i kirfah « kirtnh •* - • 

ToSSrt °^t f f Mn apartom ^ A-Siifi?* 

« f A J** . ^^ , P aW aru£k;ZTr\l:^ h 
» ««* zahismh hat an kar , War B **y„ft» « a^„ii „ artiUmh u 



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-^f7'*«* vof*«fc 'w^tow » hal-is nySs u tmgih i amarakan pat 
W^ ,L vLar-ii u syai i 'martomcto u gosfandan-ii tig <hac zoremtan 
%?%*W *«^» i^3.n^tm <&S tanglh i gihan zmiSn 'f*\& 
I* A Zmpai^ 'ha5 dahmlh Won « '0 kastarih patvand 'daret to, pat 
:f JS*» vimslh'Veh Dm <vi>cHr. 

I cox les difi&entes activity, la plus sublime, les tatenn^diafces et la 

fc , ' ^se • selon la doctrine de la Bonne Religion. 

t vXw baase « ^ deaa Bonne Religion, tontes les activity consbru^t 
I , 'i^i/Sites; sont actions m&itoires celles qm soot Mocjajte 
gi d£ !^S -^nipUe; avec piete celles qui font prosper la creation 
BV ec ptfM . i a^_ y r ^^ fc las k la vjctoire sur la druj 

' L ; S ^STpS kmonde de la justice* W Ce sont, dans les quato 
6 ^ STterfM^ mazdfenne : dans le sacerdoce, classe supreme, le cute 
^^ l'S&MBt et la recitation de la religion, l'exercree de la 
^HcrliiTn^^tres activity sacerdotales ; dans mat pern 
l^tta^f rinfanterie et les autres activity gnerlierffi ; dans la cl^se 
1 T^ Kkvage et les aurres actios paysannes ; dans la cla^ de* 
paysaane, 1 eiev S ncrairiture et les autres activites des 

SS? ES-S^K^ iusqu'a Invite la plus basse tonteS 
, o^rivitls dans les trois autres classes sont a inteimediaires -.. Lactmte 
r,ta£-tlwi««M. la demiere parmi les activity oompnses dans 
t SX™ r 4 ] P^ « Itatt* anp&ieSe il fait p^Ue des ceuvres de te 
SSfSStoX pir sa limite inf&ieure il se rrttacta MX cenvw de la 
?^,rH™ Sa HiSte sup&ieure est constitute par le fait que, la on il y a 
fflSslfinS^Sta an confort et a 1'entretien des bnmmes et des 
plus de ciioses inojsp^«u" ixaT1SD(X t e , des choses indispensables an contort 
^S^dSh^WaS.SSt la on les rnfgasius et las rfeolto 
fu'alfXSnt ne sont pas en quantity suf&ante ponr assure le confort 
Tv^SaLda homines et des animaus ;la on on acbfete, on achete honiie- 

aetivite favorise la piosp&rite des homines et des ammanx et fat P^j*«r 
Se™ rdiant lenrVactivitfe et lenrs actions les unes aux autres. Ce 
t£*Z S^tmtSwr des limites de la pietS dans la mesure ou, qnand 
^^ *tai^fc dTttWer une activity panni celles qui se troujent au- 

la Bonne Ueligioii. » 



1 



n 






4-6 COSMOI.OGIR ANTHROPOLOGIC PROPHtTOl J o ( J 

Pour designer l'activit* propre a chaque toe, sa fonction d™ M 
systeme du monde et dans le grand combat cosmique, les SS* S( 
se servent du terme de rfM. Sou usage n'est pas Kmite SjSf^ 
aussi bien les elements, les luminaires que le S dLites SJSS?^ 
*mW (i). Le terme u'est pas neutre (a) et ne sWmauTT "* 
Jstinctiou a 1'activiti des etres b 0ns et mauvais. lu "cSST Sf3t 
designe unxquement 1'activite propre des toes bons, p£ kq^ -f @ 
coutnbueut a 1'etablissement de la Renovation. I^^SuS fS 
tnonde adverse ne sauraient avoir d'action propre, pmsLHeui art - 
ne servent qu'a empecher la realisation de 1'idi, a i L mar^ " 3 
d^eruents vers l eul dteouement ^^ . , m ^^ «* ^ 
vent et b:en malgre eux, 4 prevenir un mal pfe g^ qui Lait r LT 
la resurrection impossible. endtt ' 

W^Tilf^f !? COnSaCr6 aUX ^P 10 ^ des ^ le BunmSn 
(AMU 102.1-181.8) emploie quasi constammeut le terme ri* «,»*i- -7*s 

pourd^ er le.r champ d'action; dans le ciphre^San Ttt T 

queston des mefaits d'Alraman et des ^ ^ l8 J^ 9 t ^ S 

kSrm fl . n - a t , ' 1 T empl ° y ' 6t rffiUVTe deS d ^ ons est d&Sfe p a 
le terme kar. Pour ben mettre le fait en evidence, uous citons iefdL 

£T5 e n p T er ^r^ Sa6rgvar ' co ^ u «™ ^ £o£ 

le second son adversatre demouiaque, Savul ; 

<t> dnguSan kaftan hamak sarddrlh 'ka6 SaQm 'hast '&%„* 

baftrev ramSnit mvap bsSit 'bavet. 

satis? 1 ^ -touf r?rLr L ^^"^-p" 

de volontfet P toute r^uce 1 ^^ l^" et Sa , f ° ICe ' tonte «*^« 
m&al que i'on f abribue^^efXlil cnaana l d ^ armes ; et c'est du 

estlen^ta!; ceM^^ffl^^J^.^-^a^ i 

W ZJAJW 354. 
rc^ir m ^ef^r^Xr^Si^^ t -^- tb -^c OTfom e, 



f '■' '■'■■. 



f T/0ISTORIOSOPHIE MAZD^KNNB 427 

l/glem&it guerrier de la ioaction de SaGrvar se tiouve subordoun^ 
fci a rim a g e ^ u souverain juste. I^e troisieme des Amahraspand emploie 

armes pour etendre TEmpire du bien, pour abattre les attaques de 
u dwj *— son a^ !^ Mi0 r y collabore — et aussi pour inteiceder pour 
i eS pauvres aupres d'Ohrmazd. Defense du bien, protection des aifliges, 
resistance au raal, c est contre ces tiois aspects de la fonction du souveraiii 
carfait qiie s^eleve son adversaire demouiaque, Savul : 

Bd Ankl 183,13-15 : Savul *dev *ku sardar t % deman kar e en *ku 
duspataxsdyan staxm adatastdnlh tnmtkarth. 

d L'ceuvxe de Savul . — commandant des dSv — est violence, ill^galite 
et oppression propres aux mauvais souveralns. » 

I / *exemple devrait suffire pour montrer pourquoi H ne saurait etre 
question de xvBikarlh d^tres mauvais. C'est que, dansle systeme duah'ste, 
seul le a bon roi » par exemple est roi ; Ze mauvais est un tyran, un anti- 
xoi qni u*accomplit pas les actions propres a sa fonction, mais cetles 
qui lui sont opposees et la contrarie au lieu de la f avorisex. Or, chaque 
divinite a son adversaire demouiaque qu'elle abattra a la fin des temps (1), 
L^sploit am^nexa la victoire finale des forces du bleu et la separation 
definitive des deux mondes. I/'accomplissement de la xvBskarth sera 
desormais sans souillure* 

Dans le systeme duaBste consequent cette opposition ne se limite 
pas aus divinites qui patronnent les diflerentes fonctions (2), mais 
engage ces fonctions meme. Cest ainsi que Zatspram concoit la victoire 
des yazat sur les dBv ; il enumere des entites comme Concorde et discorde, 
generosite et avarice parmi les participants au grand combat final (3), 

I<e grand combat cosmique engage tous les etres, et notamment les 
bommes. I^a Renovation est en premier lieu roeuvre des sept Renova- 
teurs qui c61ebreront le grand sacrifice final : la victoire sur le mal sera 
remportee par les Amabraspand et les autres yazat, mais cbacun y 
doit contribuer des maintenant en battant sa propre druj et en accomplis- 
sant son devoir ; ou plutot en accomplissant son devoir, c'est-a-dire en 
battant sa propre druj, car il s'agit de deux aspects inseparables de la 
meme action. Qtons id un teste du sisieme Hvre du Denkart : 

DkM 501,19-502,4 : % uidn x En-i6 ogon dMt *ku 'martoman 4 cis 
£ afsr nevak t iw4l eton t nan i *%vli u *$axvan i e xvl£ u kar i ( xt/^ <^> 
K zan i ^veS. f nan i "xveg ^et *bav$t f M baht i *%v&$ % xvaret u t daret ; 
ogon *xvaret u % datU cBgon kar *kunet. *saxvan i *xv8$ *et *bav$t % kl ru$an 
i "%v&$ yatakgo$* Mr i 'xvsS 'it 'bavH *ks *apak druj i 'xvgg kofit<an> 



(1) BdAnkl 227.4 ss 4 ; ZS 35.37; PR 48.92 ss. oil U n*est quesUoa que de StoS et 
d'Ohnnazd* 

|2) Ou phit9t les « typUBetit * ou « exemplifient » # 

(3) 35.38* 



' -:^ 



428 






ttz£ '^#£ irw/ i kdran % apar artlk kdmak 'bavet <k£ 'apak druj i kci - 
hom. u % zan i "xveS % M 'bavet «fe 'fat f har ahraylh kmkamak w '* 

a Us estimaient egalement ceci : Quatre choses conviennent l e tahM 
aux homines, et notammetit kur propre pain, leur propre parole leu* at? 
vit& propre et lew propre femme. « Leur propre pain » r c'est qu'ils Maa&2| 
et possedent leur part ; ils maugent et possedent ainsi quails tr^aS^t 
a Leur propre parole » : c'est qu'ils intercedent pour leur ame. « I^ur actiSp 
« propre » : c'est que, pour combattre leur propre druj, lis desirent msm&m 
la lutte avec la tfntf des ceuvres et combattent la druj des oeuvres, «lSP 
« propre femme * ; c'est que celle-ci sort d'accord avec eus pour tout ce n!3 
concerne la justice », ^i 

lye premier chapitre du septieme livre arnrme (§ 6) que : ,1H 

* pour les hommes descendant de Gayomart 11 n'j a pas de chose qui soit 
meilleure que d'accomplir leurs devoirs et des actions meritoires. Ce mode^li 
d'agir, celui de venir a bout de la druj opposee a lui-meme (xvU HamestorW^ 
druj), est prescrit au descendant (chacun de vous est term de vaincre la P^ 
druj qui Iui est opposee). C'est par cela que la creature se purine de l'adver- *** 
site" et de la souHlure provenant de l'Assaut : c'est m£me pour cette ceura ■■ 
que le Criateni a cree" la creation, a ' ' 

I/affirrnation ouvre remuneration des neros de religion pour laquelle 
Chacun est vemi accomplir tine ceuvre determinee ; Hosang etabEt les 
bases de la royaute, Vekart celles de I'agriculture ; Yam rendit les crea- 
tures immortelles et construisit le vat ; Freton tua Dahak, Kai Hosroy 
Frahrasyan, etc. Cette ceuvre continuera jusqu'a la Renovation ; deja 
le Yast 19 nous faisait savoir que la massue que portera Saosyant sera 
la meme que celle qu'avaient portee 9raetaona, Eavi Haosravah, Kavi 
Vistaspa, voire Frahrasyau quand il aceomplissait une oeuvre utile (1), 
Xes exploits accomplis par les heros d'autrefois tierment a leur fonc- 
tion sociale, I/usage fait de leurs noms dans un texte comme VAfrin 
i Paitambar Zartust (2) est signirlcatif sur ce point ; la conscience du 
fait est restee vivante jusqu'a une epoque recente. Mais ces heros s J ecbe^ 
lonnent egalement dans le temps ; le texte du Datastan i dmtk cite 
plus haut parle expressement de rceuvre de Tepoque, fan i zamdnak 
k%r : c*est a difierentes epoques que les jravahr descendront dans le 
gm pour xejoindre le combat et y apporter leur contribution. Elles se 
retireront ensuite, mais aideront toujours a combattre la druj (ju'elles 
out combattue pendant leur sejour terrestre (3), 

C'est que la druj, egalement, apparait a des moments determines 
et que chaque epoque a la sienne. Dk 7.1.4 parle, a propos de Gayomart, 
de la (( druj de son temps » qu*il aurait vaincue. Cela vaut d*une fagoa 
generale. A un moment dome, une druj fait son apparition : obeissant 

(r) V, aassi le detnier chaiatre dtt aepti&me livre du Denhart. 

f 2) a, egalement le tfecit de la conversion de ViStasp transmis par la rivayat pehlcvie, 

(3) V. plus haut, p, 107 s. F 




429 



dre du Createur, les creatures se mettent en mouvement et contre- 
** Vat JLt pour retablir la situation : 
Ltt ^!u £ 16^6.4 : <Apar daman fityarharlh; 'hot nihil i Veh Vm. 

t fJtrJan Mk*£ ioah mat hangam i *hw pUyarak *p* kam^yanth 
h f"TtbZtan Hon U*m danak *Uti$k [fl *to burtan . vm*r* 
* TZ ZdTvmariin i Hhr nerok Snzsak varfkSr #i» • nman hat 

4 %?*J^^«w ' ^ Sk ^ Hman yori f * ba ?\ ISSl 

^ TlZJw <i>at anapat MfftnZft * * W ^mand gzhan Den 

'He *hamesUr ramisn manisnlh * gehan. 

^m„« m , rrfatures • selon la doctrine de la Bonne Religion. 

" P °T e v°S £7a%*^t sur I'oritt to Created au moment 
^ rt^Ste d'fflXr oft adretsaire sans que gnmdtort en wrfte 
° & r ta &^VSL m^cin S a«e eloigne la maladie in corps a 
pon li^^tl«te»» de la nature ; de meme un cultivate* expert etenme 
^tabnssant les forcra ae «t na • dest iuction qui abime le ble, 

gnand amye te mom^, us F vaajamment de fa^n q»'d tie se 

Pf l^f r^lSt'avantag^ment le moude et la religion dans le 
^'le'i^KU 4 Wrt k. ordures dans un tot e.empt 
^Ste de l'adversaire et le moude dam la joie. . 

Un teste du MSftoh-i-xrai est encore plus caracteistique : 

a «««*« rod dSl heni? [ 7 ] »J& Mr « f flt W ^Lahih aiva* 
m Mtnoh i *rat fiasaxv hart [9] ft* **» •-&» raipf f ah * ™* 
Jvlmrm tursth akOs bat • 6e ^ [10] H Mr i fehan hamadvzn fat 
^hZZanak u vioir i Wn r^U i „* 1** Zunf* i f^X^S'i 
xZay [«] «««• -»*» "P« w °^ w * *" r *« ^ bM J eS Vit,%Z 
^ffiZL fp«r rasu. [a] «.» ^^^^^/SSS 
i «L* #«tf* [13] M awdom han ntuzMh , Ml D y*«* *« * OAftwrt 

Sil'L M ft» i oy UL [18] • iWtar ft. sui kn ***** hac Un 

Mazandar i gihan marnjlnitar do bakr bi ozat. 



m 



43° 



:Mi 



C0SM0L0GIE, ANTHROPOLOGIC, mjOm&TOlxsGjJ^^^ .jnsTORlOSOPHIE MAZDEENHE 



431 



[ai] u hai Taxmoraj, i hurwt (?) sat En but [22] ku-s gijastak P M 
<M«wA> 1 tdrmang 30 sal fat bar dost; [23] u haft advlnak «£$i 
dapirth % oy dravand pat nikdn dm bl faitahlh d$urt. Its 

v . l * 4 ] U hai YamSet i VivangMnan sut in bat [25] ku-S M sal u Has »*J<Tk 
sanzdah roc amarkih fat hamadvEn dam « daMSn i Diztar Ohrmazdh^ 
vin&H [36] u adart u azarmm u apityarak kart hend [27] V ditihs* fM 
sut MS vari Yamkart hart [28] i kai han varan i Markusdn lavet feSl 
pat Den pa*m ku martom u afdrlk dam u daMSn i Ohrmazd i «j!^S&i 
/rata* be afasihst. [29] « p as han var i Yamkart dar bl viSSyend hmTSflLp. 
twrtoman u gosfandSn « afdrik dam u daMSn i Dalar Ohrmazd tel£m§& 
var U Symd [31] « gehdn Zpii SrSdend. [32] « sitifcar en sut fol fcrS_t|': 
Patomn * getlktk i oy dugdSndk dravand i Ahraman apart istat ^iSllll 

t~¥?- tt aeM * mhak BevarS *P u &'<*** Frasyak i Tur sut en but SI 
[35] Au^ xvatdyih Bevarasp u Frasyak m mat bat htk adak JJ1 *** 
Enak Menok han xmtayxk be XsSm dat hlh; [36] u kai bl oXtZ 
mat hehtd nsUxtl u tan i pasin ne Sayast het hai-is bl statan ■ r«i Z 
rod &£ t tanomand nSst. ' LJ/J 

[38] u haS Frzton sut en but [39] cegcn ozatan u bastan i Az i Dahak 
* Bevarasp z Hon gran vinos. [40] u-S arUt vas Mazandar dtv tat « hah 
h\svar t Xvaniras be kart. t 

[41] « hai ManuSlihr sOt en bat [42] ku Salm « Toi U nyak bm 
Pat km, EM U mat, [43] hai ptiydrak i gehdn afd& ddSt. [44] u hai 
PataSxwnar to. bun i ioSaxv iBgon fatmSn i Frasyak kart istat hai 
Frasyak afai slot u xveSih i ErSnfabr a^uri. 

[45] I « haS Kai KavSt S M en bat [46] ku andar YazdSn spSsdar bat 
[47] «-f xvatSylh xap kart u patuand » toxmah i kayan hat oy a*a& raft 
149) » hai Sam sut En but [50] ha-i mar i sru^ar u gurg i kafiot ks 
Fasan-i6 xvansnd u div i dfik Gandarw u mwv i Kamak u dSv i vyLanlh 
M ozat [51] u an-ti vas Mr i vamrg u arzomandtar kart [52] u vas pityamk 
has gPMn a psi dagt; [53] u had frahist hai oySan pityarakan Lh «pSi 
mant heh rtstaxH u tan i pasUn kartan nl Sayast hih. <«« 

, ^]^ ^f Kay Us saf Sn but [55] Mgon Kai SydvaxS hai tan i oy M 
brehenit [56] u an-ti vas kotakan haUi raft. 38 

[57]«^eSyavax£satenbat[s8^egcnzSyiiniKaiHosravukartan ?H 
1 Kang diz, $§ 

[59] u hai Kai Hosrav sut en but [60] cSgon ozatan i Frasyak [61] « I© 

hantan % uzdiscar i 'fat var i Cscast [62] u mnartan i Kang afe [B3I « 9 

rut arastar Sosyans i f&ozkar ristaxSMnlh u pat Jan i fasBn ayySrth # 

1 oy rod veh tufian kartan. §8 

[64]* hai Kai LohrSsp sM in but [65] MS xvattylh xap kart [66] u ^1 

andar Yazdan sfasdSr but [6 7 ] » de n patXruftar Kai Vistas* hai tan i W 

oy brkft&nM. r g;. 

[68] u hai Kai ViStasp sut In but [69] Ugon patiraftan u yastan i % 



■ w h i mazdistan [70] pat oaten Svai ahuvar go$Un i Datar Ohrmazd ; 
7 1 « aiasihlnUan u skastan i kaiput i devdn « drujan [72] ramiSn w 
- th i dp « StaxS « harvisp yazdan i mSnokdn « gZlikan [73] pur- 
f^mh i v*han u arzdnXMn [74] P<* han i fraron Mm han i *otg saMsn 
TT u SndyiSn u rammitSrih i Ohrmazd apdh AmahrasPandan [76] u 
ygiln u m™^ * Ahraman uS vifctakan. 

M Le sage demaada a l'Bsprit de la Sagesse : [2] « Potttquoi les hwmues 
d^toG^-rt ^ 1« sonatas et les rois depu« ; Hofaag 1 1 P^t 
' ^fa ViStasp ioi des rois, ont-ils a ce point accompli la volonte du & f a- 
' IT? McSS^it se fait-il qn'ib aieSt te combles de bens pax D*u 
' M aloK que, pour la plupart, ils avaient ete ipfideles a Dieu [5] et 
" ~£L StS^i mlert pSu^ tan infidelite au plus taut, ne tenant 
1 ^t£i P^gements et conmiettajit des peches ? [6] Eq ^e de quel 

1 ^-SX^SS^S^S Q-t a ce que tu M *»-*. 
-iS,2£" leu» «*» jettons, sache et comprends 9] If 
SSeTSXonde fluent de toate U S on sdon la 5«««taato«te 
Wn^uT et la decision conceniant le moment — et e'est cela le Ml Zurvan 
S«ps autoaome; [ifl atosl qu'il avait (U : destine a **^J™ ^ 
Splits sifedes il lni est arrive ce qui devart amver. [12] II est rfevae 
SKrt «rSfet de toute cette succession des ancSttes d^ced^ : [13] , to 
grSL a&d: apporter a la creation d'Ohnnazd fimrent par etre 

PM fS Car l'avantage apporte par Gayamart fut le suivant s [ijfl « pte- 
mi « li^i e'est qu'il tia Arcfir et livra son propre corps, le plus conforr^- 
SSt 4U Irt iVnniML [t6] Le second a T antage fut : [r 7 ] tes homines 
S'que tonti les fravakr dis Renovateurs justes, »»°™ * ^°* 
W^ & parte de son corps. [18] Le troisitoe avantege fut ; lea mttaus 

pendirt taSe«J Se Sudit^ Mauvais Esprit crnninel [23] et iMU sept 
sortes d"6critnre que ce criminel tenait rach^es. ,, M „_ * T „„ 

. M L'avantage apporte pax YamSet i VivangMnan ««!»«« *»* 
nan fat : [25] dl rendittomortelles tontes les creatures d'Obj^zd pour 
ESta ani dr mofe et seize jotas : [ 2 6] fl les rend* ^galemait es^pt^ 
Sd^Snr de riefllesse et d'adversite. [27] I* second avantage fut . D 
SutoS* U rv^Mtenkart. [28] Lorsqne vfendra la pluie Markusan, la 
riun^ L IcZL et des auU creatures d'Otomazd p^rfront aura que 
fe&UiSn. [29] On ouvrira alors les portes du Var-i-Yarnkart , 
LSStaiSte antoaux et 1» autres Mature, d'Ohrma.d le Criata. 
SrttortT^»» ■ [31] et recanstmiiont le monde. [32] Le trcusieme ETan- 
tSTSt [33^2 retoi des entrailles d'Ahraman le crtomel msipide, la 

m ^fL^Set^ V p-^'^Be^pe,^^ 

^ m audit Mauvais Esprit Taurait donn^ a Xe§m , L30J s u J & Y u Tp M 
i SaSw ^possible de le fad reprendre avant k r&nrrectxon 
et le Si™ Putur ; [37] cL fl ne s'agit pas d'nn etre corporel. 

! S?l Wtege%porte par MU. fat : [39] il tw et enchama Az i 









^ : tS!${; 



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Wit 



JR1S 



432 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, I^OPH$XOl,0Gl^^^ i ^P' ^giSTOKJOSOFHlE MAZDBRNOT 



433 



Dahak Bevarasp qui fut tut si grand prehear ; [40] il tua egalement P3ualet3i|i 
autres dSv du Mazandaran et les chassa du continent du Xvaniras, lL 

« [41] I/avantage apporte par Manuscihr fut ; [42] il tua Salm et Tofc3 
see aieux, pour venger E^ic, [43] et chassa l'adversaire du monde, r 44 i S : :■ 
arraclia a Frasyak le domaine s'&endant depute la Patigsvargar jusqu'a - " -^ 
fond de l'Enfer — la part de Frasyak — et s*en empara pour le cornnte ri!I'^l 
l^ransaDr. F Ue . ■ ■ : j 

K [45] I/avantage apporte par Kai Kavat fut ; [46] il resta fidele a Bieu : ' : 
[47] et exerca bien la royaute [48] et ce fut lui a l'origine de la lignee des'Sf 
Kayanides, s gj 

a [49] I/avantage apporte par Sam fut : [50] il tua le dragon cornu le : l 
loup bleu que Ton appelle egalement Pesan, le dZv aquatique Gandarw S 
l'oiseau Kamak et le demon de la folie ; [51] accomplit plusieurs autre^ 1 
exploits grands et preaeux: [52] et chassa de ce monde plusieurs monstres S 
[33] Pour la plupart de ces monstres : si un seul parmi eus elait reste, la $* 
resurrection et le Corps Futur n'auraient pu avoir lieu, ' | 

* [54l L'avantage apporte par Kai Us fut ; [55] il engendra Kai Syavass I 
[56] et plusieurs autres enfants vbrent egalement de lui \ 

« [57] L'avantage apporte par Syavaxg fut : [58] la naissance de Kai 
Hosrav et la construction de Kang diz, 

* [39] Vavantage apporte" par Kai Hdsrav fut : [60] il tua Frasyak, 
[61] demolit lfe temple d'idoles au "bard du lac Cecast [62] et organisa Kang 
diz, [63] Le victorieux Sssyans qui doit retabur les morts pourra accomplir 
la resurrection grace a son aide au Corps Futur, 

« [64] L'avantage apporte par Kai Lehrasp fut : [65] il exerca bien k 
royaute, [66] resta fidele a Dieu [67] et engendra Kai ViStasp qui devait 
accepter la religion. 

« [68] L'avantage apporte par Kai Vigtasp fut ; [69] il accepta et celebra 
la Bonne Religion mazdeenne, [70] a la suite de la recitation de YAhuvar, 
paroles d'Ohrma^d le Createur, par la voix des divhiites, [71] ce qui fit 
perir et briser la forme des &§o et des druj, [72] rempHt de joie et de confort 
1'eau, le feu et tons les yazed du m§n&h et du gete 9 [73] suscita beaucoup 
d*espoir chez les bons et les meritants, [74] a cause de leur desir de justice 
et... [75] reconnaissance et satisfaction chez Ohrmazd et les Amahraspand, 
[76] sourrrance et blessures chez Ahraman et son engeance. 

I,es details sont diiferents dans *le passage cite du Datastdn i deriik 
— Minok i xrat mentiorme par exemple Dahak et Frasyak bien qu'il 
s'agisse des etres mauvais — - mais la doctrine enseignee est sensiblement 
la meme ( j) . ? Certes., l'accent est parfois place difi^remment, mais cela 
aussi est secondaire, Les heros d'autrefois avaient ete crees pour accomplir 
une CEUvre dont resulterait une eertaine <t somme •& de profit pour la 
creation d'Ohrrnazd. A differerttes epoques, ils ont accompli la tache 
qui leur avait ete assignee, 

Le fatalisme qui se fait jour dans ce chapitre paratt apparente 
a celui du chapitre 32 du meme ^crit ; mais nous n avons pas l'impres- 
sion que le fait que seuls les §§ 8-13 (2) aient ete mis en vedette lors de la 



m- :: 



(1} V, plus ttaat, p. 403, 

(2} I^s §§ 8-13 aTaient 6t6 discut^s par MM. Nyberg, 1929.200 ss„ 
Zurvan, 3gg. 



et Zaehner, 



-.^.-.;.s. . 



'■:'■ ■' ■ 



W-% 



, 1ss iou stir le « zutvamsme » (i) «t favorisd leur comprehension. 
*n sT coated k passage ne pouvatt qa'«« ^ compns^ 
150 5 t (TnU. 6) n'too^e pi un dognie, mBis constate ce qui est arnve 
16 § ,,"ri; dtutrefois La meconmissance de ce fait entrain* aatomati- 
a,,X ^L rStotion incolore de Vexpressioa andar o ? a m o^ant 
*f^S^a«2hfa« P^vaient ne pas accomplir la tache qm av^t 
^^riSeTleuT epoque. Or, zafniak d&igne P lut6t 1'epoqne de 
** * *Trl d^trrfl que « le moment decisif . comme on a lha- 
Sdl traL^et) Quant a brah, sa signification fondamentaLe a 
^ Ji fooTi Hennlg : il s'agit de la . forme . oil du « modele , ; 

tlndeveloppe-ntseco^e^n ^^^ de ^ ^ 

itr^Jl StoZ, pedant laqnelle il p^e confer 
^fS Zssage parallele in Grand Bundahisn est encore plus e^,h- 

ir.) «Sr Zanian dit want 1'Assaut qu'il creerait Gayomart le 
1lS nourli vie et la royau* de trente bivers » (iegon zaman ,J«ft 

fls hac spga • > d biens „ Cl6fe » ou « prepares » 

^pent s'ap^opricr les vJ. qui a'ont pas M formes >,, une seconde 
condition etant que le temps propre soit arnve (5). .... 

Les deux passages fixent ainsi deux conditions inoispensab les a la 

JSJSIJL qui doit r £z£££j~; IS 

p.ecisee d Wc, Geo. second^ congou jj^tajta P^ ^^ 
4 iS n rr^^ m ^m Ue^nformement^ ce qui avait 
rtfafide Cert cela la fonction de Zurvan « longtemps autonome . 

— on presqtie, 

W » p^ «« d« con^ s^e ^^ une — tout , Mt «*-«. - 
^.{•SiS x", voit id ^e . tttote », s^ivi par Z^^, ^^— ~» - 

(5) StUnM 6B. 15-69. *l *W-. 44.14-45*2- 

(7) V, plus haut, p. 392 3-* 395 ss. 

(8) Dk 7.1.8; 5.1.9. 28 



3 

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111 









COSMOLOGIES, ANTHROPOLOGIC, PROPHStojvq -S^'"" ^ .^^tSTORlOSOFHIE MAZD&ENNE 




434 



§ 62. XE XVARRAH 

La doctrine etudiee revet encore un autre aspect qui est few 
ancien : la representation du xvarrah attested dej& dans fea y^t F 
la possession du xvarznah habilite un heros a remplir sa tache - , 

II est significatif que replication du xvarrah donnee par les ^' :-^" 
pehlevis soit xuiSkSrth [i) t mais les deux termes ne sont pas cepeS &?" ' 
ngoureusement synonymes, Le xvarrah rend possible 1 aceompli^em^f ':$*'** 
de la ;ro«ft*rA et se ttouve fortifie par die, il est la condition de^T" 
execution et son resultat, il ne M est pas sensu stticto identique tJ 
liaison est etroite et fournit au systeme mythique iranien un deses si3 
distinctifs, ^ tte i 

Un teste du troisieme livre du Denkart resume le rSle du xvarrM 
et de la xvHk&rlh dans l'ceuvre du salut : lj 

W 343-I7-544-3 : " Afar azdri Xvarrah <i>D®ar 'xvarrahomand-' 1 - 
'xvarrah tarmenU; "hah nikii i Veh Din. ^1 

[1] "HU Datar daUSn "o Mr "dat dahi&n kdrTkar "hind i Datar fel "u W0 
Un xup ra$aklh <i> kdr 'pat 'xvarrah xvBskdrlh; "pat Xvarrah bavanM 
dak-mtmsnih xvBfo&rth. [3] % hal xvtfkarlh ta$aklh Datar Mr raBdktk^ 
Daiar Mr sahsn i W kam sndyiSn i paUL [4] « "had <pat axvUkMh^ 
tarmenitar bavend Xvarrah patirdnlh "bavit i Datar kdr u asaHMkW 
o-s kam u agar i pat-ii. '"' 

A*^ 1 * tort fait au xvarrah par celui qui s'oppose an xvarrah du Createur -• \ 
doue du xvarrah ; selon la doctrine de la Bonne Religion Wm 

T« S? I* ^^ CT * a ^ creature pour quelle accomplisse une ceuvre f/S 
Les creatures sont des agents exemteurs du Createur, [2] Leur ceuvxelst 

xvarrah qu a lieu la ^«ft«. [ 3j PaT ^ mise ^ ^^ de ^ ^ ^ 
^ ,?^ UV ! € / ffiUVTe du Crtatent et <3^ d celle-ci est accorupue & 

dorT^ge e^rS e 8 dU ^^ & "*"* ^ St paS aCC °^ € et ™ 



435 



I,e m^ du Createur, d'autre part, permet de proteger les crea- 
tures ; mais il ue faut pas oublier que cette prot^ctiou coritre le mal 
n est pas chose difierente de la grande lutte cosmique dont elle constitue 
1 aspect esseutiel : 

DkM 344 > 4~9 ' "Apar pdnakth pdsih i dam; f ha6 mkU i Veh Dm. 

[1] Hit katmi pasih i *xv$s dam < xvarrah 'pat aptcak dostih u 
stayt§n u spas Xvarrah i Datar. [3] « *kad framotttar <bavet i dostih 
stayiSnih u spas i < xvarrah <i> Datar 'M **MU <bavet 'xvarrah apds 
u~S marnjenet 'xvarrah <pat apdslh i <han i "xvarrah mamjenltdr druj, 

(i) Cf. Zaehnee, 2uTVtm M 3 ?i. 






Sur la sauvegarde et la protection de la creature ; selon la doctrine de la 

§ $ct&£ ^^ t& protection du xvarrah propre de la creature resxdte de 1' atnitte 

* Ves louanges et de la gratitude envers le xvarrah du Createur, [2] Quand 

J^Wim oubUe Vamitie, les louanges et la gratitude dues au xvarrah du 

Sfateur son xvarrah est abandon^ sans protection. N'etant pas protege 

o^tre la druj destructive du xvarrah, ce xvarrah deperit. » 

Le xvarrah d^un homme depend de sa fidelite au xvarrah du Crea- 

• mais, d'un autre point de vue, il depend 6galement de la quantity 
ie la xveskarlh qu'il accompHt. C^est egalement son xvarrah qui decide 
d e la valeur d'un homme : 

DkM 344.10-345.3 : "Apar martom afzonik « kast-arzih ; r hac niM 
i Veh Dm. 

[1] *Hst arzih "martom 6and-i§ ^xvarrah mdtak, V£ "xvarrah mdiak 
Zand xvSSkdrih. *u~s xvrtkarih nimdyet "apar "xvarrah matak u xvaiih 
art U%on *han i "mart i ahra$ 'pat maslh an has "hat 'dp u damtk u 
gosfand u urvar* u myanakihd hdvand "dp u damlk <u> go&pand u 
uwar. u apartarlhd mas "hat "dp u damlk u gospand u urvar "td-c "hdn 
W srisuxtak *arz dsmdn damlk u 2 sri&xtak an amarklh i zindahan 
♦irf uztMh i ristakdn. u hamak an land harvisp tir u sfxr "andar Veh 
Den *apar "mart i ahra$ i huxvatay dahywpai oirnurU. 

[2] 17 kastaklh ' W an "hat kamlh *i-£ 'xvarrah, u kamih e « 'xvarrah 
Band '*-f axvUhanh "u-s axv^kdrih nimdyet "apar zaU" xvarrahlh sahmdn 
xmtih kast arzlh "td-l apirds *i~s hamak "xvarrah matak. u uzinakth 
gShdn an 'hdn i l kad "pat axvtfkarth matkandn "bavend "u-Un tan 
*$ai andpdtdnih azivandak u rupan 'pat putaklh doSaxvik "bavet. 

1 Sur 1'accroissement et la diminution de la valeur des hommes ; selon 
la doctrine de la Bonne Religion* 

* [1] I* valeur d'un homme depend de la quantite de la substance de son 
xvarrah. Ia substance de son xvarrah est aussi grande que sa xvSikanh, 
Cest selon la substance du xvarrah et la valeur intrinseque que se teconnait 
la xv&kQrih. Ainsi, la valeur d'un homme juste est, en quantite, plus petite 
que celle de l'eau, de la terre, des animaus et des plantes ^moyenne, 6gale 
1 celle de 1'eau, de la terre, des animaux et des plantes ; supreme, plus grande 
que celle de Veau, de la terre, des animaux et des plantes jusqu au point 
au un tiers de sa valeur est celui du del et de la terre; deux tiers de sa 
valeur equivalent a celle de ttmmortalite des vivants et de la resurrection 
des morte ; et sa valeur entiere equivaut a celle de toutes les *choses : C est 
ceUe que la Bonne Religion attribue a rHomme Juste bon roi. 

« ral !U diminution desa valeur vientdesonpeude^^^etiladautant 
moins de xvarrah qu'il possede de non-xveShmh, Cest par la mesure de la 
djminution de son xvarrah et de la destruction de sa valeur mtrmseque que 
se reconnaat la nan-xvm&nh : jusqu^au point on disparait toute sa substance 
du xvarrah. I/epuisement de la valeur du monde a lieu quand a la smte 
de leur mm-*vBk&to, Us commettent des peches mortels, quand leur corps 
perd la vie d. la suite des privations et quand leur ame va, puante, en Enf er. . 





$?:'■ 



436 COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, PROPH^TO^ogJ 

Or, des le Yost 19, revolution du xvarrah apparart liee a l'fendeaeaJ 
du temps, bien qu'il soit tout a fait exagere de pretendre que le xvarnaA 
soit un aspect de Zurvan on meme identique a ltd (1). 11 rests que So| J 
action se developpe dans le tetnps, qu'a differentes epoques il <t adhere p 
a des heros differents et permet a chactin d'accomplir sa tache. Bans' 
ce qu'elle a de fondamental, et abstxacfcion faite de certains aspect^ 
secondaires de la doctrine de la revelation religieuse, la representation^ 
est pareille dans le D&nkart et dans le Yast (2). 4 

II s'agit id d'un aspect, et non de l'aspect fondamental. Cela results I 
avec toute la clarte desirable, d'un teste du troisieme livre du Denkatfl 
(DkM 347) pubHe et traduit par M. Zaehner (3). 1 

Nous y retrouvons un schema emanationniste, Le xvarrah est pro-* 
dmt par Ohrmazd a partir des lumieres infirries et conserve dans le feu^ 
et Teau (...). Sur l'ordre d'Ohrmazd, les yazat du m$nok le transferent 
dans le gete. Le temps le distribue aux diSerentes especes et mdividus. 
Car c est en lui que le xvarrah peut organiser son action. Chez Tindividu 
c'est la Sagesse (.,.) qui soutient et nourrit le xvarrah, ainsi que les autres 
vertus, et notamment rerTort dans raccompKssement de sa fonction, 
L'oeuvre du xvarrah est de sauver et d'exalter celui qui le possede, et 
dans la mesure oh il le possede. Le xvarrah reintegre ensuite ses origines 
et le Createur Ohrmazd le retablit, soit individuellement, soit en entier, 
au moment de la Renovation, 

Le xvarrah apparait ainsi comme la force motrice du monde vers la 
Renovation, et peut-etre aussi comme la parcelle divine contenue dans 
chaque individu (4). Sa liaison avec le temps n'est pas organique, mais 
c'est le temps qui conditionne son evolution : 

DkM 347,10-13 : bax&sn-fmm&n i *o toxmak <u> 'andar toxmak 
f o tan mat (an) Zaman i *han (i) kar 'pat % han 'xvarrah (i) "andar 
'hdn toxmak 'pat 'hdn tan rddenitan apayisnik. 

« Celui a qui il est ordonne de le distribuer en le f aisant pentoer dans la 
race et, a rinteneur de la race, dans l'mdividu, est le temps qui est n^cessaire 
pour que l'ceuvre du xvarrah (present) dans la race puisse etre meuee a bien 
par rindividu. » 

n s'agit toujours de la meme doctrine, oh le temps est presente comme 
le moyen indispensable pour arriver a la victoire sur le mal. ,Sur ce plan 
seulement le xvarrah est li£ au temps. Cet etat des chosesnous fait 
comprendre pourquoi Eznik a pu expliquex le nom de Zurvan par 

(i) Ainsi Hartman, Gay Smart, 79. 
(2} V. plus haut, p. 394. 

(3) Zurvan, 359*71 ; BSOS 9.876, 885 s., 898, 

(4) II est interessant de souligneT id que, ainsi que Pa mojitre M, Corbie, I>xoloffoinena 
a SuhKLwarfT, Opera Metaphysica ei MysHca, 1, pp. 35 s ., 45 ; n, 34 ss,, 30 ss, ; JUs moHU 
s&roastnsns dans la pjntosophte && Sohravardi Shaikh vl-Ishruq t 36-44, oette valeur du 
xvarrah a tt* trfa bien comprise par Suttfuwardl e t ses conunentateura, v. notamxtusat 
lea testes Muiaharat, ed, Corbin, 504 ; Hikmat al-ifraq, ed. Corbin 157 




;:.?%$ 



^ISTORIOSOPHES KASD^ENKE 437 

j, ( rtf en meme temps que par baxt, termes dont la valeur recouvre en 
* .. __n^. A a T.ii-rrrSTi ^+ rmi r>piiv^nt r»ar conseouent, rendre Twoches 



pattie 



celle de Zurvan et qui peuvent, par consequent, rendre proches 



certains de ses aspects. 

B est, en revanche, arbitraire de se baser sur cette traduction pour 
en conclure que xvarrah represente id une conception analogue a celle 
de Zttrv5n, sinon ce dernier, et qu'il est tout simplement « l'fitre Absolu >h 
j^es analogies relevees par M* Zaehner sont trop insignifiantes (nous 
devons avouer que nous ne comprenons pas bien le sens du rapproche- 
ment suivant ; 1 The ideal elements maintain the character of the xvarr 
just as A^oqar, Frasoqar, Zaroqar and Zurvan together form the godhead 
and are * like the elements » (test F 11). » Quel est le tertium compara- 
tionis des deux series ?) ; ou bien ces analogies n*esistent pas. Ainsi le 
passage parallele racontant rhistoire de la creation du xvarrah de 
fcoroastre (1) indique avec certitude que la Ltuniere infinie n'est pas ici 
un e traduction » mazdeenne de l'Espace — si tant est qu'elle le soit 

jamais (2). 

II n'est pas sans interet de citer ici un passage du Gr and BundaMSn (3) 
traitant de differentes formes du xvarrah : 

BdAukl 162. 2-13 ; Ohrmazd dam i 'xvis panakih f kunBt 'pat awmrzl- 
tarxh rddenltarih u * xvarr ahomandlh. 'u-s artmrzltarih parvarisn i daman, 
rademtarlh rdstih 'apar daman, * xvarr ahomandlh *U "ku "xvarrah i 
Ohrtnazddat ttgon * go$U 'hu 'xvarrah i sut i Ohrmazddat kayan 'xvarrah 
i Ohrmazddat u £ran 'xvarrah i Ohrmazddat f hdn4c i agrift 'xvarrah i 
Ohrrnazddat, Kayan 'xvarrah *han i 'apak HoSang u Yam u Kai Us 
aparlk xvatdydn 'dot 'istH u patvand4c i Kayan ha&4s "raft; Erdn 
'xvarrah 'hdn i Erandkan. agrift * xvarrah "hdn i asronan ^ 'ce amar^ 
danaklh \apak 'oy$an Ohrmazd "xvat asron. 'it rdd agrift 'xvarrah i 
'xvdnlt; *£e Ohrmazd "andar mBnokan m&noh tu$an "bavBt "ku agrift 
* xvarrah I rdd Hon iu$dn 'havU *ku-$ mlnohdn "ne "vSnend. 

« Ohrmazd protege sa propre creation pat charite, gouvernement et 
possession du xvarrah, Sa charite consiste a entretenir les creatures, son 
gouvernement a exercer la justice sur les creatures ; sa possession du xvarrah 
implique que le xvarrah est cree par Ohrmazd, ainsi que l'on dit : « le xvarrah, 
a l'avantage cree par Ohrmazd, le xvarrah kavien cree par Ohrmazd, le 
« xvarrah aryen ct£6 par Onrmazd et aussi le xvarrah insaisiasable cr66 
« par Ohrmazd a, Le xvarrah kavien est celui qui avait ete donne a Ho^ang, 
Yam, Kai Us et les autres souverains, et se propagea dans la lignee des 
Kayanides. Le xvarrah aryen est celui des Iraniens. Le xvarrah insaisissable 
est celui des pretres, car ce sont eux en general qui possedent la science, 
Onrmazd lui-meme est pr6tre ; le xvarrah insaisissable s'appelle amsi parce 
que Ohrmazd est capable d'etre un esprit parmi les esprits (c'est-a^dire 
ainsi le xvarrah insaisissable peut provoquer que les esprits ne le voient 
pas). » 

(1} V. phis haut, p. 284 s, 

{2) Zaehner, 202. .„<.,* 

(3) Cit6 partieJJement pax M. Bailev, Zoroasinan Problems, 2b, 



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438 



COSMOLOGY, ANTHROPOLOGIC PROPHferoi^ 
I* protection de la creatine par le Crtateoi a an but bieu <Wt^,- ^ 
eebn de provoquer la Renovation et de recompeaser les^ttlT'l 






>RTT^ jVLAZD^BKKE 



439 



IMi 



constants '^ 

1 n^i . ■ V-i 



^-l„_ «v UU v a uu U CL uc recompense! les creat 

pns uae part active dans la bataffle cosmique. U doctrine est 

nous le savons; voyous mainteaant qaelques passages dn DsTZ^ 

t dmtk qu, parlent du r61e joue id pai le mam* *** 

Nous apprenons ainsi que la resurrection sera faite oar u <s 
* le warrakju Createux omnlsdeat.et qu'ene sera^fe^^ 



fiv-"'. 



.jUStoRiosop: 

passages tendent & pifedser la notion du xvarrah ; prindpe d'ac- 

ttribu6 a tout etre i aisant partie de la bonne creation et lid penaet- 

ti0I l'rrattemdre le but qui lui est assigae dans le grand combat cosmique. 

TlLrah est ainsi celui du Createur. Inversement, le Manvais Esprit 

. ^vera pas a ses buts, ne disposal pas du xvarrah du Createur. A 

f 8I Tit e de la pluie Marfcusan, quand la plus graade partie des mortels 

JSt peri, le moade sera repeupl<§ par les homines, les animaux et les 

aiUOB-t f^ » ,. ., . ir_*j. __„ T7„- . „^4- rill** 1c* CWa+PlIT 



.. nD 37 . 127 : ... W .* „ ^^ ,, * v_, ^Tl^mfe;, * ittoutprevu.ManuSdbxa 3 oate: .„....„__, 



- ^ ^ juiiuum ae i a place et de la beatitude vrixxnte* «■ 
qui est la puissance univewelle du Bon entre tous^ei^f mir ♦ * ~ ■ • 
aon propre metier parfait et trouvaat moyai a T^t Z T "* ^ *»■ ' :J 



DD 37-127 : -. '#■* gSs u ramiin 'han mvaxst ««f mat «« ,. s 
pfl< '*!>« sj&ww huaparih visp-Sarih. f m % 

* Et lis jouiront de la place et de la teatitude or^Dar^ nar u -%g 

qui est la puissance universelle du B nn » n+ , ™~- r^£ ^ P *««^«iBi« 

t ( 2 ). , 
1^ Ueu de cette latitude est crei des le debut et constitue un **, «^p 
^ <* sont trausportfe ceux qui out acquis qudqT^dait ^ 

<fJrt W 5 'L : 55 ^ '*,** *' apart0m ***** '™~«^ Cwtnan W 



riers nobles qui comDa ttent iS^te d^'^STrt^ 8 "*- 
remporteut Ia victoire sur lui, fls se JcTet^ft 1 u U tataille * 

txansf^s en ua endroit libre aeSSK^&S^.t*" 1 ^ 
et du xvarrah da Createur. » ^ a alde des Amahxaspaad 

Or ce OT «r.rt est engage a un autre etage encore de l'auivers : 
DD 37.28 : ... 'u-s '0 'han i adartom srisutak i asman '■bat <hs«. 
yazatth varl * 'xvzrrah viiarenit yuUarih... P 

du asJSS f le "^ ^^ fl ^ ^ e « «- ^ fai - 

ma i°^ ^ v^, eXpUqtte qU ' U S ' 3git de la ltttte me ^e PW le monde du 
mal ^ lisohxaeat jusqti ,, , a d6faite . nexorable J de ^^ 

(1) V. pins haat, p. u 5 . 

(z) Cf. ansa »Jij., IJT _ 

(3) «. BAitET, ^oroasfr»a» Problems, i 4I , 



-«| 



ava it tout prtvu. Maaukinr ajoute : _ 

PP 37.96 : '*«*-« '*«» «^* paitSklhet '«s mflf3» » E»3ft M&wA 

* de ce miracle il est evident que le Mauvais Esprit s'attdtat paa la pl^ni- 
Jule du xvarrah du Createur (qui dispose) d'un moyen coutre tout. . 

D'une maniexe analogue, DD 37-88 • le xvarrah de la pure et vraie 
religion des yaut . est concu comme contenant suffisamment de forces 
oour s'opposer avec succes a la loi devique. 

Airetons-aous encore an moment sur an aspect de la « ionction 
nroare » des differents beros de la lutte cosmique. I/ceuvre en vue de 
Luelle chacun d'eux a ete cr^e ne peat etre accomplie qa'i une dpoque 
detenninfc; d'aatre part, an bien oa ane action doiveat avou ete 
« formfe » pour pouvoir etre xealisfe. Ces deux conceptions sont essen- 
tidks pour l'image historique des ecrits peldevis et aotamment du 

Dfitastan i dsntk. . 

Nous avons vu ce que dit MaaaJdhr an § 34 s. de son grand chapitre 
cosmogoaique. Les fravahr des jastes preexistent 4 tear apparition 
terrestre ; pour preadre part k la graade lotto, elles re S01 veat an reve- 
tement geta et rejoigaent au moment donne leur semeace donaaat avnsi 
naissaace aux beros qui doiveat accomplix l'oeuvxe de 1 epoque. 

La preexistence des beros i. leur apparitioa terrestre a cotnme coatre- 
partie U coatiauation de leur activite apres la mort (1) ; 1'idee mente 
d'etre rappelte id, die ajoute aa trait esseatiel a l'aaage que aoas eta- 
dioiis id. 

§ 63. LE MtCANISME DE VtVOLVTION 

Reveaons maiatenaat aa pea ea aniere pour approfoadir I'image 
que aoas avons dress6e du temps Itott* et de soa evolution. Dq», 
seloa le Fravarim ya£t les lamiaaires, aae fob mis ea moavement, 
^volaeat implacablemeat-vers le bat qui leur est assigafe et qm est la 
Renovation. Ua teste da troisi&me livre da Dtakart permet de von plus 
dak ^e 4 l'origine aa mfliea da Od. le Soleil fat depkce de quatre 
doigts vers le bas aa moment de l'Assaat. De sa aaavelle positron, il 

(z) V. plus haat, p. iofi SS. 



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440 



COSMOLOGIE. ANTHROPOLOGIC, PROPHETOl.oJ 



■-/.r.Vf.'r:^ 



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fifei 

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tend a rejoindre sa place primitive et amenera ainsi, en quatre mom, ^ 
mente, la Renovataon. Xes mouvements en question coincident ^W 
fin des nnllenaires de Zoioastre, d'Usyatar et d'Usyatarmah * M 
qu avec celle des cinquante-sept annees de Sosans : ' ' 

DM 173.1-174.r4 : 'Afar 'fat iand *vati$n xvarset 'afdl '„ „,„,«:? 

bahst 'ku Datar 'fat bundahUn <ddt ; 'hoc mUz i Veh Den. % 

'Bit xaarStt 'apse 'o bdlist osmdn 'kdDatdr 'fat bu-ndahisn br€h&M 

fat coheir *m^n raset. <aMi 'hoi Din nikli Datar xvarset bundSg 

fat tetetamS* 'estdtak frac <dat <kat Mist 'cahar august ttgon ^ZM 

anguU andargds andargas 'hdn i 'id tar 'fat andaraklh ntrokonJ&M. 

faUak rotthtt, andar ham sakman 'fat hamdahi&nxh sat hmth^k\Wf 

ra^sntktafraskartr^ak 'be kart W < andar haM ^g*' 

haiDaiar afunin hamak oi ahang 'afai matan i 'a 'hdn i balist vl^f . 

bundatesn ku pate! fratom frac <Mt u 'andar framanlk ham ^ 3if 

sfra^sn ta fraskart 'fat oi i W ahang hand hand 'ul frandmiS^^ 

thru? Zartuxit frai agon i ZartuxMn hazangrokzim frajam 'afa(Z -"" " 

evak angust j hai adar '0 afar fratom andarak-gds i 'xvanihit xvarset c-~- 

fratom *v<msn * afdi'o asman balist » astiSn i 'fat ham andarak-gds 10 «lt 

rocujaf drang. USyataran hazangrokzim frajam 'fat vSs dhangih of ''&■'-/■ 

afaco do angust i 'hac adar 'o afar ditlkar andarak gas 'xvanm & " J 

u dttikar vjmmi afdl '0 asman balist 'estiin i 'fat 'han vU nsrok *» 

mdarak-gas SO roZ« ' Sa f *drang. myaiarmahdn hazangrokzim frajam 

fatafartar ahangih 'i-s oi 'afai 'o '« anguit 'hai adar '0 afar Jikar 

ves nlroktar andarak gas i 'xvdnlhU xvarset sitikar vanin i 'afai ' 

asman bahst 'estisn 'fat ham vi$ nlroktar andarak <gds> 30 'roe « 

sap drang. u 57 'sal i Solans frajam 'fat afartom oi 'i-i dhang 'afSi 

cahar angust i 'hac adar ' afar i 'xvat 'hast asman balist 'ku-S %at 

bun esMnik brSfmiSn u dahiSn 'but « ham dahiSn sUt-'estisnih 'hat 

bjm *bagan i-san 'ha£ i$gat 'rasisn i tan i fasm aflcak 'afdl kaHdnh 

dam fat caharom xvars'ef *vaztin '0 asman balist mat 'bavU 'it 'hast 

ki 'kad ['kad] Ha xvarSU 'fat 'Sahdr vaziSn 'o asman balist matan. 

dujg^ou le Createnr 1 a cree a l'origiae ; selon la doctrine de la Bonne ||| 

ln« ^f !^ /. eviea ^ "» somm ^ *» Ctel, on le Ci^ateur IWt fonne WA 

to de la ct^afaon ongmdle, en nnatre mouvements. Voici ce one la ReU- « 

^aensezgne S ceanjet:^ Cr&teur prodnisit, lots de la creation oridnX, *M 

U^au^nnnetduael.DusonnnetUlentdescenQredequatredoigt? $& 

chaqne doigt fonnant une station intettoediaire ; la force de cdles-ci craft »Sj 

« progressant v tts fe hant De la mSme f af on. il mit en teaatela ~- Pfl 

SS^ rt PT ^J Cr4ati ° n eBttt,e ^ U " A la Novation. TfawTte Irf 

crates dnrables te Createnr produfait one force tendant an retour au m 

sornniet de leur aeafcon origrnelle, li on elles avaient <5te crates k 1'origine. Wi 

Dans fe devdoppement dn profit de tonte la creation, selon S es ordx^ins- ^M 

qn a la Renovation, elle progresse peu a peu, par la force de ses tendances ; »1 



^STORIOSOFHIE MAZD^ENNE 44' 

£ vers le sommet. Cette tendance de cette force vient de la propa- 

f proP 168 ^ la jdigion mazde«nne a partir de Zoroastre. Ainsi, i la fin du 
' # itl ° a ^ de zSoastre, il reviendra d*nn doigt plus taut rejoignant la 
' I ° aie ^; station intermddiaiie qui s'appeUe <l le premier mouveraent dn 
P^Lle sotnmet dn Qel ». — Dans cette station intertnedian-e, il restera 
^^et dL nnits dulant. - A la fin dn mfllenaire dXJJyatar, la force 
** &Ttend*nce itant pins graade, il remontera de denx dorgte et rejoindra 
* ce ^T e station intermediaire tres forte qui s'appelk « le second monve- 
ta tfSfsolSl vers le sommet dn del ,. Dans cette station ^™««?» 
ff fc^e fl restera vingt jours et vingt nnits dnrant. - A U fin dn nnUe- 
^ ^svatarmah, la force de cette tendance ^tant sup&ienre, ll remontera 
f^l doigts et rejoindta la troisieme station intermediaire plus forte qui 
d * ^Se « etaoisitoe monvement dn Soleil vers le sommet du del ». Dans 
^station intermddiaire pins forte, il resteratrente jours et ttente mute 
^ tte stano cinquante-sept annte de Sasans, la force de cette 

f'Sance etant supreme, il remontera de quatte doigts et se tronyera an 
^ TTau Si U ofi il avait ete forme et cree lors de la creation ongrneUe. 
fTefl^ cSttnL jcuiront dn profit grSce k lent ...?... de l'Assaut. L'ave- 
T ° + ?« oSosPutur et la pure reconstitntion de la creatron anront 
Ctt * JnXeSe monvement dn Sdeil vers le sommet dn del. C'est 
«£ Tremontee dn Sodeil vers le sommet dn del en qnatre movements. . 

Dans nn autre teste du m&ne livre, la representation revolt une 
iormulation un peu difEerente : 

DkM 390.ao-392.22 : 'Afar zamanak bag bag druj 'o Sflnak MZnoh 
daman skifttar koHSn ; ' hoi niktt i Veh Dm. 

M 'het druj fti 'hat kandrak faitdkih i zamdn 'fat tarmmitan Datar 
'JdahiSndn nlrok u 'afar mat mtnttan i 'han i 'xvtizormartomkostsn 
< a par an-'hu^hMh (1) i Datar 'u-s daUsnm 'but. [a] « had fat Datar 
Jfakaslh Snaxtan drang i 'afar bavandak [u] stu^lh druj hoc W» 
Ji drang card ham druj faUiS kartan <Mn*s zumrtoxUhafztoasU 
'0 uzmayisnlk koHsn druj '*histan. [3] * zamSn * 'afar drang fat ra^e- 
nlian i xvarsU 'hai balist [«] dhangih kandrak osanitanjinast dm 
kosUn 'afdl 'o fatirdn saHln i hamdrang 'fat <&i«textan * xvarSet 
'ka£ ra?L 'afakantan. [4] !W 't* ^ndahsn kohtan 50 (?) roi 
safan frajz* 'fat Datar oi 'afar 'hac ham kohsn st^thastan xvarset 
'L balit dhangih 'hi <*raft. [5] u 'dit 'fat Zartuxstan hazangrok^m 

roc LfL drang ZartuxMn hazangrokzim frajam W» * VJyatar 
bun 'oOhrmazdhamfursaklh i astitnih xvariet 'fat bahst dang* > Jf 
Datar oi 'hac-ic 'hdn kosiSn stu^lhastan xvarM 'hac ha « : gas afai 
ra^n saltan i 'han drang matan. {...). [6] • hai han fas fat 
Usyataran hazangrokzim nazd-frajamlh 'afai /umin matan usUft 
'hLic [fl rid 20 Voc Safin ham drang i Usyataran ^ an ^* m °l*?h 
« 'rasisn i USyatarmdh 'c Ohrmazd hamfursakih bun <«> ««w«* 
xvartU 'fat balist dhangih 'fat Datar oz 'h«Uc 'han gas •«prf» * saie- 

{l) A»-'hast n'tqulraut pas il an-ost « calamnie ». 



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COSMOI.OGIE, ANTHROPOMGnS, PROPHETOI.Og^ S^B ^grOFJOSOPHIE MAZ04BNHB 



443 

»Hm * 'km drang maian. [7] « '*« •*&, « # „ -^ USyatamm% t,-, I 
grotam W frajamlh 'apai ham koxBZn maian SMfttat kotitan <ksT$ 
rad 30 roe sa ps n drang i VSyatarmahcLn hamngrokgim frajdm Vtf« 
. Smmmd PtnOar bun 'a hamfiursakth i Ohmazd u astisnlh zvJSL 
pat bahst dhanglh 'fat DitSr «j 'hat kosibi bavandak [«] stumJ^ 

xvatayih % Sutomand i Plroikar 'pat *kan i <oy Daiar 'afar 'bun gJaffi 
hamak druj » gurtih vmltan a druj Skast afzarlM 'xvai ahmhS'JsM, 

bum gristak <«> 'apakardan Veh Den dkasik. ..• I,. 

[9] « home andar 'han koSiSn i druj hand drang i Uiapar <«,•>>,-, '■"'% 

«**, i xvarsit 'hat druj Skifjtar kaUinlh saxttk o^am u anakth f W>$' 

martom aparlh daman i Ohrmasd vei mat u 'bavet 




443 



Qpdr .'"■./•:• 



« Sur les diff&entes divisions dn temps oft la druj attaqae k plus vin. ' 
lernmeutles creates dnSaint-Bsprit rselonladocttmedelaVneS^ ' 

« [1] Avut qu'appataisse la limits du temps, la druj cmt avoir kST ' 
sauce de s opposer au Create* et a ses creature^ et attaqua. EUe lutta ££ 
m^Z ^ P0UI ^.*>*«**e 1* Createur et ses Qfat^W K* 
qgmd. grace & son omniscience, le Createur sut la duree atassate «£ 
affaito complement la iruf dans !a bataflle, U laissa ^ 1£r££ 
annee a la <&-*? a penode egak a celle pour laquelle elie alSt menWe 
rement menace d amver a ses bote. [3] Pour dftruire la tofte^S 
fee par la course au Solell en haut, la druj lutte pour empecher cette nS 
de s'ecouler en retenant le Soldi pour qu'H J Ttou™^^ M BtetS 
fafes ^oleinnzent au moment de k creation originelle,^ maisau bout £ 

assiss^cf to paraIyste par ta f Mce du «-« *-* i 

fin a M ^7 la a ^ w ^ <i fols ^ le P reI1 ^ la meme lutte a l'approche de k 
fin du mil We de Zoroaatre et luttera a 7 ec violence : poor Stte^to 
da jours et dix units durant, a la fin du mfllenaire de ZokwSb 2 
USyatar s^-a S ur le point de convener son entaetlen a^ c Oto^a k 
Soleu s'arretera en haut. Par la force du Crateur, die sera rafceu^'ans 
cette lutte egalement. Le Soleil quittera cet endrolt et repreudrT^uRe 

la^roche de la fiu du nuUeaaire d'US 7 atar et luttea a^c violence P l£ 
^ ^^. vingtjonra et nuits durant, 4 la fin du unllfealre d'TO^te 
Sf Y^ 3 ^ 811 aera «" le P 01111 de eonumncer son entretien av^ 
OtoaM le SoldU a'arretera en haut. Mais par la faiw &^5SJTv 

SeS-fflB^tS 1 ^. et rq r:h sa fi co ^ e ^- ^S 

s ecoule. [7] Plus tard, 4 l'appxocue de la fin du mOleuaire d'USvatarmah 
elle reprendra la metae lutte et luttera ave c plus de VSL e • W^ 
raison tr^te jours et nuits durant. a la fin du ffli^Su^^ 
quand fe Sauveur Victoria sera sur le point de coirunencer^; 7 ^^ 
avec Ohrma^i, le Soledl s'arr§tera en W. Mais par la W du Sto 
die seraparalysde complement. LeSoleilcessera de i^t^^SS 

combative qui lm sera confer^ par le Crtatenr, toute la force combative 
de a druf S( *a vaincue. I« ames briste, foncierement tapuS^Tte k 
g™ rejet^ dans sou terrier pxunitif. - Voili ce qu'euS^alonnl 

« [9] Toutes les fois on, pendant cette attaque de la druj, k Papprocha 



Wm 






, , r^rtodedtoite plus haut pendant laqudle le Sokfl s arretera dans son 
de l ^lutte violente de la druj amfenera des temps durs et des malheurs 
co>u»« •*_ , ,„ c i,^, mM e t les autres creatures d'Ohrmaid. » 



^brffl^ po^ ks fco"*"* et les autres CT ^ tuIes d'OhrmaEd. » 

rertains details dififerent id de ceux i qnoi nous out habitufe les 
1t T s testes (I). I/airtt du Soleil n'est pas xm fimwle imputable au 
S urTvenir, mais rfeulte de Taction de Vadversaire doat le but 
T Sneter la marcbe du temps ; loin de represents! un moovement 
t «tour vers le Centre, e'est un essai infructueux de le freiner. 

Differences minemes cependant ; comme auleurs, le mouvement des 
hnrinatas determine la rnarche inexorable du temps vers la Renovatron. 
uarui lutte centre oedessem, etsusdtetoujoursdenonveauxmonstres ; 
rJnZn omnisdence, Ohrmazd prevoit les contrefa S ons et lenr oppose 
JTpropres cr&tures. U* creatures d'Ohrma.d se trouvent ainsi en 
Slque sorte conditionnees par cdles d'Ahraman. Zoroastte ne pent 
SSr d'immortalite pane que le karap Tnr-i BratroxS, crte par Abra- 
ln pom qu'U le toe, deviendrait aittomatiquement immortel (a). 
Z mdileur des hommea doit mourir. Celui qui le tuera sera range pann! 
to Quelquea scelerate dont la scel^ratesse egale celle d Ahraman (3), 
son crime sera sans pareil. II doit neamnoins avoir lieu, pout que le 
Lmps P*i*e ponrsuivre sa marche, pom que la Renovaton pn^e tee 
aSomplie. C'est toute la fonction de la mortal^ indtvidneUe et de sa 
compensation, la procreation. 

Precisons id en quelqaes mots la doctrine bistorique du zoroastn^re. 
Au moment de l'Assaut du mal, Ohmaid cree le % lti qm doit evoluer 
dan, le temps. Le temps de la lutte est lhnite, Ahraman est coupe de 
ses bases. Le moment de l'Assaut marqne le sommet de la puissance 
du mal. D&ormais, toute revolution sera orientee vers la Renovation 
oh le bien et le mal £bml separes, le mouvement s'arretera defimfave- 
ment EUe sera l'oaww des hommes dont chacun aura 4 accompbr une 
ttebe d^finie, n&essairemeut Umit^e dans le temps - par le fait que 
dans l'interet mfeme de 1'eEmination du mal, l'homme est mortel — et 
aussi dans son extension, et qui consistera a combattre et k vamcre 
une Ami deternnnte. Pour la mener • bien, les hommes disposentdu 
secours du xvarrah ; c'est le temps qui dispensem le xvarrah comme c at 
ltd qmdetermineral'epoque ohla tfiche de telhommepourra eta r&hsee. 
A ce moment, des fnuakr pr^existantes descendront du mlnok et se 
joindront chacune a kur propre substance, dormant ainai «««"««« 
hfaos qni accompliront « lWe de l'epoque ». AprSs U mort des heros, 
lenrs fravahr remonteront au troisieme Ciel et contmueront la mtte, 

attatjus des dev* 

{2) RHR 155- i5i s a - 

{3) 2?D -7*- 8 S v % 9-io-3- 




444 




COSHOMXHflj, ANTHROPOLOGY, PROmferotOG^ ; W& : ■: -" i-jD^TORlOSOPHIB MAZM&NNE 



445 



patronnant le combat centre la druj qu'eUes auiont combattue de u -iltp 
vivant. e ^v.' :: ^;: v i:;- 

Cette image du monde est celle d'une machine Men xegiee qui m ^ 
teuyre a un moment donne juste la paxtie qn'fl faut de son mecanismL 
tout le reste demeure a Fetat du mewft ou y revient apres le court n * 
sage dans le gefc, necessaire pour la Renovation finale, f 

ficoutoas maintenant de nouveau Manuscihr : | 

DD 36 : [1] 35-om fursisn, <han i furslt *ku 'oysan *'ks W % 
froskartorih 'andar apiymd <ke 'hend 'hi *bavend tegon *bmmd? & 
[a] Pasaxv 'et 'ku ap&yito&s* i 'pat 'hanipaiomkdrdokd^icoim^M 
dmz te Gayokmart-4c Yam to u Zartuxst SpUamdn atokan rat * % m ^l 
vazutg spasan afzar i fratkart frajaMnlt fad brlMnlt <u§dn 'vaxur*- 
awd^ u afclrimlh rddmltdrlh <apar 'raft i '0 kartan fraskarl **fcJ'I 
[3] _ paUo ten i fraskart-ntzdlkih Samdn Kandsf *& Dahak van® u &N 
Ka* Hosroy ke hac Vdy i dirmgxvaidy vitarZnet u Tos « VSv 3*^ lilt 
opanh cand vazurg kunisna% ayyar "hend i fragkaridrlk. ** a " ia * 

[4] f bi *han i vdspuhmkaniktar 7 guft <ism H-$an "nam Rosnmim 
Xvarcam Fradatxoarrah Varda^ xvarrah u Kdmalwyayiin KSm&m 
uSosans, [5] 6igon guft '$stet <ku <andar 57 <sal i ristdxzMfnih zamanak 
Rosncasm Pat Arzah u Xvardaim <p<zt Savah u Ftadat-* xvarrah '$at 
Fradatafs Vardat,' xvarrah "pat Vidataf§ Kdmak-nydyim *pai Vortzbat'St 
Kamaksutyat Vorujartt u Sosdns <pat Xvamras i bamik apUak patvati 
ahoS [6] bavandak hameniMh u spunklka danisnih pur~* xvarrahlh i 
har haftdn frafkari-kartdrdn lion awd 'ku r hac Msvar *be f o kOvar 
"har evak <o 6 Uknen Eton hampursend Ugon "nun <mar£om '0 ham*- 
msmh hamgopismh u hamkunignih "pat uzvdn evik f Hit "saxvan 
*go$end hampursakth *kunend. 

[7] ham paicm kunisnm 'pat 6 'sal f andar kisvar, */w* 50 "sal 
"andar Xvaniras bamtk amarkih vlndrend hamB zivandahih u ham 
sutakih ra$mnmd "pat ayyarik sor \xvarrah i visp dkas SpSndkMmok 
Datdr Ohrmazd. 

« [1] Trente-cinquieme question. Vous demaudez : , Ceus qui sort 
« nfegsaires pour accomplit la R<Watiou qui aont-ils ? Qui se*oat~il S ? 
a Comment seront~ils ? » " 

- [2] Reponse : ^uumdret en detail ceux qui sont indispetisables pour 
cette ceime la plus e^cdl^ite serait chose longue; car d^ol^Xt 
Va^et et Zoro^re le Spitauude, le chef to^bi, ainf J qu e pS^ 
witres eervlteuis eminents avaient dte crees comme instruments de Pache- 
vement de la ^novation et c'est d^eux que proviennent plusieurs arranee- 
inents merveiUeux et splendides qui out & prepares en £e de la Uenova- 
turn. [3] A 1 approche meme de la Renovation un Saman Karsap qui doit 
vamcre Dahak ^un Kai Hferav qui doit l'emporter sur Vay « longtemps 
« autonome v f Tus et Vev et leurs compagnons, d'autres encore contribu^ 
ront pax leurs exploits a la RenoYation. 

« [ 4 ] Mais ce sont les sept personnages suivants qui sont desires en 
premier heu comnie devant etre les auteurs de la Renovation : ceux lout les 



1 '■ " ■■-'■. I- 






.,■.,:■■:. 



seront Rosncagm, XvarcaSm, Fradatxvarrah, Vardatxvarrah, Eamak- 
C °^sn Katoaksut et Sdsans, [5] ainsi qn'il est dit : Pendant les daquante- 
fly ^ ani de Tepoque de la Renovation, Rsgncasm sera 1'immortel rattache 
? Arzah Xvarcasm a Savah, Fradatxvarrali a Fradatafs, Vardatxvarrah 
l^tai^ Kamak-nyayisn ^ ^ Vgiiruhar^ Eimafcsut a VourujarstetSogans 
resplendissant Xraniras. [6] I^a comniunaute parfalte des pensees des 
^ t Renovateurs, leur mode parfait d'esistence, la plenitude de leur 
^arrah soat a ce point tairaculeux que chacun d r eux s'entretiendra ayec 
r ds antxes d'tin hiivar a l'autre, ainsi que les hommes le font maintenant, 
!^and ns se rencontrent et s^accordent dans leurs paroles et actions en se 
riant et s'entretenant. r 7 ] Pendant six ans ils accomplissent la meilleure 
Wre dans les sis hUvor et pendant cinquante ans dans le Xvaniras resplen- 
Sssant ■ Us etahlissent l'immortalite et introduisent la vie etemelle et le 
Sffl-gtre eternel, avec Taide de la force et du xvarrah de 1'oniniscient 
^sprit-Saint, Ohrmazd le Createur- » 

Telles sont les grandes lignes de la doctrine histoxiqiie des testes 
pehlevis. Mais nous n'avons pas epuise le sujet, plusieurs de ses aspects 
doivent encore etre soulignes, II y a lieu, tout d'abord, d'approfondir 
1'etnde de son aspect fonctionnel et de montrer egalement comment 
I'echelonnement des heros f onctionnels dans le temps se trouve compense 
par Tattribution du xvarrah non a un seul individn mais h toute^ la 
race, C'est ici que nous devons aborder le probleme de la deteniination 
fonctionnelle du Prophets. Le schema fonctionnel n'est cependant pas 
le seul qui existe, il n p est meme pas le plus fundamental. Une autre 
conception voisine decoule de la prise de conscience de la position excep- 
tionnelle de 1'homme dans le cosmos et engendre I'image de THomme 
Paxfait que nous devons etudier. Cette etude nous amenexa directement 
& celle de la nature de la Religion mazdeenne et du role de la revelation ; 
ainsi que de ses modalites* 

§ 64. LES PREMIERS ANCSTRES 

Le systeme des heros fonctionnels que nous avons rencontre dans 
les textes cites jusqu'ici et qui, avec quelques changements secondaires, 
sera celui de 1'epopee persane, n^est pas simple. Son priacipe de base 
est la tripaxtition fonctionnelle, mais il se combine avec d'autres, ce 
qui fait que la tripaxtition en question se repete a des niveaux difEerents. 

Nous avons ainsi une serie fonctionnelle de trois rois des sept conti- 
nents dont la structure se complique aussi bien an debut qu'a la fin. 
Une autre est celle des f ondateurs des trois grands f eux qu'il ne faut pas 
confondie avec celle des possesseuxs des txois parties du xvarrah de 
Vama, En plus, chaque cercle mythique tend a former un systeme 
complet et le cercle de Kavi ViStaspa en fournit un exemple frappant, 
de meme que la suite des K^yanides, 

Nous ne pouvons analysex en detail tons ces systemes qui ne presen- 
tent pour nous, ici, qu'un interet secondaire. ^ToUs nous bornexons a 



1 

, J 



—j 



"n 



~~i 



IMI 



446 






COSMOLOGIES ANTHROPOLOGIC raOEHtoa^jJj 

reiser des traits qui out quelque importance pour la compreh^ -^ 
de 1'image traditionnelle du Prophete. Pour le reste, la simple <^T" : i 



£%•',! 



tation du caractere fonctionnel du systems doit safBxeT """^ ^^ ts |l| 
Plus important est le fait que les premiers parmi ces heros taytliia„ J§l 
se sitaent en dehors du systeme fonctionnel. C'est comprehensible atT^tl 
bien pour Gayomart, qui est un prototype, que pour Masi et MafiStf 7 "--- 
ancetres btologiques de l'humanite actueUe. En instituant des metie ^'-'^ *'& 
ces derniers jettent les bases de la differenciation fonctionnelle n^'-'-!' 1 ' 
dment possible a la suite de la dispersion de leurs descendants S^sP** 
_ Un texte du troisieme Hvre du Dinkart souligne cette position m^^^ 
ciale de Gayomart et de ses descendants (2) : lf m 

DkM 239.1~331.11 ; \Apar 'han i hambdyltak martom <hac hwM 
aparmdnd; 'hat nikBz i Veh Den, l||||p 

[1] *H et hambdyitak "martom 'hac bun aparmdnd advBnak 2 % 'hast ^^^ 
Svak baxtih u <evak> *ayuxtlk [2] baxttk xvatih u vimand i ostlkdn 1P# 
hangartiSnik. u *ayuxtik Izgonlh vartisnlk '0 harm vartiinomand *aymtlk '"'"'" 
vlnSnSn 'afar ostlkdn baxttk u ostlkdn baxtlk kdrlkih u sUt 'hac vartii 
nomand *ayuxtik, [3] 5 oW 'martom xvatih ' afar Z vimand evak mmoklk 
u evak gffim. [4] <mSnoklk> axv ru$an W vimand *m *axu 'hast 
*&t hamvimand^pah Amahraspanddn. [5] u gUtkik astomand tanomand 
han * 'had 'ne ' ap&k axv 'pat tanomandlh hamvimand gospanddn avAl 
gUl-dahtindn i tanomand 'be 'ne axvomand, u axv Amahraspanddn 
axvih xvatdylh. u 'pat vartiSnomandlh tanomand u 'pat gBte-afzSrlh 
apayiMk 'xvdnlhU axv i astomand. [6] mart(m xvatlh W vimand 
andar an^gattkih axv i astomand <i> amark Ugon Gayomart ftf 
*ha£ e$gailMh 'Hut u 'hamisi 'martom 'pat tan i pasBn 'Havend "H 
1 "pat axvih yui 'hat gospand, 'pat 'han % go$pand-ic tanomand <ni 
axvomand. u 'pat tanomandlh yui <ha£ Amahraspand, 'pat 'han i Amahra- 
spand axv(omand) <m tanomand. [7] 'ke rod vimand4c <i> "martom 
andar apUahih axv i astomand <i> amark, 'andar epgattk guntBtakih 
axv 1 astomand <i> markomand. [8] u 'in 'hast xvatlh u vimand i 
baxtih X M 'martom bun K ha£ apamSnd tegon xvatih i martom axv i 
astomand V£ [«] vimand i "andar aptiaklh axv i astomand <*> amark, 
han i 'andar Z$gatlk gums&aklh axv i astomand <i> mBrdk. [9] l kt 
vimand i 'martom zindah i go$ak i merdk gufi brZk-e i 'hat ham bun, 
u-$ brBh % zindak i merdk "had astomand tanomand i efigatfk gumecaklh 
n 'han i gopdh *ha£ axv ' a pd£ 'grift *ce gopdklh ddndkih "apdk yazailh 
axvih ham. [10] u 'tn-i£ brih 'andar vicdriin i Gayokmart 'nam "han 
i "andar B$gatlkih 'nihdi u 'pat 'han 'had Gayokmart 'nam vicdriln 

(r) Dh y.x. 
nnJ 3*2^5??^™' ** *?57"T tomms, 2.168, le passage serait sans interet tandis 
de afiarmand «* V. eacore Eamhoxomab, op. cit. t 3.39 ; Pa^iSo, RSO rg.^o 387, 



if*;'-;- 



'BISTORIOSOPHIB MAZD^EKNB 447 

- ndaklh go$akth i mSrdk ; u 'andar aplcaklh go "nam 'but 'hast zindakth 
I p$dkih n&ok. 

fn] u *h&£ yuxtlk Bgonth i martom *hac bun aparmdnd evak tarsMylh 
forth 'andar Bator ban i den u ddtastdn* u "&n Hgonlh "pat aparmdnd 
a - <haUZ MaSi *oh-i£ Masi 'nam viUris'n tarskay Boat i % narlh u Maianl 
\, m vilariln tarskay ivdt i "matakth. [12] u an H-idn Afarman&tk 
reonlh ( hac bun sutomand pur patvandth i '<? fraskart 'pat 'han i x kU 
TL Veh Din "0 fraikart fatoandend u pai4§ ham daUU sut fraskart 
<dahend> Martom 'in Zegonth "pat aparmdnd i 'haUc Syamak ^™^k 
<ahr4t Syamak u Fravdk 'nam vicdriSn sut frdc patvandiUnlh 'han4s 
ddtastdn sutemand fraSkart fur patvandth. [13] * an *i-§dn afarmdndtk 
month "hac bun glhm varzltdrlh u glUn rddenllarih ['nam mtdnsn 
Mtvand^nih] u gihdn varzltdrlh 'pat gehan tddinltdrih Say it gehdn 
tSdinltfcfh 'pat gehdn varzltdrlh vtndriSn. K pat 'har 2 dam parvarifa 
vinSrito patvandiin i *o fratkarL u 'Sn Bgonlh "pat bun aparmdnd i 
<ha£ Vaikart u Ho&mg. [14] *oh^ic <V>aik'erU 'nam vitarisn vamln- 
kartdnh u Hosang 'nam vidarisn ( o Hahlh dhang vaspuhrakdnlk dSgonlh 
i %at martom xvatih mazdZst. [15] 'ok-ic martom "pat 'En 5 afarmdndtk 
matikdn cegonth; astu$anth ddndkih e ha£ Gayokmart; « adarik % 'hac 
Masi u MaBnl ; u sutomand paivandlh "hah Syamak u Fravdk; u gehdn- 
varzitanh gehdn rddenltdrlh % hah Vaikmt u Hosang, vlndrend dam 
rddSnend gttz patvandend pur~ra$iMhd "0 fraSkart u vdnend drw\ <u> 
"kunend ham dahiSn sut fraskart 'andar axvan* 

< Sux Theritage primordial de tous les hommes ; selon la doctrine de la 
Bonne Religion, 

« fi] L^heritage primoxdial de tous les hommes est de deux sortes, l'attn- 
bue et 1'ajoute, [2] Vessence de 1'attribuS et sa definition sont : « fondamental 
« et total » ; la qualite de rajoute est : « transformable en vue des actions 
« et soumis au changement ». ly'ajoute est bas^ sux Tattribud qui est fonda- 
mental * et l'attribu^ fondamental tire son actrvite et son profit de l'ajoute 
soumis au changement. [3] Ainsi, Tessence des hommes est egalemait 
susceptible d'une double definition, men&kienne et getlkienne. [ 4 ] Quant 
a la premiere, c'est azv, Vame ; sa definition est 1 donee d'un hot », et cette 
definition est commune avec celle des Amahraspand, [5] Xa getikienne est 
c materiel et corporel »; quand elle n^est pas accompagnee daw, cette 
definition — parce que contenant le mot a corporel » — s^etend ^galement 
aux animaux et aux antres creatures du gm qui out un corps mais n out 
pas d'**i/. 1/aw est la souverainete des Amahraspand. Etant corporel 
subissant des changements, etant necessaiie pour agir dans le gm, il est 
appele a etre (axv) materiel .. [6] ^'essence de rhomme et sa definition a 
l^tat exempt d'Assaut sont a etre materiel immortel j>; ce fut le cas de 
Gaysmart avant l'airivfe de l'Assaut et ce sera celui de tous les hommes an 
Corps Futur. II se distingue d'un animal par son axv, Vanimal ayant un 
corns mais pas d'axv. Cest par son corps qu J il se distingue des Amahraspand, 
les Amahraspand ayant un axv mais pas de corps. [7] C est pourqnoi la 
definition de rhomme a l'ftat pur est « gtre materid immortel » et dans 
le melange provoque par 1' Assaut « etre materiel mortel *. [8] C est 1 essence 



448 



COSMOLOGIB, ANTHROPOWGie, p RO?H^0X,OG^,i^^1 l *hISTORIOSOFHIB MAZIH&ENNB 



449 



et la definition attributes qui constituent l'heritage primordial de Vh<mm sa 
son essence est « etre materiel » ; et sa definition a l'etat pur est « etre mSl 
s riel hnmortel *, et dans la confusion provoquee par 1' Assaut, « §tre m aSl 
« nel mortel ». [9] Celui qui donne comme definition de rhomme a vivast^ 
« raisonnable et mortel », afnrme quelque chose d'equivalent, II a prisim 
forme t want et mortel » au « materiel et corporel dans la confusion proJJ 3 
« quee par 1'Assaut », et <r raisormable * a l*etre ^aot J . Car u etre xaisormalih - 
* et sage a est identique 4 a posseder la maitrise (axrth) et le caractere des : ^ 
ff yoatf b. [10] I<a memo forme est presente dans l'explication du nom de 
Gayomart qu'il recut posterieurement a l'Assaut ; car l'explication du noiJ 
de Gayomart est « vie et raison mortelles », A l'e*tat de purete il portait lj 
nom de gs, c'est~a-dire « vie, raison et force ». ] 

« [11] La premiere des quaHtes ajoutees poss£dees par les humains et wj 
revenant de leur heritage primordial est la piete et la soumission au Crea ' 
teur, fondement de la Religion et de la legality Cette qualite leur vient de- 
l'heritage de Ma§I (et de Masani). I/explication du nom de Ma§I est « parole! 
a pieuse de rhomme » et de celui de Masani « parole pieuse de la fetmne a * 
[12] Une autre qualite qui leur vient de leur heritage primordial est leur*! 
liaison complete et fructueuse avec la Renovation ; c'est qu'lb se relient * 
par la Bonne Religion a la Renovation et qu'ils accomplissent la Renovation • 
profitable a la creation entiere. Les hommes ont herite cette qualite de l 
Syamak et de Fravak. I/explication du nom de Syamak et de Fravak 
est k transmission dn profit ■ et «c pleine transmission jusqu'a la Renovation 
c profitable de la loi »(?). — [13] Une autre qualite qui leur vient de leur 
heritage primordial est la culture du monde et le gouvernement du monde 
I/etabKssernent et le progres de la culture du monde ne peuvent se fake 
que par le gouvernement du monde tandis que le gouvernement du monde 
s'etablit par la culture du monde. Les deux rendent possibles ralimentation 
des creatures, leur organisation et leur succession jusqu'a la Renovation. 
Cette qualite vient de l'heritage primordial de Hdgang et de Vekart 
[14] ^'explication du nom de Vekart est « l'oeuvre de 1' agriculture » et de 
celui de Hosang « tendance supreme vers la royaute a : c'est.la plus graude 
qualite qui revient aux hommes par leur essence, 

« [15] Ainsi done, grace aux cinq qualites hereditaires suivantes : profes- 
sion de la sagesse qui leur vient de Gayomart, hurnilite qui leur vient de 
Mas! et Masani, procreation profitable qui leur vient de Syamak et de 
Fravak, culture et gouvernement du monde qui leur viennent de Vekart 
et de Hssang, les hommes organisent les creatures, gouvernent le monde, se 
succedent en grand nombre jusqu'a la Renovation, Temportent sur la druj 
et creent le profit de toutes les creatures, la Renovation de 1' existence, t 

H convient de dire ici qnelques mots en guise de cornmentaire, 
^ Le fait le plus remarquable de cette psychologic est la place^prepon- 
derante qu'y ttent le axv, place qui ne s'expliquerait pas si le mot avait 
ici simplement la valeur du « souffle vital » (1). Le libelle meme du § 5 
nous indique que lets docteurs pehlevis ont pense en mtoe temps a un 
autre axv, av. ahu a maitre ». Cette valeur apparait egalement dans 
DkM 341,16 s ; ru$an "hast axv xvatay i 'apar tan (2), On comparera, 

(1) ITtbesg, HUfsbuck, 3 s.v. 

(s) Ql* Bailey-, Zoraashian Problems, gg, 



'M 



.llfP 



tre pajt, DkM 209.8 s. : evak dam-ra^akfh rod oi i axvth xvataylh 
u *a&h dm datastan 'andar gihan vindrisn* 
^W autre (conseil) est d'organiser, pour favoriser le progres de la creation, 

" " l^torce de maitrise (royaute) et celle de la ratlh (legalite religieuse) dans le 
jnoiide. b 

TJne troisieme source de pehl. axv hit indiquee par M. Zaehner ; 
i' a v arfioS « finergie » ou « volonte » (1). C'est cette triple etymologie 
tt 'jl faut avoir presente a l'esprit pour comprendre les speculations 
des tbeologiens pehlevis sur une expression comme axv i astomand. 
Car si fexpression avestique ccxfruS astvd signifie k ^tie materiel » (ou 
fi existence materielle »), son equivalent pehlevi est autrement charge 
de sens. On le comprend parfois comme requivalent a avestique » de 
toSt ham « Hbre arbitre v (2), on y voit la designation de rhomme et 
notamment, comme dans notre teste, une allusion a sa supenonte sur 
les autres creatures et sa situation intermediaire entre les divinites et 

les animaus. 

jja espUcation a du nom de Gayomart est conforme a son etymologie 
en ce qui concerne les deux epithetes de zlvandak et m&ak. Quant a 
&m rhypothese du P. de Menasce (3) et de M. Zaehner (4) parait 
6tre la bonne ; il s'agit d*une contamination de l'ancien couple xivandak 
merak par le couple mlrak go$ak gr. Gvt]toc Xoyixdi;. — Les explica- 
tions » des autres notns des beros cites relevent de la plus pure f antaiae ; 
dans certains cas, ralliteration y'joue un r61e ; ainsi Fravak : fraskart, 
Syamak : sat- ou encore Vaikeret : varziin-, mais die n est pas essen- 
tielle Pour Masi et Masani, on s ? en passe bien sans pour antant sacnfler 
le principe de lire dans le nom de chaque heros 1'essentiel de sa fraction. 

Le schema fonctionnel a qui nous avons affaire est ici constant dans 
tons les testes mazdeens qui traitent de rorigine de rhumanite, bien que 
]a forme adoptee sort un peu aberrante et que la speculation theologique 
qui s'y rattache presente quelques traits specifiques. La dirlerenaation 
fouctionnelle enseignee est essentiellement la meme que celle qui revient 
dans le premier chapitre du septieme Hvre du Dlnkart par exemple ou 
dans les autres testes parallels qui remontent en derniere analyse au 
Cihrdai nask du canon sassanlde (5). 

I/heritage de Gayomart permet aux bommes de professer la sagesse, 
ce qui les habilite a acquerir les autres cormaissances et a assumer 
d^autres fonctions. Que Masi et Masani soient ensuite poses comme 
modeles de Tnumilite parait plus etrange, mais s'expHque par certains 
traits de leur mythe (6), Le reste est connu : la fabuleuse fecondrte de 

(i) Zurmn, 53 ** r ' 

{2) Hoc. dt. 

(3) JA 1942-45.339. 

<+) BSOXS 17. 1955* a3«ss. _ ^ nutm 

(5) V. I'irttroduction h notre Edition le Dh 7. 

(6) V, notre commentaire de Dh 7,1.9 ss* 

S9 



1 



~] 



) I 



45° COSMOLOGY ANTHROPOLOGIC PROPHfiTOLOGl^ 

Syamak et de Fravak comme la fondation de la royaute et de Tagil- 
culture par Hosang et son frere. 

