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MÉMOIRES

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SOCIÉTÉ D'ÉMULATION

V.

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MÉMOIRES

DE LA

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SOCIETE D'EMULATION

DU DOUBS.

TROISIËKE SÉRIE. HUITIEME VOLUME. 1863.

BESANÇON,

IMPRIMERIE DE DODIVERS ET C», Grande -Rue, 42.

4864.

MÉMOIRES

DE

LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION

DU DÉPARTEMENT DU DOUBS.

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES.

Séance du \0 janvier 1863. Présidence de MM. Grenier et Vézian.

Membre* présent* t

Bureau : MM. Vézian, président élu; Grenier, vice-prési- dent sortant; Bavoux, secrétaire décennal; Jacques, trésorier réélu; Castan, archiviste réélu.

Membres RÉSIDANTS : MM. Arbey, Arnal, Bial, Chanoit, Courletde Vregille, d' Estocquois , Faivre, Oudetei Sirt.

La séance commence sous la présidence de M. Grenier.

Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance du 18 décembre dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. Grenier invile ensuite les nouveaux membres du conseil d^administration à prendre place au bureau et cède la prési- dence à M. Vézian.

Sur la proposition de M. le président, rassemblée vote des remerciements au conseil d'Administration qui a dirigé ses tra- vaux pendant Tannée 1862.

Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. Oudet exprime le vœu que notre compagnie se fasse inscrire au nombre des souscripteurs de la Société de secours des Amis des

a

II

Sciences, La souscription annuelle, qui est de 10 fr., peut être remplacée par un versement unique de 200 fr.

Sur les propositions conformes do MM. Vézian et Grenier, il est décidé qu'une somme de 200 fr. sera afTeclée à cette desti- nation. Le vole a lieu à l'Onanimilé.

Cette dépense n'ayant pas été prévue au budget sera , à défaut de fonds disponibles, prélevée sur le crédit ouvert pour acbat de livrt^s.

M. Grenier demande l'établissement de relations d'échange avec la Société d'histoire naturelle de l'Afdèche.

Cette demande est accueillie.

M. Castan lit la fin du rapport sur les fouilles archéologiques faites en 18G2.

L'Assemblée vote l'impression de ce rapport ainsi que celle des planches qui doivent l'accompagner.

Les noms de trois candidats sont déposés sur le bureau : deux désirent être membres résidants et le troisième corres- pondant.

Il est ensuite procédé à un scrutin secret, à la suite duquel M. le président proclame :

Membre honoraire t

M. Paravey, ancien conseiller d'Etat, rue des Petites-Ecu- ries, n* 44, î^i Paris;

Membrei» réMiclants :

MM. CouRLET, proviseur de lycée en retraite, rue Ronchaux, à Besançon; Baulier, négociant, rue des Chambrettes, uP H , à

Besançon ; Bertin, négociant, à Casamène, banlieue de Besançon;

Membro eorrespondant t

M. Deleule, instituteur à Jougne (Doubs). L'ordre du jour étant épuisé , la séance est levée. Besançon, le 10 janvier 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé :

Le Président, signé Alexandre Vézian.

m

Séance du M février 1863. Présidence de M. Vézian.

Membres présents t

Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, Irc'sorior ; Bu- roux, sccrt'laire; Truchot, vice-secrétaire; Castan^ archiviste.

Membres résidants : MM. Berlin, Bial, Constantin, Courlet de Vregille y de Chardonnet (llilaire). De Zacroia; ( Emile), Détrey (Francis), Faivre et Renaud (Louis).

Le secrétaire donne lecture du p^oc^s-verbal de la séance du <0 janvier dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. le président communique une circulaire par laquelle M. le Ministre de l'Instruction publique et des cultes demande le concours de la Société à IVffet d'enrichir la collection anthro- pologique du Muséum de Paris.

M. Castan annonce que les fouilles d*Alaise ont déjà fourni quelques ossements intéressants qui sont déposés au musée archéologique de notre ville.

De son côté M. Delacroix ajoute qu'il en poss*ède d'autres, également d'origine antique, qui ont été trouvés dans le sous- sol de Besançon.

L'Assemblée décide que la Commission des fouilles sera chargée de réunir les matériaux demandés par son Excellence. A cet effet, et en raison de ses connaissances spéciales en ana- tomie, M. Delacroix (Emile) est adjoint à la Commission.

II est également décidé qu'on enverra au Muséum des moules en plâtre des ossements qu'il serait utile de conserver dans nos collections.

Communication est ensuite donnée d'une lettre qui convoque à Paris, pour le 18 mars prochain, le congrès des délégués des Sociétés savantes.

M. le président engage les membres présents à lui désigner ceux de nos confrères qui pourraient accepter les fonctions de délégués.

M. de Chardonnet se met à la disposition de la Société.

IV

M. Valfrey pourra probablement, dit M. Caslan, accepter la même mission.

MiM. Bial et Castan sont pri(^s de rédiger, pour le congrès, un rapport sur nos travaux archéologiques de 1862.

M. le trésorier fait connaître que ses comptes de 1862 sont arrêtés et peuvent être remis à la commission chargée de les vérifier.

L'Assemblée désigne pour faire partie de cette commission MM. Courlet de Vregille, Bial et Girod (Victor); ce dernier sera rapporteur. M Castan donne lecture d'une note intitulée : L' Inscription tumulaire d$ Silvestre I**", ëvêque de Besançon. La Société vote l'impression de cette note. M. Castan lit également une notice biographique sur M. Bruand. Cette notice a été rédigée par M. Delacroix (Al- phonse), en conformité de la décision prise par la Société le Ujuin 1862.

Il est également décidé qu'elle sera insérée dans nos publi- cations.

M. Delacroix (Emile) remet à la Société un titre qu'il a récemment retrouvé et qui porte la date du 1*^ juillet 1840. Ce •ont les statuts primitifs de notre Société suivis de la signature de ses vingt-deux premiers membres. Ces signatures sont celles de MM. Beauthias, Th. Belamy, A. Boudsot, Eug. Bretillot, Th. Bruand, Ed. Clerc, C. Convers, J. Crestin, Alph. Dela- croix, Em. Delacroix, Delly, Eug. Demesmay, Droz, Charles Grenier, L. Janney, Alphonse Marquiset, Martin, Reynaud- Ducreux, C. Roncaglio, L. Roy, J. Trémolières et Vivier.

L'Assemblée remercie M. Delacroix et décide que cet inté- ressant document sera déposé aux archives de la Société.

Elle vote ensuite l'acquisition d'un esturgeon empaillé par M Constantin.

Le nom d'un candidat au titre de membre résidant est déposé sur le bureau.

tl est ensuite procédé à un scrutin secret à la suite duquel M. le président proclame :

Membre* résidant* t

MM. BouLLBT, proviseur du lycée, rue du Collège;

MoREL (Eraest), docteur en médecine, rue Moncey, 42;

Membre eorrespondant :

M. TcETET (Alexandre), ancien élève de l'école des Chartes, rue Racine, n" 6, à Paris. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 14 février 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé : Le Président, signé Alexandre Vézian.

Séance du 14 mars 1863. Présidence de M. Vézian.

Membre* préaonU t

Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Castan, archiviste; Bavoux, secrétaire.

Membres résidants : MM. Bial, Canel, Constantin, Courlet de Vregille, de Chardonnet (Hilaire), Delacroix (Emile), d'Estocquois , Faivre , Girod { Victor ) , Grenier , Renaud ( Louis ) , Rollot et Voirin,

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 14 février dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. le président communique une circulaire par laquelle M. le Ministre de l'Instruction publique annonce que la distri- bution des prix décernés aux Sociétés savantes aura lieu le 11 avril prochain.

M. Favre, membre correspondant au Locle, offre, par lettre du 12 février, de procurer à nos collections les animaux de son pays. Il demaade en même temps, afin de pouvoir mieux remplir ses offres, Tintervention de la Société à l'effet d'être

VI

autorisé à chasser sur le territoire français pendant la saison d'été.

La Société accepte avec reconnaissance les offres do M. Favre, mais elle exprime le regret de ne pouvoir demander/comme il le désire, une autorisation qu'elle a déjà vainemeiit sollicitée pour un de nos confrères résidant à Besançon.

M. Boudet, membre de la Société de secours des Amis des Sciences, annonce, sous la date du 19 février, que notre de- mande en reconnaissance d'utilité publique est en ce moment soumise au Conseil d'Etat.

M. Coulherut, membre correspondant, a envoya soixante francs pour se libérer des rolisations annuelles, conformément à la décision du lOaofitlSei.

Cette somme restera entre les mains du trésorier jusqu'à ce que nous puissions la capitaliser régulièrement.

M. Valfrey est, sur la demande de M. Castan, délégué anpn's du congrès des Sociétés savantes.

M. le président fait connaître qu'un grand nombre de membres do la Société se plaignent de ne pouvoir assister l\ nos séances et demandent à ce qu'elles 3'ouvrent, non pins à 3 heures mais à 7 heures 1/i du soir.

L'Assemblée décide qu'une enquête sera ouverte parmi tous les membres résidants appelés à émettre leur avis, et qu'il sera ensuite statué à cet égard dans la prochaine réunion.

M. Canel dépose une proposition conçue en ces termes :

« La ville de Besançon insère dans tous les cahiers de » charges des travaux qu'elle met en adjudication , une clause » qui oblige les entrepreneurs à remettre à la ville tous les » objets d'antiquité trouvés dans les fouilles.

» Il serait utile de demander à l'administration préfectorale » de faire insérer une clause analogue dans les cahiers des » charges des adjudications de travaux publics.

» Un grand nombre de médailles et d'objets antiques et du » moyen-âge ont été trouvés dans les fouilles exécutées pour » la rectification du chemin de grande communication A. y> Beaucoup d'objets ont été également trouvés à la rectification » de Brâ.

» M. Farod, agent-voyer d'arrondissement, est dépositaire

VII

» de quelques m(^dailles, mais le plus grand nombre des objets » so trouve perdu. »

L'Assemblée accueillant cette proposition, charge M. le pré- sident d'adresser à M. le préfet une demande en ce sens.

M. Girod lit le rapport suivant :

« Messieurs, les membres que vous avez désignés pour la » vt'Tification des comptes de recettes et de dépenses de la » Société d'Emulation pour l'exercice 1862, ont approuvé et » reconnu les comptes de votre trésorier; ils ne peuvent que » constater Texactitude des comptes qui leur ont été soumis,

> ainsi que l'attestent tous les documents qu'ils ont eus entre

> les mains. Les recettes se sont élevées, pendant l'année

» 1862, à la somme de 4,i65 fr. » c.

» qui, jointe à la somme en caisse de. .... 1,068 75

» forme un total de recettes de 5,333 75

> Les dépenses se sont élevées à la somme de. 3,707 45 » d'où résulte un encaisse au i" janvier 1863

» de * 1,6?6fr. 30 c.

» La situation qui vous est présentée prouve en faveur de la » vitalité de notre Société qui , chaque année , enrichit les col- » loctions de la ville de ses dons et qui, nous l'espérons , con- ^> linuera, par les efforts persévérants de tous ses membres, » à rehausser de plus en plus le titre qu'elle porte, en excitant » l'émulation dans toutes les branches des sciences qui font la » gloire du département du Doubs.

» Les membres de la Commission, après la vérification des » comptes, proposent de voter des remerciements au trésorier » de l'Association.

» Besançon, le ^•''mars 1863.

» Signés CouRLET de Vregille, Paul Bial et Victor Girod. »

Les conclusions de ce rapport sont accueillies.

M. Grenier demande l'autorisation d'acheter la suite de quelques publications de botanique dont nous possédons déjà les premières parties.

M. Castan demande également la continuation de l'abonne- ment à la Revue archéologique.

Ces deux demandes sont accueillies.

Les noms de deux candidats au titre de membres corres- pondants sont déposés sur le bureau.

VIII

L'Assemblée procède ensuite à un scrutin secret, à la suite duquel M. le président proclame

Membre résidani t

M. DuNOD DE Chàrnage, avocal à Besançon, rue do la Bouteille, 1. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 14 mars 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé :

Le Président, signé Alexandre Vézian.

Séance du 11 avril 1863. Présidence de M. Vézian.

Membre* présent* s

Bureau: MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Castan, archiviste; Bavoux, secrétaire.

Membres résidants : MM. Arbey, Bertrand, Bial, Blondcm, Canel, Delacroix (Alphonse), d'Estocquois, Détrey (Francis). Dunod de Chamage, Ethis (Ernest) , Faivre, Renaud (Louis; , Rollot, Sire, Travelet et Varaigne.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du •14 mars dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. le président communique une lettre par laquelle M. le Recteur remercie la Société d'avoir ^lacô au musée deux sque- lettes de cheval et de mulet.

Il procède ensuite au dépouillement des avis émis au sujet de l'enquête ouverte en vertu de la décision prise à la précé- dente réunion. Co dépouillement donne les résultats suivants.

Sur 64 opinions émises , il y on a :

50 pour 7 heures 1/2 du soir; 7 pour 3 heures ; 2 pour 4 heures ;

u

2 pour 4 heures 1/2;

î pour 2 heures 1/2 ou 4 heures;

1 pour 4 heures en hiver et 7 heures en été.

D'après ces indications, l'Assemblée décide que, désormais, les séances auront lieu à 7 heures 1/2 du soir. Toutefois, il est entendu que celle de décembre continuera à s'ouvrir à 3 heures, à cause du banquet qui se fait le môme jour, dans la soirée.

M. d*Estocquois lit trois notes intitulées :

1** Sur un opuscule de Plutarque; Sur les limites de la langue provençale ; 3' Sur trois statues chinoises.

Sur la proposition de M. Delacroix, l'Assemblée vote l'im- pression de ces notes.

M. Sire dépose une notice sur la forme cristalline de la neige et sa production dans l'atmosphère. Cette notice est commu- niquée à une commission qui sera composée de MU. Reboul, Carlet et d'Ëstocquois.

* Le nom d'un candidat au titre de de membre correspondant est déposé sur le bureau.

L'Assemblée procède à un scrutin secret à la suite duquel M. le président proclame :

Membre* ••rrespoBdaBto t

MM. Jii^CA, archiviste du département du Jura à Lons-lê- Saunier; Parriauk (Vital), naturaliste h Jougne (Doubs). Besançon^ le 11 avril 1863.

Le Secrétaire , signé V. Bavoux. Vu et approuvé : Le Président j signé Alexandre Véiian.

Séance du 9 7nai 1863. Présidence de M. Vézian.

Membres présenls t

Bureau : MM. Vézian^ président; Jacques y tn''sorier; Ba- vouxj secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archiviste.

Membres résidants : MM. Arbey, Hial, Canel, de Chardon- net Gis, d'EstocquoiSy Faivre, Grenier, Renaud ^Louis), Rollot, Sanceify Sire et Travelet,

Membre correspondant : M. Paillote

Le secrétaire donne lecture du procès-vorbal de la séance du 11 avril dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. le président communique une lettre de M. Hauchecorne, qui demande Tautorisation d'envoyer des échantillons d'urf réactif pour les huiles grasses ainsi qu'un mémoire sur k môme sujet.

Il est décidé que Toffre de M Hauchecorne est acceptée.

Il est également lu une lettre do M. Victor Antoine , qui offre de communiquer h la Société un travail sur la solution du pro- blème alchimique et la médecine universelle.

L'Assemblée passe à l'ordre du jour.

M. le président donne lecture d'une dépêche de M. le Pré- fet, qui est conçue en ces termes :

« Besançon, le 8 mai 1863.

« Monsieur le Président,

» J'ai l'honneur de vous adresser, sous ce pH , copie d'un » décret du 22 avril dernier portant reconnaissance, comme » établissement d'utilité publique, de la Société d'Emulation » duDoubs, ayant son siège à Besançon.

» La Socic^té saura , je n'en doute pas , apprécier tous les » avantages de cette mesure ; elle est d'ailleurs une nouvelle » consécration de son utilité. Indépendamment de ce qu'elle

*— XI

» aura pour effet d*împrimer dans sa marche un mouvement » uniforme et régulier, elle donnera à la Société une existence » propre ; le droit en un mot de posséder et de recevoir des » libéralités.

» Je dois vous faire remarquer que les dispositions purement 3> d'ordre intérieur qui étaient insérées dans les projets des » statuts, en ont été éliminées pour figurer dans un règlement # qui devra être ultérieurement soumis, par mes soins, à Tap- » probation Je S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique » et des Cultes. Ces statuts no devant désormais être suscep- » ti blés de modifications qu'en vertu d'un décret, il était con- » venable de n'y comprendre que des conditions ayant trait à » la constitution même de la Société et pour ainsi dire perma- » nentes.

» Je vous invite, en conséquence, à vous occuper le plus » tôt possible de la rédaction de ce règlement intérieur et à

> m'en faire la transmission en double expédition , par l'inter-

> médiaire de M. le Maire de Besançon, aussitôt après que la » Société l'aura adopté.

> Le Préfet, signé Pàstocriau. »

Décrel Impérial.

Napoléon, par la grûce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français,

A tous présents et à venir salut :

Sur le rapport de notre Ministre secrétaire d'Etat au dépar- tement de l'Instruction publique et des Cultes ;

Vu la demande formée par la Société d'Emulation du Doubs, à Besançon, à l'effet d'être reconnue comme établissement d'utilité publique;

Vu les avis favorables du Préfet du Doubs, du Recteur do l'Académie de Besançon et du Comité impérial des travaux historiques et des Sociétés savantes :

Notre Conseil d'Eiat entendu ,

Avons décrété et décrétons ce qui suit :

Art. i". La Société d'Emulation du Doubs, à Besançon, est reconnue comme établissement d'utilité publique.

XII

Les statuts de cette Société sont approuvés tels qu'ils sont annexés au présent décret et ne pourront être modifiés qu'avec notre autorisation.

Art. 2. Notre Ministre secrétaire d'Etat au département de l'Instruction publique et des Cultes est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait au palais des Tuileries, le 23 avril 1863.

Signé NAPOLÉON.

Par l'Empereur, Le Ministre secrétaire d'Etat au déparlement de l'Instruction publique et des Cultes ,

Signé RouLAND.

Pour ampliation, Pour le Conseiller d'Etat, Secrétaire général.

Le chef de section,

Signé DU Mesnil.

Pour copie conforme, Pour le Secrétaire général, Le Conseiller de Préfecture, Signé Delàu. Sceau de la Préfecture.

Titre P'. But de la Société.

Art. I**". La Société est constituée sous le titre de Société libre d'Emulation du département du Doubs.

Elle a son siège à Besançon.

Son but est de concourir activement aux progrès des sciences et des arts et, pour en faciliter le développement, de coopérer à la formation dos collections publiques et d'éditer les travaux utiles de ses membres.

Elle encourage principalement les études relatives à la Franche-Comté.

XllI

Titre II. Organisation.

Art. 2. La Société se compose de membres résidants, do membres correspondants, en nombre illimité, et de membres honoraires dont le nombre ne pourra excéder vingt-quatre.

Art. 3. Sont de droit membres honoraires :

Le Préfet du déparli^mont,

L*Archevéque du diocèse ,

Le Généra] commandant la division militaire ,

Le premier Président de la Cour impériale.

Le Procureur général près la même Cour ,

Le Recteur de l'Académie,

Le Maire de la ville ,

L'Inspecteur d'Académie.

Art. 4. Les membres honoraires et les membres résidants ont seuls voix délibérative. Les membres résidants sont seuls éligibles aux fonctions conférées par la Société.

Les membres correspondants ont droit d'assister aux séances de la Société et de prendre part à ses délibérations avec voix consultative.

Art. 5. Pour être admis à faire partie de la Société, il faut être présenté par deux membres résidants et être agréé par la Société à la majorité absolue des votants.

L'élection ne peut avoir lieu qu'à la séance qui suit celle de la présentation. Le scrutin sera secret, individuel ou par liste de candidats , en écrivant en regard de chaque nom les mots oui ou non.

Art. 6. Deviendront de plein droit, sur leur simple décla- ration :

Membres résidants , les correspondants qui viendront habiter Besançon ;

Et membres correspondants, les résidants qui cesseront d'ha- biter la ville.

Art. 7. La Société, une comme corps, pourra former, pour Tordre de ses travaux, plusieurs sections ou classes. Dans ce cas, chaque section choisira dans son sein un président et un secrétaire particuliers.

XIV

Titre III. Administration.

Art. 8. La Société est administrée par un conseil d'admi- nistration composé :

D'un Président,

D'un premier et d'un second Vice-Président,

D'un Secrétaire ,

D'un Vice-Secrétaire ,

D'un Trt''Sorier,

Et d'un Archiviste.

Art. 9. Le président a voix prépondérante en cas de partage.

Les délibérations relatives à des acquisitions, aliénations ou échanges d'immeubles et à l'acceptation des dons et legs sont soumises à l'approbation du gouvernement.

Art. 10. Le président est nommé pour un an et ne peut être réélu deux années do suite.

Les fonctions du secrétaire durent dix ans et celles des autres membres du conseil d'administration une année. Ils sont indé- finiment rééhgibles.

Art. 11. - Le renouvellement du conseil d'administration se fera à la séance du mois de décembre. L'élection aura lieu à la majorité absolue des votants par bulletin individuel et secret.

L'aucien conseil d'administration conservera ses fonctions jusqu'à l'installation du nouveau.

Art. H Toute discussion politique, religieuse ou étran- gère au but de la Société est absolument interdite.

Titre IV. Recettes et dépenses»

Art. 13. La Société pourvoit à ses dépenses au moyen :

D'une cotisation annuelle payable par chacun de ses membres résidants et par chacun de ses membres correspon- dants ; elle est exigible dès l'année môme de leur admission ;

Do la somme de deux francs payable par les membres résidants et correspondants au moment de la remise du diplôme;

Du produit de ses publications.

XV

4" Des subventions accordées et des dons et legs faits à la Société.

Art. 14. Les cotisations sont payées dans les trois pre- miers mois de chaque année, et, pour les nouveaux membres, dans le mois qui suivra leur admission.

Art. 15. Tout membre qui aura cessé de payer sa coti- sation pendant plus d'une anure, pourra être considéré comme démissionnaire par le consoil d'administration.

Art. 16. Chaque année, dans sa séance du mois de no- vembre, la Société arrête le budget des recettes et dos dépenses pour l*année suivante, sur le projet qui lui en est présenté par le conseil d'administration.

Art. 17. Les dépenses seront acquittées sur mandats or- donnancés par le président, dans les limites de chaque nature de crédit.

Art. 18. Dans le courant du premier trimestre de chaque année, la Société désigne trois de ses membres étrangers au conseil d administration , pour arrêter les comptes du trésorier et en faire connaître le résultat à la Société.

Titre V. Dispositions générales.

Art. 19. La Société forme, pour l'usage de ses membres, une bibliothèque particulière confiée aux soins de son archi- viste.

Elle concourt activement au développement dos musées de la ville de Besançon, affectés à un service pubhc. Chaque objet déposé par elle portera le nom du donateur et celui de la Société d'Emulation.

Art 20. Un règlement particulier soumis à l'approbation de M. le préfet du Doubs, déterminera les règles d'ordre inté- rieur et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des statuts.

Art. 21. En cas de dissolution de la Société, sa bibliothèque sera réunie à celle de la ville de Besançon et toutes ses valeurs actives employées au développement de ses musées, à la con- dition que ces établissements resteront à la disposition du public.

XVI

Art. 22. Toute modification aux présents statuts ne pourra avoir lieu qu'avec l'approbation du gouvernement.

Titre VI. Rachat des cotisations.

Art. 23. Les socic'^taires ont la latitude de se libérer de leur cotisation annuelle en versant un capital dans la caisse de la Société.

La somme exigée est de cent francs pour les membres résidants et de soixante francs pour les correspondants.

Les membres correspondants rédimés qui désireront passer résidants, devront verser un supplément de quarante francs.

Art. 24. Los sommes versées conformément à Tarticle précédent seront définitivement acquises à la Société et ne pourront jamais être réclamées par les déposants.

Los présents statuts ont été délibérés et adoptés par le Conseil d'Etat dans sa séance du 7 mars 1863.

Le Conseiller d'Etat,

Secrétaire général du Conseil d'Etat, Signé BoiLAY.

Pour copie conforme : Pour le conseiller d'Etat Secrétaire général au Ministère de l'Instruction publique et des Cultes,

Le chef de section : signé du Mesnil.

Pour copie conforme :

Pour le Secrétaire général,

Le Conseiller de Préfecture : signé Delàu.

M. le Président rappelle que les premières démarches pour arriver au résultat qui vient d'être obtenu ont été commencées par M. Grenier, alors Président de la Société, et se sont con- tinuées sous la présidence de M. Boysson d'Ecole.

Sur sa proposition , des remerciements sont votés à ces deux anciens Présidents.

KVII

Il est également décidé que le Conseil d*administration se rendra auprès de M. le Préfet et de M. le Recteur pour leur exprimer notre reconnaissance à l'occasion de l'appui qu'ils ont bien voulu dontier à notre Société.

Le Conseil d'administration est chargé de préparer le projet de règlement et de le soumettre à la sanction de la Société dans une séance qui aura lieu le 16 de ce mois.

M. d'Ëstocquois émet, au nom de la Commission nommée le

I ] avril , un avis favorable sur le mémoire de M. Sire.

L'Assemblée vote en conséquence l'insertion de ce travail dans nos publications.

M. de Chardonnet annonce qu'il a communiqué au Congrès des délégués des Sociétés savantes , les notes qui lui ont été remises par MM. Bial et Castan. Il ajoute que ces notes seront inséréts dans les bulletins du Congrès.

M. Castan fait connaître qu'il a trouvé récemment un dessin de la statue de Charles - Quint qui existait autrefois sur la place Saint^Pierre de notre ville. Ce dessin forme le frontispice d'un livre imprimé à Besançon en 1591, sous le titre de Nova- Vetus rhetorica. M. Castan se propose de rédiger une note à ce sujet.

M. Grenier annonce que le moment lui paraît venu de dépo- ser au Musée l'herbier que M Billot a donné à notre Société.

II ajoute que la Faculté a des fonds disponibles pour mettre cet herbier en ordre.

Cette proposition est accueillie.

Les noms de deux candidats au titre de membres résidants sonteéposés sur le bureau.

L'Assemblée procède à un scrutin secret, à la suite duquel M. le président proclame :

Membre eorrefl|»«Hdaiil t

M. RupFEY (Jules), étudiant en médecine, rue des Moulins, n°20, à Paris. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon , le 9 mai 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux. Vu et approuvé : Le Président, signé Alexandre Vézian.

XVIII

Séance du 16 mai 1863. Présidence de M. Véziàn.

Membre* présenta t

BuBEÀU : MM. Vézian, présideui; Boysson (f Ecole, vice- président; Jacques, trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archiviste.

Membres résidants : MM. Arbey, Canel, Carlet, Constantin, de Chardonnet fils , de Vezet, Dunod de Chamage, FacUard, Faivre, Grenier, Ballot^ Sire et Varaigne,

Membre correspondant : M. Munier, ,

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 7 mai courant, dont la rédaction est adoptée.

M. Grenier fait observer, au sujet du procès-verbel , que M. le Maire de la ville a, de même que M. le Préfet et M. le Recteur, appuyé notre demande en reconnaissance d'utilité publique. Il pense donc qu'il y a lieu de lui faire aussi une visite de remerciements.

M. le Président explique que n'ayant pas eu connaissance de l'intervention de M. le Maire, ^il s'en était rapporté aux termes du décret, qui ne désigne,| comme ayant émis un avis que M. le Préfet et M . le Recteur.

L'Assemblée décide, après ces explications, qu'une visite sera également faite à M. le Maire.

Lecture est donnée d'une circulaire de Son Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique , fixant au mois d'avril 1864 la distri- bution des récompenses à décerner aux Sociétés savantes. Communication est également donnée de deux arrêtés du même Ministre proposant des prix pour divers travaux histo- riques ou archéologiques.

M. Castan fait remarquer que la Société peut utilement con- courir pour un des prix proposes en faisant valoir les fouilles opérées par ses soins aux environs d'Alaise.

L'Assemblée partage cet avis et charge la Commission des fouilles de rédiger un travail sur cet objet.

M. le Président appelle la délibération sur le projet de régle-

tix

ment dont le Conseil d'administration a été, dans la dernière séance , chargé de rédiger le projet.

Les divers articles en sont successivement adoptés, sans autre changement que Taddition, sur la demande de M. Grenier, d'un nouvel article qui prendra le 46.

Le projet est ensuite adopté dans son ensemble. Il est conçu en ces termes :

Projel die règlemenl.

Art. 1". Le Président dirige, pendant les séances, les travaux de la Société et maintient Tordre dans les discus- sions ; il a voix prépondérante en cas de partage (art. 9 des statuts); il porte la parole dans'les députations; il est de droit membre de toutes les sections et de toutes les commissions; il convoque le Conseil d'administration et fixe les assemblées extraordinaires; il met en ordre les matériaux destinés à être publiés; il ordonnance les dépenses, et signe, conjointement avec le Secrétaire, les délibérations et les diplômes.

Art. t. Le Secrétaire tient et signe la correspondance; il convoque aux séances ordinaires et extraordinaires; il rédige, sous la surveillance du Président, les procès- verbaux des séances, et dirige l'impression des travaux de la Société.

Art. 3. Le Trésorier est dépositaire de toutes les valeurs mobilières; il recouvre les cotisations et toutes les sommes dues ou données à la Société; il acquitte les dépenses sur mandats ordonnancés par le Président.

Art 4. L'Archiviste classe et surveille la bibliothèque ; il établit les catalogues et la liste des dons de toute nature faits à la Société. Il tient registre de tous les objets momentanément déplacés et v.eille à leur réintégration.

Art. 5. Les travaux étrangers aux fonctions du Conseil d'administration sont confiés à des commissions, qui peuvent être temporaires ou permanentes, suivant l'objet de leur mis- sion.

L^ Société, ou le Conseil d'administration, désigne le rap- porteur de la commissiofS. Celui-ci est chargé de convoquer cette commission, de la diriger et de lui communiquer les éléments de son travail.

Art. 6. Les séances ordinaires se tiennent le second

XX

samedi de chaque mois. L'heure et le sommaire de Tordre du jour sont indiquc^^s dans le hulIetiD de convocation.

Art. 7. En cas d*absence dn Président et des Vice-Prési- dents, le Conseil d'administration appelle au fauteuil de la pré- sidence un des membres présents.

Art. 8. Toute proposition sur laquelle la Société ne juge pas à propos de statuer immédiatement, est renvoyée à l'exa- men d'une commission nommée par le Conseil d'administra- tion. Cette commission doit, autant que possible, faire son rapport h la plus prochaine séance.

Toute proposition qui aura été repoussée par la Société ne pourra être reproduite avant un délai d'une année.

Art. 9. La Société publie, chaque année, un bulletin de ses travaux, en un ou plusieurs fascicules, sous le titre de Mémoires de la Société d'Emulation du département du Doubs.

Ce bulletin est divisé en trois parties ayant pour titres : 4* Procès- verbaux des séances; ^ Mémoires communiqués; 3" Objets divers.

Tous les exemplaires sont uniformes.

Art. 10. Aucun mémoire n'est admis au bulletin si l'im- pression n'en a été votée par la Société, soit spontanément, soit sur le rapport d'une commission nommée par le Conseil d'ad- ministration.

Art. 14. La Société peut établir des mémoires autres que ceux de ses membres, dans le cas ou ces mémoires présente- raient un intérêt réel.

Art. it. La Société n'entend pas prendre la responsabilité des travaux ou mémoires insérés dans ses publications.

Art. 13. Le Bulletin est remis gratuitement :

A M. le Ministre de l'instruction publique et des cultes (deux exemplaires (1));

2<» A chacun des membres honoraires, résidants et correspon- dants de la Société ;

3^* Aux personnes étrangères dont les mémoires auront été insérés dans ce Bulletin ;

Aux Sociétés correspondantes ;

5" A chacune des bibhothèques publiques de la Franche-Comté;

^1) Circulaire ministériolle du 10 février 1856.

XXI

6** A la bibliothèque de Técole d*arlillerie de Besançon.

Art. 14. La Société alloue à chaque auteur cinquante exemplaires de son travail, tires à part dans le format adopté par la Société.

Les auteurs peuvent en outre en faire tirer, à leur bénéfice et à leurs frais, une édition particulière au nombre d'exemplaires qui leur conviendra, 5 la condition expresse que 1% titre indi- quera que l'ouvrage est extrait des Mémoires de la Société d'Emulation du département du Douhs.

Art. 15. Les membres de la Société pourront, jusqu'à épuisement, obtenir une collection dos Mémoires antérieurs à leur admission, au prix de trois francs par année.

Art. 16. Tous les membres ont le droit de profiter, pour leurs études, de la bibhothèque et des collections possédées par la Société ou déposées par ses soins dans les Musées de la ville, sauf à se conformer, pour ce qui concerne le Musée d'histoire naturelle, au traité intervenu, le 16 mai 1881, entre S. Exe. la Ministre et la Société; et, pour les autres dépôts, aux traités analogues q'ji pourraient être conclus.

Art. 17. La cotisation annuelle est fixée à dix francs pour les membres résidants et à six francs pour les membres corres- pondants«

Art. 18. Il n'est pas de cotisation par les membres rédimés, conformément à l'art. 23 des statuts.

Toutefois, Ifis membres correspondants rédimés qui désirent jouir temporairement des avantages attachés au titre de membre résidant paient quatre francs par année.

Art. 19. Les dépenses pour achat de livres et d'objets dei collection sont toujours votées par la Société.

En cas d'urgence, le Conseil d'administration fait les achats, sauf à en référer à la plus prochaine séance.

Art.^2û. Los sommes versées par les membres rédimés (art. 23 des statuts) seront constituées en capital inaliénable, soit meuble, soit immeuble, produisant un intérêt qui entrera dans les budgets pour faire face aux dépenses annuelles.

La Société se réserve de déterminer elle-même, en séance soit ordinaire, soit extraordinaire, le meilleur placement à assi- gner à ces fonds.

Elle se réserve aussi de modifier les anciens placements,

XXII

quand elle le jugera à propos. Dans ce cas, la délibération et le vote ne pourront avoir lieu que sur le rapport d'une commis- sion et à la séance qui suivra celle ob le changement aura été proposé.

Art. 21. Dans les comptes du Trésorier, les capitaux dont il s'agit à l'article précédent, seront toujours distingués des autres sommes que la Société pourrait capitaliser.

Pour faciliter la vérification de ces comptes, les listes géné- rales des membres de la Société indiqueront, par une asté- risque, ceux qui auront racheté leurs cotisations annuelleîs.

Art. 22.— Les budgets de recettes et dépenses seront publiés dans les procès-verbaux des séances.

Il en sera de même des comptes annuels du Trésorier.

Art. 23. Toute demande de modiûcation aux Statuts ou au présent Règlement sera soumise aux formalités suivantes :

La proposition, signée par trois membres au moins, sera déposée sur le bureau et renvoyée, par le Président, à Texomcn d'une commission de trois mçmbres désignés par la Société ;

2* Le rapport de cette commission sera fait en assemblée générale ;

3** La modification ne sera proposée à la sanction de l'autorité compétente qu'autant qu'elle aura été acceptée à la majorité des deux tiers des membres votants. Le vote aura lieu au scru- tin secret.

Art. 24. Lorsque l'application d'un article des Statuts ou du présent Règlement soulèvera quelques difficultés, la Société, séance tenante, tranchera la question pour chaque cas particu- lier, sans que sa décision puisse être appliquée de plein droit, par analogie.

Art. 25. Un exemplaire des Statuts et du présent Règle- ment sera remis à chacun des membres actuels de la Société et à chacun des membres nouveaux, en même temps que son diplôme.

Le présent Règlement a été adopté à la séance du 1 6 mai 1863.

La Société décide, sur la proposition de M Bavoux, que le traité dont il est fait mention à l'art. 16 sera imprimé et distribué à tous les membres en même temps que les Statut» et le Règle- ment.

XXIII

Il est procédé à un scrutin secret à la suite duquel M. le président proclame :

Menillrea résldanto :

MM. CuBNiN (Edmond), élève en pharmacie, rue d'Anvers, 4, à Besançon;

LiGiBR (Arthur), élève en pharmacie, rue d* Anvers, n^ 4, à Besançon.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Besançon, le 16 mai 4863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux. Vu et approuvé : . Le Président t signé Alexandre Vfizuii.

Séance du i 3 juin 1863. Présidence de M. Vézian.

Menilirea présents :

BuREAo: MM. Vézian, président; Ca«mn, archiviste; Bavoux, secrétaire.

Membres résidants : HM. Arhey, Bial, Canel, Constantin, Cuenin, d' Estocquois , Dunod de Charriage, Faivre, Grenier, Hojry, Ligier, Machard, Renaud (François), Renaud (Louis) , Sire et Varaigne.

Membre correspondant : M. Paillât*

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du^ 16 mai dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. le président communique une lettre, en date de ce jour, par laquelle M. le préfet demande un rapport sur la marche de la Société pendant Tannée 1862, rapport qui sera soumis au Conseil général.

M. Grenier pense que Toccasion serait opportune pour de- mander que la subvention qui nous est allouée sur les fonds départementaux fût portée à un taux plus élevé.

xxnr

L'assemblée partage Ta vis de M. Grenier, et charge M. le président d'écrire en ce sens à M le préfet.

M. Canel remet une lettre par laquelle il expose que des dé- nominations nouvelles vont être données à quelques rues de Besançon, et exprime le regret que le nom de Charles Nodier ne soit pas imposé à l'une d'elles.

La Société décide à l'unanimité qu'il sera fait une démarche auprès du conseil municipal pour demander que le nom de cet illustre écrivain soit ajouté à ceux qui ont été désignés par l'ad- ministration.

M. le pi^ésident fait remarquer que le local de notre biblio- thèque est trop restreint, et qu'il est urgent de prendre des mesures pour parer à cet inconvénient.

M. Grenier répond que le classepaent de notre Société comme établissement d'utilité publique est un titre pour obtenir de la ville un logement définitif.

En conséquence, il formule la proposition suivante, qui est adoptée par l'assemblée :

« La Société prie son conseil d'administration de s'adresser à » la municipalité pour obtenir la concession d'un local destiné » h ses séances et à sa bibliothèque. Elle signale, comme con- » venant parfaitement à cet usage, une salle, à peu prrs sans » emploi, mise par la ville à la disposition de l'Acadcmio dos y> sciences^ belles-lettres et arts. »

M. Grenier expose qu'une exploration de l'Europe, au point de vue de la flore cryptogamique^, va être entreprise par M. Schimper, et il propose à la Société de s'associer à cette exploration, au moyen d'une souscription dont le taux a été fixé à 15 francs par an.

L'assemblée accueille cette proposition.

Le nom d'un candidat, au titre de membre résidant, est déposé sur le bureau.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Besançon, le 43 juin 4863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé :

Le Président, signé Alexandre Vézian.

XXV

Séance du \\ juillet 1863. Présidence de M. Vézian.

mewêJkrem pré««Bto

Bureau : MM. Vézian, président; Jacques, trésorier; Cas- tarit archiviste, Bavoux, secr/laire.

Membres résidants : MM. Bial, Chaix-Bourbon^ Conslan" tin, Cuenin, Delacroix (Alphonse), Faivre, Ligier, Renaud (François), Renaud (Louis), Rollot, Sire, Truchelut etVa- raigne.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 13 juin dernier, rloat la rédaction est adoptée.

Sur la demande de ,M. le président, M. Delacroix donne quelques renseignements au sujet des fouilles qui s'exécutent en ce moment pour rétablissement d*égoûts dans les rues de Besançon.

Les travaux ne se faisant pas à plus de trois ou quatre mètres de profondeur , on n'avait pas à espérer d'atteindro la zone vraiment riche eo objets archéologiques, c'est-à-dire le sol de l'époque romaine. Néanmoins, la pioche a mis au jour un cer- tain nombre d'obj^îts intéressants. D'assez nombreux fors de chevaux, de petite dimension, sembleraient indiquer que, dans le moyen-âge, notre pays possédait des chevaux approchant do la race arabe. Ces fers viennent, d'un autre côté, démontrc^r que le système actuel pour le ferrage des chevaiix serait plus ancien qu'on ne le croit généralement.

On a aussi découvert, au niveau d*une ancienne voie, un ballast très solide pouvant rivaliser avantageusement avec le macadam de nos jours. Ce ballast est composé de pierrailles agejlntinées par des scories de forges.

Enôn, différents débris d'ouvrages en marbre, en granit, en schiste micacé, etc., ponrrant donner lieu h d'intéressantes recherches sur les pays d'oii nos ancêtres tiraient quelques- uns de leurs matériaux de construction.

La Société prie M. Delacroix de lui remettre un rapport h co sujet lorsque les taravaux seront terminés.

XXVI

L'Assemblée procède ensuite à un scrutin secret, à la suite duquel M. le président proclame

Memlire résidant t

M. Vbndrbly, élève en pharmacie, Grande-Rue, n* 45, à Besançon. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le H juillet 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé :

Le Président, signé Alexandre Vézian'

Séance du 8 août 1863. Présidence de M. Delacroix.

Memllrcs présents i

Bureau : MM. Delacroix (Alphonse), désigné pour présider la séance; Castan, archiviste; Bavoux, secrétaire.

Membres résidants : MM. Bial, Faivre, Hory, Morel fils, Pourcy de Lusans, Renaud (Louis), Vendrely et Voirin.

Membre correspondant : M. PailloU

En l'absence du président et des vice-présidents, M. Delacroix est prié de diriger la réunion.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 4 \ juillet dernier, dont la rédaction est adoptée.

M. Bavoux fait connaître qu'une commission s'est constituée pour chercher les moyens de procurer des fontaines à la ban- lieue de Besançon, et que cette commission a manifesté l'inten- tion de demander le concours de la Société d'émulation.

Il ajoute qu'un projet déjà étudié consisterait à prendre, à la Malâte, les eaux du Doubs, pour les élever au point culminant de Saint-Claude, au moyen d'une machine hydraulique. Il a été également question de chercher des eaux de sources ou de re- courir au drainage pour se procurer des eaux potables.

M. Delacroix dit que la commission pourra trouver d'utiles

XXVIl

renseignements dans les études faites pour augmenter le volume des fontaines de la ville. Ainsi, sur le plateau se trouve le marais de Saône, il existe plusieurs sources excellentes qui, en temps de sécheresse, fournissent cinq litres d'eau à la seconde, et il n*est pas douteux que quelques travaux peu dispendieux amèneraient la découverte de plusieurs autres sources propres à assurer les besoins des populations. Il serait possible aussi d'utiliser, pour lo village de Saint-Ferjeux, une des sources de Bregille.

M. Delacroix pense que, si on recourait aux eaux du plateau de Saône, les travaux de conduite pourraient se combiner avec ceux qui doivent être entrepris pour Tassainissement des ma- rais. On trouverait ainsi une notable économie, puisqu'on pour- rait compter sur des subventions de TEtat, du département et des communes intéressées. La dépense totale ne lui paraît pas devoir dépasser 400,000 francs.

La Société, après cette communication, déclare qu'elle recon- naît l'utilité du projet et qu'elle concourra de tout son pouvoir à sa réalisation.

Considérant, d'un autre côté, qu'elle n'aura pas de réunion avant le mois de novembre, et que, dans l'intervalle, son con- cours pourrait être réclamé, elle décide la nomination d'une commission spéciale chargée de la représenter pour tout ce qui concerne la question pendante.

Celte commission sera composée de MM. Bial, Carlet, Dela- croix (Alphonse), Grenier, Pourcy de Lusans, RebouletVézian. M. Carlet en sera le* rapporteur.

M Delacroix lit la première partie du rapport qui lui a été demandé sur les découvertes archéologiques faites par suite des fouilles exécutés cette année dans les rups de Besançon.

Ce rapport confirme l'opinion déjà émise par les archéologues bisontins que, dès l'époque gallo-romaine et peut-être bien an- térieurement, les fers de chevaux ne différaient pas sensible- ment de ceux qui sont en usage aujourd'hui.

Il démontre également que c'est à tort qu'on avait considéré, comme ayant servi à protéger le sabot des chevaux, les instru- ments appelés hipposandales.

Ces objets, dit M. Castan, regardés d'abord comme des sup- ports de lampe, avaient été ensuite réputés être des fers de che-

XXVIII

ranx, parco qu'on les trouve plus particulièrement sur le solde^ anciennes routes

MM. Voirin et Pourcy demandent si Thipposandale n'aurait pas été l'équivalent du sabot qui sert aujourd'hui à enrayer les roues de voiture.

M. Bial pense que cette hypothèse n*est guère admissible, à cause des caractères qu'offrent quelques-uns de ces instruments, dont l'usage est maintenant tout à fait inconnu.

Sur la demande de M. Castan, l'assemblée vote ensuite uno allocation de 200 francs pour de nouvelles fouilles sur le plateau d'Alaise.

Le nom d'un candidat au titre de membre correspondant e^ déposé sur le bureau.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Besançon , le 8 août 1863.

Le Secrétaire i signé V. Bavoux. Vu et approuvé : Le Président, signé Alphonse Dblàcroix.

Séance du t4 novembre 4863. Présidence de M. Sue.

Membres préflonts t

Bureau : MM. Sir^, désigné pour présider la séance; /acgwc», trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secré- taire; Castan, archiviste.

Membres résidants : MM. Bial, Canel, Courlet, Faivre, Girod (Victor) , Lebon, Ravier, Renaud (Louis) , Rollot, Schalr 1er et Varaign$,

Membre correspondant : M. Paillot,

En l'absence du président et des vice-présidents, M. Sire est appelé au fauteuil de la présidence, conformément à l'article 7 du règlement.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 8 août dernier, dont la rédaction est adoptée.

XXIX

M. le présidpQl oonrununique une lettre de M. le préfet, en date du 13 août, traasmettaDt Tarrêté ministériel approbatif de notre règlement. Voici la copie de ces pièces :

Arrêté ministériel.

Nous, Ministre Secrétaire d*Ëtût au département deTInstruc- tion publique,

Arrêtons :

Est approuvé le règlement intérieur de la Société d'émulation du Doubs, tel qu'il est annexé au présent arrêté. Aucune modi- fication ne pourra y être apportée sans notre assentiment.

Fait à Paris, le 21 juillet 1863.

Signé V. DuRUY.

Réglementa

Art. !•'. Le président dirige, pendant les séances, les tra- vaux de la Société et maintient Tendre dans les discussions. Jl a voix prépondérante en cas départage (art. 9 des Statuts) ; il porte la parole dans les députations ; il est de droit membre de toutes les sections et de toutes les commissions; il convoque le Conseil d*administration ; il tixe les assemblées extraordinaires ; il met en ordre les matériaux destinés à être publiés ; il ordon- nance les dépenses et signe, conjointement avec le secrétaire, les délibérations et les diplèmes.

Art. t. secrétaire tieni et signe la correspondance; il con- voque aux séances ordinaires et extraordinaires, il rédige, sous la surveillance du président, les procès-verbaux des séances et dirige l'impression des travaux de la Société.

Art. 3. -*- Le Trésorier est dépositaire de toutes les valeurs mobilières; il recouvre les cotisations et toutes les sommes dues à la Société; il acquitte les dépenses sur mandats ordonnancés par le préâdent.

Art. 4. L'archiviste classe et surveille la bibliothèque ; il établit les catalogues et la liste des dons de toute nature faits à la Société ; il tient registre de tous les objets momentanément déplacés et veille à leur réintégration.

Art. 5. Les travaux étrangers aux fonctions du Conseil d'administration sont confiés à des commissions, qui peuvent

ixx

être temporaires ou permanentes, suivant Tobjet.de leur mission.

La Société ou le Conseil d'administration désigne le rapport teur de la commission. Celui-ci est chargé de convoquer cette commission, de la diriger et de lui communiquer les éléments do son travail.

Art. 6. Les séances ordinaires se tiennent le second sa- medi de chaque mois. L'heure et le sommaire de Tordre du jour sont indiqués dans le bulletin de convocation.

Art. 7. En cas d'absence du président et des vice-prési- dents, le Conseil d'administration appelle au fauteuil de la pré- sidence un des membres présents, par rang d'ancienneté.

Art. 8. Toute proposition sur laquelle la Société ne juge pas à propos de statuer immédiatement est renvoyée à l'examen d'une commission nommée par le Conseil d'administration. Cette commission doit, autant que possible, faire son rapport à la plus prochaine séance.

Toute proposition qui aura été repoussée par la Société ne pourra être reproduite avant la délai d'une année.

Art. 9. La Société publie, chaque année, en un ou plu- sieurs fascicules, un bulletin de ses travaux, sous le titre de Mé- moires de la Soêiété d'Emulation du département du Doubs,

Ce bulletin est divisé en trois parties ayant pour titres :

4** Procès-verbaux des séances; 2** Mémoires communiqués; 3^ Objets divers.

Tous les exemplaires sont uniformes.

Art. 40. - Aucun mémoire n'est admis au bulletin si l'im- pression n'en a été votée par la Société, soit spontanément, soit sur le rapport d'une commission nommée par le Conseil d'admi- nistration.

Art. 4 4. La Société peut publier des mémoires autres que ceux de ses membres, dans le cas oîi ces mémoires présente- raient un intérêt réel.

Art. 43. La Société n'entend pas prendre la responsabilité des travaux ou mémoires insérés dans ses publications.

Art. 43. Le bulletin est remis gratuitement :

A M. le ministre de Tinstruction publique et des cultes (deux exemplaires) (4) ;

(1) Circulaire ministérielle du 10 février 1856.

XXXI

2<> A chacun des membres honoraires, résidants et corres- pondants de la Société ;

Aux personnes étrangères dont les mémoires auront été insérés dans ce bulletin ;

4* Aux Sociétés correspondantes ;

5^ A chacune des bibliothèques publiques de la Franche- Comté.

6* A la bibliothèque de l'école d'artillerie de Besançon.

Art. 44. - La Société alloue à chaque auteur cinquante exemplaires de son travail, tirés à part, dans le format adopté par la Société.

Les auteurs peuvent en outre en faire tirer, à leur bénéfice et à leurs frais, une édition particulière au nombre d'exem- plaires qui leur conviendra, à la condition expresse que le titre indiquera que l'ouvrage est extrait des Mémoires de la Société d'Emulation du département du Doubs.

Art 15. Les membres de la Société pourront, jusqu'à épuisement, obtenir une collection des Mémoires antérieurs à leur admission au prix de trois francs par année.

Art. 16. Tous les membres ont le droit de profiter, pour leurs études, de la bibliothèque et des collections possédées par la Société ou déposées par ses soins dans les Musées de la ville, sauf à se conformer, p«)ur le Musée d'histoire naturelle, au traité intervenu entre Son Ëxc. M. le Ministre de Tmstruction publique et des cultes et la Société, le 16 mai 1864, et, pour les autres dépôts , aux traités analogues qui pourraient être conclus.

Art. 17. La cotisation annuelle est fixée à dix francs pour les membres résidants et à six francs pour les membres con*es- pondants.

Art. 18. Il n'est pas de cotisation par les membres rédimés, conformément à l'art. 23 des Statuts.

Toutefois, les membres correspondants rédimés qui désirent jouir temporairement des avantages attachés au titre de membre résidant paient quatre francs par année.

Art. 19. Les dépenses pour achat de livres et d'objets de collection sont toujours votées par la Société.

En cas d'urgence, le Conseil d'administration fait les achats sauf à eu référer à la plus prochaine séance.

XXXII

Art. 20. -*- Les sommes versoes per les membres /édfmés (art. 23 des Statuts) seront constituées en capital io^Iiéheble, soit meuble, soit immeuble, produisant un intérêt qui entrera dans les budgets pour faire face aux dépenses annuelles.

La Société se réserve de déterminer elle-même, en séance, soit ordinaire, soit extraordinaire^ le meilleur placement à assi- gner à ces fonds.

Elle se réserve aussi de modifier les anciens placenlents, quand elle le jugera à propos. Dans ce cas» la délibération et le vote ne pourront avoir lieu que sur le rapport d'une com- mission et à la séance qui suivra celle ou le changement aura été proposé.

Art. 24. Dans les comptes du Trésorier, les capitaux dont il s'agit à l'article précédent seront toujours distingués des autres sommes que la Société pourrait capitaliser.

Pour faciliter la vérification de ces comptes, les listes géné- rales des membres de la Société indiqueront, par une asté- risque, ceux qui auront racheté leurs cotisations annuelles.

Art. 22 Les budgets de recettes ot dépenses seront publiés dans les procès-verbaux des séances.

Il en sora de même des comptes annuels du Trésorier.

Art. 23. Toute demande do modification aux Statuts ou au présent Règlement sera soumise aux formalités suivantes :

1" La proposition, signée par trois membres au moins, sera déposée sur le bureau et renvoyée par le Président, à Fexamen d'une commission de trois membres désignés par la Société ;

2" Le rapport de cette commission sera fait on assemblée générale ;

3" La modification ne sera proposée è la sanction de l'auto- rité compétente qu'autant qu'elle aura été acceptée à la majorité des deux tiors dos membres votants. Le vote aura lieu au scru- tin secret.

Art. 24. Lorsque l'application d'un article des Statuts ou du présent Règlement soulèvera quelque difficulté, la Société, séance tenante, tranchera la question pour chaque cas particu- lier, sans que sa décision puisse être appliquée de plein droit, par analogie.

Art. 25. Un exemplaire des Statuts et du présent Rè- glement sera remis à chacun des membres actuels de la Société

XXXIII

et à chacun des membres nouveaux, en môme temps que son diplôme.

Le présent Règlement a été adopté à la séance du 16 mai 4863.

Pour copie conforme,

Le Président, signé Al. Véziax.

Le Secrétaire, signé V. Bayoux.

Vu et approuvé, Paris, le U juiUet 1863.

Le Ministre de l'Instruction publique, Signé V. DuRUT.

Lecture est également donnée de la lettre suivante :

«Paris, le ^0 août 1863.

» Monsieur le président,

» J*ai l'honneur de vous informer que, par arrêté du 1 4 août > courant, j'ai attribué une allocation do quatre cents francs à » la Société d'Emulation du Doubs.

» J'ai été heureux d'encourager ainsi les travaux de cette » compagnie et de lui donner un nouveau témoignage de mon » intérêt.

» Cette somme sera ordonnancée au nom de la personne que » vous voudrez bien me désigner et payée sur la caisse du » payeur du département du Doubs.

» Recevez, etc.

» Pour le Ministre de l'Instruction publique,

» Le Conseiller d'Etat, Secrétaire général, » Signé Gentiux. »

Le secrétaire annonce que des remerciements ont déjà été adressés à Son Excellence au sujet de cette subvention.

M. Vivien de Saint-Martin demande, sous la date du SI août, à échanger nos Mémoires contre une publication périodique intitulée : l'Armée géographique.

Cette demande est accueillie.

0

XXXIV

M. Castan commuDique ensuite une lettre par laquelle la Société d'histoire et d'archéologie de Genève demande à entrer en relations avec la nôtre.

L'assemblée accueille avec empressement cette proposition.

M. Zédet envoie, au nom de M. Louis Cloz, un plan en relief du plateau d'Alaise. M. Cloz est disposé à faire également le plan d'Alise-Sainte-Reine, si la Société consent à lui rembour- ser ses frais.

La Société, possédant déjà ce dernier plan, ne croit pas devoir accepter cette offre ; mais elle exprime sa reconnaissance à M. Cloz, tant pour ses bonnes dispositions que pour le cadeau qu'il lui a fait.

M. le président communique le projet de budget présenté, pour 4864, par le Conseil d'administration. Il est discuté article par article et ensuite voté dans son ensemble avec la répartition suivante :

RECETTES PRÉSUMÉES.

Excédant des recettes au 31 décembre 4863. '. . . 800 fr.

f de l'Etat 400

du département .... 200

de la ville 300

^ ,. ,. . ^ f résidants 2,200

Cotisations des membres) , ^ 'aa

v correspondants .... 800

Rachat de cotisations r résidants »

par les membres . . l correspondants .... »

Intérêts des cotisations rachetées antérieurement . 15 "^

Droit de diplôme, recettes accidentelles 40

Total des recettes 4,765 fr.

DÉDUIRE.

Cotisations rache-r deux membres résidants. 200) tées par . . .[ deux membres corresp. . 180(

Reste disponible 4,375 fr.

DÉPENSES.

Impressions, gravures, lithographies 2,775 fr.

Fournitures de bureau, port de lettres et autres

objets. . 150

Arepoicter 1,925 fp.

0

XXXV

Report 2,925 fr.

Indemnités aux personnes chargées de l'entretien

de la salle et des courses de la Société 200

Achat de livres 300

Entretien de l'herbier 50

Dépenses pour l'archéologie 300

Subvention pour le Musée d'horlogerie 100

Achat d'autres objets de collection 300

Reliure de livres, achat de matériel 4 00

Dépenses diverses et imprévues 1 00

Total des dépenses 4,375 fr.

Excédant des recettes sur les dépenses »

M. Girod donne lecture de la note suivante relative à trois montres achetées pour le Musée d'horlogerie :

ci'' Une montre en cuivre doré, règne de Henri III. Cette pièce est remarquable par un cadran mobile et une platine damasquinée marquant les phases de la lune. Elle n'est munie ni du spiral, ni de la chaîne, ce qui iiidique d'une manière cer- taine que son origine est antérieure à 4550, époque oii la chaîne remplaça la corde à boyau.

2* Une montre à triple étui, dite montre turque. Ces montres, de fabrique anglaise, sont encore assez communes et remontent à l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes, lors de l'éta- blissement des fabricants français en Angleterre.

Une montre, boîte porcelaine. Cette montre, excessivement curieuse par la construction de sa boîte en porcelaine, montée sur laiton et ornée de peinture genre Vatteau, remonte à l'époque de Louis XV. La gravure du coq mérite d'être examinée. »

M. Courlet demande à ce qu'il soit publié, chaque année, une liste des achats faits par la Société.

L'assemblée prie le conseil d'administration de satisfaire à ce vœu.

Le secrétaire donne lecture de la lettre suivante :

A Mormeur te président et Messieurs les membres du bureau T^ delà Société d*Emulation :

Messibuas, > Permettez-nous d'avoir Thonneur) au nom des habitants

UXVI

» des Chaprais, de Saint-Claude, Fontaine-Ecu, la Butte et » Saint-Ferjeux, de soumettre à vos lumières l'extrait des pé- » ti tiens ci-jointes adressées à l'administration municipale, con- » cernant le projet d'établir des conduites d'eau dans ces loca- » lités.

» Ce projet, nous l'espérons, doit avoir vos sympathies ; sa » prompte exécution intéresse bien vivement les habitants de la » banlieue pour leurs besoins et^eur sécurité ; il est extrême- » ment utile non-seulement au développement d'une industrie » si nécessaire à Talimentation de la ville et d'une grande partie » du département, mais encore il procurera aux horticulteurs » l'élément indispensable à la bonne culture des fleurs et des » fruits, et permettra aux agriculteurs et jardiniers de s'occuper » plus en grand d'élever du bétail, industrie qui sera toujours » restreinte dans les localités privées d'eau.

» Ces considérations et celles émises dans nos pétitions vous » engageront bien certainement. Messieurs, à prendre ce projet » sous votre protection, à l'examiner dans tous ses détails, à » nous aider de vos conseils, et enfin à émettre un vœu favo- » rable pour sa mise à exécution.

» Veuillez agréer, etc.

» Signé : Klein, Mathey, Mauvais, Picard, Marbschal, . » CoDPOT, Lavigne, Bichet, Pruneau, Zeltner, Db- » BAUCHET, Veil, Girardot, Bretegnier , Vbil'Pi- » GARD, Sancbt, Galoche et Muess-Rebillet. »

Cette lettre et les pièces qui l'accompagnent sont renvoyées à la commission nommée le 8 août dernier.

M. Schaller soumet ses idées au sujet d'un cours d'eau sou- terrain qui se dirigerait de Braillaûs à Avanne et qui pourrait servir à l'alimentation de la ville.

La Société prie M. Schaller de rédiger une note à ce sujet.

L'assemblée décide ensuite que la prochaine séance aura lieu le jeudi 47 décembre, à trois heures du soir. Le banquet annufil est fixé au même jour, à six heures. Le prix en est maintenu à 40 francs.

Les noms d'un candidat au titre de membre résidant et d'un autre à celui de membre correspondant sont déposés sur le bureau.

XXXVII

Il est ensuite procédé à un scrutin secret, à la suite duquel M. le président proclame membre correspondant M. Cessac, archéologue, rue des Feuillantines, 4 4, à Paris.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Besançon, le 14 novembre 4863.

Le Secrétaire^ signé V. Bavoux.

Vu et approuvé : Le Président, signé G. Sirb.

Séance du 47 décembre 4863. Présidence be M. VfiziAic.

Ileiiillrefl présonto t

Bureau: MM. Véziari, président; /acgtic«, trésorier; Ba- voux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archi- viste.

Membres résidants : ^M, Arbey , Beloty BerHn, Bial, Bourdy, Boutteyf Bretillot (Maurice), Bretillot fPaulj, Cha- noit, Constantin, Courlet, Delacroix (Alphonse), Delacroix (Emile), d'Estocquois, Diétrich, Ducat, Faivre, Fouin, Girod (Victor), Grenier, Lancrenon, Marchai, Morel (Ernest), Re- naud (Louisj, Rithy Rollot, Schaller, Travelet, Trmhelut et Varaigne.

Mbhbbb correspondant : M. Castan (Francis).

Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance du 44 novembre dernier, dont la rédaction est adoptée.

H. Bial présente quelques planches qu*il a Tintention de joindre à son travail sur les voies celtiques.

L'assemblée décide qu'elle se chargera de l'impression des exemplaires de ces planches nécessaires pour la collection de nos mémoires.

M. Castan lit le rapport dont la rédaction a été décidée à la séance du 46 mai dernier.

La Société approuve ce rapport, et charge M. Castan de le faire imprimer et de l'envoyer à S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique.

XXXVIII

M. Delacroix communique la fm de sa notice sur les décou- vertes archéologiques faites en 4 863 dans le sous-sol des rues de Besançon.

La Société vote Timpression de cette notice, et prie l'auteur d'y joindre des planches représentant les objets les plus impor- tants.

Il est ensuite procédé, par voie de scrutin secret et confor- mément à l'art. 1 1 des Statuts, à Téleclion des membres du conseil d'administration pour l'année 1864.

Le dépouillement des scrutins successifs donne les résultats suivants :

Pour le président, 33 votants : MM. Delacroix (Alphonse), 32 voix. Grenier, i voix.

Pour le premier vice- président, 32 volants : MM. Vézian, 31 voix.

D'Estocquois, 1 voix.

Pour le deuxième vice-président, 34 votants : MM. Sire, 18 voix.

Girod (Victor), 1 4 voix.

Lancrenon, 1 voix.

Castan, 1 voix.

Pour le vice-secrétaire, î7 votants : MM. Faivre, 16 voix.

Truchot, 9 voix.

Lancrenon, 1 voix.

Varaigne, 4 voix.

Pour le trésorier, 24 votants : MM. Jacques, 22 voix.

Girod (Victor), 2 voix.

Pour l'archiviste, 22 votants : MM. Castan, 21 voix.

Ducat, 1 voix. En conséquence, sont proclamés comme ayant obtenu la ma- jorité absolue des suffrages.

xxxix

Président M. Delacroix (Alphonse).

Premier vice-président . M. Vézian.

Deuxième vice-président. M. Sire.

Viêe-secrétaire M. Faivre.

Trésorier M. Jacques.

Archiviste M. Castan.

Le nom d'un candidat au titre de membre correspondant est déposé sur le bureau.

Puis, il est procédé à un scrutin, à la suite duquel M. le pré- sident proclame

Rlemlire résidant :

M. RoBLOT, imprimeur, rue du Clos, n* 34 , à Besançon.

Rlemlire eorrespondant s

M. Cloz (Louis), peintre à Lons-le-Saunier. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Besançon, le 17 décembre 1863.

Le Secrétaire, signé V. Bavoux.

Vu et approuvé : Le Président, signé Alexandre YfiziAN.

B«Bi|ae( annuel de 19SS.

Le Banquet de la Société d'Emulation du Doubs a eu lieu le jeudi 17 décembre; il réunissait une cinquantaine de convives, et a commencé vers six heures du soir. M. le premier président Loiseau et M. Pastoureau, préfet du Doubs, occupaient la droite et la gauche de M. Vézian, président annuel de 1863. En face était assis le nouveau président, M. Delacroix, ayant à ses côtés M. le procureur général Blanc et M. Clerc de Landresse, maire de la ville.

Au dessert, M. lo préfet a porté uu toast à l'Empereur, ami des sciences, des lettres et des arts. Les paroles vivement sen- ties et éloquemment dites par l'éminent magistrat ont rencontré un ôbaleureux écho dans l'assemblée.

XL

M. Vézian s*est levé ensuite et a prononcé le discours sui- vant :

Messieurs,

Le moment est venu pour moi de remettre à notre nouveau président les pouvoirs que vous m*aviez confiés. Avant de céder à mon digne successeur le poste honorable l'unanimité de vos suffrages m'avait appelé, permettez-moi de me constituer votre interprète auprès des magistrats qui ont bien voulu se rendre à l'invitation -cordiale que je leur ai adressée en votre nom. Leur présence, Messieurs, jette plus d'éclat sur cette fête de famille; elle est pour nous une garantie du concours que nous trouverons toujours en eux dans l'accomplissement de notre tâche. Comine nous, ils veulent le bien du pays; ils sont heureux des progrès que les arts, les sciences et l'indusirie font dans la Franche-Comté ; ce sont nos collaborateurs, et ils seront toujours les bienvenus pour la Société d'Emulation du Doubs.

Permettez-moi aussi de remercier en votre nom M. le préfet, M. le maire et M. le recteur pour l'appui qu'ils ont bien voulu prêter à la Société lorsqu'il s'est agi pour elle d'être déclarée établissement d'utilité publique. Remercions aussi et le comité impérial des Sociétés savantes, qui a joint à notre demande un avis favorable, et M. Rouland qui, comme ministre, a pré- senté le décret de déclaration d'utilité publique à la signature impériale, et l'Empereur qui, en signant ce décret, nous a donné une existence légale. Remercions enfin, pour n'oublier per- sonne en acquittant cette dette de reconnaissance, nos deux dé- voués C/Ollègues, M. Grenier et M. "Boysson d'Ecole, qui, pen- dant leur présidence, ont employé tous leurs soins pour assurer le résultat dont nous nous félicitons aujourd'hui.

Dès à présent, Messieurs, notre Société peut recevoir des legs, placer en rentes sur l'Etat ou ailleurs les sommes prove- nant des dons ou des rachats de cotisations; elle peut, en uq mot, ce que je lui souhaite de tout mon cœur, devenir capita- liste et se préparer une réserve pour l'aider à passer les mau- vais jours, si, ce qu'à Dieu ne plaise, il devait s'en présenter pour elle.

Mais rien n'est fait tant qu'il reste quelque chose à faire. Nous avons une existence légale, mais nous ne possédons pas de

XLl

domicile. Nos séances se tiennent tantôt dans un« salle, tantôt dans une autre; nous n'avons pas de local oii nous puissions installer, d'une manière définitive, et nos archives et notre bibliothèque, qui prend déjà une certaine importance. Notre dignité, notre indépendance, la bonne gestion de nos intérêts, nous commandent de ne rien épargner pour obtenir de l'auto- rité municipale un local qui nous soit spécialement affecté. Je ne doute pas que M. le maire, toujours si bienveillant pour la Société, ne la conduise bientôt dans cette terre promise que l'on pourrait trouver dans une des salles du palais Granvelle, dont la ville, à la grande satisfaction du public bisontin, vient de faire l'acquisition.

Cette année, comme pendant les années antérieures, la Société d'Emulation du Doubs a enrichi nos musées d'archéologie et d'histoire naturelle ; elle a coopéré à la fondation d'un musée d'horlogerie et concouru aux fouilles d'Alésia; elle a vu sa bibliothèque s'enrichir par suite de dons ou par voie d'échange arec les Sociétés correspondantes ; enfin, elle a continué l'im- pression de ses mémoires dont un volume va vous ôtre-distri- 'bué. Des circonstances indépendantes de ma volonté en ont retardé l'impression; je le regrette, car la publication de nos mémoires constitue la partie la plus importante de la mission que nous nous sommes imposée; c'est le but essentiel de la Société; c'est son titre le plus réel, le plus évident, le plus durable à la reconnaissance de nos concitoyens.

Il me reste à vous signaler les travaux les plus importants quiont été ou qui sont sur le point d'être communiqués à la Société :

1* Un mémoire de notre regrettable confrère Etallon, sur la géologie du Jura graylois.

Un rapport sur les fouilles faites en 4862 sur lo plateau d'Alaise. Ce rapport a été rédigé par M. Castan, dont je me plais à louer l'ardeur infatigable au travail.

3* Une Flore du Jura, par M. Grenier Cet ouvrage, dont le nom de l'auteur nous garantit toute l'importance, contiendra non-seulement le catalogue raisonné des plantes qui croissent dans le Jura, mais aussi des considérations d'une grande utilité pratique, sur les rapports qui existent entre la végétation et la nature du sol.

XLII

l^ Deux mémoires de M. Sire, l'un sur la forme cristalline de la neige, Tautre sur la forme globulaire des liquides. Ce dernier travail a été présenté, comme thèse de physique, à la Faculté des sciences de Besançon, et a valu à son auteur le titre de docteur ès-sciences, M. Sire est un des nôtres; à Besan- çon, c'est qu'il a conquis tous ses grades universitaires ; son diplôme de docteur, quoique pris dans la capitale de la Franche- Comté, n'en est pas moins de bon aloi. La Société se fera un devoir d'aider M Sire dans ses recherches. Qu'il persiste dans la carrière scientifique oîi il s'est engagé ! Au risque d'offenser sa modestie, je lui prédis des succès nombreux.

5* La suite de l'important travail de M. Bial sur les voies cel- tiques.

Un mémoire de M. Delacroix sur les découvertes archéo- logiques faites en 1863, à l'occasion des travaux effectués dans les rues de Besançon.

Quoique préoccupés surtout des progrès à accomplir dans la Franche-Comté, vous ne perdez pas de vue les intérêts généraux delà science, et le mot de science. Messieurs, je l'emploie ici dans sa plus large acception. Il me serait facile de donner des preuves nombreuses de cet esprit largo que vous apportez dans vos délibérations; je n'aurais pour cela qu'à dépouiller les procès-verbaux de nos séances. Qu'il me suffise de citer un seul fait. Je veux parler du vote unanime par lequel, au commence- ment de cette année, vous avez fait don de la somme de 200 fr. à la Société que Thénard, en 1857, a fondée, pour venir au secours des savants ou de leurs familles qui se trouvent dans le besoin.

A côté de ses hauts dignitaires, toujours. Dieu merci, large- ment rétribués de leurs peines, la science a ses orphelins, ses martyrs, ses délaissés. Avant de mourir, Thénard, dont le nom sera bientôt vénéré comme celui d'un des bienfaiteurs de l'hu- manité, a pensé à eux ; il a fondé la Société de secours des amis des sciences, Société qui prendra bientôt une large extension, si tous les industriels que la science enrichit lui envoient leur obole. Grâce aux actives démarches de deux de nos collègues, MM. Oudet et Chanoit, cette Société compte déjà, dans Be- sançon, plus de 40 membres. Vous vous êtes associés à l'œuvre de Thénard, en devenant, par la remise de la somme deSOOfr.,

XUII

une fois donnée pour toutes, membre perpétuel de l'association qu'il a créée.

Cette somme de SOO fr., qui représente le capital de la pres- tation annuelle, était minime sans doute, mais Texiguité de notre budget ne nous permettait pas de donner davantage. C'était le denier de la veuve, et ce denier, une fois sorti de nos mains, nous a porté bonheur ; peu de temps après est venu le décret nous déclarant établissement d'utilité publique.

Dans ce décret, voyons nos lettres ds naturalisation, ou, pour employer les expressions xie mon honorable prédécesseur à la la présidence, nos lettres de noblesse. Mais noblesse oblige. Messieurs. Mettons-nous tous à l'œuvre pour assurer le déve- loppement de notre Société ; n'épargnons rien pour la placer au premier ranfç, parmi celles qui chaque jour se fondent en France. Que ceux qui ont, pour ainsi dire, la tâche d'enrichir nos mémoires de leurs travaux^ redoublent de zèle ; soyons de plus en plus assidus à nos séances afin de donner à notre So- ciété une vitalité plus grande; ne craignons pas de recourir à une active propagande pour accroître le nombre de nos col- lègues et par suite nos ressources ainsi que nos moyens d'ac- tion; et puis, à la fin de chaque année, heureux d'avoir coopéré à une œuvre utile et durable, réunissons-nous, comme nous le faisons aujourd'hui, pour raviver ces sentiments de confra- ternité qui assureront à notre Société une existence longue et prospère.

Je bois, Messsieurs, au développement de la Société d'Ëmu- latioa du Doubs et à l'union de tous ses membres !

H. Delacroix a pris, à son tour, la parole, et s'est exprimé ainsi :

Messieurs,

En recevant de vous, pour la troisième fois, l'honneur d'être votre président, je ne puis m'empêcherde reporter mes regards en arrière, et de chercher de nouveau comment, avec le peu que je suis, je pourrai satisfaire à la tâche que vous me des- tinez.

Vous m'avez donné pour successeur, en 4860, notre confrère, M. Lancrenon, que, dans le courant de la môme année, l'Ins-

XLIV

titut de France s'associait, en lui décernant le titre de membre correspondant.

Après l'artiste illustre, vous avez élu, en 4864, le savant connu de tous les botanistes du globe. Je veux parler de mon vieux camarade Grenier, dont les livres font autorité dans la sdence des végétaux.

En 4862> le tour est venu de notre honorable confrère M. Bojsson d*£cole, receveur général du département du Doubs, un amateur éclairé des beaux-arts.

En 4863, vous avez choisi M. Yézian, le professeur distingué qui nous préside en ce moment et dont les travaux de géologie se répandent au loin.

A côté de ces noms, le mien ne conserverait aucun poids si vous ne m'aviez réélu, si vous ne m'aviez retrempé du senti- ment de votre vigueur, et si je ne devais être secondé par l'expé- rience d'un bureau sagement composé. Mais mes souvenirs me disent qu'avec de pareilles conditions on peut avoir du bourage. Je n'oublierai jamais qu'ayant pris naguère Tinitiative d'un projet d'exposition publique dans l'intérêt de l'horlogerie bison- tine, j'ai vu la Société d'Emulation, en qui j'avais eu foi, en- traîner bientôt par son élan la viUe entière, et réaliser ainsi une exposition universelle, désormais célèbre dans les annales du pays. Rappelez-vous, Messieurs, ce que vous avez fait alors ; car vous devez en être fiers. Il y eut parfois de rudes corvéefli pour vous. Il fallut créer une administration spéciale de l'expo- sition , et comme néanmoins tout se passait sous le nom de votre Société, les postes les plus difficiles vous échurent. Les travaux du secrétariat, confiés à nos confrères, MM. Bial et Castan, furent écrasants. La tâche du trésorier semblait insur- montable. Celle du commissariat exigeait une vigilance sou- tenue. Mais partout, dans toutes les commissions de l'indus- trie, de l'horlogerie, de l'agriculture, de l'horticulture et des beaux-arts, vous avez énergiquement poursuivi votre but; vous l'avez atteint avec le succès le plus complet qu'une exposition de province ait encore obtenu. Quant à notre horlogerie, cause première de tout ce mouvement, et la principale des industries nourricières de la cité, loin de rester comme autrefois à se dé- battre péniblement sous le boisseau , elle brille et prospère maintenant au grand jour, grâce à une aide audacieuse autant

XLV

qu'opportune de votre part. En 4859, elle fabriquait 490,000 montres et les vendait mal ; en 4863, elle en aura vendu plus de 330,000.

L*exemple que j*ai choisi est exceptionnel ; mais il n'en est point qui prouve mieux comment, avec son organisation fondée sur une large base, avec ses éléments multiples tous concen- trés néanmoins vers le but unique du développement de la science, avec une impulsion bien déterminée,- la Société d'Ëmu- lation est capable d'accomplir de grandes entreprises. Elle pos- sède en elle-même ceux qui osent, ceux qu'il faut consulter, ceux qui savent faire. Nul chez vous, et en aucune circonstance, n*a donc le droit de prétexter sa faiblesse pour échapper à une tâche ; car nul chez vous n*est seul, et la force de tous double celle de chacun.

Voilà pourquoi. Messieurs, j'accepterai sans crainte l'émi- nente fonction que vous me confiez. J'ai compté sur vous. A Tan prochain donc !

Mais, dès ce jour, un doux privilège m'appartient, celui de porter une santé qui nous est chère à tous, la santé du collègue dont je vais m'efforcer de suivre les traces.

A notre digne Président !

Enfin, M. Victor Girod, se faisant l'interprète de la fabrique* d'horlogerie, a remercié M. Delacroix de ses bonnes paroles, et la Société d'émulation de ses sympathies pour l'industrie capi- tale de la cité.

Il était neuf heures quand les convives se sont séparés, heu- reux d'avoir trouvé cette occasion nouvelle de resserrer les liens d'une agréable et utiles confraternité.

MÉMOIRES.

m CAlPS. m tOSBEUES ET US VILLA

DU POURTOUR

D'ALAISE

Cîiqsièflie rappori fail à 'a Steiélé dlnilalidn du lonli, an Bon de 14 CoMMissiti

des rpnilles

Par M. AUGUSTE CASTAN.

SéancM éem déeenilire 49«9 et !• Janvlep f S^S.

Messieurs ,

Avant de vous présenter le narré de notre cinquième cam- pagne (*) sur le sol d* Alaise, la loyauté nous fait un devoir de rectifier quelques-unes des assertions émises dans notre dernier rapport au sujet des vestiges militaires du pourtour d'Alise- Sainte-Reine.

A répoque oli l'un de nous, M. le capitaine Bial, entreprit une exploration critique du Mont-Auxois et de ses annexes (*), les fouilles , alors dirigées par la Commission de la Carte des Gaules, ne s'étendaient pas au delà de la plaine des Laumes. Sous cette plaine , qui est un carrefour de vallées , à peu près circulaire , uni comme une glace , oh deux petits cours d'eau

p) Voir nos quatre précédents rapports intltnlés : Les Tombelles celtiques da massit(fA!aîse, 1858; Les Tombelles reltiques et romaines d* Alaise, 1859 ; Les Tombelles el les ruines du massif et du pourtour d'Alaise, 1860; Les Ves» ii^es du siège d^Alesia, 1861, dans les Mémoires de la SociéU d'Emulation du Doubs, 3e série , t. III. pp. 383-400. 555-58^. pi. I-IV; t. V, pp. 401-426, pi. I-ll ; t. VI, p. 461-492, pi. XI.

(*) La VérUé sur Alise-SaiiUe-Beine, Paris, 1862, ia-8p.

1

coulent porpendiculairement à un troisième beaucoup plus im- portant et dont rémission dans le récit dos Commentaires ne se comprendrait pas, qui ne présente conséquemment aucun des caractères de la plaine historique, celle-ci, suivant César, ayant été plus longue que large fin longipudinem patebat) (*), pour- vue de coulisses (i* ir^ayiou tilpov;) (*) et étroitement emprisonnée par les collines qui la délimitaient (intermissa collibus) (*), sous la plaine des Laumes, disons-nous, on avait découvert deux fossés parallèles, dont les sections, l'une trapézoïdale, l'autre triangulaire, se profilaient nettement dans la couche de gravier qui forme le fond du sol. M. Bial avait prouvé que ce couple de fossés ne pouvait représenter les deux fossés jumeaux de la contrevallation césarienne, non-seulement à cause de ses di- mensions notablement inférieures à celles que les Commentaires accusent, mais surtout en raison de la nature perméable du terrain, qui n'aurait pas permis àTassiégeant d'inonder Tune des tranchées à l'exclusion de sa voisine. En arrière de celte première ligne, à environ cent mètres plus loin dans la direc- tion de la Breniie, on avait mis au jour une seconde ligne, ne comportant qu'un seul fossé et par cela même en désaccord avec le texte, celui-ci affirmant que les ouvrages qui composaient la contrevallation se reproduisaient dans le même ordre (pares ejusdem generis munitiones) (*) à la circonvallation. Le grand fossé de vingt pieds, premier obstacle que les assiégés rencon- traient dans leurs sorties, avait été cherché et n'avait pas été trouvé.

Les fossés de la plaine des Laumes n'offrant aucune connexito avec les tranchées historiques dépeintes par César, les autres points du pourtour d'AHse ne montrant pas encore de vestiges pouvant être rapportés à des travaux de siège, grande était, pour nous, la difficulté de trouver un sens aux résultats obtenus

0) « Ante id oppidum planities circiter millia passuum m in longilu- dinem patebat. » (CiKS., Bell. GalU, iib. YII, c. lxix.)

(«) nOArAINOr 2TpaTf,Yriii.aTa, 6i6X. H, xtç. lA', edit. Casaubon., 1690, p. 744.

(*) < ..•. in ca planitie, quam intermissam coIlibuB ... supra demonstra- vimus. » (C^s., Bell. QalL, Iib. VII, c. lxx.)

(*) < .... pares ejusdem generis munitiones, diversas ab his, contra exte- riorem hostem perfecit. » (1d.« iMd.,c. lxxiy.)

-^ 3 - pair la Commission de la Carte des Gaules. Eq vous présentant ces (rauchôos comme d'anciens fossés d'assainissement, nous avons pu ne pas rencontrer le vrai , tout en restant dans les limites de la vraisemblanco. La plaine des Laumes, en effet, a été primitivement un lac, qui s*est desséché graduellement par suite du creusage naturel du lit des rivières, par suite aussi des apports continuels de Talluvion. Aujourd'hui que les minces couches de terre végétale et do marne descendues des mon- tagnes voisines sont consolidées et accrues sans cesse par la culluro, qu'une partie de la Brenne a été dérivée pour les besoins de la navigation, que les berges de l'Ozo et de l'Ozerain sont défendues par des plantations de saules et des bâtardeaux, bon nombre de parties du sol n'ont pas cessé d'élre mouvantes. Il est donc permis de supposer que, dix-neuf siècles avant nous, la plaine des Laumes était encore totalement marécageuse et que des fossés d'écoulement y étaient alors nécessaires pour la rendre praticable. Tel ne paraît pas avoir été cependant le but des fossés dont il s'agit : aussi , pour des raisons sérieuses qu^ nous exposerons bientôt, ne les considérons-nous pas comme' contemporains de la conquête des Gaules.

Postérieurement à notre dernier ra ppor t, la gestion des fouilles d'Alise a changé de mains. L'Empereur y a préposé M. le chef d'escadron d'artillerie baron Stoffel, l'un des officiers d'ordon- nance de Sa Majesté. Sous cette impulsion , à la fois active et intelligente, les recherches ont gagné en étendue et en bonne direction. Toutes les pentes et les plates-formes des collines qui environnent le Mont-Auxois ont été déchirées par un nombre infini de tranchées, se contrôlant les unes par les autres et met- tant en évidence jusqu'à la moindre trace dos remuements arti- ficiels du sous-sol. Remercions Sa Majesté l'Empereur de sa généreuse et féconde résolution. Aujourd'hui le pays d'Alise n'a plus de mystères pour la science, et qui voudra en entre- prendre l'étude aura désormais la satisfaction d'opérer sur des données certaines. Grâce à la parfaite obligeance de M. le baron Stoffel, nous possédons tous les éléments de celte étude; mais la délicatesse nous oblige à en ajourner l'entreprise jusqu'après la publication de la Vie de César de S. M. l'Empereur. Vous comprendrez y Messieurs , les motifs de haute convenance qui nous dictent celte réserve; vous voudrez donc bien vous con-.

fentef à cet égard dïes' notions rigoureuseôient nécessaires poor redresser les inexactitudes que nous avons pu commettre et jus- tîGer la persistance de nos convictions.

Il n'y a plus à douter que le Mont-Auicoî^ n'ait été assiégé. Les sondages, habUement conduits par M. le baron Stoiïel, ont mis en lumière, sur le pourtour de cette' colline, deux lignes de tranchées et des camps. La contrevallation, à laquelle appartient le double fossé si bien décrit par M. Bial, n'a plus, au sortir de la plaine des Laumes, qu'un simple petit fossé à coupe trrangu- teire, lequel suit à mi-côte les pentes des quatre B»otttagnes qui avoisinentt le Mont-Auxois. L'unique fossé de circonvallalion gagne rapidement, au sortir de la plaine des Laumes, les som- mets environnants oii il sert à relier des camps les uns aux autres. Lors de notre excursion , six camps avaient été décou- verts; il ne restait plus à explorer que la colline de Réa, oli M. le baron Stoffel en supposait un septième qu'il a proba- blement rencontrer. Les camps qui nous ont été montrés sont ^répartis en deux groupes identiques, composés chacun d'une castramétalion de grandeur moyenne accompagnée de deux castellum fort petits ; l'un des groupes occupe le sommet du Mont-Druaux, l'autre la plate-forme de la montagne de Dariiey. Une circonstance qui fait le plus grand honneur à la pénétrante sagacité de M. le baron Stoffel, c'est que le sol n'avait pas con- servé la moindre empreinte de Vagger des camps d'Alise. Cet àggér devait être d'ailleurs peu considérable, si l'on en juge par l'exiguité du fossé qui délimite l'ouvrage. Tous ces camps ont line forme approximativement circulaire ou ovoïde. En avant de Tun et de l'autre des grands camps, du côté qui fait face à Alise» existent quelques troups-de-loup creusés, comme les fossés, dans une roche ferrugineuse qui s'exfolie. Le grand camp de la montagne de Darcey paraît en outre doublé , sur cette même portion de son développement, d'une tranchée large et peu pro- fonde que l'on pourrait considérer comme trn fossé d'abattis. Les instruments de guerre recueillis , tant dans tes nouvelles fouilles de la plaine des Laumes que dans les fossés des eamps, ne consistaient qu'en cinq à six pointes de flèches en fer, une petite lame de même métal et quelques boulets de pierre gros- sièrecùent taillés. Nous avons examiné avec soin les poteries extraites des fossés des cam^ps ; ee sont à peu près invariable^

5 ment des débris de ces énormes amphores que fournissent en^i ^grande abondance nos villa gallo-romaines.

De ce que le Mont-Auxois a été investi militairement, de ce que la jriche bourgade gallo-romaine assise sur son plateau a péri à la suite d'un siège, s'ensuit-il qu'Alisia, chef-lieu du pagus Alisiensis à l'époque romaine , doive être identifiée avec Alesia » oppidum de la tribu celtique des Mandubii ? Evidem- meet non. Soixante motifs, habilement déduits par l'un de nous de l'étude comparative d'Alise et d'Alaise (^), protesteraient d'ailleurs contre cette attribution. Nos honorables adversaires youdraienrt-ils même réduire le débat si complexe qui nous occupe une question de concurrence entre les deux localités rivales, au point de vue de la conformité de leurs vestiges res- pectifs avec les travaux dont César nous a conservé les portraits, que BOUS accepterions encore résolument la lutte. Si M. Biala surabondamment établi que les tranchées de la plaine des Laumes se refusent à toute assimilation avec les fossés histo- riques, nous sommes prêts à administrer la preuve que les camps du pourtour d'Alise -Sainte -Reine ne conviennent ni comme forme, ni comme nombre au siège d'Alesia.

Aucune nation de l'antiquité n'a porté plus loin que Rome l'esprit de réglementation en matière de stratégie. La castramé- talion, à laquelle le peuple-roi devait une bonne partie de ses succès, avait été $pécialement de sa part l'objet de constantes et minutieuses prescriptions; rien, sous ce rapport, tant que vé- curent les grandes traditions de la guerre, ne fut abandonné aux caprices individuels : aussi possédons-nous tous les rensei- gnements désirables sur les révolutions qui se sont produites dans cette branche capitale de l'art militaire. Polybe, contem- porain des guerres puniques, affirme que les Romains ne con- naissaient qu'une forme do camp, celle du carré parfait ('). Flavius Josèphe, qui écrivait sous les empereurs Vespasien et Titus, témoigne que, de son temps, le camp romain n'avait pas <;essé d'être rectangulaire ('). A l'époque d'Hadrien et de Trajan, ^ I I ■■

(■) A. Delacroix, AXoXit tX le Moniteur, dans les ^îémoires de la Société d'Emulation du Douhs, 3' série, t. VII, pp. 1-92.

{*) ....... jJLev au(Ji7cav oy.rJiJLa ^lyvetai t^; orpatOTceSeiaç TeTpày*»*"^®"^

IffôiîXeupov. » (HOArB-, IffTop.,' 6i6X. G, xeç. AA'.)

(') «Tô Ô'oùx elxatov oOÔ'àvœiAaXov CYeipovfftv, oOSè îcàvxe;, ii àTàxTco;

6 c'est Hygin qui l'enseigne, le camp, tout en demeurant rectan- gulaire, était devenu d*un tiers plus long que large et présentait une logettô arrondie à chacun de ses coins (*). Il faut arriver jusqu'à Végèce, c'est-à-dire jusqu'à la seconde moitié du qua- trième siècle, pour rencontrer le premier indice de liberté quant au plan des castramétations : le rectangle était toujours la for- mule classique, et la nécessité seule pouvait légitimer l'adoption d'un tracé circulaire ou trigonal (*). Les archéologues sont donc bien fondés quand ils attribuent à l'extrême décadence romaine les camps qui offrent une enceinte curviligne (*). Ainsi se trou- vent reportés à plusieurs siècles loin de la conquête des Gaules, les castramétations récemment découvertes en face du Mont- Auxois. On ne saurait nous objecter que leur forme circulaire ou ovoïde était commandée par la disposition naturelle du sol, les vastes plates-formeS du Mont-Druaux et de la montagne de Darcey offrant une superiBcie telle que chacun des groupes de camps n'en absorbe pas la dixième partie. Il y a plus : le prin- cipal camp du Mont-Druaux est en grande partie superposé à un cimetière de l'époque celtique (*) , dont la clôture rectangu- laire et encore aujourd'hui très saillante se présentait comme une solide ébauche de rempart. Si l'assiégeant a négligé cet utile présent du sol pour adopter une formule de castraraétation qu'on regardait comme incorrecte, même au temps de Végèce, cet assiégeant n'a rien de commun avec César.

Dans le récit du blocus d'Alesia, il est successivement ques- tion de castrum et de castellum : castra opportimis locis erant

6taXaê6vTE;, àXX' el {iièv àv(o{iiaXo; â>v tu^oi x^P<^(f è|o(JiaX(C£Tai, 6ta(iETpeiTat Ôà itapstJL6oX9) xeTpàYwvo; aOTOÎ;. » (*AAB. IQSHIT., 'louS. ir6Xe|JL., 6i6X. T,

(^) « Castra, io quantum fieri potost, tertiata esse debebunt, ut lata duas, très partes sint longa. » « Angulos castrorum circinare oportet. » (Hygin., De caslrametaiione,)

(*) « Vel quadrata, vel rotunda, vel trigona, vel oblonga castra consti- tues. Nec utilitati prœjudiciat forçia. Tamen pulchriora creduntur, quibus, ultra latitudinis spacium. tertia pars longitudinis addltur. » (Flav. Yeget., Institut, milit., lib. III, c. viii.)

(■) De Cadmont, Cours d'antiquités monumentales, t. II, p. 312.

(*) A M. BiAi revient le mérite d'avoir signalé, le premier, les trois ci- metières celtiques du Mont-Plévenel , du Mont-Druaux et du Mont-de- Mussy. {La Vérité sur Alise- Sainte-Heine , pp. 8-17 ) Cf. A. Delacroix, Alaise à la barré de rihstitut, p^ 35.

7 - ponia: ibique castella iria et tiginti fada (^}. Or, parmi les camps du voisinage d'Alise, deux seulement oat des dimeusious suffisantes pour mériter le nom de castrum; les quatre autres doivent être classés dans la catégorie des castellum du plus petit module. En admettant que M. le baron StoiTel ait trouvé sur la montagne de Réa un nouveau groupe d'ouvrages identique aux deux précédents , le nombre des castellum du pourtour d'Alise se trouverait porté à six. Que si, pour aller jusqu'aux extrêmes limites du possible, nous en supposons un septième à la pointe occidentale du Plévenel, sous les ruines du fortin en maçonnerie qui y commandait un défilé naturel, nous serons encore loin du chiffre vingt-trois que veut impérieusement le texte.

Après ces deux objections capitales touchant le style et le nombre dos castramétations qui ont servi à bloquer le Mont- Auxois, il serait superflu de faire ressortir l'invraisemblance d'un seul fossé de circonvallation opposé aux quatre-vingt mille hommes d'élite qui s'étaient levés de tous les points de la Gaule pour voler au secours de Vercingéiorix. Il serait également oiseux d'insister sur l'extrême pauvreté du Mont-Auxois en fait d'instruments do guerre, comparativement à ce qu'on doit at- tendre du théâtre de l'une des plus colossales parties militaires des temps antiques. Tout se réunit donc pour attribuer le siège qui causa la ruine d'Alise à une époque de décadence, ou les principes de la grande guerre étaient universellement méconnus, parce qu'on n'avait aucune occasion do les appliquer. Plus on examinera les vestiges militaires qui environnent le Mont- Auxois, plus leur caractère de faiblesse et d'inexpérience de- viendra évident, et moins on sera tenté d'y retrouver les restes de ces gigantesques travaux du siège d'Alesia qui, suivant l'ex- pression de Velleius (*), étaient plutôt le fait d'un dieu que celui d'un simple mortel (').

0) CiES., Bell, GalL, lib. VII, c. ixix.

(1) « Circa Alesiam taotœ res gcst», quantas credere vix homiois,

perficere pœoe nullius , nisi dei fuerit. > (C. Yell. Patebcul., Uïslor., lib. II, c. XLvii.)

('} Dans la démonstration que nous venons de faire , nous avons été heureux d'avoir pour émule M. Léon Fallub, l'un des plus énergiques défenseurs de la cause d'Alaise. Voir ses remarquables travaux intitulés : Sur les moutemenls tlratégiques de Vercingéiorix, dans la Hevue archéolo- giquç, xv^ année (1858), semestre; Analyse raisonnée des Commentaires

8 -

Si nous avions le choix des moyens, débat qui nous o<5cupe dépuis sept ans ne serait plus de longue dufée. Quelques cen- taines de francs appliqués, Tan dernier^ à la recherche des tra- vaux de siège dans la plaine de trois mille pas qui longe les pentes occidentales du massif d'Alaise, ont suffi pour découvrir, oh les indiquaient te texte et la raison, des traces irrécusables de ce grand fossé de vingt pieds , inutilement poursuivi autour d'Ahse, et une rangée de cinq pieut de chêne, lihis au moyen de fascines, dont Tidentité avec les quini ordines des Commen- taires ne saurait être douteuse (*). En matière d'archéologie, un fragment bien caractérisé a la même valeur que Tobjet dans son entier : aussi nous croyons-nous autorisés à affirmer l'exis- tence, dans le sous-sol du pourtour d'Alaise, de la série com- plète des ouvrages du mémorable blocus qui anéantit l'auto- nomie gauloise. Nous accepterions avec bonheur le défi de rendre tout cet ensemble saisissable, à la condition toutefois qu'on nous fournirait les ressources indispensables pour soute- nir une telle gageure.

En attendant une situation financière mieux en rapport avoc notre mission, nous avons surseoir provisoirement à k poursuite de la contrevaîlation et de la circonvallation césa- riennes, ce genre d'investigations étant très dispendieux et peu prodiictif pour ïe musée que nous avons l'obligation morale d'enrichir. Désireux néanmoins de ne pas perdre de vue le côté militaire de la question, nous mettons le plus grand soin à rele- ver et à décrire les castramétalions dont la surface du sol a conservé l'empreinte. Ces castramétalions (castrum ou castel- lumj affectent toutes la forme rectangulaire , la seule admise par les armées romaines au temps de la conquête des Saules, ttacées, comme des sentinelles vigilantes, à une faible distance du point d'escarpement dos collines qui enveloppent le mèssif, plusieurs d'entre elles correspondent aux portes naturelles de

de Mes César (<}Hérre des Gatiles), Paris, Tanepa, 1882, 1h 8»; Alesia, de tapproviiionhèntenl d*édu pendaiH'le ^ège de celle pliice, dans le Spe^lûUur mililaxre du 15 mai 1862; Vu plaleau el des eaux d' Alesia pèHdanVle siège de telle place , Ibid. , 16 août 1862; Bépmse au dernier "mot sur Alesia de Jtf. Frévosl, Ibid, 15 fiovenfibre 1862; 'Examen criliiqHe des fouilles d'Atiie - SaitHe* Heine, dahs la Récite française, !«>' janvier 1863.

Q) Auguste Cast AN. Les Vestiges du stége d^AleHa, dliiis les 1l#«moir0s de laStitiéUttEmulàiién àû Vtmhs, isérie, t. VF, pp. 461-^i99/pl.4[i.

9 Voppidum, par oh les assiégés tentaient incessamment de se soustraire à Tétreinte de César. Le plateau d*Aniancey, princi^l boulerard de Tarmée romaine, si heureusement relié à la plaine de trois mille pas par la jetée naturelle et à pente douce du Hont'Bergerety avait eu également besoin d*étre protégé contre les surprises. Accessible seulement par les interstices de ses dou3ge promontoires, il avait suffi, pour la sécurité des milices assiégeantes 9 de placer un poste au débouché supérieur de chacune des gorges. On comprend ainsi Futilité de ces vingt- trois castellum dont César avait entouré la région de ses quar- tiers (ibique), afin, dit-il, de la prémunir contre toute irruption soudaine de Tennemi (ne qua subito irrupHo fier et) (^}. Les emplacements de ces castellum sont rigoureusement indiqués par les convenances topographiquos ; quelques-uns sont repétés en outre par des lieux-dits d'une signification précise : Chàtil-

LON, ChATELBT, CHATBAU-CiVSSARD, GrANDChATBL , TatCnATEL,

Chateau-Mipoux, CaATBAU-MuaGBE , Chateag-Sabraun, Cha- TBLBT (*). L*étude minutieuse de tous ces points est une longue et pénible entreprise ; nous avons néanmoins k résolution do ne rien négliger pour la conduire à bonne fin. Un exemple va vous faire juger. Messieurs, du degré d'intérêt qu'elle peut offrir.

Le plateau d*Amancey présente très approximaiiTemient la figure d'un 'vaste triangle isocèle, dont la hauteur a environ onze kilomètres et la base vingt-deux. Cette base, qui n'est autre chose qu'un vigoureux tronçon de la seconde chaîne du Jura, s^'étond en ligne droite de la vallée de la Loue à celle du Lison, dans lesquelles ses doux pitons extrêmes, le Mont-Varbcy, d'une part, le Mont-Mahôux, de l'autre, enfoncent brusquement leurs racines. De là, les deux cours d'eaux se précipitent, à la ren- contre l'on de l'autre, dans des cassures profondes de plus do cent mètres et dont les capricieux méandres hérissent de pro-

(^) « Castra opportunis lods erant posita ; ibique casteîla xxiii facta ; in qnibus casieliis interdia staUones disponcbantur, ne qua si^ito iiruptio fierct : hec eadem noclu, excubttoribus ae firmis prsesidiis tonobantur. » (CiES., Bell, GalL, lib. VII, c.xxix.)

(*) Voir la carte, exécutée par notre confrère M. Pierre Voisin, qui ac- compagne le premier travail sur Alesia de M. A. Delacroix. (Mémoires de ta Sectèk d'EmtiîaUim du Doubt, ^^étie, 7«toU 186&*}

«0 montoires les deux petits côtés du triangle. L'angle occidental, qui fait face au massif d'Âlaiso, est émonssé par une vigoureuse entaille résultant d*une énorme différence de niveau entre le sol du plateau lui-môme et les contreforts du Mont-Mahoux. De toutes les découpures qui entament le plateau d*Amancey, au- cune plus que celle ci n'est d'un accès facile et d'une pratique commode; la grande route qui y circule aujourd'hui se prolonge à travers la vallée des VaiMo-Mourants , qui délimite au sud le massif d'Alaise. Dans l'hypothèse du blocus d'Alaise, le plateau d'Amancey étant donné comme principale position des troupes d'attaque, il est indispensable de supposer un ouvrage militaire au débouché supérieur de l'importante coulisse que nous venons de décrire. Nous avons cherché cet ouvrage et l'avons trouvé. Il existe au-dessous de Déservillers , à une distance occidentale moindre de cinq cents mètres des dernières maisons de ce vil- lage, c'est-à-dire à la naissance de la dépression qui procure le passage à protéger. De ce point, qui porte les dénominations de Roucheret et de Platey, l'œil plonge dans le massif d'Alaise et peut en fouiller les principaux replis; c'était donc un poste aussi favorable pour l'observation que pour la défetise. Une banquette naturelle qui règne en cet endroit a été utilisée comme assiette de l'ouvrage et adoptée comme alignement de l'une de ses faces. L'ouvrage lui-même se compose de deux bourrelets parallèles ayant chacun de neuf à dix mètres d'épa- tement et un relief arrondi de 0",90 à 1",25. L'intervalle de 7 . à 8 mètres ménagé entre les deux bourrelets remplissait le rôle de fossé. On peut suivre encore ce couple de bourrelets sur une longueur de près de deux cents mètres; mais, on raccordant avec ce tronçon les vestiges de même nature situés dans son prolongement et récemment démolis pour établir une chaussée dans le village de Déservillers, on ne peut évaluer approxima- tivement la dimension primitive de la ligne à moins d'un kilo- mètre. Une coupure transversale opérée dans l'un des bourrelets a fait voir que les reliefs avaient été produits uniquement avec de la terre recueillie sur place. Il est sorti de cette coupure" deux fragments de poterie jaunâtre, d'une pâte compacte et fine , avec couverte noire , caractères de la poterie commune . dont les Romains ont fait usage dès les temps les plus an- ciens. Le procédé de. construction de ce grand ouvrage dé-

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moniro que le moyen employé pour se retrancher sur des ter- rains rocheux, a consisté, plus souvent qu'on ne le pense, à établir Tun devant Tautre deux remparts, dont le premier, incliné en pente douce , servait de glacis. Le castellum de Bel- lague , qui protégeait vraisomblablement l'orilice supérieur du canal do dérivation par oîi l'eau descendait dans Tun des fossés de la contrevallation alaisienne ('), était construit suivant cette même méthode. Nous en donnons l'image , ainsi que celle des débris du emstrum de Déservillers (').

Des vestiges de la même famille existent en nombre infini sur les côtes supérieures du plateau d'Amancey qui supportaient le camp de Mine, aujourd'hui presque entièrement détruit par le défrichement. En avant de cette castramétation capitale, aux lieux dits le Devant du Tremblay et le Cimetière des Goudas ou des CrétaSf dans une plago pourvue de tumulus, s'avancent contre le massif d'Alaise deux longues antennes légèrement arquées, dont l'une, celle du nord, montre encore , sur une portion notable de son développement, doux bourrelets paral- lèles (*) , analogues à ceux de l'ouvrage du Roucheret do Dé- servillers. Le volume de ces bourrelets, ainsi que de ceux, beau- coup plus altérés, qui régnent sur le flanc septentrional du camp de Ifine, a été mise en évidence par do petites saignées. La largeur a été tantôt de quatre, tantôt de huit mètres. Suivant la

nature du sol, les bourrelets sont en terre mêlée de pierrailles, ou en gros quartiers de pierre.

La région dont nous venons de parler était celle du principal quartier de l'armée de siège. Défendue sur son front extérieur par deux étages d'escarpements naturels (prœrupta loca) et par les levées artificielles que nous y avons signalées, les Gaulois, à force de bras et de courage, parvinrent à l'escalader. Sa re- prise par les troupes romaines fut l'un des épisodes les plus sanglants et les plus décisifs de la dernière journée (^j. Ainsi

(^) A. Delacroix, Bulletin archéologique de 1859 {Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, 3" série, t. IV, p. 406); Alaise et Séquanie, pp. 154 et 155; Alaise et le Moniteur {Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs» 3- série, t. Vil), pp. 23 et 24.

O Planches i et ii.

(') Ces lignes ont été depuis longtemps signalées par M. le curé Cuinbt.

[*) J. QuiCHERAT, Conclusion pour Alaise, p. 84 ; A Delacroix, Alaise

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«-explique r^Offiie quaoUié A&tumuJMsdoïkiGQ lieu était na- guère «neômbré. 'Malkieureusemeat pour r^u^chéalogie , Tagri- (»iltura j*avit chaque jour quelques-ijas do ees rustiques monu- mente, soit qu'eUe les renverse de fond en ^uunJ^le, soitqu^elle les eofievelisse sous d'énormes amas de pierrailles. Il en est une cependant que ses dimensions considérableâ ont long- lemps préservé de ces deux genres d'atteintes. Située à la nais- sance de l'une des gorges qui tombent sur le val de Malans, elle a retenu le nom de Château-Sarrasin, vocable populaire du easlellum qui l'ay^eisinait et dont il ne reste pUis aujourd'hui que 4es traces informes. La tombelle était encore intacte en 183S, lorsque M. Cuinet, curé .d'Amancey, appela sur elle l'attention de MM. J. Boujrgon et Ëd. Clerc : c'était alors un monticule d'à peu près dix mètres de hauteur sur un diamètre d'environ vingt mètres. Le profosseur Bourgon y dirigea quelques sondages. ^ De la terre, des pierres informes, des ossements humains, voilà, écrivit ce savant, ce que l'on y a rencontré; la terre Étaitien plus grande quantité qu'au Château Murger ; les pierres de toutes les grosseurs paraissaient rangées irrégulièrement, mais quelquefois en forme de voûte, comme dans le tombeau que nous avions exploré la v^Ue; les ossements, plus rares, plus petits, se trouvaient plus déx^mposés ; il n'y avait guère que des restes de crânes qui eussent conservé leur forme primi- tivo. C'est encore évidemment un tombeau : on ne peut déter- miner toutefois l'espèce et la quantité de morts qui y étaient ensevelis ; seulement, à en juger par son étendue et sa hauteur, il devait contenir au moins autant de corps que le Château Murger (c'est-à-diro de dix à douze cadavres) (*). » L'exploration, continuée par M. le curé Cuinet, reprise ensuite par nos con- frères MM. Bruand, Poroerot et Vuilleret, procura un groupe d'objets fort intéressant, à savoir : huit armilles en bronze de diverses grosseurs , trois viroles .en fer, une belle fibule de bronze dont la partie inférieure se replie sur elle-même pour mettre en évidence un disque destiné à enchâsser un grain de

et Siqmnk, pp. 166-^168 , ÂlaUe et le MoiHleur {Mémoires €e la Société d'Emulation du Doubs, série, t. VII), pp. 48jet49.

(^) Essai sur quelques antiquités trouvées par MM,J. Bomrfmi et Ed. Clerc, ^rgm letetttMre é^Jfmtmreg^ dans les Mémoires de VAfadémie de Besançon, séanmétL â6 j«iriftr 1899, pf>. IVO-lTl.

- M - eorail (^)y vue plaque de ceinturon en bronze minée, une terminaison de ceintoron également en bronze eiince et cou- terte d'ornements géométriquos repousses (*), une agrafe de broDze à base triangulaire (*), une baguette en pierre à aiguiser percée d'un trou h son sommet, une lame d*épée en fer à doux firanehanls séparés par une arête saillante, longue de soixante* bnil centimètres en j comprenant la soie , la boutorolle d*uQ fourreau d*épée en bronze , deux brassards tournés en bois d*if (^). Ces derniers objets que les commissaires de rAcadémte de Besançon avaient considérés comme des vases on lignite (bois fossile) ou en jaillet grossier, ent été rendus à leur véri- table destination par l'un des membres les plus distingués de notre eompagnie, le regrettable Théophile Bruand (').

Les fouilles que nous venons de mentionner, ainsi que les rechargements résultant des travaux de culture, ont profondé- ment modifié la physionomie et notablement accru le volume du ChdteauSarrazin. Au Heu d'un môle unique, nous en avons trouvé deux, l'un de vingt mètres de diamètre, l'autre un peu moins considérable. La valeur peu commune des trouYailles faites autrefois dans ce milieu, nous inspira le désir d'y pénétrer à notre tour, certaines parties n'ayant pas été complètement remuées. Le principal môle, qui avait été fouillé sur tout son

0) Peroerot, Rapport sur les fouilles d*Am(ince*i {Mémoires de la So^ eWé d'Emulation du Doubs, 2' toI., t. l«r, 1844) , pi. Il , flg. 14. Cf. de BoiiSTKTTEii^ Eecueil d*aMiquHés suisses, pi. v, tg. 10 et 11, pi. xi, fig. 5, pi. xv/fig. 30 ; Max. de Ring, Tombes efUtqms de VALaee, pi. iii« ùg. 10; Tombes celtiques de la forêt de Haguenau , fig. 13 et 14 ; Troyon, Habita- Honi lactêstres, pi xyii, fig. 13 et 16.

(*) Percerot, Rapport sur les fouilles d'Amonrey (Mémoires de la Société diEmulation du Donbs, vol., 1. 1*% 1844), pi. ii, fig. 11.

(*} Cf. Percerot, Rapport cité, pi. ii, fig. 4 et 78; Max. de Ring, Tombes de Haguenau, fig. 11.

{*) Mémoires de l'Académie de Besançon, séance du 28 janvier 1839, pi. ii, fig. 1 et 2. Cf. DE BoNSTETTEN, l^otire sur Us tombelles d'Auet, pi. iv, fig 4; Recueil d'antiquités suisses, pi. ix, fig. 1-3, 6 et 8; Max. de Ring, Tombes celtiques de la forêt d'Ensisheim, pi. Y ; Troyon, Habitations la- cntîfes, pi. XVII; flg. 18.

(^ IfBle sur quelques-uns des objets provenant des fouilles d'Amanceg {Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, vol., t. 3, 1846), p. 147- ItiS. Cf. Auguste Castan, Antiquités gauloises pour sertir à la question d'Atesia , daM la Reme archéologique, \iv> année (1857) , p. 493, pi. 318, fig. 1.

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^urlour, nous a fourni des ossements dispersés dlipmmes et de chevaux, parmi lesquels deux crânes humains d*une épais- seur exlrôme; puis un fragment de poterie celtique d'une pâte grossière et mêlée de feldspath, une virole de fer, un débris d*armille de bronze, le pied d'une élégante fibule dont le disque a conservé son grain de corail , un anneau renflé en bronze massif, n'ayant que quinze millimètres d'ouverture et sur la circonférence extérieure duquel se détachent deux tores compris entre trois légers ûlets. Cette dernière pièce, produite au moyen du tour, est d'une exécution. si franche, d'un galbe si pur que, malgré sa simplicité, eli^ a tout l'attrait d'un bijou (*] ; nous ne lui connaissons d'analogues que dans la catégorie des objets en silex ('). Le second môle nous a donné des ossements et de la poterie semblable au morceau précédemment décrit.

En même temps qu'on procédait à cette révision, les recher- ches ont été portées à nouveau dans la région délimitée par ces deux grandes aniennes qui protégeaient le front du camp de Mine tourné vers Yoppidum. Les tunmlus, qui y abondent, sont généralement do petite taille. Les plus importants ont été enta- més, quelque vingt ans avant nous, par un cultivateur d'Âman- cey, nommé Joseph Constantin, qui s'était fait une sorte de spécialité de ce genre de recherches et obtint à ce titre un en- couragement honoritiquo de F Académie do Besançon (*). L'ob- servation , on le conçoit, n'avait aucune place dans les investi- gations de Constantin : cet intrépide piocheur ne se préoccupait que des résultats matériels; il poursuivait exclusivement les objets manufacturés, et quand, après quelques coups de pioche, une tombelle ne répondait pas à ce qu'il en avait espéré , il Tabandonnait aussitôt pour chercher fortune ailleurs.

Au lieu dit le Cimetière des Crétas ou le Pré des Goudas, deux tumulus de dix mètres de diamètre, déjà bouleversés par Constantin, nous semblèrent mériter une fouille nouvelle et

" {}) Planche v, fig. 1.

(*) L'abbé Cochet, Sépultures gauloises, romaineSt franques, etc., p. 403; Troyoiî, UalntaLions lacustres , pi. vu, fig. 21, pi. vui, fig. 11« pi. xii, fig. 40-42.

(*) J. fiouAGON, Compte-rendu des fouilles archéologiques faites par un cultivateur d'Âmanceg, dans \os Mémoires de l'Académie de Besançon t séauce du 34 août 1840, pp. 48>54.

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plus complète. Le premier, quoiqu'il n*eût ét6qu*à peine toucy, n'a livré que les ossements d*un homme, les dents d'un cheval, celles d'un chien et quelques déhris de poterie celtique. Le se* eond 9 plus profondément dévasté , conservait encore des osse- ments et nn style on bronce è écrire qui se termine par le haut en manière de spatule (M* Le caractère de cet instrument est essentiellement romain ; sa présence au sein d*une sépulture gauloise a toute la valeur d'un argument. C'est le second exemple d'une association aussi significative que nous avons l'heureuse fortune de constater dans les tombelles du pourtour d'Alaise (*).

Entre le Cimetière des Crétas et le Devant du Tremblay, s'étend une vaste dépression , la culture a tout effacé. Au delà de cette plaine, les tumulus recommencent; il en existe un assez grand nombre sur les deux versants du tertre qui constitue l'une des antennes dont il a été plus haut question. La plus considérable de ces sépultures oiïrait environ dix mètres de diamètre et soixante-quinze centimètres do relief. On y a trouvé les os d'un homme, ceux d'un cheval , de la poterie celtique, plus un morceau d'agrafe en bronze.

Continuant à suivre les crêtes supérieures du plateau d'A- mancey, mais rétrogradant vers le sud, nous entrâmes dans un bois, appelé les Fayettes, qui borde la lèvre méridionale d'une grande cassure par ou la source de la Jaule se précipite dans le Lison. En explorant le bois des Fayettes, notre but était de vérifier si la ceinture de tombelles qui garnit le pourtour de Voppidum ne présentait pas d'interruption sur ce point. Nous avons eu la satisfaction do constater que les tumulus pullullent dans le bois des Fayettes, Construits avec les larges dalles que fournissait le sol , pourvus en conséquence de nombreux soupi- raux constamment ouverts à la gelée, à la pluie et aux animaux rongeurs, ces monuments, d'ailleurs d'un faible volume, nous semblèrent avoir conserver fort peu de choses de leur dépôt funèbre. Trois d'entre eux furent, en effet, interrogés sans

(1) PJainhe V, fig, 2,

(*) Auguste Castan, Les tombelles et les ruines du massif et da pourtour ^Alaise, 3' rapport {Mémoires de ta Société d'Emulation du ùoubs, sérioi t. V), pp. 415 et 416, pi. i, flg. lO.

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P^ultat. Un quatriëfne, qui avait ua diamètre d*enviran sep^ mètres , a oepenâant livré^ cinq dents de cheval ^ quelques fragments d*une poterie jaunâtre, mince et très pure, n'ayant aucune parenté avec le rude tesson des Celtes, et oiïrant, au contraire, tous les indice^ de la céramique romaine. Ce n*est pas ta première foîs que les tombelles gauloises du voisinage d* Alaise nous fournissent des débris de vases d'apparence ita- lique (^}. Cet étrange accouplement ne peut se comprendre quVn restituant les tombelles ainsi caractérisées à des Gaulois habitant le voisinage de la Province et ayant perfectionné leur industrie au contact de la civilisation de Rome. Tel devait être le cas des Ségusiaves, des CadurquQS, de$ Gabaleç, des Vellaves, défi Huthènes, qui avaient envoyé obawn leur jcoip^tingont de troupes au secours d'Alesia {'}.

Une monnaie consulaire en argent venait d^étre trouvée sur les hauteurs qui dominent Déservillers et Bolandoz, c'est-à-dire à la libère méridionale de nos diamps de bataille. Cette pièce, que nous avons acquise, est au type de Quintus Fabius Labeo, qui fut consul 183 ans avant notre ère, d31 avant le siège d'Alesia. Elle offre, au drait, une tête de femme coiffée d'ui^ casque aité, avec le noot ubko danis le champ - à Vaters e$t un Jupiter lançant la foudre et dirigeant un quadrige dont Tattelage firanchit une proue de navire ; isu;f celte mêipe face on lit en exergue : q. fj^bi (')

Si Ton a pu comparer le plateau d'Amancey à upe vaste main pourvue de douze doigts, la paume de cette main aurait pour centre le village de Bolandoz, oh s'élève, au milieu d'innom- brables iumulus, une église dédiée à Saint-4}eorges , le Mars de la théogonie chrétienne. A moins de mille mètres de ce vil- lage, dans la direction de l'ouest, on rencontre, sur le bord de la route qui mène à Sahns, un petit eastellum, déterminé

(») Auguste Gastan, Les tombelles celtiques et romaines d'Alaise, 2* rap- port (Mémtnre9 de la Société é^Emidalion du Doubs, 9" série, t. III), pp. 567, 568, 569, 570 et 581.

(») C^s., Bell. GalL, lib. VIII. c. txxv.

(') Cette médaille a été décrite et gravée dans le Th^sotirtts ^orellianus, 1. 1, p. 165, t. II , tabul. Fetiiorum prima, fig. 1. -* Cf. Eckbl, Doctrina numorum veterum, t. T, p. 208; Mionnbt, De' ta rareli et du prix des médailles, p. 31.

- il ^

psSt quatre levées en terre pure, épaisses de neuf mètres et ayant chacune quatre-vingt-douze mètres de longueur (*). En arrière du easteUiMn, qui porte le nom de Chdieau'-Dame^Jeanne, et pa- rallèlement à la route, s*étend une zone de terre cultivée, qui, sur une longueur d'environ un kilomètre et une largeur de doux cenU mètres, s'appelle les Champs-de-lorVietoire. Immé* diatement au-dessus des Champs-de-la-Victoire, au lieu dit les 0iamp$*de-Ma4Uot, existent trois énormes murgers parallèles entre evi et perpendiculaires à un quatrième. Cet ensemble affecte une longueur de près de cent quatre-vingt-dix mètres et une largeur de cent soixante-dix environ. Celui des murgerd parallèles qui règne à l'orient est le plus considérable de tous ; à lui seul s'applique le lieu-dit les Egliseries. Depuis longtemps, la culture avait mis en évidence sur le pourtour de ces murgers des murailles appareillées et cimentées, des masses de tuileaux à rebords, des débris de pointures murales, des fragments de sculptures arcbilectoniques , des médailles impériales (*) , en un mot tous les signes diagnostiques qui trahissent ordinairement la présence des constructions do l'époque gallo-romaine.

Rencontrées ailleurs qu'au point central du théâtre oii nou plaçons l'événement suprême qui décida de la destinée des Gaules, ces ruines d'un âge postérieur ne nous auraient pas ar- Pété longtemps. Mais la coexistence des lieux-dits les Egliseries et ]e8 Champs^'la-Vietoire se joignant à cette situation privi- légiée, mais l'éventualité de la rencontre d'une inscription ana- logue à celle qui sortit, en 48S8, d'une villa voisine et fut malheureusement réduite en poussière pour un usage domes- tique ('), tout cela nous ouvrait un tel horizon d'espérances que nous ne sûmes pas résister à la tentation de soulever un coin du voile qui recouvrait, depuis tant de siècles, le sous-sol des Champs-^-Maillot, Il ne nous a pas fallu moins de trois se- maines pour fouiller à fond le seul murger des Egliseries. La

p) Planche m.

(*) Essaisur quelques antiquUis trouvées par MM. /. Bonrgonet Ed. CAere, sur le territoire d'Amancey {Mémoires de l'Académie de Besançon, séance dn 38 Janvier 1839), p. 164; PercBrot , Rapport sur les fouilles {ailes éAmancey (Mèmêires de Us Société d'ËmulatUm du Douhs, 2* vol., t. l«r, 1844), p. 18.

(*) Renseignement fourni par M. i'abbë Cuinet, curé d'Âmancey.

- 48 - construction gallo-romaine qu'il renfermait est assez remar- quable pour que nous essayions de la décrire (*).

La plus grande dimension du bûtiment est de quatre- vingt- ^ix-neuf mètres sur vingt-six.

Son plan (*) consiste en un portique ouvert sur cent pieds ro- mains de longueur, du côté du sud-ouest, et entouré, tant sur la face opposée qu*aux deux extrémités, de presque toutes les chambres de Thabitation. Cette disposition générale dénote à la fois une grande sécurité du maître au moment.de la construc- tion et un sentiment éclairé de bonne architecture qui n'appar- tient qu'à la meilleure époque gallo-romaine.

Le sol du portique dominait de deux ou trois marches seule- ment la plale-forrae qui constitue les Champs-de-Maillol ; mais il se trouvait , ainsi que celui des chambres , de deux mètres plus élevé par rapport au côté opposé : de cette façon, la salu- brité du bâtiment était parfaitement assurée.

Des tuyaux de bois, dont Texistence et la direction nous ont été indiquées par les frettcs de fer restées en place, amenaient Teau de la colline voisine aux deux extrémités do la maison. Ainsi, Teau, Tair et le soleil abondaient dans la x>%lla.

C'est à l'angk sud qu'étaient placés les bains , cette partie si importante des habitations antiques. Ils y formaient une aile en saillie sur le portique, avec lequel ils restaient néanmoins en communication directe. La chambre du sommet de l'angle était ft elle seule tout un bassin , délicatement abrité contre les vents froids, pouvant recevoir et recevant probablement le soleil au sud-est et au sud-ouest. Nous avons été assez heureux pour trouver cette petite salle encore dallée de ses plaques de marbre dti pays et conservant, du côté opposé au sud-ouest, un banc construit en briques, destiné à être submergé lui-même; car les seuils des portes ou des fenêtres avaient régné à une hauteur plus grande. baigneur, assis, était comme dans un belvéder, en face de la partie du ciel d'où viennent surtout la chaleur et la lumière. Les dimensions de cette baignoire n'excèdent pas trois mètres cinquante centimètres sur doux mètres soixante.

*(^) description qui va suivre, ainsi que les figures qui accompagnent ce travail, sont dues à M. A. Drlacroix. {•) Planche iv.

- -

En arrière, à un niveau plus élevé de soiitante-cluin^o cônti^ mètres , existe une salle d*une surface presqJLie triple. Puis , au delà, reparaissent deux petites pièces, construites Tune au ni- veau de la baignoire , Tautre plus bas encore. Des frettes de la conduite d*eau, des débris de marbres, do tuyaux de terre et do tout ce qui constitue un hypocauste dénotent que Ton n'a pas quitté l'emplacement des bains. On arrive du portique à ces pièces par une première petite salle, carrée et sombre, ainsi que par une chambre faisant, au contraire, partie de Tavanl-corps, éclairée autant qu'on peut le désirer et assez grande pour être contigiie à la fois aux doux salles les plus importantes des bains.

Il serait téméraire de prétendre restituer sans erreur à cha- cune des autres parties du bâtiment sa destination spéciale. On reconnaît cependant un passage qui, du portique, conduisait derrière la maison au moyen d'une rampe d'escalier aujourd'hui détruite. On reconnaît ensuite, sur la droite, une seconde rampe descendant par cinq marches, construites en moulions, jusqu'au fond d'une cave, profonde d'un mètre trente-cinq centimètres, éclairée par deux larmiers et pleine do débris d'amphores et de cruches de toutes formes. Doux larges niches existent encore dans les murailles sur les deux côtés opposés aux larmiers et à la porte d'entrée.

. Les. chambres les plus remarquables sont trois salles ayant Tune cinq mètres cinquante centimètres, les autres dix mètres dix centimètres de largeur, toutes uniformément huit mètres cinquante centimètres de profondeur à partir des fenêtres. Elles prenaient jour sur le portique, ainsi que deux autres pièces situées au delà du passage et faisant en quelque sorte partie d'un autre groupe de chambres à l'ouest du bâtiment. La prin- cipale, parmi ces dernières, commence à l'extrémité du portique opposée aux bains et fait symétrie avec eux , sans cependant former une aile saillante au dehors.

En arrière de cette dernière pièce et au niveau du terrain inférieur, se trouvé un espace presque carré, de huit mètres Cinquante centimètres et de dix mètres de côté, qui occupe tout l'angle nord et qui paraît avo|ir remplir l'oflice de quelque hangar. Peut-être deux autres pièces, qui sont de plein-pied avec le portique sans avoir jour sur lui , et que l'on voit entre le hangar et le passage , avaient-elles été affectées à l'usage des

cuisines et des esclaves; car, tournées au nord* ouest, elles sont seules privées de U vue de ce qui était certainement la région des jardins.

Restent cinq petites pièces qui forment ensemble le groupe l'angle est , près de la cave. Leur disposition n'indique au- cune autre destination probable que celle de ce qu'on désigne en Franche-Comté sous le nom d'aisances et que l'on appelle plus généralement les communs d'une maison.

La nature de construction des Egliseries rappelle ces murs minces que l'on trouve en quantité dans le sous-sol de Besançon, en dessous des énormes murailles gallo-romaines d'une époque ultérieure. Ici les épaisseurs varient, selon le besoin, de qua- rante-cinq à quatre-vingt-dix centimètres, mais généralement elles sont assez grêles. La maçonnerie est faite de moellons irréguliers en longueur, liés par du mortier dont le sable un peu faible provient des rivières du voisinage. Il reste peu de traces d'ornementation en pierre de taille. Ce qu'il a été possible d'en découvrir, trois bases de colonnes, une moitié de chapiteau et un morceau de chambranle (^), indique une excessive sobriété dans l'emploi des moulures. Mais partout les murs des salles ont été revêtus d'enduits richement ornementés et de socles en pierres polies.

Nous réservons , pour un appendice , le catalogue raisonné des objets mobiliers qu'a procurés le curage^ des chambres.

La villa d&s, Egliseries paraît avoir été la proie des flammes : les nombreux charbons et les ossements calcinés, d'animaux mélangés à ses décombres en sont la preuve. Ce désastre doit vraisemblablement appartenjr au second siècle do notre èro, car la fouille n'a pas^ mis au jour de médailles postérieures à Marc-Aurèle. L'histoire nous apprend d'ailleurs que la.Séqua- nie fut profondément troublée sous le règne de oet^Empejeur,

0} I/nne des basfs de colonne et la moitié de chapiteau ont été troii-. nées par nou3 et déposées i^u lupsée de Befi|QDçon. Une autre ba(sç de co-r lonne est conservée à Bolandoz, chez M. fiugoet, professeur à la Faculté âe droit de Paris et membre dn Conseil général du Douba. Une troisième base de colonne est au pied de l'escalier exiérieiu'. d'une maison .de Déserr. TiUers. Enfin le morceau de chambranle» apporté des EglUerieM en 1680, a ^té employé coipme linteau aurdessus.dé la porte de M. Séraphin Menegtin, h Déservillcfs. Toua ces débrie appartieniieiit à l'of dre dori^ae^

- «

c}iii duty latenm)]> pour la pacidor (*]. Le lieu dit les Eglùeries rappelle, sans doute, quelque oratoire qui, à Tépoque chétieuoe, 8*était enté sur la ruine roknaine. A en croire la tradition looale, nous devions rencontrer sous le murger dos EgliseHes une cloche d'argent d*un poids énorme. Il va sans dire que celte oonsidériBtton n*a été pour rien dans la résolution que nous avons priae. Le knoindro débris d'inscription lapidaire eût bien «lieux répondu à nos désirs. Si nous n*a?ons pas obtenu du sort cette rarissime faveur, nouS/ sommes bien loin toutefois de re- gretter notre entreprise. Ce groupe considérable de magnifiques habitations, confinant aux Champs-de-la-Victoire et situé au centre du plus important des champs do bataille qui entourent notre oppidum, mérite, en effet, toute votre attention. Une lîobe construction romaine, probablement un temple, occupait ^igaleideBl le point culminant des campagnes oii Marins avait taillé en pièces les Ambrons et les Teutons. Comme chez nous , ie souvenir d*utie église chrétienne plane sur les ruines de l'édi- iice antique ; comme chez nous , la localité s'appelle encore le floni^Victoire(*),

Les fotiilleis de 486â ont été dirigées par MM. Alphonse Dela- croix, Bial et Tauteut de ce rapport, auxquels avait bien voulu, pour te quatrième fois, s'adjoindre M. Jules Quicherat, l'un des membres honoraires de cette compagnie, en même temps que 4'u&ë des plûà'solides colodnes de l'érudition française. Nous no sabrions trop reconnaître le précieux concours que nous a prêté notre respectable confrère, M. Cuinet, curé d'Amancey, qui , depuis trente anuécs, s'est fait le conservateur vigilant et l'ex- plorateur infatigable des vestiges archéologiques du pourtour d'Alaise, et mérite à tous les égards d'être appelé le précurseur de la découverte d'Aiesia.

(^) « Res etiam in Sequanis turbatas, censura et auctoritate repressit. » (Jul. Capitol., Af . Antoninus philosophus, inter Histor, Aitgubt, ScripL VI, edit. Schreyelio, 1(571, in-8°, p. 203.)

(•) Faùris de Saint- Vincent, Notice sur les lieux de Provence les Civ^bres, les Ambrons et les Teutons ont été vaincus par Marius, dans le Magasin encyclopédique, 1814, t. IV, p. 320 ; Castellan, Dissertation sur les plaines d'Aixet de Trets, dans les Mémoires de la Société des antiquaires de France, t. IX, 1832, pp. 57-59; Tiran, Etude d'un camp retranclié aux enrïrons de la ville d'Aix, Ibid., t. XV, 1840, p. 46.

Nous devons également des félicitations à M. Honoré Genisset, membre du Conseil municipal d*Âlaise, pour Fintelligence peu commune qu'il déploie dans la conduite de notre chantier de trarailleurs, comme aussi pour les constatations intéressantes que nous devons à sa patriotique initiative.

Avec nous, Messieurs, vous serez fiers du groupe imposant d'homitlils distingués qui ont daigné s'associer à nos efTorts etleolr prêter un appui moral et matériel. En les assurant indi- viduellement de votre profonde et durable reconnaissance, nous croyons avoir été vos fidèles interprètes.

Post-Scriptum. Notre excursion à Alise-Sainte-Reine re- monte aux derniers jours d'octobre de Fan dernier. Depuis cette époque, de nouvelles fouilles ont été poursuivies autour de cette localité. Elles ont, paraît-il, consisté principalement dans le curage des fossés de contre vallation et de circonvallation , et ont produit un certain nombre d*armes et de bijoux, tels que des épées, des fers de lances et de javelots, dos broches de fer à pointes recourbées, des umbo de boucliers, des débris de <5asques, des bracelets, fibules, etc., etc. Autant que nous pou-r vons en juger par des descriptions sommaires, ces objets ont, pour la plupart, un caractère germanique. Or, comme nous avons déjà prouvé que les camps du pourtour d'Alise-Sainte- Reine ne peuvent être antérieurs au quatrième siècle, si l'on arrive à établir que les antiquités dont il s'agit sont germaines, il s'ensuivra nécessairement que la ruine d'Alisia devra être reculée jusqu'aux grandes invasions.

22 avril 1863.

*♦ 93

ï

CATALOGUE

DES PRINCIPAUX OBJETS SORTIS DE LA VÏLLÀ DES ÉGLlSEniES.

Pclnturefl maralefl.

Les murs de nos chambres étaient revêtus intérieurement d'un crépissage très fin sur lequel on avait appliqué des pein- tures; nous en avons recueilli plusieurs centaines de fragments. Cette décoration consistait en un fond rouge carminé encadrant des panneaux , délimités eux-mêmes par une moulure triangu- laire en mortier. Le fond de ces panneaux était généralement blanc; des lignes de couleurs très variées y formaient des com- binaisons géométriques dans lesquelles étaient insérés des flcu- . rons rouges et bleus. L'une des chambres possédait des pan- neaux de couleur grisAtre, rehaussés de guirlandes d'olivier peintes en jaune clair. Toutes ces peintures se distinguaient par une remarquable entente de l'association des couleurs (*).

Un pain de cendre bleue, de la grosseur et de la forme d'une noisette aveline, avait été oublié dans l'une des chambres par les décorateurs.

Marbre.

En. dehors des débris architecloniques déjà signalés, nous n'avons à inscrire sous cet article qu'un tronçon de bras d'une statue de grandeur naturelle.

céramique.

La villa des Egliseries a fourni, en grande quantité, tous les genres de poteries qu'on est habitué à rencontrer dans les éta- *' blissements de l'âgé romain , depuis cette belle terre rouge dite de Samos, si remarquable par son vernis brillant et ses orne- ments en relief, jusqu'à ces tessons grossiers, remplis à dessein de sable et de petits cailloux. Aucun vase ne s'est trouvé entier;

(3) Voir des descriptions de peintures analogues, dans le Cours d'anti- quUés monumentales de M. db Cauhont, t. II, pp. 177-179.

ai- mais rinspection des fragments a suffi pour nous convainc] qu'aucun type inconnu ne nous passait sous les yeux (^j.

Plusieurs fonds de vases en terre rouge présentaient des s gnatures de fabricants; les deux suivaaies ont été lues av( certitude : borilliof (Borilli oflicina) (*). sacadio (Sacat officina).

Signalons encore un débris de lampe en terre cuite, ainsi qi la poitrine d'une petite statuette en terre blanchâtre, qui i rapporte à un type extrêmement fréquent dans les ruines galle romaines. D s'agit d'une femme assise dans un fauteuil et alk tant un ou deux enfants, de cette déesse nourrice que plusieui antiquaires regardent comme l'image de Latone (*).

Terrorle.

« Le verre antique est loin d'être aussi commun que la poti rie (*). » Notre fouille a vérifié, une fois de plus, cette obse: vation d'un maître ; nous n'avons guère récolté qu'une vingtair d'échantillons en verre. Ce sont : des débris de vases et ( fioles en verre commun ; deux morceaux d'une petite coupe ( verre bleu, ornée de pois en relief; le bord d'une seconde cou] et le col d'une élégante ampoule à anse , en un verre blai excessivement mince, qui ne laisse rien à désirer comme pure et comme transparence; des fragments de vitres en ver bleuâtre , actuellement dépoli sur une de ses faces et attcigna une épaisseur de quatre millimètres. Ces curieuses rencontr sont d'accord avec les témoignages de l'histoire.' Pline l'ancie nous apprend, en effet, que, « sous Néron, l'art du verriez ii venta des procédés tels , que deux coupes assez petites fure

0) Voir, pour les différents types de vases que donnent habituelleme les villa et les tombeaux gallo-romains : de Caumont, Cours d'antiquii monumeulales , t. II, pp. 185-217 « pi. xxiii-xxix; l'abbë Cochet, iVu mandie soulerraine, ëdit.» pp. 1-200, pi. i-vi ; SépuHures gniUotses, r moines, franques et normandes, par le même, pp. 39-98.

{*) Ce nom de BerUltu figure d^è sur la liste des marques de poteri recueillies dans le département de l'Allier. (Ëd. Tudot, Collection figurines en argile, p. 71.)

(') De Caumont, Cours d'anfiqnités monumentales, t. fl, p. 220, pl.xx fig. 8; rabt)é Cochet, Normandie souterraine» édit., pp. 64, 191-19 pL I, fig. 60; Ed. Tudot, Collection de figurines en argile, p. 31, pi. xx xxvji ; J. QuiCHBRAT, AnttquHés trouvées récemment à Nîmes, dans la B vue des Sociétés savantes^ 3' série, 1. 1, p. 141.

(*) L'abbé GoeHKT« Normandie souterraine^ 2«édit., p. 163.

t6

▼CBdiMM jnsqu'àisis miUe Mstarces. Aojourd*btii, ajoute le taèrn^ Mteor, le Terre Ap(>roebe «ngulièremeiit du <siistel {^). #

Une petite lampo portariiTe composée d'i» plateau à rebord, loufl lequ^ est rivée une tige : celle-d ae recourbe à la partie lotérieura et 7 préaeate ime bifurcotioii propre à soutenir la mèche; du côté opposé la môme tige s'aUouge ea' manière de queue articulée.

Une petite plaque triangulaire, ayant k sa base une boude qui retient un anneau (').

Une paire de fibules en bronze argenté.

La moitié d'une armille plate, qui montre à Tune de ses extrémités une grossière figuration de tête de serpent.

Une pince à épiler dont chacune des faces extérieures porte neuf petits cercles gravés on creux avec un point au centre (•).

Une petite sonnette privée de sob battant.

Une calotte conique ayant servi de revêtement à une tète de dou.

Un annelot.

Monnaie de Néron , grand bronze, fruste. Id. de Trajan, moyen-bronze, tête radiée, revers fruste. Id. de Marc-Aurèle , moyen-bronze, télé laurée, fruste. Id. de Marc-Aurèlo, moyen-bronze, tôte radiée; au re- vers, une victoire ailée s*appuyant sur un tronc de palmier qu^ supporte un bouclier orné de l'inscription suivante : vie. geaii. -s.c.C).

Fer*

La moitié d'un fer de cheval de forme tout à fsit moderne, muni de crampon et d'épongé et montrant trois trous oblongs.

0) « Neronis principata, rcperta vitri artc, qua noëiooscaixeeâ duofe.... H-f sex millibus venddret.» « Mire ad simiiitudinem (crystalli) adces- kere titrea. » (Puif.. MUt. nafur.. llb. XXXVI, c. lxti. tib. XXXVIÎ, c. x.)

(*) Cf. Mémoires de la Commission d'archéologie de la Uaule'S&ên^i, 1. 111, p. 106, pi. IV, fig. 15.

(*) Cf. DB BoifSTETTEN, Becu$ïl d'onliqtÊitéê suisHS, pi. xxiii, fig. 3: Cochet» Normandie souterraine, ^ édit., pp. 256-357, pi. xi, fig. 20; H. Baudot, Sépultures des lfart>ares de l'époque mérotiitfieikne (Mim. de la Comm, des antiq, de la Côle-d'Or, L Y), pp. 198-199, pi. xviii, fig. Id-ll*

{*) Cf. EcKBL, BoctritM AMOior«m 9«l«niiii, U YII» p. âA.

Cette pièce, trouvée en notre jprésence, reposait, qu même ni- veau qu'une de nos médailles de Harc^urèle, sur Taire d'une sorte de hangar, situé au centre do la tilla; elle était recouverte par une couche de déblais épaisse d'environ quarante centi- m&tres-, très abondamment pourvue de tuiles et de poteries ro- maines. C'est un témoignage de plus à inscrire en faveur de la très haute antiquité du fer circulaire et muni clous (*), la seule formé qui soit rationnelle et pratique.

Deux styles à écrire : l'un consiste dans une simple aiguille carrée à laquelle un long usage a communiqué une double courbure; le second se compose d'une aiguille ronde surmontée d'une spatule qui imite la coupe d'une cloche renversée.

Deux grossiers couteau]^ à manches et lames de fer à demi- fermés.

Une dizaine de lames ou fragments de lames provenant d'ins- truments divers.

Un grand ciseau de sculpteur dont la tète est mâchée par suite des coups de maillet.

Un fer de faucille n'ayant pas de soie, mais seulement un trou à sa racine pour être fixée dans un manche.

Une petite lance en forme de feuille de laurier, longue do dix centimètres, la douille comprise.

Trois entrées de serrures.

Un manche de clef grossière.

Un loquet porte.

Un gond de porté.

Des pentures de coffres.

Des clous, boulons et viroles en quantité considérable et offrant les formes les plus variées.

iToire et •«.

Un anneau-bague en ivoire. Une grosse aiguille en os.

Une tessère de jeii en ivoire, abcompagnée d'une seconde en terre cuite. Plusieurs défenses de sanglier. Ossements de cheval, de bœuf, de chien et de porc. Coquilles d'huttres.

(>) Cochet, Le Tûmbtàu de Chlldirie l», pp. 149-165.

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CùU. des C/l4m|iMe-la*Vic/dire

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CASTELLUM DE DAME- JE.M^^ .

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27

LISTE

Des Souscripteurs aux fouillas d'Alaise da 1862.

fip.

La Société D*EMULAtioif du Doubs 200

M. HenrpBoRDiER, archiviste-paléographe 100

M. CHAMBETROif , 0. ^, chef d^escadfOD d'artillerie ... 40 M. Courbée, caissier de Tadministratioa du Muséum d'his- toire naturelle 30

M. Gros, 0. ^, lieutenant-colonel d'artillerie 10

M. Lyautbt, g. 0. ife, général de division d'artillerie,

sénateur 200

M. Henri Martin, historien 30

Produit d'une souscription ouverte et recueillie par M.

C.-A. Paravet, ^, ancien conseiller d'Etat, à Paris. . 500

M. le baron Alexandre de Saint-Juan 5

M. Vautré, 0. !^, chef d'escadron d'artillerie 10

L'INSCRIPTION TUMULAIRE DE SILVESTRE Y

IVÊQUE DE BESANCON Par M. AUGUSTE CASTAN.

émiee dn «4 téwrî^r fl««t.

Un safvant épfgràphisto, M. Edmoné Le filanl, iïi*aTant dé- mandé, dans rintéfôt de soû beau recnoîl des fnscripHons thfétWTtnes de la Gaule (*), un estampage de la pierre sépul- crale qu' abrite notre église de Saint-Ferjeux , je me sui« Tondu avec empresscntent à ce désir. J*ai profité d'aillouri de la circonstance pour étudier à nouveau cet intéressant Utulus, dont aucun de nos devanciers n'a fourni une lecture satisEao*- Sente.

Voici d*abord la liste des huit ouvrages oU notre inscription se trouve mentionnée :

DuNOD, Histoire de Véglise de Besançon, à la suite de YHis- toire des Séquanois (1735) , p. 43 ; Dunod , Histoire de l'é- glise, ville et diocèse de Besançon, 1. 1 (1750), p. 41> D. A. Ferron, Dissertation sur V ordre chronologique des évêques de Besançon (1779), dans les Mémoires et documents inédits pour servir à V histoire de la Franche-Comté, t. II (1839), p. 1 43 ; Baverel , Description des monuments du moyen-âge de la Franche-Comté, manusc. de la biblioth. de Besançon (1817), p. 25 ; Richard , Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, 1. 1 (1847), p. 29 ; Vie des saints de Franche- Comté, par les professeurs du collège Saint-François-Xavier 1. 1 (1854), p. 87 ^ Gallia christiana, t. XV, aucl. B. Hauréau

P) 1nscr\pl\on$ chrétiennes de la Gaule antérieures au yiiv siècle, par Ed- mond Le Blart, Paria, imprimerie impériale, i'^ volume, 1856, in-4o; le 3* volume est en préparation.

