Skip to main content

Full text of "Bulletin de la Société entomologique de France"

See other formats


U.    s.    NATIONAL    MUSEUM 

LIBRARY  OF 

Henry   Guernsey   Hubbard 

AND 

Eugène  Amandus  Schwarz 

DONATED  IN  1902 
ACCESSION     NO.V.4-1-.H-.J  -^ 


BULLETIN 

DE     LA 

SOCIÉTÉ  ENTOMOLOfilQlE 

DE    FRANCE 


AuTiGLE  52  Di:s  Staïi  Ts  ET  1)1  RÈGLEMENT.  —  L('f<  opiDioïis  émisrs 
dans  le  BuUrfin  suiil  cntirreiiiciit  pmpres  à  leurs  auteurs;  la  Société 
n'entend  aucunement  en  assumer  la  responsabilité. 


TrPOaitAl'HIF.    FIlîMIN-BIDOI'    ET    c'<".    —    .MESXIL    (EUIUî). 


BULLETIN 


DE    LA. 


SOCIÉTÉ  ENTOIOLOGIOIE 

DE    FRANCE 

FONDÉE  LE  29    FÉVRIER   1832 

RECONNUE    COMME   INSTITUTION    d'uTILITÉ    PUBLIQUE 
l'AU   DÉCHET   DU    23    AOUT    1878 

Naluro  ma.rimc  mirandn 
in  minimis. 


ANNÉE  1899 


PARIS 

ATJ     SIÈOE    13E    LA.    SOClÉ-rib 

HOTEL    DES   SOCIÉTÉS   SAVANTES 

28,   Rue   Serpente,  28 
1899 


AUG11ÎS31 


H 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCUKTÉ    ENTOIVIOI^OGIQUE    DT]    FPtANOT: 

MEMBRES  DU  BUREAU  POUR  1899 

Préndent MM.   Ch.  ALUAin. 

\ire-V résident A.  Giard. 

Secrétaire Ph.  François. 

i'''"  Secrétaire  adjoint .J;  de  Gaulle. 

2"  Secrétaire  adjoint. E.  Doxgé. 

Trésorier D''  A.  Fimouze. 

ArcMviste-Dibliot Itérai rr A.  Léveillé. 

Arcliivistr-Bil)liotIiérair('  adjoint .  J.  Magnin. 

CONSEIL 

MM.  A.  Grouvelle,  —  J.  Magnln,  —  L.  Viard  [Membres  restants): 
—  E.-L.  Bouvier,  —  l'abbé  J.  de  Joanxis,  —  H.  d'Orrioxy  {Membres 
nouveaux)  et  les  membres  titulaires  du  Bureau. 

COMMISSION  DE  PUBLICATION 

MM.  J.  DE  GuERNE,  —  Ch.  Lahaussois,  —  M.  Maixdron,  —  G. -A. 
Pou.fADE,  —  E.  Slmox—  et  les  Membres  titulaires  du  Bureau. 

COMMISSION  DE  LA  BIBLIOTHÈQUE 

MM.  L.  Bedel,  —  Tabbé  J.  de  Joaxxis,  —  P.  Marille  —  et  les 
uiembres  titulaires  du  Bureau. 

COMMISSION  DU  PRIX  DOLLFUS 

MM.  R.  du  Buyssox,  —  A.  Champenois,  —  E.  Dongé,  —  Ph.  Frax- 
gois,  —  A.  Giard,  —  Ph.  Grouvelle,  —  P.  Lesne,  —  A.  Léveillé,  — 
D""  J.  Villeneuve. 


lUill.  Soc.  Eiil.  Fr.,   18'.)9.  ^"   1 


2  Unlkm  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

•séance  «lu  H  Jauvier  ISOO. 

rrcsidcnce  de  M.  A.  GIARD  Yice-Presidcnl 

Après  avoir  déclaré  la  Séance  ouverte,  M.  E.-L.  Bouvier,  PrésideiU 
de  1898,  prononce  l'aUocution  suivante  : 

Mes  chers  Confrères, 
Me  voici  arrivé  au  terme  de  l'agréable  magistrature  que  vous  avez 
lùen  voulu  me  conlier  il  y  a  un  an.  Je  Tavais  acceptée  avec  gratitude 
K  comme  un  témoignage  très  honorable  de  votre  conliance;  je  la  quille 
,Mi  vous  remerciant  de  votre  Ijienveillant  concours  qm  me  la  rendue 
douce  et  attravanle.  Nouveau  venu  dans  notre  Société,  j'ai  du  paraître, 
en  maintes  circonstances,  ne  pas  vous  otlrir  toutes  les  qualités  d un 
Drésident  idéal;  mais  vous  avez  senti  que  j'étais  de  cœur  avec  vous, 
que  nous  travaillons  d'un  même  zèle  pour  atteindre  le  même  but,  e 
CCS  considérations  ont  sulii  pour  que  vous  m'accordiez,  des  1  origine 
l'indulgence  la  plus  entière.  Je  ne  saurais  vous  en  être  Iroi)  reconnais 

''^ant  de  quitter  ce  iauleuil  pour  rentrer  dans  le  rang,  laissez-mc 
suivre  la  coutume  et  jeter  un  coup  d'œil  sur  l'évolution  de  notre  So 
ciété  pendant  la  i.ériode  annuelle  qui  vient  de  toucher  a  son  term( 
Celte  évolution  se  i,roduil  dans  le  bon  sens  :  elU;  est  franchement  pr. 
Lu-essive  Ce  n'est  pas  sans  plaisir  que  je  tiens  à  le  constater  devai 
vous,  non  i.as  i)our  m'altribuer  une  part  quelconque  de  cet  heureu 
résultai,  mais  pour  honorer,  comme  il  convient,  ceux  qui  en  soi 
les  véritables  auteurs. 

\  noire  actif  secrétaire  général,  M.  François,  nous  sommes  red 
vables  delà  publication  régulière  des  Annales  ;  grâce  a  sondevouemer 
l,s  fascicules  iiaraissenl  désormais  en  temps  opportun,  et  nous  n'avo 
plus  à  déplorer  les  lâcheux  retards  de  ces  dernières  années. 

Co  nouvel  état  de  choses  a  eu  pour  conséquence  do  faire  renlr 
h's  cotisations  dans  notre  caisse.  Il  y  a  bien  encore  quelques  tramaro 
mais  notre  vaillant  trésorier,  M.  Fumouze,  ne  ménage  pas  ses  peni. 
cl  i)our  peu  que  nous  y  mettions  quehiue  bon  vouloir,  larriere-gar 
aura  vite  rejoint  le  gros  de  l'armée. 

Vous  vous  unirez  à  moi,  mes  chers  Confrères,  pour  adresser 
remerciements  de  la  Société  à  M.  Fumouze  et  à  M.  François. 

Vous  les   adresserez    également  à  notre    estimé     bibhothecaii 
M   Lé  veillé,  qui  ne  ménage  ni  son  temps,  ni  ses  pemes,  pour 
donner  et  rendre  facilement  abordable  notre  riche  bil.liolhc(iue. 


Srtdirc  (lu  II  Janvirr  ISOO.  3 

n'est  pas  sans  cirorl  cl  sans  ing-rniositr  (lu'il  vient  à  bout  de  sa  lourde 
làclie.  car  nos  locaux  sont  trop  étroits  et  les  ouvrages  qu'ils  ddivent 
(•(intenir  deviennent  de  plus  en  plus  nombreux:.  Comment  a  t-il  i)u  loger, 
en  place  convenable,  les  volumes  que  nous  a  légués  en  mourant  notre 
regretté  confrère  Noualhier?  J'ai  peine  à  m'en  rendre  compte. 

Le  nom  de  Noualhier  me  rappelle,  non  sans  tristesse,  les  pertes  que 
nous  avons  faites  dans  le  courant  de  l'an  dernier.  Presque  toutes  les 
branches  de  la  science  entomol(^gi(lue  ont  été  frappées.  —  L'Hémipté- 
rologie  a  perdu,  dans  Noualhier,  un  historiographe  plein  d'avenir. 
Conservons  la  méuKMre  d(î  ce  savant  enlevé  a  la  th^ur  de  l'âge,  et  fai- 
sons fructifier  la  science  qu'il  cultivait,  en  étudiant  ses  collections  au 
Muséum,  en  parcourant  ici  les  ouvrages  qu'il  a  tant  de  fois  consultés. 
—  Faut-il  vous  rappeler  un  autre  deuil  dont  je  vous  donnai,  il  y  a  un 
mois  à  peine,  la  triste  nouvelle?  Nous  ne  verrons  plus  au  milieu 
de  nous  le  Professeur  Laboulbène;  c'en  est  fait  des  relations  [ileines 
de  charmes  qui  rendaient  si  agréable  le  commerce  de  cet  homme  si  ou- 
vert et  si  bon.  Mais  en  nous  (piiltant,  ce  biologiste  passionné,  cet  ob- 
servateur perspicace  des  Diptères,  a  laissé  dans  nos  archives  une  (eu- 
vre  considérable,  qui  fera,  espérons-le,  éclore  d'autres  vocations  ento- 
mologiques.  —  J'adresse  également  un  pieux  hommage  à  la  mémoire 
de  M  igné  aux,  l'artiste  de  talent,  le  graveur  habile  qui  a  si  longtemps 
illustré  nos  Annales;  elles  lui  doivent  une  bonne  part  de  leur  lustre, 
UKiis  feront,  en  revanche,  passer  son  nom  aux  futurs  entomologistes. 

Là  ne  se  borne  pas,  malheureusement,  cette  hste  nécrologi(pu'.  En 
province  nous  avons  i)erdu  Dec(ene  Racouchot  et  a  l'étranger  de 
trop  nombreux  confrères  :  le  Commandeur  Marian(»  de  la  Paz 
Graells,  Professeur  d'Anatomie  comparée  au  Muséum  de  Madrid  et 
memln-e  de  la  Société  depuis  1832,  —  le  Docteur  Seivers,  de  St-Pé- 
lersbourg,  —  le  savant  Prolesseur  Lintner,  du  Bureau  entom(Mogi- 
que  de  l'État  de  New-York,  —  M.  de  Madré  de  Norguet,  —  M.  le 
Professeur  Balzan  quia  consacré  tantde  belles  études  aux  Arachnides 
et  l'infatigable  historien  des  Élatérides,  le  D'"  Candèze,  de  Liège. 

Saluons  une  dernière  fois  ces  Confrères  disparus  et  marchons  sur 
la  voie  qu'ils  nous  ont  tracée  en  rendant  la  Société  entomologique  de 
France  acli\  e  et  prospère.  Attirons  à  nous  les  concours,  faisons  naî- 
tre les  vocations,  et  aux  Confrères  qui  s'en  vont,  donnons  comme 
élèves  et  comme  admirateiu's  de  nouveaux  Confrères.  L'année  qui 
vient  de  Unir  a  marqué  un  elTort  très  réel  dans  cette  direction  :  nous 
avons  eu  29  admissions  nouvelles  contre  lo  sorties  soit  par  décès, 
soit  par  démission;  cela  fait  en  réalité  un  accroissement  de  14  mem- 
bres, sans  com|)ter  le  jeune  L.  Violle  (pi'  nous  avons   été  heureux 


4  Bidli'liii  (II'  In  Sorii'li''  Eiilnniolngiquf  dr  France. 

(raccufillir  comme  assislaiil.—  Celte  progression  est  salisl'aisante,  mais 
uous  pouvons  la  rendre  plus  forte  encore  et  je  réclame,  à  cet  elTet,  le 
concours  do  toutes  les  bonnes  volontés. 

En  quittant  celte  place,  je  voudrais  serrer  la  main  de  M.  Alluaud, 
le  Confrère  aimé  que  vous  avez  choisi  pour  être  mon  successeur. 
Mais  il  est  loin  de  nous,  cherchant  à  soulager  une  douleur  inguéris- 
sable par  des  voyages  aux  pays  éloignés.  Je  lui  adresse  l'expres- 
sion de  ma  cordialité  la  plus  sincère,  et  je  confie  à  notre  savant  et 
très  sympathique  Vice-Président,  M.  A.  Giard.  la  direction  de  nos 
séances. 

M.  le  Professeur  A.  (Jiard  prend  place  au  fauteuil  de  la  PiM-si- 
dence  et  donne  lecture  de  la  lettre  suivante  de  M.  Cli.  Alluaud, 
Président  de  1890. 

Mes  chers  Collègues, 

Après  le  cruel  malheur  qui  vient  de  me  frapper,  et  au  sujet  duquel 
vous  m'avez  tous  manifesté  tant  de  sympathie,  j'ai  dû  quitter  la 
France  et  suis  venu  demander  à  l'Afrique  et  à  l'étude  de  sa  faune 
entomologique  une  diversion  dont  j'avais  grand  besoin. 

Lorsque,  l'année  dernière,  vous  m'avez  fait  l'agréable  surprise  de 
me  nommer  Vice-Président,  j'ai  vu  tout  d'abord  dans  cette  distinc- 
tion dont  vous  m'honoriez  une  marque  d'amitié  dont  j'ai  été  pro- 
fond(''ment  touché  et  puis  aussi  la  ré'compense  (peut-être  prématurée) 
de  nombreux  kilomètres  accomplis  à  la  poursuite  de  la  «  petite 
bète  »  en  Afrique  et  autour  du  mystérieux  continent.  Les  géographes 
peuvent  peut-être  cesser  d'apiieler  l'Afrique  «  mystérieuse  ■»,  mais, 
pour  nous,  elle  réserve  encore  inen  des  découvertes,  bien  des  sur- 
prises. 

Le  vote  par  le(juel  vous  m'avez  appelé  à  la  Présidence  (honneur 
que  je  n'avais  entrevu  que  pour  mes  vieux  jours)  est  donc  pour  moi 
un  double  encouragement  :  il  me  lie  encore  plus  étroitement  à  notre 
chère  Société  à  laquelle  je  déviai  témoigner  plus  de  sollicitude  que 
jamais,  et  il  m'invite  à  poursuivre  avec  une  ardeur  nouvelle  mes 
recherches  sur  la  faune  africaine. 

.le  me  faisais  une  véritable  fête  de  présider  cette  première  séance 
de  1899.  et  de  tâcher  de  rajeunir  en  quelques  mots  le  vieux  thème 
de  la  bonne  camaTaderie  qui  nous  unit  tous;  je  dois  me  borner  à 
vous  envoyer  de  loin  ces  quelques  lignes  pour  vous  dire  (pie  je  suis 
de  cœur  au  milieu  de  vous  et  que  je  songe  avec  |ilaisir  que  pour 


Srniirp  du   II  janvior  IR99.  o 

me  mettre  sous  les  yeuv  la  liste  de  mes  meilleurs  ;imis,  je  n'ai  (ju'à 
parcoiuir  la  liste  des  membres  de  la  Sociét/'  Eiitomologique  de 
France. 

(".Iiarles  AUuaiid. 
(iabès  (Tunisie).  1^''  jan^ier  1889. 

La  Société  apiilaudit  chaleureusement  le  discours  de  M.  le  Profes- 
seur E.-L.  Bouvier  et  la  lettre  de  M.  Ch    Alluand. 

Correspondance.  —  M.  le  D'' A.  Fumouze  s'excuse  de  ne  pou- 
voir assister  à  la  séance. 

—  MM.  le  D""  Bruyant,  de  Clermont-Ferrand.  Lambertie,  de 
l5ordeaiix  ,  Liautaud,  de  Clermont-Ferrand.  Mollandin  de  Boissy, 
(le  Marseille  et  Sériillaz,  de  Lyon,  remercient  la  Société  de  leur 
admission. 

Admission.  —  M.  .Iules  Une  liera  rd.  10.  rue  de  Crussol,  Paris. 
Lépidoptères. 

Présentation.  —  M.  .L  Mouchotte,  interne  des  Hôpitaux,  37,  rue 
C.ensier,  Paris,  [Entomologie  générale]  présenté  par  M.  J.  de  Gaulle. 
—  ('ommissaires-rapporteurs  MM.  Ph.  Grouvelle  elle  D""  J.  Vil- 
leneuve. 

Changement  d^adresse. —  M.  A.  Dubois,  Oo,  bout,  de  la  Reine, 

Versailles  (Seine-et-Oise). 

Distinctions  honorifiques.  —  Le  Président  annonce  que  M.  H. 
Desliordes  et  notre  nouveau  collègue  M.  Liautaud  ont  été  nom- 
més ('Jievaliers  de  la  Lésion  d'Iionneur. 


Communications 

Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Diptère 

Par  l'abbé  J.-J.  Kiefkeu. 

Myopites  Olivier!  n.  sp.  —  Tète  d'un  jaune  rougeâtre.  Thorax 
entièrement  jaune,  à  l'exception  d'une  tache  noire  au  métanotum,  en 
dessous  de  l'écusson.  Abdomen  et  aile  comme  chez  M.  inulae,  toute- 
fois ces  dernières  n'ont  pas  de  tache  à  l'extrémité  de  la  cellule  basale 
inférieure  et  de  la  cellule  anale,  en  outre  leur  stigma  est  jaune  à  la 
base.  Crochets  des  tarses  simples,  poilus,  plus  grands  que  les  deux 
pelotes.  Occiput  noirâtre.  Palpes  et  «intennes  jauni's;  ces  dernièies  avec 

1* 


6  Bulletin  de  la  Suciclr  Entnmologiqiii'  <lo  France. 

un  chôle  noir  ot  Inicmoiil  vcln.   Oviducte  au  moins  aussi  long  (|iu' 
l'abdomen,  noir  et  hrillaïU.  —  Long.  :  (3  3  mill.;  ç  4-4,5  mill. 

Gel  insecle  vit  dans  une  galle  ligacnse.  plurilociilaire,  arrondie  ou 
allongée,  haïUe  de  4  à  8  mill.  et  formée  aux  dépens  dn  réceiilable  sui' 
innlaviscosii.  —  M.A.Olivier,  àqui  notre  insecte  est  dédié,  a  recueilli 
ces  galles  eu  Algérie,  aux  cm  irons  de  Piiilippeville. 

Description  d'un  type  nouveau  de  Prionien  aberrant  [Col.] 

Par  E.  GouNELLK. 

Paulistaniis  (')  Bouvieri  n.  gen.  n.  sp. 

(5  Ailé.  —  Long,  (avec  les  mandibules)  2o  ii  :{8  mill.:  larg.  (prise 
aux  épaules)  10-12  mill. 

Corps  noir,  globuleux.  Tète  fortement  inclinée  en  dessous,  chagrinée 
avec  quekpu's  parties  plus  lisses  sur  le  front,  couverle  de  poils  courts 
de  couleur  jaune,  ayant  (mi  dessous  deux  saillies  arrondies  près  de  la 
naissance  des  mandibules  ;  celles-ci  aussi  longues  que  la  tète,  armées 
d'une  dent  dans  leur  partie  médiane,  marquées  d'impressions  allongées 
cl  profondes  avant  la  naissance  de  cette  dent,  lisses  à  leur  extrémité. 
Labre  bilobé.  cili(',  chagriné.  Yeux  moyens,  légèrement  réniformes. 
n'enveloppant  pas  la  base  des  antennes.  Antennes  aussi  longues  que  la 
tête  et  le  corselet  réunis,  de  11  articles  à  peu  près  égaux  entre  eux, 
saut  le  2"  qui  est  très  petit  et  court.  Ces  articles,  à  l'exception  du  l'^'', 
du  2^  et  du  commencement  du  3",  sont  couverts  de  poils  très  petits,  ce 
(pii  les  fait  paraître  veloutés.  Corselet  convexe,  formant  un  cerclr 
presque  paifait  doid  le  diamètre  a  une  fois  et  demie  la  longueur  de  la 
tète,  lisse  avec  de  gros  points  parsemés  sur  sa  surface,  principalement 
sur  sa  partie  antérieure,  faiblement  rebordé.  Écusson  en  triangle  Iri's 
ouvert  et  arrondi  au  sommet,  lisse.  Élytres  chagrinés,  parallèles,  coupés 
carrément  à  leur  base,  deux  fois  aussi  longs  que  le  corselet  et  deux  fois 
aussi  larges  que  la  base  de  celui-ci,  arrondis  à  leur  sommet,  légèrement 
rebordés,  faiblement  déprimés  au-dessous  des  épaules,  avec  deux  sillons 
le  long  de  la  suture  ne  commem^ant  (ju'après  le  premier  tiers  de  leur  lon- 
gueur. Corps  revêtu  en  dessous,  ainsi  que  l'abdomen,  de  poils  jaunes, 
raides,  ces  poils  étant  plus  serrés  sur  les  côtés.  Hanches  antérieures  et 
postérieures  allongées  transversalement,  les  intermédiaires  globuleuses  ; 
cuisses  renllées,  poilues  en  dessous,  tibias  dilatés  au  sommet,  surtout 

(1)  De  Paiilistano,  nom  donné  au  Brésil  aux  iiabitanls  tic  l'Étal  de  Sao 
Paulo. 


Séin)ù>  (lu  IL  jiinrioy  IS90.  7 

aux  patles  pustérieuros  dont  l'eKlrémité  fonne  uiu'  sorle  de  [)laleau 
ovale,  feutré,  où  s'insère  le  tarse.  Tarses  de  5  articles,  le  premier  aussi 
long  que  les  deux  suivants  réunis,  le  4"  1res  petit,  globuleux,  le  o" 
aussi  long  que  le  premier,  df  couleur  plus  claire  que  le  reste  du 
corps. 

Q  Aptère  (').  — Long.  ^a\ec  les  niandiltules)  2o-3()  mill.;  larg.  (prise 
aux  épaules)  10- là  mill. 
Corps  brun  foncé,  globuleux,  tél(>  fortement  inclinée  en  dessous, 


PauHstanus  Bouvieri  n.  sp.  r-^Ç. 

chagrinée,  parsemée  de  poils  jaunes  et  courts,  ayant  inférieurement 
deux  saillies  arrondies  près  de  la  naissance  des  mandibules  ;  celles-ci 
un  peu  plus  courtes  que  la  tête,  armées  d'une  dont  dans  leur  partie 
médiane,  garnies  d'impressions  allongées  et  profondes  avant  la  nais- 
sance de  celte  dent,  lisses  à  leur  extrémité.  Labre  bilobé,  cilié,  cha- 
griné. Yeux  petits,  allongés,  un  peu  distants  de  la  base  des  antennes. 
Celles-ci  légèrement  plus  courtes  que  la  tête  (avec  les  mandibules),  de 
'J  articles,  le  â''  et  le  5=  très  petits  et  courts,  le  9"^  le  plus  long  de  tous. 


(1)  Lt's  ailes  sont  représentées  par  deux  lamelles  transparentes  de  quelques 
niillimèlres  de  longueur. 


8  BnUfliii  dp  1(1  Son'étf  Entonwlogique  de  Franco. 

Corselet  convexe,  forniaiU  un  cercle  un  peu  aplati  dont  le  plus  grand 
diamètre  a  près  de  deux  fois  la  largeur  de  la  tète:  lisse  avec  des 
points  légers  parsemés  sur  sa  surface;  très  faiblement  rebordé.  Écus- 
son  en  triangle  très  ouvert  et  arrondi  nu  sommet.  Élytres  soudés,  cha- 
grinés, parallèles,  coupés  carrément  à  leur  base,  non  déprimés  au- 
dessous  des  épaules,  arrondis  à  leur  extrémité,  légèrement  rebordés, 
nn  peu  plus  de  deux  fois  aussi  longs  que  le  corselet  et  une  fois  cl 
demie  aussi  larges  que  la  base  de  celui-ci.  Abdomen  dépassant  sensi- 
blement les  élytres.  Corps  plus  clair  en  dessous  et  revêtu  ainsi  qur 
l'abdomen  de  poils  jaunes,  ces  poils  étant  plus  serrés  sur  les  côtés. 
Hanches  comme  chez  le  mâle,  cuisses  plus  renflées  et  plus  courtes, 
tibias  postérieurs  sensiblement  plus  forts  et  plus  gros:  les  tarses  anté- 
rieurs plus  grêles  que  les  médians  et  les  postérieurs  plus  courts  (pir 
ceux  des  deux  premières  paires  de  jjattes. 

Brésil  :  Vallée  du  Rio  Parana-Panema  (État  de  ^m  l'aulo).  i| 

La  ç  de  cette  espèce  est  beaucoup  plus  rare  que  le  J  ;  elle  doit  avoir, 
comme  VHypocephahis,  une  existence  souterraine.  On  rencontre  l'un  et 
l'autre  sexes  dans  les  sentiers,  après  la  pluie.  Le  (5  est  assez  vif  et  \  oie 
bien,  mais  la  9-  qui  est  aptère,  est  lourde,  tombant  sur  le  dos  au  moin- 
dre obstacle,  et  dans  l'impossibilité  de  se  relever  si  elle  n'a  pas  dans 
son  voisinage  quelque  brindille  à  laquelle  elle  puisse  s'accrocher.  A 
l'état  parfait,  elle  ne  paraît  pas  devoir  manger:  je  n'ai  jamais  vu  trace 
d'excrela  dans  la  boîte  où  j'en  ai  conservé  une  quel(|ues  jours. 

Ichneumonides  capturés  en   1898 
et  descriptions  de  deux  espèces  nouvelles  [Hyméx.] 

Par  Maurice  Pic. 

1.   —  Ichneumonides  capturés  aux   environs   de  Digoin 
(Saùne-el-Loire). 

Heresiarches  cudoxius  Wesm.,  Les  Guerreaux  (').  Cette  espèce  est 
très  rare,  M.  l'abbé  Berthoumieu  m'informe  qu'elle  n'a  pas  dû  être 
reprise  en  France  depuis  Siebel.   ^  Ichneumon  ronsiinilis  V\''esm.. 

(I)  Voici  quelques  renseignements  sur  les  locatités  citées  dans  cette  note  : 
Saint-Agnan  et  Les  Guerreaux  sont  deux  communes  situées,  la  1'"  à  9  lui.,  la 
2'-'  à  14  kil.  environ  de  Digoin;  Marcilty,  ctief-lieu  de  canton,  à  25  liil. 

Vignes  (Hautes-Alpes);  Seyne  et  Couloubroux  (Basses-Alpes),  au-dessus  de 
Digne;  Saint-Étienne,  Saint-Sauveur,  forêt  de  Turini  [au-dessus  de  .Mce], 
Saint-Marlin-Vésul)ie  (Alpes-Maritimes). 


! 


Séance  du    [I  jtnirii'r  IH'.)U.  1) 

M.-ircigny.  —  /.  rnsinnom  Grav.,  buis  d'isanf^;!!)  sur  SaiuL-Agnau.  — 
/.  iiingux  Wcsin.,  hois  (risanghy.  —  AmbUjlelnt  oyiitovms  F.,  F^cs 
GueiTcaux  et  Digoin.  —  .1.  Pnnzpvi  Wcsm.,  Les  Giierroaux  (Thérèse 
Pic).  —  Pliitylabns  nigronjanem  Gr.,  Les  Guerroaux  (Th.  Pic).  Celte 
esjjèce  est  rare.  —  P.  leucograminus  Wesm.,  Los  Guerreaux  (Th. 
Pic  et  M.  Pic).  Espèce  rare.  —  Dirrlotus  ruficoxatus  Gr.,  Les  Guer- 
reaux sur  un  arbre  vert. 

Phaeogenes  martialis  (Bertli.  in  litt.)  n.  sp.  —  Ç  Noir  avec  les 
pattes  et  les  segments  abdominaux  1  à  4  (y  compris  le  pétiole)  roux. 
Tète  subcubique,  grosse,  sans  points  blancs  au  vertex,  fortemenl  et 
assez  densément  ponctuée,  avec  les  joues  dilatées,  le  front  un  peu 
convexe.  Antennes  médiocres,  fdiformes,  d'un  roussàtre  obscurci 
avec  le  !«'  article  foncé,  annelées  de  blanc.  Écusson  noir.  Aréole  su- 
p(''ro-médiane  semicirculaire.  Stigma  brun.  Postpétiole  presque  lisse, 
bicaréné,  avec  l'aire  médiane  très  large;  segments  1-4  roux,  3-7  en 
majeure  partie  foncés.  Hanches  noires,  sans  crêtes.  Pattes  assez  grêles, 
roussàtres,  un  peu  rembrunies  à  Textrémité  des  cuisses  et  des  tibias 
postérieurs  —  Long.  8  mill. 

Les  Guerreaux,  sur  un  arbre  vert  (M.  Pic).  —  Par  les  hanches  posté- 
rieures simples  et  la  forme  de  sa  tète  cette  espèce  doit  se  placer  près 
de  P.rrphalntesWes  m.  et  se  ranger  auprès  de  lui  dans  la  monographie 
de  M.  l'abbé  Berthoumiou. 

II.  —  Ichneumonides  recueillis  dans  les  Alpes  françaises. 

Ichnmmon  Steckii  Kriech.  var.,  Seyne  [espèce  décrite  de  Suisse]. 
—  /.  conliyer  Kriech.  var.,  Veynes  [espèce  décrite  de  Hongrie].  — 
1.  iitonostayon  var.  luctuosus  Grav.,  St-Martin-Vésubie.  —  /.  funniis 
Grav.,  Sl-Martin-Vésubie.  — /.  defraudator  Kocli.,  Turiui. 

j>  Ichneumon  Berthoumieui  n.  sp.  —  Ç  Noire  avec  l'abdomen  entiè- 
rement, ou  presque  entièrement,  et  la  majeure  partie  des  pattes  rous- 
sàtres. Tète  noire,  à  face  protubérante,  avec  les  mandibules  rousses, 
les  orbites  de  la  face,  2  points  au  vertex  et  une  grande  tache  sur  les 
joues  blancs.  Antennes  médiocres,  à  6'^  article  carré,  sulifdiformes.  très 
épaissies  à  l'extrémité,  noires  et  annelées  de  blanc.  Écusson  noir,  taché 
de  blanc  à  l'extrémité,  notaules  distincts.  Aréole  supéro-médiane  semi- 
circulaire;  spiracules  ovales.  Stigma  brun;  aréole  deltoïde,  étroite  au 
sommet.  Postpétiole  parfois  rembruni  ou  obscurci,  aciculé,  lisse  à  l'ex- 
trémit(':  gastmcèles  petits,  subobsolètes.  Abdomen  en  ovale  elliptique, 
à  segments  2-7  roux  ou  parfois  G- 7  rembrunis.  Tarière  assez  saillante. 


10  IhiUrtin  dr  lu  Soricle  Kiiiniiiolofiiqnr  de  Fnnirr. 

Hanches  noires,  les  postérieures  à  ponctualion  espacée  en  dessous. 
Pattes  rousses,  parfois  en  partie  reinjjrunies,  avec  les  trochanlers,  Vq\- 
(réniité  des  cuisses  et  des  tibias  postérieurs  obscurcis  ainsi  qu'une 
partie  des  tarses.  —  Long.  (3-7  niill. 

Seyne  (B.-A.)  et  forêt  de  Turini  (A. -M.),  en  battant  des  arbres  verts 
(Pic,  in  coll.  Berthoumieu  et  Pic). 

Voisin  de  /.  varnllaforius  Gr.,  mais  [las  de  trait  blanc  sous  les  ailes, 
coloration  des  mendtres  plus  claire,  etc. 

Je  suis  iieureux  de  donner  à  cette  espèce  nou^elle  le  nom  de  rnbli- 
geant  collègue  infatigable  dèterminat(MU'  de  mes  récoltes. 

K.rephanes  occupalor  Grav..  St-Martin-Yésulde.  —  Neoii/pu.s  hipi- 
r/rt/orFabr.,  Seyne  et  Couloubroux.  —  Vlaiylahus rufivpntris  Wesm., 
C(»ul()ubr(uix.  —  P.  Jeucograiiiinm  Wesm.,  Seyne  et  Couloubroux.  — 
llerjie.sloiinis  xantJwps  Grav.,  Seyne.  —  Diadroinus  colhu'is,  St-Etienne. 
—  Phaeoycni's  fidviiavsis  Wesm.,  Couloubroux.  —  Vit.  miirilnitas 
Wesm.,  Seyne.  —  Pli.  fiisciconiis  Wesm.,  Seyne.  —  PIt.  amocnns 
Wesm..  Se  vue. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sdencea  (C.  />.  Iwbdoiii.  des  SéiiDces).  —  1898,  H,  2G.  — 
1890,  I.  1  et  2.  —  LoHTET  :  Chute  des  Crustacés  ostracodes  fos- 
siles observés  à  Oullins,  près  de  Lyon,  le  24  septembre  1898. 

Kidoinologist  {riie),  XXXII,  428,  1899.  —  A. -G.  Butlep.  :  Notes  on  the 
Genus  Eucliloë  Hiibner,  a  Genus  of  the  Pierinae.  —  G.-N.  Kih- 
KALDY  :  A  Guide  to  tlie  Study  of  British  Waterbugs  (Aquatic  Rhyn- 
chota).  — Ph.  de  la  Garde  :  Mediterranean  Lepidoptera.  —  T.-D.- 
A.  CocKERELL  :  Two  new  Gênera  of  Lecaniine  Coccidae.  — Notes  on 
the  Nomenclature  of  somo  Hymenoptera.  —  Notes  diverses. 

EnioinolocjisVs  nionthlii  Magazine  {The), n"  iiG.  1899.  —  G.-C.  Cuampion: 
Somo  Remarks  on  tlie  Phgiosus  haïtiens  Kr.  and  P.  nigrireniris 
Cliev.,  of  Bristish  Collections.  —  G.-\V.  Kirkaldy  :  Cori.ra  Saiiii- 
dersi  a  new  Species  of  aquatic  Rhynchola  from  England.  —  A.-E. 
Eatox  :  List  of  Ephemeridae  iùtherto  observed  in  Algeria  with  lo- 
calilies,  (flg.).  —  D.  Sharp  :  On  some  insular  Coleoptera  coUected 
by  J.-.I.  Walker.  —  T. -A.  Chapman  :  Butterflies  in  south  and  north 
Norway.  —  Notes  (li\ erses. 

lù-uille  des  Jeunes  Naluralistcs  {La],  XXIX.  ;i39.  1899.  —  E.-B.    Dr- 


Sé(wn'  (lu   II  jdvrief  IHUU.  H 

BOIS  :  N(»tes  sur  rii;il)ilnl  des  Pscudo-nr'sroplrrt'S  et  ^'cvl'opt^I■os  do 
la  Gironde. 

Ilhisliii'ilr  /l'ilsrlirifl  fur  Eiiloiiiolofiir,  IV,  1,  1899.  —  D'  L.  Wf.hkk  : 
Lleber  Larveii  von  llolik'nkiil'ei'n  (pi.).  —  Pu.  R.  Guote  :  Galliings- 
Typeu  der  eiiropaisclien  Bonibjcides.  —  L.  v.  Aigner-Abafi  : 
Acheronlia  atroposL.  —  J.-J.  Kieffeu  :  Zur  Biologie  einiger  Apion- 
Arten  (lig.).  —  Notes  diverses. 

bitennédiaire  deVAFAS.,  IV,  31,  1899. 

A'.  A',  zooloyisch-botanischen  Cesellschaft  in  Wim  {Yerhandhingen), 
XLVm,  9,  1899.  —  P.  BoRN  :  Ceroglossus  dynastes  n.  sp.  —  D'-  F. 
Si'AETH  :  Ilomalisus  {Phaeopterus)  flavangulus  n.  sp.  —  Notes  di- 
verses. 

Miiseo  nacional  de  Montevideo  [Anales),  111,  10, 1898. 0 

Report  of  tlie  Cnrator  of  the  Maseiini  of  Comparative  Zooloijij  at  Har- 
vard Collège  [Annual),  1897-98.  —  S.  Henshaw  :  Report  on  the  Eu- 
tomological  Department.  —  W.  Faxon  :  Report  on  the  Molliisca 
and  Crustacea. 

ftevue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  centre  de  la  France,  XI,  132, 
1898.  —  M.Baudoin  :  L'emploi  des  Fourmis  en  médecine  opératoire. 

SocieVa  romana  per  gli  Studi  zoologici  [Bollettino],  VII,  112,  1S98.  — 
DoTï.  N.  Alessandrini  :  Sui  Coleotteri  délia  Provincia  di  Rouia. 
Fam.  Carabidae. 

Societas  K)ttoniologiea,  XIII,  19,  1899.  —  D''  M.  Sïandfuss  :  Experi- 
mcntelle  zoologisclu;  Studien.  Epikrise  von  D""  Pauls.  —  P.  Borx  : 
Meine  Exkursion  von  1898. 

Société  de  Physique  et  d'Histoire  naturelle  de  Genève  {Mémoires), 
XXXIII,  1,  1898.© 

Société  des  Sciences  historiques  et  naturelles  de  l'Yonne  {Bulletin),  L 
(suppl.);  LI,  1898.© 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire  [Ihillelin),  XXLV,  12, 
1898.© 

Société  Entomologique  de  Belgique  {Annales),  XLII,  12,  1898.  —  A.  La- 
meere  :  Notice  sur  le  D''  E.  Candèze  (portr.).  —  J.  Weise  :  Verzei 
cliniss  von  Coccinelliden  ans  West-Afrika. 

Tenth  Annual  Meeting  of  the  Association  of  Economie  Kntomologists 
{Proceedings),  1898.  —  H.  Osborm  :  The  Duty  of  Economie  Entomo- 
logy.  —  L.-O.  Howard  :  Two  bénéficiai  Insects  iutroduced  from 
Europe  (tig.).  —  E.-P.  Felt  :  Notes  ou  some  of  the  Insects  of  Ihe 


à 


12  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

year  in  tho  State  of  N.  York.  —  C.-H.  Fernald  :  The  Brown-tail 
Moth  {Eiiproctis  clinjsorrhea).  ~  J.-B.  Smith  :  The  Distril)Ution  of 
Ihe  San  José  or  Pernicioiis  Scale  in  N.  Jersey.  —  W.-G.  .loiixsox  : 
Ilydrocyanic  Acide  Gas  as  a  Remedy  for  the  San  José  Scale  and 
other  Insects.  —  A.-D.  Hopkins  :  Some  Noies  on  01)servatious  in 
West  Virginia.  —  L.-O.  Howard  :  Notes  on  House  Fiies  and  Mos- 
quitos.  —  Pulcinaria  acericola  (W.  et  R.)  and  P.  innuinerahilis 
Rathv.  (tig.).  —  A. -F.  BuncEss  :  An  abnormai  Coccineliid.  — R.-A. 
CooLEY  :  Notes  on  some  Massachusetts  Coccidae.  —  C.-M.  Weed  et 
W.-L.  FisKE  :  Notes  on  Spruce  Bark-beetles.  —  A. -H.  Kirklaxd  : 
Experiments  with  Insecticides  for  the  Gipsy  Moth  and  Brown-tail 
Moth.  —  W.-B.  Alwood  :  Notes  on  the  Life  History  of  tlie  Woolley 
Aphis  of  Apple  [Schizoneura  lanigera  llauss.).  —  On  the  Life  His- 
tory of  Proloparcccarolina.  —  F.-W.  Rane  :  Notes  on  the  FertiUza- 
tion  of  Muskmelons  l^y  Insects.  —  C.-M.  Weed  :  Notes  ou  Tent 
Caterpillars.  —  E.-H.  Forbush  :  Récent  Work  of  the  Gipsy-Moth 
Commitlee.  —  W.-E.  Rritton  :  The  San  José  Scale  in  Connecticut 
(carte).  —  F. -H.  Giiittexden  :  InsecI  Injury  to  Millet.  —  E.-W.  Do- 
RAN  :  Vernaciilar  Names  of  Insects.  —  W.  G.  Johxson  :  Notes  Irom 
Maryland  ou  the  Principal  Injurions  Insects  ol  the  year.  —  A.-L. 
Quaintance  :  On  the  Life  History  of  Thripa  trilici. —  C.-L.  Marlatï  : 
Notes  on  Insecticides.  —  F.-M.  Webster  et  G.-W.  Mally  :  Insects 
of  the  Year  in  Ohio. 

}yicHer  Entomologische  Zeitung,  XYII.  10,  1898  (2  exempl.).  —  J.-J. 
KiEFFER  :  Ueber  neue  und  bekanute  Cynipideu.  —  E.  Bergroth  : 
Tricgphona  Zett.  versus  A)ualopis  Hall.  —  Fr.  W.  Konow  :  Ein  ueues 
System  dor  Chalastogastm''' —  J.  Mue  :  Ziu'  Biologie  von  liliagoletis 
cerasiL.,  nebst  einigen  Bemerkungeu  iiber  die  Larven  und  Pui)a- 
rien  der  Trypetiden  und  iiber  die  Fiihler  der  Musciden-Larven  (pi.). 
—  K.  V.  Kertész  :  Dipterologisclies  aus  Ungarn.  —  G.  Strobl  :  Spa- 
nische  Dipteren,  I. 

Bkjeard  (R.)  et  A.  Jacquin  :  Flore  des  Champignons  supérieurs  du 
département  de  Saùne-et-Loire.  Chalon-sur-Saône,  1898,  464  p. 
4  pl.*0 

Blanchard  (D''  R.)  elD""!.  Noir  :  iVotice  nécrologique  sur  le  Profes- 
seur A.  Laboulbène  (portr.)  [Prog.  méd.),  1898,  12  p.* 

A.  L. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Pu.  Fkançois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTOMOLOGIQUR    IDE  FRANC  I< 


Séance  du  S»  janvier  ISO» 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Piésidcnl. 

Correspondance.  —  M.  J.  Hurhorard  remorcio  la  Sociétt'  do  son 
admission. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  d'annoncer  à  la 
Société  la  mort  de  M.  Alfred  Maiippin,  décédé  à  Paris  le  22  janvier 
courant  dans  sa  G3^  année.  A.  Mauppin  s'était  livré  pendant  de  lon- 
gues années  à  la  recherche  des  Coléoptères  dont  il  avait  réuni,  dans  le 
bassin  de  la  Seine  et  notamment  aux  environs  de  Paris,  une  importante 
collection,  précieuse  surtout  par  l'exactitude  et  la  précision  de^  rensei- 
gnements qu'elle  renferme. 

Démissions.— M.  P.  Boise,  de  Noyons,  et  le  D'  E.  Trouessart, 
do  Paris,  adressent  au  Président  leur  démission  de  Membres  de  la  So- 
ciété entomologique  de  France. 

Admission.  —  M.  J.  Mouchotte,  interne  des  hôpitaux.  37,  rue 
Censier,  Paris.  Entomologie  ijénérale. 

Présentations.  —  M.  Gruardet,  capitaine  d'artillerie,  Montbard 
(Côte-d'Or)  [Coléoptères]  présenté  par  M.  P  h.  Grouvelle.  —  Commis- 
saires-rapporteurs MM.  G.  Ûdier  et  L.  Bedel. 

—  M.  L.  de  Larminat,  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées,  Gran- 
ville  (Manche)  [Coléoptrres]  présenté  par  M.  E.-L.  Bouvier.  —  Com- 
missaires-rapporteurs MM.  P.  Les  ne  et  J.  Martin. 

—  M.  Charles  Pérez,  agrégé  préparateur  de  Zoologie  à  l'École  nor- 
male supérieure,  rue  d'Ulm,  Paris  [Entomologie  générnle]  présenté  par 
M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  .1.  de  Gaulle  et  P. 
Le  s  ne. 

—  M.  Henri-Léon  Portevin,  12,  rue  de  l'Horloge,  Évreux  (Eure) 
[Coléoptères]  présenté  par  M.  Ph.  Grouvelle.  —  Commissaires-rap- 
porteurs MM.  E.  Dongé  etGuimond. 

Distinctions  honorifiques.  —  Le  Président  annonce  à  la  Société 
Bull    Soc.  Ent.  Fr..  1898.  N°  2. 


14  Ballet ùi  de  la  Socicté  EntoiiiolcHjifjiie  de  Fronce. 

que  M.  le  Prof.  H.  Milne-Edwards,  directeur  du  Muséum  d'Histoire 
naturelle,  a  été  proniu  commandeur  de  la  Légion  dlionneur.  —  M.  A.- 
L.  Clément  a  été  nommé  chevalier  du  Mérite  agricole. 

Changements  d'adresse.  —  M.  F.-L.  Dames,  libraire,  12,  Landgra- 
len-Strasse,  Berlin  W.  Ci. 
—  M.  L.  Laglaize,  52,  rue  de  Paradis.  Paris. 

Collection  Macquart.  —  M.  P.  Lesne  déiiose  sur  le  Bureau,  de  la 
part  de  M.  J.  Salmon,  conservateur-adjoint  du  Musée  d'Histoire  natu- 
relle de  Lille,  le  catalogue  manuscrit  des  Diptères  de  la  collection 
Macquart. 

Cette  précieuse  collection  avait  été  léguée  à  la  Société  des  Sciences 
de  Lille.  Elle  fut  déposée  dans  la  suite  au  Musée  d'Histoire  naturelle 
de  cette  ville.  Malheureusement,  faute  de  soins,  les  Anthrènes  et  la 
moisissure  l'envahirent  et  la  dévastèrent,  jusqu'au  jour  où  M.  le  Prof. 
Giard,  l'ayant  découverte  sous  les  gradins  d'un  anqiliitliéàtre  de  la 
Faculté  des  Sciences  où  il  faisait  sou  cours,  et  lui  ayant  donné  les  pre- 
miers soins,  la  fit  placer  en  heu  sûr. 

L'Iiiver  dernier,  étant  de  passage  à  Lille,  M.  Lesne  put  constater 
que  nombre  de  types  de  celte  collection  étaient  encore  parfaitement 
utilisables  pour  les  identilications  spécifiques.  Depuis,  M.  Salmon  a 
complété  l'o'uvre  de  sauvetage  de  la  collection  Macquart.  Respectant 
scrupuleusement  la  disposition  et  l'étiquetage  des  insectes  placés  dans 
chaque  carton,  il  a  transféré  ces  insectes  dans  de  nouvelles  boîtes,  a 
pris  les  soins  ordijiaires  de  préservation  et  a  dressé  la  liste  des  spé- 
cimens subsistants.  C'est  un  double  de  cette  liste  que  M.  Lesne  dé- 
pose sur  le  iMU'eau  de  la  Snciétc'. 

Prix  DoUfiis  de  1898.  —  Au  nom  de  la  Commission  du  prix 
Dollfus,  M.  P.  Lesne  donne  lecture  du  rapport  suivant  : 

Messieurs,  la  Commission  du  Prix.L  Dollfus  s'est  réunie  le Ki jan- 
vier 1899  ('),  sous  la  présidence  de  M.  le  Professeur  A.  Giard. 

Les  mémoires  suivants  étaient  soumis  par  leurs  auteurs  à  l'examen 
de  la  Commission  : 

1°  Synopsis  des  Onihophacjides  paléarctiques,  1898,  138  p.,  par  M.  H. 
d'Orbigny  (extrait  de  UAbeilIc,  tome  XXIX); 


(1)  Étaicnl  présents  :  MM    A.  Chain  pono  is,  E.  Dongé,  Pii.  Kran(;()is, 
A.  Giard,  Pli.  0  roii  vcl  le,  P.  Lesne,  A.  Lé  veillé. 


Séance  da  2o  Jaurier  IS!)!).  15 

2°  Mfitrriiiu.r  pour  servir  ii  Vétade  des  Linigirunies.  1^''  rt  â""  cahiers, 
Lyon,  1891  ot  1S98.  V  +  67  et  o9  p.,  par  M.  M.  Pic. 

Le  lirciuier  soin  de  la  Commission  a  ('té  de  s'assurer  si  ces  mémoires 
remplissaient  les  conditions  du  Règlement  (piant  à  la  date  de  leur  pu- 
blication. Elle  a  estimé  que  le  !''■  cahier  des  Matériaux  pour  servir  ii 
l'étude  des  Longicornes,  paru  en  1891  et  n'offrant  pas  de  lien  étroit  avec 
la  suite  du  travail,  ne  pouvait  être  admis  au  concours.  Son  examen 
n'a  donc  porté  que  sur  le  Sipwpsis  de  M.  d'Orbigny,  et  sur  le  f"  ca- 
hier des  Matériaux  pour  servir  ii  l'étude  des  Longicornes  de  M.  Pic. 

Dans  son  travail  sur  les  Onthopliagides,  M.  H.  d'Urbigny  s'est 
attaché  à  faire  connaître,  avec  beaucoup  de  précision  et  de  méthode, 
les  caractères  génériques  et  spécifiques  des  nombreuses  formes  de  ce 
groupe  qui  habitent  la  région  paléarcti(jue.  L'auteur  a  su  dégager  et  a 
mis  en  évidence  les  particularités  spécifiques  proprement  dites,  celles 
communes  aux  deux  sexes,  n'utilisant  que  suhsidiairement  les  carac- 
tères sexuels,  si  curieux,  mais  trop  variables  dans  le  cas  actuel  pour 
servir  de  base  à  la  distinction  des  espèces.  Le  résultat  de  ses  études 
est  consigné  en  des  tableaux  dichotomiques  rendant  accessible  à  tous 
la  détermination  de  nos  Onthophages.  Beaucoup  d'entre  nous  ont  déjà 
consulté  ct'S  tableaux  avec  fruit  et  se  sont  félicités  de  posséder  désor- 
mais le  moyen  d'acquérir  une  connaissance  [)lus  exacte  du  mt^nde  si 
intéressant  des  petits  Coprophages. 

Le  2e  cahier  des  Matériaux  pour  servir  ii  l'étude  des  Longicornes  de 
M.  Pic  comprend  une  série  de  notes  et  de  remarques  pour  la  plupart 
inédites  et  ayant  trait  à  la  variation  et  à  la  spécification  des  Céram- 
bycides  paléarctiques.  L'opuscule  de  notre  collègue  renferme  nombre 
de  renseignements  utiles;  mais  ces  renseignements,  ces  «  matériaux  », 
ne  sont  pas  mis  en  œuvre  et  ne  tendent,  ni  dans  l'esprit  ni  dans  la 
forme,  à  susciter  la  vocation  de  l'Entomologie  chez  les  jeunes  gens 
qu'attire  l'étude  de  la  nature,  ou  à  guider  les  premiers  pas  des  débu- 
tants. 

Pour  ces  motifs  la  Commission  a  établi  connue  il  suit  la  liste  des 
concurrents  ; 

En  première  ligne  M.  H.  d'Urbigny; 

En  seconde  ligne  M.  M.  Pic. 

Ses  conclusions  sont  les  suivantes  : 

1'^  Il  y  a  lieu  de  décerner  le  Prix  J.  Dollfus  pour  l'année  1898. 

2"  Il  n'y  a  pas  lieu  de  le  [tartager. 


l-fi  Bulletin  (le  la  Soi'iclé  KnloiiuiloijiijKC  ilf  Fiance. 

3"  L;i  Commission  est  un;inime  à  proposer  comme  candidat  M.  II. 
d'OrJjigny  pour  son  Siinopsis  des  Onthophiujides  puléarctiques . 

—  Après  la  lecture  de  ce  rapport,  le  Président  rappelle,  qu'aux  ter- 
mes des  articles  13  et  59  du  Règlement,  le  \ote  pour  le  PrixDollfus 
de  l'année  1898  aura  lieu  dans  la  séance  du  mercredi  22  février  1899 
(séance  du  Congrès). 

Tous  les  membres  français  ont  droit  de  prendre  part  au  vote  qui 
aura  lieu  au  scrutin  secret  et  à  la  majorité  des  sulfrages,  soit  directe- 
ment, soit  par  correspondance. 

Les  bulletins  de  vote  devront  parvenir  entre  les  mains  du  Président 
de  la  Société,  au  siège  social  [Untel  des  Sociétés  savantes,  28,  rue  Ser- 
pente), au  plus  tard  le  mercredi  22  février  1S99,  à  huit  heures  du 
soir. 


Communications. 

Description  d'une  nouvelle  espèce   de  Coléoptère  Carabique 
recueillie  dans  le  Sind  (Inde  occidentale  . 

Par  Maurice  Maindron. 

Pheropsophus  Desbordesi  sp.  nov.  —  Rtifo-tcstaceus,  antcnnis 
feniujineis,  pedibus  flaris,  elijtris  vigris.  late  fhico-salfareo  in  disco 
niarniatis.  in  apice  nianjiiiatis;  epipleiiris  jtaris;  episternis  prothoracis 
vifjro-niacutatis.  —  Long.  13  à  10  mill.  (5  et  9- 

Sind  :  Kurrachee.  octobre  1890. 

Cette  belle  espèce,  dont  je  donnerai  plus  tard,  dans  un  travail  d'en- 
semble, une  description  détaillée  et  une  figure,  ressemble,  à  première 
vue  au  P.  africanus  Dej.  Elle  en  diffère  par  ses  épisternes  prothora- 
ciques  toujours  teintés  de  noir,  par  la  tache  du  disque  de  Félytre,  se 
réunissant  à  la  bordure  apicale,  par  les  épipleures  également  jaunes.  La 
bordure  apicale  est,  en  outre,  coupée  droit  et  remonte  un  peu  le  long 
de  la  suture,  tandis  que,  chez  P.  africanus,  elle  est  dentée  en  scie  avec 
une  denticulation  s'avançant  sur  chaque  côté.  Chaud oir  avait  rapporté 
cette  nouvelle  espèce  au  P.  hilaris  F.,  dont  elle  se  rapproche  un  peu 
par  la  coloration  rouge  ferrugineux  de  son  corps,  la  teinte  soufrée  de 
ses  taches  et  de  ses  pattes,  mais  dont  elle  diffère  par  tant  d'autres  points. 

C'est  sur  le  territoire  uiilitaire  de  la  ville  de  Kurrachee,  dans  les  li- 
gnes de  l'artillerie,  où  je  demeurais. que  j'ai  pris  ce  beau  Pheropsophus. 


h 


SrniX'i'  (lu  2'i  jiniricr  IS!)9.  17 

J'en  ;ii  captiin''  une  qiiinzaint'  d'individus,  la  nuit,  au  bord  d'une  mare 
qui  conlinail  au  mur  de  cWture  de  mon  jardin.  C'est  attirés  par  la 
ciartr  d'une  lanterne  qu'un  ou  deux  individus  sortaient,  chaque  soir, 
pruliablement  de  quelque  ani'racluosité  du  mur.  Ils  couraient  rapide- 
inent,  et  leur  explosion  était  aussi  forte  que  celle  des  grandes  espèces 
indiennes,  CrtioimDej.,  ngnatus  Chaud.,  etc.  —  Les  types  de  cette 
esjièce,  que  j'ai  dédiée  à  mon  excellent  ami  M.  Henry  Desbordes, 
nolri'  confrère,  ont  été  déposés  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de 
Paris  ou  font  [tartie  de  ma  collection. 

Glanures  myrmécologiques  [Hymen.] 
Par  C.  E.MERY. 

1.  —  Deux  l'ounnis  du  Mzab,  récoltées  par  M,  le  D'  Ciiobaut. 

Cainponotus  mozabensis  n.  sp. 

Ouvrière.  —  Noir  mat,  les  angles  postérieurs  de  la  tète  un  peu  lui- 
sants, mandibules,  tibias  et  tarses  brun  ferrugineux  foncé.  La  tète  est 
(uiement  réticulée,  avec  le  fond  des  mail- 
les microscopiquement  striolé;  des 
|ioints  espacés  portent  une  pubescencc 
blanchâtre,  extrêmement  courte  et  rare. 
La  sculpture  du  corselet  est  à  peu  près 
pareille  à  celle  de  la  tête,  la  pubescence 
blanchâtre  plus  copieuse  et  assez  appa-  Camponolus  mozabensis  ^ 
rente  sur  le  dos  et  vers  l'articulation  des  major,  corselet  et  pédlicule 
pattes.  Le  gastre  est  encore  plus  mat  de  prodl. 
(|ue  la  tête,  avec  un  aspect  velouté  qui 

dépend  de  fines  stries  transversales,  les  bords  des  segments  sont  blan- 
châtres, la  pubescence  aussi  rare  que  sur  la  tète.  Sur  tout  l'insecte,  les 
poils  dressés  sont  peu  nombreux. 

La  tête  du  Ç  major  est  un  peu  plus  longue  que  large,  fortement  ré- 
trécie  en  avant  ;  l'épistome  est  caréné  et  pourvu  d'un  lobe  large,  bien 
saillant  et  tronqué;  les  mandibules  ont  6-7  dents,  leur  bord  externe 
est  fortement  arqué  dans  sa  moitié  apicale  ;  le  scape  dépasse  un  peu 
l'angle  occipital.  Le  corselet  est  robuste,  arrondi  par  devant,  rétréci 
jusqu'à  la  suture  méso-métanotale,  les  C(')tés  de  l'épinotum  subparallèles  : 
sur  le  profil,  le  dos  parait  continu,  fortement  arqué  en  avant,  plus  sen- 
siblement dans  la  partie  postérieure  du  mésonotuni:  la  face  liasale  de 
l'épinotum  est  presque  droite  ou    faiblement  concave  sur  le  pmlil. 


18 


ISnlh'tiii  (If  l((  Sorirtr  EutoinokHi'njiu'  de  France. 


presque  deux  l'ois  ;mssi  lûiigue  que  la  l'ace  déclive,  avec  laquelle  elle 
forme  un  angle  oi)tus,  fortement  arrondi;  la  suture  méso-métanolale 
n'est  nullement  enfoncée,  et  même  peu  distincte  chez  le  ^  major.  L'é- 
caillo  du  pétiole  est  large,  médiocrement  épaisse,  subtronquée  en  haut, 
avec  la  tranche  arrondie.  La  pubescence  des  tibias  est  courte  et  tout  à 
fait  couchée,  pas  de  piquants  au  bord  inférieur. 

Long.  6  14-7  1/2  mill.  ïèt(>  du  ^'  major  (sans  les  mandibules) 
2,0  X  2.2.  cuisse  [lostérieure  :]:  tète  du  phis  petit  exemplaire  1,8 
X  1,5. 

Gharda'ia  (MzaI));  récolté  par  M.  le  D''  A.  Chobaut. 

Cette  fourmi  se  rapproche  surtout  de  C.  Forell  Emery  ((jui  haliite 
le  nord  de  l'Algérie  et  l'Espagne)  par  la  fornie  de  la  tète,  des  mandi- 
bules et  de  l'épistome.  Le  prolll  du  corselet  est  tout  différent,  le  gastro 
est  opaque,  tandis  qu'il  est  un  peu  luisant  chez  C.  Foreli.  La  nouvelle 
espèce  tient  en  quelque  sorte  le  milieu  entre  C.  Foreli  et  la  sous-espèce 
adenens^is  Emery   du  groupe  du  C.  rnticuhitm  F. 

FdiîMicA  Krai'ssi  For. —  M.  Forel  a  d('crit  cotte  (espèce  sur  un  p 
unique  du  sud-algV'rien.  M.  le  D''  Chobaut  l'a  retrouvée  à  Ghardaia 
(Mzab);  il  a  aussi  pris  le  (5  encore  inédit  dont  je  donne  ici  la  descrip- 
tion. 

Mâle.  —  lirunde  poix,  tète  et  extrémiti'  de  Fabdoinen  presque  noirs, 
sutures,   arliculalicns.   niaiidibnles,  antennes,   trochanters,   tibias   et 

tarses  rougeàtres  ;  médiocrement 
luisant,  pubescence  nulle  sur  le 
corps,  pilosité  dressée  courte  et 
épaisse,  obhque  sur  les  tibias,  nulle 
sur  les  scapes.  Mandibules  hnéai- 
res,  pointues;  arêtes  frontales  ru- 
dimentaires;  yeux  fortement  bom- 
bés, pas  très  grands,  glabres;  ver- 
tex  saillant,  portant  les  ocelles.  Le 
scape  dépasse  le  vertex  de  moins 
d'un  tiers  de  sa  longueur  totale; 
les  articles  du  funicule  sont  sidjé- 
gaux,  d'un  tiers  environ  plus  longs 
qu'(''[iais.  Le  mésonotum  est  forte- 
ment bombé,  presque  gibbeux;  le 
Formica  Kraussi  Vov.  r^.  ^^^s  de  l'épinotum  incliné   en  ar- 

rière,  |)eu  convexe.    Le    p('dirule 


Séann'  lUi   >")  jmn'icv  ISOO. 


19 


porte  un  nœud  arrondi,  à  peine  plus  haul  (pic  long,  distincteincnl  plus 
largo  que  long.  Le  gastre  est  plus  court  qui^  Ic^  corselet,  ses  seginenls 
séparés  par  des  étranglements  distincts.  L'armure  génitale  ressemble 
à  celle  des  autres  Fonnka  :  le  stipes  est  plutôt  grêle,  à  extrémité  aiguë, 
dépourvu  d'appendice  à  son  bord  dorsal  médial;  la  volselle  beaucoup 
plus  courte  et  grêle.  Les  ailes  sont  hyalines,  le  pterostigma  fort  grand, 
pas  de  cellule  discoïdale. 
Long.  3  'l/2mill. 

L'abdomen  court  et  l'absence  de  cellule  discoïdale  rapprochent  celte 
Fourmi  du  genre  Mijrnu'cocijstus,  mais  les  autres  caractères  la  font  rai)- 
porter  plutôt  au  genre  Formica. 

II.  —  Nouvelles  formes  du  genre  LeplaniUa 

L.  Vaiicheri  n.  Sj). 

Ouvrière.  —  Bien  plus  grand  que  L.  Revelieri  et  d'un  jaune  moins 
pâle.  La  tète  est  moins  allongée,  à  côtés  arqués;  les  mandibules  sont 
à  peu  près  comme  chez 

L.    Revelierei,    armées  /<?\   «  a 

de  4  dents,  la  V'  spini-  /^^^ 

forme,  dirigée  en  ar-  /  '^' 
rière  lorsque  les  man- 
dibules sont  fermées, 
la  pt-nultième  très  pe- 
tite, la  dernière  longue 
et  aiguë.  L'épistome  est 
avancé  au  milieu  et 
forme  deux  lobes  sé- 
parés par  une  profonde 
échaucrure,  au  fond  do 

laquelle  se  trouve  un  petit  feston.  Le  scape  est  bien  i)lus  long  que  chez 
L.  Revelierei,  son  extrémité  dépassant  la  moitié  de  la  tète  lorsqu'il  est 
ramené  en  arrière;  les  articles  les  plus  courts  du  funicule  ne  sont  que 
peu  plus  larges  que  longs.  Le  méta-épinotum  est  au  moins  de  moitié 
plus  long  que  le  pronotum.  Le  pétiole  est  bien  plus  grêle  que  chez  L. 
Revelierei;  son  2"  segment  globuleux,  le  1'''  aussi  large  que  lui  à  son 
extrémité  postérieure,  rétréci  en  avant,  bien  plus  long  que  large. 

Long,  l  2/:5  mill. 

Tanger.  Deux  {>xemplaircs  récoltés  [lar  M.  11.  Vaucher  m'ont  été 
communi(iués  par  M.  le  D''  Chobaut. 


LeplaniUa  Vaiicheri  n.  sp.  ^. 

a,  tète;  b,  la  partie  antérieure  plus  forlemenl 

grossie. 


20 


Uidletin  tir  la  Stu-irli'  KnloinoUujhine  fie  Vnuvr. 


L.  Hevelierei  Einci)  \cir.  bimaculata  n.  var. 

Le  regretté  Eugène  Révélière  m'a  envoyé  à  deux  reprises  la  mi- 
nuscule Fourmi  découverte  par  lui.  La  première  fourmilière,  trouvée 

dans  les  montagnes  au-dessus  de  Corte, 
a  fourni  les  types  de  l'espèce.  D'autres 
exemplaires  provienneiit  de  Bonifacio  : 
ils  sont  un  peu  plus  pâles  (]ue  les  précé- 
dents et  sont  remarquables  par  deux  ta- 
cites brunes  placées  vers  les  angles  an- 
térieurs de  la  tête.  C'est  sur  eux  que  j'(''- 
tablis  la  nouvelle  variété. 
Subsp.  Chobauti  n.  subsp. 

Ressemble  Ijeaucoup  au  type  de  l'es- 
pèce ,  toutefois  la  tète  de  l'ouvrière  est 
plus  étroite,  presque  deux  fois  aussi  lon- 
gue que  large  :  tout  l'insecte  est  encore 
un  peu  plus  petit  et  plus  grêle  que  le 
hpe;  une  toute  petite  taclie  brune  près 
de  l'articulation  des  mandibules. 


n,  Lcpfanilla  RevpUcrei  var. 
hininciilatd  var.  nov.,  têli;. 

/^  .siil)S|i.  ClinlKniH  n.  siiIjsj)., 
Icte. 

r,  h|ic,  devant  de  la  tiHe  plus 
foiieinen!  grossie.  — Les  fig. 
«  et  b,  ainsi  que  la  fig.  a  de 
L.  Vawheii,  sont  dessinées 
à  grossissement  éj^al. 


Tanger.  Deux  ouvrières  récoltées  par 
M.  H.  Va uc lier,  communiqu(''es  par 
M.  le  D'-  Cbobaut. 


Outre  les  deux  espèces  méditerranéen- 
nes. Vinirhrrl  e\  Rnriirrei  ;{\oc  ses  varié- 
tés, une  li'oisième  espècr  in(''(liii'  du  genre  L'7*/(/»//?a,  provenant  de  Sin- 
gapore,  m'a  ('té  envoyée  par  .M.  Forel  qui  la  décrira  procbainemenl. 


Note  sur  une  variété  de  VAgriotes  lineatus  L. 
et  description  d'une  nouvelle  espèce  du  genre  Agriotes  [Col.] 

Par  H.  m;  Buyssox. 

1"  Agriotes  lineatl's  var.  l'ROxiMts  Sch  w.  —  De  même  (pie  r.4;/rio/^.s- 
li))f'(ilas  L.  est  remplacé  en  Algérie  par  l'.l.  0//tvV'r/Desbr.  et  sa  variété 
hippoueiisis  Schu .,  de  même,  au  Tiirkestan,  à  Tokat,  il  parait  remplacé 
par  une  forme  particulière  qui,  au  premier  abord,  semble  être  une  es- 
pèce nouvelle.  Mais,  après  un  examen  minutieux,  on  reconnaît  qu'il  ne 
s'agit  que  d'une  variation  de  l'espèce.  Le  mode  de  coloration  est  le 
même,  on  retrouve  toujours  sur  les  élylres  les  cinq  intervalles  al- 


Séance  ilu  2")  jaurirr  IS9!).  21 

ternes  be.-uicoup  plus  villeux  que  les  autres;  il  varie  poin*  la  couleur 
foiK'ière  de  la  même  façon,  mais  il  se  fail  remarquer  par  le  pronotum 
et  les  élytres  de  iorme  nolahlemeut  plus  courte  et  i)liis  convexe,  et  par 
l'impression  transversale  du  proslernum  qui,  au  lieu  d'être  vers  le  tiers 
antérieur,  se  trouve  placée  à  peu  près  vers  le  milieu.  Sa  forme  générale 
est,  en  effet,  celle  de  VÀ(ir.  obscurus,  avec  lequel,  selon  M.  Sclnvarz, 
Kiesenwetter  avait  confcmdu  des  exemplaires  de  coloration  foncée 
dont  l'alternance  des  stries  lui  avait  ('cliappé. 

Il  est  cité  de  Hongrie,  d'Italie,  d'Asie  centrale  et  du  (Caucase  par 
M.  Schwarz  [Deuts.  Ent.  Zeit.,  p.  113,  1892);  quant  à  moi.  je  ne  le 
connais  encore  que  d'Analolie  :  Tokat(coll.  Ch.  Demaison  et  Argod). 

Obs.  —  Par  analogie,  en  considérant  les  transformations  que  subit 
cette  espèce,  on  pourrait  avec  raison  regarder  VAgr.  brevis  Cand. 
comme  une  variation  analogue  de  l'^l.  spulaior  L. 

2°  Agriotes  Nadari  n.  sp.  —  Oblong-ovalaire,  trapu;  élytres  de 
forme  elliptique,  acuminés  en  arrière;  très  convexe;  noir  brun,  recou- 
vert d'une  pubescence  d'un  gris  cendré;  pattes  et  antennes  ferrugi- 
neuses, cuisses  rembrunies;  écusson  de  la  couleur  des  élytres  et  par- 
fois rougeâtre.  Tête  convexe,  médiocrement  encbàssée  dans  le  pro- 
thorax, fortement  et  densément  ponctuée.  Antennes  avec  le  2*"  article 
un  peu  plus  long  que  le  3*=,  formant  avec  celui-ci  une  longueur  nette- 
ment supérieure  à  celle  du  4".  Pronotum  très  convexe,  surtout  en 
avant;  aussi  large  que  long  ou  à  peine  plus  large,  longuement  ré- 
tréci en  arrière  sui"  les  deux  tiers  postérieurs;  ponctuation  forte  et 
dense,  assez  régulière;  sillon  médian  peu  profcmd,  parfois  obsolète; 
la  base  impressionnée  fortement  près  des  angles  postérieurs;  ceux-ci 
relativement  longs  et  larges,  aigus  et  divergents  à  l'extrême  pointe. 
Élytres  de  la  largeur  du  i)ronotum,  leur  plus  grande  largeur  un  peu 
au  delà  du  milieu,  fortement  rétrécis  à  la  base  et  au  sommet,  offrant 
dans  leur  ensemble  une  forme  elliptique  assez  régulière;  intervalles 
plans,  rugueusement  pointillés;  stries  assez  Unes,  marquées  de  gros 
points  rapprochés.  —  Long.  9-9,o;  larg.  3-3,2  mill. 

Facile  à  distinguer  de  VA.  obscurus  L.,  par  la  forme  de  ses  élytres, 
par  le  pronotum  pas  ou  à  peine  plus  large  que  long,  peu  sinué  sur  les 
côtés  au-devant  des  angles  postérieurs  et  ceux-ci  bien  plus  longs, 
aigus  et  divergents  au  sommet. 

Turkestan  :  Alaï;  récolté,  en  été  1891,  par  M.  Gagarine  (collection 
Nadar  et  la  mienne). 

2* 


22  Balletin  de  la  Société  Eniomologique  de  France. 

Je  mo  fais  un  plaisir  de  dédier  cette  cette  espèce  à  M.  P.  Nadar  qui 
m'en  a  généreusement  donné  deux  exemplaires. 

Note  complémentaire 
sur  la  dispersion  du   Coroebus  amethystinus  01.  [Col.] 

l'ar  H.  Dr  Buyssox. 

M.  R.  de  la  Perraudière  nous  écrit  que  le  Coroebus amethi/stinus 
a  été  pris  en  Maine-et-Loire,  à  la  Perraudière,  au  mois  de  mai,  il  y  a 
une  vingtaine  d'années,  et  au  nombre  de  vingt  exemplaires  environ,  à 
quinze  kilomètres  au  nord  de  la  Loire,  dans  un  lieu  calcaire  où  abonde 
Carlina  vulgaris  et  dans  les  conditions  que  j'ai  rapportées  précédem- 
ment (v.  Bull.,  1898.  j).  369).  Il  ajoute  que,  malgré  les  recherches  ulté- 
rieures faites  dans  la  même  localiti',  l'insecte  n'a  pas  été  retrouvé.  Il 
est  signalé  aussi  dans  le  Catalogne  des  Coléoptèrex  de  Maine-et-Loire  de 
Gallois,  excursion  de  1872  à  Lire. 

Description  d'un  genre  nouveau  de  Cébrionides  [Col.] 
du  Sahara  septentrional 

Par  le  D"  A.  (^hohauï. 

C'el>i*iog-iiafliii!i»  n.  g.  —  Forme  allongée,  rappelant  plutôt  celle 
des  Élatcridos  que  celle  des  Cébrionides.  Tète  large,  courte,  infléchie. 
Yeux  saillants,  gros,  arrondis,  très  linenient  réticulés.  Mandibules  sail- 
lantes en  bas,  coudées  à  angle  droit  comme  dans  le  genre  Cehrio.  An- 
tennes dépassant  le  milieu  du  corps,  épaisses,  larges,  aplaties,  de  H  ar- 
ticles, le  2«  obconique,  beaucoup  plus  petit  que  ceux  entre  lesquels  il 
est  placé,  le  3^  presque  aussi  long  et  aussi  large  que  le  ¥,  le  dernier 
avoc  une  fine  saillie  aiguë  sur  son  b(»rd  externe.  Prothorax  subqua- 
drangulaire,  pas  plus  large  en  avant  qu'en  arrière,  à  côtés  faiblement 
arqués  en  dehors,  à  angles  postérieurs  un  peu  moins  ouverts  que  l'angle 
droit,  avec  une  forte  impression  basale  de  chaque  côté.  Écusson  en 
triangle  isocèle.  Élytres  aussi  longs  que  l'abdimien,  plus  larges  à  la 
base  que  le  corselet,  à  épaules  tombantes,  en  angle  obtus,  arrondi  au 
sommet,  diniinuant  progressivement  de  largeur  jus(prà  l'extrémité  où 
ils  sont  déhiscents  et  arrondis  sépai'énient.  Cuisses  courtes  et  épaisses. 
Les  quatre  tibias  antérieurs  droits,  les  postérieurs  faiblement  arqués 
en  forme  d'S.  Tarses  grêles,  de  o  articles  à  toutes  les  pattes,  terminés 
par  deux  (»ngles  crochus,  égaux. 


Séance  du  2.'ï  jmvipr  IH99.  23 

Ce  nouveau  genre  doit  être  placé  dans  la  l'aniillt^  des  Cébrionides. 
Malgré  sa  forme,  (|ni  est  plutôt  c<^IIe  d'un  Élatéiide,  il  ne  se  rapporte 
nullement  à  cette  famille,  ainsi  qu'a  bien  voulu  d'ailleurs  le  constater 
M.  H.  du  Buysson.  Il  est  distinct  du  genre  Cebrio  par  sa  forme  allon- 
gée, sou  prothorax  presque  carré,  son  écusson  triangulaire  et  surtout 
ses  antennes  à  S*"  article  bien  différent  du  2"^  et  presque  identique  au  4°. 

C.  desertorum  n.  sp.  —  Partout  recouvert  d'une  One  puhescence 
pâle,  plus  longue  en  certains  points  comme  la  tète,  les  côtés  du  corps 
et  principalement  les  fénuu's  et  les  tibias.  Tète  d'un  noir  rougeàtre. 
Yeux  d'un  noir  profond.  Mandibules  jaunâtres  avec  la  pointe  noire. 
Antennes,  prothorax,  écusson  et  pattes  d'un  roux  clair.  Élytres  d'un 
jaune  roussàtrc  très  pâle,  avec  l'apex  roux  clair,  finement  ponctués 
avec  des  traces  de  stries  longitudinales.  —  Long.  4  mill. 

Algérie  (S.-E.)  :  Touggourt,  la  nuit,  à  la  lumière,  dans  les  dunes. 
Mon  jeune  compagnon  de  voyage,  M.  L.  Vareilles  (d'Avignon)  et 
moi  en  avons  capturé  plusieurs  exemplaires  vers  le  milieu  de  mai. 
Plus  tard,  M.  Neuveux,  lieutenant  aux  all'aires  indigènes,  nous  en  a 
envoyé  quelques  sujets  de  Hassi-Douiouidi,  point  d'eau  entre  Toug- 
gourt et  Ouargla. 

Note  sur  Mamestra  iviplexa  Hb.  [Lép.] 

Par  l'abbé  J.  de  Joannis. 

Hûbner  a  ligure  deux  Noctuelles  très  diiïérentes  sous  le  nom  d'/m- 
plexa.  L'une,  fig.  639,  dont  nous  n'avons  pas  à  nous  occuper  ici  ; 
l'autre,  fig.  414,  possédant  par  conséquent  la  priorité,  indiquée  comme 
venant  d'Autriche,  a  été  considérée  dans  le  Catalogue  de  Staudinger 
comme  synonyme  de  MameMva  Leineri  Frr..  avec  un  point  de  doute. 

Ce  doute  était  des  mieux  fondés,  comme  l'a  fait  observer  M.  S.  Al- 
phéraky  {Mémoires  de  Romanoff,  t.  V,  1889).  Ayant,  en  effet,  pris 
lui-même,  à  Taganrog,  deux  exemplaires  d'un  Mamestra  inconnu,  il  les 
avait  soumis  à  plusieurs  entomologistes  qui  pensèrent  y  voir  une  va- 
riété de  M.  Leineri,  mais  cette  détermination  lui  paraissait  certaine- 
ment fautive.  Ce  fut  le  D""  0.  Staudinger  (pii  lui  dit  que  ce  devait 
être  le  vrai  implexa  il  h.,  dont  il  se  souvenait  avoir  vu  trois  exem- 
plaires, semblables  à  ceux-ci,  dans  la  colleclion  Friwaldsky.  Pour 
faire  la  lumière  définitivement  sur  ce  point.  M.  Alphéraky  décrivit 
et  fit  représenter  cette  espèce  à  nouveau  [loe.  rit..  \).  233.  pi.  Xll. 
fiR.  1). 


i 


24  Bullrtiii  dr  lu  Sorirtc  Entoiiwlogiqai'  ilc  France. 

J'ai  reçu  dernirrenK'iit  moi-même  un  exemjjlaire  c5  de  cette  rare 
espèce  clans  un  envoi  de  Lépidoptères  que  me  lit  un  de  mes  confrères, 
le  R.  P.  Thalhammer,  de  Kalocsa  (Hongrie).  En  cherchant  à  le  dé- 
terminer j'ai  trouvé,  dans  la  collection  Fallou,  que  M.  le  Professeur 
Bouvier  met  si  gracieusement  à  la  disposition  des  travailleurs,  un 
autre  exemplaire,  9,  de  cette  espèce,  étiqueté  Fallovi  Ohth.  Celui-ci 
provient  d'Algérie,  province  d'Oran  (cf.  Biilletin  de  la  Société  eiito- 
moJogujHe  de  France,  1871,  p.  xi.),  et  M.  Cli.  Oberthûr  l'a  effective- 
ment fait  figurer  dans  la  1'»^'  livraison  de  ses  Éludes  d'Entomologie 
(pi.  IV,  fig.  2;.  et  l'a  décrit  sous  le  nom  â'Apamm  Fallovi  (p.  45,  note), 
d'après  une  aquarelle  laite  par  M.  Pou  jade. 

Mallieureuseraent,  le  spécimen  reçu  par  Fallou  avait  souffert:  il 
est  frotté  sur  deux  traînées  parallèles  au  bord  interne  des  supérieures, 
ce  qui  interrompt  complètement  les  fines  lignes  blanches  qui  traver- 
saient le  disque;  cela  rendait  praliqueuient  impossible  de  restituera 
cet  insecte  la  totahté  de  ses  dessins  véritables.  Une  chose  surtout  pou- 
vait induire  en  erreur,  c'est  que  le  défaut  susdit  est  presque  symé- 
trique sur  les  deux  ailes;  on  pouvait  donc  croire  à  la  présence,  sur  l'in- 
secte supposé  frais,  de  deux  régions  allongées,  éclairées  et  sans  dessins, 
dans  cette  portion  de  l'aile,  ainsi  que  le  représente  précisément  la  figure. 

Or,  parcourant,  pour  une  autre  recherche,  le  volume,  cité  plus 
haut,  des  Mémoires  de  Romanoff,  je  rencontrai  la  figure  de  M.  im- 
plexn  Hb.,  et  je  fus  frappé  de  sa  ressemblance  a^ec  mon  insecte;  la 
description,  très  précise,  donnée  par  M.  Alphéraky,  me  convainquit 
absolument  que  j'avais  affaire  à  un  spécimen  de  cette  espèce,  ce  que 
confirma  complètement  l'examen  de  la  figure  414  de  Hiibner,  qui, 
dans  certains  exemplaires  de  l'ouvrage  de  Hiibner  tout  au  moins, 
est  d'une  grande  fidélité. 

C'est  bien  au  genre  Mamestra  que  doit  être  rapporté  implexa  Hb., 
comme  le  prouvent,  entre  autres,  les  yeux  poilus  des  deux  spécimens 
que  j'ai  pu  voir  (coll.  Fallou  et  la  mienne)  ;  j'ajoute  que,  par  la  coupe 
des  ailes  et  l'allure  générale  des  dessins,  cette  espèce  devrait  se  placer 
près  de  chryzozona  Bkh.  et  serena  F. 

Cet  insecte  a  été  si  peu  connu,  que  les  auteurs  ont  tous  cherché  à 
rapporter  cette  figure  414  de  Hiibner  à  quelque  autre  espèce.  Le  pre- 
mier qui  ait  commis  cette  faute  est  Treitschke  (tome  X,  2''  partie, 
p.  73)  en  183o.  Freyer  avait  décrit,  quelques  années  auparavant,  une 
espèce  de  Sicile  qu'il  avait  rapportée  au  genre  Mithgmna,  sous  le  nom 
de  viscosa  {S.  Bénir.,  I,  p.  39.  pi.  21,  fig.  3,  o",  p'-  34,  fig.  3,  Ç). 
Treitschke  crut  pouvoir  l'identifier  avec  Vimplecra  de  Hùbner  dont 
le  nom  était  plus  ancien. 


Scaurc  du  i'-V  jiu\ricr  IS'JH.  2o 

Dupoiichol  (Suppl.,  IV,  p.  1)8,  pi.  08,  lig-.  7)  reproduisit  la  mémo 
confusion,  adoptant  le  nom  de  Hiibner  et  figurant  Tespèce  de  Freyer 
(pTil  classe  dans  le  genre  Segetia  de  Stejihens. 

llerrich-Scliaffer  (II,  p.  389,  lig.  419)  suit  encore  ïreitsclike, 
sans  le  citer,  adoptant  néanmoins  le  genre  Segetia  et,  pour  comble 
d'erreur,  il  menlionne  les  donx  ligures,  si  disparates,  de  Iliibner,  414 
el()H9.  Laligurede  llerrich-Scliaffer,  l'une  des  meillenres  de  -S.  vis- 
com  Frr.  a  été  oubliée  dans  le  Catalogue  de  1871  de  Slaudinger. 
C'est  M.  Ch.  Oberthiir  qui  me  l'a  signalée. 

GiienC' e  {Spér.  géii.  des  Lép  ,  Noctuélites,  I,  p.  229,  230)  appelle  en- 
core implexa  Hb.,  et  place  dans  le  genre  Perigea,  l'espèce  de  Freyer. 
Il  mentionne  trois  exemplaires  9,  provenant  de  Sicile,  dans  les  collec- 
tions Boisduval  et  Feisthamel.  Ces  trois  insectes  sont  dans  la  col- 
lection de  M.  Cb.  Oberthiir  qui  a  bien  voulu  me  faire  savoir  qu'ils 
appartenaient  de  fait  à  l'espèce  figurée  par  Freyer,  Herrich-Scliâffer 
et  Duponchel,  par  conséquent  viscosa  Frr.  et  non  implexa  Hb, 

Lederer(D«>  Noctuinen  Earopa's,  p.  130,  131)  commet  encore  la 
même  erreur,  mais,  chose  curieuse,  il  cite  Hiibner  sans  donner  le 
numéro  de  la  figure  et  renvoie  à  celles  de  Herrich-Schâffer  et  de 
Freyer,  comme  si  celle  de  Hiibner  lui  avait  semblé  défectueuse, 
et  pour  cause,  puisqu'elle  ne  représente  pas  l'espèce  dont  il  parle. 

Ceci  paraît  bien  prouver  que  ces  divers  auteurs  n'ont  jamais  vu 
ï implexa  Hb.,  fig.  414,  en  nature.  C'est  la  seule  façon  d'expliquer  une 
synonymie  absolument  insoutenable  en  présence  des  insectes  eux- 
mêmes. 

Enfin  j'ai  dit,  plus  haut,  comment  le  I)''  0.  Staudinger  avait  es- 
sayé de  rapporter  la  Wg.  414  Hb.  à  M.  Leineri;  là  du  moins,  la  confu- 
sion est  moins  grave,  mais  non  moins  certaine. 

En  résumé  :  Il  y  aurait  lieu  d'ajouter  dans  la  synonymie  de  Segetia 
viscosaVrvyer,  (elle  que  l'a  étal)lie  justement  le  D""  0.  Staudinger 
dans  son  Catalogue  de  1871,  la  citation  :  H. -S.,  419,  II,  389,  après 
celle  de  Duponcliel. 

Quant  à  l'espèce  de  Hiibner,  elle  doit  être  ainsi  cataloguée  : 

Maïuestra  implexa  Hb.  fig.  414  (»?c  t)39);  Alphéraky,  Mémoires  do 
Romanoff,  V,  p.  233,  pi.  XII,  Wg.  l.  =  Apamea  Fallovi  Obth.,  Études 
d'Kiitom..  I.  p.  4o,  pi.  IV,  fig.  2.  -—  Provenance  :  Algérie  (province 
d'Oran);  Autriche;  Hongrie  (Kalocsa);  Russie  méridionale  (Taganrog). 

(^ette  répartition  géographif[ue  semble  autoriser  à  penser  que  celte 
espèce  doit  se  trouver  dans  toute  l'Europe  méridionale. 


26  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

En  ce  qui  concenip  la  date  crapparilion,  le  seul  document  que  je 
possède  consiste  eu  ce  que  renvoi  qui  contenait  cet  insecte  m'a  été 
l'ait  le  4  juin,  l'espèce  est  donc  précoce;  peut-être  aurait  elle  deux  gé- 
nérations, mais  je  n'ai  pas  de  renseignements  positifs  à  ce  sujet. 


Description  de  Diptères  nouveaux 
Par  le  D''  .1.  Villeneuve. 

Hercostomus  Lichtwardti  sp.  n.  c?-  —  Vert,  légèrement  cui- 
vreux. —  Face  argentée,  front  verdàlre  à  reflet  cendré  dans  sa  partie 
nntérieiuT.  Antennes  noirâtres.  La  soie  antennaire  est  noire,  nue,  assez 
épaisse  dans  sa  moitié  hasilaire,  amincie  sensiblement  dans  sa  moitié 
apicale  qui  est  faiblement  coudée  sur  la  première;  elle  est  insérée  vers 
le  tiers  antérieur  du  3''  article  qui  est  échancré  au-dessous  et  se  ter- 
mine en  pointe.  Le  bord  postérieur  des  yeux  est  frangé  de  cils  blancs 
sur  toute  sa  hauteur.  —  Thorax  vert,  cendré  sur  les  côtés.  —  Abdo- 
men comprimé.  —  Appareil  génital  volumineux,  bleuâtre,  présentant 
de  nombreux  cils  noirs  vers  son  bord  postérieur  et  terminé  par  deux 
I)etites  palettes  noires  et  courtes,  déchiquetées  et  couvertes  de  longues 
soies  noires  sur  leur  bord  antéro-supérieur.  Entre  ces  palettes  s'élève 
une  saillie  coriace,  d'un  noir  luisant,  portant  luie  longue  dent  tournée 
en  arrière  et  opposée  â  deux  petit(,'S  baguettes  memljraneuses  tendues 
en  avant.  Enfin,  [ilus  en  arrière  et  plus  haut,  tout  à  fait  vers  la  base 
de  l'organe  génital,  on  voit  s'élancer  en  avant  une  longue  épine  mé- 
diane noire  et  brillante,  en  forme  de  harpon  et  portant  à  son  extrémité 
une  soie  de  même  longueur,  mais  jaunâtre  et  bifide.  —  Hanches  cen- 
drées, mais  jaunes  à  leur  extrémité.  —  Pattes  antérieures  :  cuisses 
jaunes,  rembrunies  sur  leur  bord  supérieur;  tibias  et  protarses 
jaunes;  le  reste  du  larse  noirâtre.  —  Pattes  moyennes  :  cuisses,  tibias 
et  protarses  jaunes;  le  dernier  noir  à  son  extrémité  ainsi  que  les  au- 
tres articles  du  tarse.  Les  tibias  moyens  sont  très  épineux.  — 
Pattes  postérieures  :  cuisses  jaunes;  leur  cinquième  apical,  les  tibias 
et  les  tarses  entièrement  noirs.  —  Ailes  enfumées  avec  une  bande  plus 
foncée  le  long  du  bord  antérieur.  Cuillerons  d'un  blanc  jaunâtre, 
bordés  de  cils  noirs  très  longs.  —  Balanciers  de  même  couleur.  — 
Long.  4,5  mill. 

J'ai  capturé  ceDolicliopide  dans  le  bois  de  rii.-iutil  'Seine-et-(>ise\  le 
17  juin  1897.  Je  suis  heureux  de  le  dé'dier  au  savant  diptériste, 
M.  Lichtwardt.  de  Berlin. 


Sénncr  du   >■">  /(niricr  [809.  27 

Sarcophaga  vicina  sp.  u.  cî-  —  D'a|)rès  k'S  caracti-rcs  assignes 
pai'  It's  aiid'iu's  aux  dillrrontes  espèces  dugenrc  Sarcophaija  Mcig.  l'iii- 
sccte  dont  il  s'agit  appartient  à  l'espèce  si  commune,  S.  carnarin  L. 

En  eiïet,  les  deux  segments  do  l'appareil  génital  sont  noirs  ;  le  médi- 
tergum  possède  4  aiguillons  sur  sa  ligne  latérale,  et  le  protergum  n'a, 
sur  la  ligne  médiane,  qu'une  villosité  uniforme.  Le  2'"  segment  abdo- 
minal porte,  au  milieu  de  son  Ixtrd  postérieur,  2  longs  aiguillons.  La 
première  nervure  longitudinale  de  l'aile  est  nue.  Enfin,  l'espace  inter- 
oculaire est  égala  la  moitié  emiron  du  diamètre  transversal  de  I'omI; 
rcxtrémité  des  antennes  dépasse  le  niveau  du  bord  inférieur  des  yeux 
et  le  2"  article  égale  la  moitié  du  troisième. 

Mais,  comme  l'a  montré  M.  Pandellé  dans  ses  études  remarquables 
sur  les  Muscides  de  France  {Revue  crentomolofjie,  Caen,  1890,  p.  173), 
le  vrai  critérium  de  l'espèce  doit  être  chercbé  ici  dans  l'examen  minu- 
tieux des  pièces  génitales.  C'est  cette  étude  qui  nous  permet  d'i'tablir 
la  diagnose  difïérentiello  de  l'espèce  nouvelle  en  question. 

Appareil  fçénital  de  Sarcopliaya  vicina  n.  sp. 

Mésolobe  périncnl.  —  Identique  ou  à  peu  près  à  celui  de  S.  eamaria  L. 

Crochets.  —  Les  crochets  sont  assez  allongés  et  les  antérieurs  dépas- 
sent à  peine  les  postérieurs.  Les  crochets  antérieurs  ou  supé- 
rieurs sont  cylindriques,  légèrement  redressés  vers  leur  extré- 
mité qui  est  mousse.  Les  crochets  postérieurs  ou  inférieurs,  au 
contraire,  triangulaires  à  leur  base,  sont  amincis  et  un  peu  in- 
curvés à  leur  terminaison. 


a,  inésolobe  périnéal.  —  0,  erocliel  anl'  et  posl'  (sup^  cl  inf'),  ligures 
d'un  seul  côté.  --  c,  bec  du  gland,  épais  et  renllé  cliez  vicina.  —  c,  écailles 
sur  lesquelles  s'appuie  d.  —  d,  rcnflcinent  du  gland,  libre  en  avant  chez  var- 
naria,  soudé  chez  r«cin«  et  surmonté  chez  cette  dernière  d'un  double  feuillet 
membraneux.  —  /;  dernière  plaque  ventrale. 


28  Bullrtin  de  la  Sociciê  Entomohxjiquc  de  Fivnrr. 

Pénis.  -  On  observo,  à  sa  partie  moyenne  (ou  gland)  une  pièce  renflée, 
noire  et  coriace,  soudée  en  avant  et  en  bas  à  la  plaque  basale, 
reposant  en  arrière  entre  deux  petites  écailles  de  même  nature  et 
surmontée  d'un  double  feuillet  membraneux  ouvert  en  avant. 
Chacune  de  ces  valves  menibraneuses  est,  de  ]>lus.  échancrée 
dentée  en  regard  du  bec. 
Ce  dernier  est  court,  épais  et  recouvert  d'une  coille  également 
bilobée. 

—  I^]nlin,  il  faut  ajouter  que  la  dernière  pla(|ue  ventrale  est  simple 
et  sans  la  saillie  nasiforme  de  .S.  aratvix  Pand.  —  Long.  12, o  - 
14  mill. 

Celte  description  est  faite  d'après  deux  sujets  capturés,  en  1898, 
dans  les  environs  de  Paris. 

Description  d'un  genre  nouveau  de  Coléoptère  d'Algérie 
Par  Maurice  Pic. 

%»ofrania  n.  g.  —  Pattes  relativement  grêles,  un  peu  rétractiles, 
à  tarses  composés  de  cinq  articles  simples,   le  1"  étant  très  court,  le 
2''  long,  le  dernier  muni  d'un  onycliium  ;  tibias  (înement 
épineux,  munis  d'éperons  à  l'extrémité.  Tète  assez  déga- 
gée du  prothorax,  un  peu  pencbée,  bien  visible)  vue  de 
dessus),  avec  les  yeux  grands;  milieu  du  front  orné  d'un 
ocelle.  Dernier  article  des  palpes  assez  long,  fusiforme.  An- 
tennes de  il  articles,  non  coudées,  insérées  en  avant  des 
yeux  et  vers  leur  côté  interne,  les  deux  premiers  articles 
gros,  le  1"  plus  long  et  épaissi  au  sommet,  les  3''-7'=  ou 
3''-8^  moins  courts  que  les  suivants,  les  ô^-S"  étant  très 
Antenne  du     transverses,  D'-ii'  longs  et  un  peu  aplatis,  le  9*^  étant  un 
Sefrania      peu  plus  long  que  le  10'\  le  dernier  très  grand,  presque  de 
Blciisei.       la  longueur  du  reste  de  l'antenne,  légèrement  sinué  sur 
ses  côtés  puis  aminci  à  l'extrémité.  Hanches  antérieures 
et  intermédiaires  saillantes,  coniques,  rapprochées,  les  postérieures 
transverses,  presque  conliguès.  Mésosternum  étroit.  Aljdomen  ayant 
o  segments  nets. 

Par  la  structure  de  ses  tarses,  la  présence  d'un  ocelle  sur  le  front 
et  la  forme  générale  cet  insecte  rap|)elle  le  genri'  Attdijenns  Latr.,  mais 
la  tète  est  assez  dégagée  du  [)rothorax  et  bien  visible  (vue  de  dessus), 
les  antennes  très  spéciales  (les  3  derniers  articles,  le  dernier  surtout. 


I 


Séance  du  â.'ï  jimcier  LH'J'J.  29 

t'tanl  très  longs  compan'S  aii\  prrcédcnts)  avec  les  lianclirs  iiiteriné- 
diaires  plus  saillantes.  Il  diffère  des  Cébrionuli>s  et  genres  voisins,  en 
outre  des  antennes,  par  le  premier  article  des  tarses  court. 

La  singulière  structure  des  antennes  caractérise  nettement  ce  genre 
nouveau. 

Bleusei  n.  sp.  —  Ovale,  allongé,  subconvexe,  entièrement  testacé 
et  peu  brillant,  assez  densément  revêtu  de  poils  rudes,  grisâtres  ou 
jaunâtres,  presque  couchés.  Tète  peu  large  et  assez  courte,  déprimée 
sur  le  front  ;  yeux  noirs,  grands,  atteignant  le  bord  postérieur  de  la 
tète.  Antennes  plus  longues  que  la  moitié  du  corps,  testacées,  parfois 
un  peu  rembrunies  à  l'extrémité,  les  premiers  articles  étant  ciliés  de 
poils  courts,  espacés.  Prothorax  très  transversal,  subtrapézi forme, 
ol)liquement  atténué  en  avant,  un  peu  moins  large  que  la  tête  avec  les 
yeux  sur  son  bord  antérieur,  à  peu  près  de  la  largeur  des  élytres  à  la 
base,  celle-ci  nettement  échancrée  et  impressionnée  de  chaque  côté 
avec  le  lobe  médian  peu  saillant,  parfois  subtronqué  ;  angles  postérieurs 
saillants  mais  arrondis;  ponctuation  peu  fine  et  rapprochée.  Écusson 
subtriangulaire,  assez  grand,  bien  visible.  Élytres  allongés,  arrondis 
aux  épaules,  nettement  atténués  et  parfois  longuement  déhiscents  à 
l'extrémité,  peu  tinement  et  peu  éparsement  ponctués;  ils  sont  un 
peu  déprimés  sur  la  suture,  et  présentent  une  dépression  antérieure, 
plus  ou  moins  marquée,  de  chaque  côté  de  l'écusson.  Dessous  du 
corps  de  la  coloration  du  dessus,  quelquefois  un  peu  obscurci,  peu 
brillant,  pubescent.  Pattes  relativement  grêles,  testacées, avec  les  tarses 
très  minces.  Faciès  di;  VAttmjemis  tigrinus  F.,  seulement  un  peu  plus 
allongé,  concolore,  etc.  —  Long.  3,5-4  mill. 

Algérie  sud  :  Ain  Sefra  (L.  Bleus  e  in  coll.  Bleu  se  et  Pic);  cinq 
exemplaires  étudiés.  —  M.  L.  Bleu  se  m'écrit  qu'il  a  capturé  cette 
curieuse  espèce,  au  mois  de  mai  1896,  le  matin, aux  vitres  delà  cham- 
bre qu'il  occupait  à  Ain  Sefra;  il  présume  fpi'elle  y  a  été  attin'e  le 
soir  par  la  lumière. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  (G.  R.  hebdom.  des  Séances),  1899,  I,  2-3.© 
Académie  des  Sciences  de  Cracnvie  {Bulletin  international),  décembre 
1898. 0 

Afiricultural  Gazette  of  N.  S.  }yales,  IX,  11,  1898.  —  A.  Gale  :  Bées 
and  how  to  manage  them.  —  Bee  Calendar  for  Deremlier. 


30  Bulletin  de  la  Société  Entoinologique  de  France. 

Annals  and  Magazine  of  Natural  History,  sér.  VII,  vol.  3,  n°  13.  1899. 

—  A.  Alcock  :  Natural  History  Notes  from  H.  M.  Royal  Indiaii  Ma- 
rine Survey  Ship  «  Iincstigator  »  :  sér.  III,  n"  2;  An  Account 
i>\  llie  Dcrp-Sea  Crustacea  drcilgt'd  during  ihe  Survcying-Season 
of  1897-98.  —  W.-T.  Calman  :  Un  tlie  British  Pandalidae  (pi.).  — 
E.-E.  Green  :  Description  of  a  new  Scale-Insect  of  the  Genus  Wal- 
leriana  (pL).  —  (];.-A.-M.  Norman  :  The  Land  Isopoda  of  Madeira 
(pi.).  —  British  Land-Isopoda  (pi.).  —  W.-L.  Distant  :  On  two 
nndescribed  Cicadas  from  the  Transvaal.  —  R.-I.  Pocock  :  The 
Genus  Poecilotheria,  its  Habits,  History  and  Species  (pi.).  —  W.- 
F.  KiRBY  :  Notes  on  the  Family  Hetrodidae,  with  a  List  of  the  des- 
cribed  Species.  —  Col.  G.  Swiniioe  :  New  Species  of  Oriental  Le- 
pidoptera.  —  E.  Bordage  :  Ou  the  Localization  of  the  Regeneralive 
surfaces  in  the  Phasmidae. 

Association  française  pour  rAvuncenient  des  Sciences,  27^  session,  1898. 

—  E.  Chevreux  :  Revision  des  Amphipodes  de  la  côte  océanique 
de  France.  —  A.  Giard  :  Sur  un  Myriapode  cavernicole  du  Djur- 
jura  [Blaniulus  Drahoni  n.  sp.).  —  Sur  les  Cochenilles  d'Afrique. 

—  Sur  un  Isopode  cavernicole  du  Djurjura  {Titanethes  Gacltassini 
n.  sp.). 

Cidre  et  le  Poiré  [Le],  X,  9,  1899.  —  Deléimne  :  Les  Abeilles  et  le  Pom- 
mier. 

Entoniolo(/ische  yachricJiten,  XXV,  1,  1899.  —  F.  Karsch.  Neue  ;ithio- 
pische  Eurybrachiden  (Rhynchota  Ilomoptera),  (fig.).  —  K.  Kel- 
LER  :  Eine  neue  Bockkàfergattung  aus  Togo  (fig.). 

Ivntoniologisk  Tidslrift,  1898,  1-4.  —  S.  Lampa  :  Berattelse  lill  Iv. 
Landtbruksstyrelsen  angâende  resor  ocli  fôrrâttningar  m.  m. 
for  1897  af  fôrestândaren  for  Statens  entomologiska  anstalt  (fig.). 

—  J.  Peyron  :  Frostmataren  eller  frostfjariln  {Clicimatobia  bru- 
iiiata  L.),  (fig.)-  —  J-  Sahlberg  :  Enfjaril-larv  som  vàltrar  sig  fram 
mett  sitt  bo.  —  Ch.  Aurivilhus  Huad  menade  Linné  med  Papilio 
liyale'/  — E.  Strand  :  Enumeralio  Hymenopterorum  Norvegiconun. 

—  J.  Safiluerg  :  Resebref.  —  Y.  Sjôstedt  :  Entomologerna  vid  det  lo  : 
de  Skandinaviska  naturforskaromôtet  i  Stockholm  den  7-12  Juli 
1898.  —  Eine  bisher  unbekannte  Termite  aus  Kamerun.  —  S. 
Lampa  :  Notiser.  —  E.  Strand  :  Oversigt  over  de  Skaudinaviskc 
Arter  av  Slegten  Lycosa  (Lalr.).  —  N.  Holmgren  :  Bidrag  till  kiin- 
nedomen  om  bursa  copulatrix  hos  Elateriderna  (pi.).  —  Ch.  Al- 
Rivu.Lius  :  Diagnosen  neuer  Lepidopteren  aus  Afrika,  4  (fig.).  ~ 
Notes  diverses. 


Séance  du  2o  janvier  IHU'J.  31 

EntomologisVs  Record  and  Journal  of  rariation,  XI,  1,  1S99.  —  Mrs. 
M.  DE  LA  B.  NicHOLL  :  BiUterlU  hunting  ia  Dalmnlin,  Monlonc- 
gro,  Bosiiia  and  Hercogowina.  —  Prop.  E.  Reuïer  :  The  Systematic 
position  oi  Pseudopont  la..  —  E.-M.  Dadd  :  Observations  on  the  gé- 
mis Calocala  ■■  C.  jmcta,  etc.  —  W.-G.  Sheldon  :  The  Lepidoptera 
of  Oban  and  District.  —  J.-W.  Tutt  :  Migration  and  Dispersai  of 
Insects  :  Orthoptera.  —  M.  Blrr  :  Orthoptera.  Three  New  Species 
of  Platijcleisirom  Herzegowina.  —  J.-J.  Walker  :  Coleoptera  :  Tlic 
Coleoptera  of  an  old  Ash-tree.  —  Notes  diverses. 

Frelon  {Le),  YII,  4,  1898,  (2  exempl.).  —  J.  Desbrochers  des  Loges  : 
Matériaux  pour  la  Faune  des  Coléoptères  de  Barbarie.  —  Un  gcin-e 
nouveau  de  Curculionides  de  France.  —  Monographie  du  genre 
Hijpolixus  (n.  g.).  —  M.  Pic  :  Notes  sur  le  genre  Leptura. 

Illustrierie  Zeitschrift  fin-  Entomologie  IV,  2,  1899.  —  Dr.  Hokmaxn  : 
Ueber  die  ersteu  Stiinde  der  Eriocephaliiden  (lig.).  —  Dr.  Gr.  M. 
von  LiNDEN  :  Untersuchungen  iiber  die  Entwickelung  der  Zeich- 
nung  des  Schmetterlings-fliigels  in  der  Puppe.  —  G.  Paganetti- 
HuMMLER  :  Beitrag  zur  Fauna  von  Snd-Dahnatien.  II.  —  Notes  di- 
verses. 

Jnsellen-Bôrse,  XV,  o2,  1898.  -  Tables. 

Instructor  [El],  XV,  o-6,  1898.© 

Linnean  Societu  of  N.  S.  Wales,  1898.  III.  —  W.-.I.  Rainrow  :  Con- 
tribution to  a  Knowledge  of  the  Arachnidan  Fauna  of  the  Brilish 
New  Guinea  (pi.).  —  W.-W.  Froggatt  :  Notes  ontheSiibfamily  Uiri- 
chjjscelinae,  with  Descriptions  of  new  Species,  V  (pi.).  —  T. -G. 
St.dANE  :  On  Carabidae  from  West  Australia,  sent  by  Mr.  A. -M. 
Lea  (with  Descriptions  of  new  Gênera  and  Species,  Synopiic  Ta- 
bles, etc.). 

Naturaliste  {Le),  XX,  28o,  1898.  —M.  Pic  :  Description  de  Coléoptères 
nouveaux.  —  Daguin  :  Les  Insectes  comestibles  dans  Tantiquité 
et  de  nos  jours. 

Nouvelles  Archives  du  Muséum  d'Histoire  naturelle,  sér.  III,  X,  1-2, 
1898.0 

Pisciculture  pratique  {La),  IV,  12,  1898.© 

Psgche,  VIII,  273.  1899.  —  V.-L.  Kellogg  :  The  Mouth  Parts  of  the 
nematocerous  Diptera,  I.  —  S.-H.  Scudder  :  An  unknuwn  tract  on 
American  Insects  by  Th.  Say.  —  C.-G.  Soûle  :  Early  Stages  of 
Trlptopogon  modesta.  —  H. -G.  Dyar  :  Life  historiés  of  North  Ame- 


32  Bulletin  de  la  Suciété  Entomologie ue  de  Fninre. 

rican  Geometridap,  I.  —  T.-D.-iV.  Cockerell  :  Somo  synonymy. 

—  G.-B.  KixG  :  China  asters  infcslcd  by  a  Coccid. 

R.  Accadeinia  dei  Lincei  {Atti),  1898.  II,  12.  —  O 

lievista  Chilena  de  Historia  naturaL  II.  10-H,  1898.  —  E.-C.  Reed  : 
Sinopsis  de  los  Hemiptoros  de  Chile,  I,  Heteropteros. 

Revue  scientifique  du  Rourbonnais  et  du  centre  de  In  France,  Xlï.  133. 
1899.  —  Notes  diverses. 

Rocartani  Lapok,  VI.  1.  1899.  —  Jabloxowski  :  Az  aliuafa  paizstetvei. 
(fig.).  —  FouNïAiNE  :  Lepkevadaszat  Magyaro^-^'iigon.  —  Nécsey  : 
Penthophora  morio.  —  Csiki  :  A  m)  rmekophil  Pselaphidàk.  — 
Abafi  :  Lepkék  Szinvâltoziisa.  —  Notes  diverses. 

Royal  Society  {Proceedingn},  LXIV,  40G,  1899.  —  © 

Sociedad  cientifim  «  Antonio  Alzate  »  {Meinorins  y  Revista),  XI.  9-12. 
1898.  —  O 

Sociedad  espnnola  de  Historia  natural.  —  1°  Actas,  Décembre,  1898.  — 
De  la  Fuente  :  Datos  para  la  faiina  de  la  Provincla  de  Giudad-Real. 

—  Medixa  :  Datos  para  el  conociniento  de  la  fauna  liimenopterolo- 
gica  de  Portugal.  —  R.-P.  Loxoixos  Navas  :  Sobre  el  pretendido 
suicidio  del  Escorpidn.  —  2"  Anales,  XXVII,  2,  1898.  —  Seebold  : 
Catalogue  raisonné  des  L('pidoptères  des  environs  de  Bilbao  (Viz- 
caya). 

Societas  Entomologica ,  XIII,  20,  1899.  —  0.  Sghultz  :  Eine  bislier 
unbeschriebene  aberrative  Form  von  Granimesia  trigrammica  Hufn. 
(ab.  Fringsi  Schultz).  —  B.  Slevogt  :  Ueber  den  Xutzen  einiger 
Mordraupen.  —  P.  Borx  :  Meine  Exkursion  von  1898. 

Stettiner  Entonwlogische  Zeitnng,  LIX,  1-6,  1898.  —  D''  Fr.  Ohais  : 
Vhaenomeridae.  —  Anoplognatliiden  der  alten  Welt.  —  Ruteliden 
der  neuen  Welt.  —  L.  Kri'iger  :  Die  Odonaten  von  Sumatra,  I.  — 
.1.  Faust  :  Curculioniden  ans  dem  Malayischen  und  Polynesiscben 
Inselgebiet,  II. 


Le  Secrélaire-(j('ianl  ;  Pu.  Fkanc.ois. 


BULLKTIN 


DE    LA 

SOCIKTÉ    ENTOMOLOGIQUE    DE    ERANOE 


S»cance  du  H  février  1«90. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Présidenl. 

M.  P.  do  PeyerinihofT,  de  Digne,  assiste  à  la  séance. 

Correspondance.  —  M.  J.  Mouchotte  remercie  la  S(jciét(''  de  son 
admission. 

—  M.  ^I  a  II  ri  ce  Pic  écrit  au  Président  pour  retirer  sa  candida- 
ture au  Prix  Dollfus. 

Démission.  —  M.  le  D'  G.  Ancelet  adresse  au  Président  sa  démis- 
sion (le  membre  de  la  Société. 

Admissions.  —  M.  Gruardet,  capitaine  d"artillerie,  à  Montbard 
(Côte-d'Or).  Coléoptères. 

—  M.  L.  de  Larminat,  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées,  à  Gran- 
villc  (Manche).  Coléoptères  marins. 

—  M.  Ch.  Pérez,  agrégé-préparateur  à  FÉcolc normale  supérieure, 
rue  d'Ulni,  Paris.  Entomologie  générale. 

—  M.  Henri-Léon  Portevin,  12,  rue  de  l'Horloge,  à  Évreux 
(Eure).  Coléoptères. 

Présentation.  —  M.  Paul  Carié,  comptable  de  la  maison  Blyth 
brothers.  a  Port-Louis  (ile  Maurice)  [Coléoptères'],  présenté  par  M.  C  h. 
Alluaud.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  Ph.  Gr  ou  vol  le  et 
G.-A.  Poujade.. 

Congrès  de  1899.  —  MM.  A.Argod,  J.  Bourgeois,  H.  du  Buys- 
son,  A.  Degors,  A.  Fauvel,  Ch.  Janet,  Valéry  Mayet,  L.  Mes- 
min.  M.  Nibelle,  E.  Olivier,  R.  de  la  Perraudièrc,  P.  de 
Peyerimhoiï,  M.  Pic,  G.  Portevin,  H.  Portevin,  G.  Sérullaz, 
L.  Yillard  se  sont  fait  inscrire  au  nombre  des'membres  qui  pendront 
part  au  Congres  entomologique  de  1899. 

Captures.  —  M.  L.   Bedel  signale  la  capture  du   Cryptocephahis 
Bull.  Soc.  EiU.  Fr.,  1899.  N"  3 


34  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

distingaendiis  Schneider,  dans  le  Haiit-Morvan ;  un  exemplaire,  ap- 
partenant à  la  var.  humerai is  AVeise,  a  été  pris,  le  9  juillet  1891,  par 
notre  collègue  M.  A.  Champenois,  à  l'entrée  de  la  forêt  de  Saint- 
Prix  (Saône-et-Loire),  près  des  limites  du  ijassin  de  la  Seine.  —  Celte 
espèce  parait  nouvelle  pour  la  Faune  française. 

Budget.  —  Le  trésorier.  M.  le  D''  A.  Fumouze,  donne  lecture  du 
rapport  suivant  relatif  à  sa  gestion  financière  pendant  l'exercice  1898. 

EXERCICE  1898. 

RECETTES. 


En  caisse  le  1«''  janvier  1898 

Cotisations 

Tirages  à  pari 

Ventes  û\\nnale-'<  et  de  Bulletins 

Abonnements  aux  Annale.^  et  au  Bulletin 

Faune  Bedel 

Tables 

(  Ministère  de  l'Instruction  publique. . . 
Subventions      ,-..,,       i    ,,  »     •     ,. 

Muustere  de  lAgriculture 


Annonces 

Remboursement  par  un  sociétaire  du  prix  de  gravures 

Divers 

1  obligation  sortie 

Revenus 

Exonérations 

Legs  Ch.  Brisout 


744  fr 

.6oc 

7.;)(i9 

» 

;{90 

oO 

269 

» 

1.106 

» 

70 

» 

o4 

90 

oOO 

» 

600 

» 

lo7 

» 

109 

)) 

43 

4o 

491 

90 

3.423 

20 

2.400 

» 

600 

» 

Total  des  recettes 18.528  fr.  60  c. 

18.470      84 


En  caisse  le  1^''  janvier  1899 ; . . .  ol      76 


DEPENSES. 

Loyer,  assurance,  chauffage,  éclairage I.08I  fr.  9o c. 

Frais  de  publication  des  Annales  et  du  Bulletin 9.194  o4 

Planches  et  gravures 2.646  00 

Frais  d'envois 879  73 

Administration  et  correspondance o93  00 

A  reporter 14.896  34 


Séance  du  S  fcvrin  1899.  3o 

nnK>rt 14.896fr.34 

Bililiotlirquo  (achats,  alionnoinents,  rcliiiros) 3/3      70 

,.   .       r»    111-,,  .  300  » 

Pn\  Dolllus 

Traitement  de  ragent 'J^ 

Entretien  des  collections ^*^*J        * 

Achat  de  quatre  oljligations  Ouest  anciennes l-î'Ol      10 

Total  des  dépenses 18.470 Ir.  84 

COMPTE  DU  JOURNAL  L'ABEILLE 

RECETTES. 

En  caisse  le  i-^'"  janvier  1898 6ol  Ir.  6o  c. 

Aljonnements 262        » 

Ventes  d'ouvrages • "^^      "^^ 

Total  des  recettes 1-205      83 

28      70 

En  caisse  le  31  décembre  1898 i.inirAoc. 

DÉPENSES. 

V    •    r  ....                                                                                28      70 
Frais  an  ers. 

La  Société,  aux  termes  des  articles  25  et  28  de  ses  Statuts  et  de  son 
Règlement,  renvoie  l'examen  des  comptes  du  Trésorier  à  son  Conseil, 
qui  lui  présentera  un  rapport  dans  la  prochaine  séance. 


Communications. 

Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Lucanide  [Col.] 
de  la  famille  des  Cladognathides 
Par  L.  Planet. 

Metopodontus  Dubernardi  n.  sp. 

La  jolie  espèce  de  Metopodontus  que  je  signale  ici  provient  de  Tsa- 
kou  (Thibet). 

L'exemplaire  unique  d'après  lequel  est  laite  la  figure  qui  accom- 
pagne cette  note  a  été  capturé  par  le  R.  P.  Dubernard  et  m'a  été  obli- 


36 


Bulletin  de  la  Société  Entomolorjique  de  France. 


geamment  communiqué  par  M.  R.  Oberthiir  a  qui  il  appartient.  Cet 
exemplaire  est  un  individu  mâle  de  grand  développement,  en  parfait 
état  de  conservation. 
Il  n'y  a  pas  lieu  d'entrer  ici  dans  une  description  détaillée  de  ce  Lu- 

canide,  la  ligure  ci-jointe,  exécutée  d'a- 
près nature,  pouvant  y  suppléer;  il 
convient  toutefois  d'appeler  plus  parti- 
culièrement l'attention  sur  les  quel- 
ques points  suivants  : 

Les  mandijjules  sont  assez  fortement 
inclinées  en  avant  à  partir  de  la  partie 
renflée  que  l'on  remarque  un  peu  au 
delà  de  leur  naissance. 

Le  clypéus  est  déprimé  mais  sans 
être  absolument  plan  ;  de  plus  il  est  un 
peu  impressionné  en  son  milieu,  à  la 
hauteur  de  la  naissance  des  mandibu- 
les. 

Les  palpes  sont  très  courts  et  très 
grêles. 

L'excavation  du  bord  frontal  est  fai- 
ble. 

Les  cantbus  sont  extrêmement  grê- 
les. 

Les  élytres  sont  très  rétrécies  en 
arrière. 

La  saillie  du  prosteruum  est  très  prolongée. 

La  coloration  est  en  entier  d'un  rouge  acajou  assez  foncé,  notable- 
ment plus  clair  et  bien  plus  rougeàtre  sur  les  élytres  et  sur  les  pattes  ; 
le  rebord  élytral  et  la  suture  sont  nettement  rembrunis:  l'écusson  est 
de  la  même  couleur  que  la  tête  et  le  corselet;  ces  derniers  sont  cou- 
verts d'une  graïuilation  serrée,  régulière  et  extrêmement  fine,  à  peine 
sensible  à  l'œil  nu,  mais  suftisante  pour  leur  donner  un  aspect  mat  et 
soyeux;  le  corselet  présente  de  chaque  côté,  près  de  ses  bords  posté- 
rieurs, une  tache  noirâtre.  Les  mandibules  sont  lisses  et  luisantes  : 
les  élytres  sont  mates  mais  semblent  lisses  à  l'œil  nu;  vues  à  la  loupe 
elles  se  montrent  couvertes  d'une  ponctuation  extrêmement  ténue. 
Le  dessous  du  corps  est  lisse,  non  velu  ni  pubescent. 
Les  côtés  de  la  tète,  le  miroir  et  toute  la  face  inférieure  du  sternvmi 
sont  noirs:  l'abdomen  est  rouge. 


Melopodonlus  Dubernardi  n.  sp. 


Séance  du  S  févriev  1809.  37 

Les  trochantors  sontrougeàtres  aux  trois  paires  de  pattes  ;  les  cuisses 
antérieures  sont  rouges  avec  leur  extrémité  et  leur  double  rebord  in- 
térieur noirâtres;  les  cuisses  médianes  et  postérieures  sont  nettement 
noires. 

Je  donne  à  cett(^  espèce  le  nom  du  missionnaire  qui  l'a  capturée. 


Description  d'un  Metophthalmus  nouveau  du  Mexique  [Col.] 
Par  le  R.  P.  Belox.  0.  P. 

En  examinant  une  petite  série  d'exemidaires  de  la  Cdrtodere  uiticos- 
tata  Bel.  [Rev.  d'Ent.,  Caen,  1887,  p.  22o),  recueillis  comme  mes  types 
au  Mexique  et  portant  les  étiquettes  de  provenance  :  Cordova  et  Puebla. 
(pii  faisaient  jadis  [lartie  de  la  collection  Salle,  j'ai  rencontré  confondu 
avec  eux  un  individu,  dont  le  faciès  très  ditlV'rent  attira  de  suite  mon 
attention.  C'était  manifestement  un  Metophthalmus,  el  l'étude  compara- 
tive des  organes  n'a  pas  tardé  à  démontrer  que  l'insecte  est  l'éellement 
inédit.  Je  suis  heureux  de  le  dédier  à  M.  An  t.  Grouvelle,  en  sou- 
venir reconnaissant  de  la  générosité  avec  laquelle  notre  éminent  col- 
lègue a  l)ien  voulu  m'abandonner  son  unique  et  précieux  échantillon. 

Metophthalmus  Grouvellei  n.  sp.  —  Elongatas,  gkitjer,  frnu- 
ijineus.  Caput  antice  fere  rectum,  latemliter  subarcuatum,  costis  fron- 
tatibus  elongatis  parum  perspicuis,  postice  quam  antice  paulo  magis  dis- 
tantibus.  Antennae  10-articubitae  :  articulas  .5"^  miniums ,  caetrris 
funiculi  articulis  tenuihus  elongatis,  inter  se  fere  aequalibus  :  elarae  bi- 
articulatae  distincte  latioris  articulas  penultinms  obconicus,  haud  trans- 
versus,  sed  ejusdem  ferme  longitudinis  ac  praecedens  [8'"^);  articulas 
apicalis  ovatus,  penultimo  latior  et  duplo  longior.  Pronotum  transver- 
sum,  versus  médium  laterum  rotundatim  dilatatum,  ibigue  capite  cir- 
citer  duplo  latins,  antice  quam  basi  manifeste  angustius,  angulis posticis 
prominulis,  rectis;  in  disco  valde  inaequali  transcersim  profnnde  bisul- 
catum,  costis  dorsalibus  in  anteriori  dunta.rat parte  sub  forma  duorum 
tuberculorum  obtusorum,  foveolam  mediani  amplectentibus.  Coleoptera 
oblonga,  thorace  paruni  laliora,  quinquecostata ,  inter  costas  fortiter 
7-seriatim  foveato-punctata,  interstitiis  punctorum  perangustis;  hume- 
ris  in  dentem  obtusangulum prominentibus.  —  Long,  l.o  mill. 

Hab.  Mexique  :  Cordova  (coll.  Salle  >>  coll.  Belon'. 

L'insecte  qui  a  servi  de  type  à  ma  description  doit  être  délloré;  car 


38  Bulletin  de  J(i  Société  Entoinotoyique  de  France. 

il  n'offre  sur  la  tète,  le  corselet  ou  les  élytres,  de  même  qu'à  la  page 
inférieure  du  corps,  aucune  trace  du  revêtement  crétacé  habituel  aux 
MetophthalniHs.  Ce  désavantage,  si  c'en  est  un,  est  d'ailleurs  amplement 
compensé  jiar  la  manifestation  de  la  sculpture  dorsale  du  protliorax. 
qui  est  fort  remarquable.  Mais  If  caractère  [irincipal.  qui  distingue  très 
nettement  l'espèce  mexicaine  de  toutes  ses  congénères  connues  du 
Nouveau  et  de  l'Ancien  Monde,  réside  dans  la  disposition  singulière 
des  côtes  éh  traies.  Ici,  outre  que  le  nombre  de  ces  dernières  est  de 
cinq  seulement  —  une  suturale  commune,  et  deux  de  cliaque  côté, 
doi'sale  et  humérale,  —  leur  écartement  respectif  est  inégal  :  entre  la 
carène  dorsale  et  la  suturale,  on  constate  seulement  deux  séries  de 
points,  tandis  qu'il  y  en  a  trois  séries  entre  la  carène  humérale  et  la 
dorsale.  En  d'autres  termes,  au  lieu  d'avoir  (comme  les  espèces  pour- 
vues de  côtes  sur  les  élytres)  les  intervalles  alternes  3,  o  et  7  relevés, 
le  Metoplitiuilnius  Groucellei  a  les  interstries  3  et  6  seuls  costiformes. 
les  cinquième  et  septième  demeurant  très  étroits  et  nullement  carénés. 

Description  d'un  Adoretus  nouveau  [Col.] 
du  Sahara  septentrional. 

Par  le  1)''  A.  Choisaut. 

Adoretus  epistomalis  n.  sp.  —  (5  Allongé,  subparallèle  siu*  les 
côtés;  d'un  testacé  clair,  avec  le  rebord  de  l'épistome,  le  vertex,  le 
pourtour  de  l'écusson,  la  suture  et  le  bord  externe  des  élytres,  les  as- 
pérités des  pattes  plus  ou  moins  rend)runis,  avec  quelques  taches  fer- 
rugineuses sur  le  pronotum,  les  côtés  du  corps,  le  ventre  et  les  cuisses: 
faiblement  garni  de  poils  jaunâtres,  courts  et  couchés  sur  les  élytres, 
plus  longs  et  redressés  en  dessous.  Tète  en  triangle  isocèle,  tronquée  au 
sommet,  avec  une  ponctuation  grosse  et  continente,  à  vertex  convexe, 
à  froiit  concave,  ces  deux  organes  séparés  par  une  carènt'  bisinuée,  à 
convexité  dirigée  en  arrière;  épistome  fortement  relevé  en  avant,  à 
bord  antérieur  rectiligne.  faiblement  échancré  au  milieu,  plus  profon- 
dément échancré  de  chaque  côté  en  arrière  des  angles  antérieurs  qui 
sont  droits,  arrondis  à  l'extrême  sommet.  Palpes  maxillaires  à  dernier 
arlicle  ovoïde,  creusé  en  dessus  d'une  cavité  analogue  à  celle  d'une 
cuillère.  Antennes  de  10  articles,  le  1''''  allongé,  obconique,  le  â'^  épais, 
globuleux,  les  suivants  plus  petits,  de  moins  en  moins  longs,  le  7"  extrê- 
mement court,  à  peine  visible,  les  3  derniers  formant  une  massue  de 
3  feuillets  égaux,  épais,  peu  allongés.  Pronotum  court,  large,  convexe, 
à  points  gros,  peu  profonds,  assez  écartés,  rebordé  sur  tout  son  pour- 


Sc'mice  du  S  frcrirr  IS9!).  39 

tour,  bisinm''  on  avanl,  arque  on  arriôro,  largoiuonl  dilatô  sur  los  côtt'-s, 
avec  los  anglos  antériours  fortomont  obtus  et  los  postôriours  tout  à  fait 
arrondis.  Écusson  on  demi-corcle.  Élytres  une  fois  et  demie  en^i^(ln 
aussi  longs  quo  larges  ensemble  à  la  base,  à  calus  buméral  bien  mar- 
qu(',  forlomont  rugueux,  avec  dos  traces  de  côtes.  Pattes  courtes  et  ro- 
i)Ustos,  surtout  los  postérieurs  dont  les  fémurs  sont  ovoïdes;  tibias  an- 
tériours munis  sur  leur  tranche  externe  de  .'}  fortes  dents;  ongles  dos 
tarses  inégaux,  l'interne  plus  petit  que  rexterne,  surtout  à  la  dernière 
paire  de  membres.  —  Long.  9  mill. 

9  Semblable  au  cJ,  à  l'exception  dos  caracloros  suivants  :  moins  al- 
longée et  plus  large;  pronotum  avec  une  seule  tache  ferrugineuse  do 
chaque  côté  ;  épistomo  plus  large,  moins  long,  moins  fortement  relevé 
et  moins  profondément  entaillé  sur  ses  bords.  —  Long.  8  mill. 

Je  ne  connais  que  deux  sujets  de  cette  espèce,  un  o"  quo  j'ai  pris  à 
Touggourt.  en  mai  1898,  (^t  une  9,  de  la  même  provenance,  qui  figure 
dans  la  collection  de  M.  Pic. 

Par  son  épistomo  rectiligne  on  avant,  muni  d'imo  échancrure  au  mi- 
lieu et  d'une  autre  échancrure  do  chaque  côté,  VAdoretus  cpistoiiialis 
s'éloigne  do  tous  los  Adoretus  connus.  Seul  VA.  qnddrldens  Mars,  ponv- 
rait  lui  être  comparé.  Mais  cette  espèce  a  le  rebord  de  l'épistomo  fes- 
tonné et  muni  de  4  petites  dents;  elle  est  d'un  brun  luisant  avec  la 
poitrine  et  los  élytres  rougeàtres:  sa  pubosconce  eniîn  est  formée  do  |)o- 
tites  soies  blanches,  coucht'os,  connue  chez  los  A.  (.andolphel  Guér.. 
disrolor  Fald.,  rliipeatus  Burm.,  etc. 

Note  sur  le  genre  Paulistanus  Goun.  [Col.] 
Par  L.  Fauîmaire. 

La  découverte,  par  notre  collègue  M.  Gounolle,  du  Paulistanus 
Bouvieri,  est  fort  intéressante;  mais  ce  genre  est  idontitpio  au  genre  Mig- 
dolus  Westwood,  dont  le  type,  M.  Frijanus,  vient  aussi  du  Brésil. 
Heureusement  los  deux  espèces  paraissent  assez  dilTé'ronles,  ce  qui 
permet  de  conserver  le  Migdolus  Boucieri. 

Description  de  Lucanides  nouveaux  [Col.] 

Par  H.  lk)iLL.\u. 
Boltiis  gon.  nov. 

Insecte  de  petite  taille,  assez  brillant,  assez  conve\o.  fortomont 
ponctué. 


40  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Menton  aussi  largo  que  long,  bomlx'.  arrondi  en  domi-corclf  et  for- 
tonient  relevé  en  avant. 

Antennes  brèves,  articles  du  fouet  pilifères,  peigne  formé  de  trois  ar- 
ticles. Palpes  très  renflés,  robustes. 

Yeux  entièrement  divisés  par  les  canthus  qui  forment,  en  avant, 
une  forte  saillie  latérale. 

Prosternum  non  prolongi'  en  arrière,  mésosternum  concave  en 
avant. 

Tibias  antérieurs  denticulés,  dent  apicale  très  longue  et  assez 
grêle. 

Tibias  intermédiaires  et  postérieurs  épineux. 

Tarses  assez  longs,  peu  robustes,  portant  quelques  poils  surtout  sur 
les  pattes  postérieures  et  médianes. 

Ce  genre  paraît  voisin  du  genre  Scortizus.  11  est  certainement  dis- 
tinct du  genre  Chanifpnoplwrus  Waterbouse,  dont  il  s'éloigne  par 
la  forme  du  menton,  les  cantbus  et  le  prosternum. 

B.    Picornoti  n.  sp. 

J  Tète  transverse,  très  élargie  en  avant  des  yeux  par  les  canthus 
oculaires  prolongés  vers  l'extérieur  en  forme  de  corne  émoussée;  dé- 
primée en  dessus,  avec  une  saillie  tuberculeuse  conique  au-dessus  de 
Tœil.  Ce  tubercule  se  prolonge  par  un  renflement  jusqu'à  l'extrémité 
de  la  sailbe  du  canthus. 

La  partie  supérieure  de  la  tète  est  fortement  ponctuée,  surtout  en 
arrière,  la  ponctuation,  plus  Une  en  avant,  est  peu  marquée  sur  les 
saillies  antéoculaires. 

Labre  assez  saillant. 

Mandibules  légèrement  ponctuées,  assez  Usses  et  brillantes-,  un  peu 
plus  courtes  que  la  tête,  celle  de  gauche,  moins  longue  que  l'autre, 
porte  une  dent  émoussée  vers  le  milieu  de  sa  longueur  :  celle  de  droite 
est  armée,  un  peu  au  delà  du  milieu,  d'une  dent  mieux  formée  et  plus 
yiguë;  les  extrémités  des  deux  mandibules  sont  simples. 

Yeux  peu  bombés,  fortement  enchâssés  dans  la  tête,  entièrement 
divisés  par  les  canthus  et  plus  développés  en  dessous  qu'en  dessus. 

Antennes  coiu'tes.  robustes;  les  articles  du  fouet  vont  en  s'élargis- 
sant  vers  le  peigne  qui  est  formé  i)ar  les  trois  derniers  articles  forte- 
ment développés.  L'article  9  est  un  peu  plus  saillant  que  les  deux  voi- 
sins. L'article  terminal  est  régulièrement  arrondi.  Tous  trois  sont 
spongieux.  A  l'exception  du  scape,  tous  les  articles  portent  des  poils 
raides  comme  on  en  a  oit  chez  les  Dorcidae  ùe  la  première  section. 


Séance  du  S  fccricr  IS09. 


41 


Bohus  Picornoii 
n.  sp.  c^- 


Palpes  très  cb-veloppés.  lorlemonl  renllés,  les  mavillaires  aussi  longs 
(|uc  les  mandibules. 

Menton  aussi  long  que  large,  arrondi  en  demi-cercle  et  relev»'^  en 
avant,  régulièrement  bombtS  fortement  ponctué. 

Pièce  basilaire  lisse  et  brillante,  à  rexception  de  son  bord  antérieur, 
contre  le  menton,  qui  est  fortement  ponctué  sur 
une  faible  largeur.  Joues  ponctuées. 

Prothorax  très  large,  régulièrement  arrondi 
sur  les  côtés  et  en  arrière,  angles  antérieurs  lar- 
ges et  saillants;  il  est  finement  et  peu  distincte- 
ment bordé  en  arrière  et  sur  les  côtés,  et  cette 
bordure  s'efTace  presque  complètement  en  avant. 

Toute  la  surface  supérieure  est  brillante,  for- 
tement ponctuée,  surtout  sur  les  côtés.  Le  dis- 
que, très  brillant,  est  marqué  par  une  ligne  mé- 
diane ponctuée  légèrement  déprimée. 

Écusson  très  petit,  triangulaire,  aplati,  peu  vi- 
sible. 

Élytres  liombées,  anguleuses  et  saillantes  aux 
épaules.  Chacune  porte,  outre  la  suture  qui  est 
lisse  et  brillante,  trois  côtes  fortement  ponctuées 
(lui  alternent  avec  trois  côtes  lisses  sur  lesquelles  se  voient  à  peine  des 
points  enfoncés  très  petits. 

La  troisième  côte  brillante  part  de  l'angle  humerai.  Au  delà,  les  côtes 
sont  presque  effacées  et  se  réduisent  plutôt  à  des  lignes  régulières  de 
points  enfoncés.  La  côte  suturale  se  prolonge  jusqu'à  l'extrémité  api- 
cale  des  élytres  ;  elle  est  ponctuée  sur  le  dernier  cinquième  de,  sa  lon- 
gueur. Toutes  les  autres  côtes  s'effacent  vers  l'extrémité  del'éhtrc  où 
existe  une  ponctuation  assez  confuse. 

En  dessous,  les  pièces  prothoraciques  sont  lisses  sur  les  bords,  ponc- 
tuées vers  le  milieu  ;  le  prosternum  est  coupé  droit  en  arrière,  il  ne 
forme  pas  de  saillie  proprement  dite,  mais  n'est  pas  etîacé. 

Le  mésosternum  est  limité  latéralement  en  avant  par  deux  arêtes 
saillantes,  il  est  concave;  les  pièces  thoraciques  sont  couvertes  de 
gros  points  enfoncés,  les  segments  abdominaux  sont  également  ponc- 
tués; les  points  sont  pilifères,  surtout  ceux  du  milieu,  ils  sont  con- 
centrés vers  le  bord  antérieur,  sauf  sur  le  segment  anal  où  ils  sont 
rangés  sur  le  bord  [lostérieur. 

Les  pattes  antérieures  ont  des  fémurs  tri'S  larges  et  assez  courts, 
aplatis  et  brillants  en  dessus,  bombés  et  ponctués  en  dessous;  les  fé- 


42  Bulletin  de  la  Société  Entoniologique  de  France. 

murs  intermédiaires  ot  postérieurs,  plus  longs  et  moins  forts,  sont  éga- 
lement très  ponctués  sur  la  face  inférieure. 

Les  tiljias  antérieurs  sont  multidentés,  plus  brillants  en  dessus  qu'en 
dessous  où  ils  sont  fortement  striés,  leur  dent  terminale  externe  est 
très  longue,  et  l'épine  articulée  interne  est  également  très  développée. 
Les  tijjias  intermédiaires  sont  armés  de  deux  dents,  dont  la  plus  petite 
est  plus  voisine  de  la  base  et  tournée  plus  en  dehors.  Les  tibias  pos- 
térieurs sont  garnis  de  poils  très  raides  et  d'une  épine  au  delà  du  mi- 
lieu. Les  tarses  intermédiaires  et  postérieurs  sont  soyeux  en  dessous. 

L'insecte  est  tout  entier  d'un  ijrun  noirâtre  assez  brillant,  avec  la 
partie  moyenne  des  fémurs  rougeàtre,  cette  couleur  étant  plus  visible 
sur  les  fémurs  médians  et  postérieurs. 

L'insecte  décrit  est  certainement  un  mâle,  il  mesure  11  mil!,  de  lon- 
gueur, mandibules  incluses,  et  4mill.  de  largeur  au  corselet;  il  est  pos- 
sible, étant  donné  la  forte  ponctuation  du  pronotinn  et  de  la  tête,  que 
l'espèce  atteigne  un  développement  notablement  supérieur. 

Les  caractères  de  cette  espèce  sont  singuliers  et  ne  rentrent  dans  au- 
cun genre  déjà  connu,  malheureusement  la  provenance  gt'ographique 
est  incertaine,  elle  n'était  pas  notée  dans  la  collection  Ancey  dont  cet 
insecte  faisait  partie  avant  de  m'avoir  été  cédé  par  l'intermédiaire  de 
M.  Donckier. 

Dans  la  même  collection  se  trouvait  la  femelle  d'un  Odontolabis  ex- 
trêmement remarquable,  sur  laquelle  je  me  propose  de  revenir  en  la 
figurant  dans  nos  Annales,  l'en  donne  ci-après  une  description  très  som- 
maire ainsi  que  celle  d'un  Cardanm  nouveau. 

Odontolabis  Ritsemae  n.  sp. 

Ç  Insecte  très  élégant,  allongé,  ovalaire;  tête  etpronotum  d'un  rouge 
noirâtre,  finement  ponctués,  élytres  lisses,  d'un  rouge  cerise  foncé, 
très  brillantes,  avec,  sur  la  marge  externe,  une  large  bande  soyeuse, 
d'un  jaune  doré,  qui  part  de  l'angle  humerai  et  n'atteint  pas  l'extré- 
mité. Mandibules  bien  développées  ;  menton  couvert  de  points  sétigères; 
prosternum  saillant  en  arrière.  Antennes,  pattes  et  caractères  géné- 
raux des  Odontolabis.  —  Longueur  totale  'M)  mill.;  largeur  maxima 
12  mill. 

Probaidcment  voisine  d'O.  striatas  Deyr., cette  remarquable  espèce 
est  la  seule,  avec  celle-ci.  qui  présente  un  dessin  soyeux  sur  les  élytres, 
elle  m'a  paru  assez  distincte  pour  être  reconnue  à  la  description  di'  la 
femelle. 

Provenance  :  Malacca. 


Séance  du  S  frrricr  1809.  43 

Cardanus  sericeus  ii.  sp. 

l*liis  petit  que  le  C.  sulcdtm  Westw.ot  entièrement  (rnn  brun  noir 
terne  ;  le  pronotuni  ne  porte  (urune  dépression  à  peine  niarqiK'e  au 
milieu,  il  est  entièrement  et  régulièrement  ponctu<!  et  présente,  en 
avant,  une  faible  saillie  lisse  et  brillante.  Les  élytres  portent  des  stries 
ponctuées  extrêmement  régulières,  dans  chaque  dépression  prend  nais- 
sance un  poil  court  et  doré.  —  Longueur  totale,  mandibules  incluses, 
13  mil!.;  largeur  maxima  3  mill.  o. 

Provenance  :  Sumatra. 

Cet  insecte  sera  également  figuré  et  plus  longuement  d(''crit  dans 
les  Annales. 

Étude  sur  Chortophila  angustifrons  Meig.  [Dipï.] 
Par  le  D''  J.  Vuxeneuve. 

J'ai  capturé,  le  lo  novembre  18!)7.  dans  le  bois  de  l'Hautil  (Seine-et- 
Oise),  un  c5  t't  deux  ç  d'une  espèce  appartenant  au  gein*e  Chortophila 
et  présentant  deux  caractères  très  intéressants.  La  face  est  saillante, 
comme  dans  le  genre  Hammoimjia  Rond.,  mais  le  front  est  très  ré- 
tréci chez  le  (5,  très  large  chez  la  $;  l'abdomen  du  o"  est  très  velu, 
et  les  tibias  postérieurs  hérissés  de  plusieurs  rangées  de  cils  longs 
et  égaux  sur  leur  face  antéro-interne.  L'insecte  enlin  est  d'un  cendré 
obscur  sur  le  fond  duquel  se  détachent  à  peine  des  lignes  plus  foncées. 

J'ai  reçu,  quelque  temps  après,  \\\\  a  de  la  même  espèce,  capturé 
aussi  à  l'arrière-saison,  et  qui  m'était  envoyé  par  le  D'Turot,  d'Ai- 
sey-sur-Seine  (Gôte-d'Or). 

.le  n'hésite  pas  à  rapporter  cette  espèce  à  angastifrons  Meig.  — 
La  description  de  Meigen,  faite  d'a[)rès  un  ewmplaire  q.  n'est  pas 
suftlsamment  démonstrative,  et  j'ai  constaté  avec  regret  que  le  type 
manquait  dans  la  collection  Meigen,  au  Muséum  de  Paris.  Néanmoins, 
l'auteur  a  relevé  les  détails  caractéristiques  dont  j'ai  parlé  plus  haut, 
à  savoir  :  c5  Untergesicht  blasig...  Stirne  mit  schmaler  schwarzer  bis 
zum  Scheitel  verschmalert  hinauf  gehenden  Strieme.  Hinterleib  strei- 
lenformig...  Hinterste  Schienen  haarig. 

C'est  d'ailleurs  la  seule  espèce  chez  laquelle  Meigen  fasse  mention 
de  la  pubescence  des  pattes. 

o  Cendré  obscur.  Face  très  saillante,  blanche,  a  reflets  noirâtres. 
Front  avec,  une  ligne  noire,  rétrécie  au  miheu,oii  les  yeux  se  touchent 
presque.  Bouche  très  proéminente   :  périslome  velu;  joues   étroites 


44  Bulletin  (le  la  Société  Entomologique  do  Fnnicc. 

avec  quelques  fortes  macrochètes  lendues  en  avant.  Mésoglosse  épais 
et  charnu.  Palpes  et  antennes  noires,  celles-ci  larges  et  courtes  avec 
une  soie  longue,  nue  et  épaissie  à  sa  base.  Thorax  avec  3  lignes  plus 
foncées  à  peine  distinctes.  Abdomen  parallèle,  plutôt  déprimé,  cou- 
vert de  longues  soies;  sous  certain  jour,  le  fond  parait  blnncliàtre  et 
laisse  voir  une  ligne  noire  longitudinale  et  médiane.  Organe  génital 
l)eu  apparent.  Cuillerons  d'un  blanc  jaiuiâtre,  légèrement  inégaux.  Ba- 
lanciers un  peu  rembrunis.  Ailes  larges,  vitrées,  sans  épine  costale 
sur  le  bord  antérieur  finement  cilié.  Transverse  postérieure  droite, 
légèrement  oblique.  Petite  transverse  correspondant  au  niveau  de 
l'abouchement  de  la  1''^  longitudinale  à  la  côte,  l'''  longitudinale  très 
épaisse;  la  3'^  un  peu  inciijiée  sur  la4e  vers  la  pointe  de  l'aile;  la  G*' at- 
teignant le  Ijord  postérieur.  Pattes  postérieures  :  cuisses  très  velues. 
Tibias  :  bord  postérieur  avec  de  nombreuses  soies  inégales  parmi 
lesquelles  3  ou  4  longues  et  fortes;  face  antérieiu'e  couverte  de  longs 
cils  dressés,  très  serrés  et  égaux,  paraissant  disjtosés  sur  3  rangées, 
avec  une  forte  soie  dans  la  rangée  antéro-externe;  face  interne  avec 
de  nombreux  cils  courts  et  inégaux,  surtout  dans  sa  partie  supé- 
rieure. Protarses  :  à  la  base  de  la  face  plantaire,  une  petite  soie  très 
apparente,  visible  ainsi  aux  autres  pattes.  —  Long.  7  mill.  environ. 

9  Présente  assez  bien  l'aspect  de  Eyle  radicum  L.  9,  mais  le  front 
est  noir,  très  large,  avec  deux  petites  soies  entrecroisées  au-devant  du 
triangle  ocellaire;  les  yeux  sont  très  rejetés  en  dehors  et  petits.  Le 
périslome  et  les  joues  velus  comme  chez  le  c?.  Les  pattes  sont  simples, 
mais  avec  la  petite  soie  aux  protarses.  La  transverse  postérieure  des 
ailes  est  d'une  rectitude  parfaite;  chez  le  c5  elle  est  très  faiblement  si- 
nueuse. —  Long  :  (),5  mill.  environ. 

Monstruosité  d'une  antenne  chez  un  Névroptère 
Par  G. -A.  Poujade. 


M.  A.  Millot  a  capturé,  à  Éragny-Bazincourt  (Oise),  le  io  juin  1898, 
au  moment  de  sa  sortie  de  inmphe,  un  individu  femelle  de  Cordulc- 

(jastrr  (innulntHs  Latr..  dont  l'an- 
tenne gauche  est  composée  de 
trois  tiges,  inégales  entre  elles,  ar- 
ticulées sur  un  seul  scape  gros  et 
difforme,  tandis  (|ue  l'antenne 
droite  est  normale.  Les  ligures  ci- 
jointes,  représentant  la  tête  [a]  et 


Séance  du  8  février  1S09.  45 

rantt'iiiio  ;inom;il('  plus  lortemonl  grossie  [b)  de  cet  Odonate,  pennet- 
Iront.  mieux  ([u'une  longue  description,  de  se  rendre  compte  de  cette 
curieuse  anomalie. 


Bulletin  bibliographique. 

AcadémtP  des  Sciences  {C.  H.  hebdoni.  des  Séances),  1899,  I,  4,  o.  — 
L.  BoHUAs  :  Recherches  sur  les  glandes  anales  des  Carabidae.  — 
Ch.  Janet  :  Sur  le  mécanisme  du  vol  chez  les  Insectes  (lig.). 

Académie  Impériale  des  Sciences  de  St-Pétersbourg  (Annuaire  du  Mu- 
sée zoologiijHe),  1892,  2.  —  A.  Birula  :  Recherches  sur  la  biologie  et 
la  zoogéographie,  principalement  des  mers  russes,  IV,  supplément  à 
la  faune  des  Décapodes  de  la  mer  Blanche,  1.  —  V  Sur  les  rapports 
entre  la  structure  morphologique  de  quelques  Hydroïdes  des  côtes 
des  iles  de  Solovetzk  et  les  conditions  physiques  des  lieux  qu'ils 
hahitrnt.  (Texte  russe.)  —  G.  Jacobsox  :  Chrysomehdae  palearclici 
no\i  vel  parnin  cogniti,  II. 

Annals  and  Magazine  of  yatural  llistorii  [The],  sér.  YII,  vol.  3,  n°  14. 

—  W.-F.  KiRBY  :  Notes  on  Ihe  Family  Hetrodidae,  with  a  List  of 
the  described  Species.  — A.-O.  Walker  :  Hippohjte  fascigcra  Gosse. 
and  ll.gracHis  (Heller)  (tig.).  —  E.-W.-L.  Holt  and  W.-J.  Beaumoxt  : 
On  Siriella  armata  (M.  Edw.)  and  the  reputed  Occurrence  of  S. 
frontalis  (M.  Edw.)  in  British  Seas.  —  F.-D.  Godmax  :  Descriptions 
of  some  new  Species  of  yapeogenes.  —  E.  Bordage  :  On  the  pro- 
bable Mode  of  Formation  of  the  Fusion  betwei'n  the  Fémur  and 
Troclianter  in  Arthropods.  —  M.  Burr  :  Further  new  Species  of 
Forficularia.  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  Notes  on  Central-American 
Coccidae,  with  Descriptions  of  three  new  Species.  —  D'"  G.  Horvath  : 
Descriptions  of  a  new  Species  of  Gevrididae.  —  W.-L.  Distant  : 
On  Some  South-Afrlcan  Insects.  —  E.  Austex  :  On  the  Imago  in 
the  Dipterous  Genus  Xglomgia  Rond.  {Subula  Mg.  et  auct.),  with 
spécial  référence  to  Xylonigia  maculata  F.  ;  and  on  the  Systematic 
Position  of  the  Genus. 

Canadian  Entomologist  {The),  XXXI,  1,  1899.  —  A.-L.  Ql-aixtaxce  : 
New  or  little  known  Aleurodidae,  I  (pi.).  —  F.-M.  Webster  :  Odour 
of  San  José  Scale,  Aspidiotus  perniciosus.  —  E.-M.  Ehrhorx  :  Five 
new  Coccidae.  —  .1.  Fletcher  :  Papilio  Aja.r  var.  Marcellus,  in  Bri- 
tish Columbia. —  D.-W.  Coqiillett  :  Description  of  a  new  Psilopa. 

—  G. -P.  G1L1.ETTE  :  Life-history  of  the  Sheep  Scab-mite,  Psoroptes 


46  Bulletin  de  la  Société  Etitoinoloyiquc  de  France. 

communis.  —  P.-J.  Parrott  :  Àqndiotus  Fernaldi  (Ckll.)  subsp. 
(JockereUi  (lig.j-  —  H.  Skixxer  :  A  new  BvitterHy  from  Utah.  —  E. 
Heuter  :  A  Serions  Attack  on  tho  Apple  Fruit  jjy  Argyresthia  con- 
Jugella  (ZoU.)  in  Europe.  — J.  Fletcher  :  Tiie  Bite  of  Otiorhjinchus 
ovatus.  —  F. -M.  Werster  :  On  the  Relation  of  a  Species  of  Ant, 
Lasius  americanus,  to  the  Peach  Root  Louse,  Aphis  prunicola.  — 
J.  A.  M.  :  A  Southerner  arrestedin  Canada.  —  A.-G.  Butler  :  Notes 
on  tlie  American  Forms  of  Euchloe  Hiibn. 

Cidre  et  le  Poiré  {Le),  X,  1,  4;  1898.© 

Entomologische  Nachrichten,  XXV,  2. 1809. —  H.  Gauckler  :  Ueber  die 
Variationsfahigkeit  von  Cidaria  hastulata  H.  subhastata  Xolcken. 

—  P.  SïEiN  :  Euryomma,  eine  neue  Gattung  der  Anthomyiden- 
Gruppe  Honialomijia.  —  Kurze  Diagnosen  einiger  aller  und  neuer 
Hijdrotaea- Arlcn.  —  H.  Friese  :  Neue  Arten  der  Bienengattung 
Osmia  L.  —  H.  Stichel  :  Neue  Heliconius  ans  Siid-Brasilien. 

Entomolofjist  {The),  XXXII,  429.  1899.  —  T.-A.-C.  :  Lepidoptera  Plia- 
lenae  of  the  Mhole  Workl.  —  G.-\V.  Kirkaldy  :  On  sume  Aquatie 
Rhynehota  from  Jamaica.  —  W.-F.  Kirry  :  Lepidoptera  from  China. 

—  R.  South  :  The  Nomenclature  and  Arrangement  of  British  But- 
terflies  according  to  various  récent  Authors.  —  Notes  diverses. 

EntoinologisVs  monthhj  Magazine  {The),  février  1899  (n°417).  — R.  Mac 
Lachlan  :  Trichopiera,  Planipennia ,  and  Pseudo-yearoptori  collec- 
ted  in  Finmark  in  1898  hyD''  T. -A.  ChapmanandMr  R.-W.  Llo>d.  — 
R.-H.  Meade  :  British  Diptera  unrecorded  or  undescril^ed  by  English 
Authors.  —  E.-R.  Bankes  :  Aristotelia  unicolorella  Dp.,  identihedas 
a  British  Species.  —  R.-C.-L.  Perkins  :  On  a  Spécial  Acarid  Cham- 
ber  formcd  ^^  ithin  the  iiasal  abdominal  segment  of  Bées  of  the  Ge- 
nus  Koptorthosoma  {Xglocopinae).  —  A. -H.  Swintox  :  Orthoptera 
found  around  .lerusalem  in  1893  and  189(5.  —  G.-W.  Kirkaldy  :  A 
Fortnight  in  Scotland  in  Search  of  Aquatie  Rhynehota.  —  Notes  di- 
verses. 

Feuille  des  jciuies  yatunilistes  {La).  XXIX,  340,  1899.  —  E.  Chevreux  : 
Distribution  des  Gainuiarns  d'eau  douce  de  la  faune  française.  — 
Notes  spéciales  et  locales. 

llliist fierté  Zeitschrift  fiir  Entomologie,  IV,  3,  1899.  —  E.  Fischer  : 
Beitrïige  zur  esperiinentellen  Lepidopterologie,  XI  (pi.).  —  E.-H. 
Rursaaaiex  :  AVie  prnparirt  Cecidozoen?  —  A.  Bargmaxx  :  Die 
Artberechtigung  des  Ips  {To)iiicîis)  Vorontzotvi  Jacobson  ;'lig.).  — 
D''-F.  Ludwig  :  Die  Ameisen  imDienst  der  Pflanzenverbreitung.  — 
Notes  diverses  ffig.). 


Séance  du  8  février  1899.  47 

ln.«ekten  Bôrse,  XV,  o2,  1898.  Tables.  -  XYI.  4.  1899.  -  P   B.mx  : 
Kloinero  carabologische  Miltheilungen.  -  0.  Schiltz  :  leb.T  (lie 
relative  HSutigkeit  des  Auftretens  gynandromorpher  Uildniigeu  l)ei 
deu  einzelnen  pal.  Lepidopleren-Arten. 
Intermédiaire  de  l'AFAS,  IV,  32,  1899.  -  D'Argi  :  Hémiptèrc  effer, 
vescent.  —  A.  Giard  :  La  sécrétion  blanche  lamelleuse  de  certanis 
Pucerons. 
Linnean  Sorielu  of  -\.  N.  \yales  {Proceedings),  XXI,   4,  1896,  XXII. 
1-4,  1897  ;  XXIII,  1  et  2,  1898.  —  W.  Froggatt  :  Australian  Ter- 
mit'idae.  U,'lU  (pi.).  -  W.-3.  Rainbow  :  Descriptions  of  some  new 
Araneidae  of  N.  S.  Wales,  n«  7  (f.g.).  -  Contributions  to  a  Know- 
ledge of  the  Arachnidan  Faima  of   Australia,  I  (pL).  —  Rev.  T. 
Blackburn  :  Révision  of  the  Genus  Paropsis,  I,  II,  III.  —  O.-B. 
LovvER   :  Descriptions  of  New  species  of  Australian  Lepidoptera, 
with  xNotes  on  Svnonymy.  -  T.-G.  Sloane  :  Studios  in  Australian 
Eûtomology.  YIII  :  Descriptions   of  two  new  Tiger  Beetles.   — 
G   TuRXER  :  Notes  upon  the  Formicidae  of  Mackay,  Queensland. 
—  T.-G.  Sloaxe  :  On  the  Carenides  (Para.  Carabidae),  III.  —  G.-A. 
Waterhouse  :  The   Genus  Heteronyinpha  in  N.  S.  AVales.  —  The 
Life-Historv  of  Apaustus  lascivia  Rosenstock.  —  O.-B.   Lower    : 
New  Australian  Lepidoptera.  -  G.-A.  Waterhouse  :  The  Rhopa- 
locera  of  Lord  Howe  Island.  -  E.  Meyrick  :  Descriptions  of  Aus- 
tralian Microlepidoptera.  -  A.-M.  Lea  :  Revision  of  the  Austra- 
lian Curculionidae  belonging  to  the  Subfamily  Cryptorhynchides, 
I^  II.  _  w.-J.  Rainbow  :  Descriptions  of  Some  new  Araneidae  of 
N   S  Wales,  8  (pi.).  —  A.-M.  Lea  :  Descriptions  of  New  Species  of 
Australian  Coleoptera.  -  F.- W.  Goding  :  A  Preliminary  Study  of 
the  Membracidae  described  from  Australia  and  Tasmania. 
Mtural  Historij  Society  of  Glasgow  [Transactions],  V,  2,  1898.  — 
T.  Scott  :  Notes  on  the  Micro-fauna  of  Ailsa  Craig,  Firth  of  Clyde. 

—  J.  Ballantyne  :  Occurrence  of  Sirex  gigas  L.  in  Bute  and  Arran. 

—  G.-W.  Ord  :  Notes  on  the  Tipulidae  of  the  Glasgow  District. 

.  Naturaliste  [Le],  !«''  février  1899.  -  L.  Plaxet  :  Essai  monographique 
sur  les  Coléoptères  des  genres  Pseudolucaue  et  Lucane  (tig.).  — 
Daguin  :  Les  insectes  comestibles. 
yovitates  zoologicae,  V,  4,  1898.  -  N.-C.  Rothschild  :  Contributions 
to  the  Knowledge  of  the  Siphonaptera  (pl.i.  -  W.  Rothschild  et 
K.  Jordan  :  A  Monograph  of  Charaxes  and  the  allied  Prionopterous 
(ienera  (pi).  —  W.  Rothschild  :  Some  new  Lepidoptera  from  the 
East. 


48  BaUeiin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

R.  Accadoiiia  dei  Lincei,  1899.  I,  1.  —  Grassi.  Bignami  et  Bastia- 
NELLi  :  Ulteriori  ricorclie  siil  ciclo  dei  partissiti  makirioi  umaiii  nol 
corpo  dcl  Zanzarone. 

Societas  Eniomolofjica,  XIII.  21,  1899.  —  H.  Fruhstorfer  :  Cethosiu 
biblis  sandacana  nov.  subsp.  —  Prof.  Rudow  :  Massenhaftes  Vor- 
kommen  von  Kafera.  —  P.  Borx  :  Meine  Exkursion  von  1898. 

Société  des  Sciences  natuirlles  de  Saùne-et-Loire  {Bulletin),  XXV.  1. 
1899.© 

Société  crétude  des  Sciences  naturelles  de  Reims  [Bulletin],  YIII,  4,  1898. 

—  A.  Bellevoye  :  Entomologie.  —  L.  Bettinger  :  Listes  d'Insectes. 

—  A.  Bellevoye  :  Études  sur  les  mœurs  des  Xyleborus  dispar  Falj. 
L't  saxeseni  Ratz.  (fig.).  —  Lajoye  :  Catalogue  des  Coléoptères  des 
environs  de  Reims,  pp.  1(31-1 7t). 

Société  Entomologique    de   Belgique    [Annales],   XLII,   13.    1899.    — 

Ch.  Kerremaxs  :  Discours  sur  le  climorphisme  sexuel. 
Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France  [Bidletin],  XIII,  301,  1897. 0 

U.  S.  Department  of  Agriculture.  Division  of  Entomology  [Bulletin], 
n.  sér.,  10,  18,  1898.  —  Osborx  :  The  Hessian  Fly  in  tlie  U.  States, 
(lîg.).  — Some  miscellaneous  Results  of  the  Division  of  Entomology. 

—  L.-O.  Howard  :  The  San  José  Scale  on  Dried  Fruit.  —  H.G. 
Hl'bbard  et  Th.  Pergande  :  A  new  Coccid  on  Birch  (fig.).  —  Th. 
Pergande  :  The  Peach  Lecanium  [Lecanium  nigrofasciatum  n.  sp.), 
(tlg.).  —  L.-O.  Howard  :  The  Work  agaiust  Icerija  Purchasi  in  Por- 
tugal, with  an  Account  of  the  Introduction  of  Novius  cardimdis. 

F. -H.  Chittexdex  :  Twig  Priuiers  and  allied  Species  (fig.).  —  A 
destructive  Borer  Enemy  of  Birch  Trees  (fig.).  —  C-L.  Marlatt  : 
A  new  Nomenclature  of  the  Broods  of  the  Periodical  Cicada.  —  A 
Considération  of  the  Validity  of  the  Old  Records  Bearing  on  the  Dis- 
tribution of  the  Broods  of  the  Periodical  Cicada ,  with  Particular 
Référence  to  the  Occurence  of  Broods  YI  and  XXIII  in  1898.  — 
S.  MoKRZHETZKi  :  Somo  Observations  on  the  Cycle  of  the  Sexual  Deve- 
lopment of  the  «  Blood  Louse  »  [Schizoneura  lanigera  Hausm.).  — 
D.-W.  CoQuiLLETT  :  A  Cecidomyiid  Injurions  to  Seeds  of  Sorghum. 

—  F. -H.  Chittexdex  :  A  Leaf-tyer  of  Grape  and  Elderberry.  —  A 
Flea-beetle  living  ou  Purslane.  — Cotlon  Field  Insects.  —  Notes  di- 
verses. 

A.  L. 


Le  Secrclaire-fjérant  :  Pu.  Fhanç.ois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTOlMOLOGrIQUE   DE  FRANCE 


CONGRES  ANNUEL 

Siéance  «lu  93  février  1999. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD  Vice-Président 

MM.  A.  Argod  (do  Crest).  —  F.  de  Beauchèiu'  (do  Vitré),  — 
J.  Bourgeois  (de  Sainte-Marie-aux-Mines),  — le  D'Bru\  ant  (de  Cler- 
mont-Ferrand),  —  H.  du  Buysson  (de  Broùt-Vernet),  —  A.  Fauve  1 
(de  Caen),  —  Gadeau  de  Kerville  (de  Rouen),  —  Valéry  Mayet 
(de  Montpellier),  —  L.  Mesmin  (de  Bussière-Poitevine),  —M.  Ni- 
belle  (de  Rouen),  —  R.  de  la  Perraudière  (de  Jarzé),  —  P.  de 
Peyerimhoff  (de  Digne),  —  A.  Raffray  (de  Capc-Town)  assistent 
à  la  séance. 

Après  la  lecture  et  l'adoption  du  procès-verbal  de  la  précédente 
séance,  le  Président  prononce  l'allocution  suivante  : 

Messieurs  et  chers  Collègues, 

Vous  savez  quelles  tristes  circonstances  ont  éloigné  de  nous,  depuis 
quatre  mois,  notre  distingué  Président.  Tout  i\éceiument  encore,  comme 
si  la  mauvaise  fortune  s'acharnait  après  lui,  M.  Alluaud  était  vic- 
time d'un  accident  grave.  Au  cours  d'une  de  ces  excursions  qu'il 
poursuit  avec  tant  d'ardeur  sur  la  terre  d'Afrique,  emporté  par  sa 
monture  et  violemment  projeté  sur  le  sol,  il  se  lit  une  large  blessure 
à  la  tète.  Heureusement,  grâce  à  sa  robuste  constitution  et  aux  soins 
empressés  qui  ne  lui  ont  pas  manqué,  la  guérison  fut  aussi  prompte 
que  possible,  et  les  nouvelles  reçues  de  Gabès,  il  y  a  quelques  jours, 
nous  permettent  de  vous  rassurer  complètement  sur  la  santé  de  notre 
cher  explorateur. 

En  son  absence,  je  déclare  ouvert  le  neuvième  congrès  de  la  Société 

entomologique  de  France.  De  tout  cœur  je  souhaite  la  bienvenue  à 

nos  collègues  de  province,  si  empressés  à  répondre  en  nombre  à  notre 

appel,  et  je  les  prie  d'être  les  interprètes  de  nos  sentiments  de  bonne 

Bull.  Soc.  Enl.  Fr.,  1899.  N"  4 


f)0  Bulletin  de  la  Soriélc  Entomologique  de  France. 

confraternité  auprès  de  ceux  qui,  bien  à  regret,  j'en  suis  convaincu, 
n'ont  pu  les  accompagner  dans  ce  voyage. 

Et.  puisque  nous  voilà  ri'unis  de  tous  les  points  du  territoire,  lais 
sez-nioi  profiter  de  ce  que  la  famille  est  au  complet  pour  vous  entre- 
tenir (juelques  instants  de  la  vie  de  notre  Société  et  de  la  science  que 
nous  aimons. 

Notre  situation  matérielle  est  bonne;  le  rapport  budgétaire  qui  vous 
sera  lu  dans  un  instant  vous  prouvera  que  nos  finances  sont  [)rospères; 
elles  pourraient  l'être  davantage  si  un  certain  nombre  de  retardatai- 
res, par  une  distraction  ou  par  une  négligence  parfois  un  peu  trop 
prolongée,  n'attendaient  pour  solder  leurs  cotisations  les  réclamations 
réitérées  de  notre  Trésorier.  Vous  signaler  ce  desideratum,  c'est  à  coup 
sûr  le  faire  réaliser  à  l'avenir  sans  qu'il  soit  nécessaire  d'agiter  sur  la 
tête  des  coupables  l'épée  de  Damoclès  de  la  radiation. 

Grâce  au  zèle  infatigalde  de  notre  Secrétaire,  la  publication  du  Bul- 
letin et  celle  des  Annales  ont  repris  une  marche  normale,  et  nous  pou- 
vons affirmer,  sans  être  taxés  d'exagération,  que  ces  deux  recueils,  par 
la  valeur  des  travaux  qu'ils  renferment,  tiennent  dignement  le  rang 
que  leur  ancienneté  leur  assigne  dans  le  monde  de  l'Entomologie. 

Mais  si  notre  réputation  va  grandissant  chaque  année  dans  les  milieux 
scientifiques  les  plus  lointains,  peut-être  nos  travaux  demeurent-ils,  en 
France  même,  trop  ignorés  du  grand  public  et  des  hommes  d'État. 

Parmi  les  nations  agricoles,  notre  pays  est  le  seul  en  elTet  qui  ne  soit 
pas  encore  doté  d'un  service  entomologique  national  chargé  de  faire  con- 
verger vers  un  but  pratique  les  découvertes  théoriques  des  {Pionniers 
de  la  science  et  de  les  rendre  utilisables  pour  les  cultivateurs. 

Les  États-Unis  ont  le  magnifique  Bureau  central  entomologique  de 
Washington  et  les  nombreuses  stations  entomologiques  des  divers 
États  dont  vous  connaissez  les  belles  et  instructives  publications. 

L'Autriche-Hongrie,  l'Allemagne,  la  Norvège,  la  Hollande  ont,  soit 
(les  établissements  analogues,  soit  des  laboratoires  de  recherches  et  des 
écoles  pratiques  où  l'enseignement  do  l'entomologie  appli(pi(''e  tient  une 
place  considérable. 

L'Angleterre,  malgré  ses  préoccu|)ations  plus  spécialement  marili- 
nies  et  industrielles,  s'intéresse  aux  Beports  de  Miss  Eleanor  Orme- 
rod,  et  chacune  des  colonies  liritanniques  possède  un  Entomologiste 
attitré  [Covernnient  Entonwloijist). 

En  France,  qu'avons-nous  à  mettre  en  regard  de  pareilles  iuslitu- 
tious?  Le  Comité  technique  pour  l'étude  des  insectes  nuisibles,  tpii  est 
censé  fonctionner  au  Ministère  de  l'Agriculture,  se  réunit  une  ou  deux 
fois  par  an.  Généralement  il  n'est  appelé  à  se  prononcer  (pie  (juaiid  un 


Sàiiire  (lu  22  frrricr  1890.  ol 

llt'îiii  st''^il  depuis  dos  mois  entiers  et  que  l'émolion  puljlique  est  à  son 
paroxysme,  de  sorte  que  le  Rapporteur  arrive  le  plus  snuvent,  comme 
les  carabiniers  (rOirenl)ach,  (juand  le  mal  est  irréparable. 

Le  Bulletin  du  Ministhr  de  l'Agriculture,  tombeau  des  secrets  de 
l'Entomologie  oflicielle,  est  distribué  aux  sénateurs  et  aux  députés, 
mais  vous  ne  le  verrez  jamais,  et  pour  cause,  entre  les  mains  de  nos 
cultivateurs  ('),  contrairement  à  ce  qui  a  lieu  pour  les  Farmers  Bulle- 
tins largement  répandus,  aux  États-Unis,  parmi  les  agriculteurs  de  la 
grande  Répidîbque  américaine. 

Le  Service  entomologique  de  la  ville  de  Paris,  conllé  à  notre  éininent 
collègue  M.Paul  Marcbal,  est  insuflisamment  doté;  il  n'a  pas  les 
moyens  d'action  qui  rendraient  cette  création  utile  entre  toutes,  et  qui 
en  feraient,  avec  un  pareil  directeur,  un  établissement  tout  à  l'ait  di- 
gne de  l'Entomologie  française.  La  section  de  Zoologie  du  Congrès  de 
l'Association  française  pour  l'avancement  des  Sciences  réuni  à  Saint- 
Étienne  en  1897  a,  sur  ma  proposition,  émis  le  vœu  que  ce  service  fiit 
réorganisé  sur  le  modèle  du  Bureau  de  Washington,  et  que  des  stations 
entomologiques  spéciales  fussent  instituées  en  Algérie  et  dans  les  autres 
colonies  françaises  et  rattachées  administrativement  à  la  station  de 
Paris.  Mais  où  vont  les  vœux  des  Congrès? 

Nos  professeurs  départementaux,  malheureux  Maîtres-Jacques  de 
l'Agriculture,  tour  à  tour  chimistes,  entomologistes,  botanistes,  agrono- 
mes, mécaniciens,  etc.,  sont  mal  préparés  à  cette  besogne  multiple  et 
ne  peuvent  répondre  avec  une  compétence  réelle  aux  demandes  dont  ils 
sont  assaillis  ni  résoudre  des  problèmes  qui  exigent  pour  la  plupart 
des  connaissances  spéciales  très  approfondies.  Aussi  ne  faut-il  pas  nous 
étonner  si  nous  les  voyons  de  temps  en  temps  prendre  un  vol  deLibel- 
lula  quadri  maculât  a  pour  une  invasion  de  Criquets  pèlerins,  les  che- 
nilles vagabondes  de  Neuronia  popularis  pour  des  Processionnaires  du 
Chêne,  le  Criocère  du  Lis  pour  le  Colorado  beetle.  etc. 

Aux  colonies,  c'est  pis  encore,  et  nos  courageux  compatriotes  qui 
vont  au  loin  tenter  des  cultures  nouvelles  au  milieu  d'une  faune  sou- 
vent mal  étudiée,  ne  savent- à  qui  s'adresser  pour  connaître  les  enne- 
mis qu'ils  ont  à  combattre  et  les  procédés  les  meilleurs  pour  en  triom- 
pher. 

Chaque  semaine  je  passe  plusieurs  heures  à  rc'-pondre  à  des  demandes 
de  renseignements  sur  des  échantillons  d'insectes  nuisibles  qui  me 
sont  envoyés  de  Tunisie,  des  Antilles,  de  la  Guyane,  de  la  Réunion,  etc. 

(I)  11  n'est  même  pas  envoyé  régulièrement  à  tous  les  membres  du  Comité  tech- 
nique. 


52  Bulletin  de  la  Société  Entomologiqiie  de  France. 

Beaucoup  d'entre  \ons  pourraient,  j'en  suis  sûr,  en  dire  autant,  el 
reconnaître  avec  moi  l'impuissance  de  ces  etlorls  individuels. 

Que  résulte-t-il  de  cette  déplorable  indifïérence  des  pouvoirs  publics, 
de  cette  négligence  à  mettre  en  œuvre  les  matériaux  scientillques  que 
nous  amassons  patiemment  dans  les  beaux  volumes  de  notre  Société? 

Le  plus  souvent,  lorsqu'un  insecte  ravageur  dévaste  nos  bois  ou  nos 
champs,  on  attend  pour  le  combattre  qu'il  se  soit  multiplié  de  tous 
côtés  et  qu'il  ait  dépassé  pour  le  moins  les  limites  d'une  circonscription 
électorale  ;  on  oublie  le  précepte  médical  si  sage,  qu'il  vaut  mieux  pré- 
venir que  guérir;  au  lieu  de  couper  le  mal  dans  sa  racine  on  ne  se  dé- 
cide à  agir  que  quand  il  n'y  a  plus  de  remède  et  qu'on  ne  peut  espérer 
le  salut  que  de  causes  naturelles  comme  par  exemple  de  l'apparition 
de  parasites  capaijles  de  tenir  l'ennemi  en  échec  pour  un  certain  temps. 

Quelle  difierence  avec  ce  qui  se  passe  à  l'étranger!  Au  mois  de 
juillet  1877,  le  Leptinotnrsa  decemlineata  Say,  ce  Chrysomélien  qui 
causa  tant  de  dommages  en  Amérique  à  la  culture  de  la  Pomme  de 
terre,  fut  introduit  accidentellement  à  Muelheim,  aux  environs  de  Co- 
logne. Immédiatement  le  champ  infesté  fut  traité  par  le  pétrole  en- 
flammé, et  l'insecte  détruit  complètement  avant  qu'il  pût  se  répandre 
en  Allemagne. 

L'été  dernier,  notre  collègue  M.  P.  Lesne  nous  a  fait  savoir  que  le 
Leptinotarsa  existe  dans  les  Pyrénées-Orientales.  Personne  ne  s'en  est 
ému.  On  avisera  quand  les  récoltes  seront  compromises  ('). 

J'ai  mentionné  de  mon  côté  le  danger  que  pourrait  faire  courir  un  jour 
à  l'agriculture  française  l'Arnuj  Worni  [Leucania  unipuncta  Haw.)  (- 
signait'  depuis  quelques  années  dans  nos  départements  du  Sud-Ouest. 
Comme  Cassandre,  j'ai  parlé  dans  le  désert. 

Sans  doute  il  ne  faut  pas  être  pessimiste  à  outrance.  Il  semble  n''- 
sulter  d'un  ensemble  d'observations,  déjà  assez  nombreuses,  une  loi 
très  curieuse  d'entomologie  appliquée  :  les  insectes  d'Amérique  intro- 
duits dans  le  vieux  monde  se  propagent  plus  lentement  et  deviennent 
généralement  moins  redoutables  que  dans  leur  pays  d'origine;  c'est 
le  contraire  qui  a  lieu  pour  les  insectes  d'Europe  transportés  en  Amé- 
rique. 

Cependant  toute  règle  a  des  exceptions,  et  des  exemples  tels  que 
ceux  du  Phylloxéra,  du  Puceron  lanigère  {Schizoneiira  lanigera 
Hausm.)  et  du  Criquet  pèlerin  {Schistocerca  peregrina  Oliv.)  ne  nous 
permettent  j»as  de  nous  endormir  dans  une  fausse  sécurité. 

(1)  Voir  Bulletin  de  1898,  ti"  IC,  p.  .300. 

(2)  \o\v  Bulletin  de  18'J8.  n"  3,  [•.  3'i. 


Séance  du  22  février  IS99.  o3 

Mémo  pour  les  espèces  indigènes,  dont  les  ravages  se  reproduisent 
avec  une  certaine  périodicité,  chaque  apparition  nouvelle  provoipie 
toujours  un  nouvel  émoi,  comme  s'il  n'était  pas  plus  sage  de  i)révoir 
ces  retours  offensifs  et  dt>  prendre  les  précautitms  nécessaires  pour  en 
atténuer  la  gravité. 

Je  ne  voudrais  pas  faire  une  concurrence  déloyale  à  M"*^^  Couesdon, 
mais  j'ai  tout  lieu  de  croire,  d'après  de  curieuses  coïncidences  sur 
lesquelles  j'ai  insisté  dès  1^88,  que,  en  raison  de  l'approche  d'un  rai- 
ninuun  des  taches  solaires,  l'année  1899,  ou  la  suivante,  sera  probahle- 
ment  une  année  favorable  au  Silphede  la  BeWeriWi'iBlitQphufjaopacaL.). 
Rien  n'eût  été  plus  facile  que  de  prévenir  par  des  procédés  très  sim- 
ples la  multiplication  excessive  de  ce  Coléoptère.  Mais  pour  cela  il 
faudrait  qu'il  existât  les  intermédiaires  que  je  réclame  entre  les  hom- 
mes de  science  pure  et  les  praticiens  ('). 

Un  fait  tout  récent  vous  prouvera  encore  bien  mieux  la  nécessité 
d'organiser  chez  nous  un  personnel  assez  au  courant  des  éléments  de 
notre  science  pour  protéger  nos  récoltes  contre  l'introduction  d'ennemis 
nouveaux  et  épargner  à  notre  pays  une  crise  économique  compara- 
ble peut-être  à  celle  déterminée  naguère  par  le  Phylloxéra  vastatrix. 

Tout  le  monde  agricole  s'est  ému,  il  y  a  ipielques  mois,  de  l'arrivée 
possible  en  Europe  d'un  Coccide  américain,  VAspidiotus  perniciosus 
Comstock  ou  Cochenille  de  San  José,  aussi  dangereuse  pour  tous  les 
arbres  fruitiers,  et  particulièrement  pour  le  Pommier,  que  le  Phylloxéra 
le  fut  pour  nos  vignobles.  Pour  éviter  ce  nouveau  fléau,  l'Allemagne 
a  pris  les  mesures  de  défense  les  plus  i-igoureuses,  et  organisé  à  Ham- 
bourg, le  grand  port  d'importation  pour  les  fruits  d'Amérique,  un  ser- 
vice d'inspection  confié  à  des  entomologistes  d'une  compétence  notoire, 
habitués  à  tous  les  raffinements  de  la  technique  microscopique  moderne. 

La  France,  dont  le  vaste  littoral  en  partie  consacré  à  la  culture  du 
Pommier  est  en  plusieurs  points  largement  ouvert  aux  produits  agri- 
coles de  l'autre  côté  de  l'Atlantique,  ne  pouvait  se  désintéresser  d'une 
pareille  question.  L'honorable  Ministre  de  l'Agriculture,  M.  Viger, 
après  avoir  édicté,  par  décret  du  30  novembre  1898,  des  ordonnances  de 
défense  et  de  prohibition  identiques  à  celles  adoptées  en  Allemagne, 
m'a  fait  l'honneur  de  me  consulter  sur  les  dispositions  pratiques  qu'il 
Conviendrait  de  prendre  atin  de  rendre  efficaces  les  mesures  prescrites 
et  notamment  l'examen  aux  ports  d'entrée  des  fruits  importés  des 
États-Unis. 

Je  n'ai  pu  lui  cacher  que  ni  les  douaniers,  ni  les  vétérinaires  de  nos 

(1)  Voir  C.  R.  de  ta  Société  de  Biotogie,  7  juillet  1888,  p.  CI8. 


o4  BitUctin  de  la  Soriété  Entomologiquc  de  France. 

grands  ports  ne  constituaient  un  personnel  suflisanniient  préparé  à  la 
détermination  d'une  Coclienille  et  surtout  d'un  Aspidiotus,  et,  qu'en 
l'absence  de  toute  station  entomologique  locale,  je  croyais  indispensa- 
ble, si  l'on  voulait  agir  utilement,  sans  troubler  le  commerce,  de  re- 
courir à  des  entomologistes  professionnels  ou  tout  au  moins  de  donner, 
dans  les  laboratoires  d'un  de  nos  étalilissements  scientilîques,  une  ins- 
truction spéciale  de  quelques  semaines  aux  fonctionnaires  préposés  au 
service  d'inspection  des  fruits  suspects. 

Mon  avis  scra-t-il  écouté?  je  l'espère.  Mais  j'ai  tenu,  en  vous  sou- 
mettant le  cas,  à  dégager  publiquement  ma  responsabilité  et  celle  de  la 
Société  dont  je  suis  en  ce  moment  le  porte-drapeau.  11  m'a  semblé  que 
mes  conseils  auraient  plus  de  |)oids  s'ils  étaient  approuvés  parl'élite  des 
entomologistes  français.  Il  m'a  paru  aussi  indispensable  de  proclamer, 
en  cette  assemblée^  plénière  de  notre  compagnie,  quels  services  pour- 
rait rendre  au  pays  la  science  que  nous  cultivons  si  on  lui  donnait 
dans  l'enseignement  agricole  et  dans  les  institutions  d'Eltat  la  place 
qu'elle  devrait  avoir,  si  l'on  encourageait  nos  cfTorts  |(Our  dilïuser  les 
connaissances  utiles  qui  en  découlent  et  pour  venir  en  aide  à  nos  cul- 
tivateurs de  la  métropole  ou  des  colonies. 

La  grandeur  du  but  poursuivi  sera  mon  excuse  d'avoir  si  longtemps 
retenu  votre  bienveillante  attention.  Je  sais  qu'on  ne  fait  jamais  vaine- 
ment appel  a  votre  amour  de  la  science  et  qu'on  ne  peut  vous  lasser 
quand  un  vous  parle  des  intérêts  de  la  patrie. 

Correspondance.  —  MM.  le  capitaine  Gruardet,  de  Montbard. 
L.  de  Larminat,  de  Granville,  Cb.  Pérez,  de  Paris, et  Henry  Por- 
te vin.  d'Évreux,  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

—  MM.  A.  Bellevoye,  le  D"^  A.  Cliobaut,  A.  Lamey,  M.  Pic  et 
E.  Olivier  s'excusent  de  ne  pouvoir  assister  à  la  séance  du  Congrès. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  de  faire  part  à  la 
Société  de  la  mort  du  professeur  Achille  Costa,  directeur  du  Musée 
Zoologique  de  Naples. 

Acbille  Costa,  à  qui  on  doit  de  nombreux  et  remarquables  travaux 
sur  les  articulés,  était  membre  de  la  Société  entomologique  de  France 
depuis  l'année  1841. 

Admission,  —  M.  Paul  Carié,  comptable  de  la  maison  Blytli 
brothers,  à  Port-Louis  (île  Maurice).  Coléoptères. 

Présentation.  —  M.  François  Picard,  élève  à  l'Institut  agrono- 
mique, 29,  Faubourg-St- Jacques.  Paris,  [Coléoptères.  Huménoptères]., 


i 


Séancp  du  22  fcvrirr  isOD.  gg 

proscntc''    par   M.    P.    Klincksieck.    —    Coiiiinissairês-rapportriirs 
MM.  R.  (lu  i3u\  sson  et  Pli.  Groiivelle. 

Budget.  —  Au  nom  du  Conseil  de  la  Société  qui  s'est  réuni  le 
11  fi'vrier  1801)  pour  examiner  le  détail  des  comptes  de  l'exercice  1898 
présenté  par  le  Trésorier.  M.  L.  Yiard  donne  lecture  du  rapport  sui- 
vant : 

Messieurs, 

Votre  Conseil,  dans  sa  séance  du  11  courant,  a  examiné  les  comptes 
de  l'année  1898  et  en  a  reconnu  l'exactitude;  toutes  les  pièces  compta- 
Ides  sont  en  règle. 

Grâce  à  notre  Secrétaire,  à  ^acli^  it(''  de  qui  je  suis  heureux  de  rendre 
hommage,  nous  sommes  revenus  à  une  situation  l'i'gulière  au  point  de 
vue  de  la  publication  de  nos  Annales;  le  3'^  trimestre  de  1898  a  paru  à 
la  tin  de  l'année. 

La  rentrée  des  cotisations  s'en  est  ressentie  et  nous  avons  encaissé, 
cette  année,  7.o69  francs,  au  lieu  de  o.492  fr.  75  en  1897.  C'est  là  une 
amélioration  sensible,  mais  ce  n'est  pas  encore  assez,  car  cette  somme 
de  7.509  francs  reste  inférieure  à  ce  que  nous  aurions  dû  toucher  pour 
l'exercice  1898  seul,  et  elle  comprend  un  nombre  important  de  cotisa- 
tions arriérées. 

Nous  renouvelons  donc  à  quebjues-uns  de  nos  collègues  l'appel  que 
nous  leur  adressions  déjà  l'année  dernière  pour  les  prier  d'apporter 
une  plus  grande  régularité  à  l'envoi  de  leur  redevance  annuelle.  Nous 
aurons  du  reste  à  revenir  sur  cette  (piestion  des  cotisations  arriérées. 

Examinons  maintenant  notre  situation  en  ce  qui  concerne  notre 
compte  de  capital. 

Il  restait,  à  la  lin  de  1897,  1.460  fr.  40  à  capitaliser.  Vous  avez  vu, 
dans  les  comptes,  que  sur  les  quatre  obligations  Ouest  sorties  au  tirage 
en  1898,  une  seulement  nous  a  été  remboursée,  tandis  que  nous  avons 
déjà  effectué,  sur  les  ressources  de  l'Exercice,  le  remploi  intégral  des 
quatre  titres.  Le  montant  du  remboursement  des  trois  autres  reste  donc 
libre  et  servira  à  éteindre  ce  solde  de  1.460  fr.40  que  nous  a  laissé  l'an- 
née 1897. 

Mais,  d'autre  part,  nous  avons  eu,  dans  le  cours  de  1898, 

8  exonérations ,  soit 2.400  francs 

et  nous  avons  touché  le  legs  de 600      — 

fait  à  la  Société  par  notre  collègue  Ch.  Brisout  de 

Barneville. 

Ensemijle  :    IJ.OOO  francs 
et  le  solde  en  caisse  n'est  que  de  57  fr.  76. 


56  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Nous  n'avons  d'autre  ressource,  pour  faire  face  à  cette  capitalisation 
obligatoire,  que  le  produit  des  cotisations  arriérées. 

Le  nombre  en  est,  sur  le  papier,  d'environ  200,  mais,  sur  ce  chiffre, 
combien  recouvrerons-nous?  Il  y  a  des  membres  dont  l'admission  est 
d('jà  ancienne  et  qui  n'ont  jamais  versé  une  seule  cotisation,  d'autres 
en  doivent  6.  7,8.  Nous  ne  pouvons  rester  dans  cette  situation  et  con- 
tinuer à  enregistrer  un  actif  en  partie  fictif  qui  ne  sert  qu'à  nous  faire 
illusion  sur  l'état  réel  de  nos  finances.  Il  faut  apurer  ce  compte,  mettre 
les  retardataires  endurcis  en  demeure  de  se  libérer,  ou  tout  au  moins 
de  faire  connaître  leurs  intentions  pour  l'avenir,  car  beaucoup  ne  se 
donnent  même  pas  la  peine  de  répondre  aux  lettres  de  notre  Trésorier. 
Le  Conseil  revisera  ensuite  la  liste  des  membres,  proposera  les  radia- 
lions  nécessaires  et  appréciera  quelles  sont  les  sommes  que  nous  de- 
vrons considérer  comme  irrecouvrables.  Nous  verrons  alors  clair  dans 
notre  situation  et  nous  compterons  pour  ce  qu'elle  vaut  cette  créance 
de  plus  de  6.000  francs,  dont  nous  ne  recouvrerons  probablement  pas 
la  moitié. 

Et  à  cette  occasion  je  dois  vous  signaler  que  l'augmentation  de  reve- 
nus qui  tigure  dans  les  comptes  publiés,  3.423  fr.  20  en  1898  contre 
3.202  fr.  40  en  1897,  est  en  partie  apparente  et  tient  à  ce  que  des  cou- 
pons d'obligation  appartenant  à  l'Exercice  1897  n'ont  été  encaissés  qu'en 
1898. 

En  outre,  permettez-moi  d'appeler  votre  attention  sur  ce  point  que 
nos  recettes  ne  se  développent  pas  dans  la  même  proportion  que 
le  nombre  des  membres  de  notre  Société,  à  cause  des  exoni'rationsqui 
tendent,  naturellement,  à  s'accroître  et  qui,  cette  année,  atteignent  à 
peu  près  le  tiers  des  admissions.  Si,  en  effet,  les  exonérations  sont 
avantageuses  au  point  de  vue  de  l'avenir  de  notre  Société,  puisqu'elles 
lui  procurent  des  revenus  perpc'tuels  (sauf  toutefois  l'effet  des  conver- 
sions de  titres),  il  n'en  est  pas  moins  vrai,  qu'en  ce  qui  concerne  le  pré- 
sent, nous  subissons,  de  ce  chef,  une  diminution  de  receltes  assez  con- 
sidérable, car  le  membre  qui  se  rachète  ne  procure  à  la  Société  que 
9  francs  environ  de  rente  —  perpétuelle,  il  est  vrai  —  au  lieu  de  23  fr. 
que  paie  annuellement  le  membre  non  exonéré,  c'est-à-dire  16  francs  en 
moins  par  tète  et  par  an. 

Vous  trouverez  peut-être  ce  Rapport  un  peu  pessimiste,  Messieurs. 
Il  n'est  que  sincère,  croyez-le  bien,  et  inspiré  par  le  désir  que  nous 
a^ons  de  voir  la  prospérité  de  notre  chère  Société  se  développer  de 
plus  en  plus. 


Séance  du  22  février  IS99.  o7 

Comptes  de  L'Areille. 

Les  recettes  se  sont  élevées  à  5o4  fr.  20  et  les  dépenses  payées  à 
28  fr.  70  seulement,  mais  je  me  liàte  d'ajouter  que  ce  chiffre  minime 
tient  uniquement  à  ce  que  l'imprimeur  de  V Abeille  n'a  pas  encore  fourni 
son  compte  pour  1898.  En  supposant  que  les  frais  d'impression  attei- 
gnent à  peu  près  le  même  chiffre  qu'en  1897,  461  francs,  l'Exercice  se 
soldera  par  une  encaisse  de  700  francs  environ. 

La  composition  de  notre  portefeuille  n'a  pas  varié  depuis  l'année  der- 
nière :  quatre  obligations  Ouest  sont  sorties  au  tirage,  mais  ont  été 
remplacées.  Il  s'augmentera  en  1899  des  trois  obligations  que  nous 
allons  racheter  avec  le  produit  du  remboursement  des  trois  sorties ,  et 
en  outre  des  placements  que  nous  pourrons  effectuer  sur  les  rentrées 
des  cotisations  arriérées. 

Nous  vous  proposons,  Messieurs, 

1°  d'approuver  les  comptes  présentés  par  M.  le  D""  Fumouze  et  de 
lui  en  donner  décharge, 

2°  de  lui  voter  des  remerciements  pour  le  dévouement  qu'il  apporte 
à  l'accomplissement  de  ses  fonctions. 

Prix  DoUfus  de  1898.  —  Conformément  aux  articles  13  et  o9  du 
Règlement,  la  Société  entomologique  de  France  procède  au  vote  sur 
les  conclusions  du  rapport  de  M.  P.  Lesne  au  nom  de  la  Commission 
du  PrixDollfus. —  Ce  rapport  a  été  lu  à  la  séance  du  2o janvier  1899 
et  imprimé  dans  le  Bulletin,  page  14. 

Soixante  et  un  membres  prennent  part  au  vote,  soit  directement , 
soit  par  correspondance  : 

MM.  Argod,  de  Beauchêne,  Bedel,  Bellevoye,  Belon,  Boi- 
leau,  Boucaumout,  Bourgeois,  Boutarel,  Bouvier,  Bruyant, 
Busigny,  H.  du  Buysson,  R.  du  Buysson,  Champenois,  Char- 
do  n,Chobaut,  Clément,  Daguin,  Desborde  s.  Don  gé,  Duc  h  aine, 
Estiot,  Fauvel,  François,  Fumouze,  Gadeau  de  Kerville,  de 
Gaulle,  Giard,  A.  Grouvelle,  J.  Grouvelle,  Ph.  Grouvelle, 
de  Guerne,  Guiart,  de  Joannis,  Jourdheuille,  J.-J.  Kieffer, 
Lahaussois,  Lamey,  Lesne,  Léveillé,  Mabille,  Magnin,  Mar- 
mottan,  J.  Martin,  Mayet,  Mesmin,  Nibelle,  Nodier,  R.  Ober- 
thûr,  Ch.  Pérez,  de  la  Perraudière,  de  Peyerimhoff,  V.  Pla- 
net,  Poujade,  Puton,  Raffray,  Seebold,  Simon,  de  Vauloger, 
Viard. 

4 


58  Bulletin  de  la  Société  Ëntoinolugique  de  France. 

Le  dépouillement  des  votes  donne  : 

M.  H.  d'Oibigny,  59  voix.  —  2  biillelins  blancs. 

Le  Président  proclame  en  conséquence,  lauréat  du  Prix  Dollfus 
pour  1898,  M.  H.  d'Orbigny,  auteur  du  Sijnojifiis  des  Onlhophagides 
puléarctiques. 

Congrès  des  Sociétés  savantes,  —  Le  'S7^  Congrès  des  Sociétés  sa- 
vantes s'ouvrira  à  Toidouse,  en  l'Iiôtel  d'Assezat,  le  mardi  4  avril  1899. 
Ses  travaux  se  continueront  durant  les  journées  des  o,  6  et  7  avril.  Le 
samedi  8,  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  pi'ésidera  la  séance 
de  clôture.  — M.  A.  Fauvel  accepte  de  représenter  la  Société  entomolo- 
gique  de  France  à  ce  Congrès. 

Distinction  honorifique.  —  Le  Président  est  heureux  d'annoncer 
à  la  Société  que  le  D'  Marmot  tan  vient  de  recevoir  la  croix  de  Che- 
valier de  la  Légion  d'Honneur. 

Voyage.  —  M.  Maurice  Pic  partira  dans  les  premiers  jours  du 
mois  de  mars  pour  un  voyage  de  recherches  entoinologiques  en  Orient; 
il  ne  compte  rentrer  en  France  qu'à  la  Un  de  mai. 

Changements  d'adresse.  —  M.  C.  Diimont,  12(5,  boul.  St-Germain, 
Paris. 

—  M.  Robert  du  Buysson,  70,  boul.  Saint-Marcel,  Paris. 

—  M.  le  D'"  J.  Villeneuve,  17  bis,  place  de  la  Foire,  Rambouillet 
(Seine-et-Oise). 

—  M.  A.  de  Starck,  Ala-Mellola,  Finlande,  Perkjaroi  (Russie). 


Communications. 

Description  de  deux  larves  remarquables 
appartenant  probablement  au  genre  Lycus  [Col.] 

Par  J.  Bouu(iEOis. 

[C/.  Perty,  Observ.  nonnullae  in  Coleoptera  Indiae  orientalis,  1831. 
p.  xxxxui,  pi.  I,  fig.  8,  9,  «  Larva  singularis  ».  —  Westwood,  An  in- 
troduction to  the  modem  classif.  of  Insects,  I,  1839,  p.  254,  fig.  27,  1. 
—  Erichson,  Wiegman's  Archiv,  1841,  I,  p.  90.  —  Candèze,  Histoire 
des  métamorphoses  de  quelques  Coléoptères  exotiques,  1861,  p.  29  et 


Séance  du  22  février  1899.  59 

pi.  111,  iig.  i.  —  Kolbe,  l^^rty's  «  Larvn  singiilaris  »  in  Karsch's  En- 
tom.  Nachr.,  XIII  (1887),  n"  3]. 