Insistons ici tout d'abord sur l'idee meme de rheritage. EUe est moias 
insolite dans ce context e qu J il ne parait an premier abord. Certes il 
ne s'agit pas d'heritage au sens biologique. C'est plutot la faculte de se 
conformer a certains archetypes institues par les premiers ancetres, voire 
Texistence de certaines institutions qui fondent la structure sociale et 
qui, seules, doivent rendre possible la Renovation. 

I/idee de rheritage biologique n*est cependant pas completement 
absente. Elle prend la forme de Tattribution de certaines fonctions non 
pas a un individu mais a toute une race. Nous Tavons d£j a vu plus riant 
a propos du xvarrah : le temps qui distribue le xvarrah le confere tout 
d J abord a une race et a rinterieur de cette race seulement a un individu. 
Les Aryens possedent un xvarrah dont le Tourien Frahrasyan ne pent 
s'emparer. Zoroastre a le sien et les Kayanides ont le leur qui leur permet 
d'esercer la royaute. Cest parce qu'elles possedent uu xvarrah determine 
que certaines races sont liabilities k esercer certaines fonctions, I,es 
premiers ancetres n*ont institu£ qu'un cadre general a rinterieur duquel 
a lieu une specialisation de plus en plus grande tandis que s'etablit 
une hierarchie de races correspondant a la hierarchie sociale, Le qua- 
trieme chapitre du cinquieme livre du Denkari donne a cette doctrine 
la forme la plus espKcite (i), 

Apres l'Assaut, le xvarrah s'incarna dans Fravak" et fut refuse aux 
collatexaux ; parmi les enfants de Fravak, le xvarrah et les autres vertus 
furent transmis a Hosang et a Vekart seulement, ce qui les habilita 
a etablir la royaute et r agriculture. La m£me selection fut operee a 
chaque nouvelle generation, le xvarrah et les vertus furent toujours 
transmis en ligne directed le xvarrah de la royaute fut transmis ainsi 
par filiation de Tasmorap a la Majeste presente ; les Kayanides qui 
exercent la royaute sont toujours de la menie race. Les choses sont ana- 
logues en ce qui concerne les ZartruStroktom et le xvarrah de la religion, 
ainsi que les autres fonctions religieuses, reservees aux Aryens, la 
meUleure des races, 

Une lignee de rois, une autre de pretres, d*autres encore ; tout cela 
a rinterieur de la race aryenne, telle est Timage que nous transmet le 
teste. 

Un texte du troisieme livre du Denkart permet de predser davantage 
l'image de la race royale : 

DkM 292.1-17 : *Apar toxmak i ^martoman *andar ^martomdn 
<v^>dspuhrakdntar u vdspuhrakdntar xvatdyan toxmak; *ha£ mklz % 
Veh Den. 

*H6t toxmak i hamak martom GdyohmarL U *andar Gdyohmart 

(1) V. notre Edition et les testes cites dans le oommentake, et id plus haut, p, 53 ss. 




L 'HISTORIOSOPHTE MAZD^ENNE 451 

Sv>aspuhrakdn toxmak i xvatdyan. u e ha£ Fravak baxiaklh *apar 4 
' zahak *i>us Hosang u Angatu Ay an gat u TaL U vdspuhrakdntar l andar 
*tto$ang toxmak *£ri£ i Erdn *nydk. zahak "hat NSryosang yazat kartan 
. * a/ p ar MdnusUhr i Erdn dahyupat vdspuhrakdntom 'andar MdnuZtihr 
toxmak *hac ham Nfroksang yazat varzkartlh % apar Kai Kavdt i kaydn 
ny dk-i£ « derpatdy xvatdyih *har *ku *lavUan *hac "&n 4 zahak. *kad 
l a l4i bahrlk andpihet 'adak-46 "apdc *o svak 'had "en 4 zahak i xvatdyih 
mntzxtan « *han i kaydn xvatdyih cegonih % hdn-i£ i Mdnuscihr u Eosang 
K har 2 *andar f o fraikart avisanisnik patvastan % pai *hdn nazdlh *han»i£ 
i 3 toxmak i xvatdyih "andar a$i~s gumextak u '0 ham haft kisvar xvatdyih 
x apar Kai Hosrav baltstlhastdn paitdk. 

a Sur les races les plus nobles paxmi les hommes et les races les plus 
nobles des rois ; selon la doctrine de la Bonne Religion, 

« C'est GaySniart qui est la sentence de tons les hommes ; et parmi les 
descendants de Gayomart, la race la plus noble est celle des rois, A partir 
de Fravak elle se divise a travers ses quatre fils, Hosang, Angat, Ayangat 
et Taz. Parmi les descendants de HoSaug le plus noble est Eri£, anc&tre des 
Aryens; ses descendants sont les plus nobles, le yazat Neryosang ayant 
engendre ManuScihr, roi de l'Eran. Parmi les descendants de Manuscihr, 
c'est Kai Kavat, rancetre des Kayanides, engendre egalement par le yazat 
Neryosang. La ou il y aura une royaute* durable, elle sera toujours exercee 
par l'une de ces quatre races. Quand elle s'afiaiblit partiellement, mime 
alors elle revient a l'une de ces quatre races royales. l,a royaute des Kaya- 
nides, ainsi que celle de ManuScihr et de Hogang se perpetueront sans inter- 
raption jusqu'a la Renovation, A son approcbe, elle reviendra a ces trois 
races royales et atteindra son sommet en la petsoune de Kai Hdsrav qui 
exercera la souverainete sur les sept kitvar* — Voila ce qui est revele. « 

Dans d'autres textes du m^me ecrit (1) on precise que la Bonne Reli- 
gion revient aux Aryens tandis que la mauvaise est Tapanage des Arabes ; 
la premiere se perpetue parmi les descendants de Yam, la seconde 
parmi ceux de Dahak. I,es bons souverains descendent de Yam, les 
tyrans de DaMk, 

Le cas des autres fonctions est analogue. I/epopee persane en pro- 
fitera pleinement. La fonction guerriere y sera hereditaire dans la famille 
sistanienne; la majofite des beros des epopees secondaires seront des- 
cendants ou — plus rarement -— ancdtres de Rustam. Selon la tradition 
anciermep Freton ayait combattu Dahak ; le Kus-ndma racontera des 
luttes sans fin qu J auraient menees, contre Ku§, frere de Dahak et son 
fils, Ku§-aus dents-d'elephant (2), les ancetres de Faridun depuis 
Abtrn et ses descendants jusqu*a Kai Ka'us, 

Le cas de la geste sistanienne est particulierement interessant, car 
il permet de voir comment cette determination « raciale & de certaines 
fonctions va de pair avec leur implantation geographique. Selon Tdrihi- 

(x) V. plus haut, p. 5a ss. 

(2) V* La NouveUe Clio, 4-1953.123 ss* 



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452 COSMOLOGY, ANTHROPOLOGIC PROPHfero^OGf^^^^ ll-r/glSTOMOSOFHIE MAZDfiENNE 

SErfflw (i) # les dynastes locaux de cette province auraient send com '^^bokk^^ 
jahdn-pahlavan des rois sassanides. Si le fait est exact il ezpHquS^S 
biea des traits de l'epopee iranierme. I* meme ecrit parle, d'autre T' '-M~' 
du temple du feu de Karkoya dans le Sistan en y ajoutant certaines m^^§ *" 
sions qui manquent dans d'autres sources. Ce temple, fonde par kJLTWB 
etatt dedie a Karsasp ; dans les premiers siecles de l'hegire des ma . ; ! §f| 
y chantaient encore des cantiques en son honneur (3). iSl! 

istam passe pour etre le descendant de Karsasp en mem ""-■■■■ 
Tancetre des dynastes sistarriens. S'il n'est pas un persomiap^^^ 



453 



Or, Rus 
temps que 1 ; amerce ues aynastes sistameus. tf'ii n'est pas un personW'^ 
historique, il apparait comme tel ; il personnine la dynastie sistamentj'-fc- - 
Karsasp, d'autre part, est le represents mythique de certains assets -'^ 
de la fonction guerriere, I,a tradition est de date indo-iranienne (3). : Sv&f ^ 

II y a ainsi, entre les deux heros, une difference de niveau qui sou : ^^ 
ligne les deux facteurs qui contribuent a la naissance de la tradition'"- ■"^■^ 
epique en question. D'un cote, le culte d'un heros fonctionnel, de Fautre ■ ■ f 
■tine dynastie qui l'a choisi comme patron et pretend desceudre de lui 
Elle construit un temple dedie b son a ancetre a dont le mythe devient^ 
ainsi localise. Une fonction n'est plus seulement l'apanage d une raoe ; «€r 
mais devient aussi celul d'une region. '^MUl 

te cas de la tradition sistanienne (4) n'est pas fcote. Eien que moins '-" : ^' 
apparent dans l'epopee, celui des trois feux prindpaux et de leurs " 
fondateurs est peut-etre plus important id. 

§ 65. LES FONDATEURS DES TROIS FEUX 

lya tradition sur les trois feux est bien attestee dans les ecrits pehlevis 
et dans l'epopee iranienne. Elle a l'air d'une tradition -historique, en ce 
sens au moins que lexistence des trois pyrees principaux est attestee 
par des sources independantes. Lazar P'aip'aci mentionne un sanc- 
tuaire dans le village des mages de Revand tandis que les deux autres 
feux brulaient encore dans les premiers siecles de l'Hegire (5). 

I^eurs noms ne sont pas mentionnes dans les textes avestiques (6), 
mais depuis Darmesteter (7), nous savons que la tripartition en question 
est au moins aussi aneienne que Si 1.9 et Ny 5.5 s. I^es deux testes 
apportent, en outre, certaines precisions sur la localisation des trois 
pyrees. :, , 

(1) Bd. bahae, 35 s, 

{«} V. egalement Rempis, ZDMG 101,1951.233. 

(3) DeuxnaUs comparatives sur le Ramayana, Hommages a Georges DwnfioL 140-150. 

(4) Nos Origins de la geste sistanienne, en prepatatipiu 

(5) Chhistensen, UImn sous Us Sassanides 2 , 166 ss. ; pout 1'Atur Farabae JaCkson 
7*405 19*1.81 ss. et not. Kas'toi, Muruj, 4,7s; BERQm, Chronologic, 228 s. f tod, 215 s. : 
pout l Atnr Gusasp, Ebuman, Das iranische FeuerJieUigtum, 49 ; pour VAtax Buizen Mihr 
Iv^zate de Phabph, LANGtois, 3.315 ; Ho^FfiiAiwr, Avsmge, ago 

(6) Mais ropposition que M. Wikander tcnte d^etablix entre 1'Avesta et la tradition 
religieuse a ce sujet ne semble pas justifiee, La NouvelU Clio. 1 316, 

(7) Lfi Zmd Avzsta, 1,151^56, 



T a version pehlevie des deux textes developpe le su]et, Nous citons 
* * celle du Nyayis oh les gloses sont plus abondantes : 

pNy 5 : [5] ® tax ^ * Ohrmazd "fus (Afar Farnbag) *xvarrah sut i Ohr~ 
atgU, Eran "xvarrah i Ohrmazddat u Kay an "xvarrah i Ohrmazddal 
/Vf karth asronlk *U t ku f pat K han kustak asronan danaktar u Mr 
L r tartar "bavend l <pat ras i *oy. x han i *kz *apak Dahak fatkar kart *oy 
*tavet> "nam i "en ataxs Atur Farnbag "en ataxs pesak asromh *dar& 
*ka dast^aran « magufiatan ddnaklh u vazurgih u 'xvarrah 'pat ayyarlh 
. t m ataxs vindlt u "han i 'afdk Dahak patkar kart 'pat ras i 'oyj. 

AtaxS i Ohrmazd 'pus (Afar Gusasp) u Kai Hosrav u -oar i Hosroy 
( l haX Afarpatakw) u Asnavand gar i Ohrmazddat Cetast var i Ohrmazddat 
J: *ha6 Gecasi x o *ha% var £ parsang), kaydn 'xvarrah i Ohrmazddat 
(J-s hdr-l afUUatih *et *ku 'pat kustak Aturpdtakdn artestar teztar u 
takifdar 'bavend "pat ras i "oy r bavGL u 'nam i ' M ataxs Atur GuUsp 
'hast u kdr~e "en atax$ artestarih z hu "pat andaron Aturpatakdn artestar 
mar u taktktar "hast "pat ras i 'oy. u *£ah i Kai Hosrav 'apar Vahuman 
diz perozkarih ayaft "pat ayydrih i K m dtaxS u 'pat "pis Ohrmazd valtt 
u fraddt kart f o "in Afar Gusasp "but), 

[6] (Atur Burzen) ataxs i Ohrmazd % pus Revand gar i Ohrmazddat 
u kaydn "xvarrah i Ohrmazddat ("u~s kdr-i vdstryoZih u vdstryoSth 'et 
'ka vdstryoslh "pat Aparsaftr tuxsdktar u varzisnlktar u sust-jamaktar 
'hend "pat ras i "oy> 'han "hi 'apdk Vi§ta$p patkdrt "oy "bavit "En 
*<ptitdh "ku "pat 'm "har 3 pesak 'andar *har3"har 3 z hast; "ce asronan 
asromh alndk"u~san arlSsidrih druj i menok zatan z u~ian vdstryoslh 
yazitn sdxtan. artzstardn aian artestarih dSndk "u~san asromh yaSt kartan 
l u4an vdstryoSth zen afzdr sdxtan arastan* vastryosdn vastryoZlh dsndk 
*u4an asromh yaU kartan "u~£dn artliidrlh 'duzd u duz *apdc dastan* (i). 
'nam i * en ataxs* Afar BurzSn Mitir 'hast f u-S kar-e vastryoMh "hast 
"M vdstryosan "o "apar kdr-& vastryofth danaktar u tuxsaktar a Zustah- 
jdmahtar 'bavend 'pat ayydrih i 'en diaxt w "ap&k Vtftdsp kampursaklh 
updsaxv hart "oy 'en atax§ "but). 

AtaxSi Ohrmazd "pus ataxS afzonlk artiUdr yazat pur-' xvarrah yazat 
pur-Usdzmltdr (ai artestarih druj zatarlh u pur-'xvarrahih as 'xvarraho- 
mandih u beUzmiidrlh menoklhd zaidnh dhokdn u dartdn "hat Spendk 
Minok daman "hast ataxs* u„) 

Ataxs i Ohrmazd "pus "apak harvispm ataxUn xvataylh ndf Neryok- 
sang yazat ("uk* xvatdy naflh "U "ku ndf xvatdydn u dahyupatdn dutak 
dzdtakdn vazurgdn apdc arddUnlh rdyomand u " xvarrahomand toxmak 
l hac 'oy, 

a [5] T^e feu fils d'Onrmazd, le xvarrah (Atur Farnbag), le profit cree 
par Ohrmazd, le xvarrah aryen cree par Ohrmazd, le xvarrah kavien cree 
par Ohrmazd (son champ d'action est le sacerdoce : e'est que dans ce pays 

(1) Ci, les variantes. 



n 



H 



454 



COSMOLOGI^ ANTHROPOLOGIC PROFHfiTOLOG V^^^B^ ^HISTOBIO SOPHIE MAZD&ENOT 



les prStres sont les plus sages et accoinpHssent le mieux leurs devoirs w * &M 
a hu. Cest odm qui lutta avec Dahak. Le nom de ce fen est Atur S^S 
et ce feu tient la classe sacerdotale, c'e3t-a~dir e les dastvar et fe^r^SS 
atteignent la sagesse, la grandeur et le xvarrah avec Taide de ce feu *?! 7? f 
lui qui lutta avec Dahak). U * Ce te 

„ 3 ; Le * e * fils d'Ohrmazd (Atur Gusasp), Kai Hesrav, le lac Hesrav M at A~ .-, 
1 Aturpatakan), la montagne Asnavand creee par Ohrmazd le lac ft*SP m 
cree pax Ohrmazd (la distance entre Cecast et ce lac est de quake ^^m 
sanges), le ^afc kavien cree par Ohrmazd (son champ faction est mT+ V ^ 
guerner : si dans la region d'Aturpatakan les guerriers sent les plus i^Jw ^ "J 
et les plus vaulants, e'est grace a lui. 1* nnm ^ <* *.„ «* aiL ^T'^ ' -V-.-L1 



et les plus vaillanfe, e'est grice afajf ^ nom de ^'^^tlt^Q^^A 
feu est l'etat guerrier : e'est dans 1'Atarpatakk 




455 



: ^$r 



que grto a ta^ les guerriers sont les plus rapides et les ptaa^SSS^ 
cest avecl-aidedecefeuqueKai Hasrav triompha du Vahuman dfeTSgfe 
q fJ ? it ^V* ,I**P&w devact Ohrmazd : oe fat Ate (MasSw 
™r"rl J ^j", 213 ^' e fen ^ d'Ohrmasd, ]» montagne lUjvaXSbl 
par Ohtmazd, le«wn» kavien cttt par Ohrmazd (son champ d'acta^' : : 
lagnculture : e'est grace a lui qu'a Aparsahr les agriculteurs sont p^ - * 
apphqufe, plus travadleurs et out des vetements mfeux laves) Cest w^ 
quidiscuta avec ViStasp. - II est revele que, en ce qui concert l^irS« 
metiers, tons les trois sont compris dans chacun des trois. Car les prfC #% 
sont experts en sacerdoce ; leur action guerrtere consiste a frapper £*2 r '* 
i^okienne leur action paysanne a preparer le sacrifice. Les g^rias ^t 
experts en chevalene ; leur action sacerdotale consiste a celebrer les saeri. 
fices, leur action paysanne 4 preparer et 4 confectionner les aimes Les nav 
sans sont experts en agriculture ; leur action sacerdotale consiste a adbrer 
le culte, leur actjon guerrfere a chasser les volenrs. — Le nom de ce feu est 
Atur Butten Mihr, son champ d'actdvite eat l'agriculture : avec 1'aide de 

^A* Zff ^T** "?* ? 1US f* 6 * 3 " **"** ■8*°tol. Plus appli! 
mtt ^. des / eteme f *» ™°* I»7*. Ce fnt ce fen qui s'entTetint avec 
vistasp et discuta avec lui). 

« Le feu fils d'Ohrmazd, le feu saint, le yozat guerrier, le y«rf riche en 
xvarrah, le ya *a* tres guerisseur (son action guertiere est de tuer la dmi - 
il a beaucoap de xvarrah parce qu'il est done de xvarrah ; il est guerisseur 
§ 3r o e - q ^ a f^ spirituellement, les mairs et les douleurs des creatures 
du Satut-^spnt, Ce feu, . .) . a 

* Le feu fils d'Ohrmazd avec tons les feus, le petit-ffls de rEmpire 
Neryosang yazat (il est petit-fils de l'Smpire parce que e'est lui qui retaW 
avec warmhet efclat, la lign^e des families dessouVerains et des clans de^ 
rois, des nobles et des grands). » 

Les trois premieres invocations concernent les feux des trois Stats ; 
la quatrieme envisage le feu sous son triple aspect ; la cbquiexne parle 
du feu royal. 

^ Or, dfija Darmesteter avait remarque (i) que c chacune des trois 
invocations se termine par celle de la Gloire royale ou du Hvareno des 
Kavis parce que le roi etant le patron des trois classes, sa Gloire est 
composee de la Gloire de ces trois classes... >. II est juste de souK-ner 
que la structure de la Hste entiere est analogue. * 



■$&.4 



: :^M 



(x) Op* cit., i.iji. 



■ ■ :' ' 



Dans la quatrieme invocation, Tepitnete de guerrier precede ceUes 

deux antres etats, Le fait est en accord avec la predominance accordee 

Ifois an feu guerrier, Atur GuSasp, v. notamment Pahlam rivayat 18 E. 

P rrol *u4 Atur GuSasp "pat 'xvarrah i "%ves 'stat W 'andar man 

<JtVathranlh Wast. ^ Atur Fatnhag u <hS*«6 i Burzin Mibr 

.Ji ^«f Xvarrah [»] <U 'frfto*. W »** *>ak dfrln apar kart„ 

, V* a Prit Atur GuSasp et le deposa comme Varhran selon son xvarrah; 
et ^eposT J^ur Fambag ainsi que le Burzen Mihr selon leur ^arrah. 
gt A henit chacun d'eux... » 

L e fait doit s'expliqner beaucoup plus par Vimportance acquise 
car le sanctuaire du Nord sous les demiers Sassanides que par un conflit 
pntre la tradition religieuse et la tradition nationale (i). 

Ouoi qu'il en soit de ce point, l'implantation temtonale des fonctions 
^ociales est int^ressante a observer. Parce qu'il abrite le feu des guer- 
Lrs l'Aturpatatan est cense avoir les meilleurs guerriers ; parce que 
le temple du feu des agriculteurs se trouve sur son temtoire, Apar- 
tabr (2) foumit les meUleuts agriculteurs. Plus diificile a detanuner est 
ta region on se trouve le sanctuaire d'Atur Fambag et qui possede les 
meilleurs prfetres. Son cas mirite une attention particolifere. 

La glose park simplement de « ce pays » ; dans l'espnt du commea- 
tateur l'indication territoriale doit se trouver dans le tote. Or, taadis 
one l'original avestique de l'invocation des deux autres feux abonde 
« toponymes, celni de la premiere n'en emtio* aucun. La seule allusion 
susceptible ^interpretation gfeographique est la mention du xvarrah 
des Aryens qui se trouve seulement id. La glose parait amsi indiqner 
cue e'est parmi les Aryens, en Iran, que se trouvent les meilleuis prteej . 
Lpelons id les textes qui attribtient aux Aryens 1 exclusive du 
sacerdoce, de la religion et de la royaute. Mais l'allusion pent avoir un 
sens beaucoup plus preds. 

L'institutkm des trois feus est racoatee par Zatspram et le Bun- 
dahiSn. Le premier est conds : 

ZS ■ * « [83] An debut de la creation toute la tewe fut confine a la pro- 
tection du lumlneux Atur Pambag, du vaillant Atur O^fP^*^ 
mofitable Atur Burzen Mihr qui sont comme un pretre, un guerna et un 
fgritult^r [8 5 ] Atur Farnbag fut place sur la montagne X**™***** 
dans le Xvartan; Atur Gugasp sur la montagne Asnavand dans lAtur- 
Staki rt Atur EurzSn Mihr sur la montague Revand dans la chaine de 

™?W\ lis se mannesterent dans le gets avaut tout sous le rtgne de HaSang 
qu^d les hommea pasaaient, sur le dos du taureau S^*d^™ 
dans les autres kiSvar. Au milieu du chenun, un vent violent fit tomber, 

W w^ffl, 3X3 A ; ma* le P^age que noos dlca* ato e at ce qui est dlt to. dt. 
31 \t) Sur Ahaitohr v. a. darnel lieu Hehkihs, UUUKrmisch, 9+ «• 



COSMOI,OGIE, ANTHROPOLOGY ^OPHSTOi^q^I-^^I''"- - ■ .^OUlOSOPHlE MAZD^NKE 



45^ 



one unit, dans la mer, le foyer qui se txouvait sur le dos du bceuf aw,, 1 
en tews endroits le feu qui .Start en lui. Cetait l^uivalent d'm wS??^ 
qm titatt apparent et qui se divisa en trois parties qui furent eiaEf^ 
teas foyers different C'etait le marrah qui habite les feux Atur^S^I 
Atur Gusasp et Atur Burzen Mihr, » **ahafirtg 

De tout oda, retenons tout d'abord que ce n'est qu'a partir du xhtn^rm 
de Hosang (le Bundahim parle du regne de Taxmorap) que les trois feT^ 1 
se separent : c'est seulement avec retablissement de la royaute <f$W 
depasse toutes les classes et les englobe que le systeme social w* 
fonctionner. ^ uc 

Constatons ensuite que, parmi les trois montagnes oil Se trouvent - ■ 
etabhs les trois feux, deux au moins portent des noms se rapportaut a ! '^ 
la nature du feu qu'eUes abritent I/assonance est particulierentent' '^ '" 
irappante en ce qui concerne la montagne Xvarrahotnand, siege d'Aiur ® 
Fambag (le Bundahiin dit simplement Atur "Xvarrah, et cela n'est pas '^ 
sans exemple ailleurs) ; mais Ratvant-Revand est egalement significatif '« 
II se pourrait bien que le cas de la montagne Asnavand soit analogue 
II en resulte qu'il ne s'agit pas, a ^origine, de toponymes ■ c'est 
paxce qu'eUe abrite rAtur-Xvarrak qu'une montagne porte le nom de 
Xvarrahomand; c'est parce que le sanctuaire du feu des labourers se 
trouve sur son sommet qu'une autre s'appelle RBvand « la riche )> 

Voyons maintenant le recit du Bundahisn. I/episode de la chute du 

feu du dos du boeuf Sarsok ne contient pas, a part sa date (i) f de variantes 

notables par rapport a la version de Zatspram. U recit de la fondation 

des sanctuaires, en revanche, est plus developpe et plus significatif : 

BdAnkl 124 . 12-125 . 14 ; 

u Yam <andar xvaiayih [*] hamak Mr <pat ayyarJh i f oysan <har 
3 ataxsapjrtar hame kart 'u-i Atur 'Xvarrah <o ,' ddtgds 'fat ^Xvarraho- 
mand kof 'pat Xvdrazm ntfast. 'kadr-sdn Yam 'be kCrrtott 'xvarrah i 
Yam*hac *dasf i Dahdk Aiur 'Xvarrah bozinit 'andar xvatdylh VUias-b 
iah pat pattdklh 'hac Btn <hac Xvdrazm <o Roin kof i *Kdriydn *dJh 
vazit sayet (?) x hend cegon 'nun-ii 'od l manU. 

Aiur GuSnasp Ha xvatdyih i Kai Hosroy 'fat "Mn i kart 'kad Kai 

Hosroy uzdescdr hame *kant <afar '0 HuS i asp^Z <nisast u tar u torn 

bB zat u rosn *bi kart Ha uzdescdr x kant <fat ham <od "fat akd&$» frdd 

ataxsgastha nisasL 'fat <Mn aim Guinasp "xvmend •» W 'bus i 

asp [i] niiast 

Atur Burzen Mtdr Ha xvatdylh i Yistdsp sah hamadvBnak 'andar 
gehan hamB vazlt pdndklh hame kart. 'had ano$akru$an ZartuxH Den 
*a$urt pat ra^akSnUan Den apsgumdn kart Ha Vistasp frazanddn Dm 
<%> yazddn <esUnd <vas ffi vmdwddklha nimut ~(u) kart, Vi&asptan) 
pat kof t Revand <ku pwt i Vtftaspfa 'gopet *o ddtgas ni§ast, 

(i) I* paxtage en tiois i eux est plaoi id sous le regne de Taxm5rup. 




457 



Smites les actions qu'accomplit Yam, pendant son regne, il les accompUt 
^ B I'oMfi de ces trois feux. H etabUt Ata Xvarrah a sa place legale, sur 
i*^«Saene Xvarran6mand dans le Xvarian. Qnand Yam fat depece, 
I la "^Lfcde Yam sauva Atur Xvarrah des mains de X>ahak, Sous le regne 
l ! %ZtZ> en suivant la revelation religieuse, on d^placa le f eu du Xvarmn 
^fm^tagne RaSn pre^ de Kariyan^ou il se trouve jusqu'a ce pur. 
^ TWau rtgne de Kai Hosrav, Atur Gusnasp agissait atna dans le 
n^delSorsque Ed Hastav attaqua le temple dholes il se to^ 
f ^o S de son cheval, dissipant les tenebres et Vohseanbt et r^pandant la 
fi^re iuWa ce qu^il eiit detruit le temple d'idoles, Au mgme endroit du 
^2s cX a etablit le sanctuaire de ce feu. Il s'appdle Atur Gusuasp 
Dia - tl nti'il ^tait assis sur le dos du cheval. d _ 

*"?£je XiSTanalogue, Atur Burden Mihx se ddpUjait dar^ le ^ 
• Jtf«rttB»e de Kai ViStasp et exer^ait sa protection. Quand Zoroastre 
rKSrtdte apporta U religion, il moutra d'une fa ? on v* , rt 
iomnUt plnsfeurs choses ponr propager la religion et dxssiper ]« ;ta te s 
C^ae leWants de Wtasp Adherent a la religion. ViStasp letabht & 
sa ptoe l^ale snr la montagne Revand (on dit : la chaine de V^stesp). . 
Ce teste est capital. La notice sur Kai Hosrav a moras d'importance 
wot nous, bien qu'U soit le seul parmi les fondateurs des trois sano 
taaires a etre esplidtement mentiorme dans le texte avestique du 
Nvayis. La tradition eat constants il n'y a pas lieu d'msister^ 

La Uaison entre le feu du tiers-etat et Kai ViStasp, voire la revelation 
de la religion par Zoroastre est digne, par contre, d'etre soulignee. 
L'foisode est conuu par Daqiqi, les rivSyat, Viilrkart et les ecnts de 
l'teole d'Azar Eaivan oil Zoroastre apparait devant ViStSsp en portant, 
entre autres, le feu Burzen Mihr qui ne le brule pas (i). Che 2 Zatspram 
le feu Burzen Mihr est un des trois messagers qui viemient persuader Vis- 
tasp pour qu'il accepte la reUgion. Dans les autres sources, a conunencer 
par le Zaratust-nama, sa place est prise precisement par les feux des 
deux anties etats (2). . 

Dans ce schema, Vistasp, comme d'aiUeurs Zoroastre (3), apparait 
' comme un biros de la « troisieme fonction », tandis que Kai Hosrav 
est guenier et Yama pretre — mais aussi roi. 

Car au fond, le cas de Yama est le plus complique. En premier lieu, 
a est fondateur du feu des prtoes, etabli dans le Xvarizm oil ilrestera 
jusqu'au rfegne de ViStasp pour toe transport alors dans kP^. 

De Xvarizm est identique a YAiryansm vaijah ; on plutot, c est la 
localisation la plus anciennede VAiryuum vaBjah, le pays de la tehgron, 
k centre du monde. Cert ici que fut cr^e Gayomart, que le Cr&teut 
cflebra ses sacrifices, qu'apparut Zoroastre et c'est la encore qua 
recevra la revelation (4). Mais c'est la egalement que Yama deploya 
son activite et qu'il construisit son vara (5). 

(1) V. plus bant, p. 380. 

(2) V. pta5 haut, p. 3S0. 

(3) Cf. WIKAMDZB, Inc. ««., 315 ». _. 

S Intapr4UUon analogue, Cobbut, Terie oaesle, EJ tz . «4 s. 
(5) Cf. <ttj4 le second chapltre da Vtitvdai. 



n 



458 COSMOIrfOGIS, ANTHROPOLOGIC, P&OFH^XOLOGrJ 

Le cadre de son activity est toujours designe comtne Airya&n* H 
vaejah (pefcl. EranveZ) ; a part le passage du Bundahtfn, il n'est jaiaaisf 
question du Xvarizm. ^'identification des deux pays que Ton avair! 
proposee pour d'autres raisons (i) se trouve ainsi confirmee. ^J 
comment en est-on arrive a localiser le pays du Centre, celtii de la foyaute > 
et de la religion dans le delta de I'Osus ? C'est que, probablemetit a " 
une certaine epoque, le centre politique et religieux de l'lran devait' se 
trouver precisement la. L 'epoque doit correspondre en gros a celle de l a 
composition des GatM (2) et est sans doute anterieure a celle des 
Achemenides ou le centre de rEmpire se trouvait dans le Pars, a l'autre 
extremite de riran. 

Or, le BundahiSn nous dit que le transfer! du feu des pr£tres dans le 
Pars fut opere sous le rdgne de Vistasp. Point n'est besoin de speculer 
ici sur l'identite e>entuelle de Vistaspa protecteur de Zoroastre avec 
ViStaspa, pere de Darius le Grand, identite pour le moins douteuse (3), 
Mais dans le systeme de 1'histoire legendaire adopte par r epopee pexsane^ 
l'epoque de Vistasp precede presque immediatement celle des derniers 
Achemenides : Bahman, ffls d'lsfandyar et petit-fHs de Viitasp, est 
identifie avec l'un des Artaxexxes : Vistasp peut bien « representer » 
les premiers Achemenides. La tradition rapportee implique que Ton 
savait encore confinement qu a une epoque precedant celle du rnalheu- 
reus Darius vaincu par le criminel Romain Alexandre, le centre poli- 
tique et religieux de l'Empire aryen fut etabli dans le Pars alors qu'il 
se trouvait auparavant sur les bords de la mer d*Aral 

^ A la fin de l'epoque sassanide, le centre religieux de 1'Empire devait 
comcider avec rAturpatakan : c est a ce pays que Ton devait appliquer 
le nom d'Eranvel La tivayat pehlevie dit que Zoroastre recut la 
religion dans YEranvei, qui! la recut dans rAturpatakan (4) ; i'identi-. 
fication est courante a 1 epoque de sa composition (5), 

Ces identifications successives resnltent de la superposition de Tes~ 
pace religieux et de l'espace profane. Le centre du monde se trouve dans 
l'Eranvei a u bord de la Veh Daitl. Mais n'importe oil, en repetant 
les evenements sacres qui s*y sont passes, qui doivent s'y passer, on 
se place dans le centre du monde. Le sacrifice final de la Renovation 

Tmifinf^f^ MwfaAr 118; BENVE20STE, I,'£ranv&a et Pongine mytnique des 

Iranians, BSOS 7.265-274; HEfizraxu, Zoroaster <md his World, 666-703 

T>.i Z L St ^ic P ° Sltio11 ^^^^e 4* gStnique en dernier lieu Henning, Zoroaster, 44 s.t 

riaJLETj IJtj I945**5'20» 

(3) Bien qu'elle fut dej& admise par quelques eoivains de la basse antiquity Bidez- 
i^uMONT, i . 1 54 et n. 3-4. * 

{4) V. notre Edition. 
1 tSJa A ? P° int <P e . Jackson, Zoroaster, 191 as., utilise toute Terence a 1'ErtnvaZ dana 

t ^^ e P^^f 00mm ^ P™** d ^ ce que Zoroastre etait ne dans l'Atuipatnkan, 

SSf w^SSS; i d'histow des religions, 327 ss . ; I^ges et symboles, 3 3^< D^utre 
VTtL^^^^l^f"*** ? J 22 '" 6 *" 133 98 " devdoppe rinterpre^tion d e 
iwSSSSf^S^ f 31 ^ ?* moade K ~ Sur fa g^e^Ptie 16go!dake 3ranie4e v. encore 
Maekwart, Wthrot und Arang, not. 114-165; I^Mmel, ZU 4.1926.196-806 







9 



, hIS XOKIOSOPHIE MAZD^JENKE 459 

fa ca ^ r ^ dans les sept kihar et sera nne Hturgie cosmique ; n'importe 
S n !L sacrifice reprodoit (ou anticipe) ce sacrifice final, est litur^e cos- 
Jique tandis ^ ue n>im P orte 'I 1161 autel ^ le Ia0nde COmp ° ^ 

^ La vie de Zoroastre est censee s^etre passee dans rEranvez ; mais 
les Ueus oil se sont passes les evenements de sa vie peuvent toe repro- 
Lts antour d'un sanctuaire. Le tenitoire oil se trouve ce dernier 
ivient alors rBranvei. La passion du Christ a eu lieu a Jerusalem ; 
nzte n'importe quel cnemin de crok ou calvaire reprodmt ses etapes, 
jl symbolise, il est Jerusalem. C'est si vrai qu^on y fait des pelennages 
-pour revivre les evenements de 1'histoire sacree. 

C J est bien ce qui esplique le transfert du pays de Zoroastre (et de 
Varna etc.) dans rAturpatakan : ce transfert a pu avoir lieu des le 
moment ou les sanctuaires de la province ont acquis sufiisamment 
d'autoriti pour que leurs pretentions aient pu toe acceptees. II ne 
s*a*nt pas d'une « falsification Mstorique du zoroastrisme occidental » (1), 
mais d^un processus normal dans rhistoire des xeHgions. U transfert 
ne devient « falsification » qu'an moment ou la conscience de sa valeur 
symbolique s'est perdue, autrement dit au moment ou, au Eeu du 
my the ou histoire sacree, on a voulu voir dans les evenements repro- 
duits de rhistoire tout court, et dans leurs symboles des souvenirs 
historiques. t 

Revenons maintenant a notre systeme fonctionneL La fonction de 
Km Hosrav parait Hen determine de meme celle de Kai Vistasp ; 
celle de Yam parait ambigue : il n^est pas seulement patron des pr^txes 
et fondateur de leur feu ; pendant son regne, il a joui de l'appm des 
trois feux, autrement dit ses exploits se situaient au mveau de trois 
fonctions. Car Yam n'est pas pretre ; nous avons vu qu'fl etait roi, le 
prototype mtoe de roi tel que le Cormait la religion iramenne (2). II 
convient d'ajouter ici quelques remarques sur eette fonction de Yama, 
€ t en general sur le r61e qu^il joue dans le systeme mythique iranien. 

§ 66. LE « XVARRAH » DE YAM 

Bn traitant de la structure de la religion iramenne nous avons insiste 
sur la distinction notamment entre le type sacerdotal et le type royal. 
Le prototype du premier etait Zoroastre ; celui du second, Yam. Incar- 
nant ces deux types de religion, pmtot complementaires qu^antithe- 
tiques, les deux heros ont un certain nombre de traits cornmuns. Us 

SeSSS SSA ; plan quf Jk dS fl& matSlds ou «ne ^re^on comme . fals^ctum 
histartque s n'a pas de sens. 
{3) V, plus baut, p. 37 ss. 



460 



C0SM0I,0GIB, ANTHROPOLOGIC FROFKfeTOl^c 



vont tons dens s'entretenir avec la divinite — et rapportent de fe,, • 
entretaens cnacun pt-k&Aneut ce que Tautre ne recoit pas. Us liabiw? 
tous deux l'Eranvel Leu* fonction, surtout, embrace les trois tnw3 
du systeme. n3 % 

Pour Yam les choses sent daires. En tant que roi, it depasse touted 
les classes et les englobe. U conception est courante ; l'idee est hxmrZM 
ainsi par Zatspram : ™ncee*, 

» 30 : K [18] Ces quatr e humeurs de nature et fonction differentes aojif 1 
analogues aux homines de quatre classes : les prfees qui enseienent i« I 
guemers qui frappent, les paysans qui nourrfesent et les artisans Qui set4n? ^ 
[19] U sperme est au-dessus d'elles comme le toi est au-dessus des quX: & 
classes. [20] C est pourquoi les rois sont appeles le dos de l'Eran car d! ^ 
meme que k sperme absorbe en Iiii les humeurs de toutes les formes du com* '' 
et en s ecoulant, contient toutes les images, tons ceux qui agisserit seba < 
la loj, executent la volonte" du rot » 6^^ ^eion ^ 

Yama <§tant roi, cette conception doit s'appliquer a I11L Nous avons 
cite precedemment des temoignages qui attestant sa royaute pour la 
tradition mazdlenne ; ajoutons id quelques mots sur les representations 
mdiennes analogues. Dans le Rgoeda, Yama est assode a Varuna il 
est roi comae ltd (1). I/assoriation est egalement attestee dans 'les 
Brakmaw (2) et le nom de Yama y est souvent accompagne de r«/£ 
a roi » {3). On parle de son royaume, mais il s'agit en general du royaume 
des morts. Yama a fee la Terre (4), mais ailleurs il n est question que 
des tombeaua: (5). 

II doit s'agir ici d'une limitation secondare. En Iran, Yama est un 
grand bitisseur. Cnez les Kafirs de rHmdoukouch, Irnre =* Yama 
raja est devenu divinite supreme et creatrice (6). Le meme sort fut 
reserv6 a Sal Yfma chez quelques tribus turques de 1' Altai (7), 

Beja Christensen avait attire attention (8) sur la description de la 
sabha de Yama dans le MahabharaU (9) et sa ressemblance avec celle 
du royaume de Yama dans la tradition 1 iranienne. Mais cette notice se 
trouve isolee de son contexte, ce qui ne permet pas de l'apprecier 4 sa 
juste valeur, II est interessant de comparer la description de cette 
sabha avec celle des quatre autres et de constater leurs differences, 

(1) RV 10.14,7. 
(a) SB 4.3-4.31. 
(3) SB 3.2.1,2; 13.4.3-6; etc* 

(5) lotd., 13.8,2,4. J * 

fl£ v'S?"l 6 t SS ' ~ S£ aussi EDEtBERG-SGHAEER-IvEMTZ, Imia, the Creator-God of 

ZJSS^JS^^T m ** patun VaUe * AU * n * XXIV T ^^^ 

(fl) 2.314 ss. 




^ISTOMOSOPHIB MAZDfiENNB 







461 



T.difiSrenciation fonctioBnelle nous iattene en premier lieu. I,es habi- 
Jltsde la sabhi&t Yama sont: 

AisyAn rfw«y4 i>™V** * Mh& bruhmarsayo ma ah 
Yamav. Vaivasvatav Ufa fraJirfffl paryupasaie // (i). 
Nous ne retrouvox., pas les mtoes calories des etres panm 1» habi- 
te^te des autres 5<M& Dans celle d'Indra, oa rencontre (a) . 
te«M Aevzrsayah sarve Pirtha $akram u^asatej 
amSla dhuta pSpamano dipyamatn wagnayah It 
tejasvinah somasuto... 

Au stijet de celle de Varuna, on dit (359 &) : 

Idityas Ultra varuwp. jalesvaram upasate // 

Qa enumere ensuite les Nagas, les fleuves, etc, Dana la sibM de 
TTuvera on txouve surtout des demons, des Gandharva, des Apttas. 
S'Suara et des Raksasa. U difierendation fonetxonne^ jrt-e*. 
S^o« son Principe ne soit pas le mtoe que dans les textes irarueus 
quTnlXdions^Nous nous trouvons dans 1'Inde ou tout sembk 

^cSjretSSr^aba, oceupe une ^ a ^ 
elle^e stae au dela des oppositions f ouctkmuelles, les pnnapes de toutes 

les fonctions y sont representes (3) : 

ariho dharmasca kama&ca har?o dvesas upo &ama\\ 
ayanti tasyaw sahitah gandharvapsarasam ganah //. 

Toutes les classes divines s'y retrouvent (4) ; 

Mitya vasavo rudra marutascasvindv afij 
visve devasca sadhyMca pitaraica manoiayah // 

ainsi que les demons et meme les maitres des autres sibM (5) : 
raksasasca pisacdsca danva guhyaMs tatM / 
- ndgahsupamahpasavahPitamaJmm upasate JI 
stkavata jangamanascmva mahabhatas tathapam 
purandaraicaDevrndw Varwnadhanado Yamah //. 

TW ce sYsteme le vrai roi et souverain est Pitamaha. Ce qui est 

Sirs u. « »—* ■»** «» «»»!«»*'»' «»• ~ 



(2) 2,296, 

(3} 3.445* 

(4) 2.460- 

(5) a, 466 s. 



i 



WW 



462 casMouxsns, anthropologic froph^0t^ gi ^ 

systems different. A l'epoque du MaMbhdrata c'est Indra qui est 1 - 
par excellence; malgre cela, tous les rois, Hama, Frtbu etc „ ^ 
connaft la tradition mytfnque indienne ne se tiouvent pas daWl^ 
s«6Afl de Sakra mais bien dans celle de Yama, U fait est ditectemJ* 
comparable a Hdee irarrierrne selon laquelle les rois descended a- 
Yama (1). a& 

Revenons maintenant a la tradition iranienne pour y relever 1 
temoignages de la polyvalence fonctionnelle de Yama. H y a W 
d'abord la formule tripartite aSava surd pouru.vqftwo (2) anaWp rJ 
M. Dumesil (3). Bile est loin d'etre isolee. P ^ 

U tradition selon laquelle Yama fat aide par les trois feux qui Se 
sont divises apres sa mort a tine valeur fonctionnelle analogue a celle 
qui rapporte rinstitution des trois classes sociales an roi Yama La 
demiere tradition est constante dans les edits islamiques et parsis en 
arabe ou en persan ; M. Benveniste a montrf quelle etait implicite dans 
le recit stir la construction du vara contenu dans le second cbapitre An 
Videvdat (4), r 

Si Yam institue les classes sociales, c'est qu'il en posside l'essence 
Et, en. effet, le premier cbapitre du septieme livre du Lenkart affirme ." 
Dk 7 t .ao : »^ revint, a une autre epoque, a Yamset i Vivanghanan 
qm etait venn seatretemr avec Ohrmazd, Des quatre metiers^nw 
— le sacerdoce, la chevalerie, la paysannerie et Tartisanat — H recut 
quatre — le sacerdoce, la cbevalerie, la paysannerie et l'artisanat CW 
par cela qu'il put xendre les etres prospers, qu'il les fit grandir et cro5treT» 

I^es trois classes se separent apres la mort de Yam. Selon le Yost 10 
son xvarvnah se divise en trois. Le premier est saisi par MiOra, le second 
par Graetaona, le troisieme par Esrasaspa. DarmeSteter avait deja 
pressenti qu'il s'agissait d'une tripartition fonctionnelle (5) ; Cbristensen 
en doutait (6), mais 1'idee fat reprise et def endue par M. Dtunezil (7) 

En fait, il n'y a pas de donte id. Si le dien Mi6ra disparait ensuite 
la nature du xvarrak attribue k Freton et a Karsasp est precisee dans le 
septieme livre du DBnkart d'une facon on ne pent plus exptfcite : 

Dh 7.1.25 : « Bile revint, a une antre epoque, du lot attrfbue a la fonc- 
tion reugieuse de 1 agriculture par le partage du Xvaymh de Yam, a Freton 
de la famille des Aswyan lorsqu'il se trouvait dans les entrailles de sa mere, » 

Ibid,, 27 - « Par V agriculture, la troisieme fonction reUgieuse, il enseigna 
iT ^^^S ^ ^ m ^ <leclIL ^ ^^ ^^P 5 ^^ P^met de a^celer la peste et de diaJser 

(x) V. notre cammentflire de &h 5.4 et plus haut, p. Hz ss 
{2) Yt 13.130. 

(3) RHR 146. 1954. 5- 

(4) «. Bekvenistk, J^s classes sociales daas la tradition avestique, J A 2a1.jg3a.n7- 




138. 



(6) Z^e pi&mUr homms^ 2.52 ss. 

(7) V. maintenant Aspects de la fondim gm*rtir$ chit Us Indo-Swropfas, not 76 ss. 



mm- 



y §m 



^STOBJOSOPHrE MAZDfiBNTCE 



4 6 3 



Yoila pour Freton ; voici pour Karsasp : 

Tbid 32 i « A une autre epoque elle revint a Saman Karsasp, du lot 

xJrtme'*a l^tat guetrier, deusaeme fonction reHgieuse par le partage du 

ah de Yam, C'est grace a elle qu'il a pu tuer le dragon cormi qui avalait 

*" fl rh^aux et les hommes, le dSv Gandarv aux talons d'or ainsi que plusieurs 

^es monstres crees par les dev, et des druj ravageant la creation. » 

Mi6ra n'apparait plus ici, il semblerait qu'il n'y a pas de representant 
Utnentique de la premiere fonction et que personne n'a herite de la 
Lrtion du xvarrah de Yam xevenant a la classe sacetdotale, Ce n'est 
Lurtant pas le cas, Un troisieme personnage est presente comme 
^rant berite du xvarrah de Yam, sans toutefois que la nature de ce 
jvarrah soit specifier Mais la description de ses exploits laisse peu de 
doute quant a sa determination fonctionnelle : 

^ 7i; , [36] A la meme epoque, elle revint a OSnar qui fut tres sage, 
«ta au xvarrah de Yam, lorsqn'il se trouvait dans le sdn de sa mfere. 
Parlant dans le sein de sa mere, il lui enseigna plusieurs miracles. A sa nais^ 
Ince U frappa le Mauvais Esprit et refuta les assertions du mar Fracya, 
Sorateur des dev. [37] H devint nunistre de Kai Us et administra, sous 
La jegne, les sept continents. Il decouvrit et enseigna Tart dordonner la 
narole et plusieurs autres sciences utiles aux hommes ; et les non-Aryens 
furent vaincus dans la discussion. Il pjodigua des conseils des plus sages 
aux pays aryens, » 

OSnar semble avoir pris la pkce de Mi6ra du Ya$t, cbangement qui 
n'altere en tien la valeur de la tradition. Ici comme la, les trois (ou 
quatre) fonctions reunies pour la demiere fois en la personne de Yam 
se separent apres sa mort pour s'incarner en des beros diff erents. Elles 
ne seront reunies de nouveau qu'en la personne de celui qui, sous certains 
egards, apparalt comme une replique de Yam, mais qui represent^ en 
fait, une fonction tout a fait diSerente ; le propbete du mazdeisme, 
Zoroastxe le Spitamide* 

§ 67. ZOROASTRE ET LE SYST&ME EONCTIONNEL 

Yamset recoit les quatre metiers religieux ; il accepte la royaute 
mais refuse la religion. Zoroastre recevra la religion en entier, il en 
apportera toutes les parties, mais ne sera pas roi. C'est au roi Vistasp 
qu'il apportera la religion et c est pat ce dernier qu'eUe sera propagee 
dans le monde. I> septieme livre du Denkarl est de nouveaU explicite 
sur ce point ; 

Dh n x 41 « fl St plus tard, Spitaman Zartust vint s^entretenir avec 
Onrmaad le Createur. II regut d'Ohrmazd le Createur omniscient la connats- 
sance complete et detaiUee de la tneorie et de la pratique des metiers sacer- 
dotal, guerrier, paysan et artisanal, sans que rien en soit onus. Sur 1 ordre 
du Createur, il apporta toutes les parties de la religion mazdeenne a Vistasp, 
illmnina avec de la lumiere superieure les sages du pays de ce roi supreme 
des yazat et la propagea sur les sept continents... » 



HK 




C0SM0L0GI3, ANTHROPOLOGIC, PROPH&TOLOGn?^^ '■- ^HISTORIOSOPHIE MAZD^ENlffi 



■•■jr:-:-< 






464 

Le Prophete ltd-m^me reunit dans sa personne les qualites et 
attributs de toutes les classes : 

DA 7.3.46 ss. : « [46] Une chose qui est reVeUee : Avant meme qu'tt t^-ft 
se rendit a 1'entretien son esprit apparut comme plus large que le uiotn^" ■ - ^ 
entier, plus eleve qu'aucun bien du gete, accompagne d'une memoire canahl ■■ ' ®" 
de tout apprendre, d'un inteUect apte a tout saisir, d'une reflexion susc -™t^ 
tible de tout discerner, du xvarrah kavien riche en prudence, et du xva^¥^^X^' 
des herpat ; du desir total de la Justice [47] et de l'efiort puissant frl "^ ' 
die) ; de la maitrise egalement et de la superiorite en ce qui concerned'- ""-""; [ 4 
courage et la vaillance ; et aussi de la beaute du corps — du fait qu'il distw ■>^-'^ 
sait parfaitement de forces propres a ces quatre classes (le sacerdoce w '"■ "'' 
chevalerie, l'agriculture et l'artisanat) ; d'une amitie parfaite envers' W ■■"■■■■ 
yazat et les bons et d'une opposition profonde envers les dev et les mediants "■^ 
[48] Telles furent les qualites qui le firent, parmi les hommes bipedes, seta' --- ^ 
blable aux yazat, partageant leur perfection et leur excellence, par le fait^fl 
qu'il suivait le modele d'Onrmazd et etait Son apotre : [49] ainsi les yazai' '-'"'* 
etaient en mesure de repandre dans le monde, par la langue de differents? 
sages et hommes vertueux de l'epoque, l'annonce de sa superiority sur tous ( l 
les etres presents, passes et futurs, du fait qu'il etait venu comme apotre 1 
d'Onrmazd et Maitre du monde pour sauver de l'Assaut les creatures non Wf if 
souihees ; [50] pour leur part, les dev (le faisaient) en incitant plusieurs kek l^Pt 
et karap a 1'afEaiblir et lui nuire : meme alors, les bons Taimaient et lui ; I 
temoignaient leur amitie. » ; '^SKm 

Ce cadre depasse de beaucoup celui des fonctions sociales qui en fait 
partie. Plus franchement fonctionnelle est la declaration du karap 
Bratrokres pendant l'enfance du Prophete : 

Dk 7.3.21 : « Je suis, grace a ma sorcellerie, le plus clairvoyant des 
hommes de notre pays. Je vois, en ce pays, le rejeton de Purusasp, pendant 
les trois nuits qui ont precede sa naissance de ses parents, capable de comman- 
der (il sait bien donner des ordres) favorisant la prosperite (a cause de lui 
la prosperite sera plus grande, qu'il s'agisse d'entrees ou de depenses) 
bon berger (il sait bien entretenir le betail), aux beaux troupeaux (il sait 
bien entretenir les autres troupeaux), bon associe (il fait bien executer 
les travaux des autres), bon guerrier (il sait bien mener le combat) et liberal 
(il sait bien accomplir les ceuvres de la generosite)... » 

Plus significative encore est peut-etre l'explication, donnee par le 
devin, de la lumiere qui s'est repandue du corps de la mere de Zoroastre 
au moment ou son xvarrah y est entre : 

Dk 7.2.5 : « ... l'abondance du xvarrah du monde materiel vient de ce 
corps (toute la xveSkarih vient de lui) . » 

Le Prophete est a la source de toutes les actions humaines ; il est 
egalement capable d'executer le mieux n'importe quel travail : 

DkM 95.19-96.9 : l Apar hunar 'ke Datar Ohrmazd yaU-fravahr 
Spiidman ZariuxH pat-iS <o Den i mazdest vaxsvarlh doftt ; (<hac mkei 
i Veh Den). 

( Het hunar *ke Datar Ohrmazd yast-fravahr Spiidman ZartuxH pat-ii 



465 



1 : ■ ' 



* Den Mazdest vaxsvarlh 'had harvisp axv i astomand apartar doSlt 
c s *u-s hangartlk-e l en bavandak-menisnlh, xrat spur-ddUarlh u 

Mrtotn dostlh i ( o "Veh Den u 'pat *apartomlh i "hac 'har 'kas 'pat hume- 
isnlh hugofiisnlh hukunisnlh; "apar "har ( dar tu$an-tuxsaklhd ranjvarlh 

• 'afiw *ahra$lh; u armelt u nyazomand dahisn i "veh yatakgo$lh u 
\ahfti u snayisn u hamesak raftarih i f o drigusan ayyarlh vinasisn i 

'hat ~tf>% aU 

« Sur les vertus pour lesquelles Ohrmazd le Createur choisit le Spitamide 
^oroastre a la fravahr adorable comme Prophete de la religion mazdeenne ; 
celon la doctrine de la Bonne Religion. ^ 

« Les vertus pour lesquelles Ohrmazd le Createur choisit le Spitamide 
Zoroastre a la fravahr digne d'adoration comme Prophete de la religion 
mazdeenne parmi tous les etres materiels sont nombreuses. En gros, ce sont 
les suivantes : piete parfaite, observation parfaite de la sagesse, amitie 
supreme pour la Bonne Religion, superiorite sur n'importe qui en ce qui 
concerne les bonnes pensees, paroles et actions, effort energique et puissant 
vets la justice a tous les ^gards, intercession pour les abandonnes et les 
indigents, circonspection, complaisance envers les pauvres et disposition 
permanente a les aider, affliges par l'Assaut. » 

La formulation de Zatspram est differente : 

ZS 11 : « Sur la difference entre ses penchants et ceux de ses parents [1] il 
est revele ainsi : Les dev repandirent a l'assemblee des sorciers et de leurs 
adherents ce bruit : « Le fils de Purusasp est insense, stupide et pervers. 
a Qu'aucun homme ou femme ne pense a lui ni ne le consulte I » 

« [2] La nouvelle en vint a Purusasp ; et Purusasp dit a Zoroastre : 
B T'ai cru qu'un fils m'etait ne qui etait pretre, guerrier et agriculteur ; or 
« tu es stupide et pervers. Viens done chez les karap pour qu'ils te guerissent ! » 

« [3] Zoroastre repondit : « Sache que ton fils est pretre, guerrier et 
« agriculteur. » 

Ici, l'arriere-fond rituel de Tepisode est transparent. Nous lisons 
Y 11 . 6 que dans la maison de celui qui ne sacrifie pas a Haoma ne nait 
ni pretre ni guerrier ni agriculteur mais des dahaka, des muraka et des 
varsna pouru-sawda. D'autre part, dans le mtee Horn Yast, Y 9.14, 
Pourusaspa apparait comme un des adorateurs de Haoma. La naissance 
de Zoroastre devait etre la recompense de cette adoration. 

Ainsi, quand les sorciers pretendent que son fils est un etre rate, 
Purusasp doute de 1'emcacite de son sacrifice. Son fils n'est ni pretre^, 
ni guerrier, ni agriculteur, il est un avorton. Le rituel qu'il a celebre 
— et nous savons par le Denkart et Zatspram que Zoroastre fut con?u 
apres que ses parents eurent presse le Horn qu'ils consommerent 
ensuite — n'a done pas reussi. Ou bien il a commis une faute ou bien 
quelqu'un d' autre a empeche que le sacrifice fut efificace. Dans les deux 
cas, il faut un autre acte sacre" pour reparer la faute. C'est en vue de 
cela qu'il se rend aupres du karap, specialiste du rituel a 1'epoque prece- 
dant Tavenement du mazdeisme. 



1 



I i 



I 



n 



n 



H. MOL^ 



30 



■Mi 




466 COSMOLOGIB, ANTHROPOLOGIES PROPE^OLOGxJl 

Un texte beaucoup plus ancien que ceux que nous venous de cit4?ttl 
esquisse une image analogue du Propbete, ou la composante sociale &$^ 
egalement presente : 1 

Yt 13 : a [87] ,,. Nous sacrifions a la part et a la frava&i du juste Zostoaatr^^^l- 
le Spitamide, [88] qui le premier metlira le bien, qui le premier parla le h^^fellp'" 
qui le premier fit du bien. Au premier pretre, au premier guerrier, au preml^'^ffef: 
agriculteur, au premier rnvocateur, au premier invoquant, qui le premier : ; 
merita, qui le premier se donria la peine pour le bceuf, Asa, la parole, Tobeis-W^S- 
sauce a la parole, TErapire, tous les Hens crdes par Mazda qui tirent \^J900 
ongine de la justice. fgp^fe. 

« [89] Le premier pretre, le premier guerrier, le premier agriculteur qra-Sf|t§; 
le premier, detouma la nature du mal cause" par les daim et les jbosnmes BltJS 
qui le premier de Tesistence materielle exalta la justice et honnit les dawa^^t^ 
se declara masd£en, zoroastrien, suivant la doctrine amrrienne. * f l^l 

* [90] Qui le premier de l'existence materielle prononca la parole contreSiSS 
les daiva, confonne a l'enseignement d'Ahura ; qui le premier de resdsteace llSff 
materieue recita la parole contre les daiva conforme a l'ertseignemeut S|^^ 
d'Abura ; qui le premier de l'esistence materielle dit que toute la creation SfB§ 
daivique ne meritait ni sacrifice ni priere ; le fort, le tout-vivant, le premier l?8ft 
docteur du pays, » 1-rSvS 

:&&::•-£ 
Les paragraphes qui suivent mettent encore davantage Taccent stir le -SSI 
c6t6 religieus et ritualiste de rimage et cet aspect prevaut nettement (i), ISS 
La trivalence fonctionnelle est toutefois esprimee au moins trois fois ; -||||| 
deux fois, en employant les appellations specifiques des trois classes, ?§§|| 
une fois par la formule tripartite sur5 vispo .hujyaiM paoirydJkaeio, J^M 
Que Zoroastre soit le premier pretre, le premier guerrier, le premier MlA 
agriculteur ne signifie pas necessairement qu'il fut jamais considers 
comme le fondateur des classes sociales. La tradition conservee dans le 
Bundahign (2), selon laquelle son fils Isatvastr fut pretre, son fils Urva- 
tatnar agriculteur et son fils Vurucihr guerrier et commandant futur 
des armees de Pesyotan a la meme valeur : il ne s'agit pas d 'introduction 
d'une institution nouvelle ni d'etablissement d'un ordre nouveau, il 
importe uniquement de souligner la polyvalence fonctionnelle du 
Prophete. 

Cette conception est bien attestee, nous le voyons, et en termes clairs, 
Elle n*a pas besoin d'etre inferee d'une facon lndirecte de certains details 
de la legende zoroastrienne. 

II y a quelques anuses, M, Barr a public un article pour montrer que 
dans le mazdeisme Zoroastre etait considere comme THomcae Parfait, 
xzkEiac, Av8po)7TOi; (3). En fait, sa demonstration s e llmite a ne considerer 
que la composante sociale du probleme, et meme cela seulement par le 



■ ■ . 



it 



1,'HISTORIOSOPHIE MAZDfiBKNB 467 

hiais d'une interpretation de la legende de la conception de Zoroastre 
porte par le septieme livre du D&nkart et les Selections de Zatspram (1), 
^ H s'agit de la creation et de la transmission aux parents de Zoroastre 
de son xvarrah, de sa fravahr et de la substance de son corps. Selon l'ira- 
aisant danois le xvarrah representerait ici la souverainete^ la fravahr 
u force guerriere, la substance du corps la « troisieme fonction ». 

Nous ne croyons pas que cette interpretation doive etre retenue en 
entier* Certes, la fravahr a un aspect guerrier peut-etie fondamental ; 
aU5 arguments de M. Barr on pourrait meme ajouter un autre : a savoir 
qu'apres sa creation, la fravahr du Prophete est deposee sur la mon~ 
tagne Asnavand, c^est-a-dire a rendroit ou se trouve le temple d'Atur 
Gnsnasp, le feu sacre des guerriers (2). Mais tout homme a sa 

fravahr. 

Pour la substance du corps, cela est plus evident encore ; bien qu ia 
aussi on peut arguer que cette partie constitutive de la personnalite 
humaine presente une affinite particuliere avec la « troisieme fonc- 

Que le xvarrah represente la souveramete et nen qu elle, est plus 
douteux. Nous avons vu que le xvarrah etait le cnarisme divin babili- 
tant cbacun k accompHr la tacbe qui lui est confiee dans le grand combat 
cosmique et qui se conf ond avec les devoirs specifiques de cbaque classe. 
C'est le xvarrah kavien et celui des herfiai qui representent la premiere 
fonction, ce n*est pas le xvarrah en tant que teL 

En tout cas, la possession des trois elements constitutifs de la per- 
sonnalite mimaine n*est pas une chose particuliere a Zoroastre. Tout 
nomine, tout Aryen au moms les possede. 

Que faut-il conclure ? L'mterpretation de M. Barr est peut-etre 
justifiee dans son principe mais non dans son application. Rappelons 
la notice du commentateur peblevi de YAuS Nyayis selon laquelle les 
representants des trois classes accompHssent, a cote des devoirs qui leur 
sont propres, d ? autres qui sont assimiles a ceus des deus autres classes. 
C'est pour fake face a une telle situation que tout homme recoit, comme 
aements constitutifs de sa personnalite, trois entites dont cbacune 
s'apparente a une fonction sociale determinee, 

Mais il s'agit de quelque chose qui ne distingue en rien Zoroastre 
du commun des mortels ; et ce n'est pas la une base sur laquelle on pent 
se fonder pour prouver que, dans la conception mazdeenne, Zoroastre 
est un Homme Parfait (3). 

A part la notice de Zatspram, cette trivalence fonctionnelle du 
Propbete n'apparait jamais seule ; & cdte d'elle d'autres facteurs inter- 



(r) V. plus has, p. 515, 

(2) BdAnkl 235-3 es» 

(3) Iians Profet som teleios anthrapos, Festskrift Hammerich; 26-36, 



'$M 



(1} V. aussi notre commentaire de Dh 7.2, 

(2) V. plus hant, p, 453 s. 

(3) V. plus haut^ p, 284 ss. 



4&S COSMOLOGY ANTHROPOLOGIC HtOPHftlQi^jS 

viennent qui competent son image : son r61e dans la revelation I 
gfeuse, son hostnite centre les dmva, la recitation de la fonnule sa - - 
son ntuel. II s'agit bien d'une image de THomme Parfait. DW**'^ 
testes peMevis permettront d'en saisir d'autres aspects : la po^oSF 
Prophete an centre aussi bien de la Terre que de I'fiistoire de TUniv ' : 
sa maltose des trois regions dn cosmos ; son r61e dans la revelation * r ' ^ ' 
giense surtout, dont 1'etude nous permettra de dresser les grandes kJT^ 
de 1 Wge en question. Ce sera 1'objet de note piochain chapitre 1 








Chapiter III 



L'HOMME PARFAIT 



§ 68. LA SITUATION DE L'HOMME DANS LE COSMOS 

Parmi toutes les creatures, l J homme est la supreme. Malgre les ser- 
vitudes auxquelles il est astreiat, malgre sa mortalite m£me, il est le 
chef de la creature dans le combat contre la druj* Reprenant, line fois 
de plus, le theme du but de la creation de l'homme et de sa fonction dans 
le monde, un teste du troisieme livre du Dlnkari ecrit : 

DkM 245.3-246.5 : *Apar *& 'pat f Ze u '0 *£e » 'hac <ka u *o l ku 
*apac 'o'kuu awdom '0 *ae 'rasisn i xvat 'martom ; f hac nikez i Veh Din, 

[1] % EU "martom *kac Datar dahisn hangartlkenitak i "pat tihr u 
n&rok K haS visp ntencklk u gUlklk dahiSn 'pat spur-oz kartakih i "apar 
aparik gm dahisndn sard&rlh *o rddinitdrih i hamakiha "pat 'hamist 
dahis'ndn zor bavandak vdnttdrih i druj: [2] Wan xvalth n$an. [3] oand 
'pat Datar spdhth '0 druj bavandak vamtdrih apdyisnlk 'pat fnSnofrhamist- 
-dahismhd^pat € & bar f o giti-afzar paimohlK [4] yuteamanlha gohrak 
**'handa&$nih K hal yazdan menok xvatlh u geU afzar hamlh i hamdk vesiha 
u kamlha druj bavandak vanitakth. [5] » xvat dahisn menok rufidn *pat- 
il *han i skifitar kosiSn i druj avisanisnih afzdr yazddn [6] gm tan patmok 
*anda? gumecak kosisn *saviMkih 'hat xvatlh rufidn visdnisniklh [7] u 
brahmah m&nok xvatlh "hat gm afzdr paitnok xvatlh "apdc ? o winok 
bun ahmglkth u patmok *andar gm 'hiUsniklh u 'tat vitar i *apac "0 
bun 'he "andar kosisn i f apdh hamestdr druj iu$dn tuxsaklhd "pat boxtakih 
i "had druj *o bun evarzitan. [3] u *H svitk tu$an a$£nkdrih hamesiar 
*afar *xv£s uzBnBt 'andar drujiSn u argastdn viUriSn i hac-is 'pat bavandak 
vmltakth i druj *ha£ hamdkih Datar spdh 'bavet [9] u jraikart hangarn 
'pat ddidrih Mm hamdk martom voatlh gm patmok apecaklkd *apd& 
ddstlh 'hamist purugeiddlh ycivUan vlnartan f VehD€n paitdkth. 

« Sur ce qu'est Tessence des hommes et par qucd et vers quo! et d'ou 
et vers oil et de nouveau vers oft et finalement a qnoi ils atrivent ; selon la 
doctrine de la Bonne Religion. 



47° 




cosMOi,oGrB, anthropologic prophStoiajie^^P? i/homme PARPAIT 



47* 



« [i] Par 1'acte createur du Createur, Thomme est la somme des natnr i 
et des forces de toutes les creatures du mU6k et du gate, pour qu'il cormrJn?< 
les autres creatures du gm en rassemblant leurs forces, les adrmni$t23 
entierement pour vaincre completement la druj avec la force de toutes 1^ 
creatures. [2] Uur essence est rime. [3] Dans la mesure on, an serrW 
arme du Createur il est indispensable de vaincre completement la aZT? ] 
un revitement est produit aux creatures du mSndk pour leur servir dw* 
trument gMk. [4] Aux dflfcrentes epoqnes la semence compose de 1'essetW 
divine du m&nsh et de I'instrument gettk triomphe plus on moins compW < 
meat de la druj. [5] La creation essentielle, Tame menakienne, estunearrnt ! 
malleable des yozot, meme en proie aux attaques les plus violentes de k i 
druj, [6] Le corps, revetement getikien, est separable de l'essence de l'arne < 
lors de la separation an milieu de la bataille getikienne. [7] La forme de ■ 
l'essence menokienne, en se separant de l'essence du revetement de lW - 
trument getlkien, tend a rejoindre son origine menokienne. Laissant son ' 
revetement dans le gm et trepassant pour rejoindre son origine, cemi qu i 
a combattu la druj ennemie dans la mesure de ses forces, rejoint son ori 
gmesauve de la druj. [8] Celui dont les forces sont usees et qui essuie une 
defaite de la part de l'adversaire, est entraine dans le mensonge et les tour- 
meats dont il ne sera separe qu'a la suite de la victoire definitive de l'atmee 
entiere du Createur sur la druj. [9] An moment de la Renovation, selon la 
volontg du Createur, 1'essence de tons les hommes recouvrira en pnxete 
leur revetement gm ; et tout sera retabli dans le bonheur pour touiours 
— voila ce que revele la Bonne Religion. » 

I/homme est le chef des creatures gets dans le grand combat cosmique 
centre la druj. Mais sa veritable patrie est en haut, dans le menoL II 
ne descend dans le gm qu'au moment oh l'esoge l'accranplissement de 
sa tache ; il revient ensuite en haut, toujours, car son essence menokierme 
ne peut changer (1) : ceux qui ont bien resisti a la druj, tout de suite 
apres leur mort, ceux qui ltd ont succombe* an moment de la Renovation. 
Ceux-li seront sauveois, ceux-ci seront sauves — mais au fond les deux 
categories n'en font qu'une. 

I/origine celeste de rhomme et son etrangete au monde d'ici»bas est 
un theme fondamental de la reflexion religieuse et philosophique da 
premier millenaire de notre ere. On a songe, a ce propos, a r origine 
iranienne de la gnose (3), En tout cas, l'image n est pas inconnue de 
Torthodoxie zoroastrienne ; comme ailleurs, elle se conjugue avec l'idee 
de la preeminence de rhomme dans le cosmos. Les deux reviennent dans 
l'image que les systemes gnostiques adopteront a leur tour, et qui est 
un archetype fondamental, celle de lHomme Parfait. 

Voyons tout d'abord un texte qui eclaire d'un jour nouveau la 
conception mazdeenne de la place de rhomme parmi les differentes 
categories des etres ; 

DkM 42.8-44.8 : *Apar *hasffin advSnak; l haZ nihil i Veh Ben. 
[1] "Hit "hastan advenah '&*-& 3 : evak 'han 'he xvatlh amarh z u-s 

(1) V. plus haut, p. 105 53. 

(a) Aiitsi Corbin, Temps cydique, EJ 20.149 ss. ; Widkngren', ZRGG 4.1952,104 S3. 







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4^§0l 



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MS- 



Mtonoto* visdnisnth. u evak "Un i % M xvatlh markomand V£ paimotan 
-«»f» **kS 2 venismk gUikdn; Amahrasfanddn 'ks-San xvatlh amarh 
f a m patmodan manihuh [markih 'i-san xvatlh^] faitak. [a] *ha£ *U 
* *ha* '*-£*» vimand\i] "hast amarh i afzonlk u asdniSnih[u] h-sdn 
Mtmocan ! *Ae-c 'han i Ohrmazd Vahuman u Mansrasfand u "han % 
Latah ruMn pdndh i tan 'han iMansraspand<paitak. u apmk-ih i Amahra- 
rtand K pat amarhih i xmiih u asdniinlh i patmocan \i] ddtastdn han 
/Vahuman Amahraspand u ^at hamlh H-Sdn xvatlh u patmocan xva~ 
n thend Amahraspand u 'darend daman baxiend ray u "xvarrah \u] 
Zlhan ; eton-ic afdrik i m&iok yazat, 

r 3 ] « "hat veniMh gUlhan xvaHU K ktf amarh 'hast sti i xvatih u 
asanisn patmoUn i *kast *han**4 roSnth advBnak; <andar ham sahman 
m ah-ic u stardn, « % fal amarhih i xvatlh u *asantinlh % <patmoUn> 
ddtastdn 'han i xvarset <j>at hamih i xoatlh [t] « paimoUn \i] 'xvanlhend 
xmrset u mdh u star u rotninend gehan nBrokBnend tihran u vaxsenend 

a [4] *han i 'ke xvatih amarh <u-s patmocan visdnisnth amarahdnlhd 
<martom i 'pat "han H4dn xvatih ru$dn amarh patmocan i tan 'andar 
aumcahlh <vi>sdnisnomand *pat hamlh haknM <xvanihef 'mariom 
i pahrom "hend gm dahUnan. u 'andar gete *dahtfnan 'pat amarhih 
xvatlh viswitnomandih paimoUn i 'hat [Den visf] gospand-rf ddiastan 
<hdn i 'martorn u apdrih-il gM-dahi&nan "pat 'han H~Un mtnoh Amahra- 
shand <hUdn 'hast xvatih amarh u 'pat dBsah visdnisnomand hend p& 
ham % dar ddtastdn 'han i "mariom u gospand4B u Hmih x oh-ic^ han t 
patmodan dahUnan xvatlh tegon Vahuman 'han i asnotah m$an % Panak 
i tan i 'hamist mdnsraspand patmotan "hend i Ohrmazd Vahuman xvat. 
u *en i asnotah ru$dn 'martom xvatih "apar dahisndn breh u bam hend 

i Ddtar. . _ . „ j 

[5] u 'han i l U xvatlh marhomand V£ patmotan visamsnomand 
Hlv u gurg u xrafstr "pat 'han i 'hat Veh Din oz 'pat fratom frdc srdyisnlh 
i ya&fravahr Zariuxtt "divan hdipai Ihast "pat "han i Viyaiar gurg-it, 
'fat "han i Usyatartndh xrafstr-il kdipat skastan 'tt-Sdn xvatih pat 
'han i afzdr frashart u Sutomand i Pirozkar [*] *rasi$n hamdk afSsthttan. 
'pat hamdk apmhisnth i <oy£dn 'martom xvatih amarh ru$dn pur-nruaxm 
'andar apEcak a *aptiyarah gihdn ham^vlUrisnlh 'bavtt *haS Datar 
dahisn nok u * apat hartan asdniUxh vindrtan paitdk. 

« Sur les categories Metres ; selon la doctrine de la Bonne Religion. 
« M II est revele que les categories d'etres sont trots, et notamment : 
la premiere, ceux dont l'esaence est immorteUe et le revetement separable ; 
la seconde ceux dont 1'essence est morteUe et le revetement inseparable 
ce sont dans les deux cas des getlkiens visibles ; quant a ™ ^"^^ 
leur essence est ImmorteUe et leur revetement inseparable. [Ceux dont 

^^^tT^^on est . irnmortels, saints, dont le revetement 
est Js1para?le ? sont - e'eat revele - Ohrmazd, Vahuman, Mansraspand 



COSMOLOGIB, ANTHROPOLOGIE, F&O: 




47^ 



et Tame Incorruptible vedUant sur le corps qui est celui de MinsraspaaJ 
Les autres Amahraspand, dont Pessence est immortelle et le reveteinerll 
inseparable, se conforment au modele de rAmahraspand ^uuman^S 
reunion de leur essence et de leur revetement leur confers I'appell&tfJ} 
d'Axnahraspand, lis protegent les creatures et distribuent l'eclat et u.« 
xvarrah au monde ; cela vaut egalemeut pour les autres yazat menakieii^llll 

a [3] Parmi les getUdens visibles, c*est le Soleil dont Tessence est ixomat^$f- 
telle et le revetement inseparable {c*est la forme de la lumiere). La mem3W§^ 
definition vaut pour la Lune et les etoiles. Par ce qne leur essence estltffS* 
immortelle et leur (revetement) inseparable, elles se conferment au modfc&feT^' 
du Soleil, Leurs essence et revetement £tant re'unis, ils s*appellent ff SoletL If * 
Lune, etoiles ». lis eclaxtent le monde, renfotcent les natures et font croitre vS^ 
les creatures. ;;Jt 

« [4] Ceux dont ^essence est immortelle et le revetement separable sontSfc 
les hommes en general Pour ce qui est de leur essence, leur ame est mimor JS8 
telle ; leur revetement, le corps* est separable dans le melange. Qitand¥ISpf 1 
(ces deux elements) sont reunis, ils s'appellent des hommes ; ils sont les SS|S 
phis excellents parmi les creatures du gUl. Parmi les creatures du gm, Jlltp 
parce qu*ils ont une essence rrrnnortelle et un revetement separable, les llldlxi 
a nimanr se conforment au modele des homines et de meme les autres crea- ^*-**^ 
tuxes du g$te. Par leur minoh ils sont des Amahraspand dont Tessence est 





ruptible est V* essence des hommes et constitue pour eux la flamme et la 
lumiere du Createur, 

* [5] Ceus dont P essence est mortelle et le revetement separable sont 
les dev, les loups et les xrafstr, Par la puissance de la Bonne Religion, quand 
Zoroastre a la fravahr digne d' adoration la chanta pour la premiere fois, 
le corps des dev int brise, II est revels que sa recitation par TJsyatar brisera 
le corps des loups, celle de Usyatarmah celui des xmfstr. Leur essence sera 
entierement detruite par la Renovation et Favenement du Sauveur Victo- 
rieus:. Par leur destruction totale Tessence des hommes, Time immortelle, 
seta retablie pour toujours, pleine de joie, dans un monde pur et sans adver- 
sity le Createur ayant refait la creation et Payout rendue inseparable, » 

Nous nous trouvons ici en presence d'une autre variante du theme 
que nous avons discute. L'bomme est supreme parmi les creatures du 
gBte et se conforms a un modele divin. Son essence vient du menok f 
est imperissable et constitue meme un rayon de lumiere divine sur les 
creatures, , 

Cette conception, dont on connait la fortune dans les diflerentes 
doctrines mystiques, apparait ici peut-etre pour la premiere fois dans un 
texte mazdeen, mais est entierement conforme au systeme de cette 
religion (1). 

On remarquera, d* autre part, combien peu dualiste, du point de 
vue de l'fitre, est tout ce systeme, Les forces du mal sont perissables 
et periront surement. Meme lliornme, tout mortel qu'il soit, m£me les, 

(1) Sur le v^teinent de Vahuman et son symbolistae v, plus hmit f p t 324 s. 



473 

• > rar Ohtmazd sont plus durables que les mauvais esprits, 

^ a " Cre6 L ? lZ c5 que le mnok cree par Ohrmazd est malie- 
.Ahramaulm-rr^me^C^ ^ du ^ ^ 

>le, qi'd ne tombera jam s ^-meme seront irremedia- 

ble W. t«to ^iSfpifSS- conditions, d'u, viable 
Hement varncus et armlhiles. i-aner, u^ 

Datastan * dimk. 

Uusdedouueru'est juste qu en *£*£££££ ^ crfatiofl d 'ohr- 
SOB t fo^rement justo - pvusqu As ^^ ^ Rtaova tior, - de 
ffla sd et fcuront par tin «J*« ^^ constitue le vrai sujet 
l'autre, la pr^eaunence de Homme Juste q H ommes 

des question x et 3 *«y ^.^^^t Hltk miHeu et la fin 
jastes , les ^ ^ ££ ^^^L. avoir present a 
t^T^r^^^ 1. -ctrine des tro, cbapltres 

et ses implications. 

n - * a.z«i> ^hn'mafi i akra& "hat star mah u 

■" D P 2 '--!-V r ZnaT<l tTLk^sm u Liar Dtn *« • 

f u^ guft est® toac aamw r v iclnkarth. *ci daman masih 

„ -vrtik -WSAirtwr '6«^ [3 f. a r,^f flfearfowl M ■« 'tar 3 ha*?** 
X rat mas *J*« - ^^.JfTK J? t-fS »HnA < D«tar. 

% rat HUM < '• "**£ ! ^ / w" £« «.. '- -* 



J^j KSlSt^ -t «• ^ ^ - ri9iae - 



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1 






474 



COSMOWGIB. ANTHROPOLOGY mPH^TO^ 



paintokih u hambandlk £ tan 







•gy««, [6] V&n" afzaromandlh maMkA^i 
zrai u getiklk karlh >rf *Mn i arttk <apar hunitnih i humai W^*- 
huvarU u 'hi "Hliinth arafraklh i duimat duShuxt dushumrU. [7] V^ll 
handdxtdr i gffiklk xvatdy i Ohrmazd vtndrdk u *han i aptiak din vU&nM 
u rapshsmk u Daiar i *vek i aptfak stdyltdr u drwj otzh astisnlh framm^ 
[8] i 'Pat m$ak~daMsnih i "Un i <Veh Dm mSnsr <rasi$n i *han H *M 
ristfy&emSnlh u fraikari-kartdrlh hamayyarih W axvesih sfids u J S^i 
gUl dam sardar u nikasdaUdr u rddenitdr [9] u mas u afartar "hen/^f^ 
<oh-iZ *hdn maslh *ni 'hat 'martom <be <j>at pahmm 'martin i aiok*]%''-< 
rad guft estet <ke-$ % wdar nazdtst "hm-it p a £am i 3 *hmd bun n^^W 
« frajam i dahi$n. H 

[10] Evak afetak 'mart Gdyomari 'U4 fratom memMk stdyBnU^'^M 
bat Un 1 yazdan visfw dahtin "had bun dpunhilh <ffi awdom frafdmiin '9^ 
* gffiklk dam 'had vehlh u varzisn "Un i x oy zahak u o$atak 'andar dSHSn ^ 
1 Segon EoZang Taxmurit Yam Freton; ££gon fristakm i Dm U m% ** 
Zartust Ufyaiar u Usyatarmdh; u fra&ari-kartardn i £Bgon SoBnl u 
Ro§nca$m u Xvardaim [11] u hamkdran, 

^ <Evakahra$ Zartust <kt den> ra$dk-daM5nihd fatiruftay « yazdan 
pat *han i menok nlroh apliak stayisniha u rast *yastar u druj 'hah 
'hdn i gete karpihd gffikih karlh akdremtdr Den i afmk *ke-i spur 
vehlh t Spmdk Menok u a^vehlh i Enak Menok ka&iS paitdklh anfyifr 
% dru? u drujih frajamlh i Ddldr u akdnamh ra$iMh i damanlha *ba»tt 
mahist burtdr ; [rr] u >«■ *hm i Gdyokmart vehfh ( jfeg 'hdn i Zartux§t 
'zayisn apar~ast *pai~il "hdn i Sotdns vehlh *k*§ ZariuU zahak 'hast 
paUc harvisp humat huxi huvarU ra^dklhast *Ag dam i "pat Umlt <dat 
kamspds. 

[13] Evak tankartdr fratkar SoMns <ks 'hdn i drujlhd <devdn u siayiMh 
t yazdan nikohiMh 'andar ahramoklh u akdenlh i srdtak sratak nihdt 
Purana"p%$nihd "had gehdn andftdr "fat bavandak ra$dklh i yazdan 
stdyifnih u spur ra$dkih i 'hdn i apilah dm fraskart frajamtnftar [14] >/ 
han % pasom kuntin i anahokmtan i bratarot % apar xvartet i arvanddsp 
u 'hamist rosndn u hamdk 'vehdn i idmdn xvtfik spas ( cs *hdn~i& i *kad 
xvarSet roin *hat s p &§n i tar s po&Sn frdZm roinlniln i gehdn u taUin 
% totan 'sapan [13] 'vmihU, — kamfrajdmUn i fraikart rad 'andar 
Den mazdestdn guft <estet <M r en mas rosnlh ham ( martdn i ahMn 
patmokihU, |||tj 

t t [l l ^J? 6 *^ 6 ^^ ^^ vous <lematufez est : Pourquoi rHarnme *1 

Juste a^il ^te crfA meiUeur que les Voiles, la Lune, le Solefl «t le feu d'Ohr- "'"M 

mazd ? Pourquoi est~il appele dans U religion plus grand et mdlleur qua *i 

les (auttes) creatures du menok et du gm ? '-im 

» 1 [2 1 ^°? se - Cest P** ce q u *a aait biea d^emer pat sa sagesse, Car ^fl 

c est grace a leurs rertus que les creatures sout plus grandes etmeiUeures WM 

que les (autr^) creaturea. Conune vertu, la drolture est la meilleure tandis *^ 
que la sagesse est l'instrumeut supreme, et l'accompliasement de la voloute 



:'^ f ei 



»S0J13CB 



PAI^ATT 



475 



. fla chose) la plus foiidameutaie. [4] Car les trois sont solidaires : 
Xoitlire se maiiifeste par la sagesse et son avautage est l'accomplissement 
? la voloute du Cr^ateux ; l'accomplisaemeiit, par la sagesse, de la vokmte 
7 Pteateur et de sa religion est la droiture ; la voloute du Createur se pro- 
Iptf la sagesse et la droiture. [5] Ub trois sont frequents chez les cr^a- 
f'i et habitent les plus parfaits panni les Hommes Justes ; dans le mSnsh, 



a** vazat et r umpire menojiitiii u umma^ , uu^^ « B ^ «~— — ■ -- ■ , , 

Sen dans ^compose du souffle et du corps. [6] lis sont mstrumentes 
foment par la sagesse, tandis que leur fonctiou, dans le gm, dans le 
TLibat consiste a accomplir les bonnes pensees, paroles et actions et a 
obandonner les mauvaises pensees, paroles et actions et a tie pas les propager 
MLeurs guides dans le g&B sont le souverain getikien admnustrant (selon ?) 
Ohrmazd, adniinistrant la Bonne Religion pure et la propageaiit, et 1 ado- 
rateur du Createur bon et pur qui ordonne la destruction de la drup En 
nronaeeaut les mans? de la Bonne Keligion, Us contribuent k l'avenernent 
de Uresurrection des bons et a la Renovation et rendent un service desrn^ 
teresse ■ lis sont ainsi les chefs, les protectees et les gouverneurs de toutes 
les creatures du em, [9] les plus grands et les plus sublimes... — Mais cette 
nr^miiience n'est pas attribute a tous les homines, mais aux plus parfaits 
nanui les Hommes Justes qui sont parmi eux. Ces parfaits sont au nombre 
de trois et representent le debut de la cr6ation f son miHeu et sa fin, 

c [10] Le premier est l'Homme Pur, Gayomart, le premier qui exalta 
les vazat en pensees. Toutes les bonnes creatures qui, depuis la premiere 
production jusqu^a raccompUssement ultime de la creation gffik t devaient 
accomplir quelque bonne action doivent etre considerees comme ses enf ants 
et ses descendants, ainsi HoSang, Tasmuret, Yam, Pretoii, ap6tres de la 
religion comme Zoroastre, Usyatat et Usyatarmlh, rdnovateurs comme 
SoSaus, Rasncasm et XvarcaSm [n] et leurs aides. 

« (Le second est le juste Zoroastre) qui accepta (la religion) pour la 
propager et adorer d'une fa 9 on correcte les yazat en les esaltant d'une f a?on 
pure avec sa force spirituelle mais empecha la druj a'agir dans le gm en 
ievfetant un aspect getflden, le plus grand messager de la pure religion qui 
revele la bont£ parfaite dn Saint-Esprit et U non-bonte du Mauvais Esprit, 
raneantissement de la druj, la victoire finale du Createur et Insistence 
future sans fin des creatures. [12] II a egalement rendu service par la bonte; 
de Gayomart qui est a 1'origine de la naissance de Zoroastre, par la bonte 
de Sasans qui est un descendant de Zoroastre et par toutes les bonnes pensees, 
paroles et actions mises en oeuvre par lesquelles les creatures ont manileste 
leur espoir dans la religion, 

* [13] 1> troisieme est le Re'novateur qui retablira le corps, Sosans : 
il eliminera du monde entierement I'adoratSon criminelle des d'ev et le mepns 
des yaxat impliques par les heresies et les mauvaises rehgions de toutes 
sortes propageant completement Tadoration des yazat et enticement la 
pure refigion, accomplissant ainsi la Renovatiom [14] Far cette meilleure 
action que n'entache aucune deviation, H s'acquerra un merite speafique 
envers le Soleil aux chevaux rapides, tous les luminaires et tons les etres 
bons Car toute tenebre ayant et^ e^iminee, le Soleil sera lununeux, ses 
rayons seront [15] visibles jour et unit, eclau-ant et rechanfEant le monde, 
Au sujet de raccompUssement de la Renovation, il est dit dans la religion 
mazdeeune t « Cette graude lumiere sera revetue par les hommes justes 
c tous ensemble »- » 



476 



COSMOLOGIB, ANTHROPOLOGIC TRjOFH^Qi^^ 




I* seconde question aborde le probleme anthropologiqtie d'un *** , 'U 
de vue difierent : & ^ ^ P° lj %»; 

ZM> 3 : [t] flftrfa, 'hdn ,- £ UrsW < Afi .. < wari ; ^ - w , ,Jjjg 
A«r rad <<*5* 'estit. Vs 'andar gW 'pat «« a^^ft 8 ^ y « < to ; Ifi 

[2] P&oot 'to «fta .- Datar dam 'dot 'o rafidkkarlh H-S Mm 'u-mx ^8 
apsyet ra^aksnlt 'hdn i 'ig-s kam 'ku 'to. 'vindBm 'han 'ft man A*T^ 
[ 3 ] 'iS «oy huapar Datar tu^dn 'hdn 'ie-^ndn kam i'aand ostlkaniar '«P 
ogon iegon^i kam arzanlk <i-m 'pat vindisn i 'hdn 'SB-man kdmak ■ -^ 



spur tv$dfiikih i Ddtar rod dam dfurtt faitdk. [5] 'pas vtmrlhast 'hai 

xrat ku-S apurlt dam 'o bavandak ra^dklk <i-Z kam 'pat sfurSmUan\ 

iS vattarth bam; «» <kad 'vaUarlh <ne spurXh. 'pas Hmlk V La 

hu-i dam ddt o xveS kdmak rn^klh i 'hai 'vattarih opataklhd vehlh 

spursmtfan) r&d. hamgokdylhust 'apdk 'hdn i p&nikdn guft 'ku Ma- 

rthast [6] dam MmUnkdrih i Datar. 'hdn i Datar kdmisnkdrlh baglhast 

o2 1 hast parastisn kunisn hoxXU*. [7] i Ugon parastiSn 'hdn » Ddtar 

t huapar _ ke dost '0 W dam, koxsUn 'Mn i 'apdk druj i koxsUdr 'hi 

duiman , o dahtin t Datar. 'hdn 'vazurg fiarastiin koxSi£ n iand aiartcm 

patmani xvestom nazdlktcm patmdn i ' apffih 'hut dostih dSurak « 

must 1 hai dusman koxiltar. katdrie markomanddn ' a p a r astiSn avatt- 

vardn mas tuxSiSn. 

