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DE VÉRIFIER LES DATES

DES FAITS HISTORIQUES^

DES CHARTES, DES CHRONIQUES,

ET AUTRES ANCIENS MONUMENTS, DEPUIS Ui NAISSAItCE DE KOTRE-SEIGNEURi

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Ctt ancrage se troupe aussi: Chei ÂRTHUS-BERTRAMD , libraire, rue Hautefenille ,

à Paris.

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L'ART

DE VÉRIFIER LES DATES

DES FAITS HISTORIQUES , DES CHARTES, DES CHRONIQUES.

ET AUTRES ANCIENS MONUMENTS, DEPUIS LA NAISSANCE DE NOTRE-SEIGNEUR,

'ar le moyen d'une Table Chronologique , l'on trouve les Olympiadesj les Années de J. C. , de l'Ere Julienne ou de Jiiles César, des Eres d'Alexandrie et de Constanlinople, de l'Ere des Sëleucides , de l'Ère Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne , deTÈre des Martyrs, de l'Hégire; les Indiclions,leCycle Pascal, les Cycles Solaire et Lunaire , le Terme Pascal , les Pâques , les Epactes , et la Chronologie des Éclipses;

vec cleux Calendriers Perpétuels, le Glossaire des Dates, le Catalogue des Saint» ; le Calendrier des Juifs ; la Chronologie hi&toriquc du Npuvt^au Teilamenl; relie des Conciles , des Papes, des quatre Patriarches d'Orient, des Empereurs Romains, Grecs; des Rois des Huns, de» Vandales, des Golhs, dei Lombards, des Bulgares, de Jérusalem, de Chypre; des Princes d'Antioche; des Comtes de Tripoli ; des Rois de» Farines, des Perses, d'Arménie; des Califes, des Sull.ins d'Ironium , d'Alcp , de Damas; des Empereurs Oltoinans ; des Schahs de Porse ; des Grands-ÎVÎaîtres de Malte, du Temple ; de tous les Soiivciains de l'Europe; dt>,^ ipereursdc la Chine; des grands Feudalaircs de France, d'Allemagne , d'Italie ; des Républiques de Venise , de Gêuos , des Provinces-Unies, etc., etc., etc.

PAR W RELIGIEUX DE LA congrégation de SAiyr-MAUR;

élmpriméavcc des correclions et annolalions, et continué jusqu^i nos jours ,

»r M. SAIST-ALt/its, chevalier de plusieurs Ordres, auteur de l'Histoire généalogique des Maisons Souveraisies de l'Euroue.

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DE

VERIFIER LES DATES.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

LANDGRAVES DE HESSE.

HENRI , DIT L'ENTANT.

■la^y- Henbi, que» longue minorité fit surnommer l'Esfaut, fils àe Henri II , duc de Hrabant , et de Sophie de Thurinee , Tan ia44 i ^ut recooiiu, sans contradiction, pour le seul et légitime héritier Je la Messe et des biens allodiaux , que ses ancêtres du côté maternel, avaient possédés exi Thuriiigc. Sa mère l'ayant amené, l'an 1349 , en Hesse, lui fît rendre hom- mage par ses nouveaux sujets. Henri l'illustre^ margrave de Misiiie et le plus proche héritier de ta maison de ThurijDge , «près ce jeune prince , parut d'abord entrer dans ses Intér^-ts , coAtestf en apparence du landgravial de Thuringe et des iiefs

3ui en dépendaient. Séduite par ses protestations de zèle et 'attachement, Sophie, qui était veuve pour Jors et obligée de retourner en Brahant , lui confla la inii'IU" de son his , pendant son absence ; mai^ le tuteur ne résista pas long-tciiis a la tentation d'eavahir les biens de son pupille. Sophie , de retour en Hesse, l'an 1254, lui redemande les terres allodiales ilelaThuriu^e. Surdon refus, elle implore le secours d'Albert,

I

A CnnOÎÏOLOOIE HlSrOKtQUE

âuc de Branswiçk , en loi promettant Elisabeth . sa fille, en mariage. Henri l'Illustre., de son côté, fait alliance avec Tarche- vêque Je Mayence. L'an 12SG, Alîwri porte le f<T ei le feu dans la Thuringe et ensuite dans la Misnir. Pendant son absence l'archevêque de Mayence ( Gérard I ) vient faire le dégât dans l Brunswick ; mais il est surpris dans une renconlre par ua officier du duc, qui Tamène prisonnier à Brunswick, et ne le relâche qu'au bout d'un an , après en avoir lire une rançon considérable. La guerre continue pendant les quatre années suivantes, à l'avantage du duc ; mais l'an 1 2G1 , Henri i'///uf/re,

Î|ui avait été obligé d'abandonner ses états, y rentre avec des brces puissantes quM avait obtenues de ses voisins, et recouvre la plupart des places de Thuringe. Ces succès ne furent pas do longue durée, \lbert oblige de nouveau son ennemi à sortir dii^ landgraviat. Mais la dureté avec laquelle il traite lot Thurin-< giens, les soulève contre lui. Un gentilhomme d'entre eux s'etani joint au corps, commandé par un des 6k de Henri P Illustre^ met en déroute le^ troupes du duc de Brunswick, le blesse lui» même et le fait prisonnier le 28 octobre i263 . entre Hall&et Leipsick, avec les princes d'Anhalt, de Schvvcrin, et un grand nombre d'ofûciers de marque. Henri l'IUtulre, à cette nouvelle, revient de Bohême, oi» il était retiré, et rentre triomphant dans ses états. La duchesse Sophie et te landgrave , son fds^ tournèrent alors toutes leurs vues du cale de la paix. Des amii communs la négocièrent, et les conditions en furent reglcM l'an I264' Llles portaient, 1°. que le duc Albert serait rerab en liberté moyennant la cession de huit châteaux et la somme de huit mille marcs d'argent; a**, que ta Hessc resterait au jeune landgrave, et nue la Thuringe, à l'exception de quelques fiefs, cédés par l'archevêque de Mayence à Sophie , appartiendrait au margrave de Misnic et à sa postérité. Henri de Biabant

f>ossesseur tranquille de la Hesse , y rétablit le bon ordre , 'y maintint au milieu des troubles qui agitèrent rAltcmagnc, pendant la vacance de l'empire. Il bâtit le château de l assel , il fit sa résidence, et celui de Ziérenberg. L'au 1360 , il ht un pacte de confraternité et de succession réciproque entre lui et les margraves de Misnie. C'est le premier traité de cette, nature, suivant M. PfelTel, dont il soit fait mention dans le droit public d'Allemagne. A l'article de Werncr, archevêque de Mayence, nous avons avancé , qu'en \2j'6 , il avait eu des démêlés avec Henri de Brabant, landgrave de Hesse, pour des ravages qu'il faisait sur les terres de son église. Mais après un (nouvel examen , cette assertion ne nous a point paru assez bien fondée , pour mériter notre créance. Nous ajouterons même , qu'il y a tout lieu de croire au coolraire, que la boane lutelli-^

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I

DES CakbcrÀves de bbsse. 5

gende n'a jamais clé interrompue entre ces deux personnages. L'an fSQî, le landgrave Henri obtint de l'empereur Adolphe de Nassau , le rang de prince et le droit de suffrage à la diète, par un diplôme daté de Francfort, et dont l'original se conserve à Ziègennayn. Celle faveur fut le prix de la cession qu'il avait faileà Adolphe et à la couronne miperiale, de sa vdle patri- moniale d'Esrhwège , dont il fut ensuite investi comme d'un fief de l'empire. (Pfefîel.) Quelque teras îprès, il voulut par- tager, suivant la coutume du tcms, ses élals entre ses enfants. I^e prince Henri, son fils aîné, mécontent de la portion qu'on lui assignait , se révolta contre son père ; mais l'empereur Adolphe prévint les suites de celle réuellion. Le jeune Henri , élaiil mort l'an 1296, son frère Otton, devenu l'aîné, jaloux du prince Jean, son frère du second lit , c[u'on avait, à son gré, Irop favorisé dans le partage, renouvela les troubles à ce sujet. Les démêlés des deux frères furent poussés au point qu'Otloii se vit contraint d'aller chercher un asile à Mayence. Le bruit s'élant répandu, vers l'an 1297, que son père était à l'extrc- mité, il passa dans la basse Hesse, il se fit prêter serment de fidélité; mais la convalescence inopinée du landgrave, fit bicntât évanouir ses desseins. Il fui obligé, non-seulement , de restituer ce qu'il avait pris, mais encorq^ dit M. Mallet, de l'engager par serment à rester, durant la vie de son père, dans les lieux qui lui forent assignés. Le landgrave Henri prolongea ta carrière, dont la durée tut de soixante-quatre ans, jusqu au aa décembre i3o8. 11 avait épousé, l'an laGS, Adélaïde, fille d'Ollon l'Enfant , duc de Brunswick ; 2". Mathilde , fille de Thierri VI, comle de Clèves, qui lui survécut, suivant M. Mallet. Mais Ritteshusius, 'i'olner, Imhoff. et M. Colini^ lui donnent une troisième femme, Anne, Glle de Louis le Sévère, duc de Bavière. Quoi qu'il en soit, il eut du premier lit, Henri, mort, comme on l'a dit , en 1296, et Otton. Du second lit, sortirent Jean, cl Louis 1 qui devint cvêque de Munster. Henri de Brabant eut aussi plusieurs filles, dont les principales sont, Sophie , mariée à Otton I , comte de Walderkj Adélaïde , femme de Berlbold, comle de Henneberg; Mat.hilde, mariée à Godefroi, comte de Ziégenhayn ; et deux Elisabeth , dont l'une épousa. Jean , comte de Sayn , et l'autre , un seigneur d'Ëpstein.

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OTTON ET JEAN.

i3o8. Otton et Jean> fils de Henri de Brabant , l'on du

Îremicr lil , et l'autre du second , partagèrent entre eux la liisse, suivant les dispositions que leur père avait faites en mouraat. Otton eut la haute liesse, et établit sa résidence à

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8 CBSOT^OLOCIS BISTOUeCX

épousa Jean II , duc de clcves, et E;ii$al>f'ili , fesunc de . conur de Nassau - Oilleobourg. {Fajes CiuisUipbei de Bade.)

GLII.LAITME I, WT LE VIEUX, GUILLAUME II, w Lt JhllNE, LAKDGfl.KVts A Ca5^el. ET GUILLAUME liJ MT Lfc. PLUS JEUKE, LASDGKATB Mabicn;«&.

i4H3. Guillaume Ili , dit le plus Jec^e, le ; Irmlin* 1471, succéda à Henri 111, son père, dans la Hmr , M>us U lulelle de sa mère. Guillaume 11 denuode

Iiarlagrr la haute iiesse a>-ec son frère Guillaume I, qui reul r r«duirc à un apanage. Maxiiuilien , roi des Romains , pnrn^ Iv parti de Guillaume U, et <iblige son frère à lui acconkr lt |Mrlaf><' i^u'd demande, Lan i49-t Guillaume I eatre|wead Je )ièlt'nnaf;c dr U Tcrre-Saiiile. lien rrrinl. Tannée sancamey «ver IVcprit tellement affaibli , qu'on robfigea de resàgner ëlau 1 ton frice , et de se ct>nienter d'une prask» pour «oticlirn et celui de sa famille. S'elanI retire, Vam (499^ dans le rliÂirau de Spaa^enben;, il v naourut le 18 femer i3i; Si r)uel<)iK-s-uus ont qualité Je Sâgt le père de ces en^llU ce ur jHHt ^Irr q\ip jv»r lirnsion C'est ainsi que nous ramot'j d^iiomiiir nou>-nu'-ii><>s, â l'article de G<H:>rg<rs , doc de mrren , après r;i\oir drsi^ne «lous ie surnom de Fiemx, à tat~ lîcle dr ("ictirpr», doc «le l>ruis-l'ont$ ; ce qui doonmâl làea d'en (aiic , nial-é-praoas, di^us hommes dâffiércnls, et de con- fondre encore ce Guillaume le Vieux avec le lafodgrare Gnil- kam* IV, qui viendra ci-«près, et i qui k snMn de Smge iiit d<MMu> ?»!ns juAf litre.

K' Hl meurt . le 17 lévrier iSao, d'nne dmtCOT^ •>. . i^Mir U chaste , aana laissar d'ea&nts de sa friamr £u> SAUTH , fille de Philippe , eleotcar Bilatia, qu'il «rail «poosée «a i^aH Elte «e nrnmntéeamtà iWmmr de B>de, " d.BarM<«aiiÏMp|i&

GrCILLADME 11, so. i.fc!(D«uivx ne HsssK.

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DS5 LANDORAVES DE HEfi«E. f)

J.anilsliut , avait fait son licrilier. Il s'i-mpara Je plii$inura laces il<>n$ le* Paluliiiat, doiil qurlques unes sont re^li'Cii à I4 1»-S5e. l,e 11 juilk'l ije l'jii ijuijfut \f. terme de ses jours. C^ pniicc aima les scienct's, cl son {•oui fut lourné priiicipalomcn^ xers rasIroïK'mie. Il employa b plui grande pariLe ije snn luisir ii la cultiver ^ el y fil d'assiv. grands progrès. Il avait épousé, t". Tan lig'i. Yolasde, fille de ferri II, cotute Vaudemonl , morte, l'an tSoo, sans laisser d'enfants ; a", l'ai» ;5oo, Anns , fille df Magnus, duc de .Vecklenliourg, tjut lut ^l^^e de Philippe, (]ui suit ; d'i'.iisaliPili, aiariée, l'an i5^« à Jeaii-Gcorges , duc de Sa»e ; cl de Madeleine, morto s^a^ alliance.

PHILIPPE LE MAGN.VNliME.

1509. Philippe le Magnanime, fils de Guillaume II , n< le i3 novembre iSoJ, succède à son père squs la tutelle d'Anii9 de Mecklen bourg, sa mère, k cpii le testament de ce princ^ avait associé dan.s le titre de curateurs, Philippe, comte ds Waldeck, Conrad de MansUich, et |\oJar>d , docteur en droit» Anne de Brunswick, feuiine Guillaume I, souffrait impa-^ ticmraent que snn é[io(Sx fut exclus de l'administration de la (i«ise. L'ayant liié de sa retraite, elle le fit reparaître sur U scène. Mais une armée rpi'on lui opposa, l'obligea, au seul bruit de sa marche, de s'enfuir h Homberg , el d'aller, de , se renfermer au Heu d'où il était parti. Il y mourut , comme on l'a dit, le 18 février li»!."», laissant de son épouse, fille de G4jillaume, duc de Druns^vick-Wollenbutlcl , clrir| GUes: Elir sabelh . mariée, i '. le 1". octobre i.Sa5,à Louis, duc de Deux -Ponts, 2". à Oeorges, duc de Simmcren ; Malbilde, femme de Conrad, comte de 1 eckleubourg ; Catherine , mariée k Adam, comte de Heiklingen; et deux mortes sans al|iaace. l>a mère de ces filles survécut à son époux.

La régente, Anne de Meckiciiboui'g , après avoir Irioioplié- de ses ennemis, fnisjît jouir la Hesse d'un calme profond , depuis six ans, lorsqu'en i5i(i, un uouvel ennemi vint le troubler. François de >ïsickingcii , gentilhomme tlu palatinat du Hhin, dont on a déjà p.irlè plusieurs fois, étant entré dans ce pays sous prrtexte de venj^rr «pielqu'injuslice qu'on avait faite à un «le. ses parents, pille le comté de Calzeiielleubogen, il prend lechâl;eau de Nasteden, avec quelques autres places^f cl mel le sié^e devant Uarmstaill. Philippe, margrave de BaJe, négocie un traité <le paix eulre Sickingeu et la régente.. Le« conditions en sont dures poux- la Hesse, qui e5l obligée de payer à Sickiitgen, trenle-ci f mille écus pour les frais de la gucriv . »uli:$ ua dédoiDioa^eiuuut pour les biens qu'il re^; XVL a

10 iUBuiiiitijm myonQOK

vendiqoail an nom à*Uio parent. Ce farirax. faction qu'il avait obtraoe, ne cessant d'in^esler la I àe la Hiîsse, \e JMtm' lan«i^rave se mil à U téïe Je: pour le rfpousjer , et i'empA fia Je reotrer «ians ce pars.

La r ! Anne expira Tan i5i8. L'mtparvr,

ranl a mérite ^tKCoce de Philippe et le

la Hesic a^ail d'un chef ipI que lui , hâia repoqac de sa i rilé, et lui rewiil le gonvprrîTnenl Je srs étala, qnaiqa*il n'ei) enr.ore que cpiatorze ans. ■". , écarte Je La Bcaïf , con^

tinuait ses ra>ages en il . parties Je PAlIrvaçne. I

lanJ^ve Philippe, apprenant, l an i522, qu'après a^oir JeJ vaste la ctmpa^ne Ju pays Je Trêves , il assiégeait la capitale^ marche au secours de la place , et réussit à ta drlivrer , as le secours Jn comte d Isembourg et de l'elecleiir palatii Philippe s^arme Je nouveau. Tan iS^S. poar repovsser CorpA d'anabaptistes , composé, en partie, de ses vassarrc , qti renooTebil , en liesse, le» fureurs Je Sickingen- S'eiant pré^ •enté derant FuIJe , les ennemis s'étaient r?tranchej ai^ nombre de six mille, il les oblige, à la première sommation f de K rendre a Jiscrction. Peu de temps après, il s'allie, poi Czlenniner cette secte, atrc le Juc Je Brunswick et les élec^ tenn de Naypor e , <le Saie et de Brandebourg. Ces princes, le i4 non de la même année , livrent Lotaille 3 Thomas Muncer clwf de CCS fanatiques, prés Je t'ranckenhausen , en Saxe Mtmeer r défait, ramené ses troupts le lenJt'main au combat Bailn de nouveau, il est pris et conJuit àMulhausen, oé\ wur la Go de l'année , il eut la tcle tranchée , avec PfeifFer , sol lienlMianl, non moins scélérat que lui. Philippe, Tan tSad^ à la persuasion de l'électeur Je Saxe, embrasse le lulhéiani$m<^ maJl^rc les efforts que sa mère et Georges, Juc de Saxe , firenl

rr Ten dctotirner. S'élant rendu, la mèice année , à la Jiètfl Sfrire, il >e joint à iVIecleur Je Saxe, pi>ur JernanJcr h liLerlé Je religion. La dièlc les renvoie à révèquc Ju lieui qui la refuse. 1^ dépit qu'en eurent les Jeux princes, fut qti'ili firent faire publiquement le prêche à la luthérienne, nttn* terir f^il.-ti^. L ^rcliiJuc l't-rJinanJ ayant ensuite prupoM i \t i\, ii-niUe Jes niesures pour s'opposer aux Turcs,

fini f.i' U Hongrie , If latijgrave, à la tcte Jes princ«

iiflli^iiPiiji , Jirlare, que le < liristiaiiisme étant une reiigioi tiin doit Ifml «otJfrir, ce serait aller contre son esprit qtM •l'''«»ipb»>ff U (orre pour aiiiler les piogics Jcs'luics; Je

'•"• lrM|M« I»'» uiiiurs r^ltioliqucs 01 ceux qui n'avaieni

1,. de lrli((inii. I.'an i^a^^t, il tente, inutilement,

il^ ..iim. l.tillirt «'I '/liiii^lf sur l'euchaiislie, Jans ui:e conti^ rriUK uii'd (il ("fin à MarUuug. J.llc dura hs tiois premie

nïKDGRAVES DE HESSE. tt

)ours d*oclo1>re, el Ton n'y connnt d'aucun article (Raynaldi.) Pliilippe fut un des princes qui signèrent, l'an iTiHo , la i:oii*à fession de foi qui fui prés«'nlee , le a5 juin, à IVinpereiir ^J dans la dièlc d'Angsbour^ , el à laquelle on a donné le nor de celle ville. L'an i53i, le aç^ mars , il signe avec les autres! princes protestants, la fameuse ligue de Smalkade , pour défense de la liberté germanique. Ses ambassadeuis à la diètej de Nuremberg, refusent, l'an i5.^2, de signer l'accord conclu^l le 22 août de celte année, entre les Calnolii|ues et les Pro-J lestants. L'an i5,^^, aprt^s avoir inntiU-incnl sollicité la resti- tution du ducbé de Wurtemberg, doi'l l'empereur avoil dé^l {touillé le duc Ulric , pour le Junnei au roi desRouiains, laj{ andgrave passa secrèlcmL'nt en France, et obtint du roi Fran* cois 1"'. ,' une somme de cent mille écns d'or, avec laquelle il i«:va des troupes à son rclour, pour la dcfinse du pririco] dépouillé. Le lo mai de la un-mc année, il fond sur rarraéï^l impériale, campée près de Lauffen , dans le Wurtemberg, eM la xuet en déroute. Cette victoire procura le rétablissement du duc de Wurtemberg.

Le landgrave , dégoûté de sa femme, pense, du vivant de celle-ci, à en épouser une autre, et propose sérieusement le cas aux lliéologiens de sa communion. Lvither, Mélaoclhon, et d'autres disciples les plus fameux de cet hérésiarque, s^e-»j tant assemblés au nmis de décembre iS^X}, rendent une déci»'! sion conforme au désir de ce prince. Rien n'est plus ridîrtila (jue le discours (ju'adressèrenl les nouveaux docteurs, au land- grave, en celte occasion. Après avoir avoué que Jésus-Christ j a alioli la polygamie, ils disent que la loi (pii permettait aux] Juifs la pluralité des femmes, à cause de la duieté de leur] iix-ur, n'a pas été expressément révoquée. Ils se croient ervl conséquence autorisés à usit de la même indulgence envers Isl landgrave, «jui avait besoin d'une femme de moindre qualité,! que sa première épouse , alin de la pouvoir raenei: avec lui auxf liiètcsdc l'empire , la bonne chère lui rendait la continence] impossible. D après cette étonnante décision, Philippe donna 5^ main, le i3 mars i.^4<^i à Maiguerite de Saal , lille d'un pauvre gentilhomme, qu'il entretenait depuis long-tems à lilre de concubine.

L'an i5.'j6, Philippe et rélccteiir de Saxe se mettent ao, campagne pour prévenir la résolulinn que l'empcn-ur avait! prise de faire la guerre aux Prole&lanls. Ils emporicni Dilliiigeal ci lîonaweri. L'empereur les met l'un el l.iiitre , par décreti (hi 2n juillet, au ban de l'empire. L'année suivante , après lai Iialaille de Muhlberg, gagnée par l'empereur, le 24 avril ,J coulre l'électeur de Saxe , le landgrave se soiunct au A'ainqucii^

fi èirtôxAlotrt lîisfoiliôp*

ter r€rilt*niis« Ac rélrclciir ilc Bramlfbtîurg el âr Manrice, fluc lie Saxe, son genJre. Il fui coovrnu (fufr le lauJgravr^ prosterne- devant l'empereur, demanderait, à genoux , pardon Au passP ; qu'il paierait cent cinquarile mille florins d'or; qu'il lui rcmelirail toute son artillerie avec loiites ses munitions de guerre; qu'il réformerait ses troupes, el ferait raser ses for- teresses, à rexceplion d'une seule, k son choix. A ce prix, Cliarlcs lui promit de ne pas le retenir en aucune prison. IjC landgrave accepta toutes ces conditions, et satisfit aux engage- ments, qui , par leur nature, pouvaient èire remplis dans le moment. Ce fut à Halle , dans la Saxe, le t6 juin, qu'il vint se

tréscnter à l'empereur, qui parut satisfait de sa soumission, îais quand il voulut s'en retourner dans ses étals, le duc d'Albe et Granvelle, évêquc d' .Arias, l'ayant invité à souper, l'ariéltrent prisonnier de la part de ce prince. Le landgrave rn appela a son sauf-conduit; mais il se trouva q»ie, par un changement léger, on y lisait que l'empereur ne le retien- drait pas dans nue prison perpétuelle (i). Toute b ligue de Smalkalde fut alors dissipée , el les'Proiestants forent chargés d'impôts el de contrilintions. (PfoOél.) L'an i35.a, le landgrave est remis en liberté dans le mois d'août ; mais- il est arrêté de nouveau près de Maestricht , par les ordres de la gouvernante des Pays Bas. Cette seconde détention fut tr^s-coorto. Le 4 sep- tembre suivant, l'empereur fit élargir le landgrave, qui re- tourna dans ses états.

Plùlijipe, l'an iSSy , termine, par l'arbitrage des électeur* |)alatin et de Saie, la confestatitm qn'il avait avec la maison oe Nassau, louchant les comtés de Calzenellpiibogen et de Oietz, Tacânts depuis quelques années par iléfânt de ligne directe. ]jt

{>remier de ces deux comtés, dont la ville de Darmstadt est a capitale , doicnt le paitagc <le la maison de Hesse , et l'autre celui de la maison de Nassau. Les Huguenots de France trou- vèrent un défenseur zélé dans le landgrave Philippe , auqu.^1 ils s'adressèrent pour en obtenir du serours. L'an lôtia, il met le maréchal de ses troupes à la tète de celles que ban- «lelot, frère de l'amiral de Coligni , avait rassemblées en Alie- maene, pour le secours du priticc île Cundé. Le 3i mars tSGj futle terme de ses jours. Il avait épousé, l'an iSsS, CuniSTiNE, fille de Georges le Barbu, duc de Saxe, morte le i5 avril

(l) Cet acte porlail qu'il n'éjirouvcrait aucune déleiitiun ; mais au mol encline (tn alIcnianJ eiing^), Grnnvtlte avait Mib^tiliiii crigc { prrpêlutf/c) > tjiic le landgrave avait signe, par inatlenliun , tlans le double (jnl lui avait Hi rctui».

iS4n, après lui avoir donné Guillaume, qui suit; î-ouis , landgrave de Marbour^;, nioil \e cj octobre i6n4, sans lignée^ Philippe, bncigcavc <Jp Hirniffls, mort le 20 imvptnl)re ijM3, sans posiérito ; Georqfs, lige lies landgravi-s «le He«r-Darm<- tadt : Pliilinpc-I^uis, mort au berci'aii j Agnès, Ji'inme de 1 Matirîce, élecleur do Saxe, puis de Frédéric, duc de Saxe; AiiTio , mariée à Wolfjjaiig , comte p;il,uin de Dciix-I'onts ; Barbe, femme de Gcorge.s, prinre de Montliéliard ; Klis.ihelh, alitée à Louis VI, comte pal.itin du Uhin ; ri Christine, femme d'Adolphe , duc de H'dstein (imiorp. .Marguerite Saal, que Philippe avait enousée , comme on l'a dit , du viv.iut de sa première femme, le fil ppre de six lits, qui moururent sans alliance, et d'une fdle , qui fut mariei' deux l'ois. (Mallet.) Ce prince avait l'espi'it grand et elevc ; il aimait ICs sciences,. et fonda l'université de Marbourg.

LANDGRAVES DE HESSE- CASSEL.

GUILLAUME IV.

iS<i7. Guillaume IV, dit le Sage, fils aîné du landgrave» Philippe I , le 14 juin i5o2, eut en jtaitage la ba^sc Hesse, dont Cas.sel était la ra[iil3le , avec le coinio île Ziegenhavn , ef une partie de la seigneurie d'ilcr, suivant le leslarneut de son^ père. Peu tie tem.i après la mort de rt dernier, Guillaume et' »es frères envoyèrent, en noms communs, une dépulation à' l'empereur Maximilien , pour recevoir di> lui rinveslllure siniu(-'i tanée de tous les (iefs cpi'ils tenaient de l'empire, avec la con- firmation de tons leurs droits et privilèges. Cette tn\eslitnre futj suivie du nouveau privilège accordé à leurs tribunaux « de pro- ». noncer sans appel dans tous les procès 011 la chose contesléB< N n'excéderait pas la valeur de six cents florins du lUiin ; .somme j. assez considérable alors pour ijuc le plus grand nombre de»>| »• causes ptlt Olre termine ilans le pays même , sans recourir à ' « la voie des appels aux tribunaux de l'empire, voie toiijonr» | » plus ou moins pénible, lon^tje et onéreuse aux parties «. (Mallet. ) (îuitlaume se fil une grande réputation par .sa pru- dence et son habilcU* dans les affjires. La plupiirt îles princes de rKuffJpe priiviit ses avis, et se trouvèrent bien de les avoir! suivis. A la politique, il joignit l'élmle des matlietnali<pies . oui il fit de gran<ls progrès Ses états jouirent pendant .îa régence d'une n.irfaile traii(|uillilé. Il les augmenta de plusieurs duriiaitie« qui lui vinrent par succession. Le pape Grégoire Xill ayantJ publié, Tan iSt(â , 5oii nouveau caliudiier, avec ordre à touS4

i4 aAwwtoeyc m^roci^vs

tn Gdèks àe l'^pio- , IVkdcar Stoe écntk as GotilaonKi conuoe a aa «les plus habâlei iitinmin triDs,fK^ar le c^nsoIltT sur sajd. GirilUmpc dans l'eximeu de ce calcpdrirr, fut ti'at-îs Je ne le pocnt i trr , 2 cau»e da ton impeneax que preuail le p^pc Il I lie. Cet avis (at adopté par loas les princes pràleslanu, la dî^le (]ui le linl sur la liu île juin de la m^me année» AngdxKirg. GuîlUume mnurui le 20 août i^<€^ , à \'3fie •oiuute atu , la'usaiii de Sabii«e, fille de Chiisiophe, duc VnriPiiiberg, qu'il avait epou*ee l'ao i566 (iiH>rte le 17 iS-'^^) : .Mautîcc, qui suit ; ri (rots tilles, savoir, Anne-Manf ure Tan 1S67 , mariée, en t5^;t, à Louis, comte de 2vaÂsai haarlirucL : Hedwige, nce en 1S69, nuriee, en 1S97 , à vnt , comte de Scbaurttbourg ; et ChriMine, née en 1S7S] alliée , eo i5«j>S , à Jean-truest , duc de Saxe-Eiseaacb.

MAURICE.

iKtp. MAt}niCE, le 2$ nui 1S72, succède au landgraiK Guillaume, son père, à ri»c de vingi aii*. Dès-lors, il él en rlât de figurer parmi U-s savants , ilans lous les genres

tiar la variété de s<'s connaissances; pncte, helléniste, béi >(aï.>anl, géomètre, astronome, et même théologien, tl iaus la secte lutlierienne, il la «juitla pour embrasser le cal viiiisme. Ce fut la source de lous les malheurs qu'il éprooi dans la suite. En it>o4, il entra dans la ligue furmce par II princes protestants, à Heidelberg, i>our la défense de leui droits, qu'ils prétendaient violés par les jugements de la cban lire impériale et du conseil aulique , trop favorables aux Cathi liqurs. I.a mort de Louis, son oncle, landgrave de Hcsst Slarbcorg, décédé, celte mémo année, sans laisser de postérili causa dans la liesse une révolution , Maurice, comme ch< de la branche aînée, eut la plus grande part. Louis, prevoyai les troubles que sa succession pourrait occasioner , atail t^ch de les prévenir par son lestamiMit , en instituant pour licrilie par égales portions , les dt^ux biauclies de Cissel et de Darm) Isdt. Mais 3 cet acte, il a%ait apposé deux clauses, dont il fai sait dépendie sa validité ; l'une que s»îs successeurs ne feratet aucun changement a la n-ligion établie dans ses étals , suivar la confession d'Aiif^sIniuig ; l'autre, que celui ceux de s héritiers i)ui formeraienl quelque diiiiculte ou quelque pppo sition, contre ce ti-slauienl , seraient eiclus du bénéfice qu'

SHJurrairnl en espérer. Maurice représentait seul la maison 1 jaMcl, cl voulait s'attribuer, en coiisecjiience , la moitié ( l'Iicritagc de son oncle ; mais celle de Darmstadl avait trd

DES r.Aïl!»«R\VBS DE Hf>SSE-CAS9et. prince» , qui prélcnilircnt fjiifî la succession devait se partager' par It'les. Après d'assez longues ronlestatians, on convint iJf^ s'en rapporter au jugement d'une cour , cVAuslregues ( c'est ainsi qu'on nnmme les arbitres en Allemagne), qui partagea la succession liliaieuse en deux portions égales , conformément ' aux prétentions de Maurice, et nssign,i à chaque partie les lirnx fes plus voisins de ses étals. Ainsi, Marhnurg el son universit*'", qui étaient un objet d'utie gr.mde importance, échurent à Maurice, avec la partie sep»enlrion;de de. la principauté du même nom. Ce qui est an nridi fut réuni stix états de Darms- tadl. L'université île iMarboiir^ semblHit devoir prendre un nou- veau lustre, sous un prince ami des sciences, comme l'était Maurice : mais s<»n enli^temeiit pour le calvinisme , qu'il voulut faire prévaldir d^ns cette acailemie , attachée à la lettre de la confession d'Aiig<;!>ourg , y orca.sioua lie grands troubles. Mau-i rire vint à bout de les assoupir par des actes de sévérité.

Les princes de la branche de Darmstadi ne virent pas sans tlépil le calme rétabli dans Maibnurg. Le jnge/nent clcs aus— Ircgues, qui avaient adjugé la moitié de ce landgravial à Mau- TÎrc , leur tenait loujours au cœur, et ils ne cliercliaienV que l'occasion de s'en relever. Mais l'crapercur Rodolphe, qu'ils teiilèrent de faire entn;r dans letirs vues , était trop iiulolent pour les seconder au préjudice de son repi><,. Il fallut attendre,

f>our agir, un nouveau règne; et Mathias, frère de, Kodolphe, ui ayant succédé, l'an i6ia,dans l'empire, les princes de la branche de Darmsladl , après l'avoir gagné par des marques ^'attachement , intentèrent, devant lui, un procès en règle à Maurice, pour la succession de .^larbourg. L'ne sentence qu'ils obtinrent au cons<'il aulique , en ifîi-î, enjoignit à Maurice, de répondre dans l'espace de quatre mois, aux plaintes et anic demande.s île sa partie , faute de quoi il serait censé l'avoir fait, et l'on devait aller en avant. Maurice , dans la crainte de suc- comber , appelle à son secours les princes de Saxe et dv Br.in— dcbourg, et les engage à renouveler le pacte héréditaire de.] confraternité et de succession réciproque qui uniss-iit leurs mai- sons à la sienne. Mais, dans le niéme lems, on suscita à Maurice un nouveau procès, il ne trouva pas des juges plus ûvorables que pour le premier. Les comtes de Waldeck , qui , jusqu'alors s'étaient reconnus vassaux de la maison de Hésse , secouèrent tout-a-coup le joug de cette dépendance, et ob- tinrent un décret qui les déclarait , en termes équivalents, feu-' dalaires immédiats ilc l'empire.

Le procès pour la succession de Marlionrg ne fui pas si promi'teinent jugé. Ce ne fut qu'en iGa3, après la ini>rt de Àlatliias , que Maurice, par arrtit du i". avril, rendu par

CBRO140LOGIE HISTORIQUE

Fi rilioand II , pcniit , nou-sculenieiU les ^taU que les princes d<' D.nrmiiladt lui conteslalent , mais fut rondamiié à rr&tituor les icvt'iius qu'il en avall n-tirfs jusqu'alnrs. l.e foadcmcitl le plus pbutiible à? ce. jugeoiuiil ('lail: , i|iie Maurice . par son changojneiil de religion, sf trouvait d.ms le tas CNprirné dans la pri'mièr^ claute du leslsnioiU du l.'iiidgrave de M^iLourg. Ce fui cnvain tjue Maurice appela du irilmnal qui le condam- nait, à reiiiptrcur mieux infonnè, et de l'empereur, aux elats de IVinpire. Tilli, général «It: Ferdinand , !,e rendit, à la tC'ie d'une ainiëe nondjieuse, dans la liesse, quM liaiia en pays ennemi. Le malheureux landgrave, ne pouvant srtutenir le sperl'acle de ses elals ravagés , prit le parti, l'an i(>24, de s'en eioigner , et d'aller cherclier dos amis en dilferenles cours d'Allemagn(;. Son absence , pendant laquelle son fds (iuillaume Bclniinislra la Hesse, ni l'aclo qu'il donna de ?>a soumission aux ;nT<*1s qui le roridamnaienl , ne, renié Jif-ri'ut point aux mal- lienrs de ses sujets, iinliii , perdant l'Lspératice de rétablir ses affaites, il abdiqua, au mois de nkara iGx^y , en faveur de ce même fds, et il la passer le reste de ses jours en divers châ- teaux de sa dépendance. Ce fut dans celui d'£sclivvège , sur la Werra, qu'il termina sa vie, à Tiige de siîixanle ans, le ^5 mars i(>!J2. Il avait épouse, i°. le :>4 sepietnbrc lUi^i, iG>ÈS , iille de Jean - Georges , comte de .Suints- LauLach (morte le 23 septendire iGoa;, ikinl it eut Oiton , mott,le 7 août itiiy, des suites <l'une blessure qu'il se fil lui-ioéme en maniant iniprndi'mmei.l une arme à feu, et Guillaume, qui suit; 2.", le ^3 mai i^o^j, JiJi,iEN>E, ûlle Je Jran, comte de ISassau-Dillenboure (morte le i5 février 164.^), qui le lit père de fliilippe, tué le 27 août i6aG , à la bataille de Luller; d'IIemun, seigneur de lAodeiiberg, au comté de Schaucn- ,l>ourg; de Blaurice , mort le iG kvrier iG.iii; de Frédcric , j)iiiice d'EscliwJ'ge', lue lan iti55, en Pologne, il arcora- t.'ignait le roi de Suède, son beau-frère; d'I'.rnc&t, lige de la Dranche de liesse lihitifels ; de Christian, mort le 14 décembre 1641 ; et d'Agnès, femme de Jean-CasJroir, prince d'Anhalt- Ues&au ; avec deux autres fdlcs.

GUILLAUME V, dit LE COÎ^STANT.

if.27. Glillaime V, dit LE ^.O^STAî;T, le i4 février iGoa, succéda au landgrariat de liesse- Casscl , parla cession que Maurice, son père, lui en avait faite. La nécessité le con- traignit de souscrire au jugement impérial , qui privait sa branche de la succcssioa ue Marbourg, eu attendant des coa-

joncinres plus favorable pour s'en relevei-. Malgré son res- senliineiil coiiire la branche de DarinsiaLlt , qui le privait de Ci" riche domaine, il viril A boul de se coticerter avec le land- grave Georges H, pour abolir dans leur maison le partage des biens héréditaires entre frères, el y établir le droit de pcimo—

fénilure , ou de majorât ; ce (pii fut conGrraé, l'an iG^S, pac empereur. (Mallel , Hist. Je liesse^ X. III , p. i^i. ) Buscliiiig prétend néanmoins rjue ce droit était établi dans la branche de Darmstadt, dès l'an iGo'i. I.'cdit rendu, le 6 mars it'23, par l'empereur, pour obliger les Pi-otestanls h restituer les biens er.clesiasliqiies qu'ils avaient usurpés depuis iS55, excita im soulèvement auquel Guillaume prit part comme tous les autres intéressés. Il entra dans la roiileiléiation de Leîpslck , fju'its formèrent l'anDée suivante pour leur conimonc deleiise. Gus- tave-Adolphe, roi de Suéde, étant venu à leur secours, le landgrave Guillaume vint. le Ironver, l'an iGiii, dans son camp de Wciben , et augmenta le nombre de ses alliés, par un traite de ligue offensive et dèfL'Oiive, qu'il cortclul avec lui. L'an i{5j2, apprenant que ce monarque, campé sous les mur$ de Nuremberg, courait risque d'i^tre affamé par Walslein , gé- néral des Impériaux, il se met en marche avec ses troupes pour aller le dégager, tandis que le duc de Saxf-Weimar et Bannicr arrivent de ddférenls quartiers pour le môme objet. Il eut part, quelques jours après leur jonction, à la bataille terrible qui se donna entre les Impériaux et les Suédois, sans aucun succès décisif. La perle de celle de Nordlingue, ou ces derniers furent défaits, l'an iC34, ne changea poirit ses dispositions à leur égard, bien différent de plusieurs autres princes que ce revers avait détachés de leur parti. Tandis qu'ils reprenaient le dessus par de nouveaux succès, il conlinua de faire la guerre â l'em- pereur, mais avec peu d'avaril.ige ; el sans la balaille de Wits- tock, gagnée par les Suédois, le i4 septembre i636, il eiH élé obligé d'abandonner toutes les conquêtes qu'il avait faites en Wesiphalie , du .vivant de Gustave-Ailolplie. Cet événement ayant rétabli ses affaires, il se jeta sur le comte d'Oost-Frise, il leva de fortes contaibulions. Il comptait poursuivre ses avantages , lorsque la mort l'arriîta , le 21 septembre iG3y. On prétend , mais sans fondement , qu'il avait élé empoisonné par son général Mélander, qui, l'an 1G40, mécontent de la ré- gente de Hesse , passa au service de la maison d'Autriche, Guillaume avait épousé, le 21 septeinbre «(Jig, AMÉtlE-ELl- âABEi'Il DE Ii\NAU, doiil il laissa Guillaume, qui suit ; Plu. lippe, mort en i6.i8; Charlotte, née l'an 1627, mariée, l'an itiao, à Cliailis-J^ouis , éb'cteirr palaiiu du Rhin j et deux autres ûlles mortes dans le célibat.

XVI. à

i8

CHRONOLOGIE HtSTORrQCÉ

GUILLAUME VL

1637. GuiLLAtnnE \'I , le 2^ mai 1(129 > surxéda ai rave GuiUaumt! V, son père, sous la lalelic d'Amélie-Élita— .1 elh, sa xnèrc. Celle princesse, vraie héroïne , cociiiriua la guerre

Sue son cpoiix arait commencée contre IV-nipL'reur cl les prince»'^ esonparli. La Jéfcction de son général Mélandern'abattit point- son courage. Elle ne fut pas plus ébranlée par les mouvemenl» que se donna Georges 11 , landgrave de Hesse-DarmstadL , pour' lui enlever la régence pendant la minorilé de son fils. En vain" il la menaça d'exééoter lui-même contre elle et contre son fdsi Tarr^l de proscription que Ferdinand 11 avait prononcé contre le feu landgrave, et que l'empereur régnant venail de confirmer, En vain rélectour de Saxe, se portant pour médiateur , voiilut-il^ profiler de la conjoncture pour la délacher de Talliance de 1»' France et de la Suède. La princesse amusa IVIecleur et te land- grave , par une feinte négociation , jusqu'à l'arrivée du secours qu'elle allcndail de ta Suède; alors elle rompil les conférences, et renouvela son trailé avec les deux couronnes. Ses troupes , réunies depuis à celles de France , commandées par le mart;clial de Guélirtanl , battirent, en 1642 , le général Lamboi prés à&j Kerpen. Après d'autres avantages remportés sur les Impériaux , ' elle reprit le château de Marbourg et le comté Je Calxi-nelli-n- bogcn. L'an 164H, par le traité de Westphalie , elle obtint pour le landgrave , son fils , et ses successeurs, outre une somme de six cent mille écus en espèces, !a plus grande partie du comté daj Schauenbourg, et labbaye de Hirschfeld déclarée princijTaulJ séculière avec une voix à la diète, et le droit de primogénilure dans les deux branches de Hesse-Cassel et de Hesse-Darmstadt. Ce fut l'une dei dernières opérations de sa régence. L'an iG5o, elle remit i son fds l'adminislralion de son état. Elle ne* survécut guère à sa démission , étant morte à (. assel, le H août' .j65i, Guillaume, son fils, tandis qu'elle exerçait la régeT>te , avait fait ses preuves de valeur en iIj44i Jans nn combat K\'ié contre un corps de lorrains , près de Nuys, Kab*'nbaupt, qui , commandait pour elle dans celle place, fut fait prisonnier, Ce]

{>rince , après la mort de sa mère , donna ses soins [lour réparer es maux que la guerre de trente ans avait faits-à la Hesse. Il y avait lieu d^'spérer qu'il la remettrait dans un état florissant. Mais une apoplexie remporta lo ati juillet r'î63, à Tâge de 34 ans. Ce prince avait épousé, le tj juilUi 16413. Hedwige- SopniE, fdlede Georgcs-Gaitlamnc, électeur de litandebnurg, dont il laissa Guillaume, qui suit; (Charles, qui vient après 7 1 Philippe, cpil a camm«*ncc la brancbe rapportée ci après de* Hesse-l-'hrlippslhal, Geoiges, mort à Genève , le 4 juillet 1674;

DES LÀiniGKAVES DB HESSE-CASSlTi.' 1^

CharloUe-Amélie, femme de Clirisiiern V, roi de Danemarck ; (fl £lisalielb-Heiiriettc , mariée à Frédéric III , électeur dp Brandebourg , cl premier du nom , roi de Prusse.

GUILLAUME VIL

iG63. Guillaume "Vil , le 21 juin i65i^ successeur de , Guillaume VI, son père, sous la régence d'HedwigeSopliie, 53 mère, mourut à Paris, le 21 novembre 1670, dans sa ving- lièmc année, sans avoir été marié. Son corps, transporte à Cas- SL'l, y fut inhumé l'année suivante avec les cérémonies d'usage. Ce prince avait relevé l'université de Marbourg, nui avait été presque anéantie pendant la guerre de trente ans. Il y barangua en latin, Fan iGûS, lorsquo , par un usage (jui peut paraître ^ujourd'bul singulier, il eu fut élu recteur. (Mallct. )

:

CHARLES.

1G70. CuARLES , second fils de Guillaume VI , le 3 aoAt 554 1 succéda au landgravïai de Hesse-Cassel, après la mort de îuillaume VII, son fr^rc atiic. Sans aimer la guerre, il sut se ■faire respecter de ses voisins, et jouit d'une paix constante jus- qu'à sa mort, arrivée le aS mars lySo. Il avait du goût pour les arts et la magnificence, et la ville de Cassel lui est redevable de ses embellissemeals. Ce prince avait épousé, le 21 mai 1H7S, Marie-Amiîlie , (ille de Jacques, duc de Cui lande , morte le i(i juin 1711, dont il laissa Frédéric, qui suit ; Guillaume, et deux autres fils, avec deux filles, qui sont Sophic-Charlojte , frmme de Frédéric-Guillaume, duc île Mecklenbourg-Sch^ve- rin , et Marifi-Luuise, alliée à Jean-Guillaume, prince de Na&- sau-Dielz.

FRÉDÉRIC I.

lySo. Frédéric I , le a8 avril 1676 , était déjà célèbre Avant de succéder au landgrave Charles, son père. Il s'était si- gnalé, à la tèle des troupes de son père et de telles des cercles, a la bataille de Spire , en i yoci , à celle d'ilochstct , en 1 704 . au «iegc deTracjbach, la même année, à celui de Toulon, en 1707. ' Ciiarles XII , roi de Suède, l'avait nommé généraliswime de ses armées de terre et de mer, et lui avait coitfié la régence de ses états pendant son absence. Veuf, en i7o.'>, de LouiSE-Doao- TiiÉE-Soi'UiE, fille de Frédéric I, roi de Prusse, il avait épousé m .secondes noces, le 4 -ivril 171 5, Uj.bique-Ei.éonohe, fille de Charles XI, roi de Suède; et cette princesse étant montée »ur le Irùie de Suède en 17 19, avait engagé les étals de cette

"alp aiiiosoi.or.iE nisToniçre

couronne à élire pour leur roi FréJèiic, son époux. Porpr landgrave de flesse-Casscl, il établit, jKinr gouverner cet «•int'j une régence , a la tête de laquelle il mil Giiillaume , son frères Celui-ci eut, en qualité de comte de Hanau, queUjues démê- lés i\ec Tclerteur uc Mayencc , qui voulut employer la violenc*! contre lui. Guillaume s'adressa au roi de Prusse, et lui demandi sa prpleclion. Le aç) juin fj^o, le roi écrivit une lettre à Telec- leur pour l'avertir de cesser ses hostilités, et lui déclara qui! était prêt à secourir Guillaume, qui était attaché à sa maison par des pactes de confraternité. Celle lettre fit effet; Télecteur dfl Wayence prit des sentiments plus doux et plus chrétiens, d tout s'anangea à Pamiabie. (Fj« ilt Frédéric II, rai de Prusse^ tom. I, pag. 281, note 21- ) Frédéric mourut le .S avril lySi, sans laisser de postérité. (^ Fojr- Frédéric i , roi de Suède. ]

GUILLAUME Vllï.

1751. GutiLAUME VIII, comlc de Hanau , succéda au roi Frédéric, son frère, dans le laudgraviat de Hesse-Cassel. H était le 10 uurs 1682, et avait épouse, le 27 septembre 1717. l)ORO- THÉE-GuiLLELXI^£DF. SaxE-ZÉITZ , dont il avait eu Frédéric, qui suit, et Marie- Amélie. Guillaume mourut au chitteau Je ïlinleln, la nuîi du 2.6 au 29 janner 1760, à l'âge de soixante dis- huit ans.

FRÉDÉRIC 11.

X

1760. FbÉPÉRIC II, le 1 4 août 1730, fut élevé par hilosonhe de Crouzas. Ayatit embrassé la religion catholique,'

fut obligé, en 1754, d'émanciper srs trois fils, de cédera' Guillaume, l'aîné, piovisionnellomcnf le comte de Hanau, et de le laisser élever dans la religion calviniste. S'élant déclaré pour la France , il vit le prince Ferdinand de Brunswick entrer siibilemenl, le l'à février 1761 , dans la liesse, et après divei-s avant agei remportés sur les Français , mettre le siège devant Cassel , dont il si* rendit maître. Le laiidgiave Frédéric uiouiut le^i octobre 1785. H avait épousé. 1». !»• 17 mai 174**» Marie, (ille de Georges 11, roi de la Grande-lWeiagne, morte le 16, janvier 1772; 2°. le 10 janvier «778, Puilippink-Auouste- Amêubde Brandebouhg-Schwedt, née le 10 octobre 17.^3. n a eu , du preiQier lit , .

4°. Georges-Guillaume , dont l'arlicle suit ;

2\ Charles, landgrave, le 19 décembre 1744, ^'ce-roi| de Nor^vège en 1791; feld-marcchal danois, gouverneur des duchés de Slesu'ick et de Holslcin. Il a épousé

iâl

1

DES lAmjRTtAVTS VT TirSSÏ-'CASST.I,. 3t

3o aoilt 17(1(5, Louise, (illc tic tix-tléric V, roi de Datie- niarck , née le 3o janvier ijSo. De et ynari.ige sont issus:

A. Frédéric, le 24 mai 1771, général au service de Dancniarck;

B. Chrcliin, le ifi aoiU 177 l;

C. Marie-Sqphie-l'rédéritjuf, néelc28 oclolire 1767, mariée, le 01 juillcl 17^)0» à Frédéric VI, roi de Danemarck et de Nor\vège ;

D. Julie-Louise-Amélip, née le ic) jnnvier 1773;

E. r.e>uise-Carûline, née le ufi scpicnibre i79j|, ma- riée , le 30 janvier tbio, à Guillaume, duc de Snnderbourg-Beck ;

3**. Frédéric, landgrave, le 11 srptrmbr«r «747, »] épousé, le 2 décembre 1786, Carolinc-Polixène, fille] «le Charles- GiiilLiitme, prince de Nassau - llsingeii , née le 4 août t'ji^z. De ce mariage sont issus :

j4. Guillaume, le 24 déccmijre \f^-j, marié, le y 10 novoml)rc ittio à Cliarlotl<', fdie du princej Frédéric de Daiiemarcli , née le 3o oclubre 1783, •( Leurs cnfaiils sont : . ' (

a. Caroline-Frédéiiiqiie , née le i5 août 181 1 ;

b. Marie-Loiiise-Cliarlollp, née le 9 niai 1H14 ;

c. Louise-Wilhelmine, née le 7 sepIrmLre 1817 ; J3, Frédéric-Guillaume, te aS avril 1 7110 ; C. Gporges-Cliarles, le t4 janvier lyyâj JJ. l.ouise-Cari)linc-Frt'dérique , née le (^ avril 173^; £. M:irie-Willjcliniue-Fredéri(jue , née le ai janvier

17^^(1, mariée, le 12 août 1817,3 (JPorges-Fiédéric, grand-duc du Mecklenltourg-Slrelilz ; F. AugusI^Wilhcîmine-Louisf, née le 2T) juillet 1797, mariée, le (i mai ibii^, a Adol[die-Frédéric , duc de Cambridge. -

GLIIJAUME IX, PREMIER ÉLECTEUR.

1785. Guillaume IX (Georges-Guillaume) , le 3 juin 1743 , succéda, le 3i janvier 1760, à son aïeul Gi illaume VIII dans le comté de Hanau , et le 3i oclubre i7iS.'i , a son jière Frédéric li, dans le lamlgra» iat de Hesse-Casse! I.e 27 avril i'^o3 , il prit le lilre tl'éJer/rtir. Ce prime, dcptuiillé de ses étals en iSofi , y est renlré en i8i3. lia epousi' , le pre- mier scplcm!)rei7(i4,Wit.Htl.MlNE-i aroline .'(ille de Fredé- TÎc V, roi de Danemarck. De ce mariage sont issus uu prince et Jeux princesses :

aat 'CBKOKOLOGIE BISTOBIQVX

i". Guillaume , prince héréditaire, lea8 juillet 1777,. fut général* au service de Prusse. Il a épousé, le i^ février 1797,, Frédérique-Auguste-Christine , fiUe de Frédéric-Guillaume II ^ roi de Prusàe , dont îl a :

a. Frédéric-Guillaume ^ le 3o août tSox ;

i. Caroline-Frédérique-'VVilheimine, née le 39 juil- let 1799; ...

c. Marie-Frédériqne-Wilïielnaine-Cbiriatine, née le B septembre 1804 ;

a*. Marie-Frédérique , née le 14 septembre r768, mariée, le £9 novembre 1794) ^ Alexia-Frédéric-Cnristian , duc d'Anhalt-Bernbourg ;

3». Caroline-Amélie, née le 11 juillet 1771, mariée, le 34 avril iSoa, i Ëmile-Léopold-Auguste, duc de Saxe- Gotha.

Pour suite des événements de ce règtae , myez chrono- logie qui se trouve à la fin de cet Ouvrage.

f

LANDGRAVES DE HESSE-ÎPHILIPPSTHAL.

PHILIPPE^

i663. Philippe, troisième fils de Guillaume, landgrave- de Hesse-Cassel , naquit le- 14 décembre i6S5. U eut Creuzbergp en apanage, et fit bâtir la citadelle de Philippsthal. IL mourut d'apoplexie, à Aix-la-Chapelle, le 18 juin 172», d'où auwprp» fut porté à la Haye , il avait iàit ériger un tombeau pRnr'*» famille dans l'église allemande. Il avait épousé f en iBdo , Ca— thikime-Ahéue , fille de €harles-Ott|pn , comte de Solm»- ' I.ûobach, morte en 1736. Il «n eut i

1°. Charles , qui continue la jîremière branche j

30. Philippe , le 3i juillet 1686 , commandant de Rhinféis, mort à Mayence au mois de mai 1717. Il avait épousé, le iy août 1714) Marie, fiUe de Georges- Albert, comte de Styrum, morte eu 1754. H n'en eut qu'une fille unique, Amélie-Sophie, née le 8 ^in 1716^ morte en bas âge ;

30. Guillaume , qui fonda la branche de Hesse-Philipps- thal-Baixyeld , rapportée ci-après j

4". WiHielmine-Hedwige, née le 9 octobre i68i , prin- cesse accomplie, suorle de la petite vérole au mois d'août 1699 i

BKS T.ANDGR/l'VKS BE Hï$$Ë-VÉltlt>PSTHAl.

5«. Amana , née le i3 mars i(385 , morte le premier avril

6*. Frédériquc-Hcnrielle , nëele i6 juillet 1688, tuée par l'explosion d^un magasin à poudre, à Maestrichl , en

»77»i 7". Sophie- Auguste, née le 6 avril 1G35, morte en 1728,

épouse de Pierre de Holstein>Sunderbnurg.

CHARLES.

1721. Charles, ne le a3 seplcmhre i68a, servit d'abord en Ûanemarck. , cl passa en^uiiu au service de France , il fui créé lieuleiianl-géiieral des armées du roi le i SI mars 17^1. Il succéda au landgra\'ial de Hcssc-Pliilippsttial au mois de ji)ia suivant. Le roi Je Uanemarck le créa clievalier de l'Elépiiatit le 6 juin 1731. Ce prince mourut le 7 mai 1770. Il avait épousé, le i4 novembre 17»^, Carot.ine-Chrisïine , fille de Jean- Guillaume , duc de Sase-Eisenadi, morte en 1743. Il en eut :

i**. Guillaume, qui suit;

a*. Charlolle-Amélie , née le 10 «mit 17^0, morte en i8o3, veuve d'Antoine-Ulric, duc de Saxe-Meinungen.

GUILLAUME.

Ï770. Gdillaume, le ag août 1726. landgrave de Hcsse- Philippslhal le 7 mai '770, lut général de cavalerie en Hol- lande. Il épousa, le sG juin 1785, Ulriqub-Eliïonobe de Hesse-Phiuppsthal , morte le premier février lygS. Il est Bort le 8 août ihlio , ayant eu le.s enianls qui suivent :

1'. Charles, prince héréditaire de Hesse-Philipnsthal , le (i novembre lySy, fut tué devant Franctort , le a janvier i7i(3. Il avait épousé, le 24 juin 1791, Virloire- Amélie-Ernestine, Bile du prince François-Adolphe- d'Anhall-Bernbourg-Schaumbnurg-Hoym. Elle s'est re- mariée en 1797 à Charles, comte de Wimpfen. Le prince Charles de Hessc-Phiiippslhul a eu de ce ma- riage une princesse, nomméf Caroline-Wilhelmine- Ulrique-Eléonore , mariée en 1812 à son oncle Ernest- Conslantiti, landgrave de Hesse-Philippslhal ;

a". Frédéric, le 4 septembre 1764 > mort sans alliance en 1792;

3". louis , dont l'article suit ;

4*. Ernt'st— Constantin , rapporte après son aîné; "^

Sf. JulicHne-Wllliclminc , née le b juin 17111 , mariée au

éà^k

CHRONOf.OGIE HISTORIQUE cotnie Ptiilipp'^-lirnesl de Scluuenljouig-Llppe, mort I| 14 février l'jHr-

LOUIS.

1810. Louis, le 8 octobre 17Ç0, fut capîlatnc-génë

lies troupes île Ferdinand, roi de NapIcs.Cefut lui ijui di-fen

la forteresse de Gai'le , en 180G , lorsque les troupes fratujaises

sous le tonijnatidement de Joseph Buoiiaparte, voulant ex-

rlure Ferdinand de ses élals , vinrent metlre le siège devant

relte place, au mois de février, iji défense de Gaële fut .id-

inirée de toute l'Europe. Elle ne se rendit c|iie ie i fS juillet,

[après six'mois et tleoii de siège.. Huit jours avant, le piince

"jOuis avait è.tr blesse- grièvement à la t(}le d'un éclat de bombe ,

rail moment oii , .sur un hasiion , il encourageait ses canonniers.

[Ce prince devint landgrave de Ilessc-Philippsllijl à la mort de

[son p'TC, le 8 aoOt 1810. Il déccdâ lui-même le li féviier iHiS.

Ill avait épousé, le sa janvier 1791, Marie-Fhancisque,

Lcomlesse Uergh de Trips, née le 8 août 1771 , morle en 1806.

Jll en eut pour fille unique une princesse , nommée Marie-Ca-

fTollne , née le i3 janvier i7<j3, mariée, le ig décembre 1810, ,

[dans l'église paroissiale de Cassel, au rnmie Ferdinand de '

"\ ille-sur-Ulon, colonel au service de France.

ERN EST-CONSTANTIN.

iRtfi. Ernest-Cosstatstin, le 8 août 1771 , a succédé ai lniidgi"ave Louis, son frère, le iS février i8i(>. Il a épousé, 1*". le 10 avril 171)6, Christiane-Louise , fille de Frédéric- Charles, prince de Sch\varzboiu-g-lludoLsladt, née le a no- vembre «773 , morte le aS décembre 1808; 2". le 17 février 1812, CAROLlNE-WlLHF.LMINF.-Ul,RiQtJE-ELEONORE, fille de son frère Charles, prince héréditaire de Hesse-Philippsttial. Les enfants du landgrave sont :

Du premier Ht :

1». Ferdinand, le i5 octobre 1799;

a". Charles, le 22 mai i8o;i ;

3". François-Auguste, le 2G janvier i8o5 ;

Du second lit :

4'. Vicloire^Emilie-Alexandrine , née le 28 mars (8

BRANCHE DE IIESSE-PHILIPPSTHAL-BARCIIFELD. GUILLAUME.

1J21. Guillaume, néle u. avril 16^2, troisième ù\s deP

1

'des LANDCnAVES DE HESSE-PHILIPPSTnAt-BARCHFELD. a5

lippe, landgrave de Hesse-Phtlippsthal , fut coIoiipI de cava- lerie au service des états-généraux de HonanJe , et uiourul ea 1761. Il avait épousé, le 3i octobre 1724. WiLHELMIfE- ] Chabloite, née 1^24 novembre 1704, morte en i7btj, filla , deLebrecht, prince d'Anhalt-Bei-nbourg-Scbaumbourg. Il eut| entr'aulres enfants :

1°. Adolphe, qui suit;

a.". Calhertne, morte en 1798) épouse du prince d'Isen-^^

bourg; S"» Anne-Frédérique, morte en 1785, épouse du prince

de la Lippe-Detmotd; 4°. Dorothée, dccédée en 1799, femme du prince de

Lœwensteia-Werlheim.

ADOLPHE.

1761. Adolphe, landgrave de Hesse-Philippsthal-Barchfeld,' le aS juin i74>^, succéda à son père en i7Gj , et mourut la 17 juillet 180.^. 11 avait épousé le 18 octobre 1781 , WiL- helhin-eLoucse , née duchesse de Saxe-Meinungen , dont il eut trois princes :

i"^ Charles, qui suit;

a". Guillaume, le 10 août 1786, marié, le 22 aoi3t

1812, à Julienne, hlle de Frédéric, prince de Dame-

marck , ttée le i'6 février 1788 ; 3°. Ernest , le 38 janvier 1789, général au service de

Russie.

CHARLES.

180.3. ChAAleS, le 27 juin 1784» général au servicfl de l'empereur de Russie , succéda à son père le 17 juillet i8o3. lia épousé, le 19 juillet 1816, Augusta , princesse de Ho- henlohe-Ingclfingen-ŒUingen , née le 16 novembre 1793.

LANDGRAVES DE HESSE-DARMSTADT.

GEORGES V, DIT LE PIEUX.

1567. Geokges I, dit LE Pieux, dernier des fils du lanJ-

'^ve Philippe I , le 10 septembre iSi?! <'ut» pour sa pari,

>in quart de la succession de son père , qui comprenait le

district de Darmstadt, et mourut le 7 février i5cj.6. Il avait

épousé, i". l'an 1572 Madeleine, fille de Bernard, comte

XVI. ik

I

a6 CBRONOLOGIE HISTORIQUE

ùn Lippe, morte le 26 février i58j ; a°. le s4 niai iS8g,i LÉONORE , fil!*". Je CiirîstopliL* , Juc de Wurtemlicrg, et veuve de Joacliiiri-Ernest , prince J'Anhalt, morte le 2 janvier itlid. 1 Du premier lit, il laissa Louis, qui suit; Philippe de Hesse-J Btisbac , mort sans lignée le 28 avril i643 ; Frédéric, qui a^j fait la branche de Hcsse-Hoinbaur" ; Cbrisline, mariée Tan i5c)4, à Frédiric Magniis, comte JErpach, morte le aG mars iSijti ; Elisabeth , alliée à Jean-Casimir, comte de Xassau- Saarbruck , iriurte cti it>25-

LOUIS LE FIDÈLE , 1". landgrave de Hessb- Dahmsïadt.

iBgG. Louis, fils aîné de Georges le Pieux, le 24 sep- 1 tembre 1577, fut le premier qui prit le litre de landgrave def Hesse -Darmstadt. Son attachement inviolable à la maison d'Autriche lui mérita le surnom de Fidèle, X-'an 1G22 , le marquis de Bade-Dourlach el le comte de MansfelJ , chef du,, parti qui combattait pour Télecteur palatin fugitif et proscrit,, r'ayanl pu mettre dans ses intérêts le landgrave Louis, fonÙ ime irruption subite dans ses terres qu'ils ravagent, et, l'ayant"/] pris dans sa fuite avec Jean, son fils , ils les livrent au palatin , qui les traîne prisonniers à sa suite, dans l'espérance qu'ils serviront à lui faire obtenir des conditions de paix plus favora- bles de l'empereiir. Mais ce prince ayant pris le parti, la même année, de mettre bas les armes et de s'abandonner à la discré-l lion de l'empereur, relàclia , en conséquence, le landgrave et son fils. Louis, de retour en ses terres, fut bien dédommagé par l'empereur de .la disgrâce qu'il avait essuyée. Depuis 1604^ il était en querelle .ivec ftlaurice , landgrave de Hesse-Cassel ,

Jour la succession du landgrave de SVJarboiJrg , dont il deraan- ait les trois quarts pour lui et ses deux frères. L'em[>ercur^«l par arrêt du i". avril ifiaS, lui adjugea la succession entière avec tous les revenus perçus jusf|u'à ce jour par sa partie. ( Voy- Maurice, lun/igraee de Hesse-Cassel.) Louis, secondé par les troupes de Tilli , qui occupaient Marbourg, prit possession, le iS mars i6:i4, de toute la principauté qui faisait, depuis long-tems, l'objet de ses vœux et de ses regrets. 11 alla Ini- ZDënie à Marbourg recevoir les serments de la régence , de l'université et de la bourgeoisie , et il y signala dès le commen- cement son zèle pour la religion luthérienne, à laquelle il devait un grand accroissement de puissance. Il relégua ou destitua les professeurs et prédicateurs réformés que Maurice y avait établis. Ce prince termina ses jours le jiy juillet île l'an "iissaul Je .M.\WiLEiME,

«leBrandebourg, qu'il avait cpoiis^^c, l'an iSyy (moiic le 34 niai i6i<J),Gc(jrges,c^ui.suit; Jean, landgrave de HesseBuzbac, célèbre capitaine de son lems,moitle i". avril iG3i , sans lignée; Htnri, mort â Sienne, le 11 octobre 1629; t'réfJéric, qui s'étarl fait calho- lique , devint chevalier de Malle, grand-prieur d'AlIemagae, évéque de lîreslaw , l'an 1G70, cl mourut Je a5 février ibSa; Anne-Eléonore , femme de Georges , duc de Brunswick-Lune- bourg ; et trois autres filles.

GEORGES 11.

i6a6. Georges II, le 17 mars i6o5, surxéda au land- grave Louis, son père. Après la mort de Guillaume V , land- grave de Hessc-Cassel , il disputa l'an 163-7 , ;'i sa veuve la régence pendant la miifbrilr de son ids. Mais il eul affaire à une lieroïne qui se joua de ses menaces et rompit toutes ses mesures. Ce prince passa tranquillement le reste de ses jours sans prendre part aux affaires publiques, et mourut le 11 juin ilàGi. Il avait épousé, le 1". avril lijz-j , Sophie- tuco^ORE , fille de Jean- Georges 1, élccicur de Saxe, morte li; a juin iti7i , dont il laissa Louis , (|ui suit; Georges, dit de J.auterbach, mort le m juillt't 1676; Sophie- IJéonore , femme de Guillatiove- Cliristophe , landgrave de Iles.se-JIombourg ; Amélie-Made- leine , femme de Philippe-Guillaume de Neubourg , depuis électeur palatin-, et quatre autres ftlles.

LOUIS II,

iG6i. Louis II , fils cl SHCcessfur de Georges II , le i5 jaa« vier i63o, gouverna paisiblement son étal jusqu'à sa morh, arrivée le 4 niai 1678. L'hisloirc fjit l'éloge de sa probité, de sa modération et de son équité. Il avait épousé, i**. le 24 no- vembre i65o Marie-Elisabeth, fille de Frédéric, duc de Ifoktein-Gollorp , morte le 17 juin ifiîJFl ; 2°. le i5 décembre i(i66, Elisabeth-Dorothée, fdie d'Ernesi , duc de Sdxe- Golhâ , morte le a4 août 170c}. Du premier lit , il laissa Louis , qiii suit ; Madeleine-Sibylle , femme de GiùlLiume-Louis , duc de Wurlemlierg-Slulgard ; el deux autres filles. Du second lit sortirent sept enfants, qui Ions survécurent h leur père. Le» principaux sorvt Louis , Ernest-Lonis, qui suit ; Georges, lieutenant-général des aimées de l'empereur , grand-écuycr de l'archiduc Charles, prétendu roi d'Espagne, el gouverneur établi par lui en Catalogne, tué le 14 septembre lyoS, à la première attaque de Moatjoui de Barcelone ; Philippe , qui csminanda dajis Naples , en 1708 , les troupes Tcmpereur , et

é

H

aS CHEONOIOCIE HISTOniQUE

fut gouverneur de Mantoue en 1714; Léopold -Frédéric , quî, ayant embrassé la religion catholique, comme Georges Léopolj et Frédéric, ses frères, entra dans l'élat ecc'iesiasiiqiie ; puis Tayant quitté, passa au service du czar Pierre le Grand, et mourut le i3 octobre 1708 ; Sophie- Louise, née le 6 juillet 1B70 , mai'iéc , le 1 1 octobre iGS8 , à Albert-Erneat II , prince d'Oëltingen ; et Elisabelh-Dorolhée , née le 24 avril 1676, mariée, en février 1700, à Frédéric Jacques, landgrave de Hesse- Uombourg.

LOUIS I II.

iG-j6. Louis III, Gis aîné de Louis II et de Marie-Elisabeth de Ilnlslcin, le sa juin i65S, ne survécut que quatre mois à son père , et mourut sans enfants le 3i août 1678.

LOUIS IV, ou ERNEST-LOUIS.

1678. Louis IV, ou Ehkest-I^vis , fils de Louis TI et d'Elisabeth Dorothée de Saxe, le i5 décembre 16^7, suc- céda au landgrave Louis lli, son frère , sous la régence de sa mère , et mourut le 12 septembre 1739 , laissant de Dohothee- ! Charloite , fille d'Albert , margrave de Brandtbourg-Anspach, qu'il avait épousée le 10 décembre i6t}7 (morte le i5 novem- bre 1705), Louis, qui suit.

LOUIS V,

1739. Louis V, successeur de Louis IV, son père, le 5 avril l'agt, avait élé déclaré, au mois de juin 1722, lieulcnant- feld maréchal des armées de l'empereur. IL mouiul le 17 octobre 1768, laissant de Charlotte-Christink, fille unique de Jeaa< Rrinbard, comte de Hanau - Lîchlonberg, le dernier de sa branche , qu'il avait épousée le 5 avril 1717 (morte le i". juil- let 1726) :

1°. Louis, dont rarliclesuit;

2". Georges-Guillaume, prince de Hesse-Darmstadt, 1 1 le juillet 1"]^^, mort le 21 juin 178a. Il avait épousé, le i5 mars 1748) Marie-Louise-All>erlinc, comtesse de Linange - Heideshtim, morte le n mars 1818. 11 ci^ tut les enfants qui suivent :

a. Txiuis- Georges, landgrave, le 27 mars 1750; i. Georges, ne le i4j«'i'» «754;

f. Frédérique-Caruline, npe le 20 aoât 1753, mariée,"' le lôxeptemWe 1768,. iiClurles-Louis-FrédériciV,

DES LAITDCnWES DE HESSE-DABMSTADT.

duc de Mecllenbourg-Strelitz, morlc le aa 1782 ;

d. Charlolte-Wilhelmine, née le 5 novembre 1785^ seconde femme, le 2.^ septembre 1784, de Charles Louis-Frédéric IV, duc de Mecklenbourg-Strelilz^ morte le la décembre lySS;

e. Louise-Henrielle , née le i5 février 1761, mariée, en 1777 , à Louis VU, grand-duc de Hesse-Darms- tadl, son oncle;

3'. Louise-Caroline, née le 11 juillet rySz, mariée, les» janvier 1751, à Charles-Frédéric, margrave de Bade> DourUch, morle le 8 avril 1773.

LOUIS VL

17B8. Louis VI, le i5 décembre 1719, succéda au land^

S rave Louis, son père. Il était déjà comte de Hanau-Licbien- erg par la mort de Jean Reinhard, son aïeul maternel, arrivée le 2.7 mars 173b, sans laisser de postérité mâle. Cette succession lui ayant été contestée par l'électeur de Mayence et l'électeur de Saxe, il y fut maintenu par arrêt du conseil souverain d'Alsace, rendu l'an 1750. Il mourut le 6 avril 1790. Il avait épousé, le 12 août 174», CHBJSTiNE-CAnoLi"SE , morte le 3o mars 1774» fille de Chrétien , duc de Deux - Ponts. Oe ce mariage sont isssus :

t*. Louis VU, qui suft;

s.". Frédéric - Louis , le lo juin 1759, décédé sans

enfants ; 3°. Christian-Louis, le aS novembre 1763, ancien feld-

maréchal d'empire; 4°- Caroline, née le 2 mars 1746 , mariée , le 27 septembre

1768 , à Frédéric-Louis-Guillaume-Chrélien, landgrave

de Hesse Hombourg ; 5". Frédérique-Louisc, née le iG octobre ly^i, mariée, le

14 juillet i76(^, il Frédéric-Guillaume 1 , roi de Prusse; 6». Améne-Frédériquc, née le ao juin 1754. mariée, le i5

juillet 1774. à Charles-Louis, prince héréditaire de Bade,

mort le 1 5 décembre i So 1 ; 7*. Louise, née le 3o janvier 1757, mariée, le 3 octobre

1775, à Charles- Auguste, grand-duc de Saxe-Weimar.

LOUIS VIT, PREMIER GHAND-DUC

i7qo. LODIS VII, le i4 juin 1783, grand-dgc de Hesse, [yerdit , par la révolution française ^ les possessions qu'il avait

•0 crno>îOT.of>rE histûriqve

en France. Par le rctès de i8o3 , il céda la parité allemande <I la seigneurie de Lichicnbcrg au margrave de Bade. Mais il etii fut amplement indemnisé j>ar l'acquisition de plusieurs bail— J liages du Palatinatel de Télectorat de Mayeiicé, et-par relie du. <luc!)é de Weslphalic. La confédération du Rhin , dans laquelle il (ni compris, concourut de nouveau à Pagrandissemmi de ses étais, ainsi que les traités qu'il lii subséquemmentavec la France. 11 prit alors ( lyo(J) le lilrc de grand-dui:. Par suite des arran- gements de i8i5 et i8i6, il perdit le duché de Weslphalie; mais il obtint Mayence cl un district considérable, entre la Moselle et le Rliin. Ce prince a épousé, le ig février 1777, LoDiSE-CAROiJNE-llENiviErTE, fille de Georges, prince ae Hesse-Darmstadt- De ce mariage sont issus :

1". Louis, grand-duc héréditaire, le 26 décembre 1777, marié, le iij juin ibo4i ^vec Wilhclminc-Louise, fille de Charles, prince héréditaire de Ladc, dont déuxi princes :

a, Louis, le g juin 180G;

b, rharles-Guillaume-Lonis , le 23 avril 1809; 2°, Louis-Georges-Charles-Frédéric-F-rnest , le 3i aoâi(i

X780, a contracté, le ay janvier 1804, un mariage mor— ' ganaliqne avec Caroliiu' (Jllilic, née le aS avril 1786 ,'j comtesse de Nidda , fille d'André Treroek de Szeuilrœ, gentilhomme hongrois. De ce mariage Cit née, le il novembre 1804 : Louisc-Charlotte-Georgetle-Vilhelmine, comtesse de Nidda;

3". Frédéric- Auguste- Charles- Antoine, le i4 mai 1788;

4". Emile-Maximilien-Léopold-Auguste-Charles, le 3 septembre 1790^ lieutenant-général hessois.

Pour les événements relatifs à ces deux derniers règnes, on ren%oie à la chronologie qui se trouve à la (în de cet ouvrà|;e,

\r LANDGRAVES DE HESSE-RHINFELS, ou DE ROTHENBOURG.

ERNFST.

1.632'. EftNEST, le plus jeune des enfant» de Maurice , land- grave de Hesse-Cassel y et de Julienne de Nassau , le 8 dé- cembre 1633, eut pour sa part daits la succession de son père ,,

DES lA^DGRAVES DK HESSE-RHINFELS. 3l

«•.la plua grande parlietlu bas comté Je Calzeiielenbogcn, comme Rhinlels, Saint -Goar, Xicwershausen ; 2». les bailliages de Keiclicnber et de Flôrstalt ; 3". HntlienbfMira ol ses dépendances dans la basse liesse. Ay:jnt épousé, le 1''. judlet 1647 , MariE- ËlÉonore, Tilie de Pbilippc-Reinliard , comte de Solms , il

Eorta les armes contre l'empereur, et fut fait prisonnier à M^ ataille de Geisecke , par le général Lamboi. Ce malheur lui fut salutaire, Pendaut sa détention , il prit sur la religion dea sentiments différents de ceux dans lesquels il avait été élevé. Aemis en liberté l'an i652, il fit profession ouverte de la foi catholique avec sa femme, qu'il perdit au mois d'aoïlt 1689. il se mésallia, l'année suivante, en épousanl la fille d'un petit officier d'armée , nommée Ernesiine , dont il n'eut point d'enfants. Son attachement pour l'empereur attira chez lui lâlj armes des Français, (jui vinrent assiéger Rhinfels sur la fin del l'an xfiga. Mais la place fut si bien défendue par la j^amisnn que Charles, landgrave de llesse-Cassel , y avait mise à la prierai d'Ernest , que le siège fut levé le S janvier de l'année suivante. Ernest mourut à Cologne , le 12 mai de la même année , lais-J sant de son premier mariage Guillaume, qui suit, et Charles,' auteur de la branche de liesse -Wanfrieil , qui finit en la per-J sonne de Christian-Auguste, son second fils, mort, l'an lySS^ sans postérité.

GUILLAUME.

1693. Guillaume, fils aîné du landgrave Ernest, eut, en

lui succédant, un procès avec (Jiarl."; , landgrave de Hessf Cassel , au sujet de la ville do Rhinlcls , dont celui-ci refusait] de retirer ses troupes , quoique la cause qui avait engagé Ernest ' à lui remettre cette place eût cessé. L'affaire fut portée à la c'^ur impériale , et y demeura- indécise durant plusieurs années. Pat le traité de paix conclu l'an «713, à Uircclvl , entre le roi de) France et les Provinces-Unies , le monarque consentait que, dans le traité à faire avec l'empire , la forteresse de llhinfclâ| cl la ville de Sainl-Goar demeurassent avec leurs dépendanceil .au landgrave de Hosse - Cissel , moyennant un équivalent rai-*l sonnablc au prince de Hesse-Rhinfels , et i condition que l&£ religion calliollque , de la manicrc qu'elle s'y trouvait établie,! serait exercée sans aucune altération. Mais IVmpercnr refusa de] se conformer à celte disposition : il prétendit que Guillaume fiit rétabli dans la possession de Pihiufels, et que Charles rappelât | les troupes qn'd y entretenait. I..e landgrave de Hesse-Cassel' rrfusant d'obéira l'empereur, on fut contraint d'en venir corilre lui à la voie de l'exécution. U en prévint les derniers effets par

3a cnnoNOLOciE historique

tin accommodement. Guillaump, tiancjuille possesseur de Khio* fels f professa la religion catholique jusi|u'à sa mort , arrivée le 20 novembre 1725. De son mariage, contracté, Tan itiSy, avec Marie-Anne, Slle Je FercItnanJ-Chailes, comte de Lçewens- tein-Werthi'im (morte le 16 octobre 1688) , il laissa un fib» qui suit , et deux filles.

ERNEST- LEOPOLD.

1735. Ernest-Leopold , fils du landgrave Guillaume , )e 28 juin 1684 f lui succéda l'an 1728, et mourut le 25 sep- tembre 1731, laissant d'ËLÉûNOA£-MARlE-AIS:^»E , Glle de Maximilten-CViarles, prince de Lœwenstein-Werthcim, qu'il avait épousée le 12 novembre 1704, deux (Ils qui lui succé- dJ>renl l'un après l'autre; Pxjlymnie-Chrisline-Jeaune, mariée â Chartes- Emmanuel , prince de Piémont, puis roi de Sar- daignc ; Eléonore -Philippine , femme de Jean - Chrétien , comte palatin du Rhin, prince de Sulzbach; Charlotte; ma- riée, le aS juin 172S, à Louis-Henri de Bourbon , prince de Condé , morte le i4 j«m »74o; Christine-Henriette, née le Il novembre r7i7 , mariée, le 4 ™3i 1740, à Louis-Victor- Amédée- Joseph de Savoie, prince de tlarignan.

JOSEPH.

J

1731. Josi!:PH,'né le 22 septembre 1705, successeur du land- grave Ernest-Léopold, son père, épousa, le'io décembre 1725, CHBlSTiSE-ANME-LouiSit , fille de Louis-Otl on, prince de Salm. 11 mourut en 1700, n'ayant eu qu'une fille, Anne Alarie- Victoire-Chrisline, née le 26 février 1728, mariée, le 11 dé- cembre 174^1 ^ Charles de Rohan^ prince de Soubise, mort le 4 juillet 1787.

CONSTANTIN. ^M

•^1750, Constantin, fds du landgrave Ernest-Léopold, . Ie2imai 1716, épousa, le 26 août 1745, Mahie-Evf. de SjARnEMBERG, morte en 1773, et le landgrave, en 1778. De ce mariage sont issus : .

1". Charles-Emmanuel, dont l'article suit; I

a". Christian , le 'io novembre 17S0, mort en 1783 ; 3". Charles-Constantin, le 10 janvier i75a, général

français, qui a figuré dans la révolution ;

4°. Ernest, le 28 septembre 1758, tué en »784} i

TefBs , en combattant contre les Perses ;

to£5 Lin»6SIR?^ù'rAli.^^.-ttiiMËotii&. 33

5°. CléinenrmP-Fr('Jorif|iie-Eriirstin<>, née leSjuin ijiyi

6°. Marie-HcJvvige-Eléûnnre-Chrisline, née le 17 juin 17^7, mariée, le 17 juillet lyl'G, à Jacques-Léopold, princt* héréditaire, puis duc de Houillon ;

7°. Marie-Anloinelle-Krédi'rique-Josephe , née leSi mars 175s, chatioinesse de Tliorn :

8". Wilhelmine, née le iG février 1755.

CHARLES- F.MMANUi^.

1778. CHAnLES-KMM^NtJEL, landgrave, le 5 juin 1746» succéda à son père, le 3o décembre 1778, et mourut le 2'i mars t8i2. Il avail épousé, le premier septembre 177 1, f.ÉOPOLfUNE- Aldegoi^de, fille de François Joscpli, prince de Lichtenslein| née le 3o janvier 1754. L)e ce mariage sont issus: 1°. Viclor-Araédée, dont Tarliclc suit ; i°. Léopoldine- Clotilde , née le 12 septembre 1787,* ^^_ mariée, le 7 septembre 1811, à Charles, prince de

^^H Hoheolohe-Waldenb'^urg-Bartenstein.

I

VICTOR -AMEDEE.

1812. Victot\-Amédée, landgrave, le 2 septembre 1779; succéda à son père le a'^ mars lîSia. Il 3 épousé, i". le to août 171)9, LEOFOLDiîiE-i'HiuppiNE, Gllc de Philippe -Joscph ^j prince de Fursteriherg , née le lo avril 1781 , morle le 7 juiij ijtlo6 ; u". le 10 septembre i.Sji, Eusa3ETH - liLÉONORE- CnvRLOTTR, fille de Charles- Louis, prince de Hobenlohe^ Langenbourg , née le 21 novembre J790.

LANDGRAVES DE HESSE-HOMBOURG.

FRÉDÉRIC I.

iSc^G. FiiÉDÉttic I , le plus jeune des fils de Georges le Pieu»,* landgrave de Hesse-Darmsiatll, le 5 mari i58o, eut pour] son partage la ville de Hombotug, à trois lieues de Franclort , 1 avec le bailliage dont elle élail le chet-lieu. Il mourut le cj mai 1 iG38, laissant de Margueiiite-Kusabeth, fille de Clirislophe, comte de Leinengen, mi'il avait épousée en iBa2, Louis-Plii-J lippe, qui suit; (juillaumc - Cbrislopbe , qui vient après';] Georges-Christophe, niurt sans postérité, le 11 août itJ77ji Frédéric, qui a conlinuè la bi'anrhe;el Anne-Marguei-ile, mariée, l'an iGjg, à Philippe-Louis, duc de Holslein-Wi tembourg.

XVI. 5

H

CUOXOLOGIE HI5TOBIÇVC

LOUIS-PHILIPPE.

i638. Louis-PinuirE, fib aîoé de Tréâénc I, le so i 1623, succéda, Tan i633 , à son père dans le laiidi;:r3Tiat de UesM-Hombourg , et mounil saos enfants le 16 non ib^.

GUILLAUME-CHRISTOPHE.

1643. G£ILI.auA-Cabistofhe , te 16 noranbre 163$, fut le «uccesseor de LouivPhilippe , son frère , dans le laod'

fravial de Hesse-Homboure , auquel il réunifia seigoenrie de iogenhcim, dont il était déjà pouri-u. Il épousa, 1*. le ai avril i65o, Sopiu£-£lÉOKOR£ , ulle de Georges 11, bndgrare de Hessc-Darmstadl , morte le 7 octobre ibG.i; a", l'an i665, Ak2<e-£usabETH, Cite d'Auguste, duc de Saxe-Lan-eobourg^ avec laquelle il eut de grandes brouilleries qui aboutirent à une séparation. Il avait eu de son premier nuri-jge, plusieurs eafàols, auxquels il survécut, étant mort le 27 août iGHi , sept ans avant sa seconde épouse , dont il n'eut point dVn&nls.

FRÉDÉRIC U.

1G81. Frédéric 11, le 3o mai i6S3, recaeillit la suc- cession du landgrave Chrisloplie, son Crère. Les inriinalions martiales qu'il avait apportées en naissant, ne lui avaient point permis de rester jusqu'alors dans roisiveté. Il s'était d'abord attaché au service de la Suède, et avait eu, l'an ifîS»), une jambe emportée d'un coup de canon au siège de Copenhague, entrepris par le roi Charles-Gustave. Frédéric-Guillaume, élec- teur de Brandebourg, l'ayant depuis attiré auprès de lui, le fit gouverneur de Poméranie. L'an 1G75, il se couvrit de gloire à la bataille de Fehrbellin , les Suédois furent b.iltus par les troupes de l'électeur. Après la mort de Guillaume- Christophe, son frère, la douairière de Darmstadt lui contesta, au nom de ses enfants, riiérédité de Bingenheim. Mais on accommoda cette querelle au moyen d'une somme de cent mille écus, que donna Frédéric à celle princesse, par forme de dédommagement 11 mourut le 14 jativier 170^, après avoir été marié trois fois: 1°. le i^ mai itiGi , avec Marguerite Brahè DB WiUZENBURG , fille d'Abraham , comte de Winzcnburg , chancelier de Suède, et veuve de Jean, comte d'Oxenslierti, grand-maréchal de Suède, morte sans enfants l'an 166g ; 2". l'an itJ7i , avec Louise-Elisabeth , fille de Jacques, duc de Cur- lande , décédée le aH décembre iGcjo ;3''. le 17 avril l'iga , avec SorutE-SiUYLLE , comtesse de Leiuiagea-NYesterbuurg, veuve

fcE9 lANBCKATES BB HESSB-HOUBOUIIG;

de J^an - Louis Je Leinin^en-Heide^heim. Vu second lit , il laissa Frédéric-Jacques, qui suit; Casimir- Guillaume , mort le 8 octobre i^a'j. Il avait épousé, en lyai , f hrislinc-Char- lolte, fille de Guillaume-Maurice, comte de Soiras-Brauurels, dont il eut l.ouis-Guillauine , qui viendra plus Las; et Ulrique- Eléoaore , née le ài mai 1726. Le landgrave Frédéric 11 eut encore plusieurs fils mofts sans postérité ^ et plusieurs filles.

FRÉDÉRIC-JACQUES.

»7o8. Frédéric-Jacques, le 19 mai iCyS, hérita du lanjgraviat de Hesse-Hombourg par la mort de Frédéric, son père. Les Elals-Généraux ,au service desquels il se mit, l'éle- vèrenl au grade de lieutenant-général de cavalerie, dont il soi montra digne par sa valeur et son habilelé. Il mourut en 174^». * ayant survécu aux huit enfants qu^l avait luâ ih: ses deux fem- | mes, EnSABETH-DoHcrruÉE , fille de Louis H , landgrave d&j Uesse-Darmsladt , qu'il avait épousée le 14 février 1700, morle-1 le 9 septembre 1721 ; et Lhixistine, fille de Fiédéric Louis, ' comte de Nassaii-Otweiler, à laquelle il avait donné sa mainl le 7 octobre lyaS.

LOUIS- GUILLA.UME.

1746- Locis-GoiLLAUM«, le 1 5 avril 1724» de Casimir- Guillaume, fds du landgrave Frédéric ll^ succéda au lanilgravd- Fiédéric-Jacqups, son oncle. Il mourut en 1-5 1 , bissant de son épouse, LOIJISE-L'LRIQITE DE SoLM^-SrAUNTELS, lin fiU). Frédéric-Louis-Guillaume-Cbrétien , qui suit.

FRÉDÉRIC-LOUIS.

»75i. FRÉDÉRfC-Louis , le 3b janvier 1748. succéda^, soas la tutelle de Louise-Ulrique , sa mère, au landgrave Fré— déric-Charles-Guillaurae , son père. Ce prince , par la confé— flération rhénane , perdit sa souverainelé. Mais au mois de- juin i8i5 , il y fut reintégré, et obtint, en outre » la seigneurie- 1 de Meisscnheim, sur la Lauter, avec un territoire de dix mille-; habitants. Le 17 juillet 1817, iJ entra dans la confédératioa germanique, avec une voix virile dans l'assemlilée générale^ et part î une voix curiale à la diète. Le landgrave Frédéric- I>ouis a épousé, le 27 septembre 17G8, Caroline, fille de- Louis VI , landgrave de Ilesse-DarmstadL De ce mariage sont ' iéaus :

h". Frédéric- Louis, grince héréditaire, le 3o juillet

36 CîinON. BIST. DES LANUf.RAVrS TE HESSE-nOWBOCRC*

lytîf), général au service de remp<'rciir «l'Aulricli*»

marié, le 7 avril i8t8, à ElisnliPih, fiUe <le Georges ill,

roi de la Grartde-Brelagne , née le as, mai 1770 ; 2". 1-ouis-Guillaume , le 39 août 1770, lieutenant--

général au service de Prus&e, marié le 2 août 1804, à

Augnsle-Amclie, fille de Frédéric - Auguste, duc de

ISassau^Usingen , née le 3o décembre 1778; (séparés) 2". Philippe- Auguste-Frédéric, le ti mars 1779»

feld-maréchal- licuteilaiil au service d'Aulrichc. Il se

distingua dans Irs campagnes de iSi3, 1814 el i8i5; 4*. Gustave-Adolpbe-Frédcric , le 17 février 17^1,

général-major autrichicrt ; ,

5°. Ferdinand-Henri-Frcdéric, le i6 avril lySS^gé»,

néral-raajor autrichien ; *

6». liéopald - Victor - Frédéric , le 10 février 1787,

décédé ; 7°. Caroline - Louise , née le 28 août 1771 , mariée, le j

21 juillet i7i>i, à Louis, prince de Schwarihourg-*

Radolstadt, mort le 2H avril 1807; 8°. Louise -Ulrique, née le sG octobre 1772, mariée, le

19 juin 1793, à Charles Gunllier de Schwarabourg-»

Radulstadt ; g». Christine- Amélie, née le ag juin 17741 mariée, le

12 juin 1792, à Frédéric, prince héréditaire d' Au halt-

Dessau , mort le 25 mai i8i4; 10°. Auguste- Frédériquc, née le 28 novembre i77*J,

mariée, le 3 mai 181H, à Frédéric-Louis, grand-duc

héréditaire de Meclclenbour»-Schwprin *, II". Amélie-Marie-Anne, née le i4 octobre lySS , mariée^

le 12 janvier i8o4 , au priace Guillaume de Prusse i

frère du roL

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES COMTES,

PUIS PRINCES DE WALDEGK (*).

«MMvwvwwvtM/Mmmni

Lit fomté fie VValdccV , situé entre l'év^ché de Paderliorn ,• la Hcssc, l'artlievèché de MaYcnce et le duché de Wfstplialie, s'élfiul sur .SIX milles df' longueur et ciiui de largeur, et non-j pas sur seize lieues en loul sens , comme le marque le dit! ion- ' naire géographique portatif. I,a ville qui lui donna s«n nona, et dont le cliàleau est presque enlièremenl miné, n'est pas regardée comme sa capitale, mais Coilmcli, dont l'élendue , la populaliun et le commerce sont pins considérables, La maison de W'aldeik descend des comtes de Swalenherg , et »e divisait autrefois en deux branches, celle de Wililnngen eti celle d'Ei.";enbeig, qui fut élevée, en it5fJ2 , au rang des princes At l'empire, au banc desquels elle prit séance en itîSb. Mais cette dignité s'éteignit dans la personne même de Frédéric qui en avait été revêtu et qui mourut sans posiérîlé mâle en itjc^2. L'empereur la transmit néanmoins à Frédéric Antoine-» Ulrir , de la ligne de W'ildungen, qui en jouit encore., quoi-

3ue les collatéraux soient restée au rang des comtes. Au coinlé' c ^Valdel•k sont anneiés la seigneurie de Ucdingliauson et le comté de Pyrmonl , à la réserve de la petite ville de Lugde , qui appartient à Pévi^que de Paderborn.

Sans remonter avec M. Faike (tW. tradit. Cortteîensium "^ au-drla de Cbartemagne, pour trouver les premiers comtes dq I

{•) Article dreisp mir les mémoires de M. Ernst, chanoine régulier ie l'abbaye de Rolduc , au d|iche de Limbuurg.

38- fKRosotociE msTonrQct

"VValdeck , nous n'en prendrons la liste qu^au mîUea (fia onzième siècle , Voa commence à la vérLûer.

HENRI h

Hekiii , nmnna^ fils d'Hériman , élaît encore enfant, putr^ en 1043. Avec Tâge, il accrut sa puissance ; et on le voit qualifié comte et a\oué de l'église de Padcrborn en iioa et no5» (FalLe , Cad. tradil. Corbeiens. p. laS.)

WIDEKIND I.

"WlDFKiTTD, nororaé CIs de Henri dans un acte de Tan iit et comte de SwaJenLerg daas un autre <lc l'an 1120, fonda ^ J'an 1128, le monasléri" de Marienmunster avec le consente- ment de lieroard , évccjue de Paderbora y énonce dans la charte de ce prélat , donnée à ce sujet le a5 août de la même ann Bernard y reconnaît fnrmcllement WiJekiiiJ pour son proc parent : Vir nol/ilis , dit- il , et calJioliciis nobi-i propÛK/uâ consan- guinUate coiy'uuctus. De sa femme, nommée LuTBUUE , Widc- kind laissa deux tils , Wolcwin et Widekind , avec une fille» mariée, i^.'à Adalbert, comte d'Eversteia , mort avant l'an » i47 ; a", à Louis de l-are. (Schaten, Annal. Paderborn- ad au. 1 128 ; FalLe , Cad. Trad. Corbeiens y pag. i25-ai6.)

WOLCWIN.

WoLCWrN , nommé comte de Swalenberg et avoué de Pa- dcrborn en divers actes des années 1 1^7 , 1 142 et i i5i , mourut en 1 171H. De sa femme Lvjitgahde , fille de Poffon , comte de Hichenbach, il laissa Widekind, qui suit,, Hermanel Henri de Waldeck. (Faite, p. aai. )

WIDEKIND II.

WlDÏKIND , Gis de Wotcwin, et son successeur au comté de Waldeck, s'avisa, l'an iiSS, avec son frère Herman, de porter le ravage tlaiis l'cvéché de Paderborn. Mais ils furent re- poussés et défaits par les soldais de l'évâque, qui s'emparèrent ensuite du cbâteau de Riobeck , plusieurs des fuyards s'é- laicnt relirés.WidckinJ, l'année suivante, étant près de partir

Iiour la Terre-Saiule, voubil réparer les torts ciu'il avait faits à 'église de Padcrbnrn ; et dans ce dessein, il bii engagea sqti avouerie de Padciborn pour la somme de trois cents marcs. Wi- dekind mourut, dans ce vayage, saus laisser de posiéritc mâle»

rte,i

COMTES œ WALfifeCft. S9

hermaK.

Herman, fièrrdcWiJekind et son successeur, sVtant rcnda, l'an 1 193, à Francfort avec Bernard, évoque de Paderbom, y renonça formellenieiit à toute prptenlion sur l'avouerie de cette église : ce mie l'empireur Henri VI confirma par un dinlôme daté du ta décembrL' Je la morne année. ( Schatcn j Annal. Vader~ èom , pag. 6:i8. ) Peu dt* leins apros , Herman et Henri , son frère, reçurent de Gérard, évéque d'Osnabruck, rinvestitur<; d'un fief de sa mouvanre, par urir? charte ils sont nommés FratiTS H et // de U^aiderge. (Jung, Qtd. di'plam. monum. pro ilîst. lîeuMeniieitsi y n". lu, pag. 27.) Herman, Tau H98, (at présent au couronnement d'Olton IV, roi des Romains, dont il obtint un diplûmc, il porte simplement le nom d'Hermaii de Walderk. M. t'.ilke le regarde comme la souche des comtes de Wahlcck qui vinrent dans la suite. M. Hann {Collcct, mo- num. <>et. , pag. rtir) dit au contraire que c'est Henri, frère il'Herman; mais il brouille tellement les choses, qu'il n'y a aucun fond à faire sur son récit. M. FalVe, qui parle d'après les chartes, donne à llenoan trois lils^ Wolcwin, tlonl il ne pré- sente que le ntim; Adolphe, qui suit , et Henri, prévùt de l'o- gli&e de Padcrlwrn, vivant encore l'an 1275.

ADOLPHE.

Adolphe, fils d'Herman , paraît en qualité de comte de Waldeck en i23o, iz^îy et 1254. (Faîke. ) H avait sur l'avoue- rie ditTuonasière d'Ulegdorp dos prétentions qui lui étaient con« testées par Conrad de Hocnstadt, archevêque de Cologne , et dont il fui obligé de se désister. ( Ki-emer, Acaà. Rtitrtzge, lom. H , pag. 264- ) Il fi' I3 guerre ensuite avec Widekind . son fils, évoque d'Osnabruck, à Pabbayede Cor>vei. Mais Engilbert, archevêque de Cologne , et l'évoque de Paderborn , s'etaiil ren- dus médiateurs, la paix se fit par un traité conclu le 31 juillet 1367. ( Schalen , Annal. Paderborn. ad hitw. an. ) Adolphe ter- mina ses jours l'année 1^71 au plus tard. Do sa femme Héi.ènk, que M. Falke dit avoir été fille du cooil»^ d'Arnsberg, il laissa Adolphe, évéque de Liège en iSoi ; Godefroi , évêque de Min- dcn ; Ollon, qui suit; et Widekind, dont on vient de parler.

OTTON I.

Ottow, fds d'Adolphe, semble lui avoir succédé en 1 271. Il cuira» l'an 1277) dans la conlcdération de plusieurs princes

'4n CHRONOLOGIE HISTORIQUE

ccinlrc Sifroid de Westcrbourg, nrclievéqnc de Cologne. (Kre- iTicr, Arad. Bdtr., tom. llf, pag. loo. ) Il Icrmina sa carrii'^re l'an iSo^. (Wenck, Hùt. de H esse ^ loin. I, pag. >>8.5. ) De sa femme Sophie, iiile de Henri i'Enfant, lanilernve de Hesse, vivante encore le 10 juillet iSoG, il laissa Ileriri , qui suit; Go- df'froi , chanoine de Mayence ; Adélaïde, mariée, en i3i4j * Guillaume l, comte de Catzcnclenbogen , morte en »3^;), et d'autres enfants. (Wenck, Hist. de Hesse ^ pag. 3^^5-4l3. )

HENRI II.