L'année  dernière,  notre  savant  Président  M.  le  professeur  Bouvier, 
avait  eu  l'obligeance  de  me  confier,  pour  l'étude,  deux  larves  remar- 
quables de  Coléoptères,  provenant  l'une  de  Bornéo  et  l'autre  de  Java, 
que  le  Muséum  d'Histoire  naturelle  avait  reçues  en  1897  de  M.  René 
Obertluir.  L'énorme  développement  des  segments  thoraeiques  don- 
nant à  ces  larves  un  aspect  très  étrange,  il  semblait  difficile,  au  pre- 
mier abord,  de  se  prononcer  sur  le  groupe  auquel  elles  doivent  être 
rapportées  ;  mais  l'élude  attentive  que  j'en  ai  faite  ne  me  laisse  plus 
aujourd'hui  aucun  doute  sur  leur  véritable  place;  ce  sont  assurément 
des  larves  de  Lycides,  appartenant  probablement  au  genre  Lycus, 
comme  Westwood,  du  reste,  l'avait  déjà  soupçonné  pour  une  espèce 
analogue. 

Voici  les  descriptions  de  ces  deux  larves,  que  je  désignerai  sous  les 
numéros  1  et  2. 

1.  —  Corps  très  aplati,  d'apparence  papyracée,à  contour  général  ova- 
laire,  composé  de  douze  segments  non  compris  la  tête,  divisé  transver- 
salement en  deux  moitiés  bien  distinctes,  l'une  antérieure,  très  élargie, 
scutiforme,  correspondant  aux  segments  thoraciques,  l'autre  posté- 
rieure, beaucoup  plus  étroite,  subparallèle,  comprenant  les  segments 
abdominaux  ;  couleur  d'un  brun  marron  uniforme  en  dessus  et  en  des- 
sous, avec  les  segments  bordés  dans  la  partie  postéro-médiaire  de  leur 
face  dorsale  d'un  fin  liséré  de  nuance  un  peu  plus  claire.  Sur  chacun 
des  segments  thoraciques  et  abdominaux,  on  aperçoit  de  chaque  côté 
de  la  ligne  médiane  et  tout  contre  le  bord  postérieur,  un  petit  tubercule 
arrondi,  luisant,  de  couleur  jaunâtre. 

Tête  le  plus  souvent  complètement  invisible,  rétractile  et  habituelle- 
ment invaginée  dans  un  fourreau  situé  à  la  face  inférieure  du  premier 
segment  thoracique  (fig.  2,  f),  exactement  conformée,  du  reste, 
comme  celle  de  la  larve  du  Lycus  cinnabarinus  (=  similis  Eope)  déjà 
décrite  et  figurée  par  Candèze. 

Segments  thoraciques  au  nombre  de  trois,  très  fortement  dilatés 
dans  le  sens  transversal,  fortement  ponctués  en  dessus  sur  les  côtés, 
lisses  et  relevés  en  un  étroit  bourrelet  longitudinal  le  long  de  la  ligne 
médiane.  Le  premier  segment  est  de  forme  subtriangulaire,  environ 
deux  fois  aussi  large  à  la  base  que  long  dans  son  milieu,  étroitement 
tronqué  à  son  sommet,  avec  le  bord  de  la  troncature  muni  de  quatre 
petits  tubercules  jaunâtres  analogues  à  ceux  qu'on  aperçoit  au  bord 
postérieur  des  segments  ;  bords  latéraux  légèrement  sinués  dans  leur 


(iO 


BuJhtin  de  la  Société  Entomolocjique  de  France. 


tiers  antérieur,  plus  brièvement  mais  plus  profondément  au-devant  des 
angles  postérieurs;  bord  postérieur  subrectiligne,  sinué  en  courbe  lé- 
gèrement rentrante  dans  son  milieu.  A  sa  partie  inférieure,  le  premier 
segment  thoracique  est  creusé  dans  son  milieu  d'une  large  rainure 
longitudinale,  dans  laquelle  est  reçu  le  fourreau  céphalique  (fig.  2,  /"). 
—  Le  deuxième  segment  est  transversal,  débordant  légèrement  le  pre- 
mier de  chaque  côté,  un  peu  plus  de  deux  fois  et  demie  aussi  large 
que  long,  arrondi  sur  les  côtés  avec  une  légère  échancrure  au-devant 
des  angles  postérieurs  qui  sont  un  peu  prolongés  en  arrière  et  arrondis; 
de  chaque  côté  de  la  Mgne  médiane  et,  à  peu  près  vers  le  milieu  de  la 


Fig.  1.  Fig.  2. 

Larve  n"  1,  grandeur  naturelle,  vue  en  dessus  (fig.  I)  et  en  dessous  (fig.  2). 


longueur,  on  aperçoit  une  petite  saillie  transversale,  hnéaire,  lisse  et 
un  peu  luisante,  de  couleur  plus  foncée  que  le  reste  du  segment 
(fig.  1,  a).  —  Le  troisième  segment  est  à  peine  plus  large  que  le  précé- 
dent et  conformé  de  même,  mais  son  bord  postérieur,  au  lieu  d'être 
simplement  sinué  en  arc  rentrant  dans  sa  partie  médiane,  est  profondé- 
ment échancré  de  manière  à  laisser  à  découvert  l'origine  des  segments 
abdominaux.  —  A  leur  face  inférieure,  les  trois  segments  thoraciques 
sont  marqués,  de  chaque  côté  et  à  une  certaine  distance  de  la  ligne 
médiane,  d'une  ligne  suturale  ondulée  qui  sépare  le  segment  lui- 
même  de  son  expansion  latérale. 

Segments  abdominaux  au  nombre  de  neuf,  courts,  iransverses,  attei- 
gnant à  peine  en  largeur  le  tiers  des  segments  thoraciques,  graduelle- 
ment plus  étroits  de  la  base  vers  l'extrémité,  hsses  sur  la  hgne  mé- 


Séance  du  2i  février  1899.  61 

diane,  éparsement  ponctués  latéralement.  Endossas,  les  huit  premiors 
segments  sont  prolongés  de  chaque  côté  en  im  long  appendice  spini- 
forme  légèrement  recourbé  et  dirigé  en  arrière,  de  couleur  jaunâtre  à 
l'extrémité  (fig.  1,  6);  le  dernier  est  trapéziforme ,  plus  long  que  les 
précédents  et  légèrement  prolongé  à  chacun  de  ses  angles  postérieurs. 
Sur  leur  face  inférieure,  ces  segments  sont  hsses  et  chacun  est  sec- 
tionné par  un  double  sillon  longitudinal  en  trois  parties,  l'une  mé- 
diane et  les  deux  autres  latérales  ;  le  bord  postérieur  de  la  partie  mé- 
diane présente  à  chacun  de  ses  angles  un  petit  tubercule  lisse  et  luisant 
et  les  parties  latérales  sont  un  peu  prolongées  à  ces  mêmes  angles  et 
également  terminées  par  un  petit  tubercule;  le  dernier  segment,  qui 
n'est  pas  sectionné  comme  les  précédents,  est  muni  à  sa  face  inférieure 
d'un  appendice  discoïde,  concave,  de  forme  elliptique  (fig.  2,  d),  au 
milieu  duquel  s'ouvre  l'anus. 

Les  stigmates  (fig.  2,  st,  sa),  sont  au  nombre  de  diœ  paires,  dispo- 
sées comme  suit  :  une  paire  sur  le  mésosternum,  près  de  son  bord  an- 
térieur, une  paire  sur  le  métasternum,  située  de  même,  et  une  paire 
sur  chacun  des  huit  premiers  segments  abdominaux;  les  stigmates 
abdominaux  sont  situés  dans  l'angle  antéro-externe  de  chacun  des  seg- 
ments. Tous  ces  stigmates  sont  bien  visibles,  ceux  des  méso-et  méta- 
sternum sont  munis  de  péritrèmes  peu  saillants,  couchés. 

Pattes  d'un  brun  noirâtre,  assez  longues,  formées  d'une  hanche  al- 
longée, d'un  trochanter  placé  dans  l'axe  de  la  cuisse,  d'une  cuisse  cy- 
lindrique deux  fois  aussi  longue  que  le  trochanter,  et  d'une  jambe 
assez  grêle,  ciliée,  terminée  par  un  ongle  simple. 

La  longueur  des  exemplaires  que  j'ai  sous  les  yeux  varie  de  35  à 
45  millimètres;  leur  largeur  maxima  de  21  à  26  mill. 

Hab.  Bornéo  :  Pontianak  (Muséum  de  Paris). 

2.  —  La  deuxième  larve,  dont  je  dois  également  la  communication  à 
M.  le  professeur  Bouvier,  ressemble  entièrement  à  la  première  pour 
la  forme  générale  et  n'en  diffère  que  par  quelques  particularités  secon- 
daires. Chacun  des  segments  thoraciques  est  bordé  latéralement  d'un 
étroit  liséré  testacé  et  le  nombre  des  petites  saillies  lisses  et  luisantes 
de  la  face  supérieure  des  segments  est  plus  grand.  Ainsi  sur  le  premier 
segment,  on  en  observe  déjà  deux,  placées  respectivement  de  chaque 
côté  de  la  hgne  médiane,  vers  les  deux  tiers  de  la  longueur;  celles 
des  2^  et  3*^  segments  sont  au  nombre  de  quatre  disposées  par  paires 
comme  les  précédentes;  enlin  les  petits  tubercules  placés  contre  le 
bord  postérieur  des  segments,  de  chaque  côté  de  la  ligne  médiane, 
sont  ici  plus  gros,  plus  saillants  et  d'un  noir  brillanl. 


62  HkIIcHh  (Ir  1(1  Société  Entomologùjiie  de  Frarur. 

A  la  face  inférieure,  et  sur  le  milieu  des  méso-  et  métasternum,  on 
aperçoit  aussi  un  de  ces  petits  tubercules  lisses  et  brillants;  celui  du 
métasternum  est  double. 

Entin  les  angles  postérieurs  des  plaques  médianes  des  segments 
ventraux  sont  prolongés  en  dessous  sous  forme  de  petits  crochets  di- 
rigés en  arrière  et  ceux  des  j)laques  latérales  sont  saillants  et  terminés 
par  des  tubercules  de  coulcin'  jaune. 

La  longueur  do  cette  larve,  dont  je  n'ai  vu  (pi'un  exemplaire,  est  de 
iîo  millimètres  et  sa  largeur  maxinuun  de  15  millimètres  ;  mais  je  ne 
saurais  dire  si  elle  a  atteint  toute  sa  croissance. 

Hab.  Java:  Sipayon  (Muséiun  de  Paris). 

En  faisant  abstraction  du  grand  dével(»ppement  latéral  des  segments 
thoraciques,  les  larves  décrites  ci-dessus  offrent  la  plus  grande  ana- 
logie avec  celle  du  Lycus  cinnabarinus  {=  similis  Hope),  insecte  dont 
les  métamorphoses  ont  été  décrites  par  Candèze.  Mais  elles  se  rappro- 
chent encore  bien  plus  de  la  larve  décrite  et  llgurée  en  1831  par  Perty 
sous  le  nom  de  «  Larva  singularis  »  et  à  l'égard  de  laquelle  cet  ento- 
mologiste hésitait  s'il  fallait  la  rapporter  au  groupe  des  Lampyrides  ou 
à  celui  des  Silphides.  Comme  je  l'ai  dit  au  début  de  cette  note,  le  doute 
n'est  plus  permis  aujourd'hui;  ces  larves  sont  évidemment  des  larves 
de  Lycides,  appartenant  probablement  au  genre  Lycus. 

Pour  terminer,  je  crois  utile  de  donner  ci-dessous  la  hste  des  larves 
déjà  signalées  de  ce  genre  : 

A.  Segments  thoraciques  largement  dilatés  latéralement. 

1.  La  larve  décrite  ci-dessus  sous  le  n°  1. 
Bornéo  (Mus.  de  Paris). 

2.  La  «  Larva  simjularis  »  de  Perty,  à  laquelle  se  rapporte  proba- 
blement celle  décrite  ci-dessus  sous  le  n'^  2.  (Perty,  Observ.  nonnul. 
in  Coleoi»t.  Indiae  orientalis,  p.  xxxxui,  pi.  1,  lig.  8  et  9). 

Java.  (Mus.  de  Parisl. 

3.  Une  larve  de  Penang  (côte  ouest  de  Sumatra)  envoyée  au  Musée 
de  Beriin  par  M.   de  Faber  [cf.  Kolbe,  Eniom.  Nuchr.,  XIII.  1887. 

n"  3). 

4.  Une  larve  de  l'ile  de  Salanga  (près  de  Malacca)  envoyée  au  même 
Musée  par  M.  Weber  [cf.  Kolbe,  lac.  cit.). 

B.  Segments  thoraciques  non  dilati's  latéralement. 

5.  Lycns  siniilis  Hope  [ciiutabarimis  Cixnûi.]  (Candèze,  Histoire 


Séance  (ta  22  février  IH99.  63 

(1(S  mélaraorphoses  de  quoiqius  Coléoptcrps  exotiques,  1861,  p.  29  et 
pi.  III,  tig.  1). 

Indes  orientales. 

Ces  cinq  larves  appartiennent  probablement  toutes  au  genre  Lycua 
et  chacune,  sans  doute,  à  une  espèce  différente;  une  seule,  jusqu'à 
présent,  a  pu  être  rapportée  avec  certitude  à  son  mago\  c'est  celle  dont 
les  segments  thoraciques  ne  sont  pas  dilatés  latéralement  [L.  nmiUs 
Hope). 

D'après  M.  de  Faber,  les  indigènes  de  Sumatra  qui  out  observé  la 
larve  n°  3  prétendent  qu'elle  est  lumineuse  dans  l'obscurité.  II  n'existe, 
à  la  face  inférieure  des  larves  que  je  viens  de  décrire,  aucun  organe 
analogue  aux  plaques  ([ui  produisent  la  luminosité  chez  les  Lampy- 
rides,  mais  peut-être  le  siège  de  cette  luminosité  réside-t-il  dans  les 
tubercules  lisses  et  luisants  qui  s'observent  sur  le  dessus  du  corps  et 
que  Perty  avait  déjà  reconnus  comme  formés  intérieurement  d'un 
parenchyme  cellulaire  :  «  haec  tubercula  iniiis  cava  stib  microscopio 
achromatico  e  parenchyinatis  densi  cellulis  niininiis  composita  appa- 
rent )) 

Quoi  qu'il  en  soit,  on  voit  combien  de  problèmes  sont  encore  à  ré- 
soudre pour  ariMver  à  une  connaissance  complète  de  ces  larves  si  cu- 
rieuses. 

Description  d'un  Bythinus  nouveau  de  France  [Col.] 
Par  ,1.  Saixte-Claire-Deville. 

Bythinus  i^Machaerites)  gracilipes  n.  sp.  —  Ohlongo-ovatus,pal- 
lide  rufns,  modice  con  vexus,  nitidus,  tenue  piloms  ;  a  facie  B.  m  a  r  i  tiino 
lalde similis.  Palporum  articulis  Pet 2°  conspicuegranulosis.  Antennae 
longiores,  sat  graciles,  articulis  P  in  utroque  sexu  circiter  ter  longiore 
quarn  latiore,  2°  breviter  elliptico,  3°,  4°,  5°  subquadratis,  6",  7°,  8",  !P 
transversis.  Pronotum  laeve,  haud  transversiim,  versus  basin  angusta- 
tiim.  Metasternum  vix  impressum.  Ely tra  distincte  remoteque  punctata. 
Pedes,  praesertini  posteriores,  longi,  valde  graciles,  femoribus  posticis 
ahdomine  nmlto  longioribus;  tibiae  posteriores  versus  apicem  distincte 
incurvatae,  haud  incrassatae.  —  Long.  1,1-1,2  mill. 

(5  Caput  tltoracis  laiitudinem  fere  attingens^  oculi  distinct?;  palpo- 
rum, articulas  ultinms  foveolatus;  antennaram  articulus primas  versus 
basin  attenuatus,  intusleviter  dilatatus  cilialusque;  tibiae  anteriores  in- 
tus  versas  apicem  leriter  incisae,  rix  conspicae  dentatae. 


64  Bulletin  de  la  Société  Entoinologique  de  France. 

Q  Caput  thorace  angustius,  oruU  nuUi;palpi  simplices;  antetuiariDn 
articulus primus  paraUelus ,  oinnino  cijliiidricus ;  tibiae  anteriores  sim- 
plices. 

Environs  de  Nice!,  nolanimont  à  Montboron,  au  Vinaigrier  et  sur- 
tout à  Gairaut,  en  criblant  les  feuilles  mortes  accumulées  au  pied 
des  grosses  touffes  de  Cistus  alhidiis,  par  les  temps  humides;  canal 
de  la  Vésubie,  1  c?  (A.  Buchet!) 

La  Ç,  dont  je  n'ai  vu  qu'un  exemplaire,  parait  bien  plus  rare  que 
led. 

DilTère  du  B.  maritinius  Reitter,  espèce  voisine  de  la  même  région 
(Belvédère!,  canal  de  la  Vésubie!,  Nice,  au  Vinaigrier  !),  par  sa  taille  bien 
plus  petite,  la  forme  du  premier  article  des  antennes,  les  fémurs  posté- 
rieurs encore  plus  longs,  dépassant  de  beaucoup  l'abdomen,  les  tibias 
antérieurs  du  r?  à  peine  dentés,  le  métasternum  peu  impressionné,  etc. 
De  plus,  à  une  forte  loupe  et  sous  un  certain  jour,  on  aperçoit  très 
nettement,  sur  le  bord  postérieur  du  1"''  segment  abdominal,  deux 
soies  plus  longues,  un  peu  redressées  qui  n'existent  pas  chez  le  mari- 
tinms. 

Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Gcotrnpes  [Col] 
Par.  A.  BoucoMONï. 

Geotrupes   (Anoplotrupes)  turkestanicus  n.  sp. 

Elonijatus,  paralklns.  nigrante  ciridis,  chjppo  seitiicirculato,  inermi, 
aspere  punrtato;  autennis  palpisque  testareis;  thorace  nitidn.  sparse 
punctato,  lateribus  alutaceis ,  angulis  posterioribus  roseocupreis,  lon- 
gitrorsum  suko  punctato  notato;  elytris  elongatis,  parallelis,  subtili- 
ter  alutaceis,  impolitis,  lateribus  subcupreis;  ehjtrorum  sttriis  regulari- 
bus,  profundis,  vix  punctatis,  intervallis  planis:  scutello  triangulari, 
latere  anteriore  declivi;  subtus  roseoviolaceus,  obscure  livide  pilosus, 
abdomiiie  sparse  punctato,  tibiis  tarsisque  piceis,  tibiis  anticis  subtus 
longitrorsum  carinatis,  carina  duobus  dentibus,  uno  in  medio,  altero 
in  posteriore  quarta  parte  munit  a. 

Entièrement  d'un  vert  très  foncé,  allongé,  parallèle.  Chaperon  se- 
micirculaire,  inerme,  rugueusement  et  densément  ponctué  sur  le 
disque  qui  est  gibbeux,  bord  antérieur  relevé  en  gouttière,  une  li- 
gne élevée  sur  le  disque  depuis  le  milieu  jusqu'à  la  gouttière  margi- 
nale ;  vertex  plus  fortement  mais  moins  densément  ponctué,  présen- 
tant quelques  espaces  lisses,  séparé  de  la  protubérance  du  chaperon 


Séance  du  22  février  1809.  65 

par  un  sillon  on  forme  do  V  làen  nuirquô,  lisse  au  fond.  Thorax  Irans- 
verse,  pou  convox.e,  lisse  et  brillant,  à  ponctuation  très  clairsemée  sur 
le  disque,  côtés  à  fond  alulacé,  densément  ponctués  surtout  aux  angles 
antérieurs,  angles  postérieurs  à  reflets  cuivreux;  disque  avec  une  dé- 
pression linéaire  ponctuée  irrégulièrement,  plus  profonde  à  la  base  du 
thorax.  Élytres  allongées,  parallèles,  alutacées,  mates,  d'un  beau  vert 
sombre  à  reflets  cuivreux  sur  les  bords;  stries  assez  profondes,  très 
régulières,  à  peine  ponctuées,  intervalles  très  plats  avec  quelques  fines 
rides;  calus  humerai  saillant,  imponctué. Épipleures  graduellement  ré- 
trécies  de  la  base  au  sommet,  à  bord  interne  sinueux.  Écusson  trian- 
gulaire, alutacé,  mat.  imponctué,  fortement  déclive  en  avant,  d'un  rose 
violacé.  Dessous  brillant,  d'un  rose  légèrement  violacé,  à  pubescence 
longue,  livide  ou  d'un  noir  lavé  ;  abdomen  à  ponctuation  éparse.  Ti- 
bias et  tarses  d'un  brun  de  poix  ;  arête  inférieure  des  tibias  antérieurs  g 
avec  deux  dénis  comprimées,  l'une  au  niveau  de  l'intervalle  compris 
entre  la  3"  et  la  4"  dent  lat(''rale,  l'autre  au  niveau  de  l'intervalle  compris 
entre  la  4'^  et  la  o"  dent  lati-rale.  —  Long.  19  mill.,  larg.  10  mill. 

Turkestan  :  Neu-Margel;in.  —  1   ex.  o'- 

Note  sur  Coroebus  amethystinus  01.  [Col.] 
Par  Ernest  Olivier. 

Notr<:' collègue  M.  H.  du  Buysson,  dans  le  BnUetin  do  la  séance  du 
iS  décembre  dernier  ('),  donne  des  détails  intéressants  sur  le  genre  do 
vie  de  la  larve  du  Coroebus  amethystinus  01.  et  sur  la  distribution  géo- 
graphique de  cette  espèce.  Comme  le  dit  M.  d  u  B  u  y  s  s  o  n,  ses  recherches 
pour  trouver  cet  insecte  aux  environs  de  Bayet  sont  demeurées  infruc- 
tueuses, et  dans  le  département  de  l'Allier,  il  n'est  encore  signalé  que 
près  de  Montluçon  (Fo  M»  c  deV  Allier, \\, Coléoptères,]}.  195).  Mais  il  n'est 
pas  rare  de  l'autre  côté  de  la  Loire,  à  Digoin.  Voici  enelïet  ce  que  m'é- 
crivait, en  1888,  le  frère  Augustalis,  directeur  du  pensionnat  des 
Maristes,  de  Chagny  (Saône-et-Loire),  en  m'envoyant  des  tiges  sèches  de 
Carlina  vulgaris  contenant  de  nombreux  Coroebus  à  l'état  parfait  {Rev. 
se.  duBourb.,  1888,  p.  123)  :  «  C'est  fortuitement  que  j'ai  trouvé  ce  joli 
Buprestide  dans  les  liges  desséchées  de  Carlina  vulgaris.  Au  mois  de 
janvier  1886,  au  cours  d'une  promenade  scolaire  faite  à  Digoin,  sur 
les  bords  de  la  Loire,  un  de  mes  élèves  brisa  pour  un  motif  quelcon- 
que une  tige  de  cette  plante.  Son  étonnement  fui  grand  quand  il  aper- 

(1)  Bull.  Fr.,  1898,  p.  368. 


(>li  Bulletin  de  la  Société  Entoxiolotjique  de  France. 

cal  dans  la  moelle  trois  exemplaires  de  ce  joli  Coléoptère  aux  reflets 
d'un  beau  bleu  brillant.  Je  cherchai  dans  d'autres  tiges  et  la  même  dr- 
couverte  se  produisit  presque  autant  de  l'ois  que  je  trouvai  de  tiges,  (le 
jour-la  je  récultai  une  fin((iianlaine  de  Coroebas.  En  janvier  et  fé- 
vrier 1887,  j'ai  trouvé  également  bon  nondjre  de  sujets  dans  des  cir- 
constances identiques.  Il  en  a  été  de  même  ces  derniers  jours-  (jan- 
vier 1888).  Les  recherches  que  j'avais  entreprises  au  mois  de  novembre 
dernier  me  tirent  voir  que  c'était  trop  tôt.  Je  trouvai,  en  etTet,  très 
peu  d'insectes  parfaits,  mais  f)eaucoup  de  larves  et  de  nymphes,  ce 
(jLii  prouverait  que  c'est  vers  la  lin  de  l'automue  que  ce  petit  animal 
opère  ses  transformations.  Un  léger  renflement  qui  se  trouve  au  col 
de  la  racine  indique  la  place  où  les  œufs  ont  été  déposés.  Puis  la  larve 
éclôt;  elle  se  nourrit  de  la  moelle  et  monte  en  même  temps  dans  la 
partie  supérieure  de  la  lige  où  elle  se  transforme  en  insecte  parfait. 
J'ai  essayé  de  briser  plusieurs  liges  d'autres  plantes,  voisines  du  gvnvv 
Carlina,  mais  je  n'y  ai  jamais  IrouAé  aucun  insecte.  » 

Description  d'un  nouveau  genre 
et  tableau  des  genres  européens  de  la  famille  des  Chironomides  [Dur.] 

Par  l'abbé  J.-J.  Kn<;Fi'EH. 
%Viil|»ieSin  n.  g. 

Ce  genre,  que  je  dédie  à  M.  van  der  Wulp,  a  les  caractères  sui- 
vants :  Palpes  de  quatre  articles.  Antennes  de  la  femelle  composées 
de  six  articles  dont  les  quatre  intermédiaires  sont  munis  de  verticilles 
de  poils  très  longs.  Crochets  des  tarses  simples.  Métatarse  plus  court 
(jue  le  tibia.  Ailes  à  surface  velue,  à  nervation  comme  dans  le  genre 
Chironomus.  L'espèce  typique  est  : 

W.  scirpi  n.  sp.  —  Corps  d'un  jaune  verdàtre.  Mésonotum  avec 
quatre  bandes  longitudinales  brunes  et  amincies  vers  le  bout;  les  deux 
intermédiaires  sont  très  rapprochées  l'une  de  l'autre  et  s'étendent  du 
bord  antérieur  jusqu'au  milieu  du  mésonotum;  les  deux  externes  com- 
mencent un  peu  avant  le  milieu  du  mésonotum  dont  elles  n'atteignent 
pas  le  bord  postérieur;  entre  leur  extrémité  et  ce  dernier  se  voit  une 
petite  tache  de  même  couleur.  Dessus  des  segments  abdominaux  un 
peu  bruni;  il  en  est  de  même  du  milieu  de  l'occiput  et  de  l'écussou, 
ainsi  que  d'une  tache  entre  les  hanches  intermédiaires  et  postérieures 
et  d'un  point  sur  les  mésopleures.  Trompe  un  peu  prolongée.  Palpes  à 
articles  nninis  d'une  pilosité  éparse  et  grande,  et  de  minimes  poils 


Sédnre  du  22  février  1809. 


67 


Aile  de  Wiilpiclla  scirpi  n.  sp. 


sorivs  et  fornianl  dos  raiigéos  transversales  li'ès  régulières;  premier 
article  à  peine  plus  long  que  gros,  le  second  trois  fois,  et  les  deux  der- 
niers quatre  lois  aussi  longs  que  gros.  Yeux  nus,  réniforiues,  petits, 
éloignés  l'un  de  l'autre  de  plus  de  leur  longueur  au  vertex.  Premier 
article  des  antennes  sphérique  et  plus  gros  que  les  suivants;  le  second 
et  le  sixième  environ  deux  fois  aussi  longs  que  gros  et  subcylindri- 
ques; les  autres  un  peu  plus  courts  et  atténués  au  bout.  Les  articles 
2  à  5  sojit  munis  d'un  verticille  de  soies  très  longues  qui,  au  second 
article,  atteignent  jusqu'à  l'extrémité  du  dernier  article  et  au  cinquième 
dépassent  de  leur  moitié  l'extrémité  de  l'antenne.  Thorax  prolongé  un 
peu  au-dessus  de  la  tète.  Tibias  ter- 
minés par  deux  éperons  bruns  et 
pennés  dans  leur  moitié  basale;  le 
plus  petit  de  ces  éperons  n'atteint 
que  la  moitié  du  plus  grand.  Pelote 
très  étroite,  un  peu  plus  courte  que 
les  crochets.  Ailes  obliques  et  con- 
formées comme  l'indique  la  tigure  ; 

les  bords  sont  ciliés  et  la  surface  est  couverte  de  poils  apphciués  et  plus 
ou  moins  courbés.  La  troisième  nervure  est  adhérente  à  la  nervure 
costale  vers  son  extrémité  et  se  réunit  au  bord  avant  la  pointe  de  l'aile. 
Gomme  chez  tous  les  Chirouomides ,  la  nervure  costale  s'arrête  à  sa 
jonction  avec  la  3'^  nervure  et  ne  se  prolonge  pas  au  delà.  La  cinquième 
nervure  est  bifurquée;  les  deux  rameaux  presque  droits.  L'abdomen 
se  termine  par  deux  lamelles  de  forme  particulière.  —  Long.  Ç  :  2  mill. 

Mâle  inconnu. 

Œuf.  L'œuf  est  blanchâtre,  suiicylindrique,  à  peine  rétréci  aux  deux 
bouts,  deux  fois  et  demie  aussi  long  que  gros. 

Larve  et  mœurs.  La  larve  est  d'un  blanc  verdàtre.  longue  de  4  mill., 
large  de  3/4  mill.  et  remarquable  par  les  appendices  qui  la  terminent. 
Elle  s'enroule  sur  elle-même  quand  elle  se  croit  en  danger.  On  la  trouve 
fréquemment,  aux  environs  de  Bitche,  sous  la  gaine  des  feuilles  de 
Scirpus  silvaticus,  en  compagnie  de  larves  de  Dn.vjneurn  srlrpi  Kieff., 
Dicerura  srirpirohi  Kieff.,  Wasnuniniella  aptera  Kieff.,  etc.  Une 
description  détaillée  de  cette  larve,  accompagnée  de  ligures,  paraîtra 
dans  mon  travail  :  Beitrage  zur  Biologie  und  zur  Kenntniss  der  fnihe- 
ren  Stande  der  Dipteren  [lUusirierte  Zeitschrift  fur  Eutomoloyie). 
I^es  genres  des  Chironomides  d'Europe  se  distinguent  de  la  façon 
suivante  : 
1.  Palpes  très  courts,  composés  d'un  seul  article.  Mâle  à  an- 


68  Bulletin  lie  la  Société  Entomologique  de  France. 

tonnes  de  11  articles  et  à  ailes  parfaitement  glabres  sur 
leur  surlace;  femelle  aptère  et  à  antennes  composées  de 
sept  articles Clunio  H  al. 

—  Palpes  allongés,  composés  de  quatres  articles 2. 

2.  Antennes  de  la  femelle  composées  de  six  articles;  celles 

du  mâles  de  dix  articles 3. 

—  Antennes  composées  de  plus  de  six  articles  chez  la  femelle 

ou  de  14  ou  lo  articles  cliez  le  mâle 4. 

',i.  Ailes  glabres;  quatrième  nervure  bifurquée.  Antennes  de 

la  femelle  munies  de  poils  courts Corynoneura  Winu. 

—  Ailes  à  surface  couverte  de  poils  assez  longs  et  appliqués  ; 

quatrième  nervure  simple.  Antennes  de  la  femelles  mu- 
nies de  longs  verticilles  de  soies.  Mâle  inconnu .     Wulpiella  n .  g. 

4.  Antennes   composées   de  quinze  articles  dans   les  deux 

sexes.  Quatrième  nervure  simple.  Cellule  basale  infé- 
rieure fermée Tanypus  Meig. 

^  Antennes  ayant  moins  de  quinze  articles o. 

5.  Cellule  basale  inférieure  fermée.  Antennes  do  la  femoUo 

composées  de  sept  articles Diamesa  Meig. 

—  Cellule  basale  inférieure  ouverte 6. 

().  Antennes  du  màlo  composées  de  quatorze  articles  à  pilo- 
sité courte;  colles  de  la  femelle  de  sept  articles  (').... 
Hydrobaenus  F  rie  s. 

—  Antennes  du  mâle  à  articles  munis  d'une  pilosité  très  lon- 

gue et  formant  pinceau 7 . 

7.  Antennes  composées  de  quatorze  articles  dans  les  deux 
sexes;  celles  du  mâle  à  articles  2  à  9  munis  de  longs 
poils  formant  pinceau,  articles  10  à  14  toujours  plus 
longs  (jue  les  précédents  et  miuiis  d'une  pilosité  courte 
(Groupe   Ceratopocjon) 8. 

—  Antennes  de  sept  articles  chez  la  femelle;  celles  du  màlo 

composées  do  quatorze  articles  nuuiis  tous  de  poils  longs 
formant  pinceau,  et  diminuant  de  longueur  vers  l'extré- 

(l)  Ce  genre  n'a  pas  le  droit  d'exister  tant  qu'on  n'aura  pas  trouvé  en  quoi 
la  femelle  ou  les  larves  diffèrent  de  celles  de  Chironomus  et  des  genres  voi- 
sins. 


Séance  du  22  février  1899.  69 

miU'  de  l'antenno;  dernier  article  toujours  très  allongé. 
(Groupe  Chironomus] 12. 

8.  Ailes  nues <l. 

—  Ailes  à  surface  couverte  de  poils , . . .     11. 

9 .  Quatrième  nervure  bifurquée 10. 

—  Quatrième  nervure  simple 

Brachypogon  (')  n.  g.,  sp.  ty[t.  vitiosus  (Winn.) 

10 .  Crochets  des  tarses  non  dentés 

Ceratolophus  n.  g.,  sp.  typ.  femoratus  (Fabr.) 

—  Crochets  des  tarses  dentés 

Xylocrypta  n.  g.,  sp.  typ.  faseiata  (Meig.) 

11.  Troisième  nervure  bifurquée  ou  réunie  à  la  première  par 

une  nervure  transversale 

Ceratopogon  Meig.,  sp.  typ.  bipunctatus  L. 

—  Troisième  nervure  simple 

Bezzia  (-)  n.  g.,  sp.  tyj).  oniatd  (Meig.) 

12 .  Surface  alaire  nue 13. 

—  Ailes  à  surface  velue 16 . 

1.'}.  Métatarse  des  pattes  antérieures  plus  long  que  le  tibia  ou 
du  moins  l'égalant.  Insectes  ordinairement  gris,  verts  ou 
jaunâtres Chironomus  Meig. 

—  Métatarse  des  pattes  antérieures  plus  court  que  les  tibias.     14. 

14.  Pattes  annelées  de  blanc  et  de  noir 

Cricotopus  V.  d.  Wulp  (*). 

—  Pattes  unicolores  ou  à  articulations  un  peu  assombries. . .     13. 

15.  Rameau  inférieur  de  la  cinquième  nervurt^  courbé  en  S. 

Camptocladius  v.  d.  Wulp. 

—  Rameau  inférieur  de  la  cinquième  nervure  droit  ou  fai- 

blement arqué Orthocladius  ^  .  d.  Wulp. 

(1)  J  indiquerai  plus  tard  comment  les  larves  des  genres  du  groupe  Cera- 
topogon diffèrent  entre  elles. 

(2)  Dédié  à  M.  le  professeur  Bezzi. 

(.3)  Comme  ce  genre  n'est  fondé  que  sur  la  coloration,  il  n'est  probablement 
<\  considérer  que  comme  sous-genre  A.' Orthocladius,  à  moins  que  les  larves  ne 
différent  de  celles  de  ce  dernier. 


70  Bulletin  de  la  Sorictc  EntoiitoJoyique  de  Fiance. 

10.  Métatarse  des  pattes  antérieures  plus  long  que  le  tibia. . . 

Tanytarsus  y.  rt.  Wulp. 

—  Métatarse  des  pattes  antérieures  plus  court  que  le  tibia. .     17. 

17.  Thorax  prolongé  par-dessus  la  tète  en  forme  de  pointe  co- 
nique; pattes  vigoureuses,  les  tibias  postérieurs  élargis, 
densément  velus. . . .' Eurycnemus  v.  d.  Wulp. 

—  Thorax  médiocrement  prolongé  par-dessus  la  tète;  pattes 

grêles;  tibias  non  élargis Metriocnemus  v.  d.  AVulp. 

Sur  les  mœurs  du  Chrysis  dichroa  Dahibom  [Hymen.] 
Par  Ch.  Fer  TON. 

On  sait  depuis  longtemps  que  la  plupart  des  Chrysides  sont  para- 
sites des  Hyménoptères  nidifiants  giboyeurs  ou  mellifères,  et  M.  R. 
du  Bu  y  s  son,  dans  son  excellente  monographie  de  cette  famille,  a 
rapporté  avec  détails  les  mœurs  de  quelques  espèces  parasites  des 
giboyeurs  {■),  mais  on  no  sait  à  peu  près  rien  de  celles  qui  vivent 
aux  dépens  des  mellifères.  Nous  savons  seulement  qu'on  trouve  la 
coque  du  Chrysis  à  l'intérieur  de  celle  de  l'Apiaire,  d'où  on  peut  con- 
clure que  le  parasite  dévore  la  larve  de  l'Abeille  et  non  le  miel,  et 
qu'il  laisse  à  son  hôte  le  temps  de  filer  sa  coque.  Nous  ignorons  com- 
ment se  fait  la  ponte,  et  si  le  Chnjsis  attaque  l'Abeille  dès  le  début  ou 
à  la  fin  de  son  repas. 

Depuis  plusieurs  années  je  ne  manquais  pas,  chaque  fois  que  l'occa- 
sion s'en  présentait,  d'examiner  les  allures  des  Chrysides  fréquentant 
les  coquilles  dans  lesquelles  nidifiaient  des  Osmies.  Je  ne  pouvais  que 
constater  que  l'Usmie  connaît  l'ennemi,  et  n'hésite  pas  à  lui  donner  la 
chasse  lorsqu'elle  le  trouve  près  de  son  nid.  Vainement,  après  le  dé- 
part du  parasite,  j'inspectais  les  parois  de  la  coquille  et  la  masse  du 
miel,  l'œuf  de  l'intrus  m'échappait  toujours. 

.l'ai  t'té  plus  heureux  l'année  dernière,  à  Bonifacio,  avec  le  Chrysis 
dichroa  Dahlh.,  parasite  de  VOsinid  rnj'ohirtu  Latr.  (-).  En  ouvrant 
la  coquille  du  côté  des  plus  anciennes  spires,  je  trouvai  l'œuf  du  Chry- 
sis, non  pas  près  de  celui  de  l'Abeille,  mais  à  l'extrémité  opposée  du 
gâteau.  VOsmia  riifohirta  nidifie  dans  des  Cyclostoma  elegans  ou  dans 

(1)  Spcciesdes  Hymetwptères  d'Europe  et  d'Ahjcrie,  t.  VI,  Les  Chrysides, 
|>.  32  et  suivantes. 

(2)  M.  R.  du  Buysson  a  déjà  signalé  que  le  Chrysis  dichroa  est  parasite 
de  VOsmia  rufohirfti,  loco  cilato,  p.  380. 


Séance  du  22  frrrirr  ISOO.  71 

(les  llrli.r  do  iicliles  dimensions,  on  elle  n'édilic  qu'une  sclUo  celliilo, 
fermée  à  la  bouche  de  la  cof|uille  par  une  épaisse  muraille  con)posée 
de  lils  superposés  de  mortier  végétal  et  de  grains  de  (luartz;  à  l'autre 
extrémité  de  la  loge  aucune  cloison  ne  sépare  la  masse  pollinique  du 
fond  de  la  coquille.  C'est  dans  l'étroit  espace  ainsi  ménagé,  au  delà  du 
miel  apporté  par  la  mère,  ([u'est  pondu  l'œuf  du  Chnjsis  dirliniti,  dès 
(pie  les  premit-res  charges  de  pollen  ont  é1(''  apjiortées.  Il  est  probable- 
ment collé  à  la  surface  du  gàlcau,  mais  la  première  couche  de  pollen 
se  dessèche  rapidement ,  et  tombe  en  poussière  entraînée  par  le  poids 
de  l'œuf  désormais  libre  dans  sa  [tetite  cbambre.  Cette  chambre  est 
d'ailleurs  si  "exiguë,  que  l'embryon,  qu'il  soit  ou  non  détaché  du  miel, 
n'a  rien  à  craindre  des  soubresauts  que  subit  la  coquille,  lorsque  l'Os- 
mie  fait  rouler  son  nid  juscpi'à  la  cachette,  où  elle  l'abandonnera  di''ti- 
niti veulent  ('). 

L'œuf  du  Chrysis  dichroa  est  plus  petit  que  celui  de  l'Osmie;  une 
de  ses  extrémités  est  pointue,  l'autre  hémisphérique.  L'éclosion  du  pa- 
rasite se  produit  à  peu  près  en  même  temps  que  celui  de  l'Abeille  :  un 
nid  récolté  le  9  mai,  et  ouvert  10  jours  plus  tard,  contenait  une  larve 
du  Chnjsis  incomplètement  éclose  et  un  œuf  d'Osmia  rufohirta  mon- 
trant l'embryon  au  travers  de  sa  mince  pellicule.  Le  surlendemain  les 
deux  larves  étaient  édoses,  et  l'Osmie  avait  commencé  son  repas  et 
doublé  de  volume. 

A  ce  moment  la  larve  du  Chrysis  dichroa  est  jaunâtre,  poilue;  son 
dernier  segment  est  pourvu  de  deux  appendices,  par  lesquels  elle  i)a- 
rait  pouvoir  se  fixer;  sa  tète  est  munit,'  de  deux  fortes  mandiijules. 
Elle  ne  dillere  donc  que  par  la  pilosité  des  larves  de  Chrysis  parasites 
des  Hyménoptères  giboyeurs  décrites  par  M.  R.  du  Buy  s  son.  Collé  à 
la  coquille  par  ses  derniers  segments,  le  p(>lit  ver  a  la  partie  antérieui'c 
du  corps  soulevée  et  libre,  se  balançant  lentement  au  souflle  du  vent 
froid.  Il  attend  immobile  le  moment  où  l'Osmie  aura  fait  disparaître 
la  barrière  de  miel  qui  la  sépare  de  son  ennemi.  Il  peut  ainsi  jeûner 
de  longs  jours.  Le  8  mai,  j'enfermai  dans  un  cornet  de  papier  un  nid 
(VOsmia  rufohirta  contenant  un  œuf  du  parasite.  Après  18  jours,  la 
larve  du  Chrysis  était  encore  dans  l'état  que  je  viens  de  décrire,  tenant 
à  la  pellicule  de  son  a?uf,  et  oscillant  lentement-  autour  de  ses  deux 

(1)  Cii.  F ERT ON, seconde  note  sur  les  mœurs  de  quelques  Hyménoptères  du 
genre  Osinia  Pz.,  Actes  de  la  Soc.  linn.  de  Bordeaux,  t.  XLVIF,  189i. 

L'Osmie  est  fidèle  à  la  caclielte  adoptée,  comme  d'autres  espèces  de  cette 
famille  à  leur  roseau;  je  trouve  fréquemment  sous  de  grosses  pierres  •>  ou 
3  Cyclostomes  placés  l'un  contre  l'autre,  et  contenant  chacun  une  cellule  de 
l'Osmia  rufohirta. 


72  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

muerons.  Le  repas  de  l'Osmie  n'était  pas  terminé,  je  transportai  le  pa- 
rasite sur  mie  larA'e  cVOs)nia  ferruginea  Le  p.  adulte,  qui  se  démenait 
en  cherchant  à  commencer  sa  coque.  Le  petit  ver  se  fixa  à  l'Abeille  et 
se  mit  à  la  sucer;  au  bout  de  cinq  jours,  quand  je  fus  forcé  d'aban- 
donner cette  observation,  il  n'avait  pas  encore  trois  millimètres  de  lon- 
gueur. Il  était  toujours  poilu,  ce  qui  indique  qu'il  n'avait  probablement 
pas  subi  de  mue  ;  mais,  déjà  rebondi,  il  dressait  en  l'air  les  deux  ap- 
pendices de  son  dernier  segment,  dont  il  savait  se  passer  pour  se  fixer 
à  sa  proie. 

On  s'explique  dès  lors  facilement  pourquoi  on  trouve  toujours  la 
coque  du  Chnjsis  à  l'intérieur  de  celle  de  l'Abeille. 

On  a  plusieurs  fois  signalé  l'indilTé ronce  avec  laquelle  l'Hyméuoptère 
nidifiant  \  oit  entrer  dans  son  nid  le  parasite  destructeur  de  sa  couvée  : 
«  N'ai-je  pas  vu,  dit  Fabre,  l'Anthophore,  à  l'entrée  de  sa  demeure, 
se  ranger  un  peu  de  côté,  et  faire  place  libre  pour  laisser  pém-trer  la 
Mélecte  (^).  »  Le  même  auteur  nous  raconte  aussi  que  le  Parnope 
carné  entre  audacieusement  dans  le  souterrain  du  Beinbex  rostre. 
«  Soit  insouciance  du  péril,  soit  terreur  insurmontable,  la  mère  Bembex 
laisse  faire  (-).  »  Tout  autres  sont  les  relations  du  Chnjsis  dichroa  avec 
YOsniia  rafohirta.  L'Abeille  chasse  le  larron  dès  qu'elle  le  voit  près 
de  sa  coquille,  et  elle  le  reconnaît  d'autant  plus  facilement,  qu'il  est 
'trahi  de  loin  par  ses  brillantes  couleurs.  Aussi  le  Chrysis  sui'veille-t-il 
la  mère  avec  une  méfiance  évidente,  qui  ne  peut  être  que  le  résultat 
des  bourrades  de  l'Osmie.  Immobile  derrière  une  pierre  ou  une  petite 
branche,  il  fait  face  au  nid,  et  ne  laisse  paraître  de  ce  côté  que  la  partie 
antérieure  de  la  tête,  dissimulant  derrière  l'obstacle  les  vives  couleurs 
de  son  thorax  et  de  son  abdomen.  De  temps  ii  autre  il  vient  s'informer 
si  le  logis  est  encore  gardé;  mais,  si  l'Abeille  inquiète  est  restée  près 
de  la  coquille,  le  parasite  est  reçu  à  coups  de  mandibules.  Le  31  mai 
dernier,  à  Bonifacio,  ce  fut  l'Osmie  qui  eut  le  plus  de  patience;  le 
Ckriisis  finit  par  décamper  sans  avoir  pu  s'approcher  du  nid. 

Ce  fait  n'est  pas  isolé  dans  l'histoire  des  Chrysides.  Le  2cS  juin  1896, 
dans  une  carrière  des  environs  de  Poitiers,  une  Amniopliila  affinis 
Kirby  entraînait  à  son  terrier  une  chenille  paralysée.  Elle  était  suivie 
à  20  à  30  centimètres  de  distance  par  un  Chryside  que  je  n'ai  pas  cap- 
turé, mais  qui,  d'après  ses  couleurs,  doit  être  un  Euchroeus  purpu- 
ratus  Fabr.,  ou  l'une  des  deux  variétés  enjthimnelas  ou  niaculifrons 
du  Chnjsis  hiilrntata  L.  Le  parasite  s'apiirochait  par  petits  bonds,  et  se 

(1)  Souvenirs  entomologiques,  3'  série,  Paris,  188G,  [lage  74. 

(2)  Ibid. 


Séance  du  22  février  1890.  73 

dissimulait  derrière  une  pierre  ou  un  brin  d'herbe,  fixant  la  proie  avec 
une  convoitise  certaine.  11  avait  une  grande  attention  à  se  cacher,  et 
se  déplaçait  même  sur  la  pierre  où  il  était  posé,  de  façon  à  ne  dcmas- 
(juer  que  sa  tète  rouge,  pendant  (|ue  l'Ammopbile  errait  autour  de  lui 
à  la  reclierche  de  son  terrier.  Deux  fois  il  fut  reconnu  et  poursuivi 
par  la  Guêpe,  qui  put  clore  son  nid  sans  que  le  parasite  eût  pondu 
sur  la  chenille. 

L'habitude  de  se  dissimuler  avec  tant  de  soins  doit  avoir  été  acquise 
par  les  deux  Chrysis  à  la  suite  d'échauflourées  avec  leurs  hôtes. 
M.  R.  du  Buysson  a  fait  des  observations  analogues  sur  les  Chrysides 
parasites  des  Odynères  ('). 


Longévité  des  kystes  de  Margarodes  [Hému't.] 
Par  Valéry  Mayet. 

«  De  notre  lot  de  kystes  de  Margarodes  reçus  en  1880,  disions-nous 
dans  notre  travail  sur  la  Cochenille  du  Chili  {An)\.  Soc.  eut.  Fr.,  1896, 
p.  42o),  nous  avons  réussi  à  conserver  jusqu'à  aujourd'hui  six  indi- 
vidus vivants,  ce  qui  porte  à  sept  années  la  conservation  de  leur  vitahti'" 
sans  aucune  alimentation  possible.  »  Depuis  1896  nous  avons  surveillé 
nos  six  coques.  En  1897  pas  d'éclosion,  en  1898  une  ('closion,  mais 
comme  un  déménagement  malencontreux  nous  avait  fait  perdre  de 
vue  la  boîte  de  fer-blanc  où  nos  précieux  insectes  sont  enfermés,  nous 
n'avons  pu  constater  cette  éclosion  qu'en  1899.  Nous  avons  donc  en- 
core 5  kystes  vivants,  ce  que  nous  voyons  à  leur  densité  comparée  à 
celle  de  l'eau,  à  l'absence  de  l'odeur  de  bouc  dont  nous  avons  longue- 
ment parlé,  et  à  l'émission  de  bâtonnets  cireux  blancs  dès  que  nous 
avons  arrosé  la  terre  sur  laquelle  ils  reposent.  Il  y  aura  au  mois  de 
juin  prochain  dix  ans  que  ces  insectes  vivent  ainsi  sur  leurs  réserves, 
sans  ravitaillement  possible. 

(1)  Loco  citato,  pages  30  et  34. 

Comme  le  fait  leinarquer  M.  du  Buysson,  l'instinct,  qu'a  le  Chryside  sur- 
pris, de  s'enrouler  en  une  boule  immobile,  peut  le  sauver  de  la  colère  du  nidi- 
fiant, qui  ne  le  reconnaît  pas.  Le  13  juin  1897,  à  Bonifacio,  un  Hedijchridium 
roseum  Rossi  femelle  pénétra  dans  le  terrier  d'une  Astata  rufipes  Mocsary; 
à  son  retour  la  Guêpe  le  saisit  avec  les  mandibules,  et  le  traîna  en  dehors  du 
nid,  où  elle  le  lâcha  à  quelques  centimètres  de  l'orifice.  Le  parasite  s'envola 
aussitôt,  mais  l'Astate  parut  étonnée  de  cette  fuite,  et  chercha  quelque  temps 
le  fardeau  qu'elle  avait  apporté. 


74 


Bulktin  de  la  Sociéip  Entomologique  de  France. 


Faune  entomologique  de  Tombouctou 

Par  Valéry  Mayeï. 

La  faune,  comme  la  flore,  indique  d'une  faeon  sûre  la  nature  d'une 
région.  Elle  nous  dit  sa  latitude,  sa  longitude,  S(m  altitude,  son  état 
hygrométrique  moyen,  son  terrain  aride  ou  fertile'. 

L'entomologiste  surtout,  avec  ses  insectes  de  terre  et  d'eau,  de  forêts, 
de  marais,  de  terrains  secs,  de  dunes,  etc.,  est  à  même  de  dire  de  suite 
quelle  est  la  nature  du  pays  où  tel  lot  d'insectes  a  été  recueilli. 

Ces  réflexions  nous  sont  venues  à  propos  de  Coléoptères  envoyés 
récemment  de  Tombouctou  à  deux,  de  nos  amis  ou  correspondants,  et 
comme  les  insectes  de  cette  région,  naguère  encore  fabuleuse,  n'abon- 
dent pas  dans  les  collections,  nous  avons  pensé  faire  œuvre  utile 
en  soumettant  au  Congrès  un  certain  nombre  de  ces  soudanais  ainsi 
que  les  observations  que  leur  étude  nous  a  suggérées. 

Tout  d'abord  il  est  regrettable  que  l'expéditeur,  un  jeune  sous-ofli- 
cier  d'infanterie  de  marine,  )i'ait  pas  mis  dans  son  envoi  des  insectes 
de  ditïérents  oi'dres.  N'importe,  une  chose  frappe  de  suite  dans  la  vi- 
trine que  je  fais  passer  sous  les  yeux  du  Congrès,  c'est  le  double  as- 
pect de  celte  faune.  D'une  part,  groupées  à  gauche,  des  espèces  déser- 
tiques et  que  l'on  croirait  recueillies  à  Obock,  dans  la  Haute-Egypte 
ou  dans  notre  Sahara  algérien;  d'autre  pai't,  groupées  à  droite  des 
formes  du  Haut-Sénégal,  du  Niger  et  même  de  la  Guinée. 

C'est  que  la  ville  de  Tombouctou  est  en  pleine  région  désertique  et 
(ju'à  lo  kil.  de  ses  murs  coule  le  Niger  que  l'on  a  si  justement  appelé 
le  Nil  de  l'Afrique  occidentale.  La  région  de  Tombouctou  est  en  elïet 
une  véritable  Égyi)te.  Même  stérihté  en  dehors  du  voisinage  de  l'eau, 
même  fertilité  dans  les  terrains  irrigables,  mêmes  crues  périodiques 
de  son  grand  tleuve.  Elle  a  même  son  lac  Mœris  naturel  dans  ses 
grandes  lagunes  remplies  au  moment  des  crues,  à  sec  aux  basses 
eaux,  et  dont  il  sera  facile  de  régler  le  débit  d'écoulement. 

Ci-dessous,  sur  deux  colonnes  et  dans  une  vingtaine  de  ligues,  la 
liste  des  espèces  ainsi  présentées  au  Congrès. 


KAUiNE    DESERTIQUE. 

Anthia  JSemrod. 
—        nov.  sp. 
Si'arabaetis  sacer. 

—         cornifrons. 
OHilis  Inuus. 


F.\UNE    TROPICALE. 

Clilaeniiis  {Epomis)  Croesus. 
IJeliocopris  Amadrijas. 
Caiharsius  Phidias. 
—  nov.  sp. 

Scarahaeus  Cuvieri. 


Séance  du  2Ê  février  IS99. 


7S 


l\^U.\E    DÉSERTIQUE    {  Sllite] 

(ifltimopleurus  fulgidm. 
Vertuimws  cuniculux. 
Ufibosorus  lUiijeri. 
Ldnipetis  bioculata. 
Julodis  CaiUkmdi. 

—    aequinortialis. 
Steraspis  specio.m. 
Sternocera  castanca. 
Prionotheca  corovnUi. 
Pimelia  sp. 
Mesofsien a  laemcolUs . 
Micra  n  ter  eus  ano  malus . 
Anémia  sardoa'?. 
Dichostathes  subocellatus. 
Polya rth ron  Faure-Bicjueti . 


FAUNE    ÏROI'ICALE    [suite). 

Cumnopleurus  viridis. 
ParJnuyIa  maryinata. 

—        g  agates. 
Phijllognathus  Or  ion. 
Trionychus  mucronatus . 
Omiorh  ilus  bifoveolatus. 
Athyreus  porcatus. 
.\nomala  plebeja. 
Tetralobus  cinereus. 
llister  gigas. 
Acanthophorus  Hah n i . 
Tithoes  macula  tus. 
Macro  to  ma  palma  ta . 
Moecha  Hécate. 
Ceroplesis  aestuans. 


Ne  dirait-on  pas  la  colonne  de  gauche  recueillie  à  Obock  ou  dans  la 
Haute-Egypte?  Et  la  colonne  de  droite  avec  ses  gros  Coprophages  He- 
liocopris  et  Catharsius  n'indique-t-elle  pas  des  terres  chaudes,  basses  et 
humides  fréquentées  pai'  les  grands  herbivores,  Buftles,  Hippopotames 
ou  Éléphants?  Les  grands  Prioniens  de  droite  font  de  suite  penser  aux 
grands  arbres  morts  sur  pied  et  plus  ou  moins  pourris,  tandis  qu'à 
gauche  les  Polyarthron  indiquent  une  région  de  dunes  et  les  Dichostathes 
de  vieuv  Acacias  mourant  de  soif  et  suant  la  gomme. 

Les  insectes  de  cette  vitrine  appartiennent  au  général  Faure-Bi- 
guel,  commandant  le  16^  Corps  d'armée  (Montpellier),  à  qui  M.  Pic  a 
tiédie  le  Polyarthron  (5  dont  nous  décrivons  ci-après  la  9-  Le  général 
trouve  le  temps,  au  milieu  de  ses  absorbantes  occupations,  de  cultiver 
encore  avec  succès  notre  chère  science.  Une  autre  boîte,  également 
soumise  au  Congrès  et  contenant  97  espèces,  nous  a  été  confiée  par  le 
Musée  de  Grenoble.  Bien  des  formes  paraissent  nouvelles  et  seront 
robjet  d'études  ultérieures. 


Description  de  la  femelle  du  Polyarthron  Faure-Bigueti  Pic  [Col.J 
Par  Valéry  Mayet. 

Corps  massif,  couleur  châtain-foncé,  longueur  39  mill.  de  la  base  des 
antennes  au  sommet  des  élytres,  largeur  19  mill.  au  tiers  de  la  lon- 
gueur des  élytres. 


76  Bullpfin  de  la  Soriélr  Evtomologfque  de  France. 

Tête  grosse,  portant  des  mandibules  de  5  mill.  de  long.  Antennes  de 
41  articles,  atteignant  la  moitié  de  la  longueur  du  corps,  très  faible- 
ment pectinées  et  même  nullement  jusqu'au  8''  article,  en  dents  de  scie 
plutôt  que  pectinées  à  partir  du  9*^  article,  la  double  rangée  de  dents 
cependant  indiquée.  Yeux  noirs. 

Prothorax  de  près  d'un  quart  moins  large  au  bord  antérieur  qu'au 
postérieur,  les  angles  antérieurs  munis  d'une  dent  assez  saillante,  les 
postérieurs  d'une  dent  mousse,  l'c-pine  intermédiaire  longue,  aiguë  et 
im  peu  dirigée  en  arrière.  Pattes  châtain  foncé,  tibias  postérieurs  assez 
fortement  incurvés  et  épaissis  à  l'extrémité. 

Élytres  débiscentes  seulement  à  l'extrémité,  recouvrant  des  ailes 
aptes  au  vol,  longues  de  27  mill.,  larges  de  19,  par  conséquent  relative- 
ment élargies.  Pygidium  saillant,  aplati,  large  de  8  mill.  sur  9  de  long. 

Ce  Pohjarthron  représente-t-il  bien  une  espèce  différente  de  P.  saha- 
rense  Pic?  La  Q  de  celui-ci  n'est  malheureusement  pas  connue,  mais 
la  description  du  cJ  sous  les  yeux  {Matériaux  pour  l'étude  des  Longi- 
cornes,  2"  cahier,  Lyon,  janvier  1898,  p.  27)  nous  ne  voyons  aucune 
différence  sérieuse  entre  les  deux  espèces.  M.  Pic  lui-même  en  con- 
vient :  «  Il  n'est  pas  impossible,  dit-il  {Revue  se.  du  Bourbonnais  1898, 
p.  165)  que  le  P.  Fatire-Bigueti.  de  Tombouctou,  ne  soit  qu'une  variété 
du  salHirense.  d'El  Goleah,  il  en  diffère  par  la  coloration  du  dessus  du 
corps,  et  sui'lont  celle  des  membres,  plus  ou  moins  obscurcie.  »  Ce 
ne  sont  pas  là  des  différences  et  les  détails  qui  suivent  nous  font  douter 
encore  de  la  valeur  de  la  description  de  saharense  faite  sans  doute  sui' 
trop  peu  d'exemplaires. 

Dans  ses  deux  descriptions,  ainsi  (lue  dans  son  tableau  s>nopti(]ue 
des  (5  {Matériaux,  etc. ,"2"  cahier,  p.  28-30),  M.  Pic  parle  de  tibias  non 
dilates  à  l'extrémité.  Ce  serait  un  caractère  remarquable,  à  nos  yeux, 
les  9  espèces  de  Polynrthron  par  nous  possédées  ayant  toutes  les  tibias 
élargis  à  l'extrémité;  mais  rien  de  seml)lable  ne  se  voit  dans  la  série 
mise  à  notre  disposition  par  M.  le  général  Fa  ure-Biguet.  Tout 
comme  leurs  congénères,  les  Polyarihron  de  Tombouctou  ont  l'extré- 
mité des  tibias  dilatée. 

Description  de  Coléoptères  nouveaux  de  Madagascar 
Par  L.  Fairmaire. 

Pryiiiira  n.  g. 

Ce  nouveau  genre  de  la  Iribu  des  Lébiaires  présente  la  plus  grande 
affinité  avec  le  genre  Bothynoptei^a  Schaum,  créé  pour  un  insecte  du 


Séance  du  22  février  ISOO.  77 

nord  do  l'Inde  {JourHuI  of  Entomologu,  1863,  p.  7o,  pi.  IV,  fig.  3).  Il  a 
aussi  la  tète  rétrécie  à  la  base,  les  yeux  grands,  très  globuleux,  le 
labre  transversal,  le  dernier  article  des  palpes  maxillaires  oblong- 
allongé  (la  description  de  Schaum  l'appelle  :  ovale,  mais  la  tigure  me 
semble  plus  vraie),  même  atténué,  le  corselet  tronqué  à  la  base,  à  côtés 
presque  droits,  les  élytres  impressionnées,  le  pénultième  article  des 
tarses  bilobé  avec  les  crochets  fortement  pectines.  Mais  le  labre  est  tron- 
qué, nullement  arrondi  en  avant,  le  corselet  est  rétréci  en  avant  avec 
les  côtés  à  peine  sinués  vers  la  base,  les  élytres  sont  assez  élargies  en 
arrière,  mais  leur  extrémité  est  simplement  tronquée,  nullement  sinuée, 
fortement  arrondie  en  dehors,  leur  siu'face  est  fortement  impressionnée 
à  la  base,  au  milieu  et  à  l'extrémité  ,  la  partie  extérieure  est  striolée, 
les  épaules  sont  un  peu  arrondies,  les  pattes  sont  moins  grêles,  surtout 
les  antérieures  dont  les  tibias,  assez  épais,  sont  plus  fortement  échan- 
crés.  Les  antennes  manquent  malheureusement. 

P.  stigmatica  n.  sp.  —  Long.  9  mill.  —  Oblonga,  postice  (éviter 
ampliata,  modice  convexa,  pireo-fusra,  nitidissiina,  protlioracis  elijtro- 
rumque  margine  laterali  cum  sutura  anguste  piceo-rufis:  capite 
siiniiHO  laevi,  f route  ad  oriilos  lougitudinaliter  impresso  etplieato.  medio 
foveato,  labro  lato,  transversim  quadrato.  antice  truncato.  palpis  fer- 
rugineis;  prothorace  transverso,  elytris  angustiore,  antice  paulo  an- 
gustato,  lateribus  antice  rotundatis,  postice  levissime  sinuatis.  lateribus 
depressis,  basi  latius  margine  externo  paulo  reflexo,  angulis  anticis 
valde,  posticis  sat  rotundatis ,  dorso  laevi,  medio  sulco  sot  fortiter 
antice  et  postice  latius,  impresso;  scutcllo  triangulari,  depresso;  elytris 
basi  redis,  ad  humeros  sat  rotimdatis ,  inedio  paulo  ampliatis,  apice 
truncatis,  haud  sinuatis,  extus  rotundatis,  basi,  medio  et  apice  impres- 
sis  et  sulculis  brevibus  intermixtis ;  subtus  cum  epipleuris  rufescens, 
pedibus  piceo-rups. 

Suberbieville  (H.  Perrier).  * 

Les  impressions  des  élytres  ne  forment  pas  de  fossettes  régulières, 
et  la  partie  externe  présente  en  outre  des  strioles  et  des  plis  plus  ou 
moins  réguliers. 

Il  est  intéressant  de  retrouver  à  Madagascar  un  nouveau  genre  ana- 
logue à  un  insecte  de  l'Himalaya. 

Kupi'ocbyta  n.  g. 

Ce  nouveau  genre  me  paraît  voisin  des  Chromoptilia ,  mais  il  en 
difîère  essentiellement  par  les  pattes  non  villeuses,  les  antennes  à  mas- 


78  Bulletin  de  la  Société  Entomologiqne  de  France. 

sue  arquéo,  plus  longue  que  le  îunicule ,  et  l'écusson  très  largement 
triangulaire,  acuminé.  La  tète  et  le  corselet  sont  couverts  d'assez  longs 
poils  serrés  et  couchés,  le  chaperon  est  assez  fortement  relevé  sur  les 
côtés  et  un  peu  sinué  au  Ijord  antérieur,  les  yeu\  sont  assez  gros  et 
saillants;  le  l*^''  article  des  antennes  est  gros,  le  Iunicule  de  G  articles  est 
assez  épais,  le  l^""  article  un  peu  plus  court,  le  dernier  transversal.  Le 
corselet  est  presque  aussi  long  que  large,  bien  moins  large  que  les 
élytres.  Celles-ci  sont  assez  étroites,  bicarénées  de  chaque  côté,  légère- 
ment sinuées  en  dehors;  le  pygidium  assez  grand;  les  pattes  sont  de 
longueur  médiocre,  assez  lurles  avec  les  tarses  assez  grêles,  les  pos- 
térieurs plus  longs;  les  tibias  antérieurs  sont  sinués  avant  l'extré- 
mité qui  forme  une  dent  aiguë  ;  le  l"^''  article  des  postérieurs  est  pres- 
que aussi  long  que  les  2  suivants  réunis. 

E.  Perrieri  n.  sp.  —  Long.  17  mill.  —  Oblonga,  modice  convexa, 
fuscula,  cage  aenescens ,  nitidula ,  capite  antice  rufo,  antennis  ru  fis  , 
prothorace  et  scutello  pilis  fulcis  dense  oestitis,  prothoracis  lateribus 
sat  late  et  elijtris  fulvis,  utrinque  bicostatis,  sutura  et  cnsta  l^  fus- 
cis,  elevatis,  2^  minus  elevata:  prothorace  antice  paulo  angustato,  la- 
teribus  parant,  rotundato,  dense  rugosulo-punctato,  margine  postlco 
niedio  leviter  sinuato,  angulis  valde  rotundatis,  anticis  obtusis;  scutello 
fortiter  et  dense  punctato,  linea  média  laeri,  utrinque  sulcato;  ehjtris 
oblougis,  hasiparum  dilatât is,  dorso  grosse  paruin  profunde  punctato-ru- 
gosulis,  intervaUo  subsuturuli  concave,  infuscato:  pijgidio  verticali, 
fulvo,  scutiformi,  dense  sat  subtiliter  rugosulo-punctato ,  pectore  subti- 
liter  rugosulo,  dense  fulvo-villoso ,  abdomine  lateribus  rugosulo.  femo- 
ribus posticis  latioribus,  tibiarum  apice  et  tarsis  infuscatis. 

Suberbieville  (H.  Perrier),  un  seul  indi\idu  à  moitié  écrasé. 

Cet  insecte  est  fort  intéressant  en  raison  du  développement  de  la 
massue  antennaire  et  de  la  faible  échancrure  du  chaperon,  (^'est  un 
type  remarquable  que  je  suis  heureux  de  dédier  à  mon  ami,  M.  Per- 
rier de  la  Bàthie. 

Description  d'un  nouveau  genre  de  Coléoptère  hétéromère 

du  groupe  des  Rhysopaussides 

Par  L.  Fairmaire. 

A|>i«tocerus  n.  gen. 

(le  nouveau  genre  est  extrêmement  voisin  des  Rhysodina  dont  il 
offre  le  faciès:  il  en  diffère  cependant  par   plusieurs  caractères   im- 


Séance  du  '23  frrricr  1899. 


79 


perlants.  Le  corps  est  également  allongé.  a\ec  des  pattes  assez  grêles: 
mais  la  tète  est  plus  étroite,  presque  aussi  longue  (pie  le  corselet,  plus 
prolongée  en  avant  des  yeux,  à  peine  rétrécie  au  milieu,  creusée  à  l'ex- 
trémité avec  les  bords  un  peu  relevés  en  bourrelets  ;  les  yeux  sont 
contigus,  plus  gros,  plus  arrondis,  assez  grossièrement  granulés.  Les  an- 
tennes sont  très  liizarres,  et,  bien  que  rappelant  celles  des  RJnj-90flina, 
elles  en  di  lièrent  essentiellement  d'abord  par  leur  insertion  loin  des 
yeux  et  un  peu  en  dessous,  le  l''''  article  est  gros,  brièvement  piri- 
forme,  les  2  suivants  plus  petits,  égaux,  les  4*^  et  o''  très  transver- 
saux et  angulés  de  chaque  côté,  le  o"  plus  saillant  en  dehors,  le  B*^ 
beaucoup  plus  grand,  plus  large,  le  7«  plus  large  encore  et  formant 
une  sorte  de  turban,  velu,  le  S''  connue  le  Cf.  les  deux  derniers  pe- 
tits, l'avant-dernier  transversal  et  angulé  de  chaque  côté.  Le  corselet 
a  la  même  forme,  le  dos  est  aussi  bicaréné,  les  côtés  sont  très  obtusé- 
ment  angulés  au  milieu.  Les  élytres  sont  semblables,  sauf  pour  la  sculp- 
ture des  intervalles,  les  côtes  sont  plus  larges  et  l'extrémité  est  assez 
largement  marginée.  Les  6%  7«  et  S"  articles  des  antennes  paraissent 
soudés  mais  distincts. 

A.  "Wasmanni  n.  sp.  —  Long.  8  mill.  —  Vahie  rlongatus,  fusco- 
piceas.  vLr  iiitidalas,  pedibus  nifopiceis:  capite  elon(jato,  subparaUeîo, 
medio  levissime  amjustato.  apice  concavo,  innr- 
(jinibus  elevatis,  ocuUs  confusis,  modice  con- 
vexis,  sat  grosse  gianulatis:  antenuis  10-arti- 
culatis,  apice  insertis,  capite paulo  longioribas, 
articula  1"  crasso,  sequentibus  4  tranrersis, 
utrinque  anguhiiis,  sed  2°  et  3°  angustioribus, 
7'^  dilataio,  utrinque expanso  et  pilis  rufis  dense 
vestito,  2  ultimis  minutis;  prothorace  elongato, 
dorso  bicarinato ,  lateribus  mcdio  levissime  am- 
pliatis:  scutello  minuta;  ehjtris  prathorace  di- 
midio  latiaribus ,  parallelis,  ad  huiiieros  angu- 
latis,  apice  rotundatis,  utrinque  costis  2  latis 
signatis,  intervallo  suturali  fortiter  seriatim 
punctato,  discoidali  similiter  sed  minus  forti- 
ter, apice  rotundato,  satlate  ntarginato:  subtus 
subiiliter  asperulus,  coxis  valde  distantibus , 
segmenta  ventrali  P  utrinque  subtiliter  striato, 
pedibus  gracilibiis,  apice  vix  distincte  calcaratis. 

Congo  fran(:ais  :  Benito;  ma  collection. 

Je  dédie  cet  insecte  intéressant,  que  je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Donc- 


.1  p istocerus  Was man n i 
n.  sp. 


80  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

kier.  au  protagoniste  des  Myrméco-  et  Termitophiles;  le  dessin  est 
dû  au  talent  de  notre  collègue,  M.  Boileau,  que  je  remercie  de  sa 
complaisance.  C'est,  je  crois,  le  second  Rhysopausside  signalé  en 
Afrique. 


I.  Simples  observations  sur  l'utilité  de  la  radiographie  dans  les  travaux 
entomologiques.  —  II.  Description  d'un  Coléoptère  anomal  [Calo- 
soma  scrutator  (F.)].  —  III.  Capture  du  Bombus  distinguendus 
F.  Moraw.  [Hymen.]  en  France 

Par  Henri  G.xdeau  de  Kerville. 

I. 

Jusqu'ici,  les  entomologistes  n'ont  que  faiblement  utilisé  les  mer- 
veilleuses propriétés  des  rayons  X.  Bien  que  ce  mode  d'investigation 
soit  plus  précieux  pour  l'étude  des  Vertébrés  que  pour  celle  des 
Arthropodes,  il  n'en  est  pas  moins  certain  que  la  radiographie  peut 
rendre  de  grands  services  dans  nombre  de  recherches  entomologiques. 
Je  n'ai  aucunement  l'intention  d'indiquer  en  cette  notule  ces  multiples 
services,  et  me  borne  à  mentionner,  avec  des  radiographies  à  l'appui, 
l'importance  des  rayons  X  dans  ces  trois  groupes  d'études  :  1''  recher- 
ches anatomiques  sur  des  Arthropodes  conservés  par  la  voie  sèche 
ou  la  voie  humide,  et  qu'on  ne  peut  pas  ou  qu'on  ne  veut  point  dissé- 
quer; 2"  recherches  anatomiques  sur  des  Arthropodes  inclus  dans 
l'ambre  jaime  ousuccin;  3°  recherches  sur  les  cécidies. 

Les  recherches  anatomi(|ues  que,  par  l'emploi  de  la  radiographie,  on 
peut  faire  sur  les  Artiu'opodes  conservés  à  sec  ou  dans  un  li(|uide. 
sont  évidemment  limitées  à  l'examen  des  parties  que  les  rayons  X  pé- 
nètrent, d'une  manière  assez  inégale ,  pour  que  ces  parties  soient  suffi- 
samment distinctes  les  unes  des  autres.  Il  convient  d'ajouter  que  moins 
l'animal  renfermera  de  liquide,  plus  la  radiographie  sera  facile  a  efTec- 
tuer;  mais  les  organes  mous  s'écartant  plus  ou  moins  grandement, 
par  la  dessiccation,  de  leur  forme,  de  leurs  dimensions  et  de  leur  si- 
tuation normales,  l'entomologiste  est  en  présence  de  difficultés  à 
vaincre.  C'est  généralement  à  la  suite  de  résultats  négatifs  ou  insuffi- 
sants qu'il  obtiendra,  de  manière  suffisanmient  nette,  les  détails  qu'il 
veut  avoir  par  la  radiograpliir.  11  en  est  d'ailleurs  ainsi  dans  les  tra- 
vaux de  i)hotographie  entomologique. 

Relativement  à  l'étude  anatomique  des  Arthropodes  inclus  dans  le 
succin,  les  rayons  X  pourront  parfois  donner  de  bons  résultats,  qui 


Séance  du  n  février  IS90.  81 

seront  précieux,  car,  jus(iirici,  rtHiulc  de  l'organisation  de  ces 
Arthropodes  tertiaires  n'a  été  faite  cpi'à  la  liimii're  rétléchie  et  à  la  lu- 
mière transmise.  Il  convient  d'ajouter  que  le  succin  est  assez  facile- 
ment traversé  par  les  rayons  X.  Je  ne  veux  nullement  prétendre  que 
je  suis  le  premier  à  tenter  l'applicalion  de  la  radiographie  à  l'étude  de 
l'organisation  interne  des  Arthropodes  inclus  dans  l'ambre  jaune;  mais 
aucune  indication  de  cette  tentative  n'est  parvenue  à  ma  connaissance. 

Concernant  l'emploi  des  rayons  X  dans  l'étude  de  certaines  questions 
de  cécidiologie ,  les  résultats  que  j'ai  obtenus  sont  encourageants.  Au 
moyen  de  la  radiographie  on  peut,  sans  ouvrir  les  cécidies ,  se  rendre 
compte  si  elles  sont  uni  ou  pluriloculaires,  connaître  la  situation,  la 
forme  elles  dimensions  des  loges,  savoir  si  elles  sont  habitées  ou  non, 
suivre  l'évolution  de  l'animal  dans  sa  loge,  etc. 

Cette  notule  a  [)Oin'but  essentiel  d'appeler  de  nouveau  l'attention  des 
entomologistes  sur  l'utilité  de  la  radiographie  pour  certaines  de  leurs 
études.  Quant  aux  épreuves  radiographiques  que  j'ai  l'honneur  de  faire 
passer  sous  les  yeux  des  membres  du  Congrès,  elles  doivent  être  consi- 
dérées comme  de  simples  indications,  comme  des  larves  que  la  pra- 
tique et  l'habileté  peuvent  conduire  jusqu'à  l'état  parfait. 

Je  suis  heureux  de  témoigner  ici  au  savant  président  du  Photo-Club 
roueunais,  M.  le  professeur  Abel  Buguet,  ma  vive  gratitude  pour 
l'amabinté  avec  laquelle  il  met  à  ma  disposition  sa  très  grande  compé- 
tence en  matière  de  radiographie,  pour  tenter,  avec  les  matériaux  que 
je  lui  porte,  les  expériences  qui  m'intéressent. 

J'ai  le  plaisir  de  rappeler  que  notre  éminent  et  regretté  collègue,  le 
D""  Victor  Lemoine,  nous  avait  communiqué,  au  Congrès  de  1897, 
une  très  intéressante  note  Sur  l'application  des  raijoiis  Rœntgen  ii  Vé- 
tude  des  articulés  (Buh.  de  la  Soc.  entom.  de  France,  1897,  p.  87). 

II. 

M.  Maurice  Main dr on  m'a  obligeamment  otïert  —  ce  dont  je  le 
remercie  sincèrement  —  un  Calosoma  scrutator  (F.)  anomal,  du  sexe 
femelle,  et  provenant  des  États-Unis  de  l'Amérique  du  Nord.  Bien  que 
l'anomalie  soit  légère,  elle  mérite  cependant  qu'on  la  di'crive. 

Cette  anomalie  consiste  en  une  expansion  située  à  peu  près  au  (piart 
postérieur  du  tibia  de  la  patte  postérieure  droite,  et  presque  dans  le 
plan  déterminé  par  le  fémur  et  le  tibia.  Ce  dernier,  saut  l'expansion 
dont  il  s'agit  et  un  léger  coude  à  la  base  de  cette  expansion,  est  iden- 
tique au  tibia  normal  de  la  patte  gauche  correspondante. 

L'expansion  présente  la  consistance  et  la  couleur  brun-noir  du  tibia. 


82  BuUftiH  iJr  1(1  Société  Entomologifjue  de  Fronce. 

Elle  y  est  fixée  obliquement,  faisant  avec  lui  deux  angles  dont  rautérieur 
est  obtus.  Sa  longueur  est  de  deux  millimètres;  elle  ne  présente  pas  de 
di^isions  et  se  termine  par  inie  siu'Iare  plane,  ressemblant  à  une  sec- 
tion faite  par  une  coupure,  mais  qui  est  naturelle. 

La  science  entomologique  possède  la  description  d'un  [letit  nombre 
d'Insectes  présentant  l'anomalie  dont  il  s'agit. 

III. 

Au  cours  de  ma  seconde  campagne  zoologique  sur  le  littoral  de  la 
Normandie,  j'ai  capturé  aux  iles  Saint-Marcouf  (Manche),  en  septem- 
bre 1894,  une  femelle  de  Boinbus  disUuguendiis  F.  Moraw.  dont  j'ai 
fait  mention,  sans  détails,  dans  mon  compte-rendu  de  cette  campa- 
gne ('). 

Le  Bonibiis  disthnjuendm  n'avait  pas  encore,  que  je  sache,  été  si- 
gnalé en  France.  Je  dois  ajouter  que  la  détermination  de  mon  exeni- 
plaii'e  femelle  de  cette  espèce  doit  être  considérée  comme  rigoureuse, 
car  elle  a  été  faite  séparément  par  deux  spécialistes  très  compétents  : 
MM. Ernest  André  et  Rol)ei-t  du  lUiysson. 

Sur  une  particularité  éthologique 
de  Boinbus  confusus  Schenck  [Hyméx.J 

Par  Alfred  Gi.\rd. 

Dans  les  premiers  jours  du  mois  de  septembre  dernier,  par  une  belle 
et  chaude  matinée,  je  rencontrai  sur  la  falaise  entre  le  cap  Grisnez  et 
Audresselles  (Pas-de-Calais)  uu  Bombus,  que  je  pris  d'abord  pour  un 
mâle  de  B.  lapidarius  L.,  posé  au  soleil  sur  une  de  ces  pierres  blanchies 
à  la  chaux  qui  marquent  le  cliemin  des  douaniers  pendant  la  nuit.  A 
mon   approche  l'insecte  s'envola  pour  revenir  bientôt  sur  la  même 

(1)  Henri  Gade.vu  diî  Kekville. —  Recherches  sur  les  faunes  marine 
et  viaritime  de  la  Normandie,  deuxième  voyage,  région  de  Grandcamp- 
les-Bains  [Calvados]  et  iles  Soini-Marcoiif  (Manche),  juillet-septembre  1S04. 
suivies  de  deux  mémoires  d'E  i  (;  i:  ne  C  a  n  u  et  du  D''  E.  T  k  o  i;  e  s  s  \Rtsur  les 
Copépcdcs  et  les  Oslracodes  marins  des  cotes  de  Normandie  et  sur  les 
Acariens  marins  récoltés  pendant  ce  voyage,  et  d'un  supplément  au 
compte-rendu  de  soti  voyage  zoologique  dans  la  rétjion  de  Granville  et 
aux  iles  Chausey  (Manche),  en  juillet-août  1S03,  avec  12  planches  et  5  figures 
dans  le  texte,  in  Bull,  de  la  Soc.  des  Amis  des  Sciences  natur.  de  Rouen, 
2=  seni.  1897.  —  Tiré  à  part,  Paris,  J.-lî.  Baillièro  et  fils,  1898  (môme  paginât.). 
[Bombus  dislingnendusV.  Moraw.,  p.  362]. 


Séance  du  25  févrirr  IS99.  83 

pierre  et  ;i  la  inèine  place,  (pliasse  à  plusieurs  reprises, il  reprit  le  nièiiie 
Hiaiiège  avec  une  olisliiiatioii  (pii  li\a  mo»  attention.  Je  crus  un  instant 
([u'un  excrément  d'oiseau  déposé  sur  la  pierre  avait  peut-être  attiré  le 
Bombiis  en  cet  endroit.  Mais  bientôt  j'observai  sur  d'autres  pierres  par- 
faitement nettes  d'autres  individus  de  la  même  espèce  qui  se  compor- 
taient d'iuic  façon  identique.  J'en  recueillis  quelques  exemplaires  poin- 
tes examiner  plus  à  loisir  et  je  reconnus  qu'ils  appartenaient  à  une 
espèce  peu  commune  dans  le  nord  de  la  France,  le  liombus  confusus 
Sclienck. 

En  lisant  par  hasard  un  article  de  J.-D.  Al  f  ken,  de  Brème,  dans  Illiis- 
trierfe  Zeitschrift  f.  Entomologie  (t.  III,  1808,  |ip.  34:{-.'î44),  j'ai  vu  que 
Seitz  a  fait  en  Allemagne,  sur  la  même  espèce,  une  observation  absolu- 
ment identi({ue. 

L'allure  du  liombus  confusus  dans  ces  circonstances  ne  rappelle  pas 
celle  des  autres  Bombus  quand,  parfois,  ils  tournent  avec  colère  autoiu- 
du  chasseur  qui  les  a  manques.  On  ne  peut  mieux  la  comparer  qu'à 
celle  de  certains  Muscides  qui  reviennent  avec  persistance  au  poinl 
dont  on  clierche  à  les  écarter  ou  encore  à  celle  de  certains  Papillons 
diurnes  tels  que  les  Vanessides  qui  se  comportent  de  la  même  façon  et 
viennent  se  poser  sur  l'entomologiste  lui-même  plutôt  que  de  céder  la 
place  qu'ils  ont  adoptée. 

Sur  l'emploi  des  noms  de  Feronia  et  de  Platysma 
et  sur  les  rapports  des  Zabrus  avec  les  Amara  [Col.] 

Par  T.  TscniTscHÉRixE. 

Presque  tous  les  auteurs  modernes  qui  ont  eu  à  s'occuper  des  Co- 
léoptères carabi(pies  ont  adopté  le  nom  générique  de  Pterostichus  (Bo- 
nelli  1810)  en  remplacement  du  nom  de  Feronia  (Latreille  1817)  qui 
avait  été  généralement  admis  par  les  auteurs  plus  anciens.  Ce  change- 
ment, inauguré  par  Erichson  1837, ne  me  paraît  pas  très  heureux,  en 
ce  que  le  genre  Pterostichus  sensu  Bonelli,  n'ayant  été  proposé  que 
pour  grouper  un  nombre  très  restreint  d'entre  les  espèces  qui  rentrent 
aujoiu'd'hui  dans  le  grand  genre  Feronia  sensu  Latreille  et  auctor.. 
ne  peiU  pas  être  considéré  comme  équivalent  de  ce  dernier.  —  D'autre 
part,  et  si  l'on  veut  ne  s'en  tenir  strictement  qu'aux  règles  de  la  prio- 
rité, comme  c'est  aujourd'hui  l'usage  universellement  admis,  le  nom 
de  Pterostichus  se  trouvant  être  le  dernier  dans  l'ordre  des  genres  pro- 
posés dans  le  tableau  synoptique  de  Bonelli.  ne  peut  d'aucune  ma- 
nière être  choisi  de  préférence  à  celui  de  Platysma,  placé  en  tête  du 


84  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

tableau  et  ayant  ainsi  indiscutablement  tous  les  droits  à  la  priorité.  Il 
n'y  a  par  conséquent  à  choisir  qu'entre  Feronia  et  Platijsina:  le  premier 
de  ces  deux  noms  me  semblerait  préférable,  mais  je  ne  crois  pas  que  mon 
opinion  soit  partagée;  le  genre  devra  donc  porter  le  nom  de  Platysma 
(Bon.),  et  la  tribu  celui  de  Platysmatini  ;  les  sous-tribus  actiu^llement 
établies  en  sont  :  Driino.stoiiiitii,  Abacetiiti ,  Tritionotomini,  Stoudnl, 
Mici'ocephalini,  Eiichroini,  Tri(jono(j}iathint,  Platijsiiuitini  sens.  str.  et 
Amarùii. 

L.  Ganglbauer  (1892)  a  proposé  de  réunir  les  Platijnini  aux  Platys- 
matini,en  retranchant  en  même  temps  de  ces  derniers  les  Amarini  pour 
en  faire  une  tribu  spéciale,  équivalente,  par  exemple,  aux  llarpalini.  .le 
ne  partage  pas  cette  opinion  et  considère  les  Phitijnini  comme  une  tribu 
spéciale.  Quant  aux  Amarini ,  ils  ne  peuvent  constituer  qu'une  sous- 
tribu  des  Platysmatini, le  genre  Ecarthrus  (pénultième  article  des  palpes 
labiaux  plurisétulé)  ayant  si  bien  le  faciès  de  certains  Platysma  que 
plusieurs  de  ceux-ci  ont  été  décrits  comme  des  Evarthrus.  Il  est  d'ail- 
leurs impossible  de  créer  ainsi  des  tribus  à  l'aide  d'un  seul  caractère, 
d'autant  plus  que  même  cet  unique  caractère  (pénultième  article  des 
|)alpes  labiaux  plurisétulé)  se  retrouve  chez  les  Microcephalini,  qui 
sont  évidemment  des  Platysmatini  sensu  lato  (*). 

Il  est  également  surprenant  que  G. -H.  Horn  ait  pu  songer  à  faire 
luie  tribu  spéciale  des  Zabrus  et  surtout  que  les  plus  éminents  des  en- 
tomologistes d'Europe  l'aient  suivi  dans  cette  voie.  On  a  cependant 
constaté  que  les  deux  plus  importants  caractères  qui  distinguent  les 
Zabrus  (nombre  des  pores  orbitaires  et  conformation  des  tibias  anté- 
rieurs) se  retrouvent  chez  beaucoup  i\\\.mara,  quoique  non  simultané- 
ment. Ainsi  le  manque  d'un  pore  orbitaire  s'observe  chez  Amara  yigan- 
tea  Motsch.,  herculeana  Tschitsch.,  deserti  Kryn..  longicolUsDe]., 
goniodera  Tschitsch.,  tumida  A.  Moraw.,  simulans  (J.  Sahlb.)  etc. 
—  D'autre  part  le  nombre  des  pores  orbitaires  n'est  pas  même  inva- 
riable chez  les  Zabrus  :  chez  les  espèces  du  sous-genre  Eutroctes,  les 
deux  pores  manquent  généralement  tout  à  fait.  — Les  Acorius,  qui  ont 
les  tibias  antérieurs  conformés  comme  chez  les  Zabrus,  sont  considérés 
maintenant  comme  appartenant  au  genre  Amara;  la  même  conforma- 
tion des  tibias  antérieurs,  quoique  à  un  moindre  degré  de  développe- 

(1)  I!  est  tout  t'ait  étrange  qu'on  veuille  l'aire  des  tribus  spéciales  pour  cliacjue 
section  des  Platysmatini,  quand  on  juge  inutile  d'en  faire  autant  pour  les  flar- 
pallni;  personne  ne  contestera  cependant  qu'une  Heteracantha  diffère  bien 
davantage  d'un  Dapliis,  ou  un  Daptus  d'un  Harpalus,  qu'un  Zabrus  d'une 
Amara  ou  une  Amara  d'un  Platysma. 


Séance  du  22  février  1899.  80 

ment,  se  retrouve  chez  VAmara  lunicollis  et  chez  pUisieurs  autres 
espèces.  11  ne  reste  donc,  pour  difTérencier  nettenient  les  Amnra  des 
Zabrus,  que  l'absence  chez  ces  derniers  du  pore  sétigère  aux  angles 
postérieurs  du  pronolum;ilest  inadmissible  que  ce  soit  là  un  caractère 
suftisant  pour  distinguer  une  tribu.  Les  Zabrus  ne  peuvent  môme  pas 
constituer  de  sous-tribu  spéciale,  et  doivent  incontestablement  rentrer 
dans  celle  des  Àniarini. 


Diagnoses  de  Coléoptères  communiqués  par  M.  L.  Bleuse 
Par  Maurice  Pic. 

Anthrenus  Bleusei  n.  sp.  —  Subovalaire,  un  peu  plus  atténué  en 
avant  qu'en  arrière,  assez  large,  d'un  noir  brun,  densément  revêtu  de 
squamules  courtes  et  presque  arrondies,  blanches  ou  jaune  ocracé. 
orné  de  trois  taches  brunâtres,  l'une  sur  le  milieu  de  la  base  du  pro- 
thorax, deux  sur  chaque  élytre,  la  première  petite  et  humérale,  la 
deuxième  médiane,  irrégulière  et  très  grande.  Dessous  du  corps  uni- 
formément revêtu  de  squamules  blanches.  Tête  petite,  ornée  de  squa- 
mules blanches  antérieurement  et  d'un  jaune  ocracé  sur  toute  la  partie 
postérieure.  Prothorax  largement  échancré  sur  les  côtés  de  la  base, 
avec  la  partie  médiane  triangulairement  anguleuse  en  arrière,  nette- 
ment rétréci  en  avant  et  légèrement  en  arc  de  cercle  sur  cette  partie  ; 
il  est  revêtu  presque  partout  de  squamules  blanches  et  orné  de  squa- 
mules d'un  jaune  ocracé  étroitement  sur  la  base  et  plus  largement  sur 
le  disque  avec  une  tache  brunâtre  placée  tout  à  fait  devant  l'écussou. 
Éiytres  brièvement  rétrécis  antérieurement  en  avant  des  épaules  qui 
sont  un  peu  saillantes  quoique  arrondies,  obliquement  atténués  à 
l'extrémité,  ornés  de  squamules  blanches  entremêlées  d'autres  d'un 
jaune  ocracé  dessinant  de  petites  macules  ou  d'étroites  fascies  irré- 
gulières, avec  deux  taches  brunâtres,  celles-ci  de  squamules  jaune 
ocracé,  la  première  petite  et  humérale ,  la  deuxième  très  grande  et  fai- 
blement sinuée,  située  sur  le  milieu  des  éiytres,  touchant  le  bord  la- 
téral, mais  éloignée  de  la  suture.  Pattes  roussàtres,  squamuleuses. 
—  Long.  2  mill.  environ. 

Algérie  sud  :  Sidi-Okba  près  de  Biskra  (L.  Bleuse). 

Espèce  bien  spéciale  par  sa  forme  et  par  son  dessin.  Je  suis  heureux 
de  lui  donner  le  nom  d'un  collègue  à  qui  la  science  doit  déjà  plusieurs 
découvertes  et  à  qui  je  suis  redevable  de  la  communication  des  insectes 
faisant  l'objet  de  cet  article. 


Sfi  BuUptin  dp  la  Sndété  Entomologique  de  France. 

Anthicus  gigas  n.  sp.  —  Grand  et  allongé,  brillant,  d'un  noir  par- 
lois  un  peu  leinté  de  roussàtre  sur  les  élytres,  avec  l'avant-corps  et  les 
membres  plus  ou  moins  d'un  testacé  rougeâtre.  Tête  rougeâtre,  parfois  un 
peu  rembrunie,  longue  et  assez  étroite,  rétrécie  et  arrondie  en  arc  en  ar- 
rière, à  poncluation  assez  forte  et  rapprochée.  Yeux  noirs,  assez  saillants. 
Antennes  plus  ou  moins  obscurcies  à  Fextrémité,  grêles,  à  articles  allon- 
gés, le  terminal  bien  plus  long  ipie  le  précédent.  Prothorax  rougeâtre, 
peu  long,  plus  ou  moins  dilaté  et  d'ordinaire  nettement  élargi  en  avant, 
impressionné  sur  les  côtés  de  sa  base,  à  ponctuation  forte  et  assez  rap- 
prochée. Écusson  petit.  Élytres  allongés,  surtout  chez  la  Ç,  presque 
parallèles  antérieurement,  avec  les  épaules  droites,  largement  arron- 
dies, très  peu  dilatés  vers  le  milieu  et  obliquement  tronqués  ou  sub- 
arrondis à  l'extrémité,  ornés  d'une  dépression  posthumérale  oblique, 
courte  et  profonde;  ponctuation  fine,  peu  écartée  et  pubescence  cou- 
chée d'un  gris  argenté,  fine,  peu  serrée  et  irrégulièrement  disposée. 
Dessus  du  corps  foncé;  pygidium  ordinairement  très  saillant  chez  la  Ç. 
Pattes  minces,  plus  ou  moins  rougeàtres.  Le  c^  a  les  élytres  un  peu 
pjus  courts  que  la  9  et  ceux-ci  sont  miuiis  d'une  petite  dent  à  l'angle 
suturai. 

La  variété  rhodius  se  distingue  de  la  forme  type  par  la  coloration 
générale  foncée,  la  tète  et  le  pro thorax  étant  plus  ou  moins  obscurcis, 
avec  les  pattes  ordinairement  en  partie  obscurcies;  elle  ne  m'est  connue^ 
que  de  l'île  de  Rhodes  (types  in  coll.  L.  Bleu  se  et  Pic).  —  Long.  3,3- 
5,2  mill. 

Thessalic  (coll.  Pic);  ile  de  Rhodes  (coll.  Bleuse). 

Très  voisin  de  anguHfer  Pic,  de  Syrie,  s'en  distingue  par  la  colora- 
tion des  élytres  plus  foncée,  les  impressions  posthumérales  plus  mar- 
quées, les  élytres  plus  ou  moins  subparallèles  antérieurement,  etc. 

Contribution  à  l'étude  des  Lampyrides  [Col.] 
descriptions  et  observations 

Par  E.  Olivikiî. 

Lamprocera  Latiîem.lei  Kiib. 

Espèce  très  répandue  et  très  variable  relativement  au  dessin  des 
élytres.  La  coloration  est  plus  ou  moins  développée  et  alTecto  des  dis- 
positions souvent  impossibles  à  caractériser. 

Je  possède  deux  exemplaires  (var.  nigrescens)  dont  les  élytres  sont 
entièrement  noirs,  sauf  une  tache  linéaire  sur  la  suture,  dans  sa  moitié 


Séancp  du.  n  février  ISOf).  87 

anU'rieuro  depuis  rôcusson,  et  une  autre  tache  ovalaire,  marginale, 
parlant  de  l'angle  humerai  et  prolongée  jusqu'à  la  moitié  de  la  longueur 
des  élytres. 

Lamprocera  flavofasciata  Blancli. 

Le  type  conservé  au  Muséum  de  Paris  a  les  élytres  entièrement  noirs 
sauf  une  bande  ondulée,  au  delà  du  milieu,  flave.  Mais,  chez  beaucoup 
d'individus  qui  ne  peuvent  être  séparés  spécifiquement  (var.  scutellata), 
l'écusson  est  étroitement  bordé  de  flave.  (Ma  Collect.) 

Lamprocer\  trisïiou  Gorh. 

Var.  limbata.  Prothorax  assez  largement  bordé-  de  flave  antérieure- 
ment. (Ma  Collect.) 

Lamprocera  dolens  nov.  sp. 

Dblongn,  nigra;  prothorace  obtriangulari,  nigro,  nitido,  utrinque 
)uacuU>i  duabuft  rufis  tenuissima  vitta  riifa  ad  basim  conjmictis,  angulis 
posticis  obtusis;  scutello  triangulari,  nigro;  elytris  prothorace  latiori- 
bufi,  vigris,  punctulatis,  cosUilati^,  macula  parva  huinerali  rufa. 

Long.  22  miUim.  Lat.  hum.  10  millim. 

Brésil  :  Saint-Paul,  une  seule  femelle.  (Ma  Collect.) 

Tout  noir,  sauf,  sur  le  prothorax,  une  lâche  fauve  de  chaque  côté 
près  du  sommet  jointe  à  sa  pareille  a  leur  base  par  une  étroite  bande 
(le  même  couleur  ;  sur  les  élytres  une  petite  tache  humérale  fauve  et 
la  suture  très  finement  bordée  de  cette  couleur  sur  une  très  petite 
distance  à  partir  de  l'écusson. 

La  coloration  de  cette  jolie  espèce  la  différencie  aisément  des  autres 
(lu  même  genre. 

Lamprocera  laeta  nov.  sp. 

Oblonga,  aurantiaca ;  prolhoracis  disco  dunbus  macuUs  nigris  nofato  : 
ehjtris  aurantiacis,  puncto  parvo  juxtascutellari  et  macula  apicali  ni- 
gris ornatis  ;  iibiis  et   tarsis  infuscatis. 

Long.  2i  millim.  Lat.  hum.  10  millim. 

Brésil  :  Saint-Paul,  une  seule  femelle.  (Ma  Collect.) 

D'un  jaune  orangé.  Deux  taches  sur  le  dis(iue  du  prothorax  el,  sur 
chaque  élylre,  un  petit  point  juxtascullaire  et  une  tache  apicale,  noirs. 


88  Bulletin  dp  la  Société  Entomologique  de  France. 

Luuio  PicTA  Gorh. 

Le  type  n'a,  sur  les  élytres,  qu'une  seule  bande  flave  n'atteignant 
pas  le  bord  marginal.  Mais  cette  bande  varie  beaucoup  dans  ses  pro- 
portions; parfois  elle  s'élargit  jusqu'à  couvrir  le  tiers  des  élytres,  et, 
d'autres  fois,  elle  se  réduit  a  deux  points  et  même  à  un  seul.  D'autre 
part,  il  existe  des  individus  olîrant  une  tache  juxtascutellaire  et  même 
une  seconde  bande  plus  ou  moins  large  couvrant  toute  la  base  des 
élytres.  Gorham  (Biol.  Gentr.-Americ,  pi.  11,  fig.  7)  figure  un  exem- 
plaire chez  lequel  la  couleur  flave  a  envahi  la  moitié  antérieure  des 
élytres,  sauf  une  tache  noire  subhumérale,  et  les  individus  ainsi  colorés 
se  rapprochent  beaucoup  de  Casteinaul  qui  ne  serait  peut-être  qu'une 
forme  méridionale  du  jncta. 

Les  plus  noirs,  qui  n'ont,  de  flave,  qu'une  petite  tache  au  sommet 
du  prothorax  et  un  seul  point  presque  etîacé  sur  les  élytres,  provien- 
nent de  Turubarès,  à  oOO  mètres  d'altitude,  et  la  couleur  jaune  prend 
de  plus  en  plus  d'extension  à  mesure  que  les  individus  proviennent 
d'une  région  plus  méridionale.  Le  L.  Castehunu  Kirsch  est  de  Bogota. 

Luciu  i$R UNNE A  E  r  n .  0 1  i v . 

Le  prothorax  s'obscurcit  parfois  à  sa  base,  de  sorte  (ju'il  parait  ta- 
ché de  flave  à  son  sommet. 

Lucio  SPLENDENS  Em.  Oliv. 

La  tache  ponctiforrae  attenant  à  la  marge  externe  des  élytres  s'atté- 
nue considéraijlement  chez  quelques  individus  et  peut  même  dispa- 
raître complètement. 

Lucio  discolor  ncn  .  sp. 

Ovalis,  acutifonnis,  aarantiaca :  antenni.s,protliofacis  lateiiljus,  scu- 
tello,  etytris  pedibusque  nùjris. 
Long.  22  ni  Ht.  Lot.  hum.  Il  ntill. 

Amazone.  (Ma  Collect.) 

Le  corps  est  jaune  orangé,  mais  les  élytres  sont  d'un  n(Mr  brillant 
ainsi  que  les  antennes,  les  jambes  et  les  angles  latéraux  du  prothorax 
qui  est  chargé  sur  son  disque  d'une  fine  carène  longitudinale.  Les 
élytres  sont  beaucoup  plus  larges  à  leur  base  que  le  protliorax;  ils 
s'élargissent  encore,  puis  s'atténuent  jusqu'à  leur  sommet  qui  est  ar- 
rondi. 


Séance  du  22  février  1899.  89 

Otto  espèce  se  distingue  de  Vobscura  Ern.  Oli  v.,  du  blattinn  Perty 
et  de  Vabdoiuinalis  C  a  s  t .  par  la  couleur  du  dessous  du  corps  entièrement 
orangée  et  parla  bande  flave  du  prothorax;  du  ruftventris  Ern.  Oliv. 
par  ses  élytres  entièrement  noirs,  etc. 

Hyas  ingeniosa  nov.  sp. 

Piccn ;  antennis  nigris,  duobus  primis  artkuUs  flavis ;  prothorace 
suhtrianguhiri,  flavo,  maculis  tribus  nigris  notato  ;  scutello  nigro;  ely- 
tris  prothorace  latioribus,  ampliatis,  dein  attoutatis,  apice  siinul  rotun- 
datis,  puncto  quadrato  parvo  juxtamarginali  et  macula  magna  npicali 
ornatis,  vitta  rufa  longitudinali  in  média  ventri  et  segmentorum  angu- 
lis  rufescentibus. 

Long.  20  mill.;  lat.  Jium.  10  mill. 

Bolivie.  (Collect.  Grandjean.) 

Prothorax  flave  avec  trois  taches  noires ,  l'une  médiane  en  triangle 
allongé,  arrivant  presque  jusqu'au  sommet,  les  deux  autres  plus  pe- 
tites, placées  entre  celle-ci  et  l'angle  basilaire  qui  est  obscur.  Élytres 
d'un  roux  flave  avec  une  petite  tache  noire  quadrangulaire  au  tiers 
environ  de  leur  longueur,  près  du  bord  marginal  qu'elle  ne  touche 
pas  et  une  grande  tache  noire  bidentée  qui  occupe  tout  l'angle  apical 
et  remonte  plus  haut  le  long  du  bord  marginal  que  de  la  suture.  Le 
ventre  est  d'un  brun  de  poix  brillant  avec  une  bande  rousse  longitu- 
dinale sur  le  milieu  des  segments  dont  les  angles  sont  linement  co- 
lorés de  même. 

Ce  dernier  caractère  éloigne  cette  espèce  de  H.  qnadrimacnJata  dont 
efle  se  rapprocherait  par  le  dessin  des  élytres. 

Tenaspis  sinuosa  nov.  sp. 

Oblonga,  ovalis,  flavescens;  protlwrace  antice  bisinuato,  carinnto , 
disco  valde  convexo,  fusco.  macula  opicali  flaca;  scutello  piceo;  elytris 
prothorace  vix  latioribus;  paulum  ampliatis,  apice  atténuât is ,  fuscis, 
macula  basali  et  fascia  sinuata  postmediana  flavis;  pedibus piceis. 

Long.  9-11  mill.  ;  lat.  hum.  3-6  mill. 

Cayenne  c?  9.  (Ma  Collect.) 

Espèce  bien  caractérisée  par  la  sinuosité  antérieure  du  prothorax  et 
le  dessin  des  élytres.  Le  (5  est  notablement  plus  petit  que  la  ç. 

Cladodes   carinatus  nov.  sp. 
Ellipticus,  elongatus,  niger;  prothorace  rufo,  subtriangulari,  brevi. 


90  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

antice  vatde  aitenuato,  in  inedio  carinato;  scutello  nigro;  elgtris  nigris, 
utritique  macula  magna  riifa  sublmmeraii,  ornatis. 
Long.  18  mill.:  lut.  hnin.  6  mill. 

P;i tria  ?  ( Collcct .  G  r  a  n  i  i  j  c  a  ii .  ) 

Noir,  à  l'excepliou  du  prothorax  roux  et  d'une  tache  liumérale  d'un 
roux  testacé,  cette  tache  occupant  environ  le  tiers  de  la  longueur  de 
l'élytre,  attenant  à  l'épaule,  mais  ne  touchant  pas  la  suture  qui  reste 
noire. 

Cette  espèce  difîfère  de  C.  Bourgeoisi  Ern.  Oliv.,  dont  le  prothorax 
est  également  roux,  par  son  corps  entièrement  noir,  sa  suture  et  sa 
tache  juxtascutellaire  noires  et  la  carène  de  son  prothorax  ;  elle  s'é- 
loigne de  toutes  les  autres  espèces  par  son  prothorax  fortement  caréné 
et  roux,  sans  tache  noire. 

Cladodes  repertus  nov.  sp. 

Niger,  oblongo-ellipticm ; prothorace  antice  rotundato,  rufo,  disco  au- 
rantiaco,  pubescente,  marginibus  rugose  punctatis  ;  scutello  nigro;  elgtris 
nigris,  macula  ru  fa  humerali  suturam  non  attingente. 

Long.  13  mill.  ;  lat.  hum.  4,5  mill. 

Brésil.  (Ma  coUect.) 

Cette  espèce  difïère  du  carinatus  par  sa  taille  beaucoup  plus  petite, 
son  prothorax  sans  carène,  arrondi  en  avant  au  lieu  d'être  triangu- 
lairement  rétréci,  par  la  tache  fauve  des  élytres  plus  réduite  laissant 
la  suture  plus  largement  noire,  etc. 

Cladodes  pauper  nov.  sp. 
Ellijjticus,  eloiigatus,  niger;  prothorace  antice  tenuissiiue  flavido  lim- 
bato  et  el  y  tris  macula  angusta  oblonga  subhuiueraU  flacida  noiatis. 
Long.  12  mill.;  lat.  hum.,  5  mill. 
Brésil.  (Ma  coUect.) 

Cette  espèce  ressemble  à  un  petit  C.  lamellicornis  ;  elle  s'en  éloigne 
par  son  i)rothorax  tout  noir  orné  en  avant  d'une  très  Une  jjordure 
blanchâtre  et  par  la  tache  des  élytres  qui  n'arrive  pas  jusqu'à  l'épaule; 
cette  tache  qui  laisse  noir  le  bord  marginal  s'étend  à  peine  jus(]u'à  la 
moitié  de  la  longueur  des  élytres. 

Cladodes  imperfectus  nov.  sp. 

Oblongo-ovaiis,  ater;  prothorace  rufo,  macula  disco'idali  nigra  ;  elg- 
tris nigris,  fascia  antica  rufa. 


Séance  du  22  février  1S99.  91 

Lou(j.  12-13  miU  ;  lut.  hum.  4.  5  mill. 

Brésil  méridional.  (Ma  Collect.) 

Noir,  prothorax  roux  orné  d'imo  tache  noire  brillante  attenant  au 
bord  basilairc  ;  écusson  noir  ;  ély  très  noirs  dans  leur  moitié  apicale  avec 
une  tache  noire  juxtascutellaire,  roux-fauve  dans  le  reste;  ou  bien 
roux  fauve  avec  une  tache  juxtascutellaire  et  la  moitié  apicale  noires. 

Dans  un  de  mes  exemplaires,  la  tache  noire  du  prothorax  est  sé- 
parée du  bord  basilairc  par  un  étroit  liséré  fauve. 

Cette  espèce  se  rapproche  de  C.  Demoulini  Mot  se  h.  dont  elle  se  dis- 
tingue aisément  parla  tache  noire  du  prothorax  non  prolongée  jusqu'au 
sommet. 

Dryptelytra  inops  nov.  sp. 

Elougata,  parallela,  atra;  prothorace  subtriangulari,  angulis  posticis 
rotmidatis,  flavo,  disco  fusco;  scutello  fusco;  elytris  prothorace  vix  la- 
tioribus,  minus  dehiscentibus,  flavis. 

Long.  IS  mill.;  lut.  hum.,  .j  miU. 

Venezuela.  (Ma  collect.) 

Bien  distinct  par  la  tache  brune  de  son  prothorax  et  ses  élytres  en- 
tièrement flaves. 

Dryptelytra,  Grandjeani  nov.  sp. 

Elongata,  parallelu,  flava  ;  aiitemua,  pedibus  tribusque  ultimis  ven- 
ir is  seg  mentis  nigris;  prothorace  flmo,  subito  antice  attenuato,  vitta 
longitudinali  nigra,  nitida;  elytris  paulo  post  scutello  valde  dehiscen- 
tibus, nigris,  sutura,  apice  et  margine  externo  in  dimidio  antico  flavis. 

Long,  l'.i  mill.:  lat.  hum.  4  mill. 

Bohvie.  (Collect.  Grandjean.) 

Cette  jolie  espèce  se  rapproclie  de  7).  vittipennisEvw.  Oliv.  Elle  en 
(litière  par  son  prothorax  orné  dans  son  milieu  longitudinal  d'une  large 
bande  noire  et  par  l'angle  apical  des  élytres  flave. 

Je  suis  heureux  de  lui  donner  le  nom  de  mon  ami  et  collègue, 
M  Grandjean,  qui  a  réuni  une  intéressante  collection  de  Lampyrides. 

Dryptelytra  plorans  nov.  sp. 

Elongata,  parallela,  flavida ;  aiitennis,  tibiis,  tarsis  et  tribus  ultimis 
ventris  segmentis  nigris;  antennis  infuscatis,  sutura  niargineque  ex- 
terno in  dimidia  parte  antica  flavidis. 

Long.  13  mill.;  lat.  hum.  3  niill. 

Venezuela.  (Collect.  Grandjean.} 


92  BuUetiti  de  lu  Société  Entomologique  de  France. 

Cette  espèce  se  distingue  nettement  de  toutes  les  autres  du  mèuif 
genre  pur  ses  élytres  obscurs. 

Lucidota  ingloria  nov.  sp. 

Elongata,    anf/usta,   niçira:  prothomce  et   eh/tris    tenuisKiine  fhvo 
liiabatis. 
Long,  li  iiiill.:  lat.  hniii.  î  Diill. 

Brésil  méridional.  (Ma  collect.) 

Entièrement  noire  à  l'exception  d'une  fine  bordure  qui  entoure  le 
prothorax,  sauf  sa  base,  et  les  élytres,  sauf  l'angle  suturai  ;  un  point 
lumineux  sur  l'avant-dernii-r  segment  du  ventre.  La  bordure  du  pro- 
Ihorax  est  si  étroite  qu'elle  disparait  parfois  ;  mais,  même  dans  ce  cas, 
cette  espèce  se  distingue  toujours  du  L.  lugens  G  or  h.,  sombre  comme 
elle,  par  son  prothorax  plus  long,  moins  arrondi  et  plus  atténué  en 
avant. 

Pelania  imperfecta  nov.  sp. 

Oblongo-elongata,  convexa,  flavescens,  nitida,  fulvo-puhescens ;  protho- 
mce ogivali,  convexo,  liaud  carinaio,  laterihus  erecti.t,  angulis  posticis 
parum  proininulis  ;  scutello  (jnadrato,  in  média  lODgitudinalitcr  sulcato; 
elijtrifi  hrevioribus,  ititm  dehiscentibus,  tertio  abdoininis  segmento  haud 
longioribus,  brumieo-tcstaceis,  sutura  et  miirgive  ienuissime  flavis, 
margine  externo  reflexo,  abdominis  segmentis  recte  truncatis,  lateri- 
hus mucronatis ;  pygidio  lato,  recte  truncato,  medio  modice  convexo; 
ultimo  ventrali  segmento  vix  sinuato. 

Long.  14  ntill.;lat.  hum.  .5  //////. 

Laghouat  (Algérie).  Un  seul  exemplaire  c5  communiqué  par  M.  Zur- 
cher. 

Cet  exemplaire,  à  première  vue,  paraît  être  une  anomalie  et  j'ai 
hésité  longtemps  avant  de  le  décrire  comme  type  spécifique.  Cependant, 
si  on  l'examime  attentivement,  on  constate  des  différences  qui  obligent 
à  le  séparer  comme  espèce.  En  effet,  outre  la  brièveté  et  la  déliiscence 
des  élytres  qui  i)Ourraient,  à  la  rigueur,  être  attribuées  à  une  cause 
tératologique,  il  s'éloigne  de  ses  congénères  par  son  écusson  large, 
carré,  sillonné  longitudinalement  dans  son  milieu;  par  la  forme  des 
segments  supérieurs  de  l'abdomen  tronqués  carrément  et  prolongés  à 
leur  angle  postéro-externe  en  une  pointe  ou  mucron  beaucoup  moins 
saillant.  Le  reph  marginal  des  élytres  est  exactement  appliqué  au  lieu 
d'être  étalé  comme  chez   le   mauritanica   et   surtout  Vangustipennis. 


Séance  du  22  février  1899.  93 

Les  aih's  (|ue  r«>n  découvre  pliées  sous  les  élytres  paraissent  l>ien  dé- 
veloppées. 

Contribution  à  l'étude  de  la  Géographie  entomologique  de  l'Auvergne 

Par  C.  Bruyant. 

J'ai  l'honneiu-  de  soumettre  à  la  Société  une  série  de  cartes,  sur  les- 
(luelles  j'ai  cherché  à  établir,  avec  le  plus  de  précision  possible,  les 
aires  de  répartition  d'un  certain  nombre  d'Insectes. 

La  composition  de  la  faune  d'une  région  déterminée  se  montre  sous 
la  dépendance  de  facteurs  généraux  (climatérifiues)  et  de  facteurs 
particuliers,  relatifs  à  la  flore  et  à  la  ferte.  La  part  qui  doit  être  attri- 
buée à  chacun  de  ces  différents  facteurs  biologiques  est  plus  aisée  à  dé- 
terminer dans  U-s  contrées  accidentées  :  la  région  que  représentent 
nos  cartes  semble  entre  toutes  favorable.  Sur  un  espace  restreint  s'éta- 
genl  toutes  les  altitudes  comprises  entre  3o0  et  1.900  mètres,  de  la 
plaine  de  l'Allier  au  sommet  du  Sancy  (188G},  la  cime  la  plus  élevée 
de  la  France  centrale.  —  Le  Plateau  central  forme  d'autre  part  une 
ile  complètement  séparée  par  une  ceinture  de  plaines  de  l'immense 
hémicvcle  constitué  par  les  Pyrénées,  les  Alpes,  le  Jura  et  les  Vosges. 
-  Cette  situation  isolée,  la  variété  des  terrains,  du  relief,  des  alti- 
tudes créent  ainsi  les  meilleures  conditions  possibles  pour  l'étude  géo- 
némique  des  espèces. 

La  carte  hvpsométrique  d'une  part,  de  l'autre  les  cartes  de  reparti- 
ti(m  des  terrains  géologiques,  des  eaux  minérales  et  des  forêts  servent 
de  point  de  départ  pour  l'étude  particulière  des  espèces.  Celles-ci  ont 
été  choisies  parmi  les  types  créophages  (Carabides)  ou  phytophages  in- 
différents (Orthoptères)  ou  encore  polyphages  (Formicides).  —  L'exis- 
tence d'un  régime  exclusif  impli(iue  en  effet  celle  d'un  autre  facteur 
biologique  particulier  et  vient  compliquer  la  question. 

La  comparaison  des  cartes  établies  au  nombre  de  deux  cents  envi- 
ron, nous  a  amenés  à  distinguer  dans  la  région  étudiée  :  une  zone  des 
plaines,  une  zone  montagneuse  et  une  zone  alpine. 

La  zone  alpine  (zone  alpine  inférieure  ou  subalpine  des  grandes 
chaînes  montagneuses)  serait  délimitée  inférieurement  par  la  courbe 
hypsométri(iuc  de  1.300  mètres.  La  zone  montagneuse  serait  comprise 
entre  les  courbes  de  1.300  et  de  700.  Enfin  entre  la  zone  des  plaines 
proprement  dite  et  la  précédente  s'étendrait  une  zone  intermédiaire 
donnant  accès  suivant  le  relief  et  l'exposition  aux  espèces  des  deux 
zones  limitrophes. 


94  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

La  mieux  caractérisée  est  certainement  la  zone  alpine,  que  nous 
avons  retrouvée  dans  les  Monts  Dore,  le  Cantal,  et  le  Forez. 

La  distribution  des  espèces  dans  ces  dilTérentes  zones  est  réglée  par 
les  conditions  générales  de  climat.  Mais  il  y  a  lieu  de  distinguer  dans 
chacune  de  ces  zones  des  facieft  spéciaux.  Certaines  formes,  aussi  bien 
animales  que  végétales,  se  rencontrent  sur  des  terrains  géologiques 
déterminés,  d'autres  recherchent  les  localités  humides,  ou  au  contraire 
les  endroits  secs,  ou  bien  l'abri  des  forêts,  etc.  Mais  parmi  les  locali- 
sations restreintes  de  la  faune,  l'une  des  plus  curieuse  est  celle  des 
espèces  halophiles.  La  tlorule  des  terrains  salés  dans  la  région  qui 
nous  occupe  a  été  étiuliée  par  F.  Héribaud;  nous  pouvons  y  ajouter 
une  faunule  correspondante,  encore  peu  nombreuse,  il  est  vrai,  et  sur 
la  composition  de  laquelle  nous  aurons  à  revenir. 

L'étude  de  l'influence  des  milieux  cosmiques  sur  l'organisme  végé- 
tal a  déjà  donné  des  r(^sultats.  11  nous  semble  que  cette  étude,  reprise 
pour  l'organisme  animal,  n'est  pas  moins  fécondi».  et  qu'elle  est  liée 
par  des  rapports  très  étroits  aux  recherches  géonémiques  que  nous 
avons  poursuivies  dans  notre  région  en  suivant  des  exemples  bien 
connus.  Mais  les  conséquences  qu'il  est  possible  de  déduire  n'ont  de 
valeur  qu'autant  qu'elles  reposent  sur  des  observations  nombreuses  et 
répétées  ;  nous  prions  donc  nos  collègues  de  voir  dans  le  travail  que 
nous  leur  soumettons  une  simple  ébauche.  Cette  ébauche  pourra  peut- 
être  un  jour  être  terminée  grâce  à  leurs  conseils  et  à  leur  bienveillant 
appui. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  [C.  R.  hehdom.  des  séances),  1899,  I,  6  et  7.0 

.Ujvicultural  Gazette  of  S.  S.  \y(des,  IX,  12.  1899.  —  A.  Gale  :  Becs 
and  how  to  manage  tliem  (pi.).  —  Bee  Calendar.  —  Divers  :  Insect 
and  Fungus  Diseases  of  Fruit  Trees  and  their  Remédies  (pi.). 

liroivn  Unicersitij  Catalo(jue,  1898-99.0 

Cidre  et  le  Poiré  {Le),  X,  10,  1899.  —  Delépine  :  Les  Abeilles  et  le 
Pommier. 

Entomologische  Nachrichten,  XXV.  3-4,  1899.  —  Kupka  :  Beitrag  zur 
Kenntniss  der  Cicadinengattiuig  Alebra  Fieber  (fig.).  —  Y.  Sjos- 
TEDT  :  Neue  afrikanische  Termiten.  —  H.-J.  Kolbe  :  Ueber  neue 
oder  wenig  bekannte  Arten  der  Melolonthiden-Gattung  Apoyonia 
ans  Afrika. 


Séinirc  du  22  frvvit'v  1S99.  9o 

Entomolofiisfs  Rrcord  mal  Journal  of  Variation  [Tin'),  XI,  2,  1800.  — 
T. -A.  Chai'max  :  Lepidoplera  witli  a  gonoral  inland  rtislrihutiun  in 
Europe  but  confinod  to  coast  habitats  in  England.  —  W.-H.  Harwood  : 
Aberrations  of  Anthrocmi  fUipendular.  —  T.-B.  Fletcher  :  British 
Species  of  Butterllies  at  Wei-hai-^vei.  —  E.  Reuter  :  Arguresthia 
ronjvgeUa  Zell.,  a  new  eneniy  to  tbe  Apple  fruit.  —  H. -G.  Dyar  : 
A  Suggestion  for  tlie  Pterophoridae  (pi.)-  —  E.-M.  Dadd  :  Observa- 
tions on  the  genus  Catocala  :  C.  proinimi,  etc.  —  J.-W.  Tutt  : 
Migration  and  Dispersai  of  Insects  :  Orthoptera.  —  Notes  diverses. 

Frelon  {Le),  VII,  o,  1890  (2  exempt.).  —  J.  Desbrochers  des  Loges  : 
Notes  sur  quelques  Coléoptères  de  la  Toiu\aine  peu  communs  ou 
propres  à  la  région  du  Centre-Ouest.  —  Espèces  inédites  de  Curcu- 
lionides  de  l'Ancien  monde,  VII. 

UlmtrierU  Zeitschrift  fur  Entomologie.  IV,  4.  1890.  —  L.  Soruagex  : 
Mordraupen.  —  D''  F.  Urech  :  Einige  Bemerkungen  zum  zt'itlichen 
Auftreten  der  Schuppen-PigmenstofTe  von  Pieris  brassicae.  —  Prof. 
A.-R.  Grote  :  Gattungs-Typen  der  europâischen  Bonibijcides  (pi.). 
—  Fr.-W.  Konow  :  Anah  tische  Tabelle  zum  Bestimmen  der  bislier 
bescliriebenen  Larven  der  Hymenopteren-Unterordnung  Chalasto- 
gastra.  —  Notes  diverses. 

A',  k.  zoologisch-hotanischen  Cesellschaft  in  Wien  {Yerhandiungen) . 
XLVIII,  10.  1898.  —  F.  WagxNer  :  Eine  neue  Psodos-Form  {Psodos 
noricana).  — P.  Borx  :  Ein  neuer  Coptolabrus. 

Naturaliste  {Le),  15  février  1899.—  L.  Planet  :  Reetilication  à  propos 
du  Lucanus  forniosanns  L.  PI.;  et  Note  sur  VIfexarthrius  Chandoiri 
H.  Deyr.  (tig.).  —  Daguix  :  Les  Insectes  comestibles  dans  l'anti- 
quité et  de  nos  jours. 

Psgche,  VIII,  274,  1899.  —  A.-P.  Morse  :  The  distribution  of  the  New 
England  Locusts  (pi.).  —  T.-D.-A.  Gockerell  :  Postscript  ou  Per- 
dita. 

n.  Acradenùa  dei  Lincei  {Atti),  1899,  I,  2.0 

llevue  Scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  XII,  134, 

1899. O 
liorarlani  Lapok,  VI,  2,  1899.  —  Diverses  notes  en  langue  hongroise. 
[iogal  Society  {Proceedings),  LXIV,  407,  1899.© 

Royal  Society  of  South  Australia,  XXII,  2,  1898.  —  A.-J.  Tirxer  : 
Notes  on  Australian  Lepidoptera  (pi.).  —  Descriptions  of  New  Micro- 
lepidoptera    from  Queensland.  —  Rev.   T.  Blackburx  :  Further 


96  BuUrtln  de  la  Société  Entoinologique  de  France. 

Notes  on  Australian  Coleoptera.  with  Description  of  New  Gênera 
and  Species. 

Societas  Entomologica,  XIII.  22.  1899.  —  D""  E.  Fischer  :  Expcrimen- 
telle  kritisclie  Untersuclmngen  iiber  das  prozentuale  Auftreten  der 
durch  tiefe  Kalte  erzeugtfn  Yanessen-Aberrationen.  —  P.  Born  : 
Meine  Exkursion  von  1898. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  VOuest  de  la  France  (Bulletin),  VIII, 
3-4,  1898.  —  Abbé  J.  Dominique  :  Quelques  mots  sur  les  Metopius 
de  la  Loire-Inférieure  et  description  de  trois  espèces  paléarctiques 
nouvelles  (pi.  et  tig.).  —  D""  S.  Bonjour  :  Sur  quelques  Lépidoptères 
intéressants  ou  nouveaux  [lour  le  département  de  la  Loire-Infé- 
rieure (3'^  Note). 

Société  d'Histoire  naturelle  de  Cohnar  [Bulletin),  nouv.  sér.,  IV,  1897- 
1898.  —  J.  Bourgeois  :  Catalogue  des  Coléoptères  de  la  Chaîne  des 
Vosges  et  des  régions  liniitroplies.  —  Abbé  Fettig  :  Le  Carabus 
monilis  d'Alsace.  —  La  variabilité  dans  Tordre  des  Lépidoptères  à 
propos  de  quelques  aberrations  observées  en  Alsace. 

Société  Entomologigue  de  Belgique  [Annales),  XLIII,  1,  189!).  —  A.  de 
.loxcK  :  Matériaux  pour  l'étude  des  Hémiptères  de  Belgique.  — 
P.  Thierry-Mieg  :  Description  de  Lépidoptères  nocturnes.  — 
E.  Fleutiaux  :  Notes  sur  (juelques  Eucnémideset  descriptions  d'es- 
pèces nouvelles.  —  M.  Pic  :  Essai  d'une  étude  sur  les  Ptinus  du 
Brésil. 

Société  scientifiqae  du  Chili  [Actes),  VII,  o,  1897  ;  VIII,  1-4,  1898.  — 

P.  Germ.\ix  :  Neuf  mois  aux  sources  du  Béni  (Bolivie). 
Spelunca.  Bulletin  de  la  Société  de  Spéléologie,  IV,  lo,  1898.© 

Wiener  entontologische  Zeitung,  XVIII,  1,  1899  (2  exempl.).  —  E.  Reit- 
TER  :  Die  Arten  der  Coleopteren-Gattung  Orthochaetes  Germ.  Stg- 
phlus  Schonh.)  aus  Europa  und  den  angrenzenden  Landern,  nebsl 
einer  Uebersicht  der  mit  ihr  zunachst  verwandten  Gattungen.  — 
G.  Strobl  :  Spanische  Dipteren  (II).  —  J.  Muller  :  Kritische  Be- 
merkungen  ûber  Goniocarabus  intermedius  Dej.  und  corpulentux 
Kr.  —  L.  Hacker  :  Atome  zur  Biologie  der  Kâfer,  II. 

Wisconsin  Geological  and  Saturai  Ilistorg  Surceg  [Bulletin),  1898.  — 
G.  et  E.  Peckham  :  On  thc  Instincts  and  Habits  of  tlie  Solitary 
Wasps  (pi.). 

André  (E.)  :  Contribution  à  la  connaissance  des  Mutillides  de  l'Aus- 
tralie. —  [Mém.  Soc.  zool.  Fr.),  1898,  o2  p.* 


Séance  du  22  férriey  tS09.  97 

Herg  (C.)  :  Sobro  los  onemigos  pequonos  fie  la  Langosta  peregrina 
Schistocerca  pamnensis  (Burm.).  —  [Coin.  Mus.  nnc.  Buen.  Ayres). 
1898,  6  p.* 

Id.  :  Descriptio'novi  generis  Cerambycidarum  Reipublicae  Argenlinae. 

—  {Loc.  cit.],  1898,  3  p.* 

In.  :  Substitucidn  do  nombres  genericos,  II.  — {Loc.  cit.),  1898,  3  p.* 
Id.  :   Soljrc  cl  Langostin  y  el  Camarôn  dos  Crustaceos  Macriiros  do 

aguas  argontinas  y  urugiiayas.  —  {Loc.  cit.),  1898,  3  p.* 
Id.  :  Sobro  el  Thelijphovus  maximus  Tarnani.  —  [Loc.  cit.),  1898,  2  p.* 

BouLENGER  (G. -A.)  :  Matériaux  pour  la  Faune  du  Congo.  —  Poissons 
nouveaux.  —  [Ann.  Mus.  Congo),  \,  1,  1898.*© 

Champenois  (A.)  :  Remarques  sur  les  Amphicoma  avec  additions  à  la 
Revision  des  Coléoptères  du  genre  Amphicoma.  —  {L'Abeille,  XXIX), 
1896,  20  p.* 

Id.  :  Recherches  sur  la  synonymie  des  Trichodes  de  l'Ancien  Monde. 

—  (loc.  cit.).  1898,  2  p.* 

Id.  :  Note  sur  los  Glaphfirus  turkestanicus  Semen.ot  sogdianus  Semen. 

—  {Bull.  Soc.  Eut.  Fr.),  1898,  2  p.* 

CooK  (O.-F.)  :  American  Oniscoid  Diplopoda  of  the  order  Merocheta. 

—  [Proc.  U.  S.  yat.  Mus.),  1898,  18  p.,  4  pi.* 

Daniel  (K.  et  J.)  :  Coloopteren-Studion,  II.  —  Munich,  1898,  88  p.* 

EscHERicH  (K.)  :  Beitrag  zur  Morphologie  und  Systematik  der  Coleop- 

teren-Familie  der  Rhysodiden.  —  {Wien.  Eut.  Zeit.),  1898,  10  p., 

1  pi.*  (2  exompl.) 
Id.  :  Zoologische  Ergobnisse  einer  von  D''  K.  Eschorich  und  D'  L.  Ka- 

thariner  nach  Central-Kleinasien  unternommenen  Reise,  IV,  Coleop- 

teren.  Untor  MitAvirkung  von  E.  Brenske,  L.  Ganglbaier,  D'"  L.  v. 

Heydex,  E.  Wassmann  und  .1.  Weise.  —  {Stett.  Eut.  Zeit.),  1897, 

69  p.* 
Id.  :  Zur  Anatomie  und  Biologie  von  Paussus  turcicus  Friv.  zugleich 

oin  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Myrmocophilie.  —  {Zool.  Jahrb.), 

1898,  44  p.,  fig.* 

Id.  :  Zur  Biologie  von  Thorictus  Foreli  Wasm.  —  {Zool.  .1»;.),  1898, 
10  p.,  (ig.* 

Id.  :  Zoologische  Reiseskizzen  aus  Kleinasion.  (s.  d.),  9  p.* 

Id.  :  Revision  der  Meloiden-Gattung  Lijdus  Lalr.  —  {Deutsch.  Eut. 
Zeit.),  1896,  44  p.* 


9S  liiiUi'tin  (II'  la  Société  Entomoloijiqae  de  France. 

Fairmaike  L.  :  Matériaux  pour  la  Faune  colëoptériquo  do  la  Région 
malgache,  YI.  —  [Ann.  Soc.  Ent.  Belg.],  1898,  M  p.*  (2  exempl.) 

Id  :  Quelques  Coléoptères  de  l'Afrique  occidentale  française.  —  [Mot, 
Leyd.  Mus.),  1898,  13  p.  (2  exempl.).* 

Id.  :  Description  de  trois  Histérides  myrmécophiles  de  Madagascar. 

—  {Bull.  Soc.  Elit.  Fr.],  1898,  3  p.  (2  excmpl.).* 

Fauconnet  (L.)  :  Chasse  aux  Coléoptères.  Autun,  1898,  16  p.  — Don 
de  M.  P.  Klincksieck. 

Id.  :  Notions  élémentaires  d'Anatomie  externe  des  Coléoptères  et  Vo- 
cabulaire de  tous  les  termes  employés  en  Entomologie  pour  Té- 
tude  spéciale  de  ces  Insectes.  Paris,  1897,  24  p.  —  Don  de  M.  P. 
Klincksieck. 

Frexch  (C.)  :  Fruit  Flies.  —  :(;uid.  Crow.],  1898.  8  p..  1  i.l.* 

Id  :  The  San  José  Scale.  —  {Loc  rit.),  1898,  8  p..  1  pi* 

(iADEAU  DE  Kerville  (H.)  :  Sur  la  furcation  tératologique  des  pattes, 

des  antennes  et  des  palpes  chez  les  Insectes  (tîg.;.  —  [Bail.  Soc. 

Ent.  Fr.),  1898,  3  p* 

Id.  :  Le  quatrième  Congrès  international  de  Zoologie  tenu  à  Cambridge 
(Angleterre)  du  23  au  27  août  1898.  —{yatitr.),  1898,  8  p.* 

Id.  :  Description  et  figure  de  la  tète  d'un  veau  monstrueux  appartenant 
au  genre  Iniodyme  (pi.;.  —  {Bull.  Soc.  Am.  Se.  yat.  Bonen  ,  1898, 
3p.*0 

Id.  :  Recherches  sur  les  faunes  marine  et  maritime  de  la  Normandie, 
2"  voyage.  —  Suivi  de  deux  Mémoires  d'E.  Caxu  et  du  D''  Troies- 
sART  sur  les  Copépodes  et  Ostracodes  marins  des  C(Mes  de  Norman- 
die et  sur  les  Acariens  marins  récoltés  pendant  ce  voyage,  et  d'un 
supplément  au  compte  rendu  de  son  voyage  zoologique  dans  la  ré- 
gion de  Granville  et  aux  îles  Chausey  (Manche).  —  [Loc.  cit.), 
1897,  143  p.,  pi.  et  lig.* 

(îa(;e  (S. -H.)  :  The  Processos  of  Eife  revealed  hy  the  Microscope  :  a 
Plea  for  physiological  Histologv.  —  [Smiths.  Rep.\  1898,  27  p.. 
3pl.- 

Ganclbauer  (L.)  :Die  Kafer  vim  Mitli'lcuropa,  111.  1,  Wien..l899.408p. 

—  Acquis  pour  la  Bililiothèque. 

GiLL  (Th.)  :  Some  Questions  of  Nomenclature.  —  [Smith.  Rep.  ,  1898, 
26  p.* 


Séance  du  22  fr crier  1S9!).  99 

GiROD  (P.)  :  Atlas  dp  poclio  des  Papillons  de  Fraitc*',  Suisse  el  Belgique. 
Paris,  1898,  179  p.,  72  pi.  col.  -  Don  de  M.  P.  Klincksieck. 

H.\MPSON  (G.-F.)  :  Catalogue  of  the  Syntomidae  in  tlie  Collection  of  tho 
British  Muséum.  Londres  1898,  oo9  p.,  17  pi.  col.  —  Acquis  i)our 
la  Bibliothèque. 

Heim(D')  :  The  Biologie  Belations  betwecn  Plants  and  Ants.  —  {Smith. 
Rep.),  1898,  47  p.,  6  pi.* 

KrxïER  (S.-J.)  :  The  Coccidae  of  Kansas.  —{Kaus.  Univ.  Quart.),  1899, 

15  p.,  7  pi.* 

Lambertie  (M.)  et  E.-B.  Dubois  :  Catalogue  des  Hémiptères  du  dépar- 
tement do  la  Gironde.  —  (.4c.  Soc.  Linn.  Bord.),  1898,  54  p.*    ■ 

Lameere  (A.)  :  Notice  sur  le  D""  E.  Candèze.   -  {Ann.  Soc.  Ent.  BpUj.), 

16  p.,  portr.* 

Lapouge  (G.  de)  :  Phylogénie  des  Carabus.  —  [Bull.  Soc.  Se.  viéd. 
Ouest),  1897-98,  61  p.* 

LÉVEiLLÉ  (A.)  :  Descriptions  de  cinq  Temnochilides  nouveaux.  — (/^mY/. 
Soc.  Ent.  Fr.),  1898,  5  p.* 

Marlatt  (C.-L.)  :  Japanese  Hymenoptera  of  the  Family  Tenthrcdinidae. 

—  {Proc.  U.  S.  yat.  Mu.s:),  1898,  12  p.* 

Meunier  (F.)  :  Les  Chasses  diptérologiques  aux  environs  de  Bruxelles. 

—  {Ann.  Soc.  Se.  Brux.),  1898,  39  p.* 

Id.  :  Listes  des  Diptères  et  des  Hyménoptères  capturés  sur  les  dunes 
de  Blankenberghe.  —  {Loc.  cit.),  1898,  7  p.* 

Id.  :  Ueber  ienige  fossile  Coleopteren  des  Miinchener  Muséums.  — 
(///.  Zeits.  Entom.),  s.  d.  1  p.* 

Id.  :  Quelques  mots  sur  les  Faunes  hyménoptérologiques  et  diptérolo- 
giques de  la  Bulgarie  septentrionale.  —  {Ann.  Soc.  Se.  Bruje.). 
1898,  7  p.* 

Id.  :  La  variation  sexuelle  chez  les  Arthropodes,  par  P.  de  Peveri.mhoff 
{Ann.  Soc.  Ent.  Fr.),  1898.  —  Pissarew  W.-.J.  Das  Herz  der  Biene 
{Apis  melli/îca)  {Zool.  Anz.).  —  {Bec.  ijuest.  scient.),  1899,  8  p.* 

MoTTER  (M.-G.)  :  A  Contribution  tho  the  Study  of  the  Fauna  of  the 
(irave.  A  Study  of  one  hundred  and  lifty  Disinterments,  Mith  some 
additional  expérimentai  Observations.  —  {Journ.  iV.  Y.  Ent.  Soc). 
1898,  30  p.  2  pi.* 


100  Bulletin  de. la  Société  Entomologique  de  France. 

Mlrray  (J.)  :  The  gênerai  Conditions  of  Existence  and  DistriJjution  of 
Marine  Organisms.  —  {Smith.  Hep.),  1897,  13  p.* 

Pantel  (J.)  :  Le  Thrixion  Ilalidai/anum  Rond.  Essai  monographique 
sur  les  caractères  extérieurs,  la  Biologie  et  l'Anatomie  d'une  larve 
parasite  du  groupe  des  Tachinaires.  —  {La  Cell.),  1898,  290  p., 
6  pL* 

Saussure  (H.  de)  :  Un  Genero  nuevo  de  Ortopteros.  —  {Inst.fis.  geogr. 
nac.  Costa-Rica),  1897,  1  p.* 

Id.  :  Analecta  entomologica.  —  I.  Orthopterologica.  —  {Rev.  Suisse 
Zool.),  1898,  93  p.,  1  pi.  n.* 

ScHiLSKY  (J.)  :  Die  Kâfer  Europa's,  XXXV,  1899.* 

Skinner  (H.)  :  A  Synonymie  Catalogue  of  the  Nortli  American  Rhopa- 
locera.  —  Philadelphie,  1898, 100,  XIV  p.* 

ScHWEiMTz  (E.-A.  de)  :  The  War  with  the  Microbes.  —  {Siniths.  Rec], 
1898,  14  p.* 

TscHiTCHÉRiNE  (T.)  :  Quclquos  observations  sur  le  «  Descriptive  Cata- 
logue of  the  Coleoptera  of  South  Africa  »  de  M.  L.  Péringney.  — 
{Hor.  Soc.  Eut.  Ross.],  1898,  14  p.* 

TiJMPEL  (Di"  R.)  :  Die  Geradfluger  Mitteleuropas,  IV,  24  p.,  3  pi.  col., 
fig.  —  Acquis  pour  la  Bibliothèque. 

WuLP  (F. -M.  VAX  DEu)  :  Biologia  Centrali-Americana.Diptera  II,  pp.  369- 
384.  —  Acquis  pour  la  BibUothèque. 

A.  L. 


Le  Sccrélaire-fjérant  :  Pu.  Fii.vNçois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIihTÉ    ENTOMOLOaiQUE    DE    FRANCE 


fiiéance  <lu  ^  iitarfs  1999. 

Présidence  de  M.  A.  C.IARD,  Vice-Présidenf. 

MM.  A.  Barbey,  de  MuiicIiorand-sur-Orbo.  H.  du  Buysson,  de 
Broùt-Yornet,  Ch.  Demaison,  de  Beims,  B.  de  la  Perraiidière,  de 
Jarzé,  A.  Baiïray.  de  Cape  Town.  J.  Yachal.  d'Argenlat,  assistent  a 
la  séance. 

Correspondance.  —  Le  Président  donne  lecture  de  la  lettre  suivante 
que  lui  a  adressée  M.  H.  d'Orhigny  : 

Monsieur  le  Président, 

Je  ne  puis  vous  dire  combien  j'apprécie  le  grand  honneur  que  m"a 
fait  la  Société  enlomologique  de  France  en  me  décernant  le  Prix 
DoUfus  pour  l'année  1898.  Je  remercie  tous  mes  collègues  qui  m'ont 
si  aimablement  donné  leurs  suffrages,  particulièrement  ceux  qui  ont 
bien  voulu  me  communiquer  avec  tant  d'obligeance  les  matériaux 
qu'ils  possédaient  et  m'ont  aussi  bien  souvent  aidé  de  leurs  conseils  ; 
c'est  seulement  grâce  à  leur  concours  que  j'ai  pu  faire  mon  travail. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Président,  l'expression  de  mes  senti- 
ments les  plus  distingués. 

H.  d"Orbign>. 

Don  de  la  collection  A.  Mauppin.  —  Le  Président  annonce  que 
Madame  Torchon,  sœur  de  notre  regretté  collègue  A.  Mauppin, 
vient  de  faire  à  la  Société  une  donation  importante. 

Cette  donation  comprend  tout  ce  [pii  dans  la  succession  Mauppin 
a  trait  à  l'Entomologie,  c'est-à-dire  : 

1°  La  collection  de  Coléoptères  d'Europe  recueillie  par  A.  Mau  ppin, 
collection  en  parfait  état  de  conservation  et  précieuse  par  le  soin  avec 
lequel  sont  indiquées  les  localités  et  les  dates  des  captures. 

2"  La  collection  de  Coléoptères  de  Just  Bigot. 

3"  La  collection  d'Hémiptères  de  Just  Bigot. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N"  5. 


102  BuUi'lin  de  la  Soricié  Enlonwlogiqur  de  France. 

4"  Quelques  carions  d'insectes  exotiques  (Coléoptères,  Hyméno- 
ptères, etc.). 

5°  Un  certain  nombre  de  livres  d'Entomologie,  notamment  le  Gênera 
des  Coléoptères  de  Jacqnelin  Du  val,  la  Monographie  des  Élalérides 
de  Candèze.  les  Slapli.ylinides  de  France  de  Cl.  Rey.  etc. 

6''  Des  flacons  et  autres  ustensiles  de  chasse  qui,  suivant  l'intention 
de  la  donatrice,  pourront  être  distribués  à  des  entomologistes  dt'lju- 
tants  et  peu  fortunés. 

Sur  la  proposition  du  Président,  la  -Société  vote  à  l'unanimité  de 
chaleiux'ux  remerciements  à  Madame  Torchon  pour  cette  généreuse 
donation  qui  perpétuera  le  souvenir  d'un  entomologiste  Z('h''  et  dévou(' 
aux  intérêts  de  la  science. 

Pi'oposition  d'élection  de  membres  honoraires.  —  J^e  Président 
donne  lecture  delà  proposition  suivante  signée  par  MM.  H.  Boileau. 
H.  Donckier,  J.  de  Gaulle.  P.  Lesne  et  J.  Magnin  : 

Messieurs. 

Par  suite  des  pertes  regrettables  que  nous  avons  faites  depuis  quatre 
ans.  la  liste  de  nos  membres  honoraires  est  fortement  diminuée.  Nous 
vous  propesons  de  procédera  de  nouvelles  élections  et  nous  espérons 
que  notre  proposition  sera  prise  en  considération. 

ConfornK'ment  à  l'article  13  du  Règlement,  cette  proposition  est 
renvoyée  au  Conseil,  qui  aura  à  foiu'nii'.  dans  la  ]»rocliaine  séance, 
un  rapport  sur  la  question  d'opporlunih'. 

Admission.  —  M.  François  Picard,  élève  à  l'bislilut  agrono- 
mique, ±),   faubourg  Saint-Jacques.  Paris.   Co] copierez,  lliiiiiciioptère.'i. 

Présentations.  —  M.  A uguste  Barbey ,  expert  forestier,  Mont- 
cherand-sur-Orbe,  canton  de  Yaud  (Suisse),  [Eiiioiuologie  forestière. 
Coléoptères]  présenté  par  M.  L.  Bedel.  —  Commissaires-rapporteurs 
MM.  E.  Dongé  et  Ph.  Grouvelle. 

—  M.  Y.  Béguin,  pharmacien  de  1"'  classe,  43.  a^enue  de  la  Ré- 
publiijue,  Paris,  [Coléoptères,  pr.  Vém-ants]  présenté  par  M.  H.  Donc- 
kier. —  Commissaires-rapporteurs  MM .  A .  F  u  m  o  u  z  e  et  G  u  i  m  o  n  d . 

—  M.  M. -A.  Jean  s  on,  74,  avenue  Victor  Hugo,  à  Rueil  (Seine-et- 
Oise),  [Coléoptères  de  France]  pi'ésenté  parM.  J.  Magnin.  —  Commis- 
saires-rapporteurs MM.  Ch.  Lahaussois  et  A.  Léveillé. 

—  M.  G. de  Rocquign>   Adanson,  rue  Voltaire,  à  Mouhns(Allier), 


Sctnifc  (lu  S  iiun-s  M)'.).  103 

[Lcjiidopthrs,  (lèonvmic  et  Vltaetutkxjie  l'ntoinolixjitiui's]  iin'St'iUi'  par 
M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  l'al)lt('  J.  de  .Idaiinis 
et  G.- A.  Pou  jade. 

Changements  d'adresse.  —  M.  J.  Sainle-Ciairc-De\  illo,  lietito- 
naiit  d'artillerie,  fort  du  Barlionnet,  par  Sospel  (Alpes-Maritimes). 

—  M.  W.  L.  Distant,  lligiilied,  l'por  Warlingham.  Surrey  (Angle- 
terre] . 


Communications. 

Description  d'un  Goiiathide  nouveau  [Col.] 

Par  L.  Faihmairi:. 

Neophoedimus  melaleucus  n.  sp.  —  Long.  l)Q  à  30  mill.  (5, 
28  niill.  9.  —  Ubloii'jus,  pivthoruce  concrxo,  elijtris  vix  concexis,  ni- 
(jro-ebenus,  valde  nitidus,  prothorace  utvinquc  vitta  Uita  laterali  den- 
sissime  setulis  squamosulis  (dbidis  tecta,  ehjtris  siiitiliter  (dbido-vestitis, 
iiKiruld  kunn'rall,  sutiini  et  vittd  iiumjinaU  {plus  nti)iusir)  denudath, 
rorpoir  subltis  iiKujis  grisco-vcsiito ,  mcdiociini  prostenii  Interibus  de- 
nudtito;  (5  fronte  inler  oculos  Iule  impressa  et  prope  oeulos  roniii  leciter 
incurco,  basi  angiistato  armata,  clypeo  antice  in  cornu  lato,  retrorsum 
arcuato,  apice  dilatato,  fortiter  arciiatim  furcato,  spatio  interinedio 
mi'dio  antjulato  ;  prothorace  transverso,  amplo,  eli/tris  liaud  angustiore, 
antice  sat  fortiter  rotundatim  angustato,  dorso  polito,  lateribus  mar- 
ginato,  basi  fere  recta,  angiiHs  rotundatis:  scutello  sat  niagno,  acuto, 
l>olito  ;  elijtris  ocatis,  ab  hitmeris  postice  leciter  attenuatis,  parum  con- 
vexis,  subtilissime  dense  coriaceo-punctatis,  apice  rotundatis,  ante  an- 
guluni  suturalem  sinuatis,  hoc  angulo  acuto,  sutura  polila;  pggidio 
dense  grisen-setosulo,  prosterna  inter  coxas  ungusto,  acuminato,  his 
fere  conliguis,  mesosterno  angulato-produclo,  apice  obtuso,  pedibus 
calidis,  tihiis  inermibus,  anticis  cix  sensini  arcuatis,  apice  breviter 
mucronatis;  9  minor,  capite  subquadrato,  concavo-asperuto,  margine, 
antico  einarginato,  fronte  transversim  valide  carinata,  lateribus  elevutis; 
prothorace  minus  convexo;  eUjtris  utringue  obsolète  bicostulatis ;  pggi- 
dio et  abilomine  fere  denudatis;  tibiis  anticis  valde  tridentalis,  tarsis 
gracilioribus. 

ll-M\\  Tonivin  :  Dong-Van;  eollection  R.  Obertlnir. 

(^e  siipcrije  insecte  a  Ijeaucoup  d'analogie  avec  le  X.  Anzouxi,  mais 
il  a  phitôl  une  physionomie  africaine  comme  celle  des  Xeptunides.  H 


104 


BuUclin  de  hi  Soriclé  Eitl()iiiohi(ji(jU('  dr  France. 


(lill'èrr  beaucoup  de  VAicoiui  d'aliord  par  la  coloration  et  la  vosliture. 
mais  surtout  par  l'abscnco  de  corne  sur  le  de\ant  du  corselet  et  par 
la  présence  d'une  petite  corne  près  de  chaque  œil.  La  corne  antérieure 
a  les  branches  un  peu  plus  écartées  et  l)eaucoup  plus  pointues. 


Description  d'un  Emobius  nouveau    [Col] 
de  la  France  méridionale 

Par  le  D'  A.  CnonAi  r. 

Ernobius  cupressi  n.  sp.  —  c?  Allongé;  d'un  roux  clair.  a\ecla 
tète,  les  antennes  et  le  corselet  i)lus  foncés,  rextrémitc  apicale  des 
élytres  d'un  jaune  rougeàtre  et  les  pattes  testacées;  garni  d'une  pu- 
bescence  blanchâtre,  fine,  serrée.  Yeux  très  saillants.  Tête  (y  compris 
ceux-ci)  aussi  large  que  le  protliorax  dans  sa  iilus  grande  largeur.  An- 
tennes atteignant  les  trois  quarts  de  la  longueur  du  corps,  avec  les  8 
premiers  articles  courts,  contigus,  les  3  derniers  allongés,  formant  une 
massue  un  peu  plus  épaisse  que  le  reste  de 
l'antenne,  chacun  de  ceux-ci  considéré  sépa- 
rément au  moins  aussi  long  que  les  8  premiers 
l)ris  ensemble;  1''  en  massue,  peu  allongé;  2' 
presque  carré;  3^  àS**  un  peu  plus  minces  que 
les  deux  premiers;  S*"  et  4»^ égaux,  légèrement 
plus  longs  que  le  2";  o'^et  7e^égaux  entre  eux, 
unpeuplus  longs  que  les 3<^ et 4'^; 6^  et  8^  égaux 
entre  eux,  légèrement  plus  courts  que  les 
3'"  et  4''.  Prothorax  transversal,  finement  ponc- 
tué, quoique  un  peu  plus  fortement  que  la  tète 
et  les  élytres,  à  côtés  faiblement  explanés ,  à 
angles  antérieurs  presque  droits,  légèrement 
émoussés.  au  sommet,  à  angles  postérieurs 
tout  à  fait  arrondis,  égal  siu' son  disque,  sans 
tubercules  ni  éminences,  miuii  seulement  d'une 
petite  dépression  transversale  au  devant  des 
angles  postérieurs.  Écusson  subquadrangu- 
laire,  à  pubescence  concolore.  Élytres  très  allongés,  plus  de  quatre 
fois  plus  longs  que  le  prothorax,  à  cotés  parallèles,  arrondis  au  som- 
met, un  |)eu  plus  foncés  vers  la  tache  apicale  pâle  qui,  ainsi  nùeiix 
tranchée,  se  termine  angulairement  sur  la  suture  et  remonte  le  long  des 
côtés.  Pattes  allongées,  avec  les  fémurs  plus  foncés.  —  Long.  1,8  mill. 
9  Plus  claire,  avec  la  tète  seulement  un  peu  plus  foncée  et  l'extrémité 


.^ 


Aniennes  de  l'Ernohius 
citpressi  n.  sp. 


St'iiHcr  (lu  8  )ii(trs  1800.  lOo 

apicole  (les  élytros  indistiiicteiiiont  lacliéc  de  jamic  rougcàtro.  YeiiK 
moins  saillants.  Antennos  avec  les  8  premiers  articles  comm»?  chez 
le  o',  1«^'S  3  derniers  plus  courts  et,  pris  ensemble,  à  peu  près  deux, 
fois  aussi  longs  seulement  que  le  reste  de  l'antenne.  —  Long. 
1.7  mill. 

J'ai  pi'is  cette  espèce,  le  lo  mai  181)1,  en  battant  une  rangée  de  Cyprès 
{Cupressus  fastigiata  de  Cand.)  dans  le  vallon  de  Candau,  près  de 
Pont-d'Avignon  (Gard).  Les  deux  seuls  exemplaires  que  j'ai  rencontrés 
étaient  accouplés  bout  àboul;  c'était  le  c5  t'tia  9  qui'  je  \iens  de  décrire. 

Par  son  prothorax  à  disque  égal,  à  côtés  faiblement  explaués,  à  an- 
gles antérieurs  presque  droits ,  légèrement  émoussés ,  les  articles  de  ',) 
à  8  de  ses  antennes  courts  et  contigus,  sa  massue  antennairc  à  articles 
un  |ieu  plus  épais  que  les  \ir^'Qé(\en{s,V Kniobius  cuprcssi  vientse  placer 
pi'ès  de  VtL.  dcHsicornis  Muls.  dont  il  dilïère  par  sa  taille  beaucoup  i)lus 
petite  et  surtout  par  ses  antennes,  chacun  des  trois  derniers  articles 
égalant,  chez  le  (5,  les  huit  premiers  réunis,  caractère  suffisant  à  lui 
seul  pour  le  distinguer  de  tous  les  Ernobius  connus.  La  taille  est  re- 
marquablement petite.  Seuls  quelques  exemplaires  de  VE.  parcm 
pourraient,  à  ce  point  de  vue,  lui  être  comparés.  L'examen  des  an- 
tennes permettra  de  séparer  facilement  ces  deux  espèces. 


Note  sur  Sefrania  Bleusei  Pic  [Col.] 
Par  le  D''  A.  Cuobalt. 

Je  possédais  un  exemplaire  de  ce  curieux  Coléoptère  qui  me  venait 
des  chasses  que  M.  L.  Bleu  se  a  bien  voulu  effectuer  pour  moi  dans  le 
Sud-Oranais,  de  mai  à  juillet  189fi.  N'en  ayant  qu'un  seul  exemplaire, 
je  n'a\ais  pas  encore  osé  décrire  ce  remarquable  Dermestide. 

M.  Bleuse  a  bien  voulu  me  céder  un  de  ses  types,  absolument 
conforme  au  sujet  que  je  possédais  déjà. 

L'étude  de  cet  insecte  me  permet  de  compléter  la  description  de 
M.  Pic  sur  les  quatre  points  suivants  : 

i"  Les  antennes  sont  bien  conformées  connue  le  dit  cet  auteur, 
mais  l'anatomie  des  articles  intermédiaires  est  moins  embrouillée 
qu'elle  ne  le  lui  semble.  En  réalité,  les  articles  4  à  6  sont  transversaux, 
égaux  entre  eux,  un  peu  moins  longs  (pie  le  3'=  qui  est  étranglé  à  la 
iiase;  les  articles  7  et  8  sont  un  peu  plus  larges  et  un  peu  plus  courts 
que  les  [trécédents;  rien  à  modifier  à  la  description  des  articles  basi- 
laires  et  terminaux. 


106  Bulletin  de  In  Société  Etitomologique  de  France. 

2"  La  taille  (lao  M. Pic  assigne  à  son  espèce,  3,o  à  4  millimètres,  me 
semble  trop  élevée.  Le  sujet  cédé  par  M.  Bleu  se  n"a  que  3  milli- 
mètres, et  celui  que  j'avais  déjà  en  collection,  2,8  mill.  Sefrania  Bleusei 
ne  rappelle  que  de  loin  Taspect  d'Attagenus  tigriniis  F.  Sa  taille  est 
bien  plus  petite  et  sa  forme  beaucoup  plus  étroite. 

3''  Il  me  parait  évident  que  la  ç  de  Sefrania  Bleusei  est  encore  in- 
connue et  que  le  mâle  seul  a  été  décrit.  La  massue  antennaire  de  cette  ç 
doit  se  composer  aussi  de  3  articles,  mais  moins  allongés  que  ceux  du 

4"  La  place  assignée  au  genre  Sefrania  ne  me  semble  pas  suftîsam- 
ment  précise.  L'auteur  dit  bien  qu'il  «  rappelle  le  genre  Attagenus  », 
mais  il  trouve  nécessaire  aussi  de  le  distinguer  «  des  Cébrionides  et 
genres  voisins  ». 

En  réalité  le  genre  Sefrania  appartient  aux  Dermestides  dont  il  otlre, 
en  dehors  de  la  forme,  tous  les  autres  caractères.  Il  est  bien  éloigné  des 
Cébrionides  avec  qui  il  est  très  inutile  de  le  comparer.  Il  vient  nette- 
ment se  placer  en  tète  du  genre  Attagenus  dont  il  n'est  qu'une  coupe, 
au  même  titre  que  les  Megatoma  et  Lanorus. 

Le  tableau  suivant  permettra  de  distinguer  les  uns  des  autres  les  c" 
de  ces  trois  sous-genres. 

A.  Massue  antennaire  formée  de  trois  articles  dont  chacun  est 
au  moins  aussi  long  que  les  8  premiers  pris  ensemble. 
Sefran ia   Pic. 

A'.  Massue  antennaire  formée  de  trois  articles  dont  le  dernier  est 
trois  ou  quati'e  fois  aussi  long  que  les  deux  précédents 
pris  ensemble Megatoma  R 1 1  r.  inec  H  e  r  b  s  I   . 

A".  Massue  antennaire  formée  de  trois  articles  dont  le  dernier 
est  seiUement  deux  fois  aussi  long  que  les  deux  précé- 
dents pris  ensemble Lanorus  Muls. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  {C.  B.  hebdoin.  des  Séances],  181)9,  I,  8  et  9.  — 
A.  FouRT.\u  :  Sur  la  provenance  des  valves  de  Crustacés  oslracodes 
fossiles  toml)ées  à  Oullins  près  de  Lyon  le  24  septembre  1898. 

Académie  des  Srimrexde  Cnimcie  {Bulletin  international  ,  jan^lt■r  1899. 
O. 


Scancp  (lu  -S'  ''""■'>■  l^'^^-'-  *^' 

Uirlculturc   a,ul    rorr.ln,  (Roporl),   1898-1899.  -    W     FRn,.;ATT   : 
■     Report  ol  tlH'  Entoim.logisl.-M.Bi.iNNO  :  Roporl  ol  tlio  Mf.ciillural 

Export. 
^uunls  and  Magazine  ofyatural  Wsioni,  sér.  Vlll,  a.  n"  l-'i-  -  C  Cuii.- 
ToN  •  Note  on  the  sexual  Charactcrs  of  Ligia  oceanœa,  (pl.).  -  A.- 
(i   RiTiER  •  A  Revision  of  the  Picrine  Geniis  Jluphma,  with  Notes 
o,',  iliê  Soas.inal  l'iiases  and  Descriptions  of  new   Specios.  -  H. 
DRiTE  •   Descriptions  of   sonie  new  Species  of  Helerocera  froni 
Tropical  America,  Africa  and  tlie  Eastcrn  Islands.  -  T.-R    Stek- 
BiNG  •  On  thetrue  Podocerus  and  sonie  new  Gênera  of  Amplnpods. 
-  E.-M.  Sh.^rpe  :  Description  of  two  new  BnU.'rnies  coUecled  l.\ 
M;ijor  E.-M.  Woodward  in  Nandi,  Equatorial  Africa. 
Canadian  Entomologist  [The],  XXXI,  2.  1899.  -  ll.-F.  Wicic.M  :  The 
Coleoptera  of  Canada,  XXX  :  The  Lucanidac  ol  Ontario  and  Oue- 
,,P(.    (f,o-  )    —  J.-3.  Smith  :  A  new  Species  of  Asteroscopus  Bd.  — 
Il  -G    Dyar  :  Description  of  Larva  of  Ingura  dcUneaia  Guen.  - 
F  -M    W\LKER  :  Notes  on  some  Ontario  Acridiidae.  -  Part  III. - 
T  -D  -A  CocKERELL  :  The  Odour  of  Coccidae.  -  W.  Kxauss  :  Gol- 
lectin.^  Notes  on  Kansas  Coleoptera.  -  C.  Youxo  :  Descriptions  ol 
Sawlly  Larvae.  -  T.-D.-A.  Cogkerell  :  Three  new  Coccidae  froni 
gi>.,yil    _  j.-D.  TiNSLRY  :  Contributions  to  Coccldology.  —  I.  — 
T.-W.  Fyles  :  Early  Stages  of  Trigonophova  prrirulosa  Gn. 
Knlnnud,„i.l  [The),  XXXII,  430,  1899.  -  T.-A.  C.  :  British  Lepidop- 
t,.,.;,   _  j.-\V.  TuTT  :  Nomenclature.  -  Plnlogeny.  —  Synonym\ . 
_L  B  Prout-  The  Nomenclature  of  British  Lepidoptera.  -  \V.-.I. 
1.,  CAS  ':  Dragonflies  in  1898.  -  M.  Jacoby  :  Some  new  Gênera  and 
Species  of  Phytophagous  Coleoptera  from  India  and  (.eylon.   - 
Notes  diverses. 
K.tomologisVs  Monthlii  Magazine  [The]^  mars  1899.  -  K.-J.  Murtox  : 
Kntonfological   Notes  from  Glen  Lochay  and  Loch  Tay  mdudmg 
Record  of  an  Oxgethira  new  to  Britain.  -  G.-C.  Champion  :  SU- 
rl,oglo.<^sa  mnirufa  Er.  :  a  Genus  and  Species  of  Staphjhmdiie  ne^^• 
lu  the  British  List.  -  R.-C.-L.  Perk.ns  :  Descrlplion  of  two  m-u 
Species  of  hhmcogoms  [Otiorhynchini).  -  A.-L  Ch.tty  :  Amam 
.trnma  Zimm..  and  other  Coleoptera  in  Flood-ruDbish  at  h\ad.' 
North  Kent    -  IL  Mac  Lachlax  :    Trichoptera,  Planipemua  and 
Ïseudo-Seuroptera  collected   in  the  District  of  the  Lac  de  Joux 
(Swiss  Jura)  in  1898.  -  E.-E.  Aistex  :  On  the  British  Species  of 
ihe  D?pt^;^us  Genus  Lo.orrra  Mg.   (Fam.  P^Uidae),  wilh  the  Des- 


iOS  BaUriii)  dr  lu  Société  Entumologiqur  de  FiriDcc. 

cription  of  a  new  Varioly.  —  C-A.  Briggs  :  Two  Spccics  of  Ephe- 
)iirrid(tr  new  to  Brilain.  —  Notes  diverses. 

Feuille  de.t  Jeunes  yaiiinilisles  [La),  i"'  mars  1899.  —  Notes  spéciales 
et  locales. 

inufitrierle  Zeitschrift  fiir  Kiiloiiwlogie,  IV.  o,  1899.  —  E.-H.  RiiB- 
s.\amp:n  :  Wie  prapariert  man  Cecidozoën?  —  D''  E.  Fischer  :  Bei- 
triige  zur  experimentelien  Lepidopterologle,  XI,  pi.  et  llg.).  — 
0.  ScHULTZ  :  Ueber  Sclieiiizvvitter  \oii  Oenerin  disparL.  —  Fr..-\V. 
Koxow  :  Analylische  Tabrlle  ziiin  Bestiiiimen  der  liisiier  l)esclii'ie- 
iiciieii  Lar\en    der    llynieiiopteren-Unterordiiuiifi:  CltaJustoijtisiin. 

—  Notes  diverses. 

Museo  nncionid  de  Costn-Uieo  (Informe  del  primer  Semestre  île  1898  a 
1899).© 

NalHialisie  {Le),  1""  mars  1899.  —  Cap.  Xambeu  :  Mœurs  et  Méta- 
moriilioses  de  YAsUks  crabroniformis  L.,  (Asile  frelon).  —  A.  Da- 
GuiN  :  Les  insectes  comestibles  dans  l'antiquité  et  de  nos  jours. 

AV»'    \ovl'  Ayrieulttiml  E.rpermenf  Station   [Bidletin).  n"  146-149, 

1898. O 

n.  Areadeinia  dei  Liiieei  {Atti),  1899,  I,  3.© 

Revue  des  Travaux  Scienii(iques,X\m,  10  et  11,  1898. 

Rivisia  di  Patologia  veyelale,  VI,  M  et  12,  VII,  1-4,  1898.  —  A.  Ber- 
LESE  et  G.  Leoxardi  :  Notizie  intonid  aile  Cocciniglie  americane 
che  minacciano  la  frutticultura  euroi»ea,(lig.)  -  Ant.  Beri.esk  :  Feno- 
meni  che  accompagnano  la  fecondazione  in  taluni  Insetti.  I.  Il  (pi.). 

—  G.  Leonardi  :  Monografia  del  Génère  Aspidiotus.  —  B.  Biffa  : 
Gontributo  allô  Studio  auatomico  délia  Heliothrips  haeinorrhoidalis. 

—  Notes  et  renseignements  divers. 

Iloiial  Soviet n  [Proeeedings),  LXIV,  408,  1899.© 

Soeietas  EutouioJogiva,  XITI,  23,  1899.  —  D'"  E.  Fischer  :  Expeiùmen- 
telle  krilische  Unlersucliungen  iiber  das  prozentuale  Aufireten  der 
dnrcli  tiefe  Kiilte  erzengten  Vanessen-Aberrationen.  —  11.  Frchs- 
ToRKEK  :  Neiie  indo-australisclie  Lepid(»pteren.  —  P.  Born  :  Pleine 
Exkursion  von  1898. 

A.  L. 


Le  Secret  air  e-(jèvant  -.  Ph.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTO]VXOLOGIQUE   IDE  EU  AN  CE 


Stcance  <lu  3!3  mar^i  1S99. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Président. 

MM.  n.  du  Buyssoii,  de  Broùl-Yernet,  et  R.  de  la  Perraudière, 
de  Jarzé,  assistent  à  la  séance. 

Correspondance.  —  M.  François  Picard  remercie  la  Société  de 
son  admission. 

Distinction  honorifique.  —  Le  Président  a  le  plaisir  d'annoncer 
que  la  Société  des  Agriculteurs  de  France  a  décerné  une  médaille  d'or 
à  notre  collègue  M.  A.-L.  Clément  pour  ses  beaux  travaux  d'Apicul- 
ture. 

Admissions.  —  M.  Auguste  Barbey,  expert  forestier,  Monche- 
rand-sur-Orbe,  canton  de  Yaud  (Suisse).  Entomologie  forestière,  Coléo- 
ptères. 

—  M.  V.  Béguin,  pharmacien  de  1''''  classe,  4.3,  avenue  de  la  Répu- 
blique, Paris.  Coléoptères,  pr.  vésicants. 

—  M.  M.-A.  Jeanson,  74,  avenue  Victor  Hugo,  Rueil  (Seine-et-Oise). 
Coléoptères  de  France. 

—  M.  G.  de  Rocquigny  Adanson,  rue  Voltaire,  Moulins  (Allier). 
Lépidoptères,  Géonémie  et  Phaenologie  etitomologiques. 

Présentations.  —  M.  Lécaillon,  docteur  es  sciences,  maître  répé- 
titeur au  collège  Rollin,  Paris,  [Enibri/ologie  des  Insectes]  présenté 
par  M.  A.  Giard.  —  Conunissaires-rapporteurs  MM.  L.-F.  Henneguy 
et  P.  Lesne. 

—  M.  le  prof.  J.  Ritzema  Bos,  directeur  du  Phytopalhologisch  La- 
boratorium.  Roemer  Visscherstraat .  3,  Amsterdam  (Hollande)  [Ento- 
mologie appliquée]  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rappor- 
teurs MM.  E.-L.  Bouvier  et  P.  Marchai. 

—  M.  Louis  Roule,  professeur  de  Zoologie  à  la  Faculté  des  Sciences 
de  l'Université  de  Toulouse  (Hte-Garonne)  [Eniomologie  générale.,  Crus- 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N"  6 


HO  JUiUi'lin  (le  hi  Société  Knioinologiqup  de  France. 

tdcés]  pivscntc  par  M.  A.  (îiard.  —  Comiiiissaires-ropportt'nrs  MM.  A. 
Milne-Edwards  ol  (i.-A.  Poujade. 

Proposition  d'élection  de  membres  honoraires.  —  Au  nom  du 
Conseil  qui  s'est  réuni  le  20  mars  courant  à  l'elTet  d'examiner  la  pro- 
position relative  à  l'élection  de  membres  honoraires  déposée  dans  la 
dernière  S('ance.  M.  E.-L.  Bouvier  donne  lecture  du  rapport  suivant  : 

Messieurs, 

Dans  la  dernière  séance,  cinq  de  nos  collègues  ont  déposé  une  pro- 
position ayant  pour  objet  l'élection  de  membres  honoraires  en  rempla- 
cement de  ceux  que  la  mort  nous  a  depuis  quelque  temps  enlevés. 

Conformément  à  l'article  13  de  nos  Statuts,  cette  proposition  a  été 
renvoyée  au  Conseil  de  la  Société  qui,  dans  sa  séance  du  20  mars,  l'a 
examinée  attentivement  et  m'a  chargé  de  vous  faire  connaître  ses  dé- 
cisions. 

D'après  l'article  12  des  Statuts ,  le  nombre  des  membres  honoraires 
ne  doit  pas  dépasser  douze,  mais  il  peut  atteindre  ce  chilîre  et  il  l'a  en 
effet  atteint  en  1894  à  la  suite  des  dernières  élections;  depuis  cette 
époque,  la  mort  a  successivement  frappé  un  memljre  honoraire  fran- 
çais, Claudius  Rey,  et  deux  membres  étrangers,  le  D''  E.  Candèze 
et  le  D''  C.  Henry  Horn,  de  sorte  que  les  savants  inscrits  svu'  notre 
liste  ne  sont  plus ,  actuellement,  qu'au  nombre  de  neuf. 

Votre  Conseil  a  pensé  qu'il  ne  serait  ni  équitable  ni  conforme  aux 
intérêts  de  la  Société  de  rester  plus  longtemps  sans  combler  ces  vides. 
Les  entomologistes  de  haut  talent  sont  nombreux  à  l'heure  actuelle;  en 
accordant  à  certains  d'entre  eux  une  place  d'honneur  dans  ses  cadres, 
la  Société  rendra  un  légitime  hommage  aux  services  de  ces  hommes 
éminents  et  rehaussera  son  lustre  de  tout  l'éclat  qu'ils  jetteront  sur 
elle. 

Votre  Conseil  en  conséquence  a  été  d'avis  à  runaniniit{''  de  vous  pro- 
poser comme  opportune  la  nomination  de  trois  membres  honoraires 
dont  les  noms  seront  choisis  parmi  les  savants  étrangers  et  les  ento- 
mologistes de  nationalité  française. 

La  Société  adopte  les  conclusions  de  ce  rai)iiort. 

—  Conformément  à  l'article  13  du  Règlement,  et  sur  la  proposition 
de  son  Président,  la  Société  nonune  une  Commission  de  cinq  membres 
chargée  de  i^résenter  une  liste  de  candidats. 

Cette  Commission  est  composée  de  MM.  E.-L.  Bouvier.  .1.  de 
Gaulle,  A.  Giard,  A.  Grouvelle,  P.  Mai)ille. 


Si'inuy  (lu,  22  mars  lsf)0.  111 

La  liste  proposée  sera  présentée  à  la  prochaine  séance,  insérée  au 
llnllctin  de  cette  séance,  et  le  vote,  au  scrutin  secret,  renvoyé  à  la  se- 
conde séance  suivante. 

Changement  d'adresse.  — M.  Joanny  Martin.  0,  rue  de  la  Folie, 
Moiitgeron  (Seine-el-Oise) . 

Captures  et  observations.  —  A  propos  de  la  dispersion  de  fia- 
llirioptcrus  mxpistulus  Duft.,  sur  laquelle  MM.  L.  Redel  et  .1.  Bour- 
geois ont  appelé  raltenlion  dans  le  BaUetin  de  1898  (pp.  329  et  362), 
M.  P.  de  Peyerimhoff  signale  une  autre  station  française  de  cette  es- 
pèce. La  collection  de  M.  Abeille  de  Perrin  en  possède  en  elTet  un 
exemplaire  pris  à  Lille  par  Lethierr  y.  L'espèce  se  retrouve  d'ailleurs 
en  B('lgi(|ue  [cf.  Fauvel,  Catnl.  Col.  gaUn-rhén..  p.  11). 


Communications. 

Description  de  Lucanides  nouveaux  [Col.] 
Par  II.  Bouleau. 

Lucanus  Parryi  n.  sp.  —  Appartient  au  groupe  du  L.  Dclavani 
Fairniaire.  Voisin  de  celui-ci  et  d'Oberthuri  Planet,  mais  distinct. 

r5  Entièrement  d'un  beau  noir  avec,  sur  les  élytres,  deux  taches 
oblongues  assez  mal  définies ,  d'un  jaune  rougeâtre.  Tète  large,  plane, 
fortement  rétrécie  en  arrière  des  carènes.  Mandibules  peu  cintrées, 
portant  une  dent  au-delà  du  milieu,  précédée  et  suivie  de  plusieurs 
denticules;  la  fourche  terminale,  peu  ouverte,  est  fortement  tournée  en 
dedans.  Labre  court  et  peu  saillant.  Antennes  longues,  grêles,  dont  le 
peigne  est  formé  de  quatre  articles  bien  développés.  Prothorax  rétréci. 
Elytres  larges  et  assez  brèves.  Pattes  longues  et  grêles  entièrement 
noires. 

Un  seul  o",  de  grand  développement,  pris  à  Koua-Toun  (Chine  mé- 
ridionale), par  M.  de  La  touche,  qui  a  bien  voulu  me  le  céder  avec 
plusieurs  autres  Lucanides  nouveaux  que  je  décrirai  prochainement. 

Rhaetulus  (?)  sinicus  n.  sp.  —  Cet  insecte,  dont  je  possède  un 
mâle,  de  même  provenance  que  le  précédent,  présente  les  caractères 
généraux  du  genre  Rhaetiilm  Westwood,  toutefois  la  tète,  plus 
longue,  porte  deux  expansions  latérales  derrière  les  yeux. 


lia  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

o  Entièromont  noir,  à  rcxcoptiôii  des  fémurs  (lui  sont  rouges.  Man- 
dibules presque  parallèles  et  cintrées  vers  le  haut,  puis  descendantes  et 
convergentes;  elles  |iortent  à  la  base  une  dent  supérieure  et  une  in- 
férieure, sont  régulièi'emenl  crénelées  en  dedans  avec  une  dent  un  peu 
plus  forte  vers  le  premier  tiers  de  leur  longueur,  une  forte  dent  aiguë, 
aux  deux  tiers,  et  une  autre,  plus  petite,  avant  la  pointe.  Labre  très 
saillant,  portant  deux  pointes  latérales  et  une  médiane  sur  le  bord  an- 
térieur. Tète  iinement  ponctuée,  déprimée,  sans  carènes,  yeux  à  demi 
divisés  par  les  canthus ,  antennes  assez  brèves  dont  les  trois  derniers 
articles  sont  spongieux.  Prothorax  finement  ponctué  sur  sa  partie  su- 
périeure, rétréci  en  avant,  très  légèrement  crénelé  latéralement.  Élytres 
longues  et  miroitantes.  Tibias  antérieurs  très  dentés,  intermédiaires  et 
postérieurs  armés  d'une  épine. 

Ces  deux  insectes  seront  figurés  et  plus  complètement  décrits  dans 
les  Annales. 

Description  d'un  nouveau  genre 
et  d'une  nouvelle  espèce  de  Microlépidoptère 

Par   P.    CURÉTIEN. 

Le  Cistus  laurifolius  L.,  appelé  dans  l'Ardèche  Laurier  schiste  ou 
chistc,  peut-être  parce  (ju'il  croit  de  préférence  sur  les  calcaires  schis- 
teux, ou  plutôt  par  suite  d'une  prononciation  défectueuse  du  mot  Ciste, 
est  assez  abondant  par  places  dans  les  endroits  les  plus  escarpés  et  les 
plus  arides  des  premières  montagnes,  à  l'ouest  de  la  Youlte-sur-Rhône 
et  dans  le  vallon  de  Celles-les-Bains. 

Cet  arbuste  au  bois  dur,  au  feuillage  persistant,  vis(]ueux  et  odo- 
rant, noui'rit  un  bien  petit  nombre  d'insectes.  Malgré  mes  recherches 
attentives  et  fréquentes,  je  n'ai  pu  récoher  sur  lui  que  trois  espèces 
de  chenilles.  Deux  d'entre  elles  sont  connues  depuis  longtemps  et  vi- 
vent aussi  sur  d'autres  espèces  de  Cistus,  aux  dépens  des  boutons  de 
fleurs  et  des  graines  :  ce  sont  les  Acrobasis  obliqua  Z.  et  Mesophlebs 
corsicellusE.  S.  La  troisième  espèce  vitaux  dépens  des  feuilles;  eUe  est 
nouvelle. 

Dès  le  mois  de  juillet,  certaines  feuilles  de  Cistus  laurifolius  présen- 
tent une  petite  tache  ou  plutôt  un  point  d'un  brun  rougeâtre,  situé 
généralement  près  du  pétiole.  Ce  point  s'allonge  bientôt  en  une  ligne 
(jui  côtoie  le  bord  de  la  feuille  et  en  gagne  la  pointe  en  s'élargissaut 
peu  à  peu.  11  est  rare  que  la  ligne  se  continue  sur  l'autre  bord;  il  se 
forme  au  contraire  vers  la  pointe  de  la  feuille  une  tache  plus  ou  moins 


Seau  ce  da  n  mars  1899.  113 

largo  qui  somblo  eusuito  rester  stationnaire  pendant  quelques  mois. 
A  la  lin  de  l'hiver,  cette  tache  s'agrandit  de  nouveau  et  s'allonge  de 
droite  ou  de  gauche  dans  le  centre  de  la  feuille,  en  une  ou  plusieurs 
courtes  galeries,  blanchâtres  d'abord,  puis  prenant,  îivec  le  temps,  la 
couleur  brun  rougeàtre  du  reste,  et  rappelant  un  peu  les  galeries 
sinueuses  faites  par  la  chenille  de  Cnxinoptenj.r  r.rhnia  II w.  dans  les 
feuilles  àllainulus. 

La  chenille  mineuse  (jui  travaille  ainsi  les  feuilles  du  Cislus  taun- 
folias  mesure,  adulte,  4  à  o  mill.  de  longueur.  Elle  est  très  aplatie, 
inciniliforme,  c'est-à-dire  à  divisions  segmentaires  profondes  et  à  seg- 
nienls  renllés  au  milieu.  La  t(Me  et  les  deux  premiei's  segments  sont 
robustes,  larges;  les  deux  derniers  sont  très  amincis.  Cette  chenille 
ne  présente  sur  le  dos  ni  Hgne,  ni  dessin  d'aucune  sorte.  Sa  couleur 
est  ou  jaunâtre  ou  verdâtre  sale  et  prend  une  légère  teinte  rougeàtre 
lorsque  la  chenille  va  se  métamorphoser.  Le  premier  segment  est  fai- 
lileraent  coloré  de  brun  rougeàtre  et  le  ventre  pri'sente  une  sé-rie  longi- 
tudinale de  taches  brun  rougeàtre  en  losange,  une  sur  chaque  segment. 
Les  verruqueux  sont  indistincts  et  se  confondent  dans  la  couleur  du 
fond:  leur  poil  est  blond.  La  tète  est  brun  foncé  avec  le  sommet  des 
calottes  noir;  l'écusson  très  large  est  brun,  plus  clair  antérieurement, 
plus  foncé  postérieurement;  les  pattes  écailleuses  sont  également 
brunes,  très  courtes  et  éloignées  les  unes  des  autres,  mais  a  égale  dis- 
tance; clapet  et  pattes  membraneuses  concolores. 

Dans  les  derniers  jours  d'avril,  cette  chenille,  au  moyen  de  soies 
fortement  tendues  transversalement  et  horizontalement  au  milieu  de 
la  mine,  produit  une  sorte  de  renflement  un  peu  ovale  de  la  grosseur 
d'un  petit  pois.  Cette  coque  se  trouve  ainsi  divisée  en  deux  par  un 
réseau  soyeux  et  c'est  siu'  ce  réseau  que  la  chenille  se  transforme  eu 
une  chrysalide  d'un  brun  noirâtre  luisant,  très  aplatie,  élargie  à  la 
partie  thoracique  et  atténuée  postérieurement.  Les  ptérothcques  sont 
très  allongées  et  recouvrent  presque  entièrement  le  dessous  de  l'abdo- 
men; mais  leur  extrémité  n'est  pas  hbre.  La  partie  anale  est  arrondie, 
lisse,  sans  soies  raides  ni  épines;  mais  sa  base,  juste  au  bout  des  pté- 
rothèques ,  est  armée  d'une  sorte  de  bec  élargi ,  inchné  en  arrière , 
un  peu  arqué  au  sommet,  et  dont  les  deux  pointes  portent  une  longue 
soie  fortement  recourbée,  destinée  à  maintenir  la  chrysalide  accrochée 
au  réseau  soyeux  sur  lequel  elle  repose  couchée  sur  le  dos. 

Trois  semaines  après,  environ,  le  Papillon  s'échappe  de  sa  coque  par 
la  dernière  galerie  creusée  par  la  chenille,  qui  avait  eu  la  précaution, 
avant  de  se  métamorphoser,  d'\  ménager  une  issue  en  cou  [tant  le 
limbe  supérieur  de  la  feuille. 


114  Bulletin  de  la  Société  Entoinologique  de  France, 

Le  Papillon  qui  sort  de  celte  feuille  do  Ciste  ressemble  beaucouji  à 
première  vue  à  une  Teleia  vulyella  Hb.,  et  on  serait  tout  d'abord  tenté 
de  le  placer  dans  le  même  genre.  Mais  la  forme  de  la  chenille,  ses 
m(eurs  particulières  si  dirri'rentes  de  celles  des  Teleia,  exigent  un  exa- 
men plus  approfondi,  car  ces  différences  dans  l'état  larvaire  ne  sont 
pas  sans  avoir  quelque  influence  sur  la  constitution  de  l'insecte  parfait. 
Et  de  fait,  ce  dernier  présente  une  nervidation  qui  n'est  pas  en  rapport 
avec  celle  des  Teleia  et  qui  m'-cessile  la  création  d'un  genre  nouveau. 

ScliiAtlopbila  n.  g. 

Ocelles  nuls;  cellule  discoïdale  des  ailes  supérieures  ouverte;  ailes 
supérieures  aussi  larges  que  les  inférieiu'es;  tuuffe  d'écaillés  du  2'^  seg- 
ment des  palpes  non  divisée;  uervule  9  des  ailes  supérieures  libre; 
nervules  7  et  8  naissant  l'une  après  l'autre  de  la  nervule  6  (dans  le 
genre  Teleia  la  nervule  G  est  indépendante  et  les  nervules  7  et  8 
sont  figées);  nervule  7  aboutissant  à  l'apex.  8  à  la  côte.  Cellule  des 
ailes  inférieures  large  et  fermée;  nervules  3  et  4  séparées  à  leur  nais- 
sance, 0  et  7  longuement  ligées,  0  aboutissant  au  bord  externe  innné- 
diatement  sous  le  bec  de  l'aijex.,  7  à  la  côte  ('). 

Genre  intermédiaire  entre  les  genres  Teleia  Hein,  et  Rer.unaria  H.  S. 

Schistophila  laurocistella  n.  sp. 

Enverg.  0  -  7  mill.  —  Ailes  supérieures  d'un  cendré  bleuâtre  saupoudré 
de  brun,  présentant  (pielques  touffes  d'ccailles  noires  faisant  une  légère 
saillie  et  disposées  d'une  façon  peu  régidière.  En  général,  on  en  voit 
trois  petites  alignées  près  du  liord  interne  avant  le  milieu,  cinq  ou  six 
plus  grosses  au  milieu  de  l'aile  sur  le  disque,  le  plus  souvent  opposées 
deux  à  deux,  une  série  de  7  ou  8  le  long  du  bord  externe  et  de  l'extrc- 
mitc  du  bord  antérieur,  et  entin  deux  sur  la  côte,  l'une  au  premier, 
l'autre  au  deuxième  tiers  de  l'aile.  A  cette  dernière  commence  une 
bande  nébuleuse  brune,  courbe,  mal  délinie,  qui  descend  à  l'angle  in- 

(1)  Celle  diagnose  est  établie  de  i'aron  à  concorder  avec   le  tableau  des 
genres  de  Gélécliides  section  C,  donné  par  Heineinaun,  page  188. 
Par  suite,  le  §  b,  page  189,  doit  être  ainsi  modifié  : 
/;  Ohne  Nebenangen. 

a  Asl  6  der  Vdd.  gesondert Teleia. 

p  Asl  7  und  8  der  Vdll.  nacli  einander  aus  Asl  6. 

*  Asl  G  und  7  der  11111.  auf  gemeinschaiUichern  Stiele.     Schistophila. 
**  .\sl  6  and  7  der  Util,  ain  Ursprunge  enlfernl Jiecurvaria. , 


Séance  du  ))  nmrx  IHOU.  Ho 

Icrno.  Ci'tlo  kuulc  est  appuyée  extri'iouremciil  d'mio  ('claircic  liiiôairc. 
grise,  peu  distincle.  Franges  grises.  Ailes  infrrieures  grises,  luisantes  ; 
franges  grises,  un  peu  jaunâtres  à  la  base.  Tète  et  palpes  d'un  cendre 
clair,  mêlé  d'écaillés  brunes,  dernier  article  deux  fois  anneL'  de  brun; 
antennes  très  finement  annelées  de  gris  et  de  brun. 
Yole  en  mai  et  juin  dans  l'Ardrcbe. 

Diagnoses  et  synonymie  de  plusieurs  Clérides  méditerranéens 

du  groupe  des  Corynetini  [Col.] 

Par  L.  Hedel. 

Opetiopalpus  semiruber  n.  sp.  —  Oblomjus,  nilidm,  niber,  elij- 
tris  cuiDieis ,  fusco-pilosis ,  palpis ,  antennis  totin  pedibusque  testaceis. 
Cdliut  nifiihiin,  d/sprrsp  puuctulatum.  Vronotum  lomjUudinr  pmdo  hi- 
lius^  lali'rUnis  rntmidiitis,subsey)'ulati.<<,  supra  lutiduin,  anlke  tcntiis- 
siine  vix  pundulatuiii,  linea  média  tota  laeci,  utrinque  inagis  punctu- 
latum,  punctis  minuits ,  sabocellatis.  Elijtra  grosse ,  dense,  subaspere 
ininrlata,  margine  ad  apicem  serrulato.  —  Long.  2  1/2  mill. 

Algérie  :  Davi  (département  d'Oran),  où  je  l'ai  trouvé  à  la  lin  di^ 
novembre  sur  remplacement  d'une  tente  arab(^!. 

Du  même  groupe  que  VO.  seateUaris  Panz.  et,  connue  lui,  remar- 
quable par  sa  tète  entièrement  rouge  ;  d'ailleurs  bien  distinct  par  sa 
tète  et  son  pronotum  brillants,  à  ponctuation  Une  peu  seirée,  etc. 

Necrobinus  anthracinus  n.  nom.  {defunctorunt.  ^  Ucitt.  nec 
Waltl).  —  Ater,  antennaruni  funiculo  fusco,  feinoribus  late  nigvican- 
t ibus ,tibiis  tarsisque  obscure  ferrugineis,  eUjtris  nec  depressis,  necgriseo- 
marmoratis,  lineato-punctatis.  —  Long.  2-3  1  2  mill. 

Espagne  centrale  :  Escorial. 

Observ.  —  C'estce  petit  Cléride  que Reitter  {Besiinm.-Tab.,  XXVIIL 
p.  o3)  a  pris  pour  le  defunctoniin  et,  comme  tel,  cilc'  seulement  d'An- 
daldusie  où,  sans  doute,  ou  ne  le  trouvera  jamais. 

Le  véritable  A',  defunctorum  Waltl,  dont  j'ai  vu  les  tgpes  et  qui  a 
pour  synonyme  le  xV.  f rater  Reitt.  {loc.  cit.),  est  une  espèce  une  peu 
plus  déprimée,  légèrement  bronzée  et  marbrée  de  poils  gris  en  dessus, 
à  funicuie  antennaire  roux  et  pattes  en  grande  partie  d'un  testacé 
clair;  il  existe  en  Andalousie  (Waltl!),  dans  le  nord  de  l'Afriipie  (du 
Maroc  à  la  Tripolitaine)  et  peut-être  au-delà,  car  le  N.  stiblerraneus 
Cbevr.,  rapporta'  de  Syrie  par  La  Brûlerie,  ne  parait  pas  en  dillérer 
autrement. 


116 


BulJpfiv  de  hi  Société  Entomologique  de  France. 


Sur  une  curieuse  anomalie  û' Onthophagus  taunis  Schreb.  [Col.] 
Par  Pu.  François. 

Dans  le  cinquième  volunicde  ses  Souvenirs  eniomologiques ,  M.  J.-II. 
Fahre,  le  si  sagace  observateur  des  mœurs  des  insectes,  drcril  la 
nymphe  de  deux  espèces  de  nos  Onlhophmjus  (0.  taurus  Schrel».  cl 
0.  furcaim  F.)  et,  découverte  bien  inattendue,  tandis  que  l'insecte 
adulte  a  toujours  le  thorax  mutique,  «  sur  le  corselet,  vers  le  miheu 
du  bord  antérieur,  la  nymphe  est  armée  d'une  corne  très  nettement 
accentuée  d'environ  deux  miUimètres  de  saiUie  »  ('). 

La  lecture  de  ces  lignes  me  rappela  que  j'avais  capturé  il  \  a  long- 
temps, une  vingtaine  d'années  au  moins,  au  Grand-Pressiguy  (Indre- 
et-Loire),  un  OnthophcKjus  taurus  présentant  une  curieuse  anomalie 
sur  le  milieu  du  bord  antérieur  du  protborax,  une  protubérance  en 
forme  de  corne  dirigée  en  avant.  —  Cet  exemplaire  (représenté  ci- 
contre,  fig.  2)  est  une  $. 
•  Le  D''  H.  Normand  possède  un  0.  taurus  (5  présentant  la  même 


Fis.  1. 


Fis.  2. 


particularité.  No.tre  collègue  a  eu  l'extrême  obligeance  de  me  k'  conlier 
et  de  m'autoriser  à  le  llgurer  (fig.  1).  —  Ce  deuxième  individu  a  été 
capturé  aux  environs  de  Châteilerault  (Vienne)  (-). 

La  9  (fig.  2)  est  bien  développée  et  absolument  normale  à  part  la 
corne  prothoracique.  Le  c5  (fig.  est  un  exemplaire  de  très  petit  dé- 
veloppement, sa  taille  est  faible,  es  cornes  du  vertex  sont  à  peine  in- 
diquées par  une  petite  pointe.  Dans  l'un  et  l'autre  la  protubérance  de 
la  partie  antérieure  du  protborax  est  bien  accusée,  mais  tronquée,  et 

(1)  J.-H.  Fal>re,  Souvenirs  entomologiqiies,  5'"  série,  1897,  p.  162. 

(2)  Il  est  à  noter  que  les  deux  localités  où  ces  insectes  anomaux  ont  été 
capturés  ne  sont  distantes  l'une  de  l'autre  que  de  20  à  25  kilomètres  seule- 
ment. 


Séance  du  22  mars  1899.  117 

la  li'oncalure  irrégiiliôreinoiit  plisséc  ol  ndév,  cuinrao  si,  pendant  la  (or- 
nialiun  et  la  solidilicatldn  de  cel  appareil  encore  niou,  son  di'veloppc- 
ment  avait  été  Itrnsqueiuent  arrêté. 

Ces  cornes  anomales  sont  évidemment  une  persistance,  chez  l'adulte, 
des  organes  similaires  de  la  nymphe  ('). 

Nos  Onihophagus  d'Europe  n'ont  pas  ou  n'ont  plus  d'appendices  sur 
\e  thorax,  mais  il  existe  encore  des  espèces  exotiques  qui  en  sont  poiu'- 
\  ues(^)et  il  est  bien  vraisemblable  que  ces  Onthopha^es  munis  de  cornes 
prothoraciques  représentent  de  nos  jours  les  formes  anciennes  de 
ce  genre  dont  les  ancêtres,  avant  l'apparition  des  vertébrés  herbivores, 
n'étaient  pas  coprophages  et  menaient  probablement  une  existence 
analogue  à  celle  des  Dynaslides  actuels  si  bien  dotés  pour  la  plupart 
au  point  de  vue  des  expansions  cornues.  Mais  ces  aiqjendices  n'étant, 
comme  le  dit  et  l'a  si  bien  observé  M.  Fabre,  d'aucune  utilité,  et 
même,  semble-t-il,  plutôt  une  gêne  et  un  impedimentum  pour  des 
insectes  essentiellement  fouisseurs,  rien  de  surprenant  à  ce  qu'ils  ten- 
dent à  disparaître.  On  peut,  lorsqu'ils  persistent  chez  la  nymphe  seule- 
ment, les  ranger  dans  la  catégorie  des  organes  rudimentaires;  et  leur 
réapparition  accidentelle,  chez  des  individus  adultes  anomaux,  est  sim- 
plement un  cas  d'atavisme ,  un  de  ces  retours  à  la  forme  ancestrale 
que  l'on  constate  fréquemment  chez  les  êtres  organisés. 