^ [8] _'« 'had huaparim spurtom pur-awdihd pasdxt i dahisn i xvat&y 

u-i ajumbiSn stt 'pat afianasiMh i jumh i £ndk Memk jumbiin 

avenitmk menok agumlHSn 'o vendftak sfi « vSnisnlk nimunak mlnok 

vaxSak rupan andar glte rafismh tan nSvak xvat&y kartan. [9] '« vaxl 

minaku fravahr i 'ddrdk u vlr i dydpSk u (h)uSi 'p&ydk u xrat iviilnak 

u ahri xvat UztHk nor i rddinak. u casm 'hoc 'dlt(an) go! 'hac aSnMan 

vemk hai huboditan 'dehan 'hai mliak 'danistan u gram ' Uc paQrmayiln 

Qnatartar 'dU 'hac mmtan uzvdn 'hui guftan 'dost 'hac varzltan 'pad 

hai raftan et 'ke ' gydn fraxvenltan u *vaxsiSn x&p xastan, <U 'ke 

tan patvastan, 'et 'ke frahaxiak ddrisn ra$dk rddenet xveskdrlh. 'hamist 

xvat aizaran ^nkarlklha vlrddihet [10] 'p a{ f r Sron daiih humat huxt 

u huvarti u patddSn 'han roinkar u hameylk nevakra$i$nlh nivUlnihm 

patrast. lian parOvanik 'apar mvlxlar 'martomSn rdst-bavandaklh i 

«& dravtst vlmand ddstdr apartom xvatdylh i Ddtar V frame-Stan, 

[11] Pat rafyah-Urlh 'i-s kam '0 'oy i visp 'veh dost ap&cak stayltdr u 

apiiak spasdar 'baton, — fi 2 ] cegon dostih i aptcak 'hac evar minisnlh 

pat bar nevaklh % haUi but(an) u Mi andklh hacis 'ne 'but(an) 

stayitarlh <»> a p Ka k 'hai stayiin i 'pat 'kar 'vehlh hai-is but(an) 

™* , V f^l H haUS ' nl m(m >- s P^drih i apiiak 'hai hamdh 
apatih hac-tS but(an) hsi must haZ4$ 'ne 'lat(an). 



SI 



••^S:S'y| 



I t/hOMMB PAHFAIT 477 

i r x ^j vawarlkan vidir ham afecah dostih rust stayltarih u Umxk spas- 

> r \ h ostlkanlhlt 'kunlhet *pat4c "han i <kad Vahuman 'pat mlniin 

Lot *4>at g°&&* A 1 * % P** kuni§n <dmUL M * oh4t m% hm * n i Vtiw™>™ 
<Lt n^mSn 'dil "vehiM *o fast ^ndyisn i nid^ariiniklh "hac vatanikiM 
laldoteklh dm datom. Sros* mahmdnlk i ^at gopitn 'hac 'hdn t ahas 
'tost guitar 'han i anakas 'hat rdst dast$ardn nigoMltar butan* Art 
lakmdnth i *p*t kunisn 'hac *han i 'vehih *ddnlhtt radendk kartan 
%an i "ne <ddndk pahrecdk buian p<dtdkthet [15] f « 3 "vehth • ■ oimurt 
tarvastak < andar 2 ras i pesenikdn gufc i 'hast ddniMk kartm> damSmk 
\vsian. <« afzarlh <pat frdron tuxSaklh. [16] W das&r Mn * rod* 
nMTih "han *apak den i yazdan rdstlhd ddstan. W bun apscak memimh 
irdstihd "pat Vahumamkthd vehiK - [17] **g°» P^mkdn dsntkan 
guft f feu e ftS "hdn i Vahuman vehlh "pat mBnisn mdhman *daret, adak-is 
*kfa i <veh memk ras i rdst [18] nimdyist, >* ras i rdst kdmak % Datar 
tnds'et. » '#«* Mmiinkarlh i Datar vaxM vindet "ke nevaklh % fraskartik 
aydp&t. 

riq] Hangartlktar pdsaxv 'et f ka 'mart i ahra^ dam, 'hast 'ki-& gnft 
'ten xvlskdrih i a$i! Sfurihast. '«-! 'andar gm 'fatrip frspmti <»>y«- 
panhar druj pur-pds. [30] <pat vUltdnh 'hob *rai ■' Mn i Date kam U 
'xvat Snayemtarih Sndxtar 'hdn i 'vehlh snaxtak rapakenitar hai ce 
a$ti halAs pahreiihltdr <«-£ Hon apdyU buian Ugvn 'hdn maslh u vehth 
'pat-ii menok ostlkdntar 'bavlt. 

„ m Deimfemement, vous demands : « Ea vue de quelle ffiuvre ™°mme 
, Juste a-t-a ete ctee dans le gets et comment doit-il se comportet dans le 

« ral R6ponse. 1> Createor ct^a la creature pour qu'dle reaUse sa vokaite , 

nous dSTcomplir ce qu'il desire aim que nous puissxons oUeutr ce 

ITa^dJ^T [3] Car c e Createur bieafaJsant est capable de (nous 

KTce d S?%J L» et nous le meritons dans la mesure nxtoe on 

'"* nous tenons f erme a ce qui est sa volonte. 

« m Cette creation a ete produite vislblement merveflleuse et incompa- 
rabL [ l predXn inerveilleL rev^e que le Predurt** «t «ge ^ue sa 
oroduction a un but, que sa volonte est le bien. Des lore, la ^f f « 
ScSon de sa cre'ation et la bonte de sa volant «te >fedoute fl 
St maniieste que la creation fut creee a cause de la toute-puissance <m 
S«?^f M La saeesse pent en plus discemer qu'Il produisit la cr&ture 
S ^r^e^rWent Sa volonte d'approcher ^ perfection aus^ 
Wtemw quele mal existe. Car quand le mal esfete, le bien consiste a 
afidblte te mad taut que le mal e^te, le bien n'est pas parfait. En conse- 
quence on pent raisoimablement affirmer qu'Il cr^a la Mature pour qu eUe 
Se s^ vLnte de perf ectionner le bien en affalbbssaut le mal. Ce temo£ 
™ s^oX avec^ qu'ont dit les ancfcns : [6] « C'est pour accompbr 
^LwT^r &Steur que la creation a ere produite. » L'accompbssement 
de VS^ I SSSr -n^a f aire deu.^oses : le culte et le combat 
M^e oSte est cdui du Createut Bienfaisant et ami de Sa^P^ «^«' 
[7] ^ cuite esi cei m eunemle de U. creation du Createur. 



n 



COSMOtOGIE, ANTHROPOLOGIB, PK.OPH&TOI^p v^R L ^OMMB PARFAIT 




478 



avec le bieu venant de l'amitte du oroduotenr *+ ™™t,*.m-„ *. » *. 

~J* Vennead. Tout etre ^o^^^^^^^l 

« [8] Car, aprts que l'attaque du Mauvais Esprit eut aDDort* u "i 

et mervaUeuse de la option du Seigneur et sou 6tre 3„Mif ^. 2 at!a *e : S^ 
au n^sk iuviaiWe et exempt de n5f 1 S e *^ , Sffi * <tanaftlig 
mice perceptible, le Bienfaisant mettait dans le ^ c^^V?^* 
le j«V tme tee de nature spirituelle comme son tofnSte M Sf da0s *« 

parlar, la maiu pour travaiUer. le Died Z^^Z^^A**?*.^ ^ 



du corps de n>ante~<£ato?£^T£?r W ^ ae "J*" Ies P" 1883 ^ 
bonbeur illimite et eternel n ™™™^* P^»ees, paroles et actions, un 
se ^porter ^^tfuHdX r^^^tR"* 
et de ne pas oubjier la sonverainete supreme du SeaTeuTfiSi^J^f 
temoigner enveis cet etre boa entre tous du mr a^f/l 1 q [ll] de 
tfan et de la rec onuai S5 auc e en ^pl^a^tf *££?£** 
amour present de la certitude meutale qua toute fcelut* %fart «£^ * *? 

vieut tout coufort mate auc^^o^ce rfXL ^ r ^ cdai .*«* 
cceur A l a counateance correcte, tandis qu'ca ecarte lrLm^YTi 



479 






;';.;. '■! 



I,a troisieme question reunlt en quelque sorte les problemes traites 
par les dens premieres. 

DD 4 : W Sifikar fiursiSn *Mn i purslt "kix "mart i a$oh K &n masih 
*# Um fdd 'hast? 

[2] Pdsaxv *et *M maddest Mmiinharth i Ddtdr tad "eg iaxiitan 
ammdft *&& rds i *o MmUnMrlh i Daidr $nayi$n H-S kdm> u € han Mm 
imyi^nih "pat xrat i dravist dravist <bav& [3] "hdn i xmt *M~s kdm^ 
<i> atenokan yazdan *apar snastt *%€ vaxt *bB den i rast i afiefak i 
'hast menokan danitn i frahangan frahang u ostdtlhdfi osidtih toxmah[th] 
i visp dmisnan. [4] e hdn-i6 i apSSak Den i fnazdSstan ra$akth "pat "mart 
i dok i cegon-iS mrndt * pat Ben 'hu "man % iat Spitaman ZartuxU 'mart 
i a§ok i Mt-xraL 'us 'be "pdyom meniin % ha6 duSmat, uzvd% *ha£ dus- 
huxt *t4r-§ "fie *pdyom 'dast 'had dv$huvar£t V£ hdcenom Ha *o r hdn i 
'fas asok i dandk i katxrat* [5] ( u-l ham o§mur dm *ke-$ 'dot [«] avisdni£n 
dahyupat vindi§n i *ha$t dm hurtdr i dandk i *ha£ zamdn *o zamdnak 
<td-c *o % hdn i aw&om axvdn varlenim* e £e hutaxsU fra£kart* 

[6] Itgon K pat xr at *ddt *hdn i ahraylh gehdn, u "pat xrat anaplhU 
'hat "vaitarih. u "pat xrat spurrtklhet 'har K vehlh, pahrom xmt i din i 
afecak *ke~s mfidkih x pat din burtdrdn, *han apurlhast masTh i pakromdn 
'martan i asokan 'he *andar nihdt "han i cegon nimut 'apar Gdyokwarl 
u Zartuii u Solans, 

u [1] Xroisifeme question. Vous demandez : « Quelle est la raison de cette 
« grandeur de l*Homme Juste ? a 

« [2] Reponse. tin mazdeen n'eprouve pas de doute ott ce qui a <He ctH 
pour que la volonte de Bieu soft accomplie : la voie qui mene a l'accompUs- 
sement de la volonte da Cteateur est la conuaassance de cette volonte ; 
la certitude de cette connaissaiice Se troure e"tat»lie par la sagesse certaine, 
[3] lya sagesse qui reconnalt la volonte des y&zat menoHens n'est^ autre 
chose que la connaisaance de la vraie religion pure qui est le savoix spirituel, 
a s cience des sciences, la maitrise des maitrises, la semenee de tout savoix. 
[4] I^e progres de cette pure religion mazdeenne se fait par I'Homme Juste, 
ainsi qu ? il est enseigne dans la religion : <s J*ai cre^> 6 Zotoastre le Spitamide, 
a ITTotnme Juste desireus de la Sagesse. Je preserve sa pensee des mauvaises 
€ pens^es, sa langue des mauvaises paroles, sa main des mauvaises actions, 
< et je le conduis vers THonrme Juste et sage, desireus de la Sagesse qui 
« suit, » [5] Ceci dquivaut a ce qu'aux diff^rentes epoques, jusqu'au dernier 
tournant de Tedstence qui est la Binovation bien cre^e, la E.eligion trouve 
immanquablement un souverain, e'est-a-dire un religieux sage, 

« [6] Car e'est par la sagesse que rut crg6 le moude de la justice, e'est 
par la sagesse qu'est d^truit tout le tnal, c*est par la sagesse que s'accomplit 
tout le bien ; la sagesse supreme est Ja pure religion dont le progtes se fait 
pai les religieus:. Cest pax elle qu'est produite cette grandeur des Hommes 
Justes parfaits qui s'y trouvent places ainsi que e'est enseign6 au sujet 
de Gayomart^ Zoroastre et SoSans, a 

l^es trois chapitres nous donnent les themes essentiels de l^anthro- 
pologie mazdeenne, qui apparait etroitement sondaire de la propheto- 
logie, Celle-ci en est le cnapitre le plus important. 



480 



COSMOLOGIB, ANTHROPOLOGIC, 




La situation de rHomme dans le cosmos est exceptionnelle ji ■*■, 
plus grand et meilleur que les autres creatures, m§me les plus *mJ%ms 
tueuses. Sa dignity est plus grande que celle du Soleil, de la X, une et a^PP 
etoiles (r). cae pp* 

Cette dignite de rhomme est fondee sur le fait qu'il dispose Kbrem Jl 
de la sagesse (ou de Intellect ; les deux traductions sont possible* 
aucune n'est parfaite. II s'agit en tout cas d'un principe actif qui n *l| 
pas uniquement « intellectuel * au sens ou nous Tentendons * i^ I 
nuance volitive, voire energetique y est toujours presente. Bile pararl 
toutefois plus forte dans l'avestique xratu qu'elle ne le deviendra dan 
le persan xirad ; entre ces deux termes revolution est constant*. L e ■ '" 
terme pehlevi est plus proche en general de la valeur du terme persa^!^ 
mais il faut tenir compte du fait qu'il s'agit souvent d'une transposit^l 
de Tavestique). Elle lui permet de disthiguer ou de choisir. Cette fa€ultei~ig 
de choix fait que la dignite de rhomme est plus grande que celle des ' ; 
autres creatures, Elle le rend capable de discerner la volonte divine : ''<■! 
de s'y conformed de faire du bien et de contribuer ainsi a la realisation "■■-^ 
du but de la creation qui est la Renovation. 

On remarquera combien cette doctrine ressemble a celle d'un Barde- 
sane telle que nous la connaissons par le Liber legum regiomtm (3) 
Selon le sage syrien aussi, rhomme a ete cree superieur aux astres et 
aux elements qui, bien que parfois plus grands que lui, lui sont nean- 
moins inf erieurs parce qu'ils ne font que ce qui leur est ordonne et ne 
disposent pas de la m§me liberte que lui, 

ManuScihr attribue a rhomme le rSle du guide dans la grande oeuvre, 
du chef dans la grande bataille cosmique, Au fond ce rdle n'incombe 
qu'aux Hommes Justes, rnieux, aux meilleurs parmi eux. Ces Hommes 
Justes sont trois et marquent le debut, le milieu et la fin de la creation. 
Ainsi ranthropologie devient prophetologie ; l e viai Homme Juste est 
run des trois personnages mentionnes dont les merites sont d'ordre 
different, mais qui sont tons les trois mdispensabies a rinstauration 
de la Renovation et a la purification de la creation de la souillure prove- 
nant de 1' Assaut. I,a position de Zoroastre est exceptionnelle, son merite 
englobe ceux des deux autres et les depasse. Gayomart, qui est ancetre ' 
de Zoroastre, Solans qui est son fils contribuent tons les deux a sa 
gloire, 1^ Piophete apparait ici, comme dans le Saddar BundeheS (3), 
comme 1'Homme Parfait du mazdeisme, Car il est plus que Prophete, 
annonciateur d'une loi religieuse. II est aussi — et surtout — ttloaune 
par excellence, qui contribue le plus a promouvoir cette oeuvre emhiem- 
ment humaine pour laquelle la creation avait ete creee, I'accomplis- 
sement de la Renovation et la purification de l'Assaut. I/homme est 



(1) V. aussi phis haut, p. 393, sur la 

(2) Comp. Sch&Bdbk, ZeUschrifi fur 

(3) V* plus has, p. 518 3. 



^HOMMK PARFAIT 4Sr 

etude et le chef des creatures dans le grand combat, et Zoroastre est 
i e premier des hommes. 

La religion qui lui fut revelee constitue un f acteur necessaire de revo- 
lution du monde ; sans elle Ahraman se serait rendu maitre de la crea- 
tion ^s creatures d'Ohrmazd seraient tombees sous son empire et 
eraient damnees (1). Son apparition an milieu de rhistoire humaine 
^t une necessity metaphysique ; elle repare le mal qu'a apporte l'Assaut 
tt prepare la Renovation, Deja, le tournant decisif est pris, les dev out 
perdu kur apparence corporelle. Bientot, avec l'avtaanent des Sau- 
veurs ftttuis, la druj sera eUiminee. 

Nous avons cite plus haut le teste du chapitre 34 des Selections de 
Zotsprom oil les trois moments de l'histoire du monde sont rapproches 
et leur importance soulignee, ainsi que leur solidarite. La creation, la 
revelation et la Renovation ressemblent a la preparation du terrain, 
ia construction des murs et celle du toit, Tout comme ces phases de la 
construction d'une maison, les trois moments cosmologiques sont neces- 
saires et indispensables ; 1'ordre chronologique dans lequel ils appa- 
raissent ne peut £tre change, Nous voyons rnamtenant le reflet de cette 
structure dans la prophetologie qui depasse nettement le cadre des oppo- 
sitions fonctionnelles. Gayomart est le prototype de tous les humains ; 
Zoroastre incarne toutes les classes; Sosans celebrera un sacrifice 
(premiere fonction) qui tuera la drwj (deuxieme fonction) et rendra 
les creatures immortelles (troisieme fonction)* 

Voyons maintenant quelques autres aspects des testes de Manuscihr, 
et tout d'abord la designation m&ne de mart i ahra$. II ne s'agit pas 
d'un « Homme Juste au sens ou nous l*entendons, la valeur de l'expres- 
sion est dLgerente. t f 

La double Valeur des mots du type av. asavan est un fait bien etabh, 
notamment depuis la decouverte de rinscription de Xerxes centre le 
culte des daiva {2), 1^ sens « sotiriologique >;, bien que preponderant, 
ne parait pas tee exclusif ici ; il coexiste avec le sens « actuel » dans la 
tradition pehlevie. Dans la tradition avestique eUe-m&ne ? les choses 
sont beaucoup moins simples qu'on ne Tadmet d'habitude. Certes, 
appliquee aux hommes, repithete aSamn parait designer « le juste » 
dans la majorite des cas, celui qui s^attache a faire du bien et qui a choisi 
le bon cote, le c6ti d'Asa. On peut meme aller plus loin et athrmer que 
cette valeur « actuelle » est toujours possible, que la valeur « soteriolo- 
gique » ne s'impose nulle part ; c s est, en efEet, la position de la science 
anterieure a la decouverte de rinscription de Xerxes. Seulement, cette 
decouverte nous a rendus attentifs a des problemes nouveaux et nous 
a appris a voir et a distinguer des nuances autrefois insoupconnees. 



n 



""") 



1 

1 

1 



1 



* ice des frawUi. 

Urchengeschichte, 51.1933.54 s. 



: : r£| 



(1) V. SDB 3.1s, 

(2) Aupaiavant dfeja Marquart, Unterswhungm, 1,333 ss. 



31 



W& ■■■'*- 






&i|i 



■$$k 



4S2 



COSMOMGIE, ANTHROPOLOGY ^OPHftrotOG^'^W^^ I/UO* 1 *^ PARFAIT 




4*3 



Aussi nous est-il difficile d'attribuer sans plus le sens de « juste » a a $ ^ 
dans des locutions comme par exemple vahisio a-qhui aiaonqm « l a %?%* 
leure existence des aSavan », locution que le pehlevi rend par fakr' : 
axvan i akrafidn ; et la meme reserve vaut pour maint passage RathT- °^ '^ 



akra$an ; et la meme reserve vaut pour maint passage g&tni ^ :: ^w 
B s'agit sans doute de cas tfrnites, mais dont le timoignage ^&^^^- 
pas mains precieux, precisement parce qu'il montre combien W" ^ ' 
£tait le passage entre ies deux valeurs que nous distinguons, %r?--.\ i 

Hais s'agit-il vraiment de deux valeurs distinctes ? n y a plusieuJ^S^ 
annees deja, le P, de Menasce (1) a souligne que les deux sens ne s #3iiU 
laissent nettement separer ni dans la tradition perse ni dans la traditio#' : ^- ' 
avestique, Cette constatatbn est prepense cat elle nous permet d'aJfa^^P^^ 
plus loin et d'entrevoir rarriere-fond ideobgique ayant favorise la doubl '^^ft? 
accepHon du mot aSavan (et celle de son contraire dregvant). 1|f§fltl 

Comme point de depart nous n'avons qu'a formuler le fait empiriqul^^' 
que a le tetme irauieu artaoan couvre un domaine qui correspond a l|8ff lp 
fois a celui de nos deux adjectifs « juste » et « bienheureux ». Sa vakur^W 
n'est double que dans la mesure oil cotnporte une double traduction"!^ 
en luwneme le tenne est parfaitemeiit homogene, comrne Test celui de" ^Pllf ■ 
arta-afa dont il est derive. En fait, c'est toute la notion d'Arta qu i Sfr ?:|^p 
trouve engagee ici dans la discussion; son aspect eschatologique pent^ll 
en recevoir quelque lumiere. ^Mimk 

Vente, ordre, iealite, justice : tout eela se trouve implique par kf WW : 
notion indo-iranienne de rta ; ordre cosmique et ordre social, le sacrifice lllll 
dument accompli, la parole cortectement prononcee, le contrat tenu *Bp| 
toutes ces choses sont telles qu'elles doivent toe, elles sotrt vraies' iCPl 
elles sont reelles. Ce qui s> oppose est contraire a la regie est mensoneer' """ " ' ■/ 
est irreel (2), * $S§m 

Nous avons etudie plus hant la valeur ritualiste d*ASa et releve les Slpl 
passages gathiques qui rattestent (3). Disons maintenant quelques WM 
mots sur sa valeur cosmologique, "-tfpfgf 

A l'etat primordial, alors que l'Assaut n'etait pas encore venu sur itlf 
lui, le monde etait immobile et sans changement. C'etait le monde mate- iJff 
nel d'ASa, la corruption lui etait etrangere. I/Assaut des forces du mal *Sl 
est la cause du mouvement, mais le mouvement lui-meme n'est pas le JfS§ 
mal, il est cree par Ohrmazd et sert a eliminer le mal. N'importe, le *X9l 
monde posterieur a l'Assaut n ? est plus le monde d'ASa a l'etat pur ; ifSl 
1 est un monde du melange, D'autre part, ce monde d'avant TAssaut ^p^ 



w*iJirSL 3U S^ CE * Vivre t Fenser > 3.1943/44- M4-i 3* ; Schaeder, ZBU G 1941.148 s. ; 
V. aussi l'importante remarque de M. Eucper, ZIl 3 1959 215 

{2] Sur la conception de la v^rite dans les Brahma™, cf, Sylvain I*vt, La, doctrine 

voir dans ria muquement la « v£rit£ • n'est pas convaincante, die 4t trop ttote ett^ose 
trop de conaeptions modernes ; v, aussi I^ntz, F^«a 2 i p? 44 . transpose 

(3) V. plus haut, p. 207 ss. 



^f^v| 



le prototype du monde actuel et son modele ; le but de son evolution 
^ gi Car a la Renovation la druj disparaitra, et aussi le mouvement, 

fat le inonde sera r ^ uni en un seul endroit * Ce ^ ra un long P rilltem P s 
L beatitude, d'ou toute activite ama disparu et tout cbangement aura 
't£ elimine, meme ralimentation et la procreation n'existeront plus. 
C La signification cosmologique d'ASa est ainsi double, ou plut6t elle 
nous le paralt : c'est, d'un cote, ASa qui regit le monde de la premiere 
Ration et celui qui sera retabli a la Renovation ; mais c'est aussi 1m 
aui reptesente le monde posterieur a l'Assaut en tant qu'il suppose- 
au mal- De ce fait, il resulte que rappteciation de certaines actions n^est 
pas la meme a toutes les epoques de fMstoire de rUnivers, que ce qui 
est meritoire aujourd'hui devra tout de meme disparaitre pour que s'eta- 
blisse l'etat ideal (1). 

Nous retrouvons ici la double signification du derive artavan-aSavan. 
Cette bivalence nous eclaire egalement sur la valeur de Impression 
na asava / mart i ahra$. H s^agit, d'une part, de tout Homme Juste qui, 
dans le melange, continue le grand combat contte le mal (et dans cer- 
tains cas regression paralt presque equivalente a une designation du 
pretre) (2) ; il s'agit, d'autre part, aussi — surtout — de Tbomme proto- 
type cree avant l'Assaut confonnement i Aia qui, un jour, retablira 
Vetat primitif du monde (3), 

I/usage est surement avestique, ainsi que rindique un passage du 
commentaire de YAhuna verity a emprunte au Bah nask et transmis 
par le Yasna (4) ou Thomme asavan est mentionn£ sur le meme plan 
que les auties creatures primordiales. I^'honime aSwan et non Vhonnne 
tout court ; cela est important, d'autant plus que le contexte ne laisse 
pas de doute qu'il s agit, en fait, du premier homme on plutot du proto- 
type du genre humaim 

An § I, Zoroastre demande a Aliura Mazda quelle est la parole qu'il 
lui avait dite ; le § 2 precise la question : (la parole avait ete dite) « avant 
le del, avant l'eau, avant la terre, avant le betail, avant les plantes, 
avant'le feu fils d'Ahura Mazda, avant 1'h.omme asavan (pari narsm 
asavanm), avant les hommes, les xrafstra et les daiva, avant toute crea- 
tion materieile, avant tons les biens qui tirent leur origine d'A^a K 
Au paragraph suivant, Aliura Mazda repond qu'il s'agit de la foimule 
Ahuna vairya, tandis que le § 4 repete simplement le § 2 en le mettant 
dans la bouebe de l*fttre Supreme. Passons sur les quelques paragraphs 

(x) Cest ainsi que les passages de ZMspram, etc, sur le fait que PaflmaitatMO tafr 
sJ. plii nteSi? dans le temps ptecedant la Renovation ne penvent to interprets 
comme indiqtiflnt une tendance ascetiqne ainsi que le veut M. Za^nner. 

iz) Cf. P a. ahraUat qui est un don fait aus pretres en recompense deleun ijfvm 
lituSqies Q^ wartiatea§ designs aussi bien W n pretty que l'Honmie Parfeit est ^grn^ 
tot! TUppdons ici que la forme de la creation d'Ohtmasa est celle d'u n pr^tte 

(S Ya traduction^ tHe blessed Man . proposee par M. Zaehner n'expnme qu un aspect 
— it nan Vaspect essentiel — de rknage de VHomme Juste. 

{4) V 19.2 ss, J eg. notre commentaire de Dh 7-i-4 s*« 



§$&!•■ 



4 8 4 



COSHOI,OGIE, ANTHROPOLOGIC ^^OPH^OLOG^'Si^-: j/HOMME PAM^AIT 



435 



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qui suivent poor nous arreter sur le § S ou nous trouvons uhe forti™. 
analogue, Aiiura Mazda y dit avoir ptononce la fonmue sactee « ZS 
la creation du Ciel, avant les eaux, avant la Terre, avant les nk*^ 
avant la creation du betail a quatre pattes, avant la tiaissanct p 
lnomme asavan, bipede, avant la creation... dn Soleil.., ». 

Ce texte presuppose une cosruologie analogue a celle que nous co&aai* 
sons par les textes peMevis, et le di M enviexae.cha P itre du VidMal (X 
Slle commence par l'apparition de la formule Ahuna vairya et sa r L* 
tation par Ahura Mazda, qui paralyse le Mauvais Esprit pour la duxT 
de trois mUle ans pendant lesquels a lieu la creation a Fetat msnok 
Ce second acte de la cosmogonie est plus important pour nous ici L a 
creation gUl comporte six elements : le Ciel, l'eau, la Terre, les planted 
le betail et l'Homme — Gayomart. C'est done en taut qu'Honune 
Prototype que figure id Thomme aSavan. Nous ne serous pas etonnes 
de trouver, dans la version pehlevie de notre teste, la glose Gayokmart 
pour mart * ahrap. Comment interpreter les choses ? 

Dans son recent ouvrage consacre a Gayomart, M. Hartman affirme 
que <( Gaya marstan n'a pas ete regarde comme le premier des hommes 
en general, mais comme le premier des Hommes Justes » (2), La consta- 
tation parait correcte, encore qu'elle gagnerait beaucoup a etre un peu 
plus nuancee (3). Vu que l'auteur ne semble pas comiaitre Inequivalence 
mart % dhrafi =*= Gayomart (4), elle n'en meiite pas moins d'etre souli- 
gnee. Mais la maniere dont M. Hartman explique « les Hommes Justes » 
parait plus discutable : « hommes divins ou dieux humalns » (5), Car 
apres avoir justement souHgne la position exceptionnelle, « surhumame », 
de Gaya maiatan, de Zoroastre et de Sao§yant (6), l'auteur brouille 
comme deHberement la piste en mettant sur le meme plan les autres 
heros mythiques qu'il considere comme d'andens dieux transform^ 
en personnages historiques. Tout cela avec le but avoue de creer des 
conditions aussi favorables que possible pour la presentation de sa these 
sur rorigine divine de Gayomart qui serait une transformation — une 
des transformations — de MiOra (7). Id, nous ne le suivons plus, mais 
son interpretation des Hommes Justes comme comportant un certain 
aspect suprahumain (8) merite d'etre developpee sur un plan different. 

(1) V. plus haut, p, 290, 390 ss. J 

(2) Gay Smart, 35 ss., 109, 

\tJaI ^ ^ *°f^fi e ne **?' ^ 5 11 ™ eS3ence , Sue juste, etant une cteatuie d'Ahura 
Mazda, ftiant ft l'id6e que dans la tradition etudiee Gayomart fut considers comme une 
creature & la fois d'Ahra Manyu et d'Ahura Mazda, eUe est certainemoit esageree ■ il 
morteT souillure apportee par 1'Assaut et qui fait que Gayomart Jt devenu 

v*J*l ll > ait sei ? em ^ t <P" ^ndis q^ Gaya n*est jamais appele aSavan, Gaya Matatan 

itt ^Z&g'tf' I3 ; f^ 3 O******* *™ »" h *^ * s ^t de la vi/tout court 
et ia vie comme telle est touiours aiavan. 

(5) 36. 

(fi) 34 ss. 

(7) 89 bs.; comp. ibid., a; accept* pat Zaehotsk, BSOAS 17.244 ss, 

(0) 34 ss. " 



■■'■■ft. 



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^ar nous l'avons vu, la serie Gayomart-Zoroastre-SoSans ne se confond 
dement avec celle des heros fonctionuels (1). Celle-ci met eu jeu un 
^rtain uombre des personnages dont la fonction se reduit a leur r61e 
!^al mais dont la part dans la cosmologie et la revelation religieuse 
1st pratiquement nulle. S'ils out apporte ■ une partie de la religion ,, 
Mtte Partie est constitute precisement par la fonction sociale quds 
,«,r&entent avec edat. Vu la conception specifique de la religion (a), 
IX n'est pas entierement negligeable ; mais entre cette revelation 
pitielle et la revelation entieredont beneficient les trois Hommes 
Tustes il y a tout de meme an abime. 

Cette conception des trois Hommes Justes est, sur le terrain mazdeen, 
Equivalent le plus proche de la doctrine hellfaistique et gnostique de 
YAnthropos tdeios, de la doctrine juive d'Adam qadmon, de la doctone 
Eoufie d'al-Insdn al-kamil ; il est pour le moins etonnant qn'aucun des 
tenants de la theorie de l'origine iranienne du « mystere du saint 1 
n'ait souleve cette ressemblance alors qu'on discutait i perte de vue le 
mythe de Gayomart (3). Or, quelles que puissent etre les asalogus 
entre la description de la molt de Gayomart et celle de la chute de 
VAiOropos gnostique (4), il s'agit toujours d'une ressemblance de 
motifs isolfe, inseres dans des cadres idtelogiques difierents, trop « arche- 
tvpiques .» par surcroit pour que leur origine iranienne puisse vraiment 
toe prouvee. Ici, par contre, nous nous trouvons en presence dun 
schema cosmogonique coherent analogue a un schema du type gnos- 
tique, oh trois Hommes Parfaits apparaissent, doues de ram et de 
discernement, a trois moments decisife de l'histoire du cosmos, etebhssmt 
la Religion dans le monde et, aides en cela par des personnages de 
moindre calibre, retabHssent Wqnilitae rompu par les forces du mal. 
II ne s'agit plus de concordance de motifs secondares : e'est le cadre 
qui est analogue. Et, certes, tout n'est pas identiqne id et 14. Des 
dements sp^difiques se retrouvent 4 c6te de points communs. Patmi 
les premiers, celui que nous dterons avant tout sera prteis&nent cette 
quasi-^qnivalence entre l'Homme Parfait, l'Homme par excellence, 
et mart i ahra^,. Cette Equivalence, que nous connaissons d£]a par le 
passage dte du Yasna, reparait ici. 

Sans doute, dans une doctrine dualiste il ne saurait toe question, 
en fait d'Homme Parfait, que de celui qui se range resolument du bon 
c6te Mais l'identification de 1'homme asavan avec le repr&entant par 
excellence de Vespece humaine contient plus que cela : e'est toute ^ 

(1) V. plus haut, p. 473 ss- 

Terre dUste* 178, n * &2 * .. 

(4) Notamment Sch&kdek^ op* £&• 



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486 COSMOI.OGIE, ANTHROPOLOGIC I^OEHfitoxx)^ 

-conception indo-iranienne du ria, ordre cosmique et ordre social oiri ^ 
rituel et ordre dans la nature, qui se trouve engager II est dair'n Jh 
traduction de Tepithete par « juste » ne rend que tres imparfaiW^ 
<x>mpte de sa veritable valeur. ««ent ; 

^ Voyons maintenant un autre aspect « gnostique » de la doctri 

cttidiee, nne 

§ 70. L£ ROLE DE LA SAGESSE 

U. Sagesse (xrat) joue, dans cette doctrine, un role de tout prei™V 
plan. Bile decide de la superiorite de l*Homme Juste sur les autr 
creatures, lui permet d'emprunter le chemin de la vertu et de combattT 
le mal, de choisir la droiture, de reconnaitre la volonte du Create, 1 
de 1 accomplir (1). r ^ 

^He discerne et reconnait que le Createur a produit la creature afin 
quelle realise la volonte de se perf ectionner de plus en plus et de detruire 
le mal ; elle a done une fonction soteriologique important^ 

Mais, en fait, sa valeur est beaucoup plus grande, C'est par la Saiaa* 
que fat cre£ le monde de la justice, e'est par elle que s'accomplit tout le 
bien et s affaiblit tout le mal. La Sagesse supreme est la Pure ReHdon 
propagee par les Homines Parfaits comme Gayomart, Zoroastre -t 
SoSans. ec 

^ Plus predsement, la religion mazdeenne est consider comme iden 
tique a la Sagesse innee, asnoxrat : 

DkM 314.5-315*2 : "Afar hamn&vM % Dm mazdest u asnoxrat* 
hac ntkei i Veh Den. 

[i]JHit 'hatei sndsakih u "fatlriSn i Din mazdSst 'fat asnoxrat 
vaxsisn u ajzdyUn i asnoxrat *fat Din mazdist srut faitdk i hamnBroklh 
*Dm maziest asnoxrat [2] "oh-UDm mazdest go^sn 'xvai 'hast asnoxrat 
asmxratik go&s'n i kaidrte 'hastdn 'batan <bavU 'hat Dm mazdlst 

[3] 'hi rad asnoxrat 'xvat 'hast Dm mazdest Dm mazdest <xvat 'hast 
asnoxrat "but 'hast u 'bavSL 

_ [4] Dm mazdlst asnlk 'fat Hhr i hamak 'martom u 'fat 'hdn zor 
rastih u 'vekfh 'andar axv i astomand vtndriSn 'kad oimunsnik 'faUil 
gopitn varztsnxk l faUt kunim i hambdstak 'martom 'rastt <o hamak 
rashh u vehih u 'rasend u harvisf axv i astomand. [5] „ p a t-ii anmhU 
dru^th u vaUarlh 'hat daman SMhU <han i druj sfah <afak drujan 'bavU 
jfaSkart andar axvan hamik nivakih i Ohrmazd dahiindn. 

[6] U kmardn 'fat *hdn 'Man fatlriin i ktf <h*Z a-'rasiMK <o 
asnoxrat handamdmh u niklritn i 'fat varan <u~san to£ srut narMnak 
* asnoxrat afzdyemk i varan *i-£an ksi 'hat asnoxrat dast^arlh u Ohrmazd- 
datastanlh dur u 'fat varan dast^arlh u druj datastdn faitdk. 

Jl) Scs^p^R voyait dans l*aIhisioti ftequente de Daqfqf A la sa^ss*. rr *j ««» \ n Ai 





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487 



^HOMME PAKPAIT 



c Sur la coincidence des forces de la religion mazdeetine et de la Sagesse 
.„ n te * selon la doctrine de la Bonne Religion, 

* fil I*a connaissance et racceptation de la religion mazdeenne s'accrois- 
. D nt oar la Sagesse innee et la Sagesse innee s'epanouit par la recitation de 
weHgion mazd^enne ; cela r^vele Tunit^ des forces de la religion mazdeenne 
Z \ e fa Sagease innee. [2] Ainsi la parole de la religion mazdeenne est iden- 
lue & la Sagesse innee et ntoporte quelle parole conform* a la Sage^e 
We et t dative aux choses present^ passes et futures, vient de la Reli- 
Soa mazdeetine. [3] Cert pour cela one la Sagesse innee est identxque a la 
Son mazdeenne et la religion mazdeenne est identique a la Sagesse innee 
!!£2 e , presente et future. [4] I* religion mazdeenne est innee a la nature 
iTtonz les humains; et c*est par eUe que s'etablissent la droitureet la 
We dans le monde materiel, quand elle est recitie en paroles et nuse en 
^uvre par des actions par tons les humains qui atteignent nasi route droi- 
^e et tonte bonte ; et tons les etres matiriels y artiTeut. [5] C est pareUe 
one s^aiblit la druj et la malice parmi les creatures et qu est d^faite 1 armee 
de la druj et les druj, qu^aura lieu la R^novatiou de Vesfetence et le bonheur 
narfait des creatures d'Obrmazd. . 

« [61 I^es inndeles qui acceptent de fausses doctrines n ayant pas attemt 
la Sagesse innee et s'y opposant, observent la concupiscence. I^a recitation 
de leur f ausse doctrine duninue la Sagesse innee et epanonit la concupiscence. 
Leur fausse doctrine n*est ni domineepar la Sagesse ni conforme a la doctnne 
^Otanazd; mais elle est clairement dominie par la concupiscence et 
conforme a la doctrine de la druj, & 

Un autre teste du m£me livre du Denkart presente une conception 
analogue, mais plus approfondie. Non seulement la nature des detrx 
religions se trouve determinee par leur rapport avec la Sagesse, mais 
aussi leur origine, leur manifestation, leur propagation et leur resultat : 
DkM 117,8-119.17 ; 'Afar Din i "veh u ak toxmak u faUdkih rafyakih 
bar sut zydn; *ha£ nitez i Veh Dm. 

[1] 'HU 'Veh Den asnoxrat u karfdn hunardn i asnoxrat harn-zahak; 
u asnoxrat W karfdn hunardn Vahuman Sftnak Mtnok zahah [2] uah 
*dm *be varan karfdn ahokdn i mfitah u varan ham-hunu^kdn. u mutah 
varan karfan ahokdn i mutak varan Akoman Endk Mmok hmutk. 

[3] 'k~e *rM bun toxmak i 'Veh Den SpdnM Menok, bun ioxmah * 
ak dm Enak Menok. 

[4] 'u~san faitdMh 'hm i 'Veh Dm 'hat xratlhlh xrat satth « xrat 
mataklh « xrat karflh u xrat kdnh u xratlk huvdtlh toHlh xrat xrat 
fasaMk hamak sutlh i 'veh dahiindn 'fat Sfdnak Minok zahakih. 

[5] u *hdn i ak dm "hat mraniUh varan saclh u varan mdtakfh varan 
karfth u varan karlh u varantk duhffih tamlh u varan fasatak amata- 
kmik zydnlh % veh dahiln 'fat Enak Mznok hunuskth. 

[6] *u43h raptkth i 'har "do afUaklha 'han i 'Veh Dm afllak astiSmk 
Amahrasfanddn 'ku asnoxrat bavaftdak fdtaxsdylh « mQfok varan 
saromandlha fdtaxtdyiK [7] « *han i Akdmjandar 'devdn ku mutab 
varan hamak fdtaxiayfh i asnoxrat durtar haciith, 

[3] gumetiMha *har 'do "andar gehdn 'ku asnoxrat u mUtak varan 



COSMOLOGIE, AXTHROPOIOQIE, PROHI^oiX)G^:#ipt f&OMME PARFAIT 




Veh[ihl Den patmsn vawankdnih u mMkih u vaziSniat^J^u,'' 
[ii] « Mr sfif i Veh Dsn « /,«« . < to B#i&A ^ M . , , 

*. wft « «. «^ «, < fat apmk m % y J2S** *- 

vacak-e andar ayomSy < ve Mh * hamak 'vatUrlh 'afar gcMy 
de la Bonne Rdigioa ^^ "* de la *»*»** •' «"on la doctrtoe 

«r*- -^ dftSSrsSflSSSff' et ses formes les ^*- 

^ " M fiuant a leur manifestation : ceUe de In BrmtwTp r • . , , , 
Sagesse, de l a conf onnitf A la tS«L fl ^ 7 ^ e ^-^ig 1 ^ rlent de la 



489 












'"■■■■': i ■; 



de la lutni^re et de tout le profit de bonnes creatures conformes a la Sagesse 
grace au fait qti'elle est un enfant du Salnt-Esprit, 

« [5] Celle de la manvaise religion vient de la concnpiscence, de la confor- 
mity a la concupiscence, de la possession de la substance de la concupiscence 
^t de ses fonnes, du malheux et des tenebres de la concupiscence et de tons 
fps dommages subis par les bonnes creatures par la concupiscence a cause 
du fait qn'elle est un rejeton du Mauvais Esprit, 

« [6] ha propagation des deux a lieu : a l'etat pur, celle de la Bonne Reli- 
dpn dans resistence bonne et pure des Amahraspaiid on la Sagesse exerce 
Ian empire et on celui de la sotte concupiscence est termine ; [7] celle de la 
jnauvaise religion chez les dev ou le pon%^oir appartient a la sotte concupis- 
ceiice tandis que la Sagesse innee en est la plus eloignee. [8] Bans le melange, 
toutes les dens: evoluent dans le taonde on la Sagesse innee et la sotte 
concupiscence se disputent le pouvoir. Dans la mesure oix le pouvoir de la 
Sagesse innee l'emporte, la Bonne Religion est acceptee, crue et propagee, 
les yotot dominent, les bons ont le dessus et le siecle est heureux ; [9) mais 
dans Is. mesure oil l'emporte la violence de la sotte concupiscence, c'est la 
mauvaise religion qui est propag^e et acceptee, les dSv qui sont puissants, 
les mechants qui ont le dessus, Fepoque etant mauvaise. 

n [io] Le iruit de leur propagation : celui de la Bonne, le profit ; celui de 
la mauvaise, des dommages pour les creatures. 

■ [11] Le fruit-profit de la propagation de la Bonne Religion a l'etat pur 
patmi les AmanTaspand ; que ceux-ci piotegent les creatures contre la des- 
truction provenant de 1' Assaut, relient la force du bien a la nature humaine 
en entretenant le monde en purete, triompbent sur (la druj ?), forment 
Tliunianite dans les hommes : en consequence ceux:-ci sont sauves et ornes, 
accroissent et font s'epanouir les vertus dans le monde, £tablissent le monde 
dans le bien. [12] Celui de sa propagation dans le melange chex les hommes 
est que les vertus du bon caractere s'affermissent cliez les hommes, que la 
druj est defaite et vaincue, les activites deviennent de bonnes actions et 
qu'en consequence Tame est sauvee. [13] Quand elle sera completement 
propagee parmi les hommes, Tarmee de la druj sera brisee, l'Assaut detruit 
parmi les creatures et toute la bonne creation sera immortelle et jouira 
du pouvoir absolu, 

« [14] Le fruit-dommage de la mauvaise rehgion a l^tat de malice pure 
'' parmi les dev est la secretion par eus de radversite* pour corrompre le monde 
et causer des dommages aux creatures ; [15} celui de sa propagation dans le 
melange chez les hommes est la force accrue des defauts, TarTaibiissement 
des vertus, le deperissement de Hmmanite chez les hommes et la naissance 
de la * devit£ » ; leurs actions deviennent des pecnes, leur ame se damne, le 
monde est expose aus ravages et a la desolation par HUegaHte et par la 
corruption des humains* A cause de cette corruption demoniaque et de 
cette illdgalite, la capacite des dlv de detruire le monde s*accrcit par le 
desir deregle du mal que n ; accoxnpagne aucun bien ; et dans la destruction 
du monde qui a lieu, les creatures sont incapables de resister et de se separer 
du pe^che (?) alors qu'il n*y a rien qui soit ton et que tout est mauvais — voila 
ce qu'on en temoigne. 

« [16] Quant aux infideles pour qui la source est unique, leur doctrine 
fausse selon laquelle tous les etres ayant tine source en ont la meme, affirme 
egaleraent que la mauvaise religion vient de la m£me source : a cette source 
qu'ils considerent comme Dieu, Us attribuent ainsi des quaHtes du Mauvais 
Ksprit et lui refusent celles dn Saint-Bsprft ; et ils considerent^ cette source 
comme l'origine de tous les peches et le pire des pecheurs crhninels. » 



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490 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, 



P^OPH^TOLOGXB 

Ainsi, le progres de la religion est identique k celui de la Sagesae-- 
c'est, ainsi que la deja dit ManuSciht, parce que la Sagesse pennet d' 
disceraer ce qui est bon et ce qui ne Test pas ; ce discernement arnenera 
necessairement la decouverte de la vraie religion qui proclame q Ue U 
bien et le inal out deux sources ditlerentes, que le vrai Createur nW 
pas celui qui a envahi le monde du g£U* 

Ce role de la Sagesse est souligne par uu autre teste : DkM 259.10. 
260,2 ; 'Apar patiriMh u apattriSnlh nihuftak 'had danisn afaim 
Hm akasih dendn gofiifo; *ha6 nikez i Veh Dm, 

[1] *Het 'andar "mariomdn xrat datfiar "mart 'apar nihuftak had4i 
*U$ 'pat vicir fat~i§ kartan vicartan gokay u dfrlnitan u 'pat vicurtih 
'han doSet *ke-§ danakih u fast go$imih paitak ogon ddtfiar zrat nihuftak 
*ei$ "pat month aivap aneionlh [aivap an&onVi] 'hat akasih % *han Dm 
patirei *ke 'pat dandkih yut hac~iS ddniinlk *U& 'hat 'pat rastlh paitak 
[2] u dSn *ke 'pat ddniin ikoh W go$i$n "hast hec 'pat 'drofiih paitak, 
'Mn i 'apar nihuftak *ke xrat akasih 'go^Bi dollar xrat "pat vdwarlh 
Btan^ f nS pattm cegon 'nS fattruftan i ddtfiar 'mart gokaylh i di^dkdslh 
drwj u 'has "apar *han i "gofiet x hac 'hdn i nihuftak <o datfiar. 

^ Sur Tacceptation et la non-acceptation des objets, connaissances 
religious, paroles cachees au savoir et non evidentes ; salon la doctrine de la 
Bonne Religion. 

b [1] Chez les hommes c'est la Sagesse qui est le juge. Be meme qu'un 
homme-juge, en jugeant des choses qui ltd sent caches, eprouve les temoins 
et approuve, choiait pax examen ce qui lui parait etre le savoir et la verite 
la Sagesse-juge accepte les choses caches cotnme etant vraies ou fausses 
d'apres la connaissance de la religion ou toufces les choses, conuues ou 
mconnaissables, sont eviderrunent vraies. [2] La Religion est illustre> par 
le savoir et aucune de ses paroles n'apparait comrne raensongere. Pour ce 
qui est des choses cachees que l'on pretend etre du savoir derive^ de la Sagesse, 
la Sagesse-juge ne Tacceptera pas pour y croire plus qu*un homme-juge 
n'acceptera de temoignage de la druj de Tignorance et de tout ce que n*iin» 
parte qui lui dit au sujet des choses qui lui sont cachees. » 

Priorite de la foi sur la raxson ; mais conformite de la decision de la 
raison a la revelation religieuse — telle parait etre la doctrine enseignee. 

Dans le teste suivant, U n'est plus question du xrat mais de la fraza- 
naklh de la religion mazde>nne ; mais la valeur des deux expressions 
est tres proche ; 

DkM 329-*i-330b : *Apar dm mazdm xvattk *u-s frazdnakth 
baxsiSn u matak u xvsikarlh u kar hangartlkth nerok sut; *kac nikez i 
Veh Dm. 

'Met Den mazd&st xvatth frazanakih i Ohrmazd. Vtf frazdnaklh 
'bax$isn ddniin kunisn, ( u-$ mdtak ddniin visp a rastlh i 'apar visp 
nydpak-dahisnlh '0 visp i % xvat 'hast Ohrmazd xlm. W xveikdrlh dam 
UztiUh. *u-g kar hangartiklh 'pat ddni$n zor i *andar *6i$dn *dffi *&stst 
§naxtan "pat kuntfn saMMM *o Mr l *burtan. <u-i Mr nlrok "pat pasa- 










'Mi' 



t.^HOMME PAItPAIT 491 

takiha harisnih i zor i "andar ^UZan 'ddt "Bstet "0 kar B$gat gumllilnih 
u vaxMin i 'andar dahiindn 'be "Hurtan u dahiZnan gUikiha u menoklhd 
ka&$ bESazinltan, u sat l pat cand indsakth u kunisn i *andar mmdn 
hangatn rafidklh [t] u vinarifa "andar zamdn andark Ha fraSkart l pai 
kamdk snaxtan i 'han i "andar *U§an nerok bavandak *o kdr'burtan i 
tjtai kuniln hamdahisn besdzenUdrth i 'had l$gat bavandak u dravist 
& pur urvaxm vindrtm i ydvetan. 

a Sut V essence de la leligion tnazdeenne, la division de sa Sagesse, sa 
substance, sa fonction, la somme, la puissance et le profit de ses actions ; 
selon la doctrine de la Bonne Religion. 

« I/essence de la religion mazdeenne est la Sagesse d'Ohrmazd. Sa 
Sagesse se divise en savoir et action, Sa substance est la connaissance de 
tout, la dxoiture avec tout, la conformite avec tout, ce qui est proprement le 
caractfere d'Ohrmazd, Sa fonction est de guerir les creatures. La somme de 
ses actions est de reconnaitre, par le savoir, la force qui est creee dans les 
choses et de la mettre en ceuvre paries actes. La puissance deses actions est 
^eloigner le m61ange provoque par l'Assaut et sa croissance dans les crea- 
tures en mettant en ceuvre la force cre^e dans les choses, et d'en guerir les 
creatures dans le ge£S et dans le menGh, I^eur profit est proportionuel a la 
propagation des connaissances et des actions dans les dirlerents temps et 
epoques et a leur etablissement dans le temps prec^dant la Renovation : 
c'est alors que, grace a la connaissance complete des puissances inherentes 
aos: choses et a leur mise en ceuvre en actes, la creation entiere sera guerie 
de TAssaut et ^tablie pour toujours parfaitement saine et pleine de joie. » 

Ce teste est capital. Le piogres consiste dans la connaissance toujours 
plus complete des forces cachees dans les choses et dans leur mise en 
oeuvre toujours plus parfaite. I,e but est la guerison des creatures du 
mal apporte par TAssaut, II s'agit de decouvrir la veritable essence 
des choses, de percer les apparences et de reduire a neant la tromperie 
causee par la druj, I<e salut est a ce pris. C'est la connaissance de 1'etat 
veritable des choses, ainsi que les actes conformes a cette connaissance, 
qui ameneront la delivrance finale. 

L'id^e de la connaissance qui sauve revient ailleurs, C'est la connais- 
sance du Createur et celle de sa religion, conforme a Tordre des choses, 
dont toutes les propositions sont vraies et qui ne renfenne aucun 
mensonge* 

DkM 307.9-17 : 'Afar evak ddniSn paHs ham dahtfn boziin burziin; 
"had nihil i Veh Den> 

l Het evak danifn i pat-is visp dakiin Ohrmazd boziSn i 'had 'har 
anak burzisn i "pat hamak ntvakih 'bavet §naxtan i Ddtdr awdth i '^oh- 
il 'pat inaxtan i % har martdn Data? awdth matan K i-£dn visp '0 'han 
i Ddtar Den; matan i hamdh 'mortem *o 'han i Ddtdr Den afisihtfn 
spgaJ ap&uklh dam u fraZkart tan i pasin boxiaklh u puru&tadlh i ham 
dahtsn i Ohrmazd 'bavst 

« Sur Tunique connaissance grace a laqueJle la creation entiexe est sauvee 
et exaltee ; selon la doctrine de la Bonne Religion, 



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492 



COSMOLOGY, .WTHROPOLOGIE, raoPHfiTOLOC^llf! 8 ^OMME FARFAIT 



« I/unique connaissance grace a laquelle la creation entire d'm,„ ' 
sera sauvee de tout maiheur et esaltee avec tout le boX™ la °t^ 
sance des miracles da Cr&rteur. Wpie tous les hommes ^TST^ 
to mttcto dn Createur, lb vfemfrout tons d la rdigi^dt ^ a w ^ 
qu ib seront venus tous 4 la religion du Createur, lW^W 
«» pnre, la Renovation et le Corps INrtur auront lieu, W^S^ 
jouira du plein bonheur. » autnl eatfegj 

Id la conception est plus ou moms « Mstorique » ; mais il p ettt s ', m - - 
ansa fes pensees qui accompagneat une action amenant la RenovatW 
Sgiabk f^*"™ * « «*"» »• B y a id ^ interior^ £ 

£fe 9-53 "(fljA «*t 7 ) : [31] W* < M < ks < hSn .& < k 
ayyaraS mlmtn, ddtarlha 'ba.lt. 'nil rod 'ce ddidrXh 'fat frZZt 
MftufanA H *„*«* «*Wrtt 'pat fraSkart 'bavet u fr^kart 'fat <M* 

^^^hujrazanammmiSnlhmeniSnidct^lha'bavU. 

Reno^S J^™, : C ^ 4* accomplit des actions qui continent a la 

vaticm par la Novation, la Renovation par l^SKt de^ 

s^ ^^ 1 ^^^^-^ * contemplation*^ 

Tout est ainsi solidaire : la Renovation, la connaissance, la Sagesse 
les oeuvres. Nous savons dej4 que leur ensemble forme la Bonne W 
gioa. La connaissance qui sauve est celle de la Bonne Religion • 

V,Fn M 5 ™' 1 i~? L '^ '*** *" '** ' marUm ***«* ikaslk i <kac 
Veh Dm. ce ahraylh pat rufidn fahrmn guff 'istat p a t4S boxtiln i 'hai 
oW mndtsn , 'han i pahrom axvan 'fat SUkth i 'ha'o Veh Den ap^ar 
b««et m ha n » vattvm 'pal 'martom amkasih i 'hoc Veh Den rM ,tf 
bavet u ukramok . 'andar mar i 'oy yazdan Mvand Enak Mlnok < g oM 

; S" la connaissance qui est la meffleure pou r les bommes ceUe aui vient 

l3^fU Be . I ? B,ett ? ,t d '**'K« 4 ™*" «t d'-rriwrTKC 
exist^ce. EUe a lieu notammeat pat la Bonne Religion ^-^ 

ies doctrines Mretiqnes, toutes les doctrines faussea en general ont 

r/°f C ! danS k trom P erie ^tiale du Manvais Esprit dont le but 

est de la faire adnaettre par les creatures d'Ohnnazd : la proposition 

qui affirme qne le Createnr est le meme que le destructenr, que la Vie 




493 



&% 






, Jlort ont la m&me origine. Nous l'avons deja discutee (1) ; la distinc- 
f: n de deus principes distingue la Bonne Religion de la rnauvaise (2). 
rL dsv qui avaient affirm6 le contraire, se prftendant a la f 01s createurs 
i destrncteurs, Yam fit valoii qu'on ne saurait attribuer les deux qua- 
iL en question au meme sujet. Ainsi perea-t-il leur tromperie, empecha 
tmonfe" de se degradei et rendit ses sujets heuieux et rmmortds. 
Plus tard, Zoroastxe et les Sauveurs futura batiront sur ces bases 1 edi- 
fice de la Bonne Religion et am&neront la Renovation. 

C'est que pour que la. victoire sur le mal soit possible, il faut que la 
Sagesse — et le savoir - soient transmis d'une fa S on imnterrompue. 
L'enseignement joue ici un rdle considerable : 

Dk Q.50 (Bak nask 4) : [28] W **fl n**l»* ha « ,° Ohrrna,^ 
Bst 'ham 'fe« xrat '0 ! oy «M *raf «*fl gofotor© ! o *oy «nax« fii tunaxrat 
ntoak ■ <U-i6 rad «B «.e«ofe ! 8« 'i-f 'o nUih mat 'tot* t hast gososrut 
xf at as '0 Ohrmaii zahak i 'hast asmxrai <f<ti afzayMtan 'dot » Ohrmazd 
■pat-is snayemi 'bavft. 

« Ceci egalement : Enseigne k (?) son esprit pour Obrmazd celui qui 
a^gne la sagesse (acquise) a celni dont la Sagesse inn^e est bonne; ceU 
SSqw le S*«rt qd est acquis, la Sagesse aeqmse s'ajoute a 1 enfant 
I^Zri. la Sagei inn^e. pour la faire prosperer et Ohrmazd en est 
content. » 

Dk a si (BN 5) : [12] ^«-i£ e feu 'fee Den e o '«"*«* * woza '«*« wf 
i^«fe i : '**.«« «yya>««fte» i Z«ft«*< 'fat Den guftarlh xv*Mtt 
'bSvit; <et-ic rod 'a ZaHuxSt Din 'oysan-il i Ha fraikart lavend tad 
guft u patvast 'fat Smoxtan i 'vekdn amoxtamn ham dm lartoxst 
•pal din gufmk ayydrenltan 'hdn kitpak xvUtrM 'bavet. 

« Ceci ^galement : celui qui enseigne la religion aux bons acquiert par 
S mSeYemSte d'aider totoMte d«M la proclamation de la lengion; 
cda^ce quTzoroastre a procW la religion poux ceu* 1^™^f m ^" a 
^aRluovatonetqu'eUe se txansmet par l'enseiguement par de bons maitres , 
^ZTtU religion on aide ZorSastre et acquiert le mtote en question. , 

Celui qui enseigne la Religion asriste Zoroastre et rend possible la 
perpetuation de son oeuvte jusqu'a la Rteovation. 

Ce but escbatologique est mis en vedette dans un autre passage qui 
analyse les diSerents aspects de la Sagesse, de son acquisition et de son 

' £DS dTTS\bn 12) : [14] » '*»-« ' ka - s zor '° ''°y mmh ' ki dS,m ?***, 
varm m^avU 'U xrat '0 <oy «JH xrat; «•« rU «j» '** ; «-«* «- 

'hast 'fat amok 'andar martoman afzdyU. [15] « 'I*** *« ,».*» 

'bavet; 'et-i£ rod 'de din 'hai fratom stdyitdr u iaSitar han * amdom 

(1) V. plus haat, p. 32 ss- 

ia) V. notre couinieiitaiEe a 2?R 5-4* 



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494 COSMOLOGY ANTHROPOLOGIC PROPH3|TOl f O&; 

stayitar u edtitdr 'pat hdmStth u herfotlh patoandthst; SokSans * — 
havffi u h&rpat i awdom 'bavet [16] « <£n^6 'kOSxrai i Ohrmazd Sb*** 
'bavet 'he victr u ddtfiarlk *hal dm 'U 'kunst; 'ePU rad f cs vtiiy i Oil 
xrai i Ohrmazd 'hast [17] u W* '*« «p a t xmi bmmtdak^nis-^'--^ 
amoxt 'bavit 'ku f ne frtftst 'kl Ohrmazd Hon tarskdy cBgon 'd uxt <j$$8$$'-' 
'&■** rad X U tarskayth i "duxt 'pit frahastlhd 'fat Shang i u%r\\ ^fP™^ ; 
xratik bavandak-mSmsnih i 'duxt x bav&L - j§ 

« [14] Ceci egalement : Apprend la force pour Tesprit par leqael tmm. %#■& 
la creation celui qui (enseigne) la Sagesse a cehu qui (possede) \ SaffS**^:- 
cela parce que cet esprit est la Sagesse, elle cio!t panui les honuXSrSISt' 
1'enseigaemetrt. _ [15] Ceci egalement : celni qui e^te l a xeligimTtSl^l 



que disciple at 1> enseigne en taut que maitre montre par 14 mSme r av &i«nSf ^8§t ; 
de Sosans ; cela parce que, depute le premier adorateur et ensefenant i™ '■' '" 
qu au dernier adorateur et enseignant, la religion se transmet par maf&- '^ 
et disciples ; Ssgans sera le dernier disciple et Vultime maitre — riGI i r^-- -r 
egalement ; Apprend la Sagesse d'Ohrtnazd celui qui decide et W«S$J|'-*- 
la religion ; c'est parce que la decision de la religion est sagesse d^hr^a^*^ 
— [17] Ceci egalement : Apprend par la Sagesse la soumission parf aiW ; ^Wi 
n est jamais trompe celui qui respecte Ohrmazd cormne une filie Tested : ?W 
son pere ; cela parce que Je respect du pere par la fille est la plupartdu I§Sl 
temps base sur un penchant nature! venant de la soumission parfaite de k *# 

hlle fon Hep flan e la ^afY«s c ^. * r ^^ i#Ml|fe 



fille fondle dans la Sagesse, » 

Le dernier motif, celui de la soumission parfaite du fidele a Ohrmazd 
soumission analogue a celle de la fille au pere, est fonde sur le rapport 
entre Spanta Armaiti et Ahura Mazda, II y a quelques annees, M. Corbin 
Ta analyse du point de vue de la or sophiologie » rnazdeenne {1). II merite 
d'etre souligne ici (3). 

C*est surtout le double caractere de l'enseignement religieus: imparti 
qui retiendra ici notre attention. II s'agit, certes, de transmettre un 
savoir ; mais ce savoir n'est pas uniquement une doctrine. Car le disciple 
qui le recoit agit surtout en adorateur, c'est-a-dire accompHt une action 
rituelle. 



(1) Eranos-JaJirbuch, 22.135 ss. 

i a 4?^ ^f 111 ^ ^ A PP reQ d que Spandannat est fiUe d'Olinnazd celui qui (um£ormt\ 
tSf 5 *?? h^ 11 * d * jpw^eiaa; c*«t parce que U Sagesse et 1'espritV UmiSoi 
sont dans _k tame d'Ohimazd et de Spandarmat ; la Sagesse datts celiS d^Sd, 
to soumission dans celin de Spandannat ; et Vesprit de soumijon est Penfant de la sSS5 
tout cmaae Spandannat celui d'Otanxazd. Cest pourquoi du peut due a« iSfaSmS 
S fSX^ ^ HO r uas T * ^ S /g esse a PP ren d W SpanaaWt est nuf d^^aS! 
[ i ] i?f 5^ ement : A M™? 4 f.? r ^ f ^° n filiate celui qui fait la justice ay ec soumissioii 
cl™S^? Ce aVeC SOU3mss1031 W acoomplit le sacrifice et les autfes bonnes actions avec 






fe§| 



PARFAIT 



495 



j^es choses paraissent beaucoup plus nettes encore dans un autre 
ckapitre du Bak-nask que nous citons ici en entier : 

Dk 9*59 * &] 13-°™ frakartt Tcd-swdk-fars. [w] *M nyayiinih i 
Awahraspanddn kart 'bavSt *ke <hu> frazdnak 'pat *han % Amahra- 
spanddn osmuriin i Den frazdnak *h$ "had osmurisn hidxtan u 'pat 
fr&onih dorian i den oim%fis% *U "had amor u Zuak 'fat *han i Amahror 
spanddn sahmdn "hast i nyayisn % yazddn, [2] 'to *a$ar 'en "dar advinak 
7'£0$8t frazdnak aivap hufrazdnak aivap duSfrazdnak i patvandBt 'pat 
% sa$van a$is *$& "hdn i yazddn ; u frazdnak i Bvtdh matikamhd bizi$k-i£ 
inikeitt i 'nE guff *nE 'bavet 'ku xa aivap dus~$m ; u hufrazanak i evtak 
maukdnihd bitisk-ic & niktztt i gujt 'bavtt 'ka duS-m; u dusfrazdnak 
evtak Uzi$k4c e nikizH i guft "bavet *ku dus~em; u afrazdnak i Zoiak 
niffist i hatdrde naddn. [3] u frazdnak 'pat % hdn i yazddn osmuriin *kS 
'had guftan Sdytt *hu~ ** dtd f apar frazdnak rad <U e *ku "pat aparonih 
'ddrst 'pat nydytfn i yazddn "estdt 'ne taxtik guft f bavet. [4] u dusfra- 
zdnak 'pat x hd.n i yazddn o§muri$% 'hi 'had 'M 'pat aparonih "ddrEt 
ahramok46 i dkds den 'bavet [5] afrazdnak 'pat 'Un % yazddn 2 advtoak 
"bavit aivap xii u tuhlk *hac frazdnaklh aivap dus- i tuMk "hat ddndkih; 
xu- i tuhik 'hat frazdnakth avlnaklhd yazddn 'pat nerang i frdron yazet; 
a dus~ i tahtk *ha£ ddndkih avlnakthd yazddn 'pat nerang i aparon yaUan 
menU u hec % ne sahmdn i ostlkdn astifa i *'apar den i yazddn "u4dn 
nyayisn. [6] u hufrazanak 'pat 'hdn i yazddn pat S vdcak i hampatvan^ 
disriih i 'hast xu u ffazdnak u 'pat "hdn % yazddn nikliU ostikdnihd 
sahmdn i yazddn nyayisn, 

[7] u 'ln-il 'ka 'he "0 martomdn 'hdn 'ci$ dmozii H~§dn hemet i 
hmlyihlh 'bavet as martom ( o den i yazddn matan dmoxi "bavit; '#-«; 
rod *U Vahumanlk rasisn i "0 'hdn i yazddn den ddndkihd apdyihi i 
aptf u ddndkihd apdyUn a$i£lh 'pat ostlkdn ntoakih Vf mBmh 'bavet u 
osttkdn ntvaklh menlh 'pat hameyiklh himet i "0 nOvaklh vtndrlhet *ke 
rU hemet i hameylk i bun cim i den pattri8mh-i£. [8] » 'en-ic 'ku^ 'andar 
axvdn fratom pahromih amoxt "bavet 'ke-$ go§i$n vahist xvESmUdriM; 
*tU£ rad 'ce wMUiklh *sar i "har pahromih. [g] u % en4c ( ku parvasian 
i Hfpak "bavet 'ke kirpak dlkdraklM 'kuntt; "U4c rod "&e 'kasdn 'pat-i£ 
dmoxtmt u kirpak 'andar gehan afzaySt. [10] k t Snri6 *ku 'kS bar "pat 
xveslh i Ohrmazd 'ddret at gehan 'pat fraronth afzdy&nit u amoxt l bw#J 
"it-ic rod 'to "pat bar ddtlk baxidr u rdtlh kartdr 'bavet u zor i dot rdtih 
bun afzdymend « bar p„. end u paUS gthdn fraxolhit martom 'apar 
dmoxtend. [11] u t fwAc 'ku-s 'pat bavandak menisnih 'saxvan u kunUn 
vast amoxt "bavet l hi yazisn "pat bavandak mfnisnih; 'U4£rad 'U 'andar 
yazisn 'saxvan u kunisn z har 2 'hast [12] a 'inAb 'ku frazdnak <v>ehlh 
i Ohrmazd amoxt 'bavit 'M *o Ohrmazd "hdn niMiSn i fraskart-kartdnh ; 
'U-i£ rad 'to frazdnakth i Ohrmazd sut frajdmih H-S bun my an 'pat 
vehih u ddndkih zor € »-£ u K m 'apar dahiindn baxi u "U % han zor "pat 



111 



496 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, 1^0PH3STOI^GIp^^i-' l Ii , fl ojME FAKFAIT 



fraMhart ayydrth "ddrU "pat f hdn frazanakth burzlhU u fat~is amoxtend 
[13] u % Bn4t 'ku~smizd i ZariuxU xveSmlt 'he kdr u ddiastdn 'be vichini^ 
% U4c rod *c% 'apdh Zartuxst "pat l hdn viclnharih ham. [x4\ u "en4c f ku^ 
martom den oSmurt hart 'bavU *h£ % han i din rafiakmiiarih mxiineM 
u *el4c rdd '# *har frdron varzitardn ramemtan frdronlh vaxist [15] Jj 
'in4£ "ku-$ den i Ohvmazd ra$dh kart 'havm 'hi yazisn i Ohrmazd *£##&$ 
K U-ic rod *£B-g 'pat "hdn kunisn 'rasit % han teirokenltdr vawarlMnilM 
[16] u 'en4c "ka~$ "hac mlnoh i besitar paspdnSnit "bavSt 'oy pahrom M 
rant dastfiarih *ke hugundih *fai Vahutnan "ku gund u afzdr 'put fraroniA 
"ddret; *st-i6 rad 'te hU H~s *hac rast do£$arlh 'andar martom Hhrtkm^ 
barlhit "pat rdmisn H$an "hat Vahmnanih hugundih dokdnlhU UiftdM 
minok "hat "rasii(an) i *han hanbdrtak bi£ '0 Usltarlh i "oy akarlkmdi 
[17] u t ln4t *M~f "hdn kartdrlh i Amahra&fanddn cUt 'bav$t 'hi '&§| 
pattok ( pat *han i Amahtaspanddn ; 'et-tc rad ( ci vttvar frajdm hem&t 
"bam u frdronlh frajdm hemst fraihaH mmutar46 "bavet [ifi] u 'm4&\ 
'hu-s $o$i£n i 'oy Usi *bav& "he Zartuxst "ha xvastdr "bavand 'k& '0 i 
sutomattdan; 'et-48 rod '& sutomanddn <v>frdstakih i 'pat dBn rdd 
dm *o hasan arzohenend 'u-sdn '0 xvastdr ih nidfidrinend. [ig] u 'en-id 
*ku "key 'mart i ahra$ *ci$ "dahU a£ 'Hi hart "bavet 'ku apdrlh4l 'has 
Hdc f hdn i 'vaitar "dahet; l it4c rdd K U^ Up i rdtlh a^U vlrdst 'bavit, 
[20] pahrom ahrdylh dpdixh 'hast. 

« [1] Treizfeme diapitre, Tat 8wa pai^sa : Accomplit l'adoratiou des 
Ainahraspand celui qui est sage dans la recitation de la religion par les 
Amanraspand, Est sage celui qui connait la recitation et accepte comme 
correcte la recitation de la religion qui, en general et en particulier, se conf onne 
a la definition des Ainahxaapand ; et c*est cela le culte des yazat, [2] A ce 
sujet, on distingue sept especes : sage, bien-sage ou mal-sage, termes aux- 
quels on ajoute « dans les choses des yazat » ; un c sage j> tout court est f onda- 
xnentalement un medecin dont on ne dit pas s'il est a Don » on « mauvaig b ; 
un bien-sage est fondamentalement comme un medecin qui se designe en 
disant qu'0 est « xnauvais » (?) ; un mal-sage tout court est fondameatale- 
ment comme un medecin qui se designe 'en disant qu'il est « mauvais » ; 
un non-sage tout court s'explique comme quiconque qui est ignorant 
[3] Un « sage en ce qui concerne les choses des yazat » se ddfinit : quand il 
est possible de prefiser « bien a on « mal » a « sage » ; ce qu'0 tient pour 
incorrect dans Tadoration des yazai, il ne le dit pas... [4] Un « mal-sage 
en ce qui concerne Tadoration des yazat » est celui qui salt que ce n'est pas 
correct : c'est un heretique qui connatt la religion. [5] Quant au « noit-sage 
en ce qui concerne les cboses des yazat », il en esiste deux especes ; ou 
« bien- t>, prive de Sagesse, ou a mal- », prive de sayoir. Xe a bien- », prive 
de Sagesse adore aveuglement les yazat avec des rites corrects ; le « mal- n f 
prive de savoir, croit seulement adorer les yazat avec des rites faux. Ancun 
d'eux ne correspond 4 la definition de Tadhesion ferme a la religion des 
yazat et a leiir culte. [6] Un a bien-sage en ce qui concerne les choses des 
yazat » n se compose de trois termes mis ensemble ; « bien », « sage » et « en ce 
<* qui concerne les choses des yasat » ; et il designe celui qui adhere f ermement 
A Tadoration des yazat. 

* [7] Ceci egalement : Celui qui enseigne aux hommes les choses qui 




497 



--■•:■! 



^ fl r an eux Vespoir de Teternite, apprend par la meme airs hommes de 
^iXndes yazat ; cela parce que 1'approche vahumamenne a la 
YeG ir a la rdJ ^°° Jj S JZ d ^ en connaissance de cause ; le fait de ce desor 

*^° n ^dfcSK la certitnde du bonheur qu^U engendre ; 
_- /-nnnaissance ae caujse vicuu t*jL4. - n i+d - n'&it notir cela 



m urir le £rmt et le inonde ^. "^^^t ieVpaxoles et les ictfans 

3 ; et eatre les deu*fl y - b **« d *2£? celuf qri po^ede cette 
P ropre et cdto q*. f . at |^ a C^Core t ^apprend de lui. 

^r^l^Xagation d e 1-^^ gj ^ gSS 
avec honnetete font cfoitre la ]Oie de lJ»™««*f-J™ d'Ohrmazd; c'est 
Sopage to religion d'Ohrmazd ^^SStoffx6] *** ***** : 
quefpar de teUes action f ''f^i^S^S juste et toit qui est 
Est protege centre. l'espnt de 1 ™^ e . ^ ™*^^ r i mte et les aimes) ; 
Sen W p* Vahnma^ (qui eutretient ««=*™K^£ ^ enlevfe de 
e-at que riuimiti^ qui. & cause du ^f^^ffiSe qui redouble 

a l'arriv6e de la bonne armSe ae iv auum , d l ' A ^ ahraSpand ce lui 
mtfaits. [17] Ceci egalement : *&****} ^JSat l'espok de la £n 
qui r&iste grace aus Amahraspand , ^.^^^XRenovation. [iff] Ceci 
L l'ememi, et Vespofa d'une borme fin ^ ^^X a ^fait (aux autres) 
«galemeut : Apprend les paroles de Z***» ^ ^^ J to rdigio n, 
4irex les Sauveurs ; c'est que, les Sa™» «•£ t ^ f j Ced ^e- 

t « ™te Saee^se est la connaissance de la maniere conecte d'adorer 
, ^ TL fS TZ y sont necessaires. La connaissance des paroles 
les ya*<rf, des rites qm y son identique a la connaissance 

et des actions confon.es ^^f^' ™ .osrnique et soterio- 
des ceremonies correspondantes [i). .u imports h 



(!) Cela rfeulte Ggalement de la notiaa da «**/afe. 






32 



, "i 



If; 



£;,',^? 



498 



COSMOWXSIB, ANTHROPOLOGY, PROPH^roi < 0(^yf l lfl0M Mfl PARFAIT 




499 



logique des rituels est amplement soulignfe. Mais insistons surtout 

accordee 4 la notion de la ^AlA, «paWW*fatt de la reb J^Stflte 
au moment oh celle-d devient complete que le monde du bien t^lBSBlf 
de celui du mal, 10 ™I«%teS;;^ 

Or la traduction de ra^ak-dahiMh par « .propagation , cotresno^"' -^ -~ 
a on etat rfcent de Involution du mazdeisme (1). A IVigine fc*-^!- 
sert 4 mute ay. W«, M « ^ d&igae me conceptioi ; t *f|^p. 
fart diferente. C est mains la « foi , au sens Chretien du terme que qne£jW 
chose d analogue a ind. MA*, notion qui joue un role important dS» 
la structure du sacrifice brahmauique. C'est, selon Sylvain W ^P 
1 interpretation reste fondamentale, la confiance dans k vakm dM& 
sacrifice, la conviction de son efficacite (2). Quand cette confiance $$$$' 
demur, le sacrifice ne pent atteindre son but, son xesultat est le contr3^f 
de celm que Ton escompte. »S^H:, 

Ije but du sacrifice zoroastrien, la Renovation de l'existence tJiS&S 
d autant nueux atteint que la zraid* sera plus complete. Rien ne doiSW 
trouble* ; surtout pas une doctrine fausse, contraire a l'ordre eosnuanJftitt 
et a celm du sacrifice. C'est d e j4 la pensfe de l'auteur de Y 33 • auLwSSg . 
homme qm affirme que le Bceuf et le Soldi sont les pires cboses 4 vSpt 
ne trouble pas uotre parole _ parole rituelle, dout la correction conduit 
tionne la reaction des buts qu'on se propose et qui sont, entre autres • 
la reapparition du Soleil et la satisfaction de l'Ame du Bceuf (3) ''£P| 

Us testes apocalyptiques, bases en grande partie precisement sur^ttf 
1 exegfese de Y 32, ne disent pas autre chose quant au fond : les iafidlfcs^wS 
qui viendront aux ^ et X e siMes du ^^ de Zoroastre m fe rige . i^f 
ront la parole du Propbete, mepriseront l'Avesta et le Zand et, surtout W& 
n^pnserout son culte et Ses sacrifices. Ainsi dounexout-ils de la force "Ht 
aux araignees et aux sauterelles, aux armees ennemks et trainemnt la « 
matiere des cadavres (4). " ' • 

DHine maniere generate, c'est dans la mesure ou l'on accorae la 
tnudaj Ttfak-daMSnlh a la vraie religion et a ses rites que les conditions 
9 ameborent, que fes fleaux disparaissent, que les eunemis se font moins 
nombreux ; tout tourne au pire quand on met sa confiance dans des 
religions fausses et quand on execute leurs rites. 

C'est dans ce contexte que nous devons considerer les §S 14-15 ici, 
Celui qui saoifie a Ohrmazd prouve la validite de ce procede et c'est 
ainsi quil fait augmenter la zrazdS, la confiance que l'on a en la vraie 
reugion. En augmentaut cette confiance, U y amene des hommes 



Hi 

.•:%.v';." ■■ 



(a) La doctrine du sacrifice, ioq d* ' 3 

13) V, plus haut, p, 264, 

(4) V, le texte et le conutaentaire de Dk 7.8. 



hsj 



: @'1 



Ainsi, de la mos^tque des textes que nous avons etudies jusqu'Ici 
t dont certains out pu paxaitre fastidieux et sans grand inter&t, emerge 
e im a g e coherente de la religion mazdeenne et de sa vision bistorique. 
Tjn sacrifice a cre£ le monde ; un autre le r^novera. Entre les deux, 
une serie ininterrompue d*actes rituels, et une confiance toujours gran- 
djssante dans leur efficacitl, Quand cette confiance sera devenue totale, 
le monde du gm sera gueri de sa souillure originelle, la Renovation 
aura tf eu * ?our *l ue ces actes ^ tueis P«issent atteindre leur but, il faut 
aussi que ceux qui les celebrent sachent a qui s'adresser, que les sacrifices 
goieiit pas off erts aux destructeurs mais au Createur, et qu ; ils le soient 
d'une fagon consciente, C^st seulement quand l'adorateur salt que ses 
actions sont correctes queues peuvent toe considered comme des 
actes d'adoration des yasat A la base de toute connaissance correcte 
est rintuition fondamentale dont depend le salut du monde et qui est 
l'enjeu du grand combat cosmique : que le Createur est autre que le 
destructeur avec lequel il n J a rien de commun. C'est ce savoir, et celui 
des actions rituelles qui lui sont couformes, qui sera transmis et mis en 
amvre jusqu'a la fin du monde et la victoire dans le grand combat 
cosmique. 

Ainsi, entre la theosophie des Bmhmam et des Upanisad et celle 
de la gnose classique nous voyons se dresser devant nous le systems 
fl gnostique n du zoroastxisme. Son duaHsme, beaucoup plus accentue 
que dans Tlnde (ou il tend a s'estomper, en niant la r£alite du monde 
phenomenal — mais le mazdeisme ne considere~t-il pas 3 lui aussi, Tetat 
present du gm comme le rlsultat de la tromperie des div ?), est par 
contre moins prononce que celui de la pmpart des systemes gnostiques 
de la basse antiquity qui voient Tempire du mal dans le monde materiel 
tout court. Pour le zoroastrisme, au contraire, le monde materiel, tout 
souille qu'il soit, est le reflet d'un autre monde tel qu'il avait ete cree 
a l'origine et tel qu'il sera realise et magnifie a la fin des temps. 

Nous n'entendons pas prendre ici position sur le probleme de la 
lesurgescence de cette attitude fondamentale dans la philosophic de 
Tepoque islamique, notamment cbez Avicenne et Subrawardi. Signa- 
Ions seulement les brillants travaux de M. Corbin a ce sujet (l) ; 

Nous savons maintenant quelle est la nature de la revelation Teli- 
gieuse et quelle sera sa transmission \ mais avant d'etudier plus en detail 
la prophetologie du mazdeisme, citons un dernier texte qui developpe 
cette image « liturgique )> du mazdeisme et de son bistoire : 

BUM 399. 9-400.22 : *Apar n&rang; *hac nihil % Veh DSn. 

[1] "Het nerang 'hast rddsnisnan ra$akih u tegon gffikik rddeniin 
nikaremtan nerang~e "hasi <pat-i$ ro$akth *Mn radmisn u bar 'hast 

(r) Notamment Avicmne et U Hcit wsionnaire, 1.15 sa. 






*>■■■■■ 

lit : ; . 

Silk 
$m 






IK . 



5 DO 



COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, K ^OFH&TOl / OGt^^B I/HOMME FAKFAIT 



«g«oA rafanisn. u 'hast i <andar gm vlndrisn i gets 'pat msnok 4 
"hdn gitlkdn "apdk nerang i gffiklk rddenUn paPii % ra$et apdyiSnlk^ 
'hast nerang i minokdn *paH$ gets radiwifa u vlndrisn. [z]u x Ui dmr^ 
gets neranglk 'pat "dp u vat o£ 'dp u vat 'pat dsmdn minoh nSran^ 
pat Amahraspandan varc 'xvarrah vlndrisn. [3] u tan gm neranA 
dmeliindn i tan pasdHin u menok neranglk 'pat rufidn zindakth \I * I 
gehdn amok z pat asronth u panaklh "pat arUUdrlh u varzisn «p a tv^ 
tryo&h u asanlh "pat hufaxsaklh nerang u hamdk gete ntranglk W 
xvaldylh u mmok neranglk "pat den vlndrisn martom. [5] martom t a 4 
gm neranglk apertar "pat dpdtih vlndrisn ; ru$dn menok nBrangtk W 
kirpak boztin. [6] u % U4c degon nihuftak radenisn Uonlh u amfanld 
paitdklh "pat denlk var nfrang i pmriik u 'pat kartah ddstan tastlfc 
dkdslh. [7] u "hdn4c i degon dfr'm nafrln i "pat vdwarlkanlhastan d^ 
paitakth u 'andar gehdn dkdslh. [8] u 'hdnAc i "had axiardn apdxtardn ' 
rasiSn vartisn afzon i xrafstvdn zamin vezisn u zahr darmdn 'vaslh vlmdrih 
* be ' baviMh hok vi&pak. [9] u nerang i "pat ataxsdn apdn urvardn zangdn 
u dyoksustan damlkan. [10] "hdn i "andar 'baviin ham 'havisnlh i fan- 
varan 'pat axtardn apdxtardn murv vdyisn (?) [n] <hdn { < andar vlmdrih 
u dravistlh "pat haftakdn u n&m haftakdn % andar mdh pur rndh u vispats 
[12] <han i 'had dm neranglk apastdh Uisn "pat mdyiSn yazdan u Mmitdr 
"devdn dBn paitdklh. [13] u dn-ic 'vas nimutar "andar gm u menok zwik 
ntrang yut "had *hdn i 'pat cihr. [14] u kam paitdklh i 'andar gm mlnoklk 
n&ang aparottahlh Hhr "andar getl axvdn zor patakih i menok-kdrlh 
'andar cikrkdrih [15] x Mn i 'andar menokan axvdn 'vas nai ozlh mtnok 
varc <apar Hhr rdd nerang 'apar cihr aparvSdaklh u Hhr 'andar nerang 
minok varc zor patakih. [16] u <andar4£ gite "pat kisvardn sadrdn i 
ivak *hac 'dit dur z Hs "hast 'andar kihar~G $a$r-e Hhrik "pat an kihar 
u $a§r neranglk hangar end f han i "vaslhd paitdk. 

« Siir Je nirang ; selon la doctrine de la Bonne Religion, 
a [1] Le nerang est la mise en marche des dispositions. Ainsi la formation 
dune disposition est un nerang par lequel cette disposition est mise en 
marche et en oeuvre. II y a egalement des dispositions menok. II en esiste ega- 
lenient dans le g stS t pour coordonner le gete avec le mendh : pour ces etres 
gm est indispensable, a cote du nSrang get&ien grace auquel cette disposi- 
tion fonctionne, un nerang menokien permettant d*ordonner et d^tabnr 
ce gete, [2] Ainsi la Terre a corome nerang getiHen la force de 1'eau et du 
vent, mais Teau et le vent ont comme nerang mendkien I'etablissement du 
qel par Teclat et le xvurrdk des Amahraspand. [3] Le corps a comme nerana 
geti^en sa composition par ses humeurs, comme nerang menokien la vie 
de 1 arne. [4] Le nionde a comme nerang 1'enseignement par les pritres la 
protection par les guerriers, le labourage par les agrictdteurs et le contort 
par les artisans. J> tout a comme nerang getikien la royaut^ et comme 
nerang menokien l^tablissement de la religion. [5] I> corps des homines 
a comme nerang getikien notamment rorganisation de la prosperity et leur 
tme comme nerang menokien le salut par les oeuvres. [6] De meme, les etats 
caches sont rdveles comme etant ou n'etant pas tels tout d^abord par le 
nerang religieux des ordahes et ensuite par la connaissance certaine selon les 




5°i 






-M 



'ales [7] L)e meme c'est une chose rdv^l^e dans la religion et connue dans 
Tmonde que les benedictions et les maledictions se vert&ent. [8] Bt de meme 
n nerang) qui vient de la marche et de revolution des etoiles, des 1 ormules 
ur frapper les xrafstv, guerir les motsures et le venin, eliminer de nom- 
£L u3e s maladies. [9] Le nSrang qui est dans les feux, les eaux, les plantes, 
1 e *sons les metaux et les terres ; [10] celui qui est dans 1 6tre et la concep- 
ts des J anhnaus, les Voiles et les planetes, le vol des oiseaux ; [12] celui 
T» concerne la maladie et la sante, lie aus semaines et aux demi-semames, 
^ la Lune, la pleine Lune et la demiere Lune ; [12] le sacrifice nerangien 
Litique cormu par la religion qui satisf ait les yazat et fait du mal aux :dev. 
rr^l La revelation rdigieuse indique plusieurs autres nerang effrcaces dans 
1 2 }m et dans le mBnBk autres que ceux qui sont inherents a la nature, 
rwl Quand les nSrang menokiens se manifestent dans le gm. c'est la nature 
nm l^mporte chez les etres gm et la force des ceuvres menok devient mfe- 
rieure a celle des oeuvres de la nature. [15] Bans le monde mendk la puissance 
de Veclat menokien etant de beaucoup superieure a celle de la nature, die 
remporte sur cette demiere et, dans le i&rattg, la force de la nature devient 
iTiierieure a celle de Teclat du tninSk. [16] Bans le gm lui-meme, dans les 
difierents continents et royaumes eloignes les uns des autres, il y a des 
choses que Ton considere id comme naturelles, la comme nerangiennes, 
ainsi que c'est amplement atteste (1). * 

La notion du nerang depasse de beaucoup id celle de la « formule 
sacree ». Il s'agit, certes, de formules peimettant d'atteindre certains 
buts precis, mais egalement de forces secretes qui permettent de grouper 
les choses, de les organiser, d'en faire le monde tel que nous le connais- 
sons. I/ordre dans la nature, la structure de l'univers, l'oxdre social, 
la structure du corps humain et son union avec l'Sme, tout cela est 
decrit comme base sur un tOrang. C est peut-etre la connaissance toujours 
plus grande de ces forces cachees qui permettra d^accomplir la Reno- 
vation (2). Et ce fut un des miracles du Prophete que de l'avoir reveie (3). 
La notion rndienne du brahman n'est pas loin (4) — et ce n'est peut-etre 

pas par hasard. 