ï3o5. Henri, successeur d'Otton, son p^re, au comté de WaUleck, combattit, Pan i.^oiS, avec d autres princes pour Conrad de Berg. évêque instrus de Munster, ronlre Louis, év^ que d Osnnljriuk , qui avait pris le parti d'OMon, évoque légi- time de Munster, supplanlé par Conrad. La bataille qui se donna sur Harifeld , fut avantageuse k la boune cause, et fit repentir lienri d'ai'oir embrassé la mauvaise. ( Erdman , Lhroft. Osna/rr, opud Meiùom. , î. Il , p. 22H.) ÎSons avons dit ci-dessus, d'après M. Mallel , que le comte Henri déclara la guerre au landgrave Ollon, pour le ch3tcau de Brandebourg qu'il répétait. (Mallel, Jiiet. de Hesse, t. I , p. 184.) Mais d'anciens monuments nous apprennent, au contraire, que, l'an i3i2, Henri voyant Otton > son oncle, landgrave de Hesse, armé contre Albert II, duc de Brunswick , sVugagfa de fournir au premier des troupes , et de faire un rhàleau vis-à-vis de (Judenberg, pclile ville de la He.tse , apparlenantc au duc, pour rempêcijer de faire de des courses en ce pay.s. ( K.uchenbecker , Analect. Hasuac. , pag. 333. ) *

L'an 1822, une guerre qu'avait le comte Henri avec Henri de W"irnenLourg, arclievêque de Cologne, fut terminée par la médiation de Ixiuis , évèqiie de Munster. (SchaJen, Annal. Paderborn, pag. 17H.) Le comte de Walderk reconnut ce ser- vice, l'an i''»a4^ en marchant au secours du prélat, contre le duc de Gueidrc. Mais les soins pacifiques de l'évoque d'Ulrccht réconcilièi-ent les deux partis au moment ils étaient près d'en venir à une bataille. ( I/ji'd.) Henri II cessa de vivre en i''534. Il avait épouse, suivant M. Falke (pag. ïs.'î), AdIlLAÏoe, de la maison de Cléves , dont il laissa Otlon , qui suit ; Thierri , prévôt de l'église de Munster; et Henri, prévôt de celle de Minden. ^

OTTON U.

i334. Otton, fds aîné de Henri U , et comte de Waldeck après lui, entreprit, contre l'abbé de Coi^vei, uue guerre cjtM

OES COMTES DE WALT>ÈCK. 4*

tfes arbitres, choisis de part et d'anJrc , terminèrent au moisi d^avril i349, par un jugement qui condamna Otton à paver à l'abbé, trois coiits marcs par forme de dédommagemeni. Oiton» s^élant attaché a l'empereur Charles JV, lui rerfliil des senicea ' importants qui ne furent pas sans rccomneusc. Par une lettre datée de Cologne, le t'i février i349, Charles lui assigna uns sonune de seize crnis rharcs d'argent , avec promesse de le pro- téger contre ses ennemis. (Lunig, ^/w'«7. , tom. II, pag. j424'J On n'aperçoit plus de trace de son existence après l'aa 1.^67. Dtt Mathiloe de Brckswick, sa femme, il bissa un fils, qui suit^

HENRI lir.

1367 au plutûl. Henbi, dit de Fer ^ à cause de son armure^ fils d'Olton II, paraît avoir «lé associé au gouvernement, par son père, dès Tan i3Go. Nous le voyons en effet, cette année, faire le siège de Corbach , aujourd'hui la capitale du comté de Waldcck , et la contraindre de reconnaître sa juridiction. (Dclderbeck, nag. i-j.l^^,') I/an i374, il mena ses troupes, ac- compagné de rév^<]ue de Bamberg, au secours d'Adolphe de Nassau, évt*que de Spire, et compélilcur de l'archevÉché de Mayenre. Mais il échoua dans cette entreprise. ( Hist. Landgr. Thuring. apud Pislor. , tom- I, p.ig. 35a.) M. Falke ( pag. 126) le montre encore vivant en i'»93. Il avait épousé, suivant Moréri, Tan 1370, Elisabkth de Beiig, dont il eut Henri, qui suit; Adolphe, tige de la ligne des comtes de M'^aldeck- Landau, qui (iuit dans son petil-bis; Otton, mort l'an u^^S; et Gutte, mariée en i3g3, à Bernard, comte de Lippe.

HENRI IV.

Henri IV, successeur , après l'an i3q3, du comte Henri III, son père, forma des prétentions sur le duché de Lunebourg, contre Frédéric, duc de Brunswick. Le voyant déterminé H lui résister, il le fit arrêter, le S juin 1400, avpc Hodolfe , duc de 5axe , et d'autres princes, comme ils revenaient de la dièle de Francfort, le premier avait été désigné pour remplacer l'em- pereur Wencoslas, qu'on avait résolu de déposer. Dans cette surpri.se , qui eut lieu à Fillzlar, en Hesse , Frédéric fut tué en se défendant, et le duc de Saxe, avec d'autres, fait pri- sonnier. (Mcibom. , Dissert, de Fredcn'ro duce de hrunsixlc. et "Lunch, hier srript. rer. German. ^ lom. !1I, pag. 422-) Mais Henri eut la prudence de rendre la liberté à ses rajilifs, et de leur restituer ce qui leur avait elé pris. Il se réconcilia, parce moyen , avec le duc de Saxe et ks princes des maisons deThu-

xvr. <i

finge et d'Anhalt. Mais il ne put échapper au ressentiment Je ceux de Brunswick, qui, pour venger la mr>rt de leur frère, lui fucnl la guerre , ainsi qu'à l'archevêque de Mayence , Jeaq- de Nassau , son protecteur, qu'ils soupçonnaient de complicil avec lui. Les hostilités finirent sans succès de part et d'autre^ lorsque Robert, roi des Romains, eut rendu, le samedi apri( la Puiifirnlion i4o3, son arr^t par lequel il condamnait à 1 exil les chevaliers Frédéric d'Hertineshausen et Cunzman de Fal<< kenberg, qui, après le comte de Waldeck, avaient eu le plu de part à la mort du duc de Brunswick. ( Meibom. , ibid.

il. 424- ) l'C comte Henri , l 'an 1420 , le vendredi aprrs la Sa/aù^ '}fiùs (il octobre), fit une alliance défensive avec Louis J landgrave de Hesse (Lunig, Spia'l., lom. II, pag. 14*7 )i et pour l'atlacher plus étroitement à ses intérêts, il lui eng;igei son comté, vers le carnaval de l'an 1426. Sa femme et son liisf i l'insu desquels celte cimveniion avait été faite, en fures très-raéconlenls , ainsi que l'archevc^que de Wayence , ave lequel Henri était en traité pour If même objet. Le prélat , a^anil en vain offert au landgrave le remboursement de la sommai qu'il avait di'livrét' au comte , prit les armes avec le tils celui-ci et l'arrhevêque de Cologne, donl les forc^'s reunii les rendirent maîtris du comté de Waldeclc. De ils rnXyi renl, vers la Saint Michel 1426, dans la Hesse, ils trou vèrent plus de résistance. Quelques priocfs lenlèrenl , sat succès, de réconcilier les parties belligérantes. Mais une victoir remportée sur l'archevêque de Mayence , fit ce que les négo^ ciations n'avaient pu opérer. Le conile de Waldeck conseiilik* à rendre au prélat et au landgrave , l'argent qu'il avait reçu d'eux ; après quoi , il demeura maître de disposer à son gré de son comté. (■VVindeck,//«^ iligîsTnundi imper, apud Menken inter, script. rer.Gcrm.^ lom. 1, pp. iic)o, 1200 et 120a.) Le land- grave, après cela, remit , par acte du 27 janvier 1428, aux habi- lants de Waldeck , l'hommage qu'ils lui avaient prêté , comme à leur seigneur engagisie. ( Lunie. , ihid. ^ pag. 142S.) Mais, l'an i43i , le besoin d'argent le détermina, du consentement d'Otton, son neveu , comte de Waldeck-Laiidau, à mettre sa{ comté dans la mouvance du landgrave de Hesse. ( Imlvoft Lunig.) Le comte Henri n'existait plus au mois d'octobre i4iit C'est tout ce qu'on jieul dire de plus précis sur le tcms de s mon. Il avait épouse, l'an iS.jy, Maroleiiite, fdie de Wj ïeran (et non pas de Jean), romlc de Ndssnu-Wlsbadcn, \ivanle encore Pan 142^, dont ileut Yolrath, qui suii; Henri, iâonl le fils, nommé comme lui, devint le mari d'Anasiasie d'isembourg , ou plulûl de AVicd et de Runkel (ainsi Moréii le truiv^e CQ la disant femme de Henri IV. ) MalUildn, abbesse

OT» eowTES M yvxtvtcr. 45

â'Hcrford , en 14^7» éuit aussi fille de Henri IV et de- Marguerite.

VOLRATII I.

i4o9

VoLnATH , nommé par M. Falle, Walratb , ncïc 8 mar» avait succédé , Van t438, h son père Henri IV, conunA- le prouvent des actes de i444 *' ^^ '47^- I-*** villes de WaU deck ayant , par son ordre et celui de son frère, prêté hommage ia landgrave , il leur assura sa protection et la conservation d< leurs privilèges. (Rousset , Supplém. au corps dip/om. , toni. I, pari, a, pag. 385.) Cette inieodation fut par la suite une- source de contestai ions entre les comtes de WalJeek et le» landgraves de Hesse, qui , par , se prétendaient fondés à- regarder ces comtes comme dépendants absolument d^eux. Un jugement du conseil aulique , rendu l'an »54g , pour- assiirer à la maison de Waldeck , les privilvyes des comte» d'empire, ne mit pas fin à la querelle. Elle continua jusqu'au. 3 avnl 1(147 1 qu'elle fut terniinée par une transaction projetée dès le 2 avril iG3S, et ratifiée ensuite, l'an iC4^» par le traité de Westplialie. L'état des comle-s d'empire, par cet arrord^. fut assuré aux comtes de Waldeck, dont ta sujétion féodale envers la Hesse, demeura restreinte à quelques terrains. La mort de W^olrath I est rapportée à l'an i474- '^^ Basbe, soi» épouse, comtesse de Wertheim, il laissa Philippe , qui suit ^ et Elisabeth, femme d'Albert II, duc de Brunswick-Gruben— tngen. A ces enfants , Moréri ajoute Frédéric , évéque d* Munster, qui nous paraît un ii-tre chimérique.

PHILIPPE I.

ï474- Philippe I , fils aîné du comte Volrafh et son suc- cesseur, fut attaché à l'archiduc Maximilien , qu'il servit avec éMc et succès dans la guerre qu'il eut avec le duc de Clèves. Ce prince, pour récompense de ses services,, lui assigna , le it'< octobre i<+8.^, une rente annuelle de cent tlorins du Khin. ( Lunig , Spi'cil. sac, tom. 11, pag. '4^90 ^ reconnaissance •le Maximilien ne se borna point à ce don. Parvenu au trône im|>érial, il acrf)rda en fief à Philippe tontes les mines et salines <tu comté de Waldeck. (,Ibid., pag 1429.) Philippe mourut An plus tard en i5i4. H avait époHsé Catherine, fille de Cotirtii , comte de Solms-Laubach , dont il eut Philippe, qui suit; François, chanoine de Cologne, puis en i.'»3o, évoque de Minden, ensuite, au mois de juin, évi'îque de Munster, et enfin évi'que d'Osnabruck; et Geofges, mort à Paris, ne dit pas ea (Quelle année.

CHBONOLOGIE HISTORIQUE PHILIPPE If.

Philippe II, l'an i4''^7, est nommé comme nouveau

comie de Waldeck dans le Iraité d'alliance conclu le ^3 août

i5t4i entre Richard, archevêque de Tièvcs, el Ip landgrave

fie Hesse. Jl y est dil que , dans le cas il s'élèverait quelques

difTicullés entre les parties conliaclantes , il serait clioisi pour

[un des arbitres. (De Honlheim, Uisl. difthm. Trevir. , lom. Il,

' pa^- 5c)7. ) Le comte Philippe disparaît en i538. 11 avait épousé,

^'i». Adélaïde, fille d'OUon, comte de Hova, et non de Uoyen;

12°. Anne, fille de Jean III, duc de Clèves. Du premitT lit,

[il eut Volralh, OHon, bailli de Slclnforl, el F.lisaheih, mariée,

iSaS, à Jean de Mciun, vicomte de Gand. Du secemd,

^sortirent F*hiïippc, chanoine de Mayence ; François, mort en

i j58o; Jean, surnommé Pie, dont fa postérité unit en iSgj

lCI trois iUles.

\VOLRATH II, OTTON , PHILIPPE III, FRANÇOIS ET JEAN.

Ces cinq frères , par l'intervention de François, leur onclr,

k'èque de Muiisler, de Minderi et d'Osnahruck, elde Philippe,

andgrave de Hesse , firent, le \<\ novembre i.'j!i?i, un pacte de

[succesion en vertu doquel le comié de VValdcct tut divisé en

^deux portions , dont la première fut le partage des deux aînés,

AVolrath et Otion; el le second devint le loi des trois autres,

issus du second lit, auxquels les deux premiers furent de plus

obligés dfi faire un<^ pension de cinq cents florins, à raison du

[douaire d'Anne, leur mère , qui leur était affeclé. (Dumoni,

iCorps diplom.^ lom. IV, pnrl. a . pag, if:i3. ) Voirath fut un

'des présidents du colloque (el non de la diète ) de Halisbonne,

'en i5>G et non 154". L'intérêt du Lutltéranisme qu'il avait

^«mbrassé, le fit entrer dans la ligue de Smalkalde; mais bientôt

iil s'en retira , et , le iB juillet 1 54? i '' *•' sn paix avec l'em-

Ipereur, auquel, par un reversai du ai juin de l'année suivante,

[il promit de se coniportei en tout , dans la suite, envers lui ,

, comme le doil un fjdèle vassal. (J^uni», Sfikil. sacniL, tum. il,

I pag. i43o.) Les comles Philippe 111 et Jean , son frère eurent

, depuis c|uerelle ensemble , au sujei des successions paterne Ile et

Ijmalcrnelle. Le landgrave de Messe s'élant rendu modialeur

entre eux, Philippe renonça, le G décembre iSSy , a toutes ses

jrétentions , moyennant une somme de dou7.e ntille écus.

Dumont , Corpi dipt. , fom. V, pari, i , pag. i66. ) Le roin(

leaa étant mort saus enfants, l'an i5Gt> , rrançois . son fi

1>ES COMTES DE WAI.DECt. 45

Sar les soins du landgrave de liesse , el du duc de Clèves , prit <"s arrangements , le -mj jtiin , avec sa veuve , pour mu- somme id^argont qu'il répétait. (Dumoiit, idid., pag. itjH.) Les états de |*'(\^'aldcek prêtèrent serment , la même année , au landgrave laurice, comme à leur suzerain. ( Lunig , part. Sperial. ton- linut. , tom. 111 , pag. •■I76. ) Le comie Voiralh 11 rooiirul le iS avril iByS, laissant de sa femme Anasta.sif, fdie de Henri, comte de SthwarzcnLourg , Josjaa, qui suit; Voiratli , jl'an i562, mort en iSSy; Calhcrine , femme de Frédéric, smle de Iloya; (iutle, femme de Henri, seigneur de Plauen ; Anastasie-Catherine, mariée, en i586. à Wolfgang, comte Lœvvenslein-Weithelm, morte en 1620.

JOSIAS.

iBjS. JostAS, le 8 mars i554., succéda au comte Vol- ih II, son père, et mourut l'an i588, laissant de Mahif. , [^n épouse, fille d'AllwrL, comte de Barby , Christian, qui it, et Volrath, tige de la branche de Walderk-Wildungen, 'qui finit le 9 novembre ili^a, dans la personne de son (ils yiuiné, Georges-Frédéric, célèbre par ses belles actions, qui li mériti^rent, en ifiHa, le lilre «le prince de l'empire. Les ials-générâux, au service des<ntels il élail entré dès l'an iG65, l'avaient nommé lieutenant- général de leurs armées, et lui avaient donné le gouvernement d'tJirecht. Il avait ensuite commande les armées de l'empereur Létipold , qui , l'an ibttti, le créa grand-maitrc de Toriirc de Saint-Jean de Jénisalem en Poméranie.

CHRISTIAN.

i588. Christian, le 27 décembre i585, successeur de Josias, son père, au comte de Waldeck, mourut en i63>S, laissant de sa femme Elisabeth, fille de Jean, comte de T^fassau - Dilleubourg , Philippe, qui suit; Jean, mort sans enfants, l'an iG(i8; Sophie-Julienne, .illiee, en i(jii4, à Her- man'i landgrave de Liesse; et cinq autres ûltes.

PHILIPPE IV.

iG38. Philippe, fds du comte Christian, et son successeur, i)é l'an iGi3 , fia tue, l'an i64:J 1 au combat de Tabori L'Anne-Catuerine Dt Saïn , sa femme, il laissa Christian-" Louis, qui suit ; Jusia.s , qui, après plusieurs belles actions , conduisit Il's troujies auxiliaires des ducs de Bruns\vick-Lime- boui'g en Candie, ou il mourut, le 8 août iGtig, d'un»; blessure qu'il avait reçue le l'j juJUet prccédenl ; el d'autres cafanls.

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CHRISTIAN - LOUIS.

1(545.

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I

i^j. CeniSTIAN-LouiS, nelesgjuin ibi^, lermir ifi|7, par une transaction [»assëe avec le landgrave de HessCj la contestation qui régnait depuis tong-tems entre les deiii maisons, touchant la mouvance de Waldeck. {frayez ci JessuA Tolralhl.) L'année suivante, Cliristiati Louis réunit à son coml« celui de Pyrmont , en vertu de la disposition testamentaire de Jean-Louis, dernier xomte de Gleichen, faite eu faveur j de» comtes Christian et Voiralh de WaldecL Ferdinand, évêqiie de Paderbom, prébt célèbre par sa talents et ses vertusj rcclania celte succession comme un fief ouvert à son !église;] et , ayant pris les armes, il se remHt maître de PyTmont apr un siège vigoureusement poussé. Mais les Suédois remirent les comtes de Waldeck en jouissance de ce comté, qui leur fut assuré par la paix de We^lphalie, l^s évêques de Padcrbori persistèrent néanmoins dans leur opposition, qui fut enfit levée, l'an 1668, par un traité qui assurait à leur église leJ comté litigieux à l'extinclioii des niâli's de Waldeck. ( Imliaff^- afiiifue.) Chrislian-I.ouis introduisit dans sa maison. Pan i6>jS, le droit de piimogénilure; ce qui fut confirmé par un décret impérial du aa août iSqy. (Lunig, SpktI. sixcut. , tom. Il, p. iSq3. ) Ses talents mditaires lui méritèrent dans les armées de l'empereur le grade île général-feld-maréchal. Il mourut le ai décembre 1706, après avoir épousé, i**. \hne-Elisa££T!1,^^ SE RjvppoLSTEitT, morte en 1^76; %•*. Jeanne de Nàss&.u-«^H Idstlin. L'aîné dos enfants sortis de ces deux mariagej^ aub^^ nombre de vingt-cinq, fut le comte qui suit. ,

FRÉDÈRIC-ANTOINE-ULBIC. fl

1706. FaiDÉniC- Ahto»wr-Uliuc, le 37 novembre 1676, fut le successeur du comte Chrislian-I^uis. son père. âVlant attaché à l'empereur Charles VI, il fut élevé, par ui»< rescrit de ce prince, du 6 janvier 171a , à la dignité de prince- de IVmpire. Mais il ne publia celte promotion qu^au uiois de «décembre 1717, et ce ne (ut que le 11^ septembie 17 i<.) qu'il fut introduit dans le collège dfs princes st'culiers du cercle du haut Rhin. Nous voyons m<*me qu'à la diète de l'empire les-

princes de Waldeck ne siégèrent que parmi le-s comtes. Fré-

iéric-Anloinc-Ulric mourut le i". janvier 172)1), laiss.int dtf' Louise, son épouse, (itie <le Chrétien, duc de Birkenfeld, utv* grand nombre d'enfants, dont les principaux s<>pl Chrétien-" Philippe ei Charles-Auguste, qui suivent, et Louise, mariée' à i'rcJccic-JîerirtrJ , coiule de Deux-PuiJls-Bitkeiifcld.

I

BE5 PBi:iCE3 SE WALOSCX.

CHRETIEN-PHILIPPE.

fjs-K Chrétien-Philippe, le i3 octobre 1701, succ.é«la, dans le mois de janvier lyaS, k Frëdéric-\nloine-Ulric , son prro , et le suivit quatre mois après au lotnbeau , sans laisser (le poslérité.

CHARLES-AUGUSTE-FRÉDÉRIC

1728. CHARi.FS-\ur.tiSTP.-FRÉDÉHir, n^ le 24 sepiembra Ï704» fut le succi'sseiir tit; (hrt'ûen-l'hilippe, son frère, après avoir été capitaine au service Ju roi de Prusse. Étant passé depuis à celui de Tempcieur, il devint feld-maréchal oc ses armées et propriétaire <ruii régiment d'infanterie. Eti «747 , il commanda aux Pays-Ras en qualité de général des Hollandais. S'étant relire depuis en son comté, il y mourut le ag anilt 17G3. CnHiSTiSE ou CHaETiFNNE, fille de Chrétien 111, duc de Deux-Ponts, qu'il avait épousée l'an 1741 , le fit père de:

1". Charles-Aiigtisle-Frédéric, dont l'article suit ;

a». Cil ri stian- Auguste, le 6 décembre 1744» décédé sans enfants;

3». Gi'orges , cpii succéda à Frédéric ; ^

4". Louis, le ili décembre 1732, décédé;

S". Louisii, née le 29 janvier 1750, mariée, le a3 avril 1776, à Frédéric-Auguste, duc de JNassaa-Usingen.

FRÉDÉRIC,

1763. FRÉnÉRic, le aS octobre 1743, prit les rênes du

oiivernement en 176(1. Il obtint, en i8o3, une voix virile à

a diète et entra, le 18 avril »8o7 , dans la confcdér.ilion rlié-

nanc. Il mourut en i8ia, sans avoir été marié. Georges, son

frère, lui succéda.

GEORGES.

i8t2. Georges, prince de Waldeck, le G mai T747, mourut le 9 septembre iMj3. Il avait épousé, le 12 Siifjtembre 1784, Albhhtine- Caroline- Auguste, fille d Auguste , prince de Schwarzbourg-Sondershausen, née le i février 176Ô. De ce mariage sont issus :

1». Georges-Frédéric- Henri, fjui suit;

2". Frédéric- I.ouis-Hubert, ne le o novembre 1790;

3°. Je;m-I.auis, le a4 septembre I7'")4;

4". Wolrad-Georgea-Chailes, ne le a3 avril 1798 ;

4S CHBON: âlST. des PAIKCES DB WâtBECK.

5^ Charles, le la avril i$o3;.

6». Hennann, le i6 septembre 1809;

7». Christine-^ Frédériq.ue- Auguste ; née le aS mari ijPj^

8". Ida'- Caroline - Louise , née le 26 septembre 179& y

' mariée, le 23 juin 1816, à Guillaume, prince de Lippe-

Schaumbourg ; 9". Caroline-Françoise-Mathilde , née le 10 avril .i8ot|

abbesse de Schaken.

GEORaES-FRÉDÉRIC-HENRL

iS 1 3. GEORGBS-Faiioéaic-HENJEU, le 20 septembre 1 789, succéda à son père le g septembre i8i3.-

Le prince de Waldeck est aujourd'hui meinbre de la confé- dération germanique , et occupe à la diète la dernière plac<| avant les villes, en participant à la seizième voix çuriale. Daiu l'assemblée générale , il précède les maisons de Reuss et de Lippe;

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES COMTES,

DUCS, PUIS ROIS DE WURTEMBERG.

«Mi«v«ww«MivmMwvirvwM

JjE duché Je Wiirlemborg , compris au Juc}té Je Sualie , esÇ un compost* de plusieurs comtes el seignrurirs, acquis , 04 par mariages ou nar achat , ou par droit ilc coiii|ucle. Si's bornei sont , an nord, l'évi^clié de Spire, le palalinal du Kliin , I9 comté de Hohvtilohe, les terriloires des villes impériales df Halle el d*Heilbron , rarclicv<''ché de Mayeuce et qutUjue^ domaines du lerriloire de l'ordre Teutoiiique ; au levant, les Comtés de Limbourg el de Iloheidohe, les territoires des villes impériales de Gemtirid , Halle et Ulm , les seigneuries d^ Iteclibcrg et Wiesensteig, la prévôté d'Elwangen et le comt4l d'Oeliog; au sud-est, les domaines de ta maison d'Autriche j au midi, les mêmes, avec les terres de Furslenberg, le ZoU lern el le Brisgaw; au couchant, la principauté de l''urslen'< berg, celle de Strasbourg, le margraviat de Bade, dont il est séparé par la forêt Noire. I.a rivière la plus considérable est le Neckcr (iV/«r, AY/tuj), qui du midi an seplrnlrion, tra-« verse presfpie le milieu du duché, et n;(,-oit la plus grands partie des petites rivières du pays, dont les plus remanjiiablc» todl le Rems, l'Iins, le N.igold et le Koclier. Son eJendue , du midi au nord, el de l'orictil an couchant, est d'environ sei/.e milles, non compris les parties détachées Je sa ptiinto méridionale, ni la seif;n(nirie de lleintlenheim , qui est pareil- lement séparée du reste. Le duché comprend soixante et dix villes, lanl grandes que petites, et environ douze cents, lant l>ourg.s que bourgides, villages et hameaux. C'est s.»ns conlicdit Tunedijs plus ierlilcs et des plus agréiibles coutrées de rAile-< XVi. 7

5o CHUOWOLOGIE HlSTOBTQt'E

magne. Il abonde en blé, vin, fniils ol bestiaux, et enfin lou? ce cjui est indispensable pour les [iremicrs besoins, ou «jui s«Tt aux agrrmrnls et aux romrnoiliU's Je la vie. Les habilanls s'at- tacJicnt beaucoup à ragriculliire , et l'iniliislrie , enrouragêe par la sagesse des souverains , \a chaque année en au^rnenlant; et de vient que la ropulalion est (rès-considéraLle, à nro- porûon de l'clendue du pays. Réunie à celle de Montbéliard et des seigneuries fjui y sont attacliées, elle va au-delà de six cent mille âtnes.

Le duc de "Vt'"urtemberg exerce la justice sans appel , en matière criminelle ; et pour le civil, 11 est en posscssifin du pri- vilège de non anpeUanào. Son duché est un fief masculin de l'empire. A la diète de Katisbuiine, il a deuK vntx dans le col- lège des princes, Tune comme duc de Wurtemberg, lautre en qiialile de comle-princier de Montbéliard. Dans sa qualilé de duc de Wurtemberg , il doit Cire compté parmi les an- ciennes augustes maisons, dont le droit d'alternajive a été fixé par des Irailés de ili^o et de f74o. Dans le ccrrle de .Suabe il exerce, en commun avec Tév^que de Constance, le droit de convoquer les membres du cercle; et en parliculier, il est revêlu de la digutti' de ilirerteur du cercle, flans les diètes duquel il a deux voix ; l'une comme duc de Wurtemberg , l'autre comme seigneur de Fussiucue. Sa part au comlé de Limbourg , nouvellement acquise, lui vaut le litre de membr ~ du cercle de Franco nie.

Son aulorîlé est restreinte par celle âés. élats du pays, sanj le consenlement desquels il ne peut f.iire aucune loi lu établie de nouvelles impositions. Ces étals, depuis la séparation ai la noblesse, cousislent en quatorze prélats ou abbé;t, et e^ soixante et dix villes et bailliages.

Tous les ans, un nombre fixe des députés des étals du pay s'assemble deux fois , avec le rousenlement du duc , poui régler les affaires ordiiiaires et les tailles du pays. Mais, dans les affaires d'une plus grande imporlance, le duc convoque ÉxtraordinairemenI une assendilée générnle de tous b's députés des étals du pays, et ne les congédie qu'après avoir tout ar- rangé par une délibération commune.

La religion dominante du pays est celle de la cr)nfession d'Augsbourg; et quoique le dur Cbârles-Alexandre ait em- brassé la religion calhnlique, il a garanti aux élats, par des déclarations solennelles nesannées i"ac), ly'iael lyS-i, qu'aucun changement ne serait fait dans la consliluliou religieuse de tout le ducbé ; que , dans loules les églises el écoles de sa dépendance, on n'ense'fgneiait ijue la religion lutlierienne , et (|u'il n'exer- cerait iii ne feiail exercer dans tout le pays aucun acte du

DES COMTES DE, WURTEMBERG.

•ulle catholique, excepté dans la chapelle <le la cour. Le duc Charles renouvela et confirma celle Jcrlaralion en 1744 et jySi^. Pour l'avancement des sciences, il y a Jeux universités dans le duché, l'une à TubingiJ, fondée en i4775 ^t l'an lie à StuUgard. Celle-ci, dans ses cumiuencements, avait la forme d'un iiistilut d'éducation militaire, établi en 1770 par le duc Charles. Cinq ans après , cet. institut fut transféré (l'an 1775) d'un château isolé, solitude il avait reçu sa première éducal ion , à Slutlgard, et y acquit par degrés, en peu de tems, par des succiis urillanis et la culture des scie-nces et des arts la plus étendue, une si grande réputalion et une telle consistance , que l'empereur Joseph II , qui Thonora de sa présence , lui accorda, en 1781 , le titre et tous les droits d'une université d'Allemaene. Outre cela, il y a un grand gymnase à Slutlgard , et cinquante-deux écoles répandues dans les difFé- renles villes du pays, l'on enseigne différenles langues. Parmi les élahlissements qui ont pour objet l'éducation par- ticulière, on doit remarquer les quaire monastères protestants et le séminaire théologique attaché à runiversité de 'l'ubinge. C'est dans cts quatre séminaires, subordonnés tous à celui de ïubinge, que Von forme par degrés, depuis 1 âge de quinze ans, jusau'à l'âge de vingt-quatre, les jeunes gens destinés à l'état ecclésiastique. Leur nombre monte à deux-cent cir>quantc; c'est aux frais du pays qu'ils sont élevés ; et après avoir acquis les qualités relatives à leur état, ils sont appelés successivement à remplir les différentes charges ecclésiastiques. (Breyer, Jux pulilic. iVirtemb. )

J.c duché tire son nom de l'ancien château de Wurtemberg, situé en Suabe, dans le bailliage de Cansladt, entre les villes de Canstadt et d'Eslingen. Ce château a été la résidence des comtes de Wurtemberg, jusqu'en i3ao, que le comte Eberhard l'établit à Slutlgard ; et quoique le duc Ëberhard-Louis Tait transféré, en «727, i Luuisb-ourg, son successeur,. Charles- Alexandre , la rétablit de nouveau, l'an 1733 , à StuUgard qui est aujourd'hui l'une des plus belles villes de l'Allemagne, par son château que le duc Charles a commencé l'an 174H, et par l<'s embellissemenls que ce prince ajouta chaque année à la ville. L'origine des comtes de Wurtemberg se perd dans l'obs- curité des tems. Quelques modernes prétendent la faire des- cendre des anciens rois de France, et snuticnneal que le roi Clovis, époux de Clotilde, conféra, vers l'ao 5oo , h uu cer- tain Lmerich, son pareni, à titre de dynastie ou de baronnie, les châteaux de Wurtemberg et de Beuletspach, avec les terres voisines; que cet Kmerich eut un (ils, nommé comme lui, ptj&tesseur du château de Wurtemberg,, el maifc du palais

1

6* f1fllOnOt.Ofî|t HTSTOmOtT*

•ous le roi Dagobert , eic. Ces préipridiis Emerirhs , ainsi que la nostrrilé (ju'nn Ifur tloTine, sont aulant d'êtres fabuleux J

3UI n'onl (le fondement que dans rimaginatioa cxiravdgantél e qb(>l(|ues chroniqueurs. D'autres, aussi mal fondés, foiUj descendre Jes comtes de VVurtcmlierg d un [>ré(endu AllxTt , I qui vivait , disent-ils , eu -jSi , et avait épousé une comtesse del Ferrelle.

l>épourvus totalement de 1 éra<^'rgnases authentiques de This loire, pour éclaircir la naissanre do Ta maison de Wurlem-»] b«Tg, nous sommes oliligés de descendre au treizième sièclaj pour avoir une suite Roa interrompue Je ses comtes, et dvj commencer par :

ULRIC I.

Ulric et son frère liartman étaient ncvenx , par leur mère^i du comte HaiLniaii de Grœningeti , qui, Pan 1243 , venditîj l'emperi^ur t'réderic 11 un comté dans l'Albégau pour le priit de trois tnille deutc cents marcs (Tareent > suus la condition que^J ta mort arriv;ml avant l'échéance du paiement, l'argent seraîw Remisa ses neveux . les comtes de Wurteml>erg. Ceux-ci Plaienij donc les héritiers du comte Harlman de Grœningue, qoi , pa coiné«piPi>t, n'avait point d'enfants, llsdevinrenl leschefsde deujij fcranclies différentes de la maison de Wurtemberg; et dans partage qu'ils firent de leurs domaines, fJlric eut le château del Wurtemberg dont il se disait comte dans sa signature , cil Hartman eut le château de Grœningen, dont il se qualiGai|] aussi rnmte en signant , cornes liartmimnus senior de Groemngenm Peut-être n'emploie l-il ici le terme de senior que pour «lislingtier d'un lils de m'^me nom que lui. Quui qu'il en soit ,1 ît conserva les armes de la famille tie Wurtemberg , qui étuienl trois bois de cerf. Il mourut dans la prison d'As|>erg , , vaincu dans ini combat , il avait été renli'rmé. Ses descendants furent guère plus tiue lui favorisés du sort. Obligés de vendra'] leur lerre'de Grœningen, ils se reLiièreiil dans la haute Suabe^ à Landau dont ils se qualifièrent roui Us ; titre que l'exlrcmC pauvreté ils se trouvérenl réduits, les oblig<"a ensuite de quitter pour se contenter de celui An seigneurs. Celle liran<:Ke| sans asoir pu se relever, s'éteignit au dix septième siècle.

Il n eu fut pas de même de celle «rUlric. Ce fut un gran g leirier qui eut continuellement les armes à la main ', ce qui lâj re.idil formidable no.,— i-eulrment aux ^ illes et aux seigneurs dcj" «on voisiifafw, m;iis à l'empire même. Sa vie, sehm Trithêmcj^ fui nn eiirluînemetit de succès et de triomphes. Les villes et le* Latliiages de Stullgard, de Coastadt , de Vaiblingeaf de Lem-

I»M enWTM nE WtJWTRWllRRr., 55

berg, une partie des biilliages de Schnrntlorfpt Goeppingen,. consliiuèrenl le gros il c son rnrnté Ici qu^il était alors, et dont |p châlciu de Wunemiierg , il résidait et qiiM prit soin d^agrandir, formait comme le centre. Attaché d'alïonl à l'em-» pp-rcur Frédéric II , il prit ensuite le p.irti Je Henri liaspon » qui loi promit de nouveanx fii'fs, Hicliard de Cornou.iilles y, qui prit ensuite le titre de roi des Korruins, travailla de mémo i nie) Ire Ulric dans ses intérêts, et lui ronfirma, l'an latjo, la possession des fiefs que les rois Guillaume de Holian<le el Raspon lui avaient accordés. Ulric avait acquis, en la-Si , da révé(|ue de Constance, la ville de Wiltlingen pour onze ceni» marcs d'argent, il ne la ganla pas long-teiTis et l'écli.ingi'a^ l'an 1355, avec Henri de Hurn et de Fuislmberg , pour la , moitié du comté d'Urach. Henri, devenu, l'an li'io, par la mort de IJerlhoM , son frère, possesseur de l'aiilre moilié, la vendit, en i2(35. pour trois mille cent marcs d'argent 4 Ulric II cl à Elierhard , sou frère.

La mort d'Albert , comie de Dilllrigen , ayant fait vaquer !•] charge de grand maré''lial du diirhé de Siiabe , l'ailvocaiie da la ville d'Llm et l'advo'îlie de Piirs, Conradin , fds du roi Conrad, transporta ses titres, l''an la-^ii), à Ulric 1; ce qui n'empêcha pas celui ci de reconnaître pour en>perenr Kicharill de Cornouailles , qu'il vint saluer h Worms an mois d'aoïtt la€o. Non content de lui cotdirmer les liifs de l'empire rpi'il

ÏosséJait , hicliard lui promit une somme de mille marc»' 'argent , pour sûreté de laquelle il lui engagea la ville impé- riale d'Eslingen, 1^ .io février I2''5 fut le terme de .ses jouis* Il a\'ait épousé , i°. Mvthjldk D'Ot:HTKNSTEiN , morte en Couches l'an laSlî; a".A(r«ES, fillcde litdrslas.dncde 1-ignilz, en Silésie , décédée le i3 mars i:t6S. Ulric fut surnommé au gros pouce , parce qu'il avait ce doigt de la main plus gios qu'il n'est d'ordinaire. Il fut enletré, ainsi que sa seconde femme ^ dans l'église f'ollégiale de Stnitgard. De sa première femme, il fut Ulric et Eheiliard , ipti suivent. Ij seconde le (il père de l.uilgarde, ienime d'Albert de Luewenslen, rappelée, avec !>on mari, dans des actes de 128*^ et de 1H02; ite Malhilde, alliée à Frédéric , catuie de Treshindingcn ; et d'Agncji, femme de Louis, comte d'Oeliiigen.

ULRIC H ET EBERUARD I.

laGS. Ulbic II et EBCaii.viiD 1, son frère , furent le.ssur.cés- senrs d'Ulrir, leur père, au ci>mlé de Wurlentlierg. Le pre- mier n'est connu que par f(UL'li|iies chartes. Il isl rappelé avi'c lun irci'e daus des actes de i-^-o et 1:^7^, douués par Eglulf

84 cnitOKOTOere BrrroRiçrit

de Stenslingen : Ulrîcus Eberhardus jratrts r.ùmîhs de Tf^urtem^ èerg. Us donnèrent tnsenible, en rajS, unecharlc à l'époque de , Conslancc pour ccrlalus dioils (|ii'il répétai» sur pu». ( ^Vn.7/Av del'évêcjié de Constance. ) Depuis ce tems , IJIric disparaît dans l'histoire. Mais les actions éclatantes d'iiberhard , dont nou»^ allons raconter les principales, lui valurent le surnom d'/Z/uj/r^? ce (|i)i , dans le style du tems , se prenait en bonne et mauvaise

{jart. S'élanl joint aux luarpavcs de Bade, il avait profilé do a longue vacance de Tempire pour envahir , dans la Suabe , l'Aisare, la Franconie et le palalinat du lUiin, les terres im- périales, et celles dont les seigneurs étaient moris sans lais- ser d héritiers capables de déff ndre ce quMs leur avaient trans- mis. iMais l'empereur Hodolplie , se voyant anérnii sur le trône, prit les armes, en i27(>, [K>ur les conlraindie de rendre cft^ tprils avaient usurpé, tant sur l'empire que sur les princes^. leurs, i voisins, et en vint à bout, avec l'aide du comte palatin, son» gendre. ( Siruv. , Çorp. Ilisl. frerm.^ page'iio.) linnemi da repos, il s'engagea dans de nouvelles quer»'llps avec les viUes< de Suabe. L'empereur, .sur les plaintes qu'elles lui portèrent^ déclara la guerre, en i-j.h^, an comte de Wurtemberg, et vint^ ■vfc une puissante armée , ravager son pays. Ëberhard , n'osant se mesurer avec hii dans une bataille rangée , alla se renfermer dans sa ville, de Slutlt>ard , oîi Rodr>lphe ne larda pas à venin- l'assiéger.. Craignant d'èlre forcé dans cette place, Eberhardi en sortit pour venir se jeter aux pieds de l'empereur , et obtint' gràc<r , en se remellanl à sa discrétion. Le traité par lequel' ils se réconcilièccnl fut conclu le j«iur de saint Martin 1286, e| confirmé, l'année suivante, par un auire plus détaillé. Ce- fut l'archevêque de M.iyence qui négocia ta paix entre eux ; en quoi il réussit d'autant plus faciloment , que Tempereup et le comte élalenl |yarei]ls, comme le prouve un diplôme diL premier, daté de l'an 12.H4., le second est appelé noiih't Elteihardtis cornes , Ok'unrulii.s iwster dileiUus. La 'parenté , ou. plultV l'alfinité de Kodolphe et d'hberhard , consistait en cfr que Cunégonde de Habsbourg, sœur de Rodolphe, avail épousa Otiou d'Ochslenstein . furc de Malhilde, m^re d'Kbcrhard.

Lberhard, iJei gnitià rumes dt K^urtemherg , (ut choisi pour avqué, l'an iuf)i , par les religieux tle l'abbaye de Melck, et, la m^me atmee , par ceux de Madelberg. Après la mort de hodulphe, il su déclara pour Albert , (ils de ce prinre , qui- prétendait lui succédera rempirc ; cl lorsqu'Adolphe de Nas- sau, comjiétilpur d'Albert , vint, l'an i2y3, à Eslingen, lous les comtes et seigneilVs de Suabe, à rcxceplion d'Eberhard , se présentèrent pour lui n'nilie hommage. Maison voit que, peu de luus après, ce comlc l'econimt Adolphe , comiue Ift

DBS COMTES DK WURTEMBERG.'

prouvent , i*. sa signature apposée à un diplûme de ce prince, uonnë en faveur de l'abbaye d Hirsauge , au mois de mars lagS (v. st.); a*, l'honneur que. fit l'épouse d'Adolpbe à la com- tesse Adélaïde de Weedenberg, femme d'Eberbard , de tenir un de ses enfants sur les fouis de baptf'nac.

Kberhard , devenu veuf, épousa en secondes noces EaMEW- GARDE , Klle de RodolFe I , marquis de Bade ; lémoin un actî de l'an 1^97, ils passJri'tU arcord avec les hcrilicrs d'Hcssocii marquis de liade, louchanl la succession et la dot J'ErmeiH garde : Eberhanliis cornes de Wirtemher^ et Irmengardis cjus comiM fis colleclan/'a ffuonilam illuUrh tiudolfi fiHa. ,

La soumission d'l:.berhard envers l'empereur Adolphe n'élaîC pas assez sincère , pour être à ré|ireuve des revers que ce princ^ essuya. L'an lacjli, il l'abaiidunna pour se tourner ilu cûtè d'Albert, son rival , aiir]iifl il vint offrir ses services à Stras* bourg, avec les comtes de Fribonrg , de Deux-Ponts e( d'Ho- henlohe, et les seigneurs de Lirhlenberg et d'Ochstcnstein, Pour récompense de son zèle , Albert, après qu'Adolphe eut été tué, l'an I2()8, dans une bataille, lui céda, par son di— 3 plôme du ig novembre de la m^me année , le bourg de Ilernss; et la ville de Neu-Waiblingen, qui , depuis l'accommodement fait avec Rodolphe, étaient entre les raains ilu chef de leni-

Îire . comme des gages des sentiments pacifiques du comle,2 •berhard , la mairie année , ou la suivante , fut de plus gra-«3 tifié par Albert de la charge de landgvogi , sur urie partie coti— J aîdérable des villes impériales de Suabe. Il ac<]uit, l'an i3o8pj ie comté d'Asperg , d'Ulric, qui en était possesseur, et noaj <lcs comtes paladins deTnbinge, avec la moitié de Calw^j des comtes de Schellilingen. ,

L'empereur Albert étant mort l'an i3(>8, on tit quelque, mouvement çà et pour melire Eberhard au rang <le ceux, qui briguaient la couronne impériale. Mais Ilenri de Luxem-v bourg ayant prévalu, le fit citer i\ la dièie lie Spire, poupj fépondre au plaintes formées contre lui par les villes de Suabe,^ JEberbard , s y étant rendu bien escorté , refuse ^brement de , satisfaire aux griefs allégués contre lui, et quitte ensuite l'as- | semblée, se moquant des prières et d-'s menaces de Tempe-, reur. Choqué de celte bravade, ainsi que toute l'assetnblée ,, Henri prit la résolution de lui faire la guerre, et mit Conrad j de Weinsberg à la tète de l'iuinée impériale, à laquelle se^ joignirent les villes de Suabe, confédérées contre EberharJ. , Etant enirée. Tan iti i , dans le Wurtemberg, cette armée y; met tout à feu et à sang. Eberbard , n'osant commettre sa < fortune au risque d'une bataille, fait lortiiier ses place», dont, les historiens comptent jusqu'à quatre-vingts. Elles ne mirent'

v:

56 ,fiHnoBOLOCiE rasTCmiQus

as 1«» pays à Tabri «Jfs incursions ennemies, et Conrad (Je nsbt'rg , aidé par Ifs liahilanls (IKslingen, eu délmisil la

fil:ipar(. i)c ce nombre fut le châleau de VVurlemberg , qui ut pris el rasé. On brisa aii?nte et un dispersa les lomb<'aux ài'.s anciens comtes de Wuricmberg, dans la collt-giale de Bcu- Iflspach. Tout le pays fut bionlùl au pouvoir de l'ennemi, â

. l'exception des villes cl. forte penses d'Urach , de Neiffra , de Séebourg cl de Willlingen , cjui se défendirent. Lberhard se tenait cependant renfermé dans son château d'Asperg , prè* du ^ecre. ou Nerker , que sa situation rendail presque im- pienable: mais ne s'y trouvant pas en sùrclc , il se rcnditi auprès de sou brau frère, le marquis de Lade , à IWsiglieim »| ou l'on dit qu il lesla c:itbè dans une luur jiisqvrau 2,î^ aoilCi i'^i3, époque de la mort de lerapiTcur Henri Vil. Cet €vé*>j nemfnl rétiiblit les aiTaircs du comte de Wurtemberg. he$\ places qu'il avait perdues revinrent bient/il a son ubei.ssancef f lanl par In Ibrce de ses armes que par l'alfectiort de ses sujets, «pli , à son approche, lui ouvrirent, pour la ptupail , les porlefl de leui-s villes.

Après la double élection, qui suivit la mort de Henri Vll,j Ebeinard embrassn le parti de Frédéric d'Aulritbe. il fit, l'an

( liSiSfUne perle qui lui fut ti sensible : ce fui celle du princt I3lfic, son lils , qui , de son mariage avec limengarde, com- tesse do liohenberq , laissa un (ils de mcnie nom que lui , a\i-cune fdie , Agnès, née en i2;)4i et nidiiée, en premières nores , vers Pan i3i8, à Ulric , comlç de Helfenslt*in , puis» fiant deveiuje veuve , remariée, en iSatS, a Conrad <le Scldus- selbrrg . après la mort duquel elle se relira auprès de son fils unique, le comte de Helfenstein , nix elle mourut dans un 3ge très-avancé. Elle a sa sépulture à Blaubeuren. lîlric, frère d'Apnès et pelit-fds d'I.berliard , ayant embrassé l'étal ecclé-r^ siasiique, devint chanoine, puis prévcU de Samt-Gui de Spire , de Sindeifiugm et de Halle. Ce fut à lui que Guillaume et Jean d'Asp<;rg vendirent, en 1^4" t ^*'U'" ^dl*^ fl château de Jieibh'in. Il nionrut le z-i aoAl i34'^.

I.e comte Kberhard acquit, l'an 1017, de Conrad et I.ouiSf ducs de Teck, la ville de lioseufeld avec les cliàteaux et villages qui en dépendaient. ].'an i.'Sai , du conseniemenl .du pap« J«-an XX II , auprès du(|iiel il se rendit à Avignon , et de Ro— dolfe . év/^cjue de Constance, il tiansfera l'eglise collégiale r.euteisp.'icii à &tuligaid, et y ajouta six chanoines avec aulaut de \icaires.

i/antieésar Frédéiic ayant été fait prisonnier, le 28 sep- tembre io:!2,à la bataille de Mulildurf, le comlC Lberhard , oui jusqu'alors avait ele du nombie de ses paili&anS) l'aLan-;

I

I

rtts rxmrts de won-rejTBïRtî.

«Intina et reconnut son anlagonisle, Louis de Bavière. Il nV perdit rien. Louis , par reconnaissance, confirma tous les enga-' geraents que Krédëric et Léopotd , son frère , avaient pris avec Je comte de Wurtemberg au nom de l'empire. D'anciennes querelles, au sujet de la dot qui fut assignée à sa icmme, sur le cliâleau de Reichenberg et jamais payée, le portèrent, l'an l'iib , à faire le siège de celte place, qui appartenait au mar- grave de Bade. Mais ayant échoué dans celle entreprise, lécha-* ^in qu'il en conçut lui causa une maladie dont il mourut, à4 Stul^ard , le .S juin de la môme année.

Les filles d'Jibciiiard et d'Ermengarde sont : Agnès, mariée ^ en i3i7, à Henri , comte de Werdenberg ; Adélaïde, dite aussi] Malhilde, alliée à Craffton, comte de Hoheniolif-, Irmengarde»' mariée , en i^ip , à Rodolfe, comte de Uahenberg ; et Mar*-^ ^erite , (cmme d'Kitel-Frèdéric, comlc de ZoUern. (Sattlcr^ ' IJist. des comtes de Wurlemb. , tome L )

ULHIC IIL

iSaFi. UL!\ir, IH , pelit-fils d'Eberhard, fut son successeui au comté de Wurtemberg. Il avaitacquis, l'an i324, des deux frères Walter et Burchard de llorbourg , la terre et seigneuriél de ce nom, avec le cli3leaH de Bilstein, la ville de Reichenwa»* ger, les château et ville de Zeilenbcrg , avec leurs appartenances en Alsace, pour quatre mille quatre cents marcs d'argent, l'usufruit réservé aux vendeurs pendant leur vie. Ulric ne prit possession de cette acquisition nu'en i3a8, après un nouvel acte de vente auquel s'opp<->sa l'évèque de Strasbourg , parce t[u'une partie de la seigneurie relevait de son église. Un accom- modement termina, Tannée suivante, la conlestalion.

Ulric fut en faveur auprès de l'empereur Louis de Bavière, qui lui confirma , l'an i33o , toutes les concessions qu'il avait faites à son père, et le nomma en même tems bndvogt d'Al- sace. Mais, l'année suivante, il lui relira cette advogtie pour la donner à Rodolfe, comte de Hohenberg. 11 n'en fut pas de même de l'advoglie de Suabe , dont on voit qu'Ulric prenait encore le litre en i336. Conrad de Schlusselbourg , époux d'Agnès de W^urlemberg, se voyant sans enfants, vendit, cette même année , à Ulric la ville et le cli&teau de Grœningen avec leur» dépendances ; et Tempereur, en confirmant cette vente, décora Ulric de la dignité de porte-étendard ou guidon de l'empire , qu'il avait attachée , l'an iSaa , à la seigneurie de Grœningen , lorsqu'il en avait investi Conrad de Schlusselbourg.

Louis de Bavière s'étant pourvu par un décret contre l'inter- dit dont le pape Jean XXII avait frappé ses terres , Ulric fil XVI. 8

m CHROSOLOGIE II!STOfilQUB *

publier ce décret à RculUngen et dans toutes les .lulres vUI<!^ ' impériales de Suabc ; ce qui irrita le pontife au point qu'il fui* Uiina , l'an 1^41 (i) Jes censures contre Ijlrir. Celui-ci avait assisté , l'an i33<), à une assemblée t(iie Ips seigneui-s «le l.or-* raine tinrent à Metz, il y donna dans un toiirnoi plusieurs marques tle son adressée! (le sa valeur. Mais, en s'en retoornantf j i\ fut arrélt; sur la roule , près de Benfeld , par un seigneur de . Vinstiii^n, qui, l'ayant fait prisonnier, ne le relâcha, dit-on^' qu'après avoir tiré de lui une rançon de cent raille marcs d'ar— ^'*nt. Ulric à ses domaines ajouta, l'an 1^42, la ville et I0 < château de Tnbinge, que les- comtes de Golzon et (tuillanme, qui en étaient propiiriaircs, lui vendirent avec l'advo£;iie diV jnonasli^rc de Ccbenli.iasen. ( Senckcrb. , Selert. ^ lotne II, page 3i)5. ) Il act)uil , outre cela, l'advoglie des monastères il« Ilerrenali) et de Denk(mdorf 11 acheta de plus les comtés d'Ai-' chciberg et de Vaiiigrn et les villes de Winnenden , de Gu- glinçen et de Reilsteûi.

IJlric termina ses iours, Je it juillet i344i d'ufe tnanîèfêl funeste, ayant clé tue en Alsace par un gentilhomme du pays , <ini l'avuit surpris avec ^a femme. De SoPniE, son épouse, rorate.sse de Ffnlh , il laissa rieuxfiis, qui suivent , et une fille } Catherine, qui épousa Ulric, comte de Helfensicin. (Satllir^" Hist. des comtes de IVitrletnb. , tome I. )

EBEI\HARl) H et ULRIC IV.

' tS44> EffBRBAnD et Ulric, son frère, attachés h Tusao^l anciende leur maison , gouvernèrent en commun le comté d^ ■Wurtemberg après la mort d'Ulric 111 , leur père. Le caractère! lies dcu.t frères formait un paifait contraste. L'aîné, ne respi- rant que la guerre , s'attira le sui^nora de Querelleur, ou de Coti" i tentietiv , par les combats qu'il livra souvent sans cause à ses voisins. Ulric, ami de la paix, évita tout ce qui pouvait fa (roui Lier, et a!)andonna la partie principale du gouvernement à sou frère. Mais à la fin, entraîné par les conseils de sa femme Ca- therine J)E UlîLFENBERG., il demanda le partage ilu p.ijs Ce- pendant Eberhai-d, soutenu par l'empereur Charles IV, l'obligea de se tlésisler de sa demande. L'empereur Louis de Bavière élanÇ mort l'an i347t Charles IV, son successeur, confirma les deuK

(i) Tl y a ici erreur (iant la date, ou dans le nnm du pape qui lulniioA^j les censures. Jean XXII mourut \c 4 décembre i334 : si la date de iZ^ï. rsl bonne I on doit rapporter la bulla à lieiioit XJI, succeueui' de' iua.

Dr» COMTES DE ■WtJlITFîfrEBB»». 5()

(t^rCji Oans les (iefs et lUgnilés dmil ils elaienl rfvAlus, et. les §raùiu Je 70,1100 tloi'ins, pour avoir été des premiers à le re- conuaitrc. Ëbcrhard , à la laveur du son titre de bndvogt, se reganJantcoininosouvoraiu de laSitabe, voulut exiger des ville» inip<iii-iales de ce duché des sommes considéra Ues , et, sur leur Bcfus, il prit les armes pour emporter de forc^ ce qu'il ne pou- vait ol)lonlr lie gré. S'élant toutes réuiilcs, après un échec que celle d'Ulm essuya, elles portèrent leurs plamies de celte iy~ raniiic à Ciiarles i V, et ne le firent pas en vain. Ce prinee , alurj affermi sur le trône impérial, parla en maître, et somma Ehe- rhard de se démeitre de son a<lvogtie, qu'il transféra à Boliert (et non Kobin), comte palatin du Rhin. Le comte de Wur- temberg, loin d'obéir, fit un traité serrel avec la maison d'Au- , triche pour se maintenir. Mais après diverses hostilités exercées entre lui et les villes de Snabe , il fut contraint de leur accorder b paix, et de ae réconcilier avec l'emnereur , en renonçant à l'advogtie, et en cédant à l'empire la ville d'Alen , qui loi avait été engagée par les comtes d'Ûëttingeo. Ce fut en iSboque cette réconciliation se Bt. Elle fut sincère de part et d'antre. L'em-> pereur rendit au comte son advogtie , et le soutint de toute son autorité dans mic querelle qu'il eut avec la noblesse du pa><;, qui voulait se soustraire ii sa domination. Ëberbard obtint de plus deux prérogatives singulières : la première fut que ses causes, celles de ses olliclcrs et de ses sujets, ne pourraient être évoquées devant des juridictions étrangères; la seconde, que la fille uiiiqui; d'Eberhard serait habile à succéder dans tous les ficfsà l'extinction des descendants mâles. En échange, Kbe- rhard abandonna à l'empereor, comme roi de Boh<^mc, tonte suzeraineté sur les villes et bourgs de Neuwembourg (et non pas Nuremberg ) , de Reilstcin , de Botwar et d'Eversber^;.

L'empereur ayant mis la ville d'Esllogen au Itan de l'empire , pour quelque sujet de méLonlenlement qu'elle- lui avait donné, chargea le lonite de Wurtemberg de l'exécution de cet arrêt. Eberh.ird assiégea la place , dont il se rendit maître, condamna les habitant.^ a une forte amende envers l'empereur, et tir.» d'eux outre cela une somme considérable pour les frais de son cxpedilion. Ce succès l'enhardit à étendre ses contributions sur d'auirejs villes, même impériales, du cercle de Suabe , qu'il lit plier à ses volonté.î soas le poids de ses armes victorieuses. L'empereur, avec lequel il [»artageait le produit de ces exac- tions, l'appuyait de son autorité. Mais ce qui mil le comble i l'indignation publique , ce fut la licence que prenait le chef de l'empire d'aliéner à prix d'argunl les villes qui relevaient immé- ^iiatCment de sa couronne. Celles de Suabe, indignées de voii* ^nu'on les Vendait comme du bétail sans leur consent emcnl p>

©h etîROîTOtOGIE flfSTOflKJÎIlï

formèrent entre elles, Pan 1^76, au nombre de seîze , nour la défense (Je leur liberté, une ligue à laquelle accédèrent oient^l quatorze autres villes. (Craniz. , Stivm., 1. 10, c 3 ; Struv. , Corp. Ili'st, German. , p. 745.) L'empereur s'ëtant mis en- marche pour les réduire, ëclioua devant la ville d'Ulm dont il ' entreprit le siéee. (^Chron. EUvang. ad an. 1.S76. ) Les armes du comte Eberhard , c]ui vint le» attaquer après la retraite de l'em- pereur, n'eurent pas un meilleur succis. Leur ayant livré .ba- taille, le 14 mai jSyy, près de Reullingue, il fut mis en dé- route avec perte de plusieurs seigneurs de .son parti : et sait filé ! Dlric, qui l'dccompapnait , ne pol éviter le mt'me sort que pa^ la fuite. ( Chron. EUvang. , ibid. ) Wenceslas ayant succédé , l'ad ' ,1378, à Charles IV, son père , dans l'empire , prit le parti dei ! villes pour avoir leur appui contre les princes qui lui rlaienl'j opposés. Celles qn'Eberhard avait opprimées étaient toujours* en état de guerre avec lui , et faisaient de tems en tems des ex-Jj cursions dans le Wurtemberg. Mais Eberhard s'en vengea para une victoire signalée qu'il remporta sur elles, le a3 août t3tt8,'1 près de Weil ; victoire, néanmoins, qui lui coûta des larmeJ^j par la perle qu'il fît de son fils IJl rie dans l'action. C'était «cul enfant mâle qu'il eut de sa femme ëusabuih de Hen'I«k-^i BERG. Lilric était marié avec. Elisabeth « bile de l'empereufi ]..ouis de Bavière, dont il laissa un fils, qui viendra ci-^près ,sj et une fille , Sophie , sur laquelle Maiie , duchcsse-douairièrtfJ de Lorraine , jeta les yeux pour la faire épouser au duc JeAu I ^ «on fils. (Le mariage fut contracté par les députés de Mai ie^" Tan i3S3, à Bade ; mais il ne s'accomplit qu'en i3(>i , altendwl le bas âge du duc. ) I^ comte Eberhard termina ses jours le 16 mars i^ga, après avoir augmenté les domaines de sa maison d'un grand uomore de terres, dont les principales sont Gundel {ingue, que le mariage d^tltisabelh de Bavière avait apporté 4^ son ills IJlric; Hohenstauffen , qu'il racheta des seigneurs d< Uiethein , à qui la maison d'\utrirhe l'avait engagé ; les comte d'Achalm el de PfuUin£;oH : les villes de Roltringen , de SindeU fingen et la forêt Scboenberg. (Satller. , tome L)

EBEKHAKD Ilf.

iSga. Eberhard 111 , petit-fils d'Eberhard II par Ulric sor

f»ère, fut surnommé le Pacifique ou le Doux (iM/z/s), poui e distinguer de son aïeul, cl LE Vieux, pour ne pas le con« londre avec son fils. La noblesse de Wurtemberg prit ponr fai- blesse les actes de désintéressement et d'équité par il débuta»! Dans ce préjugé, elle renouvela les efforts qu'elle avait faits* lOus Eberhard le Queni/eur , pour se soustraire à la dotninalioa

r'^u fomlp , rt sf rpnt^re immèfliaje envers i'pmpirp. T.e comte, itlignc lie ce soulèvement , ne tarda pas à la tlotromper sur le Bugemeiit r]u'elle parlait de lui. iVyant pris les armes pour se jire obéir , il marcha vers le château de Heimsheim , les jrincipaux des rebelles s'étaient reiranclies, emporta la place, '«t fit prisonniers tous ceuK qui la défendaient. Cet acte de vi- gueur apprit aux mutins à le respecter, et assura la tranquillité de ses elMt'pour la suite de son règne. Ebeihard fut un des comtis lcfy»lus puissants de la haute Allemagne. Sa cour, l'une Jcs plnsltriUantes, était fréquentée parles évêquesde Constance Bl d'Augsbourg, le prévint d'Elwniigen, les durs de ïeck et ''Urssiingen, le margrave de Hochber^, huit comtes, cinq ba- ins cl près de soixante et dix gentilshommes, et peuplée d'un »ad nombre d'nfliciers et de conseillers. Après la déposition !e Wenceslas, roi des Romains, il fut un des concurrents pour !■ dignité impériale en 1400, et l'un des principaux membres de la ligue formée contre Robert , successeur de Wenceslas. Il Ti^ssista , l'an i4i4i ^^ concile de (Constance. Mais, dans les >rincipes d'économie, il s'éloigna du système de ses prédéces- leurs. 11 fil peu d'acquisitions, cl lij^olhéqua plusieurs de ses terres. Ce cotnte mourni le 16 mai «417, pleuré de ses sujets, ju'il gouvernait en père , el ret;relté de ses voisins , dont il était conciliateur dans les diificuUes qui s'élevaient entre eux. Il '•avait épousé, i". l'an iHKo, ANTOintirE , fille de Bernalio ^\i«conli , seigneur de Milan , morte en i4o5 ; a". Elisa- fTtTM, lille de Jean 11, burgrave de Nuremberg, dérëdée en 14S0. I>u premier lit sortit lîbcrhard , qui suit , et du second ►Irinl F,lisal)el.h , alliée, an i4'0. à Jean, comte de VVerdea»» l>Cf^, puisa Albert ie Pieux, duc de Bavière. ^Saltlcf) t. II.)

EBF.hHARD IV.

i4i7- EnLRnARD IV, dit le Jeitne, le 23 aoât i388, C môme jour qu'Ulric , soa aïeul, fut tué au combat de yffcW Imhuff, p. i^^O, succéda au comte Eberhard, son père, ans le 'S'V'urleûibt rg. Il y joignit le comté de Monlbéliard, [u'il avait dcjii par son mariage avec HENniETTE, petite-fille, _ ar Henri , son père , d'Etienne , comte de Montbéliard et ^«e Moni faucon. (Voyez les comtes de Moniùêliard , tome II, açc 553.) De cette alliance sortirent deux fils , Louis et Ulric , )ui suivent , avec une fille , Anne , mariée , l'an 1420, à Phi- lippe de Caizenellenbogen , mortele 16 avril 147 1- Eberhard , Iièfe de ces cofiiiits, ne rogna que deux ans , et mourut le z juiU cl 141JJ.

LOUrS 1 r.ï ULRIC V.

1419.

Louis I et Uibic V, fils dTberharJ IV, lui succé- «ièrent en bas 3ge , sous la lutelli' de Henrielte , leur mère , qui s'acquit uik; estime universelle par la prudence et la sagçsséj qu'elle fil paraître dans l'exer«;ii'e de cet emploi. Parvenus àl 1 âge de majorité, les deux frères, pour la première fois, conlrfc Pusage dominant jusqu'alors Jans la famille, pariaMfevnl eijlr<; | eux, le a!} janvier i^s., les états de leurs p^re ermcre. Li portion qui échut! à J^oms fui la pins granJe partie du haul^j Wurtemberg, avec le comté de Montbéliard. Louis, l'attl i4og, avait hérité du caractère pacifique de son aïeul, aveè un grand fonds de religioT». Le lieu de sa résidence fut le chi-'] teau d'Auracli. M âugnienla ses domaines par l'acquisition d<f la ville de Rl.iubenrei^i , qui lui fut vendue par Gonrad'de flol^*^ fenstcin , avec les châteaux de Gernbauscn , Kuck et Blanens- teîn , Tadvoglie sur le monastère dte IJlaubeuren , et treize vil- lages, pour la somme de quarante mille florins. Il ne prit au- cune part A la guerre des villes impériales, fut cnvelonpéj son frère. La cbartreuse !fc Guterstein fut son ouvrage, ainspr ^ue la collégiale de Hcretnberg. Sa mort arriva le 26 sepicmbrèj 14S0. De Mathilde, fin» de Louis fe Barbu , éltrteur palatin J^

Îu'il avait époosée en i434> '1 laissa deux tils, Louis (11) etH berK.ird (V), qui snivenf ; avec deux filles, Mathilde , alliée ij en i45j , à Louis 11 , landgrave de Hesse, et Elisabeth, é|)otna, i**. l'an i453, Jean , comte de Nassau-Saarbrucl *'. Riîtifî, comte de Siolberg. Les fils dii comte Louis, étant enroi* mineurs à la mort de leur père, demeurèrent sous I4 lulell« de leur oncle paternel , le comte IILRIC V. Mais, cxcitci'

Ear leur oncle maternel K/édéric , électeur palatin , ils eurent eaucoup de querelles a\'ec Ulrîc ; et de vint que , dans une' diète tenue à Lemberg en ^-î^j , on api>ela pf)ur la première^ fois, outre les prélats et la noblesse, les députés des villes et" de l'otat de la bourgeoisie, pour prendre part au gouverne-' ment. C'est ainsi qu'on posa les fondements des nrér<«galives daj rins-étal. IX)UtS 11 mourut sans héritiers en i4'7i d s"n fiére' Eljorbard eut dans la suite le boidieur, comme on le verra bientôt, de réunir dans sa main tout lu ^Vnrtemberg el "l'eri: devenir le prejnl^'r duc. (Sattler, Ifl:/. de M^urtnnh. , t. IL ^ Mais reprenons d'abord ce qui concerne L^lric V, frère de' Louis L

Umic V, Tan i4io« après avoir p.iriagé \e Wurtemberg^ avec Louis, son frère, choisit le château de Slutgard pour le lieu de sa résidence. Il captiva tellement les coeurs de ses sujets , qu'ils

I

I

ne* côifTÈ'é "»ê winiWstfeRf..

le surnommèrent unanimement Lfi BiEîi- AlMt. Voulant aug- menter, d'après l'exemple de son ftèrc cl de ses anct^lres^ la por- tion de son riérilage par des acquisitions, il arhcta la seigneurie de Heidcnheim avec d'anrres [>ourgs et villages. Mais le délaut d'éco' nomic et les dépenses que lui occasiouèrenl différentes guerre» t|u'il eut à soutenir, robiieèrent à revendre le tout. Il n'avait pas les mi?mes seulinicnts pacifi(pies que son frère ; car il se laissa engager, Tan i44y» p8r son ami le margrave, Albert de Brande- bourg , dans une guerre funeste -avec les villes impériales. Mai» ta guerre qui lui fit le plus de tort , lut celle qu'il entreprit , de concert avec ce margrave et d'autres princes , à l'instigation de l'empereur Frédéric III, contre les ^princes tiu'ii avait mis lu ban de l'empire, savoir, Frédéric A? Victorieux ^ électeur pilatin , et Louis , duc de Bavière - l^ndshul. Dans celle - ci « l'an i4<>:ï , il fut delait et pris par l'électeur palatin près de Sec- kenhciin , avec Charles , marj^rave de Bade , et Georges de Bade, év<*quc de Metz. Sa prison fut d'une année, et pour en sortir, il fut contr.iînl de payer cent mille florins, et décéder ta ville de Marbach (et non de Marboure) , à l'élecleur palatin , comme à son nouveau su/.erain , sans paner d'autres conceseions onérpuses. Ce fut alors qu'il couiniença à tourner ses dispo- sitions vers la paix et à suivre de nicillcurs principes d'économie. Mais, la prodigalité de ses fils répandit ne l'anierlunic sur les dernièfcs années de sa vie qu'il termina l'an ll^.H^. 11 avai^ épousé, 1°. Tan i44*>> MAttoui^HiTE, Glle d'Adolfe 11, duc de Clèves , et veuve de Guillaume , dur de Bavière , morte en 144^; 2". l'an 144s 1 Elisabeth , fille de Henri te Riche , duc de Baviwe-Landshut , décéjec en i^î>i \ ■i". Mahgueuite, fille d'Amédée Vlll, duc de Savoie, et veuve de Louis IV, élec- teur palatin , morte en 14S0. Outre plusieurs KIU^ qu'il eut de CCS trois mariages , le second lui donna deux fils , Eberhard , qui viendra ci-après, et Henri , (pii , destiné {»ar ses parents à l'état ecclésiastique, pour éviter un partage, obtint la coadju— lorerie de l'arcbev«!cné de Mayence. Mais la conduite impru- dente qu'il tint dans cette pl^ce l'en ayant fait déchoir, îl quitta le clergé pour rentrer dans l'état politique, et deraianda le par- tage dans les domaines de sa maison. I£bcrh'2rd le Burlni , son cousin , lui remit par accommodement fait à Uracb , l'an i47-^, le comté de Mon tbéliard avec les seigneuries do Franche- Comté et d'Alsace. Ses domaines étant devenus l'objet do U cupidité de Charles , duc de Bourgogne , ce prince , après l'avoiç fait prisonnier en «475, vint se présenter devant Montbéliard, dont il fit le siège. La résistance qu'il éprouva dans cette expé- dition , le détermina à faire amener Henri sur une montagne iii-a-vis du châl'.-àu. L'ayant fait coucher sur un tapis de ve-

6f cunoNOLor.iE nisTonigus

leurs noir, il annonçait par aux suisiègciî qu'il allait le faû décapiter s'ils ne se rendaient. Cet appareil , qui fut répète <

filusieurs fois, n'ébranla point la fidélité du commandant de a place. Le duc, voyant que ce stratagème ne lui réussissait point, lève le siège. Mais la posture il avait rais le comte Henri fit une telle impression sur l'esprit de celui-ci, quïl en eut l'espri^ affaibli le reste de ses jours. Ayant recouvre sa liberté, il céd^J la souveraineté de Montbcllard à son frère, et ne se réserva qu%1 les seigneuries d'Alsace , avec une pension. Mai.s de nouveau^] écarts de sa raison déterminèrent Eoerhard le Barbu à le ren-jJ fermer, en 1490 , au château d'Urach , il mourut en 1^19^] Jleurcusemcnt la lige de ta famille de WurlenJjerg fut cun^i servce par ses fils \ car les deux tberhard , dont l'un était soi|1 cousin, l'autre son frère, moururent, comme on le verra^ sans liéritiers. liLlSABETn, sa première épouse, fille de Simon 2^] comte de Bultel , lui donna IJliic, qui viendra ci-après; efi d'EvE, fille de Jean, comte de Salm, sa seconde femme, 3J eut Georges, qui fut comte de Montbéliard, avec une fille, Marie , femme , dit-on , de Henri U Jeune, duc de BrunswicK- Luncbourg. (Saltler, Hîsluire de JVurtemb. lom. 11 et 111.) ,1

LOUIS II.

i45o. Loms II, né, l'an i43g, de Louis I , el de Malhilde. succéda, Pan i.jSo , dans le Wurtemberg à son père, et mou<>1 rut, l'an i4^7t sans avoir été marié.

EBERHARD V

DIT LE BARBU , f AEHIEE DUC DE WCRTEMBERG.

1457. Eberhard V, second fils de Ix»uis I , le 2 décembre 1445, succéda au comte Louis II, son frère, à I .Ige de la ans, sous la tutelle d'Ulric le Bien-Aimé, snn oncle, et la surveiUanCK de Jean Nauclerus, sonpréccpteur, l'un des plus savants hommes' de la Suabe. Naisses omciers nobles lui ayant corrompu le cœur, ît secoua par force le joug de la tutelle, l'an i4%i sans avoir fait aucun progrès dans les lettres , et passa les premières années de sa jeunesse dans toutes sortes d'extravagances. Des reflexions néanmoins, occasionées par les infirmités ses excès l'avaient jeté, le ramenèrent de bonne heure à des sentiments plus rai- sonnables. Il entreprit. Tan 1468, un pèlerinage en Palestine, et fit deux voyages en Italie, il lia connaissance avec les hommes les plus estimes de ce pays, et principalement avec Laurent de Médicis. Bahbe , fille cfe Louis de Gonzague, mar-, quis de Mantouc, qu'il épousa ^ fccoine aussi prudente que ver^

DÏS l)WS Vt "W V RtEîtTitT{JG'. 65

liiietise, conlribna beaucoup à la rHorme (le sa comlnile. Elle'i le rendit le protecteur Hes K'ttres, iju'elle cultivait clle-ml^tne' ' aVec un grathl succès, el rpncngca A prendre sous sa sallvc-^.^^Je^j le célèbre Reurlilin , pej-séctile par les ihéologicns de Coloçne,' j Ce fut par les avis ile celle rcspecîalrle épouse qu'il fonda , Tari'] 1477 (et non i4Hu), l'université de Tubinge. 11 avait pris*;

3iielr|ues années auparavant , Je concert avec elle, les inlcréu'l 'Ulric , son oncle, contre les prétentions injustes ilc Henri ^ . son fils, el pr<*lé les mains, en 147^, à la convention d'Urntli,'! en verlu de laquelle le comté tli- Montl>éliard , appartenant à Eberhard, fut cédé à Henri. Ap^^s la mort d'Ulric, liberliardi U Jeune, autre cousin de notre comte, lui abandonna tout 1 tpii lui appartenait dans le Wurtemberg, par le Irail»* d;' Min-^ zingen , fait en i4''^2i avec le consentement de l'empereur et fies états du pays. C'est dans cet acie nue l'indivisibilité du pays el le droit de prirnogétiiture furent éinblis pour la première fo's,*l xomrne des lois fondamentales de la famille el du Wurtemberg,* I.a prudence du comlc Eberhard , sa puissance et sa fidélité constante à ses <'ngagcments, lui valurent Vamiliè des cmpereursî Frédéric III et Maximilien I , aussi bien qne l'estime de ses co- ctals. Il fut l'un des principaux memlircs de la ligue de Suabe,* formée en i4'*i'"^- ■!.>' empereur Maximilicn , tenant sa premièraj dièle, en i4t)5, à Worois , Trlcva , sans qu'il en cùl lait Ij^ demande , à la dignité durale , et en même tems confirma toutes les conventions cl prérogatives de sa maison , ajoutant neatimoins qu'en ra"! d'extinction de la postérilé mâle , h' ducbt! serait dévolu à l'empire. Mais Eberhard ne jouit pas loug-tcms. du nouveau litre qu'il avait acquis , éiant mort le a5 février dej l'année suivante i49*Ji à Tubififcp, pleuré de ses siijels qui] raimaient comme leur père , et regretté de l'empereur lui- même, les deiw enfants qu'il avait eus de son mari;ige étant morts au berc.e.iu, la bra(>cbc d'Urach finît en lui. ^ dattier yl tom. III et IV.)

EBE1\II.\H.D VI, DIT LE JEUNE.

1496. KnEBiiAHD, fdsaînédu comte Ulric V, ru- l'an i4f7» remplaça le comte Lbirbard h liardu, son cousin, d.^ns le duché do Wurtemberg. Ayaul passé sa jeunesse à la cour magni- fique de Philippe le liait , duc de IJourgogne, il en rapporta un vil' penrhaul pour la prodigalité , avec un grand dégoiît pour toutes les occupalions sérieusi's; ce qui em[>oisonna , coitim-e ou t'a flit , les def nières anttées de son père, l.orstpj 'après U inorl de ce pn'ncc il lui rut succédé dans ses domaines, il prit uu ici i'loi.>neiuenl pour les altaiius du gousenicmeul , qu'ik

66 CHROT«>T.OGlE TrisTOHIQUI

fît, en 1482, une convention à Minzingcn, par Ijir|ue]Ie il fit cession à son consin Eberhard le Baihu, Je sa [torlion fnlière, en se contentant d'une pension , et se réservant le droit il'oblenir le gouvernement après la mort de ce même liberhani. Les choses restèrent en cet état, r|uclqucs peines qu'tberhard le Jeune se fût données, pour annuler un traite dont- il n'avait pas tardé à se repentir. Les traités suivants , conclus à Stultgard en i4S5 , à Francfort en i4'^9> et à Eslingen en 149a , sans lou- cher au foitJ essentiel de la convention de Minxingen, ne fai- saient que mo<li(ier {certains noinis accessoires. I.nfin la mort d'Ebtrh.ird le Barbu, nui ne laissait point d'héritier, le fit en- trer, comme son légilirac successeur, dans la pleine jouissance du duché de Wurtemberg. Mais l'impr\idcnce de son gouver- nement contrariait tellement toutes les conventions, la consti- tution et les vrais intérêts du pays, que ses oflicierseux-mdmes, encouragés par tous ses antres sujets, hii refusèrent, en i49''^t l'obéissance, et portèrent leurs griefs à l'empereur Maximilien 1. Ce prince, les Ironvanl bien londés, obligea le duc, par le traité de Horb, en i49''^t ^ se démettre du gouvernement et à le céder à son neveu, qui suit, quoiqu'encore mineur. Ebe- rhard voulut ensuite revenir contre ce trailé, mais ce Ail en vain. S'élant retiré cticz Philippe, électeur palatin , il mourut dans le mépris, Tan i5o4t au chùteau de Eindcnfels, sans lais- ser aucun fruit de son mariage .ivec Ei-iiABETU, (ille d'Albert» électeur de Brandebourg , dont il vécut presque toujours éloigné,

ULRIC VI.

i4c)8, UtRir. , fils aîné du comte Henri, que son imbécillité avait fait renfermer à Urach ,"iwccéda an duc Eberhard le Jeune après sa déposilion. le S février i4'^7 •, il n'avait ([ne douze ans lorsqu'il par\'inl au duché. Pour le conduire dans son ado- lescence, on lui forma un conseil composé de douze personnes tirées des trois étals du pays, dont le goux'erneur était k leur t<*te. A peine eut-i! atteint l'^ge de seize ans, cjne l'empereur Maximilien le déclara majeur , en i5o3, contre l'usage et les conventions , tjui deinandaieni un â{;e plus avancé pour la ma- jorité. Il avait tellement captive la biinveillance de l'empereur [>3r la vivacité de son es[uit et ses anires belles qualités, qu'il ui fit épouser sa nièce Sabine, fdle d'Albert le Sage, duc ilc Bavii^re. L'an 1S04, il se vit enveloppé dans la guerre que Maximilien venait de déclarer à Pélecleur palatin et à son fds Robert, jiour soutenir les droits du duc Albert, son beau-père, sur l'hérilaye tie la ligne bavaroise de Laudshut. Lilrir. remplit les intentions de l'empereur &i parfaitciueut, que, dans une seul*

SES nvcs Bt TrtmTîT»B*B<î- By

1 «ampagne, il emporta le riche couvent de Maulbronn, les villes

pile Neusladtsur le Kocher, de Weinsberg, de Gérolsheim et

\e comté de Lœwenslein. Ces conquêtes lui restèrent par le

traite de paix conclu l'année suivante, à l'exception du comlé

L de Loe^ve^stein , qu'il rendit aux comtes de ce nom. Outre

licela, il déclara la petite ville de MarWh feudalaire de l'élecleur

l*{>alalin ; et son beau père , AWtert Je Sage , pour le dédomma^

l'Ëer des frais de la guerre , lui donna la seigneurie considérable

i'àti Heidenheim, avec l'advogtie sur les trois couvents d'An-

Uiausen, de Kœnigshronn et de Herhrechtiiigen. Mais ce bon-

l'iieur extraordinaire gala le caractère du jeune duc, qui n'était

l^as encore formé : il prit du fi;oût pour le fasie et la dépense ,

ut abusa, pour le salisi'aire, de son autorité. Mais il ne le fit

ipas impunément : ses sujets, irrités des impAls dont il les sur-

pjcliargeait , commencèrent à murmurer, el les paysans, qui en

Supportaient le plus grand poids, excitèrent une révolte. On

tint à Tubinge une assemblée des états, , le 8 juillet i5i6,

on obligea le duc de souscrire à une convention dont l'empereur

L'iui-m^me se rendit garant , et en vertu de laquelle ses sujets se

[-chargèrent du paiement de ses dettes en écliange des privi—

riége» importants qu'ils obtinrent. C'est ce traité qui a été pris

I>our base de toutes les conventions suivantes entre les ducs et eurs sujets, Ulric se brouilla, vers lemômetems, avec son àépouse, et il y eut du tort, à ce qu'on prétend, de part et L*] aiilre. La duchesse, s'étant retirée dans sa famille en Bavière, l'inspira à cette maison puissante et à l'empereur la plus grande faniraosilé contre son époux. Ulric se lit une autre affaire nui I #11 1 de fâcheuses suites. Ayant soupçonné d'un commerce itfé- r-citimu avec sa femme un de ses courtisans, nommé Jean de l^utten, il le lu» de sa propre main. Cette violence ne manqua knas d'exciter contre lui le ressentiment de toute la famille de ■nulten. Elle porta son accusation devant l'empereur, qui mit nie la partialité dans son jugement. L'interdit qu'il prononça Icontie le duc, fut diiféré de quelque lems par l'entremise du I cardinal de Gurk ,. qui ménagea , en i5i6, un accommodement [4 lilaubeuren. Mais les parties n'en ayant point rempli le» [«onditions, et quelques sujets du duc agissant eux-mêmes* Icontre leur souverain, on le mena^'a pendant trois ans de renou- Ijifeler l'interdit, de le déposséder de son gou\'crnement et de Ij^'aiiaqucr à main armée. Ulric voulut se mettre en état de klffeiise contre ses ennemis, et ne lit que multiplier ses dettes Kt les griefs de ses sujets. C'est dans cette situation critique |'<|ii'il (il , après la mort de Maximilien , une nouvelle démarche imprudente qui acheva d'irriter contre lui lia ligue de Souabe , ^u'il ayait déjà indisposée pour s'être séparé d'elle. Uo de soi

CBaonoLOCiiE bistohique

ofticicrs ay4nt Pté rais à mart dan» une rixe , 1m auteurs dit meurlrese ivrigièicjil a lleullingue , \A[i: ifn()ériale et iiximbre de la lisiic. (Jlric denianile aux ni;mistrats de Aeutlingue les .coupables pour les punir. On lui allègue, pour se disperwer de li's livrer, le ilroit d'asile allaciié à |:à ville. Furieux de ce xffus , il va faire le siège de iîf iillingue , el , après s'être rendti nuîlic de la pUce^ il l'icicorpore À ses étals. La ligue de Suabe i ce coup se réveille. Toutes sps forces, soulenues par celles d* GuilLauiDC de Bavière el de famille de MuUeii , vont (bndre sur le Wurlemberû, cju'cll» dévastent d*uii bout 5 l'aulre:. Ulric , abandonné Je seize mille suisses qui fais^iient le gros de son armée, perd en six semaines tous ses elats. Mais la ligue victorieuse, truuvaiil celle conquête irop dillicile à conserver, vniid le duclié de Wnrtembt;rg, l'an iSao, à jCharles Quint ^ nouvel empereur, pour la modique somme de 220 mille ilorinSk' Ce prince le céda. Tan i53oj à Ferdinand, son frère, dans le }>aitage (^u'il fil avec, lui des domaines «le leur maison. Le due déposé seniîL vivement sa disgrâce. Ainis tous les efforts quUl £1 pour rentrer dans ses étals, soit par la voie des armes, soit par celle des négociations, éçhouérenl pour lors. 11 passa le lems de sou exil lanldl à Iluhenlweil, cju'il venait d'achclerf Uiilot en Suisse, tantôt à Monlbeliard , et cnliii , au bout de quelcpics années, il se retira cho£ sort (îdèle ami i:*bilippe^ )andgrjv£ de Hc»e> C'est pendant le séjour qu'il fit auprès de lui , qu'à sa persuasion il embrassa la doctrine de Lulner. Il attendait. cep»''ndanl toujours le retour de la bonne fortune. Soe espérance ne fut poitil trompée ; et, après quatorze ans d'hu*] linlialion, i! vil les tentatives qu'il ne cessait de faire pour soi xélablissemenl, couronnées de tout le succès «pi'il pouvait dési^j xer, La ligue de Suibe fui rompue; el le roi de France, Fran-i Çois l, fournil il Ulric dt l'argenl pour lever des troupM, à l»^ tète dej(|uclles se mil le landgrave, son ami loyal. Ulric, après avoir défait, le j.3 mai i5i4. l'armée de Ferdinand près de I^auffi'ii sur le Necker, eut le bonbeur de reconquérir son duclié plus rapidement qu'il ne l'avait perdu, cl d'y rentrer triumpliant aux acclamations de ses sujeLs, dégoûtés d'une de jninalion qui leur était devenue odieuse. La situation critiquel se trouvait alors la maison d'Autriclie, et priucipalementJ Ferdinand, qui bien qu'élu roi des Uomains dès l'an iS-Si n^etail pas encore reconnu dans cettt' qiolilé par les Froleslaiitsf ami'iia la cniivenlioii de Cadan , qui fut signée, le iij juin t.'>34v par la médiation de l'électeur de Saxe. C'esl en vertu de ce ii'aitc que Ferdinand reconnut IJlric possesseur légitime de Wurtemberg , mais à rette condition onéreuse que ce duchi* , «ans perdre les privilèges attachés à ua état d'empire, serait

DBS WCTS "OU yrvKmmKiui, 65

considéré comme un arrière-Befde la maison d'Autriche, pour lui être dévolu à 1 extinction (ti>.i mâles lé<;ilimes de la malsoil de Wurternber". Ulric, étant eiilié peu de tcms après dans la ligue do Snialkaldc, introduisit, Tan i535, la religion de Luther dans ses états, sans «éprouver aucune résistance de It part des habitants. Ayant fait main-basse sur les biens des cotU^giales et dts monastères, il les employa à fonder des écolet et à payer les gn^es des ministres de son église.

Lorscjue l'union de Smalkalde eut éclaté, l'an i54^, par une gueire ouverte, le duc de. Wurtemberg fut un des plus em-* pressés a renforcer, pir la jonction de ses troupes, l'armée de* confédérés ; mais, après avoir serré de pi es celiu de reuipereur pendant plusieurs mois sur les bords du Danube, ils se sépa-» rérenl par la mésintelligence des chefs. La victoire remportée^ le a4 avril de l'année suivante , à Muhlberg, par le duc d'.\lbe, |;cucral de l'empereur , ruina entièicniPiil les affaires de Ift ligue. Le vainqueur étant entré dans le Wurtemberg, envahît la plupart des places de eu duché, taudis <pi'Ulric, ayant pris la fuite à son a[»proche, .se tenait renfermé dans Huheniwiel, Il se crut trop heureux de trouver dans l'électeur palaliii un négociateur habile et zélé, q^ui prévir»t sa ruine entière par le. traité d'Heili>roun , conclu le 8 janvier iS^^î. Jl n'en fui pa$ fjuitte à bon marché : outre la somme de i<>o mille florins qu'il fut obligé de payer, il souscrivit à plusieurs coiidilions humi- liantes, telles C|ue la reddition de ses ineilleures forteresses, la promesse de renoncer à l'union de Smalkalde, cl l'engagemerjt d'aller se présenter en personne a l'empereur, dans l'espace de six semaines , pour lui f:iirc des excuses à genou^i et se soumettre a sa décision en tout ce qui concernait la religion et l'étal de l'empire. Ce n'est <]u'i des comiition.s si dures tju^il rentra en |)0<scssion de son duché. Cependant, il ne put erapfcher l'in- troduction de Yiiiterim dan.s ses états. Mais un nouvel orage s'éleva presque aussitôt contre le duc. Ferdinand , roi des Romains, s'opposa à son rétablissement, prélendant que le duché de Wurlemberg elail un fief forfait pour rause de félu- iiie, parce que les lr(»upes du duc avaient fait une invasion hos- tile dans les pays héréditaires de la maison d'Autriche. On lu^inma des commisiaires pour juger ce procès. Mais la mort

prévint la sentence

I

d'IJl

ne ,

arrivée le (j novenibre i5bu, prévint la sentence fu- neste (pli allait «}tpe portée contre lui. De son mariage , il laissa un fUs, qui suit, et une fille mort» sans alliance.

CHRISTOPHK, DIT LE PACIFIQUE. iSSo. CuRtyroi'aïf , fds uniriue du duc Ulric, le 12 mai

DES VrCCa ht. WPBTEMBEItC, jr

Ses conseils eurent une grande influence «Jans la convention d* Passaw, faite la même année, dans la paix religieuse arrêtée , l'an i556, à Augsbourg, dans les assemolées des princes pro- testants, tenues Tan iSSy , h Francfort, et, l'an i56i , à Naumbourg. Les cfloris qu'il Ht, soit par argent, soit par ses conseils-, pour étendre sa religion, ne se bornf^rent point à l'AUemagne. lisse firent sentir en France^ chez les Grisons et jusqu'en Pologne : heureux s'il eût fait pour l'anaour de la vérité ce fju'un zèle aveugle lui fit entre prendre pour les progrès de l'erreur! Son économie le mil en état de faire des acquisitions et irembellir sou pays de plusieurs cli3teanx. Bon époux , bon père, bon parenl, il fut adoré de son épouse, chéri île ses enfants; il donna île son propre mouvement le coinlé de Mont- béliard, av<i-c les seigneuries dWlsare et de Franche-Comté, au comte tjeorges, son oncle, rprUiric avait réduit à se con- tenter de la seigneurie do Uoicbenweilor. Ce fut lui-m^rne qui Tcxcila à se marier dans un agi- nvancé ; et, par cet acte géné- reux , la sitccessinn mâle de Wurtemberg s'est conservée , comme on le verra, jusqu'à nos jours.

Christophe mourut le aS décembre i568, laissant de son épouse, morle le 20 mars ifiSg, un fils, qui suit ; H six filles, dont les principales sont Sabine, fiimme J«' Guillaume IV, land-

S rave de Hcsse-Ca^sel , et Léonore, alliée à Georges 1, landgrave e Hesse-Oarmstadt.

LOUiS HT.

i568. Louis, successeur de Christophe, son père, au duché «le Wni'temberg , à l'âge de quinze ans, resta jusqu'à celui de vingt ans sous la lui elle de sa mère, des trois princes d'empire, ses voisins, amis intimes de sa maison , et <les principaux con- seillers d'état. Elevé dans la religion prnteslanie, il en devint un des principaux appuis. Dans l:i vue de former ime union de l'église grecque et de l'éghsc luthérienne, il ménagea une cor- respondance rn Ire les théologiens de T ubinge el Jéremie 11 , patriarche de Constanliuople. Mais elle n'eut pas le succès qu'il s'en était promis. ( Vovez /es pulriarches de Constan- linople. ) Le collège fondé par lui à Tubinge, pour de jeunes princes et geniilshomines, et «ne maison de plai- sance bàlîe à Slultgard , pcrpélucronl la mémoire de son nom. Il moarut , dans sa auarautiéme année, à Sluttgard, le ii août iSgS, sans avoir eu d'enfitnts de ses deux femmes, Dotir- TnEr!:-ÛRSUi.E, de !a maison d«i lia Je, et UftSULE , fille de Georges-Jean, comte palatin de Lulze^steio. *

CH«OT(OiÔGtÉ HISTOKIQOI

FREDERIC.

ir>ij3. FaÉDERic, Tié , l'an ii^7,c>c Georges, comJp <1« Montbéliard , ei de Barbe, fille Je Philinpo, landgravp de Hpsse , succéda, en t5S8, à son pèvo dans lo cnmié de IVlonl- béliard, et au duc Louis, son cousin, dans le Wuilemberg, en i5c)3, après avoir élé sous la Itilelle de cpliii-r.i jusrruVn i58i , t-poquc il prit possession tîii romlê de MimlIx'liarJ. Sa granue passion fut d'agrandir ses olals, lif îes ami'liorcr et de u's embellir. Il ouvrit solcmpllcmi-nt à Tnliingi^ le rollrge fondé par le duc Louis , €t dota celui de Monibfiiard. 11 relira des mains de la maison de Bade les terres de lîe-iighcim , de Mandelslicim, d'AUensfeig, de Liebenzell. Il aci|uil le châlcau de Falkeristein, et jouit pendant quelque letns du durhé d'Alen- çon, qui lui fui cédé par le roi Henri IV h lilie d'hypothèque, pour les sommes que Frédéric et ses prédéresieiirs avaient avancées aux Protestants de France 11 donna un nouvel essof au commerce, en rendant navigable le INecker ; il perfectionna les raanufacltires de toile, il simplifia les opérations des forgej àe fer à Krenigsbronn et dans le Val-Saitit-Clirislophe.. Miiis son plus grand soin fut de délivrer son duché de la siijclioa féodale à laquelle il était tenu eu\ers la maison d'Aitlricne, par le Irai de Cadan. Il en vint à boni au moyen de 4^0 mille florins qu'il paya; et par Iransarliori fîiile le 2^ janvier ••'îijg^ l'empereur Rodolplic reconnut que ie dtirhé de jVitrlemlierf n'était pas un arrière-Jief île i'yliitiwiie , itiuix un état iiurnédiutf comme il l'avait été avant le traité de Cad^tn. On conseri'a néanmoins à la maison d'Autriche ie droit de dévolution dan* le cas d'extinction des descendants niSles de celle de Wurtem- berg. ( Pulfcndorf , ImboJV. ) Frédéric termina ses jours le 20 janvier 1608, décoré de» ordres de Saint-Michel, en France, et de la Jarretière, en Angleterre. Il avait épouse, le 2a mai iSîJr, Sibylle, fdle de Joiichim-Emest , pritire d'Anhalt , morts en ilii4- Les principaux enfants nés de ce mariage, sont Jean- Frédéric , nui suit; Louis - Frédéric, sonclie de la ligne de Montbeliard : Jules-Frédéric, -tiee de la ligne de VVelilincen:

^

Frédéric- Achille , mort en ili3t, sans lignée ; Magnus, Iné

,t;

l'an iij>2 2, au combat de Wimpfen ; SibjUe-hlisalielh, femme de Jean- Georges I, électeur de Saxe; Kvc- Christine, miriée i Jean-'leorges , marquis de îirarjdebonrg - Jagerndorf ; et Barbe , alliée à Frédéric I , marquis de liade-Dourlacb.

JEAN-FRÉDÉRIC.

t6û8. j£AN-raÉDÉaic, dii le Pacikiqle, lc.5 mai i58a,

fES VtJCS VE WTThTKMBEKG. yS

3^*301 succp<lé au duc Prcilpiir, son père, se fit un devoir d'adhérrr à ruiiion que les princes protestants, excités par l'élecletir palatin, Frédéric IV, formèrent pour le maintien île leur religion et des droits tp^ils prélendaiciil en résulter. l*ar une suite de cet engagement, il prit part aux affaires qui s'agi- taient alors sur la »u»:cession de Jnliers e( de li^'rg , aux difie— rents des chanoines catholiques et protestants de Strasbourg, el aux efforts que firent plusieurs princes a l'iiisligalion de Fré- déric V, nouvel électeur palatin , pour em[iê< lier Chiiippe de Soetlcrii, ëvt*que de Spire, île relever les fortilicatinus de soa château dDdenlieim, qu'liniicon , lun de ses prédécesseurs, avait acquis en i3it3. Par dei«Leraiion prise entre eux, lan 1618, à Heilbronn , les confédérés firent marcher vers Uden— heim , qu'on nomma depuis Philipsbourg , un corps de quatre mille hommes, qui, arco!npagni>s de douze cents pionniers et munis d'une bonne artillerie, s'emparèrent de la place le 18 juin de la même année, el en démolirent tous les nouveaux ouvrages. J,e ban prononcé, l an iliai , contre l'électeur pa- latin, fournil à l'evéque de Spire, en i6:i3, la facilité du rétablir ces ouvrages qui furent beaucoup augmentes par la suite et ont rendu Philipsbourg une des plus fortes places de l'Eu- rope Spiiiola , gênerai espagnol, avant dissipé la ligue i\es partisans de l'électeur Frédéric, par la conquête qu'il lit de ses places, le duc de Wurtemberg ne travailla plus qu'à maintenir ta paix dans ses étals, ainsi que dans le cercle de Suabe dont il était colonel. Mais sa patience fut souvent exercée par les vio- lences des généraux de l'empire et les vues despotiques de Fer- rdinaiid II. L'iriunourut le i8 juillet l'iiiS, laissant de Barre- |,fioPHtE, son épouse, fille de Joachim- Frédéric, électeur de irandeboiirg, qu'il avait épousée l'an 1609 (morte le aj fé- vrier ib.-iG ) , Lbcrliard , qui suit ; et Frédéric , tifje du rameau [•de Neusiadt , qui s'éteignit dans la personne de Fréderic- kugusle, son fds, mort sans liguée en i-iG, J^e duc Jeah-Friîderlc avait lait avec ses frères sur la surres- tsîon , dans les états de leur père, une convention m''!riorablc , I par laquelle il établissait de nouveaux ptincipes par rapport aux [ via apanages.

W EBERHARD III ov VII.