Il  serait  intéressant  de  rechercher  si  cette  anomalie  se  présente  chez 
d'autres  espèces  du  genre  Onthophagus. 

Description  d'un  Ernobius  nouveau  [Col.] 

de  la  France  méridionale 

(2^  note) 

Par  le  D"-  A.  Chobaut. 

Ernobius  juniperi  n.  sp.  — (5  Allongé;  peu  brillant,  pres(iue  mal; 
roux  clair,  avec  la  massue  antennaire  enfumée  et  une  vague  tache  bru- 

(1)  Je  n'ai  inallieun'uspnienl  pas  pu  examiner  de  nymphes  A'OntliopItagus. 
M.  J.-H.  Fabre,  à  qui  je  me  suis  adressé,  le  priant  de  me  communiquer 
celles  qu'il  avait  d.^crites,  m'a  fort  aimablement  répondu  qu'ayant  obtenu  dans 
ses  volières  un  petit  nombre  seulement  de  ces  nymphes  cornues,  il  les  avait 
toutes  élevées  jusqu'à  l'élat  parfait  pour  bien  constater  à  quelles  formes  spé- 
citiques  elles  se  rapportaient. 

(2)  0.  piciistcrnum  Fairm.,  de  Mou-Pin,  entre  autres,  qui  possède  chez 
le  c^,  à  la  partie  antérieure  du  pronotum,  une  corne  aigui'  de  plusieurs  mil- 
limètres de  saillie. 


118 


BnJIrti)!  de  la  Société  Entomoloijiqup  de  France. 


Aniennes  de  \'Ernol)iu^ 
jxmipcri  n.  sp. 


nàlreavantrexlrémitédesélstres  qui  est crun  jaune forrugineux  ;  rev(Mu 
d'une  piiljescence  fuie,  courte,  peu  serrée.  Tète  transversale,  aussi 
large  avec  les  yeux  (jue  le  iirotliorax  dans  sa  plus  grande  largeur, 
ceux-ci  fortement  saillants  ;  front  convexe.  Antennes  atteignant  les 
trois  quarts  des  élytres,  avec  les  8  premiers  articles  courts,  contigus. 
les  3  derniers  allongés,  formant  une  massue  un  peu  plus  épaisse  que 

le  reste  de  l'antenne,  cliacun  de  ceux-ci, 
considéré  séparément ,  aussi  long  que  les 
articles  3  à  8  pris  ensemble  :  l<'en  massue, 
épais  ;  2^  globuleux,  aussi  large  ;  3°  allongé, 
cylindrique;  4''  et  o'' égaux  entre  eux,  plus 
courts,  mais  aussi  larges  que  le  3*^^;  0''  et 
8'^  égaux  entre  eux,  aussi  larges  mais  plus 
courts  que  les  k^  et  o<'  ;  7'=  plus  court  et  aussi 
large  que  ceux  entre  lesquels  il  est  placé. 
Prothorax  un  peu  moins  long  que  large, 
finement  et  dens(''ment  granulé,  faiblement 
explané  sur  les  côtés,  à  angles  antérieurs 
presque  droits,  légèrement  émoussés  au 
sommet,  à  angles  postérieurs  tout  à  fait  ar- 
rondis, faiblement  déprimé  au  devant  du 
bord  postérieur,  à  peu  près  égal  sur  son  disque.  Écusson  subsemicir- 
culaire,  à  puljescence  concolore.  Élytres  allongés,  près  de  quatre  fois 
aussi  longs  que  le  [)ronotum,  à  côtés  parallèles,  arrondis  au  sommet, 
finement  et  densément  rugueux,  avec  la  tache  apicale  claire  remontant 
anguleusemeut  sur  la  suture  et  assez  haut  le  long  des  côtés.  Pattes  al- 
longées, testacées. 

$  Tache  apicale  claire  des  élytres  souvent  moins  lianchée;  forme  un 
peu  plus  large  et  un  peu  moins  allongée;  antennes  un  peu  iilus  courtes, 
les  8  premiers  articles  comme  clu'z  le  (5,  mais  chacun  des  articles  de  la 
massue  n'égalant  que  les  articles  4  à  8  pris  ensemlile  ;  yeux  à  peine  moins 
saillants. 

Long.  2-2,9  min. 

Celte  espèce  n'est  pas  rare,  en  avril,  sur  les  liranches  récemment 
mortes  de  Genévriers  do  Phénicie  {Jmiperas  phacnkca  L.),  au  bois 
des  Rièges,dans  la  Basse-Camargue  (Bouches-du-Rhône).  —  Elle  y  a  été 
capturée  par  MM.  Valéry  Mayet,  Henri  Lavagne  et  Louis  Puel. 

Par  Son  prothorax  à  disque  égal,  à  côtés  faiblement  explanés,  à 
angles  antérieurs  presque  droits,  légèrement  émoussés,  sa  massue  à 
articles  auteniiaires  un  peu  plus  épais  que  les  précédents,  VErnohias 


Séance  du  22  mars  1899.  Ht) 

JHuipcvi  viciil  se  placer  onlrc  les  K.  (Inisiannis  Muls.  cl  rapres.si 
Clioi).  Il  clillÏTo  (lu  premier  par  sa  taille  plus  petite,  sa  couleur  roux 
clair  chez  le  d  comme  cliez  la  9,  ses  anlennes  plus  longues,  leur  mas- 
sue à  articles  relalivement  plus  allongés,  légèrement  rembrunie,  son 
prolliorax  moins  transversal,  etc.  ;  du  second,  par  sa  taille  plus  grande, 
sa  forme  moins  allongée,  sa  colorati(Mi  i)lus  claire,  surtout  sa  massue 
anlennaire  à  articles  relativement  beaucoup  moins  allongés,  son  pn)- 
thorax  moins  transversal,  etc. 

Liste  de  Coléoptères  gallo-rhénans  nouveaux 

Par  Maurice  Pic. 

I.  _  Ëspocos  et  variétés  publiées  léceiiiiiieiil. 

Aiiiara  psijUoccphala  Daniel  (Col.   Slud.,  11,  p.  34.  —  Alpes-Mari 
limes. 

Cephcmùum.  gallkiim  Ganglb.   (Kaf.  Milteleur.,  III,  1,  p.   IG).  — 
Ain  :  Le  Plantay,  près  Marlieux  ;  Finistère  :  Morlaix. 

C.  Mardi  Reitl.  (Deutsch.  Ent.  Zeitschr.,  1898,  p.  338).  —  Aude. 

Triplax  nigritarsis  Reitl.  (ibid.,  p.  340).  —  Alpes-Maritimes,  sans 
indication  plus  précise;  recueilli  par  M.  Fr.  Sikora. 

Silaria  //orni  Schilsky  et  var.  discolor  Schilskj  (K;if.  Europ., 
XXXV,  n°  mi).  —  Pyrénées. 

Othrrhijnrlms  grandifrons  Reitl.  (Deulsch.  Ent.  Zeitsclir.,  1898, 
p.  3o2).  —  Alpes-Maritimes  (Fr.  Sikora). 

liradghalus  Kcllncri  \i\r.  riilipe)inisl\i'\[[.  (ibid.,  p.  3oo).  —  Basses- 
Ali)es. 

Mascarauxia  (nov.  gen.  Curculionid.)  cgrtka  Desbr.  (Le  Frelon, 
VII,  1899,  p.  o3).  —  Landes  (Mascaraux). 

Crtiploccphaliis  vittatus  \'ar.  Dcsbrochersi  Pic  (Miscell.  Ent.,  VI, 
p.  139).  —  France  centrale. 

H.  —  Espèces  nouvelles  pour  la  faune  gallo-rliénane. 

Krnohhis  iabidm  Iviesw.  —  Espèce  décrite  d'Allemagne.  Je  l'ai 
capturée  en  1898,  dans  les  environs  de  Digoin  (Saône-et-Loire),  sur  des 
Conil'ères,  au  mois  de  mai,  et  dans  la  forêt  de  Turini  (Alpes-Maritimes), 
en  juillet. 


120 


BuUelin  dp  la  Sociéié  Entomokxjique  de  France. 


Episernm  fjranulatus  Weiso.  _  Espèce  très  rare,  également  dé- 
crite d'Allemagne.  Je  l'ai  capturée,  il  y  a  quelques  années,  en  Suisse 
au  lac  Campex,  près  de  Martignv  (Valais).  ' 


Bulletin  bibliographique. 

Aijncallttniniazrth'  of  y.  S.  Walrs  [The),  X,  1.  1899.  -  Divers- 
Insect  and  Fungus  Diseases  of  Fruit-Trees  and  their  Remédies 
-  A.  Gale  :  Bées  and  how  to  manage  them.  —  Bee  Calendar.  — 
W.  Froggatt  :  The  Commun  white  Butterfly,  (pi.). 

Amencan  Entomcdogkal  Society  {Transactions),  XXV,  3,  1898.  — 
H.-C.  Fall  :  Revision  of  tlie  Species  of  Apion  of  America  Nortli  ol 
Mexico,  (4  pi.).  -  T.-D.-A.  Cockerell  :  On  some  Panurgine  and 
other  Bées.  -  N.  Banks  :  Descriptions  of  New  Norlh  American 
Neuropteroid  Insects. 

Canadian  Entomologist  [The],  XXXI,  ;i  1899.  -A  -W  H^nhui  •  A 
List  of  Manltoba  Moths.  -  II.  -  j.  Mac  Neill  :  Notes  on  Arkansas 
Truxalmae.  -  W.  Beutenhiiller  :  Notes  on  the  American  Forms 
^AEuchJoe  H.ihner.  -  H.-F.  Wickham  :  The  Coleoptera  of  Canada" 
XXXI  :  The  Pytlndae  of  Ontario  and  Québec,  (fig.).  —  H  -G  Dyar  • 
On  the  Larvae  of  North  American  Nolidae.  witli  Descriptions  of 
New  Species.  -  T.-D.-A.  Cockerell  :  Notes  on  some  New  Mexico 
Butterfhes.  -  N.  Banks  :  A  classification  of  the  North  American 
Myrmeleonidae. 

Cidre  et  le  Poiré  (Le),  X,  11,  1899.  -  Delépine  :  Les  Abeilles  et  le 
Pommier. 

Entoniological  News,  X,  1-3,  1899.  -  Thyreus  Abbotii.  (pj  )  _  j -S 
IIiNE  :  Notes  on  Celitliemis  fasciata  (Odonata)  ;  with  a  short  Des- 
cription of  the  Female,  (tîg.).  -  T.-D.-A.  Cockerell  :  The  Bées  of 
Arkansas.  —  H.-F.  Wickham  :  Recollections  of  old  collecting 
Grounds.  -  J.-L.  Han(^ock  :  A  new  Species  of  Nomotettix  from 
Kansas.  —  W.-H.  Ashmead  :  Four  New  Entomophilous  Wasps  — 
R.  Rowley  :  Notes  of  Missouri  Sphingidae.  -  J.-L.  H\ncock  •  The 
Castle-buildingSpider,  (pi.,  flg.)._  T.Kincaid  :  The  Psychodidae  of 
the  Pacific  Coast,  (pi.).  _  C.-F.  Baker  :  On  two  new  and  one  pre- 
viously  known  Flea.  -  L.  Bruner  :  A  new  Conocephalus.  -  J  -H. 
LowELL  :  Physiological  Species  again.  -  F.-M.  Webster  :  Some 
Notes  on    (he  Grape  cane   Gall-maker,  AmphelcHihipter   Sesostris 


Séance  du  22  nior-'i  ISOO.  121 

(Coleoptera),  (pi.).  —  W.-H.  Ashmead  :  Tlireo  ncw  Spocios  on  tlie 
Genus  Diploplectron  Fox  (Hymenoptera).  —  J.-D.  Tinsley  et  G.-B. 
KiN(i  :  Tlic  Icnth  Anrs-nest  Species  of  Goccicl  from  Massaclmsetts, 
(tig.).  —G. -M.  VValker  :  The  Sound-producing Organs  of  Lemn  tri- 
lineata,  (lig.)-  —  P.-R.Uiiler  :  A  new  Destructive  Gapsid.  — D.-W. 
GonuiLLETT  :  A  New  Dipterous  Family  related  lo  the  Gliironomidae, 
(tig.).  —  Garry  DE  N.  HouGH  :  Some  North  America  Gênera  of  the 
Dipterous  Group  Callipliorinae  Girsclmer.  —  Notes  diverses. 

EntomologiM'he  Nachrichten,  XXX,  3, 1899.  —  Kupka  :  Ein  neuer  Athy- 
sanus.  —  Kriechbaumer  :  Ichneumonologica  varia.  —  W.  Meier  : 
Xijlotheca  Meicri  Reitler,  var.  minor  W.  Mr.  —  F.-W.  Konow  :  Ei- 
neige  neue  Chalastogastm-GMimgcu  und  Arten. 

Entomologist's  Record  and  Journal  of  Variation  [The],  XI,  3,  1899.  — 
W.-J.  Kay'e  :  Collecling  Lepidoptera  in  Trinidad.  — T.-A.  Chapman  : 
Lepidoptera  witli  a  General  inland  distribution  in  Europe  but  con- 
lined  to  coast  habitats  in  England.  —  .J.  W.  Tutt  :  Migration  and 
Dispersai  of  Insccts  :  Orthoptera.  —  Notes  diverses. 

lUnstrierte  Zeitschrift  filr  Entomologie,  IX,  G,  1899.  —  D"'  R.  TniELE  : 
Wie  wirken  unsere  Bekampfungsmittel  gegen  Insekten-Schàdlinge? 
—  L.  Sorhagen  :  Mordraupen.  —  D''  Bastelberger  :  Beitrâge  zur 
Biologie  von  Eupitliecia  gemellata  H.  S.  —  F.-W.  Konow  :  Analy- 
tische  Tabelle  zum  Bestimmen  der  bisher  beschriebenen  Larven  der 
Hymenopteren-Unterordiumg  Chalastogastra.  —  Notes  diverses. 

Instructor  {El),  XV,  7-8,  1898.© 

Intermédiaire  deVAFAS,lN,  33, 1899.  —  D'Argi  :  Action  du  ricin  sur 
les  Moustiques.  —  A.  Giard  :  Rôle  des  insectes  dans  la  fécondation 
des  Aroidées  et  des  Aristolochiées. 

A'.  A'.  Zoologisch-botanischen  Gesellschaft  in  Wien  {Verhandlungen), 
XLIX,  1,  1899.  — D''  P.  Kempxy  :  Zur  Kenntniss  der  Plecopteren,  II. 
Neue  und  ungenûgend  bekanute  Leuctrn- Arien.  2  pi.  —  D''  M. 
Bernhauer  :  Dritte  Folge  neuer  Staphyliniden  ans  Europa  nebst  sy- 
nonymisclien  und  anderen  Bemerkungen.  —  G.  Freih.  v.  Hormu- 
zaki  :  Die  Sclimetterlinge  (Lepidoptera)  der  Bukowina,  II. 

New  York  State  Muséum  [Bulletin],  1897-1898.  —  J.-A.  Llnïxer  :  13"' 
Report  of  the  State  Entomologist  on  the  injurious  and  other  Insects, 
of  the  State  of  N.  York,  (lig.et  pi.).—  E.-P.  Felt  :  14"'  Report  of  the 
State  Entomologist  on  injurious  and  other  Insects  of  the  State  of  N. 
York.  fig.  et  pi. 


122  Bulletin  de  la  Snriétè  Evinmolofiiipir  de  France. 

Pfiyehe,  VIII,  275,  1899.  —  V.-L.  Kellogg  :  The  moulliparts  nf  thc  no- 
raatocorousDiptora.II.  (lig.)- — S.-W.Willistox:  On  tho  genus  Tlilip- 
soijaster  Rond.  —  J.  Mac  Neh.l  :  Arknnsas  Melanopli.  I.  —  fl.-B. 
KiNG  :  A  new  variety  of  Chionasju's  furfarus  Fitch.,  and  notes  on 
otlier  Species.  —  II. -G.  Dyar  :  Description  of  tlie  larva  oî  Calo- 
campa  curvimacula.  —  W.-H.  AshiMead  :  Four  neAv  Species  beUm- 
ging  to  the  genus  Plenociilus  Fox. 

/{.  Aecademia  dei  Lmcei{Atti),  1899,  I,  4.© 

Rerista  do  Museu  Paulista,  III,  1898.  —  D''  H.  von  IfiEUiXG  :  Notice  né- 
crologique de  Fritz  Miieller.  (portr.).  —  I)''  F  .Mueller  :  Observaeôes 
sobre  a  fauna  marinha  da  costa  de  Santa  Catharina.  —  T.-D.-A. 
CocKERELL  :  SoffiB  new  Coccidae  collecled  at  Campinas,  Brazil.  b\ 
P''  F.  Noack.  —  D''  H.  von  Iheking  :  A  doenea  das  Jabolicabeiras.  — 
A.  IIempel  :  Notas  Sobre  Capulinia  Jaboticabae  Ihering,  (pi.).  —  W.- 
J.  MoENKHAus  :  Contribuieào  para  o  conhecimento  dus  Araniias  de 
S.  Paulo,  (pi.).  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  Mais  algumas  Coccidae  colli- 
gidas  [lelo  D''  F.  Noack. 

Boairtavi  Lapok,  VI,  3,  1899. 

Royal  Society  {Proreedings),  LXIV,  409.  1899.© 

Sociedad  Espanola  de  Historia  uatural  {Actas).  janvier  et  lévrier  1899. 
—  De  LA  Fluente  :  Datos  para  la  fauna  de  la  provincia  de  Ciudad- 
Real,  XI.  —  D'Orbigny  :  Ontofagidos  recogidos  en  el  Asia  menor 
por  D.  M.  Marlinez  de  la  Escalera.  —  R.-P.  Navas  :  Una  excursion 
al  Montsant  (prov.  de  Tarragone).  —  Notas  Entomologicas.  —  Enu- 
nieraci('>n  de  los  Ortopteros  hallados  en  Cabacés  (Tarragona)  inme- 
diaciones  del  Montsant.  —  Uhagon  :  Diferencias  sexuales  del  Ca- 
thoninocenis  lapidicola  Chevr. 

Societas  Entomoloyica ,  XIII,  24,  1899.  —  A.  Riesen  :  Cheiniatohia 
hrumata  L.  —  D''  Pauls  :  Experimentelle  zoologische  Studien  von 
D'M.  Standfuss.  Epikrise.  —  P.  Born  :  Meine  Exkursion  von  1898. 

Societas  pro  Fauna  et  Flora  Fennica  [Meddelanden],  XVIII,  1892.  — 
J.  Saiu^berg  :  Om  nagra  aberrationer  af  Slaktet  Argynnis.  (pi.). 

Société  des  sciences  naturelles  de  Saùne-et-Loire  [Bulletin),  XXV,  2, 
1899.© 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Nimes  [Bulletin).  XX'VI,  3-4, 
1898.  —  E.  Batauxon  :  Lettre  à  M.  J.  Gai  à  propos  de  ses  «  Études 
sur  les  Vers  à  Soie  ».  —  Notes  diverses. 

Société  Fntaniolofiii/iie  de   Behjifpie  [Ainiales),  XLI.  2.  1899.  —  G  -C. 


Séance  du  22  marx  IH99.  \%\ 

(  jiAMPiox  :  A  lisl  of  tlio  Rhipi(li»|)hon(l;H'  nnd  OEdeiiioridnc  suiiplc- 
iiit'ulary  to  tlie  «  Munich  »  Catiikiguc.  —  N.K(tK()rvKw  :  Sur  qu('l(|uts 
noms  préoccupés  do  Braconides.  —  F.  Foeusteu  :  Contributions  à  la 
faune  odonatologique  indo-australe.  —  De  Ch(imuiîl'(;ghe  de  Picken- 
DAELE  :  Note  sur  (juelques  Microli'pidoplères  nouveau>s:  pour  la 
l'aune  belge. 

Tijibchrifl  over  ÏHantenzieltm,  1887.  —  Nombreuses  Notes  d'Entomo- 
logie appliquée  en  langue  hollandaise  a\ec  figures  et  7  pi.  —  Don 
(le  M.  L.  Bedel. 

Université  de  Toulouse  {Bulletin),  o-8,  1898-99.© 

Vniversity  of  the  State  of  N.  York  {State  Muséum  Report),  n"-  49 -oO, 
1895-96.  —  J.-A.LiNTNER  :  Report  of  the  Entomologist  (pi.  et  lig.), 
2  articles. 

U.  S.  Département  of  Agriculture.  Division  of  Entomology,  iS%.  —  N. 
Banks  :  Bibliography  of  the  more  important  Contributions  to  Ame- 
rican Economie  Entoniology,  VI.  The  more  important  Writings  pu- 
blished  between  june  30,  1888  and  december  30,  1896.  —  New 
Séries, Bulletin  n^  lo,  1898.  ~  F.-M.  Webster: The  Cliincli  Bug  :  ils 
probaltle  Origin  andDiUusion,  ist  Habits  and  DevelopmenI,  Natural 
Checks  and  Remédiai  and  preyentive  Measures,  wilh  Mention  of  the 
Habits  of  an  ailied  European  Species  (fig.  cartes). 


André  (Ern.)  :  Notice  sur  les  Fourmis  fossiles  de  l'ambre  de  la  Ballitpie 
et  description  de  deux  espèces  nouvelles.  —  {Bull.  Soc.  Zool. 
France),  189o,  o  p.* 

Id.  :  Notes  pour  servir  à  la  connaissance  des  Mutiiles  paléarcliques  et 
description  de  quelques  espèces  nouvelles.  —  {Mém.  Soc.  Zool.  Fr.), 
1893,  U  p.* 

Id.  :  Sur  la  prétendue  nocuité  des  Mutiiles  (Hym.).  —  {Bull.  Soc.Crayl. 
Em.),  1898,  3  p.* 

Id.  :  Synopsis  des  Mutillides  de  France  (2^  éd.)  {toc.  cit.),  1898,  38  p.* 

Anonyme  :  De  la  Sélection  de  l'Auxerrois  X  Rupestris.  —  {Midi  ,\gr.), 

26  févr.  1899,  1  p.* 
Bellevoye  (Ad.)  :  Étude  sur  les  munirs  des  Xijleborus  dispar  Fabr.  et 

Saxeseni  Ratz.  —  {Bull.  Soc.  Se.  nat.  Beims),  1899,  16  p.,  l\g.* 

Boulenger  (G.-A.)  :  Matériaux  pour  la  Faune  du  Congo.  Poissons  nou- 
veaux, 1.  2.  —  {Ann.  Mus.  Qntgo).  1898.  Ie\tt'  et  pl.Q 


124  Bulletin  dp  la  Société  Enloinoloyique  de  France. 

Champion  (G.-C.)  :  Rhynchota  Hoteroptera  II,  p.  49-192,  pi.  4-U.  _ 

[Biol.  Centr.  Amer.).  -  Ac(juis  pour  la  Bibliothèqiu'.' 
Fleutiaux  (E.)   :  Notes  diverses.  -  {Bull.  Soc.  Ent.  Fr.},  1896,  1  p.* 

Id  :  Descriplions  d'une  espèce  et  d'une  variété  nouvelles  de  Cicindela 

-  {loc.  cit.),  1898,  2  p.* 

Id  :  Notes  sur  divers  Cicindélides.  —  {loc.  cit.),  1897.  3  p.* 

ID  :  Notes  sur  linéiques  Eucnémides  et  descriptions  d'espèces  nouvelles 

—  {.\nn.  Soc.  Ent.  Behj.),  1899,  11  p.* 

Id  :  Note  sur  deux  Élatén.os  du  Chili  appartenant  à  la  tribu  des  Lu- 
dudes.  -  {Bull.  Soc.  Zool.  Fr.),  1898,  7  p. 

FowLER  (W.)  :  Rh\nchota  Homoptera  II,  p.  201-210,  pi.  13  -  Acquis 
pour  la  Bibliothèque. 

Griffini  (D^  a.)  :  Sul  nome  generico  Phocylides  a  vente  doppio  uso  in 
Entomologia.  -  {Zool.  Anz.),  1899,  3  p.* 

ID  :  Descrizione  d'una  nuova  PseudoliUide  de!  Peru  e  Osservazioni  So- 
pra  una  anomalia  del  tipo  di  questa  Specie.  -  {Boll.  Mus  Zool 
Anat.  Comp.  Tor.),  1898,  6  p.,  fig.* 

Heinemann  (H.  voxx)  :  Fr.  Berge's  Schmetterlingsbuch  [8^  éd.),  fasc 
1-0.  —  Stuttgart,  texte  et  pl.* 

Marchal  (D''  p.)  :  VA.spidiotus  peniiciosus  ou  le  San  José  Scale  des 
Etats-Unis  "-s  Cochenilles  d'Europe  voisines  vivant  sur  les  arbres 
fruitiers.  -  {Bull.  Soc.  Nat.  Acclini.  Fr.),  1899,  11  pi.,  fjg.* 

MÉGNix  (P.)  •  Précis  des  maladies  de  la  peau  du  Cheval.  Paris   1876 

96  p.  i.L      -Don  de  M.  L.  Bedel. 
MooRE  (F.)  :  Lepidoptera  Indica,  Londres  1890-99,  3  vol..  36  livr.  texte 

t-  ';■  —  Acquis  pour  la  Bibliothèque. 
OsBORN  '{k.)  et  E.-D.  Ball  :  Contributions  to  the  Hemipterous  Fauna  of 

-  a.  —  {Bep.  lowa  Acad.  Se),  1897,  70  p.,  8  pi.* 

Pe    .RiMHOFF  (P.  DE)  :  Doscription  de  la  larve  d'Onmliuui  rirulare  Pavk 

—  {Bull.  Soc.  Ent.  Fr.),  1898,  3  p.* 

Id.  :  La  variation  sexuelle  chez  les  Arthropodes. -(A»y(   Soc  Ent  Fr  ) 
1897,  16  p.*  •        •      -y» 

Pic  (M.)  :  Sur  quelques  questions  de  priorité  inspirées  parle  ycnwnur 
var.  sentirufus  Pic.  —  {Mise.  Eut.),  1898,  2  p.* 

A.  L. 
Le  Secrétaire-gérant  :  Pu.  FnAmiois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIjiTÉ    ENTOMOLOGIQUE    DE    FRANCE 


Jiéanee  du  19  avril  1S09. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Président. 

Correspondance.  —  MM.  A.  Barbey,  V.  Béguin,  M.-A.  Jean- 
sou  et  G.  de  Rocquigny  Adanson  remercient  la  Société  de  leur 
admission. 

Admissions.  —  M.  A.  Lécaillon,  docteur  es  sciences,  répétiteur 
au  collège  RoUin,  li,  avenue  Trudaine,  Paris.  Embryologie  des  insectes. 

—  M.  le  prof.  J.  Ritzema  Bos,  directeur  du  Phytopathologisch 
Laboratorium,  Roemer  Visscherstraat,  3,  Amsterdam  (Hollande).  En- 
tomologie appliquée. 

—  M.  Louis  Roule,  professeur  de  Zoologie  à  la  Faculté  des  Scien- 
ces de  rUniversité  de  Toulouse  (Hte-Garonne).  Entomologie  générale, 
Crustacés. 

Présentations.  —  M.  Jacob  de  Cordemoy,  chef  ''s  travaux  de 
Botanique  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Marseille  (Bouches-du-Rhône) 
[Entomologie  appliquée  aux  cultures  coloniales],  présenté  par  M.  A. 
Giard.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  A.-L.  CléL>nt  et  Ch. 
Ferez. 

—  M.  H.-J.  Hansen,  professeur  à  l'Université,  assistant  l'i  Mu- 
séum de  Copenhague,  Jakob  Dannefôrds-Vei  1,  V  [Entomolo^  géné- 
rale, Diptères,  Crustacés],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires- 
rapporteurs  MM.  J.  Bon  nier  et  E.-L.  Bouvier. 

—  M.  Raphaël  Janini,  ingénieur,  calle  de  Colon,  25  1",  Valencia 
(Espagne)  [Entomologie  appliquée],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Com- 
missaires-rapporteurs MM.  G. -A.  Poujade  et  E.  Traizet. 

—  M.  Frederik  Vilh.  Aug.  Meinert,  professeur  à  l'Univer- 
sité et  conservateur  au  Muséum  de  Copenhague,  Kong  Georgs-Vei 
19,  F  [Entomologie  générale,  Myriapodes],  présenté  par  M.  A.  Giard. 
—  Commissaires-rapporteurs  MM.  H.-W.  Brolemann  et  A.  Milne- 
Edwards. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N»  7. 


126  Bulletin  de  la  Société  Entomohgique  de  France. 

—  M.  L.  L.  Terre,  licencié  es  sciences  physiques  êtes  sciences  na- 
turelles, préparateur  à  l'Université  de  Dijon  [Entomologie  générale, 
physique  et  embryologique]^  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissai- 
res-rapporteurs MM.  Ph.  Grouvelle  et  P.  Lesne. 

Proposition  d'élection  de  membres  honoraires.  —  Au  nom  de 
la  commission  de  cinq  membres  élue  dans  la  dernière  séance  et  chargée 
de  présenter  une  liste  de  candidats  pour  Télection  de  membres  hono- 
raires, M.  E.-L.  Bouvier  donne  lecture  du  rapport  suivant  : 

Messieurs, 

La  Commission  que  vous  avez  chargée,  dans  la  dernière  séance,  de 
préparer  une  liste  de  candidats  pour  l'élection  de  membres  honoraires 
s'est  réunie  ce  jour  même  au  siège  de  la  Société  ('). 

Elle  a  décidé,  en  premier  lieu,  qu'il  y  avait  urgence  à  remplir  les 
vides  laissés  dans  les  rangs  des  membres  honoraires,  et  à  les  remplir 
complètement;  en  second  lieu,  (lu'il  est  sage  de  ne  pas  modifier  la 
proportion  des  membres  français  et  étrangers  telle  que  l'ont  établie 
les  élections  de  1894.  Les  membres  honoraires  disparus  depuis  ces 
élections  étant  au  nombre  de  trois,  un  Français  (Cl.  Rey)  et  deux 
étrangers  (les  D''*  H  o  r  n  et  C  a  n  d  è  z  e  ) ,  la  Commission ,  en  conséquence, 
a  été  d'avis  de  vous  proposer  la  nomination  d'un  membre  français  et 
de  deux  membres  étrangers. 

Examinant  ensuite  les  travaux  des  hommes  de  science  qui  ont  fait 
faire  le  plus  de  progrès  à  l'entomologie,  la  Commission  a  eu  le  plaisir 
de  constater  que  nombreux  sont  les  savants  qui  mériteraient  de  figurer 
au  premier  rang  parmi  nous.  Après  mûr  examen  et  déUbération  ap- 
profondie, elle  a  dû  se  résigner  à  faire  un  choix  parmi  les  plus  émi- 
nents,  mais  elle  n'a  pas  cru  devoir  aller  au  delà,  elle  vous  présente, 
par  ordre  alphabétique,  la  hste  de  ces  derniers,  vous  laissant  le  soin 
embarrassant  de  choisir  et  de  désigner  ceux  qui  viendront  compléter  la 
phalange  d'honneur  de  notre  Société. 

La  liste  des  candidats  présentés  par  la  Commission  comprend  les 
noms  suivants  : 

P  Pour  le  membre  français  a  élire  :  MM.  A.  Fauvel,  —  P.  Ma- 
bille,  —  E.  Simon. 
2°  Pour  les  membres  étrangers  :  xMM.  F  r  e  d  e  r  i  c  k  V  i  1  h .  A  u  g.  M  e  i- 


"    (1)  Étaient  présents  MM.  E.-L.  Bouvier,  J,  de  Gaulle   A.  GiarJ ,  A.  Grou- 
velie. 


Séance  du  12  avril  1890.  127 

nort,  —  le  baron  C.-R.  d'Osten-Sacken,  — Son  Altesse  impériale 
le  Grand-duc  Nicolas  Mikhaïlo\  itcli  Romanoff,  —  Samuel 
Scudder,  —  Adolfo  Targioni-Tozzeti. 

—  Par  application  de  l'article  13  du  Règlement,  le  Président  rappelle 
que,  conformément  aux  conclusions  du  rapport  ci-dessus,  la  Société 
procédera  à  Télection  de  trois  membres  bonoraires  dans  sa  séance  du 
10  mai  prochain. 

Tous  les  membres  français,  résidants  ou  non,  peuvent  voter  soit 
directement,  soit  par  correspondance.  Pour  les  votes  par  correspon- 
dance, Tenveloppe  signée  et  fermée  contenant  le  bulletin  de  vote  (qui 
aura  lieu  au  scrutin  secret  et  à  la  majoritt'  des  sutTrages  exprimés) 
devra  parvenir  entre  les  mains  du  Président  de  la  Société,  au  siège 
social  {Hôtel  des  Sociétés  savantes,  28,  rue  Serpente),  au  plus  tard  le 
mercredi  10  mai  1899,  à  huit  heures  du  soir,  avant  l'ouverture  du 
scrutin. 

Changement  d'adresse.  —  M.  H.  Lhotte,  naturabste,  3  bis,  rue 
d'Athènes,  Paris. 


Communications. 

Les  premiers  états  de  VAcîdalia  sericeata  Hb.  [Lép.] 
Par  P.  Chrétien. 

Les  premiers  états  de  VAcidalia  sericeataEh.  ne  paraissent  pas  avoir 
été  observés,  bien  que  cette  Acidalie  soit  assez  commune  et  répandue 
dans  toute  l'Europe  méridionale. 

Dans  FArdèche,  où  elle  vole  en  mai  et  en  juin,  VAcidalia  sericeata 
n'est  pas  rare;  j'ai  trouvé  sa  chenille  plusieurs  fois  en  cherchant 
parmi  les  plantes  basses  et  en  ai  fait  l'éducation  complète. 

Œuf.  —  EUipsoïde,  court,  très  comprimé  latéralement,  un  peu  renflé 
au  sommet  ;  surface  présentant  de  grandes  dépressions  hexagonales, 
très  régulières,  à  fond  Hsse  et  luisant  (7  ou  8  dans  la  longueur);  cou- 
leur jaunâtre  pâle. 

Chenille.  —  Sept  ou  huit  jours  après  la  ponte,  la  petite  chenille 
d'Ac.  sericeata  commence  à  éclore.  Elle  est  médiocrement  allongée,  peu 
atténuée  antérieurement,  grise  avec  huit  hgues  brun  rouille  sur  le 
dos,  la  dorsale  plus  épaisse;  tête  et  pattes  écailleuses  brun  brûlé;  ver- 
ruqueux  indistincts,  poils  courts,  mutiques,  blonds. 


128  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

A  la  suite  de  la  première  mue.  qui  a  lieu  une  dizaine  de  jours  après 
la  sortie  de  l'œuf,  la  chenille  conserve  à  peu  près  le  même  aspect; 
mais  au  troisième  fige  celui-ci  se  modifie  :  quelques  traits  noirâtres 
apparaissent  sur  le  dos  de  la  chenille,  visibles  surtout  sur  le  8®  segment 
qui  est  d'un  gris  plus  clair  que  le  fond,  et  formant  chevrons  sur  les  6' 
et  7"  segments.  A  rextrémité  anale,  on  voit  la  fin  des  sous-dorsales 
brun-noiràtre.  Les  autres  Hgnes  sont  aussi  plus  foncées  qu'auparavant. 
La  chenille  est  alors  d'un  gris  terreux  foncé  ;  il  est  vrai  qu'avec  le 
temps  elle  peut  redevenir  rougeàtre. 

Comme  la  presque  totalité  des  chenilles  d'Acidalies,  celle  de  seri- 
ceata  vit  près  de  terre  et  est  polyphage,  préférant  cependant  les  Plan- 
tago,  Polugonnm  aviculare  et  surtout  les  Légumineuses,  dont  elle 
mange  indifféremment  les  feuilles  sèches,  pourries,  ou  les  feuilles  fraî- 
ches et  nouvelles. 

Dans  l'éducation  ab  ovo  que  j'ai  faite  de  cette  espèce,  j'avais  obtenu 
une  chenille  tout  à  fait  à  taille  et  ayant  subi  ses  trois  mues  dès  la  fin 
d'octobre;  mais  c'est  un  fait  exceptionnel,  car  la  règle  pour  cette  Aci- 
dalie  (comme  j'ai  pu  m'en  convaincre  d'après  les  sujets  trouvés  en  li- 
berté) est  d'hiverner  après  la  deuxième  mue,  de  subir  la  troisième 
dans  le  courant  de  mars,  et  d'atteindre  le  complet  développement  en 
avril. 

Adulte,  à  cette  époque,  elle  mesure  un  peu  plus  de  20  mill.  Corps 
caréné  sur  les  côtés,  atténué  antérieurement  à  partir  du  8'^  segment 
qui  est  le  plus  large;  peau  rugueuse,  plissée  et  comme  chargée  de  pe- 
tits tubercules,  surtout  sur  le  dos  des  premiers  et  des  derniers  seg- 
ments; d'un  gris  argileux,  très  légèrement  teinté  de  verdâtre  et  fine- 
ment tacheté  de  brun  carné,  le  dessous  du  8^  segment  toujours  plus 
clair  et  blanchâtre  ;  dorsale  géminée  brune,  quelquefois  peu  marquée 
antérieurement,  mais  toujours  très  distincte  et  foncée  sur  les  derniers 
segments  ;  aucune  autre  ligne  n'est  distincte  sur  le  dos,  où  n'existent 
que  des  maculatures  brunâtres  ;  en  dessous,  on  voit  une  ventrale  blan- 
cliâtre  et  plusieurs  autres  lignes  brisées,  flexueuses,  ondulées;  verru- 
queux  très  petits  et  la  plupart  indistincts,  si  ce  n'est  sur  les  segments 
intermédiaires  (0*^,6%  7<^et8^)  où  les  trapézoïdaux  sont  au  milieu  d'une 
tache  noirâtre  qu'un  trait  brun  obhque  relie  à  la  dorsale  [très  sou- 
vent ces  taches  ne  sont  visibles  que  sur  les  8^  et  9^  segments,  et 
chez  un  plus  petit  nombre  encore  de  sujets,  les  trapézoïdaux  antérieurs 
sont  aussi  reliés  â  la  dorsale  par  un  trait  oblique,  mais  alors  en  sens 
inverse,  ce  qui  forme  avec  le  trait  des  précédents  une  sorte  de  trait 
crucial  dont  la  partie  inférieure  est  beaucoup  moins  apparente]  ;  une 
autre  tache  noirâtre,  qui  n'est  généralement  bien  marquée  que  sur  les 


Séance  du  12  avhl  1899. 


129 


4''  et  o^  segments,  et  (jui  se  voit  aussi  sur  les  6%  7"  et  8*=  chez  quelques 
sujets,  se  trouve  sous  la  carène  latérale,  opposée  au  stigmate  ;  tète  lé- 
gèrement bifide,  de  deux  teintes  :  la  partie  inférieure  d'un  carné  pâle, 
la  partie  supérieure  grise,  mouchetée  de  brun  ;  antennes  noires  à  base 
i)lanchàtre;  pattes  écailleuses  grises  à  dernier  article  noirâtre;  écusson 
gris  carné,  clapet  grisâtre. 

Ordinairement,  dans  la  dernière  quinzaine  d'avril,  cette  chenille  fait 
son  cocon  près  du  sol,  à  l'aide  de  quelques  débris  de  feuilles  mortes 
reliées  par  quelques  soies,  et  s'y  transforme  bientôt. 

Chrysalide.  —  Est  assez  allongée,  d'un  brun  rougeàtre  foncé;  ptéro- 
tlièques  plus  claires,  à  nervures  saillantes;  dernier  segment  élargi, 
sinué  latéralement,  d'un  brun  noirâtre  luisant;  mucron  conique,  armé 
de  six  soies  raides  à  extrémité  recourbée  en  crochet. 

Le  Papillon  en  sort  trois  semaines  après  environ. 


Nid  de  la  Polybia  phthisica  Fabr.  [Hymen.] 
Par  R.  DU  BuYSSON. 


M.  F.  Geay  récolta  en  1896  un  nid  de  Vespide,  la  PoUjbia  phthisica 
F.,  dans  le  Bas  Sarare,  au  Venezuela.  Il  était  attaché  à  une  petite  bran- 
che de  trois  millimètres  de  dia- 
mètre ;  sa  forme  est  celle  d'une 
outre  plus  large  dans  la  partie 
inférieure.  Il  est  long  de  treize 
centimètres,  large  de  six  au 
point  d'attache  et  de  neuf  cen- 
timètres à  la  partie  inférieure 
la  plus  large.  L'enveloppe  exté- 
rieure est  faite  entièrement  de 
terre  gâchée,  très  dure,  grise, 
assez  unie, d'environ  deux  mil- 
limètres d'épaisseur  dans  le 
[)ourtour,  mais  de  six  milUmè- 
tres  vers  le  point  d'attache. 
Trois  légers  renflements  indi- 
quent les  trois  principaux  gâ- 
teaux de  l'intérieur.  La  partie 
inférieure  est  arrondie,  com- 
plètement fermée,  sauf  sur  le  côté  où  se  trouve  l'ouverture  du 


Nid  de  Polybia  phthisica  F. 


nid. 


130  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

en  forme  de  goulot,  de  un  centimètre  de  diamètre,  les  parois  épaisses  de 
un  centimètre  à  cinq  millimètres,  et  les  bords  arrondis.  La  partie  de 
l'enveloppe  qui  louche  la  branche,  est  séparée  du  premier  gâteau  par 
un  espace  vide  de  1  à  2  cent,  d'épaisseur.  Les  gâteaux  sont  très  con- 
vexes, bien  que  les  cellules  ne  soient  pas  trop  divergentes  ;  les  bords 
sont  solidement  fixés  aux  parois  de  l'enveloppe  par  un  mortier  qui 
semble  être  fait  de  terre  et  de  carton;  des  cellules  sont  ébauchées  jus- 
que sur  les  bords.  Une  large  galerie  cWindrique,  de  1  centimètre  de 
diamètre,  est  située  sur  un  des  côtés  et  continue  l'ouverture  extérieure 
du  bas  jusqu'au  sommet  du  nid,  au  premier  gâteau.  Les  deux  pre- 
miers gâteaux,  plus  petits  que  les  autres,  sont  dans  une  chambre  dont 
un  tiers  environ  des  parois  est  libre  pour  la  circulation  des  Guêpes. 
Les  cellules,  faites  d'un  mélange  de  terre  et  de  carton,  sont  fixées  sur 
une  voûte  de  ciment  assez  mince  devenant  plus  épaisse  pour  former 
l'échaucrure  de  la  galerie  qui  permet  aux  Guêpes  de  passer  d'un  gâ- 
teau à  un  autre,  attendu  que  chacun  des  grands  gâteaux  est  soudé  de 
partout  sur  les  bords  à  l'enveloppe  du  nid.  sauf,  dis-je,  à  cette  partie 
échancrée,  servant  de  chemin  de  communication  à  la  colonie.  Les  cel- 
lules sont  toutes  semblables,  assez  régulièrement  hexagonales,  de  trois 
millimètres  de  diamètre,  hautes  de  10  à  12  mill.  Les  lames  surmontent 
les  cellules  d'un  capuchon  de  soie  blanche  de  trois  a  quatre  millimètres 
de  haut. 

Ce  nid  se  trouve  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  La  des- 
cription détaillée  que  je  viens  de  donner  et  la  coupe  ci-jointe  de  l'in- 
térieur compléteront  ce  que  M.  H.  Lucas  publia,  dans  nos  Annales 
de  1879  (p.  370  et  suivante),  sur  deux  nids  analogues  [Vohjbia  emnciata 
Luc.  et  Vol.  sp.)  dont  nous  avons  les  ligures  fort  exactes  dues  au 
crayon  artistique  de  notre  collègue,  M.  G. -A.  Pou  jade. 

Notes  sur  quelques  Cicindélides  de  Madagascar  [Col.] 

Par  Ed.  Flfatiaux. 

Megalomma  viridicyaneum  Brullé.  —  J'ai  récemment  pubhé  dans 
le  Bulletin  du  Muséum  une  note  sur  cette  espèce  dont  je  n'avais  pu 
voir  jusipi'alors  que  des  femelles.  M.  Mocquerys  vient  de  m'envoyer 
le  mâle  ;  il  est  constamment  plus  petit  et  marqué  d'une  tache  blanche 
à  l'épaule,  comme  cela  a  lieu  fréquemment  chez  les  Cicindélides  pour 
ce  sexe  seulement. 

Megalomma  uniguttatum  Fairm.  —  Baie  d'Antongil (Mocquerys). 
Le  Muséum  de  Paris  a  reçu  cette  espèce  de  Humblot  en  1885. 


Séance  du  12  avril  1899.  13i 

Megalomma  minimum  W.  Horn.  —  Lo  mâle  (6  mill.  1/2)  est  beau- 
coup plus  petit  que  la  femelle  (8  à  9  mill.)  et  seul  orné  d'une  tache 
jaune  à  l'épaule. 

Megalomma  mocquerysi  FI  eu  t.  —  La  description  a  été  faite  sur  des 
exemplaires  femelles.  Le  mâle  est  un  peu  plus  petit  et  porte  une  tache 
jaune  à  l'épaule. 

Pogoxostoma  minimum  fi  eu  t.  —  J'ai  omis  de  dire  dans  la  description 
(lue  les  trochanters  sont  blancs  comme  la  base  des  palpes. 

Description  d'un  Paussus  nouveau  de  Madagascar  [Col.] 
Par  L.  Fairmaire. 

Paussus  inexspectatus  n.  sp.  —  Long.  4 12  mill.  —  Oblongus,  sat 
rouvexus,  eastaneus,  sut  nitidm,  capite  antennisque  paulo  opaculis, 
illo  sat  brevi.antice  vix  angustato,  his  articulo  1°  quadrato-oblongo ,  as- 
perato,  ultimo  irregnlariter  triangulari,  crasso,  extus  laie  ac  profunde 
excavato,  intus  iransversim  fortiter  quinquepUcato,  basi  extus  fortiter 
calceaio,  angulo  iuieiuo  recto;  prothorace  oblongo,  medio  paulo  eons- 
tricto,  medio  late  ac  profunde  sulx/uadratim  excavato,  marginibus  ele- 
vatis,  antice  rufo-pilosis,  postice  leviter  sinuatis,  antice  carina  alla 
transversa  acuta,  extus  angulatim  producta,  parte  basait  convexa, 
subtititer  granulata;  elytris  oblongis,  postice  paulo  ampliatis,  apice 
late  truncatis,  ad  suturam  asperuHs,  apicem  versus  tenuius,  extus 
alutaceis;'pygidio  acute  bihamato ;  tibiis  posticis  sat  latis. 

Un  seul  individu  trouvé  parM.  Perrierdc  la  Bathie  dans  la  val- 
lée de  la  Betsiboka  (Madagascar),  en  compagnie  de  Fourmis  de  cou- 
leur marron,  à  grosse  tète  sillonnée  et  fortement  échancrée  à  la  base. 

Ressemble  extrêmement  au  P.  cyathiger  Raffray,  d'Abyssinic, 
mais  plus  foncé,  avec  les  élytres  couvertes  d'aspérités  le  long  de  la  su- 
ture, le  dernier  article  des  antennes  plus  court,  plus  large,  plus  gran- 
dement ouvert,  le  corselet  plus  parallèle,  la  carène  antérieure  non  si- 
nuée  au  miheu  et  le  bord  postérieur  de  la  cavité  presque  entier. 

Deuxième  note  complémentaire 

sur  la  dispersion  du  Coroebus  amethystinus  01.  [Col.] 

Par  H.  DU  BuYssoN. 

i'  Il  s'est  glissé  une  inexactitude  dans  la  note  que  j'ai  donnée  {Bull. 
Soc.  En  t.  Fr.,  n"  2,  1899).  A  la  dernière  ligne,  au  lieu  de  Lire,  il  faut 


132  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

lire  Lue.  Ces  deux  localités  sont  bien  de  Maine-et-Loire,  mais  il  s'agit 
ici  de  la  dernière  qui  est  le  nom  de  la  commune  où  se  trouve  Thabita- 
tion  de  M.  delà  Perraudière,  tandis  que  la  première  est  située  au 
sud  de  la  Loire  et  d'Ancenis. 

2"  En  lisant  «  Le  Frelon  »  (VII,  n°  o,  p.  72,  1899),  nous  voyons  que 
M.  Desbroc  h  ers  des  Loges  signale  la  capture  de  ce  brillant  Bu- 
prestide  dans  l'Indre,  aux  environs  de  Chàteauroux,  sur  les  Chardons. 

3°  Le  frère  Sébastien  m'a  fait  observer  qu'il  a  parfois  rencontré 
jusqu'à  quatre  exemplaires  de  ce  Coroebus  dans  la  tige  d'un  même 
pied  de  Carlina.  En  effet,  ce  n'est  que  dans  ceux  dont  la  tige  a  ac- 
quis un  fort  développement  qu'on  rencontre  cet  insecte.  C'est  proba- 
blement pour  cela  que  je  n'ai  pu  le  rencontrer  dans  les  localités  que 
j'ai  visitées.  Je  n'ai  jamais  trouvé  que  des  pieds  très  rameux  offrant 
un  diamètre  faible  et  une  consistance  ligneuse  bien  plus  grande,  cons- 
titution qui  ne  permettait  pas  a  la  larve  de  s'y  nourrir  et  de  s'y  déve- 
lopper facilement. 

4°  Le  Coroebus  amethystinus,  selon  le  D""  L.  Companyo  {Hist.  nat. 
du  départ,  des  Pyrénées-Or..  III,  p.  643,  1863),  vit  dans  les  Pyrénées- 
Orientales  sur  la  Carlina  corymbosa. 

Anomalie  chez  un  Diptère  du  genre  Lasiophticus  Rond. 
Par  le  D"'  J.  Villeneuve. 

En  visitant  des  Genévriers  fleuris,  dans  un  petit  bois  voisin  d'Angy 
(Oise),  j'ai  pris,  le  1^'"  mai  1898,  un  couple  de  Syrphes  qui  se  pour- 
chassaient autour  des  fleurs  et  mêlaient  leurs  ébats  avec  ceux  d'un 
Diptère  rare  à  Paris  :  Conops  vesicularis  L.  C'était  Lasiophticus  annu- 
lipesZeXt.  c?  et  9.  Tandis  que  la  9  vérifie  exactement  la  description 
des  auteurs  (Zetterstedt  et  Schiner),  le  (5,  au  contraire,  s'en  écarte 
par  une  disposition  différente  des  bandes  jaunes  transversales  de  l'ab- 
domen, qui  est  la  suivante  : 

l"""^  bande  interrompue  au  milieu;  la  i^  également,  mais  plus  étroi- 
tement; la  3''  enfin  a  ses  deux  segments  presque  contigus  en  avant. 
En  outre,  chacune  des  bandes,  en  atteignant  les  bords  latéraux  de 
l'abdomen,  est  rétrécie  aux  dépens  de  son  bord  postérieur,  tandis 
que  chez  la  9  elles  conservent  leur  largeur  qui  est  même  un  peu  plus 
grande  à  ce  niveau. 

Cette  disposition  différente  dans  les  deux  sexes  peut  se  rencontrer 
ailleurs,  chez  Syrphus  corollae  F.  par  exemple,  mais  son  existence  pos- 


Séance  du  12  avril  1899,  133 

sible  chez  L.  annulipes  Zeit.,  et  pevit-èlre  chez  d'autres  espèces  encore, 
était  intéressante  à  noter  puisqu'on  se  sert  de  la  continuité  ou  non  des 
bandes  abdominales  pour  la  répartition  des  espèces.  C'est  donc  un  bon 
caractère,  en  général,  mais  qui  peut  varier  quelquefois,  et  il  est  bon  d'en 
être  prévenu. 

Description  de  deux  Anthomyiaires  nouvelles 
du  genre  Spilogaster  Macq.  [Dipt.] 
Par  le  D""  J.  Villeneuve. 
Spilograster  bicincta  (n.  sp.  ?) 

(5  Tète  hémisphérique.  Yeux  nus,  rouges,  non  contigus  sur  la  Ugne 
médiane,  occupant  à  eux  seuls  presque  toute  la  tète.  Face  étroite,  d'un 
blanc  argenté,  à  reflets  noirâtres  ;  joues,  gènes  et  orbites  très  étroites. 
Un  point  blanc  au-dessus  des  antennes  qui  sont  noires,  étroites  et  un 
peu  raccourcies  au  devant  du  péristome  ;  le  3«  article  égale  plus  de 
2  fois  1/2  le  second.  Soie  antennaire  roussâtre,  longue,  densément  et 
longuement  plumeuse.  Palpes  noirs. 

Thorax  d'un  gris  ardoisé,  comme  vernissé,  avec  4  lignes  noires;  les 
2  médianes  fuies,  raccourcies  après  la  suture  et  remplacées  par  une 
tache  noire  médiane  bien  visible  au  devant  derécusson;les  2  latérales 
plus  larges  sont  interrompues  à  la  suture.  Soies  humérales  :  2  grandes 
et  1  petite.  —  Soies  présuturales  internes  2.  —  Soies  postsuturales 
internes  4.  Ligne  médiane  avec  les  deux  aiguillons  préscutellaires 
seulement. 

Abdomen  allongé,  plutôt  déprimé,  nettement  tronqué  à  l'extrémité. 
Couvert  d'un  rasé  verdàtre  assez  brillant  avec  des  reflets  olivâtres  peu 
apparents  sur  les  premiers  segments ,  mais  surtout  accusés  par  deux 
bandes  transversales  d'un  bronzé  cuivreux  occupant  le  1/3  antérieur 
des  3^  et  4^  arceaux.  Suivant  l'incidence  lumineuse,  elles  virent  au 
foncé  ou  se  fondent  avec  d'autres  reflets  bronzés,  occupant  surtout  le 
3e  anneau.  Vue  de  haut  et  d'avant,  la  surface  abdominale  ne  laisse  voir 
qu'une  série  médiane  de  taches  triangulaires  noires  bien  marquées. 

Ailes  larges,  jaunies  à  la  base  et  le  long  des  nervures.  Celles-ci  jau- 
nies, 3«  et  4^  fortement  divergentes  à  l'extrémité.  La  petite  transverse 
prolongée  aboutirait  au  devant  de  l'abnuchement  de  la  première  lon- 
gitudinale à  la  côte;  la  transverse  postérieure  est  oblique  et  faiblement 
sinueuse.  Épine  costale  à  peu  près  nulle. 

Cuillerons  larges,  inégaux  et  jaunâtres.  Balanciers  de  même  couleur. 
Pattes  noirâtres;  tibias  franchement  rougeâtres,  sans  rien  de  spécial 
dans  la  disposition  des  soies.  Les  tibias  antérieurs  sont  nus  ;  les  tibias 


134  Bulletin  de  lu  Société  Entoniôlogique  de  France. 

moyens  ont  3  petites  soies  à  leur  face  postérieure;  quant  aux  tibias 
postérieurs,  2  soies  au  bord  antéro-externe,  13  soies  au  bord  postéro- 
externe  placées  toutes  sur  la  partie  médiane  et  de  moyenne  longueur. 

Organes  génitaux  :  a  la  face  inférieure  du  dernier  segment  abdomi- 
nal, on  voit  2  petites  lamelles  rondes,  rougeàtres  et  très  apparentes. 
—  Long.  8  mill.  environ. 

Patrie  :  forêt  de  Marly,  18  août  1898. 

Sp.  bicincta  n'est  problablemeut  qu'une  variété  de  Sp.  ancilln  Meig. 
dont  tous  les  tibias  sont  devenus  brun  roux. 

Spilogaster  intermedia  n.  sp. 

Cette  belle  espèce,  qui  a  le  port  et  la  taille  de  Spilogaster  quadrum 
Fil.,  et  que  j'ai  prise  à  la  même  date  et  à  la  même  place  que  cette  der- 
nière, s'en  distingue  immédiatement  par  l'absence  d'épine  aux  tibias 
antérieurs,  parla  villosité  longue  et  dense  des  fémurs  postérieurs  et  par 
la  disposition  des  soies  aux  tibias  correspondants  chez  le  c5.  Enfui  le 
thorax  est  foncé,  avec  ses  4  hgnes  noires  bien  marquées;  le  reste  pré- 
sente à  peu  près  la  coloration  de  S.  quadrum,  c'est-à-dire  un  cendré 
jaunâtre  mais  à  reflets  obscurs. 

(5  Yeux  grands  et  séparés  par  une  étroite  bande  frontale  noire.  Soie 
antennaire  longuement  plumeuse. 

Thorax  ardoisé  ;  2  lignes  noires  médianes,  étroites  et  raccourcies  au 
devant  de  l'écusson;  les  deux  externes  larges  et  interrompues,  4  soies 
postsuturales  internes.  Écusson  gris  clair  sans  tache. 

Abdomen  oblong,  tronqué  à  l'extrémité;  deux  taches  sombres,  allon- 
gées, symétriques,  plus  ou  moins  obsolètes,  sur  les  2^  et  3*=  arceaux 
abdominaux,  manquant  à  peu  prés  complètement  chez  l'un  de  mes 
sujets,  réduites  à  celles  du  second  arceau  chez  un  autre,  se  résolvant 
enfin,  lorsqu'on  regarde  sous  un  jour  frisant,  en  autant  de  petits  poils 
noirs  très  nets. 

Appareil  génital  gris,  opposé,  en-dessous,  à  2  lamelles  hérissées  de 
fortes  soies  et  d'un  noir  brillant.  Enfin,  au  devant  de  ces  écailles,  il 
existe  une  bande  médiane  large,  également  brillante  et  velue,  qui  oc- 
cupe la  face  inférieure  de  l'abdomen.  Ailes  amples,  jaunies  à  la  base  et 
le  long  du  bord  antérieur,  avec  des  nervures  pâles,  à  l'exception  des 
2  transverses  qui  sont  noires  et  à  peine  ombrées.  La  postérieure  est 
oblique  et  légèrement  fléchie.  Épine  costale  petite.  Cuiherons  et  balan- 
ciers jaunis.  Pattes  noirâtres,  à  l'exception  des  articulations  coxo-fémo- 
rales,  des  genoux  et  des  tibias  qui  sont  ferrugineux.  Fémurs  postérieurs 
hérissés  de  2  rangées  de  soies  longues  et  serrées  depuis  la  base  jusqu'à 
l'extrémité  de  leur  face  inférieure. 


Séance  dn  12  avril  1899.  133 

Ces  soies  sont  particulièrement  longues  et  fines  sur  la  rangée  interne  ; 
mais,  dans  sa  moitié  apicale,  la  rangée  externe  est  renforcée  par  7  à  8 
soies  beaucoup  plus  longues  et  plus  fortes.  Tibias  postérieurs  :  bord  an- 
téro-externe  avec  3  soies  dressées  au  tiers  moyen;  bord  postéro-ex- 
terne;  avec  une  soie  au  tiers  supérieur  et  2  au  tiers  inférieur,  face  in- 
terne avec  une  série  inégale  de  7  à  8  soies  dressées  sur  toute  l'étendue 
du  tiers  moyen.  —  Long.  7-9  mill. 

ç  De  la  taille  du  d".  Couverte  d'un  cendré  jaunâtre  uniforme.  Lignes 
du  thorax  à  peine  distinctes;  les  taches  abdominales  manquent  complè- 
tement (au  moins  dans  les  deux  sujets  de  ma  collection).  Le  reste 
comme  chez  le  cJ,  excepté  pour  les  cuisses  postérieures  qui  sont  dé- 
pourvues de  la  villosité  caractéristique,  ainsi  que  pour  les  tibias  cor- 
respondants qui  ont  leur  face  interne  privée  de  soies. 

Je  possède  quatre  c5  et  deux  Q  de  cette  espèce  que  j'ai  prise  dans  les 
bois  des  environs  de  Paris  (Chaville,  Bellevue,  Hautil).  en  juillel-aoùt  1898. 
Par  leur  aspect  extérieur  et  la  villosité  longue  et  toutïue  des  fémurs 
postérieurs,  les  c5  se  distinguent  aisément  des  variétés  de  Spil.  dupli- 
cata Meig.  Les  Ç  de  S.  intermedia  seront  reconnues  à  l'absence  de 
soie  à  la  face  antérieure  des  tablas  intermédiaires  et  à  la  coloration  des 
nervures  de  l'aile. 

4''  supplément  aux  Ichneumonides  d'Europe  [Hvmén.] 
Par  l'abbé  V.  Berthoumieu. 

48.  Ichneumon  discors  n.  sp.  (groupe  latrator). 

Q  Tète  normale  ;  antennes  médiocres,  à  peine  atténuées  à  l'extré- 
mité, noires  annelées  de  blanc.  Écusson  noir,  plat.  Aréole  supéro- 
médiane  carrée.  Stigma  roux.  Pieds  noirs,  tibias  postérieurs  roux  à 
la  base.  Postpétiole  nettement  aciculé;  segments  i -3  roux,  6-7  maculés 
de  blanc.  DifTère  de  /.  memorator  Wesm.  par  les  gaslrocèles  arrondis 
et  de  /.  obliteratus  Wesm.  par  les  tempes  rétrécies  en  arrière.  —  Long. 
9  mill. 

Patrie  :  Tanger  (Maroc)  (coll.  Pic). 

49.  Ichneumon  capreolus  n.  sp.  (groupe  fabricator). 

Q  Corps  robuste.  Tête  cubique,  mandibules  rousses,  larges;  clypéus 
plat,  à  peine  ponctué,  roux  ainsi  que  les  orbites  du  front  ;  milieu  de  la 
face  protubérant.  Antennes  robustes,  filiformes,  !<"■  article  carré,  anne- 
lé'cs  de  blanc  avec  le  scape  roux.  Thorax  entièrement  noir.  Aréole 


136  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

supéromédiane  carrée.  Stigma  et  pieds  roux,  hanches  et  cuisses  posté- 
rieures noires,  dessous  des  hanches  postérieures  hsse  et  à  peine  ponc- 
tué. Abdomen  roux,  1'"''  segment  noir.  Postpétiole  à  peine  ponctué, 
gastrocèles  nuls.  —  Long.  8  mill. 

Patrie  :  Peney,  près  Genève  (Tournier,  coll.  Pic). 

50.  Ichneumon  anatorius  n.  sp.  (groupe  bilunulatus). 

ç  Corps  noir.  Mandibules  rousses;  antennes  médiocres,  filiformes, 
4^  article  carré,  tricolores.  Aréole  supéromédiane  carrée,  arrondie  en 
avant;  spiracules  courts,  ovales.  Stigma  roux-brun,  point  blanc  sous  les 
ailes,  l'aréole  deUoïde.  Pieds  roux,  hanches  noires,  les  antérieures  cou- 
leur de  poix.  Postpétiole  ponctué,  gastrocèles  petits,  subobsolètes. 
Segments  6-7  blancs.  —  Long.  6  mill. 

Patrie  :  Peney,  près  Genève  (Tournier,  coll.  Pic). 

51.  Ichneumon  mimus  n.  sp.  (groupe  oscillator). 

Q  Tète  normale;  antennes  grêles,  lo*  article  carré,  annelées  de  blanc; 
deux  points  blancs  aux  orbites  du  front  et  du  vertex.  Thorax  noir; 
écusson  convexe,  bordé  par  les  carènes  jusqu'à  l'extrémité.  Stigma 
roux,  l'aréole  deUoïde.  Pieds  noirs,  cuisses  et  tibias  postérieurs  roux. 
Postpétiole  finement  aciculé,  gastrocèles  petits,  segments  2-7  roux.  — 
Long.  10  mill. 

Diffère  de  /.  apricus  Wesm.  par  l'abdomen  subcyhndrique  non  oli- 
tus,  le  postpétiole  bicaréné  et  l'aréole  supéromédiane  transversale. 

Patrie  :  Seynes  (Basses-Alpes)  (M.  Pic). 

52.  Ichneumon  pulchellatusBridg.  var.  exannulatus  Borih. 

Ç  Diffère  du  type  par  les  antennes  entièrement  noires  (Bridgman 
dit  que  seuls  les  articles  9-11  sont  un  peu  plus  pâles  en  dessus), par  la 
base  des  mandibules  et  le  postécusson  blancs,  et  le  2^  segment  abdomi- 
nal seul  roux. 

Patrie  :  Dissentis  (Suisse)  (M.  Pic). 

Obx.  —  Je  suis  très  porté  à  croire  que  cette  espèce  et  /.  eupitheciae 
Brisch.  =  Pheog.  eupitheciae  Bri&ch.  Bert.  n'en  font  qu'une.  Il  est 
à  remarquer  que  les  exemplaires  de  Prusse  et  d'Angleterre  ont  été 
obtenus  de  Eupithecia  pulchellata.  Bridgman  qualifie  les  gastrocèles 
de  médiocres,  tandis  que  Brichke  dit  qu'ils  sont  en  sillon  transversal. 
Dans  la  variété  de  Suisse  ils  se  rapprochent  beaucoup  de  cette  dernière 
forme.  C'est  à  tort  que  dans  ma  Monographie  des  Ichueumonides  d'Eu- 


Séance  du  12  avril  1899.  137 

ropc  j'ai  rangé  l'espèce  de  Brischke  dans  le  genre  Plieogenea,  sa  place 
est  dans  le  groupe  Ichn.  cnHaneus. 

ô.\.  Amblyteles   gibbosus  n.   sp.  (groupe  divisorius). 

c5  Tète  et  thorax  noirs,  clypéus  arrondi  au  bord,  antennes  assez 
courtes,  rousses  en  dessous.  Écusson  gibbeux,  semiglobuleux,  aréole 
supéromèdiane  semihexagonale.  Stigma  jaune,  l'aréole  étroite  au  som- 
met. Pieds  jaunes;  hanches,  trochanters  et  bout  des  cuisses  postérieu- 
res noirs.  Postpétiole  rugueux;  gastrocèles  grands,  assez  profonds; 
segments  2-3  roux-fauve,  i  et  4-7  noirs;  4'^  segment  ventral  non 
plissé.  —  Long.  11  mil!. 

Cette  espèce  se  rapproche  du  genre  HijbopJiorus. 

Patrie  :  Mont  Saint-Bernard  (coll.  Pic). 

34.  Dicoelotus  rufiventris  n.  sp. 

9  Tète  normale,  mandibules  noires,  antennes  médiocres,  entièrement 
brunes.  Aréole  supéromèdiane  semiovale.  Stigma  testacé;  pieds  roux, 
hanches  noires.  Postpétiole  noir,  convexe,  ponctué;  gastrocèles  presque 
nuls:  segments  2-7  roux,  assez  fortement  ponctués.  —  Long.  5  mill. 

Patrie:  Dissentis  (Suisse)  (M.  Pic). 

î)o.  Diadromus  dolosus  n.  sp. 

ç  Tète  normale,  face  protubérante,  antennes  grêles,  11*  article  carré, 
entièrement  rousses.  Aréole  supéromèdiane  subhexagonale.  Stigma 
testacé,  écailles  pfdes  ;  pieds  roux,  hanches  postérieures  noires  en  des- 
sus. Postpétiole  très  convexe,  Hsse  ou  indistinctement  aoiculé;  seg- 
ments 2-;}  roux,  4-7  noirs.  — Long.  6  mill. 

Patrie  :  Dissentis  (Suisse)  (M.  Pic), 

o6.  Diadromus  erubescens  n.  sp. 

Ç  Face  protubérante,  bien  distincte  du  clypéus,  tous  les  deux  rou- 
geàtres.  Antennes  tiliformes,  médiocres,  rougeàtres  et  semiannelèes  de 
blanc.  Marge  du  cou,  Hgnes  devant  et  sous  les  ailes  et  écailles  blanches. 
Écusson  plat,  aréole  supéromèdiane  subcarrèe.  Stigma  grand,  brun. 
Pieds  roux,  hanches  et  trochanters  noirs.  Postpétiole  lisse,  roux  ou 
en  majeure  partie  noir;  segments  2-3  et  parfois  le  ¥  roux,  6-7  noirs. 
—  Long,  o  mill. 

Patrie  :  Dissentis  (Suisse)  (M.  Pic). 

57.  Diadromus  exilis  n.  sp. 

Ç  Tète  normale,  mandibules  grêles,  clypéus  convexe,  bien  séparé 


138  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

do  la  face,  joues  brillantes.  Antennes  tlliformes,  médiocres,  rousses 
inférieurement.  Aréole  supéromédiane  subhexagonale.  Pieds  roux, 
cuisses  postérieures  en  partie  noires;  dessous  des  hanches  postérieures 
avec  une  crête  sinuée.  Postpétiolc  lisse  ;  segments  noirs,  le  2^  roux  à  la 
base  et  au  bord  et  les  suivants  étroitement  marginés  de  roux.  —  Long. 
4  mill. 

Patrie  :  Saint-Agnan  (Saône-et-Loire)  (M.  Pic). 

o8.  Pheogenes  tenuis  n.  sp. 

Q  Corps  grêle;  tète  normale,  mandibules  et  'marge  du  clypéus  fauves. 
Antennes  entièrement  rousses,  6''  article  carré.  Aréole  supéromédiane 
semicirculaire ;  stigma  testacé,  écailles  blanches.  Pieds  roux;  hanches 
postérieures  noires  en  dessous,  sans  crête.  Postpétiole  lisse,  brillant; 
segments  2-7  noirs,  marginés  de  roux;  impression  basale  du  2"  seg- 
ment éloignée  de  sa  base. —  Long.  3  mill. 

Patrie  :  Saint-Laurent  (Alpes-Maritimes)  (M.  Pic). 

Obs.  —  Un  exemplaire  de  Scynes  (Hautes-Alpes)  a  le  clypéus  entiè- 
rement noir  et  le  postpétiole  mat,  subaciculé. 

59.  Pheogenes  vagus  n.  sp. 

Q  Tète  assez  grosse,  tempes  non  rétrécies  en  arrière,  front  forte- 
ment ponctué,  mandibules  roussâtres.  Antennes  un  peu  grêles,  trico- 
lores. Aréole  supéromédiane  semiovale.  Pieds  grêles,  roux;  hanches 
noir  de  poix,  les  postérieures  avec  une  crête  assez  élevée.  Abdomen 
subcylindrique,  postpétiole  lisse  ou  subaciculé;  segments  1-4  roux 
0-7  noirs.  —  Long.  8  mill. 

Voisin  de  Ph.  histrio. 

Patrie  :  Couloubrous  (Alpes-Maritimes)  (M.  Pic). 

60.  Pheogenes  exilicornis  n.  sp. 

Q  Dilïère  de  Ph.  cepholotes  Wesm.  par  la  tète  un  peu  moins  épaisse  ; 
les  antennes  longues  et  grêles,  14^^  article  carré,  entièrement  rousses; 
l'abdomen  grêle  et  subcylindrique,  segments  2-4  roux.  Impression  ba- 
sale du  2^  segment  très  large.  Diffère  de  Ph.  acutus  Grav.  par  le  cou 
et  les  écailles  noires,  la  coloration  des  antennes,  les  pieds  grêles  et  le 
postpétiole  Usse.  —  Long.  7  mill. 

Patrie  :  Flins  (Suisse)  (M.  Pic). 


Séance  du  12  avril  1899.  139 

Sur  les  mœurs  de  la  Heptadonta  analis  Hope  [Col.] 
Par  M.  Bouchard  ('). 

Pour  passer  de  la  résidence  de  Palembang  dans  celle  de  Benkoelen, 
on  traverse  un  petit  massif  montagneux  de  800  à  1 .000  mètres  de  hauteur 
nommé  Boukit-Djalong.  Le  gouvernement  hollandais  y  a  fait  tracer  un 
chemin  qui  a  nécessité  plusieurs  fortes  tranchées  dans  le  roc.  C'est  là 
que  vivent  en  grand  nombre  les  Heptadonta  accrochées  aux  rochers. 
Leur  vol  est  rapide  mais  ditrère  un  peu  de  celui  des  autres  Cicindélides. 
Après  s'être  posée  à  terre  ou  sur  les  pierres  à  la  façon  des  autres  es- 
pèces, la  Heptadonta,  lorsqu'elle  est  poursuivie,  s'élève  tout  à  coup 
dans  l'air  et  va  se  poser  à  vingt  ou  trente  mètres  de  hauteur  sur  les 
rocs  qui  dominent  le  chemin. 

Sa  férocité  et  sa  vitalité  sont  remarquables.  Comme  c'était  la  première 
fois  que  je  la  capturais,  je  ne  m'étais  pas  plusdétié  d'elle  que  des  autres 
Cicindélides  qui  ne  résistent  pas  longtemps  au  mélange  stupéfiant  de 
tabac  en  feuille  et  de  naphthaline  dans  lequel  je  plonge  mes  récoltes. 
Cette  espèce,  au  contraire,  résiste  plusieurs  heures  et  met  en  pièces  tous 
les  autres  insectes  avec  lesquels  on  la  renferme,  même  ses  congénères. 
Quelques-unes  m'ont  mordu  jusqu'au  sang  au  moment  où  je  les  saisis- 
sais dans  le  filet. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  [C.  R.  hebdom.  des  Séances),  1899,  I,  10-14.  — 
J.  KiixcKEL  d'Herculais  :  De  la  mue  des  Insectes,  considérée  comme 
défense  contre  les  parasites  végétaux  ou  animaux.  Rôles  spéciaux 
de  la  mue  trachéale  et  de  la  mue  intestinale.  —  Fr.  Dierckx  :  Re- 
cherches sur  les  glandes  défensives  des  Carabides  bombardiers.  — 
C.  Sauvageau  :  Sur  les  Algues  qui  croissent,  sur  les  Araignées  de 
mer,  dans  le  Golfe  de  Gascogne. 

Académie  des  Sciences  de  Cracovie  [Bulletin  international),  février  1899. 0 

American  Muséum  of  Natural  History  {Bulletin),  X,  1898.  —  W.  Beu- 
TEXMUELLER  :  Revisiou  of|the  Species  oiEuchloe  inhabiting  America, 
North  of  Mexico,  pi.  —  E.-A.  Mearxs  :  A  Study  of  tlie  Yertebrate 

(ij  E.\trait  d'une  lettre  adressée,  de  Sumatra,  par  M.  M.  Bouchard,  à  M.  E, 
Fleutiaux. 

Note  du  Secrétaire. 


140  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Fauna  of  theHudson  Highlands,  with  Observations  on  thc  MoUusca, 
Crustacea,  Lepidoptera  and  the  Flora  of  the  Région.  —  W.  Beu- 
TENMUELLER  :  Descripti\  e  Catalogue  of  the  Bombycine  Moths  found 
within  fifty  Miles  of  N.  York  City,  (pi.). 

Annals  and  Magazine  of  Saturai  History,  sér.  VII,  vol.  3.,  16, 
1899.  _  A.  Alcock  et  A.-R.-S.  Anderson  :  Natural  History  Notes 
from  H.  M.  R.  Indiau  Survey  Ship  «  Investigator  »  —  Sér.  III,  n°2. 
An  Account  of  the  Deep-Sea  Crustaceans  dredged  during  the  Sur- 
veying-Season  of  1897-1898.  —  H.  Druce  :  Descriptions  of  some 
new  Species  of  Heterocera  from  Tropical  America.  —  Rev.  C.-A.- 
M.  Norman  :  British  Isopod  Chelifera. 

Association  des  Naturalistes  de  Levallois-Perret  (Annales),  1898,  2<^sem. 

—  Autographie. 

Entoniologische  Nachrichten,  XXV,  6,  1899.  —  W.  Horn  :  Eunjoda 
Fairmairei.  —  K.-M.  Heller  :  Das  WeibchenvonA>0('/o.ç/("m.<î.  —  E. 
Reitter  :  Uebersiclit  der  mir  bekannten,  palaearctischen  Arten  der 
Coleopteren-Gattung  Leichenum  Blanch.  —  F.-W.  Konow  :  Neuer 
Beitrag  zur  Synonymie  der  Chalastogastra. 

Entomologist  {The),  XXXII,  431,  1899.  —  A. -G.  Butler  :  The  Genus 
Cigaritis  and  its  Application.  —  G.-W.  Kirkaldy  :  Twonew  Rhyn- 
chota  (Reduviidae  and  Corixidae)  from  Japan,   and  diverse  Notes. 

—  M.  Jacoby  :  Some  new  Gênera  and  Species  of  Phytophagous  Co- 
leoptera  from  India  and  Ceylon.  —  F.  Merrifield  :  The  New  Work 
on  British  Lepidoptera.  —  G. -T.  Porritt  :  A.  Fortnight  in  the 
Highlands.  —  Rev.  A. -M.  Moss  :  Note  on  the  Life-liistory  of  Se- 
nt eobi  us  liicina.  —  Notes  diverses. 

Entomologist's  monthlg  Magazine  [The),  Avril  1899,  419.  —  R.   Me 

Laohlax   :  Notes  on  certain  palaearctic  Species  of  the  Genus  He- 

merobius.  N°  1.  —  Introductory  Remarks  and  the  Group  of  //. 

iiervosus,  (hg.).  —  J.-F.-X.  King  :   Pseudo-Neuroptera,  Planipennia 

and    Trichoptera  collected  at  Rannoch  in  June.  1898.  —  G.  Wil- 

KiNSON  :  Micro-Lepidoptera  in  Cumberland  in  1898.  —  C.-H.  Dolby- 

Tyner   :  Lecanium  longuluni   Douglas,  parasitized  by  Lecaniobius 

Cocherelli  Ashm.   Secondary  parasite  Holcopelte  n.  sp.,  Ashm.  — 

L.  Walsixg  ham  :  Transmission  of  Natural  History  Spécimens  ahroad 

by  sample  Post.  —  M.  Burr  :  List  of  the  Orthoptera  of  Roumania, 

with  Localities.  —  R.-H.  Meade  :  British  Diptera unrecorded  or  un- 

described  bvEnghsh  Authors.  —  xNotes  diverses. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Ph.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ   ENTOMOLOGIQUE   DE  FRANCE 


«iéance  du  Se  avril  1S99. 

Présidence  de  M.  E.-L.  BOUVIER,  ancien  Président. 

MM.  Erii.  Olivier,  de  Moulins,  et  le  professeur  Alpheus  S.  Pac- 
kard, de  Providence  (États-Unis  d'Amérique),  assistent  à  la  séance. 

Correspondance.  —  MM.  A.  Lécaillon,  J.  Ritzema  Bos  et 
L.  Roule  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Nécrologie.  —  Le  Secrétaire  rappelle  que,  depuis  la  dernière 
séance,  la  Société  a  eu  à  déplorer  la  mort  prématurée  de  Charles 
Brongniart,  assistant  au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris, 
et  donne  lecture  du  discours  suivant  prononcé  sur  sa  tombe  par 
M.  le  professeur  A.  Giard  : 

Messieurs, 

Le  cœur  rempli  d'une  douloureuse  émotion  devant  cette  tombe  si 
prématurément  ouverte,  je  viens  au  nom  de  la  Société  entomologique 
de  France,  dont  Charles  Brongniart  était  membre  depuis  23  ans, 
apporter  à  notre  confrère  un  suprême  témoignage  d'estime  et  de  re- 
grets. 

Héritier  d'un  nom  deux  fois  inscrit  déjà  au  livre  d'or  de  la  science, 
allié  à  des  savants  qui  furent  ou  sont  encore  la  gloire  de  nos  grands 
établissements  scientifiques,  Cli.  Brongniart  comprit  de  bonne  heure 
les  obligations  que  lui  imposaient  de  pareilles  origines  et  un  pareil 
milieu. 

Tout  jeune,  et  presque  enfant,  il  entrait  comme  élève  dans  ce  labo- 
ratoire d'Entomologie  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  où  il  devint  bien- 
tôt Préparateur,  puis  Assistant,  et  où  il  devait  poursuivre  les  beaux 
travaux  de  Paléontologie  entomologique  qui  feront  vivre  son  nom  dans 
la  postérité. 

C'est  en  1894  qu'il  fit  paraître,  comme  thèse  de  doctorat  es  sciences, 
les  Rechercher  sur  les  insectes  fossiles  des  terrains  primaires,  fruit  de 
18  ans  de  patientes  investigations,  pour  lesquelles  il  mit  en  œuvre  les 
Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N°  8 


142  BuUciin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

splendides  et  innomijrablos  matériaux  recueillis  à  Commentry  par 
M.  l'ingénieur  Fayoi.  Outre  le  titre  de  Docteur,  cette  publication  va- 
lut à  son  auteur  les  distinctions  les  plus  flatteuses  et  les  plus  méri- 
tées. 

Cependant  la  Paléontologie  n'absorbait  pas  tous  les  loisirs  de  notre 
laborieux  confrère.  Il  prit  part  à  la  campagne  d'exploration  maritime 
dirigée  par  M.  Alphonse  Mil  ne-Edwards  sur  le  «  Talisman  »,  et  à 
plusieurs  reprises  le  Gouvernement  lui  confia  des  missions  importantes, 
notamment  en  Algérie,  pour  l'étude  des  moyens  de  lutte  contre  les  Cri- 
quets dévastateurs. 

Brongniart  avait  en  efTet,  tout  des  premiers,  compris  l'avantage 
que  l'Agriculture  pourrait  tirer  de  l'application  ùgs  doctrines  pasto- 
riennes  à  la  destruction  des  insectes  nuisibles,  et  préconisa  la  dissémi- 
nation de  cultures  pures,  de  Champignons  entomophy tes  convenablement 
choisis,  dans  les  localités  ravagées  par  les  Acridiens. 

Ces  travaux  d'Entomologie  appliquée  l'avaient  tout  naturellement 
désigné  pour  faire  partie  de  la  classe  42  de  l'Exposition  universelle 
de  1900  (Insectes  et  Cryptogames  utiles  ou  nuisibles  à  l'Agriculture),  et 
c'est  presque  à  l'unanimité  qu'il  fut  élu  secrétaire  de  ce  Comité.  J'ai  pu 
apprécier  le  zèle  qu'il  déploya  dans  ces  délicates  fonctions,  et  il  y  a 
(|uelques  semaines  encore,  j'admirai  le  soin  scrupuleux  qu'il  avait  mis 
à  examiner  pour  la  réunion  de  la  Classe  plusieurs  centaines  de  dossiers 
accunuilés  en  un  mois. 

C'était,  hélas!  la  dernière  fois  que  je  vis  Brongniart,  et  rien  ne 
pouvait  alors  faire  prévoir  qu'il  dût  nous  être  si  promptement  ravi. 

Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'analyser  comme  elle  le  mérite  l'œuvre  de 
notre  regretté  confrère.  Qu'il  suffise  de  dire  qu'enlevé  trop  jeune  à  la 
Science,  il  a  pu  cependant  réaliser  son  rêve  de  jeunesse  et  que  son  nom 
tiendra  une  place  très  digne  à  côté  de  ceux  de  ses  ancêtres. 

Est-il  besoin  de  vous  rappeler  ce  que  fut  dans  les  relations  privées 
l'homme  modeste,  le  confrère  aimable  et  véritablement  bon  que  nous 
pleurons  aujourd'hui.  Puissent  les  marques  d'unanime  sympathie  dont 
nous  entourons  sa  mémoire  apporter  quelque  adoucissement  à  l'amère 
douleur  de  ses  parents,  de  sa  digne  compagne  et  de  ses  enfants  ! 

Admissions.  —  M.  Jacob  de  Cordemoy,  chef  des  travaux  de 
Botanique  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Marseille  (Bouches-du-Rliône). 
Entomologie  appliquée  aux  cultures  coloniales. 

—  M.  H.-J.  Hansen,  professeur  à  l'Université,  assistant  au  Muséum, 
Jakob  Dannefôrdsvei,  1,  Copenhague  V  (Danemark).  Entomologie  gé- 
nérale, Diptères,  Crustacés. 


Se'mwe  du  W  avril  ISOO.  143 

—  M.  RaplKK'l  Janini.  ingénieur,  callo  do  Colon.  2o  1",  Valencia 

(Hspagno).  KntoiHologie  appliquée. 

—  M.  Pierre  Mégnin,  rédacteur  en  chef  du  journal  L'Klevnir, 
15,  avenue  Auliert,  Vincenncs  (Seine).  Acariens. 

—  M.  Frederik  Vilh.  Aug.  Meinert,  professeur  à  rUniversité 
et  directeur  du  Muséum,  Kong  Georgsvei,  19,  Copenhague  F  (Dane- 
mark). Entomologie  générale,  Myriapodes. 

—  M.  L.-L.  Terre,  licencié  es  sciences  physiques  et  es  sciences 
naturelles,  préparateur  à  l'Université  de  Dijon  (Côte-d'Or).  Entomologie 
générale,  physique  et  embryologique. 

Présentations.  —  M.  Epliraim  Porter  Felt,  entomologiste  de 
l'Ktat  de  New-York,  Boom  27,  Capitul,  Albany,  N.  Y.  [Entomologie  ap- 
pliquée], présenté  par  M.  A.  Giard  —  Commissaires-rapporteurs 
MM.  E.  L.  Bouvier  et  P.  Marchai. 

—  M.  le  D''  S.  Jourdain,  ancien  professeur  de  Faculté,  Villa  Bel- 
levue,  Port-Bail  (Manche)  [Entomologie  générale.  Acariens],  présenté 
par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  P.  Mégnin  et 
E.  Simon. 

—  M.  Georges  Coutagne,  ingénieur  des  Poudres  et  Salpêtres, 
h)  Dt'fends-Rousset  (Bouches-du-Rhône)  [Entomologie  générale,  Sérici- 
culture], présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs 
MM.   A.-L.  Clément  et  A.  Grouvelle. 


Communications . 

Sur  l'usage  des  appendices  mandibulaires  caducs 

des  Brachyvrhinidae  [CoL.J 

Par  P.  Lesxe. 

I*anni  les  Curculionides,  la  vaste  sous-famille  des  Brarhyrrliinidae 
est  caractérisée  par  la  présence,  chez  l'adulte,  au  moment  de  l'éclosion, 
d'appendices  fortement  chitinisés,  généralement  pointus  au  bout  et  in- 
curvés en  dedans,  qui  sont  insérés  dans  la  pariie  apicale  et  sur  la  face 
externe  de  chaque  mandibule.  Ces  appendices  tombent  d'ordinaire  peu 
de  tem[)S  après  l'éclosion.  D'ailleurs,  chez  la  nymphe,  leur  développe- 
ment complet  paraît  précéder  celui  de  toutes  les  autres  parties  du 
squelette. 


144  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Il  ne  semble  pas  que  l'on  ait  encore  déterminé  le  rôle  dévolu  à  ces 
organes  transitoires.  C'est  pourquoi  nous  croyons  utile  de  faire  con- 
naître l'observation  suivante. 

Vers  la  fin  du  mois  d'avril  1890,  nous  avions  eu  l'occasion  de  ré- 
colter dans  un  jardin,  à  Asnières  (Seine),  les  premiers  états  de  VExo- 
mias  pellucidus  Bohem.  L'insecte  vivait  à  une  petite  profondeur  dans 
le  sol,  au  pied  d'un  Marronnier  d'Inde.  Ayant  placé  dans  des  tubes  de 
verre  remplis  de  terre  des  nympbes  âgées  et  des  adultes  fraîchement 
éclos  et  munis  encore  de  leurs  appendices  mandibulaires,  nous  pûmes 
nous  rendre  compte  de  la  façon  dont  l'insecte  parfait  se  fraie  un  passage 
vers  la  surface  du  sol.  Arc-bouté  dans  sa  loge  souterraine,  le  Charançon 
écarte  ses  mandibules  et  saisit  un  grain  de  sable  entre  leurs  longs  ap- 
pendices ;  il  reploie  ensuite  la  tète  sous  le  prothorax  et  dépose  le  grain 
entre  ses  pattes  antérieures.  Puis  il  saisit  un  second  grain  de  sable,  le 
dépose  encore  au-dessous  de  lui,  puis  un  troisième,  et  creuse  ainsi  peu 
à  peu  un  terrier  qui  se  comble  au  fur  et  à  mesure  en  arrière. 

Cette  observation  a  été  répétée  à  plusieurs  reprises.  Elle  montre 
que,  chez  YExomias  pellucidus  au  moins,  les  appendicf^s  transitoires 
dont  nous  parlons  sont  des  organes  de  fouissage  d'un  genre  tout  parti- 
culier. 

Captures  de  Lépidoptères  dans  les  Hautes-Pyrénées 

Par  Robert  Brown. 

Plusia  interrofjationis  L.  —  Un  mâle  et  une  femelle  capturés  aux 
environs  de  Cauterets,  derniers  jours  do  juillet  et  premiers  jours 
d'août  1870. 

Psodos  alticolaria  Mann.  —  Plusieurs  individus,  tous  mâles,  volant 
parmi  les  rochers  au  lever  du  soleil,  au  sommet  du  pic  du  midi  de 
Bigorre,  le  5  août  1863. 

Dans  le  1^''  volume  des  Lépidoptères  de  France  de  Berce,  p.  118, 
Collas  Palaeno  est  indiqué  comme  «  assez  commun  dans  les  Pyrénées  », 
tandis  que  son  congénère  PhicomoneEsp.  n'est  pas  mentionné  de  cette 
chaîne  de  montagnes  (à  moins  qu'il  ne  soit  compris  dans  la  désignation 
générale  de  «  montagnes  alpines  »). 

Or  en  réalité  C.  Phicomone  est  commun  dans  nos  Pyrénées  (dans 
les  Pyrénées  centrales  tout  au  moins);  je  l'ai  pris  en  nombre  aux  envi- 
rons de  Cauterets  et  dans  d'autres  localités  du  département  des  Hautes- 
Pyrénées,  tandis  que  C.  Palaeno  n'a  jamais  été  pris,  à  ma  connaissance 
du  moins,  sur  aucun  point  de  la  chaîne. 


Sédncc  (lu  2i}  (irril  ISO!). 


145 


Sur  les  Conopaires  de  l'ambre  tertiaire  [Dn'il 
P;ir  Fcrnaml  Melnikr. 

Los  Conopaires  do  l'ambre  sont  encore  vaguement  connus.  Loew  (i) 
est  le  seul  auteur  qui  ait  signalé  une  Myopn  ayant  un  aspect  morpho- 
logi(pie  voisin  de  celui  des  Conops.  Le  Diptère  qui  fait  l'objet  de  cette 
communication,  et  que  j'ai  étudié  au  Musée  Provincial  de  Kônigsberg, 
appartient  avec  certitude  à  la  famille  des   Conopaires.   Le  faciès  de 

la  tète  est  bien  celui  du  genre 
Myopa.  Les  macrocliètes  du 
vertex   et  de    l'occiput  sont 


Palaeomyopa  n.  g.,  vu  de  profil,  i^ross.  y. 


Palaeomyopa  n.  g.,  antennes 
el   |)ollinies,  gross.  7. 


\isililes.  Les  trois  articles  des  antennes  el  le  chète,  avec  ses  deux  di- 
\isions,  sont  bien  appréciables.  L'extrémité  du  deuxième  article  est 
garnie  de  deux  petites  poUinies.  La  pipette,  qui  est  peu  visible,  parait 
indi(pier  qu'elle  devait  être  d'une  longueur  inférieure  à  celle  des  Sicux. 
On  sait  que  parmi  les  Conopaires  paléarctiques  ce  sont  les  Sicus  qui 
ont  la  pipette  la  plus  courte.  On  ne  peut  étudier  d'une  manière  ap- 
Itrofondic  la  disposition  des  macrochètes  sur  le  thorax  et  l'abdomen. 
On  voit  ci'iiendant  qu'à  la  partie  apicale  du  premier  de  ces  organes,  il 
émerge  quelciues  macrochètes,  el  qu'il  en  existe  encore  trois  au  scutel- 
lum.  L'abdomen  a  la  forme  générale  de  celui  des  Myopa  et  des  Skm.  Les 
f(''murs  postérieurs,  leurs  métatarses  et  leurs  articles  tarsaux  sont  ciliés. 
Les  ailes  sont  mal  étalées  sur  la  résine.  A  ne  considérer  que  la  «  Hin- 
terrandzelle  ».  dont  le  pétiole  est  Itien  distinct  sur  celle  qui  est  con- 
servée (l'autre  n'étant  représentée  que  par  la  nervure  costale  se  trou- 
vant le  long  de  l'insecte  et  allant  au  delà  du  dessous  de  la  tète),  ce 
fossile  a  des  traits  de  ressemblance  avec  les  Conops  et  les  Physorephald. 
Par  ses  caractères  alaires  et  antennaires  ce  Diptère  ne  peut  st> 
griiu|)er  avec  aucun  oenre  de  Cdiinpaires  de  la  faïuie  actuelle.  En  at- 


(Ij  Loew  :  Ueberden  Rcnislfiii  uml  die  H.'niNlt'infaiina.  y.  i.i.  Meserilz,  IS.'.o. 

8* 


146  lliilli'lin  ili'  1(1  Sorictr  EnioiiKilcxiique  ilc  Frniirc. 

tendant  de  pouvoir  examiner  d'autres  individus  de  cette  l'are  Ijestiole, 
je  propose  de  l'appeler  provisoirement  Palaeomyopa. 

Phys.  Oek.  Ges.,  145o8,  YI,  o398  (23). 

Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Coleophora  [Lkv.] 

Par    P.    CHltKTIEN. 

Col.  didymella  n.  sp.  —  Voisine,  ùe  se)'ratalf'llii  H.  S.  Envei'g.  17- 
18  mil!.;  ailes  antérieures  légèremcnl  talquées,  d'un  gris  sombre  ciiez 
lec5,  plutôt  blanchâtres  chez  la  9,  avec  des  lignes  sur  les  nervures  d'un 
liriui  ocracé  un  peu  doré;  ailes  inférieures  brunes,  luisantes,  franges 
Innuies  chez  le  o".  brunes  dans  leur  première  moitié  et  lilanchatres 
dans  l'autre  chez  hi  9. 

Antennes ])runes  à  base  garnii-  d'iuie  pi'lile  tonllc  de  poils  gris  idus 
ou  moins  foncé:  ])alpes  courts,  gris  ou  lilanchatres.  Tête,  thorax,  ab- 
dttmen  et  pattes  noirfdres  cliez  le  c>,  blanchâtres  cliez  la  ?. 

La  liilîéi'ence  de  teinte  dans  les  deux  sexes,  qui  est  en  général  pres- 
qm'  insignitiante  chez  les  Coleophoni,  est  très  remarquable  chez  cette 
nouvelle  espèce;  elle  fait  penser  à  la  dilïérence  de  même  nature  qui 
existe  entre  le  c5  et  la  î  de  Lurent  ta  didtjmata  L. 

La  chenilkî  qui  produit  ce  papillon  mesure,  adulte,  12  mill.  environ. 
Elle  l'st  d'un  gris  ('lair  verdàtre,  avec  les  trois  premiers  segments  co- 
lorés de  jaune  orangé;  tète  Ijlonde;  ècusson  du  premier  segment  noir 
avec  le  bord  antérieur  brun;  les  quatre  taches  écailleuses  du  deuxième 
segment  sont  noires  :  les  deux  premières  arrondies  et  assez  éloignées 
l'une  de  l'autre,  les  dernières  nettement  triangulaires  ;  deux  gros  points 
noirs  seulement  sur  le  dos  du  troisième  segment;  les  points  latéraux 
des  trois  premiers  segments  sont  noirs  et  de  gj'osseur  presque  égale; 
clapet  noirâtre;  pattes  écailleuses  blondes;  couronne  des  membraneu- 
ses noire,  celles  du  neuvième  segment  plus  petites,  mais  bien  visibles. 

Cette  chenille  vit  aux  dépens  des  feuilles  caulinaires  de  Ceiifauroa 
■tcabiosa  L.  var.  macrocephala  Billot,  dans  un  fourreau  long  de  17  mill. 
environ,  sulicylindriipie,  caréné,  un  peu  renflé  au  milieu,  lai'geinent 
aiilali  sur  les  C(Més  à  l'extrémité  et  Ijivalve.  Conqjoséde  deux  morceaux 
découpés  dans  une  feuille  préalablement  minée  de  Centaurca  xrtihiosa, 
joints  bout  à  bout,  mais  de  longueur  très  inégale,  ce  fourreau  a  natu- 
rellement la  couleur  de  la  feuille  morte  de  celte  Centaurée,  c'est-à-dire 
brun  jaunâtre  très  foncé.  11  est  quehjuefois  fait  d'un  seul  morceau  de 
feuille,  mais  jamais  de  plus  de  deux. 

La  chenille  atteint  toute  sa   taille  à  la  lin  d'août,  passe  ensuite  le 


Sénna'  du  20  (irril  1899.  147 

l'i'ï^lo  (le  la  saison  cl  (oui  Tliiver  sans  prendre  de  noiii'riliire  et  se  chry- 
salide au  prinlenips  pour  donner  son  Papillon  dans  le  courant  de  juin 
suivanl. 

Celui-ci  \oli'  dans  les  environs  de  Barcelonnette  (Basscs-Alpcs). 

Note  sur  l'habitat  de  Glyphipteryx  Gianelliella  Rag.  [Lép.] 
Par  P.  Chrétien. 

Cell»^  (iluphiptenj.v,  à  taille  variable,  remarquable  par  ses  six  stries 
blanches  costales,  alors  (pie  les  autres  Glyphipteryx  du  niènu' <,n'(tupc 
n'en  présentent  que  cinq,  n'est  pas  exclusivement  propre  àritalie;elle 
fait  pai'tie  également  de  la  faune  française. 

Klle  se  trouve  au  Canigou  (Pyrénées-Orient.),  au  Sorreiibeuf,  monta- 
frne  située  au  nord  de  Barcelonnette  (Basses-x\lpes],  et  au  Puy-Yachei". 
an  pied  de  la  Meije  (Hautes-Alpes),  où  elle  vole,  lin  juillet  et  a(trit,  à  une 
altitude  de  près  de  2.000  mètres;  c'est  donc  une  espèce  plutôt  alpine. 

Notre  collègue  M.  Gianelli,  de  Turin,  m'a  fait  tout  récemment  con- 
naître que  cett(î  espèce  a  été  capturée  par  lui  seulement  au  Col  de 
Tende.  L'indication  assez  vague  de  «  environs  de  Turin  ».  donnée 
pag(^  i.vi  des  Annales  de  la  Société  de  188o,  se  trouve  ainsi  rectiliée  et 
i'Iiabitat  de  Glyph.  (HaneUirlla  précisé. 


Bulletin  Bibliographique. 

Aradrinlc  des  Srienres  [C.  li.  hebdom.  des  Séances),  1898,  II,  tables; 
1SÎ)8,  15  et  16.  —  L.  Boudas  :  Considérations  générales  sur  les 
glandes  défensives  des  Coléoptères. 

ÀyriruKuml  Gazette  of  N.  S.  Wales  {The),  X,  2,  1899.  —  A.  Gai.e  : 
Becs  aiid  lio\\  to  manage  tiicm.  —  Bee  Calendar. 

.{iiirriritu  Acadeiiiy  of  Arts  aiul  Seienees  {Pivceedinys),  XXXIV,  17, 
1899.  —  S.-H.  ScroDER  :  Tbe  Orthopleran  Genus  Schistoeemi. 

American  Association  for  the  Àdranrement  of  Science  (Proceedings), 
'i7"  Meeting,  1898.  —  A.-S.  Packard  :  A  Half-Century  of  Evolution, 
witli  Spécial  Beferencc  to  the  Effects  of  geological  Changes  on  ani- 
mal Life.  —  On  the  S\steniatic  Position  of  the  Trilobites.  —  E.-O. 
IbuKV  :  Measurements  of  two  large  Lobsters  recently  added  to  tbe 
Collections  of  the  American  Muséum  of  Xatural  Ilistory.  —  .I.-B. 


148  Bulktin  de  la  Sociétr  Entomlogiquc  de  Frmiee. 

Smith  :  A  ncw  Method  of  studying  underground  Insecls.  —  Notes 
on  the  Habits  of  some  burrowiug  Bées.  —  W.-B.  Alwood  :  Tlic 
Life  History  of  Schizoneura  Innigera  Hausm. 
Canadian  Entomologie  [The),  XXXI.  4,  1899.  -  F.-M.  AVEi-.STEr.  :  A 
serviceable  Insectary,  (pi.  et  fig.).  -  W.-H.  Harrington  :  Six  new 
Otta\va  Proclotrypidae.  -  H.-F.  Wickham  :  The  Coleoptera  of  Ca- 
nada. XXXIII  (lig.)-  -  W.-G.  Johnson  :  The  Odour  of  Coccidae.  — 
H -g'  Dyar  :  West  African  Moths.  -  A.-L.  Quaintance  :  New  or 
little  known  Aleurodidae,  II  (lig.).  -  J.-B.  Smith  :  Description  ol 
the  Gopher  Moth.  —  E.-F.  Heath  :  Maniloba  Butterdies. 
Cidre  et  le  Poiré  {Le),  X.  12,  1890.  -  Delkmne  :  Les  Abeilles  et  le 

Pommier. 
Entomologische  Nachrichtrn,  XXY,  7  et  8,  1899.  -  H.  Gebien  :  Zwei 
neue  deutsche  Kafer.  -  W.  Meier  :  Ueber  Abânderungen  eunger 
Coleopteren-Arten    weiche    bei  Hamburg    geîunden    wurden.  — 
J.-D.  Alfken  :  Anthrena  AfzelieUa  Kirby  und  Yerwandte.  -  Ueber 
das  Leben  von  Cerceris  arenarin  L.  und  rybiensis  L.  —  Steiner  : 
Ueber  eine  weibliche  Blattwespe,  Eriocampoides  mripes  Kl.,  mit 
mâunlichen  Hinterflugeln  (fig.).  -  U-D.  Alfken  :  Halietus  tumulo- 
rum  L.  und  seine  Verwandten. 
Entomologist's  Record  and  Journal  of  Variation  [The),  XI,  4,  1899.  — 
T. -A.  Chapman  :  A  Classilication  of  Buttertlies  by  Iheir  Antennae. 
—  J.-W.  TuTT  :  Migration  and  Dispersai  of  Insects  :  Orthoptera.  — 
C.-R.-N.  BuRROWS  :   The  Lepidoptera  of  Mucking.  —  T.-A.  Chap- 
MAN  :  Entomological  Notes  from  the  Riviera.  —  H.-R.  Brown  : 
CoUecting  in  the  Chilterns.  -  J.-W.  Tutt.:  The  Collecting  Impedi- 
menta of  a  Lepidopterist  for  a  trip  abroad.  —Notes  diverses. 
Feuille  des  Jeunes  Naturalistes  {La),  m,  l-'  avril  1899. -D'J.  Carl  : 
Notice  descriptive  des  Collemboles  de  la  Collection  de  M.  Ad.  Doll- 
fus,  recueiUis  à  Lyons-la-Forôt  (Eure)  et  dans  d'autres  localités  de 
France  et  de  Suisse  (pi.).  —  Notes  spéciales  et  locales. 
Frelon  [Le),  VII,  6-7,  1899,  2  exempl.  —H.  Desbrochers  des  Loges  : 

Faunule  des  Coléoptères  de  la  France  et  de  la  Corse. 
Ulmtrierte  Zeitschrift  far  Entomologie,  IV,  7  et  8,  1899.  D'  Fischer  : 
Beitrâge  zur  cxperimentellen  Lepidopterologie  (pi.).  —  E.-^\  .  Blb- 
saamen  :  Wie  prapariert  man  Cecidozoën?  —  0.  Schultz  :  Ueber 
Scheinzwitter  von  Ocneria  dispar  L.  (2  art.).  —  H.  Gatickler  :  Un 
tersuchungen  liber  beschleunigte  Entwickelung  iiberwintern  der 
Schmetlerhngsijuppen  ^Tr.'iben  der  Pnppeii),  I.  —  D'  L.  Kathari- 


Séance  du  26  avril  1899.  149 

NER  :  Das  Schienonblattclien  der  Schwârmcr  (pi.).  —  H.  Fhiese  : 
Einc  neue  Neslanlage  von  Anthidiim  lituratum  Pz.  (lig.).  —  D'"  R. 
Struck  :  Neue  und  alto  Tricliopteren-Larvengoliiiuse  (fig.).  —  Pr.  K. 
Sajo  :  Mololonthiden-Stiulion,  II.  —  Notes  diverses. 

iHstmcior  {El),  XV,  9-10,  1899. Q 

Intermédiaire  de  l'A  F  A  S  (L'),  IV,  34.  1899.  —  Notes  diverses. 

A'.  A',  zoologiach-botanischen  Gesellsrliaft  in  ]yii'n  {Verhavdlungen), 
XLIX,  2  et  3,  1899.  —  G.  v.  Hormlzaki  :  Die  Schraetterlinge  (Lepi- 
doptera)  der  Bukowina.  —  M.  Uernhauer  :  Vierte  Folge  neuer 
Staphyliniden  ans  Oesterreich-Ungarn.  —  D''  H.  Rebel  :  Zweiter 
Beilrag  zur  Lepidopteren-Fauna  Sûdtirols  (pL). 

iluseu  Paraense  de  Ilistoria  e  Ethnographia  [Boletim],  II,  4,  1898.  — 
D'"E.-A.  Goeldi  :  Estudo  araclinologicos  relativos  ao  Brazil. 

yaturalista  Sidliano  [II],  III,  1,  1899.  —  G.  Vitale  :  Stiidi  sull'  En- 
tomologia  Sicula,  VI. 

yaiuraliste  {Le),  1"  et  15  avril  1899.  —  P.  Chrétien  :  Une  excursion 
entomologique  à  la  vallée  des  Ayes  (Htes-Alpes).  —  Daguix  :  Les 
insectes  comestibles  dans  l'Antiquité  et  de  nos  jours.  —  E.  Spali- 
KowsKi  :  Nouvelles  recherches  sur  les  accidents  causés  par  les 
piqûres  d'Abeilles. 

SaturicissenschaftUchen  Vereinex  fiir  Steiermark  [Mittheilungen  des), 
1897-1898.  —  Prof.  F.  Thex  :  Ueber  einige  Merkmale  der  Cicadi- 
nen,  Deltocephalus  rJiombifer  und  D.  Putoni  (lig.).  —  G.  Strobl  : 
Die  Dipteren  von  Steiermark,  IV. 

N.  York  Agricultural  experiment  Station  {Bulletin)  n°"  Io0-lo4,  1898. 

—  N.-H.  LowE  :  I.  The  Raspberry  Saw  Fly  (pi.).  — II.  Prelimiuary 
Notes  on  the  Grape-Vine  Flea-Beetle  (pL).  —  Tvvo  Destructive  Or- 
chard  Insects.  I.  The  Apple  Tree  Tent  Caterpillar;  IL  SprayingEx- 
periments  agaiust  the  Spring  Canker  AVorm  (pi.). 

yovitates  zoologicae,  V,  o,  1898,  tables.  —  VI,  1, 1899.—  W.  Warrex  : 
New  Species  and  gênera  of  the  Familles  Drepannlidac,  Tliiirididae, 
l'ranidae,  Epiplemidae  and  Ceometridae  froni  the  Old  Régions.— 
W.  Rothschild  :  Some  new  Eastern  Lepidoptera. 

Psuche,  VIII,  276,  1899.  -  J.  Me  Neill  :  Arkansas  Melanoiih.  —  V.-L. 
Kellogg  :  The  mouthparts  of  the  nematocerous  Diptera;  III  (tîg.). 

—  II.-G.  Dyar  :  Spathula  the  head  Setae  on  the  larva  of  Chamyris 
cerintha  Treits.  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  An  apparently  new  Leca- 
nium  found  on  white  Cedar.  -  G.-B.  KiiNG  :  Two  new  Coccids  from 
Bermuda, 


loO  Bulletin  de  In  Société  EntomoJogique  de  France. 

R.  Accademia  dei  Lincei  [Atti),  1890,  I,  o  ot  6.© 

rxrviMa  Chilena  de  llistoyid  Nutural,  II,  12.  1898.  —  E.-G.  Reed  :  Si- 
uopsis  de  los  Hemiptoros  de  Cliile. 

Revue  d'Entomologie ,  XVII,  1898.  —  Cap.  Xambeu  :  Mœurs  et  mé- 
tamorphoses des  Insectes,  IX.  —  D''  L.  Melichar  :  Quelques  es- 
pèces nouvelles  de  Jassides  (Homoptères).—  D''  G.  Horvath  :  Qua- 
tre espèces  et  cpialre  variétés  nouvelles  d'Hétéroptères  paléarc- 
tiques.  —  C-AV.  Kirkaldy  :  Deux  espèces  nouvelles  du  genre 
Enithnres  Spin.  et  notes  hémiptérologiques  diverses.  —  D'  A. 
Chobaut  :  Descriptions  de  quelques  espèces  et  variétés  nouvelles 
de  Coléoptères  algériens.  —  Habitat  de  quelques  Coléoptères  myr- 
mécophiles.  —  A.  Fauvel  :  Notes  synonymiques.  —  Catalogue  des 
Staphylinides  de  Barbarie  et  des  iles  Açores,  Madères,  Salvages  et 
Canaries.  —  Mission  scientifique  de  M.  Ch.  AUuaud  au\  iles  Se- 
chelles.  Coléoptères  Staphylinides.  —  Pic  :  Description  de  trois 
Anthicidne  du  Turkestan.  —  R.  du  Buysson  :  Contribution  aux 
Chrysidides  du  Globe  (3«  série).  —  D''  G.  Horvath  :  Hétéroptères 
recueillis  par  le  D""  A.  Forel  en  Algérie.  —  A.  Fauvel  :  Pliloeocha- 
ris  nouveau  de  France.  —  R.  P.  Belox  :  Additions  au  Catalogue 
des  Lathridiidae.  —  D''  A.  Putox  :  Hémiptères  nouveaux.  — 
Fauvel  :  Staphylinides  nouveaux  de  Madagascar.  —  E.  Bergroth  : 
Genre  nouveau  paléarrtique  ûlIoloptiUnae  {Reduviidae).  —  Sur  la 
place  systématique  du  genre  Joppeicus  Put.  —  Note  sur  la  Mezira 
(jranulata  Am.  Serv.  (1  pi.).  —  Fr.  W.  Konow  :  Essai  sur  la  clas- 
sification des  Hémiptères.  —  A.  Fauvel  :  Sipalia  monacha  n.  sp. 
—  A.  Raffray  :  Notes  sur  les  Psélapbides,  Revision  générique 
de  la  Tribu  des  Euplectini  (3*^  art.).  —  L.  Pandellé  :  Éludes  sur 
les  Muscides  de  France  (S''  partie),  pp.  1-80.  —  D''  A.  Puton  : 
Quatre  Hémiptères  nouveaux.  —  D''  G.  Horvath  :  Remaïqucs 
synonymiques  sur  les  Hémiptères  paléarctiques.  —  b^spèces  et 
variétés  nouvelles  de  Lygnearia  paléarctiques. 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  V,  4,  1899. 

Revue  scientifuiue  du  Rourbotniais  et  du  centre  de  lu  France,  XII,  13o 
et  136,  1899.  —  M.  Pic  :  Sur  quelques  Ichneumoniens. 

Rovartani  Lapok,  VI,  4,  1899.  —  Notes  en  langue  hongroise. 

Roijal  Societu  [Proceedings],  LXIV,  410  et  411,  1899.©    ■ 

Sociediul  Espanola  de  Historia  vatural  {Anales),  XXVIII,  3,  1899.© 

Socielli   Fntoniologica  lUûiana  {RuUcttino),   XXX,  1  et  2,   1898.   — 


Sdance  du  20  (wril  ISOO.  loi 

G.  Cecconi  :  CoiUnl)iUo  alla  Faiina  Vallombrosana.  —  M.  Bezzi  : 
Coiitribuzioni  alla  Fauna  dilterologica  italiana;  II  :  Dillcri  dellc 
Marche  e  dogli  Ahnizzi.  —M. Mari  :  SuUa  struUura  del  vaso  defc- 
reute  nei  Bracliiuri  d'acqua  dolce  (fig.).  —  S.  Calandruccio  :  Sulla 
biologia  di  Japyx  solifiKjHS  Hal.  e  Campodea  staphijlinus  Westw. 

—  Nota  proliminare.  —  A.  Coggi  :  Descrizionc  di  specic  iiuove  di 
Oribatidi  italiaiii  e  annotazioiii  intorno  a  specie  conosciuto  (pi.)- 

Sorietas  Entomologicn,  XIV,  1  et 2, 1899.  —  P.  Bachmetjew  :  Der  krilischc 
Puukt  und  die  normale  Erstarrimgs-Temperatur  der  Insektensàfte 

—  H.  Fruhstori  ER  :  Neuc  Amathusien.  —  A.  Heyne  :  Eine  neue 
Abart  von  Lamcampa  potntoriu  L.  —  P.  Born  :  Meine  Exkursion 
von  1898  (2  art.).  —  G.  Frings  :  Vorliebe  der  Lepidopteren  fiir 
ihnon  gloichartige  Farbe.  —  H.  Fruhstorfer  :  Eine  Seltene  Piéride 
von  Kina-Baki.  —  F.  Himsl  :  Ein  oberôsterreichisches  Eldorado 
fiir  Lepidoplerophilen. 

Socletas  pro  Fauna  et  Flora  Fennica,  i"  Acta,  V,  3,  189o.  VIII-XII, 
1890-1895.  —  A.  Poppius  :  Finlands  Phytometridae  (pi.).  —  A.  Wes- 
terlund  :  Hymonopteroloogisia  havainnota  Laatokan  polijois-ranni- 
kolta  V.  1891.  —  J.  Sahlberg.  Galalogus  Trichopterorum  Fenniae 
praecursorius.  —  O.-M.  Beutter  :  Corrodentia  fennica,  I.  Psocidae. 

—  Forteckning  och  beskrifning  ôfver  Macrolepidoptera  funna  i 
Fiuland  efter  âr  1869.  —  O.-M.  Beuter  :  Neuroptera  fennica.  — 
Forteckning  och  beskrifning  cifver  Finlands  Neuropterer.  —  K.-M. 
Levander  :  Einige  biologiscbe  Beobachtuugen  tihcrSiuinlIiurus  api- 
ralis  Beuter  (fig.).  —  K.-E.  Stenroos  :  Die  Cladoceren  der  Umge- 
bung  von  Helsingfors  (pi.).  —  O.-M.  Beuter  :  Apterygogenea  fen- 
nica. Finlands  CoUenibola  och  Thijsanura  (pi.).  —  J.  Sahlberg  :  Le- 
pidoptera  AnlrMade  under  en  resa  i  Inari  lappmark  den  10  Juni  till 
;{  AugListi  1894.  —  E.  Beuter  :  Zwei  neuc  Gecidomyineu  (pi.).  — 
2'^  Mrddelandcn,  19-21,  189;}-9o.  —  E.  Beuter  :  Toririx  Paleana 
Hb.  En  ny  liende  till  vara  angar  och  âkrar.  —  Om  de  finska  arterna 
af  bombycidslaktet  Nola  Leach.  —  Notes  diverses. 

Sflcictc  d'AyriruUnre,  Sciences  et  Industrie  de  Lyon  (Annales),  S.  VU, 
0,  1897-1898. O 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Saone-et-Loire  [Bulletin),  XXV,  3, 
1899. O 

Société  Entomologiquc  de  Tiehjiqne  [Annales),  XLIII,  3,  1899.  —  E.  Si- 
mon :  Contribution  a  la  faune  de  Sumatra  (Arachnides  recueillis 
par  M.  .I.-L.  Weyers,  à  Sumatra).  —  A.-L.  Mo.ntaxdon  :  Hémiptères, 


lo2  Bulletin  de  la  Société  Entoniolofjiqiie  de  France. 

HéléropU'ros,  Plafaspidinae  (Notes  et  descriptions  d'espèces  nou- 
velles). —  P.  DoGxiN  :  Hctéroptères  nouveaux  de  l'Amérique  du 
Sud. 

Société  Lim^cenne  de  Lyon  {Annales),  XLY,  1898-1899.  —  Cap.  Xam- 
BEU  :  Mœurs  et  métamorphoses  d'Insectes  (suite),  2  articles. 

Société  Linnéenne  du  nord  de  la   France  {Bulletin),    XIV,  303-304; 

1898. O 

South  London  Entomological  and  Natural  Histonj  Society  (Proceedings), 
1898,  I.  —  J.-W.  TuTT  :  The  Lasiocampids  (lig.).  —  R.  South  : 
Brilish  Species  of  Lepidoptera  occurring  in  Japau.  —  E.  Saunders  : 
Notes  on  CoUeeting  British  Hemiptera.  —  A. -II.  Jones  :  Notes  on 
South  European  Lepidoptera  witli  Remarks  on  Tliais  and  Euchloé. 

Species  des  Hyménoptères  d'Europe  et  d'Algérie,  VII,  6o,  1899.  — J.-J. 
KiEFFER  :  Cynipides,  pp.  289,  368,  pi.  14  et  lo. 

U.  S.  National  Muséum  {Proceedings),  XX,  tables,  1898. 

Wiener  Entomologische  Zeitung,  XVIII,  2-3,  1899  (2  exempL).  — 
Fr.  Koxow  :  Ueber  einige  Chalastogastra.  —  A.  Fleischer  :  Cara 
bus  Scheidleri  var.  nov.  Buryhauseri.  —  R.  Formanek  :  Ueber  die 
Flugzeit  einiger  Coleopteren.  —  F.  Hartmann  :  Neue  Riisselkafer 
von  Tientsin.  — -  E.  Reitter  :  Coleopterologische  Notizen  (LXVI). 
—  E.-H.  Rubsaamex  :  Ueber  Gallmiicken  auf  Carex  und  Iris  (|)1.  et 
11g.).  —G.  Strobl  :  Spanische  Dipteren;  III.  — K.  Escherich  :  Zur 
Kennlniss  der  Coleopteren-Gattung  Zonabris  Har.  (pi.). 

Wisconsin  Academy  of  Sciences,  Arts  and  Letters  {Transactions),  XI, 
1896-97.—  C.-D.  Marsh  :  On  the  Limnetic  Crustacea  of  Green 
Lake  (pi.).  —  A.  Bukie  :  Plaukton  Studios  on  Lake  Mendota,  II. — 
The  Crustacea  of  the  Plaukton  from  Julv  1894,  to  December  1896 
(pi.). 

A.-L. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Pu.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOOIF:tÉ    ENTOLiOLOGIQUi]    DE    EIIANOE 


Stéance  du  lO  mai    l«OS>. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Président. 

Correspondance. —  MM.H.-J.  Hansen,  de  Copcnliaguo,  R.  Janini, 
dr  Valenco,  et  L.-B.  Terre,  de  Dijon,  remercient  la  Société  de  leur 
admission. 

Annales.  —  Le  secrétaire  dépose  sur  le  bureau'  le  4''  fascicule  des 
Annale i  de  1898. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  d'annoncer  à  la 
Société  la  mort  de  M.  Georges  Uouast,  survenue  à  Lyon  le  30  dé- 
cembre 1898,  mais  dont  il  n'a  été  informé  que  tout  récemment. 

G.  Rouast  faisait  partie  de  la  Société  entomologique  de  France 
depuis  l'année  1876.  lia  publié  sur  les  Lépidoptères,  et  notamment  siu' 
les  Ps>clndes,  des  mémoires  fort  appréciés.  ÎNotre  regretté  collègue 
avait  en  outre  formé  une  collection  de  coquilles,  et  en  particulier  de 
Mollusques  terrestres,  remarquable  par  le  soin  méticuleux  avec  lequel 
elle  était  classée.  G.  Rouast  n'avait  que  47  ans  et  les  sciences  natu- 
relles pouvaient  encore  attendre  beaucoup  de  ce  travailleur  zélé  et 
consciencieux. 

Démission.  —  M.  Designolle  adresse  au  PiTsident  sa  démission 
de  Membre  de  la  Société  en  exprimant  le  regret  de  ne  plus  pouvoir  se 
livrer  à  l'étude  de  l'Entomologie. 

Admissions.  — M.  Ephraim  Porter  Felt,  entomologiste  do  l'État 
de  New-York,  Room  27,  Capitol,  Albany,  N.  Y.  Entomologie  appliquée. 

—  M.  le  D""  S.  .Jourdain,  ancien  professeur  de  Faculté,  villa  Belle- 
vue,  Port-Bail  (Manche).  Entomologie  génémle,  Acariens. 

—  M.  Georges  Coutagne,  ingénieur  des  Poudres  et  Salpêtres,  le 
Dcfends-Rousset  (Bouches-du-Rhône).  Entomologie  générale,  Séricicul- 
ture. 

Présentations.  —  M.  le  général  Faure-Biguet,  commandant  le 
Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N"  9 


154  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

l(j«  corps  d'armée,  Montpellier  (Hérault)  [Coléoptères],  présenté  par 
M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  L.  Bedel  et  A.  Grou- 
velle. 

—  M.  Louis  Léger,  chargé  du  cours  de  Zoologie  à  la  Faculté  des 
Sciences  do  Grenoble  (Isère)  [Entomologie  générale,  Sporozoaires  para- 
sites des  Arthropodes],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires- 
rapporteurs  MM.  J.  Bonnier  et  Ph.  Grouvelle. 

Élections  de  Membres  honoraires.  —  Conformément  aux  de- 
mandes déposées  par  plusieurs  membres  et  aux  décisions  prises  par 
la  Société  (séances  des  8  et  22  mars  1899) ,  déclarant  qu'il  y  a  lieu 
d'élire  trois  membres  honoraires  (un  français  et  deux  étrangers),  après 
avoir  entendu  lecture  du  rapport  d'une  Commission  spéciale  présentant 
une  liste  de  candidats  (séance  du  12  avril  1899),  et  aux  termes  de  l'ar- 
ticle 13  de  sou  Règlement,  la  Société  procède  à  cette  élection. 

Quatre-vingt-onze  membres  prennent  part  au  vote,  soit  directement, 
soit  par  correspondance  :  ce  sont  MM.  : 

Abeille  de  Perrin,  —  André,  —  Bailliot,  —  de  Beauchène, 

—  Bedel,  —  Béguin-Billecoq,  —  Bellevoye,  —  Belon,  — Ber- 
Ihoumieu,  —  R.  Blanchard,  —  Bleuse,  —  Bonnier,  —  Bour- 
geois, —  Bouvier,  —  H.  du  Buysson,  —  R.  du  Buysson, — 
Causard,  —  Cayol,  —  Champenois,  —  Chevalier,  —  Chré- 
tien, —  Daguin,  —  Darboux,  —  Degors,  —  Delval,  —  Ues- 
bordes,  — Dongé,  —  Dubois,  —  Duchaine,  —  Dumont,  —Du- 
pont, —  Fauconnel,  —  Ferton,  —  Foulquier,  —  François,  — 
Fumouzc.  —  Gadeau  de  Kerville,  —  de  Gaulle,  —  Giard, 
des  Gozis,  —  de  Guerne,  —  A.  Grouvelle,  —  Ph.  Grouvelle, 
Heimburger,  —  Henneguy,  — Houlbert,— Hucherard, — Jean- 
son,  —J.  de  Joannis,  —  J.-J.  Kieffer, — Xlincksieck,  —  Lahaus- 
sois,  —  Lamey,  —  Lécaillon,  —  Lesne,  —  Léveillé,  —  Lhotte, 
Magnin,—  Maindron,  —  Marchai,  —  Marmottan,  — H.Martin, 
J.Martin,  —  R.  Martin,  —  Mayet,  —  Mesmin,— Nadar, —  Odier, 
E.Olivier,  —  d'Orbigny,  —  Pantel,—  Ch.  Pérez,  —  L.  Planet, 

—  V.  Planet,—  Picard,  —  H.  Portevin,  —  G.  Portevin,  — 
Pottier,  —  Poujade,  —  Puton,  — -  Raffray,  —  Régimbarl,  — 
Sainte-Claire-Deville,  —  Savin  de  Larclause,  —  Tertrin, 
Vachal,  —  Yayssière,  —  Viard,  —  Yillard,  —  Villeneuve,  — 
Xambeu. 

La  majorité  absolue  des  91  bulletins  de  vote  est  de  40. 
Les  suffrages  sont  ainsi  répartis  : 


Séance  du  Ut  iiidi  1899.  1S5 

Son  Altesse  le  grand-duc  Nicolas  Mikhaihivitcli  Romanoff, 
76  voix. 
M.  Eugène  Simon,  66. 

MM.F.-V.-A.  Meinert,  37;— C.-R.  von  Osten-Sacken,  2a;  — S. 
Scudder,  18;  —  P.  Habille,  14;  —  A.  Fauvel,!!;  —  A. Targioni- 
Tozetti,  7;—  F.Baudi  de  Selve,  3;  —  E.Reittcr,!; —E.  Abeille 
de  Perrin,  1;  — I.  Bolivar,  1;  —  Ganglbauer.  1. 

Son  Altesse  le  grand-duc  Nicolas  Mikhaïlovitch  RomanolU't 
M.  E.  Simon,  ayant  seuls  réuni  la  majorité  absolue  des  voix,  sont  pro- 
clamés membres  honoraires  de  la  Société  entomologique  de  France. 

Décision.  —  La  Société  décide  qu'un  second  tour  de  S('rutin  pour  la 
nomination  d'un  membre  honoraire  [membre  étranger)  aura  lieu  le 
14  juin;  tous  les  membres  français  sont  priés  de  prendre  part  au  vote 
(|ui  aura  lieu  dans  les  conditions  habituelles  prévues  au  Règlement. 

Captures  et  observations  biologiques.  —  M.  R.  du  Buy  s  son 
signale  que  l'an  dernier  M.  E.-L.  Bouvier  obtint  d'éclosion,  de  galles 
de  Rosier  sauvage  provenant  de  Tunisie,  ]eRhûdiles  Mayri  Schlecht. 
Ce  Cynipide  n'avait  pas  encore  été  signalé  de  notre  colonie  africaine. 
L'insecte  ne  diffère  en  rien  de  celui  d'Europe.  Les  galles  sont  remar- 
quables en  ce  que  tout  l'appareil  floral  du  Rosier  est  déformé  :  le  calice, 
les  sépales,  les  [létales  et  même  les  styles  et  les  carpelles  sont  trans- 
formés en  globes  soudés  entre  eux  par  la  base. 


Communications. 

Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Cardiomera  [Col.  Carab.] 
Par  Maurice  Maindron. 

Cardiomera  Oberthuri  sp.  nov.  —  Nigropicea,  nitida,  aninmis 
pedibusque  flavis,  pallidis;  tarsorum  articulis  elongatis;  antennanim 
articulis  tertio  et  quarto  fere  aequalibus;  rapite  lato,  mandibulis  faJratis, 
prominulis.  —  Long.  12  mil!. 

Habitat  Asiam  orientalem  :  Boutan. 

Cette  espèce  est  de  la  taille  de  notre  Card'umtern  indigène  [C.  Genei 
Btxss,i=^ Bonvouloiri  Schaum);  elle  présente  la  même  coloration, mais 
ses  pattes  sont  d'un  fauve  pâle.  Elle  est  plus  légère  de  formes,  et  ses 
élytres  sont  cependant  plus  larges.  La  tète,  beaucoup  plus  large  que 


lo6  Bulletin  dp  la  Société  Entoinoloijique  de  France. 

longue,  est  remarquable  par  la  brièveté  de  ses  tempes  ;  les  antennes 
ont  leurs  3''  et  4*^  articles  presque  égaux,  les  suivants  beaucoup  plus 
longs  que  dans  l'espèce  française. 

Ce  bel  Anchoménide,  dont  M.  René  Oberthiir  m'a  généreuse- 
ment olïert  quelques  exenqilaires,  a  été  recueilli  en  1898  à  Maria  Basti, 
dans  le  Boutan  anglais,  par  M.  L.  Durct. 

Diagnose  d'un  Longicorne  nouveau  de  Bolivie, 
appartenant  au  genre  Mecometopus  Th.  [Col.] 

Par  \v  W.  P.  Helox,  0.  P. 

Mecometopus  bolivianus  n.  sp.  —  Statuni  et  coloribus  valde 
affinis  M.  cliiviito  (Chevr.),  sed  paulo  angiistio7\  antemiis  pedibusque 
inl'uxc(itis,f(if!ci(i  thoracis  média,  rvista  ntedio-doi  mti  anguxta  et  partini 
scabni,  necnoii  prima  elijtroruni  fascia  obliqua  hand  aegre  discernendus. 
Subcylindricas,  viger,  opacas,  ehjtris  fulvo-brunneis ,  antennis  clavatis 
j)edibusque  partim  rufis,  partini  infuscatis.  Frons  in  medio  longitudina- 
liter  sulcata,  lineis  2  anticis  lineaque  post  oculos  tomentosis  flavis. 
ProtJwriur  breviter  ooatus,  crista  viedio-dorsali  angusta^  inodice  elecata, 
pariim  asperata ,  manjine  antico  et  postico  anguste  flavo-toincntosis, 
fascia  mi'dia  panhi  latiore  rix  interrupta  pariter  pava.  Seutellum  ni- 
gram,  aat  albido-pabescens.  Elytrabasi  et  circa  seutellum  fasciisque  iri- 
bm  (taris,  angustis,  tomentosis  ornata  :  l""  et  3"-  ante  médium  antrorsum 
rer.ms  saturant,  obliquis  [pritna  quideni  saturant  non  tegente,  secmula 
rero  in  sutura  aniice  angulata),  .j'-'  pone  médium  recta.  Mesepimera  fta- 
vomaculata.  Metasterni  vitta  lateralis  et  fascia  marginalis postica  flavo- 
tomentosae.  Yentris  segmenta  quatuor  ftavofasciata.  —  Long,  fere  7  mill.  ; 
lat.  2  mill. 

Bolivie  :  province  de  Cocbabamba;  des  chasses  de  M.  Germaiu. 
[Coll.  Argod]. 

Par  la  structure  de  ses  antennes  fortement  claviformes  et  paraissant 
de  prime  abord  composées  de  huit  articles  (parce  (jue  les  quatre  der- 
niers sont  très  courts  et  si  étroitement  soudés  que  leurs  sutui'es  sont 
assez  difficiles  à  percevoir),  cet  élégant  petit  insecte  appartient  au 
groupe  signalé  par  Chevrol a t,  dans  ses  Clytides  de  l'ancienne  Colom- 
bie [Avn.  Fr.,  1861,  p.  385],  comme  composé  d'espèces  à  livrée  noire 
et  à  bandes  jaunes  semblables  au  Cl.  arieii.'i.  Il  est  très  voisin  des  Neo- 
clfjtus  bamlis,  4-fasciatus  et  clacatus,  avec  lesquels  il  doit  étrt'  rangé 
dans  la  coupe  séparée  par  Thomson  sous  le  nom  g(''néri(jue  dr  Mcco- 


'■-^i 


Séance  dn  lu  mai  IH'.IU.  lo7 

mrtopuf!.  rôiinic  de  nouveau  iiar  l.a  corda  ire  aux  Scorhiliis ,  mais  — 
au  dire  de  Balos  [Bii)!.  C.  Am.  Col.,  V,  \).  ooj  — «  aussi  bien  caraclé- 
rist'o  que  la  [ilupart  des  autres  genres  de  Clijliiii  actuellement  adoptés 
l>ar  les  auteurs  ».  On  le  discernera  cependant  au  premier  coup  d'oeil 
des  trois  formes  colombiennes  nommées  tout  à  l'heure,  comme  aussi 
du  M.  solidiconiis  Baies,  de  Panama,  si  Ton  fait  attention  à  la  pré- 
sence sur  le  corselet  d'une  fascie  flave  bien  marquée,  un  peu  plus 
large  que  celle  des  boi'ds  antérieur  et  postérieur,  et  à  peine  interrom- 
[Mie  par  la  crête  médio-dorsale;  il  n'existe  en  elTet  aucune  trace  de 
celte  3*^  l'ascie  thoracique  chez  les  espèces  voisines.  —  La  petite  taille, 
le  dessin  des  élytres,  et  plusieurs  autres  détails  de  la  description  le 
raiiproclient  surtout  du  clavutm,  mais  le  type  bolivien  est  proportion- 
nellement |»lus  étroit,  la  teinte  de  ses  étuis  est  plutôt  fauve  que  fuligi- 
neuse, la  première  fascie  des  étuis  est  beaucoup  plus  obliipie,  Télex  alion 
mé'diane  du  corselet  est  presque  linéaire,  émaillée  seulement  de  quelques 
petites  aspérités  peu  distinctes  qui  n'offrent  pas  l'apparence  de  carinulcs 
transverses;  autant  de  diflerences  qui  ne  permettent  pas  de  croire  à 
leur  identité. 

Sur  le  principe  fondamental  de  la  Cécidiologie 
Par  l'abbé  J.-J.  lvu<:FFEit. 

A  (|ui  revient  la  découverte  de  la  loi  fondamentale  de  la  Cécidiologie? 
Celte  question  a  été  discutée  récemment.  Dans  une  réponse  à  Julius 
Sachs  intitulée  :  «  Eine  Bemerkung  zu  .Iulius  Sachs'  physiologischc 
Notizen,  denFundamentalsatz  der  Cécidiologie  belrelTend  »  {Ber.deutscli. 
bot.  Ces.  Berlin,  1898,  p.  72-74),  M  le  professeur  Fr.  Thomas,  de 
Saxe,  revendiquait  la  priorité  pour  lui  et  rappelait  qu'il  avait,  dès  1872, 
fait  connaître  ce  principe  dans  les  termes  suivants  :  «  Une  production 
gallaire  n'est  possible  sur  une  plante  que  pendant  la  durée  du  déve- 
lo|ipement  de  la  partie  attaquée.  »  En  réalité,  cette  loi  est  connue  depuis 
des  siècles!  J'ai  démontré  dans  ma  Monographie  des  Cynipides,  p.  139 
(Speciès  des  Hyménoptères  d'Europe...  d'André),  que  déjà  Malpighi 
et  Réaumur  avaient  été  amenés,  par  leurs  observations,  à  la  connais- 
sance de  ce  principe.  Selon  Maliiighi,  toutes  les  parties  d'une  plante 
peuvent  devenir  le  support  d'une  galle,  pourvu  ijif elles  soient  encore 
susceptibles  de  croissance,  «  dummodo  vegetando  inlumescere  possint  » 
(De  Gallis,  1679,  |).  39).  Réaumur  exprima  la  même  idée,  mais  d'une 
l'aeon  moins  générale,  c'esl-à-dire  ne  traitant  que  des  galles  de  Puce- 
rons. 


158  Bulletin  de  la  Société  Entomolugique  de  France 

Sur  Lecanium  rohiniarinn  Douglas  [Hémipt.] 

Par  ral)bé  J.-J.  Kiekfer. 

Dans  un  artido  inlituU'  «  Sur  quelquos  Cnchenillos  forostièrcs  » 
(F.  d.  J.  rs'atur.,  l*""'  juin  18!)8),  M.  E.  Henry,  de  Nancy,  appela  Tatten- 
lion  sur  Lecanium  robiniarum  Douglas,  observé  en  Europe  depuis 
1880,  mais  seulement  en  Hongrie,  dans  la  Prusse  Rhénane  et  en  Alsace. 
Le  numéro  suivant  de  la  même  Feuille  apportait  une  communication 
de  M.  Zuber,  indiquant  que  cet  insecte  se  trouvait  aussi  à  Boussières 
(Doubs),  où  il  occasionnait  la  perte  des  Acacias.  J'ai  fait  la  même  ob- 
servation dès  1879,  sur  les  Acacias  du  Petit  Fort  de  Bitche.  Neuf  ans 
plus  lard  j'ai  envoyé  des  exemplaires  de  la  Cochenille  au  docteur  Fr. 
Low.  mais  cet  auteur,  dans  sa  réponse  datée  du  21  juin  1888,  ne  put 
me  donner  d'autre  détermination  (jue  :  «  Lecanium  sp.?sur  liobinia 
pscudacacia  » . 

Diagnoses  de  Temnochilides  nouveaux  [Col.] 

Par  A.  LÉvEiLLÉ. 

1.  Xenoglena  Fryi  n.  sp.  —  Oblonga,  siibovata,  depvesm,  supra 
piceo-bninnea,  subtus  subnietallica,  denxe  (iriseo-pubesccns ;  squaniis pal- 
lidis  plus  minus  dense  rariegata  ;  frons  apice  tridentala,  (ingulis  subro- 
iandaiis,  haud  porrectis  ;  protliorace  transcerso,inaequali,  disco parum, 
lateribus  valde  varioloso-punciatis,  laieribus  regalariter  rotundalis, 
subserrulatis,  angulis  anticis  porrectis,  rotiindatis,  posticis  oiHusis; 
eigtris  breribus,  subconvexis,  angulis  humeralibus  fere  redis,  retusis, 
grosse  irregnlariter  striato-punctatis,  intervallis  reticulato-plicatis.  — 
Long.  9  mill. 

Perak  (coll.  A.  Fry),  un  exemplaire. 

2.  Acrops  cyanea  n.  sp.  —  Qcalis,  depressa,  ferruginea,  abdoniine 
obscaro  ;  disco  prothoracis  ehjtrisque  obscure  cyaneis,  sat  nitidis,  hume- 
ris  ferrugineis;  oculis  supra  haud  contiguis.  —  Long,  o  mill. 

Perak  (coll.  A.  Fry),  un  exemplaire. 

8.  Ancyrona  aurora  n.  sp.  —  Qblongo-orata,  leviter  convexa, 
rosco-ferruginea,  flavo-pilosn;  antennnrum  clava  valde  abrupta,  depla- 
nata,  nigra,  intus  serrata  ;  prothorace  transverso,  antice  nngustato  et 
cniarginato  ;  scutello   subtriangulari;  ehjtris  ad  humeros   latioribus. 


Séance  du,  10  mai  1899.  159 

xtriatfl-punctatis;  corporc  subtm  ppdibux(iue  testaceis,  nitidis.  —  Long. 
!).?):  lat.  6  mill. 
Congo  français  :  Bonito  (coll.  Lévt'illé),  un  oxomplairo. 

4.  Ancyrona  Fryi  n.  sp.  —  Breviter  ovaiis,  deplanala,  optini, 
hrunnea,  lateribus  elytrorum  dilutioribus;  supra  setulis  brunneis,  gri- 
scscentibus  intcrmixtis ,  in  capite  thoraceque  irrégularité)'  sparsis , 
obtecia;  prothorace  valde  transverso,  antice  fortiter  emarginato,  lateri- 
bus curratis;  elytris  striato-panctatis,  pilis  incurvis  opposHis  in  striis 
(lispositis;  corpore  subtus  pedibusque  testaceis,  nitidis,  antenuis  ru/is. 
—  Long.  6  -4,  o;  lat.  4,o-3,o  mill. 

Assam,  Porak,  Sumatra  (coll.  A.  Fry,  A.  Grouvelle,  Léveillô). 

o.  Ancyrona  obscura  n.  sp.  —  Breviter  ornlis,  hita,  deplanata, 
nigro-picea ,  lateribus  prothoracis  ehjtrorumque  dilutioribus;  setulis 
griseis  et  nigris  brevibus,  supra  subsquamulosis,  in  capite  tlioraceque 
irregularitcr  sparsis,  in  elytris  maculas  griseas,  plus  minusve  confusas 
forniantibus ;  prothorace  valde  transverso,  antice  fortiter  emarginato, 
lateribus  curvatis  ;  elytris  striato-punctatis,  pilis  arcuatis  in  striis  dis- 
pos! fis;  corpore  subtus,  antennis  pedibusque  testaceis,  nitidis.  —  Long. 
5-4;  lat.  3-2,5  miH. 

Sumatra,  Palembang,  Ternatc  (coll.  A.  Fry,  A.  Grouvelle,  Lé- 
veillé). 

6.  Ancyrona  Grouvellei  n.  si).  —  Oblongo-ovata,  subparallela, 
depyessa,  opaca,  thoracis  ehjtrorumque  marginibus  explanatis  cum 
sculello  rufis;  supra  squamulis  minutis,  subpiliforniibus,  adpressis, 
colore  varia,  maculai  formantibus  obtectu;  subtus  ru  fa,  antennis  pedi- 
busque dilutioribus.  —  Long.  4  mill. 

Nouvelle-Guinée,    détroit   de   Torrès    (coll.   A.  Grouvelle,   Lc- 

veillé). 

7.  Ancyrona  gabonica  n.  sp.  —  Lata,  ovaiis,  depressa,  subnitida, 
brunnea,  capite  thonwisque  disco  late  infuscatis;  corpore  subtus,  anten- 
narum  clava  pedibusque  dilutioribus  ;  prothorace  antrorsum  angustato, 
emarginato,  inaequali,  dense  punctato,  antice  plus  minusve  strigoso  ; 
scutello  transverso,  subrectangulo,  .<!at  grosse  punctato,  angulis  po-'iticis 
rotundatis;  elytris  in  disco  striato-punctatis ,  pilis  brevibus,  incurvis, 
dorso  seriatim,  ad  latera  irregularitcr  in  striis  dispositis.  —  Long.  6; 
lat.  3  mill. 

Congo  français  (coll.  A.  Grouvelle,  Léveillé). 


160  lin  Ile  tilt  (le  bi  Société  Ento)nolofjiqae  de  France. 

Notes  synonymiques  sur  la  famille  des  Temnochilides  [O^i.] 
Par  A.  Lkvkillé. 

1.  A[iriS  Liiie  étude  uouvelk'  laite  sur  un  Ik'1  exemplaire  de  la  col- 
lection A.  Fry.  Tenebroides  Mathani  Lév.  doit  passer  dans  le  geni'e 
Airora  Reil  t. 

2.  Depuis  longtemps  mou  attention  avait  été  appelée  sur  Peltostoina 
unguicularis  Reitt.  et  Micropeliis  serraticoUis  Red  t.  par  notre  compa- 
triote, M.  Germain,  l'éminent  entomologiste  fixé  depuis  longtemps  au 
Chili.  La  description  des  espèces  auxquelles  il  les  rapportait  me  laissait 
quelques  doutes;  mais,  ayant  eu  la  bonne  fortune  de  recevoir  de  nom- 
breux exemplaires  de  M.  Germain,  et  ayant  trouvé  des  types  de  So- 
lier  au  Muséum  de  Paris,  je  crois  pouvoir,  sans  crainte  d'erreur,  éta- 
blir la  synonymie  suivante  : 

Micropeltis  serraticoUis  Redt.  (1807)  =  Diontolobus  jninctipennis 
Sol.  (1849). 

PeltostODia  unguicuinris  Reitt.  (1877)  =  Decanierm  hoeniorrhoidatis 
Sol.  (1849). 

Diontolobus  pamtipennis  Sol.  est  une  espèce  variant  du  noir  au  tes- 
tacé  en  passant  par  toutes  les  comiiinaisons  de  maculatures  possibles; 
Diontidobm  tateritins  Fairm.,  dont  j'ai  vu  le  type  dans  la  collection 
du  Muséum,  en  est  une  simple  variété  de  couleur. 

3.  Acrops  Do/; rn«  Reitt.  (1876)  -=  A.  pnnctata  Fabr.  (1811)  var.  Je 
ferai  remarquer  que,  quand  Reil  ter  a  décrit  son  espèce,  celle  de 
Fabricius,  extrêmement  varialile  de  forme,  de  grandeur  et  de  colo- 
ration, lui  était  inconnue.  —  Dohnii  est  une  variété  plus  étroite  et 
l)lus  colorée. 

Observations  sur  Tamiclea  cinerea  Macq.  [Dut.] 

Par  le  D''  .1.  Vu.leneuve. 

Sous  le  tilre  «  Description  d'un  nouveau  genre  d'insectes  diptères 
de  la  famille  des  Créophiles,  tribu  des  Tacbinaires,  Lille,  1837  », 
J.  Mac(iuart  donne  une  étude  très  détaillée,  avec  planche,  du  Di- 
ptère en  question  qu'il  devait  «  à  l'obligeance  de  M.  Robert,  de  Chènéc, 
jeune  entomologiste  distingué  ipii  l'a  découvert  dans  les  environs  de 
Liège  ». 

Ce  travail  paiail  a\oir  élé  méconnu  par  les  auteurs  (pii  sui\irenl. 


Séance  du  10  iiinl  IHOO.  161 

H  n  I)  i  11  (' ;ni  - 1  )  ('  s  \  o i  (1  y  (Ilist .  uaturolle  dos  Diptères  acs  environs  de 
Paris.  186;i)  a  créé  le  j^enre  Etiieria  qui  n'est  autre  chose  que  le  genre 
Taiiiirlm  de  Macquart  (xajjitsrov,  cellule?  et  y.lsko,  je  ferme),  pour  ex- 
primer le  caractère  que  présente  la  1'"  cellule  postérieure  des  ailes. 

Il  faut  donc  rapporter  à  Taiiiiclea  cinerca  l'espèce  décrite  [lar  R.  Des- 
voidysous  le  nom  de  Etheria  pedicellata. 

M.  PixndeUé  {Revue  d'Entomologie,  p.  116,  Caen,  1896)  signale  aussi 
cette  espèce  sous  le  nom  de  Etheria  grisea  R.  Dcsv.  avec  la  mention  : 
France,  d,  sur  le  Pin. 

J'ajouterai  que  cette  jolie  Tachinaire  appartient  aussi  à  la  faune  pa- 
risienne; j'ai  pris,  en  août  dernier,  quatre  6  sur  les  fleurs  à.\ichillea 
iiiillefoliiiin,  à  la  lisière  du  bois  de  l'Hautil  (Seine-et-Oise). 

La  femelle  c'est  pas  connue. 

Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Lissomus  [Om..] 
Par  Ed.  Fleutiaux. 

L.issomiis  ambiguus  n.  sp.  —  Long.  H  à  13  1/2  mill.  —  Corps  al- 
longé, subparallèle,  peu  convexe,  d'un  brun  foncé  peu  brillant;  pu- 
bescence  dorée,  rare.  Tète  très  grossièrement  ponctuée,  déprimée  au 
milieu.  Antennes  ferrugineuses,  premier  article  noirâtre.  Pronotum  ré- 
liV'ci  en  avant,  fortement  sinué  sur  les  côtés;  ponctuation  grosse  en 
avant,  plus  faible  en  arrière.  Élytres  parallèles,  rétrécis  seulement 
dans  leur  tiers  postérieur,  légèrement  striés;  ponctuation  Une  et 
écartée.  Dessous  de  la  môme  couleur,  (pielqiiefois  rougeàtre  sur  l'ab- 
domen; ponctuation  line.  Saillie  prosternale  étroite  et  longue.  Hancbes 
postérieures  parallèles,  bord  postérieur  légèrement  sinué.  Pattes  d'un 
brun  rougeàtre;  larses  plus  clairs. 

Colombie  :  Cauca. 

Cette  espèce  est  remanpiahle  par  sa  forme  parallèle  jusfpi'à  pn'scnl 
inconnue  dans  ce  genre;  elle  a  l'aspect  de  certaines  espèces  du  genre' 
Penia.  A  cause  de  celt(^  dissemblance  avec  tous  les  Lissomus  connus, 
Candèze  lui  avail  donné  le  nom  inédit  de  Pseudelater  (*)  ambigum. 
Mais  le  I)''  Ho  m,  de  Philadelphie,  à  qui  je  l'ai  autrefois  communi- 
(piée,  l'a  considérée  comme  un  Lissomus. 

(I)  Nom  déjà  oinplové  :  Pseudoelaler  Ilcer,   ln«.  ïeil.  Ouiiiny.,   Ibi". 


162  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Note  sur  les  premiers  états  de  Pionea  africalis  Gn.  [Lép.] 
Par  P.  Chrétien. 

Dans  ma  note  sur  les  chcuillos  du  genre  Pionea  Gn.,  inséré  dans  le 
Bulletin  du  11  décembre  189o,  j'ai  dit  que  notre  collègue  M.  Al.  Oli- 
vier m'avait  envoyé  d'Algérie  une  ponte  de  Pionea  africalis  Gn. 
dont  les  premiers  états  étaient  complètement  inconnus.  L'éducation 
que  j'ai  faite  a  iiarfaitement  réussi.  Voici  quelques  détails  :  La  ponte 
datait  du  12  novembre;  elle  consistait  en  petits  amas  ou  plut(U  petites 
plaques  d'œufs  en  partie  superposés  et  imbriqués.  Ces  œufs  ont  la 
forme  d'une  calotte  elliptique  très  aplatie  à  surface  comme  réticulée;  ils 
sont  de  couleur  jaune  paie  d'abord  et  paraissent  ensuite  légèrement 
teintés  de  rose. 

Les  petites  chenilles  ont  conmiencé  à  éclore  le  27  novembre  au  ma- 
tin. Mises  sur  des  feuilles  de  diverses  Crucifères,  elles  ont  cherché  un 
repli  de  feuille  ou  un  intervalle  entre  deux  feuilles  et  ont  tendu  en 
travers  quelques  fils  de  soie  pour  se  constituer  un  abri.  Je  les  ai  nour- 
ries presque  exclusivement  de  Brassica  oleracea  L. 

Elles  ont  subi  trois  mues  qui  ont  eu  lieu  aux  dates  suivantes  :  7,  lo 
et  25  décembre.  Elles  m'ont  paru  paresseuses,  se  déplaçant  très  rare- 
ment, se  tenant  presque  toujours  sous  les  feuilles  et  fuyant  la  lumière. 

Adulte,  la  chenille  de  Pionea  africalis  mesure,  à  peau  tendue, 
2(5  mill.  environ.  Mais  habituellement  contractée  et  ramassée  sur  elle- 
même,  elle  paraît  épaisse,  dodue,  un  peu  atténuée  antérieurement  à 
partir  du  3"  segment,  et  beaucciup  plus  atténuée  postérieurement  à 
partir  du  7^  ou  8'^  segment.  Elle  a  donc  tout  à  fait  la  forme  de  Pionea 
forficalis.  Quand  elle  vient  de  muer,  elle  est  blanche,  puis  verdit  après 
avoir  mangé,  et,  quand  elle  est  à  toute  taille,  elle  est  entièrement  d'un 
vert  pâle  avec  quelques  stries  blanchâtres  sur  le  dos.  Entre  ces  deux 
extrêmes,  elle  est  d'un  vert  blanchâtre  sur  la  région  dorsale  et  vert 
pâle  ou  vert  d'eau  sur  la  partie  ventrale.  Quelques-unes  offrent  une 
teinte  rougeâtre  formant  bande  latérale  à  la  région  suprastigmatale. 

Le  dos  présente  une  bande  vasculaire  vert  pâle,  large  et  divisée  en 
deux  par  une  fine  ligne  blanchâtre  gi'néralement  peu  distincte.  Cette 
bande  verte  est  bordée  également  par  une  ligne  blanchâtre  plus  nette- 
ment dessinée  et  s'appuyant  sur  les  trapézoïdaux  antérieurs.  Puis  vien- 
nent des  taches  de  même  couleur,  irrégulières,  formant  des  lignes  ondu- 
lantes sur  les  côtés;  le  commencement  de  ces  lignes  est  assez  net  sur 
les  trois  ou  quatre  premiers  segments,  et  la  dernière  s'appuie  sur  les 
vcrruqueux  suprastigmataux.  Enfin  la  stigmatale  est  fine  et  de  même 
couleur.  Cela  fait  en  tout  9  lignes  sur  la  région  dorsale. 


Séance  du  10  mni  1899.  163 

La  région  ventrale  ne  présente  aucune  ligne,  mais  seulement  des 
mouchetures  fines  et  blanchâtres. 

Les  verruqueux  sont  bien  saillants  ([iiand  l;i  chenille  vient  do  muer, 
mais  ils  s'atténuent  et  se  nivellent  peu  après.  Ils  sont  génénilement  très 
visibles.  Les  trapézoïdaux.,  très  petits,  paraissent  géminés,  parce  qu'ils 
sont  accompagnés  d'une  petite  tache  noire  luisante,  ordinairement  en 
forme  de  croissant  :  les  antérieurs  en  sont  précédés,  les  postérieurs 
au  contraire  en  sont  suivis  et  en  outre  la  tache  est  plus  pâle.  Les  su- 
prastigmatauK  sont  grands,  allongés,  eUipti(pies,  irréguliers  et  noirs  ; 
tous  sont  cerclés  de  blanchâtre.  Les  verruciueiix  de  la  région  ventrale 
sont  de  la  couleur  du  fond.  Les  poils  des  verruqueux  sont  tous  blonds, 
très  fins  et  assez  longs,  mais  ils  n'ont  pas  la  même  direction.  Ceux  des 
verruqueux  antérieurs  sont  dirigés  en  avant,  ceux  des  postérieurs,  en 
arrière;  ceux  des  suprastigmataux  en  avant;  ceux  du  double  point 
infrasligmatal  sont  aussi  divergents,  l'antérieur  en  avant,  le  postérieur 
en  arrière.  Tète,  écusson  et  pattes,  de  la  couleur  du  fond,  les  premiers 
plus  ou  moins  chargés  de  mouchetures  brunes  selon  les  individus. 

Pour  se  transformer,  la  chenille  de  P.  nfricalis  s'enfonce  en  terre  à  un 
ou  deux  centimètres,  rarement  plus.  Son  cocon  est  assez  gTand,  formé 
de  terre  agglutinée  et  tapissé  entièrement  de  soie  blanche. 

Le  io  janvier,  toutes  mes  chenilles  s'étaient  enterrées.  Cependant  la 
chrysalidation  ne  s'est  opérée  que  bien  plus  lard,  à  la  lin  d'août  et 
au  commencement  de  septembre  suivant. 

La  chrysalide  est  brun  jaunâtre,  avec  les  stigmates  très  gros,  les 
nervures  très  accentuées  et  l'extrémité  de  l'abdomen  épaisse,  obtuse, 
terminée  par  deux  petites  pointes  très  divergentes,  mais  beaucoup 
plus  rapprochées  à  la  base  que  celles  de  notre  Pionea  forficalis.  Ces 
pointes  portent  un  poil  raide  très  court. 

L'éclosion  des  Papillons  a  eu  lieu  dans  le  courant  de  septembre. 
L'espèce  n'a  donc  qu'une  génération. 

Une  première  éducation  consanguine  a  été  faite  ensuite,  qui  a  éga- 
lement réussi;  une  seconde  a  été  tentée  encore,  mais  sans  succès  :  peu 
de  chenilles  sont  arrivées  au  4'' âge;  aucune  n'est  parvenue  à  faire  son 
cocon.  Il  est  à  peu  près  certain  que  l'espèce  ne  pourrait  pas  s'accommo- 
der de  notre  climat. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  {C.  II.  hcbdoni.  des  Séaiwes),  1899, 1,  17-18.  —  Fr. 
DiERGKz  :  Sur  la  structure  des  glandes  anales  des  Dvstiscides  et  le 


164  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

()r(''toni;lu  i'ùIp  défonsif  de  ces  glandes.  —  E.  Yuxg  :  Des  variutions 
quantitatives  du  planivton  dans  le  lac  Léman. 

Académie  des  Sciences  de  Cracovie  [Bulletin  international),  mars  1899. 

—  L.  KuLCZYNSKi  :  Arachnoidea  opéra  Rev.  E.  Schmitz  collecta  in 
insulis  Maderianis  et  in  insulis  Selvages  dictis. 

AJiadeniia  iiiniejet)iosri  w  Kraloirie.  —  1"  Bozprau'ij ,  ser.  II,  XII-XIY, 
1898-99. 0  —  â"  Spratvozdanie  Komisiji  fi.ziograficznej,  XXXII,  1898. 

—  D''  S.  Klemensiewicz  :  0  nowicli  i  malo  znanych  Motyli  fauny 
Galicyjskiej  (Lépidoptères).  —  Fr.  Schille  :  Fauna  lepidopterolo- 
giczna  doliny  Popradu  i  jogo  dopliwôw. 

Annals  and  Magazine  of  Natural  History,  sér.  7,  III,  17.  —  W.-F. 
KiRBY  :  On  a  Collection  of  Odonata  (Dragonflies)  l'rom  Panama  (})1.). 

—  E.-M.  SnAKi'E  :  Descriptions  of  two  new  Motlis  collecled  by  1)'' 
Christy  on  the  upper  Niger.  —  A.-G.  Butler  :  A  Revision  of  thc 
Dismorphina  of  the  New  World,  with  Descriptions  of  new  Species. 

—  A.-O.  Walker  :  Podocerus  and  Jassa  of  Leacli.  —  R.-I.  Pocock  : 
Descriptions  of  somc  new  Species  of  Scorpions. 

Entomotogical  Society  of  London  {Transactions),  1898.  —  R.  Trimen  :  On 
some  new  or  iiltle-kiiown  Species  of  African  Butterflies  (pi.).  —  .1.- 
W.  TuTï  :  Some  Results  of  Récent  Experimenls  in  hybridiziug  Te- 
phrosia  bistorta  and  T.  crepuscularia.  —  M.  Burr  :  A  List  of  Rumanian 
Orthoptera,  with  Descriptions  of  Three  new  Species.  —  G.-C.  Cham- 
pion :  Notes  on  American  and  olher  Tingitidae,  with  Descriptidns  of 
two  new  Gênera  and  four  Species  (pi.).  —  A  List  of  Cicindclidae, 
Carabidae  and  Stapliylinidae  collected  by  Mr.  J.-J.  Walker  in  the 
région  of  the  Straits  of  Gibraltar.  —  F.  Du  Cane  Godmax  and  0. 
Sauvin  :  Descriptions  of  New  Species  of  American  Rbopalocera.  — 
M.  Jacory  :  On  some  Phytophagous  Coleoptera  [Eumolpidae)  from 
the  Islands  of  Mauritius  and  Réunion.  —  G.-C.  GRiFFurns  :  On  the 
Frenulum  of  the  Lepidoptera  (pi.).  — W.-F.  Johnsoîv  et  G  -II.  Car- 
PENTER  :  Thc  larvaof  Pelophila.  —  Ï.-A.  Chapman  :  Some  Remarks 
on  Heterogyna  penella.  —  R.  Mac  Lachlan  :  Neuroptera-Planipen- 
nia  collected  in  Algeria  by  the  Rev.  A.-E.  Eaton  —  H.-J.  Elwes  : 
A  Revision  of  the  Genus  Erebia.  —  T. -A.  Cuapmax  :  A  Review  of 
the  Genus  Erebia,  based  on  an  Examination  of  the  Maie  Appen- 
dages  (pi.).  —  G.-F.  Hampson  :  The  Moths  of  the  Lesser  Antilles 
(pi.).  —  .I.-H.  Leech  :  Lepidoptera  Heteroccra  from  Northern  China. 
Japan  and  Corea.  ~  E.  Green  :  FvMhor  ^o\os  on  Dyscritina  Westw. 
with  an  Appendix  on  the  Species  of  Dyscritina  rcared  by  Mr. 
Green,  by  M.  Burr  (pi.).  —  T. -A.  CnAPMAx  :  The  Larva  of  Erioce- 


Séance  du  10  mai  1809.  ICo 

phala  aUumcUa. —  G.-C  Ciiami>ion  :  A  List  of  the  Clavicorn  Coloop- 
tera  of  St.  ViiiCL'ul.Grenatla  and  the  Grenadines.  —  G. -H.  VEimALr,  : 
Notes  on  some  Syrpliidae  collected  near  Aden  b\  C(»l.  J.-\V.  Yerljur\ 
in  Fel)riKir\  and  Mardi  IS'Jo.  —  W.-F.-H.  Blandfohd  :  On  soiue 
Oriental  Scuiytidae  of  économie  importance  with  Descriptions  of 
llve  new  Species.  —  A. -G.  Butleh:  On  some  new  Species  of  African 
Pierinae  in  the  Collection  of  the  British  Muséum,  ^vith  notes  on 
seasonal  forms  of  Belenois.  —  R.  Mac  Laghlan  :  Considérations 
on  the  Genus  Tetracantliagijna  Selys. 

Entomologische  Narkrichten,  XXV,  9,  1899.  —  F.  Karsch  :  Neue 
aethiopische  Limakodideu  des  Berliner  Muséums. 

Entomologist  (The).,  XXXIL  432,  1899.  —  E.-R.  Bankes  :  Notes  on 
Emijdia  cribrum  L.  —  F.-W.  Frohawk  :  The  earlier  Stages  of 
Lijcacna  Arion.  —  A.  v.  Caradja  :  On  new  Spilosoimi  Hyhrids.  — 
G.-W.  KiRKALDY  :  A  Guide  to  the  Study  of  British  Waterbugs 
(aquatic  Rhynchota)  (pL).  —  P.-I.  Lathy  :  Descriptions  of  new 
S|)ecies  of  Syntomidae  in  the  Collection  of  Mr.  H.-J.  Adanis.  —  W.-J. 
Watkins  :  Morpho  eacica  Staudinger.  —  J.  Arkle  :  On  the  Larvac 
of  certain  British  Moths.  —  T.-D.-A.  Cogkerell  :  A  new  Wax-Scale 
Irom  West  Africa.  —  Notes  on  American  Bées.  —  Notes  diverses. 

Entoniologist's  monthhj  Magazine  [Tlie],  n"  420,  mai  1899.  —  H. -F. 
Fryer  :  On  a  "Variety  of  Scoparia  dubitalis  Hb.  (pi.).  —  E.-R. 
Bankes  :  Descriptions  of  the  Larva  and  Pupa  of  Cncphasia  sinuana 
Stph.  —  T. -A.  Chapman  :  Moths  taken  in  Norway,  1898.  —  \V. 
Watkins  :  Drurija  Antiniachus  Dr.  var.  gigantea  var.  nov.  —  G.- 
C.  Ch.vmpion  :  Coleoplera  collected  in  Fiumark  by  D''  T. -A.  Chap- 
man and  Mr.  R.  -W.  Lloyd.  —  R.-G.-L.  Perkixs  :  Crabro  planifrons 
Thoms.  a  Species  new  to  Britain.  —  A.  TnouxLEY  :  Entomology 
in  the  new  Forest  during  August,  1898.  —  F.-D.  Morice  :  Pastor 
Konow's  proposais  as  to  the  Ciassilîcation  of  Hymenoptera.  —  Notes 
diverses. 

Fi-nille  des  Jeunes  Naturalistes  {La),  ir  343,  mai  1899.  —  A.  Dollfus  : 
Sm'  l'habitat  de  Sphaeroma  serratum  Fabr.  et  de  Sphaeroiua  rugi- 
cauda  Leacli.  —  Notes  spéciales  et  locales. 

Frelun  {Le),  VII,  8,  1899  (2  exempt.).  —  J.  Desbrochers  des  Loges  : 
Faunule  des  Coléoptères  de  la  France  et  de  la  Corse. 

Illustrierte  Zeitschrifî  fiir  Entomologie,  IV,  9,  1899.  —  E.-H.  Rubsaa- 
mex  :  Wie  praparirt  man  Cecidozoën.  —  ])■■  E.  Fischer  :  Beitrage 


166  BuUetin  de  la  Société  Entomo logique  de  France. 

zur  experimentellen  Lepidopterologie,  XI.  —  L.  Sorhagen  :  Mor- 
draupon.  —  Notes  diverses. 

Instructor  {El),  XV,  12,  1898.© 

Intermédiaire  de  l'AFAS  (L'),  IV,  3o,  1899,  —  A.  Giaru  :  Perceptions 
lumineuses  des  insectes. 

Ohio  State  University  {Bulletin),  sér.  4,  n"  o,1899.  —  D.-S.  Kellicott  : 
ïlie  Udonata  of  Ohio,  (pi.). 

R.  Accademia  dei  Lincei  {Atti),  1899,  I,  7.© 

Royal  Society  {Proceedings),  LXIV,  412,  1899.  Titre  et  tables. 

Schweizerischen  Entomologischen  Ge.sellschaft  {Mittheilungen),  X,  o, 
1899.  —  E.  MoRY  :  Beitrag  zur  Odonatenfauna  des  Jonxthales.  — 
D''  F.  Ris  :  Einige  Xeuropteren  aus  dem  Jonxthal.  —  1)''  Sïierlin  : 
Beschreibuug  einiger  neucr  europaischer  Russelkafer.  —  E.  Frev 
Gessxer  :  Hymenoptera  Helvetiae,  p.  o3-84. 

Sociedad  espaùola  de  Historia  natural  {Actas),  mars  et  avril  1899.  — 
Bolivar  :  Anataëlia  género  uuevo  de  Forficûlido  de  las  Islas  Cana- 
rias  (fig.).  —  Dusmet  :  Algunos  Formicidos  y  Mutilidos  de  Espana. 
—  Médina  :  Datos  para  el  conocimiento  de  la  fauna  liimenopterolô- 
gica  de  Espana. 

Societas  Entontologica,  XIV,  3,  1899.  —  H.  Fruhstorfer  :  Xeue  indo- 
australische  Uanaiden.  —  B.  Slevogt  :  Einiges  iiber  Cheimatobia 
brumuta  L.  —  F.  Himsl  :  Ein  oberôsterreichisches  Eldorado  fiir  Le- 
pidopterophilen.  —  P.  Born  :  Meine  Exkursion  von  1898.  —  P. 
Preiss  :  Neue  und  seltene  Arten  des  Lepidopteren-Genus  Castnia. 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Béziers  {Bulletin),  XX,  1897, 
1898.© 

Société  Entomologique  de  Belgique  {Annales),  XLIV,  4,  1899.  —  D''  E. 
Rousseau  :  Sur  un  procédé  permettant  l'étude  de  l'anatomie  interne 
des  insectes  sans  dissection  (communication  préliminaire).  —  G.-C. 
Champion  :  A  List  of  the  Cantharidae,  supplementary  to  tlie  «  Mu- 
nich »  Catalogue. 

Société  Impériale  des  Naturalistes  de  Moscou,  1899,  I.  —  Kroulikowski  : 
Catalogue  (en  langue  russe)  des  Microlépidoptères  de  Kasan.  — 
Semenow  :  Notes  (en  langue  russe)  sur  les  Coléoptères  de  la  Russie 
d'Europe  et  du  Caucase. 

South  London  Entomological  and  Natural  Ilistcnij  Society,  1898,  II.  — 
J.-W.  TuTT  :  Tlie  Scientilic  Aspects  of  Entomology.  —  R.  Adkin  : 


Séance  du  10  mai  1899.  167 

Lazy  Days  by  the  Sea  (Chiefly  conccrning  Lepidoplera).  —  J.-W. 
ÏUTT  :  Au  addross  to  the  members  of  Iho  S.  London  Enlomological 
and  Nat.  History  Society.  —  Abstractsof  Proceedings. 
Steitiner  Entomologische  Zeitmg,  LIX,  7-9,  1898.  —  J.  Faust  :  Die 
systeiuatische  Stelluug  der  Gattuiig  Epipedosoma  Cheyr.  und  Be- 
sclirt'iltung-  zweier  neuer  Arten.  —  Drei  neue  Derelomus-ArUm  von 
W'.-Afrika.  —  H.-J.  Kolbe  :  Neue  Neuropteren  aus  der  Myrmeleon- 
tideii  Gattung  Palpam.  —  E.  Brenske  :Einige  neue  Melolonthiden. 

—  A.  RiESEN  :  Berichtigung  und  Nachtrag  zur  Lepidopteren-Fauna 
der  Provinzen  Ost-  und  Weslpreussen.  —  H.  Fruhstorfer  :  Neue 
P^/);/*é'no5-Lokalracen.  —  Uebersicht  der  bekannten  Ideopsis  und 
Beschreibung  ueuer  Lokalracen.  —  Neue  Mycaleais  aus  Celehes. 

—  Eine  neue  L^caenide  aus  Nias.  —  L.  Kruger  :  Die  Odunalen 
von  Sumatra,  II  (fig.). 

V.  S.  Department  of  Agriculture.  Division  of  Entomology  {New  Séries). 
BiiUelin  19,  1899.  —  F.-H.  Chittenden  :  Some  Insects  injurions  to 
Garden  and  Orchard  Crops.  A  Séries  of  Articles  dealing^^ith  Insects 
of  tbis  Class  (tig.). 
Wiener  Entomologische  Zeitung,  XVIII,   4,  1899  (2  exenipl.).  —  K. 
EsciiERicH  :  Zur  Kenntuiss  der  Coleopteren-Gattung  Zonabris  Ha- 
rold.  —F.  Hendel  :  Ein  verschollender  Asilns  Ceutraleuropa's (ein 
dipterologischer  Beitrag).  —  G.  Strobl  :  Spanlsche  Dipteren,  IV. 
Zoological  societij  of  London  {Proceedings),  1898,  IV;  1899.  —  G.-F. 
lI.uii'SON  :  A  Revision  of  the  Moths  of  the  Subfamily  Pyrnustinae 
and  Family   Pijralidae,  I  (lig.  et  pi.).  —  A. -G.  Bltler  :  A  List  of 
Bullerflies  obtaiued  in  the  Harar  Highlands  hy  Capt.  H.  Sw  ayne.  — 
On  a  small  Collection  of  Butterflies  made  in  the  Chikala  District, 
Brilish  Central  Africa,  by  Mr.  G.  Hoare.  —On  a  small  Collection  of 
Buttertlies  from  British  East  Africa,  obtained  at  the  end  of  1897 
and  beginningof  1898  by  Mr.  R.  Crawslia> .  —  F.-O.-P.  Cambiudge  : 
On  ucw   Species  of  Spiders  from  Trinidad,  West  Indies  (pi.).  — 
A.-G.  Butler  :  On  a  Collection  of  Butterflies  almost  enlirely  made 
at  Salisbury,  Mashunaland  by  Mr.  G.-A.-R.  Marshall  in  1898.  — 
U.  BniNDLEY  :  On  certain  Characters  of  reproduced  Appendages  in 
Arthropoda  particularly  in  the  Blattidae  (pi.).  —  L.-A.  BorradailÊ  : 
On  some  Crustaceans  from  the  South  Pacilic  111,  Macrura{{)\.). 


BoMANSTON  (J.-O.)  et  V.-F.  Brotherus  :  Herbarium  Musei  Fennici,  éd. 
II,  2,  Musci.  —  {Soc.  Eauna  El.  Eennica],  1894,  79  p.,  carte.*  O 


168  Bulletin  de  la  Société  Eiitomologique  de  France. 

Braxcsik  (D'' C.)  :  Séries  Ortlioplcrormii  novoruin.  —  {Soc.  llist.nat. 
Trenesén),  1897,  34  p.,  3  jil.  —  Don  de  M.  Fairmaire. 

Champion  (G.-C.)  :  A  List  of  Ihe  Canlliaridae  supplementary  to  (lie 
«  Munich  »  Catalogue.  —  [Ann.  Soc.  Ent.  BeUj.),  1899,  o4  p.* 

CooK  (O.-F.)  :  Afi'ican  Diplopoda  of  the  genus  l'aclnjboliis.  —  {P)vc.  U. 
S.  Mas.],  1899,  12  p.,  3  pi.* 

Id.  :  The  Diplopod  Family  Striariidae.  —  [loc.  cit.),  1899,  12  p., 
2  pl.* 

Id.  :  Ah'ican  Diplopoda  of  Ihe  FamWy  Goniphodesiuidae.  —  {lac. cit. ),iS99, 
Go  p.,  7  pL* 

Delahaui'e  (J.)  :  Contributions  à  la  Faune  de  la  Sicile.  Lépidoptères. 
—  {Ihill.  Soc.  Yaud.  Se.  Nat.),  1860,  35  p. 

DiERCKX  (Fr.)  :  Étude  comparée  des  glandes  pygidiennes  chez  les  Ca- 
rabides  et  les  Dytiscides  avec  quelques  remarques  sur  leclassemeiil 
dos  Carabides.  —  {La  Cell.),  1899,  116  p.,  5  pi.* 

EscHERicH  (D''  K.)  :  Ueber  myrmecophile  Arlhro])oden  mit  besoudere. 
Berucksichtigung  der  Biologie.  —{Zool.  Ccntralbl.),  1899,  18  p.* 

Fairmauîe  (L.)  :  Description  d'un  Goliathide  nouveau.  —  {Bull.  Soc. 
Ent.  Fr.),  1899,  2  p.  (2  exempl.).* 

Id.  :  Description  de  Coléoptères  nouveaux  de  Madagascar.  — Description 
d'un  nouveau  genre  de  Coléoplère  hétéromèro  du  grouite  des  Rliy- 
sopaussides  (fig.).  —  {loc.cit.),  1899,  o  p.  (2  exempl.).* 

François  (Ph.)  :  Sur  une  curieuse  anoinahe  û'Onthoplunjas  taurus 
Sciireb.  (hg.).  -  {loc.  cit.),  1899,  2  p.* 

Hammerschmidt  (K.-E.)  :  Beschreibung  eines  ncuen  mexicanischen 
Schmetterlinges  Zeuzera  {Cossus)  Redtenbacheri  Hrms.  dessen 
Entwickelung  in  WienlieoliachtetAvurde.  —  {Natarwiss.  Abhandl.), 
1848,  4  p.,  1  pi.  —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

Hampson  (G.-F.)  :  Catalogue  of  the  Syntomidae  in  the  Collection  of  the 
British  Muséum.  —  Londres,  1898,  559  p.,  lig.,  17  pi.  col.  — 
Échange. 

HuNïER  (S.-J.)  :  Alfalfa,  Grasshoppers,  Bées  :  their  Relationship.  — 
{llniv.  Kans.),  1899,  152  p.,  pi.  et  fig.* 

A.  L. 


Le  SecHclalre-yérant  :  Pu.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOOX-ÉTÉ    ENT0M:0L0GIQUE    de    FRANCE 


ISéance  du  94  mai  ISOO. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Prûsiileitt. 

M.  A.  Fauvel,  de  Caen,  assiste  à  la  séance. 

Correspondance.  —  MM.  P.  Carié  et  G.  Coutagne  remercient  la 
Société  de  leur  admission. 

—  Le  Président  donne  lecture  des  lettres  suivantes  : 

Monsieur, 

Profondément  touché  de  l'extrême  honneur  dont  la  Société  entomo- 
logique  de  France  a  bien  voulu  me  distinguer,  je  vous  prie  d'exprimer 
aux  membres  de  la  Société  ma  très  vive  reconnaissance.  Ce  choix  m'a 
été  d'autant  plus  sensible  qu'il  était  absolument  inattendu  pour  moi  et 
que  je  ne  croyais  pas  pouvoir  mériter  un  pareil  honneur. 

Veuillez  croire  à  mes  sentiments  les  plus  empressés. 

Le  grand-duc 

Nicolas  Michailovitch  de  Russie. 

Monsieur  le  Président, 

J'ai  été  très  vivement  touché  du  grand  honneur  que  la  Société  ento- 
mologique  de  France  a  bien  voulu  me  faire  en  me  conférant  le  titre 
envié  de  membre  honoraire. 

J'\  vois  un  encouragement  a  continuer  les  études  que  je  poursuis 
depuis  si  longtemps  et  dont  la  Société,  toujours  si  bienveillante  pour 
moi,  a  imprimé  les  premiers  essais  il  y  a  maintenant  plus  de  trente 
ans. 

Veuillez  donc,  mon  cher  Président,  transmettre  à  nos  confrères 
l'expression  de  ma  gratitude  pour  la  nouvelle  et  si  précieuse  marque 
de  sympathie  qu'ils  viennent  de  me  donner  et  recevoir  pour  vous- 
même  l'assurance  de  mes  sentiments  les  plus  dévoués. 

Eu  g.  Simon. 
Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N°  10 


170  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Nécrologie.  —  Le  Président  o  le  profond  regret  d'annoncer  à  la 
Société  la  mort  de  M.  Maurice  D(jllé  survenue  récemment  à  Laon. 

Maurice  Dollé,  qui  faisait  partie  de  la  Société  entomologique  de 
France  depuis  38  ans,  s'intéressait  aux  sciences  naturelles  en  général; 
il  avait  réuni  une  collection  de  Coléoptères,  surtout  de  Scarabéides.  et 
il  avait  réussi  à  former  et  à  grouper  dans  le  département  de  l'Aisne 
vui  certain  nombre  d'adeptes  des  Sciences  entomologiques. 

M.  A.  Léveillé  a  représenté  la  Société  aux  obsèques  de  notre  regretté 
collègue. 

Admissions.  —  M.  le  général  Faure-Biguet,  commandant  le 
10''  corps  d'armée,  Montpellier  (Hérault).  Coléoptères. 

—  M.  Louis  Léger,  chargé  du  cours  de  Zoologie  à  la  Faculté  des 
Sciences  de  Grenoble  (Isère).  Entomologie  cjém'ralc,  Sporozoai ces  para- 
sites des  Arthropodes. 

Présentations.  —  M.  Pierre  Yiala,  professeur  à  l'Institut  national 
agronomique,  directeur  de  la  Revue  de  Viticulture,  o,  rue  Gay-Lussac, 
Paris  [Entomologie  appliquée],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commis- 
saires-rapporteurs MM.  E.-L.  Bouvier  et  P.  Lesne. 

—  M.  le  D''  Louis  Trabut,  professeur  à  l'École  de  Médecine,  botaniste 
du  gouvernement,  7,  rue  Desfontaines,  Alger  Mustapha  [Entomologie 
appliquée.  Coléoptères],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Connnissaires- 
rapporteurs  MM.  Ph.  Grouvelle  et  P.  Marchai. 

Captures.  —  M.  A.  Giard  annonce  qu'il  a  pris,  dans  les  derniers 
jours  du  mois  de  mars  dernier,  le  Corijmbites  hipustulatus  L.,  sous 
l'écorce  d'un  Orme  abattu,  dans  la  vallée  du  Denacre.  près  Boulognc- 
sur-Mer.  Cet  Élatéride,  connu  de  la  Somme,  n'a  pas  été  signalé  jus(prà 
présent  dans  les  départements  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais. 


C  ommunications . 

Description  de  la  larve  de  Cephennium  laticoUe  Aub.  [Col.]  (') 

Par  P.  DE  Peyerimhoff. 
Corps  (fig.  1  et  2)  C^)  capable  de  se  plier  sur  la  face  ventrale,  deve- 

(1)  Les  figures  qui  accompagnent  cette  note  sont  dues  à  la  grande  obligeance 
de  M.  Ph.  François;  c'est  lui  encore  qui  a  observé  l'organe  singulier  i^X,  fig.  1) 
qui  se  trouve  de  chaque  côté  du  [trosternum. 

(2)  Dans  la  (ig.  1,  sous  la  pression  du  couvre-objet,  la  tête  est  invaginée. 
La  fig.  2  reproduit  l'allure  de  la  larve  pendant  la  marche. 


Séance  du  2i  mai  1899. 


171 


)i;int  alors  sul)globnlou\  à  la  manière  des  Glomeris;  composé  de  13  seg- 
inciits,  lètc  comprise;  d'un  jaime  d'or,  éparsement  couvert  de  Unes 
soies  claires  ;  mandibules,  ongles ,  épines  des  jambes,  marge  latérale 
du  corps  plus  foncés. 

T(Hp  transversale,  épaisse,  aveugle,  rétractile,  portée  en  extension 
par  un  cou  très  court,  mais  visible.  Antennes  très  épaisses  et  très  sail- 
lantes, à  peu  près  cylindriques,  quadriarticulées  :  l^"  article  Irans- 


Fig.  1.  Fig.  2. 

Cephennium  laticolle  Aub.  larve,  vue  en  dessous  (fig.  l.)  et  en  dessus  (fig.  2). 


versai,  f"-  carré,  3'  très  grand,  2  fois  plus  long  que  les  deux  précé- 
dents réunis,  légèrement  épaissi  de  la  base  au  milieu,  où  il  porte 
3  longues  soies,  terminé  intérieurement  par  un  article  supplémentaire 
large  et  triangulaire,  extérieurement  par  le  ¥  article;  celui-ci  séparé 
du  3"  par  une  suture  nette,  fortement  et  longuement  pileux. 

I.(d))r  membraneux  et  transparent,  rétractile. 

Parties  buccales  (fig.  3)  molles,  déformables,  saillantes,  comprises 
dans  un  bémicycle  qui  occupe  la  majeure  partie  du  dessous  de  la  tète. 
Mandibules {Mfl.)  petites,  falciformes.  croisées,  à  bord  antérieur  légère- 


172 


Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  Fronce. 


ment  dentr  en  scie,  basées  sur  une  surface  articulaire  large.  Mâchoires 
[Mx.)  droites,  libres,  continues,  terminées  par  un  lobe  large  et  garni  de 
cils  spiuuliformes.  supportant  lui-même  à  Tintérieur  un  tubercule  saillant, 
également  spinuleux;  ce  tubercule  représente  le  lobe  interne.  Palpes 
maxillaires  saillants,  triarticulés  :  l'^''  article  un  peu  transversal,  2<^plus 
long  que  large,  portant  2  soies,  3'-^  grêle,  accompagné  extérieurement 


Fig.  3.  — Tête  de  la  larve  de  Cephennium  laticolle  Aiib.  vue  en  dessoii*. 


d'un  article  supplémentaire  courbé,  dirigé  vers  lui,  égalant  les  2  3  en- 
viron de  ce  3^  article.  (Ce  caractère  est  assez  insolite.) 

Lèvre  inférieure  [Li.)  susceptible  de  s'invaginer  parallèlement  au 
menton,  transversale;  palpes  labiaux  très  distants,  biarticulés;  l*""  ar- 
ticle globuleux,  2*^  très  grêle,  égal  au  double  du  1".  Pas  de  languette. 

Prothorax  extrêmement  convexe  en  dessus,  à  bords  latéraux  réflé- 
chis, formant  capuchon.  Partie  dorsale  du  viesothorax  réduite  à  deux 
triangles  sphériques  flanquant  de  chaque  côté  la  base  du  prothorax. 
Métathorax  plus  court  au  milieu  ipie  sur  les  côtés,  l'"''  segment  de 
['abdomen  extraordinairement  développé,  égalant  en  longueur  la  somme 
des  autres  segments.  Ceux-ci  obliques  sur  le  plan  de  position,  formant 
un  ensemble  triangulaire.  Le  dernier  (9*)  terminé  par  quelques  soies 
plus  longues,  mais  sans  cerques  ni  appendices  d'aucune  sorte.  Vanua 
ne  fait  pas  saillie  à  l'état  normal;  la  lar^e  parait  toutefois  s'en  servir 
pour  se  redresser  quand  elle  est  sur  le  dos  ou  adhérer  aux  surfaces 
lisses  quand  elle  est  contractée. 

Dessous  du  corps  naviculaire,  très  brillant  et  lisse.  Pattes  dévelop- 


Séance  du  24  nuii  1899.  173 

pci's.  alIdiigiM's.  Hanchos  longues,  adossées  apicalemeut  par  paires. 
Fémurs  larges,  réunis  à  la  hanche  par  un  troehanter  bien  visible,  égal 
au  tiers  du  fémur.  Tibias  minces,  plus  chilineux,  é|iineiix.  terminés 
par  un  tarse  unguliforme  assez  robuste. 

Prostenmm  très  concave,  offrant  de  chaque  côté  (X,  dg.  1)  un  espace 
transversal  couvert  de  rugosités,  analogue  à  un  appareil  de  stridula- 
tion (Ph.  François). 

Ménosternnm  à  bords  un  peu  rétléchis,  réuni  au  prosternum  par  un 
repli  charnu  qui  supporte  la  1"'  paire  de  stigmates.  MétaHernnm  à 
bords  plus  réfléchis,  prolongés  par  â  ailettes  (jui  em[iiètent  sur  le 
1er  sogmenl  ventral.  Ce  l*^'"  segment  bien  moins  dévelopiié  que  le  seg- 
ment dorsal  correspondant,  largement  échancré  en  arrière  pour  rece- 
voir le  2®  segment;  celui-ci  moins  long  que  le  1«'',  mais  beaucoup  plus 
développé  encore  que  les  segments  suivants.  Tout  le  i-entre  garni  de 
soies  Unes,  alignées  dans  le  sens  de  la  longueur. 

Stigmates  au  nombre  de  cinq  paii'es  seulement  :  1'"^  paire  (lig.  1  St.  t.) 
très  développée  ;  chaque  péritrème  placé  sur  le  côté  externe  et  près 
du  sommet  d'un  tubercule  charnu  qui  fait  saillie  de  chaque  côté  de 
la  lace  inférieure  du  corps,  entre  le  pro-  et  le  mésothorax.  2'-  paire 
lieaucoup  moins  dévelo|ipée,  située  aux  i  3  du  V''  segment  abdominal, 
sur  la  tranche  qui  sépare  le  dos  du  ventre.  3',  4*"  et  o^  placées  de  même 
aux  2/3  des  segments  abdominaux  suivants,  et  toujours  sur  la  marge 
latérale;  chaque  péritrème  est  accompagné  d'une  soie  courte,  o*",  6",  7" 
et  8®  segments  dépourvus  de  stigmates  ('}. 

Long.  1,5  mill. 

Cette  larve  se  rencontre  avec  l'adulte,  en  automne  et  au  printemps, 
dans  les  mousses;  les  individus  sur  lesquels  la  description  a  été  faite 
proviennent  de  la  montagne  du  Cousson,  près  de  Digne.  Singulière  à  tant 
d'égards,  elle  est  surtout  remarquable  par  son  faciès.  On  la  prendrait 
volontiers  au  premier  abord  pour  un  Clambus  parfait,  dont  les  élytres 
seraient  simulés  par  le  1^''  segment  dorsal  développé  ici  d'une  manière 
insolite.  Au  reste,  vue  d'en  haut,  elle  reproduit  assez  bien,  pendant  la 
marche,  la  forme  et  l'allure  du  Cephenniuin  adulte.  Dès  qu'elle  est 
inquiétée,  elle  s'arrête  et  se  contracte  ;  la  tête  s'invagine,  l'abdomen  se 

(1)  Les  organes  sliginatiques  de  l'abdomen  ((ig.  1  St.a.)  sont  très  peu 
apparents;  ils  ne  sont  guère  visibles  que  sur  une  préparation  convenable- 
ment déshydratée  et  montée  dans  le  baume.  On  voit  alors,  aux  places  qui  ont 
clé  indiquées,  une  ellipse  paie  qui  est  le  péritrème,  et  Ion  peut  suivre  quelque 
temps  à  travers  les  tissus  la  trachée  qui  s'en  détache. 


174  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

plie,  et  ses  derniers  segmeiils  se  reeuivent  clans  l'échancrure  antérieure 
(kl  prothorax. 

Malgré  son  aberrance,  la  larve  de  Cephenniutn  laticolle  a  tous  les 
principaux  caractères  de  celle  de  Scijdniaenus  tarsatus  décrite  par 
Meinert  (Entom.  Meddelelser  udgivne  af  Entomol.  Forening  ved  Fr. 
Meinert,  Kiobenhavn  1888,  1  Bind,  p.  144-lo0,  med  Tavle  I.)  et 
signalée  dans  le  récent  traité  de  (ianglbauer  [die  Kàfer  v.  Mitteleu- 
ropa.  Staphulinoidea,  2  Theil,  Wien  1899,  p.  6  et  7,  fig,  2);  la  com- 
position des  antennes,  la  présence  et  la  conformation  de  leur  article 
suppli'raentaire,  le  lobe  maxillaire  interne,  l'élargissement  des  segments 
thoraciques  et  abdominaux,  le  manque  de  cerques,  etc.  Elle  s'en  dis- 
tingue toutefois  par  l'absence  complète  d'ocelles  et  d'iui  segment  anal, 
et  surtout  par  la  réduction  du  nombre  des  stigmates. 

Il  convient  de  remarquer  que  cette  morphologie  anormale  est  une 
suite  de  l'adaptation  éthologique  :  elle  est  évidemment  conforme  à  la 
position  de  défense  que  la  larve  est  susceptible  de  prendre,  et  dont  un 
certain  nombre  de  yecrophaga'ddwUci  {.{(jathidium,  Claint)idae,  Cijboce- 
phalus)  possèdent  la  faculté.  Il  est  intéressant  de  constater  ici  que  c'est 
la  larve  seule  qui  en  est  pourvue,  tandis  que  l'adulte  en  est  incapable, 
t't  offre  au  demeurant  un  ensemble  bien  plus  normal. 

On  peut  dire  dès  maintenant  que  les  larves  des  Scydniaenidae  sont 
voisines  de  celles  des  Siiphidae;  elles  ne  s'en  éloignent  guère  (pu-,  par 
le  manque  de  cerques;  mais  la  constitution  des  pièces  céphali(pies  les 
rapproche  certainement  du  centre  phylogénique  d'où  sont  sortis  tous 
les  yecrnphaç/a. 

Sur  une  anomalie  de  Timarcha  tenebricosa  Fabr.  [Col.] 
Par  le  P.  .1.  Paxtel. 

L'Insecte  dont  il  s'agit,  et  (lui  a  été  capturé  récemment  aux  environs 
(le  Vais  (Haute-Loire),  est  aiïecté  d'une  anomalie  pathologique  assez 
curieuse,  de  nature  à  renseigner  sur  l'aptitude  des  enveloppes  chiti- 
neuses  à  subir  des  déformations  permanentes. 

Entre  le  bord  humerai  de  l'élytre  droit  et  le  bord  postérieur  du  pro- 
notum,  on  remarque  une  sorte  d'appendice  dressé,  actuellement  mutilé, 
mais  qui  avait,  au  moment  de  la  capture,  la  grandeur  et  la  forme  d'un 
pépin  de  raisin  implanté  par  son  petit  bout.  On  aurait  cru  à  première 
vue  avoir  afl'aire  à  un  corps  étranger,  accidentellement  engagé  entre  le 
pronotum  et  l'éhtre,  et  retenu  en  place  par  simple  pression;  mais  il  est 
aisé  de  s'assurer  que  ce  corps  est  en  continuité  de  substance  avec  le 


Séance  du  24  mai  1899.  17o 

tôgiimont  ;  c'est  une  véritable  excroissance  cutanée.  La  couleur  ol  la 
consistance  sont  celles  de  l'enveloppe  générale;  la  surface  parait  lisse 
à  l'œil  nu,  mais  avec  une  bonne  loiiix-  on  j  reconnaît  quelques  points 
rares  et  peu  enfoncés. 

L'Insecte  ayant  été  gardé  vivant  en  compagnie  d'un  petit  Decticide, 
Thamnotvizon  cinereus,  celui-ci  lui  a  enlevé,  d'un  coup  de  mandibules, 
la  plus  grande  partie  de  l'excroissance  ('].  Il  y  a  eu  de  Thémorrhagie 
et  quand  j'ai  pu  remarquer  l'accident,  la  plaie  était  fermée  par  un 
caillot  de  sang  rouge-orangé. 

Par  l'ensemble  des  circonstances  qui  viennent  d'être  mentionnées, 
l'excroissance  est  nettement  caractérisée  comme  une  évagination  tégu- 
mentaire.  Pour  en  comprendre  le  développement,  il  parait  assez  plau- 
sible de  supposer  qu'au  moment  de  la  dernière  mue,  la  cuticule  peut 
présenter  cà  et  là  des  points  de  moindre  résistance,  où  les  strates 
externes  se  déchirent  sou»  l'effort  d'une  violente  pression  sanguine, 
tandis  quel'hypodermeet  la  plus  jeune  couche  cuticulaire,  non  encore 
ditrérenciée  en  pellicule  rigide,  font  hernie  sous  forme  de  vésicule. 
La  pression  elle-même  peut  reconnaître  pour  cause  la  contraction  vio- 
lente de  l'enveloppe  musculo-cutanée ,  seule  ou  coïncidant  avec  la 
présence  de  bulles  d'air  introduites  dans  le  canal  digestif  au  moment 
de  la  mue. 

L'intérêt  particulier  du  cas  qui  nous  occupe  consiste  en  ce  que  la 
vésicule,  une  fois  sortie,  est  restée  en  place  et  a  consolidé  ses  parois. 
Ola  suppose  que  la  différenciation  de  la  chitine  molle  en  cliitine 
dure  peut,  dans  certains  cas  du  moins,  marcher  assez  rapidement  pour 
liger  sur  place  une  forme  accidentellement  acquise.  Cela  suppose  aussi 
(jue  l'hypoderme  peut  se  prêter  à  une  extension  passive  très  consi- 
dérable, sans  perdre  pour  cela  son  aptitude  spécifique  à  élaborer  soit 
des  cuticules,  soit  des  granules  pigmentaires  d'un  caractère  déterminé. 

Description  sommaire  de  quelques  Lucanides  nouveaux  [Col.] 

Par  H.  Bougeai. 

Neolucanus  Leuthneri  n.  sp.  —  Appartient  à  la  2'^  section  de 
Leutliner.  Les  mandibules  sont  aiguës  et  ne  portent  aucune  dent  su- 
|)érieure.  Les  canthus  sont  légèrement  anguleux.  La  tète  et  le  prono- 

(1)  Le  fait  doit-il  être  mis  sur  le  compte  d'une  simple  manie  de  mordiller, 
ou  attribué  à  la  gloutonnerie?  Je  ne  sais  ;  mais  il  est  toujours  piquant  de  cons- 
tater que  la  brutale  agression  de  l'Orthoptère  s'est  adressée  du  premier  coup 
à  la  protubérance  anomale. 