C ? est sur cette vision du monde si proche de celle des Brahmana 
et intimement liee a la doctrine indo-iranienne du sacrifice que nous 
terminpns ce long developpement auquel nous a convies 1'etude des 
notions de la sagesse, de la connaissance et de renseignement, essentielles 
a la doctrine mazdeenne de la revelation et de sa transmission. Nous 
alions etudier maintenant d'autres aspects de cette derniere. 

§ 71. LA r£v£latiqn religievse 

La conception de la religion des testes que nous etudions est totale. 
La religion embrasse tous les aspects de la vie ; toute action a un aspect 

(1) Note traduction dlff^re ea qudques points de celle de M. Bailer SSOS 7.277. 

(2) V* plus hatit, p. 49° s« 

TTR^rEwB^^ Utrecht; 1950 (et I^ommel, Ortins, 7-4o as.) J Thieve, 

1.122 SS, 



1 J 



; 3 

i 

L 1 



LJ 



n 



PS 



life 









502 



COSMOLOGY ANTHROPOLOGIC PROPHJ^TOLOGI^ Ww L'HOSIMB FABFAIT 



religieux et contribue k la grande ceuvre. Mais la religion comme tell 
s'ajoute aux autres activites humames et lent confere leur sens profond 
et nous pouvons parler d'une revelation religieuse distincte de celle de 
autres fonctions sociales qui, pourtant, en font partie, S 

Pour designer rintermediaire entre la divinity et les hommes les 
testes pehlevis emploient des termes comme aliak « messager », fristak 
« euyoye % afiurtar « celui qui apporte ^fatlruftdr « celui qui recoit » 
faiidmbar ou vaxivar m prophete » a * 

Les deux premiers reproduisent surement des termes avestiques 
(asta et fraesta) (1), les deux suivants designent des aspects fondamen- 
taux de la fonction du prophete qui report la religion et l'apporte ans 
hommes, L avant-dernier a, dans les textes pehlevis, un emploi extre- 
mement limite ; le dernier, enfm, parait assez recent ; il est en tout 
cas absent de la version pehlevie de l'Avesta. Jusqu'apreuve du contraire 
nous continuexons a soutenir que le terme de vaxhar, derive" de vaxg 
(egalement inconnu de la version pehlevie des textes avestiques) n'a pas 
de correspondant avestique connu et que, en consequence, il peut etre 
recent dans le zoroastrisme (2). Cependant, les faits ossetes recemment 
releves par M. Gershevitch risquent de faire rebondir la question (3) 
Quoi qu'il en soit, le terme de vaxi a, dans les ecrits pehlevis, une 
application extremement limitee. 11 apparait avant tout dans le premier 
chapitre du septieme livre du Dznkart concurremment avec et a cote 
du xvarrah (4) : tout se passe comme si l'ancienne idee de la revelation 
immanente dans les actes cedait la place a celle de la revelation orate 
C*est, en d'autres termes, l'assimilation de la revelation recue par les 
heros fonctionnels a celle recue par Gayomart, Zoroastre et les Sauveurs 
future. Sauf pour Yama xsaeta qui, deja dans k Vidtvddt, s'entretient 
avec Ahura Mazda pour recevoir de lui la royaute et dont le cas est un 
peu special, cette assimilation n'est pas attestee dans les textes aves- 
tiques. Au contraire, comme tout heros fonctionnel, Zoroastre recoit 
le xvarvnah pour accomplir une ceuvre, 

La signification de vaxs-apar-bariSnih « transmission de la parole * 
est certaine, cf, le teste suivant du troisieme livre du Dsnkart : 

t ? kM 22 ^*9-i9 : 'Apar <v> Sspuhrakdmh i Apastak %an i Zand; 
hac nikH i Veh Din, 

'Hit yazddn "pat hamfursaklh i hahnm ahaslh mBnok harisnth 'pat 

fi) Av. a&a, frasSta fee dernier deji gatMque). 
ri M ^L^f* r ^ GV> ^ ne S ? 1 ? oon J re I"* ^s lfi s passages oi il eat question des prophetes 
™ ™w ^? duDenkwt cite plus bas paile du . sceau des pioptttes . et constitue 
S! ^Ji £ ' ^ le fie P tl&Iie n ^ du Denkart dans les passes qui ne Teptodisent 

* ^mVmu Manah f 67) pour designer Zoroastre ne se justice pas. 

(3) Word and Spirit in Ossetic, BSQAS 17,1955,478-480. 

(4) Melangss Grdgoire, 4,306. 




503 



ianifa xvatih, *u~$an K o martom dkdsih vaxt- x apar-hariinih "hac *hdn 

r^*>< «xg^g w go$i§n 'o amarakdn marUm H-Zan vaxi-* apar-barihtih i f o 

: ^$ *t*arlom 'fat *ham srdtak toai hambariMh *vihan "bavU "hah Afastdk 

^% sv>aspuhraMnih Zvak hem srdtak martom hambarisntk gofiitn i yazddn 

'Si! mn tnazdest evd£ "hah Zand vdsfuhrakdnih wak 'ditan 'andar-iS evak 

$S§_ mk vdtah sarmkun mydnak stawr venilndn4l ddnisn % frahaxtiimh 

HH| 'pat boUsn i yut yut 
'§m « Sur le propre de l'Avesta et celui du Zand ; selon la doctrine de U Bonne 

^ W Rel ?Vessence des yazat comporte la transmission spirituelle des comiais- 

■$m ^nliv^K^> *** revelation aux hommes se fait par la transmission 

S§i fr P E c^est que les paroles <m'ils adressent aux hommes, en gtotol 

■9m ^r^rWnssion de la parole aux homines devient la cause du rassemblement 

:*t! ^faS™ toute sorte, Les quality propres de 1' Avesta f out ^d existe 

*N ^rTouSs ^leTespeces d^hommes une collection to paroles des yatat, 

S» r^fS U Xou ma^enne; les ouahtes propres du Zand, qu'fls 

:»li ^tu^des dlrlrentes paroles le savoir utile pour se hberer de choses 

ftSl bonteuses, m6diocres et terribles, » 

'itf II convient maintenant ^etudier de phis pres cette doctrine de la 

SB revelation, en commencant par sa premiere manifestation chez Gayomart^ 
■-^8 Le premier homme dirTere profondement de ses descendants. II est 

m cre6 trois mille ans avant TAssaut ; jusqu'a ce que cehri-ci fasse son 

II irruption, la creation reste immobile et rhomme qui en fait partxe ne 
m maie ni ne parle (1). H ne pent reciter la religion, mals fe rn^hte et la 
IK procLme aprfes la mise en mouvement de la creation. Cast de cette 
311 Lon que Jaihani explique la difference entre le caractere de la revek- 

III tiou rju^ par Gayomart et celle que doit recevoir Zoroastre a). Le 
m premier la recut globale et par estimative, le second 1 aura egalement 
&J en entier mais de facon detaillee et pourra l'enseigner a d autres. Le 

"M premier n'aurait evidemment pu le faire, il etait seul dans le monde. 

m Deux aspects surtout sont a considerer H le caractere mental de la 

' 3| revelation recue par Gayomart et son aspect global. 
% Dans toute la tradition pehlevie, la « mise en marche » de la rehgion 

M et la revelation des fins dernieres de rhomme coincident avec 1 appan- 

■A iion de Gayomart et son martyre. Cest dans ce contexte que se place 

m le passage gathique Y 31. « ** <* r ^^ ? eUevie a TO Une ^^ 

"4 a Gayomart : v rlr . s , , _ . r . 

i;1 M 'kad-4t '0 'amah Ohrmazd fratom glhan iaxsit » den [6] fat It to 

^ Jnil u xrat (at m) 'kad<t 'o tanomandSn jan <dat ('ku-t fan o tan 

~§4 i Gayomart 'dat at <j>at l i 'to meniin u xrat 'dot). 

m « Lotsque tu formas pou! nous, Ohrmazd, pour la prendre fata, lefflonde 

£ij «t llS^ £ to cr4. P« t« pens^es et ta Sagesse en creant le souffle 

S (s) De MiirASce, Co»«» NataKdum Nyberg, 52. 



5°4 



COSMOI.OGIE, ANTHROPOLOGIB, PROPB^TOIUD GlB l^p i/HOMMB PARFAIT 




5°5 



£°^ leS §tr ? co ^ d8 ( tu m " s te souffle dans le corps d e Gaystnart =t *, ' 
le creas par tes pensees et ta Sagesse). » vrayomart et tu; 

Vapparition de la Sagesse et de la religion dans le monde d-h ac 
se fait par Gayomart ; celui-d est le premier prophete et I'm, des tr2 
bwvzms dont l'apparition dans le monde marque un point dedsif dam 
son Instoire. U facon dont se fait cette apparition est significative 

Dk y.r : [4] .Void la doctrine de la religion mazdeenne sur la Bm,„. 
Religion : Son ongine est la nature meme d'Ohrmazd, sa crttion a T' 
avec laide de la premiere creature, rAmahraspand Valiuman sa ™^ 
gation a lieu tout_d-abord dans les *H*k, panni L AmXSptnd, L S 
yazat les yaiai mett6 kien S ; et dans le gat. chez Gayomart le premier W^ 
qm Paccepta d'Ohrmazd le Createur! complement et'^X^fc ' 

fa ^T< ^ r ^f 3 " k S ° n gp0qUe ' ^ ce 4 1 uoi U reussit ^^ 
la dr« 7 de son epoque et son adverse. D'apres les ensdgnements rtS 

mazd, [5] ainsi que le revele la Bonne Religion. » 

Ici, smo£ <«> *we«*5» « ensdgnements et pensdes »fait directement 
penser a Yi 13.87 oil Gaya Marfan est designe comme yo P aoiryo 
ahum, M«fa) manasia guUd sasndsia « celui qui, le premier econta 
la pensee et les doctrines d'Aliura Mazda ». 

Le paraMisme entre Vohu Manah, premiere creature du mSnok 
qui coatnbue a creer la religion, et l'apparition de cette deruiere dans le 
gele, chez Gayomart, predsement sous la forme de manah, est di CTe 
dStre souhgn.5. Nous analysons la doctrine sur Vahuman la premiL 
creature ailkurs (1) et n'y reven ons pas id. Notons, toutefois, la facon 
dont, a deux reprises, le commentateur pehlevi a compris l'adiectif 
manas-fiaoirya « (creatures) dont la premiere est le manah »-( 3 ) • c'ert 
une allusion a Gayomart qu'il yavue: 

PY 19.19 : kat humatem? a&avamm manas-paoiryo : iigon 'had 
Pat kumat f'ku den 'pat Mmat padak 'Ssidt). <kad <p ai ahrafr mmiiSr 
fratom bat ('fiat Gayokmari 'bat <u-S '6h mlnlt). 

" Nomine c'<5tait dans les bonnes pensdes (c'est-4-dire la religion etait 
dans la qto e d^ bonnes pens&s), q Uan d c'etait aupres du S juste 
qui en refteclussait (c^tait chez GayBmart et il pensait^insi}." 

PVr 19. 1 : dam mSmtdrlh 'oy i fratom ahra$ yazom ('andar Gayok- 

fftdfi) , 

a Je sacrifie k la premifere reflexion de la creature, la juste (en Gayomart). » 
Mais cf. par contre : 

j. P « 1 I9 : IZ : '° ' oy HSit ' bmH 0hrftia *A mlniSn mSnUSrlh i fratom 
dam ( ku-S gasanlkth ra$ak kart 'bavtt). 

ti) V. plus haut, p. 324, et notte conunentaire de Dk 7.1 2 
Zlli.^%. DncBESlre - & ™ lEMC '. L« "omposis de PA WS ia, 148, d' aprt3 i^^^, 






IS! 






. A lui Ohrmazd enseignera la reflexion sur la premiere ctt-ature (c'est-a- 
dire la gasantlah sera propagee par lui). » 

-Le caractere « mental » de la revelation impartie 4 Gayomart est 
^uBgne deux fob dans le passage dtt du Dlnhart. Snr ce pomt la 
Edition est constante, v. egatanent DD a. 10 et 64.4 <*** P^aut (1). 
D n'est pas exclu que la doctrine ne soit attestte dune autre fason 
-core, si toutefois M. Zaehnel a raison avec sa nonvelle interpretation 
de l'epithete frequente de Gayomart go$dk comme « laisonnable ., 

^ Celattribat de go$ak appartient a ltomme avant et aprte TAssaat, 
C e qui change c'est que l'liomme devient mortel. I* vie devient vie 
mortelle ; cette dxconstance qui expliqae le nom de Gayomart - sans 
qu'il y faille voir, pour cela,lerfcultat dWsynaetisme. (3). 

Au moins un tezte important du troisieme livre du DHihart (4) 
concoit la difterence entre l'Homme Primordial avant et apres lAsux* 
dela faeon dont nous venous de l'esquissei et attritae la gtfrk* aux 
deux periodes de sa vie, ce qui tendrait a prouver que la suggestion de 
IL Zadmer est en principe juste et qu'il s'agit vraiment d nn mot ayant 
la mfeme valenr que le terme grec. # . 

Malgre un fond mythique itanien, tout cela setait assez penpateti- 
den si les choses ne se compUqnaient pas ici par le fait que, dans la 
tradition mazdeenne, Gayomart est vraiment . pariant , an W*W* 
du tenne : U prononce les premieres paroles de la religion d Ohrmazd. 
Nous rejoignons ainsi k second aspect de la revelation re ? ue par Gayo- 
mart : elk est totale et globale. Le Dtnkart le dit expressement, tout 
d'abord en employant le terme hangartik ; k cmqmeme livre, qui 
oppose la revelation totale recue pat Gayomart a la revelaton f ragmen- 
taire que devaient recevoir ses successeurs, est plus explicite ici : 
> ni e 1 ■ « rSl aue certains panni les prophetes, messagers et ceux qui 
" out rUla rSn I out %* Rentier et completement ainsi Gay^t ; 
^au^n f en^S eu qu'unefraction, ainsiMaso, Siamak, H^'J^^P- 
Ya^ Pr&tS Samai les Kayanides ainsi que plusieurs autres ***%*** 
S^^^oMfa dans le temps. [9] ^f°"^ men ^Z^Sl 
rV, il k mettaient en ceuvze 4 difierentes epoques ; P«^«™£f £ 
chUer l'adversaire des creatures, 4 trouver profit et bonhenr, a gerer 
monde et a satisfaire le Createur et ses bonnes creatures. » 

Or, ces « fractions . de la religion sont toutes conteaues - an rnoias 
en puissance - dans ks premieres paroles prononcees par Gayomart, 
paroles que le septi&me livre du DZnkart rend amsi : 

Dh . 1 ■ « [5] ... sur la creation de Vextetence, la reconnaissance due a ce 
metteur^n^tence et createur qn'est Spanax Menek ; sur le premier 



, 1 



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o 



V 

J 



5o6 COSMOLOGI&, ANTHROPOLOGIC, PROPH^TOLOGlE} 

desk des homm^ qui est : c bien a nous, creatures d'Obrmazd », et le dernier * 
sur le moyen supreme du salut bumain : « Les actions de la vie sont 1 * 
« meilleures. Depuis qu'il a corrompu F existence bumaine, depuis qT 
« l 1 Assaut est venu sm les creatures, [6] il n'y a pas de chose qui soit meiXhst^ 
« pom: les hoxnmes qui descendent de Gayomart que I'aceompHssetnent 
« de leurs devoirs et de leurs actions meritoires. Ce mode d'agie, qui ^ 
b celui de venir a tout de la druj opposee a lui-meme, est present au descen- 
« dant (e'est-a-dire chacun de vous est tenu de vaincre la druj qui lui est 
« opposee). C'est par cela que la creature se purine de Tadversite et de l a 
a souilluie provenant de TAssant : c'est meme pour cette oeuvte que U 
a Createur a cree la creature, » 

« [7] Ceci egalement est revele" dans la Bonne Religion : Par ces paroles 
correctes Gayomart a obtenu la bonne essence des Amahraspand (e'est-a- 
dire paradisiaque), 

« [S] Toutes les connaissances scientifiques et toutes les actions n£cessaires 
au salut des hommes de l'epoque oii elles furent reVelees soit par entretien 
avec le Createur, soit par transmission superieure de la parole paries yazat 
sur l'ordre du Createur, dans les differ entes penodes posteneures a Gayomart 
jusqu'a Zoroastre a la fravahr adorable, en font partie, ainsi que le revele 
la Eonne Religion.., » 

D*autres textes sont id pins expHcites : 

BkM 147. 1- 16 : 'Apar patmdn i hamdk martom kuniSn hangartikih 

*hac hundahisn <*> Bfigatlkih [i] *ta efigatikth frajdm; <ha£ nikez i 

Veh Dm. 

[1] *H et hangarttk patmdn i hamdk martom kum&n "had hundahisn 

<z> ^gatlklh "id e$gatlkih [«] frajdm 'had Din niks£ ivak *kB 'pat 
Den evdd ru$an afracltearih *jahmeriiian go$lt V-i ddtastdn oUdp spozlh 
ahrdylh zen. [2] *hdn i hundahisn sfigatomand dahikan kuntin pahromlh 
i Gdyokmart fratom go$i£n, [3] u "hat "en Bvak hangartikih i afrayut 
{ hast %ar frdron *m&ti§n gofiisn u ktmi$n i martom menit u guft u kari 
Ha "nun minend 'gofiend kunend *ha£ *nixn Ha fraikart [4] 'pat hangar- 
ttkik Vf oSmuriindn mmlidrih guftdrih harianh varzitarih i hambdstak 
martom ikihU [«] ( hdn i druj [u] spah u vdnlhU ifigat 'hac daman u 
t dahihst fraSkart 'pat kdmak *andar axvdn 'bavet gehdn daman Bfigat 
ap$~Q$tdp *bavend hamdk i K veh dahi&n ydvUdn amark andstdr, 

« Sur la mesure globale de toutes les actions bumaines depuis la creation 
originelle a ZMtat assailli jusqu'a la fin de l'^tat assailli ; selon la doctrine 
de la Bonne Religion, 

« [1] Selon la doctrine de la Bonne Religion, la mesure globale de toutes 
les actions humaines depuis la creation originelle a l'e"tat ajwaiHf jusqu'a la 
fin de l J etat assailli est celle que Ton appelle en langage religieus u faire 
a monter Tame toujours plus haut a ; sa ioi est d'eliminer la detresse et de 
servir d'arme a la justice, [2] I/acte le plus parf ait accompli par les creatures 
contaminees par l'Assaut 4 la creation originelle est constitue* par les pre- 
mieres paroles de Gayomart. [3] C'est de la que viennent, dans leur totalite 
et sans exception, toutes les pensees, paroles et actions vertueuses que les 
hommes ont pensees, prononc£es ou accomplies jusqu'4 ce jour, et celles 
qu'ils penseront, prononceront ou accompliront depuis ce jour jusqu'a la 
Renovation. [4] C'est par leur somtne, ainsi que par le fait que tons les 




,;§is 



jyflOMME PARPAIT 5^7 

>, mmes se seront appHques a mediter sur leurs details, a les proclamer, 
^^^xecater que Tarmee de la druj sera brisee, l'Assaut vaincu et elirnine 
a la creation la Renovation selon la volonte" produite dans le monde ; le 
^fnnde et les creatures ne seront plus sous l'emprise de la toreur devant 
J^saut et toute la creation bonne sera eterneUement immortelle et exempte 
^ e pecbe. » 

Sons une forme a peine differente, Vaffinnation revient dans le pas^ 
sage cite plus bant (1), DD 2, 10 : tons les bommes qui ont quelque 
tnerite dans le monde sont a ranger parmi les descendants de Gayomart, 
T/idee est attestee d^ja Yi 13 - 87 oh il est dit que c'est de Gaya Maratan 
nue Abura Mazda forma la famine et la race des pays aryens yahmat 
HU fratiwwsat ndfo airyanqm dahyunam tf8«»i airyanam dahyunw. 
Malgre la tradition relative aux paroles de Gayomart, le caractere 
, mental » de la revelation qu'il avait recue n J est jamais oublie dans la 
tradition. Nous avons deja cite la pbrase yd faoiryo Ahurdt Mazdai 
rnanasU guUa sdsn&ste, phrase qui ne devient que plus significative 
auand on la compare avec ce qu'il est dit quelques paragrapbes plus 
loin de Maidyoma7]ha : yo paoryd ZaraQuftrdi mqftnmca gusta s&sndste. 
Le manah qu'teoute ici le premier bomme suppose au nufira qu^ecoute 
le premier disciple du Propbete de la meme facon que la revelation 
mentale et globale recue par Gayomart suppose, dans les livres pebleyis 
et chez Jaihanl, a la revelation tout aussi totale mais detaillee et formulee 
en paroles que recevra le Spitamide pour la transrnettre a ses disciples (2) . 
Pour ce qui est du caractere de la revelation recue par les successeurs 
imme^iats de Gayomart, le septieme livre du Denhart disait qu'elle etait 
acquise soit par Tentretien avec (Ohrmazd), soit par la transmission de 
la Parole par les yazat sur Vordre du Createur. I,e premier cas est celui 
de Yam le second probablement de tous les autres. 

TJn teste du troisieme Hvie du Denhart presente ici une doctrine 
beaucoup plus developpee qui etablit une certaine Evolution des mtftodis 
de la revelation : rdvelation en esprit a Gayomart ; en paroles a Masi 
et Masani ; par des messagers a Syamak, etc. : 

BkM 313.16-314,4 : 'Apar fratom a&lak i € hac Ddtdr Ohrmazd "o 
martom u e £a-f [u] *han vaxSbariMh; 'hat nikez i Veh Den. 

[1] r mt *ha6 Ohrmazd *vaxs afar-bariMh amozihi 'andar axv * 
astomand fratom '0 Gdyokmart mlniin "hut [2] « "dit gofibJk u mmayi£~ 
t0k4B <o Mahri u Mahryanl. [3] u <Mn i aiiak 'fristiinTk handatz fratom 
"0 Sydmak i Mati *pus <u-£ frazandan 'pat a&akih i Vahuman u Sro§ 
u [4] ten vaxs burtdr i % apar vixtt i 'martom <hac Erdmtt % o gthan 
Patkos zreh frandmiMk "pat Sarsok *gav u damlk ra$isnik~i& *o kustah 
kustak <hac <hdn «« K U mat *heh axv i astomand <o haft fo&ar pur- 
ra$isnth 'hut i ["hut t] 'martom "andar gehan. 

(1) V- plus haut, p. 474 *- T . . „ . rt „ 
(3) De MEa^ASCE, Donunt Natahctum Nyberg, 52. 







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COSMOLOGY, ANTHROPOLOGIC, PKOPH^TOLOGilf 
« ^ ^ premiers messagera envoyfe aur hotmaes par COjim^ i rw '^ 



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509 



teur ^ „™,^ W1 

doctrine de la Bonne Religion. 



sdou i a -J. -| 



p#£ 



« W C'est en s'adieasaiit en pensees 4 Gayoniart qu'Otanazd tft.^^^ 
* la pteauta fob la Parole poux enseigner le mlde™L ^ff :?.| 
onde transmission fut celle donntV m n a mi fic ~+ _^__^ ,' L 2 J ^h 



^nde ^^£^^1^^ 

Mahrya*,,. r 3 ] Mais le premier conseil en™ ye par m S" JE?* *8§1»$ 
que Vahuma* et Srss portent comane mes sagL a SyS^^ V?*®* 
et a sa en ants : [4 cette transmission de la P^ole mS* £^1*^*" 
de qmtter l'Eranve* pour passer dans les autres pays & J^W 
sant ia mer sur le dos da taureau Sarsok et aussi de se r<WtX» T ^? Ver - *^Sl 
dans les din.rentes region, ^ ai^ q^^tS^^^W 
les sept continents et que les homines furart nombreux da^TS^^^ 

II teste pen de cboses & dire sur revolution de la revelation entail 
Gayomart et Zoroastre. Nous avons deja cite une tradition curiS ^ 
cons.gnee par Zatspram (x), ou la religion fait son apparition deuS • 
dans lemonde, tout d'abord par Spandannat et ensuite par OnrW • 
Le meme passage contient egalement l'affiimation que la lutte daafe W 
mebnge est xneneepar la royaute seule ou par la royaute accomtS* H 
de la rel^on ( 2 ). Pour la periode precMant 1'avenement de ZorcS SI 
la «yaute apparait seule, son prototype le pins parfait est Yamiet! ^ 
An moment on Viltasp accepte la religion et accede son sout£1 
Zoroastre, elle se reumt a la religion. C'est en ce sens qu'il faut inter- 
preter ee que disent les deux premiers paragraphs chez Zatspmm • 
a une preunfere epoque, la religion n'est pas distincte de la royaute ce 
eS A. qU f q T * ^ e le devieat &&* « ™* » et est readue a son p&re 
« ?*£? ? . ffl6re "^ ronfi6 ici a Spandannat, rien d'etonnant 
a cda. C est sa f onchon « sophiologique . (3), constante au moins depuis 
le anquiSme chapitre de VAhunavaiH. 

U periode ant&ieure a Zoroastre apparait ainsi comme une periode 
de gestation de la reHgion pendant laquelle des institutions qui, plus 
tard, caractenseront la communaute mazdeenne et serout integrees 
dans son systfane, naissent une a nn'e, se conditionnent mutuellement 
et i^pondent aux besoins particuliers de l'^poque de leur apparition. 
Par cela elles contribueut k l'oeuvre du saint ; mais c'est unVeoncep- 
ton speafique dn salut qui n*a que peu de choses a voir avec la notion 
chr^tienne correspondante. Xa paxente avee la doctrine guostique est 
Plus grande et c est peut-etre le gnosticisme qui, en partie, a h&lte id 
des notions mazdeennes, en merne temps que de la conception semitique 
du propWteme {4). De cette demiere, la conception mazdeeune de la 

(1) ZS 4. 

W V. plus haut, p. 39. 

<3j V. plus hant, p. 4 c, 4 et n. 1 et 2. 

pradie de la omcept&n ^iorStiS^nZ ^2. »"* ia ' stowtedteneat, plus 



M|s| 



^-homme parfait 

station lente de la reHgion par WtaWfasement progressif des institu- 
T ns sociales est aussi Soignee que possible ; elle ne s'en apptoche que 
f to parUeUement par certains de ses aspects essentiellemeut tardus, 
Lie la doctrine de la transmission de la Parole, vaxS \i). 

Ouoi qu'u en soit, la revelation faite aux prMecesseurs de Zoroastre 

rt touiours consideree comme fragmentaite et provoke. II s agit 
heaucoup plus des paffiatiis, d'un nainimum indispensable V°f"*&; 
Ses hommes d'une epoque donnee de perir en succombant 4 k *^. 
Z JL revelation complete. Celle-ci avait ete le lot de Gayomart; 
q Z sera celui de Zoroastre qui, le premier, In mettra en ceuvre et commen- 
la ainsi une evolution abontissant a la Kenovatmn. Une revelaton 
Site ou partielle est d&ormais inutile, la reHgron ne pent etre 

complete : 

nk 1 1 43 ■ « Et U y eut d'autres propbites avant Zoroastre dont la 

-riite'rafss tar c %xi 

r^uTde s^trrtenlr de cette aBaire, de la meme fafon qu'ab le sont 

la religion. » 

La revelation re^ue par Zoroastre est ainsi definitive ; cdle que 
^orteromt les Sauveurs futurs n'en sera que la ^^ff- ^ 
S . propagera » (ou plntot < fera croire en ») une I»*« *e J» id^on. 
Lta ■ 1« 1 Wta»ft«r. USyatarmah la loi, Sosans les Gatba et conto- 
bla Isi a chassex une espke determinee de la .«,. *« «"-*££ 
le premier aspect de cette doctrine en liajson avec celle de la tnpartirion 
le llTiouWdeenne ; nous avon S vu, d'autre part quelques tertes 
P oSaWt les eflets de la revelation re^ue par le Propbete et ^m 
S( a ) Voyons maintenant comment ces representations s artxculent 
fvJi'doc^ine de la revelation religieuse. H ne s'agrt plus d une revela- 
E difierente maia de Pdpauouissement a quatxe epoques drSereutes de 
la meme religion. Le text* fondamental est id le debut du cbap tre 18 
l^ZSr vasK cbapitre consacre presqne enticement a lescha- 
tologie : , 

He <M /«**»* *»-*» " s * a ^ « osmurtnd u vawnd Den mM 



&} ^ pTSSlfp. VI rt iSU r«» ** «,, ». 74- 



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5«> COSMOLOGY, AOTHROPOLOGIE, PROPHSTOLOgJ 

>* op««*« /r«j5 M . [ 5 ] fratom 'han i 'kad martom boxtaklh i 'hat i z„ SiSM* 

rod DennuudBst stayend 'Mn i 'Ud yaSt-fravahr SpiiamSn *2E^# 

ram- Sah K at Vtstasp «t [6 ] Ditlkar 'kad amuvandih . ^^ -^f 

Veh Din rasend; u 'en 'lav* 'pal nazd 'rasiMh <i>*ZcJZtSWT 
Usyatar, 'kad *Ci%romaMn i ahra$ 'rasU. [7] Sitlkar 'kad Zf*** 



tZaHuxttan V«B«,. [8] &**«« .ja, i ^ < far f kas < p l £S« 
i>«* •»«£&/ varzend. 'Un zaman 'rasit Sutomand Piroikar wZltt 



Zartuxstan; in 'lav® saromandlh apartom i>eroztht^ 



kartar SoMans i 

WM0§B 
« [1] Dix-huitifeme chapltre, Yezi. Sur I'exfeiwce certaiae et revels «Kf 
et demonstration mcertaines de IVzistenee future du corps 4 WT^S? SfHf 
la grande splendent de l'esprit des bonnes oeuvres et celle teh? W ? «# 
T^ eus a la suite de I'habifatlon de cet 4rit « e2c [^nSa^ 63 1*1 
« On exaltera, recitera et accompKra la relMon ma^Sne an S^^, V' SSftSg 

« trompes par eux. affirmaient : Bile n'auxa pas lieu. , r 4 l Sur la v££f ♦ 

des jo*ai sur les A>* 4 la fin des siecles • Til Pour la T^JilL *^ ^ire ^» 

honunes extent la religion ,na*d£une gL^p^TS&W * Mf 

temps oft Zoroastre le Spitamide a la fravahr digne Kratlon^N \ U * aw * i 

toffe et I'Enipire auiont ete de nonveau rtnafe 4 la religion et fefw,^ 
rev^endront pour cek 4 la Bonne ReKgion : cek awa Hefiite S£K 
nwnent d'U^atar, fils de Zoroastre. quaad aura app^Tfete fiS^ 
mehaa ; 7 ] pour la troisitae fois quand les hommes ex^rnnf Tt 
la region d e l. ur p ropre ^ ; cela \ur, faSfu^%S 
Zartustan ; [8] 1 fc quatrieme foia quaad tout le motide aZT^S 
U rthgwn mazd^enne Cert alots qu' a p pitt attr a fe Sauwm ^Wct^i ^ 
STT' ^^ ' ZartUSt§a '" CC ^ ta riCtofre d^^et ™P^dL 

I* tndhion sui la signification symboUque de la traverse des 
qaate canaia de la DSH par Zoroastre au moment de sa rencontre 
«« Vateunan, rapportee auSS i bien par Zatspram que par Zartalt 
Bahram (1) a la meme valeur : la religion s'epanouira quatre fois, avec 
Zoroastre, TJSyatar, USyataimah et Solans. 

A ces quatre moments, la religion sera la plus efficace ; les homines 
y adiereront pour des motifs de plus en plus nobles. Ses trois parties 

^Trt 6 !^ ? UVrC ?"*«******• M ^ 1« religion, elle, ne variera 
plus, die fat r^velee entierement et sans que rien soit omis a Zoroastre M. 
D^ormaas, elle n a qu'J etre transmise et pratique*, en paroles et en 
actions, jusqu au dernier adorateur et dernier maitre (3). 



(1) V. plus haut, p. 318. 

(2) Dk 7.1.42; 5.2.1. 

(3l V. ptas iaat, p. 493 s . 



L'SOMMB FARFAIT 



511 



§ 72. ZOROASTRE 



wntre ces deux series difierentes des prophfetes se place Zoroastre. 
^ pSdteesseurs ont demande la religion et l'ont attendue ; ses succes- 
S fi S Lendent, la retablissent, Tamenent a s'epanomr. n se srtue au 
!Se% egale distance de Gayomart et de Sdeans. to que le dit 
%£&L% xeprfeente k milieu de la creation : c'est qn'en quelque 
Sell depasse L deux autres dont les actions 1m apparbennent 
50 |ur la situation de Zoroastre au nulieu de ''"^^'gt- 
^raconte lldstoire suivante ou la position central* , du Prophete 
Sent sis deux plans differents dont l'un symbolise 1 autre . 

ZS 9 : « Sur les f rtoa adveiaaires de Zoroastre, les hanp, freres d'Usiss 

f t tT^m^ JSSt puree qu'il fut «de a ce moment entre *plajgaants 

« qui atrivera d^sortoaas, a 

La citation nous amene au cinqnieme chaptae du Varitma^r 
co^entake de Y 28. I* chapitie exalte 4 pteieurs repns^ la posSion 
^ptionnelle de Zoroastre parmi lea creatures, son Vehement a la 
Son d'Ohnnasd et a ses rites et, surtout, sou «»««.»«r^ 
Sance parfaite des choses passees, pr&entes et futures. Cest eseg^se 
™ fan* d'introduction ySmm mano yanim v*,y»mm v^Amm 
ZizLsustraH*. qui exalte les pensees, paroles et achons duPropbete 
et les t>ose comme modele, qui oriente celle du chapltre : 

DkTls : [1] Panjon* frakart, YanWnok. 'afar nmkA «-*»** 

i *S^£» •.-■i^y* *«*»•*»» ^ Mft wy ^^ ya *?r^ 

iMMiyaJdZpahromhi 'marti ahfa^Muata X shuba- 

«l *»» •»«; •«* «»«•» •■ ***» e ° d 5. h 7/-:T<m 

SniSn, Zartuxa, 'ke-Bn varzlt 'andar astovumd awan u ke-i varzend 



5i2 COSMOIvOGI^, ANTHROPOLOGIC PROPH^TO^Qqt™ 

mkm. "apar 'martom kirpak fafian aydpak "nihdt [3] u "afar wmdik 
i Garotman; "efir-ic 'ku *k£ 'andar *han man "ne "kas 'pas 'hat 'zdyil 
'be vitlrst. "pat jrashart zaman Garotman froi "0 star pddak u damtk 

V "0 *od vihlzmU. "pat hamak Mr Vahuman % o hampursakih *xvast(an) 
u 'kad-is "xvanend "pat gyak matan, nikiriSnih "hab ahraylh 'buian "pit 
*Mti i rast 'saxvan Amahraspand, '0 ayyarth matan 'pat Amahraspandan 
Srosahray apaklh bsSttardn be§ tarventtan u ayyarenttan Amahraspandan 

V Zartuxst 'had "pat apdron dat i Eran akarenttan frac 'raft, [4] u Zar- 
tuxst rod 'pat gofiisn i Ohrmazd "en-ic *ku : "Xves "to 'amah 'hah, Zar~ 
stuxit; u 'amah 'el i Ho mtlh ; 'tis '0 'to 'dahU a$ 'amah 'dai "ham 
voik i '0 'pat 'rasenlian i Vittasp u Zartuxst <o-§ ayyarth 'han i * y 
xvataylh V£ ntroklh. [5] u Fra§ostr-i£ havi&ih u tarskdylk u stayiSn 
i FraSo&r 'pat rafiak kartan i Bin rast vitaraklh l pat 'hdn i Ohrmazd 
"saxvm; u "oysdn i FtasoStr "0 Den hdxt hamak ahrafilh, [6] 'apar 
stSyiinlh i Zartuxst; 'm-ii "ku 'nl "amah apsras 'ne "pat ydn "m 'pat 
frain 'ne frac-nvMlniinih "had ctgon *o 'kasdn niniayen 'nt 'pat 
kaiarU Spitdman "amah "hi Amahraspand 'Mm. u sutrdaMSnlh % " 
xmstdrdn xvariin u vastrak 'o 'amok *ke "pat yazisn i yazdan as(n)otak 
'bavit [7] u 'apar dost 'pdtan u adost vlrastan u panakth u rdsllh u 
fraronth rdd martom panakth kartan; u anarzanlk-barlh i "oy "mart 'ke 
"han i mas kar u kirpak nydzak kartan z han i has "kunet [8] « K en-ic 
"M akas-i£ "heh % han u "andar4c 'dangh t ahra$ Zartuxst, "pat l han i 
'man xrat frazanakih K M "andar axvan fratom "but u *k$-c Eton Ha "0 
"hdn i awdom axvan. [9] AhrdyTh 'hast apdtth pdkrom, 

« [1] Cinquieme chapitte, Yanim rnano, Que Zoroagtre a hautement 
mtriU du bien, par la justice de ses pens^es, paroles et actions, par le fait 
d'etre le premier (devaut) Ohjrmazd, parce qu^il ltd rendit le premier horn- 
mage mentalement, rendit le premier hommage aux yazat, par toutes sea 
bonnes^ actions, par rhoaunage rendu aux yazat, parce qu*il accepts la 
perfection de l'Hoiume Juste, parce qu'il traitait comme 11 faut le feu 
observait la Bonne UeHgion et possedait le temperament et la Sagesse du 
Createur, parce qu'il conforxnait toutes ses actions a la volonte de celui-ci et 
dechifirait avec bonhenr tous les sigties de la creation ; et parce qu'il agis- 
sait toujours en accord avec Tenseignement imparti par les saints, L'imi- 
tation de la religion par Zoroastre lui-rneme etait parfaite d'un bout a 
Tautre, et unique la chaieur avec laquelle il tendait hommage aux yazat. 

— [2J Ceci egalement : a Tu es arrive dans le Garotman, 6 juste Zoroagtre ! 
« Tu corrnais, 6 Zoroastre, les actions qti'fla ont faites dans le monde mate- 
« riel et qu'ils feront, meme en secret I 1 — Qu'une ceuvre puissante fat 
preposee aux actes meritoires des hommes. [3] Sur les maracles du Garotman ; 
ceci notamment ; a Dans cette maison, personne ne mourra apres y etre 
<r ne. An temps de la E.^noyation, le Garotman sera deplace vers le bas, 
*r jusqif a la sphere des etoiles tandis que la Terre montera jusque-la. » 

— Sur ce qu'en toute circonstance il faut faire appel a Vahuman et le consul- 
ter et qu^U vient lorsqu f U est appele ; qu'il faut obserrer la justice par la 
parole vendique, cet Amahraspand; que les Amahxaspand sout venus, 
en compagnie de Srasaktay, an secours de Zoroastre pour triompher de Vini- 
mitie de ses ennemis et raider, au moment on il entreprenait d'abolir les 




-Mm'* 



y^\W$ 



■Xite 



1/HOMMB PABPAIT 



lots c^iminelLes de TEJran. 



513 

— [4] Quant a Zoroastre, ceci egalement au sujet 

des paroles que lui adressa Ohrmazd : « Tu es des n6tres, 6 Zoroastre et a 
fl nous sont les liberalites que 1'on te fait : si quelqu'un te donne quelque 
« chose, c'est a nous qu'elle est donn^e, » Vappel (a Zoroastre ?) pour 
anienerVistasp et Zoroastre a ce que la souverainete (de A^ftasp ?) Tappuie 
avec sa puissance, [5] Que Fragastr fut un dis^ple pieux. Bloge de Fra£ostr 
t^our aToir fait progresser la reUgion et s'etre comporte d'une facon correcte 
£ accord avec la parole d'Ohrmazd ; sur la beatitude de ceux qui ont dte 
conrertis a la religion par Frafiostr. [6] Stir Teloge de Zoroastre ; ceci notam- 
ment : « Nous ne te laisserons pas t'egarer ni en ce qui concerne la grace ni 
« la demande ni rinvocation quand tu enseigneras les autres, ni en quoi que 
a ce soit, 6 Spitamide, nous autres Amahraspand. Et que ceux qui le 
« demandent puissent jouir de la nouxriture et des yetements, et que nous 
a obtenions le sacrifice ofiert aux yazat* . — [7] Qu'il faut proteger l'ami 
et corriger Tennemi ; qu'il faut, pour proteger la verite, proteger les hommes 
pour leur vertu ; et le peu de valeur d'un homme qui, voulant accomplir 
une grande oeuyre, n'accompht qu'une petite. [8] Ceci egalement : « Tu 
« connais meme cela, et tu le comprends, 6 juste Zoroastre, grace a la saga- 
« eit^ de ma Sagesse : quelle rut la premiere existence et ce qui sera ainsi 
« jusqu^a la fin de I'existence, » — [9] C'est la justice qui est le bien souveram. » 

Zoroastre jouit ainsi de Tappui total des Amahraspand grace attquel 
il est infaillible. Il est omniscient, cormait le passe et Tavenir (l) ; ses 
pensees, paroles et actions doivent servir de modele ^ tous. Selon 
Dh 9.36,8 Zoroastre est, parrni les etres, celui qui aime le plus la justice 
et deteste les mediants : 

*apar hmmr i Zartitft *Sn4& <ku 'andar axvan ahrayth kdmaktar 
« Ssharak besitar "vaUaran cand tu$dn ahrayth minttdr u nasmitdr 'oy 
% iavak i dravand Endk M$nok. 

a Sur la vertu de Zoroastre ; ceci notamment ; il (f ut) dans le monde le 
plus epris de la justice mais un veritable ennemi des mechants, m^dita la 
justice dans la mesure de ses forces et detruisit le trompeur mediant, le 
f Mauvais Esprit. » 

I,e changement de perspective par lapport au tes±e gathique est 
remarquable, ce n'est plus un souhait, mais une constatation (2). 

C'est egalement k une exegese de Y 43 que se rattache 1'affirmation 
suivaute du SvLtkar nask {Dk 9.13.8) : ^^ 'dat(an) i Ohrmazd Zartuxst 
"pat <vehth tegon *xvt£ « Qu' Ohrmazd crea Zoroastre aussi bon que lui- 
meme ». ^'exaltation du Prophete et de ses vertus atteint id le point 
culminant, 

1/ omniscience de Zoroastre vient de sa possession de la Sagesse de 
romnisrience d'Ohrmazd. Rappelons ici Tepisode c^ebre du Prophete 
demandant rimmortaUte et se la voyant refuser. Pout qu'il accepte ce 

(a) Cda 4 tient en jSrfie a ce que les Gatha sont mises dans la boucfae du ptetre — Zoroastre 
tandis que le Var&mansr eat un xeat sur lea ev€nements dfecrits. 



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n 



n 



n 



^~> 



, taotJ, 



33 



5M 



CGSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIC, PROPH^TQLOarp w"|v i/HOMME PARKAIT 



refus, Ohrmazd confere a son envoys la sagesse de Pornniseience nj 
lui pennet de voir le present, le passe et Pavenir (i), 

Le Prophete est un familier d'Ghnnazd et des Amahraspand 1 
liberalites qu'on lui fait, c'est comme si on les leur faisait ; mais in^ 
sement, les divinites lui accorderont une recompense de ses actions 
qui depasse tout ce que Ton pent imaginex : 

&k 9-35-17 * * ***** *ku u f xve? Ho "amah A hEh u erman~i6, Sj>u' 
toman/ 'apar-it 'o 'amah 'rasSk 'fiat 'han i *veh tarskayih 'Mn % 
"hast, Zartuxft, tnaslh u bavmdakfh *pat kartarih Cku-i maslh u bavan- 
daklh *bavU) € ku Ho "Un *het, Zartuxit, u akanarak "had myan ("ku-t 
mizd Uon siawr "dahem *ku *kad 'fat myan "estSh "0 kanarak <ne V«^) 
damlk fiahndd u rot drahnad u xvar&t balad. 

« Ceci egalenient : « Tu es des uotres, 6 Spitamide, et notre ami * Tu vien ' 
■ dras vers nous pat ta bonne pigte i Voila queues seront, 6 Zoroastre tk 
« grandeur et ta perfection que tu auras acquises par ton action ftu seras 
« grand et parfait) ; telle tu l'auras, 6 Zoroastre, sans limite a partir dn 
« centre (nous te donnerons ime recompense telle que, te placant dans son 
« centre, tu ne pourras ett apercevoir lea nmites), aussi etendue que la terre 
« aussi longue que le fleuve, aussi elevee que le soleil. » 

Rappelons id une tradition attestant une conception analogue 
Selon Yt 14.29-33 Ahura Mazda confere a Zoroastre une vue aussi 
penetrante que celle du poisson Kara dans la Ra^ha, que celle d'un 
cheval male dans la nuit, que celle du vautour dans les airs. Le Prophete 
possede des pouvoirs accordes a des representors des trois regnes de 
Purrivers. 

Le Prophete, qui apparatt au milieu de Phistoire hurnaine, et en 
constitue le centre embraase, d'autre part, la totaliti de Pespace : 2 
s'agit de deux aspects d'une representation unique. Avec une grande 
nettete Pidee apparait dans le passage suivant du septieme livre du 
Dsnkart : 

Dh 7.3 .27 : « Quand PuruSasp eut pose* a Tut i BratiakreS cette question • 
« Que s'est-0 passe quand portant ton ceil sur mon fils, tu l'as detache de 
b lui pour regarder longtemps vers le haut, tu Tas detach^ de lui pour 

* regarder longtemps vers le bas, tu Pas detacte de lui pour regarder long- 

* temps dans les differentes directions ? % [28] Celui-ci repondit : « Quand, 
portant mon ceil sur ton fils, je l'en ai detach^ ensuite pour regarder 

* vers le haut alors TEclat et le xvarrah, sortant de lui, s^tendaient jus» 
« qu'au Soleil. Je Tai accompagn^ jusqu'a la Hmite de l'^clat et du xvarrah 
« ou 3 ai vu ceci ; c'est grace a sa parole que 1'ame des homines atteiat 
< la sphere du Soleil ; mais je n'ai pas vu quel etait 1'ordre dans le Gardtman. 
« [29] Quand, ^portant mon ceil sur ton fils, je Ten ai detach^ ensuite pour 
« regarder longtemps vers le bas, alors PJSdat et le xvarrah, sortant de lui, 
« s'etendaient jusqu'au Ciel qui est sous la Terre. Je Pai accompagne jusqu'a 
a la hmite de l'Eclat et du xvawah ou j'ai vu ceci • (...) ; mais je n'ai pas vu 

{t) RRR t 155.151 «.. 




5*5 



t nuel etait l'ordre de ce Ciel. — [30] Quand, portant mon oefl sur ton fils, 
' ie Peu ai d^tacM ensuite pour regarder longtemps dans les differentes 
" directions Pfedat et le xvarrah s'etendaient de lui en organisant la Terre. 
! Te l'ai accompagne jusqu'a la Umite de V^clat et du xvarrah oh f ai vu 
www- I ceci : c J est grace a son action que se fera le Corps Putur ; mais je n'ai pas 
^Si . vu quel etait Pordre du Corps Futur, — [31] Ton fils pense ; « Je f erai 

ff ^ I plus que les autres ttres materiels ■. et il le fera. Souviens~toi ; « Vas-y, * 

lille t Tou fils restera a YiStasp le grand protecteur, non a toi. » 

ftft Le recit de Zatspram, plus bref, est analogue (1). II permet de sup- 

SB pleer a la lacune dans le teste du Dfrnkart : le resultat de Taction du 
Pill prophete sous la Terre est que les dSv et les autres demons s'y sauvent 

}'■ '■' r : : et finissent par tomber en Enfer. 

■:■";", ~i 7. Bu un mot : Pactivit^ de Zoroastre, sa presence mSme produit des 

:-V-"H effets surprenants. KUc s'esexce partout et son aboutissement est la 

|E1§ purification du monde des suites de l'Assaut, Ici encore il faut insister 

9^ sur Paspect cultuel de son activite. Si die donne des resultats que Pon 

gait, c'est qu'elle comporte surtout deux faits : la recitation premiere, 

id-bas, de la f ormule centre les daiva et la rupture avec eux ; le culte 

etabli des bonnes creatures. Le passage du Fravartln ya& dont nous 

avons cite plus haut (2) le debut est caracteristique ; void sa suite : 

Pi 13 : a [9T] qui chanta la parole d'A^a contenant tous les mqftva, lui 
le ahu et le wfa des etres vivants, celui qui loua Asa le plus grand, le meilleur, 
le plus beau, celui qui accepta le premier la meilleure religion qui soit. 

c [gi] Celui que les Am^ga Spanta desirerent, d'accord avec le Soleil, 
d'une conviction fervente, d'une ame devouee : comme ahu et ratu des toes 
vivauts, qui exalte Asa, le plus grand, le meilleur, le plus beau, pour qu'il 
recoive la religion, la meilleure qui soit. 

« [93] A la naissance et a la exoissance duquel les eaus et les plantes se 
rejouirent, k la naissance et & la croissance duquel toutes les creatures du 
Saint-Esprit esulterent du bonheur : 

< [94] Bonheur a tous, un pr§tre est ne, le Spitamidc Zoroastre, fl nous 
orMra des libations, avec le barsman etendu, Zoroastre. Alors la Bonne Reli- 
gion mazdeenne se repandra sur les sept continents,.. » 

Le texte parallele de Yt 17 est peut-etre encore plus esplicite : 

« [iS] Alors avanca ainsi Zoroastre le Spitamide, le premier homme qui 
exalta la meilleure justice, qui sacrifia a Ahura Mazda, sacrifia aux AmaSa 
Spanta, a la naissance et a la croissance duquel les eaux et les plantes se 
rejouirent, a la naissance et a la croissance duqud les eaus et les plantes 
pousserent, . ^^ 

a [19] A la naissance et a la croissance duquel le Mauvais Esprit se sauva 
de cette terre large, roude, dont les bords sont loin. Ainsi hurla le Mauvais 
Esprit maPsage et pernicieux j « Tous les yazaia ne m'ont pas mnige autant 
« de blessures que nPen uafligera Zoroastre, » 

« [20] II me frappera avec 1* Anuria vairya comme avec une arme, comme 

(1^ ZS xo.17 ss, ? plus haut, p. 303. 
£2) V» plus haut, p. 466, 



Wa 



5X6 



COSUQWG&. ANTMOPOWm ^fflSX0l,0G I ^^p ^OMBIB FARFAIT 



517 



Is 



fe^ 



avec une pierre aussi grande qu'une maison. II me brulera avec A*« v.i.. Jk 
comme avec du metal fondu, U me chassera de cette Terre, lui t^JS*^ 
tera tout seul, Zoroastre ie Spitatuide, s ' 4Uim a& oafe 

Les deus testes parlent de deux formules sacrees du maad&m ' '--M- 
XAhuna vairya et YAhmvoku dont la recitation par le Prophet* il-^^ 
le plus grand mal au Mauvais Esprit On mentionne egalement i " - ^' : 
sacrifices offerts auz eatix et aux plantes et la satisfaction ^^. : . 
a 1 apparition du PropMte par toutes les creatures du Saui^J^^^" 



Nous nous trouvons devant un complete de representations rattled ■ " 
a l'exegfee de la troisieme formule sacree du mazdeisme, YMa jL^T'-- : ' L -' 7 '^ 
Des quatre formules sacrees, e'est la seule qui mentionne expte^^P 



ment le calte. I/erfgfee mazdeenne, telle que nousTa Z^mZ ^" - ' 
21 y voit I'adhesioti a tons les sacrifices offerts par W ■!■. ■ - 1; 



d abord par Y 21 y ¥UiL L uuxi^iou a TOU s les sacrifices offerts par W=i*#^ 
fideles, a leur enseignement et au bonheur de toutes les creatures Voir " ^ 
tout d'abord le texte avestique du commentaire ; " . ■■■; " ^: 

Y « : f W jwrtto vaco aiaono ZaraBu&rahe c y^A* Artfem &* yMM ^j 
A»'( », JWjA* «*£ *»£*££ y^iw tinasti ya%a data Ahurahe hatqm vasn*™ ^ * ^ : -' 
#»«s&' yaBa haSHs jijisam. *4^A 

[2] yarfiqm ida aiaxminam armmti^aoiryanqm fam-cinasU yaQa v^'j 
vahmaem atmsatibyo Qrayd-tkaete visfym vaso yesmm. Urn avt vasno !§© 
anwse sp$nte paid yasnahe, ^^Slt! 

[3] oat mraot Mazda usta ahmai yahmai u&ta kahmaiclt vaw-xSavas 
mazdd dayat ahuro, 

_ [4] Hm a&iaya faiii-vala paiiyamraoi ? usiatatem faityamraot u&a~ 
tattyaca vlspm aUvamm fentemca bavantemfo bufyanhmfa. vaMitom 
vahisto paiiyamraoi vahW mazdd paityamraol vaki&m atavdmm mkistai 
asaons. 

[5] tegw yetfiz hatqm hufrayasi^m asaonim yazamaide, Yer\he 
hatqm... i 

■ [i] Paroles du sacrifice du juste Zoroastre lyetye haiqm aat yesne fiaiti. 
— yiritowugto le sacrifice a Mazda comme un don d'Ahura ; haiam 
enseigne le sacrifice comme offert a ceus qui existent 

* [2] yanh®n enseigne le sacrifice aux justes, dont la premiere est Armaiti 
comme une pnere aux immortels, protectee, maltre, tout-puissant, digne 
de sacrifice. A qui est ce sacrifice ? Aux Amaaa Spsnta 

r [3] Alors AJmra Mazda dit , um ahmai yahmai um kahm&i&l vas*. 
%8ay%s mazda dayat ahurd. 

« [4] Qu'e^prima^t-U par cette repouse ? 11 exprima le bonheur, avec le 
bonheur de tons les 3 ustes presents, passes et fututs. 1^ meilleur repondit 
an medlenr, le meilleur Mazda repondit les meilleures choses justes au mefl- 
leur juste. J 

« [5] Nous sacrinons au verset y^hS haiam, bien adore, juste. Yehja 

De ce commentaire, nous retiendrons surtout la citation, au § 3, 
en reponse aux paroles de Zoroastre du debut de Y 43, ainsi que le rapport 



entre la recitation du Yer)M hafym et retablissement du bonheur des 

creatures. _ 

H ri est pas sans interet de notex ia que le Sutkar nask commence 
^n commentaire du Yasna 43 de facon suivante : Dk 9.13.1 : 12-om 
hakart Umva&t. "afar burzisnlUh i Zartuxst, pat SnayinXtariM % af 
Lnff / um harvisi dam c Douzieme chapitre, VUavaiti. Sux rexaltatioo 
de Zoroastre pour avoir satisfait Teau et parce que la creation entire 
tjlace en lui son espoir... » , 

Par le dialogue qui a lieu entre le prteMacrificateor et la drraute 
s'etablit le bonheur ; en reponse au sacrifice, Aiura Mazda^confere le 
bpnheur aux creatures. Mais pour que la divmite puisse repondre, il 
faut tout d J abord que Zoroastre apparaisse sur cette Terre et prononce 
la formule. Cert ainsi que, reprenant le debut de la reponse d Ahura 
Mazda, les eaux et les plantes disent, selon Yi 13.92 : uM no sato 

U Toyons maintenant le commentaire correspondant du Varstmansr : 
Dh g 27 ' [1] GaUrom frakart, YefyZ haiam. Guft4s Ohrmazd *o 
Spitaman ZartuxZi ( ftu ; * < go§ go^i i 'amah yazisn nyayisn <ktAntakra~ 
sLvdan "hm BBgon Ho 'hit, Zartuxtt, yast af u yast urvar u yast ahra^an 
Lvahr ya& <kan menok yazat 'he-c '0 g m frac hrlhentt/ » ■- [2] ^J 
g uft Zartuxii 'ku : « <go&m gtftin i y&btf i OhrmazMstan han 
i 'srnah yazihi u nyayisn H "he Amahraspand %et 1 1 [3] Ahrayth fahrom 
'hast apatlh. 

« \t\ Ouatrieme chapitre, Ye^he haiam. Ohrrnazd dit a Zoroastre le Spi- 
tarmde ] -f^n^ce les paroles qui constituent le culte et VadoraUon a nous 
!^ents, anousautresLaahraspand; car e'est a t*d'^«. ** 
* reau d'adorer les plantes, d'adorex les tavakr des justes a adorer ies 
IS d" et cLx qui out ete crdes dans le >#*. . W Zo^jste dit^ 
. Je. prononce les paroles d^Obrmazd exemptes f*™**> f^TS^ 
« inctrine ahurienne elles qui sont le sacrifice et la pnere a vous orierts, 

Bans cette exegese - dont nous entrevoyons seulement les grandes 
Hgnes - Tadoption de la formule Yeifie haiayn implmue le culte de 
ce^ qui le meritent et notamment celui de 1'eau et des plantes. A cote 
de VAhuna vairya et de VA&m vohu qui ^P^tient la d^aite des ^ 
sa recitation et sa mise en oeuvre signifient retabhssement de la religion 
mazdeenne ici~bas, la grande ceuvre du Propbete 7nTna5tre 

Telle est la conception de la position exceptionnelle de Zoroastre 
dont temoignent les testes mazdeens. Cultuelle et ntuabste eUe est 
basee sut 1' appreciation de son xaarnah qui lui permettra de bnser le 
corps visible des daiva (x). Comme les heros fonctionnels ses P x ^ 
seurs, le Prophete possede son xvamah qui to permet d accomplrr 

(i) Yt 19.78 ss, 



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51S 



COSMOLOGEE, ANTHROPOLOGIE. PROPHSTOLOgq* iHl" i/BDMMS PARPAIT 



1 action qui lm est assignee dans la gxande ceuvie du salut. Seulement 
« xwmA est different des autres, il les depasse et est 4 leur aX 

Cert i Q peut-etre que nous toachons de plus pres a la docW.' 
mazd^enne de 1'Eomme Parfait. Toutes les actions iumaJ nes ^ 
contemies dans le xvarnah du Prophete, de mime queUes sont virtuX! 
dans les premieres paroles de Gayomart. Une certaine equivalent 
setabht ainsi entre leg deux personnages, equivalence dont le Pass Z 
stnvant du Bah nask rend bien compte : S 

Dk 9.53.18 ; « 'inAt 'ktt <ke '0 Gayokmart-xlman bStaxttyih <dSl 
rfZarima-ilna^l xvataylh 'xvast 'bavlt; 'et tai 'il Zatt«g( Z 
Gayokmart xSm u Gayokmart xem Zartust den. 

« Ceci 4galement : Celul qui donne le pouvoir i ceux qui on t le caractfe-o 
de Gayomart, desire par la m&ne 1'Bmpfae pour les adhJLds de if rS 
de Zoroastre; Cest parce que la religion de Zoroastre eTle caracSf d 
Gayamart et le caractfce de Gayamart la religion de Zoroastre. 7 de 

Voyons nontenant la persistance de cette image de Zoroastre 
Homme Parfaat dans un texte medieval qui jouit, <& es les Parsis, dW 
autonte incontestable : 

le 4£™« Cl - °* ^ £*" ^ B0Wle Rdi8lon ^^eenae : Lorsque Zoroastre 

le Cr^ateur, celui-ci lui dit : « O Zoroastre ie *■•*,,* ~aa. -n ^""^aza 

« les Amahraspand et (tons, les an^U ' *" qUe tOUa 

. w J. A7a f t ^i £nd ™ C£S parGleS ' S^ "** « fut etonnd et dft : ■ Cr&- 
« tenr bon et saint, m'as-tu cree meilleur que Baiman, Ardibihigt SairSt 
« 1st andarmad, Xflrdad et Murdad ? » ^foiDinisi, bawevar, 

« [3] II dit : « Je fai cr& meilleur que ceus-la ; car i'ai crAi tmrf™ i„ 

° ^toea da monde avant toi, et auaai des rois ca^SeT^St^Sa 

« ^Xesrav et Mamicihr. W J e fear ai enseigu.5 la B^SfSlSS 

<"«»*■•» P^ 80111 * n 'a « assez de pouvoir ai dWoritf nourla^S 

« pager. Tu es senl & etre venu et i Pavofr accepts [5] ™X£ aC 

" ^^vesta I1 S a'arrefeeut tous oi 0, eta ient et fcouISenSLu 
« [7] Et, au d^but, quand fai eree le del et la Terre, j'ai dit 4 toSSta 
« /r«, a ^ des justes : e Garder. le CM ! , ; et d'aucunea ne pouyaie^t 12d2 
« autant qu'une main. Mafe la frwahr de ton ame vint Zl 7TL ffif 
« garder une moit« du ael et se nut a 

.et'S^XlT^ 6 *' 31 ^ 111 ^^^^ 63163 ^---^^ 

dit • ?o Ohr£T^? ^^^ P^ d^tonner Zoroastre le Spitannde qui 
dit , .* O Ohrmazd le Cr&iteur, m'as-tu cr,5e meilleur que SyaoSiis ? CdutU 

« et les r^tabUra dans leur pureti, les Kberant de tous les maux OuaSt a " 
« moi, je suis incapable de faire des chosea pareilles. , U 




519 



wSJ 






. nol Ohrmazd le Cr&iteur dit : « Tout cela. il ne pourra le faire [11] que 
Jrce au'fl sera ton fils : et egalement gx&ce k la Bonne Region que tn 
' £rL Wbutm dans le monde. [k] Car, toute bonne action et tout aete 
. SSoire que le fils aura acccmpHs seront comme sils avaient ete accomplis 
, par le pere lui-meme. » 

II convient de preciser ce passage par deux autres tires du m&ae ecrit : 

cn Bl ., ril on sait que, lorsque Obrmazd le Createur eutcr^le monde 

Wbi et tont celu'U contient.il crea ensuite le Taureau et Gayomart. 

S O^and iSam^ 1'Adversaire vint dans ce monde. le Taureau succomba 

I Smtae; mais Gaysm^t resta en vie pendant trente ana encore^ 

^ Etouand a Out quitter ce monde, U dit a Ahmnum le mechant : « Je vais 

^mtteTcf m«mde q pldn d'advereite, ou il est impossible de trouver nn 

T£l ^tde :Stw, pour un autre monde plein de lumiere ou 

: ?Sn?5douleur nTm.ibLr ni difficnlW. [4] ft-at k toi tu e. en 

WenS pStuM ; car, quand Zoroastre le Spitamide, immortelle soit son 

££ ^iendra (qu'fl en soit ainsi 1), fl te cbassera du monde avec tons es 

£T*S. Is druj; sa religion durera jusqu'a la reauitection et les 

hommes professeront sa reUgion. Quant a toi, tu ne pourras plus f^e ^ 

^al dai/ce monde-ci. . [5} Le maudit ;^ a » *P ro »™ ^J^f 

! Srmleur et (36a sept dm dans ce monde-m : Aioman, Andar S&vtil, 

I N°St tSS ^Zarii et XeSm ; ehacun d'eux est ennemi et adversaire 

« de l*un ^.ea Amsasfand. 

Le second passage precise en quoi coflsiste I'importance de l'oeuvre 
de Zoroastre et de sa teligion ; 

SDB * ■ « fil Quand Ohrmazd eut ate ce monde-ci, il dit ; : « Si je n'envoie 

« nfla reilrioi dZ ee monde-ci et si je ne renseigne pas fes hommes sur 

« Ltte B^fe Wn, si je ne leur fais pas savoir quels sont leurs devor^ 

%Z uctians^eritokes, fb ignareront tout de leurs devoirs et des actons 

miS^tandis qu'Ahraman, victorieux, dominera ee m^e-ci ^ detour- 

. nsnt les bommes te leur voie et les poussant dans sa propre voie. [a] L hu- 

, manitS entifere seta alors ^arte et daamee- .» fl 

« r^l Tusqu'lL ce que ce monde-m eut atteint 1 &ge de troia imue ans u 

nWyapTde region dans le monde. [4] Au bout de trc^ ndte «^ 

«3^t il rnvoyT Zoroastre. Les A« se promenaient vlsibles dans le 

Seti'mstar dL hommes, les pins sembmblea aux femmes. Les Oo 

«Jeraient des femmes aux hommes et leur faisaient du mat. 

?T 5 T^ iand Zoroastre le Spitamide eut apport^ la «*S*f£»te 
monde et l'ent rfvflfe il detrmsit du meme coup leurs corps et ds s en fumd: 
^Z la terre [6] D&ormais, voulant commettre une inaiivwe action. 
S^e peuW gus revetir d : app^^ humaine mais la forme d'un ane, 
d'un taureau, etc, » 

Les passages que nous venoms de citer permettent de d^gager plu- 

sieurs themes fondamentau* de l'image de Zoroastre qui sy font jour : 

il Le Prophfete est la premiere panni les creatures, plus emmente 

que toutes les autres. H garde la moitiS du Ciel centre l'Assaut et reud 

possible la Renovation. , 

2) Cette possibility de la Renovation est fondle sur k rev^ktaon de 
ta Religion qui s'est faite par Zoroastre ; te mmite qui lm appartient 






m 



■":'■' ■ 



■■■■■, t 
Sfef 1 ' 



520 COSMOMGIE, AOTHROPOWGIB, HROI>H^roiX)GM 

est done plus grand que s J il consistait settlement dans l'appropriatm ' 
du merite de son fils Sogans dont l'ceuvre serait impossible sans celle^l 



son pere 

3) Mais son oeuvre confere egalement son sens a la souffrance de se. 
devanciers, victimes de FAssaut. I* mort de Gayomart n'aura pas to- l 
vaine, il renaitra a line existence meiUeure tandis que son assassin sera 
inexorablement voue a la perdition. 

4) I,a religion n'apparait dans le monde que pour faire disparaitre l e 
mal. La destruction de l'apparence corporelle des demons a la suite de 
la recitation de la religion par Zoroastre en est la premiere manifestation 
et desormais la victoire des forces du Men est assuree ; mais sans la reve- 
lation, les creatures auraient ete irremediablement vouees a la puissance 
d'Abraman. 

5) C'est sur cette situation exceptionneUe de Zoroastre dans llnstoire 
bumaine qu'est fondee son apparition au rnilieu de lliistoire bumaine 
a egale distance de l'Assaut et de la Renovation, I,e Propbete se trouve 
au milieu, au Centre, et — nous l'avons vu — ce milieu n'a pas de signi- 
fication uniquement temporelle. Tout cela est conforme a la doctrine 
du sacrifice que nous avons etudiee dans la premiere partie de notre 
ouvrage et a une valeur symbolique evidente, 

Insistons encore sur rm autre point qui n'est pas sans importance 
ia. Selon le temoignage unanime de la tradition, la fravahr au moins du 
Propbete preexiste a sa naissance ; elle fut creee trois miUe ans plus 
tot, dans les lurnieres infinies. En elle-meme, cette preexistence de la 
fravahr n'a rien d'extraordinaire. Mais la fravahr du Propbete ne res- 
semble en rien a ceUes des autres, elle a le meme aspect qu*un Amanra- 
spand. Or, nous voyons que selon le Saddar Bundehes eHe agit deji au 
moment de l'Assaut et que son action est plus efficace que celle de toutes 
les autres creatures ; mieux, Zoroastre est meilleur et plus grand que tons 
les yazat et tous les Amabraspand. 

Un etre intermediaire entre la divinite et les bommes qui contient 
en puissance toutes les actions bumaines, dont Intervention est neces- 
saire pour que le grand tournant soit pris, pour que la religion apparaisse 
dans le monde. Sa revelation est indispensable, sans elle le monde aurait 
peri ; mais elle ne peut etre faite que par Zoroastre, s'il ne lavait pas 
faite, personne d*autre n'en aurait ete capable ; ~ 

Dk 9.37 (commentaire de Y 44) ... [7] 'Apar ra$ak *hutan i D§n 
"pat 'har 'kas paU$ fragkart tan i pasen, "en-tc *ku : « 'H i Ho Deni 
Zartuxst, gehan frdxvlhet <*> ahraylh, pahrom "hast 'hat denan; et' 
t 'to Den < »> Zartuxst, gehan frdxvenltan i ahraylh bamndak menUnlh 
"oysdn fratom "dahlhet "andar varom "ke "U i 'to Den i mazdutan osmu- 
rend, ZartuxB I 'ft i Ho Den i <veh pahrom 'ke 'pat ahraylh f o *xve£ 
iaylt kartan [8] fral 'in " go$eh "0 xvBsan ermandn, ( o asrohdn u "oy i 
hartdrtom 'pat z deh *kf *& i Ho Dm i mazdesian "bs patkarend "apar 







L 'HOMME PAKPAIT 5^ 

7 U] kismr damikl fraS *m 'go^ek "0 'oy i frdUom *hac manan u visan 
u zanddn u <dehan> frac 'in i 'man dosDin u frandm mazdestlh <i> Zar- 
to& <*> yut-*div i Ohrmazd-datastan ! r> — [9] guft-is Ohrmazd *Au : 
fi frat-im "U i Ho doslt den i mazdesllh i Zartuxst i yut^dev i Ohr-mazd- 
idiastdn, 'hakar-im "et i Ho UiZ frac dotit K Mh mazdlstlh i Zartuxit i 
mt-'dev <i> Ohrmazd-ddtastan, "pat vinasisn 'but "Uh (" £u naslt 
<hzh) frandmisn i Dm <i> mazdestan (*kQ Den rafiak f ne 'but <heh) ; 
*& <kas "pas <hac sutomanddn K hac "hdn 'U Zartuxst ra$dk "bavet Den 
i mazdestan; * adak~il Ha fraskart kartarth, 'adak-ic Ha axvdn hame- 
gindaklh, "adak-46 <^> "0 ristakdn <ul uzisnih, "adak-ic Ha 'omenokan 
'U-vilansniK » 

« r?l Sur le progr^s de la religion chez tout le monde par quoi s'etabHssent 
i a R^iovation et le Corps Futur. Ceci notamment ; « Ta rebgion, 6 Zoroastre, 
V fait prosperer le monde de la justice et e'est la meiUeure des religions ; 
a tout que la religion, 6 Zoroastre, puisse faire prosperer le monde de la 
„ Ltice la soumission parfaite est dormee tout d^abord aux cerveanx de 
« ceux qui recitent ta religion mazdeenne, 6 Zoroastre I [8] Armonce-la 
a aux xvX, aux erman, aux pretres, k ceux qui sont les plus actife dans le 
« nays pour combattre ta religion mazdeenne sur les sept continents de la 
« terre I Annonce-la aux maisons, aux ^dllages, aux cantons et aux pays les 
« Bins en vue 1 Cboisis ma reUgion, declare-toi mazdeen, zoroastrien, oppose 
a aux de*, suivant la doctrine aburienne I » — [9] Onrmazd dit : « J ai 
« choisi ta reUgion mazdeenne et zoroastrienne, opposee aux fev, suijant 
« la doctrine ahurienne. Si ]e n'avais pas choisi ton mazdeisme zoroastnen 
« oppose aux dSv conforme a la doctrine ahurienne, la profession de ^ 
. religion mazdeenne se serait deterioree (e'est-a^dire elle auraat pen ; c est-a- 
. direla religion n'aurait pas ete propagee) ; a part Zoroastre, aucun des 
, Sauveurs ne pourra desormais propager la religion mazdeenne jus- 
« qu'a la Renovation, jusqu'a ce que les etres deviennent eternellemerit 
. vlvants, -jusqii'S. ce que les morts se levent, jusqua ce que les espnts 
a se s^parent 1 a 

^apparition de Zoroastre est ainsi nn evenement necessaire — elle 
Tetait deja dans Y 29 — pour que la creation atteigne Son but, pour que, 
instmite dans la religion et consciente des actions qu'elle doit accompbr, 
die puisse effectuer la Renovation. 

Toute difierente quelle soit, dans ses details, cette image zoroas- 
trienne de l'Homme Farfait, elle n'en accuse pas moins une parente md^- 
niable avec des representations gnostiques et soufies analogues. Et 
e'eat id beaucoup plus que dans le mytbe de Gayomart isole de son 
contexte, qn^il faut cbercber cette analogie : car YBowme Parfait mazdeen 
est Gayomart, mais il est aussi Solans. II est surtout Zoroastre, le Sauveur 
preeristaut, arcbetype de Tbumanite qu'U sauvera en apportant la 
Parole supreme du salut, en ltd indiquant que le destructeur n est pas 
Createur en lui donnant des moyens terriblement efficaces pour percer 
la tromperie de la druj et ratmiM.er ; non seulement des actions coniormes 
a l'ordre des cboses — celles-ci etaient deja en grande partie revelees 







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5%2 



cosmology anthropologic moPHfixoi^G^^B^ ^omm parfait 



avant ltd, aux heros fonctionnels — mais surtout des rites, des prier 
et des formules correctes et infailHbles. eS 

Avant de terminer, voyons encore deux formulations de la doctrine' 
La premiere precise le caractere exceptionnel de Zoroastre et son apt/ 
tude unique k recevoir la revelation. Si aucun des sauveurs futurs n'est 
plus capable, a ravenir, de promouvoir la religion, aucun des prophetes 
d'autrefois n'a meme pu l'accepter, la druj de la desobeissance exercait 
sur eux une emprise trop forte. Le texte de base est id la paraphrase 
de Y 43.11 dormee par le VarStmansr nask. Nous discutons ailleurs l e 
teste et sa derivation et n'en citons que la traduction ici (i) : 

Dk g 36.119 : Sur les miracles de Vigtiisp et de Zoroastre. Et tuotamaent 
ceci ; c J ai enseigne la religion a Yam an* beaux troupeaux, je l'ai enflefen J 
< a Freten le lumineux, le grand, je l'ai enseigne a Kai Ars et je l'ai ensew! 
. a Soman Karsasp, Mais ils ne raccepterent pas, car la druj de la desobeis 
« sance qui habitait en eux etait trop forte, „ Et ceci aussi : « Je savais qu'elle 
9 ?f.x Se P 1D P a e erait P a3 avant q*e Senile ^^ moi Sragahray (c'est-k-dfre 
« Vistasp) en compagnie de ce grand genereux (Zoroastre). » 

Le passage est presque textuellement repris par Jaihani (2) e t la 
rivdyat pehlevie s'exprime d*une facon analogue (3). 

Tout cela montre la position exceptionnelle de Zoroastre et de son 
protecteur royal dans rhistoire du salut et de la revelation ; et tout cela 
est bien mazdeem Le dernier texte que nous allons citer semble, par 
contre, avoir subi une certaine influence islamique. Le fait qu'il contient 
une polemique anti-islamique, en tout cas, indique la possibility de cette 
influence. Mais I'enrprunt pourrait n'etre que terminologique ; 

DkM 28, 19-29.19 : 'Apar fratom 'd$urtari 'V 'eh Den. 

[1] 'Bet tegon dam 'hat Din avitlrisnlkih u *hac Datar pai-%6 afatlh, 
[«] "andar gumecakth ofiamtha zamanaMha hame '0 nok u 'apdd matarlh 
nydz fafr-ii paitdkik [a] 'han fratom Den patiruftar i 'hat Datar Gdyok- 
mart i martom bun fratom 'Gfl-'&h 'bat 'pat kuniin i Din '0 gehan 
vlnariSn u vtradiSn i ra$aklk i dam, [3] awdom dBn 'a$urtdr i 'hat Datar 
SokSansi awdom 'martom 'sar u xvatay 'bavet [4] <ke 'fat Datar kam 
u var£ *o framan-burtdrlh i Den, 'han i 'pat Gdyokmart kuntin 'but 
havandak vtrdstdr i gZhdn afetak u anoiak u asiakan kartanh i home 
vinanSnth <i> dam pat-is Umik 'xvanlhU Veh Den 'd$urtaran u alia- 
kdn<:u> frisiakan « \j>am\ paiidmbaran a$i&. [5] u 'han i <oy "ke'pas 
% Iwt <oy gshan afinydz 'boost <ha£ *jristit(an) i Dm 'pat paitambar 
a$i£. 

[6] u hlUdran <ke 'andar alataMom i saman, kunisn patahtom i 
o$am, ristak vaUom i kam Uhar, iam u *zz$t-tanih i martom 'pat Dm 
vimdntom (i 'pat yazatlh) u mtook 'xer [«] nydzomandtom i gehdnlkdn 

{1) V. notte comaiejitaire du passage de la rivdyat 
(3) V. notre Edition. Sf 53 




523 



' $?m 



*o rasisn i turn-* be-burtar « gehdn rosnkar u apartank u akaslh nest- 
AM^ffA * g^an 'hat 'Mn akdsih u 'pat 'han H~$an paitambarah dfiist 
<Un '^ "$ at fzti& moar "ddrend M "iSdn 'hat dat-limtkih i paitdm- 
hardn 'ayitn u andm u vazend pat-i£ 'U <«> "hat mkcriinih "hUend 
$han aboziinlkih 'andar daman 'apar guft 'bav&. 

9 Sur celui qui apporta le premier la religion. 

« ril Comme la creation n'est pas separable de la religion et comme 
v-st pi ceUerd que vient le bien du Cr^ateur, il est necessair^ a 1'etat du 
m^lanse que, dans les diflerents siecles et periodes, quelqu^uu vienne de 
^ ps a autre pour la reveler. [2] Celui qui recut le premier la religion du 
rwteur fut Gayomart qui est a Torigine du genre hmnain et le premier 
roi d^argile ; ce fut pour pratiquer la reHgion, pour organiser le monde et 
SabUr revolution des creatures. — [3] Le dernier de ceux qui anront apporte 
dn Cr^ateur la religion sera Sdsans, le dernier des bumains, de leurs chefs 
et rois r*] Celui qui, en suivant la volonte du Createur et deployant son 
eSort a obeir aux ordres de la religion, qui, par Tactivite de Gayfimart, 
4+ablit dans sa perfection le monde, lui, le pur, l f immortel, par rapport a 
oui toute 1'activite des messagers visant a organiser les creatures acqmert 
^on sens, est appele le sceau des apdtres de la Bonne Religion, de ses messa^ 
gerS , envoyes et prophetes. [5] Et apres lui le monde n^aura plus besom 
que des propbfetes lui soient envoyes. 

« [6] M les infideles considferent que c'est dans cette epoque la plus 
souulk le siecle des actions les plus abjectes, ou les pires coutumes se pra- 
tiquent sur tons les continents, ou les hommes se trouvent dans les tenures 
et leurs corps sont les plus vils, ou ils doutent comme jamais de la religion 
(de Bieu) et des biens spirituels, ou les habitants du monde out le plus 
besom de l'avenernent de quelqu^uu qui remporterait sur les tenebres et 
aiuminerait le monde en leur transmettant un savoir supeneur mais ou 
le monde n*a aucun espoir de recevoir ce savoir, que c'est dans cette epoque 
que viendrait leur « sceau des ptophetes », celui qu'Us corisiderent comme 
« prophete ». Comme les prophetes tfapparaissent que pour etabbr la loi 
et!.. que leur fausse doctrine neglige ce fait, elle se trahit comme ne pouvant 
mener, parmi les creatures, au salut du monde. a 

Image mazdeenne et problematique islamique se rencontrent dans 
ce texte sans qu'il y ait entre elles contradiction veritable. Un tenne 
nouveau se superpose id a ceux que notre etude des textes zoroastnens 
nous a fait connaitre ; la realite qu'il recouvre est touiours pareOle : 
1'Homme Parfait, Prophete et Sauveur, le Predestine dont 1'activitA 
et Tapparition meme d^terminent le sens de rhistoire humaine. 

* 

Nous void maintenant au bout d'un long p^riple qui nous a menes 
de Voffice de la Renovation tel que le con?oivent les textes peMevis 
aux Gatha, k leur structure, leur doctrine, a travels la legende prophe^ 
tique — intimement liee au rituel — les representations relatives a la 
cosmogoaie, au temps, a l'antbropologie, pour aboutir a l'image de 
l'Homme Parfait et Sauveur, Zoroastre le Spitamide. 

Avant de clore definitivement cette longue enquete et de mettre le 



%-^ 






524 



COSMOLOGIES ANTKROFOIvOGIE, FROFH£TOl,OGlU : --^| i/HOMMB PARFAIT 




525 



point final a notre ouvrage, il convient de faire id quelques retaarques ^fc' 
Nous avons vu que rien, ou a peu pfes, dans les testes etudies, d ^^B| 
permet de tirer des conclusions d ordre historique, Nous n* en savons f§Pl 
pas plus sur la vie reelle de Zoroastre et de son protecteur que lorsq Ue W$$$$ 
nous tracions la premise ligne de notre premier chapitre ; nous en WM 
Savons — ou crayons en savoir — mains encore. Tout ce que nous p ou „ ^yM 
vons dire est que le dialecte des Gatha iudique une province de ll ra ^ '"-|S^i 
oriental, peut-Stre le Xvarizm, mais c J est tout, absolument tout - 

I,e reste est mythique, rituel, symbolique ; et la methode que nous avons iS| 
choisie, l'lnterpretation que nous avons adoptee, tiennent compte avant Sl>! 
tout de ce fait. SP1 

Certes, il ne s'agit pas de require le zoroastrisme a des halites litur- tfSff 
giques et mythiques, bien que ce sont elles dont vit une religion. iUur iSfl 
realiti, leux existence ne sont pas moins vraies que celles d'un evenement ittlt 
unique et irremplacable ; eUes sont m£me plus durables. I,e probleme WM 
de la realite historique du Prophete se pose sux un plan different et doit S^f 
tee resolu avec des methodes difierentes. Pour les mazdeens, il a son ^lf 
importance ; mais lis n'envisagent la vie de leur fondateux qu'a travers ?:%?' 
une image archetypique qui traduit une experience spirituelle. ;2S;| 

^'interpretation du mazdeisme doit tenir compte de la nature des :: K§j 
documents qui sont a notre disposition, ne pas en exiger precisement " 
ce quails ne peuvent dormer et les traiter selon les lois qui leur sont ' ; 
propres. 

C'est des realites spirituelles, de l'interpretation (ou plutdt de l'appre- : 
elation) de la position de l'homme dans l'univers, de la fonction impor- " : 
tante qu'il a a jouer et de sa miserable condition preseute qu'il est ques- 
tion id. Dans les rites du changement d*annee on essaie annuler la 
condition presente, se liberer du temps et gagner l^ternite. Tout est 
detruit, le mal n'existe plus, tout est beau comme au premier jour et 
comme il le redeviendra a la Renovation qui ne sera que l J accomplis- 
sement de la creation. Pour qu'elle puisse avoir lieu, il faut que la 
religion soit revelee. La revelation se fait au meme instant eternel que 
les deux autres actes du drame cosmique, au moment du changement 
de lannee oh. le temps limits est aboli, en cet instant qui vaut la duree 
d'un eon* 

A cet instant, Zoroastre voit Ohrmazd, s'entretient avec lui et pro- 
dame la revelation recue, On initie les nouveaux adeptes, on renouvelle 
rinitiation des anciens ; on rappelle la creation, on anticipe la Renova- 
tion. Surtout, on elirnine le mal. 

I,a cosmogonie qui se rattache a ces mythes est une cosmogonie 
duauste, I,e mal existe d'une facon independante, et e'est lui que l'on 
elimine. Ainsi, a Babylone, pendant la fete de VakXttt, on mimait un 
combat entre Marduk et Tiamat, qui, en elrninant le chaos, creait 
runivers* Mais ce qui est a demi consdent ailleurs devient explicite en 



Iran. Ce qui s'oppose au cosmos, au monde d'Asa, est une force person- 
ne lle le mal lui-meme, le Mauvais Esprit. 

Or la creation n'est pas terminee ; le combat initial n'est pas encore 
eaep&et ne le pourra etre qu'a la tin des temps. Notre monde actuel 
n'est plus le cosmos ideal qu'il s'agit de preserver, mais un monde souille 
am ne deviendra parfait, en se transformant, que quand le mal aura eti 
vaincu Pour amener Tetat final ideal, il faut que les hommes conforment 
ieurs actions a Asa et notamment qulls celebrent les sacrifices d'une 
facon correct*, qu'ils ne doutent pas de leur efficadte : quand lis abor- 
deront le rituel avec la zrazia en la religion mazdeenne, la Renovation 

aura lieu. . 

Une doctrine du salut qui se rattache a des realites kturgiques ; le 
doute detruit le sacrifice et engendre le mal. 1,'efficadtfi des paroles est 
detruite quand elles sont prononeees par celui qui n'y croit pas ; le 
Soleil ne reparaltra pas, le Taureau ne renaltra pas, le monde ne sera 

pas frasa. . 

I, a portee spirituelle de la doctrine depasse mfimment le domame 
rituel tel que nous le concevons aujourd'nui. Toute activite humame 
est rituelk et, inversement, le sacrifice symbolise la totality des actions 
humaines. II y a place id pour une experience spirituelle autlientique 
dont les cadres sont donnes par la prise de conscience fondamentale que 
le monde actuel n'est pas le monde ideal, que son existence ne se justine 
que par rirruption du mal. 

Zoroastre et sa religion n'apparaissent plus comme un pnenomene 
isole n n'y a plus de rupture avec le monde indo-iranien, et les mazdeens 
posterieurs ne sont plus des traitres au message de leur Prophete. Ce 
mazdeisme posterieux lui-meme est beaucoup plus complexe, m aossi 
optimlste qu'on le pretend d'habitude, ni aussi pesshruste qu apparait, 
sous la plume de quelques orientalistes, rteresie zurvamte par eux 
reconstruite. . 

Llmage que nous proposons est tout autre : une doctrme du salut 
p Weant ses racines dans les speculations indo^ranieimes sur le sacri- 
fice et liee a la celebration de la fete armuelle. Attribute a Zoroastre 
cette doctrine transforme la reUgion iranienne et constitue un puissant 
ferment dans la vie religieuse de V Asie anterieure dont les efiets se 
f eront sentir quand la puissance politique de TfigKse sassanide ne sera 
plus qu'un souvenir et les sectateurs du Spitamide plus qu J une poignee. 



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ADDENDA ET CORRIGENDA 



La publication de la presente these ayant pris plus de temps que nous 
Be le pensions, un certain nombre de problemes discutes nous est apparu 
beaucoup plus dairement qu*il y a quelques annees (i), Cela concerne 
notamment deux points, la conception du temps et la liaison entre 
les Gatha, la legende de Zoroastre et le ritueL Nous nous proposons de 
developper ces vues ailleurs et nous limitons a en exposer les grandes 
Hgnes ici. 

Xoin de constituer un aspect secondaire de la religion iranienne, la 
conception mazdeenne du temps est d'une importance primordiale, 
Cest son evolution qui commande en reality celle du zoroastrisme, 

Dans notre article sur le problerne zurvanite nous avons montr£ qu'il 
n*y avait pas lieu d'admettre Texistence d*une secte zurvanite, et que 
les prineipales doctrines attribuees a tort aux « zurvanites » etaient bien 
mazdeennes. Nous avons, d'autre part, £tudie dans le present ouvrage 
la doctrine du temps des ecrits peMevis dans la mesure oil elle domine 
leur cosmologie. Cette doctrine parait d'origine gathique. II y a lieu 
d'aller plus loin, 

Que signifie, au juste, la f£te du changement du temps ? Sa fonction 
est d'eUminer la souillure accumulee pendant Tannee ecoulee, de revenir 
a la puret£ originelle, de recommencer Texistence en xedevenant ce que 
Ton a £te a Torigine. En consequence, cette fete comporte forcement 
un double aspect. Par rapport a Tannee ecoulee, elle est un aboutisse- 
ment : « la fin des temps », Par rapport a celle qui commence, elle est un 
d£but : le jour de la creation, celui ou le monde a trte tire du chaos, etc. 
De la une serie de rites qui peuvent, selon le point de vue ou Ton se place, 
recevoir des significations differentes. I^a fete du changement du temps 
comporte tres frequemment — - nous avons vu que c'etait le cas en Iran 
ancien — des ceremonies de confession de peches et de leur expiation, 
Pax rapport au passe" c'est un jugement, un chatiment ; mais du point 
de vue de Tannee qui s'ouvre ce n'est qu'une epreuve initiatique. Debar- 
rasses de leur souillure, les pecheurs commencent une nouvelle vie comme 
les autres et dans les mimes conditions qu'eux. I/eschatologie mazdeenne 

(i) Je me permets de signaler Id ma conference de Xeide p&rue dans Nvmen J. i960, 
148-160 ; ma discussion avec M. Ducaesne-Guillemin, ib. 8* ig6r, 46-63 ; ainsi que ma confe- 
rence a la Socifcte Emest-Renan en feviier 1961 sur Tamps at sacrifice dans le mazdSisme, 



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5 2S CUI/TE, MYTHS BT C0SM0I,OGD3 J$N !&&$ 

reflate cette conceptiotL avec une fidelite absolue, nous lavous vu CW 
dans ce contexte egalement que la strophe Y 4 3, 5 acquiert sa sigrdfij 
tion pleniere ; lorsqu'elle est recitee a la fin de l'annee, le pretre qui dit 
avoir apercu Abura Mazda « a la naissance premiere de ^existence et 
assignant la recompense des paroles et des actions, au dernier toamaat 
de V existence a ne parle pas au figure, Ce moment-la est effectivement a la 
fois le commencement et la fin, le jour de la creation et celui du jugement 
dernier. 

Aspect cosmogonique et aspect eschatologique coexistent forcement 
dans 1'ideologie de la fete annuelle ; selon les cas, l'un ou l'atrtre peuvent 
predominer. 