- M - (4M0), ool. T; -r- A. Dsucaoix wx A. CaiSuh , Guide de. Hér- tranget à Beeançan (4860), 4S0.

Yoici ensoita la refiroduetioii exacte de la partie qui iv>u9 reste du tUulue de Saint-Ferjeux :

ilSILVESTER EPISCOP QVIVIXITINPAC ANNyXXXXVIII-1 MANSITINEPISC ANNVXXII FL»

Hauteur : 0,80; largeur : 0,60*

D'après les inscriptions contemporaines, nous restituons ce texte de la manière suivante :

Hic poeitus est |{ ben. merit. Silvbster || episgop« H QUt

vixiTnfPÀCe II Amr. xxxxTiii. m || hànsit in ipiscop^. ||

ANif. xxn. Fl. Il .... et,.,, vv, ce. \\ decessit d

Et nous traduisons ainsi :

Ici est déposé le bien méritant Sïlvestre, «vèque, QWi vécut

BN PAIX, QUARANTE-HUIT ANS mois, DEMEURA VINaT-DHUX ANS»

DAjîs t'fepiscopAT, décéda, Piavius et étant consuls, te

jour

L'on a construit, il y a environ vingt ans, écrivait, en 1750, l'historien Dunod, une nouvelle ofaapelle sur le tombeau de nos sainl3 apôtres dans réglise de Saint-Ferjeux; et en y travaillant Ton trouva deux sarcophages et une. inscription conçue en ces. termes : Silvester Episcopus, qui Tixit in pace ann. 48 at inansit in Episcopatu ann, 2ïî. La pierre sur laquelle est cette inscription a été incrustée dans le mur de Téglisc^ de S^int- FMjeux». . ('). » Dans ua récit antérieur de la même découverte, Dunod ne parie que d*un seul « grand sarcophage de pierre de. vergeijne couvert en. dos-d'âne, dans lequel il n'y avait point d!Qas^BiQ[Bis,(*j. »

Les trois' aneiens catalogues des archevêques de Besançoa ,, dont deux appartiennent au onzième siècle et Fautre au seizième,

(!) BàMH àfi VégH$0, tille et. âiqeèse ût Be$Msoih 1, p, il. (?^^ iMêkit dei'i§liee de. Bemnçim^ à lésiùte 4e J'ilifkNrfr des Sti^Memi^ p. 44.

fv.>m^ ^lur «>^ jMtM 4Mir W Mtjnrologe de la même église , 3c :*.U*ui m ma mâic iit mm de Sîlvestre; ils lui attribuent rtf^««Mtt * ïM«^ ^iA» fiWBsWe de Saint-Maurice {*), et iiuii;uv*ul >d cvoiïmfuxiOCTttsoQ sous la date du 10 mai ('). Les tk-iiiv-N 4aa.»t^-s 9«M& c^bMueiit unanimes pour faire de Sil- >VMi\' c >avvsîs>cuf 'jai3i%\liat de Tévôquc Anian (') , qui bâtit ■4uv> ,v''^ ^'J^ •* *****^ sn^ulcrale des apôtres Ferréol et Fer- >w À*^fi i '>^** rvCwuYé miraculeusement les corps au temps gN> «M^*\N:vars \,jiktiliDien et Valons {*). Il est certain que Sii- ^^^mtv iit( ^ttM>%«4i dans le même lieu que son prédécesseur, vNjtt' ic »Mii\>itv>lvy« do Téglise de Besançon mentionne , sous la %jï>A> iu 1^ jttui« b translation des restes de ces deux prélats {^), A»i4« 4^\4nl c#^ k fondateur de la basilique dédiée aux saints )fVrvx>M <i rcrj\Hix, on a eu toute raison de penser qu*il y avait #|ià :i4 ;wyMllw»> ce qu'aurait fait aussi son successeur, qui peut- Mr^*^«U4KikeVf& Védiflce.. La translation de leurs reliques prou- \vr«il vl'^iUeMr» que ces deux évêques n'avaient été inhuniés ^us «ucuu^ dos deux cathédrales de Besançon.

«MHid Silvestre doit aux travaux de la critique son intro- ^Hî«« U«os la liste de nos archevêques (*). Il n*est connu que yior M* souscriptions aux actes du quatrième concile de Paris et A^ (MN^iior et second conciles de Mâcon p). Or, les érudits les

^) « ^LVCSTER : hic sdificavit ecolesiam S. Mauritii. » {Catalogug «f^Mr^ M»«« ap* DoNOD, loc. cil., preuves*) « Il fict bastir l'église Sainct- lUMi^ « ^Ckêlnlogue des archevesqueM et èvesques de la cité de Crisopolis, è K^4W^ HiMiicoft, dans les Documents inédits pour servir à Vhistoire de h Hi^mfkhC^mti, t. il, p. 17.)

^\ % A|mhI Vesnnt., S. Silvestri, episcopi ejusd. cirit » (Marlyrologium f^(f«^ I4lliiil*» tp. DuNOD, Hist, de l'église, ville et dioc. de Betançon, 1. 1,

{^) «^ AHlâNUS. -^ S. SiLVESTBR. » {AntiquioT ealalogus archiep. bisunt., M^ HVKO» «p* cit., pr.) « Après le décès heureulx et paisible de saiact Allkm ÙlTMtre obtint la charge épiscopalle. » {Chalalogue, p; 17.)

(^) % Anunds : hic, tempore Valentiniani et Valentis, œdiOcavit cccIq-

•lam Mnc'lorum Ferreoli et Ferrucii. milliario ac semis ab urbe distan*

lflM« 9 [fMm €atÊlogus,loc. cil.) ' Cf. Acta SS. Septembris, t II, p. 534.)

, (M t kpvtà bituntinam urbero, translatio SS. Aniani et Silvestri, epis-^

tôporum <ijusd. urbis. » {^artyrologium cit.)

\^) J«4. Chiffletii Vesontio, pars 2% p. 119.

\^) 1)« FiMiO!!, bissertoHm sur tordre chronologie lie des évéques de Be- icilftiii dait û» Dotumenti inid. pour servira Vhist. de la Franche-Comté, t. Il, pp. 7». 180 et 181.

- il

plus Gompétenls assignent au quatrième concile do Paris date de 573 et au second concile de Mâcon celle de 585 (*). Un ioterTallo de près de deux ^ècles séparerait donc les épisoopats des donx SiWestre.

Auquel des deux prélais homonymes y àrtril lieu d'attribuer le lieuliesdeSaint-Ferjeux?

Tous nos écrivains locaux qui se sont occupés de cette ques- tion, Font résolue dans le sens du premier Silvestre. Dunod àrait jugé que Tinscription qui nous occupe appartenait au qua- trième siècle, et les données historiques exposées ci-dessus ten-< daient à faire penser que Siiyestre l" avait été epsevoli dans le tombeau des apôtres de la province. A cette opinion, que je partage, M. £cbuond Le Blant oppose les caractères paléogra- phiques du titulus; il lui paraît difficile d*9ttribuer au quatrième siècle des è, des p et des t munis de hastes qui dépassent par le haut et par le bas la justification de la lettre , des a dont la barre a la forme du v, un u en manière de lyre, un o en forme de poire. Ces signes d'une décadence précoce n*ont rien, selon moi , qui no convienne parfaitement au Besançon de la fin du quatrième siècle. Située sur Ja route natureîfe des invasions germaniques, cette ville avait été ruinée de fond en comble en 355 , c'est-à-dire près d'un demi-sifclc avant la plupart des autres villes de la Gaule, et la navrante pointure qu'en traçait Julien (*), cinq ou six ans après ce désastre, permet d'y supposer de bonne heure un oubli profond des traditions de l'art. Les deux lettres fl qui terminent, la partie subsistante du iitulus, et dans lesquelles je ne puis voir que le début d'une formule de datation consulaire, achèvent, à mon sens, de trancher la ques- tion. Le dernier consul qu'on trouve nommé dans les inscrip- tions de la Gaule est Justin le jeune, qui florissait en 450. Passé cette année, les auteurs d'épitaphes qui suivent encore la chro- nologie consulaire, font invariablement précéder le nom de Justin d'un nombre d'années et des sigles p. c (post consulat tum), fixant par ce moyen la distance qui sépare leur rédaction

(*) Arl de vètifier les dates, édit.. 1. 1, pp. 162-153.

(*) « 'EîteI fis Tcgpl T^v PixevxCwva* (woXCxviov fie vûv Itrciv àvgiXïijiji^vïi, ïtàXai fia ttSYàXyi Te ^v, xal TioXuTeXe^w Upoîç ixexoffjiTjTO,...) (JULUNI IMP. ephiola xxxYiii, Max'mo philosoplw, inter ejusd. opero, Lip^iœ, 1696, in-fol., p. 414.)

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^e Tan 540 (^). Notre inscription, préseutaitt ua co^[nomen de cofisul dépourvu de sigles et de chiffres préliminaires, est for- eément antérieure à l'année 541 Elle ne se rapporte pas dès lors à Silvestre II, ce prélat ne pouvant avoir occupé le siège de Besançon qu*après l'an 566 (')•

Il s*agit donc bien du monument funèbre de Silvestre P% dont répîscopat paraît devoir être placé entre les années 374 et S96 (•).

Le Htulus de Saint-Ferjeux occupe encore, dans la paroi orientale de Téglise, la place que les bénédictins lui avaient assignée lors de sa découverte. Après l'avoir débarrassé d*unc eouche épaisse de badigeon , j*ai reconnu que sa matière est un porfAiyre verdAtre» très dur, provenant vraisemblablement de la montagne de la Serre, dans l'arrondissement de Dole (Jura) , L'un des deux points de la Frandie-Comté oh affleurent les terrains granitiques^

{^ E. Le Blant. Recueil âes iu$cHpi\oni chrétiennes de la Gaule , 1. 1, pp. 41. 109 et 148; HD. Ffftsav. meBfiHedîcn, pp« 78* 179 et ISO. 0 lo*« RP* 73 et 143»

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NOTE

m QUELQUES FORMES CRISTALLINES DE LA KEIGE

PAR M. GEORGES SIRE.

méaneem des «1 avril el mal «SOS.

4. Le 20 février 1863, vers trois heures du soir, par une température de 0*,6, il est tombé, à Besançon, une neige remarquable par sa finesse et son aspect cristallin. Cette neige est arrivée en abondance et a recouvert en peu d'instants celle qui était tombée les jours précédents et pendant la matinée du même jour. Le caractère spécial de cette neige était un miroi- tage particulier qui fixa mon attention, et un examen, superficiel d*abord, me détermina à en faire une étude plus approfondie. Je ne tardai pas à reconnaître que chaque parcelle était isolée, et constituait une paillette très nettement cristallisée , formée d*un cristal unique , ou d*un' groupement régulier de cristaux élémentaires disposés sur le même plan.

Depuis la date précitée, je n*ai jamais observé de neige formée de paillettes aussi complètement isolées ni aussi régulièrement cristallisées, si ce n'est le 7 février 1862, oîi j*ai reconnu dans la neige tombée ce jour, une grande quantité d'étoiles iso- lées affectant quelques-unes des formes cristalline* que j'avais soigneusement notées lors de mes observations do 1853. C'est la coïncidence mensuelle do ces observations qui me fait publier le résultat de mon examen.

2. On sait que les flocons de neige sont formés par des cris- taux de glace diversement groupés et en quelque sorte feutrés. Les formes dominantes sont des prismes droits, à six pans, donnant naissance, par suite de. modifications, à des lamelles plus ou moins étendues, notamment à des paillettes hexaé- driques parfaitement régulières; ce qui indique que la forme cristalline de la glace appartient au système rhomboédrique.

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Dans la ncigo tonibée à Besançon, en icvrier 1853 et février 1862, quelques paillettes, assez rares du reste, se réduisaient à une seule plaque hexagonale très régulière; mais la majorité des paillettes avaient des formes plus compliquées. Toutes, sans exception, avaient pour noyau une lamelle hexagonale ré- gulière autour de laquelle étaient groupées d'autres lamelles plus petites et de même forme, ou bien des prismes donnant lieu, par leur disposition symétrique, à des assemblages étoiles d'une grande régularité, ainsi qu'on pourra s'en convaincre par les figures de la planche qui est à la fin de cette note ('). Beaucoup de paillettes n'étaient pas complètes, surtout dans les formes compliquées, mais il était facile de reconnaître qu'elles avaient été entières , et seulement altérées dans leur chute. Je dois dire que les échantillons parfaitement intacts étaient fort nombreux, tous très distincts les uns des autres, reposant hori- zontalement pour la plupart, et donnant heu à la réflexion spé- culaire dont il a été fait mention au début do cette note.

Le diamètre des paillettes variait de 5 à 8 millimètres; les lîg. 6, 8 et 12 étaient les plus grandes elles plus nombreuses.

La surface des paillettes hoxaédriques simples (fig. 1) n'était pas rigoureusement plane , elle était striée suivant des lignes parallèles au périmètre. Ces stries, produites par des couches de glace d'épaisseur variable , s'observaient aussi sur les plaques hexagonales formant le noyau des cristallisations plus compli- quées, mais elles étaient moins accusées et moins nombreuses.

La partie centrale de la plupart des paillettes (fig. 5 et 11 ) présentait par réflexion une teinte rouge entourée d'une zone verte. L'extrême fragilité de ces lamelles ne m'a pas permis de déterminc^si cette coloration était due aune lame mince de glace, ou à une lame mince d'air interposée, par suite d'un cli- vage do la lamelle centrale. Ces paillettes au centre coloré, disséminées ça et , donnaient à la neige un aspect des plus singuliers.

3. La neige est généralement attribuée à la congélation de la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère, lorsque la tempé- rature de l'air est inférieure à zéro. Comme la quantité de

P) Ces figure» ont été amplifiée» en conservant le rapport des diverses parties.

35 vapeur d'eau en suspension dans l'air est d'autant moindre que la lomporaturo est plus, basse, la quantité do neige qui tombe est aussi d'autant moindre que l'air est plus froid.

Le mode do formation de la neige dans l'atmosphère est en- toure du môme mystère que la formation de la pluie. Cela tient à ce qu'on ignore encore la constitution physique de la vapeur d'eau. Les météorologistes sont loin d'être d'accord à cet égard. Les uns prétendent qu'au moment de la condensation, la vapeur d'eau aériforme se résout en très petites sphérules liquides pleines, qui, en se réunissant à d'autres sphérules analogues, donnent naissance h dos sphérules plus grosses, et, ainsi de suite, jusqu'à la production des gouttes de pluie. Les autres admettent que la condensation engendre des sphérules creuses, contenant de l'air, désignées sous le nom de vésicules, analogues à do très petites bulles d'eau de savon. De , le nom de vapeur vésicu- laire donné à la vapeur d'eau apparente qui constitue les nuages et les brouillards.

La seconde hypothèse a été émise par Ualley, et adoptée par Saussure. Ce dernier, en observant à la loupe de la vapeur qui s'élevait d'un vase contenant do l'eau noircie, vit des glo- bules de diverses grosseurs traverser rapidement le champ de l'instrument, tandis que d'autres globules retombaient dans le liquide ; ceux-ci lui paraissaient être des globules pleins. Le même météorologiste a observé des faits semblables en explo- rant un brouillard, en ayant soin de placer un corps noir der- rière la loupe

Enfin,' M. Kratzenstein prétend avoir observé des couleurs à la surface des sphérules qui s'élevaient de l'eau chaude, cou- leurs qu'il a comparées à celles des lames minces.

4. Il résulte de ce qui précède , que les observations sur la constitution des particules de la vapeur d'eau sont peu nom- breuses, et qu'on sait fort peu de chose sur leur forme. Les seules mesures un peu précises portent sur la dimension de ces particules; question qui a beaucoup occupé les météorologiste». Saussure, à la suite de mesures microscopiques directes, assigne aux plus petites particules des brouillards un diamètre de 0""",00o9, et le double aux plus grosses, ou 0'"»,0i18, c'est- à-dire environ un centième de millimètre.

- 36 -

M. Kœmtz a calculé le diamètre des particules de vapeur qui forment les nuages, d'après le diamètre des couronnes ou cercles colorés qui entourent le soleil ou la lune, lorsque la lumière de ces astres traverse un nuage de faible épaisseur. Ces cercles sont équidistants, mais leur diamètre angulaire n'est pas cons- tant, ce qui les distingue des halos. Bien souvent, les couronnes ne sont pas visibles à cause de l'éclat du soleil, mais on les aperçoit dès qu'on cache l'astre avec un petit écran circulaire, ou qu'on observe son image par réflexion sur un liquide. La lune donne aussi des couronnes, mais très prdes relativement à celles du soleil.

Il est hors de doute que les couronnes sont produites par des particules d'eau interposées entre notre œil et l'astre, mais cela n'implique pas que ces particules sont sphériques , car ce phé- nomène peut être produit artificiellement de diverses manières.

En effet : on obtient des couronnes en projetant uniformé- ment sur une lame de verre, du lycopode, de la poussière du Lycoperdon, des globules du sang, en général des poussières fines dont le plus grand nombre des grains sont égaux et en regardant la flamme d'une bougie à travers cette lame. On distingue trois ou quatre cercles irisés, équidistants et ayant la couleur violette en dehors. Les poils très fins, comme ceux du lièvre, donnent aussi des couronnes, lorsque ces poils sont confusément feutrés entre deux lames de verre. Mais les poudres fines obtenues mécaniquement ne donnent pas de cercles colorés à cause de l'inégalité de leurs grains^ On en conclut, que, si la vapeur d'eau produit fréquemment lo phénomène des cou- ronnes, c'est que les particules aqueuses qui la constituent ont des dimensions sensiblement uniformes. Or, que ces particules soient creuses ou pleines, dès l'instant qu'on admet qu'elles possèdent l'état liquide, la cohésion doit disposer les atomes symétriquement autour d'un centre commun, c'est-à-dire en sphérules. Il s'agit donc ici du diamètre de ces sphérules.

M. Kœmtz a mesuré fréquemment ce diamètre, et il l'a trouvé variable dans les différents mois de l'année. Il est plus petit en été qu'en hiver. Le maximum a lieu en décembre, il est alors de 0"",035; le minimum s'observe en mai, il est de O^'^jOloô. Du reste, M. Kœmtz a constaté que le diamètre des sphérules change dans le même mois , qu'il augmente quand le temps est

37 à la pluie, qu'il est fort inégal dans un môme nuage, et qu'on peut l'évaluer à O^'^jOâii, en moyenne.

Quand on reproduit artificiellement les couronnes, il est facile de constater que leur dianii tre est d'autant moindre qu'on opère avec des poudi*es à grains plus gros , et qu'il est d'autant plus grand qu'on emploie des .poudres plus tenues ; on en conclut, par analogie, que plus le diamètre des couronnes qui entourent le soleil est grand, plus le diamètre des spliérules do vapeur doit être petit. Ce cas est celui qu'on observe, en général, par le beau temps, tandis qu'en hiver et par les temps de pluie les cercles irisés sont très voisins de l'astre et plus vifs en couleurs. Les sphérules sont alors plus grosses et probablement plu» nombreuses.

Les moyens de mesurer les sphérules de vapeur d'eau étant ainsi sommairement rappelés, examinons les preuves citées à l'appui des deux hypothèses émises sur la constitution physique de ces sphérules.

5. Les partisans de la vapeur vésiculaire avancent le fait qu'on voit les particules des brouillards rebondir à la surface de l'eau, ou des corpssecs, à la façon des bulles de savon; mais on peut objecter qu'on observe le même fait avec des gouttes d'eau pleines, de plusieurs milUmètres de diamètre, lorsqu'on frappe la surface de l'eau avec un bâton par un temps sec. On détermine ainsi la formation d'une foule de gouttelettes qui re- tombent et roulent à la surface de l'eau sans s'y mêler.

La grande difficulté dans l'hypothèse de la vapeur vésiculaire est l'explication du mode de formation des vésicules. Est-il ad- missible, par exemple, que lors de la vaporisation de l'eau, de petites nappes liquides puissent se séparer de la surface, enve- lopper tout à coup de petits volumes d'air pour former des petits ballons qui se répandraient ensuite dans l'air environnant? Cela n'est pas présumable, lors même qu'il existe quelques expérien- ces qui offrent une certaine analogie avec ce mode de formation.

En effet, M. Félix Plateau (*) a fait connaître récemment un nouveau mode de génération des bulles de savon. Il consiste à verser dans une capsule une dissolution savonneuse composée de 1 partie de savon de Marseille et de 40 parties d'eau pure,

(^) Bulletins de V Académie rotjale de Belgique» 2«n« série, tome XIIT.

38 à prendre cette capsule en mains et à tourner sur soi-même de manière à projeter le liquide sous un angle de 45** environ. Le liquide ainsi projeté forme une nappe plus ou moins déchiquetée sur les bords , une bonne partie de la masse liquide se résout eu gouttes pleines, tandis que le reste donne naissance h un nombre variable de bulles, dont quelques-unes atteignent, parfois, 7 à 8 centimètres de diamètre. Il est nécessaire de projeter le liquide d'une certaine hauteur, du premier étage d'une maison, par exemple.

Mais une autre expérience qui offre plus d'analogie avec ce qui pourrait se passer dans la nature, du moins dans quelques cas particuliers, est celle que Tauteur de cette notice a faite en commun avec M. Minary, ingénieur des forges de Franche- Comté (*). Cette expérience consiste à verser dans une certaine quantité d'huile d'olive, une fois et demie à deux fois son volume d'acide sulfurique concentré, et à agiter violemment le mélange à l'aide d'une baguette de verre.

L'agitation étant pratiquée dans un verre à pied d'une capa- cité convenable, on ne tarde pas à voir s'élever du mélange une foule de petites bulles creuses qui voltigent dans tous les sens. Les plus grosses (qui atteignent parfois 1^2 centimètres de diamètre) retombent le plus souvent dans le mélange après une faible ascension, mais les plus petites s'élancent facilement dans l'air ambiant en trahissant ses agitations. Il se produit dans ces circonstances des bulles d'une grande ténuité, et d'autant plus nombreuses que l'agitation est plus violente, et effectuée dans un certain sens qui paraît favoriser -leur formation. Mais c'est surtout quand on opère dans un vase un peu large, telle qu'une assiette, et qu'on agite le mélange avec une spatule ou une fourchette étamée, que la production des bulles est vraiment prodigieuse.

Lorsque les bulles sont restées un certain temps en suspen- sion dans l'air, elles présentent les couleurs des lames minces, comme les bulles de savon. D'après l'odeur qu'elles répandent au moment ou elles échtent, elles semblent remplies d'un mé- lange d'air et d'acide sulfureux. On constate, en effet, qu'une certaine quantité de ce dernier gaz se dégage du mélange, dont

(^) Comptes rendus de V Académie des Scieuces, tome LV, page 515.

39 la (empérataro s*élève beaucoup dans Jes premiers instants de Tagitatioa. On serait tenté d'attribuer Tasconsion des bulles à ce dégagement do chaleur, mais les auteurs do cette expérience se sont assurés que la production des bulles est aussi abondante, sinon plus, lorsqu'on agite le mt'lan^'e vingt-quatre heures et même quarante-huit heures après sa composition. Au bout de ce temps , et suivaul la qualité de l'huile, il peut arriver que lo mélange est tellement visqueux, cpio l'agilation est presque im- possible et le résultat négatif. Dans ce cas , une légt'Te addition d'acide sulfurique rend au mélange toutes ses propriétés.

L'expérience réussit bien avec la plupart des huiles liquides à la température ordinaire; cependant l'huile d'olive pure semble donner les résultats les plus certains.

En observant, à la loupe, les bulles qui ont flotté quelque temps, on reconnaît que leur surface est couverte do petites ampoules qui paraissent dues à une séparation des liquides qui constituent le mélange. Lorsque les grosses bulles crèvent, elles donnent naissance à un petit brouillard local durant quelques secondes, formé de particules probablement sphériques et que M. Minary et moi sommes portés à regarder comme creuses, sans que nous puissions rien affirmer à cet égard. Si l'on inter- cepte le passage à quelques bulles, elles laissent sur lo papier de tournesol une empreinte fortement rjugio qui accuse la pré- sence de l'acide sulfurique dans leur enveloppe.

Ce qu'il y a de particulier, c'est que le mélange huile et acide ne permet pas de soufïler facilement des bulles à l'extrémité d'un tube évasé. C'est à peine si l'on peut en produire do 1 à 2 centimètres de diamètre, qui d'ailleurs no persistent pas; tandis que l'eau de savon et lo liquide glycérique de M. /. Pla- teau , si favorables à la production des bulles par l'insufllation, emprisonnent dans des cloisons liquides chaque bulle gazeuse qui tond à s'échapper, forment de la mousse, mais no laissent pas dégager abondamment des bulles par l'agitation, comme cela a lieu avec le mélange acide ci-dessus.

Le célèbre professeur do l'université de Gand , qui voit dans Texpérienco de son Ois un argument à l'appui de la vapeur vésiculaire des nuages, ne se dissimule pas toutefois la difficulté de concevoir la formation préalable d'une nappe liquide. De même, la formation de vésicules s' élevant du mélange acide

40 précité, et déterminées par des bulles de gaz qui arrivent à sa surface, n'est pas d'une facile explication. La difficulté augmente s'il s'agit d'eau pure. On ne s'explique pas davantage comment ce liquide, auquel on attribue une viscosité presque nulle, pourrait laisser dégager des bulles creuses; à moins d'admettre que, bien qu'incapable de donner naissance à des bulles gazeuses isolées un peu volumineuses , la viscosité dp l'eau est suffisante pour former des enveloppes à des bulles ayant des dimensions aussi exiguës que celles des sphérules de vapeur.

Tels sont les principaux faits que l'on peut invoquer en faveur de l'hypothèse de la vapeur vésiculaire; je vais rapporter les considérations qui font regarder cet état comme peu probable.

6. Une preuve citée à l'appui de la vacuité des sphérules des nuages, c'est que ceux-ci ne produisent jamais d'arc-en-ciel lorsqu'ils sont dans une direction convenable par rapport au soleil et à l'œil de l'observateur. On cite avec assurance que s les sphérules étaient pleines, elles produiraient nécessairement des arcs-en-ciel ; comme on n'en voit jamais, c'est qu'elles n'en produisent pas, donc elles sont creuses et non pas pleines. Mais avant de nier l'existence de ces arcs-en-ciel, il est néces- saire d'examiner leurs conditions de visibilité ; conditions élé- gamment traitées et discutées par M. de Tessan (*J qui s'exprime en ces termes :

« Une première condition est celle de la distance. L'arc-en- ciel naturel étant produit par la décomposition de la lumière solaire qui se réfracte dans les gouttes de pluie, l'influence de la distance de l'observateur à ces gouttes sur la visibilité de l'arc est une conséquence nécessaire de la constitution du faisceau de lumière qui émerge de chaque goutte. L'étude de ce fais- ceau fait reconnaître que la quantité de lumière reçue par l'œil de l'observateur est en raison inverse du carré de la dislance du globule à l'observateur. De sorte que, si cette distance est assez grande (*) , elle peut être une cause suffisante d'invisibilité de l'arc-en-ciel produit.

» Tout le monde a pu remarquer que l'arc-en-ciel naturel possède son maximum d'éclat lorsqu'on se trouve sur la limite

l') Comptes rendus de V Académie des Sciences, tome 48, page 972. {•) Environ 400 mètres.

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des points tombe une averse : au moment ou Von commence à recevoir la pluie, si celle ci vient du côté opposé au soleil; au moment ou l'on cesse de la recevoir, si elle vient du même coté que lo soleil. On a pu remarquer que cet éclat s'affaiblit à mesure que Taverse s'éloigne, vi qu'enfin on cesse complète- ment d'apercevoir l'arc, quoique le soleil continue à briller et quoique la pluie continue à tomber au loin, comme le prouve la vue des longs filaments qui dessinent dans l'espace les trajec- toires des gouttes d'eau.

7. » L'intensité lumineuse du fond sur lequel se projette l'arc-en-ciel naturel ou celui d'une gerbe d'eau jaillissante, a aussi une influence très sensible sur la visibilité do cet arc. Lorsque le pied de l'arc est projeté sur une muraille blanche ou sur le ciel, il disparaît bien plus tôt quand on s'éloigne do la gerbe que si cet arc est projeté sur un fond obscur, sur le feuil- lage d'un arbre, par exemple. »

Une autre preuve do cette influence , c'est que l'arc-en-ciel du cinquième ordre n'est jamais visible. Cet arc résulte, comme on sait, de 5 réflexions de la lumière solaire dans l'intérieur des mêmes gouttes d'eau qui produisent les arcs-en-ciel du deuxième et du premier ordre. D'un autre côté, il faut tenir compte de ce fait physiologique que notre œil ne dislingue pas sur un fond lumineux une variation locale d'intensité moindre que la 60® partie de celle du fond. En sorte que si la lumière d'un arc ajoutée à celle du fond n'augmente pas localement

i celle-ci de plus de --, l'arc sera invisible sur ce fond. Or, c'est 60

précisément le cas de Tarc-en-ciel du 5^^ ordre dont l'intensité lumineuse n'est que la 172* partie de celle de l'arc du premier ordre, lors même que ces deux arcs possèdent leur maximum d'intensité.

Ainsi, comme le fait reaiarquer M. de Tessan, l'intensité de la lumière du fond peut encore être une cause suffisante de l'invisibilité de l'arc-en-ciel.

8. Enfin, une troisième cause d'invisibilité plus influente en- core que les deux précédentes et également signalée par M. de Tessan, c'est celle qui résulte de la dimension même des glo- bules qui produisent l'arc-en-ciel.

Il est un fait reconnu par chacun, c'est que toutes choses

in- égales d'ailleurs les arcs-en-ciel sont d'autant moins vifs en couleurs que les globules liquides qui les produisent sont plus petits; si bien que pour les brouillards ordinaires, dans les cir- constances les plus favorables : soleil brillant, proximité de l'œil, fond noir, on n'aperçoit plus qu'un léger arc jaunâtre et terne à peine visible, et souvent tout à fait invisible.

La grosseur des globules a donc une influence manifeste et très sensible sur la visibilité de l'arc-en-ciel que ces globules produisent; or, voici par quelles considérations M. de Tessan détermine la cause et la loi de celte influence (').

« 11 est d'abord évident que l'œil ne peut recevoir de faisceaux lumineux efficaces pour une couleur donnée, et par conséquent dans une direction déterminée, que des premiers globules ren- contrés par les rayons visuels menés dans cette direction des divers points de la pupille; puisque les rayons efficaces envoyés par les globules plus éloignés sont interceptés et dispersés dans divers sens par ces premiers globules, et n'arrivent pas jusqu'à l'observateur. De plus, la disposition de ces premiers globules, les uns par rapport aux autres et par rapport au soleil et à l'œil de l'observateur, peut être telle, que l'œil reçoive des rayons efficaces d'eux tous, comme aussi elle peut être telle, qu'il n'en reçoive d'aucun. Donc, terme moyen , et par suite du déi)la- cemenl incessant des globules les uns par rapport aux autres, par rapport au soleil et par rapport à l'œil, celui-ci ne recevra des faisceaux eflicaces que d'une partie de ces premiers glo- bules. D'oïl il résulte que si l'on calcule la quantité de lumière reçue par l'œil, dans la supposition que tous ces premiers glo- bules lui envoient des faisceaux efficaces, il faudra multiplier le résultat trouvé par un facteur inconnu, mais variable seulement entre zéro et l'unité, pour avoir la quantité de lumière réelle- ment reçue par l'œil.

y> Quand tous les premiers globules envoient réellement à l'œil des faisceaux eFlîcaces, la quantité de lumière reçue est constante, toutes choses égales d'ailleurs, quelle que soit la petitesse des globules; car elle est égale à la quantité de lumière reçue de l'un des faisceaux multipliée par le nombre des glo- bules compris dans une aire constante. Or, le premier facteur

(') C. B., tome 48, page 975.

43

do ce produit est proportionnel au carré du rayon des globules, et le second est proportionnel à l'inverse du carré de ce même rayon : le produit est donc constant, ainsi que la quantité de lumière qu'il représente. Mais la distribution de cette lumière sur la rétine est très diiïérente sui*vant que les globules sont gros, et, par suite, très peu nombreux, ou qu'ils sont très petits, et, par suite, très nombreux. Dans les deux cas, en effet, elle se concentre en un nombre de points distincts , égal à celui des globules; c'est-à-dire à un très petit nombre de points dans le premier cas, et un très grand nombre dans le second. L'in- tensité de la lumière en chacun de ces points sera donc en raison inverse de leur nombre, c'est-à-dire proportionnelle au carré du rayon des globules. Elle sera donc beaucoup plus grande pour les gros globules que pour les très petits globules, et, par suite, les arcs-en-ciel donnés par les gros globules pour- ront être très visibles sur un fond lumineux, tandis que ceux donnés par les petits le seront peu ; et que ceux donnés par des globules beaucoup plus petits encore^ne le seront plus du tout. » En ayant égard aux diverses causes qui influent sur la visi- bilité de l'arc-en-cicl du premier ordre, on trouve qu'à la limite qui sépare la visibilité de l'invisibilité, on a l'équation

dans laquelle J est une quantité qui ne varie qu'entre 0 et 1, k une constante, r le rayon des globules, D la distance moyenne des 77 re7/iic?\s- globules ou de l'arc à l'œil, et /"l'intensité de la lumière du fond. Comme d'ailleurs l'arc du cinquième ordre est toujours invisible et que l'intensité de ses couleurs est la M2*^ partie de colle de l'arc du premier ordre, il en résulte que dans la région du ciel qu'il occupe et dans laquelle se trouve

\ aussi l'arc du premier ordre, on a - /* plus grand , ou tout au

dO

moins égal à la 172* partie de l'intensité de l'arc-en-ciel du premier ordre le plus brillant. Si donc on désigne par le rayon des gouttes d'une forte pluie d'orage, et par Do et Tu les valeurs correspondantes de D et T, on aura au moins

f r Â' Tie '

44

d'où en supposant T égal k To,

_ i D

» Si d'ailleurs // désigne la hauteur verticale d'un nuage au- dessus du niveau de l'œil, on aura.

sin 42* 2 ' ce qui donnera

13,1 i)o

pour lo diamètre minimum que pourront avoir les globules de ce nuage pour produire un arc-on-cici visible. Cette valeur sera d'autant plus petite que l'on prendra pour n et H des valeurs plus petites, et pour Do une valeur plus grande. Or, n, qui représente le rayon des grosses gouttes d'une averse d'orage, ne peut pas être suppose plus petit que 2 millimètres; la plus pelite valeur de H est celle de 300 mètres relative aux nuages orageux qui descendent le plus bas; enfin Do, qui représente le trajet moyen que doit parcourir un rayon visuel à travers une dense pluie d'orage pour rencontrer toujours une goutte d'eau quand l'observateur se trouve placé sur la limite même de l'a- verse, />o ne peut être supposé plus grand que 300 mètres. En prenant donc ces valeurs pour n, //., et Do, on aura pour 2r la plus petite valeur possible. Or, cela donne encore

2r = 0""",458;

quantité 13 fois plus grande que le diamètre des plus gros glo- bules observés par Kœmtz. Il serait donc bien impossible de voir l'arc-en-ciel produit par des nuages, lors môme que ceux- ci seraient formés de globules pleins. Et la constante invisibilité de l'arc-en-ciel dans les nuages ne prouve encore rien, ni pour ni contre la vacuité des globules. »

9. Après avoir discuté les opinions émises en faveur de la vacuité des globules dos nuages, M. de Tessan expose les rai- sons qui peuvent faire regarder comme pleins les mêmes glo- bules. Ainsi, il fait remarquer que la vapeur d'eau, dans un air saturé à 30°, occupant un volume 33,000 fois plus grand qu'à Tétat liquide, il semble bien impossible que les molécules disse-

- 45 - tninées dans un aussi grand espace et qui doivent constîtuel* l'enveloppe d'une vésicule puissent, lors de la condensation, arriver toutes en môme temps pour former une surface conti- nue, formée do toute part, et n'englober que la très petite quantité d'air que la vésicule renfermera plus tard lorsqu'elle aura pris la forme sphérique. Le mémo géomètre ajoute : « qu'en l'absence d'un calcul impossible à faire, et eu égard au mouvement relatif incessant des particules du mélange les unes par rapport aux autres, on peut croire qu'il y a autant de pro- babilité contre ce concours simultané qu'il y aurait de molécules employées à former un globule vésiculaire.

» Ainsi, à priori, la formation d'une vésicule paraît bien peu probable. Supposons-là cependant formée; il est facile de voir qu'elle ne pourra persister dans cet état, même pendant quel- ques secondes. En effet, l'eau météorique est, sinon chimique- ment pure, du moins aussi pure que l'eau qui sert à nos usages journaliers; or, tout le monde sait qu'avec celle-ci il est tout à fait impossible de faire une vésicule, une bulle qui persiste quelques secondes : elle se rompt immédiatement. Et cela , parce que l'action do la pesanteur fait couler vers la partie inférieure l'eau qui forme la partie supérieure de la vésicule, et qu'en ce dernier point la cohésion devient promptemcnt trop faible pour résister à la pression de l'air intérieur, toujours plus grande que celle de l'air extérieur. Cette action et cet effet sont évidemment indépendants de la dimension do la vésicule , et devraient aussi produire la rupture immédiate d'une vésicule qui se serait formée dans l'air par la précipitation de la vapeur d'eau qu'il contient, et amener ainsi sa transformation rapide en un ou plusieurs globules pleins.

» Si l'on obtient des vésicules ou bulles plus persistantes avec de l'eau chargée de savon dissous, c'est qu'alors la viscosité du hquide ralentit considérablement la vitesse d'écoulemont do l'eau de la partie supérieure vers la partie inférieure , et qu'en outre la cohésion est aussi considérablement augmentée. On peut môme concevoir que la viscosité et la cohésion puissent être rendues assez grandes pour que le liquide, passé à l'état de pâte plus ou moins duclible , donne des vésicules ou bulles persistant indéfiniment. Mais l'eau météorique sensiblement pure ne possède ni cette viscosité , ni cette cohésion , et il est

- 46 .^ tout à fait impossible qu'elle produise une vésicule ou une bulle persistante.

» L*action dissolvante de l'eau sur l'air s'opposerait encore à cette persistance de l'état vésiculaire. En effet, dans des vési- cules du diamètre moyen de 0"'™,02, comme celui des globules des nuages, l'action capillaire qui tend à rapprocher l'un de l'autre les deux ménisques opposés do la vésicule rendrait la

i

pression de l'air intérieur de d'atmosphère (*) environ plus

grande que celle de l'air extérieur. Par conséquent, d'après les lois qui régissent la dissolution des gaz dans les hquides, cet air intérieur devrait se dissoudre dans son enveloppe et s'exhaler au dehors oîi la pression est moindre. Par suite de celte déper- dition du gaz intérieur, le diamètre de la vésicule devrait dimi- nuer et la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur s'accroître et amener une nouvelle et plus grande déperdition d'air intérieur. Cette déperdition irait donc en s'accélérant indé- finiment jusqu'à l'évacuation complète de l'air intérieur ; et alors la vésicule serait encore passée de l'état vésiculaire à l'état plein.

» Il y a donc une double cause qui s'opposerait à la persis- tance de la vacuité des globules, lors même que l'on admettrait contre to.ute probabilité que la forme vésiculaire se produise au moment de la précipitation de la vapeur d'eau au sein de l'at- mosphère. Les globules des nuages qui persistent pendant des heures et des journées entières sont donc pleins et non pas vé- siculaires, comme on l'admet généralement.

1 0. Mais, que les particules de la vapeur soient des sphérules creuses ou pleines, leur suspension ou leur équilibre dans un air tranquille ne saurait avoir lieu. Si on admet que les sphé- rules sont creuses et contiennent de l'air, chacune d'elles cons- titue un système plus dense que le volume qu'elle déplace dans le milieu ambiant, quelle que soit la minceur de l'enveloppe aqueuse. A plus forte raison la suspension doit-elle être plus difficile si les sphérules sont pleines. On ne saurait admettre cette suspension sans partager l'opinion de Laplace, qui suppose

$j 0) D'après M. J. Plateau, cette pression serait double, ou égale à d'atmosphère. '

- 4? - une force répulsive entre les parties des corps amonoes par la chaleur à un étal de division exlrême; opinion qu'on trouve formulée en ces termes dans . la Mécanique Céleste : « Ne peut-on pas admettre avec vraisemblance que le calorique des molécules aériennes exerce sur lo calorique des molécules d'un corps réduit en parties très fines , une force répulsive d'au- tant plus grande que ces molécules se rapprochent plus de la ténuité des particules do l'air, ce qui doit contribuer à soulever ces parties et à les maintenir pendant longtemps dans l'atmos- phère? N'est-ce pas ainsi que les vapeurs vésiculaires qui forment les nuages, s'y maintiennent suspendues? »

Il faut observer que malgré l'apparente immobilité de cer- taines masses de vapeur d'eau qui stationnent au sommet ou sur le flanc des montagnes, dans le fond des vallées, etc., l'é- quilibre des sphérules est loin d'être stable. L'examen attentif des nuages fait reconnaître que leurs contours se modifient assez rapidement, et qu'il existe un mouvement général des particules qui forment une masse de vapeur. D'un autre côté, on admet que partout ou il y a de la vapeur visible l'espace est saturé , ou du moins très près de l'être, et qu'il n'en est pas de même dans l'intervalle qui sépare un nuage de la terre. Or, un nuage étant composé de particules plus denses que l'air, tombe à la manière d'un vaste parachute, avec beaucoup de lenteur, et lorsque les parties inférieures arrivent dans des couches d'air non saturées, les sphérules passent à l'état de vapeur aériforme et semblent disparaître. Cette disparition s'effectuant graduelle- ment dans une môme tranche d'air, le nuage paraît immobile par le fait que les particules visibles restent constamment au- dessus de cette même tranche d'air. Mais le passage de l'état des sphérules apparentes à l'état aériforme augmentant la ten- sion de la vapeur non à saturation au-dessous du nuage, celle vapeur remonte pour passer de nouveau à l'étal de sphérules visibles; il se produit donc dans ces circonstances une espèce d'équilibre mobile qui donne au nuage une fixité apparente, malgré les déplacements continuels de ses parties constituantes.

1 1 . Tout ce qui précède suppose qu'aucune agitation n'existe dans l'air, mais il est impossible d'admettre une immobilité complète des particules gazeuses qui constituent l'atmosphère terrestre ; les variations continuelles de la température y déter-

- 48 - tnînent des courants dont l'action n'est pas étrangère au moa- vement et à la suspension des sphérules de vapeur. Pour nous rendre compte de l'action de ces courants, établissons la résis- tance qu'exerce l'air sur la surface des corps qui se meuvent dans l'atmosphère.

Les géomètres admettent que la résistance des fluides sur la surface S, d'un corps en mouvement, est proportionnelle au carré de la vitesse; de sorte que si on désigne, par 7, la vitesse par seconde, par p, le poids de l'unité de volume du fluide; par g, l'intensité do la pesanteur, la résistance sera

9

à la condition que le fluide est parfait, que le corps se meut perpendiculairement à la surface S, et qu'il n'y a pas d'action latérale.

En appliquant la formule précédente à l'air, on trouve pour la résistance théorique sur une surface de 1 mètre carré ayant une vitesse de i mètre par seconde

^^~ 9,8088 -^'^'^^•

Mais il résulte des expériences entreprises par Borda, que la résistance sur une surface plane n'augmente pas proportionnel- lement à cette surface ; ce qui indique l'existence d'effets laté- raux qui altèrent plus ou moins la valeur de la résistance théo- rique. Comme il s'agit ici de surfaces très petites, nous admet- trons par approximation que la résistance, l'action d'un vent ayant une vitesse de 1 mètre par seconde, est de 0^,132 par mètre carré, ou de O^^OISâ sur une surface de 1 centimètre carré.

Le diamètre moyen des sphérules de vapeur étant de O^^jOâ, si on admet qu'elles sont pleines et à la température du maxi- mum de densité, on a pour le poids d'une sphérule

"-2<M00008 = 0^,0000042;

c*est-à-dire 42 dix-millionièmes de milligramme.

I

49

Si on suppose que la résistance de Vair s'opère sur la section de chaque sphc^Tule do 0'"'",02 de diamètre , section qui est de 0™°^, 00031 4, il y aura équilibre lorsque cette résistance sera égale au poids des sphérules. Cette résistance doit être de Qmmgr 0000042 sur une surface de 0'°'"^0003^4 , ou de 138%37 par mètre carré ; c'est-à-dire environ 1 0 fois plus faible que celle éprouvée par la môme surface animée d*une^ vitesse de 1 mètre par seconde.

Or, pour une vitesse F, on sait qu'on a

aura

d'oîi

R

se

v,

toutes choses (

R'

= «>"' T

»

R

=

sv'j-

Y*

IV

SV"—

yit

et, en remplaçant R et R\ par leurs valeurs trouvées ci-dessus, il vient

?:'=V«Î = V 13:37 = '''*''

et

Vf = 0",32 à très peu près.

Ainsi la résistance de l'air serait égale au poids des sphérules si elles tombaient avec une vitesse do 32 centimètres par se- conde. Réciproquement, il suffirait d'un courant d'air ascen- tionnel de cette intensité pour maintenir immobile un nuage, de nfiôme qu'il faudrait un vent aussi peu fort pour le déplacer. Si donc on admet que des sphérules de 0™",02 de diamètre tom- bent dans une atmosphère tranquille, elles acquèreront une vitesse uniforme qui no dépassera pas 0"',32 par seconde, tant qu'ol'es n'augrhenteront pas de volume ; dans le cas contraire, la vitesse croîtrait rapidement et elles finiraient par tomber avec vitesse des gouttes de pluie.

4

50

On sait que dans le voisinage des cascades, des cataractes, Teau très divisée par sa chiite est emportée par les courants d'air, et les gouttelettes liquides ne se déposent quelquefois qu'à de grandes distances comme une pluie légère.

<2. Mais on a un exemple de suspension de matières beau- coup plus denses que l'eau dans les cendres volcaniques, c'est- à-dire dans les matières pulvérulentes qui sont emportées par les courants aériens et transportées en quantités quelquefois immenses sur des contrées lointaines.

« Les vapeurs et les cendres lancées des volcans forment quelquefois des nuages énormes , souvent assez épais pour in- tercepter la lumière du soleil et couvrir de ténèbres toute une contrée. Ces nuages, poussés par les vents, sont portés parfois à de très grandes distances; ainsi, en 1794, les cendres du Vésuve furent poussées jusqu'au fond de la Calabre, et l'on trouve dans Procope que pendant l'éruption do 452, elles furent portées jusqu'à Constantinople; en 1812, celles du volcan de Saint- Vincent, dans les Antilles, furent portées à l'est jusqu'à la Barbade, et y répandirent une telle obscurité qu'en plein jour on no voyait pas à se conduire; en 1815, celles de l'éruption de Sumbawa furent portées jusqu'aux îles d'Amboine et de Banda, à 290 lieues (*). »

Ce qui précède permet de se faire une idée de la suspension des spliérules liquides de la vapeur d'eau, et à plus forte raison de celle dos sphérules solidifiées ou à l'état de glace, puisque cette dernière est moins dense que l'eau.

13. Il est certains nuages très élevés qui sont entièrement composes de particules de glace; assertion que le décroisse- mont de la température avec la hauteur avait fait présumer, et que des ascensions aéroslatiques sont venues confirmer (*). Mais il ne faudrait pas admettre, en principe, que dès qu'un nuage a atteint une tranche d'air dont la temp^ature est quelque peu

0) Beudant, Cours élémenlaire de Géologie, page 45.

(•) Dans la dernière ascension en ballon de M. Glaisher (juin 1863), les aéronautes ont traversé, on montant, trois couches distinctes dw nuages, d'épaisseurs différentes, atteignant jusqu'à 6,400 mètres de hauteur; mais ce qui leur a paru le plus extraordinaire, c'est d'avoir rencontré, au mois de juin, de la neige et des cristaux de glace à la hauteur de 4,800 mètres, et sur une épaisseur de 1,600 mètres.

^ la hauteur de 4,800 res, ils entendirent un train de chemin de fer

51

inférieure à 0, les sphérules liquides pas'sent à Tétat solide ou de glace. Il exisle des expériences de nature à faire supposer que les sphérules peuvent supporter un grand abaissement de tem- pérature sans se solidiOer.

Ces expériences sont dues à M. L, Du four (do Lausanne), qui a soumis à des tempérartures graduellement décroissantes des globules d'eau en suspension dans un mélange de chloroforme et d'huile ayant la même densité que l'eau , et qui a reconnu, que la solidification est d'autant plus retardée que les globules sont plus petits. Des globules d'eau de très petits diamètres ont pu être abaissés à la température de 20 degrés au-dessous de zéro sans se solidifier. Or, par induction, on peut croire que le retard observé serait plus grand , si le diamètre des globules était encore moindre, et si au lieu de flotter dans un liquide d'égale densité qui leur communique ses ébranlements , ces mêmes globules étaient suspendus dans un milieu plus fluide, ce qui est précisément le ca§ des sphérules de la vapeur d'eau. On peut donc admettre que dans les couches d'air dont la tem- pérature est bien au- dessous de zéro, il existe des sphérules liquides qui ne passent à l'état sohde que par leur contact avec des sphérules déjà congelées.

En effet, parmi les causes qui occasionnent la sohdification des globules d'eau dans le mélange ci-dessus, M. Dufour a. reconnu que le plus petit fragment de glace qui touche un globule détermine immédiatement la solidification de ce glo- bule , tandis que le contact d'autres corps reste souvent sans effet. Cette observation est éminemment propre à faire concevoir le mode de formation des cristaux élémentaires de glace au sein de l'atmosphère, cristaux qui concourent à la production des flocons de neige.

Qu'on imagine, en premier lieu, qu'une sphérule sohdifiée sur place ou descendue d'une tranche d'air supérieure, arrive au milieu d'autres sphérules liquides au-dessous de zéro, elle déterminera par son contact la congélation de ces sphérules, qui s'appliqueront en couches minces sur sa surface en

et un autre à la hauteur G,400 mètres. Ce sont, h ce qu'il paratt, les plus grandes hauteurs auxquelles on ait entendu du bruit. ( Les Mondes, tome premier, page 636.)

obéissant au mode de .groupement des atomes inhérent à celte substance, de manière à former des cristaux réguliers, notam- ment des prismes hexagonaux terminés par des faces planes ou pyramidales. Il peut se produire ainsi une cristallisation iden- tique à celle qui s'effectue au sein des dissolutions salines, dont les cristaux élémentaires résultent de l'application successive de couches minces sur une molécule primitivement cristallisée. C'est probablement de cette façon que sont engendrés les cris- taux de glace simples, isolés, variables en grosseur et qui réunis en masses plus ou moins grandes constituent les nuages appelés cirrhi. Ces nuages , les plus élevés que Ton connaisse , ne pro- duisent pas de couronnes , sans doute à cause de l'inégalité de leurs particules cristallines (*).

0) Mais ce sont ces particules cristallines qui produisent les halos ou cercles colorés ayant le rouge en dedans, qui apparaissent autour du soloil dans certaines saisons de l'année. L'explication des halos repose sur l'existence, entre l'œil de l'observateur et le soleil . d'une multitude d'aiguilles prismatiques de glace, orientées et tournées sur elles-mêmes dans tous les sens. Lorsque les axes de ces prismes sont horizontaux, la lumière solaire y éprouve une déviation minimum d'environ 22'»; ce qui suppose que l'angle réfringent du prisme est de 60*». Par suite de la forme cristalline de la glace, les aiguilles sont des prismes hexagonaux, dont doux faces consécutives forment un angle de 120o, et aucun rayon lumi- neux ne peut traverser un angle aussi grand. Mais dansées prismes, deux faces séparées par une troisième font entre elles un angle de 60<*, et c'est h travers de semblables faces considérées deux à deux que passent les rayons luminoux^qui produisent les halos.

Or. la déviation minimum D , dans un prisme d^angle A , est égale à 2t A. De plus, l'angle d'incidence i, et l'angle de réfraction r, sont liés par la relation

(1) «in i =n $\n r;

et si on remplace i et r, par leur valeur en fonction do la déviation et de l'angle du prisme, la relation (1) devient

(î) «in-^(D + A)=zn tin —A.

En faisant dans cette équation A =60«, et n = l,31, ou l'indice de réfraction de la glace pour les rayons rouges, on trouve D = 21" 50', va- leur qui diffère peu de celle du demi-diamètre apparent du petit halo, u halo de 2 2».

On observe un halo plus grand que le précédent, dont le clcmi-diamètre apparent est de 46**. L'explication en est due à Cavendish. Elle repose sur l'existence de prismes hexagonaux de glace à bases planes, et orientés

- 53

En second lieu, les cristaux élémentaires pourront se souder ensemble de manière à constituer des cristaux composés, en forme d'étoiles d'abord, et d'autant plus régulières que l'assem- blage se produira dans une atmosphère plus calme. L'observa,- tion fait reconnaître que les soudures se font, pour la neige, sous des angles de 60 degrés, et donnent lieu à des assemblages d'autant plus compliqués que le phénomène part de plus haut. Les cristaux étoiles, en s'accrochant ensuite les uns aux autres, forment les flocons de neige, qui sont aussi d'autant plus volu- mineux que la neige tombe d'une plus grande hauteur. Toutefois la neige ne parvient jusqu'à terre que quand la température de l'air dans le voisinage du sol est suffisamment basse. Il arrive souvent que la neige fond avant d'arriver à la surface de la terre, et parfois, -on voit la pluie tomber dans la plaine pendant que du môme nuage tombe de la neige qui couvre les montagnes voisines.

<4. On peut assister à la formation des étoiles de neige quand on souflle des bulles de savon par un temps très froid; on voit de petites aiguilles se former dans la pellicule d'eau et s'im- planter les unes dans les autres, en prenant des dispositions variées.

Quand l'air est agité, les cristaux de neige se groupent d'une manière confuse, ils forment des masses spongieuses, opaques ou demi-transparentes auxquelles on donne le nom do grésil.

Telle est l'idée sommaire que l'on peut se faire de la formation de la neige, qui, suivant les circonstances, offre des aspects très divers. Les étoiles de glace affectent plusieurs centaines de formes différentes; elles sont surtout très variées dans les ré- gions polaires oîi elles présentent, ainsi qu'ailleurs, d'autant plus de régularité que l'air est plus calme, froid et sec. Ce sont

de façon que la réfraction s'opère dans des angles de OO'». au lieu d'angles de 60o. Dans ces prismes hexagonaux, les angles de 90" sont au nombre de jdouze, formés par les deux bases planes avec les six faces latérales. Par suite, si dans la formule (2) on fait A =: 90", on trouve D = 45*» 44', valeur peu différente du demi-diamètre du grand halo, ou halo de 46**.

Le grand halo est plus rare que le petit; cela tient à ce que tous les prismes de glace ne sont pas terminés par des bases planes. D'un autre côté, comme ces bases ont une très petite étendue par rapport aux faces latérales, les couleurs ont moins d'intensité, mais elles sont mieux sépa- rées parce que l'angle réfringent est plus grand.

- 54

probablement les circonslances dans lesquelles se sont produites les formes cristallines qui font Tobjet de cotte notice, et si je me suis décidé à les signaler, c'est que quelques-unes présentent des différences notables avec les formes qui ont été publiées jusqu'à ce jour.

SUR UN OPUSCULE DE PLUTAUQUE

Par M. Th. D'ESTOGQUOIS,

Proresseur à la Faculté des Sciences de Besançon.

Séance du 11 avril 16«S.

Les peuples de l'Europe , avant la découverte do T Amérique, avaient des notions vagues sur des terres situées à l'Ouest. Humboldt;^ dans son ouvrage sur la géographie du nouveau monde, cite à ce propos un traité de Plutarque intitulé, dans la traduction d'Amyot : De la face qui paraît dedans le rond de la lune. C'est un dialogue, tronqué au commencement, sur l'astronomie et sur beaucoup d'autres choses. Il place l'île de Saturne à cinq journées de navigation à l'ouest de la Grande- Bretagne, et il attribue à ses habitants des doctrines fort singu- lières, qui peuvent être druidiques, ou platoniciennes, ou peut- être l'un et l'autre.

Avant de les exposer, je dois dire que ce traité porte , dans l'édition Didol, la marque d'une authenticité douteuse. Schœll, au contraire, dans l'histoire de la littérature grecque, attribue sans balancer cet opuscule à Plutarque. Il est, en tout cas, de son temps et conforme à ses idées , car une partie du récit se retrouve dans le traité des Oracles qui ont cessé, dont l'authen- ticité n'est pas contestée.

A la fin du dialogue, un des interlocuteurs, appelé Sylla (ce n'est pas le dictateur), raconte ce qu'il tient d'un étranger, venu de contrées fort éloignées à l'Ouest. Un grand continent entoure l'Océan de tous côtés. Les habitants de ce continent appellent le nôtre la grande île, parce qu'il est de toutes parts entouré d'eau. Ils envoient, à certaines époques, quelques-uns d'entre eux dans l'île ou Saturne est endormi d'un sommeil magique. Cette île est située, comme je l'ai dit, à cinq journées de navigation à l'ouest de la Grande-Bretagne. Un de ceux qui y avaient été envoyés voulut , après avoir fini son temps , visiter la grande

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tle, c^esl-à-dife notre Continent. Il trouva à Carthage d'anciens livres ; mais la doctrine qu'il exposa à son hôte venait des gé- nies qui gardent Saturne.

Suivant cette doctrine, la lune est plus grande que ne le croient les Grecs. Après la mort , les urnes traversent l'atmo- sphère plus ou moins lentement, suivant qu'elles sont plus ou moins coupables Elles arrivent enfin à la lune; s'opère une séparation entre la partie inférieure et la partie supérieure de Tâme. La partie supérieure va vers le soleil.

Dans la formation de l'homme, le soleil donne la partie su- périeure de l'âme, la lune la partie inférieure, et la terre donne le corps. Les trois parques sont placées dans le soleil, la lune et la terre.

Les génies coupables sont envoyés sur la terre pendant quel- que temps. On ne nous dit pas s'il en est de même des âmes, et si elles peuvent être renvoyées sur la terre.

Toutes les îles à l'ouest de la Grande-Bretagne étant habitées jvar des Celtes, on peut croire (^ue nous avons ici un fragment de leurs doctrines. Comparohs-le à ce que les auteurs anciens nous ont appris de leurs croyances. Celte opinion sur la véritable grandeur du globe de la lune rappelle l'étrange assertion de Diodor^ sur les observations faites par les Hyperboréens, ob- servations que M. Delacroix a cru pouvoir être attribuées aux Celtes. Un miroir concave suffit pour réaliser les principaux effets des télescopes, et l'assertion de Diodore est moins invrai- semblable qu'elle ne paraît.

Quant à la vie future, nous savons par un grand nombre de témoignages que les Gaulois s'en occupaient beaucoup, mais nous savons moins bien ce qu'ils en pensaient. Lucain nous dit que suivant l'espérance des Gaulois, leur esprit gouvernera un corps dans un autre monde. Pomponius Mêla nous apprend qu'ils Jetaient dans les bûchers des lettres adressées aux morts, et qu'ils prêtaient parfois dos sommes payables dans l'autre monde. S'il s'agit d'un corps aérien, tel que les anciens en donnaient aux âmes des morts, ceci s'accorde avec les assor- tions de l'hôte de Sylla. L'autre monde est le cercle de la lune. Dans les œuvres du gaulois Ausone , se trouve une pièce de Vers sous ce titre : Cupido cruci affixus. Il nous apprend, dans Une préface en prose, qu'il la composa à propos d'une peinture

- 57 - quHl avait vue à Trêves.. Dans cette pièce, les ombres des fommes célèbres par leurs amours veulent se venger de Cupidon et le lient à un arbre. Vénus et Diane sont aussi en colère que Didon et Phèdre. Mais, à la Gn, les déesses et les héroïnes font grâce à Cupidon. Ce badinage spirituel est en partie imité de Virgile : Ausone lui-même nous Tapprend. Mais il s*écarte de son modèle en deux points : la scène se passe dans les plaines de Pair, et les divinités habitent avec les ombres des morts. Ces traits particuliers du tableau que nous trace Ausone ne seraient, ils pas empruntés aux croyances des Gaulois? (*)

Les trois Parques habitant le soleil, la lune et la terre , res- semblent beaucoup aux déesses-mères, qui ont un grand rôle dans la mythologie celtique. Le sommeil magique de Saturne rappelle tout à fait les personnages enchantés, si fréquents dans les traditions celtiques.

(^} Une inscription grecque, trouvée près de Marseille et conservée au musée d'Aix, dit que les ombres des morts sont divisées en deux chœurs; Tun va vers les astres, l'autre est condamné à errer sur la terre. (Voir Millin, Voyage daiis le Midi.)

SIR m LiMiïKS DB LLUSfiDK PROVKHiLB

Par H. Th. D'ESTOCQUOIS ,

Professear i la Facullé des Sciences do Besançon.

fléanee da 41 «Yrll 49«S.

La laugue provençale, ou langue d'oc, s*esl étendue long- temps jusque dans les cantons de Vaud et de Neuchatel. Les patois des montagnes du Jura en conservent des traces que M. l'abbé Dartois a mises en évidence. Les autres parties de la Franche - Comté ont, au contraire, toujours parlé la langue d'oil, celle du nord de la France.

Comme Ta remarqué M. Liltré, dans la formation des langues il y a d'un lieu à un autre continuité et pas de limites tranchées. Ainsi, quand le latin a commencé à devenir le français, il y eut en réalité autant dedialectcs que de villages. Seulement, dans la plus grande partie de l'ancienne Gaule, ces dialectes avaient des caractères qui les rapprochaient beaucoup du français d'au- jourd'hui. Au bord de la Méditerranée, la langue resta un peu plus latine et forma le provençal. Tous ces dialectes étaient du latin modifié par la prononciation des habitants de la Gaule. Mais pourquoi telle prononciation en un lieu plutôt qu'en un autre? Le climat dut y contribuer; mais en Franche-Comté le climat du Jura n'est pas plus chaud que celui de Besançon.

Les langues antérieurement parlées dans le pays eurent assu- rément une grande influence. J'emploierai les dénominations des provinces établies sous Constantin. Dpns la Novempopu- lanie, oii l'on parlait ibérien, nous voyons s'établir un dialecte provençal rapproché de l'espagnol Dans les quatre Lyonnaises, dans les deux Belgiques oh l'on avait autrefois parlé celte, on a parlé français dès le x"® siècle. Dans les deux Narbonnaises et dans la Viennoise, la plupart des habitants avaient parlé ligu- rien, et surtout s'est établi le provençal. Le ligorien s*étfiiit-il étendu jusque chez les Helvètes et dans le Jura, tandis que les

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Séquancs parlaient coite? Le fait est possible; les Helvètes semblent cependant avoir été aussi celtes que les Séquanes.

Quoiqu'il en soit, un autre fait a exercer quelque influence sur la prononciation du latin par les habitants de la Gaule. G*est le mélange avec les indigènes d'une population nombreuse dont le latin était la langue maternelle. Ce mélange a eu lieu surtout dans les lieux oti s'étaient établies les colonies romaines. Il suffit de lire la liste qu'en a donnée Pline pour voir qu'elles sont très nombreuses dans les deux Narbonnaises et dans la Vien- noise. Les quatre Lyonnaises en ont une seule ; c'est Lyon. La grande Séquanaisé en a trois, connues par d'autres que par Pline; ce sont : Colonia equestris, Aventictim, Augusta Rau- racorum. Elles sont situées entre le Jura et les Alpes, les deux premières da^s le pays appelé depuis Suisse romande.

Il y avait sans doute à Cologne, à Trêves et en d'autres lieux le long du Rhin des colonies romaines importantes ; aujourd'hui on parle allemand dans tods ces lieux. Une colonie romaine ne suffisait pas pour implanter le latin à tout jamais dans le Ueu oîi elle existait. Seulement le latin doit, il me semble, y avoir été prononcé d'une façon un peu plus romaine que dans les contrées oh il n'y eut jamais de colons italiens, et cette cause a concourir avec d'autres à donner tel ou tel caractère à la formation des langues modernes.

SUR TROIS snms CHIIOISES

Par H. Th. D'ESTOGQUOIS ,

Professeur à la Faculté des Sciences de Besançon.

Séance do 44 «Yrll 4SSS.

L'évoque do Canton a envoyé à M. Weiss trois statues enle- vées à un temple chinois lorsque Canton a été pris par les Européens. M. Weiss en a fait don à la bibliothèque de la ville. Ces trois statues ne sont pas des caricatures, comme la plupart des figures chinoises qui arrivent en Europe. Les traits de la race jaune sont fortement empreints sur les trois visages, œuvres d'un des meilleurs sculpteurs du pays.

La plus grande des trois statues était désignée, dans la lettre du prélat, sous le nom de Poussa, un des noms de Bouddha. Le bouddhisme , qui domine entièrement dans la Mongolie , le Thibet et Tlndo-Chine, est en outre très répandu dans la Chine et le Japon. Quant aux deux autres personnages, La Loubère, dans son Voyage de Siam, nous apprend que les Siamois accompagnent la statue de Bouddha de celles de ses deux prin- cipaux disciples. Celle de droite représente Pra-Mogla, et celle do gauche Pra-Saribou.

Bouddha est aujourd'hui assez bien connu des Européens, grâce surtout à Eugène Burnouf . C'était un prince indou , de la famille Sakya , au vu"* siècle avant notre ère. Il quitta sa famille pour se faire hermite , ce qui était très conforme aux doctrines des Brahmes. Il arriva, disent ses disciples, à un tel degré do perfection qu'il connaissait toutes choses, et en parti- culier les vies antérieures dans lesquelles il avait passé par la métempsy chose. Il se mit ensuite à prêcher sa doctrine et il eut un grand nombre de disciples.

Bouddha exalta tellement le mérite de la contemplation, qu'il mit au-dessus des Brahmes les sramanas, ou religieux, à quel- que caste qu'ils appartinssent. C'était attaquer le régime des

61 castes, base delà société indoue. Toutefois, Bouddha mourut fort Agé et, à ce qu'il semble, assez paisiblement. Les boud- dhistes du sud de TAsie mettent sa mort 543 ans avant notre ère. Pendant plusieurs siècles, Topposition du bouddhisme et du brahmanisme n'amena pas de lutte violente. Il en était en- core ainsi dans les premiers siècles do notre ère, coT.me le prouvent les, relations de bouddhistes chinois qui avaient visité rindoustan. Deux de ces relations ont été traduites en français. Tune par Abel Rémusal, l'autre par Stanislas Julien. Mais vers le vil"*® siècle de notre ère, une violente persécution chassa les bouddhistes.de l'Indoustan. A cette époque, le bouddhisme s'é- tait établi au Thibet, dans la Mongolie, dans l'Indo-Chine, à Ceylan, en Chine et au Japon. Il domine encore dans toutes ces contrées.

Quant aux deux disciples dont les statues accompagnent sou- vent celle de Bouddha , La Loubère nous apprend que, suivant les Siamois, Pra-Mogla ayant un jour pris le feu de l'enfer dans sa main, voulut l'éteindre. Il ne put en venir à bout, et demanda à Bouddha de le faire. Mais celui-ci lui répondit que si le feu de l'enfer était éteint, les hommes deviendraient trop méchants.

On trouve dans les fables bouddhistes, publiées par Stanislas Julien, une conversation entre Bouddha et Pra-Saribou, l'autre disciple (fable 61). Celui-ci vantait è son maître la doctrine qu'il avait entendu exposer dans un couvent. Bouddha lui répond en supposant qu'un pauvre recueille les rognures de fer, de plomb et d'étain comme des trésors, et il demande à son disciple si ce sont véritablement des choses précieuses.

En aucune façon, répond Pra-Saribou.

Eh bien ! reprend Bouddha , ce qui vous a semblé si magni- fique ressemble à la trouvaille du pauvre.

ARCHÉOLOGIE

DU PAYS D'ALAISE

Lettre à Son Excellence M. le Ministre de rinstniclion publique, servant d'introduction aux rapports de la Commission des Mes d'Alaise.

(•éanee da 49 décembre 4S««.)

Besançon , le 17 décembre 1863.

Monsieur le Ministre ,

Par un arrêté, en date du 9 août 1862, rendu sur la propo- sition de la section d'archéologie du Comité impérial des travaux historiques, M. Rouland, prédécesseur de Votre Excellence, a décidé qu'un prix de 1,500 francs serait décerné en 1864, pour le concours de 1863, à la Société savante des départements ou de l'Algérie qui aura adressé le meilleur travail ayant pour objet :

<c La monographie d'un monument de l'antiquité ou du moyen-âge compris dans les limites de la France actuelle ou de l'Algérie ;

» Ou bien :

» Une description raisonnée de fouilles archéologiques impor- tantes que la Société aurait fait exécuter récemment soit en France, soit en Algérie. »

La Société d'Emulation du Doubs, ayant conscience d'avoir rempli la seconde des deux parties facultatives do ce programmé, a chargé sa Comn)ission des fouilles d'Alaise du soin de la re- présenter dans le concours.

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En conséquence de cette délégation, j*ai Thonneur d'adresser à Votre Excellence , pour être soumis à la section d'archéologie du Comité impérial, cinq rapports sur les fouilles exécutées dans le pays d'Alaise, de 1858 à 1862 (*). Comme justification de cette démarche , Votre Excellence me permettra de préciser ici le caract?îre de nos recherche» et de rappeler sommairement les conquêtes nouvelles dont elles ont enrichi le domaine des anti- quités gauloises.

Ce que nous appelons le pays d'Âlaise se compose de deux plateaux juxtaposés , appartenant à la région jurassique dite de la moyenne montagne. Ces deux plateaux ont des surfaces for- tement ondulées ; leurs pourtours sont capricieusement déchique- tés par des cours d'eaux qui serpentent dans des vallées étroites et moyennement profondes de plus de deux cents mètres. Une topographie aussi compliquée a fait rechercher ce pays comme lieu de refuge. Les traditions y racontent des faits de guerre; les lieux-dits y parlent de carnage et de ruines. L'examen du sol est bien autrement instructif. Il a permis de rattacher à un seul grand événement militaire la plupart des vestiges qui peuplent la contrée, puis de déterminer l'époque et la marche de cet évé- nement, au moyen de la disposition des sépultures et de l'étude de leur contenu. Ces sépultures, au nombre de près de trente mille, renferment, pour la plupart, des objets qui se rapportent à cette période dite le premier âge de fer, que les archéologues font concorder avec les derniers temps de l'indépendance de la Gaule. Particulièrement nombreuses sur le plateau d'Âmancey, elles y côtoient des castramétations du style romain le plus pur, et des restes do bûchers oii des centaines d'individus ont été consumés avec des armes celtiques, procédé que Virgile et Plutarque attestent avoir été familier aux légions romaines victorieuses. Irrégulièrement réparties suivant les hasards des combats, ces sépultures, que nous appellerons désormais tumu-

P) Les Tombelles celtiques du massif d* Alaise, 1858; Les Tombelles cel- tiques et romaines d'Alaise, 1859; Lei Tombelles et les ruines du massif et du pourtour d'Alaise, 1861; Les Vestiges du siège d'Alesia, 1862; Les Camps, les tombelles et les villa du pourtour d'Alaise, 1863; dans les Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, série, t. III, pp. 383-400. 555-582, pi. i-iv: t. V. pp. 401-426, pi. i-ii; t. VI , pp. 461-492, pLii; t.YIII, pp. 1-27, pi. l-v.

65 luM, deviennent de plus en plus pressées à mesure que Ton se rapproche des crêtes qui regardent le plateau d*Âlaise.

Ce massif, compris entre les gorges du Lison et la vallée ouverte ob circule le Taudeur, a plus de quinze cents hectares de superûcie. Admirablement fortifié par la nature, les rares points accessibles que présente 9Ên pourtour ont été défendus par des enrochements artificiels rappelant les constructions pé- lasgiques. Des lignes de murailles en pierres sèches enve- loppent le cœur du massif et y témoignent de la présence d'une urbs celtique au centre de Y oppidum. Un quartier de cette urbs, qui occupait le promontoire de Châtaillon, montre encore, sous Tombre épaisse d'une forêt, des restes nombreux de cabanes en pierres sèches qui reproduisent traits pour traits les descriptions que Vitruve et Strabon ont faites des habitations gauloises. En avant de Vurds, s'étend un vaste cimetière renfermant des tom- belles de tous les âges de l'ancienne Gaule. Plus loin, au som- met d'un piton rocheux qui termine le massif du côté du nord, nous avons cru reconnaître, sous un énorme amoncellement do pierres, l'officine sacrée d'un de ces pontifes-artistes qui mono- polisaient, dans la Gaule primitive, l'exercice de tout art et de toute science.

Tel est. Monsieur le Ministre, le ma^ifique ensemble sur lequel nous avons eu la bonne fortune de nous exercer, tout à la fois pour coopérer à l'élucidation de nos origines nationales, et pour consolider l'attribution de l' Alesia de César au massif d'A- laise, créée en 1856 par notre savant confrère M. A. Delacroix;

Ce dernier thème est assez longuement développé dans nos rapports; nous nous dispenserons de l'aborder ici, étranger qu'il est au programme du concours.

La Commission des fouilles d'Alaise, nommée le \2 juin 4858 I*), est entrée immédiatement en fonctions. Elle a tenu six sessions de travaux, qui représentent une somme de temps d'environ huit mois. Les dépenses des fouilles, soldées tant par la Société d'Emulation que par des souscriptions particulières, atteignent à. peu près quatre mille francs.

(^) Cette CoTDinission 8e compose actuellement de six membres : MM. BiAL. Delacroix (Alphonse}, Percerot» Varaigne, Yuilleret et Castan, rapporteur.

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La Commission s*est atlachée à porter successivement la pioche sur tous les points du pays que des vestiges importants recommandaient à son atteutioa* C'est ainsi que nous avons interrogé et décrit tour à tour des sépultures, des castraméta- tions, des fossés d'investissement, des édifices religieux et civils des Gaulois et des Romains, ^e nombre des sépultures ouvertes par nos soins s'élève à plus de deux cents.

Nous croyons avoir inauguré, en France, une méthode, ce- pendant bien naturelle et bien simple, pour la fouille des tumù' lus celtiques. Jusqu'ici la plupart des opérations de ce genre consistaient dans le creusage d'une ou de deux tranchées en travers du monument. Cette marche nous a paru vicieuse, car, en la suivant , on désorganise l'édifîce , sans pouvoir saisir le plan de sa construction et la disposition de son contenu. Or, ces deux ordres d'observations nous ont procuré souvent des indices plus précieux à recueillir que les plus beaux spécimens d'in- dustrie. Nous nous sommes donc fait une loi de raser jusqu'au niveau du sol les tumuliis dont nous entreprenions la fouille, en découvrant successivement autant de couches horizontales qu'il était nécessaire pour arriver jusqu'aux fondations de l'édifice. Il va sans dire que nous n'avons pas quitté un seul instant nos travailleurs, mettant nous-mêmes la main à l'œuvre chaque fois qu'il se présentait une pièce délicate à extraire ou une particu- larité notable à constater.

Nous avons cru pouvoir répartir en quatre groupes les sépul- tures du pays d'Alaise. Les plus anciennes, régulièrement ali- gnées dans le vieux cimetière de Y oppidum, ont pour caractères spécifiques la privation absolue d'objets en métal, et la gros- sièreté de forme, l'impureté de pâte, la rugosité d'aspect des poteries qui s'y rencontrent ; d'autres, qui pullulent principa- lement sur le pourtour de Yoppidum, montrent très souvent le bronze et le fer, et presque toujours une assez grande quantité de poteries, dont la matière, plus ou moins imparfaite, a été conduite, au moyen du tour, avec une habileté relative et une certaine préoccupation de l'élégance des formes ; la troisième catégorie, qui se trouve exclusivement dans les champs de ba- taille du plateau d'Amancey, consiste en énormes môles recou- vrant des masses d'os humains calcinés à la manière romaine, avec des débris d'armures gauloises; d'autres sépultures, enfin.

67 celles-ci surtout nombreuses autour du village actuel d'Alaise, apparaissent dans les couches supérieures des tumulus, et pres- sentent tous les caractères, nettement dessinés, des incinéra- tions gallo-romaines.

Il me paraît indispensable de consacrer ici quelques mots à chacun de ces groupes.

Los deux premiers ne comprennent que des tumulus, c'est- à-dire des monuments funèbres de la race gauloise. Ces tumu- lus sont proportionnés, comme taille, au nombre et à la qualité des individus qu'ils renferment : les plus grands atteignent vingt mètres en diamètre sur une hauteur qui excède deux mètres; le diamètre des plus petits ne dépasse pas de beaucoup la Ion* gueur de la taille humaine. Presque tous appartiennent à la catégorie des tumulus houles, que les Anglais appellent bowl- harrow, à cause, dit M. de Caumont, de leur forme ronde et obtuse. Construits avec des matériaux pris sur place, leur dis- position intérieure semble avoir été calquée sur le type de la maison gauloise. Souvent le noyau central est un massif conique, formé par les assises circulaires de dalles mordant les unes sur les autres en manière de toiture; alors les cadavres d'hommes et d'animaux, couchés sur des lits de grosses pierres et abrités par des dalles arc-boutées, sont compris dans la couche de terre qui enveloppe extérieurement l'édifice. Quelquefois, au con- traire, le centre de /la tombelle est un pâté de terre revêtu d'une calotte en pierres sèches ; dans ce cas, les ossements apparais- sent, mêlés à la terre, immédiatement au-dessous des laves de la toiture. Je passe sur une multitude de variantes soigneuse- ment notées dans nos rapports, lesquelles prouvent, selon moi, que tous les rameaux de la grande famille gauloise ont été re- présentés sur les champs de bataille du pourtour d'Alaise. Lçs poteries nous ont été d'un grand secours pour apprécier le degré de civilisation niatérielle des individus inhumés dans chaque tumulus. Ces poteries ne se rencontrent que par frag- ments; elles paraissent avoir été briséesà dessein et leurs mor- ceaux disséminés sur l'aire de la tombelle au moment de l'inhu- mation, car des fragments très éloignés les uns des autres ont pu être rapprochés et reconstituer de notables portions d'un même vase. Les funérailles do cette époque comportaient éga- lement l'usage du feu; on l'allumait sur le pourtour du terrain

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choisi pour l'érection du tumulus, préalablement à la déposition des cadavres : ainsi s'expliquent les charbons que nous rencon- trons, en plus ou moins grande quantité, dans les couches inférieures de nos sépultures. « Ces constatations, disait récem- ment M. le sénateur marquis de La Grange, ont particulièrement contribué à éclaircir le texte mal compris de César sur l'emploi du feu dans les funérailles; il y avait incinération, non en ce qui concernait le défunt dont le corps, conservé tout entier, était étendu sur les cendres du foyer éteint ; mais il a été établi par les mêmes explorations que la hache de fer, de bronze ou de pierre, ou môme un silex simplement épannelé, se trouve régulièrement parmi les objets déposés autour du mort, et du fait de la rencontre de la hache de pierre avec des armes et des bijoux de bronze, on a conclu, avec toute apparence de raison, que la présence d'une hache quelconque dans ces conditions avait un sens symbolique (*). » Voilà pour Tintérieur de nos tumulus. A l'extérieur, ils se reconnaissent non-seulement à leur aspect mamelonné, mais surtout à la simple, double ou même triple couronne de pierres brutes posées de champ, qui remplace, chez nous, les cercles de menhirs dont sont affectés les gigantesques tombes gauloises de l'Irlande , des deux Bre- tagnes et même de l'Algérie.

En rapportant aux soldats romains ces immenses bûchers saupoudrés de débris d'armures celtiques, je m'étais autorisé de la peinture qu'a laissée Virgile des sacrifices militaires qui suivaient la victoire (*). Un texte de Plutarque vient également à l'appui de cette attribution. « Après la bataille, dit cet histo- rien, Marius choisit dans les armes et les dépouilles des bar- bares celles qui, par leur luxe et leur intégrité, pouvaient con- tribuer à l'ornement du triomphe ; il entassa les autres sur un grand bûcher et en fit aux dieux un magnifique sacrifice ('). »

(^) Rapport fait au nom de !a section d'archéologie du ComUè impérial des travaux historiques, dans la séance de distribution des récompenses accordées aux Sociétés savantes , le 11 avril 1863 {Revue des Sociétés sa- vantes, 3« série, 1. 1), p. 504.

(») jEnHd., lib. XI, v. 193-196.

(') « MsTà fié T?jv (i'dxY]v ô Mdpioc tôSv ^apSapixâv SicXcov xal Xaçupcov xct (làv èxTCpeirij xal 6X6xXY]pa xal ico^&mx^jv ôij/tv T(j> Opià(jL6({> fiuvàfjLsva icapaa- X,eiv èicéXe^E, Tôv'fiè àXXcov èizi Tcupôéc {LzyotXriz xaTaacopeuffaç xb icXi^Ooc lOuve OudCav jieyaXoicpeuïi. » (lIAOrTAPXOr Fàioç Màpioç, xeç. KB'.)

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J^arrive à ces incinérations gallo-romaines que nous avons rencontrées dans l'épiderme de plusieurs tumulus du massif d*Alaise. Cette observation, complètement neuve, anéantit toutes les hypothèses proposées jusqu'à présent pour expliquer la co- existence d'objets celtiques et romains dans une môme tombe. L'exemple qui va suivre, le premier et le plus saillant que nous ayons constaté, est d'une nature tellement concluante que je n'hésite pas à le reproduire.

C'était en 1858, le samedi â6 juin. M. Yaraigne et moi venions d'achever, sur la colline du Fourré, qui borde Voppidum du côté de l'orient, la fouille d'un tumulus considérable. Nos res- sources n'étant point totalement épuisées, nous fîmes choix d'un second tertre assez rapproché du précédent et mesurant un mètre cinquante centimètres de haut sur un diamètre d'en- viron quinze mètres. Dès les premiers coups de pioche, donnés au sommet du monument, apparurent des os calcinés, des frag- ments de vases en terre fine et de fioles en verre dites lacryma- toires, un coutelas de fer planté verticalement dans le sol, des clous en fer de toutes formes et de toutes dimensions, et enfin trois médailles de bronze aux effigies d'Adrien, d'Antonin et de Marc-Aurèle. Nous n'hésitâmes pas à voir dans cet ensemble les restes d'une ou de plusieurs incinérations gallo-romaines. Parvenus à quarante centimètres de profondeur, nous vîmes la terre du tumulus changer subitement d'aspect. De noire et pul- vérente qu'elle était dans la zone supérieure, elle prit une teinte rougeâtre et acquit une certaine consistance. Dans ce nouveau milieu, nous rencontrâmes quatre squelettes d'individus inhumés et ayant conservé des boucles d'oreilles cylindriques en bronze creux, des bracelets de bronze avec ciselures extérieures en forme de perles, plus une dent d'ours percée d'un trou à sa ra- cine. Toute cette couche, absolument celtique, était parsemée des mille débris d'un grand vase façonné au moyen du tour, mais dont la pâte courte, celluleuse et remplie de pierrailles, offre les plus grandes inégalités de cuisson. Au niveau du sol vierge, dans Tune des mottes de la partie centrale, reposait une petite hachette en marbre roussâtre, sorte de symbole commé- moratif de l'érection du monument. Le fait de la superposition de deux sépultures provenant de deux périodes bien distinctes de notre histoire nationale apparaissait ici dan» toute son évi^

70 dence. Plus de dix observations analogues nous ont permis de conclure que le fait dont il s*agit, loin de constituer une ano- malie, se rapporte à une pratique constante des Gaulois nou- vellement soumis, mais non encore convertis aux mœurs ro- maines , et ambitionnant pour les cendres de leurs morts le contact des vestiges d'un âge de liberté.

Cette découverte des tumulus mixtes du pays d*Alaise a déjà fait quelque chemin. Ce n'est pas sans plaisir que nous la trou - vous mentionnée dans une Leçon d'ouverture d'un cours sur la haute antiquité fait à V Académie de Lausanne en novembre et décembre 1860 (*), par M. A. Morlot. « MM. Castan et De- lacroix, dit cet archéologue, surpris de trouver réunis des objets dont l'association ne leur semblait pas naturelle, réussirent à constater, dans le sein du même tumulus peu élevé, dos inhu- mations de l'époque romaine superposées à des sépultures gau- loises du premier âge du fer. Ils ont ainsi tranché la question d'une civilisation indigène possédant le fer et antérieure à l'ar- rivée des Romains. »

En dehors de ces données générales qui, nous en avons l'es- poir, demeureront acquises à l'histoire de la sépulture celtique, nos fouilles ont révélé plus d'un détail important au point de vue de l'état de l'industrie et des arts dans notre plus ancienne formule de civilisation.

Le fer de cheval circulaire et muni de clous passait pour être d'invention relativement moderne. En le trouvant, à deux re- prises, côte à côte avec des objets celtiques, nous avons démon- tré la très haute antiquité de son emploi dans les régions mon- tagneuses.

Les jantes de roues en fer que nous avons extraites du plus riche de nos tumulus, ont permis à nos savants confrères, MM. Delacroix et Bial, d'attribuer sûrement au passage de chariots gaulois les ornières larges de quatre centimètres.

Notre Commission a reconnu, pour la première fois, le bois d'if dans ces bracelets si étroits que la main d'un enfant de dix ans pourrait à peine s'y engager. Si, dans les sépultures

(^) Ce travail a eu trois éditions successives : !<> dans le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles (an. 1860) ; dans les Actes de la Société jurassienne d*Emulaiion (an. 1860) ; 3o dans le Bulletin monumental M. de GauuDnt (an. 1863).

d^Âlaise, ils entourent des os parvenus à la grosseur virile, il faut admettre, avec nous, que ces ornements avaient un sens Totif et qu'ils étaient passés aux bras des indindus dès leur plus tendre enfance.

Nos incomparables types de cuirasses en bronze mince ont mis en lumière tous les principes essentiels de Tornementation celtique : cercles, disques pointillés, losanges, dents-de-loup, spirales, sautoirs, stries diversement combinées. « C'est là, dirons- nous avec M. Henri Martin, le point de départ ou, tout au moins, la trace la plus ancienne de ce que nos ancêtres ont eu d'art et de formes qui leur fussent propres, en dehors de leurs relations avec l'antiquité classique. » Une parure de tête en bronze mince et des échevettes de fils de bronze, portées en guise de bracelets, ont fait voir, à leur tour, que les Gaulois connaissaient le procédé si difficile de l'étirage et ne le cédaient à aucun peuple sous le rapport de la métallurgie.

Je crois en avoir dit assez, Monsieur le Ministre, pour établir que nos fouilles sont importantes; je compte aussi sur leur ca- ractère éminemment national pour valoir à la Société d'Emu- lation du Doubs le plus flatteur des encouragements.

Daignez agréer. Monsieur le Ministre, l'hommage du pro- fond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être

de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur,

A. CASTAN,

Secrétaire-rapporteur de la Commission des fouilles d'Alaise, correâpondant du ministère de l'Instruc- tion publique pour les travaux historiques.

LES

GUERRES D'ARIOVISTE

COMTRE LES GAULOIS ET COURE CÉSAR

(72et58aï. i.-C.)

lAR

M. A, SABBBTVB,

Lioutenant-Colonel au 86* do ligne, Membre correspondant de ia Soi'iélc d'Emulation du Doubs.

Séanee da JaiiYler 4904.

RAPPORT

Sur l'ouvrage de M. le Lieutenant-Colonel Sarrette,

Intitulé :

Les Guerres d'Arioviste contre les Gaulois et contre César,

Par m. a. DELACROIX,

Président de la Société d'Emalation da Doodk.

M. le Heutenant-colonol Sarrette vient de nous adresser, par Tentremise de notre confrère M. Gastan, secrétaire de la Com- mission des fouilles d*Âlaise , un mémoire sur les guerres d'A- rioviste , et de manifester le désir que cet ouvrage fût imprimé dans les publications de la Société d'Emulation du Doubs. Je me suis chargé do vous rendre compte de cette excellente dis- sertation , et de provoquer ensuite de votre part les mesures à prendre pour donner suite à une démarche qui honore ceux auxquels elle s'adresse.

En effet, M. Sarrette, par une étude de premier ordre, vient de prouver une fois de plus , depuis le réveil d'Alaise et des questions celtiques , comment les bons travaux sur les Comr mentaires de César sont loin de rester le privilège des savants préposés officiel lement aux recherches archéologiques de ce genre. C'est avec bonheur que l'on rencontre de pareilles œuvres, au prix môme de quelques dissidences.

Je parle de dissidences et j'en soulèverai une dès le début» sans hésitation, parce qu'après avoir lu le mémoire de M. Sar- rette, je sens que je me trouve en face d'un savant qui fait de la science pour la science, des études historiques dans Tintérôt de l'histoire nationale et non pour ses convenances personnelles. Cette dissidence portera sur la question d'Amagétobrie dans la- quelle les Séquanes jouèrent le principal rôle.

Les Commentaires signalent deux guerres soutenues par Ariovisle, l'une en commun avec les Séquanes et les Arvernes contre le reste de la Gaule réuni sous les étendards des Eduens, l'autre contre J. César lui-même devenu alors le champion des intérêts gaulois.

76

Ce que Toii sait de la première guerre, c'est qu'elle fut termi- née en deux campagnes par la grande bataille d'Amagétobrie , oîi Arioviste, après s'être tenu durant plusieurs mois renfermé dans son camp à l'abri des marécages, avait réussi à surprendre et à battre l'ennemi qui, lassé d'attendre l'heure de la lutte, se retirait sans ordre. Ce que l'on sait encore, c'est qu'il s'agissait dans cette guerre d'accaparer les péages fructueux de la Saône ; c'est enfin que les Eduens avaient été rejetés dans leurs oppidum « compulsas in oppida. »

M. Sarrette , ne limitant pas cette guerre d'Arioviste , ainsi que le voudraient les Commentaires, aux rives de la Saône, et raisonnant dans le système d'une invasion du pays éduen , se trouve entraîné à désigner Alise-Sainte-Reine comme ayant été cette Amagétobrie.

J'appellerai toute l'attention de M. le colonel sur ces trois points :

Compulsas in oppida ne dit pas qu' Arioviste s'empara des oppidum éduens, et donne à penser le contraire ;

L'objet de la guerre ayant été la possession de la Saône, et Arioviste n'ayant manifesté que beaucoup plus tard, en présence de César, son intention d'étendre la conquête sur le pays dos Eduens et de leurs alliés, il ne faut pas confondre ce projet avec la réalité qui' nous est signalée par les Commentaires et par Strabon comme ayant consisté dans la question des péages de la rivière.

Enfin , Alise-Sainte-Reine portait , chez les anciens , un nom constaté par une inscription et des monnaies, Alisiia et non Àmagetobria<

Je crois donc devoir maintenir l'opinion :

Qu' Amagétobrie fut un point important pour la guerre et la possession des péages relativement à la Saône ;

QiïAmange et la mile d'Ancloche, vestiges, l'un d'un port fortifié, l'autre d'une ara? de l'époque romaine, tous deux réunis dans une vaste presqu'île entourée par le marais d'Echalonge et par la Saône, répondent seuls- aux données si peu nom- breuses de l'histoire.

Amange est sur la rive droite de la Saône. Il en garde les premiers gués De partait l'antique route conduisant de la rivière au pays lingon, route sur les traces de laquelle on ren-

77 contre encore aujourd'hui une borne milliaire. C'est une localité couverte de débris antiques attestant une ville importante à Tépoquo romaine. Des lieux-dits et un immense tumulus y rappellent aussi l'époque celtique. Un tesson de poterie, trouvé dans les sables non loin de là, portait ce mot caractéristique : Magetob., l'une des formes antiques d'Amagetobria.

La presqu'île d'Amange a été dans tous les temps le point naturel d'attraction pour des armées ennemies ayant chacune à défendre l'une des rives de la Saône.

Je ne puis, à ce dernier sujet, m'empôcher de citer les opéra- tions qui appelèrent de ce côté les armées de Franche-Comté durant la guerre soutenue par notre province contre la France et contre les Suédois. Je le puis d'autant moins que Tœuvre de Girardot de Beaucliemin racontant la guerre de dix ans (•1632-1642/, nous fournira, d'un autre côté, un argument de plus en faveur du système développé par M Sarrette, relative - ment à la seconde guerre d'Arioviste. Les hommes et les cir- constances furent à peu près les mêmes dans les guerres de la Séquanie et des Eduens d'une part, de César et d'Arioviste d'autre part, que plus tard entre les Franc-Comtois et la Franco d'alors devant Amange, entre ces mômes Franc-Comtois et l'armée suédo-française sur la trouée de Belfort. Les lieux, d'une époque à l'autre, n'ayant pas ou presque pas changé, des circonstances identiques ont marquer les mêmes points militaires à occuper.

« Le Rheingrave, dit Girardot de Beauchemin, (était) homme rusé, nourry aux guerres d'Hongrie et praticque de courses et surprises, puissant de cavalerie, enflé de son bonheur et appuyé des forces de Suède et de France... (Ilj accourut à Lure... dans la créance de l'emporter.... »

Wateville, général des troupes franc - comtoises , «résolut de se camper à Roye..., tout prochain de Lure, et envoya re- cognoistre le passage de Ronchamps, par lequel le Rheingrave estoit entré, et ne se pouvoit retirer que par iceluy, lequel passage se trouva facile à estre occupé, car il est estroit entre deux mon- tagnes dans lesquelles coule une rivière... Nous jugeasmes que le Rheingrave appréhenderoit de voir coupper le passage de sa retraicte... Et pour ce fut donnée commission au sieur de Ban- nans d'aller occupper le dit passage.... Si que le Rheingrave,

78 craignant d'eslre enfermé et voyant le jeu qui se préparoit contre luy, leva le siège si fort à la haste qu'il laissa un de ses canons par les champs et partie de ses munitions, et se retira à Belfort, menaçant la ville de Lure de retorner à elle... »

« Ronchamps, continue Girardot, est assis au pied d'une montagne au milieu de laquelle est un chasteau ù demi- ruiné (actuellement Notre-Dame de Ronehamp). Au devant du village est la rivière qui passe au destroit dudit Ronchamps; et bien qu'au deçà le pas soit fort eslroit jusques au village de Reco- loigno, touteifois au delà dudit Ronchamps est une campagne ouverte et plaine de bruyères, telles qu'en hyver il n'y a que quelques endroits oîi la cavalerie puisse traverser; non plus qu'en ladite rivière de laquelle le fonds est très mauvais, et y a un gay ou deux seulement. Le marquis (Wateville) occupa le cbasteau qu'il avoità dos en my-montagne, et mit de fortes gardes auxdils gays de rivière, sans autre retranchement, bien que pour î'asseurauce do l'armée qui devoit demeurer campée plusieurs jours pour occupper le pas et fermer au Rheingrave l'entrée de ce pays, il nous sembloit qu'un retranchement eust esté très utile. Mais le marquis nous respoudit que nous ne .pouvions avoir meilleur retranchement que la montagne à dos et la rivière en teste, dans lesquels il estoit bien difficile de noiis forcer , et quand nous serions pressez et obligez à nous retirer, la retraicte nous estoit asseurée par la montagne de Faucougney, ou le Rheingrave ne pouvoit nous suivre avec sa cavalerie qu'à son dcsadvantage : car le pays y est fort aspre et s'y rencontrent plusieurs dcstroits que nous pouvions tenir estant forts d'infanterie... Il adjoustoit que la campagne ouverte pourroit inviter le Rheingrave à nous assaillir, dans laquelle nous verrions sa cavalerie bien empeschée au rencontre des bruyères et pourrions en faire mourir beaucoup avant qu'ils nous pussent approcher : et do rechef au passage de la rivière, nous les verrions surpris dans le marais et nostre infanterie en auroit bon marché; et enfin que.... (le Rheingrave) s'il nous

voyoit retrancher ne nous donneroil jamais le flanc, ny

s'engageroit dans les chemins de Montbéliard, au travers des bois et montagnes^ oîi nostre infanterie auroit mesme advan- tage sur luy que dans les montagnes de Faucougney. » Ces opérations et ces plans de campagne de février 1633 sont,

79 sauf les noms et les suites de la guerre, le guide fidèle de l'ar- chéologue qui veut chercher, les Commentaires en main, ce que fit César contre Ârioviste cinquante-huit ans avant notre ère. La vallée de Ronchamp est regardée avec raison par M. Sarrette comme le passage naturel des invasions. C'est pour le couvrir qu*ODt été établies dans les temps modernes les immenses forti- fications de Belfort. Elles ne suffiraient plus aujourd'hui, à cause de la beauté de nos routes qui rendent accessibles les lieux les plus difficiles auparavant pour les armées; mais au temps de la guerre de dix ans, comme au temps d'Ârioviste, il n'y avait de lieu naturellement praticable dans ces contrées que le Pas de Ronchamp.

Wateville, dans sa guerre de 1633, ne songeait certainement pas aux Commentaires, Qt je ne pense pas que M. Sarrette, en allant à Ronchamp, ait connu le livre fort rare de Girardot de Beauchemin. Si donc ce que M. le colonel indique comme ayant été exécuté par César, a été fait aussi.par Waleville, c'est qu'il y avait de bonnes raisons pour qu'il en fût ainsi.

A cet argument j'en ajouterai un autre qui me concerne, relativement auquel je suis décidé à me faire aussi humble que les convenances l'exigent, mais qui n'en a pas moins une valeur de coïncidence incontestable.

Au moment de mes premières publications sur Alaise, je me suis occupé aussi de rechercher le champ de bataille d'Arioviste; et, dès cette époque , je plaçai , comme M. Sarrette vient de le faire, le premier camp des Germains à Errevet, le second dans la plaine de Ronchamp. Mais je restai indécis sur l'emplace- ment exact du grand et du petit camp des Romains. L'étude du cabinet, sur des plans, m'avait fait chercher ces camps sur Chérimont, qui occupe la rive gauche de la vallée. La vue des lieux, au contraire, me conduisit sur le versant opposé. J'allai voir, avec notre confrère M. J. Vuilleret, la colline de la Cha- pelle de Ronchamp, oîi M. Sarrette place le petit camp de César. Le temps nous manqua pour explorer de même le plateau de la Verrerie devait être le grand camp , et que relie à l'autre point une communication par les hauteurs. Je repartis sans avoir acquis une conviction suffisamment fondée, et, con- séquemment, le droit de poser les noms de lieux sur la descrip- tion que j'ai donnée de la bataille dans Alaise et Séquanie.

- 80

A part les détails, la solution à laquelle j'étais arrivé se trou- vait donc identique à celle qu'a rencontrée M. Sarrette, sans que nous ayons eu le moindre échange d'idées. Or, il n'y a que la marche dans la voie de la vérité qui puisse conduire à de pareils résultats.

Les raisons capitales sur lesquelles je m'étais appuyé sont les suivantes :

Les deux armées ennemies venaient Tune du Rhin, l'autre de Besançon.

De l'une h l'autre de ces deux localités il n'y a qu'un passage praticable, lequel existe entre les Vosges et le Jura. Il n'y a qu'une ligne à suivre pour des armées en présence, le Pas de Ronchamp avec les flancs do sa* vallée.

César compte, du Rhin au point oh la bataille fut livrée, cin- quante mille pas. Quelques éditeurs des Commentaires ont dit cinq mille. Mais notre confrère, M. le capitaine Bial, a démon- tré Terreur de cette leçon, en rapprochant du texte de César celui do Plutarque, lequel donne en stades la longueur équiva- lente à 50,000 pas. Aucune incertitude ne sera donc plus per- oaise dorénavant à cet égard. Or, si, entre les Vosges et le Jura, on trace une ligne parallèle au Rhin et distante dii fleuve de cinquante mille pas, cette hgno passera par Mandeure, Arcey, le nord dos Granges et Champagney.

D'autre part, César a parlé, à propos du détour de sa marche par le pays bas, d'un peu plus de cinquante mille autres pas. J'ai de bonnes raisons de croire qu'à ce dernier chiffre il n'y a rien à ajouter. En effet, en additionnant les deux distances, on aurait celle d'environ cent mille pas de Besançon au Rhin par le pays bas , nombre trop grand d'environ six mille. Eh bien ! les Commentair&s rendant compte de cette différence en disant qu'Arioviste plaça son camp définitif en deçà de celui de César, de six mille pas.

De Besdnçon au champ de bataille, par la voie du pays bas, c'est-à-dire do rOgnon , il n'y eut donc que quarante-quatre mille pas : C'est la distance à laquelle on rencontre la plaine de Champagney qui fait suite au Pas de Ronchamp.

De la plaine de Champagney au Rhin, je répète, la distance est également conforme au texte des Commentaires.

Une autre^ indication é\9àX donnée par les Commentaires, Je

- 6\ yeux parler des chemins par lesquels les Séquanes, les Lingons et les Leuques amèneraient les blés au camp de César. Ces che- mins devaient ôlre placés do telle façon que par une seule ma- nœuvre, en transposant son camp de six mille pas, Ariovisle coupAt les vivres à son adversaire. Or, cette circonstance parti- culière n'existe qu'au Pas de Ronch^mp. Le blé des Lingons et des Leuques devait arriver par une route creuse do ces pays, que notre confrère M. J. Vuilleret m'a indiquée derrière la colline de Ronchamp. Cette route se réunissait h celle do l'O- gnon dans le village même. Nous avons rencontré les traces antiques de ces routes abandonnées depuis longtemps, et qui sillonnent encore le sol du petit bois voisin de Ronchamp oîi nous cherchions les vestiges effacés du camp d'Arioviste.

Etant donc données ces trois circonstances : un point inter- médiaire exact do Besançon au Rhin ; le passage inévitable entre les Vosges et le Jura ; un confluent des routes naturelles amenant le blé des Séquanos, des Lingons et des Leuques; aussitôt la place du camp d'Arioviste et conséquemment du champ do bataille dans la plaine de Champngney se trouvait pour moi irrévocablement fixée.

Ce qui m'efït surpris, c'eût été qu'un homme aussi sévère dans ses recherches et aussi clairvoyant que je me figure main- tenant M. Sarrette, ne fut pas tombé sur le même résultat.

Il y a plusieurs années déjà que notre confrère M. Quicherat, sans voir bien nettement encore tous les détails des opérations de la guerre d'Arioviste, mais admettant sommairement leur possibilité dans. le pays de Ronchnmp, se mit à rechercher les lieux-dits de la contrée et trouva celui qui désignait jadis la plaine de Champagney. On l'appelait le Champ du Sang, celte plaine nous plaçons tous aujourd'hui le lieu du carnage des troupes germaines.

J'ai mentionné plusieurs points qui, relativement à leur dis- lance du Rhin et lour position entre les Vosges et le Jura, au- raient pu remplir les conditions nécessaires.

On doit écarter Mandeure, parce qu'en ce heu so trouvent des cours d'eau tellement importants qu'il en eût été fait men- tion dans les détails du combat.

H convient d'écarter Arcey, nonobstant l'autorité de M. de Golbéry qui a indiqué cette localité; car ce savant n'a pu y

LES mïM D'ARIOVISTE CO!iTRB LES GAULOIS

ET CONTRE CÉSAR.

AVANT-PROPOS.

Dans les questions complexes que les Commentaires de César soulèvent, le texte, la topographie et l'archéologie sont les senls témoignages des événements. Ils fixent concurremment This- toire, particulièrement l'histoire des armées. Je ne sais pas de science et de recherches qui excitent et méritent un plus vif intérêt, a dit un de nos chefs militaires.

Malheureusement tout est vague dans la notion celtique, et c'est parce qu'on manque d'une base solide que les opinions se partagent, au grand détriment de la vérité et de la gloire de nos pères. Cette base, je crois l'avoir trouvée dans la méthode qui me guide : appliquée successivement aux différentes questions, partout ses réponses, claires et formelles, ont satisfait à toutes les données du problème; elles sont toujours écrites sur le sol contemporain de César.

D'un autre côté, grâce à la puissante initiative de notre Em- pereur, à son amour du vrai, à sa volonté, la direction nouvelle qu'ont prise les recherches me paraît de nature à mettre enfin la vérité dans son jour, et je me persuade que son triomphe n'est pas éloigné.

Le point de départ et les principes qui m'ont guidé dans les différentes questions des Commentaires que j'ai étudiées et vérifiées par de modestes recherches, autant que me l'ont per^ mis mes faibles ressources, je les applique aujourd'hui aux guerres d'Arioviste, roi des Germains, qui font l'objet de la présente étude , fruit d'observations très sérieuses faites sur le terrain même.

88 «-^ de la première campagne contre les Gaules; et cette autre phrase du livre VII : Cum Cœsar in Sequanos per extremo$ Lingonum fines iter faceret, laquelle indique les frontières orientales des Lingons, puisque César part de chez les Sénonais qui en sont à l'ouest. Pour ce qui est de l'autre locution, la phrase du livre I" : Nunquam ante hoc tempus exercitum po- puli R. Galliœ promnclœ finibus egressum, fait exclusivement allusion aux frontières nord de la Province romaine placée au sud de ia Séquanie, dont parle Arioviste; et celle du livre V : Qui qiium ad fines regni sut Sabino Cottœque prœsto fuissent, Résigne incontestablement la frontière ouest de l'Eburonie , côté par lequel se présente l'armée romaine venant d'Amiens (Samarobrlva).

Tant il est vrai que l'expression géographique et militaire fines marque dans l'esprit de César, soldat et géographe, un rapport constant entre le lieu qu'il désigne et le lieu qu'il occupe au moment il parle. Ce sont comme les jalons laissés par lui, incontestables et précieux, de ses itinéraires. Il faut donc toujours, dans l'étude des Commentaires, se mettre à la place du général romain lorsqu'il agit, ou à la place de ceux dont »l est question quand il indique les lieux relatifs à leurs actions. De cette manière, le style si concis de César devient plus clair, le vague qui règne dans la notion celtique se dissipe, les causes des reproches faits aux uns et aux autres s'éteignent, et notre patriotisme est justement satisfait; notre Ame et notre sang retrouvent dans le sang et dans l'âme de nos malheureux pères les Gaulois, auxquels il n'a manqué, pour résister à César lui- même, que la force que donnent l'union des esprits , la bonne discipline des armées et l'unité dans le commandement.

(Signé) Sarrettb , Lieutenant-Colonel au 86® de ligne.

89 -

LÉGENDE.

PREMIÈRE PARTIE.

Guerre d'Ariovisle contre les Gaulois, Tan 684 do Rome et 72 ans avant Jésus-Christ.

Roches de Belfort, Alsace supérieure, troisième partie de la Séquanie , première base d'opération d'Arioviste contre les Ëduens.

Bâle, Belfort, Ronchamp, Lure, Vesoul, Gray, Dijon, AlUe- Sainte-Reine, ligne de communication des Germains par la haute Alsace, le bassin supérieur de la Saône et la Côte-d'Or.

Mont-Auxois en Bourgogne, deuxième base d'opération d'Arioviste, plus rapprochée du théâtre de la lutte chez les Eduens.

Alise-Sainte-Reine au Mont-Auxois, Arioviste fut bloqué pendant plusieurs mois par les Gaulois, Tan 691 de Rome, quelques mois avant le grand désastre d*Amagétobrie, qu'il faut chercher sur la Brenne, aux envirotis du Mont-Auxois.

DEUXIÈME PARTIE.

Guerre d'Arioviste contre César, Tan 695 de Rome, 58 ans avant Jésus-Christ.

Roches de Belfort, première position d' Arioviste attendant César qui vient de Besançon; sa base d'opération par la vallée de la Saône, c'est-à-dire par Gy, Fresne, Vesoul, Ltire, Champagney.

Champagney, colline de la Verrerie, grand camp de César à l'ouest de Belfort : vestiges de castra métation césarienne.

Giromagny et Vescemont, grande plaine et tumulus assez large entre les deux villages, lieu de la fameuse conférence de César et d' Arioviste. .

7

90 Errevet et Evette, deuxième position d'Ariovisto au pied de la montagne du Salbert, versant nord-ouest, à six mille pas romains, environ neuf kilomètres, et à Test de Champagney.

Ronchamp, hauteur et plaine, troisième position d'Ariovisle, prise sur la ligne de communication de César par la haute Saône, dans le but de lui couper les vivres, à deux mille pas romains ou trois kilomètres au sud du grand camp de César assis sur la colline de la Verrerie.

Chapelle de Ronchamp, petit camp de César, hauteur domi- nante, en arrière et à 600 pas romains ou 900 mètres du camp d*Arioviste , occupée par deux légions de César dans le but de rétablir sa ligne de communication interrompue.

Vallée du Rahin et plateau des villages d'Oubreleau et de la Houillière, théâtre de la grande bataille situé entre les deux camps romains et vis-à-vis de celui d*Arioviste , dans Tordre naturel exigé par le texte.

91

PRËMIËUË PARTIE.

GUERRE D'ARIOVISTE CONTRE LES GAULOIS.

« La guerre dos Helvétiens étant terminée, des députés de » presque touto la Gaule et les principaux de chaque pays » vinrent complimenter César. » (Comment , 1. 1, c. xxi.)

Il ressort de la lecture du texte que les Helvétiens avaient émigré sous la pression des Germains leurs puissants voisins. S'il n*est pas question d*Arioviste à Toccasion de cette guerre, cela tient à ce que les faits mentionnés se passèrent dans la première partie de la Séquanie, limitrophe de la Province ro- maine, et dans celle du territoire éduen qui en est la plus voi- sine. Le roi des Germains n'avait pas encore pénétré jusque-là, bien que les Ëducns fussent devenus ses tributaires.

Par Texpression presque toute la Gaule, il ne saurait être ici question que do cette partie de la Gaule que César qualifie Celtique, la Belgique et l'Aquitaine n'étant pas encore en scène.

Les principaux de chaque pays, c'étaient les principaux ha- bitants des nations dont se composait la Celtique au temps de César, et auxquels il donne souvent le nom de roi , parce que en eux résidait alors tout le pouvoir politique.

« Ils lui demandèrent la permission de convoquer à jour fixe » une assemblée de toute la Gaule et même de faire cette con- » vocation par son ordre, ayant à lui soumettre certaines de- » mandes sur lesquelles ils devaient préalablement s'accorder. » (Comment., 1. I, c. xxx.)

« Après la clôture de cette assemblée , les mômes chefs qui » s'étaient précédemment rendus auprès de César, revinrent et » lui demandèrent un entretien secret qui regardait leur sûreté » et le salut de la Gaule entière. » (Comment., 1. 1, c. ixxi.)

César se trouvait alors chez les Eduens, sur le territoire des- quels il çivait vaincu les Helvétiens, à moins de dix-huit mille pas romains au sud de Bibracte (Autun). Il est donc probable que c'est à Autun qu'eut lieu cet entretien important qui servit

92

de prétexte à la guerre que fit César à Arioviste et de fondement à sa puissance dans la Gaule.

c( A peine eurent-ils obtenu la permission de parler, qu'ils » se jetèrent aux pieds de César en pleurant, et lui exposèrent

> que s'ils avaient un graiid intérêt à obtenir de lui ce qu'ils » allaient lui demander, il ne leur importait pas moins que » rien de ce qu'ils auraient dit ne fut rapporté , parce que s'il » en transpirait quelque chose, ils devaient s'attendre aux plus * cruels traitements. » (Comment,, 1. I, c. xixi.)

Les quelques mots qui précèdent montrent dans sa vraie lumière l'état des esprits dans notre Gaule Celtique à l'époque de l'arrivée de César. Cet état d'abaissement, né; de la désunion et de la rivalité de nos aïeux, s'était produit à la suite de la triste situation qui leur avait été faite par Arioviste, roi des Germains.

« Alors l'Eduen Divitiacus prit pour eux la parole, et dit que » la Gaule se divisait en deux partis, ayant pour chefs, l'un les » Eduens , et l'autre les Arvernes ; qu'après s'être pendant

> nombre d'années disputé le pouvoir, il était arrivé que les » Arvernes et les Séquanais avaient attiré les Germains par » Tappât d'une grande récompense; que d'abord les Germains » passeront le Rhin au nombre d'environ quinze mille; que

.> lorsque ces hommes féroces et barbares eurent pris goûta » un sol fertile et riche, ils furent suivis de beaucoup des leurs ;

> que maintenant il y en avait plus de cent vingt mille dans la » Gaule ; que les Eduens et leurs clients prirent avec empres- » sèment deux fois les armes contre eux ; que, battus par ces » barbares, ils essuyèrent une affreuse calamité et perdirent » toute leur noblesse, tous leurs sénateurs, tous leurs cheva- » liers ; qu'accablés par ces combats et par ces malheurs, ceux » qui avaient été les plus puissants des Gaulois, non moins par

> leur propre courage que comme hôtes et amis du peuple ro-

> main, se virent obligés de donner l'élite de leurs citoyens en

> otages aux Séquanais, et de jurer au nom de leur pays que » jamais il ne serait ni fait répétition de. ces otages, ni demandé » de secours aux Romains, ni rien tenté pour méconnaître » l'autorité des Séquanais, ou pour se soustraire à leur joug. » (Comment,, 1. 1, c. xxxi.)

Cette exposition est fidèlement reproduite aux chapitres xi -Qt XII du livre VI, à l'occasion de la description des mœurs et

93 •- coutumes des Gaulois , chez lesquels , d'après le tableau qu'en fait César, la fixité des principes et Tuuion n'existaient pas, et sont nés, depuis cette époque, de Tinfaillible progrès du temps, des lumières et des leçons do l'histoire.

Avant leur chute édatanto, les Ëduens avaient donc eu deux guerres successives à soutenir contre Arioviste et ses Germains (semel atqiée iterum annis contendisse), à la suite desquelles ils avaient éprouvé un suprême désastre sous le commande- ment d'Eporedorix (Comment,, 1. VII, c. lxvii), avant l'arrivée de César.

Il importe, pour la recherche des véritables emplacements de ces faits historiques , de bien fixer, à l'aide du texte lui- môme, les époques du commencement et de la fin des hostilités entre les Eduens de Divitiacus , d'Eporedorix et les Germains d'Arioviste.

Les quinze mille Germains, dont parle Divitiacus, traversèrent le Rhin environ quatorze ans avant la guerre que César dirigea contre leur chef. En effet, dans sa réponse à César, à l'occasion de ses démêlés avec les Eduens, Arioviste se glorifie (Comment, 1. 1, c. xxxvi) « de ce que depuis quatorze ans ses Germains n'ont pas couché sous un toit, » et l'on doit interpréter ces paroles comme la date de son premier passage dans la Gaule et do son premier combat avec les Eduens. Or, la première bataille que lui livra César date de l'an de Rome 695 ; l'entrée d' Arioviste dans les Gaules remonte donc à 681 de la fondation de Rome, ou à 72 avant Jésus-Christ. Telle est l'époque du commencement des hostilités entre les Eduens et les Germains; voilà ce premier point parfaitement établi.

Quant au second, c'est-à-dire à l'époque oii se termina la lutte par la grande bataille dont il est question, qui porte le nom d'Amagétobrie, comme nous le verrons plus loin, Divi- tiacus nous le fait pressentir lorsqu'il dit : « que lui, Divitiacus, » était le seul de tous les Eduens qu'on n'eût pu amener à » prêter serment, ni à donner ses enfant en otages; que, forcé » par ce motif de fuir de son pays, il était venu à Rome » implorer le secours du Sénat, étant le seul qui le pût, vu qu'il » n'était ni par un serment ni par des otages. » (Comment.,

1. I, c. XXXI.)

Ce voyage eut Heu vers l'an de Rome 692. En effet, Cicéron

94 dit dans son traité De divinatione (]. [, c. xli) que TËduon Divitiacus fut son hôte, et il est probable qu'en cette circons- tance il appuya sa demande dans le Sénat, qui, comme le dé- clare César à Arioviste (Comment,, 1. I, c. xxxv) « avait réglé, n sous le consulat de M. Messala et de Ml Pison (l'an de Rome » 692), que tout gouverneur de la Province romaine dans la » Gaule devait, autant que le comporteraient les iirtérêts de la République, défendre les Ëduens et les autres alliés du peuple » romain. )>

Ce sénatus-consulte , qui déclarait l'amitié des Romains avec les Eduens, était resté sans effet jusqu'à ce moment de l'an 695, comme le laisse entendre César au chapitre xii du livre VF, et comme le dit Ariovislo au chapitre xnv du livre I, à propos do la dernière guerre des Allobroges (bellum proximum), qui éclata peu de temps avant l'arrivée de César en Gaule, et qui fut réprimée par C. Poncinius, sans le secours des Eduens, l'an do Rome 693.

Mais le traité n'en existait pas moins, et ce qui en avait retardé l'application, c'était, sans nul doute, le résultat des démarches parallèles faites à Rome par le rusé Arioviste qui était en relation avec beaucoup de patriciens, comme il le dit lui-môme à la fin du chapitre xliv, et qui [chap. xxxv) « aurait » été comblé des plus grands bienfaits par le peuple romain et » par César lui-même, sous le consulat duquel (l'an de Rome » 694) le titre de roi et d'ami lui avait été accordé par le » Sénat. >

Cette époque nous place dans la période de toute puissance oîi le Sénat romain voyait comparaître h sa barre, en posture de suppliant, tant d'hommes puissants et de rois qui venaient y recevoir des grâces ou des ordres En faisant le voyage de Rome sous le consulat de M. Messala et de M. Pison, l'an de Rome 69^, aussitôt^ après la défaite de sa nation par Arioviste, Divitiacus croyait travailler pour les Eduens; et il proparait l'asservissement de toute la Gaule.

Ainsi, la grande lutte des Eduens contre les Germains avait commencé Tan 681 de la fondation de Rome, c'est-à-dire qua- torze ans avant l'arrivée de César dans les Gaules, et la dernière bataille dans laquelle ils perdirent leur indépendance, étant devenus tributaires des Germains, eut lieu l'année qui précéda

-- 95 le voyage de Divitiacus, c'est-à-dire vers Tan 691 de Rome, ou 62 ans avant Jésus-Christ.

C'est donc quatorze ans avant le proconsulat de César, que les Séquanais, t moins puissants par eux-mêmes que les Eduens, » dont le pouvoir remontait à des temps très anciens et s*ap- » puyait sur de grandes clientèles , s*étôient alliés avec Ario- » viste et les Germains, et les avaient attirés chez eux par de )) grands présents et de plus grandes promesses. » (Comment., 1. VI, c. XII ;

Depuis rinvasion des Cimbres et des Teutons, l'an de Rome 644 , qui est la première que les Germains aient tentée en grandes masses vers la Gaule, il ne s'en était pas produit d'autres; elle avait été peu encourageante pour eux, les hommes de cette expédition n'ayant pas revu leurs foyers. Ce ne fut qu'au temps d'Arioviste, de 681 à 695 de Rome, que recom- mencèrent ces grandes excursions d'oîi les. Hehétiens et les Germains, vaincus mais non exterminés, remportèrent chez eux la terreur du nom romain.

Arioviste occupait la dignité suprême chez les peuples qui habitaient la rive du Rhin opposée à THelvétie, aux Rauraques, à la Séquanio septentrionale et à la Médiomatricie. La conduite de ce chef et ses succès chez les Celtes , sa marche hardie en présence des Romains, ses résolutions, ses discours dont le fond reste et doit être admis, quand on supposerait, avec assez de vraisemblance, que César les a arrangés à sa manière, tout prouve que la Gaule s'était donnée un maître et non un loyal allié. Appelé, Tan de Rome 681, par les Séquanais ses voisins limitrophes, contre les Eduens leurs rivaux (alterius factionis principes erant jEdui, alterius Sequani, 1. VI, c xii), il passa le Rhin, selon toute apparence dans le pays des Rauraques, entre Huningue et Baie, oii le fleuve fait une courbe qui de tout temps a présenté des endroits faciles pour l'établissement des ponts.

Suivi de lovées nouvelles faites en Germanie, il déboucha par la trouée de Belfort, large ouverture, vaste passage que les Vosges laissent entre elles et le Jura, et qui va se rétrécissant jusqu'à ce point stratégique Cette direction, qui se présenta d'elle-même à sa cavalerie et à ses nombreux chariots, lui assurait une bonne ligne de retraite en cas d'insuccès, et une

96 base solide d'opération pour l'accomplissement de ses grands projets do conquête et do domination dans la Celtique, inspirés par la division des esprits et Tappel des imprudents Séquanais.

Arioviste ne pouvait manquer de commencer par s'asseoir dans la partie septentrionale de la Séquanie, pays tout militaire, la meilleure frontière do la Gaule de ce côté. Etabli aux Hoches de Belfort, par exemple, à l'extrémité moridionalo de l'Alsace supérieure, position des plus importantes, à l'inlerseclion des bassins du Rhin et du Rhône, il commandait les vallées supé- rieures de la Saône et du Doubs , c'est-à-dire qu'il était maître des voies naturelles qui conduisaient dans les pays des Médio- matriciens, des Leuques, des Lingons, des Eduens, des Séqua- nais et des Rauraques, par les routes qui, aujourd'hui, mènent à Strasbourg, Toul, Langres, Dijon , Besançon et Bûle : ce qui lui permettait à la fois de conserver une grande liberté d'aclion, d'avoir toujours en sa possession des passages donnant accès au Rhin, et de se ménager ainsi la facilité, des communications des deux côtés du fleuve. Je ne sais pas d'emplacement meilleur à tous les points de vue pour l'établissement d'un grand camp naturellement retranché, devant servir de rassemblement à une grande armée et d'appui à une invasion dans le centre de la Gaule Celtique. 11 y a de la place pour plus de cent mille hommes entre les Perches, la Miotte et Belfort.

Celte position stratégique choisie par Arioviste, à cause de la nature des lieux et de l'objet d'une guerre dont les premiers coups devaient être portés sur la rive droite de la haute Saône, pays des Eduens, est d'ailleurs conforme à la lettre du texte des Commentaivfis : « Sed pejus victoribus Sequanis quam jEduls » mctis accidisse, propterea quod Ariovistus, rex Germanorum, » in eorum finibus consedisset, tertiamque partem agri Se- » quant, qui erat oplimus totius Galliœ, occupavisset, » [I. I,

C. XXXI.)

En effet, en donnant à l'expression finibus l'interprétation bien déterminée que je lui donne dans toutes les questions des Commentaires elles se présente avec le sens géographique, il faut traduire : « Mais pis il était arrivé aux Séquanais vain- » queurs qu'aux Eduens vaincus, parce que Arioviste, roi des » Germains (parti de la rive droite du Rhin], s'était établi sur » la fronUèro des Séquanais (frontières septenlrioaales qui sont

- 97

» les plus rapprcchoes de son point de dépari), et avait occupé > le tiers do leur territoire, dont le terrain était le meilleur do » louto ia Gaule. » Or, cette partie de la Séquauie, qualifiée de troisième, évidemment parce qu'elle est la plus éloignée de la Province romaine, est précisément ce que nous appelons au- jourd'hui l'Alsace supi'rieure, attendu que les Séquanais, peuple do la Gaule Celtique, s'étendaient sur la rive gauche delà Saôno, depuis le Rhône jusqu'au versant méridional du mont Faucille, aux Vosges, au Uhin et au Jura, soit par leur propre territoire, soit par celui de leurs chents. D"'après la lettre du texte, au midi le Rhône les séparait de la Province romaine; à l'ouest, la Saône des Eduens el des Lingons; à l'est, le Jura des Helvé- liens, des Rauraques, le Rhin des Germains; au nord, les Vosges des Lingons et des Leuques. Ils confinaient aussi, du côté du nord, aux Médiomalriciens-Trihoques (Metz-Strasbourg) que César place immédiatement à leur suite sur la rive gauche du Rhin. (Comment., 1. IV, c. x.)

D'après ce qui précède, César divisait donc le territoire des Séquanais en trois parties.

La première, limitrophe de la Province romaine, comprenait probablement Besançon non occupé par Arioviste, et tout le territoire entre le Rhône et le Doubs, sur les bords duquel étaient les Séquanais- Mandubiens, tirant leur nom de leur position sur cette rivière, attendu que ce nom se compose du mot latin inaiiiis, dont César se sert dans le sens de troupe, multitude, foule (1. Vil, c. lxi), et de Dubis, nom qu'il donne au Doubs : Man-Dubii.

La seconde se comjiosait de ce qui était entre la Saône supé- rieure et le Doubs; c'est cette deuxième partie du territoire séquanais, voisine des Edu- ns dont elle est séparée par la Saôno, qu'Arioviste voulut donner aux Harudes venus d'outre-Rhin, comme nous le verrons plus loin.

La troisième, qui touchait immédiatement au Rhin, était voisjne des Médiomatriciens, selon le texte (1. 1, ci); nous l'appelons Alsace supérieure, limite extrême des Séquanais vers le Rhin.

Comme nous le voyons, celte troisième partie répond à toutes les conditions de géographie et de stratégie désirables dans cette guerre d'Arioviste contre les Eduens. ' i

98

Solidement établi dans cette forte position, le roi des Germains peut fondre sur les Eduens par le bassin de la haute Saône, à travers le pays ouvert oli passent aujourd'hui le chemin de fer et la route de Belfort h Ronchamp, Lure, Vesoul, Gray; la rivière franchie, il se trouve en pays ennemi, et par cette di- version habile dégage aussitôt les Séquanais ses alliés.

Cette première incursion, concertée avec les troupes séqua- naises, eut lieu Tan do Rome 681, quatoiie ans avant l'arrivée de César dans la Gaule. Dès ce moment, Tinterminable guerre des Séquanais et des Eduens fut portée exclusivement chez ces derniers qui en subirent toutes les calamités. Au chapitre liv du livre VIT, César rappelle à leurs chefs le triste état dans lequel il les trouva à son arrivée dans les Gaules : « Qtios et quam » humiles accepisset, compulsas in oppida, multatos agris, » onmibus ereptis coplis, imposito stipendia, obsidibus summâ > cum contumeliâ extortis. »

On ne saurait dire combien de combats Ariovisto livra à ce peuple.

Le texte des Commentaires se borne à signaler deux guerres « semel atque iterum armis contendisse » (1. 1, c. xxxi), et parle d'un grand nombre de batailles favorables à Arioviste « prœliis » vero compluribus faclis secundis » (I. VI, c. xii), dont la dernière, livrée à Amagétobrie (I. I, c. xxxi), à la suite d'un blocus de plusieurs mois fait par les Eduens contre le roi des Germains, fut décisive en sa faveur. Mais des discours d'Arioviste et de ceux de César, on doit déduire que la première guerre, funeste aux Eduens, fut suivie d'une soumission do leur part, et que la seconde fut provoquée par eux-mêmeg dans des circonstances qu'ils avaient crues favorables.

Après la première victoire de l'armée alliée sur les Eduens, le roi des Germains, qui n'avait avec lui qu'une faible partie de son armée, puisque le texte ne parle que de quinze mille bar- bares venus d'abord au secours dos Séquanais (1. 1, c. xxxi), dut choisir en pays éduen, sur le terrain témoin de ses premiers succès, un point fort pour asseoir son camp. En outre, ce point dut être stratégiquement un centre convenable d'action, un lieu qui lui offrît beaucoup de facilité pour soutenir cette guerre, consolider sa conquête, et ou il pût recevoir ses convois, réunir ses approvisionnements et attendre les renforts de nouvelles

99 troupes germaines arrivant du Rhin par TAlsace supérieure et fielfort, sa première base d'opération Do ce point central, une fois trouvé chez les Ëduens, lui servant de^deuxième base plus rapprochée du théâtre de la guerre, il fit sans doute dans leur pays de fréquentes expéditions ruineuses pour eux, productives pour lui, imposant partout son autorité par la terreur de les armes, et contraignant ainsi ses ennemis terrifiés à demander la paix. Tout cela est conforme à la vraisemblance, aux règles de la guerre et môme à la lettre du texte.

En effet, de cette première guerre, entreprise sur la demande des Séquanais contre les Eduens qui furent privés de leurs champs « muUntos agris», il était résulté pour Arioviste (1. c. xliy) « que des postes fixes [sedes, mot qui a été souvent » employé par les auteurs latins dans le sens de castra] lui » avafent été concédés dans la Gaule Celtique par les Eduens » eux-mêmes ; que ses ùtagos lui avaient été librement donnés » par eux, et que, de par le droit de la guerre, il prolevait le » tribut imposé d'habitude aux vaincus par les vainqueurs. »

Cependant, à la longue, les Eduens, remis de leur première défaite et fatigués du despotisme de cet homme barbare, violent, qui n'était arrêté par aucune considération, suivant les expres- sions de Divitiacus, résolurent de recouvrer leur liberté. Ils ap- pelèrent à leur aide leurs vieux alliés de la Celtique, et, ayant réuni toutes leurs forces, ils marchèrent à l'improviste contre poste fsedcs) qui chez eux servait de garantie et de repaire aux avides et féroces Germains, véritablement réduits alors, selon le texte, à faire la guerre pour.se défendre et non offen- sivement.

Ces faits résultent parfaitement des propres paroles d'Ario- viste, voulant justifier aux yeux de César sa conduite dans cette guerre à l'égard des Eduens; elles sont inconstestablement rela- tives à une reprise d'hostilités et à une dernière victoire, qui est celle d'Amagétobrie, par laquelle sa domination sur les Eduens fut assurée d'une manière définitive. Tl s'exprime ainsi : « Non sese Gallis, sed Gallos sibi bellum intulisse ; omnes » Galliœ cicitates ad se ojpugnanduvi nenissc, ac contra se » castra habuisse ; eas omnes copias a se uno prœlio fusas ac » superatas esse...., et quod bellum non intulerit, sed defen- » derit, » [Comment,, l. T, c. xliv.)

- 100

Il est évidemment ici question de toute autre chose que de Tenlréo d'Arioviste dans la Gaule, Tan 681 de Rome, qui fut suivie d'une première guerre faite en faveur des Séquanais. Cette fois, au contraire, une seconde guerre éclate uniquement entre les Germains et les Eduens, par le fait de ces derniers qui reprennent les hostilités de leur propre mouvement; et dans cette circonstance « toutes les nations de la Gaule Celtique » l'exception des Arvernes et des Séquanais, bien entendu) » vinrent pour assiéger Arioviste et eurent des camps (selon » leur habitude de camper par cations) en face du sien ; toutes » ces troupes furent vaincues, dispersées dans un seul combat, »

Ce blocus, car c'en est un, ainsi que le désastre de l'armée édùenne et de ses alliés, sont att:^stés par César lui-même disant à ses soldats : « Que si la défaite et la fuite des Gaulois » touchaient quelques esprits, ceux-là même, s'ils en cherchaient » la cause, la trouveraient dans la longueur de la guerre et dans » la fatigue des Gaulois; qu' Arioviste s'étant renfermé plusieurs » mois dans son camp et dans des marais, sans qu'on eût pu

> en venir aux mains avec lui, attaqua tout à coup, et après

> leur dispersion, des hommes qui ne comptaient plus com-

> battre, et les vainquit par industrie et par combinaison plus

> que par son courage » [Comment., 1. 1, c. xl).

Il est donc bien certain qu'avant la grande bataille d'Amagé- tobrie, si funeste aux Eduens, et livrée vers Tannée 691 de la fondation de Rome, Arioviste fut tenu bloqué dans son camp pendant un grand nombre de mois (multos menses) par les chefs des diverses nations de la Celtique, et que ce camp était situé chez les Eduens, dans les marais et en un lieu élevé, sans quoi il n'eût pas été habitable pendant si longtemps.

Ce lieu n'était autre que celui dont le conquérant Germain avait fait choix , depuis son arrivée sur le territoire ennemi, pour étabhr un camp dans le but de surveiller les Eduens, devenus ses tributaires après leur première défaite.

En conséquence, cet endroit, théâtre mémorable des deux guerres que les Celtes soutinrent, dans l'espace de quatorze ans, pour résister à l'invasion Germaine, succédant, à cinquante ans d'intervalle , à celle des Cimbres et des Teutons , doit remplir les conditions suivantes :

Etre situé chez les Eduens, rive droite de la Saône , et de

m

préférence dans la région du nord, sur la ligne naturelle d'in- vasion d'Anovisle par Bâlo, Belfort, Lure, Vesoul, Gray, et en un lieu convenable au point de vue do la stratégie ;

Remplir les conditions topographiques d'un emplacement naturellement fort au milieu d'anciens marais, et d'une super- ficie suffisante pour contenir do nombreux approvisionnements et une armée d'environ soixante-dix mille hommes, Arioviste, obligé de garder sa base d'opération dans la Séquanie supérieure (haute Alsace), ne pouvant, à cotte époque, disposer d'une plus grande force contre les Eduens ; puisque plus tard, à l'arrivée de César, il ne comptait dans son armée que cent vingt mille Germains, en y comprenant les vingt -quatre mille Harudes arrivés depuis peu de mois ;

3* Offrir dans son pourtour des ligues de circonvallation reliant plusieurs camps do dimensions différentes, avec la forme arrondie des camps Gaulois, attendu que depuis les temps les plus reculés les Gaulois, peuple guerrier, employaient, comme les Grecs et les Romains, ce genre de travaux mentionnés dans tous les récils de sièges antérieurs à la guerre des Gaules; qu'ils campaient toujours par nations, et que leurs camps, quoique perfectionnés par le contact de la civilisation romaine, avaient conservé la forme ronde de ceux des peuples primitifs, qui, comme les Scythes, les Helvétiens et les Germains, campaient en rond, en s'entourant de leurs chariots;

Enfin présenter des objets qui, trouvés dans les fouilles des fossés des camps et des lignes de circonvallation, offrent les caractères des produits de la dernière période de l'indépen- dance des Gaules, et r-nppellent la date 691 do Rome, époque à laquelle le siège eut lieu, ainsi que les différents peuples, tant de la Gaule Celtique que de la Germanie, qui y prirent part.

Toutes ces conditions sont fidèlement remplies par l'empla- cement d'Ahse-Sainte-Reine au Mont-Auxois (M.

0) Amngètohne peut se décomposer ainsi ; a pr^îposilion latine qui vont dire auprès, et mag-iobrie qui revient presque en grec à école très fré- quentée des magiciens, c'est-à-dire centre religieux. La bataille se serait do-in livrée auprès d'un centre religieux des Celtes. Ne serait-ce pas le Mont- Anxois lui-même, champs FJysées, Elysiens {Alise, du grec Xûïic, délivrance), séjour heureux des héros celtiques après leur mort? Cette qualité eut été une raison de plus, raison politique, pour en faire l'ob- jectif d'Àrioviste. Quant à l'origine grecque du mot Magèlobrie, elle s'ex-

\u

possible de faire, o'est-à-diro rendre très marécageux cet em- placement qui Test déjà de sa nalure.

Quant h sa superficie, elle est suffisante pour contenir les soixante-dix mille hommes, cfTcctif maximum de Tarmée d'A- rioviste à cette époque, et tous les approvisionnement d'un long siège, car elle est de cent hectares, et si on accorde aux soldats germains Tespace de treize mètres carrés qu'occupait, tout com- pris, le soldat romain dans un camp, on obtient 76,915 h. Enfin, si on suppose le Mont-Auxois habité, il faudra diminuer d'autant Teffectif possible d*Ariovisto (').

Troisième condition. Les camps et la circonvallation mise à jour autour d'Alise bourguignonne par les fouilles récentes, ont tout le caractère des travaux de môme nature exécutés par nos pères les Gaulois. Ceci demande quelques explications sur la castramétation romaine et gauloise.

Dans la lecture des Commentaires sur la guerre des Gaules, on ne saurait trop se rendre compte de la valeur de chaque mot du texte , ni trop étudier par le rapprochement les expressions géographiques et topographiques qui sont le plus familières à Tauteur, dont la concision dans le style est aussi remarquable que Texactitude dans les détails

Géographe, César donne au mot fines un sens bien déterminé, indiquant un emplacement en rapport constant avec le sujet; ce sens sert de base à ses itinéraires.

Géomètre, il se sert topographique ment de Texpression « regione, qui marque la place de deux objets par rapport à un troisième, tous les trois étant sur une seule et môme direction.

Soldat, il emploie dans son style les expressions militaires techniques appropriées aux faits et aux situations qu'il expose.

Le mot camp vient du latin campus, champ, campagne,

0) Le champ est donc ouvert aux conjectures quant an chiffre de l'ar- mée germaine occupant le Mont-Auxois. Toutefois ce chiffre ne saurait être inférieur à 30 000 ou 25 000 hommes, attendu que la défense d'Alesia, dont la superficio est de beaucoup trois fois plus grande, puisque son circuit est de 11,000 pas, nécessita une armée de 80,000 hommes, ce qui empêcha Vercingétorix de renvoyer une partie de son infanterie en même temps que sa caTalerie, et de ménager par C;:tte disposition les subsis- tances, dans lesquelles était pour lui le succôs de la résistance. Donc, alors comme aujourd'hui, l'effectif d'une garnison était calculé sur le dévelop- pement de la circonférence qu'il fallait garder.

405 - espace de terrain une armée a dressé dés teiites; idelàlMx- pression d'abord usitée chez les auteurs latins : "stub )[)eUibus mse, pour dire camper.

I^e mot latin castra, retranchement, espace séparé d'un plus ^and^ travaux, ouvrages qu'on fait à la guerre pour se mettre à couvert des attaques de Tennemi, vient de castrare, ôter, retrancher, rogner, couper ; cette expression n'a été vraisem- blablement employée pour désigner un camp que lorsque les Romains commencèrent à entourer deTetranchements, c'est-^à- dife d'un fossé et d'une^evée de terre, leurs tentes ancienne- ment répandues çà et dans un champ, comme des cabanes, dit Frontin.

•Les généraux romains avaient l'habitude, c'éteiif même pour eux une obligation, de ceindre d'un retranchement de fofrttie carrée respace de terrain oîi leur armée avait dressfé ses tentes. ^Ge retranchement se composait en principe d'une ilevée de terre provenant d'un fossé qoi «vait une largeur et une profondeur déterminées < en temfirs ordinaire; tout cela éfait 'parfaitement réglé. De les expressions castra facere, omtrti cùwsiUu&re, pour exprimer l'action décamper, asseoir un ^ camp ^prèfs une marche. César, qui emploie toujours au pluriel le mot ca^^nr/se sert de ces expressions en temps ordinaire,. o^'est-^à'^dire lorsque saisituation ne nécessite aucune augmentation idairs lestravêAJix hiàbituels de défense prescrits par le règlement; mais dès quela situation change, qu'elle devient périlleuse, que le camp peut être attaqué: (l. I, c. xeix; 1. II, c. v; 1. VIII, c. xv), ilemploie, au lieu de Texpression castra facere, celle de castra muni/re, qui veut dire garnir le camp, les retranchements de tout ce qui est nécessaire à la conservation et à la défense. Dans ces <îir- conslances, les camps n'avaient plus le caractère de simplicité des camps de marche , et leurs retranchements étaient plus considérables, exécutés avec plus de soin et munis des défenses accessoires, telles que Zoricœ, loriculœ,ïphbtei, vineœ, turr^ei tout ce qui constituait les munitiones en. pareil cas.

-Cette nuance entre les deux expressions oa«tra faeere et castra munire, est bien marquée et mérite attention*. Nous en tirerons des conséquences pour la castramétation celtique com- parée ii la castramétation romaine.

La,forme t)^pe du oamp romain était le reeiangle; Polybeet

8

<06 fiygin (^) le disent. César, qui a vécu entre ces deux écrivains, ne le dit pas, et cela n'est pas étonnant, cette description appar- tenant plutôt à un traité de caslramétation ou à un ouvrage de ce genre ; mais il n'en est pas moins évident, d'après ce qui précède, que la forme type du camp romain n'avait pas changé au temps de César, si près des Scipion et de Polybe (75 ans à peine), et que subissant une modification dans les détails, selon mes observations pratiques, ce ne pouvait être qu'en bien, puisque cette époque intermédiaire fut une époque de progrès dans l'art militaire et dans celui d'asseoir un camp. Plus tard, il. est vrai, on s'écarta quelquefois de la forme classique dans le tracé du camp pour adopter la forme ronde ; mais ce ne fut que vers le cinquième siècle (Végèce), à une époque de décadence, oU les armées romaines étaient composées d'éléments hétéro- gènes et commandées par des généraux étrangers, gaulois et germains, qui apportaient avec eux les habitudes de leurs pays et trouvaient naturellement plus commode de les imposer que d'en prendre de nouvelles. Telle est vraisemblablement la cause de l'introduction exceptionnelle dans les armées romaines du camp rond, forme type de la castramétation des peuples bar- bares.

La forme type des camps celtiques, comme celle de tous les peuples- primitifs qui campaient en rond, protégés par leurs chariots et leurs bagages, était le cercle, figure la plus facile à faire ; et les Romains appelaient cette ligne de retranchement carrago. Il n'est point surprenant que César ne donne pas dans les Commentaires la forme des camps gaulois, ni la nature de leurs retranchements, bien connus des Romains avec lesquels ils étaient en guerre depuis plusieurs centaines d'années dans les Gaules Cisalpine et Transalpine; mais, se servant à leur égard des deux expressions castra facere et castra mumre, il leur conserve nécessairement la signification romaine, et in- dique par là, en même temps, comme nous le verrons, un pro- grès dans la castramétation gauloise.

Déjà donc au temps de César, les Celtes, instruits par Tep^pé-

(») Voir le numéro du Spectateur militaire du mois de juillet 1863, page 111. M. le capilaioe Masquelez, bibliothécaire à l'Ecole de Saint-Cyr, . y traite cette question arec succès et une grande connaissance des textes.

407 rience des précédentes guerres, ne se contentaient plus de leurs chariots comme retranchements; nous no les voyons , en effet, jamais se défendre derrière cet obstacle , à Texemple dos Hel- vétiens et des Germains (Comment., 1. I, c. xvi; 1. III, c. xiv.) Ils faisaient, tant bien que mal , une levée de terre et un fossé autour de leurs camps ronds : castra facere. Cette forme type, maintenant dessinée par un fossé et par un parapet, était encore l'enfance de Tart, mais elle n'était pas moins un progrès du temps et du voisinage des Romains. Tour à tour envahisseurs et envahis , les Celtes n'avaient eu qu'à les imiter sur ce point, comme ils l'avaient fait sur d'autres, agissant en cela, du reste, à l'instar des autres peuples : 90 ans avant la guerre des Gaules, le Lusitanien Viriatus, qui de simple pâtre était devenu un grand généra] et vainquit tant de fois les Romains en Espagne , ne négligeait pas plus qu'eux-mêmes de se retrancher, quand le local l'exigeait et que le temps le permettait.