176  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

tum  sont  noirs,  très  finement  ponctués;  les  élytres  sont  jaunes  avec  la 
suture  couverte  par  une  tache  noire  qui  se  prolonge  à  l'apex  de  façon 
à  rejoindre  la  marge  él\ traie,  très  étroite  et  également  noire.  Cette 
tache,  nettement  limitée  par  une  ligne  concave,  s'élargit  en  avant  et 
atteint  l'angle  humerai.  L'écusson  est  noir.  Le  menton  est  entièrement 
barbu,  la  saillie  du  prosternum  est  conique,  dirigée  vers  le  bas,  le 
mésosternum  n'est  pas  saillant. 

Le  (5  unique  que  je  possède  a  été  récolté  à  Tuyen-Kan  (Tonkin)  par 
M.  le  D""  Pirot:  M.  Valéry  Mayet  a  bien  voulu  me  le  céder. 

Neolucanus  opacus  n.  sp.—  Voisin  du  y.  Oherthuri  Leuthner, 
sous  le  faux  nom  du(iuel  il  a  été  répandu  dans  plusieurs  collections. 
Entièrement  d'un  noir  légèrement  brunâtre,  dépoli,  l'écusson  seul  étant 
brillant.  Les  mandibules  portent,  chez  les  grands  mâles,  une  forte  dent 
apicale  supérieure,  qui  disparaît  chez  les  petits.  La  tète  est  trapézoïdale, 
élargie  en  avant,  finement  ponctuée;  les  canthus  sont  réguhèrement 
arrondis.  Le  pronotum,  également  ponctué,  est  fortement  élargi  en 
arrière;  ses  angles  postérieurs  sont  peu  accusés.  Les  élytres.  un  peu 
carénées  à  la  suture,  sont  très  finement  dépolies,  d'aspect  opaque.  Le 
menton  est  glabre,  le  prosternum  ne  porte  pas  de  saiUie  proprement 
dite. 

La  ç,  dont  la  tète  est  régulièrement  ponctuée  et  dépolie  en  arrière, 
a  les  canthus,  la  partie  frontale,  les  mtindibules  et  les  joues  fortement 
granuleux  et  Itrillants.  Le  disque  du  pronotum  et  la  région  suturale 
carénée  des  élytres  sont  très  brillants.  Les  tibias  antérieurs  sont  rela- 
tivement peu  élargis,  le  menton  est  glabre,  très  granuleux,  le  proster- 
num est  un  peu  plus  saillant  que  chez  le  d- 

Les  exemplaires  que  je  possède  ont,  pour  la  plupart,  été  récoltés 
par  M.  Pratt,  et  viennent  de  Kiu-Kiang. 

Hemisodorcus  sinensis  n.  sp.  —  iNoir,  avec  les  élytres  tirant 
plus  ou  moins  sur  le  brun  rougeàtre  foncé.  Les  mandibules  régulière- 
ment arquées  sont  armées,  vers  l'extrémité,  d'une  forte  dent,  bifide 
chez  les  grands  exemplaires,  qui  se  relève  et  se  dirige  en  avant,  et, 
près  de  la  pointe,  d'une  très  petite  dent.  La  tète,  plate,  trapézoïdale, 
ressemble  beaucoup  à  celle  de  VH.  nepalensis  H  ope.  Le  prothorax  est 
élargi  en  arrière,  ses  côtés,  convexes,  portent  une  dent  un  peu  avant 
le  miheu;  les  élytres  sont  longues  et  assez  brillantes.  La  saillie  du 
prosternum  est  presque  nulle;  les  tibias  intermédiaires  portent  une 
épine,  les  postérieurs  sont  inermes. 

Comme  taille  et  comme  aspect  cet  insecte  ressemble  assez  au  Macro- 


Sédun'  (lu  2',  iiKii  1890.  177 

iloirus  ruhrofi'iiioralus  Voll.,  il  est  d'ailleurs  iiilermcdiain'  entre  les 
grands  llemi.sodoirus  et  les  Macrodorcus  du  Japon. 

La  Ç  présente  la  môme  coloration  que  le  o";  la  tète  porte  deux  tu- 
lierciiles;  les  tibias  intermédiaires  et  postérieurs  sont  épineux. 

Los  exemplaires  que  j(^  possède  viennent  du  Nord  du  Yunnan  et  de 
8iao-Lou. 

Eurytrachelus  elegans  n.  sp.  —  Très  proche,  mais  distinct,  de 
VE.  costatus  Boil.,  un  peu  plus  allongé,  partie  dentée  des  mandibules 
commençant  plus  près  de  la  base,  labre  beaucoup  plus  étroit,  plus  sail- 
lant, pareil  à  celui  de  VE.  Titan  B ois, d.,  tète  moins  ponctuée,  très  lisse 
et  brillante  chez  les  exemplaires  moyens  et  petits,  thorax  moins  large 
dont  le  pronotum  est  également  brillant  sauf  chez  les  plus  grands  mâles. 
Les  élytres,  légèrement  ponctuées,  sont  brillantes,  elles  portent  des 
côtes,  parfois  peu  marquées,  et  toujours  moins  accusées  que  chez  l'es- 
pèce voisine. 

La  Ç,  très  brillante,  est  plus  parallèle  que  celle  de  VE.  costatus,  elle 
s'en  distingue  à  première  vue  par  le  pronotum  non  ponctué,  très  lisse. 

Par  l'ensemble  de  ses  caractères  et  son  apparence,  cette  belle  espèce 
forme  passage  entre  les  E.  titan  et  costatus. 

Provenance  :  Archipel  Liou-Kiou  :  île  Oshima,  où  l'espèce  paraît 
beaucoup  plus  rare  que  VE.  costatus. 

Dorcus  Hyperion  n.  sp.  —  Voisin,  mais  très  distinct  de  Tityus 
IIopo.  Les  exemplaires  J  que  je  décris  appartiennent  à  la  forme 
moyenne.  Ils  se  distinguent,  des  exemplaires  de  même  développement 
des  espèces  voisines,  par  les  mandibules  faiblement  et  régulièrement 
arquées,  assez  étroites,  à  section  arrondie,  à  pointe  simple,  portant  à 
la  base  une.  très  forte  dent  presque  rectangulaire ,  h'gèrement  bifide 
et,  aux  deux  tiers  de  leur  longueur,  une  très  petite  dent.  La  saillie 
intermandibulaire  est  faible;  les  deux  parties  qui  la  forment  sont  très 
rapprochées  et  presque  confondues.  La  tète  est  élargie  derrière  les 
yeux,  le  menton  est  glabre;  le  thorax  est  presque  rectangulaire,  le 
pronotum,  comme  la  tête,  est  très  finement  granuleux;  les  élytres  sont 
brillantes;  b'S  tibias  intermédiaires  et  postérieurs  sont  épineux. 

La  ç  ressemble  beaucoup  à  celles  du  groupe.  La  tète,  assez  bombée, 
porte  deux  tubercules;  le  pronotum  est  brillant,  sans  ligne  [tonctuée 
médiane;  les  élytres  sont  striées,  les  stries  2  et  3  (la  suturale  étant 
comptée  pour  la  première)  sont  réunies  à  la  base;  les  tibias  intermé- 
diaires et  postérieurs  sont  épineux. 

to* 


178  RuUetin  de  la  Société  EntomoJogiqur  de  France. 

Les  exemplaires  (iiie  je  possède,  et  qui  m'ont  été  procurés,  comme 
ceuK  des  deux  espèces  précédentes,  par  M.  R.  Obertliiir.  viennent  de 
la  Haute-Birmanie,  mine  des  Uubis,  et  ont  été  pris  par  M.  Doherty. 

Ces  différents  insectes  seront  figurés  et  plus  complètement  décrits 
dans  les  Aomiles. 

Ayant  récemment  fait  un  examen  rapide  de  la  magnilique  collection 
(le  Lucanides  de  M.  R.  Oberthiir,  je  crois  pouvoir  donner  comme 
certaines  les  rectilicalions  synonymiques  suivantes  : 

Mciopodontus  asteriscus  Thomson  =  M.  occipitaJis  Uope. 

Diçjonophorm  Atkinsoni  Waterhoiise  =  Hcmisodorcas  clcgan^ 
Parry. 

Bobus  Picornoli  Boileau  =  Agniis  egenus  Burmeister. 

Neolucanus  manjrnatus  Waterhouse  6,  insecte  unicolore  l>riui, 
n'est  pas  le  d  du  N.  marginatus  Waterhouse  9,  mais  ap|.artient  a 
une  espèce  distincte  dont  la  9,  également  unicolore,  a  été  reçue  par 
M.  Oberthiir,  et  que  je  propose  de  nommer  N.  AVaterhousei. 

Instinct  de  la  chrysalide  de  Pararge  moera  L.  |Lki'.] 
Par  G.  DE  Rocoiigny-Adanson. 

Le  19  mai  1899,  dans  Taprès-midi,  je  recueillis  sur  un  nuir,  près  de 
Moulins  (Allier),  21  chrysalides  de  P.  moera  <\\\e  je  déposai  nne  a  une 
dans  ma  boite  à  chenilles. 

La  récolte  faite,  afin  d'atténuer  les  petits  chocs  iné^itables  pendant 
le  transport,  je  couvris  les  chrysalides  d'iuie  poignée  d'herbes  fraîches 
et  souples,  et  je  maintins  le  couvercle  de  telle  façon  qu'il  ne  pouvait  s.' 
produire  ni  renversement,  ni  inchnaison,  ni  choc  horizontal  ou  ver- 
tical de  quelque  importance 

Au  retour,  après  une  marche  lente  de  1  heure  environ  et  quelques 
baltes,  la  boite  fut  posée  sur  une  table  et  je  ne  l'ouvris  que  le  lende- 
main à  8  heures  du  matin. 

Après  avoir  enlevé  les  herbes,  je  constatai  que  sur  les  U  chrysa- 
lides, 8  seulement  étaient  demeurées  hbres,  isolées.  Les  13  autres 
s'étaient  solidairement  associées,  accrochées  réciproquement  par  Ve\- 
ir.'mité  de  la  (jucue,  et  foi'maient  (piatre  groupes  :  deux  groupes  de  t>. 
un  groupe  de  3  et  un  groupe  de  6. 

Ce  dernier  surtout  était  remarquable.  Posé  à  idat.  il  ligurail  assez 
bien  une  étoile  à  six  branches  épaisses  ou  encore  une  roue  sans  jante 


Séance  du  24  mai  1899.  170 

dont  les  rayons  ôtaioni  roprésenlrs  par  los  6  corps  massifs  vert  tendre 

des  chrysalides.  •■,.-,. 

I  -état  de  repos  parait  être  la  condition  naturelle  de  la  vie  évolutive 
de  la  chrysalide,  cela  ne  semble  pas  douteux.  Aussi  ne  devons-nous 
„Ms  être  surpris  de  voir  les  puissances  aveugles  de  l'instinct  chercher 
'nvlablir  réquilihre  ([uand  il  vient  à  être  accidentellement  rompu. 

Des  expériences  svstêmatiques  sur  des  chrysalides,  a  Vdnt  do  moa- 
rement,  donneraient  peut-être  dos  résultats  intéressants  o.i  tout  au 
moins  curieux. 


Description  d'une  Araignée  myrmécophile  du  cap  de  Bonne-Espérance 

(Andromma  Raffrayi  n.  s  p.) 
Par  R.  Simon. 

M  \  Ralfrav,  qui  s'est  adonné  dans  c.^s  dernières  années  à  la  re- 
cherche des  insectes  myrmécophiles  du  cap  de  Bonne-Esperance  re- 
cherches qui  l'ont  amené  aux  plus  intéressantes  découvertes  a  bien 
voulu  me  soumettre  une  Araignée  trouvée  par  lui  au  plus  proond  des 
fourmilières  de  Plagiolepis  fallax,  en  même  temps  que  le  ^^^^^a^m^ 
thrus  paussoides  Westw.  qui  est  l'hôte  habituel  de  la  même  K.u.mi. 

Un  petit  nombre  d'espèces  européennes,  telles  que  Acartauchemu. 
.auT//isCambr..T/**//ro.9^/fmîM.5/)mwrà*.s-E.Sim.etfe/om^iMCambr., 

;ni  des' mœurs  analogues  (^  mais  elles  api)artiennent  toutes  au  groupe 
de.  Krigoncae,  tandis  que  l'espèce  du  Cap  appartient  a  la  famille  des 
Drassides  et  au  genre  Andromma,  dont  la  seule  espèce  comme  ,usqu  ici 
avait  été  découverte  autrefois,  en  Abyssinie,  par  M.  A   R;''t  ''='>, 

Le  genre  Andromma  est  l'un  des  plus  ambigus  de  la  lamille  dl^ 
Drassides  dont  il  n-otïre  les  caractères  qu'à  un  degré  très  aftaibb,  nous 
Pavons  rapproché  du  genre  européen  Ojbamles  â,n,  une  soi^lamiUe 
spéciale,  celle  des  Cylmrodinae  (Ilist.  Nat.  Ar  ,  2^'  éd.,  I,  p    389 

Dans  l'espèce  type,  A.  aetkiopicum  E.  Sini.,  les  yeux  .^^nt  n^ui^  .. 

,ualre,  disposés,  au  bord  frontal,  en  une  seule  l^g^f/^oite  :  deux  m  - 

ians  assez  gros,  noirs  et  convexes  et,  de  chaque  coU,,  ^^^^f"^. 

roup  plus  petit  (surtout  chez  le  mâle)  et  blanc;  dans  l  A.  halfnwi 

'  Sini    c's  veux  antérieurs  sont  semblables,  mais  il  s'y  joint  quatre 

v;.ux  postérieurs  disposés  en  ligne  forte.nenl  procurvee  :  de  chaque 

';."^.n  Uderal,  semblable  à  l'antérieur  auquel  il  est  accole,  et  au  milieu 

0)  Ci-  à  ce  sujet  Wasmann,  Vcrglcich,-nde  Sludicn  uber    Ameisen-Gàste 

^nT^^L:  V.  L.,  XXXIII,  p.  32.  -  Aussi  V-  Hasselt^  7V./..  ..  Eut., 

XLI.  1898,  r-  21,  et  E.  Simon,  Uist.  Nat.  Ar.,  2«  éd.,  I,  p.  622. 


■180  Biillcthi  (Ir  la  Sorirli'  Knfoiiiohxjique  de  Frinicc. 

doux;  médians,  très  petits  cl  punciil'ormos,  lig'iir.-inl  avec  ceux  de  la 
première  ligne  un  groupe  transverse  plus  l'Iroil  en  avant  (pi'cn  ar- 
rière. 

Les  chélicères,  dont  nous  n'avions  pu  laiiT   une  étude  comj^lète. 
resseniiilent  a  celles  du  Cybaeodes;  leur  marge  supérieure  longue  porte 


o  o 

0)0  oo 


Andromma  Raffrayi  sp.  iiov.  —  A,  yeux  vus  en  avant  :  B,  ctiélicère  vue  en 
dessous;  C,  patte-iuâclioire  du  mâle  vue  par  la  lace  externe. 

également  trois  fortes  dents  équidistantes,  mais  l'inférieure  n'en  offre 
qu'une  seule  (au  lieu  de  deux)  située  très  près  de  l'échancrure  mem- 
braneuse (lu  crochet. 

Andromma  Raffrayi  sp.  nov.  —  o  Q  long.  3  mill.  —  Céphalo- 
thorax fiUvo-rafesceus,  utrinque  et  postice  sensiin  dilutior,  laevis,  in 
medio  sat  crebre,  versus  marginem  parcïus,  nigro-setosus,  ovatus,  sat 
conve.rus.  (kuli  octo  :  quatuor  antici  m  ter  se  appropinquati,  in  lineam 
teinter  procurcam  dispositi,  medii  nigri  et  convexi,  tateralibus  albi.'i. 
plus  quadrupla  aiajoribus,  quatuor postici  in  lineam  valde  procurvam  dis- 
positi, albi,  medii  niinutissinii,  puncti formes,  inter  se  quam  a  taterali- 
bus viulto  reinotiores.  Oculi  latérales  utrinque  contigui,  posticus  antico 
paulo  major.  Oeuli  quatuor  medii  areaiu  multo  latiorem  quam  longio- 
rem  et  antice  quam-  postire  aiigustiorem  occupantes.  Clypeus  leviter 
proclivis,  oculis  mediis  anticis  latioribus.  Abdomen  breviter  ovalum, 
convexum,  albido-testaceum,  breviter  et  parce  pilosum,  mamillis  testa- 
ceis,  inferioribus  teretiusculis,  inter  se  ad  basin  angusie  distantibus. 
Chelae  fulvo-rufescentes,  sublaeves,  validae,  longue  et  cglindraceae,  un- 
gue  valido  et  longo,  marginibus  sulci  longe  obliquis,  superiore  dentilms 
raiidis  trinis  a  sese  aequidistantibus,  ultimo  reliquis  minai e,  inferiorc 
dente  unico  parvo,  prope  radicem  unguis  silo,  instructis.  Partes  oris 
fulvae.  Sternum  albido-testaceum,  nitidum  et  glabrum.  Pedes  sat  ro- 
busti,  fulvo  rufescentes,  coxis,  femoribus  ad  basin  patellisque  dilutiori- 


Séance  du  ti  mal  1899.  181 

hiis,  sat  bvevitcr  xrtoxi,  tarxis  milirix  posticis  lonfiioriljKs,  iitctatariîi.s 
rix  breviorilius.  Vlagula  (jenitalis  magna,  paulo  lalior  quam  loiujior, 
antice  postieeque  fruucata  et  postice  quam  antice  paulo  angustior, 
fusco-rufula,  laevis,  utrinquefoveaovata,  tuberculumfulvum  indudente, 
impresm.  Pctles-maxillares  feminae  fulri,  tibia  patella  paulo  longiore, 
riiliiidracea,  tarso  tibia  longiore,  paulo  cramore,  rompresso  et  leriter 
rurvalo.  Vedes-ma.villaycs  maris  fulro-riifuli,  apire  infuscati,  femore 
ralido,  leviter  curcato,  patella  convexa,  tibia  patella  circiter  aequi- 
longa,  paulo  crassiore,  extus  apophijsibus  binis  nigris,  acutis  et  subae- 
quis  apophjjsique  apicali  fere  inferiore,  rufula,  depressa,  apice  abrupte 
angustiore  et  valde  plicata  insigniter  i)istrurta,  tarso  late  ovato,  con- 
rexo.  —  Hab.  prom.  Bonne  Spei. 

Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Paussus  de  Madagascar  [Col.] 

Pnr  L.  Fairmaire 

Paussus  armicollis  n.  sp.  —  Long.  4  à  o  1/2  mill.  —  Forme  et 
coloi'îilioii  du  P.  inexspectatus  Fairm.  (Bull.  Soc.  Eut.  Fr..  1899,  131) 
t't  distincl  surtout  par  la  structure  du  lobe  antérieur  prothoracique 
iHii  l'orme  une  lame  transversale  mince,  élevée,  terminée  en  dehors 
par  deux  dents  superposées  formant  presque  une  tenaille  :  le  lobe  pos- 
térieur est  un  peu  arrondi  sur  les  côtés,  la  cavité  médiane  a  le  bord 
postérieur  échancré;  les  élytres  ont  des  aspérités  plus  saillantes,  ré- 
pandues jusque  sur  les  côtés;  enfin  la  tète  est  peu  fortement  creusée 
entre  les  antennes,  dont  le  dernier  article  porte  à  la  base  une  dent 
notablement  plus  longue  et  plus  grêle,  un  peu  arquée  :  le  bord  posté- 
rieur des  élytres  porte  en  dehors  plusieurs  longues  soies  et  les  appeu- 
ilices  hamif ormes  du  pygidium  sont  plus  grands  et  plus  arqués. 

Vallée  de  la  Betsiboka,  avec  des  Fourmis  à  grosse  tète  (H.  Perrier). 

C'est  la  4'^  espèce  nouvelle  de  Paussus  trouvée  par  mou  ami,  M.  H. 
Perrier,  sans  compter  le  P.  scgphus  Raffr.,  dont  on  ne  connaissait 
(pi'un  seul  individu  incom|)let. 

Les  premiers  états  de  VAcidalia  litigiosaria  B.  [Lkp.] 
Par  P.  Chrétien". 

Comme  ceux  de  VAcidalia  sericeata  Hb.,  a^ant  ma  note  du  12  avril 
dernier,  les  premiers  états  de  VAcidalia  litigiosaria  B.  étaient  à  dé- 
crire, n'ayant  pas  encore  été  observés  —  à  ma  connaissance  du  moins. 


182  Bulletin  de  la  Société  Enfomologique  de  France. 

A  peu  près  aussi  répandue  que  sa  congéuère  dans  l'Europe  méri- 
dionale. YA.Uticjiosarid.  a  cependant  la  réputation  d'être  beaucoup  plus 
rare.  Cette  réputation  me  parait  usurpée  ou  tout  au  moins  exagérée 
liour  les  localités  fréquentées  par  cette  Acidalie,  dans  l'Ardèche  et  les 
Pyrénées-Orientales;  on  peut  même  dire  qu'elle  est  commune  en  juin 
dans  le  premier  déparlement,  en  juillet  dans  le  second. 

Elle  n'a  (|u'une  génération. 

Œuf.  —  L'dMif  de  r.l.  Utiyiosaria  est  plutôt  sphéroïde  qu'ovoïde, 
beaucoup  moins  comprimé  sur  les  côtés  que  l'œuf  de  À.  spiiceald^ 
atténué  au  p(>le  inférieur;  surface  très  finement  granulée,  présentant 
de  petites  dépressions  polygonales  très  peu  distinctes  :  couleur  jau- 
nâtre. Il  éclôt  au  bout  de  huit  à  dix  jours. 

Chenille.  —  La  petite  chenille,  au  sortir  de  l'ieuf,  est  d'un  gris  ver- 
dâtre  avec  des  lignes  longitudinales  l)run  rouge;ïtre  et  la  tète  brun  noir. 

Après  les  premières  mues,  les  lignes  horizontales  du  dos  s'atténuent 
progressivement  et  finissent  presque  par  disparaître,  les  lignes  princi- 
pales seules  restant  visibles  à  certaines  places  :  les  premiers  et  les  der- 
niers segments.  Chez  l'A.  serireata,  ces  ligues  ont  laissé  des  macula - 
tures  brunes  sur  les  plis  de  la  peau  du  dos:  chez  l'A.  liligiomria,  les 
plis  dorsaux  sont  uniformément  bruns,  formant  ainsi  de  nombreuses 
petites  bandes  brunes  transversales. 

Adulte,  elle  est  un  peu  plus  petite  que  xericeata.  mesure  20  niill. 
environ  et  a  la  forme  de  la  chenille  d'A.  avcrsftta  L.,  c'est-à-dire  pro- 
gressivement atténuée  depuis  le  8<^  segment  qui  est  le  plus  large  et 
très  carénée  sur  les  côtés,  plissée  transversalement,  rugueuse,  surtout 
sur  les  premiers  et  les  derniers  segments  où  les  verruqueux  sont 
comme  mamelonnés  et  portent  lui  poil  court,  raide  et  terminé  en 
bouton.  Sa  couleur  est  généralement  d'un  gris  argileux,  plus  clair  à  la 
région  stigmatale  ou  carène  latérale,  beaucoup  plus  foncé  sous  le 
ventre.  Le  dos  ne  présente  d'autre  ligne  qu'une  dorsale  géminée  brune 
rarement  visible  tout  le  long  du  corps,  mais  seulement  bien  distincte 
aux  premiers,  aux  derniers  segments  et  aux  incisions,  et  une  bande 
latéro-dorsale  brunâtre  indiquée  seulement  sur  les  premiers  segments, 
où  elle  forme  un  empâtement  noirâtre  surtout  au  milieu  du  troisième 
segment,  sur  les  derniers  et  aux  incisions  des  autres  segments.  Les 
traits  cruciaux  sont  rarement  apparents;  quelquefois  leurs  extrémités 
se  réunissent  et  composent  alors  sur  le  milieu  des  segments  inter- 
médiaires un  grand  losange  de  couleur  légèrement  briuiâtre.  Par 
contre,  chez  beaucoup  de  sujets,  le  huitième  segment  est  divisé  par 
moitiés  en  deux  couleurs  :  la  partie  antérieure  noire  formant  une 


Séance  du  21  mai  1899.  183 

grande  tache  carrée  ('),  la  partie  posti'rieiire  gris  clair;  sur  la  première, 
les  trapézoïdaux  sont  blanchâtres,  tandis  que  sur  l'autre  ils  sont  accom- 
pagnés en  arrière  d'un  gros  point  noir. 

Les  lignes  ventrales  ne  sont  jamais  bien  déterminées  et  ne  ressor- 
lent  pas  du  ton  presque  uniformément  foncé  et  brunâtre  du  dessous. 
Même  la  tache  brun-noirâtre  habituelle  du  ipiatrième  segment  est 
rarement  distincte. 

Tète  aplatie  en  avant,  un  peu  Ijillde,  à  sommet  des  calottes  arrondi, 
briuie  avec  de  larges  maculatures  noires;  pattes  écailleuscs  brunes,  â 
dernier  article  noir. 

Cette  chenille  est  polyphage,  mangeant  indistinctement  les  plantes 
fraîches  ou  flétries.  Ses  |:iréférences  sont  cependant,  comme  celles  de 
l'A.  serireata,  pour  les  Papilionacées,  et  c'est  sur  les  Loltis  et  les  Astra- 
yalus  qu'on  a  le  plus  de  chance  de  trouver  cette  chenille  aux  mois 
d'avril  et  de  mai.  A  cette  époque,  elle  a  atteint  toute  sa  taille  et  cherche 
â  se  transformer  en  se  faisant  un  léger  cocon  formé  de  débris  de  feuilles 
mortes  et  de  détritus  reliés  par  quelques  soies. 

CJin/salidc.  —  La  chrysalide  d'A.  lititjiosaria  est  un  peu  épaisse,  d'un 
brun  jaunâtre  clair,  à  ptérothèques  lisses,  à  stigmates  gros  et  saillants; 
dernier  segment  noirâtre,  élargi  en  bourrelet  avec  mucron  aplati  en 
bec  et  armé  de  six  soies  raides,  assez  longues  et  recourbées  en  crochet. 

Le  papillon  en  sort  au  Ijout  de  trois  semaines  environ. 

Un  nouvel  Histéride  myrmécophlle,  des  Basses-Alpes  [Col.] 
Par  L.  Bedel. 

Dès  son  arrivée  dans  le  département  des  Basses-Alpes,  où  l'ont 
appelé  ses  fonctions  de  garde  général  des  Forêts,  M.  Paul  de  Peyer- 
imhof  f  vient  d'y  découvrir  un  nouvel  Histéride  myrmécophile,  appar- 
tenantau  genre Sa^my?^?.?  Se hmidt,  du  groupe  sicurieux  desHetaeriini. 

Jusqu'ici  le  genre  Satrapes  était  composé  seulement  d'une  espèce  de 
l'Europe  centrale,  S.  Sartorii  Red  t.,  et  de  deux  espèces  transcauca- 
siques,  S.  Reitteri  Lew.  et  S.  talijshensis  Reitt.  L'existence  d'un 
quatrième  Satrapes,  dans  la  région  des  Alpes  de  Provence,  est  un  fait 
particulièrement  intéressant  et,  pour  perpétuer  le  souvenir  de  sa  dé- 
couverte, je  ne  puis  mieux  faire  que  de  le  dédier  à  M.  de  Peyerim- 
hoff  qui  me  l'a  si  généreusement  offert  au  lendemain  de  sa  première 
capture. 

(1)  Certaines  chenilles  d'A.  subsericeata  H\v.  présentent  aussi  cette  paiti- 
ciilarilé,  à  cela  près  que  la  tache  n'est  pas  carrée,  mais  foniic  un  rectangle 
étroit. 


184  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Satrapes  Peyerimhoffi  n.  sp.  —  Oblongo-subquadratiis ,  convexm, 
rufo-bnmneus,  niiidus.  Pronotum  glahrum,  nitidissiinum,  dorso  -lub- 
piikinato,  subtilissime  vix  perspicue  punctulato,  lateribus  explanato- 
liitihatis,  adhuc  laeviorihus,  nn(juli)<  anticis  oblique  incunis,  posticis 
idicato-subuuficulatis.  Ehjtva  ronvexa ,  omnino  dense  ienuiter  punr- 
iulata,  haud  striata,  piinctis  [sub  ocitlo  armato)  puli-ereo-squamidatis. 
Propyyidium  dense  punctulatum,  vix  pulcereo-squaniulatinn ,  pygidiuni 
laevius,  glabratum.  Pectus  et  venter  nitidissinia,  vix  piinctulata,  fere 
laeviyata.  Prosternum  subcijathiforme,  inter  coxas  bicarinulatum,cari- 
nulis  subparallelis,  postice  valde  divaricatis.  Lineae  fémorales  primi 
segnienti  rentralis  fere  rectae,  oblique  ductae,  integrae,  dnplices.  Tibiae 
nmnes  valde  dilatatac,  exterius  arcuatae.  —  Long.  1,6-2  mill. 

Basses-Alpes  :  Archail,  barre  des  Bourbes  (arrondissement  de  Digne), 
sons  les  pierres,  dans  les  colonies  populeuses  du  Tetramoriam  caespi- 
tum  L.,  avril  et  mai  1899  (F.  de  Peyerimhofî  !). 

Le  S.  Pegerimlwjfi  ne  peut  se  comparer  (]u'au  S.  Sartorii,  dont  il  est 
d'ailleurs  très  voisin.  Il  en  dillV-re  par  sa  surface  plus  convexe,  son 
aspect  brillant,  sa  ponctuation  plus  line,  son  pronotum  entièrement 
glabre,  à  côtés  plus  explanés  et  angles  postérieurs  plus  saillants,  ses 
élytres  presque  sans  vestiges  de  stries,  l'impression  infrascutellaire 
plus  marquée,  plus  large,  évasée  en  arrière,  l'impression  intrahumé- 
rale  plus  étendue,  le  dessous  du  corps  presque  lisse,  etc.  Les  squa- 
mules  des  élytres  et  du  propNgiciium,  semblables  à  une  très  fine  pous- 
sière et  parfois  à  peine  apparentes,  sont  encore  plus  petites  que  chez  le 
S.  Sartorii  ('). 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  (C.  H.  Iiebdom.  des  Séances),  1899,  I.  19  et  20.© 

Académie  d'Hippone  (C  R.  des  Réunions),  1898,  n'^^.Q 

Academy  of  Natural  Sciences  of  Philadelphia  [Proceedings] ,  1898,  III. 
—  W.-.I.  Fox  :  Contributions  to  a  Knowledge  of  the  Hymenoptera 
(if  Brazil.  n"  o.  —  Vespidae. 

(l)  M.  de  Peyerimiioff  me  fait  observer  que  Baudi  de  Selvc  (Cat.  Col. 
Piem.,  1889,  p.  105)  a  signalé,  sous  le  nom  de  Sartorii,  un  Satrapes  pris  par 
lui.  sur  les  collines  de  Turin,  avec  le  Telramorium  caespitum,  et  qu'il  y  au- 
rait lieu  de  vérifier  si  l'espèce  du  Piémont  n'est  pas  la  même  que  celle  des 
l}asses-.\lpes. 


Séance  du  i'i  mai  1899.  185 

AgrirulturnI  Gazette  ofN.  S.  Wales  {The),  X,  4.  1809.  —  W.-W  Fuog- 
OATT  :  Iiisoct  Pcsts.  —  A.  Galk  :  Heo  Calt'udîir. 

Amencan  Entomologiral  Sorietii    Transactions).  XXY,  4,  1899.  —  W. 
J.  Fox  :  Tho  Nortli  American  Mutillidne. 

fierliner  Entomologische  Zeitschrift,  1898.  III  cl  lY.  —  E.  Brenske  : 
Die  Serica-Arion  der  Erde.  —  Beschreibung  der  Gattungen  und 
j^rleu.  —  H.  RiFFARTH  :  Neue  Ifelicoit i us-Formen.  —  0.  Schli.tz  : 
Ueber  don  anatomischon  Befund  des  Geschlechtsapparatos  zweier 
gyiiandromorpher  Lepidopteren  {Snierintlius popullL.  und  Vanessu 
antiopa  L.).  —  H.  Stichel  :  Neue  Catoneplielen,  worlaufige  Dia- 
gnosen.  —  H.  Frlhstorfer  :  Neue  Papilio-Formen  aus  dem  Ma- 
ki) ischen   Archipel.  —  Eine  neue   Piéride  von  den  Sula-Inseln. 

Canadian  Entonwlogist,  XXXI,  o.  1899.  —  T.-W.  Fyles  :  Obser- 
vations upon  Spilosoma  congrua  Walker.  —  E.-M.  Ehrhorx  :  Three 
new  Coccidae.  —  T.-D.-A.Cockerell  :  Four  new  Diaspine  Coccidae. 

—  W.-H.  Harringtox  :  A  few  Canadian  Longicorns.  —  G.-B.  Kixa  : 
Contributions  to  the  Knowledge  of  Massachusetts  Coccidae,  I.  — 
S.-H.  SciDDER  :  The  Stenopehnatinae  of  the  Pacific  Coast.  —  A.-E. 
NoRRis  :  Cabinet  Pest  déterrent. 

Cidre  et  le  Poiré  [Le),  XI,  1,  1899.  —  X.  Lafosse  :  Deux  ennemis  des 
Arbres  fruitiers.  —  Delépine  :  Les  Abeilles  et  le  Pommier. 

Entomological  Society  of  Ontario  [Ttcentij-ninth  Annual  Report),  1898- 
1809.  _  H.  Lymax  :  The  President's  annual  Address  (fig.).  —  F.- 
x\I.  Webster  :  Some  Economie  Features  of  International  Entomolog\ 
(fig.).  —  A.-F.  WiNX  :  Notes  on  Papilio  brevicauda,  Saund.  —  T.-W. 
Fyles  :  The  Farmer's  Garden  and  its  insect  Foes  (fig.).  —  F. -M. 
NN'ebster  :  The  Collector  and  ist  Relation  to  pure  and  applied  Ento- 
mulog\.  —  W.  LocHHEAD  :  Entomology  in  Schools  ^fig.).  —  R. 
Elliotï  :  Two  avian  Parasites  :  Notes  on  their  Métamorphoses  (fig.). 

—  J.-A.  MoFFAT  :  A  bit  of  History.  —  E.-H.  Forbush  :  The  Gypsy 
Moth.  —  J.  Dearness  :  The  Cotlon  BoU-Worm  in  Canadian  Corn. 

—  A.  GiBsox  :  Muskoka  as  a  coUecting  Ground  (lig.).  —  J.-A. 
MoFFAT  :  Random  Recollections  in  Natural  History  lig.).  —  D.  Brai- 
XERD  :  The  Préparation  of  Spécimens  for  the  Exhibition  of  Life-His- 
tories  in  the  Cabinet  (pi.)-  —  J-  Fletcher  :  Injurions  Insects  in 
1898  (fig.).  —  W.-H.  Harrixt.tox  :  Notes  on  Insects  of  the  year 
Division  lY"  1,  2,  4  et  o  (fig.).  -  H.-L.  Hitt  :  A  few  of  the  most 
troublesome Insects  of  the  past  Season  (1898)  (lig.).  —  J.-A.  Moffat  : 
Notes  of  the  Season  of  1898)  (lig.).  —  H.  Lymax  :  The  Freezing  of 
Insects.—  F.-M.  Webster  :  Oclour  of  the  San  José  Scale.  Aspidiotus 


180  Bulletin  de  hi  Société  Entomologique  de  France. 

pernîciosus.  —  C.-P.  Gillette  :  Life  History  of  thc  Shcep  Scab-Mite. 
Vsoroptes  communis.  —  Notes  diTerses. 

KntomoloijisVs  Record  and  Journal  of  Variation  {The).,  XI,  o,  1896.  — 
W.  Farren  :  Variation  o[  Ihjdrilla  palustris,  with  Description  of 
two  new  aberrations.  —  J.-AV.  Tutt  :  Migration  and  Dispersai  of 
Insects  :  Orthoptera.  —  L.-B.  Prout  :  The  variations  of  Oporabia 
dilutata.  —  T.-A.  Chapman  :  A  Classification  of  Biitterllies  by  tlieir 
Antennae.  —  Notes  diverses. 

Ulasirierte  Zeitschrift  fiir  Eutoinoloijie,  l\,  10, 1899.  —  Prof.  K.  Sajo  : 
Melolonthiden  Studien.  ~  S.  Schaenklixg  :  Lebensweise  uud  Ent- 
wickelung-  des  gemelnm  Blaltschneiders.  —  D""  R.  Struck  :  Neuc 
nnd  alte  Trichopleren-Larvengehàuse  (flg.).  —  Notes  diverses. 

K.  K.  zooloyisch-botanischen  Gesellschaft  in  W'ien  {Verliandlangen), 
XLIX,  4.  1899.  —  D'  F.  Si'Aeth  :  Beschreibung  einiger  neuer  Cas- 
sididen  nebst  synonymisclien  Bemerkungen  (pi.).  —  E.  W'asmaxn  : 
G.-D.  Haviland's  Beobachtungen  iiber  der  die  Termitophilie  von 
Rhopalomelus  angusticolHs  Bob.  —  D""  M.  Bernhauer  :  Fiinfte  Folge 
neuer  Staphyliniden  ans  Europas,  nebst  Bemerkungen. 

Psyché,  YIII,  277.  1899.  —  Y.-L.  Kellogg  :  The  moutliparts  of  tlie  ne- 
matocerous  Diptera;  IV,  lig.  —  H. -G.  Dyar  :  A  new  Lithosian.  — 
T.-D.-A.  Cockerell  :  Aleurodicus  mirabilis.  —  G.  Hurbard  et  E.-A. 
Schwarz  :  Insect  fauna  of  tlie  Giant  Cactus  of  Arizona  :  lelters  froni 
tbe  Soullnvest. 

H.  Xccademia  dei  Lincei,  1899,  I,  8.© 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  l-o,  1899.  —  X.  Levrikr  :  La  pol- 
linisation et  le  r(Me  des  Insectes. 

Rorartani  Lapok,  VI.  o,  1899.  —  Diverses  Notes  entomologiques  en 
langue  hongroise.  (Talileau  des  Orsodacna),  tig. 

Royal  Society  {Proceedinys),  LXV.  413,  1899.© 

Sociedad  cientipca  «  Antonio  Alzate  »  [Memorias  y  Revista),  XII,  1-3. 
1898-99.© 

Societas  Entomologica,  XIV,  4,  1899.  —  Pr.  P.  BAcniiETjEw  :  Ueber 
die  Dimensionen  der  bulgarischen  Schmetterlinge  im  Vergleich 
zu  den  west-europaischen.  Fam.  Satyridae  (Hg.).  —  P.  Born  : 
Meine  Exkursion  von  1898.  —  H.  Fruhstorfer  :  Neue  indo-aiistra- 
lische  Danaiden. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la  France  {Bulletin),  IX,  1, 


Séance  du  2i  mai  1899.  187 

1899.  —  E.  xMarchand  cl  S.  Bonjour  :  Sur  les  fleurs-pièges  de 
VAraujia  srricifera  Brot.  et  du  Manclevillen  mnveolens  Lindl.  (fig.). 
—  R.  Gauthier-Villaume  :  Sur  quelques  Hyménoptères  intéres- 
sants ou  nouveaux  pour  le  département  de  la  Loire-Inférieure. 

Société  (les  Sciences  naturelles  de  Saône -et-Loire,  XXV,  4,  1899.© 

Société  Linnéenne  du  Xordde  la  France  'Bulletin  mensuel),  30o  et  306. 
mars  el  avril  1898.© 

Tydschrift  rour  Entomologie,  1898,  III  et  lY.  —  D'' A.-M.  vox  Hasselï  : 
Le  venin  des  Araignées.  —  A.  van  Pelt  Lechxer  :  Verbogenlieden 
uit  het  yonagria-lcxQu  (pi.).  —  P. -G. -T.  Snellen  :  Eenige  aantee- 
keningen  over  Pyraliden,  met  beschrijving  van  nieuwe  soorten 
(pi.).  —  Synonymische  aanteekeningen.  —  D.  Ter  Haar  :  Hand- 
boek  voor  den  verzamelaar  van  vlinders.  —  F.-M.  Vax  der  Wulp  : 
Aanteekeningen  betrefl'ende  Ost-Indiscbe  Diptera  (pL).  —  D""  .1.-Th. 
Oudemans  :  Bijdrage  tôt  de  Kennis  van  den  Doodshoofdvlinder 
{Acherontia  Atropos  L.). 

Université  de  Toulouse  [Bulletin],  îasc.  9,  1899.© 


AiDouix  et  Milxe-Edwards  :  Mémoires  pour  servir  à  l'Histoire  natu- 
relle des  Crustacés,  l"^'  fasc.  —  Paris  1829,  loo  [i..  10  pi.  n.  —  Dim 
de  x\I.  L.  Bedel. 

Bedel  (L.)  :  Catalogue  raisonné  des  Coléoptères  du  nord  de  l'Afrique. 

—  \u Abeille),  18  p.  109-160,  1897-99.* 

Fi.EUTiAux  (E.)  :  Eucnémides  el  Élatérides  récoltés  à  l'ile  Mas  par 

M.  U.  Raap  en  1897  et  1898.  —{Ann.  Mus.  civ.  St.  nat.  Gen.),  1899, 

4  p.* 
1d.  :  Cicindelidnc  recueillis  à  la  Baie  d'Antongil  (Madagascar)  par  M.  A. 

Mocquerys  et  acquis  par  le  Muséum  d'histoire  naturelle.  —  [Bull. 

Mus.  hist.  nat.),  1899.  V,  p.* 
1d.  :  Eucnemidae  recueillis  à  la  Baie  d'Antongil  (Madagascar)  par  M.  A. 

Mocquerys.  —  [loc.  cit.),  1899,  o  p.* 

KoLB  (H.-J.)  :  Die  Thierwell  Ost-Afrikas  und  derlS'achbargebiete,  VHI, 
NetzAngler.  —  Berlin,  1897,  42  p.,  1  pi.  —  Don  de  M.  Fairmaire. 

Labollbèxe  (D''  A.)  :  Insectes  hémiptères  nuisibles  au  Maïs  et  au  Blé. 

—  [Soc.  .igr.  Fr.),  1889,  8  p.  —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

MARcnAXD(E.)  et  S.  Boxjour  :  Sur  les  fleurs-pièges  de  VAraujia  sériel- 


188  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

fera  Brot.  et  du  Mandevillea  suaveolens  Lindl.   —  [Bull.  Soc.  Se. 
yat.  Ouest  Fr.),  1890,  28  p.,  lîg.  (2  exempl.).* 
Olivier  (E.)  :  Les  Lampyrides  typiques  de  Muséum.  —  (Bull.  Mu.^. 
Imt.  nat.),  1899,,  4  p.  (2  exempl.)-* 

Personxat  (C.)  :  Le  Ver  à  soie  du  Chêne  {Bombyx  Yaina-Ma)),  son 
histoire,  sa  description,  ses  mœurs,  son  éducation,  ses  produits. 
4"^  éd.  —  Paris.  1688,  lo2  p..  3  pL  col.  —  Don  de  M.  L.  BedeL 

Pic  (M.)  :  Essai  d'une  étude  sur  les  Ptinus  du  BrésiL  —  [Ann.  Soc.  Ent. 
Belg.),  1899,  7  p.* 

lu.  :  Excursion  entomologique  dans  le  Sud  de  TAIgérie.  —  [}Fisc.  Eut.), 

1897.  21  p.* 

Plaxet  (L.)  :  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Lucanide  de  la  fa- 
mille des  Cladognathides.  —  {Bull.  Soc.  Ent.  Fr.].  1899,  3  p.,  tig. 
(2  exempl.). 

Plateau  (F.)  :  Nouvelles  recherches  sur  les  rapports  entre  les  Insectes 
et  les  Fleurs.  Étude  sur  le  r(')le  de  quelques  organes  dits  vexillai- 
res.  —  {Méui.  Soc.  Zool.  Fr.],  1898,  37  |).,  lig.* 

Prevost  (Bexedict)  :  Histoire  d'un  Insecte  (ou  d'un  Crustacée)  que  l'au- 
teur a  cru  devoir  appeler  ChirocépJiale  diaphane,  et  de  la  suite  re- 
marquable des  métamorphoses  qu'il  suhit  (2  art.).  —  {Journ.  Plnj.^. 
Chim.  Hist.  nat.],  1797,  36  p.,  1  pi.  —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

R.\FFRAy  (A.)  :  Notes  sur  les  Psélaphides.  Revision  générique  de  la 
tribu  des  Etiplectini.  —  {Rei\  Ent.],  1899,  7o  p.* 

Reitter  (E.)  :  Bestimmungs-Tabelle  der  europaischen  Curculionidae. 
V  :  Cossonini  unù  Calandrini.  —  {Verh.  naturf.  Ver.  Briinn],  1898. 
20  p.  —  Acquis  pour  la  Bibliothéipie. 

Id.  :  Bestimmungs-Tabelle  der  Melolonthidae  aus  der  europaischen 
Fauna  und  den  angrenzenden  L'àndern,  II  :  Dtjnastini,  Euchirini. 
Pacfuipodini,  Cetonini,  Yahjini  und  Trichini.  —  {loc.  cit.],  1898. 
93  p. —  Acquis  pour  la  Bililiothèque. 

Russell  (Fr.)  :  Explorations  in  the  Far  North.   —  {St.  Univ.  lowa], 

1898.  —  H.-F.  WicKHAM  :  Insects.* 

Scldder  (S. -H.)  :  Supplément  to  a  Revision  of  Ihe  Mclanopli.  —  {Proc. 

D.  A.  y.  S'.).  1898,  49  p.,  3  pi.* 

A.  L. 


Le  Secrétaire-qérant  :  Pn.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIKT  II]    ENTOMOLOG-IQXJE   DE  EU  ANC  E 


Siéance  «lu  14  juin  1^90. 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

Correspondance.  —  MM.  S.  Jourdain,  de  Port-Bail,  et  L.  Léger, 
(le  Grenoble,  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Distinction  honorifique.  —  Le  Président  annonce  que  M.  Paul 
Estiot  a  obtenu  un  premier  prix  avec  médaille  d'or  à  l'exposition 
générale  de  la  Société  nationale  d'Horticulture  de  France  pour  sa  col- 
lection d'Entomologie  appliquée  à  l'enseignement  agricole. 

Admissions.  —  M.  Pierre  Viala,  professeur  à  l'Institut  national 
agronomique,  directeur  delà  Heoue  de  Viticulture,  o,  rue  Gay-Lussac, 
Paris.  Entomologie  appliquée. 

—  M.  le  D'' Louis  Trabut,  professeur  à  l'École  de  Médecine,  bo- 
taniste du  Gouvernement,  7,  rue  Desfontaines,  Alger  Mustapha.  Ento- 
mologie appliquée,  Coléoptères. 

—  M.  Georges  Ducourtioux,  Villa  des  Églantiers,  avenue  Lou- 
vois,  Chaville  (Seine),  sur  la  présentation  de  M.  Ph.  François,  est 
admis  à  titre  d'Assistant. 

—  M.  Pierre  Vandermarcq,  7,  rue  du  Général-Gérez,  Limoges 
(Haute-Vienne),  sur  la  présentation  de  M.  G  h.  AUuaud,  est  admis  à 
titre  d'Assistant. 

Présentations.  —  M.  Paul  Gourret,  professeur  de  Zoologie  à 
l'École  de  Médecine  et  sous-directeur  du  laboratoire  d'Endoume,  24, 
rue  de  Lodi,  Marseille  (Bouches-du-Rhône)  [Entomologie  générale,  Crus- 
tacés], présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires-rapporteurs 
MM.  J.  Bonnier  et  E.-L.  Bouvier. 

—  M.  Laurent,  professeur  d'Histoire  naturelle  à  l'École  de  Méde- 
cine, 87,  rue  Libergier,  Reims  (Marne)  [Entomolngie  générale  et  appli- 
quée], présenté  par  M.  A.  Giard.  —  (Commissaires-rapporteurs 
MM.  P.  Lesne  et  G.-A.  Poujadc 

Bull.  Soc.  Enl.  Fr.,  1899.  N"  11 


l9()  Jiulletin  de  la  Socictc  Entomologique  de  Frotice. 

—  M.  Alexis  Vollon,  artiste  peintre,  lo,  rue  Treilliard,  Paris 
[Entoiiiulogie  yéneivle,  Lépidoiitères].  présenté  par  M.  H.  Lliultc.  — 
Commissaires-rapporteurs  MM.  P.  Mal)ille  et  G. -A.  Pou  jade 

Élection  d'un  membre  honoraire.  —  Conformément  à  la  décision 
prise  dans  la  séance  du  10  mai  1899,  la  Société  procède  à  un  second 
tour  de  scrutin  poiu'  l'élection  d'un  membre  honoraire  {membre  étran- 
ger). 

Trente-trois  membres  prennent  part  au  vt>te,  soit  directement,  soit 
par  correspondance;  ce  sont  MM.  : 

AUuaud,  —  Ar^od,  —  Bedel,  —  Boileau,  —  Bordas,  — 
Bouvier,  —  H.  du  B  u  y  s  s  o  n ,  —  D  e  I  v  a  1 ,  —  E  s  t  i  o  t ,  —  F  e  r  t  o  n  . 
—  François,  —  Gadeau  de  Ker\  ille, —  de  Gaulle,  —  Giard,  — 
.1.  Grouvelle,  —  Ph.  Grouvelle,  —  de  Guerne,  —  Jeanson,  — 
de  Joannis,  —  Klincksieck,  —  Lahaussois,  —  Lécaillon,  — 
Léveillé,  —  Lesne,  — Magnin,  —  Pantel,  —  Cli.  Péroz, — 
V.  Planet,  —  Poujade,  —  Puton,  —  Baffray,  —  Seebold,  — 
Vayssière. 

La  majorité  absolue  des  83  votes  exprimés  est  de  17. 

Les  suffrages  sont  ainsi  répartis  : 

Le  Professeur  F.-V.-A.  Meinert,  26. 

MM.  C.-B.  von  Osten-Sacken,3  ;  —  F.  Baudi  de  Selve,l;  — 
L  Bolivar,  l  ;  —  Everts.  1  ;  —  S.  Scudder,  1. 

Le  Professeur  F. -Y. -A.  Meinert,  ayant  réuni  la  majorité  absolue 
des  suffrages,  est  proclamé  par  le  Président  un'mlire  honoraire  de  la 
Société  enlomologi(|ut'  deFranci'. 

Changements  d'adresse.  —  M.  Ch.  Alluaud.  3,  rue  du  Dragon, 
Paris. 

—  M.  G. -A.  Baer,  8.  rue  des  Messageries,  Paris. 

—  M.  Boy  en  val,  1,  place  Saint-Jean,  Dijon  (Côte-d'Or). 

—  M.  H.  Deckert,  au  Val  Chézini',  rue  du  Bocage,  Nantes  (Loire- 
Inférieure). 

Collections  du  Muséum  d'Histoire  naturelle.  —  M.  le  Professeur 
Bouvier  annonce  qu'il  pré'pare  au  Muséum  une  salle  spéciale  de  bio- 
logie des  Arthropodes  et  d'Entomologie  opidiiiiiée,  dans  laquelle  il  sera 
heureux  de  faire  entrer  les  pièces  caractéristiques  et  les  exemplaires 
remarquables  que  voudront  bien  lui  faire  parvenir  ses  confrères. 


Séance  du  I  i  juin  1899.  191 

Parmi  les  matériaux  intéressants  qu'il  a  déjà  reçus,  M.  Bouvier  si- 
gnale une  riche  S('rie  de  pilules  de  Scarnbfieus  mcer  L.  que  M.  J.-H. 
Fabre,  réminent  biologiste  de  Sérignan,  a  très  aimablement  recueillie 
pour  le  Muséum.  Ainsi  que  l'a  établi  M.  Fabre,  dans  la  o«  série  de  ses 
Souvenirs  entonioloijiques,h's  pilules  des  Scarabées  sacrés  sont  de  deux 
sortes  :  les  unes  rondes  et  faliri(piées  avec  les  excréments  du  Mulet  ou 
du  Cheval,  les  autres  faites  de  bouse  de  Mouton  et  très  régulièrement 
modelées  en  poire.  Les  premières  sont  un  aliment  grossier  dont  le 
Scarabée  adulte  fait  sa  nourritur'e,  les  secondes  sont  d'une  pâte  plus 
Une  et  destinées  exclusivement  à  l'élevage  de  la  larve.  Au  sommet  de 
ces  pilules  en  poire  est  une  loge  fermée  par  un  bouchon  poreux  et  à 
peu  près  remplie  par  l'aMif  (-norme  des  Scarabées.  Au  bout  d'une  se- 
maine environ,  de  cet  œuf  sort  une  larve  bossue  qui  consomme  la 
bouse  molle  et  s'avance  peu  à  peu  au  centre  de  la  poire,  non  sans 
combler  à  mesure,  avec  ses  excréments,  la  loge  initiale  et  les  parties 
avoisinantes  qu'elle  a  successivement  abandonnées.  Après  quatre  ou 
cinq  semaines,  la  phase  larvaire  est  terminée,  et  l'animal  se  transforme 
en  nymphe  au  centre  de  la  chambre  arrondie  qu'il  s'est  ménagée  dans 
le  ventre  de  la  poire  ;  un  mois  plus  tard  enfin  (dans  le  courant  du 
mois  d'août)  le  Scarabée  adulte  attaque  les  parois  durcies  de  son  ber- 
ceau, abandonne  le  terrier  où  se  trouvait  logée  la  pilule  d'élevage,  et 
vient,  pour  la  première  fois,  saluer  la  lumière. 

Les  pilules  que  présente  M. Bouvier  mettent  singulièrement  en  relief 
les  belles  découvertes  de  M.  Fabre.  Les  unes  renferment  un  œuf 
ovoïde  et  ambré,  d'autres  un  embryon  où  le  germe  apparaît  à  peine, 
d'autres  encore  la  jeune  larve  dans  la  loge  apicale,  une  dernière,  enlin, 
une  larve  âgée,  très  bossue,  déjà  nichée  au  milieu  du  ventre  de  la 
poire.  Les  autres  pilules  ont  été  mises  en  réserve,  sur  du  sable  frais, 
d'après  les  indications  fournies  par  M.  Fabre;  si  les  champignons  ne  les 
attaquent  pas  trop,  elles  donneront  les  autres  stades  évolutifs  du  Sca- 
rabi'e.  La  série  complète  de  ces  stades  sera  exposée,  avec  les  explica- 
tions et  les  figures  convenables,  dans  la  salle  d'Entomologie  ap|)liquée 
du  Muséum;  elle  illustrera,  aussi  parfaitement  que  possible,  Tbistoire 
biologique  d'un  des  Coléoptères  les  plus  curieux  et  les  plus  remarqués. 
M.  le  Professeur  Bon  vier  termine  en  adressant  à  M.  Fabre  l'expres- 
sion de  sa  vive  reconnaissance  et  en  priant  ses  confrères  de  vouloir 
bien  imiter  l'exemple  gént-reux  du  savant  biologiste. 


192 


Uullptin  de  la  Société  Entoiiiol(i(ii(jiU'  de  France. 


Communications . 

Sur  la  structure  des  tubes  de  Malpighi  chez  quelques 

Coléoptères  ténébrionides 

Par  L.  LÉGER  et  P.  Hagenmuller. 


On  décrit  ordinairoment  les  tubos  de  Malpighi  des  Insectes  comme 
formés  par  de  grosses  cellules  sécrétrices  à  noyau  ovoïde  ou  ramifié 
limitées  extérieurement   par  une  mince  basale  et   entourées  d'une 
membrane  conjonctive  riche  en  trachées,  nerfs  et  fibres  musculaires. 
La  structure  de  l'élément  sécréteur  des  tubes  de  Malpighi  présente 
en  réalité  des  variations  très  grandes  et  n'est  pas  toujours  aussi  sim- 
ple que  tend  à  le  faire  croire  celte  définition  élémentaire.  Nous  ne 
voulons  ici  que  signaler  les  particularités  assez  remarqual)les  que  pré- 
sente cet  élément  dans  les  tubes  malpighiens  de  certains  Coléoptères, 
notannnent  chez  des  Ténébrionides  appartenant  aux  genres  Scaurus, 
Jilaps,  Asida  et  Olocratex.  particularités  que  nous  avons  été  à  même 
d'observer  depuis  longtemps  au  cours  de  nos  recherches  sur  les  para- 
sites des  Insectes. 
Chez  les  Scaunis  particuhèrement  [Scaurus  tristis  Oliv.),  les  tu- 
bes  de  Malpighi,    au  nombre  de  six,  ont  une 
structure  qui  nous  a  paru  s'éloigner  notablement 
du  schéma  classique.  L'élément  sécréteur  n'est 
pas  constitué  en  réaUté  par  des  cellules  nette- 
ment distinctes,  mais  par  un  syncytium  dans 
lequel  se  voient  épars  de  gros  noyaux  ovoïdes 
non  ramifiés,  en  face  des(iuels  la  couche  proto- 
plasmique,  plus  épaisse,   forme  des  mamelons 
saillants  dans  la  lumière  du  tube. 

Tandis  que,  du  côté  externe,  cette  paroi  sé- 
crétrice  est  limitée  par  une  mince  basale,  du 
côté  interne,  c'est-à-dire  du  côté  de  la  lumière 
du  tube,  la  couche  protoplasmique  mamelonnée 
se  montre  entièrement  recouverte  de  prolon- 
gements ciliformes  extrêmement  ténus,  transpa- 
rents, et  de  plus  en  plus  fins  à  mesure  qu'on  s'a- 
vance vers  leur  extrémité  libre.  La  longueur  de 
ces  cils  dépasse  le  diamètre  du  tube  lorsque  ce- 
lui-ci est  légèrement  contracté,  de  sorte  que  la 
lumière  est  traversée  ainsi  par  des  milliers  de 


Coupe  optique  longitu- 
dinale d'un  tube  de 
Malpigtii  de  Scaurvs 
trislis  Oliv. 


Séance  du  I  i  juin  ISOO. 


193 


cils  ('m.-inanl  de  la  surface,  nurinalomcnt  à  cello-ci,  ou  Icgi-rcnicnl  in- 
clines, formant  comme  un  ^érilable  crible  à  travers  lequel  passent  les 
produits  excrétés.  Mais  ces  cils  ne  sont  pas  rigides.  Lorsqu'un  courant 
vient  à  s'établir  dans  le  tube,  par  suite  d'une  rupture  et  d'une  pénétra- 
lion  du  li(iuide  dans  lequel  on  examine  la  préparation,  on  voit  les  cils 
se  courber  et  onduler  sous  l'action  de  ce  coin'ant.  Malgré  toute  notre 
attention,  ces  cils  ne  nous  ont  pas  paru  animés  de  mouvements  propres 
et  nous  ne  croyons  pas  devoir  les  assimiler  à  des  cils  vibratiles,  bien 
qu'ils  en  aient  toute  l'apparence,  au  point  de  vue  de  leur  forme  et  de 
leur  disposition.  Ce  ne  sont  pas  non  plus  des  productions  chitineuses 
ou,  du  moins,  la  chitine  est  bien  peu  différenciée,  car  ils  disparaissent 
promptement  sous  l'action  de  la  potasse. 

A  un  même  niveau  du  tube,  les  cils  ne  sont  pas  tous  de  môme  lon- 
gueur. Très  longs  sur  les  mamelons  protoplasmiques,  ils  sont  beau- 
coup plus  courts  sur  les  parties  plates  où  ils  sont  alors  sensiblement 
d'égale  bMigueur. 

En  dehors  des  saillies  protoplasmiciues  (pii  existent  en  regard  des 
noyaux,  on  observe  également  d'autres  saillies  secondaires  moins  im- 
portantes, coniques  ou  irrégulièrement  recourbées,  à  la  surface  des- 
quelles les  cils  sont  très  longs.  Chez  Asida  Jurinei  Sol.  notamment, 
ces  saillies  secondaires  sont  très  allongées,  semblables  à  un  gros  poil 
protoplasmique  sur  lequel  sont  implantés  les  longs  cils  qui  se  dirigent 
vers  la  lumière  du  tube. 

Si  maintenant  on  examine  la  répartition  de  ces  cils  sur  toute  la 
longueur  du  tube  de  Malpighi,  on  voit  qu'ils  sont  d'abord  courts  et 
très  serrés  au  niveau  de  l'embou- 
chure ,  mais  qu'ils  deviennent  bien- 
tôt d'une  longueur  remarquable  à 
quelques  millimètres  de  là,  pour  se 
continuer  ainsi  sur  la  plus  grande 
partie  du  tube.  Un  peu  avant  d'ar- 
river à  l'extrémité  postérieure  qui, 
comme  on  le  sait,  est  rattachée  à 
la  surface  de  la  portion  rectale  de 
l'intestin.  Ciiez  Scaurus,  les  cils  di- 
minuent progressivement  de  lon- 
gueur en  même  temps  que  la  cou- 
che protoplasmique  devient  moins 
épaisse,  mais  toujours  renlb'e  en  regard  des  noyaux.  Enlin,  tout  a  fait 
dans  la  portion  terminale  du  tube,  les  cils  ne  sont  plus  visibles  et  l'é- 
lément sécréteur  présente  une  teinte  pâle,  contrastant  avec  la  colora- 


Coupe  transversale  d'un  tube  de  Mal- 
pighi (région  postérieure)  de  Blaps 
gigas  L. 


194  Bulletin  <h'  lu  Société  Eiitninoluijiqur  (le  France. 

lion  jaunâtre  du  ivstc  du  tube.  A  ce  niveau,  nous  a\ons  observé  presque 
constamment,  cliez  Scaurus  trislis,  d'Algérie,  des  Nématodes  parasites, 
non  enkystés,  tandis  qu'on  n'en  voit  jamais  sur  tout  le  reste  du  tube. 
Des  cils  analogues  se  voient  chez  Blaps  (jùjax  L.,  où  l'élément  sécré- 
teur est  plus  nettement  divisé  en  territoires  cellulaires  correspondants 
à  chaque  noyau. 

ChczOlocnites  (ifjhrccintus  Oliv.,  ces  mêmes  cils  sont  lieaucoup  plus 
courts  que  chez  Scuunis,  mais  non  moins  nets,  surtout  dans  la  portion 
dislale. 

Telles  sont  les  [irincipales  particularités  (pie  nous  ;>  montrées  l'é- 
lude des  tubes  malpighiens.  chez  les  Ténébrionides.  Nous  aurons 
d'ailleurs  l'occasion  d'y  revenir  prochainement  en  traitant  de  la  patho- 
logie de  ces  organes  et  en  étudiant  les  curieux  Sporozoaires  qui  s'y 
rencontrent  assez  fréquemment,  parasites  auxquels  A.  Schneider,  (jui 
les  a  découverts,  a  donni'  le  nom  A'Ophi'nocijstis. 

Malachides  de  Madagascar  [Col.]  recueillis  par  M.  Ch.  Alluaud 

Par  E.  AbEiLLE  de  Periun. 

Anthocomus  humerosus  n.  sp.  —  Long.  l,o-2  mill.  —  Virkli- 
suhciidnescens,  luicans,  chilils  /(irliter punctatis,  thoracc  sublaevi,  an- 
tcnni.s  partini  ni(icula(jue  iiiikiiki  hanierdii  flnris :  (uitenuif:  iii  mnve  ad 
apicem  inflatis. 

D'un  beau  vert  brillant  un  peu  bleuâtre.  Tête  et  corselet  violacés, 
à  points  très  lins  et  écartés;  celle-là  avec  les  yeux  très  saillants,  front 
fovéolé  au  milieu,  l)ouche  rousse;  antennes  dépassant  peu  la  base  des 
élylres,  à  articles  dentés  en  scie,  le  premier  rembruni,  les  o  suivants 
jaunes,  le  dernier  aussi  chez  la  9,  mais  concolore  chez  le  (5;  chez  ce 
dernier  sexe,  les  5  derniers  articles  sont  fortement  dilatés  et  transverses, 
formant  massue.  Corselet  transverse,  arrondi  sur  les  côtés,  rétréci  peu 
a  peu  vers  le  bas,  très  convexe  sur  son  disque,  à  base  rougeâtre  et 
se  relevant  assez  fortement.  Écusson  bleu-noir.  Élytres  élargis  de  la 
base  jusque  près  du  sommet  où  ils  sont  arrondis,  à  points  gros,  serrés, 
réguliers,  à  calus  saillant,  à  rebord  latéral  bien  marqué,  à  pubescencc 
sombre,  courte,  assez  serrée,  demi-couchée.  Une  grande  tache  jaune 
humérale.  Pieds  brun  très  foncé,  genoux  plus  clairs. 

Madagascar  :  Diego-Suarez,  Montagne  d'Ambre,  1.000  mètres  d'alti- 
tude environ  (Alluaudl;  3  exemplaires. 


Séatire  du  l  {  jnni  ISOO.  19o 

Anthocomus  costipennis  n.  sp.  —  Long.  2,7  mill.  — Aeneus,  elon- 
(jnUis,  micam,  (uilcniiis  fiisris,  cruribus  basi  pallidis,  ehjtvorum  mar- 
gine  externa  daabusque  marulis  tninsversis,  flavis;  liis  longitudina- 
liler  in  medio  iilte  r(irin(ifi.i. 

Bronzé  brillant,  pubescence  invisible,  avant-corps  à  ponctuation  mé- 
diocre et  assez  serrée,  élytres  à  points  très  forts  et  très  serrés.  Yeux 
saillants,  extrême  bouche  seule  pâle,  antennes  très  minces  9,  atteignant 
presque  le  milieu  des  élyires,  à  articles  triangulaires,  le  premier  en 
partie  brun,  les  4  suivants  jaunes  ainsi  que  le  dernier,  le  reste  noir.  Cor- 
selet subanguleusement  dilaté  sur  le  milieu  des  côtés,  rétréci  peu  à 
peu  vers  la  base,  celle-ci  fortement  relevée,  rebordée  ainsi  que  les 
côtés,  ce  rebord  jaune,  disque  très  convexe.  Écusson  concolore. 
Éljtres  bronzés,  avec  deux  iiandes  transverses  jaunes,  l'une  au-dessus, 
l'autre  au-dessous  du  milieu,  sinueuses,  n'atteignant  pas  la  suture; 
toute  la  bordure  externe  des  étuis  saillante  et  jaune,  suture  concolore 
mais  saillante  aussi,  une  carène  mince,  très  élevée  et  tranchante  par- 
courant chaque  élytre  depuis  la  base,  où  elle  commence  au  calus  hu- 
merai, jusqu'à  la  déclivité  postérieure.  Pattes  pâles,  sauf  les  genoux  et 
les  tibias  qui  sont  brun  foncé. 

Même  localité  (Al  lu  au  d);  2  femelles. 

s 

N.  B.  Je  ne  connaissais  jusqu'ici  (|ue  deux  Malachides  de  Madagas- 
car, les  La/as  politus  et  anoiunllpus  Fairm.,  décrits  dans  les  Ann. 
Soc.  Ent.  Fr.,  1880.  Mais  la  2"  de  ces  espèces  est  représentée  comme 
ayant  onze  articles  antennaires,  caractère  éminemment  impropre  au 
genre  Laius  ;  je  ne  sais  donc  qu'en  penser.  En  tous  cas,  ces  deux  es- 
pèces ont  les  élytres  entièrement  bleus  ('). 

(1)  Il  n'existait  en  effet  que  ces  deux  Malacliides  décrits  jusqu'à  présent  de 
Madagascar.  Le  Laïus  anomalipus  Fairrn.  (dont  le  type  dans  la  collection 
Fairmai  re  est  étiqueté  Laius  cribripennis  et  dont  la  figure  est  évidemment 
erronée  en  ce  qui  concerne  le  nombre  d'articles  antennaires)  est  parfaitement 
distinct  du  L.  polilus  bainn. 

L.  anomalipus  est  de  couleur  brillante,  tirant  sur  le  vert;  il  est  moins  pu- 
bescent  et  les  élytres  sont  marqués  de  gros  points  enfoncés. 

L.  politus  est  plus  pubescent,  d'un  bleu  violacé  foncé,  avec  les  élytres  presque 
lisses  et  moins  brillants. 

Depuis  la  rédaction  de  ceUe  noie,  M.  Kairmaire  a  décrit  un  nouveau  Ma- 
lachide  malgache  :  Ebaeus  iinbeUis,  m  Ann.  Soc.  ent.  Belg.,  isys,  p.  476. 

[Ch.  .\lluaud.] 


196  Bulletin  (le  la  Société  Entomolocjique  de  France. 

Diagnoses  de  Lucanides  nouveaux  [Col.] 

Par  H.  BoiLEAL". 

Sphenognathus  Garleppi  (Sta udiii  gcr  in  lilt.)  ii.  sp.  —  Voi- 
sin (lu  .S'.  Feidhnmeli  Guérin.  Le  ô  ost  d'un  l)run  cuivreux  avec 
reliefs  irisés  sur  la  têto  et  le  pronotum,  il  est  plus  allongé  et  moins 
robuste  (jue  le  .S.  Feistlianieli,  ses  mandibules  sont  plus  longues,  plus 
grêles,  plus  hautes  et  plus  étroites,  moins  cintrées,  parfois  presqui' 
droites;  la  tète  et  le  pronotum  sont  notablement  moins  larges,  les  t.n- 
gles  antérieurs  de  la  tète  et  les  angles  postérieurs  du  corselet  moins 
épineux,  le  menton  plus  petit,  la  bordure  des  élytres  moins  large,  les 
pattes  plus  grêles  et  plus  longues,  entièrement  d'un  brun  uniforme  à 
reflets  métalliques  cuivreux.  La  Ç,  d'un  brun  de  poix  avec  quelques 
reflets  irisés  sur  les  côtés  des  élytres,  est  sensiblement  moins  forte  et 
plus  parallèle  que  celle  du  Feisthameli  :  elle  est,  comme  le  (5,  entière- 
ment pubescente  lorsqu'elle  est  fraîche.  Les  mandibules  sont  plus 
courtes,  la  tète  plus  petite,  le  corselet  plus  arrondi  que  dans  l'i'spèce 
voisine,  et  les  pattes  antérieures,  plus  larges,  portent  des  dents  plus 
fortes  et  moins  nombreuses. 

Cette  espèce,  remarquable  par  sa  taille  et  son  grand  développement 
mandibulaire,  a  étéi'épandue  dans  ces  derniers  temps  dans  les  collec- 
tions, par  MM.  Staudinger  et  Baug  Haas,  sous  le  nom  inédit  de 
Garleppi,  que  je  lui  conserve  volontiers  en  l'honneur  du  chasseur  à 
qui  l'on  doit  sa  capture  et  celle  d'autres  insectes  fort  intéressants. 

Provenance  :  Bolivie. 

Leptinopterus  gracilis  n.  sp.  —  Intermédiaire  entre  les  espèces 
de  la  premii're  et  de  la  deuxième  section.  Très  voisin,  comme  colora- 
tion, du  L.  tibialis  I^sch.,  s'en  distingue  aisément  :  1°  par  sa  forme 
générale  plus  allongée,  les  mandibules  également  et  régulièrement  cin- 
trées, ne  formant  pas  crochet  à  l'extrémité,  moins  fortement  canalicu- 
lées;  2°  par  la  forme  de  la  tête,  le  prolongement  antérieur  des  canthus 
étant  beaucoup  plus  aigu  et  saillant  ;  '.\'  par  les  pattes  entièrement  noires. 
Les  mâles  sont  couverts,  lorsqu'ils  sont  bien  frais,  d'un  duvet  doré  as- 
sez serré,  les  femelles  en  paraissent  dépourvues,  leur  coloration  est 
très  sensiblement  plus  foncée  que  celle  du  mâle. 

Je  possède  3  rj  et  2  9  de  cette  espèce  que  j'ai  trouvés  confondus 
parmi  des  L.  tibialis  Esch.,  un  autre  c?  fait  actuellemenl  partie;  de  la 
coUection  de  M.  E.  Gounelle,  tous  sont  indiqués  comme  venant  de 
Ste-Catheriue  (Brésil!. 


Séance  du  li  juin  1899.  Ift7 

Neolucanus  brevis  n.  s|i.  —  Voisin  du  .V.  Inlirnllis  Tlinnli..  un 
peu  plus  polit  (H  bien  disUiicl. 

O  Knlirreuienl  d'un  noir  brilhml,  de  lurnie  ('llipli(|U(';  ni.indiijules  à 
pou  pi'i'S  aussi  longuos  que  la  lôlo,  iiTôguliôronionl  ol  grossirronient 
doDlôos,  rclevôos  vors  roxtromilô  qui  ost  simple;  lèle  i'urle,  ochaucrée 
ou  domi-ccrclc  en  avant,  renflée  derrière  les  yeux,  canthus  très  déve- 
loppés, menton  bar!)u;  corselet  bombé,  angles  postérieurs  bien  mar- 
qués, prosternuni  portant  une  saillie  conique;  élytres  très  brèves  et. 
fortement  bombées,  très  rctrécies  postérieurement. 

9  Aussi  grande  que  le  d,  également  noire,  mais  avec  la  tète  et  le 
pronotuni  plus  ponctués,  ce  dernier  peu  brillant,  la  tête  mate,  les  man- 
dibules assez  courtes,  le  menton  couvert  de  poils  dressés  pou  serrés; 
les  élytres,  qui  sont  moins  atténuées  en  arrière  que  chez  le  c?,  sont 
brillantes  et  portent  deux  vestiges  do  côtes  à  peine  saillantes  et  peu 
visibles. 

Un  couple,  pris  par  M.  Fea,  à  Catcin  Cauri  (Birmanie). 

Ces  différentes  espèces  seront  figurées  et  plus  complètement  décrites 
dans  les  Annales. 

Note  sur  quelques  Lépidoptères  des  îles  Séchelles 
Par  l'abbé  J.  de  Joanxis. 

Dans  un  travail  antérieur  {Ann.  de  la  Soc.  eut.  de  France,  189o, 
p.  4:2o),  j"ai  publié  une  liste  de  73  espèces  de  Lépidoptères  provenant 
des  des  Séchelles.  Depuis  lors,  j'ai  reçu  du  R.  P.  Philibert,  mission- 
naire à  Mahé,  quelques  espèces  qui  viennent  s'ajouter  à  cette  liste. 
J'y  joindrai  une  espèce  nouvelle  recueillie  par  M.  Ch.  Alluaud,  à 
l'île  Praslin,  et  qui  n'avait  pas  été  mentionnée  dans  ma  première 
liste. 

NOCTUIDAE. 

Euhlemma  rimila  Moore.  —  Mahé. 

Signalé  antérieurement  de  l'Inde  et  d'Australie. 

Raparna  iniparata  Wlk.   —  Mahé. 

Citée  d'Afrique  occidentale,  Japon,  Inde  et  Ceylan. 

P  Y  R  A  L  I D  A  E . 

Mamaniia  trapezalis  Gn.  —  Mahé. 

Nacoh'ia  ind tenta  Fabr.  =  culgalis  Gn.  —  Mahé. 


198 


Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 


Ces  deux  espèces  sont  répandues  presque  uni^  ersellement  dans  les 
régions  tropicales.  L'exemplaire  de  N.  inilicala  que  j'ai  reçu  appartient 
aune  \ariété;  l'aile  est  presque  entièrement  enfumée  et  noirâtre,  sauf 
le  bord  antérieur  qui,  seul,  reste  jaune  d'ocre. 

Nacoleia  charesalis  Wlk.  —  Mahé. 

lndi(piée  de  l'Inde,  Ceylan,  Bornéo  et  SiunbaA\a. 

Bradina  aureolalis  n.  sp. 

Cette  espèce,  sur  la  classilication  exacte  de  laquelle  M.  G.-F.  Hamp- 
son  a  bien  voulu  me  fournir  des  renseignements  précis,  appartient 
à  la  cinquième  section,  PInjsematia,  du  genre  Bradina,  le  mâle  possé- 
dant une  petite  dépression  à  l'angle  supérieur  de  la  cellule. 

Flavido-sericea ,  front e,  sunimis  palpis  lateribiisque  collaris  nigris. 
Marginibus  externis  anticarumque  tant  uni  costa,  nigris.  Linea  sub- 
niarginali  nigra,  in  anticis  tantuni  caque  tenui  in  çj,  conununi  crassio- 
rique  in  Ç.  Linea  basali  nigra  in  Ç  tantuni.  Força  in  angulo  ext renia 
superiorc  cellulae  anticaruni  in  c5  dcnsis  squaniis  nigris  refcrta;  in  9  nu- 
tem  venu  transversa  anticaruni  nigra  vcnisque  2  ad  7  squaniis  nigris 
respersis. 

Jaune  soyeux  doré.  Front,  dessus  des  palpes  et  côtés  du  collier  noirs. 

<3  Ailes  antérieures  finement  lisérées  de  noir  sur  le  côté  et  au  bord 
externe.  Aux  trois  (|uarts  à  partii-  de  la  base,  une  ligne  submarginale 

très  Une,  élargie  seulement  au  point 
où  elle  se  raccorde  avec  le  liséré  noir 
de  la  côte,  un  peu  convexe  et,  à  par- 
tir de  la  côte,  se  rapprochant  légère- 
ment, mais  constamment,  du  bord 
externe.  A  l'extrémité  de  la  cellule, 
une  touffe  d'écaillés  noires  garnit  la 
petite  dépression  située  à  l'angle  su- 
périeur. Ailes  postérieures  lisérées 
de  noir  au  bord  externe  seulement. 
Dessous  semblable,  avec  le  liséré  du 
bord  externe  plus  lin  (ju'en  dessus. 
Frange  mêlée  d'écaillés  brunes,  sauf 
au  bord  interne  des  inférieures  où 
elle  est  jaune  soyeux. 

ç  Bordure  noire  des  ailes  plus  large.  Aux  antérieures,  ligne  submar- 
ginale plus  forte  et  un  peu  plus  arquée;  de  plus,  une  ligne  basilaire, 
droite,  noire.  Nervure  transverse  très  noire,  ner\ures  2  à  7  relevées 


Bradina  aureolalis  n.  sp.,  |. 


Séance  du  H  juin  ISOO.  199 

dV'caillos  noires.  Aux  postn'ii'nres,  Vigiu'  subimirginalc  continuant  celle 
des  antérieures,  se  rapprochant  insensiblement  du  bord  et  s'arrètant 
lirusquenient  en  face  de  l'angle  externe  sans  l'atteindre.  Traces  d'une 
ligne  basilaire  noire.  Espace  compris  entre  la  médiane  et  la  sous-costalc 
saupoudré  d'écaillés  noires  qui  se  continuent  sur  les  extrémités  dos 
nervures.  Dessous  semblable,  sauf  que  le  semis  d'écaillés  noires  est  plus 
fort  aux  antérieures  et  plus  faible  aux  postérieures.  Frange  noire, 
sauf  au  bord  interne  des  inférieures  où  elle  est  jaune  soyeux.  —  Iles 
Séchelles  :  Praslin.  2  c?,  2  ç. 

Etiella  Zinckenella  Tr. 

Cirrhochrista  sp.?  —  Main''. 

Espèce  très  probablement  nouvelle,  mais  en  trop  mauvais  étal  pour 
se  prêter  à  une  description  exacte. 

Je  veux  maintenant  indiquer  deux  corrections  au  travail  cité  [ilus  haut. 

L'espèce  mentionnée  (p.  433)  et  figurée  (pi.  lo,  fig.  o)  comme  Hijpo- 
spila boUnoides G  n .,  est  Hypospila  thermesina  G n .  décrite  de  la  Réunion. 

De  même,  le  nom  Endotricha  vinolentalis  Rag.  (p.  435),  doit  être 
remplacé  par  Endotricha  mesenteriaUs  Wlk.,  espèce  signalée  à  For- 
mose,  Java,  dans  l'Inde,  en  Birmanie  et  à  Geyian,  tandis  (jue  la  pre- 
mière est  d'Afrique  occidentale. 

En  1895,  le  D'  \\.-\.  Holland  a  publié  {Proceed.  U.  S.  Nat.  Mus., 
XVIII,  n''  1064,  p.  263-273)  un  rapport  sur  une  petite  collection  de 
Lépidoptères  recueillis, parle  D''  W.-L.  Abbot,  aux  îles  Séchelles,  Al- 
dabra.  Glorieuses  et  Providence. 

Parmi  les  vingt  espèces  provenant  des  Séchelles,  quatorze  avaient 
été  antérieurement  citées  dans  ma  liste.  Les  six  autres  espèces  sont  : 

Atella  Phalanta  Dr.  —  Mahé. 

Lijcaena  Caika  Tri  m.  —  Mahé. 

Teracolus  aldabrensis  n.  sp.  —  Le  D''  Holland  le  cite  d'Aldabra; 
d'après  M.  Martin  Linell  {Proc.  U.  S.  yat.  Mus.,  XIX,  n"  1119, 
p.  69o)  le  Teracolus  aldabrensis  aurait  été  également  pris  à  Mahé. 

Gegenes  Poutieri  Bd.  —  Mahé. 

Achaea  seijchellaruni  n.  sp.  (sans  localité). 

Remigia  concemens  Wlk.  —  Mahé. 

Le  D''  Holland  a  décrit,  de  nouveau,  et  figuré  sous  le  nom  tWitella 
seijcheUaruni  l'espèce  que  j'avais  nommée,  un  an  auparavant,  .\tetla 
Philiberti. 


200  Ikillrtin  de  lu  Société  Knloiiiolo(ji(iite  île  France. 

Il  cil(3  (''galcmoiit,  mais  sans  avoir  pu  les  nommer  avec  eerliUide,  deux 
espèces  de  liotijs'/,  doiil  l'un  pris  à  File  Platte. 

En  se  bornant  aux  espèces  certaines,  le  total  des  espèces  de  Lépi- 
doptères recueillies  aux  des  Séchelles  s'élève  donc  actuellement  ;'t 
quatre-vingt-sept. 

Sur  les  glandes  pygidiennes 
chez  les  Carabides  et  les  Dytiscides  [Col] 

Par  le  P.  Du:rckx  ('). 

I.  Carabides.  —  Depuis  les  essais  de  Pclouze  en  1857,  les  auteurs 
admettent  généralement  que  le  liquide  défensif  lancé  par  les  Carabides 
est  de  l'acide  butyrique.  En  réaliti',  ce  liquide  caractérise  plus  ou  moins 
les  genres,  aussi  bien  que  la  structure  Une  de  l'organe.  Sans  en  avoir  l'ait 
l'analyse, nousavons  nettement  constaté  qu'il  diUèrenotammenlchez  les 
Carabus, les,  Harpalus,\es  Bembidium,\QS  Brachunas  et,  chose  curieuse, 
chez  deux  espèces  de  Chlaenhis,  le  Chl.  velntinus^  Duft.,  et  le  67(/. 
ve.Hitus.  Ceux-ci  présentent  d'ailleurs  deux  types  glandulaires  absolu- 
ment dillérents.  Parmi  les  76  espèces  examinées,  les  liraclDjims  fabri- 
quent seuls,  sous  pression,  un  liquide  très  volatil  dont  le  ])oint  d'ébul- 
lition  doit  être  voisin  de  4-  8°.  La  crépitation  est  explosive  avec  for- 
mation d'un  petit  nuage;  elle  se  produit  sur  le  cadavre  quand  on  presse 
légèrement  le  pygidium.  On  constate  une  effervescence  quand,  à  la 
température  ordinaiiT,  on  dissèque  l'organe  sous  l'eau;  au-dessous  de 
-j-  8''  celte  etfervescence  n'a  pas  lieu.  Le  réservoir,  aux  parois  muscu- 
laires faibles,  porte  des  brides  transversales  pour  contrebalancer  la 
pression  interne;  il  s'élargit  près  de  la  sortie  et  porte,  dans  le  pore  de 
décharge,  des  pointes  chitineuses  destinées  à  pulvériser  le  produit 
glandulaire.  Le  voisinage  immédiat  de  l'anus  permet  à  l'insecte  de  ne 
pas  tirer  à  blanc  sur  ses  agresseurs.  Le  rectum  se  vide  en  même  temps 
que  la  glande.  On  devine  l'eflîcacité  de  cette  mitraille  toute  primitive. 
Les  autres  Carabides  projettent  le  liquide  défensif  en  gouttelettes  li- 
quides ;  le  rectum  n'intervient  pas. 

(1)  Le  P.  Diercivx,  de  Louvain,  ayant  offerl  réceinnienl  à  la  Bibliothèque 
de  la  Sociél»'  .son  ouvrage  «  Sur  les  glandes  pygidiennes  étiez  les  Carabides  et 
les  Dytiscides  »,  a  bien  voulu  rédiger  un  résumé  des  conclusions  de  cet  impor- 
tant mémoire  qu'il  nous  a  semblé  intéressant  de  présenter  ici. 

[Communication  de  M.  l'abjjé  J.  de  Joannis.] 


Séance  du  li  juin  1899.  201 

Relativement  à  la  classilication,  l'examen  comparé  des  glandes  dé- 
fensives nous  a  conduit  à  des  conclusions  intéressantes. 

1.  Il  faut  probablement  admettre  renchainement  suivant  proposé  par 
Schaum  en  18o6  (Naturgeschiclite  der  Insect(!n)  :  Omophron,  Notio- 
pliilas,  Elaplirus,  Ulelhisa,  Leistus,  Nebrki,  Calosoma, Carabus,  Cychrus, 
Procrustes. 

2.  Le  genre  Abax  doit  vraisemblablement  être  séparé  des  Pteiosti- 
chini  :  Poecilus,  Omaseus,  Aniara,  Platysmn. 

3.  Le  genre  Chlacnius,  avec  ses  limites  actuelles,  est  probablement  un 
genre  artiticiel.  Par  l'odeur  de  son  liquide  défensif  et  surtout  par  la 
structure  fine  de  la  glande,  le  Chl.  velutinus  se  sépare  nettement  de 
ses  congénères  prétendus  ;  mais  il  semble  extrêmement  voisin  des  Pn- 
nagaeus. 

4.  Le  classement  des  genres  dans  la  sous-famille  des  Harpalinae  est 
encore  à  faire.  On  y  chercherait  eu  vain  l'enchaînement  des  formes  si 
remarquable  que  nous  avons  constaté  dans  les  glandes  défensives  des 
Cambinae. 

5.  L'anatomie  fine  des  organes  en  question  nous  a  permis  de  rectifier 
avec  certitude  des  erreurs  de  détermination  faites  par  nous  et  même 
par  M.  Le\  dig,  en  18o9. 

6.  L'anatomie  interne  est  précieuse,  indispensable  même,  pour  la  re- 
cherche des  affinités  naturelles,  pourvu  qu'on  mette  en  œuvre  toutes 
les  ressources  de  la  technique  moderne. 

II.  Dytiscides.  —  La  glande  anale  n'est  pas  un  organe  de  défense. 

Le  produit  sécrété  est  pâteux  et  d'odeur  agréable.  Jamais  ou  n'ob- 
serve son  expulsion  brusque;  la  paroi  musculaire  du  réservoir  est 
trop  faible,  le  canal  excréteur  trop  mince,  le  pore  de  décliarge  trop 
petit. 

Le  véritable  appareil  défensif  des  Dytiscides  est  la  poche  rectale. 

Cette  poche  volumineuse,  élastique,  antérieurement  terminée  en  cae- 
cum, est  normalement  distendue  par  de  l'eau  chargée  de  matières  ex- 
crémentitielles  et  de  gaz  infects.  L'insecte  inquiété  vide  le  rectum  avec 
plus  ou  moins  de  violence,  à  la  façon  des  larves  de  Libellules. 

La  glande  anale  paraît  servir  à  faciliter  la  fonction  respiratoire. 

La  surface  concave  du  dos  forme  avec  lesélytres  convexes  une  vaste 
chambre  à  air  où  se  trouvent  les  stigmates.  Tout  autour,  l'eau  forme 
un  ménisque  convexe;  elle  ne  mouille  ni  la  face  interne  des  élytres, 
ni  les  ailes  membraneuses,  ni  le  tégument  dorsal  duveteux.  Tous  ces 
organes  sont  normalement  graissés  par  le  produit  de  sécrétion  de  la 


202  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

glnndo  anale,  dont  les  mouvements  désordonnés  des  D\  tisques  assurent 
le  transport  jusqu'aux  dilïérentes  pièces  de  la  chambre  respiratoire» 

Pour  plus  de  détails,  nous  renvoyons  le  lecteur  à  notre  mémoire  sur 
«  Les  (jlandes  pugidiennes  chez  les  Carabides  et  les  Dijtiscides  ».  Voir  la 
Revue  «  La  Cellule  »,  t.  XVI.  p.  61-176. 

Les  premiers  états  de  Brachycrossata  tvipunctella  S.  V.  [Lép.J 
Par  P.  Chrétien. 

Des  trois  espèces  de  notre  faune  (')  qui  composent  le  genre  Brachy- 
crossata Hein,  on  Acompsia  Dup.,  une  seule,  ïaiitirrJiinella  Mill.  est 
connue  sous  tous  ses  états.  Propre  au  midi  de  la  France,  elle  a  été  dé- 
couverte par  P.  Minière,  dans  l'Ariège,  sur  VAiitirrhinum  asarinum 
L.  qui  pousse  dans  les  tissures  des  vieux  murs  et  des  rochers. 

Je  l'ai  trouvée  dans  des  conditions  identiques  à  Saint-Martin  du  Ca- 
nigou  (Pyr.-Or.)  et  aux  environs  de  la  Voulte-s. -Rhône  (Ardèche). 
L'espèce  la  plus  commune  et  la  plus  répandue,  Br.  cinerella  CL,  est 
cependant  la  moins  connue  sous  ses  premiers  états;  Rut  tuer  se  borne 
à  constater  que  le  Papillon  vole  autour  des  Ononis  spinosa;  Millière 
est  plus  aftirmatif  :  selon  lui,  la  clienille  de  cinerella  est  fréquente  en 
septembre  sur  Y  Epilobium  mon  tan  uni. 

.l'ai  rencontré  rarement  la  Br.  cinerella  aux  environs  de  Paris. 
Je  n'ai  pris  qu'une  seule  9,  en  juillet  1889,  et  je  n'en  ai  obtenu  qu'un 
nombre  d'œufs  malheureusement  trop  insuffisant  pour  me  permettre 
d'en  tenter  l'éducation.  Cette  clienille  m'est  donc  complètement  incon- 
nue. 

Reste  l'espèce  alpine,  la  Br.  tripunctella,  sur  les  premiers  états 
de  laquelle  nos  auteurs  sont  muets.  Par  bonheur,  elle  est  fort  com- 
mune dans  nos  Alpes  et  je  l'ai  trouvée  en  abondance,  soit  aux  environs 
de  Rriançon,  soit  dans  les  montagnes  de  Rarcelonnette.  H  m'a  donc  été 
facile  d'en  obtenir  des  pontes  et  d'en  faire  l'éducation  que  j'ai  parfai- 
tement réussie,  quoique  longue.  En  outre,  j'ai  trouvé  la  chenille  plu- 
sieurs fois  sous  les  pierres  et  dans  des  conditions  de  taille,  d'époque  et 
de  locahtés  telles  que  j'ai  tout  lieu  de  sui)()Oser  que  cette  chenille  vit 
deux  ans  sur  les  montagnes  élevées  qu'elle  fréquente  parfois. 

Œuf.  —  Sa  forme  rappelle  un  peu  celle  d'un  prisme  rectangulaire 
très  plat,  mais  à  arêtes  émoussées,  arrondies;  sa  surface  présente  des 

(1)  11  ne  me  parait  pas  iiidiscutableineiit  démontré  que  Br.  macvlosella 
Hein,  soit  distincte  de  tripunctella  S.  V. 


Séance  du  U  juin  1890.  203 

dépressions  polygonales  à  angles  effacés,  à  rebords  épais,  disposées 
en  lignes;  sa  couleur  est  d'un  blanc  un  peu  mat. 

Chenille.  —  La  petite  chenille  éclùt  une  quinzaine  do  jours  après  la 
ponte;  elle  est  assez  allongée,  moniliforme,  d'un  gris  livide,  sans  lignes 
apparentes,  avec  verruqueux  saillants,  un  peu  luisants;  tète,  écusson, 
clapet  et  pattes  écailleuses  d'un  blond  foncé  luisant. 

De  toutes  les  plantes  (]ui  lui  furent  présentées,  elle  préféra  les  Plan- 
tatjo,  et  c'est  avec  le  Planidya  (iljiina,  qid  est  une  des  plantes  alpines  les 
plus  faciles  à  conserver  sous  le  climat  parisien,  que  j'ai  pu  mener  à 
bien  son  éducation. 

Exemple  rare  parmi  les  Tinéites,  la  chenille  de  Br.  tripunctella  n'est 
presque  pas  fileuse.  Pas  de  galerie,  pas  de  tuyau,  quelques  lils  de  soie 
tendus  au  hasard  lui  font  un  simulacre  d'abri  dans  sa  prime  jeunesse. 
Cependant,  fin  octobre,  pour  hiverner,  elle  se  tisse  un  petit  cocon  de 
soie  blanche  entouré  de  débris  de  feuilles  sèches;  elle  passe  ainsi  l'hi- 
ver encore  l)ien  petite.  Elle  se  dégourdit  en  février  et  mars  et  recom- 
mence à  manger.  Elle  file  de  moins  en  moins  et  pour  ainsi  dire  plus  du 
tout,  car,  dès  la  fin  de  mars,  je  ne  vois  plus  de  toile  sous  les  feuilles  de 
Plantago  où  se  cache  la  chenille  ;  grossissant  lentement,  elle  n'atteint 
toute  sa  taille  que  dans  le  courant  de  juin.  Adulte,  elle  mesure  alore 
12-i;{  millim.,  est  d'un  brun-noiràtre  légèrement  teinté  de  verdàtre. 
avec  les  incisions  des  !<■'',  i"  et  3«  segments  largement  gris  blanchâtre 
sur  les  côtés;  ne  présente  aucune  ligue  longitudinale;  les  verruqueux 
sont  gros  et  d'un  noir  intense,  les  trapézoïdaux  antérieurs  sont  plus 
pefits  que  les  autres,  leur  poil  est  brun  jaunâtre;  tète,  écusson,  clapet 
d'un  noir  brillant;  pattes  écailleuses  longues  et  noires,  membraneuses 
concolores  à  couronne  brune. 

Dans  le  courant  de  juin,  la  chenille  de  Br.  IripuncteUn  se  transforme 
sur  le  sol  parmi  les  débris  de  plantes  dans  un  cocon  de  faible  consis- 
tance. 

Chrysalide. —  Elle  est  remarquable, comme  du  reste  celle  (.Vantirrhir- 
nella.  Elle  est  velue,  d'un  brun-jaunâtre,  plus  clair  antérieurement  et 
sur  les  ptérothèques,  plus  foncé  postérieurement,  et  noire  sur  les  der- 
niers segments.  A  l'exception  des  ptérothèques  et  des  podothèques, 
toutes  les  autres  parties  de  la  clirysalide  portent  des  poils  assez  longs  qui 
correspondent  naturellement  aux  poils  des  verruqueux  de  la  chenille. 
Le  dernier  segment  est  conique ,  terminé  par  un  mucron  obtus  garni 
de  soies  raides  à  extrémité  recourbée  en  crochet.  Un  amas  de  poils 
semblables  se  trouve  en  outre  à  la  base  du  mucron  et  en  dessous. 

Le  Papillon  ne  sort  guère  de  sa  chrysaUde  avant  quinze  ou  ^ingt 


-204  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

jours  au  moins  de  chrysalidation,  et  vole,  comme  Ton  sait,  en  juin, 
juillet,  août  et  septembre,  selon  les  altitudes. 

Dans  le  courant  de  septembre  1896,  j'ai  trouvé  au  mont  Genèvre, 
à  une  hauteur  de  plus  de  2.400  mètres,  des  chenilles  de  Br  tnpunc- 
teUakvMe.  Évidemment,  elles  ne  pouvaient  donner  leur  Papillon  a.an 
l'hiver-  elles  devaient  donc  hiverner  et  attendre  le  retour  d  un  noinel 
été  pour  se  transformer.  C'est  ce  qui  me  fait  supposer  que  1  évolution 
de  ces  bestioles,  à  une  haute  altitude,  doit  exiger  deux  ans  pour  s  accom- 
plir. Plus  bas,  naturellement,  une  année  suffit  amplement. 

Appareil  buccal  des  Pulex  [Aphan.] 
Par  s.  Jourdain. 

Plusieurs  zoologistes,  depuis  Leeuwenhoek,  se  sont  occupés  de 
la  structure  de  la  r30uche  des  Puces.  Voici,  d'après  l'ensemble  de  leurs 
recherches,  comment  on  comprend  actuellement  la  determuiation  des 
diverses  parties  de  cet  appareil ,  auquel  Latreille  a  donne  le  nom  do 
rostellum,  et  Kirby  celui  de  rostmlmi. 

En  avant,  on  voit  une  paire  de  pièces  squamiformes,  ce  sont  les 
mandibules,  appelées  a  tort  par  divers  auteurs,  m^'^hoires  ou  maxiltes 
Elles  sont  accompagnées  d'une  paire  de  palpes  quadr.articules,  qu  on 
avait  jadis  pris  pour  des  antennes.  ,Aw,crU. 

En  arrière,  existe  une  paire  de  mâchoires  allongées  {mmubbiles  de 
Dugès  etc.)  entre  lesquelles  est  placée  une  pièce  impaire  que  les  na- 
turalistes, à  la  suite  de  Curtis,  regardent  comme  une  languette 

Enfin,  une  lèvre  inférieure  courte  porte  deux  palpes  a  bords  internes 

membraneux.  ,^         .    i-  <   „^ 

Une  étude  que  j'ai  faite  de  la  bouche  de  diverses  Puces  indigènes 
m'a  démontré  la  nécessité  de  modifier  la  dénomination  de  lune  des 
nièces  qui  entrent  dans  sa  composition. 

Les  pièces  buccales,  très  semblables  dans  les  diverses  espèces  de 
Pulex,  peuvent  se  répartir  en  deux  groupes. 

1°  Un  groupe  antérieur  comprenant  les  mandibules  et  leurs  palpes, 
dont  la  détermination  no  peut  soulever  aucune  objection. 

^0  Un  groupe  postérieur  [suçoir  de  Dugès)  composé  de  la  lèvre 
inférieure  et  des  palpes  labiaux,  à  bordure  membraneuse,  formant  une 
gouttière  dans  laquelle  sont  logées  les  pièces  térébrantes,  cest-a-dire 
les  mâchoires  et  le  stylet  médian  [languette  des  auteurs). 


Séance  du  I  i  juin  Lson.  205 

CVsl  sur  colle  dornière  pièce  seulement  que  je  me  Iroine  en  désac- 
cord avec  les  zoologistes. 

Sur  les  coupes  antéro-postérieures  de  la  tète,  on  coDstate  de  la  façon 
la  plus  nette  et  la  plus  convaincante  que  la  prétendue  languette  est  le 
prolongement  môme,  en  forme  de  bec  tubulé,  de  rorifice  buccal  et 
que  la  lumière  de  ce  prolongement  est  en  continuilé  directe  et  inin- 
terrompue avec  la  première  partie  du  tube  digestif. 

Je  propose  d'appeler  ce  tube  buccal  le  suringosiome. 

Je  ne  reviendrai  point  sur  les  mandibules  non  plus  que  siu'  les  palpes 
labiaux,  je  me  bornerai  à  décrire  avec  plus  de  détails  et  de  précision 
le  syringostome  et  les  mâchoires  qui  l'accompagnent. 

Le  syringostome  est  un  tube  cliitineux,  à  parois  assez  épaisses,  for- 
mant un  cylindre  d'un  diamètre  uniforme  et  dont  la  lumière  centrale 
présente  la  môme  régularité.  Sa  surface  antérieure  porte  de  distance  en 
dislance  des  saillies  légères  en  forme  de  denticules  mousses.  Sa  sur- 
face externe,  surtout  vers  l'extrémité  terminale,  est  marquée  de  stries 
circulaires  d'une  grande  délicatesse. 

Les  màclioires,  dont  la  longueur,  à  l'étal  de  repos,  déjiasse  celle 
du  syringostome,  sont  des  pièces  dont  la  forme  rappelle  celle  de  la 
plume  des  Calmars.  Comme  celle-ci  elles  possèdent  une  sorte  de  ner- 
vure médiane,  colorée  en  brun,  et  une  portion  membraneuse  armée 
de  chaque  côté  d'une  double  rangée  de  denticules  à  base  élargie.  Ces 
denticules  augmentent  de  longueur  vers  l'extrémité  libre,  où  elles 
forment  comme  des  barpons  microscopiques. 

Voici  comment  on  peut  conqirendre  le  jeu  des  diverses  parties  de 
l'appareil  buccal. 

Une  portion  des  téguments  est  saisie  et  fixée  par  les  mandibules 
aid(''cs  des  palpes  labiaux;  puis  les  mâchoires  et  le  syringostome,  ce 
dernier  glissant  dans  la  gouttière  labiale,  perforent  réi)iderme.  Alors  le 
syringostome,  comme  une  pipette,  va  puiser,  dans  la  i)Ctite  plaie  faite 
dans  le  derme,  le  sang  dont  la  Puce  se  nourrit. 

La  piqûre  de  la  Puce,  outre  la  douleur  qui  l'accompagne,  détermine 
une  légère  innammali(Mi,  et,  chez  certaines  personnes,  une  vive  dé- 
mangeaison, dues  à  un  venin  analogue  à  la  salive,  qui  est  versé  dans 
la  plaie. 

Toutes  les  Puces  indigènes  ont  entre  elles  une  étroite  ressemblance 
et  ne  difTèrent  que  par  des  détails  de  structure  tout  à  fait  secondaires. 
Il  semble  qu'on  se  trouve  en  présence  d'une  forme  dont  les  variations 
sont  dues  simplement  à  des  dillërences  d'habitat,  et  surtout  à  l'état  phy- 
sique des  surfaces  tégumenlaires  sur  lesquelles  ces  Articulés  sont 
appelés  à  vivre. 


206  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Description  d'une  nouvelle  espèce 

appartenant  au  genre  Teslasena  [Elateridae]  [Cul.] 

P;ir  Eti.  Fleutiaux. 

Jo  me  suis  procuré  récomment  un  certain  noml)re  d'Élatérides,  re- 
cueillis à  Jiilahy,  province  de  Goyas  (Brésil).  Cette  province  n'avait  pas 
été  explorée  depuis  le  voyage  de  CasteJnau,  et  j'ai  eu  le  plaisir  de  re- 
trouver, parmi  ôes  insectes,  un  assez  grand  nombre  d'espèces  restées 
rares  jusqu'à  présent.  Entre  autres,  VAi)eIastes  femoralis  Lucas,  pour 
lequel  j'ai  formé  le  genre  Teslasena  (Ann.  Fr..  1892,  p.  410),  à  côté  des 
Plnjsndact)jlus,  et  une  espèce  voisine. 

Depuis  mon  mémoire  sur  les  Plnjsodactiilini  (1.  c),  M.  Schwarz  a 
placé  dans  ce  groupe  son  genre  Coryssodaclylus  [Dicronychus  puerulus 
Cand.),  de  Zanzibar.  11  est  certain  qu'en  concevant  cette  subdivision 
d'une  façon  plus  large,  on  pourra  y  faire  entrer  les  Dicroni/chus  eux- 
mêmes,  peut-être  les  Adolesches  et  quelques  autres  genres  voisins. 

Les  quatre  exemplaires  de  Teslasena  femoralis  que  je  possède,  me 
permettent  de  compléter  la  description  originale  faite  sur  un  exem- 
plaire unique.  La  taille  varie  entre  9  et  10  millimètres.  La  couleur  est 
entièrement  brune,  avec  le  bord  antérieiu*  du  front,  le  bord  antérieur 
et  la  base  du  pronotum,  la  base  et  la  suture  des  élytres  plus  ou  moins 
clairs.  La  couleur  rouge,  chez  le  type,  me  parait  due  à  l'immaturité. 

Teslasena  Lucasi  n.  sp.  —  Long.  8  mill.  1/4.  —  Corps  oblong, 
assez  allongé,  entièrement  d'un  noir  très  brillant.  Tête  faiblement  sil- 
lonnée au  milieu;  ponctuation  fine  et  très  écartée.  Pronotum  un  peu 
plus  long  que  large,  arrondi  sur  les  côtés  ;  angles  postérieurs  courts, 
dirigés  en  arrière;  ponctuation  à  peine  apparente  et  très  écartée.  Éh- 
tres  très  profondément  striés-ponctués  ;  inter\  ailes  convexes.  Dessous 
de  la  même  couleur,  couvert  d'une  pubescence  jaune.  Pattes  d'un 
brun  noirâtre,  tarses  jaunâtres;  cuisses  postérieures  très  globuleuses. 

Jatahy,  province  de  Goyas  (Brésil),  sept,  à  nov.  1897. 

Cette  espèce  difTèrexIe  femoralis  par  sa  forme  générale  plus  courte, 
sa  couleur  d'un  noir  profond  très  brillant,  les  côtés  du  pronotum  ré- 
trécis près  de  la  base,  mais  non  sinués,  sa  ponctuation  bien  plus  légère. 

Captures  de  Diptères  nouveaux  pour  la  faune  parisienne 
Par  le  D""  J.  Villeneuve. 
Pendant  les  premiers  jours  du  mois  de  mai,  le  hasard  m'a  conduit 


Séancr  fin  I  i  juin  1800.  207 

dans  un  endroit  sablonneux,  et  cliaud  du  parc  de  Rambouillet  où  j'ai  pu. 
dans  un  très  petit  espace,  récolter  plusieurs  espèces  de  Diptères  nou- 
velles pour  la  faune  de  France.  Ce  sont  : 

1.  Spilooastku  calckata  Hond.  —  Signalée  d'Italie  (Uondani). 
d'Allemagne  (Stein)  et  d'Autriche  (Slrobl),  celte  rare  Antliomyiaire 
s'est  montrée  en  très  grande  abondance  à  Genthin  (Saxe),  dans  les 
premiers  jours  de  mai  et  posée  de  préférence  sur  le  sol.  Je  l'ai  observée 
dans  les  mômes  conditions  et  j'ai  pris  en  quelques  jours  plus  de  cin- 
quante mâles  sur  le  sable  ou  sur  les  troncs  d'arbre  voisins.  Les  fe- 
melles étaient  rares.  Sur  six  d'entre  elles,  prises  en  même  temps  que 
les  mâles,  trois  seulement  appartenaient  à  l'espèce  calceata;  les  trois 
autres  étaient  des  femelles  do  duplicata  Meig.,  bien  que  je  n'aie  pas 
capturé  un  seul  cî  de  cette  dernière.  Ce  voisinage  entre  les  femelles  de 
ces  deux  espèces  doit  être  fréquent  et  permet  d'expliquer  l'erreur  de 
Rondani  qui  a  méconnu  la  vraie  femelle  de  calceata. 

2.  Phorbia  exigua  Meade. —  Cette  petite  mouche,  de  2  mill.- 
2  mill.  1/2,  a  été  rencontrée  en  Angleterre;  mais  M.  Meade  dit  qu'elle 
y  est  très  rare.  Je  l'ai  vue  en  abondance  sur  les  troncs  des  jeunes  ar- 
bres où  elle  est  très  difficile  à  prendre  au  filet.  Jusqu'ici  la  femelle 
était  inconnue;  voici  sa  description  : 

$  Cendrée.  Front  de  largeur  moyenne;  2  soies  entrecroisées  au  de- 
vant du  vertex;  bande  noire  médiane  passant  au  brun  roiigeâtre  en 
avant.  Protubérance  de  la  soie  antennaire  aussi  accusée  que  chez  le  c5. 
Thorax  convexe,  avec  5  figues  noires  assez  distinctes.  Abdomen  co- 
nique, couvert  de  fortes  soies  couchées  en  arrière;  bande  médiane  et 
fines  incisions  noirâtres.  Pattes  simples. 

L'aspect  de  la  soie  antennaire,  le  thorax  large,  très  convexe  et  net- 
tement rayé  de  noir,  l'abdomen  velu  et  court  la  feront  distinguer  de 
Pliorbia  ignota  Rond.  Q. 

3.  Amaurosoma  fasciata  Meig.—  Prise  en  fauchant  dans  les  herbes 
d'un  fossé  et  également  très  abondante.  Meigen  (t.  V,  p.  2.'}8),  qui 
en  donne  la  première  description,  ajoute  :  «  Nur  einmal  im  Mai  auf 
Waldgras  ». 

M.  Th.  Becker  a  complété  cette  description  d'après  un  exemplaire 
de  la  collection  Roser  et  ceux  de  sa  collection  qui  proviennent  de  Si- 
lésie.  Schiner  enfin  la  signale  de  Dalmatie.  Il  s'agit  donc  encore  d'une 
espèce  rare  partout. 

Ces  trois  espèces  ne  se  sont  montrées  en  si  grand  nombre  que  pen- 
dant quelques  jours.  Elles  n'ont  pas  été,  d'ailleurs,  les  seules  bonnes 


208  Bulletin  de  la  Société  Entomolofjiiine  de  France. 

captures  (lue  j'aie  faites  ces  jours-là,  el  je  dois  signaler  encore  :  Aricin 
nivalift  Zlt.  d"  et  Àricia  cinctfi  Ztt.  c5  qui  n'est,  d'après  les  auteurs  ré- 
cents (Sclinabl  el  Pandellé),  que  l'espèce  décrite  plus  lard  iiar  La- 
houlhéne  sous  le  nom  de  Siiiloyiixler  alniieohi. 


Description  d'un  Cérambycide  nouveau  de  l'Afrique  orientale  [Col.] 
l*ar  A.  AuGoD. 

J'ai  reçu  des  pays  Somalis,  région  de  Berbera  et  ses  en\  irons,  de 
nombreuses  et  intéressantes  espèces  de  Coléoptères;  je  me  propose  d'en 
publier  la  liste,  mais,  en  attendant  d'avoir  réuni  tous  les  matériaux  qui 
me  sont  nécessaires,  je  donnerai  la  diagnose  de  quelijues  formes  par- 
ticulièrement remarquables;  je  commence  aujourd'hui  par  celle  d'un 
SteiiHdoiuis  vrai. 

Sternotomis  Fairmairei  n.  sp.  —  Noir  assez  luisant,  prothorax 
traversé  par  deux  fascics  d'un  blanc  ochracé,  l'une  à  la  marge  anté- 
rieure, l'autre  au  milieu,  élytres  subsérialemenl  ponctués,  ponctuation 
un  peu  plus  forte  sur  le  tiers  antérieur,  s'oblitérant  peu  à  peu  vers 
l'extrémité,  une  petite  côte  juxta-suturalc  raccourcie  en  avant  et  en 
arrière.  Sur  chaque  élytre,  quatre  taches  ochracées  le  long  du  bord  la- 
téral, la  première  petite,  subhumérale,  la  2«  avant  le  milieu  des  élylres, 
large,  formant  une  fascie  qui  cependant  n'atteint  pas  la  suture,  la 
3«  grosse,  ii-régulière,  variant  du  triangulaire  au  carré,  la  4^  linéaire, 
préapicale,  oblique.  Il  existe  en  outre  de  petites  taches  blanchâtres 
ainsi  disposées  :  à  la  base  de  l'élytre  une  rangée  transversale  de  quatre 
ou  cinq  taches  parfois  confluentes;  quatre  autres,  linéaires,  le  long  de  la 
suture,  plus  ou  moins  espacées;  entre  la  2''  et  la  3<^  tache  ochracée, 
trois  ou  quatre  macules  disposées  irrégulièrement.  Sur  la  poitrine,  des 
taches  ochracées,  et  sur  les  côtés  de  chaque  segment  de  l'abdomen  des 
taches  blanchâtres.  —  Longueur  19  à  30  mill.;  largeur  aux  épaules 
8-12  mill. 

J'ai  reçu  (juelques  exemplaires  de  cette  magnifique  espèce  des  pla- 
teaux situés  à  80  kilomètres  au  sud  de  Berbera  (Somalis).  —  Alitiéna 
(Abyssinie),  coll.  Fairmaire. 

Je  suis  heureux  de  la  dédier  à  l'éminent  Président  honoraire  de 
notre  Société  qui  a  si  bien  mérité  de  la  science  par  ses  nundireux  tra- 
vaux sur  la  faune  des  pays  Somalis. 


Séance  du  14  juin  IH'J'J.  209 

Description  de  trois  Cérambycides  de  Syrie  [Col.] 

Par  Maurice  Pic. 

Clytus  (Sphegestes)  Peyroni  ii.  S|i.  —  Assoz  ctroil  cl  îillongr, 
noir  un  pou  brillant  à  dessins  jaunes,  avec  les  élylres  plus  ou  moins 
revêtus  d'une  pubescencc  générale  également  jaune;  antennes  et 
pattes  grêles,  testacées.  Tête  petite,  noire,  pubescente,  avec  les  yeux 
testacés.  Antennes  testacées,  un  peu  plus  longues  que  la  moitié  du 
corps,  à  peine  éiiaissies  à  l'extrémité.  Prothorax  noir,  subglobuleux, 
un  peu  dilaté-arrondi  sur  les  côtés,  densément  et  largement  Ijordé 
de  pubescence  jaune.  Écusson  en  demi-cercle,  densément  garni  de 
pubescence  jaune.  Élytres  assez  étroits  et  allongés,  obliquement  tron- 
qués à  l'extrémité,  ornés  sur  chacun  des  dessins  jaunes  suivants  : 
1°  près  des  épaules  une  taclie  discoïdalc  subarrondie,  cette  tache  à 
peu  près  ('gaiement  éloignée  du  bord  externe  et  de  la  suture;  2'^  une 
bande  anlémédiane,  tantôt  courte,  presque  droite  et  éloignée  de  la 
suture,  tantôt  remontant  un  peu  en  avant  sur  celle-ci  ;  3°  une  bande 
transversale  postmédiane,  un  peu  arquée  en  arrière;  4°  une  large 
tache  apicale,  parfois  un  peu  dénudée  à  l'extrémité.  Dessous  du  corps 
presque  complètement  recouvert  de  duvet  jaune.  Pattes  grêles,  lon- 
gues, testacées,  avec  les  cuisses  dépassant  un  peu  l'extrémité  des 
élytres,  les  tibias  longs,  un  peu  arqués.  —  Long.  9  mill. 

Sur  les  Chênes  à  Beitmeri  dans  le  mont  Liban. 

Très  voisin  de  Clytus  rhamni  Germ.,  mais  prothorax  moins  ar- 
rondi sur  les  côtés,  dessins  élytraux  différents,  etc.  Par  la  pubescence 
générale  jaunâtre  des  élytres,  cette  espèce  se  distinguera  très  facilement, 
non  seulement  de  r/w;/<»/,mais  de  toutes  les  espèces  européennes  voi- 
sines. Je  suis  heureux  de  lui  donner  le  nom  bien  connu  de  M.  Peyrôn 
qui,  seul  à  ma  connaissance,  l'a  recueilli  plusieurs  années  avant  moi 
et  dans  la  même  localité. 

.l'ai  capturé  la  nymphe  de  cette  espèce,  également  à  Beitmeri,  elle 
sera  publiée  ultérieurement. 

Phytoecia  (Helladia)  Schmiedeknechti  u.  sp.  —  Modérément 
allongé,  entièrement  noir,  revêtu  sur  les  élytres  et  les  membres  d'une 
pubescence  plombée  grisâtre,  parfois  un  peu  jaunâtre,  dense,  avec  quel- 
ques poils  dressés,  plus  longs  antérieurement.  Tète  et  prothorax  brd- 
lants,  à  dessins  blanchâtres  ou  jaunâtres.  Tète  un  peu  moins  large 
.que  le  milieu  du  prothorax,  plus  ou  moins  pubescente  sur  le  front  et 


210  liiilletin  (Ir  hi  Saricté  Exldiiioloijiquc  ilr  F)(nur. 

ornée  de  deux  lignes  pubescentes  sur  le  vertex.  Antennes  foncées,  à 
peu  près  de  la  longueur  du  corps,  un  peu  plus  courtes  chez  la  ç  que 
chez  le  (5.  Prothorax  très  transversal,  dilaté-arrondi  sur  le  milieu  des 
côtés,  surtout  chez  le  d",  à  ponctuation  es|iacée,  forte,  disparaissant 
sur  le  disque;  il  est  orné  d'une  ligne  longitudinale  médiane  pulies- 
cente  blanchâtre,  parfois  un  peu  jaunâtre,  et  de  taches  pubescentes  peu 
nettes  sur  les  côtés,  surtout  postérieurement.  Écusson  en  demi-cercle, 
revêtu  d'une  pubescence  blanchâtre  dense,  parfois  un  peu  jaunâtre. 
Élytres  déprimés,  un  peu  plus  larges  que  le  prothorax  aux  épaules 
qui  sont  bien  marquées,  plus  ou  moins  atténués  en  arrière,  surtout 
chez  le  c5,  densément  revêtus  d'une  pubescence  plombée  grisâtre  ou 
d'un  gris  jaunâtre  (parfois  les  angles  huméraux  externes  sont  plus 
densément  pubescents),  parsemée  d'une  ponctuation  peu  serrée  et 
bien  marquée.  Dessous  du  corps  plus  ou  moins  garni  de  pubescence 
grisâtre  ou  gris  jaunâtre.  Pattes  entièrement  foncées.  —  Long.  10-11 
mill. 

Beitmeri  (Liban).  Parait  vivre  sur  de  petits  Chardons  (types  in  coll. 
Pic.) 

Voisin  de  forme  et  d'aspect  de  //.  flnccscrns  Brull.  mais  pubescence 
générale  différente,  prothorax  très  brillant,  à  ponctuation  espacée; 
diffère  nettement  des  //.  adrlpha  Gauglb.  et  espèces  voisines  par  la 
coloration  entièrement  foncée  des  pattes,  l'absence  de  tache  pubes- 
cente  testacée  ou  orangée  sur  les  côtés  huméraux  externes  des  élytres. 
Dédié  au  savant  hyménoptériste  le  D'"Schmiedeknecht,  un  de  nos 
compagnons  de  voyage  en  Orient. 

Phytoecia  (Helladia)  damascena  n.  sp.  —  Peu  allongé,  subpa- 
rallèle et  un  peu  déprimé,  noir,  revêtu  sur  les  élytres  et  les  membres 
d'une  pubescence  dense,  jaunâtre  ou  grisâtre,  avec  quel(|ues  i)oils 
dressés,  plus  longs  antérieurement.  Tête  et  prothorax  ornés  de  des- 
sins de  pubescence  jaune.  Tête  un  peu  moins  large  que  le  milieu  du 
prothorax,  densément  pubescente  sur  le  front  et  ornée  sur  le  vertex 
de  deux  lignes  pubescentes  jaunâtres.  Antennes  foncées  (parfois  avec 
quelques  articles  roussâtres  en  dessous),  dépassant  bien  le  milieu  du 
corps.  Protliorax  modérément  Iransversal.  brièvement  dilaté  et  sub- 
arrondi sur  son  milieu,  noir,  presque  mat,  assez  densément  et  irrégu- 
lièrement ponctué  sur  les  côtés,  orné  d'une  ligne  longitudinale  mé- 
diane de  pubescence  jaime  (cette  ligne  recouvrant  presque  complète- 
ment une  petite  tache  rouge  discale  subarrondie)  et  sur  chaque  côté 
postérieur  d'une  tache  pubescente  nette  de  même  duvet.  Écusson  en 
demi-cercle,  revêtu  d'une  pubescence  dense,  jaunâtre.  Élytres  subpa- 


Séiinn-  (ht   li  juin   ISOf).  211 

rallèles,  à  peine  atténués  a  rextréniité,  celle-ci  étant  tronquée,  un  peu 
déprimés;  ils  sont  revêtus  d'une  pubescence  jaunâtre,  dense,  laissant 
peu  apparaître  la  ponctuation  qui  est  espacée  et  assez  forte;  une  laclie 
pubescente  sur  le  repli  humerai  externe  à  coloration  foncière  claire. 
Dessous  du  corps  plus  ou  moins  revêtu  de  pubescence  grisâtre  avec 
les  côtés  de  l'abdomen  et  une  partie  de  la  poitrine  plus  densément 
couverts  de  pubescence  jaunâtre.  Pattes  foncées,  avec  seulement  la 
moitié  des  cuisses  et  les  tibias  antérieurs  testacés,  garnis  d'une  pubes- 
cence grisâtre.  —  Long.  9-10  mill. 

Damas;  deux  exemplaires,  probablement  9,  que  j'ai  pris  en  fauchant. 

Espèce  également  voisine  de  H.  flavescens  Brull.;  elle  en  ditlere 
par  la  tache  rouge  du  prothorax,  la  coloration  des  pattes  antérieu- 
res, etc.  —Par  son  duvet,  et  le  faciès  du  prothorax,  cette  espèce  se  dis- 
tinguera facilement  de  toutes  les  autres  espèces  du  groui)e  adelpha 
Ganglb.,  edessensis  Reitt.  et  espèces  voisines,  bien  que,  comme  ces 
espèces,  elle  possède  une  tache  humorale  externe  (non  visible  en  des- 
sus), claire,  revêtue  de  pubescence. 

Remarques  sur  quelques  Élatérides  [Col.] 
Par  Henri  du  Buysson. 

I.  Agriotes  monachas  Muls.,  Op.  Eut.,  VI,  iQb,  ISoS  =  gurgistanus 
Fald.,  youc.  Mém.  Sor.  imp.  Nat.  Moscou,  IV,  161,  183o.  —  En  visi- 
tant la  collection  Henri  Bri  sout  de  Barneville,  à  la  Société  ento- 
mologique  de  France,  j'ai  rencontré  un  Agriotes  provenant  de  Crimée 
et  portant  le  nom  de  A.  monachus  Muls.  L'examen  de  cet  insecte 
attira  mon  attention,  car  je  ne  savais  pas  encore  ce  que  Mulsant  avait 
pu  décrire  sous  ce  nom.  Or  il  ne  m'a  |)aru  autre  que  VA.  gurgistanm 
Fald.  9,  et  la  description  de  Mulsant  lui  convient  parfaitement. 

II.  Agriotes  corsicus  Fiori,  Atti  Soc.  Nat.  Moden.,  XVI,  163,  1899 
=  turcicus  Cand.—  M.Dodero  m'a  envoyé  dernièrement  un  exem- 
plaire de  YAgriotes  corsicus  var.  nigripenne  Fiori  (/.  c.)  provenant 
de  Vallorabrosa.  Un  court  examen  m'a  sufti  pour  voir  que  c'était  à 
VA.  turcicus  Cand.  qu'il  fallait  rapporter  cet  insecte  et  non  à  l'.l.  cor- 
sicus Cand.  qui  est  tout  difTérent.  De  plus,  ce  nom  appliqué  par 
M.  Fiori,  pour  désigner  les  exemplaires  à  élytres  noirs,  nous  semble 
devoir  faire  double  emploi,  car  je  présume  que  M.  Schwarz  a  déjà 
décrit  cet  insecte  sous  le  nom  de  .4.  elegavs  (Dents.  Eut.  Zeits.,  98, 
1891).  —  La  var.  nigrithorax  Fiori  ne  représentant  absolument  que 


212  Bulletin  de  lu  Suciété  EnluinokKjique  de  France. 

le  type  de  VAgr.  turcicus  G  and.,  ce  nom  tombe  en  synonymie.  Quant 
à  la  var.  fuscipennis,  elle  peut  servir  à  désigner  les  spécimens  (pii 
font  le  passage  entre  ceux  à  élytres  d'un  châtain  clair.  A  la  var. 
infuscatus  Desbr.  se  rapportent  les  individus  ayant  la  suture  des 
élytres  rembrunie.  En  Circassie  on  rencontre  encore  VAgr.  turcicus 
à  élytres  noirs,  ornés  dans  presque  toute  leur  longueur  d'une  bande 
médiane  ferrugineuse  diffuse.  Je  possède,  de  Turquie,  un  exemplaire  9 
de  grande  taille  avec  les  élytres  d'un  châtain  clair,  les  angles  posté- 
rieurs du  pronotum  ainsi  qu'une  marge  étroite  à  la  base  et  au  sommet 
dïm  ferrugineux  assez  clair. 

III.  S.-gen.  Pseadocorunihites  Fiori,  l.  c,  lui,  1899  =  s.-gen.  Har- 
minius  Fairm.  Ann.  Soc.  Eni.  Fr.,  'l8o2,  80.  —  (Cf.  Buyss.,  Ann. 
Soc.  Elit.  Fr.,  1890,  Bull.,  p.  xxi). 

IV.  Allions  vittalHs  Fabr.  var.  nigerFioT\,  1.  c,  162.  1899  =  vit- 
tatus  Fabr.  var.  inipallens  Buyss.,  .1»».  Soc.  Ent.  Fr.,  1887,  Bull., 
p.  xcvn,  et  Le  Coléopt.,  XV,  1891,  p.  243. 

V.  Cardiophorus  discicollis  Herbst  var.  pleuralis  var.  nov.  — 
Comme  le  type,  mais  avec  les  flancs  prothoraciques  ornés  en  dessous 
d'une  tache  noire  longilunale  ovalaire,  beaucoup  plus  rapprochée  des 
sutures  prosternales  que  des  bords  latéraux  du  pronotum. 

Se  rencontre,  çàet  là,  avec  le  type  :  Autriche  (Ganglbauer), Rhodes 
(coll.  Bleu  se). 

VI.  Cardiophorus  nuniidii  Cand.  —  Cette  espèce  variant  beaucoup 
de  coloration,  il  est  utile  d'indiquer  les  t'carts  les  plus  accentués.  On 
peut  en  grouper  les  différentes  variétés  de  la  faron  suivante  : 

Type.  —  Noir,  le  bord  postérieur  et  quelquefois  aussi  le  bord  anté- 
rieur, plus  rarement  le  bord  antérieur  seul,  d'un  ferrugineux  rouge. 
Elytres  d'un  cliàtain  ferrugineux  clair.  Antennes  obscures  avec  la  base 
rouge.  Dessous  du  corps  noir  avec  les  sutures  du  prosternum  et  une 
grande  tache  sur  les  derniers  segments  abdominaux  d'un  ferrugineux 
rouge  clair.  Pattes  testacées  avec  les  cuisses  obscures. 

Tunis  (Caudèze);  Philippeville  (Bonnaire,  Théry);  Dunes  du 
Saf-Saf,  Medjez-Amar  (Clouët  des  Perruches).  Aussi  en  Sardaigne 
(Dodero). 

1°  Var.  obscurior  var.  nov.  —  Élytres  d'un  noir  brun  très  fonc»' 
avec  le  calus  humerai  parfois  ferrugineux.  Pronotum  entièrement  d'un 
noir  légèrement  bronzé  avec  le  sommet  des  angles  postérieurs  rou- 
geàtre. 


Séance  du   l  i  juin  1890.  il3 

Philippevillo  (Tliéiy);  Dunes  du  Saf-Saf,  Modjoz-Aimr  (Clourt 
des  Perruches). 

2"  Var.  Lethierryi  Desbr.  —  Élytres  châtains,  avec  la  suture  ('troi- 
tement  teintée  de  ferrugineux  quand  ils  deviennent  plus  foncés  ;  pro- 
ndtum  noir,  avec  le  sommet  seulement  des  angles  postérieurs  ferru- 
gineux. 

Philippeville  (Desbrochers),  Oran  (Varion).  Aussi  en  Espagne. 

3"  Var.  Cloueti  var.  nov.  —  Base  du  pronotum  ti'ès  largement 
rougeàtre,  bord  antérieur  de  celui-ci  de  môme  couleur  avec  une  largo 
bande  médiane  s'étendant  en  arrière  jusqu'au  miheu  du  disque  à  une 
faible  distance  de  la  bande  rouge.  Ces  derniers  souvent  marqués  d'une 
petite  tacbe  noire  arrondie  placée  en  arrière  près  de  la  base.  Élytres 
d'un  châtain  clair,  pattes  et  antennes  entièrement  ferrugineuses. 

Dunes  du  Saf-Saf,  Medjez-Amar  (Glouët  des  Perruches). 

4°  Var.  bou-saadensis  var.  nov.  —  D'un  châtain  ferrugineux  avec 
le  front,  la  base  du  pronotum  ainsi  que  les  angles  antérieurs,  l'abdo- 
men, les  épisternes  métathoraciques  et  le  prosternum  de  teinte  beau- 
coup plus  claire.  Pattes  et  élytres  d'un  testacé  pâle.  Antennes  entière- 
ment ferrugineuses. 

Bou-Saada  (Letourueux),  Laghouat  (Pic),  Ghardaia  (D'"  Cho- 
Itaut). 

Description  d'un  Élatéride  nouveau  du  Nord  de  l'Afrique  [Col.] 

Par  H.  DU  BuYssoN. 

Cardiophorus  Chobauti  n.  sp.  —  Oblong,  atténué  en  arrière.  En 
entier  d'un  llaw  clair  avec  le  dessous  du  corps,  la  tète,  le  pronotum  et 
l'écusson  de  teinte  un  peu  rougeàtre.  Front  presque  plan,  couvert 
d'un  pointillé  très  dense  à  peine  visible,  son  bord  antérieur  fortement 
arqué,  parfois  subanguleux  dans  sa  partie  médiane.  Antennes  ne  dépas- 
sant pas  le  sommet  des  angles  postérieurs  du  pronotum,  le  3^  article 
I)lus  court  que  le  4%  le  i""  plus  long  que  large,  obconique.  Pronotum 
très  convexe,  rétréci  en  avant  des  angles  postérieurs,  couvert  d'un 
pointillé  dense,  extrêmement  fin,  visible  seulement  avec  une  très  forte 
loupe,  entremêlé  de  points  un  peu  plus  gros,  épars,  à  peine  visibles; 
angles  postérieurs  dirigés  en  arrière,  peu  longuement  carénés  ;  milieu 
de  la  base  du  pronotum  relevé  en  forme  de  petit  tubercule  en  face  de 
l'écusson.  Écusson  tronqué  en  avant,  luisant  et  régulièrement  convexe, 


214  Bulletin  de  la  Soeiété  Eniomolo(iique  de  Fnnicp. 

couvert  d'un  pointillé  iuiperceptiljle.  Élytres  delà  largeur  du  pronotum, 
carvilinéaireraent  rétrécis  en  arriére  à  peu  près  dès  la  hase,  convexes; 
stries  peu  profondes  mais  garnies  de  points  assez  gros  ;  intervalles 
plans,  densémenl  et  très  fuienienl  pointillés.  Ongles  simples.  Pubes- 
cence  très  fine,  courte,  dense,  tlave  ou  à  reflet  légèi-ement  cendré.  — 
Long.  6-7;  larg.  2-2,3  mill. 

Touggourt,  mai  1898;  Gliardaia. 

Cette  espèce  est  fort  remarquable  par  la  forme  et  la  convexité  de 
son  écusson  qui  fait  fortement  saillie  entre  les  élytres.  La  9  se  distin- 
gue par  un  pronotum  plus  convexe,  plus  fortement  rétréci  en  arrière 
et  des  antennes  un  peu  plus  courtes,  .le  suis  heureux  de  pouvoir  dé- 
dier cet  insecte  à  M  le  D'"  Chobaut  en  souvenir  de  ses  chasses 
d'Algérie  et  en  rendant  honunage  à  sa  science  entomologique. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  [C-R.  hehdoni.  des  Séances),  1809, 1.  21-23.  — 
E.-L.  Bouvier  :  Sur  les  variations  et  les  groupements  spécifiques 
des  Péripates  américains. 

Académie  des  Sciences  de  Cracovie  {Bulletin  international),  avril  1899. 

—  J.  SxiEZEK  :  Sur  les  espèces  du  genre  Psitluirus  observées  en 
Galicie.  —  E.-L.  Niezabitowski  :  Matériaux  pour  servir  à  la  faune 
des  Mouches  à  Scie  (Hymenoptera  phytophaga)  de  Galicie. 

Académie  Impériale  des  Sciences  de  St-Pétersbourg  {Annuaire  du  Musée 
zdolotiiijuc),  1898,  3-4.  —  A.Birui.a  :  Miscellanea  Scorpiologica,  III. 

—  V.  BiANCHi  :  Enumeratio  operum  opusculorumque  ad  faunam 
Hemipterorum-Heteropterorum  Imperii  Rossici  pertinentium.  — 
G.-O.  Sars  :  The  Cladocera,  Copejwda  tnidOstracoda  of  the  Jana  Ex- 
pédition (pi.). 

Annals  and  Magazine  of  Natural  Historii,  Ser.  VII,  vol.  III,  1899.  — W.- 
L.  Distant  :  Some  apparently  undescribed  Insects  from  Ihe  Trans- 
vaal.  Coleoptera.  —  H.  Drl'ce  :  Descriptions  of  some  new  Species 
of  Heterocera  from  Tropical  America,  Africa,  India,  and  the  Eastern 
Islands.  —  W.-F.  Kirhv  :  Ndtes  (Hi  a  Collection  of  Cnillidae,  Steno- 
pelmatidae,  GrijUacridac,  and  Hetrodidae  formed  li>  Mr.  W.-L.  Dis- 
tant in  the  Transvaal  and  other  Soulh-  and  East-Africa  Localities.  — 
T.-D.-A.  Cockerell  :Four  new  Bées  of  tbe  Genus  Pcrdita  collected 
by  D''  L.-O.  Howard  in  Mexico. 


Si'dvrr  (In    l'i  juin   1S99.  i\H 

Owiulidu  Kntoiiwhu/isl  {The),  XXXI.  6,  1899.  —  A.  IIemi'el  :  Two 
lu'w  Coccidae  of  tlie  subfamily  Lccaninae.  —  H.  Bird  :  SoiiIlHTn 
Xoctiiids  at  Ryc  N.  Y.  —  F. -M.  Webster  :  Winlcr  lirccding  of 
Didbnilira  villntd  in  forcing  liouses.  —  C.  Fowleh  :  Tln'  Siitthulo- 
iiia  uf  Califurnia.  —  G.-B.  King  :  Contributions  to  the  Knowledge 
of  Massachusetts  Coccidae,  II.  —  W.-G.  JohiNson  :  The  Mediterra- 
nean  Flour  Molh  again.  --  W.-H.  Ashmead  :  Classification  of  the 
Entomo|)hiIous  Wasps,  or  the  Superfamily  Sphegoidea.  —  Xotes 
diverses. 

Cidre  et  le  Poiré  [Le],  XI,  2,  1899.  —  Delépixe  :  Les  Abeilles  et  le 
Pommier. 

Knioinologisrhe  Nachrichten,  XXV,  10  et  11.  1899.  —  J.-D.  Alfkex  : 
Synonymische  Bemerkungen  liber  einige  Apiden. —  V.  Apfelheiîk  : 
Ein  neuer  augenloser  Tnpinopterus  (Coleopt.)  ausder  Herzegowina. 

—  F.-W.  KoNOw  :  Einige  neue  Chalastognstra-AHen  und  eine  neue 
Gattung.  —  E.  Reitter  :  Zur  weiteren  Kenntniss  der  Coleopteren- 
Gattung  Muci'torlitira  Berlh.  —  F.  Karsch  :  Odonaten  von  Juhann- 
Albrecht-Hohe  (Nord  Kamerun),  gesammelt  von  Herrn  L.  Conradt. 

—  L.  v.  Heydex  :  Uei)er  Otiorrhytichus  tennis  Strl.  vom  Gelebit- 
Gebirg. 

Entomologist  {The),  XXXII,  433,  1899.  -  T.-A.  Chapman  :  Euchloi' 
Grinxeri  at  Cannes.  —  H.  Browx  :  Ihjnle  or  Edusa.  —  P.-I.  Lathv  : 
Notes  on  the  Indo-Australian  PapiUos  in  the  Collection  of  Mr.  H.-J. 
Adams,  with  Descriptions  of  new  Species.  — J.-H.Fowlfr  :Further 
Xotes  upon  Eniydia  crihrum.  —  G.-W.  Kirkaldy  :  A  Guide  to  llie 
Study  of  British  Waterbugs  (A(|uatic  Fihynchota).  —  T.-D.-A.  Coc- 
kerell  :  Xotes  on  American  Bées.  —  A.-G  Butler  :  The  Genus 
Leuceronia  ol  Aurivillius.  —  Notes  diverses. 

EntonudoyisVs  monthly  Mnyazine  {The),  n" 421, 1899.  —  R.  Mac  Lach- 
LAx  :  Notes  on  certain  [lalaearctic  Species  of  the  Genus  Henierobius, 
n"  2  (Hg.).  —  A.-H.  Jones  :  Notes  on  Butterfly  collecling  in  the  Or- 
monl-Dessous  Valley,  Switzerland.  —  A.-H.  Swixton  :  Notes  on 
certain  Moths  found  around  Jérusalem  in  189().  —  E.-R.  Bankes  : 
Som»^  exact  Observations  of  tlie  Emergence  of  Endroniis  rersirolor 
L.  —  T.-A.  Marshall  :  Heterocerous  Lepidoplera in Corsica  in  1898, 

—  L  Walslngham  :  Description  of  the  Larva  of  Argyresthia  atnio- 
riella  Rankes.  —  G.-C.  Champion  :  Ceutorrhynchus  querceti  Gyll  : 
an  addition  to  the  List  of  British  Rhuichophora.  —  Phytohius  niu- 
ririiins  Ch.  Br.  :  A  British  Insect.  —  Notes  diverses. 


216  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

EntomologisVs  Record  and  Journal  of  Variation  [The],  XI,  6,  1899.  — 
H.-G.  Dyar  :  The  Philogeny  oî  the  Lasiocampids  (pi.).  —  J.-W. 
TuTT  :  Ancient  and  modem  Lepidopterological  history  :  Scoparia 
dubitalis  ab.  alki  n.  ab.  —  W.-J.  Kaye  :  Collecting  Lepidoplera  in 
Jamaica.  —  A.  Bacot  :  Contribution  to  the  Life-history  of  Tiuea 
vinculella  \;\r.Leopoldella.  —  J.-W.Tutt  :  Relationship  oftheMicro- 
Psychids  and  the  Tiueids.  —  T.-A.  Chapman  :  Entomological  Notes 
Irom  the  Riviera  and  Locarno.  —  J.-W.  Tutt  :  Migration  and  Dis- 
persai of  Insects  :  Dragonflies.  —  G.-N.  Burrows  :  Variation  of 
Epunda  lutulenta  Bkh.  —  Insects  îrom  the  higher  latitudes  of 
North  America.  —  H.  Donisthorpe  :  Coleoptera.  Notes  on  the  addi- 
tions to  the  British  List  of  Coleoptera  since  Canon  Fowler's  «  Co- 
leoptera of  British  Isles  ».  —  Notes  diverses. 

Feuille  des  Jeunes  Naturalistes  [La),  XXIX,  344,  1899.  —  Notes  spé- 
ciales et  locales. 

Frelon  {Le),  VII,  9,  1899  (2  exempl.j.  —  J.  Desbrochers  des  Loges  : 
Faunule  des  Coléoptères  de  la  France  et  de  la  Corse. 

Illustrierte  Zeitschrift  fiir  Entomologie,  IV,  11,  1899.  —  D'  L.  Katha- 
RiXER  :  Das  Schienenblattchen  der  SchwiJrmer.  —  D''  E.  Fischer  : 
BeitriJge  zur  experimentelhni  Lepidopterologie.  —  W.  Swoboda  : 
Zuchtversuche  mit  Biston  alpinus.  —  Notes  diverses. 

Instructor  {El),  XVI,  1  et  2,  1899.© 

Intermédiaire  de  VAFAS,  IV,  36,  1899.  —  Notes  diverses.  —  Divers  : 
Chenilles  processionnaires. 

K.  Vetenskaps  Akademiens  Fôrhandlingar  {Ôfversigt),  oo,  1898.0 

Psiiche,  VIII,  278,  1899.  —  V.-L.  Kellogg  :  The  Mouthparts  of  the 
nematocerous  Diptera,  V.  —  J.  Mac  Neill  :  Arkansas  Melanopli, 
IV.  —  A. -H.  Kirkland  :  CryptorliijnrJrHs  lapathi  (L.)  in  Massachu- 
setts. —  W.-H.  AsHMEAD  :  A  geueric  table  of  the  Family  Vanur- 
gidae  :  a  reply  to  Mr.  Cockerell's  Critique  of  the  ségrégation  of 
Perdita  Cock. 

n.  Accadenda  dei  Lincei  {Atti),  1899,  I,  9  et  10. 0 

R.  Istitiito  di  Stiidi  superiori  pratici  e  di  perfezionaniento  in  Firenze 
{pHhlicazioni),  1891-93,  7  fascicules.© 

A.  L. 


Le  SecnHaire-gcranl  :  Pu.  François. 


BULLETIN 

DE    L  \ 

SOCIÉTÉ    ENTOÎd:OLOGIQUE   DE  FRANCE 


SȎance  du  !3S  juin   1$99. 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

Correspondance.  —  MM.  P.  Viala,  G.  Duco iir tioiix  ot  P.  Vali- 
der ma  rcq  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Le  Président  donne  lecture  de  la  lettre  suivante  : 

Monsieur  le  Président. 

.le  vous  prie  d'exprimer  aux  membres  de  la  Société  entomologique 
de  France  les  sentiments  très  vifs  de  profonde  reconnaissance  que  m'a 
fait  éprouver  ma  nomination  do  membre  honoraire  de  cette  Société. 
Devenir  le  confrère  de  maîtres  de  la  Science  et  de  l'Entomologie  tels 
que  Latreille,  Savigny,  Straus-Durckheim  et  tant  d'autres  est 
pour  moi  un  grand  honneur. 

Permettez-moi  de  m'excuser  de  n'avoir  pas  encore  offert  à  la 
Société  quelques-uns  de  mes  travaux:  leur  rédaction  en  langue  étran- 
gère a  été  la  principale  cause  de  cette  omission.  Je  m'efforcerai  à  l'ave- 
nir de  réparer  ma  faute  et  dans  peu  de  jours  je  vous  enverrai  un  certain 
nombre  de  mes  publications. 

Veuillez  présenter  à  nos  confrères  et  agréer  vous-même,  Monsieur 
le  Président,  l'assurance  de  mes  sentiments  les  plus  dévoués. 

F.  Meinert. 

Admissions.  — yi.  Paul  (iourret,  professeur  de  Zoologie  à  l'École 
de  Médecine  et  sous-directeur  du  laboratoire  d'Endoume,  24,  rue  de 
Lodi,  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  Entomologie  générale.  Crustacés. 

—  M.  Laurent,  professeur  d'Histoire  naturelle  à  l'École  de  Méde- 
cine, 87,  rue  Libergier,  Reims  (Marne).  Entomologie  générale  et  ap- 
pliquée. 

—  M.  Alexis  Vollon,  artiste  peintre,  l-N,  rue  Treilhard,  Paris. 

Entomologie  générale,  Lépiiloptères. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N»  12 


218  Bulletin  de  la  Société  Entoinologique  de  France. 

Présentations.  —  M.  Eugène  Canu,  directeur  de  la  Station  aqui- 
cole  de  Bouiogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais)  [Eiitoiuolof/ir  générale,  Crus- 
tacés Copépodes],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Conunissaires-ra)ipor- 
teurs  MM.  J.  Bonnier  et  E.-L.  Bouvier. 

—  M.  Mayeul  Grisol,  naturaliste,  San  Fernando  de  Apure,  Vene- 
zuela [Entomologie  générale],  présenté  par  M.  C.  Dumont.  —  Com- 
missaires-rapporteurs MM.  A.  Giard  et  P.  Marchai. 

Nomination.  —  Par  arrêté  de  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  pu- 
blique, M.  P.  Le  s  ne  a  été  nommé  Assistant  d'Entomologie  au  Muséum 
d'Histoire  naturelle. 

Bibliothèque.  —  M.  A.  Lé  veillé  rend  compte  de  la  visite  qu'il 
vient  de  faire  a  notre  collègue  M.  F.  Decaux  que  la  maladie  retient 
depuis  si  longtemps  éloigné  de  nos  séances,  et  annonce  qu'il  a  reçu 
les  ouvrages  sui^ants  que  M.  Decaux  otTre  à  la  liibliothè(jue  de  la 
Société  : 

l^'  Un  exemplaire  complet  de  LWbeille.  in-12,  vol.  1-27. 
2"  de  ALirseul.  Monographie  des  Histérides,  complet. 
3"  —  —  incomplet. 

4"  De  nombreu\  tirages  à  part,  extraits  de  L'Aheille,  et  plusieurs 
Catal(»gues  de  la  même  provenance. 

La  Société  charge  M.  A.  Lé  veillé  de  transmettre  à  M.  F.  Decaux 
l'expression  de  sa  vive  reconnaissance  et  les  vœux  qu'elle  forme  pour 
son  prompt  rétablissement. 

Congrès  international  de  Zoologie.  —  Au  cours  de  la  cinquième 
session,  qui  se  tiendra  en  Allemagne  en  1901,  le  Congrès  international 
de  Zoologie  décernera,  pour  la  troisième  fois,  le  prix  fondé  par  le  Tsar 
Nicolas  II. 

La  Commission  internationale  des  itrix  met  au  concours  la  question 
suivante  : 

Influence  de  la  lumière  .sur  le  dévelopi>ement  des  couleurs  chez  les 
Léitidnptéres.  Causes  déterminantes  de.s  différences  de  couleurs,  de  forme 
et  de  structure  des  parties  recouvertes  pendant  la  position  de  repos  chez 
ces  insectes. 

La  Commission  prendrait  en  considération  un  mémoire  qui  ne  trai- 
terait que  l'une  de  ces  questions. 
Les  mémoires  présentés  au  concours  pourront  être  manuscrits  ou 


Séance  du  2S  juin  1809.  219 

imprimés;  dans  eu  deruier  cas,  l'ûpoque  de  leur  publication  ne  peut 
être  antérieure  à  septembre  1898,  date  du  précédent  Congrès.  Ils 
doivent  être  écrits  en  langue  française.  Ils  devront  être  adressés, 
avant  le  l^'"  mai  1901,  soit  à  M.  A.  Milne -Edward s,  membre  de 
rinstitut,  président  de  la  Commission  des  prix,  soit  à  M.  R.  Blan- 
chard, membre  de  l'Académie  de  Médecine,  secrétaire  de  ladite 
Commission. 

Conformément  au  Règlement,  les  naturalistes  de  l'Empire  d'Alle- 
magne, pays  ou  doit  se  tenir  le  prochain  Congrès,  seront  exclus  du 
concours. 

Changements  d'adresse.  —  M.  l'abbé  Lelon^,  88,  rue  Chanzy, 
Reims  (Marne). 
—  M.  S.  IJhagon,  calle  Juan  de  Mena,  M,  Madrid  (Espagne). 


Communications 

Note  sur  les  premiers  états  de  Butalis  potentillae  1.  [Lép.] 
Par  P.  (Chrétien. 

On  a  eu  soin  de  dire  que  cette  espèce  de  Butalis  avait  été  nommée 
ainsi  parce  que  le  Papillon  avait  été  pris  sur  les  fleurs  d'une  Potentillu, 
en  Silésie.  Maurice  Sand,  qui  est  le  seul,  je  crois,  à  l'avoir  cap- 
turée en  France,  se  borne  à  dire  (lu'il  l'a  prise  en  juin,  à  Saint-Flo 
rent  (Cher),  et  qu'elle  est  rare. 

11  faut  qu'elle  le  soit,  en  elFet,  car,  avant  le  mois  d'avril  dernier,  je 
n'avais  jamais  trouvé  cette  espèce  aux  environs  de  Paris;  et  cependant 
sa  chenille  vit  sur  une  des  plantes  que  j'ai  le  plus  souvent  inspectées, 
surtout  au  printemps.  Je  ne  m'exphque  donc  pas  autrement  qu'elle 
m'ait  (■■clia[)pé  jusqu'à  ce  jour. 

Les  chenilles  de  Butalis  sont  relativement  faciles  à  découvrir;  les 
toiles  ordinairement  étendues  qu'elles  tissent  décèlent  leur  présence 
aux  yeux  les  moins  exercés.  II  n'y  a  donc  que  leur  rareté  ou  quelque- 
fois leur  précocité  qui  soient  un  obstacle  à  leur  capture. 

La  chenille  de  B.  potentillae  vit  sur  les  Bumex  acetosus  L.  et  acetosel- 
lus  L. ,  en  compagnie  des  Gelechia  dif/inisUy.  elpeliella  Tr. , non  pas  toute- 
fois comme  ces  dernières  dans  une  feuille  sèche  roulée  ou  dans  un  tuyau 
de  soie,  mais  dans  une  galerie  soyeuse,  habituellement  placée  près  du 
pied  du  Bumex,  étroite  d'abord,  s'élargissant  ensuite  et  terminée  par 
des  soies  tendues  dans   toutes  les  directions,  à  portée  des  premières 


220  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

ît'uilk'S  (lui  trainonl  à  terre  et  dont  elle  se  nourrit.  Quoique  très  crain- 
tive, elle  ne  se  sauve  pas  en  reculant  précipitamment  comme  feraient 
les  Gelechia  quand  on  les  dérange  ;  à  la  moindre  alerte,  elle  se  con- 
tourne en  cercle  et  reste  immobile.    - 

C'est,  je  crois,  la  plus  précoce  des  chenilles  de  Butalis ;  alors  que 
celles  des  autres  espèces,  vivant  de  plantes  basses  et  de  façon  à  peu 
près  seudjlable,  ne  sont  pas  même  à  moitié  taille,  la  chenille  de  But. 
potentillae  a  atteint  tout  son  développement.  Elle  mesure  alors  près 
de  17  mill.  à  peau  tendue,  est  lusiforme,  d'un  brun  marron  foncé  sur  le 
dos,  plus  clair  sous  le  ventre.  Le  dos  présente  huit  lignes  longitudi- 
nales brun  noirâtre  également  espacées,  avec  une  dorsale  fine  d'un 
Idanc  un  peu  jaunâtre  Inen  visible  seulement  sur  les  trois  premiers 
segments  et  quelquefois  sur  les  derniers,  une  bande  stigmatale  d'iui 
gris  foncé;  verruqueux  très  petits,  noirs,  entourés  de  gris  clair;  poils 
bruns,  celui  des  verruqueux  latéraux  une  fois  plus  long  que  les  au- 
tres; tète  noirâtre, luisante;  écusson.  clapet  et  pattes  écailleuses  noirs: 
stigmates  très  peu  distincts,  gris. 

Dès  le  8  avril,  les  plus  avancées  des  chenilles  de  //.  potentillae  se 
mettent  à  confectionner  leur  cocon  qui  est  fusiforme,  un  peu  ballonné 
au  milieu,  de  belle  soie  blanche,  abondante,  épaisse,  mais  molle  et 
très  adhérente.  Sa  fabrication  exige  plusieurs  jours  de  travail.  Peu  de 
tenqjs  après,  la  chenille  se  change  en  une  chrysalide  courte,  brune, 
plus  claire  sur  les  ptérollièques,  plus  foncée  et  noirâtre  sur  le  dos. 
lequel  est  légèrement  mamelonné,  par  suite  de  l'élévation  des  verru- 
(lueux.  Ces  derniers  portent  un  petit  poil  raide  destiné  à  s'accrocher 
à  la  soie  du  cocon  et  à  suppléer  à  l'insuffisance  du  mucron  pour  ainsi 
dire  rudimentaire. 

Le  Papillon  s'échappe  de  sa  chrysalide  trois  ou  quatre  semaines  après. 
Il  vole  en  a^ril,  mai,  juin  et  juillet,  selon  les  localités  et  les  altitudes, 
puisqu'il  \it  dans  les  plaines  aussi  bien  que  sur  les  montagnes.  J'ai  des 
exemplaires  de  cette  espèce  provenant  de  l'Ardèche,  des  Pyrénées- 
Orientales  et  des  Hautes- Alpes. 

Description  d'une  LIthoside  nouvelle  de  l'île  Maurice  [Lép.] 

Par  P.  Mabille. 

Lithosia  mauritia n.  sp.  —  Enverg. 32-33  mill.  —  Ailes  supérieures 
oblongues,  étroites,  d'un  gris  jaunâtre,  plus  ou  moins  foncé  selon  les 
individus.  Les  nervures  sont  écrites  en  noir  dans  toute  leur  longueur, 
ou  en  gris  foncé.  Ailes  inférieures  d'un  i>lanc  jauni,  ou  gris  pâle,  un 
peu  teintées  de  jaune  aux  deux  bords.  Corps  gris  noirâtre.  Le  dessous 


Séaiici'  (lu  3,S  juin   IS!)!).  221 

[iliis  clair  (?l  lavé  de  jaune  pàlo  siirlinil  aii\  ailes  iiilÏTieiires.  PaU<^s 
gris  pâle. 

Ile  Maurice.  3  femelles. 

Note  sur  le  genre  Migdolus  et  description  de  la  femelle 

du  Migdolus  Fryanus  Westw.  fijH..] 

Par    E.    GOLNELLK. 

Le  Prionien  dont,  au  cours  de  mon  dernier  voyage  dans  rÉtat  de  Sa(') 
Paulo  (Brésil),  j'ai  donné,  sous  tontes  réserves,  une  description  provi- 
soire (//////.  Sor.  Knt.  Fr.,  1890,  n'^  I,  p.  6\  n'est  nouveau,  ni  comme 
genre,  ni  comme  espèce. 

Déjà  M.  Fairmaire  avait  lait  justement  remarquer  que  le  genre 
Pfiulistanxs élaii  identique  au  genre  Mhidolus  Westw.  [Bull.  Fr.,  8  févr. 
1899,  p.  :î9).  m.  Fry,  possesseur  de  l'imique  exemplaire  connu  jus- 
qu'ici du  .V.  Fruatius,  seule  espèce  constituant  le  genre  en  (|uestion, 
ayant  eu  l'obligeance  de  me  le  communiquer,  j'ai  di'i  reconnaître  égale- 
ment l'identité  spécifique  du  .)/.  Fryanm  et  du  M.  Boitvien.  L'exem- 
plaire type,  indicjué  à  tort  par  Westwood  comme  capturé  aux  envi- 
rons de  Rio,  provient  d'ailleurs  aussi  de  l'Était  de  Saô  Paulo.  ainsi  que 
.M.  Fr\  me  le  fait  savoir. 

La  femelle  seule  était  inconnue,  en  \oici  la  diagnose  : 

Migdolus  Fryanus  (Westwood,  ./oMr».  of  Eut.,  II,  p.  120)  Q. 

Àpteni,  brnnnco-fcrnujmen ,  elongato-globulom  ;  raput  mbvertkale, 
scabroxHiti,  flarn-pilosum;  innndibuhie  perpendicuhires,  fdiri formes,  in- 
lus  dcntntne,  basi  scabrosue,  apice  liieces;  oculi  parvl,  transcersi,  non 
iunulati;  antennae  capite  {mm  mandibulis)  paulo  breviores,  mite  oculos 
et  prope  mandibulnrum,  bmlm  insertae,  H-articubitne,  art.  T  minimo, 
ultimo  eloiujnto,  roeteris  (fud.^i  subae(ju(itibus,  (irt.  L-i  nitidis  grosseque 
puuctatis,  .'j-S  leriter  scabrosis;  prothora.r  globuloxas,  levissime  margi- 
natm,  lateraliter  inermk,  nitidus,  tenue  et  sparsim  punctntus;  scutel- 
luin  in  npertum  semiorbem  circumactum;  ehjtra  .<tcnhrosa,  parallela, 
ronvexii,  mtura  eonnata,  marginata,  prothornce  paulo  Intiora,  illogue 
rirciter  duplo  longiora,  apire  rotundntn  :  metasternum  (implissimum  et 
In  medio  iirofiinde  Kulrutum;  abdomen  eonre.rum ,  paulo  elonguinin, 
nlliino  segmenta  elgtrti  superante;  pede.f  brèves  ;  femorn  lata,  compressa  ; 
tibiae  antieae  intermidiaeque  intus  dentatae,posteriores  inermes  apice 
que  valde  dilatât ae ;  tarsi  o-articulati,  anticl  et  postici  breciores,  art. 


ii'i  Bulletii)  (le  la  Socicté  Entenwloffique  de  France. 

l'^  in  mixluiii  tiiaiKjuU  eloiujati,  2"  et  S°  liaud  bilobati.s,  i"  minutisùtua 
dis'tiiirti'tiar  vodifoniii.  —  Long,  {ciiin  niandibiiUs)  2o-36  //////.,  lat.  10- 

HiiiiU. 

Bivsil  :  ('tat  de  Sa('»  Paille»,  vallée  du  Rio  Pardo.  attliu'iit  du  Rio  Para- 
napanema,  décembre  1898;  4  exemplaires. 

Dill'ère  du  mâle  par  l'absence  d'ailes,  i)ar  sa  forme  itlus  globuleuse, 
sa  couleur  plus  rougeàlre,  la  brièveté  de  ses  antennes  de  8  articles  au 
lieu  de  11.  Les  yeux  sont  plus  |ietits  et  non  réniformes.  le  prothorax 
est  plus  globuleux,  la  forme  de  l'écusson  en  demi-cercle  plus  ouvert. 
Elle  s'en  distingue  également  par  la  convexité  et  la  plus  grande  lon- 
gueur de  ses  élytres  qui  sont  soudées  et  sur  lesquelles  les  2  sillons  très 
nets  cpii  bordent  la  suture  chez  le  mâle,  à  partir  du  premier  tiers  an- 
térieur, sont  indistincts;  par  ramplein'  et  la  convexité  du  métasternum 
et  de  l'alKlomen,  le  pygidium  dépassant  les  élytres;  enfin  les  pattes 
antérieures  sont  plus  courtes  et  les  tarses  antérieurs  et  postérieurs 
(surtout  ces  derniers)  plus  petits  et  plus  grêles. 

Les  genres  Migdolus  et  Ihjpocephahis  sont  placés  à  C(Mé  l'un  de  l'autre 
dans  les  catalogues:  les  divers  caractères  énumérés  ci-dessus  donnent 
à  la  femelle  du  M.  Fvijanaa  un  faciès  ayant  Ijeaucoup  d'analogie  avec 
celui  de  la  femelk'  de  1'//.  annatnx^ce  (\\û  confirme  le  Itien  fondé  de  ce 
rapprochement. 

Dans  ma  description  [iroAisoire.  j'ai  dit  que  le  Migdolus  Ç  avait  9  ar- 
ticles aux  antennes;  cela  est  exact  pour  runiejue  indi\idu  que  j'avais 
alors  entre  les  mains.  Mais  les  deux  femelles  à  antennes  entières  que  je 
me  suis  procurées  par  la  suite  n'ont  que  8  articles.  De  plus,  en  examinant 
de  nouveau  le  premier  exemplaire  capturé,  j'ai  constate''  que  le  o"  et  le 
4*^  articles  de  l'une  des  antennes  étaient  partiellement  soudés,  comme 
si  le  dédoublement  de  ce  i"  article  n'avait  pu  se  faire  (lue  d'une  façon 
incoiiq)lèt('.  La  variatii>n  du  nombre  des  articles  antennaires  chez  des 
Prioniens  de  même  sexe  et  de  même  espèce  développés  normalement 
me  paraissant  assez  improbable,  je  vois  là  simplement  un  cas  tératolo- 
gique  qu'il  m'a  semblé  nécessaire  de  faire  connaître,  mais  dont  je  n'ai 
pas  cru  devoir  tenir  compte  dans  ma  diagnose. 

Note  complémentaire  sur  Tamiclea  cinerea  Macq.  [Dipï.] 
Par  le  D'  .1.  Vuxeneivk. 

.['ai  donné,  dans  le  UnlletiH  du  10  mai  1899  (p.  160),  la  synonymie 
qui  se  rapporte  à  cette  intéressante  Tachinaire.  M.  le  Professeur  Brauer, 


Séance  du  28  juin  1899.  223 

do  Vienne,  à  qui  j'avais  offert  un  des  exemplaires  de  ma  collection  pro- 
venant, comme  je  l'ai  dit,  des  environs  de  Paris,  a  bien  voulu  me  faire 
eonnaitre  que  cette  espèce  n'est  autre  que  celle  décrite  par  Scliiner 
sous  le  nom  de  Xf/stn  (irnudis.  M.  Brauer  a  créé  pour  elle  le  genre 
Andropliana.  Je  ferai  remarquer  (pie  Schiner  assigne  à  cette  espèce 
des  dimensions  qui  dépassent  beaucoup  celles  de  Macquart  et  les 
miennes.  Il  donne  au  c5  4  lignes,  tandis  que  nos  sujets  n'ont  que  2  1. 1/2 
environ. 

Sur  l'existence  de  Phyllotoma  aceris  Kaltenbach  [Hymkx.] 
aux  environs  de  Paris. 

Par  A.  GiARD. 

En  1880,  M.  E.  van  den  Bosch,  de  Goes  (Zélande),  envo\ait  au 
Professeur  Ritzema  Bos  de  curieuses  petites  coques  lenticulaires 
(ju'il  avait  recueillies  sousdes  Érables  [Acer  pseudo-plataims  L.)  et  lui 
signalait  les  mouvements  bizarres  de  ces  productions  qui  avaient  par- 
ticulièrement attiré  son  attention. 

M.  Ritzema  Bos  reconnut  dans  ces  coques  la  larve  d'une  Tenthré- 
dine  {Phyllotoma  aceris  Kaltenbach)  découverte  presque  simultané- 
ment en  Allemagne  et  en  Angleterre,  en  1856,  sur  VAeer  psrudn-pla- 
tanus  et  VAcer  campestre. 

Le  Phijllotoma  aceris  n'est  signalé  de  France  ni  par  Dours  {Cata- 
logue,  1873)  ni  par  André  [Species,  1879).  Des  coques  sauteuses  fu- 
rent recueillies  ces  dernières  années,  aux  environs  de  Nîmes  et  de 
Montpellier,  par  M.  G.Mingûud  et  par  nos  collègues  MM.  G.  Darboux 
t't  Valéry  May  et,  sous  des  Érables  de  Montpellier  [Acer  monspessu- 
lanuiH  L.),  mais  l'éclosion  de  l'Insecte  parfait  ne  put  être  obtenue. 

Plus  heureux,  notre  collègue  A.-L.  Clément  a  réussi  à  faire  éclore 
ce  printemps  des  coques  qu'il  avait  reçues  de  M.  de  Ghapel  et  qui 
provenaient  également  du  midi.  Il  s'est  assuré  qu'elles  appartenaient 
bien  à  l'espèce  décrite  par  Kaltenbach. 

Ces  jours  derniers,  M.  le  professeur  Railliet  m'a  envoyé  un  grand 
nombre  de  coques  sauteuses,  recueillies  à  Alfort  sous  les  Sycomores 
{Acer  pseudo-platanus  L.)  du  jardin  botanique  de  l'École  vétérinaire. 
Cette  espèce  seule  est  atteinte,  m'écrit  notre  collègue  :  i(  Le  Plane  {Acer 
platanoides  L.)  est  respecté,  ce  qu'explique  assez  bien  son  latex;  mais 
il  en  est  de  même  de  l'Érable  proprement  dit  {Acer  campestre  L.),  de 
l'Érable  à  sucre  {Acer  sacchnrinum)  et  du  Negundo.  Il  est  curieux  de 


224  BuUeiin  de  hi  Société  Entomologique  de  France. 

iiolor  qu'au  bois  de  Vinconnes.  c'est-à-dire  à  moins  d'un  kilomètre  de 
l'École  vétérinaire,  l'iusecte  ne  se  rencontre  ni  sur  les  Sycomores,  ni 
sur  les  Érables.  » 

Les  diverses  espèces  du  genre  PhyllotoiHa  forment  leurs  coques  en 
place,  sur  les  feuilles  des  arbres  qu'elles  ont  attaquées,  et  ces  coques  ne 
présentent  aucun  mouvement.  Les  curieux  phénomènes  de  motilité  des 
coques  de  Phyllotoiufi  aceris  sont  dus  sans  doute  à  ce  que  cette  espèce 
exige,  [tour  son  développement  normal,  des  conditions  très  spéciales  de 
température  et  d'humidité.  De  la  les  difficultés  de  l'éducation  en  cap- 
tivité que  Kaltenbach  déclare  schicierif/.  Sur  un  très  grand  nosibre 
de  coques,  .1.  Ritzema  Bos  n'a  obtenu  que  siœ  éclosions. 

.le  n'ai  rien  à  ajouter  à  la  description  si  complète  de  l'insecte  et  de 
sa  larve  donnée  par  le  savant  professeur  d'Amsterdam. 

La  distribution  géographique  de  Phyllotoma  aceris  est  assez  singu- 
lière, et  il  est  étonnant  que  les  coques  sauteuses  de  cet  Hyménoptère 
soient  si  longtemps  demeur.'es  inconnues  des  entomologistes  ('). 

liibli  ographie. 

.J.  UiTZEMA  Bos  :  Die  minierende  Ahornafterraupe  und  die  von  ihr 
verursachte Beschaedigung.  Zeitschrift  fin-  Pfhnïzrnhranklieiteii.  II. 
Taf.  1,  1881. 

A.-L.  Clément  :  Une  coque  sauteuse.  La  yaturc,  âJ*-' année,  n"  1338. 
3  juin  1899.  p.  1. 

Note  sur  le  Metopodontus  suturalis  Oliv.  [Col.] 

Par  L.  Planet. 

Metopodontus  suturalis  Oliv..  Ent..  I,  1.  p.  16.  pi.  4,  lig.  12.  — 
Parry,  Tr.  Ent.  Soc,  1864-66,  p.  2o. 

La  ligure  que  le  savant  entomologiste  a  donnée  du  Mctop.  suturalis 
est  celle  d'un  mâle  de  petit  développement  et,  de  plus,  elle  ne  saurait 
être  considérée  comme  suffisante  pour  reconnaître  l'espèce  d'une 
façon  précise,  étant  donné  les  affinités  et  même  les  analogies  que  pré- 
sentent entre  eux,  souvent  à  un  très  haut  point,  les  petits  mâles  de 
Cladognathides. 

Je  dois  à  MM.  R.  Oberthiir  et  H.  Boileau  la  communication  d'un 

(1)  Depuis  la  rédaction  de  cette  note,  j'ai  appris  que  notre  collègue.  M.  R. 
du  Buysson,  a  trouvé  également,  celte  année,  des  coques  de  Phyllotoma 
aceris,  au  bois  de  Meudon. 


Séance  du  %S  jnii)  tS99. 


225 


cci'lain  noml)ro  de  spécimens  de  cr  Mi'topodontus ,  (|iii  me  pcriiicUenl 
de  coiiipU'ter  ici  l'éliulc  de  ce  joli  insecte,  en  donn;int  la  ligure  d(^  la 
foi'ine  majeure  et  celle  de  la  femelle. 
La  couleur  du  Metopodontus  suturalia  est  d'un  beau  jaun(>  paille  un 


Melopodonltis  snliiralis  01.  rV*  c^. 


peu  mat  avec  des  bandes  noires  ou  d'un  brun  noir  légèrement   lui- 
sant. 

Les  mandibules  qui,  cbez  les  grands  mâles,  sont  longues,  grêles  et 
très  élégantes,  sont  dirigées  horizontalement; 
elles  sont,  ainsi  que  les  pattes,. d'une  teinte 
rougeàtre,  un  peu  obscure,  avec  leur  pourtour 
et  leurs  épines  rembrunies  ou  noirâtres  ;  les 
antennes,  les  palpes  et  les  tarses  sont  noirâ- 
tres et  luisants. 

Les  cuisses,  étroites  et  déprimées  à  leur 
naissance,  sont  forlemenl  élargies  et  convexes 
en  leur  milieu;  cette  partie  renflée  est  d'un 
jaune  paille  luisant,  tandis  que  la  portion  ba- 
silaire  et  l'extrémité  sont  rougeàtres  en  leur 
milieu  et  remlirunies  latt-ralement. 

Eu  dessous,  toutes  les  sutiu'es  sont  rembru- 
nies ou  noires,  les  parties  médianes  de  la  tète 


Melopodonliis  su!uru- 

lis  01.  (^. 


â26  BuUctm  de  la  Société  EntomoJogUjiie  de  France. 

et  du  thorax  étant  jaunes  et  les  parties  latérales  faiblement  rougeâtres; 
les  arceaux  de  Fabdomen  sont  du  mémo  rouge  que  les  pattes. 

La  coloration  générale  de  la  femelle  est  sensiblement  la  même,  mais 
elle  est  un  peu  plus  foncée  et  l'aspect  des  téguments  est  plus  luisant; 
de  plus  les  mandibules  et  la  majeure  pjrlie  de  la  tète  sont  noires,  le 
disque  seul  de  cette  dernière  présentant  une  tache  rouge  oi-ange  en 

forme  de  V. 

Les  bandes  du  corselet  et  des  ('lytreb  sont  nettement  non-es  el  bien 
plus  larges  que  chez  le  mâle;  leur  pourtour,  surtout  sur  les  éiytres, 
est  d'un  brun  rougeàtre  (luivaen  se  dégradant,  de  telle  sorte  que  cette 
teinte  noire  arrive  à  se  fondre  insensiblement  avec  la  teinte  jaune  am- 
biante. 

La  tète  et  les  côtés  du  corselet  sont  couverts  d'une  ponctuation  forte, 
réticuhforme  par  endroits;  la  ponctuation  du  disque  du  thorax  est  au 
contraire  Une  et  très  espacée;  quant  à  la  ponctuation  des  éiytres.  bien 
qu'ehe  ne  soit  guère  apparente  qu'a  la  loupe,  elle  suflit  a  donner  a 
ces  téguments  un  aspect  moins  hsse  que  chez  le  mâle. 

Les  exemplaires  qui  m'ont  été  communiciués  proviennent,  les  uns 
du  Haut-Tonkin  et  portent  la  mention  :  Haut-Tonkin,  N.-O.  de  Bao- 
Lac,  D'-Battarel,  1897-8;  les  autres  du  British  Bootang  et  sont  an- 
notés :  British  Bootang,  Maria-Basti,  L   Dure  1. 

Ils  ne  présentent  pas  de  dilïérences  de  strucliu'e  appréciables,  mais 
ceux  de  Maria-Basti  ont  leurs  bandes  plus  claires  el  moins  larges  que 
les  spécimens  de  Bao-Lac;  chez  la  femelle  notamment,  le  rouge  obscur 
remplace  presque  exclusivement  les  parties  noires. 

Les  3  spécimens  hgurés  ici  proviennent  du  Haut-Tonkin. 

Diagnoses  de  Temnochilides  nouveaux  [Col.] 
suite  (') 

Par  A.  LÉ  VEILLÉ. 

8.  Ancyrona  Martini  n.  sp.  —  Ocata,  depressa,  nitida,  pilis  in- 
CHiTis  niyrisei  grisesceutibm  inteniUxlis parce  vestita,  supra  nigra,  la- 
teribus  prothorncis  elytrorumque  rafo-brunneis;  scutelîo  subferrugineo; 
capite  inaequali,  opaco,  sparsim  et  fortiter  punctato;  thorace  in  disco 
minus  fortiter  punctato  quam  capite,  ad  latera  fortius  punctato;  scu- 
telîo semicirculari,  punctato,  postice  haud  deflexo;  ehjtris  planis,  m 

(1)  Voir  Bull.  Soc.  eut.  Fr.,  1899,  |».  158. 


Sédiirc  (li(  2S  juin    IS9!K  227 

ilisni  nuinlavitcr  punrtdiix ,  inlcrciilUs  pliinis,  nu  isnidlini  fortiler  punc- 
Idti.s,  inorginihux  Intevalihiia  irmiulantcr  Uucdtoitmirtnth,  punctis 
ilcnsdtif!  et  profuni/is:  corpnre  siihtuf  licido,  pedibuH  antinwiixqup  dilu- 
tiarihns.  —  Long.  6,  kil.  .'{  mill. 

X;it;il  (I)''  Cil.  Martin),  ."i  cxfinijlaiics. 

!).  Ancyrona  rufolineatau.  sp.  —  Ubluiuju-ucutd,  dcprc>;sd,  updcu, 
pi  lis  itiriirris  iiifjris,  yrisescentibus  et  orhraceis  intermixtis  parce  ves- 
lild,  fuipra  iiijiro-pired,  Idtrrihns  pnitlioracis  ehitrorumque,  liiieii  elon- 
(jdld  in  disco  iiro1linrdri.s  srdlrlloqiu'  rafo-hniinn'is ;  capite  prolliorace- 
quc  xdi  fortUcr  et  dense  j)aiictdtis  ;  iiidiyiiw  duliro  capilis  iiiedio  (hrtiter 
deittdld;  scatello  postice  hdud  deflexo,  rotunddlu,  paiictdto,  cnm  piiis 
ferrugitieis;  elytris  subdepressis,  in  disco  stiiatopunctatis,  ad  laterd 
punctis  confusix ,  intervaliis  iireguUuiter  uniseriatim  punrtatis;  cor- 
pure  siibins,  pedibds  antennisque  ferrutjineo-brunneis,  nitidis.  — Long. 
(),  lat.  4  mill. 

Cameroun  :  Lolodurf,  D'"  Conradt  (coll.  A.  Grouvelk').  1  exem- 
plaire. 

10.  Ancyrona  vicina  n.  sp.  —  Ublonyo-ordtd,  pdnnn  concexd , 
roseo-ferrugined,  breviter  fldvo-pilom ,  antennaruni  clava  valde  abrupto, 
deplantita,  ferruginea,  intus  serrata ;  prothorace  transverso,  antice  an- 
gustato  et  emarginato ;  scntello  subtriangulari,  fere  impunctato;  elytris 
ovatis,  lateribus  regulariter  explanatis,  stridtopunctatis,  intervaliis 
plants,  fortiter  uniseriatim  punctatis;  corpore  subtus  pedibusque  testa- 
ceis,  nitidis.  —  Long.  6,  lat.  4  mill. 

Cameroun  :  Lolodorf.  D''  Conradt  (coll.  A.  Grouvelle).  1  exem- 
|)laire. 

Celte  espèce  est  très  \oisine  de  A.  Sinioni  Reitt.  et  de  A.  durora 
Lév.  Elle  se  distingue  de  la  première  par  sa  forme  plus  ovale,  moins 
déprimée  ;  de  la  seconde  par  sa  ponctuation  plus  régulière,  les  inter- 
slries  des  élytres  plans,  récusson  presque  imponctué,  et  des  deux  par 
la  couleur  de  la  massue  antennaire,  ferrugineuse  au  lieu  d'être  noire, 
la  pubescence  courte  et  courbée  au  lieu  d'être  longue  et  droite. 

11.  Ancyrona  bivittata  n.  sp.  —  Oblongo-nvald,  subelongala,  sub- 
depressa,  nitidissinia,  glabra,  supra  nigra,  lateribus  vittisque  duabus 
elgtroruni  ferrugineis;  capite  sparsini  et  fortiter  punctato,  punctis  sub- 
elongatis,  fronte  subplana;  thorace  minus  fortiter  punctato;  scutello 
transverso,  postice  deflexo,  grosse  punctato;  ehjtris  in  disco  regulariter 


228  liiiUetin  de  la  Société  Enloinologùiue  de  France. 

striaioi>auctath,  ad  lateva  pnnctis coiifasif:,  inieirallis planis,  nni^eria- 
tim  fortiter  punctatis;  corpore  subtus  pcdibusqur  Uriflis,  iiitidis;  ar- 
iiculis  5-9  anteniiaraiii  ivfascatix.  —  Long.  4,o,  hit.  3  iiiill. 

Cameroun  :  .ïohann-Alljrt'clil"s-Hohe,  D''  Conradt  (coll.  A.  Grou- 
velle).  1  exemplaire. 

Cette  espèce  serait  intermédiaire  entre  le  genre  Ancipvna  Reitt.  et 
Latolacva  Reitt.,  elle  a  le  proslernum  triangulaire  entre  les  hanches 
du  premier  et  est  glabre  comme  toutes  les  espèces  du  second.  Ne  con- 
sidérant pas  la  présence  de  poils  comme  un  caractère  générique  sufti- 
sant,  je  l'ai  placée  dans  le  genre  Ancyrona,  d'autant  plus  qu'il  n'existe 
aucune  espèce  qfricaine  dans  le  genre  Latolarra. 

Sur  la  poecilandrie  dans  le  genre  Bythinus    '  .  et  l'identité 
spécifique  des  B.  latebrosus  Reitt.  et  B.  Ravoiixi  GriJat  [Col.] 

Par  P.  DE  Peyeiumhoff. 

Chez  un  certain  nombre  d'espèces  du  genre  Btjihimis  le  niàle  paraît 
sous  deux  types  [cf.  (îanglbauer.  Die  Kàfer  v.  Mitteleuropa.  Stapluj- 
linoidea,  1  Theil.  AVien ,  1895,  p.  815)  :  le  type  homéomorphe  ,  à 
pattes  normales  conformées  comme  celles  des  femelles  ou  peu  diffé- 
rentes; et  le  type  hétéromorphe,  à  fémurs  épaissis,  à  tibias  élargis  et 
dentés  (type  oedymère).  Selon  les  espèces,  c'est  tantôt  l'une,  tantôt  l'au- 
tre de  ces  deux  formes  qui  est  la  normale.  Ainsi  B.  claciconiis  Panz. 
est  une  forme  simple,  et  sa  var.  inflatipes  Reitt.  est  une  forme  oed\- 
mère;  il  en  est  de  môme  chez  B.  uSinioiii  Reitt.  et  sa  var.  bulyarica.s 

(1)  Quelques  autres  Pselaplii'lue  présentent  des  cas  de  poecilandrie  qu'il 
me  parait  inléressanl  de  rappeler  : 

Le»  inàles  de  grande  taille  [laminata  Molsch.)  de  liybajris  sanguinca  L. 
possèdent  des  caractères  spéciaux  qui  manquent  aux  exemplaires  de  petite  taille. 
Peut-être  les  diffcrenles  variélés  de  Reichenbachia  haemalica  Ueich.  sont- 
elles  également  les  formes  poecilandres  d'une  même  espèce.  La  var.  olbiensis 
Guilleb.  de  Tyclnis  Fournieri  Saule,  est  analogue  (cf.  Gangibauer,  op. 
cit.,  pass.}. 

La  i^oecilandrie  du  genre  Trogaster  Sharp  [cf.  Specics  des  Pauss.,  C'iav., 
Psel.  cl  Scydm.,  par  F.  de  Saulcy,  1874)  est  très  remarquable.  Les  2  es- 
pèces corses  (jui  composent  ce  genre  ont  chacune  deux  formes  de  mâles,  ab- 
solument isolées,  une  forme  major  eX  une  forme  minor,  dont  chacune  pos- 
sède une  scul|iture  pro|)re,  et  dont  les  variations  sont  parallèles.  Je  remercie 
M.  Abeille  de  Perrin  d'avoir  bien  voulu  attirer  mon  attention  sur  ce  nou- 
veau cas  de  variation  sexuelle,  que  je  ne  connaissais  |ias. 


Séance  du  2<S  juin  1899. 


229 


Hcitl.  (l'est  rinvcrsc  pour  iî.  R'itteri  S;uilc\  cl  sa  ^ar.  sciiliilifrons 
lîcit  I.  ainsi  que  pour  bajulus  Hampe  el  sa  \ar.  Orinnyi  Viwn^W). 

Les  Ihithinus  hilehnisiis  Reitt.  et  Rnwuxi  Grilat  sont  (-ertaineint'iil 
aussi  deux  formes  poecilandres  d'une  seule  espèce.  A  part  le  dévelop- 


\&. 


Il  o^. 


III  r/".        IV  o^.      \  ^. 


Différents  protils  des  tibias  postérieurs  chez  Bytinus  latebrosus  Reilt. 
et  sa  var.  o^  Hacouxi  Grilat. 

pement  des  pattes  et  la  structure  corri'lative  des  tibias  postérieurs,  rien, 
en  ellet,  ne  distin<;ue  li.  Ravonxi  de  IL  lotebrosus  {cf.  description  de 
tirilat,  VÉchauge  d889,  p.  78).  On  les  prend  souvent  dans  les  mêmes 
localités  :  Digne!,  Barbonnet  (Sainte-Claire-Deville !),  Nyons  (Ra- 
voux,  D""  Robert),  Cannes  (Warnier,  Sainte-Claire-Deville)  ('). 
Il  existe  des  formes  intermédiaires  qui  relient  évidemment  les  extrêmes  ; 
(lutre  les  mâles  typiques,  qui  sont  presque  rigoureusement  homéomor- 
pbes,  on  en  trouve  d'autres  oedymères,  mais  à  tibias  simples  (cette 
dernière  forme  est  très  fréquente  à  Digne  !)  ;  quelquefois  les  tibias  sont 
très  légèrement  dentés  (III)  et  forment  le  passage  au  type  Ravou.xi;  les 
Rijikinm  (3  dont  les  tibias  postérieurs  sont  figurés  aux  n°*  II,  III  et  IV 
ont  été  pris  ensemble  sur  la  montagne  de  Siron,  près  de  Digne  (-). 


(1)  Les  2  formes  |iaraissenl  alterner  en  certains  points,  sous  des  conditions 
(in'il  serait  intéressint  de  préciser.  Tout  récemment,  à  Nyons  (Drôine),  lien 
d'origine  du  Ravonxi  type,  le  D"^  Robert  pria  M.  Ravoux  de  le  conduire  à 
l'endroit  où  se  prend  d'iiabitude  cet  insecte;  ces  Mes.sieurs  ne  purent  trouver 
que  des  latebrosus.  M.  Sainte-Claire-Deville  m'a  raconté  aussi  qu'étant 
allé,  à  Cannes,  au  point  où  B.  Racouxi  avait  été  capturé  en  1897  par  M.  War- 
nier, il  ne  put  y  retrouver  que  des  latebrosus. 

(2)  Comme  il  arrive  souvent  dans  ces  sortes  de  variations,  les  formes 
e\lrènies  sont  les  plus  fréquentes;  la  forme  111  est  très  rare.  La  courbe  de 
Gallon  relative  au  développement  des  jiattes  est  donc  en  voie  de  dédouble- 
ment. 


i2.'^0  nidlrlm  de  lu  Snrii'tr  EiiiinnufiiijiiiHV  dr  Finiirc. 

Le  n"  I  ;i|i|t;irli('iil  ;i  un  />.  lidvonxi  de  '^vinvl  (.l(''\('lop|>cmout ,  (|iii 
m'a  ét('  fommuniqiK'  par  M.  Ar<j;ocl. 

Enfin  les  deux  formés  ont  on  commun  des  cararlèrcs  sprciaux,  en- 
core inédits,  qui  compléteroni  utilement  ceux  que  Ton  trouve  étaldis 
dans  les  trallés  en  usage  : 

i")  L'abdomen  des  2  sexes  porte  sur  les  premiers  segments  6  lon- 
gues soies  bien  visibles  cliez  l(^s  indixidus  frais,  soit  de  pro'il,  soit  de 
haut  en  bas  ('). 

i")  Le  menton  du  5  porte  une  éL''\alion  à  4  sonmiels,  dont  le  pos- 
térieur est  garni  d'une  barbiche.  J'ai  observé  le  même  caractère  chez 
/)'.  prddior  Reitt. 

On  aura  encore  une  preuve  trai»panlc  de  l'identité  spécili(]ue  de  ces 
deux  formes  en  considérant  leurs  aires  géographiques,  qui  sont  à  peu 
de  chose  près  superposées,  et  où  les  localités  de  capture  sont  souvent 
les  mêmes  : 

B.  LATEBROsus.  —  Alpes-Marltlmes  :  San  Remo,  Nice,  Antlbes  (type, 
Grou velle,  Reltter,  Salnte-Claire-Deville),  Cannes  (!,  Ph.  Grou- 
\  elle,  Sain  le-C  lai  re-De  vil  le),  toute  la  région  montagneuse  du  dé- 
partement (Sainte-Claire-DevlUe),  en  particulier  Saint-Martin  Vé- 
suble  (Grouvelle,  Rlzaucourt,  Crolssandeau  !  Abeille  de  Per- 
rln!).  —  Var  :  Saint-Rai)haél,Hyères  (Rey  !).  —  N'existe  pas  à  Marseille. 
—  Basses-Alpes  :  tous  les  environs  de  Digne!  —  Drôme  (Argod!), 
Nyons  (D''  RobeiM.  Ravoux).  —  Ardècbe  (Argod!). 

B.  LATEBROSUS  var.  o  Ravouxi.  —  Alpes-Marltlmes  :  Cannes  (War- 
nler),  Barbonnet,  avec  latebrosus  (Sainte-Clalre-Devllle).  —  Var  : 
Brlgnoles  (Calllol).  —  Drôme  :  Nyons  (type,  Ravoux,  Grllat),  Saôu, 
Chabrlllan  (Argod  !).  —  Basses-Alpes  :  divers  points  des  environs  de 
Digne,  avec  latebrosus] 

Quant  à  B.  Aryudl  Crolss.,  dont  j'ai  pu  examiner  les  deux  sexes 
grâce  à  M.  Argod,  c'est  une  espèce  très  valable,  toute  dlfTérente  du 
latebrosus,  auquel  on  l'a  Injustement  réunie;  elle  n'a  notamment  ni  les 
longues  soles,  ni  la  barbiche  du  d  ;  la  structure  des  antennes  est  abso- 
lument autre,  etc. 

Notes  sur  quelques  Coléoptères  d'Orient 

Par  Maurice  Pic. 

1.  Après  avoir  comparé  un  exemplaire  (déterminé  par  l'auteur)  de 
(1)  La  découverte  de  ce  caractère  est  due  à  M.  J.  S  ai  iite-C  lai  re-De  vil  le. 


Séance  du  :^S  juin  ISOO.  231 

Sniiiuiohiniit  (!(nt[ilh(nif)i  SrliWsk) .  ii(iiive;m  ^ciirc  cl  iiomollo  ospccf 
(Ircrils  ivccniiiii'iil  Idifer  EurojKrs.WW .WM),  n"  22),  avec  la  descrip- 
tion (le  liliddinr  iKiniKiUi  Ba  udi  (/Jrr/.  lùtt  ZciL,  iH7'.i,\). '.VM  ot  '.V,]f). 
j'ai  pciisr  (lf'\(»ir  conclure  à  la  synonymie  de  ces  deux  noms. 

Si  Ton  éludie  les  descriptions  des  deux  auteurs,  on  pourra  relever 
(]uel(pies  diirérences,mais  ces  diderences  sont  insignifiantes,  ou  imagi- 
naires; ainsi.  Baudi  donne  11  articles  au\  antennes  de  son  insecte  et 
Scliilsky  10;  l'examen  de  plusieurs  exemplaires  venant  deBeyroulli 
m'a  fait  apercevoir  11  ai'licles,  les  3^,  o'',  7^  étant  gros  et  prolongés  en 
dessous,  les  ¥,  6",  S*"  étant  très  petits,  mais  dans  une  certaine  position  on 
dirait  qu'il  n'existe  que  10  articles,  les  3^  et  4^  paraissant  n'en  faire  qu'un. 
11  est  inutile,  je  crois,  d'examiner  les  types  de  Ba  u  di  pour  présenter  cette 
synonymie  :  Sunanobiiim  V.nngUHmeri  Scliilsky  (1899),  de  Beyrouth 
r-=:  Rlifidiiic  pdniKita  Baudi  ;1873i,de  ('liypre. 

2.  .l'ai  riMMi  dr  M.  l'eyron,  de  Beyrouth,  un  llrdobia  ([u'il  a  déter- 
mint',  avec  raison  je  crois,  //.  tvirostatn  Baudi;  cet  /M/o6m  parait  être 
la  même  espi-ce  que  celle  décrite  dernièrement  par  Scliilsky  sous  le 
nom  de  (luinqnecostatn.  Il  est  donc  probable  que  Ucdohia  quinquecosiata 
Schilsky,  de  Bejrouth  [Kafcv  Europd's,  1899,  n°  o5)  =H.  tricostata 
Baudi  {Berliner,  1873,  p.  32o),  de  Chypre, mais  je  n'ose  pas  cependant 
affirmer  cette  synonymies  sans  la  consultation  des  types. 

3.  Uapalochroas  fhik'lliconiis  Er.  c5  est  très  rare  dans  les  collections  et 
la  ç  n'a  pas  été  connue  de  Al.  Abeille  de  Perrin  (')  dont  la  collection 
de  Malacliides  est  cependant  tiès  riche.  Dans  la  haute  Egypte,  à  l'Ile  de 
Pliilae  (-),  près  d'Assouan,  j'ai  eu  la  bonne  fortune  cette  année  de  cap- 
turer plusieiu's  exemplaires  o  9  de  cette  espèce;  ce  dernier  sexe,  ainsi 
que  l'a  dit  Erichson,  diirère  du  (5  par  la  structure  des  antennes  dont 
les  articles  sont  dentés  au  lieu  d'être  llabellés.  Voici  d'ailleurs  la  des- 
cription de  ces  organes  : 

ç  Antennes  noires,  avec  les  premiers  articles  plus  ou  moins  testacés, 
les  2-4  ou  2-0  ordinairement  tachés  de  foncé  en  dessus,  les  2  premiers 
renflés  en  dessous;  3''  assez  court,  émoussé  au  sommet,  les  suivants 
de  plus  en  plus  largement  dentés;  les  élytres  sont  moins  courts  que 
chez  le  o,  un  peu  allongés.  Très  rarement  les  taches  métalliques  se  re- 
joignent deux  à  deux  (var.  bijunctus).  Parait  vivre  sur  le  Mimosa. 

Le  o"  de  cette  espèce  a  été  capturé  autrefois  à  Cboubra,  dans  les  en- 
virons du  Caire,  par  Le  tour  n  eux. 

(1)  Monographie  des  Malachides,  p.  38;>.  (.1»».  Soc.  Eut.  Fr.,  1890  et  1891.) 

(2)  M.  Wegener,  un  de  mes  compagnons  de  voyage,  a  également  capturé 
celte  espèce  dans  la  môme  localité. 


232  Bulletin  de  la  Soeiété  KnUniioUnjiijH-e  de  Franee. 

4.  Hapaloehroils  fliwolimbatus  Muls.  —  Je  Tai  capturé  sur  des  joncs 
couprs,  à  Mcdinet-El-Fayoum;  à  ma  connaissance,  cette  espèce  n'a  pas 
encore  été  signalée  en  Egypte.  Les  deux  exemplaires  que  j'ai  recueillis 
ont  le  prothorax  sans  tache  foncée  discale. 

o.  Probosca  Letourneuxi  Pic.  —  Je  l'ai  capturé  sur  les  bords  de  la 
mer  Morte.  Cette  espèce  est  nouvelle  pour  la  faune  asiatique. 

6.  Prionocyphon  orvatus  Ab.  —  Capturé  au  mont  Liban,  à  Beitmeri  et 
Brumana,  surtout  sur  les  Chênes.  Très  variable  de  forme  (parfois  plus 
large  que  serricornis  Muls.)  et  de  coloration,  avec  les  4  taches  de  la 
forme  type  tantôt  variablement  réunies,  tantôt  plus  ou  moins  oblitérées, 
les  antérieures  ordinairement  nulb's;  pourrait  bien  n'être  qu'une  va- 
riété de  P.  serricornis  Mull.  Les  antennes,  chez  ornatus  o,  paraissent 
un  peu  tlabellées,  et  chez  serricornis  de  nos  pays  elles  sont  plus  ou 
moins  dentées,  mais  en  Algérie  (Azazga,  St-Charles)  on  rencontre  des 
exemplaires  ayant  une  structure  anteiniaire  intermédiaire. 

7.  Molorchus  hircus  Ab.  — Décrit  du  mont  Antililiaii.  J'aicapturt'  celte 
rarissime  espèce  ((5  9),  à  Damas,  dans  un  jardin,  sur  des  branches 
mortes  d'arbres  fruitiers. 

8.  Le  genre  Edithia. rècoAmïïQnl  décrit  par  Reitter  [Wien.Ent.  Zeit., 
n"  V  et  VI,  1899,  p.  IGO),  semble,  d'après  la  description,  synonyme 
de  Delagranf/eus  Pic,  genre  publié  depuis  plusieurs  années  {Ànn.  Soc. 
ent.  Fr.,  Bull,  xoui,  1892)  et,  probablement,  E.  carbonaria  Reitt.  (1. 
c,  p.  161)  r=  D.  angustissintus  Pic  (1.  c,  xciv).  Le  type  du  genre  de 
Reitter  provient  de  Mardin,  le  mien  d'Akbès.  Depuis  sa  description, 
j'ai  reçu  Delagranyeus,  de  Tokat,  et  M.  Peyron  l'a  recueilli  à  Afka 
dans  le  mont  Liban.  Ce  genre  est  donc  actuellement  connu  des  ré- 
gions suivantes  :  Kurdistan  (ex  Reitter);  Arménie  (coll.  Pic)  ;  Syrie  : 
monts  Amanus  (coll.  Delagrange  ">  coll.  Pic);  et  mont  Liijan  (coll. 
Peyron). 