^ Bans le Veda, l'aspect cosmogonique est au premier plan. Selon 
Interpretation tres suggestive des hymnes a Usas que vient de proposer 
M. Kuiper (i), la fete annuelle rigvedique conunernorait la victoire des 
deva, Indra en tete, sur les asura, victoire qui eat comme consequence de 
tirer le monde du chaos. Les pretres qui invoquent Usas entendent repeter 
le geste des premiers sacrificateurs : maintenir le monde tel qu'il emergea 
a l'origine et chasser les tenebres, Les buts des pretres gathiques sont ana- 
logues, mais avec un changement de perspective dlgne d'etre souligue 
^ Passons sur les differences mineures. Que les Gatha chantent la vic^ 
toire d'Ahura Mazda sur les daiva, tandis que le Veda celebre celle des 
deva sur les asura, exprime seulement le fait que les auteurs des deux 
documents appartieunent a des cercles n^ayant pas opere le meme choix 
parmi les deux classes divines antagonistes que connaissait la reHgion 
mdo~iranienne. he fait important est que tandis que le Veda parle d'uue 
victoire passee, dans les Gatha il s'agit de xendre possible une victoire 
future, dont les conditions seulement out ete creees au debut, 

II est relativement facile d'apercevoir la raison profonde de cette 
opposition : la difference dans la conception du temps. 'i/annee qui 
commence a une fete annuelle pour se terminer a la suivante peut repre- 
sents la grande annee cosmique de deux facons. Ou bien le retour perio- 
dique des choses symbolise une succession inrMe des debuts et des recom- 
mencements, ou bien une seule grande annee cosmique qui a un debut 
et une fin et qui r/est m precedee m suivie d'aucune autre. Dans le premier 
cas nous avons affaire au temps cydique, dans le second au temps lineaire 
de l'histoire. C'est dans le second cas que I'aspect eschatoIogique"'pr^vau~ 
dra. Car la purification periodique de la souillure deviendra alors le 
jugement dernier et la fin d une epoque la fin absolue. 

On sait que c'est la conception du temps cydique qtri dominera plus 
tard dans llnde, tandis que dans le Veda il s'agit seulement du retour 
periodique des choses chaque annee nouvelle, et le probleme ne parait 
pas pose en termes plus generaux. 3n Iran, en revanche, au moins a 

(i) Indo-Irani<m Journal 4. i960. 217-281. 




;«» l £.*~-Vj| 



ADDENDA ET CORRIGENDA 5*9 

1'epoque plus tardive, la conception du temps est lineaire. La notice de 
Theopompe qui dit que, selon les mages, Dieu se reposera pendant un 
certain temps apres la victoire sur les forces du mal, permet de snpposer 
1'existence de la representation du temps cyclique en Iran ancien, k une 
certaine Epoque. Quelle fut exactement la conception gathique, nous 
1'ignorons ; teste lie k la fete annuelle, il insiste sur les deux aspects, 
pris a la lettre, il parait favoriser la conception lineaire. 

Signalons, d' autre part que, se basant sur la comparaison de l'escha- 
tologie scandinave avec le recit du Mahabharata et l'eschatologie du 
Bundahisn, M. Dumezil arrive a. la conclusion que, loin de constituer 
une innovation iranienne, l'orientation eschatologique du zoroastnsme 
repr&ente un archaisme (i). 

En toot cas, les deux traits saulants de la religion iranienne, l'orien- 
tation eschatologique et la conception dn temps limit* apparaissent 
etioitement solidaires et se condttionnent mutuellement. La resorption 
du temps limite par le temps nlimit6 k l'issue du confflt du bien et du mal 
est Vequivalent cosmique de ce que represented, sur le plande l'histoire 
tumaine, la resurrection des marts et le rctablissement du monde dans 
sa purete originelle. Les deux representations sont Ittes a. la fete du chan- 
gement du temps et, notamment, au renouveau periodique de la nature ; 
elles *voluent n*cessairement d'une fagon paraUele. 

Envisage de ce point de vue, le probl&ne de Zurvan acquiert une signi- 
fication enticement difierente de ce qu'on suppose d'habitude. II ne 
s'agit aucunement d'un essai de depassex le dualisme, ni ntaedtM 
exphcation de l'origine du mal, au moins pas en premier lieu Le retabhs- 
sement du temps est le probleme le plus important ; c est le temps dh- 
mite qui est le bien, le mal vient de sa perturbation. Les deux adversaires 
ne peuvent agir que par lui et en lui. Selon les Brahmana Prajapati 
est l'annee, samvatsara ; les deva et les urn precedent de lui. Le sacrifice 
retablit Prajapati, c'est-i-dke, entre autres, restaure le temps perturbe. 
Taat que les choses enrestentl4. tant que le Grand Temps est simplement 
restaur a la fin de chaque annee, une speculation du type zurvarute 
n'existe qu'en puissance. Tout change au moment oil la conception du 
temps devient lineaire. Le temps compris entre deux moments precis 
dquivaut desormais k la duree totale du monde cree ; tout le reste devient 
l'ltemite indivisible. Ce n'est plus seulement le Grand Temps transhis- 
torique qui resorbe periodiquement la souillure aocummee pendant 
l'annee ecoulee, mais l'*temit* dont le temps est sorti et a laquelle il 
reviendm une fois pour toutes. L'opposition des deux aspects du temps 
devient beaucoup plus forte ; et, puisque c'est l'eternite qud faut res- 
taurer, elle devient equivalente au bien tandis que le temps hn&nre de 

fi) Dieux des Germains 73-92. 

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53° CTJI/TE, STY/THE ET COSMOLOGIB EN TBL&#i 

rhistoire equivaut a l'epoque pendant laquelle le mal exerce son p ou J 
voir (i), Le dualxsme lui-meine devient plus prononce. "" 

Tout comme dans Tlnde, le processus cosmique est envisage sous 
l'aspect d'un drame rituel. I,e monde est un autel, l'autel symbolise 1 & 
mon 4 e * ^ a lutte commence par la recitation de la formuleAkuna vairya 
par Ohrmazd. Par cette recitation le temps limite fait son apparition 
et l'adversaire se trouve_ circonscrit a l'interieur d'un espace oh ft 
finira par etre annihile. Ohrmazd — ou la creation d'Ohrmazd — est 
represents par un pretre ; Ahraman — ou sa creation — par un crapaud 
II s'agit de toute evidence de la transposition, a l'echelle cosmique, de 
rinimiti^ connue des mages pour les animaux demomaques. 

Ohrmazd offre ainsi un sacrifice dont le resultat sera l'elimination de 
la souillure symbolised par un animal devique. Selon le mythe de Zurvan 
c*est a celui-ci que ce sacrifice est adresse. Mais Ja forme du pretre qui' 
selon le Bundahisn est la forme dela creature d'Ohrmazd, porte, selon le 
Datastdn-i d&nik le nom meme d*OJbrmazd, D'autre part, tonjours selon 
le Bundahisn, Ohrmazd est lui-meme la septfeme de ses creatures 
m&nok et la septieme de ses matures giie. I/acte createur parait ainsi 
impliquer, en ce qui concerne Ohrmazd, le passage entre son existence pre- 
eternelle a I'inteneur du Temps infini et sa manifestation dans le draine 
cosmique. Telle ponrrait etre egalement la signification du mythe 
zurvanite. 

Le developpement de la prophetologie est lui meme conditionne 
par Involution de la conception du temps. Dans les Gatha Zoroastre est 
l'archetype du pretre ; a un certain moment, dans lTJatavaiti, le red- 
tateur s'identifie avec lui et s'entretient avec la divinity. Son objet est 
d avoir la confirmation du fait que le sacrifice off ert est tel qu'il faut et 
qu'il s'adresse a des divinites qui peuvent assurer son succes, JX n est 
pas question de la revelation d'une nouvelle religion, ni d'un message 
apporte aux hommes. II y a bieu le recit de Topposition de la part des 
kavi et des karapan ; il s'agit la bien plus de leux refus de participer an 
maga en accueillant le pretre Zoroastre et en lui rendant possible raccom- 
plissement de TofFrande, que d J un refus d*adherer a sa doctrine. C'est 
egalement dans ce sens que doit etre precis^ le sens du mot daSnd : 
religion, mais en premier lieu en tant que I'ensemble de rites qui permet- 
tent d'atteindre le saint* 

La confirmation de la validate* du sacrifice est penodique ; l'initia- 
tion Test egalement. Mais a partir du moment oh la conception du temps 
devient lineaire, cette confirmation penodique devient un fait historique. 
Autrement dit, la revelation cultiielle devient symbole d'une relation 
religieuse qui a en lieu a un moment determine de l'histoire. Desormais 

(i) D J ua certain point de vue Ohrmazd est ainsi identique a Zurvan i akattarak, tandis 
qu Anraman, le <r ioi de ce monde * est identique a Zurvan i d&ang-xvaiay. 




■ : ;-•;■ • ; -:- : .\.r?. 



■ : 






ADDENDA ET CORRIGENDA 531 

goroastre pent devenir prophete au sens ou Tentendent les religions 
semitiques. "De la conception ancienne il restera cependant des traces 
assez importantes ; et les sources ignorexont completement la date a 
jaquelle u aurait v£cu* 

D'un c6te, nne tradition remontant a Eudoxe de Cnide le fait vivre 
5 000 ans avant la guerre de Troie ou 6 000 ans avant Platon ; les Merits 
pehlevis et les historiens musulmans 300 ans avant Alexandre, Si la 
s econde de ces dates correspondait a la realite, on voit mal comment la 
premiere aurait pu etre imaginee a peine deux slecles plus tard. Car le 
chiffre 358 (i), en apparence precis, ne doit pas faire illusion ; il s'agit en 
realite de 300 moins 42 : e'est a 42 ans que Zoroastre aurait convert! 
ViStaspa. n est possible que ce chifTre fut connu au debut de la dynastie 
sasanide ; mais selon VArta Viraz namak (2) la religion serait restee en 
£tat de purete entre Zoroastre et Alexandre pendant 300 ans, ce qui 
mettrait la naissance de Zoroastre a 330 ou a 343 avant Alexandre. En 
tout cas rien ne permet de dire que ce chinre correspond a la realite. Le 
fait meme qu*a plusieurs reprises des pretendants messianiques aient 
eleve des revendications (3) indique que la speculation millenariste 
restait dans le vague et qu'elle ^tait sans rapport avec la chronologie 

reelle. . 

Je crois que l'explication du chinre « 300 ans avant Alexandre » doit 
etre cherchee dans le fait que, dans la chronologie mythique, Zoroastre 
etait associe a ses derniers representants {4). D'autre part, le premier 
evenement historique dont on se souvenait, etait rinvasion d*Alexandre. 
On savait, en outre, qu' Alexandre avait vaincu un Darius et que parmi 
les ancetres de ce dernier il y avait au moins un autre Darius et au moins 
un Artaxerxes. Le cycle de Vistaspa comprenait encore un Vahuman et 
une femme Humay, En rapprochant les deux series on obtenait une 
succession de souverains pour le regne desquels on fixait approximative- 
ment trois siecles, Mais cela n'a pas de valeur historique. 

Comparee a la tradition transmise par les disciples de Platon — au 
moins un demi-millenaiTe plus tot — cette chronologie tardive revele 
son veritable caractere : H s'agit d'un essai d'historicisation d'une 
ancienne tradition legendaire, 

it) Omttairement h oe que dit M. HErmiNG, Zoroaster 3 &. 11 s'agit en efiet, de deux ffi^s 
d'liSrer rtistoire saenfe ins rUstofae profane ; en identifiant le debut du ^**™* ^ 
Zoroastre avec l'ere des Selencides et en rapprochant les derniers Kayawte dea Acheme- 
nid^tds qu'ils ^talent connua dn Roman d' Alexandre. 1* confuaon xtevlte de leur supetpo- 
sition, 

3 Cf O. KX.IMA Arch. Of. 27- 1959. S59'5^ - Mifl tard^nsi an debnt dt [f^^ 
eschatolo^que de la Rivayat P«Wtow, il sera .juestion de la penode de 1500 ans tenant 

^ SfcJdtf taSJSVas qtie je « nie * la possibiHte que certainea 1 de ces tradiHons reocru- 
vrent d'obscurs SmveniVhitoriques j mai 3 vn la forme sons laqneUe elles ™ a 1 f n . t ( J«!t 
nne S| il est tout a fait impossible de les degager. Bn tout cas la confusion entre les Ach«m*- 
nides et les Eayanides n'a rien dTnstotique. 



532 CUXTE, MYTHS 3T C0SM0L0GI3 $N Hun 

Pas plus que dans le temps, le Zoroastre historique n'est situe dans 
Tespace. Selon l'Avesta recent, son activity a pour le theatre le pays 
d'Airyanwn vaBjah, ce qui n est pas une indication geographique reelle 
mais mythique. A une certaine epoque VAiryamm vaejah est identifie i 
la Choresmie ; plus tard 1'EranvH le sera avec TAturpatakan, Cela signifie 
uniquement que le centre religieux de l'lran se trouvait a un certain 
moment dans la premiere de ces provinces, a un utre dans la seconde (r) 
mais Airyanzm vaejah et la Choresmie ne sont pas interchaugeables et 
il ne faut pas employer le premier de ces noms dans des reconstructions 
historiques (2) m§me si, pour d'autres raisons, le dialecte des Gatha 
peut etre rapprocne du choresmien, De ce dernier fait, la seule conclusion 
qui peut etre tir£e est que les Gatha out ete composers dans le Xvarizm 
non que ce dernier pays fut patrie de Zoroastre. 

En tout cas, a une epoque que nous ne saurions preciser, Zoroastre 
est concu comme un prophete. Sa legende se rapproche de celle d'un pro- 
phete semitique, Les dernieres etapes de cette Evolution se font sous 
rinfluence de l'islam. Dans le septieme Kvxe dnD&nkart il est question de 
miracles de Zoroastre qui prouvent sa qualite de Prophete : 1' Avesta en 
est un qui contient toutes les sciences, Or, si la description de ces 
miracles est la plupart du temps empruntee a des ecrits avestiques aujour- 
d'hui perdus, ce n'est ni le cas des passages qui introduisent ces descrip- 
tions en precisant qu'il s'agit de miracles ni de la conclusion du cha- 
pitre 6 ou de celle du chapitre 7 qui insistent sur le fait que les miracles 
predits par 1' Avesta prouvent la veracite de sa revelation. I> facon dont 
Zatspram transforme certains recits sur la jeunesse de Zoroastre revele 
la m^me tendance. I^es testes plus recents y vont evidemment beaucoup 
plus loin et la conception que se font les Parsis de leur Prophete est ana- 
logue a la conception islamique. 

J'insiste ici, une fois de plus, que mon propos n'est pas de nier la 
rSalite historique de ZarathuStra ; je constate seulement que la concep- 
tion^ la plus ancienne de son role et de sa personne que nous pouvons 
atteindre n'est pas celle d*un prophete du type semitique — Orphee ou 
Zalmoxis fourniraient des parallels plus proches. Cette conception n est 
pas historique et nous ne pouvons, avec la documentation a notre dispo- 
sition, la situer dans le temps. 

*** 

^ En reconstmisant Totnce gatbique, je u'ai pas prete attention a un 
fait d'ordre rituel qui est tres important et qui pennet d'etayer certaines 
conclusions auxquelles je suis arrive : Dans l'ofnce actuel du Yasna 

(x) Plus haut, p. 453. 

(2} men ne justifle, en tout cas, 1'ideuHficatia* du pays Aryweam vaijah avec la Graade 
ChoTesnue. Dans la liste du premier chapitre du Videvddi, Aryanam Vaijah est identify * 
J la Choresmie au sens propre qui est distincte aussi bien de la Soediane que des pays de 
Marv et d'Herat, * 







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ADDENDA ET CORRIGENDA 533 

les gestes rituels ne s*arretent pas pendant la recitation des Gatha, et 
celle de l'Ahunavaiti aceompagne la seconde preparation du Haoma. 

Commencee avec Y 24 {<m 2 5) to. cette seconde preparation s'acheve 
en mSme temps que Y 34. Or, en analysant Y 29 j'ai insiste sur le fait 
cue pendant la recitation de ce chapitre Zoroastre naissait de la prepa- 
ration du Haoma. Cert ce qui a reellement lieu encore dans l'office actuel. 
Insistons d'autre part sur la tradition selon laquelle le quadruple pres- 
surage du Haoma sigmfie rapparition de la religion a quatre reprises, 
par l'ceuvre de Zoroastre et de ses trois fils posthumes Usyatar, t,§yatar- 
mih et Sosans. Nous avons vu que le symbolisme du recvt selon lequel 
Zoroastre traverse les quatre bras de la Daiti avard d'aborder Vahuman, 
est le meme. C'est egalement a ce moment qu'il puise de 1 eau de Horn. 

Tons ces faits concordent : avant d'aborder Vahuman Zoroastre 
nait du Horn; logiquement l'Ahunavaiti precede HJstavaitL Pendant 
la recitation de la premiere Gatha le Prophete fait son apparition pour 
toe pret a affronter la divinite dans la seconde. Ces faits exphquent 
pourquoi la premiere Gatha. seule est accompagnee de gestes ntuels : 
l^ntretien avec la divinite constitue en lui^m^me une action ntuelle et 
n^impHquepas la preparation d'une oflrande.Le Haoma est la et Zoroastre 
s'entxetient avec Ohrmazd pendant la seconde Gatha. Les trois demies 
indiquent que le sommet de l'office est depasse et amorcent ainsi la desa- 
cralisation qui est le sujet de la fin du Yasna, 

U. difference entre la premiere Gatha et la suite exphque egalement 
pourquoi rinterpollation de la Haptanhaiti a lieu precisement ia : c est 
ia conclusion de la premiere partie de l'office et le passage a la seconde. 

(r\ La description de Modi, Rdigious cermcnies 306, differe sur quelqnes points mineiu-E 
de laSShs det^ de Lady D^owee, WaUr mto mne ,17 «u 



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TEXTES ADDITIONNELS 



l,a publication d'une edition des Selections de Z&tspram devant 
prendre plus de temps que nous ne le pensions, il nous a paru opportun 
de dormer ici le teste pehlevi du cHapitre 35 de cet ecrit dont nous avons 
cite les principaux passages en traduction p. 91 ss, Nous profitons de 
Toccasion pour aj outer quelques corrections a cette traduction, 

*Apar jraikarUhartmlh 'kil mdtakdm 'hat home 7 -an, [x] cSgon 
nimaylMt 'pat Din *M 7 %em i kam-mam£n i hamgofiisn i hamkunisn i 
*ha£ 'hdn i ham~meni$nlh hamgo$i$riih hamkumMh 'hem azarmdn u 
amarg u asuyign u apuyisn. [2] 'had 'smah *kB 'martom 'hmsU ham- 
tnenign hamgoQiin hamkunisn H-tan azarmdnih <a>vtmarih u asuyiMh 
u apayiinlh Hon Ugon "amah *te Amahraspand f hm. [3] 'hdn homt 'pat 
damtk vinariak 'but (an) rad ftat 'dat dahyupatdn i ahSI 'he yut 'andar 
darpu&ih i osttkdn 'ku "hast *ke-£ 'pat 'vas *k& hatapar damtk ras i a$tf 
x fat dray dp i torn u tar 'hast *ke-$ kof i 'vazutg u teg. 

[4] *nSm i 7 an 'andar Dm ogon paitak 'ku <hast> 'kg <ha£> 
toxmak i Eri£ e "hast Van-i yut-bes ahm yahmdi ust u YoB i Frydndn u 
GopatMh u 'hast 'kB %a£ toxmak i Toldn i 'hast Asavazddti Purta&akdn 
Svak % kz~$ 'nam FrBdaxt i XumbTkdn 'k& him 'hat XBsm rod 'andar ximb 
parvarihast 

£5] Bgon 7~an baxiisn f o 12 % "hast Ohrmazd 3 baziMh vicMhM 
xvatdylh u mahist ddnaklh u Vakuman 2 i 'hast vehih i menisn Artvahtft 
t i 'hast rdstth terskadth pasomlh u SaftrBv 2 i 'hast xvatayih kamdk 
Spandarmat 2 i 'hast afzon bavandak-mSnisnih Eordat u Amurdai 'ke 
hatnrdh rdd yuxtak-e *hend hamak-ra^imih zohr 'hi 'dahlhU 2-m 
fralkart-kartarth. 

[6] tsgon ha6-iS3 *aho$i 'andar vafr 'pat 6 viUsiak i 'hast Tus u Gev 
u *han *kz-$ ahoi i 'hast Karsasp <&g-s balM 500 nay i ZartuxsJ u nay i 
Zartuxst U%on~im handdcak *&g havand ZartuSt z apar ^hari K pat aiaxs" 
parzgar (?) 'estat 3 nay u 'nim 8 *apdk 'but *bavU 99 999Jravahr 'pat 
dravist daitan pati§ qum&rtak "hend. 5-om Kai Hosroy *'ke oy&dn hamspln 
'apar hangezBnet. 

[7] cegon 'pat 7 -an dahyupatlh i 7 -an Amahraspanddn % o fraskart 
karidnh pairastah vvmnhastak 'han-ic "pat Dm 'M vlndnhet 7~ih 7-an 
Amahraspandan. [8] handdcak ZartuSt Den **paiiraft Ohrmazd £%gon 




Zfr\ft.A 



1BXTES ADDrriONNEW 535 

^dkds Den i Ohrmazd amort W p&X Mat vispdkds but fratexttK 
[9 ] *™PJ^Y* <nmmsilh i ZartoSt tacit Mftyokmah i Ardstdyan 

^XS(^^^^^> w ^ m <» *r*f !% 

iegtm Atasiay { uj * - ViStasp mirth Zartust 

fi4l Ea^ii i '««J hamlh i fraikart-Urtamn ham PfJ *%* 
'Jit '^rah 'hat 7-an Amahfaspandan pUofU * Zartvst Sosans 

EOal i 'andar ierfidta* i ayokSust 'fiat sardanh , Gop*ahp**k 

ZazitostayiSni < afar fraSkart-kaMrlh i vMh pattaktha 

ri61 SoOm 'fiat Xvamras 'niSMt 'fiat zotan gas >^J J™*«" 
y }lr\ uZettL, '*«* ****** hs ™™" St""** fratortar u anuria 
kartar* fiat t 'Msvar ■ pa Amahra spandan 'fiat varom i 7-anfraSkar^ 

fSZr 'afiak FrUat-'^nA Spaniard •*!**» '«P«* <y>>4+ 
'xvarrah Horiat asnotar 'afite Vurunm Amurdat nfimsJm *&* 

Sti«W '.» hamaUn 'danend Han* ttrt 
ZLtham<ak>dn xMd 'han i euak 'Unit MmAan venend [i8 
itnMni'eoM 'fiat Sfiand <M 'adak 'oysan 'mart 'pat 'ham af«mk 

ZysanLrt 'fiat 'han i afiontk *rat W m*#* 'o Urn fiursend 6 eg on 
«*ii* "martom *4>at *hdn i afzontk u&uan* t 

Lvmh SfianiarmJ'rol Astat 'fiat Vz^n gas < f ai «* ■ i Sofow 

. Em* itanhaman fiat****** '<*«*» » <m>s ^ m «** 




5& CULTE, MYTHB ^T COSMOI,OGIB EST ir^ 

ioxmakan rdd yast i fraskart-kartdrlh frac srayend, [20] kart-yait 'p a t 
homanaklh i Yam "kad-i§ 'pat suldkomand i "zarrln "hdn^ "be vartmlt 
'apar'xvdnei Solans i perozkar 'ku "%d osiU tanomand "hit i yazddn *ya$ 
"h&mturt "het [21] i "apar damlk, 'apar "dyU Eriman i <ian> kartdr u 
fraskart-kartdr Sosdns "pat nerokih i rosndn [22] Ereman fristak *band<-$ 
"pat dast dam "had 'har 'martom-i rad i " U viiurt as bands had-iS akostak 
'pat homdnakth i dam *banddk 'kz-s murv mdhlk pat-is "girlhet u hadadar 
damlk "andar doidxv vistart 'darihU. [23] 'pat xvdnisn [i] patvddak 
5 evak <vi>tur<i>dn 'had damlk "ul uzdyend kdlputomand u jdnlk 
"pat basn dihrak c§gon "had "U viturt 'hend "had "hdn i damlk "ka-Un 
"jdn 'had ianomandlh "be "dmat [24] 2-2 uzdyend "pit K pus "zan 'sod 
herpat^ hdviM *framatar u *nigoMk. [25] "nam i Uzfrln gds "had 'ul 
uzdyisnlh. 

[26] AibisruftrSm [w] i aibigayan i vispdn rosn ioxmakan rod "pat 
ham advenak yaSt 'kunU 5 evak i "ul uzlt as jdn "daheL "u-s Aiblh "nam 
"had 'gydn "hast 

[27] Us<dh>m gas ahoilh vispdn rosn ioxmakan rod "pat ham 
advenak ya& "kunet ahoS "bavend u Ui<dh>ln nam "had ahoslh. 

[28] u Edvan gas ham vispdn rosn ioxmakan rod "pat ham advenak 
yak "hunet vat i vdngkar "ke kuniinkardn "9 hanjaman 'xvdnst "hdn 
5 evak "*hac-is hamiylh kustdn "hi "0 Satvastran hanjaman i mydn damlk 
"nayet* u Edvan gas "nam "had hamik [i] 

[29] Rap&wln gas [i] rdmisn i vispdn roin ioxmakan rad "pai hame 
advenak yaM "kunend 'pat 'hdn i gas evak "apdk "dit "U sndsend "pesanlk 
pursend hangarilk 'de-Un x apar mat jdn 'apdd uzvar&nd evak "o\y] "dii 
rdmenend. u RaptQwin "nam "had rdmi$n ¥ 

[30] Asmdn Zamyazat Mahraspand Ansran "rod u Ahunvat gas "id 
"0 UzzfU gas "kar 'rod "pat Uzerln gas 5 evak "had viturtdn "ul.mdymd 
"pat AibisrfflrSm jdnomand 'pat Uidhin ahos "bavend 'pat Edvan '0 
hamlh i hanjaman "xvdnlhend "pat Rapiftwln €vak "o "Ait rdmenend. 

[31] u Ahunvat gas "kad 2 zamdn i 'hast 12 evak roc-iapdnik "0 "iap 
'apdd Ohrmazd 'pat apdklh i Srosahray [s] "had n&nroc arak frdt l o 
hanjaman "rasU "apat hamesak gas i xvatdt "niiinet. [32] paiiaklh ahra$dn 
'andar dravanddn ogon dftgon asp 4 spet 'andar asp i sydh. [33] fristak 
'ke~i xveikdrih §asplh "zanU ahya$ "had dravand "be viddrlhet a$okdn 
'had kustak-e dravanddn 'had ditlkar kustak ogon 'esffi degon supdn^U 
ramak gospanddn spet *hac sydh vibinti u yut "kunet. 

[34] hamdk daman awdlh "U ihdxt i Ohrmazd 'had visp 'vaitarlh <i> 
Ahraman kdmaklh ba<va>ndak apdxs u 'pat Ohrmazd ostlMnihd 
dstu$an. [35] Ahraman Mazandkdn Az spdhpai aparik "devdn homanaklh 
'pat * xyes" hamzsidrih vdnltaklhd 'bi '0 'mariomdn dltdrlk "bavend. [36] u 
"hdn i vmisn rad "mariom 'had nimak i Ahraman 'be 'o Ohrmazd var-* 
tend. [37] u rosndn yut yut hamestdr i 'xves 'zanend digon Vahuman - 
Akoman Artvahist Andar SaQrev Sdvul Spandarmat <N>anghli u 



TBXTOS ADDITIONN^LS 537 

Hordat Amurdat Ta[w]rtc u Zand Gosurun druj i gurg-toxmak m&nok i 
zo(h)r apezo(h)r i % hac zarmdnlk [38] cegon "go$et "pat Din 'ka vdnihet 
"pat d&lh andsiih "pai rdtlh aratih 'pat bavandak-msnisnih tarmZnUriih 
'pat 'hdn i rdst gofiisnlh 'hdn i *dro$ gofiisn 'pat ahrayih druj 'pal ahra$ih 
dravandth. 

[39] *kad gas i 'sap 'andar "dyet Amahraspandan '0 getB daxZak 
gumixtmd : Ohrmazd "0 Sosdns 'hamist 'mariomdn 'ku Hd apetak-Mm 
mvak-ddnisn astlkdn-gas u avartisnlk-hanbdr 'bavend. Vahuman *o 
gospanddn Asvahiit "0 dtaxBn £a$<r>ev *o ayoksustdn Spandarmat *o^ 
damlkan Hordat '0 "dpdn Amurdat "0 uruardn "hu. "id yut yut "pat "xves 
Uhrlh aplcaklha u ostlkdnlhd Ha Spandmat gas i mlnoklk 'andar *xv$$ 
daxsakdn 'hend \_Spitdman\ Spetmat gas "had daxsakdn beron 'be 'rasend, 
Ohrmazd 'pat Xvaniras, 6 Amahraspandan , 'pat "hdn 6 kisvar paUdk 
"bavend. . „ . 

[40] 'J*** " Mn H S* 8 dta %$ <i> vazurg 'had han 1 asar rosmhfrot 
"ayU "pat hamdk damlk patrok "be 'apakanU iah-l 'pat "dast ddrlt pat 
homdnakth i draxt-l "k^s tdkdn hadapar rt$ak 'o frot 'har ahra$-e rdd^ 
idk-e 'har dravand-e rod re$ak-2 u Ahri&ang i ' mdtak-cihrak 'pat sar i 
draxt u Xdr- 'dev "pat bun i draxt 'estet u AhrUvang \%\ ahra$-e rad 
tdk~& u *Xdr [{] 'har dravand-i rad reSak-e. '0 "dast 'dahend evak 'had 
*dtt yut "b& 'bavend dravand 'had ahra$* 

[41] 'pat 'hdn [i] gas hamdk "martom 'pat evbdr *garzend u ars 
"pat damlk frddndmwi 'ci 'pit "venet f k8-S 'pus 'apdd "0 dosaxv 'apakanend 
"pus 'pitu 'brat 'ke-s 'ke 'brat 'zan "kB-Hodhd ' kd-s * zan dost ' ke-s dost 
[42] x apar "xvanend dravanddn "0 ahraman 'ka 'hdn 'man 'pit u 
"brdt u hd <u> 'zan u dost cegon 'ku-t 'pat damlk "nB dmoxt 'o 'man 
"han i apllak rds i rdst 'u-m 'bB vartmlt 'horn 'had vinas *u4 "ni 
haxt 'horn *o kirpak 'ku-m 'pat 'nun yuttaklh i "had 'xvHdn hamhaxakdn 
"apdd "0 dosaxv apayet '$ut 'be hamrdslha 'b% '0 vahitt i bdmlk 'M 
^'hom u 'hakarii nimdt 'but "Hh asVih 'had "xvii menisn "ku-m Urn 
"hdn dost "ke-m 'pat damlk arzanlk ddst xvarisn vastrak katah 'u~m 
"pat<mendk> arzanlk 'ne ddSt 'pat "hdn i 'had xvarisnlhd xvaftar u 
'had vastrak cap(o)ktar 'had 'xanak darpuittar u asp arvand Uliar. 

[43] aparlk-id rufidndn 'kg 'hdn i dostdn dhok 'ne "apdc nimutar but 
'be nvenlt u 'hakarisnimut but a£ 'apdd casm '*a$urt "pat "hdn bahrak 
gran darUar "bavet "hdn tdkdn 'pat homanakih i gartun-e i 3 pddak i 
'zarren liomdndk 'u~S ahraman pat-tf 'apar '0 vahiii "Savend "pat 'veh 
menisnlh 'apar '0 star pddak 'pat veh gofiifnih "apar '0 mdh pddak 'pai 
veh ktmisnlh 'apar "0 xvar&i pddak. 

[44] dravanddn 'pat jumbmis"n i "hdn tak '0 dosaxv oflend "pat 3 
*<darfrot oftend "dar~S digon ttg i sp§k~i (h)ajastah 'pat dusmat duBiuxt 
duShuvarst '0 doiaxv 'savend 3 rodak $apdn. 

[45] atokan 'andar vahist "hend ' had 'xveg menisn go$isn kunisn 
mtfamd dravanddn "andar dotaxv "had duimai dusltuxt dushuvarst 



i \ 



538 CUI/I% MYTHS m COSMOLOGIES EN TSLAx* 

bHlhand. [46] <jW dravandan %zc doiaxv "apar x a$urt 'hend y ! 
kirr&tltaran vazak-karpiha 'apdl <o do&xv ojtmd u 3 <rodak> ^ ] 
gyak 'bavend, mn 

[47] f ro6 i Ohrmazd bamdai mtnok damik <xvat lavandak-m&nisn 
hpandarmat "mat i <vi> S pdn 'zdyiUomandi 'apar damik 'kehamHhrlh 
hacfratomthidruj 'anday *o dam diarist <Ha> awdomirohdn humi^rijl 
hamsp dam 'Se hamak frazand 'hend[u]apaxsdyit 'apar akraQdn 
dusxvahrlh H-Zdn 'apar tan dravandan pdtfras H-Sdn 'apar ru$dn m 
[48] 'u^hakurc 'ns ' xvast xvddi&i 'hat Ohrmazd 'ie bavandak mmiSnlh \i\ 
rod ta spur-frajdmth kdran hurt man u ham iaOr "pat 'han gds 'igi 
Ohrmazd^ *bs W# 'go$et 'ku pdtfras aim 'vas bavandaL 

[49] 'pa* 'ban 'mmdn [t] Eriman hamak dravandan "apar 'a&aret kol 
ahra$dn~i& 'apdl *o damik 'dyend u 'n§ 'pat 'han cihrak i *kad 'be Jturt 
'hend 9 'ne 'hat 'Mn dmsHsn i "had 'pes passacihit <b§ rosn 'gil i < <$g> 
'hactdnklh "dp i 'U "hoi zahr u Mur i *te 'had dm huhod pur drank 
passdxtak 'bavand tanomanddn. 

[5T]Ju~£an 'hast 'pat rosnlh ogon homdndk legon bsbr 'apar %ac 
gtihran 'u~Un x goU 'apar ast homdndklh ogon tegon vissat <haS draxtdn 
th&rn fih "apar ast ogon homdndk patvastak cegon zanjimk i W*» 
patMlor virdstak Vifl» xon 'andar rakdn ogon homdndk *tad% cegon 
mad % boddk "pat jam i 'zarrin. *u~§an dmeHsn 'andar tan hubodtar 'hend 
'M musk u anbar u kdfur 'ks bidand 'bavend u *sahlh patmmlh "bavend 
pat 'paimdn i Gdyomart 'pat UZn Uhtak homdndk *q 40 salan. 

[53] *har "marts <ke 'pat damik 'mn evak 'fa as <hdn i *gv a h *ke~$ 
'Ms 'but a£ 'han <vas 'bavmd 'ki-s *ns "but 'mn-i i hambasn i hamcihrlh 
pe§ esiatak 'mart 'Mn i evak *zan hamUhrth rod *$ dosttar ddrSi 'ku 
msp k&nlk i 'apar damik 'zan-il 'mart hamlhet u *ne urvdzend dn.it 

[53] *»-s"2» nikiriin i evak (0 'dit ogon <pai hamddtastdn hutasmthd 
Sigon mas 'apar ka$ ogon ni'kirltdr n&vakihrkamah tegon 'pit i ' apar 
frazandan *kas 'andar tnas ogon fmmdn-burtdr tokanak mgositdr te*w 
dahtfn *andar ddtdr Ohrmazd, fa 

B4] W&* apitydrakVi hamak ru$dn j>] tokanak 'be yazdan roSnlh 
rid * gnftan potman huHhrakiha *tt€ mkanak-E. 

[55] 'u-SSn, gas 'ne Evak baxsiin kunim pasadakthd ogon cBgon <kad 
mrddr <U '0 $a$r 'dylt u 2 ddtastm 'daUt Book i rati Bvak i arzanlMM 
apar han * rdstfmmdyU <ka 'har 'has <pat 'xve&an 'mnfrazand xvastak ' 
ddiik da&an pdiaxiay kdtnak ra$i£n 'hat must apzbim 'andar 'pat dtitkar 
ddiastan framdym 'ka kartdmn bahr 'date*. [56] W 'andartom [v] ^ 
vdspuhrakdn paitah 'bavmd V£ homdndkih ogon Ugon xvarset mdh u * 
staran mas u has 'M 'pat rohuh 'kunit ahrdyth evkdnak 'hend <bi-£Sn 
to&mh vehlh xveskdrlh 'ne evkdnak. 

[$7l toxm 'hac 'martomdn frM r&thasi <nS < gydn u *har toxmih-§ 
rod 'patfrazand^i ha£-is 'afdt girthend ' h§ ' ne *p a t <hdn i ristak i Ugm i 
mturian 'had zhandah bat 'hend 'ks 'hat damik 'amat %end 'What 2 torn i 



TEXTES ADDITIOKKB^S 



539 



Mm 



rod 2 daxiak Hhr i tan u tel upaidi 'hast spiwihi viradlhH [58] dtaxgtoxm 
paiiruftar % hac 'Mn i asm rosnlh *be 'dyU 'pat hamak damik frdb taUi 
jinlklh nerok i toxmakdn 'apar £ift& z afia£ '0 mydnak damik 'iavet 
'apar *narTha u t mdtakihd ogon 'apar gumelthet cegon 'pat-ti bun 'baviSn 
K martoman 'had kdlpai *andar 'm&takdn frdc taUsnih i toxm u jdn 'andar 
iavlt 'pat ham 'zaman 'pat homdndk i 15 salak *mart kantk 'mart 'pat 
damik frac 'dyU 'andar 40 sdlakdn ogon paitak 'bavend csgon frazanddn f o 
K pitaran, [59] 'u$dn rdmUn % 8vak 'hat *dit ham advsnak. 'han i 'vazurg 
to§nih % % hal karp advenak 'apar bum hamS tdpihit 'ke~$ 'pat nikds 'ke-s 
patiS'hac Gdyokmart 'bspattraft *hac xvarM 'apar % vezthet netnak-<.e*> 
c o Gdyokmart patmocthBt c &g hm toxmah i 'martomdn *but nlmak l % o 
hamavden 'hamist *k8~$ toxmah 'but 'hend mas roinihd u kas rointhd [60] 
1 Or &m 'han 'hast patmocan i bdmik azarman amarg $Trenih u carplh i 
* Gdv i Gvddt kirpah 'hast *Mn i pasafahihd xvariSn*** 

NOTES 

A) Traduction dm passages 
qui n'otU pas did traduits tntdgralmmt dam h Uxte 

[4] I^es noms des sept sont ainsi rev&es dans la Religion ; Certains 
^sont de la race d*Eric ainsi Van~i yut~be§, A£3m yahmai usta (Y, 43, r), 
Yo§t i Fryanan et GopatSah ; d'autres de la race de Toe* ainsi Asavazdat-i 
PurtaStakan ainsi qn ? un (homme) nomme Fiedaxt i Xiimbikan, elev^ 
dans line cruche de peur de Xe£m* 

[5] Ainsi les sept se divisent en douae, de la f agon suivante : Ohrmazd 
■comprend trois pities traduites par « royante et sagesse supremes » ; 
Vahuman deus : « bont6 des pens6es », Artvanist detcs: : oc droiture 
supreme », SaQrev deuz : <t desir de royaut^ *, Spandannat deux ; « sainte 
devotion » ; ^tant ton jours ensemble, Hordat et Amur da t fortnent tin 
-couple et re9oivent la force de retemite pour accomplir la Renovation. 

[6] De la les trois immortels qui sont sous la neige sont comptes (?) 
comae sis ; Tus, Gev, ainsi que Karsasp qui est immorteL Sa taille est 
de 500 roseaus de Zoroastre ; un roseau de Zoroastre est, selon raon 
estimation, fait attssi grand que Zoroastre : tiempe dans le feu, il (mesuxe) 
3 roseaux et denil. 99 999 fravahr sont avec lui, nommees pour le garder. 
I^e cinquieme (? pour : septleme) est Kai Hosrav qui les reveiliera tons, 

[8] Zoroastre qui recut la Religion correspond a Ohrmazd ; il apprit 
la Religion d'Ohrmazd qui comprend tout le savoir et, en y adherant, 
connut toutes les sciences, [9] Celui qui devint le premier disciple de 
Zoroastre^ Hedyomah i Arastayan (Axastay et PuruSasp etaient freres), 
accepta le premier la Religion, exalta ASvahi$t et (accepta) Ohrmazd 
,comme ahu et ratu, [10] Parce qu J H etait tres vaillant, on esalte id Kai 



54° 



CTJIvTE, JVTYTHE ETT COSMOLOGIB SN HUtf* 



Vistasp, le bon roi, comme Sahrevar, [xx] Hutos, la fernnie de Vi§tasi> J 
qui aida beaucoup Zoroastre, comme Spandarmat, [12] Frasostr^ gene- 1 
reux de nature, et Jamasp, a cause de leux association, comme Hordat 
et Amurdat par qui s'£tablit continuellement rimmortalite des fideles 
[13] Comme, par la Religion, Zartust est comparable a Ohrmazd 
de la m^me facon que ce dernier produisit de ses pensees, paroles et 
actions les six Amahraspand comme instruments de ses parf aites pensees 
paroles et actions^ Zoroastre engendra de sa semence trois tils correspon- 

dant a Yahurnan, ArtvahiSt et Sahrev et en fit les chefs de trois pays ■ la 

terre, le var~i Yamkaxt et la Kangdiz — ainsi que trois filles corres- 
pondant a Spandarmat, Hordat et Amurdat. 

B) Corrections et remarques 
a la traduction des atdres fiaragrafthes 

[17] au lieu de : « le zot Ohrmazd accompagnera Sosans... » il vaut 
miens; comprendre : « Ohrmazd sera sot avec Solans*,. » 

[43 s.] Ces deux paragraphes contiennent quelques termes qui ne 
sont pas tout a fait clairs. Pour SRTW" on attendxait une signification 
comme « £chelle », vu qu'il est question de trois degres, Mais il est peut- 
etre permis de lire G[Y]LTWN" gartun-e « un firmanent d ; il s'agit en 
effet ici du ciel comportant trois degres. 

Au paragraphe suivant, SPS fait di£ELcult&. II ne peut s'agix de spu£, 
spU « pou » ; il convient de rapprocher plut&t spEk, PY 10, 5 qui traduit 
nv.frasprga a pousse » et lire SPYKY spek-L 

[51] WYST est a lire vissat « corail », cf, vussat (Sdyast na sdyast 2, 
116) , persan bjvissad, b/vussad, 1,3. phrase est parallele a la precedents : 
le crystal parml les pierres : le corail parmi les arbres. 




INDICES 



CD 



. t 



n , 

Nous donnons, d* autre part, le d£but du chapitre 46 de la Rivayat 
ftehlevie, sans lequel notre argumentation p. 409 s. risque de paraitre 
incomprehensible. 

PP 46, 1 *8t *ku dsman dBgon *ha£ 'ce hart estSt. [2] afzdr but i Bgon 
xurag i ataxsi x pat roinlh *i-$ *ha& *han i asar rosnlh *b8 brihenttfy] '«»£ 
hamak dam dahisn *ha& t hdn *b€ kart u *kod~i$ *b8 hart but as* *andar c o 
tan burt *u~£ 3000 *$al K andar tan ddst *u~*£ hame*afza"yenlt *u~§ *veh 
hatni kart *u~§ *pas evak Svak K Jtac tan *xv§£ hamB briheniL 

Quel est le ciel et de quoi il est fait [2] H y eut un instrument, brillant 
comme une etincelle de feu qu'il fit des lumieres infinies, [3] II fit de lui 
toutes les creatures ; les ayant faites, il les deposa dans (son) corps et 
les garda pendant 3 000 ans dans son corps, les f sisant croitre et les 
am£liorant ; puis, il les fabriqua une par une de son propre corps. 



■I/ ■ ■ 






(1) I/index des noma propres indique tolas les passages ou appaiuit m *°* > C( ^ jg 
nrindtiau suiets tHitts, fientemfint ceux d'enfre ens qui nous out P™J"£"^S? 
dSSS^SSi du conWe ou il apparait. Eu ce qui couceme Us »™Jf "^Jf^S 
deTnoms^roptes iudique seulemait les pages ou ceox-d sont mentioBU^ sa^s reference 

* ^^I'ro^alpnabetique, nous n'avoos disti^ U *^™ff* qtte ^ * 
(a suit a) . Pour les atltres voydles et ccmsonues, a suit a,* suit e et suit t. 




Wm 



INDEX 
DES PRINCIPAUX SUJETS TRAITES 



ablutions, 362 ss. 

Abraham chef des Juifs, 56 s. ; recoit la 
Thoxa de Dahak;, 53 ss. 

Achdmenides, leur religion, io > 25 ss, ; 
est tine religion foyale, 58, 70 s, ; 
sea analogies avec les Gatha, 28 ss, ; 
son evolution, 17, 34; est parallele a 
celle de la religion avestique, 34. 

action hutmine, toute action humaine 
confotme & la justice a une valeur reli- 
gieuse, 41 ss., 424 ss. ; et contribue a la 
Renovation, 43, 417 ; est aasimil£e au 
sacrifice, 42. 

adorateur, est guide dans le combat contre 
le mal, 474 s. 

adversaife, ses actions, 390 s. j les armes 
qui permettent d'en triompher, 390 3. > 
v. Ahraman, druj, 

Afzonlh (feu), un des trots Amahraspand 
eavayes chez ViStasp, 378. 

Ahr&mtm (av. t *-4Anz AfaMyw ecrit ^ijra 
Afa«y# « Mauvais Esprit p * transcrit 
en pehlevi Emb Menok) ; 

dfisre qu'Ohrmazd ne cr£e pas le 
monde, 197 s. ; son but est d'exterminer 
la creation, 229 ; menace de rendre les 
creatures frostiles a Ohtmazd, 399 ; 
capable de realiser sa menace si le temps 
de la lutte n'est pas limitfe, 404 ; 
n'admettrait comme intermfediaire au- 
Con fitre d'essence liunineuse, 4,04 % a 
neuf mille ans pour tealiser sa menace, 
404 ; paralyse pour trois mille ans par 
la vue de la resurrection, 415 ; suppose 
a Ohrmasd et k ses creatures, mais cette 
opposition finit par se retourner contre 
lid, 330 ; 

est roi, 131, 409 j est rev&tu des 
t£n£bres, 334 s. ; sa creation a la forme 
d'trn crapaud, 407 ss, ; son anae est 
semblable a une peau de crapaud, 
404; 

transforme en cheval par Taxma 
Urupi, 394 ; incite les daiva a attaquer 
Zoroastre, 290 ; envoie Aboman pour 
s£duire Zoroastre, 296 s. ; tente de 
convaincre Zoroastre, 290 ; cree 
99 999 sorciers, adorateurs de loups et 



heieriques pour nuire aus adherents 
de Zoroastre, 293 s. ; voit la justice 
puissante sur Zoroastre, 331 5. ; donne 
de la mauvaise noumture aus damnes, 

combat la reunion du xvarrah de la 
royaut£ et de la Tcligioti, 37 s. ; n*a pas 
d'acces aux trois cboses, 50 s- ; ne pent 
rien contre le xveti&kdas, 123 s. ; deses- 
pthre de iaire cornmettre un peche mortel 
a celui qui a pratique- le xvetuhdas, 
357* 339 l ne pent abTmer ce qui a ete 
depose au drSn, 105 ; est paralyse pen- 
dant les cinq jctuts du Gahanbdr, 104 ; 
la separation avec roi prescrite aux 
fldeles, 329 S- 

sa d££aite ultime, 96, 400 ss. ; restera 
seul avec Az, 87* #9 ; battu par Ohrmazd 
aura la tete tranches, 99 ; sera enfoui 
sous la terre^ 145 ; ne sera mattre de 
rien, 99, 421 s. ; perdra tout pouvoir h. la 
suite de la recitation de VAryatm- 
ifyd, 144 s. 

ahramoh (* heretique s 7 &v, a$9m&(r(&) 
represente la religion d'Abraman, 49 s ; 
le pire des hommes, 38 s. ; repand la 
destructioii, 216 s, ; doit etre tue pour 
ameuer 1a prosperite, 212 ss. ; TAvesta 
et le Zand ne dorvent etre ni enseignte 
a lui ni appris de lui, 215 S. ; les — 
seront brisks par SosatiS; 416, 

ahfamokih (f heresie ») l sa gravite, lor, 
103 ; par sou existence meme cause la 
destruction, 212 ss, ; signifie la destruc- 
tion, a 17 ; sa propagation fait baisser 
le laitj 371 s, ; sa puissance atteindra 
son sommet pendant le millenau'e de 
ZOroastre, tngiq dimiauera vers sa fin, 
+I9 . _ Vi anssi druj i ahmmokih. 

Ahrifvafig (ecrit AtiSvang dans PVyt; 
av. A£iS VarquH « Bonne part » ; nor- 
malement hypostasiee, mais parfois 
employee an sens propre). 

se tient pr^s de la poitrine de la mfire 
de Zoroastre, 292 s. ; toucbe le corps 
de Zoroastre a sa naissauce, 292, 294 ; 
demandee pour Vistasp, 353 s. ; se 
tiendia au sommet de l'oxbre du feu a 
la resurrection, 96, 



544 



CUI,TE, MYTHE ET COSMQI,OGIE EN ir^j 



Ahunavaiti (Gatha, Y, 2 8-3 4) s la nianiere 
dont s'enchflinent ses chapitres, 187 ss. ; 
son analyse* 191-237. 

Ahunvat (le premier des cinq jours gathi- 
ques) : Ohrmazd et Srosahray viendront 
ee jour-la a 1 'assembles, 95. 

ahura, designation du monde du bien, 23 ; 
v. asura, 

Akura Mazda, v. Ohrmasd. 

ahurien (le monde) n'est pas assunile en 
en tier, 22. 

Ahuvat (une des quatre prices du maz- 
deisme, av, Ahuna varya, ecrit Ahuna 
vairya, d*apr£s les premiers mots Ya6« 
ahu vairyC,} 

ouvxe la suite gathique, 143 ; sa 
signification, 134 s. ; son exegese dans 
les ectits pehlevis, 295 St ; kuplique le 
choix d*Ohrmazd et le refus des do-iva, 
295; 

li£ aux orighies, 143 ; premiere chose 
cre£e, 155, 483 s. ; le monde cr£e dans 
le Temps Trrfini par sa recitation, £90 ; 
sa recitation delLnite le champ de la 
bataiUe et sa duree, 3E9 ; 

Zoroastre remportera sur Ahraman 
en le redtant, 29a ; il frappera avec lui 
le Mauvais Esprit, 515 s, ; recite par 
Zoroastre chasse les dtuj t 290 ; sa reci- 
tation par Zoroastre chasse les daiva 
et les prive de leur apparence corporeUe, 

274; 

base de la Religion, 62 ss,, 417 s. 

AibisruQrem (g&s), les ressusciteg ikc- 
vxont le souffle, 95, 

akien f v, {Mauvaise} Religion* 

akdenan separation, avec, 67 s, 

Akoman (av, A ka manah « Mauvaise 
Fensee s) premiere druj qui attaque 
Tenfant et le fait pleurer, 29 S ; envoye 
par Ahraman pour scduire Zoroastre, 
296 s„ ; s'enfuit devant Vahuman, 331 s* 

AlexaTidte, la signification de la tradi- 
tion sur les « trois cents a-na avant 
Alexandre », 531, 

Amahraspand (rarement Amiaspand, 
av. Amzia Sfisnta prononce sans doute 
*Amahra Spanta < Amrta Spanta 
a I^es Immortels Saints b, persan Atn$a$- 
fand ; designe eminemment les Entites 
gathiques, mas est parfois etendu a 
d'autres divinites) ; 

leur definition, 446 s., 471 s. : leur sys- 
teme repose sur les Entites gathiques, 
21 ; leur identity fenders, 335 ; ont les 
in ernes pensees, paroles et actions, 91 5., 
3g4 ; ont la meme forme qu'Ohrmazd, 
334 ; ressemblent a des cypres, 335 ; 
projettent une grande lumiere, 324 ; 
cieateurs et gardiens, 394 ; conti- 
nuent la creation par V Ahuna Vairya^ 
290 ; r£novent le monde, 129, 394 ; 
leur xvarrah est possede par les renova- 
teurs, 92,94; s'etabliront dans les sept 
ki£aar f 96 j accompagneront les renova- 
teurs comme officiants, 94; les sept 
places de Vurvisgas leur sont reserves, 
357 3, ; 
venus an secours de Zoroastre pour 



cha nger les lois crimiTielles de PKr&n 
$X2 s, ; Zoroastre s'entretient avec em* 
337 ss. ; apresles entretiens, ils montent 
au del, 333 ; 

en les envoyant, Ohrmazd attribue 
la Religion a Vistasp^ 365 s. ; viennent 
en ce monde pour temoigner fi e 
Zoroastre et f aire accepter la Teligiou a 
Vistasp, 34S, 362 ss. ; atrivent chess 
Vistasp avec le message d*Ohnnazd, 
34S ; la visite a lieu le jour de Hasstas! 
pand du mois de Spandarmatj 130, 3S0 ♦ 
pendant un office, 380 s. ; ' 

leur culte f 495 ss. 

Afnahraspand. dans le septieme chapitxe 
du VafUmdns? est identique a Onrmaza 
205, * 

&me (mfiajt, av. urvaw) flamme et lumiere 
du CreateuTj 471 s. ; essence deThomme 
469 ss. ; arme inalienable des yazat 
469 s. 1 son sort posthume d£crit par 
Ahura Mazda, 291 j par Zoroastre 
362 ss. j son comportement dans \q 
menok, 107. 

dmes, accordent leur benediction pendant 
le Gahanbar? 104 ; viennent en ce 
monde pendant les Farvardtyan, 104 * 
recoivent au pont Cinvad l*ame de 
celui pour qui on a offert le geiexarU, 
383; 

— des justes, se rejouissent pendant le 
Gafaanbdr, 104 ; se trouvent dans la 
malson de V-onu Manah, 253 ; 

— des mechants, restent perplesies 
pendant le G&Mnbar, 104. 

Ante du Bmcf (bovin, av.. gzuS urvan f 
pehl. GoSurun} t 

Km mythe n*est pas un substitut 
du mythe du Taureau Primordial, 
194 s. ; sa plainte, 150 ss., 193 ss., 
243 s. ; son entretien avec Ohrmazd 
precede sa creation dansle ge^e, 200 s. ; 
objet de sa priere, 3 61 ; admise au grand 
maga, 150 ss,, 202 ; exemple de priere 
esaucee,r8? s f *r93 ; v. aussl GoSurun. 

Amurdat (av. Amsraiat c-a-d, Amjiai 

t « immortality » ? persan Murdad ; lie aux 
plantes), accompagnera Vourusiit, 94 ; 
abattra Zari£, 96 ; se melangera aux 
plantes, 96 ; enseigna a Zoroastre 
comment soigner les plantes, 338. 

Anahitaii non mentionnee dans les Gatha 
est invoquee dans l'Avesta et par 
Artaserxes, 17 ; maintenue par le 
zoroastrisme, zi ; Olimiaid lui sacrifie, 
123 ss. ; — v. aussi Ardvisiir. **- ' 

— et Midra, dans les inscriptions 
achemenides, 32 s. 

anatchie, ^quivaut a la mauvaise religion, 

31 s. 
dne-bouo blanc (xarb&z) chef des ammaus 

des paturagea, accompagna Zoroastre a 

Ventretien avec Vahuman, 338. 
Anbt (an) (non~Aryens), observation de 

leurs coutumea mene en enter, 50 ; sont 

combattus par le roi, 44 s. 
Aniran (on Ana^r/m, av. anarfranqrft 

raiKat\hqm ; jour, du mois de Spaudar- 

mat) Zoroastre se rend k la fete du 




-m^^t 



la 



INDEX DES PRINCIPAXDC SUJETS TRAIT^S 



545 



prin temps, 119, 316 s. ; un des cinq 
jouis de Toffice de la renovation, g 5, 

tinges* une lumiere emane d'eux, 326. 

animal, so. definition, 446 s. 

animaux, Vahuman apprend a Zoroastre 
comment les soigner, 338 ; tues pour le 
Gasan bar, 1 00 ss,; la partie de leur corps 
qui revient aux feus, aux eaiiz, etc., 
101 s. 

anoS (Uqueur d'immortalitej av. anaofe), 
prepare de la graisse de la vache 
IfetayoS et du Horn rendra les hommes 
immortels, 87. 

annie^ reproduit la grande annee cos- 
mique, 404. 

annihilation! son impossibility, 413 s. 

anthropologic, solidadre de la cosmologie, 
403, 418 ss. ; v. homme. 

aniiislamiqud, polemique, 522 s. 

apocalyptiques, passages du septieme livre 
du Dmkari bases sur Texegese de Y 
32 f p, 224 ss. 

apostolat de Zoroastre, 340 ss. 

Arabes, la mauvaise religion est leur apa- 
nage, 53 ss., 451. 

Araimti (d&esse vedique}, correspoad a 
Armaiti, 170 ss. ; est en rapport avec 
Tespace, 170 ; est une femme, 170 ; 
dispensatrice des richesses, 170 ; connait 
le rta, zyo, 221. 

Arang (riviere, av. R&f\ha ass *n»fci, iden- 
tifies au Tigre par Zatspram), garde le 
sang des morts, xx6. 

Ardaier, v. ArtaxSir. 

ArdvisUr tav. Ardvi Surd Anahitd f ecrit 
Arsdvt,,,), se Ueat aux epaules de la 
mere de Zoroastre, 292 s. ; fcouche le 
corps de Zoroastre a sa naissance, 
Z92 ss. ; protege Zoroastre pendant 
jo nuits, 300 ; v. aus^ AndMtii* 

AriS (demon), dans les chapitres 7 et 8 du 
VarSfotansr nask» 204 9. 

Arjasp (av. Arzjat-aspa) roi desHyoniens, 
part en guerre contre Vistaspa incite 
par Xesm*, 348 s. 
s/farm&s, Sahrgvar apprend a Zoroastre 
comment les soigner, 338. 

Art { = Artvalnst) habite les actions, 477 s* 

Arta 3 garant de la r^gtdarite du sacrifice 
chez Xerxes, 207 ; v, A Sa. 

Artay Fravart (av. aSaonqm fravasayo, 
transcrit plus souvent ahm&dn fravahr), 
sont venerees pendant les cinq 30111s 
gathiques, 102 s, ; prote^ent Zoroastre 
pendant 10 nuits, 300 ; ont £tabli le 
ciel, etc, par leur ray et xvarrah, 393 ; 
— v. fmvahr. 

Arid Virdz, recit d'initiation, 179* 3 B 4* 

Artaxerxis II (v. p, Artaxsaga < Artax- 

Saftrq), les dieux qu'il invoque, 33. 

Artaxs'&r % Papakan (ou ArtaxSaQr, persan 

ArdaSer ; premier roi sassanide), roi 

orthodoxe, 52 ; et Karsna, 215. 

ArtvahiSt (Aivahist, av, ASa vahista = 
Aria vahista, pers, Ardibihist, Urdi- 
bihigf.) 

oppose a Indra, 19, 96 ; accompa- 
gnera Xvarcasm, 94 ; se melangera airs 

M. MO"Li: 



feus, 96 ; un des trois Aitiahraspand 
envoyes chex Viatasp, 349, 378 s. j 
donna a ViStasp du Horn et de la 
drogue, 379 ; apprend a Zoroastre 
comment soigner les feux, 338; v. aussi 
Aia„ — &t Ohrmazd, exalt€s comme 
«Aw et ratu par Medyomah, 346. 

Aryamd iSyo (ecrit Airyama i$y6 t pehl. 
Ermafi xvddisnth ; une des quatre 
priercs maxdeennes) ; 

cl6t les Gatha, r43 ; lie aux evene- 
ments ds derniexa jours, 143 s.j reci- 
te par les saogyant, 144 s. ; sa recitation 
rendra Ohrmaid maitre de la creation 
et enlevera tout pouvoir au Mauvais 
Esprit, T44 ss, 

Aryaman (av., ecrit airyaman~, pehl. 
Er(i}mtm) maintenu par le zoroas- 
trisme, 23 ; combat les maladies, 143 s. ; 
apparalt sux terre aux demiers jfours, 
145 s, ; etend son filet sous terre, 95, 
145 ; ramenera les os des hommes, rr6 ; 
ramenera les damnes, 97, 146* 

Aryanam vaijak (av. ecrit Atryar&m 
vaejak t pehl, ErdnveZ) pays de la religion 
et centre du monde, 457 ss. j et r&tur- 
patak^n, 458 ; et le Xvarism, 45 B, 
532 et n. 2. 

Aryens {ary& y av. ecrit airya- pehl. Er, 
EroLn) , la religion et la royaute leur sont 
reservees, 450 ss. ; la qualite d > Ajyen 
mene a la nieilleure existence, 50 ; un 
homme datlk est en comnrunautd avec 
les Aryens, 67 ; la royaute aryenne 
s*appuie sur la Bonne Religion, 51 s,; 
la distinction entre Aryens et non- 
Aryens apparut le jour de Hordat du 
mois de Fravarun, 119. 

Arzoh, chef des poissons, accompagna 
Zoroastre k l'entretien avec Vahuman, 
33S. 

ascension de Zoroastre, 40 ; rituelle du roi, 
40 s. ; — v. entretien. 

Asman, v. Asmdn. 

Asnavand (montagne), lieu d'entretien de 
Zoroastre avec Hordat, 338 ; le Horn 
renfermant la fr&xxthr de Zoroastre y 
lut piante, 2853., 467 ; place du. feu des 
guerriers, 453 5 -* 467. 

Assaut (du mal, pehl. epga^) raison de la 
creation, 325 ; point culminant de la 
puissance d'Ahraman, 412 ; resistance h 
V Assaut, 390 ; sa puissance augmente 
par radoration des div et diminue par 
celle des yazat, 41 S s. ; la creation en 
est purifiee grace a la communion avec 
le Saint-Esprit, 329 s. ; par la religion 
mazdeenne, 51 ; il est defait pen a pen, 
415. 

assembles, du Gdsanbdr t 85, 101 s. 

assigtzd par les dieux { bayo-baxtaj , 392. 

astrest 1'influence de leur mouvement sur 
le sort des humains admise des les 
Gatha, 405 ; leur action n*est pas 
aveugle, 405 ; v. luminairss. 

astrolagie, son origine chaldeenne ou 
babylonienne, 378, 405. 

35 



O 



i t 



54 6 



CULTE, MYTHE ET COSMOLOGIE EN n^j 



asura : daiva, opposition de date iado- 
iranienne, 5, 16, 22 s., 264, 528 s, 

A in (av, ~ Atta), notion, 207 ss, ; sa 
valeur rituelle dans les Gdiha, 208 ss. ; 
dans le domaine moral, 210 ; coestensif 
avec la prosperite, 311 ; le monde d*A£a, 
4S2 s. ; opposition a A£a, 227 5. ; choisi 
par Zoroastre dans Y 43, p. 322 s. ; 
Ahura Mazda est son p£re, 396 ss. ; 
v, aussi Artvahist. 

aSavan {av,, v. p. artavan, pebl &krQ$) t 
double valeur du terme, 481 ss. 

Ahm, whu (une des quatre pxieres maz- 
deennes), etla legende de Zoroastre, 274* 
5T5 ss. ; Zoroastre brulera le Mauvais 
Elsprit avec lui, 516. 

A Stat (pers. AStdd), jour, du mois de 
Spandarmat), un des cinq jours du 
sacrifice eschatologique, 95 s. 

attente eschatologique, dans Y 46, 248 ; 
situee sur un double plan, 139. 

autel, symbolise les sept ktSvar, 94, 121, 

AvartQrabd, pere d'Aturpat i Mansras- 
pandSn* 280 s. 

Avesta (pebl. Apostate), ses quaUtes pro- 
pres, 502 s. ; et Zand t il ne faut ni les 
apprendre des ahramok ni les leur 
enseigner, 215 s. ; 

— perdu, n'est pas posterieur a TAvesta 
« recent », 275, 

axv, signification du terme en pehlevi et 
ses differentes etymologies, 448 s. ; 
et rat, explication en pehlevi, 52 % 

— i astomand} expression implique la 
toyaute, 48 s, ; son exegese en pehlevi, 
446 ss. 

axvlh « royaute », 449, 
AiiD&haka (pehl. Ai iDahah) repliqne ne- 
gative de Yama xsaita, 22. — V. Dahah, 



dfiurt&r, un des cinq prefcres du service 
du Yasna, 357 s. ; symbolise Spandar- 
mat, g4 ; sa place sera occupee par 
Yindatxarrah, 94, 

Afringan doit £tre oeletrre pendant le 
Gnsanbar 3 104 5. ; est celebre le jour de 
Hordat, no, 

amok (u) menis'n > chez Gayomarfc, 504. 

Ardstay (av. Ardstya-) frere de Piirus&sp 
et plre de MedyomSh, 317, 346, 

Armaiti {= +AtamaU f pebl. Spanda?mat) f 
formee desirable, 242 , 398 \ aide Asa, 
242 1 v, ansa Spandarmat* 

Asman (Jour, du mois de Spandarmat), 
un des cinq jours du sacrifice escha- 
tologique, 95. 

asnQtar, un des sept pretres du service dn 
Yasna, 357 s, ; symbolise Hordat, 94 ; 
sa place sera occupee par Vourunem, 94. 

atarvaxS, un des sept pretres du sacrifice 
du Yasna, 357 s.; symbolise Artvalnst, 
94 ; sa place sera occupee par Xvarcasm, 
94, ; par Isvand i Varazan, 234 ; ne 
doit pas £tre ennemi, 354 s. 

Atur Burzen Mihr f feu des agriculteurs, 
453 ; localise dans I'AparSahr, 453 \ 
etabli par Vistasp sur le Kof i Revand, 



456 s. ; lie a Vistasp, 453 ss. ; apporte 
par Zoroastre, 380, 456 a, ; vxl des 
trois Amahiaspand envoy es chea 
Vistasp, 349* 379- 

A tur Farn ba g (appele souvent Atur 
XQarrah} Adar Xorrad dans le ZatatuU* 
narna), feu des pretres, 453 ss. ; localise 
t en Iran », 455 ; etabli pat Yamset sur 
la montagne Xvarrahomand dans le 
Xvarizm, 380, 455 ss, ; transfere dans 
le Pars et etabli sur le Rosn Kof prea 
de Kariyan sous Vistasp, 456 ss. j nn 
des Amahraspand envoyes chez Vistasp 
379 s, " 

Atur GuS(n)asp t feu des guemers localise 
dans lAturpatakin, 455 ss. ; sur ^ 
montagne Asnavand, 453 ss. ; etabli par 
Kai Hosrav^ 380 ; disslpa les tenebres 
au moment ou Kai Hosrav detruisait 
le temple dldoles, 456 s. ; tm des 
Amaaiaspand envoyes chez Vistasp, 
379 s, ; mentionne en premier, 455. 

Aturpat i Mansraspandkn, grand mobad 
et herpat, 351 s. ; fils d'Avars>6raba, 
a8o s, ; retablira la Religion, 403. 

Aturpat i Zartuxitan, grand pretre, 52, 

Aturpatak&n (pets. Azarbdijan), centre 
reugieux, 458, pays des guerrieis^ 
453 s, ; et Aryanam vaijah, 458. 

AuwyMn [Aswyan, av. Ahwya-) a beau- 
coup de taureaux, 351 s. 

Az {demon) son rfile, 118 ; evoquee par 
Zatspiam, 91 ; restera seule avec 
Ahraman, 87, 89 ; devorera la creation 
d'Ahxaman, 89, 404 ; attaquee par 
StoS, 8g j tuee par ltd, 99. 

Azar Kaivdn, sa secte, 12, n. I, interpre- 
tation symbolique des histoires des 
prophetes, 286. 

azat Mm a libre arbitre », rend parfois axu- 
i astomand, 449. 

azuUi n libation b ( 195. 



Bahylone, Dahak y construMt des mer~ 

veilles pour induire les homines k 

l»idolatrie, 378, 
babykmienne, otigine de Tastrologie ica- 

nienne, 378, 
baga, nom generique de dieu, 23 ; opirosd 

k dfhiv<i f 17, 23 s. ; Ahuramazdah le 

plus grand des, 67. 
bagan t Ohrmazd estle supreine des — f 67^ 
Bahman, fils d'Isfandyar, identifie a 

Artaxersies II, 458, 
Bahm&n yaSt, source de la demieie partie 

du Zaratuit-nama, 385. 
Safe ( bag), un des nash gathiques, 62 ss. ; 

degage le contenu spirituel des versets 

gathiques, 63. 
Bakan yaH (— bagan yaH), un dea nast, 

62 ss, ; assimile aux nask ddtik> traite 

du culte des bagan, 65. 
baptims d% feu, 119. 
barad; jour du, no et n. r. 
Bardisane, son anthropologic analogue h 

celle du mazdeisme, 480. 
barsom, sa possession est en rapport avec- 




INPBX DES PIONCIPAUX SUJETS TRAlT^S 



547 



,i^l 



'■■■• 't$m : 
, ■-■■■ 



le pouvoir de creer, 131 n. 3 ; comment 
le cueillir, 358 sa. 

^amftdak-menisnih (ttaduit Spsnta Ai- 
maiti), implique la soumissian filiale & 
Ohnnazd et Tabandon du culte des dev, 
221 ; v, Spandarmat, 

bitail cree pour rhomme juste, 199 s. ; 
sa protectian est une obligation reli- 
gieuse, 198 ; son abattage demesuie est 
interdit, 199 ; reviendra apres la resur- 
rection et rejoindra le Bovin Primor- 
dial, S9 s. 

bien, sa notion, 30 ss. 

bodvargt, son expiation, 368 ss. 

Bcettf* immitie contre, 226 ss. ; fait 
namber le Haoma, 230 ; — v. A me du 
Bceuf, GoSurun, Vache Primordial/), 

banheur, apres la resurrection, fig s., 
97 s., 99 s. ; 

— du monde, base sur robeissance au 
roi et an dastvar, 45. 

bons, Ahraman n'a pas d*accfe a leur 
assemblee, 50 a. ; leur recompense, 
96 s. ; communion avec eux, 67 s, 

Bovin primordial (plutot vache que 
taureau, mals peut-etre les deus & la 
fois j f ecris mdiSeremment Pun ou 
l'autre), reconstitue par le dernier 
sacrifice, 89 s., 98, 201 ; — v. Vache 
Primordial^. 

brdh « forme, modele 0, 433. 

Brdtrofceg, BrdtroxS, v. Tur i BrairohreS* 

Bufyqsta, son action nefaste, 22. 

but } de toutes les choses rat la renovation, 
413. 



caractire (xgm), sa formation, 329 s. 
changement de vetement par Zoroastre, 375. 
chdHmsnt, des mediants, 96 s., 238 ; 

— de 9 000 ans dure 3 jours, 109. 
cheval alezan de Vistasp, 370 ; miracle du, 

37ft, 379 s. 

choix > my the du, 164 ss. ; dans le Veda, 
j 67 ss. ; rituel, 166; de la divinity 
adoree, j$S ss. ; caract^re exclusif du 
chcdx gathique, 172 ; des hommes cntre 
bons et mediants, 2 48 s. * de Spanta. 
Armaiti par Ahura Mazda, 19, 165,221 ; 
par le fidele, 165 * entre les deux 
Esprits, 203 ss. ; des deus Esprits^ 
203 ss., 334 a. 

Ciel, divise en trois parties, 402 ; son tiers 
median constitue le champ de bataille, 
402 ; cree pendant le premier G&sanb&r, 
3i7 s. 

commerce, se situe a la limite des activites 
justes, 424 s, 

communauU avec l'Bsprit-Saint, 339 s. ; 
des sept, 91 ss. ; 

— et separation, differentes categories, 
67 S- 

concupiscmce, identique a la Mauva^e 

Religion, 487 sa. 
confession des pushes, 85 ; au Gasanbar, 

101 s. 
confHt, dans Y 32 et sa nature, 231. 



comtaissance, des forces inherentes aux 
choses et leur mise en acte ameuera le 
salut, 491 s. 

cons&Us, dans la paraphrase de Y 45 dans 
le VarUmansr, 347 s., 329 s, 

conversion, pendant la f§te annueUe, 101 ss. 

corps, revetement getikien produit pour 
vaincre la dr j uj i separable de son essence, 
469 s. 

Corps Futur (tan, i p&senj, realise par la 
Religion, 56 s. ; ptoduit par une force 
se trouvant chez Ohrmazd,, 414 s. \ 
grace a l'activite de Zoroastre, 515 ; par 
Sosans, 277 s. f 416 ; vu par Zoroastre^ 
277 s. ; son bonheur impossible & deciire, 
go ; — v, Renovation. 

cosmagonie &t cosmologie, 389 ss. ; dans 
Y 44 et ses commentaires, 242 ss., 
245 s., 3965s. ; de l'Avesta non gathique^ 
390 ss. ; du Batastdn-i Denik, 399 ss. ; 
du Bundahisn, 404 ; de Zatspram^ 
404 s, ; toute formee dans les Yt is et 
19 et le Vid&vdat, 390 ; dans Yasna 19, 
483 s. ; celle des texteg pehlevis s^inspire 
du Yasna £4, 242, 39°- 

creation, sa raison, 390 s. ; a lieu en fono 
tion de la Renovation et de T elimina- 
tion du inal, U7i 3S9, 393 ss., 412, 
421 s., 438 ; camparee a la construction 
d'une maison, n? ; 

a Tetat mSnoh, 293 s., 390 ; reste 
immortelle et incorruptihle pendant 
3 000 ans, 397 s. ; materielle reste 
3 000 ans sans bouger, 404 ; evolue 
pendant 3 000 ans & Tinstar d*un 
embryon, 408 ; troublee au tw>ut de 
3 000 ans, 397 s, ; 

— du monde, Ohrmazd offre un myazd, 
126; 

— des classes d'Ores, 390. 

— d*Qhrmaz&, a la foime d*un pretre, 
407 ss., 416 s. ; la voyant Ahiainan 
tombe sur ses pieds, 415. 

— d'Ahrarttafi; a la forme d*un ctapaud, 
407 s. 

creaiio ex nihilo, idee oombattue, 413 s. 
creature, evolue gnice au premier xvetuft- 

das, 329 s. j creee pour accomplir la 

volonte du Createur, 476 ss. ; necessaire 

pour accomplir les devoirs, 413 s, ; 

perpetnee jusqu'a la Renovation, 390. 
creatttres^ englobees a rinterieur de la 

foime du pretre, 408 ; resteut iinmobiles 

pendant une longue periode, 392; 

mises en mouvement par les frava&i r 

392* 
crise finale, sujet de Y 44, 12-14, 243 ; 

la troisieme GStb& consacree en entier 

h son attente, 250 ss. 
culte correct, son signe, 235, 241 9. 
cypres, plante par Zoroastre devant 

Vistasp, 380, 



Gakat i daitlh se trouve au centre du 

monde, i2i s. 
GanpraghMa-nama, son sujet est recent,, 

282 s. 



54« 



CULTE, MYTHE ET CQQMOLOGIE EN IHAK 



GUm&h fkarap), accompagne de 150 dev 
veut renverser le Horn 011 se trouve la 
fravahr de Zoroastre, 386 ; a pris 
I'apparence de Spaxidarmat, 31 t f 346, 

Cihrdai (ectit di6rdsi), tin des w«A de 
l'Avesta., assimile au dat % traite des 
heros et des rois anterieuis a Zoroastre, 
65 ; resume, 279 ss, ; mis a profit dans 
le septieme livre du Denkari, 379. 

fiinvat, pont {av, Cinvaio p$rMu-, pehl. 
Cinvatjd pufd, parfois traduit par ^iftui- 
tarak), son passage depend de l'accep- 
tation de la religion de Zoroastre, 342 ; 
les bons y suivront le FrQpher.e> 249 j 
la daena des m&chants s*y mettra en 
colere, 249 ; de meme celle de Kavtoa 
vaepya, 25S ; vu par Zoroastre,, 277 s, 

&i§tQ(k)mehdn y ses victoires ameneront 
les homines & esalter la religion mai- 
deenne, 510, 



Da&v pat Mihr (jour, du mois d'Artvalust), 
Zoroastre rencontre Vahuman, 119 s. f 
3*7 s. 

dama (= daind, ou dans lea Gatha, 
*dayana ; pehl. iert « religion ») ; 

en rapport avec lea divinit&s fetni- 
nines, 130 ; accomplit les actions d'Ar- 
maiti, 243 j se mettra en colere contra 
les havi et les karap, 249^ 377 ; 

— de Ksvina Vaepya, se mettra en 
colere au pont tinvat, 358 ; 

— des mschamis, opposee a celle d'Ahu- 
ra, 353 ; se mettra en colere au pont 
Cinvat, 249, 377 ; les amenera dans les 
souflrances, 220 ; 

—*de(s) saosyant; 27 , 137, 1S4 s. ? 247 s., 
260, 292 ; v. aussi Den, Religion, 
daiva (a^, dsieva^ v, p. daiva ; scr. 1&11&, 
pehl. dev) ; 

leur condamnation plus andenne que 
les G3.tha, 5 ; lenr condamnation, 14 ss. j 
par Xerxes, 6, 14 ; dieux dans les Gatha, 
14, 18 ss, \ dans PAvesta nan gathique, 

21 s. ; dieux et demons dans le Videvdai, 
14 5. ; conditions de leur demanisation, 

22 ; restent dieux en devenant demons, 
20 ; leur decheance moindre que celle 
des divinites « acceptees i, 20 5, ; sacri- 
fices apotropakju.es offerts a eux, 6 s., 
33 1 „ n. 1 ; opposition culturelle., 138 ; 
messagets recuses, 166, 220 ss. ; leur 
repudiation, contrepartie du chois 
d'Atniaiti, 19, 165, 221 ; repudies par 
le fiddle, 165 ; repudies en paroles* 236 ; 
e'est en s'opposant a eux que Phomme 
s'assoctera a la daina des saosyant 3 247; 

s'opposeut a la prosperity 19 \ n'ont 
jamais eti£ deboris souveiains, 345, 345 ; 
ont choisi Acista man ah, 166, 206 ; 
tirent leur origine d'Aka Manah, 166 ; 

leur corps bris£ par la recitation de 
1'Ahuna vairya par Zoroastre, 274 ; 
tetriMs par la revelation cultuelle, 291 ; 
par la recitation des tommies sacr^es 
par Zoroastre et sa naissance, 292 ss, 
daeva grants tues par HaosyaTjha, 394. 



daeva : asura, opposition de date iado- 
iTanienne, % 16^ 33, 2^4, 528 s„ 

daevQ,zu$ia, f vaieurde Tespression, 165 s 

DaMk (av, AH Bahaha, persan arahise' 
tyahhah, en tant que nam comtuun 
aidaha); descendant de Taz frere de 
Hosang et aticetre des Arabes, 53 s , 
279 s, ; prototype du mauvais roi, 48 s"' 
53 ss, ; le pke tyran du passe, 38 s7 
233 ; mauvais souverain des sept conti- 
nents, 279 "S- ; exeifa sa mauvaise 
royaute pendant 1 coo ans, 46 Si . 
assassin, de YamsSt, 38 s. ; fit la ThoraJ 
53 ss., 56 s. ; construisit Jerusalem, 
53 ss. ; fit des merveilles a Baby lone 
pour induire les hommes a Tidolatrte 
37B ; pendant son millenatre la druj se 
concentre h cause de son idolatrie 
41S a, ; vaincu par BrStan, 379 s. * la 
mauvaise religion et la mauvaise souve- 
rainete reviennent a ses descendants, 
451 ; seul non-converti a la Renovation 
sera tue, 346. 

damnation^ resultat du mauvais r^gne^ 
49 ; de la repudiation des dastfiar, 68! 

Daqiqf; refiete la mame version de la 
legende que les Mstoriens islamiques, 
283, 

Da&ius, son Tigne compare a celtu d'Ahu- 
ramasdah* 27. 

Darya (rivierej, pehl, Darjan chez Zats- 
pram), la maison de Pourusaspa s'y 
trouvie* 290 s, ; lieu de l'entretien de 
Zoroastre avec Amurdat, 290, 338, 

dastfiof, le meuleur des hommes 7 38 s. ; 
obeissance a un dastfiar legitime amene 
une recompense eschatologique, 339 s, 

D&mddt) un des nask du canon, tmite de 
la creation* 62 es. ; assimile aux k&ta- 
Tttdnsr parce que traitant du passage du 
mmok au geie $ 56 ; reeunie,.39o s. ; son 
schema analogue a cdui du Bmdahisn 
et de Zatspram, 390 ; contient tcrus les 
thdmes f ondamentatix de la costnogonie 
pehlevie, 391, 

dat (loi), une des trois parties de la reli- 
gion,. 61 ss. ; etablie par Usyatannali, 
69. 

Ba(i)£ (av. Datya, ecrit daiiyfi.), lieu 
d'entretien de Zoroastre avec Otrmazd, 
338 ; avec Amurdat* 338 ; signification 
symbolique de la traversee de ses 
quatre braSj 318. 

dattk, homme, est en comtnunaute avec 
les Aryens, 67s.; preserve du pech£ par 
la peur du chatiment infiige par leroi, 
69; 

division, ses caracteristiques, 65 s. 

D&tast&n i denik^ son chapitre 37 et le 
Vaiotmansr, 403 ; ses trois premiers 
purs££n t 473 ss, ; sa cosmogonie, 399 ss. 

demonisation d*une divinite selon son 
attitude envers ]b. fecondit^* ig s. 

Den, coexists eternellement avec Ohrmasd, 
336 ; se tient aux cotes de la m£re de 
Zoroastre, 292 s. ; v. daend, Religion. 

den-bwtdrdn « porteurs de la rehgion »» 
leur devoir consiste dans la propagation 
de la religion^ 41c s. 




ESTDEX DES PRINCIPAUX STJJETS TRAlT^S 



549 



Denkart, le d&but du dnquieme livre 
resume le septieme^ 282 ; le septl^me 
livre est le principal texte pehlevi sur la 
legende de Zoroastre, 276 ; base sur le 
Spand f 27 S s,, 385 ; ses citations aves- 
tiques, 276. 

dSn-tafidhlh, valeur de 1'expression^ 117, 
n. i* 498 t v, Religion, zfasdd{itij, 

desiins, fix^s le jour de Hordat du mois de 
Ftavartin, no. 

destruction, caiKee par l'heresie, 212 s, 

dev, leur sacrifier est interdit, 204 s- ; leur 
culte, 49 s. ; provexme par llgnorance 
de la religion, 417 ; entralne la morta- 
lite, 417 ; la recompense quails peuvent 
donner a leurs adorateuiSj 345 ; 

r^pandent le bruit que Zoroastre est 
sot et perverSj 305 ; Zoroastre s'entre- 
tient avec Ohrmazd a leur sujet, 344 s. ; 
leur corps btise par Zoroastre, j, 56 s., 
274, 344 s. y 416, 471 a., 5ig ; un homine 
gdsanik s'en separe* 71 ; eaoncent le 
principe fondamental de la mauvaise 
religion, 53SS. 

leur definition, 471 5. ; 
traces possibles de l'ancienne accep- 
tion, 7, n. 1 ; 
v. daeva, 

dev blanc du Mazandaran, n'est pas un 
souvenir historique^ 7, n, 1. 

Devd&t, originaire d'TJsrusana, son nom 
n'atteste pas un culte iranien des daiva f 
7, n. 1. 

devoirs, religieux, dependent de la fonc- 
tion sociale, 41 s. ; toute fonction 
conforme aus: devoirs conbibue a la 
Renovationj 42 ss. ; leur aecomplis- 
sement equivaut a la lutte contre 
TAssaut, 414 s. ; v. xveSkar ih* 

dieux gu&rfieTS, noyau central du groups 
des daiva, 22 ; condamn^s par le 
Eoroastrismej 20, . 

Dion Chrysostoms, ssn temoignage sur lea 
mages^ 78, 332. 

disciples de Zoroastre, txaverseront le 
fi** pont Cinvat et iront au Garotman ? 

34^- 

divinites indo-iramennes^ ne sont pas 
toutes r^pudi^es, 16 s, ; 
— a invoquer, indiqueea a Zoroastre, 
295 ; a Vistasp, 360 55. 

dais aux prltres^ recommandes i ViStasp, 
353 ss, ; ont lieu le jour de Hordat du 
mois de Fravartin, 1 10 j designee comme 
oATap4<a, 483,11. 2. 

dmuga, chez Darius, 27. 

dtaxxm<tiZn (av. drsgvani « adherent de la 
druj » = a mechant »} un homme 
ha&imdnstik s'en separe, 6? s, 

drtgvant, il ne faut pas ecouter ses ensei- 
gnements cm se3 mq$ra t ar6 s. 

dron (av. draonah-), analogue au geiB, 
X2i s. ; son oflxande implique la parti« 
dLpation des quatre classes sociales, 256, 
381 ; doit £tre ofiert aux Fravartlkan 
et an rosgar, 104 s. ; le jour de Hordat, 
no ; ce qui est depose au dron ne pouna 
subir de dommages pen d a n t l'annee 
auivante, 105 ; oSert par Zoroastre le 



jour de Mansraspand du mois de Span™ 
darmat, 256, 384. 
druj, son essence est mauvaise, 400 s. ; 
ne dispose pas de sagesse, 400 s. ; 
n'accepterait paa d'ordxes justcs, 400 s, ; 
empechee de penetrer a I'interieur du 
del se serait tenue a la frontiere, 400 5. ; 
enfermee a 1'inteiieur du del y sera 
detruite, 400 s, ; perira, 243, 401 s. ; 
n'aura plus de pouvoix, 42r &. ; exter- 
minee par Solans, 471 s. ; 

apparait k des epoques differentes, 
428 s. ; eliminee par le culte des yazat, 
4x7 ; veut arreter le Soleil^ 44^ ss. ; 
combat avec le plus de violence le 
xvarrah kavien et celui des Zartusttok- 
tom^ jx, 

— i ahramohihi sa lutte finale contre 
Sosana, 88, 41&; 

— bipide, sera exterminee par Solans 
dont la fravarii est mvoqnee contre 
elle,io3 ; 

— des hups, tuee par TJgyatar, 88^ ro8, 
416, 471 5. ; 

— des serpmts, tuee par TJsyatarmah, 
SS, 108, 416, 471 s. ; 
xvB-Jiainesi&r-, 43. 4^7 ss, 

dmlisme, prhicipe fondamental de la 
Bonne Religion proclame par T?am, 52 ss. 

Dvktaa (ecrit Duhta^ dans DA, 7 ; Duktah 
chez Zatspram, Dugd§ chez Zartust 
Bahram ; appelee aussi Frln par Zats- 
pram), m£re de Zoroastre^ recoit a Sa 
naissance le xvarrah de celui-cl, 284 I 
inradie la lumiere, inspire la craiutfc 
aux kavi et est chassee de son village, 

284 ; trait les deux genisses, 286 ; boit 
le lait melange avec du Horn, 286 ; est 
attaqiiee a troia reprises pat les dev, 

285 s. ; malade veut se rendre chez les 
sorcieis r 288 ; aHume le feu pour chasser 
les demons, ^83 s. ; sen reve, 297. 

DOrasr a$ (Dutdsrun chez ZortustBahram), 
karap Minpmi de Zoroastre enfant, 
299 ss. ; roi des magideiis» 300 j le plus 
expert en idolatrie parmi les Rafc et les 
Notar, 306 ; invite par PuruSasp veut 
ecraser la tete de Zoroastre et voit sa 
main se dessecher, 299 s. ; veut se 
venger de Zoroastre et le faire p^xir, 

301 s. ; a preside a la premiere initiation 
de Zoroastre, 307 ; se rend a la maison 
de Forusasp pour observer Zoroastre, 

302 s. ; invite £. sacrifier a la maison 
de Pumsasp, 305 s. ; reproche son 
insolence a Zoroastre, 306 ; retire a 
Zoroastre la premiere part parmi les 
Kak et les Notar qu'il lui a conferee, 
306 s, ; tente de detraire Zoroastre par 
son regard, 306 s, ; sa fin, 306 s. ; 

— et Bratrokres, vierment observer 
Zoroastre a Page de 2 ans mais n'arri- 
vent pas a le troubler, 304. 



EOrUx, lent purificition, 4.16 ; Hordat 
apprend a Zoroastre comment les 
soigner, 33S ; restees immobiles pendant 



; 1 



j ,' 



I ! 



n 



550 



CITI/TE, MYTHE ET COSMOL0GIE EN IRak 




INDEX DES PRINCIPAUX SUJETS TRAITES 



55i 



longtemps coulent degormais dans la 
voie assignee, 391 ; 

— et plantes crepes par Ahura Mazda? 
39G s. 

Empire, accorde a celui qui prie, 257 ; 
absolu^ 23S ; etabli par Vohu Manah, 
242 j 

— futur, est le but de I 3 office gathique, 
248; 

— d'Ohtmazd, seta, dtabli par Ja retri- 
bution^ 330 ; par reorganisation ecde- 
siastique, 338. 

snfa-nl^ s'll meurt k sept ans, son gtme suit 
le sort de cetle de ses parents, 305, 

rnfer, occupe U tiers inferieur du del, 402, 

enterrement des cadavres, 227. 

Ettiitds gatbiques, leur nature, 364 s. ; 
base du systerae des Amasa Spanta, 
21 ; — v, Amobrasfiand. 

entretien, du pretre avec la diviaite, 85, 
240, 320 a, ; jour de Pentretien, ses 
signes, 240, 320 3, ; a lieu par Vahumanj 
330; 

— de Zorcastre > avec Ohrmazd, 241 a^ 
328 ss. ; sa description basee sur 
Yasna 44 et d$, 188 s., 329 ss, ; sur 
Yasna 45 et 30 chez Zatspram et 
Zartust Bahrain, 333 s. ; sur Yasna 45 
chez JaihanI, 336 s. ; avec Vahuman, 
sa description basee sur rUstavaiti, 
18B s. s 240 ss., 316. 

entretiens, de Zoroastre avec les Amahra- 
spaud, 337 ss. ; ont lieu snr des monta- 
gnes, 332 ; sont au no-more de sept et 
occupent cinq mois en dix ans, 328, 
333 s, 

Epine. (dev, pehl. Xdrdiv) se tiendra a la 
racine de Tarbre du feu, 96. 

dpreuve par le feu, ji 9 , 249, 351, 258, 30a, 
332 s,, 334 ; par le metal fondu, 334 ; 
par les couteaux, 334. 

epreuves de Zoroastre enfant, leur signi- 
fication initiatique, 302 ss. 

squinoxe du print&mps, indique la Reno- 
vation, n3. 