1628, EÉERHAiiD, le 16 septembre 1614, succéda au duc Jean-Frédéric, son père, sous les tutelle et régence de Louis- Frédéric, comte de Monlbeliard , second fi's ou duc Frédéric. Xes conjonctures critiques ou les Protestants se liouvaient alors en Allemagne, rendirent fort difficile, au régeul, l'exercice de XVI. 10

74 CHEONOLOGIE niSTOBIOCE

son emploi. L'empereur Ferdinand II ayant publié, le 6 mars 1629, son fameux édil pour la restitution des biens ecclësias— - tiques, les revenus du une de Wurtemberg se trouvaient Jort diminués par celle loi. Le régent fit, en vain, des reprcsenla- tionsf tendantes à prouver que l'édit ne pouvait s'appliquer aux couvents cl autres biens du Wurtemberg : on n'en poursuivit

foint l'exéculion avec moins de rigueur et de célérité. Lonis- rédéric élant mort dans ces entrefaites, le aS juin i')3i, Jules- Frédéric, son frère, qui le remplaça, ne vit point d'autre parti i prendre pour la défense du jeune duc, que d'entrer dans 11 confédération qui se formait alors entre les princes prolestants assemblés à Leipsick : mais ce parti lui réussit mat. Les Impé- riaux, élant entrés dans le Wurtemberg, se rendirent maîtres du pays, et obligèrent l'administrateur et son pupille de renon- cer à la ligue de Leipsick , et de se soumettre aux ordres de l'empereur. Mais bientôt après, les armes de Gustave-Adolplte, roi de Suède, reprirent le dessus, et les Impériaux furent chassés du Wurtemberg. Jules-Frédéric s'ctant démis de l'ad- ministration en. 1682, Eberhard s'en chargea lui-même, et n'eut rien de plus à cœur, même après la mort de Gustave- Adolphe, arrivée le ifi novembre de cette année, que d'entre- tenir une alliance étroite avec la Suède. Il n'en tira pas cepen- dant l'avantage quMl espérait. La défaite totale que les Suédois essuyèrent, en »fc)34, à Nordlingue, entrama les suites les plus funestes pour Eberhard. Tout son duché fut inondé des troupes victorieuses de l'empereur, et le duc lui-même se vit forcé de s'exiler avec toute sa famille à Strasbourg. Les revenus des mo- nastères furent de nouveau rendus aux moiqes; mais on ea détacha des portions considérables pour les gémraux et les cour- tisans de l'empereur. Quelques vdles du Wurtemberg, avec leurs bailliages, furent aussi adjugées sous le titre d'hypothèque à la maison d'Autriche. Après des tentatives souvent répétées, mais toujours sans fruit, soit par la voie des armes, soit par l'intercession de ses amis, pour se faire rétabljr dans son duché, Eberhard fut obligé, l'an i638, de faire à Prague, avec l'em- pereur Ferdinand III, un traité de paix, dont les principales conditions furent qu'iV se conformerait ii l'èdit de restitution; çu 'il laisserail suiisisier tes aliénations et donations faites nar la cour impériale , de plusieurs terres de son duché , et tfu 'il tnÊtdon- nerait à la maison d\4ut'iche les seigneuries d'Ar.halm. et de HaheniMel. C'est accommodement, en remettant Eberhard en possession d'une partie de ses états, n'y rétablit point la iran-

3uiUité. Tant que la guerre dura en Allemagne, c'est-à-dire ans le cours des dix années suivantes, ils demeurèrent exposés aux excursions des puissances belligérantes, Les ravages y furent

DTS nvcs DK wcnxFTiTT.F.nr;, ►s

rsi grands, qu'à la lin de la guerre, il s y trouva un vide d*; ciu- ]uaiile mille familles, La p.iix de WcsJphalie ayant remis Eber- rd , Pan iG4'5, dans la pleine jouissance de ses états, il donna M $oin$ pour réparer les maux dont une longue guerre avait ifQigc ses sujets. On vit alors se repeupler et se relever de leurs ruines les lieux que les troubles avaient détruits et rendus dé- cris. Le Wurtemberg reprit une nouvelle face, et redevint une 5 plus florissaiiles iioriions de l'Allemagne. En faisant le bien «es sujets, Lbernard n'oublia pas ses intérêts personnels. Lvantfait, par son économie, plusieurs acquisitions considé- raliles, il les mil sous une admiuisLrallon particulière, en leur innant le nom de bien domanial, et y attacha un HJct corn- us perpéluel. Sa mort arriva le 12 juillet 1G74, ^ Slulgard. Il kait épousé, 1". l'an 16^7, A.NNE-DoaoTHEE, fille du rhin- rave Jean-Casimir, morte le 27 juillet i655; 2«. le a6 juin iSG, Marie^Dorothée- Sophie, Hlle de Joachim-Erncst, comte d'Oëiiingen, décédée le 29 juin iCgS. Les enfants du pre- lier lit qui lui survécurent , sont Guillaume-Louis, qui suit; edéi ic-l^harles, tige d'un rameau particulier; Charles-Max imi- 4ieii ; el Sophie-Louise, femme de Christian Ernest, raargra\e de Brandebourg-Iiareulh. Du second lit sortirent Georges- •ï'rédëi-ic, Louis et Jeau-tVédéric, qui se distinguèrent dans le •ervicc, et moururent sans lignée; Sopliie-Cbariotte , mariée, le lio septembre itiâS , à Jean-Georges, duc de Saxe-£isenach ; cl d'autres eufanls.

GUILLAUME-LOUIS.

1G74. GoiLLAUME-Louis, Ic 7 janvier 1647, successeur 3'liborhard, son père, ne jouit du Wurtemberg que l'espace l'environ trois ans, étant mort le ■j.'â juin 1677. De Madeleine- Sibylle , fille de Louis H , langrave do Hesse-Darmstadt , qu'il avait épousée le G novembre 1B73 , il laissa un fils, qui suit, et trois filles, dont la dernière, Madelcinc-AVillclmine, fut ma- riée à Charles-Guillaume, margrave de Bade-Dourlach,

LOUIS, ou EBERHARD-LOUIS.

1677. EpEnHARD-LouiS, le 18 septembre 1676, succéda au duc Guillaume-Louis, son père, l'an i'j77, sous radminis» tration de Frédéric-Charles, son oncle, qui exerça cet empk)i jusqu'en 169^, et mourut le ao novembre 1698, Frédéric- Charles avait servi avec gloire dans la guerre de 1688, et en 1697 dans les armées de l'empereur Léopold, qui l'avait nommé feld-maréchal de Tempire. Le duc Eberliard - Louis , son aeveu.

»6

cnroNOinciE

aussi sincprement attache que

niSTOniQTTl! tii aux intérêts

de 1'

donna d*'s preuves dfl sou zt^li' par d»'s arles de valeur, <|ui lui < méritèrcnl: le grade do It'ld maréchal de l'empereur, de l'empire et du c**rcle de Su-be, et dans les années 17 ii et i;i a, le com- mandeme .t de I armée impériale. Sous sun gouvernenienl s'c- teigiiiitnt les ligiiOs de W^'iiliugen fi de MonibeliarcI , celle-là en 1707, et celle-ci en 1721. thcrliard Louis prit possession lies terres de l'une ei de l'autre, et s'arrangea à re su|et avec la branche d'Oels,, en Silt'sie, de la ligne de W'eitlîngen. Mais il fut enveloppé dans un proci s très-facheux, dont il ne vit p»oint la fin , et qu'il transmit à ses successeurs. Ses p.irtics étaient les tlcsccndants illégitimes du dernier duc de Wurlemberg-Mont- béliard, Léopold Kherhard. Le rui de France, en qualité de Sfïigncur suzerain de qiii-l(|iies leirt-s de cette succession , situées en Franche- Comté, prit les inlerels des demandeurs, cjuoifiue le conseil auliqne de Vienne eût prononcé en faveur du uuc Eberhard Louis 11 mil en séf|uestre ces seigneuries, et ne les ren- dit à la maison de Wurtemberg {[u'en 174^) en verlii d'un traité, par lequel elle reconnut les dioils de suzeraineté du roi de î'rance , diîpm'és jusqu'alors sur les seigneuries de BlamoTit , de <lermont, il'Hêricourt et de Clulelol. 1-e duc tberhard-Li'uis mourut le 'Ai octobre i-jà'i^ après avoir perdu, le uS novembre j^âi, Frédéric- Louis, son fils unique, qu'il avait eu. le i4 décembre iCgft, de Jeanne-Elisabeth, son é()ouse, (ille de Frédéric le Grand, margrave de Bade-Dourlach. Frédéric- Louis ne laissa de son mariage, contracté le S décembre 171B, avec Henriette- Marie, iille de Philippe -Guillaume, margrave de I>randebourg-Sch>vedl , (ju'une tdie, l-ouise-Frédérique, née le 3 feviier 1723, mariée, Tan i74'ii à Frédéric, duc de Mec- kleubourg-Scnwcrin , et veuve en 1785.

CHARLES-ALEXANDRE.

1733. Charles- Alex \NDnE, fils aîné de Frédéric-Charles, St'conil fils d'Ebetbard l|l ou VU, duc de Wurtemberg, le 24 janvier 1(18^, devint le successeur d'Lberliard-Louis au duché de Wurtemberg. S'étanI dévoué au service de l'empiTCur, il eut jiart aux actions les pins importantes dans la guerre de la suc- cession d'Espagne. Il se signala piincipalement aux b-itaillcs de Cassaiio en 170S, et de Turin eu 170^1, il défendit avec gloire, ctf 1713, Landau, contre le maréchal de Villars, et mit le comble à sa gloire dans la guerre contre les Turcs, depuis 171G jusqu'en 171^. Il était di's-lors chevalier de la Toison-d'Or, général-feld-marérhal des armées de l'empereur, son conseiller tulique t gouverneur de Belgrade , et commaadaut-gcnéral du

I

DIS OtJCS T>t WTRTEMBEUG. *jf

royaume de Servie. Il mourut, le 12 mars iv'j?, à l'âge de cin- qiunte-trois ans, dans le sein de l'église catholique, Diea lui avait fait la grâce d'entrer dès l'an 1712. De son mariage, contracté le 1". mai 1727, avec MAftiE-AlfGUSTE, fille d'An- «elme-Krédéric, prince de la Tour et Taxis , morte le l*^ février 1^56 , il laissa :

i". Charles-Eugène, dont l'article suit; 2". Eugène-Louis- Adam- Jean- Mépomucène- Joseph- Raphaël , le 'il août 172g, mort quelques jours après ; 3°. Louis-Eugène; ") qui ont successivement gouverné, 4.*- Frédéric-Eugène, 3 el dont les articles suivent ;

5». N le I". aodt t-j?i3;

G". Auguste - Elisabeth - Marie, née le 3o octobre 17,34 î mariée, le 3 septembre 1753, avec Charl es- Anselme, 1 prince de la Tour et Taxis, morte le 4 juin 17^7.

CHARLES, 00 CHARLES-EUGÈNE.

1737. Charles, ou Charles-Eugène, fils aîné de Charles- Alexandre, le II février l'ati, entra, le 12 mars 1737, en, possession du Wurtemberg, n'élnnt âgé nue de neuf ans. Con- formément à l'observance légale de sa maison, il demrura souj »K"i tutelle de sa mère , à la([iieUe fut associé Charlcs-Uodolphc, < duc de Wurtcmberg-Neustadl, le plus proche agnat de sa mai- ( son. Cet adjoint, à raison de son âge avancé, s'élant déchargé» de son emploi , l'an 17^8 , fut remplacé par Charles-Frédéric ^ I dur de Wurtemberg-Oels- Le duc mineur ayant été conduit à]

»ia cour <le Frédéric II, roi de Prusse, y passa deux ans, pendant^ lesquels il développa des talents et une maluiité de jugement' qui firent abréger la durée de sa minorité. Il n'avait pas encore j a'Ieinl sa seizième année , lorsfpic l'empereur Charles VU Isj d 'clara majeur par son rescrit du 7 janvior 1744- Uepuis cette] époque, le ^V■urtembe^g ne cesse de ressentir les heureuses in^j fluences du gouvernement de son chef. L'agriculture y a fait de*]

r progrès considérables p.ir le défrichement des terres incultes j' es campagnes y ork reçu de nouveaux trésors par les arbres étrangeis qu'on y a transplantés, cl la botanique s'y est perfec- tionnée par les plantes qu'on y a transportées de différentes contrées de l'ancien et du nouveau monde. L'entretien des bes- tiaux , et surtout des bêles à laine , y a porté celle branche de l'économie rurale à un très-grand degré d'amélioration et de finesse. L'achat des brebis espagnoles y a produit les toisons les

Îdus estimées de l'Allemagne. Les haras s'y sont muhipliés, et ourQisseat des chevaux eu grand nombre et de très bonne es-

I

^8 CIinONOLOGIE HISTORIQUE

rèce. Les mériefrs et les manufactures de draps et de toHes damassées se soulieiincrit , encourages par ses regards bienfai- s.inls. On fabritjueà Louisboutg, de la porcelaini", <|iii acquiert de jour en jour de la L'élebrilé. De. nouveaux chi*mins, qui croi- sent en tous sens le duché, y facilileiit et étendent le ctimmerce. Jamais la guerre n'a troublé lu repos de Wurtemberg sous ce gouvernement. Dans celle qu'occasiona la succession de Ja maison d'Autriche, des années nombreuses , en traversant ce Wurlemlwrg, respectèrent la neutralité nue le souverain avart eiT.brassée. Quoique, dans les années lySb et 176.^, le duc ait cru devoir se déclarer pour le maintien de la constitution de l'empire, ses frontières ne. furent point entamées par les puis- sances belligérantes. Il entretint cependant un corps de troupes qui surpassait les forces militaires de ses ancêtres, et quclcscon-i jiaisscurs admiraient pour la justesse et la promptitude des évo*| lulions, Une caisse d'assurance tranquillisa les citoyens contre J les désastres que les incendies pciiveni occasioner. l'ne rompa-«J gnie, chargée du soin des pauvres veuves, pourvut à leur sou-»] l.'igement. Des maisons établies pour l'entreiun dus orphelins et-l d(;s enfants des soldats, ont inertie à Charle^s le glorieux nom de] J^èie du jieuple.

Il a suppléé aux lois du pays, suivant les besoins du tems,-<l par des additions ou des changements ronvenables. L'admi- liistralion de la justice, aussi prompte qu'impartiale, fixe prin- cipalenienl son attention. Un y.èle éclairé pour le progrès des lettres, lui rendait chers les intérêts de l'université de Tubingc ' et de celle de Stutlgard, appelée de son nom, comme étant son ouvrage, la Cat-oline. Celle-ci, embrassant plus de branches des sciences qu'on n'a coutume d'en cultiver dans les univer- sités, attira un nombre considérable de jeunes gens des pays les plus éloignés. H manquait une bibliothèque publique dans le Wurtemberg : Charles en a fondé une à Stullgard , déjà très- considérable par le nombre, !e pri.x, la variété et la rareté de» J niuiitimeiits d'érudition, et qu'il ne cessa d'enrichir par de. nouvelles acquisilious. ( On y compte , nous le tenons de source, jusqu'à huit mille éditions de la I5ible,fn différentes langues.) A I université de Stutlgard, ce prince a joint une académie des aris , qui dispeii>:a du besoin qu'un avait auparavant d'ap- peler des étrangers p')ur en donner des leçons.

les états de Charles ont élc agrandis par des achats nom- breux et importants, dont nous nous contenterons d'indi(|uep les principaux, savoir, la petite ville de Boenigheim , avec quelques villages, dont l'électeur de Mayence était auparavant

Sropriétaire, la scjgncuric de Juslingen , et une partie coa&i- ërable du duché de Limbourg.

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»E» ©UCS DR WCRTKMBERG. 79

L'éclat de la maison Je Wurlemljerg sVst répandu sous le gouvernement de Charles , par le mariage de ses ôruK nièces ^^ ïllcs de Frédéric, &on frère, dont les noms ont brillé sur* les deux principaux troncs de l'Europe, celui d'Autriche efj celui de Russie. Celle illustration, et la gloire personnelle qui' lai revient des grandes choses qu'il a faites en tuut genre dans! ses états, n'ont point \jJrrompu le cœur de Charles, ne lui ont inspiré cet orgueu qui séduit les âmes vulgaires, aveci des avantages incomparablement moins éblouissants. En voici la preuve. « En 177W, ce digne prince, dit le baron de Ris— » bcck C^oj. d'Allem., t. l, pp. tfi-17), choisit le jour da » sa naissance pour publier un manifeste dont voici la subs- » tance: Je suis homme, et par conséquent fort éloigné do « la perfection : je n'espère pas même l'acquérir; la fiiblcsse » qui accomp.ifjne la nature humaitte m'empêche d'y prétendrez M Si je suis parvenu au rang vous me voyez, , c est moinf » par ma capacité que par un effet de la bonté divine , qui » j-ègle toutes no» destinées. Je fais librement cet aven, comme » doit le faire lotit homme qui pense bien; et celte considé- » ration me rappelle mes obligations envers tous les hommes, » et encore davantage mes devoirs envers le souverain seigneur » de l'univers. Je considère ce jour, qui commence ma cin- » quantième année , comme le commencemenl de la seconde « période de mon. existence. J'assure mes très-chers sujets, >' que toutes les années qu'il plaira à la divine providenca " de m'accorder, seront consacrées à leur boniicur.

» On verra, dans la suite, que la prospérité de Wurlem- » berg sera un effet de l'amour du souverain pour son peuple, " et de la confiance du peuple envers son .souveram. Un » sujet qui a de bons sentiments, sait qu'en plusieurs circons- . " tances, le bien public doit être préféré A l'avantage parti- *j culier , et il ne murmure point si tout ne réussit pas selon »• ses vues et sa fantaisie. Nous espérons que chacun de nos » sujets vivra désormais dans l'espoir de trouver en son prince " un p^re soigneux et tendre. Plaise h Dieu que Ton ne $e * dispute plus entre nous que Thonneur de rendre service à " son pays « î

I.e duc Charles s'est marié deux fois. Sa première femme a élè. EuSABETH-FRÉDÉniyUE-SOPHIE, fille unique de Frédéric, margrave de lirande1>ourg-Eareilb. Ce mariage, accompli le 26 septembre 1748» fut rompu par la mort de la duchesse, le 6 avril 178a. Le duc s'est remarié, le a février 17^6, à Fhançoise , comtesse de lloheuheira. Il mourut , sans posté- tilé, le 24 oclobfc i-(}^^ , cmpoiUnt dans la tombe les regrets

99 CRROT^OLOOIE HISTORIQUE

et les bénédictions Je tous ses sujets , el le glorieux sumonl

de Fère du Peuple. Son frère , Louis-Ëugène , lui succéda.

LOUIS -2iUG£NE.

1793. Locis-EtJGÊNE, ne le 5 janvier i73i , prit les rênes du gouvernement le 24 octobre i793|^e prince était entré au. service en France. Il avait été noininé maréchal de camp le 25 aoùl 1749» créé chevalier des ordres durci en 1756, et lienlenanl- général de ses arnaées, par pouvoir du i"'. janvier 1757. Il s'élaiL distingué dans le corps d'armée que Louis XV fournit, dans la guerre de sept ans , à l'impératrice reine de Hongrie, Marie-Thérèse. Le ducLouis-Eugène entra dans la coa- lition formée contre laFrance, et perdit, eu 1794,1c Monlbéliard, que ses successeurs n'ont point recouvré. Il survécut peu à cet événement, étant descendu dans la tombe le 20 mai 1795. Les états de Wurtemberg ont à regreiter d'avoir vu , sous ce règne, la dissolution de la célèbre académie de Stullgard , qui était une des plus estimées de l'Europe. H avait épousé, le 10 août 2762, SOPHIK- Albertine , comtesse de Bricblingen, née le 14 décembre 1728,06 ce mariage, il n'a laissé que deux princesses :

i"*. Wilbelmine-Frédérique,née le 3 juillet 1764, mariée,

le 20 octobre i7f^9, à Lrafflon-Ernest, prince d'OËllin-

gen-Wallerstein; 2^. Henrictte-(jharlolle-Frédérique, née le 1 1 mars 1767»

mariée, le 5 jaillel 179'i, à Charles-Joscph-Lrnest-

Justin, prince de Hoheulohe-Bartenstein , et morte le

23 mai 1817.

FRÉDÉRIC-EUGÈNE,

1795. FRÉuÉBic-EucèNE , le 3i janvier 1782, succéda au duc I^uis-Eugène, son frère, le 21 mai 1795. Ce prince, ayant embrassé de bonne heure la carrière des armes, avait servi en qualité de lieutenant-général dans les armei-s prussien- nes. Ayant quitté le service de Prusse pour rentrer en Alle- magne, il fui créé génér.ilde la cavalerie de l'empire, au cercle de Suabe. Ce prince mourut d'apoplexie dans la nuit du 22 au a3 décembre 1797. H avait épouse, le ay novembre 1763, tnÉDEniQUE-DoROTHËK-SoPHiE, fillc dc Frédéric-Guillaume, margiavc de Brandebourg-Scbwedt. Dtt ce mariage sont issus:

1". Frédéric, premier roi de Wurtemberg, qui suit;

a*. Frédéric-Louis- Alexandre, <luc de Wurtemberg, fcld-

DES BTTCS DE WCRTEMBCTo;

maréchal au service de Wurtemberg, néleSo août «ySB, mort le ao seplembre 1817. U avait épousé, 1°. le ^7 oc- tobre 1784, Marie- \niie, fille du prince Adam Czar- toryski, née le ifi mars 17''»^; 2". Henriette, fillo de Charles , prince de Nassau-W'^ilbourg. Les enfants du priace Frédéric- Louis- Alejcaiulfe, sont,

Du pnmier lit :

a. Adam-Charles Guillaume Stanislas-F.ugpne-Paul- Loois, Tié le i(> janvier 179»., lieulenaul-général des arméen de Wurtemberg ;

Du second lit : h. Alexandre - Paul - Louis -Constantin , le g sep«.

tembre 1804, ; c. Mariiî- Dorothée -Louise- Wilhelmine-Caroline, née le premier novembre 1797 , abbesse li'Obris- tcnfeld; à. Louise- Amélie-Wilhelmine- Philippine, née le 28 juin 1799. mariée, le 24 avril i''^i7, à Joseph, prince héréditaire de vSaxe-HiUlbi)urgh3usen ; '

e. Pauline-Théré.sp-Louise, née le 1 i scpii-mbre i8oo; /, Elisabeth- Alexanilrine-Cunstauce , née le 37 fé- vrier 1802 ; Ç«. Eugène-Frédéric -Henri , duc de Wurtemberg , le 2[ novembre 17S8 , lii»u(enant - général au secyice dô- Prussrt . m;irié le 21 janvier 1787, à Louise, Hlic de Christian-Charles, prince de Slolbcrg (ifJera . née le 16 octobre i7<i4i veuve d'Augusle-Frédéric , duc de Saxe-iMcinung«n. Le du«; «le WurlemJjerg en a eu les enfants qui suivent :

a. Frèdéric-Eugène-Paul-Cbailcs-Louis , le 8 jan- vier 1788, lieutenant-génerid nu service de Russie;

h. Fredéric-Georges-Ferdinaiid , le i4 juin 1790, mort jeune ;

c. Charles- Frédéric-Henri, le 1 3 décembre 1792,' mort jeune ;

d. Frédéric-Paul-Guillaume, le a5 juin 1797;

e. Frédérif]ue-So|»liie-' ouise , née le 4 juin 1789," mariée , le -j.'^ septembre 181 1 , à Auguste, prince de Hohenlohe-tJKInîngen ;

f. N.... , ace le i5 Jëceiiibre 180a;

4*. Guillaume-Frédéric-Philippe , duc de Wurtemberg,' le 27 décembre 1^1 , ancien lieiitenaiii-général aia service de Daneœarck , aujourd'hui feîd-marfcîjiri au XVL II

8i' CffAOKOtOGIE BISTORIQCB

■€r\'ice de Wurtemberg. Il a épousé, le 28 août i8oo," Frédérique-Françoise-Wilhelmiiie ^ comlesse KhoJis de TundcifelJl. De ce mariage sont issus :

a. Chrélien-Fré(lt:rtc-AIp.xandre, comte de Wurtem- berg, né le 5 novembre i8or ;

l. Chrêlien-FrMéric-Auguste-Ferdiiiand , comte de Wurlemlierg , le 21 mars iH.iS , tlécode;

c. Frédéric - Guillaume - Aleisatidre - Ferdinand , comle de Wurtemberp; , le. L> juillet iHio;

d. Frédéric-Alcxaridrc-Françuis-Conslaiilin, comle de W^urtemberg, le 3o novembre i8ii;

e. Frédérique Marie - Alexandrine-CharloUe - Cathe- rine, née le 29 mai i8i5 ;

5°. Frédéric-Augusle-Ferdiiiarnl, le 22 octobre lyfîS, duc de Wurtemberg, feid-marècha! ati service d'Aulriche, marié, i". le 18 mars 1795, avec Albertiue-Wilbelmine, fille de Christian-Goralhicr, prince de Schwarzbourg- Sondcrsbausen , divorrée ; a . le aS février 1817, à Marie-Cunégonde-Pauline , née le 29 rfovembre 1771 , fille de François-Georges-Charles, prince de Mellernicb;

€". Cliarles-Frédéric-Henri , le à mai 1770, duc de W^urlemberg , fut général-major au service de Russie;

7*. Alexandre Frédéric-Charles, duc de Wurtemberg, néle a4 avril [771 , général de cavalerie au service deîttissie, marié, le 17 novembre 1798, avec Anloinclle-Ernesline- Amélie, née le 28 août 1779, liUe de François, duc de Saxe-Cobourg. De ce mariage sont issus :

a. Ernest, le 9 décembre i8o4;

b. Frédéric-Guillaume, le ag avril 1810;

c. Antoinette-Frédérique-Auguste-Marie-Anne, net le 17 septembre 17119 ;

8». Charles-Frédéric-Henri, le 3 juillet 1772, lieu- lenant-général au service de Wurtemberg:

9*. Sophie-Dorothee-Augusle-Louise , née le aS octobre 1759, mariée, le 17 octobre 177'à, à Paul Pelrowiiz, grand-duc, puis empereur de Russie, mort le 34 mars iSoi ;

10». Elisabeth-Wilhelmine-Louise, née le 17 juillet 1765, mariée, le B janvier 1788, à François-Joseph-Charles, grand-duc héréditaire de Toscane, depuis empereur d'Allemagne, sous le nom de François II, et aujourd'hui empereur d'Aulriche, morte le ly février 1790;

11». Frédérieiue-Elisabeth-Amélie , née le 21 avril 17G7 , mariée . le a6 iuiu 17^1 , à Pierre-Frédéric-Louis

1IB9 1»0r$ !)B WWBTEWBW».

»

Holsleln -Gollorp- Oldenbourg , morte le i4 novem- bre 178S.

FAEPJ^IRIC I, PBEm£a fiei de TfaxEiHBEHG. 1797. Frédéric I (II), le 6 novembre 1784 , succéda 4

son

le tJtre

père, le aS décembre 1797. Le p ître de roi. Il moiuruà le 00 octol

remier janvier 1806, il prit bre i8iti. Il avait épousé ^ 1*. le II OCLohrC 1780, AUGUSTlNE-CAROLlNE-FaEDÉHIQUE-

liOUlSE , née le 3 décembre 1764, morte le 27 septembre 1788 , fille de Chailcs-Guillaurae de Jïrimswick-WolfenbuHei; 2". le 18 mai 1797, Charlotte- A t'GUSTE-MATHiLUE, princesse royale d'Ariglclerre , née le 29 seplembre i7b6, fille de Georges 111, roi de la Grande-Bretagne, Du premier lit sont issus :

1°. Frédéric Guillauine-Charles, qui suit; •*. Paul-Cliarles-Frédéric-Augusle, le ig janvier lySS, marié, le 28 septend>re i8o5, ai'ec Calherine-Cbarlotle- Georginc , née le 17 juin 1787 , fdie de Frédéric, duc de Saxe-Hitdbourgbauscn , dont deux princes et deux princesses :

a. Frédéric-Charles— Auguste , le ai février 1808; A Frédéiic-Augustc-Eberhard , le 24 janvier i8i3;

c. Frédérique-Charlolte-Maric, née le 9 janvier 11S07 ;

d. Pauline- Frédérique-Marie, née le z5 février i8io; ". Frédérlque-Cathcrine-Sophie-Dorothée, née le ai fé-

^ier i78':3, mariée, le sa août 1807, à Jérôme , alors roi de Westphalie , aujourd'liui duc de Monlfort.

GUILLAUME L

i8i6. Guillaume I ( Frédéric- Guillaume-Charles ), le 27 août 1781 , monta sur le trône le 3o octobre 1816. Ce prince a épousé, i". le 8 juin 180^, Ciiablotte , fille de Maximilien- Josepli , roi de Bavière , mariage non consommé et déclaré nul en juillet i8i4; z'^. le 24 janvier i8i6, Catherine Paui.ovfna, née le ai mai 1788 , fille de Paul I"^'. , empereur de i^ussie , et sueur de l'empereur Alexandre , morte le 7 janvier i8jc^. Pe ce mariage sgmiI nées deux prtncc$ses :

i". Maric-Frédérique-CbarloLte , née le 3o octobre 1816^ a". Sophie-Frédérique-Malhildc, née le 17 juin 181^,

CHRONOLOGIE HISTORIQUJ

DES DUCS,

PUIS ROIS DE BAVIERE.

''Noia. On doit peul-ilre attribuer à ]a confusion et à l'obscuTÏ!^ qnî régnent dans la chr.mologic des preinièrfs dynastie» des ducs de Ba- vière, le sil<?nrc des Bénédictins à cet égard. Comme elles sont éleinlcs depuis nombre de siècles, ces savants n'ont pas juge à propos de les rap- porter en dolail dans le troisième (ome in-folir» de \ Art de vérifier les Dates. Dans la nouvelle ëdilion qu'il pnbtîe de cet ouvrage , M. de Sain/-, 4 liais a cru devoir siipplerr, autant que possible, a celte omis- sion. I' a pensé que te public lui saurait quelque gré des recherches qu'il a faites pour allelndre ce luit , d'autant que la connaissance de ce» dynas ies, dont ont isvues p!usieuis races souveraines, intéresse A la foi.- IfS nations qu'elles ont réçics . la l'itlêralure et ^hi^1oi^e générale. Cette addition a ncre.sjîté quelques chanpcinents dans l'historitpie de l'ancienne édition , dont on a toutefois conservé la substance. On indi- quera ta fin du travail de M. de Saiut-Allais et le coinmencement du texte des Bénédictins.

««MIVMMfMA<VM«VMWMWk

XjK BaviJîre , en latin Bajarfa ou Bajauria^ en allcTnand, îîi>yer ou Boyertand., aujourd'hui Bnyrrn, d'où vint ensuite le terme cor- rompu de Bavaria^ doit sa première dénomination aux Boïens, ancien peuple de la Gaule tÀ'ltique , qui , Tan 58cj avant Jé.<s.js- Chrisl , ayant quille leur demeure poiu' passer le Hhin, vinrent s'élaLilir en Dolit^me. En ayant été chassés par les Maroomans « sous le ri-gne d'Auguste , ils se rctirèrcnl dans le ^ionque, qui |)rit alors le nom de pays des Boïens.

A la chute de l'empire romain , les Bavarois ajoutèrent au Norique la ronquète du pays qui forme aujourd'hui i'Aulriclie, le Tyrol et une partie ae la Abêtie. Ces provinces ^ sous le

cnnox nrsT. »E3 ducs Bavière. 85

règne d'Hononus , empereur H'Occidpnt , leur furent lone- tems flispulfcs pjr \es lluns el les Al.iiiis, qui iiiomlalrnl rA,l— Icmagne Je leurs tionJcs barbares, el porlaiciit pailoiil le fer et le feu. Affaiblis par des guerres sauj^lanles et miillipiiées , les Bavarois se trouvtreni , dans la suite, hurs d élal de résister à des ennemis non moins puissants ; cVlaieiil tes Francs. Celte nation, en débordant le Kliin pour se jeicr dans la (îanle , avait triomphé des peuples qui s étaient réunis pour s'opposer à ses conquc^lcs. Fiers oe lenrs succès, les Francs prélerïdaient asservir toute la Germanie méridionale; mais les Baxarois, pour ne point se soumettre à leurs loi», imploi-èrent , vers la fin du cincjiiième siècle, les seronis el la proi{>ctlon de Tliéo- doric , roi des Ostrogoth^, qui régnait en Italie. Ce priiice les protégea puissamment , et nomma pour les gouTorner et com- mander leurs armées . un duc de leur natinn, nommé Tlieodon, issu de rillu.slre famille des AgilolpMngiciis, qui, depuis des siècles avdit dorme des rois aux Boïens. C'est par ce prince que Ton commencera la cUronolugîe des ducs de Bavière.

THÉODON I.

5o8 environ. Thfodon I , issu d'une race qui fut long-tcins chère aux anciens l5o'i'ens,et rpii comptait pour chef le (;uneux Agilolfe ou Agilulphc , dont le nom et les faits, ainsi que ceux de plusieurs de ses descenilanls . étaient, disent d'atirieimcs clironioues, célèbres dan<< le monde, avant l'entrée de Phara- niood dans les Gaul<"s, fui établi duc delîavière, par Théodoric, roi des Uslrogoths. 11 mourtjt vers l'an 5i i. Il ctail tils , selon plusieurs II isloriens, d'Adelger, roi de Bavière en 4^'^- Des auteurs, qui disent tout au nazard, lui doniient pour femme Regitsopir'IE, sans indiquer de quelle famille elle est issue. Il laissa pour enfants :

1°. Théodon II, dont l'article va suivre :

3**. Ulilon , qui, ayant vaincu le roi de Danemnrck, reçut en récompense le marquisat d'Anvers. FUisicui.s aiMours disent que son fils^ Sigeberi ou Hugobert , fut la souche de la deuxième race royale de France , c'est-à-dire îles Curluwt'ngieiis ; d autres font encore sortir de ce prince les comtes d'ilal/sùourg, dont viut la maison iï/lutruUe- Awkune. Il mourut vers l'an 555.

THEODON II , DIT L'INTRÉPIDE.

Vers 5ii. TuÉodo5 II , fds de Tliéodon I, succédas son père vers l'an du. Il se rendit cclèbte dans une guerre contre les Komaios qu'il défit vers l'au Sao. 11 mourut en SSy , laissant :

86 CTIRpNO LOCIH niSTOKIÇTTlt

1°. Thcodobal»! I, dont l'article viendra :

2". Oiion, qui fui aussi duc de la haute Bavière et (juî mourut en S+S ;

3". Tliéodun , qui forme b première branche des ducs de la basse Bavière, sourhi; de la dynastie bai'aroise de* rois des Lombards, en Italie , rapportée ci-dessous.

THEODOBALD 1.

b3-j. ThÉodobald I , fils de Throdon II , fut fait duc de haulo Bavière vers 5'ij. Il mourut en SGy , laissant ua fiis^ Thassillon , qui suit.

THASSILLON L

5R7. Tbassillon T siicccda à son père, en SCy , Jans Ta duché de la haute Bavière, Les circonslances le favorisèrent

sucs DE LA LASSE BAVl&RE.

THËODON L

537. ThÉodon I , fds de Théodon , II'. de la branche-mJrc , portail le titre de duc de la basse Bavière en 607. Il mourut en 565 , et fol père «le :

TIIÈODEBERT I.

BGS.TitÉODEBERT I , fils du précédent , se n»il en possessîotl du duché de la basse Bavii^rc en 5C5. Il mourut en 584} laissant :

GÀIUBALU L

584. GARtBAtD 1 , fils de Tlioodcbert ï, succéda i son père. H rechercha ralliancedes Lombards, e( maria sa fille aînée à Evin , Tun Je kur/s cliets, qui était iluc ite Tieute. Chlldc- berl , roi d'Austiasie, «|i)i se reg;ardail comme suzerain de la' Bavière, prit ombrage de rf5 liaisons, cl déclara la guerre à Garibald. Ce prince, pour éviter le danger qui le menaçait ,. s'unit plus fortement aux Lombards, en niaiiaiit Tbeodelinde^ sa fille, à Autliaris, leur roi, Alors les Aitslrasiens, qtji, de leur cftié avaient fait titie alii.ince intime, avec les empereurs grec& de Conslanlinople, inondèrent l'Italie de leurs troupes et for- cèrent Autharis à d''nrK">nder la p.iix. Garibald mourut en S()a, d«^ponill« dt> ses états, il laissa les enfants qni suivent:

1*. Gontold - Gor.dbald ou Gonlebauld ; ce prtace y en^

SES DVCS lit BAVIÈRE. tf

singulièrement pour l'agrandissement de «es étais; car Gari- bald l , duc de la liasse lîfivièi-e , son cousin, ayant voulu se- couer le jûug de Cliildebert, roi dWuslrnsif, et faire alliance avec les Laml>ards, pour le soutenir dans son entreprise , -fut entièrement chassé de l'Allemagne par Childeberl, qui Jonna, l'in 5ÎÎ8, toutes ses terres à Tliassillon, de sorte que ce dernier réunit les possessions des diverses branches de la maison de Bavière, et les gouverna sous la suzeraineté du roi •d'Austrasie.

Tliassillon fit une autre expédition, en 5i)4 contre les Zechs qui ravageaient les liords du Danube, el contre les Slaves et les peuples de la Carinlhie qui les soulenaient. Il défit les uns et

sacs DE LA BASSE BJflÈRe.

veloppé dans 1rs disgr.lces de son père , et dépouille par les Austrasiens, se réfugia en Lombardie, auprès de Thcodelindc, sa sœur, et fut, h sa sollicitation, créé duc d\isU. Il mourut en t)j5, et il eut pour fils:

Aribcrt , qui fut roi des I^ombaids^

2?. N***, mariée à Evln, duc de* Trente, ei l'un des chef» des Lombards ;

3". 'l'Iieodelinde , mariée à Authans, to\ des LamiardSf mort à Pavie e^i Sgo, Cette princesse joiiissait de l'estime €1 de la vénération des Lombards , qui voulurent s'en 'rapporter à elle poui' le choix d'un roi. LUe désigna AgiKilpbe, qui était alors duc d'" Turin, et l'épousa. Ce prince, à la sollicitation de son épouse, renonça à l'Ananisme, gouverna avec éclat el sagesse , et mourut l'an t)i5 (i). Tbéodclindc fst la fondatrice de la célèbre église de Monta, les rois d'Italie se fout sacrer avec la couronne de fer. Ce fut au couronuemout d'Agilulfe qu'on se servit, -pour la .première fois , de celte cou- ronne, qui cependant est d'or, mais que Tliéoilelinde avait fait renforcer en dedans par un cercle de fer. Ce dernier nom lui est toujours resté. (^'oyci pour la suite Je cette branche, les rois des Lombards^ en Italie, t. IV,

in-b"., pag. lonne 1. ;

384, et tora. I, in-4". , pag. 58i , co-

(i) Qtieh^ues auteurs prétendent qu'Agihilfe avait été trahi et II vté par Hoiiiilili:, sa setouJe ft-uinu- , au prince des Abarcs, qui ['..vait tait uwttrc » invil (l«s l'»B 6aù. Mai» aucune preuve uappuye oe d;rt;.

B8 CHRONOLOGIE HISTORI<ïtIE

les autres , el rendit ainsi la paix à son pays. Il mourut en 698 i

laissant un (ils, (^aiiU^ld , ljuî suit :

GARIBALD I, ou GERBAUD.

5o8. Garirald I , fils du précédent , succéda au duché dût Bavière en 5i,H. Plusieurs autfurs le confon-lenl , el n'en fonH qu'un seul personnage avec liât ibald I , duc di' la basse Ravière éj soit cousin , ijui élail innit dés Tan 5^3 , tandis que celui dont] il psI queslioei ne moiiriil qu'en tiia. laissant de Gl^LA , soa| épouse, (ille du duc de t'rioul , le Bis qui suit :

THEODON Iir.

612. Theodon Ilî succède à son père, Caribald I, dans tons les elals île lîavii'ri' en 612. Il épousa KrcîNUTiiUDE, princesse du sang de (rancc et fille de Théodebeit 11, roi «J'Austrasie; elle le couverlil au Christianisme el l'engagea à. recevoir le L.ipli^me des mains de saint KiipTl, qui devint U

Eremiera[)ôtre des Bavarois, el le fandateur de l'église de Salz--' ourg. TlieoJoii 111 ninurut vers l'an 63o, laissant:

1". Tlicoilcberl i , dont Tarlicle va suivre ; 3.°. Tliaisillon , mort vers l'an 65o, laissant les trois fils qui suiveni ;

a. Théodon IV, donl l'article viendra ci-après;

h. Tht'odebert;

c. Grimoali! I, dont l'article viendra plusloin;

3". Rodoald , qui se rendit en Lorraine auprès de Dago- bert, pour se justifier de s'tHre révolté contre lui; il fut niiï à mort par ses ennemis.

THEODEBLRT I.

Vers 63o. Theouebert I , digne héritier de la piété et des vérins de Théodon lli, son père, ne fit que paraître un instant sur le trône ; car il descendit dans la lombe la même année qu'il succéda, laissant pour Tils:

nUGOBERT, ou HUGIBERT I.

Vers 63o. Hucobebt 1. Ce prince, qui régnait sous l'auto- rité de Dagohert I , roi de France, donna avis à ce monarque qu'une horde de douze mdlu bulgares venait de se réfugier sur les tonlins de la Bavière, et qu'elle demandait permission de s'établir dans ces contrées. Le roi de lïancc , à 4ui de pareils

DES DtJCS'BE BAVIERE. 8g

hôtes donnaient de l'ombrage, envoya, l'an 63i , un ordre stcret à tous les Bavarois de faire main-basse sur les Bulgares , une certaine nuitqiril déterminait, et de les égorger. Le secret fut garde, el cet ordre barbare si bien exécute, qu'il ne s'en sauva que huit ct-nts, avec un de leurs capitaines, nommé Alcior ou AUicëe , qui les conduisit chez les Vénedes,

Ce fut aussi sous le règne d'Hugobert I que le roi Dagobert reforma les anciennes lois de la liavière et en ajouta de nou- velles. Hugibert, que beaucoup d'historiens ont oublié , mourut l'an 653, laissant une seule (ille du nom de Flectnidc.

THÉODON IV.

653. ThÉodon IV, fils deThassillon, et petit-fils de Théo-^ don IH, succéda à Hugibert, son cousin, vers l'an 653. La mollesse des rois d'Auslrasie facilitait aux ducs de Bavière les moyens de se soustraire à leur domination ; et Théodon n'at- tendit point l'agrément de Sigebt^rf pour se mettre en posses- sion des étals de ses pères. U paraît même qu'il les gouverna en souverain, et sans aucune marque de dépendance.

Sous son règne parurent , dans la Bavière , saint Vital, saint Viterpe el saint Emmeran. Il sera question de ce dernier à l'ar- ticle d'Ute. La date de la raort de Théodon IV est incertaine. II laissa les enfants qui suivent :

1". Théodeberl II, dont l'article suit;

a". Lambert, qui , pour venger Tinsulte prétendue faite à sa SQMir par saint Emmeran, le iit martyriser à Helfen- dorf, en GSa ;

S". Ute, qui fiil séduite par Sigisbaud, jeune seigneur bavarois. On prétend que saint Emmeran , pour les soustraire l'un et l'autre à la vengeance du ducTheodon, c'est-à-dire à une raort certaine, autorisa Lte à rejeter sur lui le crime de Sljçisbaud. Le saint personnage fut victime de cette complaisance, puisque Lambert, frère d'Ute, le fit mettre à mort corome il est dit ci-dessus.

THEODEBERT IL

Vers 66o. ThÉODEBErt II , fils de Théodon IV, loi succéda au duché de Bavière. Ce prince ne laissa qu'une fille , qui suit:

Gontrade, que Liulprand, roi des Lombards, fils d'Ans.- prand, demanda en mariage, en reconnaissance des secours que Théodeberl avait fournis à son père, XVL x-^

CRROnOLOCIZ HISTORIQim

GRIMOALD I.

Vers 670. Grimoalo I, fils de Tliassillon , mort en 65o , et peiil-fils «Je Thcodon 111^ succéda au duché de Bavière à la mort de Thcodcbert 11 , son cousin germain , qui ne hissait iKiint Je po$(ërilé mâle. Grimoald I mourut en 6g5, laissant le lils qui suit.

THÉODON V.

695. ThÉodon V succéda au trône de son père en 6g5. Il gouverna jusqu'à l'année de sa mort, arrivée en 708, et laissa les enfants qui suivent :

I". Théodon VI , dont l'article va suivre ; a". Grimoald II , qui succéda à son frère ; 3". Hugobert H, qui succède à ses deux frères.'

THEODON VI.

708. ThÉodon Vl monta sur le trône de Bavière en 708. Ce prince, sollicité par Ansprand de lui fournir des troupes pour rétablir Liulpert I, son pupille, sur le trône des Lom- bards, envoya, l'an 712, une armée assez considérable en Italie. Avec ce secours, Ansprand détrôna Aribertll, fils et successeur de Ragimbert , usurpateur du trône de Luitpert I. Mais ce dernier étant mort dans ces entrefaites, Ansprand régna lui-même sur les Lombards. Théodon YI fut un prince d'une grande piété. U entreprit le voyage de Rome en 717, sous le ponlilicat de Grégoire li. Il accueillit favorablement saint Corbinicn et le pria de prêcher l'évangile dans ses états. Il mourut en 720, sans puslérité de sa femme PiuIRUDE , qui se remaria à Grimoald II , qui suit.

GRIMOALD il. ^

730. GniHOALD H succède h son frère en 720, et épouse PlLiTHUDE , sa belle-sœur. Saint Corbinien fit tous ses efforts pour rompre ce mariage, qu'il considérait comme incestueux ; mais n'ayant pu y réussir, il se retira de Freiseng, Gri- moald tenait sa cour.

Dans ce m^mc tems , Grimoald , à l'exemple de ses pères , n'ayant pas voulu reconnaître l'autorité des maires d'Austrasie» se vil nienaré par Charles-Marlel , lequel fil entrer une armée formidable en Bavière , et déût les troupes du duc , qui perdit lui-même la vie dans la mêlée.

DES DUCS DE BAVlèRE.

Le vainqueur dëpoirilla tes enfants de GrimoalJ de l'héritage de leur père, et Pilitrude, sa fiemme, Irnit melheureusement ses jours en France ; d'aulres disent en Italie. Ces enfants furent ;

i". rirroin, qui chercha à soulever les Saxons pour l'ap- puyer dans ses prétentions au duché de Bavière. Toutes ses entreprises tournèrent contre lui, cl il mourut telle- menl oublié, que la plupart des historiens ne l'ont pas mentionné, ou l'ont fait fils d'un duc temporaire établi par Charles-Martel, en Bavière;

2". Théobald , dont l'existence est avérée , et qui fut emmené prisonnier en France par Charles- Martel, après la dcfaile de son pfire. Mais ayant pris part à une révolte de Sonichilde, belle-mère <le Pépin et de Carloman , il fut condamné it mort en 74» ;

3". Sonichilde, seconde femme de Charles^Martel. Elle fut mère de Griffon, dépouillé par Pépin, son frère, roi de France. Tous les historiens s'.ircordent à dire que cette princesse était ilu sang Agilolphingien, mais ils ne désignent pas son origine d'une manière certaine, h&& Annales ecclésiasliques du père Lecoiute la disent fille d'un frère ou d'une sœur du duc Odilon. Mais ce princfr n'eut ni frère ni sœur; cl alors, au Ueu d'être sa nièce, elle ne fut que sa concubine.

HUGOBERT FI.

-àS. Hdgobert II, troisième fils de Théodon V, et frère de Théodon VI et de Grîmoald II , succéda h ce dernier en 72S. Divers historiens l'appellent Ilugibcrt et Hugombert. C'était un homme courageux, entreprenant et d'nn travail infatigable. A peine eut-il fait son traité avec Charles-Martel, qui avait vaincu son frère, qu'il chercha à le rompre, «t à prendre parti dans la guerre que les Saxons faisaient à ce prince. Mais cette expédition ne tut pas heureuse, cl Hugobert fut obligé de se soumeiue. Il mourut en 739, la'^aQt le fds qui suit.

ODiœN I, DIT AUSSI UTILON.

789. Odilon I fui préféré par Charles-Martel pour occuper le trône de Bavière, à ses cousins germains, Firmin et Théo- bald , fils dépouillés du malheureux GiimoalJ II. Il succéda donc à son père Hugobert II, en 73g. Mais, comme ce jeune prince aspirait à régner avec indépendance, il n'eut pas de peine à entrer dans le parti que Sonichilde, sa cousine , secouxlii

ga cnaoTSOLOGiE histohiqui;

femme de Charles Marlel, fomenta contre Pépin et Carloman^ SCS beaux-fils, à l'effet de procurer un établissement plus c.on- siilérable à Griffon,' son propre fils. H se déclara contre ces princes, nui, bien informés de ses tlispositions et de ses liai- sons avec les ducs d'Aquitaine, de Saxe el d^Atlemagnc, leurs ennemis, firent marcher, en 74^, une armée considérable en liavière. Odilon fut mis en déroute et obligé de se Soumettre.

Il ne dut la conservation de sa couronne qu'aux instances et aux sollicitations de IIilthude, sa femme, sœur de Pépin et fie Carloman. Mais depuis cet événement , il fut allie fidèle et sincère de ses beaux-frères, et gouverna ses états avec la plus grande sagesse, jusqu'à sa mort, arrivée en 754. U ne laissa qu'un eu, dont l'aj-ticle suit (t).

THASSILON II.

754. Thassillon h succède k Odilon I"., son père. Il

accompagna Pépin, roi de France, son oncle, dans l'expcdi- lion qu'il fit contre les lombards, en 766 , el donna des preuves du plus grand courage, quoique dans un âge tendre.

L'année suivante, Tliassillon se rendit à Compiègne pour y prêter foi et hommage à Pépin, qui y avait assemblé les états de sort royaume. Celte cérémonie se fil en présence des pria- lipaux seigneurs bavarois, qui prêtèrent , avec leur duc, le ser- Tnent de fidélité. Ce serment fut renouvelé, après l'assemblée, sur les corps de saint Denis, de saint Germain cl de saint ]VIarlin, et s'étendait, non-seulement à Pépin, mais encore à ses deux fils, Charlimagne et Carloman , comme étant ses suc- cesseurs , et ayant déjà reçu l'nnction de la main du pape.

Oh connaît, par ks auciennes lois bavaroises, en quoi con- sÎRtait la dépendance de ce diché. C'était le roi d'Austrasie

fi) C'est à tort que plusieurs écrivains donnent pour ileuïièmc fili à Odilon !"■, sa/nf Chrodeganii , chancelier de France cl minivlrc d'état de Cliarles-Marlcl. Ce prélat, qui fut le Irenlc-cirupiièmc éïêque de ftleli et fondnttur de l'auliaye de Gonc , était issu de la fsmillt- royale «l'Aiulrasie, el mourut le 6 mars 766. On appuyé cette opinion , j". sur le dire de pliisicur» écrivains accrédités, ijui le mentionnent conime issu iiw saag d'éluslraiie ; V*. parce que Hiitrude , dans iton discours à Carluman, pour obtenir la réiiitégralion de son mari dans te duché da Bavière , ne parle que de Thassilloo seul , et qu'elle eùl cité ses fits, si elle en avait eu deux ; que saint CKrodegand ne pouvait éti'e oublié dans une semblable circonstance, puisqu'il aurait été d'âge el de rapa- cité à remplir l'honorable emploi de chancelier et de roiuistre d'état Gb«rl«i->IâH«l, vèi« d .hUtrud*.

DES DUCS DE BAVirnï. qui aeréait celui

93-

Créait le duc ou qui agréait celui que le peuple avait choisi,

Iiuurvu, toutefois, que t]aiis l'un ou Tautre cas, il fut pris dans a race des AgUolphiugieia. Le roi d'Austrasie avait droit de condamner à mort les sujcls du duc, et celui-ci devait soutenir ceux qui étaient chargés de faire semblables exécutions. L& duc devait, sous peine de déposition, se soumettre à certains édits que les rois d'Austrasie jugeaient à propos de faire pu- blier dans la Bavière. Celte dépendance était deveoue d'autant plus odieuse aux ducs de cette province , qu'ils n'obéissaient plus aux rois d'Austrasie , mais bien à leurs maires du palais, qui avaient usurpé l'autorité souveraine. Ainsi, Toa ne doit pas i'élonner si les princes bavarois cherchèrent à s'affranchir d'une pareille servitude; mais toujours malheureux dans leurs entre- prises, ils furent obligés de se soumettre chaque fois qu'ils s'é- taient révoltés; et comme Charles - Martel et Pépin, roi de France, son fils, s'étaient saisis de l'Austrasie, ils conservèrent la suzeraineté sur le duché de Bavière , qui en dépendait. Thas- sillon II, en prêtant un serment de fidélité aussi solennel, ne pensait pas qu'il le fausserait un jour, et qu'il attirerait sur sa maison une ruine totale. Ce jeune prince, doué de très-graodcs qualités , avait épousé LuiTPunr.E , l'une des filles de Didier , roi des lombards; Cliarleniagne, son cousin, avec lequel il s'était lié d'amitié pendant la guerre d'Italie, de 756, avait aussi épousé une autre fille de Didier, sœur de Luilnurge : nviis l'ayant répudiée au bout d'un an , sous prétexte de sté-> rililé, cet événement occasiona une guerre sanglante entre Charlemagne et Didier^ dans laquelle ce dernier succomba, ainsi que toute sa lamille. t.harlemagne s'empara de tous les éuits de Lombardie, en 7741 et les annexa à son vaste empire.

J.uitpurge, femme de Thassilloti, ne vit pas indifféremment sa maison anéantie par les Français; elle fit usage de tout l'as- cendant que ses charmes lui donnaient sur l'esprit de son mari, fiour le porter à déclarer !a guerre à Charles, contre la foi qu'il ui avait jurée. Thassillon , malheureux dans son entreprise, fut reçu en jçrâce, et sincèrement pardonné par Charlemagne; mais loin de demeurer fidèle, et de profilerde la générosité du vain- queur, il rompit, toujours à la sollicitation de sa femme, deux autres fois ses traités, reprit les armes, et appela les liuns, ennemis naturels des Bavarois, k son secours.

I.e monarque français, averti secrètement de ces menées par des seigneurs bavarois , fut indigné d'un parjure aussi souvent répété, et se résolut à prendre des mesures pour le punir. Il convoqua les états de l'empire à Ingelheim, en 786, pour y travailler au procès de Thassillon. L'assemblée était composée des seigneurs da Saxe, d'Allemagne, de Bavière, d'AusUasio-

CBRO'MOI.OGIE HISTORIQUE

et (le Lombardie. Charles aimait à les faire trouver ensemble^'

Ïnur les accoutumer pcu-à-peu à un même gouvernement^; hassillon, invité à se rendre aux états, y vint sans aucua défiance, parce qu'il ne croyait pas Charlemagne .instruit di ses desseins; mais il fut bien étonné, lorsqu'il vit «es propr sujets l'accuser en pleine diète, et fournir des preuves irrévo cables de sa félonie. Alors, pénétré de ses fautes, il les avoua* sans détour, et donna encore des éclaircissements qui ne firent

3ue les aggraver : c'étaient ses traités secrets avec Aréeise, dm e Bénévent, et l'iropéralrice Irène. Les seigneurs le décl rèrent atteint et convaincu de trahison, et le condamnère à mort.

Mais Charlemagne, ne pouvant se résoudre à verser le sani de son parent, (it commuer la peine en une détention perpé' luclle dans un cloître,

Tbassillon demanda en grâce qu'on attendit , pour le fài raser , qu'il fut hors du palais, aun de lui épargner la hon' de paraître sans cheveux devant la cour.

Lhistoire rend justice 5 Charlemagne sur ses intentions gé- néreuses et sa clémence envers Thassi lion II. Elle n'attribue toui les malheurs qui accablèrent ce prince, qu'à ses perfidies et ses parjures, causés à la vérité par l'extrême amour qu'il pot' tait à Luitpurge, sa femme.

Thassillon II , issu de ta plus ancienne dynastie de l'Europe, et doué de toutes les vertus nécessaires pour briller sur le trône, se vit ainsi traîner dans un cloître, comme un prinrj incapable de gouverner, infidèle à ses serments et traître à so

f»ays, sans espoir même que son sceptre puisse passer à ses en- imts. Ce prince infortuné, relégué d abord à l'abbaye de Saint- Goar, fut transféré à Laurcschcim, puis à Metz, et enfin 4 Jumièges, l'on croit qu^il lermin.i ses jours, ûe LuiTPiiRGE( ou LiUTBERGE, son épousc, qui fut aussi cloîtrée en 786,1! laissa les enfants qui suivent :

1 ". Théodon , Qui , enveloppé dans la disgrâce de son pisre fut enfermé dans l'abbaye de Saint-Maximin de Trêves;

n

DM DUCS BE BAVIERE.

DYNASTIE FRANÇAISE ;

SITE DES CAELOVIKGIENS.

CHARLES, DIT CHARLEMAGNE.

786. L'empereur Charlehagne, après avoir fait déposer le ! duc Tbassillon II, annexa, en 786, la Bavière à son vaste em- pire; il ne voulut plus donner à relie province des ducs héré- dilaires, dans la crainte qu'à l'instar de leurs prérlécesseurs ils ne se révoltassent sans cesse contre leur suzerain. H nomma donc, pour a<!ministrer et pour commander les Bavarois, des comtes particuliers, Le premier d'entre eux, nommé Géraid f était frère d'Hildegarde, femme de Charlemagne, Ce nouveau gouverneur êlair un homme de génie et d'une valeur extraor- dinaire; il contribua beaucoup, àla tête de ses Bavarois, au gain de la bataille perdue par les !ïuns en Pannonie, en 797. Et dans le cours du règne, de Charlemagne , on voit partout les troupes de Bavière se signaler dans les armées, et souvent déci- der de la victoire par leur valeur et leur bravoure. Charlemagna fit , en 8o5, un partage de ses états entre ses (ils , dont les arti- cles suivent :

1*, Charles , roi de la France orientale; a**. Pépin, roi d'Italie;

3". Louis, dit le Débonnaire, empereur d'Occident, dont il sera question après ses deux frères aines.

CHARLES IL

8o5. Charles, fils aîné de Charlemagne, obtint toute la France en deçà de la Loire, la Touraine , une partie du royaume de Bourgogne et de l'Allemagne ; nuis la Neustrie, l'Austrasie, la Thuringe, la liesse, la Frise, la Saxe, et la partie septen- trionale de la Bavière, appelée Nordgaw, se trouve Ingols- tadt. Mais le règne de ce prince fut de peu de durée, élaut r descendu dans la tombe en 81 1, sans laisser de postérité.

PEPIN I, ROI i>'Italie.

, 8o5. Pépin T, roi d'Italie, second Hls de Charlemagne, avait eu toute l'Italie, le Turgaw, le pays de Coire , une partie de l'Allemagne, et la plus grande portion de b Bavière. Ce fut ce

Î rince qui commanda, en chef, la célèbre bataille livrée aux luns, au-delà du Danube, en 797, et dans laquelle l&s Bavarois,

CH1101«0I.0GiR HÏStÔRIQÎTÈ"'

conduits par Gérald, leur comte, Grenl âes prodiges de valenn Pépin eut pour minisire le ceirbre Adélard , abbé de 0>rbie , et cousin germain de Charleraagtie. Ce sage conseiller avait rendu le règne de son maître glorieux et florissant pour les peuples. Pépin niourut en 8io. Le nom de sa femme est resté inconnu. Plusieurs historiens prétendent qu'il n'eut que des concubines, et regardent comme bâtard Bernard, son fils, roi d'Italie. Ui auteur estimé (M. de Valois) pense le contraire.

BERNA.RD I , ROI d'Italie.

Berkakd I, roî d'Italie^ fut confirmé dans toutes les pos-* sessions de Pépin, son père, par Charlemagne, son aïeul, en 8i I. On lui donna pour conseiller Wala, gouverneur de Saxe, frère du sage Adélard. JM

Un an après la mort de Charlemagne, arrivée en 8i4, Benj^^ nard vint trouver l'empereur Louis le Débonnaire, son oncle, à Aix-la-Cliapelle , pour lui prêter serment de fidélité. Il fui delà, avec ce prince, tenir la diète de Paderborn, en 8i5, et en reçut la mission d'aller à Borne, pour arranger des différentx^^ ^ui venaient de naître entre ce monarque et le pape Léon IlU-fll Dans une autre diète tenue à Aix-Ia-Chapellc, en S17, Louif^^ le Débonnaire associe à l'empire Lolhaire , son Gis aîné , donne le royaume d'Aquitaine à Pépin , et celui de Bavière à Louis, sur ses deux autres fils, pour les consoler de l'élévation tic leur kère. ,.

Bernai d, mécontent de voir qu'on lui enlève la Bavière et («juelqucs autres possessions , trempe dans une conspiration contre l'empereur, et se voit déclaré coupable de félonie, et condamné à mort , malgré qu'il fut venu généreusement se con- fier à la clémence de Louis, et embrasser ses genoux. La peine

e mort fut commuée en celle d'avoir les yeux crevés; cruelle et barbare opération qui ne donna que trois jours de plus (l'existence pénible et affreuse à l'infortuné Bernard !.... 11 mou-

iit, le 17 avril 818, à l'âge de dix-neuf ans. H fut enterré da

église de Saint-Ambroise de Milan, laissanjf. de CUNÉGONDtj son épouse , un Qls, qui suit :

Pépin, à q.ii Louis le Débonnaire donna en apanage les seigneuries de Péronne et de Saint-Quentin. Il est appelé, dans plusieurs chartes, fils de Bernard , roi des Lombards. 11 se joignit, en ^34, à plusieurs grands du royaume , pour secourir l'empereur Louis le Débon- naire, contre son fils Lothaire, et aida à le tirer de Saint-Denis, il était relégué. A la mort de ce mo- narque, il prit le parti ce même Lolhaire conlrt

Charles le Chauve, roi de France; mais ayant succombé, , il fui privé de ses biens, lui el son fils aîné Bernard , eM obligés, l'un et l'aulrc, de se réfugieir en Bavière, ii*1 eurent pour loul apanage le comté de Lengenfetd. Il^ laissa les enfants qui suivent :

À. Bernard, que les aut/eurs allcmanils font chef de*J comtes de Leugeufeld , lige de .'a maison royale deJ Bacière d'aujourd'hui , mais que d'autres disent élrftj mort sans postérité;

jB. Herbert, souche certaine des comtes de Verman^] dois , de Troyes et de Meaux ; puis des seigneuraJ de Ham et de Saint-Simon ;

C, Pépin , comte de Sentis el de Yalois.

Lorsque Louis le Débonnaire fil le partage de ses états entrt" %cs trois fds , il ne croyait pas qu'un second mariage le ren- drait pi're d'un qualriùrae enfant , auquel il faudrail former un royjume , en prenant sur la portion des trois aînés. C'est précl-'j scmeni ce qui airiva; et de des dissensions scaiulaleuses dans' la HtmiUe royale, et des guerres parricides entre le pore et les fils, j Ce fut à la suite d'une de ces guerres avec Louis le Germanique, qui avait été défait et mis en fuite, que l'empereur Louis mou- rut , en H4'>î ^^ chagrin d'avoir toujours à lutt«r contre sef propres enfants.

LOUIS II , DIT LE GERMANIQUE , BOl de Batièrb.

817. Louis II, tro'isii^me fds de l'empereur Louis le Débon- naire, lui déclaré roi de Bavière en 817, à la diète d'Aix-la- Chapelle. On peut voir les démêlés de ce prince avec son pèrq.J et ses deux frères, à l'article de louis le Débonnaire, dans la chronologie des rois de France, et à celui de Louis le Germa- nique , aux rois Carlovingiens, en Italie. Les torts de Louis H envers son père, dont il prit louiefois la défense contre Lo— ihaire , n'ont pas entièrement terni l'érlat do ses vertus, et les historiens le mettent au rang des plus grands princes qui aient régfié en Allemagne. H mourut à Francfort, le ^8 août 876, el fut enterré dans l'église de Saini-Nazaire de l'abliaye de Lau- resheim. D'Lmme , sa femme , morte au mois de mars 876 , il laissa :

I". Carloman , roi de Bavière, dont l'article va suivre; 2". I.otiis III , qui succéda au précédent , el dont l'article

vient après ; i". Charles, dit le Gros, roi de France et empereur d'Oc- cident , dont Tarlicls viendra ; XVI. i3

gS CITKOWdLOGTE mSTORTÇtrE

4". HiKleganîe , aLibcssc de Zurich , morte en 807 ; S*. Rerthe , aussi abbesse de Zurich , morte en 877 ; 6". Erraeiigardcj morte en 8t)(i.

CAhLOMAN I.

876, Carloma'!» I, fils aîné du roi de Tiavière, Louis Ici Germaiii(|ue , sucti^da à son père, en 876, dans la portion de! étals qui lui avait clé assignée, et dans laquelle se trouvait \i Bavière, te prince, déjà celèhre par plusieurs victoires qu'ill avait leniporices sur Roslic , iluc de Moravie, et Gonducairefj comte de Carinthic, est cite dans lliistoire comme roi d'lialic,| parce qu'ayant conduit une armée formidable dans celte con- trée, et détrôné lioson, duc de Milan , il y lit des actes de sou'*] verain, et y conflrma des donations laites aux églises par sci anc/?Ires, Ciiarlemagne et Louis le Dt-bonnaire. Quelques auleurfl même lui donnent le titre d'empereur. Il mourut de paralysie, le 3 avril B80 , et fut enterré dans le monastère de Saint-Maxi-^ mllien , qu'il avait fondé à Muingen. Il ne laissa point de pos- térité d'HlLDtGAnUE, sa femme, qu'on dit 6tre fdle d'ArnoulJ parent d'Ermcnirudc, reine de France; mais il avait en dftJ l.jlovinde, noble carinthicnne , sa concubine, deux enfant naturels qui Suivent :

i«. Arnoul , élu empereur d'Occident ; a». Gizèle , mariée , en ^90, à Zucnlibold, duc de Mo- ravie,

LOULS III, aoi SE Bavière et de Saxe.

880. Louis III, fr««re de Carloman , lui succéda au rovaumi de Bavière, en b^a. Ce nrinre s'était déjà acquis de la célébrité par le gain qu'il lit de la baiailte d'Andernach. le 8 octobre Kyëjl »ur Charles le Chauve, roi de France, son oijcie ; il était , en outre, roi de Saxe et d'une partie considérable de l'Allemagneî il joignit encore à ses vastes états une grande pôrtinn de la l.oM raitr''. il fit, en 8Hi et 882, la guerre aux Normands qui de^J rastaiont cette dernière province, et qui menaçaient d'envahîî la SixC. r.,a perle qu'il lit du la batail c iïEbersdQvf^ Un rausi lîiiit Jf chagrin , qu'il mourut à Francfort , le lio janvier 88a.4 Il tut riklirré à l'abbaye de Laiiresheim. il avait épousé Llute GAROF. , tille de Ludolfc , duc de Saxe , de laquelle il avait eu :

1". Louis, tombé par une fenêtre à Ralisboune, et mor

de cet événement en 880 ; 2". Hildegarde.

T.ouis II avait eu un (ils nnlMiel iioiiuué IIUCUES , qui fui tué dans un combat, conlrc les Norman Js, en Sjy.

CHARLES LE GROS, noi de Bavière et de Fkawce,

ET EMPEBEUa D^VlLEMAONE.

882, Charles le Gros, roi de France , empereur il' Alle- magne, et frère des deux rois précédents, leur succéda dans le royaume de Bavière; il nomma pour y comtiiaudcr, pendant son absence, le duc Arnoul, son neveu , (ils iLiliirel de Car- loman. L'apathie ijue Charles le Gros apporta dans If gonvcr- nemenl de la France, et la làclieté qu'il nimitra contre les Normands qui dévastaient ce beau pays, le firent déposer crj 88y, dans l'assemblée de 'l'ribnr. Te prince mourut le 12 jan- vier 888 , et fut enterré dans l'abbaye de Reichnaw. Certains auteurs prètendenl qu'il fut étranj^le. Il avait éi>oiisé , i*. N... , fille du comte Erckanger ; 2**. flieUARUE , princesse d'tcossc , fondatrice de l'abbaye d'AndIaw, on elle mourut le 19 août gii. Il n'avait eu qu'un fils du premier Ht, qui mourut jeune, et un llls naturel, nommé BernaHD, qu'il envoya à la cour de l'empereur Arnoul , pour y ôtre élevé.

ARNOUL 1^ ROI DE Baa'ière et empereur.

888. Arnoui, I, fils naturel du roi Carloman I, avait éié pourvu , à 1,1 mort ile ce dernier, du duché de Carintbie. Il fut déclaré roi de Germanie et empereur d'Allemagne par une élection libre des états de l'empire, réutvis à Tribur en' 887 , après la déposition de Charles le Gros, son oncle.

Il battit hes Normands sur la Dylé , près de Louvain , en 8c)i ; chassa de toute la Lombanlie, en 894, <'uy de Spolelte, son concuirenl à l'empire , et prit d'assaut Rome en 8^6. Il s'y fit couronner empereur par Formose.

Il fit déclarer, en 8q5, Zwenlibold, son fils naturel, roî de Lorraine, et mourut le 29 novembre 8ç)<). Il avait épousé, 1". Agnès, fille de l'empereur d'Orient, Léon le Philosophe (1); 2». Ode, fille de Théodon , comte en Bavière. Cette princesse fut accusée d'adultère et citée à la diète de Ralisbonne, en juin 838 ; niais elle fut déclarée ini«oi:enle par soixante et douz.e

(i) Plusieurs auteurs n'ont pas mentionné ce rnariagc, qui se trouve néaDnioilis reconnu par <1cï lilhloriciis fiilflfs et du premier mérite. On «ail d'ailleurs cjne l'empereur Aruoul s'était lie' ctiditemeiit arec celui <}e Constanlinople , Léon \^ Philosnplje , et que celui-ci lui envoya , à Ralisbonne, une aTnKa.u»<te roniiiléiHkile , à la tète de laipielle se tfxni» imit l'cvê^ue huivc, c|tii lui reinil de» préjieiit« maguiûi^eâ.

t»o cimoTTorooTE msToniriTtï

}u|es. 11 ne vînt aucun enlaiil du premier lit , quoîqu'cn disent] certains auteurs, entr autres Trilhéme et liarrc , qui en.\ nomment deux, Àrnoul el tVcn'nher. Mais ils sont dans l'cr— ' rcur; car si Arnoul eût été fils de l'empereur Arrioul , les Allemands, qui claicnt alors très-attaclies au sang de Cltarle- magne, l'eussent porté sur le trAne de l'empire, ol comme fds. du défunt , et comme frère aîné nu puîné de Louis IV, dont il sera question tout à Iheure. TrilhrimO et Barre se sont lelle- mcnl trompés sur cet Arnoul , qu'ils lui font épouser Agnès, fdle du roi de Hongrie; tarulis c|ue TArnoul qui épouse celle princesse, élait Arnoul le Mauvais , fiis de Luitpuld , duc de- Bavière , dout il sera question plus avant. Uu second Ii.1 .vinrent :

1°. Louis IV , qiil succéda à son père ;

a,'. Heedwige, que queUjues-uns appellent Luilgarde^,

mariée à Otlon le Grand , duc de Saxe ; elle fut mèrç-

de l'empereur Henri l'Oiseleur; 3». Berthe , mariée à Luitard , conite de Clèves.

Snfanis naturels de l'empereur Arnoul et d'Hélêrende y ^a, concubine.

x", Zwentibold, ouZwendcbaud', déclaré roi de Lorrain»' ou d'Ausirasie, par son père, à la diète de Worms, en 895. Ce prince, méchant et cruel , fit révolter les Lor- rains contre lui, et fut tue dans un combat près de la Meuse , le l3 aoiit 900 , par les troupes de l'empereur Louis IV, son frère, à qui ses peuples s'étaient donnes. D'autres auteurs prétendent qu'il fut assassiné par set propres sujets. Il avait épousé, en Syy , Ode, qui se remaria à un com.te nommé Gérard.

i". RatL'bold , ou IValholil, établi par l'empereur Arnoul , son père, gouverneur de Milan eu tigS. Plusieurs auteurs le fout la souche des anciens comtes d^Andechs, de Hohen- «art, de Wolfratshausen,, et des ducs de Mémnîe. Mai* cette opinion a été victorieusement réfutée par des liis loriens célcbns et dignes de foi , qui ont trouvé l'origine des comtes d'Andechs, ducs de Mérauie , dans Arnoul de & fieyrcn, descendant du duc Arnoul de Bavière. C'"/- è la table le mot Ander/is.')

Z", N...., enlevée par Engelsbalk;, gouverneur de PAu- Iriche, qui se réfugia chez Zwentibold , roi des Moraves. Etant tombé ensuite au pouvoir de l'empereur, il eut les yeux crevés, et fut relégué dans un cloître, pour puuition de ce rapU Zwentibold , dont les ti.aupe«

HES DtJCS SB BAVIKne. lOt-

furent défailes, .se ri'lira au^si dans un couvent, il mourut t|iicl<|ue lems après.

lOUlS IV, ROI DE BAVltRE, EMPEREUR d'OcCIDENT.

Sgg. Ixt'is IV, fils Je l'empereur Arnoul , fut déclaré son successeur dans la diète de Forcluiim , en 900. Comme il n'était alors âgé que de sept ans, les étais chargèrent de U régence de Pempire ^ liai Ion, ^chev^que de Mayenre , et Ottnn, duc de Saxe, beau-frère de Louis. Us donnèrent le coniraandemcnl des armées à LéopolJ , duc de Bavière.

Les lluns dévaslèreul l'empire par leurs fréquentes et bar- bares inciirsinns .sous ce règne \ ils lurent néanmoins battus à plusieurs reprises; mais en 907 , ayant pénétré jnsques dans la Bavière, ils livrèrent, près d'Ansbcrg, une bataille aux .alle- mands, où Léopold, duc de Bavière, laissa la vie. Louis IV perilit aussi contre les Huns une bataille en qio, et fut fildigé de leur en payer un tribut annufl. Ce jeune monarque eut tant de chagrin de cet événement, qu'il en mourut le in novembre 912. Il fut enterré à Kjlisbonne, dans régllsc de Saint -Lranie- »an. Il était âgé de dix-btiit ans, et n'avait pas cncnro contracté d'alliance. C'est par erreur que plusieurs auteurs lui donnent femme et enfants.

Ainsi tinit la dynastie françûse des Carlovingien& dans le royaume de Bavière.

Je! commence tenfit chfonologitfue des Bénédictins, y^

LÉOPOLD.

895. LÉOPOLD, OU LjUTPOhD, pèrC du duc Arnoul, ne fut d'abord qu'un des marquis de Bavière, et remplaça, en f^g-'i, le comte iingildéon, qui lui-même avait remplacé Kngilséalquc en Mi)3. Engildéon était mari d'iitLnËCA.HD£ , fille de Louis III, roi de Saxe, et ensuite de la France orientale. ï.éopold dut lui- même être le gendre ou le mari d'une antre HiLBF.dAnnK, fille de lA)uis 11 ou le Gcrmaaique, et sreur de Berllie, qu'on pi^ut croire avoir élé la mèie d'Erkanj^er cl de lîerthold , nonces de la chambre en Sualw, d'où vient qu'Arnoul fut appelé nefeii , c'est-à-dire procbc parent d'Iirkanger et de Berlhold. l.ëonold est lui-même dit neveu de l'empereur Amoul; mais la preuve que ce ne lui que par sa femme , et non par sa mère , c'est que ni lui ni son Irère Aribon ne portèrent îles noms carlovingiens, au Heu que le fds de Léopold .se nomma Arnoul , cl qu'Arnoul eut un bis de même nom que lui , avec un autre qu'il nomma Louis, et une iille qui s'appela Judilb. Or , l'on .«ait que c'était par les qon^s des enfants t^u'oii per|iê tuait le souvenir d'une

I02 OtROWOtOCIE BMTOniQHE

alliance illiislrc. T,«*s noms de Leo|>c»!«J e[ J'Aribnn n'intliquaionl {jii'itrif origine hosienni' , comme l'aiilour de l'ouvrage (|iii a pour litre Origines liukœ (le comle du (lualj prélend l'avoir do^oiHré. Mais il a reconnu depuis que cetli» origine pou- vait ii'clro relie de f-éopold que par sa mère, fille ou sœur Jui duc Ualold ^ père d'Kngilberl , et «jue son système a le défaut de ne pas expliciurr comment lo duc Arnoul descendait des tin- ■neus rois aussi bien que tics anciens empei-eurs ; cl s'il a prouvé que 1,1 irs:ti<ion de I-éopoKi cl d'Aruoul tlut être la mt?me qoe celle de Henri cl d'Adaliji'rl , auleurs de la maison des marquis seplenlrionaux , c'est , selon lui, une objection de plus conirfc l'origine hosieniie masculine de Léopidd et d'Arnoul, puisquç Henri , duc de France , et le ("ameux Adalberl de Rjinborg , m fds , furent cerlaliiL-rncnt Francs et d'une des maisons les pli illustres de la France proprement dile. Tout au contraire s en plique , dit-il , en faisant descendre Là>|»old des yilbéna , Vtr desquels fut envoyé dans le Frioid cl la Marche orientale de Ra vière en biy. Ot AIIktic on Albiger , (jni eut une <]es Marche, de Bavière, élait neveu d'Unrocn el cousin germain d'AdeU hard , fils d'Unroch, principal ministre de Louis le Dcbutmai et oncle de la reine Heimentrude , femme de Charles le Chauve De cette même maison Jureiil encore Ërnuste , duc et premie ministre de Louis le Germani(|ue , et ses neveux, Ulon , hc renger et Waldon, ctiusiiis île Charles le Chauve. Ue la mrmiî maison étaient cnrore liiu'rhard , <iuc de Frioiil et père d'Uni-'j rocb et de Bèrenger, Ce dernier est le même qui fut rival d( Gui et devint roi <ritalie. On compte entre ses alliés, Germaind ou Bavarois, un AiLèric qui dut i?lrc frère de Léopold el d'Ari-^ bon , père d'un autre Albcrie , cousin germain du dur. Àrnouict^ père d'Hérult, qui lut archevêque de Salzbourg, luais dèpof ensuite pour avoir pris pari i\ la révolte des fils du duc Ariiou' Toute celte maison descendait d'Albéric, fils d'Adèle, qui elle- même était , suivant Henschenius , tiile de Djgoberl II , el foiidi le monastère de Psal* , près de Trêves. Le comté de Trêves resl. dans la maison des Adelhard dont était la cnèrc rie la reine Her menliude, et ce fut une aulre branche de la même maison (juj produisit Kcnri , duc de Thuringe el de Saxe, lue l'an 8^)0,

fiar les Norm.mds sous les murs de Paris, l'erajK'reur Cliarl e Gros l'avait envoyé pour défendre celle ville. Ce duc Heuii^ laissa de RAKBfc:, son épouse, fdlc d'Olton I, duc de Sajte, Iroif. lils, savoir, ADALBtRT, à qui on a donné pour surnom le nom de son ch3leau de Bamberg , .\l>llKLBARii et HENRI. Ces deuit tierniers périrent dans la guerre (|u'iU curent avec la maisun d< W'ornis ; Adalberl ne leur survetul ijue pour mourir sur u: échaûiud eu ^oIS ou plutôt en c^od , suivant Marunus Scol

!>ES DUCS BAVltftE. I©3

(T'ej?. ri-desnis HuMon , orrfievéïfue à; Mayenrc.) De Bhun- Hil.OE, son épouse , Adalbert laissa un tils âgé tle cinq ans, et nommé comme lui , qui fui père de Leopolu , souche des mar- quis d'Aulriclie , et di- BEHTHOLt) , marquis de la France orien- tale el souclie des marquis septcntjionaux de Bavière. Il paraît que l^éopold , neveu de l'empereur Arnoul , s'éleva au -dessus <lii rang de marquis qu'avail en Engildéon. l\egiiion lui donne le litre de duc lorsqu'd parle de sa mort , el dans l'armée qu'il f.ommandail lorsqu'il fii't tué par les Ilonsrois, en 901 , le b ou le lin de juin , était Dior. , évoque de Frisinguc , qui fut aussi <ti", par il paraît queLéopold avait le cninraaiidemcnt des armées dans louie la fiavièrc. (Le comte iln liiiat, Oiigin. Boicix.) t Voyez ci-après les murgraves el ducs d'Autriche. )

ARNOUL , DIT LE MAUVAIS.

goy. Arnoul, fils de Léopold , lui succt'-da, du consen- lemcnl de Louis IV, roi de Germanie, au il>iché de Bavière. Eu 91 S , ayant joint ses troupes h relies d'Krkan^er el de Bcr- thold de Suabe , ses oncles . il «lélil entièrement l'armée com- binée des Hongrois cl des Botiémiens au passage de l'Inn. Enflé de ce succès, il voulut se rendre indépcndafit el prétendit traiter d'égal avec le roi Conrad, en quoi il se croyait d'anlanl mieux fondé , qu'il jouissait de plusieurs droits régaliens qui ne lui étaient communs avec aucun autre doc, tels que celui de nom- mer aux évt'ciies de sou duclié, qu'il appelait m<?me son royaume. Un grand nombre de seigneurs fomeni jienl son orgueil par leurs adulations, ne n'conuaissant d'autre clu-fque lui dans 1 era[>ire. Conrad, irrité de plusieurs bravades d'Arnoul et Je ses parti- sans . se mit en inarcbe pour les ré.toire. Tous se soumirent , à l'exception d'Arnoul , d'Jukanger et de Berlbold. Cités à la dii'le d'Altbeim , l'an ç)i(), le premier y fut pioscrit, cl les deux aulres , quoique Conrad eik épousé leur steur , furent; condamnés à perdre la télé : ce <pii lut exécute. Arnoid , tOu-i jours obstiné dans sa révolte , fut vaincu dans une bataille et obligé de se retirer avec sa femme el ses enfants chez les Hon- grois. Dans son désespoir, il amena ces barbares en Allemagne , et livra, l'an qt^i à leur léle , une bataille .^ Conrad, qui mourut quelque lems après d'une blessuie (ju'il y av.iil reçue. Arnoul , aspiranl a la coioonne de Germanie , voulut s'opposer à Henri de Saxe, élu poui' successeur de Conrad. Henri, étant venu l'assiéj^er daais Ûalisbinme, l'ong.igea .S se sonmi'Ure en Lui cnn- irmi.iol le duché de lîavière. Le traité qu iU firent ensenibla proovP bien que Henri sentait la difficulté de réduire Araoul par la furie. « Non -seul ment, bii dit-il , dans cet acte, j;^ vous h laisse en possession du domaine de EaA icrc et de toal le î\ti-

toi CHROTtOLOGIE HISTOBIQTTE

rique , mais je consens encore que les évéqucs , les prêtre lis moines, et tous les ecclésiastiques de vos élats, voij soient soumis, que vous ayev. sur eux une enliète juiiiJicliogi el que vous soyez le uiailre de conférer les biens et les dign|

lés de l'église à qui bon vous semblera, pourvu que vou" mî» abdiquiez le vain nom de roi, modo régis iiumiite inulili aOdi- '.»> cato. Je vous abandonne tout le reste. Que dumanderei ~ vous davantage, et que pouvez -vous désirer de plus?,

Aventin.) Ariioul, ronlent de ces conditions, mit bas hrraes,ct conlinua de gouverner ses élats avec une autoril absolue, plus jaloux d'une puissance effective cjue d'un titi Riqui n'eûl rien ajouté à son pouvoir. Appelé en Italie, l'an ç^ii contre le roi Hugues, il fut vaincu près de Vérone , el contrai de retourner en l'iavière. Il y mourut le ii juillet cj^j , el inlnimé à S.iint-Emmeran de Kalisbnnne. De CjE[\berge, so épouse, (illede lUniolfe, comte d'Attor((i ), il eul trois fils(a et une fille. Les lils sont l-berliard , dnni il sera parlé dans suite ; Arnoul, auteur des comtes de Scheyren el de "VVitieUj Lacli , dont descendi;ni les ducs de Bavière d'aujourd'hui fo^f l.ûuïs, mort sans lignée ; cl Judith, femme de Henri de Sax^ duc de B.ivière. Nous avons suivi la foule des historiens flétrissant Arnoui du surnom de iMaums: mais il paraît qu' doil plutôt s'eh rapportera Hépidan qui le qualifie de très ' duc des Bavarois (ad an. y«3), et à Dilliniar qui le repr4 sente (I. Ij comme un prince rerommandable par ses qualité de corps et J'esprll. Le seul défaut qu'on ait i lui reprocher c'est Sun ambition qui lui fit voir d'un wil jaloux Conrad^

(i) D'autre» lui donnent pour fcmine Agkès , fille de Taxns. roi ( Hongrie , cl tante de saint h,tienne. On ajoute que rctie piiiiccsse al jiini le paganùmc et reçut le La|>l^jne, avant son niaria|>e , au châlca dcSrlicyvenj en Bavière , conjointenicnl avec sa 5<rur Bentrix , qfl cpou>ait eu miïme teins UtrllmM . pfr« d' Arnoui. ^Nole de l'hiiiteurJ,

(3) Ce qu'on lit ci-aprca, article d'£berhard , exige au laoios ' quatrième fil», Henuau.

(3) coitrss DF. saiRmuN et ds wittelsbach.

( Addition de l'Editeur. )

ARNOUL 1.

gSy. ABHOct I. comte de Scheyren , second fil» d' Arnoui le '. r»i>, »e ligua, avec son frère lieniiaii, ruur d>ii|iu)er a Ebcrhard , lr| aine, la surression du iluche Je '*aviere. M»!s l'erKptieiir Ollon , à qu cei troii prioccs , quoique tlivise's , relusiaifiDl de leudre liommaga

ItES bVCS DE BAVlànE. to5

ffeân, successivement élevés , par préférence jWt&i, âu trâne (le Germanie.

EBERHAKD.

9S7. Ebekhabd, fils aîné d'Arnoul, et les autres fils de celui-ci, préiendirent ^Ire ducs patrimoniaux de Bavière, et refusèrent d'aller à la cour d'Ollon, pour prendre de lui leur duché. Otton entra aussitôt en Bavière; mais celle expédition ne fut pas heureuse. Eberhard fui reconnu duc^ie Ba%ière par le pape Léou Vil. Otion ne larda pas cepptidant de renlrercn Bavière, en y3c). Iibcrhard , alors, se soumit avec ses frères , à l'exception de celui d'entre eux qui se nommait Arnoul. Elier- bard , réduit à la condition de comte , mourut en 966.

BERTHOLD.

989. BERTHOtn , devenu seul duc de Bavière, en 9-^9, eut un règne très-agité par les m^mes révoltes, qui iroublèrenl aussi celui d'Otton t ; saus doute parce que ses neveux ( ou du moins Arnoul , l'un d'entre eux) eurent pour alliés GiselLert, duc Je Lorraine, el Eberhard ou iiberhald, marquis de la France orien- tale, dont le nom danué au fds aîné d'Arnoul , paraîl indiquer que ce prince s'était marié dans la maison d'Ebcrhald. Quoi qu'il en soil , la qualité de gi'ndre de Gisclben, par W^TRUDE , (a femme, n'engagea poinl Rtrlliold à suivre son beau -père dans sa révolte el celle d'Eberhard , contre Ot ton I, roi de Gennanie, Ces deux rebelles , poursuivis pai- Ollon , ayant péri, le second, dans un combat près d'Andeniach , le premier, en »c noyant dans sa fuite, Bertnold les suivit de près au fomfepau, ou peut élre les v devança l-il, étant mort, selon Wilikind, Tan y4a. BerlUolJ avait épousé, en premières noces, BÉATRJX,

COUTES DE SCHErnEti ET DE fyiTTELSSACB.

donna l'învestituie de la lucccssion de leur pire à Bi rlhald. Araoul , t-ëdiiit à la seigneurie de Scheyren, et inéconteiit de ce partage, »ç constitua dan^ une guerre r(>ntitiuelle coure l'empereur Ollon I, et fervit avec zèle lea iotérèU de I.udolphc , (ÎU de ce monariiiie^ qui «'était révolté contre son père, l/an g53 , '■! lui livra la ville An R^tis' bonne, et fit sou'ever. en ta faveur, les princ^pjhs villes de îa Bavière. Otton, ohlijgé de marcher en personne contre ce fils rebelle et contre Amoul de Scheyren, les assiégea dan^ Katisbonne , nn gSS. La valeur d'Arnoul triompha . dans plusieurs sorties heureuses , des troupes im- pcriales ; maïs enfia , à»ai une de ce» action» la victoire semblait XVI. vÉ^

lo6 CHR05tOLOGIE BISYOKIQVE

fille de Taxiis , roi Je Hongrie. 11 ne laissa point d'enfaûts ses dcox mariages.

HENRI I, DIT LE QUERELLEUR.

gia. Henbi , second fils de Henri l'Oiseleur, roi

Germanie, à Nordhausen, son père élanl déjà sur le trône, t'est-à-dire l'an 91. S ou plutôt , merila le surnom de Queeei LELiK par Sun cararlère iti(|uiet et turbutent. Après la mort di l'auteur de ses jours, il disputa le trône de Germanie â soi frère Ûllon qui était l'aîné, et eut plusieurs partisans^ qui sf fondaienl , pour I appuyer, sur ce qu'il élait venu au mond4 pendant la royauté Je son père, et par conséquent l'an 9 1:( au ptutât. Mais le parti d'Otton ayant prévalu, Henri fuf contraint de se soumettre à lui comme à son souverain. Tanc- mar, lils naturel d'Otlun , s'étant révolte contre lui, pour la seconde fois , l'an 9^7 , avec ELerhald ou Eberhard , coml€

Sablia, vint assiéger le cli^leau Je BaJelick, aujourd'hi^ ellick , sur le liocr , dans le comié de la Marck , il iîli prisonnier Henri , son oncle, qu'il remit entre les maini d'I'LberhalJ , qui l'emmena prisonnier. Mais sur la nouvelle ai la mort de Tancmar, massacré peu de tems après , Eberhal se jetant aux pieds de son captif, fui demanda pardon, et obtini son absolution , en promettant de seconder le désir que Henr avait toujours de régner. La promesse d'Eberhald n'était pa sincère; car lui-même et Giselbert, duc de Lorraine, aspiré^ renl à la royauté. Henri, l'an gSg , entraîné par ses amis, étant^ •venu de Saxe, en Lorraine, s'unit avec Giselbert pour levée l'étendard de la révolte. Mais Otlon, étant survenu en dili-«]

COWTES DE SCaErXSN ET DE fTITTElSBACff.

pencher pour lui, son cheval s'étant abattu , il fut percé soudaineineitt'i

de plusieurs traits. Ce prince laissa un fils , qui suit.

BERTEIOLD L

gSS. Bekthold I succéda à son père dans le comté de Scheyren ^ en 955, mais il ne lui survécut que quelques mois, ayant été (ué, la.l même année , dans une bataille contre les Hongrois. Cependant, quel- <)ues auteurs prolongent son existence jusqu'en gSa, Il laissa les enfanta j qui suive ut :

I*. \"N emlier, q«i continue la lignée ;

a". Henri, duc de Cnrinthie. d'Istrie et de Frioul, s'étsnt révolté, j en 97G, cûntre l'empereur Olton M , >on bienfaiteur, il fut dé- fait, dïDtuue bataille rangée, en 979. Ce prince mourut eu 984 1^

SSS btfcr DE BÀVIËR^T

167

I

^née", les obligea de prendre la fuite ap^^s un rude comliac

qu'il leur livra. Henri, l'année suivante, fut récondlié , parles soins de Malhiltle , sa mère , avec Oiton, qui lui donna, en signe de retour de son amitié, le duché de I^orrainc. Otton eut bienl(jl lieu de se repentir de ce bienfait. Henii mécontenta les Lorrains, au point iju'ils le chassèrent honteusement l'année suivante. Le roi de Germanie , ne jugeant pas h propos de travailler à son rétablissement, lui substitua le comte Olton. Henri ne put pardonner au roi, son frère, de Tavoir abandonné dans cette occ.nsion , et chercha celle de se ven{»er. Voyant son armée irritée des fréquences expéditions auxquelles Olton l'em- ployait il conspira , avec plusieurs seigneurs , pour le faire a$s»ssiner à t^uedlimbourg, il devait célébrer, l'an Q^^» les féJes de Pâques. Mais Olton ayant découvert la conjuration peu de tenis avant qu'elle éclatât, fil arrêter les complices, et les condamna , pour la plupart, à perdre la l(*lc ; ce qui fut exé- cuté. Du nombre de ceux auxquels il fit grâce, fut Ilpnri, qu'il envoya prisonnier au château d'ingelheimi Henri , la même année , s'élant échappé de sa prison , vint se présenter dans l'élnl le plus luguBre, au roi, son fi ère > dans la dicle de Franc- for». Ce fut alors qu'Ollon , non content de lui pardonner , lui conlora le duché de Bavière , vacant parla mort de Berlbold. Henri , depuis ce teras , étant demeure fidèle à son frère, reçut de lui , en y'ia, la Marche (le Vérone et d'Aquilée. Il prouva depuis la sincérité de son attachement envers Olton, en mar- chant contre Ludolfe, son lils rebelle, qui enleva à son oncle,

COMTES DS SCUEIREN ET DS WITTElSBACtt.

3». Arnoul , qui fnt comte de Simdgaw. 11 mourut ver» l'an lOiOi l>lis»ant d'AHêlaïdc , sa femme , trois fils :

a. Berthold , comte d'Anderhs ;

b, Arnoul, qui succéda à Bertfaold , et devint la souche des comtes d'Anderhs et ducs de Meranie , lîleinls en 1348;

e. Fre'derJc , dît lîocke , ou le Rude , suriioni qu'il mérita , pour avoir dépouillé lo monasivre d'A(e) , que ,ion frère Arnoul avait fondé , et maltraité les moiucs ;

4"- BaboHi que des auteurs disent , sans preuves suflîsaDtes, au- teur des comtes d'Abensl'erg.

WERNHEU I.

«)55. Wer^ibek I, (ils aln^ de Berthold , lui succéda dans le comté de^ Scheyrea , vers l'an g55. On ignore l'époiiue de ta mort ; mais oa lui cooodit deux liU :

îofi

CmOnOLOGIE mSTOKTQVE

Bavière, bientôL après il fut rétabli. Mais Henrî ne sur ''vécut pas long-lcms à ce rcroiivremenl , étant mort l'an gSS.

Il avait épouse JunsTii , fille Ju Juc Arnoul le Mauvais (Oefel, 'Script. Bof'cij tom. 1 , pas. 46^)* dont il eut un (ils, qui suit,

et peut-être d'autres enfants. (Struv. , Corp. Hist. Germon. ^

tona. I, pp. 375-377-280.)

HENRI II.

g55. Hen&i II , dit HEZILO^ et LE Jevne , que la plupart (

l^moJeines c-nfortdent avec son père, devint son successeur au

^duché de Bavière. On ne sait presque aucun événement de sa

régence, qui finit avec sa vie, en ggS. Ce fut lui et non son

Êère, qui épousa GISÈLE , fille de Conrad /ePar^^HC, roi de ourgogne, dont il eut Henri ^ qui suit.

[HENRI m , DIT LE BOITEUX et LE SAINT.

ggS. Henki , dit le Boiteux et le Saist, né. l'an 971

►près avoir succédé au duc Henri le Jeune , son père , au duel

]e Bavière , mérita , autant par ses vertus , que par sa naissant

[«d'être élevé sur le trône de Germanie, l'an 1002, après ta moif

fde l'empereur Otton III. Dithmar, dans le prologue de son

' ciiiquièxQe livre, trace ainsi la descendance de Henri U Boiteu

Henrim» scandit , poKl(|uam puerilia vicit , Ar<lu9 virlutum , oatiis de sl«mni«(e Regum. Hoir, paier Heiirirus Dux , el geniiri» eral ejui Gisia, suis merilN sequans vestigia Rp^s Couradi patiU , Bui gundia régna leucnlit.

{,Voy. Henri II parmi tes empereurs.")

COitTSS DK SCHEYMJEU BT de WJTTEIS^ACH.

1". Ollon I, qui suit ;

a.*. Saint Golltard , uLbt: d'Allair.h «l de HW.hrirlJ . puis ^véque At Hildeshcirn. Il fonda , l'un ioa3, l'<!gl!se collégiale de Sainte- Ci ùix. à Hitdcsheini.puis les ahbayet de Saint-Maurice et d'AI- tbjiiien. 11 mourut en io38, et fut canonise' en ii3i| par Inno* cent II, au concile de Reims.

OTTON I,

Ottom I , comte palatin de Schcyrea , mourut vers Tan ie4o 1 lai tant quatre fili:

1». Oiton II , qui suit ;

BES DUCS nx mAviiai^!

HENRI IV.

io34. HenkiIV, Gis 4<^ Slgefroi , comte de Luxembourg; et frère de Cunégonde , femme de l'empereur Henri II , obtint le Juché de Bavi<>re, du roi, son beaiwfrèrc, l"aa 1004 Ce don lui fui fait dans un plaid royal , tenu à Ratisbonne , le 21 mars de cette année , avec le consentement de tous ceux qui étaient préseals, et le symbole de ce don fut une lance k laquelle «tait pendue une uannière. Henri IV manqua de reconnaissance envers son bienfaiteur. S'étant révolté contre lui , il entraîna, dans son parti , les Bavarois , après avoir tiré d'eux une pro- messe de ne point élire ni accepter , du moins avant trois ans , d'autre duc que lui. Mais la diligence de l'empereur arrêta se» desseins. J/ayant chassé de b Bavière, il convoqua, l'an 1009, une diète k Ratisbonnc , il engagea les seigneurs bavarois , autant par menaces , que par caresses , à renOocer , malgré leur serment, à l'obéissance de leur duc, et déclara qu'il retenait la Bjvière pour tui-mûrae. Henri IV cl son frère Thicrri, évêquè de Melz, ne laissèrent pas de donner beaucoup d'embarras au loi, qui fut obligé de faire le siège de Melz, en loia. On lit alors une espèce d'accord ; mais Henri ne fut rétabli qu'après a>'oir été privé de son duch^ pendant huit ans et presque autant de mois, et ce fut limpérairice , sa sreur, qui l'intronisa de nouveau à Ratisboone, en loiU. Ce prince vécut el garda son

COJtTES DE- SC^Sl'RMS ET DB WITTELSBACH.

a». Ecckan! ;

3°. Conrad ; ,

4°. Amoal , comte de Darha-w,

OTTON II.

Vers io4o. Ottô!i II, succejsear d'Otton I, moamt vers l'ao 1078, lïiisaot les enfanU cjui suivent :

I". Oltun ni, qui continue la lignée; a». Ecckard , ) , . - 1 j ■•

30. Bernard , } ''°°' "^ '«°°'* ^ destmee.

OTTON ni.

Vert. 1178. OtTOS III. comte palatin de Sdierren et de WîlteU- luch . mourut en iioi , laissant de Ri<iUi.B.DZ , «a femme ;

1°. Oiion IV, qui lai succ<ida ; a". Udalricj

ÏTè CHBOWOIOGTE HISTOBÏQtîE

3uché jusqu'au premier septembre Je l'an 102S. ( Voy. les «umtes de Luxemùourg. )

HENRI V.

loaS. Henri V , fils de Frédéric, comte de Luxembourg et neveu du duc Henri IV , ayant été pourvu de la Bavipre par le roi de Germanie Henri lU , se montra reconnaissant par une fidélité constante envers son bienfaiteur, qu'il suivit dans quelques- unes de ses expéditions. Mais il ne parait pas qu ilait été de celle d'Ilalie , entreprise en 1046. S'étant transporlé, l'année suivante, dans le royaume de l-orraine , il mourut , le i3 octobre, à Trêves, sans fignée, et fut enterré à l'abbaye de Saint-Maïimin.

CONRAD {.

io47> Conrad! , fils de I.udolfe et petit-fils d'Ezon , comte palatin de la France orientale, parvint au duché de Bavière ca 1047 : mais , ayant excité des troubles dans l'empire , il fut déposé, l'an iod3, dans la diète de ÎMersebourg, et alb mourir, Vannée suivante , en Hongrie , sans laisser de postérité.

HENRI VI.

loSjt. Henri, fils aîné de l'empereur Henri 111 et d'Agnès d'Aquitaine, le 11 novembre io5o , fut nommé duc de Bavière, l'an loSs , par son père, qui transporta ce titre, l'année suivante , à son autre fils, qui suit.

COMTES DE SCHETREN ET DE ff'lTTELSBACn.

3*. Herraan , qui devint , par sinionie , e'vi-que d'Augsbourg , en

logf). Il mourut en ii3i; 4°. Sophie, Riarîcc* à Tbierri VI, comlc de nollandc, morte en

iiSy. D'aulrc.v écrivains prtleudenl (ju'elle était ftHe d'Olton ,

cumle de Riueck.

OTTON IV.

tioi. Otton IV succéda à son père dans les comtés de Sclieyren et de WilleUbacb. L'an 1119, le cliàterii de Schcyren fut converti en iDonastère de l'ordr): de Saint-Benoit. Tritlièmc place, mal à propos, cette fondation sous l'an ii3i ; un bref du pape Calixte II, de l'an na4, rectifie retle erreiir. Otton ÎV fut , v.xi 1|33 , le mcdialcur de- là paix entre Henri le SupciLc , duc de Bavière , Otton IV', comte de .\^ ofratihaïucn, et Ilcuri, sou frcrc, e'vèque deUati^boDoe. Ce priuc*

DES DTICS DE nATÎtHB.

;ir

CONRAD ir.

io54. Cotsuad IÎ, fils niûaé Je l'empereur Ilcnii III et

d'Agnès d'Aquitaine, 1 an loSa.tlevml duc de Bavière, ea io54, après l'espèce de démisbion donnré su nom de soa frère aioé qui n'avait que quatre ans. Conrad mourut en io36.