Sur  les  glandes  pygidiennes  des  Brachynides  [Cor..] 

Par  Pu.  Fkancois, 

L'étude  d:'S glandes  pygidiennes  des  Carabiques  esta  l'ordre  du  joui'. 
Presque    simultanément,  le   D'  Bordas  ('),  de  Marseille,  et  le  P. 

(1)  L.  Bordas  :  Reclierc.lies  sur  les  glandes  anales  des  Carabidae.  [C.  H. 
Ac.  Se,  t.  r.xxviit,  23  janv.  1899,  p.  248).  —  L.  Bordas  :  Analoinie  des 
glandes  ana!(!s  des  Coléoptères  appartenant  à  la  tribu  des  Bracliininae  (sic) 
{Zoologischer  Anzeujer,  XXII.  n°  580.  20  févr.  189'.),  p.  73,  fig.  1  et  2). 


Séance  du  28  juin  1800. 


233 


Diorckx  ('),  de  Louvain,  viennent  de  nous  exposer  les  résullals  de 
leurs  travaux  sur  ces  intéressants  organes.  Mais  il  est  un  bon  nombre 
(le  points  sur  lesquels  ces  deux  consciencieux  travailleurs  sont  loin 
(Tèlre  d'accord,  c'est  ponr(|uoi  il  m'a  semblé  rpi'il  ne  serait  pas  inutile 
(le  présenter  un  résumé  sonunaire  de  (juehpies  recherches  anatomiques 
laites,  il  y  a  longtemps  déjà,  sur  l'appareil  glandulaire  pygidien  d'un 
type  de  Brachinide,  dillerent  de  celui  sur  lequel  s'est  portée  l'attenlion 
de  MM.  Bordas  et  Dierckx,  Aptinus  displosor  Dut. 

Chez  ce  type.déjàétudié  dun-stc  par  L.  Dufour  (-)  etpar  Meckel  (^), 
l'appareil  glandulaire  est  |ilus  compliqué  que  chez  les  Brarininus.  Il  se 
compose  en  elïet,  de  chaque  cette,  d'un  réservoir  réniforme  dans  lequel 
se  rendent,  par  trois  longs  canalicules  déférents,  les  produits  de  la  sé- 
crétion des  utricules  glandulaires.  Ceux-ci  sont  disposés  par  quatre  ou 
cinq  paires  de  petits  groupes  d'acini 
à  l'extrémité  distale  de  chacun  des 
U'ois  canalicules.    Le   réservoir  ne 
communique  pas  directement  avec 
l'extérieur,  il  se  déverse  dans  une 
sorte  de  capsule  chitineuse  sphéri- 
que  très  spéciale,  qui  va  s'ouvrir  au 
dehors  par  un  orifice,  situé  au-dessus 
de  l'ouverture  du  cloaque,  dont  il 
l'st  complètement  séparé  par  un  petit 
tergite  très  fortement  chitinisé  (voir 
la  figure  schématique  ci-contre;.  A 
l'intérieur  de  la  capsule  chitineuse 
(•n  remarque,  dans  la  région  anté- 
rieure (celle  où  vient  se  déverser  le  réservoir),  de  longs  poils  chilineux 
ramifiés  assez  espacés;  ces  poils  deviennent  plus  fins,  plus  courts, 
plus  nombreux  et  non  ramifiés  à  mesure  qu'on  se  rapproche  de  l'ori- 
fice extérieur. 


Cp 
.Or 

An 
..Cl 


Aptinus diplosor  Duf.  (^). 


(1)  Fk.  Diekc kx  :  Étude  comparée  des  glandes' pygidiennes  chez  les  Cara- 
bides  et  les  Dytiscides,  avec  quelques  remarques  sur  le  classement  des  Cara- 
bides(Zrt  Cellule,  XVI,  1899);  et  Résumé  in  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  1899,  p.  200). 

(2)  L.  D  L  1  o  t  K  :  Recherclies  anatomiques  sur  les  Carabiques  et  sur  plusieurs 
autres  Insectes  Coléoptères.  Ann.  Se.  Aat.,  VIII,  1826,  p.  9,  pi.  19. 

(3i  Meckel  :  Monographie  einiger  Driisenapparate  der  niederen  Thiere. 
Miniers  Archiv,  184C,  p.  47. 

(4j  Coupe  sagittale  schématique  de  Tevlrémité  de  l'abdomen  d'Aptinus 
displosor.  —  Ce,  canalicules  déférents.  —  R,  réservoir.  —  Cp,  capsule  chi- 
tineuse. —  Or,  orKices  des  glandes  pygidiennes.  —  An,  anus.  —  Cl,  cloaque. 


:234  Bulletin  de  la  Société  Entoiiiolodique  de  France. 

Je  me  suis  assuré  qu'il  existe  chez  les  lii'achijnas  un  appareil  cliili- 
neux  analogue  et  s'ouvrant  de  même  au-dessus  de  Turilice  du  cluaque 
(comme  l'a  fort  bien  décrit  et  un  peu  schématiquement  figuré  le 
P.  Dierckx,  1.  c,  p.  87  et  pi.  II,  lig.  6). 

L'appareil  glandulaire  pygidien  possède  une  innervation  spéciale.  Il 
existe  en  elTet.  chez  .{jttinas,  au  point  d'abouchement  des  trois  cana- 
licules  dans  le  réservoir,  un  petit  ganglion,  émettant  de  nombreux 
filets  nerveux,  et  relié  par  un  connectif  au  dernier  ganglion  de  la 
chaîne  ventrale. 

L'histologie  des  différentes  régions  de  la  glande  pygidienne  a  été, 
de  la  part  du  P.  Dierckx,  r(»biet  d'une  étude  très  complète  que  mes 
propres  observations  ne  font  que  conlirmer,  notanunent  en  ce  qui  con- 
cerne la  structure  si  particulière  des  canalicules  déférents  (dans  les- 
quels, quoi  qu'en  dise  le  D''  Bordas,  il  n'existe  pas  de  libres  muscu- 
laires) et  du  réservoir. 

Quant  à  la  physiologie  de  cet  apiiareil,  je  ne  partage  pas  l'opinion 
du  P.  Dierckx  au  sujet  de  la  mitraille  qui  accompagne  la  crépitation 
des  Brachynides.  Le  résidu  fixe  jaunâtre  laissé  par  la  décharge  de  ces 
petits  bombardiers  ne  serait  autre,  d'après  lui,  que  le  contenu  du  rec- 
tum projeté  par  l'anus  et  pulvérisé  par  le  dégagement  du  liquide  vola- 
til de  l'appareil  pygidien.  Il  me  semble  déjà  difficile  d'accepter  cette 
interprétation  pour  Aptinua,  mais  elle  est  tout  à  fait  inadmissible  pour 
les  Paussides. 

Les  Paussides  en  effet,  bien  iju'ils  aient  été  pendant  longtemps  relé 
gués  parmi  les  Clavicornes,  sont  en  réalité  des  Carabiques  aberi'ants,  très 
proches  parents  des  Brachynides;  comme  ceux-ci  ils  possèdent  la  faculté 
de  crépiter.  M.  A.  Raf  f  ra  y  (')  adécrit  et  figuré  leurs  glandes  pygidiennes 
qui  déliouchent  latéralement  à  la  base  du  pygidium,  au-dessous  d'un 
petit  repli  ou  d'une  petite  fente  situés  à  l'angle  postéro-externe  des 

(1)  A.  Rai  F  RAY  :  Recherches  anatomiques  sur  le  Pen^ap/afariftrMS /jaws- 
soïdes,  Coléoptère  de  la  famille  des  Paussides  {Nouv.  Arch.  du  Muséum, 
3<=  série,  1892,  t. IV,  p.  91  et  pi.  13). —  Le  travail  de  M.  A.  Raffraysur  l'anato- 
mie  des  Pentaplatarthrns  est  très  remarquable,  étant  donné  surtout  que  l'au- 
teur a  fait  toutes  ses  dissections  sur  cinq  exemplaires  conservés  depuis  dix 
mois  dans  l'alcool.  D'après  les  ligures  de  M.  Raffray,  les  analogies  qui  existent 
entre  le  tube  digestif  et  l'appareil  crépitant  des  Pau3sides  et  des  Rrachynides 
sont  frappantes.  A  cause  des  diflicultésde  la  dissection,  notre  collègue  n'a  pas 
vu  les  utricules  glandulaires  de  l'appareil  pygidien,  car  il  ne  les  ligure  pas,  et 
ce  qu'il  appelle  (l.c,  pi.  13,  tig.  10  A)  vaisseau  sécréteur  n'est  autre  chose  que 
lecanalicule  déférent  (dont  la  structure  est  bien  reconnaissable,  fig.  Il)  allant 
des  utricules  glandulaires  au  réservoir. 


Séance  du  18  juin  1899.  i3o 

t''l\lR'6.  lort  loin  par  const'quont  do  rouvcrturc  du  cloaqiio.  Or  la  cré- 
pitation des  Paussus  laisse  autour  des  orilices  des  glandes  et  à  l'extri''- 
mité  des  élytresjan  résidu  fixe  jaunâtre  exactement  semblable  à  celui 
des  Brachynides  {Brarhunus,  Aptinus,  Pheropsophus)  et  il  ne  peut  être 
question  ici,  d'après  la  position  des  orilices,  d'excréments  pulvérisés. 

Je  donnerai  ultérieurement  une  description  plus  complète,  avec 
figures  détaillées,  de  l'appareil  glandulaire  pygidien  iVAptinm  dis- 
plosor. 


Bulletin  Bibliographique. 

Abeilh'  (L'j,  XXIX,  11, 1899.—  Tsghitschkrine  :  Carabiques  nouveaux 
ou  peu  connus  (fin).  —  Revision  du  sous-genre  Lagarm  Chd.  — 
Xote  sur  VAnuim  meyarcphaln.  —  L.  Bedel  :  Catalogue  des  Coléo- 
ptères du  Nord  de  l'Afrique,  pp.  161-168. 

Acwh'ntie  îles  Sciences  {C.  H.  hebdom.  des  Séances^,  1899,  I,  24  et  2o.0 

Afiricaltund  Society  of  N.  S.  \y(des  [The],  X,  3,  1899.  —  Bluxno  et 
Froggatt  :  PlvjUoxeni  of  tbe  Grape-Vine.  —  A.  Gale  :  Bées,  and 
bow  to  manage  tbem.  —  Bee  Calendar. 

Enloitioloyical  yeics,  X,  4-6,  1899.  — H.-G.  Hubbard  :  Letters  from  the 
Soutinvest  (portrait).  —  C.-F.  Baker  :  Remarks  on  Etnpoasca  (He- 
miptera).  —  A.-T.  Slosson  :  Collecting  on  Biscayne  bay  (2 art.).  — 
T  -L.  Casey  :  New  Species  of  Peniphm  and  Tragosoma.  —  H.-G. 
Uyar  :  On  the  smallest  P\romorphid  and  its  larva.  —  H.  Skinxer  : 
.Notes  on  Butterfiies,  ^^itll  Descriptions  of  new  Species.  —  A.-J. 
SxvDER  :  Rettections  on  tbe  Realization  of  one  of  Boy-Hood's 
Dreams.  —  H.-F.  Wickham  :  Recollections  of  old  collecting  Grounds. 
—  ,I.-B.  S.MiTH  :  Description  of  Ihiploa  triimguUivis  n.  sp.  —  L.  Tho- 
mas :  Additions  to  the  List  of  (.'.ranberry,  n.  c.  Butterfiies.  — 
H.-G.  DvAR  :  A  new  Cossid  from  Texas.  —  D.-W.  Coolilletï  :  A 
new  Trypetid  from  Hawaii.  —  H.-G.  Dyar  :  Notes  on  Alaskan  Arc- 
tiidae.  —  L.-.I.  Holdredge  :  A  hybrid  between  Limenitis  ursula 
and  L.  Archippus.  —  F. -M.  Webster  :  A  Contribution  to  a  Know- 
ledge of  the  faunistic  Entomology  of  Ohio  (cartes).  —  C.  Fowler  : 
California  Bées  of  tbe  genus  Noinada.  —  R,  Hoppixg  :  Some  Notes 
on  Culeoptera  found  on  Species  of  Ceanothus.  —  L.-W.  Mexgei.  : 
Four  New  Species  of  Buttertfies  from  South  America  (pL).  —  J.-L. 
Haxcock    :    The    Castlebuilding    Spider    {Lijcosa    dotnifex).    — 


236  Bulletin  de  In  Société  Entomologique  de  France. 

N.  Banks  :  New  Myj"moleonidae.  —  E.-D.  Ball  :  Some  new  Spocics 
of  Athiismuis.  —  G. -A.  Eurmann  :  Notos  on  Eastcrn  N.  A.  Cijchrm. 
—  Notes  diverses. 

Eiitomologische  Nachrichten,  XXY.  12.  1899.  —  E.  Gikschner  :  Bei- 
trag  ziir  Biologie  und  Systematik  der  Miisciden  (lig.).  —  F.  Foers- 
TER  :  Zur  Odonatcn-Fauna  Aon  Madagascar. 

Illustrieife  Zritfirhrift  fiir  Kiitoniolofiie,  IV.  12,  1899.  —  L.  v.  Aigxer- 
Araei  :  Aclierontid  Atrnpos  L. —  II.  Biologie.  —  0.  Krieger  :  Der 
Sehinetterliiig  als  Speise.  —  M.  IU'PERTSRER(iER  :  Ado.rm  ohscunix 
L.  Lel)ensweise.  —  H.  Gauckler  :  Untersuclmngen  lilter  iieschle- 
nigte  Eiitwickelung  liberwinternder  Schmetterlingspuppen  (Trei- 
ben  der  Puppen).  —  F.-W.  Konow  :  Analytische  Tabellen  ziim  Be- 
stimmen  der  bisher  beschriebenen  I.,arYen  der  Hymenopteren 
Chdlafftogdstrn.  —  Notes  diverses. 

K.  K.  zoolo(jisch-ljotitnisc}ien  Geselhchaft  in  Wien  {Yerhandlungen), 
XLIX,  ."),  1899.  —  D-'.-P.  Kempny  :  Zur  Kenntniss  Plecopteren.  — 
II.  Neue  und  ungeniigend  bekannte  Leuctra-kvUm,  III  (pi.  et  fig.). 
—  D'.-C.  EscHERicH  :  Zur  Naturgeschiebte  von  Piiusisus  Farieri 
Fairm.  (fig.).  —  D'.-L.  Melichar  :  Einige  neue  Homopteren  ans 
der  Bicaniiden-Gruppe.  —  P.  Born  :  Coptoldbrufi  Hnilisrhildi  nov. 
sp. 

New  York  AgricuUaral  Fxperiinent  Station  {Bulletin),  N"-  121.  appen- 
dix,  I00-I08,  1898-99.  —  F.-A.  Sirrine  :  Combating  the  Striped 
Beetle  on  Cucumbers  (pi.). 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  0,  1899. —  X.  Lévrier  :  La  pollini- 
sation et  le  riMe  des  Insectes.  —  A.  Wallès  :  Diverses  notes  d'En- 
tomologie appliquée. 

Hevista  chilena  de  Historia  natural,  III.  1-4.  1899.  —  C.-E.  Porter  : 
Catiilogo  metôdico  provisional  de  las  Colecciones  zookigicas  :  I.  Ar- 
tropodos  i  vernies  Cliilenos.  —  E.-C.  Beed  :  Sinopsis  de  los  Hemip- 
tcros  de  Chile  (2  art.).  —  C.-E.  Porter  :  Datos  para  el  conocimiento 
de  los  Insectosdel  Departaniento  doQuillota.  —  1.  Bolivar  :  Bevi- 
sion  de  los  Pirgoniorliuos  de  la  seccion  «  Ommexecbae  ». 

liivista  di  Patologia  végétale,  VII,  5-8,  1898.  —  P.  Bltffa  :  Contributo 
allô  studio  anatomico  délia  Heliothrips  haemorrhoidalis  (pi.).  — 
G.  Leonardi  :  Saggio  di  sistematica  degli  Aspidiotux. —  A.  Berlese  : 
Circa  il  Mesointestino  dialcuni  Aracbnidi  (|)1.).  —  A.  Berlese  et  G. 
Leonardi  :  Cocciniglie  che  niinacciano  la  Frultieultura  Europea 
(lig.). 


Séance  du  28  juin  1899.  237 

licrui'  scient ili qui'  du  Bourhonniiis  i>l  du  Centre  de  lu  France,  XII,  137  et 
138,  1899.  —  Abuk  Pikkuk  :  Le  Seniatus  abtneviatus  et  sa  cécidie 
(tîg.).  —  De  Rocquigxy-Adanson  :  Le  papilloQ  Pararge  Moera. 

nouai  Dublin  Societij.  —  i" Scientific  Proceedings,  VIII  (N.  S.).  ().  1898. 
Q  —  o"  Scientific    Transactions,  VI  (S.   II),  14-10,  1898,   VII,  1, 

1898.© 

lioijal  Societii  {Proceedings],  LXV.  414  et  41o,  1899.© 

Societas  Entomologica,  XIV,  o  et  6, 1899.  —  A.  Jakhoxtoff  :  Einige  lepi- 
dopterologische  Notizen.  —  H.  Frushtorfer:  Neue  indo-australische 
Dauaiden.  —  P.  Bachmetjew  :  Ueber  die  Dimensionen  der  bulga- 
rischeu  Schmetterlinge  iin  Vergleich  zu  den  westeuropaisclien  (2 
art.).  —  H.  Frushtorfer  :  Neue  Rhopaloceren  ans  Xias.  —  D'  Ru- 
Dow  :  Neue  Beobacbtungen  an  Insektbauten,  —  C.  Frixgs  :  Expé- 
rimente mit  erniedrigter  Temperatur  im  Jahre  1898. 

Società  roniana  per  gli  Studi  Zoologici  [BulletUno],  VII,  3-6,  1898.© 

Société  des  Sciences  hisforitjues  et  naturelles  de  FYonnc  {Bulletin),  LU, 
1898,  99.© 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire  {Bulletin),  V,  3.  1899. 
© 

Société  d'Histoire  naturelle  de.Mdcon  {Bulletin  trimestriel),  13-14, 1899. 
—  A.  Flamary  :  Contribution  au  Catalogue  des  Diptères  du  Ma- 
çonnais (2  art.). 

Société  Entoniologique  de  Belgique  {Annales),  XLIII,  V,  1899.  —  Preud- 
HO.M.ME  DE  BoRRE  :  Sur  le  Sargus  nitidus  Meigen  et  sur  sa  capture 
en  Belgi(iue.  —  Théry  :  Description  d'un  Histéride  nouveau  de 
Madagascar.  —  Kraatz  :  Contribution  à  l'étude  de  la  faune  de  Su- 
matra {Cleridae  et  Languridae)  (2  art.).  —  E.  Fleutiaux  :  Eucne- 
inidae  de  la  Collection  Fry.  —  P.  Docxix  :  Lépidoptères  de  l'Amé- 
rique du  Sud. 

Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France  {Bulletin),  XIV,  307-308, 1898. 

Spelunca,  IV,  16,  1898.© 

U.  S.  Geological  Surveg  {18'''  Annual  Beport),  V,  1896-97. 

U.  S.  National  Muséum  {Bulletin),  N"  47,  II  et  III,  1898.© 

]yiener  Entomologische  Zeitung,  XVIII,  o  et  6,  1899  (2  exempl.).  — 
Prof.  J.  Mik  :  Verrallia,  nov.  gen.  Pipunculidarum  (Dipt.).  — 
Ueber  die  Dipterengatlung  Microdon.  —  G.  Strobl  :  Spaniscbe  Di- 
pteren  (V.).  —  J.  Muller  :  Histeridae  Dalmatiae.  —  E.  Reitter  : 


i^S  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Elfter  Beitrog  zur  Coleoptcren-Fauna  von  Europa  iind  dcn  aiigreii- 
zendeu  Landcrn.  —  ColooptoiMlogische  Aotizeii  (LVII).  — 
T.  TscHiTSCHÉRiNE  :  Syiionymisclu'  Bemerkungen. —  J.-J.  Kieffer  : 
Uebor  Uicerura  Kieff.  {Iiidomuza  Bubs.)  (Tig.).  —  F.  Foersteu  : 
Beitrage  zur  indo-australischen  Odonaten-Fauna  (IX).  —  J.  Faust  : 
Zwei  Curculionidon  von  der  Insel  Bliodos.  —  L.  Meuchar  :  Boitrag 
zur  Kenntuiss  der  Homupteren-Fauna  von  Tunis.  —  J.  Muv  :  Zur 
Lt'bcnsweiso  von  Larinus  carinirostris  Gyll.  (Coléopt.j. 

Zoological  Society  of  London  [Proceedings),  1899, 1.  —  G.-F.  Hami'sox  : 
A  Bevision  of  tho  Motbs  of  tbe  Subfamily  Pjiraust'mac  and  Fainily 
Plimlidae  (fig.). 


AuDOuiN  ET  H.  Milxe-Edwards  :  Description  des  Crustacés  nouveaux  ou 
peu  connus  et  remarqualjles  par  leur  organisation,  conservés  dans 
la  Collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle.  —  {Arcli.  Mus.),  1841, 
37  p.,  3  pi.  —  Don  de  L.  Bedel. 

Berg  (C.)  :  Duae  species  novae  Argentinae  Gyponae  generis.  —  {An. 
Soc.  cient.  Arg.),  1899,  3  p.* 

Id  :  Observaciones  sobre  Lepidopteros  Argeutinos  y  otros  sudameri- 
canos.  —  {An.  Mus.  Nac.  B.  Aires),  1899,  22  p.* 

Berthoumieu  (G.-V.)  :  Ichneumonides  d'Europe  et  despaxs  bmitrophes, 
pp.  381  à  lin.  —  {Ann.  Soc.  Eut.  Fr.),  1896  *  —  (2  exempl.). 

Champion  (G.-C)  :  A  List  of  the  clavicorn  Coleoptera  of  St-Vincent, 
Grenada  and  tbe  Grenadines.  —  {Traits.  Ent.  Soc.  Lond.),  1898, 
20  p.  —  Don  de  M.  A.  Grouvelle. 

DuFOLR  i^L.)  :  Mémoire  analomique  sur  une  nouvelle  espèce  d'Insecte 
du  genre  Bracliine.  —  {Xnn.  Mus.),  1812,  13  p.,  1  pi.  —  Don  de 
M.  L.  Bedel. 

Fleitiaix  (Ed.)  :  Encnemidae  de  la  Collection  Fry.  —  'Ann.  Soc.  Ent. 
Bety.),  1899,  30  p.* 

FouLQUiER  (G.)  :  Catalogue  raisonné  des  Lépidoptères  des  Bouches-du- 
Bhône  (principalement  des  environs  de  Marseille  et  d'Aix).  I,  Bho- 
palocères.  —  Marseille,  1899,  16  p.* 

Grouvelle  (A.)  :  Clavicornes  nouveaux  d'Ami'rique  (2*^^  Mémoire).  — 
{Ann.  Soc.  Ent.  Fr.),  1896,  39  p.* 

Id.  :  Deux  nouvelles  espèces  d'Epuraca  du  bassin  méditerranéen.  — ' 
{loc.cit.),  1896,2  p.* 


Séance  du  28  juin  1899.  239 

In.  :  iSMtidulidos,  Colydiides,  Cucujidcs  et  Parnides  rôcollés  j)ar  M.  E. 
Gounelle  au  Brésil  et  autres  Clavicornes  nouveaux  d'Amérique. 
—  {loc.cit.),  189(5,  44  p.,  Iig.* 

1d.  :  Descriptious  de  Clavicornes  d'Afrique  et  de  Madagascar.  —  {loc. 
cit.],  1896,  20  p.,  lig.* 

II).  :  Descriptions  de  deux  Dr\  opides  du  genre  Lutrorhus  Er.  avec  ta- 
bleau général  des  espèces.  Remarques  sur  la  nomenclature  desDryo- 
pides  et  des  Helmides.  —  {loc.  cit.),  1896,  3  p.  (2  exempl.),* 

il).  :  Descriptions  de  trois  espèces  nouvelles  de  Coléoptères.  —  (AoL 
Leyd.Mus.],  1898,3  p.* 

II).  :  Viaggio  di  L.  Fea  in  Birmania  e  regioni  vicine,  LXVIII,  Cohdiides 
et  Monotomides.  —  {Ann.  Mus.  civ.  St.  n.  Gen.),  1896.  14  p.* 

II).  :  Clavicornes  des  Indes  orientales  et  pays  voisins.  —  (loc.  cit.), 
1897,  o7  p."- 

Lkveillé  (A.)  :  Diagnoses  de  Temmochilides  nouveaux.  —  Notes  syno- 
nymiques  sur  la  famille  des  Tenuiochilides.  —  {Bull.  Soc.  Ent.  Fr.). 
1896,  3  p.* 

Milne-Edwards  (A.)  :  Rapport  sur  les  travaux  de  la  Commission 
chargée  par  M.  le  Ministre  de  l'Instruction  publique  d'étudier  la 
faune  sous-marine  dans  les  grandes  profondeurs  du  golfe  de  Gas- 
cogne. —  {Bull.  hehd.  Ass.  Se.  Fr.),  1880.  12  p.  —  Don  de  M.  L. 
Bedel. 

PÉRiXGUEY  (L.)  :  Descriptive  Catalogue  of  the  Coleoptera  of  South 
Africa.  —  Cicindelidae,  second  supplément.  —  Cnrabidae,  llrst  sup- 
plément. —  Paussidac,  Hrst  supplément,  1898,  76  p.,  1  pi.* 

11».  :  Fifth  Contribution  to  the  South  African  Coleopterous  Fauna,91  p., 
1  pi.  —  A  Contribution  to  the  Knowledge  of  South  African  Miitilli- 
dae  (Order  Hymenopterai,  26  p.,  1  pi.  —  {Ann.  S.  Afr.  Mus.). 
1899.* 

Simon  (E.)  :  Liste  des  Arachnides  recueiUis  à  Lyons-la-Forèt  (Eure), 
octobre  1898.  —  {Feuille  J.  Nnt.),iS9^,  1  p.*  " 

1d.  :  Étude  sur  les  Arachnides  de  la  Région  des  Maures  (Var).  —  {loc. 
cit.),  1898,  3  p.* 

Id.  :  Liste  des  Arachnides  recueillis  en  Algérie  par  M.  P.  Lesne  et  des- 
cription d'une  espèce  nouvelle.  —  {Bull.  Mus.  hist.  nat.  .  1899. 
6  p.* 

II).  :  Contribution  à  la  Faune  de  Sumatra.  Arachnides  recueillis  par 


240  Bulletin  de  la  Société  Entomoloyique  de  France. 

M.  J.-L.  Weyers  à  Sumatra  {i''  iiiém.)-  —  [Ann.  Soc.  Eut.  Belg.). 
1899,  49  p.* 

TscHiTscHÉRiNE  (T.)  :  Note  supplémentaire  sur  le  genre  Eiicamptogna- 
thus  Chd.  —  (//or.  Soc.  Ent.  Ross.),  1899,  16  p.* 

Id.  :  Note  sur  un  nouveau  genre  de  la  tribu  des  Harpaliens.  —  [loc. 
cit.),  1899,  3  p.* 

Id.  :  Carabiques  nouveaux  de  Darjeeling  rapportés  par  M.  le  Gap. 
R.  Nowitzky.  —  [loc.  cit.).  1899,  6  p.* 

ViviANi  :  Phospliorescentia  maris,  quatuordecim  lucescentium  animal- 
culorum  novis  speciebus  illustrata,  accedit  novi  cujusdam  generis. 
e  molluscoruni  familia  descriptio  et  anatomes.  —  Gènes,  180o,  17 
p.,  5  pi.  —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

Wassm.\nn  (E.)  :  Kritisches  Verzeichniss  der  Myrmekophilen  und  Ter- 
mitophilen  Artliropoden.  Mit  Angabe  der  Lebensweisen  und  mit 
Beschreibung  nouer  Arten.  Berlin,  1894,  231  p.  —  Don  de  M.  J. 
de  Joannis. 

WiCKHAM  (H.  F.)  :  Tlie  Habits  ol  American  Cicindelidae.  —  {Davenp. 
Ac.  Nat.  Se),  1899,  23  p.* 

A.  L. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Ph.  François. 


. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    EISTTOJMOIjO&IQXJE    DE    FRANCE 


Séaucc  «lu  fi  juillet  1S9». 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

Correspondance.  —  MM. P.  Gourret,  Laurent  ot  A.  Vallon  re- 
mercient la  Société  de  leur  admission. 

—  M.  A.  Raffray,  à  la  veille  de  son  départ  pour  rejoindre  son 
poste  à  Cape-Town,  s'excuse  de  ne  pouvoir  assister  à  la  Séance. 

Distinction  honorifique.  — Le  Président  donne  lecture  d'une  lettre 
(le  M.  A.-L.  Clément  annonçant  que  la  Société  nationale  d'Horticul- 
ture de  France  lui  a  décerné  une  médaille  d'argent  pour  son  exposi- 
tion de  planches  murales  relatives  à  l'Entomologie  agricole  et  à  l'Api- 
culture. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  d'annoncer  à  la 
Société,  la  mort  d'Hippoh  te  Lucas,  Assistant  honoraire  d'Entomo- 
logie au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  décédé  récemment  a 
Genève.  H.  Lucas,  qui  était  membre  de  la  Société  entomologique  de 
France  depuis  1832,  année  de  sa  fondation,  a  publié,  au  cours  de  sa 
longue  carrière,  un  très  grand  nombre  de  travaux  sur  les  divers  ordres 
d'Articulés.  Il  fut  un  des  premiers  à  faire  connaître  la  faune  entomolo- 
gique de  l'Algérie  où  il  fit  plusieurs  séjours  dès  les  premières  années 
de  la  conquête.  Son  œuvre  principale  est  la  partie  entomologique  de 
V  Explorât  ion  scientifique  de  V  Algérie,  1840  à  1849. 

Admissions.  —  M.  Eugène  Ganu,  directeur  de  la  station  aquicole 
de  Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais).  Entomoloyie  générale,  Crustacés 
Copépodes. 

—  M.  May  eul  G  ri  sol,  naturaliste,  San  Fernando  de  Apure,  Vene- 
zuela. Entomologie  générale. 

Présentations.  —  M.  Ludovic  Gratiolet,  attaché  au  Secrétariat 
du  Muséum  d'Histoire  naturelle,  Paris  [Entomologie générale],  présenté 
par  M.  E.-L.  Bouvier.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  G. -A.  Pou 
jade  et  Ph.  Grouvelle. 

Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  1899.  N"  t3 


242  Balktin  de  la  Société  EntonwlogùjHP  de  France. 

—  M.  le  D^  Henneton,  à  Mortaguo  du  Nord  (xNord)  [Entomulogie 
générale,  Coléoptères],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires- 
rapporteurs  MM.  P.  Lesne  et  M.  de  Vauloger. 

—  M.  Geoffroy  Bonnet-EVmard,  2,  rue  de  France,  Grenoble 
(Isère)  [Entomologie  générale,  Coléoptères],  présenté  par  M.  L.  Léger. 
—  Commissaires-rapporteurs  MM.  A.  Giard  et  Pli.  Grouvelle. 

—  M.  le  D""  Lysholm,  Trondhjem  (Norvège)  [Coléoptères,  pr.  Sta- 
plilllinides] ,  présenté  par  M.  M.  Pic.  —  Commissaires-rapporteurs 
MM.  P.  Lesne  et  J.  Magnin. 

Annales.  —  Le  Secrétaire  dépose  sur  le  bureau  le  l-^''  trimestre  des 
Annales  de  1899. 

Rapport.  —  Au  nom  de  la  Commission  de  Publication  qui  s'est 
réunie  le  lundi  10  juillet  courant,  le  Secrétaire  donne  lecture  du  rap- 
port suivant  : 

Messieurs , 

Au  cours  de  la  Séance  du  28  mai  dernier,  M.  Maurice  Mai  ndron 
a  attiré  l'attention  de  la  Société  sur  le  bénéfice  et  l'avantage  qu'il  y  au- 
rait à  toujours  faire  précéder  d'une  courte  et  substantielle  diagnose 
latine  les  descriptions  d'espèces  nouvelles.  Plusieurs  des  membres 
présents,  notamment  MM.  L.  Bedel,  R.  Blanchard  et  J.  do  Guerne, 
émirent  l'oiiinion  que  la  remarque  était  importante,  et  qu'elle  était  du 
reste  l'expression  de  l'un  des  vœux  formulés  par  les  Congrès  zoolo- 
giques. 

Votre  Conseil  de  Publication,  à  sa  dernière  réunion,  ayant  examiné  la 
proposition  de  M.  Maurice  Mai  ndron,  a  exprimé,  à  l'unanimité,  un 
vœu  en  tous  points  conforme  à  celui  de  notre  confrère,  et  émis  l'avis 
qu'on  ne  saurait  trop  engager  tous  les  entomologistes  à  se  conformer 
à  cet  usage  dont  l'utilité  est  indiscutable  puisqu'il  permet  aux  savants 
de  tous  les  pays  de  saisir,  à  première  vue,  les  caractères  les  plus  sail- 
lants d'un  genre  ou  d'une  espèce.  La  Commission  vous  propose,  en 
conséquence,  d'émettre  le  vœu  que  les  descriptions  d'espèces  nouvelles 
ou  de  genres  nouveaux  soient  toujours  accompagnées  d'une  diagnose 
rédigée  en  latin. 

La  Société  admet  à  l'unanimité  les  conclusions  de  la  Commission  de 
Publication. 

Bibliothèque.  —  M.  A.  Léveillé  annonce  à  la  Société  que  le  pro- 
fesseur Fr.  Meincrt  a  fait  don  à  la  Bibliothèque  d'une  série  de  70  de 


Séance  du  12  juillet  1800.  243 

SOS  importauls  tl'a^allx  sur  les  (liHércntcs  braiiclios  de  rEiitumulngic. 
La  liste  en  est  donnée  ci-après  au  Bulletin  bibliographique. 

La  Société  charge  le  Secrétaire  do  transmettre  au  Professeur 
Fr.  Meinert  l'expression  de  sa  vive  gratitude. 

Collections  du  Muséum.  —  M.  le  professeur  E.-L.  Bouvier  est 
heureux  d'annoncer  à  la  Société  que  M™"^  Laboulbène  vient  d'offrir 
au  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris  les  collections  d'insectes  que 
son  mari  avait  conservées  ou  réunies  pendant  sa  laborieuse  carrière. 
Ces  collections  comprennent,  d'un  côté  les  collections  entomologiques 
de  LéonDufour,  de  l'autre  les  matériaux  abondants  qui  provien- 
nent  des  chasses  et  les  études  du  professeur  Laboulljène. 

La  collection  de  Léon  Dufour  offre  un  intérêt  historique  considé- 
rable en  l'aison  des  travaux  et  de  la  haute  notoriété  scientifique  de 
l'illustre  savant  qui  l'a  formée.  Elle  montre  que  les  anatomistes  de  la 
première  moitié  de  ce  siècle  étaient  en  même  temps  des  entomologistes 
de  haute  valeur,  aussi  liabiles  dans  l'art  de  distinguer  les  insectes  que 
<lans  celui  d'élucider  leur  structure.  Elle  est  en  outre  d'un  haut  intérêt 
historique  en  ce  qu'elle  permet  de  fixer  exactement,  à  travers  le  dédale 
des  s\  nonymies  entomologiques,  l'espèce  des  formes  qui  ont  servi  aux 
études  d'anatomie  de  Léon  Dufour. 

Quant  aux  collections  propres  du  professeur  Laboulbène,  il  faut 
signaler  siiécialement  parmi  les  matériaux  variés  qu'on  y  trouve,  les 
nombreuses  espèces  (ju'a  décrites,  au  cours  de  sa  carrière,  le  savant 
regretté.  On  sait  que  Laboulbène  a  cultivé  avec  succès  l'Entomologie 
appliquée,  et  qu'il  a  publié,  sur  cette  branche  importante  des  sciences 
naturelles,  une  ;longuo  série  de  mémoires  et  de  notes.  La  collection 
renferme  tous  les  types  qui  ont  servi  à  ces  travaux  et  acquiert  de  ce 
fait  une  valeur  scientifique  considérable.  Les  Diptères  y  sont  particu- 
lièrement nombreux,  bien  groupés  en  séries  et  déterminés  presque 
tous  par  les  spécialistes  les  plus  compétents.  Ils  seront  étudiés,  avec 
grand  profit,  par  tous  ceux  qu'intéresse  la  science  entomologique. 

Les  deux  collections  ont  été  instafiées  dans  le  laboratoire  d'Entomo- 
logie du  Muséum  où  elles  seront  ainsi  très  commodément  à  la  disposi- 
tion des  naturafistes  qui  voudraient  les  consulter.  Comme  de  coutume, 
elles  seront  accompagnées  des  portraits  des  deux  savants  qui  les  ont 
formées. 

M.  le  professeur  Bouvier  termine  en  présentant  à  M'^^'^  Laboul- 
bène le  témoignage  de  sa  profonde  gratitude  et  en  l'assurant  de  la  re- 
connaissance de  tous  les  amis  des  éludes  entomologiques. 


244  Bulletin  de  la  Société  Entomolocjique  de  France. 

Communications. 

Arachnides  recueillis  par  M.  C.-J.  Dewitz  en  1898, 
à  Bir-Hûoker  (Wadi  Natron).  en  Egypte 

Par  E.   Simon. 

1"  Liste   des   espèces. 

Scytodes Bertlielnti  Lucas.  —  S.  delicatula  E.  Sim.  — Stegoduplius 
Dufouri  Aiid.  —  Dictyna  anguiniceps  sp.  nov.  —  Artema  mauriciana 
Walckenaer.  —  Holocnemus rivulntus  Forsk.  —  Theridion  aulicum 
C.  Koch.  —  Tetragnatha  nitensknû.  —  Erigone  vagans  Aiid.  [E.  sj)i- 
nom  Cambr.).  —  Argiope  trifasciata  Forsk.  —  Cyclosa  insidanti 
Costa.  -  Cyrtophora  citiicola  Forsk.  —  Araneus  [Epeira]  .mspica.r 
Camijr.  —  Tlioniisus  spinifer  Cambr.  —  Synaema  Diana  Aud.  — 
FiRMicrs  Dewiïzi  sp.  nov.  —  Philodromus  lepidiis  Bl'dckw.  —  Sele- 
nops  radiatus  Latr.  —  Spa)assiix  Walckenaerius  Aud.  —  Cliiracan- 
thiinn  isiacum  Cambr.  —  C.  annulipes  Cambr.  —  Agelena  lepida 
Cambr.  —  Lycosa  cinerea  Fabr.  —  Lycosa  ferox  Lucas  (?  L. 
effera  Cambr.).  —  Ocyale  Atalanta  Aud.  —  Pardosa  venatrix  Lucas 
[L.  fidelis  Cambr.).  —  P.  inopina  Cambr.  —  Menenienis  animatus 
Cambr.  —  ^Elurillus  Dorthesi  Aud.  —  Mogrus  Bonneti  Aud.  —  He- 
liophanus  decoratus  Cambr.  —  Pseudicius  tamaricis  E.  Sim.  —  Ga- 
leodes graecus  C.  Koch.  —  Olpiuin  bicoIorE.  Simon.  — Minniza  cer- 
mis  E.  Simon. 

2"  Descriptions   d'espèces  nouvelles. 

Dictyna  anguiniceps  sp.  nov.  —  c5  Long.  2  mill.  —  Céphalo- 
thorax brevis  sed  parle  cepliahca  longissima,  in  columnam  cylindra- 
ceam,  corpore  toto  vix  Ijreviorem,  antice  oblique  acclivem  et  leviter 
curvatam,  insigniter  producta.  laevis,  utrinque  fere  niger,  in  medio 
cum  columna  cephalica  dilutior,  rufescens  et  pilis  crassis  albis  subse- 
riatis  conspersus.  Oculi  antici  in  lineam  leviter  procurvani,  inter  se 
subaequales.medii  inter  se  quam  a  lateralibus  remotiores.  Oculi  postici 
in  lineam  subrectam,  medii  ovati.  a  laterahbus  quam  inter  se  vix  remo- 
tiores. Oculi  quatuor  medii  inter  se  subaequales  etaream  sul^quadratam 
occupantes.  Clypeus  area  oculorum  vix  angustior,  sub  oculis  leviter 
depressus,  dein  directus,  ad  marginem  anlicum  recte  truncatus.  Abdo- 
men brcviter  ovatum,  cinereo-testaceum,  crebre  et  crasse  allJ0-pu])es- 
cens,  anticG  macula  longitudinali  subtriquetra.  postice  hneolis  trans- 
versis   vel  maculis  parvis   biseriatis.  nigricantibus   supra   ornatum. 


Séance  du  12  juillet  ISOO.  245 

Sternum  laovo  el  nilidum,  fusco-rulesccns,  \itla  média  abbreviata  ni- 
gricanti  notatum,  crasse  albo-pilosiim.  Chelao  fusco-rufulae,  laeves, 
angustae,  longissimae  et  teretiusculae ,  ad  apicem  columnae  cephalicae 
insertae,  leviter  rétro  directaeatque  ad  apicem  parles  oris  pavilo  super- 
antes,  ad  hasin  angulosae,  antice,  in  parte  basali,  longitudinaliter  emar- 
ginatae,  dein  usque  ad  apicem  eontiguae.  Pedcs  brèves,  sat  longe  setosi, 
pallide  hitei,  lemoribus,  tibiis  metatarsisque  apice  angiistissime  fusco- 
cinctis.  Pedes-maxillares  lutei.  apice  infuscati,  patella  convexa,  tibia 
patella  paulo  lireviore  et  paulo  angustiore,  supra  in  medio  tubercule 
nigro  parvo  et  obtuso  munita,  tarso  magno,  late  ovato  et  convexe  sed 
acuminato,  bulbo  ovato,  ad  basin  spina  brevi,  rétro  directa,  armato. 

5  long.  2  mill.  —  Céphalothorax  normaUs,  laevis,  parte  thoracica  ni- 
grieanli,  reticulata,  saepe  ad  marginem  auguste  dilutiore,  parte  cepha- 
liea  rufescenti,  crasse  albo-pilosa.  Oculi  anlici  in  lineam  rectam,  medii 
vix  minores,  inter  se  quam  a  laterahbus  paulo  remotiores.  Oculi  postici 
anticis  paulo  majores,  in  lineam  subrectam  (vix  recurvam)  inter  se 
1ère  aequidistantes.  Area  quatuor  mediorum  paulo  latior  quam  longior 
et  antice  quam  postice  paulo  angustior.  Abdomen  magnum,  convexum, 
obscure  oiuereum,  crebrc  et  crasse  albo-pubesoens ,  antice  macula 
longitudinal!  acute  Iriquetra,  postice  maculis  parvis  biseriatis  nigrican- 
tibus  supra  oruatum.  Chelae  fusco-rufulae,  antice  subtiliter  coriacco- 
rugosae.  Sternum  fusco-castaneum,  laeve  et  nitidum,  crasse  albo-pilo- 
sum.  Pedes  brèves,  lutei,  plus  minusve  fusco  vel  olivaceo-annulali. 
Cribellum  integrum. 

La  femelle  du  D.  angiiiniceps  E.  Simon  est  normale  pour  le  genre 
Dietiina  et  voisine  d'autres  espèces  déserticoles  du  nord  de  l'Afrique, 
telles  que  D.  condocta  Cambr.  et  palmaruniE.  Simon.  Le  mâle  est  au 
contraire  tout  à  fait  exceptionnel  par  son  céphalothorax  et  ses  chéli- 
cères  qui  rappellent  ceux  des  A  rr-Aflm  [Eriaucheniis)  Workmanl  Cambr. 
et  Landana  cygnaea  E.  Sim.;  sa  partie  céphalique  est  en  effet  très 
allongée,  en  forme  de  colonne  presque  aussi  longue  que  le  corps  entier^ 
dirigée  obliquement  en  haut,  cylindrique,  légèrement  courbe  et  con- 
vexe en  dessus  au  moins  dans  sa  seconde  moitié  ;  son  bandeau  aussi 
large  que  l'aire  oculaire,  dont  il  est  séparé  par  une  dépression,  est  tronqué 
au  bord  antérieur,  arqué,  limitant  une  cavité  membraneuse,  prolongée 
en  dessous  en  pointe  triangulaire  aiguë,  et  donnant  insertion  aux  ché- 
licères;  celles-ci  sont  Unes,  presque  cylindriques,  au  moins  aussi 
longues  que  la  colonne  céphalique,  dirigées  en  bas,  un  peu  en  arrière, 
et  s'appliquant  par  leur  extrémité  sur  les  pièces  buccales;  ces  chéli- 
cères  sont  anguleuses  à  la  base,  échancrées  au  côté  interne  dans  leur 


246 


Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 


tiers  basilaire  où  elles  sont  st'paréos  par  une  sorte  de  hiatus  ovale 
allongé,  caractère  commun  à  licaucoup   de  mfiles  du  genre  Dictyna^ 


Dictyna  antjuiniceps  n.  sp.  c^. 

ensuite  contiguës  jusqu'à  l'extrémitr.  —  Tous  les  autres  caractères  que 
nous  avons  décrits  plus  haut  sont  normaux. 

Firmicus  Dewitzi  sp.  nov.  —  d  long.  (3-7  mill.  —  Céphalothorax 
raulto  longior  quam  lalior,  valde  depressus  planus,  sidjtilissime  coria- 
ceus,  setis  nigris  brevibus,  lineas  radiantes  parum  regulares  designan- 
tibus  conspcrsus,  pallide  luteo-testaceus,  utrinque  tenuissime  nigro- 
marginatus.  tuberculis  oculorum  lateralium  nigricantibus.  Abdomen 
longum,  depressiusculum,  subparallehuii.  antice  obtuse  truncatum, 
postice  obtusum,  alljido-testaceum,  antice  parce  et  inordiuate  nigro- 
punctatum,  dein  punctis  nigris  biseriatls  (4-4)  apicalibus  reliciuis 
majoribus,  ornatum.  Chelae,  partes  cris,  sternum  pedesque  palUde 
lutro-testacea,  tibiis  metatarsis  tarsisque  anticis  rufescenti-tinctis.  te- 
nuilcr  et  longe  setosis.  tibiis  anticis  aculeis  sat  longis  4-4.  metatarsis 
aculcis  simiUbus  3-3  subtus  armatis,  sed  aculeis  lateralibus  carentibus. 

Pedes  quatuor  postici  oumino  mutici. 

Pedes-maxillares  parvi  (4),  pahide  lutei; 

patella  longiore  quam  latiore,  fere  pa- 

rallela;  tibia,  supcrne  visa,  patella  bre- 

viore,  apophysi  exteriore  apicali  autice 

directa  subtus  anguloso-dentala,  ad  api- 

cem  oblique  truncata,  cuni  angulo  su- 

periore  breviter    acuto,    apophysique 

inl'eriorc  breviore  et  angustiore  sedobtusa  armata;  tarso  auguste  ovato, 

acuminato  ;  buliio  piano,  disciformi.  in  medio  minut(Miuicr(inato,  ad 

marginem  stvlo  nigro  tenui  circumdatc». 


Séance  du  12  juUlei  tS99..  247 

Espèce  très  voisine  de  F.  inultipanrtnfus  E.  Sim.,  trAden  {An)}. 
Soc.  ent.  licUj.,  XXXIX,  ISOo,  p.  438),  donl  elle  se  distingue  surtout 
par  ses  téguments  de  teinte  beaucoup  plus  pâle,  presque  blanche,  les 
tubercules  de  ses  yeux  latéraux  noirs  (blancs  chez  F.  multipunctatiis). 
les  points  sériés  de  son  abdomen  plus  petits  sauf  les  apicaux,et  presque 
arrondis,  enlin  par  ses  métatarses  antérieurs  armés,  en  dessous,  de 
3  paires  d'épines  chez  le  mâle  et  de  4  chez  la  femelle  au  lieu  de  cinq. 

Trouvé  en  nombre,  à  Bir-Hooker,  sur  les  Tamarix. 

Sur  la  valeur  des  glandes  pygidiennes  pour  la  classification  des  Cara- 
biques,  d'après  le  l\1émoire  du  P.  Dierckx 

Par  A.  Fauvel. 

Eu  lisant  le  mémoire  du  P.  Dierckx  sur  les  glandes  pygidiennes 
des  Caral)iques  [La  Cellule,  t.  XVI,  fasc.  1,  1899),  mémoire  dont  il  a 
donné  l'analyse  [Bull.  Soc.  ent.  Fr.,  1899,  p.  200),  on  est  frappé  des 
conclusions  singulières  que  l'auteur  a  tirées  de  ses  recherches. 

D'après  le  P.  Dierckx.  «  il  faut  incontestablement  donner  aux  détails 
de  structure  intime  la  prépondérance  sur  beaucoup  de  caractères  pu- 
rement extérieurs,  souvent  d'ordre  très  secondaire,  qui  servent  de 
Itase  aux  classifications  courantes  ».  [Mém.,  p.  65.) 

Il  suffit  de  relever  certains  exemples  invoqués  par  l'auteur  a  l'appui 
de  cette  proposition  pour  démontrer  qu'en  fait  elle  est  inacceptable. 

1.  Ainsi,  d'après  lui,  le  genre  Abax  devrait  être  séparé  des  Ptero- 
■stichini  {Bull,  cité,  p.  201).  Or  le  prétendu  genre  Abax  ne  diffère  des 
Platijsma  {=  Ptevostichus)  que  par  ses  élytres  dépourvues  de  pore  nor- 
mal sur  leur  disque,  et  tous  les  auteurs  qui  ont  étudié  ces  insectes  avec 
soin,  non  seulement  classent  les  A&rwdans  la  tribu  Pterostichini,  mais 
encore  ne  les  considèrent  que  comme  un  groupe  de  Platijsma. 

2.  Le  P.  Dierckx  pense  que  le  genre  Clilaenius,  «  avec  ses  limites 
actuehes,  est  probablement  un  genre  artiticiel  ».  Il  invoque  l'odeur 
(sic)  de  son  hquide  défensif  et  la  structure  fine  de  la  glande  pygidienne 
pour  séparer  le  Chl.  velutiniis  de  ses  «  congénères  prétendus  ».  Or 
pour  tous  ceux  qui  ont  étudié  le  grand  genre  Chlaeniiis,  il  n'y  en  a 
guère  de  plus  homogène  comme  ensemble  de  formes  et  de  caractères, 
cl  les  différences  spécifiques  que  nous  constatons  entre  vestitus  et 
i-elutinnx  sont  si  peu  importantes  qu'elles  ne  suffiraient  même  pas  à 
établir  un  groupe  spécial,  de  si  minime  valeur  qu'il  soit.  Une  simple 
modification  dans  la  structure  des  glandes  pygidiennes  ne  saurait  pré- 


248  .  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

valoir  et  rompre  les  rapports  naturels  les  plus  évidents.  L'importance 
que  Tauteur  attache  à  cette  modification  le  réduit  à  accoupler  le 
Chl.  velutinus  au  Panagaeus  crux-major  dans  son  synopsis  et  sa  systé- 
matique des  genres  {Mém.,  p.  12o,  126  et  lo7),  et  ici  on  tombe  dans  l'ab- 
surdité. 

En  outre  le  même  synopsis  (p.  12o)  nous  montre  les  Chhienius  niçjri- 
cornis  et  Schranki,  si  voisins,  séparés  du  vestitus  et  rapprochés,  en 
raison  de  l'analogie  des  lobes  sécréteurs,  des  Trechus  et  des  Beinbi- 
dionl  —  Conclusion  :  pour  trois  ou  quatre  de  nos  Chlaenius  vulgaires 
l'auteur  admettrait  trois  genres  et  deux  «  sous-familles  »  !  ! 

En  résumé,  le  seul  intérêt  des  observations  taxonomiques  du 
P.  Dierckx  est  de  démontrer,  contrairement  à  ses  conclusions,  que 
certaines  particularités,  remarquables  si  l'on  veut,  de  l'anatomie  in- 
terne des  Insectes,  n'ont  qu'ime  valeur  purement  spécifique,  et  ne 
peuvent  servir  d'élément  de  classification. 

Il  est  fâcheux  d'ailleurs  que  l'auteur  connaisse  si  peu  les  Coléoptères 
dont  il  parle,  puisqu'il  avoue  (p.  128)  avoir  confondu  dans  la  première 
partie  de  son  mémoire  deux  types  aussi  dissemblables  que  Trechus 
minutas  et  Acitpalpus  niendianus.  qui  appartiennent  à  deux  tribus 
difïérentes  de  Carabides. 

Note  sur  quelques  Microlépidoptères  dont  les  chenilles  se  nourrissent 
de  poils  d'animaux 

Par  l'abbé  .1.  de  Joanxis. 

Dans  la  séance  de  la  Société  entomologique  de  France  du  28  février 
1894,  E.-L.  Ragonot  a  décrit  une  espèce  de  Tinéite  sous  le  nom  de 
TricJiophaga  coprohiella.  Cette  espèce  provenait  d'Obock  et  la  chenille 
avait  vécu  dans  un  objet  rapporté,  parle  D'  L.  Faurot,  et  désigné  par 
Ragonot  comme  une  «  crotte  de  Chameau  »,  d'où  le  nom  spécifique 
donné  à  l'insecte.  Cette  masse  oblongue,  figurée  en  même  temps  que 
l'insecte  {Ann.  Soc.  Eut.  Fr.,  p.  122)  et  conservée  au  laboratoire  d'ento- 
mologie du  Muséum  de  Paris,  avec  la  collection  Ragonot,  est  à  l'inté- 
rieur toute  remplie  de  poils,  ou  avait  supposé  que  ces  poils  avaient  été 
ingurgités  par  le  Chameau  en  se  léchant,  s'étaient  mélangés  aux  excré- 
ments ,  et  que  c'était  à  leurs  dépens  que  la  chenille  de  T.  coprobiella 
avait  vécu,  cette  nourriture  étant  absolument  analogue  à  ceUe  de  l'es- 
pèce européenne  voisine  Trich.  tapetzella  L. 

Malheureusement  tout  n'est  pas  exact  dans  cette  interprétation  et 
c'est  à  M.  Maurice  Maindron  que  je  dois  de  pouvoir  donner  ici 


SciDirc  ihi    12  juillet   IS99.  241» 

(|ii('Iqtios  rcnscignoinriits  sur  Cl'  lail  liiulogique.  M.  M.-iindron,  nyant 
en  occasion  d'exainiurr  rol)jot  on  (luosliiui,  ont  on  olïot  rin4)ro3sion 
qu'il  ne  s'agissait  en  aucune  façon  d'une  crotte  de  Chameau,  mais  i)icn 
d'une  de  ces  «  pelotes  »  de  poils  que  rejellent  certains  rapaces.  F/liy- 
pothèse  a  été  absolument  conllnnée  par  l'examen  que  M.  de  l'oussar- 
gues  a  fait  des  [xiils  en  cpiestion.  Ces  poils  sont  de  deuv  sortes  :  les 
uns,  blancs  et  plus  longs,  paraissent  être  ceux  d'une  Chèvre  domestique  ; 
les  autres,  noirs,  sont  ceux  d'un  Rat,  le  Mus  niloticus  E.  Ceo  ITr.,  es- 
[>èce  de  Rongeur  répandue  de  la  Nubie  au  pays  des  Somalis.  La  pré- 
sence de  ces  derniers  poils,  notamment,  exclut  absohunent  l'hypothèse 
primitive  de  Ragonot  et  concorde  parfaitement  avec  celle  de  M.  M  a  i  ii- 
dron,  cette  masse  a  dû  être  rejetée  par  un  oiseau  de  proie,  sans  dontc 
nu  Vautour  du  genre  Percnoptère. 

Les  poils  sont  feutrés  ensemble,  ne  font  pas  saillie  à  Textérieur,  mais 
sont  entourés  et  comme  noyés  dans  une  gangue  blanchâtre  formée  de 
la  terre  ou  du  sable  absorbés  par  l'oiseau  de  proie  en  même  temps 
que  les  lambeaux  de  ses  victimes.  Ces  pelotes  sont  en  g{'néral  sphéri- 
ques,  celle-ci  est  allongée  en  forme  d'obus,  déformation  due  sans  doute, 
d'après  M.  Maindron,  au  roulement  de  la  boule  primitive  sur  le  sol 
sous  l'action  du  vent. 

La  composition  de  cet  objet  ainsi  établie  rend  beaucoup  |)Ius  facile  à 
com[)rendre  la  présence  de  chenilles  que  l'on  pourrait  justement  ([ua- 
lilier,  d'après  le  nom  du  genre  établi  par  Ragonot,  de  irichopJuujcs. 

L'espèce  de  Microlépidoplère  dont  il  s'agit  ici  avait  d'ailleurs  été  déjà 
décrite  par  M.  A.-G.  Butler  (P.  Z.  S.  L.,  1884,  pp.  50:2-o03)  sous  le. 
nom  de  Tinea  Swiuhoci.  L'exemplaire  décrit  par  M.  Butler  provenait 
d'Aden;  il  était  en  assez  pauvre  condition,  ayant  été  conservé  dans 
l'alcool,  néanmoins  reconnaissable. 

Cette  synonymie  a  été  étabhe  par  Lord  Walsingham  (/'.  /.  S',  f... 
1890,  p.  o80)  qui  signale  en  même  temps  la  présence  certaine  de 
larves  de  Trichaphaga  Swinhoei  (tel  doit  être  le  nom  définitif  île  l'es- 
pèce en  question)  dans  des  excréments  de  Chien  et  d'ihène  prove- 
nant du  sud-ouest  de  l'Arabie,  Aden  et  environs.  Les  larves  observées 
construisaient,  absolument  comme  celles  recueillies  à  Obock,  des  tubes 
sortant  des  excréments  où  elles  trouvaient  comme  nourriture  les  poils 
des  animaux  ayant  servi  de  pâture  aux  Chiens  ou  aux  Hyènes. 

A  cette  occasion,  Lord  Walsingham  observe  qu'il  serait  intéressant 
de  savoir  si  notre  espèce  européenne,  Trirhophaga  tapetzelUi,  a  jamais 
été  trouvée  dans  les  pelotes  rejetées  par  les  rapaces  nocturnes,  et  si  sa 
chenille,  dans  ce  cas,  fabrique  aussi  des  tubes  comme  celle  d'Obock  et 
d'Aden.  .le  puis  sur  ce  point  donner  un  renseignement  authentique. 


âoO  Ptulletiii  (Je  1(1  Sociéié  EntcouoUxjhpie  dr  Firmrr. 

L'nn  dernier  on  ni'a  remis  un  cerlnin  nomjjn»  de  pelotes,  rejeli'-es  par 
des  IlihoH.T  (je  ne  puis  indiquer  l'esiièce  avec  pins  de  précision),  et  re- 
cueillies dans  un  grenier,  au  château  de  Beaumesnil  (déparlement  de 
l'Eure).  Ces  pelotes  contenaient  de  nombreux  ossements  do  Souris  et 
Musaraignes  feutrés  avec  des  poils,  el  Ton  voyait  de  toutes  parts  sortir 
des  dépouilles  de  chrysalides  de  Teignes.  iMalheureusement  Fépoque 
était  trop  avancée  et  tous  les  Papillons  éclos,  j'étais  donc  réduit  à 
rexameii  des  dépouilles  de  chrysalides;  elles  étaient  de  deux  espèces. 
Les  iino  étaient  ])elites,  jaune  clair,  elles  appartiennent  cei'taineraent  à 
Tuieoln  hisrllirlla  Ilumm.;  les  autres,  plus  grandes,  m'étaient  incon- 
luies.  elles  appartenaient  cependant  à  une  espèce  commune  ainsi  cpiP 
j'en  eus  bientôt  la  preuve.  Au  printemps  de  cette  année,  en  elFet,  une 
éclosion  se  produisit,  iuii(pie,  mais  suflisant  à  résoudre  le  problème. 
C'était  un  Tj-ichophaya  taprizclla  précisément,  les  chrysalides  indéter- 
minées devaient  donc  appartenir  à  cette  espèce  et  la  question  de  Lord 
Walsingham  se  trouve  ainsi  résolue  :  dans  les  pelotes  de  poils  re- 
jetées par  les  rapaces  nocturnes  {dry  casts  of  owls,  dit-il),  vivent,  (iii 
luoitu,  les  deux  espèces  précitées,  Tineoln  bueUielhi  et  TrichoplKKja 
iupetzeUa,  d'ailleurs  aucun  iiihe  procminent  n'existait  ii  lu  surface  des 
pelotes  susdites. 

J'ai  dit  «  au  moins  »,  car  ayant  reçu  celte  année,  non  plus  des  pe- 
lotes intactes,  il  est  vrai,  les  Hiboux  ayant  déserté  les  greniers  du  châ- 
teau, mais  des  débris  de  vieilles  pelotes,  j'y  ai  trouvé  en  abondance 
des  fourreaux  de  T.  pcllionella  L.,  et  quelques  rares  dépouilles  de 
chrysalides  d'une  espèce  que  je  ne  puis  encore  déterminer. 

J'ajouterai  (jue  dans  les  pelotes  de  Hiboux  reçues  l'an  dernier  se 
trouvaient  un  certain  nombre  de  larves  de  Diptères,  de  forme  très 
allongée,  que  M.  A.  Giard,  à  qui  j'avais  remis  ces  pelotes,  a  reconnu 
être  des  larves  de  Sccnopinus.  connues  pour  faire  la  chasse  aux  larves 
de  Teignes.  Une  éclosion  récente  de  ce  Diiitère  permettra,  je  l'espère, 
de  recounailre  celte  espèce. 


Description  de  nouveaux  Chiaenius  de  l'Asie  orientale  [Coi .] 
Par  Maurice  Maixdron. 

Chlaenius  fraterculus  n.  sp.  —  \iri<li-acncus,  nitidus,  clijlris 
ijriseo-tomentosis,  sicut  in  Chlaoria  ci ridipunctalo  (ioeze;  epi- 
pleiirale  margine  faca,  ali  initia  tcnuissima,  ad  culmcii  clfitrorum  in- 
crassaius,  uiri  siiiuata  ac  dciitata  fit.  Vroaati  aiu/ulis  liitsatitnis  promi- 


Séance  du  l>  julllrt  im'.).  2ol 

»»//.f,  hHJn^  IdIcriliHs  (1(1  Ixisiiii  pcnitus  ciiKirniiKilis.  —  /.o/(f/.  12  inill. 
Habitat  Bout  au. 

Otlc  ospr'CO.  ovlivmoniciil  \(tisiiu'  de  nuire  CJilacuius  riridiiuinc- 
tatus  (ioczc  (==  rrstitus  l'ayk.),  est  un  de  ses  représentants  asiati- 
ques comme  les  (\  inojis  Chaud.,  [rater  Ciiaud.  et  c.ttcusiis  Hscii. 
Le  C.  fraterculus  se  caractérise  par  sa  tèle  lisse,  à  peine  ponctuée  en 
avant  et  auv  tempes,  par  son  pronotum  grossièrement  ponctué  en  avant 
et  sur  ses  bonis,  écliancré  latéralement  à  la  base  avec  les  angles  aigus, 
celte  base  à  peu  près  droite.  La  bordure  jaune  des  él\tres  ne  com- 
mence (pi'au  quart  supérieur  de  l'épipleure  où  elle  est  très  étroite,  puis 
va  toujours  en  s'épaississant  insensiblement  vers  l'extrémité  posté- 
rieiu'c,  où  elle  s'élargit  brusquement  pour  devenir  sinueuse  et  dentée. 
Les  antennes,  les  pièces  buccales  et  les  pattes  sont  jaunes,  le  dessous 
du  corps  est  d'un  uniforme  marron  châtain.  L'espèce  qui  se  rapi)roclie 
le  plus  du  (-'.  fratercalus  est  le  C.  f rater  Ciiaud.,  du  Malabar,  i'ar 
leiu' col(irati(»n  certains  individus  du  C.  inops  Chaud.,  (pii  viennent 
du  Yii  nan.  rappellent  beaucoup  le  C.  fraterculus,  mais  en  dilTèrenl 
par  les  angles  l)asilaires  du  pronotuui  moins  aigus  et  les  ciMt'S  moins 
échancrés. 

.le  dois  à  la  générosité  de  M.  René  Oberthiir  celte  nouvelle  espi'ce. 
r('ceminent  découverte  dans  le  Ikiutan  anglais,  à  Maria  Basti,  par 
M.  Durel.  (pii  a  fait,  dans  ce  pays  si  riche,  de  niagniticiues  récoltes. 

Chlaenius  {(kijluitus)  djaïna  n.  sp.  —  Elorajatux,  (puwilis :  eapile 
et  protliorace  cuprcu-Hitesceut iliu'<,  proKoto  rufo-utanjiuato  :  elijtris  chu- 
l(jlioeis,  leritcr  puliesceutifjus,  euiu  uiacula  postica  aurauthra,  iirbicu- 
lare;  eorpore  suittus  uiijro,  uitidn  :  pedihus  ferrufjiucis.  —  Lou(i.  12  luill. 

Habitat  Indiaia. 

(jCtte  jolie  espèce  se  place  eulre  les  Clilaniiiix  pleuroderus  Chaud, 
et  orbicotlis  Chaud.  Elle  se  caractérise  par  son  pronotum  arrondi,  à 
angles  postérieurs  mousses,  fortement  rebordé  et  ourlé  de  jaune  rous  - 
sàtre,  densément  ponctué  comme  la  tète;  et  ces  deux  parties  sont  d'un 
cuivreux  rougeàlre  très  brillant.  Les  élytres  bleu  d'acier  portent  à  leur 
région  postérieure,  dans  leur  dernier  tiers,  une  tache  orangée,  ronde, 
plus  ou  moins  tronquée  et  dentée  en  arrière,  qui  commence  à  la  troi- 
sième strie  (à  partir  de  la  suture),  et  atteint  l'avanl-dernière  extérieure. 
Les  stries,  profondes,  sont  ponctuées  comme  toute  la  surface.  Une  pu- 
bescence  tine,  rare,  coucliée,  roussàtre,  s'étend  sur  tout  le  dessus  du 
corps  qui  est  noir  très  brillant  en  dessous.  Les  pattes  sont  ferrugi- 
neuses, les  hanches  et  les  trochanters  des  pattes  [jostérieures  sont 


:2o2  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  île  Frunce. 

de  cette  teinte.  Les  antennes,  brunes,  ont  leurs  trois  premiers  articles 
ferrngineii\,  comme  les  pièces  de  la  bouche. 

J'ai  trouvé  un  individu  î.  de  cette  belle  espèce,  à  Kurrachee,  dans  le 
Sind,  en  octobre  1896.  Deux  autres  m'ont  été  communiqués  par  k' 
Musée  de  Bruxelles  comme  récoltés  dans  le  Chotia  Nagpore,  à  Barwa\ , 
par  le  R.  P.  Cardon. 

Chlaenius  Dureli  n.  s[).  —  Siyer:  cnpite  et  pronoio  rniili-aeneix, 
puruiii  iiHuritihitis;  elijtris  obscure  cijaneis,  dense  punctuldtis,  ram 
pube  imrulenta  restitis:  pedihus  et  antennis  fenugineis,  antennarinn 
(irticulo  tertio  fere  toto  infuscato,  exceptis  e.rtremitntihus.  —  Long. 
12  mill. 

Habitat  Bon  tan. 

Le  Chlaenius  Dureli  appartient  au  groupe  du  C.  canariensis  Dej. 
C'est  une  espèce  allongée  et  line,  noire,  avec  la  tète  et  le  corselet  vert 
cuivreux  brilUmt  en  dessus,  les  élytres  d'un  noir  bleu  terne;  le  des- 
sous du  corps  est  d'un  noir  |)rofoud  et  luisant.  Les  pattes  et  les  an- 
tennes sont  ferrugineuses.  De  ces  dernières  le  troisième  article  est  tou- 
jours brun  foncé  en  son  milieu,  et  c'est  là  ce  (jui  permet,  à  première 
\  ue,  de  distinguer  le  C.  Dureli  de  deux  espèces  indiennes  très  voisines. 
C.  melanopterus  Chaud,  et  nigripennis  Chaud.,  dont  elle  a  et  la  taille 
et  l'aspect.  Il  en  dilFère  par  la  pubescence  plus  courte  et  plus  faible  de 
ses  élytres,  et  par  la  forme  de  son  corselet  qui  forme  avec  la  base  tui 
angle  moins  aigu.  Il  est  à  croire,  toutefois,  que  (juand  on  possétiei'a  de 
grandes  séries  de  ces  trois  Chlaenius,  on  pourra  les  réiuiir  en  une 
même  espèce  qui  serait  répandue  de  l'Himalaya  à  Ce>lan  et  au  Siam. 
Le  C.  nigripennis  a  été  récolté  dans  le  Nord  de  l'Hindoustan  et  dans  les 
montagnes  de  Chotia  Nagpore.  Le  C.  Dureli  a  été  trouvé  récemment 
dans  les  montagnes  du  Boutan  anglais  Maria  Basti',  par  M.  Durel  à 
qui  je  le  dédie.  Le  C.  melanopterus  est  le  plus  oriental,  car  il  habite  le 
Siam.  M.  René  Obertliur,  qui  m'a  généreusement  donné  plusieurs 
exemplaires  de  cette  nouvelle  espèce,  la  possède  aussi  de  l'Assam  (col- 
lection Bâtes}. 

Note  sur  les  premiers  états  de  VHercyna  alpestralis  F.  [Lkp.] 
Par  P.  Chrétien. 

Les  llercgita,  s'ils  fr('queulent  les  sommets  des  hautes  montagnes,  ne 
Sont  pourtant  point  des  Papillons  rares.  Comment  s'evphqucr  que  leurs 
premiers  états   soient  demeurés  inconnus  jusqu'à  ce  jour?  .Nos  au- 


Seaiirc  fhi   12  juillrt  1S03.  2o3 

leurs  (')  ne  disoni  licii  de  leurs  chenilles.  Cependanl,  celles  de  deux 
espèces  au  moins,  llcir.  sckninkuiiKi  lluch.,  Ilerc.  phnjginlis  llb.,  se 
rencontrent  sans  trop  de  difllcuUés,  et  je  suis  persuadé  (jue  les  lépi- 
(l(i|itérisles  qui  ont  chassé  dans  les  nioiilag-nes,  aux  nmis  d'août  et  de 
seplenihre.  ont  dû  les  trouver  l'ré(|uenunenl  en  soulevanl  et  relnur- 
iiaiil  les  pierres.  Mais  n'ayant  pu  sans  doule  en  ohlenir  |ilus  lard  le 
Papillon,  ils  n'ont  pas  su  à  quelle  espèce  elles  appartenaient. 

L'Heir.  dlpestralis,  qui  est  peut-être  l'espèce  la  plus  ctinnniuie  du 
genre,  a  une  chenille  certainement  |ilus  difficile  à  li'(in\er  el.  de  l'ait, 
dans  mes  nombreuses  chasses  en  montagne,  il  ne  m'en  est  jamais 
lombé  une  sous  la  main.  Aussi,  pour  la  connaître,  ai-je  dû,  comme  je 

le  fais  Itiiijduis  en  pareille  rirconslance.  tenter  siMi  édncalinn  nh  oro. 

(H'iiif.  —  L'IIcir.  (ilpcstralis  9,  mise  dans  un  tube  en  verre,  pond  ses 
(eufs  assez  volontiers.  Ils  ont  la  forme  d'une  calotte  très  aplatie,  ellip- 
li((ue  ou  plus  ou  moins  ronde;  leur  surface  présente  des  traces  de  pe- 
tites dépressions  polygonales  peu  régulières,  à  rebords  à  peine  saillants, 
(|ui  la  font  paraître  fortement  chagrinée;  leur  couleur  est  Idancbàtre  el 
(b'vient  rose.  Ils  sont  pondus  isolés  ou  agglomérés  en  |)etiles  plaques 
au  nombre  de  o  ou  (3  et  imbriqués.  Ils  éclosent  au  bout  de  8  à  10  jours. 

Clinnllr.  —  Plusieurs  espèces  de  plantes  furent  olFertes  aux  jeunes 
chenilles;  seules  les  Crucifères  leur  convinrent.  En  conséquence,  je 
plaçai  mes  jeunes  élèves  sur  des  plants  de  Crucifères  à  feuilles  radi- 
cales s'étendant  sur  le  sol  et  préalablement  mis  en  pot  et  les  abandonnai 
à  elles-mêmes,  me  promettant  de  les  observer  de  temps  à  autre. 

La  chenille  A'Herc.  alpestralis,  au  sortir  de  l'œuf,  est  courte,  épaisse 
el  ramassée  sur  elle  même,  très  atténuée  postérieurement,  d'un  gris 
\ilreux,  à  verruqueux  petits,  bruns  et  luisants,  portant  un  poil  blond 
assez  long;  à  tête  aplatie,  marâtre,  écusson  et  cJapet  brun  [)àle.  Elle 
verdit  un  peu  par  transparence  de  la  peau,  après  avoir  mangé.  Après 
les  deux  premières  mues,  qui  ont  lieu  à  une  quinzaine  de  jours  d'in- 
tervalle environ,  elle  prend  une  teinte  \ineuse;  la  tête  est  toute  noire, 
t;uidis  (pu^  l'écusson  et  le  clapet  ont  pris  la  couleur  du  fond.  Cette 
chenille  est  très  lente  dans  ses  mouvements,  lucifuge,  se  l<'nant  tou- 
joiu's  cachée  sous  les  feuilles  ou  dans  leui's  ri'plis,  lilant  aussi  peu  que 
possible,  juste  ce  qu'il  faut  pour  maintenir  sa  nourriture  à  sa  portée; 
au  reste,  mangeant  les  feuilles  (h'tries  aussi  bien  que  les  fraîches.  Dans 


(1)  L'ti  seul  excepté;  niais  le  renseignement  qu'il  fournil  sur  Y  Ilerc.  p/nij- 
(jUilis  HIC  iiarait  tout  à  fait  erroné. 


2o4  Bulletin  de  la  Sorirté  Eniomologique  de  France. 

le  couninl  d'octubre.  t'Uc  se  |ir(''paR'  à  liiNcnicr  et,  à  cette  intention, 
elle  se  lisse  une  toile  assez  résistante  et  commis  papyracée.  dans  le 
genre  des  cocons  (ÏOrni.r.  Ainsi  abritée,  elle  passe  la  main  aise  saison 
et  ne  se  dégourdit  que  sous  Tintluence  du  soleil  de  mars.  Sa  croissance 
est  toujours  très  lente;  elle  subit  encore  deuv  mues  à  des  intervalles 
beaucoup  plus  éloignés  que  pour  les  [irécédentes;  elle  n'est  pas  phis 
tileuse  (pTauparavant  et  n'atteint  guère  toute  sa  taille  ([u'au  mois  de 
juin. 

Adulte,  elle  mesure  de  iO  a  'i'2  rnill.  à  [iraii  tendue,  est  d'un  gris 
vineux  loncé  sur  le  dos,  un  peu  plus  clair  sous  le  ventre;  dorsale  très 
fine,  géminée  et  traits  légèrement  oblirpies  plus  épais  figurant  les  lignes 
ordijiaires.  d'un  brun-vineuv  l'oucé;  ventre  couvert  de  mouchetures 
brun- vineux;  verruqueux  noirs,  un  peu  saillants,  avec  poils  blonds  et 
longs,  les  verruqueux  des  2'"  et  3"  segments  et  les  infra-  et  suprastig- 
mataux  sont  les  plus  gros:  tète  brun  fom  é  avec  les  parties  latérales  des 
cabittes  largement  noires,  antennes  brunes  à  base  blanchâtre  surmontée 
d'un  cercle  noir;  écusson  brun  poi'tant  de  nombreux  points  noirs  pi- 
lifères,  clapet  de  même;  pattes  écailleuses  brun  fonc(''  taché  de  noir; 
membraneuses  concolores  à  couronne  noire  intérieurement;  stigmates 
petits  et  noirs. 

Chrijmlhle.  —  Le  cocon  iVHerc.  alpeslralis  est  formé  de  débris  de  vé- 
gétaux desséchés  et  de  grains  de  terre  reliés  par  (pielques  soies;  il 
repose  sur  le  sol,  la  plupart  du  temps  à  la  base  delà  plante  qui  a  nourri 
la  chenille.  La  chrysalide  est  courte,  brune,  lisse,  à  mucron  légèrement 
aplati  et  armé  de  petites  pointes  coniques. 

Le  Papillon  eu  sort  au  bout  d'une  vingtaine  de  jours  et  vole  dès  la 
lin  de  juin,  en  juillet  et  en  août,  sehni  l'altitude. 

Description  d'un  genre  nouveau  de   CicindclidaG  [Col.] 
Far  Va).  Fi.kitiai  x. 

lleloi»oii  n.  g.  —  Forme  allongée  et  convexe.  Front  proéminent; 
tète  non  creusée  entre  les  yeux,  aussi  longue  en  arrière  que  le  pro- 
thorax; yeux  petits,  peu  saillants;  troisième  article  des  palpes  maxil- 
laires plus  court  que  le  quatrième.  Thorax  court,  rétréci  en  arrière. 
Elytres  ovales,  plus  larges  que  le  thorax,  tron(jués  au  sommet.  Épi- 
sternes  métathoraci(pies  très  larges,  rétrécis  en  ai'rière,  impressicmnés 
dans  l'angle  postérieur  externe.  Pattes  de  longueur  normale;  tarses, 
sauf  les  postérieurs,  beaucoup  plus  longs  que  les  tibias  correspondants; 
les  trois  premiers  articles  des  tarses  antérieurs  dilatés  chez  le  mâle. 


Scmirr  du   U  Jiiillcl   189!K  %jo 

Ce  g'onro  csl  romariiiiahlc  par  S(jii  front  bonihr  en  avant,  niillcmcnl 
cn'usc''  entre  les  yeux;  eeu\-ci  petits  et  peu  saillants;  sa  tète  longue  en 
arrière  des  yeux.  Sa  place  est  voisine  des  Dromochorus,  mais  il  est 
d'une  forme  moins  ovalaire;  front  plus  convexe  entre  les  antennes  et 
(■Mire  les  yeux;  thorax  plus  court  et  plus  eUroit;  élytres  plus  longs; 
l>altes  plus  courtes.  Dans  une  classidcalion  basée  sur  d'autres  carac- 
Irresque  la  longueur  relative  des  3''  et  4"  articles  des  palpes  maxillaires, 
il  devra  se  placer  tout  près  du  genre  Tetracha  dont  il  a  tout  à  fait  l'as- 
pect avec  cependant  la  tète  plus  longue  derrière  les  yeux  et  le  thorax 
jilus  court  et  plus  et  roi! . 

M.  singularis  n.  sp.  —  Long.  1)3  à  lo  mill.  —  Forme  allongée  et 
convexe;  tète  et  pronotum  d'un  vert  métallique  bleuâtre;  élytres 
jaunes,  ornés  à  l'extrémité  d'une  tache  d'un  jaune  plus  vif  et  de  deux 
bandes  transversales  d'un  beau  violet  brillant,  l'une  au  premier  quart, 
étroite,  ne  touchant  pas  la  suture,  l'autre  plus  large,  contournant  la 
tache  jaune  extrême  et  joignant  la  suture,  carène  externe  également 
violette.  Labre  jaune,  étroit,  transversal,  fortement  tridenté  au  milieu 
de  son  bord  antérieur  Chez  le  mâle,  un  peu  moins  chez  la  fiMuelle. 
Mandibules  ferrugineuses,  noirâtres  à  la  base,  palpes  ferrugineux,  leur 
dernier  article  noirâtre.  Tèle  légèrement  rétrécie  en  arrière  des  yeux, 
densément  granulée,  ridée  longitudinalement  entre  les  yeux.  Yeux  pe- 
tits, peu  saillants.  Antennes  dépassant  la  base  du  prothorax,  les  quatre 
premiers  articles  jaunes,  les  autres  noirâtres;  S''  à  11*"  diminuant  gra- 
duellement de  longueur.  Pronotum  aussi  long  que  large  en  avant,  ré- 
tréci en  arrière,  sillonné  parallèlement  aux  deux  extrémités,  arrondi 
sur  les  côtés  entre  les  deux  siUons,  assez  grossièrement  rugueux  en 
dessus,  lisse  sur  les  côtés.  Écusson  métaUique.  vert  ou  cuivreux. 
Élytres  presque  deux  fois  plus  larges  que  le  thorax  à  la  base,  longs, 
Ironqui's  au  sommet,  couverts  d'une  ponctuation  grosse  et  serrée  sur 
la  partie  jaune  antéiieure,  plus  légère  et  moins  dense  sur  les  bandes 
violettes,  assez  forte,  mais  écartée  et  très  irrégulière  sur  la  tache  jaune 
de  l'extrémité.  Dessous  d'un  bleu  métallique  verdàtre  ou  d'un  rouge 
cuivreux,  dernier  segment  abdominal  jaune.  Trochanters  d'un  ferru- 
gineux plus  ou  moins  obscur.  Cuisses  métalliques  C(Mnme  le  dessous 
du  corps  avec  leur  extrémité  jaiuie  ;  (ibias  jaunes  à  la  base,  noirâtres 
à  l'extrémité;  tarses  noirâtres. 

Brésil  :  Jalahy  (province  de  Goyas). 

Cette  jolie  espèce,  par  sa  coloration,  rappelle  vaguement  certaines 
Peridexia;  sa  tache  jaune  [lostérieurc  est  analogue  à  celle  des  Tetracha. 


2.")(i  BuUclin  (le  ht  Snriélc  Enloinolotjiqiic  de  France. 

Bulletin  bibliographique. 

Académie  (les  Sciences  [C.  R.  hehdom.  des  Séances),  181)9,  I,  2(J:  II.  1.  — 
E.  BoRDAGE  :  Régôncration  des  membres  chez  les  Mantides  et  cons- 
tance de  la  tétramérie  du  tarse  des  membres  régénérés  après  anto- 
tomie  chez  les  Orthoptères  penlamères.  —  P.  Vignon  :  Sur  l'histo- 
logie du  tulte  digestif  de  la  larve  de  Chironomns  phunosus. 

Académie  des  Sciences  de  Cracovie  [BiiUelin  iniernationcû),  mai  1899.© 

Anmies  de  Sciencins  nnturaes,  V,  4,  1898.  —  J.  Bolivar  :  Calalogo  si- 
noptico  de  les  Ortôpteros  de  la  fauna  ibèrica.  —  P.-E.  StiuMrrz  :  Os 
Coleopteros  da  Madeira. 

Anïuils  and  Magazine  of  yatiifal  llistonj,  ser.  YII,  4,  19,  1899.  — 
G.  Lewis  :  On  new  Species  of  Uisteridae  and  Notice  of  others,  1  pi., 
fig.  —  W.-L.  Distant  :  Rhyuchotal  Notes.  —  Heteroptera  :  Scuiel- 
lerinae  and  Graphosominae.  —  P.  Cameron  :  Descriplion  of  a  new 
(ieuus  and  somc  new  Species  of  Fossorial  Ilymenoplera  fi'oni  tlie 
Oriental  Zoological  Région.  —  P.  KtiORBVAAn  :  The  Larval  Slage 
uf  nijpodcrma  boris. 

Cidre  et  le  Poiré  {Le),  XI,  3, 1899.  —  Delki'ixe  :  Les  Abeilles  elle  Pom- 
mier. —  P.  Noël  :  Le  Kermès  litis. 

Entomologicid  Socieiij  of  WdshinijloniProceedings),  IV,  3, 1899.  —  Notice 
nécrologique  sur  M.-L.  Linell.  —  M.-L.  Lixell  :  Descriplions  of 
some  new  Species  of  Nortli  American  Heteromerous  Coleoiiti-ra.  — 
H. -G.  HuBBARD  :  Haidts  of  Phodaga  alticeps  Lee.  —  N.  Banks  : 
Some  Spiders  from  northern  Louisiana.  —  E-A.  Schwarz  :  Noie  on 
the  Cedrela  Psyllids  (Genus  Frcijsiiila  Alemann).  —  L.-O.  Howard  : 
A  dipterous  parasite  of  Lachnosterno.  —  W.-H.  Asilmeao  :  On  llie 
Gênera  of  the  Cleonymidae.  —  L.-O.  Howard  :  The  Thomson-Mayr 
Priority  Question  settled.  —  N.  Banks  :  A  new  Species  of  the  Genus 
Halarachne  (fig.)  —  0.  HeideiMANn  :  Heteroptera  found  on  Ox-eye 
Daisy  [Chrusanthemum  leucanthemum).  — H.-G.  Dyar  :  Some  struc- 
tural points  in  Saw-Fly  Larvae.  —  N.  Banks  :  An  American  Species 
of  the  Genus  Caecalas  (lig.).  —  O.-F.  Cook  :  New  DiceUura  (pi.). 

—  W.-G.  Johnson  :  Isaac  P.  Trimble,  Economie  Enlomologist.  — 
H.-G.  DvAR  :  Note  on  an  external  feeding  Hymenopterous  Para- 
^it,.  _  ^v.-H.  AsHMEAD  :  On  the  Gênera  ol  the  Eucharidae.  —  O.-F. 
Cook  :  llubbardia,  a  new  Genus  of  Pedipalpi  (pi.).  —  H.-G.  Dvak  : 
A  new  Saw-Fly.  —  F.-C.  Pratt  :  A  Note  on  a  bred  Sciara  Larva. 

—  C.-L.  Marlatt  :  An  luM-sligation  of  applied  Enloniology  iii  the 


Séance  du  12  juillet  IH99.  2o7 

01(1  World.  —  N.  Baxks  :  Tarsonemus  in  America  (lig.}-  — H.-G. 
HuBBARD  :  On  Thalassa  Montezumae  Mu\s.  (Coccinellidae)  {iig.].  — 
K.-C.  Kenyox  :  A  new  Mexican  Diplopod,  Decaporodesinus  Moizn- 
i-muji  Ms,  Type  of  a  new  Family.  Decaporodesmidae.  —  H.-G.  Dyar  : 
Identilication  of  the  Euciid  Larvae  liguredinGlover's  «  Illustrations 
of  Nortli  American  Entomology  ».  — O.-F.  Cook  :  The  Geophiloidea 
of  the  Florida  Keys  (pi.).  —  N.  Baxks  :  A  new  Solpugid  from  Ca- 
lifornia.  —  H.-G.  Dyar  :  Descriptions  of  the  Larvae  of  tlfty  North 
American  Noctuidae.  —  L.-O.  Howard  :  Buttertlies  attracted  to 
Light  at  night. 

Entomologische  Nnchricliten,  XXV,  13,  1899.  —  W.  A.  Schulz  :  Zur 
Biologie  der  Siidamerikanischen  Cerambyciden  Gattung  Hippopsis 
(fig.).  —  G.  Wey.mer  :  Pnpilio  orthosilam  n.  sp.  —  H.  J.  Kolbe  : 
Die  von  Ceylan  bekannten  Arten  der  Melolonthiden-Gattung  Apo- 
gonia.  —  Beuthix  :  Neue  varietâten  von  Carabus.  —  H.  Schulz  : 
Tmesicarabus  Christoforii  Spence  nov.  var.  Beuthini. 

Entomologist  {The),  XXXU,  434,  1899.  —  W.  J.  Lucas  :  Mecostethus 
grossus  L.  =  flavipes  Gmel.,  Don.,  Steph.  ^=  germanicus  StoU.  =^ 
rubripes  De  Géer  (pi.).  —  W.  Bothschild  :  Two  new  Species  of 
Charaxes.  —  G.  B.  Corbix  :  Emydia  cribrum,  a  Réminiscence.  — 
H.  Gadeau  de  Kerville  :  Physiological  Experiments  upon  Dgticus 
inarginalis  L.  —  Bergtrasser  on  the  Clouded  Yellows.  —  Nomen- 
clature of  Lepidbptera.  —  Notes  diverses. 

Entomologist' s  nionthly  Magazine  (The),  n°  422,  1899.  —  B.  Mac 
Lachlax  :  Notes  on  certain  palaearctic  Species  of  the  Genus  Heme- 
robius,  3  (fig.).  —  E.  Sauxders  :  Two  additional  British  Species  of 
Andrena.  —  Aethus  flavicornis  Fabr.,  a  Genus  and  Species  new  to 
the  List  of  British  Hemiptera.  —  G.-C.  Cha.mpiox  :  Coleoptera  of  the 
Scilly  Islands,  a  Supplementary  Note.  —  B.-H.  Meade  :  A  descrip- 
tive List  of  the  British  Cordyluridae.  —  Notes  diverses. 

EntomologisV s  Record  and  Journal  of  Variation  {The),  XI.  7,  1899.  — 
.1.  W.  TuTT  :  The  Lepidoptera  of  Saint  Michel  de  Maurienne.  — 
A.  Bacot  :  On  the  Belationship  of  the  Lepidopterous  pupa  to  its 
larva.  —  J.-W.  Tutt  :  Critical  notes  on  a  Solenobia  from  near  Bea- 
ding.  —  T. -A.  Chap.max  :  Classification  of  the  Acronyctas.  —  J.-W. 
Tutt  :  Critical  Note  on  the  Synonymy  of  Fumea  sepium.  —  A.  Ba- 
cot :  Contribution  to  the  Life-history  of  Psyché  zermattensis.  — 
.J.-W.  Tutt  :  Migration  and  Dispersai  of  Insects  :  Odonata.  —  H.  Do- 
xisTHORPE  :  Coleoptera.  Notes  on  the  additions  to  the  British  List  of 


2o8  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Coleoptera  since  C.  Fowler's  Coleoptera  of  the  British  Isles.  — Notes 
diverses. 

Essex  Imiitiite  [Bulletin),  XXIX.  7-12,  1897. — J.-W.Folsom  :  Japanese 
CoUembola  (pi.).  —  W.-P.  Alcott  :  Baltles  of  the  Black  Ants. 

Feuille  des  Jeunes  Natnralistes  {La),  34o,  1899.  —  Notes  spéciales  et 
locales. 

Illustrierte  Zeitschrift  fin-  Entomologie,  IV,  13,  1899.  —  Pr.  N.  Kula- 
Gix:Die  Wirkungder  Temperaturauf  die  Eier,  Larven  und  Piippen 
der  Bieneii.  —  J.-J.  Kieffer  :  Zusammenstelluûg  der  aus  Cynipi- 
deu  gezogenen  europaischen  Chalcididen.  —  D''  R.  Struck  :  Neiie 
und  alte  Trichopteren-Larvengehaiise  (tlg.).  —  W.  Svoboda  :  Zucht- 
versuche  mit  Biston  alpinus.  —  Pr.  W.  Konow  :  Analytische  Ta- 
helle  zum  Bestiinmeii  der  bisher  beschriebenen  Larven  der  Hyme- 
nopteren-Unterordnung  Chalastogastra.  —  Notes  diverses. 

Intermédiaire  de  l'AFAS  (L'),  IV,  37,  1899.  —  Notes  diverses. 

Linncan  SocietijofN.  S.  Wales  [Proceedings),  XXIII,  4,  1898.  —  A.-M. 
Lea  :  Descriptions  of  new  Species  of  Australian  Coleo])tera.  V.  — 
Rev.  t.  Blackburn  :  Revision  of  the  Genus  Paropsis,  IV.  —  D.-G. 
Stead  :  Contributions  to  a  Knowledge  of  the  Australian  Crustacean 

Fauna  (fig.). 

Museo  nacional  de  Montevideo  (Anales),  II,  11,  1899.© 

Naturaliste  (Le),  i"^  juillet  1899.  —  .I.-L.  Austaut  :  Notice  sur  deux 
Parnassius  asiatiques  nouveaux.  —  C.  Houlbert  :  Gênera  illustré 
des  Coléoptères  de  France  (lîg.). 

Nova  Scotian  Institute  nf  Science  [Proceedings  and  Transactions).  IX, 
4,  1898. 0 

Psyché,  VIII,  279,  1899.  —  C.-J.  Flxlay  :  Mosquitoes  considered  as 
transmitters  of  Yellow  lever  and  Malaria.  —  S.-J.  Huxter:  The 
Commotion  in  Kansas  and  Missouri  upon  the  appearance  of  Dissos- 
teira  in  Colorado.  —  H.-G.  Dyar  :  Life  Historiés  of  North  American 
Geometridae.  IL  —  W.-H.  Ashmead  :  Description  of  the  Type  of 
Polgdon to.welis  Ashm . 

H.  Accadentia  dei  Lincei  [Atti),  1899,  I,  U-G 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  7,  1899.  —  J.  Wallès  :  Entomo- 
logie. 

Societas  Entoniologica,  XIV,  7,  1899.  —  IL  Fruhstorfer  :  Drei  neue 
Papilios.  —  Prof.   P.   Bachmetjew  :  Ueber  die  Dimensionen  der 


Séance  du  12  juillrt  1899.  l'ol) 

liulgarischon  Schmoltorlingi'  im  Vcrgk'icli  zii  d(.'ii  wcsl-ciiropai- 
sclu'D,  I.  Fam.  Satyridar.  —  C.  Frincs  :  Experiniputo  mit  ornic- 
(Irigter  Tempcratnr  im  Jahic  1898. 

Sdciclr  (les  Sciences  naturelles  et  (Venseifinemeni  populaire  de  Tarare 
[Bulletin),  IV,  1-6,  1899. © 

Société  Entomoiogiiiue  de  Belgique  {Annales),  XLIII,  (i,  1899,  —  Ch. 
Kerrema-xs  :  Buproslidi'S  do  l'Afrique  ôquatoriale  et  de  Madagascar. 

—  A.  Grouvelle  :  Clavicornos  nomeaux.  —  R.  Mac  Lachlax  : 
Remarques  sur  quelques  Odonates  de  l'Asie  Mineure  méridionale. 

—  D'^  A.  FoREL  :  Trois  notices  myrmécologiques. 

Société  Linnéenne  du  Sord  de  la  France  [Bulletin),  XIY,  309-310. 1898. 

U.  S.  National  Muséum,  t  Proceedings,  vol. XVIII,  1895.  —  O.-F.  Cook  : 
Two  new  Diplopod  M\  riapoda  of  the  Genus  Oxydesinus  frora  the 
Congo.  —  Priodesmus  a  new  Genus  of  Diplopoda  from  Surinam 
(pi.).  —  On  Geophilm  attenuatus  Say,  of  the  Class  Cliilopoda.  — 
Au  Arrangement  of  the  Geophilidae,  a  Family  of  Chilopoda.  — 
M.  L.  Lixell  :  Description  of  a  new  Species  of  Golden  Beetle  from 
Costa  Rica.  —  F. -H.  Chittexdex  :  Two  new  Species  of  Beetles  of 
the  Tenebrionid  Genus  Echocerus.  —  O.-F.  Cook  :  East  African 
Diplopod  of  the  suborder  Polydesmoidea,  coUected  by  Mr  AV. -A. 
Chauler  (pi.'.  —  P. -P.  Calvert  :  East  African  Odonata,  cohected 
by  Dr.  W.-L.  Abbott  (lig.).  —  Notes  on  the  Odonata  from  East 
Africa  collected  by  the  Chauler  Expédition.  —  W.-J.  Hollaxd  :  List 
of  the  Lepidoptera  coUecled  in  Eastern  Africa  by  Dr.  W.-L.  Abbott, 
with  Descriptions  of  some  apparently  new  Species.  —  List  of 
the  Lepidoptera  collected  in  Somali-Land,  East  Africa,  by  Mr  W. 
Astor  Chanler  and  Lieut.  von  Hœhncl.  —  List  of  the  Lepidoptera 
from  Aldabran,  Seychelles,  and  other  East  African  Islands,  col- 
lected by  D'-  W.-L.  Abbott.  —  List  of  the  Lepidoptera  collected 
in  Kashmir  by  Dr.  W.-L.  Abbott  (pi.).  —  M.-J.  Rathburx  :  The 
Genus  Callinectes  (pi.).  —  Description  of  two  new  Species  of 
Fresh-Water  Crabs  from  Costa  Rica  (tig.  et  pi.).  —  D.-W.  Coquil- 
LETT  :  Revision  of  the  North  American  Empidae,  a  Family  of  two- 
winged  lusects.  —  S.-D.  .Iudd  :  Descriptions  of  three  Species  of 
Sand  Fleas  (Araphipods)  collected  at  Newport,  Rhode  Island  (lig.). 

—  W.  EicHHOi-F  :  Remarks  on  the  Synonymy  of  some  new  north 
American  Scolytid  Beetles.  —  J.-E.  Bexedict  :  Preliminary  Descrip- 
tions of  a  new  Genus  and  three  new  Species  of  Crustaceans  from 
an  Artesian  Well  at  San  Marcos,  Texas.  —  L.-O.  Howard  et  W.-H. 


260  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

AsHMEAD  :  On  some  rcared  parasitic  Hymenopterous  Insocts  from 
Ceylon.  —  M.-L.  Linell  :  List  of  Coleoptora  collected  on  thf  Tana 
River,  and  on  the  Jombono  Range,  East  Africa,  by  Mr.  W.-A. 
Chanler  and  Lient.  L.  von  Hohnel,  witli  Descriptions  of  new  Gê- 
nera and  Species.  —  New  Species  of  Nortli  American  Coleoptera  of 
the  Family  Searabaeidae.  —  W.-J.  Holland:  List  of  the  Lepidoptera 
colh'cted  in  East  Africa,  1894,  by  Mr.  W.-A.  Chanler  and  Lient.  L. 
V.  Hohnel.  —  XX,  1898.  —  S.-H  Scudder  :  Revision  of  the  Ortho- 
pteran  Group  Melanopli  (Acrididae)  with  Spécial  Référence  to  Xorth 
American  Form  (pL).  —  T.-W.  Stantox  :  Supplément  to  the 
Annotated  Catalogue  of  the  published  Writings  of  C.-A.  White, 
1886-1897.  —  AV.  Paxox  :  Observations  on  the  Astacidae  in  the 
U.  S.  National  Muséum  and  in  the  Muséum  of  comparative  Zoology, 
with  Descriptions  of  New  Species.  —  O.-F.  Cook  :  A  Revision  of 
Tropical  African  Diplopoda  of  the  Family  Strongylosomatidae.  — 
C.-P.  Gillette  :  American  Leaf-Hoppers  of  the  Subfamily  Typhlo- 
cybinae  (tig.).  —  2°  Report,  1896-1898.0 


Berg  (C.)  :  Substituciôn  de  nombres  genericos,  IIL  —  {Corn.  Mus.  )ii(c. 
B.  Ayres),  1899,  4  p.* 

Id.  :  Coleôpteros  de  la  Tierra  del  Fuego,  coleccionados  por  el  Sr  C. 
Backhausen.  -  {loc.  cit.],  1899,  9  p.* 

Decaux  (Fr.)  :  Destruction  rationnelle  des  Insectes  qui  attaquent  les 
arbres  fruitiers,  par  l'emploi  sinuiltané  des  insecticides,  des  in- 
sectes auxiliaires  et  par  la  propagation  et  l'élevage  de  leurs  ennemis 
naturels  :  «  les  Parasites  ».  —  [Jonrn.  Sor.  nat.  Hort.  Fr.],  1899, 
27  p.,  11g.* 

Lapouge  (G.  de)  :  Pliilogénie  des  Carabus  (suite).  —  {Bull.  Soc.  Se. 
méd.  Ouest),  1899,  17  p.* 

RÉGNIER  (R.)  :  Catalogue  des  Lépidoptères  de  Provence.  —  Aix,  1899, 
77  p.* 

Saussure  (H.  de)  :  Orthoplera.  —  {Àhh.  Sencl-.  naturf.  Ces.),  1899, 
98  p.,  2  pi.* 

TscHiTSCHERiNE  (T.)  :  Carabiqucs  uouvcaux  ou  peu  connus. —  [Abeille), 
1899,  lo  p.* 

Id.  :  Revision  du  sous-genre  Lnijarus  Chaud.  (Genre  Plati/sina  [Bon.]). 
—  Note  sur  VAinara  megacephala  Gebl.  {bullata  Mars.j. —  [loc.  cit.), 
1899,  0  p.* 


Séance  du  12  juillet  1800.  261 

II).  :  Synonymische  Bemerkungen.  —  (IV/c».  Eut.  Zeit.),  1899,  2  p.* 

II).  :  Note  supplémciilciiro  sur  le  genre  Trichocellm  (Gaiiglb).  —  [Hor. 
Soc.  Ent.  Ross.),  1899,  7  p.* 

Id.  :  Description  de  quelques  nouvelles  espèces  du  genre  Àbaretus  Dej. 
—  [loc.  cit.),  1899,  6  p.* 

Travaux  du  professeur  Fr.  Meixert  offerts 
par  l'auteur  à  la  Société. 

Neuroptera.  Pseudoneuroptera,  Thysanopoda,  Mallophaga,  Collembola, 
Suctoria,  Siphunculata  Groenlandica.  —  [Yid.  }fpdd.  nat.  For. 
K/jlai).).  1990,  24  p.* 

Oui  Mundl)ygningen  hos  Insekterne.  (Sur  l'appareil  buccal  des  In- 
sectes), avec  résumé  en  français.  —  {Oc.  K.  Danske  Yid.  Selbsk. 
Fnrh.],  1897,  2o  p.,  fig.* 

Oiu  dobbelte  Saedgange  hos  Insekter.  —  {yaturlt.  Tids.],  18  p.,  1  pi.* 

()m  Insektérnes  Respiration,  navnlig  Trachégjaell-respirationen.  — 
{Skand.  Naturf.),  18  p.* 

()m  Sammensaetningen  af  Hovedet  og  Tydningen  af  Munddelene  hos 
Insekterne  samt  om  Insektordenernes   Systeiualik.  —  [loc.  cit.), 

1880,  4  p.* 

Fortegnelse  over  Zoologisk  Muséums  Billelarver.  Larvae  Goleopterorum 
Musaei  Hauniensis.  —  {Eut.  Medd.),  1892-93.  148  p.* 

Sideoganerne  hos  Scarabae-Larverne.  Les  organes  latéraux  des  larves 
des  Scarabées.  —  Résumé  en  français.  —  {K.  Danske  Yid.  Selks.), 
1893,  72  p.,  3  pi.* 

Spirakelpladen  hos  Scarabae-Larverne. —  {Yid. Medd.  nat.For.Khhcn.), 

1881,  4  p.* 

Xoget  mère  om  Spiniculn  nihraria  og  Os  clausuni.  —  {loc.  cit.),  1883, 
24  p.,  Ilg.* 

Spiraculd  cribraria  hos  Oldenborrc-Larveu.  —  {Ent.  .Medd.).  189o, 
9  p.* 

Ôm  Mundens  Bygning  hos  Larverue  af  Myrmeleontiderne ,  Hemero- 
bierne  og  Dytiscerne.  —  {Yid.  Medd.  nat.  For.  Kbitcn.),  1879-80, 
4  p.*' 

Larvernt'  af  Slaegten  Acilius  (Larvae  generis  Acihi).  —  ij)  K.  L).  Yid. 
Selsk.  For  h.),  24  p.,  1  pi.* 


iùi  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Scijdinaenus-L-di'xon.  —  [Eut.  Medd.),  1888,  7  p..  1  pi.* 

Tungen  Udskydelighed  lios  Stcniuerne  en  Slaogt  af  Staphyliuerncs 
Familiê.  —  (V/(/.  Medd.  naturh.  For.),  1884-86,  27  p.,  fig.,  2  pi* 

Die  Unterlippe  der  Kâfcr-Gattung  Stenus.  —  {Zool.  Anz.].  1887,  3  p.* 

Carabus  clathratus  og  Tachina  pacta.  —  [Ent.  Medd.),  1888,  o  p.* 

Catalogus  Coleopterorum  Dauicorum.  Fam.  Staphylinidae,  I.  II.  —  {loc. 
cit.),  70  p.,  o8p.* 

Lidt  cm  7flc/(iHa-larvers  saylten  i  andre  Insektlarver.  3  p.  —  Gjeiineiu- 

borede  Kindbaklcer  lios  Lampyris-og  Drilus-Ltxnevne.  3  p.  —  {Ent.  j  | 

TidsJc.),  1886,  2  exempl.* 

Catalogus  Coleopterorum  (Eleutheratorum)  DaDicorum.  Additamentum 
lertium.  —  [Ent.  Medd.),  1887,  16  p.* 

Catalogus  Coleopterorum  Danicorum.  Fam.  Mycetophagidat',  Dermes- 
tidae,  Byrrliidae,  Georyssidae,  Parnidae,  Heteroceridae  et  Cisidae. 
—  33  p.* 

Anatomia  Forflcularum.  I.  —  Copenhague,  1863,  84  p.,  1  pi* 

Efterskinlt.  —  3  p.* 

En  for  den  danske  Fauna  ny  Forpeula.  —  {}\at.  Tidsk.  .  2  p.* 

Catalogus  Orthopterorum  Danicorum.  —{Ent.  Modd.).  1887,  21  p.* 

Contribution  alanatomie  des  Fourmilions.  —  7i.  D.  Vid.  Si'lsk.  Forh.), 
1889,  24  p.,  2  pi.* 

Bidrag  til  Strepsipterernes  Xaturhistorie.  —  {Ent.  Medd.).  1896,  36  p., 
fig;* 

Contribution  à  l'histoire  naturelle  des  Strepsiptères.  —  [Bull.  Acad. 
R.  Se.  Lett.  Dan.),  1896,  10  p.,  tig.* 

Fluernes  Munddele.  Trophi  Dipterorum.  —  Copenhague,  1881,  91  p., 
6  pi.* 

Munddelenes  Bygning  hos  Fluerne  (Di|)tera).  —  {Skand.  Naturf. 
Forh.),  1880,'  4  p.* 

Die  Mundtheile  der  Dipteren.  —  {Zool.  Anz.),  1882,  8  p.* 

De  encéphale  Myggellarver.  Sur  les  larves  encéphales  des  Diptères. 
Leurs  mo'urs  et  leurs  métamorphoses.  —  {Vid.  Selsk.  Skr.),  1886, 
125  p.,  4  pi.* 

Mochlonyx  {Tipula)  culiciforniis  De  G.  —  (A'.  D.vid.  Selsk.  Forh.),  1883, 
24  p.,  1  pL* 


Séance  du  12  juillet  1S99.  263 

Miastor  inrtnilods.  —  {yatiirh.   Tidshr.),  7  p.* 
Oui  Larvcspircrnes  oprindclso  i  Miastor  Larven.  —   {loc.  r.il.),  ISGo, 
4  p.* 

Om  Aeggets  Anlaeg  og  iidvikling  og  om  Embryouels  forstc  Dannelse  i 
Miastorlarvon.  —  {Yatiirh.  Tidskr.),  1872,  36  p.,  1  pi* 

Om  en  ny  Slaegt  met  ynglende  Larveform  af  Cocydomiernes  Famille. 
-  {loc.  cit.),  1870,  6  p.* 

Larvae  Luciliae  sp.  in  orbita  Bufonis  vulgaris.  —  {Entom.Medd.),  8  p., 
fig.* 

Hûw  doos  the  U(jimijia-Lar\a.  imbed  itsell"  in  thc  Silkworm?.  —  (Ann. 

M(ig.  Nat.  Hist.),  1890,  10  p.* 
LJ(jim!j'tii-Lsir\en  og  dens  Lcie  i  Silkeormen.  —  {Eut.  Medd.),  1890, 

22  p..   1  pi.* 
Om  retractile  Antenucr  hos   eu  Dipler-Larve   Tdutjpm.  —  {Entom. 

Tidskr.),  1882,  4  p.,  fig* 

Philornis  molesta,  eu  paa  Fugle  suylteude  Tachiuarie.  —  {Yid.  Medd. 
natiirf.  Tor.),  1889,  16  p.,  1  pL* 

En  Spyflue,  Liicilia  nobilis,  suylteude    hos   Meunesket.    —  [Entom. 
Medd.),  1888,  4  p.* 

Aeniginatias  blattoides  Dipteron  uovum  apterum.  —  {loc.  cit.),  lo  p.. 

1  pi.* 
Rheumatobates  Bergrothi  u.  sp.  —  {loc.  cit.),  1895,  8  p.,  2  pi.* 

Vaudloberue,  Hydrometridae,  deres  Faerden  og  Leven.  —  {loc.  cit.), 
1887,  20  p.*' 

Slaegten  Metrocoris  Mayr  og  dens  «  forma  praematura  »  llalobatodes 
B.  White.  —  {loc.  cit.),  1888,  4  p.* 

Pulicidae  Dauicae.  —  {loc.  cit.),  1896,  12  p.* 

Pediculus  humaimsL.  et  trophi  ejus.  —  {loc.  cit.),  M  p.,  1  pi.* 

Om  Kjônsorgauerue  og  Kjousstoirerues  udvikling  hos  Machilis  poli/- 
podu.  —  {yaturh.  Tids.),  1871,  14  p.,  1  pi.* 

Om  Ordcnen  Diploglossata.  —  {Vid.   Medd.  naturh.  For.),  1879-80. 
4  p.* 

The  Dauishlugolf-Expeditiou;Yol.  111, 1.  Ptjcnotjonida.—  Copenhague. 
1899,  71  p.,  6  pi.,  1  carte.* 

Om  lugolf-Expeditionen  og  de  paa  den  indsamlede  Pycuogonider.  — 
{Oo.  K.  D.  Yid.  Selsk.  Foh.),  1898,  M  p.* 


2(14  Bulletin  de  lu  Société  Entomologique  de  Fmnce. 

CapLil  Scolopendrac.  The  head  of  the  Scolopendru  and  its  muscular 
System.  —  Copenhague,  1883,  77  p.,  3  pi.* 

Bemaerkninger  ved  Fremlaeggelson  i  Selskaljet  af  det  uys  udkomme 
Arbejde  «  Caput  Scok>pendrae  ».  —  {Ov.  K.  D.  Yid.  Selsh-.  Forh.), 
1883,  13  p.,  fig.* 

Danmarks  Scolopendrer  og  Lilhobier.  —  [Nuturh.  Tids.),  28  p.* 

Danniarks  Chilognather.  —  [loc.  cit.),  32  p.* 

Pobjzoniuiii  (icrmunicum  :  tilkieg  til  «  Danmarks  Chik>gnather  ».  — 
[loc.  cit.),  1870,  8  p.* 

Myriapoda  Musaei  Hauniensis  bidrag  til  Myriapodernes  Morphologi  og 
S\stematik.I,  Geophili,  128  p.,  4p.;  II,  Lithobiini,  66  p.  ;  III,  Chilo- 
poda,  M  p.—  {yut.  Tids.  et  Vid.  Medd.  naturh.  For.),  1871-1886.* 

Myrktpoda  Musei  Cantabrigensis,  Mass.,  I,  Chitopoda.  —  (Ann.  Phik 

'  Soc),  1883,  73  p.* 
De  formeentlige  Aandedraetsredskaber  og  deres  Mundiger  (Stomata) 
hos  slaegtèn  Scutigera.  —  (  V/(/.  Medd.  nnturh.  Foren.),  1882,  20  p.* 

Criistacea  isopoda,  amphipoda  et  decapoda  Daniae.  —  [Xuturh.  Tids.), 
1877,  194  p.,  1880,  SO  p.* 

Crustaceamalacostraca.  —  Copenhague.  1890,  84  p..  2  pk,  avec  atkis 
de  14  cartes.* 

Meinert  (Fr.)  (Y.  Bergsoe  et)  :  Danmarks  Geophiler.  —  28  p.* 

Meixert  (Fr.)  (J.-C.  Schiôdte  et)  :  Symliokae  ad  Monographiam  Cymo- 
thoarum  Crustaceorum  isopodum  FamiUe,  I  à  lY.  —  {Noturli. 
Tidsk.).  1879-1884,  33  pk* 

11)  :  De  Cirokmis  Aegas  simulantibus  commentatio  brevis.  —  {loc.  cit.), 
1879.  26  p.,  3pk* 

A.  L. 


I 


Le  Secrékiiie-r/ci ani  :  Pu.  FraiStois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ     ENTOMIOLOGIQUE    DE    FKANOE 


jiéancc  du  %6  juillet  ISOO. 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Président. 

Nécrologie.  —  A  rouYerture  de  la  séance,  le  Président  prononce 
l'allocution  suivante  : 

Messieurs, 

Aujourd'hui  même  s'est  éteint  dans  sa  77*  année  un  des  hommes  qui 
ont  porté  le  plus  haut  le  renom  de  la  Science  française,  un  des  ijiologistes 
les  plus  éminents  de  notre  siècle,  G.  Balbiani,  professeur  d'Embryo- 
logie au  Collège  de  France  et  Membre  honoraire  de  notre  Société  dont 
il  faisait  partie  depuis  3o  ans. 

Surpris  à  l'improviste  par  cette  douloureuse  nouvelle,  je  ne  puis  en 
ce  moment  apprécier  comme  il  conviendrait  l'œuvre  immense  d'un 
travailleur  que  la  mort  a  frappé  encore  sur  la  brèche  après  un  demi- 
siècle  de  labeur  incessant.  Je  ne  vous  parlerai  pas  des  admirables  dé- 
couvertes sur  la  biologie  des  Protozoaires  qui  ont  illustré  le  nom  de 
Balbiani  et  je  me  bornerai  à  vous  rappeler  sommairement  la  part  que 
le  Maître  regretté  a  prise  aux  progrès  récents  de  l'Entomologie  géné- 
rale. 

Élève  et  collaborateur  de  Claude  Bernard,  Balbiani  possédait  en 
outre  les  solides  connaissances  morphologiques  sans  lesquelles  toute 
recherche  de  physiologie  demeure  forcément  incomplète  sinon  stérile. 
A  une  époque  où  la  technique  histologique  était  encore  bien  rudimen- 
taire,  il  ne  craignit  pas  d'aborder  les  questions  les  plus  délicates  de 
l'embryogénie  et  del'anatomie  des  Arthropodes.  Une  méthode  sûre,  un 
choix  habile  des  matériaux  d'observation,  lui  permirent  de  résoudre  un 
grand  nombre  de  problèmes  intéressants.  Là  où  il  ne  put  faire  la  lu- 
mière complète,  il  api)orta  du  moins  un  peu  de  clarté  et  nous  permit 
d'entrevoir  des  horizons  nouveaux.  Ses  travaux  sur  la  parthénogenèse 
des  Pucerons,  sur  la  segmentation  de  l'œuf  des  Arachnides,  sur  le  tube 
digestif  des  Myriapodes,  sur  les  glandes  salivaires  des  larves  de  Chi- 
ronomes,  etc.  resteront  comme  des  œuvres  fondamenlales  (jui  ont  ou- 
vert la  voie  à  toute  une  pléiade  de  jeunes  investigateurs. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  JN'^  14. 


266  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Pîir  uno  modestie  que  certains  ont  trouvée  peut-être  exagérée,  Bal- 
I)iani  se  tenait  volontiers  confiné  dans  son  laboratoire  à  l'écart  de  toutes 
les  agitations  extérieures.  Mais  cela  n'inipli(iuait  cliez  lui  nul  ('goisme,  et 
il  donnait  sans  marchander  et  son  temps  et  sa  peine  lorsqu'il  s'agissait 
d'aider  quelque  débutant  ou  d'entreprendre  quelque  recherche  pratique 
utile  au  bien  du  pays. 

C'est  ainsi  qu'il  abandonna  pendant  plusieurs  années  ses  travaux  de 
haute  science  pour  se  livrer  à  l'étude  du  Plnjllo.rera  dont  il  découvrit 
r(euf  d'Iuver  ou  pour  élucider  l'histoire  du  parasite  de  la  Pébrine  qui 
ruinait  notre  industrie  séricicole  et  dont  il  révéla  la  vraie  nature  zoo- 
logique en  le  classant  parmi  les  Sporozoaires. 

Môme  dans  ces  questions  d'ordre  pratique,  il  laissa  l'empreinte  de  son 
génie  et,  tout  en  servant  la  cause  de  l'Agriculture  et  de  l'Industrie,  il 
lit  une  ample  moisson  de  découvertes  d'une  importance  capitale  pour 
riMitomologie  et  la  Zoologie  pures. 

Dédaignant  les  honneurs  s'ils  ne  lui  créaient  pas  de  nouveaux  devoirs, 
soucieux  avant  tout  de  ne  pas  perdre  la  moindre  parcelle  d'un  temps 
qu'il  savait  si  bien  mettre  au  service  de  la  science  et  de  l'hiuiianité. 
IJalbiani  a  constamment  refusé  toute  candidature  académique  alors 
même  qu'on  lui  eût  facihté,  dit-on,  l'accès  de  l'Inslitut  par  la  dispense 
tacite  des  visites  ordinaires. 

Parmi  les  nombreuses  sociétés  scientifiques  de  notre  pays,  il  en  est 
deux  toutefois  qu'il  fréquentait  et  qu'il  aiïcctionnait,  sans  doute  en  rai- 
son de  leur  activité  et  de  leurs  tendances  progressistes  :  j'ai  cité  la  So- 
ciété biologique  et  notre  Société  entomologi(iue  de  France. 

Vous  vous  rappelez  avec  quelle  touchante  émotion  il  avait  accueilli, 
en  1894,  sa  nomination  de  membre  honoraire.  Il  était  sûr  en  ell'et, 
comme  il  l'écrivait  alors  à  notre  président  E.  Ragonot,  que  ce  rote 
dont  il  était  fier  n  était  inftpiré  que  par  le  plus  pur  désintéressoneut 
scientifique. 

Et  nous  aussi.  Messieurs,  nous  étions  fiers  de  compter  parmi  nous 
et  dans  notre  phalange  d'élite  un  homme  d'une  pareille  valeur  morale 
et  d'une  si  puissante  envergure  scientifique!  et  c'est  bien  faiblement 
(|ue  je  puis  exprimer  ici  la  douleur  que  nous  cause  cette  perte,  en  en- 
voyant à  la  famille  de  Balbiani  et  particulièrement  à  son  gendre, 
notre  ancien  collègue  L.-A.  Binet,  l'expression  de  notre  profonde 
condoléance. 

Distinctions  honoi-ifîques.  —  Le  Président  est  heureux  d'annoncer 
à  la  Société,  qu'à  l'occasion  du  14  juillet,  un  certain  nombre  de  nos  col- 
lègues ont  été  honorés  de  distinctions  particulières  : 


Séance  du  26  juillet  1899.  267 

M.  A.  Bonhoiirc  a  été  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur; 
M.  G.-A.  Poujade  a  été  promu  officier  de  riiislruction  puljlique; 
M.  G.  Darbouxaété  nommé  officier  d'académie. 

Admissions,  —  M.  Ludovic  Gratiolet.  attaché  au  secrétariat 
du  Muséum  d'Histoire  naturelle.  Paris.  Entomologie  générale. 

—  M.  le  D''  Henueton,  à  Mortagne-du-Nord  (Nord).  Coléoptères. 

—  M.  Geoffroy  Bonnet-Eymard,  2,  rue  de  France,  Grenoble 
(Isère).  Entomologie  générale,  Coléoptères. 

—  M.  le  D'Lysholm,  Trondhjem  (Norvège).  Coléoptères,  pr.  SI  a- 
phijlinides. 

Présentation.  —  M.  Bataillon,  chargé  de  cours  de  Zoologie  à  la 
Faculté  des  Sciences  de  Dijon  [Entomologie  générale.  Phijsiologie  des 
inseetes],  présenté  par  M.  A.  Giard.  —  Commissaires  rapporteurs 
MM.  Ch.  Pérez  et  G.-A.  Poujade. 


Communications. 


Observation  d'un  cocon  double  de  Theridion  bimaculatum  L.  [Arachx.] 
Par  E.  Simon. 

Un  cas  d'association  tout  à  fait  accidentel  mais  fort  curieux  a  été  ob- 
servé récemment,  par  M.  l'abbé  J.  de  Joannis,  entre  deux  femelles  de 
Theridion  bimaculatum  L. 

Cette  espèce,  en  temps  ordinaire,  entoure  ses  oMifs  d'un  cocon  de 
tissu  épais  et  blanc,  formant  une  masse  globuleuse,  légèrement  ma- 
melonnée par  la  convexité  des  œufs, 
qu'elle  porte,  suspendue  aux  libè- 
res,   en   s'aidant  des  pattes  de  la 
quatrième  paire. 

Ici  deux  cocons  sont  soudés  par 
une  large  surface  et  sont  gardés 
par  deux  femelles  qui,  sans  se  li- 
vrer de  combats,  paraissent  très 
inquiètes,  palpant  et  tiraillant  ce 
cocon  double,  comme  le  représente 
le  petit  croquis  ci-joiut  dessiné  sur  le  vivant  par  M.  G.-A.  Poujade. 


268  Bulletin  de  la  Sociéié  Entomologique  de  France. 

Description  d'un  Papilio  nouveau,  du  Haut-Tonkin  [Léi\] 

Par  Charles  Oberthur. 

Je  dois  à  la  générosité  de  M.  l'abbé  Mège,  curé  de  Villeneuve-de- 
Blayc  (Gironde),  de  connaître  une  très  grande  et  nouvelle  espèce  de 
Papilio,  iirovenant  du  llaut-Tunkiu.  Je  la  dédie  à  mon  respectable  ami. 

Le  Papilio  Megei  n.  sp.  est  facile  à  décrire  et  à  reconnaître.  Il  a 
le  faciès  d'un  grand  Papilio  Bianor;  mais  le  prolongement  caudal 
manque  à  ses  ailes  inférieures. 

Les  ailes  supérieures,  en  dessus,  de  Megei  (5  (seul  sexe  que  je  con- 
naisse), ont  l'espace  soyeux,  qui  recouvre  les  nervures  vers  l'angle  in- 
terne, plus  rétréci  que  chez  Bianor,  c'est-à-dire  à  peu  près  comme  chez 
Elephenor. 

Les  ailes  inférieures  sont  plus  larges,  surtout  vers  leur  partie  infé- 
rieure, chez  Megei  que  chez  Bianor;  leur  contour  est  profondément 
sinué  chez  Megei,  mais  la  queue  manque. 

En  dessous,  chez  Megei,  les  ailes  supérieures  sont  un  peu  moins 
obscures  et  les  taches  intranervurales  marginales  d'un  rouge  violet 
sont  plus  larges  et  plus  développées. 

Sur  l'appendice  céphaiique  de  certaines  chrysahdes  de  Sphinx  [Lép.] 

Par  J.  PÉREZ. 

Tout  le  monde  connaît  cet  appendice  singulier  que  portent  certaines 
chrysalides  de  Sphinx  et  qui  a  fait  dire  à  Réaumur  qu'on  pourrait 
les  appeler  chrysahdes  à  nez.  Insérée  à  la  partie  inférieure  de  la  tête, 
cette  expansion  s'infléchit  en  se  recourbant  sur  la  poitrine,  ayant  l'as- 
pect d'une  forte  et  courte  trompe,  sans  analogie  autre  que  son  inser- 
tion, avec  l'organe  de  succion  de  l'adulte. 

L'usage  et  la  signification  de  cet  ajipendice  n'ont  pas  été,  à  ma  con- 
naissance du  moins,  indirpiés  par  les  lépidoptéristes.  Je  dois  ajouter  que 
tous  ceux  que  j'ai  pu  consulter  m'ont  dit  qu'il  sert  à  loger  la  trompe 
du  Papillon.  Mais,  outre  qu'il  n'en  a  nullement  la  forme  ni  les  dimen- 
sions, il  faut  remarquer  que  les  chrysalides  qui  en  sont  pourvues  pos- 
sèdent, aussi  bien  que  les  autres,  un  véritable  fourreau  de  la  trompe, 
à  sa  place  ordinaire,  et  dont  l'extrémité  ne  dépasse  pas  celle  des  four- 
reaux des  ailes,  beaucoup  trop  court  par  conséquent  pour  la  longue 
trompe  du  Papillon. 


Séance  du  26  juillet  IS90.  269 

Il  n'y  avait  (iirun  moyon  do  se  rensoignor,  c'était  (l'i'liulier  la  chry- 
salido  mûre  et  près  d'éclore. 

Une  chrysalide  de  Sphinx  convolvuli  fut  surveillée  dans  cette  inten- 
tion, et  dès  que  son  tégument  parut  être  près  de  la  déhiscence,  son 
appendice  C(''phalique  fut  entamé  avec  une  pince.  Il  fut  ainsi  facile  de 
constater,  conformément  d'ailleurs  à  mes  prévisions,  que  cette  expan- 
sion sert  à  loger  une  anse  de  la  partie  basilaire  de  la  trompe,  (pii,  après 
avoir  longé  la  face  inférieure  de  l'appendice,  s'infléchit  en  dessus  et  re- 
monte vers  son  insertion,  pour  se  loger  dans  le  fourreau  proprement 
dit.  C'est  ainsi  que  la  trompe  peut  être,  d'un  tiers  au  moins,  plus 
longue  que  son  fourreau. 

Sur  quelques  variations  du  Bombus  Latreillellus  K.  [Hymé.\.] 
Par  J.  PÉREZ. 

Dans  la  séance  du  22  février  1899,  M.  Gadeau  de  Kerville  a  an- 
noncé la  capture  du  Bombus  distinguendus,  aux  îles  Saint-Marcouf,  qu'il 
signale  comme  la  première  oiiservalion  faite  en  France  de  cette  belle 
espèce.  Je  dois  dire  qu'un  exemplaire  femelle  de  ce  Bourdon  m'a  été 
communiqué  dans  le  temps,  pour  être  déterminé,  par  Letliierry,  qui 
l'avait  pris  aux  environs  de  Lille. 

On  sait  d'ailleurs  que  ce  Bourdon  n'est  qu'une  variété  de  coloration 
du  B.  Latreillellus,  assez  généralement  répandu  en  France,  abondant 
en  certaines  régions,  telles  que  le  Mont-Dore,  rare  en  beaucou[)  d'au- 
tres, et  particulièrement  aux  Pyrénées,  où  il  est  assez  surprenant  de 
ne  rencontrer  que  la  forme  typique  et  non  la  forme  jaune  [distin- 
guendus], alors  que  tant  d'autres  espèces,  dans  ces  montagnes,  ont 
tendance  à  revêtir  le  flavisme. 

En  Corse  et  en  Sardaigne,  cette  espèce  alïecte  une  variation  furt  re- 
marquable, dans  laquelle  les  poils  du  corselet  et  des  premiers  segments 
de  l'abdomen  tournent  au  roux.  L'insecte  présente  alors  un  aspect  tout 
à  fait  extraordinaire,  qui  a  pu  tromper  M.  Tournier  et  lui  faire  croire 
à  une  espèce  nouvelle,  décrite  par  lui  sous  le  nom  de  B.  sardiniensis 
[U Entomologiste  genevois,  1889). 

.l'ajouterai  que  le  B.  sassaricus  du  même  auteur,  de  Corse  et  de 
Sardaigne  également,  est  une  jolie  variété  du  terrestris  qui,  avec  les 
pattes  rouges  de  la  var.  xanthopus  Kricchb.,  a  conservé  la  livrt'e  tri- 
colore du  type,  et  qui  parfois  se  rapproche  encore  davantage  du  xan- 
thopus par  le  passage  plus  ou  moins  accentué  au  roux  des  poils  blancs 
des  derniers  segments. 


270  Bulletin  de  la  Société  Entomologiqae  de  France. 

Descriptions  de  Lépidoptères  nouveaux  de  Madagascar 
Par  P.  Mabille. 

Nudaria  M-nigrum  n.  sp. 

Ailes  supérieuros  roux  clair,  avec  une  raie  noire  ponctiforme,  mé- 
diane, brisée  obscurément  en  M  au  devant  de  la  cellule  et  atteignant  le 
milieu  du  bord  interne.  Un  point  noir  dans  la  cellule  et  la  d'ange  noire. 
Ailes  inférieures  jaune  Idancbàtre  avec  la  frange  concolore.  Dessous 
plus  iiàle,  les  ailes  supi'Tieures  avec  des  vestiges  des  dessins  noirs  du 
dessus.  Corps  roux  clair.  -1 

Madagascar  (coilect.  de  Joannis). 

Lithosia  bijuga  n.  sp. 

.laïuie  pâl(^;  ailes  supérieures  avec  deux  points  briuis  dans  la  cellule, 
un  au  milieu  et  l'autre  à  Textrémilé.  Corps  jaune.  Dessous  des  ailes 
plus  pâle. 

Madagascar  (coilect.  d  e  J  o  a  unis). 

Nola  picturata  n.  sp. 

Les  ailes  supérieures  sont  gris  de  poussière  avec  trois  bandes  de 
stries  et  de  points  noirs  :  la  première  courte,  basilaire,  lavée  de  noi- 
râtre et  composée  de  quelques  stries  noires  ;  la  2'^  médiane,  angideust' 
un  peu  au-dessous  de  la  cellule,  composée  de  deux  raies  noires,  Fin- 
lérieure  formée  de  stries,  Textérieure  de  points  et  de  traits,  avec  leur 
milieu  lavé  de  noirâtre  ;  la  3''  antéterminale,  composée  de  points  noirs 
allongés.  Enfin  une  4''  ligne  de  points  noirs,  ronds,  précède  la  frange. 
I^es  ailes  inf(''rieiu'es  sont  d'un  gris  sale,  avec  un  liséré  terminal  noir 
(]ui  laisse  entre  lui  et  la  frange  une  raie  blanchâtre  et  liusante.  Le  des- 
sous des  supérieures  est  gris  clair,  ombré  de  gris  foncé  au  milieu,  et 
les  quatre  ailes  sont  terminées  par  un  liséré  noir  séparé  de  la  frange 
par  une  raie  blanchâtre  luisante. 

Madagascar  (coilect.  de  Joannis). 

Description  d'un  Mormolyce  nouveau  [Col.] 
Par  11.  DoNCKiER  de  Doxckel. 

I^n  envoi  des  environs  de  Pontianak  (Bornéo  Hollandais),  reeu  il  y  a 
quel(|ues  mois  déjà,  renfermait  irois  espèces  de  Mormolyce  dont  un 
nouveau  et  très  curieux. 


Séance  du  W  juillet  isno. 


271 


M.  n.  Oliorlhiir  m'a  ôcrii  avoir  égalomont  reçu  collo  pspèco,  inô- 
laiijf('o  avec  M.  iilnjllotles  llagonb.  olborneensi.s  Gciilv.,  mais  toujours 
bt'aiicoiii/(iliis  rare;  c'est  aussi  ce  que  j'avais  constaté. 


/ 


M.  ([uadralicollis  n.  s|> 


M.  plujllodes  Hagenb. 


Mormolyce  quadraticollis  n.  sp.  —  Protliorax  laterihus  aiitiris: 
Irunealuf!,  laie  dilalutm ,  utrius(pie  parte  quadvi-  vel  quinque-denta- 
tus;  liHiueri  (intire  hispinosi,  spina  parca,  dentifonnis.  —  Long.  4o- 
80  mill. 

il  est  voisin  d'aspect  fje  .1/.  Castelnaudi  Thoms.,  mais  s'en  dislingue 
immédiatement  par  la  foi  me  quadrangulaire  de  sonprollioiax  qui  aies 
angles  antérieurs  droits,  non  rele^és,  mais  tronqués  carn'menl. 

11  est  de  couleur  plus  foncée  que  phyllcdes,  de  l'orme  plus  alloiigie, 
mais  arrondie,  générakment  plus  petit,  à  antennes  teaucoup  plus 
grêles  et  plus  courtes,  n'atteignant  pas  le  quart  des  élytres. 


272 


Bulletin  de  In  Société  Entomoloijiqae  de  France. 


Le  cou  n'est  pas  plat,  il  est  légèremeul  arrondi. 

Le  thorax  est  sensiblement  plus  court  que  la  tète,  sa  plus  grande 
largeur  est  située  un  peu  en  arrière  du  milieu. 

Les  éh  très  sont  plus  allongées,  moins  sphériques  que  chczphijllodes, 
à  rides  plus  nombreuses,  plus  profondes,  plus  marquées  et  plus  trans- 
verses; les  épaules  sont  saillantes  et  prolongées  en  pointe  large.  La 


jy.  bunieensis  Geslro. 


1/.  Castelnaudi  Thoms. 


courbure  éh  traie,  au  lieu  d'être  parfaite  en  arrière  de  ces  épaules, 
comme  chez  phyllodes,  est  ici  nettement  cassée. 

Je  donne  ci-contre  les  formes  comparatives  de  iW.y^/(;///or/rs  Hagenb., 
Iiorneensis  Gestro,  Castelnaudi  Tlioms.  et  quadraticollis  m. 

Les  exemplaires  de  M.  phijUodcs,  de  Bornéo,  dilîèrent  de  ceux  de 
.Fava,  d'où  l'espèce  a  été  originairement  décrite,  parles  épines  latérales 
(lu  thorax  qui  sont  moins  acuminées  et  par  le  cou  qui  est  moins  aplati; 
entin  chez  les  exemplaires  de  Bornéo  le  thorax  est  en  pyramide  plus 
régulière. 

Contrairement  à  ce  que  dit  Thomson  [Musée  Scientifique,  1861, 


Séance  du  26  juillet  1S99.  273 

pp.  14  et  Go)  pour  los  ospi'ces  de  Java  et  de  Malacca,  à  Burnrd  aucune 
espèce  n'a  les  bords  latéraux  des  élytres  rugueux  (*). 

Note  sur  le  Bolbotritus  Bainesi  Batcs  [Col.] 

Par  II.  DoNCKiER  de  Doxckel. 

Il  y  a  quelcpies  mois,  je  reçus  de  Delagoa  Bay  un  bel  exemplaire  (5 
de  Bnlhotritus  BainesiBaites.  Notre  collègue,  M.  L.  Planet,  me  mani- 
festa Tintention  de  dessiner  ce  curieux  Longiconie.  Il  voulait  le  pré- 
senter au  Congrès  de  celte  année.  Je  m'empressai  de  (léf(''rer  à  son 
désir  et  je  lui  communi([uai  mon  Bolbotritax.  Mallieureusement,  par 
suite  de  circonstances  imprévues,  il  ne  put  terminer  son  travail  eu 
temps  utile,  et  tout  dernièrement  seulement  il  publia  la  figure  de  ce 
beau  et  rare  Cérambycide  dans  Le  Naturaliste  du  lo  juin  dernier. 

M.  Planet  omet  dans  sa  note  de  dire  que  l'exemplaire  représenté 
par  lui  provient  de  Delagoa  Bay.  Il  ne  parle  pas  non  plus  de  la  figure 
publiée  dans  le  Deutsche  Entoniologische  Zeitschrift  de  1896,  p.  153, 
par  le  D""  Kraatz,  lequel  dit  que  l'exemplaire  qu'il  dessine  provient  des 
chasses  de  v.  Bennigsen  dans  le  Zanzibar.  Cette  simple  figure  au 
trait  ne  vaut  pas  celle  donnée  par  M.  Planet,  mais  il  me  semble 
néanmoins  intéressant  de  la  signaler,  surtout  parce  que  la  localité  citée 
par  le  D""  Kraatz  prouve  que  cette  espèce  a  une  aire  de  dispersion 
assez  étendue. 

Note  sur  les  premiers  états  de  la  Cochylis  purana  Gn.  [Lép.] 
Par  P.  Chrétien. 

Cette  jolie  Cochylis  n'est  pas  rare,  sur  toute  la  côte  ardéchoise  du 
Rhône  formée  de  calcaire  néocomien,  où  pousse  abondamment  la  Sca- 
biosa  leucantha  L.  Cachée  pendant  le  jour  sous  le  feuillage  de  cette 
plante,  elle  ne  quitte  son  abri  que  si  elle  y  est  contrainte  ou  seulement 
le  soir  au  coucher  du  soleil  pour  butiner  sur  les  fleurs  de  Scabiosa 
Irucautha,  dont  l'épanouissement  coïncide  remarquablement  avec  l'ap- 
parition de  la  Coch.  purana,  c'est-à-dire  à  la  fin  de  juin. 

Il  allait  de  soi  que  cette  prédilection  toute  spéciale  pour  la  Scab.  leu- 
cantha indiquait  d'une  façon  assez  précise  que  ce  devait  être  la  plante 
nourricière  de  la  Coch.  purana  et  que  pour  trouver  la  chenille  de  cette 

(t)  M.  H.  Donckier  fait  passer  sous  les  yeux  des  membres  présents  un 
cadre  renfermant  plusieurs  exemplaires  de  M.  phyllodes,  borneensis  et  qua- 
draticollis. 


274  Bulletin  dp  la  Société  Entoinologique  de  France. 

Cochylis,  dont  les  premiers  étals  n'avaient  pas  encore  été  observés,  il 
me  fallait  examiner  attentivement  les  parties  de  cette  Scabiosa  suscep- 
tibles de  nourrir  une  chenille  de  Cochylis. 

Plusieurs  Coch.  ptirana  mises  en  tubes  me  donnèrent  quelques  œufs, 
sans  en  pondre  plus  de  trois  ou  quatre  par  jour.  Ces  œufs  avaient  la 
forme  d'une  calotte  très  aplatie,  elliptiijue;  leur  surface  rugueuse 
était  couverte  de  petites  dépressions  polygonales  irrégulières,  à  rebords 
grossiers,  épais;  leur  couleur  était  jaunâtre,  claire  d'abord,  puis  deve- 
nant plus  foncée  et  prenant  la  teinte  du  liège.  Ils  étaient  pondus  isolés 
ou  par  groupes  de  trois  ou  quatre. 

Ainsi  en  possession  de  l'œuf  de  Coch.  purana,  et  sachant  que  les 
chenilles  de  Cochylis,  en  général,  vivent  dans  les  parties  internes  des 
plantes,  les  tiges  et  les  graines  principalement,  il  me  parut  possible 
de  connaître  le  mode  d'existence  de  la  chenille  de  piirana,  si  je  par- 
venais à  retrouver  des  œufs  semblables  sur  une  partie  quelconque  de 
la  Scabiosa  leucantha. 

Ne  voulant  pas  m'astreindre  à  examiner  à  la  loupe,  tige  par  tige,  une 
plante  aussi  rameuse,  ce  qui  m'eût  demandé  beaucoup  de  temps,  peut- 
être  en  pure  perte,  je  préférai  surprendre  les  99  elles-mêmes  dans  le 
travail  de  la  ponte,  à  la  tombée  de  la  nuit.  Je  remarquai  bientôt  qu'elles 
se  posaient  fréquemment  sur  les  ca|iitules  floraux,  mais  non  sur  tous 
indifTéremmenl.  Elles  visitaient  plus  volontiers  ceux  dont  aucun  fleuron 
n'était  ouvert. 

Ayant  récolté  un  certain  nombre  de  ces  derniers  et  les  ayant  exa- 
minés avec  soin,  je  découvris,  fixés  dans  les  intervalles  des  fleurons, 
quelques  œufs  semblables  à  ceux  que  j'avais  obtenus  en  tube.  Il  y 
avait  donc  tout  heu  de  croire  que  la  chenille  de  Coch.  parana  vivait 
aux  dépens  des  fleurs  de  Scab.  leucantha. 

Ce  n'était  pourtant  pas  tout  à  fait  exact.  En  effet,  la  petite  chenille, 
au  sortir  de  l'œuf,  s'engage  entre  les  fleurons  ou  même  les  traverse 
ainsi  que  les  jeunes  ovaires,  et  va  gagner  le  réceptable  conique  des 
capitules.  Elle  y  pénètre  bientôt  et  en  dévore  peu  à  peu  le  contenu. 
Celui-ci  ne  suffisant  pas,  elle  attaque  les  graines  qui  ont  eu  le  temps 
de  grossir  pendant  que  la  clu'nille  vivait  enfermée  dans  le  réceptacle. 

Née  dans  le  courant  de  juillet,  la  chenille  de  Coch.  purana  atteint 
tout'^  sa  taille  deux  mors  après  environ.  Adulte,  elle  mesure  7-8  mifl. 
à  peau  tendue;  est  courte,  épaisse,  dodue,  atténuée  antérieurement, 
un  peu  étranglée  aux  3^  et  4*=  segments,  rougeàtre  sur  le  dos,  blanchiître 
sous  le  ventre,  sans  lignes  ni  dessins  autres  qu'une  ligne  transverse 
siu'  le  dos  de  chaque  segment,  un  peu  après  le  milieu,  ligne  claire 
résultant  sans  doute  d'un  repli  de  la  peau  ayant  quelque  analogie  avec 


Séance  du  26  iuiWn  1899.  27S 

l'incision  dos  sogments;  vcrni(|u<'ux  indislincls  ou  très  v;iguf mont  in- 
di(iiiosen  clair  sur  le  dos,  poils  blonds;  [rW  lirun  fau\e,  ocusson  blond 
avec  le  sommet  dos  divisions  brunâtre;  clapet  et  pattes  écailleuses 
blonds;  membraneuses  presque  sessiles,  à  couronne  blonde. 

La  Cocli.  purnud  n'est  pas  la  seule  à  vivre  dans  les  capitules  floraux 
de  Scah.  leucanthn.  Quand  elle  est  sur  lo  point  de  quitter  ces  fleurs, 
une  autre  s'apprèle  à  la  remplacer  :  c'est  la  choiiillodo  Coch.  rpUinanaZ. 
Cette  dernière  vit  uniquement  aux  dépens  des  graines  qu'elle  trans- 
perce par  le  milieu  et  reste  engagée  dans  les  graines  comme  le  sont  les 
chenilles  de  Parasia  eXdWpodia  dans  leurs  graines  respectives;  tandis 
que  la  chenille  de  Coch.  pumna  vit  dans  le  réceptacle  et  si  elle  attaque 
les  graines,  elle  y  pénètre  par  la  base  ('. 

Vers  la  fin  de  septembre,  la  chenille  de  Coch.  purima  sort  du  capi- 
tule qui  l'a  nourrie,  descend  à  terre,  et  là,  sous  une  petite  pierre  ou  un 
autre  objet,  se  fabrique  un  cocon  court,  large,  très  anguleux,  résistant, 
iDîperméable,  papyracé,  d'un  brun  jaunàlre,  où  elle  passe  tout  l'hiver 
et  ne  se  transforme  qu'au  mois  de  mai  suivant. 

Le  Papillon  s'en  échappe  trois  semaines  après  environ. 

Sur  une  Coccidie  nouvelle  (Adelea  Mesnili  n.  sp.), 
parasite  cœiomique  d'un  Lépidoptère 

Par  Cb.  PÉRKZ. 

J'ai  observé  chez  des  Tineola  biselUeUa,  provenant  de  Clermont-Fer- 
rand,  une  Coccidie  nouvelle  que  je  nomme  .\delea  Mesnili,  en  priant 
M.  F.  Mesnil  de  vouloir  bien  agréer  la  dédicace  de  l'espèce. 

Les  particularités  les  plus  intéressantes  de  l'Iiistoire  de  cette  Cocci- 
die sont  celles  relatives  à  son  habitat.  Les  .kM^'a  jusqu'ici  décrites  sont 
exclusivement  parasites  de  l'épithélium  intestinal.  A.  Schneider  seul 
a  signalé  des  Akis  dont  tout  le  corps  graisseux  était  envahi  par  un 
Kloma  à  spores  bicorpusculées  [=  ?  Adelea  akidium  Léger  du  tube 
digestif  de  ces  Coléoptères).  Le  tissu  adipeux  est  aussi  l'habitat  d'élec- 
tion du  parasite  des  Teignes  que  je  viens  de  signaler.  Seul  contaminé 
dans  les  individus  les  moins  infestés,  ce  tissu  y  conserve  encore  sa 
disposition  lobée  et  sa  structure  réticulée,  enfermant  dans  ses  mailles 

(1)  Dans  les  Al|ies-Maiilimes,  d'après  M.  Constant  {Ann.  Soc.  ent.  Fr., 
1888,  |>.  167),  la  clionille  de  la  Coc/i.  leiicanlhana  Cst.  vit  en  jiiillet-aoùt 
dans  le  réceplacle  de  la  même  Scabiosa  iCciihalmia).  Je  n'ai  jias  trouvé  celle 
espèce  dans  l'Ardcche. 


276  BuUrtin  de  la  Société  Entoinologique  de  France. 

les  cli\f'rs  stades  du  parasite.  Dans  les  cas  d'infection  intense,  le  corps 
gras  est  complètement  émietté  par  le  pullulement  extraordinaire  des 
parasites,  qui,  pèle-mèle  avec  ses  dt'bris,  renjplissent  la  cavité  du  corps 
d'une  sorte  d'émulsion  laiteuse  qui  s'épanche  au  premier  coup  d'ai- 
guille donné  pour  dilacérer  l'insecte.  Le  corps  gras  n'est  alors  pas  seul 
contaminé,  et  l'on  trouve  au  contraire  des  parasites  dans  presque  tous 
les  organes  :  par  ordre  de  frécpu'nce,  les  cellules  péricardiales  et  les 
œnocytes,  puis  les  tubes  de  Malpighi,  les  muscles  et  l'épiderme.  Le 
système  nerveux  est  toujours  indemne,  ainsi  que  les  organes  géni- 
taux et  les  disques  imaginaux.  Je  n'ai  jamais  observé  de  parasites  dans 
l'épithélium  intestinal  ;  et  cela  non  seulement  pendant  le  renouvellement 
épithélial  qui  se  produit  au  moment  de  la  nymphose,  mais  môme  dans 
les  cas  d'infection  de  chenilles  encore  jeunes,  où  l'épithéliiim  larvaire, 
muni  de  prolongements  cilifornies,  se  présentait  encore  en  parfait  état 
histologique  et  en  activité  fonctionnelle. 

Il  semble  donc  que  Ton  a  affaire  ici  à  une  Coccidie  qui  est  un  para- 
site cœlomique  «  pur  »,  et  non  à  un  parasite  intestinal  dont  la  forme 
cœlomique  représenterait  une  adaptation  secondaire,  au  parasitisme 
dans  un  insecte  à  métamorphose  complète,  comme  c'est  le  cas  pour  les 
«  kystes  cœlomiques  »  décrits  par  Léger  chez  un  certain  nombre  de 
Grégarines  des  insectes.  Un  autre  argument  qui  milite  en  faveur  de 
cette  opinion  est  qu'il  n'y  a  nullement  correspondance  entre  l'évolu- 
tion de  l'hôte  et  celle  du  parasite. 

Le  cycle  évolutif  de  celle  Adelea,  que  j'ai  observé  complètement,  rap- 
pelle par  beaucoup  de  points  celui  d'.4.  ovata  (Siedlecki)  et  de  Klossia 
helicina  (Laveran).  Je  me  contenterai  d'en  indiquer  ici  les  traits  prin- 
cipaux. Tout  le  développement  de  la  Coccidie  se  fait  à  l'intérieur  des 
cellules  de  l'hôte  :  la  copulation  s'y  accompht  et  les  ookystes  y  mûris- 
sent. 

Multiplication  agame.  —  Le  processus  de  multiplication  agame  est 
constitué  par  l'émigration  de  la  chromatiue  à  la  surface  de  la  Coccidie, 
où  apparaissent  un  certain  nombre  d'étoiles  chromatiques  bientôt  con- 
densées en  noyaux  ovoïdes  saillants.  Autour  de  chacun  d'eux  s'orga- 
nise une  partie  du  cytoplasme,  et  on  arrive  au  stade  dit  en  barillet, 
faisceau  de  jeunes  éléments  fusiformes  qui  présente  de  l'intérieur  l'as- 
pect d'une  sphère  divisée  en  étroits  onglets.  Les  éléments  des  barillets 
ont  environ  lo  [j.  de  long  et  2  [x  de  large  ;  leur  nombre  très  variable 
est  généralement  compris  entre  20  et  30,  mais  peut  s'abaisser  à  10  et 
dépasser  40.  Le  noyau  ovoïde  central  a  3  [j.  de  long  et  occupe  presque 
toute  la  largeur  de  l'élément.  Observés  dans  le  sang  de  l'insecte,  étendu 
au  besoin  d'eau  physiologique,  où  ils  restent  vivants  plusieurs  heures, 


Sp'ancc  (lu  20  juillet  1800.  277 

ros  jeunes  pnrasites  se  montrent  doués  de  deux  sortes  de  mouvements. 
Tantôt  ils  se  courbent  en  arc,  ()uis  se  détendent  brusquement  par  des 
sortes  de  convulsions  spasmodiques;  tantôt  au  contraire,  conservant 
une  forme  liélicoïdale  à  peu  près  tlxe,  ils  se  déplacent  tout  d'une  |)ièco 
en  se  vissant  dans  le  liquide  ambiant.  Ils  peuvent  ainsi  [ténétrer  dans 
de  nouvelles  ceUules  où  ils  ne  tardent  pas  à  s'arrondir,  et  grandissent 
pour  redonner  une  nouvelle  génération  agame,  ou  bien  des  éléments 
sexués. 

Je  n'ai  pas  réussi  à  reconnaître  un  dimorpbisme  des  barillets  comme 
Siedlecki  en  décrit  un  cbez.4.  ovata. 

Cdinètes.  —  Les  macrogamètes  mûrs  sont  des  cellules  nues,  assez 
régulièrement  ellipsoïdales,  dont  les  axes  varient  respectivement  de 
30  à  oO  [j.  et  de  20  à  3o  \t..  Le  protoplasme  très  nettement  alvéolaire 
contient  un  noyau  sphérique  de  10  [j.  de  diamètre,  avec  un  gros  karyo- 
some  unique. 

D'autres  éléments  de  barillet  s'arrondissent  sans  beaucoup  grandir 
et  deviennent  des  microgamétocytes  sphériques  de  10  [x  de  diamètre, 
où  le  noyau  donne  par  deux  bipartitions  4  microgamètes  en  forme  de 
^  irgules  chromatiques  longues  de  3  [j.,  probablement  enveloppées  d'une 
mince  couche  de  protoplasme.  Il  est  intéressant  de  noter  que  cette  évo- 
lution conduisant  aux  microgamètes  peut  se  faire  indépendamment  de 
tout  accolement  du  microgamétocyte  à  un  macrogamète,  contrairement 
à  ce  qui  a  été  observé  chez  A.  ovata  et  K.  helicina. 

Copulation  et  formation  des  sporocijstes.  —  Mais,  parmi  les  microga- 
métocytes, certains  viennent  s'accoler  à  un  macrogamète,  le  coiffent 
d'une  sorte  de  croissant,  puis  donnent  naissance,  comme  il  vient  d'être 
dit,  à  4  microgamètes.  Un  seul  pénètre  dans  le  macrogamète,  dont  le 
noyau  s'est  étendu  en  fuseau  suivant  tout  un  diamètre  de  la  cellule. 
La  copulation  est  suivie  de  la  formation  d'une  membrane  kystique  ré- 
sistante, à  la  surface  de  laquelle  on  retrouve  les  restes  du  microga- 
métocyte et  des  microgamètes  inemployés,  tandis  qu'à  l'intérieur  se 
forment  les  sporocystes.  Leur  nombre  dans  chaque  kyste  est  générale- 
ment de  6  à  8;  il  s'élève  rarement  à  9,  mais  plus  souvent  descend  à 
4  et  même  à  3.  Les  sporocystes  sont  sphériques,  de  lo  [ji  de  diamètre; 
deux  sporozoïtes  en  virgule  y  sont  enroulés  dans  la  région  périphé- 
rique, tandis  que  le  centre  est  occupé  par  un  reliquat  granuleux. 

Au  point  de  vue  morphologique",  A.  Mesnili  diiïbrc  d'.l.  ovata  [kw 
la  présence  d'une  membrane  kystique  et  se  rapproche  au  contraire  ()ar 
ce  caractère  des  autres  espèces  du  genre. 


278  Bulli'thi  (le  lu  Société  Entomologique  de  France. 

Description  de  deux  Coléoptères  nouveaux  de  Palestine 

Par  Maurice  Pic. 

Anémia  palaestina  n.  sp.  —  Noir  très  brillant,  parfois  vaguement 
brunâtre,  subparallèle,  convexe,  paraissant  glabre,  orné  sur  son  pour- 
tour (le  poils  clairs  clairsenK'S  et  à  peu  près  régulièrement  disposés, 
ïètc  à  ponctuation  iri'i'guliére,  plus  dense  et  subgranuleuse  en  avant, 
ayant  le  front  légèrement  échancré  sur  son  milieu  avec  une  auti'e 
écliaucrurc  très  faible  de  chaque  côté.  Prothorax  très  transversal, 
très  faiblement  dilaté-arrondi  en  avant,  convexe,  à  ponctuation  assez 
forte,  irrégulière  et  plus  ou  moins  rapprochée;  angles  postérieurs 
bien  marqués,  presque  droits.  Écusson  subtriangulaire.  lîlytres  sub- 
l»arallèles  sur  les  côtés,  paraissant  à  peine  moins  larges  que  le 
prothorax,  à  ponctuation  irrégulière,  peu  marquée,  et  avec  quelques 
traces  do  côtes  faibles  ou  striés.  Pattes  roussâtres  à  tibias  post(> 
rieurs  larges  ayant  à  leur  extrémité  une  échancrure  nette;  leurs  dents 
assez  éloignées  l'une  de  l'autre  sont  courtes  et  ordinairement  émous- 
sées  au  sommet.  —  Long.  3  à  3,6  mill. 

Jéricho,  au  vol  à  la  tombée  de  la  nuit  (Pic). 

D'après  l'étude  de  Reittcr  sur  le  genre  Anémia  ('),  cette  espèce 
prendra  place  près  de  suhmetaUica  Raffr.,  dont  elle  se  dislingue 
par  la  forme  du  prothorax  plus  transversal,  à  côtés  moins  régu- 
liers, la  ponctuation  élytrale  peu  marquée,  les  poils  du  pourtour 
dilTérents.  Par  sa  forme  générale  subparallèle,  les  élylres  non  arqués, 
elle  se  distinguo  facilement  d'.4.  rotundicollis  Reitt.  (nec  Desbr.)  = 
Rcitlerl  Pic  [nom  nouveau]  (-),  de  Syrie,  et  aussi  de  A.  Chohauti 
Reill.,  d'Algérie,  décrit  depuis  [Deuts.  Knt.  Zeit.,  1898,  p.  349). 

Lytta  {Sa(jitta  Esch.)  {^)  siinplicicornis  n.  sp.  —  Assez  brillant. 

(1)  Fesls.  Vereins  Insekt.,  Breslaii,  1897. 

(2)  Desbrocher  s  des  Loges  (ZîwiL  Acad.  Hipp.,  1881,  p.  126,  separ.,  p.  78) 
décrit  sou  rolundicollis  avec  les  angles  postérieurs  du  prothorax  arrondis 
eu  lui  donnant  une  coloration  d'un  brun  rougeàtre  et  l'Italie  comme  prove- 
nance, et  Reilter,  sous  le  nom  de  rotundicollis  {Deuts.  Ent.  Zeit.,  1884, 
p.  260),  décrit  un  Anémia  de  Syrie  qu'il  place  près  de  sardoa  Gêné  et  que 
le  même  auteur  classe  définilivement,  dans  sa  dernière  étude  synoptique, 
l)armi  les  espèces  à  angles  postérieurs  du  prolhorax  viarqués ;  d'après  cela 
\Anemia  de  Reilter  n'est  pas  celui  de  Desbrocliers.  D'après  la  descrip- 
tion, le  véritable  rotundicollis  doit  être  très  voisin  de  Favsti  Reitt. 

(3)   Verli.  /..  /<■.  zool.  bol.  Ces.  VVien,  189i,  p.  295. 


Séance  du  26  juillet  1890.  279 

siihpanilIMt'.  iiii  pou  convoxo,  uoir  avec  la  majeure  pai'tio  des  ('lytres 
et  des  pattes  d'un  lestacé  roussàlre,  orné  d'une  pulx'sceneo  blanchâtre 
en  partie  soulevée,  celle-ci  espacée.  Tète  un  peu  plus  large  que  le  pro- 
thorax, à  ponctuation  très  forte  et  irrégulière,  plus  rapprochée  sur  le 
front.  Antennes  courtes,  relativement  épaisses,  à  3''  article  très  long, 
les  suivants  courts,  surtout  les  derniers  qm  sont  à  peu  près  aussi 
larges  que  longs,  le  terminal  seulement  un  peu  plus  long  que  les  pré- 
cédents, simple  et  fortement  émoussé  au  sommet.  Protliorax  plus  long 
que  large,  atténué  en  avant,  impressionné  sur  le  milieu  du  disque  en 
arrière,  à  ponctuation  forte  et  très  irrégulièrement  disposée.  P^cusson 
subarrondi  au  sommet,  densément  ponctué  sur  les  côtés,  lisse  au  mi- 
lieu. Élylres  subparallèles,  un  peu  plus  larges  que  le  prothorax,  sub- 
arrondis à  l'extrémité,  subruguleusement  ponctués;  ils  sont  testacés 
et  ornés  d'une  longue  bande  suturalc  foncée  assez  large,  atténuée  aux 
deux  extrémités  et  n'atteignant  pas  l'extrémité.  Pattes  testacées  avec 
les  trochanters,  les  genoux,  la  base,  l'extrémité  des  tibias  et  les  tarses 
plus  ou  moins  noirs.  Dessous  du  corps  foncé,  avec  le  milieu  du  der- 
nier segment  rembruni,  orné  d'une  pubescence  claire  longue  et  es- 
pacée. —  Long.  12  mill. 

Dunes  de  Jaffa,  sur  les  fleurs  d'une  Composée  (Pic). 

Cette  espèce  se  rapproche  par  son  coloris  de  cinfreorestita  Fairm., 
mais  les  antennes  sont  autrement  conformées,  le  dernier  article  étant 
notamment  plus  court  et  simple,  en  outre  elle  présente  sur  la  suture 
une  longue  et  assez  large  macule  foncée  bien  nette  (les  élytres  chez 
cineiwcestita  sont  ou  concolores  ou  marqués  d'une  vague  ligne  sutu- 
rale  obscurcie),  enfin  la  pubescence  est  moins  couchée,  la  coloration 
des  pattes  moins  généralement  claire.  Comparé  au  L.  djerbemùs 
Esch.,  L.  suturifeni  paraît  s'en  distinguer  par  les  élytres  non  conco- 
lores et  le  prothorax  (d'après  la  description  et  la  ligure)  ('),  moins 
élargi. 

Remarques  sur  quelques  Élatérides 
et  description  d'un  genre  nouveau  du  même  groupe  [Col.] 

Pai'   il.    !)[■    IJLVSSOX. 

I.  —  (jinliopliorus  bou-saadensis  lUiyss.  {sp.  pr.),  Bull.  Soc.  eut. 
/•■(•..  213,  1899  =  Card.  pallidipennis  Pic,  Miscell.  en  t.,  V,  fasc.  1-2, 

(I)  L.c,  p.  285,  et  labul.  XI,  (ig.  1. 


280  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1897,  nom.  praeocc.  —  Candèze  avait  déjà  appliqué  ce  nom,  en  1878,  à 
un  Canliophoms  de  Sydney,  et  le  nom  de  M.  Pic  ne  pouvait  être  con- 
servé. Je  ne  peux  donc  trouver  une  meilleure  occasion  pour  rectitier 
cette  synonymie,  puisque,  d'après  les  exemplaires  que  me  communique 
M.  Pic,  j'ai  la  preuve  que  nous  avons  décrit  l'un  et  l'autre  le  môme 
insecte;  le  nom  de  bou-saadensis  Buy  s  s.  remplacera  le  nom  préoc- 
cupé. 

En  soumettant  à  un  nettoyage  la  surface  du  pronolum  de  ces  in- 
sectes qui  était  recouverte  d'une  poussière  assez  adhérente,  je  viens 
seulement  de  découvrir  que  la  ponctuation  de  ce  segment,  ainsi  mise 
en  lumière,  est  tout  autre  qu'elle  ne  nous  avait  paru  à  l'un  et  à  l'autre. 
Je  lais  donc  également  de  cet  insecte  une  espèce  propre,  tant  à  cause 
de  la  ponctuation  double  de  la  tète  et  du  pronotum,  que  de  la  forme 
de  l'écusson  ou  des  proportions  des  antennes,  et  je  propose  même  pour 
lui  l'adoption  d'un  nom  de  genre  spécial  comme  on  le  verra  plus  loin. 

Si  Ton  tient  à  comparer  cet  insecte  à  un  autre  Élatéride  ayant  une 
coloration  et  une  tournure  analogues,  je  crois  qu'on  peut  dire  qu'il  res- 
semble un  peu  aux  petits  exemplaires  du  Cardiotarsus  vitellinus  Klug. 
de  Madagascar,  à  coloration  prothoracique  diffuse. 

Je  vais  donc  en  donner  une  nouvelle  description  qui  permettra  de 
le  mieux  connaître  : 

Oblong,  elliptique,  à  peine  plus  de  trois  fois  plus  long  que  large, 
peu  convexe,  médiocrement  brillant,  couvert  d'une  pubescence  fine, 
assez  dense,  couchée,  cendrée  ou  rousse. 

D'un  testacé  rougeâtre,  avec  les  tlancs  prothoraciques,  les  deux  tiers 
postérieurs  du  pronotum,  la  surface  de  celui-ci  et  la  tète  d'un  châtain 
plus  ou  moins  foncé;  l'écusson,  la  base  et  parfois  aussi  le  sommet  du 
pronotum  d'un  châtain  rougeâtre  clair;  pattes,  antennes  et  élytres  d'un 
testacé  flave  clair  ;  ces  derniers  avec  le  repli  latéral  et  la  suture  étroi- 
tement teintés  de  brun.  —  Varie  en  passant  entièrement  au  rougeâtre 
clair  sur  la  tète,  le  prothorax  et  l'écusson,  les  élytres  restant  toujours 
de  teinte  pâle  avec  la  suture  étroitement  bordée  de  brun. 

Tète  petite,  yeux  très  gros,  front  étroit,  allongé,  faiblement  convexe, 
sinué  de  chaque  côté  en  avant  au-dessus  des  loges  antenuaires,  ce  qui 
le  rend  subauguleusement  arqué  en  son  milieu;  couvert  d'une  ponc- 
tuation double,  c'est-à-dire  formée  d'un  pointillé  très  fin  et  dense,  peu 
visible,  parsemé  de  points  relativement  assez  gros  et  espacés. 

Antennes  longues,  faiblement  dentées,  dépassant  le  sommet  des  an- 
gles postérieurs  du  pronotum  de  la  longueur  des  deux  derniers  arti- 
cles ;  le  2^^  obconique,  manifestement  plus  long  que  large;  le  3'=  une  fois 


Séance  du  W  jniUct  1899.  281 

cl  domic  plus  \on^  cl  le  4''  presque  deux  fois  plus  long  que  le  2^, 
le  dernier  1res  allongé  et  le  plus  long  de  tous. 

Pronolum  aussi  long  que  large,  ou  à  peine  plus  long,  médiocrement 
convexe,  faiblement  arqué  sur  les  côtés,  brièvement  rétréci  en  avant, 
faihlemcnl  sinué  en  arrière  au-devant  des  angles  postérieurs;  ces  der- 
niers assez  courts,  obtus  au  sommet,  non  carénés,  dirigés  en  arrière 
ou  faiblement  divergents;  ponctuation  double,  c'est-à-dire  formée  d'un 
pointillé  très  fin  et  dense,  parsemé  de  points  espacés  assez  gros. 

Écusson  cordiforme,  allongé  en  arrière,  étranglé  à  la  base. 

Élytres  longuement  ovalaires,  médiocrement  convexes,  leur  plus 
grande  largeur  sur  le  premier  tiers,  ensuite  longuement  atténués  en 
arrière;  stries  fines  et  fortes,  marquées  de  gros  points  souvent  rem- 
brunis; intervalles  faiblement  convexes,  couverts  d'un  pointillé  très 
épais. 

Pattes  grêles,  ongles  déliés  et  simples.  —  Long.  6  -6,o,  larg.  1,9-2  mill. 

Les  exemplaires  que  j'ai  vus  me  paraissent  être  des  9,  je  n'ai  pas 
voulu  les  disséquer  pour  m'assurer  du  sexe  ;  le  c5  aurait  alors  une  forme 
générale  plus  allongée  et  des  antennes  beaucoup  plus  longues,  il  parait 
encore  inconnu. 

Laghouat,  au  vol  à  la  tombée  de  la  nuit,  au  pied  du  télégraphe  op- 
tique (Pic)  ;  Bou-Saada  (Letourneux);  Ghardaia  (D'' Cliobaut). 

La  variété  entièrement  rouge  a  été  prise  à  Laghouat,  le  12  mai  189o, 
par  M.  Pic. 

Observatiox.  —  Les  exemplaires  de  la  collection  Le  prieur  por- 
tent simplement  une  étiquette rondeavec  l'inscription  :  Bou-Saada  187o. 
M.  Pic  considérant  que  Le  prieur  ajoutait  généralement  la  mention 
«  Letourneux  »  pour  les  espèces  récoltés  par  A.  Letourneux,  est 
porté  à  croire  que  ces  insectes  proviennent  plutôt  des  chasses  du  D''  Cli. 
Leprieur.  Si  j'ai  mis  l'indication  de  Letourneux  (1  c),  ce  n'est  pas 
de  ma  propre  autorité,  mais  sûr  l'avis  de  Leprieur  lui-même  lorsque 
jadis  il  me  communiqua  cet  insecte  en  même  temps  que  celui  que  j'ai 
décrit,  selon  ses  indications,  sous  le  nom  de  Letourneuxi. 

n.  —  Canliaphorus  munidn  var.  Cloiwii  Buyss.  —  M.  Pic  a  pris 
également  cette  variété  à  Phifippeville,  près  de  la  mer,  sur  un  Tamarix, 
lors  de  son  premier  voyage  en  Algérie  à  une  époque  bien  antérieure 
à  la  capture  de  M.  Clouët  des  Pesruches.  H  revendique,  s'il  y  en 
a  lieu. l'honneur  de  cette  découverte,;!  moins  qu'une  autre  capture, re- 
connue plus  ancienne,  ne  vienne  la  mettre  au  second  rang. 


28:2  Bulletin  dr  la  Société  Entomolo(f1(iue  de  France. 

III.  —  Cardiophorus  nutnida  var.  obscufinr  Buy  s  s.  —  Selon  M.  Pic 
celte  vari(''lé  aurait  d'abord  été  prise  à  Bône  par  Leprieiir,  puis  à  la 
Galle  par  Adrien  H  en  on  et  enlin  par  lui-même  à  Philippeville. 

IV.  —  Pcrriiielliis  nov.  gen. 

Parmi  les  Cardiophorus,  on  peut  remarquer  certaines  espèces  fpii  se 
distinguent  par  une  forme  élancée,  surtout  chez  les  6,  âes  antennes 
allongées,  faiblement  dentées,  et  surtout  par  un  écusson  pas  très  net- 
tement cordiforme,  allongé  en  pointe  en  arrière  et  rétréci  fortement  à 
la  base.  Cela  leur  donne  une  forme  particulière  et  fait  hésiter  beau- 
coup à  les  maintenir  parmi  les  Cardiophorux. 

L'examen  d'un  exemplaire  de  VAthons  argentatus  Ab.,  que  je  dois 
à  la  générosité  de  M.  Pic,  me  conduit  à  créer  pour  ces  insectes  un 
genre  spécial  auquel  je  rapporte  pour  le  moment  Atlioiïs  argentatus 
Abeille,  Cardiophorus  Bonnairei  Buyss.  et  Cardiophorus  bou-sna- 
densis. 

Ce  caractère  de  r(''Cusson  se  retrouve  égalemenl  chez  la  ç  et  peut 
permettre  dans  les  collections  de  reconnaître  les  réunions  factices 
qu'on  a  pu  faire  en  rapprochant  sous  la  même  dénomination  telle  fe- 
melle de  lel  niàle.  A  cause  de  la  conformation  des  hanches,  on  ne  peut 
ranger  ces  insectes  dans  le  genre  Alhoiis  qu'ils  rappellent  un  peu  par 
la  forme  allongée  du  mâle. 


Corrigenda.  —  Dans  ma  note  parue  au  Bulletin  n°  11,  séance  du 
14  juin  dernier,  j'ai  laissé  échapper  quelques  erreurs  typographiques 
qu'il  faut  rectifier  comme  suit  : 

page  212,  ligne  2G.  —  Après  noir,  ajouter  :  pronotum  avec. 

page  213,  ligne  10.  —  Au  lieu  de  bande,  lire  tache. 

id.        ligne  H.  —  Après  bande  rouge,    ajouter  :  Ixisilaire.  Flancs 
prothoraciques  égalouent  rouges:  et  supprimer  :  ces  derniers. 


Bulletin  bibliographique. 

Agricultural  Gazette  of  N.  S.  Wales,  X,().  1891).  —  Walteu-'W.  Frog- 
GAïT  :  Notes  on  Fruil-maggot  Flies,  wilh  descriptions  of  New  spe- 
cies  (pi.). 


Séance  du  W  juiUcl  1899.  âSa 

lierlmer  entamoloijische  ZcHsrhnft,  1899,  XLIV,  1  ot  2.  — H.   Fui  us 
ïORFER  :  Noue  Asiatischc  Lepidoplcrcn.  —  Uebersicht  der  Indo-Aus- 
tralischcn  Daiiaiden  und  Boschreibung  neuer  Formon.  —  Rc\ision 
dcrasialisciien  Erf/olis.  — Eine  ncue  Zcthera.  —  Pierideii-Sliidieii. 

—  Xcue  Tiruiiiulii  und  Uebersicht  der  lickannlen  asiat.  Species.  — 
Neue  Eullialien  von  Nord-Borneo.  —  Zwei  nene  Euploeen  von  den 
Sula-Inseln.  —  Eine  noue  Lycaenide  von  Nias.  —  Oskar  Schultz  : 
BeschreiJJiing  einer  aberrativen  Form  von  Mamestra  dentina  (fig.)- 

—  II.  Stichkl  :  Kritische  Bemerknngen  liber  die  Artberechligung 
der  Schraetterlinge  ].  Catcnirphclr  und  yrssat'd  llbn.  (1  pi.  etfig.).  — 
Ziir  Elymologie  des  (iattiin,i;snamens  AV.s\saprt  Hbn.,  ein  Erganzungs 
wort  zu  den  «  Kritischen  Bemerknngen  I  ». 

Cimndian  Eniomohgist  [The],  XXXI,  7,  1899.  —  W.-H.  Ashmead  : 
Classification  of  the  entomophiloiis  Wasps,  or  the  stiperfaniily  Sphe- 
goidea.  —  JoHN-B.  Smith  :  Bomhjx  canea  and  Spiloso)iia  cotigrua. 

—  Percv-J.  Parrott  :  Aspidiotus  [Targionin]  Helianihi  sp.  nov.  — 
Samuel-H.  Scudder  :  Tbe  North  American  species  of  Orpkulella. 

—  E.-D.  Ball  :  Some  new  species  of  Deltocephahis.  —  Annie 
Trumbull  Slossox  :  A  new  Cossonus. 

Enfomologist's  Record  and  Journal  of  Variation  [The],  XI,  8.  1899.  — 
J.-W.  Tlït  :  The  Lepidoptera  of  the  Little  St.-Bernard  Pass.  —  T.- 
A.  Chapman  :  On  the  unily  of  the  Psychldae.  —  Rev.  G.-H.  Ray- 
NOR  :  Enlomology  at  Hazeleigh  (Essex).  —  J.-W.  Tutt  :  Luffia  la- 
pidella  Goeze,  a  Bristish  species.  —  Notes  on  Luffia  pomonae.  — 
Migration  and  Dispersai  of  Insects.  —  J.  Merrin  :  —  The  «  Extinct  » 
Cil  I  iisopli a  n  us  dispa i : 

K.k.  zûolog.  botanischen  Gesellschaft  in  Wien  [Verliandl.),  1899,  G.  — 
IIans  IhRsciiKE  :  Zwei  neue  Geometriden-Formen.  — Otto  Habich  : 
Die  Raupe  von  Lignyopteia  funiidaria  Ilb. 

yaturaliste  [Le],  297,  1899.  —  Instinct  do  la  chrysalide  de  Pararge 
moera.  —  G.  IIoulbert  :  Gênera  ilkislré  des  Coléoptères  de  France 
(suite). 

R.  Accadeniia  dei  Lincei  [Atii],  1899,  l,  12  el  11,  i.Q 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  XII,  139. 

—  M.  Pic  :  Anthicides  capturés  en  Orient  en  mars  1899. 

Royal  Society  {Procecdings),  LXV,  41G,  1899.© 

Societax  Entomologica ,  XIV,  8.  1899.  —  C.  Frint.s  :  E\periini'nt''  mil 


284  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  Fronce. 

erniedrigter  Tempera tur  im  Jalire  1898.  —  Cheimatobia  brumata. 
—  E.  MoRY  :  Kleinere  Streifziige  im  Jouxtai  1898. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  VOuest  de  la  France  {Bulletin),  IX, 
2,  1899.  —  L'Abbé  .T.  Dominique  :  Parthénogenèse  et  tlielytokie 
chez  les  Phasmides.  —  G.  Ferroxmère  :  IP  contribution  à  l'étude 
de  la  Faune  de  la  Loire-Inférieure  (Pseudoscorpions,  Myriapodes, 
Annélides). 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et- Loire  {Bulletin),  XXV,  G, 
1899.© 

.1.  M. 


Le  Secr^taire-fjéiant  :  Pu.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ     ENTOîklOLOGIQXJE    J3E    ITH-ANOE 


Séance  du  11  octolii'c  1S9». 

Présidence  de  M.  E.-L.  BOUVIER,  ancien  Président. 

Correspondance.  —  M.  Ch.  Alluaud  s'est  excusé  par  im  télé- 
gramme de  ue  pouvoir  \  t'iiir  présider  la  séance. 

—  MM.  G.  Bonnet-E}  mard,  L.  Gratiolet,  Mayeul-Grisol,  les 
D'^'  Hcnneton  et  Lysliolni  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  vif  regret  d'annoncer  à  la  Société 
la  mort  de  deux  de   ses  membres   survenue  pendant  les  vacances: 

1"  M.  François  De  eaux,  bien  connu  de  tous  les  entomologistes 
parisiens,  qui  s'était  consacré  depuis  de  nombreuses  années  à  TiHude  des 
insectes  nuisibles  et  à  la  recherche  des  procédés  pouvant  être  utilisés 
en  vue  de  leur  destruction.  —  M.  le  baron  J.  de  Guerne  a  repré- 
senté la  Société  aux  obsèques  de  notre  regretté  collègue  F.  Decaux. 

2°  M.  S.-D.  Bairstow,  de  Port-Élisabeth  (Afrique  du  Sud),  qui 
s'occupait  spécialement  de  l'étude  des  Hyménoptères. 

—  M.  G.-A.  Baer  fait  part  à  la  Société  de  la  mort  de  M.  Emile 
Borel  qui  avait  réuni  une  importante  collection  de  Coléoptères  euro- 
péens et  exotiques.  M.  Borel,  bien  que  ne  faisant  pas  partie  de  la 
Société  entoraologi(pie  de  France,  était  en  relations  avec  un  certain 
nombre  de  ses  membres. 

Admission.  —  M.  Balailloii,  chargé  de  cours  de  Zoologie  à  la 
Faculté  des  Sciences  de  Dijon  (Côte-d'Or).  Enioinoloyie  (jénéralc,  I^liy- 
sioloijie  des  in.'iectes. 

Présentations.  — M.  l'abbé  V.  de  Range,  18,  rue  Lhomond,  Paris 
[Coléoptères],  présenté  par  M.  l'aJjbé  J.  de  Joannis.  —  Commissaires- 
rapporteurs  MM.  A.  Léveillé  et  J.  Magnin. 

—  M.  Louis  Mar  qui  nez,  Blidah  (Algérie)  [Lépidoptères,  pr.  Séri- 
ciculture], présenté  par  M.  A.  Léveillé.—  Commissaires-rapporteurs 
MM.  J.de  Joannis  et  G.-A.  Poujade. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  «■'  15. 


286  Bulletin  de  la  Socicic  Eniomologique  de  France. 

—  M.  Jules  Piguol,  D''  eu  médecine.  34,  rue  Pigalle,  Paris  [Coléo- 
jjf  ??•<'«],  présenté  par  M.  Pii.  Grouvelie. —  Commissaires-rapporteurs 
MM.  H.  Desbordes  et  J.  de  Gaulle. 

—  M.  le  D'"  Alessaudro  Trotter,  assistant  à  Tlnstilul  botanique 
de  la  R.  Université  de  Padova  (Italie)  [Étude  des  galles],  présenté  par 
M.  P.  Marchai.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  R.  duRuysson  el 
P.  Lesne. 

Changements  d'adresse.  —  M.  K.-L.  Rramson,  professeur  au 
Gymnase,  Elisabethgrad,  gouvernement  de  Kherson  (Russie  méridio- 
nale). 

—  M.  L.  Cloue t  des  Pesruches,  9,  rue  des  Volontaires,  Bône 
(Algérie). 

—  M.  de  Lumeau,  capitaine  adjudant-major  au  1;M'^  de  ligne,  Or- 
léans (Loiret). 

—  M.  Raymond  Régnier,  Fréjus  (Yar). 

Observatioiis  biologiques.  —  M.  P.  Marchai  présente  à  la  Société 
des  (Jycodes pallipes  Latr.  {=Henoj)S  nuD'uinatHS  Meig.)qui  lui  ont  été 
envoyés  vivants,  au  mois  de  juillet,  par  M.  l'abbé  Noffray,  de  Pruniers 
(Loir-et-Cher),  et  il  fait  voir  en  même  temps  les  épis  de  Blé  sur  lescpiels 
ils  se  trouvaient  réunis  au  moment  de  leiu'  capture.  Ces  épis  sont  couverts 
d'une  poussière  noire,  ollraul  un  [teu  l'aspect  de  la  fumagine  et  qui  est 
formée  par  les  œufs  du  Diplère.  De  ces  œufs  sont  sorties  d'innombrables 
larves  se  présentant  sous  la  forme  de  petits  bâtonnets  ayant  moins  d'un 
demi-millimètre  de  long  et  qui  doivent  être  regardés  comme  les  larves 
primaires  des  Ofieodes;  à  l'examen  microscopique  de  ces  vermisseaux 
on  distingue  11  amieaux  garnis  de  longues  soies  dirigées  en  arrière  et 
disposées  autour  du  corps  de  faeon  à  constituer  des  couronnes  régu- 
lièrement espacées;  c'est  sous  cette  forme  que  les  larves  des  Ogcodes 
doivent  gagner  les  Araignées  aux  dépens  desquelles  elles  doivent  pour- 
suivre leur  évolution.  (Voir  A.  Giard,  Bull.  Soc.  ent.  Fr.,  1804. 
p.  CLUi.)  —  Les  observations  de  M.  P.  Marchai  sur  VOgcodes  pallipes  con 
lirment  celles  (jii  ont  été  faites  en  1894,  par  Ktinig,  sur  Ogcodes  gib- 
bosus  [Verhand.  zool.  bot.  Ces.  Wien,  XhlY.  1894,  p.  163,  pi.  VII);  les 
dessins  et  les  détails  très  complets,  donnés  par  Kônig  sur  la  première 
forme  larvaire  de  cette  espèce,  rendent  inutih'  une  nouvelle  descrip- 
tion. 


Sctnirc  (lu   II  orinhfr  1899.  287 


Communications . 

Sur  les  mœurs  de  Trichophaga  tapetzella  L.  [Lki>.] 
Par  R.  IJiiowx. 

Kii  n'ponse  à  la  cjuostion  posée  par  lord  Walsiiigham,  je  suis  on 
incsiiro  de  confirmer  les  renseignements  l'oiirnis,  par  M.  Tahhé  J.  de 
.loannis  ('),  au  sujet  des  premiers  étals  de  Tiura  ou  Trirhophayii 
UipcizrUd  L.  J'ai,  en  elïet,  di^puis  plusieurs  années  déjà,  recueilli  la 
clieuille  de  cette  espèce  dans  les  pelotes  de  réjection  d'un  rapace  noc- 
turne (probablement  le  Hibou?)  qui  habite  dans  les  rochers  calcaires 
des  coteaux  de  Floirac.  à  deux  lieues  de  Bordeaux.  C'est  en  octo- 
bre 18(i7  que  je  recueillis  les  premières  pelotes,  et  dès  le  3  novembre 
de  la  même  anni'e,  une  éclosion  (d'un  Papillon  Q)  se  produisit:  puis, 
du  2r?  mars  au  milieu  de  juin  1868,  j'obtins  une  trentaine  de  sujets 
des  deux  sexes.  Dans  le  courant  de  l'automne  de  la  même  année,  je 
ramassai  de  nouveau  des  pelotes  et,  dès  le  22  février  1869,  obtins  de 
nouvelles  éciosions.  «  Aucun  tube  proéminent,  comme  le  dit  M.  de 
Joannis.  n'existait  à  la  surface  des  pelotes  susdites.  »  La  chenille 
"sit  à  l'iulérieur  des  pelotes  et  la  chrysahde  vide  fait  seule  saillie. 

Par  contre,  malgré  son  nom  spécilîque,  je  ne  l'ai  rencontrée  qu'assez 
rarement  dans  les  appartements.  Je  ne  l'ai  prise  qu'une  seule  fois,  en 
chasse,  en  pleine  campagne,  loin  des  habitations. 

Note  sur  la  larve  myrmécophile  A'Astenus  iîliformis  Latr.  [Col.] 

Par  P.  DE  Pkyeuimhoi'f. 

On  rencontre  fréqiienunent.  dans  les  galeries  désertes  ou  les  nids  ré- 
cemment abandonnés  de  Tetramorium  caespitum  L.,  des  larves  agiles, 
grêles  et  un  peu  translucides,  qui  ont  tous  les  caractères  de  celles  des 
SlaphtjUnidar.Elles  ollrent  en  outre  une  particularité  très  remaripiahle, 
qui  est  la  présence  à  la  base  de  la  maxiUe  d'une  dent  forte,  très  allon- 
gée et  dirigée  en  avant. 

Si  l'on  se  réfère  à  la  première  larve  décrite  par  Gangibauer  à 
propos  de  Ghennium  bituberculatiim  Latr.  {Kàf.  MiUeleur.,  H"  Bd., 
p.  846),  on  se  rend  compte  immédiatement  qu'il  s'agit  d'un  type  très 
analogue.  Orcette  larve.  conuniuu([uée  au   savant  autrichien  par  le 

(1)  Séance  du  12  juillet,  p.  •W^. 


Bulletin  de  la  Société  Entomologiqiœ  de  France. 


P.  Wasmann,  qui  l'avait  reucontrée  à  Prague  avec  le  Chenniuin 
adulte ,  n'a  que  peu  de  rapports  avec  celle  décrite  et  rapportée  au  même 
insecte  par  Xambeu  {Rev.  d'Ent.,  1889,  332.  —  Ann.  Soc.  linn.  Lyon, 
1892.01. —  Ganglbaiier,07>.  cit.,  y).  846),  et  Ganglljauer  remarque 
avec  raison  qu'elle  od're  au  contraire  beaucoup  d'analogie  avec  celles 
des  Quedius,  des  Philonthm,  des  Xantholinus  et  en  général  des  Sta- 
phylinini. 

J'ai  eu  la  curiosité  d'éclaircir  le  point  de  savoir  à  quel  imago  appar- 
tenait donc  la  larve  de  Wasmann,  que  l'on  se  procure  d'ailleurs 
aisément,  partout  où  fréquente  le  Tetramorium.  A[irès  plusieurs  essais 
infructueux,  tentés  sur  des  lar^es  plus  ou  moins  adultes,  j'ai  enfermé 
dans  un  tube  plein  de  terre  un  individu  me  semblant  proche  de  sa 
nymphose  par  la  contraction  de  ses  segments, l'abondance  du  tissu  adi- 
peux et  l'opacité  du  corps,  ainsi  que  par  sa  démarche  plus  loiu'de.  Au 
bout  de  quatre  jours,  en  effet,  cette  larve  avait  construit  au  fond  du 
tube  un  léger  cocon  (')  et  s'était  nymphosée.  Environ  un  mois  après, 
elle  donnait  un  Astenus  filiformis  v.  anguinus  Baudi. 
La  larve  trouvée  par  Wasmann  et  décrite  par  Ganglbauer  n'ap- 
partient donc  pas  à  Chenniutn  bitabercalatmn , 
mais  à  un  Astenus  qui  paraît  bien  être  fiUforniis 
Latr.  En  effet,  les  quehiues  dilïérences  que  j'ai 
constatées  entre  la  description  de  Ganglbauer 
et  mes  propres  observations  sont  compensées  par 
des  concordances  si  précises,  qu'elles  doivent  tenir 
seulement  à  l'omission  de  quelques  caractères,  et 
à  une  préparation  légèrement  défectueuse  de  la 
larve  envoyée  par  Wasmann.  J'ai  contrôlé  pour 
ma  part  les  caractères  d'un  exemplaire  monté  dans 
le  baume  et  capturé  a  Nancy,  par  ceux  d'une  larve 
vivante  provenant  des  environs  de  Digne. 

1°)  La  larve  a  7  taches  oculaires   disposées  en 
3  lignes  transversales  (4,  2,  1). 

^^'      ^'''  (1)  Parmi  les  Stapliylinidae,  on  ne  connaissait  jus- 

qu'à présent  de  larves  tisseuses  que  dans  le  genre 
Oligotu.  0.  flavicornis  Lac,  par  exemple,  qui  vit  à  la  face  inférieure  des 
feuilles  de  divers  végétaux  {Chelidonium,  AltJiea,  Phaseolus,  Sambucus, 
Tilia,  Corylus)  où  elle  se  nourrit  de  Tctranyques  et  à' Aleurodes  {A.  cheli- 
donii),  s'enferme  pour  la  nymphose  dans  un  cocon  serré  et  opaque. 

(2)  Maxille  de  la  larve  A' Astenus  filiformis  Latr.  vue  en  dessous  {py  palpi- 
gère. 


Séance  du  II  nrlolnr  ISOO.  289 

2'^)  Le  3'^  article  des  antennes  est  accompagne  d'un  article  supplé- 
mentaire grêle  et  courbé  vers  lui.  Le  4''  article  est,  non  pas  égal  au 
3'',  mais  notablement  plus  court. 

3")  C'est  le  airdo  qui,  dans  la  maxille,  porte  la  dent  longue  et  aiguë 
qui  caractérise  cette  larve.  Le  cardo  est  ici  très  distinct  du  slipe 
(lig.  !)• 

4")  Le  lobe  interne  porte  deux  soies  égales,  et  non  pas  une. 

5")  Le  palpe  maxillaire  est  supporté  par  un  palpiyère  très  net,  qui 
forme  comme  un  ■1^''  article  grellV"  sur  le  stipe. 

G'')  La  lèvre  inférieure,  qui  a  été  parfaitement  décrite  par  Gangl- 
bauer,  à  la  réserve  que  les  palpes  labiaux  ont 
réellement  deux  articles  distincts,  est  susceptible 
de  s'invaginer  avec  le  menton  derrière  la  sur- 
face chitineuse  qui  constitue  la  gorge,  et  qui 
s'avance  ici,  entre  les  mâchoires  et  l'épistome,  ■ 
sous  la  forme  d'un  bord  tranchant  terminé  de 
chaque  côte  par  une  dent  très  aiguë,  dirigée  en 
avant  (fig.  2). 

7°)  Les  cerques,  au  contraire  de  ce  qui  est  dit, 
sont  très  longs  et  biarticulés.  Ils  étaient  évidem- 
ment brisés  chez  la  larve  observée  par  Gangl-  „.     „  ,,, 
bauer. 

La  larve  décrite  par  ce  savant,  et  compléttH'  par  les  indications  qui 
précèdent,  est  désormais  relative  à  Astenus  (Uifonnis  Latr.  Et  quant  à 
celle  de  Xambeu,  rien  n'empêche  qu'elle  soit  réellement  celle  du 
Chennium. 

Il  y  a  lieu  de  remarquer  que  la  larve  de  VAsteniis  parait  exclusive- 
ment myrmécophile,  et  qu'elle  ne  se  trouve  jamais  que  dans  les  colo- 
nies ou  les  parties  de  colonies  dépeuplées  du  Tctraniorium.  Il  est  pro- 
bable qu'elle  se  nourrit  de  ce  petit  Thysanoiu'e  d'un  blanc  éclatant 
{Cijphodclnis  albinos  Ni  col.)  qui  se  trouve  si  abondamment  dans  les 
mêmes  conditions.  L'insecte  parfait,  du  le  sait,  n'est  astreint  à  aucun 
parasitisme  ('-);  il  est  très  commun  dans  toutes  sortes  de  conditions. 

1)  Menton  et  lèvre  inférieure  de  la  larve  d'Aslenus  filiformis  Latr. 
(2)  Une  espècedugenre  Astenus,  A.  neglectus  Markel,  parait  régulièrement 
myrmécophile,  et    attachée  à  Formica  rufa  et  F.  cunicularia.  On  ne  sait 
rien  sur  ses  premiers  étals. 


290  Bulletin  do  la  Société  Entomologique  de  France. 

Sur  les  Chrysomphalus  ficus  et  minor,  Cochenilles  nuisibles 
récemment  importées 

Par  le  D''  Paul  Marchal. 

Les  Chrysomphalus  ressemblent  lieaiicoup  aux  Aspidiotus  et  ils  pour- 
raient être  considérés  comme  formant  un  sous-genrc  dans  cette  caté- 
gorie de  Cochenilles. 

Le  C.  ficus  Aslimead,  le  Red  Scale  of  Florida  des  Américains,  paraît 
originaire  des  Antilles  et  est,  en  tout  cas,  très  répandu  à  Cuba.  Il  attira 
pour  la  première  fois  l'attention  des  entomologistes  en  1879,  à  La  Flo- 
ride, où  sa  présence  fut  constatée  sur  des  Orangers  importés  de  La 
Havane  en  1874.  Dejiuis  celte  éi)orpie  il  est  devenu  dans  le  Sud-Ouest 
des  États-Unis  un  véritable  lléau  pour  les  Orangers.  Il  alTocte  à  la  fois 
les  branches,  les  feuilles  et  les  fruits;  ce  sont  les  jeunes  arbres  qui 
sont  le  plus  gravement  atteints  et  ne  tardent  pas  à  périr  si  un  trai- 
tement énergique  ne  leur  est  pas  appliqué;  les  fruits  sont  en  outre 
dépréciés  ou  invendables  à  cause  des  nombreuses  Cochenilles  qui  les 
recouvrent. 

En  Amérique,  la  Floride,  les  Antilles,  le  Mexique  et  le  Texas  sont  en- 
vahis par  le  Chnjsotwphalus  ficus.  Le  même  parasite  existe  en  Australie 
et  au  Japon;  Green  le  signale  à  Ceyian  et  Go ck ère  11  l'indique  comme 
vivant  en  Egypte.  En  Europe  on  ne  semble  guère  l'avoir  rencontré 
que  d'une  façon  tout  à  fait  locale  et  accidentelle.  C'est  ainsi  que 
Berlese  l'a  trouvé,  à  Florence,  sur  des  plantes  de  serre  telles  que 
liuppelia  (jrata  et  Artabotris  odoratissiina.  On  a  enfin  signalé  sa  pré- 
sence dans  difïérentes  serres  vn  Eur(;q)e  et  notamment  au  jardin  de 
Kew,  près  de  Londres. 

J'ai  reçu  cette  année,  à  la  Station  entomologique  de  Paris,  plusieurs 
envois  de  cette  Cochenille  provenant  d'Algérie;  d'après  les  informations 
(pii  m'ont  été  données,  elle  semble  s'y  être  natiu'alist'e  depuis  un  ccv- 
tain  nombre  d'années;  et,  si  elle  a  surtout  attiré  l'attention  dans  ces 
derniers  temps,  c'est  à  cause  de  l'éveil  donné  par  le  danger  dont  nous 
menace  YAspidiotus  perniciosus. 

Des  envois  de  C.  ficus  m\m[  été  faits  successivement  par  M.  Lecq. 
inspecteur  de  l'agriculture  en  Algérie,  par  M.  Rivière,  directeur  du 
jardin  d'essai  du  Hamma,  et  par  M.  Mares. 

M.  Lecq  pense  qu'il  y  a  au  moins  vingt  ans  que  celte  Cochenille 
s'est  naturalisée  aux  environs  d'Alger.  Elle  est  notamment  très  répan- 
due au  Ilamma  et  s'y  rencontre  sur  des  plantes  ^ariées.  D'après  M.  Ri- 


Séance  du  II  octobre  1890.  291 

viôro,  elle  so  multiplie  dans  dos  massifs  peu  aérés,  et  elle  ne  se  plait 
pas  eu  telT(>  découverte  siu'des  végétaux  vigoureux.  Elle  s'attaque  non 
seulement  aux  Orangers,  mais  encore  à  de  nombreuses  plantes  telles 
que  Fusains,  Camphriers,  Dmcacnn,  Phoenix,P(in(l(tnu.s  iitilix,  Kenlia, 
EHcnhjptus,  Anilia,  Launis  nobilis,  Ficus  elastica,  Véroniques,  etc. 
Malgré  les  dégâts  importants  que  cet  Insecte  a  occasionnés  dans 
certaines  régions  de  l'Amérique,  je  ne  pense  pas  qu'il  devienne  très  re- 
(loutal)le  en  Algérie,  car,  depuis  le  temps  (pi'il  parait  avoir  pris  pied 
dans  ce  pays,  il  est  probable  ([ue,  s'il  avait  trouvé  des  conditions  très 
favorables  i)Our  son  développement,  il  aurait  déjà  fait  parler  de  lui  en 
causant  des  dommages  sérieux.  Or,  d'après  M.  Rivière,  cette  Coclie- 
nille,  actuellement,  ne  se  montre  certainement  pas  plus  nuisible  que  les 
autres  Cochenilles  indigènes,  et  certaines  parmi  ces  dernières,  telles 
que  la  Paiintonn  zizi[jlii,  sont  même  beaucoup  plus  dangereuses  pour 
les  Orangers.  C'est  plutôt  i)our  les  plantes  d'ornement  à  feuillage  per- 
sistant, dans  les  bas-fonds  humides,  que  le  Chrijsomphalus  ficus  est  à 
redouter,  et  les  jardiniers  ont  alors,  parait-il,  fort  à  faire  pour  en  dé- 
barrasser les  plantes  qui  sont  livrées  au  commerce. 