Les Celtes, qui avaient une tactique, une formation à eux, puisque nous les voyons se former en coin (Comynent,, 1. VII, c. xxYiii; 1. VIII, c. xiv), ordre emprunté des Grecs, pour les- quels le coin était dans la mêlée ce que le tranchant est au fer, les Celtes, dis-je, avaient pris des Romains et des Grecs l'usage d'entourer, au besoin, leurs camps d'un fossé et d'un simple rempart; mais, fidMes à leurs vieilles habitudes, ils avaient précieusement conservé la forme ronde : c'était la forme de leurs oppidum, qu'un large fossé et un rempart ceignaient (Comment., 1. II, c. xii), et celle de leurs tumulits ronds et ovoïdes. Cela est si vrai que si, pendant la guerre des Gaules, ils sortent une fois par hasard de la forme primitive, ou s'ils ajoutent à leurs simples retranchements, composés d'un fossé etd'unt^aZ/nm imparfaits, quelques défenses accessoires. César ne manque pas de le faire remarquer par l'expression castra munire, employée à l'égard des camps celtes deux fois seule- ment (Comment., i. III, c. xxiii; 1. VII, c xxx). Dans le pre- mier cas, il dit que les Gaulois, commandés par des chefs élèves de Sertorius (assassiné l'an 675) , tracèrent leur camp comme les Romains et le fortifièrent comme eux ; dans le second cas, postérieur de quatre ans au premier, les Gaulois, sollicités par Vercingétorix, commencèrent à fortifier leur camp pour la pre- mière fois : « primum^ue et eodem tempore GàUi castra mu-

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» nire insUtueriÂnt » Cela ne veut pas dire qu'alors seulement, . et pour la première fois, les Gaulois commencèrent à faire des retranchements autour de leur camp, castra facere, ce qui serait une inexactitude et une contradiction, mais qu'ils prirent seulement alors l'habitude de garnir leurs retranchements im- parfaits de tout ce qui était nécessaire à la conservation et k la défense, castra munire. Il ne résulte même pas de un chan- gement dans la forme type du camp celtique, comme au cha- pitre xxiii du livre III, car un peuple ne change pas aussi brusquement ses coutumes militaires ; ce fut une imitation des défenses accessoires des Romains , un nouveau progrès signalé par César, voilà tout : témoin ]e petit camp circulaire fait en- suite par Verdngotorix à Gergovie, et mis au jour sur la colline de la Roche-Blanche, oh les différents investigateurs supposaient à tort, et malgré l'expression technique e regione, le petit camp rectangulaire de César, réuni à son grand camp par un double fossé.

On peut donc résumer ainsi le parallèle que nous venons de faire :

La castramétation romaine , au temps de César, c'est l'art dans la perfection : camp rectangulaire ou trapézoïde, comme légèrement bastionné.

La castramétation gauloise à la môme époque, c'est l'art dans son enfance : camp rond ou ovoïde sans flanquements.

Le parallèle entre la méthode romaine et la méthode celtique en usage dans l'attaque et dans la défense des places, donnerait lieu à une série d'observations analogues à celles qu'a fait naître celui de la castramétation entre les deux peuples.

Le progrès dans l'art d'attaquer et de défendre les places suit celui dans l'art de la castramétation : ce sont pour les peuples .guerriers de l'antiquité comme deux branches d'une même science.

Les lignes de circonvallation et de contrevallation sont men- tionnées dans tous les récits des sièges au tempis des Gi^cs et des Romains et même avant. On en faisait un fréquent usage. Les Celtes avaient encore imité les Grecs et les Romains sur ce point ; cela n'est pas douteux, car César nous les représente au siège d'Avaricum (1. VU, c. xxu) comme «.gens très adroits Bt » très aptes à imiter et faire ce qu'ils voient faire par d^autrès» »

109 Au surplus, rindustrie dont ils donnent les témoignages dans les belles défenses d'Avaricum, de Gergovie, de Lutèce, d'Alesia et d'Uxellodunum, ainsi que dans celle de la capitale des So- tiates; la combinaison dont leurs murs étaient le produit (1. VII, c. xxiii) ; la manière dont ils allaient à l'assaut d'une place (1. II, c. Yi); rbabileté dont firent preuve plusieurs de leurs généraux, etc., tout cela montre que ce peuple, guerrier par excellence, n'était pas resté stationnaire dans les progrès de la guerre et spécialement dans l'art de la défense et de l'attaque des places. Il serait extraordinaire qu'il en eût été autrement, ayant successivement envahi les peuples cet art avait pris naissance et avait progressé. En effet, les succès des Gaulois en Germanie (Sigovèse), en Grèce, en Asie; leur célébrité en Italie (Bellovèse, Bronnus : sièges de Clusium et d'Arezzo), en Sicile» en Macédoine, en Afrique, portèrent au plus haut degré l'éclat de leur valeur et la gloire de leur nom. Salluste, le pre- mier des historiens romains, n'hésite pas à prononcer que les Gaulois avaient surpassé les Romains dans la gloire des armes, et le judicieux Polybe observe que c'est aux Gaulois que Rome dut sa science inilitaire.

En conséquence, h l'instar des autres peuples, les Celtes se servaient de lignes de circonvallation et de contrevallation dans les blocus et les sièges importants. Au reste, Gésar, qui s'en servit lui-même si souvent, l'affirme dans ses Commentaires de la guerre des Gaules.

Les termes militaires qu'il emploie en parlant de ses sièges et, de ses blocus (1. VII, c. xii, xl; 1. Il, c. xii, etc., etc.) sont les mômes que ceux dont il se sert à propos des Gaulgis; ce sont les mots oppugnare, oppugnatio, obsessio.

Exemples :

Li^re VII , chapitre ix : Vercingetorix, . . . Gergoviam, Boich- rum oppidum, oppugnare instituit.

Livre VIII, chapitre xxvi : ...Dumnaco, duceAndium, Dura- Hum elau^um Lemoni oppugnari; ... rursus ad obsidenduni"' Lemonum redit (Dumnacus).

Livre V, chapitre xlii : Nervii, vallo ipedum undecim etfossOf pBiumqriindeçini, hiberna dng^unU. . MilliuvfkpfiL^mumqumz deùim %n drcuitu munitionmi perfecemmt. -^ Chapitre xlui :

- 140 Septimo oppugnationis die. . . Chapitre lu : Institutas turres, teatudines, munitionesque hostium admiratur.

César dit que les Gallo-Belges tenaient des Romains la con- naissance de ces travaux de circonvallation, qu'ils avaient ob- servés dans les précédentes campagnes : telle était ]eur aptitude à remuer la terre, qu'ils firent ces travaux en très peu de temps, sans pelles, ni pioches, ni brouettes, non point parce qu'ils ne connaissaient pas ces instruments , puisqu'ils faisaient des cha- riots, travaillaient 1er fer et la terre, mais par défaut de pré- voyance, ne s'étant pas attendus à faire un siège en règle.

De cette dernière citation on doit conclure que les Celtes, qui étaient plus civilisés, plus voisins de la Province romaine et de l'Italie que les Nerviens , peuple venu de la Germanie , avaient été initiés depuis bien plus longtemps à l'art de l'inves- tissement des places.

Mais bien certainement , dans ces travaux comme dans ceux de la castramétation, ils avaient Tinfériorité qui tient, dans les uns et dans les autres, à l'enfance do l'art; de sorte qu'on peut établir la même différence entre les lignes gauloises et romaines, au temps de César, qu'entre les camps des deux peuples.

César, dans ses lignes de blocus, observait, autant que le permettaient la configuration du terrain et les avantages du local, les mêmes principes que dans le tracé de ses camps : de vingt- cinq mètres en vingt-cinq mètres environ, elles avaient des inflexions régulières avec des rayons égaux, pour en faciliter la surveillance, les rendre plus favorables h la nature des armes de jet et désavantageuses à l'ennemi. De plus, les fossés diffé- raient de ceux des camps en ce qu'ils étaient gén/^ralement plus larges et à côtés droits, comme on le voit dans la plupart des sièges de la guerre des Gaules et de la guerre civile, notamment à Dyrachium (*) , ob les travaux do blocus semblent copiés sur

(^) Aussi, pour se rendre bien compte comment César procéda au blocus d'Àlesia, et comment Vercingétorix disposa ses nombreuses troupes pour la défense de ce vaste oppidum celtique^ faut-il lire le siège do Dyrachium et celui de Gergovie. A Dyrachium, César, imitant les travaux d'Alesia qui lui avaient si bien réussi contre Vercingétorix. tenta de bloquer Pompée en s'emparant, par des détachements , des nombreuses collines élevées et abruptes qui entouraient le camp de son adversaire, et fit cons- truire un grand nombre de castellum, qu'il relia par des lignes de dix-huit milles d'étendue, oeeupant tous les débouchés. X Alesia, Vercingétorix,

~ 114

ceux d'Alesia et embrassent un plus grand espace (De bello cimli, 1. III) dans le développement des lignes de contrevalla- tion (15,000 pas) et de circonvallation (18,000 pas).

Tel est le caractère des remparts romains des lignes d'Alaise en Franche-Comté (Alesia), d'Ussel dans la Corrèze (Uxello- dunum), .en partie visibles encore à la surface du sol; tel celui de leurs fossés mis au jour à Gergovie , je l'ai constaté en présence de Fagont voyer dans le grand fossé taluté de trois mille mètres qui va parallèlement à l'Auzon , servant d'appui à la place d'armes triangulaire construite, d'après la même règle, en avant du petit camp de César, dans la direction de V oppidum, selon le texte. Le fossé du camp de Mauchamp offre aussi cette ondulation régulière.

Les Gaulois, au contraire, traçaient leurs lignes simplement, sans inflexions régulières, avec le même profil et la même pro- fondeur de fossés , comme ils faisaient les retranchements de leurs camps, dont le type était le cercle, et ceux de leurs oppi- dum, composés partie de lignes courbes, partie de lignes droites: observations faciles à faire partout oîi* des traces à'oppidum subsistent encore, ce qui n'est pas rare dans quelques contrées de la France.

Maintenant, pour savoir à laquelle des deux nations gauloise ou romaine appartiennent les travaux de blocus exécutés anciennement sur le pourtour du Mont-Auxois et mis en lumière par des fouilles récentes , il suffit de décrire succin- tement ces travaux.

Les camps sont au nombre de six, deux de grandeur moyenne et quatre petits ; ils sont ronds et ovoïdes. Répartis en deux groupes de trois sur les collines qui entourent le Mont-Auxois, un groupe est au sud, un autre au nord-est, et chaque camp moyen est flanqué de deux petits à des intervalles à peu près égaux. Ces deux groupes de trois camps, gardant chacun la moitié de la circonférence, sont reliés entre eux par deux lignes fossés (circonvallation et contrevallation) enveloppant la colline d'Alise, et s'appuient à la ligne extérieure moins forte

renouvelant les dispositions heureuses qu'il avait prises l Gergovie, plaça de mâme son armée sur la montagne de Voppidum, s'entoura des contin- gents gaulois, campés par nations à de médiocres intervalles les uns des autres, et occupa toutes les collines de cette montagne.

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que Ifi^ ligne iutérieuire. Celle- ci prôsenle, en eilèt> ud domblo- fossé et un angle rentrant dans la plaine des Laumes. On voit, par que l'assiégeani se préoccupait beaucoup plu^ de Teur neo^i intérieur que de Tennemi extérieur : aussi chaque grand camp est-il sulout fortifié du côté qui fait face au Mont-AusuHS. Le tracé de la contre vallation, aussi bien que celui de la circour vaUation, indiqué de part et d'aytre par des vestiges de fossési, est un composé de ligues droites et courbes, et les fossés ont à peu près le même profil géométrique que ceux des camps: tout cela trahit lid caractère de faiblesse et d'inexpérience de l'enfance, de Tart; c'est une contreffljçoû des travaux romains avec des, marques particulières au type celtique (*).

Ces travaux de guerre présentent donc tous les caractères d0 ceux desr Gaulois, et si on les applique au fait historiqjae qui nous occupe, on voit qu'ijs s'adaptent aux quelques détails cir- constanciés du texte. Enfin, les Eduens, assiégeant Ariovisto sur le Mont-Auxois avec une nombreuse armée* ont dû. diviser cette armée en deux, camps et former arec leurs clients, au nombre de quatre seulement (les Ségusiaves, les Ambivârotes, les Brannovices et les Brannoviens, l.VII, c. lxxv), préci- sément deux groupes de trois camps bien distmcts et de di- mensions différentes* les Gaulois ayant l'habitHde, commie. dit César, de camper toujours par nations : total six. camps.

QuATRiÈai.E CONDITION. La preuve archéologique de ce fait historique ue peut et ne doit être tirée, que des objets recueillis dans les fossés des camps ronds, et dans ceux de la contreval- lation et de la circonya.llation. Il faut éliminer ceux trouvés ailleurs sur le Mont-Auxois et dans ses environs, attendu que

(>) Au sarplss, daméme que les Nervien^, d'après te texte, se firent aider dans^.la directioa^e levrs» travaurpar quelques prisowecst ot que les Tarusates, daos leur guerre contre Ci:a88us (1. 111 , c. xxiii)^ prirent lelirs pdsitious et Tortifièrent leur camp à la manière des Komains , sous conduite d'o/fieiers. ayant tous servi sons \tA ordres é&^Q, Sertorius« de mjSnie les Ëdue^s, dans, leur guei;re contre Arioviste.. avaient pu.» au besoin et selon toute vraisemblance, recevoir le concours de quelques Romains dcJla Pfoviace, etefMX)r6 de ces mêmes élèves de Sertorkis. «rtlendu que les officiers qui avaient servi sous ce grand capitaine, depuis vingt ans h l'époque de la troisième campagne de César, et depuis six ans seulement à T'époqtie dn commencement des hostilités entre Gaulois et Germains, étaitent bien plu^ jeunes et çlus aptes par conséquent pour aller offrir letir épéé aux Edaens o^j^rimjés.^r Ariovi^te.

- 44A -

leur déoaQn&triatioQ d*uA oppidum gaulois en ce lieu, et d'une boji^rgaide gallo-romaine lui succédant, n'avancerait en rien la solution de la question, des découvertes analogues se produis saijt SQUrvent dans notre vaste Gaule.

Ces objets recueillis dans le curage des fossés quels sont-ils? D'après des renseignements pris à bonne source^ ce sonjt, 1^ suivants :

/ La Rç:isue archéologique iq- sisle sur le caractère gaulois de. ces armures. Ne seraient- elles V Des,flèches en bronze^; \ pas plutôt germaines Jes Gaulois 2' Dos pointes de lances ) «îyant à cette époque, et bien ou javelots en bronze ; \ avant les Germains, laîissé genè-

se Uneépée en bronze ; j' ralement le bronze pour prendre 1 le fer? Gauloises ou germaines , f elles sont également favorables à ^ ma thèse.

Cette arme est germaine ou 1 celtique; mais,, à coup sûr, ellç. I n'ostipas romaine» à cause de sf^ i longueur et de sa forme, t'égéei 4** Un glaive en fer ayant 1 romaine était plus courte, très 0" 73'delongavecpoignée, j acérée, la pointe en langue de sans pommeau et sans croi- \ carpe, avec pommeau et croi- sière, pointe douca , ar- ] sière'. Un fragmenten aélé trouvé rondie; |'dans la Seine, près du second

camp de Labiénus à Yilleneuve- Saint-Georges ; il est entre les mains de M. Francisque Martin, ! habitant cette ville.

Projectiles g^uloisi vjsiWemjeut. travaillés^ pétris d'argilei, durqi?^ au feu » et qu'on trouve souvent 0** Des boulets grossiers j dans les fouilles faites sur les» en pierre ; 1 champs de bataille de cette épo-i

que. \a pied de k terrasse de

César à Ussel , en fape de }a

^ fontftiftB|.en ai produit plu^euifs,

- iU

et en recelle bien d'autres, très faciles à avoir, mêlés aux débris de rincendie. / Monnaies antiques exclusive-

!ment antérieures à l'époque de César, c'est-à-dire à 695 de la fondation de Rome, première année de son commandement des Gaules Cisalpine et Transalpine, la monnaie romaine avait ( cours depuis plus de 60 ansf

8* Des broches de fer à [

pointes recourbées, des bra- I ^. . , ,, . . ^

^ . . . r», , , j î Objets d ongmes celtique et

celets, des fibules, et des < . ^ ^

débris de boucliers , etc. ,1

etc. ; \

^ ^ , / Débris celtiques et gallo-ro-

Des fragments de po- . ^^.^^ ^ ^^^^^ ^^ voisinage de la

tenes. vases, tuiles à re- ^.^^^^^ Ussel et Alaise en ont

bords, espèce d amphores, f^^^^. ^^ semblables en grande

«'"•'«*"• \ quantité.

Tous ces objets, trouvés dans les fouilles des fossés d'Alise, offrent le mélange du fer et du bronze, ainsi que des céramiques gauloise et romaine, avec le progrès dans le procédé de fabri- cation caractérisant les produits de la dernière période de l'in- dépendance des GauleSj dont la date est ici marquée par les médailles sorties des fouilles. Au total, témoignages antérieurs à la guerre faite par César contre les Gaulois. Ces découvertes sont un mélange d'objets plutôt celtes et germains, que celtes et romains tels qu'on les trouve à Alaise et à Ussel , oîi l'élément romain est invariablement mêlé à l'élément celtique.

Quant aux monnaies gauloises et médailles romaines de la République, réunies par l'échange d'un commerce très fréquent entre Gaulois et Romains, si elles sont vraiment telles qu'on l'affirme, c'est-à-dire toutes antérieures à l'année 691, elles fixent approximativement l'époque elle-même à laquelle les peuples de la Gaule Celtique , alliés et clients des Ëduens,

415

fournirent leurs contingents aux armées qui résistèrent à l'in- vasion germaine , et bloquèrent ensuite Arioviste dans le lieu fort et marécageux ou il avait établi son camp chez ce peuple. Ainsi, ce centre des opérations du roi des Germains dans la partie septentrionale du territoire éduen , théâtre des luttes de la première guerre (681 j, à cause de son importance locale et militaire, et théâtre du blocus qui marqua la seconde (691), c'est le Mont-Auxois. Tout le prouve : emplacement géogra- phique et stratégique , nature des lieux , castramétation et travaux celtiques , témoignages archéologiques. Désormais ce sera donc sur les bords de la Brenne , à quelques milles du Mont-Auxois, vénérables champs des premières luttes de nos pères contre la domination étrangère, qu'il faudra chercher rintrouvable Amagétobrie (quod prœlium facfum sit Amage- tobriœ)y Tarmée des Celtes, sans cohésion, sans subordina- tion, sans prudence, sans chef unique digne de la conduire, et fatiguée des travaux d'un long siège, fut surprise dans sa. retraite, et vaincue par le rusé et patient Germain tenu long- temps bloqué dans son camp par des forces supérieures.

41(6(

SECONDE PARTIE.

GUERRE D'ARIOVISTE CONTRE CESAR,

L'an 695 de la fondation de Rome et 58 ans avant Jésus-Christ.

Dans les fréquentes dissensions de la grande famille gauloise, lorsque la patrie commune n'était pas encore formée, l'Ëduen Diyitiacus, que nous avons vu placé si avant dans les bonnes grâœs de Gicéron, de César et du Sénat romain, ne fut vrai- semblablement qu'un imprévoyant Gaulois , plus dupe que malveillant dans les services qu'il rendit aux Romain^, comme tan^t d'autres hommes de son temps, qui, pour fuire une tyrannie voisine qu'ils se sentaient incapables de détruire, se placèrent sous la protection de Rome, dont i'éloignement semblait dovoir être une garantie de leur indépendance future.

Ce Divitiacus, continuant son discours en faveur de la Gaule entière, dit à César : « qu'Arioviste, roi des Germains, s'était » établi chez les Séquanais, et occupaitlo tiers de leur territoire, » qui était le meilleur de toute la Gaule; qu'aujourd'hui il leur » ordonnait d'en abandonner un autre tiers à vingt-quatre mille » Harudes, arrivés près de lui depuis peu de mois, et auxquels » il avait assigné ce territoire ; qu'Arioviste, depuis qu'il avait » vaincu les Ëduens et leurs clients dans la bataille livrée à » Amagétobrie, commandait aux Séquanais eux-mêmes en » maître orgueilleux et cruel. » (Comment., 1. I, c. xxxi et suiv.).

Le roi des Germains qui, depuis son passage du Rhin l'an 681 , visait à l'empire des Gaules, avait appelé du fond de la Ger- manie de nouvelles colonies de Germains. Il leur faisait tra- verser librement le Rhin, au moyen des passages de l'Alsace supérieure, troisième partie du territoire des Séquanais, dont il occupait de ce côté tous les postes importants : « quorum oppida » omnia in potestate ejus essent. » (Comment,, 1. I, c. xxxii).

Quant à la deuxième partie de la Séquanie qu'il ordonna à

«7

'ses habitants d'évacuer « et nufic de altéra parte tertid^qunnos T> detedere Juberet », Tayaut destinée aux Harudes quibus » locus ac sedes pararentur », c*est bien celle que flous avons comprise entre la haute Saône et le Doubs (Voir la V* partie de cette étude). En effet, maître des places de la troisième partie et iprocédant à Fexpropriation de la deuxième, Arioviste n'avait cependant pas occupé Besançon , comme nous le verrons t^ar la suite, parce que cette importante place se trouvait dans la première partie de la Séquanië, qui était la plus voisine de la Province romaine ^i s'étendait par conséquent jusqu'au Donbs ^ii commençait à peu près la deuxième. Cela est en outre Con- forme à la lettre du texte. On lit en effet dans le chapitre ixxvii du livre I : « Les Ëduens envoyèrent des députés à César pdur » ^e plaindre de ce que les Harudes, récemment arrivés dans h Gaule, dévastaient leurs frontières, sans qu'il eût été pos- » sible d'acheter la paix d'Arioviste, même en lui livrant dbs » otages. » Or, l'expression fines eorum pop^ilarentur inâiqtxe la partie de la frontière des Eduens la plus rapprochée du lieu d'où viennent les Harudes, et, d'un autre côté, nous savdns qu'ils se présentèrent nécessairement aux Ëduens par la hatrte Alsace qui était leur passage le plus direct et le plus sûr, les Germains le possédant depuis quatortee ans. En cbnséquenee, les frontières en question sont celles appartenant aux frontières orientales des Ëduens sur la haute Saône et touchant à la Sé- i|uanie intérieure, ou deuxième partie du territoire des Sé- ^uanais, comprise entre la haute Saône et le I>oubs.

Il y avait quatorze ans qu 'Arioviste pesait lourdement sur la Gaule Celtique. La situation était bien changée depuis son dt- rivée. Le malheur commun avait rapproché les esprits : les Séquanais,. jusque si affectionnés aux Germains en haine des Eduens leurs rivaux, commençaient à sentir que l'amitié du î^i des Germains leur était fort onéreuse ; l'entretien des troupes auxiliaires, la fourniture des subsistances et l'abandon des deux tiers de leur territoire qu'exigeait leur puissant et insatiable ^Wé, en étaient le prix. Tant de sacrifices avaient amené la lassitude et le désir d'un changement. Ils étaient maintenant préparés pour une défection «n faveur de César.

«c /En môme temps que les députés des Eduens, vinrent ceux .'A des Trévires pour annoncer à Céstfr que les Snèves, &u

» nombre de cent cantons, s'étaient approchés de la rive du » Rhin pour tenter le passage de ce fleuve. » (Comment , 1. I, c. xxxvii).

Onétailen été, car César, dans sa proclamation à Tarmée (c. xl), datée de Besançon, dit que déjà dans les campagnes les blés étaient mûrs. Le roi des Germains s'était donc préparé de longue main à la guerre. Pendant qu'il faisait passer dans la Séquanie septentrionale les Harudes, troupes d'avant-garde, il massait le gros de son armée dans le coude que le Rhin fait à Bâle, lieu ordinaire des passages, et il échelonnait un peu plus bas, sur les bords du fleuve, les Suèves, formant les réserves, pour les joindre plus tard aux flots des Germains dont il allait inonder Ja Gaule. Aussi rejetait-il maintenant avec dédain les réclamations de César en faveur des Eduons, alliés récents du peuple Romain, et répondait-il à ses arguments avec toute Tarrogance d'un homme du nord dont les armes n'avaient pas éprouvé d'échecs depuis quatorze ans.

César, .soupçonnant qû'Arioviste ambitionnait la conquête des Gaules, et songeant aux intérêts de la domination romaine et de sa propre gloire, trouva l'occasion favorable pour faire la guerre aux Germains; il sentit que, dans ces circonstances, une grande activité pourrait seule déjouer les desseins do l'ambi- tieux monarque.

« Après une marche de trois jours, il lui fut annoncé qu'A- » rioviste se portait de son côté avec toutes ses troupes pour » s'emparer de Besançon, grande et forte place des Séquanais, » et qu'il avait dépassé ses frontières de trois journées. César » avait fort à cœur d'empêcher qu'il n'occupât cette place. » {Comment., 1. I, c. xxxvili).

D'Autun h Besançon il y a environ cent quinze mille pas romains, et un peu moins de Besançon à Bâle. César partit d'Autuu (Bibracle), qui fut d'abord son centre d'approvision- nements, sa base d'opération , et Arioviste do Bâle, qui était le point de ses frontières du Rhin (finibus sais) le plus rapproché de Besançon, son objectif. Us se mirent en route l'un et l'autre le même jour, se dirigeant h marche forcée et en ligne droite sur Besançon, comme l'indiquent les verbes contendere etpro- eedere du récit. Selon toute apparence, Arioviste devait y arriver avant les Romains» étant plus rapproché et partant en

<.<^

méone temps qu'eux. Mais César, ayant eu connaissance de ces faits le troisième jour de marche, alors qu'il ne s'était encore avancé que de soixante milles environ, et jugeant que la posses- sion delà capitale des Séquaaais donnerait à Tennemi la faculté de traîner la guerre en longueur : m ut magnam ad ducendum

> bellum daret facultatem », il leva aussitôt son camp, marchant nuit et jour pour atteindre plus rapidement Besançon, dont il était séparé encore par plus do cinquante milles : « Hue Cœsar » magnis diurnis nocttimisque itineribus contendit. » C'est ainsi qu'il y précéda son adversaire, qui dut alors revenir un peu sur ses pas et s'appuyer è droite pour s'établir sur les hauteurs de l'Alsace supérieure, dans cette troisième partie de la Séquanie, voisine du Rhin et dont il occupait les points forts depuis longtemps. Il eût été dangereux pour lui, en effet, que César, maître de Besançon, occupât les défilés que forment par leur rapprochement les Vosges et le Jura, surtout dans les environs de Belfort. /

Ainsi ce point stratégique fut encore choisi par Arioviste, dans C/Otte nouvelle guerre, pour plusieurs motifs. D'abord c'est qu'il avait faire préalablement tous les préparatifs néces- saires en pareille circonstance, et dont il parle au chapitre xxxiv : « neque exercitum sine magno commeatu atque emolumento » in unum locum contrahere posse » ; puis il pouvait camper et y recevoir les cent détachements de Suèves, qui occupaient le Rhin central et n'attendaient qu'un signal pour le franchir; enfin, en cas de revers, il se ménageait sur ses derrières un libre retour dans son pays, au-delà du Rhin.

« Il y avait peu de jours que César était à Besançon et s'y » occupait des approvisionnements de vivres, lorsque plusieurs » rapports, faits par des Gaulois et des marchands à nos soldats » qui les interrogeaient, leur représentèrent les Germains » comme des hommes d'une haute stature, d'un courage in-

> croyable et d'une grande habileté dans la guerre. » (Corn-- ment., 1. I, c. xxxix)

Cette habileté des Germains dans l'art de la guerre était jus- tifiée par quatorze ans de succès chez les Ëduens, par l'excel- lente position que leur chef avait su prendre au Mont-Auxois contre tout retour offensif de la part des Celtes, et à Belfort contre l'attaque probable de César.

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Ouatît à leur courage, sa réputation était telle, qu'elle pro- duisit une véritable consternation dans les rangs de Farm^e Tomaine. A cette odcasion. César peint à grands traits, et sa plume fait sentir sans même l'exprimer, Ja différence qu'il eàtimait exister quant à l'intrépidité entre les officiers romains, toomentanément échappés aux douceurs de la vie patricienne pour le suivre la Gaule, et les centurions, les Vieux soldats, dont tente était la demeure habituelle. César releva tous les courages par une proclamation vive, animée, fortement sentie, qiii rappelle les paroles que Quinte-Curce met dans la bouéhe

^d'Alexandre le Grand, lorsque ses soldats découragés hésitaient

*à'te* suivre (c xl). Ce fut pour César un triomphe d'éloquence, qui (BU prépara '6t amena bientôt un second d'une autre nature

*Stir un nouVeaU théâtre.

I>aiis ce discours, il fait pressentir qu'il veut attaquer Arioviste

^^Htt l<e côté faible de sa forte position de Ëelfort, qui est vers la droite de l'ennemi, par la haute Saône, pays ami des< Romains,

^àti 'confinent à la fois les Edtiens, Jés Séquanais, les Leuqiteset les'Lingons; il dit, en effet, à ses soldats : « que les Séquanais, » ' lefs Leuques et les Lingonis fourniront du blé ; que même ^ il 'y en a de mûr dans les champs, et que, relativement la

'^ prétendue difficulté des chemins, ils en jugeront bientôt eux-

'mômes. >

« Après que Diviliacus, celui d'entre les Gaulois à qui César

•î> ilccdrdiait le pluîs de confiance, eût cherché et trouvé, au

'^rtïdyfen d'un détour de plus de quarante milles, un chemin

» qui permettait do conduire l'armée sur des pays découverts,

* Gésdr partit à la quatrième veille comme il l'avait annoncé.

^ Le septième jour, comme il ne discontinuait pas sa marche,

» il fut informé par des espions que les troupes d'Arioviste

'»^*^tûient éloignées des nôtres de vingt-quatre mille pas seu-

lem^nt. » (Comment., 1. I, c. xli).

La route la plus courte, ki plus directe de Besançon, point de. départ de César, à Belforl, camp d'Arioviste, est celle qui

Itasèe par les vallées du Doubs et de la Savoureuse, pe!it affluent

' qui baigne MoMbéliard et Belfort ; elle est de soixante^^dnq ^ïûille pas romains environ. La vallée du Doubs est étroite,

'teontueuse, le cours do la rivière est rapide, tortueux, coupé de

eascades; des forêts vastes et nombrefi*ses!re*eouvre!nt«acore

121 plus du tiers do sa superficie, notamment dans la direction do Belfort; elles occupent toute la région montagneuse du Doubs et de la Savoureuse , et la plupart des collines ; do nombreux ruisseaux trarerseni cette contrée et vont grossir les eaux des deux rivières ; les champs en culture n'absorbant qu'une faible portion du terrain , les blés y sont peu abondants. S'il eût suivi cette route, qui est celle dont ses soldats disaient : « que » ce n'était point l'ennemi qu'ils redoutaient, mais la difficulté » des chemins , la prodigieuse étendue des forêts placés entre » eux et Arioviste, enfin la presque impossibilité d'y transporter » les subsistances » (c. xxxix), César n'eût rencontré que des passages ardus et difficiles, tandis que par le détour qu'il fît, il se trouva en plaine « hcis apertis », dans le voisinage à la fois des Ëduens, des Séquanais, des Leuques et des Lingons qui lui fournirent des subsistances, comme il l'avait annoncé à ses soldats.

Il laissa donc à sa droite la vallée du Doubs, et se dirigea à gauche par le bassin supérieur de la Saône, du côté de Vesoul et de Lure. Le cours de la Saône est paisible et lent, sa vallée est large et facile; ils font contraste avec le cours et la vallée du Doubs. Son bassin supérieur ouvre les routes du haut Rhin, en tournant le Jura et le Doubs, et a son entrée gardée par Belfort.

En prenant cette direction tracée par la topographie. César, outre la sûreté et la commodité de la marche en pays ouvert, avait encore l'avantage de faire droit aux demandes récentes des Eduens, en refoulant de suite les Harudes qui ravagaient leurs champs de la rive droite de la Saône. Outre la raison politique, la plus simple prudence lui faisait un devoir d'agir ainsi, pour ne pas laisser ce corps d'armée, fort de vingt-quatre mille hommes , sur ses derrières ou sur sa gauche, dans sa marche en avant contre Arioviste. Bien plus, de cette manière, il restait chez les Séquanais et se rapprochait des Leuques et des Lingons qui, selon le texte, lui fournirent aussi des subsistances.

Maintenant que nous connaissons la direction que prit César dans sa marche, déterminons par le calcul, à l'aitiedes données du texte, son itinéraire et l'emplacement approximatif du lieu oîi il s'arrêta en face d 'Arioviste campé à Belfort,

Quant ,

j ... »r '4. /oci5 avertis,

duisit ' ^

roniMi pi 11 fi

est!

-<-ii-dire un chemin ^ I' la routo directe de .'.i- route a soixante-cinq . jLira donc plus de cent *^ ^ « î »;ons une route dans ces

. . I .iiil à Belfort par le bassin

.1^ .piVIle passe entre l'Ognon

. rrt'sne, Lure, Vesoul, Ron-

.,. .■ IVIle est la route que suivit

.. .KV de l'ennemi?

U- M»ptième jour, comme il ne

. II'. vVsl-à-dire, comme il continuait

, V ivuir;. des espions l'informèrent que

.1- !' liaient oloignces que do vingt-

. . i,»> Noldats » (en marche; c'est le sens

v/. i:iu» par le mot nostrùiy que quelques

.. . .'Il |)ar castris, qui change ce sens".

. . v.x %v»n di'^part do Besançon, a marché six . ........ «u'iivc qu'il ne faisait pas de fortes journées,

.. v>.t 1 l'ii oiTet; le septième jour, il se mettait

I.-. loiMpi'il apprit que l'ennemi était campé à

. .y * .-1 ipialrc milles seulement. Si nous retran-

. ^ it.,o do la routo totale, que nous avons vue être

...■ »iu| Miilh'S, il reste (105-24' quatre-vingt-un

: , I . ■.' «pli correspond, sur l'itinéraire suivi par César,

. v'^i .uijourd'hui la ville de Lure : c'est que César

., :«.MM'Mo ili' la |)résonce de l'ennemi à Belfort. C'est

, ,^ ;.»:. U''» iMi\ irons de Lure que l'armée romaine était

ii\,\' .»'!v^^ »>'»*' marche non interrompue de six jours, faisant

j.,:,.i 0 ^'n quiu/e milles [)ar jour seulement; et c'est de ce

...ij.i uiiiMÎo iMi'l'Ht lo septième jour, lorsque le général

i,»ii.o.« cul »i»îiujii.»<sance do la position de l'ennemi à vingt-

lalivMiMllc* do lui, aux Roches de Belfort. S'arrêta-t-il aussitôt

yjuv aNM'i'ir MMi canïp à cette distance de vingt-quatre milles?

I 0 le\to no lo '*'! V'^^' ^^^^^ *^ ^^^' sentir, sans l'exprimer, qu'il se

r.ipproiha da\anlage, comme nous le verrons aux chapitres

MunauiN. <** '•'"* P^*'"^^ ^ croire que César, prenant toutes les

423

précautioDs nécessaires, fil son étape ordinaire jusqu'à ce qu*il eût trouvé pour son camp une. position selon ses vues. C'était sa manière habituelle d'agir lorsqu'il était en présence de l'en- nemi, comme il est dit au livre II, chapitre xvii, et au livre V, chapitre xux.

Cette position, il la trouva en eiîet à 45 ou 46 kilomètres de Lure, sur le Rahin, dans la plaine de Champagney, face au défilé oii passe le chemin de fer, et nécessairement sur le versant des collines de la rive droite du ruisseau. Là, il était, en effet, plus convenablement posté, séparé par la vallée du Rabin et par une distance de douze milles environ des troupes d'Arioviste qui l'attendaient sur les hauteurs de Belfort.

D'après ces raisons, le camp de César devait exister dans les environs de Champagney, et il a élé, en effet, trouvé , avan- tageusement assis sur une colHne dite de la Verrerie, ayant derrière lui une muraille de montagnes sûres, et devant lui, le séparant do l'ennemi, la belle plaine de Champagney, par laquelle lui venaient ses convois de vivres , en remontant la rive droite du Rabin.

La difficulté des recherches était ici d'autant plus grande que nous nous trouvions sur un champ de bataille naturel, qui a été foulé par bien d'autres soldats que ceux de César et d'Arioviste; il fallait par conséquent bien discerner la nature des vestiges.

Aucun des grands camps de César (Mauchamp, Gergovie, Lutèce , Alesia , Uxellodunum , etc. , etc. ) ne devint après lui camp d'hivernage, c'est-à-dire ne fut occupé après la con- quête par une ou deux légions, à cause de la trop grande di- mension ; il ne faut donc pas, en recherchant ces camps , s'at- tendre à trouver des vestiges de remparts, que la culture a fait disparaître, mais seulement des traces de fossés restés en partie comblés sous le sol actuel, en partie visibles à la surface , no- tamment lorsque le camp était sur une colline. Là, comme je l'ai dit à propos du grand camp de César à Gergovie, assis sur le Puy-Chevalet, d'où il voit V oppidum par dessus la colline de son petit camp, placé dans la direction de son rayon visuel, là, dis-je, l'eau pluviale, trouvant une voie toute tracée, descendait par les fossés dans la vallée, et de ces fossés faisait à la longue un chemin creux qui a conservé presque partout l'ondulation régulière des faces. Celte ondulation, précieuse et caractéristique,

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fut une modification ingénieuse do César dans le tracé de sôs camps. Il avait conserve la forme type des camps romains de Polybe, qui était celle d'un rectangle régulier, figure la plus favorable pour contenir le plus grand nombre d'hommes dans le moindre espace possible ; mais comme il faisait un grand usage d*archers, de frondeurs, de machines à longue portée, il les utilisa plus avantageusement contre les attaques fréquentes des Gaulois, en supprimant la ligne droite qui est la moins favo- rable pour la défense , et en ménageant sur les faces et aux angles un léger flanqucment, qui, tout en rendant la surveillance plus facile du haut des remparts, apportait une protection très efficace par le croisement des projectiles. De plus, en présence d'un ennemi tel que les Gaulois, peuple à grand élan, dont Taveugle courage ne doutait de rien, et que nous voyons se précipiter à Tassaut des camps romains, César, comme il le dit souvent ou le laisse entendre, choisissait pour asseoir son camp les positions les plus avantageuses, préférant les collines à la vallée et à la plaine, et subordonnant la forme de ses retran- chements à la configuration du terrain sur lequel il campait, toujours comme s'il eût voulu Toccuper pour le défendre. Il asseyait son camp sur le point culminant du terrain choisi et sur les pentes de la position qu'il voulait garder ,* étendant le tracé ondulé sur la meilleure ligne de défense, et en défendant les abords du haut des remparts, avec ses archers, ses frondeurs et ses machines, sorte d'artillerie de campagne, comme un bastion défend une courtine.

Telles sont les considérations générales qui me guidèrent ici encore dans la recherche du camp de César à Champagney, oh m'avaient conduit les positions géographiques exactes des peu- ples dont il est question dans cette guerre, les points de départ de César et des Germains, leurs bases d'opération, leurs lignes d'approvisionnement, la nature et la topographie du terrain, les espaces parcourus, le temps employé à les parcourir, enfin une étude minutieuse des raisons stratégiques, de la lettre du texte et du sens attaché à certaines expressions géographiques fami- lières au grand capitaine.

La colline de la Verrerie, au nord de Champagney, a , tout d*abord, attiré mon attention. Plusieurs fois j'ai étudié les lieux environnants, observé le terrain du pourtour et l'assiette

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local, notamment deux fois en compagnie de M. de la Grée, chef de bataillon au 86®. Le tracé rectangulaire du camp nous a été en partie fourni par les sentiers marqués sur cette hauteur dans la carte de TËtat-major. Marchant sur ce pourtour, nous avons cherché à la surface du sol les vagues levées de terre, les enfoncements, les ondulations; à ces accidents du terrain, nous avons appliqué les règles du tracé des camps de César déjà découverts ailleurs. La face sud a présenté quelques restes de vestiges du talus extérieur du rempart, reconnu à ses in- flexions régulières; malgré un important glissement des terres et les travaux du chemin de fer, elle est en partie suivie par un sentier passant au-dessus. La face de Test se trouve marquée par un petit chemin dans le bas, et dans le haut par un fossé et une levée de terre encore quelquefois visibles dans le bois. Un sentier peu profond figure la face nord ; ce sentier, comme creusé dans le rocher, laisse supposer que do ce côté le fossé avait été fait, sans doute, comme les Romains avaient l'habitude de les faire dans les terrains de cette nature, en donnant au vallum la hauteur et au fossé la profondeur réglementaires, par de forts remblais de terre et de fascines prises aux environs (comme à Alosia). Quant à la face ouest, elle est presque en entier dessinée par un chemin étroit, pierreux dans le haut, creux dans le bas sont plusieurs maisons; elle présente, en un certain endroit oli le chemin quitte le fossé, un fragment de talus de rempart bien marqué, selon nous. Ce camp, naturel- lement fort, n'a pas été topographiquement décrit par César, parce qu'il ne joua aucun rôle dans la grande bataille qui se livra dans son voisinage. Avantageusement placé sous tous les rapports pour remplir l'objet que se proposait le général romain, il a, comme le grand camp du Puy-Chevalet à Gergovie auquel il ressemble entièrement, la forme d'un rectangle avec un angle rentrant sur chacune de ses faces latérales. Il compte huit cents mètres de base et cinq cents mètres de hauteur, ce qui donne trente mille sept cent-soixante-dix hommes, en divisant la su- perficie, qui est de quatre cent mille mètres carrés, par treize mètres carrés, espace occupé dans le camp par un soldat ro- main : soit six légions à quatre mille hommes par légion , en supposant la légion au complet, ce qui est rationnel au début d'une campagne, plus six mille sept cent-soixante-dix auxiliaires,

«26 Gaulois ou autres. Tels sont la cdmposition et l'effectif de l'ar- mée romaine dans cette guerre contre Arioviste; ce calcul s'ac- corde avec tous ceux que j'ai précédemment établis (*).

Maintenant, continuons notre examen du texte, faisons-en l'application à ce terrain oîi est le camp de César, et voyons si nous trouvons encore ici le général romain mathématiquement exact dans tous les détails.

« Cognito Cœsaris adventu, Ariovistus legatos ad eum mit- » lit » ; mot à mot : « Connue de César l'arrivée, Arioviste des » députés vers lui envoie. »

Cette tournure do phrase, le verbe mis au présent, et le mot adventu qui marque le temps une personne en marche arrive en quelqu'endroit, tout cela montre l'empressement que mit le roi des Germains à faire des ouvertures à César, le jour môme de son arrivée dans la vallée du Rabin, aussitôt qu'il en fut instruit, c'est-à-dire le septième jour après le départ do l'armée romaine de Besançon.

« Dies colloquio dictus est, ex eo die quintus »; mot à mot : « Le » jour pour l'entrevue est désigné, depuis ce jour le cinquième. »

Cette autre phrase indique encore la diligence que mit le général romain à répondre dès son arrivée, après le septième jour de marche.

Ainsi César arrive; Arioviste apprend son arrivée, lui envoie des députés et reçoit une réponse : quatre faits bien distincts qui se passent le môme jour, celui de son arrivée (eo die).

(}) D'après l'historien R. Festus, dont le témoignage n'est contredit par aucun auteur antérieur, César fît la conquête des Gaules avec dix légions comptant 4.000 hommes. Dès la cinquième campagne, la légion n'était plus que de 3,300 hommes (l. Y, c. xlix). et à la bataille de Phursale, après la conquête des Gaules, elle ne dépassait pas 3,000 hommes, puisque César avait, disent Hirtius et Plutarquc, quatre-vingt cohortes ou huit légions montant à 3M00 hommes. Tout cela donne une nouvelle force à mes calculs, et prouve que la légion de César n'était jamais complète après son entrée en campagne, ce qui est tout à fait rationnel. Remarquons, en outre, à propos de cet effectif de 22.000 hommes, que c'est avec cette faible armée que César, à Dyrachium, tenta d'investir une armée romaine deux fois plus forte, non encore vaincue, occupant un circuit de quinze milles et commandée par Pompée. Kst-il étonnant, après un tel fait, que le même César ait investi avec 40,000 hommes environ, 80,000 Gaulois déjà vaincus et n'occupant qu'un circuit de onze milles? La grande étendue des lignes romaines à Alesia (Alaise) s'explique donc par l'étendue plus considérable de celles de Dyrachium.

~ 127

Si César, contrairement au sens que j'ai attaché au mot à mot de la phrase du chapitre xu , se fût arrêté le septième jour, au moment même oîi il avait des nouvelles do Tennemi, c'est-à-dire au moment oii il apprenait qu'il n'en était plus qu'à vingt-quatre milles; il eût campé alors à Lure, qui est à trente-^quatre kilo- mètres environ de Belfort oîi nous avons invariablement posté son adversaire, depuis quatorze ans qu'il domine les Ëduons et les Séquanais. Mais, dans ce cas, les quatre faits précédemment indiqués n'auraient pu s'accomplir matériellement le mémo jour, à cause de la trop grande distance à parcourir trois fois en moins de quinze heures, laps de temps écoulé depuis le moment oli se serait arrêté César, vers les neuf heures du matin, par exemple, jusqu'à minuit, savoir : d'abord par ceux qui apportèrent des nouvelles de l'ennemi à César et à Arioviste, puis par les députés germains envoyés de Belfort à César, et enfin par ces mêmes députés rapportant à Belfort une réponse favorable. Total, soixante-douze milles ou cent cinq kilomètres.

11 est donc ici bien démontré, comme nous l'avons déjà admis plus haut en le faisant camper sur le versant sud de la colline de Champagney, que le général romain continua sa marche le septième jour, et se rapprocha davantage lorsqu'il eut appris, dès le matin de ce jour, que l'ennemi était encore à vingt-quatre milles. Par un raisonnement analogue, nous pourrions tirer les mêmes conclusions des chapitres xlii et xlviii , à propos dos députés qu'Arioviste envoya à César un certain jour, de ceux qu'il en reçut en réponse le même jour, et de son mouvement en avant à la distance de six mille pas du camp romain ce jour même , après l'arrivée des deux députés envoyés par César.

Cinq jours furent employés à régler les préliminaires de l'en- trevue qui , d'après la proposition antérieure faite de Besançon par le général romain (c. xxxiv), devait être fixée en un lieu choisi à égale distance de l'un et de l'autre. « Arioviste de- » manda, comme redoutant quelques embûches, que César n'a- » menât aucun homme de pied, et que l'un et l'autre vinssent » seulement avec leurs cavaliers. »

« Planities erat magna, et in ea tumulus terreus satis gran- » dis. Hic locus œquo fere spatio ah castris utrisque aberat » ; mot à mot : « Une plaine était grande, et dans elle un tertre

498 > de terre suffisamment étendu. Cet endroit presqu*À égale » distance de Tun et de Tauire camp loin était (c. xuii). »

Planities veut dire surface unie ; condition essentielle pour éviter les embuscades des deux côtés. Si César eût voulu iudi* quer une plaine mamelonnée , il aurait dit comme à Alesia : « planities intermissa collibus, »

Magna, appliqué à une plaine, signifie vaste, étendue; et il fallait qu*elle le fût beaucoup pour contenir, d'un côté toute la cavalerie germaine, à deux cents pas en arrière du tumultis, et, du côté opposé, placée à égale distance, toute la dixième légion transformée en cavalerie : total, buit à dix mille chevaux.

Tumulus est un diminutifet veut dire petite élévation, tertre; Topithète satis grandis ne saurait se rapporter qu'à la superficie, qui doit être suffisante pour recevoir^César et Arioviste, séparés par une distance de voix et accompagnés Tun et l'autre de dix cavaliers.

Tels furent le lieu choisi et les dispositions prises d'un com^ mun accord; de plus, ce lieu se trouvait presqu'à égale distance des deux camps, conformément à la proposition antérieure faite par César, ce qui était parfaitement équitable.

Un tel endroit, avec de semblables conditions de topographie, de distance et de superficie, ne se rencontre pas facilement, surtout en pays de montagne, ce qui est ici le cas, puisque nous verrons Arioviste camper sub monte. Il ne peut exister tel géographiquement qu'à la condition d'être sur la ligne droite tirée de l'un à l'autre camp, ou bien au sommet d'un triangle isocèle établi à droite ou à gauche de cette ligne servant de base. S'il se fût trouvé sur la ligne même, c'est-à-dire entre les deux camps et presqu'à égale distance, ce qui eût été un heu- reux hasard. César aurait exprimé une telle situation par un mot familier, inter bina castra, par exemple, ou bien encore par l'expression géométrique e regione, dont il se sert souvent aussi (Avaricum, Gergovie, Lutèce, Uxellodunum) pour indiquer trois objets établis dans la même direction. Reste la condition du triangle isocèle qui offre double chance, puisqu'on peut l'éta- blir à droite de la base aussi bien qu'à gauche.

Maintenant, quel est l'endroit de Téchiquier compris entre Champagney et Belfort qui répond à tout cela? C'est la plaine de Giromagny, dans la vallée très ouverte de la Savoureuse,

429 qui occupe une superficie de plus de trois myriamètres carrés. Cette rivière, sur la rive gauche de laquelle était Arioviste, prend sa source au Ballon d*ÂIsace, dont les soulèvements sé- parent ses eaux de celles du Rabin qui en sortent aussi et sur les bords duquel campait César. La surface unie (planities), ou la plaine proprement dite, a en moyenne plus de deux kilomètres de large de Touest à Test, de Giromagny à Yescemont, et plus de deux lieues de long du nord au sud, de Giromagny à Yaldoye» elle se rétrécit sensiblement. Elle offre à son extrémité sep- tentrionale, entre Giromagny et Yescemont, un tumukis ierrem dans les conditions voulues, sur l'extrémité d'un petit contrefort qui vient finir entre la Savoureuse et son affluent la Rosmon-' toise, deux ruisseai^L guéables. Ce tumulus terreus, qui est le point culminant du petit contrefort, s'appelle le Champ-Mou-- niot; il forme, sur la carte, avec Champagney et Belfort, un triangle isocèle parfait. La distance qui le sépare de ces deux villes est, en effet, la môme en ligne droite (15 kilom. environ); mais en réalité elle diffère, ce qui est conforme à l'expression œquo fere spatio , puisque César vint à ce rendez-vous par Auxelles-Bas et Giromagny, pays de montagne), tandis qu'A- rioviste s'y rendit par Valdoye et Rouejegoutte, pays de plaine. Enfin , la cavalerie romaine put se déployer en avant de Giro- magny, parallèlement à la Savoureuse , la gauche appuyée à la grande montagne, à deux cents pas géométriques ou à trois cents mètres du tertre Mouniot sur lequel avait lieu la confé- rence. De son côté, la cavalerie germaine put se placer à pa- reille distance, face aux Romains , en arrière de Yescemont, parallèlement à la Rosmontoise, la droite appuyée à la môme montagne. A l'inspection des lieux, on se rend complètement compte de la sécurité des deux partis. En cet endroit, pas de mamelons, pas de plis de terrain, pas d'étangs, pour cacher des troupes ou embarrasser la retraite de la cavalerie; il était ma- tériellement impossible à l'un des deux adversaires de dresser une embuscade à l'autre, sans que celui-ci s'en aperçût.

« Ce fut que César et Arioviste se rencontrèrent le cin- » quième jour, comme il avait été convenu. »

On se sépara brusquement sans pouvoir s'entendre, les Ger- mains ayant fait mine de vouloir attaquer la cavalerie romaine, qui n'était autre que des légionnaires transformés momentané-

130 ment en cavaliers. Si les Germains, plus résolus, eussent chargé rigoureusement celte infanterie, à laquelle César avait donné les chevaux des cavaliers gaulois, plus par défiance de leur fidélité que de leur courage , il est probable qu'ils en aurait eu bon marché dans la plaine. Pour nous rendre bien compte d'une pareille situation, nous n'avons qu'à nous figurer une division d'infanterie française dans la même condition et en présence d'une bonne cavalerie ennemie la chargeant résolument. Aussi le prudent César battit incontinent en retraite « seque ad suos recepit'», sans perdre du temps à combattre, afin de gagner plus rapidement les hauteurs de Giromagny par lesquelles il était arrivé, et oii ses cavaliers, redevenus fantassins, auraient pu, au besoin, défier toutes les attaques (c. xliv, xlv, xlvi). La dixième légion, qui figure dans cette circonstance, se trouvait toujours avec César; elle était pour lui ce que fut de nos jours, pour un autre César, cet intrépide corps qu'on appelait la vieille garde.

« Deux jours après, Arioviste députa vers César pour lui » annoncer qu'il désirait reprendre la conférence restée impar- » faite... César se borna à lui expédier deux députés, que le roi » des Germains fit mettre aux fers dès leur arrivée (c. xlvii). »

« Eodem die castra promovit, et millibus pa^suum sex a » Cœsaris castris sub monte consedit »; mot à mot : « Le môme^ » jour son camp il poussa en avant, et à six milliers de pas du » camp de César, sous une montagne il s'arrêta (c. xlviii). »

L'expression castra promovit marque la direction du camp de César, dans laquelle Arioviste avança le sien à six milles seu- lement de celui de son adversaire. Il faut donc qu'il y ait dans la direction de Belfort, premier camp d'Arioviste, à Champa- gney, camp de César , une montagne intermédiaire au pied do laquelle se trouve, à neuf kilomètres de Champagney, un em- placement convenable pour camper une armée d'au moins cent vingt mille hommes, effectif de l'armée germaine dans les Gaules à cette époque (c. xxxi}. Cette montagne est celle du Salbert, et l'emplacement convenable est entre EiTevet (*) et Evette, oh les

(*} Errevel ne rappellerait-il pas le nom d'Arioviste, dont l'équivalent, en langue allemande, est Ehnteste, mot corrompu de Ehrenvest (Ehren, rertu, et vest, constant), qui signifie imitateur de la gloire de ses ancêtres?

134 barbares négligeant la montagne, selon leur usage (Comment., 1. VIII, c. xxxvi), posèrent leur camp sur le bord de Teau qui ne manque jamais dans cette région, les étangs recouvrent les parties basses des vallons et sont en fout temps alimentés par des sources.

« Postridie ejus diéi prœter castra Cœsaris suas copias » transduxit, et millibus passuum duobus ultra eum castra » fecU, eo consilio, uti frumento comm^atuque, qui exSequanis » etjEduissupportaretur, Cœsarem intercluderet:» ;moikmoi: 4 Le lendemain de ce jour, à la vue du camp de César, ses » troupes au delà il mena, et à deux milliers de pas au delà de » lui son camp il fit, il établit, dans ce dessein que du blé et de » l'approvisionnement, qui des Séquanais et des Edoens serait » apporté, César il coupât et privât (c. xlviii). »

La préposition^ prûBier doit être traduite ici par à la nue, en présence, et non par au delà, dont le sens est exprimé à la fois par le verbe transduxit et par la préposition ultra, qui viennent après dans la même phrase. Par conséquent, cette expression implique une topographie des lieux telle que les troupes d'Ario- viste , se rendant du camp établi sous la montagne du Salbert, sur le nouvel emplacement choisi à deux mille pas seulement au delà du camp de César, soient dans Tobligation de défiler en vue des Romains. C'est précisément ce qui se présente ici, car d'Errevet, oli campait l'armée germaine, il était impossible à cette armée de se porter sur Ronchamp, emplacement choisi pour elle sur le Rabin , à trois kilomètres au delà du camp ro- main do la Verrerie, sans être aperçue de ce camp, attendu qu'il fallait nécessairement qu'elle passât sur le versant nord de la vallée du ruisseau le Rabin , dont les Romains occupaient le versant sud : c'est un rayon visuel moyen de deux à trois kilo- mètres, les colonnes germaines se dirigeant par les Granges- Godey, le Bois-du-Roi, ou par les fermes du Grattery, le Ban- de-Champagney et le Ba^-des-Côtes , oîi passe la route impé- riale de Belfort à Ronchamp

Que si l'on se demande comment le général romain laissa s'opérer sans opposition ce mouvement tournant si dangereux pour lui , la topographie du terrain répond à la question. En effet, pour s'y opposer, il aurait fallu d'abord traverser la vallée du Rabin, bien gardée certainement par les six mille cavaliers

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(i*Arioviste , et puis attaquer les colonnes germaines dans des lieux élevés, constamment défavorables pour les Romains, qui ne pouvaient qu*échouer dans cette tentative; et alors ]a position do César déjà dangereuse, le devenait bien plus. Ces raisons locales et militaires décidèrent César à tenir ses soldats derrière les retranchements , jusqu'à ce qu'ils fussent habitués à voir de près un ennemi qu'ils avaient redouté de loin. £t peut-être même avait-il la secrète pensée que le fougueujc Germain com- mettrait l'imprudence de venir attaquer l'armée romaine dans son camp.

La vallée du Rahin présente une plaine qui, depuis Ronchamp jusqu'à Champagney et au delà, a plus de 4,400 mètres do large. C'est dans cette plaine que les Germains établirent leur armée, aux environs de Ronchamp et de Ëboulet, occupant sans doute le dernier contrefort des collines qui, sur les deux rives, dominent ces villages. Cet emplacement était conforme à leur habitude de camper sur les bords des ruisseaux , dans des ter- rains d'un accès facile, à cause des nombreux chars et chariots qu'ils menaient avec eux, comme nous le verrons plus loin.

Assis, là, à cheval sur la seule voie naturelle de communi- cation qui existât entre le camp romain et la haute Saône , voie suivie aujourd'hui par la route impériale et par le tracé du chemin de fer, Arioviste était bien placé pour remplir le but qu'il se proposait, selon le texte, « de couper à César les vivres que lui envoyaient les Séquanais et les Eduens. » Et remarquons que s'il n'est pas ici question de ceux que fournissaient les Leuques et les Lingons, comme il est dit au chapitre xl, c'est que le général romain resta en communication avec ces deux peuples, malgré la manœuvre habile de son adversaire. Telle est, en effet, la conséquence du camp de César adossé au mont Faucilles, contrefort des Vosges qui se dirige du couchant à l'orient et sépare le comté de Bourgogne de la Lorraine, jadis habitée par les Lingons et les Leuques. Mais les communications de l'armée romaine avec ces peuples étaient dans des conditions de transport si difficiles, qu'elle ne pouvait tirer de ces contrées que des ressources insuffisantes. Aussi, pendant les cinq jours qui suivirent, Arioviste refusa-t-il constamment la bataille que lui offrit chaque jour César, dont l'armée déployée se trouvait avan- tageusement établie en levant de fMû. camp de la Verrerie (pro

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eastris), sur les plateaux de la Houillère. Le roi des Germains se borna à escarmoucber journellement avec sa cavalerie : « eques- » tri prœlio quotidie contenait ». Ce détail montre qu'il y avait une plaine aux environs des deux camps, se livraient ces combats de cavalerie : c'est celle de la vallée du Rabin dans laquelle les deux armées étaient campées, et dont Arioviste fermait l'accès vers la Saône à la cavalerie gauloise auxiliaire des Romains, inférieure à la sienne et dont César s'était méfié à l'occasion de l'entrevue.

Ainsi le terrain accidenté des collines de la rîve droite du Rabin était le cbamp de bataille habituel des Romains, et la plaine celui des Germains. Aucun des deux généraux ne voulait attaquer l'autre dans sa position relativement avantageuse. Mais celle prise par Arioviste, tant dans la plaine que dans la mon- tagne, serrait de près l'armée romaine et la tenait comme bloquée.

"<. César, apercevant le dessein ob était le roi des Germains » de se tenir renfermé dans son camp, et craignant que les » vivres ne lui fussent plus longtemps coupés à lui-même, choisit » une position avantageuse à six cents pas environ au-delà du » camp des Germains, et, ayant rangé l'armée sur trois lignes, » il vint occuper cette position. Il fit tenir la première et la » seconde ligne sous les armes, et ordonna à la troisième de » fortifier le camp;' ce lieu était, comme on l'a dit, à peu près » à six cents pas de l'ennemi. Arioviste dirigea sur ce point » environ seize mille hommes de pied avec toute sa cavalerie, » pour effrayer les travailleurs et empêcher les travaux ; mais » César, selon qu'il l'avait arrêté d'avance, ordonna aux deux » premières lignes de repousser l'ennemi, et à la troisième » d'achever les retranchements. Ce nouveau camp étant suffi- » samment fortifié, César y laissa deux légions avec une partie » des auxiliaires et ramena les quatre autres légions à l'ancien » camp (c. xLix). »

Par cette disposition habile, il rétablit sa ligne de communi- cation avec la haute Saône , sur les rives de laquelle habitaient les Eduens et les Séquanais, ses alliés, et, par l'expression ido- neum locum delegit, il indique que le lieu oîi il plaça son petit camp avait un commandement sur le camp des Germain?- ta petite colline ou est la chapelle de Ronchamp remplit admira-

134

blement bien la condition du petit camp de César, par son éloi- gnement de neuf cents mètres et par sa position en arrière du village do Ronchamp, dont elle commande la communication avec Lure et la haute Saône. Sur un tel terrain, que la nature a rendu le passage obligé de toutes les invasions, il est bien diffi- cile, pour ne pas dire impossible, de discerner, au milieu des travaux de Tagriciilture et des différents vestiges épars, ceux de castramétations types. Il est positivement sûr qu'à toutes les époques de notre histoire, cette colline de la chapelle de Ron- champ fut soigneusement occupée par ceux qui, envahisseurs ou envahis, voulurent s'assurer le passage vers la haute Saône. Son sommet, oblong et presque plat, a toutes les formes d'un camp romain de plus de cent mille mètres carrés, superficie qui aurait déterminé le chiffre de deux légions prescrit par César pour sa garnison. Maître de cette forte position, le général romain domi- nait la vallée du Rabin de ce côté, et ouvrait à ses convois de nouvelles communications avec les Séquanais et les Eduens, par la petite vallée de l'Orière, qui passe sous la chapelle de Ron- champ, petit camp de César, et va presque parallèlement au Raliin vers la Verrerie, était son grand camp.

Sortant du grand camp de la Verrerie par la porte décumane et par celles de l'ouest, le général romain vint sur la colline de la chapelle de Ronchamp avec sa triple ligne de bataille, en passant, non par la plaine occupée du Rabin, mais bien par les coteaux d'Houillère et d'Oubreleau , dont il était maître au moyen des hauteurs auxquelles était adossé son grand camp. La position dominante du plateau qui est en avant d'Oubreleau, face à Ronchamp, et les pentes raides de la colline est la chapelle, lui rendirent facile le succès contre les attaques réité- rées faites par l'ennemi , dans le but de s'opposer à l'établisse- ment d'un camp romain sur ce point important qu'il avait né- gligé d'occuper.

Le jour suivant, Arioviste refusa une fois encore la bataille que lui offrit César, en avant de son grand camp, toujours sur le môme terrain, de plus en plus favorable aux Romains et dé- savantageux à leurs ennemis, depuis l'occupation de la colline de la chapelle de Ronchamp par deux légions. César (c. l) at- tribue la sage réserve d' Arioviste aux augures, qui l'empêchaient, dit-il, de combattre avant la première lune. Bien que cette su-

435

perstition existât aussi chez les Grecs ^ DotammeDt chez Jes Spartiates que nous voyons, pour ce motif, craindre de so mettre en marche la veille de la bataille de Marathon, ce qui les priva de l'honneur de concourir à cette belle victoire contre le roi des Perses, cependant telle ne semble pas avoir été la vraie cause du refus d'Arioviste, puisque la vieille lune ne Tempécha pas, après la rentrée de Tarmée Romaine dans ses camps, de faire attaquer le petit avec sa vigueur ordinaire, pendant cinq ou six heures, par une partie de ses troupes, sans pouvoir s*en emparer. Il faut donc chercher la véritable cause de sa prudence ailleurs que dans Tabsence de la nouvelle lune, superstition bonne pour faire patienter la fougue des Germains ; elle est réellement dans la solidité de Texcellente ligne de bataille que prenait César sur les collines en avant de son grand camp , et dans l'avantage peu coûteux que trouvait Arioviste à gagner du temps,^ car chaque jour qui s'écoulait augmentait les embarras de l'armée romaine, à laquelle les vivres avaient été coupés par le camp des Germains établi sur sa meilleure ligne d'appro- visionnement.

Enfin , le lendemain , les dispositions furent faites de part et d'autre pour l'action générale qui décida du sort de la Gaule (c. u).

En négligeant de faire occuper la petite colline si voisine de son camp, le roi des Germains commit une faute qu'il faut at- tribuer plutôt au peu d'habitude qu'il avait de la manière de combattre de son ingénieux ennemi, qu'à un manque de coup d'oeil qui paraîtrait inconcevable aujourd'hui. Malgré cette faute grave, tout ce qui précède prouve que les deux adversaires furent prudents quand il le fallut, et audacieux quand il convint : l'un et l'autre sut se commander à lui-même. Suétone semble se demander si César était plus prudent qu'audacieux. En lisant la vie militaire de ce grand homme, dans la guerre des Gaules et dans la guerre civile, on voit qu'il fut l'un et l'autre selon le temps et le lieu, et toujours à propos. Certes ce ne fut point la profonde habileté qui manqua à celui qui conquit notre vaillante Gaule : habileté politique, habileté militaire. Il donna ici de cette dernière une preuve éclatante, en forçant le prudent Germain à combattre, malgré toutes les bonnes raisons qui l'en détournaient,

436 et en Tamenant sur le terrain mèaie qu*îl arait choisi, étudié et fortifié d'avance.

Après avoir laissé dans chaqne camp une garde suffisante, César déploya ses troupes auxiliaires, bien en vue, en avant du petit camp de la chapelle de Ronchamp, qui devait servir de point d'appui à la droite de la véritable ligne de bataille , peu étendue en comparaison de celle de Tennemi beaucoup plus nombreux ; il marcha ensuite lui-même à Tattaque du camp germain avec Tarmée légionnaire rangée sur trois lignes, la droite au village d'Oubreleau, par exemple, le centre à celui de la Houillère et la gauche appuyée au Rabin.

De son côté, Arioviste, voulant prévenir l'assaut des meilleures positions de son vaste camp, qui étaient celle» des deux ma- melons de Ronchamp, directement opposés à la première ligne de César, fît enfin sortir les Germains de leurs retranchements. Il les rangea en bataille par nations et à des intervalles égaux, dans Tordre suivant : les Harudes et les Marcomans à Reco- iogne, par exemple, face au petit camp devant lequel étaient rangés les auxiliaires et oîi s'appuyait la droite des Romains ; les Triboques, les Vangions et les NémèteS; sur les hauteurs de Ronchamp, vis-à-vis Oubreleau ; les Sédusiens. et les SuèvBS en -regard de la Houillère, s'étendânt dans la direction de Cham- pagney. Les bagages., les chariots et le3 char9 étaient disposés e^ arç-de^cercle dans la plaine, derrière la Jigne de bataille, pour arrêter ceux qui auraient voulu fuir : « ne qua spes in fti^4 » relinqueretury>\ et le^ femmes, placées là, devaient encourager les combattants à marcher en avant : « qiuB inprœlivm prafi- p ùUcentes milites implorabant ». Tacite, en effet {Germ.» VIIIj, nous apprend que les Germains avaient été souvent ramenés au combat et à la victoire par les prières des feoipes, des vieillards et de leurs enfants, et par le tableau des misses dont ils étaient menacés. Cette disposition en arc-^de^eerole , que formaient des chars innombrables, protégeant les derrières de la ligne de bataille sans gêner son action conlare Tennemi, est rendue par la phrase : « omnem^ue aciem mmn rhedis et carris circumdederunt »; et remarquons qu'elle n'eût pu ce faire telle que sur un terrain uni comine celui delà vallée dw JRahin.

« César, en personne, commença Tattaque par son aile droite,

^ m

> ayant renriarqué t^vA I0 pai^ti^ au face dejC^jbt^ ^iL^ ?^tU p.1us 'faible de l'aroaée ODAeinie (g. l^). »

En effet, Arioviste, ipstruit pur rejcpjôr,ieoco4^ derniers jourç, iduC cenoacer à forcer la droilie de Ta^Epée rrOm^joe., à laqupIl^ le petit camp de la chapelle de RoDchamp servait d*app;Mi io.e:(r pugnabie. En ^Osipuséquenq^^ tenant son centre jfortement appuyé •aux>deux hauteurs qui.d/owneni le village da^onchamp, ilforr tifia son aile droite au 4é4rinient do s(m;l aile gauche, (BspjéraQl pouvoir .6»gag)er Taclion avec plus 4e succès de cp côté, 0^ Tattaque de laiigne eanecQlU^ paraissf^it plus facile par le v^dlçlp idela HoiuMIiène^etiltui pco^n^etjtrait, si eUe itait iieiurep^^ ^ couperiez Romains^p Ifiur^r^apd a^mç iie la Verrme;ou iO^utre, ooaame «oa.ai'le i^tait dr^t^ pl^ ra pproc]ii<ée de ;^a ligne do retr^fjs >ve(rs (Beltoi» lelle apportait ,^in$i, de ce côté qu'il fftUajt garde^ avec s(m, une proteptipn ^has efficace. C'est pour ces dB\j^ iraisons qu*il .^«it mis c^ Ja droite de $a ligne de bataille ^c^s Soèves, qj»iétaieptle$mç{iUf(ur^:^dats4^ la (ïera;KQnie, ^yOEV^q^e -César au diapitne j du livre IV.

Les j&erjQAaÎP^ se Iqrmè^ô^t pompteoi^nt en phalange , iselopjteur iu^agp., .p^^r ^Qutdnir .potne at^taq^e:» copt^ lf;^r ;atle gfiuche, A\i leitexte.

•Cette iormatiou ÛR^pUque pm jb^^rrain tel que celui que pous

avons affecté aux (înfwa|ins,.fiar)eiV|r,p|ialange, ipiitée.desGrejÇf ,

ODtiétait quluneio^^^e ;ré«islaiite, Jnqapable de r^ctivité .nécessaire

:jpQnr .i^pibattite j^iU^M^s que ^pm ,un terrain pou accid^n^.

L'oBdreirqlftUifemQnt^n^ifiçe )des>RQipains, leur adresse^ leur

.agiiiilé, Jeur fxe^ition avan^geu^» décidèrent rapideiQeAlf!^^^

miclt^ire du joôlé 4e leur aile droite, daps Tespace vide qui 0^^-

;tait aur uoe ét^pd^ 4^ s^ :pents jpa^ rojcnaip^» entue Je pç^^t

Damp 4e ,César .et cQlpi d'^riovi^, c'est-à-dire entre la Qojl^e

de ia chiEtp€i)le>pt:):;elle4e B{pn^cb^p.

« Mais pepd9Pt;qpe l'aile. gauphe 4es Gerpaaiins é.tait piis^,^n

> fuite, leur ,»ile.drpite pçes^ait vivew^pt notre aile gauche pfir p aa grande j^périprité en pojsnjbre. .^

Ariovisile avait dppp ava^tagçp^mqflt tiré parti dje 1^ y^flliée 4u .Rabin, plus ouverte 4p côté 4e;;ia jdrpfte, epfx^ i^ppçbafpp^et Chflpipagney, pour f .acQPWilerd^^ forces é^jkorpies eniape^du vallon de la Houillère, avec lji^,S.Mèxp^9.si^^,pMiil|pvire3.(n0UBf^9 <ftt probablfWQPt la na^jeurre ^partie de sjL.çavjJJiçrie.

40

438

« Le jeuDe P. Crassus, qui commandait la cavalerie romaine, » et se trouvait, plus que ceux qui étaient engagés dans la mêlée, » à portée de voir ce qui se passait, s'étant aperçu de Tétat de » souffrance était Taile gauche, envoya la troisième ligne à » son secours. »

En ce moment, la cavalerie romaine, composée presque en totalité d'auxiliaires gaulois, ne prenait donc pas encore part à la bataille. Le terrain résistait Taile gauche, à laquelle elle servait d'appui du côté du Rabin, n'était pas disposé, en effet, pour une action efficace de la cavalerie, et, d'un autre côté, on ne voulait pas sans doute l'engager seule dans la plaine, loin de riafanterie, contre les cavaliers germains. Mais, pour bien remplir sa mission, elle devait être rangée nécessairement du côté de Taile gauche des légions, sur un plateau d'une superficie convenable, donnant vue à la fois sur le champ de bataille et dans la vallée, d'où elle pût, selon le besoin, agir sur la colline ou dans la plaine : deux conditions indispensables pour que son chef, P. Crassus, fût avantageusement posté, et vit dis- tinctement tout ce qui se passait à l'aile gauche. Sa place «st, en effet, marquée sur le large plateau dominant le village de la Houillière, l'aile gauche des Romains était vivement pressée par l'ennemi dans ce petit vallon : du plateau, le regard em- brasse toute cette partie de la vallée du Rabin.

« Le combat ayant été ainsi rétabli , les ennemis eurent bientôt »: tourné le dos, et ne s'arrêtèrent dans leur fuite qu'après qu'ils » furent parvenus au Rhin, fleuve éloigné du champ de bataille » d'environ cinquante milles (c. un). » Dans l'ordre de bataille des deux armées, tel que nous l'avons déduit du texte et du terrain, les Romains, établis sur la rive droite du ruisseau le Rabin, faisaient face à Belfort et au Rhin, tandis que les Ger- mains, maîtres de la rive gauche du ruisseau, avaient derrière eux le fleuve et la ville. Cet ordre de bataille si naturel t étant îe résultat des manœuvres précédenteâd'Arioviste, ne pouvait être différent, car il fallait à la fois couper les vivres à l'ennemi et conserver les communications avec Belfort et le Rhin. Tour- nant le dos, selon l'expression tergaverteruntt les Germains te trouvèrent donc ici face au Rhin, selon le texte, et purent tùir dans la direction de ce fleuve.

Quant à la distance du champ de bataille au Rhin, elle est

189 égale aux cinquante milles demandés, puisque d'Huningue à Belfori il y a douze lieues, et de Belforl à Ronchamp, se livra la bataille, cinq lieues, ce qui fait dix-sept lieues, ou à peu près cinquante milles, à trois milles à la lieue.

La poursuite longue et acharnée à laquelle César prit part en personne (ipse), à la tête de sa cavalerie qu'il avait ménagée pendant Taction, montre une fois de plus le soin que ce grand capitaine mettait à poursuivre Tennemi après une victoire. Il a été depuis imité par tous les illustres hommes de guerre.

Cette bataille célèbre, livrée sur les rives du Rabin, dans laquelle brillèrent tour à toiir, des deux côtés, la prudence et la résolution hardie, offre d'autres renseignements. Résumons- la, pour mettre quelques-uns de ces enseignements en lumière.

Arioviste, se sentant de beaucoup supérieur à son adversaire, étendit trop son aile droite pour Tenvelopper, et négligea sans doute vers son aile gauche quelques-unes des précautions qu'il faut toujours prendre à la guerre. César, plus faible, n'en né- gligea aucune. Inférieur en force, et voyant la faute commise par Arioviste, il comprit parfaitement qu'il fallait faire plier la gauche des Germains, leur centre étant trop fortement appuyé aux deux hauteurs de Ronchamp, et leur droite trop solidement constituée. En conséquence, laissant sa gauche immobile on face du vallon de la Houillière, il fit avancer sa droite, qui avait Texcellent appui du petit camp. Elle marcha entre le village de Ronchamp et la colline de la chappellc, commandée par César en personne, accompagné certainement de la dixième légion, car il voulait décider la victoire avec des troupes choisies. Pendant le mouvement offensif de la droite, la gauche de l'armée romaine devait se refuser au besoin et rester hors de la portée du trait, sous la protection de la cavalerie. Celle-ci, ayant à sa tête P. Crassus, était favorablement placée sur le plateau qui s'élève du côté de la plaine, entre Champagney et le village de la Houillère. Par ces dispositions et cette manœuvre, après que la gauche des Germains fût mise en déroute, et pendant que la troisième ligne, avertie par Crassus, allait au secours de sa gauche vigoureusement poussée par la droite des Germains, César pivota, avec sa droite victorieuse, sur le centre d'Arioviste, qui, pris à revers et à dos, ne put tirer aucun fruit do sa forte position centrale, ni de la multitude de ses soldats.

C^x^i^ 9*'étaot crus les plus forts parce qu'ils étaient les plus ikiinbbretrtt s'étonnèrent d*abord de Tauikee des Romains, en lé6 voyant marcher résoiumeât à Tattaquede leur camp. L*eilét de cette surprise tourna en déroute, bientôt en frayeur, deux choses fâcheuses que le grand nombre no fait qu'empirer. Tant il est vrai que la victoire n'est pas toujours pour les gros batail* tons, mais ordinairement pour les armées bien disdplinées, bien conduites^ contre celles qui le sont mal.

<*♦ -

PREJflER APPENDICE,

Ouôlques éditions affirment que lés Germains, dans leut fliite, ïi'eufent à parcourir que cinq mille pas , au lieu de cin*^ puante mille, pouf atteindre le Rhin (*).

Cette version est inadmissible pour plusieurs motifs :

4^ Le teite lui-môme indique une longue fuite, une longue poursuite : « Les ennemis, dit César, tournèrent le dos, et no s'arrêtèrent dans leur fuite qu'après qu'ils furent parvenus au

Rhin Quelques-uns seulement se sauvèrent sur des barques,

et le reste des cavaliers fut massacré par les nôtres César

lui-même poursuivait la cavalerie ennemie. »

%** Le camp romain près duquel la bataille s# livra , étant étftbli dans une contrée les Séquanais, les Leuques, les Lingons, les Eduens» pouvaient facilement apporter des vivres, à cause de leur voisinage, devait être loin du Rhin et non à proximité» puisque ces peuples en étaient fort éloignés, sans en excepter les Séquanais eux-mêmes , alliés de César, dont la seule partie de territoire limitrophe de ce fleuve (Alsace supé- rieure) était depuis longtemps au pouvoir d'Arioviste.

(>) Les auteurs qui acceptent la version de cinq mille pas, ont supposé, sans doute, qu'ÀrioTiste passa le Rhin beaucoup au-d^sous de Bâîe, ce qui est tout è fait contraire h ma méthode» qui considère le point de pas- sage par rapport à l'objectif, Besançon. Mais, dans cette supposition, Texpression triduique viam a suis finibus proressisse, ne serait pas exacte, puisque le roi des Germains, au lieu d'avancer vers Besançon de trois journées au delà de ses frontières , n'aurait fait que marcher, sans s'éloi- gner du Bhin, parallèlement aux rives du fleuve, qui sont, dans toute cette étendue, les frontières en question; et, d'un autre c6eé, sa fraude diétanoe, alors, de Besançon, but vers lequel il s'efforce d'arriver, selon Vexpression ad orcvpandvm Vesonlionrm contenderf, ne justifierait pas les craintes exprimées, au chapitre xxxviii, par César, parti d'Antun le même Jour qu'Ariofiste de ses frontières, de voir ce dernier occuper avant lui le bonlsfart de la Séquanio; enfin , on serait en droit de demander ce que deviennent les communications d'Arioviste avec son point de départ, é'près son mouvement tournant sur la ligne de retraite de César, dans la da»ectioa dt Bamoçov^

IM

3^ Lorsque le roi des Germains fut instruit des desseins de César, il s'avança à trois journées de marche de ses frontières, pour occuper Besançon avant les Romains. Or, les frontières dont il est ici question, qui sont celles de la Germanie du côté de la Gaule, n'étaient autres, d'après le texte, que le littoral du Rhin opposé à l'Alsace Séquanaise et Rauraque. Arioviste se trouvait donc à quarante milles au moins du Rhin, dans la direction de Besançon, lorsque César le devança dans cette place; et, comme rien n'indique qu'il se met en retraite, en apprenant l'occupation de Besançon par l'armée romaine , dans le dessein de se rapprocher du Rhin, son point de départ, et de prendre position sur ses bords, il faut bien se garder de lui faire commettre la faute grave d'avoir voulu combattre ayant le fleuve à cinq milles seulement derrière lui : étrange manière de défendre, de ce point si rapproché de la rive gauche du Rhin, soit l'Alsace supérieure dont il était maître, soit les frontières de la Germanie , contre un ennemi venant de Besançon.

La distance du champ de bataille à cinq milles seulement du Rbîn, est matériellement impossible d'après les chiffres fournis par le récit. Ces chiffres sont les suivants : Le septième jour de marche, César a des nouvelles des Germains, qui se trouvent à vingt-quatre milles de lui. 11 campe à une certaine distance de l'ennemi. Arioviste lève son camp et va prendre poste à six milles de celui de César. Le lendemain, le roi des Germains change encore de position et va s'établir, en dé- iilaiit devant l'armée romaine, à deux milles au delà du camp de César, sur sa ligne de retraite. C'est que se livre la ba- taille. Je ne vois pas comment le Rhin pourrait raisonnable- ment se trouver à cinq milles seulement de ce point.

Plutarque, Ëutrope et Orose ont donc raison de donner à la fuite des Germains un parcours de cinquante mille pas romains. Que si une telle chasse paraît merveilleuse, nous ferons remar- quer qu'elle a lieu dans un paya sympathique, et qu'elle est faite par une cavalerie fraîche qui n'avait point été engagée dans la bataille. Au surplus , César, dans ses Commentaires, donne plus d'un exemple de pareil acharnement dans la pour- suite d'un ennemi vaincu , opérée par la cavalerie soutenue à distance par de l'infanterie. On pourrait citer la poursuite des Gallo-Belges (l. II, c. xi] par la cavalerie romaine, qui dura

- 443 depuis le point du jour jusqu'au coucher du soleil d*été; celle des Usipètes et dos Tenchtères, qui semble avoir duré plus long- temps (1. IV, c. xv) ; celle d*Induliomare, chef des Trévires, qui fut tué au gué de Revin, sur la Meuse, par les cavaliers de Labié- nus, è.une distance de quinze milles du camp romain des sources de rOise (1. V, c. lviii; l. VI, c. vu).

Cette diiïérence si considérable de distance entre les tejctes, suggère à mon esprit une réflexion qui me paraît juste. En comparant plusieurs éditions do César des ditîérentes époques, on voit qu'elles varient entre elles pour la ponctuation , pour Torthographe des noms propres, pour les chiffres et môme pour certains mots ; il semble que chacun ait arrangé le texte pour le besoin de sa cause : par exemple, au livre VII, c'est Melodunum qui est changé en Metiosedum, et plus loin ce sont quelques chiffres et la ponctuation qui diffèrent aussi (Alesia); au liv. VIII, dans la guerre des Bellovaques , Texpression gênante in silva est supprimée par quelques commentateurs; à Uxellodunum, le mot fluminis est ajouté par d'autres à la phrase ab ea parte quœ circuitu vacabat, bien que ce mot détruise le véritable sens exprimé plus haut. Il en est de même ici, dans la question d'Arioviste, les cinq milles du Rhin adoptés par quelques commentateurs sont inconciliables avec ce qui précède.

Tout cela montre combien il est indispensable pour s'occuper avec fruit des Commentaires de César, de le faire d'un esprit loyal, exempt de système et plein de l'amour du vrai.

Sur vingt-cinq ou trente archéologues et plus qui, à toutes les époques et dans tous Içs pays, ont traité cette question d'A- rioviste, beaucoup ont procédé ici comme tant d'autres ailleurs, voulant faire plier le texte aux exigences des lieux qu'ils avaient adoptés, pour des raisons personnelles ou sans étude suffisante, s'en rapportant uniquement aux renseignements d'autrui, et c'est le contraire qu'il eût fallu faire. Aussi, les solutions pro- posées jusqu'à ce jour, ne répondant pas à toutes les conditions du texte, n'ont-elles point satisfait les esprits,' comme l'affirme une lettre que j'ai reçue, le 10 février 1864, de M. le président de la Société d'Emulation de Montbéliard. Par cette lettre, M. Wetzel me demandait si je voulais l'autoriser à faire men- tion de ma solution dans une note qu'il devait adresser à l'Em- pereur, en réponse à une demande officielle faite, le 28 janvier

144 4664, à M lo BOus-préfet de MontbéMard, pour samr quel iétaiîC le résultat des recherches récentes sur cette question. Je m'en^ pressai de répondre fiffirmativement. Puissent mes oonclusioos avoir é4ô plus heureuses que celles de noes devanciers ! Elles ont encore Tinconvénient d*être nouvelles, comme la méthode invariable dont elles procèdent; mais elles oiïrent, avec de bons arguments, Tavantage sérieux de s'accorder avec Topinion du grand stratégiste contemporain, Napoléon, qui fixe dans les environs ^e Belfort la bataille entre César et Arioviste, et conr- damne Tidentité d'Alise du Mont-Auxois avec l'Alesia de Gé^r.

»..'

il

445

DEUXIÈME APPENDICE.

'i J*ai la conviction, basée sur l'étude théorique et pratique des '"' Commentairesj que la solution des principaux itinéraires de ! César se trouve dans la méthode invariable qui, avant de me "'[ révéler Ronchamp, m*a conduit à Bibrax, à Atuatuca, à Agen- ; ' dicum, à Lutèce, à Gergovie, à Alesia, à Uxellodunum et dans '^' le Belgium, théâtre de la lutte ignorée et mémorable entre ij César et Correus. Par elle, on arrive sûrement à Tépanouisse- T; ment complet de la vérité ; on jette un jour tout nouveau sur h les Commentaires de César; on explique, on justifie la conduite

I des chefs gaulois autrement que par des hypothèses qui leur ij sont peu favorables. On ne saurait trop le dire, c'est seulement ^ dans les lieux mêmes qui furent témoins de la lutte héroïque de jf nos pères contre la force colossale du peuple romain, qu'on peut *| vérifier la minutieuse exactitude de César dans ses détails topo-

II graphiques, et comprendre la stratégie et les efforts de ce grand |f homme en face des chefs gaulois, dont Thabileté dans la guerre * est proclamée par leurs actes et par César lui-même. De plus,

, en ces même lieux, Texpérience et l'observation archéologique I retrouvent et recueillent les traces précieuses des travaux ro- I mains et gaulois, et des vestiges nombreux, témoignages des i événements, avec le caractère particulier à Tâge du mondé à ; cette époque. De sorte que tout concourt à faire admirable- j^ ment ressortir Tingénieuse industrie déployée dans la défense du pays par nos ancêtres, le bon choix des positions et la cons- tance de leurs valeureux efforts. Us luttèrent sur cent champs de bataille, et succombèrent enfin, malgré l'habileté des chefs I, et l'extrême valeur des éléments individuels, uniquement parce que leurs armées, non permanentes, sans cohésion, n'avaient ni tactique ni formation en harmonie avec celles des Romains ; dles étaient comme une tourbe irrégulière, comparées aux légions de César, admirablement disciplinées et appropriées au temps. Voilà les idées justes que font naître les vrais emplace- ments des champs de bataille do la guerre de l'indépendance

44

/

LES CHAMPS DE BATAILLE

ET

LES MONUMENTS DU CULTE DRUIDIQUE

AU PAYS D'ALAISE

Sixiène rapport fait à la Société d'EnulalioB do Doibs, au bob de u Commissioa des fouilles {^),

M. AUGUSTE GASTAN.

•éaaee «n 49 mani twmé.

Messieurs ,

Parmi les nombreux plis de terrain qui composent, pour ainsi dire, les muscles du plateau d'Amancey, nous ne connaissons rien de plus intéressant que le Mont-de-la-Chaux , propriété communale du village de Flagoy. Ce monticule qui présente, du côté du midi, une croupe à pentes douces, se prolonge, en s'é- largissant de plus en plus, dans la direction de la Loue, et se termine par un épanouissement considérable, au centre duquel . est le village de Chassagne. Vers le milieu de son parcours, il porte le nom de Côte-Bataille ; il est accosté, en cet endroit, par les débouchés supérieurs de deux grandes cassures. C'est, croit-on, par le promontoire de Chassagne, qui, sur un point,

i}) Voir nos cinq précédents rapports intitulés : Les Tomhelles celtiques du massif d* Alaise, 1858; Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise, 1859; Le% Tombelles et les ruines du massif et du pourtour d? Alaise, 1860; Les Vestiges du siège d*Alesia, 1861 ; Im Camps, les tombelles et les villa du pourtour d'Alaise, 1862, dans les Mémoires de la Société d' Emulation du Doubs, 3- série, t. III, V, VI et VIII.

in

460

est naturellement abordable depuis la vallée de la Loue , que Farmée gauloise de secours, commandée par Vergasillaune,. essaya de prendre en queue les quartiers romains, tandis que Vercingétorix, à la tète des troupes assiégées, abordait de front les retranchements de César. L'impossibilité pour les deux chefs de communiquer entre eux, même par des signaux, et de faire concorder le moment de leurs actions réciproques entraîna leur perte commune. César eut le talent d'empêcher les deux armées 9e se rejoindre; il sut trouver le temps de recueillir les légions de Reginus et de Rebilus culbutées à Côte-BaUiUle, et d'écraser Vergasillaune aux Champs-de-la-Victoire (*). Des tumulus des- sinent encore , de part et d'autre , les péripéties du double dé- sastre qui fut le tombeau de l'indépendance des Gaules. Entre les deux champs de bataille les sépultures sont naturellement clairsemées ; elles recouvrent sans doute les corps des fuyards tombés dans la poursuite qui suivit la déroute.

Nous avons fait néanmoins une halte dans cette région inter- médiaire; le caractère original du Montrde-'la'Chaux comman- dait l'attention. Qu'on se figure un tapis d'un vert intense, fourni par un gazon court, fin, épais et odorant; par dessus, des chênes dix fois séculaires, assez largement espacés, projettent une ombre bleuâtre. Quand les troupeaux du village de Flagey s'éparpillent sur cette pelouse, cherchant à la fois une nourriture parfumée et un salutaire abri contre les ardeurs du soleil , on dirait une scène de la vie pastorale des Gaules. Quelques tumu- lus, qui mouvementent çà et le tapis vert, ajoutent encore au charme et à l'illusion du tableau.

La plus importante de ces tombes existait sur la lisière du Mont-de-la-Chaux, du côté qui fait face à Flagey. Présentant un diamètre de douze mètres et une forme à peu près hémi- sphérique, elle avait été entamée par un essai de fouille remon- tant à cinq ou six ans. Nous en résolûmes, suivant notre mé- thode, la démolition complète. A peine cette opération était-^lle commencée, que quelques vieillards de Flagey parurent s'en inquiéter; nous apprîmes bientôt que nous sapions la base

(^) Cf. J. QuicHSRAT, Conclusion pour Alaise dans la question d*Alesiat pp. 83-85; A. Delacroix, Alaise et le Moniteur (Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, série, t. VII), pp. 39-51 ; Henri Martui, Ver- cingétorix, pp. 27 et 28.

454

ordinaire et consacrée du feu de joie qu'on appelle la Cheoarme. Pareille émotion s'était déjà produite, en 4858, lorsqu'au début de nos recherches, nous nivelions le tumulus de la Croix^du- Gros-Murger. Les vieilles femmes de Sarraz regardaient d'un air attristé nos conquêtes, et s'éloignaient en murmurant tout bas : « fera-t-on à présent la Chevanne ? Les jeunes mariés ne voudront plus danser ici , maintenant qu'on sait qu'il y a des morts au Gros-Murger ! > Voilà donc , dans la même région , deux localités oU le feu de la Chevanne s'allume sur des tombes gauloises. « A cette cérémonie flamboyante, dit M. Désiré Monnier (^}, on doit reconnaître une des solennités celtiques qui avaient pour objet l'astre parvenu à un des points équi- noxiaux de son cours annuel. »

L'occasion était belle pour nous édifier sur le cérémonial de la Chevanne; on ne nous saura pas mauvais gré de reproduire ce que les habitants de Flagey nous en ont appris. Chaque année, le soir du dimanche qui suit le carnaval, les jeunes gens du village amassent du bois de genévrier et en fofment, sur le tumului du Mont'de-la-Chaux, autant de bûchers qu'il y a eu de bénédictions nuptiales depuis la dernière Chevanne, Les jeunes couples s'y rendent ensuite, et chacun met le feu au bûcher qui lui est dédié. Pendant que le feu dévore les ge- névriers, les époux se mêlent aux jeunes gens, et tous dansent en rond autour du tumulus. Dès que le feu est éteint, on re- tourne au village, et les mariés se cotisent pour offrir à boire et à manger aux jeunes gens. Le plat fondamental et essentiel de ce repas consiste en pois grillés : de les dénominations de dimanche des picrés, dimanche des pois, qui remplacent en Frandie-Comté le vocable plus généralement adopté de dimonct^ des brandons. La fête de la Chevanne se célèbre dans un grand nombre de villages de l'ancienne Séquanie; mais le rite est loin d'être partout le même. A Verges, dans le Jura, par exemple, « ce jour-là, les jeunes garçons montent au sommet de Lheute, y dioisissent trois arbres, au-dessus desquels ils placent un nid de paille. Ensuite ils mettent le feu à ces trois nids, et chacun des assistants grimpe sur les branches de ces arbres, afin d'al- lumer un flambeau fait de bois de tilleul sec. Munie de ces

0) Traditions populaires comparées, cb. XLix, p. 191.

452 torches enflammées, qu'on fait tournoyer en l'air, la troupe 4 joyeuse et bruyante descend la montagne dans un ordre proces- sionnel. Elle s'en va demandant à chaque maison du village des pois grillés, et forçant les jeunes mariés de l'année à donner des bals {*). » A Miribel (département de l'Ain) , « les jeunes filles, quand le feu a cessé de donner de grandes flammes, s'évertuent à le traverser; et l'on a coutume de prédire à celles qui ont pu franchir le foyer sans accident qu'elles se marieront dans l'année (*). »

Revenons à notre lumulus. Après avoir promis aux gens de Flagey de disposer circulairement les déblais provenant de la fouille, nous pûmes reprendre celle-ci et la continuer sans in- terruption. Sous un revêtement de gazon, épais d'une dizaine de centimètres, existait une calotte hémisphérique en pierres sèches, d'environ trente centimètres d'épaisseur. Cette double couverte englobait un pâté de terre marneuse, extrêmement compacte. L'expérience nous avait appris déjà que cette nature de terrain était peu favorable à la conservation du métal et, à plus forte raison, des ossements : aussi n'avons-nous pas été surpris de ne trouver dans ce milieu que des traces très fugitives d'inhumations. Du côté de l'est , à cinquante centimètres du bord de la tombelle et au niveau du sol vierge » apparurent les débris disséminés d'un vase de médiocre épaisseur, en terre grossière, noire à l'intérieur, mais offrant à sa surface externe des taches jaunâtres, témoignages d'une cuisson inégale. Vers le centre du monument, toujours au niveau du sol, se mon- trèrent de nouveaux débris d'une poterie ayant les mômes ca- ractères, mais une plus grande épaisseur que celle précédem- ment décrite. Au nord, à une distance de deux mètres du bord, immédiatement au-dessous des pierres de la calotte, se trouvait un annelet de bronze très aplati, et usé sur l'un des points de son contour par un frottement prolongé. Dans la région de l'ouest, également sous les pierres de la voûte, en un point qui commençait à environ cinquante centimètres du bord , furent exhumés successivement un élégant bracelet de bronze, décoré par des stries continues et six renflements annulaires; puis les

(*) Traditions ftopulaires comparées, ch. xlix, p 101. (•; Id., ch. L, p. a02.

163

débris d'une délicate fibule en bronze; enfin les deux tiers environ d*un disque de bronze découpé, figurant deux cercles concentriques reliés l'un à Tautre par quatre tirets (pi. I, fîg. 1). Cette pièce porte à son sommet une boucle de suspension, et comme elle adhérait aux vestiges de deux côtes humaines, nous ne saurions y voir qu'un signe de distinction porté sur la poi- trine , d'une façon analogue à nos décorations modernes. Les cercles concentriques paraissent avoir été chez les Gaulois « l'emblème du cycle sans fin de l'existence et de la transmi- gration des âmes, cette doctrine fondamentale du druidisme (^). » Il semble dès lors naturel que nos ancêtres aient choisi ce sym- bole mystique comme marque distinctive du mérite, surtout quand on voit plus tard les nations chrétiennes attribuer une destination semblable au signe de leur rédemption religieuse. Une rondelle analogue était déjà sortie des tumulus de Flagey : ce qui semblerait indiquer que cette décoration était particulière à une tribu gauloise décimée dans ces parages, lors des der- niers combats du siège d'Alesia.

Pour en finir avec le tumulus du Mont-de-la-Chaux, nous dirons que ses couches inférieures, spécialement les mottes du pourtour, renfermaient des charbons et des rognons de terre brûlée, circonstance qui s'était déjà produite cent fois dans le cours de nos fouilles, et qui a inspiré au savant M. J. Quicherat les judicieuses réflexions suivantes : « Un fait capital signalé par M. de Ring, et qui s'est trouvé confirmé par les recherchés du même genre qui ont eu lieu simultanément en Franche- Comté et en Suisse , cVst la présence d'un ou de plusieurs foyers dans tous les tumulus. La terre brûlée et des amas de cendres plus ou moins considérables attestent que sur le lieu choisi pour déposer Iq mort on commençait par allumer un feu, et ce feu est visiblement celui dont a voulu parler César, lors- qu'il a indiqué comme le trait principal du rite funèbre des Gaulois, qu'ils jetaient dans le feu tous les objets auxquels les gens avaient tenu pendant leur vie, même les'animaux : expli- cation incomplète, comme toutes celles que donne César, et d'oii il semblait résulter que les Gaulois brûlaient ces choses

(^) Henri Martin, Les AiUiquitès irlandiAses, noies de voyage (extrait de la Revue nationale, 1863), p. 46.

454

en méDM temps que leurs morts. Telle fut effectivement l'opi- nion jusqu'à ces derniers temps. L'archéologie seule a mis en lumière le sens véritable du texte (*). » '

Abandonnant le Mont'de-la'Chaux, nous rétrogradâmes vers le cœur du plateau d'Amancey, en suivant la ligne des contre- forts de Timposante chaîne de hauteurs qyi délimite, sur ce point, les régions de la moyenne et de la haute montagne.

L'un de ces contreforts, qui appartient h la commune de Silley, porte le nom de la Leupas. Nous y interrogeâmes un tumulus de dix mètres de diamètre; mais, nonobstant la régu- larité de sa construction, cette sépulture n'avait rien conservé.

Poursuivant notre itinéraire , nous arrivâmes au lieu dit les Raings-de-Moron , dans une friche en pente qui fait partie du territoire de Bolandoz. Là, plusieurs tumulus s'offraient à notre choix. Celui que nous préférâmes avait un diamètre d'environ dix mètres et quatre-vingts centimètres de hauteur. Construit sur le môme plan que la tombelle du Mont-de-la-Chaûx, sa voûte hémisphérique , formée de pierres plates disposées avec soin, présentait une épaisseur de quarante centimètres. Encore moins conservateur que son analogue, nous ne récoltâmes dans ses flancs qu'un .fragment de bord de vase en terre jaunâtre, passablement cuite et tournée avec une certaine habileté; puis deux morceaux d'une poterie noire assez fine. Le fond du tumulus était pailleté de charbons et portait des marques vi- sibles d'un ancien foyer.

Un second tumulus, de sept mètres de diamètre, ouvert dans le voisinage du précédent, recelait une sorte de sarcophage, Construit avec d'énormes dalles arcboutées. Malgré cet appareil préservateur, il n'y restait plus aucun indice d'inhumation.

Sans quitter le territoire de Bolandoz , nous explorâmes , au lieu dit en Vourre, à l'est du village, un petit tumulus de quatre mètres de diamètre, qui ne nous révéla rien, sinon <[es traces de combustion sur son pourtour.

Les mêmes indications, confirmées par la présence d'un fragment de poterie celtique, se reproduisirent dans les couches

0) J. QuiCHBRAT, Eapport au ComUè impérial des travaux historiques wr U Bulletin de la SooiéU pour la conserratim des numuments d^ Alsace, dans la Revue des Sociétés savantes, série, t YII (leeS), p. 319..

166,— iiiféneures d'un tumulus de cinq mètres de diamètre, revâtu d'une voûte en pierrailles épaisse d'environ quarante centi- mètres. Cette sépulture occupait le fond d'une combe, dans laquelle plonge la croupe orientale du monticule qui supporte le village de Bolandoz.

Jusque-là nous n'avions étudié que des vestiges d'une im- portance secondaire; nous résolûmes, pour clore dignement notre campagne, d'attaquer un monument de première gran- deur.

Dans le cours de la controverse relative à l'emplacement d'Alesia, on a maintes fois fait valoir contre Alaise la difficulté qu'aurait éprouvée la cavalerie romaine à descendre du plateau d'Amancey, lieu des principaux campements de César, dans la plaine de 3,000 pas se livraient les combats. Nous avons anéanti cette objection, en montrant au nord du massif d'Alaise une colline qui se détache du plateau d'Amancey, projette une pente commode jusqu'à l'entrée de la plaine de Myon, et rem- plit, entre ces deux points , l'office d'un tablier de pont douce- ment incliné; cotte colline s'appelle le Moni-Ber^ere^. M. De- lacroix n'a rien dit de^trop, en affirmant qu'une batterie d'ar- tillerie attelée remonterait cette rampe au pas de course (*).

Sur toute l'étendue de son prolongement horizontal, le Ber- geret est surmonté d'une crête rocheuse extrêmement étroite, laquelle se partage en deux branches, à cinquante mètres en arrière du point oU la montagne devient déclive.

A la naissance de cette déclivité, l'intervalle de trente mètres qui existe entre les deux branches de l'escarpement, est presque totalement rempli par un énorme amoncellement de pierres qui porte le nom de Châtelet (pi. II, fîg. 1 et 2). En raison du plan incliné de son assiette, cette construction présente, du côté de l'est, une hauteur d'environ trois mètres, tandis que, du côté de l'ouest, sa hauteur atteint près de sept mètres. Son aspect pri- mitif devait être celui d'un cône ; mais , par suite des descentes de matériaux, sa base est devenue approximativement ovoïde. Du nord au sud , le diamètre du Châtelet n'a pas moins de

(^) Alaise et le Moniteur {Mémoires de la Société d'Emulatton dU Douhs, série, t. VII), p. 45.

456 vingtrhuit rnèlrcw ; prise d'est en ouest, cette même mesure ne fournit qu*un total de dix-sept mètres.

A environ cent mètres en arrière du Châtelet, la crête ro- dieuHO du Heryeret a été coupée en deux endroits distants Fun de l'autre d(3 huit mètres seulement. Ces deux fossés à parois vorlicnJfïM, larçrc^s do doux mètres et demi sur une profondeur de doux mètres trente centimètres (pi. II, rig.-3), doivent provenir do la circoiivallation de César, laquelle, suivant MM. Dela- croix (*j et le colonel Sarrctlo (*j, franchissait transversalement le Ikrurret.

Les analogies do situation, de physionomie et de vocable que présente lo Cfidtelet avec l'empierrement gigantesque des Cher frieys d'Alaise, étudié par nos soins en 4858 ('), étaient bien faites pour onflammur notre curiosité. Ayant retrouvé sous le d6mo dos Chdteleys les vestiges d'une officine sacrée du culte druidique, la fouille du Châtelet nous promettait des perspec- tives du même genre et non moins séduisantes.

Désirant, avant tout, vériiier l'exactitude de nos prévisions, sans excéder les limites de notre modeste budget, nous nous contont^lmos de conduire une tranchée dans le sens du plus petit diamètre du monument, c'est-à-dire d'est en ouest. Cette tran- ch\^>, d*une largeur de huit mètres, |K)ussée jusqu'au niveau do la roche naturelle, nous (>ermit de saisir, dans leur ensemble, lo;;^ principaux caraclèros de la construction.

Le ChitielH est un massif composé de robustes dalles em- pruntées au terrain calcaire. Ces dalles sont rangées circulaire- ment« à la fa^'on des tuiles d'une toiture, c'est-à-dire qu'elles ixK>rdout les unes sur les autres et inclinent toutes dans le sens du (HMirtour de TéditUw De cette disposition résulte la forme «vnique do l'onsomble. Si le plan, vraisemblablement tradition- nel « de l't\iitico a ôlô tixé dos le principe , il n*est pas moins éYidont quo la construction s'est élevée graduellement, etipie ditTôrontos assises correspondent à autant de drcooslanoes

C<r«f iu $ittf 4'.4>M. dans 1m Mémêirtt ée fa SÊtiiti £EwmMn âfk UraiK r>e. t. VU.

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* a.CtfT»!i« l4» r>Mlir;;« ^«f:i{anrt rMurn» fjOt^ [Mimtàns <t

157 successives. Entre ces assises, nous avons, en effet, constaté les traces d'une quantité de foyers distincts et superposés les uns aux autres. Le plus considérable de tous, allumé lorsque le monument n'était encore parvenu qu'au premier tiers de sa hauteur, avait été assez violent pour réduire en chaux les pierres qui lui servaient d'assiette. Ces pierres, ayant ensuite subi le contact des infiltrations d'eau , sont tombées en poussière dans la région occidentale , tandis qu'ailleurs elles se sont amalga- mées et durcies au point de présenter l'aspect d'une couche de béton; les autres foyers moins intenses, situés au-dessous et au-dessus du précédent, n'avaient fait que communiquer aux pierres une teinte rougeâtre , sans altérer leur constitution. De nombreux charbons avaient coulé entre les dalles et s'étaient agglomérés sur divers points du sol naturel, oti ils formaient une pâte noire et résistante.

Il nous importait beaucoup de connaître l'âge et l'origine de ces foyers superposés. Ces deux ordres de renseignements nous «furent donnés à souhait par les vestiges que nous retirâmes des cavités du monument. La plupart de ces logettes étaient pour- vues, en effet, d'ossements d'animaux et de débris de vases. Tout cela fut recueilli soigneusement, ainsi que trois objets en métal que nous décrirons plus loin.

Notre fouille n'a porté que sur le tiers environ du ChdUlet, et le nombre des ossements qui en résultent ne s'élève pas à moins d'un millier. Il ne s'y trouve pas le moindre débris d'os- sature humaine. £n revanche, la plupart des animaux qui com- posent la faune de nos contrées y ont fourni leur contingent. Ce sont, par ordre d'importance : le sanglier, emblème de la nationalité gauloise, source d'alimentation et de commerce pour les Séquanes mandubiens; le cheval, le bœuf, le chien, l'ours, le cerf et quelques gros volatiles. La présence du sanglier est accusée par d'énormes défenses, celle du cheval et dp bœuf par des dents, celle du chien par des mâchoires de dimensions con- sidérables, celle de l'ours par les beaux ivoires de sa gueule et par des griffes, celle du cerf par des débris de ramures, celle des volatiles par les carcasses de leurs bassins.

Tous les ossements de quelque importance sont fracturés, et la plupart dans le sens de leur longueur. Ces cassures en esquilles ne peuvent avoir été produites que par un instrument analogue

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au Couperet dont ou se sert dans nos boucheries pour débiter lèi animaux.

I^ presque totalité de nos ossements, bien que recueillie parmi les charbons et les pierres rougies, ne porte aucune trace de calcination. Nous n'en avons guère remarqué qu'une Ting- taine qui aient éprouvé le contact du feu.

Les potelées présentent tous les caractères de la céramique des Celtes, c'est-à-dire une pâte courte, caverneuse, remplie de charbons et de paillettes de mica , inégalement cuite et peu ré- sistante. Comme les os , elles ne se sont trouvées qu'à l'état de fragments, et leur fracture paraît résulter d'un choc intentionnel. La dissémination de leurs débris semble indiquer, en effet, qu'après avoir rempli son but, chaque vase a été projeté par la main de l'homme et qu'il a volé en éclats.

Quelques objets en métal, avons-nous dit, ont été rencontrés dans ce péle-méle. Ce sont : une épingle à cheveux en bronze, longue de quatorze centimètres, ornée de stries annulaires à sa partie supérieure, et dont le long usage est attesté par la torsion qu'elle a subie (pi. I, fig. 2) ; un morceau de plaque en bronze mince, avec filets estampés (pi. I, fig. 3), provenant d'une de ces belles cuirasses gauloises qui sont la principale richesse de nos tumulus; puis un clou de fer de cheval (pi. I, fig. 4) ayant beaucoup de rapports avec ceux que recelaient les foyers éteints des Châteleys et de Camp-Baron (*). Ce dernier objet, rencontré dans les couches inférieures de notre monument, est une nouvelle preuve que le fer circulaire et fixé par des clous n'est point, comme on l'a cru si longtemps, une invention rela- tivement moderne.

Les observations qui précèdent établissent surabondamment que le Châtelet appartient à l'époque celtique. La similitude des poteries, de l'épingle à cheveux et du fragment de plaque qui en sont sortis, avec les objets de même nature fournis par les tumulus du pourtour d'Alaise, indiquerait même sa construction comme assez voisine de la conquête des Gaules, sinon comme en partie contemporaine.

(^) A. Cautan, Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise: Us Tombelles et les ruines du massif et du pourtour d'Alaise, dans les Mémoires de la So- ciété d'Emulation du Doubs, 3* série, tome II I, p* 574, pi. ni, fig. 9 ; t. V, p. 4IU;pl, u, fig. 6 et T.

iM

Un monument identique au nôtre, à cette Tenante près Que ses couches successives étaient horizontales et principalement composées de terre, fut détruit, en 4854, dans le voisinage de Chavannes-sûr^le-Veyron, localité de la Suisse romande. Situé au sommet d'une montagne, ce tertre portait le nom de Motté^ du-Chdtelard. Une tradition locale disait que c'était le lieu des anciens sacrifices.

. M. Troyon, témoin de la démolition de cet édifice, a, foct heureusement pour la science , pris soin de le décrire et de le commenter. « Si l'on tient compte, dit-il, de la construction de la colline de Chavannes, de la diversité des êtres dont elle ren- fermait les restes, du grand nombre d'ossements fracturés ou entaillés, et de la nature des divers objets découverts, on ne saurait méconnaître qu'elle a été élevée par une population étrangère à la foi chrétienne. D'autre part, l'absence d'osse- ments humains et de traces de sépulture ne permet pas dy voir une simple variété de tumulus. Il serait cependant téméraire d'afflrmer qu'aucun homme n'ait été sacrifié et consumé sur cette colline; mais si elle eût été destinée à la sépulture, les cendres humaines auraient être recueillies dans des urnes ou mises à part dans quelque niche. Rien de pareil n*ajant été observé, malgré les soins apportés à cette fouille, on est conduit à admettre l'ancienne tradition populaire qui voit dans la Motte- du-Châtelard un lieu do sacrifices, opinion que viennent con- firmer plusieurs traditions analogues.

» Pausanias, continue M. Troyon, parle d'un autel de Jupiter olympien, formé des cendres des victimes brûlées en l'honneur du dieu, et qui s'élevait à la hauteur de vingt-deux pieds grecs (hauteur de notre Châtelet). Apollon possédait un autd pareil à Thèbes, ainsi que Junon à Samos. Il est à regretter qu'on n'ait pas de description plus détaillée de ces monuments ; mais il est certain qu'ils ne purent s'élever à la hauteur de vingt-deux pieds qu'à la suite de nombreux sacrifices, même en admettant que les cendres du bûcher fussent mêlées à celles des victimes, et recouvertes de légères couches de terre pour en empêcher la dispersion par les vents. Quoi qu'il en soit, nous voyons ici des autels ayant affecter la forme de UKrirticules , s'élever gra- duellement par des sacrifices successifs. Ce genre de collkies

iې

aoténeur aoi beaox temps de la Gtiœ» ■»»!»- tnHiTe mile part chez les Romains ^.. »

Tovt ce que doi» reoons de transctire esl caUe au CAdle(?r du pourtour d' Alaise, et peut aenir à ! rongine et le but de son éncùon. M. Trojon oe se I ces rapprodiemeots : il indique, sur un bon nombre da ] de la vieille Europe, depuis l'Irlande jusqu^anx < de la Russie, des collines artificielles qui ont laissé le i el consenré les t/rmoignages palpables d*une destinalioii t D s'ensuit que la plufiart des religions antique^ ont lieux consacrés, élerés en monticules par les dâiris i de sacrifices successifs .'^. » La ressemblance des produils so|h pose celle des proches de fabrication : aussi n aTonsr-noos pas été surpris de trouver dans les rituels des Hébreux et des ùwea l'explication de plus d'une circonstance de la construdîoo qui nous occupe.

Cbez les Grecs comme chez les Hébreux, le plus ancien mode de sacrifice avait été l'holocauste. On y brûlait la totalité de la victime, c L'usage des holocaustes, dit M. Alfred Mauiy, ajant peu à peu disparu et ne se conservant que dans des cas spéciaux, on n'offrit plus aux divinités que les parties grasses, et spécia- lement les cuisses de la victime, ou même une partie seulement des entrailles.... Le prêtre prenait la meilleure part qui repré- sentait celle des dieux. Les assistants, réunis autour d'une table et dans un banquet champêtre, mangeaient joyeusement la chair

de la victime De même ils buvaient le vin dont quelques

gouttes avaient servi à la libation. Et comme c'était en l'honneur de la divinité qu'avaient lieu les potations, on ne se faisait pas de smipule de boire avec excès. Seleucus nous dit, en effet, que dans l'antiquité , on buvait avec modération, à moins que ce ne fût en l'honneur des dieux ; et Aristote nous apprend que rexpression lUftuetv, s'enivrer, signifiait proprement boire après le sacrifiée (*). »

(») CoUtnt de êaerififes de Charannes-^mr-le-Veynm, décrite par Frédéric TaoTOX , dans ï Archœologia , vol. XXXV, pp. 396-408, pi. xtii et xvui , Londoo, 1854, 10-40.

{•) Id., iWd., p. 8.

(') Alfred MAuav, Uittoire des religUmsde la Grèce amtiqne, 1. 1, pp. 89, 111 et 116.

t61

A l'époque oîi s'éleva notre Châtelet, la Gaule devait traverser une phase religieuse analogue à celles que reflètent Tlliade, chez les Grecs, et le Lévitique, chez les Hébreux. La foi des siècles antérieurs avait disparu ; le sacerdoce était devenu une profes- sion , et le sacrifice un prétexte à festin. Le Ghrysès de Tlliade ne brûle en l'honneur d'Apollon que la graisse des chèvres et des taureaux (^) , et le Lévitique n'oblige les enfants d'Israël à consumer que les reins et les graisses intérieures des victimes (•) . A en juger par le petit nombre des ossements calcinés qui sont sortis du Châtelet, la Gaule, à la veille d'être conquise, n'ac- cordait plus également à ses dieux qu'une faible portion des victimes offertes en sacrifice.

On s'imaginait, dit encore l'historien des reUgions de la Grèce, pouvoir apaiser les dieux par des rites, dans lesquels la cause du crime était rejetée sur des objets sans vie ou sur des animaux. Tantôt on sacrifiait. . . des chiens, victimes qui n'étaient choisies que dans ce cas spécial; tantôt, après avoir offert la victime, le sacrificateur fuyait, en détournant les yeux, et jetait au loin, derrière lui, le vase qui avait servi aux libations ('). » Cette dernière particularité se retrouve aussi dans les sacrifices expiatoires des Israélites. « Le vaisseau de terre, dit le Lévi- tique, dans lequel (la victime pour le péché] aura été cuite sera brisé; et si le vaisseau est d'airain, il sera écuré et lavé dans l'eau (*). »

L'analogie du rituel des Gaulois avec ceux des Israélites et des Grecs étant admise , il y aurait lieu de voir dans les osse- ments de chiens et les nombreux éclats de poteries qui peuplent le Châtelet, un témoignage du caractère expiatoire des sacrifices qui ont produit ce monument. Et comme ces sacrifices appar- tiennent aux temps extrêmes de l'indépendance des Gaules , l'historien pourrait, sans un trop grand effort d'imagination, y trouver un type des dernières oblations des Druides pour con- jurer l'asservissement de la patrie.

(^) « t\ Tcoxé TOI x*pÉevT* èn\ VYiàv ëf6t|;a,

"H 5ii izoxé toi xaTà îrfova iirjpC èxrja Taupwv 7)8* alycSy » (Kiad.» cant. I, v. 39-41.)

(•) Lévitique, ch, I-IX, passim.

(') Àlf. Maurt, Histoire des religions de la Grèce antique, 1. 1, p. 139.

(*) LévHique,,ch,\l,y,n.

4«S

La découverte du ChdteUt n'est , d'ailleurs» pas étrangère à la question de géographie historique que nos fouilles ont pour objet d'élucider. Alesia, celle-là môme qui fut détruite par César, passait pour être de fondation divine , et les Celtes ne cessèrent de la regarder comme la métropole religieuse de leur nation (^). Retrouver sur le pourtour du massif d'Alaise des monuments du culte gaulois de Timportance du ChdteUt, c'est donc affirmer encore l'identité d'Alaise et d'Alesia.

La première partie des recherches de 4863, celle qui corn- prend les tumulus proprement dits, a été conduite par notre éminent confrère M. Jules Quicherat, professeur d'archéologie à l'Ecole impériale des Chartes, et par l'auteur de ce rapport. La fouille du Chdtelet s'est faite sous l'habile direction de MM. Bial et Varaigne. Comme les années précédentes, M. le docteur Emile Delacroix a bien voulu nous prêter son savant concours pour la détermination des ossements.

(*) « 01 KcXtoI [i-iyiP^ tôvSs t«v xaipûv Tt(jL(ô(n xaiÎTriv tifjv icoXiv ('AXY)aCav), 6; Âicdurric Tijc KeXTixiiç oSdav évrCav %a\ (AviTpoicoXtv. AU|Utv8 è'avTV) ffdvTa tàv à<p ' 'HpaxXéou; fj?^'^^'^ iXeuOspa xal àn6p6T)TOc (t^xP^ "^^^ xa6* i?i|JLSç xP^^ov "tb xeXeuTaTov Oicà Tatou KaCaapoç toû èià t6 (liysOoç Tâv vcpdÇewv OeoO «poaayopcuOévtoc ix ^Cac &XoOaa 9vvT)vaYxào6Y) (jLCTà râv dXXwv KeXTûv OicoTafTivat 'P(ii>(ia(Qt;. » (DiODORl SicULi Bt6(to<h€ca, 1. IV,

C. XIX.)

«3

La Société d'Emulation du Doubs » désirant prendre part au concours ouvert, pour 1863, entre les Sociétés savantes de la France, près le Ministère de l'Instruclion publique, avait adressé à la section d'archéologie du Comité impérial des travaux histo- riques nos cinq premiers rapports sur les fouilles d'Alaise, pré- cédés d'une introduction, sous forme de lettre à Son Excellence le Ministre, dans laquelle nous faisions ressortir les principales données dont nos recherches avaient enrichi la science des an- tiquités celtiques.

Cet ensemble de travaux a été jugé digne de partager le prix unique do 1,500 francs, affecté à l'archéologie, avec les publi- cations analogues de la Société polymathique du Morbihan.

A. C.

Soc.d'Em.du Douhs.1863.

AhiseRl

ANTIQUITES DU GHATELET ET DE FLA&EY ( Pourtour d Alaise.)

466

osciller une petite aiguille horizontale vis-à-vis les différentes tranches de ce barreau qu*on faisait pour cela monter ou des- cendre le long de la règle.

J'ai employé, comme on le verra, des aiguilles oscillantes de dimensions très diiïôrentes et do dispositions diverses; le résul- tat, néanmoins, a toujours été le même. La seule précaution à prendre, c'est que les oscillations ne soient pas trop rapides, parce qu'alors les résistances passives deviennent trop considé- rables et l'on obtient des intensités trop faibles. Pour que leur état magnétique éprouvât le moins de variations possibles, soit par l'influence du barreau, soit par celle du temps et de la tem- pérature extérieure , ces aiguilles ont toutes été soumises à la trempe raide et aimantées ensuite aussi fortement que je l'ai pu. On verra que leur état magnétique est resté sensiblement cons- tant pendant des années entières.

Elles étaient supportées par des fils de soie, très fms, d'en- viron un mètre de long, qui n'étaient pas rigoureusement sans torsion (et je doute qu'on puisse en obtenir de tels quand ils doivent être un peu forts), mais je me suis assuré, en faisant varier peu à peu cette torsion et en prenant des fils différents, qu'elle était tout à fait négligeable dans celle manière d'opérer.

Coulomb plaçait le barreau et l'aiguille d'épreuve dans une caisse de bois rectangulaire, afin d'éviter les eiTets des courants d'air. Cette précaution, nécessaire quand on fait osciller de grandes aiguilles sous la seule influence du globe, m'a paru tout à fait inutile quand il s'agit d'une aiguille très courte et surtout quand elle est soumise à une action magnétique un peu énergique. Il suffit de se placer dans une pièce fermée et qui ne soit pas trop grande, les nombres qu'on obtient alors sont tou- jours parfaitement constants.

J'ai pris d'abord un fil d'acier cylindrique de 40 centimètres de longueur et de 2'""*,5 de diamètre, qui pesait 4 grammes le décimètre. Ce fil, sans être trempé préalablement et laissé tel qu'on le trouve dans le commerce, a été aimanté avec deux gros barreaux rectangulaires de 44 ""',5 de longueur, d'une section de 1%2, pesant chacun 347»' et faisant 40 oscillations en 487 se- condes sous la seule influence du globe.

On les inclinait d'environ 45° sur le fil à aimanter, et a^rès cinq ou six frictions, ce fil faisait, sous l'influence du «globe ,

467 -^ <0 oscillations en \\^'\ nombre qui ne variait plus, bien qu*on continuât les frictions. Vingt-qualre heures après Taimantation, on obtenait encore le mémo chiffre. C'est alors que la distribu- tion du magnétisme a été étudiée, mais seulement dans la partie australe.

Pour cela, j*ai ûxé le fil contre la règle, le pôle austral en bas, et je Tai approché ensuite d'une aiguille disposée comme je Tai dit précédemment. Elle avait IQ"*" do long, 9'°",15 de diamètre et pesait Q^^S. Sous la seule influence du globe, elle faisait 50 oscillations en 478".

Placée à 4**'' du barreau, elle a donné les résultats suivants :

m ecnthnitret

des traite liKi

ire>lr«iiiiu

.orti du M.

Purée Bii ^ecoiidel

de 100 OKillattoiit.

Nombre

d*u«oill.itioiit

eu 1'.

C.tr* du iinuibre précéiiciit.

Iiiteniitét Diagiivtiqucs.

Quotientc

de chaque

iiitvnnité pw la

précrdt'utp.

0

73

80,00

6400,00

61,16

i

69

83,66

6664,36

63,80

2

74

81,08

6500,97

62,17

3

81

74,07

5486,37

52,02

0,836

i

88

68,18

4648,51

43,64

0,838

5

96

62,50

3906,25

36,22

0,830

6

104

57,69

3328,14

30,44

0,840

7

113

53,09

2818,53

25,34

0,833

8

122

49,18

2423,67

21,41

0,844

9

132

43,45

2055,70

17,71

0,827

10

141

138

41,67 37,93

1736,39

1440,20

14,52 11,56

0,820

M

0,796

<2

176

34,09

1162,13

8,78

0,759

13

194

30,92

9o6,0o

6,72

0,765

1i

206

29,12

847,97

5,64

0,839

15

218

27,52

637,35

3,73

0,662

16

Moyenne dei

17

huit |ireniiert

quotients.

18

2ôt

23,62

857,90

2,73

0,833

Les intensités magnétiques, inscrites à la cinquième colonne, ont été obtenues en soustrayant des chiffres de la quatrième «olonne lo nombre 283, carré de 46,85, nombre d'oscillations faites par. la petite aiguille en une minute et divisant les restes par 400.

^ m

Je n*ai point calculé les quotients pour les deut premiers ré- sultats qui, comme on sait, sont beaucoup trop faibles, et la correction de Coulomb , qui consiste à doubler la première m- tensité, m*a paru fort incertaine pour des raisons que j'exposerai plus tard. Les intensités suivantes donnent, comme on voit, des quotients sensiblement égaux jusqu'à un décimètre de l'ex- trémité. Â partir de ce point, l'égalité n'est plus aussi complète et les quotients vont en diminuant. C'est qu'alors les intensités étant très faibles , une légère différence dans leurs valeurs en amène une très grande dans celles des quotients, et puis, en réalité, les intensités doivent décroître plus rapidement que les termes d'une progression géométrique, puisque pour a? = 20 les intensités doivent être nulles, tandis que la progression donne encore des valeurs très faibles, il est vrai, mais cependant appréciables.

Les physiciens qui parlent de ces délicates et minutieuses expériences, ne manquent jamais d'indiquer deux causes d'er- reur contre lesquelles il faut se mettre en garde.

Il s'agit de l'action du barreau sur l'aiguille ou de celle de l'aiguille sur le barreau. J'ai dit comment je pense avoir évité la première ; et quant à la seconde, il eut fallu pour la diminuer prendre des aiguilles faiblement aimantées, comme celle de Coulomb qui ne faisait qu'une oscillation on \K Mais alors on tombait dans un autre inconvénient, qui était d'avoir un ins- trument de mesure peu sensible. J'ai préféré prendre des ai- guilles fortement aimantées et chercher la modification que leur influence sur le barreau pouvait amener dans mes résultats. ' Cette modification est tout à fait négligeable. En effet, si l'on fait osciller l'aiguille devant un fil d'acier identique au précédent et semblablement placé, mais non aimanté, l'aiguille donne alors 50 oscillations en ^55'^. Or, en supposant que l'aiguille agisse sur le barreau aimanté comme sur celui qui ne l'est pas, ce qui est beaucoup exagérer la cause d'erreur, les intensités ne dimi- nuent pas d'une unité à la deuxième décimale et les quotients restent les mêmes. Du reste, si l'influence de l'aiguille sur le barreau était sensible , ce serait pour augmenter la valeur des intensités et d'autant plus qu'elle serait plus près du barreau et qu'elle agirait sur des points plus éloignés de l'extrémité. Alors, en approchant l'aiguille du barreau, les quotients iraient

^69 en augmentant; or, c*esl précisément le contraire qui a lieu comme nous allons le montrer et Texpliquer.

Il est important, en ofTel, de savoir à quelle distance du bar- reau l*aiguille doit être placée pour qu'on puisse regarder ses indications comme représentant exactement les valeurs relatives dos intensités magnétiques.

Ces valeurs doivent aller en augmentant au fur et à mesure que Taiguille s'éloignera du barreau. Il suffit, pour le com- prendre, de jeter un coup d*œil sur la courbe des intensités. En effet, si l'aiguille est placée vis-à-vis le point Cet qu'on veuille avoir l'intensité CE^ en la faisant osciller, l'action ma- gnétique qui détermine son mouvement peut être représentée par l'aire du trapèze curviligne ADFB. Si l'aiguille est suffi- samment rappro-f\ chée, ce Irapèze | se confondra avec le trapèze i rectiligne A3fNB proportionnel à CE; mais au fur et à mesure que l'aiguille s'éloi-i gnora , la pre- i mière surface dif-t férera de plus en plus de la seconde, et on obtiendra des va- leurs de plus en plus grandes.

C'est ce que l'on peut voir dans les doux tableaux suivants, qui présentent les résultats d'expériences faites avec le même fil et la même aiguille que dans le premier cas, mais à des dis- tances différentes :

no

Expérience dans laquelk l'aiguille était placée à deux centimètres du barreau.

Dwianrei

«n reiitintétret de* pniiitt r«>n«iderft

niir*f de 100

OflcilUlioni.

N'nmbre

(ro»<>illalioii4

rai:

Ctrr^* du i.ombr* précédent.

Iiitrmilé* magnftiquM

Qifotiratfl

de ehaquc

Inteitiiito par la

■untralc.

0

85,5

70,47

1923,83

4636,53

4

77,5

77,42

5993,86

5706,56

2

80

75,00

5625,00

5337,70

3

87

68,96

4756,38

4469,08

0,837

i

95

63,15

3987,92

3700,62

0,828

5

103,5

57,97

3460,52

3173,23

0,856

6

111

54,05

2921,40

2634,10

0,831

7

119

50,42

2542,18

2254,88

0,856

8

130

46,15

2129,82

1842,52

0,817

9

110

4Î,86

1836,98

1549,68

0,840

40

152 166

39,47 36,14

1557,88 1306,10

1270,68 1018,80

0,820

11

0,801

12

18i

32,60

1062,76

775,46

0,761

13

200

30,09

900,00

612,70

0,789

U

216

27,77

771,17

483,87

0,789

15

228

26,31

692,22

404.92

0,838

16

240

25,00

625,00

337,70

0,833

17

256

23,00

529,00

241,70

0,716

18

296

20,27

410,87

123,57

Mo>eiiii« dM

19

hait prem'rn

quoUenU,

20

0,836

174

Expérience dans laquelle l'aiguille était- placée à trois centimètres du barreau.

Distancer

tn cenliiiiKlrti

&*» poiuU

roiMidcrét

•Uftriil*.

0

8 4 5 6 7 8 9

10 11 12 1:^ 14 15 16 17 18 19 20

50 o«ciU«lioMi.

ilombrc

d'owiUatioDt

•ul'.

63

56,60

49

61, t3

i9

61,28

52

57,59

56

1 53,57

60

50,00

65

46,15

70

42.86

75

40,00

80

37,50

86

34,88

93

32,26

100

30,00

108

27,77

114

26,08

128

24,59

126

23,81

132

22,72

144

20,83

168

17,85

du nombre préeédriiU

3203,56

3749,11

3749,11

3328,14

2869,75

2500,00

2129,82

1836,98

1600,00

1406,25

1216,61

1040,71

900,00

771,17

680,17

604,67

566,92

516,20

433,89

318,62

Intenailét magnétiquM.

2919,64

3465,19

3465,19

3044,82

2585,88

2216,08

1845,90

1552,08

1316,08

1122,33

932,69

756,79

616,08

487,25

396,25

320,75

283,00

222,28

149,97

34,70

QvQtientt

é9 ekaqiM

intPOMié |iar U

préoédeuU*

0,878 0,849 0,857 0,833 0,841 0,847 0,853 0,831

Mo^niii* dei

huit premiers

quotieiili,

0,848

Ces résultats moatrent que, jusqu'à 2 centimètres de la règle, les quotients ne changent pas sensiblement de valeur, mais qu'à partir do ceUe limite ils sont certainement trop forts.

Celte conséquence se trouve confirmée par les expériences suivantes faites sur une autre barre et avec une aiguille diffé- rente. Un fil de mêtne nature que le précédent, de 34 centi- mètres de longueur, a été trempé raide et recuit jusqu'au bleu, puis aimanté à saturation par la méthode indiquée. Sous Tin- fluence du globe, il faisait 20 oscillations en 146". La distribu- tion de son magnétisme a été étudiée avec Taiguille dont j*ai parlé précédemment, mais à laquelle j'avais attaché, avec un peu de cire et perpendiculaire à son axe, un cylindre de zinc (de 4 cent, de longueur et pesant 36 gr.) pour augmenter son

172

poids et diminuer la rapidité de ses oscillations. Ainsi disposée, elle faisait 50 oscillations en 490" dans la première expérience, et en 565" dans la deuxième.

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173

Les intensités inscrites dans ces deux tableaux à la quatrième colonne ont été calculées comme précédemment, en retranchant dii carré dos nombres inscrits à la troisième colonne le chiffre 40 pour le premier, 27,67 pour le second, qui eux-mêmes sont les carrés des nombres d'oscillations faites par Taiguille d'é* preuve en 1'.

Je rapporterai encore les deux expériences sulvanets faites sur celte même barre de 34 cent. , mais avec une aiguille diffé- rente. Ici l'aiguille d'épreuve avait les même^ dimensions que celle do Coulomb, c'est-à-dire 14 millimètres do longueur et 7 millimètres de diamètre, mais elle était plus fortement aiman- tée ; munie du cylindre de zinc dont j'ai parlé, elle faisait 10 oscillations en S85'^ ou 2 oscillations par minute.

Première expérience Vaiguille est h 4 cent, du barreau.

Di»tdince de» points i reitrémîtt

Durfe de M OMillaliooi.

Nombre d'orciUalioai

an <•

Inteniii^t magné iquM.

Quotients de rbMque

Moyenne*.

, auMrale.

la préci<li'nte.

0 1

2

100

30,00

900,00

90

33,33

1106,8889

3

99

30,30

893.0900

4

109

27,52

732,3504

0,810

5

121

24,79

589,5441

0,804

6

132

22,73

491,6529

0,835

7

US

20,27

383,8729

0,782

8

163

18,40

313,5600

0,812

0,809

9

179

16,76

255,8976

0,814

10

197

15,23

206,9529

0,808

11

217

13,82

166,0424

0,805

Deuxième expérience, l'aiguille est a ^^^6.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Dur^e 30 oscillations.

126 137 150 163 177 191 207 228

14,29

13,14

12,00

11,04

10,17

9,42

8,70

7,90

200,2041

168,6596

140,0000

117,8816

99,4489

84,7364

71,6900

58,4100

0,843 0,833 0,841 0,842 0,855 0,843 0,811

0,838

in

Dans (a dernière de ces expériences, Taiguilto d'épreuve por- tait le eylindre de zinc horizontal et faisait 2 oscillations par minute; dans la première, elle était attachée à un cylindre cle plomb vertical, du poids de 3i grammes, et faisait 5 oscillations par minute. Les intensités inscrites à la quatrième colonne ont été calculées en conséquence.

Ces exemples suffisent pour montrer Tiiifluenoe de la dist^ice et faire voir que pour des barreaux de la grosseur indiquée» on ne doit pas éloigner Taiguillede plus de-9 centimètres. Je Tai toujours maintenue, dans les expériences suivantes , à environ 15 millimètres. Je dis environ, car pour la facilité de mes opé- i^atièns, tous les barreaux n*ont pas été rigoureusement placés à la môme distance : les uns ont été à 44, les autres à 16 ou 17 millimètres de TaiguUle.

Mais quand il s*agit do Textrémité même du barreau , il est très difficile de déterminer la distance à laquelle Taiguille doit être placée, car alors de très petites difTérences dans cette dis^ tance en amènent de très grandes dans le rapport de rintensité extrême à celles des autres points de raimanit. Ainsi, quand l'aiguille est placée à 2 centimètres du barreau, comme dans l'expérience de Coulomb, on obtient^ même en doublaut le ré- sultat, une valeur trop faible, et co savant en donlie une excel- lente raison. Mais au fur ot à mesure qu'on rapproche Taiguille, le rapport dont nous parlons va en augmentant, et quand l'ai- guille n'est plus qu'à un centimètre du barreau, on obtient alors, en doublant le chiffre, une intensité beaucoup trop grande. Cela tient sans doute à ce que la petite aiguille, par sa réaction sur le barreau, détermine alors une augmentation dans le fluide de l'extrémité. Il est donc à peu près impossible de savoir à quelle distance précise de l'extrémité doit être située la petite aiguille pour qu'on puisse tirer de ses indications la valeur de l'intensité extrême, et c'est pourquoi, dans la pliipart des cas, j'ai déter- miné cette dernière avec la formule. Nous verrons un peu plus loin un autre moyen de l'obtenir et qui confirmera l'exactitude des chiffres obtenus do cette manière.

On pourrait peut-être supposer que l'action du globe terrestre doit modifier la distribution du nyagnétisme dans un barreau disposé comme les précédents, raafe il est facile de s'assurer qu'il n'en est rien, car en les retournant et mettant le pôle

austral en haut, on obtient exactement les mômes chiffres pour les mômes tranches. C'est une expérience que j'ai répétée très souvent, et toutes les fois que le barreau était aimanté h satu- ration, je n'ai aperçu aucune différence dans h s intensités don- nées pour les mêmes points, ni môme dans 1& position de la ligne neutre.

Si, comme je le crois, j'at évité les principales causes d'er- reur qu'on peut signaler dans ces sortes d'expériences, nous pourrons conclure de ce <iui précède, que dans des barres d'a- cier non trempées ou trempées et recuites, de la grosseur de 2"",5 et d'une longueur do ^0 à 40 cent, la loi do la progres- sion se vérifie très bien dans une assez grande étendue de la barre et qu'eUe>ne devient inexacte que pour les points voisins de la ligne neutre, doni les intensités magnétiques exigent alors pour leur détermination l'empJoi de la formule complète y = A {[i-* 1*.*^"*). Maiîî, jusqu'au* 1^* ou i 5* centimètre, la formule simplifiée î/ = i4tt* donne dos résultats qui s'accordent parfaitement a,vec l'expérience, aintsi qu'on peut le voir dans les tableaux suivants.

Dans la barre de 40 cent. , la moyenne des quotients égaux est 0,833, nous aurons donc y=^A (0,833)% la deuxième întcn-

({9 9

site nous donne A = —^ = 89,6, d'où t/ = 89,6 (0,833)' fai- 0,833

sant successivement a? = 1, 2, 3, 4, etc., nous aurons :

- 17«

DitUnc*

RéMiUU

▼aieurt

Bv-èi

è l'aiIrèmiM.

to f»r«iul«.

du wlcal

0

4

2

89,6

63,20

62,20

0,00

3

52,00

54,8

-0,2

. 4 .

43,65

43,45

0,50

S

36,20

35,90

- 0,30

6

30,40

29,9

-0,5

7

25,40

24,9

0,5

8

24,40

20,7

-0,7

9

47,70

47,2

0,5

40

44,50

44,3

-0,2

H

44,60

44,9

h 0,3

12

8,80

9,9

- 1,«

43

6,7

8,2.

-

- 4,5

44

6,6

6,8

-

- 4,2

45

3,7

5,6

-

h 4,9.

46

T>

4.7

47

»

3,9

48

2,7

3,2

-

h 0,5

Dans la premièrei expérience faite sur la barre de 34 cent.,

la moyenne des quotients égaux est 0,805. Nous avons donc

409 569 A = j^^^ = 240, d'où y = 240 X (0,805)', pourar = 4,

2, 3, etc., nous aurons :

Distance

liit'iiMtét doniiè«»

Valeur»

Exfè»

à l'estrrinUé.

par rexpériciioe.

de la Torinule.

dn calcul.

0 4 2

240

436,6

436,4

- 0,5

3

409,6

409,6

+ 0.00

4

89,7

88,3

-4,4

5

70,4

74,0

+ 0,6

6

56,5

57,4

+ 0,6

7

46,4

46,0

-0,4

8

37,4

37,0

- 0,4

9

30,3

29,8

- 0,5

40

24,4

24,0

-0,4

44

49,6

49,3

- 0,3

42

45,7

45,5

-0,2

43

42,4

42,5

h 0,4

44

9,3

40,0

-0,7

45 46 47

6,4

8,05

- 4,6

- 477 .

Ainsi que nous venons de le dire , les différences sont à peu près nulles pour les 42 ou i 5 premiers termes, mais elles de- viennent sensibles pour les points situés vers le milieu de la barre, et le calcul donne alors des valeurs un pen trop fortes. Peut-être sera-t-on surpris de voir les écarts être plus grands pour la barre de 40 cent, que pour celle do 34 cent. Cela tient uniquement à la valeur de v- qui est plus considérable dans le premier cas que dans le second, et il est clair que, toutes choses égales d'ailleurs, plus la valeur de (i sera faible, plus l'état magnétique se rapprochera de la progression géométrique. Or, nous verrous plus tard qu'il y a d'autres circonstances que l'é- paisseur qui peuvent influer sur cette valeur, et par suite faire varier les limites de longueur dans lesquelles l'une ou l'autre des formules peut être appliquée.

La figure (2) représente d'une manière graphique l'état ma- gnétique de la barre de 40 cent., comparé à celui qui serait donné par la formule. Ces deux courbes ont été construites par points de centimètre en centimètre et en prenant pour unité d'intensité la longueur d'un millimètre. Elles nous montrent, comme les calculs précédents, que quand il s'agit de barres analogues à celles que nous venons d'examiner, la formule y = Av-^ ne représente leur état magnétique que d'une manière approchée.

Mais si nous prenons des barres plus longues, de 50 centi- mètres, par exemple, alors la loi de la progression est applicable dans toute la moitié de l'aimant qu'on considère.

C'est ce que l'expérience suivante va parfaitement constater :

- 478 -

- 470 -

^ o

*• 5'f

*

s

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§3

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1:.

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>Les différences ne dépassent pas les erreurs (inobservations ^o« les peliles irrégularités auxquelles on doit s'attendre dans la 'dislributioa du nwagnétisme. Ainsi, pour les barres de 50 cerft. et plus, la loise vérifie aussi bien qu'on peut le désirer. Noos

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m -

aul'ODs, du resto, dans la suite de ce travail plusieurs fois occa* sion de reconnaître l'exactitude de cette assertion.

Mais si Ton prend des barres plus courtes que 30 centimètres, de 20 à 25 centimètres, par exemple, les quotients commencent souvent à diminuer dès Textrémité de la barre et la formule y = Av-^ ne donne même plus une loi approchée de la distri- bution du magnétisme ; il faut alors prendre la relation complète y = A (|a' |Jt*' " ■). C*est ce que nous montre le barreau suivant de 25 centimètres :

Expérience faite sur un barreau de 25 cent, de long, de ;8™™,5 d'é- paisseur, trempé et recuit au blanc. Aimanté par la méthode indi- quée, il faisait, sous l'influence du globe, HO oscillations en 445*K L'aiguille d'épreuve était celle de 4^,5$ de longueur et qui fcUsait 8 oscillations par minute.

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0

m

33.25

203

SO0,2

+ ÎÏ.2

1

131

2

82

3Q,5B

151,31

131,3

0

3

^■i

aî,60

103,78

S,074

0.792

104,2

+ 0,4

4

W2

29,41

- B%m

S,C15

0,807

83.3

"OJ

5

115

2fi,08

65.51

9 06*3

0,7B0

G0,d

+ 0,9

G

12a

2;i.44

5i.4l

2 mi

6pBûo

51.4

--1,0

7

142

2M3

42.15

2019

0.804

40,5

- 1.7

8

164>

18.75

3ifi6

2,tMî:ï

0,777

31,0

- 1,66

9

180 308

16,57 li.43

25/^5 18/29

2.018 '

0,772 0,731

S3,l

16,3

2,15

10

Mr>^4"IIUï,

2,0

11

258

2,021

o,6ia

10,5

- 1.5

Les quotients des intensités successives ne sont plus égaux, mais si Ton prend trois intensités successives et qu'on divise la somme des extrêmes par l'intensité intermédiaire, on aura des quotients constants, ainsi qu'on le voit à la cinquième colonne. C'est une conséquence de la formule complète. En effet, on a

A ((i.'->(i"--') + A ((!'+'' t^ «'->-»*)

Alv^

«+i.

-.-i,

= ,.i + ,.-«.