AGNES, iMPÉnATHicB.

io56. L'empereur Henri III étant mort, et son Gis Henri IV ,■

3ui était en bas âge, lui ayant succédé, AcsÈS, mcre de ce ernier , qui était alors sa tutrice , se fit donner le duché de Bavière dans une assemblée qui fut tenue à Ratisboiine , en présence du pape Viclor H , pendant les fStes de Noël de l'an io56. Elle le garda jusqu'en loGy, tems auquel elle abdiqua volontairement pour se retirer à Rome. Nous suivons l'annaliste saxon. D'autres prétendent qu'Agnès se démit du duché en 1061 f et que ce fut alors qu'il fut donnée Otton, qui suit.

OTTON H.

1061, Otton II , fils de Slgefroi , comte de Nordheim ; fut en butte à la jalousie des grands, parce qu'il les éclipsait par son mérite et son crédit. On l'accusa d'avoir voulu suborner Eginon pour tuer l'empereur. Ajourné, pour ce sujet, à la diète *le Mayence , tenue tlaus le mois d'août 1070, il demanda un sauf-conduit qui lui fut refusé. L'empereur assembla une nouvelle diète àGoslar, dans laquelle (Jtlou , absent, fut privé de ses honneurs et condamné à mort. Otton prit les armes pour

COMTKS DE SCHErRES ET DE niTTELSBACH.

mourut vers l'an iiifi , ouvert iiSS . selon d'autres , laissant d'HcLiCA •C Lemgbnfei.0 , sa femme, les enfants qui suivent :

1». Otton IV , qui continue la lignée;

a». Frëdvric, dit le Barbu , mort en 1192. II fut gouverneur de la Bavière , sous r^utorité d'Otton Je Grand, son frire, lors- qu'il en devint duc ;

3°. Conrad , archevêque de Mayence en 1160 (administrateur de l'archevêché de Salihourg en 1177. Le pape Alexandre III le créa cardinal prâtre-iSvêqiie de Sabine. Il mourut vers iao3;

4'. Otton le jeune , comte de Willelsbach . i|ui laissa , de Biiné- dii-le , sa femme , uu fils , nommé Otton de Witlelsbach. X.'empereur Philippe de Suabe , ayant promis une de ses filles ea mariage it ce prince, iosli'uît, dao; suite, de sa cooduite

lis CHROWOIOGTE HISTORIOWE

se défendre ; mais à la Cq, il fil la paix avec l'empereur, astft

Souvoir néanmoins recouvrer son duché, dont on avait déjà isptisé en faveur d'un autre : on lui rendit seuleroeni un ~ partie de ses autrrs biens. Oltor), inécoiiient. se jeta dans parti de Rodolphe , puis dans celui d^Hcrman , tous de( compétiteurs de Henri IV, Il commanda leurs armées jusqu'i IOÎ33, époque Je sa mort , laissant une grande réputation ( \aleur. Il avait épousé KicU£KS£ , veuve d'Herman de Werle^ dont il eut Henri le Gras, comte de Nordheim, décédé l'an ;ioi; Sigefroi , comte de Bomenebourg; Conrad ou Cunoiii comte de Bicklhing uu Billung; et Ëthelinde ^ premièxe (ctat (le Welpbe, qui suit.

WEI^HE, ou GUELFE I.

1071. WEUnE I (IV*. dans ligne d'Est) , fils d'Aï

Azzon II , marquis d'Est , et de Lunégonde , soeur de Wt

jlie III, duc de (.arinlhie et marquis de Vérone, fut nomi

lue de Bavi^^e , par l'empereur Hcfiri IV, après la déposilioj

Ld'Otlon de Nordhcira, son beau-père, dont il avait d'abord

.pris la défense et qu'il abandonna ensuite pour obtenir sa place.

I C'est ii lui qu'on rapporte, conmie à sa souche , la brancne de

:1a maison cl'Est , établie en Aliemapie. H était dé«-lors ei

depuis long-tems très-puissant en Suabe par le soin qu'Ermeoi*

Irudc, sun aïeule maternelle, avait pris, en io55 , de rappelw

: ^'Italie pour le mettre en possession de» terres de ce Juché^

que Welpbe, son Bis, par son testament, qu'elle fit casserv

'avait léguées à l'abbaye de Weingarl. Il servit , avec autant àm

COMTES DE SCHEÏ&EN ET DE WITTELSBJCB.

reprëhcnsible , éludait l'exécution de cette promesse; Otton, pour s'en venger, l'aMsauiiia à Bamberg, le X3 join laoB. Cfl crime alroc« ne fui pai impuni. Pour le «outtraire au yxtkk rhâliinenl qu'il mcrilail, Ollon de Willelsbach prit la fuite; niais il fui dc'rouverl et atteint l'année »utTaiile, prç» de Rati*- bonne , par le comte de Pappenheim , grand-maréchal de l'em- pire , qui le tua; S* N.... , Diatiée à Otton III, dernier des CQmtcs de ^''ofrati- lûUMn, mort en 1x36.

OTTON V.

Ottok V, roaile di* Wittelsbacb , devînt duc de Bavière, sous II nora d'Otion 1 , dit le Grand , le ai juin 1 iSo. \ Fiajrex son article au ^0es Je Ji0t/ère.)

à

de zèle

idant pk

)i3

!iTM*p« ff»fe de zèle , pendant plusieurs annWiï , l'empereur Hfiiri IV. Mais curame re prince ne tenait compte des sa^es conseils mie Welphe lui donnait , celui-ci déclara contre lui dans (a diète de Tribur, tenue i la mi-octobre 1076, ci SCS eimemis , supérieurs en forces, le déposèrent , cl élevèrent à sa place Rodolphe de Siiabe. ll'Miri , déterminé à se venger de Welphe et de Berlliold , duc de Carinlliie, ses deux adver-» saires les plus puissants et les plus animés, enUa, vers la Tous- saint 1078, sur leurs terres , il fit le dég3l.«( liertholdi (htistunt. Chron. ) L'anlicésar Rodolphe ayant été tué l'an «obo , VVelphe fui du nombre des seigneurs , qui, l'année sui- vante , lui donnèrent pour successeur, dans une diète , Her- man de f.uxcmbourg. 11 accompagna ce nouveau roi de Ger- manie, la même année, dans son expédition contre l'armée de Henri , fju'ils défirent , au mois d'aoï^l , dans la jdaine d'Hochs- »ef , après quoi ils allèrent faire le siège d'Augsbourg, qu'il» furent conlrairits deliVrr. (Mural , «^ «/i. 1081.) Mais Wel- phe , étant revenu devanlA«gsbf>urg, l'an 1084, vint à bout de sVn renilre maître , et en ch;issa l'evêqne Sigefroi , partisan de Henri IV. Ce triomphe , néanmoins, fut de courte durée ; car Henri, qui était alors eu Italie, étant repassé, vers le com- Incnrement d'aoïll, en Allemagm; , reprit Aiigsbourg avec la même facilité que celte ville s'était rendue à ses ennemis* (Mural., ad an. 1084.) Ce coup changea les dispositions des Bavarois envers leur duc, contre lequel ris se déclarèrent pour suivre le parti de l'empereur. Mais s'élanl réconciliés avec M'elplie , à Pâques de l'an inW», ils s'allièrent aux Saxons et marcnèreiit avec eux à Wurlzbourg, pour en faire le siège, l/empcreur , étant accouru avec une armée de vingt mille bommes au secours de la place, livra aux assiégeants, le n arult , une bataille il fut défait avt^c perle de quatre mille hommes. Les vainqueurs, après cela , étant entrés dans Wurlz-^ bourg, rélaUlirenl ['év^fjiie Albéron que l'empereur avait chassé. {Annal, Saxo et alt'i.) Maïs ce prince étant revenu, peu de tems après, avec de nouvelles forces, reprit la place cl yrap-> pela l'ev^que schismalique que les confédé/és en avaient fait sortir. {Chron. Vsuf.ri:;.)

M'"elplic a^ait deux frères consanguins, Hugues et Foulques,' nés du secoml mariage d'A/.y.on II , avec Gersende, fdle d'Her- bert E\'tiHe-Chien , comte du Mainfc. On a parlé ci-devant des aventuies d'Azzon et de Hugues, son lits, dans le Maine, et des efforts que fiteni les Manseaux en divers lems pour mettre | le second en possession de ce comté, .Azzon , l'an ioc)7 , ar- rivé à i'âge de plus de cent ans, partagea , aux approdiei de la XVI. i5

,.4

CHRONOLOGIE HISTOHIQUE

g

mort, ses étals critnlie, qui comprenaient une grande paHÎ4 i de la Ligurie, entre Ultgups et fuulijutis, sans faire mt^ntion de Welphc, qti'il croyait sufllsaromcnt doté par le iluché de Bavit-re , qu'il lui avait procuré. Wcl[>he, irrité de celle dis- position, ne tarJa pas, après la mort de son p&re , à lenlec une descente en Italie , pour revendiquer la portion île sei élais qu'il prétendait devoir lui revenir. Mais il trouva le» avenues de la Lombardie fermées par ses deux frères; ce cpi montre, dit iMuraloii, quelle élail leur puissance en ce pays-là. Loin d'iilre découragé par cet obslacle , Welphe , pnûr Is francliir, fait allinnce avec Henri, iluc de Carinihie, et vient i à bout, avec son secours, de forcer le passage. Le succès de ses armes fut tel, dit Berlhold de Constance, qu'il recouvra une grande partie de riiéiitagc paternel. Mais, aptes son dé- art , le marquis Foulques, son frère , à qui Hugues, son autre ii^re, avait vendu sa part, se remit en possession de ce que Welphe lui avait enlevé. IL faut néanmoins, dit Muralori, qu'il y ait en depuis, entre les enfanis de Welplie IV et Foulques, quelque convention au moyen de laquelle ta brandis d'Est, éliiblic en Allemagne, ait obtenu qneUpie portion de, ce qu'elle répétait en Ligurie; car nous voyons qu'elle jouissait' | du tiers de la ville de liovigo , et qu'elle exer^^'ait li puissance seigneuriale dans relie d'Hst. (Annal d'ilal,, t. VI, p, 325.)

i/an I nu , Weljilie alla se joindre, vers le commencement d'avril, avec ses troupes , à la grande armée des croises, qui traversait l'Allemagne sous la conduite de Guillaume le Jeune, duc d'Aquitaine, pour aller à la conquête de la Terre-Sainte. Il eut part à la déroule qu'essuya cette armée en traversant l'Asie, et par\'int, non sans de grandes peines, à Jérusalem , d'mi, après avoir salisfail sa dé^tion , il reprit la route de l'Europe. Mais une maladie l'ayant obligé de s'arrêter en C hypre, il y mouni.l celle mi?me année iioi , on la suivante : prince illustre, dit Muratori, par. ses exploits militaires et par l'avan- tage qu'il eut d'avoir établi en Germanie une branche de la maison d'Est , d'où sortent celles de Brunswick , de Wolfen— bullel et de Lnnebourg. Il avait épousé, en premières noces, EïHELiNOE, fdle du duc Otton H, son prédécesseur, qu'il ré-

Î>udia sans en avoir eu d'enfints. De Judith, sa seconde cnime, veuve deToston, frère d'ilaiald II, roi d'Angleterre, et fille de Baudouin V, comte de Flandre, morte en 1031 , il laissa deux (ils, Welphe, qui suit; et Henri, dit le 5ioir ; avec une Klle, llta, ou Jndiin, que plusieurs hisloriens disent ûlle de l'empereur Henri Ili , mariée à J^éopold le Beau, duc il'Âulricbe, suivant la conjecture de dom Jérôme Pez.

SES DUCS CE BAVIJÎRK;

»i5

WELPIIE II.

_ »toi ou no2. Welphe m (V«. dans la liane d'Est), suc- cesseur du Welphe I, son père, an duclié Jl' Davièrf, avaîl été marié par ce prince et par son aïeul, le irurcjuis Albert- Azzon II, dès l'an ip<Sc), à la célèbre couilesse Matiulde, la plus riche licrilière de l'Europe, et veuve, depuis Tan 1076, de Godefroi le Bossu, duc de Lorraine. Par le coniral de ma- riagi*, il était dit qu'après la mort de Malhilde", tous ses états reviendraient à Wclpiie , son époux ; mais c'était un jeu de la part de la princesse ; car dès l'an 1077, elle avait Jail, sfcrc— ♦«ment, donation de tout son patrimoine à l'église de Komei La dccouverle <le ce mystère, jointe aux dégoflls que Mathdde donnait à Welphe, détermina celui-ci à se séparer d'elle ea 109S, et à retourner en Bavière. (Muratori, yinn. d'Jlal., t. VF,

1>p. 396-317.) Pour se venger de l'empereur Henri IV, qui, 'an locji , lui avait enlevé Mantoue et d'autres places, W*-'! plie, l'an Mo5, prit le parti du jeune roi Henri V, révolte cjnlre ion père. Après, la mort de ce dernier, Henri V mil le duc- de Bavière à la lète de la grande ambassade qa'il envoya, l'an 1107, au pape Pascal II , en France, pour traiter avec lui de rafiaije des investiture';. C'était, suivant le porirait quVn fait l'abbé Suger dans la vie de Louis le Gros, un homme d'une corpulence extraordinaire, cl d'une voix de tonnerre, qui faisait portet une épée nue devant lui comme pour intimider le pape et l'obliger, de force, à laisser Henri V jouir des investitures de mi^me que son père avait £iit. Mais tout se passa en mc-^ naces, et rien ne fut conclu.

L'an I III , Welphe accopipagna l'empereur à Rome , il fut témoin delà capture du pape , sans néanmoins sans rendro complice ; car il fil dans celte occasion'la fonction de médiateur, suivant le témoignage de l'historien anonyme des Guelfes. L'année suivante, VVelpbe servit avanlageusemenL l'empereur contre les Saxons, qu'il avait irrités, en faisaiil mettre leuc duc, Lotliairc, au ban de Tempire ; service dont ce prince le remercia, par une lettre Ion voit que Henri, irère da Welphe, avait pris le parti des Saxons, et leur avait amené des troupes, {flrigin. Guetf. , t. H , l. VI, p. 3 11.) L'empereur, Cn iijS, joignit Welphe à l'évèque de Wurt/.buurg, pour, aller traiter de la pais avec les Saxons, {Aittiui Sa.*wi.y

Les historiens ne sont pas d'accord sur l'année de la mort de Welphe n,décédésanslais5er de posléritp. Mais M. Schcid prouve^ par un ancien écrit, qu'il finilses jours, l'an 1 120, i Kauflingenj «ur le Lech , d'où il fut porlé àl'abbaye de Wingart,,en Suabe,

ii8 r,l«noNOi.f»r.re wsroRiQtrE

pour y 4lre înimmc auj)ir3 île son pcrc , qu'on y avait Iran»- poilé (le Cliyprc rt

HENRI VU, i>iT LE NOIR.

11 20. Henrj , dit LE Noir, de la couleur de ses cheveux, £it le successeur de We.lphe , son Irèn", au iludie île Ravitre. Il avail épousé, du vivant de son père, Wl'Lfhilde, lille aîuce de Maçnds, duc de Saxe, pi avait prcsquii toujours liabilé la Lombardie, tant que vécut son frère, au nom duquel, comme au sien , il gouverna les domaiiies qu'ils |iosséJaient en ce pays. Par une de ses chartes, datée de Pindiction vii , on voit qu'il possédait le château d'Est-, et qu'il suivait , quoique bavarois de naissance , la loi îles LomLurds. {Origin. GucJ/., \. Il, p. 3i5 el/ij6.) Ce prince eut (lari aux grands événements ar- rives de son lems, et fut un des médiateurs de la pacification faite, en j 122, entre le pape Cdixle II , ci l'empereur Henri V, par rapport aux investitures. Dans la diète qui se tint , l'an 1 1 35 , Hptè.'i la mort <]t! ce prince, pour lui donner uji successeur , il porta IVédoric de Hohensiauffen , et se relira de l'assemMea en voyant la pluralité des voiv pour Lolhaire de Siipplenhourg ; mais il revint ensuite, sur les reintHiitances de révé(|ue de BatisKonne, à l'avis du plus grand iiomhre , et approuva le choix de l.otliaire. Sa mort arriva, l'an naG, au cliàteau do Ravenspourg (et non pas à l'abhaye de Wciufiarl , romme l*j marque M. Mallet), seize jours avant celle de \\'i?lfuilbE('| M femme, décédée au chilcau d'AltorK {Origin. Guelf. ^ I. VI^J p. SaS. ) Tous deux furent inhumés i l'abbaye de VV'eing.irl ,T <jue le premier avait rétablie, aj^-ès un inccndu' qui l'availi cofisumée. M. Mallet {Hhl. de la muLoit de UruuM'i'k ^ p. .ji^jj «lit (|iie l'un et l'autre prtreut l'Iiabil m(inasli(|ue sur la fin d»| leurs joure. Cela n'est certain que de Henri , qui, étant h l ex-»J trémité, se lit revêtir de cet lialûl , el devint, par là, ce qulj s appelait alors Munaihiti.ad surrurreiulum ; nu'x&on ne voit!

I)as (|ue sa femme l'ait imite eu ce point. De leur m-iriage, ilsj ais,sèrent trois lils et quatre Glles. Les fils sont , G)nrad , «pii y. «'étant fait moine à Clairvaux , mourut à Ibri , en revenant de la Terre-Sainte; Henri, qui suit; el Welplie, qui eul pour sa part les biens paternels situés en Italie. {Origin. Guc/f. ^ I. VI, p. 3l>o. ) Les filles sont , Judith, mariée à l'réderic laj Borgne, «lue de Suabe ; Sophie, femme, 1". de Uerthold ni,J duc de Zerinqen ; 2^ de Luilpohl ou Léopold , maïquis d&I Stirie; Malhilde, qui eut pour premier époux , l/opuld , mar^i 4uis de VuhoLruck, et pour second ^ ^(-'uharJ de Sukbâchij

BE5 nrcs DE BAVIERE, llf

M'^uifliilJp , 'a riualrirnu" (ille de Henri le Noir, fut mariée à I\uJuirL- (le l'liullt;iula)'fr, comte Je Hregenlz, en Suabe.

HENRI VllI , DIT LE SUPERBE.

112(1, FIenri, ilil tE SOPERBE et le Magnathime, en suc céilanl à Hi'tiri le "Noir, son père, au duché de Baviôre( rer.iil (ii^ l'empereur Lolliaire, un précieux gage d'estime d'affi'clion , par le don qu'il li)i fit »]e h main je Gertrude, sa fille, âgée pour lors île <[ouze ans. Les noces furent lélebréej avec «ne magnificence extraordinaire , aux fêtes de la Pen- tecôte iiay, dans un lieu de la Bavière nommé Gun^.inlecli^ par Olion de Sainl-Blaise. Henri, outre ce daclié-, possédait^J (lu chef de sa mère, les biens allodiaiix de la maison de IJilliing, en Saxe, du nombre destpiels était la ville de Liinrl)ojirg. Sa femme, déplus, lui apporta eu dot- Brunswick ei la contrée du Veser, dont Nordheim était le chef-lieu. « Dès que son père eut cessé de vivre, dit l'hislorien anonyme des Guelfes , il a convoqua une assemblée générale à Ralisbonue, où, s'élant « rendu .ivec un coi'ps de Iroupes, il examina juridiquement » Ions les désordres qu'il apprit s'élre commis, soii dans la » ville, soii aii-dcbors , termina les guerres que les (>ranils dmj » pays se faisaient depuis long-tems, et, leur ayant intimé l«s corulitions d'une paix solide qu'il voulait établir , il li:ur lit promettre de s'y conformer avec la plus grande exactitude, *> apr^5 quoi, sVtant fait payer le tribut que les bourgeois lai » devaient, il sortit de la ville, laissant lous les esprits ^aisis » de terreur, et alla déiruire les forts des brigands et des pro»—J » crils dans toute l'étendue de la province, u

Henri, la même annéet(C//ron. Saxon.),, alla joindre $0 beau père devant la ville de Nuremberg, qu'il assiégeait, etl que Frédéric de Hohenslauffen , avec Conrad, son frère, sou-'l tenait dans sa révolte. Cette expédition ne réussit point d'a-*i bord ; mais Lotbaire étant revenu «levant la place avec sor gendre , vînt à bout de la réduire. La querelle durait loujoun entre la maison d'ILst et le saint siège, louchant le palrimoinej de la comtesse Malhilde. I.e pape Innoccnl H, vaincu par lesl instances de Lotbaire, consentit enbn, par sa bulle du H J!iiB{ de l'an 1 133, a le céder au duc Henri , pour sa vie et celle de\ sa femme , sons la condition d'un cens annuel de cent livres^ et à la charge d'en faire hommage au saint siège, (^ Baron aa an. ii.'iji, n. 5.) C'est ainsi que la Marche de Toscane et le duché de Spolètc, avec une portion de ce qui conshiue au— J jourd'hui le royaume de Naples , revinrent à la maison d'Kst.! X«lhairc, se disposant, Tau ii3G, à faire une seconde expé-«j

^

CHROHOIOGIE HISTORIQBE

tlition en Italie, se démil du iluclié de Saxe Hr-nri , pour l'('ng,Tg<T à h', suivip, ( fie/inoiJ- ,

parlailcmeiit It-s amies de sou beau -père en celle coiil.rée;.^H

et Albert Slad. ad liunc an.) lirnri, par ses l'xploits , Seconda.

beau- père en celle coiit mais il eul le malheur de le perdre, l'an ii.'ÎH, en reioiir-.

fiant avec lui en Allmnagne. Cet événcmftnenl fut le leriiu? de sa prospérité. Son ambiiioa l'avant porté à bii^uiT !<• Iitlnei. vacanl de Germanie , Il fiit supplante par Conrad de floh<'ns- tauftun. Sur le refus «pie Jlenri fil de lui remrllre les orne— J ments impériaux tju'il avait emportés, apr*-s avoir reçu lea.^ dei-niers soupirs de Lolhaire, Conrad travailla à le dé(muillec'| avec aulânl d'ardeur que son beau-père en a^ait mis à l'en •« ricliir. I/ayant fait mettre au ban de l'empif, dans la diète' tenue, l'an ii.^S, à Wurlzixutrc;, il doima, dans celle dfl ' Gosiar, t]ul suivit de prèsj l.\ IJavitTC k Lcopuld, nianpii» i d'Autriche, et la Saxe à Albirt, dit r(turs, cornie d'Vscame» oui avait des préleni ions sur ce duché, du chef de sa uiere, fillû de Magnus, duc. de Saxe. Dès lors, Henri, doul le cor- tège était le plus nondireux et le plus btillanl, se trouva plongé dans une extrême solitude. « Chose étonnante, dil.Ollon de it Frisingue, ce prince, dont raulorilés'élcndait des Ironlières;' » du Dancinarck jns(]u'a celles du royaume de Sicile, tomba' n va peu de jours dans un si grand abyme de misère, fiue' n prcs<jue tous ses vassau'^ el ses amis , l'ayant abandonné , il se ' » vit réduit à retourner d*Augsbourg en Saxe, n'ayant plus que quatre personnes pour l'accompagner. « {C/iron. 1. Vil , c. 26.) Mais avec les secours que Timpératrice hichense lui. iournit.^ il se soutint dans la Saxe, ayant une armée supérieure h celle de Tenipereur el d'Albert. Késolu de leur livrer bataille, il vint les attaquer sur les confins de (la Saxe et de la Marche de J Biandeijourg. IJejà les années étaient en présence , Inriqu'.M- béroti , archevêque de Trêves, qui était dans l'armée impé- riale, fil proposer un accornmodcmenl, dont les condilions-i furent, i" que Henri demeurecail possesseur de la Saxe; 2". que l'empereur investirait Albert l'Uur.'î, de la Marche de Brande-i^ Lourg ; o". qu'où ouliliiM ail les dommages soufferts de patl et d'autre. Queli|ue déterminé qu'on fût à se battre du ciUé de ' Henri, l'animosilé de ses troupes ne put tenir contre les foudres du vin de la Moselle, que le prélat médiateur fit offriq ' à leurs chefs. ( lirowcr, Hist. ï/w/r. , t. 11 , p. Sj.) Ja* Iraitu conclu, h's deux armées se st^parorent. Henri, regrettant lou-» '

i "ours la Bavière, se préparait néanmoins .i y rentrer , lorsque a mort l'enleva dans l'abbaye de Quedlimbourt;, le nj sep^' tembre it.'iq:/i ['rince nniommanilable à tous ég.irds, uit » Ollou de l'iisiiij^ue^ el aussi distingué par U uobles&u dQ

DES nVCS DE BAVlènE. 119

son âme que par celle de sa naissance, u II fut inhumé au lonasière «Je laulern, «ii K<iysei-sljiilern, en Suabe , auprès *ie l.ûthair^^, son Leau - père. Sa mort ne passa point pour Tialuri'lle ilans l'esprit de pkisicurs, et fut atliibuée an poison, Kuivant Pannallstc saxon et la clironique de .Mont-Scrain. De liE-arncDE, sa femme, morte en ii43,il laissa un (ils, (]ui tiendra ci-après.

LEOPOLD D'AUTRICOE.

îi38. LÉovoLD, dit LE Libérai,, fils de Li^opolJ , dit ftnij; , marquis J'Auliiclie , et d'Agnes de i<'ranco(iic , fut ivcsti de la Bavière, dans la dlèle de Gosl.ir, en 1 i-^6, après le ban de Henri le Snpeibe, par l'empereur Conrad, dont il était frère utérin. Welphe, fr.Trc de Henri le Superbe, lui niesta ce don , et prit les armes pîuir remp^rlier d'en jouir. L'empereur viiil.Yu secours de Lcoftohl , el poussa si vivement on rival, qu'il rublif;ra de se renfermée dans le château de Weinsberg, eri Suabe, dont il fit aussitàl le siège. Les habitants, ïfffclionnes à Welphe, firent une vigoin~euie résistance. Dans «ne sorlie iju'il voulut faire à leur Lêle, ii leur doiniia , dit-on , |)<iur mot de ralliement Ueùvelf. Frédéric , duc de Suabe, frère l'empereur^ qui comman<lait à ce siège, ayani découvert ce lot , ajoule-t-on, donna aiiK siens celui de Wei/ieli'nc;en ou ret'ùeliftgrn , du nom d'un village de Suabe il .ivail été élevé. Ces noms, depuis, ont été (ameux en Italie. On entendait par Wells, qu'on appelait Guelphes , les anlagOnisies Je l'empe- )reur, el par Giliciins ses partisans. (Dodcclùti et Aadr. Presbyt.") .soit ie que lit Welphe sur ceux qui assiégeaient le château VVeinsbcrg, ne fut pn^it heureuse. Il lut repoussé avec rie. La place étant réduite aux abois, les habitants furent Iraints Je se rentlie à discrétion. On ne permit qu'aux mmes de sortir librement .ivec ce qu'elles |)narraient euipor- r de plus précieux. Satisfaites de celte grâce, (^lles abandon- nent leurs richesses, chargent Teurs maris sur leurs épaules, sortent ainsi «le la place. L'empereur fut si touché de cette "tion, qu'il pardonna aux habitants, et leur permit de re- juMicr chez eu.x en libi'ité. {^Cliioii . S. Puiitatcoii. ^ ad au. ii4o.) V'Velphe, deptn.s la sorlie malheureuse qu'il lit .sur ceux qui l'assiégeaient dans Weinsberg, u'y était point rentré. Ainsi J on se trompe en le mettant du nombre do ceu\ que leur» fejtioies empûilèrent en sortant de la [ilace. Il continua la EUei're, soutenu par lîoger , roi de Sicile , qui, pour se main- 'îenir sur son Iriînc , cherch.iit à occuper l'empereur en Alle- uagne. Léopold, toujours harcelé, quoique presiiue toujours

<ia6 cnnonoLOGiB bistoriqve

vaîiii|nrtir, pur son rival, ne jouissait pas tranquillement de la lliivi^rc I dont li's peuples, toujours attachés au sang de leurs anciens niaiiros , w lui rendaient qu'une obéissance forcée. Il priiia ini^tni' périr dans une sédition que les partisans de NYelphe rxcitiVeui à Haiislmnne. l/ayaut éloufiee , non sans peine, il Cl) punit Icii auteurs, et réduisit la ville au parti de la soumis^ siou. Vx lut l'un' de ses derniera exploits. Il mourut à Altaich^ le iSorlolur 1143, sans entants de Marie, son épouse, fille de Sidkienlas I , duc tle itoliOntc. ( Voya Léopold IV, margrave tl'.lutiit'lif.)

llKNlil IX IVAVTRICIIE, dit J0CHS.\MERG0TT.

I U». la mort de lAVtpold donna de nouvelles espérances 1 M'olplie de ncouvrer Ij Bavi«^re pour son neveu : mais l'em- |H*re»ir Conrad , djns une di^te de Francfort , tenue à la Pen* te\\^te en 1 i^a . Avlara duc de Bavière He:<ri. Irère de l-éo-

(vKI : et, ]H«ir le mieux atïermir dans celte po.«sesîion , il lui îl ojynîser OliRrRVi>K. veuvo de Henri le Suf^erh-. Elle per- sujkvla Jk sou tîU du premier lit , Henri le Lion . de renoncer i M p»ete»liv>n sur U lUxière , par Tesperance qu'elle lui donna dVt«e lMe\îtv^t nu:tre de b Sa\e ; ce qaVlîe til effectÏTement. M,t:s le l'.:s. 'crvnaiil axoîr ej:,de;r.er.t droit à r;:n et ranlre d.vVx'. »\\Î.>;;:j» dj»vs b s;-;te irotîîrV' c.te cor* ivui.^n- Weiphe, so;t o's le . !\'pàt K'< anr.os rw.r *J »"..:V:'.>j . '.'12 1 1^:: . au re- l»-.;- «•»• b lV!«\'>Cvjo'.t"." . ov. •.'. A>.».r. j.wrî^Â"^? Ccrraj . e: ca- \.«^oj :.« r«a»^*:o. r.vi.s Jt\j"î ?:? ".-.>:■..;. îe > :.tr.rr i:co. par I?,;;. î ,r \.;- ,k''4' <'. ;v- '.c V s »:.* '. «rrrtvrf.:?. :. :\ t :«•?•;:? ê* se XV >• ^ ^'jt: :.•;•:•." . >-*:-.".,» t\.. . 1.T.V -I -r-.z' ' H-:arî le I . :v»v ■.'•<•-* •-■- .-v^'j Hi-.»:ï. "-■v-.r-erf.ir K-fri-îrlcI, V ...wv. ,.;• v",' .:.: . v.- ::-'v.v.'r .^> .v "..f iv.r*. ri;i sa

« s ,- N j!.\ , ,- ,-s ■. . - . :^».- .:' ; J" ..i ^V.-.r:r»«. H^cri

,• \. . , ",'».- v V V -.: .•.'.";•- ■>i~- ' -iM '.:; rr.-<-» i .■-....,»." ..X . .•■...-, . •. •• .• •. i :-.i— î L :r "^ .: -cse ,'.• ■". •■ ■. •.• •■•.• .> ;■• ,•■,• :>; "j : -•«'>■> ^ :.'! •"•■_••: w* rlv-ftes . ; » . ^ ■'.'■"" "i"-.' : \.;i •;■-?■•*. i'-^'.'î iy7.j3

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SES nVCB DE SATieSKT

lit

HENRI X , DIT LE LION , duc de BAviiaE.

1 154. Henri X , rlit le Lion , fils ile Henri le Superbe , ni l'an 1 139 , ayant élé rélabli dans le duché <ie Bavière par l'em- pereur Frédéric I, suivit ce prince, Fan ii54. dans sa pre- mière expédition d'Italie. Te fui alors qu'il lia connaissance avec ses parents de la branche cadette, composée de quatre têtes, qu'on nommait les marquis d'Est , et qui , éianl toujours restée en Italie . avait profité de l'éloignement de l'aînée pour s'agran- dir à ses dépens. Henri , trop généreux pour employer sa puis-» sauce à dépouiller , ménae légitimement , des princes de son sang , leur abandotma , pour la somme de quatre cents marcs une fois payée, toute sa portion des biens de la famille , ne s'en réservant que la mouvance. L'acte original de celle cession existe encore aujourd'hui dans les archives de Modèno. (Muratori, Antirhila esiensi , part. I, c. 34- ) De retour en Allemagne, il fit alliance avec Waldemar I , roi de Danemarck , pour dompter les Slaves ou Vandales occidentaux qui infestaient les côtes du Uanemack et de l'Allemagne. Une nouvelle révolte des Lom- bards ayant obligé l'empereur, en ii58, de repasser au-delà des monts , Henri fut encore de la partie , et ne contribua pas médiocrement à b réduction des rebelles. Itendu à ses états, Henri renoue son aUiancc avec le roi de Danemarck. Tandis que celui-ci fait une descente dans l'ilc de Rugcn , il porte la guerre chez les Obodrites, peuple vandale qui occupait une parlie du Ilolslein et du Mccklenbourg. Niclnt, leur chef, périt, dans une rencontre, par l'épée des Saxons; et ses (ils, réduits à demander la paix, ne l'obtiennent qu'à des conditions assez dures, Henri, se purt|int dès lors pour maître, ou du moins pour suzerain de ce pays, commence à y haut la vitte et le château de Schwerin , et à y fonder les évèchés de Ratzebourg et de Mccklenbourg, qu'il pourvoit de pasieurs choisis de sa main. L'an iiLi3, les Vandales, impatiens du joug qu'on leur avait impose , se révoltent , ayant à leur lète Worlizlas, l'aîné des fds de N'iclol. il est fait prisonnier par les Saxons dans un combat, et conduit à Brunswick, oîi , quelque lems après , il 'J est mis à mort pour avoir excité un nouveau soulèvement. Furieux de celte exécution , Prebislas, fière de Worlizlas, ne garde plus de ménagement. La guerre se rallume avec une extrême vivacité. Tous les Vandales, depuis l'Eibe jusqu'à la Peine, y prirent part. JjC roi de Danemack et le duc ayant rc- nonvelé leur alliance , y firent entrer Albert l't'ïurs, margrave de Brandebourg. Henri et Albert ayant en peu Je tems pénétré dans l'intérieur du pays ennemi, on brûlèrenL les villes, rasi-

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XV L

1%

ta» CHJMTÏOLOGIE mSTORTQVE

rent les forts et ravagcretit les camna^^nes. Waldemar, de sott côté, arec une flotte nombreuse, désolait les côtes d«5s Van* dales et «Jclniisait leurs vaissuaux ilans l'embouchure des grandei rivières. PréhisUs, poussé à bout, prit le parti de ia soumission. l\ obtint grâce, en promettant de se faire chi«lien , et de se reroimaître vassal ilu duc de Saxe. C'est de lui que descendent, les ducs de Mecklenbourg. L'an 1169, Welphe, mécontent de Henri , son neveu , le prive de sa succession r^u'il assure à l'em* pereur. Dans le même lems , Henri le Lion se voit <léchu d'une espérance encore plus flaticnseque Fempercur lui avait donnëey c'clait celle de lui succéder dans l'cmpiro. Mais ce prince se ^dit y en faisant élire roi des Romains, Henri, son (ils,- par la diète de Bacnberg, tiMiue au commeurcment de juin 1 169, L'amitié commença dès-lors à se refioiJir entre l'enapcreur efe le duc. Celui-ci ne tarda pas à donner une preuve de son rcs-« sentiment par le refus (ju'il fil à l'empereiir, la mi'rae année^ de marcher en Lombardie puurcombitlre les rebelles. {Origia* Guelfe tome III , prœf. , p. 2a. )

' L'an 1173, vers la (.baiideleur, suivant la rlironiqiie Weingart, le duc Henri part avec un cortège magnifique pour Terre-Sainte, ot'i il ne (il rien de raémor.ible que des présents au saint sépulcre et aux deux ordres des chevaliers du 'J'emplo et de l'HApilal. En allant et en revenant, il fut reçu avec de grands honneurs à Constanlinople par l'empereur A'Iannel. Oa ronseri'e encore , dans la citadelle de Hanovre, plusieurs reliqne» qu'il rapporta, l'an nyû, de son voyage. (^Origin. Gutif.f tome III , pp Ko-82.) ,

L'an 1 1741 le duc Henri accompagne avec ses troupes l'em-

f>ereur dans son cinquième voyage au-delà des monts. Mais, 'année suivante, après la levée du siège d'Alexnndrie de la Paille, voyanl que l'armée impériale s'affaiblissait de jour en jour, il s'en sépara , avec ses gens, pour retourner tians se» étals. L'empereur, informé de sa retraite, court après lui, et, l'avant joint près du lac de Côme, il le conjui-e à genoux de revenir, sans pouvoir rien obtenir^ sur quoi limpéralrice , qui élîiil présente, dit à son époux que Henri ne daignait pas mémo relever: Let'es-i»o«j , monseigneur; souvrnet-i^ous de ceci, et ifiim DIeit s'en iotn'ienne aussi. Tel est le récit du P. Harre , «l'après la chronique de Scitaumbourg. Mais Otlon de Sainl-lllaise {^Chron. , c. aS) dit. au contraire, qne Henri, invité par l'em- pereur, étant en Allemagne, à se joindre à lui pour son expé-* «lition de Lombard ie , n'y consentit point, sur le refus que Frédéric fit de lui céder la ville de (îoslar pour les frais de son voyage. La chronique du Mont-Scrain {ad an. iiMo), difTé— reale de ces deux récils, porte que Henri, ligué sccrèlcuteut

BIS vrcs Mt. BATiinï.'

avec les rebdies de Lombardie , refusa de prendre part à cetUt expédition, aUé^iiant l'excoramuniralion dont elaii frappé Fora-. |>ereur pour son ailachomeitt k l'anlipape \ icior. L'abbe d'Us» |)err;, avouant le voyage d«' Henri au-di'là (i«s monts, lui fait abandonner le camp de l'empereur pendant le sieye d'Alexan- drie , et prêle à Frédéric les niâmes soumissions pour l'engager à revenir. Mais ce qui est certain, c'est que dès-lors ramllic fut ••nlièreinenl rompue entre ces deux princes. Les voisins de Henri, jal«»ux de sa puissance, excites par Frédéric, ne se ("lient pas prier pour se jeter sur ceux de ses domaines qui claicnl le plus h leur bienséance. Henri , non content de les repousser, va faire le dégât sur l«urs terres. Ccux-'ci, hors d'état de lui résister, portent leur plaintes à l'empereur, insis- tant principalement sur les ravages qtie les troupes saxonnes, ont exercés dans les lieux consacrés à la religion. Frédéric^ ravi de trouver l'occasion de dépouiller Henri , mais voulant le faire en règle, le fait citer i trois diél«5 consécutives^ 011 il refuse de comparaître. On en lient une <|ii:iiriènie , l'an 1180, à Wurtïliourg, où, ayant pareillemcut fatl dcfàut , il est déclaré, par diliLéraiion unanime de l'assemblée, déchu de tous les Gefs qu'il tenait de l'empire, et réduit à ses bien» allodianx. En conséquence de ce jugement , le dncliédc Bavière fut donné à Utton , comie palatin de Wittelsbacîi; Bernard d'.\scauie, lils puîné d'Albert POurs, obtint le duché de Saxe; l'arche\éque di- ("ologne eut le duché de Wesipbalie et d".\n— ie ; ses autres vassaux furent déclarés iinau'dials, et recouvré— ffnt ainsi leur liberté. C'est de celle époque que l.» plupart des étais dont l'AllemagM est composée, peuvent dater, ou lea CommetKremenls, 00 les grands accroissements de leur frutunCi. On voit alors un Ollocare, marf|uis de Stirie, quitter son an- cien litre pour prendre celui de duc; un Berthobl, comte d'An- dechs et marquis d'isirie, qui avait tenu jusqu'alors le comté de Tyrnl comme va-ssak de la Bavière , s'arroçer le titre de duo de Méranie, H exercer chez lui les droites de la souveraineté. Les prélats ne s'oublif^renl point en cette occasion : Qti vit les «vèques de Salabourg, de Passaw, d'Aiigsbourg, de ii>iiis-i lus Teii

rs diocèses , pour le temporel, la loi î Je ~

bonne , donner da

qu'ils recevaient auparavant des ducs de Bavière.

Henri le Lion, aban<lonné de tout le monde, se reliï.i d'alwrd en Angleterre auprès du roi , son beau-père. Mais ce monarque,, obligé, par des raisons politiques, de vivre en paix avec l'em' pereur . se conliînla de nég<icier en faveur de son gendre, et , par la médiation du pape Luce 111 , il lui obtint la permission de retourner dans .sa pairie, c'est-à-dire dans ses élals d& SrunnvJcL Ëq 1 iSti, dil M. de Saint-Maïc, Frédciic, voulaoL

isi rRitowoiontE nrsToniQt'E

passera \a Terre-Sainle, tinl à Goslar une tïicle à laqiiptlc il tnvila le fine Henri , (jui , de relour clws lui , n'avail rico ru tlf plus pressé que de repreiiilre los armes pour reconquérir la Sax sur le duc Bernard. L'empereur^ craignant, pour celle raison^ de le laisser en Ger/nanie durant son absence, lui donna ï'o\f tion ou de se conlenter de la restitution d'une partie de^ ëtali

3u'il avait perdus, en renoHfj-aul à loule autre prétention, CHi e les recouvrer tous à condition de lie suivre en Asie, ou enfij de s'exiler encore de Germanie l'espace de trois ans, avec Henrij son fils aîné. Le dur. aima mieux, dit Arnoul tie Lubeck (/»A. i^ c. 71S) , sortir du pays , que d^uUer son inclmutîon ne le purtu j)as^ et de souffrir aucune diminution dans ses anciens huuheurt Li'enipprenr s'etant mis en roule potir la Terre-Sainte en i «rtij, Henri ne tarda pas plus d'un an après son dépait À retournei en Allemagne, après avoir fait prendre ics devants à son fils d^ même nom que lui, et cela sur ce qu'il apprit que ses ennemif profitaient de son absence pour mettre ses terres au pillage. 1] sVmpara potn- larsde Lubcck et de quelques autres places ; ef il eût poussé plu-s loin ses conquêtes, si le roi Ilcnri, (ils J^ l'empereur, ne fdi pas venu avec uoe bonne armée s'opposer i ses progrès. Il fallut alors accepter la paix qui lui fut off<-rle^ €l il le lit aux conditions les moins désavan laineuses qu'il lui fii|

Eossible. f.e prince mourut le G août i h>^ , et fut inliumé runs^vick. Il fui su nommé le Lion, comme on l'a dit aillenr parce qu'il porlail la figure de r.el animal sur son bouclier. Mai| %\ ne méritait pas moins ce surnom pour sa valeur et sa géné-« rosité, qu'il fil également briller dans la botnie et la maiivai»^ fortune. Entre les ouvrages qui rendirent son gouvernement mémorable , on remarque la ville de Munich qu'il fonda en" I iyS , et deux punis qu'il fit construire sur le Danube, l'un \ Ralislionne, l'autre à Lawembourg , ville de baâ.se Saxe, qu'i| avait fondée , ou du moins amplifiée en 1 1.^7. il avait épouse eq

Sremières noces, l'an ii47, Clémence, fille Je Conrad, du< e Zeringen, dont il fut séparé sous prétexte de parenté, l'afl ii(S.i (6'Àrort. IVtingurI,), après en avoir eu deux filles, N,*.,j morte en bas âge, et Richense (1), mariée, 1°. à Frédéric, duc de Suabe ; 2°. à Canut VI , roi de Daneraarck. Heu donna sa main ensuite (l'an 11G8) à MAriiiLiiE, fille d Henri II , roi d'Angleterre (morte en n8<.)) , qui le fit p.re Je Henri le Jeune, qui conserva le litre de duc de Saxe, et fut comte palatin du Khin ; deLudère, mort en 1 190 à Augslxnirgj d'Ottoii , qui fut empereur; de Guilbumc, surnommé le Grus,

BES WCS DE BAVlÉaB. ia5'

2ui ïcofllioué la maison; de Mdlliîlde, femme, 1°. de Gode—* oi 111, comlc du i'ertlM' ; a». d'KnguerranJ III , sire tic Coucî» j SclK'id {Origin. Guelfe 1. VII , p. 179. ) ajoute, à ces enfant» une fdle nalurrlle, nommée Mamilde, que Henri euL d'Idey fille «If Godelroi , comte de Caslrois, de Hombourg, etc., la-' €]iiflle i^jmlisa Hurwin , prince des Obodriles , ilool elle eut, eiiti 'autres «.'nfanls, Henri, prince de Mectlfitliourg. {Vuyet Henri le Lion, due de Saxe, et le même Ucniif duc de Bntuuvitk. ")

OTTON DE WITTELSnACII, DIT LE GRAND.

ï 180. OlTON^fils d'OtloK, coiTite palatin de Wiitelsb.icli / •et d'Hélica, comtesse de Len^entelJ, lut pourvu du durhé île"' Bavière, par l'empereur Frédéric I, après la destilulion de Henri le Lion. 11 rentra par-là dans un ancien domaine de sa^\ maison, étant issu au liuiiième degré irArnoul , comte de^l Scheyren , second âls d'Arnoul le Mauvais, dttc de Cavière.,! Ollon s'était atlaclié à Frédéric, dans le palais duquel il avait' exercé la charge de fçrand-inaître. Il suivit ce prince dans ses expéditions d'Italie, forç^ le passage des Alpes avi^c lui, et con-ij tribua singulièrement à la prise de Milan, de Ferrare et d'autre*'! villes. Il s'ac{|uilta aussi, avec beaucoup de distinction, de plu— 1 sieurs ambassades à Rome et à Loustantinopic. L'empereur, en recciimaissance de tant de services , lui conféra le duché de Ba« vicro après la proscriplion de Henri te Lion. Otlou en prit

Ïossession le scj juin 1 180, et remit ce ducfié dans sa moisan, rédéiic en avait démembré l'Autriche; il en détacha encore le 'J'yrol , dtml le comte prit alors le litre de duc de Méranie;' les comtés de Slirle cl de Cariiilhle, drtïit les margraves s'éri—

Sèrent pareillement en ducs; et la ville de Kalisboune cpii fut éciarëc libre et impériale , .sans parler de la ville d'Augsbourg,' de rarchevêché de Salzbourg, de.s évèchés de Frisingiic et de' Passaw, dont les possesseurs prolitèrenl de la ciiconslance pour 1 s étendre et se rendre plus indépenJauts. Uttoii fut reçu sana. contradiction des Bavarois , (pii retrouvaient en lui le .sang def leurs anciens ducs. Il était d'aUleurs dans leur pays, cl il y possédait des terres et des «lignîlés. Toutes ces considéralious attachèrent si élroitennnl ces peuples à leur nouveau duc, cju'il eut été bien difiicile à Henri, même dinis des conjonctures plus ] lavorables, de faire revivre ses droits sur eux. Il ne voulut pas même le tenter, et la postérité «l'Oilon a joui depuis de cette belle partie, de ses dépouilles i.usf|u'à nos jours. Ollon mourut le II juillet iiW, et fut inhumé dans l'église de .Scheyren, IL tvait épousé Agnès, fille de îhleiri , comle de Wasserbourgwj

125 CDRONOLOTilE HISTORIQUE

dont il eut Louis, son successeur au duchti ; Siophic, mariée 4l Herman I, landgrave ô» Thuringe ; et Mathilde, mariée Rupoton , seigneur de Ci aibourg.

LOUIS l.

tiS3. LotJiS I sticcéila en bas âge, l'an ii83, à Ollon ]e- Grand , son père , dans le duché de Bavière, sous la lulelle de- Conrad de, Wittclslwch , arc!»evâqux> de M.iyencc, son. oncle. L'an iiç)2, il apaisa les troubles excilés par (juelqiies seigneur». dans la basse Bavière. H eut guerre, l'an 1203, avec l'ardie- véque de Salzbourg el l'évi^quo. de Kalishonno. L'an laio, it fut du nombre des princes <jui se décbuùrent contre l'empe- reur Otion IV, après que le pape liinorcut 111 Peut excominu-» nié. (Naugis.) L'empereur Frédéric II ayant mis au ban de l'erapir'e Henri de Saxe, ccwnle palatin du Kbin, en i:ji4,'< donna le Palatinat à Louis, duc de Bavière ; et, ^our- niieur lui on assurer la po.ss<'ssinn , il maria la fdle arnee du comt&'J palatin, à Otton, Bis du due île Bavière. ( Voy. Je,i comt/;^-- patuliiis du li/u'n.) En 1217, Louis partit pour la croisade, avec André, roi de Hongrie, Lêopuld, duc d'Autriche, et d'autres princes. Ils eurent d'abonl quelques succès en Syrie- et en Kgypie; mais la (in de celle expediiinn fut malheureuse. < Louis, chargé, l'an iua5. par l'empereur, delà conduite de ton (ils iienri , roi des Itomains, avec défense à ce jeuns prince de rien faire que par son conseil, s'acquitta sagement de celle commission, t'rederic crut néanmoins , dans la suite^ qu'il avait voulu saulcver ce jeune prince contre lui. Le i5 110-. verabre 1201 , Louis 1^1 assassiné sur le pont «h' Kelheim, par un inconnu, qui lut mis en pièces par les officiers <lu prince. On prétend que cet hommi.' clajt un assassin d'Egypte, envoy»

Er le Vieux de la Montagne , avec qui Frédéric avait fait alliance, uis avait épouse, en 1:^04, LuooMiLLE, veuve d'Albert ^ comte de Bogen , cl fille de Przcuiislas, duc de Bohême, don£ U eut Otioa y qui succéda an duché.

OTTON U, L'ILLUSTRE.

laSi. Otton II, surnommé L'iLLUSXnE ,. palatin du Rhiny en 12^7 , parvint au duché de Bavière , en la^i , apiés la mort de Louis 1 , son père. On le voit qualifie dujc de Bavière, dèj l'an 1227 , dans une lettre pleine de fiel, que l'empereur Fré- déric U lui écrivit., et dont, à rai;ian de sa singularité et de sa b(ip\eté, nous donnons ici la Iradiittion. •• J'ai .ippris, dit » Frédéric, par des k-llres d'Ubcrlurd, .Mchcvique de Sjdaf

DES DUCS BAVIEBE.

bourg , et de Frédéric , duc d'Aulriche , qu'un pr^stolefc » (^SMetdoltiium) , nommé All»f rt , aulorisé par Grt'goire, » qu'on nomme pape (c'est Grégnire IX), ose lancer contre » nous des propos injurieux, et (jue cet liorome réside impu— , » ncment dans les villes, bourgs et châteaux de votre déper;—J j' dance. Je vous laisse à juger combien est impie une pareille]

* insolence. Qu'on punisse de. mort, dit l'Ecriture, celui qui M maudira son priiire. Aver.-vous donc oublié cjue mon aïeul e;t » moi, vous avons lirr, vous et voire grand-père , de la pous- ; »• sière , pour vous élever au faîte de la grandctir ? Payer d'in- » gratitude un si grand service , c'est se rendre coupable dit' »> crime de lèze-majesic. Donné au camp devant Faenza , le 4 des

* nones d'octobre «. (Tolner, Cod dipi, p, (54. ) On voit cJu'ut^ ' arc(^s de colère avait dirlé celle lettre, et que Frédéric, en IVcrivanI , ne se ressouvenait point que les ancêtres d'Ottoi» pnssédaienl , en All"niai^nf>. tm gianil duché, tandis que ceu« flr Frédéric, les HoVienstauffen , élmenl réduits à ïe contenter d'un médiocipi palrimitine. Il paraît, art reste , qu'Ollon no larda pas à faire revenir l'empereur de ses préveniions, et qu'il continua de le servir avec la m^nie fidélifé qu'auparavant» Après avoir hérité de la Bavière, il soutint le parti de Fré- déric, contre son fils révolté. Attaqué par ses voisins, il se dé- Tendit avec valeur. Son attacliemeiit pour Frédéric, lui mérita d't^re enveloppé dans l'anathême du pape Innocent IV, conti-e ce prince el ses partisans. H -»'en demeura pas moins dévoué aux intérêts de Frédéric , ainsi qu'à ceux de Conrad ,* son fîta et son successeur. Il défendit vigoureusement ce dernier en Allemagne, contre l'anlicésar Guillaume, taudis que Conrad ëlaif occupé à repousser les troupes papales qui étaient en- trées dans le royaume de Naples. Mais, pour le malhuur de celui ci , Ollon mourut subitement, le a<) novembre laSS, et fut inhumé au monastère de Scheyren. TriihSme se trompe , en rapportant la mort de ce prince à l'an 124^' H avait épousé^ verx l'an laaS, AoÉ.s , fdle de Henri de Saxe , comte palatin du Rhin, dont il eut Louis, qui suit; Henri, duc de la basse Bavière, qui (it une branche, éteinte en i34o; Gébe- hard, comte de Hirschbcrg; et Klisabelli , mariée, 1". en 1246,

1 Conrad IV, roi des Komains , père du jeune Conradin ; 1°. en laSg, à Mainard , comte de Tyrol.

LOUIS II , DIT LE SÉVKRE.

120'^. LociS H, STirnnmmé LR SÉvfcnï; , el Henri, son frère, gouvernèrent, d'abord un commun, les états de leur

jlaB CHRONOLOGIE histohiqce

père Otton II. Mais, en laSS, ils en vinrent à un partage» Louis eut le palatinat du Rhin , avec la haute Bavière, et Henri la basse, avec titre de duché. Ce dernier reçut du secours de son aîné, dans la guerre qu'il eut contre Otiocarc II, roi de nolulme. L'an i^.56, une jalousie ma! fondée le porta à faire mourir, le i8 janvier, Marie, fille de Henri 11, duc de Brahant , sa première femme, par la main du bourreau (c'est ce qui lui mérita le surnom, trop doux, de Sévf^re ). Pour "expier ce forfait , il lit bâtir, par le conseil du pape, l'an 1266, Taubaye cistercienne de Furstenfeld, sur la rivière d'Aromer, en Bavière, On voit encore sur les murs du cloître, au rap- port de Bulliens, le distique suivant , qui atteste sa fondation.

Cunjugïii InnocuK fus! moDumenta cruoris Pro culpa prclium claustra sacrata vides.

L'empire , depuis long-tems privé d'un chef légitime, S\ frail de celle anarchie au poini de se voir à la veille de sa ruine entière. Touchés de celte situation déplorable, les principaux -états de l'Allemagne tinrent, l'an laj'i , un congrès à Francfort

Sour procéder à l'élection d'un empereur; mais il y eut tant e difliculiés et de dissensions parmi ceux qui exerçaient la voix aclive, qu'il ne fut jamais possible de convenir d'un chef agréable à la pluralité. l'our melire fin à ces débats funestes, on eut recours à un expédient; cc fut de remettre l'éleclion à rarbiirage du duc de Bavière , et de s'engager à reconnaître pour empereur celui qu'il nommerait. Louis , en vertu de ce compromis, dont il ne s'était chargé qu'avec répugnance, se détermina en laveur de Rodolphe de Habsbourg, auquel il donna la préférence sur un grand nombre d'autres compé- titeurs. Kn conséquence, toute l'assemblée, à l'exception d'Ot- tocare, roi de Bohême, proclama empereur ou roi des Ro- mains, le 29 septembre lajH, Rodolphe, qui fut couronné le 24 octobre suivant , à Aix-la-Chapelle, ( Adlzreilter , tom I , p. t>4f).) (.'est ainsi que la maison de Havière posa les premiers fondements de l'élévation et de la puissance de celle de Habs- bourg. Rodolphe ne se montra point ingrat envers Louis. Celui-ci vivait mal avec Henri, son frère, duc de U bass€ Bavière, qui, par une guene olwjinée, dévastait ses états pour avoir une plus ample pari dans l'héritage paleruel. Mous avons deux lettres que Rodolphe lui écrivit pour l'engagera mettre fin à ses hostilités. Par la première datée de l'an lay.'î , il lui représente combien il est de son intérêt de se réconcilier avec «on frère , et combien est vainc l'espérance dont on le Qatte de

Vis wcs DE »\n4itt. i2^

Tappui du roi de Caslille (Alphonse ic Sage') , qui déjà, dît- il, a renoncé simplement, eatre les mains du souverain pontife, à tout dfoit , aclion et demande , par rapport à la dignité impériale qu'il s'attribuait jusi^u'alors injustement : Dictus rex omni j'uri et actioni et (fucesduni , quant sibt in imperio compta tare ussereitttl ^ in manibus summi ponlificis simpUcUer renunciat-ii ^ et eji iota impeiiali dîgm'tati^ quam hue ustjue siii illicite ad— icribebat , nomine uc re cesdt. ( JLa renonciation d'Alphonss s'était effeclivement faite sur la fin de l'an 1274, dans una entrevue que Grégoire X eut avec lui au retour du concilQ de Lyon.) Celle ItUlre ayant fait impression sur le cœur de ' Henri, le roi des Komains lui en écrivit, l'an 1276, une se* i conde qui acheva de le désarmer et de le faire consentir à uo traité de paix dont les arbitres furent Léon, évoque de Kati»^ bonne , et Frédéric , burgrave de Nuremberg. ( Hergott ^ Qènèal. Habihurg. , tom. III, pag. 4^7-4^8. ) l..ouis, ré.cua-^ cilié av£c sa<i frère, joignit ses armes à celles du roi des Ro« mains contre Oltocare, roi de Bohême, qu'ils poursuivirent] avec la plus grande vivacité. Il se voyait près d'être accablé san« l'intervention des princes de l'empire, qui.contraignireni ho-*l dolphe de lui accorder une suspension d'armes pour travailler à | un accommodemeiit. Ce fut principalemrxtl le duc Ix>uis qui] négocia la paix qu'Ouocare obtint en renonçant à l'Autriche^] i la Stirie, k la Carinthie , à la Carniole et â la Goritie . dont il s'était emparé. (Leibuitz, Cod. Juris. gent.^ part. .2, p. 100. )l| Jjouis , après avoir si bien servi le roi de.s Romains , attendaiCi pour sa récompense l'Autriche, avec d'autant plus dt- fonde—] ment, qu'elle avait autrefois appartenu , du moins en partie ^j à la Bavière. Mais Rodolphe trompa ses espérances , en donnantj ce duché à son propre lits Albert. ( Voyez les ducs d' Autriche. fi Louis mourut à Lladelbing,le i'^'. janvier 1:294, à soixante-cinq ans. Après la mort de Mabie deBrabant, sa première femme, il avait épousé en secondes noces, l'an 1260, Anse, fdie de Conrad, duc de Glogavv, morte le 27 avril 127.:^; il prît une troisième alliance , la même année , avec Mai'HILue , fille da l'empereur Rodolphe, morte comme, le prouve M. Crollius, le ig juin iio.'i. Malhilde fut la mère de toute la maison palatine et de Bavière. Elle eut deux fils, Rodutfe, comte nalattn du ilhin , et Louis, qui suit; avec une fille, Anne, suivant Rit- tershusius, Tolncr, Imhoff, et' M. Colin i , femme de fienri , dit VEnfanly landgrave de Hesse. De son second mariage, le duc Itouis avait eu un fils, nommé comme lui, et tué, l'an t3tic^,dan( un tournoi par Craton , comte de Hobea^ohe^ ( Yoy. les torn^ aaUttin^ du Rhia.) 4

XYI. «7 '

100

cBROîcôKïGrE msfdRiotfte

LOUIS III , DUC DE Bavière , pois bmpekeur.

lag^' Louis III , second fils de Louis le Sévère , et son socJ cesseur, fut d'aljord eoiis la tutelle de sa mère Malhilde, rréfantl âgé que de huit ans à la mort de son pore. On iil un partage pi'ûvisionnL4 entre les deiix frères ; Rodolfe eul le Palatinat Ji#] Rhin et uni» porlion de la haute Bavière ; le reste échut à Louis >\ réltctorat demeuia en commun , et l'empereur Adolphe 3écidJ (comme son prédécesseur avait déjà fait en 1290, pour Louil le Sévère et Henri son frère), que In voix des deux frères n* serait comptée que pour une dans les élections.' Louis , dans là] suite, s'étant plaint de ce partage, il y eut, en i3i3, une transac- 1 tion étilre les deux frères : KodoUé devait gouverner en nontl commun le Palatinat, et Louis la liaule Bavière: flodolfe, outrel cela, devait jouir de Fêlectorat sa vie durant, et Louis après Imij ensuite celle dignité devait échoir à l'aîné des enfants des deu« 'lignes. Louis ayant été élu empereur en i5i4 , Rodolfe se dé-i] clara contre son frère, et fut dépouillé de ses étals : on nei rendit aux enfants de Kodolfe , après sa mort , que le Palatinaï du Rhin, avec le haul Palatinaï, qui servit de compensation

f»our la basse Bavière, dont Louis, s'étant rais en possession à.\ 'extinction du dernier de ses princes , réunit ainsi dans sa maia toute la Bavière. Louis mit aussi dans sa maison Télectorat da' Brandebourg, les comlés de Hollande, de Zéelande , du Hai« ' naut et deTyrol, Ce fut en i34o que s'éteignit dans la personne de Jean , cousin de Louis 111 , la race des ducs de la basse Bâ^ vière. *

L'an i34i, Louis de Bavière, en qualité d'empereur, ayant < assemblé une diète à Francfort, y publia un code de lois poûTi la haute Bavière. Ce code fut successivement adopté par Ici états de la basse Bavière , et devint enfin la loi universelle da celte province. Louis finit ses jours le 21 octobre 1 347, à l'âi^S' de soixante et un ans. {Voy. Louis V aitx empereurs.) Il épousa^ 1". BE\Tnix , fille de Henri , dur de Glogaw , morte en i3a3{j a", en i324, Marguerite, fdle de Guillaume, comte d«' Hollande, morte en i356. Il eut du premier lit , Louis, qni obtint l'électoral de Brandebourg; Etienne, qui a continué les ducs de Bavière ; Anne, mariée à Mastin de PLscale, seigneur de Vérone; Matbilde, femme de Frédéric le Sévère, landgrave de Thuringe. Du second lit sortirent Elisabeth , femme, 1». dt Jean, dernier duc de la basse Bavière; a». d'Ulric IV, fila unique d'Ebcrhard 11, comte de Wiirlemberg ; Guillaume ^ comte de Hollande el de Zéelande , du chef de sa mère ; Louif

I

I

le Bomain , électeur de BrandcLourp; après son frère aîné^l Alberl , comte de Hollande et de Zéelande après Guillaume jj ] Agnès, religieuse; Anne, femme de Gunlher, comte d^j Schwafzbûurg.

ETIENNE., SURNOMMÉ l'AGRAFFE.

1347.

Etienne, duc de Bavière en 1347, après la mort Louis, son père, eut, en i3t>2, la guerre avec les états Tyrol et d'autres princes, puur la tulL'Ue de Mainard , comlçj de Tyrol , son neveu. Ce jeune prince* fui élevé à Munich;' mais étant retourné en Tyrol, il y péril de poison en i.^63, l'âge de cjualor/.e ans. Sa succession fut long-tcms disputée paal les armes entre les ducs de Bavière et les ducs d'Autriche ; mai Tempereur Cliarles IV, par un traité f;iit en i'iP9, fit céder U Tyrol, par les ducs de Bavière, aux ducs d'Autriche, moyen- nant une somme d'argent et la réserve de trois villes (Te cel comté. Le môme empereur , par la bulle d'or, avait détruit li~ convention faite eijlre Kodolphe et Louis, pour exercer con- jointement rélticlorat, i|ui fut attribué au comte palatin scuLt] Etienne mourut le lo mai iS^S , suivant Avenlin, et, suivanti Adlzreitter, le 10 mai 1077. Il avait épousé, i". Elisabeth, fille, selon Adlz,reiltcr, de Frédéric II, roi de Sicile; Marouerite, fiile de .iean, biirgrave de Nuremberg , dont ilJ n't'ut point d'enfanls. 11 laissa du premier lit Etienne, duc dei Bavière » Ingolsladl, père de Louis le Barbu, son successeur, ^ et de la fameuse Isabeau, femme de Charles VI, roi de France (ce Louis le Barbu fut l'aïcill de Louis le Bossu, mort le 7 avril »445, sans lignée) ; Frédéric, duc à Landshut , dont les des-3 çendants n'ont été qu'à la troisième génération ; Jean , duc à }tlunich , qui a continué la maison jusr]u'à présent ; Elisabeth ^a ptiariée à Otion , ô\l le Joyeux elle iiardi, duc d'Autriche ^t el Agnès, femme de Jacques I, roi de Chypre. {^Vovez R«i^i dolfc U et Bobert I , comtes palalins du Rhin. )

JEAN, DIT LE PACIFIQUE.

1375. Les trois frères, enfants d'Etienne l'Agraffé, poss(&l dèrent la Bavière en commun pendant plusieurs années; WaS firent ensuite un partage, en i^)ï, mais avec un pacte d*j famille, il était dit qu'aucune portion du duché ne pourraikJ être portée, par les lillcs , dans une maison étrangère , et quel la. surcession serait toujours recueillie par les mdles des Hiiiict'j branches. La ville de Munich, avec une grande, pai- lie de la

V93 CHMIIOt/OGIC ' IflSTOBfQVB

bdute Bavière, échut h Jean, qui moarut le 8 «oât 1S97 , ci fut inhumé dans It^ tombeau de son père, an monastère d'Ân-> dechs- 11 avait épousé Cathf.iii>E, nlle de MainarJ, comte de Goritie et de Tyrol , dont il eut Krnest, qui suit; Guillaume| t\ui fut le protecteur du concile de Bàle ; cl Sophie , niariée k l'empereur Wencesias, roi de Bohème.

. ERiNEST.

1397. ErtîEST, duc de Bavière, gouverna soa duché par indivis avec GoiilAUME, son frère. Louis le Barbu, duc d'In-»

f;olstadt , fit révolter 1rs habitants de Munich , qui chassèrent es deux frères de leur ville ; mais les rebelles furent «oumii en i4o4' Ernest, avec son Gis, remporta une victoire com-4> | plète sur le même duc Louis, en 1422. Ernest bâtit plusieurè i églises, aima les gens de lettres, et mourut le premier juillet 1 i^iS. Il avait épousé, en t'igS, Eusabeth , lille de Bernab* Visconti, seigneur de Milan, morte en i4i^at-dont il eut Albert^ qui suit; Béatrix, mariée, i". k Herman , comte de Cilley, a", à Jean , comte palatin de Meumarck , fils de l'empereur Koberl; et Elisabeth, mariée, i". à Adolphe,^ duc de Bergj u". à Hesson , comte de Linange.

ALBERT I , DIT LE PIEUX.

i438. AtBERT I, surnommé LE Pieux, sans qu'on aperçoive le fondement de ce titre , duc de Bavière et comte de Voh- bourg, avait donné, du vivant d'Ernest , son père , des preuvei j de sa valeur en divers combats. Elevé en Bohême, près du roi "Wenceslas, les étals, après la mort de l'empereur Albert lly iui onVirent, par une ambassade solennelle , en i44o -, l^ tron*1 de Bohême , que celui-ci laissait vacant , ainsi que l'empirew 1 Mais le duc de Bavière, apprenant que la veuve de ce pnoc venait d'accoucher d'un fils posthume , refusa généreusement 1 l'offre , disant qu'il ne lui convenait pas d'accepter un diadème étranger , au détriment du véritable héritier. 11 gûu\erna ses étals en paix, favorisa les lettres, et fut l'amour Je ses sujets, il mourut le premier mai-s 14^0 1 et fut inhumé dans l'églisA-j d'Afideclis. f.e prince avait épousé, 1°. Elisabeth, fillej tl'tlierliard lll, comte de Wurtemberg, dont il n'eut point d'enfants, et qui le méprisa pour ses amours illicites ; a*. \éi «lue son père étant encore vivant , Agnès BnasAVVEniH, (illél «l'un baigneur d'Augsbourg, le charma tellement par son csprHJ Cl a beauté, que pe pouvant l'avoir pour maîtresse, ^ b prit

1

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■m§ voês Di BÀViÈin; ïtV

iute. Le duc Erneet , indigné de cette mê$aUiaTice| donna ordre d'arrêter Agnès, et, l'ayant en son pouvoir, la fi| \ jeter dans le Danube, prés de Straubiug, le la octobre i436^ pondant l'absence de son fils. (Oefel ,, Scn'pt. Boki. , loni. Ili pag. 5i3. ) Albert, à son retour, se voyant privé de l'objet qu'il chérissait le plus, tomba dans uti chagrin inexprimabi» Mais cédant ensuite à la raison d'état , il épou$a , la mêmot année, laJ princesse Anne, fille d'Eric, ducde Brunswick'Grubenhagcn^l qui lui donna cinq fils et trois filles. Les fils sont : Jean, Sigis-* niund et AllxTt, qui suivent {Christophe, Tan i449) célébrai >ar sa force prodigieuse, mort tans alliance, en i49'^t Aj ithodes , en revenant de la Palestine; et Wolfgang, décédéj pareillement sans avoir été marié, Tan i5i4' Les tilles d'Albertt Pieux sont: Elisabeth, femme d'trncst, électeur de Saxet Marguerite , alliée , en i465, à );Védéric de Gonzague, marquil de Mantoue ; et flarbe , religiensc à Munich. La chronique liavaroise dit que le duc Albert était d'une taille avantageuse « d'un caractère enjoué, et qu'il aimait' fort U musicjue et la clia.s8e.

JEAN ET SIGÏSMOND.

1460. Jean, Tan 1437, et Sioismond, son frère, Tan 14^91 fils d'Albert le Pieux ^ administrèrent en commua Télectorat de Bavière , après sa mort. Mais Jean étant décédé trois ans après, sans enfants, Sigismond remit le gouvernCT ment, en •4&^i ^ ^on frère Albert, et se retira.

ALBERT II.

i465. Albeet h, surnomme i,e Sage, l'an i447i ^"^ le duché de la haute et basse Bavière, par la cession de Sigis^ mond , son frère, en i4B5. Les dissensions des habitants de Bjtisbonue lui donnèrent occasion, en i4^lî, de s'emparer de cette ville, qui avait fait autrefois partie de la l^vièrc : mais il nn la garda que six ans. Albert vit, l'an 14^^?, ^ Inspruck, CuNÉGQNDE d'Autriche, fille de l'empereur Frédéric ill , qui y elail élevée sous la tutelle de Sigismond , comte de Tyrol. Epris des grâces de cette princesse, il l'épousa sans l'aveu de l'empereur, mais du consentement de Sigismond, qui lui assura la succession du Tyrol. L'empereur, irrité, menaça da porter la guerre en Bavière. Albert, renonça, pour l'apaiser, 9 la cession du Tyrol , rendit Ratisbonne à l'empire , et fut , |)4r le , réeoQcilié avec son beAU-|>èie. Il fit | vers le méma

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1^1 ' CHRONOLOGIE - BISTOniQUI

teins, un àccûrd avec Georges de Bavière, dac de Landshof « pour la réunion de la basse Bavière avec la haute ^ en cas d( décès de Georges , sans hoirs mûlcs : mais ce dernier ayant marié sa fille à Philippe , comte palalin, donna, par testamentij^ tous SCS étals en dot à sa (illev ce qui ayant occasioné une guerr^iolesline , Tempereur les adjugea en pleine diète au di Albert. I.e comle palalin piit les armes contre l'exécution del ce iugement ; mais ses troupes furent défaites, et il fallut et venir à un accommodement. L'assemblée des princes de l'cm^'j pire, tenue en i5o5, accorda la basse Bavière au duc Albert «j le haut Palallnat, aux enfants du comle palatin et à Pempereurjfl pour les frais de la guerre , les trois villes du Tyrol qui avaient été auparavant réunies à la Bavière. Albert , considérant que le partage des biens est la ruine des grandes maisons, intrc duisil, avede conspjitement de son frère et des états du pays/ le droit de primogéniture en faveur des seuls aînés de la maison^ ne laissant aux puînés qu'un apanage convenable. Ce princ* mourut le lU mars i5o8. Il eut, de son épouse, Guillaume, qui lui succéda; Louis, mort sans alliance , en i545; Ernest, évêque de Passau , puis archevèql^e de Salzbourg : Sybille, mariée à Louis, électeur palalin; Sabine, femme d'Ulric VI, duc de Wurtemberg; et Susanne , alliée, i°. à Casimir, mar-ij quis de Brandebourg; a», à Otton-Henri , électeur palalin , morte le 12 avril i54<^- Ce fut l'électeur Albert qui fonda , en 1472 i l'université d'ingolsladt.

GUILLAUME I, dit LE CONSTANT.

i5o8. Guillaume I, Cls aîné d'Albert, le i3 novcmBre 149^1 duc de la haute et basse Bavière , se concilia, pour lel gouvernement , avec Louis, son frère, après la mort duquel 1^ droit de primogéniture resta dans toute sa vigueur. Guillaume. l'an iSig, s'olantmis à la lêtede la ligue do 5u.-ibe , fillacucr avec succès à Ulric VI, duc de Wurtemberg. Bon catholique il il eut préserver la Bavière contre les nouveaux réfoimateurs,- qui ne purent jamais y pénclrei'. L'an iSstJ, il envoya dfS troupes au secoms de Louis, roi de Bnbême et de Hongrie,,]! co^itro les Turcs. Ce prince élanl mort l'an iSsG, les états dif Bohême offrirent leur couronne à Guillanme; m.nis KerdtnancT d'Autriche lui fut préféré, comme ayant épouse Anne, sceufl et unique héritière de Louis. Guillaume entra dans la ligué catholique, faite à Nuremberg , en i53S, contré la ligue dé] Smalkaide , formée par les Proteslanis. Il mourut le K m.ir lâ5o, et fut iiihumé'dans l'église collégiale de Munich, il avait^

1»E$ DtTTS" n^ BATtÉHB. T.'

épousé, selon Moréii, en 1622, MAHiK-JAcgDELiNF, , ftlle <1( Pnilippe, inarî|iiis de Bade, mort en i5i3, et d'EliwlMTlb^ fille de Philippe, électeur palatin. Elle mourut en iSMo, e| fît son époux père d'AHierl , son successeur; de MalhiÛe, mariée à Philibert , marquis de Bade ; et d'autres eufanu.

ALBERT m, DIT LE MAGNANIME.

i55o. Albert III, surnommé LE Magnanime, le i".m3r iS^y, reçut de l'emperour, eu i55o, 3(irès la mort «Je Guil- Ijume , son père, rinvcstilure de la Baviè-re. I^'irrnplion <jul fit dans ses eiats, Maurice, électeur de Saxe, à la tête de* l'armée protestante , en i552 , causa la ruine de plusieurs mo- nastères en Franconie et en Bavière, L'empereur, surpris» fut obligé de faire la pacilicalion de Passaw. Albert présida, l'aa l55b, à la diète de Ralisbonne, l'on accorda aux Bavarois,^ pour unr Icms, la communion sous les deux espèces; mais cctti permission fut révoquée aussitôt rju'il eut appris furdle avai| été refusée par le concile de Trente. Albert , apràs s être acquis^ la réputation d'un prince magnanime el d'un zélé défenseur de la religion catholique, mourut le 24' octobre iS^c). Il avait épouse, en 1646, AwNE u'AuTRJCHE, bile de l'empereur Fer- dinand 1 , dont il eut Guillaume, son successeur; Marie ^4 femme de Charles, archiduc d'Autriche, morte en tGoSj^ Ferdinand , qui , par un mariage inégal, a fait la branche de»j comtes de Wartenberg ; Ernest , évéque de Frisingue , de^ Liège, archevêque de Cologne, évoque de Munster et de Hil- desheim, mort le 7 février i6ia ; et d'autres enJanIs,

GUILLAUME H , dit LE RELIGIEUX.

157g.- Guillaume H, surnommé le Religieux^ fils et, successeur d'Albert le Magnaniiue , le 29 septembre 1648 ,1 fut un prince aussi zélé que son père et son aïeui , pour léJ maintiefk de la religion catholique dans ses étals, contre letJ Luthériens. Il bâtit et dota beaucoup d'églises ; il soutint , pari ses armes, Ernest, son frère, dans rarcnevèché de Cologne, auquel il avait été. nommé , Tan i5S3, au lieu de Gebhar< •Truchsess , dernier archevêque, qui avait embrassé le Lulhé-^ xaoisme , et s'était marié. En iS^b, Guillaume remit legou-^ vernement de ses états à s<tn fils Maximilien, pour se consacrer-4 à la retraite, il passa vingt-neuf ans dans les oeuvres dej piété. Il mourut, le 7 février 162G , à l'âge de soixante et dix— ^ fliuit an^ y et.fii^ inbumé dans l'égliss des Jésuites de Munich, i

qu'il avait fait bâtir. Guillaume fut un prince économe, sans être avare. En mourant , il laissa le plus riche mobilier qui fut tn Europe, et enlr'aulres i-fféls, un service en or, estime, dil-on, plus de trente miUions : ce qui est difficile à croire. Il avait épousé, le 22 février i5t>8, UeKée, fille de François, duc de Lorraine , et de Christine de Dancmarck, dont il eut Ma«imi- Iten , qui suit ; Philippe, évéque de Kaiisbonne, cardinal en a5g6, mort le 21 tfial i5y8; Ferdinand, archevêque de Cologne en 161 a, évêque de Liège, Munster et Padcrborn ^ mort en ï65o ; Albert, qui eut , par la mort de son beau-fr^re, le laiid" graviat de Liuichtenberg et le comté de Halle, quM échangea contré d'autres biens , avec la maison régnante de Bavière , et ne laissa que deux lils , Tun électeur de Cologne, et Fautre cvéquc de Frisingue et de Ralisbonne; Marie-Anne, mariée, eu avril 1600, à Ferdinand, archiduc d'Autriche, depuis empc^ tcur; Madeleine, alliée, eu i6i3, à "Wolfgang-Guillaume , comte palatin de Neubourg : les autres enfants moururent jeunej.

MAXIMILIEN, PREMIEK iLECTECR.

1596. Maximiliën, le 17 avril iSyS, devenu électeur de Bavière, en iSuti, par l'abdication de son père, a été l'un des plus grands princes qui aient gouverné la Bavière. Il cop- 6erv.T la paix et l'al>ondance dans ses étais pendant les dix pre- mières années <le sa régence. Les Uuu blés arrivés, en 1607, 4 Donawert, ville alors impériale, la firent mettre au ban de l'empire : le duc de Bavière, chargé de l'exécution de cet arrêt, prit la ville, qui lui resta pour les frais de la guerre. Mais trois ans après , cUe fui réiablic dans son ancienne liberté. Ces trou- Lies, dans la suite, occasionèrent la guerre de trente ans, qui désola l'Allemagne. I^es Proteslanls ayant élu , l'an 1609, pour chef de l'union qu'ils appelaient évangéiigue , Frédéric IV, électeur palatin , les Catholiques, de leur côté, mirent it la «êie de leur ligne le duc Maximilien. Ce prince, l'an i6io, obtini. de la chancellerie impériale la titre de sérènissime , qui appar*- tenait alors aux seuls électeurs, il a depuis été vendu, sous l'empereur Léopold, par la chancellerie, à tous les princes qui ont bien voulu le payer. En t6ig , les étals de Bohême, ne voulant plus reconnaître pour leur roi l'archiduc Ferdinand , offrirent la couronne à- l'électeur palatin, Frédéric V. Maximi*- iieii marcha , avec son armée, au secours de Ferdinand ; ayant d'atiord soumis les révoltés de la haute Autriche, il marcha en^ #jite en Bohême, il remporta, le 6 novembre ji6ao, uafe

Ttcloire compicle sur Tannée du Fréileric, sous \es Kiurs tla PiagUL% s'empara rie la ville, et léduisil eu peo ùc jours la Bo-» llèiiic sous l'obéissance dn l'cmperetir. Frédéric, mis au Itaii da Tenipirc, se vil enlever sesélat.i, le haut l'alalinil par Maxiriii- lien , et le ba'i l'alatinat par les Ksnagnois. Tilti , g<^néral des liavarois , ballit le marquis de BaJe-Dourlach, le comte du ]ilaii»felcl cl le «lue de Brunswick , en diftérenis <:om!)3ls. Le aS k'vner iGa.^, l'emnercur curifiMa, liuns l.i diète de Ratisbuntl(^, lii dignité éleclorjie à Maximilieu, qui fut reçu le 7 iitars , et obtint le haut Palatinal en dedoiniuageinenl de la haute Aulri-< cl>e , que l'empereur lut avait engagée. Tilli vainquit, en iGa'»^ le toi de Daneinarck, et le coDlraigiill , en itiïi), de faiie 1^' paix. Celle eonlinuité de pi'ospérilé fut interrompue par la fur- tune de Gustave-Adolphe, roi de Suède, appelé au secours des Protestants d'Allemagne en iti3n. Vaint|ueur à Leipsick, au passage du Lech , Tdli fui blessé à rnort , Gustave pénétra dans la lîavière, prit .Municli et d'autres >ille5 ; tn^is il fut oblicë de lever le siège d'ingolstcidt. Ayant été tué à L\)tzen, dans les bras de la victoire, en 1602, ses armées conservèrent la supé- riorité sur les (Catholiques jusqu'à la bataille de Nonllingue, ei^ lti34f les Sueilois surrnmjièrenl. Ils se relevèrent de ce re- vers par Talliance q,ue Christine, leur reine, fit , en |I335, avec, la France. Les succès de reltc {guerre varièrent néanrnoins beau- coup dans la suite. Les troupes de Maximllien se trouvèrent ^ toutes les actions et à tous les sièges. Son général Mefci , heu- feux i Dutlingue ou Tutcliiigen , le ^4 novembre iG4-^, Cl k M.iriendal. leSniai itii^S, fut ballu, le i août de cette dcrnii'r<j année, à Nordlingue , par les Fraoçnis. Maximilicn, forcé faire une trêve à Ulm , en mars 1G47, ^^^^ ^^^ Suédois, reprit,

f>cu de teins après, l'alliance <!os catholiques. Les Suédois et es Français s'élanl répandus dans la lîavière, ce prince fut obligé de .se retirer, avec toute sa maison, ù Salzbourg. Enfui la paix, conclue à Munster, le 24 octobre il>48. après trente année^ îi'hostiliiés , remit la tranijuillité dans l'empire. L'élec'toraC lesla à Maximilien avec le haut l'alaiiuat , nommé depuis le'' tVal.ttinal de Bavière; le bas Halali:ial fut rendu à Charles- l.ouis , comte palatin, et un huilième éleclorat créé en sa fa- veur. Sla.ximilicn a\ail réuni à sesélats le bndgravial de Leuch— ' tcnlKTj^ , le comté de Clunib et la seif;upurie de Mindelheim : il bàlil un magnifique p.^lais à Munich, forlilia ses places, construisit plusieurs égliACs, (it beaucoup de bien aux maisons jeligieuses, et nièrfta les noms de Giand et de .''alomon d'Al- lem.^gue , <]u'on lui donna. Il mourut à Ingolstadl, le nj sep>^ Ipuibie lU'Ji , âgé de soixante dix-huit ans , après avoir gnuvernii {ués de cinquante-six ans; «l fut inhumé dans l'église de Saint-,] XVI.

1.ÎO c^^.o^'^l^.o^,IE iti.sTORiQi'E

froupr^t djûi ctbotriLuèrent bi'aucAup au gain ilc la iii^lailto d* Belgrade, iloiiiiée le i6 août 1717. ^c prince, grand danx l'ail- versilé connue dans la bonne fortune, mourut le 26 fi'vripr ly'ili, âgé Je soixante-quatre ans (1). Maxiinilirn-Eiiiinanucl avait épouse, i». le i5 juilltt «GHg, MARJt-AN'ixuMJiTP. d'Au- Tnif.Hfc, (ille de l'empt-rcLir l.nnpolil t-l de jMarguerile-Thrit'se irEsnagnc , morte le 24 dccembn? iti^i, dont il eut Joseph-^ FerJinand-Léopold , ne le 37 ocJobre it)i)a, destin*^ à la cou- ronne d'fclspagne, mort à Bruxelles, le 6 février ilï;)'") (c fui une des victimes de la médecine : attaqué d'une imlispasiiioit légère, on lui iit faire une diète outrée, qui le fit mourir d'ifii- nilion au sein de l'abondance); a", le 2 janvier lii^S , Thé- rèse-Cukéconue-Sobikska , morte le 11 mars 1 7.50, ( lili* ^tait (ille de Jean .Solnrski , roi de l-'ologne , el de Maric- Casimire- Louise de la Grange d'A(]nien.). Vh ijicidenl pensi rompre celle allianr.c. L'envoyé de l'électeur e^igeai^ eu dot une somme de Soo,oo(> livres impériales. Un financier les aurait comptées snr-le-champ ; un roi de l'ologne ne [ml le laire. I,â reine, à son insu , s'engagea de payer une ])arlie de cette dot :

Î^ourcela, eile fil charger dix vaisseaux suédois de bled Je l'o-^ ngne , pour la Franco, on la famine faisait des ravages , el J ' par un commerce lucratif , elle trouva le moyen d'act|uît(cr s* parole. Maximilien-Kinmanivel eut, de ce secon<l niaiiage ^ J Cliarles-Albcrt , son successeur, puis em[iereur ; ClémeiilJ Auguste , le iG aoill i7oi>, évèquc de Munster, dp l'adcr-1 bo rn , d'Hiblesluim et d'Osnahrnck, arrhevi^iine et élerlenr dd Cologne, mort le (i février ijGi", Jean-'I'héoaore, m? le ^ sep-i

(1) Ici, on a supprimé un fait impute mal à profioA à Maxîniilîen»] Kmuianncl, et l'on ^e croit il'autaut plus fondé à relev<>r r«|4e virrur] Asttii rcl endroit même, qu'elle oaruclcri c de traits odieux un prince] isdinirti pnr d«; granJi.'s qualitc^s. \ oicî k* Icxt.- He la supprewiou. « (J«i ( ■» lui rcproclic un tr.iit de n-uaiitd , qui fut l'eirel, dit on. de la ioil » de l'or dont il clait altdrc. l'n goKlilliinnnU vi-nilicn , nommé » /ot'nc BrafarJin, étant à Munich, fui arcusi' de fnKX'dci' li» secret 1 » faire de l'or. Parle refuj <|u'il fil de le f ominiiuiijutr ati dur , il fiilj > arrêté comme magicien, et (•nile ^ l'nu 1691, avi;c dcuii iliicnt ,J M qu'on disait ies démons famiUrr!!. (Gai. l-hilos.) m Cette aaseitiOM est erronée sous loa>les r»pp(ir(:>. Léveurment qu'un pUre iii »ni it>9l| est de l'jnnc'fi \l>(y>\ il est rapporté dans l'Iiuîniro de Buviere, |>ai m. Blanc . édition de 1680 : Mure RragnJin, efl^Bt Antoine Grngardilt, tut l-t tcle Iranc/iée à lilunJch . peine iTu'riléc par Ses nombreuses foiir-J Xyfùn. C'est dotlr sous le re;;ne de Guillaume le Riiligicmc qn'on doîlj placer le supplice de cet impnslenr, qui avilît déjà trompe fdutîc viUc» d' Italie. ( Sole de ['Editeur. )

DES tZTCTmnS DE BAVIÊHt,. t^t

temhrc lyoS, évAque de Ratislionne, de Frisingneel <le Liège, cardiual , morl le ■j.-j janvier 1760 ; et d'autru> cnùints.

CHARLES-ALBERT, électeuh , vvis EMPEaEOR.

1726. Cuarles-Albeiit , le fi août 1697, siicmia , aG février 17^(1, dans l'elecloral de Bavière, à Maxirnilien- KmraaniioL, son père. Il avail fait, en 1717 « la campagne en llotigrie contre les Turcs. En lyrîi , il protesta, averVélec- leur de Sixe , contre la garantie proposée de b progmatifiua sanrtion , établie par l'empereur Charles VI, pour la succcssiort de la maison d'Antrichc, quoique, par son contrat de mariage avec Marie-Amélie, seconde fille de l'empereur Joseph , on l'cûl fait consentir à toutes les renonciations demandées. L'an iji'Ja^ il fit alliance, le 4 juiHt^t, avec l'éiecteur de Saxe, pour le maintien de leursdroils. Après la monde l'empereurCharles VI , arrivée le 30 octobre 174'^» l'électeur de Bavière fut un des prétendants .i la succession aulridiicnne , se fondant sur le tes- tament de Ferdinand 1 , fait en iS^'A. ( Voy, les tois de Boliéme.) Soutenu par les armées françaises, il s'empare, l'an 1741 , de la haute Autriche, et détache des pari is pour aller jusqu'aux portes de Vienne. Celait qu'il devait marcher lui-même avec toutes SCS forces, pour contraindre Marie-Thérèse , [)ar ta prise de sa capitale, à Subir la loi qu'il voulait lui impiwer, Alais, ini[»alieiit de se faire cnuioniier roi de Bohème, iltournft vers Prague, fpj'il prend, par escalade, le 26 novembre. Les ëlats du pays le reconnaissent ponr roi le i(| du mois suivant. Le maréchal comte de Saxe lui ayant fait compliment, sur sa royauté, " Oui, ilit-il , je suis- roi de IWhême comme vous * êtes duc de Cnrlande »j : et l'événement a prouvé qu'il disait vrai. Terring , son maréchal , étant retourné en Bavière , jwiur défendre ce pav.s contre les Autrichiens, est battu , le 17 jan- vier J741, «levant Scharding, par le général Bercnklau , <jiii •'en était emparé. Cet échec fut la source de tous les malhcui-Si «le la Bavière. Charlcs-Allicrt l'apiMend à Manhfim , pMsque en niL'uie teins que son éiccliou à l'empire, faile te 24 j.nnvier, H reçoit la couronne impériale à Francfort, le 12 février sui- vant ; mais le retour en Bavière lui est fermé pnr t'invasion dc<ï Aulricliicns. Ayant recouvré, l'an I74'^i "'i'" pailie de son électoral , par ta valeur du comte de Seckendorf , il rentre datisj Munich le iq avril. Il n'y resta que deux mois. Le iH juin , voyant la Davière Jnr le point d'être envahie paur la troisième fois, il se relire à Augsbourg, et de se rend, le :ib, à Franc- fort, Le roi di! Prusse , après une nouvelle rupture avec la reint de ilongr^^ étant entré, l'an 17441 '^^"^ '^ Bohôme, l'empe*

K

l4a CiniOTtOT.OCIE IU.STORIQCrE

reur proSte de celle diversion pour retourner à Mumch. Arrîré le 2:1 novembre, il y mcurl le uo janvier i~45, consuma par le chagrin ft les maladies. Ce prince avait épousé, le 5 oclobre 17^2, Mahie-Amelie D'At'TniaiE , seconde fille de LVtnpc- reur Joseph 1, raorlc le 1 1 décembre 17.it), dont il eut Maxi- milien-Josi'ph , <]iii suit; Marie- Antoinette, née le 18 juillet 17^4» mariée, le i!'^ juin 1747 ? à Frcdcric-rliristian-Létipold, rince tkcioral, puis électeur de Saxe; Joséphine-Anne, née e 7 août i7.>4t mariée, le 10 juillet 17^5, à Louis-Gcnrges ^ margrave de Bade; Juséphine-Marie-Antoinetle. née le 3omars i7-i<j, mariée, le z:> janvier i7<35 ,h Josepli II , i-oi des Romains, puis empereur, dont elle était seconde femme. ( Voye^ Cliarles Vil , empereur, Loub XV, roi de Fraïu.e ., et Marie- 1 heièse , reine Je Luhème. )

MAXIMILIEN-JOSEPH.

174-''. Maxim IuenJosepu, le 28 mars 1727, succéda « le 20 janvier i7-tT, dans l'éleciorJl de Bavière, à Cliarle^-Albert, son père; mais il n'en di'vmt paisible possesseur que par le traité de Kuessen , signé le l'S avril de la même année, pai lequel il renunçaà ses prétentions sur la succession aalricliienne. Depuis ce lems, il ne s'occupa qu'à répaier les malheurs que la funeste cleci ton de sua père avait attirés sur la Bavière. IL vil . sans y prendre pari , les quetclics qui agitèrent l'Alle- magne de ton tems. Tandis que le feu de la guerre dévorait les états de stjs voisms, il ûl régner la paix dans les siens, avec tous les avantages qui en sont la suite. Ce prince mourut, sans lignée, de la petite vérole, à Munich, le 00 décembre 1777, univcrselioment regrette de ses sujets. Aprî-s sa mort , le con- seil de conférence s'etanl asseral)le, fit lecture d'un acte en vertu duquel la coposscssion de tous les états dont jouissait le feu électeur, avait elé, par lui , cédée à son plus proche agnat, Charles-Théodore, électeur palatin. Maximilien-Joseph avall épousé, le 8 juillet 1747, Maiiie-Ans£ Dii Saxe, née 2C) août 1728, (tlle lie Frédéric- Auguste , roi de Pologne, élec- teur de Saxe, et de Marie. Juscphe il'Aulriehe. Par sa mi>rt, rélecloral de Bavière fut éteint , conformémcnl à unie de*. clauses du traité de la paix de Weslphalic.

CHARLES-THÉO DÔR£

177^. CHARLKS-TaÉooolvE, électeur palatin, n'avait pas, pour traiter avec l'Auiriche, attendu la mort de Maximihen-' Joseph, électeur de Bavière ; loaiâ les négocialioiUjiie poreat

j

BES BOTS DE BAVIERE. . t^

Pire assez secrètes. I.e bruit courut que la Bavière serait «cliangée contre les Pays-Bas, qui seraient érigés en royaume <lc Rourgogne. Frédéric 11 , roi Je Frusse , ne put voir tran- (|uillernent un tel échange, qui centralisait les forces de la maison d'Autriche; ainsi moins par intérêt pour les princes bavarois de la ligne des Deux-Pools, que par ceux de la Prusse , il se décida à s'opposer à Tarrangcrnent projeté. Il en- voya secrètement à Charles H, duc de Deux-Ponts, et lui tîffrit son appui. Ce prince ne balança pas à accepter les offres qui lui furent faites; il prolesla contre tous les traités faits Cl h faire , invoqua sa majesté prussienne , qui alors parut armée

fiour le soutien du faillie. La France approuvait secr^teraent es cfTorts de la Prusse; mais liée par le traité de l'jSGavec l'Autriche , elle élail hors de mesure d appuyer les droits du duc de Deux-Ponts. Flic oFlrîl cependant sa médiation, et parvint i empêcher iVlTusion du sang. Le i orijjjrès, et ensuite le traité de Teschen, du i3 mai 1779, concilia les différentes préten- tions. L'intégrité de la Bavière fui garanlie, et l' .Autriche dut se contentei du petit dislrict (cercle de Tlnn) situé entre le Danube, l'inn et la Salia : tout le reste demeura à la Bavière , comme prérédcraminm. Charles-Théodore avait institué, l'an lyt^iS , l'ordre du ï^ion. 11 mourut, le iB février 17(^9, sans ijiosiérilé, i''. de M ahie-Eusabe ru-Aur.osTE , sa cousine ger- maine , qu'il aviit épousée le 17 janvier I74-'-' Gl'^ de Joseph- Charles, comie pal.ilin de Sidzb.ith : elle avait fondé, en 176G, l'ordre de S.iiiile Flisabeth; a'', de M A Ri R-LÉOPOLDINE , ar- chiduchesse d'Autriche, qu'il avait épousée le i5 février I7g5.

MAXLMILIEN-JOSEPII, roi de BAVièaE.

17(^9. Maximixien-Jo.sfph, le 27 mai 17.SG, chef de la branche de Bischweiler-l>eux-Ponts-15irckenfe(d, succéda, le t". février •7y>, à -ioti frère Charles M, drins le duché de. Denx-Ponls, alors fxcupe par les Frauçiis, et le 16 février 1791), à Charles - Théodore , elecleur palatin et de Bavière. Le -^6 décembre iHtu , il prit le litre de rut. 11 a épousé , i". le 3o septembre i7'<o, iVlAHiE-VViLriEi.MiNE-.^UGU5TE , fdle de Georges prince de Hesse-I iarmstadt , morte le 60 mars 1796 ;

a", le 9 mars 1797, FHEUIiRKJUl.-WlI^KELMINE-CAROLtSE ,

née le i'.i juillet 177'', lille de Cliarlfs-Louis, prince hércdij taire de Bade. Les etilaiils de Alaximilien-Joseph sont :

Du premier Ht :

i". Louis-Charles- A ugijste , prince roy.il , le 25 août ijdG, marie, le 12. octobre idiO) avec Thérèse-Char-

l44 CHEON. niST. DES ROIS DE BAVIERE.

loi le-Louise-Frcdénqiie- Amélie , née le 8 juillet 1793^1 fille de Frédéric 4 duc de Saxe-Hildbourghauscn , uont] deux princes et une princesse:

a. Mnximilien-Joscph , le 28 noverrtlire 1811 ;

b. OUon-l.ouis , ne le 1". juin iHi5; r. Miiiliilde-Caroline-Frédértque -WiJhelraine-Char-

lolte , née le .Ho aoûl i8i3j

a*. Charles-Théodore-Maximilien-Auguste, le 7 juillet

1795 ;

3°, Auguste - Amélie, née le 21 juin ly-SS, mariée, 1 3 janvier 1806, à Eugène Ac Beaidi.irnais , alors vice»" roi d^ltalie, aujourd'hui prince d'EicViUdl , duc Leuclitenberg ;

4*. Charlol le - Auguste, née le 8 février "792, mariée, i". le 8 juin 1808, à Guilbume-Frédénc, prince rova" de Wurlemberf; , mariage non consommé et déclara nul en juillet i8i4! ^"- le 'o novembre 1816, à Frai çois I , empereur d'Aulriclie ;

Du second lit :

'1.

6". Amélie - Auguste , J

y°. Frédérique-Sophie-Dorolhée-Wilhelmine, 1 nées le S". Marie-Anne-Léopoldine , (janv. 180S

g*. I.ouise-Wilhelmiiie, née le 3o août 1808: 10°. Maximilienne- Joséphine -Caroline -Elisabeth, le 21 juillet 1810;

Pourles événCmenls de ce dernier règac, voyais chrono- logie qui se trouve à la fin de cet ouvrage.

5». F.lisal>elh - Louise , l . 1 1 o

' >nees le 12 novembre looi

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DKS DUCS,

PUIS ROIS DE SAXE.

»Mniuihi¥mnnivniV¥wvmMm

Ïjk Swe comprenait autrefoîi presque toul€ la partie $epten« Irionale de rAllumagnc , eiilre l'Utler, la Sala, Tlsscl et la mer GprnnarrK]UP. Les Saxons, sortis du Holsteiri et du Jutland^ occupèrent ce pays : ceux qui passèrent le Wescr, vers le cou- chant, fiireni apju'lès Wes'pha'L's; ceux d'entre l'KIbe et l'Oder furent nommi's Ostphalcs, Les bas Saxons habitèrent , entre le Weser ft ri'-lbe , jusqu'à la forél de Harlz ou Harz; les hauts Saxons étaient jilacès entre cette forêt et celle de Bohême. Ces peuples eurent anciennement leurs chefs, qui portaient le tilre de rois, puis de ducs. Jaloux de leur liberté, ils la défendirent long-iems contre les rois de France de la première race, contre Charles-Martel, Pépin et Charlemagne. Ce dernier fut trente ans à Içs subjuguer, et il y réussit, après avoir vaincu Wiiikind, le plus fameux de leufs chefs, à qui il bissa le duché d'Angrie. La Saxe resta soumise aux descendanis de Charlemagne, qui y envoyèrent des ducs pour le gouverner,

Ludolphe, un des descendants de Witikind , fut comte en Saxe , puis duc, H mourut le ti septembre 8(J4, laissant J'Hat- WiGE, son épouse , lille d'tbprhard , duc de Frioul, deux (ils, Brunon o< Otion. Brunon fut tué, le 2 février aSo, dans une bataille contre les Normands. Il eut pour successeur son frère, Ollon , qui «uit.

OTTON I.