La  seconde  espèce  dont  nous  ayons  à  parler  est  le  C.  minov  Ber- 
I  e  s  e. 

Cette  espèce,  décrite  parBerlese  en  189o,  a  été  observée  par  lui 
dans  le  jardin  botanique  de  Florence,  sur  des  feuilles  de  Pamîanus 
graininifolid.  Le  C.  minor  est  très  voisin  du  C.  ficus  dont  il  se  dis- 
tingue, entre  autres  caractères,  par  sa  taille  plus  petite,  sa  teinte  plus 
claire,  et  par  l'aspect  cultriforme  des  appendices  pectines  du  pygidium. 
Son  origine  est  inconnue.  On  pourrait  se  demander  si  ce  n'est  pas  une 
forme  dégénérée  du  C.  ficus. 

J'ai  reconnu  cette  année,  d'après  des  envois  adressés  à  la  Station  en- 
tomologique  par  l'intermédiaire  de  M.Noël,  la  présence  de  cet  insecte 
sur  les  Orangers  et  les  plantes  d'ornement  à  feuillage  persistant  des 
environs  de  Cannes  et  du  golfe  Juan.  La  multiplication  de  cette  Co- 
chenille a  même  causé  un  émoi  considérable,  parce  qu'elle  l'ut  considérée 
connue  n'étant  autre  que  le  San-Jose  Scale;  cette  erreur  se  répandit 
dans  le  monde  agricole,  et  le  4  mars,  à  la  Société  des  Agriculteurs 
(le  France,  on  annonçait  qu'il  y  avait  des  raisons  pour  croire  ({ue 
le  Pou  de  San-Jose  était  au  golfe  Juan.  C'est  alors  que  des  échantil- 
lons furent  adressés  à  la  Station  entomologique  pour  que  la  question 
dit  tranchée  par  la  détermination  de  l'insecte. 

On  peut  dire  (pie  le  Chnjso)nphalus  minor,  qui  n'a\ait  été  signalé  jus- 
qu'ici (pie  sur  une  espèce  de  plante,  à  Florence,  dans  un  jardin  botanique, 


292  Bulletin  de  la  Société  Entomoloyique  de  France. 

a  pris  véritablement  pied  dans  le  midi  de  France  cl  s'est  naturalisé 
sur  un  nombre  de  plantes  considérable.  J'ai  reçu  des  rameaux  d'O- 
rangers, des  îeuilles  de  Phoenlv  et  d'autres  échantillons  de  [liantes 
à  feuilles  persistantes  qui  en  sont  très  fortement  atteints.  Le  Fusain 
cultivé  { Evony mus  japon ica)  parait  être  une  des  plantes  qui  lui  con- 
viennent le  mieux,  et  les  feuilles  de  certains  rameaux  sont  littéra- 
lement couvertes  de  ces  Cochenilles.  En  résumé,  l'apparition  de 
cet  Insecte  dans  le  midi  de  la  France  nous  met  en  présence  d'un 
nouvel  ennemi  à  combattre,  ennemi  susceptible  de  causer  de  sérieux 
dégâts,  si  l'on  eu  juge  d'après  les  échantillons  adressés  au  laboratoire. 
Mais  je  me  hâte  d'ajouter  que  les  mesures  de  destruction  applica- 
bles aux  A-^pidiotiis  sont  maintenant  connues,  et  si  la  cure  d'été  est 
prali()ué(^  en  temps  voulu,  d'une  façon  répétée,  et  avec  les  insecti- 
cides appropriés,  tels  que  les  émulsions  savonneuses  de  pétrole  ou 
d'huile  lourde,  il  n'y  a  pas  de  raison  pour  que  le  ChvDsomphalus  minov 
devienne  plus  nuisible  que  les  autres  espèces  indigènes  et  notamment 
que  ÏAspidiotus  nerii. 


Description  d'un  Agathidium  nouveau  de  France  [Col.] 

Par  J.  Sainte-Claire-Devuxe. 

Agathidium  (C'l»aelooel»lc  nov.  subg.)  pilosum  n.  sp.  —  Sub- 
(jloliosutii,  nifopiceiim,  abdomine,  aalennis  pedibiisqur  rufo-testaceis ;  a 
retcris  siieriebus  europaeis  corpore  supra  piloso  faciUime  disiiuchiiii  ; 
adliar  anteitnarum  clava  valde  pilosa  oculisqiw  aïKjustissiinis  insifjuc. 

Faciès  d'un  petit  ,1.  badin  m,  mais  plus  allongé  et  moins  convexe; 
corps  entièrement  d'un  brun  rougeàlre  plus  ou  moins  foncé;  antennes, 
marges  et  dessous  plus  clairs.  Épistome  échancré  en  avant,  Téchan- 
crure  large,  peu  profonde,  en  forme  de  trapèze  très  aplati.  Yeux  très 
réduits,  à  facettes  grossières,  n'occupant  exactement  que  les  bords  la- 
téraux de  la  tète.  Antennes  assez  grêles;  le  3«  article  allongé,  bien  plus 
long  que  le  2''  et  presque  égal  aux  trois  suivants  réunis  ;  le  S""  pas  plus 
court  et  à  peine  plus  étroit  que  le  7^;  massue  large,  hérissée  de  très 
longs  poils  ainsi  que  le  7"  article.  Pronotum  marqué  de  points  espacés, 
dont  chacun  donne  naissance  à  un  long  poil  grisâtre,  très  Un,  recourix'. 
Carène  du  mésosternum  entière.  Ailes  du  métasternum  fortement  réti- 
culées, presque  granulées,  sans  lignes  fémorales  visibles.  ÉI3  très  sans 
trace  de  strie  suturale,  très  finement  et  peu  densément  ponctués,  hé- 
rissés de  quelques  poils  semblables  à  ceux  du   pronotiun;  épaules 


Séance  du   II  ortnfnr  1899.  293 

tailléos  obliqiioment,  so  raccordant  avoclos  cotés  par  un  angle  ohttis  à 
sonnuet  largement  arrondi.  Ai)domon  ponctué  et  réticulé,  tinenient 
imhescent.  —  Long  1,2  à  2  mill. 

^)  Métasternum  excavé,  pitrtant  à  son  extrémité  une  mèclio  de  poils 
dorés;  tarses  antérieurs  et  intermédiaires  de  o  articles  dont  le  1"  est 
fortement  et  le  2"  faiblement  dilaté;  tarses  postérieurs  de  4  articles. 

9  Métasternum  simple;  tous  les  tarses  de  4  articles,  simples. 

Alpes-Maritimes  :  vallon  du  Mérasprès  Sospel  !  découvert  en  avril  1899, 
au  nombre  d'une  vingtaine  d'exemplaires. 

J'ai  découvert  ce  nouvel  Af/athidiniii  en  tamisant  le  terreau  humide 
recueilli  sous  de  grosses  épaisseurs  de  feuilles  décomposées,  dans  l'in- 
ti'iieur  d'un  petit  bois  à  l'exposition  du  Nord,  vers  500  mètres  d'alti- 
tude; il  y  vit  en  compagnie  de  rpielques  espèces  aveugles  {Microfuphhis 
Aiihi'i,  Cephennium  iiiiitntissiiiniiH,  Anuomiudtus  phniicollix,  lidtlnjsciu 
epurdeoides)  ou  munies  d'yeux  rudimentaires  ou  peu  développés  (AV//(- 
tliolinus  niiiops,  Cephenniaiii  iticaeciisc,  etc.);  ses  caractères  sont  d'ail- 
Ieu.rs  ceux  d'un  insecte  nettement  luciîuge  et  presque  hypogé. 

Il  est  difficile  d'assigner  à  VA.  pilosum  une  place  dans  la  série  des 
espèces  européennes  du  genre;  la  carène  du  mésosternum  est  analo- 
gue à  celle  des  Agathidium  s.  str.,  tandis  que  la  forme  des  épaules  et 
la  tarsation  le  rapprochent  des  Neoceble;  il  s'éloigne  des  uns  et  des  au- 
tres par  la  pilosité  très  remarquable  du  dessus  du  corps,  et  mérite,  à 
mon  sens,  de  former  un  sous-genre  à  part. 


Coléoptères  capturés  récemment  dans  les  Alpes-Maritimes 
et  nouveaux  pour  la  faune  française 

Par  J.  Sainte-Claire-Deville. 

ScoTODn'.Nus  HiRTLS  Dieclv.  —  Versant  nord  du  mont  Ventabren 
près  le  col  de  Braus,  sous  les  pierres  profondément  enfoncées  dans  le 
M)l  argileux,  en  pleine  forêt  de  Pins  sylvestres,  vers  900  mètres  d'al- 
titude; pas  très  rare.  —  Aussi  sur  les  versants  piémontais  et  liguriens 
des  Alpes-Maritimes  itaUennes  (Vernante,  col  de  Tende,  Bussana  près 
San-Bemo,  etc.). 

MoLOPS  oviPENNMS  vaT.  MEDIUS  Chaud.  —  Localisé  aux  environs  du 
camp  de  Peira-Cava,  vers  1.400  où  l.oOO  mètres  d'altitude,  sous  les 
pierres  dans  les  furets  de  Pins,  où  il  n'est  pas  très  rare  eu  mai  et  juin. 


.294  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Un  exemplaire  entraîné  |tar  les  crues  a  été  pris  dans  le  canal  de  la 
Vésubie  par  M.  A.  Buchet.  —  Alpes-Maritimes  piémontaises,  Apen- 
nin ligurien,  Toscane. 

Aleochara  (Ceranota)  erythropïera  Grav.  —  Vallon  du  Méras 
près  Sospel,  dans  les  mousses,  un  exemplaire.  —  Aussi  dans  presque 
toute  l'Europe  centrale  et  eu  Espagne. 

Lei'tusa  Devillei  FauY.,  inlitt. — Forets  de  Hêtres  autour  de  Peira- 
Cava,  dans  le  terreau  de  feuilles  mortes,  en  compagnie  delà  L.  dif- 
formis,  mais  plus  rare. 

Xantholinus  myops  Fauv.  —  Sous  les  pierres  enfoncées,  les  Mous- 
ses épaisses,  les  fouilles  mortes  accumulées  dans  les  endroits  sombres 
et  frais; assez  répandu,  mais  très  rare,  dans  toutes  nos  Alpes-Maritimes, 
depuis  le  littoral  jusqu'aux  forèls  subalpines  :  Magagnosc  près  Grasse! 
Nice  au  vallon  des  Fleurs  (Buchet!)  en\irons  de  Sospel,  col  du  Ra- 
zet!  mont  Farguel!  mont  Ventabren!  cime  d'Ours!  vallon  du  Méras! 
—  Aussi  sur  les  deux  versants  des  Alpes-Maritimes  italiennes  (val 
Pesio,  Vernante,  Briga,  Bussana). 

Caïopomori'hus  Bedeli  Faim.  —  Canal  de  la  Vésubie!  mai  1897, 
4  exemplaires.  —  Aussi  dans  la  pro\ince  d'Oran  (Daya,  Ain-Sefra)  et 
à  Madrid  (de  la  Escaleira,  coll.  Abeille!).  Les  exemplaires  trouvés 
à  Nice  diffèrent  de  ceux  d'Espagne  et  d'Algérie  par  les  téguments  plus 
épais  et  plus  colorés,  la  ponctuation  plus  forte  et  l'aspect  plus  brillant, 
mais  il  me  semble  impossible  d'en  faire  une  espèce  distincte. 

IIadrotoma  variegata  Kiister.  —  Un  individu,  pris  dans  la  ver- 
moulure d'un  vieux  Chêne  liège,  à  la  lisière  de  la  forêt  de  l'Esterel  du 
côté  de  La  Napoule!  octobre  1897.  —  Aussi  en  Corse,  notamment  à 
Vizzavona!,  en  Sardaigne  et  en  Sicile. 

Anaspis  LNCOGNiTA  Schilskv.  —  Piairies  de  La  Béole  à  TAuthion. 
un  exemplaire!  Pris  autrefois  à  la  Sainte-Baume  par  M.  Abeille  de 
Perrin,  à  qui  je  suis  redevable  de  sa  détermination;  aussi  à  Morières 
près  Toulon,  sur  des  Heurs  d'Églantiers,  juin  1898! —  Décrit  d'Es- 
pagne. 

Cryptocephalus  strigosus  Germ.  —  Belvédère,  en  fauchant  dans 
les  prairies  irriguées,  juillet  et  août  1899,  assez  rare!  —  Italie,  Au- 
triche, Istrie,  Dalmatie. 


Séance  du  II  octobre  1890.  295 

Anisosphaera  problematica  Tom.  =  Cephennium,  larva  [Col.] 
Par  E.  ]}i:k(;iî()th. 

En  188;^,  Tômôsvâry  (')  a  décrit  et  tiguré  un  genre  nouveau  et 
une  espèce  nouvelle  sous  le  nom  de  A)usosphacr<i  problematica,  dont 
il  a  fait  le  type  d'une  nouvelle  famille  de  Tliysanura  :  Anmsphacridae. 

En  1899,  Silvestri  (2)  a  publié  une  «  prima  nota  intorno  ail'  Ani- 
sosphaera Tôm.  »  complétant  et  corrigeant  la  description  de  Toniôs- 
vàry  et  fondant  un  ordre  nouveau  d'Insectes,  Anisospliaeridia,  qu'il 
dit  voisin  des  Coileinbola. 

Tout  récemment,  de  Peyerimhoff  (■')  a  décrit  et  ligure  la  larve 
du  Ceplienniaia  laticolle  Aube,  Coléoptère  de  la  famille  Scijdnuie- 
nidae. 

Or,  l'animalcule  décrit  par  de  Peyerimhoff  est  bien  YAnisosiitiaera 
de  Tômôsvâry.  L'insecte  de  l'auteur  hongrois  se  distingue  de  la 
larve  du  C.  laticolle  principalement  par  le  premier  segment  abdominal 
plus  allongé;  c'est  peut-être  la  larve  du  C.  majus  Reitt.  La  larve  dé- 
crite par  Silvestri  pourrait  être  celle  du  C.  simile  Re  tt.  ou  du  C. 
Carrarae  Reitt. 


Diagnose  d'une  nouvelle  espèce 
du  genre  Arachnocoris  Scott  (Nabidae)  [Hém.] 

Par   E.  Brrgroth. 

Arachnocoris  Simoni  n.  sp.  —  Supra  parce  erecte  fusco-pilosus, 
lobo  poslieo  prouoti  pube  densa  brevissima  vestito.  Caput  testaceum, 
macula  magna  verticis  fusca,  rostro  piceo,  antennis  fusco-nigris,  ar- 
ticulo  primo  basi  et  secundo  summo  apice  pallescentibus,  quarto  an- 
nido  lato  suliliasali  albido  ornato.  Pronotum  subnitidum,  albido-eine- 
rascens.  callis  lobl  antici  nigricantilnis,  lobo  postico  crebre  et  profunde 
punctulato,  vittis  quatuor  fuscis  signato.  Scutelbun  albidum,  basi 
nigricans.  Pectus  nigrum,  propleuris  albido  et  fusco  variegatis,  meso- 
pletnis  ])ostice  albido-maculatis,  metapleuris  circa  orilicia  albo-rufes- 

(1)  Math,  es  Termész-.  Kozdein.  Magyar  Tudom.  Alcud.,  XVIU,  p.  128- 
130,  pi,  I,  fig.  6-12. 

(2)  Ann.  Mus.  cio.  di  Genova,  XXXIX,  [>.  613-619. 
(:î)  Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899,  p.  170-174. 


296  Bulletin  de  la  Société  Entnmologique  de  France. 

contibus.  Hemelylra  apicom  abdomiuis  pauUuiu  superantia,  iu  triente 
liasali  leviter  arcuato-conslricta,  corio  et  clavo  opacis,  illo  margiue 
costali  a  basi  ad  médium  auguste  albido ,  |)one  médium  fascia  albida 
ornato,  poiie  hanc  fasciam  extus  et  intus  puri)urascente,  commissura 
clavi  scutello  plus  quam  duplo  longiore,  membrana  nitida,  fusca,  iri- 
descente,  pone  apicem  corii  ad  marginem  lateralem  macula  oblonga 
alba  et  ad  marginem  iiiteriorem  macula  simili  priori  opposita  ornata. 
Abdomen  sulitus  fusco-nigrum,  aenescens,  margine  postico  segmeuti 
lertii  et  macula  parva  spiraculari  omnium  segmentorum  albidis.  Pedes 
fusci,  annule  pone  médium  femorum  posticorum,  tibiis  posticis,  an- 
nulo  subbasali  et  apice  oxceptis,  articuloque  secundo  tarsorum  posti- 
corum albidis.  —  Long.  5  mill. 

Mas  ignotus. 

Femina  :  Trochantera  inermia.  Tibiae  mediae  rectae,  linearcs. 

A.  dispari  Scott  proximus,  sed  notis  allatis  facile  distinctus. 

Venezuela.  M.  Simon,  le  savant  arachnologiste,  Fa  trouvé  à  Caracas. 

Selon  M.  O.-P.  Cambridge,  ces  Insectes,  qui  sont  extrêmement 
rares  dans  les  collections,  vivent  en  famille  avec  des  colonies  d'Arai- 
gnées. 

Note  sur  quelques  Lucanides  nouveaux  ou  peu  connus 
de  l'Amérique  du  Sud  [Col.] 

Par  II.  BoiLEAU. 

Pholidotus  Lindei  n.  sp.  —  Plus  voisin  du  P.  Ilainboldti  G  y  11. 
(|ue  du  /•.  Spixi  Perty  dont,  cependant,  les  petits  mâles  paraissent 
se  rapprcichei"  beaucoup.  Il  est  aussi  large  et  aussi  grand  que  lluni- 
bohlti  dont  il  se  distingue,  dans  les  exemplaires  bien  développés,  par 
un  denticule  placé  aux  deux  tiers  de  la  longueur  sur  le  côté  externe 
de  la  mandibule.  Les  mandibules  sont  aussi  plus  droites,  plus  étroites 
et  mtuns  inllécliies  vers  le  l)as  que  chez  UumbohUi,  elles  ont  la  partie 
terminale  en  forme  de  faucille  plus  longue  et  la  deiU  (jui  précède 
plus  forte  et  plus  saillante,  les  poils  qui  garnissent  le  bord  inférieur 
interne  n'existent  que  sur  le  quart  de  la  longueur  des  mandibules  au 
lieu  de  s'étendre  sur  plus  de  la  moitié  comme  chez  Humboldti,  les 
angles  latéraux  du  prothorax  descendent  très  bas;  la  couleur  générale, 
plus  ou  moins  visible  sous  les  squamules  dont  tout  le  corps  est  cou- 
vert, est  un  brun  à  reflets  métalliques,  très  rembruni  sur  la  région 


Sénncr  du  II  octobre  1899.  297 

sutiiralc  des  ôlytres.  Les  petits  niAles  ont  des  mandibules  cylindriques 
et  se  rapprochent  par  là  du  P.  Spixi,  mais  leurs  mandibules  sont  plus 
droites  et  la  forme  du  corps  est  plus  robuste. 

Je  possède  une  femelle  qui  pourrait  se  rapporter  à  cette  espèce,  elle 
est  très  voisine  de  celle  du  P.  IJumboldti,  dont  elle  se  distingue  par 
le  prothorax:  moins  échancré  aux  angles  postérieurs  et  moins  for- 
tement ponctué,  la  côte  humérale  des  élytrcs  parait  plus  longue,  la 
surface  des  élytres,  accidentellement  peut-être,  ne  porte  aucune  trace 
de  squamules. 

Brésil,  sans  localité  précise,  quatre  mâles  et  une  femelle. 

Cantharolethrus  inflexus  n.  sp.  —  Très  voisin  du  C.  Luxeri 
Buquet,   avec  lequel  il  a  été  probablement  confondu  par  Rates. 

Le  mâle  parait  atteindre  une  taille  notablement  plus  forte  que  le 
C.  Luxeri.  Il  a,  comme  celui-ci,  les  articles  du  fouet  des  antennes 
aplatis,  mais  ce  caractère  est  moins  marqué,  ils  sont  lisses,  sans  trace 
apparente  des  petits  tubercules  que  l'on  remarque  chez  l'espèce  an- 
ciennement connue.  De  plus,  le  scape,  sensiblement  plus  grêle,  est 
plus  brusquement  élargi  en  massue  au  point  d'insertion  du  fouet.  Les 
mandibules  ont  la  même  armature  que  celles  du  Luxeri,  mais  elles 
sont  rugueuses,  plus  courtes,  plus  sinueuses  et  beaucoup  plus  inflé- 
chies vers  le  bas.  La  surface  supérieure  de  la  tête  est  plus  fortement 
ponctuée,  les  angles  antérieurs  formés  par  le  prolongement  des  can- 
Ihus  sont  un  peu  plus  aigus,  le  menton  est  plus  large  et  plus  court, 
la  partie  brillante  de  la  gorge,  sous  le  menton,  est  plus  longue,  plus 
étroite,  plus  bombée,  moins  ponctuée.  Il  y  a  peu  de  différence  dans 
la  forme  du  corselet  et  de  l'abdomen,  la  saillie  du  prosternum  est 
très  analogue,  celle  du  mésosternum  est  plus  brusquement  prononcée 
chez  inflexus. 

La  femelle  diffère  i)eu  de  celle  des  autres  espèces  connues  et  spécia- 
lement ressemltle  beaucoup  à  celle  du  Luxeri,  les  mandibules  sont 
cependant  plus  courtes,  le  menton  moins  rétréci,  moins  échancré  eu 
avant,  la  gorge,  dans  sa  partie  médiane,  présente  une  ponctuation 
beaucoup  moins  serrée,  elle  reste  brillante;  la  carène  élytrale  est 
moins  forte,  mais  aussi  longue,  la  saillie  du  prosternum  est  un  peu  plus 
forte,  le  mésosternum  est  réguHèrement  ponctué  et  ne  présente  pas  le 
méplat  ponctué  traversé  par  une  ligne  médiane  longitudinale  lisse  qui 
se  voit  chez  la  femelle  (type)  du  Luxeri,  les  bords  latéraux  du  corselet 
sont  plus  régulièrement  arrondis. 


298  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  Fronce. 

Cinq  exemplaires,  dont  2  c?  et  la  9  dans  la  collection  R.  Oberthiir, 
les  deux  autres  cJ  dans  ma  collection,  tous  viennent  de  Gosta-Rica. 

Metadorcus  rotundaïus  Parry.  —  Le  seul  exemplaire  connu  de 
ce  rare  insecte  était,  jusqu'ici,  le  type  (5,  unique  dans  la  collection 
R.  Oberthiir.  J'ai  reçu  récemment  un  beau  c?  et  deux  Ç;  tous  trois 
sont  notés  :  «  Rio  Grande  do  Sul  ». 

La  femelle  atteint  presque  la  taille  du  mâle;  elle  est  exactement  delà 
même  couleur  brun  rongea tre  terne,  avec  une  région  transversale 
noire,  mal  définie,  sur  le  pronotum.  Son  aspect  rappelle  celui  des  fe- 
melles de  Leptinopterus,  mais  elle  est  plus  courte,  plus  régidièrement 
bombée,  et  les  angles  latéraux  postérieurs  du  corselet  sont  moins 
marqués.  Les  tibias  médians  et  postérieurs  sont  armés  d'une  épine. 
L'insecte  est  noir  en  dessous ,  les  fémurs  sont  noirs,  tandis  que  ceux 
du  mâle  présentent  une  zone  rougeàtre. 

Sclerostomus  aurocinctus  n.  sp.  —  Entièrement  noir,  élytres 
un  peu  rougeàtres,  portant  une  large  bordure  de  poils  assez  longs, 
soyeux,  d'un  roux  doré. 

Chez  le  mâle,  la  tète  est  large,  fortement  excavée,  avec  le  bord 
frontal  convexe,  les  angles  latéraux  anti'rieurs  sont  arrondis;  les  yeux 
sont  divisés  au  tiers  par  les  canthus;  les  mandibules  sont  un  peu  pins 
longues  (jue  la  tète,  régulièrement  cintrées  et  légèrement  relevées  à  la 
pointe,  elles  i)orleiit  à  la  base  une  forte  dent  plate,  billde,  qui  fait  corp>^ 
en  avant  avec  un  denticule,  un  deuxième  denlicule  existe  avant  la 
pointe  qui  est  simple  et  aplatie  verticalement.  Les  antennes  sont 
brèves,  avec  les  trois  derniers  articles  pectines;  le  dernier,  ari'ondi 
siu'  son  bord  extrême,  est  spongieux  sur  toute  sa  partie  antérieure.  Le 
jjrothorax  porte,  en  avant,  un  double  tubercule  saillant  qui  s'avance 
un  peu  au-dessus  de  la  tète;  il  est  plus  large  que  la  tète  et  se  rétrécit 
en  arrière  où  il  est  coupé  assez  carrément.  La  tête  et  le  pronotum  sont 
dépolis.  Les  élytres  portent  des  points  enfoncés,  assez  petits,  disposés 
en  lignes  longitudinales.  En  dessous,  l'insecte,  fortement  bombé,  est 
entièrement  d'un  noir  très  brillant;  le  menton,  finement  ponctué,  est 
presque  rectangiUaire  ;  le  prosternum  porte  une  saUlie  coupée  à  angle 
droit  en  arrière;  le  mésosternum,  en  face,  est  excavé;  les  tibias  anté- 
rieurs sont  multidentés,  les  intermédiaires  armés  d'une  petite  dent 
suivie  d'une  dent  plus  forte,  les  postérieurs  armés  d'une  dent. 

La  femelle  atteint  presque  la  taille  du  mâle  ;  elle  a  exactement  la 
même  coloration,  mais  la  tôle  et  le  pronotum  sont  plus  brillants;  le 
bord  frontal  est  légèrement  concave,  la  l'égiuu  excavée  de  la  tête  est 


Sémwe  du  11  octobre  1899.  299 

assez  fortemenl  ponoluét'  ;  le  [iroiiolum,  presque  brillant,  porU',  une 
très  fine  ponctuation  visible  à  la  loupe  ;  les  clytres  sont  plus  forlc^nient 
ponctuées  que  chez  le  mâle  et  les  lignes  longitudinales  les  plus  voisi- 
nes de  la  suture  sont  bien  visibles.  La  surlaco  inférieure,  très  bombée, 
est  noire  et  brillante. 

Deux  couples,  rapportés  du  Brésil  par  M.  E.  Go  un  elle,  qui  a  bien 
voulu  m'en  céder  un;  ils  sont  notés  «  Itatiaya,  2300  m.  ». 

Scortizus  Gounellei  u.  sp.  —  D'un  rouge  brun  noirâtre,  légère- 
ment irisé.  Voisin  des  Scortizus plagiatus  Burm.  et  costatus  Hope. 

(5  Tête  quadrangulaire,  avec  les  canthus  formant  une  saillie  angu- 
leuse et  les  joues  portant  une  dilatation  également  anguleuse  en  arrière 
des  yeux.  La  surface  supérieure  est  fortement  excavée,  le  bord  frontal 
est  coupé  droit.  Les  mandibules,  très  fortement  relevées,  aussi  longues 
que  la  tète,  s'appliquent  l'une  contre  l'autre  par  toute  leur  moitié  api- 
cale.  Elles  portent  une  sorte  de  carène  inférieure,  une  dent  peu  dé- 
gagée supérieure  et  sont  bifurquées  à  l'apex.  Les  antennes  sont  brèves, 
grêles,  les  trois  articles  pectines,  dont  le  dernier  est  notablement  plus 
fort,  sont  tronqués,  brillants  sur  leurs  faces  latérales,  spongieux  sur 
leur  surface  terminale.  Le  prothorax  porte  une  forte  saillie  antérieure 
en  forme  de  double  tubercule,  cette  saillie  avance  un  peu  au-dessus 
de  la  tête.  Les  côtés  du  prothorax  sont  droits,  avec  les  angles  posté- 
rieurs arrondis  et  un  peu  saillants,  le  bord  postérieur  en  forme  d'arc 
convexe.  Les  élytres  portent  de  petites  côtes  saillantes,  bien  marquées, 
dont  la  deuxième  après  la  suture  est  la  plus  forte.  En  dessous  l'insecte 
est  presque  noir,  brillant;  le  menton,  élargi  en  avant,  est  trapézoïdal- 
arrondi,  il  est  ponctué;  le  prosternum  est  saillant,  prolongé  en  arrière; 
le  mésosternum  est  excavé  en  avant.  Les  tibias  antérieurs  sont  mul- 
tidentés,  les  médians  portent  trois  ou  quatre,  les  postérieurs  doux  ou 
trois  petites  dents. 

ç  Ressemble  beaucoup  au  d  ;  elle  est  de  même  grandeur,  plus  fon- 
cée, avec  la  saillie  du  pronotum  plus  faible,  les  côtes  élytrales  plus 
marquées. 

Deux  couples  de  cette  très  jolie  espèce  ont  été  rapportés  du  Brésil 
par  M.  Gounelle,  quia  bien  voulu  m'en  céder  un,  et  à  qui  je  suis 
heureux  de  la  dédier.  Ils  portent  la  même  indication  de  provenance 
([ue  l'espèce  précédente. 

Outre  ces  espèces,  sur  lesquelles  je  meréserNcde  revenir  en  en 
donnant  les  ligures  avec  celles  du  P.  Luulci  et  du  C.  inflexus,  ci-des- 
sus décrits,  dans  nos  Annales,  M.  Gounelle  a  fait  la  capture  des  Lu- 


;W0  Bu/lrtni  dr  hi  Société  Enknuoloyiqup  de  France. 

canidés  suivants:  Leptinopterus  erythrocnemusliurm..L.  Fnji Pi\vr\, 
L.  femoratus  Fabr.  et  Hexaphyllum  Schubertt  Perty. 

Les  deux  premières  espèces  sont  rares,  spécialement  le  L.  enjthro- 
oiemiis,  qui  est  peu  connu.  M.  Gounelle  eu  a  rapporté  deux  c?  qui  se 
rapportent  très  exactement  à  la  description  de  Burmeistor,  et  a  bien 
voulu  m'en  céder  un.  Comme  forme,  ils  sont  presque  identiques  aux 
exemiilaires  de  même  développement  du  L.  tibialis  Esch.,  les  man- 
dibules sont  semblables,  elles  élytres  présentent  les  mêmes  plissements 
longitudinaux  à  peine  visibles.  Le  menton  clill'ère  pourtant  un  peu, 
les  tibias  sont  plus  courts  et  plus  droits  et  la  couleur  est  très  distincte, 
étant  entièrement  noire,  à  l'exception  des  tibias  rouge  sang.  Mais  je 
possède  un  exemplaire  remarquable  du  L.  tibialis  qui  présente,  avec 
une  teinte  très  foncée  de  la  tète  et  du  corselet,  des  élytres  presque 
complètement  rembrunies,  il  paraît  former  un  passage,  et  son  examen 
me  porte  à  considérer  l'opinion  émise  avec  doute  par  Parry  [ery- 
throcnemus  =?  tibialis  Erichson  var.)  comme  très  probablement 
exacte.  De  toute  façon,  la  variété  est  remarquable  et  bien  distincte. 

Les  exemplaires  rapportés  par  M.  Gounelle  sont  notés  «  val.  du 
Ri(t  Paranapanema  ». 

Description  d'une  variété  nouvelle  à'Alleculidae  [Col.] 
de  l'Espagne  centrale 

Par  Maurice  Pic. 

Cteniopvs  {Proctenius)  luteus  Kust.  v.  obscurithorax  var.  nov. 
—  Noir  à  l'exception  des  élytres  et  de  la  majeure  partie  des  cuisses 
qui  sont  jaunes.  Prothorax  complètement  ou  j^resque  cumplètement 
obscurci  (jaune  chez  la  forme  type),  parfois  un  peu  roussàtre  siu^  les 
côtés  ou  jaunâtre  latéralement  en-dessous.  —  Long.  10-10,o  mill. 

Espagne  :  Pozuelo  de  Calatrava,  dans  la  province  de  Ciudad  Real. 

Reçu  de  notre  collègue  J.-M.  de  la  Fuente. 

Oescription  d'une  variété  nouvelle  de  Dorcadion  [Col.] 
de  l'île  de  Rhodes 

Par  Maurice  Pic. 

Dorcadion  dirisum  v.  Bleusei  n.  var.  —  Robuste,  foncé,  densé- 
meiil   revêtu  d'une   pubescence   foncière  veloutée  noire  ou   un  peu 


Scancp  (tu   11  ortohir  lS99.  301 

fauve  et  orné  de  dessins  d'un  gris  jaunâtre.  Tète  grosse,  longuement 
sillonnée  sur  le  Iront,  densément  revêtue  de  pubescenco  jaune  sale  et 
marquée  sur  le  vertex,  de  chaque  côté,  d'une  taclie  triangulaire  ve- 
loutée. Antennes  foncées.  Protliorav  court  et  large,  à  épine  latérale 
suboliluse,  sillonné  longitudinalement  sur  le  disipie  et  marqué  sur 
cette  partie  d'une  étroite  ligne  de  pubescence  gris  jaunâtre,  plus  lar- 
gement pubescent  de  même  sur  les  côtés.  Écusson  densément  pubes- 
cent,  à  l'exception  de  son  milieu.  Élytres  relativement  longs,  atténués 
un  peu  aux  deux  extrémités,  mais  surtout  en  arrière,  subgranuleux 
vers  les  épaules  et  présentant  une  dépression  binnérale  latérale  longue 
et  bien  marquée;  suture  étroitement,  et  bordure  externe  largement 
bordées  de  pubescence  d'un  gris  jaunâtre;  en  outre,  il  existe  sur  cha- 
que élytre  une  bande  humérale  et  une  bande  dorsale  larges  de  môme 
duvet,  celles-ci  plus  ou  moins  fondues  ensemble,  interrompues  trans- 
versalement après  le  milieu  et  plus  ou  moins  oblitérées  par  l'envahis- 
sement de  la  pubescence  foncière.  Pattes  foncées,  pubescentcs.  — 
Long.  15-1(3  mill. 

Ile  de  Rhodes  (coll.  L.  Bleu  se  et  Pic  tupes).  Communiqué  par 
notre  collègue  M.  Léon  Bleuse,  de  Rennes,  à  qui  cette  jolie  variété  est 
dédiée. 

La  variété  Bleusei  est  distincte  entre  toutes  par  ses  bandes  humérale 
et  latérale  plus  ou  moins  fondues  ensemble  et  irrégulièrement  inter- 
rompues, par  la  pubescence  foncière,  entiu  par  son  dessin  très  parti- 
culier joint  à  ses  pattes  foncées. 

A  ma  connaissance,  aucun  Doiradion  encore  n'a  été  spécialement  si- 
gnalé de  l'île  de  Rhodes,  cette  variété  est  donc  doublement  intéressante, 
et  comme  nouveauté,  et  comme  habitat. 

Nota.  —  M.  L.  Bleuse  m'écrit  qu'il  possède  de  Rhodes  un  autre 
Dorcadion  soumis  autrefois  à  M.  L.  Gangibauer  qui  le  lui  a  déter- 
miné divisum  mytilinense  Kr.;  je  n'ai  pas  vu  non  plus  cette  variété  si- 
gnalée de  Rhodes. 


Bulletin  bibliographique. 

Acacléinicdes  Sciences  {C.  R.  hebilom.  des  Seunces],  1899,  II,  2  à  14.  — 
E.  BoRDAGE  :  Sur  l'absence  de  régénération  des  membres  posté- 
rieurs chez  les  Orthoptères  sauteurs  et  ses  causes  probables.  — 
Régénération   tarsienne  et  régénération   des  membres  des  deux 


302  Bulletin  de  la  Société  Entomologiquo  de  France. 

paires  antérieures  chez  les  Orthoptères  sauteurs.  —  Causahd  :  Sur 
la  respiration  branchiale  chez  les  Diplopodes.  —  E.  Bordage  :  Sur 
le  mode  de  croissance  en  spirale  des  appendices  en  voie  de  régéné- 
ration chez  les  Arthropodes.  —  Sur  un  mode  particulier  de  protection 
des  appendices  en  voie  de  régénéra  lion  après  sections  artificielles 
chez  les  Insectes.  —  N.  de  Zograf  :  Sur  les  organes  céphaliques  la- 
téraux des  Glomeris. 

Academy  of  Natiiral  Sciences  of  l'hiladelphia  {Juunial),  2''  sér.,  XI,  2. 
1899.© 

AgricuUuml  Gazette  of  X.  S.  Wales  {The),  X,  7-8,  1899.  —  A.  Gale  : 
Bées,  and  how  lo  manago  them.  —  Bee  Calendar  (2  art.).  — 
M.  Blunxo  :  Outbreak  of  Phylloxéra  in  Goulhurn  Valh-y.  —  W.-J. 
Allex  :  Experiments  in  spraying  and  fiuuigating  Trees  for  Scale 
(fig.).  — Notes  diverses. 

Ainerican  Entomological  Societij  {Transactions),  XXVI,  1,  1899,  — 
J.-B.  SMrrn  :  Contrihulions  toward  a  Monogra[»h  of  the  Xoctaidae 
of  Boréal  Xorth  Anu'rica.  Revision  of  the  Genus  Ilgdroccia  Gn. 
(pi.).  —  W.-H.  AsnMEAD  :  Classilication  of  the  Bées,  or  the  Super- 
family  Apoidea, 

Annals  and  Magazine  of  Satui-al  Jlistorg  {The),  sér.  7,  IV,  20-22, 
1899.  —  W.-L.  Distant  :  Some  apparently  undescribed  Neotropi- 
cal  Homoplera.  —  On  Some  South-African  Homoptera.  —  E.  Bor- 
dage :  The  Régénération  of  Limi)s  in  the  Mantidae,  and  the  cons- 
tant Occurrence  of  a  Teframerous  Tarsus  in  Limij  regenerated  after 
self  mutilation  among  the  Orthoptera  pentamera.  —  G.-J.  Arrow  : 
On  the  Rulelid  Boetles  of  the  Transvaal;  an  Enumeration  of  a  Col- 
lection made  hy  Mr.  W.-L.  Distant.  —  H.  Rjchardson  :  Key  to  the 
Isopods  of  the  Pacific  Coast  of  Xortli  Ami'rica,  Avith  Descriptions  of 
twenty-two  new  Species  (fig.).  —  E.-E.  Greex  :  Observations  on 
some  Species  of  Coccidae  in  the  Collection  of  the  British  Muséum 
(pi.).  —  H.  Druce  :  Descriptions  of  some  new  Species  of  Hetero- 
cera.  —  T.-R.  Sterbixg  :  Revision  of  Amphipoda  (suite).  —  W.-L. 
Distant  :  Rhynchotal  Notes.  —  Heteroptera  :  Plataspinae,  Thijreo- 
corinae  and  Cgdninae.  —  M.  Blrr  :  Notes  on  the  Forficiilaria.  — 
M.  RicHARDso.x  :  Key  of  the  Isopods  of  the  Pacific  Coast  of  N.  Ame- 
rica, with  Descriptions  of  twenty-two  new  Species  (fig.).  —  A.-M. 
Norman  :  Notes  on  Montagu's  Hunting-ground,  Salcombc  Bay.  — 
Jaeropsis  Dollfusi,  a  new  Mediterranean  Isopod  (pi.).  —  W.-F. 
KiRBY  :  Notes  un  Ihe  Oi'thopterous  Genus  Phglloptwra  (pi.). 


Séance  du   II  orlnhrr  ISOO.  30;} 

Association  française  pour  l'Avancement  des  Sciences,  session  XXVII, 
Nantes,  2«  partie,  1899.  —  E.  Chevreux  :  Revision  des  Anii)liip(»d(>s 
de  la  cùte  océanique  de  France. 

Australian  Muséum  {Report  of  Trustées  for  tlie  year  1898-1899).  — 
Listes  d'Insectes. 

Boston.  Society  of  Natural  Histonj,  1"  Memoirs,  V,  4  et  o,  1899.©.  — 
2"  Proceedings,  XXVIII,  13-16.© 

Canadian  Entomologist  {Tlte),  XXXI,  8-9,  1899.  —  A.-W.  IIanuam  : 
A  List  ol  Manituba  Moths,  III.  —  J.-B.  Smith  :  Two  Brilisli  Ameri- 
can Noctuids.  —  C.-L.  Marlatt  :  Aspidiotus  convexus  Comst.  —  A 
Correction.  —  W.-H.  Ashmead  :  Classification  of  tlie  entomopliilous 
Wasps,  or  tlie  Superfamily  SpJtegoidca  (2  art.).  —  G.-B.  King  :  Con- 
tributions of  the  Knowledge  of  Massachusetts  Cocciiae,  III,  IV.  — 
.I.-G.  Needham  :  Ophioijomplrus  (pi.).  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  Notes 
on  some  Hymenoptera.  —  J.-B.  Smith  :  Some  new  Species  of  Ha- 
dema.  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  A  new  Dactylopius  (Fam.  Coccidae) 
from  Arizona.  —  A.  Radcliffe-Grote  :  In  re  Spilosonia  congrua. 

Chicago  Acadeniy  of  Science.  i°  Bulletin,  XI,  ©.  —  2"  40"'  Annual  Re- 
port, 1897-1898.© 

Cidre  et  le  Poiré  {Le),  XI,  4  et  o,  1899.  —  Delépine  :  Les  Abeilles  et 
le  Pommier  (2  art).  —  E.  Rigaux  :  Insectes  nuisibles  :  Zeuzera  aes- 
culi  ;  Cossus  ligniperda. 

Commission  géologique  du  Canada  {Rapport  annuel),  nouvelle  série,  IX. 
1896-1898.© 

Deutsche  Entomologische  Zeitschrift,  1899,  I.  —  F.  Hartmann:  Neue 
Russelkafer  der  alten  Welt.  —  Walther  Horn  :  Ueber  das  System 
der  Cicindeliden.  —  Ueber  einige  alte  und  neue  Cicindeliden.  — 
D''  G.  Kraatz  :  Neue  Cymophoriden  aus  Africa.  —  Pseudospilo- 
phorus  nov.  gen. —  0.  Schwarz  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Elate- 
riden-Gattungen  Psephus  Caud.  und  Olophoeus  Cand.  nebst  Be- 
schreibung  einiger  neuer  Arten.  —  Neue  von  Herrn  v.  Bennigsen 
in  Diiitsch  Ost-Africa  gesammelte  Elateiiden.  —  D'  G.  Kraatz  : 
Verzeicbniss  der  von  Hrn.  Conradt  in  Weslafrica  (Kamerun,  Togo) 
gesammelten  Cleriden.  —  Pseudoprotaetia  puncticolUs  n.  sp.  — 
Adoretus  guttulutus  Kr.,  n.  sp.  von  Ukambani.  —  Stal(ujniosoma 
megastalactica  n.  sp.  —  Zwei  neue  deutsch  ostafricanische  Gna- 
thocera.  —  Leistotrophus  (?)  giganteus  n.  sp.  (Staphylinide).  — 
Revision  der  africanischen  Tenebrioniden-Gaitung  Conocnemis 
Thoms.  —  Cosmiophaena  n.  gen.  Cetonidarum.  —  Oxyrrhaphia 


304  Bulletin  de  la  Sociclc  Eniomologique  de  France. 

Kolbc  1893  =  Niphetophoni  Kr.  1883.  —  Macvonota  regia  nov. 
var.  bicolor  Kr.  —  Pararlidlidotis  n.  gen.  Cetonidarura  Corypho- 
ceridaruni  —  Neue  Arten  der  Galtung  Incala  ïhoms.  ans  Ost- 
und  Wcst-Africa.  —  Nanvopopillia  viridula  n.  sp.  —  Goniochilus 
iiiijer.  —  D'  Walther  Hohn  :  Entomologische  Reisebriefc  ans 
Ccylon.  I.  —  J.  AVeise  :  Chrysomeliden  aus  Crota.  —  D''  G. 
Kraatz  :  Eine  neiic  Ceratogonia-Art  vou  Transvaal.  —  Pach- 
noda  dieliana.  —  Pleuropterus  flavolineatus  Kr.  n.  sp.  (Pausside). 

—  Bemerkungiibcr  cinige  Paussus.  — Cl.  Mueller  :  Hijpera  {Phij- 
tonomus)  Knauthi  n.  sp.  —  E.  Wasmann  :  Neac  Termitophilen  imd 
Myrmecophilen  aus  Indien  (pi.).  —  Ein  neuos  myrmecopliiles  Cur- 
cidionidengenus  aus  der  Kapkolonie  (pi.).  —  Ein  neues  (termito- 
philes?)  ïenebriouidengenus  aus  Kamerun  (pi.).  —  Eine  neue 
duryiopbile  Myniiedonia  aus  der  Kapkolonie  mit  einigen  anderen 
Nolizen  iiber  Durylineugaste.  —  Ein  neues  pliysogastres  Aleocha- 
rinengenus  aus  der  Kapkolonie  (pi.).  —  A.  Schultze  :  Neuc  Ceu- 
lorrhyncliinen  von  Deutscli-Ostafrica.  —  Ueber  Ceutorrhynchus 
lineatus  Gyllh.  und  alholiveatusFiiY.  —  Drei  neue  indische  Ceu- 
torrhyncbinen.  —  Ueber  CeutoryhynchHS  Diecli  Bris.  —  Eine 
neue  Cioniis-Ari  aus  Rumelien.  —  E.  RErriEH  :Beitrag  zur  Coleop- 
teren-Fauna  der  russicben  Reiches  und  den  angrenzenden  LJiuder. 

—  D'  G.  Kraatz  :  Paraneptimides  n.  gen.  Cetonidaruin.  —  Einige 
neue  ostafricanische  PopiUia- Arien.  —  Coenochilus  squamiger  n.  sp. 

—  Megalorrhlna  Ilarrisii  Weslw.  c?  var.  nov.  4-macalata.  —  J.  Ger- 
HARDT  :  Xeulieilen  der  Schlesiscben  Kaferiauua  von  181)8.  —  Eine 
neue  Sienus-ArL 

Entomologische  yachrichten,  XXV,  14-19,  1898.  —  H.  Friese  :  Die 
Bienengallung  E.roneura  Sni.  —  A.  Ducke  :  Neue  Arten  und  Varie- 
tâten  der  Gattung  Osniiu  Panz.  —  E.  Reitter  :  Ueber  einige  Coleop- 
teren  aus  der  palaearctisclien  Fauna  und  aus  Japan.  —  F.  Ohaus  : 
Popillia  complanata  Newm.  und  ihre  Varietaten.  —  H.  ScnuLTz  : 
Neue  Varietaten  von  Hippodainia  .sepleniiiiaculnta  Deg.  —  E.-H. 
Rlhsaaaien  :  Milteilungen  iiber  neue  und  bekannle  Gallen  aus  Eu- 
ropa,  Asien,  Afrika  und  Anierika  (hg.  et  pi.).  —  H.  Friese  :  Neue 
Scbinarotzerbienen  (Palaearkt.  Gt'biet).  —  V.  Apfelbeck  :  Neue 
Coleopteren  von  der  Balkan-Halbiusel.  —  H.  Friese  :  Eucera  spa- 
tulata  Grbd.  und  Verwandle.  —  Kkiechbalmer:  Ichneumonologica 
var. 

Enlomologist  [The],  XXXII,  435-437,  1899.  —  G.-W.  Kuîkaldy  :  Notes 
on  aqualic  Rhynchota,  3.  ~  F.-B.  Carr  :  Gollecling  in  Iho  Fens, 


Séance  du  II  octobre  1S90.  303 

1899.  —  C.-W.  KiRKALDY  :  A  Guide  to  the  Study  of  British  Watcr- 
bugs(AquaticRhynchota).  —  Nomenclature  ofLepidoptcra.  —  G.-W. 
KiRKALDY  :  On  the  Nomenclature  ot  the  Rhynchota.  —  A. -G.  Butler  : 
The  Type  of  the  Geniis  Uijpohjcaemi.  —  G.  Morley  :  A  Contribution 
to  the  Eutomology  of  Northamptonshire.  —  The  Entomolugical 
Club.  — Some  new  Entomological  Books.—  Tephrosia  biumlularia, 
ab.  —  J.  Arkle  :  Round  the  Chester  electric  Lamps.  —  M.  Jacoby  : 
Descriptions  of  new  Spccies  of  South  American  Phytophagous 
Coleoptera.  —  Notes  diverses. 

Entomologist's  monthhj  Magazine  {The),  423-42o,  1899.  —  E.-R. 
Bankes  :  Notes  on  the  Life-history  of  Phaloniu  vectimna  Westw., 
with  Description  of  the  Larva  and  Pupa.  —  E.  Green  :  Observa- 
tions on  Aspidiotus  Lntaniac  Sign.  (fig.).  —  L.  Walsingham  :  Des- 
cription of  a  new  Species  of  Metzneria  {=  Pamsia)  from  Algeria. 

—  R.  Mac  Lachlan  :  Notes  on  certain  palaearctic  Species  of  the 
Genus  Hemerobius  (fig.).  —  A. -H.  Jones  :  The  Day's  coUecting  in  the 
Cévennes.  —  A. -H.  Swinton  :  Hymenoptera.  etc.  noticed  in  the 
Neighbourhood  of  Jérusalem.  —  G.-C.  Barrett  :  Furiher  Stray 
Notes  on  South  African  Lepidoptera.  —  L.  Walsixcuam  et  G.-H. 
Durrant  :  Revision  of  the  Nomenclature  of  Microlepidoptera.  — 
L.  Walsingham  :  Description  ofa  British  Coleophora  new  to  Science. 

—  E.-R.  Bankes  :  Descriptions  of  the  Larva  and  Pupa  of  Aproae- 
reiiia  vlnella  Bks.  —  D.  Sharp  :  A  new  Genus  of  Tcrmitophilous 
Stapln  linidae  from  Bornéo.  —  J.-F.  King  :  Notes  on  Eschna  coeru- 
lea  and  Somatochlora  arctica  and  metallica  in  Inverness-Sliire.  — 
R.  Mac  Lachlan  :  An  Observation  on  the  voluntary  Submergence 
of  the  female  of  Enallagnia  cyathigerum  Chp.  —  C.  Morley  :  The 
Insects  of  a  SufTolk  Rroad  in  August.  —  R.-H.  Meade  :  A  Descrip- 
tive List  of  the  British  Condgluridae .  —  E.-E.  Green  :  On  a  new 
Tea  Pest  from  India  (lig.).  —  E.  Saunders  :  Ou  some  Algerian  Mu- 
tillidae  coUected  by  the  Rev.  A.-E.  Eaton.  —  F.-W.-L.  Sladen  : 
Bombi  in  captivity,  and  habits  of  Psithyrus.  —  E.-R.  Bankes:  Litho- 
colletis  concomitella  sp.  n.,  and  its  nearcst  Allies.  —  Notes  di- 
verses. 

Entoniologisfs  Record  and  .hnirnal  of  Variation,  XI,  9,  1899.  —  J.-V. 
Tlït  :  Contributions  to  the  Fauna  of  Piedmont.  —  The  Bulterllies 
of  Pre  Saint-Didier.  —  T.-A.  Chapman  :  The  Theory  of  Emboitement. 

—  J.-W.  TuTT  :  Migration  and  Dispersai  of  Insects  :  Odonata.  — 
T.-A.  Chapman  :  Contribution  of  the  Life-history  of  Psyché  zer)nat- 


306  Bulletin  de  la  Société  Entomoloyique  de  France. 

tennis.  —  J.-W.  Tutt  :  The  Britisli   Species  bolonging  to  llie  Fu- 
incids.  —  Notes  diverses. 

Feuille  des  Jeunes  Naturalistes  (La),  XXIX,  346-348,  1800.  —  Cii.  Oher- 
Tniiiî  :  Lépidoptères  des  Pyrénées.  —  Oijservations  sur  les  Tricho- 
sonia  pudens  Luc.  et  Leprieuri  Cii.  Ob.  —  M.  Pic  :  Nouvelle  étude 
synoptique  sur  le  genre  Microjulistus  Reitt.  {Ceralliscus  Bourg.) . — 
A.  DoLLFL's  :  Catalogue  des  Crustacés  Isopodes  terrestres  (Clopor- 
tides)  de  France  (2  art.).  —  H.-W.  Bboleman  :  Forêt  de  Lyons 
(Myriapodes).  —  Notes  diverses. 

Frelon  [Le),  VIL  10-12.  1800  (2  exempt.). — J.  Desbrochers  des  Loges: 
Faunule  des  Coléo])tères  de  la  France,  etc.,  Meloidae,  Antliicidae 
(3  art.).—  Tables. 

Instructor  (El),  XVI,  3-4,  1800.© 

Intermédiaire  de  VAFAS,  IV,  38,  1800.  —  Notes  diverses  :  Rôle 
des  Insectes  dans  la  fécondation  des  Aroïdées.  —  Chenilles  proces- 
sionnaires. —  Suicide  du  Scorpion. 

Illnstrierte  Zeitsckrift  filr  Entomologie,  IV,  14-10,  1800.  —  D''  L.  Reii  : 
Die  haullgsten  auf  americanischem  Obste  eingeschleppteu  schild- 
liiuse  (lig.)  (3  art.).  —  L.  v.  Aigner-Abâfi  :  Acherontia  atropos  L. 
(2  art.).  —  D'"  E.  Fischer  :  Beitrage  zur  experimentellen  Lepidopte- 
rologie  XII  (3  art.  pi.).  —  Fr.  W.  Koxow  :  Analylische  Tabelle 
zuni  Bestiramem  der  bisher  beschriebencn  Larven  der  Hynieno- 
pteren-Unterordnung  Chalastogastra  (2  art.).  —  D'"  M.  von  Linden  : 
Versuche  liber  den  Eintluss  ausserer  Verhâltnisse  auf  die  Ge- 
staltung  der  Schmetterhnge.  —  D''  R.  Tltempkl  :  Ueber  das  schein- 
Ijar  seltene  Vorkommen  der  Weil)chen  mancher  Libellenarten. 
—  H.  Gauckler  :  Untersuchungen  ueber  beschleunigte  Ent- 
wickelung  iiberv^^internder  Schmetterlingspuppen  (Treiben  der 
Puppen). —  D''  Bastelberger  :  Ueber  die  Praparation  der  Schmet- 
Icrlingstliigel  fur  Untersuchungen  des  Rippenverlaufs.—  .I.-J.  Kief- 
i-Eii  :  Zusanimenstellungder  ans  Cyuipiden  gezogenen  europiiischen 
Chalcididen  (2  art.).  — P'  D'"  P.  Kmith  :  Termiten  und  ilux'  Pilz- 
garten  (tlg.).  — L.  Sorhagen  :  Die  Schmetterhngsraupen  ûcr  Myrica 
Gale  L.  —  D""  R.  Struck  :  Noue  und  alte  Tricbopteren-Larvenge- 
bause(ng.).  —  M.  P.  Riedei.  :  Beitrage  zur  Kenntniss  derDipteren- 
l'auna  llinter|ionunerns,  I.  —  G.  Pagaxetti-Mummler  :  Beilrag 
zur  Fauna  von  Siul-Dahnatien.  —  H.  Eggers  :  Zur  Lehenweise  des 
Xyleborus  crtjptographus  Ratz.  (tig.).  —  D'R.  Struck  :  Neueundalte 
Ti'iciiopteren-Larvengehause.  —  Notes  diverses. 


Séance  du  II  orlobre  I.S09.  307 

lowa  Academij  of  Sciences  [Proceedings),  VI,  1898-99.  —  II.  Osminx  : 
Notes  011  thc  Homiptera  of  Northwestern  lowa.  —  H.-E.  Summkus  ; 
A  gencric  Synopsis  of  thc  neartic  Pentatomidae.  —  E.-D.  Ball  :  A 
Review  of  thc  Cercopidae  of  North  of  Mexico  —  Tables. 

/i.  K.  zoologisch-botanischen  Cesellschaft  in  Wien  {Vo-handlwnyen), 
XLIX,  7,  1899.  —  0.  Habich  :  Die  Raupo  von  Cocnomjmpha  Oedip- 
pus  F. 

A'.  Scenshri  Vetenskaps-Ahademiens  Hiindlingar,  1"  vol.  31,  1898-99.  — 
Giiu.  AuRiviLLius  :  RIiopalocH-ra  .Elhiopica.  —  Die  Tagfalter  des 
.Etliiopischen  Faunengebietes,  eino  systematiscb-geogralisclie  Stu- 
die  (pi.).  —  2^  miiang,  vol.  24,  1898-99.  —  C.-W.-S.  Aurivillius  : 
Kriistaceen  aus  dem  Kamerun-Gebiete  (pi.).  —  Ora  hafsevertebra- 
ternas  utveckling-Stider  och  periodiciteten  i  larvformernas  uptrâ- 
dande  ^id  Sveriges  veslkust. 

Linnenn  Society  of  London.  —  i°  Journal,  XXVI,  172,  1898.  —  E.-B. 
PouLTON  :  Natural  Sélection  thc  Cause  of  Mimetic  Reseniblance  and 
Common  Warning  Colours  (pi.).  —  0.  Pickard-Cambridge  :  On 
some  Arctic  Spiders  coUccted  during  the  Jackson-IIarmswortH  Polar 
Expédition  to  the  Franz  Josef  Archipelago  (pi.).  —  J.  Lubbock  :  On 
Sonie  Spitzbergen  CoUembohi.  —  G. -H.  Carpenter  :  On  Pantopoda 
collected  by  Mr.  W.-S.  Bruce  in  the  Neighbourhood  of  Franz  Josef 
Land,  1896-97  (pi.).  -  XXVII,  173-175,  1899.  —  F.-O.  Picfcard- 
Cambridge  :  On  some  Spiders  from  Chili  and  Peru  collected  by  D"" 
Plate  of  BerUn  (pi.).  --  Tn.  Scott  :  Report  on  the  Marine  and 
Freshwater  Criistacea  from  Franz  Josef  Land,  collected  by  Mr. 
W.-S.  Bruce  of  thc  Jackson-Harmsworth  Expédition  (pi.).  —  2"  List, 
1898-99.  —  3°  Proceedings,  110*'^  Session.  —  4°  Transactions,  VII, 
0-8,  1898  99.  —  Th.  R.  Stebbing  :  Amphipoda  from  the  Copenliagen 
Muséum  and  other  Sources,  II  (pL). 

Linnenn  Sorielij  of  N.-S.  Wales  {Proceedings),  XXIV,  1,  1899.  —  O.-B. 
LowER  :  Descriptions  of  New  Australian  Lepidoptera.  —  D.-W. 
CoQuiLLETT  :  Description  of  Agrontjiza  phaseoli,  a  new  Species  of 
Leafmining  Fly.  —  W.  Froggatt  :  A  new  Genus  and  Species  of 
Sawtly  (pL). 

Saturnliste  {Le),  299-302,  1899.  —  M.  Pic  :  Description  de  Coléoptères. 
—  H.  Coui'iN  :  Les  animaux  qui  n'ont  pas  deux  yeux.  —  C.  Houl- 
bert  :  Gênera  analytique  illustre  des  Coléoptères  de  France  (llg.) 
(4  art.).  —  D'"  A.  Chobaut  :  Moeurs  et  métamorphoses  du  Platy- 
psijUus  castoris  Ritz.  Insecte  coléoptère  hôte  du  Castor  (tîg.).  ~ 


308  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

L.  Planet  :  Essai  monographique  sur  les  Coléoptères  des  genres 
Pseudolucane  et  Lucane  (tig.)-  —  Cap.  Xambeu  :  Mœurs  de  VÀteu- 
clim  laticoUis,  Coléoptère  du  groupe  des  Lamellicornes  coprophages. 

—  P.  Chrétien  :  Les  premiers  états  de  VArgijresthia  ruJ'eUa  Tgstr. 

iV.  York  Academy  of  Sciences  [Aunals],  XI,  3,  1898.© 

N.  York  State  Muséum  {Bulletin),  \l,  26-27,  1809.  —  E.-P.  Felt  : 
Collection,  Préservation  and  Distribution  of  N.  York  Insects  (tig.)- 

-  Shade  Tree  Pests  in  N.  York  State  (pi.  tig.). 

Nocitates  zooiogicae,  VI,  2,  1899.  —  W.  Rotsciuld  and  K.  Jordax  :  A 
Monograpli  of  Charaxes  and  Ihe  allied  Prionopterous  Gênera  (tig.). 

Psgche,  YIII,  280-281,  1899.  —  J.-W.  Folsom  :  The  Segmentation  of  the 
inscct  liead.  —  A.  Hemi'el  :  Descriptions  of  Ihree  new  Species  of 
Aleiu^odidae  from  Brazil.  —  H.-G.  Dyar  :  Life  Historiés  of  North 
American  Geometridae,  III,  IV.  —  S.-H.  Scudder  :  An  Index  to 
Stal's  Gênera  of  Orthoplera.  —  Manuscript  notes  to  the  late  Thaddcus 
William  Itarris  on  Say's  insects  and  papers,  I.  —  T. -F.  Baker  : 
On  Alebra  and  related  gênera.  —  T.  Fônyi.er  :  Some  California  Bées. 

B.  Accadeinia  dei  Lincei  {Atti),  1899,  II,  2-6.©  —  Rendiconto  dell'  Adu- 
nanza  solenne  del  4  Giugno  1899.© 

Bevista  Chilena  de  Historia  natural,  III,  o-7,  1899.  —  C.-Ë.  Porter  : 
Introduccion  al  cstudio  de  l(»s  Miriopodos  de  Cliile.  —  J.  Pérez  : 
Trois  Mégachiles  nouvelles  du  Chili. 

Bévue  des  Travaux  scientifiques,  XVIII,  12,  1898. 

Bévue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  7-9,  1899.  —  A.  Wallès  :  Entomo- 
logie (3  art.).  —  X.  LÉVRIER  :  La  pollinisation  et  le  rôle  des  In- 
sectes (3  art.). 

Berne  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  centre  de  la  France,  XII,  140- 
141,  1899.  —  E.  Olivier  :  Un  nouvel  insecte  tourneur. 

Bovartani  Lapok,  VI,  0-7,  1899.  —  Diverses  notes  entomologiques  en 
langue  hongroise. 

Boijal  Society  of  London.  —  1"  Proceedings,  LXV,  417-418,  1899.  — 
H.-G.  Plimmer  et  J.-B.  Bradford  :  A  preliminary  Note  ou  the  Mor- 
phology  and  Distribution  of  the  Orgauism  found  in  the  Tsetse  Fly 
Disease.  —  2"  Beport,  1897.  —  3"  Philosopliical  Transactions,  vol. 
187-190;  1897-1898.© 

Bogal  societg  of  Y.  S.  Wales  [Journal  and  Proceedings),  XXXII, 
1898.© 


Séance  du  II  octobre  1899.  309 

Socieddd  ckntifica  «  Antonio  Alzate  )>  {Memorias  y  Revista),  XII,  4-6, 
1899.0 

Socieddd  espafiola  de  Ilistoria  natural  {Actas),  mai  et  juin  1899.  — 
I.  Bolivar  :  Dos  formas  larvarias  do  Lampiridos  (fig.).  —  T.  See- 
HOLD  et  G.  ScHRAMM  :  Datos  para  el  conocimiento  de  la  fauna  lie- 
mipterologica  de  Espana.  —  Bilbao  y  airededores.  —  J.  Bolivar  : 
Observaciones  acerca  de  la  primera  mdrfosis  de  la  Langosta  {Stau- 
ronotiis  maroccanus  Thunb.  (lig.).  —  Nota  adicional  {Ephippiger 
Ortegai  Pantel  (fig.)- 

Societii  Entonmiogica  Italiana  (Bullettino),  XXX,  3  et  4, 1899.  —  Dott. 
S.  Bertollm  :  Coiilribuzione  alla  Fauna  Trentina  dei  Colcolleri, 
Supplemcuto.  —  Dott.  M.  Bezzi  :  Cuntribuziouo  alla  fauna  dillero- 
logica  Italiana.  —  II.  Ditteri  délie  Marche  e  degli  Abruzzi.  —  G.  del 
Guercio  :  Contribuzione  allô  studio  délie  forme  e  délia  biologia 
délia  Fleolribide  dell'  Olivo  {Phlaeothips  oleae  (Costa)  Targioni,  e 
sopra  alcune  nuove  miscelc  saponoso  di  Solfuro  di  Carbouio  e  Ni- 
coliua  como  iuselticidi  (tig.).  —  Contribuzione  allô  Studio  délie 
forme  e  délia  biologia  délia  T)-ama  radias  Kalt.  con  un  cenno  suUa 
sistematica  del  genero  nella  famiglia  degli  Alidi  (fig.).  —  P.  Lui- 
GiONi  :  Contributo  allô  studio  délia  Fauna  entomologica  Italiana. 
—  Elenco  ragionato  e  sistematico  dei  Coleotteri  linora  raccolti  nella 
provincia  di  Roma.  —  A.  Mainardi  :  Elenco  di  Platiceridi,  Scara- 
beidi,  Buprestidi  e  Cerambicidi  raccolti  prcsso  Livorno. 

Societas  Entomologica,  XIV,  9-13,  1899.  —  B.  Slevogt  :  Beobachtun- 
gen  am  Koder  wâhrcnd  einer  Mondfinsternis.  — C.  Frings  :  Expéri- 
mente mit  ernicdrigter  Temperatur  im  Jahre  1898.  —  E.  Mory  : 
Kleinere  Slreifziige  im  Jouxtai  1898  (3  art.)  —  F.  Schille  :  Dasij- 
chira  Stpli.  fascelina  L.  ab.  laricis  Schille.—  P.  Borx  :  Platycara- 
tms  cgchroides  Baudi  nov.  sp.  —  J.  Breit  :  DieEiablage  der  Tagfaller 
in  der  Gefangenschaft  (3  art.).  —  W.  Caspari  II  :  Ueber  Agrostis 
saucia  Hbn.  und  eine  Aberration  derselben  :  Agr.  saucia  ab.  Phi- 
lippsi  (Casp.).  —  Dr.-O.  Schmiedeknecht  :  Reise  nacb  der  Insel 
Ceylo.i  eigens  fur  Zoologen  und  Botaniker.  —  A.  Heyne  :  Neue 
und  wenig  bekannte  melanitische  Formen  europaische  Gross- 
scbmetterhnge. 

Société  d'Émulation  de  Roubaiœ  {Mémoires),  3"  s.,  V,  1897-98. 0 

Société  des  Sciences  naturelles  et  d'Enseignement  populaire  de  Tarare 
{Bulletin),  1\,  7-9,  1899.© 


310  Bulletin  dr  la  Sociélc  Enioinologique  de  Frnnee. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  Sanne-et-Loire  {P,iillelin).  XXV.  79, 
1899.© 

Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Déziers  {liuUetin).  XX],  1898- 

99.  O 
Société  d'étude  des  Sciences nuturelles  de  Reims  {Bulletin),  IX.  1-2, 1899. 

—  Lajoye  :  Catalogue  des  Coléoptères,  pp.  177  à  lin.  —  Xixix  :  La 
destruction  des  Insectes  et  la  protection  des  Oiseaux.  —  Laurent  : 
A  propos  des  Oiseaux. 

Société  d'Etudes  scientipjues  d'Angers  [Bulletin),  XXVIII,  1898-99.  — 
D''  E.  Trouessart  :  Diagnoses  préliminaires  d'espèces  nouvelles  d'A- 
cariens plumicolcs;  Additions  et  conections  à  la  sous-Iamille  des 
Analgésinés  (pi.).  —  Diagnoses  préliminaires  d'espèces  nouvelles 
de  Sarcoptides  plumicoles  (deuxième  note). 

Société  Entomologique  de  Belgique  [Annales),  XLIII,  7-9,  1899.  —  De 
Crombruoghe  dePicquendaele  :  Note  sur  les  premiers  états  (VOlin- 
dia  Ulniana  Hb.  —  I)''  R.  Gestro:  Contribution  à  l'élude  tle  la  faune 
de  Sumatra.  (Relevé  des  Hispicles  recueillies  à  Sumatra  i>ar  J.-L. 
Weyers.) — P.DoGNiN:Hétérocères  nouveaux  de  rAméri()ue(lu  Suil. 

—  Ch.Kerremans  :  Contribution  à  l'étude  de  la  faune  intertroincale 
américaine  (Bu])reslides).  —  M.  Pic  :  Essai  d'une  étude  synoptique 
sur  les  Malthinus  Lalr.  (Coléoptères  malacodermes)  d'Orient.  — 
E.  Brenske  :  Melolontliidcn  der  Collection  Colmant  von  Bahr-al- 
Gliazal,  von  Ober  M'Romu  und  vom  oberen  Uellé.  —  J.  Faist  : 
Curculioniden  aus  dem  Congo  Gebiet  in  der  SammlungdesBnisselcr 
Koniglichen  Muséums.  —  D"'  A.  Furel  :  Letti'e  de  Faisons.  —  De 
SÉLYs  LoNGCHAMi's  :  Xoto  comparati\e  sur  la  distribution  géogra- 
phifpie  des  Ortboptères  en  Belgique,  en  Angleterre  et  en  Hollande. 

—  L.  Plateau  :  La  vision  cbez  VAntliidiuni  nianicaluin. 

Société  Linnéenne  du  Sord  de  la  France  [Bulletin],  XIV,  ."Ml-ljlo, 
1899. O 

Species  des  Ihiniénoptères  d'Europe  et  d'Algérie,  VU,  fasc.  06.  1899.  — 
J.-J.  KiEFFER  :  Monographie  des  Cynipides.  p[).  ;{r)9432,  pi.  10-18. 

Tijidschrift  woor  Entoniologie ,  1899,  I-II.  —  A.  VAX  Pelt  Lechner  : 
De  voorhoofdsuitsteeksels  bij  de  Europeesche  soorten  der  Noctiiï- 
nen-Genera  Gortgna  en  Nonagria  (pi.).  —  A.-J.  F.  Fokker  :  Ile- 
miptera  Heterojjtera  uit  Kirghisie  en  Astrakan;  van  den  Ural:  uit 
Turkestan;  uit  Spanje.  —  Bijdraje  lot  de  Kennis  der  Fauna  \an 
het  eiland  Texel.  —  Hemiptera  van  Thuringen.  —  llemiptei'a  ge- 
vangen  iu  de  Provincie  Oran,  Algérie  door  Dr.  0.  Schmiedeknechl. 


Séance  du  II  octobre  1899.  311 

—  Hemiptera  uit  Égyple.  —  ilemiptcra  uit  Zwilscrland,  T3  roi  en 
Noord  Italie.  —  Catalogus  dcr  iii  Nederland  woorkomonde  Hemi- 
ptera. Yl,  addenda  el  corrigenda.  —  H. -A.  de  Vos  tôt  Nkderveen 
Cappel  :  Aanteekeningen  over  eenige  Macrolepidoplera  (pL).  — 
FM.  Van  der  Wulp  :  Verbeteringen  en  Aanvullingen  in  den 
Catalogue  of  the  described  Diptera  from  South  Asia.  —  P.-C.-T. 
Snellen  :  Nieuwe  Aantekeningen  over  Pyraliden  (pi.).  —  Verslag 
van  de  Iwce  eu  dertigsle  wintervergadering  derNederlandsche  En- 
toniologische  Vereeniging  gehouden  te  Amsterdam  op  zondag  22  Ja- 
nuari  1899. 

llniversity  of  the  State  of  V.  York.  —  State  Muséum  Report  49,  II,  1893, 
189o-98.  —  J.-M.  Clarke  :  Notes  on  some  Crustaceans  from  the 
Chemung  Group  ol  N.  York  (fig.). 

('.  S.  C.eological  Survey  {.innual  Reports),  XYIII.  parti.  3  et  4,  189G-97. 

—  XIX^  part  1,  4,  6,  1897-98.© 

U.  S.  Natioiwl  Muséum  [Proceedings],  XXI,  1899.  —  Tahles. 

Wienei-  Entomologische  Zeitung,  XXIII,  7,  1899;  2  exempt.  —  R.  Spei- 
SER  :  Eine  neue,  auf  IlalbalTen  lebende  Hippobosciden-Art  (Dipt.) 
(Ilg.).  —  H.  Krauss  :  Coleopterologische  Beitrëge  zur  Fauna  aus- 
triaca.  —  J.  Mue  :  Dipterologische  Miscellen,  S.  II,  12.  — G.Strobl: 
Spaniscbe  Dipteren,  VI.  —  J.  Mue  :  Ueber  ein  noch  nichl  lieachtetes 
Tastoi'gan  bei  Dipteren,  insbesonders  bei  gewissen  Leptiden  und 
Tabaniden.  — Tu.  Pleske  :  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Stratiomyia 
Arten  aus  dem  europiiiscb-  asiatischen  Tiieile  der  palaearctischen 
Région,  I.  —  K.  Flac.h  :  Otiorrhynchus  Hummieri  n.  sp.  {Troglor- 
rhynchus).  —  G.  Strobf.  :  Spanische  Dipteren,  VII. 

Zoological  Society  of  Lovdon.  —  1°  List  of  the  Fellows,  1899.  —  2°  Pro- 
ceedings, 1899.  11.  —  A.  Thomson  :  Report  on  the  Insect-house.  — 
M.  .Iacoby  :  Additions  to  the  Knowledge  of  the  Phytophagous  Co- 
leoptera  of  Africa.  II  (pi.).  —  A. -G.  Butler  :  On  two  small  Collec- 
tions of  Buttertlies  made  by  Mr.  R.  Crawshay  during  1898  in  British 
East  Africa  (pi.).  —  P. -AV.  Bassett-Smith  :  A  Systeuiatic  Descrip- 
tion of  Parasitic  Copepoda  found  on  Fishes,  with  an  Enumeration 
of  the  knowu  Species  (pi.).  — O.Pickard-Cambridge  :  On  some  new 
Species  of  Exotic  Araneida,  (pi.).  —  3"  Transactions,  XV,  2, 1899. 

—  G.  Stewardson  Brady  :  On  the  Marine  Copepoda  of  New  Zea- 
land  a»!.). 


312  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Bailey  (L.-H.)  :  The  Factors  uf  organic  Evolution  from  a  Botanical 
Standpoint  [Smith.  Report),  1897,  22  p.* 

Bolivar  (I.)  :  Observaciones  acorca  de  la  primera  mdrfosis  de  la  Lan- 
gosta  {Stauronotus  maroccanus  Thunb.)  [Act.  Soc.  Esp.  Hist.  nat.), 
1899,  3  p.,  fîg.* 

Id.  :  AnatuéUa,  géncro  nuevo  de  Forficulido  de  las  Islas  Canarias  [loc. 
cit.),  1899,  3  p.,  fig.* 

Id.  :  Révision  de  los  Pirgomorflnos  de  la  Seccion  «  Oinmexechae  » 
[Rev.  Chil.  Hist.  nat.),  1899,  8  p.* 

Brandt  :  Remarques  sur  les  nerfs  stomato-gastriques  ou  intestinaux 
{nercus  sijinpathicus  seu  nervi  reproductorii),  dans  les  animaux  in- 
vertébrés (traduction). —  [.inn.  Se.  nat.),  1836,  73  p.,  1  pi.  — Don 
de  M.  L.  Bedel. 

DoxcKiER  DE  DoxcEEL  (H.)  :  Note  sur  le  Bolbotritns  Bainesi  Bâtes  {Bull. 
Soc.  ent.  Fr.),  1899,  1  p.* 

Id.  :  Description  d'un  Monnohjce  nouveau  [loc.  cit.),  1899,  4  p.,  fig.* 

Emmerez  de  Charmoy  (Donald  d')  :  Notes  sur  les  Goclienilles  [Soc. 
Amie.  Scient.),  Maurice,  1899,  46  p.,o  pi.* 

Fairmaire  (L.)  :  Description  de  quelques  Buprestides  et  Cérambycides 
de  la  faune  malgache  [Ann.  Soc.  ent.  Fr.),  1899,  15  p.* 

Fleutl\ux(E.)  :  Description  d'un  genre  nouveau  de  Cicindelidae  [Bull. 
Soc.  ent.  Fr.),  1899,  2  p.* 

Id.  :  Description  d'une  nouvelle  espèce  appartenant  au  genre  Teslasena 
[Elateridae)  [loc.  cit.),  1899,  1  p.* 

Id.  :  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Lissomus  [lue.  cit.),  1899, 
1  p.* 

Id.  :  VoyagesdeM.  E.  Gounelle  au  Brésil,  Eucnemidae[Ann.  Fr.),1899, 
6  p.* 

Id.  :  Description  d'un  Vrotelaler  nouveau  du  Chili  [BnlL  Soc.  zool.  Fr.), 
1899,  2  p.* 

Id.  :  Remarques  sur  quelques  Élatérides  de  Madagascar  et  descriptions 
d'espèces  nouvelles  [Bull.  Mus.  Hist.  nat.),  1899,  o  p.* 

Ganglbauer  (L.)  :  Die  Kafer  von  Mitteleuropa,  lll,  2;  Wien  1899.  — 

Acquis  pour  la  Bibliothèque. 

A.-L. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Ph.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTOMOLOaiQTJE   DE  FRANCE 


Séance  du  35  octoliro  1*»» 

Présidence  de  M.  A.  GIARD,  Vice-Président. 

M.  C.  Lalloiiiaiil,  de  Tx^rba  (AlKério),  assiste  à  la  séance. 

Correspondance.  —  M.  Ch.  Alliiaud  s'excuse  de  ne  pouvoir  pré- 
sider la  séance. 

Admissions.  —  M.  l'abbé  V.  de  Bange,  18,  rue  Lhomond,  Paris. 
Coléoptèirs. 

—  M.  Louis  Marquinez,  Blidah  (Algérie).  Lépidoptèrr.^i ,  pr.  Sé- 
riciculture. 

—  M.  .Iules  Pignol,  docteur  en  médecine,  34,  rue  Pigalle,  Paris. 

Coh'optf're.'i. 

—  M.  le  D'' Alessandro  Trotter,  assistant  à  l'Institut  botanique 
de  l'Université  royale  de  Padova  (Italie).  Étude  des  galles. 

Présentation.  —  M.  Levrat,  directeur  du  laboratoire  d'Études 
delà  soie,  7,  rue  Saint-Polycarpe,  Lyon  (Rhône)  [Sériciculture],  présenté 
par  M.  A.  Léveillé.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  E.-L.  Bou- 
vier et  .1.  de  Guerne. 

Changement  d'adresse.  —  M.  le  colonel  Heimburger,  du  H3'" 
régiment  d'infanterie,  23,  rue  des  Ronillis,  Blois  (Loir-et-Clier). 


Communications. 

Description  d'un  nouveau  genre  de  Ténébrionide  de  Bornéo  [Coi .] 

Par  Léon  Fairaiaiue. 

Ce  nouveau  genre,  que  j'appelle  Plieiig'oniu»,  est  très  inl('ressant. 
Il  rappelle  tout  à  fait  le  genre  Priosrelin,  de  l'Afrique  australe,  notam- 
Bull.  Soc.  Enf.  Fr.,  18fl9.  N»  1G 


314  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

ment  le  P.  passaloides  Westw.  et  a,  comme  lui,  la  tête  assez  petite, 
des  antennes  courtes,  à  articles  serrés,  un  corselet  (luadrangulaire. 
mais  plus  court,  des  élytres  striées,  des  pattes  courtes  et  robustes.  Il 
en  diffère  par  les  fémurs  dont  les  antérieurs  sont  armés  en  dessous  a 
l'extrémité  d'une  forte  dent  aiguë,  les  postérieurs  de  2  dents  aussi 
fortes  et  les  intermédiaires  de  â  dents  plus  petites  ;  les  tibias  anté- 
rieurs ne  sont  pas  denticulés,  mais  un  peu  arqués  à  la  base,  terminés 
en  dessous  par  un  angle  saillant,  en  dedans  par  2  petits  éperons,  avec 
les  faces  externe  et  interne  impressionnées  longitudinalement,  les  au- 
tres tibias  presque  semblables,  les  tarses  sont  courts,  les  3  ou  4  pre- 
miers articles  très  serrés,  le  dernier  épais,  aussi  long  que  les  précé- 
dents réunis; 'le  front  est  largement  impressionné  entre  les  yeux,  le 
dernier  article  des  antennes  est  deux  fois  aussi  long  que  le  précédent, 
obtusément  acuminé;  le  sous-menton  ne  forme  pas  une  large  plaque 
transversale  qui  ferme  la  bouche,  il  est  étroit,  presque  hexagonal,  ré- 
tréci à  la  base;  les  saillies  prosternale  et  intercoxale  sont  semblables. 
Il  est  curieux  de  retrouver  dans  l'extrème-Orient  un  type  analogue 
à  ceux  de  l'Afrique  australe;  j'avais  déjà  signalé,  à  Sumatra,  un  in- 
secte appartenant  au  même  groupe,  le  Sipirocus  Ritsemae  {Notes  Leyd. 
Mus.,  1896,  103),  mais  ce  dernier  est  bien  différent  et  se  rapproche 
du  genre  Prioscelides  Kolbe. 

P.  borneensis  n.  sp.  -  Long.  40  mill.  —  Elongatus,  subparallc- 
lus,  niger,  nitidm,  sat  convexus,  capite  summo  fere  laevi,  antice  et 
medio  subtiliter  rugosulo,  inter  oculos  Me  impresso,  lateribus  impres- 
sionis  elevatis,  clypeo  convexiusculo,  antice  leviter  sinuato,  labro  sub- 
tilius  piinctato:  prothorace  ehjiris  haud  angustiore,  transverso,  late- 
ribus vix  arcuatis,  ad  angulos  posticos  fortiter  rotmidatis,  ad  anticos 
minus,  dorsopolito;  scutello  paulo  transverso,  laevi;  elytris  ad  humeras 
angulatis,  apice  obtusis  et  paulo  marginatis,  dorso  modice  stnatis, 
striis  dense  sed  parmi  grosse  pimctatis,  intervallis  fere  planis,  laevi- 
bus,  striis  2  externis  et  spatio  marginali  irregulariter  punctatis  :  sub- 
tus  subtiliter  dense  asperulus,  metasterno  medio  nitido,  sed  obsolète 
transversim  strigosulo,  abdomine  lateribus  subtiliter  dense  carioso,  cum 
plagulis  politis,  anterioribus  imulo  impressiusculis,  ventre  medio  fere 
laevi,  seymentis  basi  plicatulis,  tibiis  compressis,  subtiliter  slrigosis, 
tarsis  brevibus,  cr assis. 

Pontianak  (Bornéo). 

.le  dois  ce  curieux  insecte  à  rubligeance  de  M.  11.  Doiickier. 


Séance  du  2.*  orlohre  IS90.  ;J15 

Description  de  Coléoptères  termitophiles  et  myrmécoohiles 
de  Madagascar 

Par  Léon   Fairmairr. 

Paussus  planifrons  n.  sp.  —  Long.  3  12  mill.  —  Pour  In  tnillo. 
la  forme  et  la  coloi'ation  assez  semblable  au  P.  usperulas  Fairm.,  de 
la  même  région,  mais  très  distinct  par  la  tête  presque  quadrangulaire. 
largement  aplanie  avec  2  impressions  assez  larges  entn^  les  yeux,  et  les 
côtés  avec  la  base  relevés;  elle  est  rougeàtre  ainsi  que  les  antennes  et 
le  corselet,  mais  presque  mate,  sans  sillon  ni  épine  au  milieu;  les  an- 
tennes sont  plus  brillantes  ainsi  que  le  corselet,  le  l*^''  article  est  forte- 
ment angulé  ;"i  Textrémité,  le  S''  est  comprimé  en  lame  courte,  tronquée 
à  la  base  avec  les  bords  relevés,  ce  qui  la  fait  paraître  un  peu  concave, 
l't  l'extrémité  arrondie  en  dedans,  obtusément  anguléc  eu  deliors;  le 
corselet  ressemble  à  ("elui  de  Vaspcfulus  avec  une  forte  cavité  médiane, 
mais  la  base  n'est  pas  élargie,  le  milieu  n'étant  pas  étranglé  et  les  an- 
gles du  lobe  antérieur  peu  dilatés;  les  élytres  ont  la  même  forme,  elles 
sont  couvertes  d'une  très  Une  ponctuation  ruguleuse,  donnant  nais- 
sance à  de  très  petites  soies  pâles,  leur  angle  apical  externe  est  rou- 
geàtre ;  l'écussoii  est  roux,  triangulaire,  assez  aigu;  le  dessous  est 
brun  comme  les  élytres  avec  les  pattes  et  le  pygidium  rougeâtres. 

Vallée  de  la  Betsiboka  (H.  Perrier),  avec  des  Termites. 

Ctenistes  Perrieri  n.  sp.  —  Long.  1  1,3  mill.  —  Oblongas,  fulviis, 
iiilidiiluft;  capite  sat  brevi,  inter  oculos  fovrato,  antiœ  modicc  producto 
l'I  inedlo  sulcatulo,  antennis  mediocnbus,  apice  crassioribiis,  articuH.i 
2  primis  ceteris  paulo  crassioribus  et  longioribus,  sequentibus  brecibus, 
subacqunlibus,  '.)"  paulo  rrassiove,  KP  majore,  ultimo  ovato,  inflato,  apice 
aat  oblique  trancato,  palpis  maxillaribus  articulis  ultiinis  cya.ssis,  brc- 
riter  penicillati.^  ;  prolhorace  pariim  transverso,  capite  haud  auqus- 
tinre,  lateribus  rotundato,  subtilissiiue  punctulato,  sat  convexo,  pos lice 
Iule  foveato;  elytris  basi  prothorace  vix  postice  latioribus,  vix  dimidio 
bnnjioribus,  apice  truncatis,  dorso  subtilissime  punctulatis,  stria  sutu- 
rali  intégra,  stria  discoidali  breviore,  margine  apicaii  dense  ac  breviter 
ptillido-ciliato;  abdomine  elytris  longiore,  lateribus  fortiter  niarginato. 

Vallée  de  la  Betsiboka,  avec  des  Fourmis  (H.  Perrier),  un  seul  in- 
dividu c?- 

Iî('mar(|iialil('  |iar  sa  [)etite  taille,  ses   [lalpes  maxillaires  très  épais. 


316  liulletin  (If  1(1  Sociétf'  EntoinoJo(jique  de  France. 

sa  lèto  assez  courte  et  son  corselet  portant  une  assez  grande  fossette 
au  milieu  de  la  base. 

Radamides  sulcicollis  n.  sp.  —  Loni;.  1  mill.  —  liufo-fcntdji- 
nem,  paniin  nitidus,  (ibdoinine  nitido;  capite  pi'()tJw)'(ice(jue  dense  ru- 
giilosis,  illo  siikjiMdmto,  orulis  modice  proininalù,  (uitennis  brevibus, 
aiiirulia  iiriiitis  brevissiinis,  h(i.ud  distinctis,  nltiiiio  cijUndiico,  triin- 
cato;  prothontce  pdulo  transverso,  lateribas  rotundato  ei  riliato,  capite 
paulo  breolore,  paruiii  latiore,  inedio  sulcato;  elijtris  capite  et  protlio- 
race  conjunctis  haud  bremoribus,  ad  huiaeros  rotundatis,  dorso  stria- 
tulis,  intermiUis  leviter  convexis,  seriatiin  pilosalis,  sutura  leviter  de- 
pressa,  apice  cuin  ni(ir(jiiie  laie  ac  fortiter  deflexo,  hoc  ulrincjue  fortiler 
unifasciculato ;  abdoiii.ine  glabro,  basi  trifoceato,  fovea  média  iimjore, 
utrinqae  fulvo-fascicalata,  lateralibus  iimllo  iiiiitoribus;  pedibns  nie- 
diocribas. 

Avec  le  précédent. 

Ressemble  au  R.  trifoveolatus  Wasmann,  mais  plus  petit  et  bien 
distinct  par  le  corselet  sillonné  au  milieu,  cili(''  sur  les  côtés,  par  les 
antennes  plus  courtes  et  par  les  fossettes  abdominales  plus  grandes, 
sarlout  les  latérales. 

Tcrniitaiia  n.  gen.  —  Ce  nouveau  genre  d'Aléochariens,  bien  que 
voisin  des  Tennitochara  Wasm.  [Wien.  Ent.  Zeit.,  1893,  247),  en 
dilTére  assez  notablement,  d'après  une  obligeante  communication  de 
M.  Wasmann.  Le  corps  est  plus  oblong,  Fabdomeu  bien  moins  renllé, 
fortement  marginé,  la  tête  et  le  corselet  si»nt  creusés  de  fossettes,  les 
élylres  sont  acuminées  à  l'angle  externe  et  plissôes  sur  le  dis(jue;  la 
languette  est  simple  et  longue,  prestpic  liliforme,  les  palpes  labiaux 
sont  composés  de  2  articles;  les  antennes  sont  un  peu  dill'érentes.  à 
articles  plutôt  triangulaiivs,  mais  à  peine  rétrécis  à  la  jjase,  delungueui' 
égale  à  partir  du  2',  le  dernier  ovoïde,  un  peu  acuminé,  bien  plus  long 
(jue  le  pénultième. 

T.  Perrieri  n.  s|).  —  Long.  1  3/4  à  2  mill.  —  Oblonga,  postice 
plus  luinusve  uiripliata,  rufotestacea ,  nitidula  aut  rufopiceola,  subtus 
cum.pedibus,  oreantennisque  dilutioribus :  capite  latè  fortiter  impresso, 
antennis  parum  (jracilibus,  eUjtrorain  inediuia  attimjentibus ,  arliculis 
2  primis  (jracilioribas,  V'  tomjiore,  3"  oblomjo,  ceteris  sub(iuadralis,  api- 
cem  versus  paulo  crassioribus,  ultimo  paulo  lomjiore,  ovato,  acuminalo; 
prothorace  iransoerso,  elytris  haud  amjustiore,  antice  angusiato,  lale- 
ribus  rotundato,  dorso  média  loiigitudinaliter  el  latcribus  laie  sal  for- 


i 


Séance  du  2.5  octobre  1S90.  317 

Hier  impyea.to,  hati  late  nrniafri,  nncjnlix  rotuiulafif:  :  rlfifn's  protlin- 
rtire  fere  hreciorUms,  basi  kawl  latioribus,  poslice  ampliatis,  npice 
obt'uine  truncatis, nngulo  externo  sat  acuminato,  dorso  suhtiliter  punc- 
iuliifix,  medio  lonfiiiudinaliler  sat  fortiter  impressis,  quasi  plicatis,  ab- 
domine  ovato,  lateribus  marfjinato,  apire  similifer  arruatiin  )iiarfiinato 
rf  paiilo  elerato.  —  cS  Pauln  amjmtior,  segiiiriUo  abdotniiuili  pemiltimo 
ha  ad  denlicalato. 

Yiilléo  (k'  l;i  Rclsihoka  (II.  Perrier),  avec  des  Termites. 


Remarques  sur  le  système  nerveux  viscéral,  le  vaisseau  dorsal 
et  les  organes  génitaux  des  Phasmidae  [Op.th.]  (') 

Par  Robert  de  Sinety  (-). 

1.  —  Terminaison  du  vaisseau  dorsal  et  système 
nerveux  viscéral. 

Le  vaisseau  dorsal  passe  dans  le  collier  oesophagien  et  se  termine 
en  avant  du  cerveau  par  une  partie  fendue  ventralement  et  qui  fonc- 
tionne comme  appareil  de  distribution.  Le  nerf  récurrent  s'engage  d'a- 
bord dans  le  vaisseau  dorsal,  puis  en  perfore  la  paroi  \entralc  obli- 
(|uement  et  court  au-dessous,  accompagné  des  deu\  nerfs  pharyngiens 
jusqu'au  niveau  où  il  se  renfle  pour  former  le  ganglion  oesophagien. 

Dans  la  même  région  se  trouvent  les  f|uatre  formations  connues  sous 
le  nom  de  ganglions  pharungiens.  Les  deux  dernières,  depuis  les  recher 
ches  de  Heymons  sur  Ihwillus  Rossii,  ne  peuvent  plus  être  considérées 
comme  des  ganglions  (■').  Nos  propres  recherches  nous  obligent  à  con- 
clure <iue  les  deux  premières,  malgré  l'impression  ({u'cUes  [x'uvent 
[iroduire  au  premier  abord,  ont  été,  elles  aussi,  prises  à  tort  pour  des 
gangUons  du  système  viscéral  ('*).  Il  s'agit  avant  tout  d'un  appareil  de 

(1)  Les  espèces  étudiées  appartiennent  aux  genres  Bacillus,  Leptynia,  Me- 
nexenus,  Cuniculina. 

(2)  Coninuinicalion  présentée  par  le  P.  J.  Pantel. 

(3)  R.  Hevmons.  Uber  blaschenforinige  Organe  bel  den  Ges|ienstlieuschrecken 
{Silzungsbeiichle  d.  h.  p.Aliademie  d.  W.  zu  Berlin,  1899,  X.\X,  p.  56:^575). 

(4)  PwvLowA.  Coniribulion  à  la  connaissance  de  l'appareil  circulatoire  el 
du  système  nerveux  synipatiiique  des  insectes,  spécialement  des  Orthoptères 
(Travaux  du  laboratoire  du  cabinet  de  Zoologie  de  l' Université  de  Var- 
sovie), 1895  (en  russe). 

R.  Hkymons...  loco  citât.,  p.  5()5. 


."{18  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

soutien  et  rrinnervation  pour  le  vaisseau  dorsal,  homologue  de  l'an- 
neau  suspenseur  décrit  chez  les  larves  de  Muscides. 

Autant  que  nous  permettent  d'en  juger  de  rapides  excursions  dans 
les  autres  groupes  d'insectes,  et  en  général  dans  les  Arthropodes,  ces 
conclusions,  basées  sur  la  forme  extérieure,  les  rappoi'ts  avec  les  nerfs 
pharyngiens,  les  caractères  histologiques  et  les  réactions  physiologi- 
ques de  cet  appareil,  doivent  être  étendues  à  tous  les  Hexapodes  et 
peut-être  à  tous  les  Trachéales. 

2.  —  Appareil  génital  femelle. 

Les  gaines  ovigères  ne  sont  ni  massées  ni  entourées  d'une  enve- 
loppe Commune,  comme  dans  la  plupart  des  Oithoptères,  mais  espa- 
cées et  libres  sur  tout  leur  trajet  moyen,  caractère  évidemment  en 
rapport  avec  la  forme  en  bâtonnet  de  l'insecte.  Par  leur  extrémité  in- 
fi'rieure,  les  gaines  s'insèrent  les  unes  derrière  les  autres  sur  la  face 
interne  de  la  tromije  correspondante.  t;uidis  que  le  ligament  suspen- 
seur, d'aspect  lihrillaire,  aboutit  à  un  coi'don  longitudinal  de  structure 
très  analogue  qui  longe  latéralement  le  vaisseau  dorsal,  se  prolonge 
en  haut  comme  en  bas  des  insertions  ovariques,  pour  se  fusionner 
llnalement  avec  les  ligaments  flbrillaires  du  septum  péricardial. 

Cliacim  des  ovaii'es  se  [n'ésente  par  suite  comme  une  sorte  d'échelle, 
dont  les  montants  seraient  représentés  par  la  trompe  et  par  le  cordon 
juxta-cardial  et  les  échelons  très  obhques  par  les  gaines  ovigères.  Il  est 
tout  à  fait  digne  de  remarque  que  le  prolongement  supérieur  de  la 
trompe  s'insère  ventralement  dans  la  région  supérieure  du  deuxième 
segment  abdominal. 

L'oviducte  résultant  de  la  réiuiion  des  trompes  occujjc  la  longueur 
du  huitième  segment  et  ahoutit  à  l'orilice  vulvaire  que  l'on  trouve  à 
la  hase  même  de  ro[)ercule  sous-génital.  Il  ne  porte  à  proprement 
parler  aucun  appendice. 

Au-dessus  de  l'orifice  de  sortie  des  u^ufs  et  sensiblement  au  même 
niveau  se  trouve  l'orince  de  la  poche  copulatrice,  vaste  réservoir 
couché  sur  la  face  dorsale  de  l'oviducte. 

Dans  les  genres  européens,  cette  poche  est  nuuhe  d'iui  système 
d'appendices  comprenant  deux  caecums  pairs  pédicules  insérés  ven- 
tralement et  lui  ca'ciun  impair  dorsal  qui  s'ouvre  à  l'extrémité  même 
de  la  poche,  tout  contre  la  lèvre  postérieure  de  l'orifice  d'imprégnation. 
Dans  les  genres  exotiques  étudiés,  il  existe  deu\  cœcums  débouchant 
sur  la  face  dorsale  de  la  poche  copulatrice,  tandis  que  sur  ses  côtés 
s'insèrent  un  ou  plusieurs  tubes,  d'aspect  glandulaire,  simples  ou  ra- 
mifiés. 


Séance  du  tj  octobre  1800.  :519 

3.  — Appnreil   génital   m;'ilc. 

Dans  cha()iu'  moilir  dti  corps,  lo  toslicnlc  longe  lo  vaisseau  dorsal 
sons  la  forme  d'inie  glande  tubuleuse  massive,  dont  le  cùlé  externe  se 
distingue  par  un  contour  plus  régulier  et  une  coloration  particulière, 
taudis  fjue  le  côté  interne  se  montre  plus  ou  moins  bosselé,  parfois  lo- 
bule; les  bosselures  donnent  attache  à  des  ligaments  qui  assujettissent 
Torgane  au  septum  péricardial. 

C'est  dans  la  région  interne,  homologue  des  gaines  ovigères,  que  se 
développent  les  cellules  sexuelles,  pour  passer,  au  fur  et  à  mesure  de 
leur  maturation,  dans  la  région  externe,  laqueUe  est  l'homologue  de  la 
trompe.  Cette  homologation,  fondée  surtout  sur  les  données  histologi- 
ques,  s'exprime  en  ce  qui  touche  le  côté  externe  par  une  circonstance 
très  signillcative  :  le  côté  externe  du  testicule  se  prolonge  en  haut  par 
un  cordon  mince  et  court  qui  aband(»nne  la  région  dorsale,  absolu- 
ment connue  la  trompe  de  l'ovaire,  et  vient  s'insérer  sur  la  face  ven- 
trale de  l'animal,  dans  le  bas  du  deuxième  segment  abdominal,  tandis 
(|u'il  se  continue  inférieurement  avec  le  canal  déférent.  Les  deux  ca 
naux  déférents  demeurent  distincts  sur  la  presque  totalité,  peut-être 
sur  la  tdlaUté  de  leur  parcours.  Ils  portent  à  la  hauteur  du  neuvième 
segment  une  vésicule  séminale  tubuleuse. 

Dans  une  situation  ventrale  par  rapport  aux  canaux  déférents,  il 
existe  un  s\stème  de  glandes  accessoires  formé  pour  chaque  côté  de 
trois  (genres  européens)  ou  plus  de  trois  cax-ums  (genres  exotiques). 

Descriptions  sommaires  à'Aegus  nouveaux  [Col.] 
Par  H.  BoiLEAu. 

Aegus  cornutus  n.  sp.  —  Appartient  au  groupe  du  capitulm  West- 
wood,  voisin  du  subnitidiis  Waterhouse,  dont  il  se  distingue  aisé- 
ment par  les  fortes  saillies  frontales  des  grands  mâles  et  les  angles 
antérieurs  du  prolhorax  moins  saillants. 

d  Insecte  parallèle,  entièrement  noir,  assez  allongé,  très  aplati.  Tête  dé- 
polie, échaucrée  antérieurement  et  portant  deux  tubercules  coniques  en 
forme  de  petites  cornes  dirigés  en  avant.  Mandibules  longues,  larges  et 
fortes,  portant  une  grande  dent  Ijasale,  inférieure,  courbée  en  arrière, 
et  une  dent  également  forte,  ai'quée.  placée  sur  le  bord  supérieur  un 
peu  au  delà  du  milieu.  Pronotum  linement  dépoh,  avec  une  légère  dé- 
pression médiane  longitudinale  ponctuée,  les  angles  postérieurs  sont 
arrondis,  les  antérieurs  sont  tronqués,  mais  non  aigus,  les  côtés  sont  pa- 


320  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

r;illMt'S.  Éciisson  ogival  surbaissé;  élytres  peu  Ijoiiilires.  lirillantos,  ré- 
giilièromont  striées  sur  loule  leur  surface.  Monlon  large,  échancré  en  arc 
eu  avant,  dépoli,  ponctué,  le  reste  de  la  tète  est  également  dépoli,  le 
thorax  et  l'abdomen  sont  luisants.  Pattes  courtes,  tibias  antérieurs 
multidentés,  les  médians  avec  trois  ou  quatre  épines,  les  postérieurs 
avec  une  seule. 

Chez  les  petits  c?,  la  dent  supérieur»'  de  la  mandibule  s'elïïice,  la  tèlc 
est  bombée  avec  ime  dépression  médiane,  les  cornes  disparaissent 
complètement,  la  tête  et  les  côtés  du  pronotum  sont  ponctués,  la  forme 
est  très  parallèle  et  l'aspect  assez  grêle. 

Deux  exemplaires,  rapportés  de  la  Chine  méridionale  par  M.  de  La- 
touche.  qui  a  bien  voulu  m'en  céder  un. 

Aegus  taurus  n.  sp.  —  Appartient  également  au  groupe  du  capi- 
Uitm. 

c5  Noir,  nuancé  de  brun  foncé.  Court  et  large;  tête  très  dévelop- 
pée, mandibules  longues  et  assez  minces,  avec  la  dent  supérieure  au 
delà  du  milieu  chez  les  grands  mâles  ;  cette  dent  n'est  pas  très  longue. 
Tète  transversale,  bombée,  dont  le  bord  frontal  esta  peine  concave; 
elle  porte  antérieurement,  au-dessus  des  mandibules,  deux  protubé- 
rances aplaties  qui  s'avancent  horizontalement  comme  des  petites 
cornes.  Le  prothorax,  très  transversal,  est  un  peu  plus  large  que  la 
tête,  ses  angles  antérieurs  sont  fortement  tronqués  et  portent  une  épine 
à  l'origine  de  la  troncature,  les  angles  postérieurs  ne  sont  pas  tout  à 
fait  arrondis,  la  surface  du  pronotum,  comme  celle  de  la  tête,  est  line- 
ment  dépolie,  la  dépression  longitudinale  médiane  est  peu  marquée  et 
non  ponctuée.  Écusson  ogival  surbaissé  à  angles  arrondis;  élytres 
assez  brèves,  brillantes,  striées.  En  dessous  la  gorge  et  le  menton  sont 
dépolis,  le  reste  du  corps  est  brillant,  d'un  brun  rougeàtre  plus  ou 
moins  foncé,  les  pattes  plus  claires,  les  tibias  antérieurs  sont  multi- 
dentés, les  intermédiaires  ont  deux  épines,  les  postérieurs  une  seule. 

Les  petits  mâles  ont  des  mandibules  simples,  les  protubérances  fron- 
tales sont  absentes,  le  sillon  longitudinal  médian  et  les  côtés  du  pro- 
notum sont  fortement  ponctués,  les  intervalles  des  élytres  sont  inéga- 
lement relevés;  ce  dernier  caractère  est  sans  doute  plus  marqué  chez 
la  femelle,  que  je  ne  connais  pas. 

Plusieurs  (5,  du  Haut-Tonkin  :  Doug-Yan. 

Aegus  Ritsemae  n.  sp.  —  Voisin  du  iiiiiUnrus  (>t  du  Parri/i,  mais 
distinct.  Entièrement  d'un  Ijrun  foncé  un  peu  rougeàtre.  Mandibules  à 
l)eu  près  aussi  longues  que  la  tète,  assez  robustes,  réguhèrement  cin- 


Smnre  du  2.^i  octobre  IH99.  321 

trées,  portant  à  l;i  base  une  forte  dent  comprimée  latéralement,  re- 
courbée en  arrière,  et  dont  la  partie  inférieure,  qui  dépasse  un  peu  la 
supi'rieure.  se  ra|iproche  notablement  plus  du  bord  frontal.  La  tète  est 
foi'le  et  bombée,  comme  celle  du  Varnji.,  a\ec  luie  échancrurc  frontale 
plus  ouverte;  elle  est  dépolie  et  porte  des  points  épars,  plus  nombreux 
en  avant  et  sur  les  côtés.  Les  élytres  sont  moins  larges  que  le  pro- 
lliora\,  brillantes,  assez  régulièrement  striées,  les  angles  huméraux 
sont  épineux.  En  dessous,  le  menton,  très  large,  très  échancré  en 
avant,  n'est  pas  plan,  mais  concave  au  milieu  et  bombé  en  avant,  il  est 
ponctué,  la  partie  inmK'diatement  voisine  de  la  gorge  est  dépolie,  tout 
le  reste  du  corps  est  brillant  ;  les  pattes  sont  très  courtes  et  les  tibias, 
comme  chez  les  espèces  voisines,  sont  fortement  ciliés  extérieu- 
rement. 

Deux  (3,  (lui  étaient  confondus  parmi  les  Ae.  malacruf!  de  la  collection 
du  Muséum  de  Tring;  leur  étiquette  de  provenance  «  Malay  Pen.  »  n'a- 
vait, dans  cette  collection,  aucune  signification  précise. 

Aegus  "Westwoodi  n.  sp.  —  Voisin  du  précédent,  de  même  taille 
et  de  même  couleur,  mais  en  différant  par  les  caractères  suivants  : 
Mandibules  pourvues  en  dessus  d'une  légère  carène  le  long  du  bord 
e\terne;  arm(''es  à  la  base  d'une  dent  plane,  aiguë,  recourbée  en  arrière 
et,  vers  l'apex,  d'iuie  petite  dent  largement  arrondie.  Tète  encore  plus 
grosse,  un  peu  plus  écliancrce  en  avant,  plus  large  que  le  corselet; 
canthus  beaucoup  plus  effacés.  Angles  postérieurs  du  prothorax  mieux 
marqués,  élytres  im  peu  jilus  étroites,  menton  plus  large. 

lîn  seul  exemplaire,  de  même  origine  et  portant  les  mêmes  indica- 
tions de  provenance  que  l'espèce  précédente. 

.l'ai  reçu  récemment  sous  le  nom  (inédit?)  de  pijgmaeua  .lakowleff, 
un  petit  Argus  de  Kina  Balu  (Bornéo),  voisin  des  deux  espèces  ci-dessus 
décrites,  et  je  connais,  dans  la  collection  de  Bonneuil,  une  quatrième 
es|ièce  nouvelle,  voisine  du  Wrsfiroodi  mais  distincte,  venant  de  Su- 
matra. 

Aegus  nitidus  n.  sp.  —  Voisin  de  cheUfcr  Mac  Leay,  mais  nota- 
blement plus  petit,  plus  parallèle  et  plus  bombé.  Mandibules  plus 
grêles,  armées  d'une  petite  dent  médiane,  peu  amincies  à  l'extrémité. 
Le  pronotum  porte  deux  lignes  longitudinales  de  points  enfoncés,  ci^ 
(jui  n'existe  pas  chez  chelifer,  les  stries  des  élytres  sont  plus  rajjpro- 
chées  et  les  intervalles  plus  bombés,  le  rebord  en  gouttière  (jui  en- 
toure l'élytre  est  moins  développé. 

La  Ç,  très  voisine  de  celles  des  autres  espèces  afliues,  ne  se  distingue 


322  liullrtin  dr  la  Sociélc  Enlomologique  de  France. 

gurre  de  celle  do  rhelifer  que  par  sa  |ilas  grande  largeur.   Col  insecte 
est  originaire  de  Bornéo,  il  parait  exister  également  a  Malaeca. 

Je  donnerai  une  description  plus  complète  de  ces  divers   insectes 
en  les  figurant  dans  les  Annales. 


Note  sur  les  Dolichopodidae  de  l'ambre  tertiaire  [Dun\] 
Par  Fernand  Melniei^. 

L'examen  de  plus  de  600  Dolichopodiens  du  succin  de  la  Balti(jue 
me  permet  de  faire  quelques  remarques  compb'mentaires  sur  deux 
genres  de  cette  famille. 

Le  genre  Palaeomedeterns  a  été  créé  en  189o  pour  quelrpies  indivi- 
dus se  distinguant  immédiatement  tles  autres  par  l'aspect  morpho- 
logique très  variable  du  troisième  article  de  leurs  antennes  (').  Ces 
Mouches  étant  bien  représentées  dans  la  collection  du  Musée  de  Kônigs- 
berg,  il  m'a  été  possible  de  les  étudier  minutieusement  et  de  constater 
(]ue  les  différentes  formes  de  l'article  antennaire  cité  peuvent  se 
grouper  entre  deux  faciès  typiques  bien  appréciables.  Malgré  de  labo- 
rieuses recherches,  je  n'ai  pu  observer  le  genre  Medeterus  Fischer  de 
Waldheim. 

.l'ai  signalé  et  (igur('  en  18!)4  dans  le  Bulletin  de  notre  Société,  comme 
«  singulier  Dolichopodien  (-)  »,  un  Diptère  à  caractères  généraux  voi-  / 

sins  des  Doiirhopus  et  des  (iijiiniopternus  mais  distinct  de  ceux-ci  par 
la  forme  bizarre  du  Imisième  article  des  antennes  et  do  Tinsortidn  do 
son  chète. 

Ne  voulant  pas  établir  un  nouveau  nom  générique  sur  le  visu  d'iui 
unique  spécimen,  et  pensant  que  ce  fossile  pourrait  être  un  individu 
tératologique,  je  me  suis  borné  à  le  décrire  sommairement. 

J'ai  observé  une  belle  série  de  ces  Diptères  au  Musée  de  Kcinigsborg. 
A  en  juger  par  le  manque  de  formes  intermédiaires  au  troisième  arlicle 
antennaire,  on  est  disposé  à  croire  que  ces  bestioles  n'ont  aucun  lien 
de  parenté  directe  avec  les  Palaeomedeterus. 

Je  propose  de  désigner  ces  Dolichopodidae  sous  le  nom  de  Glioyiiîa 
gen.  nov.  en  l'honneur  du  sa\ant  orientaliste  le  Rév.  V.  Van  don 
Gheyn. 

(1)  F.  Meunier,  Los  Dolicliopodidai',  de  l'ambre  tertiaire,  Ann.  Soc. 
scient.  BriLrelles,  l.  .\I.\,  pp.  I73-I7i  et  1  pi. 

(2)  F.  Meunier,  Note  sur  un  singulier  Z)o/«(7/o/>of/i(/fle  de  l'ambre  tertiaire, 
Ann.  Soc.  ent.  Fr.,  189i,  t.  LXIil,  pp.  cxi-cxii. 


Séance  du  2o  octobre  18'.)'.).  323 

Au  point  do  vue  do  la  palôocnlomoloj?ic  straligraphiqiio.  il  osl  intô- 
rossanl  do  montionnor  que,  parmi  les  Diptères  fossiles,  les  l'oloeome- 
dcteruf!  et  les  Cheiinio  sont  dos  forinr's  propres  à  roligocoiie  inférieur 
de  Samland. 

Note  sur  les  variétés  de  Pentaria  abderoîdes  Chob.  et  observations 
sur  le  sous-genre  Larisia  [Col.J 

Par  Maurice  Pic. 

Dans  ses  Kàfer  Europ(i's,XXX\,M.  J.  Schilsky  a  donne  une('lude 
synoptique  sur  les  Mordellidae  ;  dans  cotte  étude  l'auteur  classe,  et  cela 
appuyé  par  ses  tableaux,  parmi  les  Pentaria,  respèce  décrite  comme 
Anaspis  S.  g.  Silaria  {L'Abeille,  XXVIII,  1893,  p.  97)  et  sous  le  nom 
spécilîque  de  abderoîdes  par  le  D'"  Chob  au  t. 

M.  Schilsky  n'ayant  signalé  aucune  variété  chez  cette  espèce,  ce- 
pendant variable,  je  réparerai  ici  cette  omission.  Je  connais  deux 
variétés  principales  extr(Mnes  chez  cette  espèce,  la  première  (modilica- 
tion  par  défaut  do  coloration)  étant  en  majeure  partie  testacée  avec 
seulement  la  tête  et  l'extrémité  des  antennes  foncées  et  parfois  une 
vague  macule  médiane  rembrunie  sur  les  élytres  =  Ysœ.pallidithorax; 
la  deuxième  (inoditîcation  par  excès  de  coloration)  très  curieuse,  et 
(lu'à  première  vue  on  pourrait  prendre  pour  une  espèce  propre,  parait 
entièrement  foncée  à  rexception  de  la  base  des  antennes  et  d'une  iiar- 
lio  des  pattes  avec  les  élytres  ornés  de  deux  bandes  obliques  de  pu- 
boscence  gnsàtre=:\ar.obscuripennis.Les  deux  variétés  se  rencontrent 
dans  le  sud  oranais.  Je  connais  la  première  de  Aïn-Sefra  (L.  Blouse), 
Mokalis  et  Kralfallah  (Pic),  la  deuxième  de  Aïn-Sefra  (Pic)  et  Mekalis 
(L.  Blouse), 

La  var.  obscuripenni.s  est  assez  analogue  comme  coloration  à  la  var. 
tri.^tis  Schilsky  d\\na.^pis  [Lari.na)  flavipennisHeyd.  et  la  \SLr.p(dli- 
dithorax  a  la  forme  type  do  celle-ci. 

Obsercation.  —  Dans  les  Kdfer  Earopa'.s,  XXXI,  n"  92,  Larisia  fla- 
liponnis  est  portée  comme  variété  do  Chevrolati  Muls.  Roy.  et  dans 
les  tableaux  synoptiques  des  Kdfer,  XXXV,  ce  nom  (peut-être  par 
suite  d'une  l'auto  d'impression)  parait  désigner  une  forme  spériUquo. 
Schilsky  no  mentionne  pas  pour  le  nom  de  //'ay^jjeHJw'sque  celui-ci  est 
publié  par  von  Heyden  [Dents.  Ent.  Zeit.,  1889,  p.  329)  et  attribué 
tout  d'abord  à  une  race  du  Turkostan.  Le  D""  C ho  haut  parait  avoir 
nommé  (in  Utleris  seulement,  à  ma  connaissance)  sous  le  nom  de  L. 


324  Bulletin  de  la  Société  Entoinoloijiqiu-  do  Fraiirr. 

Chevrolati  \.  xrfrensish  modilication  qui  correspond  an  L.  fJiU-ipennis^ 
dont  je  viens  de  parler. 


Rectifications  relatives  à  quelques  Anthicus  [Cm..] 
Par  Maurice  Pic. 

1".  —  Le  nom  de  M(tr.'<ei(li(i)ius  Desbr.  (nom  nouveau  pour  yivthi- 
cus  femomlis  Mars.)  publié  dernK'rement  {Le  Frelon,  VUI.  p.  161)  doit 
doublement  tomber  en  synonymie,  car  il  est  primé  par  les  deux  noms 
suivants  :  femoratns  (■)  Mars.  {Catnlorjue,  p.  350)  et  Magistri  Des  Gozis 
{nev.d'Fnt.,  L  p.  203). 

2".  —  L'insecte  exotiijue,  publié  en  1832  par  Guérin  Méneville 
sous  le  nom  de  yotoxus  i-maculntus,  n'est  point  un  Anthicide  {-), 
d'ailleurs  serait-il  un  Anthicide,  attendu  que  cette  espèce  est  décrite 
comme  yotoxus,  le  nom  de  l-nuiciilatua  Luc.  iAnthicus)  n'est  pas 
préoccupé  dans  le  genre  Anthicni^  et,  pour  cette  raison,  le  nom  nou- 
veau de  Lncasianas  Desbr.  [Le  Frelon,  YII,  p.  162)  est  superflu. 


Bulletin  bibliographique. 

Arddéiiile  des  Sciences  ((,'.  II.  helidoiu.  des  Séances),  18911,  11,  I0-I6.O 

liioLK/ia  i'.enlndi-Aniericana,  1899.  —  Van  der  Wulp  :  Diptères,  II. 
pp.  380-392,  pi.  10. 

Canadian  Entomolo()ist  [The),  XXXL  10.  1899.—  T.-D.-A.  Cockeuell: 
Tables  for  the  Détermination  of  the  Gênera  of  Coccidae.  —  R.-IL 
Pettit  :  The  Clover-root  Mealy-Bug  [bacttjlopius  trifolii  Forbes) 
(lig.).  —  P.-J.  Parrott  :  XeAV  Coccids  from  Kansas  (lig.)— G.  Fow- 
LER  :  The  Habropoda  and  Didasia  of  California.  —  H.-G.  Dyak  : 
Description  of  the  Larva  of  Hadena  misetoides  Guen.  —  G.  Steven- 
son :  Chlorippe  celtis  (Borsd.-Loc.)  capturcd  on  Montréal  Island.  — 
T.-D.  A.  CocKERELL  :  A  new  Xoctuid  of  the  Genus  Cinophanus.  — 
H.-G.  Dyar  :  Life  history  of  Ilijpsoropha  hormos  lliibn.  —  A.-R. 
Grote  :  The  Diphylism  of  the  Diurnal  Lepidoptera.  —  W.-H.  Asn- 
.MEAD  :  Glassillcation  of  the  Entomophilous  Wasps,  or  the  superfa- 

(1)  M.  Des  brocher  s    suppose  que  ce  nom  est  une  erreur  d'impression; 
pour  moi,  c'est  un  nom  nouveau  sulislilué  à  celui  de  femorulis  préoccupé. 

(2)  La  Ferlé,  .Monographie,  p.  280. 


Srmice  du  2o  octobre  iS99.  325 

uiily  Sphegoidea,  V.  —  0.  Hkidemann  :  A  iicw  Spocies  of  Tingi- 
lidae. 
Eniomologiscke  yachrirlitm,  XXV,  20,  1899.  —  R.  Lohdk  :  Uiulaafe 
oiniger  Clcriden-Arteii.  —  E.  Reitter  Uebcrsicht  :  der  Arten  dor 
Guloopleren-Gattuug  Depornus  Sainuii.  aus  Europa  und  dom  Kau- 
kasus.  —  F.-W.  KoKow  :  Neue  ïenthredinidae  aus  Siidaraerika.  — 
J.-D.  Alfken  :  Die  Xijlocopa-An  der  Hawaian  Islands  nicht  X.  ncrci- 
pennis  Deg.,  sondern  A',  chloroptem  Lep. 

Entomologisfs  liccoid  and  journal  of  Variation  (The)  :  XI,  10,1899.— 
.I.AV.  TuTT  :  The  Lepidoptera  of  the  Simplon  Pass.  —  A. Constant: 
Description  of  a  iiew  Talaeporiad  Species  :  Talaeporia  vernella  n. 
sp.,  with  a  further  description  of  T.  dcfoliella  Cnst.  —  L.  Walsinc- 
HAM  :  Talaeporia  {Bankesia  Tutt)  Slaintoni  n.  sp.  and  montauetla 
n.  sp.  —  W.-J.  Kaye  :  Gollecting  Lepidoptera  in  ttie  Norfolk  Broads. 
—  F.  Meriufield  :  Graduai  formation  of  pigment  on  the  dark  pupa 
of  Papilio  Machaon.  —  W.-S.  Ridln»;  :  Some  Notes  on  Acidalia  cmar- 
(jinatasind  its  sexual  Dimorphism.  —Notes  diverses. 

Frelon  {Le),  VIII,  1,  1899  (2  exempl.).  —  J.  Desbrochers  des  Loges  : 
Faunule  des  Coléoptères  de  la  France  et  de  la  Corse  {Anthicini). 

Illustrierte  Zeitschrift  filr  Entonioloyie,  IV,  20, 1899.  —  E.-K.  BlCimml  : 
Beitrâge  zur  Kennlniss  der  Genital-Orgaiie  der  Psylloden.  — 
0.  ScHULTz  :  Asymmelric  der  Fliigelzeichnung  bei  Lepidopteren 
(TagtaUern,  Schawrmern  und  Spinnern).  —  J.-J.  Kieeeer  :  Ziisam- 
menstellung  der  aus  C\nipiden  gezogenen  europaischen  Ghalcidi- 
den.  —  Notes  diverses. 

Laboratories  of  Natural  lUstorij  of  the  State  UniDersitij  of  loira,  V,  1, 
I899.0 

Législative  Assembhj  of  S.  S.  Wales  {neport),  1898. 

Xalnndiste  [Le),  15  octobre  1899.  —  Le  Phijlloxem  en  Suisse  dans  le 
canton  de  Zurich.  —  C.  Houlbert  :  Gênera  analytique  illustré  des 
Coléoptères  de  France  (lig.). 

fi.  Academiadei  Liticei  {Atti),  1899,  II,  7.© 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  10,  1899(2  exempl.).  — X.  Lévrier  : 
La  polUnisatiou  et  le  rôle  des  Insectes.  —  Entomologie. 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  ta  France,  XII,  142 
1899.© 

Roijal  Socieiii  {Proceedinys),  LXV,  419, 1899.© 


8âG  DuUelin  de  la  Snciétc  Enlnntoloyique  de  France. 

Soriedad  espaTiola  de  Historia  natuml.  —  {"Actas,  septembre  1899.  — 
F.-W.  KoN(3\v  :  Chalostogaslrorum  novae  Species  et  varietates,  qnas 
D.  Escalera  ex  Asia  minore  reportarit.  —  2°  ANrt/^'.'f,  XXVIII,  1. 
1899.  —  M.  BcRR  :  Essai  sur  les  Eumastacides.  tribu  des  Acri- 
diodea. 

Socictas  Kntomologicn,  XIV,  14,  1899.  —  A.  Heyne  :  Neue  und  wenig 
bekaennte  melauitische  Formen  europaischer  Grosschmetterlinge. 
—  .1.  Breit  :  Die  Eiablage  der  Tagfalter  iu  der  Gefangenschaft. 

Xooloyical  Societij  of  Londou.  —  1"  Proceedings,  1899,  III.  —  W.-A. 
CuxNiNciTON  :  On  a  new  Brachyurous  Crustacean  froni  Lalve 
Tanganyika  (pi.).  —  W  -T.  Calman  :  On  two  Species  of  Macrurous 
Crustaceans  from  Lake  Tanganyika.  —  A. -G.  Butler  :  On  a  small 
Collection  of  Butterflies  sent  by  L.  Col.  A.  S.  G.  .loyakar  froin 
Muscat.  —  Transaction,  XV,  8,  1899. 


BoRDACE  (E.)  :  Sur  la  Régénération  tétramérique  du  tarse  des  Plias- 
mides.  —  (C.  R.  Ae.  Se).  1899.  3  p.* 

In.  :  Régénération  des  membres  chez  les  Mantides  et  constance  de  la 
tétramérie  du  tarse  des  membres  régénérés  après  autotomie  chez 
les  Orthoptères  pentamères.  —  {loc.  cit.),  1899,  3  p.* 

Id.  :  Sur  l'absence  de  régénération  des  membres  postérieurs  chez  les 
(hHhoptères  sauteurs  et  ses  causes  probables.  —  [loc.  cit.)  1899. 
3  p.* 

1(1.  :  R(''g(''nération  tarsienne  et  rt'géiiération  des  mendjres  des  deux 
paires  antérieures  chez  les  Orthoptères  sauteurs.  —  {loc.  cit.).  1899. 
3  p.* 

Cheyrelîx  (Ed.)  :  Sur  deux  espèces  géantes  d'Amphipodes  provenant 
des  campagnes  du  yacht  «  Princesse  Alice  »  [Ihill.  Soc.  zool  Fr.), 
1899,  7  p.,  fig.* 

II).  :  Sur  quelques  intéressantes  espèces  d'Amphipodes  provenant  de 
la  dernière  campagne  du  yacht  «  Princesse  Alice.  »  —  [loc.  cit.). 
1899,  Op.,  lig.* 

II).  :  Revision  des  Amphipodes  de  la  côte  océanique  de  France.  —  [Ass. 

Fr.  Al'.  Se).  1898,  H  p.* 
Id.  :  Distrihutiou  des  dannuarns  d'eau  do\\co.  —  [Feirille.I.  Nat.),  1899, 

Ip.* 
Dejean  et  D'  BdiSDiVAi.  :  Iconographie  et  Histoire  naliu'elle  des  Culén- 


Séance  du  25  ortohrc  IH99.  327 

ptèros  d'Europe,  tom.  I  et  IV,  Paris,  1834-ls;{7.  —  Don  di'  M.  (1. 
Foulquier. 

Ddi.LFLs  (Ad.)  :  Campagnes  de  la  «  Melitii  ».  Tanaidae rècoMés  par  M.  lî. 
Chevreux  dans  l'Atlantique  et  dans  la  Méditerranée.  —  {.Mnu.  Sor. 
Zool.  Fr.],  1898,  la  p.,  1  pi.* 

EscHERiCH  (D'  C)  :  Zur  Naturgescllichte  von  P<iussus  Favieri  Fairm.  — 
{Vi'rlKindL  der  k.  k.  zool.-bot.  Ces.  in  Wien),  1899,  6  p.,  fig.* 

Il)  :  Beilrag  zur  Morphologie  und  Systematik  der  Coleoptereu-Familie 
der  Rhysodiden.  —  {Wim.  Entom.  Zeit.),  1898,  10  p.,  1  pL* 

Id  :  Zur  Anatomie  und  Biologie  von  Pnussm  ttor.icus  Friv.  Zugleicli 
ein  Beitrag  zur  Kenntniss  der  Myrmecophilie.  —  {Zool.  .lahrli.), 
1898,  43  p.,  pi.'- 

Fleischer  (D'"  a.)  :  Bestinimungs-Tabelle  der  europâischeu  Colenpte- 
ren,  XXXIX,  Curabidac,  Abt.  Scaritini.  1899,  38.  —  Acquis 
pour  la  Bibliothèque. 

ilAMEY  (E.-T.)  :  The  Royal  Ménagerie  of  France,  and  the  Xational  Mé- 
nagerie, estabUshed  on  the  fourteenlli  of  Brumaire  of  llie  year  II 
(iNovember  4,  1793).  —  {Smiths.  Rep.),  1898,  11  p. 

IIelxemann  (H.  von)  :  Fr.  Berge's  Schmetterhngsbuch,  S''  éd.,  livr.  G- 
10.  —  Stuttgart,  1899,  texte  et  pi.  col.  (2  exempl.). 

HuFFAKER  (E.-C.)  :  On  soaring  Flight,  with  an  Introduction  by  S. -P. 
Langley.  —  {Siniths.  Rrp.),  1898,  20  p.* 

Krieger  (D'  R.)  :  Ueber  einige  mit  Piinpla  verwandte  Ichneumoni- 
den-Gattungen.  —  [Ber.  Natiirf.  Ges.  Leipskk),  1897-98,  78  p.* 

LÉVEiLLÉ  (A.)  :  Diagnoses  de  TemnochiUdes  nouveaux  (suite).  —  [UuU. 
Soc.  ent.  Fr.),  1G99,  3  p.* 

Lucas  (II.)  :  Description  et  figure  de  VHaematopinus  tiibeiraUiian , 
Burm.,  qui  vit  parasite  sur  le  Bulle  d'Italie  [Bos  bubalus  L.).  — 
{Ann.  Soc.  ent.  Fr.),  18o2,  5  p.,  1  i)l.  —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

f.ciGioNi  (P.).  :  Contributo  allo  studio  della  Fauna  entomologica  Ita- 
liana.  —  Elenco  ragionato  e  sistematico  dei  Goleotteri  linora  rac- 
colti  nella  Provincia  di  Roma.  —  {Bull.  Soc.  ent.  it.),  1898-99. 
24  p.* 

MiALL  (L.-C.)  :  Life  History  Studies  of  Animais.  —  {SiniUi.<<.  Hep.), 
1898,  26  p.* 

l'u:  (M.)  :  Compte  rendu  de  son  voyage  en  Orient.  —  {Soc.  Ilist.  mit. 
Autun),  1899,  K)  p.* 


32(S  Bulletin  de  In  Société  Entomologique  de  France. 

Raffray  (AcH.j  :  Révision  des  Batrisus  et  genres  voisins  de  l'Amé- 
rique  centrale  et  méridionale.  —  {Ann.  Soc.  ent.  Fr.),  1897,  87  p., 
1  pi.* 

Id  :  Descriptive  Catalogue  of  the  Coleoptera  of  South  Africa,  IV,  Pse- 
laphidae,  suppl.  I.,  3o  p..  1  pi.* 

Raffray  (A.)  et  A.  Fauvel  :  Genres  et  espèces  de  Staphylinides  nou- 
veaux d'Afrique.  —  (IIcp.  Ent.),  1899,  44  p.,  1  pi.* 

ScuDDER  (S.-H.)  :  The  North  American  Species  of  Orphulelhi.  — 
{Canad.  Ent.),  1899,  12  p.* 

II).  :  Short  Studies  of  North  American  Trjjxalinne.  —  {Proc.  Ann.  Ar. 
Art.^  Sciences),  1899,  19  p.* 

Seidlitz  (D'  g.)  :  Naturgeschichte  der  Inseeten  Deutschlands.  —  Co- 
leoptera, V,  2,  m.  -  (Edeniendae.  —  Rerlin,  1899,  288  p.* 

Simon  (E.)  :  Ergebnisse  einer  Reise  nach  dem  Pacific  (Schauinsland 
1896-1897).  —  Arachnoideen.  -  [Zool.  Jahri).),  1899,  27  p.* 

Thayer  (A. -H.)  :  The  Law  wliich  underlies  Protective  Coloration.  — 
(Smiths.  Rep.),  1898,  8  p.,  o  pl.Q* 

TiiMi'EL  (D''  R.)  :  Die  Geradtliigler  Mitteleuropas,  Y.  1899.  texte,  pi. 
et  lig.  — •  Acquis  pour  la  Bibliothèque. 

Valle  (A.  Miu.A)  :  Achille  Costa.  —  (H.  Ace  Se.  Fis.  Mat.  Sap.), 
1898,  :{  p.* 

A.  L. 


Le  Secrélairc-fjérauf  :  Pu.  Fiunçois. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTO]VrOLOaiQUE    DE    FflANOE 


SȎaiice  du  H  novembre  1$09. 

Présidence  de  M.  Cil.  ALLUAUD. 

MM.  le  capitaine  Gruardet,  de  Montbard,  Maurice  Pic,  do  Di- 
goin,  et  .1.  Saiiite-Claire-Deville  assistent  à  la  séance. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  de  faire  part  à  la 
Société  de  la  mort  du  professeur  G.-G.  Thomson,  de  l'Université 
royale  de  Lund.  —  Le  professeur  Thomson  a  publié  de  très  impor- 
tants et  nombreux  travaux  d'entomologie,  on  lui  doit  notamment  une 
œuvre  capitale,  les  Skandlnaviens  Coleoptera;  il  était  membre  hono 
raire  de  la  Société  entomologique  de  France  depuis  l'année  1882. 

Correspondance.  —  MM.  l'abbé  V.  de  Bange,  L.  Marquinez,  le 
D""  J.  Pignol  et  le  D''  A.  Trotter  remercient  la  Société  de  leur  ad- 
mission. 

Collections.  —  Le  Secrétaire  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  L. 
Clouët  des  Pesruches  annonçant  (ju'il  fait  don  à  la  Société  de  sa 
collection  de  Coléoptères  du  nord  de  l'Afrique  (Coprophages exceptés). 
Cette  collection  est  importante  et  contient  un  certain  nombre  de  types. 
—  La  Société  charge  le  Secrétaire  de  transmettre  à  M.  Clouët  des 
Pesruches  l'expression  de  sa  vive  gratitude. 

Admission.  —  Le  laboratoire  d'études  de  la  soie  (M.  Le  v rat,  direc- 
teur), 7,  rue  Saint-Polycarpe,  Lyon  (Rhône). 

Présentations.  —  M.  G  r  u  v  e  1,  chargé  de  conférences  à  la  Faculté  des 
Sciences  de  Bordeaux  (Gironde)  [Cirrhipèdes],  présenté  par  M.  E.-L. 
Bouvier. —  Commissaires-rapporteurs  MM.  A.  Giard  et  P.  Lesne. 

—  M.  Félix  Le  Dantec,  chargé  d'un  cours  d'Embryologie  géné- 
rale à  la  Sorbonne,  3,  rue  d'Ulm,  Paris  [Entomologie  générale'],  pré- 
senté par  M.  Ph.  François.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  E.-L. 
Bouvier  et  A.  Giard. 

—  M.  L.  de  la  Porte,  H,  rue  Casimir-Périer,  Paris  [Coléoptères, 

Bull.  Soc.  Eal.  Fr.,  1899.  i\"  17 


'.y.\0  Bulletin  de  la  Société  Entomolo(jique  de  France. 

Lépidoptères],  présenté  par  M. H.  Donckier.— Commissaires-rappor- 
teurs MM.  Ph.  Grouvelleet  G. -A.  Poiijade. 

Annales.  —  Le  Secrétaire  dépose  sur  le  bureau  un  exemplaire  du 
â*"  trimestre  des  Annales  de  1899. 

Décisions.  —  Le  Conseil,  qui  s'est  réuni  le  lundi  6  novembre,  pro- 
pose à  la  Société  d'adopter  les  décisions  suivantes  : 

1'^  Afin  de  faciliter  et  régulariser  la  rentrée  des  cotisations,  l'agent 
comptable  de  la  Société,  au  siège  social,  sera  seul  à  l'avenir  chargé 
de  leur  recouvrement.  —  Les  cotisations  qui  n'auront  pas  été  versées 
entre  les  mains  de  l'agent  comptable  à  l'expiration  du  1"  semestre  de 
l'année  en  cours  seroni,  après  avis  préalable  envoyé  aux  membres 
l'ctardataires,  recouvrées  par  les  soins  de  la  poste.  —  L'agent  comp- 
tai)le  ren(h"a  tous  les  mois  ses  comptes  au  trésorier. 

2°  Le  congrès  annuel  de  la  Société  aura  lieu  en  1900,  comme  les 
années  précédentes,  à  la  fin  de  février. 

3'^  A  partir  de  l'année  1901,  la  Société  adoptera  pour  ses  publica- 
tions {Bulletin  et  Annales),  au  lieu  du  format  petit  in-S",  actuellement 
employé,  le  format  grand  in-8''  beaucoup  plus  avantageux  pour  les 
planches  et  gravures  intercalées  dans  le  texte. 

4"  Le  prix  des  ouvrages  suivants,  en  vente  à  la  bibliothèque  de  la 
Société,  sera  modifié  comme  suit  : 

L'Abeille  (série  complète  in-12),  vol.  1  à  27 loO  et  17o  fr. 

Catalogue  syn.  et  géogr.  des  Coléoptères  de  l'Ancien 
Monde,  par  de  Marseul,  dernière  édition  (1889). .......        ;i    et   4  fr. 

La  Société  adopte  successivement  à  l'unanimité  les  décisions  pro- 
posées par  son  Conseil. 

Changement  d'adresse.  —  M.  Ch.  F  oui  lion,  Fruges  (Pas-de-Calais). 

Observations  biologiques.  —  M.  L.  Bedel  attire  l'attention  sur 
un  fait  récemment  constaté  par  M.  Léon  Carpentier,  notre  collègue 
d'Amiens,  et  signalé  par  lui  dans  le  Bulletin  de  la  Société  linnéenne  du 
Nord  de  la  France,  n"  299,  |>.  263.  Cet  excellent  observateur  a  obtenu 
d'éclosion  une  demi-douzaine  d'Apteropeda  orbicalata  Marsh,  [ciliata 
01.);  la  larve  de  cette  Attise  vit  en  mineuse  dans  les  feuilles  d'une 
Scrofulariée,  le  Rhinanthus  hirsutus  La  m.;  pour  se  transformer  en 
nymphe,  elle  quitte  sa  galerie  et  s'enterre;  l'éclosion  a  lieu  en  juillet, 
un  mois  après.   —  Cette  constatation  est  d'autant  plus  intéressante 


Séance  rla  S  novembre  IS09.  ,  331 

qu'on  n'avait,  sur  les  moeurs  des  Apteropeda,  qu'une  observation  très 
douteuse  insérée  par  Kaltenbacli  [Pflanzenfcinde,  p.  373)  dans  un 
article  relatif  aux  Sphaerodenna. 


Communications 

Note  sur  une  espèce  nouvelle  de  Coleophora  [Lép.] 
provenant  de  Sicile 

Par  l'abbé  J.  de  Joannis. 

M.  l'abbé  Kieffer  m'a  communiqué  récemment  deux  exemplaires 
d'une  espèce  de  Microlépidoptère,  appartenant  au  genre  Coleophora, 
(jui  lui  avaient  été  envoyés  par  M.  le  D''  T.  De  Stefani.  professeur  à 
l'Université  de  Palerme. 

Cette  espèce  se  rapproche  de  deux  autres  qui  ont  été  décrites  de 
Russie  méridionale,  C.  botaurella  Moeschl.  [B.  E.  Z.,1866,  p.  149)  et 
C.  serinipenmlla  Chr.  {H.  S.  E.  R.,  1873,  p.  36,  pi.  II  A,  fig.  32),  mais 
elle  en  est  certainement  distincte.  Ce  qui  fait,  d'ailleurs,  le  principal 
intérêt  de  cette  espèce,  c'est  le  mode  d'existence  de  la  chenille,  inédit 
jusqu'ici,  si  je  ne  m'abuse,  pour  une  espèce  de  Coleophora.  Voici  d'a- 
bord la  description  de  l'insecte  parfait,  que  je  dédie  à  M.  le  D''  De 
Stefani. 

Coleophora  Stefanii  n.  sp.  —  Antennis  stramineis ,  cum  peni- 
cillo  bamli  moderato,  et  dimidio  basali  squamoso.  Palpts,  thorace  pedi- 
busque  stramineis.  Alis  anticis  stramineis,  squamis  ocraceis  leviter 
conspersis,  puncto  discali  fusco,  elongalo.  Alis  posticis  albidis,  ciliis 
roncoloribus. 

Jaune  de  paille.  Antennes  ayant  l'article  basilaire  élargi,  portant  un 
pinceau  écailleux  de  longueur  moyenne,  annelées  de  Ijrun  très  clair, 
non  de  brun  noir  comme  chez  C.  serinipennella, 
légèrement  crénelées,  garnies  d'écaillés  sur  la  \ 

moitié  de  leur  longueur,  surtout  en  dessus.  Ailes  _  ,_  ~ 
antérieures  jaune  de  paille ,  parsemées  d'écaillés 
ocracées.  sans  lignes  plus  foncées  ni  plus  claires 
discernables  le  long  des  nervures,  ce  qui  le  dis- 
lingue des  deux  espèces  de  comparaison,  mais 
portant  un  point  brun  noirâtre  allongé,  sur  le  Fig.  i.  —  Col.  siefa- 
disque,  à  l'extrémité  de  la  cellule,  ce  qui  le  rap-        nii  n.  sp.,  gr.  \. 


832 


Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 


proche  de  C.  serinipenneUa,  mais  le  sépare  de  C.  botaurella.  Ailes  pos- 
térieures blanchâtres  avec  la  frange  de  même  couleur.  Pattes  non  an- 
nelées. 
Enverg.  :  18  mill. 

Neuf  exemplaires  ;  2  (5,  3  9  (4  sans  abdomen)  ;  éclos  en  juillet  et  août. 

J'ai  dit  que  la  particularité  principale  de  cet  insecte  consistait  dans 
le  mode  d'existence  de  sa  larve.  On  connaissait  déjà  des  Coléophores 
dont  les  chenilles  n'habitaient  de  fourreau  que  d'une  façon  transitoire. 
Le  plus  bizarre,  à  ce  point  de  vue,  me  parait  être  le  C.  arcjuveUa  H.-S., 
dont  les  mœurs  ont  été  décrites  par  Chris- 
toph  [St.  E.  Z.,  18fi7,  p.  24o);  du  moins  y  a- 
t-i!  encore  là  une  apparence  de  fourreau  exté- 
rieur. Dans  le  cas  actuel,  au  con- 
traire, rien  de  semblable;  la  che- 
nille habite,  en  effet,  une  vérita- 
ble galle  constituée  par  le  renfle- 
ment d'une  branche  d'Atriplex 
Halinms.  Ce  renflement,  sur 
l'exemplaire  qui  m'a  été  commu- 
niqué, mesure  28 mill.  surOmiil., 
la  tige  iVAtriplex  ayant  normale- 
ment en  ce  point  3  mill.  seule- 
ment. La  cavité  interne  a  de  3  à  4  mill.  Cette 
galle,  que  je  fais  représenter  ici,  vue  d'ensemble 
et  ouverte,  permet  de  voir  comment  la  chenille 
chrysalide.  De  la  partie  inférieure,  part  une 
sorte  de  pédoncule  ligneux  qui  se  continue  par  un  tube  de  soie,  de 
texture  assez  forte.  Ce  tube  contient  la  chrysalide  et  vient  aboutir, 
en  haut,  en  un  point  de  la  galle  où  la  paroi  a  été  rongée  de  manière 
à  ne  laisser  subsister  qu'une  mince  pellicule  superficielle.  Ce  tube  de 
soie  jouerail-il  un  rùle  analogue  à  celui  que  le  C.  anjijrella  construit 
à  l'extérieur  de  la  tige  dWlIiagi  cawelornm  qu'il  habite?  C'est  ce  que  je 
ne  saurais  dire.  En  tous  cas,  le  Coleophora  Stefauii  est  le  premier, 
si  je  ne  me  trompe,  qui  soit  connu  comme  habitant  une  vraie  galle,  et 
dont  la  vie  larvaire  soit  aussi  complètemeni  cachée. 

Les  cécidies  du  C.  Stefauii  apparaissent  d'aoùl  à  octobre.  M.  De 

(1)  Galle  dWtriptex  Halimus  habitée  par  la  chenille  Je  Col.  Stefanii,  gran- 
deur naturelle. 

(2)  Galle  (lu  Coleophora  Stefanii,  ouverte. 


Fig.  3  (-2). 


Fig.  2  C). 


Séance  du  8  novembre  t'809.  333 

Stt'fani  en  a  recueilli  au  bord  de  la  nier,  près  de  Trapani,  et  à  Santa 
JN'iufa,  dans  la  montagne,  à  l'intérieur  des  terres. 


Captures  de  Coléoptères  dans  les  environs  de  Paris 
Par  J.  Magmn. 

Parmi  un  assez  grand  nombre  d'espèces  intéressantes  que  j'ai  prises 
dans  les  environs  de  Paris,  en  1898  et  cette  année,  je  signalerai  les 
suivantes  : 

A  Colombes  (Seine),  au  bord  de  la  Seine  :  Lathrùliiis  larduritis  Deg., 
Throscus  Duvali  Bonv.  et  T.  elateroides  Heer,  Ccuthorrhijnchus  sca- 
pularis  G  y  11.,  Baris  Irpidii  Germ. 

A  Gargan  (Seine-et-Oise)  :  Bagous  petro  Herbst. 

Aux  étangs  de  Chaville  (Seine-et-Oise)  :  Nanophyes  Sahlbergi  Sahl., 
un  seul  exemplaire,  et  Scirtes  orbicularis  Panz.,  en  très  grand 
nombre. 

A  Lardy  (Seine-et-Oise)  :  Doedijcorrhynchiis  aiistriarus  0\.,  Phloeosi- 
nus  thuyae  Perr.et  Chaetocnema  deprcssa  Boield.  —  Pour  cette  der- 
nière espèce,  le  seul  exemplaire  connu,  je  crois,  des  environs  de  Paris, 
avait  été  capturé  par  M.  Ph.  François,  également  à  Lardy,  il  y  a 
linéiques  années. 

Enfin,  dans  la  sablière  de  la  station  de  Bonray  (S.-et-O.),  M.  A.  Lé- 
veillé  avait  pris,  en  1890,  un  exemplaire  de  Leptura  cordigera 
Fuessl.  En  1898  et  cette  année,  nous  avons,  plusieurs  collègues  et 
moi,  retrouvé  en  nombre ,  dans  la  même  localité ,  cette  espèce  méri- 
dionale. 

Note  sur  un  Microlépidoptère  du  genre  Eidophasia  Stph. 
Par  Ed.  Bp.abant. 

J'ai  obtenu  d'éclosion,  le  4  juin,  un  exemplaire  de  V Eidophasia  sije- 
nitella  H.-S.  Cette  espèce,  rare  en  France,  n'a  jamais ,  à  ma  connais- 
sance, été  capturée  que  par  M.  Constant  qui  en  a  pris  quelques  spé- 
cimens dans  l'Eslérel.  —  Ses  premiers  états  n'étaient  pas  connus. 

.l'ai  trouvé  la  chenille  le  11  mai,  en  chassant  dans  le  massif  de  la 
Sainte-Baume,  près  de  Saint-Pons  (Bouches-du-Rhône),  elle  vit  sous 
une  toile  légère,  entre  les  siliques  d'une  Crucifère,  VArabis  rigidula 
Jord.,  forme  méridionale  de  VArabis  sagittata  D.  C. 


334 


Bulletin  de  là  Société  Entomologique  de  France. 


PahieopoecUostola 
aen.  nov. 


Études  de  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire 

P;ir  Fernand  Meunieh. 

l"'  note. 

1.)  En  étudiant  les  Tipulidae  du  Musée  de  Konigsberg,  j'ai  ren- 
contré plusieurs  fossiles  voisins  des  Poecilostola ,  se  distinguant  de  ces 
Diptères  par  les  caractères  alaires  suivants  :  la  petite  nervule  transver- 
sale, qui  réunit  la  première  nervure  longi- 
tudinale à  la  branche  supérieure  de  la  four- 
che formée  par  la  deuxième  longitudinale, 
fait  défaut.  La  cellule  discoïdale,  pentagonale 
chez  le  P.  anyustipcnmft  Meig.,  peut  être 
considérée  comme  parallélogrammique,  et  la 
fourche  de  la  quatrième  longitudinale  est 
moins  longue  que  chez  les  Poecilostola.  De  plus,  la  cinquième  longitudi- 
nale, au  lieu  de  s'insérer  au  milieu  externe  de  la  discoïdale,  s'anasto- 
mose directement  avec  la  quatrième  longitudinale. 

Je  propose  de  désigner  ces  Tipulidae  sous  le  nom  Palaoopoeci- 
lostola  gen.  nov. 

Chez  d'autres  Diptères  de  cette  famille,  qui  sont  aussi  proches  pa- 
rents des  Poecilostola,  la  nervule  transversale  réunissant  la  première 
nervure  longitudinale  au  bord  antérieur  de 
l'aile  prend  naissance  au  milieu  de  la  four- 
che constituée  par  la  deuxième  longitudi- 
nale. La  nervule  transversale  existant  chez 
les  espèces  actuelles  de  ce  genre  entre  les 
deux  premières  longitudinales  manque  en- 
tièrement. La  seconde  cellule  fourchue  est  plus  longue  que  chez  les 
Palaeopoecilostola  et  son  pétiole  a  à  peu  près  la  même  longueur  que 
celui  des  Poecilostola.  La  morphologie  alaire  de  ces  fossiles  étant  dis- 
tincte du  genre  précité,  je  propose  de  les  nommer  Poecilosliella 
gen.  nov. 

2.)  Un  Tipulidae  voisin  de  (iouowyia  0.  Sacken  s'en  sépare  cepen- 
dant par  les  caractères  suivants  :  la  nervule 
transversale  réunissant  les  deux  premières 
longitudinales  s'anastomose  un  peu  avant 
l'extrémité  delà  première  fourche  (qui  seter- 

Gonomtjella  gen.  nov.      mine  à  peu  de  distance  du  milieu  de  l'aile), 


Poecilosliella  gen.  nov. 


Séance  du  S  uovcmhrc  1S90.  335 

tandis  qu'elle  aboutit  sur  le  pétiole  chez  le  G.  imbila  Schumiii.  Une 
des  nervures  de  la  eellule  discoïdale  manque  entièrement. 

Comme  une  certaine  variabilité  se  montre  quelquefois  dans  la  topo- 
graphie alaire  des  espèces  de  Gonomya  (voir  V.  d.  W.,  pi.  XIII,  lig.  7 
et  8),  ce  n'est  que  provisoirement  que  je  désigne  ce  Tipulidae  sous  le 
nom  de  Cîoiioniyiella  gen.  nov. 

L'anatomie  comparée  de  la  nervation  des  ailes  des  fossiles  de  cette 
famille  nous  permettra  de  donner,  par  la  suite,  la  liste  des  genres  pro- 
pres à  l'oligocène  inférieur  de  la  Baltique. 


Bulletin  bibliographique. 

Abeille  [V),  XXIX,  12,  1899.  —  L.  Bedel  :  Catalogue  raisonné  des 
Coléoptères  du  Nord  de  l'Afrique,  t.  I,  pp.  169-200. 

Académie  des  Sciences  (C.  R.  hebdom.  des  Séances),  1899,  II,  17-18.  ©. 

Agricultural  Gazette  of  N.  S.  Wales,  X,  9,  1899.  —  W.  Froggatt  : 
Eutomological  Notes  for  1898  (pi.).  — A.  Gale  :  I3ee  Calendar.  — 
Notes  diverses. 

Annals  and  Magazine  of  Natural  Histonj  [The],  sér.  VII,  IV,  23,  1899. 
H.  RiCHARDSOx  :  Key  to  the  Isopods  of  the  Paciflcc  Coast  of  North 
America,  with  Descriptions  of  twenty-two  Species  (lîg.).  —  A. -G. 
Butler  :  Descriptions  of  new  Species  of  the  Genus  Lycaenesthes . 

—  W.-F.  KiRBY  :  On  a  Collection  of  Mantidae  from  the  Trans- 
vaal,  etc.  formedbyMr.  W.-L.  Distant.  —  W.-L.  Distant  :  Some 
apparently  undescribed  Species  of  Heterocera  from  the  Transvaal. 

—  G.-J.  Arrow  :  Notes  on  the  Classification  of  the  Coleoplerous 
Family  Rutelidae.  —A. -G.  Butler  :  On  Butterfliescollected  between 
Chinde  and  Mandala,  British  Central  Africa,  by  Mr.  E.-M.  de  Jer- 
sey, in  March  and  April  1899.  —  T.-D.-A.  Cockerell  and  W.  Por- 
ter :  Contributions  from  the  New  Mexico  Biological  Station,  VIII. 
The  New  Mexico  Bées  of  the  Genus  Bombas. 

Dioloyia  Ceutmli-Americana,  CXLVII,  1899.  —  G.-C.  Champion  :  Rhyn- 
chota  Heteroptera  II,  pp.  193-214,  pi.  12-lo.  —  W.  Fowler  :  Rhyn- 
chota  Homoptera,  II,  pp.  233-2o6,  pi.  14-lo. 

Entomologist  {TJie),  XXXII,  438,  1899.  —  T.-D.-A.  Cockerell  :  The 
Species  of  the  Bee-Genus  Dieunomia.  —  J.-H.  Fowler  :  Notes  from 
Riugwood  and  District.  —  M.  Jacoby  :  Descriptions  of  new  Spe- 


'i'M)  Bulletin  de  la  Société  Entoiuolivjiqne  de  Fravce. 

cies  of  South  American  Phytophagoiis  Coleoptera.  —  Notes  di- 
verses. 

EntomologisV s  monthhj  Magazine  {The),  426,  1899.  —  C.-G.  Barrett  : 
On  tlie  Claims  of  Dasydia  torvaria  Hb.  and  Mniophila  cineraria 
Hb.  to  be  considered  British  Species.  —  E.  Green  :  Notes  on  as- 
sembling  of  Maies  of  certain  Moths  in  Ceylon.  —  R.  Mac  Lachlan  : 
-  A  new  Species  of  Stenosninlus  from  New  Zealand.  —  R.-C.-L.  Per- 
KiKs  :  Crabro  cavifronf;  Thoms.,  C.  planifrons  Thoms.,  C.  chryso- 
stomus  St.  Farg.,  and  C.  Saundersi  m.  —  E.  Saunders  :  Two  Spe- 
cies of  AcLileate  Hymenoptera  new  to  Britain.  —  G.-C.  Champion  : 
Some  Remarks  on  the  two  Species  of  Diglossa  Hal.  occurring  in 
Britain.  —  G.  Morley  :  Mutilation  of  Cryptophagi.  —  Prof.  T.- 
H.  Beare  :  Coleoptera  at  Boat  of  Garten,  Strathspe>,  Inverness- 
Shire.  —  Notes  diverses. 

Feuille  des  Jeunes  Satumlistes  [La],  XXX,  349.  1899.  —  F.  Decaux  : 
Notes  pour  servir  à  l'étude  des  mœurs  de  quelques  A  nisotoina  Schm . . 
Liodes  Latr.  Description  des  espèces  françaises  d'après  leurs  au- 
teurs.—  M.  Pic  :  Contribution  à  l'étude  du  genre  Ckrysanthia  Schm. 

nimtrierte  Zeitschrift  filr  Entomologie,  IV,  21,  1899.  —  Dr.  Gr.-M. 
V.  LiNDEN  :  Versuche  iiber  den  Einfluss  liusserer  Verhaltnisse  auf 
die  Geslaltung  der  Schmetterlinge.  —  D''.  R.  Struck  :  Neue  und 
alte  Trichopteren-Larvengehâuse  (fig.).  —  Fr.-W.  Konow  :  Ana- 
Ij  tische  Tabelle  zum  Bestimmen  der  bisher  beschriebenen  Larven 
der  Hymonopteren-Unterordnung  Chalastogastra.  —  Notes  diver- 
ses (fig.). 

Instructor  {El},  XVI,  o-G,  1899.© 

R.  Accademia  dei  Lincei  {Atti),  1899,  II,  8.  —  Gr\ssi  :  Osservazioni 
sul  rapporto  délia  seconda  spedizione  malarica  in  Italia,  presieduta 
dakProf.  Koch,  composta  oltre  che  dallo  stesso  Koch,  dal  Prof. 
Frosch,  dal  dottor  011^^ig  o  coadiuvata  dal  Prof.  Gosio  direltore 
dei  laboratori  di  sanità  del  Regno  d'Italia. 

Societas  Entomologicu,  XVI,  lo,  1899.  —  P.  Born  :  Meine  Exkursion 
von  1899.  —  J.  Breit  :  Die  Eiablage  der  Tagfalter  in  der  Gefaugen- 
schaft. 

Société  des  Sciences  naturelles  de  VOuest  de  la  France  {Bulletin),  IX. 
3,  1899.© 

A.  L. 


I 


Le  Secrèlaire-gérani  :  Pu.  François. 


BULLETIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ     ENTOI^OLOGIQUE    DK    FJRANCE 


SȎance  du  !3%  novembre  1^9t>. 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

MM,  E.  Abeille  de  Perrin,  de  Marseille,  et  A.  Faiivel,  de  Caen. 
assistent  à  la  séance. 

Admissions.  —  M.  Gruvel.  chargé  de  conférences  de  Zoologie  à 
la  Fac-ull('  des  Sciences  de  Bordeaux  (Gironde).  Cirrhipèdes. 

—  M.  Félix  Le  Dantec.  chargé  d'nu  cours  d'Embryologie  géné- 
rale i\  la  Sorbonne,  3,  rue  d'Ulni,  Paris.  Entomologie  (/énémle. 

—  M.  L.  de  la  Porte,  H,  rne  Casimir-Périer,  Paris.  Coléoptères, 
Lêjyidopières. 

Présentations.  —  M.  Eugène  Foray,  président  du  tribunal  de 
commerce.  Roanne  (Loire)  [Coléoptères],  présenté  par  M.  Liautaud. 
—  Commissaires-rapporteurs  MM.  A.  Grouvelle  et  P.  Lesne. 

—  M.  Armand  Viré,  docteur  es  sciences,  26,  rue  Yauquelin,  Paris 
[.\rthropoites  eavernkoles],  présenté  par  M.  E.-L.  Bouvier.  —  Com- 
missaires-rapporteurs MM.  A.  Giard  et  G. -A.  Poujade. 

—  M.  Philogène  Wystmann,  archéologue,  79,  rue  Neuve, 
Bruxelles  (Belgique)  [Lépidoptères,  iconographie],  présenté  par  M.  A. 
Janet.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  l'abbé  J.  de  Joaunis  et 
P.  Mabille. 

Démission.  —  Le  Président  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  le 
D''  A.  Fumouze  le  priant  d'accepter  sa  démission  de  Trésorier  de  la 
Société.  —  Le  D""  A.  Fumouze  ajoute  qu'il  contimu'ra  à  assurer  le 
service  de  la  trésorerie  jusqu'à  la  fin  de  l'année. 

Changement  d'adresse.  —  M.  Paul  Klinclcsieclv  (librairie  des 
Sciences  naturelles),  3,  rue  Corneille,  Paris. 

Captures  et  observations  biologiques.  —  M.  le  professeur  E.-L. 
Bouvier  annonce  à  la  Société  qu'il  a  reçu,  de  notre  collègue  M.  A. 
lUiU.  Soc.  Ent,  Fr.,  180'.».  N°  18. 


'.VAH  liulli'liii  (II'  lu  Sorirté  KiiUnnoUui'Kinr  de  fi(Uire. 

lîall'ray.  un  l'i'iijinhis  niiii'iisis  (jui  est  conscrYt''  vi\;Mit  au  lahora- 
loire  (rEiitomologic  du  Muséum  d'Ilisloiiv  nalurcllc  — Le  Professeur 
Bouvier  es|ière  pou\(>ir  pr^'-seiiter  à  la  procliaiiie  séance  de  la  Société 
cet  intéressant  Onycho|iliort'  cl  donner  ries  rciiseijïnenients  sur  ses 
mreurs  si  parliculièrcs. 


Communications . 

Description  de  deux  Podistrina  nouvelles 

de  la  faune  française  |('.(il.]  (') 

l*ar  .1.  H(tn;(iK<iis. 

En  exaniinanl  r(''cenini('nl  (juekpies  Malthiniens  recueillis  au  mont 
Ventoux.  par  M.  le  D''  (',liol)aut,  mon  attention  fut  attirée  jiar  deux 
femelles  de  Podistrinn  qui,  de  prime  abord,  semblaient  différer  clia- 
rune  de  toutes  celles  dé'crites  jusqu'à  présent.  Une  étude  plus  attentive 
m'ayant  confirmé  dans  cette  o|iinion,  et  les  caractères  dislinctifs  de  ces 
deux  espèces  étant  des  plus  tranchés,  je  me  décide  à  eu  publier  les 
descriptions,  bien  que  les  mâles  soient  encore  inconnus.  La  i)remière. 
du  reste,  a  été  reprise,  le  7  août  dernier,  aux  bords  du  lac  d'Allos 
(Basses-Alpes),  par  M.  P.  de  Peyerimlioff. 

Podistrina  Chobauti  sp.  nov.  —  q  Lalft.  —  9  Aptora,  pmiim 
rioiiyiita,  fiisro-iiifini,  Hulmitida,  pulie  tniiiisfiiiiifi,  /hivo-rii}P)r<i  irstiln; 
(i)ite)uiis  sut  finirilil)K>i,  (limidiniit  rcrporis  (ittindcntihiix;  aipite  pronn- 
tnijur  snbtilifixiinp  piwctuhiiis,  lior  Irdiiavcr.'^o,  uvdiqnr  iiiar(jinato,  (in- 
iirr  ri  postier  nif(hliinl)alù;  rh/lris  (ihhrrrialis,  pallide  rinrrro-bfin)- 
uris,  (ipice  sulphiirro-fiidlfilis.  —  Lon»;.  4  mill. 

(5  Inconnu. 

ç  Aptère,  de  forme  peu  allongée,  assez  robuste.  Tête  presque  plane 
en  dessus,  plus  convexe  dans  la  région  lempoiale.  |)eu  réirécie  en  ar- 

(1)  M.  Abeille  de  Perrin  (Bull.  6oc.  enf.  Fr.,  1896,  p.  150)  a  émis  l'o- 
pinion que  les  Apodisirus,  les  Podistra  et  les  Podistrina  ne  sont  que  des 
Malllwdes  plus  ou  moins  aberrants  et  ne  peuvent,  par  conséquent,  en  cire 
séparés  génériquement.  Je  ne  suis  pas  éloigné  de  partager  la  manière  de  voir 
de  notre  savant  collègue  en  ce  qui  concerne  les  Podistrina  (dont  le  genre 
Apodisirus  est  d'ailleurs  synonyme),  mais  je  ne  saurais  l'accepter  pour  les 
Podistra  Mots,  qui,  à  un  faciès  particulier,  joignent  des  caractères  très  suf- 
lisants,  à  mon  avis,  l'our  juslitier  leur  soparalion  d'avec  les;  Mailhodrs.  peut- 
être  même  d  avec  tous  les  Maltliiniens. 


séance  tlu  >'>  tiuccnibrr  1899.  :{:{'.) 

rièro,  d'un  noii'  hninàfro  assez  luisant,  fortement  et  subdensémenl 
pointillée,  recouverte  d'une  pubescence  brunâtre  très  courte  et  très 
tine;  yeux  noirs,  à  facettes  grosses  et  saillantes;  mandibules  rousses; 
palpes  d'un  brun  noirâtre,  avec  l'article  basilaire  d'un  roux  clair;  an 
tonnes  assez  grêles,  prolongées  jusque  vers  le  milieu  du  corps,  d'un 
noir  brimâtre  foncé,  très  brièvement  mais  assez  densément  pubes- 
centes.  1^'  article  aussi  long  que  les  deux  suivants  réunis,  obconique- 
allongé,  un  peu  courbé,  2<"  beaucoup  plus  court  que  le  premier,  .3<^  plus 
long  que  le  2"  et  un  peu  plus  court  que  le  4^,  les  suivants  assez  allon- 
gés, diminuant  un  peu  de  longueur  jusqu'au  dernier  qui  se  termine 
en  pointe  obtuse.  Pronotum  transverse,  près  de  deux  fois  aussi  large 
que  long  dans  son  milieu,  très  peu  convexe  sur  son  disque,  nettement 
et  assez  fortement  rebordé  siu"  tout  son  pourtour,  un  peu  élargi  d'ai'- 
rière  en  avant,  avec  le  bord  antérieur  presque  droit,  le  postérieur  sen- 
siblement arrondi  en  arrière,  les  latéraux  subparallèles,  très  légère- 
ment sinués  dans  leur  milieu,  d'un  brun  noirâtre  luisant,  avec  un  fin 
liséré  jaune-roussàtre  au  bord  antérieur  et  à  la  base  et  une  tache  de 
même  couleur  dans  les  angles  postérieurs,  très  finement  et  peu  den 
sèment  pointillé,  montrant  à  un  fort  grossissement  une  pubescence 
grisâtre  extrêmement  ténue,  marqué  sur  la  ligne  médiane  d'un  fin 
sillon  longitudinal  se  terminant  dans  une  petite  fossette  basilaire  et,  de 
chaque  côlé  du  milieu,  d'une  petite  sailfie  tuberculiforme  subarrondie; 
angles  antérieurs  largement  tronqués  avec  la  troncature  assez  forte- 
ment relevée  en  bourrelet,  les  postérieiu's  nettement  accusés  et  un  peu 
saillants  en  dehors.  Écusson  brun,  transversal,  coupé  droit  postérieu- 
rement, finement  pointillé.  Élytres  abrégés,  environ  deux  fois  et  demie 
aussi  longs  que  le  pronotum,  d'un  blond  cendré  pâle  avec  une  tache 
d'un  jaune  soufré  à  l'extrémité,  recouverts  d'une  pubescence  extrê- 
mement fine  d'un  cendré  clair.  Côtés  de  la  poitrine  jaune  vif.  Abdo- 
men épais,  plus  large  que  les  élytres,  d'un  brun  noirâtre,  avec  les 
arceaux  ventraux  marginés  de  jaune  postérieurement,  le  dernier  étroi- 
tement échancré  en  demi-cercle  à  l'extrémité.  Pattes  brunes,  avec 
l'extrémité  des  hanches  et  les  trochanters  plus  clairs. 

Mont  Ventoux  (D''  Chobaut);  lac  d'AUos  (P.  de  Peyerimhoff). 

Ressemble  beaucoup  à  la  ç  de  P.  YiUardi  Bourg.,  mais  de  taille 
un  peu  plus  grande,  de  forme  plus  robuste  et  plus  large;  le  pronotum 
est  un  peu  plus  transverse,  plus  élargi  d'arrière  en  avant,  avec  le  liséré 
jaune  plus  marqué  et  s'étendant  aussi  sur  le  bord  antérieur;  les  ély- 
tres sont  plus  longs,  etc.  Se  distingue  encore  plus  nettement,  de  la  î 
de  P.  infhiforiais  Lindcr.  |)ar  la  tête  et  le  corselet  luisants  et  très 


MO  Hiilli'tin  (le  ht  Snrii'ir  lviilnii)olotii(jnr  de  Franre. 

liiieiiioil  poiiilill('s  an  lien  d'èlro  riiguoiisciiicnt  ponctués  el  presque 
mats,  par  les  auleiuics  uiuins  épaisses,  à  articles  plus  allongés,  par  le 
pronotum  un  peu  moins  transversal,  un  peu  plus  élargi  d'arrière  en 
avant,  avec  le  rebord  plus  saillant  surtout  aux  angles  anti'rieurs,  par 
les  élytres  plus  longs,  etc.  Dans  viploifoniiis.  en  outre,  on  remarque  au 
devant  de  la  fossette  hasilaire  médiane  du  pronotum  une  petite  saillie 
longitudinale  (jni  fait  di-l'aul  iri. 

Je  me  fais  un  plaisir  de  dédier  cetlc  espèce  à  M.  le  D''  Ciiobaut. 
en  reconnaissance  de  roliligeance  avec  laquelle  il  me  communi(pie  le 
jiroduit  de  ses  chasses  en  Malacodermes. 

P.  continua  sp.  iiox.  —  o  Latet.  —  Ç  Aptcra,  fasco-niijnt,  (iii- 
ioinis  mi  o-assis,  dintidiuiu  rorporix  rix  nftingeniibus;  provoio  snh- 
quadrato,  punrtuinto,  lateraliter  hiiiid  uKirgitinto,  obscure  testaceo. 
iiiedio  infusciito,  nntice  trausversalitrr  dcprrx^n;  rlfilrix  nhhn'rinti^, 
oiiinino  fusro-brunyieis.  —  Long.  4  mill. 

(5  Inconnu. 

9  Aptère.  Tête  assez  convexe,  surtout  dans  la  région  temporale,  a 
peine  rétrécie  en  arrière,  d'iui  noir  de  poix  assez  luisant,  assez  forte- 
ment mais  peu  densément  ponctuée;  yeux  noirs,  peu  saillants,  à  fa- 
cettes grosses  et  convexes;  mandibules  rousses;  palpes  d'un  brun  noi- 
râtre; antennes  assez  épaisses,  prolongées  environ  jusqu'à  la  moitié 
du  corps,  d'un  brun  noirâtre.  !'■'■  article  allongé,  dépassant  en  lon- 
gueur les  deux  suivants  réunis,  un  peu  épaissi  de  la  base  vers  Fextré- , 
mité,  2''  coiu't,  atteignant  à  peine  le  quart  du  premier  et  la  moitié 
du  3%  les  suivants  subégaux.  Pronotum  subcarré,  un  peu  plus  large 
que  long,  pointillé,  légèrement  convexe,  avec  une  dépression  transver- 
sale assez  marquée  en  avant  du  milieu,  finement  rebord(''  au  bord  an- 
térieur et  à  la  ijase,  incumpK'tement  sur  les  côtés,  d'un  brun  rougeàtre 
obscur  avec  la  plus  grande  partie  du  disque  fortement  rembrunie; 
côtés  parallèles,  subrectilignes,  angles  antérieurs  et  postérieurs  arron- 
dis. Écusson  d'un  brun  noirâtre.  Élytres  raccourcis,  n'atteignant  pas 
le  milieu  de  ral)domen,  ruguleux,  pubescents,  d'iui  brun  grisâtre,  sans 
tache  jaune  à  l'extrémité.  Abdomen  épais,  plus  large  que  les  élytres. 
ruguleux,  brun-noiràtre  avec  les  arceaux  ventraux  bordés  de  jaune 
sur  les  côtés  et  postérieurement;  le  dernier  concolore,  écliancn-  en 
demi-cercle  à  l'extrémité.  Pattes  brunes,  tibias  flavescents. 

Mont  Ventoux  (D'  Chobaut). 

De  la  taille  du  précédent,  mais  de  forme  moins  robuste  et  bien  dis- 
tinct j)ar  le  pronotum  moins  transversal,  les  antennes  moins  longues, 


Setnici'  (lu  22  norcinbic  IHO'.).  341 

li'S  l'iUrcs  clépûm'Mis  de  tache  soulréc  ;i  rcvlréiniu'',  elc.  Lu  ligne  de 
séparation  ontrc  le  disque  du  prunotuui  cl  les  tlancs  n'est  indiquée, 
dans  cotte  espèce,  que  par  un  bourrelet  peu  saillant,  interronqiu  dans 
son  milieu,  et  non  par  une  ligne  carénil'orme  continue,  conuae  chez 
V.  DH'loifoiiitis,  Villiirdi  el  ChobdiUi. 

Uiis.  —  X"a\ant  pu  dissécpier  les  exenqilaires  ipie  j'aAais  à  ma  dis- 
position, il  ne  m'a  pas  été  possible  d'étudier  la  structure  du  bord  in- 
terne des  mandibules  dans  ces  deux  espèces  ;  cependant,  autant  que 
j'ai  pu  en  juger  par  un  examen  superliciel.  celui-ci  doit  être  simple. 

Les  autres  Mallhiniens  intéressants,  recueillis  par  M.  le  D'  Lhol»aul. 
au  Mont  Ventoux,  sont  les  suivants  :  Malthinus  scriptus  Kiesw.,  9 
(color.  t\p.);  M.  frontalis  Marsh.,  c5;  Malthodes  trifurcatus  Kiesw., 
(5  (dans  le  nombre  un  ex.  à  pronotum  entièrement  noir);  .)/.  maurus 
(Jast..  :';  .'/.  sputliifcr  Kiesw.,  c5  9. 

Contributions  à  la  faune  entomologique  de  la  Région  malgache 

Par  Ch.  Alllali). 

()•■  >;ote  ('). 

1.  —  Synonymies  et  Remariiues. 

1.  —  (Ikiiidela  (hnyaleiisis  Klug  {J'unhrialii  Dej.)  a  été  prise  à  Su- 
berbievillo  par  M.  Perrier  de  la  Bathie.  Cic.  Dumolini  Dej.,  dont 
un  exemplaire,  étiqueté  Madagascar,  existe  au  Muséiun  de  Paris,  peut 
donc  avoir  réellement  cette  provenance,  cette  espèce  ayant  en  Afrique 
à  peu  près  la  même  distribution  géographique  que  la  précédente. 

2.  —  Pheropsophas  aiiyustlrollis  Brancsik  1893  =  acutecostatus 
Fairm.  1892.  —  .Je  n'ai  pas  vu  le  type  de  Brancsik.  mais  d'après  la 
description  et  la  tigure  qu'il  en  donne,  je  n'hésite  pas  à  établir  cette 
synonymie. 

3.  —  Beinbkliinu  {yotaplins)  pictural  uni  Fairm.  1898  =  H.  inadu- 
(jasrdrii'iise  Chaud.  187G. —  Fa ir maire  n'a  pas  connu  la  diagnose 
de  Chaudoir  dissimulée  dans  la  description  d'une  autre  espèce. 
[Kev.  et  Mag.  de  Zool.,  1876,  p.  388). 

4.  —  Tacliijs  haeiitorrhoiddlis  Dej.  se  lrou^e  à  Madagascar.  .l'ai  pris 
cette  espèce  autour  de  la  baie  de  Diego-Suarez  à  une  faible  altitude. 
Mes  exemplaires  ont  en  général  les  taches  rougeàtres  des  élytres  bien 

(1)  Pour  les  notes  précédentes,  voir  5<^  Note,  in  Bull.  Soc.  eut.  Fr.,  1807, 
jj.  t50. 


342  BuUelin  de  la  Société  Entoniologique  de  France. 

marquées.  Je  crois  que  c'est  la  première  fois  que  cette  espèce,  dail 
leurs  très  répandue,  est  signalée  de  l'hémisphère  austral  ('). 

o.  —  Dans  mon  «  Énumération  des  Dijtiscidae  et  Gijrinidae  des  des 
Mascareignes  et  Séchelles  »  [Bull  Soc.  eut.  Fr.,  1897,  p.  210),  j'ai  omis 
de  citer  :  1°  Copelatus  duodechmi liatus  Aube,  décrit  de  l'Ile  Maurice 
(et  de  la  Guadeloupe  erratim):  Regimbait  le  .cite  de  Madagascar  et 
de  Maurice.  —  2''  Rhaniaficus  signatipennis  Lap.-Cast.,  signalé  de  l'île 
Rodrigue  par  Waterhouse. 

6.  —  Opephams  {\\  Lophoptera)  (^)  spectabilis  Vvr rond.  —  J'ai  pris 
ce  beau  Cérambycide  sur  le  m;issif  d'Ambre,  au  nord  de  Madagascar, 
en  1893;  on  ne  le  connaissait  que  de  Natal.  Cette  espèce  ressemble  à 
0.  tridentatus  Chevrol.,  commun  à  Madagascar,  mais  en  est  très  dis- 
tincte par  son  système  de  coloration.  0.  spectabilis  a  la  tache  brune  de 
la  base  des  élytres  plus  importante  et  se  prolongeant  en  un  triangle 
dont  la  pointe  atteint  sur  la  suture  le  premier  quart  de  la  longueur  de 
Télytre.  Les  taches  dentées  du  deuxième  tiers  des  élytres  sont  à  peu 
près  identiques  dans  les  deux  espèces;  cependant  la  dent  médiane  est 
plus  importante  chez  spectabilis  qui,  comme  coloration  générale,  est  à 
teintes  plus  plates,  0.  tridentatus  ayant  les  élytres  mouchetées  de 
blanc  et  de  noir. 

Cette  capture  apporte  un  nouvel  exemple  de  Taftinité  de  la  l'aune  du 
Nord  et  de  l'Ouest  de  Madagascar  avec  celle  de  l'Afrique.  J'avais  déjà 
pris,  à  Dicgo-Suarez,  le  Calosonia  senegalense  et  VAncuIonotus  hierogtij- 
phicus  Fairm.,  qui  esta  peine  une  race  du  A.  ///ti^/ti.î  si  répandu  dans 
l'Afrique  tropicale, 

7.  —  Orijctes  cristatm  Snell.  [ingens  Kolbe,  Dimyxus  Crainpeli 
F  air  m.)  —  Cette  énorme  espèce,  décrite  de  Guinée  et  retrouvée  dans 
le  Haut-Oubangbi  (Grampel),  dans  le  bassin  de  laSangha  (Ferrière) 
et  dans  le  bassin  du  Zambèse  (Foà),  m'a  été  rapportée  de  Madagascar 
par  mon  ami  M.  Daniel  Gaiffe  qui  a  capturé  un  mâle  énorme,  à  Su- 
berbieville.  Cet  exemplaire  mesure  75  millimètres. 

8.  —  Leptoscapha  basalis  Alluaud  1897  =  Hgpophloeus  diniidia- 
iipennis  F ii\r m.  1880.  —  Fairmaire  a  créé  en  1897,  pour  cette  espèce, 
le  genre  Braclujpophloeus  que  je  considère  comme  synonyme  de  Lep- 
toscapha. 

(1)  Il  se  i)OUirait  que  ce  soit  là  l'espèce  que  Klug  a  voulu  désigner  sous  le 
nom  de  Bembidhuii  celere  Dej.  (Iiisect.  Madag.,  p.  136)  ? 

[").)  Pour  le  nom  de  genre,  cf.  Alluaud,  Butl.  Soc.  cnt.  Fr.,  1896,  p.  .34, 


Seniur  fin  2>  vovciiibi-c  IHOO.  343 

U.  —  Cetoniii  maiiilnriiKi  W'ober  [aloiumia  F.),  citéo  de  Chine, 
Sumatra,  Bornéo,  Phili|i|juu':f,  etc.,  a  été  prise  à  l'ile  Maurice  par  notre 
collègue  M.  d'Emmerez.  Cette  découverte  porte  à  3  le  nombre  des 
Célonides  qui  habitent  les  Mascareignes  et  Séchelles,  et  11  est  à  noter 
(|ue  les  deux  autres  espères  {Ccioitia  inacuIalaV .,  et  iUiicijphana  ver- 
sirolur  F.  .  (jiii  abondent  dans  ces  deux  archipels,  appai'tieiineni  aussi 
à  la  faune  indo-malaise. 

10.  —  Crjjptonychiis  limbdlus  Waterh.  duil  rentrer  dans  le  genre 
Mpliispa.  .Ius(|u'à  présent  le  genre  (Injploitiirlnis  semble  étranger  à 
la  Région  malgache. 

II.  —  Diagnoses  île  Carabi(iues  iinu\eau\. 

Colpodes  Perrieri  n.  sp.  —  Long.  7-8  mill.  —  Klijlris  apice  iiiH- 
ticis,  pkeis,  vage  viridi-aenescentibus,  lineato-striatis.  Mli(lus,piceus; 
ore,  antennis,  thoracis  marginibus,  pedibus  et  cor  pore  .mbtu.i  dilutio- 
ribas.  C.  Coquereli  nffiiiis;  tliorace  minua  rordifoniU,  suhjHadroto, 
(iiujulls  (Diticis  indfiix  )()tiiii(l<tlis^  jnistiris  miniis  firutis ;  capite  et  tho- 
ritre  dihitiorilms. 

Distinct  de  C.  Coqurreli  AUuaud,  sui'tuul  par  la  forme  du  thorax 
moins  cordiforme,  et  de  C.  ait  tan  ha  ni  Alluaud,  par  les  côtés  du  tho- 
rax moins  largement  arrondis.  C.  Perrieri  devrait  se  placer  entre  ces 
deux  espèces  dans  mon  travail  sur  les  Colpodes  de  Madagascar  {Aiin. 
Soc.  ent.  Fr.,  1897,  p.  175).  Le  C.  uereus  Coq.  doit  également  en 
être  voisin,  mais  ce  dernier  a  le  thorax  plus  étroit  en  avant  qu'en  ar- 
rière. 

Madagascar  :  Suberltieville  (Perriei).  Cuil.  Fairmaire  et  la 
mienne. 

Colpodes  amblyodon  ii.  sp.  —  Long.  7  mill.  —  Klijtris  apice 
in  denteni  obtiisuni  prodartis :  leciter  lineato-strialis,  lineis  interrup- 
tis:  interraUis  planis.  Capite  et  thorare  vigris,  eli/tris  eiridi-aenescen- 
libxs,  pedibus  piceis,  tarsis  antennisque  rufis.  Tliorace  sutiquadrato, 
poslice  cix  constricto,  angidis  anticis  rotundatis,  posticis  rectis. 

Voisin  de  C.  obtusidens  Alluaud;  en  ditlere  par  la  taille  plus  pe- 
tite, les  côtés. du  thorax  plus  parallèles  et  la  couleur  \erl  métalli(|ue 
foncée  des  élytres.  .Fai  donné  à  cette  espèce  le  nom  lïanibtijoiian  (jul 
est  la  traduction  grecque  du  mot  obtusidens. 

Madagascar  :  sud  de  la  bait^  d'Antongil  (Mocquerv  s). 
Madecassa   angusticollis  n.   sp.  —  Long.  G- 7  mill.  —  -V/j/ra; 


344  liiUh'tiii  (le  1(1  Socich'  EnlumolcHjifjur  de  France. 

rnpite  et  thorace  nilidissimis ,  impuvctdtifi;  elijtris  niiidis,  foi  filer 
siriato-punctatis;  pedibiis  piceis,  aiiieniiix  fuscis.  Thonice  anyu.ste  sub- 
rijJindrko  nec  cordifonni,  in  medio  }on(jiladin(ûiter  obsolète  sulcato,  ad 
hasin  leviier  strangulato,  amjulis  posticis  prominulis,  lateribus  anguste 
et  regulariter  marginatis,  transoerse  substrigoso  [oeiilo  fortiter  arinato). 
Capite,  cum  ocnlis  globosis,  thorace  latiore. 

Madagascar  :  sud  de  l;i  baie  d'Antongil  (M()C(iuerys). 

Madecassa  maculataii.  sp. —  Long.  6,o-7  mill.  — }iigra,parum 
•nilida.  Capite  nllido,  iinpunctato,  cum  oculis  globosis  thorace  cix  la- 
tiore. Thorace  sat  angusto,  subcordiformi,  grosse  punctato,  transverse 
stri(j(iso,  lateribus  sat  anguste  marginatis,  angulis  posticis  haud  prond- 
vulis,  in  medio  lorigitudinaliier  sulcato.  Ehjtris  fortiter  striato-punc- 
tatis ;  interrallis  convexis:  singulatini  rubro-biinaculatis  .-prima  ma- 
cula circa  ad  prinmm  quartum  elytrorum  in  intervtdlis  'S'^  [et  4")  sita; 
secunda  macula  ad  tertium  quartum  elgtrorum  in  intervallo  3"  sita. 
Pedibus  piceis,  an  tennis  rufis. 

Les  taches  doivent  être  variables  en  étendue.  Sur  l'un  de  mes  deu\ 
exemplaires,  la  tache  antérieure  affecte  les  ^^  et  ¥  iulervalles,  sur 
Fautre,  le  4«  seulement;  les  taches  postérieures  sont  semblables  el 
réduites  à  un  point  rouge  sur  le  o^  intervalle. 

Madagascar  :  sud  de  la  baie  d'Antongil  (Mocquer>  s). 

Ces  deux  espèces  de  Madecassa  sont  très  distinctes  Tune  de  Taulre 
el  de  toutes  les  espèces  déjà  décrites.  Je  n'en  donne  qin^  de  courtes 
diagnoses,  me  proposant  de  revenir  prochainement  sur  cet  intéressant 
l»etit  genre  malgache  dont  je  possède  des  types  ou  des  co-types  de 
toutes  les  espèces  connues,  actuellement  au  nombre  de  7  ('). 

Sur  les  mœurs  et  l'habitat  de  Trichophaga  tapetzella  L.  [LÉr.] 
Par  C.  Lafal'kv. 

En  venant  conlirmer  rexactilude  des  otiser\  allons  de  MM.  l'abbé  J. 
de  Joannis  et  R.  Brown  (Bull.  Fr.,  12  juillet  el  M  octobre  1809\  je 
crois  devoir  ajouter  : 

Que  la  chenille  de  cette  espèce  ne  vit  pas  soulemenl  dans  les  pelotes 
ri'jetées  par  les  oiseaux  rapaces  nocturnes,  pelotes  abondantes  dans  Uîs 

(I)  Sur  ces  7  espèces  décrites,  l'une  d'elles,  M.  dilulipes  ¥  ni  ru\.,  ii'esl,  à 
mon  avis,  qu'une  variélé  à  pattes  claires  de  M,  madagascariensis  Chaud. 


Séa)U'e  du  5?  norrmhrc  1899.  34o 

clochers,  el  desquelles  j'ai,  souvent,  ohtenu  celte  espèce.  Klle  se  nourrit 
aussi  de  pluuies.de  fourrures,  de  lainages  (Réaumur,  Duponchel) 
el  de  corne  pourrie  (Diiponcliel).  Elle  se  trouve  encore  dans  les  nids 
d'oiseaux. 

J'ai  vu  le  Papillon  très  abondant,  en  1874,  dans  un  appartement  où  se 
trouvait  un  petit  sac  de  duvet  d'Oie  qui  était  criblé  de  ses  dépouilles. 
Une  vieille  chaucelière  m'a  fourni  de  nombreuses  chenilles  le  16  mars 
1864,  et  leurs  Papillons  se  montrèrent  le  o  juin  et  jours  suivants.  D'un 
nid  d'oiseaux  abandonné,  trouvé  le  14  avril  1898,  j'ai  eu  une  éclosion 
de  cette  espèce  qui  vivait  là  en  compagnie  de  la  Tinea  lappella.  Ce  fait 
expliquerait  la  capture  de  l'espèce  on  rase  campagne,  signalée  par 
M.  Brown. 

De  cette  éducation  de  Tinm  lappella  j'ai  obtenu  deux  individus  d'iuie 
Mouche  que  j'ai  cru  être  son  parasite.  Peut-être  les  larves  étaient-elles 
là  pour  faire  la  guerre  aux  chenilles  de  lappella  y  Quoi  qu'il  en  soit,  je 
les  adresse  à  M.  le  professeur  Giard  qui  nous  apprendra  la  Aérité  sur 
ce  point. 

Dans  la  communication  de  M.  de  Joannis(12  juillet  1899)  une  asser- 
tion de  M.  Maurice  Maindron  me  surprend.  «  Cette  masse,  dit-il, 
«  a  dû  être  rejetée  par  un  oiseau  de  proie,  sans  doute  un  Vautour 
«  du  genre  Percnoptère.   » 

Les  Vautours  ne  se  nourrissant  guère  que  de  charognes,  dépècent 
leur  nourriture  comme  les  Accipitres  diurnes  et  ne  doivent  pas  rejeter 
des  pelotes  composées  de  poils  et  de  menus  ossements  comme  les  Ra- 
paces  noctures  qui  avalent  leur  proie  tout  entière.  Dès  l^rs,  ne  doit- 
on  pas  admettre  que  les  pelotes  dont  il  est  question  dans  la  conmui- 
nicalion  de  M.  l'abbé  de  .loannis,  ont  été  rejetées  par  quebjue  grand 
Hibou  et  non  par  un  Vautuiu'? 


Sur  les  générations  d'Alispa  angustella  Hb.  [Lép.] 
Pal'  C.  Lafauuy. 

Le  nom  de  M.  R.  Brown,  (|ue  je  viens  d'écrire,  me  rappelle  que  dans 
sa  «  Contribution  à  la  faune  des  Lépidoptères  du  sud-ouest  île  la  France  f 
il  semble  douter  des  deux  générations  dWlispa  angustella  fib.  et  s'é- 
tonne que  Heinemann,  qui  a  constaté  le  fait,  n'indique  pas  la  nour- 
riture de  la  chenille,  en  juin,  quand  les  capsules  de  VEvonymus  euro- 
paeus,  où  elle  vit  en  octobre,  ne  sont  pas  prêtes  à  la  recevoir. 

Je  suis  à  même  de  lever  ses  doutes  sur  ce  point. 


84()  Bulletin  de  la  Société  Kntomologique  de  France. 

A.  angustellaa,  en  olfet,  deux  générations  annuelles,  la  pivuiiére  en 
niai-juin,  la  seconde  en  juillet  et  probablement  août. 
Yuici  le  résumé  de  mes  notes  : 

,       ,         /  2  octobre  18(53.  Éclosion  2  mai  1804. 
Chenilles  dans  les     i    .         ,  ,       ,^_.,   .-,  ,    .      .,  •  ,■     lu-,. 
\  l^^'  octobre  18/3.  Lclosion  3  luui  18/4. 
capsules    aEconynms  J,  ,.      .  ,       ,^_,    ^  ,    .  .  .„,,„,  j     an 

'  i  b  octobre  18/4.  Eclosions  nombreuses  du  zO 

'  I       au  29  mai  18/o. 

La  chenille  passe  l'hiver  dans  sa  coque  et  ne  s'y  chrysalide  que  dans 
le  courant  d'avril  ou  au  commencement  de  mai  de  l'année  suivante.  Le 
Papillon  se  montre  20  jours  ou  un  mois  après. 

Chenilles  en  battant  i  six   recueillies  le  23  juin   1893,  métamorph. 
au  parapluie  les      \  vers  le  2o  juin,  eclosions  les  10,  lo,  16  juillet 
Evonymus   europueus  {  1893. 

Les  chenilles  se  nourrissent  donc,  en  octobre,  des  fruits  de  l'arbuste, 
et  en  juin  de  ses  feuilles. 

Étude  sur  Erigone  viridescens  R.-Desv.   [Dipt.] 
Par  le  D'  J.  Vn.LENKi  vE. 

Les  espèces  du  genre  Seiuoracd  sont  difficiles  a  distinguer;  la  preuve 
en  est  dans  la  synonymie  qui  est  très  chargée  et  demeure  souvent  obs- 
cure. Les  travaux  récents  eux-mêmes,  s'ils  apportent  quehiue  éclair- 
cissement, ne  comblent  qu'en  partie  les  lacunes  et  continuent  de 
négliger  la  conformation  des  pièces  génitales  dont  l'étude  est  si  inté- 
ressante toujours,  indispensable  souvent.  Il  est  regrettable  (pie  beau- 
coup d'auteurs,  et  des  meilleurs,  ne  cherchent  pas  jusqu'à  présent, 
dans  cette  voie,  ce  qui  donnerait  une  physionomie  rigoureusement 
scientifique  et  définitive  à  leurs  recherches. 

L'espèce  décrite  par  Robineau-Desvoidy  {Mijod.,  p.  04,  n''  4  et 
Dipt.  des  enr.  de  Pans,  1803,  p.  101),  est  passée  sous  silence  par  les 
auteurs  contemporains.  Elle  manque  dans  les  «  Études  sur  les  Muscides 
de  France  »  de  M.  Pandellé;  il  n'en  est  pas  question  davantage  dans 
un  travail  publié  naguère  par  M.  le  Prof.  Brauer  et  qui  a  pour  titre  : 
Beitrdge  zur  Kenntniss  der  Muscaria  Schizoïnetopa  :  II.  Nachtriige  zu 
den  in  Band  LX  der  Denkschriften  der  k.  Akad.  erschienenen  Vor- 
arbeiten  zu  einer  Monographie  der  Muscaria  schizometopa  (P.  III, 
1898,  p.  38).  Néanmoins,  il  faudrait  la  placer  ici,  dans  le  genre  Erigone, 
à  côté  de  E,  vivida  Zett. 


Séance  du  22  uorrmbir  1S09.  347 

Très  commune,  cette  année-ci,  en  juillet-août,  à  la  lisière  du  bois  des 
Eveuses  (forêt  de  Rambouillet),  sur  Daucus  Carotta  L.  et  Eryngium 
campestre  L.,  cette  espèce  se  distingue  immédiatement  de  ses  congé- 
nères par  sa  couleur  d'un  beau  noir  veidàtre  brillant  et  son  armure 
composée  de  longues  et  fortes  macrochètes.  J'ai  pu  en  prendre  un 
très  grand  nombre  et  profiter  encore  des  chasses,  au  même  endroit, 
d'un  jeune  diptériste  très  zélé,  M.  E.  Roubaud,  de  Paris.  Nous  avons 
pu,  de  la  sorte,  découvrir  plusieurs  variations  soit  dans  les  macrochètes, 
soit  dans  la  couleur,  et  nous  convaincre  que  les  nombreuses  espèces 
décrites  par  Roiiineau  à  côté  de  «  viridescens  »  n'en  étaient  que  des 
variétés,  de  même  que  sa  «  Faust  a  nemorum  »,  qu'il  déclare  être  iden- 
tique à  l'espèce  de  Meigen,  du  Muséum  de  Paris.  Cette  constatation 
est  fort  intéressante,  attendu  que  l'espèce  «  nemorum  Meig.  »  reste 
encore  douteuse  pour  M.  le  professeur  Brauer  (loc.  cit.,  p.  40).  Quoi 
qu'il  en  soit,  c'est  bien  la  Tachina  nemorum  de  Zetterstedt,  comme 
le  dit  R  0  b  i  n  e  a  u . 

Description. 