En posant |a'-|-|a-**=:2,02<, on en tire i*' = 0,80, et c'est avec cette valeur qu'on a calculé les intensités inscrites à la septième colonne; intensités qui, comme on le voit, s'accordent a$9ez bien avec celles données par l'expérience. , >

- m

La barre suivante, de 46 centimètres, nous donne les mêmes résultats, mais d*une manière plus marquée :

Expérience faite sur un barreau d'acier trempé et recuit, de 46 cent, de longueur, de S^'^.ô de diamètre, aimanté depuis vn an et faisant, sous l'influence du globe, MO oscillations en 79". L'aiguille d'é- preuve fait toujours 5 oscillations par minute.

•> ' 2

Duré*

de 50

oteillations.

Nombre

d'oacillatioiii

•ni*.

liiteniitéi obienréM.

Quotiento

de deux

intenaitJf par

rintenaité

Quoti nU

dea intenaitéa

Intemitéa ealeuléet.

Eze«t

dnealeol.

intermédiaire.

0

1

2

89

33.70

222

230

+ 8.0

7S

37.97

141.67

141,7

+ 0.0

3

90

33.33

108,60

2.047

0,716

108.2

-0.4

4

104

28,84

80.70

2.076

0,743

81.1

+ 0.4

5

121

24.80

59,00

2.004

0,731

58,0

-1.0

6

150

20.00

37,50

2,077

0,635

36.4

1,10

7

»05

14.63

18,90

0,504

18,1

-0,80

Il me semble donc démontré que pour des aimants d*un dia- mètre de 2"*"*,5 ou plutôt dans lesquels jt no dépassera pas 0,80, l'état magnétique sera représenté d'une manière suffisamment approchée par la formule y=^ Av.^ tant que la longueur sera supérieure à 30 cent.; mais pour une dimension plus petite, il faudra employer la relation y=A [v-* i***-").

Il est clair, du reste, que si la valeur de v- augmente, la limite de longueur pour laquelle on pourra appliquer la formule sim- plifiée y = À[t'* sera plus grande que 30 cent et plus petite dans le cas contraire. Ainsi pour des barres de plus en plus grosses, la limite de longueur s'accroît de plus en plus, comme elle di- minue au fur et à mesure que le diamètre de l'aimant devient plus petit. Un aimant d'un millimètre d'épaisseur et d'un déci- mètre de longueur aura un état magnétique satisfaisant très bien à la loi de la progression géométrique.

Il no faudrait pas croire cependant qu'en prenant le premier barreau venu et en l'aimantant par la méthode de la touche séparée, son magnétisme se trouvera toujours distribué régu- lièrement suivant la loi de la progression ou celle de la série récurrente. Pour qu'il en soit ainsi, il est nécessaire que la structure moléculaire de ce barreau soit elle-même bien régu- lière et homogène dans toute son étendue. Or^ cette condition

~ 482 -*

assaz facile à réaliser dans los ûls d'acier non trompés devient presqu'impossible ù obtenir quand on les soumet à la trempe et au recuit, ou du moÎDS il est alors tellement didicile dy satis- faire que je n'ai trouvé aucun constructeur qui voulût s'en charger. Aussi le plus souvent ne trouvera-t-on , dans ce cas, que des chifTres plus ou moins approchés et des quotients égaux tculemont dans une portion de la barre, comme dans Texemplo suivant :

Expérience faite sur une barre d*acier trempée raide et recuite au btànc, d'une longueur de 40 cent, et d*un diamètre de t™*,5. Aimantée depuis un an, elle faisait, sous t'in/luence de la terre, f0 oscHhtians en tss!',

Lt distribution de son magnétisme a M étudiée arec raiguillc qui a •eTTi pour la barre de ôO cent. Elle avait 1 cent de long et :î»",5 d'épais- Mur. Vu crlindre de plomb de 34^' était fixé verticalement au-dessous. Elle faisait 10 oscillations en 9i".

P»lM.<*

1

tr»tn<B>lt.

0

81

4

i

78

3

83

4

89

5

95

6

lOâ

S

9

10

H

12

13 U «3 16

! 109

IIS lâS 138 150

163 180 196 «13 â30

Xembrt

d*o»citUto«u

tu UB« 1*.

59.33 37, iT 33,63 34,00 33.35 3ô,93

19.33 17,81 16.53 I5,«0

13,83 13,66 11.63 10.60 9,91

Tarr»

lalcntiléfl.

Quotients

j irtMHtié par la prrccdrala.

37,14 I 736.58 i 694,0

854,40 754 60 656.40 576,00 499.53 437,60

373,30 317,30 375,90 331.04

190.99 Ï60.5S 135.36 113.36 98,11

813,90 713.10 613.90 533,50 457.50 395.10

330,80 374,70 330,40 188.50

148,50

117,80

93,80

69,90

55,6

0,877 0,860 0,869 0.857 0,865

0.834

0.830

0,840

^\830_

0,788 0.793 0.786 0,754 0,795

Od i^eut coQsiilôner aMnme écaux los cinq premiers quotients, pns kis q«ati>^ suivants el ontin les cinq derniers. courbe d«s intensités se compose donc de trois branches refo^escotast cbacune une pn^nNsioB ^rânteique dont k raison est diflé-

m

Avec un autre barreau, les différences seraient analogues et pourraient se présenter dans un autre sens ; mais dans des fili convenablement préparés, les écarts ne dépassent pas les pré- cédents et c'est pourquoi j*ai tenu à les rapporter.

Du reste, il y a lieu d'être surpris de ne pas rencontrer dans ces quotients une inégalité plus grande, quand on voit Tinfluence prodigieuse de la structure moléculaire sur la distribution du magnétisme.

Pour en donner une idée, je rapporterai une expérience faite sur une barre d'acier do 50 centim. do long, d'abord trempée raide et ensuite soumise au recuit do fO cent, en 10 cent. Après .l'avoir aimantée autant que possible avec les barreaux précé- dents et suivant la méthode indiquée, elle faisait 10 oscillations en 105". Son état magnétique a été déterminé avec la petite aiguille de 2"'",5 de diamètre qui faisait 1 0 oscillations en 92". Voici les résultats obtenus :

Distance

à rextrémité

australe.

Durée de 40 oscillations.

Nombre

d'oscillations

en r.

Carré du nombre précédent.

Intensités.

0

1 2

85

28,23

796,9329

760,9

78

30,76

. 946.1776

910.2'

3

87

27,58

760,6564

724,7

4

98

24,49

599,7601

563,8

5

^ 108

22,22

498,7284

457,7

6

' 113

21,24

451,1376

415.1

7

116

20,69

351,5625

391.1

8

128

18,75

230.7361

815.6

9

158

15,19

230.9361

194.7

10

300

8,00

64,0000

28,0

11

- 175

13,71

- 187.9641

152.0

12

130

18,46

340,7716

304.8

13

122

19.67

386,9080

350.9

14

- 160

15,00

225,0000

- 189,0

15

400

6,00

36,0000

0.0

16

- 156

- 16,666

- 277.8889

4

- 241,9

17

- 130

- 18,46

- 340.7716

-

- 304.8

18

- 134

- 17,91

- 320.7681

-

- 284.8

19

- 184

- 13,04

- 170,0416

-

- 134,0 .

2a

- 424

- 5,66

- 32,0396

- 4.0

21

170

14,12

199,3744

163,4

22

- 147

- 16,32

266.3424

230.3

23

- 180

13,33

177.6889

141,7

24

-492

h 4,87

- 23,7169

-. is.'Sr

25

-260

- 9,23

- 88,1949

- 49.2

26

- 190

-

- 12,63

- 159J5169

. -

- 123,5

27

-156

- 15,36

- 236,5444

-

- 200,5

sa

-148

- a6,21

- 262,7641

"

-226,8

_— iu _

Distance

à l'extrémité

«astrale.

Durée de 40 oscillations.

Nemhre

d'oscillalions

en V.

Carré du nombre précédent.

Intentités.

29

+ 180

4- 13,33

+ 177.6889

+ 141.7

30

288

8,33

69.3689

- 33.4

31

178

13.48

- 189.7104

145,7

32

145

16.55

273.9025

-237.8

33

140

. 17,14

293.7796

->257.8

34

168

- 14,28

203,9184

- 167.9 .

35

240

10.00

100.0000

- 64.0

36

f-300

h 8.00

- 64.0000

h 28,0

37

- 198

- 12,12

- 146,8944

-110,9

38

- 188

- 12.76

- 162,8176

- 126.8

39

- 240

- 10,00

- 100.0000

- 64,0

40

280

8.57

73.4449

- 3T.4

41

- 178

13.43

- 181.7104

- 145.7

42

140

17,14

293.7796

267.8

43 '

- 120

20,00

400,0000

364,0

44

114

21.05

- 443,1025

407,1

45

103

23.30

542.8900

506.9

46

- 92

26,08

680,1664

644.2

47

- 84

28.57

816,2449

-780.â

48 49 50

- 78

30,76

946,1776

- 910,2

- 86

- 27.90

- 778.41

- 742.4

Il n*y a pilus ici de progression et la courbe des intensités, fig. (3), oscille de chaque côt6 du barreau dans toute sa lon- gueur. Cependant ce barreau a été aimante exactement de la môme manière que les préc(''denls, il n'en diffère que par sa structure intérieare, et on voit que cette différence a suffi non seulement pour faire croître ou diminuer plus rapidement les ordonnées, mais mêmes pour les faire changer de signe.

Si l'on examine cette courbe avec un peu d'attention, on voit qu'en partant des extrémités qui ont été recuites, elle présente un point d'inflexion vers le cinquième centimètre l'aimant est resté trempé, ensuite elle descend rapidement vers le dixième centimètre qui a été recuit, elle y coupe la ligne des abcisses pour se relever ensuite et venir couper le même axe vers le 45* centimètre qui est resté trempé, elle continue ainsi à s'a- vancer le long du barreau en le coupant de 5 en 5 centimètres, c'est-à-dire dans tous les points de plus grande et de plus faible force coërcitive. Seulement, dans le premier cas, les intensités passent du positif au négatif, et c'est le contraire dans le second.

De cette observation, il est facile de conclure que, dans les partio^ recuites, les ordonnées tendent à descendre plus vite

185

que la loi ne TiDdique, pour décroître, au contraire, moins rapidement dans les parties trempées.

Il en résulte que dans un barreau qu*on veut aimanter par le procédé de la touche séparée, on pourra en quelque sorte donner à la courbe des intensités telle forme qu'on voudra en le sou- mettant à la trompe et au recuit dans des parties convenables, et que le plus souvent, dans les barreaux qu'on emploie ordi- nair/^ment pour faire des aimants et dont la trempe et le recuit sont loin d'être égaux et réguliers, les intensités présenteront, relativement à la loi de la progression, des irrégularités notables. C'est ainsi qu'en soumettant à cette épreuve des aiguilles de bas telles qu'elles se trouvent dans le commerce, on n'en trouvera pas deux sur vingt dont les courbes se ressemblent et satisfassent à la loi indiquée.

Je crois donc pouvoir regarder comme parfaitement démon- trée cette loi de la progression géométrique ou de la série récurrente, quand on considère des barreaux de structure ré- gulière, ot si souvent elle ne se présente que d'une manière approchée, c'est que souvent aussi les barreaux ne satisfont pas à ciBtte condition indispensable.

A présent, si nous voulans connaître la position des pôles dans les aimants que nous avons examinés, il suffit, comme on sait, de déterminer l'abcisse du centre de gravité de l'aire de la courbe des intensités. Ainsi dans le cas oîi la formule y = Av-^

sera appricable, nous aurons a?, / A[L'dx= l A^^xdx» d'oli l'on tire Xx = ; r^ , et si c'est la formule complète

qui doive être employée, elle donnera », = . ^ , •"

\

Ces deux expressions se réduisent à a?» = - y- lorsque (i.*

est négligeable, c'est-à-dire lorsque l est assez grand et jx assez petit. Ainsi pour la barre précédente de 50 cent, dans laquelle

. = 0,79. nous avons - ^ = ^^^^ = 4S247,

186

__ 0,0027585 X 25 + 0,997241 5 X 4,^47 ^ 0,9972415

(ft) , eto?, =

= 4M78

(1-i.r

_ 0,0027585 X 50 + 0,9999239 X 4,247 _ "^ (0,9972415)» -4M«.

Ces trois formules donnent pour Xi la môme valeur à 1 milli- mètre près, et on ne peut guère espt^rer obtenir la distance du pôle à rextr6mitô avec une plus grande approximation. Si la valeur de \l restant la môme, la longueur de la barre augmente, ou si pour celte môme longueur de 50 cent, la valeur de v. de- vient plus petite, à plus forte raison pourra-t-on se servir de la

relation a-, = ; r'

Mais si les barreaux n'ont que 30 ou 40 cent, avec la môme valeur de h-, T'expression précédente ne peut plus ôtre employée et il faut avoir recours à Tune des doux formules (a) et [b).

Toutefois la relation (a) est suffisante tant que la barre n'a pas moins de 34 cent.

En effet, pour celle que j'ai cité précédemment ou it= 0,804,

on a -V = ^S6153

(a) X. = ^^T-^i—

0,025034 X 17 + 0,974966 X 4,61 5

" 5,974966

1 n"

(O) X, =

= 4%178

(1-i^r _ 0,025034 X 34 + 0,9993733 X 4615 _

(0.974966). ^^

La différence 2"",35 que présentent ces deux valeurs paraît

487 considérable ; mais il faut remarquer que si la première est mi peu forte, la seconde est certainement trop faible, car les inten- sités qui, dans une grande partie de cette barre, satisfont très bien, comme nous Pavons vu, à la loi de la progression géomé- trique, s*y trouvent diminuées de la quantité ^{i."*""'. Si la barre devenait encore plus petite et qu'elle se réduisît à 20 ou 45 cent., par exemple, il faudrait alors nécessairomtnt employer la for- mule complète , à moins que v- ne. fût beaucoup plus faible que 0,8.

Dans tous les cas , les calculs précédents nous montrent que dans des barres d'acier de 30 à 50 cent, de longueur et prépa- rées comme je Tai dit, la distance du pôle à l'extrémité est d'environ 40 millimètres.

Ces résultats s'éloignlfbt notablement de ceux de Coulomb, Ce savant, en eiïet, a trouvé que dans une barre de 5 milli- mètres de diamètre les pôles sont fixés à 40 millim., et comme il a établi que leur distance à l'extrémité est en raison inverse de l'épaisseur, il en résulte que dans des barres de 2""",5 comme les mionnesjjls devraient être à 20 mill., c'est-à-dire à la moitié de la distance fixée par mes expériences. De plus, si l'on com- pare la courbe des intensités, fig. (2), à celle de Coulomb, on voit qu'elle diffère beaucoup de cette dernière, qu'au lieu de se précipiter brusquement comme elle vers la ligne dos abcisses, elle se soutient toujours à une hauteur assez grande qui indique la psésence du magnétisme dans toute l'étendue du barreau, contrairement à l'opinion de Coulomb, qui le regarde déjà comme nul à peu de distance de l'extrémité.

Cette différence entre mes résultats et ceux d'une expérimen- tateur aussi habile que le physicien cité plus haut, m*a inquiété pendant longtemps ; aussi ai-je recommencé plusieurs foismes expériences en les variant de toutes les manières que j'ima- ginais, jusqu'à ce qu'enfin, convaincu de leur exactitude, j'ai continué mes recherches dans lesquelles j'ai trouvé, comme on le verra bientôt, la raison de cette apparente contradiction.

La première remarque que j'ai faite, c'est que la position du pôle dans le même barreau est très variable ; elle dépend sur- tout de la quantité de magnétisme qu'il renferme et jusqu'à un certain point du mode d'aimantation. C'est un fait qui, je croîs.

488 n'a pas encore été indiqué, mais que les expériences suivantes vont mettre hors de doute.

Une barre d'acier de 50 cent, de long et de 2"*",5 de diamètre a été chaufTée jusqu'au rouge blanc, dans un canon de fusil, et maintenue à cette température pendant une demi-heure, puis on a retiré du feu le canon de fusil avec la barre dedans et laissé le tout se refroidir complètement à l'air.

Quelques jours après, cette barre, dont la structure pouvait être alors regardée comme régulière, a été aimantée avec des aimants plus puissants qu§ ceux dont j'ai parlé en premier lieu. Inclinés de 20"^ sur la barre, ils l'ont aimantée, autant que pos- sible, après 10 frictions. Cotte barre faisait alors, sous l'in- fluence de la terre, 10 oscillations en 1 13''. Le lendemain et le surlendemain, elle a donné le même chiffre. Son état magné- tique a été alors déterminé avec la petite aiguille qui donnait 40 oscillations en 90". Voici les résultats de cette première expérience :

Distance

à rextrémitp

australe.

Durée de 40 oscillations.

Intonsitcs

déduites

des nomitres

précédents.

Quotients

do chaque

iulensilo parla

prècédonte.

Intensités calculons avec 0,77.

Excès du calcul.

0 1 2 3 i 5 6 7 8 9 10

79 89 100 114 130 146 162 180 198

232 250 262 284 296 304

87,484 67.954 52,860 39,560 29,327 22,177 17,184 13,010 9,939

5,942 4,466 3,641 2,390 1,941 1,495

0.776 0.778 0,749 0.742 0,757 0,774 0,756 0,764

147,3

87,48 07,36 51,87 39,94 80.75 23.68 18,23 14.04 10.78

6,39 3.79 2,25 1,33 0.8

H

1-0,00

- 0,59

- 0.99

- 0.38

- 1.43

- 1.50

- 1.05

- 1.03 -0,84

11

«2

13

14

15

10

17

18

19

20 ^

21

22

sa

MoYcnuo, 0,762

+ 0.45

- 0,67 -1:39

- 1.06

- 1.1

Ces chiffres ne présentent rien de particulier, si ce n'est une

489

nouvelle confirmation de la loi de la progression. En agitant la barre aimantée et surtout en la frappant contre un corps résis-. tant, son magnétisme diminue, et après quelques percussions, elle met à faire \0 oscillations 425'' au lieu de 413. En déter- minant son état magnétique, on trouve :

Distança à l'extrémité

Durée de 34 oscillations.

Intensités déduites des chiffras

Quotients

de chaque

intensité parla

Intensités falmlées

Excès du calcul.

australe.

précédents.

précédente.

avec 0,79.

0

1

'

109,4

76

C7.8

r-

69.24

4- 0.00

3

84

54,702

54.70

4

93

43.843

0.801

43,21

0.63

5

104

34,295

0,781

34.14

0.06

6

116

26.691

0.781

26.86

+ 0.17

1

127

21.542

0.806

21.22

- 0,32

8

140

16,978

0.Î80

16.75

0,23

9

154

13,970

0.782

13,23

0,05

10

168

10,488

0.764

10.45

- 0.03

11

182

8.316

0,792

8.26

- 0.05

12

200

6,154

Moyenne, 0.787

6,52

+ 0,37

13

208

5.354

5.14

- 0.21

14

212

5,043

4,06

0,98

15

222

4.196

3.20

1,00

16

230

3.518

2.52

1.00

17

240

2.975

1.98

0.99

18

246

2.622

1.56

1,06

19

258

1,991

1,23

0.76

20

272

1.375

21

282

0,994

22

304

0,252

Si Ton continue de frapper cette barre, son magnétisme di- minue toujours et bientôt elle exige 440" pour faire 40 oscilla- tions. Son état magnétique est alors le suivant :

Distance

à rentrerai

australe.

Durée de 30 oscillations.

Intensités

déduites

dos chiffres

précédents.

Quotients

de chaque

intensité par la

précédente.

Intensités

calculées

. avec 0,85.

Excès du calcul.

0

1 2

63,4

80

45.875

45.88

4- 0,00

3

86

39.056

0.851

39,00

-- 0.06

4

91

34,365

0.881

33.15

1.21

5

97

29,660

0.862

28.18

1,4S

6

103

25.770

0.867

23,95

- 1.82

7

111

21,526

0,834

20,36

1.16

8

119

18.092

0,841

17.32

- 0.77

9

128

15.018

0.834

14.74

0.27

lo

11

136

12,853

0,857

12,50

0.35

148

10 036

Moyenne, 0,853

10.60

-

- u.z*

12

162

7.593

9.01

-

- 1.42

13

174

5,942

7,65

-

-1.71

14

180

5250

6.50

«

.1,25

15

186

4.602

6,52

-

. U,9

16

191

4,134

4,67

-1

t-0«55

- m

Bu continiiant encore la .percussion , le magnétisme tombe è 460'' pour 40 oscillations, et Tétai magnétique est représenté comme il suit :

Distance

à rntrémité

«astrale.

Dorée de 16 oseillaaons.

Intensités

déduites

des chiffres

précédents.

Oootients

de chaque

intensité, paru

précédente.

Intensités ealoolées arec 0,875.

Excès do calcul.

0 1

43,4

2

80

33,275

33,28

+ 0.00

3

84

29,735

0,893

29,11

-0,62

4

88

26.650

0.897

25.47

- 1.18

5

03

23,373

0.877

22.31

- 1.06

a

98

20.595

0.880

19,51

- 1.08

7

104

17,750

0J861

17.06

0.69

0

110

15.357

0.864

14.93

-0,42

8

116

13,340

0.864

13.06

0.28

10

122

11,557

0.864

11.43

- 0.12

11

130

9,650

Moyenne, 0,876

10.00

+ 0,35

12

138

8.019

8.75

- - 0.73

13

146

6,656

7.66

+ MI

14

152

6.70

15

156

5,86

16

168

3.862

5,13

+ 1.27

17

172 ~

3.476

4.38

- - 0,90

18

180

2.750

3.83

-- 1,08

19

188

2,139

3,35

+ 1.41

Enfin, on peut, par ragitation et la percussion, amener cette barre à mettre 242" pour faire 40 oscillations. Mais alors on est arrivé à la limite ou à la saturation, comme on dit, et en continuant do la frapper, son magnétisme ne varie plus. Dans ce cas, l'état magnétique est le suivant : .

Distance

à Pextrémité

australe.

Intensités

Quotients

Durée de 90

déduites

de chaque

oscillations.

des chiffres

intitnsl parla

précédents.

précédente.

a I

2

84

15,64184

3

86

14.71025

0.943

4

88

13.85493

0.936

5

90

13.01889

0,939

6

93

11,89100

0.915

7

96

10,87500

0.914

8

99

9.93942

0.912

9

102

9,07976

0,917

10

106

8.06424

0.888

11

109

7.37201

0.912

12

112

6,72041

0.912

13

14

49<

Ces ex|>éri6nces nous montrent que, dans une même barre d*acior poss(^dant toujours la même force coôrcitive et restant complètement identique à elle-même, la valeur de (t et par suite la position du pôle varie avec le degré de magnétisme qu'elle possède. Ainsi on a :

Durée de 10 oscilUtioDs.

Intensité de la première trancJie.

Valear

moyenne

de lA.

Distance

dn pôle

4 reitrémité.

ar

^25"

UO"

160"

2iâ"

Dans le premier cas. U7,S I 0,765 I B%68

Dans le second, 109,4- I 0,7tt7 I 4M8 Dans le troisième.

63,4 I 0,853 1 6%70 Dans le quatrième.

43,4 1 0,875 I 6S57 Dans le cinquième.

47,50 I 0,914 I 8%15

Los*distances du pôle à Textrémité ont été calculées, dans les

deux premiers cas, avec la formule - j- qui est, comme

nous Tavons vu, suffisante dans ces conditions. Dans la troi- sième et quatrième expérience, la valeur de \^ étant uo peu plus

-Iv-'-

log'V'

forte que 0,8, je me suis servi de la foftnulo a?, = ^

et enfin dans la cinquième et dernière, eu égard à la grande valeur de ti. il était nécessaire d'employer la formule complète

1 PL**

En Regardant le tableau précédent, nous voyons que les pôles d'un aimant se rapprochent de \Ams en plus de ses extrémités au fur et a mesure que s'accroît son magnétisme- et qu'ils s'en

«M éloignent dans le cas contraire. Par conséquent, la courbe des intensités, tout en représentant toujours une progression géo- métrique devra aussi se modifier avec la quantité de fluide ré- pandue dans Taimant. C'est ce que j*ai voulu montrer dans la figure (4) dont les courbes représentent les cinq états magné- tiques précédent. On y voit que les ordonnées décroissent d*au' tant plus rapidement que la première est plus élevée, et une particularité à signaler, c'est qu'une quelconque de ces courbes coupe toujours toutes celles qui représentent un état magnétique plus faible. Le magnétisme augmente donc, dans les parties moyennes du barreau, quand il diminue aux extrémités, abso- lument comme si quantité de fluide restant à peu près la môme, une portion plus ou moins grande était transportée, par Taimantation ou la percussion, d'un de ces points à l'autre de Taimant.

Une autre observation, c'est que si, dans un aimant dont le magnétisme augmente progressivement, le pôle se rapproche de plus en plus de l'extrémité jusqu'à se confondre avec elle, il ne peut pas s'en éloigner indéfiniment au fur et à mesure que le magnétisme diminue. Car, quelque faible que soit l'aimanta- tion, l'aire delà courbe des intensités est toujours plus petite que la surface du triangle formée en joignant le sommet do la première ordonnée au milieu du barreau. Par conséquent, la distance du pôle à l'extrémité ne dr^passera jamais le tiers do la demi-longueur de ce barreau, mais suivant le magnétisme pos- sédé par l'aimant, il pourra se trouver dans un point quelconque de cette étendue.

En voyant la valeur de f* changer avec celle de la première ordonnée, il est naturel de chercher suivant quelles lois se pro- duisent ces variations. Pour cela il faut d'abord être certain de l'exactitude de cette première ordonnée , et, comme je l'ai dit, la distance de l'aiguille au barreau ayant varié quelquefois de deux ou trois millimètres, il pourrait se faire que les intensités inscrites dans le tableau précédent ne -fussent point comparables entre elles et ne pussent par conséquent conduire au résultat désiré.

Mais nous avon? un moyen de nous assurer de leur exactitude etd'obtenir leurs véritables valeurs, si les chiffres donnés plus haut no'le^ représentent pas.

493 M. Biot, dans son ouvrage {vol. 3, p. 107), doone la formule

^^-Tc'fttog'lt ^^ l'

dans laquelle B est proportionnel à rintonsitô de la première tranche. Comme toutes les autres quantités sont des constantes ou des quantités connues, nous pouvons tirer de la valeur de B qui sera proportionnelle à celle que nous cherchons. ja" étant négligeable, la formule devient

^ T

log'ii.

En remplaçant chacune des lettres par sa valeur respective, nous aurons pour le premier état magnétique

_ ir«ft -0.2715035 (25)' _-'h .g.,.

"' 3H^ (<i,2)' >< 25-3,68 -3H^^''^^^^'-

Pour les états suivants, on trouvera de la même manière :

B, = ^ X 6,6635 B, = -^XM520

B,= :^X 2,3616.

Or, les premières intensités trouvées par l'expérience sont

147 3

147,378 et 109,4 dont le rapport est— ^j = 1,356.

Les deux premières intensités données par cette dernière . , B, 1,55831 _ . „_

formule sont - = ;i^^i^^ôÎ9 = *'^^*-

Pour les deux intensités suivantes tirées do rexpérience, on a

~ = 1 ,46, et celles de la formule = ^^^ = i ,44.

Cet accord est assez grand pour prouver l'exactitude du moyen employé précédemment pour la détermination de. la

^ 494 - première' ordodD^é ot nous permettre de compter sur les nom- bres obtenus par l'un ou par Tautre procédé.

Si nous prônons maintenant les intensités données par la for- mule qui, pour les raisons exposées plus haut, sont les plus exactes ot que nous les comparions aux valeurs correspondantes de |i, nous trouvons que les logarithmes de \i sont sensiblement proportionnels aux racines carrées de ces intensités. Ainsi, pour lés deux premières, on a :

yn49<9 V

Log 0,762 _ 0,4180450 ^

Log 0,787 ~ 0,1040253 '"»"•

Pour les doux suivantes

/66635 46520

V^^

= i/M4 = 4,20

Log 0,853 _ 0,0690510 _ Log 0,875 ~ 0,0579919 "~ ' ' Enfin, comparant la première et la dernière intensité

n/

155831 23646

= y/6,6030 =2,56

Log 0,762 ^ 0,1180450 __ ^ m- ® Log 0,900 0,04575749 ' Les différences sont aussi faibles qu'elles peuvent Tôtre, et il est permis de poser

/a Log |i.

s/t'

A' Log |i.'

A et A* étant les valeurs de la première ordonnée pour deux états- magnétiques différents du même aimant dont|<. et v-* sont les raisons dos deux progressions.

Dans le cas oîi la longueur de Taimant est un peu grande et siM lifliagnétisme considérable, nous avons vu que la distancé du

\ pôle à- l'extrémité est égale à - —. Elle est, -par conséquent,

éto 'raison mverse de la racine carrée de Tintensité de la pre- tnièi'e'tranehe. C'est ce 'que Ton remarque, en effets dans les

- m

quatre premiers états que nous avons étudiés précédemment; cola n*a pas lieu pour le cinquième , parce que la barre n*y a plus alors une longueur suflisante pour la valeur de [»-.

s/

s/

<o5831 , .^ 4,18 , .,

66635 , ^„ 6,57 . ,^

155821 , „, 6,57 . „„

Ainsi, dans les aimants oîi se vérifie la loi de la progression géométrique, la distance du pôle à l'exlrcmité est en raison inverse de la racine carrée de la première intensité.

Toutefois, celte loi qui me paraît assez exacte pour des bar- reaux préparés comme le précédent, serait probablement diffé- rente si la force coërcitive venait à changer. Nous avons vu, en effet, la grande influence de Tétat moléculaire sur la loi de décroissance des ordonnées, et 'cette dernière sera toujours modifiée par une variation survenue dans la structure de Tai- mant.

C'est, du reste, une question que j'aurai Toccasion d'examiner dans un prochain mémoire.

Mais, dès à présent, nous voyons qu'en prenant des aimants semblables au précédent, on aura

LogV' = k v/J, d'oïl v= <0^^ = K^^ et la formule de M. Biot deviendra

dans laquelle K ne dépend plus que de l'épaisseur du barreau.

\l

-I

■' /

/

OUELQUES OBSEMATIONS il

SUR L'OUVRAGE DE U. LE UEUTENANT-COLONEL SARRSTTE

tNTlTOLÉ

Guerres d^Àrioviste contre les Gaulois et conPre César, Par M. A. QUIQUEREZ

Ancien Préfet de Delémont (Suisse). •éanee du flfl Jais tM4 (^).

Le champ de bataille oii César a défait Ârioviste a déjà doDi^ lieu à tant de dissertations contradictoires , qu*il serait bien té- méraire de chercher à les réfuter chacune en particulier. Nous n'avons osé le faire, en 4862, lorsque nous avons publié le résultat de nos recherches à ce sujet ('). Depuis lors encore on a émis de nouvelles opinions, dont quelques-unes, peu appro- fondies , ne peuvent soutenir la discussion ; celle de M. Léoq Fallue nous a paru trop en dehors du texte des Commentaires de César, et enfin M. le colonel Sarrette vient de publier un mémoire qui mérite un examen sérieux (').

Sous bien des rapports son opinion, basée sur une étude approfondie de César et sur celle de la contrée a se passer l'événement, milite singulièrement en sa faveur; cepen- dant quelques passages de son mémoire , comme les points de

(^) En raison de l'intérêt d'actualité qui s'attache aux guestions relatives à la conquête des Gaules par César,. la Société d'Emulation du Doubs avait ouvert son volume do 1863 à la savante dissertation de M. le colonel Sarrette. bien que ce travail ne lui eût été présenté qu'au début de l'année 1864. Elle croit devoir, par un motif d'impartialité facile à comprendre, accorder un semblable tour de faveur aux intéressantes observations de M. Quiquerez, heureuse qu'elle est de fournir une lice à deux jouteurs d'un si haut mérite. {Note du conseil d'administration de la Société,)

{*) Le Mont-Teirihle, avec une notice historique sur les établissements ro- mains dans le Jura bem(yU, Porrentrûy, 1862, in-S».

(') Guerres d* Arioviste contre les Gaulois et contre César, dans les Mém. de la Société d'BmuUaion du Bouts, série, t. YIII (1863), pp. 73-147.

15

départ de César et d*Arioviste, fournissent matière à contro- verse, car selon qu'on les place diversemetit, ils iiofinént des conséquences qui peuvent modifier complètement la question.

Après la défaite des Helvètes par César, à dix-huit mille pas àe «éibrâotd on dans lèe «nvil^ns d'Autiki , les tatocù^ fbtf- chèrent toute la nuit et arrivèrent au pays des Lingons le qua- trième jour, tandisque César fut obligé de rester trois jours sur le champ de bataille pour ftiire soigner \^ blessés et ensevelir les morts (cap. x&vij. Ce n'est qu'après ^w délai qu*il put se mettre à la poursuite des fuyards avec toute son armée et qu*il les atteignit.

César avait doQC dû, quitter lesenYirop«4*Autun et arriver au pays des Lingons. Le point oli il rencontre les Helvètes en fuite ne peut donc être Autun, mais un lieu distant de quatre journées de marche d'une armée en fuite, faisant vers le nord autant de chemin que possible pour échapper aux vainqueurs. Ifijpàys des Lingons, au point le plus rapproché du champ de bataillèt e^t à 30 ou ^ lieues, entre Langres et ChâtiUon^sur-Seiiiet, c'est-à-dire précisément à la distance que pouvait atteindre une armée défaite et qui devait ralentir sa course à mesura qUe la longueur de la route accroissait la fatigue.

Ce n'est qu'après que César* eût rejoint «les Helvètesi au payii dQS Lingons /eo postquam Cœsaf pervenit, cap» xxvii]> qu*ti imposa de dures conditions aux vaincus. Bien dans ce texte des Commentaires ne fait présumer que César ait alors rétrogradé vers Âutun; au contraire, tout indique que ce fut au lieu même oU il était arrivé qu'il reçut les députés des' Gaulesi, qu'il les autorisai assembler les délégués des eités gauloises dans tuji lieu non désigné, mais non pas oh il était, et qu'aprè$ rassenh* blée, ces mêmes députés revinrent kouver César pour lui <u>a^ fier leur positiop relativement^ Arioviste : Eoconcilio dimiéso, iidem principes dvitatum, qui ante fuetant ad Ccesarefn^ re^ vert0rmt (cap. xxxi). »

C'est donc à tort que M. le colondi Sarrette place à Autuift te lieu ôh César reçut les députés des Gaules, puisqu'il dôVail'ôtrt à la hauteur de Langres. Ou point oU i] se trouyaiA aIors.|''W i>rooonsul envoya tMicee^sivemeilt deux députatioUls à AWoviate, et il y alteudit les réponses ^ roi germain, th aussi II ÏQÇtit Tavl^ c^s dép^té9 A^ Ë^^Ue^ et d«s Trévijir^ {o^ ^^viiij ,.«1^

-^- -»-

pmmisfti aon^Wfl^ 4^ ^ BArude» ravageaitiiileiir:» t^rn^s». ebleftisecond^t qa^^centrtrtbqS',4e Suèvqs mena^dient d^ passée 1q BMD, naitucellfiment daos.le voisinage du paya df^ Trêves.

M^ le*colocielS«ffFette estime. que les Haru()es ravageai«it la pwrtie septentrionale. du territoire des Edueps,, ce qi|i» en effpt, awttitpU'iiroir' lieu jusqu'à, un certain point, » César était ijesté. à.AiiUm; mais ou; vient de voir qu*il était che^s les LiQgon et par eonséquentr tout; ècdté territoire indiqué comipa^.^vabi: pat 1^ H&rudes.

Ce furent ces nouvelles qui engagèrent CSés^r.^.marchecdoi suite cem^Q Arioviste, avant Tarrivée des Suèves annoncés par les dépu^ de Trêves. Le point de départ dp proconsul n'était pas Autun, niais à vingt ou vingt^cinq lieues au nord de ce point, dans le pays de Langres. Le texte et la. carte de M. Sarrette sont dopjc en contradiction. évidente avec les termes du chapitre xxvii des: GommentairêSt

VL Sarrette place ensuite la contréo oh régnait Afiovistp a^ant soi» entrée dans, les Craules, sur la rive droite du Rhin, didpuis la hauteur dp pays des.Rauraques jusqu'à, celle des Mér dioQ^atrices. Mais ce dernier peuple habitait au de^ des Vosges» comme on peut la voir sur les excellentes cartes de M. Max. de Eing et sur celle des Gaules au temps; de Gésar. U fait sor:tir Arioviste de la Grermanie, en passant le Rhin dans le pays des ^uraques, entre B41e ei Huningne. Mais ce^ chef germain était. Suèv^^, comme le dit César ( lib. I, cap. Lni) : a Dutc^i fw^runti ii.H(9i?is^i naores^, : ima Suem natione, quam domo ucum adn (lMx$7iiUj^ Qltera Noriça, régis Vo(»onis soror, quam in Gallior durerai, a, fraire mi$gam. » Les. Suèves habitaient la contrée, ^tre le Weser et le RMn, au nord de May^ace, et arrivant tout QUf plus à pouvoir passer le grand fleuve vers le pays de Trêves.

C'est de 1^ qne venait Arioviste , appelé- par les Gauloi^i 9t ainenant avec lui ss^ femme et un corpsde troupe de sa nation. Ce corps, forma, ensuite le noyau de son armée, à laquelle s'adr. joignirent sucoessi^emM[kt diverses tribus germaines composées» 4'honimes aventureux qui ne demandaient pas mieux que de, cuivre un chef courageux pouvant leur donner des terres sur la. rive gauche du Rhin.

La renommée qu'acqujt. ce. chef lui fit obt^niv la scçurdu roi Yo(Hon.¥êgf9ai|t mr ta Norique, bien loin dj9 p^^s defi^ Suêi^es ^

200 de la Séquanie rhénane, de même que son année se reufef^a ' de tribus d*Harudes habitant, sur le haut Danube, la contrée entre Dietfurt et Altstadt , de Marcomans sortis de la Bohême, de Triboques, de Yangions, de Némètes occupant la rive droite du Rhin, en face de la basse Alsace, jusque vers Majence et ayant probablement déjà franchi le fleuve sur quelques pointa (Cartes de M. M. de Ring et des Gaules au temps de César). Chacun de ces peuples dut chercher à s'établir dans la Séquanie rhénane, et à y vivre séparé, selon leur usage et pour la com- modité de leur subsistance.

Il est facile de reconnaître ce dernier fait par les termes mêmes d'Arioviste, rapportés au chapitre xxxiv de César, lors- qu'il dit qu'il h' était pas facile de réunir son armée.

H. Sarrette avance que les Harudes occupèrent la partie de la frontière des Eduens la plus rapprochée du lieu d'oU ils ve- naient, et cette frontière, selon lui, était la partie la plus septen* trionale du pays des Eduens. Mais les Harudes, venant du haut Danube, avaient passer le Rhin à la hauteur du pays des Rauraques, et ils ne pouvaient être au nord du territoire éduen, oh se trouvait César avec son armée, à l'instant oh les députés eduens l'informèrent des ravages commis par ce peuple.

Au moment oU la guerre allait s'engager entre les Romains et les Germains, M. Sarrette place le quartier général d'Ario- viste à Bâle et celui de César à Autun. Le premier se serait ainsi trouvé à l'extrémité sud-sud-est du territoire qu'il occupait dans la Séquanie, au point le plus éloigné des secours qu'il attendait de sa propre nation , des Suèves. Comme durant les négociations infructueuses, son armée n'était pas encore réunie, il avait donc la faire arriver vers Bâle, à travers toute la haute Alsace , pour se porter ensuite sur Besançon par la voie la plus courte. Or, comme César ne pouvait être à Autun, mais bien au pays de Langres , la marche des armées , telle qu'elle est indiquée par M. Sarrette , ne peut plus s'expliquer. Elle serait fondée, si César était parti d' Autun, tandis que, sortant de chez les Lingons, il devait, pour s'avancer vers la Séquanie rhénane, passer par Vesoul et Belfort, ou par Vesoul, Villersexel et MoDtbéliard.

C'est après -trois jours de marche dans l'une ou l'autre de ces directions, que le proconsul apprit qu'Arioviste menaçait de

20« s^emparer de B^mçon et qu*il était iéjà à trois jours de marobe' de ses frontières.

Les Germains s'étaient donc concentrés vers le Jura et nulle- ment au pied des Vosges, vers Bolfort; car, dans ce dernier cas,-' César n'aurait pas eu besoin de marcher rapidement sur Be-* sançon pour prévenir Arioviste, puisqu'il l'aurait rencontré- bientôt en continuant sa route.

C'est cette circonstance qui nous a toujours fait penser que les Germains longeaient la base du Jura en s'avançant vers Besançon, et que dès lors César, parti de chez les Lingons dans le but de rencontrer Iqs Germains dans la Séquanie rhénane, fut détourné de sa route et obligé d'obliquer à droite pour arriver à Besançon avant eux. Les trois jours de marche que venaient de faire les Romains devaient les placer vers Vesoul, et c'est de que nous pensons qu'ils se détournèrent pour atteindre Besançon à marche forcée.

La différence très importante qui existe entre le point de dé- part de César depuis Autun, ou bi^i depuis le pays de Langres» selon le sens des Commentaires, nous paraît un point capital qui change complètement la direction que devaient suivre les deux armées. Nous croyons que durant les négociations infruo-' tueuses, Arioviste n'était pas près de Bâle, c'est-à-dire à un point aussi éloigné du centre de ses tribus qui se trouvaient dispersées dans la Séquanie rhénane, mais qu'il avait son quar* tier-général dans un lieu mieux choisi pour pouvoir concentrer son armée, qu'il y procéda aussitôt les négociations rompues, avec toute la rapidité qu'une telle opération pouvait permettre, et qu'il se trouva prêt à partir en même temps que César, puis- qu'il y avait trois jours que celui-ci marchait à la rencontre des Germains, lorsqu'il apprit que depuis un même laps de temps Arioviste s'avançait également dans le but de s'emparer de Besançon.

L'occupation de cette place par les Romains obligea , selon M. Sarrette, le roi Arioviste à changer de direction, à rétrograder et à se porter sur la droite pour occuper le point stratégique de Belfort. Mais alors nous ne pouvons nous expliquer quelle de- vait être sa position, en le supposant parti des environs de Bâle depuis trois jours, ayant encore marché durant le temps que César employa jour et nuit pour atteindre Besançon et pendant

ville.

Il:gr) a dMWBB pobto olmiifs. qu'wi ne piaut txpUquft en^MÎ* T^b ]0 iiémom de BL Safrette.et qwi nooa paiÂisseiili m; qobi*. tFâdictitm avAole. texte -de Céaar.

Noua aUona MtueUaaiiaiit pa3aar à<uiM autre aét ie^ é'obaaifiiin^ tiens.

César ealàBesançen; le& dvrmmmt. aakm Sarrette.» à BalfortiL 1.6a Komaias: oraigoenti de s'^joga^nr. daoa im: pe^si qdiN' vert pouv marobef k l'ettDemi( i4(»; font diOD0 tUi détour dA quarH rente mille pae» afia de ne aVAnear qu'en pcgFa déeeniviff^ lâ'auleus que neua auidjcsona. aivanee qu» cadélDur-ft 4A avoii' lieu sut! la gauche» par le bassin supérimir de la Saèoe,,d|i aMà de VeaouLet de Lure, AVf^^t dféviter k vallée Doubs* G^aa^ i^mt aÂnar repris une doa routée qu'il avait dCt suivre-ea yonaufc du pays des Liogons et il se serait tor^ écarté; sur la gmfiifk. sans moltf sutOsaut» puisque, entre les encaissemeutadu P(^s qu'il.d^vaii éviter et la^Satee^ ^'ou/vre lu yaUi^ de VOgnop quii,, <)efteai. étçÂlt. alwst débitée et( pourvue, de roc^tess. Tous cea ipuur» veaieqU tropf au oord nous parussent, eontrairea au aeua dea^ CUmmmUiif^, iodiquant plutôt la mardie dea GerotMiusy eii: ^'appuyasdtauJnra, pour atteindre plusrlôtBesajifQai qaarebequi! ^v^t obligé César de dévier de sa vpute en venant é^ pay^ doi Lapgrea et d'iualiner sur sa droite ou vera la Jura pour siemr pyai^eir de Bieaao/Qou m^euaqéipar uu: ennemi; k»ugeanilpJ(ura. ah nwpasrl^s Vofigea*.

Cette: difféifence daqs le point dO' départ primitif de&.d^ivti auméosej^ avi^tout de celle, de- César^. iufliue , à; notre avis« sur. toMa iea mouve^enteet opéraitiona subséquentes : aussi, n^ sui^ \rctnsrruqus pas plus Ipin Ips di^&çrtation& ti;è$ savantea ettr^ atjliachaQtes. de Uv le, eplopel Sarrette, pour aiD(iene]: lea Biomaiii^ et les Germains sur le champ de bataille qu'il leur assigne^ 9Qua, remarquerons scyalemeat que. la position de. Giromagny qu'il choisit pour Veuitcex^e. de César et d'Ariovi^te-, noua parat)^ trop.élpigaée> des d)9ux armées et peu convenable pour l'escorta du<pcoGoo^ul,,composi^ d'une légion d'iofanteriie montée^ poujf lai eircQnstaui^» $ur les chevaux des. cavalieii^ g;auJiois^ II; u^ paii^U P^piloV^M^^u^^la g^én/^alromaic^ait oa4$'av<entureii n^ lffim4% #Q9 QMW. A?9t(^W^ W^^>^4i PW «^c^H^iWé^^^iSD^^i^ec^

203 ner des chevaux et en présence d'une cavalerie ennemie très renommée et considérable. Quant à la colline qui se trouve entre Giromagtiy et Vescemont, et que M. Sarrette indique comme le tumulus terreuB satis grandis, dont parle César, nous ne voulons point contredire son opinion; seulement nous pensons que l'expression de César désigne plutôt un de ces grands tertres funéraires, alors nombreux, qu'une butte ou colline naturelle. C'est ce que nous avons déjà remarqué dans notre mémoire sur le Mont-TerrihU (page 132), en citant un passage du continuateur de César (De bello AUxand., c. txxii).

Nous ne connaissons pas assez les localités décrites par M. le colonel Sarrette pour le suivre dans ses. dissertations. Nous avouons que la position stratégique de Belfort et de ses environs devait attirer toute son attention, et l'engager à chercher si ce ne serait pas là, de préférence à bien d'autres localités déjà indiquées, oh se serait passé le grand événement dont le lieu est si controversé.

Là, en effet, il peut se trouver des restes de castramétation romaine , comme il y en a tant dans toutes les contrées envi- ronnantes. Leurs positions et divers détails peuvent, sous divers rapports, concorder avec le texte si peu explicite de César; mais cette position et quelques détails se rencontrant aussi ailleurs, ce n'est pas sur ce point que nous avons soulevé des objections, mais bien sur le heu du départ primitif de César, sur la position des armées se mettant en campagne et manœuvrant d'abord pour occuper Besançon, puis pour se combattre dans une posi- tion avantageuse.

César, en s'appuyant aux Vosges, laissait sur sa droite un trop vaste espace ouvert aux Germains, entre cette chaîne de montagnes, dont il ne parle pas, et le Jura.

Quoique le mémoire de M. le colonel Sarrette soit rédigé savamment, nous ne croyons pas qu'il ait résolu complètement la question, puisqu'il pèche par des points essentiels, dont nous nous sommes permis de relever les principaux.

FOUILLES DES RUES DE BESANÇON

Par H. A. DELACROIX.

séance du 19 déeembre t9es.

Lorsque Ton exécute des fouillés à Besançon, la préoccupation de rarchéologue n'est pas de savoir si le sous-sol rendra des objets antiques il y en a de plusieurs mètres d'épaisseur, mais de constater Tordre des vieux dobris et de les interroger, soit pour contrôler dos faits dojà connus, soit, pour obtenir quelque donnée nouvelle.

Des fopilles sont actuellement en exécution dans plusieurs rues de la ville pour l'étaMissement de nouveaux égouts. Les travaux s'étendent dans la Grande-Rue, depuis la place du Puits-du-Marché jusqu'au delà du palais Granvelle ; dans la rue Battant, depuis le Pilori jusqu'à la place Bacchus; près de la caserne d'Arènes, sur une partie de la rue Thiémanté et au- tour de la grande fontaine dn quartier. La profondeur du creu- sage n'a pas été aussi considérable que l'on eût pu le désirer dans l'intérêt de l'archéologie. On s'est arrêté assez générale- ment sur le terrain du iv* siècle, c'est-à-dire sur le niveau môme des débris de la première ville gallo-romaine. On n'a donc mis à nu que la partie la plus haute des restes des cons- tructions antiques, et par endroits les chaussées contemporaines de ces dernières. Néanmoins l'intérêt qui s'attachait à ces fouilles n'a été déçu nulle part ; et les tranchées opérées sur les vores antiques, ou dans leurs strates successives, ont défmitivemotit vidé une question que la Société d'Emulation suit depuis quel- ques années. Il s'agissait de la nature des fers do chevaux chez les anciens.

Qu'il me soit permis de rompre en cette circonstance l'ordro méthodique de la description des découvertes, ^t ée commencer par ce qui concerne les chaussées et les fers que celles-ci recèlent,

46

IM»k| dt nseneilBt ëtet «oîa foules ies rooilks do fer et de OMislJter la prùUmâtur des àfiyiM les tHDp» gikll>rDiDaîiks, cdtiqofs même, la Grande-BM de Besaiiii(poo et la rue Batlanl o'oot pas cessé, josqa^co IK3, d élre de» tignes de pas&age, les sirales défiosées pour ainsi dm ifécle apré* Mêcle, ont rendu chamne à soo tour tfmaifjnagm da la manière dont les animaox que l'oa a coutume de aujourd'hui, l'ont élé successiTement durant dix -huit êQuée% peut-être. En effet, dans le haut de la nie Batlant, k diauss/'e a été défoncée jusqu'au roc, qui en cet endroit sa troore sillonné d'ornières et règne à deux mètres an moins au-dessous de la grande couche de tuiles romaines, de cendres et de débris antiques à laquelle on reconnaît, à Besançon, ks ruines datant du i\^ siècle. Or^ partout s'est montré, arec des différences de détail seulement , le fer de cheral tel qu'on k connaît à présent.

On sait que la science moderne, en Cace des auteurs anciens jbisaot mention des fers de chevaux, croyait devoir considérer comme tels des objets d'un usage encore inconnu, que l'on trouve dans les chaussées antiques , et auxquels on a imaginé de donner le nom d* hipposandales. C'est de Besançon même et du sein de la Société d'Emulation que sont parties les pre- mières protestations contre Terreur accréditée ('}. La vue de quelques hipposandales pouvait avoir autorisé tant bien que mal l'explication donnée; le recueil d'une assez grande quantité de ces objets dissipait toute illusion. Nous avons au Musée archéologique des hipposandales pourvues de longs crochets en avant, en arrière et môme sur les flancs. Un cheval muni de pareilles chaussures n'eût jamais réussi à faire quatre pas sétns so mutiler lui-même et sans tomber. Nous avons de plus des hipposandales dont les deux flancs sont réunis par le haut; il n'y avait donc pas moyen d'en chausser même un cheval au ropos.

Or, ces prétendues chaussures de cheval viennent de se re- trouver dans la chaussée de la rue Battant, avec d'autres objets

(1) Voir la oot9 de la page 1S4 du Tombeau dêCkUdérîc, par M. Tabbé

207

eontemporaiûs qui appartiennent évidemment aux chars ou à leur attelage» et, ce qui est décisif, avec des fers à clous, comme ceux dont on garnit actuellement les pieds des chevaux, des ânes et des mulets.

Voici les caractères les plus particuliers de ces fers : 3 trous de chaque côté; chaque trou portant au dehors une sorte de niche deux fois plus longue que large, pour recevoir la tète allongée elle-même du clou et la protéger contre les chocs tout en lui laissant une forte saillie extérieure; le pourtour du fer festonné et dessinant par ses contours la place de chaque trou ; chaque branche terminée par une éponge; ^ensemble des sail- lies des têtes de clous et des éponges formant un plan régulier (voir la planche ci-jointe).

La forme de feston semble s'effacer assez vite à partir de l'époque contemporaine de la ruine de Besançon antique, et. n'avoir pas été aussi prononcée dans les temps antérieurs. Cinq à six pjèces, tout en ayant comme les autres les trous fraisés oblongs, affectaient davantage le bord uni usité de nos jours, et que Ton a également remarqué dans des fers retrouvés sous les monuments celtiques (*).

L'une de ces pièces, dont le gisement n'a pas été assez nette- ment déterminé, se terminait par deux branches presqu'aiguës sous lesquelles l'éponge était représentée par un renflement précédant quelque peu les extrémités du fer.'

Deux fers très petits étaient percés de quatre trous seulement. Ces objets doivent provenir de pieds d'ânes ou de mulets.

Le métal est d'une extrême ductilité, comme celui de tous les fers de chevaux antiques, et d'une pâte très blanche.. Quelques clous, restés à leur place, avaient été recourbés dans la corne du pied du cheval au point de former plus qu'un cercle.

Puisque le même terrain fournit des hipposandales et des fers à clous, il est évident que les premiers n'étaient pas destinés aux pieds des chevaux. On a dit que du moins la chose serait admissible pour des pieds de chevaux en mauvais état. Mai.s, outre que l'impossibilité de certaines hipposandales témoigne

{}] A. Castan, Les Tombelles celtiques et romaines d'Alaise; Les Tom- belles et les ruines du massif du pourtour d'Alaise, dans les Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, 3* sériei t. III, p. 574, pi. m, fig. 9; t. V^ p. 424, pi. II. fig. 6 et 7.

^ l«8 - Ottrertement du tontraire/nous arrons recoeilli, dam les fooiltos actuelles, tel fer destiné à un pied malade et dont une des branches arait été élargie extraordinairemenl de mahiëre A couvrir moitié de la plante.

On connaissait donc, à Tépoque antique, particulièrement au IV* siècle dont il est le plus question ici, ious les procédés du ferrage actuel. On y joignait, en outre, un raffinement de soins qui certainement dépasse le nôtre, relativement à la doucemr dli métal, à la légèreté du fer, et à la disposition des têtes de eleOB -pour éviter, d*une part, le glissement du pied, et pour se con- server, d'autre part, d*une manière plus eÎQdcace dans la partie soigneusement fraisée du trou.

Le nombre des fers à clous recueillis tant par nos oonfrèros, MM. Vuilleret et €astan , que par nous, a été d*une centaine. ^Beaucoup de pièces ont échappé à notre collection ; et néan- moins c'est dans une fouille d*uu mètre vingt centimètres seule- ment de largeur qu'une si grande quantité de ces objets a pu être recueillie. Le nombre en était surtout considérable dans la 6randc-Rue, parce qu'après la ruine de Besançon , le passage des marchands, des voyageurs et des soldats n'a pas cessé un instant d'avoir lieu depuis notre pont antique, si bien conservé encore aujourd'hui, jusqu'à l'arc de Porte-Noire, d'oîi l'on commençait à gravir les pentes de la citadelle dans la direction de l'Italie. Si les recherches ont morns produit dans la rue Battant, l'état des lieux donne l'explication du fait. La voie antique à laquelle est superposé le pavé actuel consistait, durant les premiers siècles, en une véritable chaussée empierrée selon l'usage du temps, et conformément à ce mode auquel la Béotie moderne donne le nom de mac-adam. Les empierrements suo^ cessifs avaient poKé Tôpaisseur de la chaussée jusqu'à trois mètres dans la partie la plus proche du pont. Mais comme <;es exhaussements avaient lieu sur une voie entretenue, il étai^ difficile qu'il s'y fût perdu beaucoup d'objets. Le nombre n'a commencé à être un peu plus abondant que dans la strate des cendres et des tuiles romaines, alors que la route a cessé durant plusieurs siècles d'être réparée. C'est qu'ont apparu divers objets do fer qui appartenaient à l'attelage, tels que deux de ces fiimeaux ouverts et à branches recroisées dont on se sert aujour* d*bui pour recevoir et maintenir les guides du cheval. Des dlous^

20» de» boules oa clavette» d*6ssieu et d'autres objets doat Tusage^ nous reste inconnu, comme celui des hipposandales, com- posent le mobilier de grande route rendu par la rue Battant.

La collection de fers, si: nombreuse, qui vient d*être réaniey a fait naître immédiatement une observation importante en ce qui concerno la race chevaline de Tépoque antique dams la Sé^ quanie. C'est que vers le iv' siècle, les fers de chevaux accusent des pieds excessivement petits. Pas un fer ne dépasse une lar- gcrur totale de 0",41p.

Ceci nous reporte au souvenir des belles rafôos dont se van>- taient autrefois les diverses provinces de France. Un officier supérieur de cavalerie, qui s*e$t beaucoup plus occupé delà race- des chevaux que d'antiquités , s'exclamait à> la vue des fers recueillis, déclarant que tous avaient appartenu à des chevaux arabes. Enfin, nous avons reporté nous-môme nos yeux vers^ cette renommée qu'avaient les anciens Gaulois de se livrer à de grandes dépenses pour acquérir les plus belles espèces de che-- vaux. Il est prouvé de la manière la plus positive, d'après notre collection, que vers la fin du iv* siècle on ne faisait guère usage, à Besançon , du gros cheval de roulage comme celui d'aujour- d'hui , ni même des forts chevaux de ca/valerie comme ceux des xYi* et xvu* siècles.

La largeur des fers varie de 0",085 à 0",1 40 ; leur longueur d'avant en arrière de 0"»,100 à 0°»,120.

La dimension de œ que nous croyons être le fer de l'âne ou du mulet est de O'^jOSO de largeur sur 0",093 de longueur. Aii. reste, le passage de la plus petite à la plus grande dimension des fers est insensible dans la collection des cent fers environ que nous avons réunis, et dont le nomlnre augmentera dès que les exemplaires trouvés et gardés par quelques-uns de nos confrères pour notre Musée seront parvenus à leur destination.

Ainsi, ajoutant les documents nouveaux à ceux que noua avioDs déjà réunis, nous pouvons, avec la certitude la plus absolue, affirmer, non-seulement que les anciens ferraient les chevaux selon la méthode actuelle et avec plus de soin peut-être encore, mais de plus que les chevaux de la Séquanie, à l'époque gallo-romaine, appartenaient surtout aux races les plus fines. Sous ces doux rapports, il semblerait même qu'il y aurait au- jourd'hui, sinon une décadence, du moins un état de choses qui

210 n'indiquerait pas la snp<^riorité de notre industrie cheyaline sur celle des anciens.

Après cette grande digression qui avait pour objet d'en finir avec )a fausse explication donnée par les archéologues à Vhippo- sandale, revenons à Texamen successif de nos chaussées et du produit des fouilles.

QUARTIER D*àRÈNBS.

Les fouilles de la rue Thiémanto et de la place ou plutôt du grand carrefour du quartier d*Arènes, n*ont pas été en moyenne de plus de 3 met. de profondeur. Elles ont passé, sans l'atteindre, Sur une chaussée empierrée que les travaux de construction de la fontaine avaient mise à nu en 1852, et qui se dirigeait autre- fois vers une porte appelée au moyen-âge Porte de Troyes, à cause do sa direction vers la Champagne. Le sous-sol, remué à plusieurs époques, a donné confusément des monnaies do tous les temps, entre autres un Alexandre, des tuiles romaines en quantité, d(^s débris de colonnes, et, parmi les débris d'objets divers, trois beaux styles en argent, avec dos spatules si larges que les ouvriers prirent d'abord ces objets pour des cuillères. La longueur des styles varie de 0",16 à 0,"17.

Vers l'angle de la caserne, commencèrent à se montrer, dès que l'on eut atteint la profondeur d'un mètre, de gros blocs de cette pierre appelée mrgenne qui fut en si grand usage à Be- sançon durant l'époque gallo-romaine. On distingua parmi ces débris deux bases de colonnes engagées et un fragment de base, tous trois à double tore et répondant à un module de \ mètre. Un tambour, à peu près entier et do 0'°,93 de diamètre, déno- tait que les colonnes n'avaient pas néanmoins été toutes enga- gées. Ces pierres ont été transportées au Musée archéologique; d'autres ont été laissées sous le sbl. Les unes et les autres n'étaient plus à la place qui leur avait été affectée dans un mo- nument. Elles proviennent probablement des Arènes qui ont donné leur nom à cette localité et dont une partie des murs est encore enfouie dans le terre-plein du rempart voisin. Peut-être même sont-elles du nombre de celles que l'on a renversées pour changer la forme du rempart, sous Louis XIV, et dont le Père Prost a fait mention dans son histoire inédite de Besançon. En effet, la dimensioa des blocs et le module des colonnes rap-

244

pellent un grand édifice, tandi» que la négligence apportée à la taille des pierres indique leur emploi dans un monnaient il était encore plus besoin d*espace à procurer que do détails déli- cats à mettre sous les yeux. Quant au style de l'architecture, il appartient à une bonne époque, et rien ne s*opposerait à ce qu'il fût possible de l'attribuer au temps des deux grands monarques en l'honneur desquels nos ancêtres élevèrent, dans le même quartier, la colonne aujourd'hui perdue et qui portait cette inscription :

IMP. CAES. AVG

M. AVR. ANTONI

NO. ET. L. AVR. VERO

CIVES. VE

Rien dans ces fouilles n'éclaircit encore le mystère qui couvre les deux fragments d'inscription antique conservés près de là, sur une façade de chapelle de l'église Sainte-Madeleine, à l'angle de la rue de l'Ecole et de la ruelle des Morts. On avait applaudi longtemps à une trop ingénieuse interprétation donnée dp ces magnifiques lettres par l'hislorien Dunod {*). Un peu dn mortier qui cachait la barre transversale d'une lettre H, et que j'ai enlevé de mes mains, fait aujourd'hui reconnaître l'inexac- titude de la lecture admise antérieurement, et la nécessité de nouvelles recherches. La seule indication qu'ait donnée la do- couverte de nos fragments de colonnes, c'est le peu de rapport de la correction des lettres de Sainte-Madeleine avec le négligé des ouvrages indiqués tout à l'heure comme pouvant provenir des Arènes. Voici, du reste, les deux fragments connus de cette inscription :

Sur une pierre, qui a été employée pour un angle du bâti- ment, on lit, en lettres de 0",28, 0",26 et 0»,23 de hauteur :

OM

ILI/

et sur une autre pierre posée au même niveau, mais à quelques mètres un peu plus loin dans la ruelle des Morts , en lettres de 0",23 :

LIP

0) ROMAE ET AVGVSTO NtLUCI MILITES (Histoire de l'église, ville et diocèse de Besançon, t II, p. 872).

212

RUE BATTANT.

AU débouché du pont do Batlaut, sur la rivo droite du Doubs, trois ruos principales so dessinaient dans autant de directiofis différentes : l'une vers les Arènes; Tautro vers celte partie da la banlieue que Ton appelle Chûtro, et dont notre confrèia M. Castan, vient de retrouver lo nom latin, in Castris; la der- nière, au nord-est, c'est la rue Battant.

Celle-ci, comme probablement du reste les autres, a étôua passage, un chemin avant môme la constiruction de la chaussée romaine, laquelle recouvre des ornières de chars creusées dans un roc très dur. Co dernier fait avait déjà été en partie indiqué par les fouilles opérées en \ 852 pour la construction do la fon- taine Bacchus et contigués à la chaussée antique. De belles ornières avaient été dès lors mises à découvert, mais la chaussée ne les recouvrait pas. Les derniers travaux ont donc confirmé l'origine celtique de ces diverses ornières, tracées sur une assez grande largeur du terrain auquel a été superposé l'ouvrage gallo-romain.

Le long de la chaussée antique, à partir du Pilori, se sont montrées les fondations d'une série non interrompue de bâti- ments, sur oO mètres environ de longueur; après quoi les fouilles ont cessé de côtoyer ces vestiges.

On voyait, en outre, sur la môme rive gauche de la chaussée, à des distances inégales, de grosses pierres taillées en parallé- lipipèdes, plus larges et plus longues que hautes, paraissant provenir d'anciennes constructions, mais rangées néanmoins avec une certaine intention ; car elles ont persisté à se montrer du Pilori à la place Bacchus, c'est-à-dire sur les' 200 mètres environ des fouilles qui ont été pratiquées.

A Besançon, ou le sol a été si souvent remué, et les mon- naies antiques se trouvent à profusion, au point d'avoir eu cours sur la place du marché jusqu'à la dernière refonte des sous, l'archéologie n'attache guère d'autre importance à ce genre de trouvaille que celui du gisement. La nature des monnaies et leur origine constatée, elles deviennent le plus souvent la part faite aux amateurs. Elles nous ont échappé ainsi dans la rue Battant plus que partout ailleurs. Celles que nous avons recueil- lies appartiennent surtout aux deux premiers siècles ; et celles

U3 qui nous ont échappé ne nous fourniraient, nous le savons avec beaucoup de certitude, aucune donnée difTôrenJle des indii- cations mêmes du sol. Ce que nous avons sauvé entièrement, à notre grande satisfaction, C*cst la ferraille, consistant en fers À clous, en prétendues hipposaiidales et en divers objets d*atte- lage dont quelques-uns ne sont guère mieux connus que ces dernières.

La plus belle pièce de fer qu'aient rendues les fouilles de Battant, consiste en un couteau de sacrifice^ long de 0'",1I8 et semblable à ceux de brooze qui sont classés au Musée archéo- logique (*).

L'empierrement de la chaussée antique de Battant avait été déjà fouiUé, en 1862, sous la place du Pilori. On avait eu, dès celte époquo, à constater Ténorme épaisseur totale des strate», empierrées.

Mais comme on se trouvait, sur ce point, dans une partie du cimetière de Téglise Sainte-Madeleine, dont les constructions primitives ont même reparu sous le perron moderne, il n'avait guère été possible de constater autre chose que le bouleverse- ment du sous-sol et de la chaussée elle-même pour les besoins d'inhumations opérées durant une période de sept à huit siècles. Nous rappellerons, comme souvenir à conserver de ces fouilles, un fait resté jusqu'à ce moment sans explication. C'est la décou- verte d'un caveau , de forme à peu près carrée, bien maçonné, plus haut que la stature humaine, littéralement rempli d'os et d'une boue noire dans laquelle on a cru reconnaître des restes^ de cendres et de charbon. Il n'avait d'orifice que dans la pierre de recouvrement, consistant en un bloc énorme de pierre. Cette ouverture était un trou carré de 0"',40 environ de largeur; die était scellée par une seconde pierre moins considérable.

GRANDE-RUE.

Le nom seul de Grande-Rue, particulier à la rue principale de beaucoup de vieilles villes, indique partout une -certaine im-^ portance dans les temps passés. La voie urbaine qui, chez nous, a conservé ce nom appartenait à la ligne la plus fréquent

(*) L'image d'un de ces couteaux a été puMiée par K. A. Castatt, danv le» Mémoires la Soeiéit d'ErnnUtion du [k>ub$, a* «érie, t. Y, p. 414.

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tée de tous les passages antiques des monts Jura. Comme sa place était rigoureusement tracée parla disposition naturelle des lieux, il n'est point de rue de ville qui puisse prétendre à plus d'ancienneté. Dès Torigine de la guerre des Gaules, elle occu- pait, comme aujourd'hui. Taxe de cette presqu'île de Besançon si connue par la description qu'en a donnée J. César. Elle com- mençait à la rivirre du Doubs, et, après avoir coupé la ville en deux parties h peu près symétriques, elle conduisait au pied de la roche élevée qui seule rattache la presqu'île au continent et forme en même temps le premier gradin de la chaîne du Lo- mont. Nous avons acquis la preuve qu'à l'époque celtique.elle aboutissait au point de la rivière oîi elle rencontre encore au- jourd'hui le pont de Battant; car en pratiquant, en 4851, les fouilles souterraines d'un égout contigu à la culée de la rive gauche du Doubs, nous avons rencontré, au niveau des plus basses eaux, le sol ancien, durci par les piods, raviné dans le sens dos orni<>res, et composé, comme on pouvait l'attendre d'une rue gauloise, d'une pAle do cendres, de charbons et de débris de poteries, plus encore que du sable fourni par le terrain. La disposition la plus ancienne de ce lieu , telle que j'ai pu la re- connaître dans l'étroit espace d'un souterrain , par le niveau de la voie gauloise et par la position avancée de la rive, était celle d'un port on face d'un passage à bateaux. En effet, le niveau de la rue excluait l'idée d'une chaussée nécessaire pour monter sur un pont, et la position avancée do la rive, en regard d'un banc de rocher qui règne sur l'autre bord , à 80 mètres au plus de distance, accusait un lit do rivière plus rétréci qu'ailleurs, plus profond et sans gué.

Le pont jeté sur le Doubs, en cet endroit, date de l'époque romaine. Tel que les anciens l'ont fait, il existe encore, mais euformé tout entier entre deux façades construites postérieure- mont pour l'élargissement de la voie. Il y a cinq arches en plein cintre, d'inégales longueurs. L'arc du milieu est de 13", 40 de débouché; le suivant, à droite, de 11 "",40; le dernier, de ce côté, de 8™, 00. Les deux arcs de gauche ont, le premier, 1 1",90, et celui de la culée presqu'autani , si l'on en juge par la cour- bure de la partie apparente, le reste ayant été enfermé dans les maçonneries du quai Vauban, Aussi le tablier du pont, au lieu d'être horizontal, penche-t-il vers ses deux extrémités, en pro-

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portion de la diminution du rayon de chaque arche, et de ma- nière à se raccorder avec les niveaux moins élevés des chaussées de la rive droite et de la rive gauche. Les proportions du pont sont extrêmement massives relativement à sa faible largeur qui, au niveau de Teau, varie autour d'une moyenne de 4",60; elle est de 4™,70 sur le chemin de halage. Les flancs du pont por-» taient des encorbellements. Quant aux piles, celles de Tare principal ont environ 5°, 10 d'étendue dans le sens transversal de la rivière, les deux autres 3°*,90.

Derrière la culée que Ton voit sur la rive droite du Doubs, il n'existe point d'arcade cachée sous le sol. On avait dit à tort le contraire dans un très intéressant mémoire publié naguère par l'Académie de Besançon. Au moyen des travaux souterrains que j'ai eu è diriger dans le sous-sol de la rue du Pont, la chose a été complètement éclaircie. Ces fouilles, comme celles de la rive gauche, ont fait voir exactement commencent et finissent les maçonneries antiques. On a même eu soin de laisser apparentes certaines parties essentielles. Ainsi, sur la rive droite, le flanc de la culée du côté d'aval reste vu le long du canal d'une bouche d'égout. Sur la rive gauche, on a égale- ment eu soin de conserver, dans les parois d'un autre canal, la trace des antiquités rencontrées en ces lieux. A la suite de la culoe se trouvaient un fossé , puis une pile que ses matériaux de pierre tendre, propres à la sculpture, indiquaient suffisam- ment comme ayant été construite avec des débris arrachés aux ruines do la ville antérieure au iv® siècle. Des restes d'un vieux donjon étaient, d'autre part, agglomérés avec les maçonneries de la culée. Sur cette dernière, on rencontre la base d'un esca- lier tournant. Comme il y eut ensuite, du temps de Louis XIV, un arc élevé sur le même lieu en l'honneur de ce monarque, mais déjà démoli pour cause de vétusté, les constructions an- ciennes n'étaient plus reconnaissables qu'à leur solidité excep- tionnelle. On a remarqué de la sorle une muraille, épaisse de 2™, 90 environ, laquelle se dirigeant en amont du pont le long de la rive gauche du Doubs, semblait avoir formé autrefois ou un quai, ou un rempart, peut-être l'un et l'autre. Ces observa- tions étaient faites en 1851-1852. Durant l'année 1861, nous avons retrouvé la continuation de cette dernière maçonnerie au Port'Mayeur ; mais de elle faisait un angle pour rentrer sous

24« la plaça du Hai^é, oU elle se mêlait à des murs et à' d'autre»! vestiges de coostriu^ons égaleoiout antiques. C'est vers ce dtf^ nier point que se dirigeait un canal romain, trouvé enlSSi, sous la rive sud de la place, assez près d'un grand hypocaual»- donl un fragment a été déposé au Musée , et que le mémoirer. déjà rappelé plus haut signale à tort comme une salle êovAsc^ saine.

Les nouvelles digressions auxquelles je viens de me livrer avaient pour objet, non-seulement de traiter des questions liées à celle de la Grande-Rue , mais surtout de ne pas laisser sans roctification le peiit nombre d'erreurs nées à l'occasion des travaux dont j'ai été l'architecte. Je n'aurai pas à m'arrôter sur certaine hypothèse qui place une porte antique monumentale au bas de la Grande-Rue, le résultat des fouilles ne m'ayani autorisé ni à confirmer, ni à contredire cette assertion. ReKe* vons à notre sujet.

La Grande-Rue gallo-romaine, telle que nous la connaission& par les fouilles de 1851-1852, opérées entre le Puits-du-Marché et le pont, telle qu'on en voit un fragment dans un mur de cave de l'Hôtel-de-Ville, telle que nous l'avons retrouvée sous l'arC antique de Porte-Noire, telle que les visiteurs du Musée archéo- logique peuvent en remarquer un spécimen établi au pied de l'escalier, s'est montrée de nouveau durant les travaux de cette année sur une vingtaine de mètres de longueur. Malheureuse- ment on a s'écarter ensuite d'elle, en raison de la directionr et do la profondeur nécessaires aux travaux entrepris par la ville. L'éloiguement fut peu considérable, il est vrai ; mais il suffisait pour dérober aux yeux la voie antique. Elle avait été toutefois reconnue. C'étaient encore ces 1 a rges^ dalles, à lignes parallèles , mais rangées de biais par rapport à la direction de la voie, pour amortir la secousse des roues sur les joints des pierres, et limitées de chaque côté par des bordures de trottoirs. Au devant des maisons n°' 42, 44 et 46 de la Grande-Rue, la pioche a mis à nu les soubassements , en pierre de taille , des maisons qui formaient la rive nord-est de la voie. Plus loin , en se rapprochant du palais Granvelle, elle a découvert le flanc intérieur des murs de façade d'autres maisons riveraines. Pcar- tout ces repères ont servi à constater de nouveau que l'ancienne voie dallée allait en ligne droite du pont de Battant à Porte-

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'Noire. 3^ dis la voie dallée et non celles qm txmi précédée oti suivie, fin effet, e1len*a pas été construite simultanément avec les deux monuments auxquels elle aboutit. Elle leur est posté- rieure, einsi que cela résultera de Fexamen de ces édifices.

Le pont de Battant a subir au moins deux reconstructions partielles à ]*époque romaine. Ses plus anciennes youssures paraissent être celles des quatre arcades de droite ; car elles n*onl en moyenne guère plus de 4", 40 de longueur d*amont en aval, dimension en harmonie avec Textréme étroilesse des plus vieux chemins. Je suis tenté d'attribuer ensuite à Tépoque de rétablissement de la voie dallée, la voussure extrême de gauche ^ui, ayant une longueur de 4",70 , se rapproche ainsi un peu plus de la dimension donnée à la Grande-Rue entre trottoirs. Mais ces diversités de constructions n'ont pas changé la direc- tion de Taxe du pont , lequel , sans aucun motif fondé sur la disposition des lieux, diverge un peu avec la Grande-Rue. Or, une pareille irrégularité est un témoignage certain de l'antério- rité du pont par rapport à la voie dallée et rectiligne.

Nous dirons de même que l'axe de Porte-Noire, au lieu de se confondre avec celui do la Grande-Rue, regarde, un peu plus au nord , le Forum, ou place du petit Saint-Jean^ et que celte divergence accuse une î-ue plus ancienne dont la direction, légèrement oblique, s'expliquerait par la rapidité de la f)onte et aurait commandé l'emplanlement de l'arc antique. Celle voie, antérieure au pont de Battant et à Porte-Noire, puis leur con- temporaine, allait du premier au second en prenant d'abord un peu sur la droite, et arrivait ensuite par la gauche, en suivant les terrains du Capitole et du Forum. Aujourd'hui , entre les mêmes points extrêmes, la Grande-Rue suit encore la ligne <lroite que lui avait tracée le Municipe romain; c'est encore la même voie, malgré ses tortuosités semblables à celles d'un plant de vigne dressé contre son échalas.

Les fouilles que l'on vient d'exécuter dans la Orande-Rue ont commencé à la place du Puits-du-Marché, ou «lies font suites «elles de 1851-485^. Elles s'arrêteront «u delà du palais Gran- velle. Comme nulle part elles ne sont descendues plus has que la voie dallée, comme elles se sont maintemies même à un niveau moins profond, les objets antiques rendus par elles af^rtienneat 'aux ruines faites par l'empereur Constance ^

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gisent immikliatement en dessous des strates du moyen-^Age. Nous ne parlerons que pour mémoire des 4^bris de tuUes ro- maines et des pierres écroulées qui encombrèrent la voie au moment do la destruction de la ville, et qui n'ayant jamais été enlevées firent perdre, sinon la trace, du moins Tusage des grandes dalles si belles et si commodes de la cbaussée antique. Partout s*esl montrée la même profusion de matériaux, de cendres et de charbons renfermant des monnaies et des objets gallo-romains. A l'approche dos Thermes, dont la ruine prin- cipale forme encore aujourd'hui un énorme relief hors du sol, les fouilles sout devenues plus fécondes. Elles ont livré de nouveaux fragments de ces colonnes en schiste micacé gris dont, en 1830, j'avais déjà trouvé les deux beaux tronçons donnés à la ville par M. Papillon, et dont, en 1838, je rencontrai encore un chapiteau en marbre blanc. Dès que l'on fouille dans le voisinage des Thermes, abondent les débris de moulures en marbres blancs, gris et verls. Notre tranchée en a fourni de nombreux échantillons, nonobstant la distance de 60 mètres environ qui les séparaient du lieu de leur origine.

Sans qu'il y ait des motifs pour les attribuer au monument des Thermes, des tambours de colonnes ont surgi entre la place Saint-Pierre et la rue Moncey. L'un d'eux est en granit poli et du module do O^iô. Un autre, en pierre tendre, est à doubles cannelures ; son diamètre a 0"',73. Tous deux étant d'une belle conservation, ont été transportés au Musée.-

La rencontre la plus intéressante a été, vers le môme lieu, celle do deux torses de statues en marbre blanc et de la plus belle époque. Malgré leur état regrettable de mutilation, on sent encore en eux des chefs-d'œuvre. Le premier trouvé ne consiste plus que dans la moitié du tronc et des cuisses. Il représente un très jeune adolescent complètement nu. Le second est également l'image d'un enfant. La peau de bête qu'il porte sur l'épaule droite semble devoir le faire considérer comme un faune. Les deux torses sont do grandeur naturelle. Us ont certainement décoré le même édifice, peut-être même appartenu à un même groupe.

Pour se faire une idée du genre de mutilation auquel ont été soumis ces beaux marbres, il faut se reporter à l'époque oîi l'empereur Constance , politique hideux , le véritable barbare

d*alors, vendit de raser systématiquement toutes les villes de la rive gauche du Rhin jusqu'à quarante lieues de distance, et vou- lait convertir en désert la Séquanie. Besançon, visité quelques années après par Julien, n'était plus, dit celui-ci, «qu'une bourgade en ruine, grande ville autrefois, ornée de temples magnifiques et ceinte de très forts remparts. » La Grande-Rue n'oiïrant plus aux passants qu'un sol de débris abandonnés, les deux statues malheureusement gisaptes sur le passage ont ainsi, comme le reste, rempli le rôle de pavés. Ce qui, par sa position, a pu échapper au fer des roues ou des chevaux demeura seul intact. Les deux marbres présentent donc l'un et l'autre des parties entièrement frustes à côté de morceaux bien conservés, la trace du pied des chevaux presque partout.

Une seule inscription antique s'est montrée durant les travaux de la Grande-Rue. L'importance n'en est pas considérable. Néanmoins tout monument cpigraphique pouvant avoir un jour un prix imprévu pour l'historien, je n'aurai garde de négliger celui que le hasard a mis entre nos mains. Sur la moitié d'un piédestal en pierre tendre, jadis orné d'une corniche et d'un socle, on lit :

MAN

VETTIAE

SILV

Les lettres sont belles et assez bien conservées. Tl s'agit d'une inscription funéraire consacrée par un Silvius aux mânes d'une Vettia. Quels sont ces personnages? Ils portent des noms très répandus dans l'antiquité; mais celui de Vettia appartient sur- tout à l'Italie. Le monument funèbre se trouvait mêlé à d'autres grosses pierres provenant de ruines et à de nombreux ossements humains de l'ancien cimetière Saint-Maurice. Tout semble indi- quer néanmoins que ce lieu central ne fut pas un champ de sépulture dans l'antiquité. A moins d'une circonstance excep- tionnelle, la pierre de Vettia doit avoir été apportée de Chamars ou se faisaient les incinérations dans l'antiquité, et avoir été ensuite employée h quelque construction.

Je terminerai cette note par une liste sommaire des objets dont il n'a pas encore été fait mention :

Vn épeton eti fer dont Targuillon, fixe, esl en forme de pyrà* tnide qimdrangiilaire ;

Les restes d*un mors do cheval, en for;

Un objet de bronze, d*un usage inconnu, ayant une cori^e allongée et courbée comme pour servir de crochet et une autre terminée par une forme destinée à servir d'ornement ;

Une clef en fer;

Un style en bronze de 0",10 de longueur;

Des débris de verroterie mince, ayant appartenu à des verres analogues à nos verres è pied ;

Un petit marbre marqué de sept trous hémisphériques et réguliers, lequel se trouve traversé par une tringle do plond) entrant par une des faces et sortant par l'un des flancs ;

Une plaque de marbre blanc entièrement couverte do rin- ceaux et d'ornements du iv* siècle ;

Un oiseau, en bronze, de O^jOC de longueur, disposé en forme de presse-papier et d'une époque barbare.

On a cru devoir recueillir aussi quelques ossements d'anî- -maux, tels que des bois de cerfs et do chamois, ainsi que trois pieds de cheval restés dans la strate des fers antiques.

Enfin, on a gardé un spécimen do ces coquilles d'huître, comme on en avait, de 1838 à 4839, trouvé en si grande abon- dance dans les fouilles de la rue Moncoy. Leur épaisseur, très considérable, indiquerait- elle une provenance particuHère et jcooséquemment des relations actives plutôt avec la Méditerranée qu'avec l'Océan?

A ces objets ont été joints quelques pièces d'un autre âgo, telles que des clefs et une agrafe en bronze, dont l'ornementa- tion, très recherchée, présente des rinceaux d'une for.flae tour- mentée. Ces débris sont a,ntérieurs au xvi^ siècle.

RUES ANTIQUES DE BESANCON. (1865]

FER DE CHEVAL.

ÉTUDES

PALÉONTOLOGIQUES

SCB Ll

JURA GRAYLOIS

PAR A. ÉTAUOH,

0éanee« de« 11 Janvier et 9 février IfiSt.

TERRAINS JURASSIQUES MOYENS ET SUPÉRIEURS.

INTRODUCTION.

Les assises moyennes et supérieures du terrain jurassique graylois ont, en général, un relief peu accusé; pourtant les failles et les dénudalions ne manquent pas. Les premières sur- tout sont nombreuses, plus peut-être qu'il n*est possible d'en juger d'après l'état de la surface. Ce sont le plus souvent de simples cassures dont le% lèvres sont à peine distantes, et il n'arrive que rarement qu'elles s'érigent en lignes de disloca- tion ; les dénudations ont formé de petits monticules arrondis ou ellipsoïdaux, et les escarpements ne sont que des exceptions. La cause en est dans la nature même des couches, à leur struc- ture , à leur mode de dépôt. Les marnes sont assez solides ou peu épaisses et en assises souvent répétées. Les calcaires ne se montrent pas en bancs bien puissants ; ils sont en général ter- reux, et les cavités qui les remplissent parfois, ou leur disposi- tion à se déliter, préparent la voie aux influences chimiques et atmosphériques et leur laissent toute leur intensité. On ne re- marque pas non'plus ces plissements qui caractérisent et rendent si pittoresque la chaîne du Jura.

n

Si maiDtenant, dans cet ensemble, on cherche quelques points der^p^ie, fi\elqt|e s^rie de couches un peu piuissaqle et qui n'ait pas vu varier les circonstances do son dépôt, on trouve peu de faits saillants et on reconnaît à peine quelque constance. Les assises fossilifères elles-mêmes quoique ramenant, quant aux êtres qu'on y rencoqtre, les mêmes phénomènes avec le retour de certain état d'agrégation des roches, montrent, pour la vie de chaque faune, des différences marquées, e( presque toujours il y a peu de rapport d'une à celle qui en est la plus voisine. Ces remarques sont peut-être plus faciles à faire encore à Gray que dans le reste de la chaîne.

Il y a donc lieu de se demander, si les grandes divisions sont nécessaires dans cet ensemble; si les groupes ou sous-groupes à y établir ne sont pas livrés (out à fait à l'arbitraire ; s'il faut, par suite même de la classification adoptée, attribuera tello époque des faits qui n'ont certes pas eu lieu en même temps et dont les causes sont sans doute toutes autres. L'affirmative est possible , s'il n'est accordé à ces divisions qu'une valeur de convention; si, par l'emploi qui en a été fait ailleurs, elles peuvent servir à s'entendre dans l'énonco des phénomènes ; si quelques assises consécutives semblent avoir entre elles p'us do rapports qu'elles p'en ont avec leurs voisines, et si dans la série des (très dont les restes y ont été déposés, il en est qni paraissent habiter divers niveaux. Pour ceux-ci, nous admettons môme les plus larges limites; qu'ils soient identiques ou analogues, les faits qu'ils rappellent sont pour nous les mêmes.

Au point de vue orographique, dan^ la seule chaîne du Jura, bien entendu, et dans les régions qui en forment le pied, les expressions Oxfordion et Upper-oolito ou Malm ont une valeur certai>ne qu'auront aussi celles des terrains jurassiques moyens et $VH)érieurs, quand elles représentant le mémo ordre de choses^ Ço est-il de m^me au point de vue des fossiles? Cette valeur ^ubsiste-trelle pour les divisions secondaires, qu'on les appelle Fprtlandien, Kimméridien,... ou groupes de Salins, de Porren^ truy... La réponse est facile, çn parcourant les nomeûolaturea ildopt^es dai^s les ouvrages qui jusqu'à présent et plus spécia- l&caept ont étf) publiés sqr le Jura. Il est possible à tout lecteur- 4^ reçQpnattra, ea les CQmparant, la plus étrange confusion dans la série des travaux de Thurm^jm, Gres&ly, Tbirria» Desor,

t^rron, de T*ribolet, Campîche, Marcou, Contejean, Jaccarrf...^ nous n*en exceptons pas nos propres publications. La vérité est-elle dans un de ces ouvrages ou apparaîtra-l-elle plus tarât L'ordre est-il possible, facile? Peut-être si, quand môme et d'avance, ne sont pas synchronisées des choses qui ne doFveirt pasTêtre; si, comme le domontrent les Lettres sur les rocheà du Jura, mais pour des faits d'une bien autre importance qoê ceux que nous avon^à considérer ici, chaque mode d& diviislon conserve sa valeur locafle; si en dehors de la stratigraphie qtil n'a pas toujours jusqu'à présent fourni toute la certitude dési« rable, sont recherchés tous les faits de paléonlôlogfie qui peuvent lui venir en aide et même lui servir de guide.

Pour cela, le plus grand nombre de divisions est nécessafrèj pourvu qu'on no s*écarte pas de certaines limites; le plus* sou- vent existent des couches qui se sont formées évidemment dans les mêmes conditions ; ce sont elles qui doivent servir de base de circonscription locale, et rien n'empêche de les changer phis loin, si elles ne deviennent pas bien évidentes dans le nouveau lieu d'observation. Cependant si, comme nous le croyons pout bon nombre et même pour la plupart d'entre éltes, dans le Jiirà en particulier, elles se maintiennent sur une certaiae étendue, si les petites modifications qu'elles éprouvent ne changent pas l'allure générale, il est bon de leur conserver leur appellation; en indiquant dans chaque localité les assises élémentaires qui les constituent. Il est probable qu'il n'y aura pas de différences notables à signaler, mais seulement des analogies plus ou moini éloignées, ou des rapports plus ou moins intimes avec celles ides stations voisines.

D'un autre côté, a-t-on cherché aussi quelles différences ou quelle similitude peuvent exister dans les diverses époques entré l'activité du dépôt et ceile des êtres propres ou non à chacune . d'elles, mais qui ont vécu pendant la même période? S*est-oii rendu compte de l'influence que l'une peut avoir sur Tâûtre? Y a-t-il même domination de l'une au point que l'autre sembK devoir être absente? Les dépôts ont pu être continus et réguliers; dans le même temps, la même somme de matériaux a pu cons- tituer des couches de puissances peu variables, srnfon de sÉPuc- ture identique; dans ce cas, l'activité vitale leur a été subor- donnée; elle a nécessairement être très toégale et ne

224 montrer dans toute sa force qu'en vertu de circonstances faro* rablasy comme exceptionnelles, et semblant livrées tout à fait au hasard pour le choix de l'emplacement ob elles se sont montrées. C'est alors le cas le plus favorable pour l'admission do créations nouvelles, ce qui n'empocherait pas, au reste, le passage d'un nombre plus ou moins considérable d'espèces ayant vécu à une époque antérieure.

Le dépôt, tout en n'étant pas nécessaivement régulier, peut en outre encore être censé inscrit dans 4e môme ordre de phé- nomènes; ici alors tout étant fortuit, accidentel, rien du passé n'est réservé pour l'avenir; les variations peuvent ôtre les plus grandes dans les roches elles-mêmes et les,faunes ôtre tout-à- foil indépendantes les unes des autres ; les passages alors ne doivent guère être regardés que comme des exceptions, et c'est en effet du hasard plutôt que perpétuité de l'espèce. *

Maià ne pourrait-il pas arriver aussi que l'égalité et la régur larité fussent pour Tactivité vitale? La même somme d*étres se produisant dans le môme temps ; ceux-ci, à l'état fossile, ne se montreront abondants que par l'absence ou le peu de matériaux constitutifs des couches : la richesse or la pauvreté des stations fossilifères ne serait donc que très relative ; tel dépôt, véritable charnier de l'époque et d'une épaisseur très restreinte, aurait mis peut-être plus de temps à se former que toute une série d'assises ne se rencontrent que quelques espèces, mais d'une bien autre puissance que celle du premier. Dans ce cas, la per- pétuité des espèces serait normale; les modifications des formes pourraient être retrouvées dans l'influence des milieux, et la création des formes nouvelles, peut-être inexplicable, serait néanmoins h rechercher. Or, ici il n'y a pas à se faire illusion, môme pour les plus faibles distances les passages ne sont qu'en minorité, et la grande cause de rénovation reste toujours un problème.

L'irrégularité d'activité, jointe à l'inégalité de dépôt,. tout en laissant à la première la prééminence que nous accordi(»s.tout à l'heure à la dernière, présente des faits analogues à ceux de la seconde catégorie ; nous les confondrons donc avec ceux-ci.

Notre Jura, dans les limites de temps et d'espace que nous lui avons assignées pour ce travail, présente-t-il des faits qui appartiennent A une, à deux ou à ces trois catégories? Ont-elîe»

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•H sur sa formation égale influence , ou l'une d'dies IVt-ene emporté sur les autres? Il nous est bien difficile de nous pro» noncer aujourd'hui ; d'abord nous ne sommes guère encore en naesure de le faire, et puis l'étude de ce qui a paru de nos jours et oh seule pourrait être trouvée la clef des difficultés, esteneore bien peu avancée pour qu'il soit possible de citer autre, chose que des faits touchant le passé.

Naguère les grandes dislocations, les bouleversemnets du sol expliquaient le renouvellement des circonstances vitales et par suite l'apparition d'êtres nouveaux. Cette théorie , si belle en apparence, était trop en dehors des faits pour ne pas céder promptement devant l'observation. La théorie qui lui a succédé, celle de la rénovation au milieu des grandes époques de tran- quillité, a besoin d'être prouvée, et il ne nous appartient pas aujourd'hui' de la discuter. Bornés au Jura et à ses contrées limitrophes, à une période dans laquelle la terre ne semble pas avoir subir de bouleversements, les terrains jurassiques su- périeurs peuvent être considérés comme s'étant formés dans un milieu et dans des circonstiBinces qui n'ont pas varier beau- coup. S'éloigno-t-on de la vérité en supposant la régularité par l'activité vitale plutôt que de l'accorder au dépôt n^éme des assises? Pour la dire avec quelque certitude, il faudrait connattre , non tout ce qui s'est passé alors , mais un certain nombre de stations qui permettraient de juger ainsi de proche en proche jusqu'à ce qu'enfin on soit arrivé à une somme suffi- sante de renseignements. Rien ne nous laisse croire qu'il faille désespérer de l'avenir.

Aussi tout en regardant comme appartenant exdusivemeiit à la troisième catégorie l'ensemble des faits dont nous ne don^ nous qu'une exquisse aujourd'hui, croyons-nous devoir partager les roches en quatre types distincts, entre lesquels, du resta, nous reconnaissons tous les intermédiaires.

<• Mamo'calcaires, Précipitation rapide; espèces dissé- minées, en général de grande taille; faunes de mollusques oh dominent les acéphales.

â^ Calcaires. Précipitation rapide et assez variable du reste; dans la Haute-Saône, un peu plus lente que celle des marno*calcaires; faune^ variées, composées également de mol- lusques, mais appartenant à toutes les classes.

%.*9^'4fàméhliure9j ^— Préeipitatioii lente ; ici le» n^OBaéa i9 SièleBt «n utoèTéscJuBs ei les domineiit parfois. . ■•']."'

fi.^è^.Caicairég ooUthiquespwrs, Précipitatioti égalëmené trèe taûtoy' le» faunes composées de mollusques/ et de rayonnes i fouvant être rietrôntés mtabts presqucr janéantis par le irotrr 4ém&nt et ht roulis. iDanà. oe deifoier eas, elle a la même wakùi que dans le premier, et il ne faut pas,; ou&e, conlâmhte ^eee inritAes-aroo eelles qui sobt comme sèyée^ dans dneif^ûte IJal- ttiré ot ({ni ne sont que des exoePptionsi du type ^^^ r. ^ C'est en-nouis a^^yanl sur ces considérations qnenou^iavons été amené à accorder iine si grande importaiïce aux zones fossi^ Itfères; elles dc^t pour nous le représentanid'nne longue période^ <nitre quelles laissent aperceroir des, phénomènes de Vilaililé jpeutHêà^e impossibles^ m tous casdtfliciles h retrouver aîllëùrsa ^'esrt donc à elles que nous avons demandé de pféférënce la «oiutidn des quelques problèmes que nous voulons essayer de f^cbercber, non pas que nous mettions au secotid fàng les «sstses qui lent sont associées, mais qui nous semblent cepen- dant moins iiât)ortaiites quo celles-ci. Quant à\xx groupes qui fièuirent-êtré établis parmi elles, nous regardons nois bbsorva- 4foûs commie tout. à fait insuffisantes soit pour soutenir ceUx qui tent étéi p^opoiés jusqu'à présent, soit pour les retverser. f'.rAinsi donc, si dans ces indications stratigraphiques nous ' <o6n8BTvt)lns quelques noms et divisions, c'est qu'il n'est guère* 4o1stb}ev en général, de s'affranchir de l'aotoHté l'habitude «i|iiabd on n'est pas muni pour la combattre ; c'est qu'il y a pour nous dans la suite do ces assises, dont l'ensemble est Compris l^aas .ebadnne de ces divisions^ quelque chose qini nVgt pa^ ce •qui' précède V «qui n'est pafe ce qui suit. Devons-nous n^nmoins isto^eber.à iM'ôsenter ees indications^ quand il est dans la région «éhifUée des observateurs plus habiles et pins en mesure qu)^ nous pour la décrire^ qûaûd sont drjà publiés, sur %ette contrée, 4lB?4i&riaiit nombre de travaux plùsDu moins complets ^t justes, fil^ •st¥rai?Ges indications n'auraient pas 6té données, si nous n'avions pas à rendre plus facile la recherche du mode dedistnir- fil|utii<Ki i^iA f^mployé ailleurs,, si nouS avions pu ou su trouver iddn^:<^ Pkublieatidnst faites ^u à fstire^ ]ësque](|Ues phékiomènos HiterMiriQgiô iïMii eiMîDre ici) ne sttnâ indiqués quô très brièv^ pient; ilétait^ dufe&jl^^ ^éce^aire pour l'iatoUgenee desd^^

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eriptioBs de signaler une fois pour toutes les dimioni a(lot)léM et de ne pas avoir à les répéter à la suite de dhaqué ^pèbe. M champ des tybservations est ici borné è l*ànrôndissûmeiit ih Gray, qui encore n*a pas été étudié isn entier; les lieuk iniàt* qués iont en |;énéral dé. visite facile par snito d'escàrpemèâlS naturels ou de travaux exécutés pour les besoins de rindtistHlH et periihi eux encore les types sont pris daiis les plus fapjp^^odhés du centre, ou ceux que quelques phénomènes spéciaux i^etid^'t plus remarquables;. Ce n'est que dans qUelqueâ points que leë recherches ont été faites hors de rarrondisseznent. D'un côté n<Ol études sur les crustacés ont nécessité Texamen de toutes lei stations fossilifères qui en renferment; ie Corallien inférieur de Chassigny et Picpape (Haute-Marne) était beaucoup plui riche encore que celui de Champlitte ; Sacquonay (Côte-d*Or) est trop voisin de Percey-le- Grand pour ne pas lui être ialiM dans Tenâemble des observations. Ici encore le Jura Graylaii n'est donné que pour lui-même, sans aucune comparaison avec le reste de la chaîne du Jura ; peut-être un jour essaierons-nous de dire les rapports ou les différences qui peuvent y être remar- qués, les phénomènes qui se sont passés dans la vie animale à l'époque de la formation des terrains jurassiques supérieurs; c'est à cela, du reste, q\ie tendent nos recherches actuelles.

L'(Hudo des terrains jurassiques inférieurs serait-elle de nulle utilité pour colle qui est faite sur les étages qui les suriûontent? Certains phénomènes n'apparattraient-ils pas plus évidents, s'il y avait à les signaler dans un plus long temps ou un plus long eispace, si leur commencement ou letir fin pouvait être (Précisé? La bonne volonté n'est pas toujours au niveau de la posëibitité ; signalons seulement comme entraves à cette dernière le peu tte place qu'ils occuperont dans la région étudiée^ leur développi^ ment aux confins extrêmes de celle-ci, la difficulté d'y retrouver les restes des animaux ayant vécu eh même teinps qUé leur dépôt et même leur petit taornbré; Par contre, les assises aâpé- rieures sont plus attrayantes pour les investigatiodssGientiÛKtoes; outre l'allure générale dont le mode a été indiijué pins haut, elles se présentent à niveau décroissant sur les bo'rdsdu bassin qui les a renfermées, et à part quelques faibles ex^ttons^ pied des Vosges, ou seulement depuis le point oîi se montrent celles ()iri font l'objet de «q travail il suffit te daaœ&tlrb àVéd les

228 hauteurs barométriques pour les rencontrer toutes les unes après les autres» dans la Haute-Saône du moins. Il faut cepen- dant tenir compte des phénomènes qui se sont passés postérieu- rement à leur dépôt et surtout de la présence des terrains cré- tacés, tertiaires et modernes qui parfois en cachent de larges surfaces.

La Statistique de la Haute-Saône de M. Thirria n'offre de points de comparaison que pour la partie inférieure des couches traitées ici; la description do la partie supérieure a pour base des confusions évidentes et il n*est guère possible d*en tirer parti. V Histoire des progrès de la géologie, aux observations repro- duites, n'ajoute qu'un petit nombre de faits dus aux recherches particulières de l'auteur. Dans le Bulletin de la Société géolo- gique de France, les discussions entre MM. Marcou et Royer, dont a été la cause le Jura Graylois, portaient plutôt sur des mots que sur des faits. La Notice sur le Portlandien graylois, de M. Perron, est surtout, ce dont témoigne son auteur, incom- plète sous le rapport paléontologiquo. Les comptes rendus, en ce qui concerne Graj, des courses de la Soeiété géologique lors de sa séance extraordinaire à Besançon, en septembre 1860, ne sont guère pour le Portlandien que la reproduction de la Notice précédente avec la description succincte des assises immédiate- ment inférieures. Il n'y a à citer que pour mémoire Vlntroduc- tien à V étude des Polypiers de M. de Fromenlel; les niveaux et les provenances en général sont trop vaguement signalés pour qu'il n'y ait pas eu à les confrôler par d'autres observations ; cependant les listes que donne son auteur ont été inscrites ici sans discussion ou révision; nous n'y avons introduit que les changements, nécessités par une différence d opinion seulement sur la valeur de certains genres ou espèces. Peut-être ajouterons- nous quelques formes dues à nos propres recherches et seule- ment lorsqu'elles seront nécessaires pour l'établissement des stations. Mais s'il nous est donné do pouvoir aujourd'hui pré- senter ces listes aussi complètes qu'elles le sont, c'est que M. Perron a bien voulu nous permettre de l'accompagner sou- vent, c'est que nous avons étudié sa collection, à l'exception toutefois JjBS polypiers. Qu'il daigne agréer ici tous nos remer- ciements

péjà dans une autre occasion et pour l'établissement de notre

M9 Paléontostatique du Jura, nous ayons détaché un chapitre du travail que nous donnons aujourd'hui ; il serait donc inutile de le rappeler en entier; aussi n*y aura-t-il de reproduit que les subdivisions et classifications complétées, il est vrai, en quelques points.

Nous ne dirons rien du nombre des espèces propres aux di- verses subdivisions, ni des passages qui peuvent exister entre celles-ci ; les tableaux ou leurs résumés donneront ces nombres aussi complets que faire se peut.

Nous devons indiquer maintenant comment a été exécuté le présent travail. Nous n'avons pu consacrer qu'un temps res- treint aux courses géologiques ; aussi le pays reconnu et les stalions fossihfères constatées, c'est sur celles-ci qu'ont porté les recherches, renouvelées le plus possible. C'est ainsi, du reste, que nous avons agi pour les autres régions que nous avons eu* occasion d'étudier dans le Jura ; il est donc possible, dans les associations que nous avons cru devoir faire pour les espèces qui nous ont été confiées ou que nous avons recueillies nous- méme, qu'il y ait des indications ou fausses ou incomplètes. Les gisements, toujours scrupuleusement donnés, mettront sur la voie des erreurs commises, et nous prions ceux à qui nous devons de bienveillantes communications, ou dans les ouvrages desquels nous avons pris des espèces, de ne considérer celles qui leur appartiennent que comme provisoirement placées dans la zone ou les divisions qui leur ont été assignées.

INDICATIONS SÎRATIGRAPHIQUES-

" Au nord de Oray, TOxfordien ne se ptôsente gtièrc autrétneftt que dans le reste du Jura; dans les stations que ion^ent It gi*ande faille de Gy à Port-sur-Saône, il revêt un asfvect un pcl& ' différent, sait qu'il y soit plus réduit ou que la silice moins rare qu'ailleurs par les actions moléculaires dont elle a été la causé plus tard, ait rendu plus facile la destruction des roches.

Cet étage est remarquable par la constance de sa structure mîtiér^ogique non- seulement sur de grandes étendues, ma» •encore à tous ses niveaux ; aussi comme ensemble a-t-il beait- ■coup plu» de-valeur que les divisions qui ont été établies danis fes assises suivantes et même précédentes. Souvent, dans la tîhaîne du Jura^ il a une liaison intime avec les dispositioïis orographr(î[ues du relief du sol ; ici il ne se conduit pas autre- ment que le reste de la formation jurassique supérieure surtout. Seulement quand il n'est pas recouvert par les terrains subsé- quents, il forme, des buttes plus arrondies, plus distinctes, et il présente en outre ce fait d'assez difficile explication, c'est que les ablations, après avoir pénétré dans presque tout l'étage, ont le plus souvent respecté rassise inférieure que rien ne laisse prévoir comme plus résistante que le reste.

Les parties inférieures de l'étage sont occupées par plusieurs zone* bien distinctes qui se retrouvent partout avec une unifor- mité de valeur certaine. Faut-il en faire un ensemble spécial, comme il a été proposé ailleurs, ou bien des subdivisions plutôt réelles au point de vue paléontologique que slratigraphique , ou bien ne doit-on les considérer que comme de simples parties d'un groupe plus important? Ces couches sont trop peu impor- tantes, dans la Haute-Saône en particulier, pour avoir quoique

23' -^

kffliieûae orographk|ve, et si la vie animale a pu se ^Qàtrer bien active atf milieu de ces dépôts, .ceu)[-ci oot été paiiir^ d^éléme&ts minéralogiqaes ^ et il est posible que clans la sérif 4e^ temps» ils ne le cèdent pas à nne série de co.uqhes bim sûpériefuresyen épaisseur, mais les fossiles^ pâ$ b^ucoug plus nômbreui en somme^ sont Qn même temps très dissjéminè$> L'importance paléontatogique de ces zones ^ leur cen^nçis> malgré leur peu de puissance, nous retiennent encore, pour le moment dans l'expression d*uae opinion définitive; aussi conti- nuerons-nous à les désigner par des noms pris en dehors des fossiles. Nous donnerons cepeiidaût en sous-groupe principal les zones suivantes qui ont pu acquérir ailleurs assez de valeur pour être érigées en étages.

Fer sous-osJTorclieii.

Ces assises n'ont que quelques mkres d'épaisseur et sotit presque entièrement formées de minerai de fer oolitique> plufe pur inférreurement , mélangé davantage de marnes ou intércgjé dans celles-ci supérieurement. Quelques groupes d'animaux appellent l'attenlion sur ces assises; c'est un véritable tîharnier pour les Ammonites, et certains Acéphales et Echinides qui Ont, à cette époque, été presque aussi multipliés que celles-ci. NoUfe ne citerons pas d'autres faits paloontologiques, la liste èomf^ièlb des espèces devant être donnée dans le tableau général. Pour- tant il est dos faits que nous croyons devoir rappeler >les espèces rouloes sont peut-être un peu plus nombreuses que les autres ; la vie s'est longtemps pe-pétuce dans ces dépôts, et certaines espèces étaient déjà fossiles lorsque d'autres parasites sont ve- nues prendre demeure sur celles-ci.

ÎAÎflriiès à ^oâsilés jpyiriieiiiK.

Ici nous ne pouvons citer les calcaires à Spongiaires qui ^'existent pas et que nous avons démontré dans le Haut^-Jura se rerûplucer mutuellement^ comme aussi nous les avons vus se développer aux dépens de la zone précédente. Elle sont-, en outrok très peu développces et ass'pz pauvres ; du morns la dea- tructioB des espèces y a été facile et on n'en trouve <jue daiis de très mauvaises condiiiOQs de coaservationi

Les petits Gastéropodes si abondants dans certaints points de la diatne du Jura, comme dans le Jura bernois; la Terelfratula impressa, caractéristique de ces couches en Allemagne et très commune de Besançon h Saint-Claude , est ici beaucoup plus rare. Comme dans la subdirision précédente, les Céphalopodes sont le signe distinctif de ce niveau ; les autres classes n*oflrènt que quelques espèces. L*ensemble de cette faune est encore inscrit dans le tableau général ; il est inutile de citer ici les principales des espèces qui le constituent.

Pliolikloiityen.

C*est un yàsto ensemble de marno-calcaires grisâtres liés aux marnes précédentes par la structure minéralogique, mais oU les fossiles sont marneux, et, dans les parties supérieures, au Coral- lien par la silice qui s*y est répandue à profusion et qui, du reste, en se portant sur les débris enfouis a permis la conser- vation de ceux-ci. La vie , plus active dans ces parties supé- rieures, du moins eu égard à Tépaisseur du dépôt, nous a semblé exiger Tindication spéciale de la faune de cette zone ; encore y a-t-il à indiquer des stations différentes.

Si, dans les parties inférieures, nous n'avons pas distingué les diverses zones fossilifères que l'on remarque dans presque tout le Jura, c'est sans doute faute d'observations suffisamment précises ou renouvelées. Aussi tout en niant pas qu'elles puissent exister, nous donnerons comme première zone fossilifère la suivante.

i* Zone des Pholadomyes.

Cette zone occupe les parties supérieures du Pholadomyen moyen; la majorité des fossiles est à Tétai de moule et se sépare à peine du reste de la roche ambiante ; ce sont presque toujours dos moulaRes dans l'empreinte extérieure de l'individu, beaucoup plus rarement le moule lui-même, et dans un certain nombre de cas des formes qui tiennent à la fois de l'un et de l'autre, empreinte externe dans une partie et interne dans l'autre. Le test devait donc disparaître peu à peu sans être remplacé et cela pendant toute la durée du pélomorphisme de la roche. La faune de ce niveau lui est, en outre , tout à fait spéciale; elle est constituée par des espèces essentiellement vaseuses et dépo-

233 sées par conséquent dans des conditions qui ne paraissent pas s'ôtre retrouvées dans les assises immédiatement voisines, malgré un faciès identique.

2* Zone des Ghailles.

On donne ce nom en Franche-Comté à des boutes siliceuses, pleines ou géodiques, ou plutôt remplies à l'intérieur de silice pulvérulente; les premières conservant dans la roche la teinte de celle-ci ou un peu plus foncée ; les autres blanchâtres ou colorées, par Toxyde de fer, de rubéfactions existant chez toutes à la surface. Les unes se montrent encore sur place dans les roches et de plus sont peu fossilifères ; les dernières ont été dénudées; bon nombre renferment dos débris organisés, et si les ablations ont porté sur celles-ci , ce doit être tout à fait for- tuit, à moins que la présence des fossiles n'ait été pour quelque chose dans l'étendue du phénomène. Les débris animaux ont été pour beaucoup dans la formation de ces chailles, presque toujours ils en occupent la partie centrale, et ceci se remarque très bien dans les Crustacés surtout (*).

D'autres fois la silice se distribue en petits bancs et empâte surtout des Chemnitzies et des Nérinées. Enfin sur ces chailles, sans être bien distincte et sans se montrer bien visible par- tout, repose une dernière assise à Térébratules, que nous ne donnerons cependant que comme faciès particulier des stations précédentes.

Nous indiquerons donc les stations suivantes :

a. StàtioIt des Chailles càlcàréo-siliceuses.

Il n'y a ici que très peu de fossiles qui sont encore ceux de la zone précédente, mais no se trouvent pas lés Pholadomycs, et ils ne sont pas en général renfermés dans les chailles ; quel- ques-uns sont-eux-mémes siliceux. Le faciès se présente plus

0) Ce phénomène se présente aussi dans les roches essentiellement marneuses; on peut le constater dans certaines couches du Lias, dans les marnes à fossiles pyriteux citées plus haut. Dans i'Oxfordien inférieur d'Allemagne, les individus, rapportés par M. Quenstedt au Jlffrorfcipiif iOfialis ( Der Jura, pi. 60, fig. 8-11), se trouvent ordinairement dans de petits empâtements sphéroïdaux ou aplatis comme des galets, au milieu desquels il faut aller les chercher comme dans nos Chailles. Nous avons eu du moins oeearion d'en examiner un certaia nombre dans cet étal.

-" «31 !ip^cftitêltt*!lt au nord de }a Saône ; ïes partie» strp(?rietii'es dtj grsèment'dê Pierreconrl , les tranchées du chemin de ftr rer^ Champlille le montrent assez visible;

A ce niveau , les chailles ne sont pas çncoro complètement terminées, elles semblent se fondre insensiblement dans la roche; dfms tous les cas, la partie centrale est beaueoi^ plus dense que te pesta.

b. Station des Chàilles a Crustacés.

hfi^ ch(|ille3 ne peuvent pas toujours êtrç e^arninoos. en plapç : yftcçrtaiçi lî^eaibre ont ^to remaniées, quoique $oit plutôt une simple déa^^aûoi;! sur place. Elles dilKïrent des préoécienties ea ce que leqp cej^tre est moins compact en géuçr^l, car ou trouve tQus le&interipédiaires; SQulemeet les Crustacés spqt pLus.rarQ^ dans cpUes ou rbomogén^it^ existe. La faqpç de cçs Chai^l^s est ^ssez riche j quelques-uno§ ne semblent qu'un emplitemopt d'uA nid de petits Gastéropodes ou de bivalves de faiblo taille ; les grosseç espèces peuvent fpnner par elle-même des. çbaillcs. Dans les Rayonnes, les Eebinodermcs, s'ils sont peuls^ occupent la partie centrale , comme du reste leç Crusta^oés, tandis qy-ils sbn,t quelquefois englobés par paquets de di^ h dqu^e ii^dividus. Les tiges du MUlericrinus eçhinatm n'y sont pas r^rps ; nou^ venons d'y retrouver quelques types de CidarU Qt aus^i uno belle empreinte d'une Stelléride, dont nous avons cru devoir faire le Stellaster araricus, et tout aussi rarement se montrent des débris de liges (Juncus ? Thnrmcmni) appartenant aux Mo- nocolyloes (*). Des polypiers ont existé aussi à cette époque, car les remaniements ne semblent pas avd!r amené dans les çhaiJlqs des espèces coralliennes : une seulçest commgne; n,9us l'avions, indiquée provisoirei^ieqt dans notre genre HeliQçœni(\ sous le. nom spécifique imposé par l'auiçur des Lethea gsçignosh U.ça; nous y £^vons ausf^i retrouvé le Tkaxnnastr^c^ çaîicinna, espèce corallienne comme la précédente ; la Microphyllia dis- iuncla, paraît spéciale h cette station.

(^) Aux espèces de plantes q«e nous avons citées ailleurs eomme se* trouvant dans nos terrains jurassiques, nous pouvons ajouter aujourd'hui, é.M\% rOolilhe blanche du Bathonien de Clhampiitte, toute une flore princî- pftlerDeHl de Fougères, analogue à la flore di3 l'Oolithe delà Sarthe; noua ftvsofls même retrouvé la M^mWaria Desnoyersi, Al. Brg., qui n'avait pa» çQCOFeét^^gB«lée ailleurs qu'-à MameM»

M* Lesi èfiypèoea à citer sont : Ammtfmtm dorda^fc^^oiUsAii^x mrm^alms, Ar<k^0iimi»si^, Lunula, toutes très rares? 4c(iM9ié|Mi êuhiferu, Ditremaria qxfor^i^KJ^» Bûnéalium juafenni^, Atioq ParandierL, concinna, Paa^nmobia jurefitis,, Nucula intfgnmon dia, Trigonia clavifèlata , asp&fa, pa/reula, PecUn fibifoemi/ semiàexUfs, et les Rayonné^ pnécilés:, phis qudlqiies $erpuW&et les Crustacés dont la liste §e trouve dan^ k, taUeau géaérol.

c. Station db l^ Nwin$a allica.

Ici la silice, est plutôt di/^posée en b^nes que concentrée 'en boules ; les Nên^ne^ allica^ Charcennensi$ , %4ûcgm$a, Ckfim- nitzia Delessei. ^\>ï^i très abondantes par plaoç, €)t lei d4Sbr>6 de roche exposés à Tair acquièrent une blaoçhem: 9naIogy.9 à celle de la çvaie.

Il faut^ S6|n$ dç^u^, rappprter au mémç eÛv^^VI l^s ba.^cp à Trigonies de Ray, Ferrières, Fpntenois-les-Mpntbozpn, suy Jes collines desquels existent quelquefois de be^uiq groupes d'indi- vidus parfaitement conservé?. M. Hébert reg^rçl^ cette esi^^ce comme distincte de la Trigorda clavellata et en a fait la Trigo- nia aspera de Lamarck (Hébert, Trig. clavellées, 1860, p. 7, pi. 7, fig. 5). Ces plaques sont très rares; le niusée de Ve^oul en possède, entre autres, un magnifique spéciipen.

d. Station de la Rhynconella Thurmanni.

Cette assise marneuse, rarement observable, paraît surmonter un peu les cbailles, et elle formerait les dernières assises oxfbr- diennes de la Haute-Saône; dans de certains points, elle^ es! peut-être confondue avec les précédentes, nous ne la donnons que comme station de celles-ci ; les espèces y sont du reste en petit nombre. Entre Charcennes et Virey, sous le bois du Fays, on peut recueillir un nombre parfois considérable des espèces Millericrinus echiuaUis, Rhynconella Tkurmauni, Terebra- tula Parandieri, pergljbata, Spirorbis Thirriai,

Avec les mêmes Brachiopodes , au mont Cierge, près de Percey-le-Grand, existent quelques Pleurotomaires et aussi des bivalves appartenant aux ge'nres Pecten, Gervillia, Perna, dont les espèces se retrouvent aux stations précédentes.

Tout en donnant la liste des fossiles, nous croyons devoir rappeler leurs provenances ; il ne sera pas ainsi nécessaire de

236 recourir chaque fois à partie qui traite de la description des espèces, qu*il sera bon de consulter cependant pour une étude plus approfondie. Une même espèce pouvant se trouver dans plusieurs localités, et pour éviter le désordre qui en résulterait dans les tableaux, les noms ont été inscrits en abrégé ; un trait yertical séparera les zones suivant les subdivisions adoptées. Il en sera de même pour les groupes suivants :

Stations oxfordiennes.

Cm.

Calmoutiers.

My. Morey.

Cp.

Champlitte.

Ne. Neuvelle.

Cr.

Charcenne.

Or. Orain.

Cz.

Charriez.

Oi. Oiselay.

Fn.

'— Franois.

Pc. Pierrecourt.

Fr.

Ferrières-les-Scey.

Pe. Percey-le-Grand.

Ft.

Fretigney.

Ro. Rosey.

Gv.

Grandvelle.

Sa. Sacquenay.

m.

Mailley.

Vi. Virey.

s adoptées.

K.

Fer sous-oxfordien.

0.

Marnes à fossiles pyriteux.

P.

Pholadomyen. Zoi

ae spéciale des Pholadomyes

C.

.^

des Chailles.

Ces signes, superposés ou accolés, indiquent les passages ou un nouvel ensemble.

Signes de présence et de quantité.

ce.

c.

ac.

Très commun. Commun. Assez commun.

rr. Très rare, r. Rare, ar. Assez rare.

S87

TABLEAU DE DiSTIIBHTim DES FOSSILES OXFORUENS.

-

K

0

P

C

VKRTÉitmÉ».

Ptluoas et Biptilei,

Strophoduâ ....**.*

r

Or,

rr

Sa,

AaTiciri.É«.

»iistaoBs,

Orhomalus araricuB, Et*

rr

P..

Eryon Perroni, ¥a.

rr

Cm.

Glypliea EtaIJoni. 0 pp.

r

Cm. ^

Mutiàteri, Mey>

rr

Cz. Mî. f r.

c

Cm, Ct. UU n. Fr. Mz.

Udresïiierï, Mey,

rr

Cm, Fq.

Eûoploclytia Perraoi, EL

rr

Frasoe, * »

Eijma orna ta, 0pp.

r

Gr,

veiïtrosa, Upp-

c

Cr.Ro.MhCHU

innéUde*.

Serpula flacdda» Goldf. ilium.Galdf.

ac

r

Or. Pc, Cm-

ac

rr

Or.Pe. C^. Cz.MÎ.

pulcbella, Et.

ar

Or, Pe-

qitndmLrLata, Goldf.

ce

Or. Pe.

Bcniiûlitria, Bt.

ae

Or. Pb.

ËemipUcalJli^^ Et.

ac

Or. H,

aulciiera, EU

ae

Or. Pe.

^ybul^ta, Et.

rr

Cr,

eubgoraialia. Et.

ac

Or, Po.

BU bs! mi 1rs, El,

ac

Or. Pe,

Spirorbia îbirrki, Et.

c

Qf, Cf.

iioixvBgiiEiS.

c^pbalop^doi.

Belemnites InU^^uîcatus, BN

rr

Oî,

KellowJana, Opp„ eïrentrteus, d'Orb.

ar

Or, Pe.

rr

Or.

□lonosuit^pâp Baub.

ce

r

Or.Po.Sa.tPe,Cp.

Nautrlua aganititus, SchJ.

r

Pe, Sa.

bEîxagOHiiB, Sow^

rr

Pc.

A m muni toa A rd tj en n eo sis , d '0 ib.

rr

r

Gy, 1 Pfl.

Bûkena3. Sow.

r

r

Or. Pe. 1 Qr> Oi.

Costa tu s, S ta ht «

rr

Or.

Constanti. d^Drb,

c 1

Or. Sa.

corda tus, Sùw,

ce

c

r

«c

Or.Po,SaJGy,0hPô. Cp. 1 Pc. Cm.

crenatua, Bmg,

ac

rr

Gy. Oi. ICm.

Duncani, Sow.

rr

P«.

Eugenii.d^Orh,

r

î

Gy. Oi. Cp, [ Pc.

funiferua, Phiil

rr

Sa.

Golialhna. d'Urb.

ar

Or. Pe.

Lambert], Sûw,

rr

Or.

1 un nia, Krug,

ce

ce

rr

Or,Sâ, IGy, Oi. [ Cm.

Marias, d Drt).

ar

Gf, Qi, Cp,

48

438

.*•.•-■.

K

0

P

C

(Ammonites) oculatus, ^eao.

rr

ce

rr

Or. 1 Gy, Oi. Pc Cp, |

Cm. Or. Pe. Sa.

"^ "Oppëlî, El.

ce

Orion. 0pp.

r

Or.

oxiordianus. Et.

rr

Or. Sa.

perarmatus, Sow.

ce

ac

ac

Or. Sa. 1 Gy, Oi, Pc. . Cp. 1 Pc.

, plicatilis, Sow.

c

.

Pc.

punctatus» Stahl.

ar

Or.

serrulatus, Ziet.

rr

Or.

sulciferus, 0pp.

ac

ce

Or. Pe. 1 Gy. Cp.

Aptychus latus, Mu.

rr

Gy, 0 . Pc.

remua. Et.

c

rr

Nr. Pè. 1 Pc.

GhemnitiU Bellbna, d'Orb.

r

Or.

Délëssei, Et. Neriuea àllica. d'^Orb.

ac

Gy, Ml.

ac

Gy.

Charcenoensis, Et.

rr

C?.

vàrgnic^u, Lt.

ac

Gy, Ml.

Arteonina Bulnfaru, Ft.

ar

Cm.

Natica Zan-i^, d'()rb.

rr

Or.

Trochus Halesus, d'Orb.

rr

Sa.

Phasiauella oraiosis. Et.

rr

Or.

Turbo MiMiJHj, GoldL

ar

rr

Gy.

S»'j(HjriianUp £t.

c

Or. Pe.

Ditremaria Oxiardtijna, Et.

rr

Gy.

Pleurolomaria CereJ, lit.

rr

Pe.

Cydippe, d'Orb.

r

Or.

'Cypr^*o, d'Orb,

ce

Or. Pe.

Cypris, d^Orb.

ac

Or. Pe.

Cylhera, d'Orb.

ac

Or. Pe.

Gividiji, Kl.

rr

Ne.

■fttïJïisUTi. lîœra.

ar

Pc.

T*ie?ea, d'Orb,

r

Sa.

Kyphe. d'Orb.

rr

Or.

N;^ifj, d'Orb.

rr

Sa.

Vielband, d'Orb.

r

Or. Sa.

Pterocera apflrîj^a. Et.

ac

Or.

amiigera d'Orb.

ar

Or. Pe.

Cerilhiom

rr

Or.

Deutalium jurense. Et.

c

Cm.

LameHibranches.

Gastroehœna Moreauana, Buv.

rr

Pc.

Pleuromya ararica, Et.

rr

Pc.

Brongniartana, Et.

ar

Or. Sa.

' fiubrecurva, Et.

ar

Pc.

ViiihiriB, X^.^

ar

Pc.

Pholadomya elnUjrfiia. jJlfi

ar

Or. Sa.

coniilrîcia, d'Orb,

r

Pc.

exalta ta, kg, flabellala, Ag. hdmicardia, Rœm.

ar

Pc.

ar

Pc.

r

Pc.

lineata, Goldf.

r

c

Or. Sa. 1 Pc.

oruata. Et.

rr

Or.

parcieosta, Ag.

ac

ar

Pc|Cm.Ml.Ro.

43Ô

'^

0

P

C

(Pholadoroya) pelagica? Ag.

rr

Pc.

aimili;!. Ag.

ar

rr

Or. Pô, 1 Pc.

triraiïtflta, Et*

ar

Or. Pe,

Anatîna

peirea. Et.

r

Pc.

Thrada

^inguîs, d'Orb* iirL^dJ^is. Et. Berirandi, Et.

ar

Pc.

Piamtncîbk

rr

ML

Cyprlua

ac

Mi, no.

oraînsis. Et.

ar

Or. Pe.

Cardîum

intettiim. Mû. siibdi^Lmîle, dOrb.

ar

rr

Cm* Or,

Unicardium

Îiitt3m<?sc^enâ, Et, globojîUin, d*Orlï»

ac

r

Pc. Or. P©.

Aâtarta

parera sâa, Et, Renaudi. Et.

ar

Pu.

rr

î:3^'«

Myoconr^ha

craâtiirostriSp Et, pingulâ. Et,

ae

f

Gy. Pe. . 1

Or. Sa, ' ^

Irigonia

aspera, Lk, clavelUta, Park. doflgata, Sow. parvula, Âg. radiata. Lk.

ar

ar ac

ar rr

Ray-aur-SaÔne,

Gy. Mz, Cm. Mo.ML

Or Sa,

Cm.

Cr-

irca

concinna» dOrb* Pftfandien. Et.

rr

ar

ar

ar

Or. l Cp. 1 Pc, 1 Cm.Cr. Ro.

Isoarca

&irhtî*sïmû, Ou.

r

Or.

Kueula

Bewiilqiid* 0 pp.

ar

Cp.

intermedtat Mu«

rr

rr

Gv.lCin.

Oppeli, Et.

r

Gy, <

EUbvanabilis, Et.

rr

Cp.

Leda

jachrymaî d'Orb.

rr

Cp,

Pinna

radiata, Mû.

rr

Gy, ••'

iithopbagus

incurvua, Et. oç^ulinus, Et.

rr

ac

Pc.

Ro, F(. ,

MyHlufl

percrassus. Et, HunEteri, Br,

rr

Gt.

Avicnla

ar

Or. »

Peran

quadrilatera, d'Orb.

ar

rr

Pc, 1 Gy.

Gervillia

pernoides. Da&h Perron i. El.

ac

Gy, Cm.

luoct^ramui

r

Sa.

Lima

brevîrostris. Et.

rr

Cr,

diiplîcaïa. Desh.

r

rr

Or, 1 Gy.

...

obsrtira? Sow. pectïnirormm, Br, tlanulata, Et. Proid. Et.

rr ar

ac

Or. Gy. On Pe.

e

Or. Pc.

seniiVabrosa, Et*

rr

Or,

tc'giilata, Mu.

ac

Or. Pa,

tmiiiistriata, Mù.

rr

Or.

Pecten

tibroiàiis, ëow. gy*!nsi3, Et. pallnformisj Et, ecobineUa. Et. fiemilexius, Et. subspInosuâT Scbl, tGrtt^ceus, Kt, TUirrUi, EL

ar ar

ac

r

rr rr rr

rr rr rr

Or. 1 Cp, 1 Gy, Pa.

Gy.

Gy-

Or. Pa.

Cm.

Gy,

Gv-

Or. Pô.

Hinnitei

Telatus, d'Orb.

ac

Or. Sa.

PLkatula

peregnoa, d'Orb.

ar

r

Or. 1 Cp,

Or,

«0

K

0^

P

ç

Atreta Ei?1low)a0a, £t*

Or. Pa. Sa.

.

Oâirea alimona, d'Orb.

ac

Or. Pe.

AfcllQtyp^, Pti.

ar

Or, Pe.

dilatflU, Desh.

c

ffe. Gy. Or, 1 éy.

rasleJJaris» Mù.

rr

r

MLiilalinâf Gûtdf,

r

Cp. ' ^

B^mia^tua, EU

ac

Or- P0.

vrMthjvfpHn,

RhyneODdU minuia, B. B.

rr

Of.

ËliâLhk'a, E, D.

c

rr

Or. Pe, 1 Ch.

ËpmulaËa, ûpp.

rf

ar

Of . 1 Cp» Vi. àr/

Ihurmaonî» ur«

CC|

■••

triplicosa, E. B,

r

rr

Or. Pe. 1 Pc,

Terebratuk bîâsuJTarcinala, ScbJ*

f

Or,

dorâûplicata, Su.

ar

Or. Pe.

perglofaatii, Et.

c

V i. Cn

1

' ' ratiqulala, Sovv.

r

On

iubcaaalictiiaia, 0pp.

r

Of.

{Wtldhetiaia) hypôcirta» E, D.

c

Or. Pe,

biappc!udici]laLa, E.D.

ac

Or, Pe. Sa.

iraprefisa, Dav.

r

Gv.

Paraadi€ri, Et.

ac

V!. Cr*

UmbûoeUfl, É. D. '

ac

Cf.

T heciditi m çordirorjae ? d' Drb.

rf'

Or,

BlTÔKDlklrftf.

Stomatopora Bouclurdl, Hft,

c

Of. ta.

Berenlcca laxata, d Orb.

r

Sa,

orbiciUalaî d Ofb,

c

Of . Pe.

BuhslrJatvi, Kl.

r

Or,

Licbenopora OrNgnyjina, Et,

r

Or, Pe.

Proboâcioa iiidivt^a, EL

rr

Or.

*

KAifO]i3ti:s.

EetUnodemea.

Echirjobriflsui GoldfussI, Des,

r

HLRû.

Coliynle* acuUi. Des.

ce

Or, Sa,

McardaLa, Des.

ïïC

c

PoGy, IGm.Cï.Ml.Ro.

Dfsaster grùnulosua, A g. HolectypuB oeprcasuâ. Des.

r

Pc.

oc

Or. Pe,

Pygaster umbrella, A g.

rr

rie.

Pseud f ïd h dema i n c«?q ti a l e, D es, Acrosalenîa Ciroyii, Et.

r

Of.

Tt

Cp.

Rabdocidaris copooidcs, Des.

ce

Or. Pe.

remus. Des.

c

Or. Pe.

Ci dans elegons. Mû,

rr

Gt.

florigemma, Ph,

rr

Sa. .

«abi'lrgijns, Et»

rf

Fr.

Sleïlaster araHciiE*. Et,

rr

Fr.

MillericriDas ArthincaDus, d'Orb,

ac

Or. Pe,

armama, Et,

c

Or. Pe.

*iihinotiis, d'Orb.

?

e

Or. [Gy, Cm. Vi

Ctoupilnnus, d'Orb»

ac

Rkhardanua, d'Orb*

ar

oî; p1'

Yertebralle, Et*

r

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BulauAcriniia granutosus, El.

peûtagOûftli», 4g^

fiitBtltalrtfl.

ar

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Or. G/, Cmf

S^rti>li«Uli radiai*, El.

TrorlxocyaHius D^lomontianus, EL Bftfcdophylïia eervioa. El. Tiiftiniiafti^i Baynrél El.

concifina, E. H. Micropîif llitt disjujicta. Et.

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&r, ©r. *l.

Or. Gv, WU

G F.

TrypozoalTfis. Haguenowia Kellawinna, Et. OKCordiaîi&, Et. TalpinA capilluri^, Rt. reiù^uïnt», Et. Denériaa llchenaîd«a« Et.

c

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r

Or. Pc. Gy. Pe. Or. Or. Or.

PI.4IVTE.

Juncnaf IhurRiânni, Et.

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w.

W^émmmé ûm êtOêl^mm él^ yaagé* d'etfpè^e».

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AAticuIéS*.. j Crustacés . . . p ' » ^"». /Céphalopodes

f Brat'hiopodea. V, Bryozoaires

PlAJVTI 1... **

2 3

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T

24Î

Nous croyons inutile de reprendre ici les discussions sur les limites de TOxfordien et du Corallien; dans le BauWura, elles ne sont pas douteuses; la zone des Cidaria caractérise partout '^ le Corallien inférieur et le faciès minéralogique. est entièrement, diiïérent de celui des assises précédentes. Il n*en est pas de^ môme dans la Haute-Saône; les marno-calcaires bleuâtres se ^ continuent encore par places que déjà toute la faune corallienne s*est montrée ; ils cessent néanmoins bientôt, tandis qu^il esl^ d*autres localités un peu éloignées, il est vrai, comme aux en-., virons de Belfort oh le faciès marneux se montre à plusieurs reprises, jusqu'au Dicératien blanc, toujours avec la tnêmé faune inférieure. Peut-être, la place précise des espèces ne pouvant pas toujours être constatée, les dénudations, les tra^ vaux dus à Thomme ayant pu amener le mélange d*un certain nombre d'entre elles, avons-nous placé dans le Corallien quel- ques formes qui sont en réalité oxfordiennes et réciproquement; néanmoins nous avons toujours été disposé à n'admettre -pour, l'étage précédent que celles dont la provenance était certaine.

-Comme toutes les régions éminemment fossilifèr.es,lçLÇgtal:- lien graylois offre des différences remarquables dans ses zones. et ses stations, surtout si, comme noos l'avons indiqué plus haut pour les dépôts analogues, il a rester un temps très long pour se former. Les matériaux étant relativement asse& peu abondants, les espèces, comme partout, ont se localiser plus évidemment et les assises qui les renferment présenter de grandes variations , s'agrandir les unes aux dépens des auti^es- et même se remplacer mutuellement. ^ .

Nous admettons néanmoins trois subdivisions; la seconde d'ailleurs n'étant pas toujours fossilifère.

Cette zone, partout marneuse, renferme de nombreux fossiles presque tous siliceux, quand ils ne sont pas représentés seule- ment par leurs moules. Son épaisseur est ici assez grande et sa faune très riche en espèces, en y comprenant surtout les stations un peu plus éloignées de Chassigny et Piepape (Haute-Marne)

243 situées de Tautre c6té, ou sur les lèvres d*une autre faille paral- lèle à celle de 67 et de même valeur qu'elle.

Cette subdivision présente des relations avec les parties infé- rieures de la suivante ; elle paraît même avoir un développement en sens inverse, et leur superposition jusqu'à présent n'a pas été eonstatée d'une manière bien visible. A part cette circons- tance qui exigerait peut-être la séparation de ces parties infé- rieures comme station de cette subdivision et non comme zone appartenant à la suivante, il est ici deux faciès principaux, quoique l'ensemble ne soit pas divisible.

Nous avons pris pour type le Glypticus hieroglyphicus, par- tout de facile reconnaissance. Le fait capital de cette époque, c'est l'absence presque complète de Gastéropodes et même, dans certaines régions tout à fait complète. Les Acéphales sont peu nombreux spécifiquement, à l'exceplion des Limes et des Peignes qui sont tout aussi abondants que les Rayonnes. On trouve dans d'autres groupes des niveaux aussi riches que celui-ci en Polypiers, mais nulle part les Echinodermes n'ont montré une quantité aussi considérable d'individus. Il était donc naturel de prendre l'un d'eux pour représenter cette sub-' division. Les deux faciès indiqués plus haut semblent renfermer les mêmes espèces , si ce n'est dans les Polypiers oU certaines familles se sont groupées d'une manière spéciale.

a. Station du Protoseris Waltoni.

Dans cette station se rencontre un nombre considérable d'es- pèces branchues dont la précédente est entre les plus remar- quables par l'extension qu'elle possède. Les Polypiers simplet et astréiformes ne manquent pas pourtant, et parmi les pre- miers, les Montlivaulties, eu égard aux espèces indiquées (12 à 14), doivent y être considérées comme relativement pauvres en individus. Les Spongiaires offrent une faune remarquable, oîi les formes spécifiques sont peut-être arbitraires au milieu des modifications et des variations qui tendraient à faire de chaque spécimen un type à part.

Presque tous les environs de Champlitte ne présentent pas ce faciès autrement qu'il vient d'être dit.

844

b, Stàtios db 11 Mieroaolena Gresstyi,

Avec one faune do Mollusques et d'Echiuodermefi Umt à fût identique à la précédente ^ les espèces brandiues ou à cloisons, compactes et sob'des parmi les Polypiers, sont remplacées par des espèces déprimées , à développement latéral prédominant» à cloisons perforées ou à murailles de faible. épaisseur. Les Microsolènes et les Thamnastrées composent presque exclusi- vement celte faune, qui semble sporadique au milieu des stations précédentes (Champlitte), tandis qu'ailleurs, comme à Cbaasi- gny, elle se montre seule.

La Uicrosolena Gresslyi occupe de vastes étendues dans le Jura central, et dans toute la partie du littoral qui longe le pied de la chaîne des Ballons. Dans le Haul-Jura, elle est beaucoup plus rare de môme que tous les Polypiers, et il n*y a dans ce genre que la M. expansa qui n*est pas beaucoup plus fréquente dans les régions précitées.

A part les Polypiers, nous ne pourrions guère citer quodes espècea communes : leurs noms se trouvent dans le tableau ci^joint

SEomitlMiirieii.

Cette subdivision, formée entièrement de calcaires, est encore plus variable que la précédente; elle est d'abord plus épaisse, et dans ses parties supérieures, elle se rapproche de la subdi- vision suivante avec laquelle elle est aisoe parfois à confondre. Le test des fossiles n'est pas toujours entièrement converti en silice.

i* Zone des fossiles siliceux.

a. Station db la Stylina tuhulifera.

L'espèce prise ici pour type est peut-être la plus Cacile à veconnattre au milieu des vingt et quelques Stylines indiquées dans cette station. Les calcaires, en se dégradant facilement^ ont laissé ces espèces à nu et elles recouvrent le sol aux environs^ de Charcenne et de Rupt, un peu moins nombreuses dans cette dernière localité. Ce sont en générd les mêmes Ëchinodermea que dans les stations précédentes, mais il y a en plus un certain nombre de Gastéropodes, et parmi les Acéphales, les Limes et

2*5 leir PedgDeft ont beaucoup dimimiéeii imporiaBe»; lesJSpo»^. giaires, eDCore abondants comme individus, ont moins defiorxQM:. distinctes.

Citons, outre les Polypiers donnés dans la tableau : Chem- nitzùg^î Aeîeôn ChareennêHêis, CÊfxiiaM coraUinum, Lima pmrigida, Peeien gtdbosus, Cidaris florig$nima, cefticaliè, Retbdoeidafis tricarirmta, Aeraeidaris nobilia.

b. Station pu Pygurus Blumenbachi.

Cetfo,st9lion est voisine de la précédente, seulement les cal- caires soiiit plus compacts et les Polypiers sont remplacés par des^ Ecfaintdes oii ne se trouvent pas les formes variées et les spécimens nombreux des Cidarides du Glyplicien. Ces Echinides sont de grande taille : Pygurus Biumenbachi, Haussmanni ^ HyboclypusWrighti, Pygaster umbrella, Diplocidaris Desori, ou un pou moindre : Stomechinus lineatus, Bolectypus coruJr linus, Diplopodia subangularis, Hemicidaris crenularis, în- termedia, Cidaris cervicaUs, florigemma, et dans les CrinoTdes deux formes que nous regardons comme nouvelles : Milleri- crinus Desori et Thirriai. La faune des Mollusques est pauvre: TrigoniaJulii, Nucula..., Lima semielongata, Pectenint^t* textus, octocostatuSi Ostrea rctëteUaris.

2* Zone des Rblpidogyrers et des Polypiers Inraiicbtis.

Les calcaires ont une teinte moins ocreuse que les précédants», la pâte en est moins grossière et la silice n^est plus qu'une* exception; quelques parties môme deviennent blanches et oolithiquos.

a. Station mis Cruioïbes.

Quoique placée entre la station préoédente et h. suivante, eette station a plus de rapports avec celle-ci; la roohe est ram*' p^^ de grandes tiges de Crinoïdes ; nous n'avons pas encore de notions suffisamment certaines sur ces espèces pour l'^Ublir en zone spéciale.

b. Station de la Rhîpidogyra insigrds.

Cette belle espèce peuple la rocbe en individus généralement de grande taille ; elle est accompagnée d'autres espèces à cloi- sons égaleoient non dentées et appartenant aux genres Aploa-

246 miiief et Sténogjrres ; les autres fossiles y sont rares et {mq ' déterminables.

e. Station di la Microphyllia Lotharinga.

Ce n*esl, sans doute, qu'un faciès particulier de la siatioa précédente et qu*on trouve vers Ovanches ; parmi les espèces branchues qu*on peut y signaler, nous prendrons que Tes- pèce ci-dessus pour nous servir à la désigner. Dans les autres classes, on peut citer : Nerinea Castor, MoreauanU, Ursicina, verUbralis, Lucina Thevenini, Mytilus falciformU, Dicerat Drsicina, Àvicula ararica, qui sembleraient déjà indiquer les zones suivantes et oU nous ne connaissons pas d'Ëdiinodermes.

Dicératieii.

C'est un ensemble do calcaires blancs, crayeux parfois ou le plus souvent presque entièrement oolithiques. Les faunes sont non-seulement très riches, mais encore la structure de roche permet d^obtenir facilement des spécimens d*étude. Ce n'est pas cependant la richesse des stations et la conservation des fossiles du Haut-Jura.

1* Zone des Thécosmilies.

Cette zone, qui semble continuer la précédente, est liée d'une manière intime à colle des Dicères; elle l'a précédée un peu dans l'ordre des temps et le fond de la mer s'est peuplé d'espèces branchues avant de recevoir les dépôts suivants.

Zone des Dicères.

a. Station du Diceras arietina.

Cette espèce est facilement reconnaissable partout, ou du moins des- formes voisines ; en particuher à Champlitte , elle offre de nombreux individus et n'ôte rien de leur valeur aux espèces qui l'accompagnent. C'est à ce niveau que la faune corallienne a atteint tout son développement; les diverses classes des animaux y sont représentées, mais surtout les Mollusques et les Rayonnes. Toutes les espèces indiquées dans le tableau ayant comme provenance La Mouille (^], appartiennent à cette

(1) Le bob da la Mouille est une eoelare de CbampUtte dans les villages

847

station. Nous ne pouvons qup renvoyer à la liste qui en est donnée.

b. Station du Comoserie ineandrinoidç$.