Etan&dhr, ses tois sont des Srosahray du 

_ gete, 213 s. 

Eriman, v. Aryam&n. 

Eri£, ancetre des Aryens, le plus noble 
parrai les descendants de Hoiang, 451. 

escha&ologig mazdeenne, intimement liee 
a la fete aimuelle, 86, 

espace limits, champ de bataille, 400 s. 

Esprits, deux, leur rencontre primordiale, 
302 ss, ; jumeaux, 204 s, ; leur chobr, 
334 5. 1 leur distinction absolue, 246 ; leur 
rencontre a la naissance de Zoroastre, 
277 s, ; se livrent baraille a la naissaace 
de Zoroastre, 292 s. 

Md, son debut et sa duree* ior ss. 

dtoiUSy restees im mobiles pendant loug- 
temps avancent vers le tournant de la 
Renovation, 391 s. j — v. astres, lumi- 
<naires, 

Strss, trois categories, 470 ss. 

exegese des Gatha, son importance fonda« 
mentale pour la comprehension des 
testes pettfevis, 11, 



experimentation, toutes choses doivent 
etre experimentees trois fois en ™ 
expiation des peches, 101 5, ' 



Sndat-frdn, mere de SaoSyant, sa fmvaii 
invoquee pour resister au mal provoaiii 
par la courtisane, 108. 



faim st soif, elitninees par Usyatannab, 

femme, enceinte, le feu doit etre maintenu 
dans la maison pendant la grossesse 
288 s, r * 

— - qui a des regies, la souiUure qui en 
pxavfent, 227. 

fits annueUe, signification, 527 ss. ; ouvei- 
ture surle Grand Temps, rr2 s, ; symbo- 
lise la creation de l'homme et rac- 
complissement de son destin, 10 9 * 
tous ses elements attestes dans les 
Gatha, 263 ss. ; dans les Gatha et chez 
les Achemenides, 24 s. ; v. FtavaHihan 
Gasdnbar, Hordat (jour), Nowrouz 
Ohrmazd (jour), Pdtah nask. 

fgte, du prmtempS; 343 s. 

feu, son culte et sa protection, 293 s., 
323* 333 s., 4r6 ; doit etre maintenu 
pendant la grossesse, 2S8 s. ; fils d^Onr- 
maai > 332, 453 s. ; montre h Zotoastre 
par Ohnnazd dans le menok, flambe 
jnsqu'au del, 331 s. ; ne fait pas de mal 
dans le manoki tnab brulerait dans le 
geie, 331 s. ; apporte par Zoroastre dans 
la maison de Vistasp ne brule personne^ 
332 s., 380 ; confirmation de la mission 
prophetique par une voix qui en sort, 
12 ; 

— d*A$a % 322 ; 

— ' Varhran r sera au paradis^ 89 s. 
feux, Artvahist apprend a Zoroastre 
comment Jes soigner, 33S ; 

— les trois, et leurs fondateurs, 452 ss,, 
divises pendant que les hommes pas- 
saient dans les autres hiSvar, 455 5,; 
v, Atur, epreuve par le feu, 

fils cree pour le pere, 399 ; respecte dans 

sa vie par le pere, 398 s, 
fins dernietes de l*homme t revelees an 

moment de la mort de Gayomart, 503 s. 
firmament (pehl. spihr, av. %wa$a <« 

*$&aTia) f n^cessaire jraur la mise en 

mouvement de la creation, 404. 
fUurs, offertes au dron, 121 s., 256, 381 s. 
forces dont disposent les yaeat, 414 s. 
formule, la connaissance de la veritable 

formule etablira TEmpiTe, 219 ; 

— v. mqQra, mansr. 

frafiurtdr, un des sept pretres de Tomce 
du Yasna, 357 s, ; symbolise Sahrevar, 
94 ; sa place sera occupee par Fradat- 
svarrah, 94 ; par Sen, fils d J Ahumvast, 
234- 

Frahrasyan (av, ecrit Fratirasyan^ pdil- 
FraAgrasyah, Frasyak, Frasyap, pers. 



jLfrdsyab) ne peut s*emparer du xvarrah 
des Aryens, 450 ; son regne est prefe- 
rable a celui de Xesm, 430 s. 
■frasa$i $ depos^e au dron, son symbolisme, 

121 s. 
FraSoStf (av. Fral 'aoStr a) , probablenient 
guenier (dans Y 28, 8) f 257, 381 I 
symbolise Hordat, 92 ; appele a reioin- 
dre les fideles, 192 ; accepte la Religion, 
380 ; appele an grand maga, 250 ; offre 
son corps a la bonne daena, 192, 258 ; 
faveur demandee pour lui, 192 ; est en 
commuTiaut£ avec Asa, 253 ; prononce 
une benediction sur J&masp, 351 s, ; 
darhandarzpat de Yistasp sera genereus 
dans Tautre monde, 107 ; les bomnies 
qu*il convertit iront tous au paradis, 
512 s. 
Ftavctkt a une nombreuse descendance, 
403 ; la race des rois se divise entre ses 
quatre fils, 451. 
fravahr (on fravai, av. fravaH = *fr&~ 
varti), 105 ss. ; leur rdle cosmologique, 
391 ss. ; assistent Ohtmazd, 126 s. ; 
Ahura Mazda cree et mahitient le 
monde par elles, 3gi ; montrent le 
chemin aus eaus, aus plautes et aus; 
luminaires, 391^ 405 ; se sont rangees 
dans la bataille contre le Mauvais 
Esprit, 391 ; ne choisissent pas entre 
le blen et le mal, 164 ; pas de ffavahr 
damnees, 105 ; ne sont pas les ames des 
morts, 106; aspect guerrier de lent 
fonction, 105 s. 

descendent a dea epoques determi- 
nees, ro6, 403, 428, 443 ; preexist ent a la 
naissance^ 106, 10S ; creees pour assu- 
mer l'apparence corporelle et dormer 
naissance aus hommes, 403 ; 

continuent le combat apr^s la mort 
rl *mB le menoh, 107, 443 s -» 473 s 5 * \ 
viennent en ce monde a la fin de 
Fhiver, pendant la fete des Hamas- 
pa6magdaya on Fravart&an > 101 s., 
104 s., 106^ 391 ; 

benissent leurs adorateurs, 106 ; 
benissent ceus: qui offrent le myazd, 
126 s, ] 

— de Zoroastre^ 276 s. ; montree a 
Gosurun cahne ses apprehensions, 200 ; 
formee dans le Horn, 3B5, 287 ; Vadora- 
tion de Haoma la satisfait, 2&7» n. 3 ; 
deposee sur la montagne Asnavand, 
285, 314, 467. 
v, aussi Artdy Frctvart. 
FramrilMtt (pers. Farsardigan, Farvar- 
dlyan) f£te, 104 ss. ; les ames (ou les 
fravahf) viennent en ce monde, 104 s, ; 
sens de la fete, 128 ; ^initiation peut 
£tre repetee, 384 ; generosite pratiquee 
pendant, 101 s. 
Fravartw (premier mois de Tannee, 
av, fravasinqift, pers. Farvardtn), suit 
la fete des Fravart^au, 103. 
Fradatxvarrah, un des sept renovateurs, 
place dans le Fradatafs, g2 t 94* 445 ; 
sera fraburtar, 94- 
frebiU et e$eb$t t aimmes par Usyatar, 
416. 



Freton (av. Qraefadna = Qraifouna, pers. 
Firedim) guerisseur, 403 ; sa fravaS 
invoquee pour resister aux differentes 
maladies et au mal provenant des 
serpents* 107 s. ; saisit la portion du 
xvevrrah de Yam revenant aux agricul- 
teurs, 462 s. ; n*a pas accepte la 
Religion, 522 ; recoit une partie de la 
Religion, 505 ; 

roi du Xvaniras, 279, s8r ; descend de 
Gayomart, 474 s. ; marie ses trois fils 
a des filles de Patsrap, 279> 281 ; tuedes 
dev du Mazandaran, 279, 281, 430, 43a ; 
bat Dahak, 279, 281, 428, 43 o, 432. 

Frin f v, Du&Uiv* 

frya « ami », ses implications dans les 
G&tha et le ViStasp yaH, 356. 

funerailles, selon Herodote, 75 s. 



Gadaros, les pires s&star et ahramok de 
Tavenir, descendants de Tut i Bra- 
trokres, seront extenzdnea par &jsans, 
38 a. 
gaeQ& t la mention de leur destruction 
n'implique pas que les Gatha condam- 
nent les saaifices sanglants, 206 s, 
Gandarva,) demonise malgre sa liaison 

avec Varnna^ 22 s, 
Garotman {= Garodmdn, gath. ga.ro.dS' 
mana-, a maison des chants ») ; 

tiers supreme du del, 402 ; accessible 
& ecus qui ont accompli le Nawzot on 
le gUExarld, 382 s. ; ^ celui qui recite 
le ViStdsp ya&, 366 s. ; mafeon d'Ohr- 
mazd et des Amahraspand, 365 s* ; sera 
maison de Vistasp, 365 3. ; descendta 
jusqu'a la sphere des etoiles ii la Reno- 
vation, 89 s., 140 s, r 512 ; se^ a partout, 
99 ; personDe u*y mourta, 5 12 - 
Gds&n (av. GdQd) une des trois divi- 
sions du canon mazdeen, 61 ss. ; 
— v. Gatha, 
Gdsdnb&r (pers. Gahanb&r ; 5 f&es saison- 
nieres, notamment la derniere, Kama- 
spaftmaadaya) ; 

une des trois choses fondameutales 
dans le gUl, 122 s. ; favorise le progxes 
des creatures, 123 ss. ; so celebration 
une obligation religieuse, 139 ; le 
merite de le sacrinel, 123 3 s - I 

coutume de tuer une vache pour 
eviter la disette, 225 ; 

localise k la fin de lTiiver, 103 ; 
equivaut aux cmq jours gatbiques, 
101 s.; sacrifice decrit par \o. PdSak-nask, 
85 s,, 100 ss. ; Ahraman reste paralyse 
pendant cinq jours, 104. 
gdsanik « gathique 2, un homme, le soud 
menofeien de ne pas etre damne le 
preserve de peche, 69 ; est en commu- 
nion avec les yazat, 67 s, 
GdsdniMh f forme supreme de la religion, 
71 s.; etablie par SoSans, 69 s., 144; les 
hommes raccepteront, 73 ; etat pri- 
mordial, 72 s. ; doit etre retell, 73 ; 
apparait par Airyami ifyd, *44 ; 
= menokihth, 71 ; = asaintete », 73 s. 



552 



CULTB, MYTHB BX COSMOLOGIB £N U^tf 



INDEX PBS PRINCIPATTX StTJBTS TUAIT&S 



553 



71 



G&IM {G&Qa, pehl, gasan), partie centrale 
de Toffice du Yasna % 85 ; leur caractere 
Uturgique, 4, 178 S3. ; leur place cen- 
trale dans le roazd^isme, 5 ; leur accep- 
tation critere du zoroastrisme d'une 
secte, j 1 ; leur attribution a Zoroastre, 
172 s. ; — et Zoroastre seloa le Yasm f 
173; 

leur parents avec les hymnes vedi- 
ques, 4 ; comprises a repoque on fut 
redige i'Avesta non gathique, 5 ; Punit^ 
des trois premieres, 180 ss. ; ne repose 
pas utriquement sur les criteres me- 
triques, 182 ; le teime n'equivaut pas 
a haiti, 176 s. - 

les couches chronologiques seloa 
M. Nyberg,, 177 s. ; pratiques extati- 
ques ?, 179 J 

leur recitation est une obligation, 
139 ; comprise corame celebration d'un 
Gdsaubdr, 139 ; doiveat £tre redtees 
pendant les cinq jours gSthiques, 139 s, ; 
leur recitation amenera la Renovation, 
70, 146 s., 363 ; creees pour les saosyant, 
146 ; nouuilure et vehement de l J £me, 
146 ; 

— et Uur exdg£$e t source de la legende 
de Zoroastre, 273 5., 281 ; 

Esprit cUs — (metwk i g&s&n) t 
n'oublie pas celui qui les recite, 73 s. ; 
se lamente lorsqu*un pretre meuxt a 
retranger, 73 s* ; empeche les ames des 
initios de tomber en enter, 74, 383. 
gathique, doctrine, degre le plus eleve de 
la Religion, 7 5, ; doctrine de la Reno- 
vation, 70 ; — v, gasamkih ; 

— systeme, ne se retrouve pas dans 
rinde, 5 s. 

gdthiqites, cummentaires, leur caractere, 
64 s, ; 

— jours, appartiennent a tous les yazat, 
102 s. ; v. Gas&nbar, Fravartlkan* 

— reminiscences, dans le dernier cha- 
pitre de Zatspram, 140. 

Gayomart (ecrit toujours avec un a long 
purement graphique ; av, gaya marvtan- t 
ff la vie mortelle ») , le premier homrne, 
un des trois Homines Justes, marque le 
debut de la creation, 474 s, ; sa creation 
pax Ohrmazd, 279 s, ; a sa creation 
Ohrmazd offre un my&sd, 126 ; apparut 
le jour de Hordat du mois de Fravartiu, 
119; 

prototype, 44$ ; prototype et anc£tre 
de tous les humains, 450 s., 481 ; toutes 
les bonnes creatures sont ses descen- 
dants, 474 5, ; la famine et la race des 
pays aTyens formees de lui, 507 ; livra 
son corps a Ahraman, 429, 431 ; son 
meurtre est benefique en provoquant 
la procreation et en rapprochant ainsi 
la Renovation, 329 ; cre£ en vue de la 
Renovation* 444 ; 

les hommes et les metaux crees de 
son corps, 429, 431 ; or et autres me- 
taux poussent de ses membres, 409 ; 
laisse echapper son sperme en mourant, 
40S s. ; 



cree pour vivre et regner trente 
bivers apres l'Assaut, 433 • tua Arzfir 
429, 431; monta au del, 200; aunonca 
Pavenement de Zoroastre, 519 ; 

recut le premier la Religion 1 532 s. • 
ecouta le premier les enseiguements et 
les pensees d'Ahura Mazda, 504 ; la 
raise eu marche de la Religion coincide 
avec sa mort, 503 ss, ; recoit la Religion 
en en tier et completement, 505 ; recoit 
une revaation globale, 503 ; recoit une 
revelation men tale, 336, 503 ss. « ne 
peut reciter la Religion, 303 ; prononce 
les premieres paroles de la Religion qui 
contiennent toutes ses fractions et 
toutes les bonnes actions des creatures 
505 ss,; 

est raisonnable avant et apres 
l'Assaut, 505 5 les botnmes neritent de 
lui la profession de la sagesse, 447 s. * 
son caractere est la religion de Zoroastre* 
5 18 ; il est « a rorigine de la aaissance 
de Zoroastre », 474 s- ; 

ses os surgiiont les premieis, 114, 
116 ; revetira la moitie de la lumiere^ 
98 ; tous les homines auront les mexnes 
dimensions que lui, 97 j 

origine de son nom, 202, 408 s., 
446 ss. ; glose manah, 504 ; equivaut 
a mart i ahrafi, 484 ; 

son mytbe ne doit pas son existence a 
on accident d'exegese, 202 s, ; n'est pas 
me transformation de Mitbia, 484 ; 
n'est pas le Macranthropos, 407, 410 j 
ne se confond pas avec la serie des 
heros ionctionnds^, 485, 

Giant primordial,, son mytbe lie a une 
conception arcbaique du sacrifice, 
406 ; — v. Macranthropos, 

Giants (demons) t vaincus, 96. 

gfayh-QsiU, devoir religieus, 366 .s. ; doit 
ctre pratiquee pendant les Fravartlkan, 
1 01 s. 

gests sistanienrte, ses origines^ 451 s- 

gete, derive du menoh en vue de la lutte 
contre l'Assaut, 390 s, 

getexaztd, sa valeur et son merite, 382 s, 

Gev, fait partie d p une beptade, 92- 

goftak a raisonnable », 505. 

GoHhr f s'associera k la draj i ahramohlhy 8 S, 

Goiurun {av. g?«l wruwra-), ame du Bovin 
Primordial, 199 s» ; se plaint a Obimazd 
et ne veut pas etre creee s 196 s. ; creee 
pour assister les bommes^ 196 s, ; 
abattra la druj des loups, 96 ; v. ausi 
Ante du Bcsuf. 

gramih k cberi », « esthne », derive de 
grahma, 224 s. 

grenade (av. JtaSanapaita) symbolise 
l*etat guerrier, 356, 381. 

grossesse, a la fin du cinquieme et du 
septieme mois il faut allumer une 
lamps avec du ghse f 289 ; il faut entre- 
tenir le feu a la maison, 288 ; allumer 
le feu pendant les trois dernieres units, 
289. 

gitMson des creatures de TAssaut sera 
amenee par la connaissance des forces 
cachees des cnoses, 490 3* 



habit initiatique, n 1 ; v, aussi vetement. 

haSanapaeta, v. grmade, 

Ham&spQftfnmedaya, les ffavaii arrivent de 
tous les cfltes, 391 ; Obnnazd termina 
la creation de rhomme, ro8 s. ; les 
evenements des demiers jours auront 
lieu pendant, 98 ; v, Fravartlkan^ 
Gasanbar* 

hameSah sut ganj i xvatM, contient 
T essence de tous les etres de lumiere^ 
402. 

hameSak sut gas £ xvatat = misvan gitui 
xvadato, identifie an trdne d* Obrmazd, 
141 s> 

Hatdyoi {HadayqS, vache), immolee par 
Sosans, 87 ; gardee dans une forteresse 
d'airain sous l'autorite de Gopatsab, 
93 * son lait utilise dans le sacrifice 
eschatologique, 93 ; vers6 au feu Veh 
Franaftar, 93 s. 

hdtamansr t une des trois divisions du 
canon, 61 ss. ; ses caracteristiques, 
65 5. ; revelee & Usyatar et mise en 
ceuvre par lui, 69. 

hatt&mSnsrik, homme, preserve de pecbe 
par le soud getilden d'eviter la mau- 
vaise renommee^ 69 ; est en commu- 
lmutd avec les justes, 67 s, 

hamn (gas) 7 les ressuscites se ituniront, 

havandn, un des sept pretres du saenrice 
du Yasna, 357 s. ; symbolise Vabuman, 
94 ; sa place sera occupec par Rosa- 
£a§m, 94 ; par Vabuvast i Snoy&n, 234. 

heritage primordial des bommes, 446 ss* 

hermins blanche, chef des animaux sou- 
terrains, accompagna Zoroastre a 
reniretien avec Vahuman, 338. 

H£rodote > son temoignage sur la religion 
perse, 74 ss. 

herdsie, v. ahramokih. 

hiroogonie t solidaire de 1' anthropologic, 

403- 
kems andem, selon VAfrm i FaiSSmhar- 
' ZartuSl et d'autres textes, 37? ; appa- 
raissent a des epoques predetermine es, 
429 ss* ; preexistenL a leur apparition 
terrestre et continuent leur oeuvre apres 
la mort, 106 ss., 43 g ; — v. aussi homme., 
fravahr, 
her pat t Aturpat i Mansraspandan, 35* s- 
histoire, humaine, son cadre, 418 ss. ; du 
monde, concne a 1'instar d'un sacrifice, 
389. 
hiwr, sa fin et sa duree, 101 ss. 
Horn (av. haoma, scr. soma), sa prepa- 
ration, 358 s. ; sa seconde preparation 
pendant la redtation de la premiere 
Gatha, 532 s, ; le symbolisme de son 
quadruple pressurage^ 318 s. ; pain de 
Zoroastre* 240 ; Zoroastre le presse dans 
la Daiti, 317 ss. ; son eau gnerit le 
taureau malade, 343 s. ; bu par Vis- 
taspa pendant un office, 379* 381 ; 
symbolise la royaute, 381 ; tout maz- 
deen doit l'avoir bu, 3 84, n, 3 ; 
son culte n*est pas condamne dans 



les Gatha, 229 ss. ; satisfait la fravaSi de 
Zoroastre, 287, n. 3 ; son melange avec 
dn lait caracteristique du sacrifice 
zoroastrien, 287 ; contient la fravahr 
de Zoroastre, 285 ss. ; melange avec dn 
lait est bu par les patents de Zoroastre 
avant sa conception, aoo, 286 ; «t amena 
la creation de Zoroastre *, 287; rem- 
place le Horn blanc, 93 I symbole du 
Gokam, g3, 287. 

— bl&ftC} servira a preparer Vaiws, 87 ; 
confere ritnmortalite, 93 ; contenu par 
les mers, 93 ; remplace pal le Horn 
dans le sacrifice, 93* 
homme, but de sa creation, 421 ss* J SB - 
place parmi les differentes^ categories 
des etres, 470 ss. ; sa situation dans le 
cosmos, 469 ss, ; d*essence immortelle 
a un revetement separable, 471 s» ; 
plus durable que les demons, 472 s. ; 
somme de toutes les forces, 469 s. ; 
son essence, 446 ss. ; 

superieur aux autres creatures les 
guide dans le combat, 48 s., 293 s,, 
392 s„ 402. 47o ; 

doit son existence a la reunion de la 
fravahr et du corps, 106 ss., 403 ; sera 
sauve, 395 j son r61e soteriologique, 

395 ; . 

tout homme a son domaine propre, 
2B ; sa place et sa contribution a Pceuvre 
du salut dependent de sa fonction 
sociale, 423 ss. ; sa valeur depend de son 
xvarrah, 435 ; sa veritable patrie est en 
haut, 470 ; comparG a runivers, 407 ; 

les deux parlies paimi les hommes, 
243 ; les trois categories des hommes, 
67 ; ^attitude de rhomme ne doit pas 
etre la meme envers les boas et les 
mechants, 19, 28 s. 

homme cosmique primordial, 407 ; 
cree a rinterieur de la forme du pretre, 
11 reste immuable pendant 3 000 ans, 
408 s. ; — v. Ma^anthropos, Giard 
primof&iais Gayomart, 
Homme Juste (av. nor aSavan, pehl. mart 
i aAraS), but de sa creation, 476 ss. ; son 
apparition, 237 ; meilleur que toutes les 
creatures, 473 s, ; distingue pat sagesse, 
dredture et accomplissement de la 
volonte divine, 473 ss. ; preserve de 
mauvaises actions, 479 ; raisons de sa 
grandeur, 479 % conduit par Ohrmaxd 
jusqu'a rhomme juste qui le suit,, 

479J ... 

prototype du genre hu ma x o , 4S3 s. ; 
representation comporte un certam 
aspect supra-humain, 4 8 4 ; 

les trois Hommes Jnstes symbolisent 
le debut, le milieu et la fin de la creation, 

474 s- 
Uomme-mitfocosme} id£e, 406 ss. 
Homme Parfait, dans le 

469 ss. ; mazdeen et gnostique, 485 s. ; 

sa dignite fondee sur la sagesse, 480 ; 

est Gayomart, Zoroastre et Sosans, 

521 s. 
Hordat (av, Ha(u)rvatnt « totalite », 

a plenitude n) un des Amahraspand, se 



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554 



CULTE, MYTHE ET COSMOMGIE EN IR^ 



INDEX DES PRINCIPAUX SUJETS TRAIT^S 



555 






Sir 



tnelangera airs eaux, 96 ; abattra Tarie, 
96 ; accompagnera Voutunem en tant 
qu*dsnot&r t 94 ; apprend a Zoroastre 
00 nan eat soigner les eaus:, 338 ; 
*— et Amurdat, m£rit£s par celui qui 
erercfe son pouvoir avec justice, 46, par 
Zoroastre, 340 s. 

Hordat (jour, du mois de Fravartin), les 
principalis £venements de rhistoire du 
monde ont eu lieu ce jour, 119 s, ; la 
resurrection aura lieu, 99 s, ; Zoroastre 
descendit du del et entra dans le palais 
de Vistasp, 339. 

HoSang (av, Raosyayfia), descendant de 
Gayomart, 474 s, ; pesdat « prepos£ », 
403 ; premier roi des sept kisvar t 279 s. ; 
organisa la royaute, 56 s,, 428 ; posse- 
dait le xvarrah kavien, 437 ;; les hommes 
heriterent de lui le gouvernement* 
447 s. ; recut une fraction de la religion, 
505 ; tua les daiva grants, 394 ; les 
deux tiers des dev du Mazandaran, 
429, 431. 

hudah « celui qui off re bien », 203 s. 

Hukar Usind, lieu de l'entr&tien de 
Zoroastre avec Vahuman, 338. 

Hutos symbolise Spandarmat, 92. 



Xbn Ts&aq, sa description de la rencontre 
de Muhammad avec Gabriel ne repose 
pas sur un module iranien, 327 s. 

immartalitii conferee aux hommes par 
Yama, 223 ; impossible a realiser a 
Tetat souiIl£, remplacee par la pro- 
creation, 403. 

indisnnd, influence sur Tidee de l'homme- 
microcoame ?, 407. 

initiation t 85, iQ3 > r2o, 263, 290 s. ; 
partie integrante de la fete annueue, 
sgo ; de Zoroastre paries karap, 303 s. ; 
d'Arta Vlraz, 179, 364 ; du Nawzot, 
symbolisee par le mythe de la conver- 
sion de ViStaspa, 382 sa. 

instruction^ dans Yasna 46, 247 ; religieuse 
et sa valeur, 218, 356 ss. 

interrogatoire n*est pas mentionu^ dans 
Yasna 43, 240. 

invitation a embrasser la religion, 349, 

Isatvastr fils de Zoroastre, est pritre, 466, 
(X)satvas£ran, assemblee des, 89 ; aura 
lieu au milieu de la terre, 95 ; evoque 
celle des fidelesau Gasanbar, 103. 



Jaihant, sources de sa notice sur le zoroas- 
trisme, 336 s. 

JS.masp(&.v,Jamdspa) symbolise Amurdat, 
92 ; appel£ a rejoindre les fideles, 192 ; 
appele au grand maga, 250 ; grace a lui 
les daend s^associent a la meilleure 
recompense^ 253 ; deviendra disciple 
de Zoroastre, 293 s, ; accepte la religion,, 
3S0 ; demande la vision (cisti) et TEm- 
pire, 192, 258, 38r ; demande la connais- 
sance des choses cachees, 255 s. ; recoit 



la rose, 256, 379 s. ; Pencens, 379 . 
acquiert la eormaissance de Tavenir 
377, 379 s - » tradition constante de sa 
prudence, 25 5 ; pretre et grand mobad 
253^ 255 ; sa function sacerdotale attes* 
tee des les G&tha, 257 ; prononce l a 
benediction de Gustasp, Frasostr pr&- 
noncera la sienne, 351 s, 

Jour de PAn, combat rituel, 15 s, 

jours des mois t 102 s. 

judaisme, fbnde par DabSk, 53 ss, t nuit 
a TErun et au mazdeisme, 53 ss., il y en 
a trois, 56 s. 

jug&, doit etre nomm^ fJana chaque dis* 
trict, 338 ; un juge mechant souille la 
religion, uu boil Tassiste, 217. 

fagement des worts, 95 s. 

justice [Asa, pehl. ahrdylh) fait prospferet 
le monde, 357 ss, ; effort de Zoroastre 
pour, 241 ; v. AS&. 



Kai Art (av. Kavi ArSan) n'a pas accepts 
la Religion, 522, 

Kai Hosrav (forme perse Hosroy, av. Kavi 
Haosravah, per. Kai Xusto) roi du 
Xvanitas, 281 ; « a Taction preponde^ 
rante s, 403 ; gnerrier, 457 ; ^lablit 
Atur Gusnasp, 300, 453 ss. ; tua Fmh- 
rasyan, 428, 43 Q, 432 ; d^rxuisit le 
temple d*idoles, 430, 432 ; le Vahuman 
diz, 453 s. ; organisa Kangdiz, 430> 432 ; 
fait partie d'une heptade, 92 ; assistera 
Sosans a la Renovation, 38 s,, 69 s M 
430, 432 ; rencontrera Vay longtemps 
autonome et le vaincra, 144, 444 ; 
amenera Kjarsasp a la religion gathique, 
70 ; le meUleur roi a venir, 38 s, ; exer- 
cera la royaute sur les sept continents, 
45i . 

Kai Kami (av. Kavi Kavata, pers. Kai 
Kubdd), roi d*Eran et ancetre des 
Kayanides, 280, 430, 432, 45r ; d*une 
race ricbe en xvarrah, 403 ; engeadrfc 
par Neryosang, 451 ; reconnaissant k 
Dieu, 430, 432. 

Kai Lahrasp engendra Kai ViMasp, 43»» 
43«- 

Kai Us(adan) (av, Kavi Usan, Usadan, 
pers. Kai Ka'us), roi des sept kiivar, 
280 s. ; possedait le xvarrah kavien, 
437 ; engendra Syavax^ 430, 432 j 
eprouva une joie inconvenable, 48. 

Kai Vi&asp, v. ViStasp. 

Kambojas (les), suivent certaifles cou- 
tmnes du Videvdat, 6, 

karap (av, katapan-) , les cinq f reres 
opposes aus cinq fils de Purusasp, 3051 
511. 

— et usig, livrent le Eovin a AeSma, 
245. 

Karkoya, le feu fond& par Rustam, 45 2 « 

Karsasp (av, Smna K^rasdspa = Kfsaspa, 
pehl. Sdman Karsasp, Sam), descendant 
de To 6, 280 s. ; tres fortj 403 ; saisit le 
xvarrah gnerrier, 462 s. ; tua mar i 
srufiar et d'autres monstres, 430, 432 ; 
sa fravahr invoqu^e contre les armees, 



les brigands, etc., 107 s. ; n T a pas 

accepte la Religion, 522 ; fera partie 

d'une beptade, 92 ; vaincra Dabafc, 444* 

Karsna t epitbetes communes avec Sraasa, 

214, 
KarXipt, chef des oiseaux, accompagna 
Zoroastre a Tentretien avec Yabuman, 
338- 
kavi (peM, hai, kek) ne peuvent satisfaire 
1'Ame du Bovin, 2 jr. 
— et harapan (pehl, kek u 'karap) 
s'opposent a Zoroastre, 341 s. \ calom- 
nient Zoroastre devant Vistasp, 374; 
detruisent TexiBtence, 229 ; leur pre- 
sence an pouvoir provoque automati* 
qnement la destruction, 224 ; leur 
chatiment est identique a celui de Tur 
i TJrvail3.deng, 342. 
kaydn * aveugles »» representent la religion 

d^Ahraman, 50, 

Kayanides, recoivent un fragment de la 

Religion, 505 ; les demiers identifies 

aux Ach^tnfaiides, 458. 

Kdrmk-nyayUn (av. Vauru-f&mah-, trans- 

crit Voutunem chez Zatspram), un des 

rfenovateurs qui a sa place dans le 

Vourubarst, 444 s. ; v. Vourunem. 

Kamah-sut (av. Vouru-savah, transcrit 

Vourusut chez Zatspram), un des reno- 

vateuts qui a sa place dans le Vouru- 

jarst, 444 s. ; v. Vourusut, 

KQ&aoya, lac, le Sauveur en surgira, 394. 

hEidar&n, prodament que Dieu veut la 

souffrance et la damnation ^temelle de 

lamajorite d^ hommes, 412 ; affirment 

qne la mauvaise royaute provient ^ga- 

lement de Dieu* 43 S. ; leur royaute et 

leur religion s'appuient mutuellement, 

51 s.; attribuent a Dieu les qualitis 

de demon, 488 s.; leur religion est oppo- 

see a la sagesse imiee et est basse sur 

la concupiscence, 486 s, ; se trompent 

dans leur identification du Sceau des 

prophetes, 522 s. 

Ksmna vaepya, 258, 343. 

KJwUm, sa religion prebouddhique a un 

vocabulaire technique analogue a celiu 

du mazdeisme, 6, 

Msvar, les sept, symbolises parl'autel, 121. 

kostlk, doit etre portee a partir de l*age 

de 15 ans, 308 ; introduite pour les 

femmes au moment ou Spandarmat 

apparut a la maison de Manuscihr, 3 08 J 

jntroduite par Varna ou pat Zoroastre, 

308 ; s^pare la partie infeiieure du corps 

de sa partie superieure, 410 ; compar^e 

au xvarrah de la religion mazdeenne, 

410 s. ; ses 3 3 liens barrent 33 peches, 410. 

K&£, frere de Dahak combattu par les 

ancetres de Firedun, 451, 
K&£~aux~dents-d f dleph&nt> combattu par 
les ancMres de Firedun et ses descen- 
dants, 451. 



LaU, son adjonction au Haoma caracU- 
ristique du sacrifice zoroastrien, 200 \ 
permet au sacrifiant de garder le betail, 



195 ; symbohse celui de la vache 
HatayoS, 93 ; offett au feu Varhran^ 
93 s. ; sa consecration, 93 s. ; symbole de 
la a tioisi£me l fonction, 38r, 

Ug&nde d& Zoroastre, 271 ss, ; v. Zoroastre. 

Ugititnite du pouvoir royal, 27 s, 

liens s les 33, leur signification symbo- 
Uque, 374 s. 

lievta, chef des animaux nomads, accom- 
pagna Zoroastre a Tentretien avec 
Vahuman* 338. 

loi, v. dot. 

lois de la pramUre existence {av. data 
arpwus' paouruyehyd) entire selon lequel 
tout le monde sera jug£, xS8 ; leur 
observation proclamee par Zoroastre 
au moment de sa nais s a n ce, 292 ss. ; 
su|et de la plus grande partie de la 
premiere G&tha, 18 8, 23a, 250. 

lois premieres d*Ahura {datai/f ■paoumyaiS 
ahurahyd dat.), leur observation a une 
importance decisive, 250. 

loups, essence mortelle, revetement sepa- 
rable, 471 s.; leur corps brise par 
Usyatar, 41 6 f tfz. s, ; Zoroastre enfant 
jet£ dans leur taniere, 301 s. ; d£chirent 
Zoroastre, 385 ; — v, aussi druj des 
loups. 
lumQrSt sera tevitue par toutes les 
creatures, 474 s. ; par Gayomart et les 
antres hommes, 98 ; 

— et timbres, creees par Ahura Mazda, 
396 s. 

Iwwinaires, essence immortelle et reve- 
tement inseparable, 47* s. ; mis en 
mouvement parcourent le chemln 
neces^ire pour aboutir a la Renovation, 
405 ; permettent de reconnaitre le 
terme des jours, etc*, 402 ; causent la 
croissance, 402 ; envoient la pluie et 
terrassent les sorciers, 402 ; 

— v. astres, etoiles. 

Lune, crctft et d^croit grace a Ahura 
Mazda, 396 s. ; ses phases indiquent la 
Renovation, 117. 



Macranthropos n'est pas identique a 
Gayomart, 407, 4ro; ses rapports avec 
Ohrmazd, 407 ss. *> son r61e limits a la 
cosmogoniep 410 ; vu par Zoroastre, 334. 

macroeospw et 7nicrocosm0, leur paralle- 
Hame, 114. 

Mahraspand (M&nsraspand) (jour, du 
mois de Spandarmat), un des jours du 
sacrifice eschatologique, 95 ; Zoroastre 
offre un dron, 380 ; les Amahraspand 
rendent visite a Vistasp, 120, 380. 

tnaga t valeur du terme, 148 ss. ; theories 
proposees, 149 s, ; et le don, rsr s. ; et 
le maftra, 153 ; ofitande rituelle, 157 a. ; 
admission au, 151 s., sa recompense, 
T53; doit etre caebre avec ardeur, 
26r ; 

grand — , sa structare, 250 ; Zoroastre 
y rassemble des hommes, 250; Vistaspa 
y est son compagnon, 152, 258, 377. 






55$ 



CUME, MYTHE ET COSMOI,OGIE £N Trj^ 



tmgman, valeur du terme, 148, 157 ; et 
magu s 79 5, ; recompense qui leur est 
promise, 156 5., 258 s. 

mages (av. mayu, v. p. rnagu, gz, u.ay6c;), 
terme en liaison avec maga, 79 ; im- 
plique la celebration d'un swaga, equi- 
vaut a magavan, 80 ; 

disciples de Zoroastre, 13, 78 ; obser- 
vent une religion gasanik; 78 ; se 
conforment aux prescriptions du Videv' 
d&t, 77 ; tuent les xrafstra, 77 ; exposent 
les cadavres, 77 ; n'observent pas les 
memes usages que les Perses, 76 s. ; 
les Perses sacriflent en leur presence, 
75, 77 ; les meilleuTS parmi les Perses, 
78; leur religion opposee au zoroas- 
trisme ?, yq ; lews divergences portent 
sur ^interpretation des Gatha, 13 ; 
leurs trois classes, 311 ; en tant que 
tiibii, 80 s< ; 

— m£des f leur religion, 10. 

— de Cappadoce f 10. 

[iccyzix zoroastrienne n'est pas sorcel- 
lerie, 79. 

ffuhgha dans le Rgveda, 15S ss. 

maghavan(t), dans le Rgveda, 160 ss, 

fmgusiens (aram. maguii) se rectament 
de Zoroastre, 79. 

Maitravarunya, ofirande, 195. 

■mat, ses forces sont perissables, 472 s. 

manah, la premiere des creatures, 504 ; 
oppose a mqfoa % 507, 

mang use par Vistasp, 383 s. 

numger^ le besoin n'existera plus apres la 
resurrection, 99. 

Mani suppose aux mages, 13. 

■manickiisme, religion autonorne, n*est pas 
une secte zoroasttienne, us. 

manage consangvm, dans la demise 
Gdlkd, 260 s, ; motif du refus de la 
religion zoroastxienne par Tur i Urvai- 
tadeng, 34s s, ; son importance dans la 
predication de Zoroastre, 341 ss., 

— y, xvetukdas. 

mart i ahm$ (av, nar aSavan-), valeur de 
l f expression, 473 as,, 48r ss. ;— v. ff cro- 
ws Juste. 

m&rtre blanche, chef des animaux souter- 
rains, accompagna Zoroastre a Fentre- 
tien avec Vahuman, 338, 

MasT, tecoit une fraction de la religion, 
505; 

— et Maldnl, anc&tres bjblogiques de 
I'humanite, 446 ; pousseut de la terre 
du sperme de Gayomart, 408 s, ; jsttent 
les bases de metiers, 446 ; transmettcnt 
aux hommes en heritage Thuinilxte, 
447 s. ,* leurs os surginont apr£s ceux de 
Gayomart, 114, 116. 

mauvais sauverains, botes de la d? «/, 253 ; 

— v. toi, 

Mazdak propose une interpretation du 
zoroastrisme, 12 ; oppose aux mobad, 

magdakisms, secte zoToastrienne, us.; 

reprend les tendances ascetiques laten- 

tes du zoroastrisme, 311. 
Mazda, son cutte et la realisation de la 

Renovation, 181 s. ; - v, Okrmasd. 



mazdem zoroasirien, signification de 1W 
pression, 165. 

mazdeisme, image « dassique 1 de son 
evolution, 3 ; idee du renonceraent yest 
courante, 311 ; ses tendances ascetiques 
reprises par le mazdakisme, 311. 

— non mroasfrien, 10. 
v. RUigum mazddenno, 

Mani, v, Mani, 

Mdnsr (av. mo$ra) f amine le salut de la 
creation, 45 ; la conformite des actions 
a. lui condition du salut* 329 s. ■ lem- 
recitation fait accroltre le curte/417. 
leur propagation aide la Renovation' 
474 s„ * — v t mq$ra. * 

Mdnsr&spand (av. tnqfra spvnta) a parole 
sacree », regie des sauveurs, rg7 g. » 
corps de Vahuman ? 471 5, * * 

M&nsrospand (jour), v, Mahraspand. 

ManuiHkr, roi d*Eran > 279 ss. ; engendre 
par Neryosang, 451 ; done de deux 
sagesses, 403 j tua Saitn et Tod, 430, 
432 * ramena le potman de la montagne 
de Patisxvargar, 430, 432, 

ntSyS, opposee a rte, x6» 

Mamttdaran, pays mythique, 7, n, 1* 

— v, dev blanc du Mamn$aran> 
mq&ra $ la * premiere chose de cette exis- 

tenoe b, 153 s . ; determine le sort uittme 

des creatnrra, 155 s. ; 

v. mansr, Mdn$ra$pand> Ahuvar ; 

— de VlmmortaUtd, 2ig s. ; 

— de la libation, tg$. 
mdchmls, leur chatiinent, 96 s, 
mJdecine, doit etre eprouvee trois fois, 

55 ss. 
Medyoumh (ecrit souvent MeByokmSh = 
MSByomdh; av, Maidyomd^ha), dans 
Y 51 re^oit a le meilleur de cette vie », 
258* 381 ; deviendra disciple de Zoroas- 
tre, 293 s. ; accepte la religion, 380; 
premier disciple de Zoroastre, 317, 346 ; 
ecoute le fnqQra de Zoroastre, 507 ; 
exalte Artvahist et Ohrmazd comme 
ahu et ratu t 346 \ symbolise Asvahist, 
92 ; auteur pretendu du premier cha- 
pitre du Vatitm&nsr et du Vi£irkart i 
tferafA, 292 s>, 346. 

menoh t creation pretoieTe et la plus par- 
faite, 390 s. ; non souillee, 400 ; les 
creatures qui y restent, 3ga ; doane 
origine au gete, 390 s. ; cre& par Ohr- 
maad est inalienable, 473, 

menok i rMih, se tient a la poi trine et aux .' 
entrailles de la mere de Zoroastre, 292 s. 

menok sal (annie menok), idee basee sut 
Yasna 44, 5, 404, 

messages, les termes qui lesdesignent, 502. 

mesure (potman), son r61e ? 52 ss, ; rame- 
nee XJar v ManuSc4JUt, 430, 432. 

fndtaux; Sahrevar appreud a Zoroastre 
comment les soigner, 338, 

tnilldnaire, commence avec 1'entietien, 
315 ss. 

MUra t son idle dans le mythe de la 
Taitririya Samhita, 1 94 ss, 

Miffra (Mithra) t n'a jamais €t& un daiva, 
17* 21 1 ignore des Gatha est iavoque 




EsTDES DES PEINCIPAUX SUJETS TRAIT^S 



557 



par Artaxerxes et dans l*Avesta ? 17 ; 
evolue dans un sens guenier, 23, 33 ; 
saisit le xvarrah de Yama revenant aux 
prettes, 462 s. ; 

— et Atwhita, chez Artaxerxes, 33 s. 
tnobad (fmg-npaiJ.T^le. preponderant dans 

retabUssement de 1'Eglise sassanide, 
79 ; doit etre aomme dans chaque 
province, 33S ; 

— et herbad, rz ; 

magupatan magupat, preside rorgani* 
sation ecclesiastique, 338 ; Aturpat i 
Mansraspandan cite comme exemple, 

35i B. 
mois, a 30 jours, 102 9. ; les noms des mois, 

102 s. 
M<ns& (Mose) recoit d*Abraham la Tliora 

et propage le 3'udaasme, 53 ss. 
iTtomeni fixJ, toute action doit etre realisee 

au, 391 S- 
tnonde, engendre par Ohrmazd, 40S ; duree 

limitee de son existence, 395 S- ; cree 

pour triompher de l'Assaut, 4 J 5 ; 

— H religion, deux instruments, 4*5 s, 
jflortdtiti individueUs, necessaire a la 

marcbe du Temps et gage de la Reno- 
vation, 202, 386, 406, 4£3- 
mouvement, a comme but la Renovation, 
392 ; elimine le mal, 405 \ 

— des luminaites, etabli avec Taide 
des Artay Fravart, 393 J aboutit a la 
Renovation, 405, 

Muhammad (Mahomet), influence de sa 
biograpbie sur les reconstructions de 
cellc de Zoroastre, 273 ; la description 
de sa rencontre avec Gabriel ne derive 
pas d'un modele iranien, 32?- 

myazd (av. myazda), une des trois choses 
fondameri tales dans le monde, 12^ s. ; 
detruit si les officiants se mettent a 
divaguer, 123 s., 130 s. ; etabLi a l'instar 
des Amabraspand, rao ,s, ; offert par 
Onrma^d, 126 ; orfert a Ahura, 235 ; 
doit etre celebre par les hommes, 126 ; 
pendant les Gasanbar, 101 s,» 104 s., 
Z3^ J ; le jour de Hordat du mote de 
Fravartin, no. 

* Myth and Ritual v, 4. 

N 

naiba f terme de premiere ou de deuxierne 
fonction, 32 s. 

naissance, on allume le feu les trois der- 
nieres nuits qui la precedent* 289. 

nasad, son role, 2x7. 

nosh du canon, leur division ct leur 
caractere, 61 ss. 

natufe, forces de, chez Herodote, 75 5. 

Nawrczs v. Nowrouz. 

Nawzot (d), safonction, 382 ss, ; ceux qm 
Tout accompli voient leur place dans 
1* autre monde, 382 s, ; legende de V^~ 
tasp, son mythe, 383 ; celebre primiti- 
vement les demiers jours de Panuee, 
384 ; initiation de Zoroastre distincte 
de, 304. 

NakaBya (ecrit Ndrtfwiftya), cause de sa 
demonisation, z3 , 



Nahn, peut etre repete pendant les 
Fravartlkan, 384. 

Nasatya, opposes a la deesse representee 
par AnabitA, 23^ 

nerang, 499 ss. 

Neryosang (av. Nairydsa^ha,, scr. nary a- 
^a^Wffl), retabLit la lign£e des souveraius, 
453 5. ; engendre Manuscxbr et Kai 
Kavat, 451 ; envoye par Ohrmazd 
ordonne a Asvarult de donner du Horn 
et du mang a Vi^tasp, 379- 

mm-A-ryens (AfterdnJ, un hoinme datik 
s ? en separe, 67 s. ; leur distrnction des 
AryenS est apparue le jour de Hordat 
du mois de Fravartin, 119 ; — - v. Anl- 
ran. 

non-damns, celui qui unite celui qui a 
entendu la religion, 68, 

Nowrouz (Nawroz), sur les reliefs ache- 
menides, 25, 36; fete celebree actuel- 
letnent, 266 s, ; 

— Xcrdadi) 100, no s. ; — v. fSU 
omiwlla, Hordat (jour), Ohrynatd (jour). 

nuages &t vmt t Ahura Mazda leur confere 
la Vitesse, 396 5- 

nuii, indiquela Renovation, n7, 



office finira par amener la religion de 
Saosyant, 262 ; gatbique, 190-367 ; 
zoroastrien, symbolise celui de la 
Renovation, 86 ss. ; — v. sacrifice, 

officia?i£, sa recompense, 244 s, ; — les 
sept, assimiles aux sept Amahraspand;, 
92 ss., izi ; — v, pt&ire* 

Ohnruud (av, Ahu*a Mazda, v. p. Ahura- 
rnazdaK) plus ancien que les G-atha, 5 ; 
&p9ftta non m&yavin, 22 ; supreme des 
baga chez les Achemenides et dans le 
Denkart, 66 s. ; 

pretre, 131, 409, 437; revet le del, 
334 s. ; pere et m£re de la creation, 
408 ; salt et voit tout, 1 97 s. ; peut ne pas 
fitre vu par les esptits, 437 ; et le 
Macranthropos, 407 ss. ; la septieme 
des creatures mmok et des creatures 
gete, 408 ; 

createur de routes choses par Spsnta 
Manyu, 242^ 398, cree et main tient le 
monde avec le concours des fravasi^ 
127 ; cree le monde et la religion pour 
triompher sur le mal, 415 ; cree en vue 
de la Renovation, 393 s. ; aurait pu ne 
pas laisser la dtuj penetrer a rinterieur 
du monde du blen, 400 s. ; forge ses 
armes non pour empacher ^invasion, 
mais pour remporter la victoire finale, 
401 s.' ; a cree la force pour les creatures, 
330 ; 

cree a partir des lumi^res infmies, 
409 ; 6 partir de son propTe coips, 33 6 » 
409 ; dlveloppe la creation aide par 
Spihr et Z\uvau, 404 ; forme un corps 
de pretre, 389, 407 ss. ; accompli t le 
premier xv&tukdas avec Spandarmat 
pour engendrer Vahuman, 329 s* J P^ re 
d'Asa, 396 s. ; , . 

sa prevoyauce, 400 ss, ; connaissait 



n 









■^ 



-1 
'''I '■ \ 

1 



558 



la nature de la druf, 400 s, ; voit 
quAhramau seTait capable d'aniver a 
ses buts si le temps de la lutte n'etait 
pas limits, 404 ; 

ea volants conforme au xmt i 
Harvisp-akds, 412 ; conaatt un remede a 
tout mal, 400 $ f ; essence de vaimman, 
471 s. ; reoonnu comme spffnta, 237 s s ; 

cree la lumiere etles tenebres, 396 sg, j 
les divisions du temps, 396 ss, % le 
sommeil et la veifle, 396 ss, ; le vent 
rapide, 397 ; Peau et les plantes, 396 s. ; 
fixe la terre et le del, 396 s. ; fait 
crctftre et dicroitre la I,une, 3gS 5. • 
cree le chemin du soldi et des etoiles, 
396 5. ; confers la vitesse atix nuages! 

cree des Sauveurs aux differentes 
epoques, 330; choisU Armniti, 331; 
a le pouvoir sur la retribution, 330 * 
iteove runivers, 129 ; * 

protege Zoroastre au moment de sa 
naissance et lui donne des ccmseils, 
292 sa. ; s'etitretient avec lui, 291 ss. ; 
recite TAhuvaT avec Zoroastre, 292 s, ; 
envoie Sp&ndarmat, Ardvisur et les 
Artay Fiavart potir veiller 10 miits sur 
Zoroastre, 300; 

s'entretient avec Zoroastre^ 241 ss. ; 
328 ss. ; lui montre son apparency 334 • 
lui conjere le xrat-i harvisp*aka$, 293 s>l 
334 ; lui montre le feu dans le menoh, 
33* s, ; lui montre la Religion dans le 
gStg t 294 ; lui revele leg modalites du 
culte, 290 s, ; lui deerit le sort posthume 
de Tame, 291 ; sera avec lui s'i] tieat 
fame a la Religion, 293 s. ; lui apportera 
Son aide et le rendra fort et puissant, 
341 ; lui accordera que des hommes forts 
et vaillants soient ses disciples, 340 s. ' 
s'entretieut avec lui au sujet de# Oaiva, 
344 s. ; 

envoie trois Amahraspand chez 
Vistasp pour rindter a. accepter la 
Religion, 348, 355 s., 378 ss, ; envoie 
Neryosang cnez Vistasp pour lui 
montrer sa place au paradis, 37S s. * 
sera maitre de la creation & la suite 
de la recitation de la priere Airyama, 
ifyc, battra Ahranian, 89, 99 ; viendra 
a 1'assemblee le jour d*Ahuuvat, 95 
140; s'assiera sur son trdne, 95, 140 ; 
sera zot, &7, 96 ; accompagnera Sosans* 
94; a'etahlixa dans le Xvaniras, 94, 
96 ; se melangera a Sosans, 96 ; tiendra 
un aiwyaMn, 87; sera epouac des 
f emmes qui n'ont pas en de man, 99 s. ; 
on lui sacrifie a part des autres 
Arnaktaspand, 121 s. ; il est le veritable 
sacrificateur, 125 ; offre le sacrifice de 
la Renovation, 126 ; oflre des myasd a 
des different es occasions, 126 ; sacrifie 
a Anahita et a Vayu, 138 ss. 
Ohrmazd (jout du mois de FravaTHn) 
jour du sacrifice, u3 ; jour de la crea- 
tion et de la resurrection, gt, 118 • de 
l'Assaut, iiS ; de la Renovation, gS ; 
Spandannat interviendra en faveur des 
damnes, gj, 



CUI^TE, KYTHE m COSMOLOGIB W IR^ 

ordalie, v. iprenve, 

ordre social conditionne 1'ordxe dar.^ 1 
nature, an ; manifestaUon de la w 3 
royaute, renverse par la J^ 

organisation Urriforiale, ses prmri^, 
r^vaes par Spandannat a zSo^^ 

orthodoxie zoroastrienne, peu rieir| P „ 
orthodox (hutfnan), corlrauiuoV av t 

cux, 67 &. ^~ 

05wzr r tres sage, 4 q 3 ; s^sit une 

du xvarrah de Yam/ 463. Paitle 

outiU, Sahrgvat apprend a Zoroastre 

comment les traiter, 33S. e 




INDEX DBS PKIKCIPAUX SUJKTS TUAIT^S 



559 



pantheon, aryen, sa structure fonction- 
nelle, 10, r6 ; sa structure se perpetue 
dans celui de VAverta, 18, zo ?^* mQ 
— perse, selon Herodote, ?5 
paratiffiswie micro-maciocoBmique 4IO 5 
pardon des mediants, 97, 109, 257 
parole, sa destruction^ 236 a., s6 4 
Partatgav, ob£it a Zoroastre, % 41 . . 
ocmverti, 293 s , 3*4; identique a u 
taureau malade ?» 344, 
patifian a mesure », son role 52 ss * 
ranene par Manns 5ihr, 43 o, ^ . ^ 
Tabattage de betail, I99 ; v , ^ Uf3 
Patties, doivent etre proteges par le ml 
de la vUle roi s, ; leur entretien est 
nne obligaboa religieuse^ 308 s 
Padak nnsk, un des nast hiifomansfik 
62 ss. ; son resume dans le Denkart 
zoo ss., 263. * 

Pdrand, demandee pour ViStasn, m s 
Pars, centre politique et religieui avant 

Alesandre, 458, 
perfections, les trois, 333, 
pfre, respecte la vie de son fils, 398 & * 
protege son fils, 399, ' 

perpdtuatkm (de l'egpece) jusqu^ la Reno- 
vation (patoanddin % o fraShart), 46 s^ 
48 s, ? 53 ss 4j s<5o s., 339 3 4D3 
447 s. 
PersipGHs> cite rituelle, 36 ; ascension du 

roi ; 25. 
Perses (les), suivent une relfeion ddtik, 

78. ^ 

Peiotan (on Pigyoton, pers. BiSotan, 

av. PiSi^yac^Tha), fils de V"istasp, 

Immortel en recompenBe de l*accepta~ 

tion de la Religion, 378 ; son immot- 

talitej 255, 379 ss, ; boit le lait, 256, 

379 s. ; accepte la Rdigionj 380 ; appa- 

raitra le jour de Hordat du mois de 

*"Tavartia, ijg, or^nisera le monde, 

403 ; Vurufiihr sera le commandant de 

ses armees, 466 ; — t. atissi Gi&otneMn. 

plante$s r^tees longtemps sans pousser, 

poussent an moment fixe, 39T ; Amur- 

dat apprend a Zoroastre comment les 

soigner, 338, 

plcws de l'enfant h la naisance provo- 

ques par sa vision de la inert, 298 s. 

PHne, ea notice sur Zoioastre, 299 ss, 

pluie, envoyee par les lTiminaires, 402, 



potyoikM |av. paoiryo-ikaeSa) a anciens 
docteurs P f Iransniettent la religion^ 
52, 

pouruSism, prototype d'une femme ayfint 
pratique, bunion parfatte, a6o ss. 

povvoir, Hvie a ceus qui xi'y sont pas 
autorises amene la destruction, 224 s. 

premiere existences sujet de Yasna 29-32, 
187 5*1 2 3i s. 

premiers ancHr&s, 445 ss, 

prittz (asron, av, aftaurvcm-}, s'identifie 
au Sauveur futur, 86, 263 ; a Zoroastre, 
86^ 239, 255 ; sa preparation pour le 
jour du sacrifice, 321 ; rev&t la vete- 
ment vohtmianien^ 3rS s. ; ^change des 
questions avec la divinity 322 ; etablit 
le cadre du moade par la puissance de 
!a parole sacree, 408 ; 

jl faut etre genereus pour, 353 s * ; 
Ohrmazd est pretre, 131, 409» 437 ; 
ea creation a la forme d'un pretre, 
407 ss. ; faitapparaltrelM&ttxW, 407 s.; 
portele nom d^Onrmasd, 403 s. ; modele 
de lliomme, 40S ; 

s, superieurs aux autres classes 

sodales, 43* 4^3 B \ 

v. aussi officiant* motor. 

ptintemps, son retour et la Renovation, 

proclamation & la <&ad,Hn£ t 188 ss,» 240 ss., 

34i ss* .. . 

procriation, son importance religieiase, 
260 s, ; compense la mortaliti indivi- 
dueile, 403, 443 ; appall par le 
meurtre du Bovin Primordial, 201 ; 
n*esistera plus au bout de 57 ans apres 
la Resurrection^ 99 s, 

profit de la propagation de la Religion, 

propagation U la religion, v. d£nrra$aklh» 

prophdtisme simiiique, sa conception 
Soignee de celle de l'Avesta, 7- 

propUtohgie, sondalre de ran thropologie 
et de la cosmologie, 305, 403 ; s 011 d ^ ve " 
loppement, 530 ss. 

prosperity amenee par la doctrine correcte, 
2*7 ; d^f endue pax le roi, 44 & 

purification, de l'oifidant, 318. 

Pur#£dsp (av. Poufuiaspa), frete d*Aras- 
tay, 346 ; sa msdson se trouve sur les 
bords de la Parja, 2go ; a beancoup de 
chevaux, 351 s. ; 

va chercher du Hod, 285 J amene ses 
vaches sur l'herbe ou se trouve la 
substance dn corps de Zoroastre, 
285 s. ; boit avec Bufctav le lait melange 
avec du Horn, 386 ; presseur du Haoma, 
287 ; explique a Dulttav ie sourire de 
leur fils, 399 * m-ontre eon fils a 
DiltasraS^ 299 s* ; livre son fils k 
Durasrap, 301 s. ; lui demande le 
moyen de le faire p^rir, 302 ; ramene 
Zoroastre k la fin de chaque epreuve, 
302 ; pose des questions a Tur i Bra- 
trokres, 303 s., 514 s, ; se rend cae2f les 
sorciers pour qu*ils gwerissent Zoroastre ? 
304 s., 465 ; doime une ccnipe de lait 
de jument a Durasra^ pour qu*U la 
sacririe, 305 s, 



rafiah-dahtfnB (av. zrasda,), raleur de 

Texpression, 49 s * 
RapiBww (gas), les ressuscites se reum- 

ront, 95. 
rasmh* son chois, lot s,, Sros sera rastoih 
a la Renovation, 87 ; — v « raftwifhar, 
rat (av. raiu), pretres en general, 101 i ; 
doit etre nomme dans chaqne region, 
338 ; les trente- trois rat, ior s. ; traduit 
pat « pretre », 52. 
tatlh * legaJite religieues », 449- 
r&tpastik f son choix> 101 fi. 
raBwiSkar, un des sept pretres dn service 
du Yasna, 357 s. ; symbolise Amurdat, 
94 ; sa place sera occupee pax Yourusut, 
04 . j — v. raswik* 
r&darfia « avec nae offrande 3, 152- 
Pak et Noiar, 302, 3°6- 
Ras-astiSnlh (av. Rasqstat), promise en 

recompense a Visti^p, 355. 
Mia, remplace M$a$H&&h, demandee par 

Vi2tasp.> 355, 
rati « don » dans les GatM> 162 s. 
rialUi ^ i&cd, leur contraste, 184 ss. 
tdcompsnse, de ceux qui out acceptd la 
Religion, 291 ss. ; des justes, 258 ; d «s 
bona, 96 s. * f d^pead de robeissance au 
dastjiaf) 329 s, ; promise par Zoroastre, 
258 ; par la parole sacree, 197 s< 
rifotms, conception etrang^re aux edits 

mazdtens, 7. 
rSg&ndroltim physique de Vunivers, S5&, 

262 ss. 
Religion (av. iaewfl* penl. dm) anterieure 
a la Kdson, 490 ; son caractere total, 
360 ; le meilleur des etres, 342 J sagesse 
supreme, 479 ; si Onrmaad ne ravait 
pas choi^ej le monde aurait peri t 321 j 
apparait dans le monde pour eliminer 
le mal, 519; facteur necessaire dans 
l'evoluiion du monde, 481 ; sa propa- 
gation est indispensable pour la des- 
truction du dfemon, 336 s. ; resaemble 
a la constructkm des mura, ir7 ; 

fait prosperer les ga&Qa, 33^ ; c test 
d^elle que provient le bonheur de tout 
le monde, 245 ; fait naitre des enfants, 
365 ss. ; 

revaee, 242 s, ; son acceptation par 
les hommes est difficile, 241 ;s£ repand 
parmi les homines a qui elle est pro- 
clamee, 243 ; ne doit pas etre donnee 
aus mediants, 371 8. ; celui qui Ten- 
sagne aide Zoroastre dans son action, 
493 ; son enseignement montre Tave- 
nemeat de Solans, 493 &- » && propaga- 
tion se fait nar la celebration dn culte 
d'Qhrmnzd,~496 s. ; la recompense de 
ceux qui Font acceptee t 29T, ^92 ss. ; 
sa consecration, 242 ; son accomplice- 
raent, 346 ■ 

apparait deus fois danS le si4de, 39, 
508 ; s'tpanouira quatre fois, 318, 510 ; 
apparait dans le monde par Gayom&rt, 
503 ss. ; revelee en esprit a Gayomart, 
507 s. ; contenue enticement dans les 
premieres paroles de Gayomart, 505 ss. 



^6o 



CULTE, MYTH3 ET COSMOLOGY EN T&&#\ 



en paroles a Mahri et MahTyanli^ 
507 5, ; par messages a Syamak, 507 s. ; 
aucun prophete d'autrefois n'a pu la 
propager, 522 ; ne se propagera pas 
avant Vtgtaep et Zoroastre, 522 ; seul 
Zoroastre pent la propager, 520 s. ; 
revelee entierement et en paroles a 
Zoroastre, 509 s. ; proclamee par 
Zoroastre, 385 ; attribute a Vistasp par 
I'interraediaire des Amahraspand, 3 65 s. 

— d*Ahraman t ses reptesentants et sa 
nature, 49 s, ; 

— Bonns, son origine et sa revelation, 
417 s, ; affiime leg deux principes, 
52 ss., 492 5, ; identique a la sagesse 
iunee, 48 6 ss. ; lameilleureconnaissance 
en provient, 49a ; 

sans elle la creation serait tombee 
sous le pouvotr d'Ahraman, 519 ; brise 
le corps des dev et d'autres drnj t 
56 S3,, 416 ; propagee depuis Gayomart, 
56 s. ; sa propagation complete biiseia 
TAssaut, 488 s. ; 

s'appuie sur la royaute aryetuae, 
5% s, ■ Hosang organisa par elle la 
royaute, 56 a, ,- les souverains de la race 
de Yam organiserent grS.ce a elle 1' em- 
pire aryen, 56 s. ; 

— Mauvai$B, son origine et sa reve- 
lation, 417 3, • affiime un seul prindpe, 

52 ss., 492 s. ; identique a la concupis- 
cence, 487 ss, j aboutit au judaisme, 

53 ss- 1 professes par un red mauvais, 45 ; 

— mazdionne, son essence est la 
sagesse d'Ohrmazd, 490 s. ; identique a 
la sagesse innee, 486 ss. ; puruie le 
monde de l'Assaut, 51 ; cr£ee pour 
triompher de l'Assaut, 415 ; propagee 
pour aider le Detail, 196 ss. ; apporte 
de Tavantage aus creatures, 416 ; 

dounera la victoire a Vistasp, 366 s. ; 
leg homines qui la feront progresser 
Seront amis de Zoroastre, 340 s. ; ses 
adherents considered oomme ses fr£res, 
354 ss. ; sa regie transmise pax Zoroastre 
aux poryotki£, 53 ss. ; 

exaltee par crainte d'enfer a Tepoque 
de Zoroastre et de Vistasp, 510 ; a la 
suite de sa reunion avec la force a 
P apparition de Cifrromghan, 510 ; volon- 
tairement a l'avenement d'Usyatarmah, 
510 ; tout le monde agira selon eHe a 
l'epoque de Sosans, 510 ; ses trois divi- 
sions, 61 ss. ; se succedent dans le 
temps, 6 g s, 

— d*Ohrmazd, sa nature et ses repre- 
sentants, 49 s. ; 

— des Sauveurs, son aveuement, pro- 
clamee par Zoroastre au moment de sa 
naissance, 293 s. ; preparee par le culte 
correct, 137, 260 ; 

— ei toyaute, coexistent et s'appuient, 
41 ; leur distinction, 37 ss. 

— royaie at sacerdotale, leur distinction, 
8, 34 ss. ; 

v> aussi d&ind, Den. 
rencontre, de Zoroastre avec Vohu Manab, 

188, 237 ss., 246, 319 ss. 
fenoncementi d«Tm le mazdeisme, 311. 



Renomteurs, neros passes et futurs com,- 
buent a la Renovation, 394 444' 
leur union amenera la Riovatim/'^ 
9 j ss., 121, 444 s. ; _ v. Soians. ^ I 
Renovation (av, fraSG-hsrtH, pehl. fta^art * 
son cadre ideologique, 91 ; but de 1« 
creation, 117, 4^2 ss, ; but de la vol 0n S 
d'Ohrmazd, 4x3 ; toutes choses creeps 
en vue de son accomplissement, d?^! 
impliquee par la creation, 303 „ 3 i 
retour a 1'etat primitif, 400 ; ses tw*' 
misses, 396 a. ; et la creation, W 
paraUelisme, 117 s., 127 fl. ; plus facUe 
que la creation, 113 ss. ; compare a la. 
construction du toit, 117 ; 

situee a un tournant du caemiu des 
luminaires, 394, 405 ; U faut qu^un temps 
s'ecoule, 392 ; arrivera inexorablement 
399, # 405; 

idee dominante de la vision du monde 
zoroastrienne, 3S9 ; solidaire de celle 
du sacrifice, 235 ; consiste a ptirifi er i e 
rta, 389 ; lite a la Sagesse, 492, 495 sa. • 
realisee par radopUon de la forme 
supreme de la Religion, 70 ; aura lieu 
apres la victoire sur TAssaiit, 4T3 s_ ; 
chacun y aide en accomplissant son 
devoir, 4r2, 427 s. ; les actions qui 
raident, 163 ; realisee par la roy&ute 
43 s, ; par Sosans, 416 ; ' 

obtenue pax la srt&da, 49 S s. ; ^tablie 
progressivement par la Religion, 415 - 
realisee par la Religion, 56 s», 417 ; ?ar 
sa recitation, 4tr ; tendue possible par 
la propagation complete des mansr i 45 ; 
etablie par le Createur dispo^nt d'un 
pouvoir absolu, 421 s, ; 

et la fete anuuelle^ 86 S5-, 98, jo8 ss., 
262 ss. ; resulte directement de la cel£ 
bration d'un sacrifice, 135, 254 s. ; de 
la recitation des Gatha et des Staota 
yesnya, 146 s. ; le zaotar - desire y 
aboutir, 173 ss. 

sacrifice de la Renovation selon le 
Bundahisn, 87 ; la rivayat pekhvie, 
E>7 ss. ; Zatspram, 91 ss. ; le VarU- 
nt&nsr, 233 ss. * symbolise par tout 
office masdeen, 70, 95 s,, z6z ss, ; 
comporte le Sacrifice d'especes immor- 
telles, 93 ; selon les EphSmhides du 
jour de Hordat du <ma%$ de Fravartin, 
99 s. ; 

aura lieu le jour d'Okrmazd, 97 s. ; le 
jour de Kordat, 99 s, ; accomplie pen- 
dant six ans dans les autres hiSvar^ 
pendant cinquante dans le Xvanira$ t 
444 s, ; 

syrnbolisee par le retour du soleil, 
les phases de la I/une, le retour da 
prni temps, 117 s. * fait tomber Alira- 
man sur ses genoux, 415 ; 

chez les Achemenides, 34 ss. ; sa 
realisation plus avancee dans la 
deuxieme Gdihd que dans la premiere, 
250 ; unique preoccupation de la 
troisieme Gatha, 252 ; 

Petat du monde aprea, 23S s. 
rSsurrection, arguments pour^ ri3 ss. ; 
realisation de toutes les virtualites de 




\jM1 



■SIM 



XNDEX DBS PRINCXPAUX SUJETS TRAITfe 



5&x 



la creation, 114 s, ; sa vue paralyse 
Ahraman pour 3 000 ans, 415 ; 

sera provoquee par la recitation de 

la priere Airywnd i&8> ^45 ; auia Heu 

le jour d'Ohrmazd, 9 1 ; le 3 our de 

Hordat, 99. 

retour & Vortgine, condition d'une nou- 

velle creation, 118. 
rSfributuMr, aura lieu an dernier toutnaat 

de resistance, 395 s. 
RevtmA (gar) (av. raevant), dans 1 Apar- 
§ahr, sWge de l'Atur Burzen-Mjhr, 
453 ss. ; village des mages, 45= J , so * 
110m indique sa liaison avec le tos 
ctat, 455; Vistasp y ^tablit lAtur 
Burzfen Mihr, 456 s* ; glose * chaine de 
Vistasp », 456 s, 
tivilation religitntse, deuxieme moment 
de la cosmdlQgte soioastrienne, 117 s** 
242 s., 3zS ss-, 501 ss, ; attendne dans 
VAhunavnti t iSi, 23& a., 250; vient 
pendant la recitaUon de VUsiavaiH, 181, 
237, 245* 35°* 2G1 s. ; 

elobale et mentale a Gayomart, 336, 
503 sa.; detainee et en paroles a 
Zoroastre, 336, 5^9 s. ; acquise soit paT 
l'entretien avec Ohrmazd, sort par la 
transmission de la parole par les y&m> 
506 5. ; , 

prenatale a Zoroastre, 289 ss, ; aes 
nash, 338. 

v, Religion, dE^raptunh, 
Rhodatiflos, inscription, 79 . 
rktesse, valorisee favorablement par le 

mazdeisme, 31* 
rttud, tres developpe dans le mazdeisme, 
4 ; revele a Zoroastre, 289 ss. ; a VStasp, 

353 S3' 

riwyat peteevie, son recit de la conversion 
d^ Vistasp base sur le Vistasp sast, 282, 

349* 

roi (pehl. xoat&y, dahyupsit), bon, meilleur 

des hpmmes, 38 a. ; le gouvemement, 

son devoir religieux, 41 & ; qualitts 

exigees de lui, 47 ; sa xv&SkimK 44 s. ; 

/.Wlobe les quatre classes, 460 '* repre- 

' sente la religion d'Ohrmazd, 49 s. ; 
rend le monde fraSa, 34 ss., 39 ; .son 
activite rend la R&novation possible, 
48 ; la joie qni lui convient, 47 s - > 

J 4iiraman n'a pas d'acces a ses pen- 
sees, 50 a. ; race la plus noble, 450 s. ; 
obeissance a ses ordres meme a la 
meiUeure existence, desobeissance en 
enter, 50 ; ordonne le monde, 37 s. ; 
combat les non-Aryens, 213 s. ; 

— dfErSnSahr, Srosahray du gM> 
213 s. ; 

— ses espeees, 46 s. ; 

— mauvais, professe vat mauvawe 
religion, 45 ; — v * s&st&r ; 

— achimenide, et l'homme juste ga- 
tbiqne, 27. 

rois, deux, mechanta, refusent de se 

convertir, 343* 
ro», choisie par Jamasp symbolise la 

pretrise, 3 81 * 



RoSndustn, mi des sept renovateurs, sera 
Miwutoj 54 ; dans V&xvah-* 9»» ^\ 
assotie a Vahuman, 94j $$ \ descendant 
de Gayomart, 474 s- 

royaute, son origine, ses fondements, son 
temps et sa manifestation, 43 J* '* 
indispensable a la protection du monde, 
46 s ; aboutira a la Renovation, 43 s. ; 
etablie par Mosang, 44& s. ; se 
perpetue dans la lignee de Yam, 5& s. ; 
appartient atrx Aryens, 5^ ss, ; propre 
a -bout homme, 48 s., 448 s. ; accompa- 
gneeounonde la Religion, 39; 
t- aryenne, s'appuie sur la Bonne 
Religion, 51 s - "* 

— bonne si mauvaise, 43 5 s ** 45 »• » 

— mauvaist, se perpetue parmi les 
descendants de Dahak, 56 b. ; renverse 
Tordre ^tabU, 43 a. ; finira par penr, 
43 a. ; vaut mieux qu'anaichie, 40 3- *. 

et religion (sacerdoce), 37 bs., 49; 

deux forces conjointes, 39 ; etroitement 
liees, 51 s. ; leur conjonction fera penr 
ia druj, 37 s. 

roxgar, aimiversaire de la mort, 105- 
TUt (ved. ; av. a$a), notion, 1 5, 207 ss* ; sa 
valeur cosmologique, 482 ss. ; oppose a 
mayd, r6 j a Indra, 19 ; — v. Asa. 
r«fion, corporel, va seul en enfer, 164* 
jR«ste», descendant de Karsasp et 
ancetie des dynastes sistaniens, 45^, 

S 

sacerdves, taction supreme, 43, 4*3 «. 
sacrificaUur genereux aura une grande 

recompense, 234. 
sacrifice (av. yasm f pehl, yanSn), sa 
doctrine, 4*, 85-147 I cree, mamtient et 
renove le monde, 86 as., 121 b., 126 ss., 
jw ss., 236, 3®9> 4o6, 416, 529 5- ; 
oiSert par la divinity cree le monde, 
132; lea trois temps s'y rejoignent, 
xoq s., 238, 395 ; son symbohsme cos- 
mique, 94* r2 ^ »■» 3»* ; social, 381; 
repeUtion de l'acte par lequel le monde 
fut cree, 125 ; esseutiel pour la marche 
du monde, 122 ; . ._ . 

structure du sacrifice zoroastrien et 
vedique, 163, 244 s. ; conditions de sa 
validiU, 131 ; doit €tre ofiert djns les 
regies, 244 ; P^ «n pt^tre quahfi*. 35& I 
sans arriere-pensees mauvaises, le doute 
quant a son efficaeit* amene le mal, 

131. 207 ss. ; consent la victoire, 131 ; 

offert correctement amene le bien, 207 ; 

la recompense, 309; fart aoitre 

Ohrmazd et diminue le Mauvais Esprrt, 

170 ss* : son efficacite, z35 ; 
obligation religiense, 248, 33°; ™A 

€tre offert pendant les Fravarfikan, 

104 s. ; du jour de Hordat, no ; mepnse 

par les heretiques, 228 ; 

La Ahraman, rend celui-d plus 

violent, 218- s - , ^ a 

— de Zoroastre, analogue a celui tie 

la Renovation, 93. 235 ; prepare la 
Renovation, 260 ; 



■: I 



H 



f j 

I i 



562 



CULTB, MYTHE ET COSMOMGIB EN IRAK 



— de Zoroastre ch&z VHtasp, sa valeur 
exemplaire, 136, 258 ss,, 3B0 ss. ; 

— de SoSans, ressuscite les morts, 87, 
91 ss, ; fait disparaitre la druj, 8 8 s., 96 ; 
fait monter la terre et descendre le 
Garotman jusqu'a la sphere des etoiles,, 
89s.; sacrifice dans Y 33 et le sacrifice 
eschatologique, 233 s, ; 

— sanglant t n'est pas condamn£ dans 
les Gathd, 226 ; n f est pas absent du 
rituelpaisi, 4 ; au Gasanbar, &5 t 100 s., 
225 ; 

— perse, selon Herodate, 75 ss. 
sacrifice, Pecrit sur ^explication da — , 

contenait le redt de la creation de 

Zoroastre, 28 & s. 
Saddar BundzheS, garde Tessentiel de la 

tradition ancienne en ce qui concente 

la legende de Zoroastre, 382, 
sages, une des trois categories des homines, 

Sagesse (pehl. xrat au framnaktk), sen 
r61e et sa fonction, 4.73 ss,, 486 ss, ; le 
monde est cree par elle et le tnal, 
enmine, 479^ 486 ss. ; decide de la 
superiorite de rHomme Juste sur les 
autres creatures, 479, 4S6 ; doit etre 
transmise et enseigtiee de facon inin- 
terrompue, 493 ss. ; sa contemplation 
equivaut k penser de facon creatrice, 
492 ; la Religion est la sagesse supreme, 
479 ; la vxaie sagesse est la connaissance 
des rites, 497 s. ; la sagesse innee iden- 
tique a la religion mazdeenne, 486 ss, 

salutf resulte d'un bon regne, 49, 

Sarsok (taureau), transporta les homines 
dans les autres ki£var, 455 ss. 

Sassanides, mentionnes dans le Cihrdat 
sous le nom des Huafritan, 280 s. 

Satvastaran, v. Isatvastrdn, 

Satves, canal* qui descend de la montagne 
Asnavand et se deverse dans la Daiti, 
lieu d'entretien de Zoroastre avec 
Spandarmat, 338. 

sauve (boxt), celui qui obeit aux choses 
des yaiat qu'il a entendues, 68, 

sauveur, son apparition,, 237 ; — s, crees 
par Ohrmazd a de differentes epoques, 
330 ; — v. Solans. 

— sauvd t idee, 394. 

Stimak (e'est-a-dire Kars&sp), recoit line 
fraction de la Religion, 505, 

sdstdr, mauvais roi, le pire des hommes, 
38 s. ; le monde devient enceint du 
Mauvais Esprit par sa mauvaise 
royaute, 43 s, ; represente la religion 
d'AfexaibBii, 50, v 

Sdimi (av„ Saurva), ad versaire de Sahrevar, 
96. 427. 

sceau &e$ prophit&s, 523. 

sectes zoroastriennes, prableme, 8 ss, 

Sen* chef des oiseaax, accompagna 
Zoroastre k rentretien avec Vahuman, 
^338. 

Sen (av. Saena), disciple de Zoroastre, 
293 s. 

siparaiion (yuttaklh) , ses diSerentes 
sortes, 67 s, ; avec le Mauvais Esprit 
recommandee aux mazdeens, 329 s. 



serpents, brises par Usyatannah^ 88, 108 
416, 471 s, ' 

siicles, leuis fleaux, 101 s. 

soleil, signification de rinntuti^ contre lui 
226 s., 264 ; cre^ an milieu du Ciel e t 
deplacfe de quatre doigts tend a revenir 
a sa place, 439 ss. ; s'arrete au milieu 
du ciel pendant io, 20 ou 30 jours 
316, 439 ss. ; — et etoiles, leur chemin 
ciee pax Almra Mazda, 396 s. ; — v. as- 
tr&Ss dtoiles, luminaires, 

Soma, adjonction" du lait caracteristique 
du sacrifice k Mitra et h Vatuna, %&y f 

sotnmeil et vgiUe, crees par Ahura Mazdfi^ 
396 ss. 

sarciers, sept, assis a cdte de Zoroastre 
an moment de sa naissance, 297. 

SoSans fav. saaiyant, accompagne parrojs 
de l'epitriete v&rsftrajan* rendu parfois 
en pehlevi par Sutomand i perozhar) : 
1} en tant que designation des sauveurs 
en generalj au pluriel (presque exdusi- 
vernent en avestique ou dans des 
passages traduits de Tavestlque) ; 

renovent l'tinwers, 129 ; bommes en 
tant qu'opposes am Amasa Spanta, 
133 s. ; non-nes, 133 ; des pays, 134, 
13S, 252; leur religion, 27, 137 s., 
184 a,, 260, 292 j les Gatha creees pour 
eux, X46 ; 

bivalence du terme et son expli- 
cation, 134 s. ; dans les Gatha, 135 ; 
dans le Yostia et le Visprai, 133 ss. ; 
2) eniantquenonTpropredusauveur 
final, un des trois Hommes Justes dont 
ravenement marquera la fin de la 
creation, 474 s., 518 s, ; dernier dis- 
ciple et dernier maitre, 494 ; recevra le 
dernier la Religion, 522 s, ; apparaitra 
lorsque tans les hommes agiront selon 
La religion mazdeenne, 510 ; eliminera 
le quite des dev et propageta entiere- 
ment celui des yamt en realisant la 
Renovation, 474 s* ; 

etablira La religion gathique, 69 s, t 
403, 509; sa daena, 19, 27, 137, 184 s., 
247, 260 ss, ; le meilleur des dast^r 
a venir, 38 s, ; et les beroa d^autrefgis^ 
395 • son ceuvre parallele a celle de 
Zoroastre, 518 s. ; descend de Gayo- 
mart, 474 s. ; trifonctionnel, 481 ; 
renovateur, retablira les corps, 474 s. ; 
son avenement et son epoque, 277 s. ; 
nie par certains, son avenement aura 
surement lieu, 233 s. ; suxgira du lac 
Kasaoya, 290 ; au moment de son 
entretien le" soleil s'arretera pendant 
30 jours, 316, 442 ; a la fin de ses 
57 aonees le soleil reviendra a sa place 
primitive, 440 ss. ; ses 57 annees 
confondues parfois avec Tepoque de la 
Renovation, 100 ; 

ofirira des sacrifices, &^ ss. j sera sot, 
94 ; dans le Xvaniras, 94 s„, 445 1 
associe a Ohrmazd, 94, 96 ; brisera le 
corps des dfuj bipedes, 56 s., 70 ; luttera 
avec la druj i ahramokih, 88 ; brisera 
les ahramoh, la vieillesse et la mort, 
416 ; son avenement detruira Tessence 




INDEX PBS PKINCIPAUX SUJETS TRAlT^S 



563 



des etres mauvais^ 477 s. ; sa fravasi 
invoquee pour resister k la dntj bipede, 
108. 

sourire a la naissance, de Zoroastre, 297 s,, 
303 ; la possibilite n'en est pas limitee 
& lui, 299 ; provoque par Pentree de 
Vahuman, 297 ; par Vabuman qui lui 
montre la joie du Corps Futur, 298 s> 

souveram juste, guide dans le combat, 
474 s, ; — v. roL 

— religieux sage, existe a toutes les 
epoques, 47^- 

souvet aineU s sa conception n*est pas la 
meme dans l*Inde et en Iran, 22 ; 
— « v, royauti, 
Spand, un des nasJt du canon, ass itnil e 
anz Gathd* 62 ss. ; son resume, 275 ss. ; 
incorpore dans le septieme bvre du 
De.nkart 7 65, 275 a. ; source prindpale 
du septieme Hvre du Denkart, 276 ; du 
recit de Zatspram, 282. 
Spandarmat (av. Sptnta ArrnmU = * Aro- 
matic « sainte soumission », traduit 
parfois en pehlevi par havandak- 
meniSmh qui ne tranacrit, a proprement 
parler, que le second terme armaiti, 
ou plus rarement, afzonik bavandak- 
menih&h) ; 

liee a rfcz, 221 ; et Aramati vedique, 
170 s., 221 ; symbolise la soumission 
filiale a Ohrmazd, 97, 494 et n. 2 ; 

choisie par Aiura Mazda, 19, x6$, 
2zi ; par le fidele, 165 ; et le pardon, 97, 
ro9, 257 ; 

deesse de la terre et de la f econdite, 
221 ; Tecoit le xvanah de la maternite 
par le premier xvet&kdas t 329 s, ; mere 
de la religion* 410, 508 ; enseigne a 
Zoroastre comment proteger la terre, 
338 ; porte une ko$tTk t 410 ; 

protege Zoroastre pendant 10 units, 
300 ; Zoroastre s , entretient avec_ elle 
pourmarquercompletementla Religion 
dans son esprit, 346 ; 

sera dfiartar, 94 ; accompagnera 
Vindat-xvanah, se melangera aux 
terres, 96 ; abattra Nangbait, 96 ; inter- 
viendra en faveur des damnes le jour 
d*Ohrmazd, 97 s,, 109 ; sera epouse des 
hommes qui n*ont pas eu de femme, 
99 B. ; 

— fau$se, 3XJ, 345 S. 
Spandarmat (mois), le sacrifice eschato- 
logique occupera ses cinq derniers 
jours, 95, 98. 

Spandddt (av, Spentod&ta, pers. Isfapdydr) 
guerrier, 256, 351 s. ; accepte la religion, 
380 ; mange un grain de grenade et son 
corps devient invulnerable, 256, 379 s. * 
le developpement de sa geste taidif, 
256. 

Spmdmai (Sp?nta Mainyu), le troisieme 
jour gatnique ; les Amanraspand quit- 
teront leurs symboles getikiens, 96* 

Spenak Menoh (av, Spenta Mainyu, Saint- 
Esprit), cree dans le Temps Infini en 
prononcant VAhuna vairya % 290 ,* com- 
munaute avec lui prescrite aux hommes, 
320 s. 



Spihr (av, QwaSa) aide Ohrmazd a deve- 
lopperla creation, 404. 

sraoS&varza (pehl. srhiavarr), le buitieme 
pretre du sacrifice du Yasna, 357 s, ; 
veille sur sa regularite, 120 ; n'est pas 
mentionne dans le reat de Zatspram, 
120 ; sa place sera occupee par Vistasp 
i Notaran, 234, 

Sray> au-dessus de Mevan^ lieu d s entretien 
de Zoroastre avec Sahrevar, 33 s ^ 

5roi, Stoiahray (av. Sraosa t SraoSa a£ya), 
preside aux destinees de la commu- 
naute aryenne et mazdeenne, 214 ; roi 
et maitre du monde, 121 5. ; rassemble 
les armees, 213 s, ; les rois de rEran- 
sahr sont des SroSabray getikiens, 
213 s. ; glose Vistasp, 213, 522 ; et 
Aryaman, 214; protege Tame, Tti ; 
habite les paroles, 477 s, ; aide a 1* em- 
porter sur le mal, 141 ; 

vint au secouTS de Zoroastre, 512 s. ; 
xiendra k Tassemblee avec Ohrmazd 
le jour d*Ahunvat, 95, 140 s. ; viendra 
avec Ohrmazd en tant que rasmh, 87 \ 
tuera Az, 89, 99 ; 

sacrifice offert a lui, 111 ; doit etre 
offert k part, 12 r s, ; restaure la prospe- 
rity, 212 ; doit etre offert pour que Tame 
d'un enfant ne soit pas damnee, 305 ; 
dans Yasna 28 t et ses paraphrases, 
140 s. 

sroidanh (obeissance) mene a la meiUeure 
existence, 50. 

stl fa etre ») de Zoroastre, 276 s, 

Stat yasn {ou — yoU, av. Staota ytsnya), 
un des nask gathiques, 62^ ss. ; son 
et endue, 142 s. ; sa recitation amine 
la Renovation, 146 ; celui qui le recite 
va au Garotman, 361 ss. 

sumati, sa double valeur, 169 s. 

Suik&r, un des nosh gathiques, 63 ss, ; 
eloigne du teste des Gatha, 65. 

Suiomartd 4 PBroSbar, v. Sa$dn$. 

Sydmak, recoit une fraction de la religion, 

505 ; 

— et Ffvoak, les hommes heritent 

d*eux la procreation, 447 s. 
SydvaxS f * noble », 403 ; engendra Kai 

Hosrav et constxuisit la Kangdk, 430, 

432, 
symbole de f<n t zoroastnen, 104 s - 
systeme aeHmhside, 24 ss. ; differe du 

systeme gathique, 26 ss. ; axe sur la 

royaute, 27 s« 



Sahremr fecrit SaQrevar, Saftrev, etc., 
av. XR&ra wiryu « Empire desirable ») ; 
Sa fonction, 436 s. ; apprend a 
Zoroastre comment soigner les metaux, 
338 ; lie a la fonction guerriere, 339 ; 
son intervention dans la bataille centre 
la dritj i ahramohih, 88 ; frapurtar, 
accompagnera Fradatxvarrah, 94 ; se 
melangera aux metanx, 96 ; abattra 
Savul, 96. 

Sndsakdn, rend hudar\h5 dans le VarSt- 
mdnsr, 204. 



!/!' 



5<54 



cui,te;, mythe et cosmoi,ogie eh ira^ 




Taromaiti opposee a. Armaiti, szi. 

Ta ure&u Primordial, v, Vache Primordiale. 

Taxmorap (-rup, Taxmurgt, av. Ta%ma 
Urupi), descendant de Gayomart, 
474 s. J re^oit line fraction de la 
Religion, 505 ; deimeme roi des sept 
kiSvar, 27 g s, ; tua des cUv, 403 ; trans- 
forma le Mauvais Esprit en cheval et 
le monta pendant treate hivers, 430 s. ; 
revela sept sortes d'ecriture, 430 s. 

tSnwtn (gokay) t doit £tre nomme Hana 
chaque village, 338, 

temperament aryen (erfh xem) t comJtnu- 
nion avec, 67 s, 

temperament non, aryen (anirih xemj, 
separation de, 67 s. 

Temps (av. zrv&n t pehl, soman, rarement 
Zurvan) cycliqae et lineaire, 112 5., 
5-28 ss. ; necessaire pour la mise en 
mouvement de la, creation, 404 ; indis- 
pensable pour acoomplir les actions, 
404 ; pour etre aide et gouverner, 404 ; 
cree par le mouvement des astres, 
389 ; dispensateur du xvarrah, 436 s,, 
443 ; determine Fepoque a laquelle tme 
tache donnee pourra £tre accomplie, 
433 ss., 443 ; ses divisions condition- 
nent le deroulement des actions hu- 
maines, 396 ; creees par Ahura Mazda, 
396 ss. ; marquees par les luminaires, 
402 ; 

aboli a la fin de l'annee, 395 ; au mo- 
ment de rentretien, 33B ; a la Reno- 
vation^ log ; 

ses devoirs accomplis par des fravahr 
incarnees, 403. 

Temps fixd(av, fraBnranStom paiH srtfiium, 
pehl, pat z&man i brin), 392. 