Front  brun  cendré  avec  des  macrochètes  ocellaires  et  temporales 
comme  dans  le  genre  Eriyone  (ajiud  Brauer).  Largeur  du  front,  au 
vertex  =  1/2  diamètre  transversal  de  l'œil,  chez  le  c5;  diamètre  entier, 
chez  la  ç.  Face  blanche  à  reflets  noirâtres  très  intenses  de  chaque  côté 
de  la  base  des  antennes.  Antennes  noires  chez  le  cj;  les  deux  premiers 
articles  plus  ou  moins  rougeàtres  chez  la  9.  Chète  antennaire  noirâtre; 
ses  deux  premiers  articles  très  nettement  distincts,  mais  courts.  Thorax 
cendré  avec  3  lignes  noires  briUantes;  la  médiane  plus  large  au  de- 
vant de  la  suture  où  elle  se  décompose,  sous  certain  jour,  en  deux 
lignes  fiaes  se  confondant  en  avant.  3  soies  post-suturales  externes. 
Kcusson  complètement  noir,  à  reflets  cendrés,  avec  4  fortes  macro- 
chètes de  chaque  côté.  Abdomen  très  convexe,  olivâtre,  brillant,  avec 
de  larges  bandes  transversales  cendrées.  1'"'  segment  sans  macrochètes; 
2«  segment  :  II  basilaires,  II  apicales;  3""  segment  :  II  basilaires  (sou- 
vent III,  quelquefois  IV  ou  V)  et  une  rangée  complète  de  macrochètes 
apicales;  4^  segment  :  2  rangées  complètes,  l'une  basilaire,  l'autre  api- 
cale.  Pattes  noires,  hérissées  de  soies  robustes;  ongles  et  pelotes  très 
allongés  chez  le  c5.  Genoux  et  ongles  testacés.  3^  et  ¥  articles  des 
tarses  antérieurs  de  la  ç,  élargis.  Cuillerons  blancs;  ailes  enfumées 
à  la  base.  ¥  nervure  longitudinale  munie  d'un  appendice  bien  maniué 
après  1p  coude,  celui-ci  droit;  la  nervure  apicale  à  peine  cintrée.  — 
Long.  9-12  mill. 


348  Bulletin  de  la  Société  Eniomologique  clr  France. 

Variétés  : 

1°)  Chez  un  c5,  on  voit  une  tache  rouge  sur  les  côtés  des  2'^  et  3*  seg- 
ments abdominaux;  c'est  la  variété  laieralis  R.  D.  :=  nenwnim  Meig. 
(d'après  Robineau).  Chez  d'autres  mâles,  ces  taches  sont  plus  ou 
moins  accusées. 

2")  Chez  la  femelle,  les  premiers  articles  sont  quel(|uefois  très  rem- 
brunis; ce  serait  alors  la  ç  de  la  variété  précédente. 

3'')  Les  tibias  sont  souvent  plus  ou  moins  obscurément  fauves;  ce 
sont  les  variétés  nigra,  florea  et  tibialis  de  Robineau-Desvoidy. 

4")  Les  palpes  se  rembrunissent  souvent  à  leur  extrémité  ou  dans 
leur  moitié  basilaire. 

S")  Chez  les  femelles,  la  rang(''e  basilaire  du  4'"  segment  abdominal 
est  souvent  lacuneuse  sur  la  ligne  médiane. 

6")  Entin  les  soies  qui  bordent  l'écusson  peuvent  être  amoindries. 

Appareil  génital  du  mâle. 

Les  pièces  génitales  utiles  à  connaître  dans  l'étude  des  espèces  du 
genre  Erigmie  sont  le  mésolobe  et  les  paralobes  périnéaux. 

Chez  Erigoneviridescens^.  D.,  le  mésolobe,  plus  court  (pie  les  para- 
Lobes,  s'avance  au  milieu  d'eux  sous  forme   d'iui  style  lisse,  légère- 
ment arqué. 

Les  paralobes  se  présentent  sous  l'aspect  de  deux 
lames  triangulaires  obtuses  à  leur  sommet  et  légè- 
rement arquées  en  dedans.  Leur  face  externe  est 
creusée  d'une  large  gouttière  dont  le  bord  inférieur 

est  plus  saillant  et  hérissé  de  poils  tins  en  arrière. 
L.  vnidesceiis        „  .^  'ii.ii  •  •     • 

,  On  ne  voit  pas.  a  leur  base,  la  plaque  noire,  miroi. 

tante,  qu'on  trouve  chez  d'autres  espèces  ;  mais  leur 
sommet  est  opposé  à  deux  sailhes  dirigées  en  arrière  de  la  dernière  pla- 
tine ventrale  contre  lesquelles  il  vient  en  quelque  sorte  s'arc-bouter 

Sur  l'histolyse  et  rhi8togénèse  des  muscles  des  Hyménoptères, 
pendant  la  métamorphose 

Par  J.  An(U.as  (-'. 
L'appareil  musculaire  des  insectes,  pendant  la  métamorphose,  subit 

(l)  Appareil  sénilal  mâle,  vu  de  prord  :  n  Une  des  saillies  de  la  dernière 
plaque  ventrale.  —  b  Un  des  paralobes.  —  c  Mésolobe  péiineal  sortant  en 
dessous  des  paralobes. 

(5)  Note  présentée  par  M.  A.  Giard. 


Séance  du  22  novoinbir  180!).  ;il!» 

une  li'ansfoi'inatidii  lolalc  en  raison  dr  la  nioditication  prol'ondt'  dt'  la 
fonction  do  locomotion.  On  pciii  dire  qii'axcc  l'appareil  (ligestif.  If 
système  musculaire  est  celui  dont  la  rénovation  est  la  plus  (•oni[)l(ie, 
et  qui  présente  les  pliénonièMcs  les  plus  actifs  de  phagocytose. 

Les  muscles  larvaires  des  (iuèpes  et  des  Abeilles,  qui  ont  ser\i  de 
types  à  notre  étude,  se  répartissent  en  trois  groupes  principau>:  :  les 
fforsaux,  extenseurs,  les  ventraux,  fléchisseurs,  et  les  obliques,  pour 
les  mouvements  de  latéralité.  Les  fibres  qui  les  constituent  sont  volu- 
mineuses, nettement  striées,  parlicidiérement  belles  chez  les  lar\es 
des  Vespidés.  Leurs  noyaux  sont  très  .uros,  atteignant  parfois  le  dia- 
mètre même  de  la  libre,  et  faisant  une  sorte  de  hernie  sur  son  côté: 
ils  sont  entourés  d'une  mince  couche  de  protoplasme  qui  se  prolonge 
siu'  la  fibre  musculaire.  Mais  ces  noyaux  ne  sont  pas  tous  de  même 
dimension  :  les  uns  —  les  plus  \  olumineux  —  sont  presque  sphériques  : 
d'autres,  plus  petits,  sont  oNoïdes.  allongés:  certains  sont  aplatis  le 
long  de  la  libre. 

Les  fibres  musculaires  étaul  plongées  dans  riiémolymphe.  les  glo- 
bules amiboïdes,  ou  leucocytes,  ont  librement  accès  jusqu'à  elles; 
toutefois,  (piand  la  larve  est  très  jeune,  ils  sont  fort  rares  dans  leur 
voisinage. 

Lorsque  la  larve  arri\e  au  stade  on  elle  se  nourrit  de  ce  que  lu 
apportent  les  ouvrières,  on  constate  une  première  inohilimlion  —  très 
partielle,  il  est  vrai  —  des  leucocytes  vei's  les  libres  nuisculaires.  Re- 
marquons que  c'est  précisément  à  ce  stade  (|iu'  d'autres  leucocytes 
émigrent  vers  la  base  des  cellules  épitbéliales  de  l'intestin  moyen  pour 
y  constituer  les  cellules  de  remplacement  ('  . 

A  lui  âge  plus  a\ancé.  et  juscpi'à  ce  que  la  lar\e  ail  atteint  sa  tîiille 
maximum,  les  fibres  musculaires  gardent  1(^  même  aspect;  cependant, 
(juelques  leucoc\tes  sont  parfois  accolés  à  elles,  si  intimement  qu'il  y 
a  continuité,  et  que  le  petit  noNau  du  leucoc\te  semble  appai-tenir  au 
muscle.  Otto  disposition  est  d'ailleiu's  peu  fn'(pienle. 

A  ce  moment,  la  libre  musculaire  est  en  parlait  elal  :  en  ell'el.  la 
I<arve  est  mobile,  et,  même  après  le  rejet  du  contenu  de  Tintestin  lar- 
vaire ou  sac  du  noir,  la  jeune  pronymphe  de  Guêpe  pourra  se  mou- 
voir, tandis  qu'elle  tendra  les  soies  de  son  opercule. 

(Ij  J.  Am(;i. \s,  Comptes  rendus  de  la  société  de  Biologie,  17  décem- 
bre 1898. 


350  liulb'lin  de  la  Société  Eniotiiologiijut'  de  France. 

Une  couiji!  transversale,  a  ce  stade,  iiiuiilrc  les  leucocytes  groupés 
en  grand  nombre  auprès  des  muscles  encore  intacts. 

Aussitôt  (jue  la  n>mphe  est  enfermée  dans  sa  loge,  les  leucocytes, 
toujours  plus  nombreux,  s'appliquent  sur  les  faisceaux  musculaires, 
passent  entre  les  libres,  s'accolent  à  elles,  les  pénètrent  et  les  décou- 
pent en  tous  sens,  tandis  que  leur  protoplasme  entoure  les  fragments 
de  muscle.  Souvent  ils  s'insinuent  dans  la  gaine  i)rotoplasmique  du 
muscle  avant  de  passer  entre  les  fibrilles  qu'ils  séparent,  eu  s'avançant 
à  la  suite  les  uns  des  autres,  comme  un  coin.  Cette  action  est  si  ra- 
pide (lue  souvent  une  même  fibre,  vue  en  coupe  longitudinale,  intacte 
à  l'une  de  ses  extrémités,  est  littéralement  dévorée  à  l'autre  par  les 
leucocytes  devenus  phagocytes.  La  striation  disparait,  les  noyaux 
perdent  leur  contour  net,  et,  i)eu  aftrès.  (m  n'en  voit  plus  trace. 

Les  coupes  montrant,  réunis  dans  le  champ  du  microscope,  tous  les 
degrés  de  pénétration  des  leucocytes,  ne  laissent  aucun  doute  sur 
l'origine  des  phagocytes  du  muscle;  ils  viennent,  par  rapport  aux 
jiiuscles,  de  l'extérieur. 

Les  fragments  musculaires  ainsi  découpés  se  groupent  en  sortes  d'i- 
lols  où  l'on  ne  distingue  plus  qu'une  multitude  de  petits  noyaux,  au 
milieu  de  débris  qui  sont  environ  de  la  grosseur  des  leucocytes  pri- 
mitifs. Mais  ces  noyaux  dégénèrent  à  leur  tour,  les  ilôts  se  réduisent 
en  étendue;  puis,  à  des  stades  plus  avancés,  ils  ont  disparu. 

Quant  à  l'histogenèse,  je  l'ai  particuhèrement  suivie  sur  le  muscle 
de  l'aile.  Elle  débute  dans  le  thorax  par  un  des  ilôts  décrits  [)lus  haut; 
on  ne  peut  dire  alors  si  l'on  a  affaire  à  de  l'histolyse  ou  à  de  l'histoge- 
nèse; la  suite  delà  métamorphose  peut  seule  nous  l'apprendre. 

De  bonne  heure,  chez  la  pronymphe,  on  voit  des  faisceaux  de  subs- 
tance contractile  se  répartir,  au  milieu  de  ces  ilôts,  entre  les  leucocytes 
très  nombreux  qui  les  entourent  sans  les  pénétrer;  déjà,  dans  ces 
faisceaux,  sont  visibles  les  noyaux  des  futurs  muscles,  petits  et  allon- 
gés, bien  différents  de  ceux  de  la  larve. 

Peu  à  peu,  les  faisceaux  musculaires  augmentent  de  volume,  tandis 
que  les  leucocytes  intercalés  diminuent  en  nombre  et  que  leurs  noyaux 
rentrent  en  chromatolyse.  A  un  stade  plus  avancé,  il  n'en  reste  plus 
que  quehpies-uns  et,  finalement,  ils  disparaissent  tous;  les  fibres  mus- 
culaires iiima-inales  subsistent  seules,  définitivement  constituées. 


Scunt'i'  (ht   22  norciiihri'   hSIt'J.  Xrl 

Contribution  à  l'étude  de  l'histoiyse  et  de  l'histogenèse 
du  tissu  musculaire  chez  l'Abeille 

Far  L.  Teriîe  ('). 

Los  plus  récents  travaux  ayant  trait  aux  plii''M()ni('n('S  iiiiinn's  di'  la 
nu'laniorpliosc  des  insectes  sont  d'accord  pour  établir  que  chez  un 
certain  nombre  d'entre  eux  {Tiiiea,  Tenebrio,  Lasius,  etc.)  la  destruc- 
tion du  tissu  musculaire  de  la  larve  s'eiïectue  sans  intervention  des 
phagocytes,  contrairement  à  ce  qui  se  passe  chez  les  Diptères  (Kowa- 
lewsky).  Selon  Korotneff,  Renj^el,  Karawaiew.  il  s'agirait  d'nne 
sorte  de  dégénérescence  chinn(|ue.  L'inlt'rvention  ou  la  non  interven- 
tion de  la  phagocytose  serait  en  relation  avec  la  durée  de  la  métamor- 
phose. C'est  là  un  fait  d'observation  qui  ne  saurait  constituer  une 
explication.  Cette  différence  dans  la  nature  des  procx'ssus  histolytiques 
nous  a  suggén*  d'étudier  comparativement  l'influence  de  la  durée  des 
phases  larvaire  et  chrysaUdaire  sur  leur  intervention:  nous  nous 
sommes  adressé  à  l'Abeille,  type  à  évolution  rapide,  relativement  à 
celle  des  Fourmis. 

Les  interprétations  de  Karawaiew  ayant  été  récennnent  contes- 
tées, nous  apportons  nos  premiers  résultats. 

Chez  des  larves  non  operculées,  les  coupes  montrent  qw  les  mus- 
cles possèdent  deux  sortes  de  noyaux  :  les  luis  volumineux,  plongés 
dans  le  myoplasme,  les  autres,  beaucoup  plus  petits,  occupent  ime  po- 
sition variable,  parfois  ils  sont  au  voisinage  du  noyau,  mais  le  plus 
souvent  ils  sont  superliciellement  placés  et  allongés  parallèlement  au 
faisceau  musculaire.  II  est  difficile  de  décider  si  ces  éléments  sont  en- 
tourés d'une  couche  protoplasmique  propre.  Chez  des  larves  en  train  de 
liler,  les  petits  noyaux  sont  bien  plus  nombreux,  et  la  substance  con- 
tractile présente  encore  la  striation  ni>rmale.  Enfin,  chez  des  larves 
axant  cessé  de  filer,  la  substance  contractile  est  complètement  envahie 
par  les  petits  noyaux  qui  ont  quitté  la  périphérie  du  muscle,  la  stria- 
lion  n'est  plus  reconnaissable.  A  ce  stade  on  rencontre  fréquemment 
des  amibocytes  accolés  au  sarcolemmc.  Le  traversent-ils?  Jamais  nous 
n'avons  observé  cette  pénétration. 

Ultérieurement  le  muscle  se  disloiiue,  s'émiette  sans  ti>utefois  perdre 
sa  forme  générale,  chacun  des  petits  noyaux  s'entoure  d'une  masse 
protoplasmique.  et  à  leur  conctact  la  sul)stance  contractile  semble  dis- 

(1)  Travail  du  laboratoire  de  ISiologie  générale  de  l'Université  de  Dijon. 


3.')2  linUriin  île  la  Sociélr  Entoiiioloijiquf  df  hidurr. 

|Kii"iiliv  comme  par  digostiun  et  ahsctrptidii.  Il  \  a  donc  fii  mnllipli- 
calioii  (les  petils  noyaux,  préexislant  à  l'état  larvaire.  |tiiis  disparition  de 
la  substance  contractile  sans  formation  préalable  de  sarcoh  tes,  ni  en- 
globement  de  ceux-ci  par  des  éléments  migrateurs;  il  n'y  a  jias  eu  sur- 
tout formation  de  Kôrnchniliindn.  Pendant  ces  transformations,  les 
gros  noyaux  du  nniscle  larvaire  s'altèreiil  el  subissent  \i\  rhnimdtohjae 
poui"  disparaître  tinaU'ment. 

Quelle  est  l'origine  des  petits  no\au\".'  Un  les  trouve  a  un  stade  pré- 
coce où  il  ne  saurait  être  (jueslion  ni  d'iiistolyse,  ni  de  métamorphose, 
mais  plutôt  d'histogenèse.  Des  coupes  pratiquées  sur  de  jeunes  larves 
\enanl  d'éclore  montrent  que  ces  petits  noyaux  existent  déjà  dans  le 
muscle  encore  en  voie  de  for'mation.  Ces  ('li-ments  se  divisent  active- 
ment pendant  la  période  de  tilage  ainsi  qu'en  ténîoigne  leur  fréquente 
disposition  par  paiies.  malheureusement  nous  n'avons  jamais  réussi  à 
observer  de  ligures  de  division.  Quant  à  leur  destinée,  après  la  des- 
truction des  tissus  kun aires,  ils  constituent  des  îlots  dont  la  forme 
rappelle  celle  des  muscles  dont  ils  déri\enl.  souvent  ces  ilols  s'anasto- 
mosent entre  eux;  puis  à  une  époque  plus  ou  moins  reculée  ces  élé- 
ments s'allongent  et  reforment  de  la  substance  contractile.  Les  petits 
noyaux  (lui  se  sont  développés  et  nourris  par  imbibition  aux  dépens 
du  muscle  larvaire  dégénéré  servent  donc  également  à  la  réédilication 
du  muscle  de  l'imago.  Ce  sont  des  iiijinhldxh's  iiiiiii/iiiaii.i-.  Sont-ils  les 
facteurs  dii'ects  delà  myolyse?  Éliminent-ils  quehjut^  diastase  digérant 
la  filtre  musculaire?  Il  est  possible,  mais  il  est  certain  d'autre  part  que 
l'apparition  de  l'histolyse  est  liée  aux  conditions  phxsiologiques  mau- 
vaises qui  président  à  la  tin  de  la  vie  larvaire  (cessation  de  la  niilri- 
lion,  tilage,  operculation,  etc.). 

Restons  sur  le  terrain  des  faits,  le  nuiscle  larvaire  dégénère  par  lui- 
même  sans  le  concours  d'éléments  extra-musculaires  Lt\  kariiolyse  at- 
teste la  déchéance  do  la  cellule  nujsculaire  proprement  dite.  Les  m\o- 
blastcs  imaginaux  restés  a  l'état  embrvonnaire  entrent  en  activité  el 
substituent;!  l'ancienne  une  formation  nouvelle.  S'il  v  a  là  phagocy- 
tose, les  phagocytes  sont  ces  myoblastes  qui,  pour  le  moins,  utilisent 
les  produits  de  destruction. 

Mais  (ju'on  élargisse  la  signification  du  processus  ou  qu'on  s'y  re- 
fuse, nos  observations  personnelles  concordent  exactement,  quant  au 
fond,  avec  celles  de  K  a  r  a  w  a  i  e  w  . 


Séance  du  22  novpinhrc  1890.  3o3 

Sur  les  prolongements  ciliformes  de  certaines  cellules 
du  Cousin  adulte,  Culex  pipiens  L.  [Uipt.] 

Par  A.  LÉcAiLLON  ('). 

Les  ccUalrs  ('pithéliiili^s  do  rinlcslin  moyen  et  des  liilies  de  Malpighi 
du  Cousin  présenleiit  des  particularités  (pii.  je  crois,  n'ont  pas  encore 
("té  signalées.  Klles  portent  sur  leur  face  libre,  c'est-à-dire  sur  la  face 
qui  regarde  la  cavité  du  tube  digestif  ou  celle  des  tubes  rénaux,  de 
nombreux  prolongements  ciliformes.  A  première  vue,  ces  derniers 
peuvent  être  pris  pour  des  cils  vibratiles,  car  ils  en  ont  la  disposition 
et  l'aspect. 

Si  on  é'tudie  ces  prolongements  sur  des  coupes  suftisamment  minces, 
judicieusement  colorées  et  provenant  de  matériaux  bien  fixés,  on  leur 
trouve  des  caractères  intéressants  qui  semblent  d'ailleurs  les  rap- 
procher davantage  encore  des  cils  vibratiles.  Chaque  prolongement  ren- 
contre, à  son  entrée  dans  la  cellule,  un  petit  corpuscule  qui  se  colore 
très  vivement  par  certaines  substances  colorantes.  En  outi'e,  du  cor- 
puscule part  un  petit  filament  qui  s'enfonce  dans  l'intérieur  de  la  cel- 
lule. Ce  filament  interne  n'est  visible  que  si  le  corps  cellulaire  a  été 
très  bien  fixé.  Je  l'ai  observé  dans  les  cellules  de  l'intestin;  mais  jt; 
n'ai  pu  le  voir  dans  les  cellules  des  tubes  de  Malpighi,  lesquelles,  dans 
les  préparations  que  j'ai  eues  à  ma  dispositi(»n,  étaient  insuffisamment 
fixées. 

Le  prolongement  cililorme,  le  corpuscule  basai  et  le  lllamenl  interne 
ne  se  colorent  pas  de  même  sous  l'action  des  réactifs.  Si  on  traite  uiir 
|)réparation  par  le  rouge  Magenta,  puis  par  le  carmin  d'indigo,  le  cor- 
puscule basai  se  colore  très  vivement  en  muge  tandis  (|ue  le  iirolonge- 
ment  cililorme  surtout  se  colore  en  vert. 

Les  prolongements  cihformes  sont  en  général  assez  r(''guliùrenient 
de  même  longueur  sur  toute  la  surface  des  cellules  et  ont  le  même  as- 
pect dans  l'intestin  et  dans  les  tubes  de  Malpighi.  Quehpiefois,  au  Heu 
d'être  tous  rigoureusement  parallèles  les  luisau.v  autres,  ils  sont  réu- 
nis par  faisceau V  disposés  de  telle  sorte  que  les  extrémités  libres  de 
deux  faisceaux  adjacents  soient  un  peu  écartées  l'une  de  l'autre.  Cette 
particularité  n'a  d'ailleurs  aucune  importance,  car  elle  est  accidentelle 
et  due  à  l'interposition  de  liquide  organique  entre  les  faisceaux  au 
moment  de  la  fixation,  ou  au  fait  d(^  la  fixation  elle-même. 

Il  résulte  de  ces  faits  que  les  [)rolongeniriits  ciliformes  des  cellules 

(1)  Travail  fait  au  lal)oraloii'e  d'Embryogénie  comparée  du  Collège  de  France  . 


3o4  Bulletin  de  lu  Société  Entoinulogiqae  de  France. 

de  rinlcsliu  moyen  et  des  tnlji'S  de  Malpiglii  du  Cousin  ont  exacte- 
ment la  structure  des  cils  vibratiles.  Cependant  ils  ne  sont  pas  iden- 
tiques à  ces  derniers  éléments,  car  ils  ne  jouissent  pas  de  la  propriété 
vibratile.  On  sait  que  les  véritables  cils  vibratiles  semblent  bien  réelle- 
ment manquer  tout  à  fait  chez  les  Hexapodes.  Par  contre,  les  prolon- 
gements ciliformes  y  sont  très  fréquents,  surtout  dans  l'intestin  moyen. 
Frenzel  (18^o,  1886)  eu  a  décrit  dans  le  tube  digestif  d'un  grand 
nombre  d'espèces,  surtout  cliez  des  chenilles  et  chez  des  Hyméno- 
ptères. VanGehuchten  (1^90)  en  a  trouvé  dans  l'intestin  moyen  de 
la  larve  do  Ptychoptera  contuininatn.  Meves  (1897)  et  M.  Henneguy 
(1898)  ont  découvert,  dans  les  cellules  spermatiques  des  Lépidoptèivs, 
i]i'S  prolunijenients  fldfieUifoiinfs  en  rapport  avec  des  corpuscules  colo- 
rables  qui  ne  seraient  autre  chose. que  les  représentants  des  centro- 
somes  des  cellules.  Ces  prolongements  flagelliformes  sont,  il  est  vrai. 
assez  différents  des  prolongements  ciliformes,  car  ils  sont  ]tlus  hmgs, 
au  nombre  de  quatre  seulement  par  cellule,  et  prennent  part  à  la  for- 
mation des  spei'matozoides  ;  mais  on  peut  évidemment  les  en  rappro- 
cher jusqu'à  un  certain  point.  P.  Vignon  a  décrit  récemment  (1899), 
dans  l'intestin  de  la  larve  de  Cliironoinus  pluntosm,  des  prolongements 
cellulaires  qu'il  regarde  comme  des  cils  vibratiles,  mais  il  serait  bien 
étonnant  que  le  Diptère  en  question  s'éloignât  si  fort  des  autres  in- 
sectes. Enfin,  récemment  encore  (1899),  L.  Léger  et  P.  Hagenmuller 
ont  signalé,  dans  les  tubes  de  Malpiglii  de  certains  Ténébrionides,  des 
l)rolongements  ciliformes  qui  sont,  bien  probablement  aussi,  identiques 
à  ceux  que  l'on  trouve  chez  le  Cousin.  Ces  formations  existent  d'ail- 
leurs également  chez  beaucoup  d'autres  animaux  que  les  Insectes;  on 
les  a  décrites  sous  le  nom  de  «  bordtuH's  en  brosses  »  ou  sous  d'autres 
dénominations. 

Quant  à  leur  rôle  physiologique  et  a  la  signification  des  divers  élé- 
ments (pu  les  constituent  (lllamenl  interne,  corpuscule  basai,  prolonge- 
ment externe),  je  n'indiquerai  pas  ici  les  diverses  hypothèses  émises  à 
ce  sujet.  Ces  questions  divisent  encore,  d'ailleurs,  li^s  dilïerents  au- 
teurs qui  les  ont  étudiées,  et  ne  pourront  être  tranchéi'S  que  par  suite 
des  progrès  futurs  de  la  cytologie. 

Les  chenilles  du   Veratrum  album  L. 
Par  P.  Chrétien. 

C'est  sans  doute  à  son  âcreté  que  le  Veratrum  album  L.  doit  cette 
immunité  relative  qui  le  préserve  aussi  bien  de  la  dent  des  Moulons 
et  des  Chèvres  qu'elle  le  soustrait  aux  morsiu'es  des  insectes. 


Srtnu-c  (In   ^2  iinrpinlnc   lS9i).  3S5 

Bien  pou  do  cos  doruiois,  en  ollet,  s'en  nourrisàont.  Si  l'on  en  ex- 
co|tte  VEnpUhecia  veratraria  H.-S.,  on  ne  voit  pas  que  d'autres  che- 
iiillos  lui  soient  spéciales. 

Au  siècle  dorniiT.  les  auteurs  du  «  Systematiches  Vorzeichniss  »  ont 
bien  indiqué  (page  128)  la  Tortrix  rolandriana  L.  comme  la  tordeiise 
du  Yeratrum  {Weissniesewurzwickler),  mais  depuis  les  Thérésiens. 
aucune  observation,  que  je  sache,  n'est,  venue  confirmer  le  fait. 

Pour  ma  part,  dans  mes  chasses  en  montagne,  j'ai  inspecté  souvent 
cotte  plante,  dès  (pi'une  échancrure,  un  trou  à  ses  fouilles  indiquaient 
la  présence  ou  le  passage  d'une  clienille,  je  n'eu  ai  jamais  trouvé  sur 
elle  plus  de  trois  espèces. 

L'une  d'elles  est  bien  la  Géomètre  la  plus  polyphage  qui  se  puisse 
rencontrer.  Trop  longue  serait  la  liste  des  végétaux  qu'elle  mange.  Je 
ne  la  cite  que  pour  mémoire,  c'est  la  Larentia  Cidan'n)  didijmata  L. 
Se  tenant  toujours  près  du  sol.  elle  attaque  les  feuillos  inférieures  du 
Vemtrum  en  les  échancrant  au  bord  ou  en  trouant  leur  limiio. 

La  seconde  vit  également  sur  quantité  de  plantes  basses  et  n'est  pas 
très  rare  sur  le  Veratnim,  dont  elle  plie  en  partie  une  feuille  pour  s'en 
faire  une  sorte  do  chaiid)ro  dans  laquelle  elle  demeure;  au  fond,  se 
trouvent  les  excrémonts;  en  haut,  une  issue  qui  lui  permet  d'aller 
ronger  le  sommet  de  la  fouille.  Cette  chenille  est  d'un  brun  verdâtre, 
avec  une  vague  bande  dorsale  plus  foncée,  lignes  sous-dorsales  plus 
claires,  blanchâtres:  verruqueux  petits,  noirs,  poils  blonds;  tète  jau- 
nâtre, marquée  au  sommet  de  quatre  traits  cunéiformes  noirs,  écusson 
jaunâtre,  taché  do  brun  et  de  noir;  pattes  écaillousos  et  clapet  noirs. 
C'est  la.  Tortrix  strhierintui  S.  Y. 

Enlin,  l'espèce  do  beaucoup  la  plus  intéressante,  et  que  j'ai  trouvée 
uniquement  sur  le  \erairuni  album,  à  La  Grave,  en  1898  et  181 9,  est 
une  chenille  de  Noctuelle  d'un  vert  blanchâtre  uniforme  et  d'aspect 
pulvérulent,  semblable  au  dessous  dos  feuillos  du  Verairum.  Le  vais- 
seau interne  parait  d'un  vert  plus  foncé  sur  le  dos  et  la  stigmatale  est 
blanche,  mais  très  vague;  verruqueux  indistincts,  stigmates  bien  vi- 
sibles, cerclés  de  noir;  tète,  écusson,  clapet  et  pattes  écaillousos  vert 
jaunâtre  corné.  Elle  vit  en  juin  dans  l'intérieur  des  têtes  de  Yeratrum 
aux  dépens  des  fouilles  qui,  à  cette  époque,  ne  sont  pas  encore  étalées. 
Sa  présenci^  est  décelée  par  de  larges  échancrures  au  sommet  dos 
fouilles.  Au  commencement  de  juillet,  cette  chenille  s'enterre  pou  pro- 
fondément et  se  change  en  une  chrysalide  courte,  épaisse,  d'un  brun 
marron,  ayant  un  mucron  conique  armé  de  deux  fortes  épines  noires 
et  divergentes.  Le  Papillon  on  sort  au  bout  d'une  vingtaine  de  jours. 
C'est  VHiptelia  ochreayo  Hb. 


356  BuUetii)  de  la  Société  Entomologiqnr  de  France. 

Jusqu'à  présent,  on  ne  connaissait,  sur  la  clicnille  ot  la  nourriture 
de  cette  Noctuelle,  qu'vnie  supposition  de  Bellier.  qui,  la  considérant 
comme  une  Xanthia,  pensait  qu'elle  devait  vivre  sur  les  Sali,r  pliylici- 
folidvl  repeiis{Ann.  Soc.  eut.  Fr.,  1850,  79)  et  un  renseignement  verbal 
de  Dorfmeister  au  D'  Rebel,  suivant  lequel  elle  vivrait  sur  les 
Verbasruin.  —  M.  Ot.  Habicli  a  ti'ouvé  cette  clienille  sur  un  Tm.tikuio 
et  vient  de  la  décrii'e  dans  les  Volidvdliwden  (roctoljre  dernier. 

Description  d'un  genre  nouveau  et  d'une  espèce  nouvelle 
de  Longicorne,  de  la  Tunisie  méridionale   [(Ini.j 

Par  le  1)''  A.  CnoBAtTT. 

Tetropiopsi!!»  n.  g-.  —  Forme  générale  d'un  Teiropiani  prés  du- 
quel il  se  place.  Antennes  atteignant  les  cinq  sixièmes  de  la  longueur 
des  élytres;  deuxième  article  cinq  fois  plus  court  que  le  troisième: 
troisième  et  quatrième  égaux  entre  eux,  fortement  comprimées  à  partir" 
du  troisième,  finement  pultescentes,  avec  quelques  longs  poils  vers  le 
sommet  de  chaque  article.  Tête  plus  large  que  longue,  aussi  large  que 
le  corselet,  assez  fortement  rétrécie  derrière  les  yeux,  mate,  parsemée 
de  gros  points  peu  profonds,  garnie  d'une  pubescence  d'un  blanc  jau- 
nâtre, cfairsemée,  couchée,  et  de  quelques  longs  poils  épars  de  même 
couleur.  Yeux  très  développés.  Prothorax  presque  aussi  long  que 
large,  a\aiil  su  plus  grande  largeur  vers  le  milieu,  également  ré- 
tréci en  avant  et  en  arrière,  avec  des  points  plus  gros  et  moins  pro- 
fonds que  ceux  de  la  tête,  subréticulé,  mat,  sauf  un  petit  espace  bril- 
l;mt,  médian,  un  peu  après  le  milieu;  recouvert  d'une  pubescence 
semblable  à  celle  de  la  tête.  Écusson  à  peu  près  en  demi-cercle.  Ély- 
tres plus  larges  que  le  corselet,  faiblement  rétrécis  d'avant  en  arrière, 
arrondis  aux  épaules  et  à  l'angle  postéro-externe,  l'angle  postéro-in- 
terne  obtus,  subarrondi;  munis  sur  leur  disque  d'une  côte  fine  qui 
n'atteint  ni  la  base  ni  l'extrémité;  brillants,  finement  et  lâchement 
ponctués,  chaque  point  précédé  d'une  faible  saillie;  munis  d'une  pu- 
bescence semblable  à  celle  de  la  fête  et  du  corselet,  mais  plus  rare. 
Pattes  épaisses,  pubescentes,  avec  de  nombreux  poils  plus  longs,  sur- 
fout aux  jambes;  cuisses  dilatées,  comprimées,  peu  anjuées,  presque 
droites;  tibias  fortement  comprimés  aussi,  les  postérieurs  un  peu 
élargis  avant  l'extri'mité.  Dessous  pubescent  commi'  le  dessus. 

Ce  nouveau  genre  se  distingue  des  genre»  Tetropiuni  Kirby  et 
Cyaiiioplithdliiiu.s  Kraatz  par  ses  antennes  plus  longues,  à  2'' article 


Séance  du  iî  iiorcnilirc   IS!)!).  ',iol 

n'alU'ignanl  que  la  cinquiriin'  partie  du  3%  comprimées  dès  le  3>-' ar- 
ticle, 1)011  déniées;  par  son  protliorax  presque  aussi  long  que  large,  etc. 

T.  numidica  n.  sp.  —  Tète  d'un  noir  iiruiiàtre  avec  les  palpes  et 
les  antennes  roux.  Prothorax  brunâtre,  avec  le  disque  ferrugineux. 
Kcusson  ferrugineux.  Élytres  d'un  jaune  qui  devient  roiissàtre  à  la 
base  et  à  l'extrémité.  Pattes  jaunâtres.  Dessous  d'un  roiissâtre  [ilus 
clair  sur  le  milieu.  —  Long.  7  mill. 

Tunisie  méridionale  :  Mezzouua,  station  du  cliemin  de  1er  ([ui  \a  de 
Sfax  aux  mines  de  phosphate  du  Djebel  Metlaoui,  près  d'Ain  Mezzouna. 
Un  seul  exemplaire  c'  capturé'  la  nuit  à  la  lumière,  à  la  lin  de  mai 
dernier. 

Description  d'un  Coléoptère  malacoderme.  d'Asie  Mineure 
Par  ^laurice  Pic. 

Podistrina  (Podistrella)  malchinoides  n.  s|). —  liubastus,  .mb- 
iiilidus,  niijer  cel  iiigropireus,  subtilimme  pubescens,(ibdoinine  eœ parte 
teslaceo;  proihornee  brrce,  tivnscerso,  iiiariiinato,  subititido;  elijtris 
sufiseiiatiiii  ruyiiloso-piiuctati.^ :  antenni^  pedibasquc  ealidis.  —  (^  Ahi- 
lus,  elytris  integris.  —  9  Apteni,  elfitr/s  abbrematis.  —  Long.  3,3-4,.']. 

Hab.  Asia  Minor. 

Robuste,  un  peu  brillant,  noir  ou  noir  de  p^ix  (avec  parfois  la  base 
des  antennes,  le  devant  de  la  tête,  le  pourtour  du  prothorax  et  une 
partie  des  pattes  Variablement  roussâtres),  peu  distinctement  revêtu  de 
pubescence  grisâtre,  avec  l'abdomen  bordé  de  testacé.  Tête  robuste,  à  peu 
près  de  la  largeur  du  prothorax,  mate;  mandibules  simples.  Antennes 
robustes,  un  peu  plus  longues  que  le  corps  (c5),  plus  courtes  chez  la  Ç, 
noires,  parfois  roussâtres  sur  les  premiers  articles.  Prothorax  foncé, 
parfois  roussâtre  sur  son  pourtour,  court,  très  transversal,  rebordé, 
un  peu  brillant,  obliquement  atténué  aux  quatre  angles,  très  inégal  en 
dessus,  ordinairement  orné  de  chaque  côté,  sur  son  dis(pie,  d'une 
impression  irrégulière  et  parfois  d'un  sillon  médian  peu  régulier  ou 
eu  partie  effacé.  Écusson  ordinairement  foncé.  Éhtres  très  peu  plus 
larges  que  le  prothorax,  à  ponctuation  ruguleuse  et  disposée  en  lignes 
peu  régulières  (des  traces  de  faibles  côtes  se  montrent  ordinairement 
sur  la  partie  discale;,  un  peu  ('tranglés  vers  le  miheu,  longs  et  seule- 
ment dépassés  brièvement  par  les  ailes  (c5".  courts  mais  non  déhiscents 
chez  la  9,  ayant  à  peu  près  trois  fois  la  longueur  du  protliorax  chez  ce 
dernier  sexe.  Pattes  robustes,  ordinairement  foncées.  Abdomen  mou  et 


•.m 


HuHf'lin  di'  lu  Société  Enlomologique  de  Franco. 


large,  débordant  bien  les  élytres  ($),  ou  pas  plus  long  (pie  les  éhtres 
((5)  et  à  extrémité  simple,  le  dernier  segment  étant  subtronqué  au 
sommet.  —  Long.  3,3  à  4,3  mill. 

Asie  Mineure  :  Brousse,  sur  des  Coudriers  (l'ie  . 

La  var.  A^  {sciitellaris)  se  distingue  par  les  membres  |)l(is  ou  moins 
lestacés,  l'écusson  jaunâtre,  le  prolliorax  légèrement  mat. 

Si  Ton  se  base  sur  les  caractères  indiqués  par  M.  J.  Bouigeois 
[Hcc.  d'Ent.,  1893,  supplément  aux  Malacodermes,  p.  32),  cette  espèce 
l)eul  se  placer  dans  le  genre  Podistrinu  Fairm.,  en  attendant  qu'il 
soit  établi  ix'ut-élre  [tour  elle  une  coupe  généri{]ue  ou  sous-générique 
nouvelle. 

(^elte  espèce  remarquable  p;ir  sa  forme  robuste  et  par  la  dilîérence 
de  ses  sexes,  est  tj'ès  l'acilenn'nl  reconnaissable  par  ces  caractères.  La 
ç  est  beaucoup  plus  robuste  (pie  les  d  de  Podostrina  (pii  me  sont 
connus,  avec  un  prothorax  tout  à  fait  transversal;  le  d  se  rapproclie 
hciiucoiv^  de  Mdlchiinis  tunicatus  K<.\\.,  avec  une  foiine  plus  large, 
les  élytres  relativement  plus  coiu'ts.  etc. 

Études  de  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire 

Par  Fernand  Meunier. 
T'  Note. 


1.  —  Parmi  les  Tiinilidae  fossiles  voisins  des  PocciloaloUi  Schiner, 
jai  observé  un  Diiitère  se  séparant  de  ce  genre  par  les  caractères 

alaires  suivants  :'la  petite 
]ier\  ule  transversale  réu- 
nissant lajourche  [anté- 
rieure à  la  première  lon- 
gitudinale n'existe  pas. 
De  plus,  la  nervule  par- 
lant du  milieu  inférieur 
de  la  cellule  discoïdale 
et  s'unissanl  à  la  sei)li('me  longitutlinale  fait  défaut  cliez  le  P.  ungns- 
(ipennis  Meigen.  Les  autres  nervures  ne  présentent  pas  de  variation 
appréciable.  —  ,Ie  propose  de  iionnuerce  Tipulide  nelei'0|»oecilos- 
tola  gen.  nuv. 

2.  —  Un  autre  fossile  de  celte  famille,  quoique  voisin  des  Kriojilcid 
cl  des  Trichosticha,  se  distingue  de  ceux-ci  par  plusieurs  caractères  bien 


Heteropoeciloslola  n.  gon. 


Sriinci'  (hi  22  iinn'iiibrr   IHU'J. 


'^m 


Fulaeoerioptera  n.  ;;en. 


xisibles.  C\k'i  noire  l'ossilo  cl  les  Erioptcni,  l.i  lu'rviin'  ;i\ilairo  'vcna 
luediastinalis)  se  termine  à  peu  de  distance  du  milieu  de  l'aile  tandis 
([u'elle  alteinl  les  trois  (|narts  de  celle-ci  dans  le  genre  Trirhosticha.  On 
ne  voit  pas  de  nervnle  transversale  réunissant  la  première  longitudinale 
à  la  branche  de  la  fourche  supérieure  de  la  deuvième  longitudinale, 
comme  c'est  le  cas  |)0ur  E.  ochracca  Meig.  el  T.  luti'd  Meig.  Dans  le 
genre  Trichostkha  les  cellules  basâtes  anté- 
rieure et  postérieure  sont  d'égale  longueur. 
L'espèce  de  rand)re  a  la  basale  antérieure 
moins  longue  que  la  postérieure.  Ce  dernier 
caractère  rapproche  cette  Mouche  tertiaire 
des  Erioptern.  Cependant  la  nervule  trans- 
Aersale  se  trouvant  à  l'extrémité  du  pétiole 
de  la  seconde  fourche  alaire,  qui  réunit  celle  ner\iu'eà  la  sixième  lon- 
gitudinale, se  tron^e  chez  l'espèce  de  l'ambre  aux  trois  quarts  de  la 
longueur  de  la  branche  inférieure  de  la  fourche  précédemment  citée. 
—  Je  propose  de  désigner  ce  fossile  sous  le  nom  de  Palaeoerio- 
l>tei'a  gen.  nov. 

^.  —  Dans  le  groupe  des  GunumijUi  Oslen-Sacken.  j'ai  vu,  au 
musée  de  KÔnigsberg,  un  fossile  qui  s'en  éloigne  par  les  caractères 
suivants  :  la  première  nerviu'e  longitudinale  est  droite  et  non  courbée 
comme  chez  les  ^'.  iiulnla  Sciiumm  et  tcncUn  Meig.  La  deuxième 

longitudinale,  dont  la  fourche  a  à  peu 
près  la  même  longueur  que  chez  les 
espèces  citées  ci-dessus,  n'est  que  lé- 
gèrement sinueuse.  La  nervule  trans- 
versale se  trouve  toujours  à  la  même 
place  si  la  cellule  discoïdale  existe  ou 
fait  défaut,  mais  cette  même  nervule, 
visiblement  obli(jue  chez  le  fossile,  s'anastomose  au  delà  du  milieu  in- 
férieur de  la  cellule  discoïdale.  Les  diverses  variations  alaires  des  Go- 
nomijia  O.-Sacken  nous  montreront  plus  tard  les  afhnités  mor|iliolo- 
giques  existant  entre  les  formes  actuelles  et  celles  du  succin. 

Ce  n'est  que  provisoirement  que  je  propose  de  donner  à  ce  Tipulide 
le  nom  de  Palaeogoiioniyîa  gen.  nov. 

Après  l'étude  des  t\pes  de  l'ancienne  collection  S  la  n  lien  et  Bec- 
ker,  de  Konigslterg,  je  donnerai  un  nouveau  tableau  synoptiipn'  ;le 
l"  de  Lôw  (')  a  paru  en  18oU)des  genres  de  Tipulithy  de  l'ambre  de 
la  Balli(iue. 
(1)  Ueber  den  Bernstcin  uiid  die  Bcrnslelnfauna,  p.  30. 


Palaeotjonomyia  n.  :.^eii. 


360  UulU'lin  lie  hi  Socicié  Eniotiiohgirjuc  fie  Vnntro 

Bulletin  bibliographique. 

XnuU'iiiie  (It's  Sririirt's  [C.  [{.  hi'bdoiii .  des  Scaiircs),  18'J9.  II,  19-âO.  — 
Caijllerv  ot  F.  Mksnil  :  Sur  l;i  iiu^rplioloKie  et  rihtiliitioii  sexuelle 
d'im  Ëpicarido  parasile  des  Balanes  {llfinioniscus  huluni  Buchli.  ■•  — 
G.  CouANON,  J.  MiGHON  et  E.  Salomox  :  Nouvelles  expériences  rela- 
tives à  la  désinfection  antiphylloxérique  des  plants  de  ^ig■ne, 

AriKlt'iiiic  (Ifs  Srit'ures  de  Crucocio,  juin  el  juillet  1899. 0 

Acatléinie  hiiprrinJe  des  Srii'iires  de  Sl-l'éleisboimj  {Annudire  du.  Mime 
zoohxjiqne),  1899, 1,II. —  G.  .Iacohson  :  Chrysomelidae  palaearcticae 
novi  vel  parinn  cogniti  III.  —  Ueber  den  àusseren  Bau  tliigelloser 
Kiiter  (pi.).  —  A.  Bnui.A  :  Recherches  sur  la  biologie  el  zoogéogra- 
phie, principalement  des  mers  russes.  VI.  Décapodes  recueillis  dans 
la  mer  Mourmane  en  1898  par  Texpédilion  du  Comité  des  Pomores. 

—  G.  Jacoiîson  :  Goleoptera  palaearclica  nova  et  parum  cognita.  I. 

—  V.  BiA.Ncni  :  Ad  coguilionem  Pliymatidarum  Mundi  antiqui. 

Acudeiuii  of  Ndtunil  Sciences  of  PhiladeJphiii  [Proceedings],  1899,  I.  — 
W.-J.  Fox  :  Synopsis  ol  Ihe  L'niled  States  Species  of  the  Hymeno- 
pterous  Genus  Cent  ris  Fahv.  witli  Description  of  a  new  Species  from 
Trinidad.  —  Contributions  to  a  Knowledge  of  the  Hymenoplera  of 
Brazil,  n"  ti  :  A  Collection  from  Rio  grande  do  Sul  and  Saô  Paulo. 

American  Muséum  of  y<\lurnl  Histonj  {The),  1898. © 

Diolofiid  Cenlrali  Americnna,  1899.  —  Van  ukr  Wn.i'  :  Diplera,  II, 
pp.  393-408,  pi.  M. 

Entonioloijist's  Record  and  Journal  of  Varialion  (The),  XI,  11.  1899.  — 
C.-O.-S.  Hatton  :  Lineolnshire  aberraliuns  oi  Spilosonia  lubriciprda 
{[)].).  —  G.-C.  GRU-^Frrns  :  On  breeding  Dreimna  hurinnjula.  —  A. 
RissEL  :  Notes  on  the  Habits  ol  the  larvae  of  Erioijaster  lanestris. 

—  .I.-W.  Ti  TT  :  The  Larva  and  Pupa  of  Malucosoma  alpina.  —  W.- 
S.  Rmixc  :  Noies  from  East  Devon. —  R.-H.  Brown  :  Susa  in  .lune  : 
a  fiu'ther  contribulion  to  Ihe  fauna  of  Piedmont.  —  Ï.-A.  Chap-man  : 
N(ites  on  Luffia  frrchauUella  [pomonae).  —  M.  Blrr  :  Notes  on  tlie 
Decticidaewith  descriptions  of  new  S()ecies.  —  E.-C.  Bkdwell  :  Co- 
letiptera  at  Oulton  Broad  and  District.  —  Notes  di\erses. 

b'relon  [Le),  VIII,  2  (2  exempl.).  —  J.  Dksrrochkrs  des  Loc.es  :  Fau- 
nule  des  (]oléoptcres  de  la  France  et  de  la  Corse  :  Antliicidae. 

Illusliierh'  Zeitschrifl  far  Enlomalogie,  IV,  22,  1899.  —  L.  v.  Aigner- 
Abai'i  :  Acherontia  Atropos  L.  (lig.),  III.  Die  Slimme.  —  D'  Gr.  M. 


Séance  du  n  nnnnnbrr  ISOfi. 


301 


V  LiNoKV  :  Vcrsucli.'  iiber  dm  Kinll.iss  ausserer  VerhaUnisso  a.it 
,lio  Gostaimng  «lor  Sclnuotterlingo.  -  D"  R.  Sthuck  :  Non.-  uiul 
alto  Trichoptoron-Larvengehauso  (fig.)-  -  ^'f>l^'s  diverses. 

,,.  .       ,    I.  i/nv   TA^    'în   IRQQ    Divers  :  Suicide  du  Scor- 

pion. 
f^  /t    ZooJoaisrhhntmnsrh,',»    Gesellsrhnft  in    Wh'n    [Vn-ka,ullangm), 
'  \I  I\  8 "1800  -  I)'-  L.  lÎERNiLUER  :  Sechste  Folge  nouer  Staphyli- 
niden'aus  Europa,  nehst  Beniorkungen.  -  0.  Hamt,,.  :  Die  Rau,.o 
Yon  Hiptelia  ochreago  Hb. 
Unnean  Societi,  of  London.  -  1"  Jonn.,1,  XXVII.  17(i,   ^^;^-^- 
LuBBOCK  :  On  some  Australasian  CoUemhola  ^tig.).  -  W  .-T.  Lal- 
MAN  :  On  the  Charactcrs  oî  thc  Crustaeean  Genus  RntlmneUa  (pi.). 
_  ±<  Proreedings,  octobre  1899. 
linnean  Societii  of^.  S.  Wales  [Proceedmjs],  XXIV,  94,  1899.  -  A.- 
m'  Lea  •  Revision  of  tlie  Auslralian  Curculionidae  belongmg  lo  llu- 
Subfa.ni'ly  Cnipthovhi,nch ides,  lll  -  W.-J.  Rainbow  :  Contribution 
to  a  Knowledge  of  the  Araneidan  Fauna  of  hanta  Cruz  (pi.). 
y„i>,mmie  {Le),  15  novembre  1899.  -  Cap.  Xambr."  :  Mœurs  et  mé- 
"     lan.orpboses  du  Cionus  Olivieri,  Coléoptère  du  groupe  Rhyneho- 
nhores  -M  Pic  :  Description  de  Coléoptères  nouveaux. -C.  Hoir.- 
BERT  :  Gênera  analyti.iue  iUustrô  des  Coléoptères  do  France. 
New  York  Acidemg  of  Scieuces  [Anmls],  XII,  1,  1899.© 
P^urhe    VIII.  m,  1899.  -  S.-H.  Scudder  :  The  Species  of  M>innero- 
pMa  in  the  Uilitod  States.  -  Personal  Notes.  -  H.G^Dvar  :  L.fo 
historiés  of  North  American  Geometridae,  VI.  -  S.-H.  ^<A^DnEH  : 
A  comparison  of  the  Svstematic  distribution  of  European  and  >oitb 
American  Orthoptera.-  C-G.  Soûle  :  RearingLarvae  m  Un  box.-s. 
,{....  cclerti.{ue  d^ Apiculture,  VI,  11,  1899  (2  exempi.).  -  A  Levru.:k  : 

La  Pollinisation  et  le  rôle  des  Insectes. 
Ilogal  SocieUi{Proceedin(is),L\\,  420,  1899.© 
Sociedad  espanoUi  de  Historia  vaturnl  [Actas],  oclohre  1899.  -  Dk  ..a 

Fiente  :  Datos  para  la  fauna  de  la  proviucia  de  Cu.dad-Rial. 
Socieias  Eniomologica,  XIV,  16,  1899.  -  P.  Born  :  Meine  Exkursion 
^^n  1899.  -  R   Slevogt  :  Ueber  zahlreiches  Auftretcn  von  Ayggn- 
ms  Inodice  Pall.  Juli-August  1899. 
Socicté  Fjitomologique  de  Belgique  {Amniles),  XLIII.    10    1899.  -  C. 
Emerv  :  Fourmis  d'Afrique.  -  (i.-^V.  K.rkau>v  :  Aquat.o  Rlu  nolu.la 


'M\'2  fUilh'liii  (le  1(1  Siiciclr  Eiil(iiiii)l(uii(/nr  dr  France. 

in  tlic  (•(illcctidii  of  llic  l^>yal  Muséum  of  Belgium.  —  L.  Fairmaire  : 
Matériaux  pour   la   lauiie   (•ol(''opir'ri(|ii('   de    la    région   malgache 

(8"  note). 

Sùciéié  (les  Sciences  naturelles  cl  (renseignenieni  populaire  de  Tarare 
{Bulletin),  IV,  10,  iHW.Q 

Société  trétude  des  Sciences  naturelles  de  Reims  [Bulletin)^  YIII,  3, 
1899.  —  BEi.r.KVOvK  :  Insectes  qui  vivent  sur  VEriimjiuni.  emn- 
pcstre. 

Société  Linnéennedu  Xord  de  la  France  {Bulletin),  W\.  'M{]-M9.  1899. 
—   L.  C^UPENTiER  :  Hivernage  des  Coléoptères. 

Stavanger  Muséum  {Aarsberetning  for  1898).  —  1899.  —  T.  Krllisrn  : 
Bidrag  til  kundskaben  om  Norges  coleopterfauna,  VI  (pl.1. 

]yiener  Entomoloyische  Zeitung,  XVIII,  9, 1899  (â  exempl.).  —  Beitrag 
zurKenntnissder  Stratiomiiia-Arlenaus  dem  europaisch-asiatischen 
Theile  der  palaearctischen  Région  (II).  —  J.  Mik  :  Eine  nene  Aula.r- 
Galle  (Ein  liymenoplerologisclier  Beitrag)  pi.  —  E.  Reitter  :  Abbil- 
dungen  und  Beschreibungen  neuer  oder  ^venig  bekannier  Coleo- 
pteren  'pi.). 


Baye  (Bar.  de)  :  Note  sur  les  bijttux  barbares  en  forme  de  mouches. 

—  {Mém.  Soc.  nat.  Ant.  Fr.],  189o.  22  p..  pi.  et  lig.  —  Don  de  M. 
L.  Bedel. 

Bedel  (L.)  :  Catalogue  raisonné  des  Coléoplèr(^s  du  Nord  de  l'Afrique. 

—  {V Abeille),  t.  L  pp.  1G9-200,  1899.* 

Berg  (C.)  :  Brenthis  Cijtheris  y  Brenthis  De.ramene.  —  f.om.  Mus. 
nac.  B.  Agrès),  1899.  (>  p..  1  pl.* 

Ii)  :  Apunles  diplerob'igicos.   —  [loc.  cit.),  1899,  7  p.* 

Bordas  (L.)  :  Description  anatomi(jue  et  étude  historique  des  glandes 
à  venin  des  Insectes  Hyménoptères;  Paris  1897,  liW  p.,  1  pi.* 

Id  :  Recherches  anatoraiques  et  historiques  sur  les  organes  reproduc- 
teurs mâles  des  Chrvsomelidae.  —  {.Jourti.  Anat.  Phiis.),  1899,  2.3  p., 
2  pi.* 

Il)  :  Les  glandes  salivaires  des  Pseudo-Névroplères  et  des  Orllioptères. 

—  {.[rch.  /nid.  c.cpér.).  1897,  41)  p..  2  pi.* 


SriDirr  du    ))  inircuihi-r    isflf).  'MV.l 

Fi<ii!iiAs(L.)  :  A|)i);ir('il  j^l.-iiidiil.-iirc  des  1[\  iiK-iiopIrrcs  ((ilniidcs  s;ili\ .-lires, 
Tube  difîcsiir,  Tiil)('S  de  Mnlpiji-lu  cl  (il.-iiidcs  \('niin('iisi's  :  Paris, 
1804,  .•}(i^>  p..  Il  pl.* 

Iii  :  Les  f;l;mdrs  dt'lVnsivos  ougl.'iiidcs  an.'dcs  dfs  Coji'oplèros.  — {.{nv. 
Fur.  Se.  Miirsi'illr),  s.  d.,  4o  p.,  2  |>1.* 

DivKiis  :  Discours  prononcés  à  la  séance  j^V-iK-ralc  du  Congrès  des 
Sociétés  savantes;  Paris,  1809,  G4  p.* 

Faiumaire  (L.)  :  Liste  des  Coléoptères  recueillis  à  Madagascar  par 
MM.  le  commandant  Dorr  de  Tinfanlerie  de  marine  (1896-97),  et  le 
lieutenaiil  Joliit  du  13^  d'artillerie  (1890-91); .  —  {Méiii.  Soc.  zool. 
h'r.).  1899.  18  p.- 

li>  :  Matériaux  pour  la  faune  coléoptérique  de  la  Région  malgache, 
8^  note.  —  {Ann.  Soc.  Ent.  Helg.),  1899,  48  p.  (2  exempl.).* 

Ki.KLTiAux  (Ed.)  :  Liste  des  Coléoptères  recueillis  à  Madagascar  par 
MM.  le  commandant  Dorr  de  rinfanterie  de  marine  (1896-97)  et  le 
lieutenant  Joint  du  i'-]"  d'artillerie  (1893-96.  —  Ciclndelidnp,  Exicne- 
iiiidar,  Eln1('rid(i<>.  —  {Méin.  Soc.  Zool.  Fr.),  1899,  24  p."- 

(JiidivKLLE  (A.)  :  Description  de  Clavicornes  d'Afrique  et  de  la  Région 
malgache  (2*^  mém.).  —  {Ann.  Soc.  ent.  Fr.),  1899,  oO  p.* 

1d  :  Nitiduhdes  de  l'Afrique  occidentale  (Cameroun)  récoltés  par  M.  L. 
Conradt.  -  {loc.  cit.),  1899,  10  p.* 

In  :  Clavicornes  nouveaux.  —  {Aiw.  Soc.  eut.  Bely.).  3  p.* 

Hkixemanx  (H.  Yox)  :  Fr.  Berge's  Schmetterlingsbuch  (S»"  ed");  Stutt- 
gart, 1899,  livr.  II  à  lin;  texte  et  pi.* 

.Il  xoD  (H. -A.)  et  E.  BuGXiox  :  La  Faune  Entomologique  duDelagoa,  I 
Coléoptères.  —  Bull.  Soc.  Vaud.  Se.  Nnt.],  31  p.,  2  pi.* 

Kkij.ogg  (V.-L.)  :  A  List  of  the  Biting  Lice  (Mallophaga)  taken  from 
Birds  and  Manimals  of  Xorth  .\merica.  —  [Proc.  U.  S.  Miit.  Mua.), 
1899.  64  1».* 

MoxTAXDON  (A.-L.)  :  La  Faune  Entomologique  du  Dclagoa.  III,  Hémi- 
ptères. —  {Bull.  Soc.  Yaud.  Se.  \at.),  o  p.* 

Pu:  (M.)  :  Diagnoses  de  Coléoptères  d'Orient  (l'''"  et  2«  art.).  —  {Soc. 
Ilisl.  mit.  Autun),  1899.* 

Id  :  Les  Coléoptères  Anthicides  du  centre  de  la  France,  Màcon.  1899, 
4  p.,  1  pi.* 

Il)  :  Nouvelle  ('tude  synoptique  sur  le  genre  MicrajulislK-i  Reitt.  (Ce- 
niUincus  Bourg.).  —  iFenilh-  J.  \iit  \    1898.  3  p.* 


;{H4  linUoib)  de  hi  Snci/'li-  Kntoi)ioIo(jii{He  de  France. 

Pic  (M.)  :  Quelques  rétlexions  à  propos  des  noms  donnés  aux  variétés. 

—  Notes  sur  les  Anlhicides  d'Europe  avec  diapnoses.  —(Mific.Eiit.), 
1899,  4  p.* 

In  :  Diagnoses  de  Coléoplrn-s  nialacodermes  et  plnlophages  I  et  II, 

—  {lor.  cit.).  1898,  7  p.* 

In  :  Xylophilides  et  Anthicides  recueillis  en  Orient,  en  mars,  avril 
el  mai  1899.  —  {Rev.  Se.  Bourb.  Cent.  Fr.),  1889,  8  p.* 

In  :  Sur  quelques  Ichneumoniens  de  la  collection  Tournier.  —  {hv. 
cit.),  1899,  4  p.* 

In  :  Diagnoses  de  Ptinides  et  Anthicides  (Col.)  des  Collections  du  Mu- 
séum de  Paris.  —  {Bull.  Mus.  hi.<it.  Dot.),  1899.  4  p.-'^ 

Il»  :  Anthicidae  et  Pedilidae  (Coléoptères  hétéromères)  recueillis  au 
Sikkim  par  M.  Ilarmand,  et  offerts  par  lui  au  Muséum  d'Histoire 
naturelle.  —  {loc.  cit.),  1899,  4  p.* 

PuTON  (D''  A.)  :  Catalogue  des  Hémiptères  (Hétéroptères,  Cicadines  et 
Psyllides)  delà  faune paléarctique,  4^ édition.  —  {Rev.  Ent.),  1899, 
121  p." 

Reiitrr  (O.-M.)  :Tliysanoplera  Fennica.  —  {Aet.Soe.  Finain  FI.  Femi.), 
1899,  <i9  p.* 

In   :  Anteckningar  om  FinsKa  Psocider.  —  {loc.  cit.),  1899,  7  p.* 

Sc.nuLTESS  (A.  von)  :  La  Faune  Entomologiqiu'du  Delagoa  II.  —  {liull. 
Sac.  Yaud.  Se.  AV/f.),  2o  p.,  2  pl.* 

Sci'DDEH  (S.-H.)  :  Two  Gênera  of  Xorlh  American  Decticiiiae.  —  {Prnr. 
Am.  Ac.  Arts  Se).  1899,  i;i  p.* 

SiEBOi.n  (C.-ï.  de)  :  De  Instoi'iae  naturalis  in  .laponia  silii;  Batavia. 
1824,  1(5  p.  (Description  de  G  Crustacés  et  de  2  Lépi(](qilères  nou- 
veaux). —  Don  de  M.  L.  Bedel. 

SMrrn  (J.-B.)  :  New  Sptcies  oî  nocturnal  Moths  of  llie  Genus  Ciniiito- 
iitetra,  and  Notes.  —  {Proc.  V.  S.  Av//.  Mus.),  1899,  7  p.* 

TscniTscnÉniNE  (T.  de)  :  Mémoire  sur  quelques  Platusiiintini  nouveanx 
dU  peu  connus.  —  {Avn.  Snc.  ent.  Fr.),  1899.  ;i2  p.* 

Id  :  Noies  sur  les  Pltitusninlitii  du  Musi'um  d'Histoire  naturelle  de 
Paris,  I.  II,  ni.  —  {llnr.  Soc.  ent.  Ross.),  1899.* 

A.  L. 


Le  Secrétah'c-ijrraiit  :  Pu.  Fkaniois 


BULLKTIN 

DE    LA 

SOCIÉTÉ    ENTO^IOLOGIQUE    DE    FRANCE 


fiéance  du  13  décembre   1990. 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

M.  Gaston  Darbonx,  de  Montpellier,  assiste  à  la  séance. 

Correspondance.  —  MM.  Bataillon,  A.  Gruvel,  F.  Le  Dantec 
et  L.  de  la  Porte  remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Admissions.  —  M.  Eugi'ne  Foray,  président  du  Tribunal  de 
(Commerce  de  Roanne  (Loire).  Coléoptères. 

—  M.  Armand  Viré,  docteur  es  sciences,  26,  rue  Vauquelin, 
Paris.  Arthropodes  cavernicoles. 

—  M.  Philo  gène  Wytsman,  archéologue,  79,  rue  Neuve, 
Bruxelles  (Belgique).  Lépidoptères,  iconographie. 

—  M.  Maurice  Royer,  interne  de  l'hôpital  X.-D.  du  Perpétuel 
Secours.  Levallois-Perret  (Seine)  (réadmission). 

—  M.  Henri  Boegner,  102,  boulevard  Arago,  Paris  [Coléoptères], 
présenté  par  M.  H.  Boileau,  est  admis  à  titre  d'assistant. 

Présentations.  — M.  L.  Bézagu,  o,  rue  de  Sèze,  Bordeaux  (Gi- 
ronde) [Entomologie  générale  et  appliquée,  Lépidoptères],  présenté  par 
M.  A.  Lé  veillé.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  P.  Marchai  et 
G.-  A.  Poujade. 

—  M.  Bourgoin,  instituteur.  H,  rue  d'Ulm,  Paris  [Coléoptères], 
présenté  par  M.  E.-L.  Bouvier.  —  Commissaires-rapporteurs  MM.  H. 
Boileau  et  A.  Grouvelle. 

—  M.  Paul  Chabanaud,  étudiant  en  droit,  43,  rue  Monge,  Paris 
[Coléoptères],  présenté  par  M.  L.  Fairmaire.  —  Commissaires-rappor- 
teurs MM.  A.  Lé  veillé  et  J.  Magnin. 

—  M.  Eusebio,  professeur  au  Lycée  de  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme)  [Coléoptères],  présenté  par  M.  le  D''  Bruyant.  —  Commissaires- 
rapporteurs  MM.  Ph.  Grouvelle  et  Cli.  Lahaussois. 

Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N»  19 


366  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  Fronce. 

Démissions.  —  M.  lloinricli  Disiiiit',  de  Spiro,  onvoio  sa  d(''mis- 
siun  do  membre  de  la  Société. 

—  M.  Lucien  Giiye  a  adressé  au  Président  sa  démission  d'assis- 
tant. 

Voyages.  —  Le  Président  annonci-  à  la  Soci('té  que  notre  collègue 
M.  T.  de  Tschit seller i ne.  de  Sima  (Russie),  après  un  court  séjour  à 
Paris,  Aient  de  s'embarquer  pour  Madagascar  où  il  compte  séjourner 
plusieurs  mois;  il  doit  explorer,  au  point  de  vue  entomologique,  la  ré- 
gion montagneuse  du  nord  de  l'île  (massif  d'Ambre] . 

—  M.  L.  Bedel  signale  le  passage  à  Paris  de  M.  Manuel  M.  de  la 
Es  caler  a  qui  vient  d'accomplir  heureusement  un  voyage  entomolo- 
gique dans  le  Sud-Ouest  de  la  Perse  (voir  BhU.  Soc.  eut.  Fi:,  1898. 
p.  362). 

Après  avoir  traversé  la  Mésopotamie,  non  sans  diflicultés,  M.  de  la 
Escalera  a  exploré  la  région  montagneuse  située  à  l'Est  de  Suse;  les 
plus  hauts  sommets  n'ont  aucun  caractère  alpin  (on  y  trouve  une  espèce 
du  genre  Adesiuia  près  des  neiges)  ;  même  dans  les  vallées,  la  végétation 
est  pauvre  et  les  Coléoptères  sont  peu  nombreux  ;  parmi  les  espèces  les 
plus  remar(iuables,  (.m  peut  citer  un  superbe  Julodis  noir,  à  taches  blan- 
ches, dont  les  plaques  thoraciques  et  les  moucheturesélytrales  sont  ana- 
logues à  celles  des  Capnodis,  un  Julodella,  un  magnifique  Cetonia  voisin 
de  C.  Jousselini,  mais  à  thorax  bleu,  des  Gluphiinis,  Leptava,  Maltosia, 
Piirp>(iice))us,(^'{c.,  sans  parler  d'autres  espèces  non  moins  intéressantes 
et  qui  restent  à  étudier. 

Revenu  en  France  par  Bassora,Bomliay  et  Gènes,  M.  de  la  Escalera 
est  retourné  à  Madrid,  où  il  va  pouvoir  passer  l'hiver  et  se  reposer  de 
ses  fatigues.  —  Au  printemps  prochain,  il  compte  visiter  les  régions 
tes  moins  connues  de  l'Andalousie,  et  il  s'est  déjà  assuré  le  concours 
de  plusieurs  de  nos  collègues  pour  mener  à  bien  cette  nouvelle  explo- 
ration. 

—  M.  René  Oberthtir  adresse  à  ce  sujet  quelques  renseignements 

complémentaires  : 

MM.  de  la  Escalera  ont  séjourné  tout  ViAr  sur  les  sources  du 
fleuve  Karoun,  dans  les  montagnes  des  Baktiaries,  où  ils  ont  éprouvé 
une  sécheresse  très  grande,  n'ayant  vu  tombi-r  la  pluie  qu'une  seule 
fois,  pendant  une  demi-heure,  en  avril. 

La  végétation  fait  défaut,  ce  sont  surtout  des  rochers  dénudés;  aussi 
le  pays  est-il  pauvre  en  insectes;  même  pour  les  espèces  vulgaires  le 
nombre  d'individus  est  extrêmement  faible. 


Séfuice  du  i  ;  ilérciahre  IS99.  3U7 

Dans  la  plaine  de  la  Susianc  la  \(''gétation  est  égalemenl  très  pauvre; 
on  y  cultive  le  blé  dans  les  [)arlies  arrosahles,  tout  le  reste  a  Taspeti 
désertique.  On  y  rencontre  YAnthia  12-gattata  Bon.,  le  Grnpkipterus 
minutus  Dej.,  des  Adesmia,  Zophosis,  Pimelia,  etc. 

Dans  la  partie  montagneuse  la  faune  est  beaucoup  plus  intéressante, 
c'est  de  là  que  provient  la  Cetnnla  Jousscliin  bleue.  —  11  y  a  seulement 
des  Chênes  isolés  mais  pas  de  ^^tèts  de  Chênes. 

Changements  d'adresse.  —  M.  M.  Gauthier,  10,  rue  de  l'Odéon, 
Paris. 

—  M.  L.  Yiard,  180,  boulevard  Saint-Germain,  Paris. 


Communications. 

Note  sur  le  cocon  ovigère  d'un  Sicarius  du  Pérou  [Ar.\chn.] 
Par  E.  Simon. 

Notre  confrère,  M.  G. -A.  lîaer,  m'a  remis,  avant  son  nouveau  départ 
liour  l'Amcrique  du  Sud,  un  certain  nombre  de  petits  cocons  construits 
en  terre  et  de  forme  bizarre,  qu'il  venait  de  recevoir  des  environs  de 
Tumbez  (nord  du  Pérou);  ces  cocons  m'intriguaient  beaucoup,  quand, 
l'un  deux  ayant  donné  issue  à  do  jeune»  Araignées,  j'ai  pu  reconnaître 
ipi'ils  étaient  l'œuvre  d'une  espèce  du  genre  S/an'/w^,  probablement  du 
S.  peruensis  Keyserling. 

Le  genre  Siairius  a  des  représentants  dans  l'Afrique  australe  et  dans 
l'Amérique  du  Sud  occidentale  (Pérou  et  surtout  Chili)  ;  j'ai  observé  au 
Transvaal  le  cocon  ovigère  du  S.  Hahni  Karsch  ou  au  moins  d'une 
espèce  voisine  {Hist.  Nat.  Ar.,  2'-  éd.,  I,  p.  270),  mais  aucune  observa- 
tion n'avait  été  faite  jusqu'ici  sur  celui  des  espèces  américaines. 

Le  cocon  du  Sicarius  de  Tumbez  est  analogue  à  celui  du  S.  Hahni 
Karsch,  par  sacontexture,  par  la  linesse  et  l'homogénéité  de  son  enduit 
terreux,  mais  il  en  diffère  complètement  par  la  forme.  Tandis  que  celui 
du  S.  Hahni  ressemble  à  une  demi-sphère  surbaissée  appliquée  sous 
la  voûte  d'une  pierre,  celui  du  Sicarius  américain  s'élève  en  colonne 
de  12  à  lo  mill.,  légèrement  dilatée  de  la  base  à  l'extrémité,  qui  est 
brusquement  tronquée  à  arêtes  vives,  avec  la  truncature,  parfaitement 
arrondie  et  mesurant  de  10  à  lo  mill.  de  diamètre,  marquée  de  très 
légères  et  nombreuses  stries  rayonnantes  un  peu  sinueuses  et  d'une 
très  faible  saillie  médiane  umbonéale  très  obtuse;  ce  cocon  est  entière- 


368  Ikdh'tiu  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

incnt  formé  de  terre  fine  d'un  gris  jaunâtre  se  désagrégeant  facile- 
ment, sa  cavité  intérieure  est  tapissée  de  quelques  fds  lâches  ne  formant 
pas  de  tissu  continu. 


^  -  '  #2 


'X 


Cocons  de  Sicariiis  du  Pérou. 

Je  suis  redevable  à  M.  L.  Plane t  des  dessins  accompagnant  celte 
note. 

Notes  sur  quelques  Malthinus  paléarctiques  et  description 
d'une  espèce  nouvelle  [Col.] 

Par  J.  BouHGEOis. 

1.  —  Les  derniers  segments  abdonnnaux  des  Malthùiiis  ont  été  peu 
étudiés  jusqu'à  présent;  cependant  ils  présentent,  chez  certaines  es- 
pèces, des  formes  particulières,  susceptibles  de  fournir  de  très  bons 
caractères  pour  la  subdivision  de  ce  genre  difficile.  Je  n'en  dirai  ici 
que  quelques  mots.  On  sait  que  chez  les  Malthinus  d  le  dernier  seg- 
ment abdominal  est  divisé  en  deux  moitiés  ou  valces  superposées  ('), 
l'une  dorsale,  l'autre  ventrale,  et  (|ue  c'est  dans  cette  sorte  de  gaine, 
qui  s'entr'ouvre  au  moment  de  l'accouplement,  que  sont  renfermés  les 
organes  génitaux  proprement  dits.  La  valve  ventrale  est  assez  varia- 
ble; mais,  le  plus  généralement  {M.  biguttulus,  etc.),  elle  afTecte  la 
forme  d'une  cupule  plus  ou  moins  renflée  en  dessous,  rappt'lant,  avec 
des  ])roportions  moindres,  celle  que  l'on  observe  chez  beaucoup  de 
(^haulioijiiatlius  américains.  Kiesenwetter  a,  du  reste,  très  claire- 
ment fait  connaître  cette  disposition  {Linn.  ent.,^  VII,  1852,  p.  249). 

(1)  Ctiez  les  iMalthodes  rf,  ce  sont  les  deux  derniers  segments  qui  présen- 
tent cette  disposition. 


Séance  du  13  direiubre  ISO'.).  369 

Quaiil  à  l'dcaHt-deniier  sogment,  son  arceau  ventral  est  toujours 
plus  ou  moins  profondément  échancré  postérieurement  et,  lorsque 
cette  échancrure  est  très  profonde,  il  apparaît  comme  deux  lobes  laté- 
raux, complètement  séparés  suivant  la  ligne  médiane  et  qui  peu- 
vent quelquefois  acquérir  ini  notable  développement.  C'est  ce  qui  a 
lieu  par  exemple  cliez  .)/.  Abdelbuler  Mars.,  où  ces  lobes,  d'un  beau 
jaune  orangé ,  aiïectent  la  forme  de  deux  grandes  valves,  fortement 
convexes  en  dehors,  qui  embrassent  le  dernier  segment  à  la  façon  de 
deux  clapets.  Une  disposition  semblable  s'observe  également,  quoique  à 
un  degré  moindre,  chez  long  ipenni.<i  Lucas,  trigibheiMars.,  aericellua 
Mars,  et  Chobauii  Bourg.,  si  bien  (pie  je  suis  très  porté  a  croire  que 
ce  caractère  doit  être  considén''  comme  distinctif  des  Vrogeutes  Ah. 

2.  Malthixus  incaxus  Kiesw.,  Linn.  ent.,  \'II,  18o2,  p.  2o8.  —  Je 
ne  connais  pas  cette  espèce;  mais,  à  en  juger  par  la  description,  elle 
doit  également  rentrer  dans  le  genre  Vrogeutes. 

3.  Malthints  aegyptiacus  Pic,  Xnn.  Soc.  ent.  Belg.,  1899,  p.  374. 
—  Ce  n'est  pas  un  Progeutes;  c'est  un  Maltliinus  proprement  dit, 
voisin  du  rubricoUis  Baudi.  J'en  possède  une  9,  trouvée  aux  envi- 
rons de  Mariout  par  Letourneux. 

4.  Malthixus  rubricollis  Baudi,  pyrbhoderus  Fairm.  et  syriacus 
Mars.  —  Ces  trois  espèces  sont  très  voisines,  sinon  identiques.  J'ai 
actuellement  sous  les  yeux  le  type  du  pyrrhoderns,  que  M.  Fairmaire 
a  bien  voulu  me  confier,  et  je  le  trouve  absolument  semblable  à  un 
rnhvicoUis  de  ma  collection,  pris  à  Soos  par  Baudiier.  Quant  au 
■sgriacus,  que  je  ne  connais  pas,  il  ne  différerait  du  rubricollis,  d'après 
la  description,  que  par  un  pronotum  plus  allongé,  les  antennes  testa- 
cées  sur  la  moitié  basilaire  du  1"  article  seulement  et  les  élytres  va- 
guement pointillés  au  lieu  d'être  marqués  de  gros  points  en  série.  Je 
serais  reconnaissant  à  ceux  de  nos  collègues  qui  posséderaient  des 
rubricollis  du  midi  de  la  France,  ou  des  sgriacus  authentiques,  de  bien 
vouloir  me  les  communiquer,  afin  de  pouvoir  les  comparer  au 
Plirrhoderus  typique  et  préciser  nettement,  s'il  y  a  lieu,  les  caractères 
distinctif  s  de  ces  trois  espèces. 

5.  Malthixus  raphidiceps  Kicsw.  et  obscuricollis  Fairm.  —  Ces 
deux  espèces  sont  synonymes,  comme  nous  avons  pu  nous  en  assurer, 
M.  Fairmaire  et  moi,  en  comparant  à  un  raphidiceps  9,  l'ex.  typi- 
que, également  9,  de  Vob.scuricollis.  M.  Weise,  du  reste,  avait  déjà 
soupçonné  celte  réunion  [beats,  ent.  Zeits.,  189o,  p.  214).  Le  M.  ra- 
phidiceps 9  est  très  proche  voisin  du  biguttulus  Pv^yk.;  comme  )\ù. 


370  Bulletin  de  la  Société  Entomolofjique  de  France. 

il  a  kl  lèle  oX  le  cursek-t  tri'S  densêinent  rugueux,  d'un  noir  presque 
mat,  les  élytres  assez  k^ngs,  d'un  brun  noirâtre,  avec  une  tache  jaune 
soufre  à  l'extrémité.  Mais  sa  tète  est  beaucoup  plus  fortement  rétrécie 
en  arrière  et  aiïecte  la  forme  d'un  triangle  équilatéral  presque  parfait, 
dont  la  base  serait  formée  par  la  ligne  des  yeux  et  le  sommet  corres- 
pondrait au  vertex.  Postérieurement,  elle  s'amincit  brusquement  en 
un  col  très  marqué.  En  outre,  chez  raphidiceps,  la  coloration  jaune 
du  médi])ectus  remunie  par-dessus  les  épipleures  jusque  sur  les  épau- 
les, tandis  que  chez  bit/ut ttilns  ces  dernières  sont  concolores.  Je  n'ai  vu 
jusqu'à  présent,  de  celte  espèce,  que  les  deux  Ç  dont  il  est  question 
plus  haut;  elles  proviennent  toutes  deux  de  Turquie.  M.  Pic  {Ann. 
Soc.  eut.  Bell).,  1899,  p.  371)  dit  avoir  capturé  à  Brousse,  en  Anatolie, 
une  espèce  qu'il  pense  devoir  être  ruppurtée  au  raphidiceps  et  dont 
le  c5  présente  un  prothorax  «  largement  testacé  rougeâtre  de  chaque 
côté   ».  Ce  serait  un  cas  int('ressant  de  dichroïsme  sexuel. 

().  MALTniNus  Merklt  Weise  var.  praetextus  var.  nov.  —  Depuis 
longtemps  j'avais  séparé  dans  ma  collection  quekiues  MalUiinus  pro- 
\enant  de  Brousse  (Anatolie)  qui  m'avaient  i)aru  s'écarter  sensible- 
ment du  seriepunctatiis.  En  les  étudiant  à  nouveau,  je  me  suis  aperçu 
(|u'ils  ne  différaient  du  Merhii  Weise  {Deiit.'i.  sut.  Zeits.,  189."), 
[).  214)  que  par  la  présence  d'iui  très  Un  liséré  noirâtre  bordant  le 
pronotum  de  chaque  côté.  M.  "NVeise  qui  a  bien  voulu,  sur  ma  de- 
mande, en  examiner  un,  m'a  confirmé  dans  cette  manière  de  voir. 
Comme  dans  tous  les  exemplaires  que  je  possède  ce  liséré  se  main- 
tient bien  net,  sans  passage  à  la  coloration  typique,  je  me  permets  de 
donner  un  nom  à  cette  variété  et  je  l'appellerai  praetextus.  Chose  cu- 
l'ieiise,  j'ai  trouvé,  dans  la  collection  Jekel,  trois  exemplaires  abso- 
lument pareils  étiquetés  «  Sous,  Bauduer  ».  L'espèce  aurait-elle  un 
habitat  aussi  étendu?...  Je  me  contente  de  noter  le  fait,  sans  rien 
affirmer. 

7.  Malthinus  clelicatulus  sp.  nov.  —  Elovgatus,  angustatus,  sub- 
nitidus,  pallide  l^slaceas;  capite  postice  infuscato,  gibboso,  antice  al- 
bido;  antennis  bvmineis,  articula  primo  pallido ;  prothorace  longitudine 
basi  aequali,  apiciiu  versas  angustato,  macula  antica  fusca  iiotato;  scu- 
tello  ehjtrisque  brunneis,  his  ad  latera  pallidioribus,  paruiii  profunde 
punctato-striatis.  —  r^  Tibiis  posticis  ad  apiceiu  abrupte  dilatatis.  — 
Long.  3  mill.  12. 

Forme  étroite  et  allongée.  Tête  large,  fortement  rétrécie  derrière  les 
yeux  qui  sont  gros  et  saillants,  aplanie  et  d'un  blanc  mat  en  devant, 
fortement  convexe  et  d'un  brun  un  peu  brillant  sur  sa  moitié  posté- 


Séance  du  13  décembre  1809.  371 

rienrc,  pâle  en  dessous;  onteunes  grêles,  dépassant  à  peine  la  moitié 
du  corps,  brunes  avec  le  |)remier  article  d'un  teslacé  blanchâtre, 
le  2"  subégal  au  3^  Pronotuiu  à  peu  près  aussi  long  que  large  à  la 
base,  à  peine  plus  large  dans  son  milieu  que  le  front  entre  les  yeux, 
fortement  rétréci  en  avant  dans  sa  première  moitié,  très  peu  sensible- 
ment en  arrière,  avec  les  angles  postérieurs  droits,  pointus  et  un  peu 
saillants,  visiblement  rebordé  à  la  base  et  sur  la  moitié  basilaire  de  ses 
bords  latéraux,  marqui''  d'une  dépression  transversale  vers  le  tiers  an- 
térieur, finement  pointillé,  glabre,  peu  luisant,  d'un  testacé  pâle,  un 
peu  rougeàtre  vers  le  milieu,  avec  une  tache  d'un  brun  foncé  sur  la 
partie  médiane  de  son  bord  antérieur.  Écusson  brun.  Élytres  un  peu 
plus  larges  que  le  prothorax  àla  base,  sensiblement  rétrécis  dans  leur 
milieu,  trois  fois  au  moins  aussi  longs  que  larges,  marqués  de  lignes 
de  points  moins  prononcés  que  dans  fasciatus,  peu  brillants,  presque 
glabres,  d'un  brun  cendré  clair  avec  une  grande  tache  latérale  oblon- 
gue  et  assez  vaguement  limitée  en  arc  intérieurement  s'étendant  depuis 
les  épaules  jusqu'au  delà  du  milieu.  Dessous  du  corps  et  pattes  entiè- 
rement d'un  testacé  pâle.  —  c?  Tibias  postérieurs  brusquement  dilatés 
avant  l'extrémité;  avant-dernier  arceau  ventral  de  l'abdomen  large- 
ment échancré  à  son  bord  postérieur,  le  dernier  longitudinalement 
incisé  dans  son  milieu. 

Asie  Mineure  :  Brousse  (ma  collection). 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  au  M.  balteatus  Suîfr.,  mais  elle 
est  plus  grêle,  de  forme  plus  étroite  et  plus  allongée,  sa  tête  est  entiè- 
rement pâle  en  dessous,  ses  antennes  sont  brunes  à  partir  du  2«  arti- 
cle, ses  élytres,  presque  glabres,  ont  les  points  moins  enfoncés,  la  di- 
latation des  tibias  postérieurs  chez  le  (5  ne  se  produit  qu'au  delà  du 
tiers  apical,  tandis  que  chez  baltmtus  elle  se  manifeste  déjà  peu  après 
le  milieu,  etc.  A  en  juger  par  la  description,  elle  est  voisine  du 
M.  longithorax  Pic  {\nn.  Soc.  eut.  Bekj.,  1899,  p.  374).  Elle  en  difTère 
notamment  par  les  antennes  rembrunies  à  partir  du  2^  article,  par  l'é- 
cusson  foncé,  et  aussi,  je  pense,  par  la  forme  des  tibias  postérieurs 
du  (5.  Ce  dernier  caractère  devra  l'éloigner  également  du  M.  excisipes 
du  même  auteur  (loc.  cit.,  p.  376). 

Diagnoses  d'espèces  nouvelles 
de  Dytiscidae  de  la  Région  malgache  [Col.] 

Par  le  D""  M.  Régimbart. 
Haliplus  incrassatus  n.  sp.  —  Long.  3  1,2-3  3/4  mill.  —  Ovatii^, 


372  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

brevis,  subhexagonal is,  convexus,  crassus,  rufo-ferrucjineus.  concolor  ; 
capite  sat  fortiter  punctato,  fronte  in  medio  laevi;  pronoto  conico,  sat 
fortiter  punctato,  medio  ut rinque  laevi,  lateribiis  obliquis  et  leviler  con- 
cavis,  basi  utrinque  sinuato  et  in  scutello  producto;  elgtris  ad  humeros 
late  rotundatis,  postea  subparallelis ,  post  médium  mbangulatim  atte- 
miatis,  sericrum  punctis  nigricantibus  fere  aequalibus,  regularibus, 
mediùcribus,  sat  approximatis ,  ad  fjasin  rix  majoribus,  ad  hitera  et 
apicem paulo  minoribus,  intervallorum  jnmctis  paulo  minoribus  et  vix 
minus  numerosis. 

Nossi-Bé  (H.  Pierre  11,  I880),  Muséum  de  Paris  et  collection  Régi  m - 
bar  t. 

Bidessus  poecilopterus  11.  sp.  —  Long.  1  2  3  mill.  —  Ovalis, 
postice  leviter  attenuatiis,  modice  convrxus,  subtus  ferrugineus,  coxis 
postevioribus  et  abdominis  apice  infuscatis,  supra  nitidus:  capitp  flavo, 
postice  et  ad  oculos  latissime  fusco ,  persubtilissime  reticulato ,  parer 
tenuiter  punctulato,  chjpeo  distincte  postice  elevato,  obsolète  quadritu 
berculato  ;  pronoto  ftavo,  antice  et  postice  angustissime  nigricante,  te- 
nuiter remote  punctulato,  lateribus  vix  antice  curvatis,  striga  sat  pro- 
funda,  in  elgtris  angulatim  sat  longe  et  profunde  continuata:  elytris 
sat  fortiter  parum  dense  punctulatis,  vix  conspicue  et  brevissime  pu- 
bescentibus,  fuscis,  basi  et  sutura  auguste  nigricantibus ,  lateribus 
maculisque  septem  oblongis  pallide  flavis  ornatis,  stria  suturait  nulla  ; 
antennis  pedibusque  flavis,  illis  crassiusculis. 

Environs  de  Diego-Suarez,  un  seul  exemplaire  (Cli.  Alluaud). 

Bidessus  ornatipennis  n.  sp.  —  Long.  2  mill.  —  Oblongo-ocalis, 
sat  convexus,  nitiihilus,  infra  fusco-niger,  prosterno  et  abdominis 
segniento  primo  rufis:  capite  fulvo,  postice  et  ad  oculos  late  infuscato, 
persubtilissime  reticulato,  tenuissime  punctulato,  fovea  transversa 
utrinque  antice  impresso,  chjpeo  postice  vix  indicato;  pronoto  fulvo, 
antice  anguste  nigro, postice  praecipuein  medio  latissime  fusco,  tenuiter 
punctulato,  tenuiter  pubescente,  persubtilissime  reticulato,  lateribus  le- 
viter curvatis,  striga  obliqua  in  elgtris  puncto  minimo  continuata  : 
elgtris  subtilissime  reticulatis,  tenuiter  sat  dense  punctulatis,  pubes- 
centibus,  fuscis,  margine  maculis  tribus  ad  latera,  macula  basali  tria)i- 
gulari  elongata,  linea  parum  conspicua  juxta  suturam  post  basin  ma- 
culaque  elongata  in  medio  flavis  ornatis,  stria  suturali  nulla;  antennis 
fuscis,  ad  basin  flavis,  pedibus  fulvis. 

Diego-Suarez,  un  exemplaire  (Gh.  Alluaud). 


Séance  du  13  dt-rciahre  1890.  373 

Hydrovatus  parvulus  n.  sp.  —  Long.  1  2  3  mill.  —  Ovdlis, 
plus  niiints  oblongux^  liand  rloiHjatus,  ad  apicein  acuininatu.t,  foncexus, 
nifo-feirugineus,  concolor,  nitidus,  obsolète  reticiilatus ;  rapite  nntice 
fortins  reticulato,  subtilissime  et  remote  punctulato,  ntrinque  late 
oblique  depresso.  chjpeo  recte  tnmcato,  tenuiter  maiyinato;  pruiwto 
indisco  subtiliter  et  remote,  seruudmn  bnsin  fortias  piuirtalato  ;  elijtris 
in  disco  saf  fortiter  et  remote,  ad  latera  et  apicem  obsolète  pimctatis ; 
antoiuis  Jiaiid  ijracilibus,  apud  marem  i)icrassatis. 

Madagascar  :  baie  crAntoiigil  (A.  Mocqucrys). 

Hydrovatus  histeroides  n.  sp.  —  Long.  3  1/3  milL  —  Oblon- 
(jus,  iKirallelKs,  param  roiire.nis,  ad  apicem  breviter  acuminatus,  cas- 
taneus,  subtiliter  reiieulatus,  parce  tenuiter  et  obsolète  piinctulatus  : 
elijtris  seriebus  tribus  punctorum  quorum  interna  fere  reyulari ,  aliis 
ralde  irregularibus  instructis ;  clijpeo  late  leviter  rotundato,angustissime 
manjinato;  fronte  utrinque post  plicam  fovea  trian(julari  munita. 

Madagascar  :  baie  d'Antongil,  un  seul  exemplaire  (A.  Mocquerys, 
coll.  Alluaud). 

Methles  cribratellus  Fairm.  (punctipennis  Sharp).  —  Exem- 
plaires entièrement  semblables  à  ceux  du  conlinent  africain. 

Baie  d'Antongil  (A.  Moc(iuerys). 

Laccophilus  Alluaudi  n.  sp.  —  Long.  3  3/4  mill.  —  Ovalis,  sat 
elongatus,  posiice  longe  attenuatus,  antice  sat  convexus,  postice  sub- 
depressus,  rufo-testaceus,  nitidus,  coxisposterioribus  et  metasterno  nigris, 
medio  metasterni  et  prosterni  ferrugineo;  capite  postice  lineis  dualms 
obscnris  anterixs  arcuatis  ornato;  elyt ris  sordide  testaceis,  intus  post 
scutellum  et  post  médium,  extus  ad  latera  ter  infuscatis,  caeterum 
vittis  angustis  longitudinalibus  octo  fusco-marginatis  ornatis ,  quarum 
quatuor  internis  ad  basin  fasciatim  et  quatuor  externis  post  humerum 
inter  se  et  cum  margine  late  maculatim  conjunctis,  vittis  exterioribus 
postice  abbreviatis;  coxis  posterioribus  trausversim  et  remote  obsoletis- 
xi)ne  rugatis,  abdomine  striolato;  reticulatioiie  simplici,  fortiter  im- 
pressa. 

Diego-Suarez  (Cb.  Alluaud). 

Copelatus  xanthogrammus  n.  sp.  —  Long.  !J  mill.  —  Obloii- 
gus,  valde  elongatus,  subdepresxiis,  nitidus,  persubtilissime  reticulatns, 
tenuissime  et  obsolète  punctulatus;  capite  ferrugineo,  in  medio  late 
transversim  nigricante;  pronoto  latissime  nigricante,  marginihus  qua- 
tuor ferrugiueis;  elgtris  nigro-piceis,  fascia  hasali  latissima,  ad  hii- 


374  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

ineivs  angustdta,  manjinc  sublotendi  plus  minus  intégra,  lineis  tribus 
longitudinulibus  a  sutura  remotis  inaculaque  transversa  trilobatn  ante 
apicerii  flavis  ornai is ,  serierum  duaruin  punctis  etongatis  et  valde  re- 
motis ;  corpore  subi  us  piceo,  pedibus  anlennisque  rufo-ferrugineis  ;  pro- 
noto  strigulis,  ehjtris  sulcis  oinniuo  destitutis. 

Sud  de  la  baie  d'Antongil  (A.  Mocquerys),  une  seule  femelle  (coll. 
Régi  ml)  art). 

Copelatus  alutaceus  n.  sp.  —  Long.  7  mlll.  —  Q  Elongato- 
ovalis,j}ostice  attenuatus,  Jiaud paralleliis,  subiiliter  sed  fortiter  reti- 
culatus,  tenuiter  dense  punctatus,  subnitidus :  capite  nigro-piceo,  antice 
latissiine  rufescente ,  postice  transversini  ferrugineo;  pronoto  piceo-fer- 
rugineo,  marginibus  quatuor  pallidius  ferrugineis:  ehjtris  nig ris ,  ma- 
cula apicali  magna  triangulari,  linea  subinarginali  antice  ad  médium 
terminata  et  postice  cum  macula  coiijuncta  flavis  lineaque  sutnrali 
obscure  ferruginea  ornatis;  corpore  subt us  nigro,  antennis  pedibusque 
rufis;  pronoto  strigulis  elgtrisque  sulcis  ouinino  destitniis. 

Suberbieville,  une  seule  femelle  (eoll.  Régimbart). 

Rhantus  Bouvieri  n.  sp.  —  Long.  10  mill.  —  Ovalis,  convexus, 
in  fin  riigerjeviter  ferrugineo  tinctus;  capite  nigro,  antice  latissime,  in 
f route  anguste  transversim  ferrugineo;  pronoto  rufo-ferrugineo ,  in 
medio  transversim  latissime  fusco ;  scutello  ferrugineo;  elytris  rufis, 
creberrime  nigro-irroratis,  margine  laterali  lineaque  suturait  flavis  ;  an- 
tennis  pedibusque  ferrugineis,  concoloribus.  —  c5  Tarsis  anterioribus 
parum  dilatatis,  compressis,  unguiculis  longis,  fere  aequalibus,  fere 
reciis,  ab  basin  extremam  sinuatis;  unguiculis  intermedïis  magis  inae- 
qualibus,  magis  curvatis. 

Diffère  de  jR.  punctatus  Fourcr.  [pulverosus  Stepli.)  par  la  forme 
moins  allongée,  plus  épaisse  et  beauciaip  plus  convexe,  par  les  cuis- 
ses postérieures  concolores  et  les  ongles  antérieurs  beaucoup  plus 
longs,  presque  égaux  et  presque  recliligues  chez  le  mâle  et  aussi  chez 
la  femelle. 

Madagascar  :  Fianarantsoa  (Grandidier). 

Sur  le  genre  Metabetaeus  Borradaile  ,')  [Crust.] 

Par  H.  CouTiÈRE. 

Ce  nouveau  genre  d'Alpbéidés  est  jusqu'à  présent  constitué  par  une 

(1)  Borradaile,  On  sonie  Crustaceans  froni  the  South  Pacific.  Part  III, 
îlacrura.  Proceed.  Zool.  Soc.  London,  n"  LXVI,  p.  1014,  1898. 


Séance  du  13  décnnhrp  1899.  375 

seule  espèce  du  Pacifique,  décrite  d'abord  par  M.  W hil de gge  sous 
le  nom  de  Betaeus  minutas  (').  Nous  avons  pu  obtenir,  pour  les  col- 
lections du  Muséum  de  Paris,  9  spécimens  de  ce  Crustacé  (-). 

Nous  pensons,  avec  M.  Borradaile,  qu'il  convient  de  séparer  du 
genre  Betaeus  ce  nouvel  Alphéidé.  Chez  Betaeus,  le  bord  frontal  est  tron- 
qué transversalement,  le  rostre  a  disparu,  les  cornées  sont  armées  de 
fortes  épines;  le  fouet  antennulaire  externe  est  à  peine  bifurqué  et  sa 
hampe  est  longue;  le  doigt  moljile  des  pinces  de  la  l""*^  paire  est  nette- 
ment inférieur,  la  surface  palmaire  est  rugueuse  et  les  doigts  armés  ;  le 
carpe  est  engainant;  sur  la  2^  paire,  le  segment  proximal  du  carpe  est 
égal  aux  quatre  suivants  réunis.  Tous  ces  caractères  font  défaut  chez 
Metabetaeus  minutus. 

Par  contre,  le  nouvel  Alpbéidé  olFre  des  aftinités  très  grandes  avec 
le  genre  Alpheopsis  H.  Coutière.  Des  trois  espèces  dont  nous  avons 
composé  ce  dernier,  deux  surtout,  A.  chilensis  H.  G.,  et  ^.  trispinosus 
Stimpson,  otTrent  des  ressemblances  très  étroites  :  les  pinces  de  la 
l""*^  paire  montrent  deuv  profonds  sillons,  longitudinal  et  transverse, 
d'un  grand  intérêt  pour  établir  les  rapports  étroits  qui  relient  les 
genres  Alpheopsis  et  Alpheus.  Chez  la  troisième  espèce,  Alpheopsis 
nequalis  H.  C,  toute  trace  de  ces  sillons  fait  défaut,  et,  en  l'absence 
de  cet  important  caractère,  nous  n'avions  placé  cette  espèce  que  sous 
réserves  dans  le  genre  Alpheopsis,  pensant  que  de  nouvelles  formes 
ne  manqueraient  pas  d'être  découvertes,  qui  viendraient  préciser  les 
rapports  des  précédentes,  et,  par  suite,  élargir  ou  restreindre  la  com- 
préhension du  genre. 

Metabetaeus  iiiinutus  nous  paraît  être  une  de  ces  formes.  Le  bord 
frontal  est  faiblement  tridenté  ;  les  cornées,  Hbres  en  avant,  à  peine 
recouvertes  en  dessus,  sont  complètement  inermes  (^]  ;  le  fouet  an- 
tennulaire externe  est  profondément  bifurqué,  sa  portion  indivise  est 
très  courte,  et  la  branche  interne  de  la  bifurcation  aplatie  et  foliacée. 
Les  dactylopodites  3,  4,  o  sont  grêles  et  dépourvus  de  griffe  acessoire; 

(1)  Wliitelegge,  The  AloU  of  Funafiili;  Crust.  Memoirs  of  the  Austra- 
lian  Muséum,  Sidney,  P' 2,  p.  Ii6,  pi.  VII,  fig.  4,  a, 6.  1897. 

(2)  Par  les  soins  de  M.  Borradaile,  du  Musée  de  Cambridge,  et  de 
M.  Etheridge,  de  l'Auslralian  Muséum  de  Sidney. 

(3)  M.  Borradaile,  qui  avait  cru  voir  d'abord  des  saillies  épineuses  sur 
les  cornées,  a  reconnu  qu'il  s'agissait  d'un  accident  de  préparation.  Nous  ne 
saurions  trop  remercier  ce  savant  de  la  parfaite  complaisance  avec  laquelle  il 
nous  a  procuré,  par  voie  d'échange,  nos  premiers  spécimens  de  Metabetaeus, 
et  accueilli  ensuite  nos  remarques. 


376 


Bulletin  de  la  Société  Entomoloejique  de  France. 


le  telsou  ne  porte,  entre  les  deux  paires  d'épines  de  ses  angles  dis- 
tals,  que  deux  paires  de  soies  plumeuses. 

A  côté  de  ces  caractères,  indiquant  une  ressemblance  générale  avec 
Alpheopsi.<<,  Metnbetaem  en  présente  d'autres  qui  le  rapprochent  plus 
spécialement  d'A.  aeqnalis  :  les  pattes  de  la  l""*"  paire  sont  lisses  et  en- 
tières, les  doigts,  inermes,  joignent  exactement  lorsqu'ils  sont  clos,  le 
carpe  est  obconique,  non  engainant;  les  segments  du  carpe  de  la  S"" 
paire  peuvent  se  ranger  dans  l'ordre  suivant  de  grandeur  décroissante  : 
1,  o,  3,  2,  4,  et  le  segment  1  (proximal)  est  égal  au  tiers  environ  de  la 
longueur  totale  du  carpe. 

En  considérant  seulement  les  caractères  qui  viennent  d'être  énoncés, 
Metabetaeus  minutas  présenterait  avec  A.  aequalis  de  simples  diffé- 
rences spécifiques,  et  l'on  pourrait  proposer  la  réunion  des  deux  espèces 
dans  le  genre  Metabetaeus,  distinct  ûWlpheopsis,  mais  nous  arrivons  à 
deux  importantes  disseml)lances,  dont  il  faut  tenir  compte. 

La  formule  branchiale  de  Metabetaeus  niinutus  est  la  suivante  (')  : 


.'/ 

Il 

i 

1. 

/ 

m 

II 

0 

Pljj. 

1 

1 

1 

1 

1 

Arthl). 

Epi|>. 

(■■p. 

cp. 

cp. 

(a.) 

ep. 

(a  +  p) 

cp. 

ép. 

(=-.  +  [11 

cp. 

la+p) 

ép. 

On  y  remarque,  à  côté  d'une  ressemblance  avec  Àlpheopsis  (épipodites 
sur  toutes  les  pattes  thoraciqaes),la  disparition  de  l'arthrobranchie  sur 
le  3^  maxillipède  (append.  i),   branchie  qui  ne  man(pie  jamais  dans  le 
genre  précité, 
finlin,  les  pleurons  du  i}"  pléosomite,  entiers  chez  Metabetaeus,  se 


(1)  Dans  celle  notalioii,  a  désij^iie  la  portion  de  lépipodite  en  forme  de  cro- 
chet, p  est  le  mamelon  portant  de  longues  soies,  séparé  d'ordinaire  du  crochet 
précédent,  et  qui  complète  l'épipodile.  Nous  devons  renvoyer  pour  de  plus  am- 
ples détails  à  notre  Mémoire  sur  les  Alph&idae,  Ann.  des  Se.  nat.,  8.  l.  l.\, 
pp.   268-28(i,  (ig.  34G-5G. 


Séance  du  13  dm'inhre  1890.  377 

présontent  dans  toutes  les  espèces  du  genre  Alplirapsis  sous  forme 
de  larges  épines  plates  articulées  ('). 

Ces  deux  points  séparent,  au  môme  degré,  Mrt.  miiuitas  de  Tune 
(pielconqur  des  trois  espèces  du  genre  Alpheopsis.  Ils  ne  perniottcnl 
point,  par  const'quent,  d'élargir  le  genre  Metahctiieus  en  y  joignant 
,1.  a('(jHnlis,  et  il  reste  seulement  à  voir  si  ces  caractères,  restant  en 
somme  les  seuls  propres  au  nouveau  genre,  justitient  sa  création; 
nous  ferons  à  ce  sujet  une  remarque  :  Betaeus  aequimanus  Dana,  dont 
la  place  dans  le  genre  Betaeus  n'a  jamais  été  et  ne  pourrait  guère  être 
contestée,  présente  avec  les  autres  espèces  du  genre  des  différences  très 
analogues  :  Tarthroljranchie  sur  i  est  réduite  à  une  dizaine  do  minus- 
cules lamelles  (-)  et  les  pleurons  du  6'=  pléosomite  ne  sont  pas  articulés. 
De  même,  l'absence  d'épipodites  thoraciques  sur  les  appendices  n  et  o, 
chez  .4.  trispinosus  Stimpsou,  n'altère  nullement  l'étroite  ressem- 
blance de  cette  espèce  avec  A.chilemis  H.  C,  où  ces  épipodites  sont 
présents. 

Ces  faits  tendent  à  restreindre,  comme  on  voit,  l'intervalle  qui  sépare 
Alpheopsis  et  Metabetaeus,  et  nous  pensons  que  la  découverte  très 
probable  de  nouvelles  formes  alliées  amènera  la  fusion  des  deux  genres. 
Mais  en  raison  même  du  caractère  éventuel  de  cette  découverte,  nous 
nous  rangeons  à  l'opinion  de  M.  Borradaile  et  admettons,  au  moins 
provisoirement,  la  nécessité'  du  genre  Metabetaeus. 

La  distribution  géographique  du  nouvel  Alphéidé  est  jusqu'à  pré- 
sent limitée  à  l'atoll  de  Funafuti  (archipel  Ellice). 

N.  B.  —  Il  existe,  dans  l'épaisseur  de  chaque  mandibule,  sur  nos 
9  spécimens,  une  large  tache  ronde  de  couleur  brun  foncé  (dans  l'alcool), 
très  visible,  à  contours  assez  tranchés.  M.  Borradaile  a  fait  simulta- 
nément la  même  remarque  sur  les  spécimens  qu'il  a  étudiés.  La  singu- 
lière symétrie  de  forme  et  de  positi(Mi  qu'affectent  ces  taches  ne  se  re- 
trouve plus  dans  d'autres,  semblablement  colorées,  mais  beaucoup 
plus  petites,  disséminées  sur  la  paroi  épimérale  des  chambres  bran- 
chiales, plus  abondantes  sur  le  trajet  des  vaisseaux  branchio-cardia- 
ques  et  se  trouvant  aussi  dans  l'épaisseur  des  lamelles  branchiales. 
La  couleur  jaune  brunâtre  de  ces  corps  étrangers  nous  a  fait  supposer 
qu'il  s'agissait  de  Zooxanthelles  vivant  en  symbiose  dans  les  tissus 
du  Crustacé.  Il  serait  intéressant  d'étudier  sur  le  vivant  ce  curieux 
détail. 


(1)  Les  Alpheidae,  loc.  cit.,  p.  306,  fig.  379. 

(2)  Les  Alpheidae,  loc.  cit.,  p.  277,  fig.  347. 


378  DuUetin  (le  In  Société  Entomologique  de  France. 

Apparition  tardive  des  Lampyres,  en  1899  [Col.] 

Par  S.  Jourdain. 

En  Normandie ,  les  Lampyres  se  montrent  dans  la  saison  chaude, 
au  mois  d'août  en  particulier. 

Cette  année  leur  apparition  a  été  beaucoup  plus  tardive,  et  ils  se  sont 
montrés  surtout  au  mois  d'octobre,  époque  où  la  température  avait 
conservé  une  douceur  exceptionnelle. 

Mais  si  leur  apparition  a  été  retardée,  ils  ont  en  revanche  été  d'une 
abondance  remarquable.  Ainsi  sur  un  fossé  de  mon  jardin  mesurant 
G0"\  j'en  ai,  le  23  octobre,  compté  plus  de  trente,  quand  en  temps  or- 
dinaire on  en  verrait  deux  ou  trois. 

Cette  anomalie  paraît  devoir  être  rapportée  à  cette  particularité  que 
l'été,  très  chaud,  a  été  d'une  sécheresse  extraordinaire.  Les  phiies  ne 
sont  survenues  que  vers  la  fin  de  septembre  et  l'insecte,  arrêté  dans 
son  évolution,  a  pu  enfin  se  développer. 

Il  y  a  peu  de  jours  que  les  Lampyres  ont  disparu;  le  9  de  ce  mois 
de  novembre  j'en  ai  encore  recueilli  deux  sur  le  même  fossé. 

Contributions  à  la  faune  entomologique  de  la  Région  malgache 

Par  Ch.  Alluaud. 
r  Note  (1). 

L  —  Synonymies  et  Remarques. 

1.)  Coiiza  oroticeps  Fairm.  1892,  Rev.  d'Eni.,  X,  p.  84.  —  Mon 
excellent  collègue  et  ami,  M.  Maindron,  a  pris  à  Djii)Outi  une  Coriza 
que  je  rapporte  à  araticeps  Fairm.  et  qui  est  identique  à  4  exem- 
plaires pris  par  moi  aux  îles  Comores.  Je  les  ai  trouvés  en  soulevant 
de  grosses  pierres  le  long  de  la  jetée  qui  réunit  l'îlot  de  Dzaoudzi  à 
l'île  de  Pamanzi,  près  Mayotte,  le  31  janvier  1897. 

2.)  Copelatus  Bottegoi  Régimb,  189o,  Mém.  Soc.  ent.  Belg.,  IV, 
p.  174.  —  J'ai  reçu  de  l'ile  Mayotte  (Comores)  un  exemplaire  de  cette 
espèce  décrite  d'Afrique  tropicale  (pays  Galla  et  Togoland). 

3.)  Spercheiis  disthujuendus  Fairm.   1893,  Ann.  Soc.  ent.   Belg., 

(1)  Pour  les  notes  précédentes,  voir  6'^  note  ia  Bull.  Soc.  ent.  Fr.,  1899, 
p.  3 il. 


Scmice  (lu  i:i  drcemhn'  1899.  379 

XXXVII,  p.  147,  décrit  de  Biigamojo  et  de  Nossi-Bé,  \it  aussi  à  Mada- 
gascar :  Diego-Suarez  (coll.  Bedel  et  AUuaud);  baie  d'Antongil 
(Mocquerys,  coll.  Alluaiid). 

4.)  Sphaendhiiu  sexguttatuiii  Fairm.  1898,  Ann.  Soc.  eut.  liehj., 
XLII,  p.  397  =  S.  chrysomelinum  Klug  1833,  Ins.  Madag.,  p.  KiO. 

Klug  et  Fairmaire  ont  fait  leurs  descriptions  chacun  sur  un  seul 
exemplaire.  J'ai  pu  me  convaincre,  sur  une  série  d'individus  que  j'ai 
pris  à  Diego-Suarez,  que  celte  espèce  est  variable  dans  la  dimension 
des  taches  rouges  et  jaunes  et  que  c'est  certainement  la  même  que  ces 
deux  auteurs  ont  eue  sous  les  yeux. 

5.)  Trichopoda  Brullé  1833  (Coléoptère),  est  préoccupé  par  Tri- 
chopoda  Latreille  1829  (Diptère).  Le  genre  de  Brullé,  qui  ne 
peut  être  mis  en  synonymie  d'aucun  autre  en  raison  de  la  vestiture 
remanpiable  des  tarses,  prendra  le  nom  de  llacrocereyon  nov. 
nom . 

Sphaeridium  dinprrhium  Klug  =  Trichopoda  cassidneforme  (') 
Brullé.  Cette  grande  espèce,  découverte  par  Goudot  à  Madagascar, 
a  été  retrouvée  aux  environs  de  Tamatave  par  divers  chercheurs. 

6.)  Cercyon  rufocaudatuni  Fairm.  1893  (do  la  Grande  Comore)  = 
Pachystenxnui  [Crijpiopleuruin]  capensr  Muls.  {Cercyon.  scapulare 
Bohem.)  (2). 

7.)  Entomoscelis  cinctnOÏ.,  espèce  bien  connue  de  i'Afri(pie  tropicale, 
semble  assez  répandue  à  Madagascar  d'où  elle  n'est  pas  encore  signalée. 
.le  l'ai  prise  à  Diego-Suarez  et  l'ai  reçue  d'Amboanio,  près  Majunga 
(D.  Gaiffe),  et  du  pays  Mahafaly  à  l'extrême  sud-ouest. 

II.  —  Sur  les  Craspedophorus  (Panagéides)  de  Madagascar 
et  description  d'une  espèce  nouvelle. 

Craspedophorus  Uoi^c  1838,  a  l'antériorité  sur  Eudema  La  p. -Cas  t. 
1840.  J'ai  eu  tort  d'employer  ce  dernier  nom  dans  une  précédente 
note  [Bull.  Soc.  eut.  Fr.,  1893,  p.  clxxx).  —  Sur  les  trois  espèces 
malgaches  décrites,  deux,  festivus  Klug  et  pungens  Alluaud,  ren- 
trent dans  le  sous-genre  Epicos)ai(s  Chaud,  (dernier  article  des  palpes 
triangulaire,  épisternes  métathoraciques  allongés);  la  troisième,  vo- 
lana  Alluaud,  est  un  Eudema  {sensu  Chaud.,  épisternes  métatho- 
raciques transversaux,  etc.). 

(1)  Il  serait  préférable  d'écrire  cassidiforme. 

(2)  Je  dois  cette  synonymie  à  l'obligeance  de  M.  Bedel. 


.'{SO  Bulletin  do  lu  Société  Entomologique  de  Fronce. 

L'espèce  dont  la  description  suit  appartient  probablement  au  sous- 
genre  Epicosmus  ;  l'exemplaire  unique  du  Muséum  de  Paris  que  j'ai 
sous  les  yeux  est  maliieureusement  eu  mauvais  état  et  manque  tota- 
lement de  palpes. 

Craspedophorus  nigrita  n.  sp.  [Eudona  nifjrita  Kiinck.  in 
(iraiidid..  Ilisf.  Madmi.,  Col.,  pi.  30,  fig.  2,  sine  descript.).  —  Long. 
16  mill.  —  Toto  iiiijyo-nitido,  nigro-piloso,  elonguto.  Capiti.f  voiice 
(jvoaxe  puncUito.  Thoriice  sat  anymte  rhoinbifovmi ,  rariolos-e  et  profunde 
punctato,  lateribus  elevati.i,  antice  angnxte  attenuato,  angulis  posticis 
rertis,  post  nngulos  strangulato.  Ehjtris  sat  nnguste  elongatis,  imma- 
culatis,  striati.'i,  striis  intervallisque  punctatis.  Thoriice  subtiis  grosse 
pinictato.  Episternis  inetnthoraris  elongatis,  grosse  punctatis.  Tibiis 
e.rins  sat  profunde  sitlratis:  tarsi.^  salHiis  longe  rufo-pilosis. 

Madagascar  (Goudot).  Muséum  de  Paris,  un  seul  exemplaire. 

Cette  petite  espèce  sans  taches  se  rapproche  à  première  "vue  de 
Cr.  inipictiis  Boh.,  d'Afrique  australe.  Elle  en  est  très  distincte  par  la 
forme  du  prothoi'ax  beaucoup  plus  atténué  en  avant,  ne  formant  pas 
d'angles  antérieurs  et  étranglé  après  les  angles  postérieurs.  Cette  der- 
nière disposition  se  retrouve  d'ailleurs  chez  plusieurs  espèces  comme 
Cr.  oxijgonns  Chaud.,  Erirhsoni  Hope,  pungens  Alluaud. 

III.  —  Sur  le  genre  liutrachorkina  Chevrolat 
(Céramb  \  cide). 

J'ai  dans  ma  collection  un  couple  de  Longicornes  de  l'île  Maurice 
portant  une  vieille  étiquette  :  Batrachorhina  cglindricn.  Ce  genre  peu 
coniiua  ét('  décrit  par  Chevrolat  dans  le  Dictionnaire  d'Histoire  natu- 
relle de  Ch.  d'Orbigny  (II,  1842,  p.  501)  et  l'espèce  nommée  cy//nrf/'/m 
par  Dejean  n'a  pas  été  décrite.  Je  viens  de  constater  que  mes  insectes 
en  question  sont  des  Madecops  denticoUis  F  air  m.,  espèce  décrite 
récemment  de  La  Réunion  {Ann.  Soc.  ent.  Belg.,  XLII,  1898,  p.  49o). 
—  Donc,  de  deux  choses  l'une  :  ou  bien  mes  exemplaires  sont  bien 
nommés  et  le  genre  Batrachorhina  est  fort  mal  décrit  et  doit  être 
considéré  comme  non  avenu  puisqu'on  l'indique  comme  ayant  le  pvo- 
thorax  «  s'avançant  anguleusement  sur  l'écusson  »,  caractère  assez 
anormal  qui  ne  se  retrouve  pas  sur  mes  exemplaires;  ou  bien  ils 
sont  mal  nommés  et  Batrachorhina  cglindrica,  espèce  qui  doit  être 
fort  remarquable,  reste  à  décrire.  J'ajouterai  que  le  genre  Batracho- 
rhina est  indiqué  comme  voisin  des  Tmesisternus  dont  un  des  carac- 
tères importants  est  d'avoir  les  bords  latéraux  du  protliorax  rebordés, 


Séance  du  13  tiéccmbvr  ISOO.  381 

caraclèrc  qui  n'oxisic  niillcnicnt  chez  les  Madecop.f.  —  }f.  (lenticollis 
Fairm.,  décrit  de  la  Réunion,  a  été  retrouvé  à  Maurice  par  JIM.  d'E ra- 
merez et  Le  vieux. 

IV.  —  Sur  les  LatJiridiidne  de  la  Région  malgache. 

Le  seul  Lathridien  proiirement  dit  signalé  de  la  Région  malgache 
est  HolopurumcrHs  Kunzcl  Aiilié,  espèce  cosmopolite  que  Goquerel 
a  trouvée  à  La  R('union  faisant  des  ravages  dans  le  chocolat  en  tal)let- 
tes,  et  dont  il  a  décrit 'et  ligure  la  larve  [Cahjptobiiun  Kunzei  Aube, 
cf.  Goquerel,  Ann.  Soc.  eut.  Fr.,  1848,  p.  181,  pi.  7,  n°  iv). 

J'ai  communiqué  au  Rév.  P.  Belon  les  deux  seuls  Lalhridiens  que 
j'ai  pu  trouver  au  cours  de  mes  trois  voyages  à  Madagascar  et  iles 
voisines.  Ce  sont  également  deux  espèces  cosmopolites  : 

l''  Lathridius  (subg.  ConinoinuK)  constrictus  G\U.—  D'après  le  R.  P. 
Belon  mon  exemplaire  appartient  à  une  «  variété  cosmopolite  «jui  a, 
comme  la  var.  tennis  (Chili,  Brésil  et  Tasmanie),  une  forme  un  peu 
plus  grêle  que  notre  constrictus  d'Europe,  avec  les  tempes  un  peu 
plus  allongées  et  parallèles.  Ces  différences  sont  trop  peu  importantes 
pour  motiver  une  séparation  spécifique  ». 

2"  Enicmus  minutus  L. 

J'ai  pris  ces  deux  espèces  à  Diego-Suarez. 

V.  —  Diagnoses  d'espèces  nouvelles. 

1.  Pheropsophus  microrrhabdus  n.  sp.  — Long.  9,5-14  mill.  — 
Capite,  vertice  rufo,  pane  oculos  constvicto,  obscuriorc.  Oculis  sut  pro- 
ntinentibus.  Thorace  ekmgato,  anguste  subcordifornii,  toto  nlgro-piceo, 
nitido,  parcissinie  et  leciter  punctato.  Elijtris  insigniter  ovatis,  hnnie- 
roruni  angulls  niillis,  nigw-piceis,  inunaculatis,  suhopncis,  oculo  forti- 
ter  arniato  minutissime  rugosis,  postice  vix  oblique  truncatis,  nngulo 
suturali  subrecto.  Thorace  elijtrisqiie  pilis  brevibus  rufis  parce  obsitis. 
Elijtrorum  costis  parum  elecatis.  Corpore  subtus  rufo,  lateribus  sub- 
infascatis.  Pedibus  rufis,  ore  antennisque  vix  obscur ioribus. 

Madagascar  :  Diego-Suarez,  montagne  d'Ambre,  juin  1893! 

Espèce  aptiniforme  dont  les  petits  exemplaires  ressemblent  iiAptinus 
pyrenaeus  Latr.  et  Dej.,  et  qui  se  rapproche  d'Aptinus  cyaneus  (') 

(1)  Cette  espèce  est  un  Pheropsophus  du  même  groupe  que  notre  espèce 
nouvelle;  le  genre  Aptinii s  semble  étranger  à  la  faune  de  l'Afrique  tropicale 
et  australe.  Je  compte  revenir  sur  cette  question  dans  un  travail  d'ensemble 
sur  les  Brachynides  de  Madagascar. 


382  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Mot  se  h.  d'Afrique  australe.  Mais  ce  dernier  est  rugueuscment  ponctué 
sur  le  thorax,  et  les  él\  très  ont  les  côtes  plus  fortes,  une  découpure 
plus  oblique  et  par  consé(iuent  les  angles  suturaux  obtus. 

2.  Pheropsophus  agraphus  n.  sp.  —  Long.  18  niill.  —  Vvaecr- 
denti  colore  fonnaque  simillinms,  sed  multo  major,  elijtris  postice  magis 
oblique  truncatis,  costis  ralidiorihus. 

Même  localité  que  le  précédent,  un  seul  exemplaire.  —  Très  voisin 
de  iiiicrorrhabdas  dont  il  se  distingue  par  les  côtes  des  élytres  plus 
nettes  et  leur  troncature  plus  oblique  formant  un  angle  suturai  plus 
obtus.  Il  a,  comme  le  précédent,  des  poils  roux  très  courts  et  clairsemés 
que  l'on  ne  peut  voir  qu'à  un  assez  fort  grossissement;  à  l'œil  ,nu,  ces 
deux  espèces  semblent  glabres.  Chez  les  deux,  les  antennes  dépassent 
le  mi  heu  des  élytres. 

3.  Luciola  Gaiffei  n.  sp.  —  Long.  10,o-il,o  mill.  —  Voisine  de 
L.  viadagasciiriensis,  mais  de  taille  un  peu  moindre  et  distincte  de 
toutes  les  autres  grandes  espèces  de  Madagascar  par  la  base  des  élytre^ 
qui  est  de  la  couleur  pâle  du  thorax.  Tète  noire,  moins  excavée  entre 
les  yeux  et  moins  fortement  ponctuée  que  chez  madagnscariensis.  Tho- 
rax entièrement  jaune  pâle,  sans  taches,  de  la  même  forme  que  chez 
tnadagascariensis,  mais  plus  densément  et  moins  fortement  ponctué, 
sillonné  au  miUeu  et  garni  d'une  courte  i)ubescence  pâle.  Écussou 
jaune  pâle.  Élytres  noirâtres,  sauf  à  leur  base  qui  est  jaune  jusqu'à  la 
hauteur  de  la  pointe  de  l'écusson.  Élytres  finement  granuleux,  avec 
4  côtes  moins  nettes  que  chez  madagaftcaricnsis,  et  revêtus  d'une 
courte  pubescence  couchée  de  couleur  claire.  Dessous  du  corps  et 
cuisses  jaune  clair;  tibias,  tarses  et  seulement  le  bord  postérieur  du 
segment  qui  précède  les  segments  phosphorescents,  noirâtres. 

Un  petit  nombre  d'exemplaires  de  cette  espèce  intéressante  ont  été 
pris  à  Amboanio,  près  Majunga  (Madagascar)  par  mon  ami,  M.  Daniel 
Gaiffe. 

Diagnose  d'un  nouveau  Mylabre  saharien  [Col.] 
Par  L.  Bedel. 

Zonabris  albilanea  u.  sp.  —  Nigni,  eh/trix  pallidis,  nigro-miilti- 
gattatis,  palpis,  antennis  pedibusque  [trochanteribus  exceptis)  omnino 
rufo-testaceis,  capite,  thorace,  pectore  ventrisque  segmentis  dentissime 
nlbo-Umatis,  elytris  sparsim  albo-setulosi!>.  Antennae  mnnifesto   mule- 


Séance  du  13  décembre  1899.  383 

cimavticuldlne,  nvticulif;  1-2  hnnd  infusratis.  Prothora.r  nntice  pannn 
ntteniiatns,  va'hle  lanatus,  pUujis  dorsaliliUM  tribus  mujuste  denudntis. 
EUjtra  infvnbimn  guttis  nigris  nnuieyoûs  [3,  3,  i,  l  insimjuld,  giitfo 
/»  uniuscujiisque  seriei  cum  'ï'  rarius  conjuncta)  ormta.  —  Long.  8- 
10  raill. 

Algérie  (Sud)  :  Biskra  (R.  Obertliiir!  1875),  Bou-Saada,  etc.  (D'Cli. 
Martin'.). 

Très  voisin  du  Z.  vigintipunctala  01.,  d'Egypte;  en  difTère  par  ses 
antennes  et  ses  palpes  entièrement  roux,  son  protliorax  moins  forte- 
ment rétréci  en  avant,  la  pubescencc  laineuse  qui  couvre  la  tète,  le 
thorax  et  le  dessous  du  corps  plus  longue,  plus  épaisse  et  masquant 
la  couleur  noire  des  téguments;  en  outre,  la  3«  série  de  macules  ély- 
trales  se  compose  de  quatre  points,  ordinairement  isolés  les  uns  des 
autres. 

Description  d'un  Mylabre  du  Sud-Oranais  [Col.] 
Par  L.  Bleuse. 

Zonabris  Bedeli  n.  sp.  —  Nigvn,  eUjtris  palliais,  nigro-multi- 
guttatis,  palpis,  antennis  ab  articula  3°  pedibusque  {trochanteribus  e.r- 
ceptis)  rufo-testaceis,  capite,  thorace,  pcctore  ventrisque  segmentis  ar- 
genteo-villosis,  ehjtris  sparsim  albo-setulosis.  Antennae  quasi  decemarti- 
culatae  {articulis  W-ll  in  ununi  fere  coadunatis),articulis  1-2  nigris. 
Elytra  infra  basin  guttis  nigris  numerosis  {3,  3,  3  vel  4,  1  in  singula; 
ornata,  guttis  tribus  seriei  anterioris  oblique  disposais.  —  Long.  7-10 
mill. 

Algérie  (Sud-Ouest)   :  Aïn-Sefra  ! 

Extrêmement  distinct  des  Z.  vigintipunctata  01.  etZ.  albilaneaBi'à. 
par  la  soudure  partielle  des  2  derniers  articles  des  antennes,  par  la 
disposition  des  3  premières  macules  élytrales  qui  forment  une  série 
oblique  (au  lieu  d'un  triangle),  par  la  coloration  des  palpes  ou  des  an- 
tennes, etc. 

Je  suis  heureux  de  pouvoir  dédier  cette  espèce  à  M.  L.  Bedel,  notre 
sympathique  collègue,  en  témoignage  de  ma  reconnaissance  et  en  sou- 
venir des  remarquables  travaux  qu'il  publie  sur  les  Coléoptères  du 
Nord  de  l'Afrique. 


^ 


384  linUetin  de  la  Société  Kntomologique  de  France. 

Notes  rectificatives  sur  deux  Cicindelidae  [Col.] 
et  description  d'une  espèce  nouvelle 

P;ir  Ed.  Fleitiaux. 

1.  —  Le  nom  de  Metopcni,  Bull.  Suc.  eut.  Fr.,  1899,  p.  2oo,  étant 
préoccupé,  devra  être  changé  en  l*oiuelon  nom.  nov. 

2.  —  Megaf.o.mma  Fairmairei  W.  Horn.  —  C'est  à  cette  espèce  qu'il 
faut  rapporter  les  insectes  recueillis  par  M.  Mocquerys  et  cités  sous 
k-  nom  de  ,1/.  minimum  {Bull.  Mu-i.  d'Hist.  yat.,  1899,  p.  72  et  Bull. 
Soc.  ent.  Fr.,  1899,  p.  131). 

.Je  les  avais  nommés  sur  un  individu  que  le  D''  W.  Horn  m'avait 
autrefois  envoyé  sous  ce  nom.  et  il  vient  de  m'apprendre  qu'ayant 
primitivement  confondu  les  deux  espèces  ensemble,  il  venait  de  dé- 
crire la  forme  qu'il  m'avait  donnée,  sous  le  nom  de  Fairmairei.  Il 
faudra  donc  lire  : 

M.  Fairmairei  W.  Horn,  Ent.  Nachr.,  1899,  p.  81  {Eurijoda)  mini-  à 

mum  W.  Horn  [pars  olim);  Fleut.  (voir  plus  haut). 

M.  MINIMUM  W.  Horn.  D.  E.  Z.,  1893,  p.  197  (vere). 


Pogonostoma  méridionale  n.  sp.  —  (5  11  mill..  Q  12  mill.  1/2. 
—  D'un  noir  mat,  couvert  surjes  élytres  d'une  pul)escence  rousse  très 
apparente.  Tête  plane,  fortement  granulée.  Labre  arrondi  et  légèrement 
tronqué  en  avant, largement  déprimé  sur  les  bords.  Mandibules  rouges 
à  l'extrémité.  Palpes  noirs.  Antennes  noires.  Pronotum  deux  fois. plus 
long  que  large,  subparallèle,  étranglé  aux  deux  extrémités,  fortement 
granulé,  ridé  transversalement  en  arrière,  lisse  à  la  base.  Élytres  pa- 
rallèles, fortement  et  densément  ponctués,  sinueusement  tronqués  au 
sommet.  Dessous  noir.  Pattes  très  légèrement  bleuté-es. 

Madagascar  :  Fort  Dauphin  (Sikora).  Ma  collection. 

Cette  espèce  est  bien  caractérisée  par  sa  couleur  noire  et  la  pubes- 
cence  rousse  de  ses  élytres.  Sa  forme  et  sa  taille  rappellent  elecjans, 
avec  la  ponctuation  des  élytres  un  peu  moins  forte. 

Descriptions  de  quelques  Coléoptères  nouveaux  de  Madagascar 
Par  L.  Fairmaire. 
Terraleus  n.  g.  —  Ce  nouveau  genre,  dont  le  faciès  est  celui  du 


Séance  du  13  (Icmiihre  1890.  385 

Vristoniichus  GhiUanii,  est  oxtrèmomcnt  voisiu  des  Chhionins  dont  il 
dilïïTo  par  sa  {{M'iiie  allongée,  sa  tète  plus  étroite,  tous  les  i)alpes  à  der- 
nier article  s'élargissanl  faiblement  depuis  la  base  el  nettement  tron- 
qués, le  menton  à  dent  obtuse;  le  corselet  n'est  pas  transversal,  il  est 
plus  étroit  que  les  élytres,  s'élargit  peu  à  peu  on  avant,  les  bords  laté- 
raux sont  largement  tranchants,  un  peu  relevés,  sans  points  sétigères,  la 
base  est  largement  sinuée  avec  les  angles  obtusément  arrondis,  le 
disque  est  sillonné  au  milieu  et  présente  de  ciiaque  côté,  en  arrière,  un 
fort  sillon  qui  s'élargit  en  s'eiïaçant  à  la  base.  Les  antennes  et  les 
pattes  sont  grêles,  les  tarses  antérieurs  ont  les  trois  premiers  articles 
fortement  dilatés,  le  l^""  triangulaire,  les  2  autres  quadrangulaires,  les 
tibias  postérieurs  ne  sont  pas  sillonnés  en  dedans. 

T.  Perrieri  n.  sp.  —  Long.  20  mil!.  —  Klonijutas,  fuscus,  cnpiic 
pyothoramjue  levissinic  (•ijancscentilnif!,  nitidiiUs,  elijiris  opacis;  copite 
ovato,  hiieribas  suhtillter  punctulato  et  iiiipressiusculo,  rpistomatp  ru- 
fescente,  punctis  4  grossis  impn'sso,  antennis  gmcUibus,  obscure  ferrugi- 
neis,  articulo  1"  rufescente,  niticlo;  prothornce  Inxc  punctulato,  basi 
densius;  scutello  nitidissinio ;  elgtris  oblongis,  parum  fortiter  striatis, 
striis  laevibus,  intercallis  fere p)lanis ,subtiliter  asperulo-punctatis ,subti- 
lissinie  fulro-pilosulis ;  subtus  cuni  pcdibus  nitldus,  metallko-nikans, 
tibiis  tarsisque  picescentibus,  illis  hispidulis,  lus  elongatis. 

Vallée  de  la  Betsiboka,  un  seul  c5  (H.  Perrier). 

Steniatoisonia  n.  g.  —  Ce  nouveau  genre,  d'un  faciès  semblable 
à  celui  des  Aprostoina,  en  diffère  notablement  par  les  antennes  dont  les 
articles  o  à  10  sont  très  courts,  mais  très  larges  et  pédoncules,  le  der- 
nier est  moins  court,  mais  transversal  et  arrondi  en  avant;  en  outre 
la  tête  est  entière,  nullement  excavée  au  milieu,  tronquée  en  avant, 
plus  carrée,  non  atténuée  vers  la  base;  le  corselet,  aussi  long,  est  lar- 
gement canaliculé,  les  bords  du  canal  sont  très  relevés,  sans  être  caré- 
nés; les  élytres  sont  fortement  carénées  dans  toute  leur  longueur,  la 
suture  également,  leur  extrémité  est  comme  chez  les  Aprostonia;  les 
tarses  sont  aussi  bien  plus  longs  que  les  tibias,  les  l'''"et  dernier  articles 
également  longs. 

S.  canaliculatum  n.  sp.  —  Long.  8  à  10  mill.  —  Filiforme,  con- 
ceœum,  atruni,  subopacum;  capite  subquadrato ,  strigosulo-punctato , 
nntice  teniiius,  utrinque  longitudinaliter  inipresso,  apice  fere  truncato, 
lateribus  carinatis,  antennis paulo  compressis,  articulis  2  primis  subno- 
dosis,  subaequalibus,  3"  triangulari,  ceteris  calde  transversis,  peduncu- 
laiis ;  prothorace  elongato,  basin  versus  leviter  attenuato,  medio  laie 


386  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

camiliculato,  canalis  inarginibus  elevatis,  laevioribus,  nilidulis,  dense 
i'ngosulo-jjunctato ;  ehjtris  prothorace  fève  diiplo  longioribus,  sutura  et 
utrinque  costis  2  acute  elccatls,  iutervalUs grosse  seriato-punctatis,  costis 
paulo  asperatis,  sutura  apice  déhiscente;  pedibus  hrevibus,  gracilibus. 

Baie  d'Antongil  ;  ma  collection. 

Sosylus  Perrieri  n.  sp.  —  Long.3  1  2mill.  —  Ressemble  au  S.  Gou- 
doti  Fairm.,  en  diffère  par  la  taille  plus  faible,  la  coloration  d'un  roux 
testacé,  assez  brillant,  la  tète  à  peine  visiblement  ponctuée,  carénée  au 
.milieu  et  sur  les  côtés,  le  corselet  simplement  et  assez  finement  ponctué, 
les  angles  postérieurs  formant  une  très  petite  pointe  aiguë,  avec  une 
petite  impression  au  milieu  de  la  base  ;  les  côtes  sont  saillantes  ainsi 
que  la  suture,  les  intervalles  sont  faiblement  ponctués  et  présentent 
une  ligne  longitudinale  à  peine  saillante,  l'extrémité  est  obtusémeut 
arrondie. 

Vallée  de  la  Betsiboka  (H.  Perrier). 

Pci'diCH!!»  n.  g.  —  Corpus  oblongwn,  caput  subtus  transversim  im- 
jiressiusculuiii ;  mentuni  angustuluni,  niedio  transversim  sulcatum. 
Oculi  sut  pari'i,  depressi,  haud  divisi,  antennae  crassiusculae,  artieulo 
:i"  secundo  diniidio  longiore.  Elgtra  carinata,  basi  marginata.  Epister- 
nuin  paulo  retractum,  labrum  distinct  uni.  Prothorax  teinter  subcorda- 
tus,  lateribus  valde  marginatus.  Scutellum  ovato-triangulare.  Proster- 
num et  mesosternum  modice  lata,  processus  intercoxalis  sat  angustus, 
oblongus,  truncatus,  metasternum  sat  brève. 

Ressemble  assez  au  genre  Asphaltesthes,  mais  le  labre  est  visible,  le 
corselet  est  légèrement  rétréci  en  arrière;  les  yeux  sont  plus  petits, 
ovalaires,  déprimés,  et  le  S*"  article  des  antennes  est  beaucoup  plus  long 
que  le  2^ 

P.  antrophilus  n.  sp.  —  Long.  7  mill.  —  Oblongus,  modice convexus, 
piceo-rufescens,  opaculus;  capite  prothorace  parum  ancjustiore,  br éviter 
ovato,  dense  subtiliter  strigosulo-punetato ,  clypeo  fere  truncato,  utrin- 
que levissime  sinuato,  supra  biimpresso,  labro  producto,  oculis  ovatis, 
drpressis,  sat  minutis,  supra  carinatis,  antennis proihoracis  basin  haud 
atUngentibus,  artieulo  1"  sat  minuto,  articulis  ultimis  brevioribus, 
ultimo  fere  pgriformi,  haud  majore;  prothorace  elytris  basi  haud  angus- 
tiore,  longitudine  haud  latiore,  postice  leviter  angustato,  lateribus  for- 
mer carinatis,  antice  leviter  arcuatis,  postice  vix  sinuatis,  dorso  sub- 
tiliter punctato-rugosulo,  medio  longitndinaliter,  utrinque  obsolète 
impresso,angulis  posticis  rectis ;  elytris  oblongis,  basi  et  postice  simiUter 


Séance  du  Ui  décembre  1899.  387 

anyuslatis,  multicostatis,  costis  (d ternis  r(didiorilms,interstiiiis  fortiter 
punctdto-crenatis;  subtus  subtiliter  piDietulatus,  [jedibus  (jniriUbus. 

Trouvé  dans  la  grotte  de  Sarondrano,  près  Tuléar,  par  M.  Guillaume 
Grandidier;  coll.  du  Muséum  de  Paris  et  A.  Argod. 

Bien  que  trouvé  dans  une  grotte,  cet  insecte  n'est  pas  anophthalme, 
mais  ses  yeux  sont  petits,  déprimés  et  un  peu  cachés  par  une  carène 
en  dessus.  C'est  une  découverte  fort  intéressante  et  qui  semble  en  pro- 
mellre  d'autres  analogues. 

Musius  rubricollis  n.  sp.  —  Long.  9  mill.  —  Ressemble  au  M. 
Ikivimeinbris  F  a  i  r  m. ,  mais  bien  plus  petit  et  avec  le  corselet  d'un  rouge 
cinabre,  sauf  le  bord  antérieur,  les  antennes  d'un  roussàtre  obscur,  les 
3  premiers  articles  d'un  brun  foncé,  les  2  suivants  très  brièvement 
brunâtres  à  l'extrémité,  les  pattes  d'un  brun  foncé  avec  la  base  des 
fémurs  rousse.  La  tète  est  plus  courte,  un  peu  atténuée  en  arrière, 
mais  elle  est  un  peu  échancrée  en  avant,  la  base  des  antennes  étant 
aussi  très  rapprochée;  ces  dernières  sont  fdiformes,  plus  longues  que 
le  corps,  le  premier  article  plus  épais;  le  corselet  est  assez  difïérent, 
plus  court,  non  étranglé  au  milieu,  les  côtés  élargis  au  milieu  en  angle 
large  peu  aigu,  un  peu  écbancrés  en  avant  de  l'angle,  le  disque  pré- 
sente aussi  o  tubercules,  celui  de  la  hase  bien  marqué,  le  bord  antérieur 
est  d'un  rougeàtre  brun;  les  élytres  sont  plus  étroites  et  un  peu  plus 
courtes,  leur  sculpture  et  leur  vestiture  sont  semblables;  les  pattes  sont 
également  grêles,  mais  brunes  avec  la  base  des  fémurs  rousse. 

Baie  d'Antongil;  communiqué  par  M.  A.  Argod. 

Le  corselet  est  assez  dilïérent  de  celui  du  M.  jUiviinembris,  mais  ne 
peut  motiver  une  distinction  générique. 

Chez  un  individu  qui  me  paraît  la  ç  le  corselet  est  entièrement  de  la 
même  couleur  que  la  tête  et  les  élytres,  les  antennes  sont  bien  plus 
courtes,  moins  épaisses  à  la  base  et  d'une  coloration  plus  obscure. 

Diadelia  bicaudata  n.  sp.  —  Long.  12  mill.  —  Ressemble  à  D. 
nebulosa  Falnii.,  mais  plus  étroite,  d'une  coloration  cendrée  plus  claire 
et  plus  uniforme,  avec  la  tache  latéro-externe  des  élytres  plus  brune, 
plus  nettement  angulée  en  dedans  et  une  autre  étroite  à  l'extrémité, 
externe,  les  antennes  sont  bien  plus  rapprochées  à  la  base,  le  l*""  article 
plus  court,  beaucoup  plus  gros,  presque  ovoïde,  le  2^  plus  long,  les 
autres  plus  clairs  avec  l'extrémité  brunâtre,  leo«  entièrement  brun;  le 
corselet  n'est  pas  plus  large  que  long,  notablement  plus  étroit  que  les 
élytres,  faiblement  denté  sur  les  côtés,  ayant  sur  le  disque  2  tubercules 


388  Bulletin  de  la  Soeiété  Eniomologique  de  France. 

l'iiniqiios  et  une  ('troiU'  carrne  iiiodiano,  fortcuu'iit  rclevôe  à  la  base 
iiUoiToin{)ue  au  milieu;  l'écusson  est  coiicolore;  les  éhtres,  très  angu- 
lées  aux  épaules,  se  rétrécissent  dès  la  base  plus  fortement,  leur  extré- 
mité l'orme  une  dent  allongée  en  dehors,  la  réunion  des  2  pointes  ligu- 
rant,  à  la  suture,  un  angle  droit;  leur  dos  est  parsemé  de  points 
assez  gros,  irréguliers,  il  offre  à  la  base,  près  de  Técusson,  un  tubercule 
conique  assez  pointu,  iniis  une  fail)le  dépression  obli(]ue  partant  |>res(iue 
de  l'épaule,  se  dirigeant  vers  la  suture  qu'elle  suit  en  se  rétrécissant, 
le  bord  externe  est  caréné  depuis  l'épaule  jusqu'à  la  tache,  le  disque 
présente  une  côte  très  courte,  une  autre  suit  le  bord  externe  jusqu'au 
bout  des  dents  apicales,  la  suture  est  un  peu  relevée,  parsemée  de 
points  bruns  écartés;  la  poitrine  est  brune,  les  pattes  sont  pâles  avec 
les  tarses  et  l'extrémité  des  tibias  bruns. 

Baie  d'Antongil;  comnuuiiqué  jiar  notre  collègue  M.  Argod. 

La/J.  costipennisFtxïvm.  n'est  qu'une  variété  accidentelle  de  la  nebu- 
losn  chez  laipielle  le  frottement  a  usi-  la  pubescence  et  fait  ressortir  les 
côtes  des  él\  très. 

Description  de  deux  espèces  et  d'une  variété  nouvelles 
de  Pachybrachis  de  la  Tunisie  méridionale  [Cul.J 

Par  le  D''  A.  Chomaut. 

Pachybrachis  Pachystylus)  apicenotatus  n.  sp.  —  Court, 
large,  massif,  brillant.  Pronotum  et  élytres  glabres,  partout  ailleurs 
recouvert  d'une  pubescence  blanche,  assez  longue,  grossière  sur  la 
tète,  l'écusson  et  le  dessous  du  corps,  fine  sur  les  pattes  et  les  an- 
tennes. Tète  plane,  sans  sillon,  linement  et  lâchement  ponctuée,  noire 
à  l'exception  de  la  bouche,  de  l'épistome  et  de  deux  taches  ovalaires 
partant  chacune  du  bord  supéro-interne  de  l'œil  et  se  rapprochant  en 
haut  sur  le  vertex  sans  s'accoler,  lesquels  sont  d'un  jaune  légèrement 
roussâtre.  Antennes  testacées,  parfois  obscurcies  vers  l'extrémité, 
atteignant  les  hanches  inti-rmédiaires.  Yeux  gros,  ovalaires,  faiblement 
échancrés  en  dedans.  Pronotum  court,  plus  de  deux  fois  aussi  large 
(jue  long,  presque  aussi  large  que  les  élytres  ;  rebordé  sur  tout  son 
pourtour,  sauf  sur  le  milieu  du  bord  antérieur;  avec  les  angles  anté- 
rieurs droits,  émoussés  au  sommet,  les  postérieurs  largement  arrondis, 
le  bord  postc'rieur  échancré  de  chaque  côté  de  l'écusson  ;  fortement 
ponctué,  le  fond  des  points  concolore;  d'un  jaune  roussâtre,  avec  de 
vagues  taches  nébuleuses  d'un  roux  à  jieine  plus  foncé  que  le  fond. 
Écusson  large,  triangulaire,  faiblement  arrondi  au  sommet,  à  peu 


Séance  du  i:i  ilérenibre  189!J.  389 

près  lisse,  noir  à  la  base,  jauûc  a  rextrc'inité,  recouvert  de  poils 
blancs,  couchés.  Élj  1res  pris  ensemble  pas  plus  longs  que  larges  ;  un 
bourrelet  saillant  à  la  base,  do  chaque  côté  de  l'écusson,  lequel  bour- 
relet s'adajite  dans  Téchancrure  correspondante  du  bord  postérieur  du 
pronotum;  calus  humerai  arrondi,  peu  net;  d'un  jaune  à  peine  rous- 
sàtre,  avec  quelques  vagues  taches  blanchâtres,  larges  à  la  base, 
arrondies  au  milieu,  allongées  au  bout  et  deux  traits  longitudinaux 
d'un  noir  vif.  sur  chacun  d'eux,  près  de  l'extrémité  de  la  suture:  ponc- 
tuation irrégulière,  semblable  à  celle  du  pronotum.  Pygidium  nuir. 
largement  bordé  de  jaune  roussâtre.  Dessous  entièrement  noir, 
sauf  les  côtés  et  la  base  du  prosternum,  ainsi  que  le  milieu  du  bord 
postérieur  de  chaque  segment,  jaunâtres.  Hanches  et  pattes  d'un  jaune 
roussâtre,  les  cuisses  tachées  de  jaune  paille  eu  dessous.  —  Long. 
i,7-3,2  mill. 

o  o^  arceau  ventral  portant  sur  le  milieu  une  faible  impression 
lisse,  sans  frange  de  poils  redressés  sur  les  côtés. 

Tunisie  méridionale  :  Mezzouna,  en  fauchant  des  Armoises  [Arte- 
misia  sp.),  vers  la  fin  de  mai  1899,  11  exemplaires:  source  des  Trois- 
Palmiers,  au  nord  du  bordj  de  l'oued  Cherchera,  dans  le  Bled  Tabla. 
à  la  même  époque,  1  exemplaire. 

M.  Bedel  m'écrit  avoir  vu  cette  espèce  de  Sidi-el-Hani  Sedillot) 
ft  du  Sud-Est  algérien  (D'  Ch.  Martin,  Hénon]. 

P.  apicenotatus  est  voisin  de  P.  praevius  Suffr..  mais  il  s'en  dis- 
tinguera au  premier  coup  d'œil  par  l'absence  de  côtes  sur  les  élytres 
et  surtout  par  les  quatre  petits  traits  noirs  de  l'extrémité  de  ceux-ci. 

Ces  traits  peuvent  cependant  manquer,  comme  sur  l'un  de  mes 
sujets  de  Mezzouna.  Je  propose  pour  cette  variété  le  nom  de  deletus 
var.  nov. 

Pachybrachis  Pachystylus^  leopardinus  n.  sp.  —  Allongé. 
subcyHudrique,  brillant.  Pronotum  et  élytres  glabres,  partout  ailleurs 
recouvert  d'une  fine  pubescence  blanchâtre.  Tète  faiblement  aplatie 
en  avant,  sans  sillon,  fortement  et  assez  densément  ponctuée,  rous- 
sâtre avec  le  vertex  noir,  une  bande  de  même  couleur,  en  forme  de 
chevron,  entre  les  yeux,  et  des  taches  blanches  disséminées  sur  les 
parties  rousses.  Antennes  testacées  à  la  base,  noires  à  l'extrémité, 
atteignant  le  premier  tiers  des  élytres.  Yeux  gros,  ovalaires,  échancrés 
en  dedans,  un  peu  au-dessus  de  l'insertion  des  antennes.  Pronotum 
très  court,  près  de  trois  fois  aussi  large  que  long,  aussi  large  que  les 
élytres;  rebordé  en  arrière  et  sur  les  côtés;  angles  antérieurs  un  peu 


;190  Bulletin  de  In  Société  Entomologiquc  de  France. 

moins  oiiYorts  que  rnnglo  droit,  émoussés  au  sommet,  angles  poste- 
rieurs  très  largement  arrondis,  côtés  légèrement  rétrécis  du  sommet 
jusque  vers  le  milieu  et  fortement  de  là  jusqu'à  la  base,  bord  posté- 
rieur échancré  de  chaque  cAlé  de  l'écusson;  très  grossièrement  et  très 
profondément  ponctué,  les  intervalles  formant  des  tubercules  sur  les 
côtés  et  des  rides  transverses  sur  le  disque;  roussàtre  avec  des 
lâches  brunes  au-de\ant  de  l'écusson  et  de  chaque  côté  du  milieu, 
ainsi  que  des  taches  blanches  sur  le  centre  du  disque,  le  long  du 
bord  postérieur  et  aux  angles  antérieurs.  Écusson  large,  triangulaire, 
rugueusement  ponctué,  noir  avec  l'extrême  sommet  jaunâtre.  Élytres 
pris  ensemble  près  de  deux  fois  plus  longs  que  larges,  subparallèles 
sur  les  côtés;  un  liourrelet  saillant  à  la  base  et  sur  les  côtés  de  l'écus- 
son; calus  humerai  l)ien  marqué;  très  fortement  et  profondément 
ponctués,  les  points  formant  des  séries  longitudinales  irrégulières,  les 
intervalles  de  ces  points,  des  rugulosités  transversales  à  la  base,  lon- 
gitudinales au  sommet;  une  côte  assez  saillante,  allant  de  l'épaule 
jusque  vers  l'extrémité,  longe  le  bord  externe;  jaunâtres,  avec  de 
larges  taches  brunes  sur  le  disque  de  chacun  d'eux  et  où  viennent 
trancher  des  mouchetures  blanches  qui  colorent  les  rugulosités,  ces 
mouchetures  contluentes  à  la  base,  vers  le  milieu  des  côtés,  le  long  de 
la  suture  et  à  l'extrémité.  Pygidium  noir,  largement  bordé  de  jaune. 
Dessous  entièrement  noir,  sauf  les  côtés  du  prosternum,  roussâtres,  et 
le  bord  [)0stérieur  des  arceaux  du  ventre,  jaiuie.  Hanches  et  pattes 
testacées,  les  cuisses  tachées  de  jaune  paille  un  peu  avant  l'exln-mité 
postérieure.  —  Long.  2  mill. 

Tunisie  méridionale  :  ravins  du  Djt'bel  Younès,  dans  le  massif  du 
Djebel  Attig,  au  >'.-0.  de  Gafsa,  en  compagnie  des  Pachijbrachis  incal- 
lidus  Pic  et  Theriji  var.  cardai  Pic,  mais  beaucoup  plus  rare 
qu'eux  ;  o  exemplaires  capturés  en  fauchant  la  maigre  végétation  qui 
tapisse  le  fond  de  ces  ravins. 

P.  leopardinus  est  une  espèce  bien  spéciale  que  je  ne  puis  rappro- 
cher d'aucune  autre.  On  la  reconnaîtra  sans  peine  à  sa  ]jetite  taille, 
à  sa  ponctuation  très  grossière  et  surtout  à  sa  coloration  ahsolument 
caractéristi(iue,  formée  de  mouchetures  blanches  sur  un  fond  brunâtre. 


Renseignements  sur  les  types  des  Polyarthron  d'Algérie  [Col.] 

Par  Maurice  Pie- 
rres renseignements  donnés  ici  ne  seront  [las  inutiles  à  (pii  tentera 


Seancr  du  13  décembre  hSOO.  391 

quelque   jour  d'entreprendre   une   élude    sur  le  genre    Pobjarthvon 
Serv. 

Les  types  des  deux  espèces  décrites  (c5"  seulement),  de  la  collection 
ou  des  chasses  de  Hénon,  par  Fairmaire,  sous  les  noms  de  Des- 
vanxi  (')  et  barbanun  ("^)  sont  passés  de  la  coll.  Hénon  (^)  dans  la 
mienne. 

Nota.  —  Le  P.  barbaruia  ^  Fairni.  Inre  Lucas)  est  décrit  comme 
reçu  d'Hénon. 

Actuellement  les  iijpes  des  espèces  récemment  publiées  se  trouvent 
dans  les  collections  suivantes  : 

Pobjdrihroi)  Fainiiairei  Pic.  Types  ::  et  Ç  in  coll.  Pic. 

PoUjarihron  Desvauxi  Fairm.  Types  c5  et  9  in  coll.  Pic. 

Polyarthro»  Moissoni  Pic.  Types  c  ot  ç  in  coll.  Pic  et  Moisson. 

Nota.  —  La  collection  Moisson  appartient  actuellement  à  la  ville 
(TOran. 

Polyartlu-ov  JolyiiVïc.  Types  'J  in  coll.  Pic;  type  Q  in  coll.  Clio- 
baut. 

Polyarthron  salttirense  Pic.  Type  5  in  coll.  de  Vauloger.  —  <r  in- 
connue. 

Enfin  les  types  de  Polyarthron  Faure-Bigueti  Pic,  de  Tombouctiui, 
se  trouvent  :  les  c5  dans  les  collections  Faure-Biguet  et  Pic,  la  Q 
(la  ns  la  collection  F  a  u  r  e  -  B  i  g  u  e  t . 

Description  d'une  variété  de  Phytoecia  Astarte  Gangib.  [Col.] 
Par  Maurice  Pic. 

Phytoecia  (Musaria)  Astarte  Gangib.  var.  Lederi  var.  nov.  — 
yiyr(f,  thorace  pedibusque  pro  parte  rubro-testaceis;  thoracepunctis  tri- 
bus nigris  ornato;  scuiello  liiteo,  pul)escente;  elytris  itifra  humerum 
luteo-notatis.  —  Ilab.  Caueasus. 

Noir,  orné  de  quelques  poils  obscurs,  dressés.  Tète  forte,  sillonnée, 
revêtue  de  poils  orangés  sur  le  front.  Antennes  noires,  à  peu  près  de 

(1)  Ann.  Fr.,  18G8,  p.   i99. 

(2)  Ann.  Fr.,  18G6,  p.  CT. 

(3)  La  collection  Hénon  ayant  été  très  morcelée  après  sa  niort,  les  types 
qu'elle  contenait  ne  seront  pas  toujours  faciles  à  retrouver.  Il  serait  très  utile 
que  des  renseignements  précis  fussent  publiés  à  ce  sujet. 


392  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

la  longueur  dos  élytres,  un  peu  plus  courtes  chez  la  5.  Prothorax  assez 
court,  presque  parallèle  sur  les  côtés,  hrillant  sur  le  disque,  noir, 
mais  largement  testacé  rougeàtre  sur  le  milieu  du  disque  (avec  trois 
taches  noires  sur  cette  partie,  2  placées  transversalement,  une  en 
dessous)  et  orné,  en  avant  de  l'écusson,  d'une  petite  tache  hasale 
de  pubescence  jaune  orangé  ;  écusson  densément  revêtu  de  cette  même 
pubescence.  Éiytres  foncés,  légèrement  atténués  à  l'extrémité  (ç),  net- 
tement et  progressivement  (d),  subtronqués  dans  cette  partie,  ornés 
en  dessous  des  épaules  d'une  tache  tcstacée  pubescente.  Pattes  noires 
avec  les  cuisses  assez  largement,  la  base  des  tibias  médians  et  les  ti- 
bias antérieurs  plus  ou  moins  teslacés.  Dessous  du  corps  noir  avec  les 
arceaux  ventraux,  quelquefois  en  partie  clairs,  plus  ou  moins  bordés 
de  pubescence  orangée;  côtés  de  la  poitrine  garnis  de  pubescence 
orangée;  pygidium  avec  des  taches  teslacées.  —  Long.  13 -lo  mill. 

Caucase  :  vallée  de  l'Arax  (coll.  Pic). 

Diffère  de  Xstarte  Ganglb.,  d'Anatolie,  parla  pubescence  élytraie, 
les  points  du  prothorax  moins  marqués  sur  une  coloration  claire  moins 
pâle,  les  cuisses  plus  largement  claires;  de  PeyriniViç  par  la  forme 
moins  courte,  la  tache  basale  médiane  du  prothorax  réunie  à  la  bordure 
postérieure  foncée. 

Des  chasses  de  Leder,  à  qui  cette  variété  est  dédiée. 

Études  de  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire 

Par  Fernand  Meimeh. 

3»  Note. 

Dans  son  tableau  des  Tipulidae  de  l'ambre  de  la  Baltique,  Low  a 
sommairement  décrit,  sans  les  faire  figurer,  les  genres  Haplonnira  et 
Critoneura  ('). 

(À>mme  le  signale  cet  auteur,  les  articles  anlennairesdes  Haploncura, 
plus  saillants  près  de  la  tête,  diminuent  insensiblement  de  diamètre 
de  la  base  à  l'extrémité. 

Donnons  maintenant  une  description  plus  détailh-e  de  la  nervation 
des  ailes  de  ce  fossile. 

La  nervure  axillaire,  plus  rapprochi'c  de  la  première  longitudinale 
que  du  bord  antérieur  alaire,  s'anastomose  au  milieu  de  celui-ci,  tandis 

(1)  L6w,  Ueber  den  Bernstein  iind  die  Dcrnsleinfauna,  p.  SG.  Meseritz, 
1850. 


Séance  du  Vi  dc'reinhrc  1800. 


393 


que  l'aiilrc  nerviirc  citée  aboutit  au\  trois  (luarts  de  sa  longuour.  La 
deuxième  longitudinale  est  sinueuse  et  la  branche  ant(Tieure  de  sa 
fourche  plus  petite  que  la  postérieure.  Les  lougitudinales  3  a  8  ne  pré- 
sentent rien  de  caractéristique,  mais  la  ncrvule  anale  est  légèrement 
courbe.  La  cellule  discoïdale,  qui  est  octogonale,  reçoit  la  nervule 
transversale  postérieure  au  delà  du  milieu  de  son  centre  et  la  hasale 
antérieure  est  moins  longue  que  la  postérieure. 

Sur  un  fragment  d'aile  appartenant  au  genre  Critoncura,  on  remar- 
(|ue  les  caractères  suivants  :  la  fourche  de  la  deuxième  nervure  longi- 
tudinale est  beaucoui»  plus  lon- 
gue que  celle  de  la  quatrième 
-<J******<<<W<**ê  nervure.   La   cellule  discoïdale 

reçoit   la    nervule   transversale 
postérieure  à  peu  de  distance  de 


Haploneura  Low.,  aile  et  antenne. 


Criloneura  Lo\v. 


son  centre.  Les  autres  caractères  de  l'aile  sont  trop  altérés  pour  les 
décrire  minutieusement. 

M.  le  Prof.  D'"  Jentzscli  m'a  autorisé  à  étudier  ces  deux  Diptères, 
types  de  Lôw,  pendant  mon  séjour  au  Musée  Provincial  de  Kiinigs- 
berg. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  (C.  R.  hebdoin.  des  Séances),  1899,  II,  21-23.  — 
Laxfrey  :  Expériences  sur  la  destruction  du  Phylloxéra  (extrait.). 

—  E.-L.  Bouvier  :  Observations  biologiques  sur  le  Peripatus  ca- 
pensis  Grube. 

Agricultural  Gazette  of  N.  S.  ^Yales,  X.  10  et  M,  1899.  —  A.  Gale  : 
Bées,  and  bow  to  manage  them.  Taking  Bush  Bées.  —  W.  Froggatt  : 
Australian  Case  of  Bag  Moths  (pi.).  —  Scale  Insects  tliat  produce 
Lac.  —  Treatment  for  San  José  Scale.  —  A.  Gale  :  The  Bées' Home. 

—  D.  Mac  Alpine  :  Report  on  Locust  Fungus.  —  A.  Gale  :  Bee 
Calendar. 


394  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Canadian  Entomologist{The),  XXXI.  11,  1899.  —  E.  Ball  :  Some  new 
Deltocephalinae  (Jassidac).  ~  A.-W.  Haxham  :  A  List  of  Manitoba 
Moths,  IV.  —  J.-D.  Evans  :  Listof  Colooptera  froiii  Halifax  N.  S.  — 
W.-H.  AsHMEAD  :  Classification  of  the  Entomophilous  Wasps.  or  Ihe 
Superfamily  Sphegoidoa,  n"  6.  —  T.-D.-A.  Cockerkll  :  Tablos  of 
the  Detonniiiation  of  the  Gênera  of  Coccidae.  —  D.-W.  Coquillett  : 
New  Gênera  and  Species  of  Nycteribidae  and  Hippoboscidae. 

Entomological  News,  X,  7  el  8,  1899.  —  C.  Liebeck  :  Cychras  Ciinoti 
vs.  C.  Andrewsi  var.  (pi.).  —  AV. -H.  Asiimead  :  The  largest  Oak- 
gall  in  the  World  and  its  Parasites.  —  H.-F.  AVickham  :  Recollec- 
tions of  old  collecting  Grounds.  —  E.-B.  Whjjamsox  :  Calopteryx 
angustipenni:;  Seîys  in  AVesternPennsylvania.  —  .T.-S.Hixe  :  Sciaro 
inconstans  reared  froin  Carnations  (fig.).  —  H. -G.  Dyar  :  Life- 
iiistory  of  Notodonta  géorgien  H.  S.  —  C.-F.  Goodhue  :  Xoctuidae 
of  Webster.  N.  H.  —  R.-S.  Lull  :  A  new  Species  of  Piihinalia 
(pi.).  —  Cil.  Liebeck:  Cromastochiliisleucostictm  Bnrm.  —  Maie  and 
female.  —  G.  Birkmaxn  :  Lisî  of  Aculeate  H\  menoptera ,  taken  at 
Fedor,  Lee  County. 

Entomologische  Nachrichten,  XXV.  21-23.  1899.  —  H.  Friese  :  Neue 
palaearktischen  Sammelbienen.  —  H.-J.  Ueber  Coelorrliina-Avtea.. 

—  T.  Pic  :  Ueber  Dorcadion  dirisuni  Germ.  und  dessen  varietaten. 

—  M.  Bartel  :  Eine  neue  Lasiocampide  ans  Japan.  —  H.  Hôppxer  : 
Epeolus  siinilis  n.  s\).  —  H.  Roeschke  :  Carabologische  Notizen.  IV. 
G.-W.  KiRKALDY  :  Eine  neue  Hawaii'sche  Fulgoriden  Gattung  und 
Art.  —  F.-W.  KoNow  :  Neue  Teuthredinidae.  —  M.  Ude  :  Mittei- 
lungiiber  eine  zweite  Génération  von  Yanessa  lo  L. 

Entomologist  {The),  XXXII,  n°  439.  —  W.-J.  Lucas  :  Orthoptera  in 
1899  (pi.).  —  A.-G.  Butler  :  The  Lycaenid  Genus  Azaniis  Moore. 

—  A.  V.  Caradja  :  On  new  Spilosonia  Hybrids.  —  G.-W.  Kirkaldy  : 
A  Guide  lo  the  Study  of  British  Waterbugs  (Aquatic  Rhynchota). 

—  The  latest  Arrangement  of  British  Pyraiidae. 
Entomologist's  monthlg  Magazine  [The)    :  u"  427.  1899.  —  R.  Mac 

Lachlan  :  Ectopsocvs  Briggsi,  a  new  Genûs  and  Species  of  Pso- 
cidae  îound  in  England  (fig.).  —  K.-J.  Morton  :  yeuroptera  and 
Trichoptera  observed  in  Wigt(n\ushire  diiring  .luly  1899.  inclu- 
ding  two  Species  of  Ilgdroptilidae  new  to  tho  British  List.  —  D' 
E.  Bergroth  :  A  new  Genus  of  Corixidae.  —  G.-C.  Champion  :  Note 
on  the  Dinarda  dentata  Grav.,  of  British  Collections.  —  E.-B. 
Bankes  :  LithocoUetis  concomitella  sp.  n.  and  its  nearest  Ailios.  — 
Notes  diverses.  —  Taides. 


Séance  du  IH  dcn-nibn'  IH<)D.  ;{'»o 

FcnUlc  drs  Jrunr.t  ydtumlistes  [La],  XXX,  3o0,  1899.  —  Decaux  : 
Xotos  pour  servir  à  l'étude  des  Mœurs  de  quelques  Avisotoma 
Sclit.  Liodr.s  Latr.  —  Description  d<:'S  espèces  françaises  d'après 
leurs  auteurs.  —  Notes  spéciales  et  locales. 

Firlo))  [Lr],  VIII,  3,  1899  (2  exempL).  —  .1.  Desbrochers  des  Loges  : 
Faunule  des  Coléoptères  de  la  France  et  de  la  Corse  :  Anthicidae. 

lUustrierte  Zeitschrift  fur  Entomologiv,  IV,  23,  1899.  —  J.-J.  Kieffer  : 
Beitriige  zur  Biologie  und  Morphologie  der  Dipteren-Larvcn.  — 
L.  V.  Aigner-Abafi  :  Achcrontia  Atropos  L.  (fig.)  lU.  Die  Stimme. 
—  F.-\V.  KoNow  :  Analytisclic  Tahelle  zum  Bestimnien  der  bisher 
beschi'iebenen  Larven  der  Hymenopleren-Unterodnung  Cliulasto- 
(juatru.  —  Notes  diverses. 

Intn-médinire  de  l'AFAS,  IV,  40,  1899.© 

?iaturaUste  {Le)  :  A.  Oranger  :  La  protection  des  Oiseaux.  —  L. 
Planet  :  Essai  monographique  sur  les  Coléoptères  des  genres 
Pseudolucane  et  Lucane  (tig.).  —  C.  Houlbert  :  Gênera  analytique 
illustré  des  Coléoptères  de  France  (fig.). 

N.  York  State  Muséum  {Bulletin),  V,  24,  1899.  —  Mem(»rial  of  Life 
and  Entomologie  Work  of  J.-A.  Lixtner  (portrait). 

Psijrhe,  VIII,  n^'  284,  1899.  —  C.-G.  Soule  :  Color-Variation  in  Larvae 
of  Papilio  polijxenes,  and  other  Notes.  —  S. -H.  Scudder  :  Pseudo- 
pomahi  and  its  allies.  —  H. -G.  Dyar  :  Life  historiés  of  N.  American 
Geometridae,  VII.  —  Personal  Notes.  —  Titre  et  Tables. 

R.  Accademia  dei  Lincei  {Atti],  1899,  II,  9-10. —  Grassi  :  Osservazioni 
sul  rapporto  délia  Seconda  Spedizione  malarica  in  Italia,  presieduta 
dal  prof.  Koch,  composta  oltre  che  dallo  Stesso  Koch,  dal  prof. 
Frosch,  dal  Dottor  01h\ig  e  coadiuvala  dal  prof.  Gosio,  direttore 
dei  Lahoratori  di  Sanità  del  Regno  d'Italia,  II. 

lievista  Chilemi  de  Historia  national,  III.  8-9,  1899.  —  C.-E.  Porter  : 
Ensayo  de  una  Bibliografica  chilena  de  Historia  natural.  —  Revista 
bibliograilca  :  Très  es|iecies  nuevas  de  Curculiônidos  de  Chilc. 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  11,  1899.  —  X.  Lévrier  :  La  Polli- 
nisation et  le  rôle  des  Insectes. 

Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France,  XII,  143- 
144.  1899.  —  M.  Pic  :  Variétés.  —  Bégcix  :  Coléoptères  nouveaux 
pour  l'Allier.  —  E.  Olivier  :  Les  Hémiptères  de  l'Allier.  —  Péroï  : 
Une  nuée  de  moucherons. 

Rovartani  Lapok,  VI,  8-9.  1899.  —  Divers  travaux  entomologiques 


396  Bulleliti  de  la  Société  Entoniologique  de  France. 

on  laugue  hougroiso.  Tableau  des  Donacies,  Hémiptères,  Lépido- 
ptères, etc. 

Royal  Societij  of  London.  —  /"  Vrocceding.^,  LXY,  421,  1899.  Q  — 
i°  Philosophical  Transactions,  Sér.  B.,  vol.  1891,  1899.© 

Societas  Entoniologica,  XIV,  17,  1899.  —  D''  HuDDEiiP^nc.  :  Sfenclmis  con- 
wbrinus  Diiftscli.  —  D""  Hlissler  :  Die  Ziicht  von  PI.  matroniila  L. 
—  V.  BoRN  :  Meine  Exkursion  von  1899. 

Société  dc.<<  Sciences  ynturclles  de  Saône-et-Loire  {Bulletin),  XXY,  10. 
1899. O 

Société  des  Sciences  naturelles  et  d'enseignement  populaire  de  Tarare 
{Bulletin),  IV,  11,  1899.© 

Société  Entoniologique  de  Belgique  {.hinales),  XLIII,  11,  1899.  —  D'"  E. 
Rousseau  :  Entretien  sur  l'Histologie  des  Insectes.  —  I.  Bolivar  : 
Orthoptères  du  voyage  de  M.  Martinez  de  la  Escalera  dans  l'Asie  Mi- 
neure. 

Species  des  Hyménoptères  d'Europe  et  d'Algérie,  fasc.  67  et  68,  1899.  — 
Vol.  V  bis  :  T.-A.  Marshall  :  Monographie  des  Braconides  (tin), 
texte  et  pi.  —  Vol.  VIII  :  E.  André  :  Les  Mutillides,  pp.  1-64,  pi. 
1-ni,  et  expl.  des  pi.  1-VIII. 


Alluaud  (Ch.)  :  Guide  de  l'entomologiste  à  Madagascar:  Paris,  1899, 
72  p.,  fig.* 

Belon  (R.  p.)  :  Récapitulation  des  Lathridiidae  de  l'Amérique  méri- 
dionale. —  {Ann.  Soc.  Lin.  Lyon),  1899,  o6  p.* 

Delahaye  (F.)  :  Catalogue  descriptif  des  Lépidoptères  de  Maine-et- 
Loire  I,  Macrolépidoptères.  —  {Méni.  Soc.  nat.  Agr.  Se.  Arts  .in- 
gers),  1899,  110  p.* 

Gadeau  de  Kervu^le  (H.)  :  I,  Simples  observations  sur  l'utilité  de  la 
radiographie  dans  les  travaux  entomologiques.  —  II,  Description 
d'un  Coléoptère  anomal  {Calosoma  scrutator  F.).  —  III,  Capture 
du  Uonihus  distinguendus  F.  Mor.  en  France.  —  {Bull.  Soc.  Ent. 
Fr.),  1899.  3  p.* 

A.  L. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Pu.  Phantois, 


BULLETIN 

DE    LA 
SOCIÉTÉ     ENTOMOLOG-IQUE    DE    FRANCE 


iSëanee  du  ^7  dccenibre  1S09. 

Présidence  de  M.  CH.  ALLUAUD. 

MM.  G.  Darboux,  de  Montpellier,  et  le  D''  M.  Régimbart,  d'É- 
vreux,  assistent  à  la  séance. 

Correspondance.  —  MM.  E.  Foray,  M.  Royer  et  Ph.  Wytsman 
remercient  la  Société  de  leur  admission. 

Nécrologie.  —  Le  Président  a  le  profond  regret  de  faire  part  à  la 
Société  de  la  mort  de  M.  Paul  Tertrin,  préparateur  au  laboratoire 
d'Entomologie  du  Muséum  d'Histoire  naturelle.  M.  Tertrin  était  mem- 
bre de  la  Société  entomologique  de  France  depuis  1893;  il  laisse  parmi 
ses  camarades  du  Muséum  d'unanimes  regrets. 

Admissions.  —  M.  H.-L.  Bézagu,  o,  rue  de  Sèze,  Bordeaux  {Gi- 
ronde). Entomologie  (jénérale  et  appliquée,  Lépidoptères. 

—  M.  Bourgoin,  instituteur,  11,  rue  d'Ulm,  Paris.  Coléoptères. 

—  M.  Paul  Ghabanaud,  étudiant  en  droit,  43,  rue  Monge,  Paris. 
Coléoptères. 

—  M.  Eusebio,  professeur  au  Lycée  de  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme). 

—  M.  Charles  Delval,  3,  rue  Le  Goff,  Paris  [Coléoptères],  qui  faisait 
partie  de  la  Société  à  titre  d'assistant,  est,  sur  sa  demande,  admis 
membre  efîectif. 

Présentation.  —  M.  Camille  Morel,  1,  rue  Bosio,  Paris  [Coléo- 
ptères d'Europe  et  circa],  présenté  par  M.  A.  Léveillé.  —  Commis- 
saires-rapporteurs MM.  Pb.  Grouvelle  et  J.  Magnin. 

Captures  et  observations  biologiques.  —  M.  G. -A.  Poujade 
signale  la  capture  des  Lépidoptères  (Noctuélides)  suivants,  venus  aux 
lumières  électriques  de  la  gare  de  Chantilly  : 

■   Tapinostola  Bondii  Knaggs  (le  5  juin  1899).  Cette  espèce  paraît 

Bull.  Soc.  Elit.  Fr.,   1899.  JN»  20. 


398  Bulletin  de  la  Société  E^itomologique  de  France. 

n'avoir  pas  encore  été  prise  en  France  ;  elle  est  signalée  du  sud  de 
l'Angleterre  et  de  la  Grèce  centrale  par  Staudinger. 

HijdriUa  ghttrosa  Tr.(9  juillet  1899).  Signalée  du  Valais,  de  la  Hongrie 
et  de  rUral,  cette  espèce  a  été  prise  une  seule  lois  dans  Paris  par  M.  P. 
Mabille. 

—  M.  Ph.  François  signale  les  faits  suivants  relatifs  à  la  parthéno- 
genèse des  Bacilles. 

MM.  H.  et  Th.  Piel  de  Churcheville,  de  Nantes,  qui  s'occupent 
depuis  plusieurs  années  de  l'tKlucation  du  BaciUus  gallicus  Charp., 
avaient  obtenu,  en  1897,  une  2*"  génération  parthénogénétique  de  fe- 
melles de  cet  Orthoptère. 

Les  œufs,  au  nombre  do  oOO,  pondus  par  ces  femelles,  ont  donné,  en 
avril  iS99,  c'est-à-dire  deux  années  après,  22  éclosions;  7  larves 
seulement  ont  atteint  l'état  adulte;  ces  survivants  ont  pondu  et 
sont  morts  à  la  fin  de  novembre. 

MM.  Piel  de  Churcheville  espèrent,  en  faisant  éclore  ces  pontes, 
obtenir  une  4'^  génération  parthénogénétique. 

Des  individus  morts  au  cours  de  l'éducation  sont  sorties,  au  bout  de 
2  ou  3  jours,  de  petites  larves  qui  semblent  appartenir  à  un  Coléoptère. 

—  M.  Robert  Brown  signale  la  capture,  dans  les  Pyrénées,  de  deux 
espèces  de  Lépidoptères  : 

Cidaria  minorata  Treits.,  2  exemplaires  entre  Cauteréts  et  les  bains 
de  Panticosa  (Espagne),  premiers  jours  d'août  1870. 

Catastin  marginea  var.  uuriciliella  Hiibn.,  un  exemplaire  capturé 
dans  la  même  région  ou  dans  les  environs  de  Gavarnic,  en  1863. 


Communications. 
Sur  la  métamorphose  des  insectes 

Par  Cii.  PÉREZ. 

La  phagocytose  leucocytaire  est  le  processus  depuis  longtemps 
reconnu  de  l'histolyse  musculaire  chez  les  Muscides  (Kowalewsky, 
van  Rees).  Chez  les  autres  Insectes,  au  contraire,  les  travaux  de  plu- 
sieurs auteurs,  exécutés  indéi)endamment  sur  des  types  divers,  con- 
cluent à  une  dégénérescence  spontanée  des  muscles,  à  une  sorte  de 
pulvérisation  suivie  de  dissolution  chimique  danslehquide  de  la  cavité 
générale;  les  phagocytes  n'arriveraient  qu'eu  second  lieu  pour  déblayer 


Séance  du  '27  décembre  1899.  399 

en  quelque  sorte  les  restes  du  tissu  dégénéré,  ou  tout  se  passerait 
même  sans  trace  de  leur  intervention. 

Les  recherches  que  j'ai  faites  me  permettent  de  conclure  d'une 
manière  formelle  à  une  phagocytose  leucocytaire  des  plus  nettes  chez 
les  Fourmis  {Formica)  où  elle  avait  été  niée  par  Karawaiew,  et  chez 
les  Tinéides  {Tineola  biseliella,  Hyponomeuta  evonymella]  où  elle  avait 
été  niée  par  Korotneff.  Une  note  récente  d'An  glas  établit  le  même 
fait  chez  les  Guêpes  et  les  Abeilles,  contrairement  aux.  observations  de 
Terre. 

Il  semble  donc  que  la  phagocytose  leucocytaire  est  beaucoup  plus 
générale  qu'on  ne  le  croyait  chez  les  Insectes  ;  ce  n'est  pas  seulement 
un  perfectionnement  d'abréviation  propre  aux  Insectes  dont  la  nym- 
phose est  courte  et  où  il  faut  «  brutalement  »  faire  place  au  développe- 
ment rapide  des  organes  imaginaux.La  rapidité  du  processus,  comme 
la  présence  ou  l'absence  de  «  Kôrnchenkugeln  »,  dépend  de  l'activité 
digeâtive  des  phagocytes.  Je  reviendrai  d'ailleurs  ultérieurement  sur  le 
détail  de  ces  faits,  et  me  bornerai  à  en  retenir  pour  le  moment  la  par- 
t  icularité  suivante. 

Il  y  a  intervention  active  des  phagocytes,  qui  dissocient  par  leurs 
pseudopodes  le  myoplasme,  sans  que  celui-ci  ait  présenté  auparavant 
aucun  signe  visible  de  dégénérescence  histologique.  Dans  les  coupes 
intéressant  les  muscles  suivant  leur  longueur,  on  voit  une  même 
tibrille  présentant  encore  à  une  extrémité  la  striation  normale,  tandis 
qu'à  l'autre  elle  est  déjà  émiotti'o  par  de  nombreux  phagocytes.  Il  n'y 
a  donc  pas  d'altération  perceptible  du  tissu  avant  l'arrivée  des  phago- 
cytes. Les  auteurs  ont  au  contraire  généralement  pensé  qu'une  altéra- 
tion  du  tissu  préalable  à  la  phagocytose  était  nécessaire,  et  devait  se 
manifester  dans  les  préparations  par  des  particularités  histologiques, 
que  les  phagocytes  ne  pourraient  avoir  de  prise  sur  les  éléments  d'un 
tissu  eu  parfaite  intégrité,  et  que  les  mauvaises  conditions  physiolo- 
giques accompagnant  la  nymphose  étaient  précisément  de  nature  à 
rendre  compte  d'une  première  altération  des  tissus. 

Bataillon  a  cherché  à  préciser  ces  conditions  défavorables  et  a  cru 
pouvoir  attribuer  à  une  asphyxie  le  déterminisme  évolutif  de  la  méta- 
morphose. Il  fonde  cette  interprétation  sur  le  sens  des  variations 

observées  dans  le  rapport  -rj-,  l'élimination  de  CO^  la  quantité  totale 

de  CO-  que  l'on  peut  extraire  par  le  vide  à  différents  moments  de  la 
nymphose,  et  la  corrobore  par  la  constatation  d'une  glycémie  asphy- 
xique. 


400  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Je  ferai  d'abord  remarquer  que  les  résultats  expérimentaux  de  Ba- 
taillon ont  été  contestés,  et  que  d'après  Gai  les  variations  dans  les 
échanges  respiratoires  paraissent  bien  moins  accusées,  si  l'on  rapporte 
les  mesures  non  point  au  nombre  d'individus  en  expérience,  mais  au 
poids  de  substance  qui  respire  elTectivement. 

Mais  à  supposer  même  l'exactitude  des  données  numériques  de  Ba- 
taillon, la  conclusion  qu'il  en  tire  ne  serait  pas  légitime.  Comparer 
chez  la  larve,  la  chrysalide  et  l'imago  les  échanges  respiratoires,  c'est  à 
mon  avis  commettre  une  faute  de  principe,  consistant  à  admettre  à 
priori  que  de  la  lafve  à  l'adulte  se  conserve  une  même  individualité 
physiologique,  restant  comparable  à  elle-même  au  cours  de  ses  trans- 
formations. La  chenille  a  un  système  trachéen  assez  pauvre,  une  res- 
piration peu  active,  relativement  au  Papillon  ;  on  ne  peut  cependant 
songer  à  dire  qu'elle  est  par  rapport  à  lui  en  état  d'asphyxie.  La  larve 
et  l'adulte  sont  deux  organismes  distincts,  dont  les  tissus  homologues 
sont  formés  d'éléments  dissemblables,  et  qui  ont  chacun  leur  physiolo- 
gie. Quant  à  la  glycémie,  elle  constituerait  un  trait  de  plus  au  tableau 
de  l'asphyxie,  si  celle-ci  était  établie  d'autre  part  :  c'est  bien  ainsi 
d'ailleurs  que  la  présente  Bataillon;  mais  elle  ne  saurait  à  elle  seule 
démontrer  l'état  asphyxique.  C'est  la  marque  d'une  digestion  de  réserves, 
bien  naturelle  dans  une  période  où  l'alimentation  a  cessé. 

Enfin,  fût-elle  démontrée,  l'asphyxie  n'expliquerait  pas  la  métamor- 
phose. Car  l'asphyxie  devrait  être  générale  dans  l'organisme;  si  elle 
expliquait  la  dégénérescence  de  tel  ou  tel  tissu,  elle  expliquerait  mal 
la  prolifération  de  certains  autres  qui  se  produit  en  même  temps,  et 
remplace  au  fur  et  à  mesure  les  organes  disparus. 

Il  me  semble  plus  naturel  de  chercher  une  explication  des  phéno- 
mènes d'histolyse  phagoc\  taire  de  la  métamorphose  dans  les  phéno- 
mènes mieux  connus  de  la  phagocytose  défensive  des  organismes 
contre  les  invasions  microbiennes,  et  dans  ce  que  l'on  sait  de  la  lutte 
pour  la  vie  entre  les  diverses  cellules  d'un  môme  organisme. 

On  sait  tout  d'abord  que  des  microbes  peuvent  être  absorbés  vivants 
et  virulents  par  des  leucocytes,  et  conserver  à  l'intérieur  de  ces  cel- 
lules toutes  les  quaUtés  par  lesquelles  nous  pouvons  juger  de  leur 
intégrité  morphologique  et  physiologique.  Il  n'y  aurait  donc  pas  im- 
possibilité à  admettre  l'attaque  par  les  leucocytes  de  muscles  intacts. 
Toute  variation  d'une  cellule  n'est  d'ailleurs  pas  nécessairement  liée  à 
une  modification  visible  sur  une  préparation. 

Mais,  dira-t-on,  pourquoi  les  mêmes  leucocytes  qui  respectaient  les 
mêmes  muscles  chez  la  larve,  les  attaquent-ils  chez  la  nymphe?  C'est 
ici  qu'interviennent,  à  mon  avis,  les  phénomènes  caractéristiques  de 


Séance  du  27  décembre  1809.  401 

la  nymphose.  L'arrêt  de  ralimonlation,  rimmobilité,  ne  sont  que  des 
symptômes  secondaires.  Le  fait  prioiordial  est  la  prolifération  subito  et 
active  des  disques  imaginaux,  venant  à  la  suite  de  la  surnutrition  de 
la  larve  et  de  la  pléthore  des  réserves  dans  le  corps  gras.  Cette  multi- 
plication extrême  d'éléments  ne  va  pas  sans  rejeter  dans  le  milieu  in- 
terne une  grande  quantité  de  substances,  capables  au  premier  chef 
d'intervenir  dans  les  conditions  de  la  lutte  entre  les  divers  éléments 
histologiques,  stimuUnes  pour  les  uns,  toxines  pour  les  autres;  ca- 
pables de  modifier  les  chimiotactismes,  et  de  permettre  aux  leucocytes 
de  détruire  ce  qui  constituait  un  organisme  exclusivement  nourricier, 
pendant  que  s'édilie  un  organisme  surtout  reproducteur. 

La  prolifération  de  tous  les  organes  de  l'adulte  ne  constitue  pas  d'ail- 
leurs un  ensemble  de  phénomènes  seulement  concomitants,  mais  en 
outre  coordonnés,  et  la  prolifération  des  gonades  peut  être  considérée 
comme  déterminant  celle  des  disques  imaginaux.  Si  l'on  veut  une 
formule  brève,  il  me  semble  que  l'on  peut  délinir  la  métamorphose 
une  crise  de  maturité  génitale. 

Cette  notion  permet  de  coordonner  d'une  manière  simple  un  grand 
nombre  de  faits  observés  chez  les  Insectes  :  caractères  sexuels  secon- 
daires afférents  aux  téguments,  aux  yeux  composés,  aux  appendices, 
surtout  aux  antennes  et  aux  ailes;  absence  fréquente  de  ces  dernières 
chez  les  neutres,  etc.  Elle  doit  s'étendre  d'ailleurs,  au  delà  des  hmites 
de  la  classe  des  Insectes,  à  d'autres  groupes  zoologiques,  et  la  même 
interprétation  se  présente  pour  des  phénomènes  histologiques  ana- 
logues, dans  la  métamorphose  de  l'Ammocète  par  exemple,  et  dans  la 
métamorphose  de  la  forme  atoque  en  forme  épitoque  chez  les  Annélides 
polychètes,  métamorphose  dont  Caullery  et  Mesuil  ont  déjà  fait  re- 
marquer la  ressemblance  avec  celle  des  insectes. 

Index  bibliographique. 

1887  Kowalewsky.  Beitrage  zur  Kenntniss  der  nachembryonalen 
Entwicklung  der  Musciden.  Zeitsclir.  /'.  w.  Zool.,  XLV. 

1889  J.  van  Rees.  Beitrage  zur  Kenntniss  der  inneren  Métamor- 
phose von  Musca  voiiiiloyia.  Zool.  Jahrb.  (Anat.),  III. 

1892  E.  Bataillon.  La  métamorphose  du  Ver  à  soie  et  le  détermi- 
nisme évolutif.  Bulletin  scient.  France  et  Belgique,  XXV. 

1892  Korotneff.  Histolyse  und  Histogenèse  des  Muskelgewebes  bei 
der  Métamorphose  der  Insecten.  Biol.  Centralbl.,  XII. 

1898.  M.  Caullery  et  F.  Mes  ni  1.  Les  formes  épitoques  et  l'évolution 
des  Cirratuliens.  .1/*».  Univ.  L(/o»,  XXXIX. 


402  Bulletin  dr  la  Société  Entoiuobgique  de  France. 

1898  J.  Gai.  ÉlLidos  sur  les  Vers  à  soie.  Bulletin  de  la  Société  d'étude 
des  Sciences  naturelles  de  Nîmes,  XXVI. 

1898  W.  Karawaicw.  Die  nachemhrj onale  Entwickliing  von  Lasius 
flavus.  Zeitschr.  f.  w.  Zool,  XXIV. 

1898  L.  Terre.  Sur  les  troubles  physiologifjues  qui  accompagnent  la 

nK'taniorphose  des  insectes  holométaboliens.  Bull.  Soc.  Biolo- 
gie, 22  oct.  1898. 

1899  L.  Terre.  Contribution  à  l'étude  de  Thistolysc  et  de  Thistogé- 

nèsc  du   tissu   musculaire   cliez   l'Abeille.    Bull.   Soc.  Biol., 
18  nov.  1899.—  Ch//.  Soc.  Ent.  Fr.,  22  nov.  1899. 

1899  J.  Anglas.  Sur  l'iiistolyso  et  riiistogéuèse  des  muscles  des 
Hyménoptères  pendant  la  métamorphnse.  Bull.  Soc.  Biol., 
2o  nov.  1899.  —  Bull.  Soc.  Eut.  Fr.,  22  nov.  1899. 

A  propos  des  pelotes  habitées  par  les  chenilles  de  Trichophaga 
Par  Maurice  M.\indron. 

Dans  le  Bulletin  du  22  novembre  dernier,  M.  C.  Lafaury  a  cru 
devoir  mettre  en  doute  la  valeur  d'un  renseignement  que  j'ai  fourni 
à  mon  lionoralile  confrère  M.  l'abbé  J.  de  Joaunis.  Je  répondrai,  sans 
plus  m'attacher  à  la  remarque  de  mon  contradicteur,  que  tous  les 
rapaces  rejettent  des  boules  de  plumes  ou  de  poils  feutrés,  c'est  là  un 
fait  bien  connu  de  tous  les  naturalistes.  Les  rapaces  nocturnes, 
qui  ne  digèrent  pas  les  os  des  vertébrés  qu'ils  ont  ingérés,  régurgi- 
tent des  pelotes  contenant  des  poils,  des  plumes  et  de  petits  ossements. 
Les  diurnes  au  contraire,  qui  digèrent  parfaitement  les  os,  rejettent 
des  pelotes  composées  uniquement  de  plumes  ou  de  poils.  Or  c'est 
là  précisément  le  cas  de  l'objet,  décrit  par  Ragonot  comme  une 
«  crotte  de  Cbameau  »,  dans  lequel  avait  vécu  la  cbenille  de  Tricho- 
phaga coprobiella  Rag. 

Si  je  suis  revenu  sur  cette  question,  c'est  seulement  pour  montrer 
que  je  n'ai  pas  Tliahitude  de  donner  des  éclaircissements  à  la  légère. 

Synopsis  des  Ocladius  Schœnh.  [Col.] 
du  nord  de  l'Afrique  et  de  l'Asie  occidentale 

Par  Marcel  de  Vauloger. 

Les  Ocladius  sont  des  Curculionides  durs  et  pyriformes,  voisins  des 
Acalles  ;  comme  eux,  ils  se  contractent  au  moindre  danger  et  restent  im- 


Séance  du  27  décembre  1899.  403 

mobiles,  coiichi'S  sur  le  flanc  et  les  fémurs  en  faisceau  ;  ils  ont  alors 
l'aspect  de  graines  desséchées  et  peuvent  ainsi  échapper  facilement  à 
la  vue  de  leurs  ennemis.  Ils  sont  largement  répandus  en  Afrique  et 
dans  l'Asie  occidentale;  on  les  rencontre,  môme  en  hiver,  au  pied  des 
plantes,  surtout  celles  qui  croissent  dans  les  terrains  sablonneux  ou 
salés  des  régions  désertiques;  Olivier,  au  cours  de  son  voyage  à 
travers  la  Mésopotamie,  a  découvert  l'O.  saUcornine  «  sur  des  Sali- 
cornes et  autres  plantes  grasses  »  de  la  famille  des  Salsolacées;  j'ai 
moi-même  trouvé  l'O.  holomelns,  près  de  Biskra,  parmi  les  racines 
ligneuses  d'un  Atriplex,  de  la  même  famille  botanique.  Quant  à  l'O. 
bifnsriiitus,  il  se  prend,  d'après  M.  Eugène  Simon  qui  Ta  observé  à 
Aden,  sur  les  tiges  d'un  grand  Reseda. 

Bien  que  nombreux,  les  Ocladius  n'ont  jamais  été  l'objet  d'un  travail 
monographique.  Le  genre,  créé  par  Schonherr  en  1826  {Cure.  disp. 
vietliofl.,  p.  316),  a  été  établi  sur  le  Rhynchaeniis  salicorniae  01.  et 
deux  autres  espèces  asiatiques.  Depuis,  la  liste  des  Orladius  s'est  enii- 
cbie  de  quelques  espèces  de  la  région  méditerranéenne  et  des  con- 
trées limitrophes:  en  187o,  H.  Tournier  {Petites  Nouv.  Eut.,  I,  pp. 
475-476)  en  a  publié  trois;  d'autres  ont  été  décrites  isolément  par 
F.  Pascoe,  L.  Fairmaire,  F.  Ancey  et  R.  Gcstro;  enfin,  plus  ré- 
cemment, M.  Pic  [Anii.Snc.  E ni. Belg., i89i,  pp. 587  et611)  etP.Meyer 
{lirstiinin.-Tab.  earop.  Cure,  XXXV  [1896],  pp.  6  et  49)  ont  donné 
chacun  un  tableau  synoptique  des  espèces  paléarctiques. 

Mon  camarade  et  ami  P.  Flick,  aujourd'hui  chef  de  bataillon, 
ayant  rapporté  cette  année,  des  environs  de  Kairouan  (Tunisie),  un 
OcladÏKx  nouveau,  j'ai  pensé  qu'il  ne  serait  pas  inutile,  pour  l'inlerca- 
1er  à  sa  place,  de  donner  un  nouveau  synopsis  des  espèces  du  nord 
de  l'Afrique  et  de  l'Asie  occidentale,  synopsis  étabU  sur  des  caractères 
de  structure,  de  préférence  aux  particularités  de  coloration  ou  de 
pubescence  mises  en  avant  jusqu'ici. 

TA15LEAU   DES   ESPÈCES 

1.  Suture  des  ('lUres  relevée,  à  la  base,  en  une  saillie  cari- 
niforme.  Prothorax  à  bord  postérieur  crénelé  de  six 
grosses  fossettes  ou  échancrures  réguhèrement  espa- 
cées et  couvert  de  fovéoles  plus  ou  moins  confluentes 
longitudinalement.  Corps  très  brillant,  comme  vernissé. 
Élytres  avec  de  très  petits  points  irrégulièrement  alignés 
et  d'autres  plus  gros  et  plus  espacés  portant  chacun  une 
soie  pâle;  marge  suturale  apparaissant  sur  une  faible 


404  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

longueur  un  peu  en  arrière  de  la  base  et  réapparaissant 
un  peu  au  delà  du  milieu,  jusqu'à  l'extrémité.  Tarses 
courts,  à  premier  article  visildement  moins  long  que  les 
deux  suivants  réunis,  â'^  segment  ventral  soudé  au  l*"", 
couvert  de  rugosités  transversales,  prolongé  en  toit  au- 
dessus  du  3*=  et  avec  une  incision  aiguë  au  milieu  de  son 
bord  postérieur.  Prothorax  à  disque  roussàtre,  élytres 
noirs.  — Long.  2,3 -3,o  mill 1.  rufithorax  Pic. 