* Le Como9tfi9 irridicms et le mBanârinoidgs lié sont prùba* blement que des variétés d'une même espèce; ils ont ici la' môme valeur <5omme types d'indication straligraphiqtie; ils re-' oeuvrent le sol en individus très nombreux; d'autres Polj^piers ' un peu moins communs les accompagnent. La faune des Mol^ lusque» renféhne une série assez considérable d'espèces, si ce n'est les grandes Nérinées représentées par une q^uantitô rela- tivement faible d'individus. Tout ce qui, dans le tableau, est inscrit sous le nom de Theuley appartient à cette station, à quel- ques exceptions près pour les espèces qui constituent la zone suivante.

c. Zone du Turbo tegulatus,

' îintfe Raucourt et Francourt existent des groisières dans les détritus desquelles on rencontre, même tout détachés, un cer- tain nombre de Gastéropodes qui ne se trouvent que ou qui sont moins rares que dans les stations précédentes. Nous y avons reconnu un certain nombre d'espèces de la Meuse comme aussi quelques unes de ces espèces anciennement décrites qui ont une grande extension géographique ; les Polypiers sont rares dans cette station. Les espèces à citer seraient : Chemnitzia Rupellensis , Nerinea Moreauana, nodosa, Nerita canalifera, semipulla, Trochus angulato-plicatus, crassicosta, Chilodonta bidentata, Turbo Epuius , Eriiius , tegulatus ^ Bitremaria quinquecincta , Purpura Cotteauana^ Cerilhium buceinoi-' deum, corallen8e,limi forme. Los Acéphales sonlb^aMCoup moins nombreux : Cardium corallinum, septiferum» : Arca janiroides, Lithophagus inomatus, Diceras Ursicina. Nous ne connaissons rien des autres classes; cependant la faune en est loin d'être complète , car cette station n'a pas été suffisam- ment explorée.

d'Ëciielle et de Neuvelle; pour éviter la confusion et laisser à ces localités les types qu'elles représentent, nous appellerons La MouVh toute cette partie de la forôt le Dicératien est développé; c'est alors la station d'Ecuelie de l'ouvrage de M. de Fromentel.

«48

Depuis longtemps M. Thirria a signalé Temploi de ce nom pour désigner les parties du Dicératiâri formées évidemment de débris roulés el usés et ob il n'est presque plus de fonne recM- naissable. Trop sonvent cette zone ne se (Nréseoto pas attire»* ment; cependant il j exisie des bancs fossilifb^s, et ao noiest Colombiay près de Gj, nous en avons trouvé un rempli de la NeriÊua êubelegam du Haut*Jura» et les autres restes très nombreux qui raccompagnent sont plutôt brisés que roulte.

3* Zone de ta Nerinea turriteUa, Woltz. (non Goldf.)

Les calcaires deviennent ici crajneux et se présentent tout lardés de Nérinées de petite taille au milieu desquelles domine Tespèce précédente» et nous n'aurons même à y citer qu'un iras petit nombre d'autres espèces : Nerinea elegans, simiturritella, Cerithium limiforme, Emarginuta paueicosta.

Celle zone» supérieure à la précédente, paraît acquérir phis d'importance dans certaines parties de la chaîne du Jura, comme aussi parfois elle n'j est pas représentée. Ce pourrait donc n*étre qu'une sim^e station de la zone des Dîcères.

et). Champlitte. Cr. -^ Gharcenne. Cs. Chassîgny. Fr. Franois. Ga. Galey. Gr. Grandecourt. ■a. -* Harnay. Mo. ^ MourUe.

Stations coralliennes.

Ne. Neuvelle. Ov. Ovanches. Pi. Piepape. Pr. Prélot. Rr. Rauoourt. Sa. Sacquénay. Th. Theuley4és-¥ar». Vi. Virey.

Subdivisions aiùpiées.

6. Glyptiden. Z. Zoanlhairien. D. Dicération.

^ 119 TABLEAU DE USTfUMTlON K8 FOSSILES OORALLKM.

G

Z

D

AftTlCVI.M:S.

cnuUoéi.

Gljphea

Perroui, EL

rr

Ke.

Orliomalua

corâUinus, EL PidaDeeU, Et.

AimèUdit,

rr

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S^rpuU

illigata, BL coralltnn, EL

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Ca. Cp.

0eshayeâi, Goldf, gordialis, Schl-

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Cp. Gr,

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Ca.Ç^.Gr. Cp. Ct.

beEîctfomJâ, GoldL

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intrkaUt ^L

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la ce rata, Ph.

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limita, Mil-

c

Ca,

pusIuliformiB, EL

c

Ca, Pr.

runcinata, Sow* «piratLs, Mil*

r

Cs.

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Cp.

tira D gui a la, EL

rr

Ra.

itibflacci(ja, El

afi

Ca, C^p

aubserpentîna, EL ,

r

Ca. Pu

Iricarinata, SoiT,

r

SÊLTIu

'

SpkorbU

datUratus, El

ac

i

M

GépbalapodBa,

Bel em Dites.

Eojeraous, d'Orb,

rr

Cp-

Àmmonitei

ÂchiUeâ, d'Orb, subrefracCuâ, EL

autèrapodas.

r rr

r

Cp. 1 Ni. Gr.

\

Ctiemiiîizit

alhleta, d'Ûrb. Caalor, EL Charceonen$is, EL Clio, d'Orb, corallina, d'Orb. HeddingtODao&ia, d'Or Ruppeï ensia, d'Oib.

r ar

r ar ac

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&

Cr. Mo. C»,

La. Cp. Ma.

ffermea

aranej), EL BruniryUoa, EL C^Ciiia. d'Orb. canal iculata, d'Qrb.

ce ac ac rr

Mû. Mo. Fr-

Mo.

1

Castor» d'Orb.

ir

ac

Ur, ( M^.

,

clioideSf EL

r

Mo.

Banusensb, d'Orb-

rr

Mo.

D^rraDCett Dt^sb.

If

Uci«

de pressa. VolU.

r

Mo.

Desvoïdyi. d'Orb*

ac

Mo.

eleganâ, Th. fuaiformis, d'Orb.

c

Ha.

ar

Mo. Th.

Lan To ne nais. Et.

ac

Mo. Or,

MoreaiiaDâp ^Ork

ac

Or,! {ta

Qodosa, VoiU.

ce

Ha.

..- ..m -

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(!feriae«)

Hœmeri, Ph-

ac

Th, Mo. Fr.

. . ,■ .^

ac

ilr,

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r

Mo, Fr.

iciilf ta. Kl.

ar'

Mo.

acmiturriielta, EL

rr

Tk,

luVjfïleganB, El.

c 1

<>-

1

aubspecîûiia, EL

ar

Ha,

,

fiiipisjurenijjîi, VoUz.

se

Mo. Pr.

Tbiirmannî, KL

r

\lo.

turrJLeJla, Voltz.

ec

Th.

ursicina, EL

rr

rr

Oi^, j Ra.

vertebralis, EL

ar

ï

Ma. Ov. 1 Mo,

visargTs, Rcera.

aç,

Mû. Th,

Adeotiîûft

a™ta, d'Orb.

r

Mo,

ÂctaoQ

CharcennerisJs, EL

ac

Cr.

WaUcû

allica.d'Orb, amaïa. d'Orb, Caïypsoides, EL Clb/d'Orb, Dejanira, dOrb.

ar

r r

r

Mo.

Mo, t Mo. Ne. Mo.

Keritft

canalifera, Huv* lemipulla, ¥A.

r rr

Ka.

NeHtopfiis

caîi4?^)lalâf Gmii«

r

IT

Cp. 1 Th^ Ra.

Pileoliiâ

radia LUS. d'Orb,

r

Ra.

Troc il us

aogulatoplicatUB, Mû, ,

ac

Ra. ;

craât^ieosia, Itur.

ae

Ra.

^

Chiïodonta

bidentata, EL

r

Mo.Ra. '

Turbo

ararifus» EL Epulos, d^Orb. Ërinus, d'Orb. priDcepa, Kœm.

r

r

ac ac

Mo. i *ir Th. Ha. Ra, Cr. PL

aubf^infltus. d'Orb,

ac

Tb, Ra,

./

Legiilatus.Mîï.

c

Ra.

PhAiianella

airiatfl. d'Orb.

ar

ar

Ma. ! Ne, Mo. Fr, '

Ditremaria

diâcoidûa, EL

ar

#

qu^nifiiBcincLi, d*Orb.

ar

Ra. . .

Btilhheruna. d'Orb/

ar

Mû, Th.

Pleurotomafi

B Agas^ïz[, MiL ElypUdans, EL Grasana, d'Ûrb,

ar rr

Cp. Cr.

Purpura

CoUeatiana, KL

ar

Ra.

Lapît^rrea, Buv.

î

ar

Cs. 1 Ra* Mo.

Ceriiliium

bijcrinoideum. Bu?, cofallense, Buv.

r

ce ar

McTh.Ba. ^ .1 Ra.

Mo.Th.Ra.

y

Emargiûula

paucicoato, EL

r

Th,

PateUa

VoUd, EL

rr r

Mo. Ba,

LamembraïK^liea.

GagtrochϞa

ovifnrmisp EL

n

Mo.

Pleuromya

GiibL'Longata, Et.

r

Cp. Cp. ïïe.

Pholadomya

Orbîgnyana, Et,

ac

treniuJa, Et.

r

Ne,

Venenipi»

jiirûfi&ia, El

r

Th.

Cypriûa

ararica. Et,

r

Mo,

- iM -

G

Z

D

Cardium

corallinum, Leym.

rr

c

Cr. 1 Mo. Ra.

aeptiferum, Buv.

ac

Ra.'

Isocardia

jurersia, Et. lineata. Mû.

rr

Ciu Cs. Cp.

Corbia

Buvigoeri, Desh. concéiilrka. Bur. deeuëSHta, Bur. giganten, lluv.

r r

r r

r

Fr. *^ Mo.

Mo. Th. Mo. Mo.

Lucina

Thevfnmj, EL

r

Or.

Opia

Arduerincnsii^, d'Orb. cartibsoidos, Defr. longinmtrlâ, Et.

ar rr

c

Câ.Pr. Cp. cl Cp.

Astarte

ArdueaneDtïis, d'Orb. robusta. Et.

r r

Mo.

Th.

. 0'.

CardiU

ovalis. Qu.

ar

Cs. Cp»

Myocoucha

parloGgtt, Et. teita, EL

ar

rr

â^o'.

Pleurophonii

\ corallinus, El

ar

Cp.

Trigoma

Jrilii.EL

r

rr

Ca.

No.

Arca

fracta, Goldf. Janiroides, Et. Oppeli, Et.

r

r r

Mo. Th. Ra.

Cp.

Isoarca

emiDbQS, Ou. texata. Mû. tumida» Et.

ac ar ar

Cp.

Cs. Cp. Ca.

Nucula

rr

Ne.

'

Mytilua

falcfformis' Et! ftleriani, EL eemicuDeatua, Et.

rr

r ac

Ov. Cp. Cp.

Lithophagua

Buvigiiùru Et,

r

r

Cp.lMo.

iiiciusus, PicL

r

r

Cr. 1 Mo.

iDornatuSj EL

c

Mo.Th.Ra.

minutuâ. Et,

r

Gr.

Diceraa

arietioa. Lk. minor. Desh.

BÎïîbtra,Desh.

rr

c ac

Mo.

Or. Mo.

::•.

Ursicina, TU,

rr

r

0?. 1 Mo. Ra.

Ayicula

ararieûi EL

r

Ov.

Pinna

acîiiigranulata, Et.

rr

Cp.

Trichitea

gignivtetis, Qu.

c

Cp. Th.

coralltJia, Th.

r

grandis, Rœm,

ar

Cp. Ca.

ovalis, De^lL

rr

Cp.

»

peeUniformîSi 8r.

r

Cp- ,,

jurrigida. Et, ^erroni» El*

ac

rr

Cp 1 Cr.

c

Cp.

pyxidata. Et.

rr

Cs. ^

seniieloagata,

ar

r

Ca. Ma. 1 Ne.

tubglàbra, EL

r

Pe.

tumida, Rœm,

r

Mo.

Pecten

ararieuB, Et,

r

Cp.

artieulutua, Sehl.

ce

rr

Ca. Cp.Gr.J Mo.

comaïuSp ftlû.

ac

Cs. Cp. Ne.

globowa, Qu.

ac

rr

Ca. Cp. 1 Cr,

-^ '«8

G

rr

Z

r '

D

(P«ctej])

intarteiiits, R<Bni.

Cp, 1 He. Cs. Cp. 6r* Ne. 1 Nâ, t Mo,

Uur», Kt,

c

octocoât»|yâ« R<x^fa*

c

ac

rr

'

perstrktQS. Ci.

r

Tb,

ac

Cp.

tiolidii«» Roem*

r

r

Cp. 1 «0.

eutiapïnoi^us, ScbU

rr

Ca.

■ubtt^itm-jus, Mil.

ac

Cp.Cf. Ha.

VI mi 06 U3» Sonr*

r

Mo.

CarpeDterii

oâtreiformis» EU ' «çmiregularjs, Et.

r r

r

Mo. Mo. Mo.

BtDDitei

vetilue, d'Otb.

r

Cs. Cp*

SpoDd^iys

dejeciB^, EL

Suprararîcu», EL

ar

rr rr

Mo. Mo.

Cs. Cp.

Itrçtt

imbneala, El*

ec

Ca. Cp. Cp. 0r-

Oitr«a

alligata, Et.

rr

diUtJ^la, Dc!ch.

r

Cp,

diâcoidea, EL

c

Cp. Pr.

pulitgera, Goldf.

ar

ar

Ci. Ne. 1 Mo. Cp. Gr. 1 I^fii

rasteJlarîâ, Mû,

c

c

Bolitaria, Sgw.

r

Mo,

subnana, EU

c

Cp. Gr

auhorbictilam, R^m.

ar

ra;

Cp. j Mo.

vaIJiïta, EL

ar

Cp.Cn Ma,

PlÉctiQOpsîa

juren&TB, Rojna»

r

a^o:

Aaûmjft

neHïiea, But,

r

iraobiopodei.

Torebratula

BourgUËti, El dortiocurva, EL

ac r

S:

ifiaiguts, SM.

ac

r

Cp. C*. 1 Mo.

Moradca» Glock.

c

retirera. Et,

r

Cp."

Valdheinua

Delemontiana. Opp* peciuijctjkiidea, 0pp.

c

Ci. Cp. Ke,

Megerlea

r

Cs* Cp* Cb. Cp,

pectunculua, 0pp.

r

Thecidlum

tDtî^unm, Mù.

c

Câ, Cp.

Ci, €p.

ac

Ehyocoûelk

pcctunculoideâ, EL pingiHii, 0pp. «ubJentîfarmis, EL

0

Ca. Cp. Mo.

Cp.

Crtoii

jureniiiâ» EL

rr

Sa.Ca.

f port^sa, Mû.

rr

Cs.

1

iryasttatraa.

"

Siomûtopora

intermedta, Bn

r

Cs.

Berenicea

orbjetiIttU, d'Orb.

ac

Ce. Cp.

Heteropora

gradata, EL Hdimei. EL

ac

Mo.

AcaDlhopora

r

Ca,

Proboscina

eipansa, Et,

ar

C«.

mAVOMiréfl.

XoMaodermei.

?ygumi

BluEuenbachî, kg.

afe

ïfe.

253 -

(Pygurus)

Hyborlypiis

Niicleopygus

llolei'typus

Pygnsler

Stomecliiaus

Magnosia Giyplicus

Acroridaris Pseudodiadema

Ilypodiadema

Diplopodia

Heuiciduris

Pseudocidaris Cidaris

^bdocidaris

Diplocidaris Ceriocrinus Apiocriniis Millericrinus

Pentacrinus

Eugeniacrinus

Ilelotus

Ilansinanni, Ag. pr'Tjla.^'e>T]n i^. Des. \Vn;4iili. Iv Icaunensi's, Dos. corallinns, d'Orb. umbreii<i, A g. ^^:JI^illa.J^, Des.

r.mj >sa, Des hieroglypliicus, Ag. sulcalus. Des. nobilis, A g. hiMnispli(?rirnm. Des. inanullunurii. Des. Pid-in."eti. Kt. subangularis, iM'Coy. crcniiluris, Ag. interrnedia, Forb. Uenoiri. Et. cervicalis, A;^. cordriFilTt GoSdf. ilorigcuinia, iMi. goniiilifera, Et. ma [gin a ta, Goldf. oculala, A g. Parandieii, Ag. Snevira, Des. ni i Ira ta, Des. Oppcii, Des. tiicarinaia. Des. Desori, Dos. gigantea. Des. Slilleri, Rœm. Greppirii. Opp . polyoyphiis, AI(»r. Koissyarms, d'Orb. liliurnalu!*, d'Oib, ileaiiiiioni naâ, d'Orb. cour îi.v d Of b Desori, Et. dilalnins, d'Orb. 7) titn nn s, d'Orb. Dudrcijsierit d'Orb. erïjîn t( (fOrb. hnrridus, d'Orb. Mnimlerninis, d'Orb. NodoÈnruis, d'Orb. Thirriai, Et. inberrulalHs, d'Orb. aml>lvsralaris, Th. Hofoîi, Qu. Stutzi, Et.

Enallohcliâ

zoanthaires.

crassa, Fr. miuima, Fr.

0JZ[D

rr

r ar

arj

oc:ao rr

G

r

ai'

r rr

r ar ar

+

Ne. I AIo.

!^^:

.Mo.

Ne. I Mo. Ne. I Mo. Cp.

Cs. Cp. I Ne. Cp.

Cs. Cp. Cr. Pi. Cs. Cp. I Mo. Cr. I Mo. Tli.

Cs. Cp. Cp.

i\c. Cp. I Ne. Cs. Cp. Ne. I Ne. Cr. Ne. I Mo. Th. Cp.

Cs Cp. Cr. Pi. Ma. Cs. Cp. ar Cs Cp. I Cr. | Th. Ne.

Cp Pr. Cp. Cp. Cp.

Cr.

.Ne.

Cp. Pr.

Cp. Cr.

Cp.

Cp. Ma. I Ne.

Cp. I Cf.

Cp.

Cp.

.Ne.

Cp.

Cp. Mont.

Cp.

Cp. Gr.

Courcuire.

Cp.

Cp.

Ne.

Cp.?

Cr.

Cp.

Ne.

|Ne.

Cp. Cp.

<9

254

t

z

D

Peadrobaîia

coalescf^nâ. Et.

X

Cr, Cp,

deikdroidea? I^L

+

X

Cr.Cp, IMa.

Prohelb

corail jïifl, Fr,

^

Cp,

Stylophora

corallHia, Fr*

X

m.

StyiuUelta

niamiljala» Fr.

+

Gy.

Trocbo^milia

porulum* Fr.

X

Cp,

Hi^uroâmilla

cordUina. Fr*

X

Cr-

ÊJlip^o^iLiilia

IldiiiiLM, El

X

Cp,

ApLu^iiBiLliâ

^ï^^ufa, E. U.

X

iMo.

cra^ssaj Fr,

+'

fiy.

dbtûnsj, Fr,

X

Mo,

dumotfa, Fr,

X

Th,

elegauîf, Fr^

X

Mo.

gregarifl. Fr,

X

Aîo.

iM^uiLJîiuh^iila, E. H,

X

Mo,

Placophyllîa

ïschirnperi. F. H.

+

RimL

Dotiacosmîya

caraJIJua, Fr.

X

Mo:

Deodrugyra

angusLata» Kt,

X

Mo,

rat^LelUna, KL

X

Mo,

Stenogyra

corallîna, Fr.

X

Cp.

ï PorroQÎ* Fr*

X

Cp.

ptifaïUt Fr»

X

Cp,

RhipiUogyra

crafifiji, Fr,

X

Cp»

îniiîgnid, Fr*

X

Cp,

Stylina

biilfalîi, Fr.

+

Cp.

coatelluni, K. H,

X

Cr. Gj-

Ciiarcennenfiiîj, Fr,

X

Cr.

? troaleaci^na, E. H.

X

Cr,

communia, Fr-

X

Cr.

coïistrif^ta, Fr,

+

Cp.

echinulala, Fr,

X

Cr,

ejifrptitriea, Fr,

X

Cr.

ejrpliuiiita, Fr,

X

Gr.

giîmiiians, Fr,

X

Cr.

grandillura. Fr, birtû, Fr,

X

Cr,

+

Gy.

ijiài^ni^. Fr.

X

Cf.

niugnilica» Fr.

X

Cr.

mkioruBota, Fr.

X

Cr.

pislilltmi. Fr,

X

Cr.

raniûsîi, E. H,

t

f^'r*

iiijhoclOïiaHà, E. H,

Rupt.

Epiciideiis, Fr*

X

Cr.

Biilcaia, Fr,

X

Cr.

liibulirera. Ë, H*

X

Cp. Cr.

Pla(!(M5cenift

Pernïtiu Ff.

X

Ov.

Diplocœnîa

corallina, Fr,

X

i\ÏO.

Cyalhopliora

Bourgurti, E. H^

X

X

Cr, l Mo. Th,

hruviH, EU

X

Cr. Cp,

cor.ilUna, Fr,

X

f:r.

txceigtt, FL

X

Cr,

FromefJûflL Et.

X

Cr.

llloeffînia

trocliifDrmis, EL

X

Mo,

Pleuroalylina

conilliiia, Fr.

X

Mo.

Coûvexaatrea

dendroidt?a, Fr,

X

Fédry, Cp, Cr, Qy,

seiradiata, E. H,

X

X

- m -

Leptophyllia Monlii, Fr. Montlivaultia Champlittensis, Fr.

C3i:k : = ■:^. Fr.

Eiigenia, Fr.

gigas. Fr.

gradat.'i, Fr.

Gyensis, Fr.

inflîita, Fr.

Melania, Fr. . minor., Fr.

Montisclari, Fr.

subdispar, Fr.

tortuosa, Fr.

tuba, Fr.

undulata, Fr. Rabdophyllia elcgans, Fr.

solitaria, Fr.

Irichiitoinii, Fr. Hymenophyllia? corulliiifl, Fr, Thecosmilia coâlaln, J, U.

ïrii^igiii^. Et.

trichotoraa^ E. H. Heliastrea roruMina, Fr.

licvicostata, Fr, Confusastrea Burgundiœ, E. H.

corallina, Fr. Isastrea explanata, E. H.

r.iTpnoughi, E. H.

helianthoides, E. H. Microphyllia caryophyllata, Et.

gracilis, Et.

LoUinringa, Et.

niiigiiilii'fl, El

Sœrnmeringi, d'Orb.

sulcata, Et. Latlmetfndra corallina. Et. Clausastrca costata, Fr.

dubia, Fr.

Edwardbi, Fr.

limilala, Fr.

parva, EH. Thamnastrea arachnoidos, E. H.

('.Iian)[>littensis, Fn

Charrcnnensis, Fr.

commiinifs, Fr.

conrinna, E. H.

coiitona, Fr.

corallina, Et.

deiidroidea, Bl.

dimorpliastrea,. Fr^

dubia. Fr.

fasriculata, Fr.

Haimei, Fr.

insignis, Fr,

+

+

t

î

X X X

i+

X

+

X X

X X

t

X

+

X X X

X

Mont'le-Franois.

Cp.

Cr,

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

Gy.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

cp.

Cp. Cr.

Gy-

Cr.

Mo.

Mo.

Cr.

Cr.

Cr,

Cf.

Cr. Cp. Gy.

C^

Cp.

Mo.

Cr.

Ov.

Cr.

Cp.

Cp.

Cp.

Cr.

Cr.

Cp.

et.

Cr.

Cp.

Cp.

Cr.

Cr. Cp. I Ito.

Cr. Cp. 6/. I Th.

Cp.

Cp.

Mo.

Cp.

Cp.

Cr.

Cp.

Cp.

Gy.

256

(Thamnastrea) magnifira, Fr.

btricta. Kt. Goniocora

Trorhoseris Comotierid Protoseris Microsolena

giMimiata. Fr. ll'iiiiu'i, Fr.

coralliria, Fr. nicandriiioMli'S, E. H. Waltoiii. F. H. coralliiia, Fr. expansa, Kt. Grcsslyi, Et.

Amorphozoaires.

jurcnsis. Et.

perfora ta. Et.

rerroni, Et.

aperta. Et.

ararica, Et. '

gigantea. Et.

gracilis. Et.

prismatica. Et.

punrtata, Et.

tumida, Et. ».«uj....pw.» radiciforniis. Et. Tremospongia Parandieri, Et.

Sautieri, Et. Conîspongia Tliurmanni. Et. )L8trot}potigia corallina. Et.

costata. Et. Ceriospongia proliféra, Et. Steliispongia liybrida, Et. TetrasQiila corailina, Fr. Dcsmospongia inipressa. Et. AmorphospoDgia luullibtriata, Et.

Cobalia Eudea

Pareudea

Mamillipora

G ' Z ' I)

X

Cp.

Cp.

Malan.

Cp.

Cp.

Th.

Cp.

Cp.

(.s. Cp.

Cp. Cs.

Mo. Mo.

Th.

Cp.

Ca.

Cr.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp.

(.p.

Cp.

Cp.

Th.

Cp. I Cr.

Cp. Cs.

Cp. Cr. Ma.

Cp.

Cp.

Cp.

Cp. Ma.

Cp.

Ma. I Cr.

Résamé du tableau et pasnagcM d^espëees.

Articules J Crustacés

10. j Annélides

/Céphalopodes.. .

Mollusques ..î orthocoi.ques.

^°^* I Ph'urocoiiques

f Brachiopodes . . .

\ Bryozoaires

f Echinodermes...

D. «»..«»'« 1 Echiiiides

»^Y??J«'^ ) Crinoides

^^^' jZoanthaires

\ Amorphozoaires .

4Ô?

12 .3 9

IG

30

13

4

22 13 54 18

Jïllld

1 3

I

"i

18

19!

3,

1

I

10

2 138i

G Z

D

1

4

3 S

5 4

257

La suite dos assises comprises sous ce nom a une importance slrâligraphique plus grande que celle des étages immédiatement voisins; il n*en est pas de morne des faunes qui sont d'une pau- vreté générale, et qui, si elles prosentent parfois de nombreux restes d'animaux, ne les offrent que sous dos formes peu variées et par conséquent appartenant à un petit nombre de genres. D'un autre côté, l'état dans lequel on les rencontre indique dans rOcéan d'alors des mouvements tout spéciaux; le plus souvent ce ne sont que des débris entassés pele-mole, roulés et devenus indéterminables, et les fossiles en place sont moins nombreux que les autres.

C'est sans doute cette absence ou celte petite quantité d'êtres enfouis dans ces assises qui, dans les descriptions, les ont rendus conime flottants entre leurs voisines, de plus facile reconnaissance, auxquelles on les a successivement attribués. Elles ont cependant de nombreuses raisons pour en être sépa- rées; outre les faits particuliers qui ne se retrouvent pas dans les autres, outre leur puissance qui dépasse même de beaucoup celle qui peut être attribuée h leurs voisines, leur structure minéralogique les éloigne dos unes et des autres, de même que leurs faunes, abstraction faite, en outre, du nombre des individus; c'est-à-dire que s'il y a quelque ressemblance, en y comprenant môme les modifications dans la constitution de la roche, il y a de plus nombreuses différences qui en font un ensemble spécial.

Cette suite d'assises conserve toute son importance sur une grande étendue; si dans les hautes régions du Jura, elle est assez difficile h discerner, si les caractères n'en sont plus les mêmes, il n'en est pas ainsi sur tout le littoral sous-vosgien. do Gray à Porrentruy, et peut-être même les différences d'allure et de constitution sont -elles moins sensibles que- dans les étages voisins.

Le Soquanien présente au plus haut degré les phénomènes de structure et de dépôt dont les lois si remarquables sont dues au génie éminemment investigateur de J. Thurmann, qui les a établies dans son Essai d*orographie jurassique. La vie ani- male ou végétale n'a pas évidemment beaucoup contrarier ou

258 varior los circonstances dans losquollos ces assises so sont formées, et plus tard tous les phénomrnos de p/lomorphismo ont pu accomplir sans dérangement ou sans arrêt les phases auxquelles ils semblent soumis. Les dinprrasnies qui ont produit ces corps connus aussi sous le nom de stylohthes, se montrent sur presque tous les bancs, et ces corps sont d'autant plus grande taille, que la matière est plus pure. Il est pourtant un fait à noter, c'est la présence à l'extrémilé de ces stylolitbes d'une roche d'une nature difTérente de la roche ambiante et en particulier dans les calcaires oolithiqups, de grains plus gros qu'ailleurs. Le phénomène appelé thlasmc, par fissure de retrait diaclinairo, présente do beaux exemples, mais ce mémo mode do structure so retrouve dans les épiclines soit principales soit secondaires, ou parfois il se modifie en stries horizontales, pa- rallèles, dont l'ensemble est nettement limité et indiquerait un étîrement partiel dont la cause est difficile à apercevoir. Les calcaires supérieurs do cette formation i>araissent cependant avoir un mode de dépôt un peu différent ; on dirait des flocons lenticulaires, irréguliers, trempés dans une sauce marneuse et qui auraient été ensuite déposas les uns par dessus les autres, fait qui no so présente qu'en exception dans les assises infé- rieures (*).

Les couches du Soquanien peuvent être comprises dans deux subdivisions pour lesquelles, à défaut de caractères bien tran- chés, il faut prendre |)onr différence le mode môme de dépôt. Dans la première, les parties marneuses ont une importance qui disparaît dans la seconde, et lors de la formation do celle-ci, les eaux semblent avoir repris leur tranquillité; aussi remarque- t-on aux limites do la première ce cpi'ou est convenu d'appeler d'anciens rivages, c'est-à-dire un sol déjà consistant, recou- vert do grandes huîtres adhérentes, de Tarets, de Lithophages qui so sont logés partout et remplissent la roche. Il est deux .zones ou se trouvent deux fossiles remarquables par leur abon-

\}) Kn parroiirant le sol formé par le Péqiianion, on trouve parfois, à Cimy, roriimo Ji Porrentniy, roinmo niissi tinns 1<> Kruper do lu Haute- SflAno. dos ronrr<Mi<ïns l)otry<»idi's forriu'os do tubes en cristaux arcolës et rayonnAiits. (Vosl. sans dnulo. ponr oc phénomôno que M. Stoppaiii (iWi/. d'FMno, p. 120. pi. 29 et 30) a rru devoir établir le g?ore ^sInm* potioia; CQ qe 60Qt très probablement que des concrétions.

259 danoe ou leur forme : As tarte supracorallina el Cardium co^ rallinum. Celui-ci dc^jà existant à une époque antérieure, co qui ne rcmpôche pas d'avoir ici toute sa valeur : d*oU les noms de Astarlien et Coraliinien donnés h ces subdivisions. Le type de ces subdivisions sera pris entre Gray et Champlilte.

Coraliinien»

Calcaires blancs inférienrs.

Celte zone est tout à fait stérile dans la Haute-Saône; c'est à peine si ça et apparaissent quelques débris fossiles parmi les- quels on reconnaît des Nalices, des Nérinécs et quelques bivalves peu déterminables. Ces calcaires sont ordinairement blancs, et dans les champs ils se présentent en petites plaquettes qui occu- pent une certaine étendue , df?pendanto du reste de l'épaisseur assez grande de ces calcaires.

Calcaires oolithiques rougeâtres à Rahdophyllia flahellum.

Nous nous servons, pour désigner ces couches, du nom de ce polypier à défaut d'autre esp^'ce plus caractéristique. Ces bancs sont très minces, les épiclines très irrogulières et cou- vertes d'aspérités, la pAte en est finement oolithique el assez fortement teinte en rouge. Les fossiles sont assez nombreux à ce niveau, mais le plus souvent indiscernables, et remplacés presque toujours par des parties spathiques.

Le Rabd. flabellum, pris ici pour type, a été désigné depuis longtemps par Thurmann sous le nom de Lithodmdron Rau- racum, qu'il devrait peut-être conserver spécifiquement, s'il n'était pas à peu près certain que c'est l'espèce décrite el figurée sous le nom de Lith, flabellum. Cette espèce n'occupe que peu de place dans la roche et est assez disséminée.

Marno-calcaires à Astarte supracorallina.

3'» .

Lumachelles à Cerithium sociale. "^

Au-dessus des calcaires précédents, dans Tordre successif des terrains, on arrive presque toujours sur des dépressions qui correspondent probablement à des marnes plus ou moins solides el même à des calcaires en général grossiers et de facile desr- truction; aussi ne les rencontre-l-on guère qu'en morceaux soulevés par la charrue,

260

Dans une de ces d(^pressions, non loin do la grande station à Dicères de la Mouille, M. Perron a roncoulré des plaquettes jaunes marneuses à Astartos; nous les avons retrouvées à Char- cenne sur les lèvres d'une faille , entre la route de Posmes et rextromité Est du hois du Pays; ]t\, elles sont accompagnées des petites Gastéropodes qui rrudent si romarquablos les stations analogues du Doubs et du Jura et ou dominent VErelissa mi- nuta et le Cerithium sociale.

Dans d'autres dépressions plus nombreuses que celles-ci, se montrent de véritables calcaires lumaclicllcs, grossiers, en petits bancs, avec marnes intercalées et dont les épiclines sont couvertes de débris en général ici demi-siliceux; on y trouve en abondance des radioles d'oursins : Cidaris baculifera, phi- lastarte, Hemicidaris slmplex, et surtout d'O^'^rca nana. VHeini, simplex et ie C. phllaslarte, quoique pou abondants, se sont pas encore montn's plus baut. Quant à VOstrea, elle affecte déjà ce phénomène d'agglomération qui se reproduit plus tard avec plus 'd'intensité. Elle recouvre les bancs en individus ser- rés quand le sol a eu assez de consistance, ou bien elle se su- perpose en répandant autour d'elle iino portion de sa matière lapidifique et constitue ainsi des masses plus ou moins régu- lières et arrondies qui se trouvent au milieu des marnes. A ce môme niveau appartient aussi très proba!)loment une grande Ammonite (A. semigigas) qui no paraît diiïérer de VA. gigas du Portlandien que par son ombilic moindie et son dos plus caréné.

4" Calcaires oolithiques.

Ces calcaires, qui présentent au plus baut degré le caractère oolithique, fournissent en même temps les meilleures pierres de construction du pays, aussi sont ils exploités dans de nom- breuses carrières, et n'était leur stérililé remarquable, ils pour- raient être des mieux étudiés. D'un autre côté, ils se modifient -parfois en calcaires floconneux avec une pAte compacte, grisâtre ou blanche et réguliers; des assises de marnes, souvent d'une grande puissance, viennent, stériles ou assez riches en fossiles sous le rapport des individus, s'interposer dans ceux-ci. Aussi :les assises que nous avons à citer sont-elles plutôt des faciès différents qu'une série des diverses parties de cette subdivision.

- 261 a. Calcaires a Cladophyllia astartina.

Ces calcaires subcompacts paraissent être les plus inférieurs; ils sont habités par quelques espèces ou les plus remarquables •peuvent être indiquées dans les Polypiers. La Cladophyllia astartina, se retrouvant sur une certaine étendue, peut être prise comme type ; elle est accorapagnée de quelques débris d'Isastrées, de Rabdophyllies, etc.

b. Station dk h'Isocora Thurmanni.

Cette belle espèce caractérise les calcaires oolithiques, jaunes, rougeâtres, parfois bleuâtres, avec oolithes brunes de Vars et des environs. Le Nautilus giganteus se montre déjà à ce niveau ; il n'est même pas rare à Autrey ; les débris fossiles cohabitants sont nombreux, mais presque toujours indéterminables; parmi ceux-ci, le plus remarquable est une grande Trigonie, qui doit être la Trig. muricata; quelques apparences de silice se mon- ' trent aussi ça et là. L7. Thurmanni est accompagnée de rares individus d*une Thamnastrée qu'il n*est pas possible, vu son état, de séparer de la Th concinna; nous la connaissons aussi à Autrey.

c. Station de la Trigonia Greppini.

Des marno-calcaires floconneux surmontent les assises pré- cédentes; ici habite le Pinna granulata comme dans les car- rières d'Autrey; VOstrea astartina recouvre les bancs ou * s'inlerpose dans la roche ; mais la station la plus remarquable est celle d'Ecuelle à Trig. Greppini, espèce abondante quoique presque toujours représentée par des Moules. Le Nautilus gi- ganteus se coniinue dans celte assise. Le Mytilus perplicatus y est encore très rare, et pour la première fois paraît se montrer le Cardium Banneianum, ou du moins unf». forme qu'il n'est pas possible d'en distinguer. La Ph. complanata Rœm. (non d'Orb.) est de ce niveau.

d. Marnes a Apiocrinus Meriani.

Ces marnes ont pour caractères les débris roulés qu'elles renferment se trouvent surtout une grande quantité d*Ostrea nana et d'ip. Meriani; il est possible qu'elles se renouvellent

262

plusieurs fois, comme aussi que leur position soit sujette à quelques variations.

Zone du Lithophagus angustatus.

Quoique intimement liée aux assises précédentes, cette zone nous a paru devoir être mise à part par le nombre des espèces beaucoup plus grand que précédemment, comme aussi par les faits de perforations qui indiquent nécessairement un arrêt de dépôt dans ces couches.

La dernière couche oolilhique était déjà consolidée lorsque YOstrea astartina est venu la recouvrir de ses valves adhérentes dans toute leur étendue et le plus souvent perforées par les Trypozoaires, ce qui n'a pas empêché les Lithophagus de s'éta- blir dans les intervalles de celles-ci, et do se rapprocher, telle- ment même, que la roche en est comme caverneuse. Cette espèce d*assez grande taille avait des tubes très courts; elle vivait aussi avant 1*0. astartina. Voisines des cavités précé- dentes, il s*en trouve d'autres petites, cylindriques, longues de 4 décim., non ou à peine tortueuses, qui ont probablement servi de repaire à des Annélides ou à des Crustacés (*), mais au fond d'une desquelles nous avons trouvé un Taret ; il est donc possible qu'une espèce de ce dernier genre se soit creusé ces loges. A côté de ces Ostracées, toute la faune de cette époque a laissé ces dobris ordinairement empâtés par les espèces précédentes ou par des concrétions grisâtres.

Les marnes qui surmontent ce niveau ont deux è trois mètres d'épaisseur; elles sont de couleur cendrée, peu sensiblement stratifiées et par elles-mêmes peu fossilifères ; elles sont sépa- rées en leur milieu par une couche marno- calcaire, riche en fossiles spéciaux et présentant parfois, dans les délits, de nom- breux individus appartenant aux espèces : Nautilus giganteu$, Pholadomya echinata, Cardium Lotharingicum, Fucoides, Mytilus perplicaPus, C'est dans les marnes supérieures que se trouvent ces agglomérations d'O. nana et Bruntruiana ^ qui forment parfois des blocs de 10 à 12 mètres cubes compléte-

H 11 n'est pas étonnant qn'on n'en rencontre pas de débris; )es pre- miers peuvent ne pas avoir de parties solides; les seconds, voisins pro- bablement des Thalilres, Orchesties, Crevettes..., n'ont pas la carapacç ^fpe^ spllde pour résister à U fossilisation, '

- 263 ment isolés; et à Tinstant oii ces lignes sont écrites, les décou- verts de la grande carrière d'Oyrièros en renferment un bloc de 4 4/2 à 2 mètres dont toute la surface est percée de loges de Lithophage. Les marnes inférieures, de même que la couche marno-calcaire intercalée, sont amincies au-dessous de lui, tandis que les marnes supérieures n'enparaissent pas dérangées dans leur dépôt.

Corallinien«

Les calcaires de cette subdivision sont toujours en petits bancs, chacun d'eux en particulier de texture assez solide et, à part une zone moyenne oolithique, d'une stérilité des plus caractéristiques.

io Calcaires inférieurs.

D'abord marneux et grisAtres, avec marnes intercalées, ces calcaires passent aux calcaires blancs, compacts, parfois avec parties oolithiques» géodiques ou laminaires, intercalées et ren- fermant à peine quelques traces de fossiles; cependant il est deux stations qui peuvent leur être attribuées, si toutefois elles ne représentent pas la zone suivante, la superposition étant difficile à préciser.

a. Station du Cerithium corallinicum.

Cette espèce étant la plus abondante de tous les petits Gas- téropodes de cette station peut servir à la représenter. Les petits bancs qui renferment ces fossiles sont blanchâtres, quelquefois suboolithiques et la roche est pétrie de tous ces fossiles, parfois un peu roulés. Avec la précédente, on rencontre : Nerinea exilis , Trochus sequanicus, T. pygmeus, Nerita arenula, Rissoa granulum, Acleonina granulum, et surtout des Cérithes parmi lesquels : C pertortum, Duboisanum , Benoiri. Dans les autres classes, on ne rencontre guère, comme fossile remar- quable, que les Cristcllaires (^).

(^) Les Foram-nifèrps jouent, en général, un très faible rôle dans nos couches jurassiques. L*es>pèce la plus imporlanle par son abondance et sa taille appartient aux calcaires blancs oolitliiques du Bathonien ; déjà représentée probablement dans les anciens auteurs ( Bourguet, Pèinf., pi. 13, fig. 68-60), elle doit sans doute former un type nouveau ; ce n'est donc ni une Orbicule (0. elhpfirn dArch. Aisne; Mém. Soe. gcoi., V, p. 347, pi» ^7, Cg. 8), ni uoe Anomie (4'Orb., Prod. I, p, 315).

264 - Celte station se trouve à petite distance des grandes carrières d'Autrey, en se rapprochant du village. Ces calcaires se délitent en plaquettes qui recouvrent le sol du palis.

b. Station de h' Anatina Sequanica.

Rien de bien remarquable dans cette station; ce sont les nrïômes calcaires que l€s pr(!'c6dents , blanchAlres et à texture fine, mais ne renfermant p'as de parties oolithiques. VAnatina sequanica n'est guère visible que dans les délits, et est accom- pagnée de quelques autres petits bivalves le plus souvent in- déterminables ; nous y avons rencontré aussi des traces d'un Ptérocère voisin des petites espèces du Kimméridien.

Zone de la Thamnastrea corallinica.

Ce sont ici des calcaires oolithiques liés d'une manière intime aux précédents, mais qui renferment tout une faune analogue à celle du Corallien supérieur. Comme dans celui-ci, les calcaires en montant passent insensiblement au crayeux oii abondent les Nérinées. Dans les assises inférieures, les espèces sont ordinairement roulées , et si elles sont assez nombreuses, les individus en, sont très rares; il n'y a guère en quantité que la Thamnastrea typéale. Dans les assises supérieures, les Né- rinées ne laissent le plus souvent apercevoir que leurs longs débris ou moules spathiques. Comme espèces ou genres princi- paux, on peut citer, supérieurement : Nerinea depressa, Gosœ, Bruntrutana, multistriata, speciosa?; inférieurement: Melania astartina, Phasianella suprajurensis, Turbo corallensis, Ceri- thium limi forme, perclathratum , Lucina percrassa, Astarte supracorallina , Trigonia subtruncata , suprajurensis , Arca cuneolàta, Diceras incrassata, Terebratula crassicornis , et parmi les Polypiers, outre la Th. corallinica, des espèces ap- partenant aux genres Aplosmilia, Slylina, Montlivaultia , Thecosmilia, Rabdophyllia, Isastrea, Microsolena, qui pour- raient être déterminées cependant.

S*" Calcaires floconneux supérieurs.

Ces calcaires ont une épaisseur de 25 à 30 m. ; ils sont gri- sAlres, en petits bancs, si ce n'est* vers leur milieu oîi ils sont plus épais ; dans les endroits oîi nous l'avons examiné, n'existent

265 - que quelques espèces à Télat de moule , impossibles pour le moment à distinguer des Pholodomya Protêt, Cardium Ban- neianum, Natica grandis et Ammonites Achilles. La grande tranchée de Véreux entame ces calcaires sur une vingtaine de mètres d'épaisseur.

Stations séquaniennes .

Ac.

Achey.

Ec. Ecuelle.

Ar.

Altricourt.

Fa. Fahy.

At.

Autrey.

Fr. Franois.

Av.

Auvet.

Mf. Mont-le-Franois.

Cr.

Charcenne.

Mt. Montot.

cg.

: Chargey-les-Autrey.

Th. Theuley-les-Vars

et.

Crochot. '

Oy. Oyrières.

Dp.

Dampierres.

Va. Vars.

Dv.

-^ Dampvans.

Vt. Vaites.

Dl.

Delain.

Ve. Véreux.

Subdivisions adoptées.

A. Astartien.

B. id. Zone marneuse supérieure.

C. Corallinien.

Il est inutile d'indiquer d'autres subdivisions, les espèces leur ayant déjà été attribuées plus haut, et. comme en outre les diverses zones et stations examinées ne se trouvent pas dans les mêmes localités, aucun doute ne peut exister.

268

A

B

C

Tercbratula crassîrostns, Eu

rr

Ojr,

Ge&ni(.'ri, Kt»

rr

hunH'rn|t:i, Rirm,

iir

Oj. Df. I Cg.

Rliynconélla seniîconatiinâ, El.

nr

ar

MU Dy. 1 Vl.

TàècJdium VlrUunundei Duv.

ar

Va.

ttAVOM.lE:».

Efihinodanuoi.

Pygurus * .

rr

Fa,

ArrocLii^riâ subrormosJi, EU

rr

Fa.

HeiiiicidanB slm^k^x, Tti.

rr

Va.

Cidam baruUrera, Agi

c

c

Fa. Vo* 1 Oy,

ar

ftC

Fa. Va.j Oy.

Apiûrrlnua AlerUDi* Dus.

c

c

Ec. ( Oy. AU

Aliîlerk^nnuâ Hoftiru IVlen

rr

Oy.

rcntaeriaus Deison, TU.

r

ac

\ a. 1 Oy,

Folrplen.

Blastogmilia Perronl, Fr.

rr

At.

Aptosmilïa ,«,... ^ .

rr

Oy,

Styliiia

rr

Oy.

BlonUiFanUia

rr

Oy.

Tbecofimiila ....,.,.

ar

Oy.

ir

Oy,

Ha hrloTib villa . «

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Va.

lâaâtrea

n

Va.

».»•«..

rr

Oy.

Thamoastrea concmna, E. H*

M

AL

corallinicû. Eu

c

Oy,

Cladophylltfl asiartiiia, El.

c

Fa. Ta.

liiûcora Tburmaûnu Kt.

c

Va.

Mitrosolena '

rr

Oy.

roraminifèrfis.

CristeUaria CotKojeatii, EU

rr

Ec.

Thunnannij EU

r

AU

Trypcneairi».

Eagnenowiâ minîma. Et*

r

Ec.

Tajpifta astarlinaj EU

oc

flC

Fc. 1 Oy.

Deadrlua dumosa^ Rt»

rr

Oy.

grncitiâ, EU

rr

Oy,

punetîjUl, EL

oc

Oy.

Cliona diJ^taos, EU

r

Oy.

PLAIfTES.

Chondrilea ©startina. Et,

un

Oy.

lirlVOIlI. Et.

BC

Oy.

Carpolitbea TburmjiQDi, EU

rr

Oy.

269

Résamé du tablean et passages d'espèces.

VËHTiBHEâ .-, I Sauriens. 1 CrustAcés ' i AntîifUdes

4. AATICULlIâ .

f Céphalopodes G^îilÉropoiies

ma.

Rayonnas , 30*

ViC^TAtïI 3*

OrtKoconques.

PJciiroeonqiics Brflchio()Lïde3* . . Bmiy.oairuiâ . * * KrIliTtodermes. . ZûDRthatres . . . Koraminifères* , TrypozoaireiS * . AmorpUozoaîres.

1 1

3 à

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(55)

5

0

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0 141

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14

AB

C

HJilllIIERIDIElir*

Lo Kimmoridien graylois ne se présente pas d'une autre manière que celui des environs de Monlbéliard et de Porren- truy, déjà étudié; il n'y aura ici à noter que les quelques parti- cularités qui lui appartiennent. Inférieurement, ce sont des calcaires grossiers en bancs assez épais, colorés, et supérieu- rement des calcaires blancs ordinairement en petits bancs, auxquels sont associées des assises marneuses. Le Pterocera Oceani, Var. Thirriai, est un des fossiles remarquables des pre- miers; les seconds sont caractérisés par VOstrea Virgula, d'oîi les noms de Ptérocérien et de Virgulien donnés à ces subdi- visions. Dans tous les manuscrits de Thurmann, nous avons vu le premier désigné par le nom de Strombien (Strombus Oceani, Brg.) ; nous avons nous servir de ce nom de préférence à celui de Ptérocérien qui est également du même observateur.

Les types seront pris sur les territoires de Chargey et d'Arc- les-Gray.

20

*70

Strombien*

Pas de zones bien distinctes dans ces calcaires; ils sont plus ou moins compacts ou grossiers, ils offrent même des couches assez puissantes et assez répétées de marnes intercalées. Pour* tant les fossiles ne sont pas distribués de bas en haut de la môme manière. Inférieurement, il y en a très peu; vers le milieu existent les bancs à Nérinées, qui se reproduisent plusieurs fois avec quelques Rayonnes qui ne se trouvent que : Pygurus jurensis, Hemicidaris mitra , Pseudosalenia aspera, Montli- vaultia cuneata, Cœnastrea Thurmanni. Plus haut se montrent la Cyprina eomuta, la Terebratula humeralis, et aussi le Pteroiera Thirriai, qui pourtant ici est beaucoup moins abon- dant que dans le reste du Jura. Enfin, dans les parties tout à fait supérieures s*intercale une couche marneuse qui est le re- présentant des Marnes strombiennes du pays de Porrentruy, mais tout à fait stérile. Quant aux autres fossiles, tous abondants dans cotte subdivision, ils habitent indifféremment tous les niveaux et se retrouvent même en certain nombre dans la sub- division suivante.

VirgulÂen.

1* Marnes à Rabdocidaris Orbignyana,

Le fossile pris ici pour type est des plus remarquables par sa forme , quoiqu^il ne soit pas de beaucoup le plus abondant de ceux qui habitenî ce niveau ; la grande majorité des autres se retrouvant ou plus haut ou plus bas, il était difficile d'en choisir un parmi eux qui pût être donné comme signe certain de re- connaissance. Il est, du reste, accompagné d'autres Echinides qui ne se trouvent que là. Parmi les Gastéropodes abondent surtout les Nalices; les Ptérocères y sont plus rares; mais c'est principalement la zone des Pleuromya Jurassi, Pholadomya acuticosta, Protei, hortulana, helvetica, Thracia incerta, Gresslya excentrica, orbicularis , Psammobia concentrica , Cardium Banneianum, eduliforme, Lucina substriata, Ostrea spiralis, Virgula, Terebratula suprajurensis, Goniolina geo- rnetrica.

- 27<

Dans ces marnes, on rencontre (*) encore des concrétions spongiformes en tube cylindrique un peu ouvert en haut ou en cône assez étalé, mais toujours irrégulières; elles ont environ i 0 mill. d'épaisseur et leur tissu est comme formé d'un feutre de débris extrêmement ténus de coquilles brisées ou d'arêtes de poissons, mélangés de petits nodules calcaires. Nous ne croyons pas cependant à ces corps une origine organique, car pour des coprolithes leur forme cylindrique ou conique étalée serait difficilement explicable, et s'ils appartiennent réellement à des spongiaires , ils se placent en dehors de tous les faits observés jusqu'à présent.

2o Calcaires blancs.

Ces calcaires, en petits bancs, présentent un faciès constant à de grandes distances ; aussi mettent-ils partout en évidence les parties supérieures du Kimméridién. On peut y distinguer di- verses zones fossilifères qui varient, du reste, avec les localités.

a. Zone de la Pholadomya acuticosta.

C'est la plus inférieure , elle est liée d'une manière continue aux marnes précédentes; elle renferme les mêmes fossiles, moins quelques espèces qui habitent surtout les vases, ou plutôt qui y diminuent seulement beaucoup en individus. La Phola- domya acuticosta y est peut-être un peu plus abondante, et elle a pu ainsi être posée pour type quoiqu'elle se continue encore plus haut. Les Echinides cessent ici, mais la disparition ou le peu de développement le plus sensible est celui des Ostrea.

h. Zone de L*Astarte cingulata.

Les bancs qui surmontent les précédents sont plus minces, la pâte en est plus compacte; aussi y rencontre-t-on très peu de fossiles de grande taille , et les autres n'apparaissent guère que dans les délits parfois ils recouvrent de grandes plaques. On y trouve plus ou moins abondantes les espèces suivantes : Pterocera Monsbeliardensis, Cyprina parvula, Astarte cingu-

(^) Ces concrétions, rares ici, sont abondantes dans les marnes à Osirea aruminala des environs de Champlitte, en outre elles sont toujours de plus grande taille et à forme conique creuse plus étalée; leur composition interne est la même.

272

lata, Pesolina, Arcarhomboidalis, Avicula Sphinx... aussi 80 monlrcnt quelques Ammonites, mais très rares.

c. Zone des Polypiers.

Le faciès à Polypiers n'est point constant, avec cette circons- tance encore qije les espèces ont, en outre, un lieu spécial d'habitation : ici les Aplosmilies, les Goniocores, plus loin les Phytogyres. Ces stations sont assez pauvres en autres espèces de distinction facile, par suite de la texture plus dense et de la ténacité plus grande des couches qui les renferment. Le fossile le plus remarquable est une grande Huître qui recouvre ou remplit certains épiclines et à laquelle nous avons donné le nom de Ostrea lapicida.

d. Station de la Pinna socialis.

Ce faciès est synchronique du précédent; les calcaires rede- viennent presque aussi marneux que les inférieurs, mais la faune n'en est plus la même ; la roche comme les formes fossiles sont intermédiaires aux faciès a et b. On peut citer : Chemnitzia gigantea, Nerinea vittata, styloidea, Natica gigas, Pterocera anguUcostata , Cerithium limiforme , Pleuromya Jurassi, Audouini, Pholadomya acuticosta, pudica, Thracia incerta, Gresslya orbicularis, Psammobia concentrica, virgulina, Cy- prinaparvùla, Astarte cingulata, Pesolina, Lucina substriata, Arca texta, Patrueli, Trigonia muricata, suprajurensis, con- cinna, Pinna socialis, Gervillia tetragona, Lima rhomboida- lis, Pecten Flamandi, et parmi les Vertébrés ou les Articulés de très rares Pigurus jurensis et Eryma Thirriai.

e. Marnes a Ammonites Yo.

Le plus souvent ces marnes sont peuplées d' Ostrea spiralis et Virgula qui y forment des lumachelles, mais qui ne peuvent servir do repère à cause de leur distribution dans tout l'étage. V Ammonites Yo, quoique assez rare, se retrouve en beaux individus de très grande taille ; V Ammonites verrucosus ou longispinus, qui ne lui cède guère, est moins disséminée. Les autres espèces fossiles appartiennent en partie aux assises pré- cédentes; il n'y a guère que la station de Bouhans qui, outre les Ammonites et les autres espèces contemporaines , renferme

273

des Trigonies de grande taille parmi lesquelles se montre déjà la T. gibbosa si caractéristique des assises suivantes; celle der- nière station offre des rapyrochements très grands avec des stations analogues des pays de Monlbéliard et de Porrentruy. Citons dans Tensemble : Pycnodus Picteti, Ammonites Yo, longispinus, Bulla Dyonisea, Pleuromya Jurassi, Pholadomya canaliculata , Astarte PesoUna, Trigonia gibbosa , Suevica, concinna, Inoceramus suprajurensis, Mytilus longœtus, Lima suprajurensis, Pecten rectiradiatus, Anomia calvifrons.

Les marnes à Ammonites Yo paraissent plus réduites par places, tandis qu'ailleurs elles passent au marno-calcaire et se confondent même avec les assises précédentes. Dans certaines localités, elles offrent aussi de nombreuses cavités géodiques, tapissées intérieurement de carbonate de chaux. Ça et se remarquent également des zones plus noires oîi existent, en outre, quelques débris charbonneux.

Stations kimméridiennes.

An. Ancier.

Fe. Feurg.

Arc. Arc.

Mx. Montureux-les-Gray

At. Autrey.

Nt. Nantilly.

Av. Auvet.

Nd. Noidans.

Bj. Beaujeu.

Py. Pontcey.

Bh. Bouhans.

Rg. Rigny.

Cg. Chargey-les-Autrey.

Sv. Seveux.

Cl. Clans.

Thl:— -Theulez-le^-Lavoncour

Dp. Dampierre-sur-Salon.

Ve. Véreux.

V'.

v«.

ym

Subdivisions adoptées.

S. Strombien. V. Virgulien.

Marnes et marno-calcaires virguliens inférieurs.

Calcaires blancs moyens et supérieurs.

Marnes virguliennos et marno-calcaires supérieurs.

274 TABLEAU DE DISTRIBUTION DES FOSSILES KIMMÉRIDIENS.

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Maetiiuioiaurai Hiigiî, Mej .

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Eiyma Tbirrial, Et,

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rr

Arc,

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rr

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SerptiJi medusida, Kt.

rr

Cg.

qLiLDquaiigulam, EL

rr

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rr

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iemiinÛatu», d'Orb.

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Cg.

Àiîimonitefi Lallieraaua, dOrb.

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ËudûiuBp d'Orb.

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dedpjens. Sow.

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Eu pal us, d'Orb.

rr

c|.

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rr

Arc.

p|ii?alilii,Sow.

rr

Arc,

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Cg,

aemicanïiljrujiiius, Et,

1

rr

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ieinirotunduâ Et,

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rerrupoêjus, Bay,

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c

Sir.Bh, Arc.

Cbemnitiia Arceo&ti. Et

rr

Cg, Cg.

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DftDac, d'Orb,

r

Arc,

gigantea, d'Orb, Thurmauni, EL

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Kerinia Arcensîs, El. ' * '

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rr

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depressa, Voltz,

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Elsgiiîjdiœ, Th.

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Cosi^j llœm.

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Cg.

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ar

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semicylindrica. Et,

rr

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ac

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vitmia. Et,

ae

Arc,

«aïka cocblita, Th.

rr

Cg.

Eudora,, d'Orb -

c

Cg. Ci. Arc.

gigsa, Br.

rr

Arc,

çrandJÉJ. Mu. [ieniïiipherit:a, d'Orb, perduDÏa, EÈ,

IT

Arc-

r

ar

Cg, 1 Cg.

âc

ac

Çg. Sv. Arc.

pliûsianelloidea, d'Or.

rr

Â?c.

scmiglobosa, Et,

rr

Cg.

Thïjrmantji. Et,

ar

Cg.

tuibiitJlormi^, Rcsm.

r

275

si

VI

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Ym

Pléurotomaria Duboisana. Ferr,

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r

Arc. NL

PlkTsdra. dOrb.

r

Py, Arc.

Phika, dOrb.

1

rr

Cg,

relieulata, d'Orb-

'

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A?c.

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musCi» Deth

ar

NL Cg.

PontL Delb.

rr

ar

Cg,

TJiirriûi, Ctj,

ar

te

Cg'

(Rostelkria)

W*^goe^î, Th.

,

ac rr

Cg, Cg.

Ceriihium

limtformp, Rœm.

ac

i\d. Arc,

DuJi^

Dyoniseji. Buv* planospirata, Th. siiprajureasls, Rœm,

ar ar

rr

Arc,

8;

Patdia

rr

55-.

Dent al mm

Kormûiiianuin, d'Orb.

r

Pleuromy^a

Audotiinî, ÉL(ïiotiAgO

c

c

Arc. Sv, Cg. ,..

Ju rasai» KL {aon Ag,) subcylindrica, EL

ac.

ce

c 1 ar

ce

Arc

_

PhoUdomjn

acuticoiîta, Sow.

CCi

ce

ac

Cg. Arc.

bE. al

canal iciUaU, Rœn).

r

echÎData, Ag.

n

Cg,

parvula, Rœm.

7

ac

Cg. 1 Nt. Arc,

pauciiiosta, Roem. Protei, Ûefr*

rr

rr

Arc. i AL

r

ec

Cg, i Cg. Arc,

(Horaornya)

KracilïS, d'Orb. horUilana^d'Orb.

ar

ar

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Arc.

semirugosB, -EL

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hel^eUca, Dcsh.

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Cg, Arc. Cg. Cg. lArc.

robusta. Desh.

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Cornuelana. Rut. pudira. Cl], siibrugoàa, EL

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Arc, Arc-

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Are,

caudiita, Ctj. piirvtjla, El piricolat KL Blriatû, d'Orb.

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Arc, Arc, Arc.

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Thracia

incerta, Deah. tenuUliMiL Dfish.

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compreâ&a. EL

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conceuirica. Et,

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Arc.

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Arc.

cornu ta, d'Orb.

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Cg.

parvula, d'Orb.

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suGviea, EL

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Cg.

Cardium

Banneianym. Th.

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Cg, Arc,

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Cg. Arc.

ortho^onaio, Buv.

r

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Cg. 1 Arc,

Lucina

r

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Cg. ) Are.

Astartô

ciûguLata, Ctj.

c

Cf. Arc.

SI76

(Astârte) Arca

Nucula Trigonia

laoceramua Pinna

Mytilua

Diceriïs

Trirhitea

Pernû

GervJllia

Avicula

Lima

PectiQ

Hînnjtes Ûstrea

Anomia

pat en â, Cti. Pasolina, Ctjt guprajurunsis, d'Orb loD^irostrî$, d'Orb. nobllis, Ctj. Pûtrueii, Dcsh, rhomboîdalis, Ctj. lesta, d'Orb. Mankei, Rcern. concinna, Itœm. Conlejeanîj Th. gibbosa, Sow. muricatUf Ruem. siiblilturala^ EL

SMpt!sjiiTvi\m, A g. BuprajurPîisiB, Th. granulala, Sow. )£) ter mari ia. Et. fiOEifiïliâ, (i'Orb. jurcnssîiî:, Mmr. longaiv'UB, Clj, pcrpttcatus, El. BUbiJ^quipIicâtus. Goldn subpectinatui?, d'Orb. Thirriai, Et. virgaliniîs, Et. siiprajurensis. Th. Saijsstjrcî, Th, subplana, El tetrugona, Rcem. gervilMoides, Ctj". Gcsntiii, Tli, cphrnï. l!:t. Coatejeani» Et. denâipuQctata. Rmm. Hallujana, Et. Magdalena, flijv. rbomboidûlis, Clj. spectâbili&i Clj, suprajureosis, Ctj* Btfloei, Ctj. Buchî, ïlœm- DeleEsei. Et. Flamandi, Ctj* Montbeliiirdensis, Ctj Nhiolett, El. rectiradialusj Et* siibvitreuâ, Et* moequiàtriatus, VoHz. cotylédon, Ctj. îapicid-i. Et. fiemiEoJJlana, EU Bpîralii, d'Orb. Thurmanni, Et. VirguJa, Defr. cajrjfrons^ Et*

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Arc.

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Arc.

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auprajureiisîs, Th,

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pulirrostris. Et,

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Arc,

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vïrguliria, KL

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Arc-

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teimissima. Et,

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Hoteropora

virguliiia, El.

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Pygiinis

BoDanomiJ, EL

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Bourgueti, Des, Icau tiens ta? ColL

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Mcriani, Dca.

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aspera. EL

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décora ta, Wright,

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Agasâizi, £l

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ararica, EL

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QMenatedtï, Des,

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Urbigiiyana, Des.

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TT

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rr

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elongala, Fr.

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Dendroïiiïlia

Sequana fFr ), EL

Cg.

Aplosmilîa

magnifica, Fr.

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AFCcntâis* Fn

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Arc-

l'iivln^ryra

FromeiUeJi, Et.

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ktmmeridtana, Fr.

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Cyalliophora

Areeii:iiii Fr.J. El

,

Arc.

Babdopbynia

IcimTnerîdiana, Fr. MicJielolL Fr.

-

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cuoe^la, Et.

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Cg.

CalamophyiliakimmendUoa. Fr.

+

Arc,

Cœnastrca

Thurmanni, Et.

rr

Cg.

Paiera

kimmeridiana, Fr,

lArc,

Gootocora

kinimoFidiaiia. Fr.

Arc.

Gonîolîna

ge&iîielrif^a. Buv.

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BacemuHna

ararica, EL

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dumosa» Et.

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f Brachïopodes ,..,,... \ Bryozoaires., , , , , , ^ » ,

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33. J ForaniinifÈreB..,,*,,*!

17

PORTIiAUmiillir.

Les roches de ce groupe ont une teinte particulière assez prononcée, et leur texture inégale passant par places au calcaire lithographique, les distingue facilement des précédents, mais ce qui rend ce groupe remarquable, ce sont les cavités tubulaires qui le remplissent à peu près dans toute sa hauteur. Dans la région qui nous occupe, leur explication doit être, en général, recherchée en dehors des faits organiques. Déjà, pour elles, Nodot (Bull, Soc. géol., VIII, et M6m, Acad. Dij.; 1852) a indiqué qu'elles étaient dues à des taches plus tendres (^) ou à des cavités préexistantes qui se sont trouvées enlevées ou élargies plus tard par le passage des eaux acidulées. Seulement l'in- fluence de celles-ci sur les parties voisines a été exagérée, et les animaux, s'ils ne sont pas toujours, abondants, n'en ont pas eu beaucoup à souffrir. Dans le Haut-Jura en particulier, et cela partout, la roche dans certains bancs est remplie de longs cylindres irréguliers de matière blanchâtre, peu consistants, qui s'enchevêtrent dans tous les sens et sont plus ou moins

(^) Ces parties marneuses blanchâtres, tendres, cédant sous l'ongle, se voient très bien à Gray-la-Ville dans les parties inférieures de Tétage.

279 tortueux (Géol. H^JurOj p. 61); ces parties ne se détruisent que par une longue exposition à Tair, et souvent même elles résistent, et comme elles sont plus spongieuses que le reste, elles donnent refuge aux cryptogames de couleur noirâtre et parfois dessinent des arabesques compliquées sur les murs des anciennes constructions. L'idée d'attribuer ces perforations à des fossiles résorbés a été indiquée plus d'une fois. Déjà M. Desnoyers^ (^nn. Se. nat., 1825, IV, p 371 ), mais sans faits précis cités à l'appui, parle de ces tubulures sinueuses produites par la destruction de polypiers lamellifères. Plus tard, M. Perron a reproduit la même explication (Portl. graylois, p. 7 et suiv. et pi. \ et 2); cette résorption n'est guère probable pour les assises supérieures et n'existe pas pour les inférieures. Dans ces dernières , les cavités se sont formées en partie en même temps que la roche, car on voit les Serpules, même les Bryozoaires descendre des épiclines sur les parois des ravités qui se remplissent aussi de débris d'animaux qui sont tombés dans leur intérieur; des Huîtres même y ont vécu. M. Perron a flguré celte disposition (pi. 2, fig. 2), seulement il l'attribue à une cause différente, qui est possible, vraie même, mais rare et difflcilement observable, la Serpule étant supposée logée sur le Polypier. Dans le Jura de Montbéliard et de Porrentruy, Du- vernoy (Acad. des Se. y XXIX, 1849) a pu donner avec raison la présence des Nérinées comme la cause de ces cavités; nous, avons pu le vériûer maintes fois dans le Kimméridien du Jura bernois ; mais ce n'en est pas la seule cause ; on trouve aussi des tubulures à Polypiers, les naturelles paraissent plus rares, indépendamment des phénomènes qui se sont passés à une époque postérieure. Naguère, M. Contejean (Kim. Month., p. 31) a regardé la disparition dos Spongiaires comme ayant produit ces perforations; aucune preuve jusqu'à présent ne vient à l'appui de cette opinion.

Quelques-unes de ces cavités peuvent être aussi attribuées à la destruction de ces formes xyloïdes qui se montrent partout, qu'elles soient ducs réellement à des débris de plantes marines principalement ou qu'elles soient de simples concrétions encore inexpliquées. Dans tous les étages que nous avons étudiés jus- qu'à présent, on en rencontre, dans les derniers surtout; parfois elles se trouvent au milieu des bancs ; le plus souvent déprimées.

281

se montrent aussi plus haut. Celle-ci, la plus abondante et la plus caractéristique, nous a servi de type pour celle zone.

Dans les assises supérieures se montrent tous les phénomènes qui distinguent les anciens rivages; les épiclines sont polies ou couvertes de lumachelles d'huîtres ; mais ce qui rend surtout remarquable ce niveau, c'est la présence de concrétions discoïdes, circulaires ou elliptiques, irrégulières, plus ou moins épaisses, peu on général , à texture compacte ; dans la partie supérieure de ces plaques sont empâtés quelques débris fossiles et leur surface présente de nombreuses excavations dues aux Litho- pbagos ou même aux animaux pour lesquels nous nous sommes servi du nom de Trypozoaires. Il en est de petites très tortueuses qui sont évidemment dues à des Crustacés de petite taille, comme ceux qui habitent les rivages marneux de quelques-unes de nos côtes de France et que nous avons déjà signalés plus haut. Ces petits tubes sont plus tortueux et moins grands que ceux de l'Astartien.

Calcaires à Hemicidaris Purheckensis.

Les calcaires de cette zone sont grossiers, à parties d'inégales densité, fréquemment caverneux ou perforés de tubulures sim- ples ou à polypiers. V Hemicidaris Purheckensis qui habite dans toute la hauteur, est cependant plus fréquent vers la base, ses longs radioles grêles remplissent la roche, pénètrent dans les cavités, les traversent même; ce qui ne s'accorderait guère avec la présence de Polypiers dans celles-ci. Vers le tiers infé- rieur (*) existe la station remarquable de la Thamnastrea port- landlca en blocs énormes et serrés et qui, en se détruisant, a entraîné la résorption partielle de la couche dans laquelle elle se trouve. Plus haut, les Polypiers se continuent, mais moins abondants, et les Pleurosmilies, si caractéristiques, ont laissé les empreintes nombreuses de leurs calices. Avec ces espèces vivait toute une faune de gros Gastéropodes et de grandes Bivalves, qui presque toujours ne se présentent qu'à l'état de moules grossiers et souvent peu distincts dans la roche.

{}) Il existe aussi des Polypiers plus bas; nous avons trouvé VEnallo-^ heUa Graxjensh dans le banc immédiatement supérieur à la zone de la S, f unie nia.

- 28î

Citons comme espèces caractéristiques : Ammonites gigas ,

giganteus, Ditremaria Mantochensis , Pterocera Oceani,

Neptuni, Tellina Barrensis, Cyprina semipartula, Trigonia grayensis, Mytilus œquislriatus , Lithophagus ventricosus , Pecten lamellosus, Mantochensis, Sequanus, Rhynconella in- constans, Terebratula portlandica, avec d'assez nombreux Rayonnes.

Cette zone, comme aussi les calcaires à S. funicula, montrent parfois les épiclînes des bancs couvertes de petites concrétions tubuleuses, naissant les unes et les autres bien distinctes, ou empâtées, que nous croyons avoir appartenu à des animaux. Elles ont beaucoup de rapports de formes avec nos Bryozoaires d*eau douce, les Plumatelles, les Frédéricilles, dont elles ne se distingueraient guère que par Tencroûtement de leur tube. Aussi avons-nous cru devoir les indiquer sous le nom de Petri- cella portlandica.

IVérinéen*

Cette subdivision, sous le rapport lithologique, ne diilère pas beaucoup do la précédente; elle devient seulement un peu plus marneuse, les tubulures ne renferment plus aucun débris fos- sile. Contrairement aux indications de M. Perronf Portl. grayl., p 17), à ce que nous avons déjà inscrit (Paléont. Prélim. aux Polyp., p. 27), il conviendrait de retirer de la base du Nérinéen les marno-calcaires à Echiriobrissus Perroni qui, par Ten- semble des espèces , nous semblent aujourd'hui avoir plus de rapports avec les assises inférieures. Nous ne regardons pas non plus comme lui appartenant les calcaires de petits bancs rougeâtres qui lui sont superposés (Perr. PortL grayl , p. 18, et Bull. Soc. géol., XVII, p. 859); c'est le représentant le mieux caractérisé , fossiles exceptés , des assises inférieures du Ncocomien, et il nous serait peut-être facile de citer maintes stations du Haut- Jura il ne se présente pas autrement, sur- tout en se rapprochant du Jura central. M. Sœmann (Bull. Soc, XVII, p. 862), ne croyant pas à l'absence du Néocomien infé- rieur dans la Haute-Saône, a voulu le voir dans la petite assise marneuse qui surmonte ces calcaires et les sépare des marnes du Néocomien moyen. A l'opposé donc de l'opinion exprimée par M. Lory (Crét. du Jura, Soc. Doubs, II, 1857, p. 260), et

283

ôussî par M. Renevier (Soc. géoL, ibid , p. 862), il n'y aurait pas eu interruption dans nos dépôts, et ceux-ci^ comme dans le reste du Jura, n'auraient été terminés qu'avec Tépoque céno- manienne, et même celle de la craie blanche. 11 est toutefois à remarquer que ce dépôt néocomien, comme ceux qui sont venus après lui , est très réduit. Les Dolomies portlandiennes ont peut-être ici leur représentant; ainsi entre Onay et Champtonay, oîi les calcaires précédents sont exploités, et au-dessous d'eux, existent des calcaires en petites plaques blanchâtres, à cassure mate et terreuse qui ont servi, du reste, à l'empierrement de la route et qui sont encore visibles dans le champ d'oU ils ont été extraits. A l'intervalle de ces calcaires correspond une dépres-* sion oU plus tard on retrouvera sans doute les calcaires à fossiles d'eau douce indiqués dans le Jura sous le nom de couches de Purbeck.

i^ Marnes à Echinobrissus Perroni.

Cette assise a son type dans une carrière entre Gray et Gray- la-Ville ; la zone marneuse est bien distincte, épaisse de i met. et dont les assises calcaires, immédiatement voisines, supé- rieures ou inférieures, renferment les mêmes fossiles ; nous les confondrons donc dans une même zone.

Les grosses espèces du Pleurosmilien ont cessé à ce niveau , ce qui n'empêche pas un certain nombre d'autres espèces d'ar- river jusque-là; VHemicidaris Purbeckensis, quelques Polypiers eux-mêmes s'y rencontrent encore, et déjà apparaissent les Nérinées, les Natices si abondantes dans la zone suivante. Ce qui rend surtout remarquables ces assises, c'est la présence dans la couche marneuse de nombreux Echinides que Ton y retrouve aisément. Peut-être sa facile décomposition, comme celle des parties voisines, est-elle la cause de Tassez grand nombre d'es- pèces qu'il est possible d'y indiquer : Nerinea Salinens^is, Elea, lortispira, perstricta,. Natica Barrensis, Turbo peromatus, Pterocera Dyoniseaf Barrensis, Pleuromya Grayensis, Phola- domya Cornuelana, Cyprina acornis , semiparvula, Cardium Verioti, Morriseum, Trigonia Barrensis, Mytilusportlandicus, Perna concentrica, Gervillia linearis, Lithophagus umbonatus, gracilis, Avicula Marcou, Lima biradiata, Hinnites inœquis- triatuSf Cidaris GrayensiSy Echinobrissus Perroni, Pygurus Royrianus,

884

2* Calcaires à Nerinea trinodosa.

Cette Nérinée est des plus abondantes et des plus caractéris- tiques dans la chaîne du Jura. Les calcaires qui, à Gray, la renferment , ainsi que les nombreuses espèces du môme genre, sont blanchâtres, à cassure terreuse et les tubulures ont gran- dement diminué. Rien de particulier ne se présentant dans ces roches, nous ne citerons que quelques espèces que Ton rencontre rarement, du reste, dans un autre état que celui de moule : Chemnitzia portlandica, Nerinea trinodosa, grandis, Sali- nensis, Elea, Erato, Sinensis, cylindrica, Perroni, Renovi, Natica Marcouana, Hebertana, pseudospherica , Cerithium Clavulus, inerme, Crayeuse, Pholadomya portlandica, ara- rica, Barrensis, Corbula Perroni, Neœra Mosensis, Thracia portlandica, Tellina Barrensis, Cytherea Gyaninsis, Cyprina fossulata, Grayensis, Brongniarti, Cardivm Dufrenoyi, Ve- riotl, Trigonia Grayensis, Pinna Barrensis, Mytilus portlan- dicuê, Romei, Avicula Perroni, Ostrea suprajurensis,

3"* Calcaires à Diceras portUmdica,

Cette zone , dont la place n*est pas encore exempte de tout doute, car elle n'a pas encore été trouvée superposée à d'autres, pourrait bien n'être qu'un faciès particulier de la précédente. Les calcaires reprennent l'aspect de ceux du Pleurosmilien , les tubulures y aboodent; mais il y a des fossiles spéciaux qui sont, en outre, assez abondants. Dans les parties inférieures se montrent non rares les Nérinées principalement de la zone précédente, ce qui a, sans doute, engagé M. Perron à regarder celle-ci comme inférieure.

Ces calcaires ne sont bien développés qu'à Essertenne ; ce- pendant le Diceras portlandica se montre encore dans d'autres localités, vers Mercey, Motey, Germigney.

Parmi les espèces, sont à citer : Nerinea Elea, Natica Heber- tana, Pterocera multicostata, Thracia portlandica, Cyprina Brongniarti, Diceras portlandica ^ Holocœnia arachnoides, Isastrea foliacea, Thamnastrea Bouri.

285 Stations portlandiennes.

Arc,

Arc.

Glv. Gray-la-Ville

Bt.

Betterans.

Mt. Manloche.

Bc.

Bucey-les-Gy.

Me. Mercey.

Bj.

Beaujeu.

Nr. Noiron.

Cv.

Champvans.

Stv. Saint-Vallier.

cy.

Cresancey.

Sv. Seveux.

Es.

Esserlenne.

Tb. Trembloy.

Ft.

Fretigney.

Va. Valay.

Gm

. Germigaey.

VI. Velesmes.

Gr.

Gray.

Vc. Velleclaire.

Subdivision

s adoptées.

P. -

Pleurosmilien.

M.

Zone spéciale de V Echinobr issus Perroni,

ou Portlandien moyen.

N.

Nérinéen.

i\

286 TABLEAU DE DISTRIBUTION DES FOSSILES PORTLANDIENS.

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VEa-rÉBttÛ çl ARTlCtXÉ».

OrQûm«]u9

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Oppeli, EL

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poriLânUicus, ËE.

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C^ammarua

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Serpula

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Giv. ML BL

ilOE.t>Ufi^irE:f»>

Âmmonitefi

giganteus, Sow,

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Gr. -

Graveï?»îiu3t d'Orb.

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MLJ BL YL m. VI.

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lunufiformis. Et.

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semtcorouatus, Et

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ChemniCzia

Cik>ic1es, El portlîiodii'fl, EL

rr

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Turritella

fjortlandica, Ef.

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Nerinea

n\ Jiodiii-a, Volt^, Elea. d'Orb

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Nr.

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ML ) GJy. I Es. Gm

Erato, d Orh,

r

Nr.

grarîdiiï, Voitz. Grûyensîs, KL

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AIL |Glv. iPîf.VL

Fé.

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rr

rr

ML 1 Ok. 1 Nr.

Ferroni. Et.

rr

Lv.

pcrstricta, EL Revoni. Et-

ar

Giv.

ac

VLNr. Gra.

SflïïDensU» d t^rb*

rr

rr

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ML \G\v.\ VI, FL

SJiionâiâ, EL

ac

Nr.

tortïspira, El. trîoodoas, Voltz,

ae

ac

ML 1 Glv,

G

Nr/

Nattca

Rnrrensïs, Bii¥,

ac

Glv<

Hebc^rlûiia. il'Orb,

r

r

ML iîfr. BLEs.

f'.eriii^pherica, d'Orb.

ar

ar

GIv. l'Nr.

51areoiiana, d'Orb,

ar

c

ML iMr.FL

p&eudoâpherÏDâ. Et,

ac

ac

Glv. 1 Bt. Nr.

sijprjijurensîs, Buv,

T

Gk.

"

VctTioima, Buv,

rr

Glv.

Krrîta

rr

ML

Turbo

perornaluâ, EL

rri

rr

Glv. M t.

D[tr<?iïiaHa

MnnLorhfînsîs^ EL iJiaKtoidE^a, EL portlondira, KL KeplfJML Et.

rr

ae

rr

ML ML

ML

Ptcroeera

ac

Nr.

Ui^eani, Delab.

e

ac

ML 1 BL NrXy. Es.

(Rostcllaria)

BftrrensîiH, Buv. Dyonisea, liuv. mullifostala* EL flaulinea, Buv-

rr c

r

rr

GIv.l Glv. Gm.

Cerîthium

Clavuhjs, But. Grayiîuse. EL iuerme. Buv. Mafilocbeuse, EL

rr

rr rr

rr

Yi. VL VL ML

supracostattjni. But, iy iudrella, Bu^.

rr

rr

Glv. 1 VL

BtilJa

rr

GlT.

287

P

M

N

Dentalium

Corneti. Et.

rr

Glv.

Pleuromya

GraycDsis. Et.

ac

ac

Glv. 1 Nr.

Plioladomya

(Homoniya)

poiUandica, Et.

ac

Nr.

(Arcomya)

araricn, KL Mjjutochensis EL

ac r

ac

ar

Mt. 1 Glv. I Nr. Bl.

ul t.

(Goniomya)

Biîrrariâiâ, Buv. Corniïelona* Biiv.

rr

ar

rr

ML 1 Nr. Glv.

Anatina

quadrata, EL

rr

Glv.

Gresslya

percrassa, El

r

ML

Corbula

contorta, KL

rr

Glv.

Grùycïiîiiâ. EL

rr

rr

ML 1 Vc.

PorrORï, Et.

r

Nr. Bc.

Neœra

Mofiî.'nsiâ, But*

rr

Ft.

Palœomya

GruyonjjLS, EL

rr

Glv.

Thracia

porilândlca* Et. hflrrcnsis, Buvv

ar

BL Bc. Nr. Gm.

Tellina

c

c

ML Cv. 1 Nr.

Cytherea

Gyeiiiiis, EL

r

Be. Vc.

Psaramobia

(!ôiR'f>Rtriea, Et. portiandica. Et.

rr

ar rr

Mt. 1 Glv. Glv.

Cyprina

acornis, EL

rr

rr

Glv. 1 Nr.

.

Biongniarti, PicL fossuTata, R. B.

ar

ce

Mt. Va. Gm. | Nr. BL

Es.

rr

Nr. FL

G ra y en sis. EL

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Glv. 1 Nr. Es.

ëL'iiiipHrviilap Et.

ac

r

ML BL 1 Glv.

tumidicornia, EL

rr

BL

Cardium

bu lli forme, EL

rr

Nr.

Dufrenoyi, Buv.

rr

ar

ar

ML 1 Glv. 1 Tb.

Mornseiini, Huv.

ar

ar

Glv. 1 FL

pignjm, Et*

r

Gm.

rr

c

Glv. 1 Nr..

Lucina

Grayensis, Et. perstriata, Et.

ar

rr

Nr. Glv.

Corbis

aniricû, Et. Grayersis, Et.

ar

rr

ML

Nr.

Trigonia

BarrensiSt Buv,

ac

ac

Bt. ML Glv.

gibboâa, Sow. GfîiyensiJî, Et.

c

rr

ac

ML Gr. 1 Glv. | Nr.

ac

ac

ML 1 Vc.

Permni, Et.

r

Gr.

Arca

Grayensis, Et, portiandka. Et*

ar

ar

Glv. ML

semiteita, Et.

rr

ar

Glv. 1 Nr.

Pinna

Barrensis, Buv. granulata, Sow. suprajurensiîï, d'Orb.

r rr

r

Nr.

Gr. Arc. ML Cv.

Mytilus

^eqtiî&triatus, EL Cornueli. EL

r

r

Stv.

Nr.

porllandicus, d'Orb. Romei, EL

ce

ce

c

ML Gr. 1 Glv. 1 Bt. Nr

ce

ac

Glv. 1 Nr. FL

Ëulipentinahi:^, d'Orb.

r

r

ML 1 Nr.

Perna

coEieeïïlrica, Ei. obliquata, EL porilandica, EL linearis, Buv.

c

r

ce

Glv. ML ML

Gervillia

c

c

Glv. 1 BL

Lithophagus

grndlis, Et. umbonatus, Et. ventricosus, EL

c

ac

r

Glv. Glv. Mt. Gr. Cv.

S88 -

Diceras

portlandiea. Et. Marcou, Et.

Avicula

Perroni, Et.

Lima

biradiiita. Et.

setiiicuitato, Ku

miprnjurensis, Ctj.

Pecten

Hinnites Ostroa

Anomia

Terebratula

l a m t! 11 os us Sdw.

Miiniochciisis, Et.

nuduâ, Bùv

Sequtinuâ^ EL '

iiinfciuistriatuij, Yoltz.

Graveoeisi, Et,

âubhasLenaia, Et.

siipraJurensU, Et.

arûrita, Et.

percra&sa, El.

euprajurensiâ. Buv.

porllandica, Et.

brayensis. Et. RhynooDella inconâlart.s, Sow. Tbecidiuiu poMl-indiciirn Et. Stomatopora elongata, Fr. Spiropora simplex, Et. BereDÎcea portlandica, Fr. Heteropora gibbosa, Fr. Fetricella portlandica, Et.

PffaruH Roycranus, Cott.

EcMBobrîsaua Perroni, Et. Holeciypus araricus, Et. PseudtKtindeitia Thirriai, Et. Diplopodia Micheloti. Et. Psijiidotialtnïa aspera. Et. Hemicidaris Mantochensis. Et.

Purbeckensïfi, Forb. (lidaris Gra^ene^îs, Et.

Rabdocidaris Orhigriyana, lies. Trismilia trianguiaris. Fr.

Plourosmilia eylindrica, Fr,

elongata, Fr,

Peplosmilia Slylina

portlandîca, Fr. fpfâphhim, Fr, btylifera, Fr. portiandfca. Fr. Bucheti, Fr. Flottei, Fr.

granulata, Fr. rayensis, Fr. inflata, Fr. intricata, Fr. Perroni, Fr. speciosa, Fr.

P

M

N

ac

c

MU 1 Nr. Es. M t. Gr. 1 Glv.

c

c

ar

Nr. Tb.

ar

Mt. GlY.

rr

rr

Mt. 1 Glv.

rr

Glv.

rr

Glv.

ac

Mt. Stv. Bt.

ac

M t.

ar

ar

ac

Mt. 1 Glv. 1 Nr.

r

Mt.

rr

Glv.

ce

ce

Mt. Gr

rr

Mt.

r

Nr. Ft.

rr

Mt.

rr

Nr.

rr

Vc.

c

ac

Mt. Gr. 1 Glv.

c

ac

r

Mt. Gr. 1 Glv. 1 Nr. Cy.

ce

ar

Mt. Gr. 1 Glv.

ac

ar

Mt. 1 Glv.

+

Glv

r

Mt.

-"

Glv

X

M t. 1 Ft.

ce

r

Glv.

e

Glv.

c

Glv.

c

Glv.

ar

Glv.

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Cv.

rr

Glv.

r

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ce

Mt. Gr. Glv.

r

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rr

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Mt.

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M t.

X

Mt.

X

M t.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt.

X

Mt. Glv.

X

Glv.

X

Glv.

X

Mt

X

Mt. Glv.

X X

Si:

289

P X

M

'n

Holocœii[a

arachooides, Fr,

X

Mt. [ Es.

dendroidea, Fr,

X

'Ji

explanata, Fr

X

Cûnvcxastrca

porllandira, Fr

X

GIï^.

RaWophyliia

grandis, Fr.

X

M t. Glv. Arc.

portlaniîk-a. Fr.

X

Mt.

Pleuraphylîia

irichiifûina. Fr.

X

ML

CalamophyJliaSenuana. Fr.

X

Gr.

Sopta^trea

dlspar, Fr.

+

Me.

Cœnastrea

Inangulans (Fr), Et.

X

Mt.

Isààtriifl

folîiicea, Fr.

X

X

M t. 1 Ee.

Gourdani, Fr.

X

Wt. Glv,

oblonga, Fr.

X

Ml

porllandica. Fr, EtalJoni [Fr], Et,

X

Nr,

Mîtïmpbyllta

X

Mt.

linearjs

X

Glv.

Peliasîeri -^

X

ML

Perronî

t

St.

'

Sequana ^

Mep

Thamnaâtrea

Bourr, Fr.

X

X

Mt. 1 Es.

dumoaa, Fr

X

Mt.

Perroni, Fr,

X

Glv,

portlandica, Fr

X

Mt, Glv. Arc.

Sïiproaolena

pnrtiandîcîi, Fr.

X

Mt, GJr.

(loralliura??

alternans, Fr,

'x^

Gïv. Are.

Cobalia

Grayensis, El,

rr

Arc-

PirRudea

brevis. Et.

rr

Mt,

Cftriosporigia

Maulochensts, Et.

rr

Mt.

Résumé du tableau et passages d'espèees.

Vertedké 1 . Articules 5.

Mfïl.LUSQL^ES.

61.

Reptile . , , H Crutitactîs . . Anuélides , . Céphalopodes Gastéropodes Ai^éphaleâ» . Orthûconques Pleuroconquea Brachtapodeg Bryozoaires . ( Et'tïinodermes, .1 Zoaoihairea . , ] Trypozo aires \ Spongiaires .

m

P M J\ PM Mîf VH PMN

B 1

2 14

24

il

4

5 4

38 1

_2

108

67

131i

30

20

24

290

DEUXIEME PARTIE.

REVUE STRATIGRAPHIQUE, CRITIQUE,

00

DESCRIPTIVE DES ESPÈCES.

OlKJPORBIElSr.

STROPHODUS

Fer s.-oxf.^— Orain. r.

ICHTHYOSAURUS

Fer s.-oxf. Sacquenay. rr.

On rencontre quelquefois des dents entières de la première espèce ; nous ne connaissons de la seconde qu*un os des membres roulé et couvert de Serpules.

ORHOMALUS ARARICUS, EL Cnist,, p. 15. pi. 2, fig. 5. Phol. sup^ Percey-le-Grand. rr.

ERYON PERRON! , Et. Ibid,, p. 22, pi. 4, fig. 1-3. Phol. à Chailles. Calmoutier. rr.

GLYPHEA ETALLONI. 0pp. /6id., p. 26, pi. 5, fig. 3-4. Phol. à Chailles. Calmoutier. rr.

GLYPHEA MUNSTERI . Mey. /6ld., p. 26, pi. 5, fig. 1-2.

Pholadomien à Chailles.— Chariez, Maizières, Fretigney. r.

GLYPHEA REGLEYA^A, Mey. Ibid., p. 24, pi. l, fig. 7-8, et pi. 3, fig. 10-12.

Phol. à Chailles. . Calmoutier, Maizières, Chariez, Rosoy, Mailley," Fretigney, Ferrières-les-Scey. c.

GLYPHEA UDRESSIERU Mey. iW(J.. p. 28, pi. 4, fig. 4-5. Phol. à Chailles. Calmoutier, Franois. rr.

291 ENOPLOCLYTIA PERRONI, Et. /6id.,p. 33, pi. 9, fig. 1. Phol. à Chailles. Frasne-lè-Château. rr.

ERYMA VENTROSA, 0pp. Ibid., p. 36, pi. 8, hg. 7. Phol. à Chailles. Mailley, Rosey, Chariez, Calmoutier. c.

ERYMA ORNATA, 0pp. idid., p. 38, pi. 8, fig. 2. Phol. à Chailles. Grandvelle, Pierrecourl? r.

SERPULA FLACCIDA, Goldf. Petref., p. 234, pi. 69, fig, 6. Fer s.-oxf. » Orain, Percey. ac. Phol. à Chailles. Calmoutier. r. Cette dernière est cependant beaucoup plus enroulée que celle de l'ouvrage de Goldfuss ; elle est enchevêtrée de toutes les manières , et ce serait probablement une raison pour Ten séparer ; elle se rapproche alors de la S. subftaccida Et., dont elle n'a pas toutefois l'épaisseur du test.

SERPULA ILIUM, Goldf. Pctr,, p. 234, pi. 79. fig. 10.

Fer s.-oxf. Orain, Percey. .ac.

Phol. à Chailles. Calmoutier, Chariez, Mailley. rr.

SERPULA SEMIPLICATILIS, Et.

Assez petite espèce , solitaire, triquètre, allongée, flexueuëe ou enroulée, peu étalée, renflée latéralement, avec une crête dorsale assez forte, plissée; stries d'accroissement subdroites dirigées en avant seulement près de la carène; restes de bouches successives assez irrégulièrement placés, quelquefois par deux ou par trois.

Long., 60 à 70 mm.; diam. et haut., 4 mm.

Fer s.-oxf. Orain, Percey. aci

Cette espèce est voisine do la S. lumbricalis dont elle diffère par l'absence de sillons latéraux et par sa taille plus petite ; elle est alors intermédiaire entre les S. limata et plicatilis, Goldf.; elle a la forme de la première, quoique plus étroite encore, et les ornements de la seconde. Lorii|u'elle est enroulée, une partie de ses caractères disparaissent.

SERPULA PULCHELLA, Et. Petite espèce solitaire, grêle, triangulaire, sans crête, les flancs un peu renflés, peu étalée, flexueuse, en lignqs courbes irréguUères sans plis brusques ;: stries: d'accroissement uni-

29Î formes, régulières, fortement inclinées à la base en avant; bec de la carène faible et moins avancé que la base.

Long., 35 mm.; diam., 4 4/^ °^^*

Fer s.-oxf. Orain, Percey. ar.

La carène ne dégénère pas en crête comme dans l'espèce précédente; le tube est beaucoup plus petit et plus grêle.

SERPULA QUADRISTRUTA, Goldf. (r Quenst.) Peirff., p. 332, pi. 78, fig. 16.

Fer s.-oxf. Orain, Percey. ce.

Cette espèce atteint rarement la taille donnée par la fig. a. M. Milne-Edwards donne comme probable la réunion aux Vermets (Lamk., 2* édit., Y, p. 632) de toutes les espèces de Goldfuss voisines de celles-ci; je n'ai pas de cloisons internes dans un certain nombre d'exemplaires que j'ai brisés ; il n'est donc pas impossible qu'elle soit une Serpule.

SERPULA SUBULATA , Et.

Petite espèce quadrangulaif e , subcarrée, faiblement bordée, droite ou à peine courbée ; test assez épais, paraissant marqué seulement de stries d'accroissement; vivant peut-être en société, mais sans se souder à ses voisines.

Long. = 42 à 45 mm. ; diam. = 1 4/2 mm., et sur les "bor- dures = 2 mm.

Phol. à Chailles. Charcenne. rr.

Cette espèce a la forme de la S. Thurmanni Ctj.; si elle en a les habitudes, elle est beaucoup moins abondante.

SERPULA SEMIFILARIA, Et. S. filaria, Goldf. Petref,, p. 335, pi. 69, fig. 44 (non Lamk.) Fer. s.-oxf. Orain, Percey. ac.

SERPULA SUBSIMILIS, Et.

? Serpula tricarinata, Goldf. (non Sow.)

Petite espèce non sociak, faiblement flexueuse, adhérente dans toute son étendue, ensemble triangulaire avec deux ca- rènes latérales assez espacées; carène dorsale plus forte que les latérales, un peu plissée; stries d'accroissement liien marquées, fortement recourbées ; bec dorsal développé.

Long., 48 mm.; diam., 2 mm.

Quelques individus ont les carènes latérales aussi rappro-

293

chées que la S. tricarinata, Goldf. (non Sow.). La S. subsimilis diffère par la taille et par les stries de la S. triangulata Sow. du Bradfort-Clay; de la S. similis Rœm. par ses stries plus marquées et plus arquées. Comparée à la S, quinquangularis, elle est de beaucoup plus petit diamètre pour la même longueur.

SERPULA. SUBGORDlALfS; Et.

S. gordialis (pars) Goldf. Petref., p. 234, pi. 79, fig. 8a exclusivement.

Fer s.-oxf. Orain, Percey. ac.

Quoique ayant la forme de la S. gordialis, elle me semble devoir en être distinguée; elle est toujours moins compliquée lorsqu'elle est arrivée à Tâge adulte.

SERPULA SULCIFERA, Et.

S. sulcaia Sow. (non Lk). S, sulcifera Et. Cor. Ht- Jura, p. 12.

Fer s.-oxf. Orain, Percey. ac.

Les individus du fer sous-oxfordion de la Haute-Saône cons- tituent au moins une variété par la hauteur de la crête dorsale qui se continue, en outre, jusqu'à la bouche. L'espèce ci-contre est alors intermédiaire par la taille et la forme entre les S. gran- dis et S. lumbricalis. Comme les caractères paraissent iden- tiques à ceux de la S, sulcaia de Sowerby, je n'ai pas cru devoir la séparer de celle-ci.

SPIRORBIS THIRRIÀI, Et. Lefh. frrttnt., pi. 60, fig. 35. Phol. sup. Gy, Charcenne. > c.

BELEMNITES KELLOWlANi, 0pp. B. hastatus depressus, Qu. Ceph, B. call. 0pp. Juraf., p. Cette espèce diffère de B. hastatus en ce que la partie rétrécie du rostre est beaucoup moins longue et n'est pas comprimée. Elle est alors voisine de la B. Sauvanausus, tout en étant moins large. S.-oxf. Orain, Percey. ar.

BELEMNITES EXCENTRICUS, Bi. S.-Oxf, Orain. rr.

BELEMNITES LATESULCATUS, Bl. M. oxf. -— Oiselay. rr.

- 294

BELBNNITES MONOSULCUS, fiaub.

B. hastattis ei semihastatus Bl. B. sernihastattu Rasp., Ziet , B, AcHnocomax fusiformis Ziet., Voltz., Hartm., Qu. - B. hastatus d'Orb., pi. 3î, fig. 3-4; pi. 19, fig. <-4.

S.-oxf. Orain, Percey, Sacquenay. ce.

M. oxf. Percey, Champlitle. r.

NAUTILUS AGANITICUS, Schl.

Nautilites, Schl. Nautilus, Br., Buch., Qu., Koch, Rœm., Oppel.

Cetto.espèce no peut être confondue qu'arec le iV. subsinuatus d'Orb. (Sow.); elle en diffère par ses cloisons moins profondé- ment sinueuses, son dos un peu plus large, par son siphon plus rapproché du centre (la figure donnée par M. Quenstedt, Cëph,, pi. 2, fig. 6 b, me paraissant douteuse), par sa plus grande lar- geur qui a lieu au niveau du tour précédent, et par ses stries d'accroissement égales, peu arquées, assez fortement inclinées vers le dos, sans stries longitudinales.

Tout en n'admettant pas la N. subsinuatus comme synonyme de cette espèce,, j'ai suivi l'opinion des auteurs allemands sur l'espèce de Schlotheim; elle a été distinguée par M. Ebray, qui, ne connaissant qu'incomplètement l'espèce d'Allemagne, s'est arrêté devant une détermination; M. Kœchlin admet l'identité des deux espèces. J'ai retrouvé, sans caractères différentiels appréciables, cette même espèce dans le Spongitien de Saint- Claude ; sa hauteur serait alors plus en rapport avec celle que lui accorde M. Oppel.

Elle est donnée ici avec toute la taille qu'elle a atteint à Sac- quenay, ou du reste elle est rare.

S.-oxf. Sacquenay, Percey-le-Grand. r.

NAUTILUS HEXAGONUS, Sow.

L'espèce d'Angleterre paraît plus large et plus grande que celle-ci ; c'est alors la forme du N, hexagonus de d'Orbigny, de rOxfordien dont M. Oppel a fait le A'', calloviensis.

Celui-ci , qui est à sa taille , offre cette particularité d'avoir une petite carène sur le dos dont la forme n'en est pas moins plane, un peu arrondie; de porter en haut, à l'âge adulte,. un

295 sinus vers le milieu du dos et latéralement deux ailes détachées par un repli du reste de la coquille. Phol. moy. Pierrecourt. rr.

AMMONITES ARDUENNENSÎS, d'Orb. Phol. sup. Gy, Percey. r. Celle de cette dernière localité a les côt«s un peu plus serrées.

AMMONITES BACKERIiE, Sow. S.-oxf. Orain, Percey. r. M. oxf. Gy, Oiselay. r.

AMMONITES BICOSTATUS , Stahl.

S.-oxf. Orain. rr.

AMMONITES CONSTANTI, d'Orb.

S.-oxf. Orain, Sacquenay. ce.

Cette espèce qui , dans le Fer sous-oxfordien est très abon- dante, pourrait tout aussi bien être rapportée à VA. Arduen- nensis, car elle présente, avec Tun et avec Tautre, de très faibles caractères différentiels ; par Tensemble , elle appartient à VA, Constantin c'est-à-dire par ses côtes droites, son aplatis- sement, sa bouche plus étroite sur le dps que vers Tombilic, mais elie n'a pas de pointes, ou plutôt elle en a une double rudi- mentaire sur chaque carène. Elle a les côtes moins flexueuses et moins épaisses que VA. Arduennensis.

AMMONITES CORDATUS, Sow.

A cord. Sow., Ziet., d'Orb. Qu. A. quadratus, excavatus, ? vertebralis Sow. , Haan. A . Maltonensis, Y et B. A. Lam - berti (pars) Qu.

S.-oxf. Orain, Percey. rr.

Spéc* : d'Orb. Pal. fr., pi. 194, fig. 1-4. Qu. Ceph., pi. 5, Vi^. 9 (A. Lamberti) et Der Jura, pi. 70, fig. 20.

Cette espèce, dans le Fer sous-oxfordien, présente deux formes bien distinctes, l'une beaucoup plus comprimée que l'autre et dont les côtes, plus nombreuses et plus tranchantes, sont aussi plus flexueuses sur le dos. On ne rencontre pas, néanmoins, ces formes carrées , anguleuses , tuberculeuses qui ont donné lieu aux variétés indiquées par Sowerby.

M. oxf. Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte. c.

296

Variétés aplaties, passant à VA. Lamberti et VA, alternans, Buch (petite taille).

Phol. moy. Pierrecourt. r.

Var. voisine de VA. alternans, avec une carène très déve- loppée (moy. taille).

Phol. Slip. Calmoutier, Charriez, etc. (Chailles). ac.

Var. aplatie voisine de VA, altemans, quelquefois de grande taille.

AMMONITES CRENATUS, Brug.

Spina dentata, Lang., Bourg. A, crenatm, Brug., d'Orb., Ziet., Qu. A. cristatus, Sow.

M. oxf. Gy, Oiselay. ac.

Spéc' : Qu., Der Jura, pi. 76. fig. 6 8.

Ph. sup. (Chailles). Calmoutier. rr.

AMMONITES DUNCANI, Sow.

A. Duncani, Sow., Buch., Fisch. A. ornatus, Schl-, Qu. A. Castor, Poilu», décor atus, Zi.

Spéc*: d'Orb., Pal. fr., pi. 162, fig. 6-8. A. omatus compresms, Qu. Ceph,, pi. 9, fig. 18.

S.-oxf. Percey-le-Grand. rr.

AMMONITES EUGENII, d'Orb.

A. Ziphius, Hell., Hart., Zi. A perarmatus, Koch. (non Sow.).

Spéc' : d'Orb., Pal. fr., pi. 163, fig. 1-2.

M. oxf. Gy, Oiselay, Champlitte. r.

Ph. (Chailles). Percey-le-Grand. rr (? jeune). AMMONITES FUNIFERUS, Ph.

A\ GaldrinuseiChamuseti, d'Orb. (Pal.fr.), Qu. (Der Jura). A. lenticularis, flexicostatus , funiferus, d'Orb. (Prod.), (non A. lenticularis, flexicostatus, PhilL). A. funiferus, Ph., 0pp.

Les individus du Fer de Sacquenay sont intermédiaires par l'épaisseur aux deux espèces figurées par d'Orbigny. M. Oppel a rétabli la synonymie de cette espèce. Peut-être aussi n'est-ce qu'une variété de l'A. cordatus ? il y a même lieu à insister sur cette dernière idée. D'Orbigny indique pour VA. Galdrinus un caractère différentiel dans le lobe dorsal , en même temps qu'il donne l'A. funiferus comme synonyme de l'A. cordatus.

297 AMMONITES GOLUTHUS, d'Orb. Pal. fr., pi. 196.

S. oxf. Orain, Percey. ar, .

AMMONITES LAMBERTI, Sow.

i. Lamb., Sow., PhilL, Zi., Br. (non Qu.), et A. Leachi, Sow. (non d*Orb.).

Spéc' : d'Orb. PaL fr., pi. 177, fig. 7-8.*

S.-Oxf. Orain. rr. .

AMMONITES LUNULA, Krûg.

Nautilus, Rein. Ammonites, Krûg., Ziet., d*Orb. (pars), Qu. A. Lonsdalii, Pratt.

S.-oxf. Orain. ce. Sacquenay. r.

Fig. approchées : A. hecHcus lunula et A. hect. compressas, Qu. Der Jura, pi. 72, fig. 7-8.

L'espèce du Fer de la Haute-Saône n*est probablement qu'une variété, constante en forme, de VA. lunula : elle est toujours très comprimée, plane sur les flancs, tricarénée et étroite sur le dos, la carène médiane pas beaucoup plus saillante que les autres, les latérales formées par une légère élévation continue de la coquille après l'effacement des côtes. Elle a toujours le lobe slphonal irrégulier et oblique, comme dans VAmm. parai- lelus dont elle diffère par la présence de la carène médiane. C'est peut-être l'A. complanatus de M. Quenstedt, quand il l'in- dique dans rOxfordien.

M. oxf. Gy, Oiselay. ce. (Petite taille).

Ph. (Chailles). Calmoutier. rr.

Petite espèce à dos de l'Oxfordien pyriteux; traces de côtes à peine sensibles.

AMMONITES MARIiE, d'Orb.

M. oxf. Gy, Oiselay. ar. Champlitte. rr.

Pour les premières localités, les côtes un peu plus nombreuses que dans les types de d'Orbigny.

AMMONITES OCULATUS, Beau.

In PhilL, d'Orb. a. discus (non Sow.), denticulatus, flexuosuSf Ziet. A. flexuosus costatus, Qu. A. oculatus, parallelus, Pasch.

S.-oxf. Orain. rr.

Spéc' : d'Orb. Pal. fr , pi. 20, fig. 1-5.

Les individus à signaler ici présentent , à l'âge adulte, avec

298 rindividu qui a <^t6 dessiné par d'Orbigny (fig.M), cette difforenco que les tubercules médians ne sont pas plus serrés que les tu- bercules latéraux. M. oxf. Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte (r). ce. Spéc' : ^ Qu. DerJura, pi. 73, fig. 19-21.

id. id., pi. 70, fig. 14 (A. flex. globulus). Ph. (Chailles). Calmoutier. rr. (Voir M. oxf.)

AMMONITES OPPELI, Et.

A. triplicatus, Qu. (non Sow.). Ceph., pi. 13, fig. 7. A. funatus, 0pp. (non Haan, Br.)

S.-oxf. Orain, Percey, Sacquenay. ce.

A rage adulte, le dos s'arrondit et* les côtes disparaissent; sur les flancs^ elles sont un peu plus rares; elles sont dirigées suivant des rayons ou à peine inclinées en avant.

AMMONITES ORION, 0pp.

A. convolutus gigas, Qu. Ceph., pi. 13, fig. 6.

S.-oxf. Orain. r.

Ne serait-ce pas une variété de VA, plicatilis? .

AMMONITES PERARMATUS, Sow.

A. perarm,y Sow., Buch, Koch, Qu., d*Orb. A. Backeriœ, Quenst.

S.-oxf. Orain, Percey, Sacquenay. ce.

Spéc^ : d'Orb., PaL fr„ pi. 184 et pi. 185, fig. 1-3.

Var. a. Tours moins carrés, qui ne paraît cependant pas être VA. Babeanus.

Var. b. Sans pointes à Tombilic dans le jeune âge.

M. oxf. Gy, Oiselay, Pierrecourt, Champlitte. ac. (Petite taille.)

Phol. moy. Pierrecourt. ac. (Grande taille.)

AMMONITES OXFORDIANUS, Et.

Protophites, Ebray. Am. phaselus, Et. . Jur. Gray., p. 1 4.

Coquille comprimée, faiblement carénée; tours très embras- sants un peu en saillie vers Tombilic qui est à peine marqué; sur les flancs des côtes nombreuses, flexueusos, bifurquées vers le milieu, assez marquées, subégales; spire régulière dans le jeune âge seulement au diam. de 25 centim.; un tubercule mé- dian, faible, puis un peu plus loin huit autres très forts, sur

299 deux rangs, séparés par un intervalle égal à leur diamètre et laissant entre eux une carène. A partir de ce point, la coquille prend plus de développement, les tubercules cessent, le dos s'arrondit un peu, marche en ligne presque droite, puis se re- courbe rapidement ; la bouche alors se rétrécit et la carène est accompagnée de deux méplats qui la rendent plus apparente. Bouche irrégulière terminée sur le dos par uno pointe et pro- bablement snr les côtes par des cuillerons pédoncules. Cloisons inconnues.

Grand diamètre, 42 mm. ; petit diam., 3S mm.; épaiss. à la bouche, 4 S mm.

Orain, Sacquenay. r.

Celte espèce, que son irrégularité et ses ornements rendent si remarquable, est rare partout; je la connais de plusieurs loca- lités de la Haute-Marne et de la Haute-Saône. Elle appartient au type des Am. refractus, Haan, Scaphitoides, Coq. ; elle a plus de rapports encore avec le Scaphites multinodosus , Hauer (Oest. Pal., p. 9, pi. 1, fig. 7-8J; je rie pense pas néanmoins qu'elle doive rentrer dans ce genre.

AMMONITES PLICÀTILIS, Sow.

Ph. moy. Pierrecourt. c. (Grande taille.) AMMONITES PUNCTATUS. Stahl.

A, punct., Stahl, Ziet. A. lumila (pars) d'Orb. (non Rein.) A. hecticus (pars) Qu.

S.-oxf. Orain. ar.

Spéc* : d'Orb., Pal, fr., pi. 457, fig. 3-5.

Cette espèce est bien distincte par Tétroitesse et rallongement des divisions extrêmes des lobes et par Fécartement des cloisons assez grand dans le jeune âge.

AMMONITES SERRULATUS, Ziet.

A. picius costatus, Qu. Spéc' : Céph,, pi. 9, fig. 16. A. heterophyllus ornati, Qu. A. teniiilobatiis, 0pp.

S.-oxf. Orain. rr.

Cette espèce, que d'Orbigny a réunie à VA, oculatus, m'en paraît bien distincte par ses côtes fines, nombreuses, inclinées en avant sur une carène siphonale, avec d'autres côtes un peu plus fortes à des intervalles égaux, comprenant six ou sept des premières. Les tours sont très comprimés, Tombilic étroit et la

300 carène siphonale d'abord assez marquée, puis s*efTaçan( peu à peu à Fâge adulte. Elle a alors la plus grande ressemblance avec Y A. Beudanti du Gault.

AMMONITES SULClFERUs', 0pp.

A. convolutus omati, Qu. Spéc' : Céph., pi. 13, fîg. 1.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Peut-être encore est-ce ici une variété de TA. plicatilis; ce- pendant comme on les rencontre identiques à de grandes dis- tances et qu'on les irouve constantes de formes et souvent très nombreuses, il est permis de supposer que ce sont des espèces

réelles.

ÂPTYCHUS LATUS, Mu.

M. oxf. Gy, Oiselay, Pierrecourt. rr. APTYCHUS REMUS, Et.

Grande espèce lisse, assez fortement convexe « un peu plus dans ]e jeune âge, à ensemble trigone, acuminée à Torigine, sans sinus et sans aile latérale inférieure ; test épais , à perfo- rations fines distribuées sans ordre, à intervalles à peu près doubles du diamètre des ouvertures , subégales dans la partie centrale (4 à 5 par mm.), irrégulières dans la partie tout à fait déclive du bord {\ cent, environ) et donnant alors au tissu une apparence vermiculée. En dedans,' des stries d'accroissement concentriques, brusquement courbées à une petite distance de la suture, coudées à une ligne impressionnée, plus ou moins marquée et se relevant suivant une courbe à court rayon. La plus grande largeur vers le milieu.

Long., 80 mm.; larg., 90 mm. (les deux valves étalées); épaiss., 2 1/Slmm.

S.-oxf. Orain, Percey. ce.

M. oxf. Pierrecourt. rr.

Cette espèce appartient à la famille des Cellulosi de Voltz ; elle se distingue de toutes les espèces jurassiques par son absence de sinus et d'aile à la base et par le développement de la coquille à l'extrémité opposée , le bord étant presque droit vers la suture dans les grands individus. Ces mômes caractères ne la laissent pas confondre en particulier avec Y A, heteropora, Voltz , Coquand , incomplètement connu , tel que l'a donné Thurmann (Gagn,, p. 139, pi. 2, fig. 25) et auquel il faut

301 -^ probablement associer ceux que M. Quenstedt (Der Jura, Weiss, yJ indique 80us le nom de A. lœvis, variétés gibbosus, latus, etc.

CHEMNITZIA BELLONl. dOrb.

S.-oxf. Orain. r.

Les individus désignés ici sont intermédiaires, pour la taille et Tenrouleraenl, entre les Ch. bellona et Hedonia; ils se rap- prochent cependant plus de la première ; comme ce sont que des moules, il convient de les attribuer provisoirement à cette espèce.

CHËMlflTZIÀ DELESSEI, Et.

Assez petite espèce, allongée; spire formée de douze tours environ, moins hauts que larges (rapport = 7/10), plans, co- niques, avec un méplat, un peu creusés près de la suture et correspondant à la bande du canal qui est très distincte. Dernier tour très allongé, le test suivant une pente douce jusqu*à la columelle qui est forte et épaisse. Bouche allongée, étroite,' arrondie en haut, acuminée en bas. Test épais et lisse, ou mar- qué de très fines stries d'accroissement.

Long. = 60 mm. ; diam. = M mm.

Ph. (Chailles). Mailley. rr. «^ Gy, c.

NERINEA ALLICA, d'Orb.

Ph. (Chailles). Gy. ac.

NERINEA CHARCENNENSIS, Et.

Asspz petite espèce voisine en forme de la N. virginea, mais ayant une taille plus grande et des ornements différents : Tex- cavation a lieu vers le tiers de la hauteur des tours; on compte sept à neuf côtes transversales, moniliformes, très fines quoique inégales entre elles, les tubercules variant de 28 à 40, leur forme de la spîière à Tellipsoïde très allongée; de ces côtes, cinq d'entre elles sont plus fortes ; les intermédiaires les plus rapprochées de la partie centrale sont presque aussi fortes que les autres, et enfin celles qui touchent les séries suturales sont souvent atrophiées. La bande du canal est étroite. Trois plis, le labral fort.

Cette espèce, qui vit avec la iV. virginea, mais qui est beau- coup moins abondante qu'elle, a les tours eux-mêmes un peu plus larges; son angle spiral est légèrement convexe.

Phol. à Chailles. Charcenne. r-r-rr.

32

302

NERINEÀ VIRGINEA, Et.

Assez petite espèce, allongée, non ombiliquée; spire formée d'environ vingt tours, plus larges que hauts, dans le rapport 3/2, creusés, la partie médiane portant une petite carène en forme de côte; entre cette carène et les sutures, deux autres petites côtes très fines, un peu tuberculeuses. Le dernier tour long, portant une carène tranchante au bord; la partie supérieure déclive, creusée, portant quinze côtes égales, lisses, uniformé- ment espacées. Columello forte et longue; bouche triangulaire; trois plis peu profonds ; la partie inférieure étroite.

Long. = 80 à 90 mm.; diam. = 40 mm.

Ph. (Chailles). Mailley, Gy. ac.

âCTEONINA SULCIFERA, Et.

Très petite espèce plus longue que largo, très ventrue, arron- die ; spire régulièrement courte , formée de quatre tours con- vexes, bien séparés, le dernier très grand relativement, occupant les 7/8 de la longueur de la coquille. Test assez épais, marqué sur la surface de sillons carrés, réguliers, assez profonds, en général uniformes. Près de Textrémité de la €olumelle, quel- ques sillons intermédiaires, un peu plus faibles alternativement; 22 à 25 sillons sur le dernier tour. Bouche longue, très large en haut, arrondie.

Long. = 4 mm.; diam. = 3 mm.

Ph. (Chailles). Calmoutier. ar.

Voisine des Act. Sarthacensis, d'Orb., du Bajocien, et Tor- natella secalina, Buv., du Porllandien , elle a son dernier tour et sa bouche beaucoup plus développés que dans chacune de celles-ci; en outre, ses tours ne sont pas carrés comme dans le premier. VAct. parvula (Buccinum, Rœm.) est plus allongée et ne paraît pas avoir d'ornements sur le' dernier tour.

NATICA ZANGIS, d'Orb. Pal. fr., p. \ 98, pi. 291 , fîg. 10-11. S.-oxf. Orain. ar.

Cette espèce est cependant do plus petite taille que les types de la Paléontologie française.

TROCHUS HALESUS, d'Orb. S.-oxf. Sacquenay. rr. (Moules).

303 PHASIANELLA ORAINSIS, Et.

Petite espèce, fusiforme, non ombiliquée^ plus longue que large, renflée; spire régulière formée de cinq tours convexes, le dernier grand embrassant les deux tiers de la coquille. Bouche ovale, assez allongée , un peu acuminée aux deux extrémités. Test inconnu paraissant avoir été assez épais.

Long., 12 mm.; larg., 9 mm.; long, du dernier tour, 8 mm.; angle spiral, 55®.

S.-oxf. Orain, Percey. ar.

Cette espèce, de petite taille, ne peut être confondue avec aucune autre espèce jurassique. D'Orbigny, après avoir établi les Ph, Cœcilia, Cassiope, Calliope, les a regardées comme des jeunes des Natica zangis et Chauviniana, Les individus du Callovien de la Haute-Saône et de la Haute-Marne ont tous cette taille constante de 12 mm., et ils ne paraissent pas accom- pagnés des Natices précitées.

TURBO MERIANl, Goldf.

M. oxf. Çy. ar.

Ph. (Chailles). Gy. rr.

Spéc^ : d'Orb., PaL fr„ p. 335, fig. 5.

Deux variétés et une troisième les trois séries longitu- dinales de tubercules sont en pointes lamelleuses [celle de la carène, de la suture et l'intermédiaire) .

L*avis de d'Orbigny est suivi ici.

TURBO SEJOURNANTI, Et.

Espèce un peu plus longue que large non ombiliquée; spire régulière, à angle peu ouvert, formée de cinq tours convexes, ornés , carénés par le grand développement de la première côlo qui est assez éloignée de la suture, celte côte suivie de six autres peu inégales, assez fortes, régulièrement espacées jusqu'à Tombilic ; des côtes transverses, saillantes, épaisses, mousses (18 sur le dernier tour], partant de la suture et découpant les doux premières côtes longitudinales et à peine la suivante. Bouche ronde, à bords épais.

Long., 20 mm.; larg. super., 15 mm.; angle spiral, 65®.

S.-oxf. Orain, Percey. ce.

Je ne connais celle espèce qu'à Tétat de moule; quelques-uns sont assez bien conservés pour qu'il soit possible de constater la

304 présence et la disposition générale des ornements; ceux-ci sont plus simples que dans le T. Meriani, Goldf.

DITREMARIÀ OXFORDUNA, Et.

Petite espèce plus large que haute, à ombilic très étroit, à spire régulière et à peine concave ; cinq tours convexes, un peu carénés, en progression constante sur les tours; sept côtes dont les tfois premières sont fortes et portent des tubercules en lignes obliques (32 tubercules sur le dernier tour), creusées sur le sommet d'une faible élévation de la coquille; au delà quatre côtes sans tubercules, découpées seulement par les stries d'ac- croissement qui sont marquées sur toute la coquille. Ouverture respiratoire large, courte (4 mm. sur 1 1/2), à petite distance du bord. Bouche incomplète, paraissant avoir été oblique, en partie située au fond d'un ombilic étroit, encroûté.

Long. =: 19 mm. ; diam. = 28 mm. ; dernier tour = 3/7 ; angle spiral = 88°.

Ph. (Chailles). Gy. rr.

Il n'y a que le D. quinquecincta avec lequel cette espèce ait quelque ressemblance; elle a les derniers tours moins grands proportionnellement, plus distincts, et les côtes ont des tuber- cules; la bouche de la première est en outre remarquable par sa forme grimaçante.

PLEUROTOMARIAXEREI, Et.

Espèce d'assez grande taille, un peu plus large que longue, faiblement ombiliquée, à spire régulière, un peu concave; six tours peu épais, fortement convexes, carénés, ornés de quatorze côles longitudinales, subégales, dont six entre la suture et la bande du sinus; les côtes découpées par des stries costales d'accroissement bien développées, élevées, subégales, formant dans les premiers tours un réseau régulier avec les côtes longi- tudinales, irrégulières et effacées dans le dernier tour. Dans le jfîune âge, entre ces côtes, des plis transverses, nombreux (40 par tour) , allongés, au-dessus de la bande du sinus seulement ci cessant au milieu de l'avant-demier tour ; partie antérieure du dernier déprimée portant vingt-cinq côtes saillantes, un peu inégales, séparées par un méplat. Bouche elliptique, à bord interne très épais.

Long. == 35 mm.; diam. = 45 mm.; angle spiral = 90*.

305

Ph. (Chailles). Percey-le-Grand. rr.

Cotte espèce a la forme du Pleur. Euterpe; sans en avoir les tubercules, les côtes longitudinales sont plus nombreuses; plus voisine peut-être du Ph, Munsteri, ses tours sont moins épais et ses ornements plus marqués.

PLEUROTOMARIA CYDIPPE, d'Orb.

S.-oxf. Orain. r.

Cette espèce paraît différer du PL Cyprea par un angle spiral plus petit; les ornements sont identiques, l'inégalité des stries concentriques existe dans Tune comme dans l'autre. PLEUROTOMARIA CYPREA, d'Orb.

S.-oxf. Orain, Porcey. ce. (Test très rare). PLEUROTOMARIA CYPRIS, d'Orb.

PL granulata, Goldf. (non Sow.). PL ornata, Defr., Ziet. (non Sow.).

Spéc' : d'Orb., PaL fr., pi. 412, fîg. 1-5.

S.-oxf. Orain, Peroey» ac.

Les individus d'Orain sont un peu plus aplatis que l'indiquent les figures de la Paléontologie française; en outre, les striés d'accroissement sont flexueuses, la courbure concave extérieure la plus grande, et les stries concentriques n'apparaissent que près du bord. Ils sont alors très rapprochés du PL Buvigneri de rOxfordien; la bouche du sinus sensiblement plus éloignée du bord, est la cause principale de leur non réunion à celte espèce.

PLEUROTOMARIA CYTHEREA, d'Orb.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Les individus de la Haute-Saône ont l'angle spiral un peu

plus ouvert que celui qui est indiqué dans la Paléontologie

française,

PLEUROTOMARIA GRESSLYI, Et.

Petite espèce plus large que haute, non ou à peine ombili- quéo; spire régulière formée de six tours, fortement carénés sur leur milieu , le dernier seul montrant une seconde carène anguleuse, élevée, limitant la partie antérieure qui a la forme d'un cône surbaissé. Ornements consistant en côtes longitudi- nales égales, un peu granuleuses, savoir quatre entre la suture et la bande du sinus, trois entre la bande et la carène et quinze entre celle-ci et Taxe. Bouche quadrangulaire à bords parallèles.

306 Long. = 16 mm.; larg. = 2) mm.; angle spiral = 95*. M. oxf. Neuvello. rr.

PLEUROTOHARIA MUNSTERl. Rœm. PI MunsL, Rœm., OoL pi. 20. D'Orb., PaL fr„ pi. 416, fig 4-8. PL fiUgrana, Desl. Ph. moy. Pierrecourt. ar.

PLEL'ROTOMARU NESEA. d'Orb. S.-oxf. Sacquenay. rr.

PLEUROTOMARIA NYPHE. d'Orb. S.-oxf. Grain. rr. (Moulo).

PLEUROTOMARIA NYSA, d'Orb. S.-oxf. Sacquenay. rr. (Moule).

PLEUROTOMARIA VÏELBANCl, d'Orb. S.-oxf. Orain, Sacquenay. r.

Connue seulement à Fétat de moule, encore ne présentant pas Tcmpreinte de la bande du sinus, comme ceux de la Paléonlogie française.

PTEROCERA ARABICA, Et.

Espèce voisine du Pt. armigera dont elle se distingue par ses côtes moins marquées qui encore n'existent que sur le dernier tour, les autres arrondies et couvertes de nodosités cos- tales, transverscs, obliques, au nombre do huit sur Tavant- dernier tour, et par une grosse nodosité isolée sur le dernier et opposée à la bouche ; la coquille est aussi un peu plus longue.

Moule. Long., 20 mm.; larg. super., 18 à 19 mm.; angle spiral, 38 à 45«.

Fer s.-oxf. Orain. ac.

D*Orbigny (Prod. I, p. 334) a décrit brièvement un certain nombre d'espèces dont la plus rapprochée est le Pt, Ariadne; cette espèce est donnée comme pupoïde, caractère qui n'existe pas dans celle d'Orain.

PTEROCERA ARMIGERA, d'Orb.

Rostellaria bispinosa (pars), Phill. R. trifida (pars), Desl. (non Phill.). Âlaria armigera, 0pp. S.-oxf. Orain, Percey. ar. Les terrains jurassiques renferment un certain nombre d'es-

307 pèces très voisines de celle-ci et qu'il est dif&cile de distinguer quand les spécimens ne sont pas de conservation convenable; M. Deslongchamps (Soc. Norm., 1842, p. 1731) fait passer cette espèce du Lias au Kimméridien. En outre, les figures données par Phillips et Sowerby sont très incomplètes. CERITHIUM

S.-oxf. Orain. rr. (Moule indéterminable). DENTÀLIUM JURENSE, Et,

Espèce assez longue, de faible diamètre, un peu coudée dans lo jeune âge, droite ou subdroite plus tard, à test mince et ne présentant pas de traces d'ornements. Ouverture circulaire entourée d'un faible bourrelet.

Long. = 35 à 38 mm.; diam. = 3 mm.

Ph. (Chailles). Calmoutier, Mailley c.

Cette espèce est intermédiaire, par la taille et les ornements, aux Z). tenue et cinctum, Mii., du Corallien d'Allemagne; elle ne paraît pas cependant avoir, comme celle-ci, de fortes stries d'accroissement.

GASTROCHiENA MOREAUÂNA, Buv.

Ph. moy. Pierrecourt. rr.

PLEUROMYA ARARICA, Et.

Moyenne espèce, allongée, subquadrilatère, assez épaisse, pas beaucoup plus large, peu tranchante sur les bords ; crochets assez forts situés vers le tiers de la longueur ; bâillement anal faible portant seulement sur la partie déclive vers le bord car- dinal; bâillement buccal grand portant à la fois sur le quart des régions palléale et buccale, celle-ci un peu allongée, aiguë; région palléale à courbe très ouverte, oblique en haut. Dans la partie buccale de la coquille, un méplat latéral à peine marqué, ne dégénérant pas en sillon; côtes d'accroissement grandes, régulières dans le jeune âge, moins régulières, un peu inégale- ment espacées dans l'âge adulte.

Long. = 43 mm.; larg. = 23 mm.; ép. = 20 mm.

Phol. moy. Pierrecourt. rr.

Cette espèce se rapproche un peu de quelques individus allongés de la PL peregrina; ses côtes sont moins régulières, le méplat inférieur ne forme pas de sillon , et elle n'a pas cette carène cardino-anale de la valve droite avec les côtes infléchies

308

qui se retrouvent toujours dans la PL peregrina, caractère qui paraît avoir échappé pour la distinction des diverses formes rapportées à la Pleuromya varians, Ag.

PLEUROMYA BRONGNIARTÏNA, Et. PL Aldouini (pars), Ag. Lutraria, Goldf. (non Brong.). Panopea, d'Orb. Spéc' : Goldf., Petref., pi. 152, fig. 8. S.-oxf. Orain, Sacquenay. «r.

PLEUROxMYA VARIANS. Ag. Pleur, varians, Ag. (1845). Panopea peregrina , d'Orb. (1845), in Murch. Ph. moy. Pierrecourt. ar. Spéc' : Ag., Myes, pi. 25, fig. U-16. Les deux valves ne sont pas non plus complétem^ identiques.

PLEUROMYA SUBRECURVA, Et.

PL recurta, Ag. (non Phill., Goldf.). Panopea subre- curva, d'Orb.

Ph. moy. Pierrecourt. ar.

Spéc' : Ag., Myes, pi. 29, fig. 9-11.

Il faut peut-être rapporter cette espèce à la PL simwsa, qui se trouve à la môme hauteur dans le Jura; cependant la dé- pression do la région cardino-anale est moins marquée.

PHOLADOxMYA CLATnRATA, Mù.

Spéc' : Goldf., Petref., pi. 157, fig. 5, a, 6.

S.-oxf. Orain, Sacquenay. ac.

Celte espèce, qui est indiquée partout comme très rare, est au contraire assez commune dans la Haute-Saône et môme dans le Jura comme variété ou espèce distincte. Celle du Haut- Jura, qui se présente en petit nombre dans le Spongitien de Saint-Claude , paraît se distinguer de celle-ci par une région buccale plus plane encore, sans côtes, par une carène latérale supérieure (signalée déjà par M. Quenstedt, Der Jura, pi. 74, fig. 18) et par ses côtes rayonnantes plus aiguës et plus fines.

PHOLADOMYA CONSTRICTA, d'Orb. Gon, sulcata et constricta, Ag. (non Ph, sulcata citée dans le Carbonifère). Ph. moy. Pierrecourt. r.

309

PHOLADOMYA EIALTATA, Ag.

PhoL Murchisoni (pars), Goldf., Pusch. Spôc' : Ag., Myes, pi. 42, fig. 3, 5, 6, 7. Phol. moy. Pierrecourt. ar.

PHOLADOMYA FLABELLATA, Ag.

Ph. angustata, Goldf. (non Sow., Ag.).

Spéc': Ag., Myes, pi. 2 c, fig. 10-12. Goldf., Petrèf,, pl.156, fig. 7.

Phol. moy. Pierrecourt. ar.

Celte espèce ne doit pas être confondue avec la Ph. decem- costata, Rœm., qui est moins trapézoïde et moins épaisse à la région anale ; ces caractères différentiels existent aussi pour Ja Ph. canaliculata, ils sont peut-être moins marqués, surtout dans quelques individus renflés; la disposition des côtes li*4îst pas identique ; ordinairement dans celle-ci il y a un sillon après la seconde côte, tandis que dans la Ph, flabellata, les intervalles entre la quatrième et la sixième côte sont un peu plus grands que sur le reste de la coquille.

PH0L4D0MYA HEMJCARDIA, Bœm.

Oui., pi. 19, fig. 18. Goldf., Petref., pi. 156, fig. 6. Ph. cingulatà (pars), Ag., 0pp.

Ph. moy. Pierrecourt. r.

Comparée à la Ph, lineata, cette espèce a la région anale olaléa en spatule; les côtes sont aussi plus marquées et vont jusqu'au bord palléal. Les figures données par Rœmer et (joldfuss appartiennent à des individus très déformés.

PHOLADOMYA LINEATA. Goldf.

Ph ampla, lœviuscula, cancellata, Ag., et même une partie de ]di P h. cingulatà.

Spéc^ : Ph. lœviuscula, Ag., Myes, pi. 6*, fig. 8-10.

S.-oxf Sacquenay, Orain. r.

Il faut ici noter quelques différences sensibles, quoique dcr p(»u de valeur probablement : les stries concentriques sont plus égales et moins marquées, et les côtes rayonnantes n'atteignent pas le milieu de la coquille et sont à peine visibles.

Ph. moy. -^ Pierrecourt. c. (Typ^^j

!!sr^

310

PHOLADOMYÀ ORNATA. Et.

Lysimassa rhombifera, omata, Goldf. -— Ph, trapezicosta, d*Orb. (nonPusch).

Spéc': L. omata, Goldf., Petrtf., pi. 154, fig. 12. - Go- niomya, Ag.

S.-oxf. Orain. rr.

Pusch (Fol. paléont,, p. 80, pi. 8, fig, 10) indique son espèce dans des couches supérieures aux assises jurassiques (Ironsand); il est probable que l'indication donnée par M. Agassiz (Ag., Myes Introd., p. 17) est la suite d'une erreur; les associations proposées par d'Orbigay ne peuvent être admissibles.

PHOLADOMYA PARCICOSTA. Ag. Ph. moy. Pierrecourt. ce. Ph. (Chailles). Calmoutier, Mailley, Rosey. ar.

PHOLADOMYA PELAGICA, Ag.

Ph. môy. Pierrecourt. rr.

Formes très rares qui no peuvent être rapportées aux précé- dentés et qui semblent alors identiques aux figures d*Agassiz, quand les premières laissent quelques doutes comme espèce. Même remarque pour la Ph. similis du Pholadomyen.

PHOLADOMYA SIMILÎS, Ag.

S.-oxf. Orain. r. w»^ Sacquenay. ar.

Sensiblement : Ag., Myes, pi. 2 a, fig. 2-3.

La seule différence à noter avec l'ensemble des individus dessinés dans les Myes du Jura, consiste dans des côtes beau- coup moins marquées.

Ph. moy. Pierrecourt. rr. (?)

PHOLADOMYA TRICOSTATA, Et.

S.-oxf. Orain. r. «^^ Sacquenay. ar.

Celte espèce a beaucoup de ressemblance avec la Ph, pauci- eosta, plus peut-être qu'avec la Ph, parcicosta; elle a toujours une taille plus faible et la région buccale est moins large, l'en- semble est aussi plus arrondi. Les ornements n'en sont pas sensiblement différents ; elle ne peut pas être confondue non plus avec les Ph, crassa, Ag., et suhdecussata, 0pp. (Ph> de- eussata, pars, Ag., d'Orb.); toutes deux ont le pourtour beau- coup plus tranchant, iffc^»'

31<

ANATINA PETREA. Et.

Très grande espèce assez rapprochée de la Cereomya siliqua, Âg.; elle est plus allongée à âge égal; elle a dans la région cardinale une double carène et une arête formée par les bords de la coquille; sur les flancs un sillon médian, recourbé, bien visible seulement à Tâge adulte et des stries rayonnantes très fines et très nombreuses seulement dans cette partie.

Long. = 115 mm.; larg. = 36 mm.; ép. = 17 mm.

Ph. moy. Pierrecourt. r.

La comparaison faite ici avec VA. siliqua ne porte point sur 1*^4. antica (Sang, undulata, Phill., Sow. (pars); A. undata, d*Orb.) que d'Orbigny y associe, il est vrai, avec doute. D*abord le mot undata n*a pas été employé par Phillips dans sa Géolsgie du Yorkshire; les figures de Sowerby renferment deux espèces distinctes ; il convient de laisser le nom de A. undulata (Sow., pi. 548, fig. 1 , non fig. 2) de TOolithe inférieure; le nom employé par Phillips étant douteux, puisqu'il n'établit pas de distinction, celui de antica est alors antérieur à Vundata de d'Orbigny.

THRACIA PINGUIS , dOrb. Ph. moy. Pierrecourt. ar.

PSAMMOBIA JURENSIS, Et.

Assez petite espèce, plus longue que large* très comprimée, un peu inéquilatérale , à crochets très peu développés, aigus, rapprochés. Région buccale arrondie; région anale étroite, aiguë; profil de la région cardinale en chevron formée de deux lignes droites faisant entre elles un angle de 120°. Suture longue, étroite, profonde; sous le crochet une dépression lunu- laire très étroite, assez profonde, nettement limitée Test com- pact, solide, Hsse, ou à stries d'accroissement à peine visibles.

Long. = 19 mm.; larg. = 14 mm.; ép. = 4 1/2 mm.

Ph. (Chaille). Mailley. rr.

Le genre de cette espèce ne peut être indiqué qu'avec doute, les caractères internes n'ayant pu être vérifiés.

CYPRINA ORAINSIS. Et.

Espèce arrondie, très inéquilalérale, aussi longue que large, ('paisse, un peu tranchante sur les bords (coquille lisse marquée de stries d'accroissement et présentant de légères ondulations

3U

MYOCONCHÀ GRÀSSIROSTRIS, Et.

Grande espèce longue , équivalve ; crochets très développés, droits, acuminés; région palléale renflée, convexe; région anale tronquée, circulaire, un peu aiguë du côté de la région cardinale; de ce point à la charnière le bord peu convexe. Co- quille très épaisse surtout près des crochets qui parfois dé- passent 40 mm. de longueur ; empreintes musculaires énormes et très profondes. Une grande et haute dent oblique, parallèle au bord. Cavité centrale arguée, à ensemble prismatique qua- drangulaire, la plus grande largeur vers le tiers supérieur de la coquille.

Long. = 126 à UO mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 50 mm.

Ph. moy. Pierrecourt. r.

Cette espèce paraît se distinguer de la suivante par le plus grand développement du crochet et par la forme arquée de l'in- térieur de la coquille ; le premier caractère pouvant appartenir à un très vieil individu.

MYOCONCHÀ PINGUCS, Et.

Grande espèce oblongue, renflée, inéquilatérale , acuminée au sommet; crochets droits, obtus; région palléale tronquée de chaque côté à peu près également. Coquille très épaisse sur- tout vers les bords ; une grande dépression longitudinale peu profoade, parallèle au ligament. Impressions musculaires très éloignées Tun.e de Tautre.

Long., 100 mm.; larg., 45 mm.; épaiss., 35 à 40 mm.

S.-oxf. Orain, Sacquenay. ac. (Test rr.)

Comparée à la M, crassa, elle n'a pas sa région palléale évidée; elle est plus voisine de la M. cretacea, d*Orb., elle est encore plus convexe sur la région palléale, plus épaisse et sa forme est plus ovoïde. D'Orbigny associe à la M. crdssa le Mytilus pinguis, Goldf., Petref., p. 170, pi. 129, fig. 4, venant de Lorraine sans indication d'étage; la seule différence qui existe entre cette dernière et celle du Fer sous-oxfordien se trouve dans la région buccale qui est ici plus arrondie et dans la plus grande largeur qui a lieu à une faible distance de la partie médiane; le sillon ne dépasse pas le milieu de la coquille.

3<6

TRIGONIA ASPERA, Lk.

Invert., VI, p. 315. Eue. méth,, pi. 237, fîg. 4. Héb., Trig, clav., p. 7, pi. 7, fig. 3.

Phol. à Chailles. Ray-sur-Saône. c. (Par places).

Cette espèce, qui paraît vivre en société, ne se rencontre que rarement aux environs de Gray ; ses caractères ont été donnés par M. Hébert; elle se distingue difficilement de la Trig, cla- vellata, car il y a dans Tune et l'autre un certain nombre de variétés; la non sociabilité, la taille un peu plus forte, une région anale plus acuminée sont les caractères qui peuvent être ici indiquées pour la dernière.

TRIGONIA RADIATA, Et.

Espèce de taille moyenne, à peu près la même que celle de la précédente, peu épaisse, trigone, assez élargie à la région palléale; carène externe, forte, peu tuberculée; cotes assez nombreuses, faiblement inclinées sur la carène et arrivant per- pendiculairement au bord palléal; ces côtes, subdroites, plutôt en arêtes peu tranchantes, inégales , que formées de tubercules bien marqués; corselet large, orné de très fortes costules d'ac- croissement, à intervalles subégaux.

Pholad. à Chailles. Charcenne. rr.

L'espèce que nous pouvons citer comme la plus voisine de celle-ci, est notre Trig. fulii du Corallien; ici la taille est moindre, les côtes plus fortes sont moins espacées. L'une et l'autre ne sont connues que par un petit nombre de spécimens mal conservés.

TRIGONIA CLAVELLATA. Sow. Min. Con., pi. 87.

Lyrodon, Goldf., Petref., p. 200, pi. 136, fîg. 66. Trigo- nia, Ag., Trig., p. 17, pL 5, fîg. 16-18. Héb., Trig., p. 3, pi. 7, fîg. 1.

Ph. (Chailles). Gy, Maizières, Calmoutier, Rosey, Mailley.

c.

TRIGONIA ELONGATA, Sow.

S.-oxf. Sacquenay. ar.

Orain. r. (Variété à côtes plus espacées).

TRIGONIA PARVULA, Ag. (non Reuss.)

Petite espèce aussi longue que large, peu épaisse, à crochets

peu robustes, peu recourbés, très rapprochés; corselet large

316

occupant le tiers do la coquille, portant trois carones avec de faibles tubercules ; sur la surface onze grosses côtes saillantes, pou arquées , parallèles au bord , commençant par un gros tubercule mousse, suivi quelquefois d*un second; le reste de la côte anguleux. Sur le corselet quinze grosses lames, parallèles aux stries d'accroissemcul , marchant de pair avec les côtes dans le jeune âge, plus petites que celles-ci à Tâge adulte. Test épais.

Long. = 16 mm.; larg. = 15 mm.; épaiss. = 10 mm.

Ph. (Chailles). Calmoutier. ar.

M. Agassiz n*a connu qu*imparfaitemenj cette espèce; le test est épais; le moule qu'il a eu à sa disposition n*a pu lui faire connaître la disposition des ornements, cette espèce no peut être confondue avec la T. monilifera à laquelle d*Orbigny Ta asso- ciée : réunion probable devant le peu de caractères indiqués

par Agassiz.

ARCA CONCINNA, d'Orb.

S.-oxf. Orain. rr. (Jeune?)

M. oxf. Champlitte. ar.

C'est VA. parvula, Ziet., Rœm., qui no se trouve guère qu'à une petite taille dans les Marnes à fossiles pyriteux; la variété A, parvula, de Munster, est beaucoup plus renflée, n'a pas les grosses côtes de la région buccale.

Ph. moy. Pierrecourt^ ar.

Ph. (Chailles). Calmoutier, Nouvelle. c. ARCA PARANDIERl, Et.

Coquille un peu plus longue que large, subrectangulaire, assez épaisse; région buccale arrondie; région palléale presque plane; région anale tronquée, droite, oblique; crochets puis- sants bien développés, allongés plus que l'indiquerait leur épaisseur, très rapprochés l'un do l'autre à leur extrémité, même dans les moules , situés au tiers de la longueur de la coquille. Une carène très frustre arrivant des crochets au bord anal; test assez épais,* orné partout d'un treillis très fin, uni- forme, les stries rayonnantes n'étant pas plus fortes que les stries d'accroissement. Cérie ligamentaire très étroite; char- nière occupant les trois quarts de la longueur de la coquille, composée aux extrémités de trois dents parallèles au bord, les autres au nombre de cinq ou six seulement sur chaque valve.

3n

Long. = 96 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = M mm. Ph. (Chailles). Rosey. ar.

ISOARCA STRIATISSIMA, Qu

Der Jura, Weiss. p., p. 598, pi. 74, fig. 21.

S.-oxf. Orain. r.

Cette espèce est plus commune dans la Haute-MarnS. Comme elle ne m*est connue que par des moules, je la rapporte provi- soirement à Tespèce de M. Quenstedt, ces moules paraissant identiques à ceux d'Allemagne.

NUCULA DUVALQUEI, 0pp. N. Hammeri (pars), Goldf. ~ Qu., Der Jura, pi. 73, fig. 49-50. M. oxf. Champlitte. ar.