8H0. Ottoît, fils puîné de Lndolphe, fut le premier qui poïJ féda le duché de âaïc héiédilairemenl. Il rendit de grands scr- XVI. jg

i46 CHUoTroroGrE msTOBrjyiTB

vices à rompercur Arnoul , dans les guerres d'Italie, et fui tuteur du jeunp roi Louis IV, son beau-frère. Après la mort de ce prince , on lui offiit la couronne : mais il In nfusa pour rai' son de son grand âge , et proposa Conrad , conile de Franconic^ qui fui reconnu de tous les pc^uples. Ollon mourut le i.'i no— 1 vciubre gia. Il avait épousé HebwIGE, sortie du second tnariagi; de l'empereur Arnoul, dont il eut Henri, qui suit; A<ielaïdcj1 abbesse de Quedliinbourg; et Barbe, femiiie du comte Henri) lige des anciens margraves d'Autriche.

HENRI I.

gtî. Henri, surnommé l'Ojseleuh, l'an 87G , succéda à son père Ollon dans ses biens héréditaires, qui consislaienki principalement dans les terres de Brunswick et de Zell. Mais] Conrad, roi de Germanie, craigtianl qu'en lui confiinl tous lesJ fiefs d'Otton , il ne le rendit Irup puissant , se couloula de l'in- vestir du duché de Saxe, et donna celui de Thuringe à un sei— ] gneur nommé Burkard. Henri, excilé par les états de Saxa^l prend les armes pour venger celle injure; et étant entré dans la n^uringe, il en chasse le nouveau iluc. Conr.'id envoie contre Henri, son frère, Lberhard, cjui , lui ayant livré bataille piés, d'Eresliourg, y reçut l'un des plus terribles échecs. Le cariingfl ■y fut si grand , que les Saxons mirent en quesliou p.3r r."liller^c^ si l'enfer élail assez grand pour conieuir celle inuliilude pres- que infinie qu'ils y avaient envoyée en un jour. Coni.'id voidnH prendre sa revanche en personne, et n'y réussit pas. La Saxe fui non -seulemiMit victorieuse sous le gouvernement de Henri ,1 mais elle devint florissante par le soin 4ju'il prit de la policcr ell de IVuihellir. Avant lui, elle n'avait point de villes; il en fit LSiir plusieurs, dont Goslar, dans la basse Saxe, esl la princi- pale, avec des fort ilical ions pour \es nicilrc en silreté ; il lirai des campagnes la neuvii'me parlic des habitants libres, et les 1 transjiorta dans res villes pour li's civiliser et les exercer danS'l les arts. EnGn , il changea presque entièrement la face et les j nnenrs de ce duché. Conrad elanl mori l'an ljiJ), Henri fut élu^ pour lui succéder. {^Vuyez Henri l'Oiseleur, roi de Germanie.)

OTTON H, DUC DE Saxe, prcmibb empbiieur.

q36. Otton. dit LE Grand, fils de Henri I , cl de Mathilde, , sa seconde femme , fut duc de Saxe el r(ji de Germaiiie en tj.'ib'.

Suis empereur. Ollon, a son piemuT voyage d'Italie en t.j5i ,; onna legonverneinenl de |j Saxe seplenlrioiiale, smrl'Liljc , ij Ueriaan , lils de Uillling, comte de Slubcusiurn ; el , en i^Go ou 1

BE9 DUCS DE SAXE. i^l

S^^ilvant M. T.orenz, il le fit Hue ht'réJitaire <]n même paysj

rt-servaiit sonlemiMit A s.i maison les domaines (|irelle avait po*--*l

sedés à titre J'Iu-redllé. (^f^'oyn 0\Ujn i , purmiies empereitr.i.Y\

HERMAN BILLING, ou BILLUNG. *•

960 ou c)Rr. Hermak, fils de BiUling , seigneur de Stubens— j korn , stT\il le roi Ollon , dans toules ses guerres, avec zèle et (listinrlinn ; il él.iit déjà gouverneur ou duc inititaiie de la- Saxe, lorsfju'Ollon fil le siège de Mayencc en ^S.^ : fuiclrjues années'''] après, il obtint eir nropri-êlé ce ducbé, pour lui et ses hoirs* nj3les. Herman bâtit la ville de Luneliourg, et défendit ses fron-H tières contre les courses drs Danois et des Sr.laves. En 9^5 ,'f après la mort de Gérun , il fut fait burgravc de Magdebourg. Hermatv ("mil ses jours à Quedlimbourg , le l«^ avril ^tS. Il^ avait épousé Hildecarue de Westerbourg, dont il eut Ben— ' non, 4]ui suit ; Luidger; iVlalhiltle, mariée, 1". à Baudouin 111, eoralc de Flandre; 2°. ^ Godefroi /e Vieuv, romie de Verdunt (la g(''uéalogie de saint Arnoul Ciit. ceiue Malhilde fille de Conrad , roi de Bourgogne, mais d'autres écrivains La don- nent an duc Herman); Suanechilde, femme de Thetmar, frèr»' de Géron , arehevêr[ue de Cologne , puis d'EcJcarl , marquis de! Misnie.

BENNON, ou BEtiNARD L

978. BENNOJf succéda^ Tan 97-3, à son père Herman , dans, le duché de Saxe. Il se distingua par sa valeur eL par son zclc-- pour la défense des églises. Bennon contint les Sclaves; mais il, chargea ses peuples d'impôts. De son lems, les Saxons furent^ v;iincus, <lans une bataille, par les Danois, près de Stade. Ben- non mourut le 9 février 1010. Il avait épousé Geyla , fille- tl'un prince de Poméranie, dont il cul Bernard, qui suit, eL DieLxuar.

BERNARD M.

1010. BiîRîiAitD H 9Hccé«k), l'arv loio, à Bennon, son père^ dans la Saxe. Son gouverciemcnl fut rempli de troubles; il se souleva contre Veinpereur Henri 11, el entraîna dans sa révolte- prcsque toute la Saxe. Il maUraila les églises de Bri^tne et de Hambourg, et opprîm.» Les Sclaves, Il assista, l'an ioa4, à l'c- kction de l'empereur Conrad H. L'empereur Henri 111 lira de- gj-ands secours de lui dans la gijerre qu'il eut contre lesliohé— miens, en ioJi(^ et 1041- Bernard mourut en 1062. Il avait- tçousc , 1". L£fiTB.ADU , lilLe de Harald V.l y. loi de Norwègc ;..

i4S

CHRONÔLbOlE HlÊtOAlQUt

3^. £lLlEC, fille de Henri, mirqiiis «le Schweirtfurt , doal it eut Ordul|>iie, qui suit; Hcrinaii, i]iii eut pour part^igo la pro- viace de Nordalbing, aujourd'hui le Holslein ; el Ide on l\ac~ linde , femme , i*. de Frédéric » duc de Lolhier ; a". d'Albert , comle de ^iamur.

ORDULPHE , ou OTTON.

loGa. ORDITL7IIE, fiU de Bernard H, lut succéda au duché de Saxe en loGa. Les Sclaves se révoltèrent contre lai, et re- tournèrent au Paganisme. Ordulplie leur fit , pendant plusieurs années, une guerre, dans laquelle il fui toujours mallxeureuiCi Ce duc rhourut en 1073. Il avait éf>ousé, i^. GtsÈj.E , fille d'O- laijs, roi deNorvvège; 3°. GbKTBUiiE, fille de Conrad, seconii fibde Bernard 11 , margrave de Brandebourg. Ucut du premier lit Maguus, qui lui succéda.

MAGNUS.

107.^. Magncs. fds d'Ordulphe, fut à peine investi du Ju- ché Je Saxe apri^s la mort de son père , qu'il se mit à la tôle de» seigneurs saxons avec Ollon de 5axe, duc de Bavière, contre l'empereur Henri iV, Les Saxons, l'an 107.S, ayant été obliges de se soumettre à l'empereur, ce prince s'assura du Magnus el des autres chefs, qu'il envoya en différentes villes de l'empire pour y être gnrdes à vue, he duc de Saxe . remis en liberté i an- née suivante, soutint toujours les droits des Saxons. I/an loij.l» il subjugua les Sclaves rebelles, après leur avoir pris quatuiite villes. Il mourut en 1106. Magnus a^ait épousé, en 1070, Sophie, fille de Bêla 1, roi de Hongrie, qui lui donna deux Llles, Wulf- hilde, mariée à Henri le Noir, duc île Bavière, à qui elle apporta en dot les biens allodtaux de sa mnison, dont faisait partie la principauté de Lunebourg; el Eilike, laquelle, ay.'xit eu pour sa part les margraviats de Saltwedcl ci de Brandebourg, qui dcpcndaienl alors de la Saxe, épousa Oltun de Ballenstedl , souche de la maison d'Ascanie ou d'Anhall, qu'elle fit père d'Albert l'Uuis (morte en ii4o); hicbarde, troisième fille de Magnus, épooiia iickarl, comte de Scliej'reti. {^Oriif. Uuica-^ Magnus fut le dernier duc de Saxu de la maison de B.Uiind.

LOTIIAIRE DK SUPPLENBOURG, depuïs empereur.

1106. LoTiiAiap. DE ScppLENBOviiG , fils de GcbeliaiHl, comte de Querbirt et deSunpleubuurg, avait donne dans s;i jru- iics$£ des ;uar()ucs de sst valeur en diflérrnti^ guerres, i^'entpc-

I DBS nvci sr SAXc. t49

reur Hiinri V, ^ la mort du duc Magniis, dëcëtlé sans enfants mâles, lui donna !(■ iluclié de Saxe en 1106. Il gouverna les Saxons cl les Scliui's avec beaucoup de prudence. Cependant , quelques sujels de méconlenlcmcnt qu'il rut de l'empereur en iii3, le détachèrent de son service, et le portèrent même k former contre lui une ligue, dans laquelle entra Sigefroi, rornle palatin «lu Kliiti, Henri proscrivit les rebelles dans une di^le^ tenue pour cet effet à Lrfort. Lolhaire, poursuivi par Hojijier, comte de MaiisfeJd, lieulenant-gencral de rempereur, se trouva réduit au point dV'tre obligé de venir, nu-pieus et en cliemise , demander paidon k ce monarque, le jour de ces noces, ceJé-» brées le 7 janvier iii4i tla^s la diète de Mayenf.e. (Albcric.) Mais à peine eùl-il été-absous, qu'il trama, dans la diète même, une nouvelle conspiration, avec plusieurs des princes et des sei- gneurs qui s'y trouvaient. Celle-ci fut plus dangereuse. Il est vrai que le comte de Mansfeld ravagea la Saxe et la Westphalie; mais il fut battu par les rebelles près de la forêt de Welfens- helts , dans son propre comté. Cet échec des troupes iro|>éri.ile» fut suivi d'une défection presque générale. L'an 1 1 if) , les prin- ces, assemblés à Frilzlar, somment l'empereur de leur ren<lre fustice sur leurs griefs, et menacent, s'il balance à les .salis-« faire, de le déposer. Henri, pour les apaiser, lient à Tiihur une diète, oij ij publie une [>aix générale, et restitue aux mé— . contents les fiefs et les terres qu il avait appropriés au domaine Je l'empire, sans égard nourleurnncicnnc posses.sion. Les prince* àe Saxe alors se réconcilient avec hii. L'an 1 iï.S, Lothaire fui élu empereur après la mort de Henri V. (V. /es empereurs.) Hâtait épousé, en iii3, Rjr.UENSE, fille cl héritière de Henri te Gras, duc de Saxe sur le Weser, dont le père, Otton de Nordheim, duc de Bavière et de Saxe , sur le Weser, descendait de Henri de Saxe, frère cadet de l'einpereur Otion le Grand : elle réu- nissait dans sa main les l)iens allodiaux de cette partie de la Sa&e el de Brunswick. Gerirude, sa fille unique, fiorla relie riclia succession à Henri le Superbe , duc de B.ivièrc , (jui fut investi ^ eu II 36, par l'empereur Lolltaire , sou beau père, du comté de Nordheim , sur le Wcs«^r , et de la seigneurie do Bruns^vick. Lolhaire, à ces honneurs, ajouta, la méoie année, le duché de Saxe.

HENRI LE SUPERBE , duc de Bavièbe et db Saxe.

11.^6. HEUni LE StiPERHEt fils de Henri le Noir, duc de Ba- vière, el de WuHliilde de Saxe, ayant été pourvu du duché de Saxe, par Tempcreur Lothaire, son beau-père , s'aiiira l'iu» dignalion Je Conrad , roi des Uomaius , successeur Je Loiliaiie ^

»

i55 CHR<TW3i.norB msTour

en refusant de le reconn.iftre. Conrad Pavairt mis, l'an tifîl?^ au l),in lie rerapiifi, domiâ laSn.xtà AlUeri lOurs, mafi;r.ivp il» £ran()(>l>i>iirg. Los étals Je. S.ixiî, «pi av.'Hk'nt [laru (l'abi)r(J ap-* prouver la [»roscripiion de llL'nri , rovionnoiil de ii'iir f>rcmit'rff rraprossion , et se joignent à Il«!iTri pour' diassiT son ciwniM- tilcur, dfj.i inaitre en partie de ce iluclié. Henri, vaint|ui'ui» j d\^lliprt , conclnt , en riiiij, mie trêve d'un an avec le roi deJ Romains, et mourut le ic) septenvbre de la m<*nie armée , lais- sant un fils it pejtii' âgé de dix ans, qu'il recommmda en mou- rant à rarct»evé<pie de Magdebourg et aux autres princes saxons» ( Voy. Us ducs de Buifirtre. )

HENRU DIT LE LION.

iiSg. Hesri, dit Lii Lion, Tan i rat) , élevé sous la tutell* de \^'^elphe, son oncle, depuis mwtpjis de Toscane , prétendît au »luclie de Saxe , par l'orgniic de son tuteur , anssilôt 3\n->-s \w mort de Henri le Siif}fr//e, son |i Te. Mais il ne- fut conlirnié qu'eu 1 142, i la difîle de Kraniiort. (>ii vil df-s-lors bcilltr enî lui d'éminente.s «jnililes avec une grande ardeur pour reeoiivret* 1 l'héritage enficr de ses anciMres, Lan i «47» accompagné de çotf lutem-, il porta la guerr<' dans le pays des Dlthmarses , qw» (ait aujouril'hiii partie du Holsiein, sous prétexte île venger la inorB de Kodolfe, ronile de Stade, qu'ils avaient lue cinq ans aupara- vant,et don! le romié lui était ilevoiufauledeiKislérilé. Il dompt* la férocité de ce p<>iii>le barbare et le contraignit d^ subir le joug" de sa domination. Il lui restait à recouvrer la Bavière, usurpe» sur sa itiaison par celle d'Autiiche. Mais il ne put y réussir lanlr que l'empereur Cor»rad vécut, malgré les grands mouvement» qu'il se dunna pour cela , de concert avec son oncle. C'était » Frédéric 1, successeur Je Conrad , et cousin de Henri le Lio» par sa m^re, qu'était réservé le mérite de son ret ab lisse me nr dans ce ducbé. l'rédérir «l'obligea pas un ingrat. Henri signal» sa reconnaissance envers lui ilan» plusieurs occasions impor-J tantes. Mais des intérêts opposes les ayant brouillés dans la suite ;! les choses en vinrent an point que Henri se vit dépouillé, l>ai>ni ,• proscrit , et obligé de mener une vie errante pendant plu- sieurs années. Les ennemis qiw l'empereur lui avait suscités , partagèrent entre eux les états qu'il tenait de reinpiio. On » parlé ci-devant, à l'ailide des ducs île Bavière , de la désertion que Henri éprouva «.Uns sa disgrâce en ce <luclié. Il subit le même sort en Saxe, les comtes de Srliauenbourg (anjonr- d'inii de Holslein), de Uaizeliouig , d lildenliourg, deSth%\e- rin , de Luchow, de Diépiioll/. , de Hoya, et «l'autres grands vassaux de la Sane, secouèrent le joug de Henri et s'érigérenl dans k'urs t«rres en souverains indépendants. l.csevOque:» lelc-^

SES BVCS DE SAXE.

vani de la Saxe ne furent pas les moins empressés à profiter du malheur lir Henri povir se reiiier iJe sa mouvance et se mettre en pleine tiljerle. l*n vil aloi-s les Archevêques de Brème ou tl<4 liambnurt; it ceux de Magdelionrg^ les évoques d'Osnabriick, de Paderborn , de Verden, de Munster, d'HalbcrsIadt, usurpée Ic!. drriits régaliens, cl réunir en leurs personnes l'autorilc lem-i jiorelle. a la puissance spirituelle sur leurs dioccsaini. Le duché de Saxe, ainsi dégrade, (ul adjuge par Tempcrcur, l'an iiiiOi au prince qui suit, ( Voy. Us ducs de Bavièn. )

I5ERN.VRD m D ASCANIE.

it8o. BEnNARD m d'Ascanie, fds d'Albert l'Ours, comtQ d'Anhalt ou d'Ascanic el de JicUeiisledl , margrave de Drande-" bourg, et pelil-lils d'Oiion d'Ascanie, et dEilikc de Saxe, fille du duc Maginis , hil investi, en iiMn, par Temperenr Frédéric I , du <lnché de la Saxe orientale et du cercle de Wit- temberg , il lit sa demeure. Ix' ducbé d'Atigiieel de VVcsts- nlialie échut k l'arrlievfque de Cologne. Henri le Lion ne laissa pas ceux qui l'avaient deiiouillé tran>|uille.s possesseurs de leur proie. I.ps plus fidèles de ses vassaux, Bernard de VVelpe^ Adolphe, comte de liolstein , Bernard , comte de Ratzebourg, cl Giinzelin , comte de Sclnverii) , ayant réuni les forces qu« Henri leur avait confiées à celles qu'ils ai'aicnt rassemblées par ses ordies, allaquèreut ses ennemis près d'Osnnliruck, el rem- portèrent sur eux une victoire complète. Leur principal chef, Siiiton , comte de Teckleuboni-g , vassal de la Saxe, ayant été fait prisonnier, fut tond'.iil, chargé de fers, au duc , et n'obtint sa liberté qu'en faisant un nouvruij serment do fidélité, qu'il ne viola plus depuis. Mais ce succès fut bien contre-balancé par une division fatale ipji en fut la suite. J^e duc de Hulstein , s"at- trlbuant tout l'Iuunieur de cette journé;* , prétendait que les prisonniers devaient lui appartenir. Henri les lui disputa, et» |wr cette contestation déplacée, occasiona la désertion de ce puissant allié. (.e]>pntlant, ayant marché quelque tems après avec un corps d'aimee en Tliuringe, il en défit le landgrave avec Sun frère, le comte palatin de Saxe, et plus de quatre cents gentilshommes. Le nouveau tluc de Saxe, Bernard , n'échappa que par la fuite, et les deitns de son armée furent disperses et poursuivis jusqu'à Mulliausen. L'empereur, informé par celui- ci «le son désastre, vole en Saxe, ou la terreur f|u'inspira sa présence , detacba des intérêts de Henri presque tous ses ofhciers et ses vassaux. L'an 1182.. tandis que 1 archev('<|ue de Cologne fait lesiej^e de Brunsv\-ick, L'empereur, acconipRgué d<; VAscjqie, eaticfrcud celui de Lunebouj

deux villes font une égale résistance qui oblige k converlir l'aa M l'autre siijce en blocus. Mais la ville de Ralzebourg, tjuoiquC située an milieu J'un lac, ouvre volontairement ses portes à Frédéric. Henri, retiré à Slaile, se voit, en peu di* lern*, aban- donné de la plupnrl tfe ses troupes^ que l'empereur, par ses émissaires, av.iit trouvé moyen de d<bniiclier. Keduit alort à| prendre le parti Je la soumission , il cotisent que la diete d'I^r^j fort ik'cidc de son sort. L'arrêt que rendit celte .nssenabléé , M condamna, l'an iiSG, à trois ans d'exil, en lui conscrtati* néanmoins ses biens patrimoniaux , en quelque endroit qu'il fussent si tui!S. Henri partit pour l'vVnglcterre , il fut honora- blement accueilli parle roi Henri 11 , son beaii-p^re. Bernard d'Astanie demeura, par sa retraite, en paisible jouissance du] duché de Saxe jusqu'à la mort de l'empereur Fiédéric. Maisi après cet événement, Henri le F^ion ét.uit revenu, l'an ti<|t fn AUemaene , reprit , en peu de lems, la Saxe sur le di* Bernard. Letle hardiesse heureuse réveille l'animosilé ries étal de l'empire contre le duc Henii. Ils le déclarent ennemi ]>ublié dans les diètes de Mersbourg et de Goslar , et le roi des Romains»J Henri VI , se dispose à le dépouiller de ses terres alloJtali's déj Brunsnick et de l,unebour§ , qui seules avaient échappé ait nauiraoe de son ancienne puissance. Henri le Lion prévint coup funeste par une pronaplc soumission , appuyi-e de médiation du comte palatin nu Rhin , oncle du roi des Ko-' mains. I.a Saxe par fut rendue à Bernard , qui vécut dans U suite en paix avec Henri le Lion. Cejui-ci toutefois ne rcnonrà pas absi>lumcnt à ses tlrolls sur ce duché. Quelque redevable que fiii Bernard à Henri VI, sa reconnaissance néanmoins ni Je rendit pas aveuglément dévoué à toutes ses volontés. C prince ayant formé le dessein de rendre l'empire héréditair iiaiis niaison , le duc de SaiCe fui des premiers a s'y opposerJ Leslime que Bernard s'attira par celle conduite généi^euse, er^g.igca les arclit'v/^qiics de Trêves Cl de Cologne , et plusieur autres membres de la diète d'Andernach , assemblée Tan i igS, lui offrir l'empire vacant par la mort de Henri '\'l. Bernar eut la modération feinte ou réelle de refaser. .\rnold de Lu-*! l>e«.k fait un portrait assez désavantageux «Ju duc Bernard ti X Ce n(^n^e^u duc île Saxe , dit-il, que l'empereur Frédériêr| » avait substitué à Henri le Lion , et qui devait tenir serrée » les rt'tit'S du gouvernement , u'agissail qu'avec lenteur « >• nonchalance. Ce n'était plus alors ce ni"me Bernard qu ji s'était montre si vaillant pendant qu'il n'était que comte! » dès qu'il fut duc , il parut au-dessons de sa dignjlé , et n| » montra plus qu'un homme timide , incertain , négligent ' » loin de soutenir son nom de princ<! , il uc put ui se faii

DHS 00 es RE SA«.' tlsV

w liôtineur dans Tcmpire comme son prédécesseur , ni s'allirer' » le respect des autres princes, ou in^mc Je sj simple iio— "■ blesse. » Bernard termina ses jours en 1213. Il avrjii épousé, i*. JVTTE , princesse danoise, à ce qu'où prétend, morte en iicfi ; a**. Sophie, fille de Louis, dit de Fer y landgrave Je Thuringe. Du premier lit vinrent Albert , qui suit ; Hertri , dit fe Gras el ie Vieux, fait prince d' \nhall par l'empereur Fré- (Jéric 11 en luiii. (C'est de lui que descend loule la maison (TAnhali d'aujourd'hui. ) Du seconu lit sortit Henri le Jeune, comte d'Ascanie , mort en l2!^'i.

ALBERT L

1^12. Albert I succéda, Tàn tats , au duc Bernard, son père, dans le Judié de Saxe. L'an 1227, il joignit ses troupes aux confédérés contre WalJemar 11 , roi de DaiiemarcK |^ s'empar.! de plusieurs villes, et remporta une grande victoire ,.j le 33 juillet, à Bornliavet. (Mallet.) II accompagnai, l'an,: laaS, l'empereur Frédtilc II en Orient, et combattit vaillara-, ment contre les Sarrasins en Egvple. Albert mourut en 1260»^ Il avait épousé Hélène, fille J'Oltori, surnommé. CEnfant ^A duc de Brunswick, et Je Mathilde de Drandcbourg, dont il eut.J ^ Albert II , qui suit; Jean , qui eut en partage une partie de laj] ' b'asse Saxe, et fut la lige des ducs de Saxe-Lawenbourg, élelntiJ en itiSif et mentionnés plus loin; Rodolfe, marié à Anne, fille) de l/ouis, comte palatin du Rhin ; Frédéric, évoque de Mers- biurg ; Judith, femme d'Iiric IV", roi de Danemsrck , puis 4^un burgra'vc de liothenbourg ; Malhildc , mariée à Jean ,,, comte de llolsteiu-VVagrie ; Agnès, femme de Henri III, duc^ de Breslaw; Marie, femme de Baruime, duc de Poméranie ;i Elisabeth, alliée à Conrad , comte de Rréne, et Sophie, qu'or fait mal a propos, suivant M. Pauli, femme de Jean I, mar^ grave de Brandebourg. Mathieu Paris rapporte que le duc Albert dlait d'une slaUne si démesurée, quV'lanl venu à l^ndres. en 13^0 , chacun accourait pour le voir et l'aJmirer.

ALBIRT II.

13R0. Albert II, fils et successeur d'Albert I, eut, dantf.] son partage, la haute Saxe, et fit sa résiilence à Wilteraberg, L'an luSâ , après la mort de Henri l'Illustre, marquis daj Miinîc , il obtint l'investiture du Palalinat de Saxe, avec le i vicariat de Pcmpirc. Albert assista à trois élections d'empereurs^, «elle de Rodolphe 1 , celle d'Adolphe et celle d'Albert 1 , d'oîj ses successeurs prétendirent ^tre seuls de leur maison en pos- session du droit d'élire les empereurs. L'an ta8(S, après la moctl XVJ. -is*

t54 CBROWOtOCIK mSTOlWQTn!

de Henri i' Illustre, Il fut investi par l'empereur Rodolphe^ son beau-père , du Palaiinal de Saxe , qui est resté dans si maison. (Struvius, Corp. Hist. Germ, p. b:jo.) Albert mounit, suivant plusieurs hisioriens, le a5 août «298, à Aix-la-Clia- pelle , élouflé par la foule au couronnement de iVrapereur Albert I , son beau-frère; d'aulres meltent sa mort en liioa et i.3û8. 11 avait épousé , l'an 12^3 , Agnes , fille de l'empereur Rodolpbc I (morte en iSza) , dont il eut RoHoife 1 , qui suit; Albert , évoque de Passaw , mort en i342; Wenceslas , mor^ en iSay ; et Oiton, mort en i34g. (.for, Henri Tllluslrei landgrace de Thuringe. )

RODOLFE I.

RoDOLFE 1 succéda, Pan 1298 ou i3o8, à son père dans duché de Saxe : il obtint ensuite le burgrnvial de Magdebourg Mais , dès Tan 1290, l'empereur Rodolplic I l'avait investi cbmlé de Bren et de Wetlin , vacant par la mort du comt4 Otion III, son proche parent, décédé sans enfanis. (SiruvJ Cùrp. Hist. Gerrrian. , p. bao ) 11 assista , l'an i3o8, 5 l'élccliod de l'empereur Henri Vil. L'an i3i4.r étant à la diète d'ck-clioiil à Francfort, il se Jét^bra pour FréJéric d'Aulrirlie , cl s'aliira* l'inimitié de Louis de Bavière, qui resta empereur. L'an iS^z, il fit une irruption dans le Brandebourg, et assiégea inutile- ment Francfort-sur-l'OJer. Il donna sa voix , l'an i.74t>, jinur réiection de Charles IV, roi des Romains. Ce prince le uvo i*isa contre la prélenlion des ducs de Saxc-L.iwenbourg, qu^ voulaient jouir du droit d'élire l'empereur, conjoinlemcnl ave(^ les ducs de la haute Saxe. RoJolfc mourut fort âge , l'an 1356^ Il avait épousé, i". Jddith DE BnANDEBOUHG, fille du ui.ir-»" grave Otlon le Long, morte en j.32b; 3". Ccnégonde, prin4 cesse de Pologne , morte en i333 ; 3". Agnès , comtesse de Lindau, décédéo en i343. Il eut du premier lit, RodoUe il qui suit, et Otton ; du .second lit : Wenceslas, électeur apréi^ »on frère ; Béatrix, femme d'Albert le Jeune , prince d'AnhaU-| Dessau ; Elisabeth , femme de AYoldemar J , [u ince d'Anhalt- Scssau ; et Agnès, mariée à Bernard 111, prince d'Anhall- l^ernbourg.

RODOLFE IL

i35G. RoDOLFE U succéda, l'an i36G, à Rotlolfe I, soicl père. Eric, duc de Saxe-Lawenbourg , renouvela le procèétl pour le droil d'élection, qui leur fut accordée l'alternalive^ par provision seulement; mais l'enipereur Charlis IV lerminil dcfiuiii>emnl la querelle, par une bulle datée de Francfort,

©ES rtVCS tJH SKXtl l55

»u mois de juin 1376, en faveur de Wenceslas , frire et suc- cesseur de Rodolfe. Après la mort de Guillaume , duc de Lu^ nebourg, Rndolfe (ÎL la guerre, pour revendiquer ce duché, s son neveu, Albert de Saxe, (ils d'Agnès de Lunebourg. Kodolfe^ iDouruI le G décembre 1^70. 11 avait épousé LLitiABEiH, com*- tcssc de Ruppin et de Lindau , morte en iSjS , sans enfants.

WENCESLAS.

1870. Wenceslas, frère de Rodolfo 11, lui succéda préféij Tableruent à Albert, fds d'Olton , qui était faîne de Wenceslasl Une bulle de l'empereur Charles IV, datée de Metz, lui ac— corda cette préférence. W^enceslas entra dans la guerre entre Albert, s«n neveu et les ducs de Brunswick; rtiais, ayant assiégé' la ville de Zelle, il y fut tué en i388. Il avait épousé CeaLÎ DE Carrara, fille de François, seigneur de Padoue, morte en 1429, après lui avoir donné RodoUe IIF, qui suit; Alberi Mt^ duc après son frère; Wenceslas, désigne archevêque di: Mng^j dcbourc, mort en 1402; Marguerite, mariée, en i386, à Ber-î^ nard, duc de Bruns^vi^k-Lunel)Ourg; Anne, mnriée à Fréd'TiC' de Brunswick, bcre du précédent, puis h Balthasar, landgiard-^ de Thurioge.

RODQLFË III.

i38ft. BoDOLFElIl succëdia, l'an 1 38^ , à Wencclas , soor : père, dans l'électorat de Saxe. Celait un prince sage et ma- gnanime : mais il fut malheureux dans la guerre qu'il Gt ^ < rélecteur de Mayence, en iSgS. L'an 1400, il accompagru^,! Frédéric, duc de Brunswick, qu'on venait d'élire empereur att lieu de Wenceslas. Frédéric, le 2 août, fut attaqué et tué enf chemin, et Rodolfe blessé. L'empereur Sigismond l'envoya ezi< Bohême pour traiter avec les Hussiles; mais il y péril par le- poison , en i4i8. Rodolfe avait épousé, 1". Anne , nlle de Bal- i 1+iasar , marquis de Misuic, morte en iS^S, dont il eut déujf ( fils, W'-'nceslas et Sigismond, qui furent écrasés, l'an i4o6," à Wittemi>erg , avec d'autres personnes, par la chute d'u^e^] tour ; a", le 6 mars i ^96, Ba.rbe , fdle de llupert , duc de Li-^j gnils, morte en i435, H ne laissa qu'une fille, nommée Barbe/] mariée , en tifis^ à Jestn, margrave de Brandebourg.

ALBERT IlL

i4i8. Albert III succéda, l'an i4<8, dans l'élertorat , ftf< Rodolfe, son frère, cl y fut confirme, l'an 1422, par Tempe-" leur Sigismond, à Brcsla>y. U mourut, la même année, de l^'

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FIlÉOtftfC 1 DE MISNIE, mt LE BELUQUEUX.

jri(>3> Ftà»itBit %s. BEiiiçctrx, <]c«xicflK Gk de Fç^ i'\r, te VaUiaal-, Uoi^nvr de Thonop cl narquis Ur Munie, laMl ot>i<ntu de l'rfRprrwr IVle^ioral ik &!tc. ioar ^ . ' t rior«stiiwre en i**^ » à B*iJ*,r«

•In «kctears L'an 1436, il oufriic ' rînilr^urs^ r: T" ' tr, . j]ciaoe ^u \l Cl .i( ,

il«r» (iti lie M) ML l'rtA.ope le Rite vole. ;iu ««roars r. A Kia airitcc , oac lerreor paoiipe s'catp^re Je D«r Mxonur; flt'> K (is-bjsnJtf, el Procope fjîi im fijgr d«' la peinière coli-nne. le i5 iuillei Le« «ie m ilm rolduii^ ii'allriijimnt pa» «ju'il vînl à elUspour prroUte ft^il**, \Ai Huwilr^ pt-nclrerenl ensuite dans la Muote el la l^iMrr , qu'iU ra^ac^renL FnMirric pe survecul ^uéri^ â ll/(a«lf«>, éUill mort le 4 j^nviur 142H. Cr priuce avait épouté f^AT'lKlinK, lilli* (le Henri I, doc de Jirunswirk , morte \r its (liTfiiiljrc I (3'i . d'iot il eut Frcdervc II, qui suit; Si§iv I tnoriil , r!>vAqiip de Wurtr.bourg , en i44(>i Guillaume, dont '.'\ .' ri apr< I ; Anne, roaiit-e i Louis, laudgrave lic

' en 14^^: *^ Callii'ririi? , mariée , ea 444*1^ lùtijeac U , clecleur du Urandciuiurg.

SES DCCS DE SKXi: FIVEDKUlC II.

§57

t42^. Frédéric II, dit le Ron , le =4 ^oûl i4« ' » ë1«- tenr ilc S.ixe après la mort de son père, en r42'^, souffrit beaucoup (les ravages ties Hussites, coiih* lesquels il ne put avoir aucun succt'S. FréJéric le Pacifique , lanlIgr.•^^■e de TIiUt ringc, élartt mort, l'an i4^9» sans pnsiérilê, IVIecteur de Saxe se mît en possessi.in de re pays , comme plus prnrlie. héiilier. Mais Guillaume, son frère, préleiiJit avoir sa part de cette succession ; ce qui' occasions une guerre lotigue etsanr glanic entre les deux partis. Elle fut enfin lerminée, l'an i4^'t par un accommodement qui assura la Tliuringe à Guillnttme^ au moyen Je b cession qu^il fil de la Misnie i l'elecleur» Celui-ci mourut le -j février i4''4- l' ^vail épouse, le a'i juia l4-^a, M\nGCE!ilTE d'Aotricue, GIIc d'Ernesl , duc (k Ca-: rînihie, morte le la février i4':><3, dont il eut Ernest, qui suit; \lbeit . dil le Courageux, chef de la branche albtrtine (i) , Amélie, (emme de Louis le Riche, duc de Bavière; Anne^

(i) Cet ALBliiT,né le 27 juillet i443,et morl le t3 septembre i5oo, laissa de sa femme Sidonie ou Zedene, fille Ae Georges t'ûdi?br;)d ,' trois fils et une fille. Lei fils sont Georges , qui suit ; Huiu-i, ()iii visnl , ensuite; FréJeric, chevalier Icutouique ; la fille, Calhcrinc . femme ^ 1°. de âigisniond , landgrave d'Alsace; a". d'Eric , duc du Brunswick.

GEûnGEs, snmommé /e fli'cie tt h- Jiariu, ne' le ay août i47' i moU-'j rut cathn)ii|ur le ty avril l53q , après avoir ifii de Barbe, son rpnusi^, fille (ie f'.iisiinir IV, roi de Pologne, Jean , morl, l'an iS^iy , sans en— ' fant:, d'Eii^a^l■th , son épouse, fille de Guillaume H, landgravi; de HcaSk ; Fréclf'nc , aussi mort , l'an iS3g, sans laisser de poste' ri d'Ell- sabt:lh . fille d'Empst , comte de Mansfeld ; Cliri>tinc , mariëe^ Phi- lippe , landgrave de Hesse ; et Madeleine, femme de Joachim 11, nectcur de Urandebourg.

Hekki, à\\ U Pieux , second fils d'Albert /; £'0ar/7^<?nf , introduisit le I.utht'ranisnie eu sou pays, au retour d'un voyage qu'il avait fait ik, Saint Jacques de Compoalclle et à laTcrrc-Saiiite. Il était le j6 inar< r473i et moui'ut le 19 août 1S41 . laissant de CatR£R1>'e , fille de Magnus, dur de Mecklenhuurg . Maurice, qui suit; .-Nuguste , qui devint électeur après son frère ; Sidonie, premicTC femme d'Eric /*' Jtane , duc de Briuis'wick-Goltiiigen: Emilie, mariée à Georges, mar- quis de Brandel>i>ui'gi et Sibylle , alliée à François 1 , duc de Saxe-, l^wenhoui'g.

Madkice, successeur de Henri le Pieur, son père, obtint, l'an i547» de l'empereur Charlfs-Quinl, l'électoral de Saxe, après que Jean-» Frédéric en eut été dépouillé. ( Voy, Maurice , dans la suiie des itec-~ Iturs. }

iS8 emOKOLOGIE HISTonÎQUE

ffimme d'Albert, surnommé rAcliille, électeur Brandebourg? Hedwjge, abbesse de Qiiedlimbourg; et Marguerite, abbcssedc âeuzeliiz.

ERNEST. :

1464. Ernest, soucbe de la brancTiè ernesline, l'aînée de toutes celles de la maison de Saxe, le aS mars i44»>i élec- teur de Saxe en i464j fut médiateur, en i474? ^^^^ différents entre les rois MatKias , db Hongrie; Casimir, de Pologne; et llbdislas, de Bohème, L'an >47*^, 'l réduisit la ville de Qued- lifibourg, révoltée contre l'aLbcsse. Il obligea. Tan 1478» la, ville de Halle à se soumettre à rarchcvêc|ue de Magdebourg. Cç' iprinre fil plusieurs lois sur lesmonuaies et la police, l/an «4^2^. il défendit à sa noblesse d'exercer le commerce. Cotte même année, Guillaume, landgrave de Thuringe , el freie de Tclec- teur Frédéric II, mourut le ay septembre, ne laissant de sa^\ femme, Anne d'Autriche, fdle de l'cuipereur Albert II, que. ' deux filles. Ernest el Albert, ses neveux, lui succédèrent ea.. Tcrlu de son testament dans lia Thuringe, qu'ils partagèrent entre enx , mais de manière que la meilleure j>arlie échut à-i l'aîné. Le 2G aortt 14S6 fut te terme de ses jours. H avait épousé, en i4t>2, Elisabeth, fille d'Albert IJl, duc de lia-; vière, morte le ao février i4^4? dont il eut Frédéric lU, quii suit; Albert, archevêque et électeur de Mayenre, en 14^2;' lîrnest, archevêque de Magdebourg, en 147e; Jean, électeur, après .son frère ; Cbrisiine, mariée à Jean, depuis roi de Da- . iiemarck.; el Marguerite, femme de Henri;, duc de Brun«viclfcn - ZeUe.

FRÉDÉRIC m, Bit LE SAGE.

i486. FÉDÉRic m, surnommé i<jî Sage,, le 17 ianviec|i 14^33, électeur après la mort d'Ernest, son père, en i4Hb, cheftj du conseil et gouverneur-général de l'empire , sous l'empereur i îfasimilien I , fonda l'université de W'itlemberg, en tSoa. Du.j nombre des nrofesseurs qu'il y étaUil, fut Martin Lulhcr, reli- gieux angijstm, d'un père forgeron, laa 14^^, i IsUbe^i dans le comté de Mansfild. Luther donna successivcmeiu danSi] cette académie des leçon.s de philosophie et de théologie, avec*] beaucoup de succès. On rem.irqua seulement en lui un grand»] penchaiU pour les nouveautés La kclure des- ou^■rag<*s de Jeaa'i Hus lui avait inspiré une haine violente contre les pratiques de" ( l'église , et surtout contre les. tliéulugiens scliolostiques. Il con- fondit les abus, qui n'étaient que trop fréquents alors, avec le&- rcgtes et les opiuions de l'ccole, av^c les. dogmes consacres par-il lesdécisiouâ de l'église universelle, attai^ua les uns ut les autres^

•DÎ3 VTfCS "DE SATE. iSg

et voulut toifl réduire à l'anlorité de récriture interprétée à "ia manière, inJùpcmlamment Je la tradition. C'est ce qu'on -aperçut sensiiilomenl darisles thèses qu^ilpubliaen i^iG. L'année suiv^ititc, il s'ptVva, en chaire, contre iraGc honteux que fai- saient des indulgences, ceux que le pape Léon X avait chargés de les publier, et Lienlôl après il attaqua les indulgences mêmes et le pouvoir de celui qui tes accordait. De il passa à d'autres matières de doctrine, sur lesquelles il débita des nouveautés- scandaleuses. (V oy. le pape LéonX.) Poursuivi par ses adversaires et menace par le saint siège, il trouva un asile <lans la protec- tion de Pélecleur, son souverain. Ce n'élait pas, de Taveu de M. Roberlson , pour des considérations ihéologiques, que Fré- <<léric soutenait J^uther. « il paraît, dit ce.t hi&lorieu , que ce » prince fut toujours étranger h ces sortes de disputes, et qu'il » y prenait très-peu d^iiitcrét. Mais il avait fait de grandes » dépenses pour la fonJaliou de sa nouvelle université, et il » pressentit que l'cloignemeni Je I.ulher, qu'on demandait k 1 nome pour le juger, poplcrail un coup tuiiesle à cel éta— n Llissenienl ». Voilà ce qui détermina Frédéric If Sagr à pro- téger conlarnracnt cet liérésiarque, (jui , fier d'un tel appui, ne garda plus aucune moiléralîatt , ni dans sa doctrine, ni dans sa conduite, ni dans ses discours. Frédéric refusa, en iThl), la couronne impériale, et donna sa voix à Varthiduc Charles, gui fui empereur. Ce prince mourut le 5 mai iSsiJ , sans avoir pris d^allianoc.

JEAN BIT LE CONSTANT.

•. iSaS. Jean, dit le Constant, le 'io juia 14167, succéda^ lan i.^aS, à Frédéric, son frère, dans l'elettorat. S'étaiU rendu, l'an i53o, à la diète d'Augsbnurg , il y présenta, tant en .son Nom, qu'en ceux de plusieurs priHces de l'empire, à Charles- Quint, fa confession lie fui, qu'ils nommaient evaneéliquc, et qui fut depuis appelle la coh/cssiûh tl'Augsùourg- Il mourut le 16 aoât iSia, après avoir épouse, 1". eni49y, Sopiiiii, tille de Magnus, duc de Meckltnbourg, morte le 12 juillet iSo'6; a»., en i5i3 , Marcueiiiie , fille de Woldéraar, princô d'Anhalt-Coethen, morte le 13 octobre i5ui. Il eut du premier lit, JeaB-Fréilé.ric , qui suit; et du second , Ji'an-Ernest, duû de Cobourg, et Marie, femme, en i5oG, de Philippe, duc Pomcrauie.

JEAN-FRÉDÉRIC, dit LE MAGANIME.

j!i^2. JEAN-FnÉtJÉRlc. dit LE Magnammr, fils de Jean k Constant , le 3o juui iao3, électeur en i53a, lenlït dans sa

f& CHROTVOLOCIE

maison le burgravîal de Magdebourg, clibssa de la Saxe Henri III, duc de Brunswiclw, et s'empara de Wolfeiiliutlel, en iS4a. Efant à la dii'ie Je Spire, en i544) •' y obtint l'expectative du duché de Julicrs. Mais bicnlôt après, ayant été dicl.iré chef de b ligue de Smalkalde, formée par les Protestants, il fut mis au bail Je Vempire. Nullement éoranlé par crtie sentence, il Gt la euerre avec le landgrave de Hcsse , à l'cnipcreur Charlcsr Quint , perdit contre Fui la bataille de Muhlberg, le 34 avril i547, et y demeura prisonnier. Sa captivilé fut de cinq ans. Pour en sortir, il fut obligi-, l'an i55n, Je renoncer à iVlecloral et à lous ses étals, sans exreplion. Tout ce que l'empereur daigna lui laisser et à ses enfants, se rediàsil à cinquante mille Itui'ins, pour lesquels on lui céda des domaines jusqu'à concurrctue de celle somme. L'électeur iMaurire , son suc- cesseur, étant mort, comme on le verra ci-anr<'S, le 1 1 juilkt t553, il ne négligea rien pour se faire rendre ce nu'il avait ^erdu ; mais ce fui en vain. Tout ce que les nceocialions du roi de iJanemarck et d'autres princes purent oLtenir en sa' faveur, fut qu'en lui lai'isânt, pour sa vie, U- liire délectcui; «1(*, Auguste, successeur de Maurice, son tièrc, lui abandon- nerait les comtés d'Alleiibourg , de Sachsenbourg , J'Isen- herg , elc, , et <|ue la ligne d'Auguste venant «I manquer, tout ce qui avait appartenu à .tean—l'rederic , lui reviendrait. Cette tt°ans.icti()n fut signée par Jean-Frédéric , quelques heures avant sa mort , arrivée le 3 mars i554, au château de ^'^'cimar, et par ses fiis, qui, l'année suivante, ratifièrent le tout dans une assemblée tenue à NaunnLourg. le fut aussi (ju'on renouvela, dans le nn^me lems, l'ancien pacte de cnnlValeniilé héréditaire de succession et Je défense réciproque , souvent violé jus- qu'alors par le malheur des conjonclures , enlre les maisons île Saxe, Je FiraiiJeliourg et de liesse. (Imhofi. ) M de Thou fait Je l'électeur Jean-Frédéric l'éloge suivant : « (."était, dit-il, » un grand homme, et qui, de l'aveu m^me de ses ennemis, » égalait par la douceur de son caractère, par sa prudence, par » sa grandeur d'ûine , les plus excellents princes ; supérieur « même à plusieurs d'entre eux par la constance avec laquelle •► il triompha de la mauvaise fortune «. Il avait épousé, l'an iSay , SlBYiLE, fille Je Jean le Paiifique , Juc Je Clèves, Je BiTg et de Juliers, Jont il laissa tiois fils :

i'^. Jean-FréJéric 11 , duc. Je Saxe-Golha, le 8 janvici' i5ag. Il se rendit encore plus uJitux que son p^re à l'empereur, {lour avoir Jminc retraite à Guillaume Je Grumbat

i

DES DCr.S DE SAXE. }6\

rulion Je ce décret fut confire à l'élccleur Auguste» oui, Payant assiégé danï Ip châk-au Je Grimmonslein, l'obligea, par famine, de se rendre, le t3 avril 15(17. Cofi'Juil alors (>rJsonaier à Vienne, et de à Neustadt» en Aiiliiche, il y mourut après viiigl-linit ans de capti- vité, le 9 mai i5()5, Kn verin do son ban, ses biens avaient été confisqués, et adjugés, dans la diète pro- vinciale de Saalfeld , lonue le (S janvier iF'By, à Jean- Guillaume, son frtie, que l'empereur avait chargé d'exé- cuter re jugement. Mais, à la r>n('!re des clcclcurs nalalin- et de Saxe, ils furent rendus dans la diète de Spire, Van 1670, à ses enfanl* , f|ui firent ensuite ( le 6 novembrs 1572) avec leur oncle, un nouveau partage, on vertu duquel ils recouvrèreul les principautés d'i'^isenach ei de Cobourg, avec les préfet luies de Golha , de Teniieberg el de Volkenrode. Jean-Frédéric avait épousé, t°., la 26 mai iSSS, Agnès, fille de Philippe I, landgrave da Hesse, morle le 24 novembre suivant ; 2". , le la juim i5r)8, Elisabelli , Glle de Frédéric II, électeur paiaiin» morle le 8 février iijy4" '^ *^'i '^"'^ '"^s enfants qui suivcqt^ outre deux princes, moils jeunes:

a, Jean-Casimir, duc de Saxc-Cobourg, le 12 juin i564 , mort le iti juillet i633. Il avait épousé,; 1°. Tan iSiSti, Anne , sa cousine , fille d'AugusIe, électeur de Saxe , morle sans enfants , le 7 aoiH iKiil; a". MarguPiiie, (ille de Guillaume, due do BrunswicV-Lunebourg , morle aussi sans postérité ;

b. Jean-Ernesl, duc de Saxe-Eisenach, le 9 juillet ifi66, mort le i^ ortobre i638, sans enfants, 1°. d'Elisabeth , fille de Jean , comte de Mansfeld , morle le 12 avril ^.'^ç)G ; 2". de Christine, fille de Guillaume IV, landgrave de Hesse, morte le icjiaoïlt jG58. La succession, dont faisait partie celle de Jean-Casimir, cjuil avait recueillie, revint à ses deux cousins, fils de Jean-Guillaume, qui suit;

a". Jean-Guillaume, duc de Saxe-Weimar, qui a con-'' tinué la branche aînée de la maison de Saxe, rapportée il la suite de la branrhr rf-j^nante ;

3°. Jean-Frédéric III, mort sans alliance, le 3i octo- bre j5GS,

XVI.

9t

l62 CnRONOtOGÏB mSTOMOtïB

BRANCHE CADETrE ÉLECTORALE ,

PUIS ROYALE DE SAXE , dite ALBEUTINE.

MAURICE.

i54B- MAUniCE , le 21 mars iSsi, de Henri, duc d Saxe , dit le Pieux , et de Catht'ririe , (ille de Magiius , duo de Mccklcnbourg, pelil-fils, par son père, «l'AlLerl , dit le Cou- rageux-, fils puîné 'Je l'élcrteur Frédéric II, se dislingiia danj sa jeunesse en dllférunles qiienes. Il servit l'empcieur Charlcs- (^iiint, en i544- contre la France, et, en i54<3, contre la ligne de Smalkalde , à laijuclle , quoique prnlcstarit, il ne voulut jamais s'unir. L'an i.i4'!Î , le 24 février, l'emnerenr l'in- vistit, à la dièie de llalisbonne , de rèlerlorat de Saxe, au ^^ lieu de son cousin , Jean- Frédéric, mis au ban de l'empire, et ^^| dépouillé de ses états. Cliarles ne trouva pas néanmoins dans ^* le nouvel électeur, un partisan aussi dévoué qu'il l'espérait k ses volontés. Irrité du refus que faisait l'empereur de rendre la liberté au landgrave de Hesse , Maurice, gendre du prisonnier, trame sourdemi-nl , !'an i55o , une ligue avec le roi de Franc©. ei plusieurs princes d'Allemagne , et, pour mieux la couvrir, il consent de faire le. siège de la ville de Magilcbourg , que IVm-p perenr avait mise au ban de l'emniie. Mais il lait vidonlaire- mont traîner ce siège, afin d'avoir le litiis de rassembler plus de forces, et de s'assurer un plus grand nombre d alliés. FnGn, après avoir pris la place au bout de treize mois, il ic\e la masque, et la ligue érlale. L'électeur de Saxe marche avec' une forte armée à Inspruck , dans le dessein d'y surprendr*,| l'empereur; mais ce prince lui échappe , et se sauve tle nuit,, malade, ayant la goulie, et par un lems alfrcux , avec M»\ officiers et les troupes de sa maison. Il se relire à Wilach^,! pl^ace forte de Quinlliie. Les conlédéiés reprorhércnt très-* viveuïont à Maurice d'avoir favorisé l'évasion de l'empereur, H se contenta de répoudre, qu'il n'avait pas de rage pour un W' hcl oiseau. En sortant d'Lispruck , l'empereiu- avait rendu la liberté au ci-devant électeur Jean-Frédéric. Celui ci, malgré let mauvais trailements qu'il avait rei^'us de ce prince, aima mieux l'arcompagner dans sa fuite , que de .suivre .Maurice irioro» phani el maître de son duclié. Ferdinand , roi des lVom.iins.^J imini des pli'iris pouvoirs de l'empereur , traite avec les chefs delà ligue, cl les erif^ai^e à signer, le 2 août ii)J2, la p.%r.i— fication de Pa.ssa\v. Albert, margrave de Hraudebourg-Bareilli, e«i le seul qui refuse d'y souscriri:. L'empereur 6e sert de lui

su sucs DE SAXE. t69'

pour se venger Je Maurice. Albert, avec ses troupes, ravage' impitoyablement les provinces de la haute Allemagne. La cliara- Lre impériale le met au ban de Tompire , et conjmel l'électeur de Saxe pour exécuter cette senleHcc. L'an iSà.'i, l'électeur eagne contre le niargiave, le g juillet , la bataille de Sivers- husen , près de Peine ; mais il y reçoit des blessures, dont il meurt deux jours après. ,11 avait épousé, le i) janvier i54i f Agnès, ûlle Je Philippe, landgrave de Hesse , dont il eut Aiute deuxième femme de Guillaume, prince d'Orange.

» AUGUSTE DIT LE PIEUX. i

i553. Auguste, surnommé le Pieux, le 3 1 juillet i5a6, deuxième fils de Henri /e Pieux, duc de Saxe, et de Catherin» de Mecklenbourg , fui administrateur de l'évoché de Mershourg,^ en »544» soccéila , en i.'i53, à son frère Maurice dans l'élec— torat de Saxe ; fit, en i554 , la convention de Naumbourg avec l'ancien électeur Jean-I'rédéric et ses enfants; renouvela, ea i555 , le pacte de confraternité avec les maisons de Firanje-. bourg el de Hesse ; sécularisa, l'an iS6i , tous les évéchés de sa dépendance, et reçut, en i566, de l'empereur Maximilien 11^ l'iiivesliluie de ses états avec dix cLeadards : solennité qui fut la dernière de cette espèce en Allemagne, les investitures d ap- parat ayant été depuis abolies par désuétude.

Jean-Frédéric, duc de Saxe, (lis de l'électeur déposé, sentait vivement la perte c]ue son père et lui avaient faite , et désiraitT ardemment Je recouvrer l'héritage dont il était privé. Un gentil- homme de Saxe, nommé Groumbacli, s'offrit de satisfaire ce désir. Chassé deson pays pour crimes , en i5fi3 , il s'était retiré avec ses complices à Gollia , résolu de se venger de l'électeur Auguste, que l'empereur Ferdinand avait chargé de faire exé- cuter l'arrêt de sa proscription, H trame d'abord conlre lui un' assassinat. Le complot ayanl été découvert, l'élerteur Auguste,' munî d'une commissiorumpériale, marche à Gotha, ou Groum- bach, soutenu par le duc, s'était renfermé avec une troupe de soldats attachés à sa fortune. La place, aprè^ une vigoureuse résistance , est obligée de se rendre. Le duc Jean-Frédéric ,• aussi malheureu-x cfHfe son père, est arrêté pt conduite Vienna dans une charrette avec un boimet de paille sur la tête , et se» états sont donnés à Guillaume , son frère. Groumbach et ses complices expièrent leurs crimes dans les supjdices en i^Aî-j,

Les réformés ayant voulu s'introduire dans les états d'Au- guste , ce prince les en écarta , et fit dresser le fameux corps de doctrine, connu sous le nom de Formule de Concorde, pour- (éuoir ks JLulbériens c^ul coauneoçaicnt. à se diviser. Auguslfe.^

1^4 CHRÔWÔLOCIE HISTORIQUE

céda, l'an iSyg, à Joachim II, électeur de Brandeboiirg, burgraviat de Magdebourg , en se réservant le titre avec quelques bailliages, et obtint, en i583, une partie du comté vacant de Henneberg pour les frais de la guerre de Gotha. Il s'opposa , Tan i562, dans la diète d'Augsbourg, h la réception du calen- drier grégorien , parla long-tetnS pour montrer qu'on ne pou- vait l'adtnettre sans dontiâi' atteinte à la liberté germanique,-, attendu le ton impérieux que le pape y prenait pour le faire adopter; et son avis fut sttivi par tout le parti prolestant. Aa<- euste mourut le it février i586, laissant ses finances en très- bon ordre. Il avait étjonsé^ i». le 7 octobre 1 548 , Anne , fille de Christiern HI , roi de Danemarck , morte le i •'. octobre 1 585 , dont il eut Christian, qui suit ; Elisabeth, mariée, en i568, à Jean-Césimi^, comte palalin (puîné) du IVhiti ; Dorothée ;! alliée, en i585 , à Henri -Jules, duc de Brunswick ; Anne,' , liiariée, en r58b, à Jean-Casimir, duc Saxe-Cobonrg; et treize autres enfants, rtiotti en bas âge. Un second mariage qu'il fit, le 3 janvier i586, avec Agnes-Hedwige , fille de Joachim-' Ernest, prince d'Anhalt , ne lui donna point d'enfants : sa vcavé se remaria à Jean , duc de Holstein. Auguste embellit la Sate de plusieurs édifices publics , et dépensa des sommes considé- rables à faire bâtir le château d'Angiistebourg; ce qui n'cm- Sécha pas qu'après sa mort on ne trouvât dix-sept millions d'écu* ans son trésor, ( De Grâce , Hist. de l'unhers , tom. V , part, 2 i pag- 49-)

CHRISTIAN I.

i5.86. CHBlSTtAN I , fils d'Auguste et son successeur , le sg octobre t56o, quitta la religion, luthérienue pour embrasser. la réformée. Il envoya , l'an iSgt , du secours à Henri IV, roi de France , contre la ligue. Sa mort arriva le 2S septembre de. cle la même année. Ce prince avait épousé , .l'an i582 , Sophie , :Ëlle de Jean -Georges, électeur de Brandebourg, morte le .7 décembre iSaa, dont il eut Christian II, qui suit; Jean- Georges , électeur après son frère ; Auguste , administrateur de l'évéché de JSaumbourg ; Sophie, maiiëe, en 1610, à Fran-> cois, duc de Poméranie-, et Dorothée, abbesse do Qucdliu- bourg.

CHRISTIAN II.

iBgi. Christian II , fils de Christian I , le 28 septembre i583 , succéda , l'an 1591 , à son père, sous la tutelle de Fré- déric-Guillaume , duc de Saxe-Allenbourg , qui lui fit iv'prendre I9 religion luthérienne au lieu du Calvinisme introduit :par sou

p^'re. L'an 1610, il oljtint île IViripereur HoJolpIie II, le 27 juin, rinvrstiluiP Jes Plaîs vacants de Jiilicrs; mais plie n'eut»! point ilV-flL't. Il môurul J'iine allaquc ti'apnplexic , le 2.i jitia^J 161 I , sans enfants. Ce prince avait épouse , dans le; innis de»' •ppiembre 1O02, Hedwice, fille de Frédéric 11, roi de Oane-] marck.

JEAN-GEORGES I.

iGï I. JEAS-flnoRGEs I , ne le 5 mars iS85, adminisiratouf de l'évc^clté de Mei-shourg en i6o3, électeur, après Chrisli.m II) son frère, en ifii 1 , prit le parti de l'empereur contre les Rol»é-« 1 miens, et s'empara, l'an iCao, de Baulzen en Lusace, L'édipI de Ferdinand 11 , de i6i>c)i , pour la rcslitulion des l»iens eoclévl siaslir|ues , le lit entrer dans l'alliance de la Siiîrd?. Ses troupes/ j jointes à celles de celte couronne , contriliiiëreni h la virloirtf j qu'elles rcniporlèrent à Leipsick le 7 septembre iGHj. I.e iH ^\\^ même mois, il reprit J.eijisick, cl rccniiquit ensuite toute Misriie que les lnit)criaux hit avaient enlevée, !)e étant enli-^l dans la Holiéme , il se saisit de Leutmérils le 28 oclubre, con-^ duisit ensuite son armée devant Prague qui lui o\ivrit ses portez- le 1 1 novembre, et se logea dans le palais dn (général île ÀValsJ teln, qui en était sorti (pelques joijrs auparavant. Toirt le resttf j de la Bolii'me suivît l'enemple de la c.ipitnle , excepté l'ilson^^ Budweis elTahnr. Les ban pis de Holiéme revinrent alors pren-»] dre possession de leurs biens ;les paysans soulevés pdlèient rens des ecclrsiasiit|ues ijiii s'étaient alisenlrs, et assomnièrcni les sol- dats de l'empeieiir. Mais Prague fui leprise , le 1 5 mai iGîa , pr.c Walstein, qui acheva, dans le cours du mêrnc mois, la cotrqnéie de ce royaume. L'électeur Je;.n-Genrges continua oéanmoinJ la guerre dans les trois années suivantes, sans se laisset-ebranlef» ^ ni par les revers, ni par les sollicitations qu'on lui <il pour li détacher du parti de la Suède. Mais, l'an ilî.'ii), irrité de voirl«<^ général Oxensliern déclaré à Hedhroun , clief delà li^ueprotes-» tanle , il fait sa paix , le 10 mai , ilans Prague avec l'empereup à des con<litions Irés-avantagrnses , dont les principales furent J que l'exercice de ^ religion protestante serait libre dans l'em— j pire, è l'exception des pays héréditaires de la maison d'Autri-*J che ; que rélcclcur de Saxe jouirait pendant cinquante ans de» revenus ecclésiasiiipjes; (pi'il disposerait de trois plac<'s dan«^ l'archevêché de Ma^debonrg , et (|ue son iils en serait adminis- trateur. Plusieurs princes et villes impériales accédèrent à CB' traité. Jean -Georges obtint de plus pctur les frais df la guerre la haute cl la basse Lusace. Cet occommo(frment ne loi [)rocur^i pas toutefois la tranquillité qui en était l'ol>jel, tl fut obligé, j pour dcfendre ses états , de prendre lea armes coatre les Suédois/

l6G CHROTieLOeiE bistorique

^ui le baltirenf , le aS oclolire de b m^me année, à Dommîiz^ et, If 4 nctobrc i6S6 , à \Vilstrtrk. H fut plus licureiix le 24 septembre 164'î, nu combat de iJulliiigue, ilai<la b;s Impf» riaux à baltre les Français. H fll ensuite avec les Suédois une trêve qui dura jus(^u'au trail,é Je Westphalie. Ce prlnte mourut le 8 oclobre iB56. <• Jean-Georges dit un habile homme, joi- gnail à peu de talents «ne âme mercenaire. L'intérêt niomen- » tané qui le réglait, le rendait incertain dans ses démarches; u il en faisait trop ou pas assez. Moins fait pour furtifîcr le parti., > qu'il embrassait (]ue fjour alfaiblir le parti contraire , il nVtai|^ » propre qu'à (aire durer les lroub]e.s. » (Condiltac.) Il avail^ épousé, 1°. le 16 septembre ifJo4, Sibvile-Elisabe'IU, filU de IVédnric , duc de Wurtemberg , morte , le 20 janvier iCoG^ sans enfants ; 2". le iç) jtiiilet itjoy , MADCLElciE-SiBVLLE, ù\[§ d'AlbcrL-Frédéric de Brandebourg, duc <le Prusse, morte 12 février »65f) , dont il eut Jean-Georges, [|ui suit; Augusie.j auteur de la branche de W eissenfels ; Quislian , tige de branche de Mersbourg; Maurice, auleat di- la branche d Zeitz (ces trois branches sont à présent éteintes); Soj>hic- Eléonore, mariée, en rliay , à Georges II , landgrave de Hesse Darmstadt ; Marie-Elisabeth, mariée, eu lUoo, à Frédéric j duc de Holstcin-Gotlorp; Madeleine-Sibylle, alliée, i". en 1634, à Christ iern, prince royal de Danemarrk; s.", en i(i5a à Frédéric-Guillaume II, duc de Saxe-Alleiibourg.

JEA^S-GEORGES II.

i636. Jean-Georces n , le 3i mai i6i3, électeur i6bfi , exerça le vicariat de Tempire en 1667 el iGSM. 11 assista { cette dernière année, à l'éleclickn de l'empereur Léonold. En' s(il)4, il contribua, dans la diète de Ratisbonne , à la décta-- raiion de guerre contre les Turcs. En 1672, il (il alliance avec, l'clecleur de Brandebourg. Il envoya, l'an 1674, du secours à. l'emiiereur, dans la guerre sur le Rhin. Sa mort arriva le 22 août i68o. Ce prince avait épousé , le 1 1 novembre «(.î.^W^ W\DFLEiN£-SiBYi.LE, iillc de CVirislian ^ margrave de Brandc-< bôurg-Bareilh , morte le 20 mars 1(387 , après lui avoir donn^ Jean-Georges, qui suit; et Erdmuih-Sophie, mariée, en iCba^ à Chrisliaa-Eruest , margrave di; Brandcbourg-Bareilh.

JEAN-GEORGES 111.

1K80. Jean- Georges III, fds et successeur de Jean- Georges 11 , le 20 juin i'347 » commanda, en 1673, le truupe& de soa père ^&ur le Rbin , cl dcviiil électeur eo tOSo.

J

DFS DTJrS DE SAXE.

îl contribua, l'an 168.H , à la Invtie ilu siège de Vienne, forrnA par les Turcs. Il entra, l'an id^'^G, Oans Pallianco conclue i Augsbnurg, pnire 'l'umpcrcur , l'Espagne, la Suéde, et autre»

Ï rinces, Tit Ips «mpagnos suivantes, et assista au siège (le Iaypr)fe en tG8i). 11 commanda Tarmùc de l'empire, sur le l'ttiin, en i6i)i. Ce prince mourut le 22 septemljre Je la môme année , ii Tubinge , ijgé de <|uarante-qn.ilre ans. Il avait épousé, le g octobre i6lilj, Anni.-SuI"IIIK , fille de Frédéric III , roi de Dauemnrck, morte le premier juillet 1717 , après lui avoir donné Jean-Georges, qui suit, et Frédéric-Auguste, électeur après son frère.

JEAN-GI'ORGES IV.

iRc)i. Jeatj-Georcf..s iV, né, le 18 octobre 1668, de Jean-.J Georges 111 et d'Anne-Sopbie, électeur en i(5gi , mourut, Is 37 avril •fx)4i sans etifanls. Il avail épousé, le 17 avril itiga^'J ELÉONonE-EuDMinn-LooiSE oii Saxe-Eisenach, et veuve de Jean Frédéric, margrave Je Brandcbourg-Anspacb , morte» le g septembre i6t)b.

* FRÉDÉRIC-AUGUSTE I.

1694- FnÉDÉHic-AuGUSTE I, le la mai 1G70 , succéda^ l'an i<J94i ^ son frtre , Jean Georges IV, dans rélcclorat. Ce piitice fit , en iliijS , une campagne en Hongrie contre les Turcs, avec huit mille hommes de ses troupes, i'avi^a le sultan Je se retirer de i-ippa, le 17 août ibçj(>, et livra, près de Pesth, âne- sanglante bataille aux 'l'urcs, dont le succès, t]uoir]iic non dé* cisit , conserva néanmoins la Transylvanie. Le 2.7 juin '637^ FnHléric-AngusIc fut eln roi de Pologne par une partie de la*] nation, et se maintint contre le prince de Coritî, élu parunai- aiilie partie des Potofiais. Il fut couronné le 1 5 Sf;,iteml)re sui- vant. {\o)cz/ts rois (le Po/og>te.) Sa mort arriva le 1 février J7.5.5. Il avait épousé, le 10 janvier itJL(3, Christime-KbE— nUABDiNE , fdje Je Chrislian-Ernest , margrave <le Brande- bourg-Bareith, dont il eut Frédéric-Auguste, <^uisulL.

FREDERIC-AUGUSTE II.

)bre 169G, dei

par.

1733. FBÉDÉRlc-AuotJSTt II, le 7 octobre 169G, devin électeur de Saxe le i février I7'"Î3, fut étn roi de Pologne, pa_ une partie fies Polonais, le 5 orlobr<" suivant, et couronne 17 janvier i7-'54. i^oy. /es rois (Je Fologitc. ; L'an 1740 , aprèj la mort de l'empereur Charles VI , il se reunit aux prelpndanlsi,, à la succession de la maison d'Anlriche, comme ay.int eponsti li fdle «imée de l'empereur Joseph ; mais il renonça dans la.

«€19 CHROKOLOGIB HISTOHIiQCE

luUe à ses prétentions , par les traités faits a\-ec la reine de Hongrie les 30 décembre 174^ et 6 janvier 174^- Piqué de ce* traités, le roi de Prusse déclare la guerre à rélecteur de Saxe dqns le mois d'août 174^- * Tous ceux qui se liguent, dit-ii, » avec les puissances que je combats, sont mes ennemis. Le roi » de Pologne, électeur de Saxe, a conclu un traite Jéfensif » avec Marie -Thérèse, il est taon ennemi , et je lui déclare que >• je marche contre lui. » Telle est la substance du mémoire que le roi de Prusse publia avant d'entrer en Saxe. I^ même année >745, le prince d'Anhalt ayant baitu, le i5 déceu^bref, à la vue de Dresde, l'armée de 1 électeur, commandée par ie^

fénéral Renard, s'empare de Leipsick, dont il lire une contri- ulion de deux millions d'écus. A cette nouvelle , le rqi de Prusse accourt avec toute son armée , fait investir Dresde , d'où l'électeur s'était sauvé, entre dans la ville, désarme deux ré^

Î;iments de milice qui en faisaient la garnison , se rend au pa« ais, traite les deux princes et les trois princesses de Saxe avec

tous les honneurs dus à leur rang , et donne des f^tes brillantes.

Le aS décembre suivant, traités conclus à Dresde-, l'un entre Iq roi de Piusse et l'électeur de Saxe, l'autre entre le roi de Prusse

et la reine de Hongrie. Par le premier, l'électeur de Saxe cède an .roi de Prusse ce qui est en contestation entr'eux, et s'oblige à lui payer, à la foire Leipsick prochaine , un million d'écus d'Allemagne. L'an fjS6, 1 Europe étonnée fut témoin d'un acte d'hostilité dont elle n'avait point vu d'exemple depuis long-tcms. Sans déclaration de guerre, et au milieu d'une nro- fi)nde paix entre la Saxe el la Prusse , le prince Ferdinand- de Brunswick entre en Saxe, le 29 août, à la tête de soixante mille prussiens , et s'empare de Leipsick. .Cette invasion est accompagnée d'un manifeste le roi de Prusse déclare qu'il est forcé à cette entreprise par les projets hostiles de la reine de Hongrie, que sa prudence t'oblige à prévenir, en attaquant celle princesse dans ses étals de Bohême. L'électeur essaie en vain de délourner l'orage qui le menace, en faisant faire au roi de Prusse des propositions de neutralité Pour réponse, il ne re- çoit que ces mots accablants : Tout ce que eous me proposez ne me cuin'icnt pas ; je n'ai point propasilion à faire- Celui qui parlait ainsi entrait en même tcms à la tête d'une armée en Saxe. L'électeur sort de Dresde , le 10 septembre, el se rend au camp de Pirna, dix-sept mille saxons étaient campés. J.e m^me jour le roi de Prusse arrive à Dresde, entre dans le palais la reineéleclrice était restée, et exige d'elle la clef des archives. Sur son refus, on enfonce 1rs portes ; et le roi de Prusse, après avoir examiné tous les papiers , est surpris de n'y prouver aucune trace de l'allianee offensive qu'il supposait

conclue entre la Saxe, la Russie et l'Autriche, contre lui. (1| fnit investir le camp des Saxons à Firna, et de celui qu'il oc* rupe à ZcJiitz, il commande dans la Saxe en coni|iu'rant. Ba^i taille de Welniitia , ou de Lowositz , sur le» frontières d»( Boliéme , le i octobre, entre le roi de Prusse et le comte de< IJrown , général des Autrichiens , envoyés pour dégager le camp i lie l*irna. Elle ne fut jioinl décisive ; mais l'armée saxonne lut obligée, le i5 du même mois, de se rendre par capitulation. Le< même jour , l'électeur île Snxc se retire au château de Kœnîgs->< tein, et de , doxizv jours après , à Varsovie. La Saxe reste ài la discrétion du roi de Frussn jusqu'à la paix conclue à Uuberts- ( boorg , en Saxe, le i5 février ly'JS. Durant tout cet inter- valle , il y exerça le droit de conquête avec la plus grande rigueur. Dès qu'il se vit maître de Leipsick et de Dresde , il i établit un bureau mililaire à 'l'orgaw, pour la perception des. revenus de l'éleclorat, lit ouvrir les arsenaux, s'empara des armes et des munitions, vida les caisses du souverain , établit les plus fortes contritiulious qu'il renouvela selon ses besoins, et enrôla les Saxons par force pour recruter se» troupes. Si les lois de la gurrre peuvi.'nt autoriser cette conduite, il en faut d'autres pour justitier les e.xcès auxquels les officiers de ce monarque se portèrent contre des particuliers attachés à la cour de Saxe, et surtout contre le comte de Brulil, ministre de .s<in altesse électorale. Non contents de piller la s»p<;rbe maison de campagne de ce n\inistre , les Prussiens brillèrent les magnifiques tableaux qu'il y avait rassemblés, cl coupèrent à (rois pieds de terre tous les arbres du parc. Il serait à souhai- ter, pour la gloiiP du roi de Prusse, qu'il eût désavoué pu- bliquement des procédés si peu conformes à la dignité de son caractère, à l'élévation de .son âme, et à la générosité do son cœur. Frédéric-Auguste rapporta dans son électorat de» infir- mités qui le conduisirent au tombi>au , le 5 octobre lybS. Ce prince av;iil épousé, le io aoilt >7t(), M vRiE-JosEPHK d'Au- micHE, fille aînée de l'empereur Joseph I, morte à Dresde, elle était restée apr<» la retraite de son époux, le ly novembre 17S7. Elle lui donna l'rédéric-Christian , qui suit; l""rançois- Xavicr-Au£;uste , le aS août 17^0, qui fut administrateur de l'éleclonl pendant la minorité deson neveu; Charles-Christian, le l'.i juillet fj'-^-i, nommé duc de Curlande ; Alberl-Ca- sioijr, duc de Teschcn , le n juillet lySB, lieulenant- gouveriicur-généra! du royaurne de Hongrie, marié, le ^ avril 176(1, a Marie-* hri.stine, aircliiJuclKS-se d'Autriche, fille de l'empereur François et do .Marie-Thérèse, impératrice-reine , morte le 24 j*^''" '79'^; Clenienl-Wenci-slas, le atf. septembre 1704, évê(|ue de Frisingue et de Katisbonne , électeur de XVI. aa

170

CRHONO LOGIS HISTOHIQUE

Trêves , évêque J'Augsbourg ; Marie-Amélie , mariée, le 9 mai

ly/'-ti, à d<m Carlos, roi Je Naplej, aujourd'hui (1787) roi d'Espagne ; Mai ie-Annc, alliée , le i.H juin 1747» «î Maximilien- Joseph , éieclKnr Je IJjvièic ; Marie Jost'phe , mariée , le 9 fé- vrier 17471 3 Louis, Jaupliin de France; M.irie-Elisaljelh, née le g février i7i6; Marie- C'.lirisli ne; et Marie Cunégonde, née le 10 novembre 1740» pritice&se-abbesse d'iisscn el Thorn depuis le iG juillet 1774» (Voyez les rois de PoJogne.) Frcdérir-Au- gusie , rn monlanl sur le trône de Pologne, avait embrassé, comme «on père , la religion catholique , dans laiiuetle ses des- cendants ont persévéré, ^luoique la confession d'AugsLourg soit la seule règle ûu cuUe public en Saxe.

FR H D É R 1 C-CH RI ST J AN.

17G3. FRÉDÉRic-CHnisTiAN-I-ÉOPOLD, le 5 septemt 172a, devint électeur de Saxe après Frédéric- Auguste II, so père, le 5 octobre 1763. 11 mourut le 17 décembie suivant. Il avait épousé, le i3 juin 1747, MARtE-A^TOlNtrrE de Bavlèhe, tille de l'empereur Charles Ml, dont il eut : I*. Frédéric- A ugust ù , dont rarlicle suit ; a*. Anloine-( lément , le 27 décembre 17S2, mari^ l". le 24 octobre 1781 , à Mane-Charlolte, fdle de Vîe-P tor-Amédée III, roi de Sardaigne, morte le i8 dé- cembre 178a; a", le i8 octobre 1787. avec Marie-Thé- rèse-Josrnhe-Charlolte Jeanne, archidiiclicsse d'Au- triche, Glle de l'empereur Léopold II ; 3". Maxiraillen-Marie , le i.^ avril «75g, marié, le g mai 1792 , avec Caroline-Marie-ThéW'se , fille de Ferdi- nand , duc de Parme, morte le premier mars i8o4- De ce mariage sont issus ;

a. Frédéric-Augusle-Albert-Marie , le 18 août

«797 '• .

è. Clémcnt-Marie-Joseph , le premier mai i7ç>R;

c. Jean-Népomucène-Marie , néle i-j décembre itioi ;

d. Marie-Amélie-Frédérique , née le 10 août «794!

e. Marie-Ferdinande-Améllc-Xavière, née le a7 avril

/. Marie- Anne-Caroline, née le i5 novembre 1799, mariée, le 28 octobre 1817, à Léopold-Jean-Jo- seph François- Ferdinand-Charles, prince hérédi- taire de Toscane ;

g, Marle-Josephe , née le (i décembre i8o3 ;

J^', Marie- Amélie-Anne- Josephe, née le 36 septembre

DES DlJCS nf. SAXl-WEnUA'R. 171

jySj , mariée, le 12 février 1774» à Charles II , duc de Deux Ponls, doni elle est veirve depuis le premier avril 171)5; 5". Marie-Anne-Thérèse-Josephe, née le il-j février 1761.

FRÉDÉRIC-AUGUSTE Hl , BOi de Saxe.

1763. FRÉDÉRic-ArcuSTE III, le ag décembre JjSo, élecleur de Saxe, le 1-? décembre 176^, gouverna sous la n'gfnce du prince Xavier, son oncle , jusqu'en 1768, qu'il

{•arvint à la majprité. Les premiers soins de ce prince furent e rétablissement du commerce et de l'industrie, et le per— fectioimemcnt de la légisialion. La torture fut abolie du code saxon en 1770. L'électeur de Bavière, Maximilien- Joseph » dernier rejeton mâle de sa branche , étant mort le 3o décembre- 1777, Frédéric-Auguste, pour soutenir les droits sa mère à sa succession, s'allia contre l'Autriche avec Frédéric 11 , roi de- Prusse, Mais cette guerre fut aussitôt assoupie, et par le traité- de ïeschen , du 10 mai 1779, l'Autriche renonça à ses droits sur la Bavière. L'électeur de Saxe , aux droits sa mère, re- cueillit une somme de six millions de (lorins-, et il fili recon- naître tous les droits (]ue la couronne de Bohême avait sur les seigneuries de Glauclia, de Walsenbourj; et de Lichterislein-^ Frédéric-Auguste a pris le litre de roi le ao décembre 1H07. Il a épousé, le 29 janvier 1769 , Marie-Amélie-Auguste, née le 1 1 mai 175a , fille de Frédéric, prince de Dcux-l'onts, sœur du roi de Bavière. De ce mariage est issue :

Marie-Auguste- Antoinette , princesse royale de Saxe, née le 2t juin i-jHu.

Pour les événements de ce r^gne, on peut consulter la chro- nologie qui se trouve à la fin de cet ouvrage.

BRANCHE AÎNÉE. DUCS DE SAXE-WEIMAR.

tes possessions de cette branche, aujourd'hui grand-duraie ,. I sont les principautés -de Weimar et d'ELsenacn , une partie du duché d'Allenbourg et du comté de fletineberg , auxquelles il faut joindre les acquisitions qu'elle a faites par suite du congrus de Vienne. Ces états ont une surface de cent quatre-vingt-trois - lieues carrées , et une population de cent quatre-vingt-treizft

lya CnnONOLORJE HISTOniQVE

mille âmes. Le chef Je la brandie a une voix à I^a&scmblêe

générale. Il fait partie de la conféralion germanique.

JEAN-GUILLAUME.

1

.

i554. Je\n-Guii.laumf» duc de Saxe-^Vci0^ar, le ^ mars i53o, GlsdeJean FtéJéric, premiL-r du nom, éleclfor de Saxe, servit en France «ous le roi Henri II, el mounil le 2 mars iSjS. Il avaif épousé, le i5 janvier i5Go, DOROTHÉE SrsiVNNE, fille, de Frédéric 111, étccleur palatin, morte le 29 mars i5c)2. Il en eut : 1°. Frédéric-Guillaume I , auteur de la brandie des ducs, de Saxe-Allenbourg, laquelle n'a formé que trois degrés, et s'est éteinte en 1672, par la mort, sans postérité , deFréiléric-GuiU laume 111; 2". Jean, dont l'article suit ; H". Sybille-Mnrie^ née en i563, morte le 20 février iSC-ij; 4°- Marie, née le 2 mai 1S71, abbcsso de Qucdlimbourg.

JEAN.

iSyS. Jean, duc de Saxe-Weimar, le a2 mai tSyOy mort' le 3i oclobrc i6o5, avait épousé, le 3 janvier iSq3, DoRomÉF- Marie, Hlle de Joadiira-F.rnest, prince <VAnhalt", morte le 18 juillet 1617. Il en cul : 1°. Jean-tniest , dont l'arlicie suit; a*. Frédéric, en iSi'jfi , tue au comlial <le Fleurus, le 19 août iBaa , servant sous le commandement du comte de ÎSIansfdd ; 3". Jean , en i%7, mort le 6 octobre iG(i4 ; 4"' Guillaume, qui continue la lignée ; 5". Albert, en i5<)f) . mort, le 20 dc cembrc 1644? sans enfants de Dorotliéc, fdle de Frédéric-Guil- laume, duc de Saxc-Allenbonrg, qu'il avait épousée le f4 juin i63o, morte le lo avril 1675; ti". Jcan-Fredéric, en 1020, mort le 17 octobre iGa8; 7". Ernest, tige de la branche des ducs de Saxc-Golha, rapportée ci-après; 8". Frédéric-Guillaume,^^ en 1602, mort en iBig; 9". nernard, le G aofll 1604, ^^ mort le 8 juillet i63g, l'un des plus grands liorames de guerre ^^ de son teras.

JEAN-ERNEST I.

iGoS. Jeaw-Erniîst I , en iSr)4« succéda à son p^^e, \e 3i octobre i6o5. Ce prince, ayant pris du servie»- en Autriche, mourut en Hongrie, le 4 décembre 1626 , sans postérité.

GUILLAUME.

1G2G. Gv)ii.T,AiJME, noie ii avril iScjR, succéda à Jeaf>- Eraest , son fierc , l'an 1641. U partagea Ic^ bleus de sa nuisua

I

DES DUCS DE SAXE-WEIMAR. lySkj

avec Ernesl, duc de Sax«-tiolha , son autre frère. II eut pour lui le duché de Wcimar, qu'il transmit à ses descendants. U| mniirul le 17 mal i6(ia, laissant d'H^LÉONOHE - DonoTHÉE ,

I fille de Jeati-Georges, prince d''\nhalt , qu'il avait éjioiis(*e le a5 mai iGaS, morte le 2G décembre iG64i i". Jean-Ernest II, qui suit; 2". Je^n-Guillaitme , en iB3o, mort en 1639; o; Adolphe-G-uillaume, en i632, qui servit long-tems cher les Suédois. De Marie-Elisabellt , fille d'Aucusle, duc de Druns* wick , qu'il avait épousde en i6H3, il eut cinq fils, dont quatre moiiriircnl avant lui , et le dernier posthume , le 3o novembre iCGS, mourut le 26 février 1671; 4°- Jean-Georges, qui a fondé la branche des tlucs de Saxe-Eisenach , éteinte en 174^; ^"- 'Ber- nard , doc lie Saxe-Jéna , en i638 , mort le 3 mai iGjS. |[ avait épousé, le 18 juillet i6<>a, Marie de la 'rn-moiile, morte le 24 août 1(382, fille ilc Henri, duc de Thoiinr?. Il en eut plusieurs enfants, entr'aulrcs : a. Jean-Guillaume, duc de Jéna , en iGyS , mort de la petite vérole, le 4 novembre 1(190 ^ b. Charlotte-Marie, née le 30 décembre 1-669, mnriee , l?- i

(novembre rfiSS, à Guillaume-Ernest, duc de ^iaxe-Weimar , avec lequel elle divorça en 1690; 6°. Frédéric, le iSmars 1640, mort en i65S; 7». Dorothée-Marie, née le 14 avril 1G4' mariée , le 3 juillet tti56 , à Maurice , duc de Saxe. Elle mouru le II juillet 1G75.

I JEAN-tttNEST U.

\6C2. JEiVN-Ernest II, le II septembre x(>27, hérita] d'une partie des biens de la branche d'Allenbourg. Il mourut le aS mai iGK3. Il avail épousé, le i/j, juin i65(i, Cuiustine-J Elisabeth, [ille de Jean-Christian , duc de Uolslein-Sieswicm Sonderbonrg, morte le 7 juin 1679. Il en eut :

i". Guillaume-Ernest, qui suit; il

a". Jean- Ernest, le 22 juin 1G64, duc de Jullers, Att\ l.lévcs, de ."Vlons, d'Angrle et de Wostplialie, landgrave de Thuringe , marquis de Misnie , priuce-cnmJc de Henneberg, comte de la Marck et de Kaven.sberg, et seigneur de Kavenstein. Il mourut le 10 juin 1707. U avail épousé, 1". le 11 octobre 1G84, Sophie-Auguslc, (îlle de Jean , prince d'Anhalt-Zerbst, morte le 14 sip- tembre i("'C(4i ^"^ '^ 4 novembre suivant, Cliarlotlr- Dorolhée-Sophie, fdle de Fri'déric, lan^rave de Hesse- Hombourg. Les enfants du iluc Jean-Ernest sont.

Du premier iîl :

a. Ernest -Auguste, dont l'article viendra;

b. Jeanne -CharlcLlej ncc le aS novembre i6ç)-3;

jyi CBHONOLOGIE HISTORIQUE

Dii second lit :

e. Cliarlcs- Frédéric, le 3o octobre iPc^S, mort 3o mars i Bcjîî ;

d. Jean-Kmcsl^ le 26 Jécembre iGyG, mort le i*"". août 1715 ;

e. Marie-Louise, née le 18 décembre 1697 ^ morte le 29 décembre i7"4 î

S**. Annc-Dorolhée , née en iGSy, morte le a3 juin vjolf^

abbfss(* (\i' Qiiedlimhrnirg ; 4". WiHii-lniine-^hristiiip, née le a6 novembre if»58 ^ ' mariée;) Christian-Guillaume, comte de Schwarrbourg,

roorle le ;^o juin «712; 5°. l'.iéonore-Sopliie , née Te 22 mars 1860, mariée, le

3 jiiillel i(\6^ , à Hiiilippe , duc de Sa.'ic-M.crsbourg^

morte le 4 février 1B87.

GUILI.AUME-ERNEST. ~^

i683. Guillai'me-Er>£st, le 19 octobre 166a, épousa^ le '6 novembre iG8ii, sa cousine CiiARLOTTE-MAaiE, lille de Bernard, dur: de Sajto-Jéna ; ils divorcèrent en 1G90. Elle moi>- Tul , san& lui avoir donne d'enfants, le b janvier 1703, et lui le IQ août i7aâ.

ERNEST-AUGUSTE.

1728. Eriïest- Auguste, le ig avril 1G88, sncccda à son oncle le 19 août 1728. Il épousa, 1". le 24 janvier «716, Eléo- WOftE-WiLHELMlNE, fille d'Emmanuel, prince d'Anhalt- Coëihrn , morte le 3o août 1726; a**, le 7 avril 17^4, SoiuilE- CliARLOiTE- Albertine , née le 27 juillet 171.H, fille de Georges- Frédéric- Charles, marprave de ( ulndiach. Il mourut tn 174^1 laissant les enfants <]ui suivent: du premier Ht ; 1". Guillaume-Ernest, 2 . WiUielmine-Augusle, nés le 4 juil- let 1717; 3 . Jean-GnillanniP, en «7>9, mort à Dresde en 1733; du second Ut : 4"- Krriest-Augusle-i onstanlin, qui suit ; 5". Erneslinp-Auguilc- Sophie , née le 5 fanxier 1740, mariée â Ernesl-Frédéric-Charles , duc de .Saxe-Hildbourgnausen-

ERNEST-AUGUSTE-CONSTANTIN.

1748. ERNEST-AiîousTi.-CoNiiTANTiN , le a juin 1737^ épousa An>e-Amélif,, née le 34 octobre 17^^, (ille de Charles, duc de lîi utisu-ick-Wolfenbiillel. Il mourut le 28 mai 17S8» ayant eu doux fils: 1". Charles-Auguste, (jui suit; a", l-'iéderic- r'ejtiinand-ConstaïUin, ne le ii septembie 1758.

DES DUCS TE SAIUI-GOTHÀ. l^p«l

CHARTES-AUGUSTE, premier cb\nd-dcc.

lySft. CHABLES-AuGUiTE, le 3 seplembre 1757, suo I céda, le 28 mai 1758, sous radministratioti de sa inérc , futi dérlaré majeur et prit les rênes du gouvernement le 3 sep- tembre 1775. Ce prince fut eéiiéral de cavalerie au service de la Prusse, et n'entra dans la confédéralion rhénane qu'apràs , les événements mallieureux de la campagne de i8o(J. Il a pris, ' le 9 juin *(ii5, le litre de grand-duc. Comme doyen iIl' la ligne] rruestine de Saxe , il est en posst.'ssion du seniorat d'Oldislebun Il a épousé, le 3 octobre 177^», Louise, fille de Louis VI, landgrave de liesse- Dannslacll , aée le le 3o janvier 1757. ce mariage sont issus :

!•- Charles-Frédéric , grand-duc héréditaire, le 2 fé- vrier r'ySi , lîculenanl-getiéral au service de Russie

V

^L^^ au service du rui des Pays-Bas , marié , le 3o mai iSiG .

^^^* à Ida, fdlc de Georges, duc de Saxe-Meinungen , née

^^^F le 2S juin 1734- ^'* ^^ mariage est née, le Ji mars

V 1S171 Louise- Wilhelmitie-Adêlaïde ;

^^^ 3». Caroline-Louise, née le ly juillet 1786, décédée san»

marié, le 3 aaiU 1804, à Marie Paulowna, fille de Paul 1, empereur <le Russie, née le 16 février 1786, dont un prince et deux princesses :

<2. Charles- Alexandre-Auguste, le 4 juin 1818;

b. Marie Louise-Alexandriiie-Caiherine-Anne-Elisa- belh-Caroline, née le 3 février iJ^oS;

c. Marie-Louise-Augusle-Catherine, née le 3o sep- tembre 181 1 ;

Chailes-Bernard, le 3o mai 179a, général-major

DUCS DE SAXE-GOTHA.

Les possessions de cette branche sont: la principauLé de Gi>tlia, la seicneurie supérieure de Kranchlcld, te comté supénem- de GleicTien, la majeure partie de la prinriniuié J'Altenbourg.et un district du comté de Henneberg, ce «pii for;ne en tout une surface de cenlcmquanle-deux lieues carrées, et une population de cent quatre-vingt-dix mille âmes. Le duc de Saxe-Gotha est mi-mbi e de la confédération germanique et a une voix à l'assemblée gé- nérale.

ERNEST 1, DIT LE PIEUX

iGo5. ËaNEST"! , ne le ^S décembre iBoi , septième fils de

17^ mnoNotOGiE msrrORiQtîE

Jean , duc de Weiiuar, fui un prince d'une grande piété : sage économe, politique, profond , il rccucillil, par son giaii<l âgL',,1 prék-raLIenitiii à ses nevfu»; til pelils-nevcux , le riclic liciiog^j îl'.Mlcnbourg, en Misnie, et de Cubourg, en Irauconie , ti>j verlii Ju droit de proximité de degré (|ui a lieu tu Allein.i(»nèr lorscpi'il ne s'agit point des électorals et des plus grands ùeis^j 11 céda néanmoins, pour le Lien de la paix, qu'il voulut liiujuur$ conserver, le quart de ses héritages à ses neveux des Lranche» Je Weioiar et d'Lisenach, aînées de la sienne. H mourut !•' ilj mars lOyS. Il avait épousé , le 2^ ocloi)rc lOSC, J'-Lisabeth^ SoPiili , lille unique de Jejn-Pliilippe , duc de Saxe-Altcn- bourg , morte le aS décembre i(i/^o. Il en eut dix-huit enfants, cnlr'iiulrcs: i*-. Frédéric, dont l'arlicle suit; s.". Albert, le 24 mars i<34ri, duc de Saxe-Cobourg , général des armées de l'empereur. Il mourut au mois d'août l'J'j'j, ayant épousé, i», le 18 juillet itijG , Maric-tlisabeih, fille d'Augtisîe, duc de B^un^wicJc, morte le i5 février it'S^, n'ayant eu qu'uo Gis, Eriiest-Aueusle , le i". septembre 1^77 1 mort le iM août ibyt»; 2". le 24 ™3' 1G88, busanne-Llisabeth , coiutesse de Kempenski, en Bohème , dont il n'eu» poiut d'enfants ; 6". Ber- nard , duc de Saxc-Mcinungen , auteur de la branche de ce nom, ra|iportée ci-après, 4"» Henri, duc de Rombild, ne le it) novembre itiSo, généial des ingénieurs des aimées impé- riales, rnort le i3 mai 1710. Ilavail épousé, le i"^'. mars 1(376, Marie-Llisabetit , Glle de Louis, landgrave de Ilesse-Darinstadt, morte sans enfantb le 'j.6 aoCt I7i5; 5". Christian, duc de Saxc-Eiseabcrg , le 6 janvier iGSii, mort le a^i août 1707. Il a^ail épousé, i". le février 1(177, Clirisiine, lill« de Clijistian, duc de Saxe-MersLourg, morte le li mars «G7y, dont il eut une fille unique, Christine, née le 4 mars iG7y, mariti', le i5 février 1699, à Philippe-Ernisl, duc de Hoislein- Cbiksbourg; 2". le 8 février itiSi, Sopliie-.Marie , lille de Louis , landgrave de Hessc-Darinsradl , morte sans enfants le :ia aoill 17 i:^; ii"- Ernest, souche des durs de Saxe-Hild— LonrL'bauscn ; 7*. Jean-Emesl , auleur de la branche des dues Je CÔbourg-Saalfeld; 8". Elisabelli-Dorolhée, née le 3 jan- vier iti4o , mariée, le i5 décembre ibMJ, à Louis, landgrave de Ilesse-Darmsladt ; y". L)orol bée-Marie, née le n février 1654, morte, sans avoir été mariée, le 17 juin 168a.

FRÉDÉRIC h

lU-^S. FrÉdéBIC I, le i5 juillet 1646, eut l'administra- tion des étais qu'a\ail possédés son père. Ce dernier a\ait établi le st'niorat dans sa /amille, c'est-à-dire que l'aîne des (ières devait toujours avoir le gouvernement de tous les domaines de la maison , et les puînés chacun une pension de huit mille

bîS DttS tofe SAXE-eOTHA; \>jif

Aorins; mais Frédéric, voyant que cette disposilion tlu testament

I'iatcrncl mécontentait tousses frères, fit une convention avec es quatre derniers pour leur céder à chacun , en terres , au moins dix- huit mille florins de rente, se réservant, pour lui et pour sa postérité, le droit de supériorilé. Mais Albert et Ber- nard , ses deux autres frères , voulurent des conditions plug avantageuses. Enfin , après de nouvelles contestations , la prin- cipauté de Gotha demeura à Frédéric, avec d'autres domaines. Il ordonna nue désormais son état ne serait plus divisé. Il ins- titua un ordre de chevalerie , ayant pour symbole une foi ou deux mains jointes Tune à l'autre avec celte devise : Fidèlement gt constamment. Il mourui d'apoplexie le 12 août ibqi. Il avait «pousé , i''. le i4 novembre i6fig , Madeleine-Sïbjlle « fille d'Auguste, duc de Saxe-Hall, administrateur de Magde- bourg , morte le 7 janvier i68i ; 2". le 14 août de la même année, Christine, (ille de Frédéric, marquis de Bade , veuve d'Albert, marquis de Brandebourg- Anspach, raorlesans enfants leai décembre 1705. Du premier lit sont issus : 1". Frédéric 11, oui suit ; a°. Jean-Guillaume , major-général au service de 1 empereur, le 4 octobre 1677, tué au siécc de Toulon le i5 août 1707; 3". Anne-Sophie, née le 22 décembre 1670, mariée, le i5 octobre ifigi , à Louis-Frédéric, comte de Schwarzbourg-hudolstadt, morte le 24 j^i" 17 '8; 4». Dorothée- Marie , née le 22 janvier 1674, première femme d'Ernest- Louis, duc de Saxe-Meinungcn ; o". Frédérique, née le 24 mars iPtS , mariée, le 20 mai 170a, à Jean-Auguste, prince d'AnhaU-Zerbst ; tj». Jeanne , née le 1". octobre 1680, mariée, le 20 juin 1702 , à Frédéric, duc de Mecklenbourg-Strélilx.

FREDERIC IL

1691- Frédéric II, le zi juillet 167G, fut fait cTicvalier de Tordre de l'Eléphant en 1694, et mourut le 23 mars 1732. Il avait épousé, ie 7 juin i6gti, Madeleine -AuGUSTÈ , fdie de Lharlcs-Guillaume, prince d'Anbait-Zerbst, morte le 1 1 oc- tobre 174"- Il en a eu : t". Frédéric , dont l'arlicle suit ; 2". Guillaume, le 12 mars 1701 ; 3». Charles-Frédéric, le 20 septembre 1702 , mort en lyoS; 4*'- Jean-Augusle, le 17 février 1704, père d'Auguste-Louise-Frédérique, née le 3o novembre 1752, mariée, en 1780, à Frédéric-Charles, prince héréditaire de Schwarzbourg-Rudolsladt; et de I^iuise, née le g m^rs »756, mariée, en 1775, à Frédéric François de Mecl^lenbourg-Schwerin ; 5**. Christian- Guillaume, ;i8 mai 1706; 6". Louis-Ernest, le 29 décembre 1707; 5". Emmanuel, le 5 avril 1709, morl le 10 avril 1710;

XVL

22

i8a

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHARLES - FRÉDÉRIC.

1729. Charles -Frédéric, le 18 juillet 171a, duc ie Saxe-Meinungen , le 24 février 17^91 mourul aussi sans pos- térité le avril i74<^>

ANTOINE-ULEIC.

1743. Antoine-Ulric , le 02 octobre 1687 , Gis aîn^ second Ht de Bernard, succéda à Charles-Frédéric, son neveu,' le 18 avril 174^1 c' mourut le 27 janvier 1763. Il avait épousé, le 26 septembre 1760, Ch a BLOTTii- Amélie, fille de Charles, landgrave de Hesse-Philippstal, morte en 1803. De ce mariagaJ sont issus : 1°. Auguste-Frédéric, nuisuit; a». Georges Fréilericjf mentionné ci-après; 3". Marie-Cliarlotte-Amélic-Ernestine,] née le ti septembre 1751, mariée, le ai mars 1769, à liouis-ii iErncst, duc de Saxe-Gotha; 4"- Wilhelmine- Louise, née le 6 août 1782 ; 5*. Amélie-Auguste, née le 4 mars 176a.

AUGUSTE-FRÉDÉRiC.

1763. Auguste-Frédéric, le 17 novembre 1754, sue-J céda à son père le 27 janvier J763, et mourut le ^12 juin J782, sans postérité de Louise, princesse de Stoiberg-Gedernr qu'il avait épousée le 5 juin 1780,

GEORGES -FRÉDÉRIC.

1783. Georges-Frédéric, le 4 février 1761 , succëda k son fr^'-rc , en 1782, au duché de Saxe-Meînungen. Il mourut Je 24 décembre i8o3. Il avait épousé, le 37 novembre 1782, Louise-ElÉonohe , fille de Chnstian-Albert-Louis , prince de'J Holieulohe-Langenbourg, née le 11 août 1763. De ce ma-" riage sont issus: i". Bernard, qui suit; a*. Adélaïde, néaj le i3 aoM 1792, mariée, le 11 juin 1818 , h Guillaume- Henri , duc de Clarencc , fils de Georges 111, roi du royaume-«| uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande; 3°. Ida, née le a5 juin 17941 variée, le 3i mai 1816, à Charles-Alexandre- Auguste , duc de Saxe-Weimar.

BERNARD.

i8o3. liEIiNARD-ERic-FREUD, le 17 décembre 1800, a succédé, le 24 décembre ido3, à son père Georges-Frédéric | aous U tutelle mère.

DBS DtJCS DE SAXe-nitOBOCBCHADSElt. 15» 1^

DUCS DE SAXE-IIILDBOURGHAUSEN.