—  Suture  des  élytres  nullement  saillante  à  la  base,  sa  marge 

apparaissant  plus  ou  moins  après  la  base  et  réapparais- 
sant un  peu  au  delà  du  milieu.  Prothorax  diversement 
sculpté,  mais  sans  profondes  crénelures  au  bord  postérieur. 
Tarses  allongés,  à  i"'  article  aussi  long  ou  plus  long  que 
les  deux  suivants  réunis 2 . 

2.  Prothorax  à  gros  points  fovéolés  se  réunissant  sur  le  disque 

en  sillons  longitudinaux  i)lus  ou  moins  réguliers.  Rostre 
profondément  sillonné  de  chaque  côté.  Insectes  peu  l)ril- 
lants  en  dessus 3 . 

—  Prothorax  à  ponctuation  une,  éparse  et  aciculée,  générale- 

ment un  peu  plus  dense  sur  les  côtés,  sans  trace  de  sillons 
sur  le  disque.  Rostre  avec  deux  hgnes  de  gros  points  plus 
ou  moins  confluents 4. 

3.  Élytres  à  gros  points  alignés  formant  des  sillons  en  arrière  et 

sur  les  côtés  et  donnant  naissance  à  de  longues  soies  blan- 
ches, ornés  chacun  de  5  à  6  mouchetures  arrondies  et  fuga- 
ces formées  de  duvet  blanc,  les  3  premières  à  la  base,  les 
autres,  disposées  en  triangle,  en  arrière  du  milieu.  Bord 
antérieur  du  prothorax  et  des  élytres  étroitement  bordé  de 
roux.  —  Long.  4,-5  mill 2.  Sharpi  Tourn. 

—  Élytres  à  points  lins,  irrégulièrement  disposés,  plus  serrés 

sur  les  côtés,  où  ils  sont  souvent  fovéolés  et  à  bord  supé- 
rieur tuméfié  ou  tuberculeux,  ornés  d'une  bande  de  poils 
blancs  le  long  de  la  base,  d'une  fascie  transversale  (parfois 
divisée  en  deux  ou  trois  taches)  au  delà  du  milieu  et  sou- 
vent d'une  tache  mal  accusée  sur  la  suture,  avant  l'extré- 
mité (').  —  Long.  4.0-0  mill 3.  bifasciatus  Tourn. 

(1)  Lorsque  la  pubescence  des  laclies  disparaît  par  suite  de  frottement,  on 
en  retrouve  la  trace  sur  les  élytres  qui  sont  finement  râpeux  aux  endroits 
qu'elle  occupait. 


Séancp  du  i7  déeembro  IS99.  405 

4.  Bord  antôrifur  du   protliorax  assez  prot'ondt'mi'nt  échancrf^ 

dorripiv  los  youx  et  marqué,  do  chaque  C(Mé,  d'un  sillon 
perpendiculaire  à  la  ligne  médiane.  Insectes  un  peu  plus 
oblongs,  moins  massifs,  à  pattes  plus  grêles  et  élvtres 
parfois  légèrement  étranglés  à  la  liase.  —  (Espèces  asiati- 
ques)      ^■ 

—  Bord  antérieur  du  prothorax  simplement  sinué  derrière  les 

yeux,  sans  trace  de  sillon.  Insectes  globuleux,  ramassés, 
à  pattes  plus  courtes.  —  (Espèces  du  Nord  de  l'Afrique). .     6. 

5 .  Ély  très  ornés  chacun  de  2  grandes  taches  de  poils  blancs,  l'ime 

vers  l'épaule,  l'autre  au  delà  du  milieu.  Corps  peu  brillant. 
Fémurs  profondément  sillonnés.  Ourlets  de  la  marge  sutu- 
raie  des  élytres  très  distincts  et  apparaissant  à  court  in- 
tervalle. —   Long.  5,0-6  mill 4.  salicorniae  01. 

—  Élytres  sans  ornements  blancs.  Surface  brillante.  Fémurs  épar- 

sement  ponctués  et  faiblement  sillonnés.  Pattes  d'un  roux 
foncé,  tête  et  prolhorax  souvent  d'un  brun  de  poix.  Our- 
lets de  la  marge  suturale  très  réduits  et  longuement  dis- 
tants l'un  de  l'autre.  —  Long.  4-4,5  mill.  5.  Engelhardi  Pic. 
♦).  Élytres  ornés  de  petites  taches  de  poils  blancs,  rangées  trans- 
versalement le  long  de  la  base  et  formant  une  fascie  angu- 
leuse en  arrière  du  milieu,  avec  trois  ou  quatre  séries 
longitudinales  de  soies  blanches  couchées  et  espacées.  Sil- 
lons des  fémurs  profonds,  réguliers,  avec  de  nombreuses 
soies  blanches.  —  Long.  4,5-5  mill 6.  bufo  nov.  sp. 

—  Élytres  sans  ornements  blancs.  Surface  d'un  noir  terne,  à 

peine  et  irrégulièrement  ponctués,  avec  de  petites  soies  ex- 
trêmement courtes,  éparses,  souvent  imperceptibles.  Sillons 
des  fémurs  peu  marqués,  irréguliers,  avec  de  faibles  soies 
courtes  et  éparses.  —  Long.  4-4,5  milL     7.  holomelas  Fairm. 

LISTE    DES   ESPÈCES. 

1.  O.  rufithorax  Pic,  1894,  in  Ann.  Soc.  Ent.  Belg.,  XXXVIII, 
p.  587  et  588,  typ.  :  Mésopotamie  et  Arabie  :  Djeddah  (in  coll.  Tour- 
uier  >  Pic  et  de  Vauloger). 

Observ.  —  Cette  petite  espèce  est  très  distincte  de  tous  les  autres 
Ocladius  compris  dans  ce  travail;  sa  taille,  sa  coloration  et  la  sculpture 
particulière  du  bord  postérieur  du  prothorax  la  rapprochent  de  cer- 


4U6  Bulletin  de  la  Société  Eatoiuologique  de  Fnince. 

taines  espèces  du  Cap  et  du  Transvaal.  —  J'en  dois  la  connaissance  à 
M.  Maurice  Pic  qui  m'a  gracieusement  abandonné  l'un  des  types. 

i.  O.  Sharpi  Tourn.,  1875,  in  Petites  Nouv.  Enl.,  I,  p.  475,  tijp.  : 
Arabie,  Djedda  (in  coll.  Tour  nier  >■  Pic).  —  Pic,  in  Ann.  Soc. 
Ent.  Belg.,  XXXYIII,  p.  588.  —  P.  Mcver,  Bestimm.-Tab., 
XXXV,  p.  49,  noie. 

Arabie  (Millingen)  :  ile  de  Périm  (D''  .lousseaunie!  in  coll. 
Bedel  et  de  Vauloger). 

(Jbserc.  —  11  reste  à  sa\oir  si  l'U.  Sliarpi  dillère  spécifiquement  de 
l'espèce  suivante,  dont  le  type  est  au  British  Muséum  et  dont  voici  la 
description  in  extenso  : 

O.  Barani  Pascoe,  1854,  in  Tlie  Journ.  of  the  Linn.  Soc,  XII. 
p.  35.  —  «  Ovatus,niger,subnitidus,ehjtris  niaculis  nonnullis  {singulis 
rirca  quinque)  oelrrnceis,  e  squainis  piliforniibus  condensatis  foniintis; 
l'ostro  utrinqiie  bilinealim  punckiio;  antennis  ochmceis;  prothorare 
fortiter,  praescrtim  lateraliter,  sulcdto-foveato;  elytris  seriatim  punc- 
tatis,  punctis  oblongis,  distantibus,  singulis  setuliim  gerentibus  :  cor- 
pore  infra  squamositate  ferruyinea  vestito;  femoribus  tibiisque  fortiter 
sulcdtis.  —  Long.  2  lin. 

Ilab.  :  S  y  ri  a.  » 

3.  O.  bifasciatus  Tourn.,  1875.  in  Petites  Nouv.  Ent.,  I,  p.  475, 
typ.  :  Arabie,  Djedda  (Millingen  in  coll.  Tournier  >  Pic!). — 
Pic,  1894,  in  Ann.  Soc.  Ent.  Belg.,  XXXVIII,  p.  588.  —  aegyp- 
tiacus  Tourn.,  1875,  loc  cit.,  p.  476,  typ.  :  Égyi)te  (coll.  Tour- 
nier >  Pic).  —  Pic,  loc.  cit.,  p.  588.  —  P.  Meyer,  1896,  in  Best.- 
Tab.,  XXXV,  p.  49.  —  .<ietipes  Anc(^\,  1881,  in  Le  Naturaliste,  I, 
p.  372,  typ.  :  Aden  (Beccari,  in  coll.  Abeille  de  Perrin). 
Arabie  (Millingen)  :  Aden  (J.   Doria),  abondant  sur  une  grande 

espèce  de /{t's«/^f  (E.  Simon!);  golfe  de  Tadjoura  :  Obock  (Laligant); 

Egypte  [■?  littoral  érythréen]  {sec.  Tournier). 

Observ.  —  J'ai  com|)aré  des  individus  du  \éritable  negyptawiis 
Tourn.  au  type  du  bifascidtus  Tourn.,  obligeamment  comnmniqué 
par  M.  Pic  et  à  l'un  des  types  du  setipes  Ancey,  provenant  de  la  col- 
lection de  l'auteur;  ces  trois  insectes  ne  constituent  qu'une  seule  es- 
pèce; la  ponctuation  des  flancs  des  élytivs  est  sujette  à  varier,  ainsi 
que  le  nombre  dos  petits  crins  blancs  qui  couvrent  les  fémurs;  il  ar- 
rive aussi  que  l'étendue  et  la  forme  des  taches  élytrales  se  trouvent 
|)lus  ou  moins  moditiées  par  suite  de  frottements  accidentels. 


Séance  du  27  décembre  1890.  407 

4.  O.  salicorniaeOI.,  1807,  Entoin.,  V,  gen.  83,  p.  117,  lai).  34,  iig. 
o29,  typ.  :  «  dc'serl  de  TArabie  »  (Olivier,  in  coll.  Clicvrolat^ 
Mus.  de  Stockholm).  —  Bohem.  ap.  Sclionh.,  Gen.  Cure,  IV, 
p.  697.  —  Pic,  1894,  in  Aun.  Soc.  Ent.  Belg.,  XXXVIII,  p.  o88. 
—  P.  Meycr,  1896,  In  Best.-Tab.,  XXXV,  p.  oO.  —  trinotatus 
Fiscli.,  1821,  Lettre  à  Pander,  p.  14,  typ.  :  Boukhara.  —  Faust, 
1873,  in  Hor.  Soc.  Ent.  Ross.,  IX,  p.  313. 

Extrême  nord  du  désert  arabique  en  Mésopotamie,  sur  les  Salicornes 
et  autres  plantes  grasses  (Olivier)  ;  Téhéran  (J.  Doria);  Krasnowodsk, 
en  nombre  sur  les  Sdlirornin  (J.  Faust);  Boukharie  (Evcrsmann); 
Ferghana  (Ha user). 

Obserc.  —  L'espèce  est  citée  du  Caucase  et  de  Sarcpla  par  Pic  et 
d'Asie  Mineure  par  P.  Meycr,  mais  ces  trois  renseignements  sont  plus 
que  douteux  ('). 

o.  O.  Engelhardi  Pic,  1894,  in  Ann.  Soc.  Ent.  Belg.,  XXXVIII, 
p.  611,  typ.  :  Turkestan  (in  coll.  Pic).  —  P.  Mcyer,  1896,  in  Best.- 
Tab.,  XXXV,  p.  50. 

Boukharie  Karakoum  [sec.  Pic)  ;  (Hauser!,  ma  collection). 

Observ.  —  Les  indications  de  Turkestan  et  d'Afghanistan  sont  sans 
doute  inexactes. 

6.  O.  biifo  Vaul.,  1900,  in  Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899,  p.  40o.  - 
Brerixsime  ovatus,  antice  attenuatm,  conve.rns,  niyev,  param  ni- 
tidm,  antennis  ru  fis,  tibiis  tarsisqae  piceo-rufescentibus  ;  protliorare 
brcviter  conico,  basl  elytris  vix  angustiore,  medio  parce,  Interibus 
subtusque  densius  nciculuto-punctato  ;  elytris  subylobosis,  milice 
trmicntis,  apice abrupte declicibus,  singulo  hasi  maculixpluribus  albo- 
subsquamosls,  pone  médium  similiter  maculoso-fasciato,  fascia  juxta 
suturam  retrorsuia  anyulato-producta,  setis  albis,  remotis,  haud 
erectis,  in  lonyitudinem  quadriseriatiiu  insertis;  pedibus  robustis, 
paruni  elonyatis,  fenioribus  arato-striatis,  allm-setosis . 

Tunisie  :  à  l'ouest  de  Kairouan  (commandant  Flick!  in  coll.  de 
Vauloger,  Bedel  et  Pic). 

7.  O.  holomelas  Fairmaire,  1877,  in  Petites  Nouv.  Ent.,  II,  p.  98, 

(1)  D'après  une  kUtre  loule  rëcehte  de  M.  Joli.  Faust,  mieux  placé  que  per- 
sonne pour  tranclier  celte  question,  10.  salicorniae  ne  se  trouve  ni  dans  le  Cau- 
case ni  du  côté  de  Sarepla  ou  d'Astrakhan,  et  le  genre  Ocladius  doit  être  rayé 
du  catalogue  des  Coléoptères  d'Europe.  —  L.  Biîdel. 


408  Bulletin  de  In  Société  Entomologique  de  France. 

ti/p.  :  Bou-Saada  (D''  Ch.  Lopriciir,  in  coll.  Bodcl!).  —  id.,  in 
Ann.  Soc.  Ent.  Fr.,  1880,  p.  26.  —  Gostro,  1889,  Ann.  Mus.  civ. 
Gen.,  XXVII,  p.  66,  note.  —  Pic,  1894,  in  Ann.  Soc.  Ent.  Belg.. 
XXXVIII,  p.  587.  —  P.  Meycr,  1890,  in  Bcst.-Tab.,  XXXV, 
p.  SO. 

Algérie  (Sud)  :  cercle  de  Bou-Saada  (Cli.  Leprieur!),  Biskra  au- 
dessous  du  fort  Turc  !,  oasis  de  Doucen!  au  pied  des  touiïes  de  «  Gue- 
taf  »  [Atriplex  du  groupe  de  Vhalimus  L.].  —  Tunisie,  région  Sud-Est 
(Ed.  Blanc). 

L'espèce  suivante,  provenant  du  littoral  de  la  mer  Rouge,  m'est  inconnue  •. 

O.  Sapetoi  Geslro,  1889,  in  Ann.  Mus.  civ.  Gen.,  XXVII,  p.  66. 
«  Oviitus,  sdt  convexus,  nitidus,  alho-pilosus,  prothorace  nigro-piceo, 
elytris  nigris,  capite  j}edibimjue  rufescentibus  ;  capite  juxta  oculos  crasse 
punctato,  rostroutrinque  profiinde  sulcato-punctato ;  prothorace  conico, 
crasse  punctato,  punciis  lateralibus  rotuvdis,  discoidalibus  elongatis,  me- 
diis  confluentibns,  strias  duas  longitudinales  efficient ibus;  elytris  ovatis, 
lateribus  crasse,  medio  tenuius  punctatis,  punctis discoidalibus  elongatis. 
distantibus,  in  ordinibus  longitudinalibus  regulariter  disposais, pilis albis 
Io)Hlissiniis  undique  sparsis,  utrinque  fascicnlis  duobus  pilorum  brevio- 
rniH  maculas  duas  alhas  sirmilantibus,  uno  in  média  basi,  altero  in 
disco,  pane  médium,  sitis;  pedibus  rufescentibus,  profunde  kmgitudina- 
liter  striatis,  brevius  albo-pilosis.  —  Long,  (rostro  excl.)  3  mill.  » 

Erythrée  :  Assab,  mars  1888  (D""  V.  Bagazzi),  un  seul  exemplaire. 

Observ.  —  A  en  juger  par  la  diagnose  précédente,  cette  espèce  de- 
vrait s'intercaler  entre  les  0.  bifasciatus  et  0.  salicorniae. 

Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Colydien   [Col.] 
des  Alpes-Maritimes 

Par  E.  Abeille  de  Perrin. 

Diodesma  denticincta  n.  sp.  —  Long.  2  1/4  à  3  1/4  mill. —  Sem- 
blable à  D.  subterranea  Er.,  dont  il  diffère  par  divers  caractères; 
leur  énumération  me  parait  plus  utile  qu'une  longue  description  de 
l'espèce  elle-même. 

1°  Couleur  générale  plus  foncée,  presque  noire  et  non  marron. 

2°  Élytres  à  sommet  moins  obtus,  assez  acuminé. 

3°  S'o/^.9  ély traies  moins  régulières,  plus  minces,  non  claviformes. 


Séance  fia  27  décembre  IHOO.  409 

4*^  Sculpture  élytralc  plus  profonde,  points  le  long  des  stries  plus 
nets,  plus  enfoncés. 

5'^  Convexité  générale  du  corps  plus  forte;  dépression  de  la  face 
supérieure  presque  nulle. 

6"  Dents  des  bords  latéraux  du  corselet  et  de  la  région  juxla-liumé- 
rale  des  élytres  beaucoup  plus  fortes,  très  régulières,  très  saillantes, 
triangulaires,  aiguës  et  ini[)lautées  perpendiculairement  aux  cotés  du 
corps.  Ce  caractère  est  celui  (jui  frappe  le  plus  Tœil  à  première  vue; 
il  est  encore  plus  saisissant  (luand  on  regarde  l'insecte  à  la  loupe  par 
dessous. 

7°  Antennes  à  articles  plus  allongés. 

8°  Yeux  plus  gros. 

9"  Tempes  convergeant  en  arrière  et  complètement  ellacées,  au  lieu 
d'être  tout  d'abord  parallèles  et  en  forme  de  boutons  derrière  les  yeux, 
pour  s'efîacer  brusquement  derrière  cette  saillie. 

Tous  ces  caractères,  les  G^  et  9"  surtout,  ne  peuvent  laisser  de  doute 
sur  la  validité  de  cette  espèce,  dont  la  découverte  est  encore  due  à 
M.  J.  Sainte-Claire-Deville.  Il  en  a  trouvé  un  certain  nombre  de 
représentants  dans  diverses  stations  des  Alpes-Maritime,  (France)  :  Sos- 
pel,  col  de  Braus,  le  Farguet.  Je  le  remercie  de  m'avoir  mis  à  même 
d'étudier  et  de  décrire  cet  intéressant  Colydien. 

Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Zophosis  [Col.] 
de  la  Tunisie  méridionale 

Par  le  D''  A.  CnoBAUx. 

Zophosis  viridilimbata  n.  sp.  —  ç3  Assez  allongé,  atténué  en 
avant  et  en  arrière,  subparallèle  vers  le  milieu,  modérément  convexe, 
d'un  noir  peu  iirillanl  chez  les  sujets  frottés,  mais,  à  l'état  frais,  re- 
couvert d'une  pruinosité,  blanchâtre  sur  le  bord  antérieur  de  l'épi- 
stome,  d'un  gris  terreux  en  dessus,  d'un  vert  pâle  sur  le  bord  latéral 
des  élytres  et  sur  tout  le  dessous.  Tête  convexe,  couverte  d'une  ponc- 
tuation forte,  peu  profonde,  serrée  ;  épistome  faiblement  échancré  en 
avant,  formant  sur  les  côtés  avec  les  joues  un  angle  prononcé; 
suture  peu  apparente,  située  sur  le  front,  vers  la  partie  moyenne  des 
yeux,  formant  au  milieu  un  angle  saillant  en  avant.  Antennes  n'attei- 
gnant pas  les  angles  postérieurs  du  corselet;  2«  article  à  peu  près 
égal   à   la  moitié  du   3^  égal  au  4«;   dernier  plus   gros    que    les 


410  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

autres,  pyriforme,  cilié.  Pronotum  deux  fois  et  demie  aussi  large 
que  long,  arrondi  sur  les  côtés,  peu  profondément  échancré  en  avant  ; 
angles  antérieurs  arrondis,  bord  postérieur  Ijisinué,  arqué  aux  épaules, 
les  angles  correspondants  très  prolongés  en  arrière  ;  très  finement  ré- 
ticulé sur  toute  sa  surface,  avec  une  ponctuation  fine,  espacée,  peu 
profonde.  Écusson  nul.  Élytres  à  peine  plus  larges  que  le  pronotum 
à  sa  base,  assez  convexes,  subparallèles  sur  les  côtés,  non  déprimés  le 
long  de  la  suture,  atténués  et  subacuminés  à  l'extrémité;  peu  brillants 
au  milieu,  finement  réticulés  sur  les  côtés;  couverts  d'une  ponctuation 
tuberculeuse  Inen  apparente  mais  fine,  assez  serrée,  peu  régulière; 
bourrelet  marginal  étroit,  peu  saillant,  rapproché  de  l'arête  épii)leu- 
rale,  recouvert  de  tubercules  pas  plus  gros  que  ceux  des  parties  voi- 
sines; arête  épipleurale  inférieure  en  arrière,  profondément  sinuée 
avant  son  extrémité  postérieure,  à  la  bauteur  du  pénultième  segment 
de  l'abdomen:  épipleures  très  finement  réticulées,  couvertes  de  linéoles 
allongées,  nombreuses,  non  confluentes.  Saillie  prosternale  horizontale, 
non  sillonnée,  ahongée,  étroite,  à  bords  parallèles,  très  finement  réti- 
culée, avec  des  points  fins,  écartés,  rares.  Mésosternum  assez  étroit,  al- 
longé, convexe,  finement  et  rarement  ponctué.  Métasternum  élevé  au 
miheu,  finement  et  rarement  ponctué,  coupé  très  obliquement  de  cha- 
que côté.  Abdomen  à  ponctuation  fine,  écartée;  le  dernier  segoaent 
court,  convexe,  échancré  à  l'extrémité.  Pattes  très  allongées,  les  cuisses 
et  les  jambes  avec  une  pruinosité  verdàtre  à  l'état  frais;  tibias  anté- 
rieurs non  sensiblement  triangulaires. 

9  Tête  plane  au  milieu;  suture  frontale  moins  marquée;  dernier 
segment  ventral  faiblement  échancré  à  l'extrémité.  — Long.  9-11  mill. 

Tunisie  méridionale  :  Mezzouna,  entre  Sfax  et  Gafsa,  1  c5,  2  ç,  en 
mai  1899;  Bled  Tabla,  près  du  bordj  de  l'oued  Cherchera,  au  sud  de 
Mezzouna,  1  (5,  à  la  même  époque.  —  Cette  espèce  est  assez  commune 
dans  les  crottins  secs  des  chevaux  et  des  mulets,  mais  la  rapidité  de 
sa  course  est  telle  qu'elle  est  très  difficile  à  saisir. 

Zophosis  viridilimbata  vient  se  placer  à  côté  de  Z.  complanata  dont 
il  se  rapproche  beaucoup.  A  l'état  frais,  sa  coloration  le  fera  facilement 
reconnaître,  je  le  pense  du  moins,  car  la  couleur  de  la  pruinosité  de 
/.  complanata  ne  me  semble  pas  avoir  été  notée.  Frotté,  il  se  distin- 
guera de  cette  espèce  par  sa  forme  plus  allongée,  plus  convexe  ;  par 
son  pronotum  finement  réticulé  sur  toute  sa  surface,  plus  long,  moins 
échancré  en  avant,  le  fond  de  cette  échancrure  peu  arrondi,  presque 
transversal:  par  ses  élytres  à  peine  plus  larges  que  le  pronotum,  sub- 
parallèles sur  les  côtés;  par  ses  linéoles  épipleurales  plus  allongées; 


Séance  du  27  décembre  1899.  411 

enfin,  et  surlout  peut-être,  par  son  dessous  l)eaucoup  plus  finement 
et  plus  rarement  ponctué. 


Diagnoses  préliminaires  à'Helopidae  d'Asie  Mineure  [Col.] 
Par  Maurice  Pic. 

Helops  carinatus  (Vaul.  in  litt.)  n.  sp.  —  c!  Oblonyo-ocatus 
(9  SHbovata],ni(jer,nUi(lus,  concexus,ei)iph'u.yis  intrgris;  thorace  trans- 
cei'so,  supra  fortiter  puncinto,  subtus  indri/ine  lateridl  hnud  e.rplaitato, 
ru(ioso-punctnto;  elijtris  punctato-atriatis,  iuirrsiitiis  pUiuis  [inter- 
stitio  ûctavo  postice  carinato),  sut  demepunctulafis,  humcrk  rectis  vel 
prominulis;  antennis pedibusque  nigris.  —  Long.  9-11  mill. 

Voisin  de  vicinus  AU.,  dont  il  dilTère  parla  ponctuation  plus  es- 
pacée et  surtout,  ainsi  que  des  autres  espèces  voisines,  parla  présence 
d'une  carène  sur  la  partie  postérieure  du  8*=  interstrie  des  élytres. 

Helops  violaceus  (Vaul.  in  litt.)  n.  sp.  —  Ovatus,  nigro-coeruleus 
vel  cyaneo-violaceu.9,  niiidu.s,  coucexm,  epipleuris  integris;  thorace  sub- 
quadrato,  aniice  rotundato,  supra  dense  punctato,  subtus  margine  late- 
rali  e.rplanafo  et  suhrugnso-punctato;  ebjtris  puuclato-striatis ,  intersti- 
tiis  phwis,  dense  punctulatis,  humeris  proniinuUs;  antennis  pedibusque 
nigris  vel  nigro-fuscis,  his  apice  dilatatis.  —  Long.  7-9  mill. 

Se  rapproche  de  niaurus  Kiist.,  dont  il  se  distinguera  par  la  struc- 
ture du  dessous  du  prothorax;,  la  coloration  bleuâtre,  etc. 

Helops  (Stenomax)  anatoliciis  (Vaul.  in  litt.)  n.  sp.  —  Elongato- 
ovatus,  nitidus,  paruin  convexus,  nigro-piceus;  thorace  lateribus  fere 
rectis,  angulis  posticis  plants,  angulis  anticis  distincte  productis,  sut 
dense  punctato  ;  elytris  thorace  parum  latioribus  {interstitio  octavo  a 
margine  laterali  discreto),  punctato  striatis,  interstitiis  parum  tubercu- 
latis,  subplanis,  sut  dense  punclulatis,  humeris  subrotundalis;  antennis 
pedibusque  plus  minusve  rubris.  —  Long.  H-13,o  mill. 

Paraît  voisin  de  intrusicollis  Seidl.  d'après  la  descri|)tion  de  celui-ci, 
mais  semble  en  dilïérer  par  la  coloration  moins  foncée,  le  prothorax 
non  cordiforme,  à  angles  antérieurs  très  saillants.  Serait  voisin  égale- 
ment de  seriegranatus  Seidl.,  mais  dilférent  \k\v  le  prothorax  im- 
pressionné vers  les  angles  postérieurs,  l'asiiect  brillant  et  la  coloration. 

Nota.  —  Les  tgpes  de  ces  espèces  nouvelles  sont  dans  les  collec- 
tions de  Va  u  loger  et  Pic. 


412  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Notes  sur  trois  Anthicus  de  la  Région  méditerranéenne  [Col.] 
Par   Maurice  Pic. 

Anthicus  {ImmicroJioria)  riolaris  Mars.  — Cette  espèce,  une  des  plus 
jolies  du  genre,  est  très  facilement  reconnaissable  à  sa  coloration  ;  ses 
élytres  d'un  bleu  violacé  sont  ornés,  un  peu  au-dessous  des  épaules, 
d'une  bande  transversale  testacée  densément  recouverte  de  pubes- 
cence  argentée,  tandis  que  le  prothorax  et  la  tète  sont  d'un  beau  rouge 
vif;  c'est  du  moins  la  coloration  la  plus  ordinaire  et  celle  de  la  forme 
type,  mais  parfois  la  couleur  foncière  en  dessous  de  la  bande  ar- 
gentée devient  foncée,  tandis  que  la  tète  et  le  [U'otliorax  passent  plus 
ou  moins  complètement  au  noir  (var.  seminiger). 

Anthicus  violaris  Mars,  est  rare  dans  les  collections  et  paraît  localisé 
dans  les  environs  d'Oran  ;  je  le  connais  des  localités  suivantes  : 

Oran  (P.  Mathieu);  Misserghin(Hénon);  Mers-el-Kebir  (Moisson 
et  Pic).  Dans  sa  Monographie  (p.  217).  de  Marseulcite  cette  espèce  d'O- 
ran et  d'Alger.  La  variét(''  seminiger,  dont  je  dois  la  connaissance  et  la 
possession  à  M.  Paul  Mathieu,  (]ui  ki  possède  également,  a  été  re- 
cueillie par  cet  entomologiste  à  Oran,  du  côté  du  polygone. 

Anthicus  zonatiis  Laf.  —  Étant  donné  le  groupe  au(]uel  appartient 
cette  espèce  et  la  différence  des  sexes  dans  ce  groupe  il  est  fort  proba- 
ble que  A.  zonatus  Laf.  est  le  sexe  c?  de  A.  nnjlabrinws  Gêné  9, 
décrits  tous  les  deux  de  Sardaigne.  Les  chasses  futures  résoudront 
cette  question  synonymique. 

Anthicus  [Microhoria)  Leprieuri  Baudi.  —  Je  ne  connaissais  pas  en- 
core d'une  façon  certaine  la  9  de  cette  espèce  qui  a  été  recueillie  der- 
nièrement par  M.  P.  Mathieu,  à  Oran,  du  côté  du  polygone,  en  même 
temps  que  des  exemplaires  cj;  cette  9  se  distingue  de  varus  Mars.  (= 
valgus  Fairm.  9)  par  la  forme  élytrale  subparallèle,  plus  allongée,  le 
prothorax  moins  brillant,  à  impression  latérale  plus  marquée. 


NOMINATIONS  ANNUELLES 

La  Société  entomologique  de  France,  aux  termes  de  ses  statuts  et  de 
son  Règlement,  et  pour  la  soixante-huitième  fois  depuis  sa  fondation, 
procède  au  renouvellement  annuel  de  son  Bureau,  de  son  Conseil  et 
de  ses  Commissions  spéciales. 

Sont  élus  pour  1900  : 


Séance  du  TI  décembre  1899.  413 

MEMBRES  DU  BUREAU  POUR  1900 

Président MM.  A.   Giard 

Vice-Président E.  Simon 

Secrétaire Ph.  François 

l^""  Secrétaire  adjoint J.de  Gaulle 

2®  Secrétaire  adjoint E.  Dongé 

Trésorier Ch.  Lahaussois 

Archiviste- Bibliothécaire A.    Léveillé 

Archiviste -Bibliothécaire  adjoint J.  Magnin 

M.  le  D""  A.  Fiimouze,  qui  avait  donné  récemment  sa  démission 
de  Trésorier,  est  nommé  par  acclamation  Trésorier  honoraire  de  la 
Société. 

CONSEIL 

MM.  E.-L.  Bouvier.  —  l'abbé  J.  de  Joannis,  —  H.  d'Orbigny  {Mem- 
bres restants  )  ;  —  Ch.  Alluaud,  —  H.  Desbordes,  —  P.  Estiot  {Mem- 
bres nouveaux)  —  et  les  Membres  titulaires  de  Bureau. 

COMMISSION    DE  PUBLICATION 

MM.  H.-W.  Brôlemann,  —  R.  du  Buysson,  —  A.  Grouvelle,  — 
P.  Marchal.  ~  L.  Viard  —  et  les  Membres  titulaires  du  Bureau. 

COMMISSION   DE  LA   BIBLIOTHÈQUE 

MM.  L.  Bedel,  —  Tabbé  J.  de  Joannis,  —  P.  Mabille  —  et  les 
Membres  titulaires  du  Bureau. 

COMMISSION   DU  PRIX    DOLLFUS 

MM.  Ch.  Alluaud,  —  Pl-L.  Bouvier,  —  J.  de  Gaulle,  —  A.  Giard, 

—  l'abbé  J.  de  Joannis,  —  P.  Lesne,  —  A.  Léveillé,  —  P.  Marchal, 

—  E.  Simon. 


Bulletin  bibliographique. 

Académie  des  Sciences  {C.  B.  hebdom.  des  Séances),  1899,  I,  tables;  II, 
24-25.  —  E.-L.  Bouvier  :  Nouvelles  observations  sur  les  Péripales 
américains. 

Annals  and  Magazine  of  Natural  History,  sér.  VII,   4,  n°  24,  1899. 


414  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

—  T.-D.-A.  CocKERELL  aiid  W.  Porter  :  Contributions  t'rom  tlie 
New  Mexico  Biological  Station  :  VII.  —  Observations  on  Bées,  with 
Descriptions  of  New  Gênera  and  Species  (fig.)-  —  W.-L.  Distaxt  : 
Rhyncbotal  Notes.  —  III.  Heteroptera  :  Discophelinae  and  Pentato- 
minae  (part.). 

BerUner  Entoiaologische  Zeitschrift,  XLIV,  III-IV,  1899.  —  E.  Brenske  - 
Die  Serica-Arlon  tler  Erde.  —  A.  Forel  :  Von  Ihrer  K.  Hoheit  der 
Prinzessin  Thérèse  von  Bayern  auf  einer  Reise  in  Siidamerika  ge- 
sammelte  Insecten.  —  I,  Hymenoptereu.  a  :  Fourmis  (tig.).  — 
II.  Fruhstorfer  :  Einige  neue  Doleschallien  (pi.).  —  G.  Weymer  : 
Einige  neue  Neotropiden  (pi.).  —  0.  Schulz  :  Phosphorescierendc 
Lichterscheinung  an  den  Antennen  von  Asteroscopus  Sphinx  Huil. 
{cassinid  F.).  —  H.  Stichel  :  Oreogenes,  eine  neue  Neotropiden- 
Gattung  (fig.). 

Entoimiogist's  Becord  and  Journul  of  Variation  {The),  XI,  12,  1899. 

—  G.  Wheeler  :  Three  Seasons  among  Swiss  Buttertlies.  — 
G.  Favre  and  M.  Wullschlegel  :  Note  on  Melitaea  bcrisalensis 
{bcrisiili  Ruhl).  —  W.  Daws  :  Tlie  Buttertlies  and  Sphingids  o( 
llie  Penzance  district.  —  J.-W.  Tutt  :  Migration  and  Dispersai  of 
Insects  :  Lepidoptera.  —  T.-A.  Chapman  :  Dehiscence  ol  the  fc- 
raale  pupa  of  Fumea  coftta  (inierniedieUa).  —  A. -S.  Hepden  :  Ento- 
mological  Science  in  Schools.  —  Entomology  as  a  Subject  of  ins- 
truction in  Schools.  —  L.-J.  Lambillon  :  Habits  of  the  imago  of 
Smerinthus  ocellatus  L.  —  Notes  diverses. 

Illmtricrte  Zeitschrift  fàr  Entomologie,  IV,  24,  1899.  —  D.  Gr.  M.  v. 
LiKDEX  :  Versuche  iiber  den  Einfluss  ausserer  Verhâltnisse  auf  die 
Gestaltung  der  Schmclterlinge.  —  J.-J.  Kieffer  :  Beitragc  zur  Bio- 
logie und  Morphologie  der  Dipteren-Larven  (fîg.).  —  H.  Hopner  : 
Zur  Biologie  nordwestdeutscher  Ilymcnoptereh  (fig.).  —  Notes  di- 
verses. 

Naturaliste  [Le],  15  décembre  1899.  —  Austauï  :  Lépidoptères  nou- 
veaux de  l'Asie. 

Novitates  zoologicae,  VI,  3,  1899.  —  \V.  Warrex  :  New  Drepanulidae , 
Thgrididae  and  Geometridae  from  the  aethiopian  Région.  —  New 
Drepanulidae,  Thgrididae,  Ejiipleniidae,  Uranidae  and  Geometridae 
from  tht>  Oriental  and  palaearctic  Régions.  —  W.  Rothschild  and 
K.  JoRUAx  :  On  some  new  Lepidoptera  from  the  East.(fig.). 

li.  Accademia  dei  Lincei  {Atti),  1899,  II,  11.© 


Séance  du  27  décembre  1899.  415 

Revue  éclectique  d'Apiculture,  VI,  12,  1899  (2  exompl.)-  —  Notes  di- 
verses. —  Tables. 

Rivista  di  Patologia  végétale,  VII,  9-12;  VIII,  1-6,  1899.  —  A.  Beulese 
e  G.  Leonardi  :  Cocciniglie  americane  che  minacciaiio  la  friUlicuI- 
tura  europea  (fig.)-  —  E-  Verson  :  Una  infezionc  parassitaria  del 
filugello  non  descritta  ancora.  —  A.  Trotter  :  Contributo  alla 
conoscenza  degli  Entomocecidi  italiani,  con  la  distribuzione  di  due 
Specie  di  Andricus  (pi.).  —  A.  Berlese  :  Gli  Acari  agrari  (fig.).  — 
Osservazioni  Sopra  fenomeni  che  avvengono  durante  la  ninfosi 
degli  insetti  metabolici,  I  (pi.).  —  G.  Ribaga  :  Descrizione  di  un 
nuovo  genero  e  di  una  nuova  Specie  di  Psocidi  (pi.).  —  G.  Cecgoni  : 
Danni  dell'  Hylastes  trifolii  MûU.  verificatisi  in  plante  leguose  a 
Vallombrosa.  —  A.  Berlese  :  Osservazioni  circa  proposte  per  al- 
lontanare  i  i)arassiti  délie  plante  mercè  iuiezioui  interorganiche 
(fig.).  —  Notes  diverses. 

Sociedad  cientifica  «  Antonio  Alzaie  »  [Meinorins  y  Revista),  XII,  7-8, 
1899.  —  L.-G.  Seurat  :  Rapports  biologiques  entre  VEpeira  labij- 
rinthea  M.  Cook  et  le  Pimpla  mexicana  Cameron. 

Sociedad  espanola  de  Uistoria  natural  [Acias],  novembre  1899.  — 
Navas  :  Notas  entomoldgicas,  I,  un  Ortôptero  nuevo  (fig.). 

Societas  Entomologica,  XIV,  18,  1899.  —  0.  Schultz  :  Aberration  von 
Cosmia  paleacea  Esp.  (ab.  fusca  Sch.).  —  J.  Breit  :  Die  Zucht 
von  Pararge  inegaera  aus  dem  Ei.  —  P.  Borx  :  Meine  Exkursion 
von  1899. 

Société  des  Sciences  historiques  et  naturelles  de  r Yonne  {Bulletin),  LU, 
1898. O 

Société  Entomologique  de  Belgique  (Annales),  XLIII,  12,  1899.  —  A.  de 
Joncke  :  Matériaux  pour  l'étude  des  Hémiptères  de  Belgique. 

Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France  {Bulletin),  XIV,  320,  1899.© 

17.  S.  Department  of  Agriculture,  Division  of  Entomology,  Bulletin, 
n°  20,  N.  Séries,  1899.  —  Procecdings  of  the  eleventli  Annual 
Meeting  of  the  Association  of  Economie  Entomologists  (fig.). 

Université  de  Toulouse  {Bulletin),  fasc.  10,  1899.© 


Bordas  (L.)  :  Étude  des  glandes  génératrices  mâles  des  Chrysomé- 
lides.  —  {Bull.  Mus.  hist.  nat.),  1899,  3  p.* 

Id.  :  Sur  les  glandes  salivaires  des  Locustidae.  —  [loc.  cit.),  189o,  3  p.* 


416  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

Id.  :  Considérations  générales  sur  l'appareil  digestif  des  Phasmidae. 

—  {loc.  cit.),  1895,  3  p.* 

Id.  :  Anatomie  de  l'appareil  digestif  des  Acridiens  formant  la  tribu  des 
Pamphaginae  [Pamphagus  elephas  Stâl).  —  {Zool.  Anz.),  1897,  3  p., 
fig* 

Id.  :  Anatomie  de  l'appareil  venimeux  des  Ichneumonidae.  —  {loc. 
cit.),  1894,  3  p.,  fig* 

Id.  :  Considérations  générales  sur  les  glandes  défensives  des  Coléo- 
ptères. -  (C.  R.  Ac.  Se),  1899,  4  p.* 

Gaboriau  (H.)  :  Contribution  à  l'étude  des  Carbonates  de  Créosote  et 
de  Gaïacol.  —  (f/mu.  Toulouse),  IS%.*Q 

Gadeau  de  Kerville  (H.)  :  Note  sur  un  jeune  Lapin  monstrueux  du 
genre  Acépbale  appartenant  au  Musée  d'Histoire  naturelle  d'Elbeuf. 

—  [Bull.  Soc.  Et.  Se.  nat.  Elbeuf),  1898,  3  p.,  1  pi.* 

Id.  :  Simples  réflexions  sur  les  rapports  entre  l'hybridisme  et  le  pro- 
blème de  la  détermination  du  sexe.  —  {Bull.  Soc.  Zool.  Fr.),  1899, 
3  p.* 

Id.  :  Les  vieux  arbres  de  la  Normandie,  fasc.  IV  {Bull.  Soc.  Am.  Se» 
Nat.  Bouen),  1898.*© 

Gautié  (A.)  :  Contribution  à  l'étude  sur  la  différenciation  et  la  re- 
cherche du  Bacille  typhique  et  du  Colibacille.  —  {Univ.  Toulouse), 
1899,  302  p.,  4  pl.*0 

Heller  (D''  K.  m.)  :  IV,  Neue  und  wenig  bekannten  Lomapteren, 
14  p.,  iîg.  —  Neue  Kâfer  von  den  Philippinen.  —  {Abh.  Ber.  K.  zool. 
Anthrop.  Etnogr.  Mus.  Dresden),  1899.* 

Janet  (Ch.)  :  Sur  les  nerfs  céphahcjues,  les  corpora  allala  et  le  tento- 
rium  de  la  Fourmi  {Mynnica  rubra  L.).  —  {Mém.  Soc.  Zool.  Fr.), 
1899,  43  p.,  2  pi.  n.* 

Id.  :  Études  sur  les  Fourmis,  les  Guêpes  et  les  Abeilles,  19''  note.  — 
Anatomie  du  corselet  de  la  Mijrmica  rubra  reine.  —  {loc.  cit.),  1898, 
58  p.,  fig.,  1  pi.  n.* 

Maroix  (J.)  :  La  Soie  d'Araignée  de  Madagascar.  —  {Col.  Madag.), 
1899,  9  p.,  4  pi.* 

A.  L. 


Le  Secrétaire-yérani  :  Ph.  François. 


LISTE  DES   MEMBRES 

DE  LA  SOCIÉTÉ  ENTOMOLOGIQUE  DE  FRANCE 

ANNÉE  -1899. 


Président  honoraire. 

1842-1882-1892.  FAIRMAIRE  (L(^on),  P  A.,anc.  directeur  de  lliùpKal 
S*-Louis,  21,  rue  du  Dragon,  Paris.  Col.,  Hijnién. 
et  Hem. 

Trésorier  honoraire 

1867-1899.  *  FUMOUZE  (D-'  Armand),  ^,  B  A.,  78,  rue  du  Faub.-S'- 
Denis,  Paris.  Entomologie  appliquée  à  la  médecine  et 
il  la  pharmacie. 

Membres  honoraires. 

1894.    FABRE  (J.-H.),  Sérignan  (Vaucluse).  Ent.  (jén. 

1894.  LUBBOCK  (John),  SMames,  2,  Londres  S.W.  (Angle- 
terre). Ent.  gén. 

1899.  MEINERT  (V.-A.-Frederik),  professeur  à  l'Université  et 
conservateur  du  Muséum  de  Copenhague,  K^ng  Georg;s 
Vei,  19  F.  Entomologie  générale,  Mgriapodes. 

1894.  PACKARD  (A.-S.),  Providence,  R.  I.  (États-Unis  d'Amé- 
rique). Ent.  gén. 

1862-1894.  PÉREZ  (.1.),  ^ ,  prof,  à  la  Faculté  des  Sciences,  21,  rue 
Saubat,  Bordeaux  (Gironde). jfjif.  gén.;antit.;  Hgmén. 

1856-188o.  *  PUTON(D'-  Auguste),  U  A.,  Remiremont  (Vosges).  Co/.; 
Ilgmén.  et  pr.  Hem.  de  France. 

1877-1899  *  ROMANOFF  (Son  Altesse  impériale  le  grand-duc  .Xicolas 
MiCH.\n.oviTCH),  S*-Pétersbourg  (Russie).  Lép. 

NoT.\.  —  L'astérisque  (*)  désigne  les  membres  libérés  ou  à  vie. 
Bull.  Soc.  Ent.  Fr.,  1899.  N»   21 


418  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

18ol-1894.  SAUSSURE  (Henri  de),  «,24,  Cito,  Genève  (Suisse;. 
Eut.  (jéu.;  Orthoptères. 

1834-188.J.  SÉLYS-LOXGCHAMPS  (E.  de;.  >^,  sénateur,  memb.  de 
TAc.  roy.  des  Se,  34.  boul.  de  Sauvenière,  Liège  (Bel- 
f;ique).  AViT.,  j//'.  Odouates;  Lép.  eur. 

mv.i-imi  SIMON  (Eugène),  €|  A.,  16,  villa  Saïd  (70,  ruePergolèse), 
Paris.  Aracli.,  Crust. 

Membres  à  vie  et  Membres  ordinaires. 

1864.  *  Abeille  de  Peup.ix  (Elzéar),  24,  rue  de  la  Bibliothèque,  Mar- 
seille (Bouches-du-Rliùne).  Ent.  patéarctique  générale,  sauf  Lép . 

iHoS.  Allap.d  (Ernest),  chef  du  bureau  des  ingénieurs  au  chemin  de 
fer  d'Orléans,  en  retraite,  124,  boul''  Magenta,  Paris.  Col.  eur. 

1863.  Allap.d  (Gaston),  route  des  Ponts-de-Cé,  à  la  Maulevrie,  près 

Angers  (Maine-et-Loire).  Col.  eur. 
1883.  *  Alluaud  (Charles),  4yl  A.,  3,  rue  du  Dragon,  Paris.  Col.  afr. 

et  luahjaclies. 
1887.  Alpheraky  (Serge),  au  palais  de  S.  A.  I.  le  grand-diu"  Michel. 

S'-Pétersbourg  (Russie).  Lép.  d'Eur.  et  dWsie. 

18o3.  Amblard  (D'"  Louis),  14  bis,  rue  Paulin,  Agen  (Lot-et-Garonne). 
Hijuién. 

1857.  "  André  (Ernest).  ^  A.,  notaire  honoraire,  17,  rue  des  Pro- 
menades, Gray  (H'^'-Saône).  Eut.  gén.;Hém.  etllgmén.  du  globe, 
pr.  .Mutillides  et  Formicides. 

1809.  Antessanty  (l'abbé  Gabriel  d'),  P  A-»  aumônier  du  Lycée,  Troyes 
(Aube).  Col.  de  France. 

1895.  Apfelbeck  (Victor),  conservateur  du  Musée  national  de  Sarajevo 

(Bosnie-Herzégovine),  Autriclie-Hongrie.  Ent.  gén..  pr.  Col. 
eur.  et  genre  Otiorhynchus. 

1896.  ApoLLiXAmE-MARiE  (frère),  professeur  au  pensionnat  des  Frères 

à  Longuyon  (Meurthe-et-Moselle).  Col.  et  entomologie  appliquée. 

188U.  *  Argod-Yallox  (Albert),  Crest  (Drùme).  Col.  de  l'Ancien  Monde, 
Longicornes  et  Col.  cavernicoles  du  globe. 

1887.  Arribalzaga  (Félix-Lyuch),  membre  de  l'Académie  nationale 
de  la  République  Argentine,  Chacabuco  (prov.  de  Buenos- 
Ayres).  Dipt. 

1892.  AsTic  (M.-E.-Auguste),  notaire,  a  Feurs  (Loiret).  Ent.  gén. 


Liste  tics  Membres.  —  Année  1809.  419 

■181)1.  AzAM  (Jost'pli),  architt'cti',  14.  rue  do  Trans,  Dragiiignaii  (Var). 
Orth.,  Héinipt.  et  Dipt. 

18o9.  *  Baeu  (G.-Adolplie),  8,  rue  dos  Mossagorios,  Paiis.  Ins.  du  Pé- 
rou et  (les  tles  Philippines. 

imi.  Bailliot  (D'-  Marcel),  114,  boul'  lleurtoloiip,  Tours  (Iiidro-ol- 
Loiro).  ^'o/. 

1899.  *  Baxge  (l'abbo  V.  de),  18,  rue  Lhomond,  Paris.  Coléoptères. 

1899.  Barbey  (Aiigusto),  export  forestier,  Moncherand-sur-Orbc, 
canton  de  Vaud  (Suisse).  Entomologie  forestière  ;  Coléoptères. 

1877.  *  Bargagli  (marchese  cav.  Pioro),  piazza  S"-Maria,  Florence 
(Italie).  Col.  etHijmén. 

1899.  Bataillon  (E.),  chargé  de  cours  de  Zoologie  à  la  Faculté  des 
Sciences  de  Dijon  (Côte-d'Or).  Entomologie  générale.  Pliijsio- 
logie  des  insectes. 

1846.  Baudide  Selve  (chevalier  Flaminio),  ^,  18,  \ia  Baretti,  Turin 
(Italie).  Col. 

1888.  Beaichèni:  (Fornand  de),  capitaine  au  70^  régiment  d'infanterie 
de  ligne,  2o,  boul''  de  Laval,  Vitré  (Ille-ot-Yilaino).  Ent.  gén., 
pr.  Col.  gallo.-rhén. 

1884.  Beauue(!ai{d  (D''  Henri),  *,  p  I.  P.,  professeur  agrégé  à  l'École 
de  Pharmacie,  assistant  d'Anatomie  comparée  au  Muséum,  49, 
boni''  S*-Marcel,  Paris.  Mœurs,  anat.  et  meta  m .  des  Cantharidiens. 

1888.  Becker  (Thcodor),  Stadtsbauratli,  Liegnitz,  Silésie  (Allemagne). 

Dipt. 

1866.  *  Bedel  (Louis),  p  A.,  §  M.  A.,  20,  rue  de  l'Odéon,  Paris.  Col. 

1899.  BÉGUix  (V.),  pharmacien  de  l'"  classe,  43,  avenue  de  la  Répu- 
blique, Paris.  Coléoptères,  pr.  vésicants. 

1889.  Béglfin-Billecocq  (Louis),  p  A.,  >^,  attaché  au  ministère  des  Af- 

faires étrangères,  43,  rue  BoiilainviUiers ,  Passy-Paris.  Ent. 
gén.,pr.  Col.  eur. 

18o7.  Bellevoye,  graveur,  27,  rue  de  Talknrand,  Reims  (Marne).  Col. 
europ.  et  algér. 

1873.  *  Belox  (R.  p.  Marie-Joseph),  professeur  de  Théologie,  8,  quai 
de  Tilsitt,  Lyon  (Rhône),  Col.  eur. 

1897.  Benoit  (Charles),  12,  rue  Princesse,  Paris.  Coléoptères. 


420  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1896.  Bepmale,  oncion  drpnté,  à  SaiiU-Gaudens  (Hauto-Garonnc),  Co- 
léoptères. 

1877.  Berg  (D'"  C),  directeur  du  Musée  national  de  Buenos-Ayres  (Rép. 
Argentine),  470,  Casilla  del  Correo.  Ent.  gén.,  pr.  Lép. 

188o.  Bergroth  (D"" E.),  Tammerfors  (Finlande).  Ent.  (jén.,pr.  llém. 

1893.  *  Berthoumieu  (l'abbé   G.-V.),  5,  rue  Berlin,  Moulins  (Allier). 

Ichneumon ides  d'Europe. 

■1899.  BÉZAGu  (L.),  o,  rue  de  Sèze,  Bordeaux  (Gironde).  Entom'jhujie 
générale  et  appliquée,  Lépidoptères. 

1890.  Bibliothèque  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris  (J.  De- 
niker,  bibliothécaire),   2,  rue  de  Buffon,  Paris. 

1894.  BiBLioTiiiiQUE  i.Mi'ÉRiALE  DE    l'Umversité,  Strasbourg'  (Alsace) 

(Barach,  liibliolliécaire). 

1883.  *  BiNOT  (Jean),  22,  rue  Cassette,  Paris;  l'hiver  :  ^illa  Bonnet, 
route  d'Antibes,  Cannes  (Alpes-Maritimes).  Col. 

1877.  *  Blaxc  (Edouard),  O  A..  C.  >^,  o2,  rue  de  Yarenne,  Paris. 
Ent.  gén.,  pr.  Col. 

1837.  Blanchard  (Emile),  0.  *,  membre  de  l'Institut,  prof.  d'Ento- 
mologie au  Muséum,  en  retraite,  34,  rue  de  l'Université,  Paris. 
Ent.  gén.,  anat. 

1889.  *  BL.VNcn.vim  (D''  Raphaël),  *,  prof,  à  la  Faculté  de  Médecine, 
membre  de  l'Académie  de  Médecine,  226,  boulevard  S'-Ger- 
main,  Paris.  Ent.  gén. 

1880.  *  Blavy  (Alfred),  v^l  I.  P.,  avocat  à  la  Cour,  4,  rue  Barraderie, 

Montpellier  (Hérault).  Mœurs,  inétani.;  étude  des  larves,  pr. 
aquatiques. 

1896.  Bleuse  (Léon),  11,  rue  Marceau,  Rennes  (lUe-et- Vilaine).  Col. 

1881.  Blonay  (Roger  de),   23,  rue  de  Larochefoucaiild,  Paris.  Ent. 

gén.,  pr.  Col. 

1886.  Bobeuf  (Henry),  banquier,  o4,  rue  Lafayette,  Paris.  Col.  eur. 

i89o.  Boileau  (Henri),  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures,  60,  rue  de 
la  Victoire,  Paris.  Caraljides  et  Lucanides  du  globe. 

1872.  Bolivar  (Ignacio),  professeur  d'Entomologie  à  l'Université,  Museo 
de  Historia  natural,  7  ,  calle  Moreto,  Madrid  (Espagne).  Col. 
et  Orth.  eur. 


Liste  des  Membres.  —  A)uiee  1899.  421 

1891.  *  BoxAi'AUTE  (priiico  Roland),  10,  avniut'  d'ii'iia.  Paris.  Ki)(.  (jèn. 

188.'{.  *  BoNHOURE   (Alphonse),  ^ ,    socrétaire  giMKTal  des  (Colonies, 
2,  rue  Chaptal,  Paris.  Col.  eur. 

1890.  Bonjour  (D'"  Samuel),  28,  passage  S'-Y\es,  Nantes  (Loire-Inf''). 

Lep.  fronç. 

1899.  BoNNET-EvMARD  (Geoffrov),  2,  rue  de  France,  Grenoble  (Isère). 
Eiitonulogie  générale.  Coléoptères. 

1894.  BoxNiER  (Jules),  0  I.P.,  directeur  adjoint  de  la  station  biologique 
de  Winiereux,  7o,  rue  Madame,  Paris.  Ent.  gén..  Crust. 

1859.  *  B()xvoLLOU{  (comte  Henry  de),  6,  rue  Yvon-Villarceau,  Paris  ; 
et  Bagnères-de-Bigorre  (Hautes-Pyrénées).  Col. 

1879.  BoxY  (vicomte   Gaston  de).  36,  rue  Vaneau,  Paris.  Ciclndéli- 
des  et  Carabides  du  globe,  pr.  Carabus,  Calosonai  et  Nebria. 

1898,  BoRDAGE  (E.),  conservateur  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de 
S'-Denis,  île  de  la  Réunion.  Entomologie  générale. 

1898.  Bordas  (D''  L.),  chef  des  travaux  pratiques  de  Zoologie  à  la  Fa- 

culté des  Sciences  de  Marseille  (Bouches-du-Rhône).  Entomo- 
logie générale. 

1892.  Bossiox  (.Jacques),  Birtouta  (département  d'Alger).  Col. 

1897.  BosviEL  (D''),  Suberbieville  (Madagascar). 

1896.  Bouchard  (M.),  Pagger  Alam,  Palembang  (Sumatra)  ;  à  Paris,  cliez 
M.  A.  Grouvello,  63,  quai  d'Orsay.  Col.  des  Indes  orientales. 

1893.  *  Bour.oMOXT  (Antoine),  avocat,  30,  rue  StelTen,  Asnières  (Seine). 

Col. 

18o7.  BouDiER  (Emile),  Q  I.  P.,  anc.  pharmacien,  Montmorency  (Seine- 
et-Oise).  Col.  eur. 

1878.  BouLLET  (Eugène),  banquier,  Corbie  {Somme).  Lép.;  Chenilles. 

1872.  *  Bourgeois  (.Iules),  Q  A.,  S'-Marie-aux-Mines  (Alsace).  Col. 
cur.  et  médit.,  Malacodermes  exot. 

1899.  BouRGoix,  instituteur,  H,  rue  d'Ulm,  Paris.  Coléoptères. 

1891.  Boutax  (Louis),  ^>  I.  P.,  maître  de  conférences  à  la  Faculté  des 

Sciences  de  Paris.  Ent.  gén. 

1896.  *  BouTAREL  (D'),  47,  rue  des  Tournelles,  Paris.  Col.,  pr.  ceux 
du  Chili. 


!iM 


Bulletin  de  la  Société  Entomologiqiie  de  France. 


1890.  ■-■  BorviEr,  (E.-L.i,  (^|  I.  P.,  professeur  de  Zoologie  (animauv 
articulés;  au  Musi'uin  d'Histoire  naturelle,  .39.  rue  Claude-Ber- 
nard. Paris.  Ent.  yen. 

1874.  BoYENVAL,  *,  1,  place  S'-Jean,  Dijon  (Côte-d'Or).  Col.  car. 

1884.  Bradant  (Edouard},  au  château  de  Morenchies,  par  Camltrai 
(Nord).  Lcp.,  pr.  Microlép. 

188.3.  Bramson  (K.-L.),  prof,  au  Gymnase  d'Elisabethgrad,  gouver- 
nement de  Klierson  (Russie).  Col.  et  Lép.  ras.  et  e.rot. 

1887.  Buenske  (Ernest),  président  de  la  Soc.  entom.  de  Potsdam.  prcv. 
de  Brandebourg  (Prusse).  Col.  eur..  Mélolonthides  e.rot. 

1894.  *  Brolemann  (Henry-W.),  22,  rue  de  Marignan,  Paris.  Ent.  (jen.. 
pr.  Myriapodes. 

1887.  Brown  (Robert),  99.  avenue  de  la  République,  Caudéi'an,  prrs 

Bordeaux  (Gironde),  Eut.  yen.,  pr.  Lép.,  Uéinipt.,  y'écr.ct  Drth. 

1898.  "••  Bruyant  (D''  Cbarles),  professeur  suppléant  a  l'École  de  M(''- 
decine,  rue  Gaultier-de-Biauzat,  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme),  (léoyraphie  entont.oloyi(jue. 

1888.  BucKTON  (G.  Bowdler).  membre  de  la  Société  royale  de  Londres. 

Haslemere,  Surrey  (Angleterre).  Aphidiens  et  Cicadides. 

1898.  BuGNiox  (D''  Edouard),  professeur  d'Anatomie  et  d'Embryologie 
à  l'Université,  à  Mont-Olivet,  près  Lausanne  (Suisse).  Anatoniie 
et  mœurs  des  insectes;  Coléopti'res. 

■1897.  Blsigxy  (Emile;,  naturaliste,  4(i,  rue  du  Bac,  Paris.  Entornoloyie 
générale. 

1882.  *  BuYssoN  (Henri  du),  au  cliàl.  duYernet,  par  Broùt-Yernet  (Al- 
lier). Col.,  pr.  Élatérides;  Urth.,  Uéni.,  Hytncn.  et  Dipl.  car. 

1896.  BuYSsoN  (Robert  du),  70  bout''  Saint-Marcel.  Paris.  Hymen. 

1894.  Cabrera  y  Dl\z  (Don  Auatael),  calle  Mendizabal,  2o,  3"  s",  Bar- 
celone (Espagne).  Ent.  yen.,  Ilynién. 

1887.  Caillou  (Henri),  notaire,  18,  rue  Traverse-du  Chapitre,  Mar- 
seille (Rouches-du-Rhùne).  Col.  gall.-rhén. 

1880.  Cameron  (Peters),  The  Rookery,  Bridgemont  (Angleterre), 
Hyinén..  pr.  ceux  d'Éco.^se. 

1898.  Caxdkze  (L.),  04,  rue  de  l'Ouest,  Liège  (Belgique).  Lépidoptères 

pr.  Sphingides. 

1899.  Canu  (Eugène),  directeur  de  la  Station  agricole  de  Rcmlogne- 


Liste  des  Membres.  —  Année  1S99.  423 

sur-.Mi'r   (Pas-de-Calais).  Kntomoloijie  (jénérale,  Cruslarés  Co- 
pépodes. 

1893.  Cârpentier  (Léon),  172,  rue  Laureudeau,  Amiens  (Somme). Co/. 
et  Hymen,  du  nord  de  la  France. 

1889.  Caracciolo  (Henri),  H.  M.  Customs,  Port  of  Spain,  Trinidad,  B. 
W.  1  (AntiUes).  Col,  Lép.;  Reptiles. 

1899.    Carié  (Paul),  comptable  de  la  maison  Blytli  hrothers  et  C'%  Port- 
Louis  (ile  Maurice).  Coléoptères. 

1893.  *  Carret  (l'abbé  A  ),  aumônier  aux  Chartreux,  Lyon  (Rhône). 
Col. 

1878.  Carvalho  MoxxEmo  (Antonio  Augusto  de),  70,    nia    do   Ale- 

crim,  Lisbonne    (Portugal).  Entomologie  générale,  pr.  Lépi- 
doptères. 
1883.  Casey  (Thomas-L.),  captain,  1419,  K.  streetN.W.,  Washington, 
D.  C.  (É.-U.  d'Amérique).  Col.  Amer,  du  yord. 

1898.  *  Cacsard  (Marcel),  professeur  au  Lycée,  32,  rue  du  Lieutenant. 

Laval  (Mayenne).  Entomologie  générale. 

1879.  *  Cayol  (Marius),  U  A.,  i  M.  A.,  s.-chef  de  bureau  au  minis- 

lère  de  l'Agriculture,  6  bis,  rue  Lucien-.Jeannm,  La  (îarenne- 
Colombe  (Seine).  Col.  eur. 
1888    *  Cepero  (Adolfo-L.),  membre  de  la  Société  espagnole  d'Histoire 
naturelle,  20,  calle   Orilla-del-Rio,  Chiclana,  prpv.  de    Cadiz 
(Espagne).  Col.  et  Orth.  eur. 

1899.  Chabaxaud  (Paul),  étudiant  en  droit,   43,  rue  Monge,  Paris. 

Coléoptères. 
1892.  Champenois  (Amédée),  conservateur  des  Forêts,  en  retraite,  9 

bis,  rue  Michel-Ange,  Paris.  Col.  paléarctiques. 
1869.  Chardon  (Gabriel),  commis  principal  des  Postes  et  Télégraphes, 

48,  rue  Rochechouart,  Paris.  Col.  de  France. 
1896.  Charpentier  (Ernest),  Amboise  (Indre-et-Loire).  Co/.  et  Lép. 
1886.  *  CiiATix  (D^  Joannès),  *, membre  de  l'Ac.  de  Médec.,  agrégé  ùv 

l'Éc.  de  Pharm.,  professeur  à  la   Sorbonne,    1/4,  bout'    S 

Germain,  Paris.  Ent.  gén.;  anat.  des  Insectes. 
1883.  *  Cheux  (Albert),  naturaliste,  47,rueDelaage,  Angers  (Maine-et 

Loire).  Lép. 


424  TUiUetin  de  ht  Société  EutomologiqKe  de  France. 

1893.  Cjievalier  (L.),  2,  rue  de  la  Baume,  Paris.  Lép. 

1891.  CiiEviîEux  (Ed.),  p  A.,  route  du  Cop,  Bône  (Algérie).  Cnist. 

1889.  CiioBAUT  (D""  Alfred),  4,  rue  Dorée,  Avignon  (Vaucluse).  Col.  eur. 
et  médit.;  Hymen,  de  France. 

1893.  Cholodkowsky  (D""  Nicolas-Alexandrovitcli),  prof,  à  l'Institut  fo- 

restier de  S*-Pétersbourg  (Russie).  Ent.  gén.;  Im.  nuis,  à  la 
sylviculture. 

1883.  Chrétiex  (Pierre),  84  bis,  nie  des  Bois-Colombes ,  la  Garenne- 
Colombes  (Seine).  Lép.  eur..  pr.  étude  des  chenilles  et  des 
œufs. 

1889.  Claybrooke  (.Jean  de),P  A.,  $  M.  A.,  o,  rue  de  Sontay,  Passy 

Paris.  Ent.  gén. 

1872.  *  Clément  (A.-L.),  |S  I.  P.,  §  M.  A.,  dessinateur,  34,  rue  Lacé- 
pi'de,  Paris.  Ent.  gén. 

1892.  Clouiît  des   Pesruches  (Louis),   9,  rue  des  Volontaires,  Bône 

(Algérie).  Coprophages  du  globe,  pr.  Aphodiides. 

1888.  CoMSTOGK  (J.-Henry),  prof,  of  Entom.  and  gênerai  Invertebrate, 
in  Cornell  University,  Ithaca,  New-York  (É.-U.  d'Amérique). 
Ent.  gén.,  pr.  Coccides. 

1894.  CoN'ciLiuM  BiBLiOGRAPHiGUM,  Zuricli-Oberstrass  {Sim&e).  Bibliogr. 

ent. 

1854.  Constant  (A.),  naturaliste,  \illa  Niobé,  golfe  Juan  (Alpes-Mari- 
times). Lép.  eur. 

1899.  CoRDEMOY  (Jacob  de),  chef  des  travaux  pratiques  de  Botanique 
à  la  Faculté  des  Sciences  de  Marseille  (Bouclies-du-Rliône). 
Entomologie  appliquée  aux  cultures  coloniales. 

1888.  Cosso  (Cyprien),  28,  rue  de  Constantine,  Alger  (Algérie).  Col.  eur. 

1881.  CouLON  (D--),  €.?!  A.,  >î<  0.  S'-Ch.,  ►$<  C.  d'Isab.-la-Catli.,  Monaco 
(Principauté).  Lép.  eur.;  étude  des  Chenilles. 

1898.  Coutu-;re  (D'"  Henry),  prof,  agrège  à  l'École  supérieure  de  Phar- 
macie. 21  bis,  boni.  Port-Royal,  Paris.  Crustacés. 

1885'.  Croissaxdeau  (M™''  veuve  J.),  l.ï,  rue  du  Bourdon-Blanc,  Orléans 
(Loiret).  Col.  eur. 

1888.  Daguix  (Paul),  19,  avenue  d'Orléans,  Paris,  Ent.  gén.,pr.  Col. 

1890.  Dalla  Torre  (Carlo),  ^illa  Dalla-Torre.  4,  via  Domenico  Buon- 


Liste  des  Membres.  —  Année  IS99.  423 

« 
vieilli,  Florence  (Italie).  Ent.  f/én.;  Humén.,  pv.  Chnjshhie  et 
Sphwidae. 

1890.  Dame.s  (L.-Félix^,  libraire,  12,  Landgrafen-Strasse,  Berlin  \V.  62 
(Prusse).  Bibliographie  scientifique. 

1892.  Daniel  (D'"  Karl),  chimiste,  14,  Herzog-Heiurich-Strasse,  Munich 

(Bavière).  Col. 

1893.  Daxysz   (Jean),  directeur    du   laboratoire  de   Parasilologie,  6, 

rue  d'Auteuil,  Paris,  Ent.  gén. 

1898.  *  Darboux  (Gaston),  P  a.,  préparateur  de  Zoologie  à  la  Faculté 

des  Sciences  de  Montpellier  (Hérimlt).  Ent.  gén.,  rns.  gnllic. 
1882.  *  Dattix  (E.),  *,  oflicier  d'ordonnance  de  M.  le  général  com- 
mandant le  génie  de  la  2"  région,  Nancy  (Meurthe).  Lép.  eur., 
pr.  Microlép. 

1897.  *  Deckert  (Henri),  au  Val   Chézine,  rue  du  Bocage,  Nantes 
(Loire-Inf").  Lépidoptères  du  globe. 

1887.  Degors  (Alfred),  receveur  de  l'Enregistrement,  Pont-Audemer 

(Eure).  Col.  de  France. 

1889.  Deharle  (l'abbé),  vicaire  à  la  cathédrale  de  Laon  (Aisne).  Li")).  eur.; 

Coléoptères. 

1896.  Dejeax  (Raymond),  12,  rue  du  Regard,  Paris.  Col.  d'Europe. 
1892.  Delagraxge  (Charles),  naturaliste,  42,  rue  du  Dragon,  Paris. 
1892.  Delah.ue  (JuHo),  Lardy  (Seine-et-Oise).  Lép. 

1890.  Delorme  (Paul),  40,  avenue  Gandillot,  Alger  (Algérie).  Ent.  gén. 
189o.  Delsuc  (René),  32,  rue  Vaubecour,  Lyon  (Rhône).  Eut.  gén. 
1884.  *  DÉLUGix  (A.),  anc.  pharmacien  de  1"' classe,  l'hiver  :  26,  rue 

de  La  Boëtie,  Périgueux:  l'été  :  au  château  de  Marouatte,  par 
Montagrier  (Dordogne).  Col.  et  Lép.  eur. 

1899.  Delval  (Charles),  3,  rue  Le  GofT,  Paris.  Coléoptères. 

1889.  Demaison  (Charles),  anc.  élève  de  l'Éc.  polytechnique,  7,  rue  Ro- 
gier,  Reims  (Marne).  Ent.  appliquée  à  l'agriculture,  pr.  Col. 

1874.  Demaiso.x  (Louis),  licencié  en  droit,  21,  rue  Nicolas-Perseval, 

Reims  (Marne).  Col.  et  Lép.  eur. 
1880.  Dembowski  (Louis  de),  Sienniça.  par  Nowo-Minsk,  gouvernement 

de  Varsovie  (Pologne).  Ent.  gén. 

1888.  Dexfer  (J.),  ^,  ingénieur  civil,  prof,  d'architecture  à  l'Éc.  cen- 

trale des  Arts  et  Manufactures,  à  Cliampigny  (Seine),  Ent.  gén., 
pr.  Lép.  eur. 

21* 


426  BuUetin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1882.  *  Desbordes  (Henri),  ^,  i'I  A.,  chef  de  bureau  au  minist.  des 
Trav.  publics,  93,  rue  du  Bac,  Paris.  Col.  fraur. 

'18o9.  Desbrochers  des  Loges  (Jules),  percepteur  des  Contrib.  dir.  en 
retraite,  direct,  du  journal  Le  Frelon,  23,  rue  de  Bttisdenier, 
Tours  (Indre-et-Loire).  Curculionides  {s.  str.),  Brenthides  et 
Cassides  du  globe;  Coléoptères ,  Hijniénoptères  et  Hémiptères 
paléarctiques. 

18G9.  DiEGK  (D""  G.),  Zôsclien,  près  Mersebourg  (Prusse).  Col.  eur. 

1889.  DiMMOGK  (George),  Pli.  D.,38,  Grant  Str.,  Sprinlield,  Mass.  (É.-U. 

d'Amérique).  Ent.  gcn.,  nnat.  et  phgsiol. 

18(58.  *  Distant  (W.-L.),  Highfield,  Upper  Warlingliani,  Surrey  (An- 
gleterre). Hém.  et  Lép. 

1891 .  *  DoDERO  ( Agostino), 9, rue  Torre-del-Amore,  Sturla-Gènes  (Italie). 
Col.  de  Ligurie;  Psélaphides. 

1881.  *  DoGxiN  (Paul),  négociant,  1(),  \  illa  de  la  Réunion,  Anleuil-Paris. 
Lép.  ear. 

1873.  DoLLEUs  (Jean).  niend)re  à  lilre  hcniorilique,  fundaleiu'  du  Prix 
Dollfus,  33,  rue  Pierre-Ciiarron,  Paris. 

1894.  DoNCKiER  DE  DoNCEEE  (Henri),  naturaliste,  40,  avenue  d'Orléans, 
Paris,  14"=  arrondissement.  Ent.  gén.,  Col.  et  Lép.  exoti- 
ques. 

1890.  DoNcÉ  (Ernest),  emploi  é  de  la  Banque  de  France.  30,  avenue  de 

(Jiàtillon,  Montroiigc-Paris.  Col.  gal.-rhén. 

1839.  DoRiA  (marquis  Giacomo),  18,  via  Pescbiera,  Gènes  (Italie).  Col. 

1887.  *  DoRMER  (lord),  3,  Spring  Gardens,  Londres,  Col.,  pr.  Ciciiidé- 
lides. 

1889.  *  Driaxcourt  (V.-Jules).  distillateur,  119,  rue  de  Paris,  SM)enis 

(Seine).  Eot.  gén.,pr.  Col. 
189().  Drnois  (Albert),  iio,  boni'  de  la  Reine,  Versailles  (Seine-et-Oise). 
Col. 

1897.  DfCH.MXE  (Jules),  o9,  rue  de  la  Fédération.  Montreuil-sous-Bois 
(Seine).  Coléoptères. 

1892.  Di'MAXs  (Jules),  ancien  magistral,  Gti,  rue  Saint-Loup,  BayeuN. 
(Calvados).  Lép.,pr.  Microlép. 

1890.  DuMOXT (Constantin )i,li(irl(iger,  120,  boni''  S'-Germain,  Paris.  Lép. 

et  Col.  eur. 


Liste  des  Membres.  —  Année  1809.  427 

1893.  *  DrpoNT  (Louis),  prof,  au  Lycrf, .'},  nio  de  rOrangcrie,  le  Havre 

(Seino-InlV'rieiiro).  Lép.;  géographie  eniom. 

1891.  DupuY  (Gabriel),  négocianl,  oo,  rue  S'-Martin,  Angoulême  (Cha- 
rente). Lép. 

1894.  Du  RosELLE  (D'"  Fernand),  21,  rue  Lamarck,  Amiens  (Somme). 

Araehn.  et  Dipt. 

1888.  DuRRAXT  (John  Hartley),  secrétaire  de  lord  Walsingham,  Merton 
Hall,  Thetford,  Norfolk  (Angleterre).  Microlép. 

1894.  École  royale  supérieure  d'agriculture  de  Milan  (ItaUe),  Diri- 
zione,  47. 

1891.  *  Emery  (Ciiarles;,  professeur  de  Zoologie  à  l'Université  de  Bo- 

logne (^Italie).  Anat.  et  bioL;  FonnicUles  du  globe. 

1897.  Emmerez  de  Charmoy  (Donald  d'),  assistant-naturaliste  au  Mu- 
séum Desjardins,  Port-Louis  (île  Maurice).  Coléoptères. 

1892.  Escherich  (Charles),  Regensburg  (Bavière).  Anat.  eutoin.;  Col., 

pr.  Mélfl'ldes  et  Clé  rides. 

1897.  Estiot  (Paul),  17,  rue  d'Oncy,  Vitry  (Seine).  Col.  gallo-rhcn., 
Ins.  nuis. 

1899.  EusEBio,  professeur  au  lycée  de  Clermont-Ferrand(Puy-de-Dôme). 
Coléoptères. 

1879.  Fauconnet  (M. -Louis),  membre  du  Conseil  d'hygiène,  rue  Carion, 
Autua(Saône-et-Loire).  Col.  eur. 

1892.  *  Fayarcq  (Louis),  C??^.,  48.  rue  du  Yi'rna> ,  S'-Étienne  (Loire). 
Col. 

1899.  Faure-Biguet  (Paul  Vincent),  C.  *,  général  commandant  le  16*^ 
corps  d'Armée,  Montpellier  (Hérault).  Col. 

1861.  *  Fauvel  (Albert),  p  A.,  >^,  avocat,  3,  rue  Choron,  Caen  (Cal- 
vados). Ent.  gén.  de  hi  Bosse-Nonnaiidie;  Col.,  Lép.  giillo-rhén.: 
Stapinjlinides  e.rot. 

1886.  Felsche  (Cari),  27,  Dresdener  Strasse,  Leipzig  (Saxe).  Col.,pr. 
Peetinieornes  et  Lamellicornes. 

1899.  Felt  (Ephraim  Porter),  State  entomologist,  Room  27,  Capitol, 
Albany,  N.  Y.  (États-Unis  d'Amérique).  Entomologie  apiAiquée. 

1890.  *  Fertox  (Charles),  capitaine  d'artillerie,  commandant  l'artillerie 
de  la  place  de  Bonifacio  (Corse).  Ifymén. 


42S  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1876.  *  FiNOT  (P.-A.-Prosper),  *,  capit.  d'état-major,  on  rotraitc,  27, 
rue  S'-Honoré,  Fontainfblfau  (Soine-el-Marnc).  Ortli. 

1880.  FiTCH  (E.-A.),  Brick  liuuse,  Maldon,  Essex  (Angleterre).  Ent. 
(jén. 

1882.  *  Fleutiaux  (Edmond),  6.  avenue  Suzanne,  Nogent-sur-Marne 
(Seine).  Col.  car.,  de  la  Guadeloupe  et  de  l'Indo-Chine ,  Cicin- 
délides  et  Élatérides  du  fjlobe. 

1899.  FoRAY  (Eugène),  président  du  tribunal  de  commerce,  Roanne 
(Loire).  Coléoptères. 

1898.  FouLQuiER  (Gëdéon),>i<,o.rue  Caneblère,  Marseille  (Boucbes-du- 
Rbône).  Lépidoptères. 

1891.  Fr.^nçois  (Ph.),  D""  es  se.  naturelles,  chef  des  travaux  pratiques 

à  la  Sorbonne,  20,  rue  Monsieur-le-Prince,  Paris.  Ent.  gén.; 
Anat.;  Coléoptères  paléarctiques  et  mélanésiens. 

1898.  *  Fréminville  (Paul  de),  7,  Champ-de-Mars,  Bourg  [km] .  Coléo- 
tères. 

1888.  Frexch  (G.-H.),  assistant  Slate  Entom.  of  Illinois,  S.  Illinois  Nor- 
mal University,  Carbondale,  Illinois  (E.-U.  d'Amérique).  Ent. 
pgén.,pr.  Lép. 

1873.  FRmRici  (Edmond),  conservateur  du  Musée  d'hist.  nat.,  10,  place 
S'^-Croix,  Metz  (Lorraine).  Ent.  gén. 

1898.  Frûberville  (Pierre  de),  Scur  (Loir-et-Clier).  Coléoptères. 

1896.  Flexte  (D.  José-Maria  de  la),  Pozuclo  de  Calatrava,provinciade 
Ciudad  Real  (Espagne).  Coléoptères. 

1880.  *  Gadeau  de  Kerville  (Henri),  O  I.  P.,  §M.  A.,  7,  rue  Dupont, 
Rouen  (Seine-Inf'«).  Ent.  de  la  Nonnandie. 

1867.  *  Gage  (D''  Léon),  P  A.,  9,  rue  de  Grenelle,  Paris.  Ent.  appli- 
quée (t  la  médecine  et  h  la  pharmacie. 

1892.  Gaget,  prof,  de  Se.  nat.  à  l'École  d'agric.  de  Gennetines,  par  S'- 

Ennemond  (Allier).  Ent.  gén. 

1869.  Gallois  (Joseph),  inspecteur  du  service  des  Enfants  assistés,  o2, 

rue  de  Bellay,  Angers  (Maine-et-Loire).  Col.  eur.  et  médit. 

1870.  *  Gaulle  (Jules  de),  41,  rue  de  Vaugirard.  Paris.  Hyménoptères. 

1898.  Gautier  (Maurice),  lô.ruedel'Odéon, Paris.  Coléoptères gallo-rhén . 

1886.  Gazagxaire  (Josepli),  Cannes  (Alpes-Maritimes).  Ent.  gén.;  Anat.; 
Dipt.;  Il  II  m  en. 


Liste  (les  Membres.  —  \nnce  1899.  429 

1890.  iikws  (H.),  conservateur  du  .Musée  d'Histoire  naturelle.  Niort 

(Doux-Sèvres). 

1880.  Genxadius(P.),  direcleurde  l'agriculture.  Nicosie  (Chypre).  Eut. 
gén.,p)-.  Cochenilles. 

188o.  (îiANEr.Li  ((iiacinto),  Podere  sciiola  Pasteur,  Torino  Cavorelto 
(It;ilie).  Lép. 

1891.  *  GiAHD  (Alfred),  *,  U  I.  P.,  prof,  à  la  Faculté  des  Sciences 

de  Paris,  14,  rue  Stanislas,  Paris.  Eut.  geti. 

1894.  GiGLio-Tos  (D""  Ermanno).  assistant  au  Musée  royal  d'anatoniie 
comparée,  Turin  (Italie).  Dipt. 

1868.  GoBERT  (D'-  Emile),  *,  p  I.  P.,  C.  ►!«,  ol,  rue  Yictor-Hugo,  Mont- 
de-Marsan  (Landes).  Ent.  (jén. 

1880.  GoDMAN  (D''  F.  DU  Cane),  10,  Chandos  street,  Cavendish  square, 
London  W.  (Angleterre).  Ent.  tjén.,pr.  Lép.  ainér. 

1890.  GoMBERT  (Armand),  instituteur,  à  la  Madeleine,  Évreux  (Eure). 
Eut.  gén.,  pr.  Col. 

1887.  GoRHAM  (révérend  H. -S.),  The  Chestnuts,  Shirley  Warren,  South- 
ampton  (Angleterre).  E)tt.  gén.,pr.  Col. 

1879.  Goss  (Herbert),  F.  G.  S.,  Berrylands.  Surbiton  hill,  Kingston, 
Surrey  (Angleterre).  Ins.  foss. 

1878.  *  GouxELLE  (Emile),  O  A.,  30,  rue  du  Cherche-Midi,  Paris.  Col. 
de  VAmérique  du  Sud,  pr.  du  Brésil. 

1899.  GouRRET  (Paul),  professeur  de  Zoologie  à  l'École  de  Médecine  et 
sous-directeur  du  Laboratoire  d'Endoume,  24,  rue  de  Lodi, 
Marseille  IBo\iches.-du-Rhone) .  Entomologie  générale ,  Crustacés. 

1873.  Gozis  (Maurice  des),  ►$<,  avocat,  place  de  rHôtel-de-Ville,  Montlu- 
çon  (AUier).  Col.  et  Orth.  de  France. 

1899.  Gratiolet  (Ludovic),  attaché  au  Secrétariat  du  Muséum  d'His- 
toire naturelle,  Paris.  Entomologie  générale. 

1889  Grison  (V.-E.-Hyacinthe),  sous-inspecteur  de  l'Enregistrement, 
des  Domaines  et  du  Timbre,  Yervins  (Aisne).  Col. 

1866.  Gromer,  19,  rue  S''^'-Catlierine.  S'-Quentin  (Aisne).  Lép.  car.; 
Chenilles. 

1897.  Groult  (Paul),  naturaliste.  Maison  E.  Deyrche,  46,  rue  du  Bac. 
Paris.  Entomologie  générale. 


430  Bulletin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1870.  *  Grouvelle  (Antoine),  i^,  directeur  de  la  manufacture  natio- 
nale des  Tabacs  du  Gros-Caillou,' 63,  quai  d'Orsay,  Paris.  Col. 
eur.;  Clavicornes  exot. 

1869.  *  Grouvelle  (Jules),  i^,  ingénieur  civil,  prof.  àrÉc.  centrale  des 
Arts  et  Manuf.,  18,  avenue  de  l'Observatoire,  Paris.  Col.  eur. 

1873.  Grouvelle  (Philippe),  69,  rue  de  Gergovie,  Paris.  Col.yallo-rhcn. 

1891.  Grouzelle  (C.-Alexandre),  ingénieur  des  manufactures  de  l'État, 
1.  rue  Jean-Nicot,  Paris.  Eut.  gén. 

1899.  Gruardet,  capitaine  d'artillerie,  Montbard  (Gôte-d'Or).  Coléo- 
ptères. 

1899.  Gruvel,  chargé  de  cours  à  la  Faculté  des  Sciences  de  Bordeaux 
(Gironde) .  Cirrhipkles. 

1889.  *  Guerxe  (baron  Jules  be],^,  Ç^i  I.  P.,  6,  rue  de  Tournon,  Paris. 
Eut.  gén.;  Crust.  Copépodes. 

1894.  Guerry  (Paul),  Roanne  (Loire).  Col.,  pr.  Cétonides,  Buprestides  et 
Longicornes. 

1898.  GuL\Rï  (D''  Jules),  chef  des  travaux  pratiques  de  Parasitologie  à 

la  Faculté  de  Médecine,  19,  rue  Gay-Lussac  (Paris).  Entomo- 
logie générale. 

1886.  Guilliou  (Paul),  18o,  Fauljourg-Poissonnièrc  Paris.  Col.  eur. 

189"j.  GuiMOXD,  pharmacien,  au  Parc-S'-Maur  (Seine).  Col. 

1894.  GuTTiÉRREz  Y  Araxgo  (D''  Daniel),  ManizJles,  République  de  Co- 
lombie (Amer,  du  Sud).  Ent.  gén. 
1891.  GuYox  (Henri),  naturahste,  13,rueBertin-Poirée,  Paris.  Ent.  gén. 

1897.  Hamal  (Joseph),  1,  rue  Méan.  Bruxelles  (Belgique).  Céramby- 

cides. 

1899.  Haxsen  (H.  J.),  professeur  a  l'Université,  assistant  au  Muséum 

de   Copenhague,  Jakob  Dannefôrds  Vei,    1.  Y.   Entomologie 
générale,  Diptérex,  Crustacéft. 
1894.  Hardy  (Gabriel),  156,  rue  do  Courcelies,  Paris.  Col.  de  France. 

1891.  Heim  (D''  Frédéric),  agrégé  de  la  Faculté  de  Médecine,  34,  rue  Ha- 
melin,  Paris.  Ent.  Gén. 

1898.  HEiMBURGER(Ph.-A.),  ifi<  0.,  4\l  I.  P.,  colonel  du  113-=  régimentd'in- 

îanterie,  23,  rue  des Rouilhs,Blois  (Loir-et-Cher).  Lé?/jîrfop<èr(?5. 

1891.  Hexxeguy  (D'"  Louis-F.),  professeur  au  Collège  de  France  et  à 
l'École  nat.  d'horticult.  de  Versailles,  9,  rue  Thénard,  Paris. 
.\nat.  et  enihrgol.;  Ent.  appliquée. 


Liste  des  Membres.  —  Année  1899.  431 

1899.  Hennetox  (D""),  Mortagne-du-Nord  (Nord),  Coléoptères. 

1878.  Hervé  (Ernest),  notaire,  rampe  S*-Melaino,  Morlaix  (Finistère). 
Col.  et  Héni.  eur. 

1888.  Hess  (D""  Wilhelm),  professeur  de  Zoologie  à  l'Université  techni- 

que, Hanovre  (Allemagne).  Ent.  gén.,pr.  Col. 

1866.  Heyden  (Lucas  von),  ►$<,  D'  en  philosophie,  major  en  retraite, 
o4,  Schlossstrasse ,  Bockenheim  (Francfort-s.-le-Mein)  (Alle- 
magne). Ent.  yen.,  pr.  Col. 

1874.  Hopffgartex  (baron  Max  von),  Miilverstedt,  près  Langensalza, 
Thuringe  (Prusse).  Col.  eur. 

188o.  *  HoLLAND  (W.-J.),  Perrysville  avenue,  AUeghany,  Pa.,  Pitts- 
burgh.  Pensylvanie  (É.-U.  d'Amérique).  Lép. 

1898.  HoLLBERT  (Constant),  professeur  au  Lycée.  oO,  rue  Carnot,  Sens 

(Yonne).  Coléoptères. 

1892.  *  HuBBAP.D  (Henri-G.),  New  Jersey  Ave,  230,  Washington,  D.  C.  ; 
l'hiver  :  Crescent  Cit>,  Floride  (États-Unis  d'Amérique).  Col. 

1899.  HucHERARD  (Julcs),  10,  rue  de  Crussol,  Paris.  Lépidoptères. 

1891,  HuET  (D'"  L.),  €|  I.  P.,  maître  de  conférences  à  la  Faculté  des 
sciences,  8,  rue  de  la  Cliaîne,  Caen  (Calvados).  Eut.  gén. 

1894.  Lnstitlt  national  agronomique,  16,  rue  Claude-Bernard,  Paris 

1889.  Jakowleff  (W.-E.),  reviseur  en  chef  du  contrôle  de  l'État,  Ir- 

koutsk  (Sibérie).  Ent.  gén.,  pr.  Hém.  et  Col. 

i890.  *  Janet  (Armand),  ^,  ancien  ingénieur  des  constructions  na- 
vales, 29,  rue  dos  Volontaires,  Paris.  Lép. 

1891.  Janet  (Chai'les),  Q  A.,  licencié  es  se.  natur.,  83,  faubourg  S'- 

Jacques,  Beauvais  (Oise).  Anat.,  Hist.,  Dével.  et  Biol.  ent. 

1899.  Janini  (Baphaël),  ingénieur,  calle  de  Colon,  2o,  1,  Valencia  (Es- 
pagne). Entomologie  appliquée. 

1892.  Jaxson  (O.-E.),  44,  Great-Russell  street,  Londres,  \V.  C.  (Angle- 

terre). Col.,  pr.  Cétonides. 

1899.  Je.vnson  M.-A.),  74,  avenue  Victor-Hugo,  Rueil  (Seine-et-Oise). 
Coléoptères  de  France. 

1889.  JoAxix  (Albert),  étudiant  en  médecine,  16,  rue  de  Lancry,  Paris. 
Ent.  gén.;  mœurs  et  anat. 

1892.  JdAXMs  ^l'abbé  J.  de),  15,  rue  Monsieur,  Paris.  Lép. 


432  BuUetin  de  la  Société  Entomoloyique  de  France. 

1886.  JoANNis  (Léon  de),  prof,  do  matliômatiquos  ;i    FÉc.  libre   de 
S'-François,  Vannes  (Morbihan).  Lép.  eur.,  pr.  Chenilles. 

1899.  Jourdain  (D'  S.),  ancien  itrofesseur  de  Faculté,  villa  Bellevuc. 
Port-Bail  (Manche).  Entonwlofjie  (jénérale,  Acariens. 

1858.  JoruDHEuiLLE  (Camille),  juge  lionoraire,  rhi\er  :   101,  rue  de 
Rennes,  Paris;  l'été  :  Lusigny  (Aube).  Lép.  eur. 

1891.  Keuremans  (Gh.),  capitaine  pensionné,  40,  rue  du  Magistrat, 

Bruxelles  (Belgique).  Col.,  pr.  Buprestides. 

189o.  Kieffer  (Henri),  élève  en  pharmacie,  31,  rue  S*-Nicaise,  Chàlons- 
sur-Marne  (Marne).  Ent.  gén. 

1893.  *  Kieffer  (l'abbé  .1. -Jacques),  prof,  au  collège,  Bitclie  (Lorraine). 

Cécidies  on,  (jalles;  galles  des  Cécidomijides. 

1869.  KuîRY  (\V.-F.).Hilden,  Sutton  court  road,  Chiswick.  London  W. 

(Angleterre).  Lép. 

1888.  Klixcksieck  (Paul),  libraire,  membre  de  plusieurs  Sociétés  sa- 
vantes, 3,  rue  Corneille,  Paris.  Bibliographie  scientifique. 

1870.  KocH  senior  (D''  Ludwig),  Auessere  Cramer  Klettstrasse,  3,  Nu- 

remberg (Bavière).  Arach. 

18oo.  Kraatz  (Gustave),  D''en  pliilosopliie,  président  de  la  Soc.  entom. 
allemande,  28,  Linkstrasse,  Berlin  (Prusse).  Col. 

1883.  Krauss  (D""  Hermann),  3,  Hafengasse,  Tûbingen  (Wurtemberg). 
Ent.  gén.,  pr.  Orth. 

1863.  *  KiixcKEL  d'Herc.ulais  (Jules), P  L  P.,  assistant  d'Entomologie 
au  Muséum,  1,  rue  d'Obligado,  Paris.  Ent.  gén.;  anat. 

1894.  Laboxne  (D""  Henri),  p  I.  ]'.,  direclenr  delà  Société  d'éditions, 

4,  rue  Antoine-Dubois,  Paris.  Ent.  gén. 

1892.  Laboratoire  de  Luc-sur-Mer  (directeur  prof.  Jean  Jo\  eux-Laiïuie, 

Luc-sur-Mer,  Calvados). 

1899.  Laroratoire  d'études  de  la  soie  (directeur  M.  Levrat),  7,  rue 
Saint-Polycarpe,  Lyon  (Rhône). 

1858.  Lafaury  (Clément),  Saugnac-et-Cambran,  près  Dax  (Landes). 
Lép.  eur. 

1887.  *  Laglaize  (Léon),  p  A.,  natur.-Aoyageur,  52,  rue  de  Paradis, 
Paris.  Ent.  gén. 

1893.  Lahaussois  (Cli.),  avocat,  2,  rue  de  La  Planche,  Paris.  Col. 


Liste  (les  Meiubrex.  —  Annrr  IS09.  433 

1873.  Lajoyk  (L.-Abel),  9,  rue  Riiinait-do-Brinioul.  Hrims  (Marne).  Col. 

eur. 

•1864.  Lai.lkmant  (Charles),  pliannacieu,  l'Arba,  près  Alger  (Algérie). 
(a»I.  l'ur.  t't  du  nord  de  l'Afr. 

1898.  *  Lambertie  (Maurice),  42  bis,  cours  du  Cli;i])eau-Rouge,  Bor- 

deaux (Gironde).  Hémipti'res. 

188o.  Lameere  (Auguste),  prof,  à  l'Univ.  de  Bruxelles,  119,  chaussée 
de  Charleroi,  S*-Gilles-les-Bruxelles  (Belgique).  Ent.  gén. 

187G.  Lamey  (Adolphe),  *,  ^  0.  M.  A.,  conservateur  des  Forêts,  en 
retraite.  22,  cité  des  Fleurs,  BatignoUes-Paris.  Col.  m'klit. 

1861.  *  LAxsBEitOE  (.I.-G.  vAx),  anc.  gouverneur  général  des  Indes  néer- 
landaises. Brummen,  province  de  Gueldre  (Pays-Bas).  Col. 

1874.  *  Laplaxche  (Maurice  de),  au  chàti'au  de  Laplanche,  par  Luzy 

(Nièvre).  Col.  eur.;  nmit. 

1899.  Larminat  (L.  de),  ingénieur  des  Ponts  et  Chaussées,  Granville 

(Manche).  Coléoptères,  insectes  marins. 

18oo.  Larralde  d'Arexcette  (Martin),  anc.  perceptevu'  des  Contribu- 
tions directes,  quartier  S'-Léon,  Bayonne  (Basses-Pyrénées). 
Lép. 

1899.  *  Lalrext,  professeur  d'Histoire  naturelle  à  l'École  de  Méde- 
cine, 87,  rue  Libergier,  Reims  (Marne).  Entomologie  générale 
et  appliquée. 

189o.  Lavergxe  de  Labarrù:re,  inspecteur  d'assurances,  ol,  rue  de 
Naples,  Paris.  Col.,  Lép. 

1899.  LÉcAuxox  (A.),  D''  es  sciences,  préparateur  de  la  ciiaire  d'Em- 
bryologie comparée  au  Collège  de  France,  7o  bis,  rue  Mouge, 
Paris.  Embryologie  des  insectes. 

1899.  Le  Daxtec  (Félix),  &  I.  P.,  chargé  d'un  cours  d'Embryologie 
générale  a  la  Sorbonne,  3,  rue  d'Ulm,  Paris.  Entomologie  gé- 
nérale. 

1888.  *  Leech  (John-Henry),  29,  Iford  manor,  Lewes  (Angleterre).  Lp>. 

1899.  LÉGER  (Louis),  chargé  du  cours  de  Zoologie  à  la  Faculté  des 
Sciences  de  Grenoble  (Isère).  Ent.  gén.,  Sporozoaires  para- 
sites des  Arthropodes. 

1877.  Leloxg  (l'abbé  Arthur),  aumônier  militaire  (6"=  corps),  88,  rue 
Chanzy.  Reims  (Marne).  Col.  eur. 


434  BtiUetln  de  la  Société  Entomohxjique  de  France. 

1874.  Leloup  (D'' Charles), Monnoloii-sur-Clier  (Loir-et-Cher;.  Ent.  gén., 
pr.  Lép.  eur. 

1889.  Lenain  (René),  La  Gapelle-en-Thiérache  (Aisne).  Lép.  et  Col.  eur. 

187o.  Le  Pileur  (D''  Louis),  15,  rue  de  l'Arcade,  Paris.  Col. 

1884.  Lephevost  (Charles),  peintre-verrier,  80,  rue  S'-Louls-en-rilc 
Paris.  Col.  et  Lép.  eur. 

1887.  Lesxe  (Pierre),  O  A.,  assistant  d'Entomologie  au  Muséum  d'His- 
toire naturelle,  10,  avenue  Jeanne,  Asnières  (Seine).  Ent.  yen. 

1894.  LÉTIENNE  (D""  A.),  2,  rue  de  Penthièvre,  Paris.  Ent.ijén. 

1861.  *  LÉvEiLLÉ  (Albert),  pA.,  19,  avenue  d'Orléans,  Paris.  Col. 
car.,  ahjér.  et  tunis.;  Teninochilides  e.rot.;  Iléni 

■1899.  Lhotte  (H.),  naturaliste,  3  bis,  rue  d'Athènes,  Paris. 

1898.  LiAiTAiD,  *,  of licier  d'administration,  com|ital)le  du  magasin 
central  du  13"  corps  d'armée,  Clermont-Feri'and  (Puy-de- 
Dôme).  Lépidoptères  et  insectes  nuisibles. 

1895.  *  Lombard  (Félicien),  rue  d'Auche,  Serres  (Hante-,\ipes),  Ent. 

(jén.,pr.  Col.  de  France. 

1898.  LuoET  (Emile),  p  A,  pharmacien-chimiste,  52,  nie  de  la  Grosse- 
Horloge,  Rouen  (Seine-Inférieure).  Entoniokujie  appliquée,  pa- 
rasites. 

1898.  LiMEAU  (de),  capitaine  adjudant-major  au  13P'  régiment  d'in- 

fanterie, Orh'ans  (Loiret).  Uémiptl-res,  Coléoptères. 

1899.  Lysuolm  (D'),  Trondhjem  {Nor\l'ge).  Coléoptères,  pr.  Slahijlinides. 

1861.  Mabille  (Paul),  agrégé  de  l'Université,  75.  rue  du  Cardinal-Le- 
inoine,  Paris.  Lép.  car.  et  afr.,  Hespérides  exot.;  Col.  et  Sévr. 
du  (jlobe. 

1884.  *  Macé  (Emile),  San\ic,  prés  le  Havre  (Seine-Inférieure).  Col.  et 
Orth. 

1896.  Machiavello  (Joseph),  École  d'agriculture  de  Montpellier  (Hé- 

rault). Eut.  (jén. 

1864.  Mac  Lachlan  (Robert),  Weslview,  Clarend(»n  ro;uL  Lewisliam . 
London  S.  E.  (Angleterre).  Nécr. 

1893.  Macmn  (Jules-A.-M.),  libraire-éditeur,  7,  rue  Honoré-Chevaliei'. 
Col. 

1881.  Magretti(D'-  Paul),  7,  via  Dante,  Milan  (Italie).  Uijnu'n. 


Liste  des  Membres.  —  Annce  1809.  433 

1878.  Mainduon  (Maurice),  Q  A.,  *^,  31,  quai  de  Bourhoii,  Paris.  Ci- 
eimlélkles  et  Cnrabiques. 

189:2.  Marctial  (I)''  Paul),  chef  des  travaux  à  la  Slaliou  eiiluin.  de  Paris, 
12(),  rue  Boucicaut,  Fontenay-aux-Roses  (Seine).  Ent.  yéu., 
biol.;  Eut.  appUqiiée;  Hymen. 

1892.  MARQfET  (Cliarles),  lo,  rue  S*-JosepIi,  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Col.  et  lltjmén .  d'Europe. 

ISoB.  Marmottan  (D'' Henri),  *,  ancien  député,  maire  du  16°  arrond., 
31,  rue  Desbordes-Valmore,  Passy-Paris.  Col.  et  Hem.  eiir. 

1899.  Marql'INez  (Louis),  Blidali  (Algérie).  Lépidoptères,  pr.  Sérici- 
eulture. 

1891.  Marshall  (Thomas  iVnsell),  Tarera,  canton  de  Bocognano  (Corse), 
Ent.  gén.,  pr.  Hymen. 

18()1.  Martin  (D'"  Charles-H.),  ij^,  4,  rue  Faustin-Hélie,  Passy-Paris. 
Col. 

1897.  Martin  (.loanny),  préparateur-adjoint  au  laboratoire  d'Entomo- 

logie du  Muséum  d'Histoire  naturelle,   6,  rue  de  la  Folie, 
Montgeron  (Seine-et-Oise).  Hémiptères. 

1891.  Martin  (René),  avoué,  au  Blanc  (Indre).  Névr. 

1898.  Martinez  (Padre  Viceute),  colegio  de  PP.  Escolapios,  Sevilla  (Es- 

pagne). 

1892.  Martinez  de  laEsgalera  (Manuel),  Quinta  de  Cervantes,  Alcala 

de  Henares,  province  de  Madrid  (Espagne).  Col. 

18()0.  Martinez  y  Saez  (Francisco),  prof,  au  Musée  d'hist.  natur.,  6, 
calle  de  San  Quintin,  principal  iz(juierda,  Madrid  (Espagne). 
Col. 

1884.  *  Mason  (Philip  Brookes),  membre  de  la  Soc.  linaéemie  de  Lon- 
dres, etc.,  Horninglow  Street,  Biu'ton-upon-Trent  (Angleterre) 
Ent.  gén., pr.  Col. 

1870.  Masson  (Edmond),  percepteur  en  retraite,  o,  rue  Denis-Simon, 
Beauvais  (Oise).  Col.  de  Eranee. 

1873.  Mathan  (Marc  de),  natur.-voyageur,  Bragance,  pi'ov.  de  Para 
(Brésil);  et  chez  MM.  Oberthiir,  44,  faubourg  de  Paris.  Rennes 
(lUe-et-Vilaine).  Ent.  gén.,  pr.  Cul. 

1888.  Matthews  (Coryndon),  Plympton,  S*-Mary,  South  Devou  (Angle- 
terre). Dipt. 


43G  Balh'tin  de  la  Société  Entomoloyique  de  France. 

1861.  *  Mayet  (Valéry),  p  A.,  §  M.  A.,  prof,  do  Zoologie  àl'Éc.  d'A- 
griculture, 33,  rue  de  l'Université,  Montpellier  (Hérault).  Eut. 
gév.;  mœurs;  Col.  eur. 

1899.  Mayeul  Grisol,  naturaliste,  San  Fernando  de  Apure  (Venezuela). 

EntoiHoloijie  générale. 

1881.  *  Mazaruedo  (Carlos  de),  ingénieur  îoi'estier,  2:2,  calle  de  Clau- 

dio-Coello,  Madrid  (Espagne).  Ent.  gén.,  pr.  Arach.  et  Myr. 
1875.  MÉGNiN  (Pierre),  ^,  (v^  I.  P.,  rédacteur  en  chef  du  journal  L'É- 
leceur,  6,  avenue   Aubert,  Vincennes  (Seine).  Parasite.^  épi- 
zoicjues,  pr.  Acariens;  Helminthes. 

1893.  Mercado  y  Gonzalez  (D-'  Matias),  Nava  del  Rey,  Valladolid  (Es- 

pagne). Ent.  gén. 

1894.  Mesmix  (Louis),  propriétaire,  à  Gabillaud,  par  Bussière-Poitevine 

(Haute- Vienne).  Col.  d'Europe  et  de  la  Guadeloupe,  Gijrinides 
du  globe. 
1890.  Meunier  (Fernand),  assistant  au  Service  géologique  de  Belgique, 
21.  rue  Mercelis,  Bruxelles.  Hijmén.  {Aculeata);  Dipt. 

1882.  Meyer-Darcis  (Georges),  Wohlen  (Suisse).  Col.,  pr.  genres  Cara- 

bus  et  Julodis. 

1888.  Millettes  (M™'^  veuve),  née  Bellier  de  La  Cuavignerie,  membre 

à  titre  honorifique,  3o,  rue  S*-Louis,  Évreux  (Eure). 

1883.  *  Millot  (Charles),  p  I.   P.,  anc.  oflicier  de  marine,  7,  place 

S'-Jean,  Nancy  (Meurthe-et-Moselle).  Ent.  gén..  pr.  Col.  et  Lép. 
1802.  "■'"  Milne-Edwards  (Alphonse),    G.   * ,    membre   de    l'Institut, 
directeur  du  Muséum  d'Histoire  naturelle,  etc..  o7,  rue  Cu- 
vier,  Paris.  Ent.  gén.,  pr.  Crustacés. 

1892.  MiNSMER  (Jean-Joseph),  ^,  capitaine  en  retraite,  3,  avenue  Den- 
ferl-Rochereau,  Saint-Étieune  (Loire).  Col.  de  France. 

1873.  *  MioT  (Henri),  Q  1.  P.,  §  M.  A.,  juge  d'instruction,  Beaune 
(Côte-d'Or).  Ent.  appliquée;  Ins.  utiles  et  nuisibles  du  globe. 

1844.  Mocquerys  (Emile),  G,  rue  de  la  Préfecture,  Évreux  (Eure).  Col. 
eur.;  Ilijmén.  de  France. 

1889.  Moisson  (Louis),  p  A.,  avocat,  au  Tonkin.  Eut.  gén.,  pr.  Col. 

1898.  MoLLANDiN  DE  BoissY  (Robert),  46.  boulevard  du  Musée,  Marseille 
(Bouches-du-Rliùne).  Coléoptères  paléarctiques. 

1880.  MoNNoT  (Eugène),  commis  d'économat  au  L\cée,  Tro>es  (Aube). 
Col.  eur. 


lJs(('  des  Membres.  —  Année  [SOO.  437 

1893.  MoNTAXDox  (A.-L.),  Filarète,  Bucarest   (RounKuiio).  Ilém.,  pr. 

llétéroptères. 

1870.  MoNTiLLOT  (Louis),  i^,  p  A.,  inspeclour  des  Postes  et  Télégra- 

phes, 7o,  avenue  de  la  République,  Montrouge  (Seine).  Col. 
eiir. 

1894.  MoxTLEZUN  (comte  Armand  de),  lOt),  quai  de  Tounis,  Toulouse 

(Haute-Garonne).  Col. 

1889.  MoRAGUEs  É  Iuap.ua  (Ignacio),  18,  calle  de  San-Francisco,  Palma 
de  Mallorca  (Baléares).  Col.;  Malaculoyie. 

1888.  *  Morgan  ( A. -C. -Frédéric),  membre  des  Soc.  linnéenne  et  enlo- 
mologique  de  Londres,  Villa-Nova  de  Gava,  Oporto  (Portugal). 
Ilonwptères,  pr.  Coccides. 

1809.  MoucnoTTE  (J.),  interne  à  l'Iiùpital  de  la  Pitié,  Paris.  Entomo- 
logie générale. 

1896.  *  MuLLER  (J.-W.),  prof,  à  l'Université,  2o,  Fischstrasse,  Greifs- 

wald  (Allemagne).  Enf.  gén. 

18o9.  MuLLER  (T.-A.-Clemens),  KôniglicherCommerzienrath,  12.  lloltz- 
hofgasse,  Dresde  Neustadt  (Saxe).  Col. 

1891.  *  Nadar  (Paul),  *^,  ol,  rue  d'Anjou,  Paris.  Col. 

1852.  Xarch-lac  (comte  de),  *,  (5,  boul'  des  Italiens,  Paris;  et  la  Ger- 
manie-de-Gambais,  par  Houdan  (Seine-et-Oise).  Ent.  gén.  : 
(imit. 

1886.  *  Neervort  van  de  Poll  (.I.-R.-H.),  Benkeinstein  Muséum.  Rij- 
senburg,  province  d'Utrecht  (Hollande).  Ent.  gén.,  pr.  Col. 

1886.  Neren  (D*"  C.-Harold),  chevalier  de  l'ordre  roy.  de  Wasa,  méd.- 
major  dans  la  réserve  du  corps  des  méd.  milit. suédois, Skeningc 
(Suède).  Hijmén. 

1871.  Xevinson  (George-Basil),  3,  Tctworth  square.  Chelsea,  London 

S.  W.  (Angleterre).  Col. 

1897.  *  NuiKLLE  (Maurice),  9,  rue  des  Arsins,  Rouen  (Seine-Inl'^),  IIc- 

mipt.,  Ihjmén. 

1873.  NicKERL  (D"-  Ottokar),  16,  Wenzelsplalz,  Prague  (Bohème).  Ent. 
gén.,pr.  Col.  et  Lép. 

1876.  Nicolas  (André),  ancien  magistrat.  23,  rue  S*-Malo,  Valognes 
(Manche).  Carablques,  Cérambgcides  eur.,pr.  Carabus  et  Dor- 
r  ad  ion. 


438  BitUetiii  de  la  Socicté  EntomohMjiquc  de  France. 

1881.  *  NoDiEP.  (ClKirlt's),  ifiJ  •  niédecin  de  la  marine,  Toulon  (Var).  (7o/. 

1889.  Xo.NKuiED  (A. -P.),  monilire  de  plusieurs  Soc.  entoni.,  Rakonilz 
(Bohème).  Col.,pi\  LameUicornes,  Buprestides  et  Céraiiibijcides. 

1895.  Normand  (Henry),  médecin  aide-major  de  l'""  classe,  aux  hôpitaux 
militaires  de  la  division  d'occupation  de  Tunisie,  à  Souk-el- 
Arba.  Eut.  gén..  Col. 

1887.  *  NuGUE  (l'abbé  A. -Augustin), Cnuptrain  (Mayenne). Co/.  de  France. 

1885.  OiiEiiiuETH  (Maurice),  iiégociani,  1,  rue  Laftitte,  Paris.  Col.  eur. 

18(51.  *  Oberthur  (Charles),  44,  faubourg  de  Paris,  Rennes  (lUe-et-Yi- 
laine).  Lép. 

1871.  *  Oberthur  (René).  Rennes  (Ille-et-Vilaine).  Coléoptères. 

1880.  Odier  (Georges),  39,  rue  de  l'Université,  Paris.  Col.  eur. 

1891.  Odier  (James),  banquier,  23,  rue  Gorraterie,  Genève  (Suisse).  Col. 

1892.  Olivier    (AL),    7,   rue  Yalée,   Constantine   (Alg('rie).    Lépido- 

ptères et  Microlépidoptères. 

1873.  *  Olivier  (Ernest), les  Ramillons,  près  Moulins  (Allier).  Col.  eur.; 
Iléia.  et  Hijnién.  eur. 

1873.  Orbigny  (Henri  d'),  architecte,  21,  rue  S*-Guillaume,  Paris.  Col. 
eur.  etméditerr.,  Onthophagides  d'Afrique. 

1888.  OsBORN  (Herbert),  prof,  of  Entom.  Agricul.  Collège  (Zoological 

Laboratory),  Ames,Iowa  (É.-U.d'Amér.).f/n».,  pr.  Mallophages 
et  Pédiculides. 

1881.  *  Ostex-Sacken  (baron  C.-Robert  d'),  8.  Bunsen  Strasse,  Hei- 

delberg  (Allemagne).  Dipt.,  pr.  ceux  de  VAniér.  du,  Nord;  Ti- 
pulaires  en  général. 

1871.  OusTALET  (Emile),  *,  OI.  P..  assistant  au  Muséum,  etc.,  121, 

rue  Nolre-Dame-des-Cliamps,  Paris.  Enl.  gén. 
189().  Pantel  (le  P.  .1.),  Vais,  près  le  Puy  (H'«-Loire). 
1894.  Passet  (Jules),  60,  rue  de  Miromesnil,  Paris.  Ent.  gén.;  Lép. 
1892.  Pensionnât  (Le)  de  Saint-Euverte,  Orléans  (Loiret). 

1899.  PÉREz  (Charles),  agrégé  préparateur  à  l'École  normale  supé- 
rieure, rue  d'Ulm.  Paris.  Entomologie  générale. 

1883.  *  PÉRiNGUEV  (Louis).  U  I.  P.,  i  M.  A.,  s.-directeur  du  Musée 
d'Hist.  natur.  de  Cape-Town  (Cap  de  Bonne-Espérance).  Ent. 
gén.,  pr.  Col. 


Liste  (les  Membres.  —   Année  IS09.  439 

187o.  "'■  l'KiiiiAUDiÈRE  (Roiu'' DE  la),  ^,  uii  chàleau  do  la  Porraudière, 
par  Jarzé  (Maino-ot-Loire).  Col.  de  FAncien  Monde. 

1890.  Petit,  inslilutcur,  directeur  de  l'école  des  Heumis,  par  Orléans- 
ville  (Algérie).  Ent.gén. 

189:5.  Peyeri.mhoff  de  Fontenelle  (Paul  de),  garde  général  des  Fo- 
rêts, à  Digne  (Basses-Alpes).  Col. 

1890.  *  Philippi  (Federico),  prof,  à  l'Université  de  Santiago  (Chili).  Col. 

1889.  *  Pic  (Maurice),  Digoin  (Saône-et-Loire).  Ent.  gén.  d'Algérie; 

Col.  et  llginén.  paléarct.;  Mélyrides,  Ptinides,  Anihicides,  Vé- 
dilides,  Bruehitles  et  Nanoplujes  du  globe. 

1899.  Picard  (François),  élève  à  l'Institut  agronomique,  29,  faubourg 
S'-Jacques,  Paris.  Coléoptères,  Ugménoptères. 

188;J.  Piersox  (Henri),  à  Brunoy  (Seine-et-Oise).  Orth.  et  Névr. 

1893.  PiGEOT  (Nicolas-P.),  prof,  à  l'école  d'Agriculture  de  Retliel  (Ar- 

donnes).  Ent.  gén.,pr.  Hgnién. 

1899.  PicNOL  (D''  Jules),  34,  rue  Pigalle.  Paris.  Coléoptères. 

1890.  Planet   Louis),  avenue  des  Lilas,  Croissy  (Seine-et-Oise).  Col. 
1S92.  Plaxet  ;Yictor),  notaire,  Entre-Doux-Guiers  (Isère).  Col. 

1873.  PoLLE  DE  YiERMEs,  oo  bis ,  ruo  S*-Jeaii,  Pontoise  (Seine-et-Oise). 
Col.  eur. 

1899.  Porte  iL.  de  la),  11,  rue  Casimir-Périer,  Paris.  Coléoptères,  Lé- 
pidoptères. 

189().  Porter  (Cli.-E.),  directeur  du  Musée  d'Histoire  naturelle,  Casilla, 
1108,  Yalparaiso  (Chili).  Col.  et  Iféni.,pr.  Penlatoniides. 

1890.  PoRTEvix  iF.-A.-Gaston),  12,  riio  Duljois,  Évreux  (Eure).  Ent. 
gén.,  Col. 

1899.  PoRTEVix  (Henri),  12,  rue  de  l'Horloge,  Évreux  (Eure). 

1888.  *  Portier  (Patil),  24,  rue  Nicole,  Paris.  Lép.  eur.,  pr.  Mierolép. 

189(5.  Pottier  (Lucien),  calculateur  au  Bureau  dos  longitudes,  3,  rue 

Lecuirot,  Paris.  Coléoptères. 
1890.  PouiLLOx  (Amédée),  naturaliste,  Fruges  (Pas-de-Calais).  Col.  et 

Lép. 

1869.  *  Poujade  (G. -Arthur), €]I  I.P.,préparateurd"Entoni. au  Muséum, 
103,  rue  Monge,  Paris.  Col.  et  Lép.;  leonographie  entoni. 

1894.  *  PoiLOT  (Emile),  oO.  avenue  Philippe-Auguste,  Paris.  Lép. 


440  Bulletin  de  In  Société  Entomohigiiiue  de  France. 

1867.  Preudhomme  de  Bop.p.e  (Alfrod),  t^,  anc.  Cdnst'rvatcur-secivhiire 
dn  Musée  royal  d'Hist.  natiir.  de  Bruxelles,  villa  la  Fauvette, 
Petil-Saconnex,  Genève  (Suisse).  Ent.  (jén.,pr.  Ilétéroiuères. 

1888.  Radot  (Emile),  industriel,  Essonnes  (Seine-et-Oise).  Lép.  eur.; 
étude  des  Chenilles. 

1807.  Rafeiîay  (Achille),  ^.  pi.  P.,  Consul  général  de  France  à  Cape- 
To^vn  (Cap  de  Bonne-Espérance).  Col.  nfr.;  Pséhiphiens  et 
Scjjdinéniens  du  globe. 

1872.  *  Ragusa  (Enrico),  hôtel  des  Palmes,  Païenne  (Sicile).  Col.  eur. 

189o.  Railliet,  professeur  d'Histoire  natin^elle  à  l'École  d'Alforl  (Seine). 
E}tt.  (jén. 

189o.  *  Raoilt  (Charles),  Raon-l'Étape  (Vosges).  Ent.  ijén.,  pr.  Col.  de 
France. 

1890.  *  Reed  (C.-Edwin),  Bafios  de  Cauquenes,  Santiago  Cliih).  Ent. 
gén. 

187o.  RÉGiMBART  (D''  Maurice),  11,  rue  du  Mcilet.  Évreux  (Eure).  Col. 
eur.,  pr.  Dgtiscides,  Gyrinides  et  Ihjdrophilides  du  globe. 

1890.  RÉGxiER  (Raymond),  pA.,  §  M.  A.,  >^  0.  N.,  ancien  greflîer  en 

chef,  Fréjus  (Var).  Ent.  gén.,  pr.  Col.  Lépidoptères,  du  globe. 

1876.  Reitter  (Ed.),  entomologiste,  Paskau  (Moravie).  Ent.  gen.,  pr. 
Col. 

1896.  Reuter  (Enzio),  Privat-Docent  à  FUniversitc'  d'Helsingfors  (Fin- 
lande). Entoni.gén.,  Lépidoptères,  Entom.  écoïioinique. 

1874.  Reuter  (O.-M.),  prof,  à  rUnivcrsité ,  9,  Mariegalan,  Helsingfors: 
pendant  les  vacances,  Abo  (Finlande).  Ent.  gén.,  pr.  lient. 

1891.  RiNOXAPOLi   (Louis-Volpe),    natiu'aliste,  Licata  (Sicile).   Col.  et 

Lép. 

1899.  RrrzEiMA  Ros  (J.),  professeur,  directeur  du  Phytopathologisch 
Laboratorium,  Roemer  Yisscherstraat,  3,  Amsterdam  (Hol- 
lande). Entomologie  appliquée. 

1899.  Rocquigxy-Adansox  (G.  de),  rue  Voltaire,  Moulins  (Allier).  Lé- 
pidoptères, Géonémie  et  Vhaenogénic  entoniologiques. 

1888.  RÔDER  (baron  Victor  vox),  Ho\m,  duché  d'Anlialt  (Allemagne). 
Dipt.  du  globe. 

1899.  Roule  (Louis),  professeur  de  Zoologie  à  la  Faculté  des  Sciences 
de  Toulouse  (H"'-Garonne).  Entomologie  générale.  Crustacés. 


Liste  ih'x  Mcinhivs.  —    \ii)ipi>  1899.  4il 

•1891.  *  Rothschild  ;Uh'  Hou.  Lionel  W;ilt('r;,  Zoolof;ical  Miisonni 
(M.  H.  IlailcrO,  Tring.  Ilcrts  (Angleterre ).  Lf)j. 

1899.  RoYER  (Maurice),  interne  à  l'hôpital  N.-D.  du  perpétuel  Secours, 
Levallois-Perret  (Seine).  Coléoptères. 

188(1.  ■•■  Saiu-beug  (D'"  .lohn^,  prof,  à  l'Université,  18.  Rriniii>paikcii. 
llelsingfors  (Finlande).  Col.  et  Ilcin. 

1898.  Sainte-Claire-Deville  (Jean),  lieutenant  d'artillerie  (13"  batail- 
lon à  pied),  fort  du  Barbonnet,  par  Sos|)el  (Alpes-Maritimes). 
Coléop tères  cV  Eu  rope . 

1889.  Sandix  (Emil),  directeur  de  la  Banque  de  Crédit  Scandinave, 
Ciôteborg  (Suède).  Eut.  ge'ti.,  pr.  Col.  puléaretiques. 

18ol.  Sallcy  (Félicien  Caigxartde),  3,  rue  Chàtillon,  Metz  '^Lorraine). 
Col.  eiir. 

1887.  Savix  de  Larclause  (René),  au  chat,  de  Mont-Louis,  par  SMulieu- 
l'Ars  (Vienne).  Col.,  Uém.  et  Lép.  de  Ernnce. 

1882.  *  Saxe-Cobourc.  et  Gotha  (Son  Altesse  Royale  Ferdixaxd  I"", 
Prince  régnant  de  Bulgarie,  duc  de),  Solîa  (Bulgarie).  Lép.  eur. 

1891.  ScHAUFUss  (Camillo),  directevu'  du  Muséum  Ludwig  Salvatoi 
Meissen  (Saxe).  Col. 

1894.  *  ScHAus  (William),  Ormonde  Lodge,  T^ickenam  (Angleterre). 
Lép. 

1893.  ScHAWROFF  (Nicolas-N.),  direct 'ur  de  la  Station  séricicolc  du 
Caucase,  Tittis  (Russie).  Lép. 

1869.  ScnLUMBERGER-DoLLFUs  (Jean),  Guebviller  (Alsace).  Col.  et  Lép. 

1809.  *  Sedillot  (Maurice),  p  A.,  20,  rue  de  l'Odéon,  Paris.  Col. 

188o.  Seebold  (Théodore),  C.  ►$<,  ingénieur  civil,  2,  square  du  Roule, 
Paris.  Lép. 

1804.  ""  SErouTZ  (D''  Georges  vox),  27,  Schwind  Strasse,  Munich  (Ba- 
vière). Col. 

1860.  *  Sexxeville  (Gaston  de),  conseiller  référendaii'e  à  la  Cour  des 
Comptes,  30,  rue  de  Lille,  Paris.  Col.  de  Fronee. 

1898.  *  SÉRULLAz  (Georges),  avocat  à  la  Cour  d'appel,  18,  iilace  Belle- 
cour,  Lyon  (Rhône).  Coléoptères  et  Lépidoptères  paléaretiques . 

186-").  Sharp  (D""  David),  Hawthorndene  Hills  Road,  Cambridge  (Angle- 
terre \  Col. 


442  BnJIetin  de  la  Société  Entomologique  de  France. 

1888.  Shaw  (A.-Elancl),  S'-Mar^,'s  Hospital,  Londuii  W.  (Angleterre). 

Ent.  (jén.,  pr.  Orth. 

1889.  SicARD  (D''  A.),  médecin  major  au  11'=  régiment  de  hussards,  Bel- 

l'ort.  Col. 

1896.  Société  d'Études  scientifiques  de  l'Aude,  Garcassonne  (Aude). 

Eut.  gén. 

1898.  Société  linnéenxe  de  Bordeaux  (Gironde). 

189G.   Staxfus  (Max),  Privatdocent  der  Entomologie,  Eidgenossisches 
Polytecnikum,  Zurich  (Suisse). 

1888.   Stanley  (Edwards),  memljre  de  la  Société  entomologique  de  Lon- 
dres, Hidbrooch  Lodge,  Blackheath,  London  (Angleterre).  Lép. 

1894.  Starck  (Alexandre  de),  Ala-Mellola,  Finlande,  Perkjaroi (Russie). 
Col. 

1897.  Station  entomologique  de  l'État  (D''  G.  Hor^ath.  directeur), 

28.  Nador-utza.  Budapest  (Hongrie). 

18"i8.   Staudinger  (Otto),  docteur  en  pliikisopliie,  Blasewitz  (3,  ^illa 
Diana),  Dresde  (Saxe).  Lép.  du  (jlobe. 

1808.   Stefanelli  (Pietro),  prof,  au  lycée  royal  Dante,  o7,  via  Pinti, 
Florence  (Italie).  Lép.  eur. 

1862.  Stierlin  (D''  G.^,  SclialTIiausen  (Suisse).  Col 

1883.  *  SuLGER  (Hans),  conservateur  du  Musée   de  l'Institut,   Bàlc 
(Suisse).  Ent.  gén. 

1891.   SwiNHOE  (colonel  Charles),  a\enue  House,  Cowley-road,  Oxford 
(Angleterre).  Lép. 

1886.   Targioni-Tozzetti  (Adolfo),  prof,  de  Zoologie  à  l'Institut  royal, 
etc.,  19.  via  Romana,  Florence.  Ent.  gén.,pr.  Hém. 

1899.  Terre    (Louis-Léon-Benjamin),  licencié   es  sciences  physiques 

et  naturelles,  préparateur  à  l'Université  de  Dijon  (Côte-d'Or). 
Entomologie  générale. 

1890.  ■•*  TnÉRY  (A.),  Aiticulteur,  S'-Charles,  d(''p'  de  Constantine  (Al- 

gérie). Col. 

18o8.  *  Tournier  (Henri),  Ailla  Tournier,  Peney,  près  Genève  (Suisse). 
Col.  eur. 

1897.  Touzalin   (Henri   de),    inspecteur-adjoint    des    Forêts,  Guéret 
(Creuse) .  Coléop  ter  es . 


Listi'  (les  Membres.  —  Anuce  ISOO.  ii'A 

lS9i).  Tr.vruï  (D''  Louis),  professeur  à  l'École  de  Médecine,  l)Ot;uiiste 
du  Gouvenieiuent,7,rue  Desfonlnines,  Alger-Mustaplia.  Kitlo- 
mologie  appliquée.  Coléoptères. 

180i\  "  Traizet  (Emile),  membre  de  la  Soc.  espagnole  d'IIist.  nal.. 
42,  rue  Notre-Dame-de-Nazareth,  Paris.  Col.  eur. 

1888.  Trapet  (Louis),  ^,  pharmacien-major  de  l''-  classe  à  l'Iinpilal 
militaire  du  Dey,  Alger.  Eut.  rjén.,  pr.  Col. 

•189o.  Troxyo,  lieutenant  au  â'^  zouaves,  rapporteur  au  t'  conseil  de 
guerre,  Oran  (Algérie).  Or  th. 

1899.  Trotter  (D''  Alessandro),  assistant  à  l'Institut  botanique  de  l'U- 
niversité de  Padova  (Italie).  Étude  des  gnlles. 

1898.  TscHiTSGHÉRiNE  (Tischon  de),  Olgino,  par  Sima,  gouvernement 

de  Wladimir  (Russie^  Féronieiis  du  (jlohe  et  Harpalides  pa- 
ïen relique  s. 

188t>.  TuRATi  (Gianfranco),  7,  via  Marovigli,  Milan,  Lond)ardie  (Italie). 
Lép. 

1888.  Tyler  Towxsexd  (C.-H.),  Curator  of  Muséum  Inslitute  of  Janiaïca, 
Kingston  (Jamaïque).  Eut.  yen.;  Col.,  Héiit.,  Dipt. 

1807.  Uhagon  (Seralln  de),  38,  calle  .luan  de  Mena.  11,  Madrid  (Es- 
pagne). Col.  eur. 

1882.  Yachal  (Joseph),  ancien  député,  etc  ,  Argental  (Gorrèze).  Uijmé)i. 

1893.  Varextzow  (Pierre),  Aschabad,  province  transcaspienne  (Rus- 

sie). Col.,pr.  Carabiques,  Cérambijcides  et  Bupreslides. 

1894.  Vallaxtix  (D'"  H.),  39,  rue  Pergolèse,  Pai'is.  Lép. 

1887.  ■=*  Vauloger  de  Beaupré  (Marcel),  Q  A.,  0  ►$<.,  capitaine  au 

service  géographique  de  l'armée,  119,  rue  de  Grenelle,  Paris. 
Coléoptères   paléa reliques. 

189o.  Yayssière  (A.),  professeur  à  la  Faculté  des  Sciences,  22,  rue 
Croix-Régnier,  Marseille  (Bouches-du-Rbône).  Eut.  gén. 

1897.  *  Yermorel  (Yictor),  ^,  directeur  de  la  station  viticole  à  Yille- 
franclie  (Rhône).  Eut.  appliquée,  insectes  nuisiOles  du  globe. 

1888.  *  Yerrall  (G.-Henry),  cumplable,  Sussex  Lodge,  ^■e^^markel. 

Cambridgesliire  (Angleterre).  Dipt. 

1899.  YiALA  (Pierre),  professeur  à  l'Inslilut  national  agronomique,  di- 

recteur de  la  Revue  de  Vitirultare,  o.  rue  Gay-Lussac.  Paris. 
Entomologie  appliquée,  Coléoptères. 


444  BiiUetin  de  la  !>oriété  Entomologique  de  France. 

181)3.  *  ViARD  (Lucien),  ^,  D''  en  droit,  secrétaire  honoraire  du  Con- 
seil d'administration  du  Crédit  foncier  de  France,  180.  Iioul. 
S'-Germain,  Paris;  l'été,  19,  route  de  la  Plaine,  au  Yésinel 
Seine-et-Oise).  Lép. 

1891.  YiGAXD  (Charles),  s.-chef  à  la  Société  générale,  7,  rue  de  la 
Gaîté,  Le  Perreux  (Seine).  En  t.  gén. 

1874.  YiLLARD  (Louis),  9,  rue  du  Griffon,  Lyon  (Rhône).  Col.  eur. 

1890.  ViLLENEL'VE  (D'"  .loseph),  17  his,  place  de  la  Foire,  Rambouillet 
(Seine-et-Oise).  Diptères  de  France  et  d'Algérie. 

1899.  Virh:  (Armand).  D""  es  sciences  naturelles,  20,  rue  Vauquelin, 
Paris.  Arthropodes  cavernicoles. 

1899.  VoLLOX  (Alexis),  artiste-peintre,  lo.  rue  Treilhard,  Paris.  Ei)to- 
niologie  générale,  Lépidoptères. 

1894.  YdssELER  (D'' Juliiis),  Privât  Docent  an  drr  K.  techn.  Hochschidr, 
assistent  ani  Konigl.  Xaturalien  Cabinet.  Sluttgardt  (Allema- 
gne). Crast.  Copépodes. 

18!)2.  Yl u.lkfrov-Cassim  (F.  de),  *,  3,  rue  Andrieux,  Paris.  Ent. 
gén.  ;  Col. 

1890.  *  Ylillot  (Paul),  membre   de  plus.  Soc.  sav.,  23,   rue   .1.-.).- 

Rousseau,  Paris.  Lép. 
1882.  *  Walsixgham  (the  riglit  Honourable  lord  Thomas),  Thetford, 

Norlollc  (Angleterre).  Ent.  gén.,pr.  Microlép. 

1884.  *  AYarnier  (Adolphe),  8,  rue  des  Templiers,  Reims  (Marne). 

Col.  de  France. 
1889.   Weed  (C.  Moores),  Enlomologist  to  Agricult.  into  New  Hamp- 

shire  Collège,  Hanover,  New  Hampshire.  prof,  of  Entomolog\ 

State  University,  Colombus,  Ohio  (É.-U.  d'Amer.).  Ent.  gén., 

pr.  Braconides,  Aphidides,  Plialangines. 

1898.  WiLCOx  (E.-Y.),Boseman,  Montana  (É.-U.  d'Amer.).  Enioinologic 

générale,  .\natonne,  Embryogénie, 
1889.   W'iSTRÔM  (Johan),  D'"  en  philosophie,  R.  Y.  D.,  prof.  d'Histoire 
naturelle  au  J^ycée.  llndikswall  (Suède).  Ent.  gén.,  pr.  Lép. 
et  Col. 

1899.  Wytsman   (Philogène),  archéologue,  79,  rue  Neuve,  Bruxelles 

(Belgique).  Lépidoptères,  iconographie. 
1893.  Xambeu  (Yincent),  capitaine  adj. -major  en  reiraile,  Ria,  par  Pra- 
des  (Pyrénées-Orientales).  Col.,  étude  des  tarées. 

(484  memlires,  dont  119  membres  à  vie.) 


Liste  des  Mt'iiihrcs.  —  Atnice  1899.  44o 

Assistants. 

1899.  BoEfiXKR  (Henri).  lOi,  lioiilcvani  Anigo,  Paris.  Coléoptèvn. 
1S04.  lÎRorA.NT  (Rem''),  91,  ;neiiue  Yictor-Hugo.  Paris.  Eut.  fjé». 
1899.  DucouRTioux  (Georges),  Villa  des  Églantiers,  avenue  Loiivois. 

Chaville  (Seine-et-Oise).  Ent.  gén. 
1897.  Fleury  (Pierre  de),  74,  rue  de  la  Tour,  Paris. 
1897.  Fleury  (Raymond  de),  74,  rue  de  la  Tour.  Paris. 
1899.  Vaxdermaro  (Pierre),  7,  rue  du  Général- Gérez.  Limoges  (H'«- 

Vienne).  Coléoptères. 

1897.  VioLLE  (Bernard),  89,  boub^  S'-Michel,  Paris.  Ccl. 

1898.  YiOLLE  (Louis),  89,  houl'^  S*-Michel.  Paris.  Col. 


Abonnés. 

En  1899.  31  abonnements  au\  Annales  et  au  Bulletin  ont  été  servis,  à 
des  établissements  publics  ou  à  des  bibliothèques,  en  France  et  à 
l'étranger,  par  l'entremise  des  libraires. 


Membres  décédés  en  1899. 

1882.  BAmsïow  (S.-Denton),  Port-Élisabeth  (Afrique  du  Sud) 

18Co.  Balbiani  (G.),  Paris. 

187G.  Brongniart  (Charles),  Paris. 

1841.  Costa  (Achille),  Naples. 

1890.  Decaux  (François),  Paris. 

18G1.  DoLLÉ  (Maurice),  Laon. 

1832.  Lucas  (Hippolyte),  Genève. 

187o.  Mauppix  (Alfred),  Paris. 

1892.  Meade  (D''  Richard-Henry),  Bradford  (Angleterre). 
188o.  Olife  (Arthur-Sydney),  Sydney  (Australie). 
1876.  RouAST  (Georges),  Lyon. 

1882.  TnoMsox  (G.-(iustave),'Lund  (Suède). 

1893.  Tertrin  (Paul),  Paris. 


44G  Bulletin  de  la  Société  Entomologiqne  de  France. 

Membres  démissionnaires  en  1899. 

1887.  AxcELET  (Gabriel),  Paris. 

1888.  Boise  (Paul),  Soulangy  (Yonne). 
1882.  Designolle  (Paul),  Paris. 
1898.  Disque,  Speyer  (Bavière). 
1894.  ÏROUESSART  (D''  Edouard).  Paris. 


Assistant  démissionnaire  en  1899. 

1890.  GuYE  (Lucien).  Paris. 


Membres  rayés. 

(Décision  du  14  février  1900). 

1891.  Apostolides  (N.-C),  Athènes. 
188o.  BoNANxo  (Simon),  Païenne. 
1894.  BuRNs  (Henry),  Londres. 

1890.  LÉON  (D''  N.),  Jassy  (Roumanie). 

1892.  Quentin,  Orléans. 

1891.  Savap.d  (D.),  Paris. 

1892.  Tardieu,  Paris. 

1891.  TouRCHOT,  Ottawa  (Canada). 

1892.  yiTRA(;,  Sainte-Anne  (Guadeloupe). 


TABLE  ALPHABETIQUE  PAR  NOMS  D'AUTEURS 


L 


Abeille  de  Perrix  (E.).  Malachidos  de  Madagascar  recueillis  par  M.  Ch. 
AUiiaud  [Col.],  194.  —  Descriittion  (rune  espèce  nouvelle  de 
Golydien  des  Alpes-Maritimes  [Col.],  408. 

Alluaud  (Ch.).  Contributions  à  la  faune  entomologique  de  la  Région 
malgache,  6"  note,  341.  —  Contribution  à  la  faune  entomologique 
de  la  Région  malgache,  7*^  note,  378. 

Axglas  (J.).  Sur  l'histolyse  et  l'histogenèse  des  muscles  des  Hymé- 
noptères, pendant  la  métamorphose,  348. 

Argod  (A.).  Description  d'un  Cérambycide  nouveau  de  l'Africpu' orien- 
tale [Col.],  208. 

Bedel  (L.).  Diagnose  et  synonymie  de  plusieurs  Clérides  méditerra- 
néens du  groupe  des  Conjnetini  [Col.],  Ho.  —  Un  nouvel  Histé- 
ride  myrmécophile  des  Basses-Alpes  [Col.],  183.  —  Diagnose 
d'un  nouveau  Mylabre  saharien  [Col.],  382. 

Belox  (Rév.  P.).  Description  d'un  Metophthalnius  nouveau  du  Mexique 
[Col.],  37,  — •  Diagnose  d'un  Longicoi'ne  nouveau  de  Bolivie, 
appartenant  au  genre  Meconietopus  [Col.],  156. 

Bergroth  (D'E.).  Diagnose  d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Araclmo- 
roris  [Nabidae)  [Hém.],  29o.  —  Anisoxpltaera  problematica  = 
Crphenniuni  larva  [Col.],  29o. 

Berthoumieu   (Y.).    4''    supplément   aux    Iclmeumonides    d'Europe 

Bleuse  (L.).  Description  d'un  Mylabre  du  Sud-Oranais  Col.],  383. 

[Hyméx.],  135. 

Boileau  (H.).  Description  de  Lucanides  nouveaux  [Col.]  (fig.),  39. 
—  Description  de  Lucanides  nouveaux  [Col.],  111.  —Description 
sommaire  de  quelques  Lucanides  nouveaux  [Col.],  175  —  Dia- 
gnoses  de  Lucanides  nouveaux  [Col.],  196. —  Sur  quelques  Luca- 
nides nouveaux  ou  peu  connus  de  l'Amérique  du  Sud  [Col.], 
296.  —  Descriptions  sommaires  iVA^gus  nouveaux  [Col.],  319. 

Bouchard  (M.).  Sur  les  mœurs  de  h\  Ilepiadonta  luuilis  [Col.].  139. 


44S  Tublr  des  ax leurs. 

BoucoMOXT  (A.).   Description    truno    espèce   nouvelle    de    Gcotnipes 
[Col.],  64. 

Boi'RGEOis  (.1.).  Description  Ao  deux  larves  remarquables  appartenant 
probablement  au  genre  Ltirus  [Col.]  (fig.),  08.  — Notes  sur  quel- 
ques  Maîtlihuifi  paléarctiques  et  description  d'une  espèce  nou- 
velle [C<<L.],  'MS.  —  Description  de  deux  Podistrinn  nouvelles  de 
la  faïuie  française  [Col.J,  338. 

Bouvier  (E.-L.).  Allocution  en  quittant  la  présidence,  2. 

Brabant  (E.).  Note  sur  un  Microlépidoptère  du  genre  Eidoplinxid.  333. 

Browx  (R.).  Captures  de  Lépidoptères  dans  les  Hautes-Pyrénées,  144. 
—  Sur  les  mœurs  de  Trichophiuja  iapetzella  [Lép.],  287. 

Bruyant  (C).  Contribution  à  l'étude  de  la  géographie  entomologique 
de  l'Auvergne,  93. 

Buysson  (H.  du).  Note  sur  une  variété  de  VAgriotes  Unealns  et  des- 
cription d'une  espèce  nouvelle  du  genre  Àgriotes  [Col.],  20.  —  Note 
complémentaire  sur  la  dispersion  du  Coroelnis  ametlujsiinus  [Col.], 
22.  —  Deuxième  note  compl(''mentaire  sur  la  dispersion  du  Coroe- 
bus  (niiethijstiuus  [Col.],  131.  —  Remarques  sur  quelques  Élaté- 
rides  [Col.],  211.  —  Description  d'un  Élatéride  nouveau  du  nord 
de  l'Afrique  [Col.],  213.  —  Remarques  sur  quelques  Élatérides 
et  description  d'un  genre  nouveau  du  môme  groupe  [Col.],  279. 

BuYSSON  (R.  du).  Nid  de  la  Vohjhia  phtliistca  [Hymen.]  (fig.),  129. 

Chobaut  (A.).  Description  d'un  genre  nouveau  de  Cél)rionides  du 
Sahara  septentrional  (Col.),  22.  —  Description  d'un  Xdoret un  won- 
veau  du  Sahara  septentrional  [Col.], 38. —  Description  d'un  Erno- 
Inus  nouveau  de  la  France  méridionale  [Col.],  104.  —  Note  sur 
Sefranin  Bleusei  Pic  [Col.],  lOo.  —  Description  d'un  Ernobim 
nouveau  de  la  France  méridionale,  2"  note  [Col.]  (fig.),  117.  — 
Description  d'un  genre  nouveau  et  d'une  espèce  nouvelle  de  Lon- 
gicorne  de  la  Tunisie  méridionale  [Col.],  3o().  —  Description  de 
deux  espèces  et  d'une  variété  nouvelles  de  PacliyOrachis  de  la 
Tunisie  méridionale  [Col.],  388.  —  Description  d'une  espèce  nou- 
velle de  Zophosis  de  la  Tunisie  méridionale  [Col.],  409. 

Chrétien  (P.).  Description  d'un  nouveau  genre  et  d'une  nouvelle  es- 
pèce de  Microlépidoptère,  112.  —  Les  premiers  états  de  VAcidalia 
sericenta  [Lép.],  127.  —  Description  d'une  nouvelle  espèce  de 
Coleophora  [Lép.],  140.  —  Sur  l'habitat  de  Gljiphiptenjx  Gianel- 
liella   [Lép.],   147. —  Note  sur  les  premiers  états  de  Pinnea  Afri- 


Année  1890.  441) 

cnlis  [LÉP.].  1(32.  —  Los  premiers  élats  de  VAridalin  nUyUmiriii 
[LÉP.],  181.  —  Sur  les  premiers  élats  de  Brachyamsnta  tripnnr- 
tella  [LÉP.].  202.  —  Sur  les  premiers  états  de  Butalis  potentillae 
[LÉp.!.  219!— Note  sur  les  premiers  états  de  VHeixinaalpestmlis 
[Lkp.],  2o2.  —  Note  sur  les  premiers  états  de  la  Cocinjlis  puraua 
[LÉP.],  273.  —  Les  chenilles  du  Veratrum  allmni,  3o4. 
CouTiÈRE  (H.).  Sur  le  genre  Metabrtaeus  [Crust.],  374. 
DiERCKx  (Fr.).  Sur  les  glandes  i)ygidiennes  chez  les  Carabides  et  les 

Dytiscides  [Col.],  200. 
DonckierdeDonceel.  Description  d'un  MonnoUjce  nouveau  [CoL.](ng.), 

270.  —  Note  sur  le  Bolbotritus  Bainesi  [Col.],  273. 
Emery  (E.).  Glanures  myrmécologiques  [Hymen.]  (tig.),  17. 
Fairmaire  (L.).  Note  sur  le  genre  PauUstmms  [Col.],  39.  —  Descrip- 
tion de  Coléoptères  nouveaux  de  Madagascar,  70.  -  Description 
d'un  nouveau  genre  de  Coléoptèrc   héléromère   du  groupe  des 
Rhyzopaussides(rig.),  78.  -  Description  d'un  Goliathide  nouveau 
[Col.],  103.  —  Description  d'un  Paussus  nouveau  de  Madagascar 
[Col.],  131.  —  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Pausstis  de 
Madagascar   [Col.],  181.  —  Description  d'un  nouveau  genre  de 
Ténébrionide  de  Bornéo  [Col.],  313. -Description  de  Coléoptères 
termitophiles  et  myrmécophiles  de  Madagascar,  315.  —  Descrip- 
tions de  quelques  Coléoptères  nouveaux  de  Madagascar,  384. 
FvuvEL  (A.).  Sur  la  valeur  des  glandes  pygidiennes  pour  la  classifica- 
tion des  Carabiques,  d'après  le  mémoire  du  P.  Dierckx  [Col.],  247. 
Ferton  (Ch.).  Sur  les  mœurs  de  Clmjsis  dichroa  [Hyméx.],  70. 
Fleutiaux   (Ed.).   Notes   sur    quelques  Cicindélides   de   Madagascar 
[Col.],  130.  -  Description  d'une  nouvelle   espèce  de  Lmomus 
[Col  ]'  161  —  Description  d'une  nouvelle  espèce  appartenant  au 
snm'\eslamui  {Elatnidae)  [Col.],  206.  -  Description  d'un  genre 
nouveau  de  CiclndeUdae  [Col.],  2.54.  -  Notes  rectilîcatives  sur 
deux  CiclndeUdae  et  description  d'une  espèce  nouvelle   [Col.,, 
384. 
Fraxtois  (Ph.).  -  Sur  une  curieuse  anomalie  û'Onthophagns  taurus 
[Col.]  (lig.),  116.  —  Sur  les  glandes  pygidiennes  des  Brachymdes 
[Col.]  (fig.)',  232. 
GvDEAC  DE  Kerville  (H.).  I.   Simple  observation  sur  l'utilité  de  la 
radiographie  dans  les  travaux  entomologiques.  -  II.  Description 


4o0  Tdble  des  auteurs. 

(Vun  Coléoptère  anomal,  Calosoina  scrutator.  —  III.  Captiiro  du 
Boiiihiis  distlnguendas  l'ii  France  [Hvméx.],  80. 

GiARD  (A.).  Allocution  à  l'ouverture  du  congrès  de  1899,  49.—  Sur 
une  particularité  éthologique  de  Bombas  confusus  rHYMÉ\.],82. — 
Sur  Texistence  de  Pliijllotoma  nceris  aux  environs  de  Paris 
[Hymen.],  223. 

GouxELLE  (E.).  Description  d'un  type  nouveau  de  Prionien  aberrani 
[Col.]  (flg.)>  0.  —  >*ole  sur  le  genre  Mif/dolas  et  description  do  la 
femelle  du  Migdolus  Frijanns  [Col.],  221. 

JoAXXis  (.1.  de).  Note  sur  Mamestra  Unplexa  [Léi'.],  23.  —  Note  sur 
quelques  Lépidoptères  des  îles  Séchelles  (tig.):  1^7.  —  Notes  sur 
quelques  Microlépidoptères  dont  les  chenilles  se  nourrissent  de 
poils  d'animaux.  248.  —  Note  sur  une  espèce  nouvelle  de  Coleo- 
phora  provenant  de  Sicile  [Lép.]  (flg.),  331. 

JouRDAix  (S.).  Appareil  buccal  des  Pulex  [Aphax.],  204.  —  Apparition 
tardive  des  Lampyres,  en  1899  [Col.],  378. 

KiEFFER  (J.-J.).  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Dipti're.  o.  — 
Description  d'un  genre  nouveau  et  tableau  des  genres  euro|)éens 
de  la  famille  des  (^liironomides  [Dipt.]  (Hg.),  6(1.  —  Sur  le  principe 
fondamental  de  la  Cécidiologie,  157.  —  Sur  Lecanhiia  mbiniantui 
[HÉM.],  lo8. 

Lafaury  (C).  Siu"  les  nueurs  et  l'habitat  de  TrichoplKiijd  iupetzeUn 
[LÉp.j,  344.  —  Sur  les  générations  (ÏAUspa  (uigiistrlln  [Lép.],  345. 

LÉcAiLLox  (A.).  Sur  les  prolongements  ciliformes  de  certaines  cellules 
du  Cousin  adulte,  Culex  pipiens  [Dh't.],  353. 

LÉGER  (L.)  et  Hagexmuller  (P.).  Sur  la  structure  des  tubes  de  Malpigbi 
chez  quelques  Coléoptères  Ténébrionides  (fig.),  192. 

Lesxe  (P.).  Sur  l'usage  des  appendices  mandibulaires  caducs  des  Bra- 
rhyrrhinidae  [Col.],  143. 

LÉVEILLÉ  (A.)  Diagnoses  de  ïemnochilides  nouveaux  [Col.],  158.  — 
Notes  synonymiques  sur  la  famille  des  ïemnochilides  [(À)l.],  100. 
—  Diagnoses  de  Temnochilides  maiveaux  [Col.],  suiie,  226. 

Mabille  (P.).  Descri|)tion  d'une  Lithoside  nouvelle  de  l'ile  Maurice 
[LÉP.],  220.  —  Descriptions  de  Lépidoptères  nouveaux  de  Mada- 
gascar, 270. 

Magxlx  (.1.).  Captures  de  Coléoptères  dans  les  environs  de  Paris,  333. 

Maixdrox  (M.).  Description  d'une  nouvelle  espèce  de  Coléoptère  cara- 


Année  ISOO.  431 

l)i(|iie  rocuf'illie  dans  le  Siiid  (Inde  occiilciilalo),  10.  —  Descriplioii 
(ruue  espèce  nouvelle  de  (jtnUonwrn  [(loi..],  loo.  —  Desciiplion 
de  deux  nouveaux  Chlaenim  de  l'Asie  occidentale  [Col.],  2o0.  — 
A  propos  des  pelotes  habitées  par  les  chenilles  de  Triclwphaga 
[LÉP.],  402. 

Marchal  (D'"  p.).  Sur  les  Chrijsomphalus  ficus  et  minor,  Cochenilles 
récemment  importées,  290. 

Meuxikr  (F.).  Sur  les  Conopaires  de  Tambre  tertiaire  [Dipt.]  (lig.), 
143.  —  Sur  les  Dolichopodi/hie  de  l'ambre  tertiaire  [Du't.],  322.  — 
Études  sur  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire,  /■■<=  note  (lig.), 
334.  —  Études  sur  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire,  2^  note 
(tîo-.),  338.  —  Études  sur  quelques  Diptères  de  l'ambre  tertiaire, 
:i^  note  (lig.),  392. 

Oberthiir  (Ch.).  Description  d'un  Papilio  nouveau  du  Ilaut-Tonkin 
[LÉP.],  268. 

Olivier  (E.).  Note  sur  Coroebm  nniethystinas  [Col.],  63.  —  Contri- 
bution à  l'étude  des  Lampyrides,  descriptions  et  observations 
[Col.],  86. 

Paxtel  (.J.).  Sur  une  anomahe  de  Tinuuxha  tenebricosa  [Col.],  174. 

PÉREz  (Ch.).  Sur  une  Coccidie  nouvelle  {Adelea  Mesnili),  parasite  coelo- 
mique  d'un  Lépidoptère,  273.  —  Sur  la  métamorphose  des  in- 
sectes, 398. 

PÉREZ  (J.).  Sur  l'appendice  céphalique  de  certaines  chrysahdes  de 
Sphinx  [LÉP.],  268.  —  Sur  quelques  variations  du  Bombus  Latreil- 
IcUm  [Hy.méx.].  269. 

Peyerimhoff  (P.  de).  Description  de  la  larve  du  Cephenniuni  hitirolle 
[CoL.]  (fig.),  170.  —  Sur  la  poecilandrie  dans  le  genre  Bijthinm  et 
l'identité  spécili(jue  des  B.  Intebroms  et  B.  Baron. ri  [Col.]  (lig.), 
228.  —  Sur  la  larve  myrmécophile  (ÏAstenus  filiforntis  [Col.] 
(fig.;,  287. 

Pic  (M.).  Iclmeumonides  capturés  en  1898  et  description  de  deux  es- 
pèces nouvelles  [Hyméx.],  8.  —  Description  d'un  genre  nouveau 
de  Coléoptères  d'Algérie  (fig.),  28.  —  Diaguoses  de  Coléoptères 
connminiqués  par  M.  L.  Bleuse,  83.  —  Liste  de  Coléoptères  gallo- 
rhénans  nouveaux,  119.  —  Description  de  trois  Cérambycides  de 
Syrie  [Col.],  209.  —Notes  sur  quelques  Coléoptères  d'Orient,  230. 

—  Description  de  deux  Coléoptères  nouveaux  de  Palestine,  278. 

—  Description  d'une  variété  nouvelle  d'Alleculidae  de  l'Espagne 


452  Table  des  auleurs. 

centrale  [Col.],  300.  —  Description  d'une  Yariété  nouvelle  de 
Dorcadion  de  l'ile  de  Rhodes  [Col.],  300.  —  Sur  les  variétés  do 
Pentaria  abdero'ides  et  observation  sur  le  genre  Larisia  [Col.], 
323.  —  Rectifications  relatives  à  f|ue]ques  Anthieus  [Col.].  324. 

—  Description  d'un  Coléoptère  malacodernie  d'Asie  Mineure,  'Sol. 

—  Renseignements  sur  les  types  des  Polfiariliron  d'Algérie  [Col.], 
390.  —  Description  d'une  variété  de  Phytoecia  Astarte  [Col.],  391. 

—  Diagnoses  préliminaires  AlMopidae  d'Asie  Mineure  [Col.], 
411.  —  Notes  sur  trois  Aiithicus  de  la  Région  méditerranéenne 
[Col.],  412. 

Planet  (L.).  Description  d'une  espèce  nouvelle  de  Lucanide  de  la  fa- 
mille des  Cladognatliides  [Col.]  (lîg  ),  3o.  —  Note  sur  le  Metopo- 
dontits  suturniis  [Col.]  (tîg.),  224. 

PouJADE  (G. -A.).  Monstruosité  d'une  antenne  chez  un  Névroptère  (fig.). 
44. 

RÉGiMBART  (D""  M.).  Diagnoses  d'espèces  nouvelles  de  Dijtimdae  de  la 
Région  malgache  [Col.],  371. 

Rocquigny-Adaxsox  (G.  de).  Instinct  de  la  chrysalide  de  Pararcje  moem 

[LÉe.],  178. 

Salnte-Claire-Deville  (J.).  Description  d'un  Biithinus  nouveau  de 
France  [Col.],  03.  —  Descripti(tn  d'un  Agathidinm  nouveau  de 
France  [Col.],  292.  —  Coléoptères  capturés  récenunent  dans  les 
Alpes-Maritimes  et  nouveaux  pour  la  faune  française,  293. 

Simon  (E.).  Description  d'une  Araignée  myrmécophile  du  Cap  de  Ronne- 
Espérance  {Androniina  Raffrayi  n.  sp.)  (lig.),  179.  —  Araclniides  re- 
cueillis par  M.  C.-.I.  Dewitz  en  1898,  à  Rir-Hooker  (Wadi  Natron), 
en  Egypte  (fig.),  244,  —  Observation  d'un  cocon  doultle  de  Tlieri- 
dion  bimandatum  [Arachx.]  (fig.),  267.  —  Note  sur  le  cocon  ovi- 
gère  d'un  Sicarius  du  Pérou  [Arachx.]  ((ig.),  367. 

ShxÉTY  (R.  de).  Remarques  sur  le  système  nerveux  viscéral,  le  vais- 
seau dorsal  et  les  organes  génitaux  des  Phasmides  [Orth.],  317. 

Terre  (L.).  Contribution  à  l'étude  de  l'histolyse  et  de  l'histogenèse  des 

tissus  musculaires  de  l'Abeille,  3ol. 
TscmiscHÉRixE  (T.  de).  Sur  l'emploi  des  noms  de  Feronin  et  de  Pla- 

tysma  et  sur  les  rapports  des  Zabrus  avec  les  Amam  [Col.],  83. 

Mayet  (Valéry).  Longévité  des  kystes  de  Maryarodes  [Hkmipt.],  73. 

—  Faune  entomoiogique  de  Tombouctou,  74.  —  Description  de  la 
femelle  du  Polyarthron  Faure-Biyueii  [Col.],  75. 


Antn'c  IH99.  4o3 

Vailoger  (M.  de).  Synopsis  des  Ochulinx  du  nord  do  TAfriquo  ol  do 
l'Asie  occidentale  [Col.],  402. 

Villeneuve  (D''  J.).  Description  de  Diptères  nouveaux  (lig.),  26.  — 
Étude  sur  Chovtophila  ang usiifrons  Moig.  [Dipt.],  43.  —  Anomalie 
chez  un  Diptère  du  genre  Lasiophticus,  132.  —  Description  de 
deux  Antliomyiaires  nouvelles  du  genre  Spilogaster  [Dn>T.],  133. 
—  Observations  sur  Tamielea  rinerea  [Dipt.1,  160.  —  Captures  de 
Diptères  nouveaux  pour  la  faune  parisienne,  206.  —  Note  complé- 
mentaire sur  Tamielea  einerea  [Du't.],  222.  —  Étude  sur  Erigone 
ciridescens  [Dipt.]  (fig.),  346. 

.1.  DE  Gaulle. 


I 


II 

CAPTURES  ET   OBSERVATIONS    BIOLOGIQUES 


COLÉOPTÈRES 

Apteropeda  orbkulaia   par  M.  L.  Bedel  ,  330. 

Bothriopterus  angustatus    par  M.  P.  de  Peyerimbotr .  111. 

ConjmbiU^  bipustulatus  par  M.  A.  Giard  .  170. 

Cryptocepkalus  distinguendus  var.  humernlis  par  M.  L.  Bêdd  .  33. 

Coléoptères  divers  du  Sud-Ouest  de  la  Perse  [par  MM.  L.  Bedel  et  R. 
Oberthiir'.  366. 

DIPTÈRES 
Ogmdes  paUipes  par  M.  P.  Marchai  .  386. 

HYMÉNOPTÈRES 

PJiodites  Mayri   par  M.  R.  du  Buysson  .  l.^.'j. 

LÉPIDOPTÈRES 

Catastia  rmrginea  var.  uurkUidla  par  M.  R.  Brown  .  398. 
(Mai  kl  minorafa  [par  M.  R.  Rrown  .,  398. 
Hydrilla  yluteom   par  M.  G.-A.  Poujade  .  398. 
Tapinostola  Bondii  (par  M.  G.-A.  Poujade  .  397. 

ORTHOPTERES 
Bacillus  gnllkm  (par  M.  Ph.  Frarir-ois  .  3flS. 

ONYCHOPHORES 

Pfiipntm  rnpensis   par  M.  K.-L.  Bouvier.  337. 

J.   DE    G.VULLE. 


llf 

TABLE 

DES 

GENRES,  SOUS-GENRES.   ESPÈCES,  VARIÉTÉS  NOUVELLEMENT 
DÉCRITS  DANS  CE  BULLETIN 


Nota.  —  Les  noms  en  caractères  égyptiens  désignent  les  genres  et  sous- 
genres  nouveaux.  —  Les  noms  en  italiques  désignent  les  espèces, 
sous-espèces  et  variétés  nouvelles.  —  Signes  spéciaux  :  ||  Nom 
préoccupé;  ^  Nom  pris  dans  un  sens  autre  que  le  sens  déterminé  par 
la  description  originale  de  l'autour  auquel  on  se  réfère  ;  =  Synonyme  de. 


ARACHNIDES 


Aiidromma  lidffnvji  Sim.   (lig.). 
180. 


Dictyna  (i)i(iuinii'eps  Sim.,  244. 
Firmicus  Deniizi  Sim.  (llg.),  24(1. 


COLEOPTERES 


Acrops  cijanea  Lév..  1.j8. 

Dohnii  Roilt.  =  A.  pimctata  F., 
IGO. 
Adoretus  cpiatoiiKiUx Choh..  38. 
Aegiis  cornutus  Boil..  'M9. 

nitiilus  lîoil.,  321. 

Ritzemae  BoiL,  320. 

iaumslàoW.,  320. 

Westicoodl  Boil..  321. 
Agathidium    (Chactocolilo'     iiilo- 

suiii  Dt>v..  2112. 
Agriotes  yadari  du  Biiyss.,  21. 

corsicus  Fiori  ^  A.   turcicus 
Cand.  —  A.  monachus  Miils. 
=  A.  gurgistanus  Fald.,  211. 
Aucyrona  auroni  Lév.,  lo8. 

bivittnta  Lév.,  227. 

Fnji  Lév.,  159. 

ijubonira  Lév.,  lo9. 

GroucrUi'i  Lôv..  loO. 


Mdrtini  Lrv.,  22(1. 

obscum  Lév.,  159. 

mfoUnmta  Lév.,  227. 

vkinn  Lév.,  227. 
Anomia  paUv^timi  IMo,  278 
Aniso^pliacra  problrmatica 
=  Ceplifuniuiii.  larra 
293. 
Anthicus  gigas  Pic.  80. 

var.  rhflilins  Pic.  80. 
AiUiiocomns  cosUpi'nnis  Ab 

hiiiHcrosKs  Ab. ,  194. 
Anthrcnus  Ulcmei  Pic,  85. 

Apistocerus  Fairm.,  78. 
\Vas)iiainii  Fainu.,  79. 

Bidessus  oiixitipriuti-'^'  Wci 
pocclloptenis  Rt'g..  372. 

Bobus  BoiL.  39. 


Tdin. 

(CoL), 


195. 


.,  372. 


4o6 


Tdble  des  gritrex,  espèces,  etc. 


Pironwii  Boil.  (lig.),  40  (= 
Agnus  egeniis  Biirm.,  178). 
Bythimis  (Macliaerites)  gracilipes 
Dev.,  63. 

Ravouxi  Grill.  =  B.  latobrosus 
Rcitt.  var.,  228. 

Cantharok'thrus     ivfJexKS    Boil., 

297. 
Cardanus  serkeus  B«iil..  43. 
Cardiomera     Oberthuri   Maindr., 

loo. 
Cardiophonis  Chobuuti  du  Biiyss.. 
213. 
discicollis    var.     pleuralis    du 

Buyss.,  212. 
numida  var.  hou-saadensis    du 
Buyss.,  213  (spec.  propr.  = 
Cardiophorus  pallidipennis  || 
Pic),  279. 
numida  var.  Cloueti  du  Buvss., 

213. 
var.  obscurior  du  Buyss.,  212. 

Cebriognatus  Chobaut,  22. 

(lesertoruiN  (lliob.,  23. 
Cephoinium  laticolle  Aub,  larve 

Poyer.  (lig.),  170. 
Chlacnius       (Ocybatus)      djd'ind 
Maindr.,  2ol. 

Ditreli  Maindr.,  2o2. 

fraterculus  Maindr.,  250. 
Gladodes  carinatus  E.  01.,  89. 

imperfectusE.  01.,  90. 

pauper  E.  01..  90. 

repertus  E.  OI.,90. 
Clytus  (Sphegestos)  Veyroni  Pic, 

209. 
Colpodes  amblijodon  AUuaud,  334. 

Perrien  Alluaud,  343. 
Copelalus  alutaceiis  Rcg.,  374. 

xanthodraminus  Rég.,  373. 


Craspedopliorus  niijrita  Alluaud. 

380. 
Cteniopus  lulens  Kust.  var.  obscii- 

rithorax  Pic.  300. 
(Sionistes  Penieri  Fairm.,  31o. 

Diadelia  bicaudata  Fairm.,  387. 
Digonopborus  Atkinsoni  Watorh. 

=  Hemisodorcus  olegans  Parr\ , 

178. 
Diodcsma  denticincta  Ab.,  408. 
Dorcadion   divisum   var.   Blemei 

Pic,  300. 
Dorcus  Hi/perion  Boil.,  177. 
ï)v\[>[e\\\rn(irandjeani  E.  01.,  91. 

inops  E.  01.,  91. 

plorans  E.  01.,  91. 

ErnobiuscMjjrc.s's/  Chob.  (lig.),  104. 

juniperi  Cbob.  (lig.),  117. 
Euprochyta  Fairm.,  77. 

Perrieri  Fairm.,  78. 
Eurytrachelus  elefjans  Boil.,  177. 

Geotrupes  (Anoplotrupcs)  turkes- 
tanicus  Bouc,  04. 

Haliplus  inerassatus  Rég.,  371. 
Helops  (Stenomax)  anatolicusPk, 
411. 

rarinatus  Pic,  411. 

viohiceus  Pic,  411. 
Hemisodorcus  sinensisBoU.,  170. 
Hyas  higrniosn  E.  01.,  89. 
Hydrovatus  hisieroides  Rég.,  373. 

parciilus  Rég.,  373. 

L'àccù\i\n\us  AUuaudi  Rég.,  373. 
Lamprocera  dolens  E.  01.,  87. 

hieta  E.  01.,  87. 
Loptinoptonus  (jracUis  Boil..  190. 


Aunre  1890. 


4:)7 


l^eptoscapha  basalis  Alliiaud  = 
Hypophloeus  diinidiatipcnnis 
Fairm.,  342. 

Lissomus  ambiguus  Fient.,  161. 

lAicanus  Parnji  Boil.,  111. 

Lticidota  nujloria  E.  01.,  92. 

Lucio  dmolo)'  E.  01.,  88. 

Liiciola  Gaiffei  Alluaud,  382. 

L\  tla  (Sagitta)  simplickornis  Pic. 
278. 

Macrocercyon    Alluaud    nom. 

nov.,  379. 
Madecassa  angustkollis  Alluaud, 

343. 
macuinfn  Alluaud,  344. 
Maltliinus  delicatuliisBourg.,  370. 
Mcrkli  var.  piaetextus  Bourg., 
370. 
Mecometopus    bolivianiis   Belon , 

lo6. 
Metophthalmus  Grouvellei  Belon, 

37. 
Metopodontus  astericus  Thomson 

=  M.  occipitalls  Hope,  178. 

Dubernnnli  Planet  (lig.),  3o. 
Metopon  Fleutiaux,  2o4. 
singularis  Fleut.,  2oo. 
(Metopon  |1  Fleut.  =  Pometon 

Fleut.  nom.  nov.,  384. 
Micropeltis  serraticollis  Rcdt.  = 

Diontolobus  punctipennis  Sol. , 

160. 
Migdolus  Fryanus  Westw.  femelle 

Goun.,  221. 
Mormolyce  quadraticolUs  Donck. 

(fig.),  271. 
Musius  rubricollis  Fairm.,  387. 

NecTObinus  anthracinn.'i  Bedel  (de- 
functorumReitt.  :|:nec  Waltl). 
115. 


Neolucanus  breci!;  Boil.,  197. 

Leuthneri  Boil.,  17o. 

opactis  Boil.,  176. 

WalerhouseiBoil.  (marginatus  d" 

Waterh.  nec  Ç),  178. 
Ncophaedimus  mnlaleucusFairm .. 
103. 

Ocladius  bufo  Vaul.,  40o,  407. 
Odontolabis  Ritsemae  Boil.,  43. 
Opetiopalpus    seminiber    Bedel, 
Ho. 

Pachybrachis    (Pachystylus)   api- 
cenotatus  Chob.,  388. 

leopnrdinus  Chob.,  .389. 

var.  deletus  Chob.,  389. 
Pauhstanus7îoî/t7>r/Goun.(rig,),6. 
Paulistanus  =  Migdolus  Westw., 

39. 
Paussus  armicollis  Fairm.,  181. 

inexpectatus  Fairm.,  131. 

planifrons  Fairm.,  31o. 
Pelania  iinperfecta  E.  01.,  92. 
Peltostoma  unguicularis  Reitt.  = 
Decamerus    haemorrhoidalis 
Sol.,  160. 
Perdicus  Fairm.,  386. 

antrophilus  Fairm.,  387. 
Perrinellus  Buyss.,  282. 
Pheugonius  Fairm.,  314. 

borneensis  Fairm.,  314. 
Pholidotus  Lindei  Boil.,  296. 
Phytoecia   Astarte    Ganglb.    var. 

"  Lederi  Pic,  391. 

(Hëlladia)  damascena  Pic,  210. 

(Helladia)  Schmiedeknechti  Pic, 

209. 
Podislriua  Chobaiiti  Bourg.,  338. 

eoiitinua  Bourg.,  340. 

malchinoides  Pic,  3o7. 


458 


Table  des  genres,  espèces,  etc. 


Pogonostoma  méridionale  Fient., 

384. 
Polyarthron     Faurc-Bigueli     Pic 

femelle  Mayct,  7o. 
Pometon  Fient,  (nom.  nov.),384. 

Prymira  Fairin.,  70. 

stigniatica  Fairm..  77. 
Pseudoc(>ryiiil)ites   Fiori  =  Har- 

minius  Fairm.,  212. 
Pheropsophus  agraphus  Alluaud, 
382. 
angusticollis  Brancs.  =  aciite- 

costatus  Fairm.,  341. 
Desbonlesi  Maindr.,  1(5. 
inicroihabdiis  Alluaud,  381. 

Radamites  sulcicollis  Fairm.,  316. 
Rhantus  BouvieriRég.,  374. 

Salrapes  Peijeriiahoffi  Bedel,  184. 
SeJerostcmus    aarocitictus  Boil.. 

298. 
Scortizus  Gounellei  Boil.,  299. 
Sefrania  Pic ,  28, 

lih'asei  Pic,  29. 


Sosylus  Perrieri  Fairm.,  386. 
Sphenogiiathus  GaiieppiBoi\.,i96. 

Stematosoma  Fairm-,  38o. 
canaliculatum  Fairm,,  385. 
Sternotomis  Fairniairei    Argod, 
208. 

Tenaspis  sinuosa  E.  01.,  89. 
Tenebroides  Mathani  Lév.  =  Ai- 
rora  Mathani,  160. 

Termitana  Fairm,,  316. 
Perrieri  Fairm.,  316. 

Terraleus  Fairm.,    384. 

rv>;v>/7' Fairm.,  385. 
Teslasena  Lueasi  Fleut.,  206, 

Tetropiopsis  Choh.,  356, 
niimidicu  Chob.,  357. 

Xenoglena  Frgi  Lév.,  158. 

Zonabris  alhilanea  Bedel,  382. 

Bedeli  Bleuse,  383. 
Zophosis  viridilinibata  Chob.,  409, 


Bezzia  Kielî.,  69, 
Brachypogon  Kieff.,  69. 

Ceratolophus  KielT.,  69. 


DIPTERES 

Myopites  Olivieri  Kieff.,  5, 

Palaeoerioptera    Meun.   (fi^ 
359. 


Elheria  pedicellata  Rob.-Desv.  = 
Tamiclea  cinerea  Macq.,  161, 
Gheynia  Meun.,  322. 
Gonomyiella  Meun.  (lig.^,  335. 

Hercoslomus  Lirhtirardti^WWcn.. 

26. 
HeteropoecilostolaMeun  (lîg.), 

359. 


Palaeogonomyia  Meun.   (lig.), 
359. 

Palaeomyopa  Meun.  (fig.),  145. 

PalaeopoecilostolaMeun,(rig,), 

334. 
Phorbia    exigua    Meade     femelle 
Yillen..  207, 

Poecilostiella  Meun.  (fig.),  334. 


Année  1899. 


439 


Sarcophaga  ricina  Villen.    {f\g.), 

27. 
Spilogastor  hicinrtii  Villon..  133. 
intermedid  Villcii.,  134. 


Wulpiella  Kioff.,  66. 
sciriii   Kit'ir.  (lig.),  66. 


Xylocrypta  KielV.,  69. 

HÉMIPTÈRES 

Arachnocoris  Simoni  Bergr.,  âO.'i. 

HYMÉNOPTÈRES 


Amblytc'les  ijibbosus  Bertli..  137. 
Camponotiis     mozahmsis  Emerv 

(fig.),  17. 
Diadromus  dolosus  Horth.,  137. 

("/•«bMCé'H.s  Bertli.,  137. 

exUis  Berlh.,  137. 
Dicoelotus  rufiventrh  Bertli..  137. 
Formica  Kraussi  Forel.  mâle  Eme- 

ry  (fig.l,  18. 
Iclineiimon  anatoyms^kiV[\\.,  136. 

BfirthoHiincui  Pic,  9. 

eaprcolus  Berth.,  133. 


(lixcors  Berth.,  133. 
mimas  Berth.,  136. 
pulchellatus  Bridg.  var.  c.niiniK- 

latus  Berth.,  136. 
Leptanilla  Revelierei  Em.  var.  hi- 

macuhita  Em.  (lig.),  20. 
subsp.  Chobauti  Em.  (fig.),  20. 
Phaeogenes     exilicorrufî     Berth., 

138. 
vuu'tialis  Pic,  9. 
tennis  Berth.,  138. 
vmjus  Berth.,  138. 


LÉPIDOPTÈRES 


Bradiiia  (tutrolalis  Joannis  (tlg.), 

198. 
Coleophora  didijmeUn  Chrét..  lili. 

Stcfanii  Joannis  (fig.),  331. 
Lithosia   bijuf/ti  Mah.,  270. 

inauritia  Mab.,  220. 


iNola  -piciumta  Mab.,  270. 
Nudaria  M-nigrum  Mab.,  270. 

Papiho  Megei  Oberth.,  268. 

Schistophila  Chrét.,  114. 
laurocistc'lla  Chrét.,  113. 


COCCIDIE 

Adelea  Mesnili  Ch.  Pérez,  273. 


J.    DE    GAII.Lr.. 


ÏV 


TABLE 

DES 

FAITS  DE  LA  VIE  INTÉRIEURE  DE  LA  SOCIÉTÉ 


Annales  de  la  Société  Entomologùjiie  de  France.  —  Dépôt  sur  le  bu- 
reau du  4«  trimestre  1898,  lo3;  —  du  l'^"'  trimestre  1899,  242;  — 
du  2«  trimestre  1899,  330. 

Collections  et  Bibliothèque.  —  Don  de  la  collection  A.  Mauppin,  101. 
Don  de  M.  F.  Decaux,  218.  —  Don  de  M.  Fr.  Meinert,  242.  —  Don 
de  la  collection  Clouët  des  Pesruches,  329. 

Collections  du  Muséum.  —Don  Fabre,  190.  —  Don  Laboulbène.  243. 

Congrès  annuel  et  banquet  de  1899,  33.  49  et  supplément  au  Bulletin 

n"  4. 
Vœux.  —  De  la  commission  de  publication  exprimant  le  désir  qu\inc 

diagnose  latine  accompagne  toujours  la  description   des  espèces 

nouvelles,  242. 

Nécrologie.  — A.  Mauppin,  13. —  A.  Costa,  o4.  —  Ch.  Brongniart,  141. 
G.  Bouast,  153.  —  M.  Dollé,  170.  —  H.  Lucas,  241.  —  G.  Balbiani, 
205.  —F.  Decaux,  285.  —  S.-D.  Bairstow,  285.  —  J.-G.  Thomson, 
329.  —  P.  Tertrin,  397. 

Nominations  annuelles,  412. 

Prix  Dollfus.  —  Bapport  au  nom  de  la  Commission,  par  M.  P.  Lesue, 
14.  —  Vote,  57. 

Rapports.  —  Sur  la  situation  financière  de  la  gestion  1898.  34.  —  .'>ur 
les  comptes  du  Trésorier,  pour  1898,  par  M.  L.  Yiard,  55. 

Nominations  de  membres  honoraires.  —  Proposition,  102.  —  Adoption 
delà  proposition,  110.  —  Bapport,  126.  —  Votes,  154,  190. 

Nomination  d'un  Trésorier  honoraire,  413. 

J.  DE  Gaulle. 


V 
TABLE  DU  BULLETIN  BIBLIOGRAPHIQUE 


Nota.  —  Il  n'3'  a  [las  de  travaux  cntomologiqiios  dans  les  pages  placées 
entre  parenthèses. 


Abeille  (L'),  23o,  33o. 

Académie  des  Sciences  (C.  R.  hebdoni.  des  Séances),  10.  (i9),  4o,  (94). 

106,  139,  147,  103,  (184),  214,  (235),  2o0,  301,  (324,  33o),  360,  393, 

413. 
Académie  des  Sciences  de  Cracovie  (Bulletin  international),  (29,  106, 

139,  164),  214,  (2o6.  360). 
Académie  d'Hippone,  (184). 
Académie  Impériale  des  Sciences  de  St-Pétersbourg.  —  Annuaire  du 

Musée  zoologique,  43,  214,  360. 
Academy  of  Natural  Sciences  of  Philadelphia  (Proceedings),  184,  (302), 

360. 
Agricultural  Gazette  of  N.  S.  Wales,  29,  94,  120,  147,  I80,  23o,  282, 

302,  33o,  393. 
Agriculture  and  Forestry,  107. 
Akademia  umiejetnosci  \v  Krakowie.  —  1'^  Rozpra^vy,  (164).  —  2"  Spra- 

wozdanie  Komisyi  riziograficznéj,  164. 
American  Academy  of  Arts  and  Sciences  (Proceedings),  147. 
x\merican  Association  for  tlie  Advancement  of  Science  (Proceedings), 

147. 
American  Entomological  Society  (Transactions),  120,  I80,  302. 
American  Muséum  of  Natural  History  (Bulletin),  139,  (360). 
Annaes  de  Sciencias  naturaes,  2o6. 
Annals  and  Magazine  of  Natural  history,  30.  4o,  107.  140,  164,  214, 

2o6,  302,  33o,  413. 
Association  des  Naturalistes  de  Levallois-Perret  (Annales),  140. 
Association  française  pour  l'avancement  des  Sciences,  30,  303. 
Association  of  Economie  Entomologisls  (Proceedings),  11. 
Australian  Museiun  (Report  of  Trustées  for.  tl'.e  year  1898-1899),  303. 
Berliner  Entomologische  Zeitschrift.  183,  283,  414. 


462  Table  du  Bulletin  hiblioyraphique, 

Biulogia  Cciitrali-Ami 'ricana.  324.  33o,  360. 

Boston  Society  of  Xatural  History.  —  1°  Momoirs,  (303).  —  2°  Pro- 

coedings,  (303). 
Brown  University  Catalogue,  IH. 
Canadian  Entomologist  (The).  4o,  107,  120.  148,  18o,  21o,  283,  303, 

324,  394. 
Chicago  Academy  of  Science.  —  1°  Buhetin,  303.   —  2"  40'''  Annual 

Report,  303. 
Cidre  et  le  Poiré  (Le),  30,  (46),  94,  120,  148, 18o,  21o,  2o6,  303. 
Commission  géologique  du  Canada  (Rapport  annuel),  (303). 
Deutsche  Entomologische  Zeitschriît,  303. 
Entomological  News,  120.  23o,  394. 
Entomological  Society  of  London  (Transactions),  164. 
Entomological  Society  of  Ontario  (29"'  annual  Report),  18o. 
Entomological  Society  of  Washington  (Proccediugs),  2o6. 
Entomologische  Nachrichten,  30,  46,  94,  121,  140,  148,  16o,  215.  236, 

2o7,  304,  32o,  394. 
Entomologisk  Tidskrift.  30. 

Entomologist  (Tlie),  10,  4(),  107,  140,  165,  215,  257,  304,  335,  394. 
Entomologistes  monthlv  Magazine  (The),   10,  46,  107,  140,   165,  215, 

257,  305,  336,  394." 
Entomologist's  Record  and  Journal  of  Variation,  31,  95,  121, 148,  186, 

216.  252,  283,  305,  325.  360,  414. 
Essex  Institute  (Bulletin),  258. 
Feuille  des  Jeunes  Naturalistes  (La),   10,  46,  108.  148,  165.  216,  258, 

306,  336,  395. 
Frelon  (Le),  31,  95,  148,  165,  216,  306,  325,  360,  395. 
Illustrierte  Zeitschrift  fiir  Entomologie,  11,  31,  46,  95,  108,  121,  148, 

165,  186,  216,  236,  258,  306.  325,  336,  360,  395,  414. 
Inseklen  Borse,  31,  47, 

Instructor  (El),  (31,  121,  149,  166,  216,  306,  336). 
Intermédiaire  de  FAFAS,  11,   47,  121,  149,  166,  216,  258,  306,  361, 

395. 
lowa  Academy  of  Sciences  (Proceedings),  307. 
K.  K.  zoologisch-hotanischen  Gesellschaft  in  Wien  (Verhandlungen), 

11.  95, 121,  149.  186.  236,  283,  307,  361. 
Kongliga  Svenska  Vetenskaps-Akademiens  Handlingar.  —  1  "  Bihang, 

307.— 2'^Ôfversigt,  (216). 
Lahoratories  of  Natural  IIist(»rv  of  the  State  Universitv  of  Jowa  (Bidle- 

lin),  (325). 
Législative  Assembly  of  N.  S.  Wales  (Report),  325. 


Année  1800.  W;? 

Liiiiicaii  Society  of  Londoii.  —  j"  Journal,  'M)7,  3(51.  —  i"  LisI,  .'{07. 

—  ;t^  Proceodings,  307,  3(31.  —4"  Transactions,  307. 
Linnoan  Society  of  N.  S.  Walos  (Proceedings),  31,  47,  2o8,  307,  301. 
Miisco  nacional  de  Costa-Rica,  (108). 
Museo  nacional  de  Montevideo  (Anales),  (11,  2o8). 
Muséum  of  Comparative  Zoology  at  Harward  Collège  (Annual  ReportJ, 

11. 
Museu  Paraense  de  Historia  nalural  e  Elhnograpliia  (Boletin),  14i). 
Natural  llistory  Society  of  Glasgow  (Transactions),  47. 
Naturalista  Siciliano  (II),  149. 

Naturaliste  (Le),  31,  47,  9o,  108,  149,258,  283,  307,325,361,  393,  414. 
.Naturwissenschaftlichen  Vereines  fiir  Steiermark  (Mittheilungen\  149. 
New-York  Academy  of  Sciences  (Annals).  (308,  301). 
New-York  Agricultural  Experiment  Station  (Bulletin),  (102),  149,320. 
New- York  State  Muséum  (Bulletin),  121,  308,  395. 
Nouvelles  Archives  du  Muséum  d'Histoire  naturelle,  (31). 
Nova  Scotian  Institute  of  Science  (Proceedings  and  Transactions),  (258). 
Novitates  zoologicae.  47,  149,  308,  414. 
Ohio  State  University  (Bulletin),  1G6. 
Pisciculture  pratique  (La),  31. 

Psyché,  31,  95,  122,  149,  186,  216,  258,  308,  361,  395. 
R.  Accademia  dei  Lincei  (Atti),  (32),  48,  (95,  108,  122,  150,  160,  186, 

216,  258,  283,  308,  325),  336,  395,  (414). 
R.  Istituto,  di  Studi  superiori  e  di  perfezionamento  in  Firenze  (Pubbli- 

cazioni),  (216). 
Revista  Cliilena  de  Historia  Natural,  32,  150,  236,  308,  395. 
Revista  do  Museu  Paulista,  122. 
Revue  des  Travaux  scientifiques,  108,  308. 
Revue  d'Entomologie,  150. 
Revue  éclecli(pie  d'Apiculture,  150,  186,  236,  258,  308,  325,  361,  395, 

415. 
Revue  scientifique  du  Bourbonnais  et  du  Centre  de  la  France.  11,  32, 

(95),  150,237,  283,  308,  (325),  395. 
Rivista  di  Patologia  végétale,  108,  236,  415. 
Rovartani  Lapok,  32,  95,  122,  150,  186,  308,  395. 
Royal  Dublin  Society.  —  1'^  Scientific  Proceedings,  (237).  — 2"  Scientilic 

Transactions,  (237). 
Royal  Society  of  London.  —  1'^  Proceedings,  (32,  95,  108,  122,  150, 

186,  237,  283),  308,  (325,  361,  396).  —  2'^  Report,  308.  —  3'^  Philo- 

sopbical  Transactions,  (308,  396). 
Royal  Society  of  N.  S.  Wales  (.Journal  and  Proceedings),  (308). 


464  Tahic  du  Bulletin  bibliographique. 

Royal  Society  of  South  Australia  (Transactions),  9o. 

Scinvoizerischen  Entomologisclicn  Gesellschaft  (Mittheilungon),  160, 

Sociedad  cicntitica  «  Antonio  Alzato  »  (Memorias  y  Rovista),  (32,  186, 

309),  41o. 
Sociedad  espaàola  de  Historia  natural.  —  1°  Actas,  32,  122,  166,  309. 

326,  361,  41o.  —  2'  Anales,  32,  (loO),  326. 
Società  Entomologica  Italiana  (Bollettino),  loO,  309. 
Societa  romana  per  gli  Studi  zoologici  (Bollettino),  11,  (237). 
Societas  Entomologica,  11,  32,  48,  96,  108,  122,  151,  160,  186,  237, 

258,  283,  309,  326.  336,  396,  415. 
Societas  pro  Fauna  et  Flora  Fennica.  —  1^'  Acta,  151.  —  2"  Meddelan- 

den,  122.  151. 
Société  d'Agriculture.  Sciences  et  Industrie  de  Lyon  (Annales),  (151). 
Société  d'Émulation  de  Roubaix  (Mémoires),  (309). 
Société  do  Physique  et  d'Histoire  naturelle  de  Genève  (Mémoires),  (11). 
Société  des  Sciences  historiques  et  naturelles  de  l'Yonne  (Bulletin), 

(H,  237,  415). 
Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la  France  (Bulletin), 

96,  186,  284,  (336). 
Société  des  Sciences  naturelles  de  Saône-et-Loire  (Bulletin),  (11,  48, 

122,  151,  187,  237,  284,  310,  396). 
Société  des  Sciences  naturelles  et  d'enseignement  populaire  ùv  Tarare 

(Bulletin),  259,  (309,  362,  39<)). 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Béziers  (Bulletin),  (166,310). 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Nimes  (Bulletin),  122. 
Société  d'étude  des  Sciences  naturelles  de  Reims  (Bulletin),  48,  310. 

362. 
Société  d'études  scientifiques  d'Angers  (Bulletin),  310. 
Société  d'Histoire  naturelle  de  Colmar  (Bulletin),  96. 
Société  d'Histoire  naturelle  de  Màcon  (Bulletin),  237. 
Société  Entomologique  de  Belgique  (Annales),  11,  48,  96,  122,  151. 

166,  237,  259,  310,  361,  396,  415. 
Société  Impériale  des  Naturalistes  de  Moscou  (Bulletin).  1()6. 
Société  Linné'enne  de  Lyon  (Annales),  152. 
Société  Linn('enne  du  Nord  de  la  France  (Bulletin),  (48,  152,  187, 

237,  25!l,  310),  31)2.  415. 
Société  scientifique  du  Chili  (Actes),  96. 
South  London  Entomological  and  Natural  History  Society  (Proceedings), 

152,  166. 
Species  des  Hyménopli'res  de  France  et  d'Algérie,  152,  310,  396. 
Spelunca,  (96,237). 


Anncc  1800.  465 

Stavanger  Muséum  (Aarsberctning),  302. 

Slottiner  Entomologischo  Zeituiig-,  3^2,  1G7. 

Tijschrift  voor  Entomologie,  187,  :}1U. 

ïijdschriit  over  Plautciiziekteii,  123. 

Université  de  Toulouse  (Bulletin),  (123.  187,  413). 

University  of  the  State  of  N.  York  (State  Muséum  Report),  123,  311. 

U.  S.  Department  o£  Agriculture  :  Division  of  Entomology  (Bulletin), 

48,  123,  167,  41o. 
U.  S.  Geological  Survey  (Annual  Reports),  237,  (311). 
U.  S.  National  Muséum.  —  1"  Bulletin,  152,  (237).  —  2°Proceedings,  2o9, 

(311).  —3°  Report,  260. 
Wiener  Entomologische  Zeitung,  12,  90,  lo2,  167,  237,  311,  362. 
Wisconsin  Academy  of  Sciences,  Arts  and  Letters  (Transactions),  152. 
Wisconsin  Geological  and  Natural  History  Survey  (Bulletin',  96. 
Zoological  Society  of  London.  —  1°  Proceedings,  167,  238,  311,  326. 

-  2°  Transactions,  311,  (326). 


Alluaud,  396.  —  André  (E.),  96,  123.  —  Anonyme,  123.  —  Audouin, 
187,  238.  —  Bailey,  312.  —  Bail,  124.  —  Baye  (de),  362.  —  Bedel, 
187,  362.  —  Bellevoye,  123.  —  Delon,  396.  —  Berg,  97,  238,  260, 
362.  —  Bergsoe,  264.  —  Bertlioumieu,  238.  —  Bigeard.  12.  — 
Blanchard  (R.),  12.  —  Boisduval,  326.  —  Bolivar,  312.  —  Bomans- 
ton,  167.  —  Bonjour,  187.  —  Bordage,  326.  —  Bordas,  362.  415. 
416.  —  Boulenger,  (97,  123).  —  Brancsik,  168.  —  Brandt,  312.  — 
Brotherus,  (167).  —  Bugnion,  363.  —  Champenois,  97.  —  Cham- 
pion, 124,  168,  238.  —  Chevreux,  326.  —  Cook,  97,  168.  —  Da- 
niel (K.  et  J.),  97.  —  Decaux,  260.  —  Dejean,  326.  —  Delaharpe, 
168.  _Dclahaye,  396.  —  Dierckx,  168.  —  Divers,  363.  —  Dollfus, 
327.  —  Donckier  de  Donceel,  312.  —  Dubois,  99.  —  Dufour,238. 
—  Emmerez  de  Charnioy  (d'),  312.  —  Escherich,  97,  168,  327.  — 
Fairmaire,  98,  168,  312,  363.  —  Fauconnet,  98.  —  Fauvel,  328.  — 
Fleischer,  327.  —  Fleutiaux,  124,  187,  238,  312,  363.  —  Foul- 
quier,  238.  —  Fowler,  124.  —  François,  168.  —  French,  98.  — 
Gaboriau,  416.  —  Gadeau  de  Kerville,  98,  .396,  416.  —  Gage,  98.  — 
"Gànglbauer,  98,  312.  —  Gautié.  416.  —  Gill.  98.  —  Girod,  99.  - 
Griflini,  124.  —  Grouvelle  (A.),  238.  363.  —  Hamey,  327.  —  Ham- 
merschmidt,  168.  —  Hampson,  99,  168.  —  Heim,  99.  —  lleinemann 
(von),  124,  327.  363.  —  Heller,  416.  —  Huflaker,  327.  —  llunter, 


46G  Table  du  JiuUrtiu  bibliographiqur. 

16^.  —  Jacquin.  12.  —  Jauet  (Cli.),  416.  —  Jimod,  363.  —  Kellogg-, 

363.  —  Kolb,  187,  —  Krioger,  327.  —  Kuuter,  99.  —  Laboulbène, 
187.  —  Lamborlic,  99.  —  Lameere,  99.  —  Lapouge  (de),  99,  260. 
—  Léveillé,  99,  239,  327.  —  Lucas,  327.  —  Luigioni,  327.  —  Mar- 
chai. 124.  —  Mai  chaud,  187.  —  Mariait,  99.  —  Maroix,  416.  —  Mé- 
gnin,  124.  —  Meinert.  261-264,  —  Meunier,  99.  —  Miall,  327.  — 
Miliie-Edwards  (A.),  239.  —  Mihie-Edwards  (H.),  187,  238.  —  Moii- 
tandon  (A.),  363.  —  Moore,  124.  —  Motter,  99.  —  Murray,  100.  — 
Noir,  12.  —  Olivier,  188.  —  Osborn,  124.  —  Pantel,  100.  — 
Péringuey,  239.  —  Personnat,  188.  —  Peyerimholï  (P.  de),  124.  — 
Pic,  124.  327,  363,  364.  —  Planet  (L.),  188.  —  Plateau,  188.  — 
Prévost.  188.  —  Puton,  364.  —  Raffray,  188,  328.  -  Régnier, 
260.  —  Reitter,  188.  —  Reuter,  364.  —  Russell.  188.  —  Saussure 
(de),  100,  260.  —  Schilsky,  100.  —  Schiodle,  264.  —  Schultess 
(von),  364.  —  Schweinitz,  100.  —  Scudder.  188,  328,  364.  —  Seid- 
htz,  328.  —  Siebold,  364.  —  Simon,  239,  328.  —  Skinner,  100.  — 
Smith.  364.  —  Tayer,  328.  —  Tschitschérine  (T.  de),  100,  240,  260, 

364.  —  TQmpel.  100,  328.  —  Yalle  (délia),  328.  —  Viviani,  240.  — 
Wasmann.  240.  —  Wickham,  240.  —  Wulp  (van  der),  100. 

A.    LÉVEILLÉ. 


ERRATA. 


Page  213;  11*"  ligne;  après  les  mots  :  ijande  rouge,  ajouter  :  basilaire. 
Flancs  |trotlioraciques  également  rouges. 

Page  271,  avant-dernière  ligne;  au  lien  de  :  mais  arrondie,  lire  : 
moins  arrondie. 

Page  3o8,  31-  ligne;  au  lieu  de  :  s'unissant  à  la  septième  longitudinale 
fait  défaut  chez  le  P.  ai\gustipennis  Meigen,  lire  :  s'unissant  à  la  sep- 
tième longitudinale  cliez  le  /'.  auyustipennis  Meigen  lait  di'faut. 


Le  Secrétaire-gérant  :  Pu.  François.