Temps Infini, le monde cre"e en lui par la 
recitation de TAJiuna vairya, 290. 

Temps Hmiti t 389 ; elaboration de 1'idSe 
a partir des Gatha, 11 , 336, 395 ss. ; 
indispensable pour remporter sur Ahra- 
man, 4D4 ; destine a user l'adversaire, 
400 s. ; limite a 9 000 ans, 400 ; divise 
par Ohrmazd en trois periodes, 404. 

t£nibres t elhninees par la Renovation, 
474 s. 

Terra, nourridere, 210 s, ; symbole getl- 
fcien de Spandarmat,, 96 * Spandarmat 
enseigne a ZoToastre comment la 
soigner, 338 s. ; a la Renovation s*el£« 
vera jusqu'a la sphere des 6toiles, 89 s,, 
99, 140 &>, 512 ; 
— et del, fixes par Ahura Mazda , 396 s. 

thiogonie chantee par les mages, identique 
am: Gatha, 77 s. 

Thma faite par Dahak, 56 s. 

Tofan (riviere), lieu de l'entretien de 
Zoroastre avec Artv&hBt, 338. 

To$ar, pretre, 52 ; — et ArtaxSer, appli- 
cation secondaixe d'un passage trans- 
mis deux feds par le septieme livre du 
Denhart; 213, 

tournant (urvaesa), le dernier de -la 
creation, 238 ; celui de la Renovation, 
405. 



tradition rituelle perdue, source de U, 
legende de Zoroastre, 274, 

trois moments de la cosmogonie tt-» 
242 ss,, 481. ' 7 * 

ir6n& d'Ohrmazd, 140 s. 

Tura, lies a la fonction guerriere, 34, 

Tilra Fryana, ses descendants s'appul 
quent a faire prosperer les eires 2 ad 

Tur i BrdirokrU (BratroxS), U j££ 
ahramok du passe, 38 s. ; troisieme des 
cinq freres karap, 511 ; cree; par Ahra- 
man pour tuer Zoroastre, 443 . sa 
sceleratesse egale celle dAhraraam 
443; * 

explique a Purusasp la significaticai 
du sourire de Zoroastre, 298 ; ptoclarae 
les qualites exceptionnellea de Zoroas- 
tre, 303, 514 s, ; poursuit Zoroastre 
303 ; essaie de s'emparex de Zoroastre i 
Tage de sept ans, 304 s. ; tue Zoroastre 
38 s,, 223, 303, 385, 443 ; se change en 
ioup pour tuer Zoroastre, 385 ; devien- 
drait imtnoxtel si Zoroastre le devenait 
443^ * 

Tur-i Urvaitddeng i Usixian (dans le 
D&tkar&i Urvaitadeh chez Zatspram, 
av, sans derate *Urvait&~dakyu-) t 

son flis ddsigne par son nom meme 
comme guerrier ennerai de la Religion, 
343 ; le premier homme a qui s*adresse 
Zoroastre, 310 ; l^otntne le plus epris de 
la justice et le plus genereux, 310 s, ; 
serait enclin a accepter la Religion si elle 
ne pr^conisait pas le manage consan- 
guia, 342 ; son chatiment et celui des 
ennemis de Zoroastre dans les Gatha f 
342 s. 

Tits fait partie d^une heptade, 92 ; 
— et Vev contiibueront a la Renova- 
tion, 444. 

U 

wvar et goSJtudak t dans le sacrifice, sym- 
bolisent le Cakat i daitafc, 121 s. 

Uruatatnaff fUs de Zoroastre, agriculteur, 
466. 

MTvEsgdSy les sept — et les sept Amahras- 
pand, 357 a. 

usij et UsixHem, 343. 

Usdhm (gas), les ressusdtes deviendront 
immortels, 95. 

Vitavaiti (GatM), point culminant de 
l'ensemble gathique, 237 ; reproduit 
le schema de la legende de Zoroastre, 
188 s. *•• - 

Viyatar^ (av. XJ xiyat-srsta) apqtre de la 
Religion descendant de Gayomart, 
474 S. ; son avenement et son mulenaire, 
277 s. ; avant son avenement les vie* 
toires de &9rom.aian ameneront Ira 
hommes a professer la reHgion maz- 
deenne, 510 ; propagera les hatamansr, 
&9; 509 ; appele mdnsrik, 403 ; s*entre- 
tiendra avec Ohrmazd le jour de 
Hordat du mois de Fravartirj, 119 ; an 
moment de son entretien le soleil 
s*arretera 10 jours au milieu du del, 
316, 441 s. j brisera la druj quadrupede, 



INDEX DES PRINCIPAUX SUJBTS TRAIX^S 



5*5 



56 s, ; la druj des loups, 69^ zoS, 416, 
471 s, ; Tesces et le manque, 416 ; 
pendant son millenaire la force de 
rAssaut dindnuera, 419 ; a la fin de son 
millenaire le Soleil s'attetera pendant 
vingt jours et reviendra de deux doigts 
vers sa place primitive, 44° ss - 

Vsyatarmah (av. Uxiyat-ntmah) apatre de 
la Religion descendant de Gayomart, 
474 s. ; son avenement et son mi l lenaire, 
277 5., a son avenement les hommes 
exalteront la Religion mazdeenne de 
leur propre gre, 510 ; propagera le dot, 
69, 509 ; appele dafik t 403 ; an moment 
de son entretien le soleil s'arretera 
20 jours an milieu du del, 316* 441 s* I 
brisera la druj des serpents, 56 s. f 69, 
108, 416 ; des xrafstr, tft s. ; la faim 
et la soil, 416 ; pendant son millenaire 
la force de l'Assaut dhninueraj 419 ; & 
la fin de son miUenaire 1c soleil s'arre- 
tera pendant 30 jours et reviendra de 
trois doigts vers sa place primitive, 
440 ss- _ 

Uzav, roi drEran, 280 s, 

uz?m&, 398 s. 

Vterln ^g&J, les marts ressusciteTont, 95* 



Vacte, pour qui fut-elle creee ?, 242 ; 

source du bonheur, 254. 
Vache Priwordiale (gav i evddt), succombe 
a l*heure meme de l'Assaut, 519 ; son 
meurtre produit des plantes, ce qui est 
une forme de resistance au jnal, 229 ; 
ne pent etre tuee au point qu'elle ne 
pui^e renaitre, 230 s, ; — v. Bovin 
Primordial, Ame du Bovin t Gosurun, 
vaepya ksvtTia, sa dttend se mettra en 

colere au pont Cinvat, 25B. 
Vahram i varHavtmd apparaitra le jour de 
Hordat du mois de Fravartln, 119. 
vahu (ecrit vohv), ■ bon », designe primal- 
^rement le bien materiel, 31 s, 
'Vahuman (av. Vohu Manah « *Vahu 
Manah, pers. Bahman), la premiere 
creature, 324 s., 504 ; cree par Ahura 
Mazda, 396 ; premier engendre, 329 s. j 
produit du premier xvetukdas d'Ohrmazd 
avec Spandarmat, 131, n, 4* 3^9 s - ? 
premiere origine de la creation, 325 ; 
marque la dualite, 3^5 ; premiere crea- 
ture du menok contribne a la creation 
de la Religion, 5<?4 ," Ohrmazd cree par 
lul, 397 s. ; 

ses actions, 236 s. ; paroles cotiformes 
a Asa, 24^ j sa voix, 138 ; sa sagesse 
enseigne le profit, 330 ; celui dont il 
habite les pensees connait la voie droite, 
477 s. ; il faut faire appel a lui en tonte 
drconstance, 512 ; identique avec le 
plus intime de rhomme, 325 ; f^it lire 
l'enfant en lui indiquant la joie du 
Corps Futur, 29S s. ; 

envoys contre Akoman a la naissance 
de Zoroastre, 296 ; sa rencontre avec 
Zoroastre annoncee dans la premiere 
Gdthd est decrite dans la Seconde, 188, 



337 ss,, 319 ; se presente a Zoroastre, 
326 ; le proclame prophete, 326 &. \ 
1 'assure que la justice eziste, 323 ; l'in- 
vite a Tassemblee des esprits, 324 ; est 
son ami, 330 s. ; la rencontre a lieu le 
jour de DaSv-pat-Mihr du mois d'Art* 
vaniSt, ng s. ; s'associe a Zoroastre, 
421 s. ; sa taille est neuf fois celle de 
Zoroastre, 324; lui enseigne comment 
soigner les anhnaux, 338 J doimera a 
Vistasp un tr6ne dans le Garotman, 
368 s. ; 

un des trois Amahraspand envoyes 
par Ohrmazd a V^tasp, 349, 37$ s. 

hdvanan, il accompagnera Ro5n£aSm, 
94 ; se melangera aux animaux, g6 ; 
abattra Akoman, 96 ; 

et sumaUi 169 s. 

— et SroSahray, ordonneut & Syamak 
et a d'autres de passer dans les autreg 
kisvar, 507 s, ; amenent une brebis a 
Zoroastre, 302. 

— et Vat, font tomber la pluie, 397- 
Vahuman diz, conquise par Kai Hosrav, 

453 S, 
vahumaniM, vetement, 318, 321, 324 s., 

375* 
VaidvGiSt, se pretend Ohrmazd, son chati- 
ment, 343. 
Van-i yui-bii, fait partie d*une heptade, 

92. 
ww fait par yam (pehl. var i Yam-hart) 
construit dans rAryanam vaijah, 457 i 
sera ouvert apies la pluie Marfcusan, 
430 &. 

Var dai~xvarrah, un des sept renovateurs, 
attache au VidatafS, 445 ; v. Vindat- 
xvatrah, 

Varkr&n (feu), Artvahi&t indique a. 
Zoroastre comment le soigner, 338 ; 
libation versee, 93 s. 

VarHmdnsr, un des nask gathiques, 62 ss. ; 
paraphrase des Gatha, 65 ; catactere de 
son commentaire, 274 3. ; et la version 
pehlevie des Gatha, 275 I son impor- 
tance comme source de la legende de 
Zoroastre, 275 ; utilise dans le Spand, 
329 j dans le septieme livre du Denhart, 
281 ; son premier ch&pitie est une 
paraphrase de la vafrgtrUmh, 295 ; sa 
paraphrase du premier chapitre de 
VUitavaiti, 329 s. 

VarviQa et Indra, leur opposition, 16. 

vasas^xsa&ahya, connotation eschato- 
logique du terrue, 238 s. 

vaxS « parole * et « esprit », 502 s. 

vaxS-apar-baris'nih « transmission de la 
parole », 502 s. 

vaxsvar « prophete », 502 ; — * vaxsvaran, 
foimule tardive, 213. 

va&girisnih, sa version pehlevie et sa 
paraphrase dans le VarStmansr, 295. 

Vdy « longtemps autonome », rencontre 
Kai Hosrav, 144 ; a tue des h£ros, 144 > 
change en chameau, 144. 

Vdyu, demonis^ a moitie, 20 ; dieu am- 
bigu, 129 ; le sacrifice que lui offre 
Ahura Mazda, 128 a. ; est un sacrifice 
de creation, 129* 



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566 



CUI/TE, MYTHB BT COSMOWGIE EN IRAN 



INDEX DBS PRINCIPAUX SUJETS TRAIT^S 



5$7 



venakdn & voyants », representent la 
religion d'Ohrmazd, 49 s. 

v&nt t cree par Ahura Mazda, 397, 

Vikart [Vaikart, Vaifeeret, av. *P r ayw- 
fc-ia) itablit les bases de ragrietilture, 
4*28 ; 

les hommes heritent de lui 1' agri- 
culture, 447 s. 

vitement blanc, sa valeur synibolique, 
324 s. 
— whumanien, 318,321, 324 3,, 375. 

vit&m&nts neufs, places k c5te du dron, 
no ; essayes le jour de Hordat, no ; 
don lies par Ohrmazd apres la resur- 
rection, in s. 
Vmftr&yna (= Vfflr&yna) adore par les 
zoroastrfens, 17, 

viands, son usage demesure, 235 ; rend 
chers ceux a qui elle est donnee, 223 s. ; 
ceux qui Tout mangee ressusciteront 
quadragenaires, les autres comme de 
jeunes gens de quinze ans, 99 s. 

VtSifkaft-i dentk attribue a Medyomah, 
283 ; emane peut-etre du cercle d'Azar 
Kaivan, 2S3 ; son recit modelc sur celui 
des maqamat soufies et base sur le 
Denkart et la tradition des bistoriens 
islamiques, 282 s. ; Timage de Zoroastre 
se rapprocne de celle des prophetes 
semitiques, 283, 

Videvddt, un des nask ddtik, conserve^, 
62 ss. ; occupe une place a part, 66 ; 
fiddle an dualisme gathique, 77 ; son 
£thique analogue & celle des Gdthd, 
29 s. ; n'est pas reflet de la mentalite 
des mages medes, 6 ; suit?! par les 
mages, 77 ; decrit le culte des demons, 
14 ss. J le chapitre 19 contient le recit 
d'une revelation prenatale a Zoroastre, 
274, 289 3s. 

we, des habitants du monde, cr£ee le 3010- 
de Hordat du mois de Fravattin, 119. 

vieiUssse- et mott, elirmnees par Sosans, 4x6. 

vin symbolise la royaute, 381 ; rempiace 
en partie le Horn, 256 ; symbolise 1'eau 
des lacs, 121 s, ; bu le jour de Hordat, 
no. 

Vindatxvarrah (ecrit Vardatxvarrah dans 
le Ddtastdn i dentk), un des sept reno- 
vateurs, associe a Spandarmat, 94 ; sera 
afiurfar, 94 ; dans le Vidatafs, 92 ; 
— v. VatdtUxvarrah, 

wsite, des Amahraspand chez ViStasp, 
37B ss. 

Visprat, l*o£&ce de Yasna-Visprat celebre 
pendant les Gasnabar, 120. 

Vistaspa (av, Kavi Fiftas^i, pehl. Vistasp, 
Kai Vi&dsp, persan Gu&t&sp ; cette 
derniere forme se rencontre parfois 
dans le Viitdsp yaH pehlevi). 

pleiu de xvavrah) 351 s. ; sublime, 
403 ; doit £tre genereux, 366 s, ; in- 
came les trois classes, 61 ; absence de 
traits sacerdotaux, 60 s. ; prototype du 
roi orthodose, 58 ss. ; de la royaute 
reunie a la religion, 508 ; du laique 
mazd£en, 59 ss, ; prend la tete de ceus 
qui suivent le droit chenun, 360 ; ses rap- 
ports avec le tiers etat, 437 j avec 



Sraosa, 214 ss. ; symbolise §ahtSvai: 
92; 

sera disciple de Zoroastrej 293 s. - 
son compagnon pour le gtaud ma, go,, 1 57' 
192* 377 ; doit recevoir la reIigion/360 ■ 
Zoroastre apparait dans sa maison avec 
un feu qui ne brule pas, 332 9, ; il jette 
Zoroastre en prison, 349, 374 ; ITiistoire 
de son cheval alezan, 376 ; veut 
eprouver Zoroastre, 380 ; 

appele A einbrasser la religion maz- 
deenne, 356 ss. ; h sacrifier a Ohrmazd, 
357 ss. ; k sacrifier selati la den de 
Zoroastre, 361 ss. ; a s'entretenir avec 
les divinites, 368 s. ; son instruction 
religieuse, 34B s., 356 ss. ; 

ia.-vEU.rs divines demandees pour lui, 
353 ss. ; S'U accepte la Religion il aura 
une recompense dans l'au-dela, 361 ss,, 
378 j sa maison sera dans le Garotman* 
365 ss. ; aura une recompense des cette 
vie, 365 ss M 370 ss.j Vahuman lui 
donnera un trdne dans le Garotman, 
368 s. ; 

puissance demanded pour lui, 191 s. ; 
remportera la victoire s'il accepte la 
ILeligion, 348 - sera rendu victorieux 
par le sacrifice offett, 357 ss. ; ses 
guerres avec Arjasp, 348 s., 385 ; 

demande quatre faveuis^ 235, 379 s. ; 
dioisit la contemplation du Paradis, 
255 8„, 379 s. ; boit du Hom et tombe 
sans connaissance, 379 ; prend du bang^ 
120 % boit du via, 256, 379 s. ; obtient 
une vkion, 156 s., 192, 25S s., 377, 381 * 
visite Fau-delAj 379 ; voit le Patadis, 
25^ ; voit sa propre place, 377^ 379 ss. ; 
tradition attested anciennement, 256 - 
la recompense des membres de son 
entourage est gage de celle des autres 
fideles, 19a S-, 259, 381 ; 

satisfait Zoroastre, 250 ; accepte la 
religion mazdeenne, 120^ 348, 362 as,, 
430^ 432,' en acceptant la Religion la 
met en mouvement jusqu*a Varrivee de 
Sosans, 362 ss. ; converti le jour de 
Hordat du mois de Fravartin, 119 ; 
le reat de sa conversion base sur le 
Viitdsp-sast,, 348 s. ; 

lui et ses descendants rapproches des 
derniers Acnem&udes, 45S, 531. 

Viitasp-i Notaran, sera sroSawtg, 234. 

ViHdsp sast} un des nosh du canon, assi- 
mil£ aus hiUamdfisrik, 62 ss., 348 ; son 
resume, 348 s, ; decrit la conversion 
de ViStaspa, 65, 275 ; source du recit 
de la conversion* 279 ; source principale 
du recit de la tivdyai peblevie, 282. 

V iit Asp yaH, sa version pehlevie, 350 s. ; 
ses rapports avec le ViSiasp sast, 65, 
282, 373. 

Vohwaast i Snoydn, sera Mvanan, 234* 

voie tactis, kostlk du pretre cosnuque, 
identique au xvarrah de la Religion, 
410 s. 

mix, de Zoroastre, doit devenir puissante, 
243* 

Vauru£ihr f fils de Zoroastre et comman- 
dant des armees de Fesotan, 466. 



Vourunem (av, Vourunzmah) un des sept 
renovateurs, plac6 dans le Vourubarst^ 
92 ; asnotfir, a^cie &. Hordat, 94 ; 
— v. KdmaUnydyisiu 

VouruSut (av. Voutasavah}, un des sept 
renovateurs, place dans le Vourujarst, 
g2 ; raQwiSkar, associe a Amurdat^ 
94 » — v. Kamaksut. 

vy&nayd dans Y 44,7, n'est pas a Tame » 
en tant que faculte mentale* ag8 s. 



Xerxes (v. p. XHayarsa), sa condamnation 
des daiva } 6, 24* 33 s, ; signification de 
aria chez lui, 207, 209. 
XUm fdevj (av. Aesvia}, aurait gardi le 
pouvoir jusqu*a la Resurrection s'il 
s'en ^tait empare^ 430 5. ; pent detruire 
le myasd et le Gasanbar, mais Eion le 
xvlliik&as, 122 s. ; incite Axjasp contre 
ViStasp, 346 fi. 
jtrafstr (av. — a), repudies en paroles, 235 J 
doivent etre vaincus par la parole 
sacree, 191 ; leur essence est mortelle, 
leur revetement separable, 471 s. ; les 
tuer est une osuvre pie, 30 ; leur corps 
sera bris& par Usyatarmah ? 471 s. 
jcraoda,t-itrvm $ compos6 base sur Y 46, 11 T 

et SI t 13* 34z< 
jcrat t v> sagesss, 

xrat i harvisp-djtds, la volonte d'Obrmazd 
lui est conforme, 412 * confere a 
Zoroastre, 293 s., 334, 
xratu y de Vohu Manah, 190 s. 
xrosiSn-datdr 6 rufidn, traduit xraodal- 

urvan, 342. 

xvaetu, vzwzana et airyaman entendent 

etre messagers d*Abura Mazda, 184, 

220 ; n*acceptent pas Zoroastre, 185. 

xvaMu v3T3z$nya &iryarruin doivent etre 

attires a la Religion, 341. 
Xvaniras, continent central, place de 
Sosans, 92, 444 s. ; la Renovation y 
durera 50 ans, 444 5. ; Freton fut son roi, 
279 ss. ; rempli par les descendants de 
Mas! et ue MaSanI qui se repandirent 
ensuite dans les autres kiSvar, 279 s, 
Xvariasm, un des sept renovateurs, atta- 
cn£ au Savah, 92, 444 s. J &ttwvax$ f 
associe a ArtvaMst, 94* descendant de 
Gayomart, 474 5- 
xvarrah (av. xvarmah = ^xvarnah), sa 
signification, 128, 393 s., 43+ ss. ; cree a 
partir des lumieres infixues, 285, 436 ; 
ne represente pas seulement la aDUve- 
rainete, 467 ; ii^e3t pas Zurvan, 43^ J 
glose xvesMrth, 434 ; decide de la 
valeur d'un homme, 435 ; permet la 
realisation d*une tacue au bout d*un 
certain temps, 394* 434 s., 439 ; c^mi 
d*un homme depend de sa fidilitfe au 
jcwrrah du Createur, 435 ; 

ses differences attributes a des races 
•differentes, 280 s., 43 6 j 445 ss.» 450 ; 
son action liee h recoulement du temps, 
394, 436 ; accompagne des riferos pen- 
dant longtemps, 394 1 s*incarna en 



Fravak, puis en Hosang, etc., et fut 
refuse aux collateraus, 450 ; 

visible sous une forme ignee la nuit 
de la Jiaissance de Zoroastre, 2S9 ; son 
abondance empeclie les demons de tuer 
Zoroastre, 289 s. ; tout xvarrah vient 
de Zoroastre, 464 ; les Amahraspand le 
donnent a Vistasp, 370 ss. ; 

d'Ahura Mazda, 128 s. ; implique la 
Renovation* 129, 393 s. ; des Amasa 
Spanta implique la Renovation^ 129, 
394 ; des sept Amahraspand, poss£d6 
par les sept resurrecteuTs, 93 ; sera 
contemi dans la cape de sept peaux 
rev^tue par Sosans, 303 ; des yazata et - 
des saoiyant, implique la Renovation, 
129, 394; 

du Createur, permet de proteger la 
creature, 434 s. ; prepare la beatitude 
finale, 438 ; permet de transferer les 
meritants dans le Garotman, 438 ; lui 
fit sepaier le tiers inferieur du ciel, 
438 ; le Mauvais Esprit ne le poss^de 
pas, 439 ; 

de Dieu, protege Zoroastre, 297 s. ; 

des Artay Fravart, toutes les crea- 
tures sout etablies par lui, 393 * 

des Aryens, 437* 450 ; inaccessible a 
Frahrasyan, 450 ; 

insaisissable, 437 (propre aux pr€» 
tree) ; 

kavien, 437 ; orgamse la royaute et le 
monde, 51 1 touche la poitrine de la 
mere de Zoroastre, 292 s. ; touche le 
corps de Zoroastre a sa naissance, 
292 s. ; 

de la Religion, 450 ; implique que la 
propagation de celle-ci tealisera la 
Renovation, 411 ; est une kostik bril- 
lante, 410 s. ; empeche les dev et les 
dmj de penetrcr plus haut, 411 ; le 
plus fort en Zoroastre, 37 s. ; 

de la royaute, le plus fort en Yam, 
37 s. ; sa conjonction avec celui de la 
Religion en Sosans f era perir le Mauvais 
Bsprit, 37 s. ; 

de Haosyaiqha, lui permet de tuer les 
daiva geauts, 394 ; 

de Tasma Urupi, lui permet de 
transformer le Mauvais Esprit en 
cheval, 394 \ 

de Yam a, 45 g ss. ; la part des pretrea 
saisle par Miftra (ou OSnar), celle des 
guerriers par Karsasp, celle des agri- 
culteurs par Freton, 462 s. ; 

de Zoroastre, 276 s., 45°* 5*7 s. ; 
propagera la religion mazdeenne, 51 ; 
comporte retablissement du bonheur 
eschatologique, 299 ; sa descente des 
lumieres inunies, 284 s. ; moute vers le 
ciel, 303 ; 

du Nawzot, protige Tame de l'initi^, 

383- 
X v&rizm et TAryanam vaijah, 458 s. ; le 

dialecte des GathS Tiudique comme leur 

patrie, 524* 
xveskdnh, 423 ss* ; devoir d'etat, 4* s. ; 

eq.uivaut a xuarrah t 128 ; glose xvarrah, 

434 ; depend de la soumission au 






568 



CUI/TE, S£YTKB ET COSMOWGffi EN IR^K 



gvarraht 434 ; uniquement des drres 
bons, 426 ; celle du roi, 44 s. 
xvtt&kdas {on xvtto&at, av, xva&vaddda), 
une des trois choses Jondamen tales dans 
le monde, 122 s. ; Ahraman ne pent rien 
centre lui, 122s., 357" ss. ; creele moude, 
I3r et n* 4 ; Phurnanite' doit son origine 
& trois unions consanguines, 123 j le 
premier accompli par Ohrmazd avec 
Spandaifnat pour engendrer Vahurnan, 
131, n, 4, 329 s, ; sou excellence, 329 5. ; 
le plus grand merite dans la religion, 
357 ss. j; — t. aussi m&riage consangtiin. 



Yam (Set) (av. Yama xiaeta, ecrittoujours 
Yi?na t persan Ja<m$ed), sa fonctlon 
polyvalente, 459, 462 ; possede Pessence 
des 4 classes, 46a ; institue les 4 classes^ 
46 a ; rot, 222, 460 ss. ; prototype du toi, 
36 j du bon roi, 4B s., 52 ss,, 58, 459 ; 
le mallear des rois, 41, 223 ; le meilleur 
des rois du passe, 38 s, ; prototype de 
la royaute aJ.*epoque ou elle apparait 
seule, 508 ; 

s'entretint le premier avec Ahura 
Mazda et accepta la royaute, 39 s., 
459 s, ; son refus de la Religion est sans 
rapports avec sa chute, 40 s, ; La bonne 
religion et la bonne royaute reviennent 
a ses descendants, 52 ss., 451 ; eon r6gne 
est la periode la plus heureuse, 41 ; 
pendant am mulenaire l-adversite est 
brisee par le xvarrah, 4x8 s. ; est riche 
en xvarrah, 403 ; le xvarrah de la royaute 
atteint en lui la plus grand e intensite, 
37 s; possede le xvarrah kavien, 437; 
son xvarrah divise en trois, 459 ss, ; 

souleve vers le del le jour de l*An, 
35* 40 ; 

etablit Atur Xvarrah surlamontagne 
Xvarranamand, 380, 456 s, 

son opposition avec Zoroastre n'im* 
plique pas de conflit reh'gieux, 41 } 
459 s. ; &*est jamais representant du 
monde du mal, 233 ; n'a pas accepte la 
Religion parce que doming par la 
desobeissance, 222, 523 ; nature de son 
peche, 221 s. ; crime centre le rituel, 
222 ; se croit Dieu, 322 s. ; emit a la 
parole mensongere, 322,; rapproche 
des daiva a cause de sa desobeissance, 
223 j 

ct£6 en vue de la Renovation, 444 ; 
descendant de Gayomart, 474 s. ; 
troisleme roi des sept continents, 279 s. ; 
son activity a lieu dans PAry&nani 
vaijah, 457 ; re^oit une fraction de la 
Religion, 505 ; perce la tiomperie des 
dev, 53 ss. ; 493 s. ; introduit la kostlk, 
308 ; lend lea creatures immortelles, 
53 s., 428, 430 en leur distribuant la 
viande, 223 s. ; satisiait les hommeg et 
le betail en faisant aux premiers manger 
la viande du second, 225 ■ institue la 
coutume de tner une vache pendant les 
Gahaubdr, 225 ; retire le patmart du 
ventre d'Ahraman, 430 s. ; batisseur, 



460; construisitleT/ftra, 223,428, 4305 . 
des palais, 223 ; * 

sa fravaH invoquee pour register aux 
diffeTents fleaux, 107 s. ; cnatiment de 
ses assassins, 88, 97 ; 

diviaite supreme chez les Kafi™ 
sous le nom d'lmre, 460. 

Ya$na~Visprat f forme de sacrifice celebree 
pendant les Gasaflbar, 85, 120. 

YaSt, critique de la tbeorie de Christesaen 
17 s. ' * 

yamia (skr. yajata, pehl. yagai, pi. yazdan) 
president aus jours, auz mois et aus 
gas y 102 S. ; leur culte pertnet d*aco6der 
a la meUleuie existence, 233 s, ; amene 
la Renovation, 417 ; leur puissance 
superieure a celle de PAssaut, 41a a . - 
un homme gSsanfh est en communautl 
avec eux, 67 s. 

YazdJmrt^ fils de Sapur, roi orthodose 
52. * 

yasjin, nom peblevi du Tasna, 76 et n, 1. 

Yer^he haiqm permet d r etablir le rituel 
correct, 274 ; Pexegese mazdeenne y 
voit une allusion au culte de Peau et 
des plantes, 516 ss. 



zamanak « epoque >, 433 ; a hdn i mmanak 

kdr », 403, 433- 
Zamyamt (jour, du mois de Spandarmat), 
un des cinq jours du sacrifice escbato- 
logique, 95. 
Zand, ses qualites ptopres, 503. 
zaotar (pehl. zot), p^tre principal du 
service du Yasna, 357 s* ; persomiage 
central dans les Gathd, 24 ; associe S. 
Ohrmazd, 94; s'identifie a Zoroastre, 
2 39* 255 I au Sauveur futur, 174 s., 
263 ; sa place sera occupee par Ohrmazd, 
87 ; par Solatia, 94 ; par Zoroastre 
e des trois temps » (ZartuxH i 3~mma» 
nan) t 234 ; 

desire connaltre les chemins de Vohu 
Manah, 23 2 ; agit selon Vohu Manah^ 
233 ; Jait trois pas en avant, 333 ; 

son cholx, 101 s, ; ne doit pas etre 
ennemi, 354 s. 
Zaratust^nama, son recit conserve plu- 

sieurs details andens, 282 s, 
ZartuH de Fusa* n*est pas identique au 

manicheen Bnndos, 12, 
Za>7t(r)urstro(h}tom (av. mraftufyroterm-) r 
grand pretie, represente la religion:. 
d'Olimiazd, 49 s, ; son xvarrah piopage 
la teligion mazdeenne, 51 ; possede le 
xvarrah de la religion, 450 ; Abratoan 
n'a pas d'acces a sa naissance, 50 s,; 
la reconnaissance de Zartustroktom 
de Tepoque m^ne au paiadia* le refus 
de le reconnaltre provcMjue la damna- 
tion, 50. 
Zaw i Tahmasp, agticulteur, 351 s. 
Zatspram (Selections ds — ) y son recLt de 
la Renovation, 90 ss. ; les deux demiers 
cbapitres ne se contrcdisent pas, 90 s, ; 
la fin du chapitre 34 n'est pas un recit 
de Ja Renovation, 118 ; son recit de 




IND3X DES FRINCIPATJX STTJEJTS TRAIT^S 



569 



la naissance de Zoroastre base sur le 
Varstmansr^ 396 s. ; donne une appa» 
rence plus biograpbique a son recit de 
la vie de Zoroastre, 312 \ independant 
du septif*±ne livre du Denhart, 276, 
282 ; les sources de son recit de l*entre- 
tien de Zoroastre avec Ohimasd, 333 ss ; 
son recit de la conversion de Vistasp 
base sur le Spand, 349- 

Zeus-Ciel = Ahutamazdaii, chez Hero- 
dote, 75, 

zindlq, le temoignage d'al-Beioni, r2, n. 3. 

$imndak-me?ak, epitbete de Gayomart, 
leurs Itnplicatioms, 44 & s., 449- 

Zoroastre (av. Zarabusira, pehl. Zartuit, 
ecrit souvent Zartu^t, persan ZaratidU 
Zardusi) principal prophele du maz- 
deisme, 11 ; un des trois Hoinmes 
Justes, marque le milieu de la creation, 
474 s. ; Homme parfait, 466 ss., 518 ; 
apparait aii milieu de Thistoire, 511, 
520 ; troisienie des cinq freres, 288, 511 ; 
1'Homme par ezcelleuce, 4 So s. ; accepta 
la perfection de THomme Juste, 51 r s. ; 
cre£ medlleur que les Amahiaspand et 
les anges, 51 S ; fera plus que les autres 
etres mat£riels, 515 ; sa position depasse 
celle de Gayotnart et de &5§ans, 480 ; 
embrasselatotalite de Tespace, 5r4 ; 

qualites grace ausquelles Ohrmazd le 
cuoisit comme propbete, 464 s. ; le 
plus epris de la justice et le plus oppose 
au mal, 197 e., 323 ss., 513 ; la plus 
eminente des creatures, 519 ; toutes 
les creatures out et6 creees avant lui, 
518 ; Obrmazd le prodame le plus 
juste, etc.^ 292 s. ; sa fravahf a Taspect 
d'un Amahraspand, 520 ; aal moment 
de PAssattt sa fravahr garde la moitie 
du ciel, 518 ; tous les yazata n'ont fait 
autant de mal au Mauvals Esprit que 
lui, 315 5 la creation enti£re place en lui 
son espoir, 517 ; sa recompense est 
illimitee, 514 ; son xvarrah contient 
toutes les actioas humaines, 516 ; ses 
^tions posees comme modele aux 
bommes, 511 ss. ^ 1 'attitude des hom- 
ines envers lui determine leur retri- 
bution, 238 ; 

la force de TAssaut atteindra son 
sommet pendant son millenaire et 
diminueTa & sa fei, 419 ; i la nn de son 
millenaire le soleil s'arretera pendant 
10 jours et reviendra d'un doigt vers le 
haut, 440 ss. ; 

apQtre de la Religion descendant de 
Gayomart, 474 s. ; et le systeme fonc- 
tionnel, 463 s. ; sa ttivalence, 464 ss- ; 
reunit les quatre classes, 463 66. J 
pretre, guerrier et agriculteur, 465 ; 
premier pretre guerrier et agxiculteur, 
466 ; et la troisieme fonctiou, 457 ; son 
xvarrah pamet de briaa le corps des 
daiva, 517 ss- ; 

incatne la Religion (le sacerdoce), 
52 ss., 459 ; prototype de zaotar, 36 ; le 
meilleur dasifiar du passe, 38 5, ; la 
Religion est a lui, 330 s. ; accepte le pre- 
mier la Religion, 5x5 ; revolt la revela- 



tion totale et detaillee, 336, 307 ; recoit 
la revelation definitive, 509 ; mettxa le 
premier en ceuvre la Religion complete, 
509 ; demande pouvoir convertir des 
hotnmes, 290 s,, 340 s, ; doit enseigner la 
Religion aus autres, 337* 34<\474 s., 
520 s. ; Ohrmazd lui dit d*cnseagrier la 
religion mazdeenne, 292 s. ; seul 
accepta de propager la religion maz- 
deemie, 518 ; con^ertit des hommes, 
a77 s. ; apporte la religion mazdfenne, 
277 s. ; revele sa religion aux meilleures 
des Ferses, 78 ; fait offrir des sacrifices 
et iastruit les mages de la vraie religion, 
332 ; donne le mq$ra> de la libation et 
lelait aux homines, 195 ; recoit les nask^ 
377 s. ; observe la Bonne Religion d'une 
fapan parfaite, 5ir s. ; metitera Hordat 
et Amurdat pour avoir pratique la 
revelation recue, 340 s. ; transmet la 
regie de la Bonne Religion aux paryot- 
heJl t 53 ; son ceuvre doit etre continuee, 
260 ; 

le plus grand messager de la Bonne 
Religion, 474 s. ; sceau des apStree de 
la Bonne Religion, 522 s, ; sa religion 
estle caractere de Gayomart, 518 ; a son 
epoque les hommes exaltent la reHgion 
mazdeenne par crainte d'enfer, 510; 

rat des etres gett t 33$ ; ahu et ratu des 
etres vivaats, 330 s. ; cree pour &tre 
chef du betail, 36a s, ; cree pour asaister 
le betail en propageaat la religion 
mazdeenne, 196 ss* ; 

s*appropriera les bonnes actions de 
tous les convertis, 293 s, ; le merits 
des sacrifices et de la generosite des 
convertis sera associe au sien, 340 s. ; 
rendit service par la bonte de Gayo- 
mart et de Sosans, 474 s. ; son ceuvre 
parallele a celle de Sosans, 118 ; rendit 
service par les bonnes actions de toutes 
lea creatures, 474 s. \ les hommes qui 
pTopageront la religion semnt ses amis, 
340 s. ; est aide pax celui qui enseigne la 
Religion, 493 ; Bau-veur et frere et 
compagnori des sauveurs, 330 s, ; 
\"ahuman est eon ami, 330 s. ; 

sa preexistence, 284 ss. ; son ame et 
son corps viennent des Amabraspand, 
340 s. ; cr£e en vue de la Renovation, 
444 ; la preparation des elements de 
son etre, 276 s. ; la creation de son 
xvarrah, de sa fravakr et de son tangohr y 
467 ; son xvarrah^ 284 s, ; sa fravahr se 
tmuve dans le Ham, 284 ss* ; elle est 
satisfaite parPadoration du Haoma, 287, 
n. 3 ; sa fravahr montr£e a Gosurun, 200^ 
287 ; la creation de sa fravahr constitue 
rapaisement donne au b£tail p 200 ; 
sonave^enienttuturcalmeles apptehen- 
siona du Bovin, 199 ; la substance de 
eon corps est dans le lait, 285 S. ; concu 
par ses parents apres qu'ils aient bu dn 
Horn melange avec du lait, 200, 286 s. ; 
1 'interpretation de sa creation d* apres 
le Parisian, 286; ne de la premiere 
^treinte de ses parents, 287 s. ; 

les demons veulent empecher sa 



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57 c 



CUI/TE, MYTHE ET COSMOMGIE EK IRAK 



naissa&ce, 28 B 3, ; les trois nulls qui 
la precedent les dev lancent un Assaut, 
268 s, ; le village de Pumsasp brille, 
289 ; l'abondance de xvarrah empeche 
les demons de le tuer, 289 ; le *t> am* fc est 
visible la Quit de sa naissance, 2S9 ; 
recoit une revelation rituelle prenatale, 
289 ss. j recite VAhwvw, ago; chasse 
Aka Manah, 290; demande comment 
eloigner la druj 3 290 ; quel sacrifice il 
doit offrir, 290 ; s'opposera a la creation 
d'Ahra Manyu jnsqu*a ravenement de 
Saosyant, ago ; 

sa naissance, 29a ss, ; aecepte les 
coiaeUs d*Ohrmazd, 292 ss. ; exalte 
Ohrmazd, les Amahraspandj etc., 
292 s, ; recite TAJuivar et d'autrea for- 
mules "en naissant, 29s ss. ; recite le 
Fravarane, 292 ss. ; aocepte la Religion 
et sacrifie a l'Ahuvar, 293 s. ; recite 
VAhumr avec Ohrmazd en naissant, 
297 ; propose a la Religion comme sot 
ati moment de sa naissance, 397 ; soirril 
a sa naissance, 297 ss. ; entente de 
xvarrah, 299 ; son cetveau repousse la 
main qu*cn y impose, 2.99 ss. j Duiasra^ 
essaie d*£craser sa tete et voit sa main 
se dessecher, 299 s. ; 

proteg£ pendant *o nuits par Span- 
darraat, Ardvisur et les Artay Fravart, 
300 ; les eaux et les plantes se rejouis- 
&ent a sa naissance, 515 ss, ; a sa 
naissance et au moment ou il recoit la 
Religion, Ohrmazd offre un myaai, 126 ; 

son opposition aux karap, 30X ; jet^ 
sur un bucher, 301 5. ; jete dans un defile 
ou pa3sent lea taureaux, 301 s. ; jete sur 
le chemm des chevaux, 301 s. ; jet£ dans 
une taniere de loups, 301 s, ; souleve 
par Tut i Biatrofcres qui prodame sea 
qualities exceptionuelles, 514 s, ; confie 
a Burzen Eurus, 304, ; ne se laisse pas 
txoubler par les karap, 304 ; les dev r6~ 
pandent le btuit qu'il est insense, stu- 
pide et pexvers, 465 ; refuse de bo ire le 
remede des karap^ 305 ; se passe de la 
contribution des karap t 306 s. ; empeche 
BfiiSaap de saciitier, 306 s, ; triompbe 
de Btrasrap, %Q§ s. ; 

doue de toutes les qualites possibles, 

307 s,, 465 s. ; sa compassion, 30S ; don- 
ne a boire aux clievaiix, 305 ; apporte 
du bois an feu et verse du Horn dans 
l ! eau^ 308 s. ; n*a jamais ador£ les dev, 

308 s. ; distiibme du foia, 309 5 a pitte 
d'une chienne;, 309 ; a quinze aas 
choisit la hostik, 308 ; fait traverser une 
riviere aux liommes, 309 s. j traverse la 
mer ( 310 j refuse d'epouser une femme 
dont il ne voit pas le vkage, 311 s. ; vit 
retire sui une montagae, 7B, 33a ; 

St treate an5 a le d^sir du pays d'ErSn, 
317 j invite a la fete du printemps, 
316 s. ; arrive & la fronti^re d*Kran le 
jour d*Anera,n du mois de Spandarmat, 
ri9» 317 ; se rend au bord de la DaitI 
le Jour de DaSv — pat — Mibr du mois 
d'Artvabi^t, 3x7 ; rencontre Vahuman, 
237 ss. ; 319 ss, ; traverse reau, 317 ; 



traverse la Daitt, 318; chois du jour 
de l'entretien, 240, 320 s. ; se presente 
4 Vahuman, 320 ; sa reponse a Valui- 
man, 321 s. ; demande a voir A£a, 3Z3 - 
remet sou v&tement apres etre sorti de 
Teau, 333 ; Vabuman Vamene a l'aasan- 
l>lee des esprits, 324 es, j prodame 
Piophete monte au paiadik, 326 ; se 
presente comme Prophete > 326 et n. 4, 

s'enttetient avec Ohrmazd a trente 
ans, 27? s., 313 ss,, 328 as. ; Tentre- 
tien a lieu le jour de Hordat du mois 
de Fravatttn, 1x9 ; voit les Anuih. 
raspand de ses yeux, 23S, 324 ; voit 
l'apparence d'OriTniazd et des Araah- 
raspand, 334 ; recoit le xmi 4 hurvisp- 
akds, 240, 277 S., 293 e., 32 1 1 32 8, 334. 
3S5, 313 s* i Ahura Mazda lui confere 
une vue peaetiante, gr4 ; -voit le pass£ 
et Favenir, 32 B j connalt le present et 
ravenir, 328 ; voit le paradis, l*en» 
fer, etc., 277 s. ; voit AhTaman^ 335 • 
ne peut obteair rimmortalite parce 
que Tur 1 Eratrofcres deviendratt 
automatiquement immortel, 443 ; peut 
attedndre rirnrnoTtalite de Tame, 330 j 
arriva dans le Garotman, 512 ; recoit 
un enseignement d'Onrmazd, 233 g. ; 
saisira tou|ours le culte d T 01irmazd par 
la pensee parfaite, 330 ; exalte par 
Ohrmasd, 330 s, ; recoit brols faveuts 
des yaza$ t 331 s, ; demande a Onrmaad 
de voir le feu dans le menok, 331 s, ; 
voit le feu dans le twtt&k, 23$ ; Sort 
indemne d*une pluie de feu, 78, 332 ; 
ne pourra s'aasoder au feu daus le gsti 
avant La R&novation, 33X s. ; appel^ a 
soigner le feu, 332 s. ; demande a 
Onimazd d 1 avoir des disciples, 340 s, ; 
ses disciples iront au Garotraan f 343 ; 
traversera le pont Cinvat a la tete de 
ses disciples, 342 ; deviendra fort a la 
vue du pont Cinvat, 368 s. ; 

les Amasa Spanta et le soleil deskent 
qu'il receive la Keligion^ 515 ; recoit Ja 
Religion dans l'Branvei, ^nc l'Atnr- 
patakan, 45 S ; le jour de Hordat du 
mois de Fravartin, tig ; 

s'enttetient avec des Amahraspand, 
337 ss. ■ les sept entretiens s'echelon- 
nent sur dix ans t 277 s., 338 ; la locali- 
sation de celui avec Auiurdat sur les 
bords de la Darja sous Tiniluence du 
dbi-neuvieme chapitre du Videvdat, 29X3' 

le jour ou il accepta la Religion, les 
courants d*^au ^e sont arretes et les 
animaUKont cess£ d'avaler, 518 ; aspect 
cultuel de son activity 515 j frappe le 
Mauvais Esprit avec VAhuna mirya et 
VAfom vohu f 5x5 s, ; pretie, il offre des 
sacrifices, 515 ; le premier bomme <jui 
sacrina h. Ahum Maada et aux Ani3§a 
Spanta, 5T5 ; le premier qui rendit 
bommage a Obrmazd et aux yamt, 
51a; s. ; exalta Asa et chanta sa parole, 
5r5 ; adoraTeau, les plantes, les fravahr 
et les y&zai y 5x7 ; eontenta Teau, 5x7 ; 
traita bien le feu, 5X1 S- J 




INDEX DES PRINCIPAXJX SUJ^TS TRAITES 



57i 



5a recitation de VA httna vairya cbasse 
les daiva et brise leurs corps, 7 t 5 6 s -? 
374, 344 S-, 416, 47i s., 519 ; empceba 
la drnj d'agir dans le gite sous un rerv&~ 
tement §ete t 474 ; le premier, s*opposa 
aux daiva et prononca une ionnule 
contre eux, 466 ; son activity relegue les 
dev en enfer, 303, 5x5 ; grace a son ac- 
tion les bonuues montent au Garotman, 
303, 309, 514 ; ses paroles se r^pandxont 
sur toute la terre et quelqu'un pourra 
revetir la cape qui contient le xvarrah 
des sept Amahraspand, 303 ; gr&ce a 
son action le Corps Futur aura lieu, 
5x4; aide par les Amahraspand et 
Srosahxay pour modifier les lois cri- 
minelles d'Eran, 51s s. j jouit de l'appui 
d*Obrmazd et des Amabraspand, 512 s.; 
prodame la Religion au milieu des 
kek et des Jtarap, 246 ss., 341, cette pro- 
clamation rend les creatures joyeus&s, 
385 ; voit les hommes venant du cote 
Kord, 317 ; s*adi , es5e au fils de Tur i 
Urvaitadeng i UsixsaU) 342 s, ; Vaide a 
entretenir lespauvres, 310 3, ; le jnaudit, 
343 ; essuie Un e,chec aupres de VaLdvoist, 
343 ; convertit enpartie Parsatgav, 343 ; 
ne porte pas Teau de Horn a la place des 
fetes, 343 a. ; guerit le taureau, 344 ; sa 
a testation » selon le VidivAat et le 
D$nkart> 281 3., 2S9 ss. ; tombe sur le 
karap Cismat transforme en Spamdar- 
mat, 31 1, 343 s, ; recite l 1 ^ huvar et bxise 
le cnarme de fiegmak, 3ir, 346 ; 

en dix ans convertit un seul homrue, 
346 ; sa fuite n'est pas attestee dans 
les sources, 273 ; 

descend du riel a travers le toit du 
palais de Vi^tasp, 325, 339* 3^o; 
appotte un cypres, les 2x ms k et le feu 
Burzen Mihx, 380; appaxait dans la 
maison de Vistasp avec un feu qui ne 
brule pas, 332 s, ; exalte Vistasp^ 355 s. ; 
prononce une benediction sur lui, 377 ; 
esSaie de convertir Vigtasp pendant 
deux ans, 377 ; Ses adversaires le 
calcmnient devant Vistasp, 349, 3?4 ; 
raccusent de double jeu, 375 ; de 
trente-trois peches, 374 J Vistasp le 
jette en prison, 373 s. ; le fait endhatoer 
avec trente-trois liens, 349 ; torture par 
la faim, 375 s, ; restitue le corps du 
cheval, 376 ; lib£r6 de sa prison., 376 ; 
lit Aan * les pensees de Vistasp, 378 ; 
detruit les prestiges de Dahak a Baby- 
lone, 378 ; encourage Vistasp a s'eHtre- 
tenir avec les Amahraspandj 36 S s, ; les 
Amatn-aspand viennent attestet le 



caractere authentique de sa mission, 

348 s.» 37 s s 5 * ; 

pr^tre au service de Vistasp, 353 ss, ; 

Lui revile le rituel, 358 s. ; lui enseigne 

la justice, 368 s. ; offre un sacriEce ctea 

lui, 156 es., 255 ss,, 377 sa. - la valeur 

archetypique de ce sacrifice^ 255$ 262 ; 

son sacrifice analogue a celui de la 

Renovation, 93 ; 

assassin^ par Tur i Btatrokres, 38 s., 

223, 303, 3^5, 443 I decnire par des 

loups, 3S5 ; 

sera sot a la Renovation, 2341 le 

motor identifl€ a lui, 239, 255 ; roffi- 
eiant s'identifie a lui, 261 s. ; mentionne 
a la troisieme petsonne dans I'Alnma- 
vaiti, 239 ; appui demande pout lui, 
igr ; mentioune a la troisieme perscmne 
dans lea deux dernieres Gdtha, 255; n'est 
plus qu'un souvenir dans la VahiSioiSti f 
260 ; 

correspond a Ohrmazd, ses eufants 
aux Amahraspand, 92 ; possetlait le 
temperament et la sagesse du Createnr, 
51 x s. ; est satisfait par un don, r6a> 
24 g ; les libcralites qu'on lui fait sont 
faites a Ohrmazd et aux Amahraspand, 
512 s. ; « tres bon », 403 ; 

sa legende consldtuee dfe ¥Akun&>- 
miti, 239 ; son episode central sujet de 
VUSiamntit 188 s, ; ses soutces } 273 s. ; 
imposaibUite d'ecrire sa a Vie », 273 ; 
biogtapnies proposees, 371 ss, ; rixnage 
k dassique » tafluenc6e par une certaine 
conception des Prophetes d'Israel, 4; 
pere de l'astrologle, 405 ; celui des magu- 
seens n'est pas eloigne dn « Zarathustra 
masd^cn », 378 ; devenu pbilosophe 
Chez les Grecs, 300 ; signification du 
Chifire « 300 ans avant Alexandre b, 531, 
zoroasirisme, religion initiatique, 7° ; 

— des AchiminideSi 70 s. ; 

— d'wie Sfirffij ses criteres, ir, 
snuMfiti), tianscrit en pehlevi pai 

rafi&k-dahiMh, 117* u. 1, 498. 
2utmn t signification de son my the, 529 s. ; 
son caractere authentique, 130 s., 410 ; 
incompris pat les entires chretiens, 130 j 
son sacrifice un echec partiel, 131 ; 
aide Ohrmazd a developpeT sa creation, 
40+ ; incapable de mettre en moiive- 
ment la creation d^Ohnnaard sans que 
celle d'Ahrarnan se mette en mouve- 
ment, 404 ; confere une arme h Ahra« 
man, 404. 

— fongtemps autonoms^ 429 ss«, 433- 
Zurvandai (ra& i) Tame de tout homme 

doit remprunter, 361 ss. 
a jutrvanisme »» 10, 13* 



INDEX DES NOMS PROPRES (I) 



Abraham (Aprahdm), 53, 55, 56, 57, 

Ab& Qurra, 131 n. 4, 

Achemimdss, 10, 17 1 27, 34.* 35, 41, 58, 70, 

458, 531 u. 1 et 4. 
AHUta Manah, 206, 227. 
/4i£am, v, Adam. 
Ada, 185. 

AiSma t 138, 173 n. 4, 183 ; v. -XTe&a. 

A f shin, 7 n. 1. 

Afzomh (feu), 378, 

j4£m, 159, 160, 161, 167, 168, 169, 170, 
I7i ? 343* 

-4Jw<z Manyu (Ar\ra Mainyu), 22, 129, 
144, 290, 484 n. 3 ; v, Ahraman, 
Enah Menok> Mauvais Esprit 

Ataman, 9 n. 5,, 10, 49 s., 51, 87* 96, 
99 s., 103, 104, io5 f 109, no, 12s* 
123, 131^ 132, 143, 155, 164 et n. 4, 
i94* 199* 204, 218, 229 et n. 1, 288, 
289, 296, 314, 334, 335. 357, 359, 
362, 364, 366 s,, 370, 372, 383, 400, 
401, 402, 404, 407, 408, 409, 412, 415^ 
417, 426, 429, 43i &., 443, 47i, 473, 
481, 519, 520, 530 ; v. Ahra Manyu, 
En&k M&ttoft, Mauvais Esprit, 

Ahtis*vang, 96, 292 s., 294, 353 s. 

Ahwmoast i Snoyan, 234. 

Ahunvat (jour), 95 , 140, 

Ahnnaraitiu v, Gatho Atronavaiti. 

Ahuiia vairya (varya) 135, 154 ss., 290, 

295 S., 309, 344. 4S3, 484, 5J5 SS,, 

530 ; v, Atrovar, Ya8a ahu vairyo. 
Ahum, 137, 150 s,, 152, 155 et n. 1, 1S1, 

183* 203, 220, 235^ 244, 253( 257, 2go, 

396, 466, 516, 
A huramazdah (v. p.), 17, 25, 27, 28, 32, 33, 

34. 35, 36, 40, 67, 71* 75* 207, 209, 
Ahum Mazda (av.), 3, 5, 6, 7 et n, 1, 16, 

17 n. i, r8 ss., 23 ss., 128, 129, 134, 137, 

151*153,155 etn.i, 156, 157, 163, 165, 



166, 168, 170, 171, 172, 173 n. 4, 184, 195, 
206, 212, 2ig, 226, 231, 239, 242, 246 se. ( 
249, 250, 251^ 252, 253, 259, 260, 261] 
262, 363, 265, 367, 273, 287, 290, 291, 
322, 381, 391, 392, 394, 395, 396, 397, 
398, 483* +84, 494, 502, 504, 507, 514, 
515, 516, 517, 528 ; v. Ahum, Mazda, 
Mazda Ahum, Ohrmazd, Orcmazdes, 
Qrmuzd. 

Ahuvar, 62, 63, 64, 140, 143, 155 et n, i f 
293 s., 295 s., 3", 344, 345, 389, 4*7, 
417 ; v. Aimna vaiiya, Ya6a aku vairya, 

Aiblh (gas), 95, 

A£bisrdfir0m (gas), 95. 

Aha Manah, 19* 29, 165, 166, 170, 221, 
227, 290 ; v. A koman, 

Akoman, 96, 296, 297, 298, 299, 331, 
332, 487 3., 519 ; t-, Aha Manah. 

Akdm, 52 s., 56, 67, 487 s. ; v* Mauvaise 
Religion. 

Alaksandar^ 63, 

AIciMade (de Platan), 7^ n, 5, 310, 313. 

Alexandrs, 36, 64^ 373, 458, 531. 

Altai f 460. 

Amahraspand (^dn), 89 s,, 91, 92", 93, g4, 

- 96, 98, 120 s., 124 ss,, 133, 141, 150, 
196 ss., 204, 205, 234, 238, 277 s., 285, 
293, 294, 295, 303. 3i4, 315* 3rt, 319, 
323 S3,, 327 s., 331-335, 337 as., 343, 
346, 348, 349, 354 ss., 357 s,, 362 ss., 
3 6 5-370, 372 s., 376, 378, 380 s., 427, 
431 s., 438, 446 s., 471 s,, 488 s., 495 ss., 
500, 504* 512 ss.* 5i7 3-, 520 ; v. AmsSa 
Spmta, 

A-me du Sosuf, 150 ss., 183, 190 ss., 193 ss., 
261 ; v, G§u£ urvan, Goiurun, 

Ap&r3tat (Amftdt) ; 183, 220, 243, 244, 
247, 265 ; v.* Amurdat, Murdad, 

AimSa Spanta (les), 17, 75, 129, 133, 
165, 166, 173 n. 4, 265, 290, 367, 
39i, 394, 515, 516 ; v. Amahraspantiz 
Arniaspandf AmS&sfand, 

AmSaspand, no. 



(1) I<e tome de notn propre a et£ compris aussi largement que possible. Pour ce qui est 
de la transcription* nous reprodiusons la graphie exacte des mots dans It texte, ce qui fait 
que le meme personnage apparatt parfois sous des rubriques differentes (par esemple 
Zotoastxe, Zaradustra, Zartux^t, etc.), sans toutefois tetiir compte de variantes secondaires 
sans importance pour la pronondation ni de la difference entre Portnograplie avestique et 
la forme reconstruite theoriquement (par esemple Aixyanain vaejan et Aiyaiiam vaijah, 
Vatra Manah. et Vohu Manah). Dans ce dernier cas, la fotme alternative est indiquee entrfc 
parentheses, 



INDEX DE^ KOMS PROPRES 



AmSasfand, SiB, 51 9« 

Amurdat, 46, 92, 94, 9^ a8 5, 291, 338, 

340 s. * v. AmtfWtdtf Murddd* 
AnahUa, 17, 21, 33i 128, 130 ; v. Aivdvi 

Surd Andhiidj Ardvlsur. 
Andar, 96, 519 ; v. Indra. 
Angat t 451. 
Angir&s, 174* 
Aner(-dn), 44, 6? s., 197, 213, 425 ; 

v. Non-Aryens, 
Aneran {A%%a-^rdn f jour), 95, no, 119, 317, 
Anquetil Duperron, 271 s. 
Anthropos (ieleios), 485, 
Apar$ahr % 453 s. 
Apastak* 48, ioi, 124, 215 ss., 228, 357, 

370, 502 s. * v. Avesta. 
Arabes, 55, 79, 281, 451* 
Aral (mer d*), 458. 
Ar&mati, 5, 170 s,, 23 1, 
Aran% (riviere), 116. 
Arang~rot, 351 s. 
Ardafer (i PapaUn), 215, 282; v. Ar- 

taxsaQr, Artaxier. 
ArdibiMH, 337, 518 ; v. ASa f ASvahiSt, 

Art, Arbvdhist) Ordlbihist, 
Ardvlsur, 292 ss., 300, 
Afsdvi Surd Anahita, 23. 
ArHmanios, 6, 15 ; v. Ahraman. 
Arts (demon), 204 s, 
Arjasp, 348 s., 373, 379- 
ArTtavdf, 351 s. 
Art, 477 s,, v, Asa, Aria. 
Arta t 33, 207 et a. 4, 209, 482 ; v. Aia, 
Artaxerxes (II), 3» *7t 21, 33 s -> 7^» 458, 531. 
Artaxiaftr, at$; v, Ardo^er* Artaxier 

i Papahan* 
Artaxser i Pdpakan, 52. 
Artay Fravart, 103, 300, 393. 
Arid Vitas, 179, 384- 
Arta VIraz namak, 531. 
Artvahiit, 19, 9% 94, 338, 349 I ▼• A * a 
vahUta, ASvahiSt, ArdlUMU, Oral- 
bihtft. 
ArtvahUt (mojs), 119, 124 s., 317, 
A(l)ryamaiSyo {prieTe}, 142 ss. 
Aryaman, 23, 143 u. 7 et 8, 144, ^45> I4 6 , 
^214, 215 ; t. Er(e)man. 
Airyansrn vaejah (Aryanatn vaijak), 

3 n. 2, 458 s., 532 ; v. EranvSi. 
Aryens, 3, 52, 67 s,, 119, 281, 425, 45° s., 

455, 463, 467; v. Er(an). 
Ar2ah t 93, 444 s * 
Armh (poisson), 338, 
Arsur, 429, 43*- 
Atsura t zgi. 
Asie, 79. 
Asnavand (montagne)^ 286, 314, 33S, 

453 SS., 467- 
Astcatwtta, 394- 
A sura, 16. 

ASa t 16, 28, 31 s., 133, 135, 138, 139, I 40, 
146, 150, 151, 155, J 56, i57* ^66, 
171, 181-187, 191 s., 195, 206, 207 n. 5, 
209-213, 219 ss., 227, 232 s., 236 s,, 
241 ss., 247, 249 ss., 253 s., 257 as., 
264, 319* 322 S., 345, 389^ 394, 39 6 , 

398, 466, 481 ss,, 515, 525 ; v * Arta > 

Artvahtft, AsvaJiiSt, 



573 

Aia VahiSta, 31, 146, 516 ; v. ArtoaMH, 

ASvahiSt 
ASam vohu (ptiere), 142, 274, 516 s. 
A$i, 215 ; v, Ahriivang, 
ASoqar, 437- 

Astdd fjour), no ; v, AHat. 
Asffit (jour), 95, 104 ; v. AHad. 
AsvahiSt, 71 ss., 92, 96, 140, 285, 314, 

339, 378 SS- J v - A $ a (vahista), Art* 

vahist 
As" oka,; 6. 

AttaaxSy(a)» 329 s- 
Aurvasdra, 18, 
AvarsQrala, 280 s, 
Avesta, 3, 5, 6, 7, 17 ss., 21, 24, 49* 61, 64, 

71, 74, ios, 104, i»5> 136* 2I 5 =s<, 228, 

275, 33l» 344, 358, 372, 380, 452 n, 6, 

498, 503, 532 ; v. Apasfcafc. 
Avicenne^ 499. 
Ayangcti, 451. 
Aya Sofya, 256 n, 7* 
Azan, 511. 

Al i Dakdk, 107, 43° s *» 432- 
AH BaMM t 18 et n, 6, 21 s. ; v. DaUk. 



Abddi, 286. 

Ab-nyayiS, 333. 

Abitn f 451- 

Adam, 508 n. 4, 

Adam q&dmoto} 485* . 

Adar Bursen Mihr f 379 s. ; v. Atur 

Burzen Mihr. 
Adar GuSasp, 379 I v. Atur Gu$(n)asp t 
Ada* Xcrrad, 379; v. Atur Farnbag, 

Atur Xvarrah. 
Aditya (Les), 31, 461. 
Afrin i Paitambar ZartnSt, 6r, 350, 35*, 428. 
Afringdn, 104, no^ 
ASringan i Gasanbar, rs6 n. 3. 
Ardstdy, 31 7 , 346- 

Armaiti, 19, 169 s-> 186, 206, 209, 219, 
222, 231, 237, 238, 241 ss., 247, 253, 
26o f 264 s., 398* 5 X 6 ' t -p. Spandarmat, 
Sp&nta ArmaitL 
Asman (jour), 95- 
AsrapaitiS, 292 s. 
Aswyan* 462 ; v. AQwydn. 
AtaS-nyayi5j 333* 
Atur Burzen Mihr f 333, 349, 452 n, 5> 

453-457 J v > Adar Burzen Mihr. 
Afar Farnhag. 452 *• 5. 453~456 ; v. Atur 

Xvarrah, Adar Xorrad. 
Atur JhiS(n)asp t 380, 453"457* 467 ; 

v. Adar Gusasp* 
Atur pdt i BimBan, 276. 
Ahtrpat i Mahraspandan, 63, 64, 280 s,, 
403 ; v, AturpM i Mansraspandan. 
Aturpht i Mdnsraspanddn, 35* s - 
Aturpat i Zart&xs^an, 5Z t 296. 
Aturpatakan, 453 ss-, 458 S-, 532 ; v. Azer- 

baidjan. 
Atur Xvarrah, 380, 456 s. ; v. Adar 

Xorrad, Atur Farnhag. 
Atur yazat, 351 s. 
AQwydn, 351 s. ; v. Aswydn, 
Az, 48, 87, 88 s., gi, 96, 118, 131, 225, 
404. 






pi 



. J!' 






m 



j 



m 



574 



CUI/TE, KYTHB ET CGSMGLGGIE EH IRAN 



Amr Kaivdn, 12 n. 1, 283, 286, 312, 349, 

45?. 
AserbaUjmi 286 \ v ¥ Aturpdtakdn. 
Az-deV;; gg. 



Babylone, 13, 376, 405* 524. 

Badrien, 271. 

^agf, 33. 

Ba&an yaSt, v. Bakan yaSfc. 

Bahtnan, 40, 304, 345 s., 337, 339, 3 7g, 

516 ; v. Vahuman, Vohu Manah, 
Bakman (fils d*Isfandyai) , 45 B, 
Bakrnan Punjyd, 14.3 n. 4. 
Bahman YaSt, 385. 
Baft (bag) a Dieu », 48, 
Bak nask (Bag nask), 62 ss, 5 72, 142 s., 

163, 374, 33 6 s., 483, 518. 
Bakan yaSt (Bagan yaSt), 62 s., 65 s. f 71. 
Bat)ka (demon), 363 ; v. Mast, 
B&r&d (jour du), no. 
Bardesane, 480, 
Bafini (les), 12 n. 3, 
BeMw, no, 3S6 ; v, F^A .Dew. 
Beroni (al-) t 12 n, 3, 25 el 2, 40, 264 n. 3, 

454 n. 5. 
Bivarasp, 430 s, 
Bvndva, 185 s,, 253, 
Bhaga, 170, 215. 
St&jte, 5 et n, 9. 
Bihafrid, 12, 
£ce#/, 19, 251 et n. 7. 
5<e»/ Primordial, 193 ss. ; v, Gak « eoiifi, 
Bovin Primordial, Taweau Primordial, 
Vache Primordial^. 
Bombay, 271. 
Bon d&non, 310. 
Bon EsprU, 235, 296, 478, 
Bonne Religion, 37 s., 42, 44, 46 6., 
48 ss., 54 ss,, 56 ss., 63, 67 s,, 294, 393, 
411-416, 41S s., 423, 425* 429, 434 s-, 
440, 442, 447 a,, 4^9, 47i s., 475, 
487 ss., 490 ss,, 500, 504, 506, 508, 512, 
518 s,, 523 ; v, Veh Den* 
Bouddha (ft), 307, 

Bovm Primordial, 90, 98 ; v. Bceuf Pri~ 
rnordi&l, Gdv i eod&, Taureau Primor- 
dial, Vache Primordials. 
Bra^mana (1^ 22, 132 et n. 4, ig4 s., 

201, 226 n. 3, 406, 499, 501, jag. 
BratrodUn, 511. 
BrdtrGhreS, 298, 304, 464 J v. Tur i Bra- 

trakr§§. 
Bratros, 304, 306 s. ; v. Tur i BrMroxS* 
Brdtroxs*, 511 ; v. Tur i BratroxL 
Breh cask, 62 s., 65, 
Byhadaranyaka Upaniaad, 132 n. 4. 
J?m#i (demon), 290, 

BundahiSn, 11, 17, 87, 194, 346, 395, 404, 
407, 426, 433, 455 a., 458, 466, 529 s. 
Bundos, 12, 
Bursen Kurus, 304, 
BuSyqsia, 22. 



Cappadoce, 10. 

Caspienne (mei), 711.1, 

ChaIdJ£n$ i 79, 405. 

Ghandogya TTBanisad, 132 n. 4. 

ChorasmU, 3 n. 2, 532 ; v. Xvarism. 

Charasmien, 271* 

Christ (Ie), 459- 

Coran (le), 173, 327 n. 1. 

Crdcrteur du B&uf f 150, 



£a£atf i Dditi, 121 s. 

CangrangMda-iiama, 382. 

Ceiasi (lac), 430, 432, 453 5. 

CeSmah (karap), 28a s., 311, 346. 

Gthtdafc nask, v. CiGrdat nask, 

Cihmtarak, 362, 368. 

gimad puM, 27?, 

Ginvat (|K>mt), 142 n. 4, 212 n. 1, 223 

240, 249, 258, 277 s., 342, 364, 3 6 9 ; 

3*3, 5^8, 
Ci8rdat nask, 62 a., 65 s., 279 ss., 449. 
CtGroweto, 311, 224, 3io. 



Dabistan* 283 n. 1, 286, 333, 343, 
Dadv (jour), 67. 

Dadv-pat-Mikr (jour), 119, 124 s., 317 

Dahdk, 38 s., 46 (-an) et n, 1, 47 as., 

52 ss., 55 ss., 223, 279 ss., 346, 378, 419 

(-dn) t 428, 430, 432, 444, 451, 453 t 

456 s. ; v. At i Dahdh, AH DaUka, 

Bevardsp, Dahdka,. 

Dahdka, 23, 226 n. 2. 

Daqiqi, 282, 333, 349, 457, 486 n, 2. 

Dor*«j(I),27,aB,39 l3 2-35,53i;v.£Wmya- 

vahu. 
Darius {III), 458, 531. 
D&rjtm (riviere), 291, 338, 
Darj&, 290, 344. 
Daslfclr s 283. 
Dam (riviere), 291, 3*7 s^, 326, 338, 

5^0, 533 ; v. Veh Dam. 
DSmdat nask^ 62 s., 65 s,, 390, 395. 
Dmayavdhu, 32, 34 s. ; v, Donws. 
i)S, 61 ss. 

Datastan i Jenik, n, 244, 287, 321, 395, 
399 ss., 404, 406, 428, 432, 438 ss., 473SS,, 
530. 
Dpasru^at nask, 62. 
Bgasrflt nask, 63. 

De»,i43etn.3et4,292S.,336s., 378,415*, 
Dm Mazde$ndn t 337*. 
Denkar^e, 11 ss., 41,61, 65, 67,69,70, 85, 
216, 22i n. 3, 240, 246, 256, 274 ss., 2S1 3., 
287, 291, 298 s,, 300 ss., 304 ss,, 313 ss,, 
316, 327 ss., 337 ss., 343 ss,, 349, 355, 
373 SS-* 365 s., 392 ss., 433 ss., 439 ss., 

465 SB., 504 S3., 532. 

Dev (Matte du Mazandat&n), 7 a. 1, 
Devda% 7 n. 1. 
Dion Chrysostome^ yS, 332. 
Dj&mchid) 266 ; v. Jam$et. 




* Dans la mesure ou le mot est cite tel quel en fiancais, 



INDEX PES KOHS PHOPKES 



Dugdo, 297* 

Duhtak, 284, 316. 

Ditktav, 286, 287 s., 289, 299, 303 ; v. DugdO; 

Duhtak. 
Durdsrafi (ha>r&p)> 299* 301 s., 304-30?* 
Durdsrun, 30°' 

H, I 
£;^*, 327 s. 
£«aS MSitfffc, 37^ 43, 99, ^45, 196, 2^4, 217, 

292 s., 320 f 32^ 33 1 * 334> 362, 366, 368, 

370, 399* 42r, 430, 439, 474* 476, 487* 

492, 513; v. Ahra Manyv, Ahraman, 

Mauvais Esprit, 
Entitds (gathiques), 3, 19 ss. 
Epine (demon, Xdrdev), 96. 
Er martotn, 425- 

Erin, 53 *-, 56 s., 67 s., 279 ss-, 3iJ, 324, 
^425, 437, 451, 453, S" 8- \ v « Aryau. 
Eranakdn, 437. 

ErSnSaBr, 62 ss., 213, 410, 430, 432, 
Emnmz, rig, 3i7 t 458 ss., 507 s., 532 J 

v. A%rya?&ffi aaejah. 
£r&, ^79, 281. 430, 433, 45i» 
Er(i)man t 95* 97, "6, 144 ss* > v * ^O'*" 

man. 
Erman svradiSiuh (priere), 143 ; v. Aiiyama 

isyo. . _- . 

Esprit des GatM, 74* «3i 3 8 3 I v. we»ofc 1 

Eudoxe de Cnid^ 531* 

Iwfl i Prafcwj'aw, 59; v- VffwS * 

Frahnydn, Yd& (i) Frydn. 
Esnik (Kolbaci)t 130, r3i et n. 2 et 5, 

132, 436. 



Bnrdat p&rl, 108, 



Farhdd, v. Farzdna Bahrdm b. Farkdd* 
FandUn, 451 ; v. Freton, Qraetaona* 
Faruardig&n (fete), 104 s, ; v. Farvardiydn, 

Frauartikdn* 
Farv&rdm (mois}, no, 266 ; v. Fravarttn. 
Farvardiyanji&le}, 104 ; v. Farvardigdn, 

Fravarfihan* 
Farzdna Bahrdm b.Farh&d, 286. 
Firdawsl, 7 n. 1. 
Fradyd, 463- 
Frahrasyan (Ffat\rasyan) f 18, ai, 46 n, 1, 

428, 450 ; t. Frasyak, Frasyap, 
Frasydk, 430, 431* 43 2 > 
Frtf5yffj>, 279, ^Sr, 410. 
FrafaoStr* (Hvdgaa), 137, 156, 162, 165, 

180, 192, 250, 253, 358, 260, 381 ; 

v. FraSoSfr* 
Frafoqar, 437. 
FraSoStr, 92, 107, 351 5,, 354 a., 380, 

512 s, ; v, FraSaoitra, 
Pramk, 93 «■» *° 6 * 4°3, ++7 ss. 
Fravartlkdn (ffete), 98, 101 ss., 106, i«7 s., 

384 ; v. Farvardigdn, Farvardiyan. 
Fravartm (mois), 39 n. i, 91* 9& ss., 103, 

no, 11. 8 55,, 339 ; v. Farvardtn. 



575 



FravarEn YaSt, 391, 394 s-i 4^5, 439, 

443 n. 1, 5i5« 
Fradat&ff, 92, 444 B. 
Frddatxvarrah, 92, 94> 444 s. 
Ffefem, 56 s., 107, 279 ss., 336, 403, 

428, 451, 462 fl. F 474 S., 5o5. 522; 

v. FartdUn, draitaona. 
Frin-Duktav, 384; v, Duktav, 
Frydnti, i?7, 214 s. 



Gabriel (archan^e), 327. 
Gadaros, 38 s„ 

Gandarv (~w), 43 D * 432, 463. 
Gandarva, 22 ss. 
Gandharva, 461. 
Gard.d7ti&na, 156, 259- 
Garotman, 89 s., 99 s., 107, 140, 14* Q * 4, 
146, 342, 361-368, 382, 402, 438, 5" a., 

5i4. 
Gaya. mctr($)ian t 106, 202, 484 n. 4, 504^ 

507 ; v. Gayomart. 
Gayomart, 9 n. 5, *2 »« x » 5^ &, 9? s.. 
114, 116, 119, i23i 126, 132, 200, 
201 n. 4, 202 et n. 4, 229, 260, 279 s., 
336 s,, 340, 390, 407-410, 418, 428 s., 
431, 433, 444, 446 a. t 449, 45<J s., 457, 
474 s., 479 ss,, 484 ss*? 502-509, 5", 
518-523 ; v. Gaya Marxian. 
Gdhanb&r, 104, 109 s*, 290, 317, 384; 

v. Gdsdnbar. 

Gasan, 61 ss., 66, 69* ?i, 357; v. Gatha. 

Gasanbar, 85, 98, 101 ss.^ 120, 122-125, 

125 11. 1, 127, 131 s*> i39> 143, 32 5, 244- 

Gatha, 4 et n. 2, 5 s., 8, 11, 13 s. f 17 ss., 

21, 24 s., 29 et n, 1, 31, 34 a«» 4«, 6 4 ss., 

70 s., 75, 77 sa.. fi 5 s., 132, i35-*4°, 

142-151, 156, 157 n. 2, 160, 162, 163 n. 1, 

164, 166, 172-177, 179-182, 184, 186- 

192, 196, 202, 207 ss., 215* 221, 332, 

236 S., 239, 243 s., 246, 248, 250 ss., 

254-258, 260, 263, 265, 267, 272-275, 

281, 283, 295, 309, 3*9* 322, 328, 343, 

358, 377, 383 S-. 405, 523i. 527 S., 530, 

532 s., et passim 1 v. Gasan. 

Gatha (Ga6a) Ahonavaiti, 146, i54 »■ 2, 

172, 176, 177, 180 ss,, 186, 190-237. 

251, 254, 508, 533* 

Gatoa (Gafla) Spantamainyu, 29 n. i, 

176 s., 180 ss., 251 ss** 377. 
Gatha (GaOa) UStavaiti, 11, 176 ss., 
180 s., 184, 186, 189, 191, 237-250, 
254, 275, 3i6, 3^9 ss-, 323. 337 s., 
331, 336, 341/ 356. 377, 396, 404 s., 422, 
5i7, 53o, 533. 
Gatha (Ga6a) VahiSto^ti T 176 s., 180, 

260 S3. 

Gatha (Ga6a) VohusSaOra, 176, 1S0, 

257 ss-, 377, 381. 
G&s i evddt, 89 ; v. Bcsuf Primordial, 

Bovin Primordial, Taweau Primordial, 

Vaehe Frimordi&U. 
Gdants (demons), 7 v~ ij 9*>- 
Giniraux (demons), 96. 
Gitixarid, 111 n. 4, 382 s. 
Gev, 92 ; v. Vm. 
GffuS urmti, 199; v. Ant* du Bauf t 

Gosurun, 



mil, 






: m 



576 



CUI/TE, MYTHB ET COSMOLOGIE EN IRa^j 



Ghazmll, 9 n, 5. 
GiUSh, zS5, 322, 
GilsdJit (Ies), 2 86. 
GoEihr, 88. 
Gokarn } 93, 287. 
Gopaisdh^ q$ t 
GoSurnn, 9$, 196 ss., 2S7. 
Goudjerate, 271, 

Grand BnudahiSn, 9 a. 5, 407, 433, 
Grand Avesta, 64. 
Grand N&wrouz, roo, 
Gri.cs, 406, 
Gre«, 75 5., 79, 300. 
<**&&$£* 35i s., 354 s., 358 s,, 365 s., 
375 s. ; v. Kai ViStasp. Visidsp, 



HadayqZ (vache), 93 s. ; v. HatdyoS* 
Hadoxt nask, 31 n, 3, 373*. 
Hae&ataspa , 250. 
HarmspaBmaedaya (f£te), g8 f 106, 109, 

"9, 391- 
Hamestdkcm, 277 s. 
Handainiif 511, 
Haoma, 173, 195, 200, 229 s., 387 et n. 3, 

390 s, r 3 5i r 465, 533 - v, Horn. 
HaoSyai\ha (Para&ata), 394; v. HoSttng. 
HarburZf 121 s, 
HafSyog (vacfae), 87 ; v, Had^y^S. 

Hafcoxt nask, 62 &,, 65, 124 s. 

Haurvatai (Harvam), 183, 220, 243 5. 

247> 2 55 ; v. Hordat, Xorddd. * 

Haydari (les), 15, 
Hatamansr, 6x ss., 64. 
Hdvan (gas), 95, no. 
H*fo3i> 532 n. 2, 
Hirodote, 8, 10 ss., 71, 74 ss., 78 ss.. 

272. 
H$iSH i Gourwn, 144. 
Hindoukouch, 5, 172, 460, 
ifrw, 87, 93, 200, 223, 240, 256 et n. 4, 

383, 285 ss,, 308 5-, 314* 317 ss,, 321, 

34-3 s., 358 s„ 379, 381, 383, 384 et n. 3, 

4^5, 533- 
Horn YaSt, 173, 465, 
Homme Primordial, 505, 
Hormizd, 131, 
BordM, 46, 92, 94, 96, 285, 338, 340 s, ; 

v. Hattrvatat 
Hordat (jour), 39 n. 1, 99, 100, na f 119. 

339- 
Hoiang (i Peiddt), 56 s., 279 s., 403, 

428 s., 431, 437, 447 s ., 450 s., 456, 

474 s., 505 ; v. Haosyarqha. 
Buafrttem, 56 s., 260 s, 
Huhar Usind (montagne), 338, 
Hum&y, 376 f 531. 
Hnsparam nask, 62 ss. 
Butaosd, 253 n ( 3. 
Hutos, 92, 

HvOgva, v. FraSao&ra (Hvdgva). 
Hyon, 34 3, 
Hyoniens^ 349, 385. 



I6« 'Arabi, 12 n, i, 508 jq, 4, 

Jtft aX-Aihlr, 333, 349. 

Z&s Ishaq, 327. 

Jmri, 46 d. 

Inde(s), 3, 5, 6, 77, 499. 

JVwfra, 16, 19 ss., 20 n. 3, 33, 134^ 15 g 

160 s. 166, 169, ss,, 2&1, 264 n * 

461 s,, 528 ; v, ^wrfa?-. * 3 ' 

flJ-J^saw ff/~.KsTraa2, 485. 
Jra;, 40 n. 3 ; v. Eric. 
Iran, 3, 5, 7, 8, 10 sb., 13,264,273, 310,455, 

45 8, 524, 528 ; v. £ra M . 
If aniens, 437. 
/Mfeorfr, 466, 
Isatvastrdn {assemble des}, 89 ; v, Sai- 

vaslran. 
Hfandarmad, 337, 518; v. Span&armat, 
Isfaadyar, 7 n, 1, 256 s., 376, 379, 36 1 

385, 458 ; v. Spandddt. 
Islam, 13 n. 1, 31 n. ^ 266. 
Israel 3 4, 81, 
/scans? 1 Fafcfcan, 234. 
Idyejd marsaono, 2go. 



Jdremie (pxophete), 4, 

Jerusalem, 55 , 45 g ; v. UriilaJiw. 

/es«j, 13. 

Jahan^r-nama, 3t a, 2, 

Jaihani, 291, 335 ss., 343 s, ( 375, 378. 

503> 507, 522. 
Jam t 335 ; v. Yam, Yama, 
Jamfed, 25, 40, 41, 225, 380, 518 ; v. Yam- 

Set, Yam, Yama.^ Yatna xiaita, 
Jamasp, 92, 255 s., 293 s., 351 s., 354 s., 

379 s. 
Jamaspa, 162^ 165, 180, 192, 250, 253, 

257 ss,, 377, 360, 
/«#*, 55, 57* 



Kfflft ArS, 522. 

iiTai Hosrav (Hasroy), 39 et jq. i, 69, 70, 

92* 144* 280 s., 351 s., 3 So, 403, 428, 

43o. 432, 444, 451, 453 s., 456 a, 459 J 

v. Kai Xosr&v, Ravi Haosravah. 
Kai Ka'us, 267, 336, 431 ; v . Km Us, 

Kai U&a dan. 
Kai Kamtf 93 s., 380 s,* 403, 432, 451 : 

v. Km KobSd. 
Kai Kobad, 336 ; v, Kai Kavat. -, 

Kai Lohrasp, 280 s, f 432 ; v. Lohrasp* 
Kai SyavaxS, 43Q, 432, 
Kai Z7$, 280 s., 430, 432, 437, 463 ; v. Kai 

Ka*us> Kai Usadan* 
Kai Usadan, 4S ; v, Kai K&*us, Kai Us, 
Kai ViMsp, 58 ss., 65, 280 s., 292 ss,, 

348, 351-355, 357, 359~363> 365-3?*. 

380, 403, 430, 432 f 456 s., 459, 510; 

v. GrttStasp, Kavi Vistdspa, ViZiasp, 

Vi&taspa. 



* Ecrit avestique connu aujourd'liui sous ce nom ; pourle nask saesanide v.Hatosfc nask, 



INDEX DES NOMS PR.OPRES 



Kai Xosr&v, 518, 

Kamak (oiseau), 430^ 432. 

Kamboja (les), 6, 

Kangdiz, 430, 432. 

Kaniska.} 7 n. 1. 

Kara (poisson), 514- 

Karhoya, 452. 

Karsasp, 70, 92, 107, 144, 280 5,, 403, 

452, 463 s, ; v. " KarPS&spa, Sdma 

Kf-saspa, Sam, Sam&n Karsdsp. 
Karsna, 214 s. 
Kariasp, 336 ; v. Karsasp. 
KarUpt (raseau), 338* 
Karier, 3, 9 n. 5, 15 n> 2, 215 n, 3. 
KaSkesraP nask, 62 s. s 65. 
Kavi Haosravak, 428 ; v. Kai HosrHV, 

Kai Xosrav. 
Kavi Vi$tdspa r 137, 156) 165* 177 s., 

180, 189, 192, 214, 250, 258 ss., 274, 

347, 428, 445 ; v. Guitaspi Kai Vt§tasp % 

ViHasp, VUtdspa, 
Kayanid£s t 57, 281, 432, 43 7» 445 > 450 S.» 

505, 531 n. 1 et 4. 
Kaydn, 56^ 280, 430, 437, 451, 453. 
Kafirs , 460, 

Kdmak-nydyiin, 444 s. ; v. Vourumm, 
Kdmakrste, 444 s. *, v. V oimistsi. 
K&riyan, 456 s. 
Kqsaoya (lac), ngo^ 394 > 
K$r$$d$pm {Kf$aspa} t 22, 226 n. 2, 462 ; 

v. Kar$dsp > KarM$p t Sdm t Sdma 

Krsdspa, S&m&n Kar$dsp. 
Kermdn, 77. 
Khotan, 6. 

Khwdrism, v, Chorestttie, Xvarizm* 
Kiffinara (les), 461. 
Kohret, 511. 
Xwnrf (demon), 361, 363- 
Kuitd4ev f 361, 363. 

fCwit&rava^M, 159. 

tfttf, 451. 

Aw£ a»* (£«*£s d J Mephanis t 451. 

Kumra, 461. 



IdSdrfi &? Pharph (Lazax P*arp*aci), 

452 et n. 5. 
Liber legnm re^ionain, 480, 
Lohrasp, 332 ; v. JTat Lohrasp. 
Luc (saint), 307, 

M 

Macranikropos, 335, 4°?, 4 j O' 
Maghreb, 31 n. 2. 
M&hkbharata, j6o ss., 529, 
Mahomet, 337 ; v. M«Jtffmmad. 
Mahraspand (jour), 95 ; v. M&nsraspand, 
Mahrf, 507 s. ; v. AfasL 
Mahrydm. s 507 s. ; v. MaSydni, 
Maidyomdf\ha t 162, 180, 258, 346, 381* 

507 ; v, MMyo(k)mdh. 
Malabar, 272, 
itfafefc Ta'u$ } 204 n. 3* 
ilfawaft, 249 j v. Afta Manah, Voha 

Manah. 
Manichiens t iz n, 3. 
Maqdin* 15 n. 4. 



577 

Marduk, 20 n. 1, 524, 

Ma(h)rkusdn (Mver), 223, 430 s,, 439, 

Martti (les), 106 et n, 1, 158, iji, 461, 

Martf, 532 flu 2. 

Mas*, 361 ; v, Ba-qAa. 

Mas^udi (al~), 452 n. 5* 

MaSdnt, U4i n6, 123, 22i ii. 3, 260 

279 s,, 399, 408 s., 446 ss., 507 ; v. Mai^ 

rydm, 
Maihad, 266 n. 2. 
Maii, 114, 116, 123, 221 n. 3, 260, 279 s., 

399, 408 s., 446 ss., 505, 507 s* ; v. Mahrl. 
Mauvais Esprit, 28 n. 3, 37 s., 44, S8, 99, 

109, 145, 154 S., 201, 204, 217 5„, 230 55., 

290 s., 293 s., 396, 320. 33°* 332, 335, 

364, 367, 369 s., 372, 391, 399* 422, 431* 

439, 475* 478* 488 s., 492, 513, 515, 

525 ; v. Ahra Manyu, Akraman t 

Enak Mmoh. 
Masdak f 12 ss., 79. 
Mazdakites, 12 n. 3. 
Mazda, 71.1, 28, 127, 137-140, 155 et n, 1, 

156 s., 181-184, 193, 210, 227* 230, 

233, 236 es., 241, 243, 249, 252 ss., 

^55 1 257 &, 345, 356, 396, 466, 516, 
Mazda Ahitra, 19, 29, 137, 152, 153, 15 7, 

183, 185, 1S7, 191, 208, 232* 247 &., 154* 

259, 319 s- ** v. Ahwa MasM* 
Manl, 13, 79* 32? s. 
Mdnsrmpand, 351, 3 61 , 37 o, 47* s. 
Mdnsraspand (jour), 120, 380, 384 ; 

v. Mahraspand, 
Mdnu&ak, 511* 
M&nusiihr (roi my thique d'Iran), 56 (~an) s 

57, *79, 281, 308, 402 s., 430, 432, 

45i, 5ii» 5i8* 
MamtS&hr |fils de Ynvan-Yam), 93, 

108, 1x5, 287, 349, 400, 402, 404, 433, 

439, 444, 480 s,, 490, 511. 
M&zandarfdn); 7 n, 1, 439, 430 ss. 
Mide, 271. 
M§die t 77 »* r* 
MMyo(k)mdh (MeByo(k)mdhJ, 92, 2S3, 

292 ss., 30s, 317, 326, 346 s., 380; 

v. M^(i)iy€ema,i\ha, 
Midyo(k}zarm ( adeftyokzarmj , 124 s. 
Menoh i G&sdn, 73 s. ; v, Esprit des 

Gdthd, 
Mmoh i rdilh f 292. 
(Datsstan 1) Hoenok 1 srat, n, 31 n. 3, 

46 n. 1, 392, 429, 433* 
Mevan (pays), 334, 338, 
Mihr, 351 s,, 372 j v. Mikryazat % MiQra. 
Mihryaxat, 351 s, 
Mirxond, 333. 

Mithras, 79, 86 n. 1 ; v. Mt&r*. 
iMVfrff, 75, &o r 160, 162 n, 2, 170, 194, 195* 

200, 201 n. 1, 226 n. a, 287. 
Mitra-Varuna, 155 n. 1* 
iW*6r, 371 S3., 426 s. ; v. Mihr. 
Mifha (MUhra), 7 11. i, 9 n. 5, io, 17, 

21 ss., 33, 193 n. r, 194, 226 et n. 2, 

228, 462, 463, 484 ; v. Mihr, MihryazaU 
MiQryasai, 37 1 ss, ; v, Msftryasflt, 
Moise, 55 ; v. Mo£e. 
Mordddf 337 * v. Aimrsidt f Amwdat, 

Mvrdad* 
MoSe t 53 ; v. Moise, 
Mvg (montagne), 7 n. r. 

37 



[■-.L-.U. 



; v '!: ! ilj! 






11: 



Hi! 



5/8 



CULTE, MYTHE 3T COSMOS OGI3 EN IRAN 



M uhainmad, 173 n. 1, 337 s., 508 n. 4 ; 

v.* Mahomet. 
Murdad, 518, 
Murtada, 12 n. 5, 139. 

N 

itf&ga (les), 461. 

Nanghait f 96 ; v. N&katyya t Nonkha.it, 

Naq$-i Rustam, 25. 

Nasir al-Din T^sl, 256 n, 7. 