>lle branche possède la moitié de la principauté deCobourg la principauté de tlitdboiirghausen , avec une très petite partie du comté de Henneberg , ce qui forme en tout une surface de trente -six lieues carrées, et une population de trente-trois mille âmes. Le chef de cette branche est membre de la confédération germanique , el a une voix à l'assemblée générale.

ERNEST.

ibyS. Ernest, le 12 juin t655, duc de Saxe-HilJ-; bourghausen , sixième fils d'Ernest le Pieux , duc de Saxe- Gotha , se signala à la bataille de Fleurus, en 1690, et au combat de Leuze , en «Ggi , à la tête d'un régiment de cava- lerie, pour le service des Etats-Généraux. H mourui le 17 oc- tobre i-jiS, U avait épousé, le 10 février 1680, Sophie-He!<- jiiETTE, fille de Georges-Frédéric, prince de Waldeck. Il en eut ; i', Ernest-Frédéric, qui suit; a*. Charles-Guillaume, en i686, mort en 1687 ; 3°. Josepli-Marie-Frédéric-Guil- laume-HoUandin , le 5 octobre 1702, 11 servit dans les troupes impériales, il fut général (i'arlilleric, et abjura la religion protestante à Naplcji, au mois J'octobre 1727, U épousa, le 18 avril 17.^4? l'O'J'se-Vîcloire, princesse de Snissons, morleen 1763, fille d'Eugène- Jean-François, prince de Solssons. 11 mourut en 1787: ^'*. Sophie-Charlotte, née en 1682, morte en 1684 ; 5*. autre Sophie-CharlotLe , née en i68.5 , morte en 1710.

ERNEST-FRÉDÉRIC I".

1715, Erkest-Fhédéric I , le 21 août iG8j , brigadier de cavalerie au service de Hollande , puis major-général armées de l'empereur, mourut le g mars i7a4> H avait épousé, le 4 février 1704, Sophie-Albektine, fille de Georges- Louis, comte d'Erpach, morte le u2 novembre 1727- De ce mariage- «ont issus; 1". Ernest-Louis HoUandin, le a3 no\cmbre 1704, mort le 26 du même mois ; 2». Ernest-Louis-Albert, ne le 6 février 1707, mort le 17 avril suivant; 3**. Ernest-Fré- déric, qui suit; 4"*. Frédéric- Auguste , en 1709, mort en 1710; 5°. Louis-Frédéric, le 1 1 septembre 1710, général d'arliUerie de l'électeur de Bavière, en 1742; 6^. EmmanueU Frédéric, en 1715; 7". Sophie-Elisaoeth , née en 1705, morte en 1708; 8". Albertine-Elisabeth, née le i août 1718 , mariée, le 5 février 1735 , à Charles-Lûuis-Frédéric , prince 4e Mecklenbour|-SlrélilJ:.

i&s

CnCONOLOGIE RISTORJQUE

ERNEST- FRÉDÉRIC IL

1734. Ernest-Fiiédèric II, le 17 décembre 1707, «uc- crda â Sun père lu 9 mai-s ir:>4, et gouverna par lui-mëmef le iti «lécembre 1728, élanl pai-vcnu à l'âge de majorité. U mourut en ij^S. 11 avtil épousé, le ig juin 1726, Caroline, fille <le l'hilippe-Cbarlcs, comte d'Erpach, née le aq sep- tembre 1700. De ce mariage sont issus: i", Ernest-Fredéric- Charles , qui suit ; 2". Frédéric- Auguste- Albert , le 8 août 1728; 3*. Frédëric-Guillautuc-Eugène, le S octobre 1730, marié, le ii$ mars 1778 ■. avec CTiretieiine-Sophie-Caroline, nièce; 4"- Sopliie-Amélic-CaroUnc, née le 21 juillet 1732, mariée, le 28 janvier 1749» ^ Louis-Frédéric-Charles , prince (}e Hohenlobe-CEringcu.

ERNEST-FRÉDERIC-CHARLES.

I

1745. Ernest - Frédéric -Ch A RLis, le 10 juin 17* "^morl au mois de septembre 1780, avait épousé, 1**. le i" tobre 1749, Louise, fdlc de Cbrislian VI, roi de Danemarc morte en 1756; 2". le ao janvier 1757, Christine-Sophie- TE Brandebourg-Bareuth, morte la même année; 3". Er- HESTiNE-ArcusTE-SoPHiE, liHe d'Krnesl - Auguste , duc de Saxe-Weimar. De ce dernier mariage sont issus : 1°. Frédéric, qui suit; 2°. Clircliennp Sophie-Caroline , née le 4 décembre rjGi, mariée à son oncle, Frédéric-Guillaumc-Eugèue,

FRÉDÉRIC.

1

1780. Frédéric, le 29 avril 17G3 , duc régnant de Saxe- Iltldbourghausen , succéda à son père le aS septembre 1760 gH sous la tutelle de Joseph-Marie-Frédérîc-Guillaume-HollandînJH son grand-oncle , auquel, h sa majorité , il abandonna le gou- vernement jusqu'à la mort de ce prince, arrivée le 4 janvier 1784. Il a épousé, le 3 septembre 1785, CharLOTTE-Geor- 6iNE-Jx)UlSE-FnEDÉniQt;E, morte le i4 mai 1818, fdle de (Miarles-Louis-Frédéric, grand-duc de Mecklenbourg-Strélitz. Les enfants du duc Frédéric sont :

i". Joseph-Georgcs-Frédéric-Ernest-Charles, prince hé- rédilaire, le 27 août 1789, matié, le 24 avril 1817, avec Louise-Amelie-Wilbcliuine-Philippine, fille Louis, duc de Wurtemberg ; jA

2^. Georges-Charles- Frédéric, le 24 juillet 17196; S 3". Frédéric-GuilUume-Charlss-Loui&Georges, te 4 0^

iobre 1801

DES 000* 1>B SASe-fiOBOCftO-SAAlT'Ein/ "il

4*. Edouard-Charles-Guillaume-Chrélien , le 3 juillet i8o4;

5". Catherine - Charlotte - Georgine-Frédërique - Louise - Sophie-Thérèse, née le 17 juin 1787 , mariée, le a8 sep- tembre i8o5, h Paul-Charies-Frcdéric-Auguste, frère du roi de Wurtemberg ;

€*. Thérèse-Charlotte-Louise-Frédérique-Amëlie , née le 8 juillet 179a, mariée, le 12 octobre iSio, à Louis->. Charles-Auguste, prince royal de Bavière;

7*. Charlotte -Louise- Frédérique-Amélie-Alexandrine, née le 28 janvier 1794, mariée, le a4 ju'" i8i3, à Georgeâ-Guillaume-Augustc , duc de Nassau ;

DUCS DE SAXE-COBOURG-SAALFELD.

Cette branche possède la principauté de Saalfcld, qui fait partie de celle d'Alienbourg, celle de Cobourg, une partie du comté de llenncberg , et, depuis ifliU, la seigneurie de Baumholder, sur la rive gauche du Rhin. Toutes ces posses- sions ont une surface de soixante-douze lieues carrées , et une population de soixanle-dix-neuf mille habitants. Le duc de Saxe-Cobourg-Saalfeid fait partie de la confédération germa- nique , et il a une voix a l'assemblée générale.

JEAN-ERNEST.

1G75. JE\N-EftNFST , duc de Saxe-Saalfeld , le 22 aoûc i658 , septième fds d'Ernest, duc de Saxe-Golha, mourut le 17 décembre 172g. Il avait épousé, 1". le 18 février 1680, Sophie-Hedwige, fille de Christian, duc de Saje-Mersbourg , morte le i". août itSti; 2". le i". décembre i6t)o, Char- lotte J eanne , fdie de Josias , prince de Waldeck , morte le. l*^ février 169c), Ses enfants furent , du premier /il: 1". Chris- tian-Ernest, qui suit; 2". Chriîtine-Sophie , née en i68r , morte en 1697; '''"' CharlottP-Wilhelmine, née le 4 juin iG85, mariée, le 28 décembre , 1705, à Rcinhart, comte de Hanau ; du second lU : i^^ . Guillaume-Frédéric, le 16 aoât 1691 ; 5». Charles-Ernest, le iai»eptembre 16^2; (»". François-' Joiias, qui 3 continué la lignée-, y», Sophie- Wilhelmine, née le 9 août 1693, mariée, le 8 février 1720, à Frédéric-An-' toine , prince de Schwarzbourg , morte le 4 décembre 1737 ; 8». Henrielle-Albertine, née le 8 juillet 1694, morte le i". avril i6g5 ; 9°. Louise-Amélie, née le 24 90Ût iGgS, morte le 12 août 17x3) 10°. Cbarlulte, née le 3o octobre i6g6, morte

»84 CHRONOLOGIE BISTOHtQtJt

le 2 novemhre suivant ; 1 1". Henrieite-Albertine, née le ao no^ vembre it3g8.

CHRlSTlAN-ERNEST.

1729. Christian -EiiNEST, Je 18 août iG83, succéda au duché de Saxe-Saalfeld, le i7 décembre î^ag, el mourut le i5 mai 174^- H avait épousé, le \ii août 1734 « CURISTINB^ FaÉDÉniQUE DE Loss, dont il n^eut point d enfants.

FRANÇOIS-JOSIAS.

1745. FkaNÇOIS-JoSias, le aS septembre 1697, ^''* puîné de Jean-Ernest, succéda à son frère consanguin, Christian- Ernest, le 16 mai 1745. H mourut le 16 septembre 1764. Il avait épousé, le 2. janvier 1723, Anne-Sophie, fille de Louis- Frédéric, prince de Schwarzbourg - Rudolstadt. Il en eut j 1". Ernest-Frédéric, qui suit ; 2". Chrétien-François, a5 janvier i73o; 3*. Frédéric -Josias , le 26 décembre 1737J1 feld-marécbal au service d'Aulriche ; 4"*' Charlotte-Sophie née le 24 septembre 1731 , mariée à Louis, prince de Mecklen^ fcourg-Schwerin, 5". Frédcrique-Caroline , née le 24 juin 173S inariee, le 22 novembre 1754» à Chrétîen-Frédéric-Charlcs AU'xandrp, margrave de Brandebourg-Anspach.

ERNEST-FRÉDÉRIC.

I7G4- EbN^st- Frédéric, le iS mars 1734, épousa, le a3 avril 1749, Sophie- Antoineitg, fille de Ferdinand Lebrech , duc de llruns\vick-"VVolfenbullel. Il mourut le 8 sep-> tcml)re 1800, ayant eu les enfants qui suivent : t". François- Frédéric-Anloinc, qui lui surcéda ; 2". Louis Charles-Frédéric , le 2 janvier 17S5, féld-niarcchal lieutenant au service de lpmi>ereur ; 3". Caroline-Ulriquc- Amélie, née le ig octobre fjSof religieuse.

FRÉDÉRIC-FRANÇOIS-ANTOINE.

1800. FRÉDÉRtc-FRANÇois- Antoine, le i5 juillet 1750, mort le g décembre 1806, avait épousé, le i3 juin 1777, Auguste-Caroline, fille de Henn XXIV, prince Reuss d'Eoers- dorf, née le iç) janvier i7-^7. De ce mariage sont issus :

i". Erncst-Antoine-Charles-Ix)ui3 , qui suit : a'. Ferdinand - Georges- Auguste, le a8 mars 1785, géneral-major au service de l'Autriche, marié, te 2 jan- vier i8t6, avec Marie-AntoinelterGabrielle , princesse

«le Kohary, née le a juillet 1797. Ce prince ayant obtenu l'expcclalive des biens du prince de Kohary^ fil Hongrie, prend le lilre de titu: de Saxe-Caùour^-» Saalfeld-Kuhmy. Il a eu tin prince de son mariage , nommé Ferdinand, ité le ac) octobre »8i6:

3". Lcopold - Georges- Chrétien - Frédéric, le i6 dé- cembre lygy, reld-maréclial au service de la Grande- Bretagne, marii', le a mai iSitî, & Caroline-Charlotte- Augustc. fille de tn'or^^es-t'rcdérir-Aiigusle . prince de' Galles, régent de la Grande-Bretagne, morte le G no- vembre 1817 :

4"- Sophie-Frédérique- Caroline- Louise , née le iS aoât 1778, mariée, le ^3 février i8o4i à Emmanuel, comte de Mcnsdort de Pouilly;

5°. Anloinelle-Ernesline-I^mélie, née le a8 août 1779, mariée, le 17 novembre 179'^, avec Alexandre-Fré- 1 déric-Cbarles , duc de ^^"urtembe^g ;

6". Julienne-HenrieUc-Ulriquc, née le 2^^» septembre 17S1, nommée Anna FœdoioivDa , depuis son mariage , con- tracté le 26 février 179*^-. avec Constanlin Paulowiich,, grand «lue de Riiwie , frère de l'empereur;

7**. Marie-Louise-Victoire, née le 17 août 178G, mariée, ^ le :>i décembre i6o5, au prince Emich - Cbarles dej Linange.

ERNEST-ANTOINE-CHAULES-LOUIS.

iSoG. Ersest-Antoiî^e-Charles-Loujs, duc régnant dej Saxc-Cobourg-Saalfeld , le 2 janvier 1784. général de ca- valerie au service d'Autriche, a é[njusé, \e.'ài juillet 1817 , Do- HOTIIF.E-I.OUISE-PACI-IïiE-CtlABL<>TlE-FnÉDÉHIQUE-AUGU5TB,| fille d'JLmile-Léopold-Auguste, duc de Saxe-Gotha, née le^ 21 décembre 1800. De ce mariage est issu :

Anguste-Ernest-Charles, prince héréditaire, le at fuiaj 1818.

DUCS DE SAX^-LAWENBOURG.

Le(^uchédeSaxe-La^venbourg, ou delaLas«e Saxe, est situé sar lesdeiixbords delà rivière de l'IilLe , depuis Domitz, dans le] Jlecklenboutg , jnfi(|u'à trois lieues près de Hambourg. Les ducs] ont pris leur titre de la rille de Lavvenbourg ,. qui forme avec

XYl. i4

i86 cKiiomoi.o6rB wstohtçot

ses Jeux châteaux , sur les Jeux bords de la rivière, un passage de granflp importance sur l'Elbe.

Albert l'Ours, fils d'Onon , conite d'Asranie , obtint de l'empereur Conrad III, l'an 1 142 , la Marche et l'électoral de Brandebourg, tju'il iransmit à Oiton , son Gis aîné. Bernard, son second lîls, obtint, l'an 1180, de l'empeieur Frédéric I, le duché de Saxe , avec une grande partie de la dépouille du duc Henri le Lion, il laissa deux Gis, Albert I , électeur de Saxe ; et Henri , estimé la tige de la maison d'Anhalt. Albert I fut père d'Albert II , et de Jean , qui a fait la branche de Saxe- Lawenbourg. Les descendants d'Albert 11 se trouvent parmi les ducs et électeurs de Saxe.

JEAN 1.

1260. Jean I , second fils d'Albert I , eut en partage la basse ^

Saxe, et lit sa résidence à Laueiibourg. La haute Saxe échut â' son frère aîné Albert. L'an latji , Jean fil donation du pays de Triebs à rév«?ché de Schwcrin. Il concourut, l'an 127-^, à 1 élec- tion de l'empereur Rodolphe I , et mourut le 20 juillet de l'an ia85. IL avait épousé, suivant les uns, iNGELBcncE , iille d'Eric, roi de Suède, ou, snlori d'autres, Héi.ène , fiile de Herraan, duc de Sleswick , dont il lai.ssa Jean , irui suit ; Al- bert ; Eric, qui viendra ci-après ; et Hélène , mariée, le i4 fé- vrier 1297, à Adolfe, comte de Schaumbourg, morte en i3t5. Albert , second fils de Jean I , mourut en i3i4, ayant eu pour épouse Marguerite, doijt on ignore l'origine, qui lui Juniia Albert, mort , en t344 1 sans eiifauts de Sophie, comtesse de Ziegenhayn , et Eric, qui s'empara p.ir surprise des villes de Bcrgedorff et de Mnllen , que les habitants Je Lubeck recou- vrèrent ensuite a^'cc le secours de ceux de HamL>ourg. Il mourut uns posténlé.

JEAN IL

1285. Jean U , successeur de son père Jeati I , concourut, l'.in i3u8, à l'élection de l'empereur Henri VII , et , l'an i I14, à celle Louii de Bavière. Uj^t des prolcsiations contre la branche alherline , qui s'attribusrU tous les droits de l'électoral de Saxe: mais il s'acconia avrc elle , l'an i3d8, à condition que ces dignités et droits reviendraient à la partie qui survivrait à l'autre. Il mourut , l'an t3i5 , sans hoirs. On lui donne pour épouse Elisabeth, dont on ne connaît ^>as l'origine.

BÊS Bt;C» m SAXB>Z.AWEKBOITHG.

ERIC I.

»3i5. EHfc 1 , siicresjpur de Jean H, snn frère, soutînt ^^ l'an i'^4^, le parti ih Guiither de Srhwarzbourg, élu empe- reur contre Charles IV; mais, l'an i35o , il s'acrorda enfin avec ce dernier, à condition qu'on ne lui ferait point préjudice dans son droit prétendu à l'électorat. Il ntourut l'an l'.W.o ^ laissant d'EnSABETtl , lille de Bogistas III, duc de Poméranie j Erir , qui suit, et Judith, mariée à Magnus ^ dcu.Nvémo fil% (TAlberl I , duc de Mecklcnbourg.

ERIC II.

i36o. Enic II ,a|>r^s avoir remplacé son p^re Eric I, eut nouvelles contestations pour le droit à l'électorat avec l\o-^ dolfe II , élccleur de Saxe, mais sans aucune réussite. Ayant;! pris sous sa protection les brigands de son pays, il se compromit i par-là avec les villes de l,uljeck , de Hambourg et de Luneboure^ et le duc Albert III , son cousin , qui lui firent la guerre et \tf réduisirent, il monrut, l'an i3^6, laissant d'AoT^Ès, son épouse^ iilie de Henri I , comte de Holstein , un fils , qui suit.

ERIC III.

iSyG. Eric III , successeur d'Eric II , son prr

et Hddolfe III , ducs

renoHvel»- j pour lui cl ses hoirs avec Wencesl.is et Hddoffe III , ducs île Saxe , le pacte de succession éveulueUe , fait l'an 1.H08 , de lous-j lieurs étals, dignités et droits, et en obtint la conllrnialion i]ç l'empereur Charles IV. H mourut l'an i4ii , laissant de Sophie, sa femme , fille de MagnusTorquatus , duc de Brunswick, Kric^ '

3ui suit ; Jean, tué à Ralz«bourg en i4'4? M.ignus, évêquo-l e Comin et de Uildesheim, mort l'an i^^z ; Albert, chanoinO^^ de La cathédrale d'Hildeshelni , mort l'an 1422 ; Bernard , qui ' succéda à son frère Eric IV; Catherine, mariée à Jean Ul , duc de Mecklenbourg; Scholastique , f^mme de Jean, duc deSagan^i jnorle l'an 146^; Marguerite, épouse de Wolrad rAticien,! comte de Mansfeh] ; cl Agnès, femme de VralislasVIl, duel de Poméranie , morte l'an l4^^-

ERLC lY.

I

fc4i!. Eric IV, fils aîné d'Eric III, auquel il succéda , fui ■n prince turbulenL II surprit lia ville de Mollcn , qui &vaiL et'

i88 énnosotocrE bistôrtoi'I

donni'e en nantissement aux liabilaiils de lubeck, cl y mit le feu. Aprrs la ruorl du dernier électeur de Saxe de la inaiiosi d'Ascanie, il demanda sa succession en vertu du pacte de fa- mille, rorame en étant le plus proche a^nat ; mais l'empereuf. SigismonJ donna cet électoral , l'an 142J, a Frédéric /e /'«:- lorieux , marquis de Misnie. ICric, pour conserver son droit, avait pris de l'évoque de Bamberg l'invesiiture Je la charEje de grand-maréchal de l'empire. L'an i4'^3, il porta ses contesta- tions au concile de Làle , mais inutilement. Il mourut, l'ar» ï435 , sans laisser d'onfanls d'ELis.vBiîTil, son épouse , fille Je Courad , comte de Wcinsberg.

BERNARD.

i4^-^- BiïRNAnD fut le successeur de son frère Eric IV dan% le di.c'ié de Saxe-I^wenhoure;. Il élail dcjà entié en guerre avec, Frédi rii i , électeur de Bi'andehourg , et avait fiit une irruption dans le pays de Prignilz ; mais il en fut chassé par rélecleur l'an 14^3. Pepuis, il vil son propre pays ravagé par les troupe» de Brandebourg, et sa forteresse d'Kitenbourg rasée l'an i+'^i". Bernard mourut de la peste l'an 14GH II avait épousé Adel.\ÏOE, fille de Vr^tislas IX, duc de Poméraiiie, dniil il eut Jean, <|ui suit, et Sophie, mariée à Gérard Vil, duc de Juliers, morte «n 1473-

JEAN III.

I

i4G3. Jean III, fils du duc Bernard, après lui avoir succédé,

{•retendit au litre d'électeur , et refusa d'accepter de l'erapcrcur 'investiture de son duché says cette qualilé. Il s'altribua de plus , en xli^S , les lilres de grand marécfial Je l'empîre et de nalnlin de Saxe. Celle conduite lui ;illira une défense absolue de la part de l'empereur Frédéiie 111 d'usurper ces honneurs.! La mfme année, il entra en querelle avec les habitants île Lu- I beck , au sujet ile la ville de Mollen , mais sans .lucun succès.' 11 mourut le iSmarsiSoy, I;iiss.int de DuRuVHÉIî, son épouse , fille de Frédéric 11, électeur de lirandeiiourg, Krir , chanoirii! de Coldgne , élu, l'an i5o3, évèque de llild(^slu■i^l ; èvéché

qu'il résigna , l'an i5o4, à Jean /son frère. Fric, devenu, l'an iSiifi, év<*que de Munster, fil de belles ordonn.inces et remlit la sllreté aux grands chemins. Ce prélat mour.Jl en i523. Les «ulies enfants de Jean 111 sont Mngnns , qui suit; Bernaid, chanoine et grand préviM du chapiire de (-oloeiie, mi)rl r.ii» i5a4 i Jean , a qui Eric , sotj frère aîné , résigna Vcvêclie d'UU-

DES mes DE SAXE-tAWEWBOtfRG.

desheim. Ce pnMat relira , l'an i5i8, de Burcliarcî de Salrlern,' le châleaii'ct le doinaijie de La^venslcin , qui avait été engage'] par ses préJécesseurs; mais voulant s'emparer ensuite des l)ieni* i propres de Saldern , qui s'était réfugié près tt'Ëric , duc de Brunswick, la guerre Commença, l'an «Sig, entre ces deux prin- ces. L'évèque remporta la' victoire à Soltan sur le duc , el le fit prisonnier avec son frère François , évéque de Minden, et s'em- para non-seulcmeiil de celte ville , mais de tout l'évêche. S'étanr opposé, Tan loaa, à la décision de l'empereur sur leur différent, il fut mis au ban de l'empire , el la maison Brunsvyrick le rédui^t dans l'espace de deux ans, au m(>me état il avail rt'diiit l'évê-'j que de Minden. L'an i5a.^, il lut réconcilié avec l'empereur,* et il obtint la pain, à Leudiinbourg , moyennant la cession d'une' grande partie de son domaine. Il résigna son évêché, l'an iSay, et mourut à Rafzebourg , Van 1547.

I.e dur Jean 111 , outre les quatre fils dont nous venons de parler, bissa quatre (illes ; Anne, mariée, 1°. Pan i4qo. à Jean, comte de Huppin et de Lindau ; a", à Frédéric, comte de Spie- geUwrg; Sophie, femme d'.\ntoine , comte de Schacimbourg; Hélène, mariée à ÎS'. , aussi comte de Schaumbourg; el d'autres enfants , morts en Las 3ge, ou religieuses.

MAGNUS.

1.S07. Magsus, second fils cl successeur de Jean ill , fnt un prince magn.inime el d'une grande pénétration. Il fut le premier de su maison qui s'abstint des qualités et armes électo- rales , el reçut de nouvelles lettres d'investiture, dans les- quelles on (il la réserve qu'elles ne pourraient nuire à l'avenir ni à lui ni aux droits de ses héritiers ; cette clause a été répétée dans les investitures suivantes. Magniis reprit, l'an iSiy, H.i- delen et le pays de Wursten sur l'archevêque de Bn*me. Il eut avec Henri, evèque de Katzebotn-g, de grands différents, <|u» porlérenl préjudice à cet évéche. Ayant encouru, pour ce sujet, l'cxcomninnication du pape, •celle punition narréia pas ses ravages. 11 répara, dans la .■»ulle, les <lommages t^i'il avait causés, et l'excommuuicalion fui levée par la médiation de Jean , cvêque de Lubcck. Magnus mourut Tan 1.S43, laissant de Catherine, que Morérî dit fdle de Henri l'Ancien, duc de Brunswick-I.unebourg ( ce {]ue nous ne garantissons pas ) , morte le 2(> juin i563; Dorothée , mariée, l'an iSSa , à Chris- lian lIl, roi de Danemarck , morte le 7 octobre 1571 ; Ca- therine , mariée à Gustave I , roi de Suède , morte en i535; rran<^ois, qui suit; Sophie, épouse d'Antoine , comte d'Ol-

19(0 CQJIONOLOCIK niSTORlQCK

«lei^aoïirg, morta le i". juin iSji; et Ursule» qui épousa.» l'an L^Si , Henri VI , duc de MeckLcaboaig , morte Taa 1,554.

FRANÇOIS I.

lo+S. Frarçois I succéJa au duc Magmis, son père. Il s'é-i

lail opnosé , l'an ibà-j , avec beaucoup dii^ zèle, aux Anabap- tisles (le Miinsier. 11 renouvela ses prélenrions au sujet du l'éleclorat, cl ubiiiit de l'empereur Maximilion II, des com- missaires pour les examiner. Il les rffnogiv^'la encore sous l'en»- pcreuF Rodolphe U, Tao 1877, mais inulilement. En&u, il s'accorda avec Auguste , éVcteuf dte Sa»c, à ccsuift, i>l re- nonça a porter les arme? électorale.^. Son grand â^e l'engagea»

I an i58i , à se démeitrc du ^ouvepnernoni , 01 3 le cédtfr à son, fds aîué; ce qui cau.sa un si grand mécotiteiikem^nt parn» les autres fils, qu'ils lermèrcnl les porics de la ville de La>veribourg à leur père , qui en fut afEji^é au point cjli'iilGn laourut dans uoi. village, le jg mars de la nv'tne année , à l'âge de quatre viiigt- Irpis ai\s. Ce prince av.iil épousé , l'an. 1(54", SlBïLliE , fille Je Henri /e Pieux. , duc Saxe 1 dont il eut cinq fils et trois lillïs. li'.amé des fds ( Magnus ), fut un prince ennemi du repos et déréglé dans ses mœurs. Il demeiura long-lcms en SukJe , il épousa, l'an i56K, Sophie , tille de Gustave I , roi de Suède. Jean , successeur deGusiaye I, et beau-frère de Magnus, w- dlgné de sa conduite scandaleu.se, l'obligea de quitter la Suèdfk,

II y laissa sa femme, et emuiena sa concubine en .iHemagnq , il fut mal reçu par ses frères. Magijus,, ayant pris les arnwîft en 1574 } s'empara de Rnlzcbour^, pilla la viltie , et traitât cruellement les ecclésiastiques ainsi que les laïques. Le pane: l'excommunia , et les princes la ba.sse Saxe , ayant asscmbl» une puissante armée contre lui, le contraignirent, de retourner c:n Suède, d'où il revint troubler de nouveau ses frères; mai* le duc Fr.inçois U .se .saisit <Jp sa personne , par .idres.se, Taj* \b^\i , et le tiai enfermé dans le cliâteau de Ratzcbourg , ju&- cpi'à sa mort , arrivée l'an 160'^. Sophie, sa. fem,m(7, mourut coi ^| Suéde, l'an iSc^t. Ce prince laissa un fils , Gusliive, l'an ^H iS74, qui lut élevé on Suède, il mourut le 11 noverabrs i5y2 , après s'ctce inutil«:!racnt eiîorcé de fajre valoir .ses droiJs, sur le duché de Lawcnbourg. Les aiitrp.s fils de François,!: sont. François, qui suit.; Henri, l'an i55o, qui , ayant eiabra&sé U religion luthérienne , fut archevêque de Bncrae, l'an iStiy » cv(Vpic d'Osnabnick , l'an 1574. adminisi râleur de Padoç- boro^eil 1577, donna dusL'cour^, Tan i,583 ^oiai^ sans succès^

a

I

i i[}iâ>l^àlrd TrwAsess ,Nél<srteM*- de Cologne , AéptiW poui- canb d'hérésife, et mourut te b5 àwili585; Maurice, <i«i servit ^ Vnù. % 579 , àUni rarmée xles Pmvitices-Uttîes •contre les Ëspa'^- ;grto)s, et tnoHinit l'an »6iÇ; Frédéric, ûé feo i554, évêqufe èuflragant de Cologne , prévôt du chapitre de Brème , et cna- noine de Strasbourg , lequel signala son zèle pour tes Catho- IfquM contre les Protestants, et mourut le 8 décembre i586. Le •àtic Frantjois I , eut aussi trois filles : Dorothée , mariéle , te 16 <iécenibre 1870 , à Wolfgâng^ duc de fironswick-Grnbenhageh, lAorte l'an t586; Ursule, mariée, Tan 1369 , i Henri , duc die Bhinswick; et Sidonie-Catherine , tttarié«, i». l'an 1667, & Wenceislas-Adâm, duc deTeschen; a», le x6 février i586 , à £lEberic Foi^atz , curate de Trentschin , morte au mois jde juiti et l'an. iâg4.

•FRANÇOIS II.

i58i. FnATiçois II, Tan i547i second fils du duc François I, liii succéda au duché de Saxe-Lawenbourg. Il servit d'abord dans les troupes de Philippe II, roi d'Espagne, sous le commandement d'Alexandre, prince de Parme. Ayant pris le gouvernement de kes états, il fit publier, l'an i585, une ordonnance concernant la religion luthérienne. L'an i588 , il fit enfermer son frère aîné , Magnus , qui excitait de nouveaux troubles dans la Lasse Saxe. François II mourut l'an 161 9. Il avait épousé, i'. l'an l'S'j^, Marguerixb, fille de Philippe, duc de Poméranie , morte le 8 septembre i58i ; a°. l'an i582, Mabie» fille de Jules, duc de Brunswick - Wolfcnbuttel , morte le l'ô août 1626. De ces deux mariages sortirent dix-neuf enfants, dont les priilcipaux sont Auguste , qui suit; Jules-Henri, qui viendra ensuite; François-Charles, qui, s'étant mis au service delà Suède, fut fait prisonnier, l'an i63o, par le comte de Pappen- heim ; après quoi , s'étant fait catholique , il voyagea plusieurs fois en Italie , et mourut sans enfants le 2 mai 1669; Rodolphe- Maximilien , qui , ayant embrassé la religion catholique en Italie , servit ensuite l'empereur contre les Suédois , commanda en qualité de général d'artillerie , l'an 1 63 1 , à la bataille de Leipsick, et sauva le général Tilli des mains des ennemis qui l'emmenaient prisonnier (il mourut le i". octobre 1647); et François-Henri , colonel dans l'armée suédoise , qui eut en partage Franzhagen au pays de Lawenbourg, mort .le. 26 no- Venibre iG58.

AUGUSTE.

1619, AOGUSTS , le 17 février 1^576, après avoir succédé

2()A CHR0!^OLOGiE HISTORIQIIS

au duc François II , son pèrc^ se conduisit si sagement dans let

5 lierres qui désolaient l'Allemagne, (pi'il empêcha les irniptions es ennemis dans son duché, el secourut de ses propres biens, comme un bon père, ses sujets qui étaient dans la nécessité. II innurui le i8 janvier iG5(> , âgé de quatre-vingts aits. Il avnit épouse, i". l'an 1621 , Elisabetb-Sophie, ûllr de Jean- Adolphe, duc de Sleswîck , morte l'an 162- ; a^. Tan lio.i , Cathihinjî, fdic Jean XVI, comte dOUcnbouri;, morte le 30 février il'>44- D^ premier lit, il laissa Anne- Llisabeth, , née le a'i août if324, mariée, l'an i6t)5, à Guillaurae-Chrisq tophc , landgrave de liesse -ilomUourg , qui s'en fit separe| a[>rés avoir dépensé sa dot, dccéiléc l'an i('8<S : et Sibylle-Hed^ wigc, née le ^o juillet iBaS, mariée, l'an iG54, à son cousî| François- Erdman, duc de ^)aJ(e-L3\venbourg, morte le prciuii aotll ijo3.

JUI.ES-HENRI.

iCSr.. Jdles-Henhi se mil en possession du duclic de Si Lavt'enbourg après la mort d'Auguste, son frère. Ayant en brassé la religion catholique , il servit l'empereur, en i6i8! (ontrc les Bohémiens. Il assista. Tan iGôâ, au nom de maison , à la diéie de Ratisbonne. Ce prince mourut le 20 n< %imhre iC65. H avait épousé, en premières noces, Anse, Gl(

jB'li^lzar II , comte d'Ostfrise, et veuve, i". de Frédéric IVj

^électeur palatin; 2°. d'Ernest -Frédéric, margrave de BadeJ morte sans enfants l'an 162.1. Il contraria, le i^ février iG^Sjj un second mariage avec ELlSABtTH-SorniE, Glle de Jcarv Georges, électeur de Brandebourg, et veuve de Janus , princ de Ra<lzi\vil, morte le 24 décembre ttjaq. Il contracta une" troisième alliance avec Aisne-Madeleine Popppl de Lohico-

J^ITZ, veuve de Zbinkn, comte de Colovir.it, qui lui apporta plusieurs tern'S en lîohéme , morte le 7 scplembre iGbO. Du IPCond lit est venu Fr3iiçois-Erdman,qui suit: et du troisièati "Vîarie-Denii^ne-Kmnçoise , née le itj juillet ifj^S, mariée, l'aj

JiGSi, à Octave Ficolomini, ducd'.\malfi, morte en tG^o;

Ijules-François, qui viendra après son frère.

FRANCO I.S-ERDM AN.

i6G5. Fraîsçois-Erdman, le 25 février iCif), avait $er l'an iCiSG, dans l'armée îles Su*'dois, du vivant de Jules-IlenrîJ «on père, auquel il succéda. Sa régence ne fut que d'environ ntiut mois. 11 mourut, le ài juillet 1666, sans enfants d«_Sjt—

toÊS' Dtf(:S sVSS-tAWEÏÎBODRG.

tgS

BYLtK-HEDWiGE, fille d'Augusle , duc de SaKé-Lawcnhoiiig, qu'il avait épousée Tan i654-

JLLES- FRANÇOIS;

1666. Jules-François , à Prague, le 16 septembre t^^i, successeur du duc François-Erdman , son frère , servit Tempe- reur en qualité de feld-maréclial. L'an 1670, il chercha à con- cilier ses prétentions à l'électoral avec Jean-Georges II, électeur de Saxe, et l'on projeta - dessus un pacte de famille et de succession mutuelle , qui n'eut point d'exécutîun> Il ubtiut seulement, en 1G71, de l'électeur de Saxe^ Je pouvoir porter dans ses armes les épées de grand-marécnal de l'empire , leà pointes renversées. Il dégagea, l'an i683, la ville de Mollen et j ses dépendances, que tenaient le& habitants de Lubeck, et s'ea] remit en possession. H mourut le dernier mille de sa maison ' 39 septembre 1689. Il avait épousé, le 9 avril 16G8, Hedwige- AuGUSTE, lille du comte palatin Chrétien-Auguste de Sulzbach, morte le 29 octobre i68t. Il eut de ce mariage, Anne-Marie- Françoise, née le i3 janvier 1672, mariée, 1°. le ao octobre 1690, à Philippe-tjmllaume, comte palatin du Rhin de Neu- bourg, dont elle eut une fille, m.ariée à Ferdinand, duc de Bavière; 2'. le 2 juillet 1697,4 Jean-Gaston, grand-duc ds Toscane , morte le i5 octobre 1741 ; et Françoise-Sibylle- Augusle , née le ai janvier 1675, mariée, le 28 mars i6yo, i Louis- Gui tlaume , margrave de Bade-Baden, décédée le 11 juillet 1733.

La succession de Saxe-Lawenbourg a été beaucoup contes- tée, 1°. par l'électeur de Saxe, t^ui se fondait sur le traité de confraternité du mois de septennbre 167001 de 167 1, et sur l'expectative accordée à la maison électorale de Saxe, en i5o7, par l'empereur Maximilien 1 , confirmée depuis par l'empereur | Charles V k l'électeur Maurice de Saxe. Ce droit fut confirmé de nouveau h la branche électorale de Saxe par l'empereur Léopold, en 1660 et en 1687; mais, en 1697, l'électeur de Saxe vendit ses droits à l'électeur de Brunswick-Luoebourg, à condition qu'il en prendrait également l'investiture, et quej l'électeur de Saxe succéderait dans le duché de Lunebourg aai défaut des électeurs de Brunswick-Lunebourg ; 2°. les ducs de] Saxe de la branche ernestine s'opposèrent à la transaction de 1697, fondés sur l'expectative de 1807 , accordée à la branchai ernestiue, comme l'aînée de sa maison ; 3°. les princes d'An-j hait fondaient leur opposition sur les droits du sang, étant des- cendus, comme les derniers ducs, de Bernard, comte d'Ascanie,à| nui le pays de LaweDbourg fut donné; 4" les ducs de Mecklenbours I

194 CHRON. HLST. DES DUCS DE SAXE-L/kWEN£OCRG. alléguaient des traites de successions mutuelles faits, en 14^1 et i538, entre les ducs de Mecklenbourg et de Saxe-Lawen bourgs 5°- les ducs de Holstein-Gottorp réclamaient des dépendances du bailliage de nheinbeck, doni le duc François s'était empre dans le siècle précédent ; 6°. la couronne de Suède formait dej prétentions sur le pays de Hadeln, comme dépendant du duché de Bremen , dont elle était en possession ; y", les deux filles du duc Jules - François prétendaient à des terres dont les tilles pouvaient hériter; mais elles furent déboulées de leurs de- mandes, et n'ont eu de la succession que les terres situées en Bohême ; 8°. les ducs de Brunswick- Lunebourg s'appuyaient sur ce que les états de Lawenbourg avaient appartenu autrefois à Henn le Superbe et à Henri le Lion , leurs ancêtres, et qu'i Textinction de cette maison de Saxe, ils devaient être réunis à la maison dont ils avaient été distraits. La maison de Brunswick- Lunebourg est restée jusqu'à présent en possession du tout par foriae de séquestre , et le suffrage à la diète a été suspendu.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

MARGRAVES DE MISNIE.

ijA Mîsnie, érigée en margraviat au dixième siMe, ainsi que la l.usacc , pour arrêter les courses des Normands et des Sclavej, n'a pas toujours eu la même étendue. Bornée aujourd'hui par le ûuL-hé de Saxe , la principauté d'Anhalt , la Lusace , la Bo-* h^me , b Thurlnge et la Franconîc, elle forme à-peu-prè» un carré de quarante lieues de longueur sur autant de lar- geur. Son nom lui vient de sa capitale, nommée en allemand Meissen , dont originairement elle n'excédait guère le terri- toire.

Nul érrivain n'a traité des pretpiers margraves de Misnie ," avec plus d'exactitude que le célèbre Georges Eccard > dans ses Origines saxones. L'est le guide que nous suivrons, aussi loin qu'il pourra nous conduire , dans la chronologie historique que nous allons tracer de ces princes.

GONTHIER ET RICDAG.

GoNTHlER , fils d'Eckard ou d'Eegihard, issu d'une ancienne et noble famille de Thuringe , mais non p,is du fameux Wiii- kind, duc de Saxe, comme plusieurs modernes le supposent, jouissait du margraviat de Misnie , sous l'empereur ou roi de Germanie, Otton I. Etant entré, l'an 963, dans la conspira- tion de Ludolphe, fils de ce prince, contre son père, il fut condamné avec lui et privé de son honneur , dit l'historien Wilikind , c'est-à-dire de son margraviat, qui fut donné à R1CDA.G ou Rir.D\w, premier comte de Mansfeld , dont il avait épousé la sœur. Gonthier rentra néanmoins en grâce au- près d'Otton, qui , l'an f)68 , l'envoya devant lui en CalabieYj

iq6 chronologie BISTOniQr£

avpc Sigcfroi , pour venger la perfidie que le* Grec» lui avaient faite lorsnu''ils Uiî amenèrent Théopliatiie pour épouser son fils. Gonlnier, après la mort d'Olton 1 , coiuinua de servLr*J l'état sous Otlon II , qu'il paraît avoir suivi dans toutes ses ex-; péditions. H péril à la dernière, ce monarque , surpris dans i une embuscaJc par les Grecs , le i3 juillet 982 , \ii toute son armée taillée en pièces , et n'échappa lui-m^me que par la fuite. Gonlhler laissa de son mariage, Eckard, Gunzelin et Brunon. Sa veuve , dont on ignore le nom et la naissance , épousa , en secondes noces, Micislas I , duc de Pologne. Ricdag survécut à Gonlhier, et contiuua de gouverner la Misnie , dont les li- mites étaient déjà fort reculées. Mais, l'an 984, Boleslas 11,1 duc de Bohême, lui enleva , par surprise , la ville de Mershourg^ j avec la meilleure partie du margraviat. Ricdag étant morr.l l'année suivante, la- Misnie , qu'il n'avait pas su défendre, fut refusée à Charles , son fils, qui , par , se vil réduit à sonjj comié de Mansfeld et aux biens allodiaux de sa maison. Ger-1 burge , sœur de Charles , se fit religieuse à Quediimbourg, oiil elle mourut en 1022; et N., son autre sœur, épousa Bolesla Chrobri , duc de Pologne. Ricdag avait fondé lui-même l'ab-rd baye de Gerbstadt, dont £1svit , sa sœur, fut abbesse. (Ëccard 1 1 fiist. gcneal. princip. saxon, pag. iSS-iGy. )

ECKARD I.

g85. Eckard, fils de Gonthicr, fut pour\'u par l'eranc-»* rpgr Olton III du margraviat de Misnie après la mort de Ricaag4 Il attaqua aussitôt le duc de Rchéme. pour le contraindre à rendrai les cooquf'tes qu'il avait faites dans ce pays , et il y réussit. IlJ se fit même, dans la suite, un ami Je ce prince et un allié.'j EctarJ accompagna l'empereur Ollon III dans.sa première expé-;] million d'Italie, et le reçut ensuite dans sa capitale, lorsqu'il « disposait à porter la guerre en Pologne. L'an loo:^ , après mort de ce prince, il prétendit lui succéder, et prit mén d'avance les ornements impériaux. Mais il échoua dans cell< entreprise , ayant été tué en trahison , le 3o avril de la mèm^ année , par les enfants du comte Sigefroi. Sv\.\7<eciiild£ , sofl épouse, fille J'Hi^rmanBilliing, duc de Saxe, el veuve de Ditmarj marquis de Lusace , le fit enterrer à léna , d'où il fut ensuite transtéré à Naumbourg , dont il avait fondé l'évérhé. il laissi de son mariage , quatre fils el trois filles. Les fils sont Herman, Eckard, Gonthier et Godelscalc, mari de Gerlrude , fille du comte Ecbert lil , de laquelle il se sépara, Tan 1018, suivant . les annales d'HilJosheira. Leutgarde, l'aînée des filles du mar- grave Eckard, fut l'olevéc du monastère de Quediimbourg,

DES AURCRAVES DE MI^NIE. igf

"ÇQ elle était élevée, par Werinhaire, ou W'^emer, fils de Lo- ihaire, margiave de Brandebourg, qui l'epuiisa, l'an C)jb ; Malliilde , la seconde , fut mariée à Dideric ou Thierri , comte de '^^ettin , de qui descend la branche électorale de Saxe ; Odda , la troisième , devint la fcrame de BolesUs Chrobri , duc de Pologne. (Voy. les ducs de Pologne.)

GUNZELm.

I002. GuNZELiN , apr^s la mort d'Eckard, son frère , se porta pour margrave de Misnie, au préjudice de ses neveux. Pour réussir dans son dessein, il mit d<ins ses intérêts Boleslas Chrobri , duc de Pologne , qui lui amena des troupes avec les- quelles il fît des conquêtes , mais non ])as aussi rapidement qu'il s'en était llailé. llerman , fils aînc cl'Ecliard , lut opposa une vigoureuse défense. Gunzelin , ayant inutilement assiégé la ville de Strelen sur l'Elbe, se vengea sur celle de Rochlîts sur la Mulde , qu'il prit et livra aux flammes. llerman et son frère £ckard se dédommagèrent de celle peite par la prise d'un châ- teau sur la Saala que Gunzelin avait fait furtiucr avec soin,* et il avait déposé ses trésors. T.Vmperour Henri 11 ne vit pas d'un œil indifférent ces hostilités. Mais , tk-lourné par d'autres occupations , il laissa plusieurs années s'écouler avant de les faire cCssiir. Enfin , l'an loi i , s'él.iiit rendu en Misnie^ avec un nombreux corlége de seigneurs, il examina la cause des contendanis, et condamna Guni^clin à céder le margiavist 4 Herman, son neveu ; ce qui fut exécute.

HERMAN.

101 1. IIehman , fils aîné du margrave Eckard, ayant ét^ mis en possession de la IMisnie par l'empereur , eut presqtie(J aussitôt un nouveau concurrent dans la personne d'Ëckard, sori] frère. Celui-ci ayant été trou>er Boleslas, duc de Pologne, soa j beau-frère , concerta avec lui le-s moyens de supplanter ilermang L'empereur, informé de cette intrigue , fait citer Eckard, et, sur son refus de comparailie , saisit tous si'3 domaines. Eckard prit enfin le parti de la soumission. Mais le duc de Pologne s*étant ouvertement révolté, Henri fit marcher contre lui le marquis Geron , qui périt dans un combat qu'ils se livrèrcnt*|{ Herman vivait alors en bonne intelligence avec Eckard , puis**) qu'ils assistèrent l'un et l'antre aux funérailles de Geron , qui^ se firent au monastère de Neubourg , entre la Bodc et la Saala tes deux frères prouvèrent encore mieux leur union , en con- côorant , Tâii iu^9> à la Iraa&Ulion de révéché de ZctU 4

igS r.HRONOLOGlE blSTOnlQUE"*

Nanmbourg, et à la construction de la nouvelle caihéJrale, ce qui leur mérita à chacun une statue dans ce temple, elles subsistent encore de nos jours («ySy)- M. Georges Eccard met la mort d'Hermari en io'^a,el lui donne pour femme Re(ichin DE, dont il ne laissa point d'enfants mâles; mais elle ne fut pas la seule, suivant M. Pauli,qui lui fait épouser, en looi , GODILE, veuve de Loihaire , margrave de Brandebourg.

ECKARD 11.

loSa. EcKARD II fut le successeur d'Hcrman , son frère. Il se rendit agréable , par son attachement et ses services, à l'em- pereur Henri III , qtii le qualifie, dans un de ses diplômes, de très-fidèle vassal ^ /(dethsimus Jidelis. Les historiens, Hciman le Contract et F.ambcrl d'Ascliaffenbourg , placent sa mort, qu'ils disent avoir été subite, en 1046. Ëckara n'ayant laissé d'OxE, S3 femme , qu'une fdic , nommée Lutgarde , mariée à Werner, margrave de Brandebourg, la Misnie rentra , par le droit féo- dal , dans la main de l'empereur.

GUILLAUME DE WEIMAH.

io46. GciLLAUME, comte d'Orlamunde, enThuringe, fui pourvu du margraviat de Misnie, par l'empereur Henri 111 , après la mort d'Éckard 11, Son nom était celui de son père, mort en ioo3, et de son aïeul , décédé l'an 963. Ce dernier était petit fils , par Poppon y son père , dont on place la mort en 945, d'un autre Poppon , duc de Thuringe et marquis de la frontière des Sorabes, qui fut déposé, par l'empereur Arnoul , en 892. Le margrave Guillaume avait deux frères , Ollon et Poppon, suivant l'annaliste saxon. L'an joGi , IVmpercur ou roi de^ Romains, Henri IV, le mit , avec le duc de Bohême et l'évoque de Naumbourg , è la t^te d'une armée bavaroise qu'il envoyait au secours d'André I , roi de Hongrie , contre Bêla t son frère, qui lui disputait sa couronne. Bêla fut victorieux dans une bataille il ht prisonnier son frère et le margrave de Misnie. Mais Joas , quatrième fils de Bcla, dit Lambert d'As- chaiïenbourg, fut si charmé du mérite de Guillaume, qu'il engagea son père non-seulement à lui rendre la liberté , mais encore à lui donner SoPiiiE , sa fdle , en mariage. L'an 1062 , dit l'annaliste saxon , Guillaume, étant parti pour aller revoir son beau-père et sa femme , qui était restée chez lui , fut arrêté à la seconde journée par une maladie qui l'emporta. Udalric , marquis (mais non duc) de Carinthie, ajoute-t-il , devint le second époux de sa veuve, dont il n'avait point laissé da lignée ; et Magnus, duc de Saxe , fui le troisième.

SES UÂaGBA.V£S DE mCsNIE.

OTTON , DIT LE VIEUX ou D'ORLAMUNDE.

toGa. Otton fut le successeur de Guillaume , son frère, au tnargraviat (le Misnie, ainsi qu'au comlcd'Orlamunile. H obtint, de plus , de l'archevêque de Mayence , divers fiefs en Thu— ringe , à condition qu il en paierait la dîtne , et engagerait ,

Iiar son exemple , les Thuringiens à subir la même loi , contre aquetle ils s'étaient jusqu'alors soulevés. Cet engagement, au rapport de Lambert d'Ascliailenboure, le rendit fort odieux aux peuples. Il mourut l'an 1067, laissant d'AuÉLAÏDE, son épouse , Elle de Lambert 11 , comte de Louvain , trois filles. Ode, Cunégonde et Adèle. Ecbert II, comte dt Brunswick,

3ui viendra ci-après , épousa la première , dont il n'eut point 'enfants. Cunégonde fut mariée à un prince de Russie, qu'elle fit père d'une iille, qui épousa, i*'. Gonlhier, seigneur en Thuringe, dont elle eut un fils , nommé Sizon ; a*. Conon* comte de Billiing, fils d'Otlon , duc de Nordheim, à qui elle donna quatre filles. Adèle, troisième fille d'Otlon et d'Adélaïde, fut alliée avec Adaibert, comte de BaUensiadi , oui fiii tué par Eginon le Jeune de Conradesbourg, laissant d'elle Otton , dit le Riche, qui fut père d'Albert l'Ours, marquis de Brandebourg, et Sigefroi , comte palatin du Rhin. {^Annalista Saxo ^ apud Eccard. , Corp. fu'st. med. «w, tome I , page 492. ) Adélaïde , aïeule de ces enfants , après la mort d'Otton , son mari , épousa ca secondes noces , Dedon III , marquis de Lusace , suivant Lambert d'Aschaffenbourg. { Ad an. lo-jo, )

ECBERT I.

1067. EcBERT I, fils de Ludolphe, comte de Brunswick^ et de Gertrude, fille d'Arnoul de Gand, comte de Frise, après; avoir succédé, l'an 1057, à Brunon, son frère, dans le comté' de Brunswick, fut substitué, Tan 1067, par le roi Henri IV, au margrave Otlon, dans la Misnie. Il avait épousé, ii Tribur, Hehmewgarde, veuve d'Otton, duc de Schweinfurt, dont il voulut ensuite se séparer, après avoir eu d'elle un fils, qui suit, elGertrmle, femme de Henri le Gras, qui viendra ci-après. Mais la mort , dit Lambert d'Aschaffenbourg , le surprit , l'an 1068 , avant qu'il pût exécuter ce dessein. l«i femme qu'il vou— ' lait substituer à Hermengarde était Adélaïde, fille de Lam- bert II, cçmle de Louvain, et veuve d'Otton, son prédéces:! seun ( Eccard , Hîst. généal. Marchion. Misruns. , page 284. )

ECBERT II.

1068. EcBEBT II fut le successeur d'Ecberl I, ton père, sm'

200 CHRONOLOGIC niSTORtQÙK

margraviat Je M isnie comme au comléile Uruos'wîrk. IlfuLtuCi l'an ioi:)o, en faisant la guerre à rtmpt'reiir Henri IV, sans LiisscT (]p postèriU' cI'Odb, sa femme, hlle d'Ollon le Vieux, son prédécusseur en Miiiie. ( Voyez les comtes el ducs de Brun tvick. )

GERTRUDE, HENRI LE GRAS, et HENRI LE VIEUX"

1090. Gertr DDE, sœur d'Ëcb<>rt H, à qui elle succéda au marquisat (le Misnie et an conilé de Brunswick, eut consécuti- vement trois maris, TUIERAI DE CATLFTJBOCnr, , HemBI LE GaAS , comte de Nordhf im , qu'elle fil nère de RicheSnse , femme de Lolhaire de Supplenbourg , cjuv devint empereur, et de Gcrlnide , mariée à Sigefroi, comte palatin du Rhin; et Henhi le Vieux, marquis d'illcbourg, qu^ l'annaliste saxon donne pour un des plus puissants seicrieurs de Saxe, Ce fut aussi l'un des plus grands adversaires de l'empereur Henri IV. ayant été pris dans une bataille contre ce prince, il fut mis dans «ne {>rison, d'où il eut le bonheur de s'tichapner. Il mourut, suivant le même auteur, en iio'i, laissant sa femme enceinte.

HENRI LE JEtJNE,

iao3. Aprè^^la mort de Henri le Vieux, Gerfrude, sa veuve^ ^ant déclare cpi'clle était enceinte, ceux qui avaient intérêt de l'en rien croire , prétendirent qu'elle ne l était pas réellement, et qu'elle employait l'art ifice pour le paraître. Gertrude ayant fourni des preuves iniiubiîables de sa grossesse, et étant effec- tivement accouchée quelque tems après , ils changèrent de bat- teries, et répandirent le bruit, qu'à une fille qu'elle avait mise au monde, elle avait substitué le fds d'une cuisinière, qui était dans le mPme lems. C'était Conrad, comte de Wellin, _iieveu Je Henri le Vieux, qui était le plus ardent à faire passer 'fc fils Je Gertrude pour supposé, dans la vue de se faire adjuger Ta Misnie. Il fallait» par conséquent, que le ficf de Misnie eût changé de nature depuis dix ans , et que de féminio il eût été déclaré masculin, puisque le sexe de Gertrude ne l'avait pas

Sôchée de succéder à son frère. Quoi qu'il en soit , Gcr- e triompha de ces discours , el continua de gouverner le piargraviat, comme tutrice de son fils, jusqu'à sa majoritw. Henri lis Jeune, c'est ainsi qu'on le nomma, n'oublia pas, lorsqu'il fut en état de porter les armes , l'injure que Conrad et ces gens lui avaient faite eu calomniant- sa naissance. Il pria ses vassaux de l'aider à se venger, et il fut servi comme il le sou- haitait. HeMolfe , officiet' de Conf ad , qui avait le plus appuy»

DBS îtABGnAVtS DE ttlSmK.'

les (lisconrs de son maître, éiant tombé entre letirs mains, iJS'J kji coupèrent le nez et la langue, après lui avoir arraché lef ■{

Ïeux. Conrad eut ensuite son tour. Le jeune Henri lui ayant éclaré la guerre, le fit prisonnier» et l'enferma, dit la cnro- niqueduMonlsereinoudePétersberg , dans un/it(app3iTcmnxent* une cage ) de fer, il le reliai e/ l'accabla de maux-. La même chronique ajoute que le margrave Henri le jeune finit ses jours en tX2.-j. Mais clic se trompe sur ce point , et confond Henri de Misnie avec Henri de Stade , dont Tannaliste saxon met , ea^ effet, la mort en 1 137. Mais pour l'autre , il atteste qu'il mourut de poison en naS. Il avait épousé, suivant Albert de Stade < la 611c d'Udon l\ , marquis de Slade , dont il ne laissa point d'enfants.

CONRAD LE PIEUX.

1123. CoîSRAD, comte de Wettin , étant sorti de prisoit' après la mort de Henri le Jeune, réclama le margraviat de Misnie comme petit-fils de Malhilde , fille du margrave Eccard» Telle était , en effet , sa descendance : fils de Thiémon et d'ide^' fille d'Olton , comte de Nordheim, il avait pour aïeul paternel Thicrri, mari de Mathiide, fille d'Eckard l. Uais l'empereur Henri V avait disposé de la Misnie, comme d'un fief vacant , en faveur de Wîbert le Riche et d'Herman de W'ncebourg. Lothaire, duc de Saxe, e1 le comte Albert se déclarèrent pour Conrad, qu'ils aidi^rcnt à chasser ses deux compétiteurs. Conrad avait un irèrc nommé Uedon, qui fonda , l'an 1 124* près de Halle, l'abbaye de Mont^erein et de Pélersbetg, et partit , avant de l'avoir achevé, pour la croisade, laissant à Conrad le soin d'y mettre la dernière main. Lt: duc Lothaire, parvenu, l'an iia5,à l'empire, continua sa protection à Conrad. Le marqui-; sat de Lusace étant venu à vaquer, Tan ii3f>, par la mort du margrave Henri , décédé sans lignée , ce prince l'en gratifia préférablement à d'autres compétiteurs. L'empereur Conrad le Salique, successeur de Lothaire, ajouta à ce bienfait le comté de hocblits, qui prend son nom du chef- lieu situé sur la Muldct à sept lieues de Leipsick. {Chron. Montis , Sereni.) Le margrave Conrad accompagna- ce monarque , l'an 1147, dans son expédition de la croisade, il fil, l'an ii56, à la Terre- Sainte un second Voyage, au retour duquel il se retira, le 29 novembre, au monastère de Pétersberg. il mourut lu 5 fé: VriCf iiSy (i), Wichmao, archevêque de Magdebourg,^

(1) Le P. Barre rapporte de Cocu-ad un Irait qui manque ici pour caractéri:>er ce prince. Suénon , roi de Danemarck, son gendre, vou-' laut se de'fairc secrètepcut an ^Yaldemar, prince dont t'influcuctt et

Et U cérémonie de ses funérailles avec Bocon, évoque d'Havet-*, berg, eti présence de ses enfants et Je ses officiers . llavail épousé LuccABOB ou LuiTGAHBE, quo les uns font ^ur dfl l'eiopereur Conrad, d'autres fille d Albert , comte en Suabe, «tquiparaîtàM.Ëccardplurôt fille d'Albert li, comte de f labs' bourg. Elle était morte le i^ juin 1 14^, et fat inhuinée auprès de son époux, qu'elle fil père de Henri, mort dans l'enfance ; d'Otton , qui suit ; de Thierri, marquis de Lusace; de Uedoo, comte de Rochlits; de Henri, comte de Wettin; de Frédéric « comte de Brène ; et de six fdies , dont trois se firent religieuses au monastère de Gerbcrsladt ; Ode ; Bcrlbe, qui en devint aLbesse; et Agnès, qui fut abbcs&e de Quedlimbou^. Gerirode, la qua- trième fille de Conrad , épousa Herman ITl , comte palatin du' llhin, et fonda, étant veuve, le monastère de Saint-Théodore de Baraberg, elle mourut; Adèle ou Adélaïde, la cinquième, «poOsa , t". Sue non 111, roi de Danemarck, 2**. un comte Albert , fils d'un marquis de même nom ; Sophie , la dernière , fpt mariée à Gebbcbard,fiU d'une sœur de l'empereur Lothnre , ^t oomte de Bavière.

PTTON LE RICHE.

^iiSy. Ottoh, fils de Conrad, lui succéda an margraviat Se Misnie. Le profil considérable qu'il lira des mines d'argent de Freyberg, dont il avait fait la découverte, lui fit donner le surnom de RicHE. Son opulence lui enfla le cœur et étendit son ambition. Se trouvant trop resserré dans la Misnie, il voulut envahir la Thuringe. Ce fut dans ce dessein qu'il y ac- quit plusieurs domaines dans lesquels il fil bâtir des forteresses.

l'ajobiticm lui portaient ombrage, chercha h l'attirer sur les léirfs de (Conrad. Lûrsqu'ili furent h Staden . dans le diiclié de Brème, Sucoori dépêcha quelques personne? de confiance au margrave de iVlUnie , pour lui donner avis de son an-ivée , et le prier, en métnc tein.<i, de se saisir de VX'aldemar, Mais Conrad , indigné de cette perfidie , lui fit répondre que Waldemar ayant accompagné Suénon &iir sa parole, il aiœo'ail micuji voir son gendre , sa fille et son petit-fils rlia«sét de leur* états, que d'user de la inoindre TioJenre à son rgard , et de déshonorer, par une action infâoie , le reste d'une vie qu'il avait (ou- iours travaillé à rendre exempte de reproches; qu'au resie , il lui pro- mettait toute sorte d'assistance en ce .qui ne blesserait pas son devvir, rt qu'à l'âge il était, il lui ofYiait de prendre lui-même le» armes ,, s'il te sounailaît. pour lui aider h repousser ses ennemis. Suénnn, se «AjuUtt ainù iiora d'état ^e réussir daoc son projet , n'aUa pas p4«s imttf' el s'en retourna dans sfis éjiat». (Hist. ,Gén<r. d'ÂllciD., l0Hie V, p. Ao-}

DBS MAnèRAVES BB MSIIM;

d'oh il faisait des excursions dans tout le pays. Lonis III, land< grave de Thuririge, ne vil pas ces entreprises d'un œil indifïé- rent, Après avoir sommé v.iinemenl Otton Je mettre (In à sesi M'igaiidages, il envoya , pour user de représailles, un corps dmA troupes en Misnie , elles firent le dégât. Otion étant a.c.-i couru pour les repousser , fut pris dans un comiyat , et amend au château de Wartberg , près d^Eisenacli , il resta prison- nier. L'abandon des forteresses qu'il avait élevées , fut le prij de sa liberté, qu'il recouvra, l'an ii83, par la médiation d4 l'empereur Frédéric 1. ( Chrislop.Cillar. âeorig. iomit. Wetlin. , paragraphe i6. ) Ce ne fut pas la seule disgrâc*^ qu'éprouva 11 margrave Otton. 11 avait épousé, l'an ii47» Hedwioe , fill4 d'Albert l'Oors , margrave de Brandebourg , dont il eut àtai fils , Albert et Thierri, avec deux filles, Adèle ou Adélaïde ,rJ femme d'Ottorare I , roi de Iîoh<^me , et Sopliie , mariée 41 Ulric, de la race aussi des ducs de Bohème. Ayant fait un tes-- l&mrnt par lequel il donnait la Misnie à son Bis atnê , et unS^ certaine quantité de Gefs à son cadet , avec le titre de comlè de Weissenfcls , il changea ensuite ces dispositions, à lasolliii citation de sa femme , et mit le cadet A la place de l'afné. Celui- ci, informé du passe-droit qu'on lui faisait, se souleva par le conseil , dit on, de Bernard , duc de Saxe , son parent; et sV- tant rendu maître de la personne de son père, il l'enferma dans tin château sous bonne garde, exigeant de lui , pour sa déli-?. vrance, la confirmation du premier testament. L'empereur Fré déric fut très-irrité de cet attentat, qu'il aurait vengé lui—! même , d'une manière exemplaire , sans la nécessité trouvait de partir pour la croisade. Mais ^ son départ, îl chargeai son fds Henri de suppléer pour lui à cet égard. Albert, sur lest ttienacesdecc jeune prince , consentit à relâcherson père.aprè avoir fait un accommodement avec lui. Mais à son retour , s trouvant trop gêné par les condltîuns de son élargissement Otton déclara la guerre à son fîls. Elle se fit de part et d'autr avec acharnement. Mais le roi Henri ayant fait venir le père et le fils à Wurtzbourg, réussit aies réconcilier. Otton mourut^l an retour de cette assemblée, le i^ février 1189, suivant 1«* clirortiqiie de Pétersberg, et fut inhumé dans l'église cister- cienne de Celle , qu'il avait fondée , et l'on voit encore au- jour<VIiui son tombeau ainsi que celui de sa femme,

N. B. A l'article de Louis III , landgrave de Thuringe, oïl n'a point parlé de ses démêlés avec Otton le Riche, parcfl qu'on s'en était tenu au récit de l'anonyme d'£rfortf qui n'en iait point mention. C'est Christophe Cellarius, de Orig. Co- pùtum IVettin. , qui nous aipprend ce que nous rapportons ici de ces demies.

*

L

aoi. OHRONOLÛCIE HiSTOKIQtTK

ALBERT, DIT LE SUPERBE.

. 1189. Albebt , fils aîné dation , se mit en possession de la Misnie , aussitôt aprps la mort Je son p&re. 11 ne paraît pas <|u'il ait assisté à ses funérailles. Mais ayant appris qu'il avail laissé en dépôt 3oo mille marcs d^argent à l'àbba} o de Celle, îl s'y rendit en diligence , et se Gt remettre ce trésor , dont il se servit ensuite pour faire la guerre jiThierri , son frère, dans la vue de lui enlever son héritage. Thierri ayant imploré le se- cours du landgrave de Thuringe , ne put I dbtenir qu'à condi-' tiou d'épouser sa fille. Mais Albert, malgré cette assistance, le poussa si vivement , que se trouvant hors de mesures, il prit le parti d'abandonner le pays et de passer en Palestine, d'où il ne revint qu'après la mort de son itère. Elle ne se fit pas long-* tems attendre. Albert finit ses jours le 24 juin de l'an ngS, empoisonné , dit-on, par un de tes officiers nommé Hugold, ainsi que Sophie, son épouse, fille de Frédéric, duc de Bo- 4iéme , dont il ne laissa point d'enfants. L'un et l'autre furent inhumés dans l'église de Celle , l'on voit encore de nos jour< leur tombeau.

THIERRI , DIT L'EXILÉ.

' J195. Thierri , ou Dietricht, comte de Wcissenfels, fiU

Xuîné d'Olton le Riche , ayant appris en Palestine la mort 'Albert, son fi-ère, prit aussitôt le titre de marquis de Misnie, et fit ses dispositions pour retourner en Allemagne. Mais l'em- pereur Henri VI , qui voulait envahir cette succession , avait envoyé des ordres pour l'arrâtcr. Thierri , pour se dérober i ceux qui en étaient chargés , fut obligé de se faire porter dans vue malle au vaisseau il devait s'embarquer. Mais à son ar- rivée , il trouva que la Misnie était sous la main de l'eropereur. qui la garda jusqu'à sa mort , c'est-à-dire jusqu'au 38 septembre 111^7. Alors, Thierri se mit en possession de ce margraviat , safiscnniraJiclion. L'an 1210, il y ajouta celui de Lusace, qu'il prétendait lui appartenir par la mort de Conrad, sou cousin , «lécédé sans lignée masculine. Mais il eut pour concurrent Al- bert, margrave de Brandebourg , qui avait épousé la fille de Conrad. Aprî's bien des contestations , la Lusace inférieure lui fut adjugée ; mais pour cela , il fallut qu'il promît à l'empereur Oiton IV , quatre mille marcs d'argent, dont ce prince lui remît ensuite le tiers. Une chose remarquable, c'est qu'il pre- nait le titre de marquis de Lusace, dès l'an isoo, comme le fHouve M. Eccard par des chartes émanées de lui. L'an lata, 4 1' inÉ'nic empereur Ouon , pour fortifier SOD parti contre le

SES 3tA8r.BAV)a M M)SIf|E. 9«$

Mpe Innoccnl 111, devenu son ennemi, fit avec Tbierri un« ronvention , dont l'original existe encore dans les archives de Lunaison de Brunswick. Thierri était entreprenant, et vou- lait étendre ses droit au-delà de leurs bornes. La noblesse de Misnie ne souffrit pas quMi donnât impunément atteinte à ses privilèges. S'étant armée pour les défendre, elle s'assura de 1* ville de Leipsick. Thierri , peu de tems après , la reprit , et y exerça cruellement sa Vengeance. Les nobles ne pouvant résister à ses armes , eurent recours à son médecin , qui, s'élant laissé corrompre , l'empoisonna , suivant l'ancienne chronique da Misnie, ll'mourut le 17 février j^ao, laissant de sa femmO JuTT£ ou Judith, Glle d'Herman I, landgrave de Thuringe ^ un fils, qui suit. Jutte survécut h son époux, et s'étant re- mariée, l'an 1223, à Poppon, comte de Hennebcrg, elle finit ses jours en i235.

HENRI L'ILLUSTRE , ou LE CLÉMENT.

i:i2o. Hemri, surnommé l'Illusthb et LE Ci.émeî«t, fil» de Thierri , l'an 1218, lui succéda aux margraviats de Misnie 1 et de Lusace. Néavec l'âme guerrière, il n'eut pas, néanmoins* ' la férocité des militaires de son tems. La douceur de ses raœurk I et son humanité, lui firent autant de réputation que sa valeur^ L'an laBy , il combattit , au nom de l'empire , contre les Prus— j siens ^ncore idoUlrcs, el remporta sur eux de grands avan^l tages. Les étals d'Autriche, après la mort de leur duc, Frédéric] Je Belliqueux, arrivée le i5 juin 124(5, l'appelèrent pour) prendre possession de ce duché. Mais les Bohémiens rendirent inutile ce choix par leur opposition. Il eut guerre, l'année sui- vante, avec les margraves de Brandebourg , Otton III et Jean I. ( Voy. l'article de ceux-ci ). L'an 134?» Henri-Haspon , land- grave de Thuringe et palatin de Saxe , son oncle maternel , étant décédé sans laisser de postérité, l'empereur Frédéric 11 lui conféra ces deux principautés comme fiefs vacants qui étaient rentrés dans sa main. ( Pour la suite-, voyez la Thuringe ).

(Quoique Dresde soit renfermée dans la Misnie, c'est propre- ment la ville de Meissen qui 'doit en être regardée comme la capitale, parce que l'autre l'est de toute la Saxe électorale.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE;

DES COMTES,

PUIS DUCS DE BRUNSWICK.

nnHMwmvwmvwvtHMVM^n

iiEfi duchés de Bronswick, de Woirenbuttei , dcLnnfbourç, ei d*Hanovre , font partie de la basse Saxe , entre l'Elbe et l4 Weser. Ce pays , soumis par Charlemagne , eut ensuite de* ducs particuliers , descendants de Witikind. Henri l'Oiseleur , roi de Germanie, posséda toute la Saxe de m^me qn'Ollon Grand, son fils. Ce prince, à ion voyage dMtalie , donna la Saxe à gouverner à Herman Billîing, qui bâtit la ville de Lune-

cendants de Rilliing y ont été Irs maîtres pendant cent cinquante ans, comme il est, rapporté h railicle de l'dectorat de Saxe. Il

jin-nri uc oaie , irere puinc ae i empereur »-»uon ic orana « «jui lui conféra le ducné de Bavière. Henri laissa deux Gb ^ }lenri-Hézelon , duc de Bavière, et Brunon , qui suit.

BRUNON I.

g55. Brukon I, fils puîné de Henri de Saxe, duc Je Bavière^ et petit-fils de Henri 1 , roi de Germanie , fut margrave en Saxe l'an g55. Il mourut en 973 , laissant d'HiLUESwinDB «ïc Croatie , sa femme, un fils, qui suit.

' BRUNON n.

572. BniTMort II , margrave en S«ue »t seigneur de Bruns-

rick (ea Ulm Bruaanis Vkus ), sur l'Orkcr, en basse Saxe, fils <1e Rrunon I , devint si [luissant , qu'il ambitionna la cou- ronuc impériale; m^is il o'cul p»s assez de crédit pour y par-' venir, il oiQurut en luojE). Sa femme , Gisèle, ullc d'ner- man II , duc Je Suabe , If fit père de Ludolphe , qui suiL Elle épousa en sccnniles noces ( et non en premières ) Ernest I , duc de Suabe, et en troisièmes, l'ap 1016 , Conrad, dit le Salique^ qui devint empereur , 11°. du nom.

LUDOLPHE.

loof). LfjDOLPHE devint margravç en Saxe et seigneur Je Brun5\vick après la mort de Bruaon , son père. 11 augmenta la ville de Bruris^vick, et l'orna de plusieuis églises, Sa ruort arriva- le 23 avril io38. Il avait épousé ( suivant l'annaliste saxon, pas. 461^) la comtesse Obut^uds, iille d' Araoul de Gand , comte àb Frise , dont il eut Brunon UI , qui suit , cl Ecbert , qui vient après son frère. LuJulphe est le premier qui se soit qualifié comte de Brunswick. C'est ainsi qu'il joujcrivit, l'ap loaS , un diplôme de l'empereur Conrad 11, en faveur de l'abbaye d* Corwei : Liudulfus cornes et privignus imperatoiis.

BRUNON III.

'|038. BrVNON UI , margrave en Saxe , succéda , l'an io38,' à LuJulphe, son père, dans le comté deBruiis^vick. L'an 1067, Brunop alUnt avec son frère Ecbert à la cour de l'empereur, ^ Afersboufg , tous les princes saxons étaient raanués, ren^ coulra 4 ^iendorf, près de la Saaie , Otton , margrave ea Thuringe. Hrunon et Otton étaient depuis long-tems ennemis : nuls ce qui achevait d'irriter le premier contre le second, c'était d|écquve-rte qu'on venait de faire d'une conspiration tramée par celui'ci contre les jours du jeune roi Henri IV , dont Brunon était cousin germain. Hks qu'ils s'aperçurent , ils coururent l'un sur l'autre, se percèrent de leurs armes , et tombèrent morts de leurs chevauK. Ecbert , quoique blessé , mit ses ennemis en fi|itC> ( Lambtrt. Schu/mb. ad «n. loSy. )

ECBERT L

loS/- EcçE^x I f|jt le successeur de Brunon , ion Inire». Otton , marquis Je Mi&nie, étapt décédé l'an 10(17, l'empereur Henri IV conféra ret état à Ecbert , son cousin. Cetui-ci bâtit le ch^te^ de WplfeobMl|e), et qiourut après les £Étes de Ndël tp^âf en reyçno^ .de ÇojJiir^ .U avait c^iébré c«(te k>1«o^

aoS CHROWOlOCtt HlSTOlCKjtTÈ

nité avec l'empereur. ( Lamlert Schafn. ) Ecbert avait éj HEAMENGAnDE, veuve d'Oltori , duc de Schwinfurt, dWé de Maginfroi, comte de Sure, et de Berthe, fille d'Ardonîn/ roi d'Italie, dont il eut Ecbert 11 , qui suit, et Gertrude,' mariée à Henri le Gras, duc ds Saxe, sur la Werra. (Voy. ter\ tnarquis de MUnie. )

ECBERT IL

ioG8. Ecbert II, margrave en Saxe et en Thuringe, eut la seigneurie de Brunswick avec le margraviat de Misnie , en lo6y, après la mort d'Ecbert 1 , son père. L'empereur Henri IV chercha, Tan 107S, à le dépouiller de ses états. Ecbert fut ^i depuis, un des plus grands adversaires de ce prince, dont il*^ délit l'armée, en 1089, devant le château de Gleichen, qu'il|i assiégeait , et que sa victoire délivra ; mais, l'année suivante , ~ '1090, Ecbert fut surpris dans un moulin près de Brunswick, par des soldais de l'empereur , qui le tuèrent. 11 laissa sa suc— 1 cession à Gerlrude, sa sœur, n'ayant point eu d'enfants d'OOE^i son épouse, HUe d'Otton le Vieux, marquis de Misnie. ( ^<^<J Ecbert 11 , marquis de Misiàe. )

GERTRUDE et HENRI LE GRAS.

toqo, Gertrude, fille d'Ecbert I, succéda, l'an logo, 4] Ecbert II, son frère dans le comté de Brunswick et le mar-",!

Îuisat de Misnie. Elle était veuve, pour lors, de Thicrri dc allcnbourg, et remariée à Henri le Ghas, fils et successeur" d'Olton 11, duc de Saxe sur la Werra, et comte de Nordheiirî Henri obtint ensuit» de l'empereur Henri IV, la Frise; mais comme il voulut, en \ 101 , prendre possession des comtés qui en dépendaient, l'évêque d'Utrecht et les Frisons lui tendirent une embuscade dans laquelle il perdit la vie, le 10 avril. Henri fut enterré à l'abbaye de Bursfeld, qu'il avait fondée. De son mariage , il laissa deux filles , Richense , qui suit : et Gertrude^' femme, 1°. de Sigefroi, comte palatin du Rhin ; 2». d'Otton J, comte de Rineck. La veuve de Henri le Gras épousa, en troi- sièmes noces, Henri le Vieux, marquis d'iUbourg, qu'elle' perdit en iioc5, étant enceinte de lui, et auquel elle survécut jusqu'en i 1 17. ( Voy. les marquis de Misnie, )

ftlCHENSE ET LOTHAIRE, comte de Siippuenboubg ,

DEPUIS EMPEREtJil.

Iii3. RiCHEN5£, fille aînée de Henri le Gras et de Ger- ivdtf fut ntariée, l'aa iii3, à Lolbaire , comte de- Stippkih:'

DES COMTBS DE BHCNSWICK, îog

îurg ou Supplingbourg. Elle porta en dot à son ^ponx , la Saxe sur la \Verra , et le Brunswick. Lolhairc était déjà cri [josscssion liu duché de Sate, dont l'empereur Henri V l'avait pourvu, l'an 1106, après la mort de Magnus , dernier delà maison de Cilliiiig. I.an iii?i, Lotliaire fut élu roi de Cer- ntanie. Deux ans après (Van 1127) , il maria Gerlrude, sa fille unique, qu'il avait eue de Richense, à Henri /«r Superbe, duc de Bavière. Lothaire mourut, Fan ii.S), et Richcnse, l'au ii4i* ^f^oy. Lothaire, dur de Sax4, et Lotliaire, empereur.")

HENRI LE SUPERBE, duc de Bavière et de Saxe,

TI.3G. HEsnt , dit L"E Superbe, duc de Bavière, était fils de Henri le Noir, et pelil-fils de Wclphe, duc de Bavière, dont Se père, Alberl-'Azzon H d'Est, avait épousé Canizc ou Cunégoiide , héritière de l'ancienne maison des Welplirs , comle.s d'Altorff, en Suabe. Henri fut investi, en ii36 (sui- vant Albert de Staile), par l'empereur l^othaire 11, dont il devint le gendre, des duchés de Saxe, sur l'ILlbe et sur la Werra , et dus comtés de fsordheim , ou Northeim , et de Brunswick. (Voy. les ducs de Bavière.') IL eut pour fils , Henri, qui suit.

HENRI LE LION.

nSg. Henbi Lion, duc de Saxe et de Bavière, succéda, l'an ii3c), à son père. Réduit par le jugement de la diète de W^urtibourg, rcnuu l'an 1 180, à ses biens allodiaux , il se can- -tonna dans l'Osiphalle, ou la partie du duché de Saxe qui s'étendait du Wuser à l'illhe, et s'y maintint de manière que l'empereur ne put la lui ôier , ni par ses arr(*ts ni par ses armes. Presaue toute celle vasie étendue de terrain était le patrimoine du duc; il la tenait de ses ancêtres à ce litre, et non de rrmpire , qnl ne pouvait lui ôter que les fiefs qu'il lui avait donne.s. On l'atlaqua bien, à la vérité, dans ses pro- vinces comme ailleurs, mais c'était moins pour les lui enlever que pour l'y vaincre. Obligé de s'expalner, l'an ii83, par jugement de la dièle d'Erfoit , son éloigncmenl donna lieu à de grnjiils désordres. « Pendant l'absence du duc , dit Arnoul « de Ltiberk, 11 n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait i> dans nos provinces ce que bon lui semblait. On avait réussi à exiler le senl prince qui ertt pu exercer quelque empire » sur le pays; c.ir Henri y avait élabli le bon ordre et la plus » parf.iite tranquillité. Non-seulement il avait soumis ses pro- n près étals, mais il avait .su mettre un frein aux peuples » «tiangers et barbares, en sorte que chacun vivant eu paix et

3TÔ CHROWOLOCre HKTOaiÇtH

» en silrclé , tout le pays avait prospéré el s'était enrichi <k » toute sorte de biens. Mais depuis qu'on reùt exilé, chaque u seigneur, devenu le tyran de son canton, exerçait cl souf- « frail tour-à-lour raille violences ». De retour l'an ii85, Henri s'établit à Brunswick, dont il fit la capitale des élata qui lui étalent rctés. Sa présence fit respirer sr-s peuples, calma les dissensions, et réprima la tyrannie des nobles. L^s efforts, néanmoins, qu'il fit pour recouvrer ses aulrci; fiefs, furent inutiles. L^an ii88, l'empereur se disposant à partir pour Ihj croisade , et ne pouvant le déterminer à le suivre, 1 obligeai de retourner en Angleterre, lieu de son premier exil, de peur] tjuil ne se prévalût de son absence pour rentrer dans les do— i ihaines dont on l'avait dépouillé. IJenri, apprenant de quai ses voisins, profilant eux-mêmes de son eloignemenl , coja-»j mençaient à entamer son patrimoine, revint l'année suivante |J jet prit aussitôt les armes pour recouvrer ce qu'on lui avait] «■n'.evé. Après d'heureu.\ succès, il eut quelques revers, qiiil l'engagèceot à demander la paix au roi des Romains, Henri ,' depuis empereur, au(|uel il donna ses deux fils en otage. Ce' prmce bai promit souvent de le rétablir dans ses honneurs, et celui tint jamais parole. Affaibli par l'i^e , le duc Heurt ne s'occupa plus qu'à policer les états qu'on lui avait laisst^s. U mourut le 6 août 119'i, apr^s avoir fait le partage de ses biens entre ses trois fils. Henri, le premier, eut liiuns^vick; Otion, Ies<?cond, cul Halderschen; Guillaume, le iroisicaie, eut Lu- nebuurg. ( V'oy. les ducs de Bavière. )

HENRI, COMTE PALATIN ET DCC DE SaXIÎ , 5UR?)OMMÉ

LE LOiNG ET LE BEAU.

1 igS. Henri , l'aîné des fils de Henri le Lion , prit le titre de duc de Saxe el de comte de Bruiiswicit , après la morl de son père. Pour gagner la fivenr du roi des Uoinains , qui fut depuis l'empereur Henri VI, et obtenir le rétablissement de son pèie, il l'avait suivi, l'an 1 190,

Jusqu'au fond de l' Italie , et orsqu'ou y eut appris la morl "de l'empereur t'rederic, il avail employé son crédit auprès du papi: Lc-lc&tiu 111, aoa parcat ,

GUILLAUME DE LUNEBOUIIG.

uq5. GuuxAUME , fils de Henr^i le Lion et de Matbilde d'Anglelerrc , sa seconde fem- me , l'an 1 1^4 1 gouverna le duché de Bruns>vick, conjoint- temenl avec ses fn-res , Henri et Ollon, jusqu'en i£o3. Alors il se fit entre eux un partage, dans lequel entra le pays donl Lunc- bourg est le chef-lieu, pays qui, s'étrndant au nonl de l'Elbe jusqu'à la mer baltique el aux frontières desSclaves, devint le lot de Guillaume. Attaché à l'empereur Oitou IV, son £rèrÇ|

DM COMTES TfK VWTHSVnCK.

»Tt

pour faire avamrcr le couron- nrmenl impérial du roi des ro- mains. Mais, voyant rjiio sps servicos élair'iit inëGoiitius do ce dernier, il s'élait évadé de son armée, et , par sa fuite, Tavail rais dans la nécessité de faire une retraite honteuse. Ce ne fut , suivant Albert de Stade , qu'à travers mille dangers , qu'avait fait semer sur sa route la vengeance de rcmpercur , que le prince saxon , par de longs circuits et à la faveur d'tin déguisement, revint dans les étals de son père. Le ressenti- ment de l'empereur s'accrut en- core, depuis, par le mariage Que le jeune Henri contracta , lan H94- avec Agnès, filleule Conrad de Suabe , comte pala- tin du Hhin , et cousine ger- maine du premier. Mais ( oti- rad , après avoir proleslé que cette alliance s'était faite contre son gré, réussit à réconcilier son gendre avec l'empereur , qui voulut bien que celui-ci l'accompagnât encore dans sa nouvelle expédition d'Italie (r). Conrad étant mort l'an 1196, l'empereur ne fil nulle diffi- culté d'investir Henri de Saxe du palalinat qu'il laissait va- cant. Ce dernier assista , l'an I iij8 , au couronnement d'Ot- to n , son frère , élu , par une faction , roi de Germanie. Henri lui demanda, en ia.00 , yinvestiture du comté de

il contint, parles armes, les seigneurs saxons dans le parti (le ce prince. Guillaume mou- rut jeune en i2i3. il avait épousé ,^ en taoa, Héi.Èmf. , fdle de Waldemar ! , roi de Danemarck, dont il eut Oiton, surnommé l'Enfant , qui suit.

OTTON I, DIT L'ENFANT,

DUC DE t3EUS4WtCK ET DS LUNEBOURG.

t2i3. Ottos 1, l'an iao4, et dit l'Enfant i à cause de longue minorité , recueillit, en- tsi^'i, la succession de Guil-* taume , son père , et , dans la suite , celle de ses oncles. L'an laay, l'erapcrenr Frédéric II , après la mort de Henri, onci» d'Otton , acheta de ses den» filles leurs prétentions sur lel biens allodiaux de Brunsivick » et s'empara de cette ville, Mais Oiton , juepanl indigne de sot» sang et de lul-m^mc de souffrir qu'un héritage <pii lui était dé- volu de plein droit , tombât en des mains étrangères, rassem- bla sourdetTient , de concert et avec l'aide de ses parents , un corps de troupes , qu'il amena, pendant la nuit , au pied de» murs de Brunswicic. Les ayant escaladés, tandis que les habi- tants, d'intelligence avec lui, demeuraient en repos, il égorge une partie de la garnison impé- riale , met l'autre en fuite , et

(i) M. Mallet (U/si. de Bruntfi'eJi , tome II, page 6) suppose ▼ers ce tems un voyage de Henri de Saxe, en Orient, et cit« (l'cuve Axaokl de Lubeck , <]|ii n'en parle aulienienl.

ara chrottologti

Brunswick ; mais Ouon rojet» cette dc'nianJ<% préleiidant pos- ScJer ce rluche par indivis avec son frèi-e. L'an laoii, les trois frères , Henri , Otton et Guil- laume, firent entre eux le par- tage âi'S biens patrimoniaux. Hanovre fut le chef-lieu de la portion de Henri , Brunswick de celle d*Ollon , et Ltinebourg de celle de Guillaume. Mais Henri, s'ëtant brouillé, pt-u de tems après, avec Ollon , paisa dans le parti do Phîlippf de Suabc , qui lui disputait le trône. Ces deux frères , après la mort de Philippe , se réconci- lièrent. Frédéric II , nouveau concurrent d'Olton , n'a>ant

Eu ^'atlar.her Henri , le mil au an de l'empire, en 1214, et donna le palatinat du Rhin à Louis , duc de Bavièi^e. Mais les fiançailles du fils de Louis avec une fdle de Henri , con- clues peu de tems après, fiienl lever la proscription et réta- blir Henri dans le paljtiuat. Henri se brouilla de nouveau , l'an laiiS, avec F'rédéric, en re- tenant les ornements impériaux qu'Ouon , son frère ^ lui avait conrié.s en mourant , pour les remettre à l'emnereurqui serait légitimement élu. Il fallut que l'autorité du pape intervint , pour obliger Henri , dans la diète de Goslar , à se dessaisir de ce dépôt entre les mains de Frédéric. Henri avait, dans son lot de la succession de son père, le comté de Stade a>ec l'avoue- ric de l'église de Brème. S'étant Wissé gagpé par l'arche vcique Gérard , il eu fu don^lion ,

HtSTOBIOtTE

soumet la place , avec le châ- teau de Tanquarderode et lout son territoire, à sa domination. Cet événement , qui est de la | m<*me année 1327, valut à laj ville de Brunswick pUisifui'Si beaux privilèges , dont Otloal la gratifia. On ne doit point, [ néanmoins, y comprendre l'af-j franchissertient qu'elle n^olitint^ 1 comme on le verra ci-après ^1 que l'an iJi4. {Meiùom. Apof,' pro Olloiie ly, Rei; Gemutn. A tome lii , page i54. ) 'Hi'nri ,J Ois fie l'empereur Fiedéric etl roi des Romains, ne laissa pnsj Otton en paisible jouissance diai domaine qu'il avjil si heureu-»! sèment recouvré. Ollon , qui! l'avait prévu , tlt alliance avr» Waldemar II , roi de Daue marclc , qui lui amena ur prompt secours. .Mais les deu«l princes, attaqués, pivs de Boriv>| howède, par l'armée impéiiale^l perdirent la bataille, cl Ollon J (ail prisonnier par Henri, comlf de Sehwcrin , ne se rachetai qu'en cédant au duc de SaNe ,1 1 MU des généraux ennemis, \t\ ville d'Ilidsackar jKiur sa ran«| çon. (Mallet. ) Pendant .s.i c-*p-« tivilé, plusieurs de ses \'assauv,| excités par Ici évcques de Mogt dcbonrg et d'Hatbersladt , fn-»| uepriieiit de se rendre mailrei de Brunswick. Mais les mai-- graves de BranJrhcurg, beaiiic*] fièies d Otton , elanl accuiirul à la défense de la place , rcuili^J renl inutiles les eflorls des re- belles.

Ollon, depuis qu'ilcut reçoit* vré Brunswick, avait pris 1c lih'i de seigneuf de ceit« ville au Uci|

©ES rrcs UB l'an I2a3, à celte églisi', ne s'en résfrvant que l'usiifiiiit pour sa vie. Ce prince mourut en 1327 , ne laissant que deux filles, Agnès, mariéeàOtlon II, fils «le Louis II, duc de Bavière, et Gerirude , mariée à Her- man V , margrave de Bade, {Tuy-ei Henri de Saxe, comte palarin du Hliin.) Quelques-uns ont donné, l'on ne sait pou r-

Ïtioi, le surnom d'Impie à cet lenri.

BR11SSWICK. ai<

lie celui de seigneur de Lune— hourg qu'il portail auparavant. C'était un nouveau gricF de l'empereur

nouveau pereur contre lui. Mais Otton le désarma dan.<: la suite par les soumissions qu'il lui fit, et les services imjiortants qu'il lui rendit. Le panr Grégoire IX était alors brouillé avec l'em- pereur au point de vouloir le déposer, après l'avoir excom- munié et fait metlre à sa place lleuri , son fils , déjà roi des

Romain. Oiton, sollicité par ce dernier d'enlrer dans son parti, lui résista génércuscmenr. Cette marque de fidélité envers son lé{;itime souverain coni- mcnça à ra|>procher Ouon de Frédéric, Ce prince, s'élant laissé fléchir par les amis d'Otlon , lui permit, l'an la^S (et non pas 1239, comme le marque Imhoff ), de se rendre à ses pieds dans la diète de Mayence. LA, prosterné devant lui , et témoi- gnant un giand regret d'avoir encouru son indignation , il lui remit, comme au chef de l'empire, tous ses domaines , ne dc- maniljiril qu'à rentrer dans ses bonnes grâces. Frédéric l'ayant relevé, non-seulement lui rendit à titre de lief tout ce qu'il avait résigné entre ses mains, mais l'érigea en duché, et fit as- seoir Otlon sur le Lanc des princes, après avoir reçu son ser- ment de fidélité envers sa personne et envers l'empire : en foi de quoi il lui fit expédier des lettres féodales , rapportées par MeiLomius, d'où nous avons tiré tout ce qui vient d'ctre dit. ( MeJiiorn. Uist. Ere/:/. Ducal. Brunsw. , page 5o8. ) « Ce di- M plôme, dil M. Mallct , dont le récit diffère en quelques points u du nôtre, passé au grand sceau, nommé ùuJfe d'or, esl encore subsislanl , et il est produit à la cour impériale toutes les fois » que les princes de la maison de Biunsvvick re«j:oiveut l'inves-» » liture de leurs états, •■ Frédéric acquit , par ses faveurs, un ami sincère et constant dans la personne d Otton , el termina les querelles qui subsistaient depuis plus d'un siècle entre les maisons de Wilblingen el des Welphes. Les partis qui en por- lèrenl les noms s'éteignirent partout en Allemagne. JMais les noms trop fameux de Gibelins et de Guelfes demeurèreul en Italie aux impérialistes et aux anti-impérialistes, et ils y acqui- rent , sous ce règne, une nouvelle et funeste célébrité.

De retour chez lui, Otton réclama contre la donation quel son oncle Henri avait faite du comté de Stade à l'église del ftvfcwe. Voyant ses raisous nieprisées, U vint avec une acméoi

rf^ CHRO'WOLnGIE niSTORIQUE

présenter (levant Brème, doul il entri-prrt Je sî<*^. On 6t

faillis un Irailé au moyen durjucl raithev-t'ijuc <îi>iarJ II , eo

lO'Janl quclfjucs Fiefs au duc, conserva le cmnlé liligici].\ à son

Melisp. ( ImliolF.) Olloii Gnil ses jours li? C) juin de l'an laS-*.

[Ilavait épousé Mathilde oi> Marie, fille d'Albort , margrave

Brandebourg , dont il eut Allierl, qui suit ; Jejn, t|ui fil la

^iremifre branche de Lunebourg, laquelle sVlcignil dans les

petits-fils de Jean, nommés Oflon et Guillaume, dont le

•micr mourut en «354 et le second en t'iM ou i3<)C) ;

lonrad , évêque de Verden ; Oiton , év^nue «l'Hildeslifita ;

latliildp, alliée à Henri le Gras, ctKnle tl'Anhalt ; Hélène,

Hèmme , i". d'Hermati II, duc de Tliuringe , 2". d'Albert I,

Muc de Saxe; Adélaïde , mariée, en i2<i5, à Henri 1, landgrave"

lie liesse ; Klisabelh, alliée, en i:i5i , à Guillaume il , comte

[de Hollande, depuis roi des Romains. I^a m<Te de ces enfjnis,

irès la iJiort de son époux , fixa son séjour dans la ville

le Lunebourg , qui paraît lui avoir été assignée pour soa-

louairc.

ALBERT I, SOBNOMMÉ LE GRAND et DE SALTZA-

laSa. AtSEfi^r I , dit LE GaAND, posséda, en commun avec Ifs W-res, la surcession d'Otlon, leur pfere. Mais les deux der- <iers ayant embrassé l'état ecclésiaslique, Albert et Jean p.1r- llagcrenl entre eux cet lu-nfage de manière que les pay voisins 3e Brunswick, de Wolfcnbiitlel , de Calenberg, de Gotlingen^' Ivec une partie des villes et chSteaux de même nom, échurent raîné , et que les provinces de Lunebourg et de ZeW furent" parlage du second , oulte ta jouissance par indivis avec Albi'rf. I^c la ville de Brunswick et de quelques autres dislrirls. Albert Irit le nom de duc de Brunswick, et Jean celui de duc de Lunebourg, dénominations qui furent dès-lors affectées aux Jeux branches dont ils sont les auteurs ; car ces provinces, ainsi jnrlagées, sont restées lellcsjusqn'à nos jours , quoi<iu'll y ail eu ilusieurs variations dans leurs limites et leurs dépi'ndance.T fspectives. Albert s'était déjà signalé par sa valeur du vivant «le son p^re. En laSa, il avait mené du swouts à Olfocare, roi 3e Bohême, contre Bêla IV, roi de Hongrie, qu'il fit prison-, lier. A la valeur, Albert joignait un grand fonds île douceur, itetic dernière qualité le i-endit méprisable aux yeux île certains- ie ses minislériaux qui liraient leur nom du château d'Asse- >urg. Ils lui firent diverses insultes, dont la plus sanglante fut la suivante. Les ducs de lîrmis^vick portaient dans leurs armoi- ries deux lions ( passants) depuis le duc Henri le I/iori qui les tenait des rois d Angleterre, se< ancêtres. Ces miiiistériaux ^

DES DCCS I)S DRUP^WICÇ. 2l5

^»OUr insulter le duc Albert . minni sur leurs bouclifrs un loup achjrn<^ sur le dos d'un lion. « Comme cet cnibh'nie ii'ouit •■ nuli«'mf'iil équivoque , dit Alht^rl Kranlz, que nous copions, n il emut la bile du franquille duc, qui ne put souffrir qu'au « mi'pris de sa personne on aioulàl l'outrage. Le lion lire par « li's oreilles s'éveille; il prend les armes contre ces insolents, « et, après les avoir tenus long-tems assiégés dans le cliâtCiu » d'Asselx)urg, il le.s y force , '.-t , les ayant chassés de la place n impiloyiiblemciil , il se l'approprie cl y établit sa demeure, Tout ce que les bannis purent obtenir par le moyen de leurs M amis, i force de prières, ce fui de pouvoir se retirer au- » cliâteau de Brakel. Mais tandis que le duc était occupé à ce » siège, il arriva que Frédéric (i'ïM Conrad ) , comte d'Ebers-., » Jcio , s'étant ligué avec rarcbevéjjue de Mayence ( Gérard I)t j •• fit une invasion dans la terre de Goltingen sans aucune dé— " claralion préalable de guerre , coimue les lois militaires » rcxigent. Le duc avait laissé à GoUirigen un commandant M avec un corps de troupes suffisant pour défendre le pays,. »• trop faible néanmoins pour combattre de front une armée » si puissante. Mais ayant rassemblé à la bâte, comme le tem» »> le lut permit, un certain nombre de chevaux et une assez » grande multitude de paysans , cet officier se mit à suivre »» rcnnemi à nelit bruit, pour observer il asseierait son camp. Or, if arriva qu'un soir l'archcvt'ijue et le comte étant » tombés a la ferme d'un monastère , firent camper leurs troupes » à i'entour, cl y entrèrent eux-mêmes pour y prendre du »• repos. Le commandant du duc , après avoir tout observé , •■ voyant que le silence et la sécurité régnaient par-tout , fait f> subitement irruption , au milieu de la nuit , dans la métairie , » il saisit le fnélat et !c c*jrale qu'il emmène au camp » du duc , après avoir repoussé ceux qui étaient accourus à » leurs secours L'archevêque est envoyé prisonnier à Unmswick >i il resta l'espace d'un an. A I égard du comte, pour le punir de sa félonie , le duc le fil pendre par les pieds à une H potence , il termina sa vie. » La chronique d'£ifoit £ p. atitj ) raconte ceci un peu différemment. ( Krantzius , Saxoniœ , liv. Vlll , capp. 21-22.)

L'an taScj, Albert secouiut la ville de Lubeck contre Jean," comte de llolstcin , prit sous sa protection la ville de Hamelen, cl lui confirma ses privilèges en latii. Dans la guerre qu'Albert put avec Henri l'Illustre ^ landgrave de Tbiitinge, pour la dé- fense de Weuùl'EnJaiit, après avoir remporté divers avantages, il fut blessé cl pris dans un condwl donne, le -j.^ <iC\o\»a 1 ïIjJ , entre Halle et Leipsick. pour se racheter, l'année suiv.mie, il lui en coula huit aiille tuarcs d'argent el la cession de qucîi^ucs

3lG CHROMOLOCIE HISTOMOnE

villes et cliâleaux. iVoy. Henri l'Enfant, lanâgraoe de HfSM.) Durant le cours Je celle guorre , f|ui put (l(»s interruptions, Albert fut apjieli» en Danemarck pour délivrer la reitie- douairiôre et son (ils, le jeune roi Kric, de la cnjitivilc il» étaient retenus dans le Holslein. Il réussit très- bien daus celte entreprise glorieuse, et il en fut récompensé par la dignité de gouverneur ou de vice-roi Je Danemarck que la reine lui fit donner, et par le choix qu'elle se proposait de faire de lui pour son épouK. Mais les Danois ne purent s'accommodera son joug, ni supporter les réformes qu'il voulut faire dans l'élal. S'élant soulevés , ils l'obligèrent d'abnnJonner le pa>s avec les établis- sements qu'il y avait faits, et les grandes espérances donl il s'y était flatté. Albert eut avec les évdquesde Minden et de Hildcs- Dcim de petites guerres qui ne produisirent aucun événeraenl mémorable. Ce prince mourut le i5 aotU i2jH. Il avait épousé, i». Elisabeth, fdie de Henri, duc de Brabant , morte sans enfants, a°. (suivant Melbom, Imhoffet Pfeflinger) AdÉlVioe, fille de Boniface le GranJ , marquis de Monif<Trat , dont il eut Henri, dit le Merveilleux y qui eut en partage Crrubenhagen , et dont les descendants ont fini en i5gG; Albert le Gras, quisuii; Guillaume, qui eut Wulfenbuttel en partage, et mourut sans lignée en 129a; Ludère et Conrad, chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem : Oltoii, chevalier du Temple; el Malbilde, ma- riée à Henri III, duc de Gloga^r. j

ALBERT II , DLT LE GRA.S et LE JEUNE.