NUCULA INTERMEDIA. Mû. Rœm. iV. ornath Qu., pi. 67, fig. 22-27, et pi. 73, fig. 31. M. oxf. Grandvelle. rr. Ph. (Chailles). Calmoutier. rr.

NUCULA OPPELI, Et. N, palmœ, Qu., Der Jura, pL 73, fig. 52. ? N. subovalis (pars), Goldf. M. oxf. Grandvelle. r.

NUCULA SUBVARIABILIS, Et.

Petite espèce, renflée, aussi épaisse que large, un peu arquée, tronquée, très courte dans la région buccale; région anale acurainée, arrondie; crochets robustes, rapprochés, très sur- baissés; test épais surtout vers les empreintes musculaires qui sont profondes; lunule étroite, peu enfoncée.

Long. = 13 mm.; larg. = 8 mm.; épaiss. = 8 mm.

S.-oxf. Orain. ar.

L'espèce du Fer sous-oxfordien de la Haute-Saône est évi- demment voisine des formes que M. Quenstedt (Der Jura, p. 443, pi. 60, fig. 15-16, et p. 582, pi. 73, fig. 49) rapporte à la N. variabilis; l'espèce de Sowerby est beaucoup plus large et non arquée ; celle du Weiss. a paraît plus trigone.

LEDA LACHRYMA , d'Orb.? M. oxf. Champlitte. rr.

Moules douteux qui paraissent cependant identiques h ceux

23 .

348

du Der Jura du même niveau ; indiscernables pour le moment de ceux du Bathonien.

PINNA RADIATÂ, Mù. Ph. (Chailles). Gy. rr.

Il y a pourtant quelques légères diiïérences à noter : celle-ci est pluâ^talée et les stries rayonnantes vont jusqu'au bord.

LITHOPHAGUS INCURVUS, Et.

Petite espèce allongée» aussi épaisse que large, faiblement courbée dans sa longueur ; régions anale et buccale épaisses, arrondies ; test mince orné sur la région palléale de quelques stries courtes, perpendiculaires au bord, et sur la région cardino- anale de rares et unes côtes découpant les stries d'accroissement.

Long. = 46 mm.; larg. et ép. == 7 mm.

Phol. à Chailles. Gy. rr.

Dans une loge de Gastrochéne.

LITHOPHAGUS OVULINUS, Et.

Petite espèce en ellipsoïde allongée, droite, assez acuminée aux extrémités, plus épaisse que large; crochets robustes, re- courbés en dedans, spirales même, la charnière profondément enfoncée ; stries assez fortes d'accroissement.

Loge ellipsoïdale, courte; tube presque nul.

Long. = 12 mm.; ép. = 6 1/2 mm.; larg. = 5 1/2 mm.

Phol. à Chailles. Grandvelle. ac.

Les Polypiers dans lesquels cette espèce habite sont rares, mais elle les remplit et leur surface supérieure en est comme cariée. C'est la forme du L, incliisus, avec une taille plus faible et une épaisseur relative plus grande.

MYTILUS PERCRASSUS, Et.

Cette espèce est intermédiaire pour la taille, la forme et les ornements entre les M. falcatus, Goldf., et M, sublœvis (Sow.), Goldf.; elle est donc moins trigone, plus épaisse que le premier et avec des stries rayonnantes peu ou non marquées. La région buccale est saillante comme dans le second, la carène est forte et arrondie , et l'ensemble moins long est beaucoup plus large et plus épais ; le test est lisse sur les flancs.

Long. = 70 mn].; larg. = 45 mm ; ép. = 35 mm.

Pholad. à Chailles, Grandvelle. rr.

349 AVICULA MUNSTERI, Br.

Av, Mûnst., Br., Goldf. (non d'Orb.). Monotis, Qu. A. digitata (pars), Desl. ? Av. inœquivahnis , d'Orb. (non Ph., Goldf.).

Spéc^: Goldf., Petref., pi. 418, fig. 2.

S.-oxf. Orain. ar.

Le nom d'Ao. inœquivalvis est d'habitude laissé à l'espèce du Lias; d'Orbigny l'applique à celle de l'Oxfordien, en don- nant pour caractère l'absence de côtes intermédiaires; celles-ci existent dans l'espèce du Fer sous-oxfordien de la Haut^Saône et sont formées par deux à quatre séries de granulations très fines, contiguës; les grosses côtes elles-mêmes en portent. VA. digitata, Desl., est trop incomplètement décrite pour qu'il soit possible de dire si c'est la môme espèce qui se retrouve aux divers niveaux indiqués.

PERNA QUADRILATERA, d'Orb. P. quadrata, Goldf. (non Sow.). Ph. moy. Pierrecourt. ar. Ph. (Chailles). Gy. rr.

GERYILLIA PERNOIDES, Desl. Ph. (Chailles). Gy, Calmoutier. ar. G. aviculoides (pars), Sow., Goldf.

D'Orbigny ayant réservé le nom de G. aviculoides pour une espèce de l'étage Turonien (Crét,, p. 489), il convient, pour éviter la confusion, de se servir du nom employé par M. Des- longchamps.

IINOCERAMUS PERRONI, Et.

Grande espèce, subcirculaire, inéquilatérale, inéquivalve, épaisse au centre , comprimée et tranchante vers les régions palléale et surtout anale; région buccale convexe, épaisse, fortement tronquée; fossette du ligament droite, longue, se raccordant presque avec le bord de la coquille; test très mince (1/2 mm.), fibreux, très compact; surface lamelleuse, non on- dulée, les bords des lamelles à des distances de 40 mm., sail- lants et découpés irrégulière ùfîent; entre ceux-ci,pas de stries, si ce n'est au pourtour; des ponctuations sur toute la surface.

Long, et larg. = 80 mm.; épaiss. = 35 à 40 mm.

S.-oxf. Sacquenay. ar.

3t0 Cette espèce a quelque ressemblance avec 17. lœvigatus, Goldf. , aussi des terrains jurassiques; elle est moins épaisse, circulaire, à crochets plus étroits et plus recourbés et les orne- ments de la surface ne sont pas les mômes ; elle a aussi une taille moindre.

LIMA DUPLICATA, Desh.

Plagiostoma, Sow.? Quenst. Lima, Desh., Goldf. Lima alUmicosta, Buv. L, pecHnoides, Desh.

S.-oxf. Orain. r.

Ph. (Chailles). Gy. rr.

LIMA OBSCURA . Sow.

S.-oxf. Orain. rr.

Cette espèce , jeune » peut être confondue avec une jeune L. tenuistriata; elle s'en distingue perses côtes beaucoup plus nombreuses à la même taille. Les ponctuations et les côtes forment des carrés comme dans la I. ovalis, Desh., Goldf. (L. Streitbergensis, d'Orb.).

LIMA BREVIROSTRIS, Et.

Petite espèce, hémicirculaire, peu épaisse, à crochets très peu développés, rapprochés; les ailes cardinales très faibles; la région buccale droite ; la palléale bien développée, la demi- circonférence un peu surbaissée. Test couvert de fines stries rayonnantes, très serrées comme dentées sur les bords, et à ponctuations inter val) aires fines et rapprochées.

Long. = 26 mm.; larg. = 47 mm.; ép. = 7 mm.

Ph. à Chailles. Charcenne. rr.

L'espèce la plus voisine de celle-ci est la Lima ovalis (Goldf.), Desh., I. Streitbergensis , d'Orb.; ici Taile anale est encore moins sensible, la largeur est plus grande, et le développement de la région bucco-palléale offre une expansion moindre.

LIMA PLANULATA, Et. Grande espèce subcirculaire, à peu près aussi longue que large, subéquilatérale, équivalve, assez renflée vers les crochets, cunéiforme, les flancs aplatis; oreillettes allongées, très épaisses, formées d'un grand nombre de lames superposées, irrégulières. Ornements consistant en dix à onze grosses côtes , subégales, peu saillantes, souvent indistinctes par suite du remplissage des intervalles; stries et lames d'accroissement très ondulées, diri-

324

gées vers le bord palléal de manière à dépasser de près de 1 0 mm. la strie correspondante sur la côte, et relevées en outre de sorte que le fond do l'intervalle est plus élevé que la côte elle-même; la coquille étant peu épaisse, la surface est subplane et irrégulière; très rarement des processus.

Long. = 420 mm.; larg. = 440 mm.; épaiss. = 48 mm.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Cette espèce ne peut être confondue qu'avec la X. probos- cidea; elle paraît s'en distinguer par sa forme transverse, les ondulations des stries d'accroissement et la disparition des côtes dans la très grande majorité des individus.

LIMA PËGTINIFORMIS, Br.

Ph. sup. Gy. ac.

LIMA PROTEI, Et.

Grande espèce polymorphe, subtrigone, équivalve, très iné- quilatérale, comprimée, ornée de côtes variables suivant l'âge : jusqu'à la taille de 42 mm. très fines, nombreuses, séparées par des lignes de points, puis se réunissant par trois ou cinq pour former des côtes arrondies, avec des intervalles à peu près d'égale largeur, au fond desquels sont des impressions en che- vrons, assez serrées, la pointe vers le bord palléal; h la taille de 25 mm., les côtes triangulaires séparées par un espace deux à trois fois plus large que leur épaisseur et ornées seule- ment de très fines stries d'accroissement; dii-huit à vingt-deux grandes côtes qui, suivant leur développement, donnent un aspect un peu différent à l'ensemble. Région buccale carrément tronquée, plane, garnie de fines côtes; régions anale et palléale arrondies; oreillettes peu développées, subégales.

Long. = 65 mm.; larg. = 80 mm.; épaiss. =: 23 mm.

S.-oxf. Orain, Percey. c.

Quelques exemplaires de cette espèce, surtout à l'état jeune, ne sont pas éloignés de la L. notata, Goldf. ; elle s'en sépare complètement à l'âge adulte par son épaisseur moiMre, ses côtes plus rares, la disposition des ornements et de la lunule.

LIMA SEMISGABROSA, Et. Petite espèce oblongue, transverse, subtrigone, comprimée, tranchante sur les bords; région buccale tronquée carrément, assez peu développée; région palléale arrondie; région anale

3tf oblique vers la charnière, subdroite; oreillettes inégales, Tiofé- rieure presque nulle. Ornements consistant en cent vingt côtes^ environ ondulc^os, tuberculeuses, subégales, quelques-unes plus petites par dédoublement, vers le sommet lisses, séparées par des lignes de points et interrompues à distance par des sillons transverses, obliques, les tubercules prenant naissance à partir du tiers de la coquille. Sur le méplat buccal^ vingt côtes progres- sivement plus grandes.

Long. = 26 mm ; larg. = 34 mm.; épaiss. = 42 mm.

S.-oxf. Orain. rr.

Cette espèce est intermédiaire entre les I. scabrosa, Mûnst., et I. densepunctata, Rœm. ; elle est moins arrondie que la première ; la troncature buccale est plus petite. Je pense avoir démontré ailleurs (Monog. Coral.) la convenance de réunir les I. scabrosa, abrupta, aciculata, Miinst. LIMA TEGULATA, Mû.

Spéc' : Goldf., Petref., pi. 402, fig. 45.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Y a*t~il des diflérences entre cette espèce et celle d'Aile- magne? D*Orbigny indique cette dernière dans le Corallien; M. Quenstedt plus haut encore ; celles du Corallien et du Kim- méridien de la Meuse ont les côtes moins nombreuses ; celle d*Orain a un nombre constant de dix-sept côtes. LIMA TENUISTRIATA, Mù.

Spéc' : Goldf., Petref., pi. 401, fig. 3.

S.-oxf. Orain. rr.

Cette espèce a été placée par d'Orbigny dans le Bajocien ; après l'avoir admise comme synonyme de la L. cardiiformis, Sow., M. Quenstedt la considère comme distincte et la place dans le Braun. ô et e, c'est-à-dire au niveau du SousOxfordien de la Haute-Saône; cette dernière opinion paraît devoir être suivie de préférence : l'ensemble de la coquille, la disposition des côtes, leur nombre sont identiques avec les figures données par Goldfuss, moins toutefois les faibles différences suivantes : les stries d'accroissement passent sur les côtes et se disposent en chevrons dont le point est vers le pourtour; les crochets sont un peu plus robustes et la région buccale plus excavée. On n'aperçoit pas non plus les stries divergentes placées entre les côtes.

323^

PECTEN FIBROSUS , Sow.

Spéc* : PhilL, York., pi. 6, fîg.

S.-oxf. Oraiû. ar.

Cette espèce atteint une taille double au moins de celle qui est indiquée par la figure de Phillips; les stries concentriques saillantes n'existent que sur une seule valve.

M. oxf. Champlitle. r.

Ph. (Chailles). Gy, Percey. rr.

Les distinctions établies par d'Orbigny entre les P. fibrosus et subfibrosus ne s'appliquent pas aux fossiles de TOxfordien de la Haute-Saône, car les individus trouvés jusqu'à présent'à ses divers niveaux sont identiques.

PECTEN SCOBINELLA, Et.

Assez petite espèce subéquivalve, un peu inéquilatérale, sub- circulaire, à surface convexe, un peu comprimée; oreillettes bien développées, inégales, garnies de fortes stries d'accroisse- ment. Ornements consistant en quarante côtes égales, naissant presque toutes du sommet, les autres à une distance de 40 mm. à partir de ce point par sept à huit bifurcations; ces côtes éle- vées, séparées par des intervalles profonds. Stries concentriques d'accroissement très fines, uniformes, dégénérant sur les côtes en petites lames débordantes, égales, très serrées (4 par mm.), obliques ou droites suivant leur position.

Long. = 33 mm.; larg. = 37 mm.; ép. = 42 mm.

S.-oxf. Orain, Percey. ar.

Du type des P. textorius^ texturatus, ambiguus, subtexto- rius, il a, pour ne pas être confondu avec ces espèces, ses côtes égales , très saillantes et les écailles uniformes , très fines qui recouvrent celles-ci.

^PECTEN GYENSIS, Et.

Forme voisine du P. erinaceus et araricus; les côtes sont encore plus larges que dans la première, leur partie supérieure subplane, terminée latéralement par des arêtes dentées est environ deux fois moins large que les intervalles, dont les flancs déclives d'abord, descendent ensuite verticalement suivant un sillon profond. Les dents sont aussi un peu plus espacées que dans cette espèce et reliées entre elles par une strie d'accroisse- ment. Les caractères de la région cardinale n'ayant pu être

3i4 examinés, il n'est pas possible de dire aujourd'hui si cette partie est différente des mêmes régions dans les P. erinacetAS et araricus. Pholad. à Chailles. Gy. rr.

PKCTEN PALLUFORMIS. Et.

Petite espèce, très peu épaisse, subplane; les crochets très courts par le développement et le rapprochement de ceux-ci des régions buccale et anale, d*où une forme générale subrec- tangulaire; environ quarante côtes fortes, arrondies, à inter- valles de même largeur, les médianes droites, subégales entre elles, les cinq ou six dernières un peu plus faibles, courbées d'abord, puis bifurquées seulement près du bord. Région palléale arrondie, subcirculaire ; les régions buccale et anale subdroites.

Long. = 16 mm ; larg. = 17 mm.; ép. = î 1/2 à 3 mm.

Phol. à Chailles. Gy. rr.

PECTEN SEMITEXTUS, Et.

Très petite espèce plus large que haute, très déprimée, à oreillettes bien développées, peu inégales. Test orné sur chaque valve de seize côtes rayonnantes, saillantes, aiguës, arrondies, égales, entre lesquelles naissent ou peuvent naître un nombre égal d'auti'es plus petites, disposées de la môme manière : les intervalles plans sept à huit fois plus larges que l'épaisseur des côtes. Outre celles-ci, d'autres côtes concentriques lamelleuses, saillantes, un peu plus élevées que les précédentes, les inter- valles croissent uniformément; on en compte dix sur toute la sûîface.

Long. = 7 4/2 mm.; larg. = 9 mm.; ép. = 2 mm.

Ph. (Chaînes). Calmoutier. rr.

Le P. semitextus est voisin du P. intertextus, Rœnl. (P, coh lineus, Buv.), et P. Coquandanus, d'Orb.; il est d'abord beau- coup plus petit, s'il a atteint ici toute sa taille; il a de plus que le premier des côtes rayonnantes plus marquées, ses lamelles concentriques plus régulières; il a les côtes plus espacées que le second.

PECTEN SUBSPINOSUS, Schl.

Ph. (Chailles). Gy. rr.

D'Orbigny a distingué le P. orontes, qui n'est probablement qu'ttne variété àans é^nes de cette espècie.

3S5

PECTEN TESTACEUS, fit.

Petite espèce équîvalve, plus large que haute, épaisse, à oreillettes très développées et fortement inégales. Test orné de dix-huit côtes peu serrées , arrondies , la majorité subégales ; les autres plus faibles et enfin cinq ou six linéaires naissant ça et entre les premières ; stries d'accroissement fortes, un peu inégales, ne formant pas cependant des écailles ou des plis. Oreillette buccale forte, couverte de huit côtes rayonnantes, devenues écailleuses par les stries d'accroissement; le test car- rément plié à l'origine de celte aile.

Long. = mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 6 à 7 mm.

Ph. "(Chailles). Grandvelle. rr.

PECTEN THIRRIAI, Et.

Petite espèce très comprimée, un peu plus large que longue, équilatérale ; valve supérieure pas beaucoup plus bombée que l'inférieure, Tune et l'autre très peu et irrégulièrement convexes; ailes faibles, subégales. Surface couverte de nombreuses stries ou de saiUies concentriques, très neltes, nacrées, très serrées, composées ainsi : d'une strie d'accroissement à l'autre deux saillies subégales, bien distinctes, tantôt uniformément distri- buées, tantôt un peu plus rapprochées et formant ainsi une saillie plus grande creusée d'un sillon sur l'arête. Sur le milieu de la coquille, six stries d'accroissement el par conséquent dix- huit stries et saillies par millim.; en tout, près de trois cents sur la surface.

Long. = 13 mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 2 1/î mm.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Le P. demissus, qui a été signalé à toutes les hauteurs dans les couches du Jura, a l'angle apicial plus ouvert que celui-ci et la disposition des stries n'a pas été indiquée. Aussi, quoique Phillips ait dessiné un individu (tu Kelloway-Rock , je n'ai pu admettre une identité.

H[NNITES VELATUS, d'Orb

Spondylus, Goldf. (non Rœm.). Spéc* : Goldf., Petref., pi. 105, fig. 4. S.-oxf. Orain, Sacquenay. ac. (Môme avec les deux valves réunies).

326

PLIGÀTULA PERCGRINÀ. d'Orb.

P. pectinoides, J. Sow. (non Lk., non Sow. M. C). Oêtrea subserrata, Goldf. Plicatula peregrina, d*Orb., 0pp.

S.-oif. Orain. ar.

M. -oxf. Champlitte. r.

Les jeunes de cette espèce sont identiques k la figure de VO, subserrata, Goldf. , et si cette dernière était mieux coDDue, peut être faudrait-il réunir les deux espèces. M. Quenstedi a déjà établi une PI. subserrata impressœ, Handb. et DerJura.

PLICATULA

S.-oxf. Orain. r.

Autre espèce h valve adhérente allongée; valve supérieure inconnue.

ATRETA KELLOVIENSIS. Et.

Assez grande espèce subcirculaire, un peu plus longue que large, adhérente par toute sa face inférieure, épaisse ; ioipres^ sions dichotomes de la face interne terminées à une élévation ôirculaire qui forme un talus jusqu'au bord de la coquille; les apophyses latérales creusées bien marquées, ainsi que les deux donls du crochet qui ont une tendance à devenir doubles par un sillon médian. Valve supérieure inconnue, mais paraissant avoir été très faible et de facile destruction, puisqu'on n'en rencontre pas, malgré l'abondance des valves inférieures.

Long. = 8 à 9 mm.; larg. :^ 8 mm.; épaiss. = 2 mm.

S.-oxf. Orain, Percey, Sacquenay. ce.

Si cotte espèce a la valve supérieure à ornements imbriqué^ comme celle du Glypticien (A. imbricata, Et., Monog. Cor,), elle s'en distinguo par une taille plus faible et la plus grande épaisseur de la valve inférieure; si, au contraire, elle est lamel- leuse comme VA. jurensis du Spongitien, elle est moins étalée que celle-ci qui a en outre une tendance à avoir le crochet con- tourné. L'i4. Humbertina, du Dicératien et de l'Astartien, est plus petite et triangulaire.

OSTREA ALIMENA, d'Orb.

OsL conica, J. Sow. (non Sow. M. C). Gryphœa, 0pp. S.-oxf. Orain, Percey. ac.

327 -

OSTRE.i ARCHETYPA, Phill.

0. Phill. et 0. undosa, Bean., in Phill., York., pi. 6, fîg. 4 et 9.

Grande espèce très mince, plane, droite ou peu courbée, adhérente dans la plus grande partie de son étendue , à bords excavés en dedans.

Diam. = 50 sur 80 mm.

S.-oxf. Orain, Percey. ar.

OSTREA DILATATA, Desh. ifii^phaa, Sow.) Ph. moy. et sup. Neuvelle, Pierrecourt, c.

OSTREA SANDALINA, Goldf.

M. oxf. Champlitle. r.

Ce n'est pas une variété de TO. nana, comme le pense d'Or- bigny; celle-ci n'est pas contournée; ce n'est pas non plus celle qui a été indiquée sous ce nom par M. Contejean dans le Séquanien de Montbéliard.

OSTREA RASTELLARIS. Mû.

0. carinata, Ziet. (non Sow., Rœm.). 0. gregaria (pars), Mù., Goldf. (non Sow., K.' et D.). 0. rastellaris, Mii., Qu., Et. 0. nodosa, Mii.

S.-^oxf. Orain. rr.

Quelques exemplaires, moins costés cependant dans la partie centrale, ce qui peut venir aussi du mode d'adhérence.

Phol. moy. Gy. -»- r.

OSTRKA SEMINANA, Et.

Petite espèce, exogyre, peu contournée surtout à Tempreinte ligamentaire, assez épaisse, à dos arrondi, sans inflexion, por- tant de Tautre côté une courte expansion et terminée à la région anale en pointe obtuse; valve supérieure un peu convexe formée sur les bords de stries lamelleuses bien séparées. Impression musculaire oblongue, très rapprochée du crochet, cachée même en partie sous celui-ci dans la valve inférieure qui est assez profonde ; test peu épais.

Long. = 15 à 18 mm.; larg. = 18 à 20 mm.; épaiss. = 1 1 m.

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

Cette espèce a pour caractères distinctifs son impression ligamentaire peu oblique et le rapprochement vers le sommet

de l'empreinte musculaire. Jo renvoie à la Monographie du Corallien du Haut-Jura pour sa comparaison avec les Exogjrres des terrains jurassiques supérieurs.

RHYNCONELLA MINUTA (Buv.), E. Dc«l. S.-oxf. Orain. rr.

RHYNCONELLA SPATHICA, E. DwL S.-oif. Orain, Percey. e. M. oxf. Champlitte. rr.

RHYNCONELLA SPINULOSA, 0pp. R, senticosa, d*Orb. (non Duv.) R, myriacantha, E. Desl. S.-oxf. Orain. rr. M. oxf. Champlitte. ar.

RHYNCONELLA THURMANNf , Br. Terebratula, Vollz, Boyé. Rhync, Br., Et. (non E. DesL) Ph. (Chailles). Virey, 6y, Charcenne. ce.

RHYNCONELLA TRIPLICOSA. E. Desl. S.-oxf. Orain, Percey. ar.

TEREBRATULA BISUFFARCINATA. Schl. S -oxf. Orain. r.

TEREBRATULA PERGLOBATA, Et. r. globata, Boyé, GéoL Doubs, Mém. Soc, 4843, pi. 44, fîg. 3 (non Sow.). Ph. sup. Virey, Charcenne. c. La véritable T, globata est crétacée.

TEREBRATULA DORSOPLICATA. Suess. S.-oxf. Orain, Percey. ar.

TEREBRATULA RETICULATA. Sow. S.-oxf. Orain. r.

TEREBRATULA SUBCANALICULATA, 0pp. S.-oxf. Orain, Percey. r.

VALDHEIMIA HYPOCIRTA. E. Desl. S.-oxf. Orain, Percey. c.

VALDHEIMIA BIAPPENDICULATA, E. De«L S.-oxf. Orain, Percey, Sacquenay. ac.

329

VÀLDHEtMIA IMPRESSA, Dar. M. oxf. Grandvelle. r.

Cette espèce est beaucoup plus commune dans la chaîne du Jura.

YàLDHEIMIà PARÀNDIERI, Et. Ldh. brttitf., pi. 42, fig.l. Ph. sup. Virey, Charcenne. ac. Cette espèce est aussi commune dans le reste de la chaîne, et môme plus dans le Doubs surtout.

VALDHETMIA UMBONELLA, E. Desl. S.-oxf. Orain. ac.

THECIDIUM CORDIFORME? d'Orb.

S.-oxf. Orain. rr. (un ex. sur le Miller, goupilanus).

M. Ëug. Deslongchamps donne aussi cette espèce avec doute;

les deux rapprochements étant tout à fait indépendants , il est

possible que ce ne soit pas l'espèce de Normandie; notre

unique individu est incomplet.

STOMATOPORA BOUCHARDI, H. J. Haime, Bryoz,, p. 464, pi. 6, fig. 6. S.-oxf. Orain, Percey. c.

BERENICEA LAXATA? d'Orb.

S.-oxf. Sacquenay. ac.

Cette espèce forme des colonies très minces et circulaires, même à une faible taille ; sur les bords à peine deux rangées de cellules ; les intervalles de celles-ci deux à trois fois plus grands que leur diamètre. Pour le reste, je n'ai pu reconnaître de différence avec la B. diluviana, Lx., H. C'est très proba- blement cette espèce que d'Orbigny a voulu indiquer dans le Prodrome. On en compte 2 à 2 1/2 par mm.; diam. des plaques = 8 mm.

BERENICEA ORBICULATA? d'Orb.

Cellepora, Goldf., Rœm.; Diastopora et Berenicea, d'Orb. Berenicea, H.

S.-oxf. Orain. Percey. c.

Cette espèce a tous les caractères externes de la B. orbicu- lata; quoique nombreux, les individus du Fer sous-oxfordien ne sont pas tellement bien conservés que des caractères diffé- rentiels bien certains puissent être saisis. Le nom de B. orbi-

330 culata peut être adopté pour rappeler la forme ; on doit, aa- reste, en distinguer plusieurs variétés, car les cellules n'ont pas toutes exactement le même diamètre et Tépaisseur de la plaque n*est pas constante.

fiËRËMCEA. SUfiSTRIATA, Et.

Petite espèce, formée d'une plaque mince, régulièrement circulaire, quoique le point d'origine soit excentrique; cellules de petite taille, assez allongées, peu distinctes, si ce n*esi vers le péristome ; deux ou trois rangées de jeunes cellules sur le pourtour. Surface recouverte do fines saillies linéaires, concen- triques, continues, régulières, également espacées (0,4 mm.) et ne dépassant pas le nombre quatre par cellule ; intervalles des péristomes un peu plus grands que le diamètre de ceux-ci.

Diam. des plaques = 6 mm.; diam. des périst. = 1/6 mm.

S.-oxf. Orain. r.

Cette espèce est voisine de la B. striata du Lias; elle s'en distingue par ses plaques circulaires, ses cellules un peu moin^ longues et non renflées ; les saillies aussi sont plus fortes et plus régulières.

LICHENOPORA ORBIGNYANA, Et.

Colonie en forme de disque étroit, peu épais, adhérent par toute sa face inférieure , surface supérieure couverte de douze à quatorze grandes lignées de cellules minces, saillantes, un peu irrégulières, rayonnantes, entre lesquelles apparaissent trois ou quatre autres plus petites seulement vers le pourtour; ces lignées composées de deux séries de grandes cellules alternes, obliques, les ouvertures ne se montrant ainsi que près de la circonférence; sur les bords de la colonie, trois ou quatre séries d'autres cellules plus petites, débordant à peine l'en- semble des rayons; entre ceux-ci, pas de cellules, mais un vernis épilhécal strié.

Diam. = 4 mm.; huit à neuf cellules par millim.

S.-oxf. Orain, Percey. ■— ar.

Cette espèce se distingue facilement du L. Phillipsi, par ses rayons moins nombreux, à cellules obliques, rares et alternes, l'absence de cellules entre les rayons et le petit nombre de lignées de cellules jeunes ou avortées sur le pourtour.

- 33<

PR0B0SCIN4 INDIVISA. El.

Colonie formée dans le jeune âge d'une plaque en éventail, de 4 mm. de diam., à bords irrégulîers et envoyant cinq ou six stolons plus ou moins longs et larges, demi-cylindriques, un peu inégaux, ayant à peine une tendance à se bifurquer. Cel- lules très distinctes , à surface non unie , subcylindrique ; le péristome bordé, assez étroit, sur un tube court placé à angle droit sur le corps delà cellule; deux à trois rangées de celles-ci sur le stolon ; les pôristomes non disposés en lignes.

Diam. de l'ensemble = 40 à 12 mm.; des cellules= 4/6 mm.

S.-oxf. Orain. rr.

Cette espèce a la plupart des caractères de la Prob, Buchi, H. ; il n'y a pas de limbe sur le bord des cellules, qui sont en outre plus distinctes , régulièrement alternes; la disposition un peu différente de l'ensemble est une autre cause d'éloignement.

ECHINOBRISSUS GOLDFUSSI, Dev.

Ph. (Chailles). Mailley, Rosey. r.

COLLYRITES ACUTA. Des.

Dysaster, Des. Dys, ovalis (pars), Cott., Yon. Colly- rites, Des., Syn. Ech,

S.-oxf. Orain, Sacquenay. ce.

Cette espèce n'est peut-être , comme le pense M. Colteàu , qu'une variété plus petite et plus rétrécie du C. bicordata, mais comme ces caractères sont constants, il y a, je crois, lieu de la séparer; elle est même assez allongée pour être rapprochée du C. faba, Des. Ce n'est donc pas ici exactement le C. acuta de la Monographie des Dysaster; elle est plus étroite, et sans l'association faite par M. Desor du Dy. ovalis de l'Yonne, je l'aurais de préférence rapportée au C. faba qui en est proba- blement un jeune ou une autre variété de plus petite taille.

COLLYRITES BICORDATA, Des.

Spatangites, Leske. Dys, propinquus, ovalis, Ag., Des., Cott. Deux variétés.

Var. inflata, Des. Ph. moy. et sup. Pierrecourl, Gy. ac. Grande espèce renflée, tronquée dans la région anale.

382

Cctto forme ici n'est jamais complètement siliceuse, quoique le lest soit le plus souvent chargé do silice.

Quelques exemplaires paraissent même identiques au Coll. ovalis, Cott., Yon.y pi. 9, lig. 12, que M. Desor donne comme synonymes des Coll. bicordata et acuta, et qui pourrait aussi être une espèce distincte.

\ ar. puMnata. Ph. (Chailles). Calmoutier, Chariez, Rosey, Mailley. c.

Moins élevée et plus circulaire que la précédente, Tambulacre impair, p'us profond, surtout le dessous ; la bouche enfoncée, et le renflement des interambulacrcs donne à la face inférieure un aspect pulviné.

Cette variété se trouve plus haut que la précédente; elle est aussi très abondante dans le Doubs.

DYSASTER GRANULOSUS, Ag. Ph. moy. Pierrecourt. r.

PYGASTKR UMBRELLA, Ag. Ph. (Chailles). Nouvelle. rr.

HOLECTYPUS DEPRESSUS, Des. S.-oxf. Orain, Percey. ce.

PSEUDODIADEMA INiEQUALE, Des.

S.-oxf. Orain. r.

Ici cette espèce n'est pas toutefois aussi renflée que semble- raient le faire croire les descriptions de Agassiz et Desor; elle est nettement pentagonale.

ACROSOLENIA GIROUXI. Et. Petite espèce, très déprimée, circulaire; interambulacres larges, portant deux séries de sept tubercules, assez grands, pas beaucoup plus forts sur la périphérie; cercle scrobiculaire un peu elliptique, non enfoncé, entouré de granulations fortes, ainsi que celles qui garnissent les intervalles, serrées, quoique peu abondantes et disposées sans ordre. Ambulacres étroits, deux fois moins larges que les autres aires, droits, un peu sail- lants, ornés de deux séries de onze semi-tubercules, beaucoup plus petits que les tubercules, bien distincts à la bouche, puis faibles et atténués vers le .sommet oii ils se distinguent par

333 des granules disposés comme ceux des aires (vineipales. Pores par séries simples; péristome grand, décagd&al; appareil apicial bien développé, ses parties inconnues.

Diam. = 42 mm. ; ép. = 5 mm. ; = diam. de la boadie et de Tapex = 4 1/2 mm.

M. oxf. Champlitte. rr.

L'appareil apicial inconnu laisse quelque doute sur la râleur générique de cette espèce, qui n*a été placée quB pour son faciès et la taille de cet appareil.

RABDOCIDâRIS COPEOIDES, Des. Spéc* : Des., Syn., pi. 9, fig. 3-7. S.-oxf. Orain, Percej. ce.

RABDOCIDàRIS REXCS, Ag.

Cid. spathula (pars), Ag.

S-oxf. Orain, Percey. c.

Très probablement cette espèce est la même que la prée»- dente.

CIDâRIS FLORIGEHXA, Ph.

Celte espèce est connue par un débris de radioles probable^ ment remanié; cependant sa valeur et sa prorenanee ne sont pas sujettes au doute.

M. Cotteau l'indique aussi au même niveau dans IToooe.

CIDARIS ELEGAXS, Xô.

PboL à ChaiDes. GrandveOe. rr.

CIDARIS SL'iELEGAXS. El.

Tr^ pelite espèce ovale, déprimée, portant sur cfaaqve aire ciiiq L'ibercoi» dont les premiers sont bibles et le dernier atrophié; eerde scrobieolaire peu eofon^, wMhetlomé ^mm seul cercle dp granoles nets et bien marqua, tandb que Umâ, Lï&tervalle ea eotîèreaMtil fisse, sans que f^pesdant les oerdn se touciMst Ambulfteres étroit», iMAetaeiA ondulés, creusés en krjr nailiev d'un nUon.

R%i>>>s tr^ aUofijgés, étroMs, onéi de quinze oo seize oMes âez.léf>i, épiatuf^, uu p*^ oUuwrt, eonûijûeijiçairt tr** j*ès de la t^ du nàîok, ia ^AUfmi^ ^1 lanse *t f*él«id fswqoe i>^V^'4 r^eûe de ees ^/ie:*; U^tM eourt; «laaeau éirwU a=-.>^ hULiitâA,

U

334

Test : haut. = 40 mm.; diaQi. = 20 mm.

Radioles : long. = 25 à 30 mm.; diam. = 4 à 1 il2mm.

Phol. à Chailles. Grandvelle. rr.

Nous connaissons cette espèce des Marnes à fossiles pyriteux, comme aussi du Spongitien ; les caractères sont donnas pour le test d'après un beau spécimen venant des premières ; ceux des radioles sont tirés à la fois des échantillons des mêmes Marnes et des Chailles ; c'est un radiole que nous connaissons de ce dernier niveau. La rencontre de ces radioles et du test dans les Marnes nous les a fait associer.

STELLASTER ARARICUS, Et.

Très petite espèce, pentagonale, à bras courts, Téchancrure des intervalles restant à environ le tiers de leur longueur totale ; les bras, indépendamment de ces intervalles, sont ovoïdaux, très allongés, la partie la plus large très rapprochée de la bouche. Des pièces osseuses seulement à la bordure des inter- valles , elles sont au nombre de douze à quinze , très petites , surtout les dernières. La peau est lisse ou couverte d'écaillés très fines.

Diam. = 8 mm.

Phol. à Chailles. Ferrières-les-Scey. rr.

Celte espèce ne nous est connue que par la partie interne de la face supérieure; peut-être que, si elle avait été aperçue plus tôt, l'impression de la face inférieure aurait donné des carac- tères plus complets que ceux que nous lui assignons aujour- d'hui. Les osselets internes robustes, élevés, au nombre de vingt, décrivent en haut un ovoïde très allongé et régulier, dont les saillies extérieures ont la forme de tubercules et laissent entre eux un canal large et peu profond; une grande pièce carénée les terminait vers la bouche. La peau fortement dépri- mée dans les intervalles, se terminait au-dessus des ambulacfes en toit très élevé. Outre ces pièces, il y avait intérieurement au- dessus de la bouche une pièce cyhndrique qui faisait peut-être saillie sur la peau, ce qu'il n'est pas possible de juger aujour- d'hui, et qui n'était pas soudée aux parties voisines. Peut-être aussi l'unique spécimen que nous avons rencontré n'est-il pas à l'âge adulte de l'espèce. Malgré la présence de cette pièce osseuse intérieure centrale,

335 dont nous n'avons pas pu nous rendre un autre compte, nous maintenons cette espèce dans le genre Stellaster,

MILLERICRINUS ARCHIACANUS, d'Orb.

Crin., p. 91, pi. 16, fîg. 16-18. M, Richardanus (pars), ibid., pi. 11, fig. 17-19. Af. rotiformis, d'Orb., Prod,, I, p. 346. .

S.-oxf. Orain, Percey. ac.

On trouve tous les passages depuis la forme indiqué pi. 11, fig. 17-19, jusqu'aux articles à carène médiane très développée et tranchante; aussi doivent-ils être réunis. Les articulations alternes n'existent pas toujours.

MILLERICRINUS ARMATUS, Et.

(Variétés suivant le développement des carènes et des ornements.)

Tige pentagonale de faible taille , composée d'articles assez épais, irrégulièrement, quelquefois alternativement inégaux; ordinairement trois à quatre égaux et le suivant beaucoup plus épais et plus proéminent. Sur le milieu des articles une forte carène, ornée en outre de tubercules dégénérant en longues pointes vers la racine; entre la carène et la suture d'autres tubercules plus petits, irréguliers, parfois disposés en une ou deux lignes contournées très courtes Surface articulaire penta- gonale avec une étoile à cinq rayons qui arrivent jusqu'au pourtour; les sillons d'engrenage peu nombreux, simples, par- lant obliquement des rayons pour arriver perpendiculairement sur les côtés (au nombre de 50). Calice inconnu.

Long, des articles = 2 à 3 mm.; diam. = 5 à 8 mm.

S -oxf. Orain, Percey. c.

Cette espèce qui pourrait être confondue avec quelques articles du M, Richardanus, est toujours plus petite, les tubercules sont plus gros et plus rares, et en outre la surface d'articulation et l'étoile centrale sont toujours parfaitement pentagonales et bien marquées.

MILLERICRINUS ECHINATUS, d'Orb. Encrinites, Schl. Rhodocrinites, Goldf. MilL échina- tus, aculeatus, tuberoulosus, horridus, d'Orb. Spéc» : Goldf. Petref,, pi 60, %. 7, d, e. S.-oxf. Orain. r.

336

Los quelques débris de tiges que Ton rencontre à Orain ne paraissent pas pouvoir être actuellement distingués de l'espèce de rOxfordicn supérieur.

Phol. (Chailles). Gy, Charcenne, Virey. c.

MILLERICRINUS GOUPILINUS. dOrb.

Crin,, p. 83, pi. 15, spée' fîg. i2-U.

S.-oxf. Orain, Percey. ce.

A[)rès avoir donné (Crinoides) cette espèce comme venant de Porcey-le-Grand, d'Orbigny la place dans le Corallien. J'a- jouterai aux caractères indiqués que, dans le jeune âge, les lignes d'arliculation sont partagées en cinq faisceaux, et qu'arrivant à l'Age adulte, elles sont bifurquées vers le bord. D'autres fois les ornements se disposent en lignes droites dans le sens de l'axo de la tige et donnent à celle-ci une apparence pentagonale.

MILLERICRINUS RICHARDANUS, d'Orb.

Crin,, p. 85, pi. 15, fig. 22-25 (non pi. H, fig. 17-19).

S.-ox. Orain, Percey. ar.

Je n'ai pas vu de cette espèce deux tiges complètement iden- tiques; ce nom peut-être réservé aux formies voisines du M. goupilanus, mais dont les granulations sont disposées en cercle* et dont celle du milieu s'élève à peine en une carène. A la base, il n'y a plus qu'une seule ligne de tubercules qui s'allongent presque toujours en grandes pointes. Malgré la présence de tubercules à la base, il n'est pas probable qu'il faillo, avec M. Desor (Crin. Suiss., p. 11), admettre que ce soient les tiges des MilL echinatus et Milleri.

MILLERICRINUS VERTEBRALIS, Et.

Tige ronde, do grande taille, composée d'articles très -épais, un pou creusés sur le pourtour, égaux entre eux, couverts de points granuleux, uniformes, quoique irrégulièrement répandus, cessant cependant à une petite distance de la suture. Surface articulaire ornée de sillons radiés, partant du canal et dichotomes seulement près de la circonférence. Calice inconnu.

Long, des articles = 6 mm.; diam. = 11 mm*

S.-oxf. Orain. r.

Aucun des Millericrimts jurassiques ne présente des articles aussi épais avec une granulation et une surface creusée.

337

BALANOCRINUS GRANULOSUS, Et.

? Pentacrinus cingulatissimus, Quenst.

Cette espèce n'est peut-être qu'une variété du B. pentagonalis ; elle est toujours plus grande, moins pentagonale, et lés articles portent des lignés de granulations plus ou moins fortes et nom- breuses, ordinairement au nombre de cinq sur chaque face en y comprenant celles des angles; d'autres fois ils deviennent plus petits, plus nombreux et ont une tendance à se disposer sur deux lignes.

Diam. des tiges = 5 mm.; haut, des articles = 2 mm. ou un pou moins.

S.-oxf. Orain, Percey. ar.

Cette même espèce ne peut être confondue avec le B. subteres dont les dents d'engrenage des rayons sont beaucoup plus fines.

BALANOGRINUS PENTAGONALIS, Ag.

Pentacrinus, Goldf., d'Orb... Spéc' : Goldf., Petref., pi. 53, fig. 2, d, e. S.-oxf. Orain, Percey, ac. M. oxf. Gy, Oiselay, Chaniplitte. ac. Ph. sup. et Chailles. Gy, Calmoutier. rr.

STYLOHELIA RADTATA, Et, '

Eunomia, Br , Leth., p. 105, pi. 15, fig. 23 (non pi. 45', fig. 7; non Mich.). Heliocœnia? Et., Jura GrayL, 18. Stylohelia mamillata, Fr., Introd,, p. 180.

Pholad. à Chailles. Gy. ce.

TROCHOCYATHUS DELEMONTIANUS, Et.

Turbinolia, Th , Gagn., p. 137, pi. 2, fig. 24. Trocho- cyathus. Et., m Fr., Intr., p. 86. Turbinolia impressœ, Qu., DerJura, p. 587, pi. 73, fig. 87-88. --?Handb., p. 655, pi. 59, fig. 16.

Petite espèce, grêle, allongée, un peu coudée, rarement libre, fixée ordinairement par un épâtement oblique, plus ou moins étroit; calice peu profond, circulaire; cloisons peu inégales, étroites, marquées latéralement de rares et forts granules sur- tout vers la columelle, mais ne se soudant pas aux granules Opposés; 3 1/2 cycles. Columelle développée, formée par des tigelles assez minces et anastomosées avec leurs voisines. Dos

338 palis très étroits, soudés à la cloison dans presque toute la hauteur de céllo-ci ; muraille non observée. Diam. = 3 à 4 mm.; haut. = 3 mm., et rar^^S à 6 mm. Marnes à fossiles pyriteux. Champlitte. r. Cette espèce n'est connue que. par des moules, mais parfaite- ment conservés; Tabsence de maraille observée laisse donc le genre douteux.

RÀBDOPHYLLTA CERVINA, Et,, Leifc., pi. 54, fîg. 1. Phol. sup. Gy. r.

THAMNASTRBÀ BAYARDI. Et.

Espèce mince, aplatie, circulaire, fixée par un étroit et court pédoncule, à muraille couverte d*une forte épithèque ; surface supérieure subplane, ou faiblement convexe au centre; calices peu profonds, comme concentriques autour d'un central pas plus grand que les autres; cloisons profondément dentées, minces, plus renflées vers les granulations, rayonnantes, mais avec une disposition qui remporte parfois et qui tend à les diri- ger toutes suivant des rayons du polypier commun ; trois cycles . quelquefois incomplets. Columelle peu développée, tubercu- leuse.

Diam. du polypier = 80 mm.; ép. = 15 mm.; diam. des calices = 5 mm.

Fer s.-oxf. Orain. rr.

Nous connaissons cette espèce très bien conservée du môme niveau du Haut-Jura (M. Bayard).

THAMNASTREA CONCÏNNA , E. H.

Ph. à Chailles. Grandvelle, Fretigney. rr.

MICROPHYLLÏA DISJUNCTA, Et.

Très grande espèce, à surface également convexe, mais à bords très irréguliers, les colonies se superposant irrégulière- ment. Séries assez courtes, plutôt droites que fortement con- tournées, profondes, à centres calicinaux bien distincts et por- tant encore une large fossette; les murailles carénées, à sommet irroguliers, quelquefois comme tuberculeux; sur les bords des colonies reproduclion très rapide et parfois séparation des sé- ries, les intervalles irréguliers couverts de côtes dentées comme les cloisons ; quatre cycles complets.

339

Diam. du polypier = haut. = 300 mm. ; diam. des calices = 6 mm.; des séries = 5 mm. Phol. à Chailles. Grandvelle. rr.

HAGUENOWIA OXFORDIENSIS, Et.

Ph. moy. Gy. r.

Forme très voisine de YHag, Kellomensis , mais plus allon- gée, pas plus large, moins profonde ; ouverture supérieure plus grande.

HAGUENOWIA KELLOVIANA, Et.

Animal inconnu; petites cavités bursiformes, ovoïdes, obli- ques, creusées à la-surface des Bélemnites et même des Serpules, présentant au dehors une ouverture elliptique, allongée, assez grande relativement.

Profond. = ^ à 1 1/4 mm.; diam. = 4 à 2 sur 3/4 mm.; diam. de l'ouvert. = 3/4 sur 1/5 mm.

S.-oxf. Orain, Percey. c.

TALPINA CAPILLARIS, Et.

Très petite espèce formée de canaux filiformes, très fins, disposés en un petit nombre de rameaux courbés, se recouvrant rarement, à bifurcations distantes sous des angles presque droits ; d'une bifurcation à l'autre, un petit nombre de canaux latéraux, plus ou moins courts; pas de pores visibles du moins sur les canaux extrêmes, le centre se trouvant toujours encroûté; distance à la surface excessivement mince.

S.-oxf. Orain, Percey. ar.

Diam. de la colonie == 7 à 10 mm.; diam. des canaux = 1/80 à 1/100 mm.

Celte espèce, qui habite les Bélemnites, ne peut être examinée que lorsque le test de celles-ci est intact.

TALPINA RETICULATA, Et.

Colonie illimitée, quelques coquilles étant entièrement per- forées, en canaux épais, cylindriques, se bifurquant régulière- ment à des distances de 2 à 3 mm. sous des angles de 60 à 80**, f)araissant presque toujours ouverts au confluent des canaux, passant les uns au-dessous des autres et formant un réseau à mailles irrégulières quelquefois très serrées.

Diam. des canaux =1/10 mm.

- 340

S.-oxf. Orain. ar. Sur VOstrea archetypa et les Bélemnites.

D^jà M. Quenstedt a signalé la T. eduliformis (Der Jura, p. 431, pi. 59, fig. 6) , qui paraît plus simple de bifurcation et dont la grandeur des canaux n*ost pas connue.

DENDRINA LTCnENOIDEA, Et. Petite espèce, en buisson très rameux, envoyant des branches de tous les côtés et à des distances très courtes ; canaux rugueux intérieurement et séparés par des intervalles faibles sous une mince pellicule de la surface; canaux réunis en une petite cavité sphérique du diamètre de 4/10 mm. qui communique au dehors; pas de pores ou d'ouvertures visibles sur le reste. Diam. de la colonie = 1/2 mm.; diam. des canaux = 4/400 m. S.-oxf. Orain. r.

Cette espèce ne peut s'observer que sur les Bélemnites à test parfaitement conservé.

JUNCUS? THURMANNI, Et. Petite espèce, droite, trigone, à faces un peu convexes et à angles faiblement arrondis; tissu spongieux assez serré, percé longitudinalement de douze à quinze grands canaux cylindriques presque contigus; le reste du tissu formé de lames parallèles distantes sur les faces internes de 1/10 de mm. et «découpées par des planchers horizontaux éloignés les uns des autres d'une quantité variable, 1/2 à 1 mm. Long....? Diam. = 1 1/2 mm. Phol. à Chailles. Grandvelle. rr. Cette plante devait être très fragile ; nous ne l'avons ren- contrée que dans une seule Chaille en débris assez nombreux et longs seulement de quelques millimètres; sa structure in- terne, que nous voulons seule rappeler ici , est celles des Jon- cées dans lesquelles nous la laissons malgré sa forme trigone.

CORAIililEHr.

GLYPHEA PERRONI. Et., Crust.jttr., p. 28, pi. 1, fig. 6. Zoanth. Neuvelle. rr.

ORHOMALUS CORALLINUS , Et., Criisf. jwr., p. 15, pi. 5. fig. 8-9. Zoanth. Neuvelle. rr.

341

ORHOMALUS PIDANCETI. Et. Die. Thouley. rr.

SERPULA ALLIGATA , Et., Leih, brunt , pi. 60, fig. 24, Zoanth. Ovanches. ar. Dicér. Theuley, Mouille. ac.

SERPULA CORALLINA, Et., Mon. Cor., p. 12. Glypt. Champlitte, Chassigay. ar.

SERPULA GORDIALIS, Schl. Glypt. Champlille, Chassigny, Grandecourt. c.

SERPULA INTRIGATA, Et.

Espèce filiforme , lisse, très longue, ondulée, contournée» nombreux individus associés, se recouvrant les uns les au 1res en une couche souvent de 10 mm. d'épaisseur.

Glypt. Marnay. c.

Cette espèce, qui ressemble à la S. flaccida, est plus con- tournée et ne dépasse pas le diamètre de 1 1/2 mm., tandis que dans cette dernière espèce et la S. subflaccida, il atteint 3 mm.

SERPULA LIMATA, Mu. Ordinairement usée, mais faeile à reconnaître par son port.

Glypt Chssigny. c.

SERPULA PUSTULIFORMIS . Et.

Petite espèce enroulée, subtrigonc, un peu carénée, ayec de faibles canaux accompagnant la carène et déterminant deux crêtes latérales obtuses, à peine Sensibles. La spire assez mal formée, creusée en entonnoir en haut, le centre non rempli ;' le dernier tour en partie relevé; deux à trois tours; stries d'ac- croissement sans autres ornements; enroulement indifférent, ayant lieu le plus souvent de gauche à droite.

Diam. = 1 mm.; de la spire = 6 à 7 mm.

Glypt. Chassigny, Champlitte. c.

Celle espèce se place à des distances de 10 à 20 mm. et do- termine des espèces de pustules qui recouvrent toute la surface inférieure du polypier; comme elle avait toute liberté pour s'étendre, un des caractères distinctifs se remarque dans le non remplissage de la partie interne.

342

SERPULÀ LAGBRATÀ, Pb. Et., Uik. bnmi., pi. 60, fig. 18. Glypt. Champlille. r.

SERPULA RUNCINATÀ, Sow. Glypt. Chassigny. r.

SERPULA STRANGULATA. Et*.. Afon.Cor.,p. 10. Die. Raucourt. rr.

SERPULA SPIRALIS, Mû. Glypt. Champlitte. ac.

SERPULA HELICIFORMIS, Goldf. Glypt. Champlitte, Charcenne. ac.

SERPULA SUBFLAGGIDA, Et.. Mon. Cor., p. 11. Glypt. Chassigny, Champlitte. ac.

SERPULA SUBSERPENTINA, Et. Petite espèce adhérente, arrondie, ondulée, à peine contour- née, lisse, marquée ça et de bourrelets d'accroissement pro- venant de bouches successives, inclinées d'avant en arrière, planes ou un peu creusées en haut. Long. = 15 mm.; diam. = 1 mm. Glypt. Chassigny, Piepape. ac.

La S. serpeftitina, Rœm., a été dessinée incomplètement; les individus du Haut-Jura n*ont pas la bouche de celle-ci.

SERPULA DESHAYESi . Goldf. (S. snlcala, Sow.. non Lk.) Glypt. Champlitte, Grandecourt. r.

SERPULA TRIGARINATA. Sow. (non M, C, p. 634, pi. 608, fig. 4 (spécO, (non Goldf.).

Glypt. Champlitte. r.

Diffère de la S. corallina par sa forme plus courte, plus épaisse et ses carènes latérales assez bien marquées.

SPIRORBIS GLATHRATUS. Et.. Afon/Cor., p. 15. Dicér. Mouille, Theuley. ac.

BELEMNITES ROYERIANUS, d'Orb. Glypt. Champlitte. rr.

AMMONITES ACHILLES, d'Orb. Glypt. Champlitte. r. Zoanth. Nouvelle. r.

343

Tours subcarrés; les plis du dos commonçant presque au fond du siphon.

AMMONITES SUBREFRAGTUS» Et.

Petite espèce très ventrue, ronde dans le jeun^ âge, sans canal sur le dos; le dernier tour comprimé de dehors en dedans et réfléchi à Tâge adulte suivant une carène obtuse (très faible- ment ombiliquée). Des côtes continues, fortes, sortant deTom- bilic, simples le plus souvent, quelques-unes bifurquées au huitième de la longueur totale de la côte ; d*autres naissant sans bifurcation au môme point. Loges et selles compliquées.

Diam. = 13 mm.; ép. = 9 à 10 mm.

Glypt. Grandcourt. rr. *

Celte espèce est intermédiaire entre les ^4. refractus, Haan, et A. Christoli, Baud.; elle est plus épaisse que la première, n'a pas de sillon extrême, et sa carène est moins tranchante; elle ne paraît pas avoir les deux carènes de la seconde et ses côtes sont beaucoup plus distinctes.

CHEMNITZU ATHLETA, d'Orb., Pal, fr„ p. 59, pi. 245, fig. 1.

Glypt Champlitte. r.

Zoanth. Neuvelle. r.

CHEMNITZIA CASTOR, Et.

Grande espèce à spire régulière, à tours élevés (rapport de la haut, à la larg. = 2/3), un peu renflés en haut; suture bien marquée et profonde, la barre de chaque tour formant un bourrelet assez proéminent; dernier tour peu allongé (5/42 de la long, totale); bouche portant en haut un léger méplat môme avec dépression canaliculaire ; pas d'encroûtement sur le reste. Stries d'accroissement assez marquées, peu obHques de gauche à droite.

Long. = 120 mm.; diam. super. = 34 mm.; angle spiral = 19«.

Dicér. Mouille. r.

Cette espèce a les tours moins convexes que la Ch, Clytia; I( s stries d'accroissement sont moins marquées et moins obli- (jucs; l'angle spiral est un peu plus fort; elle a les tours, la suture, les stries beaucoup plus accentuées que la Ch, Charcen\ nensis dont l'ensemble est à peu près le même. En tout , elle ne peut se confondre avec la Ch, RupelUnsis, qui vit avec elle et

3U dont ]es tours sont beaucoup plus courts. La Ch. Pollux a ses tours moins hauts.

CHEMNÏTZIA CHARCENNENSIS, Et.

Très grande espèce conique, régulière ; spire formée de neuf à dix tours allongés, coniques, à peine excavés au tiers infé- rieur, saillants cependant sur le tour précédent; rapport do la hauteur à la largeur moyenne = 4/7. Test très épais, lisse, les stries d'accroissement très peu marquées et peu obliques; der- nier tour assez grand ; la bouche ovale acuminée en bas.

Long. = 46 à 17 mm ; diam. sup. = 43 mm.; angle spiral = 20».

Zoanth. Charcenne. ar.

A une forme qui la rapproche de la Ch, Pollux, cette espèce joint des tours moins nombreux, beaucoup plus allongés, un test presque lisse.

CHEMNÏTZIA CLIO, d'Orb.

Die. Mouille. ar.

Cette espèce appartient à la section des Chemnitzies à canal.

CHEMNÏTZIA CORALLINA, d'Orb.

Zoanth. Charcenne. ac. CHEMNÏTZIA HEDDINGTONENSIS, d'Orb. (Afciwnia, Sow.)

Deux variétés , suivant que les tours sont plus ou moins excavés :

Var. a. Glypt. Chassigny. ac. (Rœm , Ool, pi. 10, fîg. 3).

Var. 6. Glypt. Neuvelle. (D'Orb., Pal. fr., pi. 244, fîg. 3. Desl., Soc, Norm., p. 225, pi. 12, fîg. 9). CHEMNÏTZIA RUPELLENSIS, d'Orb.

Die. Theuley, Mouille, Ovanches, Raucourt. ac.

Ne faudrait-il pas réunir à cette espèce les Ch. Cœcilia et Co^Mwna ? elles ne paraissent en différer que comme simples variétés Dans la Haute-Saône, on ne rencontre jamais un allongement aussi grand du tour; néanmoins Tensemble des caractères est tel qu'il n'est pas probable qu'il faille ériger en espèces les individus de celte région.

NERINEA ARARICA. Et., Lelh. brmt., p. 108, pi. 9, fig.59. Die. Mouille. ce.

345

NERINEA CiECILlÂ, d'Orb. Die. Mouille. ac.

L'espèce de la Haute-Saône est une variété dont les côtes intermédiaires sont subtuberculeuses au lieu d'être lisses. NKRINEA CÂNALICULATA . d'Orb. Die. Mouille. rr.

KERINËA CASTOR, d'Orb. Zoanth. Ovanche. rr. Dicér. Mouille. ac.

NERINEA CLIOIDES, El., Mon, Cor,, p. 41. Dicér. Mouille. r.

NERINEA DANUSENSIS, d'Orb. Dicér. Mouille. rr.

NERINEA DEFRANCEI, Desh. N. tn/rrita, Voltz., N, nodulosa, Desl. (non Desh.). Dicér. Mouille. ar.

NERINEA DESVOIDYI, d'Orb. Die. Mouille. ac.

Thurmann (Lettre X, Mitth, Bern,, p. 279), et après lui M. Contojean (Kimm., p. 240), donne cette espèce comme synonyme de la N. Gosœ, Rcem.; les jeunes des deux espèces sont effectivement faciles à confondre, mais on n'associera jamais les adultes, le diamètre de la première étant constam- ment le double de la seconde; à la Mouille, 1$ première atteint 400 mm. et un diamètre de 60 mm. ; la seconde, à Chargey, a 350 mm. et son diamètre ne dépasse pas 45 mm. NERINEA ELEGANS. Th Die. sup. Theuley. c.

Quelques particularités sont à noter pour les individus de Theuley; la forme est moins pupoïde; la côte de la partie inférieure des tours n'a pas de tubercules et recouvre en partie la côte supérieure du tour précédent.

NERINEA FUSIFORMIS, d'Orb. Die. Mouille, Theuley. ar.

NERINEA LAUFONENSIS, Th., Leih. brun*., p. 102. pi. 8, fig. 49. Die. Mouille, Ovanches. ac.

346 - NERTNEl MOREÀUANA, d'Orb.

Zoanth. Ovanches. rr.

Dicér. Raucourt. ac.

NERINEA NODOSA. Voltz.

JahTb. 4836, p. 542; Br., ibid., p. 561, pi. 6, fîg. 9, a, b (non d'Orb.). Th., Leih, bruni., p. 106, pi. 8, fîg. 63. .V. tuberculosa, Defr., Dict , pi. 34, fîg. 3 a. N. Calypso, d'Orb., Pal. fr., pi. 274, fig. 4-6.

Die. Francourt. ce.

L'espèce type est bien celle du Corallien ot non celle da rOxfordien, comme Ta fait d'Orbigny.

NERINEA RŒMERI, Philli.

fPars) Goldf., Th. (non d'Orb., Qu.).

Die. Mouille (ac). Theuley (c). Francourt.

Cette espèce est loin d'être certaine; Phîllipi, Goldfuss, en créant cette espèce, y ont peut-être réuni des espèces différentes. D'Orbigny, après l'avoir adoptée sans les synonymes de Gqldf., Ta regardée plus tard comme identique à la N. fasdata, Rœm. (non Voltz, non Qu.). M. Quenstedt, à son tour, y adjoint une espèce différente qui a du rapport, il est vrai, à la seconde forme donnée par Goldfuss. Thurmann, qui a eu un grand nombre d'individus à sa disposition, prend pour type une espèce voisine de la N. xlavus, d'Orb., mais à angle spiral plus grand (44*) et avec quelques côtes longitudinales, subtuberculeuscs, rudimen- taires, le plus souvent inobservables. J'adopte ici l'opinion de Thurmann et j'y ajoute, pour les individus de la Haute-Saône, une particularité dans la présence <l'un troisième pli columel- laire entre les deux premiers et très peu marqué, et dans une disposition des tours en gradins vers la partie postérieure, ce qui la rapproche alors de la N, scalata, Voltz.

NERINEA RUPELLENSIS, d'Orb. Zoanth. Charcenne. ac.

NERINEA SUBELEGANS, Et., Cor. l/.-/urfl, p. 35. Dicér. Charcenne. ce.

NERINEA SCALATA , Voltz. Spée* : d'Orb., Pal. fr., p. 445, pi. 277, fîg. 6. Petite espèce très régulière, à tours subplans, un peu en

347 gradins en arrière, couverts de côtes longitudinales très fines, lisses, variant de huit à douze par tour; le bord du dernier coupé carrément; en haut columelle peu allongée, la partie déclive du tour un peu convexe et couverte de quatre côtes assez fortes et serrées ; celles qui remontent sur la columelle plus fines et plus nombreuses.

La bouche n'est pas aussi triangulaire que l'indique d'Or- bigny, qui n'a eu à sa disposition que des moules. Les deux ^ plis columellaires sont faibles , le labral au contraire est épais.

Long. = 75 à 80 mm.; diam. = 27 mm.; angle spiral = i^'^ (par conséquent un peu plus fort que celui qui est indiqué dans la Paléontologie française).

Die. Mouille, Franois. r.

NERINEA SCULPTA, Et.

Die. -^Mouille. ar.

NERINEA SEMITURRITELLA. Et.

Petite espèce, à angle spiral régulier, assez ouvert, non ombiliqué; tours assez excavés, le haut et le bas assez saillants, le haut surtout; dans l'intervalle trois. rangées de tubercules occupant presque tout l'espace; entre elles une scfule petite côte simple; quelquefois en haut une côte simple sur la carène supérieure. Bouche inconnue.

Die. Theuley. rr.

Angle spiral = 19 à 20<>.

Sans l'angle spiral aussi grand , cette espèce aurait pu être rapportée à la N, Cœcilia, d'Orb., en la regardant comme une variété dont la région inférieure des tubercules aurait disparu, ou aurait été remplacée par un bourrelet proéminent.

NERINEA SUBSPECIOSA, Et. Cette espèce n'est probablement qu'une variété locale de la N, speciosa, Voltz d'Orb.) ; cependant la constance des carac- tères est telle qu'elle doit être prise en considération ; outre la couronne de gros tubercules qui terminent le tour, il y a tou- jo\irs quatre côtes intermédiaires; les deux premières faibles, l'inférieure un peu tuberculeuse et la troisième visiblement for- mée de tubercules assez bien développés et situés vers le milieu du tour, la quatrième faible et lisse. L'angle spiral est de 25^^;

348

des eûtes sur la partie antérieure du dernier tour; environ vingt tubercules par tour; trois plis tous obtus.

La comparaison ici est établie avec Tespèce type de Yoltz, qui n'est pas celle de d'Orbigny; celle-ci est plus allongée et a SOS tours plus eicavés.

Die. Raucourt. ac.

NKRINEA SUPRAJURENSIS. VolU. Th.. Utk. hnini.. p. 101.

pi. 8, fig. 47.

Die. Mouille, Franois. ac.

Thurmann, dans la description de cette espèce, prétend qu'elle a été indiquée par erreur dans le Kimméridien ; l'espèce la plus voisine de cet étage a été décrite par lui sous le nom de iV. Elsgaudlœ, pour laquelle il indique quelques côtes le plus souvent inobservables qui la rapprochent alors do la iV. visurgis, NERINEA THURMANNI, Et., Mon. Cor., p. 34.

Die. Mouille. r.

NERLNEA TURRITELLA. Voltz.

Jahrb. 4836, p. 347 (non Goldf., pi. 476, fig. 5). i^. mb- turritella, d'Orb., Prod. N. Rœmeri, Qu. (non Goldf.). N. tutritella, d'Orb., Pal. fr.; Et., leth. hrunt*

Il y a pourtant ici quelques différences avec l'individu dessiné dans la Paléontologie française, ou bien d'Orbigny n'a pu examiner les détails des ornements pris sur un jeune oii la disposition est à peu près celle qui a été indiquée. La tendance des tours à être saillants en avant n'existe pas dans tous les individus, elle est mômeraro relativement; les côtes arrivent à dix depuis sept, cinq et même trois, à l'âge adulte, par le dédoublement de quelques intermédiaires ou non visibles d'a- bord ; toutes sont très faibles , môme les tuberculeuses. vVoici l'ordre de haut en bas : côte hsse, faible; côte assez faible, tuberculeuse ; côte très faible, lisse; côte assez grosse, tubercu- leuse, dédoublée, sans qu'il y ait deux côtes bien distinctes, suivie immédiatement d'une dépression en canal anguleux; côte petite, subtuberculeuse ; côte très fine, lisse ; côte assez forte, tuberculeuse; côte fine; côte subtuberculeuse. Les trois côtes supérieures sont plus serrées que l'indique d'Orbifiçny; les in- termédiaires de la partie inférieure sont doubles au lieu d'être simples. Angle spiral =40*.

Die. sup. Theuley. ce.

349 NERINEI DEPRESSA, Voltz. Die. Mouille. r.

NERINEA URSICINA, Th. Zoanth. Ovanches. rr. Die. Franeourt. rr.

NERINEA VERTEBRALfS, Et.

Spire régulière de vingt tours, un peu plus larges que hauts, quoique la coquille soit élancée et paraisse cylindrique ; angle spiral =10"; tours un peu excavés avec un fort bourrelet en haut, surface un peu inégale, marquée seulement de stries d'accroissement; trois dents épaisses, espacées, avec le rudi- ment d'une quatrième du côté du labre.'

Long. = 230 mm.; diam. = 33 mm.; rapport des tours : larg. à haut. = 4/3.

Zoanth. Ovanches. ar.

Die. Mouille, r— rr.

Il en est une voisine du Dicératien qui ne paraît différer de celle-ci que par ses tours un peu plus excavés. NERINEA VISURGIS, Rœm.

Il y a à signaler plusieurs variétés suivant le développement des tubercules et le nombre des côtes longitudinales.

Il y a cinq côtes principales qui sont cependant peu mar- quées, et deux à trois autres non constantes, ordinairement très fines et peu visibles, rarement presque égales aux autres; aussi quelques côtes sur la partie supérieure du dernier tour.

Dicératien. Theuley (e). Mouille (ac). NERINEA BRUNTRUTANA. Th.

Ner. Mandelslohi, Br., Goldf. Spéc» : d'Orb., PaL fr., pi. 260, et Th., Leth, brunt., p. 94, pi. 7, fîg. 39.

Dicér. Franeourt (c). Mouille (ar).

ACTEONÎNA ACUTA, d'Orb.

A, acuta et Dormoisana, d*Orb. Orthostoma Moreauana, Buv. Ad. acuta, Et., Mon. Cor., p. 45.

Die. Mouille. r.

ACTEON CHARCENNENSIS, Et.

Assez petite espèce, ellipsoïde, médiocrement allongée, lisse ou marquée de stries d'accroissement ; spire complètement

25

350 invisible, recouverte par les tours postérieurs, le dernier seul constituant la partie externe. Test assez épais; bouche allongée, étroite; trois dents.

Long. = 18 mm.; diam. = 8 mm.

Zoanth. Charcenne. ac.

NATICA ALLICA, d'Orb. Die. Mouille. r.

NATICA AMATA, d'Orb. Die. Mouille. r.

NATICA CALYPSOIDES, Et. Petite espèce allongée , à spire régulière composée de cinq à six tours bien séparés l'un de l'autre , un peu convexes ; l'en- semble paraissant formé do deux cônes accolés par leur base ; dernier tour très grand , caréné sur la partie médiane ; bouche grande, arrondie en haut. Long. = ÎO à 21 mm.; diam. = 12 mm.; angle spiral = 68*. Dicér. Mouille. r.

Cette espèce ne peut être identifiée à la iV. Calypso de l'Ox- fordien, à cause de ses tours arrondis et non disposés en gra- dins et de son dernier fortement caréné et un peu plus court. Ce dernier caractère, sa bouche plus large et une spire plus longue ne la laissent pas confondre avec la Phdsianella nitida du Corallien du Haut-Jura.

NATICA CLIO, d'Orb. Zoanth. Nouvelle. ar.

NATICA DEJANIRA, d'Orb. Die. Mouille. ar.

Les formes de cette provenance laissent pourtant quelques doutes sur leur association à l'âge dessiné par d'Orbigny; c'est la figure 1 quant au test, seulement les moules ont la spire un peu moins allongée et les toups moins disjoints que l'indique la figure â.

NERITA CANALIFERA, Buy. Die. Francourt. r.

NERITA SEMIPULLA, Et. Petite espèce lisse, assez allongée, à angle spiral régulier, court ; trois tours hsses , convexes , le dernier très grand for-

351

mant la plus grande partie de Tensemble de la coquille; bouche en demi-cercle; bord columellaire droit, accompagné d'une callosité assez large.

Long. = M mm.; larg. = 9 mm.; angle spiral = 100®.

Die. Raucourt. rr. <

Pour la taille et l'ensemble , cette espèce se place entre les N. pulla et palœochoma; elle a toutefois la spire un peu plus développée que ces dernières; ce caractère, joint à la différence de taille, doit empêcher d'associer cette espèce à celle de Rœmer.

NERITOPSIS CANCELLATA, Gein. Glypt. Champlitte. r. Dicér. Theuley, Francourt. rr.

PÎLEOLUS RADIATUS , d'Orb. Dicér. Raucourt. r.

TROCHUS ANGULATOPLICATUS, Mù. Dicér. Raucourt. ac.

Spéc' la variété à gros tubercules sur la dernière côle de chaque tour et surtout sur le dernier.

TROCHUS CRASSICOSTA, Buv. Die. Francourt. ac.

Angle spiral un peu moins ouvert cependant et taille un peu plus forte.

CHILODONTA BIDENTATA, Et., A/on. Cor.. p. 55. Die. Mouille (rr). Raucourt (ar).

TURBO ARARICUS, Et. Petite espèce, fortement ombiliquée, à spire très courte et partant à angle spiral très ouvert ; le dernier tour ayant une tendance à se détacher et muni d'un fort bourrelet; suture assez marquée ; test lisse, épais.

Diam. = 18 mm.; haut. = 10 mm. Dicér. Mouille. r.

Par son ombilic très ouvert, la grandeur relative et la ten- dance à la disjonction du dernier tour, cette espèce ressemble aux Stomatia sulcosa, d'Orb., St, corallina, Et.; elle a le test lisse et en outre une taille beaucoup plus forte que la dernière. TURBO EPULUS, d'Orb. Die. Theuley, Raucourt. ac,

- 352 TURBO ERINUS, d'Orb. Die. Haucourt. ac.

TURBO PRINCEPS, Rœm. Glypl. Picpapr, Charcenne. r.

TURBO SUBFUNATUS, d'Orb. Die. Theuley (rr). Raucourt (c).

TURBO TEGULATUS, Mû. Die. Francourt. e.

PHÀSIANELLA STRIATA, d'Orb. Glypt. Marnay, Neuvelle. ar. Zoanth. Neuvelle. ar.

Cette espèce est à peu près représentée exactement par les figures de Sowerby et de Rœmer, et par conséquent intermé- diaire entre les deux formes données par d*Orbigny.

DITREMARIA DISCOIDEA, Et., Leih. 6run<., pi. 12. fig. 107. Die. Mouille, Franois. ar.

DITREMARIA RATHIERANA, d'Orb. Die. Mouille, Theuley. ar.

DITREMARIA QUINQUECÏNCTA. d'Orb. Spéc* : d'Orb., Pal, fr,, pi. 345, fig. <-ô. Var. à tours anguleux. Die. Raucourt. ar.

PLEUROTOMARIA AGASSIZI, Mû. Glypt. Chassigny, Champlitte. ar. (Moules).

PLEUROTOMARIA GLYPTICÏANA, Et. Coquille assez allongée ; spire régulière formée de cinq à six tours élevés, fortement carénés en leur milieu et portant la suture assez profonde. Ornements consistant au-dessous de la carène en quatre côtes sensiblement tuberculeuses ; le canal du sinus très étroit, enfoncé, situé au-dessous de la carène; au- dessus de celle-ci, quatre côtes distribuées de la même manière et six sur la partie antérieure du dernier tour; quelquefois ces tubercules indécis s'allongent en côtes transverses effacées; bouche subcarrée.

Long. = 32 mm. ; diam. = 22 mm. ; dernier tour = 6/8 de la longueur totale; angle spiral = 65<^. Glypt. Champlitte. ar.

353 PLEUROTOMARIA GRASANA, d'Orb.

Glypt. Chassigny. ar. (Moules).

Goldfuss a décrit le PL armata du Corallien d'Allemagne dont celui-ci est très voisin et que d'Orbigny a placé plus tard dans le Bajocien ; il y a à noter une différence dans Tangle spiral qui est plus faible.

PURPURA LAPIERREA , Buv.

Die. Raucourt, Mouille. ar.

Probablement une variété un peu plus renflée, et les côtes qui partent des tubercules sont bien distinctement dédoublées et coudées.

? Glypt. Chassigny. r.

PURPURA COTTEAUANA , Et.

Assez petite espèce, allongée, ornée, formée d'un angle spiral un peu concave; cinq tours creusés également, portant en haut huit à douze nodosités égales sur lesquelles passent des côtes longitudinales, saillantes, élevées, lisses, égales; en dessous de ces côtes, sept à huit autres plus petites, égales, lisses, un peu ondulées par suite du prolongement des nodosités; dernier tour très grand , fortement caréné et noduleux sur la carène comme les tours précédents; en haut, quinze côtes de plus en plus petites et régulières vers la columelle, ondulées au niveau des tubercules. Columelle allongée, à peine aplatie; upe échan- crure très courte; labre épais, réfléchi au dehors, étalé; des côtes à l'extérieur déterminant de faibles expansions. Bouche oblongue, en losange irrégulier.

Long. = 27 mm.; diam. = 17 mm.; angle spiral = 58».

Die. Francourt. ar.

CERITHIUM BUCClNOlDEUxM , Buy.

Soc. Verd, et Stat. Meuse, p. 40, pi. 27, fig. 33-34, 36-37 (non fig. 35).

'Die. Mouille, Theuley, Raucourt. r.

Dans la description de cette espèce, M. Buvignier doit avoir confondu les caractères de deux espèces bien distinctes par la disposition interne, sinon par l'aspect extérieur. L'une rentre dans le genre Chilodonta; ce nom doit alors être réservé aux formes qui n'ont pas de plis internes à columelle simplement torse, à côtes transverses obliques. Ces côtes prennent plus ou

354

moins de développement, existent toujours néanmoins dans le jeune âge, puis se continuent ri^gulièremeut, ou bien s*efTaoent pour dégf^'n^rer seulement sur le dernier tour en bosselures irrégulières et non soumises à une loi. Dans le premier tour, il y a toujours cinq côtes transverses, subgranuleuses; sur le dernier on en compte dix huit le plus souvent lisses; Tao^ spiral est de 61 à 64°, c*esl- à-dire un peu plus faible que dans les individus de la Meuse.

Il y a ici deux variétés principales qui en outre sont locales : la première, sans plis obliques, qui est assez abondante à Theu- ley, Mouille, et l'autre très rare à Raucourl.

CERITHIUM CORALLENSE, Buy., Aféfttw, p. 40, pl.97, fig.îS.

Die. Raucourl. ce.

Dépasse, dans la Haute-Saône, même la taille qui a été donnée grossie dans la Statistique de la Meuse. CERITHIUM LIMIFORME, Rœm.

Die. Theuley, Raucourl, Mouille. ar.

Le nombre des côtes de cette espèce varie de cinq à neuf : savoir, cinq principales, les autres ordinairement très fines ou indiscernables, quelquefois subégales, toutes découpées par des côtes transverses qui déterminent à la rencontre des précédentes des tubercules plus ou moins nettement distincts.

Los diverses variétés spécifiées par M. Buvignier se re- trouvent dans la Haute-Saône.

EMARGINULA PAUCICOSTA, Et.. Luf h. brtiuf., p. 142, pi. 13, fig. 180. Die. Tbeuley. r.

PATELLA SUBLiEVlS, Buv.

Die. Mouille. rr.

Probable au moins, à peine plus grande, la surface usée, le bombement antérieur non aussi marqué. PATELLA VOLTZI, Et.

Moyenne espèce, élevée, à base elliptique. Sommet faible- ment recourbé en arrière, subcentral cependant et môme un peu excentrique en avant. Surface bosselc^e concentriquement, ornée de côtes rayonnantes assez fortes surtout vers le pour- tour, presque nulles au sommet, alternativement inégales, ou deux plus faibles entre deux plus fortes; quelques-unes plus

355 développées que celles-ci distribuées sans ordre. Quelques stries d'accroissement bien visibles surtout vers la circonférence, mais ayant Tpeu dMnflueùce sur l'ensemble des ornements.

Long. = 25 mm.; larg. = 20 mm.; haut. = 10 mm.

Die. Raucourt, Mouille. r.

GASTROCHŒNA OVIFORMIS, El.

Grosse espèce, très ventrue, courte, régulièrement ovoïde, bâillante supérieurement et largement ouverte à la partie infé- rieure jusque vers le milieu de la hauteur; test très mince, marqué seulement de lignes d'accroissement bien visibles et saillantes surtout dans la région anale.

Long. = 38 mm.; larg. = 27 mm.; ép. = 26 mm.

Die. Mouille. rr.

La grande taille de cette espèce, sa forme raccourcie la dis- lingue facilement, môme de la G. crassa. Et., du Dicératien du Haut-Jura, qui est plus acuminée en haut et dont l'ouverture inférieure plus bornée s'arrête au tiers inférieur. PLEUUOMYA SUBEi.ONGATA, Et.

Assez petite espèce, allongée, droite, équivalve, très inéqui- latérale ; crochets assez forts situés un peu plus haut que le tiers inférieur. Bord palléal droit avec une inflexion peu marquée vis-à-vis les crochets ; bord anal tronqué, subdroit et presque perpendiculaire sur le bord palléal. Test marqué seulement de slries d'accroissement un peu ondulées; coquille assez bâillante supérieurement, fort peu à la région buccale.

Long. = 33 mm.; larg. = 20 mm.; ép. = 16 mm.

Glypt. Champlitte. r.

Cette espèce appartient au type des PL elongata (Goldf., Petref., pi. 153, fig. 4), et PL tellina (Ag., Myes, pi. 29, spéc* ûg. 6); elle a sa région anale un peu plus courte et le bord palléal est droit.

PHOLADOMYA TREMULA, Et. {Panopea. But.) Zoanlh. Champlitte, Nouvelle. ar. Cette grande espèce, facile à reconnaître à ses costules fines, serrées, tremblées, appartient, dans les Pholadomyes, au type des Homomyes ; elle est très peu bâillante.

PHOLADOMYA ORBIGNYANA, Et. Cette espèce est voisine de quelques formes de l'Oxfordien;

356 poul-étre môme a-t-cllo été donnée comme variété de h Ph, parcicosta, Ag.; les crochets rétrécis supériourninent sont plus allongés; la région cardino-anale en est fortement excavée, et la coquille a un ensemble plus couxbé. Ces caractères se retrouvent dans la Ph. ventricosa, Goldf., qui est plus aplatie dans la région anale. Ici le test est tellement épais que Vim- pression palléale a jusqu'à i 1/2 mm. de profondeur ; mais ce qui distingue surtout l'espèce du Corallien graylois, c'est la disposition de ses ornements. Ce sont des côtes concentriques, rondes, assez fortes, bien distinctes, égales, séparées par des intervalles de même largeur, un peu onduleuses , s'anastomo- sant même dans leur parcours, au nombre de 14 par 10 mm. Ces côtes deviennent plus grosses et au contact des stries d'ac- croissement forment un réseau en s'approchant de la région anale.

Ce caractère des côtes n'a pas encore été signalé dans les autres Pboladomyes, si ce n'est dans la Ph. trêtnula, qui, pour M. Buvignier, est une Panopée.

Zoanth. Nouvelle. ac.

VENERUPIS JURENSIS, Et.

V. corallensis, Buv., Meuse, p. 11, pi. 9, fîg. 32-33 (non V. corallina, Mer., Bas. Ber., 1840, IV, p. 94).

Die. Theuley. r.

Cette espèce, qui est rare, paraît pourtant avoir, dans la Haute-Saône, une taille et une épaisseur un peu plus grandes que celles dos individus de la Meuse.

CYPRINA ARARICA, Et.

Grande espèce allongée, subrectangulaire, très épaisse autant que large. Crochets robustes, surbaissés sans être bien nette- ment contournés; lunule assez profonde , grande. Région pal- léale droite, un peu excavée; région anale arrondie, épaisse, avec une faible troncature dirigée vers la charnière ; région cardino-anale largement développée, convexe. Test assez épais, lisse dans le jeune âge, puis marqué dans Tâgo adulte de quatre ou cinq gros plis d'accroissement, concentriques, irréguliers ; les intervalles renflés; ondulations sans lameiles.

Long. = 70 mm.; larg. et ép. = 45 mm.

Die. Mouille. r . '

357

Les caractères internes de cette espèce n*ont pu être examinés avec certitude; elle a la forme des Hippopodium, mais elle s'en éloignerait par le peu d'épaisseur de son test.

CARDIUM CORALLINUM, Leym. Zoanth. Charcenne. rr. Die. Raucourt, Mouille, Theuley. c.

CARDIUM SEPTIFERUM, Buv. Die. Raucourt. ac. Ici cette espèce atteint la taille des individus du Haut-Jura.

ISOCARDIA LINEATÀ, Mû, Glypt. Chassigny, Champlitte. rr.

ISOCARDIA JURENSÎS, Et.

Cette espèce ne diffère pas à l'extérieur de \ Isocardia trans- versa, Mil., qui est une Isoarca pour Bronn, Quenstedl, Oppel. Le genre n'étant pas le même, les deux espèces ne peuvent être associées; nous avons changer le nom d'espèce pour éviter double emploi avec Visocardia transversa, Nyst.

Glypt. Chassigny. r.

CORBIS BUVIGNERI. Desh. Die. Franois. r.

CORBIS CONCENTRICA, Buv. Die. Mouille. r.

CORBIS DECUSSATA, Buv. Die. Mouille, Theuley. r.

CORBIS GIGANTEA, Buv. Die. Mouille. r.

CORBIS SCOBINELLA, Buv. Die. Mouille. r.

LUCINA THEVENINI, Et., Mon. Cor., p. 91. Zoanth. Ovanches. r.

L'ensemble des caractères externes est le même que dans l'espèce du Haut-Jura. On remarque toutefois dans celle-ci des côtes internes rayonnantes aboutissant aux extrémités des im- pressions musculaires, et que je n'ai pas eu occasion d'examinfer dans les individus du Corallien du Haut-Jura.

358

OPES ÀRDUBNNëNSIS, d'Orb. (0. excatata. Boy., dod Rœm.)

Glypt. Proslot, Chassigny. ar.

OPIS CARDISSOÎDES. Defr.

Tngonia, Lamk. Opis, Defr. Cardita, Goldf., Qu. ?0. bicarinata, Buv.

Moulo identique à celui do la Meuse, mais plus grand, un peu moins ^pais et paraissant appartenir par tous les caractères à VOpis cardissoMcs. Malgré la forme anguleuse de Textérieur, le bord du moule est arrondi et couvert de dents fines et serrées. C'est bien ici l'esprce de Goldfuss, Quenstedt, qui n'est peut-être pas exactement celle do Defrance.

Glypt. Champlitte. rr.

OPIS LONGIROSTRIS, Et.

Grande espèce, beaucoup plus large et même plus épaisse que haute, triangulaire ou prismatique quadrangulaire. Crochets allongés, assez peu robustes, recourbés en dedans, très rappro- chés. Région buccale courte, arrondie, liée à la région palléale par un bord presque droit, très obhque; dans la partie supé- rieure, un angle aigu de 60° en moyenne ; région palléale à angle très ouvert, l'ensemble étant élargi, presque plan et ter- miné à la carène supérieure latérale qui est arrondie. Les flancs médiocrement obliques vers la région buccale, -portant vers la partie inférieure une seconde carène obtuse, toujours bien mar- quée. Ornements consistant en côtes uniformes, élevées, arron- dies, les intervalles de même largeur, tous croissant régulière- ment du crochet au bord palléal; vingt côtes dans la dernière moitié de la coquille,

Long = 30 mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 35 mm.

Glypt. Chassigny, Champlitte. c. (Surtout les moules.)

De toutes les espèces jurassiques de môme taille et ornées de la môme manière, celle-ci se distingue facilement par la grande inégalité de la hauteur et de la largeur. Elle a l'ensemble de la Cardita acuticarijua, Buv., mais dont les carènes seraient plus marquées.

ASTARTE ÀRDUENNENSIS, d'Orb.

Dicér. Mouille. r.

La taille est un peu plus grande que celle qui a été indiquée par Zieten (Pétrif. WurU, pi. 61, fig. 4).

359 ASTÂRTE ROBUStA, Et.. Le/h. i/runt.. pi. 24, fig. 1. Dicér. Theuley. r.

CARDITA OVALIS, Qu. Handb,, pi. 45, fig. 22. Der Jura, pi. 93, fig. 33 et 25? C, problematica, Buv., Meuse, pi. 15, fig. 18-23. Glypt. Champlitte, Chassigny. ar. Il est rare de rencontrer cette espèce avec test; je la possède intacte intérieurement et extérieurenient; c'est la forme donnée par M. Buvignier, avec une lame très forte qui laisse une trace profonde sur les moules au delà de l'empreinte musculaire.

Les deux noms ayant été donnés en même temps, j'ai adopté le nom proposé par M. Quenstedt, comme ayant une valeur descriptive que n'a pas celui de problematica.

MYOCONCHA PËRLONGA . Et., ÎMh. brunt., pi. 24, fig. 18. Glypt. Champlitte. ar.

MYOCONCHA TEXTA, Et. Mytilus, Buv. (jeune). Myoc, compressa, d'Orb., ColL Bern, ? Myt. ornaius, Rœm. Die. Mouille. rr.

PLEUROPHORUS CORALLINUS, Et.

Grande espi;ce comprimée latéralement, large, acuminée vers les régions buccale et cardinale qui sont rapprochées, ar- rondie à l'opposé. Test très épais surtout vers la région cardi- nale; impression musculaire buccale profonde, arrondie; im- pression anale beaucoup plus profonde encore, en tout 5 mm.; charnière composée de deux à trois dents cardinales à faible distance de l'impression buccale et d'une grande dent oblique, pou épaisse, atteignant presque l'impression anale; région palléo-anale très développée.

Long. = 95 mm.; larg. = 65 mm. ; ép. du moule = 30; test compris == 35 mm.

Glypt. Champlitte. ar.

Avec une charnière qui rapproche cette espèce du genre des Astartes, elle s'en éloigne par sa forme qui est celle d'une Myoconcha ou d'un Hippopodium; la charnière n'en est pas la même; quoique le genre Pleurophorus soit encore peu connu, ce sont ses caractères qui s'accordent le mieux avec ceux de notre espèce.

360 TRIGOiMA COSTATULA, Qu. Trig. costata, Loym , Aube, pi. 10, fig. 42 (non Sow.). Triy. MerianL pars), d*Orb. (non Ag.). Trig. costata silicea ou costatula, Qu., Der Jura, p. 759, pi. 93, flg. 4. Olypt. Chassigny. r.

TRIGONÏA JULII , Et., Uth. brunt., pi. 25, fig. 3. Zoanlh. Neuvello. rr.

NUCULA

Zoanth. Neuvelle. rr.

ARC A FRACTA, Goldf. Dic(5ir. Mouille. r.

ARCA JAMROIDES, Et. Petite espèce voisine de \'Arca Janira, d*Orb. (A, pecHnata, Mu., non Phill.) ; elle en diffère par ses crochets plus rappro- chés de la région buccale, par sa forte carène lamelleuse, par la partie supérieure de la région anale qui est droite et même concave , par l'absence complète de côtes rayonnantes sur le corselet; les côtes sur les flancs croissant en grandeur, du bord buccal à la carène, tout en restant fines. Long. = 42 mm.; larg. et ép. = 7 mm. Die. Theuley, Raucourt. r.

ARCA OPPELT, Et. A. reticulata, Qu., Der Jura, pi. 93, fig. i\ (non Gmel , Phill., MXoy). Glypt. Champlitte. r.

ISOARCA EMINBNS. Qu. Glypt. Champlitte. ac.

Cette espèce est treillissée, quoique son test siliceux donné par M. Quenstedt soit lisse.

ISOARCA TEXATA, Mû. Glypt. Chassigny, Champlitte. ar. Taille un peu plus forte que celle des individus représentés par Goldfuss, ainsi que de ceux du Haut-Jura, et aussi un peu plus renflée.

ISOARCA TUMIDA, Mû.

Grande espèce quadrilatère , très ventrue, beaucoup plus épaisse que large. Crochets très développés, larges, peu éloignés

361 - Tun de Tautre, dont Textrémité recourbée se trouve vers le quart inférieur. Régions buccale et anale' subcarrées, arrondies; région palléale droite ou excavée. Charnière longue, assez pro- fonde, portant 26 à 27 dents dont celles du milieu sont les plus grandes, sans cependant être bien différentes des autres. Surface couverte d'un treillis très fin et très serré.

Long. = 52 mm.; larg.= 35 mm.; ép. = 45 mm.

Glypt. Chassigny. ar.

Cette espèce se distingue facilement de 17. eminens, par son épaisseur, sa moindre largeur, l'ensemble de ses crochets mé- dians; elle a ces mêmes crochets plus robustes, une épaisseur plus grande et une largeur moindre que 17. inflata, El., du Dicératien du Haut- Jura.

MYTILUS FALCIFORMIS. Et.

Assez grande espèce, large, très épaisse, assez régulièrement trigone en profil comme en coupe, les flancs aplatis ou même concaves. Crochets faibles, peu recourbés. Région anale large- ment plane, presque droite ; bords palléal et anal à angle très aigu; région buccale à peine en carène au bord de la coquille, l'ensemble excavé avec un renflement court près du crochet ; région cardinale liée à la région anale par un angle obtus arrondi. Ornements consistant en côtes très fines et très nom- breuses, égales, lisses, un peu tremblées, se dichotomisant plusieurs fois, passant sur la carène et devenant plus nom- breuses sur le méplat palléal.

Long. = 40 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 27 mm.

Zoanth. Ovanches. r.

Celte espèce a la forme du M. falcatus, Mii., avec des cro- <îhots un peu plus obtus, et les ornements du M. subpectinatus, d'Orb. (M.pectinatus, Sow., Goldf., non Lk.). Munster indique la coquille comme lisse, serait-ce le résultat d'une erreur? Il est beaucoup plus épais , moins large et de plus grande taille que la M. tfiquetrus, Buv., qui n'est peut-être avec celui-ci qu'une variété ou des âges différents de la première espèce.

MYTILUS MERIANI, Et. Grande espèce, allongée, très épaisse; crochets arrondis, étroits; région anale large, peu courbée, oblique; région anté- rieure bien développée, étalée, plus ou moins creusée; les

36i n:.;.irs arrondis et sépar^*s do ri'tto partie antérieore par une foi'tt^ cart'no très obtuse. Tosl îiSM-, marqué seulement et non iiniform«'iiv*iit d«* lauicllrs <l*o<:rroissemt'ut assez serrées.

Lonit:. = 110 à 100 mm.; lartr. = 45 mm.; i>|k = 40 mm.

Zoaoth CliampliUe, Xeu\elle. ac.

Zonnlh. suj». zone des Hhipidogyres,. Champlitte. rr.

Celle espèce a la furme des M. sublcecU, Goldf., J/. jurensû. Mit , Mod. yifjantea, (Ju., elle esl plus arquée que la première qui ne peut au reste couserver son nom; elle est beaucoup plus épaisse et moins ant^uleuse que la seconde ; sa carène est plus antérieure et sa forme plus triangulaire que dans la troisième.

MYTILLS SEMiCUNEATLS, El.

.If. cuneatus, Gold., Petref., p. 477, pi. 434, fig. 6 (nonSow., d'Orb., non Phill.).

Petite espèce subcylindrique, arquée, un peu moins dévelop- pée toutefois sur la région cardino-anale que Tindiquerait la figure donnée par Goldfuss.

Long. = 30 mm.; larg. = 24 mm.; ép. = 25 mm.

Glypt. Champlitte. rr.

LYTHOPHAGUS BUVIGNERI. Et., Afo». Cor., p. 113.

Zoanth. Champlitte. r.

Dicér. Mouille. r.

LYTHOPHAGUS INCLLSUS. Fiel.

Modiola, Phill. ? Desl., d'Orb. Mytilus gradatus. But. Lithodomus siliceus, Qu. ? Lithod. lœvigatus, Pusch. Lithod. socialis, Th.

Zoanth. Champlitte. r.

Dicér. Mouille. r. (Variété.)

Celte espèce paraît subir quelques variations suivant le dé- veloppement plus ou moins grand de sa région anale qui peut s'étaler en spalhulo ou rester assez étroite; Tespèce se recon- naîtra à l'ensemble qui a la forme d'une pointe unique obtuse et à la disposition des ornements qui consistent en petites côtes concentriques, lisses, régulièrement espacées, indépendantes des lamelles d'accroissement. La longueur ordinaire de cette espèce est de 25 à 27 mm ; j'y rapporte une forme du Dicératien de la Mouille qui est un peu plus grande et qui atteint jusqu'à 38 mm.

-^ 363 LITHOPHAGUS INORNATUS, Et., Mon. Cor., p. m

Dicér. Mouille, Francoiirt, Theuley, c. LITHOPHAGUS MINUTUS, Et.

Très petite espèce, renflée, ovoïde, allongée, aussi épaisse que large. Crochets forts et contournés et par suite région car- dinale enfoncée; test assez épais, garni de fortes rides d'ac- croissement assez régulières; une carène allant du crochet au bord, accompagnée d'un canal assez étroit. A partir de cette carène quatre ou cinq côtes rayonnantes, obtuses., larges, prenant naissance au sommet et suivies d'un petit nombre d'autres à peine visibles , espacées , arrivant perpendiculairement à la ré- gion palléale.

Long. = 6 mm.; larg. et ép. = 4 mm.

Glypt. Grandecourt. r.

Cette espèce n'est pas un jeune, et en outre elle ne peut se confondre avec aucune autre ni même avec le £. inomatus, le plus voisin à cause de l'enfoncement de la région cardino-anale et des ornements du test.

DIGERAS ARIETINA, Lk. Et.. Mon. Cor., p. 115. Die. Mouille. = c.

DIGERAS MIMOR, Desh. Zoanth. Ovanches. rr.

Cette espèce, dont je n'ai vu qu'un individu usé, doit être inscrite avec doute.

DIGERAS SINISTRA. Desh.

Die. Mouille. ac.

Cette espèce atteint ici même une plus grande taille que la précédente ; elle s'en distinguera toujours par ses proportions inverses et par la différence d'adhérence dans les valves.

DIGERAS URSIGINA, Th , Leth. brwif., pi. 30, fig. 3. Zoanth. Ovanche. r. Die. Raucourt, Mouille. r.

AVICULA ARARIGA, Et. Assez grande espèce, inéquilatérale, inéquivalve, très ven- true, très oblique, irrégulière, forteifient tranchante cependant dans la région anale. Sur la valve gauche la plus grande, trois ou quatre côtes assez saillantes, en carène irrégulière; sur la

364 droito, deux côtes obtuses s^par(^es par un méplat; ces deux côtes en carène accompagnées de deux dépressions qui font paraître la valve. Fortes stries lamelleuses d'accroissement. Charnière très développée; i*aile supérieure longue, presque en ligne droite avec rinférieure qui est assez courte.

Long. = 35 mm.; larg. = 42 à 45 mm.; 6p. = 34 mm.

Zoanth. Ovanches. r.

Cette espèce appartient au type des Av. Gesneri, Av. modio- laris; elle est beaucoup plus épaisse que celle-ci et son aile cardino-anale est plus développée.

PINNA SEMIGRANULATA, Et.

Cette espèce a la taille de la Pinna granulata; ses flancs sont plus arrondis; la région pallo-buccale est par conséquent moins tranchante; la région ligamentaire est droite et fait un angle assez ouvert avec Taxe de la coquille presque droit avec le bord buccal; la partie postérieure forme donc une expansion assez grande ; le test est constitué et orné de la même manière.

Glypt, Champlitte. r.

TRICHITES GIGANTEUS, Qu. - El., Leth. bruni., pi. 28. fig. 4.

Zoanth. Champlitte, Neuvelle. c. LIMA PERRONl, Et.

Très grande espèce, assez épaisse, équivalve, subéquilatérale, à peu près aussi longue que large, fortement ailée; Taile supé- rieure grande (65 mm.), très lamelleuse, épaisse, formée de nombreuses couches superposées plus ou moins irrégulières. Neuf côtes droites, triangulaires et un peu tuberculeuses dans le jeune Age, puis promptement aplaties, à bords arrondis, à peine élevés de 2 mm.; au-dessus du fond, des intervalles qui ont à peu près la même largeur que les côtes.

Long. = 200 mm.; larg. = 200 à 220 mm.; ép. = 75 mm.

Zoanth. Champlitte. c.

LIMA CORALLINA, Th., Leih. 6runt. pi. 33, fig. 0.

Intermédiaire aux L. elongata et subantiquata, mais les côtes moins nombreuses, plus droites, plus larges ; ornements de la L. semicir'cularis ; area faiblement carénée.

Die. Theuley. r.

3(55

LIMA PECTINIFORMIS, Br. Glypt. Champlitte. r.

LIMA SEMIELONGATA, Et., Lefh. brunt., pi. 32, fig. 4. Glypt. Chassigny, Marnay. ar. Zoanth.— Nouvelle. r.

LIMA GRANDIS, Rœm. Plagiostoma lœviiisculum, Sow. Lima, Sow. Glypt. Champlitte, Chassigny. ar. Grande espèce à interralles ponctués en haut et striés en bas, à nombre de côtes variables, plus ou moins fines, ce qui déter- mine au moins deux variétés et fait supposer comme nécessaire la réunion de celle-ci au Plag. lœviusculum; les côtes sont plus marquées et plus onduleuses.

LIMA PERRÎGIDA, Et., Lelh. hrunt., pL 33, fig. 1. . Glypt. T— Champlitte, Charcenne. ac.

LIMA PYXIDATA, Et., Mon. Cor., p. 128. Glypt. Chassigny. rr.

LIMA OVALIS, DMh. Glypt. Champlitte. rr.

LIMA SUBGLABRA, Et. Assez grosse espèce , très ventrue , fortement lunulée ; côtes plus étroites que les intervalles, très finement striées; des ponctuations seulement vers le crochet; carène arrondie. Long. = 40 mm.; larg. = 45 mm.; ép. = 36 mm. Glypt. Preslot. ar.

LIMA TUMIDA , Rœm. Et, Leth. brunt,, pi. 34, fig. 3. Die. Mouille. r.

PECTEN ARARICUS, Et., Uth, brunt., pi. 35, fig. 3. Glypt. Champlitte. r.

PECTEN ARTICULATUS, Schl.. Goldf., Th., Et. (non d'Orb.) Deux variétés plus ou moins longues ; dans la première, les côtes sont un peu plus espacées, et il naît entre celles-ci d*autres plus petites, réduites à un mince filet ou presque aussi déve- loppées que les principales. La valve inférieure, plus plane que Tautre, a ses côtes doubles, quelquefois tellement serrées qu'il y a seulement une simple rainure entre chacune.

S6

366 ' Long. = AS à 50 mon.; larg. = 55 mm.; ép. = 44 mm.

Glypt. Chassigny,^Champlitle (ce). Charcenne (r).

Dicér. Mouille. rr.

PECTEN COMATUS, Mû. (P. Virduneniîs, Bot.)

Glypt. Chassigny, Champlîtte, Nouvelle. ac. PECTEN GLOBOSUS, Qu. (P. Mcrfauamii. Bar.)

Glypt. Champlitte, Chassigny, Charcenne. ac.

PECTEN LAURiE, Et., Mon. Cor., p. 131, et IMk.hrunt. pi. 35. fig.i.

Dans la chaîne du Jura, on peut distinguer de cette espèce trois variétés qui sont locales et même exclusives :

Var. a. Tr^s écailleuse; côtes additionnelles bien dévelop- pées. — (Haut-Jura) ;

Var. b. Côtes bien séparées quoique doubles; côtes addition* nelles peu marquées. Jura bernois. Jura graylois (Cham- plitte, Grandecourt) ;

Var. c. Côtes à peine dédoublées, pas d'additionnelles; écailles rares et distantes. Chassigny (Haute-Marne).

Cette dernière variété touche au P. biplex, auquel l'a sans doute réunie M. Buvignier; le P. subarmatus. Mil., serait une autre variété extrême à côtes égales.

Glypticien. Champlitte, Grandecourt, Chassigny. c. PECTEN INTERTEXTUS, Rœm,

Nord. OoL, suppl., p. 27, pi. 48, fig. 23. ? P. collineut, Buv., Meuse.

Grande et belle espèce, à peu près circulaire, et dans le jeune âge plus longue. que large, assez peu épaisse; flancs régulière- ment convexes, couverts de côtes faibles, saillantes, lamelleuses» les unes rayonnantes (35 à 36), un peu flexueuses, bien mar- quées vers les crochets, obtuses vers la circonférence; les autres concentriques, plus saillantes et plus lamelleuses, s'élevant per- pendiculairement au test sur une hauteur de 2 mm. quelquefois, plus distantes que les premières, disparaissant vers la circonfé- rence àans que les intervalles aillent beaucoup en croissant. Ailes très développées , subégales , atteignant presque en lon- gueur le diamètre de la coquille.

Long. = 100 mm.; larg. = 95 mm.; ép. = 25 à 28 mm.

Glypt. Champlitte. rr.

Zoanth. Neuvelle. r.

367

Le P. Michaelensis, Buv., Meuse, pi. 32, est voisin de cette espèce surtout dans le jeune âge ; plus tard les côtes dispa- raissent et le test devient écailleux; les ailes aussi seraient plus courtes. Postérieurement (Soc, géolog., XIII), M. Buvignier a réuni celui-ci au P. collineus de TOxfordien, qu*il regarde comme diiïérent de l'espèce de Rœmer. Ce n*en est peut-être qu'une variété.

PECTEN PERSTRICTUS, Et.

Assez petite espèce, un peu plus large que longue, peu épaisse, régulièrement arrondie dans la région palléale; région buccale postérieure portant un faible méplat au milieu duquel s'élève Taile ; ce méplat n'existé pas ou est à peine marqué sur l'autre aile; celles-ci inégales. Ornements consistant sur la valve supérieure en quarante côtes de trois tailles différentes ; cinq plus grandes et entre celles-ci six côtes alternativement inégales et sensiblement plus faibles; près des ailes les côtes sont égales. Sur toute la longueur des côtes, des écailles obtuses, très nombreuses, formées de la réunion de deux ou trois stries d'accroissement; ces écailles continuées en saillie sur l'aile et se croisant avec cinq ou six côtes rayonnantes partant du crochet.

Long. = 23 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 5 mm.

Dicér. Theuley. r.

Le P. strictus. Mû., n'a que des stries d'accroissement ou seulement des écailles sur les côtes principales ; l'ordre des côtes intermédiaires ne paraît pas être le môme.

PECTEN OCTOCOSTATUS, Rœm. Et.. Lélh. 6mn«.. pi. 35, fig. 7.

Glypt. Champlitte, Nouvelle. c.

Zoanih. Nouvelle. ac.

Dicér. Mouille. rr.

Il y a pourtant à noter quelques différences qui donnent lieu à deux variétés : dans la première, la valve supérieure est forte- ment bombée, les côtes médianes sont arrondies (Glypticicn, Zoanthairien); dans la seconde, la valve supérieure est moins convexe, les côtes médianes sont aplaties, et seulement existent ou apparaissent les fines côtes rayonnantes déjà signa- lées par Rœmer (OoL, p. 21 2j, qui, avec les stries d'accroisse- ment, forment un treillis serré, borné, il est vrai, au crochet.

- 368 Il y a huit côtes d*un côté et sept de Tautre ; ce qui a fait aussi donner le nom de septemcostatus à cette espèce ; le pre- mier nom ayant rantériorité et étant aussi descriptif que celui-ci, a été adopté ici.

PECTEN SCHNAITEIMENSIS , Qo. Glypt. £hamplilte. ac. C'est exactement la forme du Haut-Jura.

PECTEN SOLIDUS, Rœm. Glypt. Champlitte. r. Dicér. Mouille. r.

PECTEN SUBSPINOSUS, Schl. Glypt. Chassigny. rr.

Les individus du Corallien de la Haute-Saône, conime ceux du Haut-Jura , sont sensiblement plus petits que ceux de FOx- fordien.

PECTEN SUBTEXTORIUS , Mù. Var. à écailles un peu moins nombreuses et moins serrées. Glypt. Champlitte , Charcenne, Marnay. ac.

PECTEN VIMINEUS, Sow.

Dicér. Mouille. r.

CAR-PENTERU EUDESI, Et.

Grande espèce, étroite, elliptique, équilatérale , la valre supérieure uniformément convexe, couverte de larges côtes rondes , espacées , au nombre de quatorze à quinze ; les oreil- lettes assez étroites se confondant en partie avec la coquille. Accroissements successifs marqués vers Tâge par le relèvement du bord, ce qui détermine quatre espèces de sillons concen- triques depuis le milieu jusqu'au bord.

Long. = 85 mm.; larg. = 95 mm.

Dicér. Mouille. r.

CARPENTERU OSTREIFORMIS , Et., Mon. Cor., p. 137. Die. Mouille. r.

CAKPENTERIA SEMIVIRGULARIS, Et., Mon. Cor., p. 136.

Dicér. Mouille. r.

HINNITES TELATUS, d'Orb. Glypt. Chassigny, Champlitte. r.

369

SPONDYLUS DÇJECTUS, Et , Man.Con. p. 138.

Dicér. Mouille. rr.

SPONDYLUS TENUISTRUTUS, Mu.

Goldf., Pei/rêf., p. 94, pi. 405, fig. 3, a, b.—Hinnites, d'Orb.

Glypl. Champlitte, Chassigny. ar.

Cette espèce appartient bien certainement aux Spondyles; -M. Quenstedt a attribué au Sp. aculeiferus une valve infé- rieure (Der Jura, pi. 92, fig. 47) qui n'est peut-être pas autre que celle-ci.

SPONDYLUS SUPRARARICUS. Et.

Grande espèce , plus large que longue , un peu irrégulière ; région apiciale fortement constituée; dents bien marquées, hautes, longues, les deux internes moitié plus courte^ que les autres et beaucoup phis faibles; cavités correspondantes sur la valve adhérente; entre celles-ci, des saillies qui égalent presque les dents principales; empreinte ligamentaire étroite et pro- fonde aboutissant intérieurement à une dépression du test cir- culaire et profonde; impression musculaire faible, subcentrale.

Long. = 65 mm.; larg. = 90 mm.; ép. = 30 à 35 mm.; long, des dents = 20 mm.

Die. Theuley. r.

ATRETA IMBRICATA, Et. Mon. Cor., p. Ù1, et Leth. brunt., pi. 42, fig. 8. Glypt. Chassigny, Champlitte. ce.

OSTREA ALLIGATA, Et. Gryphea, Qu , Der Jura, p. 752, pi. 91, fig. t5. Ostrea, Et., Leth. bruni,, pi. 40, fig. 7. Glypt. Champlitte, Grandecourt. rr.

OSTREA SOLITARIA , Sow. Et., Ulh. hrutiL. pi. 40, fig. 4.

Cette espèce est toujours facile à reconnaître à ses grosses côtes; elle comprend deux variétés suivant qu'elle est arrondie ou allongée; la première forme, est abondante à Belfort, Por- rentruy ; la seconde se retrouve plutôt dans la Haute-Saône.

C'est alors la forme de VO. çlaustrata, Pusch., ou TO. gre- garea, Sow., pi. 411, fig. 2 (non fig. 1), un peu moins étroite pourtant.

Dicér. Mouille. r.

370

OSTREA DILATÀTÀ, Desh. (Grypfcea. Sow., nonSemt.)

Glypl. Champlilte. r.

OSTREA DISCOIDEA, Et.

Très grande espèce, plane, circulaire, mince, très largement fixée, le plus souvent par toute sa valve inférieure, alors régu- lièrement circulaire, en général un peu oblique; test assez épais, à lamelles bien marquées seulement sur les bords. Char- nière large, faiblement contournée; empreinte ligamentaire à peine creusée; empreinte musculaire assez forte, très rappro- chée de la charnière ; près de cette dernière, deux apophyses internes, élevées.

Long, et larg. = 420 à 440 mm.; ép. = 30 à 40 mm.

Glypt. Champlitte, Preslot. c.

OSTREA RASTELLARlS, Mû. Et., Utk. bnmf., pi. 39, fig. il.

Glypt. Champlitte, Nouvelle. c.

Zoanth. Nouvelle. c.

OSTREA PULLIGERA , Goldf. (non d'Orb.)

Zoanth. Nouvelle. ar.

Dicér. Houille. ac.

OSTREA SUBNANA , Et., Uth. dmnl., pi. 39, fig. 4.

Glypt. Champlitte, Grandecourt. c.

OSTREA SUBORBICULARIS. Rœm.- Et., Leih. dmiif., pi. 38, fig. 4.

Glypt. Champlitte. ar. Dicér. Houille. ce.

OSTREA VALLATÀ, Et., Letk.bnmt. Glypt. Champlitte, Harnay, Grandecourt. ar. Peut-être n'est-ce qu'une variété fixée de VO. rastellaris ; la coupe en est triangulaire et il n'y a pas de côtes du côté anal.

PLACUNOPSIS JURENSIS, Rœm.

Placuna, Nord. OoL, p. 64, pi. 46, fig. 4 (non Uorris et Lycott). Anomya, d'Orb.

Cette espèce se distingue par ses côtes rayonnantes très nombreuses et très fines, sub^gales; celles des individus du Corallien du Haut-Jura (PL regularis, Et.) sont plus grosses et bien moins nombreuses. Cette espèce atteint ici une taille un

374

peu plus forte et est plus ovale que Tindique la figure donnée par Rœmer.

Glypt. Champlitte. r.

Peut-être cette espèce n'est-elle pas autre que VOrbiculaT radiata, Ph., York,, p. 130, pi. 4, fîg. 12 COtbiculoid$a, d'Orb.)

ÂNOMIÂ NERINEÂ, But. Dicér. Theuley. r.

TER^BRATULA BOURGUETT, Et., Leih.hrunt., pl.41,fig.25. Glypt. Champlitte. ac.

TEREBRATULA INSIGNIS, Schub. Glypt. Champlitte, Chassigny. ac. Dicér. Mouille. r.

TEREBRATULA RETIFERA. Et. Mon, Cor., p. 450, et Leth, bi^unt, pi. 44, fîg. 44, a, b, d. Glypt. Champlitte. r.

TEREBRATULA DORSO-CURVA, Et., Uth. hrunU, pi. 41, fîg. 12, et fîg. 11 c.

Forme un peu moins grande que la précédente, à petite valve plus plane; crochet très robuste, fortement recourbé, appuyé môme sur la petite valve et par suite occultant complè- tement le deltidium; surface réticulée très obtuse; les filets rayonnants plus fins que dans la forme précédente, comme épineux de deux en deux.

Glypt. Champlitte. r.

TEREBRATULA MORAVICA, Glock. Die. Mouille. c.

WALDHEIMIA DELBMONTIANA , 0pp. Et., Lelh. drirni., pi. 42. fig. 2.

Glypt. Chassigny, Champlitte, Neuvelle. •— c.

MEGERLEA PECTUNCULOIDES . 0pp. Glypt. Chassigny, Champlitte. r.

MEGERLEA PECTUNCULUS, 0pp. (Terebralula, Schl.) Glypt. Chassigny, Champlitte. r.

THECIDIUM ANTIQUUM, Bfû. Glypt. Chassigny, Champlitte. c.

378

THKCIDIUM

Autre espèce de la môuie provenance.

RHYNCONELLA PECTUNCULOIDES. Et. T. coneinna, Rœm., non d'Orb. Ry. p$etunc., El., Z#rt. brunt,, pi. 4«, fig 3. Glypt. ChampHtte, Chassigny. ac.

RHYNCONELLA PINGUIS. 0pp.

Tereb., Rœm. T. corallina, Leym. Rhy. inconstans (pars), d'Orb. Rhyn. pinguis, 0pp. Et., Leth. brunU pi. 42, 6g. 5.

Dicér. Mouille. c.

RHYNGONELLA SUBLENTIFORMIS, Et. Ter. lentiformis, Rœm., non Woodw. Rhy. sublent.. Et., Leth. brunt., pi. 42, fig. 7. Glypt. Champhtte. ac.

GRANIA JURENSI8, Et. Crania corallina, Qu., Der Jura, p. 749, pi. 94, fig. tO. Non fig. 49. Non Siph, eorallina Handb., pi. 35, fig. 43. Glypt. Chassigny, Sacquenay. rr.

CRANIA POROSA, Mû. Glypt. Chassigny. rr.

STOMATOPORA INTERMEDIA, Br. Auloporaf Min, Goldf. Alecto, d'Orb. Stomatopora, Br. Glypt. Chassigny. r.

BERENICEA ORBICULATA, d'Orb. [CêlUpora, Goldf.) Glypt. Champlitto, Chassigny. ac.

HETEROPORA GRADATA, Et (lUfpiomu/f irara. d'Orb. Espèce de très grande taille, Toisine de YHet. capiUiformis par la régularité de ses tubes, tous uniformément rayonnants et non groupés en faisceaux ; la surface est convexe , et les accroissements successifs s*en remarquent très bien dans toutes les coupes. Dicér. Mouille, Francis. ~ ac.

ACANTHQPORA HAIMEI, Et, Mon. Cor,, p. 164. Glypt. Chassigny. r.

373

PROFOSCINA EXPANSE. Et.

Espèce très mince et très étendue, formée de lames trian- gulaires, étroites, contournées, naissant dans tous les sens et recouvrant presque entièrement la surface sur laquelle elle est parasite. Cellules de grande taille, à peine. marquées sur la surface par un renflement de la partie médiane, relevées à l'extrémité, distribuées sans ordre, au nombre cinq ou six sur l'extrémité des expansions; les intervalles un peu plus grands que le diamètre de la cellule.

Diam. de la colonie = 20 à 30 mm.; intenralles des péri- stomes, près de 1 mm.

Glypt. Chassigny. r.

PYGURUS BLUMENBACHI , Ag. Clypeaster, K. et D. Pygurus, Ag., Cott., ? Wright. Et., Leth, brunt., pi. 43, fîg. 1. Zoanth. Nouvelle. ac.

PYGUR13S HAUSMANNI. Ag.

Clypeaster, K. et D. Pygmus, Ag., Coll., Des., Et. Pyg, Icaunensis, Cott.

Cette espèce, dans le Dicératien de la Haute-Saône, atteint une taille énorme : elle a 452"» de long sur U5""* de large.

Dicér. Mouille. r.

Zoanth. Nouvelle. r.

PYGUHUS PENTA60NALIS. Des.

Clypeaster, iPh., Yofk., p. 427, pi. 4, fîg. 24. Des., Syn. Ech., p. 314.

Grande espèce pentagonale, très aplatie, le sommet subcen- tral, la partie antérieure élargie, prolongée postérieuretiaénl en un rostre assez faible; surface supérieure à peine convexe, un peu acuminèe au centre; ambulacres pétaloïdes, larges, renflés dans la partie médiane en une saillie assez élevée ; rèxtrémilé du pétale étant à un peu moins 10 mm du bord. Appareil apicial étroit, fortement stellé, les poresr oviducaux placés assez loin entre les ambulacres; le corps spongiforme occupant tout Tespace situé entre les extrémités de ceux*ci et au fond d'une petite cavité du sommet. Surface inférieure presque plane. Lon- gueur de l'ambulacre antérieur = 8 nim.; des autres = 40 mm.

- 87i

Long. = 7t mm.; larg. = 77 mm.; ép. ss 43 mm.

Glypi. Champlitte. rr.

La forme anguleuse et aplatie de cotte espèce la distingue très nettement. La réduction donnée par Phillips a sans doute trompé M. Desor, qui l'indique comme de petite taille. H. Wright a exprimé lui-même les doutes de l'association qu*il arait £iite è celle-ci de l'espèce du Bajocien ; c'est pourquoi elle n'a pas été donnée en synonyme.

HYBOCLYPUS WRI6HTI, Et

Grande espèce assez peu élevée, elliptique , à bords ondulés par suite d'un léger renflement des ambulacres et du milieu des aires interambulacraires ; la partie postérieure entre les ambu- lacres partagée en trois parties égales par deux carènes. Sommet aigu» à l'extrémité d'une carène tranchante, exeentrique en avant, située vers les t/5 de la longueur. Les ambulacres anté- rieurs droits, étroits, les postérieurs plus larges, un peu flexueux. Périprocte situé au fond d'un profond canal arrivant au sommet, rétréci en bas, un peu au-dessus du milieu de la longueur, puis s'élargissent en spatule jusqu'au bord. Face inférieure pulvi- née par le renflement des interambulacres. Péristome grand , circulaire, profondément situé; les ambulacres logés dans des espèces de canaux, surtout les antérieurs. Granulation sans ordre, fine surtout supérieurement.

Long. = 55 mm.; larg. = 48 mm.; ép. = 48 mm.

Zoanth. Neuvelle. r.

Cette espèce se distingue par sa grande taille, sa fornie ellip- tique assez régulière et l'inégalité des ambulacres.

NUCLB0PY6US ICAUNBNSIS, Des. {Desoria, Cott.) Dicér. Mouille. rr.

Cette espèce atteint ici une taille plus grande que celle qui a été indiquée jusqu'à présent : long. = 35 mm.; larg. = 31 mm.; ép. = 34 mm.

HOLECTYPUS COBÀLLINUS, d*Orb. Zoanth. Neuvelle. rr. Dicér. Mouille. rr.

PYGÀSTEl UMBRELLA, Ag. Zoanth. Neuvelle. ac. Dicér. Houille. r.

875 ~ Les quatre rangées de tubercules ambulacraires qui sont indiquées comme caractère de cette espèce, cessent presque au pourtour et il n'y a plus que quelques tubercules espacés jus- qu'au sommet; le périprocte est très grand et occupe les trois quarts de l'espace compris entre le sommet et le bord. Nous avons donné l'appareil buccal : Leth. bruni., pi. 45, fig. 6.

STOMECHINUS 6ERMINANS. Ph.

Cette espèce n'est probablement qu'une variété du St. linea- tus; néanmoins la large dénudation du milieu des interamba- lacres, le renflement, la saillie des ambulacres lui donnent une physionomie toute particulière ; en outre, les tubecpules parais- sent plus forts et plus uniformes que dans les St. lineatut et perlatus.

En adoptant ici l'avis de M. Desor, j'ai voulu constater la présence de c^tte forme, en môme temps que lui assigner une taille plus grande que celle qui a été indiquée : dans la Haute- Sdône, les grands individus ne sont pas rares.

STOMECHINUS LINEATUS, Des. Glypt. Chassigny, Picpape, Champlitte. ce. Zoanth. Nouvelle. ac.

MA6N0SIA NODULOSA, Des. Zoanth. Champlitte. rr.

GLYPTICUS HIEROGLYPHICUS. Ag. Glypt. Chassigny, Champlitte, Charcenne, Picpape. c.

GLYPTICUS SULCATUS, Des, Glypt. Chassigny, Champlitte. r. Dicér. Mouille. rr.

Très probablement cette espèce n'est qu'une variété de la précédente.

ACROCIDARIS NOBILIS, Ag.

Zoanth. Charcenne. r. Dicér. Mouille. r.

PSEUDODIADEAIA HEMISPHERICUM, Det. Dicér. Theuley. r.

PSEUDODIADEMA MAMILLANUM, Des. Cidarites, Rœm. Diadema, Ag. Diad. spinosum, A^

376

^^Diad» Datidsoni. Wright. -- Pseudodiadema, Des., et?ar. Et., Leth. bruni., pi. 47, fîg. 1 (D. princeps, Th.j. . Glypt. Chassigny, Chaaiplille. ar.

IITPODIADEIIA PIDàNCETI, Et.

Voisin de VH, Bonjouri dont il diffère par sa taille plus grande, sa surface plus aplatie, ses intorambuiacres plus grands relativement et par suite les tubercules plus gros. Ces mômes caractères le séparent de VH. florescens, dont la taille est sen- siblement la même.

Diam. = 21 mm.; haut. = 9 mm. . Glypt. Champlitte. r.

DIPLOPODIA SUBANGULARIS, U'Coj. (Cidarif, GoUf.) Glypt. Champlitte, Neuvelle. c. ' Zoanth. Neuvelle. ar.

HEMICIDARIS GRENULARIS, Ag. Glypt. Chassigny, Champlitte, Neuvelle. c. Zoanth. Neuvelle. c.

HEMIGIDARIS INTERMEDIA. Forb. Zoanth. Charcenne, Neuvelle. ac. (Test et radioIes«) Dicér. Theuley, Mouille. ac. (Radioles.) Les radioles atteignent jusqu'à 420 et 130 mm., plus grandes encore que celles d'Angleterre.

PSEUDOCIDARIS REMOIRI, Et.

Petite espèce déprimée; ambulacres très étroits, flezueux, ayant près do la bouche deux rangées de trois semitubercules petites, alternes; plus haut^ de même taille que les granules. Dans les intorambuiacres, deux rangées de cinq tubercules, les .extrêmes très petits et se touchant presque par leur cercle scrobiculaire ; granulation intermédiaire fine et peu abondante. Tubercules très renflé^, larges, portant même à la base un repli qui rend à peu près insensible renfoncement du scrobicule; mamelon de petite taille, perforé et crénelé. Lignes de pores non enfoncées. Péristome assez étroit; appareil apicial bien développé; périprocte grand, circulaire.

Haut. = 15 mm.; diam. = 25 mm.

Glypt. Champlitte. r.

U faut citer coname voisins de cette espèce les Ps. Thiirmanni,

- 377

Quenstedti, ararica; la première a ses tubercules plus rares surtout en haut, ses cercles scrobiculaires distants; la seconde les a encore plus rares et plus grands ; la troisième est plus petite.

GIDARIS CERVIGàLIS, kg.

Glypt. Chàmplitto, Chassigny, Charcenne, Kcpape, Mar* nay. c. Zoanth. Neuvelle.*-^ c.

GIDARIS GORONÂlà. Goldf.

Glypt. Chassigny, Champlitte. ar.

C*est le test tel qu*il a été décrit par M. Desor qui est surtout indiqué ici ; les radioles sont rares et non très caractérisés. Ils le sont beaucoup moins que ceux du Spongitien du Haut-Jura, oU cependant ne se rencontre jamais la forme aplatie et munie de gros tubercules comme celle qui est plus spécialement si- gnalée ici.

GIDARIS FL0RI6EMMA» Pb. (C. Blumenbachi, Mû.)

Glypt. Chassigny, Champlitte. c.

Zoanth. Charcenne. c. '

Dicér. Theuley. ar.

GIDARIS GEMMIFERA. Et.

C. Blumenbachi, Qu., DerJura, p. 727, pi. 88, fîg. 63 (non Mû., non Des., non Cott.).

Grande espèce renflée , relevée , plane en haut et en bas ; ambulacres étroits, très peu flexueux, ornés de deux rangées de semitubercules, inégaux entre eux vers la bouche, entre lesquels se placent sur le pourtour quelques granules distribués en une ou deux séries ; zones porifères assez larges et profondes. Interambulacres larges, régulièrement convexes, portant chacun deux rangées de sept à huit tubercules rapprochés, à mamelons assez grands, tous fortement crénelés. Scrobîcule profond, elliptique; cercle scrobiculaire à peine distinct, les granules qui le forment n'étant pas très différents de ceux du reste du test; granulation intermédiaire , abondante, horizontale. Apophyses internes près de la bouche, pyramidales, très épaisses.

Diam. = 70 mm.'; haut. = 15 min.

Zoanth. Nouvelle. r.

Ce n'est pas le C. Blumenbachi, dont les radioles, comme Ta

178 -^ dit M. Quenstedt lui-môme, n*oot pas encore été rencontrés en Souabe.

CIDARIS NARGINATA, Guldf.

Glypt. Champlitte, Preslot. r.

Nous rapportons à cette espèce un individu de très grande taille qui offre en môme temps une affection morbide assez extraordinaire. Une lésion de l'enveloppe cutanée a eu lieu en môme temps sur deux interambulacreg, ce qui a empêché le développement des tubercules sur la partie gauche de ces aires; les plaques coronales sont aussi développées que les autres; seulement les tubercules n'existent pas ou sont à peine marqués, tandis que tout le reste est couvert d'une granulation identique à celle de la surface L'autre partie de l'aire est constituée normalement, à l'exception toutefois d'un des tubercules infé- rieurs qui est double dans un môme scrobicule. Cette lésion ne paraît pas avoir d'influence sur le reste du test.

Ce Cidaris a la taille du C. Drogiaea; il a des tubercules complètement lisses et est acuminé au sommet. Il diffère du C. marginata type, par sa taille beaucoup plus grande, par son dernier grand tubercule placé à droite; l'arobulacre aussi, par sa surface en bandelette unie, offre une légère différence. Cependant il est è remarquer que dans la figure môme du Petrefacta Germaniœ, les tubercules, aussi nombreux, sont disposés de la môme manière. II n'est guère possible d'attri- buer cette circonstance à un^ erreur de dessin ; ce serait donc à cette forme que devrait rester le nom de C. marginata, qui ne serait pas ainsi celui à qui on l'attribue généralement. M. Perron, à qui j'ai communiqué ces particularités, a regardé comme spécifiquement distinct l'unique individu sur lequel elles portent. J'aurais adopté le nom qu'il a bien voulu lui imposer (C. Etalloni), si, avec sa rareté, cette espèce n'offrait pas un cas pathologique qui a pu avoir quelque influence sur l'ensemble.

aOARlS OCULATA. Ag.

Glypt. Champlitte. r.

CIDARIS PARANDIERI, Ag. C. aspera, Ag. Cid. histHcoides , Qu. Cid. Blumen- bachi, Cott., non Mii. Glypt. Champlitte. t.

37Ô

M. Cotteau admet comme évident au point de vue zoologique que le test est plus important que les radioles, ce qui n*est pas au point de vue géologique. Il transporte les radioles donnés sous le nom de C. Parandieri, au test du C. Blumenbaehi, dont les radioles redeviennent ceux du C. florigemma. L'incon- vénient qui peut en résulter dans les citations, nous a fait con- server de préférence celui de C. Parandieri, pour lequel aucun doute ne peut exister.

CIDÂRIS SUEYIGA» Des

Glypt. Champlilte. rr.

Un individu de cette espace s*est trouvé accompagné d*un radiole long, grêle, cylindrique, couvert de côtes épineuses. (Long. = 30 à 40 mm.; diam. = 1 4/2 à 2 mm.] Il est un peu plus petit que celui du C. histricoides , Qu. , rapporté par M. Desor au C. Parandieri,

RABDOCIDARIS MITRATA, Des.

Glypt. Champlitte. rr.

La seule différence avec la figure du Der Jura se montre dans la compression du radiole; peut-être, s'il était moins rare, trouverait-on une forme identique.

RABDOCIDARIS OPPELI, Des. (C. nobUU, Qu., non Goldf.) Dicér. Theuley. r.

RABDOGIUAllIS TRIGARINATA. Des.

Zoanth. Charcenne. rr.

DIPLOCIDARIS DESORI, Des.

Cidaris gigantem, Qu., Handb. (non Ag.). C. giganteus Desori, Qu., Der Jura. Rabdocidaris giganteus, Des., Syn. Rab. Desori, Des., Syn. SuppL

Zoanth. Neuvelle. ar.

Je possède cette magnifique espèce intacte, avec ses radioles qui sont semblables à ceux du Rabd. altemans; la forme gé- nérale est très surbaissée, et il est très probable en outre que les D. gigantea et altemans ne doivent former avec celui-ci qu'une seule espèce.

Les oreillettes buccales internes sont formées par des lames larges et hautes qui atteignent une dimension de 48 mm. de large sur 40 de haut.

- m -

DTPLOCIDARTS Gir,A>TEUS. Déi.

Radioles. Cid pustulifera, Ag., Coll., Qu. IWpZoci- daris,..., Des.

Ces radioles sont toutefois un peu plus grôles que ceux du Synopsis, et les tubercules inférieurs sont plus rares. Ils ne sons donc rapportés à cette espèce ^ue provisoirement.

Glypt. Champlitle, Preslot. r.

CERIOCRINUS MILLERI, Rœm. Encriniles, Schl. Àpiocrinites , Goldf. Ceriocrinus, Rœm., Des. Millericrinus, Des. Glypt. Champlitte. rr.

CERIOCRINUS GREPPINI, 0pp. - Et., Lith. hnml^ pi. 49, fig 18

Glypt. Champlitte, Grandecourt. r.

APIOCRINUS ROTSSUNUS , d'Orb. {A. rotundus (para), Goldf., pi. 56, fig. 1, T.)

Glypt. Champlitte. ar.

Zoanth. Charcenne. ar.

Je cite cette espèce quand d*Orbigny la donne du Corallien inférieur de Besançon; M. Desor fCrin,, p. 8) prétend, au contraire, que Y A, Royssianus n'habite point le Jura suisse, et rappelle peut-être Àp. rotundus, en lui donnant pour synonyme VAp. Parkinsoni, Schl., que d*Orbigny place beaucoup. plus bds. Comme je n*en connais que quelques débris, j'emploie provisoirement le premier nom en rejetant toutefois les syno- nymes indiqués dans le Prodrome, et je l'applique en particulier aux articles épais, à canal étroit et à surface d'articulation composée de gros rayons.

APIOCRINUS POLYCYPHDS, Mer.

Millericrinus, Des. Apiocrinus, Mér. (Ges. c. Bas., t849, p. 29). Et., Leth. brunt., pi. 49, fig. 6.

Glypt. Champlitte, Marnay. ar.

Zoanth. Nouvelle. ar.

MILLERICRINUS ALTERNATDS, d'Orb.

Glypt. Virey. r. (Débris de tiges.)

M. Desor attribue ces formes de tiges au M. Milleri.

MILLERICRINUS BEAUMONTANUS, d'Orb.

Glypt. Champlitte. r. (Tiges et calice.)

381 Cette espèce est dîf&cile à distinguer des M. Nodotanus, êca* laris, Dudressieri; il y a des individus tout à fait indécis et qui lient ces trois espèces; quant aux tiges non suffisamment con- servées, il est presque impossible de les classer.

MILLERICRINUS DESORI, Et.

? Àp. Tosaceus (pars), Goldf , Petrtef., pi. 56, fig. 3, c, d (non Muller). M, rosdcem,. Des. (non Schl.? non d'Orb., Qu.)

Calice renflé, conique, assez rapidement ouvert, à profil à double courbure, peu élevé; cavité interne conique, subpenta- gonale par des cavités creusées près de la jonction des pièces qui sont rebordées en dedans; canal étroit et cylindrique sans dilatation ni rétrécissement ; dents d'engrenages très fines.

Diam. = 45 mm.; haut. = 25 mm.

Zoanth. Nouvelle. rr.

Cette espèce se retrouve aussi dans le Jura; nous en connais- sons un beau calice venant de Seillières (Coll. Bonjour).

MILLERICRINUS DUDRESSIERI, d'Orb. Glypt. Champlitte. r.

MILLERICRINUS ECHINATUS, d'Orb. M. echinatus, muleatus, horridus, d'Orb. M. echinatus, Br., El. M, aculeatus, Pict. Glypt. Champlitte, Grandecourt, Chassigny. ce.

MILLERICRINUS NODOTANUS. d'Orb. Glypt. Champlitte. c. (Tiges et calices.) Les spécimens de la Haute-Saône examinés ici ne sont pro- bablement que des variétés de cette espèce; la base en est plvs étroite ; les ornements internes ne sont pas les mêmes non plus; du reste ils paraissent assez extraordinaires dans les figures données par d'Orbigny.

MILLERICRINUS THIRRIAI. Et. Calice de grande taille, conique, allongé par un bon nombre d'articles élargis de la tige (10 à 12); le calice peu haut, sub- cylindrique, conique; les pièces à peu près deux fois plus larges que hautes et très épaisses, de manière à rétrécir beaucoup la cavité interne qui est subponlagonale, creusée aux sutures; une saillie continue, assez élevée, rayonnante, placée au milieu des pièces ; les parois de cette cavité d'abord verticales, un peu

27

I

1

J

382 creusées en dessous sur uue hauteur de 42 mm., puis promp- temeot horizontales; canal large, à profil en zig-zag.

Diam. = 48 mm.; haut, (pièces basales et interm.) = 20 mm.; basales = 24 sur \ \ mm.; interméd. = 26 à 27 sur 9 mm.

D*Orbigny ajoute encore les espèces suivantes :

MILLKRICRINUS CONICUS, d'Orb. Crin., p. 58. GhampHtte.

MUNSTER ANUS, d'Orb. CHn., 54. Champl*». |

DUBOISANUS. d'Orb. - Cnn., 61. Mont.

DILATaTUS, d'Orb. Crin., 63. Mont

HORRIDUS, d'Orb. Crin., 88. Courcuire.

TUBERCULATUS, d'Orb. Crin., 91.— G hamplUt.

PENTACRINUS AMBLYSCALARIS, Th., I>Jh. 5rwfie.. pi. 49. fig.22.

Glypt. Champlitle. c, Zoanth. Charcenne.- ac.

EUGENIACRINUS HOFERI. Qu. Glypt. Champlitte. rr.

HELOTUS. (Genre de place douteuse.) Sécrétion basale conique plus ou moins élevée , simple d'a- bord et terminée en pointe, puis se dédoublant dans l'accrois- sement par le dépôt de nouvelles couches distinctes entre elles' et formant un certain nombre de cônes un peu plus élevés dont toutes les bases se confondent. Sur la surface, des stries ou esquilles rayonnantes, irrégulières, ne se correspondant pas toujours et arrivant néanmoins du sommet à la circonférence. Animal inconnu.

Il n'est guère possible, pour le moment, d'indiquer les affi- nités de ces formes que nous avons cru devoir ériger en genre et qui n'est pas cependant sans valeur, car il en existe depuis le Lias inférieur jusqu'au Kimméridien supérieur, avec des carac- tères constants et les formes de chaque étage sont parfaitement distinctes. M. Quenstedl, qui a étudié avec tant de soin le Jura du Wurtemberg, a déjà signalé deux espèces du Lias, sous le nom de Nagelkalk; seulement il les regarde comme des con- crétions calcaires, cristallines (Der Jura, p. 304), empâtant môme des coquilles. Cette dernière indication ne s'est jamais vérifiée dans la Haute-Saône.

383

HELOTUS STUTZI, Et.

Grande espèce très déprimée; sommet pointu avant dédou- blement; puis quand celui-ci a lieu, les sommets rapprochés les uns des autres et peu séparés, de sorte que le tout semble for- mer une masse compacte.

Diam. de Findividu simple = <5°"; ép à la pointe = 2""".

Diam. des séries = 30 sur 20 à 22°°; ép. = 3'"".

Zoanth. Nouvelle. ar.

Je possède de beaux individus de cette espèce trouvés tous sur les valves de la Pholadomya Orbignyana,

Les Polypiers inscrits dans la liste ont été tirés de Vlntro- duction à l'étude des Polypiers de M. de Fromentel; les ni- veaux les plus cerlains sont indiqués par le signe (X), et les moins par celui-ci (-|-). Les seuls changements introduits sont les suivants :

Dendroheliaj Et., Ray. Month., 1861. Psammohelia, Fr., Int., 1861.

Ellipsosmilia, Et., Mon, Cor., 1859. Epismilia, Fr., Int., 1861.

Dendrogyra. Rien dans le texte de Ylntroduction n'in- dique qu'avant cette publication les espèces coralliennes attri- buées à ce genre se trouvaient citées dans la Monographie du Corallien du Haut-Jura, 1859, 2^ partie, p. 56.

Stylina. Il est très douteux que les espèces de ce genre soient aussi nombreuses dans les localités indiquées, surtout à Charcenne, oîi au milieu d'une faune, remarquable il est vrai, existent plutôt des variétés que des espèces réelles.

Les espèces placées dans le genre Cyathophora sont rappor- tées par M. de Fromentel au genre Cryptocœnia que nous croyons inutile, changement en outre tout à fait indépendant des raisons qui peuvent faire transporter le premier dans les Tabulés. Les deux espèces données sous le nom de Michelinia ne sont sans doute pas autres que Cyathophora; le Mich. corallina a changer de nom pour éviter double emploi de celui-ci.

Montlivaultia. Même remarque que plus haut pour les Stylines. En outre, les Montl. dispar et cytinus ont été inscrites deux fois chacune dans des catégories différentes et avec des

384 descriptions qui ne sont pas non plus tout à fait les mêmes. II reste à savoir quelles sont les formes qui doivent conserveries noms proposés.

Latiphyllia. Nous avons indiqué ailleurs (Mon. Cor. Supp,, p. 9j que la Lat. insignis doit n'être qu'une Thécosmilie.

Microphyllia et Latimeandra. Ces deux genres créés par d'Orbigny ont <^té incompl<^tement décrits, mais par les espèces qu'ils renferment, il est possible d'arriver à les circonscrire, en joignant toutefois au dernier le genre Comophyllia qui n'en est qu'un état particulier. MM. Jdilne Edwards et J. Haime ont placé toutes les espèces de ces genres dans le seul genre Lati- meandra qui ne contenait guère alors que des Microphyllia, et qui a été reproduit limité de même dans V Introduction citée plus haut. Mais comme il y a des espèces qui possèdent les caractères des vrais Latimeandra et Comophyllia, le genre Chorisastrea a été créé pour elles, division déjà indiquée et nom inutile, puisqu'il y en a d'autres. Nous avions autrefois signalé dans nos Rayonnes du Corallien ^ p. 1 06, la nécessité de séparer les deux genres.

Microsolena. Les Dimorpharea ne sont qu'un état parti- culier de ce genre. Nous avons inscrit les M. expansa et Gress- lyi, si abondantes dans tout le Jura : la première a trois cycles (Ray. Month., 4860, pi. 6, fig. 26) qu'une erreur a réduit à deux dans le texte des Rayonnes; la seconde a 32 cloisons et en outre une certaine r(^gularité dans la disposition des calices; c'est In Dimorpharea Kœchlini de M. de Fromentel, mais ce n'est |>as celle de J. Haime qui en a 48, et dont par conséquent les cloisons sont beaucoup plus fines. Depuis longtemps, Thur- mann avait attribué à celte espèce le nom de Agaricia Gresslyi, et la dédicace doit en être conservée.

COBALIA JURENSIS, Et.

Mon. Cor,, p. 132. Spong,, p. 140, pi. 1 , fig. 2-3. Leth, hrunt., pi. 58, fig. 24. Dicér. Theuley, Mouille. c.

EUDEA PERFORATA, Et. Spongites, Qu. Eudea, Et., Leth. hrunt. ^ pi. 58, fig. 85. Glypt. Champlitte, Marnay. ac.

385

ËUDEA PERRONI , Bt.

Espèce en tube court, épais (quelquefois double), cylindrique; siphon étroit; tissu assez grossier ; oscules grands, subcircu- laires, irréguliers, sans bordure. Périenchyme grossier arrivant jusqu'à 3 mm. du bord.

LoDg, = 10 à 13 mm.; diam. = 11 mm.; diam. des oscules = 1 1/2 à 2 1/2 mm.

Glypt. Gatey. r.

Cette espèce se distinguo facilement de la précédente par sa forme plus courte, plus renflée et par ses oscules plus grands.

PAREUDEA APERTA, Et.

Grande espèce, courte, épaisse, largement fixée, puis un peu rétrécie et dilatée ensuite pour se terminer en cône très obtus ; tissu assez fin, mais percé sur la convexité supérieure de gros pores de 1/2 mm. ou un peu plus ; les autres très petits. Canal central large (6 mm.), creusé sur la parois de sillons verticaux au nombre de douze environ, assez profonds, viennent aboutir les pores.

Haut. = 15 mm.; diam. = 20 mm.

Zoanth. Charcenne. r.

Celle espèce a beaucoup de rapports avec la Scyphia pyri- formis, Goldf. (Petraf., pi. 35, fig. 10), rapportée avec doute aux Jerea par d'Orbigny (Prod. I, p. 390). La forme en est un peu différente, avec une taille plus faible, ensuite les pores paraissent moins grands. Il serait possible cependant que, mieux connue, elle ne dût en être séparée que comme variété locale. Dans tous les cas, sa place n*est pas dans les Jerea. PAREUDEA ARARICA. Et.

Espèce de moyenne taille, cylindrique, irrégulière, mame- lonnée plutôt que formée de barillets superposés. Tissu fin, pores et porules peu inégaux ; peu de pores osculiformes ; canal assez étroit, en haut quelques sillons rayonnants, courts, peu profonds, simulant une étoile. Bourrelets épithécaux à la base.

Long. moy. = 25 mm.; diam. = 9 mm.

Glypt. Champlitte. ac.

L'espèce dont elle se rapproche le plus est la P. çorallina du Haut-Jura; celle-ci a le tissu un peu moins fin, plus régulier et en outre elle n'a pas au sommet de rudiment d'étoile qui fait

386 tendre la P. ararica vors les Cn^midinm, La P. Bronni est plus grande et a lu tissu plus grossier; cette deroiùre espèce ne paraît pas exister aux environs de Gray.

PAREUDEÀ GIGANTBA. Et.