Nawros-i Xordadl > no, 

Nawzod, 382 ss. ; v. Nawzoi, 

Nawzot, inn. 4/ 283, 304, 305 n. 3, 307 ; 

v, Nawsod, 
Naxtar (Vaxfcar P) nask, 62 s., 65, 
NdhaQya, 21, 23, 166 * v. Nanghait, 

Nonkhait, 
Ndhn, 384. 

Ndsatya (les), 33 et n. 4, 
Neryosang, 120, 285, 368 s,, 379 s*, 45*» 

453 s. 
Nikatom nask, 62 ss. 
Ni*matuUakl (les), 15. 
NohroS, 317 ; v. A 7 otet , om£. 
Non-Aryms, 50, 67 s., 119, 198, 214, 425 ; 

v. Aner(dn), 
NqnkJiaitf 519 * v- Nanghdit, Nahadya. 
Notar t 280 s,, 302, 306 ; v, VUtasp i 

Nctardn, 
Nowrauz, 25, 36, 120, 266: v, Nohro£, 

Nawros-i Xordddi, 
NurhahS, 256 n, 7. 



Ohrmazd, 9 n. 3, i6j 40, 42 ss,, 46 s>, 
4g ss., 87, 89 ss., 94 ss., 99, ioo, 103, 
105, 109 ss., 113 ss., 118 s. ( 121-128, 
131 et n. 4, 132, 141 et n, 2, 142 n, 4, 
143 et n. 4, 145, 146, 150,154, 155^62 ss., 
164 et n. 4, 167, 173, 189, 196-200, 213, 
218, 233 s., 238, 240, 245, 248, 2157, 
274 s,, 277 ss., 2S3 ss., 2SS, 292-297, 
300, 310-317, 320 s., 325 s., 32.8-341, 
343 SS., 348 ss,, 354-362» 365 S., 368-372, 
378 s,, 389, 398 ss,, 404, 408 ss., 412 ss., 
417 a., 422 s., 426 s,, 436s., 44t ss.,453 s., 
464 s., 471-475, 486 s., 49°"4S7> 503 ss., 
507 s., 511 ss., 517 ss-» 521, 524. 53o et 
passim ; v. Ahura, A hum Maadd^ 
Ahuramasdoh, Mazda, Mazda Ahura, 
Hormizd, Oromazdss, Ormusd, 

Ohrmazd (jour)* 91, 97, no, 118 ss., 146. 

Oraltak, 56 ; v. Thora. 

Orata, 53 ; v. Taora. 

Ordlbihiit, 379 ; v, Artvahigt, 

Ormuzd, 337 ; v. Ohrmagd* 

Orojnazd.es,, 15 ; v. Ohrmazd. 

Qrphie, 532. 

Oinar, 93 s., 403, 463. 

Oxus, 458. 



PahJavi Rivayat, B7 ss., iog, 282, 349, 

374> 3^5, 407 s., 522, 531 n. 3. 
ParSatgdv, 293 s., 343 s, 
Pater aktatasp, 284. 
Patiixvargar, 430, 432. 
Patsrafi, 279, 2H1. 



PaCaknask, 625., 6setn,8, 85, 100 ss., 120 

Pdpak, v. AttaxSer (Ardai&r) i Pdpakdn\ 

Pdrand, 353 s, ; v. Parandu 

Pdrsndi, 170 ; y, Pdrand. 

Pdr$ t 45 S. 

Pdrsn t 32. 

P&rsi (les), 4, 81 n. 1, 239, 271, 304, 305 

n. 3* 5i8, 53s. 
Perse (pays), 3, 15 ru 2, 34, 332. 
Persepolis, 25, 36. 
Perses lies), 75-78, ' 
PeSan, 430, 432. 
Peiddi, v. HoSang i PeSddt. 
PU(y)oian (i GuStdspdn) , 1 19, 25^ 

J5i a-, 378-38r, 403* 466. 
PeSzdtar, 511, 
Pichdadides t 266. 
Piiaoa (les), 461. 
Pitdmaka, 461. 

PUtion % 79 n, 5, 271, 310, 313, 531, 
Pline, 2g8 ss., 313. 
Plutarque, 6, io P 13 n. 5,. 15, 77 n, t, 
Porphyre, 311, 
PouruBstdy 180, 260 ss. 
Pourusaspa, X30, 287, ago ; v. PuruSdsp. 
PrajdpcUi^ 266 n. i, 529, 
Pritha (PrthaJ, 41 11. 2. 
Prthu, 462, 
PwramrfAt, 170, 
Puruidsp, 273 b,, 2S4 ss,, 289, 291, 2g8, 

306, 308 s., 317, 344, 346, 351 S-> 

464 s., 511, 514. 
Purvajirya, 93 s, 
Pusan, 170. 

G 
Qandakar, 6. 
t*flJDmi, 333, 349. 
Qi^a-i Sanjan, 227. 
Qmn, 266 n. 2, 



Raevant (mantagne), 456 j v. Revand* 

Raga, 77 n, 2, 271. 

KflTjfea (rivifire), 514; v, Arang (rot), 

RapiQwln (gas), 95, 

Rain, 88 n. 1, 371 ss. 

Ratu Bsrszanty 173 n, 4. 

RatuStaiti nask^ 52 s,, 65. 

RatotStar, 511. 

i2aA, 302, 306. 

JSitAsfl^fl (les), 461. 

Rama, 462. 

ff^myaza^ 360^ 363. 

Rasqstdt, 355. 

■R»&f, 355- 

i?eya»il (montagne) , 452-457, 

Rgveda, 5, 398, 460. 

.RAoitoiifos, 79. 

J?irfa 5cfc Pahlavl, 272, 

^T^mcoya, 159, 

Eoman d'Alesandre, 531 2. 1. 

i?oin ifo/, 456 s. 

RoSniasm, 92, 94, 444 s., 474 a. 

Rudra, 23, 169, 170 ; v. Sarva. 

Rudra fles), 31, 461, 

Rustam, 7 a. 1, 31 n. 2, 452. 

Ru£ama> 159, 




INDEX DBS NOHS PROPRES 



Saddar BundeheS, 282 s., 382 s., 480, 

520. 
Saddar Hast, 289, 305, 382. 
Saint Esprit (on Esprit Saint), 71 a., 
154 s., 166, 186, 330, 334 s., 363* 372, 
399, 445, 454, 475* 488, 515 ; v. Spendk 
Menok, Sp^nta Mainyu. 
Sakatom nask, 62 s. 
Satm t 279, 281, 430, 432. 
Saofyant, 19, 27, g3, iofi, 108, 132 ss,, 
146, 165, 184, 236 ii, 2, 248, 252, 262, 
290, 394 s., 484 ; v. Sosans, Sul<mand i 
Perotkar, 
Sarmdn* 280, 
SarmUn, 281. 
Sarasvai f 242 eu 4. 
Sarsok, 455 s., 507 S, 
Satva, 20 s., 23, 166; v, Rudra, Savul. 
Sassanides, 3, 4, 21, 57, 281, 4°7> 455 J 

v. Sasanahan, 
Satan, 15. 
Satwstran (assemblee des), 95* i°3 J 

v. Isatvastran. 
Satv&s (canal), 33S. 
Savah* gz, 444 s, 
Savitr t 170. 

Saw," 430, 432 ; v, Karsdsp, etc. 
Santa Krsdspa, 108. 
Sdfnak, *505 ; v. Saw, Sdmdn Karsdsp. 
S&m&n Karsdsp, 444, 4^3, 522 ;-v. Karsdsp, 

Sam, Sdma Krsaspa* 
Sdsdnakdn, 56, 280 ; v. Sa5Sfl«iic5, 
Sa^K?, g6, 426 s,, 5*9; v. Rudra, Sarm. 
Seteucides, 531, n. 1. 
Sen, 234* 293 s. 
Sen (oiseau), 338. 
SeptanU (les), 5 n, 9. 
S^*sfe»» 452, 

Soma, 158 s,, 161, 167, 194 s., 287* 
So (k) Sans (i ZartuxStdn), 37* 3S* 41, 
56 s., 69 s., 87-92, 94 ss., 99 s,, 104, 
10S, 120^ 125 s., 141 n. 2, 144, 201, 
233 5,, 266, 277 s., 315 s., 31S, 362, 
364, 390, 403, 416, 44i S-, 444 s., 
474 s., 479 ss,, 485 5., 494 s., 509 ss-* 
520 ss., 533 ; v, SaoSyant, Soiyans, 
Syaoiydns, Sutomand i Piroikar, 
Soiyans, 430* 432 ; v. Solans, 
Spand nask, 62 s., 65 a., 94* 275 ss,, 
281 a„ 288, 296* 312 s. t 328 ss,, 337* 
347* 349* 385- 
Spandarmat, 88, g2, 94, 96 a., 99 s., 109* 
123, 131 n. 4* I 4 6 » I 7 I * 2 33 n- 1* 
257, 260, 300, 308, 310 s., 329 s., 33S_s., 
346, 371 s., 410, 494 n. 2, 508 ;_v. At- 
maiii, Isjandarmad, Sp?ntd Arniaiti, 
Spandarmat (mois), 95, 98, 104, 109, 

119 s., 317, 380, 384. 
Spandddt (i Guiidspdn), 280 s,, 351 s., 

380 ; v. Isf&ndy&r. 
Spandmat gas (jour), 96, 351. 
Spdndji Memk, v. Sf imh Menok. 
Spdndk yazat, 292. 
Spds i xvatdat, 36°* 

Spmdk Menok, 43 a., 205, 329, 334, 360, 
371, 399* 444* 453* 474, 487* 5»5 ; 
v. Saini-Esprii, Spsnta Maifvyu r 



579 

Sp$nta Ma(i)nyti, 20, 2g, X29, 186, 190, 

23S, 242, 251^ 290, 39B ; v. Saint-Esprit, 

Spindk Menok, 
Spantamainyu (Gatha), v. Gatim Sp&n- 

tamainyu. 
Spantd Armaiti, 6, 156, 165 5,, 171* 221,233, 

^57* 355* 494 S v - ArmaiH, Spandarmat* 
Spsnto-ddta, 256 ; v. Spanddai t Isfandyar* 
Spihr, 404, 

Spiiama, 144, 250 ; v. Spitama 2araBuStra. 
Spitama ZaraQuIfra, 152, 156, 180, 377; 

v. Spitdman Zartuxit, Zoroa&ire le 

Spitamide. 
Spitamide, 145, 152, Z48, 5*4, 525 ; 

v. ZoroastTB le Spitamide, 
SpiUmidas (les), 284, 285. 
Spitdman, 145, 248. 
Spitdman Zariuxft, 38, 124, 280 s,, 346, 

361, 416, 444, 463 5., 479* 5*°* 517 ; 

v, Spitama Zaradu&ra, Zoroastre U 

Spitaviide* 
SraoSa, 173 et n. 4, 212 ss., 234 n, I, 291 ; 

v. Sro§, SroSahray. 
Srdy, 338. 
Srit, 287. 
Sraf, 89,. in, 121 s. ( 126 et n. 2, 140s., 

215* 301, 305 n. 4, 326, 356, 358, 368 s., 

477 s,, 507 s. ; v. Sraosa, Srofehray. 
Srai (mobad), 286. 
Srosahray, 87, 95, 140, 141 etn. 2, 213 b., 

302, 512, 522 ; v. SraoSa, SroSahray. 
SroS yaSt, 173. 

Staota yesnya, 146 ; v, Siot yaSt. 
St&rak, 288, 
Slotan yasnan, 361, 303 ; v. Stot yaSt, 

Staota yesnya. 
Stot yaSt, 62 s., 64 et n. 3, 66, 142 ; v. Sto- 

tan yasain, Staota yesnya, 
Strabon, 8, 10. 
Suhrawardi, 436 n. 4, 499, 
Surhh Kotal, 7 »• i- 
Sutkar nask, 7 a. i, 18 n. 6, 62 ss., 70, 

73, 142 ss-, 513. 
Sutomand i Perozkar, 134 n. 1, 442* 47i * 

v. Solans. 
Suze, "34 s,, 271. 
Sydmah, 447 ss., 505, 507 s. 
SyaoSans, 51 8 ; v. Sosans. 
Syava(x)S, 280 s., 403 ; v. Kai SyavaxL 
Syriens, 79. 

Sa&att&ara't ffl/-;, 9 n. 5- 

Sa^fa5f«ni (ai-), 12 n, 3, 286, 314, 376. 

SahrBv, 92 ; v. Sahrevar, SaQrev, Safh(e)- 

var xliadrti. 
Sahrevar,' 92, 265, 337 ss., 518. 
Sal Yima, 460. 
Sarvdd, 35X s, 
5a6ref, 88, 96, 426. 
Safyrlvar, 94. 
laBrwar, 426 s. 
Sahnama, 223, 
Sapur (I), 52, 

Sanstan i iSahar Saman, 286, 333 et u. 5, 
. 349- 
Sayast-ne Sayast, 28 B s. 






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5 8o 



Sakra > 461 s. 



Taittiriya Samhita, 195. 

Tarfimaiti, 22 1. 

Tat swak pais, 245, 495. 

T#* Owfl parzsa, 245, 496- 

Xawmtt, 519. 

Taursau Primordial, igg ss. r v, Boow 

Primordial, B&uf Primordial* Vachs 

Primordmle^ Gdv i evddt 
Taxma Urupi, 394. 
Taxmorap (Taxmorup, Taxnturet), 279 s., 

403, 430 £., 45o» 45$* 474 s,, 505* 51 B. 
Takvrit, 218. 
Tonf, 96, 519. 
Ta to nrvata, 21 8. 
Tarih4 Sistan, 451 ■• 
T£* "(-$), 27g ss. t 45*- 
Xa* ioxmak, 53- 
TaflMn, 279 j v. Urates. 
Thdodore bar Khonay, 132, 385. 
Theopompe^B, 10, 13 n. 5, 529, 
Thora, 55* 57 ; v. Oraitak* Orafca. 
Tiamat, 20 n. 1, 524. 
Ttg^e (riviere) , 116. 
Toe, 279, 281 , 430, 433. 
To€dvand (« to&en »)> 280 s. 
To/on. (riviere), 338. 
Tomasp, 280 s, 
Touran, 280 9. 
Towr&rts, 281, 430. 
Tosar, 52, 213* 215 et 11. 3, 282. 
7>otV, 531. 
Twr, 343- 
Tut i BratrokreS, 38 s., 223, 303, 5*4 ; 

v. Bfdtrokris, (Tut i) BratroxS* 
THr i BratroxZ, 303* 385, 443, 5" » 

v, Sfoifofjcji, BrdirofiTeS, Tut i 

BrdtrokriL 
Tur i Ufvaitadeh, 310. 
TUr i Urvditddmg i UsixSaft? 342 s. 
Twra (les), 343. 
Tura Fryana, 249, 
Turdn, 279 ; v, Towraw, 
Tfls, 92, 444. 
Tvastri 171, 

e 

Qraetaona (ftratiawna), 21, 108 * 226 n. 2, 
428, 462 ; v, Fartdun, Fretcn* 

U 

Upanl^ad (les), 133 et n. 4, 499. 
UruSalim, 53 ; v. Jdrusalem, 
Urvdifddeng, v„ Tw * Urvaitddeng i 

Usixian. 
Urvatatwar, 466. 
Cfowla/ut, 7 n, 1* 
U$ds, 174, 343, 528. 
U SOfiin (gas), 95, 368 5- 
Uiyatar (i ZariuxSldn}, 56 s,, 69 s., 

88, 108, 119, 277 s., 3i3> 3*5, 318, 

403, 41&, 4I9> +40 SS., 471 s., 474 3.* 

509 a., 533* 



CTJI/TE, &IYTHE ET COSMOLOGIE EN IRAN 



EJiya/arwaft ft £<w luxitdnj , 56 5., 6g s 
88, ia8, 277 s,, 313, 315 s., 318, 40^ 
416, 419* 440 bs., 47i s., 474 s., 509 s. 
533- 

Uaao, 280 s* 

Uzerin (gas), 95- 



Vaepya k$vlna, 258. 

Vahauha, 32- 

VahiSta Manah, 183, 254. 

FftAr£w 4 uarjaiwjti, 119, 

Vahu Manah, v. FoJm Ma*w?ft, 

Vahuman, 29, 73, 92, 94, 96, 120, 131 n, 4j 
132, 140, 141* 154, 234, 240 3, f 246, 
248, 283* 285, 29ft ss., 301 ss,, 308, 
314, 316, 318-332, 338 s., 343, 346, 349, 
368 s., 37i =.p 378, 380, 397, 421 3., 
471 s., 477 5., 487 6., 495 ss., 504, 
507 s., 510, 512, 533; v, Bahtnan, Vohu 
Manah, 

Vahuttum ^fils de Spanddat), 531, 

VahuTttan diz, 453 s. 

Vahumissa, 32, 

Vahuvast i Snoy, 234, 

Vahyasddta t 32, 

VaidvoiSt, 343. 

Vaihart i Pesdai^ 279 s., 447. 

VatkerU, 447, 449 ; v. Vaihart i PMddt, 
VeharU 

Van i yut-he$t 92, 

Var i Hosroy, 453, 

Var i Yamkartt 430 3, 

Varaz, v, Isv and i Var&s&n. 

Vardaixvarrah, 444 s- ; v. Vmdalxvanah. 

Varhrdn (feu), 89 s., 93 s., 33S,. 455. 

VatStDiansr nasfc^ 45, 62 ss. t 78, 131 n. 4, 
141 ss. f 145 n, 1, 154* 163 n. i, 194, 
196, 204 S., 335 S-, 238, 240, 274 SSm 

aSx, 283, 292-297, 300, 331, 323, 329, 
333 *-. 33S s., 340 as,, 344. ss., 373, 
403 s. t 422, 511 s., 5I7» 522. 
VarupOt $ % 16 ss., 22 ss,, Bo, x6a, 162 n, 2, 
170, 226 n. 2 r 460 s. 

Vasistha t 160. 

Vaqu (les), 31, 461, 

VaStak naskp 62 ss. 

Vaxtar nask, v. Naxtar nask. 

Vatarikd, 5x1. 

Vatican, g. 

F**, 360, 

Vay, 21, 144, 3 6 °* 3 6 3* 444 ; v. Kfl^w, 

Vayu, 10, 17 ss., so et n, 4, 21 ss., r*& a ; 
v. Tay, 

Vvda, 3, 4^ 6, 23, 134 ^* i» i^3> i^i'8-t 
226 n. 2 f 37+, 528. 

Veh Dditt, 322, 458 ; v. Daitt 

Veh Dftt, 37 s., 41 1 43 s -i 46, 47 s., 49 ss., 
55 ss,, 5B s,, 62^ 67, 293, 392, 411-418, 
423 S., 429. 434 9., 440 s., 446 s», 4&9 S 5 "/ 
474, 486 ss,, 491 s,, 499* 506.S., jn, 5 ZZ - 

Ffift Frarmftdr (feu), 93 s. 

F£& Menok, 477 ; v. Bern EspriL 

Vekart, 428, 448, 450; v. F<«&*ri < 
Peid&t, VaiherEt, 

Vev, 444 ; v. <rff. 

V?riQrajan t 134, 

Fi&flTjA* [d£mDn}» 363; v, ywi-wasi, 



INDEX DES HOMS PROPRES 



VMSrkart i denik, 240, 355, 382 s., 289, 
301 ss., 315 s,, 326 &,, 333, 339, 346, 
349* 375 ss., 380 ss., 457. 

Vidafafs, 93, 444 5- 

VideviSi, 63 14, 19, 25, 29, 31, 41, 62 ss. s 
yi t 77 et n. z $ 162 n. 2, 274, 282, 
2S9 ss., 294 ss., 298, 331, 335, 340, 
342, 344 s-, 356, 360, 484, 502 ; v, Yut- 
dsvdat. 

ViditvrHdi 93 s, 

Vindatxvartak, 92, 94, 

Visprat, 120, 132, 135. 

VistyM; 106 n. 1, 

Fifltfsj*, 58 ss., 65 s., 92, 107, 119 s., 213 ss,, 
234 n, 1, 244 n. 3, 255 s., 275, 279, 
282 s., 291, 296, 313, 326, 332 s,, 339 s,, 
343i 349 S>, 353i 35$t 358, 362, 364, 
366 s., 370 s., 373 s., 376, 378, 379 S3-, 
382 s., 385, 429, 431, 453 s,, 456 s., 463* 
508 j 513 s., 522 ; v, G&ft&spt Kai 
ViMsp, Kavi ViStdspa, ViStdspa. 

ViSt&sp i Noiardn^ 234. 

ViStdsp (chaine de), 455* 

Vtftdspa, 61, 157, 162 b,, igi r 213^ 253 
et iu 3, 257, s59» 262 s,, 273 j 355, 
360, 377, 381, 384, 458, 531 ; v, GuSt&sp, 
Kai ViStdsp, Kavi Vi$ta$pa> VUt&sp, 

Vtft&spa (pete de Darius), 35* 458. 

VtfMsptinh, 58. 

ViStasp sast, 62 ss., 275, «8i s., 348 ss., 
355, 373- 

ViStasp- yaSt, 6i f 65, 226 n. 3? 282, 342, 
350-373* 377, 3^2. 

Vivahvant, 225. 

Vivangkdn-; 88 n. 1, 225, 

Vivanghana^ 36, 

Vourubarit % 92, 444 s. 

VowujarSt t 92, 444 5. 

Voutunem, 92, 94 ; v. Kdmak+nydyiZn. 

Vowusut, 92, 94 ; v, Kamak-sut. 

Vohu Mnnah, zg, 31, J34, 137 ss., 146, 
15E s., 155 et n, 1,. 156 s., 161, 165 s., 
169 et n. i, 170, 181, 1 83-191, 202 s., 
2q5, 208 ss,* 219 ss., 226 s.j 230, 232 s., 
236 et n. 2*ct 3, 237 59, r 241 s., 246 s., 
,/>' 252 ss., 257 et n. 3, 238 ss., 365, 274, 
ago, 296, 319 a., 325 s. f 381* 396, 
411 n. 2, 504 ; v, Bahtnan, Vahuman. 

Vrtra, 159, 169., 

Vrtrahan, 134. 

V'rQragkna, 17 ss-, 20 n, 2. 

VuruHbt, 466. 



Xerxfa, 6, 14 et n. 4, 15 n» 2, 17, 24, 26, 

33 s., 207 ss., 481. 
Xe£m, 122 s., 349, 430 s., 511, 519 ; 

v, ABma, 
Xe£m dev } 348 s, 

XorMd, 518 ; v. Hordat, Haurvatdt 
Xor&dd (jour), no; v, Hordat, 
KSa%ta, 166,183 s,, 206, 208,265 J v. Sah- 

rev, Sahrevar, Sa&rev, £af$r(e)var t 

XSaQrvar. 
XSaftrvar, 73. 
XSmailjya, 74 > I 96 s. 
Xvaniras, 92, 94, 96, 279 ss., 430, 432, 

444 s., 455> 



5»* 

Xvar (]"out), 125. 

Xvttr6a.£m t 92, 94^ 444 s., 474 s. 

Xvariab yaSt, 395- 

X-mrtahamand (monta-^ie), 455 ss. 

X var ism, 455 ss., 524, 532 ; v. Choresmie, 

Xvestab, 9 n. 5, 283. 



Yahwehs 5. 

Yam, 37 ss., 41, 48 s., 52 ss,, 56 es., 61, 
66, 88 et n. 1, 95, 97, 107, 279 s., 
285, 4<>3» 4i8 s., 428, 437i 439. 451, 
456 3- ? 459 s ** 462 S», 474 s., 493» 5"5* 
507, 522 ; v, Djemchid, Jam, Jatniid, 
Yama (xSaita, Vaivasvata), Yam&et. 

Yam i Vivanghdnan i 225. 

Yama, 23, 36, 61 , 66, 221-226, 264 n. 3, 
445, 457, 459 ss- 

Yama Vaivasvata f 461, 

Yama Vivattluma, 108. 

Yama xiaita (xSaita), 22, 39, 502. 

Y&mlMh, 58. 

YomfSf, 7, 41, 58, iQ7* 222 s., 308,, 352, 
444, 508 ; v. Yaw, etc. 

YamS8 i Vivanghdndn^ 430 3., 462. 

YasEukS, 233 s. 

Yasna, 64, 76 n. 1, 78, 85, 132, 141, 374, 
4S3, 485, 532 9. 

Yasna Hapla-nMiti, 65, 533. 

Yasna-VidevAdt (office), 76 n. 1. 

Y(Mwi-F«^rff( (office), 85. 

YaSfc, 17 ss., 62, 64 a., 71, 94* 274, 412, 
434, 436. 

Ya6aahii vairyd, 142, 146, 418 ; v. Ahnna 
vaiira» Ahnvar. 

YaviSt i Frahny&n, 60 ; v, EviSl i Frah- 
nydn, YoSk i Fry&n. 

Yas&t, 294. 

Yazdakaft, 52. 

Yasddn, 9 n. 5, 429 s. 

Sazlfe, 5og. 

Yahutdn, 53, 56 ; v. J«t/5. 

YIMm mano(k>» 51 1 s. 

Ye^he hatqm, 142, 173, 274, 5*6 s» 

Yesfl, 510. 

Yfir^ir (les), 204 n, 3. 

Yoftanwss &*r ?«i%e, 131 n, 3. 

Y05A Frydn, 280 s. ; v, £vilf * Frahnyan, 
Yaviit % Frahnyan* 

Yut-dev^ddt, 63 ; v. rirfftrrfat. 

Yut-mast, 361 ; v. Vibatfia, 



Zalifioxis, 532, 

Zaman, 433, 436. 

ZamatwA * akanarak, 360, 

Zamyasai (jour), 95. 

Zand, 62 s., no, 124 5., 215 ss,, 328, 

344, 357 s., 370, 372, 498, 502 s. 
ZaraftuUra (Zarathuitra), 77 n, 2, 144 » 

152, 155 n. 1, 173, 180 ss,, 239, 378, 

507, 516, 532 ; r. Zartuxit, Zoroastte. 
Zartrugtroktom (ZariuStrotom), 49 ss., 450. 
ZaraQuitrif Spiiamc, 137* 180, 
Zaratusi, 318, 326 n. 4 ; v. ZartuxU. 
ZarMtiit-nima, 276, 282 5., 289, 301, 305, 

316 ss, f 335* 339, 349, 374 S5-, 382. 



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5 S 2 



CTOTE, MYTHE ET COSMOMGIE EN IRAN 




ZardttStz 12 n. 5 * 337 ; v. Zariuxit, 

Zarli f 96, 519. 

Zaroqar, 437. 

ZartuSt, 298, 343 ; v. Zartuxit* 

ZartuSt Bahram Patdu, 119, 246, =255, 
259, 276, 282, 297, 299, 300, 302-310, 
3x2, 317 s., 325, 332, 336, 339, 344, 
349* 375 5-. 379 ss-i 385* 5io* 

Zartuit d£ Fa$a, 12, 

ZcvrtuxH (*an) t 37 s., 53, 56, 6x, 113, 
126, 145, 151, 196, 225, 233 s.j 238, 240, 
248, 376 s,, 280, zg3 S-, 31S, 321^ 330 ss., 
34o, 343* 348* 35o s., 353 s., 358 s,, 
360 ss., 365, 368, 371, 397, 399, 403, 
419, 440 5,, 456, 47i* 474* 479, 496, 
511 ss,, 517 s. } 520 s. ; v. ZaraQu£trti f 
ZaratuH % 2arduH s Zartutt, Zoroastrs. 

law i Taxmasp; 351 s, 

ZatspTatn, ix, 39, 40, 42, 58, 61 , 64, 86 f 
90 ss., in, 119,. 121, 126, 140-142,. 
145, 164* soo, 235 s., 246, 251, 257 s., 
276, 282, 284, 286 ss., 291, 296 ss,, 
300-307, 310 ss,, 3x6 ss., 323, 325 s., 
32a, 332 s„ 335 ss., 343. 346, 349, 
374 ss,, 37g, 393, 39-5* 4°4 s -> 4™, 
412, 427, 455 ss,, 460, 465. 467, 48^ 
483 n. 1, 508, 510 s., 515, 532. 

Zbaurvantf 214* 



Zeus, 7$. 

Z6is } 284, 298, 

Zoroasire, 3 s., 7, 12 5,, 17, 20, 38 ss.^ S3 
57 a., 61, 65 s,, 79 s., 92 a., H4 s., iiVa ' 
126, 130, 139, 143, 145, 149 ss-, 156 g * 
162 s,, 172 ss., 177 s., 180 ss., 188-103* 
195, 19S ss*i 2^6, 211 ss., 223, 225 s* 
23S ss,, 333 £,, 235 et n. 2, 237.341* 
244 ss., 248 ss., 252-256, 258-263* 
272 ss., 277 s,, 281-^gi, 293-318' 
320-3283 330-346, 34 8 »., 352 ss.! 
359~3&4, 366 ss,, 372-381* 383 ss 
397 ss., 403, 405, 410 s. p 416, 419* 
440 s., 442 s., 457 ss., 463-467, 472' 
475* 4B0 6., 484 &., 493, 497* 502, 506* 
508-522, 524 s., 530 ss, ; v. Zara&uttra 
Zar&HtSt, ZarduH, Zarhdt, ZattuxH. * 

Zoroastre Is Spitamide (l& Spitamide 
Zoroastrs), 39, 125, 151 a., 201, 2a 3( 
243, 260, 271, 289, 322, 327, 349^ 
363* 383, 4i6, 444, 465 s., 479, 5 io, 
515 ss., 523 ; v. Spitama Zarafiuftra, 
Spitatnan ZattuxSt. 

Zoroastride Spitama (le), 137, 260 - 
v. ZaQuStrU Spitemo. 

Zurvan, 12% et n, 4, 131* 172 n, 2, 266 n. i, 
363, 4 D 4, 4^9, 43i, 433, 436 s., 5^ 
530 eto. i« 

Zurvanddi (fas i) f 361. 



INDEX 
DES NOMS D'AUTEURS MODERNES 



Abaev, V., 14 a. 4* 26 n. 2. 
Abegg, E,, 86 n, 1, 136 d. 2. 
Andreas, F., 148 s.» 155 n. i, i?7 et n, 2, 

195 n« 2, 229 n. 2, 398 et n. 2, 
Ahelesahja, B., 90 n. 2, 91 , 108. 

Badran, M., 386 n. 2 t 376 n. 3, 

Bahar, M., 452 n, 2. 

Bailey, H. W., 6 n. 1, 105, 109 n. 2, 
113 n. 2., 114 n. 1, 115 n- i# *34 n > *> 
1S4 et n, 5, 229 n. 2, 245 n. I, 287 n. 4, 
406 n. 3, 437 n* 3» 438 n. 3, 448 n. 2, 
458 n« 2, 501 n. 1. 

Bakr, K. f 143 n, 7, 149* J 55 n» Ji ifi7 n. 1, 
179 n. i t 191 n. 2, 259 n, 3, 286, 4S6 s, 

Bartholomae, C, 138, 1 48, et n. 5, 
151 s, 177 n. 3» 195 ^ 2, 2x7 n. 1, 223 
et n. 6, 229 n. 2, 242 n. 3 ( 3+a n, 4, 
398 n. 1, 446 n. 2. 

Benveniste, ^., 5, 6, 7 n* 1, 8, g f 10, 
14 n. 5, 20 n. 3, 22 n. I, 23 tu 6, 27 n. 8, 
34, 75 n. 1-3, 76 n. 3, 79 n. 8, 80 et n. 3, 
148, 149, 150, 153 n. x t 155 n« it 
156 n* 2, 190 11. 2, 204 n. 1, 3, 220 n. 1, 
249 n. a ( 391 n, 3, 458 o. 1, 462 et n. 4. 

BIUTCHI, U., 5, 6 a. 2, 7. 

Bidbz, J., 10 n. 2, 78, 79 n. 2, 3^ 4* 5 et 8, 
162 n. 2, 298 s. ( 299 n, 1 et 3, 300 n. 6, 
310 et n« 4, 311, 313 n. i, 332 n, 2, 
378, 405 n. 2* 458 n, 3, 

Burrow, T., 260 n. 1, 

Cahek, C, 15 n» 6, 16. 

Chrisxensen, A,, 9 n, 4, 10 n. 2, 12, 
14 n. 4, 17, 26 n. 2, 75 il, 2, 76 n. 3, 
77 n. 1 et 2, 225 n. 2 ( 226 n. 2, 446 n. 2, 
452 n. 5, 460 et n, 7, 462, 482 n, 1, 
505 n. 4. 

Corbih, H., 12 n. 3, 86 n. 1, ia6 n, 3, 
130 n. 1, 143 n. 4* 164 n r 4, 256 n. 5, 
310 n. 3, 317, 416 n, 1, 436 n. 4* 457 n - 4, 
458 n. 5, 459 n. 1, 470 n. 2, 485 n. 3, 
494p 499, 509 n. 2. 

Coyajee, J., 256 n. 3* 

Comont, Fr*, ion, 2, 78, 79 <* n - 3-5 et 
8-9, 162 n, 2, 298, 299 et n. s> et 3, 
300 n, 6, 310 et n. 4, 3". 3^3 n, 1, 
332 n. 2, 378, 405 &« 2, 458 a. 3* 



DARMES1ETER, J-, 86 II. t, 143 »• I* 

144 n» 1, 162 n. 2, 170 et n. i, 177 n. 3> 
350, 35i n. J » 355, 373 n, 2, 452, 454, 
462. 

Dhabhar, B,N.» go n, i, 109 11. i,iiou.s, 
142 n. 3, 143 n- 4, 267 n. 4 et 5, 35° n. 1, 

DroWEH, E> S-, 533 a. 1. 

DuCHESNE-GoiLr^aaiN, J,, 7 n. i, 14 n, 3, 
16 n, 2, 130 n, 4, 136 n. 6, 146 n. 1, 
155 b, I, 162 n. 2, 164 n. 2, 176 n. 1, 
178, 180 n. i, 193, 195 n. 2, 208, 244 11, 5, 
255 n, 1, 259 n. 3, 406 n, 3 et 4, 407 n„ 2, 
504 n, 2, 527 n, 1, 

Ddmezil, G., 5, 7 n, 1, 10 et n, 4, 16 et n. 2, 
19 n, 2, 20 et n. 3, 21 n. I, 23 n. 1 ss., 
31, 86 n. I, 100 n„ 1, 103 n. 4^ 106, 109 
n. 2, 119, 129 n. i-3 f 143 n* 7, i7» n. 3, 
173 n. 4, 195 n. i ( 214, 215 n. 1, 
221 n, 2, 259 n» 3, 265, 329 n. 4, 374, 
3S9 n, 1, 462, 501 n. 4, 529. 

Edelberg, W. t 460 n. 6, 
Edgerton, F., 41 n. 2. 

E&HEAL, A,, 139 H. 3. 

Ellade, H., 86 n. 1, 94 n. I, 103 n. 2, 
179 n. fi, 263 n, 3* 304 n- 3* 458 n, 5. 
EbdmaK, X;,, 36, 452 n, 5* 

Faix, M,, 406 n. 3. 
FnxioaAT, J., 406 a. 3. 
Fuck, J., 12 n* 3- 

Gaal, It., 155 n- 1. 

Geiger, B., 162 n. 2, 169 n, t t 170 et n. 1 

et 4, 207 n, 3 et 5. 
Geijjner, K.j, 148, 176, 209 n. 4, 350. 
Gershevttch, I., 3, 5 n. 8, 14 n. 4, 

15 n. 2, 18, 21 n. 4, 173 n. 3, 259 n. 3, 

502. 
GHmSMAX, R„ 36* 
GoetzE, A., 406 a. 
Gqnda, J., 170, 501 n, 4. 
Gregoire, H., 79 n. 8. 
GdDi, M., 12 n, 3, 

GUNEEL, H. f 4. 

Gunxert, H,, 86 n, 1, 



i!!.| 



;M 






5 8 4 



CUI/TB, KYTHE ET COSMOIX)GIE EN IRAK 



Hansen, K„, 7 n. i. 

HAmxMAN, S,, 9 a. 5, 10 a. 3, 128 et a, 
302 a, 5, 204 a. i, 406 a, 1, 436 a. 
484, 505 n. 3. 

Hartmann, H., z6 a. 2, 207 a. 4, 48 2 a, 

Haug, M,, 1B0 a, 1, 189 n. 1. 

Henning, W, B„, 173 a. 1, 179, 207 a. 
313 a. 4, 37S, 433, 455 a* «» 45^ a. 
501 n. 4, 531 a. i» 

Hertel, J., 76 n, i > 133 n, 1, 136 n. I- 
156 a. 2, 170 n, 4. 

Herzfeltj, E-, 14 a* 2, 17 n, i, 26 a, 
193 n. 1, 204 a- I, 229 n, a, 458 a 

Hoffmann, G,, 452 a, 4. 

Hoffmann, K., 152 n. i, 250 a* 2, 

Hooke, S., 86 n. 1, 

HtrMBACH, H,, 4, 7 n. 1, 149, 150 n. 
4 et 5, 151 a, 1, 152 n. 1-2, 155 a. 
164 a. 1, 166 n. 3, 172 a, 4, 173 a, 
176 n. i, 183 n. 2, 186 n. 1, 190 a 
192 n, i t 203 et n. 4 et 5, ^oa a, 
335 a, 2, 340 a. 1, 242 n, 4, 344 *l 
247 n. 1, 250 n. 2, 253 n. 2 et 4, 257 a* 
258 n, i, 265 n. 1, 322, 355 a. 2, 



Jackson, A.-V. J, t 273, 343 n, 5, 344 n. 1, 

385* 452 n. 5, 458 n. 5, 
Jamasp-Asaha, H,, 42 n. 4, 99 a. 1. 
Jensen, A. E»* 15 et a, 3, 86 n, i, 126 n. 3, 

104 a. 1, 406 a. 5. 
Junker, H,, 308 n. 5, 346, 411 .n. 1. 

Kent, R,, 26 n, 2, 
Eisa, S., 99 a« i, 

KiiMA, O,, 191 n. 2, 273 n, i* 531 il 3. 
RraNZ^W., 406 a, 3, 
Kttifer, F. B. J., 14 n. 3, 264 n. 3, 482 n. I, 
^28. 

I^abat, R,, 86 a, 1. 
I^kbtgn, A., 15 a, 7. 

l^ANGLOIS, V., 452 XL 5. 

ItEHUttiN, K., 86 a. i, 113 a. I. 

I,entz, W,, 173 a. 2, 176 ru i f 179 et a, 2, 
20311.5,208 eta, 6,209 etn. 3, 218 n,i, 
251 a, 2, 460 a„ 6, 482 n. 2. 

I^escot, R,, 204 n, 3. 

I^eyi, S-, 122 a i, 132 a, 4, 162 n, 1, 
207 n. 2, 22fi n, 2, 235 n, 2, 266 a. 1, 
482 n, z, 498. 

I^EVY, I., 26 n. 2. 

I^ommel, H., 18 a. 6, 20 n, 3, 23 a. 4, 
86 a. 1, 103, 136 a. 1 et 2 t 151 a, 1, 
152 n. 2, 164 n. 4, 167 n. 1, 177 n. 4, 
180 a, 1, 181 n. 1, 187 a. 2, 194, 193 a. 2 f 
198 a. 1, 228, 229 et a. 2, 237 11. 2, 
244 a. 2, 259 a, 3, 398 a, 3, 458 n, 5, 
501 a. 4, 504 n. 2. 

I/Orange, H., 25 a. i, 40 et a, 6„ 

I^ders, H,, 22 a. 2, 482 a, 2, 

MaCDQNALD, A. W„, 406 n. 5, 

Maricq, A.> 7 a. 1. 
Makjes, M,, 131 n, 2, 
Mabkwaht (Matquart), J., 86 a, 1, 
99 a, 1, 177 a. 3, 458 n. 1 et 5, 4S1 n. 2, 
Massignon, I,,, 204 n. 3, 



Meier, F,, 204 a, 3. 

MEUXBT, A,, IDS n. 2, 183 n, 1^ igg n< j 

229 a. 2, * * 

Menasce, J.-P. de, %5 a, z, 20 a, 3j 33 ni + 
103 n. 1, 130, 131 n. 3, 215 n, 3, 2 gi n! i* 
325, 335 a. 4* 336 n. 2, 337 n. 4t 343 a , ^ 
et 5, 344 a- 8, 376 n. 4, 378 a. 5, 3 8 3i 
449» 4S2 et a, 1, 498 n. 1, 503 a, 2 
505 n, 2, 507 a, 2^ 522 a. 2, 

Messina, G„, 78, 75, 87 a. 1, 136 n. 1 et 3 
148^ 149 et a. 3^ 150, 157, 23o n. x " 

Modi, J* J. f 76 a, i ? 140 a. 1, 256 n. 3 
288 a. 2, 269 a. 2, 305 a. 3, 381 n, 1* 
384 a. 3 et 5, 533 a. 1. 

MolN, M. t 256 n, 5, 

Montesi, G-., 174 s, 

MORGENSTIEKNE, G,, 460 a. 6. 

Moexton, V. H., 6, 10 a. 3 > 77 n. 2 

78, 151. 

MovnNCKEL, S., 4, 86 a i« 

Noce, A. D,, 79 a, 9. 

Noeldeke, T,, 7 E. I. 

STTBERG, H. S., 5 a- i t 6, lo n, 2 et 3, 
75 a. 2, 76 a. 3, 77 n. 2, 100 a. 3, 128 a 3, 
136 et a. 1 et 6, 138, 148, 149, 151, 
155 a. 1, 156 a. 2, 174 n. i, 177, 178, 
179,180 a. i, 187 a. 3, 189 a, 3,190 a 3, 
195 a, 2, 207 a, 4, 215, 226 a, 2, 
238.H* 1-2, 239, 261, 307 a. 4, 393 a. i, 
395 a. 2, 406 a. i f 432 a. 2, 433 a. 2 et 4, 
448 a. 2, 482 a. 1. 

OH&MAR&S, A., 179 n. 4- 
Olekbd, A*f 406 a. i, 407. 

Pagliaro, A,, 93 a. i ( 446 a. 2, 
Pallis, S. A., 86 a, 1, 
Pedersen, J», 86 n. 1, 113 n, 1, 
Pope, A. TJ., 36. 

Radloff, W., 460 a, 7, 

REacxzE&STEEF:, R,, 103 n* 2-3, 382, 

384 a, 4, 406 et n, 3, 
RBMPIS, C, 452 a. 2, 
Renotj, I,., 20 n. 3, 238 n. 1, 501 a, 4. 
Robertson, G. Scot, 460 a. 6. 
R5NNOW, K., 406 a. 4. 
Rosenberg, F., .286 a. 4, 305, 310, 

326 a, 2 ( 333 a. 5, 343 n. 4. 
Rowley, 4 n, i r 

ROZWADOWSKT, J., 24 n. I. 

Sakjana, D. P., 314. 

Schaeper, H* H», 9 a, 1, 13 a. 4, 14 a. 4, 
18 a, 3, 26 n, 2, 75 a, 2, 77, 80 a. 1-2, 
130 a. 4, 203 a. 3, 204 a. 1 et 3, 220 a. 1, 
231 a, 1, 406 a, 3, 411 n. i, 480 a, 2, 
482 a. 1, 485 n. 3-4, 486 a* 1. 

SCBAKFBR, A., 460 a, 6. 

SCHEFTELowrxz, I,, 264 n, 2, 405 a, 2. 

SCHMBD, W. P., 2l8 n, I, 

Seuer, H., 173 a. 2, 251 a. 2. 

S1&SART, E M 41 a. 2, 

Shea, IX, 333 a. 7, 
Smith* M. Wilkias, 209. 
S5eeeblom, N., 86 a. 1, 105. 




INDEX DBS NOMS D'AUTETJRS MODERNBS 



535 



Spiegel, F. voa., 25 a, 3, 40. 
Struve, V. V., 14 a, 4, 26 n. 2, 

Tahaporewala, I., 150 n. 4, 151 a, 1, 

178 a. 5* 190 a. i, 239 et a. 3, 
Tavadia, J. C, 143 a. 7, 148 a. S, 150 a. 4, 
151 a. 1, 153 a, 1, 173 n - 2, 178, 187 
a, 2«3, 190 a, i» 193 n. i, 195 n. 2, 
208, 2o9j 217 a. z, 251 a. 2, 259 a. 3, 
287 a. 5, 411 a. 1, 
Thiemb, P., 143 a, 7> 5°i °« 4- 
Tolstov, S,, 15 et a. 3 et 4, 264. 
TokNbbrg, 333 n - 2 - 
Turccx, G., 171 a. 4, 460 a. 4. 

Vendryes, J., 33 a, 1. 
Vermaeseren, M., 79 a^ 9- 

VULLERS, J. A,, 40 a. 3, 

Waag, A>, 120 a. 4* i39* 
WaceernageLj J,, 177 et n * 2 * 22 9 n « 2. 
Wensinck, A.j 86 a, 1. 
West, E. W.* 64 a. t, 299 ^ 3> 3™, 3^4, 
333, 373 et n - 3* 



WlDENGREN, G,, 9 a. I, 10 n. 3, 13 a. I, 
18 a. 6, 33 a, 4> 76 a, I, 77 a* 2, 
78 n. 6, 86 n, 1, 111, 129 a, 2, 136 a. 5, 
14S, 157, 165 n, 2, 257* 307 a, 4, 327 et 
a. i, 356 a, 2, 377, 384 n- 2, 406 a, i et 4, 
407 a, 4, 470 a. z, 502 a, 2, 

WrEAKDER, S., 18 a, 4, 21 a. 3, 23 n. 3~4» 
31 a, i ? 77 n. 2, 78 a. 6, 79, 108 a, 3, 
128 a, 2, 129 a. 2, igi a. 2, 193 a. 1, 
2i4 ? 374, 452 a. 6, 455 «■ i» 457 *, 3» 
459 n. 1. 

WlNDISCEMANN, F., 86 a. I. 

WtJSTEKTEXLD, F,» 333 B* 4* 

Zaehner, R. C, f 6 a, 6, g a* 3 et 5, 
io a. 2, ii, 12 a. 3, 14 a 4, 15 n. 2, 
25 a. 3, 32 a. 2, 38 a. i, 40 e. 3 et 8, 
88 a. 1, 91 et a. 2-3, 107, "5 n. 2, 
126 a, 3, 128 et a, 4, 130 a. 3? I3i* 
142 et a. 3, 204 a, 1 et 3, 207 a. 1, 
211 a. 2, 226 a, 2, 229 a, 2, 285 a. 1, 
406 n. 3, 407 n- 2, 409, 4 r & n * !> 432 n* 2, 
433 a, 2, 4 et 6, 434 *. 1* 436* 437> 449* 
483 a. 1 et 3, 484 n. 7* 5°5* 



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INDEX DES PASSAGES CIT^S 



587 



INDEX DES PASSAGES CITES 



X,e3 references aus passages txanscrits sont donn£es en italique ; ceUes aux passages 
simplrmfnt txaduits soat marquees d'un asterisque, 



TEXTES AVBSTIQUE3 




30 : 29, 177, 178, 180 n. 1, 182, 183, 








188, 202-206;, 221, 231 s. 


Yasna (Y) 






30.1-3 : 203. 


1. 10 : 374- 






1-6 ; 206. 


3.2 : 287 n, 3. 






2 : 226. 


20 : 214. 






3 c : 205. 


4.23 : 214. 






4 : 183, 205. 


8.5 : 211. 






7 a : 184. 


9.1 : 173, 223. 






9 : 175, 181, 219. 


14 : 4<>5- 






9 a : 173. 


10,1 : 215* 






10 : 206. 


11. 6 : 465- 






11 : 33, 182, 206, 


12 ; 20, 171. 






31 : 45, 178, 180 n. 1, 182, 206-220, 


12,1-3, 5 s 3 " * 165* 






231. 


13. 1 : 170* 






31. 1 : 182, 206, 218. 


3 : 133* 






2 ; 218, 


14-59 : 6 4 n. 3. 






3-5 : 218 s. 


14. 1 : 133, 






6 : 219 s. 


19.2 : 155. 






6-17 : 219, 


2 ss, : 483 s. 






7 : 45- 


8 : 77 n, 2, 






9-10 ; 167, 


20.3 ; 217 n. 2. 






17-21 : 220. 


21. 1-5 : 516. 






18 : 24 n. 3, 216. 


24.5 : 133. 






22 ; 184, 


27 (Ahuvat) : 154 s, 






32 ; 166, 171, 187, 188, ig4 n, 1, 220-232, 


37-54 : Hz- 






251 n. 7, 498. 


28 % 149 s,, 172, 176 et a. i f 


177, 


178, 


32,1 : 184, 227. 


187 et n. 3, 189-193, 208, 


231 1 


232, 


1 ss. : 220. 


254 s., 511. 






2 : 28, 165, 


28.1 : 190 3. 






3 : 162 n, 2,165,221. 


2 ; 191, 319. 






4 : 165, 221,. 


3 : 19 n. 3, 191, 208 s. 






5 : 221. 


4 : 140, 191, 254* 






6 ss. : 225 n. 1. 


5 : 140, 






8 ; 221, 224 s. 


6 : 180, 191, 239, 319. 






9 : 226, 254 n* 3. 


7 : 180, 192. 






10 : 226, 264. 


8 : 180, 192, 257, 381. 






11 ; 227. 


?o : 187. 






n~x3 : 225, 227, 


11 : 187. 






14 : 227 ss. 


29 : 153, i57* 176, 177, 178, 183, 1 


87 et 


15 ; 230. 


n, 3, 188, 190-193, 203, 326 


n. 1 


231, 


33 : X78, 182, 187, 232-235, 335. 


232, 287, 521. 






33,1 ; 188 t 295. 


29-r : 151, 187, 






2-3 : 232, 


4 : IS. 






4 : 157. 232 b. 


6 : 195. 






5 : 157. 232. 


7 : 150, 195* 200, 243* 






6 : 157, 210, 232, 235. 


8 : 150, 195, 239* 248, 






7 : 157, 159, 232 s. 


9 : 150, 243. 






7 c : 163. 


10 : 150 s. 






8-9 : 157, 233* 


11 : 151, 162, £83, 






io~ii ; 233. 



12 : 233, 235. 

13 : 171 n. 2, 233. 

14 : 182, 235* 239. 
34 : 177 a-, 182, 235 as. 

34.1 : 183 1 235, 239. 
1-2 : 251 n. 6. 

2 : 235. 

3 : 235. 

4 : 235, 355. 

5 : IS, 235. 

6 : 236. 
7-11 : 235. 

9 : 171 n„ 2, 

12 t 136 5., *236. 

13 : 136 s,, 295. 

14 : 136 £., 236 n. 3. 

15 : 136 s,, 131, 182, *236. 
37-1 : 31. 

38.2 '. 170. 
40 b, : 341. 

43 : 177 s-> 189, 237-241, 319 ss., 328, 

334i 513 s. 
43,1 : 171 n. 2, 237, 318, 422. 
2 : 237, 319* 
2 6c : 319. 

2 de : 319. 

3 : *237, 3i9' 

4 : 188, 237 s. 

5 : 188, 238, 395> 405. 

6 : 238. 

7 ; 188, '238 s., 240, 320, 331 s, 

8 : *29, *238 s. f 240, 323* 

9 ; 207 n. 5, 241, 322 3. 

10 : 241, 322 s< 
n : 324, 522, 

11 s, : 241. 

13 ; 213, 246, 378. 

14 : 241, 356, 

15 : *29, 241, 

16 : 322 ss, 

17 : 243- 

44 : 15 n. 1, 176 ss., 188 s,, 241-246, 

329, 336 s. 
44.1 : *24i, 356- 

2 : 153, 242, *396\ 
2-16 : 242 ss. 

3~5 : 336 s., *396. 

4 : 153. 

5 : 153, 404* 

6 : 171 n. 2. 
6-7 : 398 s, 
10 : 210. 

13 : i35* 

16 : 213. 

17 ss, : 245. 

18 : 244 et n. 1, 245. 

19 : 244 s. 

20 : 15 n, i, 245, 343» 345. 

45 ; 153 ss., 177*6., i 8 7 S., 246-248, 329, 

334 ss., 34i s. 
45*i : 246. 

% : 154, 246, 397. 

3 : 153, 154, i5 6 * 246. 

4 : 131 n. 4, 154. 

5 : *246. 

6 : 135, 210, 247 s., 258 n, 2. 

7 : 247* 

8 : 138, *247. 

9 : 247- 



ia : 138, *247, 248, 

11 : 19, 27 n. 5, 137 s., 184 5., 355 3 - 

46 : 153, 176 s,, 187, 189, 192, 248-250, 

273. 
46.1 : 185 r 248. 

2 : 248. 

3 : 139, 248. 

4 : *28. 

4-8 : 248 s. 
6 : 356. 

6 c ; *2g. 

8 : *28. 

9 : 249. 
io : 249. 

11 : 249* 342. 

12 : 249- 

13 ; x8a, 249, 
13 s. : 161. 

13 ss. : 377- 

14 : 152, 157, 180, 250. 

15 : 250. 

16 : 108, 180, 250. 

17 : 180, 250, 

18 ; 226, 250. 

19 : 163, 181, 182, 250. 

47 ; 29 n. 1, 176, 251, 
47.4 : *29, 251. 

5 : 251. 

6 : 171 n. 2, 186. 

48 : 251 s, 

48,1 : 18, 186 t 251. 
2 : 251 s. 
3-5 : 251. 

8 : 252, 

g : 138, 252. 

9 ss. : 175. 
%o : 230. 

11 : 252. 

12 ; 134, 185, 186, 252. 

49 : 192, 252-254, 335. 
49,1 : 185, 253. 

2 : 185 s., 253. 

3 : 186, 217, 253, 

4 : 217, 253. 
5-6 : 253. 

7 1.253 etn. 3. 
8-9 : i8o f 253. 
io-ii : 253. 

12 : 180, 183, 254. 

50 : 29 n. 1, 176, 254 ss. 
50.1 : 183, 254. 

2-7 : 254- 

8 : 209, 254. 

9 : 210, 254, 346* 

10 : 254. 

11 ; 181, 254 s. 

51 : 157* 162, 176 s., 192, 257-259* 381. 
51. 1 : 217 n, 3, 257. 

3-4 : 257- 
5-6 : 258. 

7 : *358. 
9-10 : 258. 

11 : 156, 180. 
11-14 : 258. 

12 : 180. 

13 : 156, 342. 

14 : 156^ 

15 : 156, 186, 258 s. 

16 : i56 ( 159, 1S0, 192, 258 3., 381. 



■■?,':f 



5&S 



CUI/TE, MYTHE ET COSMOLOGIE EN IRAN 



INDEX DES PASSAGES CITES 



539 



!l : jl 



:Vr 



j?-iS : 180, 192, 258. 

19 : 258. 

20 : 259. 
22 ; 359, 

53 * 176 s. t 19a, 260 s, 
53.1 ; iSo, 260. 

2 : 137 t iSo, 192^ 260 s. 

3 : 1 Bo, 260. 
4-6 : 261. 

7 : 153* 156, 261. 

8 : *zg. 
54-z : *i44- 
55 ' 135. 
55.2-5 i I4 6 s* 

57.2, 4, 6, 10 : 173 a, 4. 

8 : 173. 
60.4-5 : 215. 
61. 1-2, 4*5 : 135. 

5 : 135. 
64 : 333. 
65.7 ; 80. 
70.4 : 134, 185. 



Visprat (Vf) 



2.5 : 135. 

3-5 : 133. 

5.1 " 133. 
11. 13 : 1U. 
16.3 : i53 n- 1. 



Vidgvdat (Vd) 



2 : 39. 

3. 14-15 : 3o n. 1. 

25 1 210. 

30 sg. : 210, 
31-33 : 2ii, 
5. 11 : 342- 

7,53 ssl : 15 n. 1, 345 n. 1. 
g : 216. 
9-5i*55 : *2ia. 
15-45 : 30S n. 2, 
1S.5 : 139 jl, 1. 
14 : 214. 
54 : 30B n. 2. 
19 : 343, 360. 
19. 1 % 204 n. 2, 290. 
2-19 ; 390. 
9 : 143 n, 6, 395 n, 1. 

26 : 290 3. 
27-42 : 291, 
44-47 : 291. 
46 : 290 5. 

20.11 s. ; 143 n. 
22.7 ss. : 143 



8. 
8. 



YaH (Yt) 

5.6 : 21. 
IS ; 128, 
38 : 22 n, 4. 
8.1 : 155 n. 1. 
g.26 : 253 n. 3. 
10,84 : 191 a- 2, 
11. 17 : 133- 
22 : 133. 
13 ; 274, 282, 390, 403, 439* 
13,2 : 127, 
4-9 : 127. 



11 : 105 n. 5, 127. 

12 : 127. 

13 : 127. 

14 : 127. 

15 : 105 n. 5 ( 127. 
16-17 • 127. 

28 : 105 n, 5, 127. 

49-52 : 106. 

53-56 : 391 n. 2, 

53-58 : *39i. 

76 ss. : 391 n. 2, 

76-78 : 393. 

83 : gi. 

87 : 504, 507. 

87*90 : *466. 

91-94 : *5i5. 

92 : 517. 

95 : 34<5 n. 2, 

99 : 214. 

106 ; 214, 

127 : 93- 

129 : 108. 

130 : 462 n, 2. 
130-136 : 108. 
142 ; 108, 

14.29-33 : 5H. 
42-44 ; 20. 

46-53 : 20. 

57 : 20, 
15,3 ; 128, 
17.18-20 : *5i5 s. 
19 : 18, 143 il. 6, 226 xu 2, 274* 298, 

390, 403, 428, 436. 
19,10-11 t *i29. 

10-12 : 128, *3g3 3. 

14-20 ; 129. 

15-20 ; 394, 

17 : 91* 

22-23 I J 29* *394- 

41 : 22 n. 4, 

78 56..; 108 n. 5, 
344 n. 5, 517 »- 1. 

79 ss. ; 344. 
92 s. : 395, 



143 n. 5 et 6, 



Hadoxt nask (HNJ 



2 : 31 n. 3. 
2-3 : 373- 



3 : *6i. 



3 : *6i. 



ViStasp yaH (Vyt) 



Afrin i Paitambar 
ZartuxH (APZ) 



Nyaytt (Ny) 



5.5 s. : 453. 

Siroza 
i-5 : 355- 

9 : 452, 

i? : 214. 

30 : X4i» 142 si n* 4, 402 n. r. 
2.30 : 141J 14% et n. 4 $ 402 n, 1, 



Nirangistan (N) 

'. 58.15 : 139. 
60. to ; 139. 
61.6 : 139. 
86 : 120 et n. 4, 
89.7-14 * *i3i- 
112 : 139 n. 2. 

Fragments WesUrgaard (Ft W) 
: 144 5. 

VERSION PBHI^EVIE 
DES ECRITS AVESTIQtFES 





PaTUam 


Yasm (PY) 


9 


,26 ; 384 n. 3, 




19 


.12 : 504 s. 
19 : 504. 




27 


.1 : 295. 
1 ss, : 296. 
6 1 213. 




28 


.1 b : 71* 
5 : 140. 




29 


.10 s. : 151. 
11 c : 162 i. 




30 


,3 : 204. 

7 a : 73. 




31 


.7 a : 73. 
11 : 503 s. 
16 : 45. 






18 ; 2l6 f 217 


n, 2. 


32 


.8 c : 72. 
9 c : 71 s. 

13 : 224 n. 3, 

14 a i 224. 
14 c ; 230. 




33 


,1 a : 72. 




43 


.1 t 422. 
7-8 : 320. 




45 


,2 a : 72, 
2 e : 71, 




46 


,10 dre 1 342, 




47 


.2. a ; 72. 

<ga : 73. 




48 


,4 t : 73. 




5i 


.2 a : 72. 






Pahiavi 


rts£ra* fPFf; 


12 


.1 : 213. 




19 


.1 : 504. 






Pahiavi 


Viimp yaH 




(PVyt) 


1-52 : 350-373, 






Pahiavi NyayH (PNy) 


5 


467, 




5- 


5-6 : 453 s r 






Pahiavi Afringdn i 




GdsdnbdP (PA G) 


2 


: 317 n. 8, 




7 


: 124 s. 




T2 


: 109 n. 1. 





DkM 28 

34 

35 

37 

37 

42 

45 

47 

59 

73 

92 

95 

96 

116 

117 

129 

133 

135 

140 

143 

147 

158 

171 

173 

173 

174 

193 

209 

224 

22g 

241 

245 

251 

255 

259 

260 

287 

290 

292 

299 

397 

3ii 

313 

314 

320 

322 

323 

326 

329 

334 

343 

344 

344 

345 

347 

347 

ssi- 
354 
355 
3&o 
366 
39o 
390 



ECRITS FEHI,EVIS 

Denkari (Dk s DbM) 

I4vre III 

19-29,19 : $22 5. 

1-33.2 : 423 5, 
.16-36.4 : 429. 

4-16 : 44 5. 

16-38. 11 : 45. 

8-44,8 : 470 ss. 

12-ig : 41 s.> 423 n. 

5-17 : 51 s. 

1 1-61.7 : 424 $. 

12-74, 12 ; 123 n, 2. 

8-93,10 : 43 s. 
,19-96.9 : 464 s. 
.10-97.5 : 416. 

18-117.7 : 412. 
.8-1 19. i? : 437 ss, 
,17-130*17 : 37 s. 
.10-136,10 ; 47. 
.1-7 : 47. 

13 ss. : 52, 
,20-144.6 ; 67 s, 
,1-16 : 506 s. 

16 s. : 52. 

s, : 313, 315, 

: 316 n T 1. 

1-174.14 r 440 s. 

% 316 n. 2 et 3. 
.j-8 : $8, 223 n. 2. 
.8 s. : 449. 

9-ig : 502 s. 

1-231 .ii : 446 js™ 

16 s. : 448 s. 
.3-246,5 : 469 s. 

ir-254-14 : 52 ss, 
.4-257.17 : 55 ss. 
,10-260.2 : 490. 
.21-261.10 : 45. 

15-288.18 : 46 s. 

13-19 : 50. 

1-17 : 450 s, 

21-300,15 ; 48 s~ 

9-17 : 491 s. 

11-20 : £92. 
.16-314,4 : 507 s. 
.5-315.2 : 486 s. 
,11-iS : 49. 
,19-323.7 : 47 s. 
.8-324,18 : 418 s. 
,1-13 : 417 s. 
.11-330.6 : 490 s. 
.2-18 : 38 s. 
.17-344*3 : 434. 
.4-9 : 434 s. 
.10-345.3 : 435 s. 
.4-346.6 ; 413 «. 
.1-22 ; *285, 
.10-12 : 436. 
-1:2-352.2 ; 415. 
,3-14 ; 414 s. 

: 426 n, 1. 
.3-15 : 49 s. 
,22-361.16 
,19-368.22 

ss. : 313. 
.20-392.23 



ii n 



; 392 $« 
; 59 J. 

: 441 ss. 



i!i i 




590 



CULTE, MYTHE ET COSMOMGIE EN IRAK 



INDEX DES PASSAGES CITES 



591 



391 : 31611,1 eta. 

392 : 316 n, 3, 
396.14-23 : 51. 
397-1-7 : 413. 
399.9-400. 22 : 499 ss. 

I,ivre IV 
DAAf 409.4-7 : 325, 

livre V 
5.1,8-9 : *505< 
9 : 433 n. 8, 

2.1 : 510 n. 2, 
2 ; 284. 

5 : 378 n. 4. 

4 : 4.62 n. ij 493 n. 2. 

I^ivre VI 

DkM 485,4-9 : 68 s. 

501-19-503,4 : 427 s. 
5i6.g-i6 : 68. 
516,17-517.4 : 67. 
529,13-16 : 415. 
537,21-538.2 : 50 s. 
55a. 50-559. 5 : 216. 
566.2-10 : 417. 
585.14-566,2 ; 213 s. 

I^TTe VII 

7.1 5 226 n. 2, 446 n, 1, 
7.1.3 : 237 n. 1. 

4 : 428. 

4 ss. : 4S3 a. 4- 
4-5 : *504. 

5 : 4*2. 

5-8 : *5Q5 s. 

6 : 428. 

8 : 433 n. 8, 

9 : 449 *■ 6. 

10 : 123 n. 1, 

20 : *462. 

25 : *462. 

27 : *46a. 

28 ; 509 a. 1. 

32 : az n, 5, *463. 
36-37 : *463- 

41 : *463- 

42 : 510 n, 2, 

43 : 509- 

7.2 : 467 n, 1. 

7.2.2 bs. : 284 n. 1 et s. 
5 : *464.' 
15 : *3i3- 
17 : *3i4- 

21 : 237 n. 2. 
24 : *3i4. 

26 : 285 n. 3, 

48 ss. : 286 n. i, 287 ,. 6 

53-55 : 289. 

56 £5. : 289 11. 3, 

67 : *aoi. 

68 ss. : 298 11, 1, 
70 : 285 n, i, 

7-3 : 501 n. 3. 

3.2 : 299, 

4-7 : 2gg, 300 et 11. 1. 
8 ; 304 n. 2. 



20-31 : 303 a. 1. 

21 : +464. 

22 ; 303 n. 3, 
24 : 298. 

24 s. : 303 n. 5. 

27 ss. : 303 n. 7. 
27-31 : *5i4 s. 

28 : 309 n, 1. 

32 s. : 304 n. 5. 
34 ss. : 305 n, 5, 
46-50 : ^464, 

60 ; 323, *327, 
7*4-1 : 3*3 n - 2, 337 et n. 6. 
2 : 339 n. i, 341 n. 2. 
4 s. : 341 n- 3* 
7-20 : 310 n. 6. 
8 ss, : 30J n, 1. 
8-19 : 301 □, 2. 
11 ; 341 n. 3, 331. 
21-28 : 343 n, 2. 
29-35 : 343 n. 7- 
36 ss. : 335 n. 3, 344 n. 4. 
36-41 : 291, 
47 sa. : 344 n. 9. 
49 ss. : 15 11- 1. 

64 : 373 n» 4. 

65 ; 377 n. 2. 

70 '. 376 n, 2. 

71 ss, : 378 n, 3* 
75 : 404 n. 1. 

7,5.3 : 385 n. 1. 
7.6,5 : 132 n. 3. 
7,7 ss. : 385 n. 6, 
7.7.12 ss. : 215 n. 3. 

14-16 : *2i2. 

i7~iB ; *ai3. 

23 ss. : 216. 

33 ss, : 213. 

7, S ; 70 n, 3, 211 n, 1. 
7,8.23 s. : 21T. 

25-26 : *223 5, 

33 : 224* 

45 : 224, 

55 : *3*5, 

58 ■ * 3 t6. 

59 : *3T6. 

60 : *3i5- 
7.g,2 : 69, 316 n. 1, 

18 : 315 n. 4. 

22 : 316 n. 2, 

23 : 3i5 n- 5- 

7.10 : 199 ». 4. 
7.10.2 : 316 n. 2. 

10 : 69. 

15 : 315 n. 4- 
18 : 316 n. 3. 

7.11 : 70 n, 1, 
7. 11. 4 : 70. 

DkM 6go,i8 ss. : 134 n, 1* 

Utvrt vin 

8.1 : 143, 61 ss. 

5 : 65 n, 6, 390 s. 

6 : 65 11. 7, 

7 : 65 n, B, 100 ss. 

8 : 65 n. 8. 
g : 65 n. 9. 



10 : 65 n. 8, 

11 : 348 s. 

12 : 65 n. 3. 

13 : 65 n. 13, 279 ss. 

14 : 65 b. 4, B7B ss. 

14-3 : *3*3. 
3-9 : ^328. 

15 : 65 n. 14- 
15. 1 : 68. 
16-43 : 65 n. 12. 
45 : 65 n. 2. 

Llvie IX 

9,2 : 143 n. 3. 
9,2.2 : 143. 
415 : 143. 

18 ; 143. 
9,6.1-4 ; 73 s. 

9.10.3 : 443 n. 3- 
g.13.1 : 517. 

8 : 513, 
9. 16. 12-19 J 92 n. 2. 

9.22.2 : 376, 
9.23.1-2 : *I44- 

6 : 70. 
9,24 : 292 ss. 

9.24.4 : 155 n. 1. 

9.27 : 517. 

9.28 : 511 ss. 

9.28.3 : 142. 

"9.29 : 177 n. 4, 196 ss. 
9.30.1 ; 2Q3. 

4-5 : 204 s, 

6-7 : 334 sj, 
9. 3*. i-3 : ^m 

12 : 45. 
19 : 45. 

25 * 46. 
9.32.12 : 225. 

13 : 227 s. 

14 ss. : 227. 
19 : 228, 

21 : 228. 
9.33,1-8 : 233 ss. 

9-14 : 331 $. 
9.35-17 : 51& 

18-25 : 340 s. 
9-36*5-7 : 238. 

5 : <5J3. 
8-10 : 240. 
9-10 : 321, 
11 s. : *522. 

9,37.1 ; 245, 336. 
3-5 : 397 s. 

6 : 399. 

7-9 : 620 s. 
11 : 345. 
9.38 ; 131 n. 4, 329 ss. 

9.38.4 : 154, 
8 ; 248. 

9,41.1-8 ; 509 s. 
9.42.3 : 217. 
9,43.7-9 : 333. 
9.46 : 145. 
9.47-2 : 155. 
9,50.16 : 141. 
28 : 493, 



9,51.12 : 493. 
g. 53-18 : 518. 

31 : 492. 
9.55.1 : 72. 

4 : 163. 
9.58.11-17 : 493 s. 

21-22 : 322 s. 
9.59 : 495 ss. 
9.60.4-5 : 494 «. 2. 
9. 61. 7-10 : 342 n. 5. 



Ddt&stdn i dentk (DD) 



507. 



2 : 473 ss, 
2.10 : 505, 

3 : 476 ss. 

4 : 479. 

7 : 421 s. 

36 : 95, 444 s. 

37 : 11. 

37.3 ss. ; 40c 
5-6 : 115, 
12-22 : 400 ss. 
24 : 402, 
25-26 : 438. 

28 : 438, 164 n. 7. 

31-33 : 402, 

34-35 : 206, 439- 

34-37 ; 109 n. 2, 403. 

36 ; *7o. 

38 ss, : 202 n. 1. 

79-80 : 107 j 164 n. ?. 

88 : 439. 

96 : 439. 

108 s. : 164 n, 7. 

127 : 438. 
39.11 i 308 n. 5. 

11-15 - 410 s. 

16 ; 308 n. 4, 411. 

22-23 • 3° 8 n ' 4« 

24 as. : 411, 
40.2-4 : 324. 

48.9 : 318 n, 4, 
io-ii : 321. 
13 ss. : 93, 
16 ; 93 1 *287* 
30 : 318. 
33-35 : 93 s. 

49.10 : 131. 
64 ; 408 s. 

64.4 : 505* 
72.8 : 433 n. 3- 

82-S6 : in 11. t et 4, 162 n. 1, 244. 
90.3 ss. : 92 n. 2, 

Selections de Zdtspram (ZS) 

1 : 11, 

1. 8-1 1 : *404. 

12 sa. : 295 n, 1, 

12-13 : i54 n. 4. 

24 : 155 n, z. 

26-30 : *404. 
2. 13-14 : 200. 

15-16 : 412 n. 2. 

19 : 433- 
3 : 229 a, 1. 
3.7 ss. : 393 n, 2. 

83-86 : *455 s. 



■Ji ) ! 



HI 



59 2 

4 : 508 n. 1. 
4.1-2 : *39- 

4-8 : 308 n, 3, 

6 : 375- 

6-8 : *4io. 

14-16 : 287 n- 3- 
3 : *254, 316. 
8.1-6 : *z55. 

S~9 : *28g. 

10-19 : *2g6 s, 

20-21 : *298 s„ 
9 : *5". 
10,1-3 : *3oo. 

4-14 : *3oi s, 

17-20 : *3°3- 

17 9s. : 315 n. x. 
11. 1-3 : *4^5. 

4-9 : *305- 

12 ; *306. 

13 : *3o8. 

14 : *3°9< 

15 : *3°9- 

16 ; *3lo S. 

17 : *309. 

18 : *3ii s, 

19 ; *308 8, 

20 : *3i6 s, 
21. 1 : *3i7* 

2-3 : *3i8. 

4-11 : *323 a. 
23 : +333 s. 
23 : *338. 
23.7 : *»9i. 
24*1-3 - 340 a« r * 

1-4 : *34& 

5-6 : *349- 

6 : 379 n. a. 
27.4 : *42* 

5 : *43- 
28 : 64 et n. 2. 
30.18-20 : *4.6o. 

32 ; *io7. 

33 * 4 *07- 

34 J 91, 481. 
34.1-29 : 91, *n5 ss* 

30-47 : gr. 
30-54 : "8. 
48 : *I45- 
49-50 : •nS. 
49-54 : 91. 

35 : 90 53. 
35,1-2 : *9i. 

3 t *92. 
4-6 : 92. 

7 : *9«- 

8 : 513 n. 1, 
8-13 : 94. 

9 : *34&. 

14 : *92* 

15 : *93- 
16-18 : *94« 
19-60 : *95 aa» 
21 5. ; 146. 

31 : 140. 

37 : 427 u. 1. 

38 : 4^7 n. 3. 
35,49 : 146. 



CULTE, 3IYTHE ET COSMOIvOGIE EN IRAK 

BundahiSn (Bd) 

a) 1,* premier chapitxe du Grand Bun- 
dahiSn, cLt£ selon la nixmexotation de 
M. Zaehner (GrBd). 



1. 15 ; 155 n, 2. 
25 : 131 n. 4. 
29 ss. : 407 5. 
38 ss. : 407 s., 409 11. 1. 

53 : 317 n- 8. 
58 : 109 n. 1. 

6 J I^es autxes chapitres cites par cha- 
pitre (et paragraphs) (Bd). 

3.18 ss, : 126 ru 3. 

4 : 194. 
28 : 407, 

c) Le texte de Pedition Anldesada 
citS par page et ligne (BdAnkl). 

38.12 ss, : 109 n. 2, 

44,14-45.2 : 433 n. 5. 

46.3-47.6 : 199. 

G1.x-65.xo ; 393 n. 3. 

68.15-69*3 : 433 et n. 5. 
107.14 ss. : 9 n. 3. 
124. 12-135. X4 « 456 r. 
162.1-181.8 1 436. 
162,2-13 : 437. 
163. 1-3 : 142. 
i7o.g-i7i.4 * *<M- 
182. 13-15 : 407. 
181. 9-189. 2 ; 426. 
193.11-194.1 : 4i°- 

218. 11 s. : 316 n. 1. 
2x8.12 : 6*9. 

219.12 : 316 n, 2. 
219.19 a. : 59. 
220.2-3 * 3 l6 n - 3' 
221,12-223.4 •* -ZI3 s* 
226.3-6 : *87. 
227.4 ss. : 427 n- 1. 
227.7-11 : *8?. 
235.8 ss. : 466 n. 2. 

' Rivdyat peHevte (PR) 
a) Citee d'apres Pedition Dhabhar, 
8 B, D, F, G, H, I, J, N 1 123 n. 3. 
16 A 1-4 : 123 s> 

B 1-3 : 126 s. 
18 B 9 ss, : 22 n. 4. 

E 19 : 4S6. 
31 : 223 n. 4. 

46.I-3 % 409 et n. 4, "■ 

48.1 : *3i5. 

2 : 316 n. 1. 

4 : 69. 

5-9 : 69. 

32 : *3*5* 

23 : 3x6 n. 2, 

25 * 69. 

26-29 : 69. 

37 : *3i5- 

■38 : 316 n, 3* 

56 ; 57. 

57-67 ^ 88. 

68-69 : W9. 



INDEX DES PASSAGES CIT^S 

73 : 88, 

76 : 88. 

85 : 88, 

Bg :88 s. 

92 ss. : 427 n, 1, 

94-96 : 89, 

98-107 : 89 s. 
52 : 113. 
54 ; 93 n. 2. 
56.1-8 : 121 s. 

10 : 125 5. 

13-16 : 122 s, 

b) Le recit sur la conversion de 
Vistasp (chapitre 47 et tine partie du cha- 
pitre 46 de 1 'edition Dhabhar, xestitu^ 
dans ma these complementaire) (CV). 

4 : 313 a. 3. 

5 ss, 1 3400.3. 

9 : 374 a, i, 377 n. 4. 
16 s. : 377 n. 6. 
23 ss- = 379 n. x. 
33-34 : 385 n. 1. 
35 s. : 253 n, 5, 
37 s, : 385 n. 3. 

AHa Vims natnak (A VN) 
i.x : 531 n. 2. 

Sdyast-ni-Zdyast ($nS) 
10.4 : 288, 

(Datastan i) menok i xral 
(Mx) 
8 : ii. 
22 ; 433. 

27 : 11, 429-432. 
27.50 : 22 n, 3. 
32 : 432. 

Pahlavi Texts de Jamasp-Asana 
(PT) - 

a) 129-130 : 40 n. 4. 

b) Mah-i Fravartin ro£ i Hordat. 

1-33*119. 

24-20 : 119. 
28-30 : 119. 
30 ; 316 n. 1. 
32 1 *39 n. 1. 
34 : 119. 
34-47 : 99 s. 

VicirkaTt i denlk (VD) 
P. 13-16 1 42 n. 4. 
27 s. : '315. 
32-37 : 301 n. 4, 
43 : 380 n. 2. 
43 SS- • 333 n * 3* 38o n. 1. 
45 : 376 n. 6, 
45 ss. : 375 *• 3* 

TEXTES PARSIS 

Saddar Bttndekes (SDB) 

1 1 *5i9- 
3 : *5X9- 
3,1 s. : 481 n, 1. 



593 



7 : *5*S s. 
42 : *382 s, 
42.3 : 74 n. 1. 

49 - *in s, 

50 : 125. 

50,18 ss. : log n. 1, 
52 ; *xo4 t 
95 : 104 s. 

Conclusion 23-26 : *io9» 
32-37 : *m. 

Sadcfat Nasr (SD) 
5 : *382, 
16.1-3 : *2§9. 
47 : 305. 
52 : no* 

Barab Hormasydr^s 
Rivdyat (DHR) 
1.507 ; 380 n. 4. 

515 : 120 a, i„ 380 n. 4. 
5x6.15-517. 16 : *no. 
2,162 s. : 225 n. 2. 

INSCRIPTIONS ACH^M^NIBES 

Datius 
Behistun 
(DB) 
1.6-11 : 27 n. 9. 
12-13 : 27 n« 2, 
17-20 : 28 n. s t 
21-22 : 27. 
23 : 27 n. d. 
24-26 ; 28 n. x. 
24-25 1 27 n. 2. 
33 s, ; 27 n, 6. 
39 : 27 n. 10. 
50 : 27 n. 10. 
m. So : 27 n, 10. 
iv, 8, 10, 13, 16, 18, ax, 24, 26, 29 : 27 a. 10. 



H 



I 

ii!i ...1 



Naq§-i Eustem 




DNa 


18-22 : 28 n. 2. 




21 s. - 27 n> 3. 




32-33 : 27 n, 2. 




46-47 : 34 n, 1. 






BNb 


1-5 : 35. 




6 ss. r 28. 




16-21 : 30. 




58-60 : 30, 




P 


ersepolis 




DPd 


6-9 : 32. 




16 s. : 34 n, 3, 




16-20 : 27 n. 7. 




19 : 34 n. 2. 






Suse 




DSa 


4 5. ; 35. 






DSe 


17-20 *. 28 n„ 2. 




31 s. : 32. 





3S 



*~1 



\l 



59t4 



CULTB, MYTHE ET COSMOLGGIB EN IRAK 



56 s. : 34. 

4 : 33. 
2-3 : SB. 

I5-T? : 32, 
2-6 : 32, 



DSj 

DSi 

BSp 

XeTE^S 

xpg 

XPh 



15-19 ji 28 n. 2, 
42 a. : 32. 
+6-56 i 33. 
51-56 : 209. 



Van 

XV 



14-20 : 3a. 



TEXTES IKDIENS 







Rgveda 






(RV) 


I 


.1.1 : 


187. 




n. 3 


: 168. 




12. 1 


: 167. 




*M 


: 167, 




44-3 


: 187. 




58. q 


: 160. 




72. a 


: 171. 




X14.3-4 : 169. 




124,10 cd t 160. 


2 


.18.4 


; 171. 


S 


.19.1 


: Iff*. 


4 


«2.I5 


: 174. 




5.13 


: 175. 




6 i4 ; 


188. 




7.8 : 


168. 




32.8 


: 15*. 


5 


.10.3 


155, 




11,4 


Iff*. 




iS.s 


1I6L 




5 


:16L 




20.3 


167. 




26.4 


167. 




30.12 


: 159. 




43-6 


: 171. 




54-6 


: 171. 




64.4 


160. 




5 


:80. 




79-4 


:158. 


6 


.10,5 


161. 




12.2 


159, 




15-5 


169, 




17-3 


: 269- 




46.9 


: 161. 



7.1,6 : 171. 
7-7 : 160. 

19,10 : 159. 

30.4 s. ; 160, 
34.21 : 171, 
36, S : 170. 

42-3 : 171- 
57,6 j 155, 

74.5 : 161. , 

96.4 : 242 n. 4. 
8.1,16 : 80, 

2.34*151. 

5.12 : 161. 

6.44 : 169. 

14.4 : 158. 

19,3 : 168. 

31.12 :i7r. 

fia.i : 167, 

103.7 : IfiJ, 242 n. 4, 
9,20,4 : 160. 

32.1 : Ifll. 
6 : 161, 

75-5 J lifl- 

10. 14. 7 : 460 it, 1, 

21. 1 ; Itftf. 

23.2 :159. 
32,9 : 150 », 1, 
64.15 * 170 s. 

65.3 • i?i. 
91.8 ; !(?<? 1. 
92.4-5 : 270. 
147, a : 169. 

3 : 15& 

Satapatha Br&hiwxui ($B) 

3.2.1.3 : 460 n, 3. 

4.3.4-31 : 460 n. 2, 

7.1,1.3 : 450 n. 4, 
13.4.3,6 : 460 n. 3. 
13,8.2.4 : 4&0 n. 5. 

UrfcadSrftrey&feffi Upanisad (BHU) 
1.3 : 264 a. 2. 

CfowMfogya Upanisad (ChU) 
1.2 ; 264 n. 2. 

Mahabharata, (MhBh) 

2.296 : 4SI et n. 2. 
314 ss„ : 460 n. 9, 
318 : £fil et n. 1. 
359 : 461, 
445 : d61 et n. 3. 
460 ; 461 et n. 4, 
466 s. : 461 et n. 5, 

BJmgamdgltd (BhG) 



3.8-15 : 42 n. 3. 
4.12-42 : 42 n. 3, 
4.13 : 41 n, 2. 
9,13 ss. ; 42 n. 3. 
23-31 : 41 ». 2. 



TABLE DES MATlfiRES 



Pages 

Preface .................................................... vn 

LlSTE DES ABREVIATIONS. ........... , . . . ............ SHI 

BlBI^IOGRAPHIE ............... ............................ SVH 

INTRODUCTION. — Le zoroastrisme et la religion iranunne .,»....,,. 1 

ChafRbE PK&MIEK. — Le Problhne ........................... 3 

§ 1. Position du problems . . .......................... 3 

§ z» Les sectes .......»,..,....,..,................,.,..,, 8 

§ 3. Les tfaivo et leui condamnation. .,,«.,,.....♦..,,,.*.,, 14 

ChafiTrE II. — V orientation du syst&me achSmdnide ............ 26 

§ 4. Le systeme achern£nide ................................ 26 

§ 5. I/orientation du systeme achernenide et ceUe du systeme 

gathique ..................,..*....................*.. 30 

§ 6. La Renovation ................. ....,..♦.,, 34 

CHAprTRE IH. — La structure de la religion iranunne , , , , 37 

§ 7. La royaut^ et la religion , 37 

jj 8, Yam et ViStasp ...................................... 58 

§ 9. D&t, HQtam&nsr, GdsSn ........................ ... 61 

§ 10. La gSsQmhth . . 71 

§ 11. Le temoignage d*H£rodote. .......................... 74 

LIVRE PREMIER 

LE RITUEL ; LA F$TE DE LA RENOVATION 

ChapIXRE PREMIER. — La doctrine du sacrifice 85 

§ 12. Remarques preliminaires 85 

§ 13, La Renovation selon le dernier chapitre des Sdhcttons de 

Z&tspram ............,........*..,.................. 86 

§ 14. 1^ resume du PaZah nask dans le hnltieme livre du Dhnhart 100 

§ 15. Les Fravartikan et les cinq jours gathiqnes. ........... 104 

§ 16. Les trois momenta . , 113 

§ 17. Le symbolisme rituel ................................ 120 

§ 18. Le sacrifice du Cr£atear. ......... v ................. . 126 

§ 19, Les saofyant et la Renovation dans le Yasna et le Visprat* . 132 

§ 20. Saosyant dans les Galha ............................. 135 

§ 21. Perspective gathique , ............................ 139 



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596 



CULTE, MYTHE ET COSMOLOGIE EN IRAN 



TABLE DES MATURES 



597 



Pages 

Chapitre II. — Les Gatha .... .............. ~ 8 

§ 22. Quelques termes gathiques , x g 

§ 23. lye mythe du choix ..................... X (L 

§ 24. « Puissions-nous etreceuxqni renoveront cette existence ». i 72 

Chapitre III. — L'ordre des Gatha , I?6 

§ 25. Le problfeme I7 s 

§ 26. L'Tuafte 1 des trois grandes Ga/Aa ....................... X 8 

CHAPITRE IV. — Voffice gathique ........................ Igo 

§ 27, Le premier chapitre de la GarfAa Ahunavaiti . , , Igo 

§ 28. La plainte de l'Ame du Boeuf. ......... . , , , , p IQ , 

§ 29. Les dens Esprits .................. 202 

§ 30. Les hommes 206 

§ 31. Les daiva 220 

§ 32. La conclusion de la Gatha Ahunavaiti 232 

§ 33. La rencontre avec Vohu Manah ............... 237 

§ 34. L'entretien avec Ahura Mazda 241 

§ 35. La proclamation de la doctrine 246 

§ 36. Kavi Vistaspa et le grand maga ............. ..... 248 

§ 37. La troisieme Gathd ^$1 

§ 38. L'empire et la recompense des magavan 257 

§ 39. La derniexe Gatkd 260 

§ 40. Le renouvellement du temps 262 



LIVRE II 
LE MYTHE ; LA L&GENDE PROPH&TIQUE 

Chapitre Premier. < — Avant Ventreiien ........................ ? 271 

§ 41. La legende prophetique et ses sources ............. 271 

§ 42, La pre"existence du Prophete ....... 1 284 

§ 43. La nafssance ..,..,,...,.....,,,..,...,.,,. 292 

§ 44. Les epreuves de Tenfance et de la jeunesse ............ 301 

Chapitre II. — L'entretien 313 

§ 45. Avant la rencontre 313 

§ 46. La rencontre avec Vahuman 319 

§ 47. L'entretien .....,.,...,. , .............. . 328 

§ 48. Les entretiens avec les Amahraspand .................. 337 

§ 49. L*apostolat et ses epreuves ........................... 340 

Chapitre III, — La conversion de ViHdspa 348 

§ 50. Le resume de VtStasp sSst. . 348 

§ 51. Le Vi&a'sp yaSt et sa version pehlevie 350 

§ 52. Les epreuves ........... 373 

§ 53. L'office et la visite ..,...,,.,.,, 377 



LIVR£ III 

LA DOCTRINE : 

COSMOLOGIE, ANTHROPOLOGIE, PROPH&TOLOGIE pages 

Chapitre Premier. — Quelques aspects de la cosmologie zoroastrienne, 389 

§ 54. Remarques prelimrn aires ............................. 389 

§ 55. La cosmologie de l'Avesta non gathique 390 

§ 56. Le Temps limits et le r81e des luminaires 395 

§ 57. L'idee de rhomine microcosme. 406 

§ 58. La Renovation, but de la creation 412 

§ 59. Passage a Tanthropologie 4r8 

Chapitre II. — VhistoriosaphU mazdienne. ..................... 421 

§ 60. Le but de la creation de rhomme .................... 421 

§ 61. La « xveskanh a et la <* xvii hamestar dfuj a.............. 423 

§ 62. Le « xvarrah b . . 434 

§ 63. Le mecanisme de revolution. 439 

§ 64. Les premiers ancetres 445 

§ 65, Les fondateurs des trois feux 452 

§ 66. Le « xvarrah » de Yam 459 

§ 67. Zoroastre et le systeme fonctlonnel. 463 

Chapitre III, — VHomme Parfait 469 

§ 68. La situation de rhomme dans le cosmos .............. 469 

§ 69. Les trois premiers « puHUn » du « Dfitasian i demk ». . . 473 

§ 70. Le role de la sagesse 486 

§ 71. La revelation religieuse 501 

§ 72. Zoroastre ^ ........ . 511 

Addenda et Corrigenda .........,,,...,..,... . 527 

TEXTES ADDITIONNEIvS ,.,..,,,....,............... 534 

INDICES 

Index des frincipaux stjjets traites 543 

Index des noms fkopres .,..,...,...,...,,...«, 572 

Index des noms d*atjtetjrs modernes 583 

Index des passages cites 586 



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VU I,E 28 MARS I958 : 

Le Doyen de la Faculte des Lettres 

de VTJniversite de Paris, 

Membre de VInstitut, 

P. Rknouvin. 



Vu ET PERMIS D'lMPRIMER : 

Pour le Recteur de VAcademie de Paris, 

Le Vice-President du conseil de VTJniversite, 

Iv. Binet. 



1963. — Imprimerie des Presses Universitaires de France. — Vendfime (France) 
EDIT. N° 26 040 ekfbimS en france IMP. N° 17 652 



3 



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