1278, Albert II , dit lf Gras et tE Jeune, second Gis d'Albert le Grand , eut dans le partage fait avec ses frères, de ta succession paternelle, la ville de Gollingen, avec les pays situés ilans le voisinage du "SVerderen et de la Leine, TOber-Wald, le pays de Calenberg , Nordheim et Hanovre ; à quoi il ajouta, après la mort de Guillaume , son frère , Brunswick et les terres qui en dépendaient. Sa régence fut sage et douce. Il veilla sur tout ce qui pouvait contribuer à la prospérité de ses états. Il accorda divers privilèges aux villes de Brmisvvick et de Golrin- gen; et ceux que la première obtint de lui furent si étendus, que la souveraineté de ses successeurs, sur cette ville, fut extrême- ment restreinte et incertaine dès ce lenis-là. Il mourut, l'an j3irt, après avoir eu de sa femme RicnsA , princesse de Mec- kVnbourg, un grand nombre d'enfants, dont les principaux sonl âJtton , Magnus et Krnesl , qui lui succédi-rent ; Ludère ou I.olhairc, grand maître de Tordre Teutonique ; Albert, éxéque d'ilalberstadt ; et Henri , évoque d'Hildesheim.

J

Bfcft DOdS ht SRtJItSWrCK.

OTTON, MiVGNUS I, et ERNEST.

ïiy

Ottom, dit le J.ihéral., Macnïis , «lit le Débonnaire, rt Ehnest, tous Irois fils d'Allit'rl le Gras, lui siitct'diireni dans sçs àlats, qu'ils posscilèri'nt par iiulivis, mais de manière qii'Ot» Ion y eut la principale autorité. C"e mcme tJlii.ni aya^t éfiousc Agsès, veuve de \V<)Mi'in.5r, margrave de CiajiJebourg, joait pendant queltpio icms de (elle Maivlic, et fui contraint en.siiilc (le la n^der au (ils de l'empiTCur Louis do Ba\i^rc. t-e duc étant mort l'an iS!î4, se.s (Vi*res, Mnemiii et Krncst, partagèrent leurs J'talR. F.e premier eut lîrunswick, dont sa postérité prit le noiUi Pllt? second (iotlenjjen, Mngnus I, Pan i3.ïi), fil alliance avec les prince.i ses vimsuls ^ et Ka villes Je Hambourg et de Luberk^ pour le maintien de la paix publique. Il mfuniil en i.^(iH, lais- V>nl de JJnpuiE, fdie de Conrad, margrave de Brandebcnirg , Magnus Tor*]uatus, qui suit ; Albert, arcUevPquf de lJri*ine j mort en I-HuTî; el d'autjes enfâijls. (^'t>y. les dtu:s de Bruiuwkkr GoUingcn.)

MAGNUS 11, TORQUATUS,

iSTiPi. Magnits n . surnommé ToHQVATUS à cause du collier d'argent qu'il portait , .surréda à Magnus I, son père, en 1.HG8. Il avait «'u avec la maison «le Saxe, pour le duclié de I-unebourg, ' de grandes conleslalions, qui furent terminées par les mari.iges des (il.s de àla^nus avec le-î (iiles de Wencrslas, électeur dft Saxe. Magnus, fait prisonnier du vivant de .son père , dans une] guerre avec l'é^èque de HiKIesheini , qu'il avait ininsiement provoqué, s'était racheté, en lo'j-, par la cession des deux sei-*.j eneuries île Sangerhauscn et de Land.<)l>erg : re'qui avait tellc*«j ment allecté le père, alors malade , qu'il en était mort de cha*^] grln. (Kiant?. , Suson. \\\, i), c. ao. ) Magnus, oubliant lel revers que sa témérité lui avait attiré, s'ent;agea dans une non*>| ve'le guerre a\!"c Albert, duc de Saxe-I.awenljourg, qui, daj clief d'I'-lis.ibelli , sa mère, (ille de (îuillaume de Lunebourg,] se portait pour héritier de ee prince, el avait été investi île <>$\ succession par rempcreur Lliarle.s IV. M.ignus avait encore les] armes à la main tcnitrc Albert , lorsqu'il fut tué , l'an l^".!, paf J Oiton, comte de Schauenhourg , dans un combat particulietVl De sa femme, que Moréri nomme Catherine, et fait sans foii» dctnenl fille de Woldemar, élicleiir de Ilrandcbuurg, il eiil Treilerîc, Jnc à hinbcck, titi empereur en i/^oo, après la dépc sitioii de M'enrcslas à Francfort, et assassiné près de Fril/larl le b juin de la même année ; Jjcrnard, (|ui Kuil : ilrmi, duc de lîiuiiswick, «uorl on i4'*'7 lecjucl épousa Sophie de l'onui- XVI. a!i

*t8 CHllONOLO&IE ftlStORî^ir

ranie, dont le fils, Guillaume, a continué l'ancienne ligne àe BruosNwick, éteinte en i634 clans Fréderic-UIric , é>-^que de Wfrden, et Oiton, évPi)iie de Werden et archevêque de Brème; Hélène, mariée à AH>e»l de Mecklenbpurg, roi de Suède; Agnès, alliée à Bo&islas VI, duc de Pomeranie; et Sophie^ femme d'Eric III, duc de Sâxe-Lawenbnurg. Les trois fils laï- ques de Magnus soutinrent vaillamment la guerre nu'il leur avait laissée à soutenir contre les ducs de Saxe. Enfin, 1 an i.HflS, ils remportèrent sur eux, à Winsen , une victoire complète, qui termina ce long et sanglant démêlé, eu faisant retourner le

Îavs de Lunebourgsous la domination de ses maîtres légitimes. ,es trois frères alors firent entre eux un pacte solennel , par lequel ils établissaient le drcAt de primogéniture.

FRÉDÉRIC. ,

i388. Frédéric, l'aîné des fils de Torqualus, réunît toute !a succession paternelle dans sa main. (Imrioff.) La réputalioa de valeur et de sagesse qu'il se fit, engagea les électeurs & |eter les yeux sur lui, le 26 mai de Tan i/f<io, dans la dièle de hen- sée, pour le substituer à l'empereur Wenceslas , qu'ils avaient déposé. Frédéric, ayant prorais d'accepter la couronne impé- riale lorsqu'elle lui serait dérernée, se hâta d'aller dans se» états rassembler des forces pour subjngner ceux qui refuseraient d'adhérer à son élection. Mais snr la route , le fiitur empereur fui arrêté, le 5 juin i4"". près de Fritzlar, dans la Hesse, par Henri IV, comte de Waldeck , qui, ne voulant que l'arrêter, le tua dans la chaleur d'un combat qu'il eut h essuyer pour vaînrné sa résistance. De sa femme Aîhke, fille de V^^enceslas, électeur de Saxe, il ne laissa que deux filles, dont l'aînée, Catherine, devint femme de Henri, comte de Schwarzen bourg, et Anne, la seconde, épousa Frédéric, archiduc d'Autriche. Apr&s la mort de Frédéric, ses deux frères, Bernard et Henri, convin- rent d'abolir le droit de primogéniture qu'ils avaient établi, et partagèrent entre eux, l'an 14091 ^s états de manière que le premier eut , pour son lot , le duché de Bruns^rick, et le second celui de Lunebourg, avec le pays voisin de Calenberg ( Irahoff), à condition, néanmoins , que les deux villes de ce nom reste- raient en communauté. (Mallet.)

DUCS DE BRUNS>VICK-WOLFENBUTTEL.

HENRI 1. i4o(). H£2^Bi I , qtie les uns disent fils atné, lei autres second'

DES DDCS DE BnPîtSWICK-TVOI,rEI»BTrTTEL;

»i9

Eh de Magnus Torqiialus, gouverna le duché de Brunswick eii prince sage et zélé , ^K>ur le oiaHiliendâ la justice et de la Iran-

^uilltté piililiqiie, alors sans cesse troublée par l'espril turbulent e la noblesse et di's grands. (Malict. ) Il inoHruf, l'an i4j6'» après avoir épousé, i". !'an i386, Sophie , fille de Wratislas^ duc de Pomcranie ; 2*". MahgueRJTE, fille d'Hennan, land-^ grave de Hesse. Du premier lit, il laissa Guillaume, qui suit, avec une fdle , Catherine, mariée à Frédéric I, électeur de Saxe; et du second , Henri , qui viendra ci-après.

GUILLAUME 1 et HEiNRl IL

l'Jt'j. GriLLA.UME, fils aîné de Henri I, s'unit avec Henri If» son frère, contre leur oncle Bernard, duc de I^unebourg, allé- guant que leur père avait été lèse dans te partage fait en i4o<). Après douze ans de contestations , on fît un acconrjmod^'ntent ^ qui ajouta le pays de Calenberg aux états des deux ducs de Bruns^ wick. Ceux-ci se brouillèrent à leur tour ou sujet du pnilagc de leurs domaines, qu'ils paraissent avoir possédés d'aburd en comnuin. Louis de Hrsse fut encore te raédiateur dans celte querelle, comme il l'avait été dans la précédente, et la termina en adjugeant à Guillaume le pays de Calenberg, et à Henri celui de Wolf<^nbuttcl. Ces dei-mers partages , dit M. Mallet, ont: donné lieu aux distinctions constamment usitées, dès-lors, <le»

Srovinces connues sous le nom de Zell , de Wolfenbuttel et e Calenberg. Ainsi séparées, elles ont Ou chacune leur régcnc»- . et leur forme propre d^aduiiaistration. Depuis ce partage, Gui- bume eut encore d'autres différents avec Henri', son frère, et les ducs de Lunebourg, ses cousins. Les. ayant accommodés après

Quelques hostilités, il lonrna ses a rnacs contre les étrangers, et l la guerre avec tant de succès aux Danois et à la plupart ses voisins , qu'il en mérita les surnoms de Beilïtfueui} et de Vie— iorieux. Ollon le Borgne , duc de Gotlingen , cousin des duc» Guillaume et Henri, étant mort, l'an il^^i, sans postérité^ sa succession leur revint; mais on ignore de que4le manière ils la

Îarlagèrent. Après la mort de Henri, décédé pareillement san» gnée le G décembre i47>^i Guillaume, son frère, ne trouva 5 oint d'opposition pour réunir à son duché de Calenberg ceus e Wolfenbtilli*! et de Golfingen , dont il jouit jusqu'à sa mort^ arrivée le aS juillet il^^-j.. Il avait épousé, i". l'an i^a,à, Cécile^ , iillc de Frédéric I, (kcieur de Brandebourg; a", l'an 14-^19 »»| Matuilde, fille d'OlLon, comte de Holstein-Schauenhourg>, dont i! laissa, suivant Imhort, trois fds, Frédéric, (iuillaum» et Ollon. M. Malkl n'admet que les deux premiers. Quoi qu'il 1 eu soit, Iroiiièine, s'il exisUj ne Uùsa. peint postérité., Cft^

^2» fnnoNOLOGiK msronuji'E

{ut i celui-ci , suivant ci-us qui .srjiiiic(iiii,-iit son exislPtic* , <|u\v cliDl en pjilaijt; la sucttisioii d'Otloii le Burguc, iluc lie Gol-

Jingeu.

FRÉDÉRIC ET GUILLAUME II.

i4''2. FRÈDi^.rtic , flil rini[w'ci , cl Guillaume II , dii k Jeune , succéii^renl ;"i Guillaume I , leur père , cl vt'curt'iil Jms tinr mcsiilUfllig/îricc pi'es(|iu'. cotiliiiufllt!. l'ri^Jéric , <|ui ne se

Ï)laisjit (juf dans k's (jultoIUs l't les romlials , poila les armes loi's du pays et il.ms le pays juïiiju'à ce (jiie , fai'. prisonnier par son frère , il perJit pour luajonrsla libtulê dont il fais.iit un si mauvais usage. H mourut Tan i-fy4i sans laisser de poslécilé d'ANNE, son épouse, fille tri'lric, duc de Grubenlian<'i). Guil- laume, son f'r^re , reiuicillil sa succession, cl le suint au tom- beau l'an i4|;lS , la!s.s3nl de sa femme En^AOtm, lille d'Dlloii, comte de Slùibpr;^ , morte en «4;(9» deux fils, <|ni suivent , Avec une fille , Anue , mariée à Guillaume 1 , landgrave liesse.

HENRI lli ET ElUC 1.

i4f)5. Henri III, dit par <piil(jnc.s-nns /'.■//(/vV/i . et pafj craulres le Mauvais , et hnic , ilil le Vient, snccédèrenl à' Guillaume l , leur père, dont ils pos.séilèrrnl pendant ijuflouei années les étals en commun , apparemm<Mit parce «]i)"ils étaient alors mineurs. Le parlngc ei» ayant été fait eu i4i)*^ •> selon M. liusetiing , ou l'an j.So3, suivant M. Malle! . les pays dtî ' IJrunswict et de VViilferiliultel échurent à Henri, et ceiiit dul Gotlingen , d'Hanovre et de Calenlinrg , à Eric. Le uremic^^ étant allé au secours du comte d"'01clomboMr£; (pil voulait r<?*j duiee sous ses lois un canton de l'Osl frise , voisin de ses elalii Alt tué, le a'i juin i5i4, en donnant l'assaut au château àt Léer-Urt, laissant de CATHErtiNE tiK l'OMt:nANiE, sa femme^l vn fils, Henri IV', dit le Jeune, ((ui lui sitcrcida , et <ptalr&| autrfs <]ni , avant embrassé l'état ecclésiastique , obtinreiil M évèchés de Rréiiie , de Werden , de Minden , etc.

Eric survécut un {;ranil nombi« d'années au duc Henri , so^ frère , n'étant mort «m'en it>4'^- 'J'* son tems, Jean, évt*qud d'Uildeslieim, fnVe «lu duc de Saxe-I.awenbouri^ , prélat écu- tionie , ayant entrepris tie retirer îles terres de son eglis»' , cyni SCS prédécesseurs avaient eng.igées à divers seigneurs, eeux-ri^ tésolus de se défendre, vitirent trouver, l'an i5i(i, le diiil Eric et le i\»c. Henri le Jfuite , son ne\cn , avec lcs{]ue?s Jii firenl une cimiederation dans laf|ueMe rniférent un graud no; bie (le seigncuj's U'Htlde^ctin. Ii'évéT|u« , àfi Mil cité ,

DES ores OE BRtrTiSWICK-WOLVENmJTTELr Sif

alVunce avec les princes Je Liinebuurg. On en vint h uhc ba- taille sanglante el ilecisivo dans la l>ruycre de Sollau , pr^s de ^erJen , If [nelal et le duc de J.unebourg rempoifèrent une virtoifc romplèle , le 28 juin i5i9 , qui était le jour même de l'i'leclion lîc l'empereur Charles-Quint. I.e duc Eric y ayant été fait prisonnier avec un grand nombre d'ofiiciers et de sol- dats , se raclicl.-i par une convention particulière. A peiite eut-il été remis en libellé, que, s'clanl rendu auprès du nouvel em- pereur, il réussit à lui persuader que l'évèquc d'Hildesheim était l'auteur dus (roubles et le premier agressem*. Avant de juger le fond de l'affaire, Cliarles-Quinl ordonna préalablement que toutes lus hostilités cessaiisent , que les conquêtes laites du' part et d'autre fussent mises en séquestre entre ses mains, cl que les prisonniers fussent mis en liberté. L'évé(jue et te duc, son allié , n'ayant tenu compte de ce «léeret, l'cmporeur pro- Qunça contre eux, l'an iSai , l'arri*! du ban el »le l'arriére-ban dont il les avait menacés, et cti commit l'exécution au duc Henri de lîrunsvvick-Wolfcnbut tel , qui , avec l'aide du ihic Eric, son oncle, se mit en possession de toutes les places dn l'évtlché d'Hildesheim , à la réserve de la capitale et de troirf autres places. Ij'évèque ayant fait de vains efforts pour recou- vrer ce qu'on lui avait pris, on fjt, fan i5:;o, par la médi.i- tîou des électeurs de Mayeuce , de Saxe et de lirandeboiirj» , une convention portant que les ducs de Bruns\vick parder.iii'nt leurs conijiiéies, consistant en .sept villes, seize chSie.iux, dix- neuf bailli.i^es , etc. : et que les [)risonniers seraient délivres sans rançon, l.'év^tjue d'Hildesheim se voyant exclus de ce traité , et n'osant mOme rentrer dans son évèché , le résigna l'an ^T^3y f et se retira cliez le duc de Saxe-Lawcnbourg, son frère, auprès duquel jl mourut l'an «547.

1.C duc i>ic 1 étant mort, comme on l'a dit, en i54o , laissa de sa femme Cathehinè, fille d'Albert le Coura^eu.v, duc de Saxe, et veuve de Sigismond, l.mtlgrave dWlsace , urt fils de m(''nie nom <|ue lui, et dont le partage fui lu princi- pauté de Caleidierg, avec celle de Gottingen. (Voy. ieiduci\ de ïirunsmrk-OuUiugen.')

HENRI iV, DIT LE JEUNK.

i5i4- IllNKi IV, le in novembre i4'^f)» remplar.i le ducj Henri II , son père , dans ses états de iJrnnsvvick-Woll'iiibiJllef. | Ce fut un piiiice fougueux, ennemi de son repos et de celui dol l'Alleinaj^ne , qu'il liésola ]>lus d'une lois par le fer e( le feu; Après avoir fait ses premières armes <lans les troupes de Saxe ^ ' en Crancc, il alla &crvur l'empereur Cliaites-Quint eu iulic. \3À

I

aaa CHRONOtOGÎE histoSiçtte

étant revenn avec peu de gloire en Allemagne , »e foiçait à Georges, duc de Saxe^ et à Philippe, landgrave de Hcsse^ coulrc les paysans révoltés qu'ils défirent. L'éleclenr de Saxe^ Jean-Frédéilc » ci k landgrave de Hcsse ayant pris les armes contre lui, le dépouillèrent de ses étals en r542- Ayant Icnlt d'y rentrer, il fut pris dans un combat et enfermé à Ziégcnhayn» d'où il sortit après la vic«oirc remportée sur les confédérés par l'empereur, le 24 avril 154? , à Mull>berg, Attaqué ensuite par Albert, margrave de Brandebourg, il fui vainqueur, avec le 5e<^:ours du Maurice de Saxe , le 9 juillet iSSS, à Sivershuse ,^ dans un condiat il perdit deux de ses fils du premier lit , Charles- Victor et Phillppe-Magnus, avec son cousin Frédéric de Lunebourg. Son inconstance ou quelque secret motif d'in- térêt lui lit ensuite abandon nci- la foi de se^ pères, pour em* brasser le Lulhéranisme , dont il avait été Vcnnemi le pluï déclaré, 11 mourut dans celte secte, le 12 juin 1S68, à l'àee* de soixante et dix-neuf ans. De Marie, filifr de Henri , duc de Wurlemberg, qu'il avait épousée en iSiS, moiie en tS^2^ il ne laissa point d'enlanis. Sophie , fille de Sigismond , roi de- Pologne , sa seconde épouse , dont il avait obtenu la main eti i55C , mourut le ati mai i5yS. Parmi les nombreux fruits dt ce mariage, les principaux sont; Jules, qui suit; et Claire,, mariée à Philippe II , duc de Brunswick-Grubenliagcn.

JULES.

i5G8. Jules , fils et successeur de Henri IV, le 10 juitl?f,] i558, abandonna la religion catholique dans le tems que son"

Ïrre la professait encore, et s'attira par son indignation, j arvenu à la régence, il dressa un corps de doctrin», qu'il*' voidut être observé dans ses états. La ville de Brunswick se. maintenait depuis long- tems dans une sorte d'indépendance t'nvcrs ses ducs , auxquels elle ne rendait qu'un hommage très- 1 limité. Jules, pour couper la racine des fréquentes querellessj qu'ils avaient eues jusqu'alors avec elle, la fit consentira «r acrord qui, bien qu'avantageux pour elle, n'opéra polnl »1 comme c»n va le voir, une pAx durable et s ilide. Jules nérila,' l'an t384, du duché de Gotiingcn par la mort du duc Rric. son cousin. Il termina lui mi'me ses jours le 3 mai lôStj, aynni eu d'Hi'DVVir.E , litle de Joachini 11 , électeur df Bran-J di'bourg , qu'il axait épou.sée le :i.S février i.^Go (morte aa rtclcihie itioa), s^pt filles tl quatre lils, dont l'aîné e^tZ Henn-Julis , qui suit. Le ilur Jules est le fondateur de l'uni-«l vrrsilé d'Ilelmsladt, qui fut inaugurée , dit BuscUinjj, le tf octobre i5-G.

SIE5 9VC9 J>8 BllCBSWrCK-WOLFEïtBVTTF.1^

aa»

HENRI -JULES.

iSSg. HsTïHi-JuLES, le i5 octobre i564, ayant succédé ■n dac Jules, son père , débuta par demander l'hommjge à la ville de Brunswick. Mais elle ne voulut le rendre qu'aver un* clause qui en énervait le sens et la réduisait presque à rien. Vainement il la fil mettre au ban de l'empire, pour l'obteiiif tel qu'il le désirait; vainement, assisté du roi deDaneinarck, son beau-frère et de quelques autres princes, l assiégea- t-il à plusieurs reprises: cette ville, secourue par la ligue anséatique dont ell« faisait partie, se défendit toujours avec succès, et obligea le duc, enfin, à la laisser jouir <le ses francbises, qui approchaient de l'indépendance. L'acquisition qu'il fit, en 1596, du duché de Grnbenhagen, par la mort du duc Philippe li , époux de Claire, sa tante, décédésans postérité, le ron<iola des pertes et des humiliations que les Brunswickois lui avaient fait essuyer. 11 est vrai que celle succession, à ne consulter que le degré de parente, devait plulôt revenir à la branche de Lunebourgî mais la diligence de Henri-Jules prévalut sur le bon droit ciet légitimes héritiers. Henri-Jules mourut le 20 juillet iGi3, après avoir épousé, i". le a6 septembre iS^iS, Uohothée , fille d'Auguste , électeur de Saxe , morte le 1 1^ février 1 SSy , dont il n'eut qu'une tille, Dorothée- Hcdwigc, femme de Rodolfe , prince d'Anhall-Zerbst ; 2". le 19 avril i5<)o, Eu^ SABETH , fille de Frédéric II , roi de Danemarck , décédée le 19 juillet iSati. Des six fils quil eut de ce second mariage, les deux plus célèbres , sont ; l'rédéric-Ulric , qui suit, et Christian, évoque protestant dHilbersladt. Après deux de se» frères, morts en bas âge, avec le m^rae litre, ce Christian, cousin germain , suivant le P. Barre , d'Elisabeth , femme de Frédéric V, électeur palatin du Rhin, prit les armes pour la défense de ce prince, élu roi de Bohême. Dans la guerre ce

{)arti l'engagea , il assouvit , par toutes sorte» de barbaries, a haine qu'il portait aux Catholiques, et surtout aux prêtres. Sa mort , arrivée le 6 juin 1626, devant Goslar qu'il assiégeait, i l'âge de vingt-sept ans, les délivra d'un ennemi si cruel, qu'ils doutèrent s'il n'était pas l'aniechrist.

Les filles que Henri-Jult'î eut de son second mariage, sont Sophle-Hedwige , mariée à Ernest-Casimir, comte de Nassau— . Dillembourg; Elisabeth, femme. 1°. d'Auguste, duc de Saxe; a», de Jean- Philippe, duc de Saxe- Allenbourg ; Hedwige, alliée, en 1619, à Uhic, duc de Poméranie, Dorothée, qui épousa Christian- Guillaume, administrateur de l'archevêché de Magdcbourg; et Anne-Auguste, femme de Georges-Louis, totale de Mas5ai]uDillei)Jjourg.

$^i

CnnOKOLOGIB HIST0R1QU8

FRÉDÉRIC -ULRIC.

i6iS. FjiKDÉnic-Ui,Hic, n<^ le 5 avril i5ç)r, songM, dki qu'il eut succédé au «Juc Henri Jules, son non", à Ivrujîncr, d'une manière glorieuse, les longs flémi'lt's île s.t mjisuti avec la viJlc dt> Brunswick. ]j ayant investie av<'c fnulos ses lroupe% il en pressa si vivement et si consl.immetit le siège, qu'ajirèj une longue el vigoureuse résistance , les habitants se souiuircat| l'an itiiy, aux conditions que ce prince leur imputa. Klli's ne furent point dures; en recevant leur foi ellioinmage, Fréiléricr Ulric leur assura , coaime il avait été stipulé, la conservation do leurs anciens privilèges. Durant le cours de celle guêtre, Fréiiéric-lilric soutenait un procès à la clianihre im|jèriale , contre les ducs de I.unebourg, qui lui rederuaudaicnl le duché de (irubenhagen , dont Henii-Jules s'élail emparé. Condamné à le restituer, il' se soumit sans peine à re jnaemeiit , dqnl il sentait hii-m/me l'équité. Siui carartèrc parilirjue ne put cepen- dant garantir ses étals des fureurs de la fameuse gnerre d^, trente ans. Il fut contraint, l'an iti^S, d'aller se joindre à Chrlsfl tiern IV, roi de Danem.trck , Son oucte , élu par les états de l»^ basse Saxe, pour chef <le leurs troupes contre les Impériaux. Wais Wjlstéin , général de rcmpereur, ctiiiil enlrê dans Iftjj duché de Rruns^^'ick , leva partout d'imrnen<;es contributions«| et «taldil ses tjuarliers dans les deux évt?clié.s de Goltingen et d'Einhi'ck. Touché de la désolation de son pays, Frédéric tut le premier à rerwncfi- à ligue protestante, et à demandci gr.^ce à rcmpereur. Mais l'édil rendu par te prince, lan ibsQ pour la restitution des biens ecrlésiasticpjes usurpes par les Pra teslaiils , lit iTutrer Frédéric dans le parti de la ligue. Aprè|| avoir vu ses états javages par Walslrin ri Papenheim, géné- raux de IVmpereur, il recouvra Hildcsbeim, avec l'aiofc dfJ Georges, duc de i.unebourg , et commen<;^il à faire le sièg^l de Wolfeubullel, lorsqu'eiant tombé de cheval, il se cassa II cuisse. Il mourut de cet accident , le 1 1 .^oût ii '^4 i sans avo'u eu d'enfants, d'ANNE-SoPiiiE , fiile de Jean-Sigismond, élcc3 leur de Rrandebuurg. Kii lui finit la branche de Brunswickj»! Wolfenbutlel, dont les étala lombèrcnt dans celle de Lunej bourg,

IK BRANCHE DE WOLFENBUTTEL.

AVG LISTE.

1634. AdgCSTE , (Ils de Henri, duc de Lunebourg , n,é 10 avril 1^79, forma la branche de Danncbccg, et lit sa tcsU

OTncè^ d'abord à Hitger. Ce fut à lui au'échut, l'an i634 , la succession de Fredéric-Ulric. Malgré la valeur et les offorii du prince Georges , son parent , il ne put réussir à reprendre "Wolfénbullel. L'MLiB4a s dans une conh-rencc tenue à Goslar, il fit sa pais ave^p*enipereur , et consentit que Hildesheim serait tetbis k rélectéur Cologne, comme à «on légitime maître. L'empereur, de soti côté, lui remit Wolfenbuttel, £inbeck, et les autres places fortes que acs troupes occupaient tlans Bruils^ick. Mai» les Suédois , qu'Auguste avait aban- donnés ^ refusèrent d'évacuer celles qu'ils occupaient dans seà état». Ce ne fut qu'à la paix de VYestphalie, en iti4^, qu'ilà consentirent k se retirer. Auguste mourut le 27 septembre )666, avec réputation d'un prince des plus savants et de& plus sages de l'Furope. Il avait épousé, i*. l'an 1607, Claire- Mahie, fille de Bogislas XIII, duc de Poméranie, décédée ed, i623; a.", la même année, Dorothée , fille de Rodolfe d'Anhalt- Zerbst , qu'il perdit en i634; 3". l'année suivante, Sophie- Klisabbtu, bile de Jean-Albert, duc de Mecklenbourg , morte en 1676. Du second lit, il eut, cntr'autres entants , Uodolfe-r

BkMCHS DS B&VlfStrlCX-iSrSRK.

FERDINAND-ALBERT L

1666. FERDliSAND-AtBEftT I , fils d'Auguste, duc de Bruns- wick-Wolfénbullel, et d'Elisabeth, fille de Jean-Alberl , duc de Mecklenbourg, le 22 mai iC36, fut admis, dès son enfance,; parmi les chanoines proleslanls de Strasbourg. Ses éludes ache-*, vées, il fil divers voyages dont il donna la relation au public. Il composa d'autres ouvrages dans le cours desquels ayant perdi| %OQ père , il eut dans la succession que celle mort lui ouvrait ^ les bailliages de Bevern , dont le chef-lieu est situé près d'Holz> munden sur le Weser. 11 mourut le aS avril 1687 , laissant de Christine, ûlle de Frédéric , landgrave de Hesse-Escwegen , qu'il avait épousée le iS novembre 16B7 , Auguste-Ferdinand « tué, le 2 iuillet 1704; au combat de Schellenberg ; Ferdinand- Albert, qui suit; Ferdinand-Christian, chanoine à Brunswick^ mort en 1706 ; Ernest-Ferdinand , fr&re jumeau, qui viendra ci-*prè» ; iïeori-Ferdinadd , mort au siège de Turin en tyoG ; et Sophie-Ëléonofc, abbesse de Gundersbeim , morte en 1710.

F£RDINAKD-ÂLBËKT II.

1687. FERDiHABD-AuiEnT II , deu^ièm* fiU de Ferdiniad.-. XVI. a^

_«ap cnAONOLôGiE mrroBiQui

Augusle* et Antoine-Uli jc , qui viendrorit ci-après; et du Irot sième lit , Ferdinaad-Albert , auteur de la branche de Beverik^

l. RODOLFE-AUGUSm

,. (666. KoDOtFE-AuGUSTE , le i6 mai 1627, et successeur u^Auguste, son père, se rendit maître, le ao juin 1670, de] Li ville de Brunswick à la faveur de la discorde qui régnait, entre les bourgeois et le^ magistrats. Il prit, en iG-^, le parti] de la Hollande , avec le duc de LuneLourg , dans la guerf tju^elle soutenait contre la France. Ce prince mourut, le 26 jar vîer 1704, sans laisser de postérité mâle de ses deux femmes, Christine - Elisabeth ce Mulingen, qu'il avait épouséfj en j65o, morte en i68i , et de Rosink-Elisabetr , décédél en 1701.

ANTOINE-ULRÎC.

1704. Antoine-Ulric , le 4 octobre i633, fut l'hériti* de fiodolfe-Auguste, son frère, après avoir été long -te comme son collègue. Passionné comme son père pour le ijplles-lettres , il leur consacra tout le tems qu'd pouvait dé-1 robcr aux affaires. Ce prince embrassa, l'an 17 10, la religion

BBANCirS, t>E BRVNSWICK-SEFSRS.

Albert I, le iq mai iBSo, lui succéda, l'an 1687, au dncl de Bcvern , et, l'an 1/35, à Louis- Rodolfe, son beau-pèrej au duché de Brunswick-Wolfenbultel, 11 mourut le 3 septembo de cette dernière année , laissant trois fils tt une fille ( VoV. lA iiucs de Brtuisivick-I'f^oifenbuttet. }

ERNEST-FERDINAND.

1735. ERNEST-FERDmAJTD , le 4 mars 1682 , successeun de Ferdinand- Albert , son frère, au duché de Bevern , étaif chanoine luthérien à Brunswick depuis 1706, époque de mort de Ferdinand - Christian , son frère jumeau. 11 avait d4 jpliis succédé, en 1727, dans la charge de grand-maître de l'ar* lilleric de l'empereur, au margrave de Braiidebourg-Bareîtb> il mourut le 14 avril i74tJ. Il avait épousé, le Saoût 1714, Eléc NOJiE-CilARi.OTTE , fille de Frédéric-Casimir , duc de Curlande, anoite le 28 juillet 1748, qui lui donna onze enfants, dont le principaux sont; 1°. August«-Gruillauxae , qui «uit;^ a". Fr

DI5 DUCS DR BÏCWSmCK-WOtraWBOTTEL; aa^r

catholique, et mourut le 27 mars fji^. De Julienne, fille, suivant Moréri , <]ue nous ne garantissons pas, de Frédéric,' duc de Holstein-Norbourg , qu'il avait épousée l'an 1 656, il' eut , outre plusieurs filles, trois fils, Auguste-Frédéric, prince de grande espérance , mort it l'âge de dix-neuf ans , des bles-^' sures qu'il avait reçues, le ig août 1676, au siège de Philips-* bourg; Auguste-Guillaume, qui 'suit ; et Louis-Rodolfe , qui vienara ci-après.

AUGUSTE-GUILLAUME.

1714. AuctJSTE-GuiLiACME, sccond fils d'Antoine-Ulric /, et son successeur, le 8 mars 1662, fut adopté parle duc Rodolfe- Auguste, son oncle, qui lui donna en mariage, l'an. i68i , sa seconde fille , Christine-Sopuie , morte le5 février i(it)5. Il épousa en secondes noces, la m»?me année , Sophie-, Amélie , fille de Chrislian-Albert , duc de Hobtein-Gottorp, décédée le 27 février 171a , el, le. 12 septembre suivant, il, donna sa main à Eli5ABETU-S0PHIE , veuve d'Adolfe-Augustc, de Holstein-PIoën. Ce prince mourut, sans laisser de poslerilé, \e 23 mars 1731.

LOUIS-RODOLFE.

«

173». LOUIS-RoBOLFE , dit DE BLANKEÎ5BEHG , troisième fils du duc Antoine-Ulric, le 22 juillet 1671 , devint l'hé- ritier d'Augusle-Guillaume , son frère. Il épousa , le 13 avril

BRJNCllE DS BRV^SWlCK-BSrEBN, 1 déric-Charles , qui lui succéda; 3*. Christine-Sophie, née la 1 1 janvier 1717, mariéeà Frédéric-Ernest, prince de Calmbach- Bareuth.

AUGUSTE-GUILLAUME.

1746. Auguste - Guillaume , Te 10 octobre 17 «5, duc 4e Bcvem en 1746, mourut sam avoir été marié le ^août 1781,

FRÉDÉRIC-CHARLES , dernier duc de Bevern.

1784. Frédéhic-Chables , le 5 avril 1729, succéda le 2 août 1781, à son frère le duc Auguste-Guillaume, et mourut au mois d'avril 1801), sans postérité d'AciNE-CAROLlNE, sa veuve, fille de Guillaume-Henri , prince de Nassau - Saarbruck , née le-3 décembre ij5i. Elle avait été marié* le 27 octobre 178A4 '

^a& cunoiSiOLocxf. aisTOBiQi;!

i6.f)o, CpîHSTiNE - Louise , Cil ç d'AH»erl- Ernest , pri ù^Ôëilingen doiil il eut blisautilli-Christine, murice, en i7û8â1 i Charles V| , empereur; Antoinette - Amélie, femme d%\ Ferdinand-Albert, qui suit; et Charlotte- Lo^ite, alliée ai^ prince Alc'^vSi ^U du c^^r Pierre le Qraa(l< tuuis - RodoUÎ^ j mourut à Eirua»>vic{c, le \". mafs i"]^.,

I FERDINAND-AXBERT. ,

1735. Febdikawd-Albeht , né, le 19 roaî 1680, de Fer- dinand-Albert I , duc de Brunswick- Bevcrn , et de Christine, fille de Frédéric de Hesse, prince d'Eschwege, fils puîné ào\ Maurice, landgrave de Hesse-Cassel , hérita des états ce Brans/l 'vtrick-Wolfenbuttel , après la mort de Louis'Kodolfe , soa beau-père ; mais il n^en jouit que snc mois , étant mort le à septembre lySS- Il avait servi avec gloire dans les armées dé! l'empereur nui l'avait nommé major-général , et l'avait pourvu , en 1715, du çouvernement de Comorre. D'Auto IWETTE-' Amélie ^ Elle de Louis-Rodolfe , qu'il avait épousée le 5 oc- tobre i7<s, il laissa Charles , qui suit; Anioine-Ulric , mort< en 1775, père d'Ivan , proclamé empereur de Aussie, l'ait 1740 , à l'âge de deux mois (Voyez les empereurs de Russie); Fenlinand , le 1 1 janvier 1721 , célèbre cajiitaine au service | de Frédéric II, son beau-frère, mort en 17117; Albert, %*é à l'âge de vingt ans , à la bataille de Praumiiz , gagnée sur le*^ Autrichiens, le 20 septembre 174S, par les Prustiens: Eli-^j s^bçth-Çhristine , mariée, l'an 17 Ha, à Charles - Frédéric »

Îirince électoral de Brandebourg , depuis roi de Prusse , sous e nom de Frédéric 11.

CHARLES.

17.35. Charles, le i". août 1713, marié, le a juillet 178^, avec Philippime-Chaklotte, sœur de Frédéric II, roi de Prusse , succéda au duc Ferdinand-Albert , son père , le a septembre 17^3. Le duc Charles mqurut le ^K (nars 1780, laissant de son mariage : i". Charles-Guillaume, qui suit^i a", Frédéric-Augusie , le 29 octobre 1740, mort en iKoS,! sans postéritç de FréJérique-Sophie-Cbarlolle de Wurtemberg^ d'Ocls , morte le 4 novembre 1789; i". Maximilien-Jules-n I.éopold , ne le 10 octobre 17S:: , qui périt dans l'Uder , pr^ (le Francfort , le 27 avril 178S , en voulant secourir lut-meai%( plusieurs peisoaues que le débordement de ce Hcuvc avait miM(|<j «itns te plus grand danger ; 4". Sophie-Caroline, née le 8 oo<< IqW^ 17^71 nuriée 4 l'récÛcic , margravu de Ëianddbourg-fia-i

DES SOCS DB BAUHSWICK-WOLVBîtltnrTZt. asj

rettt^), BQprt le i6 février 1763 ; 5". Anne-Amélie , née U a( octobre ly^g, mariée avec Ernrst- Auguste Constantin , duc da Saxe -Weimar , mort en lySS; 6". Elisabeth-Christine- UU FJque, née le 8 novembre 1746, mariée, le 14 juillet 1766, Frédéric-Guillaume U , roi de Prusse , dont elle fut sf-parée ei 1769; 7". Aucusle-Dorothée , née le 2 août 1749» élue prin^ cesse abbcsse de Gandcrsheim, le 3 août ijj$-

CHARLES-GUI LLAUME.

1780. Chaules - Gcii^laune ^ le 9 octobre 1735 , tuc« céda au duc Charles , son père , le a6 mars 17^0 , fut feld-mai rfichal au service de Prusse, et mourut en 1806. Il avait épous AuGUStiME , sœur du roi d'Angleterre , née le 11 août 1737» mariée le ï(j janvier 1764, morte au mois de mars i8t3. De ce mariage sont issus :

I». Charles-Georges-Auguste, prince héréditaire, le 8 fé- vrier 177^1 marié, le 14 octobre 1790, avec Frédérique- ^^ Louise - Wilhelmine , fille de Guillaume V , prince'

^^H d'Orange. Il mourut sans postérité, le 20 septembre'!

^^ t8o6-,

m *». Georges-Guillaume-Chrétien , le ay Juin 1769,

I décédé ;

I 3°. Auguste, le 1 8 août 1770, major au service d«t^

^v Hanovre. Il a, pour raison de santé, renoncé h s<)i| l

^^m droit de primogéniture, le 27 octobre 1806, en faveu^j

f^ de son frëre Frédéric-Guillaume ;

i 4"* Frédéric-Guillaume, qui suit; ..

I 3°. Caroline - Amélie-Elisabeth , née le 17 mai 1768^

^ mariée , le 8 avril 1795 , à Georges-Fré»léric-Augusle ^j

^^K prince de Galles, régent de la Grande-Bretagne.

i

FRÉDÉRIC-GUILLAUME.

tdo6. FR£DJÉRIC-Guu.LAUniE , duc de Brunswick et d'Oëli, connu sous le nom de prince de Brunswick, le 9 octobrtf 1771, général au serv ice de Prusse. La maison de Brunswick- Wolfenbutlel fut dépouillée de tous ses étals, par suite de la

f;ueire de 1JJ07 , qui amena le traité de Tilsitt; ils firent dès- ors partie intégrante du royaume de Westphabe , et ce nOj Ë qu'après la bataille de Lcipsick , en i8i3 , que le duc Fré- ic-Guillaume put en reprendre possession ; mais il fut tué à (%l aille de Quatrè-Bras, ou de Ligny-soos-Fleurus , le 16 juir| tSiS, U avait épousé , le 1''. novembre 1802, >UHic-ELl#A^i

43o OfROIfOLOCrE HrSTOHIQDS

BETH-WiLHEtMiNE , fille de Charles-Louis , prince hérétK-? taire de Bade. De ce mariage sont issus :

1». Charles-Frédéric- Auguste-Guillaume , qui suit ; a". Charles - Maximilien - Frédéric - Guillaume , le aS avril 1806.

CHARLES-FRÉDÉRIC.

181 5. CHABXES-FRÉDimC-Aur.USTE-GoiLLAnME, duc dol Brunswick et d'OcIs , le 3 octobre i8o4, a succédé à son

rère, sous la tutelle du prince-régent de la Grande-Bretagne, ■e ducdeBrutiswir.kfait partie delà confédération germanique; 1 dans l'assemblée générale, il est le douzième état et jouît de deutf suffrages.

DUCS DE BRUNS WICK-LUNEBOURG. ',

BERNARD I.

1409. Bernahd î, deuxième fils de Magnus Torquatiis, e^t^ en partage le duché de Lunebourg^ qu'il transmit à ses descen- dants. La même année , il réunit à sa maison le comté de Hom- bourg. L'an i4i6, après la mort de Henri, son frère, les deux fils de ce prince, Guillaume et Henri , s'unirent contre Bernard, leur oncle, alléguant que leur père avait élé lésé dans le par- tage qu'il avait fait avec lui. Ce dcmclc fmit , Tan 1428, par un accommodement dans lec^uel Louis, landgrave de Hessc , fit les fonctions de médiateur. On y convint principalement ()'uQ nouveau partage , par lequel Zell et ses dépendances furent annexées à la portion de Bernard, et le pays de Calen- berg à celle de ses neveux. Bernard, depuis ce lems, vécut en paix jusqu'à sa mort, arrivée l'an i4>i4. Il avait épousé , ea i4Ht>, Marguerite, fille de Wenceslas , cïecleur de Saxe, dont il eut Ouon et Frédéric, qui suivent, et Catherine, {ctaxne de Casimir VI , dur de Poméranîe. Le duc Bernard est le fondateur de la seconde maison de Lunebourg.

OTTON 11 , DIT LE BOITEUX , ET FRÉDÉHIC 1 , DIT LE DÉBONNAIRE.

1434. Otton et FRÉDÉnir succédèrent i Bernard, leur përe^ dans le diiché de Lunebourg , qu'ils gouvernèrent en commun. Olton y ajouta le comté d'hberslein par son mariage avec Eli-' SAVETB , fille du comte Hermaa. Ce prince , secondé par soi»

BES DDCS DE nRUNSWICK-LCIŒBOUBa. a3|î

ft4rè', eut soin d'assurer le cours de la juslice et de maintenir la tranquillité dans ses états, Il mourut, l'an i44^t sans laisser de postérité.

Frédéric, étant resté seul duc de Liinebourg à la mort d'Qllon, continua de marcher sur ses traces. Son amour pour la paix enchaîna sa valeur, maïs i! ne l'éteignit pas. Appelé par l'é- véque de Munsler qui était eo guerre avec l'archevêque de Co- logne, il vint à son secours Pan i4H, et fut pris dans un combat qu'il livra aux Colonîens. De retour à Lunebourg, après »'êlre ractieté , il trouva celte ville agitée par des troubles , qu'il tâcha en vain de terminer. Il conçut de un tel dégoût pour I9 inonde, qu'il le quitta pour aller s'enfermer dans un cloître de Franciscains , qu il avait fait bâtir à ZcU , laissant la régence à ses deux fils , Otton et Bernard. Mais il fut bientôt obligé delà reprendre après la mort de ses enfauls,' dont l'aîné , dit le Fic- torieux, ii cause d'une victoire qu'il avait remportée sur les re- belles de ses états, ne laissait qu'un fils en bas âge, le second étant mort sans lignée. « Frédéric , dit M. Mallct , régna en- » core sept ans; et lorsque la mort vint lui assurer (en 1478 )t w ce repos qu'il avait tant désiré, ce petit-filsn'avait pas encore » atteint l'âge de majorité ». Frédéric avait épousé, l'an 14^0 , Madeleine , fille de Frédéric I , électeur de Brandebourg , toorte en 1480.

HENRI I.

1478. IIemui, né, l'an 1468, d^Onon le Victorieux , suc- céda , l'an i^jS, à Frédéric, son aïeul , dans le duché de Lune- bourg. Comme il était mineur , il resta sous la tutelle des con- seillers de régence et des magistrats de Lunebourg, iusqu'i l'âge de dix-huit ans, ainsi que l'avait réglé son aïeul. L'an i5i4, il secourut Henri , duc de Wolfcnbuttel, dans la guerre

âu'il eut avec les Frisons, Mais quelques années après, il prit éfense de Jean, évéque d'Hildesheim, attaqué par ce même Henri , ligué avec Eric son oncle , duc de Calenberg , et François, son frère, évêque de Minden. Après des ravages et des cruautés réciproques, on en vint, l'an iSig, à une bataille décisive dans la bruyère de Sol tau , près de Werden, l'é- vêquc d'Hildesheim remporta une victoire complète. Du nombre des prisonniers, fut le duc Eric avec un de ses neveux,' Guillaume ae \Volfenbuttel. On remarque comme une chose singulière, que cette bataille se donna le jour même de l'élec- tion de l'erppereur Charles-Quint (28 juin), et ceux qui ai- maient à foi-mer des présages , en conclurent que le règne de ce prince serait accompagné de troubles et de guerres. L'ari ' jiSai , Charles tint une diète à Wornis ^ le duc Eric et i'é->

^3a tBftOtîOtOClE llTSTOt»f(ïtfc

véque d'flildesheliti corTipanirent sur la citation quî ïrtlt loi faite. Mais le prélat nlayanl poirll voulu souscrire au jugement de rassemblée . qui lui claïl contraire, fut mis au ban l'empire avec le «lue de Lunetiourg. Celui-ci, pour se mettre ï Tabri des effeti de la proscriptiott , résigne aéi états i séS fila , et passe en France, il resta jusqu'en 1527 , ëpo<}uè de révo- cation de l'arrêt prononcé contre lui. Et&nt fevetiu aldfs dans son pays, il y mourut i'ân iSîa. Il avait épousé, S7 fé- vrier t4«7, MABGUEhliÈ, fille d'Ernest, élecieuf Saxe, tnorte en iSan, dont il eut Elisabeth, itiàrîée, ëil i3i8, i Charles, duc Gueldre, morte en iSya; Otton de Hdrbourg. qui a fait une branche, finie en 1642 ; Ernest de 2ell , qui tnh, auteur de toutes les branches qui subsistent aujourd'hui ; Isabelle, ferame de Charles d'Egitiohd, duc de Gueldre; et d'autres enfants. Henri épousa, dit-on, en secondes nocest, Marie , fille de Henri , deuxième fils d'Ulrlc V, duc de Wur- temberg.

ERNEST 1.

iE32. ËRT«EST I , le 26 juin 1497 , second fils de Henri , Administra, depuis la retraite de son père, le duché de Lunebourg Avec Otton, son frère, et eut dans la suite , par partage fait avec ce dernier , le duché de Zell. U avait fait ses études dans l'université de Witlemberg, en Saxe, et les finissait lorsque Luther commença à débiter ses erreurs dans cette école. Ernest fut un de ses premiers et de ses plus ardents prosélytes. De retour en son pays,il communiqua la nouvelle doclnne h son frère. Bien- tôt, à l'aide des docteurs luthériens qu'il lit venir, il vintà bout d'abolir l'exercice de la religion catholique à Zell et à Lune- bourg , malgré la réclamation du clergé. Mais , pour assurer U durée de cet ouvrage, il s'était auparavant allié avec l'électeur de Saxe , le landgrave de Hesse , les princes d'Anhalt et de Mansfeld. Henri , son père, tente vainenlent, 4 son retour, de reprendre l'administration de ses états et d'y détruire le nou- veau culte. Ernest et son frère, s'opposant à son rétablissement , ainsi qu'à celui de l'ancien culte , ouligèrent ce prince à mener tino vie privée le reste de ses jours. Lan 18^9 , les deux frères signèrent avec l'électeur de Saxe , le landgrave de Hesse, et quelques autres états, cette fameuse protestation contre le dé- cret de la diète de Spire, qui leur fit donner le nom de Pro~ testants , qui esl toujours demeuré à leur parti. A la diètt d'Augsbourg , qui se tint l'année suivante , Ernest fut aussi de ceux qui présentèrent k l'empereur ce symbole de la nouvelle communion , si connu sous le nom de confession d'Augsbourg ^ «t, l'année suivante, il entra dans la ligue de Stoalkalde. Uaa

DES Dl/CS DE DftOïSWICK-LtJMBBOURO. i35

>S35 , il coBtribiia h dompter les Anabaptistes en West plialie. 11 marcha, l'an i54t i avec l'électeur de Saxe et le InndgravC * tie liesjc , contre Henri Ml , ducde liruriswick-Wolfenlinltel, at'lé calliolicjtie^ rjui f;iisail la guerre alors aux villes de Bruns- wick cl de Goslir. lin peu de tcms , tout le duché de Henri* fiit soumis , et ia forteresse m^me de Wolfenhutiei , sur la- quelle il avait le plus compté , se rendit comme ses autres pla- ces. Tandis qu'il errait en Bavière cl en France, Ernest, ëlablis- ^it le Luthéranisme dans le duché conquis. L'an i545, le dud de Wolfenliultel étant rentré diris son pays avec des troupeJ que la France lui avait fournies, y recouvre quelques jplaces.' Mais bientôt , accablé par la ligue ennemie, il se trouve réduit i *c remettre, lai et Cnarles-Victor, son (ils, entre les ma'ini du landgrave de Hesse , qui lés envoya prisonniers dans si forlercîsse de Ziégenhayn. 1^ bataille de Mulhberg , le land- grave fui fait prisonnier le 24 îtvril 1.S47 » procura la délivrance du duc «'1 do son fils, qu'il fut obligé d'amener à Pempereu^ dans la ville de Halle, pour être témoins de son humiliation. Le duc El ncst ne vivait plus alors, étant décédé le 11 janviet' iS+'i. Il avait éponsé, l'an i5:i6 , SoPUiE, fille de Henri , dud MeckleoboiJig , qu'il perdit, en iS4' , après en avoir eu quatrâ fils , Françots-Utlon , décédé sans enfants l'an iSSg; Frédéric » hinrl de même sans postérité, le 9 juillet i553 , des blrssurci qu'il avait rei^iies an combat de Siverhuse , ou Sir; Henri ^ tige de la branche de Danneberg , maintenant VVolfenbullel i et liiiillaume , lige de la branche de Zell , depuis de Lune-* bourg. '1 rois filles sortirent aussi du rnariage d'Ernest.

HENRI ET GUILLAUME.

" 1546. Henri, fils aîné du duc Ernest , lui succéda avec OoLLAL'MË, Son frère puîné, 3gé seulement de onze ans à la niort de son père , étant le 4 juillet i535. Après qu'ils eurent gouverné le (.unebonrg en commun l'espace de dix ans ( Imholf ) , Henri céda la régence à son frire, en se réservant le comte de Daunelicrg avec qnehjues autres terres et ses droits iiérédilaircs. ( SSIallel. ) H était alors décidé à vivre dans le célibat; mais ayant changé depuis de résolution, il épousa UhsOLÉ DE Saxe-L\wi ■•NBoUHCx , dont il eut Julrs-Ernest , mort sani posiérilé mSie l'an il)i6 ; François , noyé près de Straslwurg, en itJi>t , à l âge de vingt-neuf ans ; Auguste, qui continua la branciie de Wolfenhutiei après la morl du duc Frédéric- Llrir; Sibylle-Elisabeth, mariée 3 Antoine, comte de Del- menliorsl ; el Sidonie , morte fille le 4 -septembre iG+S. Lft- duc Henri mourut le 17 janvier iSi^S , âgé de soixante-cii

ans.

XVI.

ao

^34 CHRONOLOGrE HISTORtQDB

Guillaume fut un prince trcs-zélé pour ie Protestantisme. L'an 1576, suivant M. Mallel , il (it publier un corps de lois et tl'ordonnances sur loul ce (j*ii est rclalif à celte secte, sous îe titre de corpus doctilnœ IVilhelmlntim. Le romié de ijoya , <l3ns la Westplialie , étant venu à vaquer. Tan iSSa , par la inoi( d'Olton , decedcsans enfants, Guillaume le partagea avec les ducs Eric de Calcnbcre et Jules de VVolfenLutleJ. Trois ans après, ie comté de Diepholz, situé pareillement en Wcst- pljalie, lui échut aussi en vvsixx d'une expeclalive qui a\ait élé accordée à son a'ieul par l'empereur Maximilien 1. Guillaume, outre ces domaines, jouissait Jij duché de Zell , qui servit dans la suite à distitiguer sa branche. Ce prince , après une régence Irantjuille, finit ses jours le ao août iSqa , ayant eu de DoHOTULË, fille (le Cliiisliern III, roi de Danemarck, mariée en i5Gi , docédécle 6 janvier 1B17 , Ernest, qui suit; Cliristian,

Ïui vient ensuite; Auguste, successeur de celui c; ; Kréderic- flric, duc (le Calenberg, nrbrt , en it»34 , sans postérité légi- time; Frédéric, cjui remplaça son frère Auguste; (^icorges, qui, sans avoir surr.édé à Frédçric , ne joua pas un rôle inoin* brillant que ses frères; et Jean, chanoine Je Mpuden. Guil- laume eut aussi Imil filles , dont l'une, nommée Margiierile, épousa Jean-Casimir, duc de Saxe-Cobourg. Par iiu pacte que fnt'nt ensemble les lits de Guillaume , il fui convenu que l'aine de ces princes exercerait seul la régence , et qu'après lui ce se- rait celui qui le suivrait dans l'ordre de la naissance. La liberté de se marier était réservée à un seul d'entre euu , qui serait nommé par le sort , et ce fui Georges sur qui le sort tomba, ( Mallet. )

ERNEST IL

I

iSqa. Ernf.st h, le 3i décembre i564, succéda îmm(?- dîatemcnl à Guillaume, son père. Ce fut un prince versé danj l'histoire et la jurisprudence. Il fil alliance, en iLioG, avec la lig(ie anséatiquo , et lui fournit des secours rnntre son parent, le duc Henri de Brunswick-Wolfenbutlel , tiui voulait assujetir la \ille de Brunswick à son joug, quelle avait presque entière- ment secoué. Ernest mourut sans alliance le s. mars 161 1.

CHRISTIAN.

iGii. Christian, le 19 novembre i566, administrateur

de Vév<''clié de Minden , succéda à son frère Ernest dans le duché

de Brunswick Zell en iGi i, U obtint la succession de Gruben-

hagen , en vertu d'un décret inqjèrial on 1617. S'élanl bnjuillé

*<le£>ui« avec l'empereur, il prit le parti de Frédéric V, électeur pa-

I

BEs Drcs WE BncwswrcK-tuwîBoriiB.'

lalia, ravagea la Westphalic avec une petite armée, accabla le. | peuple de contributions. Les gens tic la campagne ayant ose muf- Hiurer, il lesnvenaça île leiir couper une main et un pied, disant «u\in seul de chacun de ces membres, suffisait pour des liommes de leur coadition. CVsl ce duc qui, s'étant cnritlii des dépouillcj des églises, fil battre une monnaie représenlant d'un crtlé une main armée d'une épée , et sur l'exftrgue ces paroles : Ami de' Dieu , ennemi des prêtres. Il aurait pu ajouter, et le fléau di»\ peuples. Ses efforts néanmoins devinrent inutiles à celui qu'il prcleiidil venger, il mourut sans alliance le 17 novembre ibikJ.^

AUGUSTE.

i(î3î. Auguste, le 19 novembre i5G8, adïninistrateu* de l'év^ché de Ralzebourg , succéda à son frère Christian en i »63.^. Il hérita de la principauté de Calenberg après la mort de-l Frédéric- Ul rie , son frère , en i654t et mourut,, le 10 ocU>bra>^ i636 , sans alliance.

FRÉDP^RIC II.

i63G. Frédéric H, te 24 aotU 1574» succéda, en i636^ à son frère Auguste dans le duché de Zell. 11 recueillit, eit^ 1.64a, la succession de la branche de Haibourg et Mosbourgj, | «l mourut, le 10 décembre 1G48, sans alliance..

GEORGES.

Georges , frère de Frédéric II , mais décédé avant lui , & continué la ligne de Lunebourg dans la personne de son fils^ qui viendra ci-après, il était le 27 février i5iSi. Se* talents militaires se perfeclionnèreni dans plusieurs services. Après avoir £iit ses premières armes sons le célèbre Maurice , de Nassau , il fut appelé par Christicrn IV , roi de iJ.iticmarck, e^; se distingua surtout , Van iliii, au .siège de Calmar, qui fut, pris d'assaut. Cbristiern ayant pris la défense de Frédéric ,. électeur palatin, contre I empereur Ferdinand II, qui lavai B- proscrit, le piince de Harbourg (c'est ainsi que Ciorges se qualifiait alors) servit encore quelque tems sous ses drapeaux. Mais, voyant que I2 soil des armes lui était contraire, ilr l'abanilonna pour aller se jeter «îans rarm.ce impériale , le- général Tilli lui donna un commandement. Il se distingua- princip.'demcnt à la bataille de Lutter, gagnée par les Impé^ naux, le 27 août iGaG , sur le roi de Danemarclt. Ce fut lui- qui, avec un corps de r.avalevic , rompit Vinfatileric danoise,. <^ui , depuis plusieurs, heures de combat , soutenait , sans., s^^raoicr , tout le choc de celle de Tilli. Mais, l'éilit (jue doon*.-'

)>fM*s worpcs ytt HS I^tflrsu«!ti, fit Geurrfs At parti L*îaicrfl ^ a

■«■■ ^ reaiMrcar« il alU ic oi^fr ans le» Gwita»e-AJglf bc , loâ ^ S«èi)e, ^fae la dTAMiniHpr anioa afpck à Inv 4e lr««ip<s 5pe œ fnoce kti cooia, ^•tWatt «roMt, n u brwmgrt , guidée par uam lirfAlc. Iw «iia< 4c» facc«« uèt-ccbuAiiL 11 iann» letâê^ 4eCalcaib«^e. potfcJc fa pin» graf'df tsBportaacr , et k Uocms èc Wslfrabaltrl , q«e le 4ac f rrderk-L'Inc, son fmc iftsèmûx 6e reamuti sm» ft'npoirr aa péril iTiui itAse ra fiofne. Mais sis emicprûs il'rareet polal crtic fois ik «octis. P»pe«ib«3ZD snroorut ces dem pkccf ^ rt rruwii i metirc en txjo rtat 4r délrnap. la mon <lr Gu«t**e , quï périt datu ces cîrrocistKtca i lobûBe <le f,utzen , 6l perdre nu FrolKlaDts. tooi le ~ ~ InrteSaïUetàei ndcvtrsdect grand prince. Maisletj^ qa*}I Irâta rt Irs rrgrnl» qai fomi doimà àbSaMr pmdaBt ninonté de sa fille , rèi^Urent bientôt les «(buts Ja par:L Le prince Gttirfgts agtsjnt louioors de concert arec mx, mn-

C,tt» «le fT3tui» a«antaçrs «>f l^ Impèrianv. £a if^33, fin , à OleifJnrfT. à SHodên , et lenr enleva llj •ili. .■ 1^ ^Im, aolt rtmit i ton parent , le Joe de Wi liulteL Mali la wioire remportée, l'année saÎTanie, pnr U Irapertaui , à Nordlingue , le rapprocha d'eux , ei lui fil pr l'ofeille aua protncsMi de la coor de Vienne U p^rul i ^ qaiuer le aenrioe des Soédoi». £tenl4t aprrs, nramnoina, il trprit «e» premiers senliq>enls , Toyant qu'on eiigcail «le sk< uy- '- n Je IVvfchéd'Ililile^beiak. UUoqututUtiiUeda,

^^ comptai! s'en rendre ntaîlre, lorsque b

\< <-al le II »n\ it>4i- Datait, conMoe

di d«ec se* frères , I(i{ue4 d'pQtre eux se

les auires devant rester dânc le cclibal, rt le sort lut élMt' tombr, tn consé(|uence. il épousa, le 1 4 sepleinbre dt- l'an tGi7 Aime-ELr4}5{>BE, Clle de IxHjis I, Uni%ra%e de Hesse-Uans»» ta4lt , morte en i(<49* >iont il eut Chrislun-I niits « qui suit; Georoo-Guiliatmie. duc après son Crvie; Jean- Fredei ic , duej de Câlcnlierç , ne le 25 avril iGû, kquci si- t ' - *' ).>;ue en l'iSt, et ntbunit en drcemttre i&j-t) (Jran-l'i lusa

Itéiiéilîr(iue'li("iiri«-lte, ûUc d'Ldouard, comte pai^U'i , \io»\ il «-fit Jeui GUes, rainée, mariée au duc de MLodene ^ cl' teconiie , à IVitip^reor Joseph ; Sophie-Amélie , nuri i64-^ , â Fredt-ric lii , roi de ûanenurck ; l£roe«l-.\ qui viendra après ses frères).

I

BES DDCS njL BRUNJWICK-LUSEBOURG. à^J

DUCS DE BRUNSWICK -LUNEBOURG,

ÉLECTEURS D'HAKOVRE.

CHRISTIAN-LOUIS.

in48. Christian- Louis, fils aîné du duc Georgps , le aB février i(>22 , succéda , en ifi4^j ^ son oncle, Frt'dénc II , dans les principatilés de Lnncbunrg el de Griilionhaf^eii , ainsV que dans les coiulés de Hoya el de Diephollz , laissant à Georges- Guillaume, son frère, par le partage fait entre eux, la princi- panlé de Goltingue. Les deux autres fils de Georges , en verlu d'une convention faite avec leurs aînés , n'euret;! aucune part dans les étals de Lunebourg. Christian- Louis termina ses jours le i5 mars i6G5 , sans laisser de pnîlérjté. Il avait épousé , le a octobre ii>5.'J , Doi\ûthÉE, fille de Pliilippp , duc de Ilolstein- "uckshoure , remariée à Frédéric- Guillaume

ipp Gluckshourg ^ remariée à Frédéric- Guillaume , élicl'eur de Brandebouig.

GEORGES GUILLAUME.

i6G5. Geobges-Gvillwmk , ne !e i6 jan\-ier iGa^» re- cueillit, en i66F> , la succession de Cltrislian-Lt^uis, son fr^rc. En «l><iS , il ere*oya du secours aux Vénitiens^ en Candie , sous Tes ordres de Jnsias , comte ile Valdeck. il se trouva à la lia- taille iflinslicim , le 4 otloKre it>74» assiegr.i Tiè^■es , gagna la baiaille de Consarbruck, sur le maréchal de Oéqui , le i''. août 1675, et prit h" maréchal après s'être rendu maître de Trêves, il s'était enfermé. 11 rommaiula ensuite l'armée contre les Suédois dans le duché de lîrt^me , et prit Slaile en l'iy^i; il çnvoya des troupes aux sièges de Mayencc et de Bonn en i(irt(); el consentit, en 1692, que le neuvième électoral , créé par l'empereur en faveur de sa maison , fût conféré à l.rnesl Au- guste, son frère puîné. Il mourut le avS aoiU 170S, l.iifsant d'ELÉOiSORE DE.SMiEa, fille d'Alexandre Desmier , seigneur d'Olbreuse , en Poilnu , Sophie-Dorolhee, mariée, en ib?^2, i Georges-Louis , j>rince liéréditairc d'Hanovre, depuis roi a Angleterre.

ERIS EST-AUGUSTE. .

Ernest-Auguste, dernier fiU du due Gcorgp», le as- novembre i(:;i9, éveque d'Osiiabiuck eu ifitia, s'était accordé, l'an iti6:i, .uec ses hères, pour la succession de leur père , et fit la braucbe d'Hanovre ({ui suhsblc encore, il envoya, avec

aSii cnno^otoGfE nisroniQUE

son frère Georges-Guillaume, des troupes au secours de» Té— niliens, en Candie, l'an i6<J8; corviiibua beaufnup au gain de- la balaille de < onsaibruck en itiyS ; liL prisonnier ensuite, dans. Trêves, le maréchal «le Creijui ; prit possession , en i68a, de la principauté de Caîenberg , apr^s la morl de Jcaii-Frcdcrir , son frère; envoya des troupes sur le Rhin en iG^ij, en Brabant en 1^)90; et obtint de Tenipereur ,. le ig décembre 1692, l'in— vestilure de la dignité élecjorale. Le collège des élerieurs et plusieurs autres princes de l'empire protestèrent contre cclle- innovalion , et firent une ligue appelée celle des «/wites corres- ponâanls , contre rétablis^euienl d'un neuvième éicctorat. l^^an. ' 1G93 , l'empereur prévint l'orage qui se foi-tnait à cette occasion^, en suspendant les effets de l'invesliturc qu'il avait donnée an duc d'Hanovre, jusqu'à ce qu'elle fût approuvée du collège deî. princes.

Ernest- Auguste mourut le 28 janvier i6t)8. 11 avait épousé, le 17 octobre ifiS^J, SopuiE, fille de Fi-édéric V, éliclcur- palatin, déclnrée la première dans la succession à la couronne d'Angleterre aj)rès la mort du roi Guillaume lll, de la reine-, Anne et de leuis descendants, le v.6 mars 1701 , dans la pre-. mièrc séance du pariement (morte le 8 juin 1714 ). De cette.' princesse , Ernest- Auguste eut Georges- Louis, qui suit.; Kré— déric-Aiigusle , le .j octobre iG(di , général de l'empereur,, tué en Transylvanie en 1(390; Maximilien-Guillaiime , le i4 décembre iGGfi , général des Vénitiens contre les Turcs^ puis général de rempereur, mort, le 27 juillet lyziG, sans, alliance; Charles Philippe, mort prisonnier chez les Turcs, le i*'. janvier l'Jtjo , des blesures reçues dans une rcnconlre- avec les Tarlares ; Cbri--lian, qui se noya, le 3i juillet 170H,, après la défaite des Impériaux, par les irançais, à Munderkin- gen ; Ernest, élu évéque d'Osnabruck le a mars 1716 ; et So- pbie-Charlolte, moiicc, en ibSi^ , à Frédéric 111, électeur de-^ ISrandeLûurg.

GEORGES-LOUIS.

iCgS. Georges- Lo fis , (ils d'Ernest-Auguste, le aft'i mai ibGo, servit avec gloiic, en 1G75, à Trêves; en 1(184, ea.j Hongrie cniilre les Turcs ; et , en itî8i), sur le Hliin. Il suc- céda , l'an rbrjH , à son père dans l'électoral, dont il fut investi' par iVinpercur U y janvier iGiiy. Il hérita ,.ran lynS , iln duché c!e Zell , par la morl de (îeorgcs-Guillaume , duc de Zell ,. son beau-pore. L'an 170?*, il est admis daos le collège électoral par décret ûcs états de l'empire, donné, le 3o juin , à la dièl* do Hatisbonne. Son ambassadeur , en ccniséquencc, [irit séance* dans l'asscinblcc, le la septembre suivant y au rang des électeurs^

BES DUCS DE BRUNSWICr-GRUBENUAr.Ey. a3g

alla join<Ii-c, en 1709, l'archiduc Charles en Espagne, et it part aux vicloiros que les gsiiiTSiix de ce prirvce remportèrent, innée suivante, à Almanza et à Saragocc. iMais la bataille de iliaviciosa, gagnée la même année par le duc de Vendôme , les succès consécutifs de ce général depuis celle époque , ent dire à Télecleur que « l'union des Espagnols avec la France était un nœud gordien qui serait indissoluble, Georges- Louis, appelé à la couronne d'Angleterre du chef son aïeule, succéda à la reine Anne le 12 août 17 14' l^'an '«5, il acquiert , pour la somme de six cent mille dalers, les jchés de Hrâme e.l de Ferden , que les Danois avaient enlevés , in 17 1 3, a\jx Suédois.

Il régnait de tems immémorial dans le daché d'Hanovre une julumc aussi barbare que singulière. Lorsqu on était menacé ,'un orage, le peuple s'assemblait danS les églises pour deroan- ÎT à Dieu que les vaisseaux qui devaient faire naufrage dans 'Océan gerraariique, vinssent se briser vers les côtes du pays, Tn que les habitants pussent en recueillir les effets, sur Ics- jels ils prétendirent, comme bien d'autres peuples , avoir un Iroit légitime. L'électeur d'Hanovre, l'an 1724» rendit une ordonnance par laquelle il défendit, sous les plus rigoureuses ines , de t;nntinuer ces prières, et prononça la peine île moit )ntre-ceux qui oseraient se saisir des effets que le malheur des luGragcs jeltfi ait sur 1rs côtes de son électorat. Ce prince mou- lt le aa juin 172J. ( Voy. les roù d'Angleterrt. )

DUCS DE BRUNSWICK-GRUBENHAGEN.

HENRL

1278. He'SRI, surnommé le Merveim.eox, fils aîné d'Al-

Ert le Grand, eut, dans le partage que son père fil de sa

jccession entre ses enfants , quelque tems avant sa mort, Gni—

lenhagen , avec ses dépendances , c|ui compreoaienl F.inbeck ,

illerbej-g, et d'antres lieux situés dans la Hartz, ou l'ancienne

irét Hercynie. Nullement satisfait des limites étroites de ses

lats, il voidut les éLenJre aux dépens de ses voisins. Le châ—

sau d'Herlinsberg se trouvant à sa bienséance, il s'en rendit

laître, et de it fil des excursions fréquentes dans les environs.

l'évoque d'Hildesheim , ^ qui la place appartenait , forma un«

ligue avec plusieurs seigneurs, pour la reprf;idrp. On en vint ,

l'an 1284, à une bataille, oi'l le duc Henri fut vainqueur. Ci'l

Bvédfvnent fut célébré par un poète du tems, dont l'ouvrag.^ a

mis au jour par Henri jMciLomius, arec un ample commcu-

I I

laire. (jR^r. Germ.^ loin. I, nag. 784.) La paix se fît alors, etJ dura qiielt|ups années; mais les bostilités rpcommoiicèieiil VitA tai^i. UriP nouvelle bataille reiiflil le prélat victorieux h $ou tour^i et lia place , qui faisait le sujet de la guerre , fut rasée par se»! ordres, (iiiiljnume , duc de Wfilfenbultel , étant utort sans posA ♦érilé Pan 1292, le duc Henri, son frère, prit allssil(^( bs ar-J mes , et commença par se rendre itiaître de îirunsuick. Mais il] en fut chassé par Albert, son frère. (Jmhoff. ) Nous ignorons] les autres exploits (le Henri , dont la mort appartient à radl t^l^a. De sa femme Agnès, fille d'Albeit le ùènutuié, land-J grave de Tluiringe, il laissa trois fils, Henri, dit U Jeimt et dt\ iiièr.e , à «atise de ses frequcuts voyages en Orient , dont le fitsj Otloii. (juatrième époux île Jeanne T*. , reine de Saples, niou-*! lut sans postérité Tan i5^)i< ( voyez Us rois de A'«///(?.î) ; trn«'slJ| gui suit ; et Jean, évoque d'Kinncct : avec trois filles; Alsiney femme de Frédéric, comte de Reicblingen : Irène, qui époosai J'êmpereur Andronici et Agnès, femme de Henri, duc del Carinthio.

ERîiEST.

i332. Erî^ESÏ, fil* de Henri le Merveilleux, et son succès-; jeur dans une partie de ses étals, les réunit ensuite tout entier tUns sa main, Tan t3Gi , suivant M. Mallet, après rexllnclioiî' la braticbe <le Henri de Grèce. Mais s'il est x rai , comme le ]n.-)ri|uent les Tables généalogiques, 1*. qu'Ernest termina sa vie l'an i344; ^''- «pi'Ollou. fils de Henri de Grèce, prolongea la sienne JuTiqu'oci i3«j.H, c'est h la régence du successeur d'£r- nest qu'appartient celle réunion, il avait épousé , suivant M. ISIallet , Jii.lSABETii , fille dti Henri de Fer, landgrave de 'iburinge, et, selon d'auljes, AcNÈs, fille de Henri, comte dLbtisltin ; de l'un ou de l'aulrc de ces deuik mariages, eu les ^ppposaut également réels, il laissa trois cufauls, dont l'aîné ;

ALBERT IL

Albert U ajouta, à la succession de son p^re, la forteresse de Salz, qu'd at<|uil près d'Einbeck. Sa vie, qu'il passa dans l'é- tiule cohlinuelle de l'bisloiie, ne fol ni heureuse, ni utile à maison. Il mourut l'an 1^97, laissant de SuPlliE, son épouse, lille d'Albert, duc de Saxu-Lawenbourg, un lits, qui suit.

ERIC.

Enic, successeur d'Albert H . mourut Tan i^sQ. ap^'-si eu de sd témme EusaXETU , fille d'Ollon le Mumais^

DES DUCS DE BAUMSWICK-GRUBENHAGEIT. %lê I

Tuîvant Moréri , de Brunswick-Lunebourg ( il fallait dire de Bruruwick-Gottin^n ) , ua grand nombre d'enfants , dont les principaux sont Albert, qui suit, et Anne, femme d'Albert le Pieux, duc de Bavière , puis (19 Frédéric , duc d'Hanovre ,' mort , en 1494 > ^"^ enfants.

ALBERT m.

Albert III eut de sa femme Eusabeth, fille de Volrath/ comte de Waldeck, qu''il avait épousée en 147 1 , trois fils avea «ne fille , et mourut en 1 490.

PHILIPPE I.

1,, PwWPPE [ ) Paîoé des enfants d'Albert III , fut |c seul qu| continua sa lignée. Ayant époUsé CATBEHir<£ , fiUç d'Ernest « comte de Mansfeld , il eut de cette alliance les trois fils sui- vants, et mourut le 4 septembre iS5i , à Tàge de soixante-;, six ans.

ERNEST II.

Ernest II , fils aîné du duc Pliilippe I , et son successeur j te a avril i5t8 , mourut le jour anniversaire de sa naissance ' de l'an iSfiy, ne laissant de Marguerite de Poméranie , s*. femme, qu'une fille nommée Elisabeth , mariée, ^n iStiti, i Jean le Jeune ^ duc de Holstein-Sunderbourg.

I

WOLFGANG.

1 1567. "WoLFCANC, second fili de Philippe, duc de Bruns« fick-Gruhenhaeen , et successeur d'Ernest , son frère, épousa* Dorothée, fille de François, duc de Saxe-Lavvenl>ourg ^ qu'il perdit , en i5ô6 , sans en avoir eu de postérité. Lui-* tnénic finit ses jours le 14 mars iSgS , i l'âge de soixante* 'quatre ans.

PHILIPPE IL

Philippe II , troisième fils du duc Philippe I , ne survécut j qu'un peu plus d'un an k Kt^oirganfi, son fiirc, qu'il avait rcm-^ placé, étant mort le 4 avril i5ç)6, à l'âge de soixanle-troÏA ans, sans enfants de Claire, fille de Henri III , duc dé; Brunswick- Wolfenbuttei. Ses états , après sa mort, furent en- vahis par Henri-Jules, duc de Brunswick- Wolfenbuttel, nevei<] de sa femme , quoique la maison de Lnnebourg y eut plus dtf j droit.

XVI. 3i

ciinonoLOGn ristorioo»

DUCS DE BRUNS WICK-GOTTESGEN.

ERNEST.

1334. Dans le partage que Magnos et Ernest , fils d'Albert te Gros, firent de la succession paternelle, en i334, après ta mort d'Ollon , leur frère aîné , le dernier eut Gottingen , et continua la ligne de ce nom. Celui-ci, s'étant avisé, l'an liyj, de faire une irruption sur les terres de Téglise de Magdebourg^ fut battu et fait prisonnier par Bussonduss, chef de la milice archiépiscopale, avec soixante chevaliers et un grand nombre de GoUingois. Mais il ne paraît pas que leur captivité ait été de longue durée. (Pauli, Hist. de Brandeb. , t. V.) Ernest mourut l'an iSyg, laissant de sa femme £lisab£XH, fille de Henri II, landgrave de Uesse, un ûb , qui suit. '

OTTON I.

1379. Otton I , fils , collègue, pois successeur d'Ernest , fiit surnommé par les uns le Mauvais, et par les autres le Guerrier^ « tant ces deux qualités , dit M. Mallet , se rapprochent aux V yeux des peuples, qui ont souvent autant à souITrir de l'une i> aue de l'autre, la Uesse eut en effet un dangereux voisra *> aans ce prince belliqueux. »

Henri II, dit de Fer ^ landgrave de Hesse, n'ayant point d'enfants mâles, Otton, son petil-fils, par sa mère , prétendit ^Ire son héritier, et dans cette vue, déclara la guerre, du vivant de son père, à Herman, que Henri s'était associé, pour lui assurer sa succession. Ligué avec plusieurs seigneurs voisins , et même des vassaux de la Hcsse, il porta ses armes jusques dans le cœur de ce pays el de la Thuringe , et y fit de longs et cruels ravages, qui n'aboutirent cependant à aucun avantage considérable. « Le landgrave conclut, pour sa défense , ce pacte M de confraternité héréditaire avec les prince» de Misnie et de a Thuringe, qui subsiste encore aujourd'hui; et, puissamment M secondé par eux, il obligea le duc de Brunswick-Goltingcn a à se désister de ses prétentions , et à laisser à la Hesse la paix « et son légitime souverain ». (Foy. Herman le Savant, land^ graoe de Hesse. ) Otton eut ensuite avec la ville de Goltingeit des démêlés dont l'issue lui fut si désavantageuse , que par un traité de paix fait avec tes bourgeois de cette ville , quui- qu'alors peu considérable, il fui contraint de s'engagera n'y plus faire sa résidence, cl n'avoir point de château ni dans $es murs ni aux environs. Otton le Mam'ais termînii ses jour»

I

DES DrcS Db BUCNSWICK-OOTTINGËN.

Tan i3g4, laissant un (lis, qui suit , et Elisabeth , icmiae d'Eric^ duc de Brunsn'jck-Grubenliagen.

OTTON.

i3g4. Ottou, dit LE BoHGNE, fils d'Otlon le Mauvais et son successeur, fut d'un caractère doux et pacifique, qui lui concilia les cœurs de ses sujets, que la conduite de son père avait aliénés. Sa régence fut sans éclat et n'en fut pas moins louable par le soin qu'il prit d'acquitter les dettes considérables dont il trouva son état chargé , et par son attention à ne jamais s'écarter des lois de ta justice et de la modération. Malgré la faiblesse de son tempérament , il prolongea ses jours jusqu'en i463, et les termina sans laisser de postérité d'AoNÈs, son épouse, fdle d'Herman ie Suçant, landgrave de Hesse. En lui finit la premirre branche de Brunswick-Gottingen. Le duché de Gotlingen passa ensuite à la branche de Wolienbultel, dont il fut détaché en quelnue sorte, au bout de soixante-dix-sept ans, puur faire le lot u'un cadet, qui suit.

ÉRIC , DIT LE JEUNE.

1.140. Eric , dit le Jecne , fils d'Eric I , duc de Bronswick- "Wolfenbullel , fut le successeur de son père dans les principautés de Gottingen <*t de Calenberg. Elevé dans la religion luthé- rienne par Elisabelh , sa mère , fille de Joachim 1 , électeur de Brandebourg, il embrassa depuis la religion catholique. Son inquiétude naturelle lui fit prendre différents partis il ne ftit pas heureux. Après la mort de Charles-Quint , auquel il i'élatt attaché, il passa au service de l'Espagne et combattit à la bataille de Saint-Quentin. Il fut ensuite employé dans les Pays- Bas, puis en Portugal ; et do , étant passé en Italie, il mourut 4 Pavie , Tan i584, sans enfants de DobothÉe de Lorraine, sa seconde femme. Il avait épousé en premières noces SiDONiE, fille de Henri le Pieux, duc de Saxe de la branche albertine: mariage également stérile. Ses états, après sa mort , passèrent i Jules, son cousin , duc de Brunswic-Wolfenbullel.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

COMTES ET PRINCES D'ANHALT.

tMltlM««WMMIMwMAMWMI

IjE comté d'AnhaU, érigé depuis en principauté, traversé par l'Elbe , et situé dans la nautc Saxe, entre le duché de Saxe, la Marche de Brandebourg , le duché de Brunswick et le comté de IVlanafeld , conlient environ , dans l'état on il est réduit présentement, dix-huit lieues de lougueur 6iir quatre à cin^ île largeur. « Une chose reniât qualtlc, dit M. Kuscliing, I. X, •> p»g. i54i est que, dans le canton nuiumé Haderbolz, prèa m de Heidelberg , à peu de dislance de Gunslerberg, le pays de «JSrunswick, celui d'Anhall et c«liii de Slolberg, s'y ler- )* minent feUemcnl en pointe l'un vers l'autre, que chacun » des seigneurs souverains, peut être assis ^ la mêntc table , et »» néanmoins se trouver sur son territoire u. Ce pay», qui com- prend vin^;! villes et deux bourgs , »ans les villages , fut ancien- peinent possédé par la maison d'Ascanie, nui jouissait outre cela du comté de Ballcnstedt et du margraviat de Sallzwedeli DU de SoliRwedel. Olton /<r ii/r/»^, Gis d'Ésicon V, coraled'As* came , mort en ua3 , laissa d'Elika , fdie de Magous , dernier duc de S^ic de la maison de Billiing , Alberg , surnommé l'Ours, qui devînt marquis de Brandebourg en 1 142 , et mourut en I i6g. Itr.HNARD, fds puîné de ce dernier , eut dans spn par- tage le comté d'Anhalt, aoqurl il joignit, l'an iiMo, par U nomination de l'empereur Frédéric I , le duché de Saxe, après la proscription de Henri le Lion. Ltantmort l'an laia, il laissa de son premier mariage deux fds , Albert , son successeur en Saxe , el Henri , qui suit, lanaison d'AabaU jouissait, ii U dicte de l'einpire, d'une

CHRÔîf. HISTV tt»î COMTE» ET >RîW2«^5*ANHAtT. ' «41

4eii]6>Torx, que porLalt le doyen des princes régnants de la fa- mille; elle esl entrée, en 1M07, dans confédération rtiénanc} à la diète de la confédération germanique, elle participe av<>c Holslein, Oldenbourg et Scbwarzbourg , à la <|iiinzièm%| voix; dans l'assemblée générale, elle a trois voix particulières ^ i' les vingt-deuxième, vingt-troisième et vingl-quatricme. maison d'Anhalt n'a jamais renoncé h ses prétentions h Tèlec- torat de Saxe ; et au duché de Lawenbourg, curame issue des^ Bernard , premier acquéreur ; et toutefois rélectoral , autant qu'elle peut y avoir droit, se borne au cercle et à la ville d^ Wiltemoerg, qui appartiennent aujourd'hui à la Prusse. *

HENRI, DIT LE VIEUX et LE GRAS.

Henki , dit LE Vieux et le Gbas, second fds de Bernard | et de Jutte de Danemarck , fut déclaré , vers Pan 1211^ , princQ-j ^'Anhalt et comte d'Ascanlc par l'empereur PVédéric II, dont f il avait embrassé le parti apri-s avoir quille relui d'Oltou IV^* son compétiteur , qu'il avait d'abord suivi. «Jusqu'alors, dit) *».M. Heffel, il n'y avait point eu d'exemple qtie le litre de » prince eût servi à désigner une dignité particulière, dis-yi j> tincte et personui'lle ». L'an 12.S8, 11 prit la défcuso df\ Ludolfe, évÊque d'HalbersIadt, contre les margraves de Urande-- boarg , Jean et Ollon , auxquels il enleva la ville d'HamcrsIe4«j Ijen. L'histoire ne nous a point conservé d'autre trait mémo*. | rable de sa régence, qui finit par sa mort, arrivée, suivant IxnhoCf, l'an iiSa. Kn mourant, il laissa cinq lils , Henri, Si-^. geiiiH, Bernard, Ilerman et Magnus , dont les deux derniers, ayant embrassé l'état ecclcsiasliquc, devinrent prévôts, celui« d'Halberstadl , celui-ci de Lebus. Les trois autres parta- 1 gèrent entre eux la principauté d'Anhalt et ses dépendances , tle manière que l'aîné eut le comié d'Ascaoie , ta ville d'As- chersleben et le Vogici , avec tous les châteaux nobles de 39 maison ; le second , la principauté de Bernbourg avec le comté de Ballenstadl; le troisième, les principaultis de Uessau , de ' Zorl«l et de Coê^ihen. Dans ce partage , il fut convenu que non* seulement les litres et marques d'honneur , mais le droit d'in-* 1 veslitnre simultanée, demeureraient communs entre les troiy | )}ranclies.

HENRI, DIT LE JEUNE,

laSa. Herbi, dit le Jeune, fils aîné de Henri ie Vieuafi] ^uverna paisiblement, à ce qu'il paraît, les domaines qui lut étaient échus, jusqu'à sa mort , arrivée Tan 12.S7. De MATHitiDB), •en épouse , fille d'Otton l'Enfant , duc de Brunswick , U

â46 CftllOKOlOfilE ni»T0RtQV8

laissa àenx fils, Henri el Ouon , dont lo premier, étant onlrà dans le clergé, devint archevH'que dcMagdcbourg, et le second recueillit loule l'hérédité paternelle; mais il ne la transmit pointa ses desct'ndants. Il n'avait qu'un fils, nommé comma lui, que la mort l'nleva l'an i3oS. Etant décédé lai-m^rae ct^ i3i5, il eut pour héritier Albert 1, dii l'Ancien , son cousin^ fils de Sigefroi , lequel ayant peu sun'écu à son père sans laisser ' •d'autre enfant qu'un filsen bas âge, toute la succession d'Oltorï.J fut dévolue à lîernard 11 , lils de Bernard I, comme à radmi-»[ nistratetir naturel <les iicfs communs à loulc sa maison en qua-«'| .lilé de plus proche aenat. Bernard, en vertu de ce droit, se mil en possession de la vlUc d'Aschersleben et île toute la principautéd'Anhall , dont il obtint l'investiture de l'empereuri Louis de Uavivre pour lui-même et pour son pupille. Maii.^^ Otlon ayant donné le château d'AscluTsklien avec les autre»j domaines de l'Ascanie à sa femme Elisabeth , pour lui tcniM lieu de douaire , Bernard lui permit de jouir de ses droits. Al—] liert , frère de ce dernier, élevé, l'an i3o4, à l'évêché d'Hal-«| Lcrsiadt, nimila point cette géncrosilé: il prétendit avoir droit au comté d'Ascauie , et en vint au point d'obliger la veuve d'Otlon à concourir avec lui pour faire réunir son douaire h l'église d'ilalbursladt. Mais ce projet ayant échoué par l'oppo» silion de Bernard il prit les armci pour le faire réussir dç^ force. Bernard se mit en clat de défense , et , après des hosti- lités réciproques, on tint a (^uedlimbourg, l'an i3i6, des con-,j férences, l'évéque d'HallKisladt offrit de rendre ce quT avait usurpé, à condition que Bernard reconnaîtrait le tenir eti mouvance de son église. Mais celui-ci protestant qu'il ne ferait^ j.imais rien qui fiU contraire aux droits de l'empire, dont l'As canie était un fief de bannipre , ou préjudiciable aux intérêts de ses pupilles ( son propre fds et celui d'Albert l'Ancien } , on si sépara sans rien conclure. Bernard , ayant par-là gagné l'estime de l'empereur, reçut de sa main , l'an f3i8, l'investiture dc l'Ascanie. Mais la mort l'emporta la même année. Son fils «I IlEnNAIiD III , héritier de ses dispositions, ne tarda guère à soj brouiller avec l'évêque Albert, son oncle. La guerre se renouvelai pour la succession litigieuse : et ce fut la veuve d'Olton , re- xnarice à Frédéric , comte d'Orlamunde , qni en ralluma lej flambeau par la nouvelle cession qu'elle fit, en i323, de soii< douaire à Vévéque et au chapitre d'ilalbcrstadt. Bernard , ayani assigné l'évêque en cxpolialion d'hoirie au tribunal de l'erape* ceur, se fit investir, l'an i323, à Nuremberg, des domaines qu'il revendiquait, et de tout le comté d'Ascanie. Il obtint , d«l plus, un édit impérial, par lequel il était enjoint à tous les VMsaux du comté d'Anhalt de sViresser au seul Bernard, pour

DES COMTES ET PRINCES d'ASHALT. i^f'

9voir Tinvestiturc de leurs Gefj, avec défense de la recevoir do revenue ou de son chapitre. Les choses restèrent en cet état jusqii à la mort de l'évcSque Albert , arrivée l'an iSati. Le cha- pitre alors, faisant reviviescs prétentions, se remit en possession de ce qu'il avait été contraint de restituer, et, pour avoir uii évêque vigoureux et capable, passes alliances, de maintenir ce qui venait d'être fait , il fixa son choix sur Albert , fds d'Al- bert le Jeune, (auteur de la bratiche de Brunswlck-Gollinge™ et non de Brunswick-Lunebourg ). Le nouveau prélat remplit I les vues de ceux qui l'avaient élu. Fier de sa naissance et «le I l'appui de sa maison , il compta pour rien les décrets inhiii- W ioires , réi'ocaioires et resiilutoires , que Bernard 111 obtint contre lui au conseil aulique, et refusa de rendre les domaines dont son chapitre l'avait rendu maître. Mais enGn , au bout dc^ quelques années, soit craintes, soit remords de conscience, il

» consentit à mettre l'affaire en compromis, et, du consente^ ment des parties, Olton , archevêque de Magdebourg, fuC choisi pour arbitre. Celui ci , par son laud ou jugement , dé» clara injuste l'usurpation de l'évêque et du chapitre d'Ualbers* tadt , et décida, en conséquence, que Bernard serait rétabli dan» I le comté d'Ascanie; ce qui fut ralilié, l'an i.^4ô, par l'emne-S reur Louis de Bavière, qui nomma , pour exécuteur de ce ju-» V gement , Lllric de Branurboure. Mais l'évêque d Halberstadt f qui s'attendait h une décision plus favorable, loin de se rendre «' prit les armes poor empêcher ÏJlric d'exécuter sa commission ,' et y réussit. Ce fut en vain que Bernard III obtint de nouvelles lettres impériales qui l'envoyaient en possession du comté qu'il réclamait; ci depuis ce tems, le surnom de De/)«ttt/W lui demeura". ( Sagitlarius, hist. AnhaU, }

I^ maison d'Anhah {it , dans la suite , de fréquents ) mais im-

Euissanls efforts , pour rentrer dans le comté qu elle avait perdu<: 'évêché d'IIalberstadt , au siècle dernier, ayant été sécularisa t>ar la paix Je Westphalie , et réuni à réUctorat de Brande- lourg, les princes d'Anhalt, dans les conférences qui suivirent cette paix, renouvcliircnt , par différents nidmoires , leur de- mande pour la restitution de l'Ascanie, ou du moins pour une compensation équivalente. Tout ce que leur accordèrent , a^ bout de trente-cinq ans de procédures, les commissaires nom- més h cet effet par jugement du 24 mai i683 , que l'empereur approuva , ce fut une investiture simultanée de l'Ascanie avec la maison de Brandebourg , et l'exemption de toute charge es\- vers l'empire, pour tous leurs domaines, pendant l'espace dét*] vingt-quatre ans. Imhoff, liv. IV , c. 10 , pag. SBg-Syi. ) ' Âpres avoir exposé les prétentions de b maison d ^nbalt su'r^

à4i CBHONOLOGIR HISTORIQUB

l*Ascanie, et IVtat prësenl de ce comte, il est (ems de revenîlf

au point d'où nous sommes partis.

Nous avons assez parlé de la descendance àc Henri le Jettneiï Ses deux frères , Bernard et Sigefroi , fondèrent deux brâncheij que nous allorfs parcourir f celle de Bernbourg et celle dij Zerbst-Dessau.

BRANCHE DE ZERBST-DESSAU.

SIGEFROI.

* isSa. StGETROi , second (ils de Henri FiVtix, eut, d«iis| •Ml partage de la succession paternelle, Zerijst, Dessauet Coëthem 1 6'ëtant mal trouvé, dit-on, de différentes guerres qu'il eut] avec ses voisins, il se retira, l'an iSoç), dans un monastère o4| il mourut l'année suivante. Les enfants qu'il «ut de CatrkrimF| ] comtesse de Gleichein, sa feaime, suivant Rittershusius ftj 6pener, sont Albert, qui suit; Henri, prévôt de Teglised'HaU

PàEUliàS BRANCHE DE BERNBOUHÇ. BERNARD I.

laSa. BEBJtAED I eut, dans la sucrestion Henri le f'iétu, «on |>ère, les domaines et ^kcigDcuries de Bernbourg, et de BaiieOiiedl. 5e» exploits nous «ont inconnus, et l'année de sa mort est incertain*. Il avait êpouic' N... , fille d'Abcl , roi de Daiicnjarclc , dont il «ut Bernard, (|ui suit; Jean, mort sans alliance l'an 1292; Albert. évèquA. d'Kaiberstadt; Hodelfe, AicéAé sans lignée en i336; et Sophie^ 1 «narîét & Tbeodore, comte de Honttrin.

BERNARD il.

Bes^ABD II, fils aine de Bernard I, et son surceueur, rerut, ra i3i4> <^c l'abbes^e de Qucdlimbourg, l'investiliire de plusieurs tieft sur l'Elbe. Se voyant à la tète de la succession d'Ollon , son coutin , il ie ilt un devoir de ne pas $uu(Trir «{u'on l'cntain^t impunément. Mais U surcës. ainsi qn'on l'a d^jà vu, ne couronna pas cette ré^olulion. £li>abeth, veuva d'Olton , r«clama le comté d'Acconie, dont ion époui l'avait gratifiée par forme de do«taire. Bernard, par enprit d équité, lui en ayant occordé I* jouitspnre, «Ile eut la taibJeite de trauiporter, après la mort de soofils, à l'église d'HatbersIadt. Ce fut la matière d'an grand et long procès entre cette église cl la maison d'Anhalt, procès qui , Lien que souvent jugé à t'avantage de celle-ci, ne la fit jamais rentrer en possession de oe qd'rlte avait perdu, comme jt«us l'avons expliqué ci-dctsus. Bernard U termina tes jour* ver» U

gieuses

ALBLRÏ I, DIT L'ANCIEN

i3o9. ÂLSEUT I , Ult l'Ancien, (ils aîné <]e Sigefroî, sV-lalt distingué par sa valeur lorig-teins avaiiL Je lui surccder. En i^i-'iS, s'étaitl mis à la U-lc de plusieurs prirtces , il donna la chasse aux brigands qui iufeslaient b Saxe, et en purga le pays. Il engagea son père, l'an i2i)a,à défendre, dans les tribuiiamt de justice, l'usage de la langue vandale, qui était un dialecte de resclavorie , el à n'y permet Ire que celui de la langue alle- mande. Après la retraite de son père, étant déjàveul, il re- clierclia une princesse de la maison de Misnie , qui lui fut re- fusée; ce qui occasiona , dil-on , une guerre doiil il se trouva mal. Sigiitanus {hist. princip. Ânhalt. , paj». 77), place en i3itj la mort d'Albert l'Amien , el sa sépulture a Coswick ; mais il se trompe sihement , en lui donnant pour lémnie Eli- &ABETU ,rillede Conrad, miiigrave deliranilebourg. I.,eg enfants qu'Albert eul d'elle, suivant le même auteur, sont Albert, qui suit, Woldemar, Sigeiroi, ei; Henri, dont les deux dernier»

PREMIÈRE SSA\C7{JÎ DE BERN BOURG.

fin de r.-in i3i8. I;iissant de sa femme H£Lxa£, fiUe de Bogislas IV, Juc du Wulgasl , un lils, qui suit.

BEUNABD m.,

i3i8. BEHSAnD III, riln «]c Bernard II, et son successeur, étant parvenu a I âge de majoiilc, fît des tentatives au^si Tnipuissarites que celles de son père, pour recouvrer le coniitt d'Asranie. Il fil encorç une autre perle. Pressé par le hesoin d'argent, il tn^iagea la ville d'Acken à l'arclievêciuc de ÎMagdcbourg, C|ui en rcsla mnitfc faute de rerxibour.'ienieut. Les pertes que BernHrd avait faites lui valurent le surnom de Dépouillé. Sa mort arriva l'an i348. It avait c'pousc , l'j. l'nn illaS. AGhis . fille de Roilolfe I, électeur de Saïi-; 2°. N.... , fitle de Jean, roi de Bohême; 3". Mathiiue, fdie de Magnui , duc de Itrunswick. De ces trois mariar^es sortirent Bernard, qui suit; lieiiri, ({ul vient ensuite; et Olton, <^ui mourut en i4oo, laissant d'Itélenc, !•» feinine, deux (ils. Bernard, qui rcptraitm ci-après, et Olton, mort, en \!\\^s sans lignée.

BERNARD IV.

i348. Bersabd lY, fils aine Je Bernard 111, el son .inrres<iear, reçut 1 iuvesiilurc, en lO^li, de l'emjieteuj-. Sa régi'uce lu' p>ii»ible et

XYl. 3a

aSo CHROTÏOIOCIB mSTORTQtJE

embrassèrent Yélai ecclësiaslique. Dans le partage que iîrcnt entre eux de la succession paternelle les deux autres , Albert eut Zerbsl , comme la ville la plus considérable, et Dessau échut à Woldemar.

* ALBERT II, DIT LE JEUNE, et WOLDEMAR 1.

i3j 6. Albert II, dit le Jeune, et Woldemar I, fils cl auccesseurs d'Albert I, vécurent dans une telle concorde, qu'on ne s'aperçut presque pas que leurs portions fussent divisées. Nous voyons, en effet , qu'ils concoururent ensemble, l'an j^ao, pour obtenir de TemperLiir, Louis de Bavière, revpeclalive de quelques terres dépendantes du Falalinal de Saxe et de la Marche de Landsberg ; que l'an ici'lS, ils se joignirent à Bernard fe Dépouillé, prince d'Anliall-Bernbourç, pour demander an raPme empereur rinvesliture du comté d'Ascanie , que l'église d'Hal- beistadt avait usurpé sur leur maison ; et qu'en i34t , ils con- tribuèrent, à frais communs , pour la construction de la citadelle de Dessau , qui était dans le lot de Woldemar. {Sagiltar. ) Al- bert, l'an j35a, eut avec l'évéque de Brandebourg une guerre qui fut assoupie par l'arcbevt'ciue de Magdebourg. L'an i357 , les deux frires Albert et V^''o[dpmar, acquirent d'Albert et de (jonthier, comtes de Lindau , le château de Boslau. Le prince

PREMIERS RRASCBE DE SERHBOVRG.

n'en fut pciit-éirc que plus sage pour n'avoir fourni aucun dvéncment mémorable. Il mourut, ca t354< san» laisser d'LMilanFs de sa t'cmnie , que Spcner uomme Elisabeth , et dit fille de Frédéric le Serieëi, margrave lie Misnie et landgrave de Thurînge. Si cela est, elle eui deux maris: car Fréde'ric, burgrave de Nuremberg, l'eut aussi pour ^pouie.