Très grande espèce subcylindrique, à peine irrégulière, for- mée d'un tissu fin assez uniforme, avec des pores de très petite taille, parmi lesquels un certain nombre seulement plus grands. Canal central étroit, cylindrique ou un peu comprimée.

Long. = 100 mm. ; diam. = 35 mm.; diam. du canal == 8 sur 10 mm.

Glypt. Champlitte. rr.

PAREUDEA PRIS.>IAT1CA, Et., f^lh. bruni., pi. 59, fig. 1.

Glypt. Champlitte. r.

PAREUDEA GRACIUS, Et.

Siphonocœlia elegans, Fr. (non Se. elegans, Goldf., Pareu- dea, Et.). Par, gracilis. Et., L$th. hrunt,, pi. 58, fig. 30.

Glypt. Champlitte. ar.

Cette espèce est de plus grande taille, à diamètre plus fort et a le tissu plus fin que la suivante; il se pourrait que ce ne fut qu'une variété. Cependant comme elle est cotistante en forme dans le Jura bernois, nous Tavons adoptée comme espèce. PAREUDEA PUNCTATA. Et. («ponjUes, Qu.)

Glypt. Champlitte. r.

PAREUDEA TUMIDA. Et.

Grosse espèce , ventrue , épaisse , subglobuleuse ; tissu très fin ; pores et porules peu inégaux ; canal étroit, un petit méplat sans canaux au sommet; base large avec bourrelet. Haut. = 20""» ; diam. = 22 ">"> ; diam. du canal = 2 1/2-".

Glypt. Champlitte. r.

Cette espèce a le canal moindre , le tissu plus fin , est plus courte, plus épaisse que la P. conoidea, El., du Glypticion du Haut-Jura; on n'y remarque pas non plus de rudiments de canaux.

MAMILLIPORA RADICIFORMIS, Et. {Scaphia.GoW.)

Petite espèce tubuleuse, conique, à tissu grossier, à surface lat(^rale très irrégulière. Epilhèquo épaisse occupant les trois quarts de la longueur.

Glypt. Champlitte. r.

387

TREMOSPONGU PARANDIERI, Bt., Mon. Cor., p. 148. Dicér. Theuley. rr.

TREMOSPONGU SAUTIERÏ, Et.

Assez petite espèce, hémisphérique ou assez élevée suivant la nature de la surface d*altache; tissu assez fin ; oscules rares (2 à 3), irréguliers, quelquefois étoiles par récarlellement des parois au sommet de mamelons assez proéminents. Bourrelet épilhécal à la base.

Diam. = 10 à 12 mm.; ép. = 8 mm.

Glypt. Champlitte. ar.

Zoanlh. Charcenne. ar.

Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille moindre, ses oscules phis rares portés sur de courts mamelons et a son tissu plus fin.

CONISPONGIA THURMANNI, Et.. Mon. Cor., p. 150. Gljpt. Chassigny, Champlitte. rr.

ASTROSPONGIA CORALLINA. Et. Cnemidium pyriforme, Mich. (non Reuss.). Cn. rotula, Mich. (non Goldf.). Enaulofungia corallina et globosa, Fr. Astr, corallina. Et., Leth., pi. 59, fig. 8 et 9. Glypt. Champlitte, Charcenne, Marnay. ce.

ASTROSPONGIA COSTATA. Et. {ArhHleum, Goldf.) Glypt. Champlitte. rr. (Trois sur une Térébratule.)

CERIOSPONGÏA PROLIFERA. Et.

Espèce de petite taille, en lame peu épaisse, d'un tissu fin; pores inégaux, assez étroits; étoiles peu développées en dia- mètre, sur un mamelon peu sensible, formées de six à huit rayons le plus souvent bifurques, peu profonds, arrondis, aboutissant à une petite dépression ; un bourrelet épithécal à la base et sur le pourtour.

Diam. desétoilps = 5à6,mm.; de rensemblo = 3Dà 30 mm.

Glypt. Champlitte. r.

STELLISPONGIA HYBRIDA, Et.. Leih. hrnnt., pi. 59, fig. 6.

Espèce simple, munie d'une étoile à sillons peu profonds, mais allongés et aboutissant à une cavité centrale large et très peu marquée.

Glypt. Champlitte. ar.

388

TETRASMILfl CORALUNl, Pr.

Glypl. Champlille, Marnay. r.

Genres DESMOSPONGIA et DIDESMOSPONGIÀ.

Les caractères de ces genres sont d'avoir une dépression centrale ou plusieurs dr^pressions , au fond de laquelle ou des- quelles viennent aboutir en cercle les pores abducteurs. . Le cercle de pores et la cavité tiennent évidemment lieu d'oscules, à ce point môme qu'il est difficile d'en séparer certaines Tre- mospongia ou Sparsispongia.

Aucune liaison n'existant entre les espèces simples et com- posées, deux genres sont ici indiqués : le type des espèces simples est le Spongites semitinctus cribratus, Qu,^ DerJura, p. 695, pi. 84, fig. 5-6; celui des espèces composées, le IHdesmosp. Thurmanni, Et., Lelh. hrunt,, pi. 59, fig. 3.

DESMOSPONGIA IMPRESSA, Et..

Petite espèce , subconique, arrondie, présentant en haut une petite dépression centrale; tissu assez grossier; pores inégaux; huit à dix pores osculi formes en cercle sur les bords de la cavité ; les pores du centre plus grands que les autres, mais non accompagnés do pores secondaires. Une courte épithèque à la base.

Diam. et haut. = 10 mm.; diam. de la dépression = \ mm.

Glypl. Champlitte. r.

AMORPHOSPONGIA MULTISTRATA, Et.

Assez petite espèce conique, elliptique, composée de nom- breuses couches minces superposées (1/2 à \ mm.], peu débor- dantes, visibles par le contournement du bord ou par le dépla- cement irrégulier de ces mômes couches. Tissu vermiculé très fin ; pores égaux, à peiue ça et quelques-uns servant d'oscules rendus apparents par la tendance à la disposition en étoile des pores voisins.

Haut. = 25 mm.; diam. = 18 sur 22 mm.

Zoanth. Charcenne. ar.

Glypt. Marnay. r.

Celte espèce ne doit pas pouvoir entrer dans les Bryozoaires, dont elle se rapproche par la régularité de son tissu.

389

SAURIEN.

Dent de petite taille, conique, oblique, con>primée; pas de racine visible ; les deux faces latérales sont assez régulièrement eonvexes; la partie antérieure est subtranchante ; la postérieure tronquée, plane. Des plis rayonnants alternaliveaient inégaux.

Haut. = 42 mm.; larg. à la base= 12 mm.; plus haut, au quart de la haut. = 8 mm.; ép. := 4 mm.

Ast. sup. ^ Oyrières. rr.

GAMMARUS??

Nous attribuons à quelque espèce de ce genre, ou des genres voisins, des tubulures faites dans la vase lors da dépôt; ces tubulures sont longues de 400"° et ont un diam. de 2 1/2""; ces canaux existent parfois à demi-creusés sur les épiclines et descendent ensuite plus ou moins perpendiculairement à la surface. Il en est cependant parmi eux qui paraissent tapissés d'une couche calcaire, avec des rudiments de cloisons horizon- tales. Il serait donc possible que ces tubes dussent leur existence à des espèces d'un autre genre. Nous avons de'jà signalé plus haut, que dans Tune d'elles nous avions rencontré une valve de tarel. Nous croyons donc devoir signaler celte double cause

probable.

SERPULA FLACCIDA. Mu.

Ast. Ecuelle. rr.

Nous ne voyons aucune différence avec celle du Corallien.

SERPULA SËMIANGULARIS. Et. Diffère de la S. quinquangularis , en ce qu'elle est moins promptement élargie et que, à partir d'une certaine distance (20 mm.), les carènes deviennent obtuses. Ast. Ecuelle. r.

GALEOLARIA LACHESIS, Et., Leth. brunt. pi. 60, fig. 34. Ast. Oyrières. ac.

NAUTILUS GiGANTEUS. d'Orb. Ann. Se, nat., 1825, V, p. 220, pi. 6, fig. 3. Ter.jur., p. 163, pi. 36, 40, fig. 4-6. Th., pi 1, fig. 2. AT. gigas, Kéf. N. dorsatus, Rœm., p. 79, pi. 12, fig. 3.

390

Ast. EcuoUe. rr.

Ast. su p. Oyrières. rr.

AMMONITES ACHILLES, d'Orb.

Taille et ornements de la pi. 207, fig. {-%.

Ast. Auvet. rr.

AMMONITES SEMIG1GAS, Et.

Cette espèce, qui a la forme et la taille de VA, gigas, paraît en difîérer par son dos plus caréné, la plus grande largeur des tours et ramincissemenl de ceux-ci vers l'ombilic; on compte dix-huit nodosités obtuses au pourtour de celui-ci. La croissance est plus rapide que dans l'espèce précédente, et par suite le nombre des tours moindre.

Diam. = 300 mm. ; ép. = 420 mm. ; larg. du dernier tour, 1/3 ou plus du diam. total.

Ast. inf. Vars. rr.

RISSOA GRANULUM. Et.

Très petite espèce, pupoïde , à spire subrégulière, composée de quatre tours fortement convexes, le dernier pas beaucoup plus grand que les autres et comme un peu détaché. Sur chaque tour, 20 côtes transversales allant d'une suture èi Tautre, dispo- sées en chevrons; huit côtes ou stries longitudinales très fines et se continuant jusqu'à lacolumelle; bouche étroite, un peu allongée.

Long. = 2 1/2 mm.; diam. = 3/4 mm.

Cor. Autrey. rr.

La forme pupoïde et la petitesse de cette espèce la distinguent facilement.

MELANIA ASTARTINA, Et.

Petite espèce , assez courte ; spire régulière ; tours fortement convexes; suture bien marquée, mais peu profonde'; dernier tour plus grand que les autres ; bouche assez oblique.

Long. = 45 mm.; diam. = 18 mm.

Ast. Ecuelle. r.

Cette espèce est voisine de quelques Natices allongées ; elle est trop longue pour rentrer dans ce genre ; elle n'est connue que par des moules.

CHEMNITZIA

Voisine de la C/i. Danae, d'Orb., mais à tours un peu plus serrés.

Ast. Oyrières. rr.

391

NERINEA BRUNTRUTANA, Th.

Variétés très voisines de notre ^V. CloUes»

Cor. Aulroy (chemin d*Aulet). r.

Cor. Oyrières (bois du Four, chemin de Montol). c.

NERINEA CORàLLINICA, Et.

Très petite espèce à spire régulière, composée de tours pas beaucoup plus larges que hauts, à bords élevés, unis; au milieu un cercle de tubercules, assez gros, au nombre de douze par tour; entre celui-ci et les bords, un autre cercle granulé plus grand, puis une côte lisse très fine entre chacun de ceux-ci et le suivant.

Long. == 8 à 9 mm.; diam. = 1 1/2 mm.

Cor. = Autrey. r.

Cette espèce est un peu plus petite que la N. exarata» Ctj., et quoiqu'elle eût les côtes disposées de la même manière, ses trois principales intermédiaires sont tuberculeuses et celle du milieu est la plus importante.

NERINEA COSTULATA, Et , Lefh. 5r«n<., pi. 17, fig.41. Ast. Theuley-les-Vars. rr.

NERINEA DEPRESSA. Voltz. Cor. Oyrières (chemin de Montot). rr. (Var. étroite.) "Cor. Oyrières (chemin d' Auvert).— rr (Var. fort' ouverte.) (Station à Nérinées.)

NERINEA ELSGAUDI^? Tb , leth. bruni., pi. 17, fig. 35. Forme très voisine, mais plus petite; les ornements sont toujours en tel état qu'il n'est pas possible d'en juger exactement. Cor. Oyrières (chemin de Montot). c.

NERINEA EXILIS, Et.

Très petite espèce, longue de quelques millimètres seulement, subcylindrique; spire régulière, à tours un peu creusés par suite de la saillie du bord; dans l'intervalle deux côtes semi- granulées, assez serrres, se partageant en trois parties égales la hauteur du tour ; trois plis dont l'inférieur columéllaire bien développé.

Long. = 5 à 6 mm.; diam. = 1 mm.; haut, du dernier tour = 1 mm.

Ast. Autrey. ar. (Lumachelles à Gastéropodes.)

394 - Co n^est pas la N dubia, d'Orb., dont les tours soaI plus convexes, plus nombreux et Tensemble moins oblique. Ast. Crochot. rr.

NATICÀ GORGEANA. d'Orb. Ast. Monl-le-Franois. rr.

NATICA GRANDIS, Mû. Cor. Oyrières. rr.

NATICA HEMISPHERICA, d'Orb. Ast. Autrey. rr.

NERITA ARENULA, Et. Très petite espèce globuleuse, à spire très courte, formée de deux tours et demi, en saillie sur le pourtour de la coquille; bouche étroite, en demi-cercle; épaississement columellaire large.

Long. = 3 mm. ou un peu moins; diam. = 2 4/2 mm. Cor. Autrey. ac.

Avec la forme sphérique de la N. gea, d'Orb., du Bathonien, celle espèce est plus petite encore; la N. pulla, Rœm., tout en étant à peine plus haute est beaucoup plus large; du reste, Bronn donne cette dernière espèce comme la jeune d'une autre beaucoup plus grande.

PHASIANELLA SUPRAJURENSIS. Et.

Très petite espèce voisine do la Ph, Buvigneri, d*Orb. (Ph, paludiformis, Buv., non Zi., M. pupula. Th.), dentelle diffère par son angle spiral et son dernier tour sensiblement plus grands.

Long. = 9 mm.; diam. = 5 mm.; angle spiral = 48®.

Cor. Oyrières (carr. de Fautre). rr.

Cor. Autrey. rr.

TROCHUS PIGMEUS, Et. Très petite espèce voisine du J. Eudoxus, d'Orb. ; elle a ses tours moins nombreux, sa carène plus arrondie, au-dessous de celte carène, cinq côtes longitudinales jusqu'à la suture, plus fortes vers le bas et qui, découpées par les stries d'accroisse- ment s'amoncelant en faisceaux, déterminent quinze à seize nœuds longitudinaux, plus ou moins marqués; ces stries d'ac- croissement de plus en plus faibles à partir de la suture; neuf

395 côtes de la carène à la coiumelle qui est épaisse ; bouche sub- rectangulaire.

Long. = 3 1/2 à 4 mm.; diam. =.3 mm.

Ast. Autrey. r.

Serait-ce le Tr, Eudoxus dont d*Orbigny n'aurait pas connu exactement les caractères?

TROCHUS SEQUANICUS, Et.

Très petite espèce, à spire conique, régulière, formée de deux et demi à trois tours, ornée, à peine creusée; suture assez marquée; sur le pourtour et l'occupant presque entièrement une seule série de gros nœuds, arrondis, un peu allongés transversalement, au nombre de neuf à dix sur le dernier tour, striés en outre par douze à quatorze côtes égales , longitudi- nales, très fines, à peine visibles. En avant, une côte carénale qui se montre en saillie sur le tour suivant, suivie d'un sillon profond ; la face antérieure ornée de cinq côtes subégales, si ce n'est la dernière qui s'érige en bourrelet noduleux et limite Tombilic qui est bien marqué, conique. Stries d'accroissement fortes et nettes ; bouche allongée, oblique.

Long, et diam. = 3 mm.; angle spiral = 50®.

Cor. Autrey, Oyrières. r.

On peut distinguer plusieurs variétés :

a. Les deux côtes carénales lisses ;

b. La grosse seule tuberculeuse ;

€. Toutes deux tuberculées, et aussi les côtes de la partie antérieure du dernier tour.

TURBO CORALLENSIS, Buv. Même taille, peut-être à bord moins épais; la bouche de celui-ci non conservée. Cor. Oyrières. rr.

EXELISSA MINUTA , Piette [Sralaria, Buy.). Ast. Charcenne. r.

PLEUROTOMARIA ASTARTINAi Et.

Intermédiaire avec les PL Philea et Banneiana; plus élevé

relativement que le premier, il a moins de tours et de hauteur

que le second ; en outre, par le manque de carène inférieure de

ses tours, il ne peut être rapporté à aucune des espèces Kimmê-

396 - dicnnos. Pond<^e sur un moule, cette espèce est seolement donnée ici comme point de comparaison.

Haut. = 35 mm.; diam. = 42 mm.

Ast. Oyrièros. Rare.

PTEROCERA

Cor. inf. Autrey. rr.

Espèce voisine, sinon identique, du Pt. musca; quelques individus qui n'ont pu être retrouvés.

FUSUS ASTARTINUS, Et.

Petite espèce à spire régulière, peu ouverte, formée de cinq à six tours fortement convexes; suture profonde; ornements consistant en stries longitudinales, fines, subégales, au nombre de huit à dix par tour, et en côtes transversales, noduleuses, allongées, occupant à peu près toute la largeur du tour.

Long. = 40 mm.; diam. = 3 4/î mm.

Ast. Oyrières. rr.

Serait-ce un Ptérocère? Aucune des espèces de la Haute- Saône n*a la spire aussi longue relativement; en outre, jusqu'à présent aucune digitation ou expansion n'a été remarquée sur le dernier tour.

CERITHIUM BUVIGNERI, Et.

C, pygmeum, Buv., pi. 25, fig. 5-6 (non Andrzej.). Angle spiral assez ouvert; tours peu élevés; trois côtes lon- gitudinales et dix à douze transversales. Long. = 5 mm.; diam. = 2 mm. Ast. Autrey. rr.

CERITHIUM CORALLINICUM, Et.

Très petite espèce voisine du C Buvigneri et ayant l'aspect du C. corallense, Buv. ; elle a l'angle spiral plus petit que le premier, une taille plus allongée, et aussi des côtes transverses plus nombreuses, douze à quatorze.

Long. = 5 mm.; diam. = H/2 à 2 mm.

Cor. Autrey. ac.

Les C. limiforme, corallinicum, Bumgneri, perclathratum, bien distincts quand on examine les extrêmes, semblent se lier l'un à l'autre, et peut-être ne faudrait-il les regarder que comme des variétés d'une même espèce.

397

CERITHIUM DUBOISANUM. Et.

Très petito espèce , à spire conique , régulière, allongée, for- mée (Je sept tours peu élevés, séparés par un canal profond; un méplat suturai limité par une petite carène; sur le pourtour un cercle de gros nœuds, s'effaçant insensiblement vers les sutures et un peu obliquement, au nombre de neuf à dix par tour; le dernier grand et un peu carré en haut ; columelle allongée.

Long. == 4 1/2 mm.; diam. = 1 1/2 mm.

Cor. Autrey. rr.

CERITHIUM LIMIFORME, Rœm.

Cor. Oyrières, Autrey. ac.

Variété un peu plus petite que celle du Kimméridien %i du Corallien; trois rangées de côtes longitudinales, plutôt granu- lées, peu réticulées, et dix-huit côtes transversales.

CERITHIUM PERCLATHRÂTUM, Et.

Très petite espèce à spire régulière, formée de sept tours, carénés., convexes, les deux côtes principales déterminant la convexité des tours, découpés par des côtes transverscs, au nombre de neuf à dix par tour, aussi serrées que celles-ci et formant sur le test un réseau carré; entre les principales et la suture, d'autres côtes fines plus ou moins visibles; six côtes non moniliformes du pourtour à la columelle.

Long. = 5 mm.; diam. = i 1/4 mm.

Cor. Oyrières. ar.

Cette espèce a les ornements du Chilodonta bidentata; à part les caractères de genre qui n'ont pu être saisis ici avec toute la précision désirable, sa taille microscopique i^e la laisse pas confondre avec elle.

CERITHIUM PERTORTUM. Et.

Très petite espèce turriculée, allongée, à spire régulière for- mée de neuf à dix tours convexes, séparés par une suture placée assez profondément; de grosses nodosités transversales, au nombre de cinq h six par tour, plus fortes vers le milieu de la coquille, allant d'une suture à l'autre et se correspondant obli- quement de manière à donner h l'ensemble un aspect torse très prononcé; sur chaque tour sept côtes longitudinales fines, sub- égnles, les plus rapprochées de la suture un peu plus fortes et toutes aussi saillantes sur les nodosités que dans les intervalles.

S8

398 Le dornier tour arrondi en avant, pas beaucoup plus grand que lesnulrrs. Bouche étroite; un faible épaississement sur le retour do la columelle.

Long. = 7 mm.; diam. = 2 à 2 4/2 mm.

Oor. Autrey. ac.

Avec le faciès du C. Gniilardêum, Buv., cette espèce a sa taillr, son dernier tour plus petits, ses tours moins rares et surtout (le ii()n)l>rous(.>s côtes longitudinales qui paraissent man- quer dans la première.

CËRITHIUM RENOIRI, Et.

Très petite espèce à spire r^'gulière, formée de huit tours subcylindriques ou un peu creusés, en gradins, om^s de trois côtes longitudinales fmes, subgranulées, le dernier tour un peu caréné latéralement, plus arrondi en avant, avec quatre côtes disposées comme les premières jusquà la columelle; beuche subcarrée, déprimée.

Long. = 7 1/2 mm.; diam. = 2 4/2 mm.

Cor. Autrey. rr.

CERÏTHIUM SOCIALE, Th. Ast. Charcenne, Fahy. ce. (Par places.)

TEREDO ASTARTINUS, Et.

Petite espèce se creusant, dans les calcaires oolithiques en formation,- des loges plus ou moins tortueuses , dont un grand nombre marchent d^abord parallèlement à la surface , puis s'enfoncent verticalement; accroissements successifs du tube bien marqués par des espèces de demi-plancbers, obliques en haut, qui interceptent ainsi une partie du canal.

Coquille très peu bAillante inférieurement, subsphériquè , un peu allongée en haut; régions convexes, sans inflexions ou sillons; stries d'accroissement bien marquées.

Long, totale = 40 mm.; diam. des tubes = 2 4/2 mm.; diam. de la coquille = 2 mm.

Ast. Oyrières. rr.

Les tubes sont très communs, mais la coquille ne se rencontre que rarement au fond des loges ; elle n'est pas ornée, comme les T. corallensis, Gelyanus, Buv. ; elle est de moindre taille, plus circulaire, sans inflexions. Il est possible aussi que ce soit des tubes creusés par do petits Crustacés faisant partie des

399

Amphipodes, qui n*ODt pas la carapace assez testacée pour résister à la fossilisation.

PLEUROMYA JURASSI, Et. Voir cette espèce dans Tétage Kimméridien. Ast. Oyrières. Assez rare,

PHOLADOMYA COMPLANATA. Rcom.

Ast. moy. Ecuelle. rr.

PHOLADOMYA CANALICULATA, Rœm. Ast. Crochet. rr.

PHOLADOMYA CANCELLATA, Ag. Myes, p. 428, pi. 7 e, fig. 4-9 (non Ctj., Kimm,, p. 249, pi. 9, fig. 0-6). Ast. Ecuelle. rr.

PHOLADOMYA DEPRESSA, Ag.

Il est difïîcile de distinguer cette espèce de la Ph. parvula ; pourtant les divers individus examinés ici présentent générale- ment les caractères suivants : la région buccale plus courte, une épaisseur plus grande et un ensemble trapéziforme bien marqué. Dans le Haut-Jura, elle a aussi une taille moindre.

Ast. Ecuelle, Oyrières. rr.

Cor. Oyrières. rr.

PHOLADOMYA ECHINATA, Ag.

Ast. sup. Oyrières. rr.

PHOLADOMYA PAUCICOSTA, Rœm.

Nordd, OoL, p. 131 , pi. 46, fig. 4. SuppL, p. 57 (non Ph. paucicosta, d'Orb., etc.). Ph. scutata, Ag., Myes, p. 86, pi. 6 a, fig. 4-5. ? P/i. bicostata, ibid., p. 94, pi. 4 6, fig. 3-6. ?Ph, Cor, p. 95, pi. 6 a, fig. 6-.8 Ctj., Kimm., p. 247.

Le nombre des côtes est ici de trois et deux, avec deux sup- plémentaires. Tune buccale, Tautre anale, à peu près huiles; les côtes sont très écartées tout en étant assez peu obliques au bord palléal. Le petit nombre des côtes donne à cette espèce une physionomie toute particulière; et n'était le doute qui règne sur le niveau des Ph. bicostata et cor, et sur leur valeur réelle comme variétés, un de ces noms aurait pu être employé. Ces espèces ne sont pas oxfordiennes, comme le pense d'Orbigny.

400 En so servant du mot do Ph, cor, M. Contejean a eu plus par- ticulièrement en vue la Ph, subtruyi$ata, d*Orb. (Ph. truncata^ Ag., non (loldf.).

Ast. Aulrev, Ecuelle, Vailes. c.

Rœrner, après avoir indiqué son espèce dans des couches que nous re^'ordons conimo apparlrnaut au Séquanien , ajoute dans riM'rata du Supplément, p. 57, qu'elle est spéciale au Portlandien de; Porreiitruy et de Soleure; sa hauteur no peut donc laisser aucun doute; la forme voisine de TOxfordien doit donc prendre un autre nom; celui do Ph. tentricosa, Goldf., malgré raison de discordance que donne Agassiz, est anté- rieur à celui de Ph. parcicosta, Ag.

PHOLADOMYA PROTEI, Ag.

Voir pour cette espèce l'étage Kimméridien. Ast. Crochot, Oyrières. r.

PHOLADOMYA TENERA, Ag.

Ast. Oyrières» rr.

PHOLADOMYA PUDICA, Ctj.

Kimm.y p. 248, pi. 9, fig. 4. Ph, (Goniomya) albida, Th. Voir Kimm.

Cor. Vailes. rr.

ANATINA CAUDATA, Contj., Kimm., p. 253.pl. 10, fig. 7-8.

Ast. Crochot. Autrey. rr.

ANATINA SEQUANICA, Et.

Très petite espèce allongée, étroite, mince, subdroite; cro- chets faibles, aplatis, peu proéminents, situés un peu plus haut que le tiers de la longueur; région buccale courte ,*Subcarrée, arrondie; réjjjion anale allongée, un peu arquée, subcarrée en haut; bord palléal convexe, avec une inflexion à peine sensible au niveau des crochets; stries d'accroissement très fines sur toute la surface.

Haut. = 10 mm.; larg. = 4 mm.; ép. = i 1/2 mm.

Cor. Autrey. ce.

Celte espèce est voisine pour la forme de ÏA, solen, Ctj.; elle en diiïère par sa taille constamment plus de moitié moindre, par son bord palléal arqué et sa région anale plus étroite.

m

GRESSLYA ASTARTINA, Et.

Moyenne espèce, très ventrue, à crochets robustes, épais, très obtus, à spire presque nulle, à origine indécise, sensiblement rapprochés du bord buccal; celui-ci assez large, arrondi; les autres régions subcirculaires. Test marqué de fines stries d'ac- croissement assez régulières, seulement plus grosses et inégales à Tâge adulte.

Long. = 35 mm.; larg. et ép. = 27 à 28 mm.

Ast. Oyrières. rr.

Cette espèce a une plus grande épaisseur, des crochets plus robustes et moins contournés que la Gr, comitatus du Ki m mé- ridien, avec laquelle du reste elle a une grande ressemblance; on remarque sur le moule seulement des stries rayonnantes très effacées.

VENERUPIS ARARICA. Et.

Assez grande espèce allongée, moyennement peu épaisse; crochets faibles, subdroits, situés au tiers inférieur, bien déta- chés; région palléale arrondie; région anale un peu acuminée, comme tronquée, très oblique du côté de la région cardinale; ouverture anale assez forte; test lisse ou marqué de faibles stries égales d'accroissement.

Long. = 20 mm.; larg. = 10 mm.; ép. = 9 mm.

Ast. Oyrières. rr.

L'espèce la plus voisine est la Ven. neocomiensis, Buv.; dans celle-ci la région buccale est un peu plus longue et la taille un peu moindre.

Elle habite dans les calcaires oolithiques à faible distance de la surface.

CARDIUM BANNEIANUM, Th.

Ast. frochot, Ecuelle. rr.

Cor. Véreux. rr.

Ne paraît pas pouvoir être séparé du C. Banneianum; dans les moules, les crochets sont pourtant plus aigus et le pourtour plus arrondi.

CARDIUM CORALLINUM, Leym.

C. striatum, Voltz (non Sow.). C. corallinum, Leym., Buv., Th., Et. C. Buvigneri, Desh. C. cochleatum, Qu.

Cor. Vaites. r.

402 Cette espèce est assez rare dans le Jura graylois, maïs elle est plus commune vers Montbéliard et Porrentruy ; comme elle est de reconnaissance facile, quoiqu'elle se montre aussi dans le Corallien , nous Tavons prise comme espèce caractéristique du niveau que nous voulons signaler ici.

C4RDIUM LOTHARINGICUM , But., Meuse, p. 16, pi. 13, fig. 34-36.

Ast. inf. blanc. Delain. rr.

Ast. Oyrières, Ecuelle. ce.

Les individus que nous avons vus au musée de Montbéliard, sous le nom de Cardita carinella, Buv., nous paraissent appar tenir à cette espèce ; ce sont des déformations par compression latérale.

M. Buvignier indique quatre espèces [C. Mosense, Dyoniseum (Ast.), orthogonale (Cor.) et collineum (Portl.)] qui sont très voisines de celle-ci et qui s'en distinguent difficilement.

CARDIUM SEQUANICUM. Et.

Assez petite espèce allongée, assez épaisse; crochets assez forts, proéminents, situés vers le tiers de la longueur et inclinés vers la région buccale. Celle-ci subdroite, comme 4ronquéc ; ré^on palléale faiblement courbée , puis déclive vers la région anale qui est assez étroite. Test couvert sur les flancs de filets et côtes d'accroissement assez fins, assez serrés; les régions extrêmes non observées.

Long. = 35 mm.; larg. = 27 mm.; ép. = 49 mm.

Ast. Oyrières. rr.

LUCINA BILUNULATA, Et.

Petite espèce subronde, assez épaisse; crochets peu courbés, sensiblement espacés; région buccale beaucoup plus développée queTautre, large; région palléale comme déprimée en haut. Test paraissant avoir été assez épais et la charnière robuste, laissant des impressions profondes à bord carrément coupé, la lunule cependant plus longue que le corselet. Ornements in- connus.

Haut. = 48 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = H mm.

Ast. Crochot. ar.

Quoique cette espèce ne soit connue que par dos moules, elle se distingue facilement des autres espèces jurassiques par la profondeur de ses impressions; elle a été placée dans le genre

403 Lucine par sa grande ressemblance avec la I. duplicata, Mù., Goldf., Beit, et Petref., les autres genres ayant lunule ne lais- sant pas toujours leur impression sur le test.

LUCINl DENSISTRIÂTA, Et.

Petite espèce, peu épaisse, subcirculaire, subéquilatérale, pas beaucoup plus longue que large; crochets moyennement déve- loppés arrondis. Surface assez régulièrement convexe et cou- verte de filets costaux uniformes, très fins et très serrés, séparés par des intervalles à peine plus larges qu'eux.

Long. = 10 mm.; larg. = 7 à 8 mm.; ép. = 4 mm.

Cor. moy. Autrey. r.

Très voisine de la L. plebeia, Ctj., cette espèce paraît en différer par ses côtes plus nombreuses (40 dont 24 par 5 mm.), et par les intervalles des côtes un peu moindres relativement.

LUCINA PERCRASSA, Et.

Moyenne espèce circulaire, ventrue, équilatérale ; crochets à peine inclinés, médians, assez peu développés, quoique la co- quille ait sa plus grande épaisseur près du sommet. Test solide couvert de côtes assez régulières, peu saillantes, arrondies, comme effacées dans le jeune âge, les dernières distantes d*un peu plus de i mm., avec leur intervalle en moyenne moins large qu'elles; lunule très faible.

Long. = 23 mm.; larg. = 22 mm.; ép. = 17 mm.

Cor. sup. Oyrières. r.

J'aurais rapporté cette espèce à la L. turgida. Et. (L, globosa, Buv., non Defr., Sow., Rœm.), sans ses crochets médians, moins robustes, et les filets costaux un peu plus réguliers de sa surface.

LUCINA SUBSTRIATA. Rœm.

Ast. Ecuelle. rr.

OPIS SEQUANICA, Et. Petite espèce trigone, ventrue, aussi longue que large; région buccale bien développée ; région anale tronquée, un peu oblique vers les crochets; ceux-ci assez robustes, faiblement spirales, bien délimités; la carène cardino-anale nette quoique arrondie, suivie immédiatement d'un sillon sensible, au delà duquel la dépression est moins forte. Lunule de faible taille, assez peu

^ lOi circonscrite; tost marqué seulement de très fines stries cl*ac- croissement.

Long, et larg. = 45 mm.; ép. = 13 mm.

Cor. Aulrey. rr.

Ce sont les caractères de TO. Mosensis, Buv., avec les modifications suivantes : une forme moins étroite et des cro- chets plus robustes et plus médians.

ASTARTE SUPRACORALLINA. dOrb.

?À8t tninima, Goldf., Petref., p. 492, pi. 434, Og. 45 fnon Ph.). Ast. supracorallina, d'Orb., Prod, II, p. 45. Duv., Meuse, p. 18 pi. 20, fig. 47-48, 4852. A, gregaria, Th., Lettre IX, p. 213, Borne, 1852. Ctj., Kimm,, p, 267. A. zêta, Qu., llandb,, p 513, pi. 46, fig. 8. il. minima, Der Jura, p 793, pi. 98, fig. 2. ? Nucula lenUculata, Ctj., p. 284, pi. 45, fig. 43 moule).

Ast. inf. Franois, Crochot. rr.

Ast. moy. Delain, Charcenne. ce.

Cor. inf. Oyrières. r.

On a donné comme synonyme VA, minima, dont la figure grossie est assez mal dessinée, car dans celle-ci le nombre des côtes est de douze; VAst. supracorallina pourrait bien laisser quelques doutes; puis des trois noms proposés en 4852, celui de la Statistique de la Meuse est accompagné d^une bonne figure et d'une description; la figure donnée par M. Quenstedt est douteuse; VA. gregaria reste aussi, comme VA, minima, Goldf., soumise aux mômes incertitudes que celle-ci. La pre- mière indication du nom de A. gregaria dans les manuscrits de Tburmann, date de 4848, et je ne sache pas qu*il Tait publié avant 4852; c'est pourquoi je ne pense pas qu'il faille, avec M Contpjean, reprendre le nom de Thurmann pour le substi- tuer à celui de d'Orbigny, qui, à circonstances égales, a Tanté- riorité. Il ne devrait être repris que dans lo cas oîi Tesprce de la Meuse ne serait pas la nôtre, ce qui est possible, quelques individus que nous avons vus dans les collections de la Faculté des Sciences de Paris et ayant pour provenance la Mouse, ne nous paraissant pas identiques aux spécimens si bien caracté- risés du Jura.

40S

CARDITA SUPRAJURENSIS, Et.

Opis, Ctj., Kimm,, p. 258, pi. 40, fig. 33 et ? 31-32.

Cor. Oyrières. K

Cette espèce a beaucoup plus la forme des Cardita (surtout celle de la figure 33 , Ctj., qui est particulière au Séquanien et de beaucoup la plus nombreuse) que celle des Opis; il y avait donc lieu de la placer avec les premières. Peut-être faut-il la réunir à la C squamicarina , Buv., qui ne paraît en différer que par sa région çardino-anale plus largo , caractère qui se retrouve également dans la C. extensa, Goldf.

TRTGONIA CONCENTRICA? Ag. Cor. Oyrières. rr.

TRIGONIA CONCINNA. Rœm. Cor. Oyrières. rr.

TRIGONIA GREPPINÏ. Et., Leih. brun«., pi. 25, fig. 7. Ast. Ecuelle. r.

TRIGONIA MURICATA, Rœm. (Voir Kimm.) Ast. Crochet, Ecuelle, Vars. ar.

TRIGONIA SUBTRUNCATA. Et.

Petite espèce voisine de la T, truncata, Ag. (T. eoncinna, Rœm.), mais à côtes beaucoup plus fines et plus nombreuses, rostre plus allongé.

Cor. Oyrières. r.

TRIGONIA SUPRAJURENSIS. Ag. Ast. sup. Oyrières. rr. Cor. moy. Oyrières. r.

CAPSA THURMANNT, Et. Leda, Ctj., Kimm., p. 257, pi. 10, fig. 24-28. Capsa, El., Leth. brunt., pi. 20, fig. 5. Cor. Autrey. rr.

ARCA CUNEOLATA, Et. Assez petite espèce, très inoquilalérale par la région buccale tout à fait courte et assez régulièrement arrondie; crochet robuste, épais, non anguleux; la carène latérale très adoucie, rapprochée de la région cardinale. Charnière à peu près de. même longueur que la coquille ; un bâillement palléai prononcé.

406 Area ligamentaire étroite. Ornements inconnus ; quatre à cinq côtes longitudinales entre la carène et la charnière.

Long. = 22 mm.; larg. et ép. = 42 mm.

Cor. moy. Oyrières. rr.

Quoique les ornements de cette espace ne soient pas connas, sa forme la distingue facilement de toutes les autres espèces des terrains jurassiques supérieurs.

ÀRGA TEXTA, d'Orb. Ast. Oyrières. rr.

PINNA GRANULATA , So^. Ast. Autrey. c.

MYTILUS LONGiEVUS, Ctj. Ast. Auvct. rr.

MYTILUS PERPLTCATUS, Et., I>lh. 5rmit.,pl.29,fig.8. Ast. Delain. r.

AVICULA GESNERI, Th.

Cor. Vaites. rr.

LTTHOPHAGUS ANGUSTATUS, Et.

Grande espèce ellipsoïdale, allongée, aussi épaisse que large, les régions extrêmes à peu près également arrondies; crochets très faibles se confondant presque avec la région buccale. Test épais, marqué de plis irréguliers, plus accentués vers le bord palléal ils sont serres en gradins sur le test.

Long. = 33 mm.; larg. et ép. = 12 mm.

Ast. Autrey, Oyrières. c.

Cette espèce est remarquable par sa forme en ellipsoïde allongé, subrégulicr; elle est plus grande que le L. subcylin- dricus de TAstartien de la Meuse, et moins large avec un rostre moins épais.

LTTHOPHAGUS

Peut-être deux espèces indéterminables du Corallinien d'Oy- rières, elles habitent en abondance les polypiers^ mais comme eux résorbées.

DIGERAS INCRASSATA, Et. Petite espèce, subéquivalve, à crochets épais, courts, rapide- ment contournés et croissants, faiblement adhérents, probable-

407

moDt par la valve droite qui, en tous cas, est sensiblement plus forte que l'autre. Test très épais.

Long, et ép. = 35 à 40 mm.

Ast. ? rr.

Cor. Oyrières. ar.

LIMA 6REPPINI« Et., Uth. bruni., pi. 32, fig. 10. Ast. Delain. rr.

LIMA PY6MEA, Th. Cor. -^ Aulrey (Lum. à Gastéropodes). r. *

PECTEN ASTARTINUS, Et., Lelh. bruni., pi. 86, fig. 14. Ast. moy. Ecuelle. rr.

PECTEN BEAUMONTANUS, Buy. Ast. et Cor. Oyrières. r.

PECTEN KRALIKI, Ctj.

Cette espèce , telle que nous la donnons ici , a les crochets plus acuminés que le P. astartinus; les côtes sont moins nom- breuses et très atténuées, cependant, dans de bons échantillons, visibles sur toute leur longueur ; à taille égale, elle est aussi plus renflée près des crochets.

Ast. Oyrières. r.

OSTREA ASTARTINA. Et.

Espèce de grande taille, à test peu épais, complétemont adhérente; valves inférieures à peine concaves; valves supé- rieures planes, irréguli^res, peu épaisses, quelquefois bosse- lées, à lamelles d'accroissement peu marquées; crochet droit ou peu courbé, forme ovalaire : toujours roulées et usées.

Ast. Achey, Oyrières, Ecuelle. c.

OSTREA MULTIFORMIS, K. et D. Ast. et Cor. inf. Oyrières, Ecuelle. rr.

OSTREA NANA, Sow. Ast. Ecuelle, Vars, Oyrières. ce.

OSTREA SEMISOLITARIA, Et. (Ost. solitaria, Rœm., non Sow.). Cor. Oyrières, Dampierre, Attricourt. r.

OSTREA SEQUANA, Tli. Ast. inf

408

OSTREA SPIRALIS, d'Orb. Varif^té plus petite, comme celle du reste des enyirons de Montbéliard et Porrentruy ; on pourrait lui réserver le nom de 0. bruntrutana,

TEREBRATULA CRASSICORNIS, Et.

Petite espèce assez allongée, un peu pentagonale, assez épaisse ; crochet robuste fortement recourbé ; ouverture étroite de chaque côté de laquelle deux carènes obtuses. Test peu uni, faiblement ondulé sur toute la surface.

Long. = 18 mm.; larg. = 15 mm.; ép. = 10 mm.

Cor. Oyrières. rr.

Malgré une certaine ressemblance de forme avec la T. Biski- densis, elle ne peut lui ôtre attribuée, à cause de Tabsence complète de côtes rayonnantes.

TEREBRATULA GESNERI , Et.» Leth. bnint., pi. 41, fîg. 10. Cor. inf. Oyrières, Dampvans. rr. Cor. sup. Chargey. -^ rr.

TEREBRATULA HUMERALIS. Rœm. Ast. Dampierre. r.

RnYNCONELLA SEMICONSTANS, Et. Plusieurs variétés :

a. Leth. brunt., pi 42, fig. 4. Ast. Montot. rr.

b. 28 côtes. Cor. Vaites. ar.

c. 34 côtes. Ast. Dampvans. ar.

PIGURUS

Ast. moy. inf. Fahy, rr.

Quelques débris" de plaques roulées indéterminables.

ACROCIDARIS SUBFORMOSA, Et., Uih. bruni., pl.46« fig. 2. Ast. inf. Fahy. rr. Quelques radioles et débris de plaques.

HEMICIDARIS SIMPLEX, Th., Ulh. hrunt, pi. 48, fig. 12. Ast. inf. Vars. rr.

CIDARIS BACULÏFERA, Ag. Ast. moy. Fahy, Vars. c. Ast. sup. Oyrières. c.

409

CIDARIS PHILA.STÀRTE, Th , Ldh. bruni., pi. 48, fig. IS. Ast. moy. Fahy, Vars. ar. Ast. sup. Oyrières. ac.

APIOCRINUS MERIANÎ, Des. Ast. Ecuelle, Oyrières, Aulrey (Ool.). c.

MILLERICRINUS HOFERT , Mér. Ast. Oyrières rr.

Nous avons donné, dans le Lethea bruntrutana, la descrip- tion et la figure du bel individu trouvé avec ses bras, par M. Perron, dans les carrières d*Oyrières.

Les pièces séparées du calice se rencontrent assez facilement partout.

PËNTACRINUS DESORI , Th. Et., Ray. Montb., pi. % fig. 9. Ast. Vars. r. Ast. Oyrières. ac.

RLASTOSMILIA PERRONI, Fr., /ntrod.,p. 107. Cor. Autrey. rr.

APLOSMILIA

STYLINA

MOTLIVAULTIA

THECOSMILIA

Espèces très rares appartenant à ces divers genres, toujours roulées ou résorbées et indéterminables. Elles viennent toutes du Corallinien oolithique d'Oyrières.

RABDOPHYLLIA

Ast. moy. et inf. Vars. ac.

Cette espèce inédite n'est pas rare et il est facile d'en ren- contrer d'assez bons spécimens.

ISASTREA

Ast. moy. Vars. rr.

ISASTREA

Polypier de taille médiocre , à surface subplane , un peu inégale; calices polygonaux assez irréguliers, profonds; quatre cycles complets de cloisons, inégales entre elles, comme flexueuses. Gemmation abondante et assez rapide, d'oli ondu- lation fréquente des murailles.

410 -

Diam. du polyp. = 100 à 120 mm. ; diam. des calices isolés ^ 5 mm. Cor. Oyrières. rr.

THAMNASTREA CONCINNA, E. H.

Cor. moy. Autrey. ar.

Quelques individus de grande taille, dans une petite tranchée de route, et qui indiqueraient la présence d*une station coralli- gène peut ôlre importante.

THAMNASTREA CORALLINICA, Et, Polypier de taille médiocre, à muraille subhorizontale et à surface supérieure régulit»rement convexe. Calices peu pro- fonds, égaux; cloisons assez flexueuses, peu inégales entre elles quoique décroissantes avec les cycles ; trois cycles complets. Columclle forte, tuberculeuse, un peu comprimée. Diam. du polyp. = 100 mm.; des calices = 3 mm. Cor. Oyrières. c.

CLADOPHYLLIA ASTARTINA , Et.

Pclile espèce formant cependant des colonies d'assez grande taille, rapidement et fréquemment bifurquée, à angle subdroit; Tensemble par conséquent fortement enchevêtré, quoique peu serré. Calices peu profonds; trois cycles de cloisons fines, peu serrées, inégales entre elles, les dernières faibles. Muraille assez épaisse, recouverte d'une très forte épithèque toujours complète, comme ondulée par d'énergiques bourrelets d'ac- croissement.

Diam. du polyp. = 200 mm.; haut. = 100mm.; diam. des tiges = 3 mm.; distance des bifurcations = 6 à 10 m.

Ast. moy. Fahy, Vars. c.

ISOCORA THURMANNI, Et., J>lh. ftrunf., pi. 57, fig. 7. Ast. moy. Vars. c.

MTCROSOLENA

Cor. moy. Oyrières. rr.

CRISTELLARIA CONTEJEANI , Et., Leih. &runl., pi. 58, fig. 8. Ast. Ecuelle. rr.

CRISTELLARIA THURMANNI, Et., Ldh. brtitiL, pi. 58. fig. 7. Ast. Autrey (Lum. à petits Gastéropodes). r.

m

CLIONA piSTANS, Et., Leih. hrunU, pi. 58, flg. 16. Ast. Ecuelle. r.

HAGUENOWIA MINIMA, Et., Uth. brunt.. pi. 68. fig. 13. Ast. Ecuelle. r.

TALPINA ASTARTINA, Et.. LeIh. brtin,., pi. 58, fig. 18. Ast. Ecuelle, Oyrières. ac.

DENDRINA DUMOSA, Et., I^/h. bniiir., pl.58, fig.21. Ast. Oyrières. rr.

DENDRINA GRACILIS, Et.

Très petite espèce sociale, consistant en un tube assez long, puis partagé en subdivisions plus ou moins irrégulièrement flexueuses eu contournées ; diam. des tubes uniforme quoique très faible.

Ensemble = 4 à i i/2 mm.; diam. = 4/30 mm.

Ast. Oyrières: rr.

DENDRINA PUNCTATA, Et., Leth. ftrtml., pi. 58, fig. 19. Ast. Oyrières. ac. (Sur |es Huîtres.)

CHONDRITES ASTARTINA, Th.

Assez petite espèce, formée de filaments cylindriques, irré- gulièrement dichotomes, assez allongés, les branches plus ou moins longues naissant sous un angle de un demi-droit environ.

Haut. = 50 à 70 mm.; diam. des branches = 1 mm.

Ast. Oyrières. ac.

Cette espèce devait être robuste , car elle a toujours conservé la cylindricité de ses branches ; il y a diverses variétés réunies pourtant dans des limites assez étroites; les différences portent sur la taille, les nodulosités des tiges, les distances des dicho- tomisations. Cette espèce paraît avoir été beaucoup plus robuste que les Chondrites bollensis et Fucoides Hechingensis ; elle conserve dans la roche la position relative de ses branches; elle devait être encroûtée.

CHONDRITES BAVOUX. Et. Se distingue de la précédente par sa taille beaucoup plus petite, à ramifications plus serrées, plus courtes à âge égal. Haut. = 45 à 25 mm.; diam. des tiges = 1/3 à 4/2 mm. Ast. Oyrières. ac.

44« CÀRPOLITHES THURMANNI, Et.

Fruit subsph(^riqup, fortemenl costé ; côtes arrondies, larges, au nombre de douze, un peu inégales; au sommet (ou à Tune .des extrémités) une large impression faiblement profonde, por- tant (le nombreuses stries rayonnantes, avec une cavité centrale.

Diam. = i6 mm.; long.?

Ast. Oyrières. rr.

Nous ne connaissons cette espèce que par une moitié d'im- pression dans la roche ; nous la désignons provisoiremeDl^ ainsi sans lui attribuer de valeur générique.

lUIfllflÉRIDIElir.

ICHTHYOSAURUS

Ëspi'^ce de très grande taille, représentée par ud débris d'omoplate.

Marn. virg. sup. Beaujeu. rr.

MACHIMOSAURUS HUGll, Mey. Str. Chargey. rr. (Une dent.)

PICNODUS PICTETl. Et.— Pict.. Jiirfl]Vew/'..pl.l4. fig.4ct?5.

Nous connaissons de cette espèce une moitié de la mâchoire inférieure à peu près comph'^te. Les grosses dents très obliques, acuminées à leur partie interne, tronquées, arrondies vers l'ex- térieur; elles sont au nombre de six; plus en avant, deux petites jumollos, précédées en outre par une dent qui dépasse à peine la taille des dents latérales et de môme forme. En dedans de cette série principale, deux séries irrégulières et peu nettement formées de petites dents à racine ronde, assez forte. En dehors, trois rangées de dents à couronne plate, assez serrées, et dont la rangée externe, située sur le bord môme de Tos, détermine chez celui-ci des ondulations étroites et serrées. L'ensemble, horizontal dans le fond avec saillie pour les dents principales, prend la* forme de toit, avec surfac(î gauche dans la partie anté- rieure. La mâchoire présente on avant une pointe arrondie, excavée angulairement au milieu. Os maxillaire robuste en arrière, creusé, suivant une cavité arrondie, longeant la der- nirre des dents et se terminant suivant une aile obliqua servant à l'articulation.

Mar. virg. sup. Arc. rr.

M3

PYCNODUS V

' M. virg. sup. Beaujeu. rr.

Le spécimen désigné ici , aujourd'hui perdu , offirait une tête presque complète avec une partie du corps.

ERYMA THIRRIAI, Et, Crusf., p. 40, pi. 5, fig. 5.

, Virg. moy. Arc (Port du Poirier). rr.

ERYMA

M. virg. inf. Chargey. rr. ;

Un débris de patte de beaucoup plus grande taille que celles de l'espèce précédente. . .

ORHOMALUS VIRGUUNUS, Et., Cr use , p. 14, pi. 2, fig.l. Virg. moy. Arc. rr.

SERPULA MEDUSIDA , Et.. Leih. bruni., pi. 60, fig. 16. M. virg. inf. Chargey. rr.

SERPULA QUINQUANGULARIS, Goldf.- Et., Lelh.,pl.60, fig. 31.

Str. Chargey. rr.

M. virg. inf. Chargey. rr.

SERPULA.......

Virg. sup. Nantilly. rr.

Cette espèce n'est connue que par des moules droits , cylin- driques et d'assez grande taille. Long. == ? 70 mm.; diam. = 4 à 5 mm.

APTYCHUS FLAMAND!, Th. M. virg. sup. Arc. rr. .

NAUTILUS GCGANTEUS, d'Orb. Stromb. sup. Chargey, r.

NAUTILUS MOREAUANUS, d'Orb. PaL fr,, p. 167, pi. 39, fig. 4. N. inflatus, d'Orb , Pal. fr.j p. 167, pi. 37 (non Mort., Rœm., Gieb.). N, mbinflatm, d'Orb., Prod. IL iV, ferox, Gieb., Vorw., p. i47. N, Mo- reauanus, Th. et Et., Leth. brunt,, pi. 2, fig. 5.

Celte espèce se distingue facilement par sa grande épaisseur et ses cloisons rapprochées. Aucun des individus du Jura gray- lois n'a ses traits aussi accentués que dans les deux fig«ïes données par d'Orbigny ; c'est une forme intermédiaire dont les extrêmes ont été érigées en espèces par d'Orbigny; aussi

29

4U

croyons-DOus devoir les réunir. Celte espèce est virgulicnna dans le Jura bernois.

La plus grand diam. = 75 mm.: rp. ^ 62 mm.

Siromb. su p. r.harcej. ar.

MIT1LI> SEMlLXFLlTl S, Et.

Espèœ Toisice du .V. If r*7.:uanu* rectifié dont elle difl^re par son êfvaisseur n:*.v^.:r^ e: >c> cloisons plus écartôes. C'est peut -*lre bien le .V. 1/^-; *^-:fc*. i'Orb., Tli., que je n*ai point m, mais do-t il selci^ri^ p^r sol dos un p^eu carré: en outre. d'Orl'icny anzon.v c'.-^-ir-s 7 lus serrées que dans le .V. Mtiirw li z'esi jAs :«:»ss::lr a-jocrdlim d'identifier les deci ecsr^oes.

Ep. = fr» 2:=:.. le 7I:* fr. iiaaa. = » mai.

C. 1^. aoy. Ci.irç*T. r.

A«i« >::r> >^tijcji>1- T:. M ^-.rf.s^? - Ar: - rr C<ne «^nof z £>; .-•f^:-i'crr r»^i- c«* j^^t^» iodÏTida de

T.«.:.» •ver j* r-f k s:-!: :•» r-t:cr^rs irfc -^zm- aifl'te différente.

I ^T.jcjf .!•- «-.r^ :>. :>: s.fia^: ja fs: JXtifrdëdiaÏK paries *'v.V:> (C . j'.ji.«<"^T icr*f -.4 r^rr-i'^ff.* Sc"»- . i'C'ri'-, et

1 \ j:j»^-- ' :.*. r;:,vif i* v-*.-. ri.n.ori' tli:s îari a Ta. Erimiu. Ci :'f :«f». ; ;-"•.' ;.:•: ■i»-^:'4 ;»f n*.u JtnJtire. a ^xr^se oe i Ixï- Sfx-^.i.coT n*tr:-i}i'^. :>:> .mi«> si:r a ô.is s jfisp cisE«sûîi» en *-ïh<^-,-ir s.r *.w rjr.r** ..:s.-i*"^ rjmiîiiff* qu. x~«s pas aasa

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- 445

AMMONITES EUPALUS, d'Orb.

Pal, fr.f p. 555, pi. 217. A.polyplocus, Krûg., Gieb.

Sir. Chargey. rr.

AMMONITES LALLIERANUS, d'Orb.

D'OrbigDy donne pour synonyme à cette espèce VA. inflattAS, Rein., Ziet. (non Sow.); Tassociation n'est guère possible. M. Giebel reprend cette espèce de Zieten et la confond daps Y A. granulatus, Brug., qui aurait alors Tantériorité, en citant à Tappui des individus dessinés par Lang, Scheuchzer, Bpiir- guet, Valentini.... Ces figures sont trop douteuses pour qu'il ne faille pas s*en rapporter ici à la forme parfaitement représentée dans la Paléontologie française. En tous cas, ce n'est pas l'espèce de M. Quenstedt. Les lobes et les selles, dans les figures que Thurmann a dessinées , sont assez différentes de celles de d'Orbigny.

C. V. inf. Rigny. r.

AMMONITES PLTCATILTS, Sow.

Jeune extrêmement semblable à quelques exemplaires renflés des marnes à fossiles siliceux de l'Oxfordien.

C. V. sup. Arc (p. p.). rr.

AMMONITES ROTUNDUS, Sow.

D'Orb., Pal, fr., p. 558, pl. 2<6 (non ? pi. 221 sous le nom de A, giganteus). Am, bifidus, biplex, gigas, Gieb., Torw., p. 636.

 Chargey, oii se rencontre cette espèce, les tours sont géné- ralement un peu plus recouvrants, plus larges, et la taille est plus grande que dans la figure de la Pal, fr. On peut distinguer trois variétés ob n'existe cependant pas la cylindridté des tours, et la continuation des côtes en nÎDeuds sur toute la surface.

Yàr o. Fig. de la Pal. fr.; côtes très saillantes sur le dernier tour et se continuant même sur le dos ; côtes intermédiaires nulles. .

Var. b, Yar. plus voisiné de VA, Cymodoce, d'Orb., les tours- étant plus larges ; Tombilic paraît plus creusé ; ce n'est pas l'A. Cymodocê dont les tours sont moins épais et dont les côtes disparaissent avec l'âge.

Var. $. Très voisine de a et d , mais dont les grosses côtei sont plus raresi.

«6 Diam. = 260—; prop* : dern. t. = 0,88"; ép. = 0,25"". Stromb. sup. Chargey. ac.

AMMONITES SËMICANALICULATOS, Et. Coquille discoïde, tranchante, carénée. Tours très larges, comprimés, à peine convexes; ombilic étroit, Dettement déli- mité par le test qui en dedans se réfléchit carrément. Surface ornée de côtes tr6s légères, peu inégales, quoique plus fortes par places et irrégulièrement placées, coudées en chevrons, rers le tiers de la longueur à partir de Tombilic, et chaque partie coudée de manière à avoir sa concavité tournée vers la bouche; pas de canal.

Diam. = 55"» ; ép. = 9 à 10»« ; prop* : dern. t. = 0,55"*; ombilic = 0,42~. C. V. inf. Chargey. rr.

Cette espèce est voisine des A. Marantiantis, Henrid, cana- liculatus, surtout de la dernière; elle paraît en différer par Tabsence de canal, ses stries beaucoup plus fines, et en ce que k rencontre en chevron des côtes a lieu vers le tiers de la lar- geur à partir de Tombilic.

AMMONITES SKMIROTUNDUS, Et. M. Contejean a déjà fait l'A. Thurmanni (non Pictet) , pro- bablement d'une variété de TA. Erinus, dont les tours seraient , plus larges; ceux do VA. semirotundus le sont encore moins, avec des côtes bien marquées qui lui donnent le même aspect, mais ces côtes sont plus serrées, moins fortes, en outre les tours n'en ont jamais la cylindricité. Les digitations sont semblables 1 è celles de VA, decipiens, Sow., d'Orb., autre espèce voisine, à celte exception près que le lobe dorsal est plus large, et que ses deux branches également plus larges sont plutôt bifurquées, : comme alors celles de l'A. triplicatm albus, Qu^ JPetref., r pi. 42, fig. 4. Ne serait-ce pas l'A. Erinas, Th., Leth,, avec

des tours un peu plus aplatis cependant? - : Diatn. = 2 1 G""»; prop' : d. t. larg. = 0,35"»" ; ép, = 0,24">». f Str. -r Véreux. rr.

^ A. VERRUCOSUS, Bay.

Var. a. (Tours étroits). Ory., p. 62, pi. 2, fig. H. *^ i4': Imigispims, Sow., Jf. C, pi. 501, fig. 3, 4. D'Orb.,

Pal fr., p. 544, pi. 209. Th., Leth., pi.. 3, fig. 9.

A. bispinosm, Ziet., Qu., etc.

ka

Var. b. (Tours renflés). A. inflatus binocbis, Qu., Petref. CepA., p. 476, pi. i6, fig. iO.

Peut-être faudrait-il y associer aussi VA. Ruppellensis (uon A, Ruppeli, Klip.).

Cette espèce est très variable dans sa forme ; ses tours sont plus ou moins renflés ; entre les deux extrêmes, on trouve touà* les intermédiaires, quoique Tenroulement cependant soit pas beaucoup différent, le dernier tour occupatli't en général les 2/5 du diamètre. Elle atteint aussi une taille énorme, et aux environs de Gray on en trouve qui atteignent jusqu'à 60 centiEB,: v de diam. La selle dorsale est mal figurée dans Touvrage de Quenstedt; elle est partagée en deux parties très inégales par un, petit lobe.

M. virg. sup. Bouhans, Rigny. ac.

AMMONITES YO, d'Orb.

Pal. fr., p. 545, pi. 210. -^ Gieb., Varie, p. 503.

Je possède cette espèce à la taille énorme de 550 mm. ; elle n'est pas toujours aussi étroitement ombiliquée que dans la fig. de d'Orbigny, mais les digitations et l'ensemble ne laissent pas de doute.

M. virg. sup. Seveux, Bouhans, Arc. c.

CHEMNITZIA ARCENSIS, Et.

Moyenne espèce, courte, renflée, à spire régulière formée de cinq tours subplans, le dernier très grand occupant près des trois quarts de la longueur de la coquille; bouche étroite, allongée ; columelle épaisse ; un méplat et môme une cavité sur les tours.

Long. = 35 mm.; diam. = i8 mm.; angle.spiral = 55®.

C. virg. inf. Çhargey (Emp.). rr.

Assez voisine de la Ch. Flamandi, Clj., qui ne nous paraît qu'une variété de la Ch. abbreviata, Rœm., celle-ci a un anglOi spiral beaucoup plus étroit et une çpire plus courte.

CHEMNITZLA CEPHOIDES, Et. Elle se place par la taille et les ornements entre les Ch. Cepha et Pollux; les tours sont moins allongés que dans la Ch. Calr liope, d'Orb.; environ dix tours; coquille assez peu épaisse; tours peu convexes, si ce n'est le dernier.

418 Long. = 95 mm.; diam. = 30 mm.; angle spiral = SS®. Stromb. sup. Chargey. r.

CHEMNITZU DANAE. d'Orb. Moule douteux qui n'appartient pas à la Ch. gigantea, et qui, mieux connu, devra sans doute constituer une espèce distincte. C. virg. sup. Arc (p. p.)'. r.

CHEMNITZU GIGANTEA, d'Orb. Melania, Leym., Aube, pi. 9, fig. 1. Ch. Délia, d*Orb., Pal., p. 69, pi. 250, fig. 3-4. C. virg. sup. sup. Arc {p.p.)- ac.

CHEMNITZIA THURMANNI, Et. Ch. Bronni, Th., Leth., pi. 6, fig. 24 (non d'Orb., Melania, Rœm.). St. sup. et moy. Chargey. ac.

CHEMNITZIA

Stromb. Chargey. rr.

NERINEA ARCENSIS, Et.

Petite espèce subcylindrique, assez courte; tours beaucoup plus hauts que larges, un peu excavés, portant trois côtes entre lesquelles trois sillons anguleux , sans ornements au bord des tours qui sont tranchants; la côte supérieure formée de dix tubercules par tour, arrondis, libres, saillants; ceux de la seconde plus petits, plus allongés, un peu indécis, et ceux de la troisième intermédiaire entre les deux précédents.

Long. = 25 mm.; diam. sup. = 3 mm.

C. virg. sup. Arc. ^r.

NERINEA DEPRESSA. Voltz, Jahrb., p. 540. Br., id,, p. 549, pi. 6, fig. 17.

Var. a. Zucch., Ner., p. 5, pi. 16, fig. 4-4. D*Orb., Pal. fr., p. 341, fig. 259. Qu., DerJura, p. 765, pi. 94, fig. 1-2. Th., Leth., pi. 8, fig. 42. fit., H.-Jura.

Var. b. N. subpyramidalis , Mû., Goldf. , Petref., p. 40, pi. 175, fig. 1-7 (non d'Orb.).

Cette espèce est plus ou moins ouverte, et il nous a été impossible de distinguer les formes coralliennes, séquaniennes et kimméridiennes. Dans ce dernier étage, à Gray comme à Porrentruy, Tangle spiral croît en général avec la hauteur des

449

couches, et alors naît la variété que Munster a appelé suàpyra- midalis, que d'Orbigny a placée dans le Portlandien; celle de ce dernier étage semble avoir les tours plus hauts que celle du Kimméridien.

Stromb. moy. et sup. Chargey, Theuley-les-Lavoncourt. ~ ar.

NERINEÀ ELSGlUDIiE. Th.

Elle a place entre la N. Defrancei et suprajunnsis ; les nodosités supérieures de ses tours sont indécises, ce sont plutôt des irrégularités. (Les nœuds et la profondeur des tours ont été exagérés dans la figure du Lethea,)

Long. = i80 mm.; diam. = 35 mm. ; douze à quinze tour» dont les six premiers occupent près des trois quarts de la long.; angle spiral = 11°.

Str. Chargey. ac.

N. GOSiE, Rœm.

Cette espèce ne se rencontre le plus souvent qu'à l'état de moule; d^ns ses Etudes sur l'étage Kimméridien, M. Contejean en a fait connaître le test : voyant une taille plus courte en même temps qu'assez épaisse avec quelques variations dans la position des plis internes, il a associé au typô de Rœmer des formes comme les moules de la N. visurgis de Goldf., ou de la N. suprajurensis de Bronn (association faite dans la pi. Î1 du Lethea geog. par erreur sans doute , puisque le texte distingue deux espèces). L'association à la N. Desvoidyi n'est pas possible; il suffit d'avoir vu les deux espèces en place : l'angle spiral de celle-ci est généralement beaucoup plus grand. La forme de Monlbéliard peut être une variété, comme une forme distincte, mais son association ne peut se faire avec celle de la Haute- Saône qui est celle de l'espèce type. elle atteint jusqu'à 350 mm., avec un diam. sup. de 45 mm., sans cesser d'avoir les plis disposés de la même manière; c'est à peine si quelques moules présentent le bord supérieur un peu épaissi et en saillie sur le tour suivant.

C'est sans doute par oubli que cette espèce et toutes les kimméridiennes n'ont pas été données dans la Paléontologie française,

Str. moy. Chargey. c.

NBRINEA PIDANCETI. Et.

Espèce très voisine/do la .V. Duboisana du Portlandlen, à tel point qu'il est possible de confondre les deux provenances.

Néanmoins les diiï(^rences suivantes peuvent être indiquées : le bord inférieur est peu ou pas tubercule, non débordant,, rentré même; son angle spiral est plus faible et ses tours sont un peu plus élevés.

Long. = 85 mm.; diam. = 44 mm.; angle spiral = 8*.

Str. moy. Chargey. ar.

NERINEA. SEMICYLINDRICA, Et.

Deux espèces sont très voisines de celle-ci : JV, cylindrica, d'Orb., et N, Monsbeliardensis, Ctj.; elle est encore plus allon- gée que chacune d'elles et ses ornements sont différents; les tours sont lisses, à l'exception de la partie suturale oii les stries d'accroissement se relèvent par places et déterminent des nœuds allongés, assez nets, au nombre de vingt environ par tour.

Larg. ? haut, des tours = 4/3 mm.; diam. = i6 mm.

Str. Chargey. rr.

NERINEA STYLOIDEA, Ctj.

Cette espèce, dans le jeune âge, a exactement les ornements de la N. Rœmeri, Ph*, Goldf. (spéc* fig. 5 cj, distinction repro- duite plus tard par M. Quenstedl. Rœmer a compris sous le môme nom des espèces différentes , au dire de Bronn ; en tous cas , la figure de l'auteur allemand ne représente pas la forme du Jura graylois. Bronn, d'après des individus assez frustres à lui communiqués par Voltz , indique des ornements différents, et ce ne serait pas alors celle de d'Orbigny. Plus tard, M. Con- tejean a donné une forme particulière provenant d'un individu âgé, les tubercules disparaissent. Il est difficile de rencontrer des spécimens suffisamment conservés pour l'examen; aussi en adoptant le nom de iV. styloidea, avons-nous quelque doute sur la convenance de son emploi.

C. virg. sup. Arc (p. p.). ac.

NERINEA VITTATA, Et. Assez petite espèce, à surface très polie; spire régulière for- mée d'environ quinze tours assez élevés, dont la haut. = les 5/6 de la long. ; sur chacun d'eux, un peu au-dossous du milieu, une assez faible convexité, accompagnée de deux dépressions

m

dont l'inférieure à peine sensible; sur cetle convexité et limitant la surface cyiindriqee, deux carènes nettes, quoique très faibles, qui déterminent ainsi une bandelette dont la largeur est un peu moindre que la moitié de la hauteur du tour. Souvent au-dessus de ces carènes, une petite côte qui forme une seconde bande- lette subplane près du bord supérieur; dans quelques cas, une ou deux côtes plus faibles, intermédiaires, qui ne dérangent pas le plan général et qui toutes dégénèrent jamais en tuber- cules; stries d'accroissement nettement marquées, quoique très fines. Canal suturai très visible, large, le remplissage »e trou- vant on saillie sur la surface du test.

Long. = 100 mm.; larg. = \2 mm.; angle spiral = 8®.

C. vifg. sup. Arc (p. p.). ac.

NATICl COCHLITA, Th. Leth. brunt, pi. 9, fig. 67. N. globosa, d'Orb., Pal. fr., p. 214, pi. 299, fig. i-2. C. virg. inf. Chargey (Erap.). rr.

NATICA EDDORA, d'Orb., Pal.Jur,, p. 206, pi. 295, fig. 1-3. C. virg. inf. Arc, Clans, Chargey. c.

NATICA GIGAS, Br. '

Ampullaria, Stromb. in Karst. Arch. IV,. p. 404. N, ma- crostoma, Rœm., OoL, p. 157, pi. 10, fig. 11. ? Goldf., Petref., p. 118, pi. 199, fig. 9. —Th., Leth.brunL, pi. 9et10, flg. 62.

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

NATICA GRANDIS, Mû.

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

NATICA HEMISPHERICA, d'Orb.

Neritay Rœm., Oo/., p. 156, pi. 10, fig. 7. Th., Leth. brunL ? Natica, d'Orb., Pal., p. 204, pi. 294, fig. 1-2. iV. prœtermissa, Ctj., Kimm.» p. 237, pi. 6, fig. 1-2.

Stromb. Chargey. r.

C. virg. inf. -— Chargey (Emp.). ar.

Il est douteux que l'individu figuré par d'Orbigny appar- tienne au type de Rœmer; celui-ci n'atteint jamais cette taille.

NATICA PERDUBIA, Et.

iV, dubia, d'Orb., p. 215, pi. 299, fig. 3-4 (non Rœm., Th.).

- 4M

Dans les deux derniers tours, les stries d'accroissement sont très nettement marquées , et dans le dernier forment des ban- delettes régulières très nettes , à bords parallèles ; tours forte- ment convexes.

C. virg. inf. et sup. Chargey, Arc, Seveux. ac.

NATICA PHASIANELLOIDES. d'Orb.. Pal., p.212,pl.297. fig.6.

Taille un peu plus grande, angle spiral moins convexe, la plus grande largeur ayant lieu un peu au delà du milieu de la longueur.

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

NATIGA SEMIGLOBOSA, Et.

Nat, globosa, Rœm., Ool., p. 156, pi. 40, fig. 9 (non Hœning., Grat., d'Orb.). N. semiglobosa. Et., Leth, bruni,, pi. 9, fig. 66.

Str. Chargey. rr.

NATIGA THURMANNI, Et., Uth, brtciU., pi. 9, fig. S8.

Cette espèce est intermédiaire, pour la forme, Tenroulement, entre les N. hemispherica et semiglobosa, avec un allongement qui la rapproche de la N. Elea ; c'est plutôt la forme de la pre- mière avec une spire plus marquée.

C. virg. inf. Chargey (Emp.). ar.

NATIGA TURBINIFORMIS, Rœm . Ool, p. 157. pi. 10, fig. 12.

Cette espèce ne peut être indiquée qu'avec doute; les indi- vidus dont il est question ici ont un diamètre un peu plus fort que la N. Eudora, avec upe spire plus courte. Il est douteux toutefois que le spécimen de la Paléontologie française repré- sente bien l'espèce de Rœmer ; c'est plutôt la N, Georgeana du même ouvrage.

Stromb. Chargey. Rare.

PLEUROTOMARIA DUBOISANA. Perr. Espèce de la forme du PI, Pelea, d'Orb., avec une taille un peu plus forte, avec les ornements et la taille du PI, Hesione, si ce n'est une carène plus obtuse, plus effacée, des nodosités indistinctes supérieurement et très peu visibles au-dessous de la bande du sinus; côtes plus serrées, plus fines, au nombre de cinq de chaque côté ; en avant, dix côtes inégales et irrégulières de position, les intervalles enfoncés, au bas desquels un renr-

flement costal. Tours (six] plus hauts encore que dans la PL Hesione.

Long. = 60 mm.; diam. = 52 mm.; angle spiral = 65®.

C. virg. sup. Arc, Nantilly. r.

Il est très probable que ces trois espèces ne sont que des variéiés de celle du Kimméridien d'Angleterre.

PLEUROTOMARIÀ PHiEDRA. d'Orb., Pai., p. 575, p. 427. fig, 6-10. C. virg. sup. Arc, Pontcey. r.

PLEUROTOMARIA PHILEA, d'Orb., Pal, p. 596, pi. 428, fig.1-2. C. virg. inf. Chargey (Emp.). rr. Le moule qui est rapporté à cette espèce offre quelque doute ; la spire est un peu plus longue.

PLEUROTOMARIA RETICULATA, dOrb. (ïVochu*. Sow.)

C. virg. moy. Arc (pi. pi.). r.

Haut, et larg. = 40 mm.; angle spiral = 10*. Forme entre celles des PL Hêsione et Phedra; pas de'nœuds visibles sur les tours, à peine de faibles ondulations vers la suture, assez nom- breuses, mais ne dégénérant pas en tubercules ; double carène visible dans tous les tours : la première se confondant presque avec la suture, la seconde peu visible. Costules d'accroissement très fortes, moins larges, mais plus hautes que les longitudi- nales et formant un réseau sur la surface. La partie antérieure du dernier tour un peu plus convexe que dans la Ggure donnée par Sowerby.

PTEROCERA MUSCA, Desl.

Cette espèce présente des variétés plus apparentes que réelles; elle a des côtes transverses et des côtes longitudinales qui se dominent alternativement. L'individu dessiné par M. Deslong- champs (Soc. Norm. VII, p. 165, pi. Ô, fîg. 4), a les grosses côtes plus égales et le bord de l'aile n'est pas terminé ; celui que nous avons dessiné (Leth, bruni:, pi. f>2, fig. 6)a les grosses côtes plus inégales , mais bien visibles sur les tours de la spire, et les tubercules transverses sont moins sensibles; la Pterocera Monsbeliardensis de M. Contejean est une autre variété à aile plus développée et qui a été représentée un peu allongée. Enfin ce n'est très probablement pas autre chose que les Chenopus sir ombif orrais, K. et Dunk. (Nord. OoL, p. 47, pi. 5, fig. 10.— Pieroc#ra, M'Orb., Prod, II, p. 46), et Rostellaria costata,

4ft4 Rœm. (Xord. OoL, p. U6|, pi. H, fig. 41 ; non Defr., non Sow); ces deux deruiors insudisamment décrits ou figures. Virg. moyen. Nanlilly, Chargey. ar.

PTEROCERA PONTl. DeUb.

Les individus figurés par Al. Brougniart sous le nom de Pt. Ponti, appartenaient à deux espèces distinctes; plus tard (en 1825), Aie. d'Orbigny ayant appelé P. Ponli celle du Co- rallien, et M. DesloDgchamps (1842) PL sexcostata celle du Kimméridien, il ont été naturel de conserver ces noms pour ne pas en introduire de nouveaux. Je me suis servi des noms employés par A d'Orbigny.

M. virg. inf Chargey (Erap.). ar.

PTEROCERA THIRRIAl, Ctj. (Pt. Oceani, pars. Delab., Des],) Str. sup. --- Chargey. ar. M. virg. inf. ) ^, ,„ ,

C. virg. inf. ! - Chargey (Emp.).~c.

PTEROCERA Vi^AGNERl, Et, {Rostellaria,! h,, Uth,) M. et C. virg. inf. Chargey (Emp.). ac.

PTEROCERA ANGULICOSTATA, Et. {Rosiellaria, Buv.) Je dois posséder cette espèce plus complète que celle do la Meuse; les tours très obliques, non car»''nés, les côtes transverses très étroites, saillantes (autant que dans les Scalaires), et non correspondantes d'un tour à Tautre; digitations très minces. Test recouvert d'une grande quantité de côtes très fines, toutes égales entre elles ; stries d'accroissement insensibles même sur l'aile, les côtes qui correspondent aux digitations ne commençant qu'à une petite distance du bord. C. virg. sup. Arc. rr.

CERITHIUM LIMTFORME, Rœm. Cette espèce comprend, dans les divers étages, des variétés qui paraissent être essentiellement locales ; la distinction devra porter sur la masse et non sur des individus extrêmes. Elle se serait perpétuée dans tous les terrains jurassiques supérieurs; elle se serait môme montrée dans l'Oxfordien, M. Deslong- champs a décrit la C. mille-punctatum. La forme «st en général pupoïde dans le Haut-Jura; dans le Kimméridien de la Haute- Saône, cette convexité est insensible. La variété du Corallien de

- 4â5 -

cette même région, tout en étant convexe, n*a que ses trois rangs de tubercules avec une côte intermédiaire; celle du Virgulien en a quatre et môme cinq également tuberculées; c'est alors la var. C. Humbertinum, Buv., pi. 28, fig. 3. C. virg. sup. Arc, Noidans. ac. (Par places.)

BULLA DYONISEA, Buv., p.28, pi. 21, fig. 25-26. M. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

BULLA PLANOSPIRATA. Th.. Leth. hrmt., pL 13, fig. 135. C. virg. inf. Chargey (Emp.). ar.

BULLA SUPRAJURENSIS. Rœra.

OoL, p. 137, pi. 9, fig. 33. Th., Leth,, pi. 13, fig. 134. B. Michelinea, Buv., Meuse, p. 28, pi. 21, fig. 27-28. Pict., Pal,, pi. 70, fig. 2.

M. virg. inf. Chargey (Emp.). ar.

PATELLA

M. virg. inf. Chargey (Emp.). rr.

DENTALIUM NORMANIANUM, d'Orb. (D. nïiens, Desl., non Sow.) C. virg. sup. Noidans. r.

PLEUROMYA AUDOUINl , Et., Leth. hrmU, pi. 15, fig. 6-7.

Deux variétés :

Var. a. Donacites, Brong. (non Lutraria, Goldf.). ^ Pieu- romya donacina, Ag. (Pholadomya, Goldf.), non Pholadomya Alduini, Buv.

Var. b PI. Gresslyi, Ag. Panopea sinuosa (pars), d'Orb. (non Rœm. Malher.).

C. et M. virg. sup. Arc. Var. a. c. Var. b, - r.

PLEUROMYA JURASSÏ , Et., Leth, bruni., pi. 15, fig. 4-p.

Deux variétés :

Var. a, Lutraria, Brg.; Panopea, Bu\, -^yacites, Qu. (non Pleuromya, Terq.). Pleuromya tellina, Ag.

C. virg. sup. Chargey, Arc. ce.

M. virg. sup. Autrey. c.

Var. b, Pleuromya Voltzi, Ag. Pholadomya donacina elongata, Vollz, Leym.

Slromb. Chargey ac.

C. et M. virg. Partout. ce. .

496 PLBUROMYÀ SUBCYUNDRICÂ. Et.

Assez petite espèce, aussi épaisse que large; crochets très peu proéminents, obtus, placés au quart inférieur, rapprochés; région buccale très courte, arrondie; région anale assez large; bords cardinal et palléal presque droits ou un peu coudés paral- lèlement; pas de séries ni d'inflexion dans la coquille; ouver- ture anale largement bâillante, Tinférieure également, quoique beaucoup moins que la précédente.

Long. = 42 mm.; larg. = 32 mm.; ép. = 20 à 22 mm.

C. virg. sup. Arc (p. p.). ar.

PHOLADAMYÂ ACUTICOSTA. Sow.

Min, Cm,, pi. 546, fig. 4-2. Rœm., OoL, p. 434, pi. 9, fig. 45. Pusch., PoL pal., p. 86. Goldf., Petref,, p. 274, pi 457, fig. 4. Ph, radiata, ibid., p. 265, pi. 455, fig. 4 (excL loco,), (Myacites radiatv^, Schl., pars), -r- Ph. multi- costata, Ag., Myes, p. 52, pi. 2, fig. 4-42; pi. 2*", fig. 3-4; pi. 3*, fig. 40. Th., Leth. Ph. acuticosta, Br., Leth., p. 276, pi. 20, fig. 48. Qu., Handb., p. 569. Leym., Aube, pi. 9, fig. 4. (Voodw., Ph , Delab., d*Orb., Buv...)

C. virg. inf., moy.-sup.; M. sup. Chargey, Arc. ce.

PHOLADOMYA CANALICULATA , Rœm., Oo/.. p. 139, pi. 5, fig 3.

Cette espèce semble se distinguer des autres espèces du Kimméridien et en particulier de la Ph. parvula, par ses c6les moins obliques au bord palléal; elle atteint aussi une taille plus grande ; elle a une area qui est peu distincte dans l'espèce de Rœmer.

M. virg. sup. Aulrey, Bouhans. r.

Ce n*est pas Tespèce de d'Orbigny, quand il lui donne pour synonyme la Ph. pelagica, Ag.

PHOLADOMYA ECHINATA. Ag.

Myes, p. 425, pi. 3 a, fig. 49-24 . Ph, tenera, ibid., p. 423, pi. 3 a, fig. 46-48.

C. virg. inf. .Chargey. rr.

L'unique individu signalé ici a autant de côtes que la Ph. tenera; le premier nom est plus descriptif. PHOLADOMYA PARVULA, Rœm.

Rœm., Goldf., d'Orb.... {non Cornuel). Ph. reêurta, nitida, pectinata, Ag.

427

La forme qui est désignée ici est représentée par la Ph, par- vula, Goldf.; la Ph. parvula, Rœm., est mauvaise. La forme du Virgulien inférieur est peut-être différente, mais elle est très rare et jusqu'à présent les individus s*en sont trouvés déformés.

C. virg. sup. Arc (p. p.), Nantilly. ac. .

C. virg. inf. ? Chargey (Emp.). rr.

PHOLàDOJMYA PAUCrCOSTA. Rœm. Ph, scutata, ?bicostata, ? Cor, Ag. Ph, cor, Ctj. (non Ph, paucieosta, d*Orb.). Cale. virg. sup. Arc. rr. M. virg. sup. Autrey. rr.

PHOLADOMYA PROTEl . Defr.

Cardium, Al. Brong., Ann. M, VI, p. 554, pi. 7, fig. 7. Phol., Defr., Rœm., Ag., d*Orb., Th....

Var. a. Ph. orbieulata, Rœm., OoL, p. 132, pi. 15, fig. 8. Ph. rostralis, angulosa ? pi. 7 et 7 d.

Var. 6. Ph. œqualis, Sowî, pi. 546, fig. 3. Ph. nvyacina, contraria, plicosq, Ag., Myes, pi. 7 c, 6^ 46.

Var. c. ?Ph. compressa, Ag., Myes, Appmd., p. 142 (non Ph. compressa, Ctj., Kimm., p. 246),

La var. a est la plus commune; la deuxième pourrait cepen- dant appartenir à des individus qui n*ont pas subi toute la dé- formation qui leur 'est attribuée. La var. c est rare; elle a de grosses rides concentriques, des sillons profonds et des côtes peu marquées. Quelques-unes de ces formes sont souvent assez voisines de la Ph. echinata; elles s'en distingueront toujours par l'absence de corselet.

Stromb. Chargey. rr.

M. et C. virg. inf. Chargey, Arc. ce.

PHOLADOMYA GRACILIS . d'Orb. .

Homomya, Ag., Myes, p. 162, pi. 20, fig. 1-3. Ph. elon- gâta, Th. (non Mort., Mii.).

Stromb. Chargey. ar, .

C. virg. inf. Chargey. ar.

M. virg. sup. Bouhans. r.

Quelques exemplaires de la Ph. hortulana sont tellement allongés qu'il est difficile de les distinguer de celle-ci ; le seul caractère saillant consiste ici dans l'absence du sinus.

4Ô8

PHOLADOMYA HOUTULANA. d'Orb. Homomya, Ag., Myes, p. 1o6, pi. 15. H. compressa, Ag , p. 157, pi. 19. Ph. compressa, Ctj. Kimm., p. 246 [non AgJ. Sir. Chargey. ce. M. et C. virg. inf. Chargey, Arc. c. C. virg. moy. Arc. ar.

PnOLADOMYA SEMIRUGOSA, Et.

Mya gibbosa, Sow., pi. 409, fig. 1 (non 1816). Lutraria rugosa, Goldf., Petref., p. 255, pi. 152, fig. 9. Pleuromya, Ag., Myes, p. 233. P/to/., d*Orb , Prod. II, p. 47 (non Pusch., PoL pal., p. 89, pi. 9, fig. 1). Non Ph. rugosa (Tellina, Rœm., Anatina, d'Orb.).

M. Agassiz a peut-être raison de rapporter cette espèce aux Pleuromyes. Comme elle a aussi la taille et Tensemble des Homomyes , elle a été placée dans ce genre , suivant l'opinion de d'Orbigny.

C. virg. moy. Arc. r.

PHOLADOMYA HELVETICA, Desh.

Des stries granuliformes, ràyomantes sur toute la surface.

Var. a. Solen heUetvcus, Th., Coll. Rœm., Pal. SuppL, p. 43. Arcomya, Ag., Myes, p. 167, pi. 10, fig. 7-10. Pholadomya , Desh., Conch., p. 147. PholadomyaîTerq.y MyeSf p. 44. Anatina, d'Orb., Prod, II, p. 49. Phola- domya, El., Leth. bruni., pi. 28, fig. 1.

Slromb. -r Chargey. r.

C. virg. inf. Chargey. ce.

Var. b, Arcornya gracilis, Ag., Myes,j^. 168, pi. 10, fig. 1-3. Panopea, d'Orb., Prod, II, p. 47. Ph. helvetica. Et., Leth, bruni., pi. 28, fig. 1.

C. virg. inf. Chargey. ac.

PHOLADOMYA ROBUSTA, Desh.

Arcornya, Ag., Myes, p. 173, pi. 9 a, fig. 10-12. Phola- domya, Desch., Conch., p. 147. Terq., Myes, p. 44 Panopea, d'Orb., Prod. II, p. 47. - Th.. Leth. hrunt., pi. 18, fig. 2.

Comme dans Tespèce précédente, il faut reconnaître plusieurs variétés; il y a bien peu d'individus complètement identiques ; ils peuvent cependant être ramenés à deux formes principales :

ido- les variétés droites ou courbes , puis dans celle-ci une seconde variété plus large et à crochet et carène énormément dévelop- pés. Comme ce sont toujours des moules, il est impossible de s'assurer s'il y a des stries rayonnantes sur la surface. Toutes ces variétés se distinguent par la largeur de l'aire cardinale, la proéminence des crochets, le large bâillement des valves.

Var. a. Très voisine de VArcomya latissima, Ag. .

C. virg. inf. Chargey. rr.

Var. b. Variété arquée.

Str. Chargey. ac.

Var. c. Arquée, très épaisse.

C. virg. sup. Arc (p. p.). r.

PHOLàDOMYA (GONIOMYA) CORNUELANA, Bur., Meuse, p. 8, pi. 9, fig. 4-5.

C. et M. virg. inf. Chargey (Emp.). rr. C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

PHOLADOMYA PUDICA, Ctj., Ximm., p. 248, pl.9, fig. 4.

M. Contejean, qui a eu à sa disposition les individus que nous mentionnons ici, y a reconnu son espèce; les différences suivantes doivent pourtant être mentionnées : la région cardi- nale un peu moins étroite, les côtes de celle-ci placées seule- ment sur la carène, limitées toutes brusquement du côté de la charnière et aussi sur les flancs, quoique atténuées à leur extré- mité , de manière à faire une bande large de 2 mm. seulement en moyenne.

Peut-être ne faudrait-il voir que Tâge adulte de la Ph, Con- tejeani, Et. (Goniomya parvula, Ag.; Ph. Agassizi, Ctj., I^mm., p. 249, non Desh., non Mich**).

C. virg. sup. Arc (p. p.). ar.

PHOLADOMYA SUBRUGOSA. Et.

Tellina, Rœm., OoL, p. 12^, pi. 8, fig. 8. Anatina sub^ rugosa, d'Orb., Prod. II, p. 49. (Non Anat. rugosa, Lk.) Pholad. Barrensis, Buv., Meuse, p. 8, pi. 8, fig. 42-13. (Non Ph. rugosa, Pusch., Pol.paL)

Cale. virg. sup. Arc. r.

ANATINA ARCENSIS , Et. Assez grande espèce, très épaisse, subéquilatérale ; région buccale un peu plus longue; bord cardino- buccal fortement

30

430 convexe; bord palléal peu arqué ; bord cardino-anal droit, peu oblique; région anale tronquée; bâillenaonls assez forts. Une carùne très obtuse en haut avec une autre rapprochée, faible, près du bord cardinal. Stries d'accroissement avec quelques fiexuosités, plus fortes, plus égales, sans ondulations du test dans la région anale, limitées, suivant une ligne rayonnante sensiblement droite.

Haut. = 55 mm.; larg = 25 mm.; ép. = 20 mm

C. virg. moy. Arc (pi. pi.). rr.

Cette espèce est très rare , et la présence des lames apiciales n*a pu être constatée.

ANATINA CAUDATA, Clj., Ktmm.. p. 253, pi. 10, fig. 7-8. C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

ANATINA PARVULA, Et.

Petite espèce allongée, étroite, très mince; crochets saillants situés presque au milieu de la longueur de la coquille ; région anale un peu courbée, la buccale peu large, acuminée; bord palléal arqué surtout dans la partie médiane. Stries d'accrois- sement très fines.

Haut. = 17 mm.; larg. = 9 mm.; ép. = 2 4/2 mm.

C. virg. moy. Arc c.

Avec une forme voisine de VA. sequanica, elle a la taille plus grande, les crochets plus médians, la région buccale plus longue et plus étroite; ces derniers caractères ne la laissent pas confondre avec VA. solen, Clj. Ce serait peut-être la Cor- bula? planulata, Buv., n'étaient la taille et les caractères de genre.

ANATINA PIRICOLA , Et.

Petite espèce , assez large , peu épaisse ; crochets assez fort» et proéminents ; région buccale occupant un peu plus du tiers de la longueur, assez large, arrondie, comme tronquée; région anale assez étroite; bord palléal faiblement arqué; région car- dinale creusée sous le crochet, convexe en haut. Une carène bien marquée sans être très proéminente ; stries concentriques d'accroissement très fines, inégales et seulement dans la région buccale; huit à dix côtes obliques, subdroites d'abord, puis vers leur extrémité tendant à se confondre avec les lignes d'ac- croissement.

431

Haut. = 16 mm.; larg. = 13 mm.; ép. = 6 à 7 mm. C. virg. sup. Arc (p. p.). ar.

ANâTINA STRUTA, d'Orb. M. et C. virg. inf. Chargey (Emp.). rr.

THRACIA INCERTA, Desh.

Tellina, Th., Coll. Rœm., OoL, p. 181 , pi. 8, fîg. 7, et Supp., p. 57 (?Mya depressa, Var. Sow. in Fitt.). Corimya Studeri, Ag., Myes, p. 269, pi. 35. ? Cor. lata, ibid., p. 271, pi. 34, fig. 1-3. Thracia, Desh., Conch. (en. général). Thracia suprajurensis , Leym. (?Desh.), Aube, pi. 9, fîg. 10. Th., Leth. brunt., pi. 19, fîg. 6.

Stromb. Chargey. ce.

M. et C. virg inf. et C. virg. sup. Chargey, Arc. ce.

THRACIA TENUISTRIATA, Desh.

Corimya, Ag., Myes, p. 270, pi. 38, fîg 1-4. Thracia, Desh., Terq. (en général). Thracia depressa (pars), d*Orb., ?Sow. (non C. tenera), Th. tenuistrata. Th., Leth. brunt., pi. 19, fig. 7.

Cale. virg. inf. Chargey. r.

Cette espèce n*est peut-être qu'une variété de la précédente et dont la région anale serait fortement raccourcie. Je ne pense pas que les synonymes présentés par d*Orbigny puissent être adoptés ; en tous cas , ce n'est pas la Th. tenera, qui est très

GRESSLYA (CEROMYA) EXCENTRICA, Terq.

Isocardia, Voltz. Rœm., Ool., p. 106, pi. 7, fîg. 4. Goldf., Petref., p. 208, pi. 160, fîg. 6. Ceromya, Ag., p. 28, pi. 8 a, 8 &, 8 c. Br., Leth., p. 268, pi. 20, fîg. 11. Pict., Pal., pi. 74, fîg. 1. Gresslya, Terq., Myes, p. 86. Cer. capreolata, Ctj., Kimm., p. 249, pi. 9, fîg. 11-13. Gresslya, Et., Leth. brunt., pi. 19, fîg. 9.

Stromb. Chargey. c.

M. et C. virg. inf. Chargey. ce.

Les Céromyes et les Gresslyes étant identiques de caractères internes, Tun des deux noms doit être abandonné ; à l'exemple de M. Terquem, je préfère employer celui de Gresslya; c'est un faible hommage de la science; d'un autre côté, la termi- naison de Ceromya consacre une erreur.

432

GRESSLYA GLOBOSA, El. (Ceromya, Buv., Meuse, p. 9, pi. 9. fig. 1-3), Gresslya, Et., Lefh. brunL,

pi. 19, lig. 8.

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

GRKSSLYA OBBICULARIS, Et.

Isocardia striata, d'Orb., Mus, VIII, p. 104, pi. 7, fig. 7-9 (non Sow.). Rœni., Oui , p. 107, pi. 7, fig. 1. Goldf., Petref.f p. 20S, pi. 140, fig. 4. Isoc. orbiculnris, Rœm., OoL, p. 107, pi. 7, fig. 5. K. D., OoL, p. 48, pi. 7, fig. 9.— Goldf., Peiref., p. 207, pi. 140, fig. 3. Isoc. obovata, Rœm., OoL, p. 106, pi. 7, fig. 2. —I. tetragona, K. D., Ool., p. 48, pi. 7, fig. 8. Cernmya inflata, Ag., Myes, p. 33, pi. 8 e, fig. 13-21 . Br., Lelh,, p. 208. pi. 20, fig. 10. Cer, obovata, orblcularis, tetragona, d'Orb., Prod. II, p. 48. Gresslya, Et., Leth. brunt., pi. 20, fig. 1.

Le nom do orbicularis doit être de préférence adopté pour cette espèce ; les dessins de Rœmer étant tous mauvais et ayant tous la môme date, c'est sous ce nom que les premières bonnes figures ont été données par Kock et Dunker et Goldfuss.

Stromb. Chargey. c.

M. virg. inf. C. virg. inf. et sup. Arc. ce.

GRESSLYA SUPRAJURENSIS, Et.

Grande espèce allongée, épaisse, à crochets assez gros et robustes quoique peu proéminents, rapprochés du bord anal, peu ou à peine contournés ; région buccale acuminée, faiblement bâillante; bord palléal arrondi; région anale rétrécie, largement bâillante. Une carène près 'de la région cardino-anale ; au- desssous une lunule assez nettement limitée; dans les moules, sous celle-ci, un sillon profond, linéaire, puis un autre plus loin, au bas du crochet, assez profond quoique obtus.

Haut. = 55 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 27 mm.

C. virg. inf. Chargey (Emp.). rr.

PSAMMOBIA COMPRESSA , Et. Coquille assez allongée, comprimée ; les régions buccale et anale arrondies, celle-ci un peu tronquée ; bord palléal faible- ment courbé; crochets aigus peu proéminents, dont un un peu plus fort. Une petite carène près du bord cardino-anal, avec un sillon assez profond entre les deux. Surface couverte seulement

433

de stries d'accroissement assez fines. Ouvertures bâillantes, fortes, égales, Tinférieure seule pénétrant un peu dans la région palléale.

Haut. == 50 mm.; larg. = 31 mm.; ép. = 17 mm.

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

PSAMMOBIA GONCENTRICA, Et.

Mya rugosa, Rœm., OoL, p. 125, pi. 9, fîg. 16-17 (non Alberti). Mya concentrica, Rœm.y Ool. SuppL, p. 57. Lutraria, Mû., Goldf., Petref., p. 258, pi. 153, fig. 5. Mactromya rugosa, Ag., Myes, p. 197, pi. 9 c, fig. 1-23. Lavignon, d'Orb., Prod. II, p. 49. Panopea, d'Orb. II, p. 47. Psammobla, Torq., Myes, p. 99. Psammobia con- centrica, El., Leth. brunt., pi. 20, fig. 3.

Stromb. Chargey. ce.

M. et C. virg. Arc, Chargey. ce.

Cette espèce offre de nombreuses variations sous le rapport des rides concentriques; des stries subégales, très fines, ou dix à douze grosses rides formant de véritables ondulations, et entre ces deux extrêmes tous les intermédiaires.

PSAMMOBIA VIRGULINA, Et.

Assez petite espèce, allongée, étroite; régions buccale et anale acuminées, la dernière un peu tronquée obliquement.;, bâillement faible ; crochets assez larges quoique peu proémi- nents , plus rapprochés du bord buccal ; bord pailéal assez for- tement courbé. Une carène sensible allant du crochet au bord pailéal qu'elle limite ; stries d'accroissement fines, avec quelques ondulations très faibles, irrégulières.

Haut. = 32 à 35 mm.; larg. = 18 mm.; ép. = 11 mm.

C. virg sup. Arc (p. p.)! ac.

Celte espèce est très voisine de la Ps, Mosensis, Buv.; elle en diffère par sa région cardinale moins saillante, son bord j>alléal plus arqué, et sa région buccale plus courte. La Ps. Morèauana, Buv., des terrains crétacés inférieurs do la ftleuse, ne s'en dis- tingue guère que par ses régions extrêmes plus arrondies.

CYPRTNA CONTEJEANl. Et.

Assez grando espèce voisine de la C. cnrnncnpiœ , Ctj., dont elle diffère par une taille, une épaisseur plus grandes. Les moules do la première portent dans les régions buccale et anale,

434

près du bord, un sillon ou dépression qui ne se remarque pasicL La région buccale est aussi plus largo.

Haut. = 28 mm.; larg = 30 mm.; ép. = 25 mm. , Cal. virg. inf. Chargey (Emp.). rr.

CYPRIN! CORNUCOPIiE, Clj.. Kimm., p. 259. pi. 10, fig. 1-3. C. virg. moy. et sup. Arc (Fourney, p. p.). ar.

CYPRINÂ CORNUTA. d'Orb.

Isocardia, Klœd., Brandb., p. 2H , pi. 3, fig. 8, et pi. 4, fig. 1. Rœm., OoL, SuppL, p. 38, pi. 19, fig. 14. Br., Leth., p. 253, pi. 20, fig. 9. Isoc. carinata, Voltz, Br., Leth., r*édît., p. 374. Cyprina cornuta, d'Orb., Prod, II, p. 50. Et., Leth. brunt., pi. 21, fig. 7. Cyp, securiformis, Ctj., Kimm., p. 259, pi. 26, fig. 10-11.

Str. sup. Chargey. ac.

M. et C virg. inf. Chargey (Emp.). c.

CYPRINA PARVULA, d'Orb.

Venus, Rœm., Ool, p. 1 H , pi. 7, fig. 13. ? Goldf., Petref., p. 244 pi. 150, ^\%, 9. Cyprina, d'Orb., Prod. II, p. 51. Th. Leth, brunt., pi. 21 , fig. 3. Cyp. lineata, Ctj. Kimm., p. 261, pi. 10, fig. 19-23.

M. virg. inf. et sup. r. = C. inf. moy. et sup. c. Chargey, Arc...

Cette espèce se charge de stries concentriques, fortes, presque égales et régulières , mais qui ne sont pas de véritables côtes* Goldfuss indique un écusson qui n'est pas aussi nettement limité quojdans nos individus.

CYPRINA SUEVICA, Et. Venus, Mil., Petref,, p. 245, pi. 150, fig. 14. Mactra sa- pientium, Ctj., Kimm., p. 256, pi. 10, fig. 34-36. C. virg. inf. Chargey. rr.

CARDIUM BANNEIANUM. Th.

Cette espèce est assez variable dans ses formes, du moins dans les moules que l'on rencontre, car il y a certainement plutôt déformation par fossilisation que modification dans l'a- nimal.

Thurmann, dans sa collection, a distingué quatre types prin- cipaux dont il a fait des espèces ; les variétés grayloises sont

435

encore plus nombreuses, outre qu'elles atteignent une taille généralement un peu plus grande ; elles vivent toutes ensemble.

La variété appelée Banneiana est une déformation par com- pression verticale , tandis que la forme normale est représentée par la C. pseudo-axinus ; il eut donc été préférable d'employer ce dernier nom , mais comme Thurmann, dans son Coup (f œil sur le Portlandien de Porrentruy, et M. Contejean dans son' Etude sur le Kimméridien de Monthéliard, ne mentionnent que le premier; il est employé ici.

Var. d. C. pseudo-axinus. Th. Forme normale. ce.

Var. h, C. Bannesianum, Ctj., Kimm., p. 276, pi. 14, fig. 1-5 (non Th.). Var. large et un peu aplatie. c.

Var. c. C. axino-elongatum, Th. Var. allongée, droite, épaisse. r.

Var. d. C. axino-obliquum, Th. Var. a, oblique. ar.

Var. e. G, Banneianum, Th. Var. a, comprimée latéra- lement et très épaisse. r.

Var. f, Var. o, arquée. rr.

Stromb. Chargey. ce.

M. et C. virg. inf. Arc, Chargey. ccc.

CARDÏUJM EDULIFORME , Rœm.

Espèce des plus variables et, en outre, à test mince, par suite des plus sujettes à déformation. Les moules en sont très nom- breux , et comme la carène en est très faible, lorsque le test a disparu, ce qui arrive presque toujours, et avec lui les côtes « rayonnantes anales, on a des formes plus ou moins voisines des Vénus et des Cyprines. Rœmer a érigé ces variétés en espèces; plus tard, Thurmann, d'Orbigny, Contejean les ont placées en grande partie dans les Mactres, et M. Pictet dans les Cyprines. M. Contejean a donné la forme type dans le C. pesolinum, qui ne doit pas être autre que le C. eduli forme de Rœmer. Le C. suprajurense môme ne serait qu'une déformation vertical©, avec faux test couvert de stries concentriques; il sera pourtant décrit à part.

Toutes ces variétés habitent ensemble et avec le C, Banneia- num,

Var. a. C. eduliforme, Rœm., OoL, p. 108, pi. 7, fig. 22. C. pesolinum, Ctj., Kimm., p. 277, pi. 15, fig. 6-7.

436

Var. b. V. acuUrostrit, Hœm., OoL, p. 441, pi. 7, ûg. 6-7. Venus? d'Orb., Prod, 11, p. 50. K. isocardioides, Rœm., OoL, p. U1, pi. 8, fîg. 12. Mactra, d'Orb., ibid. Pas de test, légère déformation dans le sens de la largeur.

Var. c. V. rostralis, Rœm., OoL. p. 125^ pi. 8, fîg. 9. Maetra, d'Orb., ibid, Déformation oblique, pression sur la région cardino-anale.

Var. d. Déformation oblique, pression sur la région cardino- buccale.

Var. e, Maetra acuta, Rœm., OoL, p. 123, pi. 8, ûg. 10.

Sir. Chargey. ar.

M. et C. virg. inf. Arc. ce.

CARDIUM ORTHOGONALE, Buv.

Cale. virg. sup. Arc (p. p.). r.

CARDIUM SUPRAJURENSE, But.

Slromb. Cbargey. ac.

Cale. virg. moy. Arc (p. p.). r.

J*ai quelque doute sur le genre de cette espèce, car elle semble avoir une dent latérale buccale; il y a en outre un sillon profond, non habituel aux Cardium, allant du crochet à la limite supérieure de Tempreinte musculaire buccale. Comme les autres caractères n*ont pu être vérifiés, il est bon de la citer sous le nom indiqué. Il est très probable que c'est la même espèce désignée par Thurmann sous le nom de Maetra Euleri ; les caractères génériques de l'une comme de Tautre, du reste, ne sont pas connus.

LUCINA SUBSTRIATA, Rœm. (L. EUgandiœ, Th., Ctj.)

Str. Chargey. r.

Cale. virg. sup. Arc. ce.

ASTARTE CINGULATA. Ctj.

Cale. virg. moy. et sup. Arc, Chargey. c.

ASTARTE PATENS, Ctj., Ximm.. p. 263, pi. 11, fig. 4.

Cale. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

La figure donnée par M. Contejean est un peu plus longue, rimpression palléale et partant le bord moins convexes; ce n'est probablement qu'un accident, car dans l'individu désigné ici l'impression palléale n'a pas la même courbure sur les deux valves.

437

La figure de V Etude sur le Kimméridien renferme évidem- ment des fautes de dessinateur.

ASTARTE PESOLINA. Ctj. M. et cale. virg. iriT. et sup. Chargey, Arc. ar.

ASTARTE SUPRAJURENSIS, d'Orb.

Unio, Rœm., Ool. Supph, p. 35, pi. 19, fig. 1. Trigonia Rœmeri, Ag., Trig., p. 10. —Astarte, d'Orb., Prod. II, p. 50. Astarte Monsbeliardensis, Ctj., p. 262, pi. 11, fig. 1.

Str. Chargey. c.

C. virg. inf. Chargey (Emp.). c.

Les moules sont identiques à celui de Rœmer ; les tests qui se recouvrent ressemblent h celui de VEtude sur le Kimméri- dien; il y a donc lieu de ne faire du tout qu'une seule espèce.

ARCA LONG[ROSTRIS. d' Orh. '{CucuHea, Rœm.) C. virg. sup. Arc (p. p.). c. Ce n'est très probablement qu'une variété de VArca texta,

ARCA NOBILIS, Ctj., K\mm,, p. 294, pi. 17. fig.5-7. Str. Chargey. ac. Cale. virg. inf. Chargey (Emp.). ac. Ne serait-ce pas Tâge adulte de VArca lata, K. et D. (A. sub- lata, d'Orb., A. errata, Desh.)? Thurmann l'a associée à son .4 Langii,

ARCA PATRUELI, Desh. (.4. ovalis, Rœm.) C. virg. sup. Arc (p. p.). c.

Celle-ci encore n'est sans doute qu'une variété sans côtes de l'A. texta,

ARCA RHOMBOIDALIS, Ctj. C. virg. moy. et sup. Arc, Chargey. ac.

ARCA TEXTA, Rœm. C. virg. inf. et moy. Chargey, Arc. ar. C. virg. sup. Arc. c.

NUCULA MRNKEÎ, Rœm., OoL, p. 98, pi. 6, fig. 10. M. et C. virg. inf. Chargey. ac. C. virg. sup. Feurg. rr.

La N. saxatiliSf Ctj., n'est qu'une variété à crochets plus inférieurs; c'est Un effet de fossilisation; du reste, à tous les

438

niveaux oo trouve des variétés dont le crochet change un peu do place.

* TRIGONU CONCINNA, Rœm.

OoL SuppL, p. 35, pi. 19, fîg. 21. Trig. truncata, Ag., Trig,, p. 43, pi. 5, fig. 7-9. Lyriodon, Br., Index, p. 685 et 689. Trig. suhcostata, Leym., Aube, pi. 40, û^. 3-4.

Cale. virg. moy. et sup Arc. c.

M. virg. sup. Arc. ar.

TRIGONIA CONTEJE.iNl, Th., Ldh. briinf., pi. 25. fig. 2. C virg. sup. Arc (p. p.). rr.

TBIGONIA GIBBOSA, Sow. M. virg. sup. Bouhans. ar.

TRIGONIA MURICATA, Rœm.

Lyriodon, Goldf., Petref., p. 201,' pi. 137, fig. 1. Trig.» Rœm., OoL Suppl., p. 35. Tr. alina, Ctj., Kimm,, p. 282, pi. 14, fig. 3-4. T. muricata, Th., Leth. brunU, pi. 25, fig. 1. ? Trig, clavellata, Leym., Aube, pi. 9, fig. 5 (non Sow.).

C. virg. sup. Arc (p. p.). ar.

TRIGONIÀ SUBLITEBATÂ. Et.

Lyriodon, Goldf., Petref., p. %00, pi. 136, fig, 5 (pars, spéc* fig. 5 c), non Trig, litterata, Ph. Lyriodon subliteratum, Miï. in Goldf., Petref. Errata, p. 304. Tr. Goldfussi, Ag., Trig,, p. 24 (non Alberti). Trig, litterata, d*Orb., Prod, II (non Ph.).

C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

TRIGONIA SUEVICA, Qu. '

Der Jura, p. 790 (fig. texte). Trig, cymba, Ctj., Kimm,, p. 281, pi. 14, fig. 1-2. M. virg. sup. Bouhans. c.

TRIGONÏA SUPRAJURENSIS, Ag.

Trig,, p. 42, pi. 5, fig. 1-6. T, papillata, Ag., Trig , p 39, pi. 5, fig 10-14. Lyriodon, Br., Index, p. 689. Trig, êostata, Rœm., OoL, p. 97 (non Sow.).

C. virg. sup. Arc (p. p.). ac.

INOCERAMUS SUPRAJURENSIS, Th. M. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

439

PINNA GRANULATA , Sow. Sir. Chargey. r.

PINNA INTERMEDIA, Et., Ldh. bruni., pi 28, fig.2. C. virg. sup. Arc (p. p.). ar.

PENNA SOCIALIS, d'Orb.. Prod. II, p. 53.

Petite espèce sociale, en familles très nombreuses , allongée, épaisse, quadrangulaire, légèrement bâillante, un peu étalée à la région anale; test mince marqué du côté de la région palléale de stries d'accroissement plus ou moins fortes, quelquefois très atténuées, d'autres fois séparant de véritables plis concentriques, larges, assez réguliers ; ces mêmes stries beaucoup plus faibles et moins inégales vers le ligament, mais dans cette partie des côtes rayonnantes très faibles, au nombre de sept à huit, s*é- tendant sur presque toute la longueur de la coquille, très étroites, à intervalles cinq ou six fois plus forts que leur largeur; une ou deux de ces côtes passant même au delà de la carène médiane.

Haut. = 50 mm.; larg. = 25 mm.; ép. = 15 mm.

C. virg. sup. Arc (p. p.). ce.

D*Orbigny, dans une visite à Gray, avait donné à M. Perron cette espèce sous ce nom.

MYTILUS JURENSIS, Mér. Str. Chargey. r.

MYTILUS LONGiEVUS. Ctj. M. virg. sup. Arc (Maisonnettes). r.

MYTILUS PERPLICATUS, Et., Leth.brunL M. virg. inf. Chargey (Emp.). ac.

MYTILUS SUB^QUIPLICATUS, Goldf. Str. Chargey. rr.

MYTILUS SUBPECTINATUS, d'Orb. Stromb. Chargey. rr. C. virg. sup. Arc. ac. M. virg. sup. Ancier. r.

MYTILUS THIRRIAI , Et. Modiola, Vollz. M. pectinatus et Modiola Thirriœ» Rœm. M, Thirriai, Et., Leth. brunt. C. virg. sup. Arc. rr.

- 410

MYTILUS VÏRGULINUS, El., leih. hrunt, C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

DIGERAS SUPRAJURBNSIS, Th.. Kimm. (Str.). Dampierre-sur-Salon. r.

TRIGHITES SAUSSUREl. Th. St. Chargey. ac.

PERNA SUBPLANA, Et. (Voir leihea bruntrutana ) Str. Chargey. ar.

GERVILLIA TETRAGONA, Rœm. M. virg. inf. Chargey, Arc. r. Cale. virg. sup. Arc. c. M. virg. sup. Bouhans. c.

AVICULA GERVILLIOIDES, Ctj. C. virg. inf. Arc. rr.

AVICULA GESSNERl. Th. Str. Chargey. rr. M. virg. inf. et sup. Chargey, Arc. r.

AVICULA SPHINX, Et. Petite espèce allongée, très étroite, assez épaisse; région cardino-buccale bien développée; région cardino-anale longue, mais n'atteignant pas Textrénriité de la coquille ; axe très oblique; largeur uniforme, abstraction faite de Taile; deux forts sillons séparant Tensemble des deux régions cardinales. Test mince marqué cependant de plis prononcés.

Long. = 30 mm ; larg. = 9 mm.; ép. = 5 mm. Cale. virg. moy. Arc. rr.

Cette espèce est beaucoup plus étroile que VA, gervillioides du même sous-étage ; sa taille est plus faible; elle atteint rapi» dément toute la longueur qu'elle doit avoir et son aile anale est moins développée.

LIMA CONTEJEANI, Et. Celte espèce, pour la taille, la forme et les ornements, se place entre les L. spectabills et L. virgulina; elle est plus petite que la première , avec des dimensions proportionnelles moin- dres, mais elle a des côtes bien marquées, assez fines, subégales, plus fortes que dans la seconde, qui est moins épaisse et a une taille plus forte.

- 441

Long. = 48 mm.; larg. = 55 mm.; ép. = 30 mm. Cale. virg. sup. Arc. ar.

LIMA DENSIPUNCTATA, Rœm. OoL, p. 79, pi. 14, fîg. S. Et^Leth. brunt., pi. 42, fig. 17. M. virg. inf. Chargey (Emp.). rr.

LIMA HALLEYANA, Et.

Très grande espèce voisine à tous égards de la I. pectini- formis; les côtes en sont peut-être moins saillantes, elles sont au nombre de dix ; le test mince ne paraît pas avoir eu de processus bien marqués; la région buccale est moins développée, et la région anale est surbaissée , ce qui rend cette espèce comme oblique.

Long. = 110 mm.; larg. = 130 mm.

M. virg. sup. Arc. -^ r.

LIMA MAGDALENA . Buy. C. virg. sup. Arc. ar.

LIMA RHOMBOÏDALIS, Ctj. C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

LIMA SPECTABILIS , Ctj. G. virg. sup Arc. ar.

LIMA SUPRAJUAENSIS, Ctj. M. virg. sup. Nantilly. rr.

PECTEN BILLOTI , Ctj. C. virg. sup. Arc (p. p.). rr.

PECTEN BUCHI , Rœm.

P. lens (pars), Rœm., OoL, p. 91 . P. Buchi, SuppL, p. 27, pi. 13, fig. 8. P. suprajurensis, Buv., Verd, II, p. 236, pi. 5, fîg. 1-3. Meuse, p. 24, pi. 19, fig. 21-23. -- P. distHatus, Leym., Aube, pi. 9, fig. 8. P. Buchi, Et., Leth, brunt, pi. 37, fîg. 1.

M. et C. virg. inf. Arc, Chargey. c.

PECTEN DELESSEI , Et. C. virg. moy. Arc. ar.

PECTEN PLAMANDl, Ctj. C. virg. sup. Arc (p. p.). ac.

- 442 -

PECTEN MONSBELIARDENSIS, Ctj. C. virg. sup. Arc (p. p.). r.

PECTEN NICOLETI , Et. G. virg. moy. Arc. rr.

PECTEN RECTIRADUTUS, Et. Str. Chargey. rr.

Cette espèce est très voisine du P, astartinus dont elle n'est peut-être qu'une modification locale; avec un ensemble un peu plus grand seulement, les côtes sont un peu nodulenses, sépa- rées par des intervalles un peu moindres qu'elles ; elles sont subarrondies. Marn. virg. sup. Arc (Maisonnettes). rr. Je l'ai rencontrée aussi au môme niveau à Montbéliard.

PECTEN SUBVITREUS, Et.

Cette espèce a des formes voisines de celles des P. solidus, titreus, cingulatus, Nicokti, dont la plus rapprochée est le . P, vitrem; e]\e est seulement un peu moins large que cette dernière et a ses ailes moins développées; la valve inférieure est faiblement et régulièrement convexe, tandis que dans la supérieure la partie médiane assez renflée est accompagnée de deux dépressions bien visibles. Elle est plus large que les P. cingulatus et Nicoleti, avec un angle apicial un peu plus grand.

Long. = "29 mm.; larg. = 24.

Str. Chargey. rr.

HINNITES INiEQUISTRîATUS, Voitz. M. virg. inf. Chargey (Emp.). r.

OSTREA COTYLEDON, Ctj

Cale. virg. moy. Arc (p. p.). rr.

OSTREA LAPICIDA, Et.

Grande espèce irrégulièrement plane, subcirculaire, subéqui* valve, peu épaisse, adhérente dans toute son étendue ; test for- tement nacré, mince, peu lamelleux; crochet droit , peu déve- loppé. Impression musculaire subcentrale, large, triangulaire; impression ligamentaire large, peu profonde.

Long. = 90 mm.; larg. = 405 mm.; ép. = 15 mm.

C. virg. sup. Chargey. c.

443 -

OSTREA SEMISOLITARIA, Et.

Str. Chargey. r.

M. virg. inf. -r Chargey (Emp.). r.

OSTREA SPIRALIS, dOrb. Cale. virg. inf. et sup. Arc, Chargey... ar. M. virg. inf. et sup. Arc, Chargey. ccc.

OSTREA THURMANNl, Et. M. virg. sup. Arc, Feurg. ac.

OSTREA VIRGULA, Defr. Cale. virg. Partout. ar. '

M. virg. inf. et sup. Partout. ccc.

AHOMIA CALVIFRONS , Et.

Très grande espèce circulaire , épaisse , presque hémisphé- rique, à axe très faiblement incliné; crochets à peine saillants; test compact, solide, peu épais pour la taille, même au crochet; lisse ou très faiblement écailleux ou lamelleux dans les régions buccale et anale extrêmes.

Long. = lîO mm.; larg. = 105 mm.; ép. = 40 à 45 mm.

M. virg. sup. Arc. rr.

LINGULA VIRGULINA, Et.

Assez petite espèce plus longue que large, assez régulièrement ovale , la plus grande largeur ayant lieu à une assez petite distance du crochet qui en est assez éloigné ; test très mince, faiblement convexe, un peu bossu, à environ 4 mm. du crochet qui est étroit; surface couverte de plis réguliers, large de 4/4 mm., plus atténués vers le centre et vers la partie médiane.

Long. == 15 mm.; larg. = \\ mm.; ép. = 4 mm.

M. virg. inf. Arc. rr.

Cette espèce , beaucoup plus large pour la longueur que les I. jïcfa, Qu., et I. suprajurensis, Ctj., qui du reste ne doivent pas être séparées Tune de Vautre. Quant à la /.. ovalis, qui a été indiquée aussi dans le Kimméridien d'Angleterre, elleres^ semble plus aux premières qu'à celle-ci, abstraction faite de la taille. La I. Beani, Ph., est disposée de même vers le crochet, mais plus large à la région opposée. L'espèce de Gray n'offre aucun doute sur sa forme; nous l'avons trouvée avec son test.

4ii -

TEREBRATULÀ SUPRAJURSNSIS, Th.. Uih. bruni., pi. 41. fig.l.

Str. Chargoy. ac.

C. et M. virg. Chargey, Arc. ce. Dans les marnes.

TERBBRATULA HUMERALIS, Rœm. Str. sup. Chargey. ac.

RHYNCONELLA PULLIROSTRIS, Et., Utk. brmd., pi. 62, àg. 12.

Cale. virg. sup. Are. ar.

HETEROrORA VERGULINA. El., Le«h. 6rimr. pl.42; fig. 14. C. virg. sup. Clans. ar.

Celte espèce est plutôt conique que subplane, comme dans les individus do Porrentruy.

PYGURUS BONANOMH, Et., Le/h. brunt., pi. 43, fig. 2. M. virg. inf. Chargey. r.

PYGURUS JURENSIS, Marc. Str. moy. Chargey. ar.

ECHINOBRISSUS BOURGUETI, Des. M. vir. sup. Beaujeu. rr.

ECHINOBRISSUS ICAUNENSIS, Cott. M. virg. inf. Chargey. rr.

HOLECTYPUS MERIANl, Des. Str. Auvet. rr.

PSEUDODIADEMA CONFORME, Et., Lelk. brunt., pi. 47, fig. 3. M. virg. inf. Chargey. r.

HYPODIADEMA FOUR, Et. Petite espèce circulaire, renflée; interambulacres deux. fois et demie plus grands que les ambulacres; tubercules non très différents sur les deux aires, subégaux sur chaque aire, à peine plus petits aux extrémités, au nombre de dix sur les interam- bulacres; tubercules peu élevés; scrobicule à peine enfoncé; cercle très distinct, complet, avec quelques granules intermé- diaires, dont deux ou trois plus grands simulent des rangées secondaires, mais tout à fait incomplètes, Texterne surtout. Ambulacres rapidement rétrécis vers le haut, portant onze à douze semitubercules, avec une série simple de granules inter- médiaires. Appareil ovidu cal développé; la plaque couverte du corps madréporiforme plus grande, ainsi que ses voisines

445

immédiates; des granules serrés, aoinbreux sur chaque plaque; périprocte un peu elliptique. Bouche assez ample; péristome décagonal circulaire.

Diam. = 17 mm.; haut. = 9 mm.

M. virg. inf. Ghargey. rr.

Cette espèce vit avec le Pseud, conforme, et nous avons cru devoir la placer dans un genre différent , à cause de ses tuber* cules plus égaux, ses ambulacres plus larges et les granules plus nombreux ; pas de zone lisse.

PSËUDOSALENIA ASPERA, Et., L<>(li. 6nm(.» pi. 46, fig. 10 et 12. Str. moy. Ghargey. rr.

ACROSALBNIA DBCORATA, Wright. M. virg. inf. Chargey. rr.

HEMICIDARIS AGASSIZl , Et , leth. bruni., pi. 48, fig. 7. Str. Chargey. r.

HEMICIDARIS DESQRANA, Cott.

Str. Chargey. rr.

Nous inscrivons ici cette espèce d'après les comptes-rendus dos courses de la Société géologique de France , en septembre 1860.

PSEUDOCIDARIS ARARICA, Et., LelJi. brunt., pi. 48, fig. 14.

Cette espèce ne peut être un jeune du Pseudocidaris Thur- manni; à égalité de taille, elle a plus de tubercules et est plus renflée. Le Pseud, Thurnidnni,^ si abondant à Porrentruy, n*a pas encore été rencontré à Gray.

CIDARIS QUENSTEDTI, Des.

Lors de la rédaction de mes Rayonnes du Corallien du Haut-Jura, le Dçr Jura de M. Quenstedt n'était pas publié ; nous avons décrit, sous le nom de C. sculpta, une espèce à laquelle celle du Kimméridien nous paraît- tout à fait identique pour le test comme pour les radioles. Ces individus ne nous semblent en outre pas autres que ceux du Cid. eUgûns mdjrgi- natus , dont le nom multiple a été changé par M. Desor en Cid, Quensledti,

Virg. sup. Monthureux-les-Gray. .— ar.

RABDOCIDARIS ORBÏGNYANA, Des. M. virg. inf. Chargey. *- ac.

31

- 446 ^

APIOGRINUS

Débris de tiges indélerminables et très rares à tous les niveaux.

Str. et virg. Chargey, Arc. rr.

Aux espèces do Polypiers indiqués par M. de FromoDtel dans son Introduction, nous n'avons ajouté que quelques espèces du Strombien, que nous avions déjà décrites dans le Lethea bruntrutana.

GONIOLINÀ GEOMËTRICA, But.- Et.» Aay. Moii«6.,p.38.

M. virg. inf. Chargey. ac.

Cette espèce est surtout connue par les impressions qu'elle a laissées sur les valves d^hultres : elle a cependant été ren- contrée entière avec son test.

RACBMULlN.l ARARIGA . Bt., p. 58, ûg. n. M. virg. inf. Chargey.'— rr.

PAKEUDEA DUMOSA. Et.

Petite espèce branchue, irrégulière, formée de cinq à six branches courtes et inégalement bifurquées. Tissu subrégulier, à pores assez gros. Un canal central très étroit.

Haut. = 20 mni.; diam. des tiges = 4 mm.

Virg. sup. Clans. rr.

PORXIiA]VDIE]y.

Débris d*ossemonts de reptiles indéterminables. Porll. moy. Gray-la- Ville. rr.

ORHOMALUS OPPELI, Et., CrusL, p. 16, pi. 9. fig.S. Porll. moy. ttray-la-Ville. rr.

ORHOMALUS PORTLANblCUS, Et., Crust., p. 15, pi. 5^ fig. 10-U. Portl. moy. Gray-la-Ville. rr.

GAMMARUS??

Nous attribuons à des crustacés Amphipodes quelques tubu- lures assez abondantes à divers niveaux dans le Pleurosmilien inférieur de Gray, Gray-la-Ville et Arc.

Diam. de ces tubulures : 6 à 4 0 mm., et 1 i/2 ipin.

447 - ' .

SERPULA FUNICULà, Et.

Petite espèce cylindrique, allongée, très sociale, fortement contournée, plissée, avec une tendance presque générale à former des zig-zag dont les parties sont tellement rapprochées qu*elles se touchent, et l'on a ainsi parfois une suite de lignes parallèles raccordées entre elles aux extrémités; lorsqu'elle descend, au contraire, dans les tubulures, elle est presque droite.

Larg. = âo à 35 mm.; diam. = 1/S à 1 mtfl.

Pleur, inf. Mantoche, Gray-la-Ville, Batterans. ce.

Cette espèce est excessivement commune; elle recouvre com^ plélement les épiclines du Pleurosmilien inférieur; elle remplit aussi les tubulures et on peut les suivre des surfaces de stratifi- cation dans rintérieur des cavités; leur dépôt est donc postérieur à la formation de celles-ci.

AMMONITES LUNULIFORMIS, Et.

Petite espèce voisine de l'A. Eudoxus, d'Orb., du Kimmé- ridien dont elle diiïère par ses nœuds internes moins marqués et surtout par son dos fortement caréné ; le siphon qui est large est presque en entier hors de la convexité du dos. Elle a beau- coup de ressemblance avec la variété de VA, lunula de l'Ox- fordien, connue sous le nom de A. punctatits, Stahl., mais sa carène est encore plus marquée.

Diam. = 40 mm.

Pleur, su p. Gray. rr.

AMMONITES GIGANTEUS, Sow. Pleur, moy. Gray. rr.

AMMONITES GIGAS. Ziet. Cette espèce comprend plusieurs formes qu'il est peut-être arbitraire d'ériger en espèces. On trouve assez souvent des individus indécis, cependant les formes extrêmes domiù'ent. Nous les donnons ainsi :

10 A. GIGAS, d'Orb., Pal. fr., p. 560,1)1.220. Pleur, moy. Mantoche. ar. Nér. inf. Batterans, Velesmes. ar.

20 AM. GRAVESANUS, d'Orb., Pa/.fr^p. 559, pi. 219. Celte forme ne paraît pas atteindre la taille de VAm. gigas;

•4 _ M8

à un certain âge, comme dans la plupart des espèces, elle se rétrécit et la bouche devient assez petite. . Nér. inf. Batterans, Yelesme». ar.

AM. SKMIGORONATUS, Et.

La forme est moins renflée que dans les préoédeafes , les côtes .un peu plus rares ; le dos a une tendance è se caréner et par suite les tours sont beaucoup plus larges que lîauts ; les bords de ceux-ci , déclives vers Tombilic, sont moins distincte- ment en gradins, le recouvrement se faisant presque sur les nœuds. Les digitations des cloisons paraissent aussi un peu ditlérontes; néanmoins, dans aucun cas, elles ne se sont encore montrées assez nettes.

CHEMNITZIA CLIOIDES, Et.

Espèce» voisine de la Ch, Clio, d'Orb., dont elle diffère par sa forme moins conique et ses tours un peu moins longs à diamètre égal. Inférieurement Tangte est un peu convexe e( la partie supérieure subcylindriquo ; la hauteur des tours par rapporta la largeur = 0,70 mm.

Long. = 85 mm.; diam. = 20 mm.

Pleur, moy. Mantoche. rr.

Nér. moy. Noiron. ac.

CHEMNITZIA PORTLANDICA, Et.

Très grande espèce, étroite, allongée; spire régulière conique formée de vingt-deux à vingt-cinq tours, à peine convexes en leur milieu , débordants ; dernier tour proportionnel aux précé- dents; bouche assez courte et étroite, à labre presque droit, columelle peu flexueuse, courte et épaissie par quelques replis qui se dirigent vers le bord externe ; canal très étroit et ayant njoins de 1 mm. dans le dernier tour.

Long, = 200 mm. ; diam, = 25 mm. ; tours : long, à haut. :p 0,75 ^n haut et Q,65 en bas.; angle spiral = 8*^,5.

Nér. moy. Noiron. ar.

TURRITELLA PQRTLANDICA, Çt. Petite espèce subcylindrique, à spire régulière, à tours plans, non débordants, très obliques, non ornés^ si ce n'e3t de stries d'accroissement; dernier tour subcarré, tranchant latéralement. Bouche en parallélogramme arrondi aux énfeles; tords droits, non échancrés, ni munis d'un canal.

*49

Long. = 60 à 70 mm.; diam. =3 Smu.; tours : haut. à,l*rg.

= 4/5. ,..,,.

Nér. inf. BattQi^ans. '— r.

NERINEA GYLINDRICÀîVottz. . I

Jahrb. 1836, p. 542. Br;, ^&^(«., p. 552, i^* 6rûg* 46. -^ D'Orb,, Pal. fr., p. 462, pi. 282, fig; 4-5; i , , : :

Est-cô bien Tespèce de Vtfltz et d'Orbîgny; la tailldi r«iiT roulement sont les mêmes , seulement Iips brnements semb^tent un peu différents; le test est si rare et si mal conservé (\ù'i\ n*est pas possible de se prononcer actuellement. Nér. moy. Noiron. rr.

NERINEÀ ELRA, d'Orb.

? N. bruntrutana (pars), Br., p. 556, pi. 6, ûg. 48. --»- ?N. triplicata, Pusch., PoL, p. 413, pi. 9, fig- 46 (non Vol tz); N, Elea, d'Orb., PaL fr., p. 457, pi. 285, fif. 4.-3/ !

Nér. sup. Essertenne; Germigtiey. -*• i^.'

Pleur, sup. ^ 6ray-la-Ville. ce.

Pleur, moy. Mantoche. r. '

L'angle spiral est assez variable; elle est difficile àdistînguer de la N. Carpathica, Zeusch. (spéç' fig. 5) ; elle n'a point Tangle convexe et sa taille reste toujours assez courte. . ,

D'Orbigny indique quatre plis columellaires qui no Se mon- trent pas ici. . , . NERINEA ERATCd'Orb., JPffi.fr., p.:151, pl.28a,fig. 1-3.. ,,

Les dessins donnés par d*Orbigny pour cette e&p^ce ne. spn pas complètement d*accord avec les spédmens de Grayet/.dja Haut- Jura; la ligne de nœuds suturale est au-dessous de te suture et par conséquent orne la partie supérieure des tours^.

Nér. moy. Noiron. rr.

NERINEA GRANDIS, Voitz.

Br., Jahrb. 4836, p. 549, pi. 6, fig. 4 (non Mii.). -^ D'Otb., PaL fr„ p. 449, pi. 280. .

Cette espèce atteint jusqu'à 220 mm. de long, et un diam^ de 75 mm.

Pleur, moy. -^ Mantoche. rr. .

Forme plus nette et moins promptement ouverte que celle des assises supérieures. , . . ., , .

Nér. sup. Gray la- Ville.— rr.' ' . ,;• ii .

450

Nér. moy. NoiroD, Velesmes, Frelîgney. ac. (Fîg. de la PaL fr.)

nerineâ graybnsis. et.

Espèce iniermédiaire aux N, Gosœ, du Kimméridien , et N. grandis précédenie ; ce ii*est pas une variété de cette der- DÎère, il n'y a pas passage de l'une à Tautre; elle ressemble peut-être plus à la N. Gosœ de Montbéliard, mais non de Gray.

Pleur, moy. Mantoche. rr.

Pleur, sup. Gray-^la- Ville. rr.

Nér. moy. Noiron. rr.

NERINEA PERRONl, El. ,

Très petite espèce, pupiformc, faiblement ombiliquéo, à spire régulière; huit à neuf tours beaucoup plus larges que hauts» un pou convexes, le dernier très grand relativement et occupant les 2/5 de la longueur totale. Test marqué seulement de stries d*accroissement. Bouche allongée, étroite, munie de deux dents, extrémités de deux plis columcllaires ; le labral invisible ou nul.

Long. = 12 mm.; diam. = 4 mm.

Nér. inf. Champvans. rr.

NERINEA PERSTRICTA, Et.

Petite espèce à spire régulière, très allongée; tours un peu plus hauts que larges, fortement excavés, très obliques, pré- sentant trois plis dont le labral enfoncé, submédian et portant en outre une saillie qui détermine un canal; le columellaire supérieur fort, Tinférieur très faible. Test couvert de sept côtes subégales, formées de tubercules obtias, indécis, très allongés ; les quatre inférieures alternativement un peu inégales ; bord supérieur à faibles tubercules arrondis; bord inférieur muni d*un méplat saillant, oblique en dessous.

Long. = 90 mm.; diam. = 6 mm.; angle spiral = 5**.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

NERINEA REVONI, Et. Petite espèce, turriculée, allongée; spire régulière; quinze tours fortement obliques, un peu convexes au-dessous du milieu ; celte convexité accompagnée de deux dépressions dont Tinfé- rieure très faible; partie inférieure des tours un peu recouvrante portant un canal suturai assez prononcé. Au milieu, sur la convexité, un seul cercle de granules assez forts, au nombre de

454 douze à quatorze par tour; deux autres cercles rudimentaires et à peine visibles sur les parties extrêmes ; le supérieur presque caché. Dernier lotir assez allongé^ convexe en avant. Trois plis: le labral faible, le columellaire inférieur bien développé.

Long. = 50 mm.; diam. == 6 mm,; angle spiral t= 6'.

Nér. moy. et sup: Velesmes, Noiron, Grermignéy. ac.

NERINEA SALINENSIS . d'Orb., PaL fr., p. 150, pi. 281.

Comme dans la N. grandis, il y a deux variétés suivant que les spécimens sont pris dans le Pleurosmilîen ou le Nérinéen. Pleur, moy. etsup. Mantoche, Gray-la-Ville. * rr. Bord sup. des tours tranchant dans les moules. Nér. moy. et sup. Velesmes, Fretigney. c. Bord sup. des tours arrondi.

NERINEA SIINENSIS, Et.

iV. subpyramidalis, d'Orb., p. 148, pi. 179 (nonMii., Goldf., Petref,, p. 40, pi. 175, fig. 7).

D'Orbigny a exagéré le. nombre des tours de cette coquille; il n*y en a pas plus de dix et Tangle spiral n'est pas excavé.

Quelques individus de cette espèce présentent d'assez grandes anomalies, comme celles que nous avons déjà signalées dans la N. depressa du Corallien et du.Kimméridien; et parmi •cetix-cû il on est qui se lient d'une manière remarquable. à l'espèce ci-contre. Parfois le dernier tour se détache en grande partie, ou encore par l'affaissement de la spire J'apgle spiral. grpndit jusqu'à iO0^ . ...

Nér, moy. --- Noiron. ac.

NERÎNEA TORTÏSPIRA, Et.

Espèce assez allongée^ spire régiilièi'e formée de donzetourt environ, très obliques, plus larges que hauts, fortement excavés; en haut une couronne de quinze à seize tubercules gros , bien distincts; en bas une autre couronne moins serrée, à tubercules plus obtus, et au milieu une troisième couronné tubercules allongés pou marqués ; en dedans de chacune des deux Cou- ronnes un sillon très fin, parallèle à celles-ci, «déterminant uh simulacre de rangée, mais très peu distirtctQ: Bord du dernier tour assez tranchant, la partie antérieure non convexe, couverte de stries seulement près de la coluraelle.

452

Long. = 405 mm.; diam. s= ao mm.; rappcMrt': haut, à larg. = 0,6 mm.

Pleur, moy. et sup. Mantoche, Gray-la- Ville. ac.

Cette espèce est du type des N. Cœcilia, Calliope, Cinthia, d'Orb., avec les ornements de la N. Sequana, dont elle diffère par sa taille moindre et son angle spiral plus petil, du moins telle que celle-ci est décHte par Bronn.

NERINEÀ TRINODOSA.Voltz.

Nér. moy. Noiron. c.

NATICA BARRENSIS, But.» tdeuse, p. 22, pi. 23, fig.5-6.

Petite espèce ovale, plus longue que large; spire conique, régulière, formée de quatre tours fortement convexes, arrondis, lisses ou garnis de simples stries d'accroissement, si ce n*est près de la bouche oii les stries dégénèrent en sillons et déter- minent de grosses côtes irrégulières. Bouche ovale, assez large, droite, avec une columelle assez épaisse, mais ^ans recouvre- ment marqué.

Long. = 25 mm.; diam. = 20 mm.; angle spiral = 78*.

Pleur, sup. Gray-la- Ville. ac.

La figure de la Statistiqm de la Meuse, si elle représente bien notre espèce, est assez peu juste; le dernier tour est trop renflé en avant; l'individu dessiné est aussi un peu plus gros.

NATICA HEBERT ANA , d'Orb., Pat.}., p. 218, pi. 299, fig. 6. (Non K. Heberti, Zitt. et Goub.)

Pleur, moy. Mantoche. r.

Nér. moy. et sup. Noiron, Batterans, Essertenne. r.

Cette espèce, dans le Jura, n'a pas la taille qui a été indiquée par d'Orbigny ; elle est toujours plus petite; son ombilic n'est pas non plus assez marqué, et l'angle spiral descend à 80^. Il est donc probable que l'individu dessiné était une variété de grande taille ; d'un autre côté, la forme attribuée à la N. Mar- couaria se rencontre assez rarement dans le Haut- Jura en particulier; la forme la plus commune est intermédiaire à celle-ci. Néanmoins, aux environs de Gray, les deux types sont parfaitement distincts et n'offrent pas en général de passages.

NATICA HEMISPHERICA, d'Orb. Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar. Nér. moy. Noiron. ar.

453 Ou peut distinguer trois variétés :

a. Forme moyentie; impossible actuellement à distinguer de celle du Kimméridien. (Noiron).

b. Forme très renflée, épaisèe, presque sphérique; taille un peu plus forte. . Gray-la-Vilîe, Noiron.

c. Forme allongé^ dans le sens de Taxe et oblique, étroite, avec une spire plus développée. Gray-la-Ville.

NATICA MARCOUANA, d'Orb. Pleur, nioy. Mantoche. ar. Nér. moy. et sup. Noiron, Fretigney. c. .

NATICA PSEUDOSPHERICA, Et.

Petite espèce déprimée ^ à peine plus longue que large, non ombiliquée; spire très courte, convexe, formée de trois tours et demi convexes, à suture bien marquée et enfoncée; boucbe ovale , grande, oblique ; le dernier tour très grand et occupant la plus grande partie visible de la coquille. Test épais, forte- ment strié , surtout à Tage adulte , et les stries dégénérant en gros côtes irrégulières.

Long. = 25 à' 28 mm.; diam. = 25 mm.

Pleur, sup. et Nér. moy. Gray-la-Ville, Batterans, Noiron. ac.

Ce n'est pas la N, hemispherica, dont elle est assez voisine ; elle est d'abord toujours très petite et sa spire est beaucoup plus allongée; on dirait un hybride entre cette espèce et la N, Barrensis, dont elle ne dépasse pas beaucoup la taille.

NATICA SUPRAJURENSIS, Ruv. Pleur, sup. Gray-la-Ville. r.

NATICA VERIOTINA? Ruv., Meuse, p. 3J, p». 24, fig. 1-5. Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

Les deux ou trois spécimens, mal conservés, rapportés à cette espèce, ne sont peut-être que des variétés de la N. Barrensis.

NATICA

Plusieurs autres espèces connues seulement par des moules, 00 trop douteuses pour être soumises à détermination.

NERITA Indéterm.

Pleur, moy. Mantoche. rr.

164 -

TURBO PERORNATUS. Et.

Pelilo espèce régulière, formée de deux à trois tours convexes, à c6U)s très fortes, sans être carénées; d*obord trois côtes près de la suture anguleuses et non tuberculécs, puis un sillon large et profond, ensuite un méplat garni de quelques petites côtes peu sensibles; un autre sillon lairge, recouvert en partie par les tubercules de la côte suivante qui correspond à la plus grande largeur du tour; quelques petites côtés ondulées, un sillon étroit, assez profond , puis huit côtes diminuant de valeur de la circon- férence au centre, un autre sillon étroit, enûn cinq ou 3ix gros tubercules qui entourent Tombilic et qui sont eux-mêmes cou- verts de stries.

Pleur, sup. G ray-1 a-Ville. rr.

TUKBO

Pleur, moy. Mantoche. rr.

DITRËMARU MANTOCHENSIS, El.

Grande espèce, très voisine du D. Rathierana, dont on peut donner comme différence distinctive : son ombilic plus grand, la déclivité de la face antérieure du dernier tour commençant à la carène môme qui par suite est tranchante. Une autre con- séquence de cette disposition , c'est que la bouche et les tours sont très étroits de la circonférence au centre; six tours; angle spiral un peu convexe et de 80 à 85*».

Long. == 45 mm.; diam. = 63 mm.

Pleur moy. Mantoche rr.

DITREMARIA PORTUNDICA , Et.

Est-ce une variété du Dit. quinquecincta, tel que Font donné Buvignier, d'Orbigny.... et ménie Zietefn? D*abord il n'y a pas de caractère essentiel que Ton puisse donner comme différence. Seulement ici la carène du canal respiratoire est très développée, les tours paraissent carrés Texception du jeune âge); les côtes de la carène supérieure sont tellement rapprochées qu'elles paraissent se confondre, et la- côte médiane par suite distante de ses deux voisines. Par contre, les côtes rapprochées de la suture s'atténuent/ disparaissent même, ainsi que les stries d'accroissement qui les découpent.

Pleur, moy. Mantoche. ac. .

458

DïTRÊMARU MASTOIDEÀ, Et. Pleur, moy. Mantoehe. rr.

Nous n'avons aperçu aucune différence entre cette espèce et celle du CorailKéii du Haut-Jura et du Jura bernois.

PTEROCERA NEPTUNI, Et.

Très grande espèce voisiné do forme du Fter. Oceani, var. Abyssi, Th. (Leth, brunt,, pi. 12, fig. i\\); ce n'en est pas un exemplaire de grande taille , car les tours internes qu'il es* facile d'obtenir sont tout différents, ils sont très allongés pour la taille. On pourrait en signaler deux variétés, suivant le plus ou moins grand développement de la côte médiane; à Gray, elle est un peu saillante, tandis que dans quelques exemplaires et dans tous ceux du Haut-Jiira, elles sont égales entre elles et le dernier tour est en outre plus renflé.

Long. = 130 mm.; diam. (aile non comprise) = 90 mm.

Nér. mûy. Noiron. •-- ac.

PTEROCERA OCEANI, Delab.

Var. portlandica. Et..

S'il n'y a point de différences essentielles à signaler, il est facile de reconnaître une taille toujours plus grande que dans les individus du Kimméridien. Néanmoins, dans le Jura ber- nois, nous connaissons de nombreux spécimens qui ont celle du Pt. Oceani graylois.

Pleur, moy. Mantoehe. -^ c.

Nér. moy. etsup. Batlerans, Noiron, Cresancey, Esser- tenne.-^ao.

PTEROCERA DYONISEA, Et. {Rostellaria, Bùv.) Cette espèce , dont je possède l'ensemble complet et des par- ties bien conservées, a une très grande ressemblance avec la R. Deshayesa du Corallien; ses nodosités sont plus rares, plus grosses, tout en restant obliques, ce qui n'est pas indiqué dans la fig. de la R. Dyonisea; en* outre, il y a vingt-quatre côtes longitudinales bien marquées sur tous les tours qui offrent en même temps une carène sensible. Une très courte digitation est accolée à la spire ; la suivante, très rapprochée ( plus que dans la R, Desha^esea), marche parallèlement à l'axe; la suivante s'écarte assez peu de celle-ci et l'intervalle jusqu'à la voisine es

- 456 très large ; la digitation antérieure se CQQtpume de manière à former un sinus bien marqué. Pleur, sup. Gray-la-Ville. c.

PTEROCEAA BÀRRENSIS,.Et. {UotieUaria, Bnr.X Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

PTEROCERA MULTICOSTATA, Et. .

Espèce voisine du Pt. Raulinea, par son ensemble, la dispo- sition des côtes et des ornements sur le dernier tour, mais en diilérant par les nombreuses côtes transverses qui ornent sa spire, un peu coudées et obliques, au nombre de vingt-deux sur Tavant-dernier tour.

Nér. sup. Germigney. rr.

PTERÔCERA RAULlIfËA, Et.

Rostellaria, Buv., Meuse, p. 48, pi. 28, fig. 37. —R. Démo- getina, ibid., p. 43, pi. 28, fig. M,

Les spécimens du Jura graylois sont représentés par la fîg. 27, à cette exception près que les deux carènes sont visibles sur tous les tours, par suite Tinférieure n^est jamais au milieu, et quand elles s*efTacent par Tusure, ou n'apparaissent pas encore dans le jeune âge, elles paraissent arrondies comme dans la A. De- mogetina.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. r.

CERITHIUM CLAVULUS, But. Nér. moyi— VtBlesmes. rr.

CERITHIUM GRAYBNSE, Et. Petite espèce à spire régulière, à tours beaucoup plus larges que hauts, un peu convexes, lisses ou marqués de simples stries d'accroissement; bouche subcarrée.

Long. = 30 mm. ; diam. = 7 mm. ; rapport : haut, à.larg. = 3,7 mm. Nér. moy. Velesraes. rr.

CERITHIUM INERME, Buv. Nér. moy. Velesmes. rr. : ^

CERITHIUM MANTOGHENSE, Et. Très petite espèce, à spire assez ouverte et formée de huit à neuf tours beaucoup plus larges que hauts, convexes, ornés de cinq à six côtes longitudinales, découpées par quinze à seize

457 côtes transrerses, plus fbries et même noduleuses sur la suture. Le dernier tour très Court en avant et par la suite la bouche subcarrée.

Long. = 5 mm.; diam. = 2 mm.

Pleur, moy. -*. Mantpche. rr.

Cette espèce n*esi pas éloignée du C* granicostatum , Buv.; elle a sa spire plus ouverte, le dernier tour beaucoup plus court, ses côtes transverses plus rares et noduleuses vers la suture.

CERITHIUM SUPRÀCOSTATUM , Buv.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

? Nér. moy. Velesme. rr.

BULLA CYLINDRELLA, Bot.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

DENTALIUM CORNETI . Et.

Petite espèce assez épaisse, un peu arquée, lisse ou comme ridée longitudina}ement, mais à stries très visibles seulement à un fort grossissement, courtes, disposées par ordre.

Elle est moins arquée et moins grande que la D.Norma-' nianum.

Long. = 1 0 mm.; diam. = % 4/3 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

PLEURQMYA GRAYENSIS , El.

Assez grande espèce, allongée, un peu courbée, épaisse; crochets très saillants sans être bien robustes , peu éloignés de la partie médiane ; région palléale fortement courbée; un sinus très faible correspondant à une dépression du test à peine mar- quée. Régions anale et buccale médiocrement acuminée; ou-^ vertures assez larges, peu longues.

Var. a. Long. = 60 mm.; larg. = 33 mm.; ép. = 27 mm.

Yar. b. Long. == 45 mm.; larg. = 25 mm.; ép. = 32 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ac,

Nér. moy. Noiron. ac.

Assez voisine de la PL Jurassi, Et., var. tellina, Ag., elle atteint une taille, une épaisseur plus grandes ; ses crochets sont plus proéminents pour leur épaisseur, et le sinus beaucoup plus rapproché du bord buccal.

4&8 La var. b n'est pas suffisamment caraçtôriséa comme ^pèce distinclc, elle est seulement plus courte que la précédante ; elle est renflée et le sinus a disparu ; elle est du reste rare.

PaOLADOMYA

Les Pholadomyes proprement dites ne pâlraissent pas exister dans le Portlandien graylols; les autres sont rares.-

PHOLàDOMYA POllTLÀNDICA, Et.

Assez petite espèce régulière, plus ou moins allongée, droite ou un peu courbe, très épaisse et conservant sensibleaient son épaisseur sur plus de la moitié la longueur; crochets assez peu proéminents, robustes; test couvert de stries fines j tin peu inégales, avec quelques ondulations étroites" surtout près du bord palléal; transversalement deux ou trois côtes visibles seu- lement dans des individus bien conservés; régions anale et buccale larges, arrondies. Ouverture anale très longue et large arrivant jusqu'au crochet; ouverture buccale presque insensible. Pas de sinus ni de sillon.

Var. a. Long. = 47 mm.; larg. = 28 mm.; ép. == 25 mm.

Var. h. Long. = 40 mm.; larg.= 27 mm.; ép. = 23 mm.

Nér. moy. Noiron. ac.

On peut distinguer de cette espèce deux variétés : la première est celle qui vient d'être décrite; l'autre est plus courte et plus renflée, avec les autres caractères identiques.

PHOLADOMYA ARARiHA, Et.

Grande espèce allongée, subquadrangulairej ^dx)u Hïoins épaisse ,'^ plus ou moins acuminée à ses extrémités; crochets robustes, proéminents placés au tiers ou au-dessous du tiers de la longueur ; un léger sinus dans la région palléale ; bord anal tronqué plus ou moins oblique ; une légère carène sur la sépa- ration des flancs et de la région cardino-anale ; test couvert sur toute la surface de très fines stries granulées, serrées, plus fines .sur les flancs; bâillements très grands.

Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Ph. fwlvetica du Kimméridien ; seulement ici la taille est beaucoup plus grande avec des traits plus accentués.

Var. a. Forme normale, voisine de la forme normale du Kimméridien, mais plus grande, à crochets plus forts.

Pleur, moy. ^— Mantoche. ac.

459

Pleur, sup. Gray-la-Ville. c.

Nér. moy. Noiron. ac.

Var. b. Forme voisioe de la précédente, loais aileigoant le maximom de taille.

Var. c. Forme analogue à celle de la p. gracilis.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar, .

Var. d. Forme voisine de c, mai^ avec grande taille; les extrémités sont acuminées, le sinus palléal. profond, le crochet robuste au-dessous du tiers de la longueur.

Nér. inf. -^ Batterans. r.

PHOLADOMYA MANTOCHENSIS. Et.

Présentant à la PU, quadrata, Ag., les mêmes rapports qui existent entre les Ph. ararica et helvetica-

Var. a. Peu épaisse; crochets faibles ; région. buccale àrcpnrr die; région anale obliquement tronquée; carène latérale; gros plis concentriques.

Var. b. Très épaisse , régions extrêmes arrondies ; bâille- ments faibles; crochets peu proéminents; gros plis ooncen- triques.

Pleur, moy. Mantoche. r. .

PHOLADOMYÂ BARRENSIS, But.

Pleur, moy. -^ Mantoche. rr.

Nér. moy. Noiron. ^- rr.

PHOLADOMYA CORNUELANA, BuV.

TeUinarugosa, Rœm., OoL, p. 420, pi. 8, fig. 4, 4836. Non Ph, rugosUf Pusch.» 4837 ; non d'Orb. Anatina subru- gosa, d'Orb., Prod. II, p. 47 (non Anatina rugosa, Lk.). Phol. Cornuelana, Buv., MetLse, p. 8, pi. 9, fig. 4-5.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

Cette espèce devrait certainement porter le nom de Ph, ru- ifosa; comme ce dernier a été employé plusieuFS fois et appliqué faussement, nous croyons devoir nous en tenir à celui de l'espèce bien figurée. Quoique les dessins de Rœmer ne rendent pas sensible Tescalier fait par le test, il est plus que probable qu'il existe. Le doute qui cependant subsiste encore , nous a retenu dans l'association définitive.

ANATINA 0UADR.1TA. El.

Assez grande espèce allongée, équivalve, fortement inéqui-

460 latérale ; les crochets , moyennement robustes , plaotfs entre le tiers et le quart inférieurs ; les régions extrêmes larges et bien développées ; la région palléale droite et comme un peu concave, la coquille du moins plane vers la partie médiane de delle-cf. Test marqué de stries d'accroissement faibles, îrrégalières.

Long. = 50 mm.; larg. = 18 à 20 mm.; ép. = 9 à 40 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

6RESSLTA PERCRASSA, Et.

Petite espèce globuleuse, plus épaisse que haute et large; crochets forts, saillants, complètement détachés, contournés en spirale courte. Région buccale un peu aiguè; sous le crochet deux aires* t)bliques subplanes ou un peu concaves et détermi- nant ainsi une area très large , limitée près du renflement le plus grand par une carène assez obtuse. Région anale très large et fortement convexe. Test mince , presque lisse ; stries d'ac- croissement très unes.

Long. = 25 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 28.

Pleur, moy. Mantoche. r.

Les caractères internes n'ont pu être observés; malgré la forme assez extraordinaire de cette espèce que nous ne pouvons placer ailleurs, nous avons pris en considération Tsusemble et le peu d'épaisseur du test.

CORBULA CONTORTA, Et.

Petite espèce assez étroite, épaisse; région anale allongée, rétrécie comme torse; les carènes latérales étant saillantes, flexueuses en même temps que faiblement contournées en spirale; entre celle-ci et le bord anal, une dépression cylin- drique assez peu profonde ; crochets robustes, proémments ; région buccale assez courte.

Long. = 16 mm.; larg. = M mm.; ép. =t=40 mm.

Pleur, sup. -Gray-la-Ville. rr.

CORBULA GRAYENSIS, Kt.

Cette espèce diffère (quant à la forme) de îa Nerea Mosensis par son crochet plus central, par sa région anale plus courte, par sa valve gauche concave et surtont par ses grosses côtes concentriques, subégaies et à peu près également espacées, au nombre de dix environ sur toute la surface.

Long. = 30 mm.; larg. = 20 mm.; ép. :;= ii mm.

461

Pleur, moy. Mantoche. rr. Nér. moy. Volleclaire. rr.

COUBULA PERRONF, Et.

Très grande espèce, très épaisse, inéquilatérale, fortement inéquivalve; région buccale plus grande que l'opposée, acumi- née, arrondie; région anale courte, tronquée, perlant latéra- lement sur la valve droite une dépression énorme. L'un des crochets très robuste, l'autre faible et comme caché sous le premier. Bord cardinal coudé en haut ; la partie anale droite, l'autre un peu convexe, présentant une dépression sensible par deux carènes nettes et assez saillantes. Test couve.rt de côtes d'accroissement très fines, régulières, progressantes, très nom- breuses, se dédoublant sur la partie ventrale oii elles sont au nombre de quinze par 40 mm.

Long. = 58 mm.; larg. = 43 mm.; ép. = 30 mm.

Nér. moy. Bucey, Noiron. r.

' NE^RA MOSENSIS, But., Meuse, p. 10, pi. 8, fig. 26-28.

Assez petite espèce ventrue, prolongée en un long rostre, un peu réfléchi en dehors et par conséquent dont le bord anal est séparé de la partie ventrale par un sillon profond, arrondi. Une assez forte carène près du bord cardinal el ne changeant pas l'ensemble de la coquille. Région buccale assez longue et aiguë; surface couverte seulement de stries d'accroissement très fines, subégales et serrées.

Long. = 20 mm.; larg. = 13 mm.; ép. = 7 mm.

Nér. sup. Fretigney. rr.

M. Buvignier a dessiné un individu un peu plus grand et plus large que celui-ci ; le sillon sous-anal est plus fortement marqué et la carène cardinale n'est pas indiquée. La valve droite seule est connue. C'est peut-être une Corbule, mais comme la charnière n'a pu en être examinée , le genre a ^lé conservé; les Neœra ont cependant en général les crochets subégaux, ce qui ne paraît pas avoir lieu ici. PALiEOMYA GRAYENSIS, Et.

Petite espèce allongée, Irigone, équivalve; région buccale très développée, arrondie, subaiguë; région palléale presque droite ; région anale très courte , un peu convexe , limitée laté- ralement par une carène aiguë ; crochets assez faibles et placés un peu au delà du tiers supérieur.

462

Long. = 16 mm.; larg. = 8 mm.; ép. = 4 4/2 mm. Pleur, sup. Gray-la-Villo. rr.

IflRACïA PORTLANDICA, Et.

Cette espèce est très voisine du Th. incerta; elle est forte- ment convexe dans la région cardino-buccale, quoique la région buccale soit elle-même assez acuminée; la région anale est moindre que la moitié de la longueur, environ les 2/5; les valves sont fortement inégales; en outre, elle n'atteint pas la taille de la Th. incerta.

Long. = 48 mm.; lar. = 30 mm.; ép. = 13 mm.

Nér. moy. et sup. Batterans, Bucey, Noiron, Germigney. ar.

TELLINA BARRENSIS, Buv.

Pullustra?B\i\., Meuse, p. 11, pi. 10, fig. 28-29. Venus, Cott., Pal. Yon., p. fyS.— Tellina, Buv., BulL Soc. géoL XIII, p. 841.

La dent latérale anale est très obtuse et constitue à peine une faible saillie.

Pleur, moy. Mantoche, Champvans. c.

Nér. moy. Noiron. c.

Ne serait-ce pas la Tellina ovata, Rœm., du Kimméridien; il y a la môme différence entre elles qu'entre les Cyprines des mômes étages, c'est-à-dire une taille toujours plus forte.

CYTHERKA GYENSIS, Et.

Coquille épaisse, assez allongée; crochets saillants, robustes, un peu espacés ; région palléale fortement convexe ; régions buccale et anale assez acuminôes. Test mince , finement strié concentriquemcnt ; charnière cependant assez robuste , laissant sur le moule pour chaque valve une dent cardinale, haute, étroite, puis près de la bouchç pour la valve droite deux laté- rales très longues, saillantes, partant de la précédente et arri- vant jusqu'au bord buccal ; enfin, sur la gauche, une seule correspondant à l'intervalle des précédentes. Canal interne limitant inférieurement le crochet, et dans la région une carène à peine sensible.

Long. = 45 mm.; larg. = 35 mm.; ép. = 28mm.

Nér. moy. Bucey, Velleclaire. r.

Les caractères tirés de la charnière sont difficiles à rapporter

463

à ceux des genres connus ; sa grande dent latérale buccale la sépare des Cyprines avec laquelle elle vit et dont elle a la forme générale. Quoique l'impression palléale n'ait pu encore être vé- rifiée, c'est avec les Cjthérées qu'elle paraît avoir le plus de ressemblance.

PSAMMOBIÂ CONCENTRICÀ, Et. (Voir Kimm.)

Var. à grosses côtes. .

Pleur, raoy. Mantoche. ^ rr.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar^

PSAMMOBIA PORTLANDICA, Et.

Espèce d'assez faible taille, allongée, médiocrement épaisse; les régions inférieures et supérieures arrondies-aiguës; crochets assez robustes , étalés, arrondis, assez proéminents, très rap- prochés; région palléale subcirculaire, à grand rayon; les flancs passablement renflés, régulièrement convexes.

Long. = 32 mm.; larg. = -iS mm.; ép. = 44 mm.

Pleur, sup. Gray-la-ville. rr.

CYPRINA ACORNIS. Et.

Espèce de taille médiocre, globuleuse, à crochets faibles et très courts; région buccale très courte. Test peu épais ; char- nière assez forte, très rapprochée du bord, celle de toutes les espèces grayloises oli ce caractère est le plus tranché ; la dent inférieure énorme relativement à l'autre ; l'anale large et sail- lante. Empreinte musculaire buccale faible n'ayant pas plus de 2 mm. de diam.

Long. = 26 mm.; larg. = 23 mm.; ép. = 48 mm.-

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

Nor moy. Noiron. rr

CYPRINA BRONGNIARTI . Pict. et Ren.

Var. a. Région anale assez large.

Donax Saussurei (pars), Al. Brg., Min. VI, p. 555, pi. 7, fig. 5. Venus Brongniarti, Rœm., OoL, p. 110. Venus Saussurei, GoidL, Petref., p. 244, pi. 1.50, fig. 12. Gresslya, Ag., Myes, p. 18. Venus Brongniarti, Qu., Handb., p. 548. Mactra Saussurei, d'Orb., Prod. II, p. 49. Cyprina, Pict., Pal., p. 465 (non Pict., Aptien). Gresslya, F. Rœm., Jur. Verst. Cyprina Brongniarti, Pict. et Ren., •— Et., Leth. brunt., pi. 21, fig. 1.

464

Pleur, moy. Manloche, Valay, Germigney. ar.

N. moy. et sup. Noiron, Batteraos, Ëssertenne. ac.

Rœmer indique cette jespèce commQ abondante dans la Haute- Saône; ce ne peut être que celle du Portlandien, car elle est au moins très rare dans le Kimméridien ; nous ne Vy avons pas encore rencontrée. On trouve cette espèce à tous les âges et en môme temps des passages à la variété suivante.

Déjà M. Pictet avait indiqué la probabilité de la réunion de cette espèce aux Cyprinçs; puis MM. Pictet et Renevier ayant appelé Cyp. Saussurei una espèce de TAptien de la Perte du Rhône, nous avons reprendre le nom proposé par Rœmer.

Nous pouvons donner comme certains : une impression pal- léale sans sinus, un gros ligament externe et la charnière des Cyprines.

Var. b. Région anale acuminée.

Venus caudata, Mû., Goldf., Petref., p. 245, pi. 150, fig. 16.

Mactra, d'Orb., Prod. Il, p. 59. ? Corbula trigona, rostralis, Rœm., OoL, p. 125, pi. 8, fig. 5 et 9. Mactra rostralis, d*Orb., Prod. II, p. 59. ? Nucula gigantea, Rœm., p. 10, pi. 6, fig. 5.

Nér. moy. et sup. Noiron, Ëssertenne. ce.

Var. c. Crochets submédians, avec une grande épaisseur au milieu. Cette variété n'est établie que sur un seul moule venant du Pleurosmilien de Mantoche ; elle ne doit pas être séparée de la C. Brongniarti,

CYPRINA FOSSULATA, R. B.

Cyrena, Corn., Mém. Soc. géol. XV, p. 286, pi. 15, fig. 1.

Cyclas, d*Orb., Prod. II, p. 60. Cyprina, Roy. et Bar., Bull. Soc. géol. XIII, p. 882.

Nér. moy. et sup. Noiron, Fretîgney. rr.

Les moules de Noiron, qui sont rapportés à cette espèce, offrent quelques doutes ; nous l'avons recueillie à Fretîgney avec son lest; il présente bien visibles un sillon qui détermine, inférieurement une espèce 4e lunule, et supérieurement une carène sensible.

CYPRINA GRAYENSIS, Et.

Grande espèce qui a la plupart des caractères de la Cyp. fos- sulata, mais qui en diffère par une taille et une épaisseur beau- coup plus grandes et la région buccale plus courte.

465 - Long. = 45 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 32 mm. Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar. Nér. moy. Noiron. ar. Nér. sup. Essertenne. ar.

CYPRINA TUMIDICORNIS, Et.

Coquille courte , très épaisse , globuleuse ; crochets très ro- bustes, tressaillants, submédians ; les diverses régions arron- dies , Tanale un peu tronquée ; une légère carène du crochet à la limite supérieure du bord palléal. Test très mince, couvert de fîneè stries d'accroissement. Haut. = 30 mm.; larg. = 26 mm.; ép. = 25 mm.

Pleur, sup. Batterans. rr.

Une très grande ressemblance extérieure avec la Ceromya Comitatus, Ctj., ferait presque identifier les deux espèces; une plus grande épaisseur encore et les caractères du genre qui sont certains pour notre espèce, sont des causes de séparation.

CYPRINA SEMIPARVULA, Et.

Petite espèce large, assez renflée, plus ou moins cependant; crochets assez forts, très rapprochés à l'origine et contournés ; région buccale courte, arrondie; régioû cardino-anale très dé- veloppée, convexe; test marqué de fines stries d'accroissement.

Long. = 43 mm.; larg. = 14 mm.; ép. = 6 à 8 mm.

Plear. moy. Mantoche, Batterans. ac.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. r.

Comme on ne rencontre pas d'intermédiaire entre cette espèce et les C. fossulata et tumidicomis, elle peut être regardée comme distincte; ses crochets, terminés en spirale distincte, ne paraissent pas se retrouver dans celles-ci. Cette même espèce est un peu plus grosse que la C. parvula et a son crochet moins central.

CARDIUM BULLIFORME, Et.

* Espèce voisine du C. Verioti, Buv , mais plus régulièrement sphérique; la taille est moindre, la région buccale plus courte, les crochets plus faibles et plus médians et le test beaucoup plus finement strié concentriquement.

Long. = 23 mm.; larg. = 24 mm.; ép. = 20 mm.

Nér. moy. Noiron. rr.

466 -

CARDIUM DUFRENOYI, Bu?. Pleur, moy. M^ntoche. rr. Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar. Nér, moy. Trembloy. ar.

CARDIUM MORRÏSEUM, But.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

Nér. sup. Fretigney.

M. Buvignier indique cette espèce comme très rare dans la Meuse; peut-être ne Ta-t-il pas connue adulte; ici elle atteint une taille à peu près double , avec les mêmes caractères ; les crochets sont cependant un peu plus recourbés; les côtes de la région anale sont au nombre de vingt, partagées en deux fais- ceaux par un canal assez profond, comme dans le C. orthogo- nale du Corallien. Du reste, toutes ces petites espèces des ter^ rains jurassiques supérieurs sont de très difficile distinction.

CARDIUM PIGKUM, Et.

Espèce d'assez petite taille, beaucoup plus large que haute, plus ou moins épaisse; crochets aigus, étroits, très proéminents, presque droits ; région buccale la plus longue, oblique. Ch&r- ni('rfi robuste ayant tous les caractères du genre, coudée en son milieu ; dents très fortes. Test inconnu.

Long. = 34 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 24 au 27 mm.

Nér. sup. Germigney. r.

CARDIUM VERIOTI, Buv. ? Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr. [Moules.) Nér. moy. Noiron. c.

LUCINA GRAYENSIS, Et.

Assez petite espèce, inéquilatérale, plus longue que large, épaisse ; crochets très développés, faiblement recourbés vers la région buccale; au-dessous une lunule étroite, assez profonde, peu nettement délimitée. Test couvert de filets concentriques, espacés, très saillants, devenant lamelleux dans les régions extrêmes, séparés par des intervalles cinq à six fois plus larges qu'eux et garnis de très fines stries.

Long. = 24 mm.; larg. = 20 mm.; ép. = U mm,

Nér. moy. Noiron. rr.

467

LUCINA PERSTRIÀTA. Et.

Moyenne espèce, inéquilatérale , très développée à la région buccale, assez épaisse, un peu plus longue que large. Crochets assez forts et proéminents; lunule très étroite, enfoncée, à bords perpendiculairement relevés. Test couvert do nombreux filets costaux, arrondis ou comprimés, séparés par des intervalles plus faibles qu'eux, constituant même, à certaine distance des crochets, des stries extrêmement fines.

Long. == 35 mm.; larg. = 32 mm.; ép. = 16 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

Très voisine de la L. substriata du Kimméridien, cette espèce a les crochets plus développés, une épaisseur plus grande et les filets costaux plus nombreux et partant plus fins.

CORBIS ARARTCA , Et.

Espèce de faible taille , allongée , assez épaisse ; crochets médiocrement développés , subdroits, un peu plus rapprochés du bord anal, région buccale large et arrondie; région anale assez étroite, plus courte que la précédente. Charnière robuste, h dents bien marquées, Finférieure latérale laissant une pro- fonde impression sur le moule. Empreintes musculaires à peine marquées. Test épais, couvert de côtes d'accroissement assez fines et serrées, au nombre de quatorze par 10 mm.; pas de stries ou côtes rayonnantes.

Long. = 35 mm.; larg. = 27 mm.; ép. du moule = 19 mm.

Pleur, moy. Mantoche. ar.

CORBIS GRAYENSIS, Et.

Grande espèce, équivalve, assez fortement inéquilatérale, très ventrue, à crochets robustes et proéminents; région buccale large, arrondie; région anale rélrécie, assez aiguë; lunule forte, profonde, limitée par un enfoncement à bords carrément coupés ; écusson assez étroit , an-dessous une dépression du test. Celui-ci épais ; charnière très forte et très robuste ; im- pression musculaire profonde. Surface couverte de côtes con- centriques, aplaties, triangulaires en haut, d'une largeur de •1 mm. ou un pou plus ; dos cotes rayonnantes sur toute la sur- face, à peu près de môme largeur, plus marquées vers le milieu et surtout au bord.

Long. = 6ûimm.; larg. = 27 nun.; ép. = 44 mm.

468

N('r. moy. Noiron. rr.

Cette espèce se distingue de la précédente, à l'état de moule, par son épaisseur plus grande; ce même caractère ne la laisse pas confondre avec la C. subclathrata du Kimméridien dont elle a à peu près les ornements; celle-ci à son tour n'ayant guère l'apparence que d'une variété du C. decussata du Corallien.

TRIGONIÀ BARRENSIS, But. Pleur, moy. et sup. Batterans, Mantoche, Gray-Ia- Ville. ac.

TRIGONIA GIBBOSA, Sow.

Pleur, moy. Mantoche, Gray. c. Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr. Nér. moy. Noiron. ac.

TRIGONIA GRAYENSIS, Et.

Grande espèce, qui est voisine à tous égards de la Trig, muricata du Kimméridien, qui n'offre avec elle aucun caractère différentiel bien tranché, mais qui paraît en différer parune taille plus grande, des côtes tuberculeuses plus robustes et plus accentuées, quoiqu'il y ait également à signaler quelques va- riations dans le nombre de ces côtes, la régularité et la force des tubercules.

Long. = 95 mm.; larg. = 65 mm.; ép. = 40 mm. '

Pleur, moy. Mantoche. ac.

Nér. moy. Velleclaire. ac.

TRIGONIA PERRONI, Et. Grande et belle espèce plus ou moins large, et en sens inverse moins ou plus épaisse ; corselet assez étroit relativement t

à la taille; carène extérieure bien marquée en haut, adoucie à î

l'extrémité; la carène interne saillante partout et ornée ça et de gros tubercules irréguliors et inégalement distribués, entre ces carènes une dépression forte, creusée angulairement. Sur les flancs, vingt côtes tuberc|^leuses , concentriques, espacées, les intervalles deux fois plus larges que les côtes, les tubercules r/'guliers et assez serrés; les sept côtes médianes occupent la mRJPure partie de la surface. Dans la région anale, à Tâge adulte, les côtos additionnelles courtes sont découpées par d'autres plis parallMes au bord qui rendent indécise la direction de ces côtes ou plutôt en forment un plexus assez |erré; ces plis

469 ne viennent pas des stries d'accroissement qui partout sont fines et égales.

1^® var. Long. = 85 ram.; larg. = 80 mm.; ép. = 50 mm.

var. (jeune). Long. = 70 mm.; larg. = 50 mm.; épaiss. = 40 mm.

Portl. inf. Gray. r.

Cette espèce, pour les côtes, est placée entre les Trig. muri- cata et Trig. clamllata, pris, par exemple, dans Touvrage de M. Goldfuss; mais elle s'éloigne de Tune et de Tautre par les ondulations des côtes do la région anale qui semblent se disposer dans deux sens diflérents et former ainsi une espèce de réseau.

ARCà PORTLàNDICA, Et.

Assez petite espèce, un peu plus large qu'épaisse, pas très longue pour la taille ; une carène triangulaire ou un peu arron- die, marquée; crochets assez peu robustes. Sur les flancs, des côtes rayonnantes grosses, subégales, découpée^ par des plis d'accroissement et ne formant pas de réseau, mais des séries de grains en chapelets assez réguliers et saillants, comme épineux ; les intervalles un peu plus larges que les côtes; les deux ayant une largeur de 1 mm. Dans la région cardino-anale , carène interne rapprochée du bord, et entre les deux carènes trois sillons dont celui du milieu plus fort, et les intervalles un peu saillants sont garnis dans le jeune âge d'écaSUes épineuses; plus tard il n'y a plus que les stries d'accroissement.

Long. = 32 mm.; larg. = 17 mm.; ép. = 44 mm.

Pleur, moy. Mantoche. r.

ARCÀ GRAYENSIS, Et.

Petite espèce très allongée , plus épaisse que large, comme prismatique par la carène qui est marquée quoique arrondie. Crochets forts, peu recourbés, assez écartés, situés ©ntre le tiers et le quart de la longueur inférieure. Région buccale très courte; région anale tronquée obliquement Test couvert de très fines côtes rayonnantes, serrées, égales ; les stries d'accroisse- ment apparaissent à peine et sont rendues sensibles surtout par une saillie un peu plus forte des costules rayonnantes.

Long = 38 mm.; larg. == 1 4 mm.; ép. = 17 mm.

Portl. moy. Gray-la-Ville. ar.

Cette espèce est encore plus allongée que VA. Contejeani, Et.

470 (A. hians, Ctj.), du Virgulicn, et ses crochets soDt plus rappro- chés de la bouche, les côtes sont plus fînes et les stries à peine marquées.

àRCà SEMITEXTA. Et.

Forme de VA. texta, mais pas de côtes rayonnantes sur les flancs.

Nér. moy. Noiron. ar.

? Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr. (Moules.)

Les individus de cette dernière provenance sont cependant un peu plus longs , et ils ont de véritables côtes concentriques. Ce sont toujours des moules très rares et incomplets.

riNNA BARRENSTS, But. Nér. moy. Noiron. r.

PINNA GRANULATA, Sow.

Faut-il voir ici l'espèce du Kimméridien? Gomme toutes les autres espèces portlandiennes qui ont leurs analogues dans Tétago précédent, elle a une taille un peu plus forte, une épais- seur plus uniforme, elle est plus droite, et quelques exemplaires paraissent avoir Touverture bâillante plus large.

Pleur, infér. et moy. Arc, Gray. r.

PINNA SUPRAJURENSIS, d'Orb.

Pleur, moy. Mantoche, Champvans. rr.

Bien voisine de la P. Barrensis, elle n*en est peut-être qu'une variété à côtes moins marquées ; celles-ci sont placées aussi de Tautre côlé do la carène; Tune et Tautre sont fortement bâillantes.

MYTILUS tEQUISTRIATUS, Et.

Petite espèce, assez large et épaisse, à bord buccal étalé et arrondi; région anale convexe; bord cardinal moyennement long et droit. Test mince, brillant, nacré, couvert de costules- très fines, subégales, plus fortes sur les flancs, ne dégénérant pas en plis; quatre à cinq côtes par millimètre. Carène médiane très obtuse, arrivant jusqu*au bord anal.

Long. = 25 mm.; larg. = 12 mm.; ép. = 11 mm.

Pleur, moy. Saint- Vallier. r.

Avec des ornements semblables h ceux du Myt. longœvus, cette espèce s'en distingue par sa région anale plus élargie, sa

474

carène médiane très obtuse, non précédée d*une dépression et arrivant jusqu'au bord anal.

MYTILUS CORNUELI, Et.

Petite espèce, assez large et épaisse, à région buccale étalée et arrondie, renflée; carène médiane un peu rejelée en avant et précédée d*une dépression. Région anale un peu aplatie, obliquement tronquée; bord cardinal assez long et subdroit. Test couvert do stries régulières d'accroissement faiblement marquées. Entre celles-ci, des stries rayonnantes très fines, serrées , dicbotomes , un peu flexueuses , ne se montrant qu'à partir de la moitié de la coquille, et très obliques depuis la carène pour arriver presque perpendiculairement au bord.

Long. = 25 mm.; larg. = 15 mm ; ép. = 12 mm.

Nér. moy. Noiron. r.

Cette espèce a une certaine ressemblance avec la M. subre- niformis? Corn., Mém. Soc. géol. IV, p. 287, pi. 15, fig. 2; celle-ci est plus large et les ornements n'en sont pas suffisam- ment connus. Ces mêmes ornements ne la laissent pas con- fondre avec le M. œquistriatus ; en outre, la dépression palléale est plus rapprochée du crochet.

MYTILUS PORTLANDICUS, d'Orb.

Pleur, moy. et sup. Mantoche, Gray, Gray-la- Ville, Batte- rans. ce.

Nér. moy. Noiron. c.

Nous avons déjà signalé cette espèce sous ce nom dans notre Description du Haut' Jura , d'après un exemplaire venant de la collection Bernard. Il n'y a guère, avec le Myt. Thirriai, qu'une difi'érence de taille et une plus grande épaisseur. Quel- ques exemplaires de cette dernière se rapprochent beaucoup de celui-ci.

MYTILUS ROMEI, Et.

Moyenne espèce, assez variable dans sa forme, droite ou peu courbée, médiocrement épaisse et large, à carène très obtuse, fortement rejelée en arrière et par suite la région buccale large et arrondie. Bord anal tronqué ou arrondi. Sur le dos de gros plis espacés de pins en plus en s'('4oignanl du crochet ; stries ou .plis d'accroissement très forts et très marqués, quelquefois dégénérant en côtes régulières , assez étroites , serrées , dicho-

47i

tomes, au nombre de trois à cinq par gros plis. Dans la variété étroite et courbe , ce ne sont plus que des stries inégales et irrégulièrement distribuées.

Long. = 70 mm.; larg. = 18 à 28 mm.; ép. = 23 mm.

Pleur, sup. Gray-la- Ville. -^ ce.

Nér. moy. Noiron, Fretigney. ac.

MYTILUS SUBPECTINATUS, d'Orb. Pleur, moy. Mantoche. r. Nér. moy. Noiron. r.

PERNA CONCENTRICA , Et.

Grande espèce , subrectangulaire , comprimée , assez peu épaisse, très différente dans le jeune âge et Tâge adulte, d'abord étroite et plus d'une fois plus longue que large ; à partir de la moitié de la coquille, la région buccale cesse à peu près de prendre de l'accroissement, le bord cardino-buccale la sqivant le plus souvent, mais s'érigeant aussi en aile allongée, d'où résulte un sommet submédian et dans tous les cas placé toujours sur Taxe. La couche compacte interne est épaisse vers les bords oîi elle pénètre môme dans le tissu fibreux. Charnière fortement développée, large, mais non visible par le rapprochement des valves dans cette partie; les impressions ligamentaires n'ont donc pu encore en être examinées.

Long. = 110»»; l'aile buccale = 160"»; larg. = 120™; ép. = 25""».

Pleur, sup. 6ray-la-Ville. ce.

Les bords de cette espèce étant assez solides, la coquille est presque toujours écrasée vers la partie médiane, lorsque le test interne a disparu, et ce n'est que rarement qu'on le re- trouve; cette même cause empêche d'examiner la charnière qui paraît cependant être celle des Pernes. L'expansion palléo- buccale n'est pas générale.

PERNA OBLÏQUATA, Et. Petite espèce étroite, beaucoup plus large que haute, à cro- chets très aigus, les diverses régions subquadrangulaires arron- dies ; charnière très oblique , large , composée de cinq à six dents espacées, étroites; surface assez régulièrement convexe, la plus grande épaisseur à petite distance du crochet ; test épais.

473

Long. = 45 mm.; larg. = 30 mm.; ép. = 7 mm. Pleur, moy. Manloche. c.

PERNA PORTLANDICA, Et.

Grande espèce très mince, large, oblique, à sommet latéral porté sur une expansion assez forte. Charnière robuste formée do vingt à vingt-cinq sillons assez étroits et serrés, un pou plus espacés vers le sommet, larges de un peu plus de 2 mm. ; test très mince.

Long. = 90 mm.; larg. = 90 mm.; ép. = 40 mm.

Pleur, moy. Mantoche. r.

On ne rencontre guère cette espèce qu'à l'état de moule; elle me paraît être une variété de la P. concentrica, elle est toujours plus mince, et les quelques débris de test que l'on rencontre laissent croire que les sommets sont placés d'une manière diffé- rente. La P. subplana du Kimméridien est moins oblique.

GERVILLU LINEARIS, Buv.

Pleur, sup. et Nér. inf. Gray- la-Ville, Batterans. c.

Long. = 160 mm.; larg. = 25 à 30 mm.; ép. = 23à25mm.

Cette espèce atteint ici une plus grande taille que dans la Meuse ; les caractères internes sont identiques et les jeunes n'en diffèrent pas. Le test devient très épais , il atteint jusqu'à 8 mm. d'épaisseur; l'ensemble est cylindroïde. Cette espèce se reconnaît du reste facilement à sa forme droite, allongée, à sa région apiciale très étroite.

LITHOPHAGUS GRACILIS, Et.

Petite espèce allongée, subcylindrique, aussi épaisse que large, à crochets peu développés, disposés près du bord buccal; région anale subtranchante. Tesl très mince, marqué de fines stries d'accroissement, outre cinq ou six plis presque réguliè- rement distribués.

Long. =: 46 mm.; larg. et ép. = 6 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ac.

Cette espèce vivait surtout dans les parties vaseuses en for- mation.

LITHOPHAGUS UMBONATUS , Et.

Moyenne espèce, subcylindriqae , assez épaisse, arrondie à ses extrémités; crochets très robustes, contournés en dedans et un peu inclinés, dépassant mémo la partie inférieure de la

474 coquille. Charnière assez courte, subdroite, enfoncée. Test assez épais, marqué de très fines stries d'accroissement, avec quelques plis par places, assez faibles.

Long. = 23 mm.; larg. = 11 mm.; ép. = 10 mm.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. r.

Habile avec la précédente.

UTH0P3ÀGUS VENTRinOSUS, Et.

Assez petite espèce , courte , épaisse , arrondie à ses extré- mités ; crochets robustes , mais continuant la coquille qui s'é- paissit peu à peu, débordés par la région buccale, assez rappro- chés; charnière courte, peu enfoncée; test couvert de fines stries irrégulières et de quelques plis très faibles, inégaux.

Long. = 12 mm., larg. = 9 mm.; ép. = 8 mm.

Pleur, moy. Champvans, Mantoche, Gray. c.

Habite les Polypiers; le Lithophagus le plus voisin de cette espèce est le L. inornatus du Corallien ; à taille égale , il est toujours plus large et plus épais.

DIGERAS PORTLANDICA, Et.

Grande espèce, subéquivalve , allongée, à cornes en spirale étendue, assez étroite, croissant peu rapidement. Expansions musculaires très fortes, la buccale surtout, et laissant sur les moules un profond sillon qui s'étend jusqu*au sommet. Test paraissant avoir été assez épais.

Long, et ép. = 90 à 95 mm.

Pleur, moy. Mantoche. ac.

Nér. moy. Noiron. ar.

Nér. sup. Essertenne. ce.

L'espèce la plus voisine est la /). suprajurensis; il y a trop de diiTérence de taille pour que les deux espèces puissent être rapprochées.

AVICULA MARCOU. Et.

Grande espèce très voisine de Y Av. Gesneri du Kimméridien (Av. modiolaris, Mû., non Sow.) dont elle semble distincte par les caractères suivants : la valve convexe vers le crochet est plus courbée; celui-ci est moins oblique à la charnière, et la coquille se contourne ensuite pour s*étaler vers la région palléale, tandis que dans l'autre la ligne médiane est sensible- ment droite et très oblique à la charnière. Sous l'aile inférieure,

475 un enfoncement marqué, au centre duquel est une ouverture circulaire de 3 à 4 mm. de diam. La charnière, très robuste, possède plusieurs trous, plus ou moins développés, qui ne cor- respondent pas à des dents. Deux dents toujours constantes, et les plus fortes en avant du crochet. Valve droite moins convexe que l'autre, mais beaucoup plus que Tanalogue de VA. GesnerL Test paraissant avoir été privé de côtes, très épais près des crochets.

Long. = 55 mm.; larg. = 60 mm.; ép. = 25 mm.

Pleur, moy. et sup. Mantoche, Gray, Gray-la-Ville. c.

AVICULà PERRONI, Et.

Assez grande espèce, à valves à peu près également convexes, peu épaisse, subrhomboïdale, oblique; les ailes assez peu déve- loppées. Test épais, écailleux, avec quelques saillies par places. Pas d'impression à la charnière.

Long, et larg. = 50 mm.; ép. = 15 mm.

Nér. moy. Noiron, Trembloy. ar.

Au premier aspect, cette espèce pourrait être placée dans les Pernes, par ses valves égales et l'épaisseur du test; mais il n*y a pas de sillons à la charnière et le sommet est disposé comme dans les Avicules.

LIMA BIRADIATÂ, Et.

Petite espèce, assez étroite , peu oblique, médiocrement épaisse; bord cardinal faible, court; oreillettes peu développées; région buccale peu allongée, rétrécie, faiblement tronquée. Côtes larges, droites, régulièrement croissantes vers le bord, au nombre de dix-huit , séparées par des intervalles profonds, étroits et partagées elles-mêmes par des sillons assez profonds en trois côtes dont les deux latérales subégales. Sur chacune des côtes principales, des stries rayonnantes très fines, au nombre de vingt-cinq à trente , un peu plus espacées sur les côtes médianes, surtout dans les grands individus quelques- unes des subdivisions ont parfois une tendance à se partager de nouveau et de la môme manière. Stries d'accroissement très fines, formant une suite d'écaillés à peine visibles ; deux arrêts d'accroissement assez marqués par une assez forte saillie du test.

Long. = 25 mm.; larg. = 30 mm.; ép. = 42 mm.

Pleur, moy. Mantoche, Gray-la-Ville. ar.

476

LIMA SENICOSTATà, Et.

MoveQoe espèce, peu obli({ue, étroite vers les crochets, étalée à la région palléale ou elle est en môme temps peu épaisse. Oreillettes très courtes. Test couvert de côtes seulement près du crochet et entièrement lisse à partir du milieu de la lon- gueur, ou marqué seulement do stries d^accroissement fines, irrégulières; région buccale étroite, faiblement tronquée.

Long. = 40 mm.; larg. = 50 mm.; ép. = 45 mm.

Pleur, moy. et sup. Mantoche, Gray-la-Ville. rr. LIMA SUPRAJURBNSIS, Gtj.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

Il est impossible de la distinguer de celle du Kimméridien. LIMA

Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

PECTEN LAMELLOSUS, Sow.

Ce n*est pas celui du Kimméridien; Tangle apicial est plus ouvert; les lamelles concentriques plus fortes et plus constantes; les stries cessent à petite distance du sommet (20 mm.).

Ce n*est toutefois qu'une variété de celle d'Angleterre, qui paraît avoir une plus grande taille et qui est plus convexe.

Pleur, moy. Mantoche, Saint-Val lier, Batterans. ac. PECTEN MANTOCHENSIS, Et.

Assez petite espèce, arrondie, subéquilatérale, faiblement inéquivalve, peu épaisse, à crochet assez fort ; oreillettes courtes, peu inégales. Valves assez régulièrement convexes, ornées de deux systèmes de côtes, les unes rayonnantes, droites, nom- breuses (70) , saillantes , séparées par des intervalles deux fois plus larges, quelques-uns un peu moins; les autres concen- triques , très nombreuses , à peu près égales et également espacées ; de même taille que les premières dans le jeune âge et déterminant ainsi un réseau à mailles carrées; plus tard, moins fortes que les rayonnantes et dégénérant sur celles ci en écailles épaisses, saillantes, surtout sur la valve supérieure.

Long. = 25 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 6 mm.

Pleur, moy. Mantoche. ac.

Ce qui distingue surtout cette espèce des voisines du Corallien inférieur, c'est la constance des côtes concentriques qui per- sistent quoique découpées.

477

PECTEN NUDUS, But. - Pleur, moy. Mantoche. ar. Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar. Nér. moy. Noiron. ac. Quelques exemplaires atteignent une grande taille : 75 mm.

PECÎEN SEQUANUS. Et.

Espèce assez voisine du P. Mantochensis par sa forme géné- rale et la disposition des ornements; seulement les côtes sont plus espacées, les rayonnantes sont alternativement plus faibles et plus fortes, les écailles sont moins développées et toutes diminuent plutôt qu'elles ne croissent avec l'âge. Ce sont alors les ornements du P. Billoti, dont on la distinguerait difficile- ment, si celui-ci n'avait pas son angle apicial si étroit.

Long. = 30 mm.; larg. = 35 mm.; ép. = 43 mm.

Pleur, moy. Mantoche. r.

HINNITES INiEQUISTRiÀTUS, Voltz. Pleur, sup. Gray-la-Ville. rr.

OSTREÂ GRÂ.YENSIS , Et.

? Ostrea denticulata, Rœm. (non Bom.).

Cette espèce, très voisine de TO. spiralis, var. bruntrutana, s'en distingue par quelques plis obtus dans la région palléo- buccale; un petit nombre d'exemplaires en manquent et ne doivent très probablement en être regardés que comme des variétés, tandis que dans celle du Kimméridien, excessivement abondante aussi, il n'y a jamais de plis. C'est très probablement, cette espèce que d'Orbigny a voulu désigner sous le nom do 0. Bruntrutana, à tort, car ce n'est pas celle de Thurmann; quant à celle de Rœmer, outre que le nom proposé ne peut être employé, il est douteux que ce soit notre espèce.

Pleur, inf., moy. et sup. Mantoche, Gray... ce.

OSTREA SUBHASTELLATA. Et. Petite espèce, peu épaisse, peu allongée, subplane en haut, munie de grosses côtes irrégulières et inégalement bifurquées, coupées carrément à leur extrémité; test mince. Long. = 48 mm.; larg. = 28 mm.; ép. = 40 mm. Pleur, moy. Mantoche. rr. *

33

A™

OSTREA SUPRAJURENSIS, Et.

Moyenne espèce , sublrigonc, assez peu épaisse, faiblement adhérente; test assez mince, très nacré; impression ligamen- taire courte et étroite , impression musculaire submédiane par rapport à la longueur, assez rapprochée du bord anal. Valve inférieure creusée régulièrement, l'autre à peu près plane; tendance au plissement vers le bord [ftilléal.

Long, et larg. = 45 mm.; ép. = 12 mm.

Nér. moy. Noiron, Fretigney. r.

ANOMIA ARARICA, Et.

Moyenne espèce, très variable dans sa forme, à test assez épais, solide, fortement feuilleté; valve inférieure plus grande que Tautre et la débordant dans toute la région palléale.

Pleur, moy. Mantoche. rr.

Un seul exemplaire bien conservé, logé sur un Ptérocère.

ANOMIA PERCRASSA, Et.

Assez grande espèce, ventrue, à crochet recourbé; valve supérieure assez régulièrement convexe , un peu oblique ; test épais, surtout près du crochet faiblement foliacé.

Long. = 27 mm.; larg. = 40 mm.; ép. = 18 mm.

Nér. moy. Noiron. rr.

Bile paraît différer de VA. ararica par ses dimensions inverses et par sa plus grande épaisseur.

ANOMIA SUPRA JURENSIS, Buv. Nér. moy. Velleclaire. rr. L'individu désigné ici a 15 mm. de largeur.

TEREBRATULA PORTLANDICA, Et.

Espèce très voisine de la T. suprajiurensis ; elle est plus régulièrement convexe, le bord paliéaln*est pas aussi tranchant; elle est aussi plus étroite.

Pleur, moy. Mantoche, Gray. c.

Pleur, sup. Gray-1 a-Ville. ac.

TEREBilATULA GRAYENSIS, Et. Petite espèce, circulaire, très renflée, les deux valves presque également convexes ; pas de plis au bord palléal, ou un à peine sensible; crochets courts, robustes; l'ouverture touchant la

ti

479 - valve operculûire et annulant le deltidium ; de chaque- côté une carène assez marquée et tranchante.

Pleur, moy. Mantoche, Gray. c.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ac.

Nér. moy. Noiron, Cresancey. r.

RHYNCONELLA INCONSTANS, Sow.

Pleur, moy. Mantoche, Gray. ce.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

On pourrait distinguer diverses variétés; les côtes varient aussi de dix à quinze. Nous réservons à Tespèce du Portlandien le nom de Rh. inconstans, celle-ci étant la plus voisine de celle d'Angleterre, quoique de taille un peu plus faible; celles des autres étages supérieurs jurassiques en sont distinctes , et Tes plus voisines sont les Rh. pinguis et pullirostris. THECIDIUM PORTLANDICUM , Et.

Très petite espèce, à crochet aigu, plane du côté opposé, la valve inférieure fortement relevée en ce point; la valve. supé- rieure à peine convexe, comme hexagone, à peu près deux fois plus large que longue.

Long. = \ 1/4 mm.; larg. = 1 3/4 mm.

Pleur, moy. Mantoche. -ac.

Pleur, sup. Gray-la-Ville. ar.

Les dimensions sont prises sur les individus les plus régu- liers; presque toujours la coquille est déformée, ou un peu contournée sur elle-même.

SPIROPORA SIMPLEX, Et.

Petite espèce à peu près simple, ou composée de rameaux peu nombreux, allongés, droits, cylindriques, dichotomes sous un angle très aigu ; lignes do pores régulièrement circulaires, serrées, au nombre d'environ 40 à 50 par tour; distance des tours = 1/2 mm.

Diam. = 1 1/2 mm.

Pleur, moy. Mantoche. r.

Genre PETRICELLA.

Nous croyons devoir établir ce genre pour des formes den- droïdes tubulaires analogues à celles de nos Bryozoaires d'eau douce, des Plumatelles, surtout des Paludicelles et Frédéricilles, mais qui seraient encroûtées.

480

n n'est pas possible que ces amas de petits tubes n*aieDt pas une origine animale , et c'est des Bryozoaires qu'ils nous sem- blent se rapprocher le plus.

PETRICELLÀ PORTLANDICA, Et.

Petite espèce dichotome, branchue, régulière dans le jeune âge, les tubes naissant les uns des autres d'une manière uni- , forme sous un angle très aigu, plus rarement subdroit , puis plus tard, par l'empâtemtnt de la colonie, naissant dans toutes les directions pour former de petites masses très irrégulières,' comme hérissées de pointes. Tubes ellipsoïdaux très allongés, le bord tranchant, longs de 2 mm. en moyenne ; le tube central ou les tubes mères successifs pouvant acquérir une plus grande taille; diam. des tubes = 3/4 de mm.; dans les grands = 1 mm. Tissu poreux.

Pleur, inf., moy. et sup. Gray-la-Ville. ce. PYGURUS ROYERANUS, Cott.

Portl. moy. Gray-la-Ville. c.

ECHINOBRISSUS PERRONI, Et.

Taille et forme assez variables; espèce voisine de VE. major, mais plus rectangulaire ou plus carrée ; elle em diffère par les bords en carène du sillon anal, sa bouche moins excentrique, et sa forme plus régulièrement convexe, plane même supérieu- rement.

Les jeunes ont le sillon mieux marqué que les adultes ; son origine plus rapprochée du sommet ne commence^ pas dans une dépression du test; leur forme est plus arrondie.

Cette même espèce diffère de Vlcaunensis par sa forme plus carrée, ses ambulacres plus flexueux et plus disjoints, cependant plus rapprochés du sommet,

Portl. moy. Gray-la-Ville. c.

HOLECTYPUS ARARICUS, Et.

Assez variable suivant l'âge ; les jeunes de beaucoup les plus nombreux et présentant des ornements peu faciles à reconnaître plus tard; très voisins de VH. depressus, un peu plus comprimé et conique cependant ; bofds amincis par suite de la profon- deur du péristome. Sur les plaques coudées en chevrons, quatre .tubercules en Hgne droite sur une partie et quatre antres alternés sur l'autre partie, crénelés et perforés ; granules intermédiaires

484

nombreux, serrés, quelques-uns plus gros et formant une espèce de cercle scrobiculaire très visible ; les rangées principales pas plus développées que les autres; la et la à partir de Tam- bulacre vont seules, la première au sommet, Tautre très près; quatre rangées sur Fambulacre et deux autres additionnelles au pourteur seulement ; granules disposés comme plus haut. En dessous, des tubercules beaucoup plus visibles, plus déve- loppés , disposés concentriquement. Péristome très profond , assez ample, fortement entaillé ; périprocte ovoïde, assez étroit, allongé, allant du bord au péristome, anguleux près de celui-ci.

Diam. = 30 mm.; haut. = 11 mm.; diam. du péristome = 1 0 mm.; du périprocte = 7 sur 4 mm.

Portl. moy. Gray-la-Ville. c.

PSEUDODIADEMA THIRRIAl, Et. - Cott , Ech.nmv., p. 56, pi. 8, fig. 17-20.

Très petite espèce, très comprimée, circulaire; tubercules subégaux sur les deux aires; interambulacres près de deux fois plus grands que les ambulacres; tubercules assez développés (7), augmentant graduellement depuis la bouche , sans .diminuer beaucoup en haut, et les derniers s'atrophiant tout à coup, ce qui rend presque Usse le sommet; à Textérieur de ceux-ci une rangée secondaire tubercules sensibles inférieurement et supérieurement et sur le pourtour ayant des tubercules presque aussi grands que les principaux. Granulation intermédiaire, forte, rare, bornée au cercle scrobiculaire qui est complet, avec addition de quelques granules rares sur la suture. Ambulacres droits , portant huit semitubercules diminuant graduellement aux deux extrémités, avec un cercle hexagonal simple de gra- nules. Péristome décagonal assez fortement incisé; aux lèvres des pores un peu plus grands que les autres; disque apicial grand, enfoncé ; les parties inconnues.

Diam. = 1 0"° ; haut. = 3"" ; diam. du péristome = 5"»".

Portl. moy. Gray-la-Ville, Fresne-Saint-Mamès. ar. DIPLOPODIA MlCHELOTl, Et.

Petite espèce, très comprimée, circulaire; tubercules sub- égaux sur les deux aires, Tinterambulacre à peu près double de Fambulacre; tubercules de forme ordinaire, forts, ne dimi- nuant pas très rapidement aux extrémités, au nombre de 7; cercle scrobiculaire simple, pas toigours complet, et en dedans

482

une partie lisse sur la suture des plaques; les séries s*avançant à peu près parallèles on haut; en dehors de celles-ci une autre série rudimentairo terminée un peu au-dessus du pourtour; ambulacres droits, étroits, anguleux supérieurement, diminuant rapidement vers le sommet; un scrobicule hexagonal simple granules.

Bouche ample ; péristome décagonal ; appareil oviducal in- ^

connu^ mais bien développé. H

Diam. = 12""; haut. = 4"»°*; diam. de la bouche = 5"».

Portl. inf. Champvans. rr.

PSEUDOSàLENIA ASPERA. Et. Pas de différences à noter avec celle du Kimméridien ; on ne peut indiquer qu'une forme un peu plus renflée. Portl. moy. Gray-la- Ville. rr.

HEMICIDARIS MANTOCHENSIS, Et.

Petite espèce, déprimée, assez rt^gulièrement convexe, quoi- que un peu acuminée près de Tapex. Ambulacres assez étroits en haut, faiblement flexueux, puis grossissant sensiblement et assez vite au-dessous du pourtour; en haut des granules alter- nativement grands et petits, se chargeant dans le bas de quelques granules secondaires; au-dessous du pourtour jusqu'à la bouche cinq semitubercules, pas très grands et sensiblement plus petits que les tubercules correspondants. Interambulacres très larges, ayant dans chaque rangée six tubercules, dont les deux derniers sont très réduits, atrophiés même, ce qui rend la partie supé- rieure sublisse; un cercle simple de granules intermédiaires, encore interrompu 'au contact do la plaque suivante. Appareil apicial bien développé, subrégulier ; périprocte assez ample, à peine excentrique; pores oviducaux subcentraux; les plaques granulées. Péristome très ample, décagonal, largement entaillé, non enfoncé.

Diam. = 19""; haut. = 11"»; diam. du péristome = 12"".

Pleur, moy. Mantoche. r.

HEMICIDARIS PURBECKENSIS. Forb.

Les radioles de cette espèce sont longs (25 mm.), étroits, étendas en lames à leur extrémité supérieure, ou bifurques, ou trifurqués suivant des pointes inégales.

Pleur, moy. Mantoche, Gray, Gray-la-Ville. ce.

483

CIDÀRIS GRAYENSIS, Et.

Test inconnu.

Radiolcs : Petite espèce clavellée, quelquefois étranglée au milieu, allongée, diminuant insensiblementjusqu'à la collerette qui est étroite et peu développée. Dans cette partie, des stries longitudinales, fmes, régulières, cessant plus haut sans délimi- tation marquée vers Tendroit naissent les granules qui sont pustuleux, irréguliers et inégalement distribués, plus grands et plus nombreux vers le sommet; facette articulaire lisse ou crénelée.

Long. = 12 à U mm.; diam. = 2 à 2 4/2 mm.

Portl. moy. Gray-la- Ville. r.

Cette espèce rappelle le C. pyrifera (Pseud, aspera), mais elle est beaucoup plus petite et surtout plus étroite ; assez voisine du C. pustulosa Ai Néocomien , elle a son col moins étroit et garni de stries.

RABDOCIDÀRiS ORBIGNYINA, Des. Portl. inf. Batterans. rr.

ENALLOHELIA GRAYENSIS , Et.

Petite espèce branchue, à tige étroite, peu dichotome; calices assez peu profonds , sensiblement évasés , pottés siir une tige très courte , leur partie supérieure remontant sur la tige et les rendant elliptiques, placés sur deux rangs, plus rapprochés d'un côté que de l'autre. Cloisons faiblement débordantes, très inégales; six principales élevùes, les secondaires manquant le plus souvent dans deux des systèmes, d'ob alors apparence de système décaméral, mais qui n*est que Texcoption; les tertiaires faibles. Côtes larges, peu serrées, égales entre elles.

Haut, totale = 400°°; diam. des calices = 2 3/4 sur 2"" : cinq calices par lô""*.

Pleur, inf. Gray-la- Ville. rr.

Nous donnons cette espèce parce qu'elle est seule au niveau oïl nous l'avons rencontrée; elle habite les parties tout à fait inférieures du Pleurosmilien moyen.

COBALIA GRAYENSIS, Et. Assez grande espèce, à rameaux nombreux, épais, prompte- ment dichotomes , peu allongés ; partie centrale peu profonde,

484

étroite, ou plutôt formée par la naissance des rayons qui sont assez élargis.

Diam. = 5 nam.

Pleur, inf. Arc. rr.

Les branches de cette espèce sont plus courtes que celles de notre Cob. jurensis, et Tétoile centrale moins profonde. Une branche semble destinée à constituer un autre individu ; les subdivisions sont encore toutefois dirigées dans le môme sens. Le manque habituel de tests de coquille dans le Portlandien doit faire regarder cette espèce comme très rare ; aussi ne l'a- vons-nous trotivéo que sur les boules géodiques ou les débris de roches roulés de la base de ce groupe. Les galets viennent probablement de boules pâteuses déposées en môme temps que la roche.

PAREUDEA BREVIS, Et. ^

Très petite espèce, courte, cylindrique, arrondie en haut; tissu assez fm ; pores étroits et subréguliers, plus gros en partie sur la face supérieure. Canal très étroit.

Haut. = 6 mm. ; diam. = 5 mm.; diam. du canal = 1 mm.

Pleur, moy. Manloche. rr.

CERIOSPONGIA MANTOCHENSÏS. Et.

Petite espèce, très irrégulière, fortement mamelonnée, s*al- longeant même par places en saillies dendroïdes ; tissu fin ; étoiles peu visibles et rares.

Diam. = 25""; haut = lô"» ; diam. des étoiles = 3"»°.

Pleur, moy. Mantoche. rr.

485 TABLEAU GÉNÉRAL DES ESPÈCES ET TABLE DES MATIÈRES.

Explication des signes et des abréviations.

O. = Oxfordien. €. = Corallien. m, =r Sëquanien. K.. = Kiraméridien.

K. = Fer sous-oxfordien. P. = Pholadomien.

i G. = Glypticien.

( D. = Dicératien.

( A. = Astartien.

l C. = Coralliiiien.

( S. = Strombien.

i V. = Virgulien.

= Porllandien. [ ^\ = Pleurosmilien.

Nérinéen.

Les lettres capitales placées en regard du nom de l'espèce indiquent que le fossile est commun; les romaines qu'il est rare; les italiques qu'il est d'une abondance moyenne.'

Pour les espèces qui n'ont pas été spécialement observées par l'auteur, le signe X indique un niveau certain, et le signe -\- un niveau moins certain.

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PjintJti. Et,

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Tirgutinu!?, Et.

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Kliinotiï. Onp, Mùoseri, Mey.

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Regieynna, Moy* Udres.sierL Et.

0

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Enoplociytia

Pi^rronï, El.

0

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ornai», Opp, Thipriui, Ki. ventroàfi» 0pp.

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413 391 413 389

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funi<*iTlu, EL

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ffordialis. Schl. C helidftirniid. Goldf. r i

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llium, Goldf. ù 0

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71

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lacerata. Ph. c

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limata, Mu. C '

341

121

meJusidû, Et.

Il 413

1S3

piisluliformis, El. C

341

lai

puïcîitllfl, El 0

291

71

quadriâtriala, Goldf. 0

%m

1%

tluinqiiungularia^ Gold^

k 413

193

runcinala, Sow. c

34'î

122

BemiaogularUt EL 5

389

149

&emiDlona. KL o

29-2

ftemiplicaUlis» Et. o spiraUsH Mil. c

Î91 71

342 m

8tra%ulal0, EL ù

fiiibtlamda, El. c

subgordiitiiii, EL o

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73

auWerpenUna, EL c

342

m

mibijiiiiilbi EL ri

2U-2

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eubiilnta* Et ^ o ' j

eulriffira, El. o

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73

tnrarirvula, Sow* c

343

122

k 413 1 3ttU

ÎÎJ3

Galcotnrîa

LachVsis ' El/ &

169

Spirorbtâ

rlîithrptUie, Et. r TliîrriaL Et. 0

34-2

2m

IH 73

Beleninitei

cxrenthcus, d Orb. o

^

Kellowiafifl. Opi». o latiiSuUaius, B!. o i

monosuleiw. Banls. 0 o

394

74

RoyerEmiia, d'Urb. c

342

m

NaDlllu»

agiinilicuB. ^chL o gîgantens, d'Orb.

294 k 3S9 ^ Î413

74 169 103

hexagoDus, Sow. o

1. 294

74

Rforeouanas» d'Oro.

k 1^'?

193

beiuiinllatt]», Et,

41A

194

Amtnoniled

Acbillea, d'Orb. c »

4342 390

122 170

arduennenaîB, trOrb. o ,

295

75

Bakerue, Sow, ù o

'

•p

bicoaiatHs, SiahU o

Constanti. d'Orb. 0

^

C«nti>]eanî, Th.

k 4U

194

poi datus, Soiv, * 0 0

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75

crcnaxm, Bnig. o

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76

487

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414

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deripiens, Sow

104

Duiiran î?ow.

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296

76

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Eudoïus, d'Orb.

414

194

Eugenii, d'Orb

0

296

76

EiipaJua, d'Orb,

k

415

195

fuRiferus, Ph.

0

296

76

giganleusi, Sow,

P

447

227

gigiis, Zîel.

P

P

Bemîcoronatus, Et.

448

228

fîoirathus, d'Orb.

0

p

297

77

Lïïlliernnua, d'Orb.

414

194

Laiiibcrli Sow

0

297

77

Ltinula, Kfùg.

0

0

lunnliformis, Et.

447

227

Mariœ, d'orb.

0

P

297

77

OE^iilxrlij!^, beau.

0

0

Oppeli, Et.

0

298

78

Orion, 0pp.

0

oxfordianua. Et

0

perarmatus, Sow.

0

0

plicatilis, Sow.

0

C299 ^15

79 195

puDCtatus. Stahl.

0

299

79

rotundus, Sow.

k

415

195

temicanaliculatus, Et.

416

196

semicoronatus, Et.

P

448

228

semigigas, Et.

s

390

170

semirotundus.'Et.

k

416

196

îsprrijlatns, Ziet.

0

299

79

subn-fractus, Et,

c

343

123

sulciferus. Opp verrucosus. Bav.

0

0

300

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416

196

Yo, d'Orb.

417

197

Aptychus

Flamandi. Th. latus, Mû. rem us. Et.

0

0 0

413 300

193 80

Rissoa

graniilum, Et.

s

390

170

Turritella

porllandica. Et.

P

448

228

Exe lissa

niinnïa, Piette.

s

395

175

Melnoia

aslartina. Et.

s

390

170

Chemnitzia

arcensis, Et. nthleta. d'Orb. Bellona, d'Orb. Castor. d'Orb. cephoides, Et. rhaicenncnsis, Et. Clio. d'Orb. Clioides, Et. rorallina, d'Orb. Danae, d'Orb. Dele.sei. Et. gigantea, d'Orb. Heddingtonensis. d'Or, porllandica, Et.

0

0

c

c c

c r

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P

P

417 343 301 343 417 344

448 344 418 301 418 344

197 123 81 123 197 124

128 124 198 81 198 124

P

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(Cbemfiitzift] BuppellctisU, d'Orb.

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138 170

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Nemei alfica/d'Orb.

81

arorîcfl. Et

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344

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arceniiiâ, EL

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bruntriitaua, Th.

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taiciJia, d'Orb.

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345

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canfllifulau, d'Orb.

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Cestor, d'Orb»

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c

charcenAiiOib, EL

0

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81

ClicddeiS. Kt.

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343

125

l'orallinicfi, Et,

S

391

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cosUiliJlJx, Et

a

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cyliiidrit'o, VtïUz,

P

449

*229

danuseDîiis, d'Orb.

C

345

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Defraiicci, Dealu

C

1

349

m

dopre&ia, Vaiti,

C

S

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391 ^418

171

19a

Desvoidyî, d*Orb* Kîea, d'Orb.

'

345

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44ît

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elegaiis. Th.

C

345

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Elâgaudiic, Th,

s

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391 419

171 199

Ediîo. d'Orb.

P

449

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oxiliïj, El.

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391

171

fuel for mk, d'Orb,

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34.5

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392 419

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fîrn^rensjs. El,

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P

450

230

ffrandiSp VoUi, raufont'iisiiï. Et.

P

P

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r

345

125

Moreauaris, d'Orb,

c

f

s

1

l346 392

136 172

muUistriata, Et.

s

rjodn&a, Voitz,

C

346

126

Permtii. Et.

P

450

230

pergirieta, Eu Pidanci^tî. Et.

P

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4-20

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Revoni, Et.

P

450

210

Rwmerf, Ph.

c

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126

ruppt^llensU, d'Orl>. inensià, d'Orb,

c

.

P

P

451

231

si-alala, VolU,

c

346

136

irulpta, Et. aernicylindrica, Et,

r

'347

127

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4îÛ

200

ftemilrjrntella, Et,

c

347

127

sinensis, KL

P

451

23!

Bpeciosa, \o\iz.

a

392

172

styloidea. Ctj, iubelegans, Et.

k

420

200

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346

126

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(Nerinea)

sijbspedoBft, Et. miprajurenBifi, Voltz. ThuntiaDni, Eu tortiâpiraj, Et trinodosa, Voltz.

c e

p

347 348

451

127 128

231

P

452

232

turritella, Voltz.

C

348

128

ureifiitia, Th

c

c

349

129

vertebralis. Et.

c

?

Tirgînea El.

0

302

82

Visurgia. Hoem.

c

349

129

vittata, Et.

k

420

200

Acteonina

acuta, d'Orb.

c

s

349 392

1^9 172

astartina, Et.

8

carinella. Buv.

8

393

173

graotilum, Et.

s

8

_

&ti Ici fera* Et.

0

302

82

Acteon

nhareennenâia. Et

c

349

129

Natica

allica, d'Orb. amata, d'Orb. astartina. Et. Barreneiii Buv. Calypsoides. Et. Clio, d'Orb. cochlita. Th. Deiaoira, d'Orb- duDia, Rœm.

c

c c

c

c

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k

P

350

393 452 350

421 350

130

173 232 130

201 130

s

393

173

EudOFBi d'Orb.

K

421

201

Gorgeana, d'Orb.

s

394

174

gigas, Br.

k

421

201

grandis, Mii.

S

k

396 421 452

176 201

Hebertana, d'Orb.

P

P P

232

1

394

174

hemispherica, d'Orb.

8

k

k

P

421

201

452

232

Marcouaua, d'Orb.

P

P

453

233

pftrdubia . Et,

k

421

201

phasiiindloides, Th.

k

422

202

psetidospiierira, El,

P

P

453

233

semiglobosa. Et. |

k

422

202

suprajiirfnsis, But.

P

453

233

Tlinrmflouî, Et.

k

422

202

lurbiniformis, Rœni.

k

_

VeHoiiria. Btiv.

p

463

233

2aiigis, d'Orb.

0

302

,82

Nerita

arenula, Et. canalifera, Buv. semipuUa, Et.

c c

S

p

394 350

453

174 130

233

Neritopsis

cancellata. Gein.

c

c

351

131

Pileolus

radiatus, d'Orb.

c

Tr^chus

angulatoplicatus, Mii.

c

__

490

{Trof.hu A)

Turbo

haieëuâ, d'Urb*

«cquAtiîciJâf El bidentaU. Et. aritricu», El. eorallen&î^t Dur. Ëpuiua, d Orb« Ëriny:!. d'Orbe Meriûiii, Goldf. perornatuâ. Et. pHnceps, Uo^ra* SaiourDantï, EL fliibfunatuîi. d'Orb. legulaLus, Mù.

K P

Phaiianillu orainiiLS* EL SLrîata, d'Orb, iDftrajureDBiH, El

Ditremana diiîc^oidea, EL

ManlorUensîà, El mAstoidea, Et. OJirordiâna, Et. portUudica^ EL qu]n(|uefinflâH d'Orb Kathuraoû. d'Orh.

Pleurotomaria Aga^âi^i, Mû. aàtfjrtioa, EL Cord, EL Cydippe, d'Orb. CvpreH, d'Orb. Cyprlâ, d'Orb. Cytherea, d'Orb* DuboiBana, Fer. glypticîana^ El graaana, d Orb. Gresâïyit EL MtiD&terï. Hœm, Ntesea, d'Orb. Nyphe, d'Orb. fiya&^ d'Orb. Phœdra, d'Orb. Philea, d'Orb. retietilatflp d'Orb. Vlôlbanf^ï, d Orb.

Pterocera angu1icoatata(Btjy ), Et

^ arsrica. Et.

" armigera, d'Orb.

Barrensîs (BuvO. Et. Dyonisea (Buv.), EL TnuUïcostata, Et. musca, De^L Neptuiii, Et. Oeeaoi, BeUb.

G D

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351 30^ 391 395 351

395 351 353 303 454 352 303 35Î

454 803 35-2 304 351 454 455 304 454 352

395 301 305

131

m

175 131

175 lit

m

Sa 2.31 13Î

83 13Î

431 83 IB^ 174 13a

m

M 234 133

175 84 85

492

363 353 305 300

123

3oe

434 306

456 455 456 4Î3

13Î

133

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203

204

236 335 236 203

455 235

- 491

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Soc

Up.

(Pterocera)

Oceani, Thirriai, Ctj. Ponti. Delab. Raulinca (Buv.), Et.

k k

K k

p

424 456

204 236

Wagneri (Th.), EL

8

k

426 396

204 176

Fusus

astartinus. Et.

s

Purpura

Cntleauana. Et. Lnpi*;rrpfi, Buv.

c

c

353

133

Cerithium

bumnoiiJeum, Buv. Buvigrieri^ EL Cluvôlus. Buv, comMense. Buv. corallinicum, EL Duboisanum. Et. ^rayense. Et. merme, Buv.

c C

s

s

P

P P

396 456 3Ô4 396 397 456

176 236 134 176 177 236

limiforme, Rœm.

c

S

k

354 397

134 177

Mantochense, Et.

P

424 456

204 236

perclalhratum, Et.

s

397

177

pertortum. EL Renoiri, EL

s

8

398

178

sociale. Th.

s

supracostatum, Buv.

0

c

c

P

P

457 307 354

237

87

134

Emarginula Patella

paucicosta. Et. sublœvis. Buv.

Voltzi, Et.

c

k

425 457

205 237

Dentalium

Corneti, Et. ' i *

P

,urcnse, Et.

0

307

87

Vorrnïimiinvim, EL

k

49«»

9.C\!\

Bulla

cylindreila, Buv Dytîoise.T, Buv. planospîrata, Th. suprajurensia. Buv.

k k k

P

457 425

237 205

Gastrochœna

Moreauana, Buv, oviformis, EL

0

c

307 355

Teredo

astartinus. EL

s

.SQR

178 87

Pleuromya

arancû. Kl*

0

0Î70

307

Audouini, Et. (oon Ag.)

K

425

205

Bronp^niartana EL

0

308

88

grayensis, Et.

P

P

457

237

Jurassi, Et. (noo Ag.)

eubeylindfica. Et. 60 bélouga ta, EL

5

J^

K k

399 425 426

179 205 206

c

355

135

subrecurva, Et.

0

308

88

varians, Ag.

0

Pholadoroya

acuticosta, Sow. canaliculata, Bœm cancellata, Ag.

s

8

K

k

1

426 i399 426 399

20^ 179 206 179

~ 49S

O

c

m

9L,

"b

L.

K

P

G

D

A

c

S

V

PI n|*«

M.

(PhoUdoroya;

dathrata, Mù.

0

Bm

88

wmplanfila, kg.

s

399

179

constriiîta, d*Orb,

0

308

S8

depreSia, Ag,

s

s

399

179

eehinaiai Ag.

&

k

4^6

m

etallatn, Ag.

0

3Q9

m

flabeMota, Ag. heniieardia. Rflem,

0

o

linuata, OoJdf,

0

0

.

^

Orbignyaoa, Et.

c

355

135

ornata/ Et.

1 0

310

90

parcicosta, Âg,

0

parrula, Hœm,

k

4Î6

200

ft

paucicoatap Rœni.

s

k

427 |310

179 207

pelagiea? Ag.

0

90

Frolei, Dofr,

s

s

k

k

(400 427

180 207

similis, Âg-

a

0

310

90

tenera, A g. trcmiila, EU

a

400

ISO

c

355

135

Iricostata, Et.

0

310

90

(Homonjya]

grerilîs, d'Orb. borttïlana, d'Orb.

k

k

427

Wl

K

K

428

208

poriJftfiilita, Ku

P

458

238

feeminigosa. Et.

k

4S8

208

(Ar£H>raya)

ûrarîca, Kl. hcUetica» Desh. MantocïiensJs, Et.

k k

K k

P P

P

458, 459

238 208 239 208

(Goniomya)

liarrensis. Buv. Cornuelana, Buv.

pudk-a, Clj. suhnigoea. Et.

s

ï

k

k k

P P

P

450 439 459 400 429

m

209 239 180 209

Gorbula

(■on ion a, V.L i^rayensis. Et. ?erroriL Et,

P P

P P

460 161

2JÛ 241

NcDDra

MoBensis. Buv.

P

Paleeomya

graycMisi^. El.

p

.

Aaatma

arccriËjis, El.

candata, Ctj,

parvula» Et. petrea. Et.

0

s

k k K

m

400 430

3ÏÏ

299 180 210

91

pirjcola. Et.

k

430 210

qiiadrata, Et-

p

4591239

âèqiJîiiiica, Et.

s

400,180

Blriata, dOrb.

k

431 3U

Thrafia

incerta, Desh. pin guis, d'Orb.

0

K K|

311 n

porilaDdica, Et,

r

P

462)

342

493

o

c

»

K

P

Soc.

431

P.g.

K

p

c

D

A

C

S

V

k

PI N

M. .ép.

(Thracia)

tenuistriata, Desh.

211

Gresslya

excentr.ca, T(*rq.

8

R

K

400 431

180 211

(Ceromya)

globosa, El orbicularis. Et. pcrcrassa, Et. suprajurensis. Et.

K

k K

k

P

432

460 43-2

212

240 212

Tellina

BarrcDsis, Buv.

P

p

462

242

Psammobia

compressa. Et.

concentrica, Et.

jurensis. Et. portlandica, Et.

0

k

k'k

P

432 433 463 310 463

212 213 243 90 243

virgulina. Et.

k

433

213

Capsa

Tliurmanni, Et.

8

405

185

Venerupis

arnrica, Et. jurensis. Et.

'

c

8

401 356

181 136

Cytherea

gyensis, Kt.

p

462

242

Cyprina

acornis. Et. ararica. Et. Bertrandi, Et.

0

c

P

p

463 356 312

243

136

02

Urongniarti, Et. Contejeani, Et.

k

P

p

fl

243 213

Cornucopiœ. Ctj.

k

434

214

cornuta, d'Orb.

k

K

fossulata, R. B.

p

464

244

grayensis. Et.

V

V

orainsis, Et«

0

311

91

parvula, dOrb.

K

434

214

semiparvuia, Et.

V

465

245

suevica, Et.

k

434

214

tumidicornis. Et.

p

465

245

Cardium

banneianum, Th. bulliforme. Et. corallinum, Lcym.

c

c

8

8

8

K

K

p

401 434 465 357 401 466

181 214 245 137 181

Dnfrenoyi, Buv.

P

V

246

eduliformc, Rœm.

k

K

435

215

inleiîum, Mù.

0

312

91

lotharingicum, Buv.

S

402

182

Morriseum, Huv.

V

V

466

246

orthogonale. Buv.

k

436

216

pigruni. Et.

p

466

246

sepliforum, Buv.

e

357

137

sequanicum, Et.

8

402

182

suprajurense, Ctj. subdissimile. Et

k

k

436

216

0

312

92

Verioli, Huv.

P

p

466

246

UDicardium

intumescer s. Et. ^lobosum, d'Orb.

0

0

313

93

isocardia

jurensis, Kl. lineata, Mil.

c c

357

137

Corbis

ararica, Et.

p

467

247

34

498 -

c

m

K

P

Soc.

405

P.f.

K

F

G

D

A

C

S

S

V

PI

N

M.

(Trigonia)

subtrancata. Et.

185

suevica, Qu.

K

438

218

tïuprojureo^is, Ag,

s

S

k

405 438

185 218

Arca

concinna, d'Orb. cuneolau, Et fracta, GoldL grayensfs; lit. janipûîdoi,. Et. longirotàins, d'Orb. nobiliti. Crj, Oppeli, Et. Parandieri. Et. Patrin-li, Ûesh. porllaiidrcp. Et. rhrjmboida Lis. Ctj. s^cmitexta, Et.

lexta, d'Orb.

0

0

0

c

c

c

s

s

k

K k

k k

K

P

P P

P

316 405 360 469 360 437

360 316 437 469 437 470 406 437

90 185 140 249 140 217

140 96 217 249 217 250 186

217

Uoarca

cminens, Qu. striatifisima, Qu. texata, Mii. tumida. Et.

0

c

c c

360 317 360

140 97 140

NucuU

Dewalquei, Opp. intermcdia, Mii. Menkei, Rœm. Oppeli. Et. subvariabilis, £t.

0

0 0

0

c

k

317

437 317-

360 317

97

217 97

140 97

Leda

Lachryma? d'Orb.

0

Pinna

Barreusis, Buv.

P

470

250

granulata, Sow.

y

S

k

P

'406 439

186 219

470

250

intermcdia. Et.

k

439

219

radiata. Et.

0

318

98

ëf^iliigraiiulatii, Et.

c

364

144

fiorîalis, d'Orb.

K

439

219

soprajurensis, d'Orb.

P

470

250

Mytilus

cBqnistriatus, d'Orb. Cornueli, Et. faictforrois. Et. juren&ia, Mér

longœvus, Ctj.

Meriani, Et. percrassus, Et.

0

c c

8

8

k

k

P

P

471 361 439 406 439 361 318

251 141 219 186 219 141 98

perplicatus, Et.

portlandicus, Et. Roroei, Et.

8

k

P

P

406 439 471

186 219 251

P

P

scmicuneatus. Et.

c

362

142

subœquiplicatus, Gold.

k

439

219

•ubpectiiratus, d'Orb.

k

k

P

P

m

2^

497

o

m

-1

'1

Soc.

365

K

p

G

r

D

A

c

S

V

PI

N

(Lima)

perrigida, El.

145

Perroni, Et.

C

364

144

planuiata, Et. Protei, El.

0

^

320

100

0

321

101

pygmeo, Et.

s

407

187

pyxidaïa. Et.

c

365

U5

rhomboidalis, Ctj.

k

441

221

iscmicoii tutti, El

p

476

256

iseniielongalii, EL,

c

365

145

èetïiliscabrosa. Kl.

0

321

101

spectabiiis, Ctj.

k

441

221

subglabra. Et.

c

365

145

siiprajureriâU, Ctj.

k

P

441 476

221 256

tegiilsta. Mil.

0

321

101

lemiistnijtû, Mii.

0

-k

tumida, Rœm.

c

c

P

365 476 365

145 256

Pecten

araricus. Et.

145

articulatus, Schl.

c

c

astartinus, Et.

s

407

187

Beaumonlanus, Buv.

s

s

Biiloti. Ctj.

k

441

221

Buchi, Rœm.

K

comatus, Mû.

c

366

146

Delessei. Et.

k

441

221

flbroâuâ, Sow.

0

0

323

103

Ftarantidi, Ctj

k

441

221

globosus, Qu.

c

366

146

gyensis, Et.

0

323

103

'

intertextus. Rœm.

c

366

146

Kraliki. Ctj.

s

407

187

lamcllosus, Sow.

P

476

256

Laurœ. El.

c

366

146

Meiitorliensis. Et.

k k

P

476

256

Montbeliardensra, Ctj.

442

222

Nicoleli, Et.

nudus, Buv.

p

p

477

257

octocostatus, Rœm,

C

c

367

147

piiUiiformis, Et.

0

324

104

pergiriclijs, FA,

c

367

147

nn-tiradiatud. Et,

k

k

442

222

Schnaiteimenôîjs, Qu.

c

368

148

ïii^obiDella, Et,

0

323

103

semîti'XUis, Et*

0

324

104

bequJiïitis, Kl.

P

477

257

solÉdus, J^œm.

c

c

368

148

subspinosus, Schl.

0

c

324 368

104 148

subtextorius, Mù.

c

subvitreug, Et.

k

442

222

testacens, Et.

0

325

105

Thirriai, El.

0

vimineus, Sow.

c

368

148

499 ~

1

m

K

P

M.

5o«

7:

K

p

G

D

A

C

S

l

PI

N

fTerebratula)

dorsoplicata, Sow. Gesneri, Et.

humeralis, Rœm.

iosignis, Schi. moravica , Glock. perglobata, Et. porUandîca, Et. retîculaia* Sow, retirera. Et. Ëubc-anaiiciilnta. Opp. flupraju renais, l':t.

0

0 0

0

c c

c

c

s

k k

K

P

328 408

444 371

328 478 328 371 328 444

108

188

224

151

108 258 108 151 108 224

(Waldheimia)

biappenditruLatii, Eg. D delemonliaria, Upp. grayensis, Et. hypocirta, Eg. D.

0

C

P

p

328 371

478

108 151 258

0

328

108

iinpressn, Dav.

0

329

109

ParandiLT Et.

0

tjjiiboiiiîlla Eg. D.

0

Megerlea

)ectiincu[ûide&i. Opp. *epttiriculus. Opp.

c c

371

151

Thecidium

antîquum, Mil cordifurme? dOrb. porilaDdii^uni, Et.

0

c

P

329 479 372

109 259 152

Rhynconclla

înmnstans. Sow. miniiU, Eug. D. pettiJNi'uIoiiJes. Et. pinguis. Opp. pulUrostris. Et. ^emiconstani, Et. ipatUiea; Eg. b. spînoJosa, Opp. fiu bien ti for mis. Et. Thnrmaoni, Br. tnplicosa, EiTg. D.

0

0 0

0

0 0

0

0

c

c

C

5

s

k

P

479 328 372

444 408 328

372 328

259 108 152

224 188 108

152 108

Grania

jurensis, Et. ? porosa, MU.

c c

372

152

Lingula

virgulina, Et.

k

443

223

•Stomatopora

.Boijchardi. H. elongata. Fr. intermedia, Br.

0

c

+

329 383 372

109 163 152

Petricella

portlandica. Et.

P

480

260

Spiropora

siinplex, Et.

P

479

259

Proboscina

expansa, Et. indivisa, Et.

c

373

153

0

331

111

Berenicca

laxata, d'Orb.

orbiculata, d'Orb.

portlandica. Fr. substriata. Et.

0

0

0

c

+

329

372 383 330

109

ir,2 163 110

Acanthopora

Hnimci, Et.

c

372

152

Heteropora

gibbosa, Fr. gradata, Et.

c

+

X

383 372

163 152

50<

.

o

c

H

K

p

P»g.

P.F

~~"

M

M

K

p

G

D

A

c

S

V

Pl

N

Soe.

377

•èp.

(Cidaris)

cervicalis, Ag. coronata, Goldf.

C

157

r

_

_

elegaos, Mû.

0

333

113

florigemma, Ph.

0

C

c

377

157.

gemmifera, El.

c

grayensis, Et

P

483

263

iihirginnin, iwQ\d(,

c

378

158

ocEJIatû, Ag.

c

Parandiori, A g

c

~

philastarle. Th.

5

409

189

Quenstcdii, Des.

k

445

225

subelegans. Et.

0

333

113

buev'rjj, De:*

0

:379

159

Rabdocidaris

mitniEû, Des. Oppeli, Des.

Orbignyana, Des.

0

c

c

k

P

333 379

445 483

113 159

225 263

Remus, Des.

0

333

113

. Iricarinata. Des.

c

379

159

Diplocidaris

gigatitciis, Des.

c c

3^0

160

Slellaslcr

Jirarirus, Kl.

0

334

114

(kTiocrinus

r.rL'pfjini. On p. Milleri, Kœd

f c

380

160

Apiocrinus

polyryplms, Mer. Roissyanns, d'Orb.

r

S

409 380

189 160

e

c

k

k

416 380

226

Millericrinus

nl(ornttiîj«, d'Orb*

160

Archiaranus d'Orb.

n

335

115

arraaius. Et.

0

Bi*auinûiitflni]s. d'Orb.

c

380

160

coiiicu d'Orb.

+

382

162

!>(*s*iri El.

c

381

161

(Ul tiiim, iVOrb.

if

382

162

Diiboisaniis. d'Orb.

_

Dudressieri, d'Orb.

c

881

161

ecliinatus^ d'Orb.

0

0

c

335 381 336

115 161

(ioupilanus, d'Orb.

0

116

Hoferi. .Mor.

s

409

189

lumidiis. d'Urh

4-

382

162

J^lunslLTUnuâ, d'Orb.

--

NoJotiinus, d'Orb.

C

381

161

Hicrhardanus, d'Orb.

0

336

116

Thirriai, El.

c

381

161

tiiberculalus, d'Orb

+

382

162

vortebralis. Et.

0

336

116

Pentarrinus

aiiiblyscalaris, Th. Debori. Th.

c

s

382 409

162 189

Balanocrinus

granulosus. Et. pentagonalis Th.

0 0

0

337

117

503

o

s

WL

p

p««.

u'-

M.

M

K

P G

D

A

C

S

V

PI

N

Sce.

•*P

(Stylina)

constricla, Fr. echinulata. Fr. cxcenlrica. Fr. explanata, Fr. Flottei. Fr. gemmans, Fr. grandiflora, Fr. granulata, Fr. grayensis, Fr. nirla, Fr.

H > > >

> >

h

< <

< <

X

X X

388

163

H

h

inflata Fr.

X

insiçnis. Fr.

>

<

intncata, Fr.

X

kimmeridiana, Fr.

+

magnifica, Fr.

>

<

microcœnia, Fr.

>

<

Perroni, Fr.

X

pistillum, Fr.

>

H

<

8

409 383

189

ramosa, Ë. H.

163

suboctonaria, E. H.

H

speciosa, Fr.

X

splendens, Fr.

)

<

sulcala, Fr.

)

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tubulifera, E. H.

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Holocœnia

arachnoïdes, Fr. dendroidea, Fr. > explanata, Fr.

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Placocœnia

Perroni, Fr.

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Diplocœnia

corallina, Fr.

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Cyathophora

arccnsis. Et. Bourgueli. E. H. brevis. Et. corallina, Fr. excelsa. Et. Fromenlftlï, Et.

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Allocœnia

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Plcurostylina

contliinfa, Fr.

Convexaslrea

dendroidea Fr porljandît-a, Fr. sexradintn, E. H.

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Leptophyllia

IVIontiana. Fr.

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Montlivaultia

thrunpliltpo^is, Fr. charcennensis. Fr. crassisepla, Fr. Cytinus, E. II. Eugenia, Fr. gigas. Fr.

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Rabdophyllia

cervina, Et.

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elegans. Fr.

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grandis, Fr.

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Micheloti, Fr.

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solitaria, Fr.

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Cladophyllia

astartina, Et.

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Pleurophyllia

trichotoma, E. H

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Calamophyllia

kiiinijLfiiiinna, Fr.

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Favia

kimmeridiana, Fr.

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Septastrea Heliastroa

dispar, Fr. I

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corailina, Fr.

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lΔHeosinla, Fr.

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Confusastrea

Eîurgundiia, E. H. corftMinîi. Fr*

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Cœnastrea

tria ngu la ris. Et.

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Isastrea

cïplaoaUT, E, H', foliacea. Fr. fïrEiimiKlu. E, H. Gonrdnni, Kr. ht^liârVllunije^, E. H. oblonga. Fr. portlandica, Fr.

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Microphyllia

carvophyllitâ(Fr.)/Et. disjuncta. Et. Etalloni (Fr.), Et.

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383 163 338 118 383 163

gradlis (Fr.), Et. rinearis(Fr.), Et.

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magnifica (Fr,), Et.

X

Pelissieri (Fr.). Et.

X

Perroni (Fr.), Et.

sequana (Fr.), Et.

Sœrameringi, d'Orb.

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sulcata (Fr.), Et.

Latimeandra

corallina (Fr.), Et.

Clausaatrea

costata, Fr.

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dubia, Fr. Edwardsi, Fr. limitala, Fr. parva, E. H.

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arachnoïdes, Ë, H. Bayardi. Et. Bouri, Fr. champ littensis, Fr. charcenneusis, Fr. corn munis, Fr.

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dimorph-iitrca, Fr. duhia, Fr.

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fasciculata, Fr.

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insignis. Fr.

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magnifiro, Fr.

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portiandica, Fr.

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stricta (Fr.). Et.

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Goniocora

gemranla. Fr. Haimei. Fr.

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kimraeridi nn. Fr.

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Isocora

Thufmanni. EL

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Trochoseris

coranjji Fr

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Comoseris

meandrinôides, d'Orb.

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Proloscris

Waltoni, E. H.

X

Microsolena

corallina, Fr. expansa, Et. Gresslyi, Et. portiandica. Et.

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alternans. Fr.

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geometrica, Buv.

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kellowiann. Et. minima. Et. oxfordiensis, Et.

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Talpina

astartiana. Et.

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capillaris, Et.

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reticulata. Et.

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dumosa. Et.

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193

807 -

OBJETS DIVERS.

LISTE

Des dons faits à la «oeiété en flSet et fl8«ft.

Par S. Ëxc. M. le Ministre de TInstruction publique,

400 francs. Par LE Département du Doubs, 200 francs. Par Ville de Besançon , 300 francs.

Par S. Exe. le Ministre d'Etat : 1* Archives du Musévm d'histoire naturelle, iomes 9 et 10; Illustrationes plan- tarum orientalium ; Histoire des corps organisés, par M. Coste, tome 2, fascicule.

Par S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction publique : Distribution des récompenses accordées en 1861 aux Sociétés savantes; 2* Liste des Sociétés savantes des départements; Mémoires lus à la Sorbonne les 21 , 22 et 23 novembre 1 861 ; Revue des Sociétés savantes, livraisons de mars à octobre 1863; 5" Rapport fait le 31 juillet 1863 au nom de la Com- mission des antiquités de France,

La Chambre de commerce de Besançon : Compte-rendu de ses travaux pendant les années 1861 et 1862.

Par MM.

Bataillard, membre correspondant : Mémoires sur les plantes nuisibles aux moissons et aux prairies.

Benoit (Emile), membre correspondant : Note sur les dépôts erratiques alpins dans V intérieur et sur le pourtour du Jura.

BiAL, membre résidant : La vérité sur Alise-Sainte-Reine.

Billiet, membre correspondant: Géologie lyonnaise, par M. Fournet.

BouDSOT, meqibre correspondant : Notice sur le dyname.

Cloz (Louis), membre correspondant : Plan en relief du plateau d'Alaisê.

»08

De Bouriànb : Notice sur Àlesia,

Delaportb , membre correspondant : Hydrologie médicale : Bains de LuxeuiL

Du Mesnil-Marigny : De la protection des manufactures et des limites que l'on doit assigner à cette protection.

DuPRAT DE LA Mahérie ! La décentralisation littéraire et scientifique, n*> 1«^

Faivre, membre résidant : Des vins et de leur emploi dans le traitement des maladies (thèse pour le doctorat en médecine).

Favre , membre correspondant : Notice sur ses travaux scientifiques.

GouGET (Gustave), archiviste du Ministère de l'Instruction publique : Mémoire sur le lieu de la bataille livrée avant le siège d'Alesia.

Grand (Charles), membre résidant: Journal d'agriculture pratique, années 1861 (1»' et semestres) et 1862 (1*' et semestres), 1863 (1*^ semestre).

Grenier, membre résidant: 2" Mémoires de V Académie de Stanislas, année 1861 ; Des caractères ostéologiques chez les oiseaux de la famille des Psittacides, par M. Blanchard.

Hauchecorne, pharmacien à Yvetol : Note sur un réactif pour V essai des huiles.

Jaubert, à Paris : Notice sur la vie et les travaux de M. Cordier.

Koechlin-Schlumberger, membre correspondant : Le terrain de transition des Vosges.

Lebon, membre résidant : Phthisie et horlogerie.

Martin (René), à Angers : Mémoire sur le calendrier mu- sulman et sur le calendrier hébraïque.

Maussier, membre correspondant : Notice sur le gisement de minerai de fer en crains des environs d'Audincourt.

Millièrb, membre correspondant : Notice nécrologique sur M. Th. Bruand.

Minary, ingénieur civil à Besançon, et Rësal, ingénieur des mines à Besançon : 1" Recherches expérimentales sur V écoule- ment des vapeurs; Recherches expérimentales su/r la chaleur de la fonte de fer en fusion et de quelques autres corps métal- lurgiques.

509

NiOBET, docteur en médecine : Histoire médicale du choléra qui a régné à Gy en 1854.

Ordinaire de la Colonge, membre correspondant : 1" De V emploi du , genou pour commander les freins de wagons; 2** Notice sur deux expériences d*aérométrie; 3* Palier-grais- seur pour les petites vitesses de rotation; 4" Note sur l'ajutage divergent de Venturi; 5** Recherches théoriques sur la roue tangentielle.

Renaud (François), membre résidant : Réglementation du commerce de la boucherie.

Résal, ingénieur des mines à Besançon : Commentaire aux travaux publiés sur la chaleur considérée au point de vue mécanique.

Rouget, membre correspondant : Recherches sur nos thés indigènes.

Sarrette, membre correspondant : Quelques pages des Com- mentaires de César.

TouBiN, membre correspondant : Du culte des arbres chez les anciens.

Tournier , membre correspondant : Némésis ou la jalousie des dieux.

Vézian,- membre résidant : Introduction à un prodrome de géologie.

Victor (Antoine), à Vaugirard : Solution du problême alchimique.

Vivien Saint - Martin , à Paris : Vannée géographique, i«' volume.

WiLLERMoz, horticulteur à Lyon : Note sur la classifiêation des pêchers.

Frayon, membre résidant : Divers fragments de briques et de poteries romaines trouvés à Cussey-sur-rOgnon (Doubs).

Truchot, membre résidant : Une hachette gauloise en ser- pentine trouvée à Leffond (Haute-Saône).

Marchal, membre résidant : Un poisson et un Ludus des terrains houillers d'Angers.

Proudhon, conseiller à la cour, membre résidant : Un poly- pier fossile.

35

^ 540

Bellair, vétérinaire à Besançon : Un loriot (Oriolus Galbula)- '

Bouvier , employé des forêts h Besançon : Un nid de berge- ronnette (Motacilla alba) ; une couleuvre bigarrée (Coluber atro'virensj .

Curé, membre correspondant : Quatre serpents et un scorpion d'Afrique.

De Joupfroy, membre résidant : Un râle (Rallus aquaticus).

De Liniers, membre correspondant: Une perruche d'Aus- tralie.

GiROD (Achille), membre résidant : Un martin- pécheur (Alcedo hispidaj.

Lerch , propriétaire à Besançon : Un pic épeichette (Picus minor).

LiGiER, membre résidant : Une jeune couleuvre à collier (Coluber natrix).

Prével (Louis), négociant à Besançon : Un buzard Saint- Martin (Falco cyaneus).

611

LISTE

Des objeta envoyés en ISet et ISOS par les Soeiétés eerrespondanles.

Annales de la Société éduenne, années 1860 à 18r>2.

Biilletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, n'' 48, 49 et 50.

Bulletin de la Société géologique de France, tome 1 8, feuilles 44 à 53 ; tome 19, feuilles 1 à 68; tome 20, feuilles 1 à 48.

Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, u^* 39, 40, 41 et 42.

Compte-rendu des travaux de la Société des sciences médi- cales de l'arrondissement de Gannat, années 1861-1862 et 1862-1863

Bulletin de la Société archéologique et historique du Li- mousin,, tome 11, 3* et 4*" livraisons; tome 12, l*"®, 2*, 3* et 4* livraisons ; tome 13, 1" et 2' livraisons.

Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, et 4* trimestre de 1861 ; 1«% 2S et 4* trimestres de 1862 ; 1" et 2; trimestres de 1863.

Mémoires de la Société des sciences naturelles de Cherbourg, tome 8.

Biilletin de la Société d'horticulture pratique du Rhône, n*>» 1, 2, 3, 4, 0, 6, 7, 8 et 9 de 1863.

Compte-rendu des travaux de la Société d'Emulation de Monthéliard, années 1860-1861 et 1861-1862.

Bulletin de la Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg, tomes 5 et 6.

Jahrbuch der K. K, geologischen Reichsanstallt (Annales de rinstitut impérial et royal de géologie), années 1861-1862, 3* livraison.

Annales de la Société d'Emulation du département des Vosges, tome 10, 3* cahier, et tome 11, 1" cahier.

Mémoires de V Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, années 1861 et 1862.

542

Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, année 1861.

Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 6* et T volâmes.

Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon- sur-Saône, tome 4, 2* partie.

Neue Denkschriften der allgemeinen schwelzerischen Gesell- schaft fur dié gesammten Naturwissenschafften (Nouveaux mémoires de la Société helvétique des sciences naturelles), tome 19.

Compte rendu de la 45* session de la Société helvétique des sciences naturelles.

Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, 9", 10% 11% 12* 13' et 14» volumes.

Jahrbuch der Oberhessischen Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde (Annales de la Société des sciences naturelles de la Haule-Hesse), 9* anni;e.

Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bem (Publications de la Soc. d'hist. natur. de Berne, n^' 469 à 530).

Memoirs of the Literary and philosophical Society of Man- chester, 3^ série, 5* volume.

Bulleti?} la Société d'Emulation du département de l'Al- lier, tomos 7 et 8 (1'^'' et 2" livraisons) , et Fragments du cartu- laire de la Chapelle-Aude, publiés par la même Société.

Société littéraire et scientifique de Castres, séances des 7 juillet 1862 et 5 juillet 1863, et Procès-verbaux des séances de la 5* année.

Bulletin de la Société d'agriculture , sciences et arts de Poligny, 12 livraisons de 1862 et 10 premières de 1863.

Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, années 1861 et 1862.

Bulletiji de la Société de Médecine de Besançon, années 1861 et 1862.

Schriften der Kœniglichen physikalisch - œkonomischen Gesellschaft zu Kœnlgsberg (Publications de la Société royale physico-économique de Kœnigsberg), 1" et 2' livraisons de 1861 et 1862.

Mémoires de la Commission d'archéologie de la Haute^ Saône, tomo 3.

543

Journal d'agriculture de la Côte-d'Ovy n°* 11 et'12 de 1861 ; 1 à12de1862; 1 à7do1863.

Société académique des sciences, arts, belles-lettres, agri- culture et industrie de Saint- Quentin, travaux de 1860 et 1861.

Comptes - rendus de la Société de secours des amis des sciences, années 1858 à 1862.

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LISTE aemfcres de la «oeiété aa SI décembre M9mm.

Nota.— Le millésime placé en regard du nom de chaque membre indique l'année de sa réception dans la Société.

Les membres de la Société qui ont racheté leurs cotisations annuelles sont indiqués par une astérisque * placée devant leur nom , conformé- ment à l'article 21 du règlement.

Conseil d'administration pour 1863.

Président MM. Vézian.

Premier Vice- Président .... Proudhon (Léon).

Second Vice-Président Botsson d'Ecole.

Secrétaire Bavoux.

Vice-Secrétaire Truchot.

Trésorier Jacques.

Archiviste Castan.

Conseil d'administration pour 1864.

Président MM. Delacroix (Alphonse).

Premier Vice- Président . . . Vézian.

Second Vice-Président .... Sire.

Secrétaire Bavoux.

Vice-Secrétaire Faivrb.

Trésorier Jacques.

Archiviste Castan.

Membres honoraires. MM. Lb Préfet du département du Doubs. L'Archevêque du diocèse de Besançon. Le Général commandant la 7* division militaire. Le premier Président de la Cour impériale. Le Procureur général près la Cour impériale. Le Recteur de TAcadémio de Besançon.

515

MM. Le Maire do la Ville.de Besançon. L'Inspecteur d'Académie à Besançon.

Batle, prof, de paléontologie à l'Ecole dos Mines. Paris. 1851. Bixio (Alexandre). Paris, rue Jacob, 26. CoQUAND , Henri, professeur de géologie à la Faculté des

sciences. Marseille (Bouches-du-Rhône). 1850. D'Albert de Luynes (le duc), membre de l'Institut. Dampierre

(Seine-et-Oise). 1859, Devoisins, sous-préfet. Mascara (Algérie). 1842. DouBLEDAY, Houri , entomologiste. Ëpping, comté d'Ëssex

(Angleterre). 1853. GouGET, docteur en médecine. Dole (Jura). 1852. M^"" Mabile, évéque. Versailles (Seine-et-Oise). 1858. Michelin, doyen honoraire des Conseillers référendaires à la

cour des comptes. Paris. 1860. Paravey, ancien conseiller d'Etat, rue des Petites-Ecuries, 44,

Paris. 1863. QuiCHERAT, professeur à l'Ecole des Chartes. Paris. 1859.

Membres résidants (^).

Adler, fabricant d'horlogerie. Besançon, quai Vauban, 30-32.

1859. Alviset, président de chambre à la Cour. Besançon, rue du

Mont-Sainte-Marie, 1 . 1857. Arbey, négociant, Grande-Rue, 55. 1861. Arnal, économe du lycée. Besançon, rue du Collège. 1858. Arthaud, peintre. Besançon, Grande-Rue, 140. 1851. Adffroy, distillateur. Besançon, Saint-Claude (banlieue). 1860. Babey , archiviste du département. Besançon , les Chaprais

(banlieue), 1858 Baigue, entrepreneur. Besançon, rue des Boucheries, 23. 1859. Balandret, prêtre, professeur à Saint-Fr-. Xavier. Besançon,

rue des Bains-du-Pontot, 4. 1857.

(M Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont Je domicile habituel est hors do Besançon, mais qui ont demandé le titre de rèsi- danis, afin de payer le maximum de la cotisation et de contribuer ainsi, d'une manière plus large, aux travaux de la Société.

646 MM

Babbaud, Auguste, propriétaire. Besançon, rue Saint-Vincent, 43. 1857.

Babbaud, Charles, négociant. Besançon, rue Neuve-Saint- Pierre, 15. 1862.

Babdt, Henri, pharmacien. Sainl-Dié (Vosges). 1853.

Bataille, horloger, rue des Chambreltes, 15. 1841.

Baulibb, négociant. Besançon, rue des Chambrettes, 11. 4863.

*Bavoux, Vital» second commis à la direction des douanes. Besançon. Fontaine-Ecu (banlieue). 1853.

Bblot, essayeur du commerce. Besançon, rue de TArsenal, 9. 1855.

Benbtton, conseiller à la Cour impériale. Besançon, rue des Bains-du-Pontot, 1. 1857.

Bbrthelin, Charles, ingénieur en chef des ponts et chaussées. Besançon, rue de Glères, 23. 1858.

Bertin, négociant. Besançon. Casamène (banlieue). 1863.

* Bertrand, docteur en médecine. Besançon, rue de l'Ecole, 1 0. 1855.

Besson, avoué. Besançon, place Saint-Pierre, 17. 1855.

Bial, Paul, capitaine, professeur à l'école d'artillerie. Besan- çon, Grande-Rue, 108. 1858.

Blondeau, Charles, entrepreneur de bâtiments. Besançon, rue Saint-Paul, 54. 1845.

Blondeau, Léon, entrepreneur de bâtiments. Besançon, rue Saint-Paul, 54. 1845.

Blondon, docteur en médecine. Besançon, place Saint-Pierre, 4. 1851.

Boullet, proviseur du lycée de Besançon. 1863.

BouRCHERiETTE dit PouRCHEREssE, peintre en bâtiments. Besan- çon, rue des Chambrettes. 1859.

BouRDON-DcssAUSSEY, directeur des contributions directes. Besançon,, rue Neuve, 4. 1857.

BouRDT, Pierre, essayeur du commerce. Besançon, rue de l'Arsenal, 9. 1862.

BouRGEAu, pharmacien. Besançon, Grande-Rue, 128. 1862.

BouTTEY, Paul, fabricant d'horlogerie. Besançon, rue Moncey, 12. 1859.

547 MM. BoYSSON D*EcoLB, receveur général des finances. BesançoD,

rue de la Préfecture, 22. 1852. Bretegnirr, notaire. Besançon, rue Saint-Vincent, 22. 1857. Bretillot, Eugène, propriétaire. Besançon, rue des Granges,

46. 1840. Bretillot, Léon , banquier. Besançon , rue de la Préfecture,

21.1853. Bretillot, Maurice, propriétaire. Besançon, rue de la Préfec-

ture, 21. 1857. Bretillot, Paul, propriétaire. Besançon, rue de la Préfecture,

21. 1857. Bruchon, docteur en médecine. Besançon , rue des Granges,

16. 1860. Brugnon, ancien notaire. Besançon, rue de la Préfecture, 12.

1855* Brunswick, Léon, fabricant d'horlogerie. Besançon, Grande- Rue, 28. 1859. BuGNOT, négociant. Besançon, rue Neuve, 28. 1857. Canel, employé à la préfecture. Besançon (la Butto). 1862. Carlet, Joseph, ingénieur. Besançon, rue Neuve, 13. 1858. Castan, Auguste, sous-bibliothécaire de la ville. Besançon, rue

Saint-Paul, 3. 1856. Chaix-Bourbon, Auguste, peintre. Besançon, rue de l'Arsenal,

7. 1862. Chanoit, François, ingénieur civil. Besançon, rue de la Préfec- ture, 11. 1856. Chapot, dessinateur. Besançon, rue des Granges, 75. 1853. Chauvelot, professeur d'arboriculture, Besançon, Ste-Colombe

(banlieue). 1858. Chauvin, procureur impérial. Besançon, rue Neuve, 24 bis.

1857. Chevilliet, professeur au lycée. Besançon, Grande-Rue, 76.

1857. Clerc, Edouard, banquier. Besançon, Grande-Rue, 49. 1840. Clerc de Landresse, avocat et maire de la ville. Besançon, rue

delà Préfecture, 14. 1855. Constantin , préparateur d'histoire naturelle à la Faculté des

sciences. Besançon, rue Ronchaux, 22. 1854,

548

MH. CoBNUTY, conducteur des ponts et chaussées. Besançon, Grande- Rue, 129. 1856 CouLON, avocat. Besançon, rue des Granges, 68. 1856. CouRLKT, proviseur de lycée en retraite. Besançon, rue Ron-

chaux, 11. 1863. CouRLET DE Vregille, chcf d*escadron d'artillerie en retraite.

Besançon, rue Neuve, 12. 1844. Cootenot, docteur en médecine. Besançon, Grande-Rue, 44.

185t. CuEMN, Edm., élève en pharm. Besançon, r. d*Anvers, 4. 1863. d'Aubonnb, Alfred, prop. Besançon, la Mouilière (banl.). 1858. Daval, Aug., avocat, Besançon, rue Neuve-St-Pierre, 17. 1859. David, notaire. Besançon, Grande-Rue, 107. 1858. DE BoisLECOMTE (le vicomte), général de div. Lille (Nord). 1854. DE BussiERRE, Ju^les, Conseillera la Cour impériale. Bosançon,

rue du Clos, 33. 1857. DE Chardonnet (le comte), propriétaire. Besançon, rue du

Perron, 20. 1856. DE Chardonnet, Hilaire, naturaliste. Besançon, rue du Perron,

20. 1856. DE CoNEGUANO (le marquis), chambellan de l'Empereur, député

du Doubs. Paris. 1857. deFraguier, A., (le baron). Besançon, Grande-Rue, 109. 1861. Degoumois, Ch., dir. d*usine Besançon, la Butte (banl.). 1862. DE JouFFROY (le comtc), Joseph, propriétaire. Abbans-Dossous

(Doubs), et Besançon, rue Neuve, 9. 1853. Delacroix, Alphonse, architecte. Besançon, Montrapon (banl.)

1840. Delacroix , Emile , docteur en médecine , professeur à l'Ecole

de médecine. Besançon, rue de Chartres, 6. 1840. Delavelle, notaire. Besançon, Grande-Rue, 39. 1856. DE Liniers, général de div. Besançon, rué St- Vincent, 27. 1861 . de Longeville, propriétaire, Besançon, rue Neuve, 7^ 1855. DE Nervaux, propriétaire. Besançon, rue St-Vinceat, 46. 1853. DE Sainte- Agathe, L., prop., Besançon, Grande-Rue, 42. 1851. de Saint-Maurice, Anatole, propr., Besançon, rue du Collège,

1. 1857.

519 MM.

D*EsTOCQuois, Tht^odore, prof, de mathématiques à la Faculté des sciences. Besançon, rue de la Préfecture, 26. 18ô1.

Détrey, Just, banquier. Besaj:içon, Grande-Rue, 96. 1857.

DE Vezet, Victor, prop. Besançon, rue Neuve, \1 ter. 1839.

DiÉTRiCH, Bernard, négoc. Besançon, Grande-Ruo, 73. 1859.

Dodivers, Félix, imprimeur. Besançon, Grande-Ruo, 42. 1854.

DoNZELOT, colonel en retraite. Besançon, rue de la Préfecture, 18. 1857.

d'Orival, Léon, propriétaire. Besançon, rue du Clos, 22. 1854.

d'Orival, Paul, conseiller à la Cour impériale. Besançon, Grande-Rue. 72 1852.

Droz, ancien direct, de l'Ecole primaire supérieure. Besançon, rue du Clos. 31. 1840.

DuBOST, William, maître de forges. Besançon, rue delà Pré- fecture, 12. 1840.

Ducat, Alfred, architecte. Besançon, rue St-Pierre, 19. l8o3.

DucRET, lithographe. Besançon, rue des Chamhrettes, 6. 1860.

DoET, Armand, nég. Besançon, rue de la Préfecture, 16. 1859.

DuNOD DE Charnage, avocat. Besançon, rue do la Bouteille, 1. 1863.

DuRET, géomètre. Besançon, rue Neuve, 28. 1858.

Ethis, Edmond, propriét. Besançon, Grande-Rue, 91. 1860.

Ethis, Ernest, propriétaire. Besançon, Grande-Rue, 91. 1855.

Ethis, Léon, sous-inspecl. des forêts. Besançon, Gnmde-Rue, 91. 1862..

Fachard, Ccipitaine en retraite. Besançon, rue des Granges, 59. 1854. .

Faivre, Adolphe, docteur en médecine. Besançon, rue du Col- lège, 14. 1862.

Faucompré, chef d'e.scadron d'artill. Besançon, rue du Collège, 6. 1855.

Fernier, Louis, fabric. d'horlogerie. Besançon, rue Ronchaux, 3. 1859.

Feuvrier, |>rétre, professeur à Saint-Franç.-Xavier. Besançon, rue des Bains-du-Pontot, 4. 1856.

FouiN, Auguste, mécanic Besançon, rue de l'Arsenal, 9. 1862.

France, Hubert, négociant Besançon, Grande-Rue, 53. 1855.

Gaudot, médecin. Besançon, Saint Ferjeux (banlieue). 1861.

520 MM. Gal'fprb, direct, des Postes. Besauyon Grande-Rue, 100. 1862. Gérard, banq., adj. au maire. Besanron, Gde-Rue, 68. 1854. GiROD, Achille, propr. Besançon, St-Claude (banlieue). 1856. GiROD, avoui». Besançon, rue desXjranges, 62. 1856. GiROD, Victor, pn!*sident de la Société de secours mutuels.

Besançon, Grande-Rue, 70. 1859. Glorgbt, Pierre, huissier. Besançon, Grande-Rue, 58. 1859. GouiLLAUD, prof«»sseur de physique à la Faculté des sciences.

Besançon, rue Saint- Vincent, 3. 1851. Grand, Charles, directeur de l'Enregistrement et des Domaines.

Annecy (Haute-Savoie). 1852. Grange, pharmacien. Besançon, rue des Granges, 20. 1859. Grenier, Charles, professeur do botanique et de zoologie à la

Faculté des sciences. Besançon, Grande-Rue, 106. 1840. Grosjean, bijoutier. Besançon, rue des Granges, 21. 1859. GuB.NARD, maître de forges. Besançon, rue du Perron, 3. 1856. GuERRiN, avocat. Besançon, Grande-Rue, 74. 1855. GuiCHARD, Albert, pharmac. Besançon, rue d'Anvers, 4. 1853. GuiLLEMiN, ing('>n.-const. Besançon, Casamène (banlieue). 1840. Haldt, fabricant d'horlogerie Besançon, rue du Clos-St-Paal,

4 bis, 1859. HoRY, propriétaire. Besançon, ruedeGlères, 17. 1854. HuART, recteur d'Académie en retraite. Besançon, rue de la

Préfecture, 13. 1840. Jacquard, Albert, banq. Besançon, rue des Granges, 21. 1852. Jacques, doct. en médecine, Besançon, rue du Clos, 32. 1857. Jeanneney, Vict, peintre. Besançon, rue des Granges, 11. 1858. Lambert, ingénieur civil. Vuillafans (Doubs). 1857. Lamy, avocat. Besancon, rue des Granges, 14. 1855. Lancrenon, conserv. du Musée et direct, de l'Ecole de dessin,

corresp. de l'Institut. Besançon, rue de la Bouteille, 9^ 1859. Laudet, conducteur des Ponts et Chaussées. Besançon, rue

Saint-Jean, 9. 1854. Laurens, Paul, anc. chef de division à la préfecture. Besançon,

rue Saint-Vincent, 22 1854. Lebon, Eugène, docteur en méd. Besançon, Grande-Rue, 88.

1855. Lépagney, Franc., horticult. Besançon, la Butte (banL). 1857.

521

MM.

LiGiER, Arlh., élève en pharm. Besançon, rue d'Anvers, 4. 1863.

LouvoT, Arth., anc. avoué. Besançon, rue du Collège, 6. 1858.

LouvoT, Gaspard, recev. principal des Contributions indirectes.

Besançon, Grande Rue, 14. 1857. LouvoT, Hub.-Nic , notaire, Besançon, Grande-Rue, 135. 1860. LoDYS, Jacq., mont, déboîtes. Besanç., rue Sl-Paul, 54. 1861. Lyautey, fçénéral de divis. et sénateur. Paris, rue de Lachaise,

24. 1855. Màchard, viticulteur. Besançon, rue Battant, 13. 1858. Maire, ingén. des Ponts et Ch. Besançon, rue Neuve, 15. 1851 . Mairot, Félix, banquier. Besançon, rue de la Préfecture, 17.

1857. Marchal, Georges, essayeur du commerce. Besançon, rue des

Chambrettes, 5. 1860. Marion, mécanicien. Besançon, Casamène (banlieue). 1857. Marlet, Adolphe, cons. de Préfecture. Dijon (Côte-d*Or). 1852. Marque, Hector, propriétaire, ancien élève de l'Ecole polytech- nique. Poligny (Jura). 1851. M^' Mathieu, Césaire, cardinal-archevêque. Besançon. 1862. Mathiot, Joseph, avocat. Besançon, ruo du Chateur, 20. 1851. Mazoyhier, anc. not. Besançon, r. des Chambrettes, 12. 1840. Messelet, Séb., artiste vétér. Besançon, rue Battant, 45. 1841. Micaud, Jules, direct, en retraite de la succursale de la Banque.

Besançon, rue do Gléres, 21. 1855. MoNNOT, Théodose, docteur en médecine, profess. à l'Ecole de

médecine. Besançon, Grande-Rue, 79. 1856. MoNTENOisE, Eusébe, propr. Besançon, ruo de la Madeleine, 2.

1860. MoREL, Ernest, doct. en méd. Besançon, r. Moncey, 12. 1863. MouTRiLLE, Alfred, banq. Besançon, rue du Collège 3. 1856. MuNiER, Aug., prop. Besançon, rue des Chambrettes, 10. 1857. NoiRET, voyer de la ville. Besançon, rue de la Madeleine, 19.

1855. OuDET, avocat. Besançon, rue Moncey, 2. 1855. Oithenin-Chalandre, fabric. de papier et imprim. Besançon,

rue des Granges, 23. 1843. Painchaux fils, architecte. Besançon, rue Neuve, 18. 1859. Parguez, .docteur en méd. Besançon, Grande-Rue, 106. 1857.

623 - MM.

Sanc.ey, Louis, employé au bureau central de la compaguie des

forges do Franche- Corn té. Besançon, Montjoux (banl.). <855. Sarràzin fils, propriét. de mines. Laissey (Doubs). 1862. ScHALLER, vérificateur adjoint des Poids et Mesures. Besançon,

rue Neuve, 9. 1851. SiCARD, Honoré, nég. Besançon, rue de la Préfecture, 4. 1859. SiLVANT, rentier, Besançon, Grande-Rue, 44. 1860. Sire, Georges, directeur de l'Ecole d'horlogerie. Besançon,

Grande-Rue, 107. 1847. Tailleur, teinturier. Besançon, rue d'Arènes, 33. 1858. Terrier, horloger. Besançon, rue Saint-Vincent, 27. 1851. Thiébaud. chanoine. Besançon, Grande-Rue, 112. 1855. TouRNiER, propriétaire. Besançon, Grande-Rue, 4. 1855. Travelet, essayeur de la Garantie. Besançon , rue Sl-Vincent,

53. 1854. Trémolieres, Jules, avocat. Besançon, rue St-Vinc, 22. 1854. Truchelut, photographe, Besançon, rue de l'Arsenal, T. 1854. Truchot, préparateur de chimie a la Faculté des sciences. Be- sançon, rue des Martelots, 5. 1857. Valluet, lithographe Besançon, Grande-Rue, 79. 1861. Varaigne, Charles, premier commise la Direction des contrib.

indirectes. Besançon, rue S t-Vincent, 18. 1856. Vaocheret, capit. d'art. Besançon, les Chaprais(banl.). 1857. Vautherin, Jules, maître de forges. Rans (Jura). 1853. Vkil-Picard fils, propriét. Besançon, Grande-Rue, 14. 1859. Vézian, profess. de géologie à la Faculté des sciences. Besançon,

rue Neuve, 21. 1860. VoiRiN, voyag. de commerce. Besançon, rue de la Préfecture,

18. 1857, Voisin, Pierre, propr. Besançon, Montrapon (banlieue). 1855. VouzEAU, conservateur des Forêts. Besançon, rue des Granges,

38. 1856. VuiLLERET, Just, jugo au tribunal de prem. instance. Besançon,

rue Saint-Jean, 11. 1851. Zépet, docteur en médecine. Lons-le-Saunier (Jura). 1854.

524 -

Membres correspondants.

MM.

Babet, Théodoro, instituteur. Clerval (Doubs). 4858. Babinbt, capitaine d'artillerie. Grenoble (Isère). 4851. Barbkt, docteur en médecine. Salins (Jura). 4856. Bàrthet, Armand, littérateur. Condrey (Doubs). 4862. Barthet, médecin major d'artill. Besançon, 4857. Barthod, Charles, conducteur des Ponts et Chaussées. Morteau

(Doubs). 4856. Bataillard, Claude-Jos., fçrefïier de la justice de paix. Audeux

(Doubs). 4857. Bbauquier, économe de Lycée en retraite. Besançon, Montjoux

(banlieue). 4843. Beltrêmieux, agent do change. La Rochelle (Char.-Inf.). 4856. Benoit, Claude- lîmile, commis principal des Douanes. Paris,

rue du Faubourg-Saint-Martin, 488. 4854. Benoit, docteur en médecine. G iromagny (Haut-Rhin). 4857. Berthaud, professeur au Lycée. Mâcon (Saône-et-Loire). 4860. Berthot, ing. en chef du canal en rot. Pouilly (S.-et-L.^. 4854. Bertrand, agent voyer. Gy (Haute-Saône). 4860. Besson, directeur de la compagnie charbonnière douaisienne.

Douai (Nord), rue Saint-Jacques, 38. 4859. Bettend, Abel, imprimeur-lithographe. Lure (Haute-S.). 4862. Beuque, employé du Cadastre. Constantine (Algérie). 4853. BiGUECR, juge de paix. Bletterans (Jura). 4855. Billecart, Alexandre, fabricant de vin de Champagne. Mareuil-

sur-Aï (Marne). 4860. BiLLiET, Francisque, propriétaire. Lyon (Rhône). 4860. Boillot, agent voyer. Amancey (Doubs). 4856. Boisson, Joseph, pharmacien. Lure (Haute-Saône). 4862. Bolo, méd.-majoràl'hôp. milil. Strasbourg (Bas-Rhin). 4855. Bonjour, Jacq., cons. du Musée. Lons-le-Saunier (Jura). 4849. BouiLLET, Appolon, chef de section du chemin de fer. Jussey

(Haute-Saône). 4860. Branget, conduct. des Ponts et Chaus. Dijon (Côte-d*Or). 4852. Bbedin, professeur au Lycée. Mâcon (Saône-et-Loire). 4857.

5Î5 MM. Brioso, Miguel, docteur en droil. San-Salvador (Amérique

centrale). 1860. BucHET, Alexandre, propriétaire. Gray (Haute-Saône). 1859. BuQUET, Paul, ingénieur-chimiste. Dieuze (Meurthe). 1858. Cachot, Franç.-Xav., instituteur. Montmahoux (Doubs). 1858. Carme, employé aux travaux du chemin de fer. Andelot-en-

Montagne (Jura). 1856. Cartereau, docteur en médecine. Bar-sur-Seine (Aube) 1858. Castan, Francis, lieutenant d'artillerie. Metz (Moselle). 1860. Cessac, archéologue, rue des Feuillantines, 14, Paris. 1863. Chaillet, Edouard, médecin. Blamont (Doubs). 1859. Chanet, docteur en médecine. La Vaivre, commune d'Aulx-les-

Cromary (Haute-Saône). 1851. Cherbonneau, directeur du collège arabe. Alger. 1857. Chopard, Séraphin, conducteur des Ponts et Chauss. , attaché

aux travaux du chemin de fer. Poligny (Jura). 1841. Clerget, Hector, directeur en retraite de l'Enregistrera, et des

Domaines. Dijon (Côte-d'Or). 1856. Cloz, Louis, peintre. Lons-le-Saunier (Jura). 1863. CoLARD, chef d'institution. EcuUy (Rhône). 1857. Contejean, Charles, professeur d'histoire naturelle au Lycée.

Toulouse (Haute-Garonne'. 1851. Cordier, Jules-Joseph, employé des Douanes. Villers-le-Lac

(Doubs). 1862. ÇoTTEAu, juge au tribunal de première instance. Coulommiers

(Seine-et-Marne). 1860. * CouTHERUT, Aristide, notaire. Lure (Haute-Saône). 1862. CuiNET, curé Amancey (Doubs). 1844. Curé, docteur en médecine. Pierre (Saône-et- Loire). 1855. CuRTEL, employé de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). 1860. d'Arbaumont, chef d'esc. d'artill. Schlestadt (Bas-Rhin). 1857. Dausse, employé des Contributions indir. Arbois (Jura). 1859. DE Bancenel, chef de bat. du génie en ret. Liesle (Doubs). 1851. DE Ferry, Henri, propriétaire. Bussières (Côte-d'Or). 1860. DE Fromentel, docteur en méd. Gray (Haute-Saône). 1857. Delaporte, médecin du Corps législatif, inspecteur adjoint des

eaux de Luxeuil. Paris. 1862.

36

626 MH.

DB Làvbrnbllb, employé des lignes télégraphiq. Paris. 1855.

Dblbule, instituteur. Jougne (Doubs). 1863.

DB Mabmier (le duc), député au Corps législatif. Seveux (Haute- SaÔDo). 1854.

DB Mbnthon, René, botaniste. Château de Saint-Loup-lez-6ray (Haute-Saône). 1854.

DE Nervaux, Edmond, chef de bureau au mioist. de rintérieur. Paris. 4856.

Dépibrres, Auguste, avocat, bibliothécaire de la ville. Lure (Haute-Saône). 1859.

DE Saussure, Henri, naturaliste. Ânnemasse (H'^-Savoie). 1854.

Dbscos, ingénieur des mines. Rouen ( Seine-Inférieure j. 1858.

Deslongcdamps, Eugène-Eudes, géologue. Paris. 1860.

de Serre, général de brigade. Lyon (Rhône). 1857.

Dbtzbm, ingénieur des Ponts et Chaussées. Mulhouse (H^-Rhin). 1851.

* Deullin, Eugène, banquier, Epemay (Marne). 1860.

de Vernon, général de brigade. Niort (Deux-Sèvres). 1858.

Devaux, pharmacien. Gy (Haute-Saône). 1860.

Deville (Henri), membre de l'Institut. Paris. 1847.

Déy, conservateur des hypothèques. Laon (Aisne). 1853.

Direz, secrétaire général de la Comp* des Forges de Franche- Comté. Fraisans (Jura). 1859.

DoiNET, chef de service de la Comp* du chemin de fer de Paris à Lyon. Paris. 1857.

Dubost, colonel du génie. Arras (Pas-de-Calais). 1857.

DuBosT, Jules, maître de forg. Châlillon-s Lizon (Doubs). 1840.

DU BouvoT de Chauvirey, propriét. Chauvirey-le-Vieil (Haute- Saône). 1858.

DuMORTiER, Eugène, négociant. Lyon (Rhône). 1857.

DuRÉAULT, ingénieur des Ponts et Chaussées. Chalon-sur-Saône. 1855.

Fabre-Volpeliêre, pharmac. Arles (Bouches-du-Rhône). 1861.

Faivre-d'Esnans, doct. en méd. Baume-1-Dames (Doubs). 1842.

Falconbïet, ancien juge de paix. Saint-Antoine (Doubs). 1851.

Fallot, architecte. Montbéliard (Doubs). 1858.

Fargeaud, prof, de Fac. en ret St-Léonard (H'*- Vienne). 1842.

Favier, Jean-P.-Casimir, sculpteur. Pontarlier (Doubs). 1858.

627 MM.

Favre, Alphonse, professeur. Genève (Suisse). 1862.

Favre, capitaine. Le Locle, canton de Neuchâtel (Suisse). 1858.

Fétel, curé. La Rivière (Doubs). 1854.

FiLiNGRE, homme de lettres. Vesoul (Haute-Saône). 1855.

FoLLETfiTB, curé. Verne (Doubs). 1858.

Gabet, notaire. Damprichard (Doubs). 1855.

Garny, docteur en médecine. Marengo (Algérie). 1857.

Gaulard, bibliothécaire de la ville. Mirecourt (Vosges). 1851.

Gat, rentier. Luxeuil (Haute-Saône). 1858.

Gentilhomme, pharmacien. Plombières (Vosges). 1859.

Gevrey, Alfred, avocat. Vesoul (Haute-Saône). 1860.

Gevrey, Jean-Ch., instit. Chassey-les-Montbozon (Haule-Saône). 1857.

Gevrey, Pierre, instituteur. La Demie (Haute-Saône). 1858.

GiRARDiBR, agent-voyer. Pontarlier (Doubs). 1856.

GiROD, Louis, architecte. Pontarlier (Doubs). 1851.

GoDRON, doyen de la Faculté des se. Nancy (Meurthe). 1843.

GoGUEL, Charles, manufacturier. LeLogelbach (H'-Rhin), 1856.

GoGUELY, Jules, architecte. Baume-les-Dames (Doubs). 1856.

Grandmougin, architecte de la ville et des bains. Luxeuil (Haute- Saône). 1858.

Grosmougin, curé. Miserey (Doubs). 1860.

Guillemot, Ant., entomologiste. Thiers (Puy-de-Dôme). 1854.

GuYOT, insp des lignes télégrap. Strasbourg (Bas-Rhin). 1852.

Halley, Pierre, agent-voyer. Gray (Haute-Saône). 1^59.

Henriey, médecin. Mont-de-Laval (Doubs). 1854.

Henry, vérificateur des poids et mesures. Baume-les-Dames (Doubs). 1861.

Jaccard, Auguste, guiUocheur. Le Locle, canton de Neuchâtel (Suisse). 1860..

JouART, notaire. Gray (HautiB-Saône). 1856.

JuNCA, archiviste du départem. Lons- le-Saunier (Jura). 1863.

KcECHLiN, Oscar, chimiste. Dornach (Haut-Rhin). 1858.

KoHLMANNt receveur de l'Enregist. Rhodez (Aveyron). 1861.

KoLLER, Charles, chef de section aux travaux du chemin de fer. Marnez (Jura). 1856.

Laethier, fabricant d'horlogerie. Morez (Jura). 1859.

Lambert, médecin inspecteur des eaux. Guillon (Doubs). 1862.

588 MM.

Làmbbst, Louis, ingénieur en chef des Ponte et Chaussées. Chalon-sur-Saône. 1852.

Lamotte, directeur de la forge, Fraisans (Jura). 1859.

Langlois, juge de paix. Dole (Jura). 1854.

Lànteknier, chef du dépôt des forges de Larians. Lyon, rue Sainte-Hélène, 10. 1855.

Lapoire, architecte. Ornans (Doubs). 1857.

Laurent, fabricant do produits chimiques. Paris. 1859.

Laurent-Degousée, ingénieur civil. Paris. 1860.

Lebeau, chef du service commercial de la Compagnie des forges de Franche-Comté. Fraisans (Jura). 1859.

Lbnormand, avocat. Vire (Calvados). Î8â3.

Leras, inspecteur de TAcadémie. Mende (Lozère). 1858.

Lhéritier, docteur en médecine, inspecteur des eaux de Plom- bières. Paris, rue de la Victoire, 8. 1859.

Lhomme, Victor, directeur des Douanes et des contributions indirectes. Colmar (Haut-Rhin). 1842.

Loir, professeur de chimie à la Faculté des sciences Lyon (Rhône). 1855.

LoRY, profess. de géologie à la Faculté des sciences. Grenoble (Isère). 1857.

MiEDER, Albert, botaniste. Biihl (Haut-Rhin). 1861.

Maillard, docteur en médecine. Dijon (Côte-d'Or). 1855.

Mairbt, garde-mines. Gray (Haute-Saône). 1860.

Maisonnbt, curé à Villers-Pater (Haute-Saône). 1856.

Mangeot, ingénieur en chef des Ponts et Chauss. Pau (Basses- Pyrénées). 1841.

Marès, Paul, docteur en médecine. Paris. 1860.

Marquiset, Gaston, propr. Fontaine-lez-Luxeuil (Haute-Saône). 1858.

Martin, docteur en médecine. Aumessas (Gard). 1855.

Mathey, Charles, pharmacien. Ornans (Doubs). 1856.

Maussier, ingénieur civil. Saint-Etienne (Loire). 1859.

Michel, Auguste, instituteur à l'école communale. Mulhouse (Haut-Rhin). 1842.

Michel, ancien pharmacien. Luxeuil (Haute-Saône). 1858.

MiCHELOT, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue de la Chaise, 24. Paris. 1858,

529 MM. MiLLiÈRE, entomologiste. Lyon (Rhône). 1852. MoNNiER, Désiré, homme de lettres. Domblans (Jura). 1846. MoNNiER, Marcel, propriétaire. Mouchard (Jura). 1857. MoREL, Théophile, banquier. Dole (Jura). 1859. MoRÉTiN, docteur en médecine. Paris. 1857. MuNiER, médecin. Foncine-le-Haut (Jura). 1847. Oppermànn, directeur de la succursale de la Banque. Marseille

(Bouches du Rhône). 1857. Ordinaire de la Colonge , chef d*escadron d'artill. Bordeaux

(Gironde). 1856. Paillot, Justin, instituteur. Nans, près de Rougemont (Doubs).

1857. Pallain, recev de TEnreg. et des Dom. Quingey (Doubs). 1859. Parandier, insp. général des Ponts et Chaussées. Paris. 1852. Paris, capitaine au 12* bat. de chasseurs à pied. Alger. 1858. Parisot, Louis, pharmacien. Belfort (Haut-Rhin). 1855. Parriaux, Vital, maire de la commune. Jougne (Doubs). 1863. Pastoureau, Arthur, auditeur au Conseil d-Etat. Paris. 1859. Perron, cens, du Musée d'hist. nat. Gray (Haute-Saône), 1857. Person, professeur de Faculté en retraite. Paris. 1851. Pessières, architecte. Pontarlier (Doubs). 1853. Peugeot, Constant, membre du Conseil général. Audincourt

(Doubs). 1857. PiERRET, docteur on médecide. Luxeuil (Haute-Saône). 1860. Pompée, architecte. Pontarlier (Doubs). 1855. PÔNE, docteur en médecine. Pontarlier (Doubs). 1842. Prétot, Auguste, instituteur. Abbenans (Doubs). 1858. Proudhon, Hippolyte, membre du Conseil d'arrondissement.

Ornans (Doubs). 1854. * QuÉLET, Lucien, doct. eu méd. Hérimoncourt (Doubs). 1862. Raymond, Hipp , employé aux trav de canalisation de Tisthme

de Suez. Kantara, par Alexandrie (Egypte). 1860. Rebillard, pasteur. Trémoins (Haute-Saône; . 1856. Renaud, direct, de Thôpital militaire du Roule. Paris. 1855. Renaud, docteur en médecine Goux-les-Usiers (Doubs). 1854. Requier, intendant militaire. Paris. 1857. Revon, Pierre, banquier. Gray (Haute-Saône). 1858. Richard, Ch., doct en méd. Autrey-les-Gray (H**-Saône), 1861,

- 530 MM.

RoLLÀicD, L., prop. La Ferté-s-Jouarre (Seine-et-Marne) 1860. RoQUBMARTiNB, Emile, fabric. de chaussures. Toulouse (Haute- Garonne): 1860. Rouget, docteur en médecine. Arbois (Jura). 1856. RouMBGUfeRE , secrétaire de la Société archéologique. Toulouse

(Haute-Garonne). 1860. RoFFBY, Jules, doct. en méd., rue des Moulins, 20. Paris. 1863. Sjbmann, naturaliste. Paris. 1860. Sautibr, capitaine du génie. Toulon (Var.) 1848. Thénard (le baron), chimiste. Talmay (Côte-d'Or). 1851. TissoT, doyen de la Faculté des lettres. Dijon (Côte-d'Or). 1859. Toubin, Charles, professeur au Collège. Salins (Jura). 1856. TouRBT, Félix, percepteur. Nans-s.-Sainte-Anne fDoubs). 1854. ToDRNiER, Ed., prof, au Lycée. Bourges (Saône-et-L.). 1854. Travblet, Nicolas, propriét. Bourguignon-les-Morey (Haute-

Saônej. 1857. Trigbr, ingénieur civil. Le Mans (Sarthe). 1860. TuETEY, Alexandre , archiviste aux archives de TEmpire. Paris.

1863. Valfrey (Jules), homme de lettres, boulevard Malhesherbes, 36.

Paris. 1860. Vendrely, pharmacien. Champagney (Haute-Saône). 1863. Vieille, Emile, lib.-édit. Rue Raisin, 20, Lyon (Rhône). 1862. Vieille, Eugène, fabricant de meules. La Ferlé-sous-Jouarre

(Seine-et-Marne). 1860. Vivier, empl. à la Mairie. Besançon, r. de Chartres, 22. 1840. VoiLLARD, Victor, propriétaire. Gray (Haute-Saôoe). 1859. Wager, Henri, artiste-peintre. Morteau (Doubs). 1853. Wey, Francis, inspect. général des archives de France. Paris.

1860.

53<

LISTE De« SoeléiéA correspondantes au SI déeembre ld0S.

Nota. Le millésime placé en regard du nom indique Tannée dans laquelle ont commencé les relations.

Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. 4841.

Société d'Agriculture, Sciences naturelles et Arts du départe- ment du Doubs. 1841.

Société d'Emulation du département du Jura. 1844.

Société d'Histoire naturelle du département de la Moselle. 1845.

Société Ëduenne. 1846.

Société vaudoise des Sciences naturelles. 1847.

Société Géologique de France. 1847.

Société Linnéenne de Lyon. 1849.

Société d'Agriculture, d'Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 1850.

Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. 1850.

Société Philomathique de Verdun. 1 851 .

Société Archéologique de l'Orléanais. 1851 .

Société des Sciences médicales de l'arrondissement de Gannat. 1851.

Société Archéologique et Historique du Limousin. 1852.

Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. 1852.

Société des Sciences naturelles de Cherbourg. 1854.

Société d'Horticulture pratique du département du Rhône. 1853.

Commission Archéologique du département du Doubs. 1853.

Société d'Emulation de Montbéliard. 1864.

Société des Sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg. 1854.

Institut impérial et royal de Géologie de l'empire d'Autriche

(Kaiserllch-Kœniglich geologische Reichsanstalt) . 1855.

Société d'Emulation du département des Vosges. 1855.

Société Industrielle d*Ângers et du département de Maine-et- Loire. 1855.

Acadc'^mie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. 1856.

Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien- tales. 1856.

Société d'Agriculture , Commerce, Sciences et Arts du départe- ment de la Marne. 1856.

Société Linnéenne de Normandie. 1857.

Société de l'Industrie de la Mayenne. 1857.

Société d'Histoire et d'Archéologie de Châlons-sur-Saône. 1857.

Société de Statistique et d'Histoire naturelle du département de l'Isère. 1857.

Société helvétique des Sciences naturelles ( Allgemeine schwei- zerische Gesellschaft fur die gesammten Naturwissenschaf- ten). 1857.

Société Académique de Maine-et-Loire 1857.

Société Historique et Littéraire du Bas-Limousin. 1857.

Société des Sciences naturelles et médicales de la Haute-Hesse ( Oberhessische Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde), 1858.

Société d'Histoire naturelle de Berne (Bernerische Naturfor- schenden Gesellschaft), 1859.

Société Littéraire et Philosophique de Manchester (Literary and philosophical Society of Manchester) . 1859.

Société de Physique et des Sciences naturelles de Zurich (Natur- forschenden Gesellschaft in Zurich), 1859.

Société Académique des Hautes-Pyrénées. 1859.

Société d'Emulation du département de l'Allier. 1860.

Société Scientifique et Littéraire de Castres. 1860.

Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny. 1860.

Société d'Histoire naturelle de Colmar. 1860.

Société d'Agriculture de Rochefort. 1861.

Société Française d'Archéologie. 1861.

Société Médecine de Besançon. 1861.

Société royale physico-économique de Kœnigsberg (Kœnigliche physikalisch' œkonomische Gesellschaft zu Kœnigsberg ). 1861.

Société jurassienne d'Emulation à Porrentruy. 1861 .

Commission d'Archéologie de la Haute-Saône. 1861 .

533

Société d'Agriculture et dlndustrie agricole du département de laCôte-d'Or. 1861.

Société neuchâteloise des sciences naturelles. 1862.

Société d'Agriculture de Compiègnê. 1862.

Société Académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres, Agri- culture et Industrie de Saint-Quentin. 1862.

Société de secours des Amis des sciences. 1863.

Société d'histoire naturelle de l'Ardèche. 1863.

Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève. 1863.

Par délibération du 14 novembre 1863, la Société a accepté l'offre, qui lui a été faite par M. Vivien-Saint-Martin d'échanger ses publications contre V Année géographique.

37

535 r-

TABLE

DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME.

PROCÈS-VERBAUX.

Procès-verbaux des séances i

Souscription de la Société comme correspondante de la

Société de secours des Amis des sciences i

Collections antropologiques m

Statuts primitifs de la Société iv

Canel. Réserves, en faveur de l'archéologie, à imposer aux

entrepreneurs de travaux vi

Changement de Theure des séances vi et viii

Décret reconnaissant notre Société comme établissement

d'utilité publique xi

Statuts de la Société xii

Proposition de donner le nom de Charles Nodier à une des

nouvelles rues de Besançon xxiv

Demande d'un local pour nos séances xxiv

Delacroix (AL). Fers de chevaux, hipposandales, etc. xxv etxxvii Delacroix (Alphonse). Recherche d'eaux pour l'alimentation

de la banlieue de Besançon xxvi

Arrêté ministériel et règlement de la Société xxix

Budget de 1864 xxxiv

Objets achetés pour le Musée d'horlogerie xxxv

Election du conseil d'administration xxxviii

Discours prononcés au banquet du 17 décembre 1863 xxxix

MÉMOIRES.

A, Castan. Les camps, les tombelles et les villa du pourtour >.

d'Alaise (5' rapport fait au nom de la commission des fouilles) 1 A. Castan. L'inscription tumulaire do Silvestre I«^ évêque

de Besançon 28

G. Sire. Note sur quelques formes cristallines de la neige. . . 33

Th. d'Estocqdois. Sur un opuscule de Plutarque 55

Th. d'Estocquois. Sur les limites de la langue provençale. . 58

Th. d'Estocquois. Sur trois statues chinoises 60

A. Castan. Lettre à S. Exe. M. le Ministre de l'Instruction

publique sur l'archéologie du pays d'Alaise 63