HENRI IlL

i354. Heshi m , successeur de Bcrnanl, son frère, selon Sagilta- 1 rius, lit ba ré^idcoce lanl6t à Bernbourg, tantôt à Cuclhen. Il inoiirul, J suivant Uiltorsbusiuï et Spener , l'au i374- laissant de sa feiuiua SuPUlI, (|ue les uns disent fille du comte ue Gificlieu, les autres ftUa du Henri , comte de StolLerg, deux fils, Bodolle, i|ui devint évéi|iic' d'ilalbersladl, et Bcruard , qui suit ; avec une fille, Adélaïde, abbe de Gcrnrod.

BERNARD V.

t374- B£&t<Anu V, second fils de Henri IH, lui «Mccvda. Elan! entré en guerre , on ne sait eu quelle ;innée , avec Gunllicr ii< ^chwarxboury , il le défit daus une bataille cl le fil pii»onaier. Mail

I

DES COMTES ET TR1NCE9 D*AT?HALT. xSl

Albert U mounil Tan i^Oa , et fut ii>hiimé au monastère de Ckiswick. Il avait épousé, i*'. Agnès, (illc rie Wratislas, duc de WulgasI ; :i''. Béathix , fille de Kodolfe I , duc de S;ixe. bu- premier kit, il eut un (ils, qua sait; et du secoad, Kodolfe, evêque de Schwerin , avec une fJle qui eut pour époux Albe^^ conilfr de Barby.

Wûlderaar survécut à son frère Albert. I/an i363, selon Sagittarius, ou plutôt i^Uy , suivant M. Pauli , étant allé au sctours de Ma^nus Torqualiis , duc de Brunswick , contre Gé- rard , ovêque dllildcstieiiu , il fui écrasé sous les chevaux «ians un combat livré , le 3 septembre , à ce prélat. 11 avait épousé , II, l'an li^i , Matrix d'Kst, Glb' d'Obizzon, prince de Fer- rare ; 2°. l'an i345 , Elisabeth, fille de Rodolfe 1, électeur de Saxe , duttt il eut un (ils de même nom que lui , lApr.t sans cn- iànts l'an 1379.

JEAN,

1.362. Jean , fils d'Albert If Jeune et son successeur, acfeela. Tan 1369 , le cbâteau d'Albrechlshcin des landgraves de Tliu— viiige. (^Sagitiar. Hist. Anhalt. , pag. go.) L^an iS^S, il eut guerre

PREXlEllE BRANCHE DE BERHBOORG.

l'3rchevé(|ue de Magdebonrg, fils de Guniher, et nomme comnx; lui, Ycogea son pÈre danj [a iuite arec le «lecours du comte de Mansfeld , ' qui lit prUonnicr à ^on tour Beruard et l'qurerraa dans goa diàle;iu,. il mourut, l'an i4i< > après un an de raptivile' , sans laisser d'enfants d'El.lSAB£Tt( , sa femme, qui vivait encore l'an i^'^^» { Sagitt , pp. 63-64.)

BERNARD VI.

i4« I- Bernard VJ , pelit-fiUi de Bernard III par Oiton , son père ^ mort en t4oo, rerucillil, en i4" » 'g succ4;esion de Bernard V. J/opinion qu'on avait de sa prudence et de ioii équité, le fil rlioisir jpour arbitre d«s différents rjui êlaienl entre Gujilher II, archevêque de Magdebouig, et la ville de Halle. Celle affaire lui causa bien des peines, et il ne vint à bout d'arcorJer les parties qu'en i435. (Sagil— tarius, page 65. ) Ce ne fui qu'i-n 14^4 qu'il reçu! de l'empereur F>r- diTtr III l'invc^iture de jes fieCi. ^lùid.) V^ers le même teius, il fit consiruirfc un pont sur la Wipper, à Curnilu , prés de Beruboiirg. L'histoire se tail sur les autres Irails de sa vie, dont le terme arriva l'an 1468. Il fut U dernier de sa branche , n'ayant laissé de sa femme IIeuwxce, fille de Henri VIll , dit le Passereau, duc de Sagan, en Silésic (morte en 149^), fju'iiiie fille, iiommdc Malliilde, qui fut inaridc à Sigismond , qualrième fils de Sif^ismond, prince d'Anball- Zeib..t Par sou testament^ il insliluA k prluc^ Gcorgei d'Aulialt^

.Tvec Wralisbs, duc de Poméraiiic, (fu'il ^ainquit dans nn» bataille il (ï\ plnsifurs prisonniers dfi marque, donl ii fira de fortes rançons. ( If}îiL pag. 92. ) il finit ses jours, en liHi^ à Coswick , petite ville sur l'tibe. Sa femrae Eusabetb, que sof\ père Tarait contraint d'épouser, cinit fiiie de Jean, comte de Henneberg. Ne pouvant vivre avec elle, il la quitta pour ■voyager , et ne ^c^■int au pays que lors que la mort de son père l'y eul rappelé pour en prenait» le gouvernement. Il laissa de son mariage trois (ils , savoir, Albert, Sigismond et Woldemar. Ce dernier mourut sans lignée,_

ANHALT-COETHEN.

ALBERT, »IT LE BOITEUX.

i38a. Ai.BF.RT, dit le Boi- teux , fils aîné de Jean , eut Loëtheu dans le partage de la succession de son père. Sigis- mond , frère d'Albert , ayant enlevé , dans une course , aux Magdebourgcois, une grande quantité de bétail, Gunther, leur archevêque , prit leur dé- fense , et déclara la guerre aux deux frères , pour les contrain- dre à restituer ce qu'ils avaient

AN H ALT- ZERBST-DESS AIT SWISMOND.

i38a. StGiSHOND , secon fils de Jean , eut Zerbst et ses dépendances en partage. L'i*n K'<92, il concilia les différents qui étaient entre sa maison et celle de Misnic'. 11 fil alliance, en i3c)4, a^ec Albert , arclir— vèque de' Magdebourg , et . en i3qr), avec Jean et Ulric ducs de Mecklenbonrg.

L'an j/foo , attache à Fr<*d rie de Bruns>vick , élu nouvel-

I

PAEMIERE BRAS'CUB DE XERKDOURC.

Zerbst, qui suit, ponr son héritier, après avoir mis sa priocipau ftous la suieraineté ae l'cglise de Magdebourg.

GEORGE5.

l4f'8. Geouges, fils de Georges I, prince cl'Aiilialt-Zrt{Ml-I>e«i3it, (ucrdtia , dans la )Jrincipautc d'Auh.ilt— Bernbniirg, ;'i Bernard V| , en vertu de son tcstiimcnt. Quoique jumcnii, celait un niide PnK- dam.-is pour la force. Mlle tl.iit.si grande, qu'avec in mains il rcdiiiïait et enlevait un ours, re f|ue huit personnes ensftnfcle nr poiivnient faire. En 14^0, il fut nommé par Jo.icliim T, e'ieclcnr de Brandebourg, goiivcmcur Je llrossen et romniandanl dt-.s rliâteant de Solbonrfrv de Lciti. Il mourut le ao avril ifioq. .sans laisser d'enfants de sa fcaimi Aexfes , iillc de Bamiiuc , duc de Pomérauie.

1

BFS COMTES ET PIUTTCliS B'AKHALT.

pris. Lcshoslililés réciproques, ajirès avoir duré l'espatic de trois ans, fiireni lermiiiées , le jour de la l'été de Dieu 1407, par un irailé conclu k Callie, doDl le duc de Brunswick fui \e médiateur. ( Sagiltarius , pag. 9^-9+- ) L'an 14 '3, Al- bert reçu! , par engagement de Kobert de Schîcrsledt , le châ- teau de Dorncbourg, sur la Saale , près de Zerbsl. Celui de Boslau , sur l'Um , relevait de lui , comme suxerain , et était

riossëdé par l'abbesse de Qued- imbourg , qui lui en rendit hommage en i4i^. Albert et Sigismojd , .son Trère , avaient des préliMjlions sur l'électorat de Brandebourg. Us y renon- cèrent, l'an i4'7» moyennant une somme de soixatire milic. florins que leur donno le nou- vel électeur, Frédéric, burgrave de NurriTibp.rg. Albert finit ses jours lai I 1424.- Il avait épousé, 1». Elisabeth, fdle de Giui- iher II , comte de Mansfeld ; a". Elisabeth , comtesse de Hohrnstein , veuve de Brunon , seigneur de Querfurt. Du pre- mier lit , il laissa Adolpbo , qui suit ; W'oldemar, mort en 1 40G ; J.uitgarde, (cmme de Jean III, duc lie Mcckienbourg-Slarg.ird ; rt trois autres (illes Du second lit vint Albert, mort en 14*^7 , laissant une nombreuse pusle- rité.

ADOLPHE.

i424' Adolphe, succe-ssciir d'Albert fe Buileux , son père , conclut , en 14 I2 , une alliance avec la ville de Magdebourg,

iS5

lement empereur , il fit ses ef- forts pour lui sauver la vie , lorsque des assassins tombèrent snr lui près du village de Klein- Lnglis, et courut risque lui- même de périr en ledefendantj Il mourut en i4o5, lai.^sant dd JuTTE, son épouse , fille de Gebhart, seigneur de (^hierfurtj Georges , qui suit ; .Sigismond, époux deMathilde, (ille de Ber- nard VI , dernier prince d'An— lialt-Bernbourg , moi t sans en- Cinls ; Albert VI , décéile. son» lignée, en i4<>9 ; I-lisabelh, feiume d'Allierl , comte de Mansfeld; et d'autres iilles.

GEORGES L

i4o5. Georges I , fils do Sigisrnond I et son successeur,' obtint, en j449 1 ''<''«P<'tMalive de la successiiiu «le \^ eiicesl;e!, seigneur de lîiberslcin. EiV 14^7, la \'\\\o et le rliâlraii de' L*os.çju furent coii.sumeai par uo- incendieoù il perdit une grande [varlie de ses arcbivos. Il répara,* autant qu'il lui fut possible, ce< désastre par son économie,' sans en prendre occasion de grever ses vassaux. <ieorgr< mourut, plus que centenaire. Ou 1474. Il avait éjîousé, i",- ÎMATttiLDt;. dont nous ne con- naissons point la maison ; 2". l'an f44'i Offeg* , fille de Conrad H , duc de Silésie— "ï] Oéis, el veuve d'Albert III, électeur de Saxe ; .i". SuPlUE , mie de Sigisrnond, comte île Hobenslcin i n**. AîiNE, IlUe d'Albert, comte de l\uppin.^ Du liûisièinelit, il Lis^a Wol—

eHROWOLOBTE lirSTOmçVB

contre les seigneursdeVeUWim, tie Scliulenbourg el tl'Avitrsle- bcn. L'an t^Sj, ilobLiut, île l'empereur Fréiléric III, Vnt- veslilure du conilé d'Ascauie, saits pouvoir, néanmoins, s'en mcilre en possession. Il mounii en 1473. Anne, fille d<! iiru- non , seigneur de Qucrfurt , sa première femme, ne lui donna point dVnfanls. iJe Cohdula. , îille d'Albert , comte de Kup- pin , sa seconde femme, il enl, eatr'aulre^ enfants, Guillaume, qui se lit rordelier ; Magnus, nommé, l'an 149^^» grand-juge de la chambre impériale , dé- puté, Tan «S 12, par l'arche- vé(|ue de Magdcboucg , à la diète de Cologne , élu grand- pré\ dt de Magdebourg en 1 5 iG , el inorl en 1S24 « el Adolphe , prév(H de Magdebourg avant son frère, puis élu » en i5i4 1 évéïjiie de Mershourg , d'où il chassa les Juifs. Ce prelal, après- avoir fait brdier , en iSiq, les livres de Luther , embrassa , dans la suite, sa religion, el mourut le 24 mars iSati. 1\ fnt le dernier de la première bran- che d'Aidiall-Coëlhen. La suc- cession de ce prince Adolphe Eassa à Georges 1 , prince d'An- al l-Zcrbsl-Ucssau.

II'. BRANCHE

DES PBiNCES d'anhalt-coethek

WOLDEMAR.

i474> WOLUEMAR eut, pour sa pari , dans la succession de

demar, qui fil la sf'conde bran che d'Anhalt-Coëihen, et do (|ualrièini:, Ernest, qui viendra ci-après ; Georges , qui succé»^^ da à Bernard VJ dans la prioci'*.] pauté d'Anhall - bernbour^i Sigismond , irère jumeau de Georges, lequel, après s'êlr signale par divers exploits mili- taires, iil le voyage de la Terre Sainte avec Alberl . duc de Saxe, et mourut sur la route en 1 eveuant ; el Kodolfe , l'un de plus grauds guerriers de son tems, Irés-attaché k Maximi- lien i, roi des Komains, pour le quel il se mil en otage entre |p| thains dt^s Brugcois rc\'oltés C l/empcreur Frédéric III re- connut celte générosité par 1] charge de grand-écuycv qu' lui confia. ) £n iSoy, KodoH fut nommé général dans II guerre de Gueldre contre Char les, comte d Lgraond, et, l'an-i née suivante, il servit l'empe- reur dans la guerre contre les Vénitiens, ou il défit quatre mille paysans sur la iîrente. Il prit la ville de Vicence; mais lis liaLitants la livrèrent aui er nerais en loio. Il défendit Vé- rone , attaquée par les Véni- tiens , et battit leur armée , en i5i3,sur la rivière de Barhi— lion. Mais, la même année, fut empoisonné , le 7 seplem bre , par les Véronais. ( L'em pereur Maximilicn pleura sai perle. ) Georges eul aussi de ses alliances Anne , mariée , eu i-+^}<^ , à Jean , Comte d'Alten- bourg , morte en i.S.'i ; Anne uu Agnès 1 femme Jean »

DES COMTES ET PWUCES D'AT^HALT. =55

comte de Huhenstein , el troi» religieuses.

PRINCES

Georges I, son père, les bail- )iaf>es de Coëlhcn et de Ballens- <adl. L'empereur Frédéric III ou IV, t'iairt en guerre avec Charles, duc «le Bourgogne, il lui lui^na cinq cenls chevaux en •147 t, H rendit aussi des services iinporlanlsà Maximiiien, fdsde Frédéric, qui ne les oublia pas lorsqu'il fut parvenu à lY-inpire. Il avait triujours à cfeirr le re- couvrement du comté d'Asca- nie, enlevé à sa maison par l'é- vècjue d'HalbersIadl. Frédéric lui en accurdn l'iiiveslilure, par un diplùme im|M'i'ial di; ii^<çjà. Mais il ne put venir à bout de «'en raellre en possession , par la résistance que l'église d'Hal- bersIadl lui opposa. Ce prince termina sa vie en t hoS. De M ab- CUEmxE, fdLe de Gunlher , comte de. Scliwarzbourg, qu'il avait épousée en 1491 (morte en i53cj), il eut WoÙgatid , qui suit ; Uarbc , femme de l^enri fteuss, coiHtc de Plauen, morle en 1572 ; et Margue- rite, mariée, en iSi.H, à Jean , clccleur de Saxe, morte le ^ oc- tobre iSsi.

WOLFGAND.

i5o8. WoLFGAND, l'an 1492, de Woldemar, lui suc- céda dans la principauté d'An- iiall-Cuëlhen. Il embrassa le Luthéranisme, et signa la con- fession d'Augsbûurg en iS3o. S'elant allié , l'an lôiia, à l'é- lecteur de Saxe, 11 eut part à ses disgrâces, el (ut privé, tom- me lui, de sa principauté, dans

Li^urllu il reiUra neaumoms, 1 des troubles qui agitaient l'A.!-

d'aNHALT - ZEKBST - DESSAV.

ERNEST.

i474' Ehmbst, prince d'An- halt - Zerbst , par le partage qu'il fil, avec Woldemar, son irèrc , de la succession de Georges I , leur père , ne sa distingua par aucun trait dont Iti souvenir ait passe à la posté— riié. 11 mourut le i5 juin i5i6, Margueiute, fille de Henri , duc de ftlunsterberg, petite—* fille de Georges Podii'brnd , qu'il avait épousée le 21 janvier i4')4 (niorle le 2>^ juin i53o), le (il père de trois lils, savoir : Jean , qui suit ; Georges , le iS août iSuy, lequel, aynnt embrassé la religion luthé- rienne, contribua beaucoup à l'étendre dans la principauté' d'Aiihall (savant dans les lan— ' gués orientales et la conirover- se, il composa plusieurs ouvra- ; ges dogmatiques; il fut coad— juleur de 1 evéclié de M erse- ' boui'g, et muurut le 17 octobre* i S53 ) ; Joachim , le ij août iSog, luliicricn comme Geor- ges , son irère , mort sans air j liancele 16 décembre iStii.

JEAN.

i5i6. Jean, fils aîné d'Er- nest, né le 5 septembre 1004 r vécut paisihlenu'nl au miljrit'

aSG cnRONoioGiE historique

l'an il>53, par le Iraité de Pas- saw. Il mourut , sans alllaacc , le a3 mars i56ti.

leraagne (Je son tems. Il brassa Dcaiimolns ]a religiu^ luthérienne, et conirjbua m^mj à l'elendre -, mais il s'abstint < prendre part aux guerres qu\I e occasioua. L'a» i:)4i , il cliargea «le ladcputalion que la diète de lialisbonne lit à Lulbef Ce prince niourul le 4 feviier iS5j. De MAaGL'EHiTE, fille Jl Joacbim 1 , clecleuf de RranJeboorg, et veuve de Georges, dul de. Poméranie , iju'il avait épuuscc l'an lô/ja ( morte en to4i )1 il laissa trois fils, Charles , qui suit: Joachim-iirnest , qui vie «Ira ensuite ; Bernard , l'an i54o , murt en iSyu ; avec deui liUes , Marie , née le i décembre i?)38, mariée avec Al bcfl , cumJe de Barby, et moi le le aS avril i5fi3 ; et lLlisabt:ih , aL besse de GernroJ , puis mariée à Wolfgang , comte de Barby,^ ( Saifittar. )

CHARf.ES.

i55i. CaAHL£$,fiIs aine de Jean, et son siicressrur, U 31) novembre i534 (mardi après la Sainle-Calberine ) , fui enlevé, le 4 mars i56i, sans laisser d'enfants d'AN^R, lille d4 Barnime,ducde Poméranie, sa femme, laquelle sVlant re- mariée, l'an l'iljy, avec Hei>ri , comie de Plaueu , puis ave Josse^ ctirate de Barby, finit ses jours en i5ga.

JOACHIM-EhNEST.

iSfii. JoAchim-Eknest, le 20 octobre i5:i6, surcéda ^ ran|56i,à Charles, son frt'-re , , l'an i5Gt), à Wolfgang^j ■nn cousin, mort sans poslerilc. Maître, par-là, de toute 11 principauté d'Anhall, il pictendit encore rentrer dans le comt^ d'Ascaiiie , et protesta contre ta loi cl hoaiinage que Si{>i&iuond^ «v^que d'Halberstadl , s'était fait rendre par les ri.ibilants de ce pays; mais il parait qu'il en demeura là. lin lôîii, il fonda '' collège de Zcrbsl. J/annee suivame, ilKt construire un pont< pierre sur la Mulde , qui passe à Dcssau, et ra près de se jel« dans l'P^lbe. il mourut le b décembre i58fi Agnès, fille C Wollgarig, comte de liarby , qu'il avait épousée l'an i5É (morte le 17 novembre iîIh)), le fit pi're de Ji an-Georges 1 qui suit ; de Cbrisliau, qui a lait la nouvelle branche de Beru] lioiirg; d'Anne-Marie, née le 10 juin ijIji, mariée, \c iiym^ i577, à Joachim-Fredcric , dur de Lignitz, morte le i.* iio- veinbrc it>o5; de Nibvllc, nec le aS septembre »5G4t mariée j le sa mai i5Hi , à h'rédério, duc de VVurlemberg, morte II if> novembre jGi4- Leunuke, fille de Lhristo|>lie, duc Wurlcoberg, à laquelle Joacbiju-Iiiucst se remaria, l'art ii»^ l

DES COMTES ET PlWrl'.S tt'iîmALT. "î^

lui donna seize enfants, dont 1rs principâtix s<int Bernard, ne \e 28 soptcmlire 1S72 , et mort, Vnn i5ç)t> . au s«Tvici« dp IVm- poreur, à Tirrtau , dans la Hongrie, il Commandait mille chnxaiix pour le cercle de Saxe (le zèle de la religion prôic^- lanle l'avait amené, Tau 1S9'»» <*n France, il servit le roi Henri IV) ; Auguste, (|iii viendifl ci-après, et fit branche de Mcpl7.k:ju, pins de (loëlhrn; RodhHe, qili fil relie de ZerUst; Jean-Ernest, le 1". mai iS^f*, employé ilabord ou service des Prrtvinres-Unies rnntre ri'lspagiie, puis en Ilongrie , il se distingua beancfnip à U iPlt d'un régimeht d'infanterie sasone, à la prise d'Albe royale , en 1601 , mort le 12 décembre de l'année suivante, en retournant à Vienne; Louis, le i'- jnin iSy^, prince d'Atdv.ill-Coî'lhen , établi gouverneur des pays de Magdebntirg et d"l1allicrsl;»dt. en ifi.^i , par le grand liusiave, mort le 7 jan\ier iiiSo, laissant de Sophie, fille de Simon, romie de la Li|ipe , i^n'il avait épousée en seco'ideâ noces, le 12 septembre iH^ti, Guillaiime-Loiiis, décédé sanâ lignée, le i.-l avril iGl>5, à l'.lge de vingt-sept ans, et Anne- Snpbie, mariée à Gnnther, comte de Scb<varr.boijrg. Agnés- Hcdnngf, l'aînée des filles de .Inarliim-Krnesl , née le 12 mar* 1675, fut mariée, 1". le ri janvier i586, à Auguste, électeur de Saxe; a°. le i{ février iri^iH, à Jean, duc de Holstein Sun- derbourf», morte le .H novembre ifiifi; Dorolhée-Marie, née le a juillet i574i mariée, en i5g.^, i Jean, duc de Sate- Weiraar, morte le iS juillet ifity. Léonore , m6te de ces en- fants , se remaria , Tan i58g, à Georges, landgrave de Hesie— Darmsladt.

JEAN-GEORGES.

i58G, JeajS-Gforges. le g mai 1567, suîratit Trahoff, gouverna seul, comme fil^ aîné de Joachim-Frnest , tous les domaines de sa maison , après la mort de son père , durant l'espace de vingt ans. Non cntilent de les bonifier, il voulut le» augmenter par le recouvrement du comté d'Ascanie, pour lerpiel il obtint, en 1S89, une commission impériale; mais cette entreprise, déjà tentée sans succès par son père et par Woldemar, prince d'Anhalt - Coeihen , n'eut point encore cette fois de réussite. Il eut aussi, avec Christian II, élec- teur de Saxe, nue grande discussion , donl voici le sujet. On arrosait â Dresde le chancelier d'Anhalt , nommé Blédermanny d'avoir tramé une ctmspiratinn contre la vie de l'électeur, et Ton y soutenait que le préiendu coupable, emprisonné sur celle accusation, par son maître, devait ^tre remis, comme coupable de ièze -ma/esté élfrinrate, entre les mains de ce prince, vu livre au pouvoir l'emptireur, pour être procédé contre XVI. a

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fU»Miwr, gai Êmàidrinmi Atikût lémKià^^^mà le 3 pHa i6a6, /ittaal d'EUtabetbf ion épomr k , marécKal de La roor d", iiHt Min alluMZ, le i4 jaitirt i6 , prft de robienlz: Aunt-tr fi. ' a Guiltaume-iienn ,

||. irior«-l>oroihee, née |p

ti <*,)'n ilyaà,40uillaumi?,duc(Je Sase-Weiaurf

fiK.i.' ■• 4 ijibrc i(i^/4f Siijjlle-Climiine, née le io jan»

virr i4iir), inArit^r, i*. r-n 1627, à l'hilippe-Maunc«. cotnle il»' llitoaii MiJimtfflx^rj;; a", k irf^Jéric - Caiimir, cornle â» ||all«(l-l.i^lll<'rllH'(^, morte le 1 1 février iG^sG; Cunégonde- Jllli^nl»<', ••"<• l'an iRnH, niarit'C, m 1642,3 Hirinan, priitcs «lu IU*»ti-i.aMci, moi le en iG6(j ; Su«ann«-Margu(;rUc , uec ea

I

SES COMTES ET PRINCES l)'ANHALT-DE5SADi' âSg"

en i(ijo, femme de Jean-Philippe, comle de Ilaaau-l>ichten-

LéTg, en iliG3; Jeaune-Dornilico , nt'e en i G 12, mariée, ea i6clS, il Maurice, romlc «le Bentheim-Tecklenbourg, morle- 1 le 16 avril i6c^5 ; eL d'autres enfaats.

JEAN- CASIMIR.

1618. Jean-Casimih, le 7 décembre 1^96, fui le suc- cesseur de son père dans la régence de Dessan. I.a crainte dfr Yoir ses domaines envahis par Jes Suédois , le porta , l'an »fi3i , à se mettre sous leur protertion. 11 mourut le i5 décembre 1G60, laissant d'AcNÈs, sa première femme, fille de Maurice , landgrave de Hesse - Cassel , qu'il avait épousée le 26 février- i6a3, morte le 28 mai i65o , un fils, qui stiil, et Louise, née ie 3 lévrier i63i , mariée, le 4 novembre 164^, à Clirisiian , duc Lignitz, morte le aS avril 1680. SortiiE-MAiiGiJERiTE , fille de Christian , prince d'Anhalt- Bernhourg , sa seconde' femme, qu'il avait épousée le 28 mai i65i ,^OTLe le a8 dé- cembre 1673, ne lui donna point d'enfants.

JEAN- GEORGES II.

1660. Jean-Geo^CiES II, le 6 novembre 16^7, successeur de Jean-Casimir, sou père, s'étant attaché h l'électeur de Bran- debourg , fut nommé, par ce prince, général feld-maréchal de ses troupes, et en i^îSg, gouverneur de la ville et de la Marche- de T'erlin. Il mourut le 17 août l'Jg^, el fui inhumé à Dessau. Ht-SBIETTE-CATIIEHIKE DE Nassau, fille de Monri, prince' d'Orange, qu'il avait épousée en iCSS , morte le 3 novembre J708, le fil père de dix enfants , dont les principaux sont Léo- pold , qui suit; Elisabeth-Alberline, née le i mai iG65 , abbesse protestante de Hervordcn , puis mariée , le 3o mars 1686, h. Henri, due de Saxe, morte le 5 octobre 170G ; Henriette- Amélie, née le ib août i6(i6 , mariée , le afi novcnibre 1G84, à- Henri-Casimir, prince de ISassau-Uietz, morte le i8avril lyaG; Marie-Eléonore, née le i4 mars 1671, et mariée, le 3 sep- tembre 1C87, à Georges Kailziwil, duc d'Olika, morte le i3- mai 175G; Éléonore- Dorothée, femme de Guillaume, duc de Saxe-Weimar ; el Jeanne-Charlotte , née le G avril iG8a, ma-, lùée, le i5 janvier iGgg, à Philippe -Guillaume, margrave de Brandebourg en 171 1 , morte le 01 mars tjSo.

LÉOPOLD:

t£a3. LÉOCQU) f. le. 3i juillet 1676 ,,. succéda.^ Taa .iB^^

_ ^^ , : ^

3ti princftJean-Georges, sor» père. Ce fui un Jcs plus iMbilfs cj- pilaiiiPS d(^ son loins. Le roi Je Prusse »uipipl il s'aliacha, le Dt géiie.ral-inajor an moii de mars l'i'jg, clievalier d*" l'Aigle noir le 19 pnvier 170 >, général Tel d - maréchal en 17 la, et quelque tems après , gouverneur de Mngdelxinrq. Au mois de novi'mbre 1727, il introduisit le droit de primo|;rnilure dans sa maison. Il ciait le plus ancien général feld-marcchal de l'em- piriî et de la l'russ**, lorsque la raorc l'enlova le 9 avril 1747- H avail épousé , en septembre 1%^ , Anne- Louise Foessen, fille d'un bourgeois de Dcssau, à laquelle rein^iereur, par un diplôme du y décembre 1701 , donna la qualité de princesse avec celle de prince pour les enfants nés ou à naiire de sju mariage. Elle mourut le 5 février 174S, après avoir donné i son eponx, Guillanme-Guslave , le ao juin i%3, lieule- nanl-général des troupes de Prusse, mort le iG décemL>re i7-^»7, laissant six fils (1) ; qui embj-assèreal tous le parti des arnif» (l'aîné, Gitlllaume , le i5 mars 1737, fut lue, le ii no- vembre 1760, au service de la Prusse , à la bataille de Torgau ; Léopold-Louis , le second ^ le a8 février 172c), employé au service de la m^me puissance, épousa, le i"'. novembre i7<i'>, Charlotte-Anloinelle (le Prinzcn ; le Iroisù^me, Gustave, le jG mai 17.^0 , fut Uié, le aa novembre i7-'^7, à la bal.iille de Kreslaw; le qmlrièmc, Frédéric, le 31 mai 17'!^, lut co- lonel d'un régiment de Prusse ; le cinquième , Albert , le 24 iuin 1735, épousa , le 24. juin 17G4., Sophie-liOuisc de Wedel,- e sixième, Henri , le 4 septembre 17 >*>, mourut à Drfsdtr le 14 septembre lySîS). I^éopold Maxlmilien , qui suit, fut le second His de Léxjpold; le troisième, Thierii, le u. aokU 1702, chevalier île l'Aigle noir et générai fcld-marechal du roi de Prusse, quitta le service en 1751 , et mournl le 0 docembro 1761). Le quatrième, Eugène-Frédcric-Henri , imî le 27 dé- cembre 170S , général-major du roi de Prusse , se retira ensuite du service de ce prince en 1 7^13, pour («asseràcebii de la maison d'Au- triche , et (il la campagne remarquable du prince Charles de Lor- raine. Il entra ensuite au service de l'électeur de Saxe, (lui le tit génér.il de sa cavaleritj , gouverneur tk* Willemberg et chevalier 3e l'Aigle bl.inc. Le cinquième, Maurice, le Ai octobre 1713, gi'néral fold - maréchal des troupes do Prusse, nuiurut le 12 avril 1760, après avoir servi, avec gloire, dans les troupes de

(i) D'un Ttiariagc morganalic)U£ qu'il avait conlrart*', en 1726, av^< Jeaniie-Sopliie Kern, fillt il'iin ncgocinnt , inniteun 1795 Ces cti- tAnta Turent ëlevéà;, en 1749 > ^'J rang de romtcs et de couilesse d'Au- kalt. il ea exittc encore ^ueli^uc» dvsceuJanjs.

BTS COMTES ÏT CTtTÏCIS B^AUnAlT-DESSATT. aSi

Silésjp, Louise, Tune Jes filles de Léopoltl, née le 21 août tiot}, épousa, le i5 novejiihre 1734 , Victor-Frédéric, prince il Anhall-Lernboiirg, et mourut le ac) juillet 1732 ; Léo[)oldine- IMarguerile, sœur tie Louise, née le 6 décembre i7i':>, fut mariée, le l'^i février 17^9, à Henri -Frédéric , prince de Prusse , margrave de Braridebourg-Schwedl. Elle était pri- sonnière pour affaires d'étal, depuis quatorze an.s , à (^nlberg, lorsq^iie les X'tusses prirent celte ville le u-j décembre 1761.

LÉOPOLD-MAXIMILIEN.

1747. Lfgpold-Maximilien , second fds de Léopold ei son successeur dans la principauté d'Anhall-Dessan , le ufi st-p- temhre i/C.n, fut présent aux derniers exploits du prince Jiugeiie de Savoit -sur le Rtiln- il se fil un nom aans li's ileux premières guerres de Silésie, surtout aux batailles de Molvits , (Iz,aslau , Hohcn-Friedberg et Soer. En iy4i » '1 s'empara habilement de ia forteresse de Glogaw à-pea-près de la même manière

aue f.audobn s'empara de Scluveidnitx. Au milieu d-,i lumulie e ta b.iiaillc de Ciwslau . le roi de Prusse le nomma feid-

maréchal de ses armées. Ce prince mourut le 1751. il

avait épousé , le aS mai 1707. Gisèle-Agnès, fdle unique de f-éopnld , prince d'Auhalt-Coclhen , dont il laissa Léo- pold-Frt'déric-François , qui suit ; Jean- Georges, le itS

t'ànvier i?^^), général d'infanlerie au service de Prusse; \\- )erl-Fredérir , le 32 aoiU 17S0, marié avqc Heurielte- Carolinc-Louise, comtesse de la Lippe-Weisscnfeld; et llen- rietl<^-^.allle^ine-Agnès , clianoinesse de Hervorden , née en ij44i niariée, en 1779, à Jean-Henri, baroa de Locd.

LÉOPOLD-FRÉDÉRIC-^FRANÇOIS.

1751. Ltioi'OLB-FBÉDîRlc-FRANÇOis , le «o août 1740, succéda à son père en 1751, Ce prince accéda à la confédé- ration du Rhin, et prit le litre de dur, le iH avril i8«)7. Il mourut le y août ifii7. Il avait épousé, le 25 juillel 1767^ LooiSE-IlESKiETTii-WiMiEi.MiiîE, fille de Henri , margrave de Braudebourg-Schwedl , doiil il eut ;

Frédéric, le ay tiécembre i-jGçi, prince hércJilaire ^ marie, le 12 juin 17;^, à Christine-Amélie , veuve de lui, le aS mai 1814, fille de Kréderic-Louis , land- grave de Hcsse-Hombourg. I)e ce mariage sont issus:

a. Léopold-Frédéric, qui suit ;

4^ Gçorgcs-Bernaid , ne le 21 février j 736 ;,

i6a cnnoKoi.ooiE nisTQBiQce

<r. Frédéric-Auguslc , le ioseplemhre lyr^çj-j

d. Guillaurne-\Voldeinaf, «le le ^9 mai 1807",

e, Ainclie-Au^usle , \we: le itt août 179^, mariée, le i5 avril ibi6, i Goothicr, prince ue Schwarz- Lourg-RuJolsIailt ;

f. Louise-Fréilëriijue, née le i". mars i7yS, GancéeÀ Gustave , prince de Hesse-Hombourg.

LÊOPOLD-FRÉDÉRIC.

1817. LÉopold-FréoÉric , le i". octobre 1794 j suc— céda au duclié d'Anhalt-Dessau, à son aïeul Léopuld -Frédéric* François , le 9 août iliy. Jl a épousé , le i8 avril i8i8 , FaB- DÈniguii-WimELMLNE-J.oulSE-AMÉLiE , fille de Frédéiic- Louis-Charles , frère du rut de Prusse.

BRANCHE D'ANHALT-BERNBOUaG.

k

CIIKISTIAN I , ou CIIRISTIERN.

iGo6.Cbristia.1s 1, ou Cuhistlern, frère de Jean-Georges^ le 9 mai i56d, eut pour son lot , d.ins le partage des biens patrimoniaux, les seigneuries de Bernbourg et les bailliages de Ballcnsladt el d'HarIzgerod , avec Tabbaye sécularisée de Gern- rod. 11 passa une grande partie de sa vie à voyager et à faire la guerre, el fut employé dans [>lu6ieurs négociations. En iStji,' il mena en France une armée considi^rablo, formée par (.Chris- tian Vy électeur de Saxe, el d'autres princes allemands , au se- cours de flenri iV, contre, les Espagnols, joints aux ligueurs. ISlais, arrivé dans ce royaume, il céda le commandemcut de ces troupes au vicomte de Turentie ; et, s'étant mis à la léte de celles de Slraslwurg, il marcha contre les Lorrains, sur lesquels il remporta deux avantages, le & septemlire cl le 1 ". no- vembre t5iji. Les vil If •» confédérées d'Allemagne le députèrent vers l'empereur RodnUe II, eu i(iv>9, pour lui cxpo-ser leurs cHefs. En itjig, il aida le prince >Liurice d'Orange a s'emparer de Ju tiers. L'électeur palatin, i'rédéric V, élu roi de Doh^me, l'ayant fait Sfin général , il l»attit , celte même ajinèe, les comtes, «le Dampierre et de Ducouui. L'année suivante (t<iao),H fut à sou tour délai; à la bataille de Prague, donnée le 8 novendire. L'an 1621 , il fut mis au b.in de l'y^njiire par Te/upereur Fcrdi-' narid W , avec leijuel il ne farda pas à se réconcilier. 1-e lermfr de ses iours arriva le 20 avril ib'îo, dans la .suixatitc-lroisiième année ue son âge. D'A^NE, soti épou»e, fille d'Arnoul, coinl&

I

»K8 COMITES ET PBIKCES Ij'ANHArT-BERNBOTJIlG. zGS

tïe 'Benlheim ol de Tecklptihoiirç; (morte le p décembre 1624), il laissa (.hrislian, qui suit; Eioisl , le 19 mai tGoS, mort à Naumbotirg, le 3 décembre iti.ia , des blessures qu'il avait reçues à la baJallle de Lnf/en ; Frédéric, le 16 novembre ifii3, seigneur do Harlzgerod et de Gernrod, colonel d'un régiment de Hesse, et grand chimiste, mort le 3o juin 1670. (< e prince avait épgusé, 1*. I an 16421 Jeanne-F.iisabclh. fille de Jean-Ixjuis, comte de Nassau, morte le a mars 1647; i». l'an 1657, Anne-Catherine, lîlle de Simon, comte de la Lippe, morle en iG5r^j s.iiis enfants. Mais il eut du premier lit, Guillaume, le iH août i643, ef mort saus lignée le. ï5 décembre 1709; avec deux filles. Lesauti«s enfants que laissa Chrislian I, sont Eléonorc-Marie, femme d'Albert , duc de Wccklenbourg-Guslrow ; et Sophie .- Marguerite , femme de Jean-Casimir, prince de Oessau.

CHRISTIAN H.

t63o. Chhistixn II , dit le Jeune , le 9 août 1599 1 ^^ ^\

Iircmières campagnes sous Charles- Emmanuel de Savoie, contre es Espagnols. Etant passé ensuite au service de réiecleur pa- latin , Frédéric, élu roi de Bohème, il combattit vaillamment pouf lui. en iGao, à la bataille de Prague, il fut fait pri- sonnier. L'empereur Ferdinand, au pouvoir duquel il étaîtj 1.oinbé, le Iriita avec dislinclioii, et lui rendit, peu de temif après, la liberté. Il surcéda, l'an i63o, ^u prince Christian 1, son père. Il voyageait alors en divers pays. Elatit revenu pour prendre possession de cet hérilaee, il recommença de iiou-, veaux voyages, au bout desquels il vint mourir chez lui,' le septembre i(35G. Il avait épo'isé, le 27 février tGaS,. ElÉONORK Sophie, fille de .Jean, duc de Holslein-Sundcr-j bourg, morle le 5 janvier ibyS, qui lui donna dix-sept enfants dont les principaux sont Victor- Amedée, qui suit; Annei. Sophie, née le i3seplembre i64o, uiariép,en ib(54,.i Georgesfi Frédéric, comte de Solms, morte veuve le 25 avril 1704; eU Anne-Elisabeth, née le ig mars 1647, mariée, le 3 septembre ' 1672, à Christian-Ulric, duc de Wurlembcrg-Brcntz, mojtç le 3 septembre 1U80.

VICTOR-AMÉDÉB.

i656. Vktor-AmÉdke, le 6 octobre i634, successeut de Christian M, son père, quitta la religion iulliérienne, pout embrasser celh; de Calvin. Il îalrotluisit dans sa «naiso;i le di'pil de priioogéuilure, et le fit coulirmcr par l'ampercur,

I

'a64 CHBONOLOGIE HISTORIQUE

en 1678. La ville de Bernbonre lui a l'obligation d'iin pont, pros<]ue enli<'r do pierre, qu'il fit conslriiire en 1706, surf S.iale , pour joindre la \ille «au faubourg. La même année, fonda une m.iison pour douze orphelins; Il mouriit le doven] par Tàge, de lutis les princes de l'empire, le 12 février J7it P'Klisabetu, fille de Krèdéiic, comie palatin de Deii»-Pon[ quM avait épousée le ifi octobre iGljy (morte, le 17 avril iHj-j] il laissa Lbarles- Frédéric, qui suit; el Lebrechi, qiii 3 fait la bratn.be d'Hoym- Schaumbourg, onde Bernbourg-Schaum- bourg, qu'on verra ci-après.

CHARLES -FRÉDÉLIIC.

1718. Chaulks-Fhédéiiic, le i3 juillet 1668, hériti^ de (luillaume, seigneur de llarizgerod et de Gerurod , m«J( i.ins lignée le i5 décembre 1701), surcéda , l'an iji^^, A VicK _ Amédée, son pore. 11 mourut , le 21 avril 1721 , au château de Ballensla<ll , dans la cinquante-troisième année de son âge, après avoir été marié deux fois, 1". le aj juillet l'iga, k So- PUJE - Aldertine , fille de Georges- Kréiléric , comte de Solms-Sonneveld, mone le 12 juin 1708 ; 2°. le 1 mars ija à WiLLELMiNE - CHARLOT'iE , fille de Godefroi - Chfiïlij Nusier, conseiller en cliancellrrie, élevée, le ii^ decembi 1719, par l'empereur, à la dignité de comtesse de Ballenstad| et morle le io mai «740. Bu premier lit , il lii.ssa Vicie Frédéric , qui suit; Eli.sabeth .\lberline, née le 61 mars iHfj.1 mariée, le a octobre 1710, àGunllier, prince de Schwarl bourg - Sondershausen : Cliarlolle - Sophie , née le 2J roj l'ijG, mariée à Auguste, prince de Sclnvarzhourg- Sonder liausen , morte au mois d'août 1762 ; et Henrietle-l'i-édériqui liée le 34 janvirr 1703, mariée, le lo décembre 1731, l.éopold , prince d'Anhall-Pluetïkau , morle le 4 avril 1723 Du second lit, il eut Frédéric, le i4 mars 171S, mort e| 1759, el Charles Leopold , le i juillet 1717 , chevalier > l'ordre de Saint litdxn't , lieutenanl-gétiérat de.s troupe.) Hesie, créé, l'an ijaJ , avec son frère, par l'empereur, comte de Bachfeld, sans pou\uir succéder aux biens de la maisc d'Anhall.

VICTOR-FRÉDÉRIC

1721. Victok-FrÉdério , fds aîné de Charles -Frédéric] et son successeur, ne le 20 septembre 1700 , épousa , 1". i5 novembre 1724, Lolise , lille de Léopold , prince d'Ai hatt-De»sau , morle le ag juillet 17^2; u"'. le 2.i mai 17.^$ SOPHiK-FBEUÉaiQUE- AlUERTI^E, fille dAlbcrl-Fréderie

DE5 COMTÉS BT PMKCES D'AïmfttT'ÏEŒTZKAU,

margrave de Brandebourg, morte le 7 septembre 1760. Il finit ses joufs !e 18 mai 1765, Uis.->aiil de son premier mariage , So- phie-I.ouisc, née le ay juillet lyii, mariée, le 20 mai lySS,'^ àFréderic-Ootlieb-lieuri , comle de Solms-Bareulh ; et du se- cond lit, Frédéric-Albert , qui suit ; Frédérique-Auguste, née le «I 28 avril i744i mariée, le 27 mai 1764, à Frédéric-Auguste , f^

{•rince d'Anhalt-Zcrbst ; et Christine-Elisabeth-Albertine, né« e 14 novembre 174^, mari**, le 6 juin 1762 , à Auguste, prince de Schwarzbourg-Sondcrshausen.

FRÉDÉRIC-ALBERT.

1765. Fréoéhic-Albert , le i5 août 1785, succéda.' l'an 1765, à. Victor- Frédéric , son père, et mourut le 9 avril^ 1796. Il avait épouse, le 4 juin 1763, I^OinSE-ALBEnTlNE,' Clle de Frédéric-Charles, duc de Holslcin-Ploen , morte le gj avril 17(39, laissant Alexis- Frédéric- Chrétien, qui suit, et] Pauline-Clirisline-Wilhelmtrie , née le 23 février 176g, raariée,Tf le 3 janvier 1796, à Léopold, prince de Lippe-Detmoldy' mort en 1602.

ALEXIS-FRÉDÉRIC-CHRÉTIEN.

1796. Alexis-FrédÉbiç-CurÉtibn, le la juin 1767 j] succéda 5 son père, le g avril 179G, fut élevé à la dignité de] duc par l'empereur d'Autriche, au mois de mars iBoG , etr accéda à la confédération du Rhin , le 18 avril 1807. Ce prince fait partie de la confédération germanique. Il a épousé , le 29 no- vembre 17945 Makie-Fhédérique, née le 14 septembre 1768, fille de Guillaume, électeur de Hesse. De ce mariage sont issus: i". Alexandre-Charles, prince héréditaire , ne le 3 mar j8o5 ; . ' a*. Wilhelmine-Louise, née le 3o octobre 1799, manée|

^^H le 21 novembre itii7, à Frédéric-Guillaume-Louis d<

^^K Prusse.

BRANCHE DANHALT-PLOETZKAU;

AUJOURD'HUI COETHEN. AUGUSTE.

k

iGoG. Auguste, le i5 juillet i575, eut, parle partage fait avec ses frères, Plœlzkau , sur la Saale. Ce lut un prince pacifique, qui fut témoin des agitations de l'Europe, sans y prendre part. La chimie fut son principal amusement. L'em- pereur, en 16S1, le pomma arbitre des différents qui restaient

XVI. 34

I

I

a66 cHRonoioGiE sistoriqve

à terminer entre l'élcctenr de Brandebourg et l'clecfear pa^ latin, touchant la siiccpâsion de Juliers. Le 22 août i653 futi le terme de ses jours. Sibylle , fille de Jean-Georges, comLej de Solms, qu'il avait épousée le 26 janvier tGiU, hjï donnai sept enfants, dont les principaux sont Lebrecht, qui soit, et^ ilmiiianuel , qui viendra ensuite.

LEBRECHT,

i653. Lebrecht, le 5 avril iGaa, fils aîné d^Auguste, joignit, en 1 665 , à la succession paternelle, celle de Guil- la^jçne-Louis , ppinre d'Anhalt-CoJilhen, pelit-fils de Joachim- li^ne^t, par I-ouis, son père, lac)uelle vint à vaquer, celle* aiji^ée;, par faute de lignée. Lehrecht fut le conlrasie de sool

r^re. Autant passionné pour le tumulle des armes qu^ Auguste! était pour la yie paisible, il se mit successivement an scrviceit dçs Suédois et des "Véniliens, Son inclination prouve sa.va-< Icujr ; mais l'histoire u'a point ditaillé ses exploits militaires. Il mourut le 7 novembre i6Gg, sans laisser d'enfants J*>i SoPHlE-EiÉONORE, fille de Henri Volrath, comte de Slnlbcrg^ «ju'il avait épousée en i655, morte le i3 septembre 1675.

EMMANUEL.

1669. Emmakuel, le 16 octobre i63i , servît, en iGBS, dans l'armée de Suède contre le Danemarck. Etant passé en- suite au service des Vénitiens, il alla combattre pour eux en •] Tile de Candie, l'an 1663, contre les Turcs. H succéda, laî' ii>émc année, à Lebrecht, son frère, et mourut le 8 novembre de l'année suivante, laissant un fils, qui suit, d'AsNE-ELÉO- "NORE , son épouse, fille de Henri, comte de Slolberg, iqprl» -J le 2-j janvier 1690.

EMMANUEL-LEBRECHT.

iGji.EnMADCEL-LEBaECIiT, posthume, le :.nmai 1671, prit la régence en main le 22 mai 1692. Il bâtit à Coëtheitt en 1694, une église pour les Luthériens, et mourut le 3li mai 1704, laissant de Gisèle-Agnès, son épouse, fille de Ballha- sar-Guillaume de Rathen, un iîls, qui suit ; Auguste-Loaii, qui viendra ensuite; et Eléonore-Wilhclmine , mariée, i». le 5 mars 1714, à Frédéric -Erdman, duc de Saxe-Mersbourg ; a", le 24 janvier 1716, à Ernest-Auguste, prince hcréjitaiie > de Sa«e-Weiiaar, morte le 3o août 1726.

b

SES COMTES ET t>BIN«ES C^ANHALT-PLŒTZKAV. 967;

LÉOPOLD.

1704- LÊopoto , le ao novembre 1694, successeur d*Eni~ tnanuel-Lebrecht, son père, fui député, Pan 17x1, par liés princes lie sa maison, pour complimenter Charles VI sur son avènement à la couronne impénale. Il s'acquitta de la m^nie fonction, en 1714, auprès de Georges 1, nouvellement élevé sur le trône de la Granae-Bretagne. Le ig novemLre 1728 fui te terme de ses jours, il avait épousé, i», le 10 décembre 1721, Henrieite -FrédÉhique, fille de Charles - Frédéric , prince d'AnbaU-Bernbourg, morte le 4 avril 1723; 2*>. le 21 juillet 1728, CHAnLOTTE-FaÉDÈRiQUE - AmÉlie, fille de Frcdcric- Guillaume-Adolplic , prince de Nassau- S légen, remariée, le 8 mai 1780, avec Albert- Wolfgang, comte de la Lippe ■Schaura-' boare-Buckbourg, morte le a4 septembre 1748- -Ùu premier lil , Léopofd laissa Gis&lc-Agoès , née le ai septembre 1722, mari»'e, le aS mai 17^7 à Léopold-Matimilien , prince d An-, ball-Dessau, moi'te le ao avril 1751.

AUGUSTE-LOUIS.

1728, AuGusTE-Loms, le g juin ifigy, sacci^da, l'an 1728. à Léopold, son frère. Le roi Je Prusse lui ayant donné de IVmploi dans ses troupes, il mérita, par sa valeut , d'être élevé au grade de lieutenant -général. Il mourut le 6 août 1755, Guii.tELMiNE-AGTJÈs, fille de Louis-Christian de Weslhenau, sa première femme, qu'il avait épousée le ai janvier 1722, ^ créée comtesse de l'empire la même année, morte le i5 jan-t! vier 172$, ne lui donna que deux filles, décédées avant liii«^ S'élant remarié, le 14 janvier 172G, à Ciini.STiKE-JBANNE'-j EmÉue, fille d'Erdmann, comte de Promnitz, il lais.sa d'elle^ Charles-Georges-Lebrecht, qui suit ; Frédéric- Erdmann (*) , eC

(*) PRISCSS D'AltHÀLT-PLESS. FRÉDÉBIC-ERDMANN.

173,^. FBÉDÉRtc-ERDMASK.né le a6 oclobre 1731, épousa, le iSjuraj .1766, Louisi-FtaDiNANDE, née le 3e septembre «744 *•"« de Henri- Ernest, comte de Stolhcrg-Wernigerode. Il mourut le laddcembn J797, ayint eu de ce mariage: >

1». Emiïianucl-Ernest-Erdraann , le g janvier 1768 Aicéàit a'. Ffédcrîc-Ferdinand , dont l'article suit^ 3". Henri, le 3o juillet iyy8 ;

C4trf6e»-Fredéric , nd le ï5 ootembi'e li^ài

Î8 TîntOTTOtOCTE ■wsTomotii""

Jeannp - Guillelmiiie, née le 4 "overabre 1738, mariée,' 17 décembre 17491 à Frédérîc-Jean-Charles , prince de Schc peich-Carslalh. Devenu veuf une seconde fois , le 20 fevriei 1732, Auguste - Louis contracta une troisième alliance av« Anne - FaËDÉniQUE de Promnitz, sœur de sa précédente femme, morte le ài mars 1750, Joui il laissa Chai lotte -sSophie-J Oisèle-Frédérique , née le aS août 1733, et Marie-Madeleine-J Bénédicte, née le ai mars ijSg, clianoinesse de GandersheLii]

CHARLES-GEORGES-LEBRECHT.

1733. CBABLES-GEOHGES-LEBHKaiT, fils aîné d'AugUSlC- Louis , et son successeur, naquit le i5 aotit 1730, fut colonel au service de Prusse , et mourut le 17 octobre 1789. Il avait épousé, le 26 juilleL 1705, l.oinsE-CtiARiOTTE-FRÉDiaiQUEj fille de Frédéric, dnc de IIolsieiu-GlCicksbourg. De ce mariagfl sont issus :

1**. Auguste-ChrJstion-Frédéric, qui suit; 2". Charles-Guillaume, le 5 janvier 1771 , décédé: 3". Louis, le aS septembre 1778, marié avec Louise , fille de Louis, grand-duc de Hesse-Darmsladt , veuvt de lui, le iG septembre 1M02. Le ao dn même mois, celle princesse accoutlia d'un fds, qui succéda à Auguste- Christian-Frédéric , son oncle.

AUGUSTE-CHRISTIAN-FREDÉRIC.

1789. AuGUSTE-CnaisTi an-Frédéric, le 18 novcmbt Fylîg, épousa, le g février 1792, Caroline - Frédérique ,1

PAJNCES D AKHALT-PIESS.

5». Louis, ne le ta août 1783*,

6". Anne- Emilie , née le ao mai 1770, mariée , le ao mai lygi , à Jean-Heiiri VI, couile d'Hochbcrg-FursIenstcin , en Silcsic

FRÉDÉRIC-FERDINAND.

1747. FAiibKaic-FEaDiKANS, le aS juin 1769. princcrùgnsntd'Ai liaW-Pieii, succéda à son père le ta dtkembre 1797. Il lut géncral-maid :iH iervice île Pruue. Il a épousé , i". MAHIE-UÔROTHÉE-tlENKlKTTi Louise, Aile de Frédéric-Charles, duc de IIoUteîn-BLck , morif le 24 novembre i8o3 ; a°. le ao u>ai 1S16, Julie, née le 4-ia'<vic 1793, lîllc de Frédérîc-Guîllaume II, roi de PrussK , cl de Julie, («mlcMC de D«j)libl. Le priacc d'Adhalt-Plesa u'a point d'cnfaati.

DES COMTES ÏT PRINCES D'AKHAtT-ZERBST. a6t|

. Bcc le 3 août 1777, fille de Fréiléric - Auguste , prince de- Nassau-Usingen. Il accéda à la conlëdéralion du Rhin, et prit le litre de duc en 1807. Il mourut sans poslérilc, le 5 mat iStsj

LOUIS.

1812. Louis, posthume le 20 septembre 1802, succéda/ le 5 mai itfia , à sonuncle,Ie duc Augubtc-Ciiristian-Fré- déric, sous la tutelle du duc d'Anhalt-Dessau, et fut déclaré piajeur, le 9 août 1617. U fait partie de la coufedcration ger- manique.

BRANCHE D'ANHALT-ZERBST.

RODOLFE.

1606. RoDOLFE , le 18 octobre iSyG, eut le pays de Ze.rbst avec les bailliages de Litidau, de Cns^virk et deRoszIau, dans le partage de la succession de Joachim-I'jntest , son père. L'instoire ne dit point à quels exercices 11 s'adonna : elle se contente de marquer sa mort au ao août itiau. Il avait épousé,! 1". Dorothée - Hedwirr , fille de Henri -Jule^, duc de Brunswick, morte en t6o8; a", en iGia» Madelein-e, fille de Jean, comte d'Oldenbourg, décédée en 1G57. Du premier lit , il laissa Dorothée, mariée, le 2G octobre 1633, à Auguste, duc de Brunswick, morte le 26 septembre r(j34, et Eléonore, laquelle épo\isa, le 5 février i6ia,, Frédéric, duc de liols^ tein-Norbourg , morte le a novembre 1681 ; du second lit, Jean, qui suit , et Elisabeth, morte en 1639, sans alliance.

JEAN.

ifîaa. Jean, né, le 24 mars 1621, de Rodolfe et de Madc-* leine , succéda , l'année suivante , à son père , sous la lulelle de Gimtlier,son oncle, zélé luthérien, qui IVIeva dans sa re- ligion , et lui laissa, par son testament, la ville de Jever avec ses dépendances en Wt-slphalie, Cette seigneurie, nommée le Jfverland, a huit lieufs de longueur sur quatre environ de largeur. Jean termina ses jours sans avoir rien fait de mémo- rable, le 14 juillet 1667. H avait épousé, le irj septembre 1649, SopniE-AuGUSTE, fille de Fi-édénc, duc de Holstein-Gollorp (morte le 12 janvier 1G81 ), qui le fit père de quatorze enfatits, dont les principaux sont: Oliarles-Guillanme , qui suit; An- toine-Gunlher, le 11 novembre i653, qui fit sa demeure 9 Aluhlingen, et se mit au jeivicc Je la Prusse, il obtint

a^o cunaNOLOGiB hisioriqdk

le grade de major-général (sYtant marié» le i*'. janvier i7*5, avec Augusle-Antoinelte, lille de Georges-Job de Marcnalf Biberstein , il n'en laissa qu'une fiUc, nommée Antoineiie, mourut le lo octobre i7i4) deux mois précisément avant i femme ) ; Jean-Louis , le 4 niai 1 656 , seigneur de Dor bourg, près de Zerbst, mort le i''. novembre, après avoir i de Christinc-Eléonore de ZeiiscK, sept en&nis, dont l'aîné Jean-Louis, mourut le 5 novembre 174^. à l'âge de cinquante six ans; le second, nommé Jean-Auguste, le 3i dccembf iG8y, colonel dans les troupes de Saxe -Gotha, mourut 22 août 1709, à Exiles en Daupliiné; le troisième, Christtaa^i Auguste, viendra ci-après; cl le septième, Jean-Frédéric, le i4 juillet 169S, général-major des troupes de l'eniperearj en 1753^ mourut le ii mal ij^^.

CHARLES-GUILLAUME.

1667. Cdarles-Guillaoke, le a.6 octobre i£52,succé<] Tan 1667, au prince Jean, son père. L'empereur Josculi.j dont il avait mériic Vestime , lui accorda , Van 1708, le titf^ de sérènissime ^ qu'il élait d'usage de ne donner qu'au sénieq Je la maisou. Il mourut le i3 novembre 171?^, laissant Sophie, fille d'Augustii, duc de Saxe-Halle, qu'il avait épousée le 38 juin 1676, moile le 3i mars 1724, un iils, qui suit; et Madeleine- Augusie, née le ta octobre 1679 , mariée, le 7 juin 1696, à Frédéric, duc de Saxe-Gotha, morte le 11 octobi 1740.

JEAN -AUGUSTE.

1718. Jean-Auguste, le 29 juillet 1677, succéda, l'an 1718, à Charles-Guillaume, son père. Il mourut le 7 novembre 174a, et fut le dernier de sa branche, n'ayant point en d'ei> fanls des deux femmes qu'il avait épousées. FftÉDfiRK^ne , ûlli de Frédéric , duc de Saxe-Goiha , morte le 28 mai 1709, l'âge de vingt - quatre ans , fut la première , et Hekriett FaÉDÉRiqce, fille de Frédéric-Ferdinand, duc de Wiytem berg-Weiltingcn , morte le 14 août 1703, la seconde.

CHRISTIAN -AUGUSTE.

J

)re

i

n-

174a. CHB.lSTlAN-Aur.CSTB, Ic 39 novembre 1690, 1r «icme fils de Jean-Louis d'AnhaU-Bernbourg, succéda, l'an 1742 1 à Jean-Auguste, son cousin germain, il avait été g^'^H néral-major des troupes de Prusse, et était décoré du cnllii^^| de l'Aigle noir. i>e 8 novembre 1727 , il avait épousé JEAMte»

DES PROCES Ut BEItîifEOtRC-SCnAtrMBOURé. a?^]

EtiTSABETTH, fille d'Aiiguste, duc de Sleswick - Holstein, et' évéque de Lubeck, nommée dame de l'ardre de. Sainte-Ca- therine en Russie, l'an i744i (]"'*^ laissa veuve, par sa mort , arrivée le 16 mars 1747- Elle passa depuis en France , elle fixa son séjour, et mourut à Paris , le 3o mai i7(îo, à l'âge de quarante-huit ans. Christian-Auguste laissa d'elle un fils, qui suil, et Sophie-Augtjste-Frcdérique , née le 2 mai 1729, laquelle ayant embrassé la religion grecque, le 9 juillet 1744, et pris le nom de Callierine-Alexievvna, fut mariée, le i", sep-

»lembre 1745, à Pierre-Fœdérowtï , grand-duc de Russie,' nommé auparavant Charles - Pierre-Ulric, duc de Ilolstein- Gottorp. Ce prince monta , le 5 janvier 1760, sur le trône de Kussie, avec sa femme, qui l'en 6t descendre le g juillet 176a, et fut déclarée le même jour , impératrice de Kussie, Son époux mourut le 17 du même mois.

FRÉDÉRIC- AUGUSTE.

1747. FfliDihiQUE-AuGUSTE, fil» de Christian -Auguste, le o août 1734, nommé chevalier des ordres russes de Sainte- ' Anne, en 1743, et de Saint-André, en i744t obtint, au miois ' de juillet 1751 , une dispense d'3ge, pour prendre en main la^' régence de son état. Dès qu'il fut capable de porter les armes, '^ il se dévoua au service de l'empereur, qui le fit général de sa* cavalerie. 11 a épousé, i". le 17 novembre 1750, Charlott£- "WHiHELMrNE- Sophie, de la maison de Hesse-Cassel (Ga- iel/e de France), qu'il perdit le 2'i mai ijSy; a", le 27 mai 1764, FBÉLÉRiQUE-AuGUSTE-SoPtfiE, fille de Victor-Frédéric, prince d'Anhalt-Bernbourg, nommée dame de l'ordre russe de Sainte - Catherine. Ce prince est mort sans postérité , le 3 mars 1793.

BRANCHE DE BERNBOURG-SCHAUMBOURG.

LEBRECHT.

1718. Lebrecht, deuxième fils de Victor- Amédée, prince â'Anhah-Bernbourg, le id juillet itiGc^, colonel d'an régi- ment de Hcssc-Cassel , fît sa résidence à Hoym , dans le payj d'Anhalt , depuis 17 [8 jusqu'à sa mort , arrivée le 17 mai 1727. Il avait épousé, t". le 12 avril 1692, Chariotte, fille aA- dolfe, prince de Nassau-Schaumbourg, morte le 3i janvier 1700 ;

2*. le 27 juin 1702, EBEHHARDINE-i-JACOBmE-'WrtlELMlNE,

£iie de J«in-<^eorge9, baron de Wirdeof, gcnéral-major des

Iroupes hollandaises, élevée au rang Je princesie, le i" aoât 1700, par l'empereur, morte le i3 février 1724; 3"' l^ ï4 9*L tembre 172^, SoPitiE , lille de Jusle-Adam d'ingprsleb^n morte le 3i mars 1 726. Du premier lit , il laissa Victor- Amcdée Adolphe, (]ui suit; et une iille , decéJee sans aliiaaqc- Du deuxièmc'lit, Willelmine-Charlollo, née le 24 novembre. »7o4t mariée, le 3i octobre 1724, à Guillaume, bndgravc de HessC' Pliilippsthal ; Sophie-Christine-Aiitoiiielte , née le 6 lévri J710, mariée, le 10 novembre 1718, à Christian, prince d< Sch warzbou rg - So ndersha usen .

TICTOR-AMÉDÉE-ADOLPHE.

1737. Victoh-Amédée-Adolphe , le 7 septembre i6q3, eut, en J707, du chef de son aïeule, le comté «le Uol7,aprelf^ avec le seigneuries de Schaumbfiurg et de Lawenbourg, dont il prit la régence en 1714- L'an 17^7 < après la mort «kt Le- Iirecht , son père, il quitta Schaumbourg , il résidnt , et fi^a son séjour à Hoym. Il épousa, i". le 22. novembre lyi^i CHARLcnE-LouiSE, fille de Guillaume-Maurice, comte d"l- aenbourg Birsteia, morte le 2 janvier 1739; 2". 14 févrie 11740, H EDWIGE- Sophie , fille de VVenceslas- Louis , comt de Renkel-Oderberg. Les enfants du prince Victor- Amédée Adolphe , mort en 1772 , sont :

Du premier Ul :

1°. Charles Louis, nui suit;

f**. François- Adolphe, le 7 juillet 1*341 général-?! major au service de Prusse, marié, le itj octobre 17(12,1 avec Maric-Josephe , comtesse d''Haslingen et du saint empire. 11 mourut le 22 avril 1784, laissant:

a. Frédéric- François-Joseph, le 1". mars 1769

ie-^H

décédé ; b. Victoire-Amélie-Emesline, née le 1 1 février 1772, mariée, 1". le 24 juin 1791 , à Charles, prince de Hesse-Pbilippsthal, mort en 1793; a"*, en 1797, à Charles, comte de "Wimpfen, major aulricnien ; ■) .c. Marie-Henriette, née le 10 février 1779, décédée;

3». Yictoire-Charlotte, née le 25 septembre 1715, mariée. Je a6 avril 1732, à F'rédéric- Christian , margrave di Brandebourg-Bareuth , séparés en 1739;

Du second Ut :

4"* Frédéric-Louis -Adolphe, le 29 novembre 1741 r fcld-maréchal-lieulcnant au service die l'Autriche ;

1

. MINCES DS l(SftNfit>CR&-«Cïn;mfS&&Se.' ' »^^

s». Victor-Amédée, le ai mai 1744» marié, le 22 avril 1778, avec Madeleine-Sophie , fille de Frédéric-Guil"» iaume , prince de Solms - Braunfeb. Il mourut ,^ sangiiS ^ostéf»te ,' le i inaîjJ79(»| Û -• :: '-[^ il''

6". Géôrges-Augusie- Louis ,' né~le B novêmbreT^Bi, mort le a^ octobre 1754.

CHARLÏS-J.OUIS.

1772. Charles-Louis, le 16 mai 1723, prince d'An- haU-Bernhoiirg-Schaumbourg-Hoym , en 177a, mort le 20 août 1806 f avait éptousé^ le v& tléf:£JQbre 1.76^^ ^Amélie- EléonoTC , fille de tYédérîc- G tfilfauihe^, "grincé'' a*- Solms- Braunfels. Il en eut un prince , qui suit.

VICTOR-CHARLES-FREDERIC.

i0lb. ViGTon-GaARLES-FaEDÉaic, le a novembre 1767, succéda à son père le ao août i8»6, et mourut le aa avril ^8ia. 11 avait épousé « le 29 qçto})rQ *7d^) Charlotte^Lquise* Wilheimine- Amélie , qéè le 6 adût 1776, fille 'aèfCriiirre?i Christian a prince de Nassau- Wëilbour^.. U b'a eb c[ué qiràtfe princesses: = .-.' ^< ...,,■. ^,

I". Herxnine, née le 2 déçenil|re 1797^ décédéi»,; ...; . .'"l a". Adélaïde, née le a.'î février i.8po,. mariée* le. ^.iuiUçt, 18 1 7, à Patil, prince héréditaire <]« Holstei'n-'pU/eDmturgt, S". Emma, née le 20 mai .i8ùa ; .' ' " ... .j

4°> Ida, née le 10 mars i8o4*. * •;.

XVI. 3&

JjE Holslein (en )a^n jfolsalia ) ^ anciennement appplé Chersonese ciïnjjijijue , parce qu'il çlail la pairie Jcs Cimlirps depuis nonamés NorJatbingiens , à cause de la position d llolstein ail nord de IKlbr , comprend, dans sa plus grand étendue, du levant au couchant , dix-sept à dix neuf mille* géôgrapTiiques , et, du nord au midi, douze à treize milles, ( Buscning. ) Ce pays est aujourd'hui divisé en quatre cantons, qui sont le Holslein propre au nord , le Dithmarse à l'occidenl, la Slorinarie au sud , et la Wagrie à l'orient. Ses limites sorn' à l'orient , la mer Kallicjiie ; à l occident , la mer du Nord Sieswick au nord, le Lawenhourg , le Mcctlenhourg cl PEU»* au midi. Cliarlcmagne ayant subjugué les Nurdalbingiens , en liausnorta plus de dix mille familles en -deçà du Hliin , en Flandre , en Brabant et en Hollande. Dans le traité de pai qu'il fit enSii avec le roi de Danemarck , il fut «onvenu qu la rivièie d'Eydcr ferait la séparation entre ce royaume et l'em

Sire. Depuis cette époque , la contrée qui borde celle rivièn u côlé lie l'AllemagiU" est appelée la Marche, et fut gouverne par un margrave chargé d'eu défendre ks limites. Les ducs di baxe de la maison de Billingen , ou de Billiing, possédèrcti ce pays aux dix et onzième siècles, et, à rextincliou de cetti maison, les enipcreuis le conférèreni , par inféodation, à divei seigneurs. Adolphe de Saiingsleben, premier comte de Schauen' bourg, en fut investi, Pan io3a, par l'empereur Conrad I Etant murl en loii , il le laissa à son fds de mémii nom qi lui , el de celuî-ci il passa k son ûls, qui suit.

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CEAON. HIST. DES CCOITIS BE BOLSTEIW. 'Xji

ADOLPHE I.

Adolphe Salingsieben, romie de ScliaucnLoufg , ei Westpli.ilie , sur les bords du Weser, oblinl, , l'an 1106, ou, selon , d'aulres , l'an iito, de Lotliaire, comte de Supplen- feouig et duc de Saxe , le Holsteia, qui dépendait alors de ce duché. Il fut aussi pourvu de la Slormane , vacante par la mort du comte Godefroi; et le tout fut érigé en comté. Adolphe, pour repeupler le Holstein , y appela des^ Flamands , des Fri- sons, des WeslphaUciis , des Vcnèdes, tous peuples Irès-labo- fieux , tjiii mirent en valeur ce pays naturellement fertile. Adolphe mourut eu ti3ii,.laissaal de N.., son épouse , un fils, qui suit.

ADOLPHE IL

I ii"î3. AuoLPBE U , successeur d'Adolphe I , son père , dans ks entoilés de Holstein et de ScbauenLourg, fui chassé du pre- mier de ces deux héritages, Tan ii39, par Albert l'Oui-s , margrave di; Brandeboui-g ; mais il fut presque aussilAl rétaiili par Henri /e Stiperhe , duc de Saxe. Il obtint ensuite la "Wagrie, cju'il réunit au Holstein- L'an i j4o, ou ii44i suivant M- Hus— ching, il bâtit l.i ville de I,ubeck dans la Wagrie, sur les ruine» de celle de Bucn ,. piès du confluent de la Trave , de la Wàc- kcnitzei delà Steckenilz , dans te voisinage de la mer Baltique. Celle ville devint florissante. Les inarchands de Bardewick, attirés par Adolphe, s'empressèrenl de venir la peupler. Mais sa prospérité excita la jalousie du suzerain Henri Llou , duc de Saxe, au point tju'il défendit d'y vendre autre chose que des comestibles. { flâlmold. Chr. Slaw , c. 7^.) Un incendie ayant consumé Lubeck en 1 156, le duc profila de cet événe- ment, l'an ii58, pour engager Adolphe àlui en faire cessina sou.s la promesse, de la rebâtir. Henri tint parole ; et ayant fai^ ' de Lubeck une nouvelle ville , il y appela des peuplesdu ISord, en leur promettant toute liberté de commerce. ( Helmold., e. 86.)-. Cc fut alors qu'il y établit ces fameux, statuts i)ut eurent pour base ceux de la ville de Soest en Wesiphalle; statuts qui, con«-' firmes par les empereurs Frédéric 1, Frédéric 11, et leurs suc- cesseurs , furent adoptés, avec leur permission, par uo grandj nombre des villes voisines de la mer Baltique.

Les Sclaves, ou Vandales, ayant secoué le joug que Henri ie Liuii leur avait imposé, Adolphe joignit ses armes I au 1 163, à celles de ce prince pour les <;iire rentrer dans le devoir. Cette expédition lui devint funeste. L'an 11G4, il fut tué,.' près de itemmin , ea Poméranie, dans un combat contre \a^i

376 .-V C«IU>^OU)Cra HtSTORIQVK

Sclaves. ( Jlfliuold. Chr. SJat/. , liv. 2 , c. 40 " !"■■"' pponw JIatiulde, Cl imt esse «U» Qun flirt , dont il bissa un fils dt mc'me nom f)uc lui, en bas âge. MailiilJe s'elanl remariai à{ Henri , tomie d'Orlamuncli' , ils gouvernèrpnl cusemble it\ Hols(ein à tilre Je tuteurs du jeune Adolphe.

ADOLPHE 111.

!

ii64- Adolphe III , fils d'A«lolpHe II , lui sucrfda en Lâij i^e dans les comJcs <lc Holsicin cl de Schauenbourg sous Iftl tuiellc de MalhilJe , sa mère, et ào Henri , son beau-père»! £tanl devenu majeur, il prit le parti de Tcmp-rpur Frédéric f] contre Henri /i* JAon , duc de Saxe , et contribua h chasser cfrj dernier de ses élals. L'empereur, en reconnaissance, déclara lief im^médial de Tempirc le HoUtein , qui jusr|\i'alois avait relevé] du duché de Saxe. Adolphe, Tau H92, s'elant d<'flaré poufl Walilemar , cvêque de Slcswirk , révolté contre Canut V'I ^ roif Dancmarck , lui mena des secours que la prudence du Ofeuai»-! que rendit inutiles. Canul étant revenu Tannée suivante daHBJ Je HoUtein avec des lorccs considérables , obligea le c^micj d'acheter la paix aux conditions qu'il voulut y mettre , c'esl-i à-dire par une grande somme d'argent. Uésolo de se venger dit roi de Danemarck , Adolphe, l'an iii|S , se ligue runlre luil avec Ûtton , margrave de Brandebourg , et l'archevJkjue Brème. Caiml envoie une ilolte commandée par Pierre , évéqi de Ko$child,el Thorbern., son frère, pour faire \fie aux con- fédérés. Bataille entre les deux armées. Thorbern est tué dans] l'action et l'évcque fait prisonnier. Mais celui-ci trompe II vigilance de ses gardes , el sVchappe. Canut , dans les année snivanles , s'élanl mis à la tt^ie de ses troupes, remporta de! grands avantages sur les confédérés, q^i'Adolphe, al>anJonn4 du margrave, fut obligé de rechercher une seconde (ois la paitj "il l'oblint, l'an 1200, en cédant le llilbniarse i-t l'imporl.inlél place de Rcndsbourg , sur les confins du Slesvvirk. Adolphe , s'élanl brouillé , la même année , avec liemard, duc de Saxe , vient mettre le siégn devant LnwenlK>urg , appartenant à et dernier. I*es assiégés implorent le secours du roi de Daneinnrrk en lui promettant dt; se donner à lui. Canut .se pr^te it Iciu demande ; mais avant que le secours arrive , la place esl réduite. Cette conquête fui le signal d'une nouvelle rupture entre Catiul cl Adolphe l^es ducs de Mecklenbourg, Uurwin el Nifh'l , entrèrent, l'an 1201, dans le Holsicin, et y couimirent d'af- freux ravages. Mais Adolphe, étant tomlké sur eux, leur livra un combat dans lequel Wiclot péril. Celte perle no servll ijuA iriiter le& Vandales. Le princ« Waldctuar , frùre de Ciuiul »

itanl survenu à la (('te des Iroupfs «lanoises, défit Ip comte à Slilnow, l'oUli^ea J'allfr chercher une retraite à H.imbourg,. •l lui enleva ensuite ses plus furies places, dont la principale' étail Lubeck. De Hambourg Adolphe s'était sauvé à Stade. Dbi

3 ne les Danois eurent repasse la mer, il rcviiTl à Hambourg, 'où il cbeiclia de tous côtés à soulever ses sujets contre leur nouveau maître. Ces mouvements rappellt^ol Waliiemar dans le Holslein , il arrive si précipil.niimi-iil , tiu'Athdphe le croyail encore en Danemarr.k , liMsipril parjil aux portes de Hambourg. Ne pouvant lui résister iti s'ctbapper, Adolphe fui contraint de se rentire à lui. I-e prince l'avant fait garrotter, l'envoya prisonnier en Danemarcic. Ia" roi \V;dJeinar 11 , suc- cesseur de (^anul , rerail, l'an i2oH , Adolphe en liberté', après Tavoir (ail. renoncer à ses prélenliuns sur le llolsli'in et avoir reçu lieux de ses neveux en otage. Adolphe s'éianl retire dari$ son comté de Schauenbourg, y unit ses jours, Pan 12.I2, san<r avoir pu rien faire pour sa vengeance el son rétablissement, il avait*pousé , par U's soins de Philippe , arf:he\éque de Cologne, N., fille d'Oilon, comte de Dassel , dont il laissa un fils, qui; suit. {^AraulJ. Luiiec. Citron. Slav. , c, i.)

ADOLPHE IV.

L'an 1324, Adolphe IV, lils d'Adolphe Hl , profila de la prison de Waldemar H , roi de Danemarck , Jelenu par le comte de Schwerin , pour rentrer dans le Holstein. Rendu k ses élats, Waldemar, Tan laab, prend sur Adolphe , la ville de Rendsbuurs;. Adolphe, l'année suivante, fut du nomhio des prim es confédérés qui ^agncrcnl , le 2.-i juillel , la l>a1;4illé de Buruheovède, ou Rornhovel , contre le moaar(|ue danois, après quoi il se remit en possession des pays donL son père avait été dépouille. 1/aii \2-m\ , Waldemar el Adolphe font , à Hipen, un Irailé portant que le comie gardera les étals que son père »J possédés au nord de TLlbe, et qu'il a reconquis, savoir, la j Holslein , la Slormarie el la Wagrie. La ville de Lubeck , qu'il avait aider a secouer le joug du Danemarck, reiusant de lui' ayer un tribut annuel qu'il exige , il s'unit , l'an li^^ , poii^j a réduire, à ce même Waldemar contre lequel il l'avait sou-*l levée. Mais les etïorts des deux princes lurent impuissantail malgré les armements considérables qu'ils avaient fail,s , l'uaf par mer , l'autre par terre. Adolphe, tranquille possesseur da ' ses élats, les abandonna, l'an la+u, pour se taire cordt-lior. IL inourul l'an 12,^0, laissant dlltLWlUE , sou épouse, fdle d»! Hermaii, comte de la Lippe , et sœur de Gerhard , archevé-jf que de Jirême, deux Qls, Jean el Gerhard, avec uae âlle,J

r.

Z-jS €BBONOLOGI£ BUTOKIQOB

Mathilde , femme, i*. d'Abel, duc deSieswick, puis-roi Je I):inetnair.k ; :>". d'Eric, roi de Suéde. Les deux (rên-s a^aat partagé la .succe.sjioii palenu-Ue , Jean eut la Wagrit-, lit sa résidence à Kicl, et fut chef de la bianche de Holsiein-Wagrîc. Il xuourul en ia66 , laissant un (ils, Jeaa H , i|ui fiuit ses |uurs> en 129t. AJolpIie V , successeur de Jean 11, son \»-re, fut lue l'an liiT) , et remplace par Jean lil , son frère, mort en liSo.' Adolphe VI , fils et successeur de ce dernier, mourut, san» postérité, Pan i3yo, cl sa branche s'cteifjnil avec lui. ( Leib— nitz, Script. Brunsm'ck.f lom. 111 , pag, 3bo-36i.)

GERHARD L

1240. GERHAni», second fils d'Adolphe IV, lui snccéJa i bas âge dans le Holsicin propreraent dit , la .Slormarie cl le 1 comté de Schauenbourg , sous la lulelle d'Abel, son l»«»a»i- frère , duc de Sleywick, qui le fit élever avec J^an , son ficrc, , à Rerulsbourg. Eric IV, roi de Dnncmarclc , voulant r^cnn-^ quérir le llolslein, Aliel prit la défense de Sfs pnpilks, et fit alliance avec l'archevêque de Brème , oncle raalerncl îles Ae»%

i'eunes comtes , et avec la ville de Lubeck , alors eutièremi*nl , ibre , pour s'opposer au dessein du ror , son frère. Mais sur le point d en venir à une bataille avec lui , il se laissa persuader ^ par des amis communs , de renoncera la régence et de la c<fdep à i'archevèque de Brème. I>e comte Gerhard et son frère, de- venus majeurs, embrassèrent, lan iz/t.6 , le parti d'Abel , qui avait renouvelé la guerre contre Ei io, au sujet de l'homm.ige que ce monarque exigeaH de lui. Gunzelin, allié (hi roi de' Ùanemarck , entra, l'an 1247, dans le llolstein , prit la ville ' d'Oldeslo, et battit les troupes du comte Jean. L'an 1249, ] les deux comtes furent compris dans le Irailé de paix qulAuel avait lait avec le roi ; mais , bientôt après , la guerre se renou- vela : elle subsistait lorsqu'Eric fut mis à raorl , par ordre d'Abel, au mois d'août iï5o. I>e parricide étant monté sur le trône, se hâta de transigi'r avec les deux comtes, ses beaux- frères, atilaiit par crainte que par affection pour eux. La ville de Reridsbourg, que ceux-ci i'éi>élèrenl (elle leur avait été enlevée par les troupes danoises Jans le tems qu'Eric fut mis i mort), taisait le prmcipal sujet de li querelle. En attendant qu'elle fiit décidée a l'amiable , A!«-'l leur céda l'ile de Eeme- ren. Les arbitres furent nommés de part et d'autre pour décider J à qui Rendsbourg devait appartenir. Leur jugement fut fnvo-ij inlilc aux comtes de llolslein; mais la mort d'Abel, arrivée peu de tems après, en suspendit rexéciilion. Vin i,tS6 . les comtes de llolslein prennent le parti de^

A

^nîa

I/ES COMTES DE HOLSTEIN.

fanls d'Abel contre Christophe, son frère et son anccesseur.' ILtnnt entrés <lans le duché de Sleswick, ils y font des con- fjuPtos qu'ils rendirent à la paix qui se fit Tannée suivante. Le comte Jean sVtant ijrouiUé , l'an laSt), avec I4 ville do Lubeck, fait une tentative pour s'en rendre inaiire. Mais ayant été se- courue à propos par Albert le (irand , duc de Brunswick, elle robllgca de se retirer. Gerhard et son frère, Tan 1261 , s'al- lient avec trie, duc de Sleswick, contre la reine Malhilde , régonlc de Dânemarck , et font nri.soniiic!re celte princesse dans une bataille donnée le a8 juillet de celte année. Mais le duc de Bruns>vick s'étant déclaré pour MalhilJe, le» oblige à la remellre en liberté. <:/erhard étant allé voir, l'an «279, sa fille, reine de .Suède, fut arrêté par les Folkungers révolté* contre le roi , et jeté dans la prison du château de Jernsbourg. Le roi , (pielque tems après, le fit remettre en liberté.

L'an laft] , le comte Gerhard meurt , laissant d'ADÉLAÏnJi, son épouse , fille de .lean , prince de Mecklenbourg, deux fils ^• Gerhard et Henri, avec une fille, Hedwige, femme dcMagnus, roi de Suéde. Le premier des deux fils eut , dans le partage- u'il fit avec son fiére , le comté de Schauenbourg et la ville e Pinneberg dans la Storraarie. il continua la branche de Schauenbourg, qui s'éteignit par la mort du comte Otton en 1640.

HENRI L

l

1281. Henri I, fils puîné cle Gf^rhard I, lui succéda daru- l'ancien Holsiein et la Mormarie. Il engagea, l'an ia85, le roi' de Dânemarck, Eric V, à relâcher Wahlemar, duc de Sles^vick, qu'il avait fait prisonnier. Henri eut contre les Uithmarses wne longue guerre , dont les événements tournèrer>t à son avantage. 11 mourut l'an iHio, laissant de N.... , son épouse, iille de Flo- rent, comte de Broncborst, un fils, qui suit, et une fille, Agnès , mariée k Eric ii , duc de Saxe-Lawcnbourg.

GERHARD 11, dit LE GRAND.

i3io, GEnriABn, fils de Henri et son successeur au comté de Holstein, a\ail été desliué à l'élal ecclésiastique du vivant d'un frère aîné qu'il avait, dans l'esnéraiice iju'il succéderait à Gisel- bert , son oncle, archevêque Je Bn^nie. Mais à l'âge de vingt- quatre ans, se trouvant le seul liérilier de sa maison, il avait pris le parti des armes et le titre de comte de Kendsbourg, qu'il potia jusqu'à la mort de son père. Eric VI, dit Mcwed ■, roi de Dânemarck, qu'd défendit contre le margrave de Bran- debourg, lui donna, puur sa récompense, la jouissance de la

jfto CMRO'îfOtOGIE inSTOHIÇTTE-

Fionie pcnilaTit trois ans. 11 conquit Segeberg pn \Va(g;ri<î, el ajoula une bonne paille de la Wsgiie à son Joniainn. L'an i3a5f^ i\ disputa la lutclle du jeune Waldemar, son neveu, fils (rEric.J duc de Sieswick, â Cliiistopiie , roi de Daneinarck, cl PoUinl concurremmenl avec lui. Les deux princes, vonlani é£;3lemcnlrj dépouiller leur pupille, ne tardèrent pas a se brouiller. Gerhard''! ballil Chrislophe, qui assiégeait Gotlorp, cl l'oliligea de lever le siège. I.e fruit de celle victoire fui la confjurle d'une grandd] partit: du Sleswiek. I.'ou i3:itj, Gerhard piend la défense deM bancis révoltes conire ce mi'me roi. Chrisiophe , (ju'ils avaienM déposé, l'assiège dans Wnrdinbourg, et l'oblige, par composi- lion , à se retirer dans le Mecklenbourg. F^es Danois, par reron>' naissance, déclarent Gerhard gouverneur ilu royaume, npiuhiril la minorité qui durait encore de Waldcmar, dur de Sleswiek »«] qu'ils avaieni élu roi à la place de Chrisiophe. Ce dernier ayar fait, peu de tems après, une descente dans l'île de Falsier»' Gerhard le force encore d'en sortir. Tandis que Gerhard el "Waldemar font le siège de Gotlorp, Chrisiophe , l'an iSïg/J rentre dans le ûanemarck , et vient les allaquer avec une ar mée que ses partisans lui avaient fournie. Il perd la bataille n mais ce revers n'emp/^che jias que la Scanie et d'autres provincei ne reviennent à son obéissance. Gerhard, voyani son parti s'aN faiblir de jour en jour, s'abouche à Ripen, le zS février i.^io, avec Christophe et le duc de SIeswnrk. L.i, ils font un traité,] donl les principaux articles sont que Waldemar quilleiale tilrei de rôi,(iu'il se retirera dans son Juché de Sleswiek, dont la suc-J cession, au cas qu il meure sans enfants mâles et lecjiliiries, sem dévolue ^ Gerhard tt à ses héritiers , et que jus(|u'à l'echéanc de ce cas,G«rhaid jouira de la tionie, à b charge derhomina envers le roi.

J/an i33i , nouvelle rupture cuire le roi el le comte Gerhard^ el nouvelle victoire remportée par celui-ci sur Christophe, le 3it novembre, dans la plaine de Lohoeile.^ non loin de SIeswict L'iniorlunc monarque, se voyant alors sans ressources, prend] le parti de se mettre à la discrélioii de soa rival. Gerlwtd hûl rend la paix, et reçoit «le lui l'invrstilure de la Scanie, ditl Juihland et d'autres portions du Danemnrck, pour les tenir,' par forme d'engagement, juscju'au remboursement de la sorai de quarante mille marcs d argent , à laquelle étaient évalues frais de b gucrr»". Mais*"^ l'aonre suivante, les Scaniens, oppri- mes par les Holstenais , secouent le joug, el .se donnent i Magnus, roi de .Su^«le. Gerhard fit do vains elforls pour reecu-^j vrer celle province; elle fui perdue |K>ur lui sans retour. Le ruM Chrisiophe étant mort le id juillet i.)^, Gerhard iail seselfuris pour etopécher que l'uu de ses detu iils, Otton et Waldemar ,

DES COMTES OC HOL&TEIH. a8t

^«lût succfeJ?. Ouon , secondé par le margrave Je Brandebourg , son bcau-frére. , lève Jes troupes, va chercher ce rival en Julh- land, et lui livre bataille près de Wihourg. Il est battu, fait prisonnier , et transféré au château d* Seueberg, d'où il nesor* lit que long-lenis après. ( Mallet , Hul- de Danemark , liv, IV, pag. tga. ) Waldemar , duc de Sleswick, entreprend alors de faire revivre son titre de roi. Gerhard lui cède le Julhland pour une partie du Sleswick. Mais les Julhlandais , indigoés (le ce trafic , prennent les armes pour se remettre en liberté. Tandis <]ue le comte est occupé à les réduire, il se forme un parti puissant en Danemarck, pour rappeler le prince Waldemar, second fils du roi Christophe, et le placer sur le trône. Enfin, l'an i34o, une mort tragique cl imprévue met un ferme aux succès de Gerhard et aux calamités du Danemarck. il est poi-

f;nardé, la nuit du l«^ avril, dans son lit, avec son chamuel- an et son aumônier, par un gentilhomme juthlaudais, qui joignait , au désir de venger sa patrie , un mécoii lentement

Îiersonnel contre Gerhafd. |Ce prince avait épousé HÉleke , «lie de Jean III, duc de Saxe-Lawenbourg, dont il laissa trois fils, Henri, Nicolas et Adolphe; avec une fdle, Llisabeth, dont il sera parlé ci-après, (f oy. Christophe et Waldemar 111, rots de Danemarck. )

HENRI II, DIT DE FER.

i34o. Henri II , dit os Fsn, à cause de sa fermeté dans les combats, successeur de Gerhard, son père, prit, l'an t'65z, le parti de la noblesse de Julhlatid, qui s'était jetée entre ses braâ pour se mettre à l'abri de la sévérité de Waldemar III, roi de Danemarck. t.etle protection balaïKj'a l'autorité du monarque dans le Jutliland, Oti tint, l'an i35(i, à Lubeck, une confé- rence, où se trouvèrent le roi Waldemar, le comte de Hols- lein et plusieurs autres princes, pour accorder leurs différents. Mais les hostilités ne lardèrent pas à recommencer entre le Danemarck et le Holstein. Tous les princes de Holstein s'étant réunis à la noblesse de Julhland, baliirent, Pan i<^!>7, à Ran- ders, le roi Waldemar, et le poursuivirent jusqu'en Fionie , oii il fut vainqueur à son tour, Le dernier combat fut fatal au prince Adolphe de Holstein, qui resta sur la place, et valut au roi la Fionie. Tandis que Waldemar est occupé à la conquête de la Scanie, les princes de Holstein ayant renoué leur ligue avec les Juthlandais el le duc de Sleswick, font irruption en Danemarck. Mais le prompt retour de Waldemar les délerruiue à faire, Tan i35q, un traité de paix avec ce prince, par U médiation de XVI. 36

Ëaruime, duc de Poméranie. (Mallet, Hist. de Dananarc}k% liv. IV, pag. a^i4. ) l-â paix est presque aussilôt rompue que ju- rée. Le (lue Henri et ses frères, aidés par les durs de Mecklea» iiourg et de Sieswick, et secondés par la noblesse de Julbiand,

f radient de l'absence de Waldemar pour reprendre l'ile de emeren qu'ils lui avaient cédée. II fallut néanmoins, après di- verses boslilités qui ne décidèrent rien, renouveler, l'an i3fio, dans une diète tenue à Callundbourg, le traité qu'on venait de \ioler. (Wallet, ilid.')

I/an i.HGa, à la demande des états de Suède, Henri envoi» Elisabeth , sa sœur, pour épouser Haquin , roi de Norvvège , fils de leur roi Magnus, et déjà couronné roi de Norwège. La prin- cesse ayant éle jetée, par la tempête, sur les côtes de Dane- marck, est aiTêtée et conduite au roi Waldemar, qui la retint dans son palais avec les honneurs dus à sa naissance. Le mariage est manqué par là, et Waldemar fait épouser. Tannée suivante, Marguerite, sa fille, au roi de Norwege. Elisabeth, renvoyée â son père, va se conOner dans un cloître pour y unir ses jours. L'enlèvement d'Elisabeth avait été précédé d'une nou- velle rupture entre le Danemarck et le Holstein. Le comte Henri, ligué avec la Suède et les villes anséatiques contre le Danemarck, s'était mis à la tête de leurs escadres, avec les^ quelles il s'était rendu maître de Copenhague , que la Suède conserva l'espace d'un siècle. Les Suédois, ayant dépostr, l'an i363 , leur roi Magnus , offrent à Henri la couronne de Suède. Il la refuse, alléguant son âge et ses iuljrmilés. Il n'uvait cepen- dant encore que cinquante ans, et depuis il eut plusieurs cn-^ fanls. Henri consedie aux Suédois de prendre leur souverain parmi les eiifanls d'Albert, duc de Mecklenbourg, et ce con- seil est suivi. Henri n'en est p.is moins disposé à soutenir la ligue des Suédois et dus villes anséatiques contre le roi de Dancr marck. L'an 1Û75, aussitôt après la mort de VVald<-uiar III « roi de Danemarck, il se met en possession du Sieswick, vacatil par la mort du duc Henri, mort sans enfanis peu de temt avant le roi. Marguerite, régentL- du Danemarck, craignant de compromettre le salut de l'état en contestant cette possession par la voie des armes, n'y forme aucune opposition. Henri meurt, l'an i:i8i, ayant eu d'AfiNE, son épouse, fdle de Henri U Lion, duc de Mecklenbourg , Corliard, qui suit ; .Albert, tué en ino'i; Henri, évéque d'Osnabruck; et Hedxvige, mariée, 1°. à Balihasar, de la maison île Mecklenbourg; a', à Thierri, comte d'Ohlenbourg, dont le fds, Christiern, monta sur le trône de Danemarck, et fonda l'auguste famille, aujourd'hui ré- gnante. ]

BXS COMTES DE UOLSTEIIC< a83'

GERHARD III ou VI.

' i38i. Gerhard, successeur Je Henri , son père, aux comté» de riolslcin et de Slormarie, recul d'Olaiis, roi du Danemarck, rlnveslituic du duché de Sleswick dans Tassembliie des étais , tëuue à Njliourg l*aii icï86. Mais quand il fallut rédiger les let- tres d'inréodaliun, Gerliard prétendit, à rcxcmplc de Gerhard le GiauJ, l'un de ses aïeux, que celle investiture ne l'obligeait, ni lui , ni ses descendants , à aucun service. Sur le refus que (ît régente Marguerite de souscrire à celte clause, les lettres furent remises à un antre tems, et ce tcms ne vlnl point, parce

tquc raHairc parut toujours de plus en plus épineuse. Gerhard hérita, l'an i3go, de la Wa-^rie , de Pile de FcraerCn et de la ville de Kiel, par la mort d'Adolphi', dernier mile de b bran-

»chc d'Holslein-Ploën. La même année, traité ou pacte de fa- mille entre les comtes de Holstein et ceux de Sliauenbourg, en vertu duquel ces deux maisons doivent hériter l'une de l'autre ea cas d'exlinclion de l'une des deux. Par un nouveau traité cpnclu , Tan iHçjs, avec la reine Mareueriic, Gerhard se fait céiltT la ville de Wordinbourg, sous la promesse de ne point entrer dans ses démêlés avec le roi de SuèiFe. Peu de tems après, Eric , roi de Danemarck , l'ayant fait citer à Alsen , en Fionie, pour recevoir l'investiture du duché de Sleswick, il s'y pré- sente; mais il refuse de prûter un nouvel hommage, et de se reconnaître tenu à aucun service pour ce duché, I^a reine Mar- guerite conseille à son pelit-noveu (,]<' m* pas insister sur ce point. Gerhard et Albert, son frère, enlrenrennenl , Tan i4o.3, de subjuguer les Dilhmarscs qui \ivaienl dans une sorte d'indépen- dance; ces peuples, jaloux de leur liberté, la défendent avec valeur. Albert est tué dans un combat qu'il leur livre. Gerhard aie même sort, l'année suivante, dans une autre balaillc contre CCS mêmes peuples. Avec lui, douze chevaliers, trois cents

Senliishommes et ses meilleures troupes, restent sur la place. ! avait épousé Catherine, que l'on fait maUà-pronos fille de Mjgnus 'Torquatus , duc de Brunswick , de laquelle il laissa Henri, qui suji ; Adolphe, qui viendra ensuite; Gerhard , marié, tft i+iW, avec Anne, fille de Bernard, margrave de Bade; Hedwige; et N...., religieuse au célèbre monastère de Vadstena, en Sucde.

HENRI m ou VI.

i4o4- Henri, fils aîné de Gerhard , lui succède, en I>as âge, sous la tutelle de sa mère et de trois gentilshommes désignés par le icstaincot de soa père. H^nri , soa oncle,, évêfjuc dOs-r

aU4 mno^oioGiE ntsrontQtTB

nal)riic!k , quille son évêché pour venir disputer celte tutelle 4 sa belle-sueur. Il olitienten peu de iems ce qu'il dt'sire; mais la comtesse s'élant adressée à la reine Marguerite t'i au roi Eric, les prie de prendre , comme suzerains, ses enfants sous leur pro- tection. Marguerite fournit à la comtesse, de tt-ms en tems, des sommes d'argent, pour subsister et se maintenir; mais, n'oubliant pas ses propres intérêts, elle se fait donner, Pune après l'autre, pour sûreté de ses avances, les meilleures places du SIeswick , par forme d'engagement. £lle assure , en mémo tems, la tutelle à la comtesse et aux trois gentilshommes nom- més par feu comte Gerhard. Cependant , pour donner quelque falisfaction à l'évéque Henri , elle consent qu'il prenne la qua- lité de cotuleur de ses neveux , sans lui attribuer , dans le fond , aucune autorité réelle, il ne manquait plus à Marguerite, pour avoir tout le SIeswick, que la capitale de ce duché et Gottorp. Déjà elle était en marché pour cos deux objets, lorsqu'elle et la (omlesse en vinrent à une rupture éclatante, s'accusant récipro- c;a?roent de trahison. La comtesse, soutenue d'Adolphe, comte l'e Schauenbourg, reprit, Pan i4o9» Flensbourg, dont elle < bligea le magistrat et les chefs de la bourgeoisie à lui prêter serment. Le roi Eric, l'année suivante , pour venger cette in- jure , fait une descente dans l'île d'Alsen , dont il s'empare. Mais un gros détachement de ses troupes, qu'il avait envoyé dans le Tonderen , est surpris à Soldorp , et mis en déroute par le comte de Schauenbourg, qui fait prisonnier le général avec gran<l nombre d'ofïitiers, dont il tire d'exorbitantes ran- I çons. Le fruit de cette victoire fut le recouvrement d'une par- lie des places aliénées dj SIeswick. Eric, l'an i4<'i PO"'' . j reparer cft échec, va faire le siège de Flensbourg, dont il se I rend maître à peu de frais. Maïs il ternit la gloire de ce succès on faisant exécuter le magistrat d(^ la ville et les principaux bourgeois, pour avoir préie serment à la comtesse. Trêve de cinq ans conclue entn; Eric et les princes de Holstein, U était convenu que le sujet de la querelle serait remis à l'arbitrage da duc de Brunswick. Mais Eric, après la mort de Margueiile, rejetant ctlte voie, veut faire juger l'affaire par le sénat de Ua- «lemarck. Les princes cités à ce tribunal ayant refusé de com- paraître, y sont déclarés déchus de tout droit au duché de SIeswick. Eric, l'an i4i5, fait confirmer ce jugement par l'em- pereur Sij^ismond , son parent. Mais les princes de Holstein ea appellent à leurs épées, et la guerre recommence. L'an »4'*it Eric échoue devant Gottorp qu'il assiégeait ; mais il se dédom- mage de cet échec par la sm prise de SIeswick. J^ romie Heiiri ne vit pas la fin de cette guerre, ses armes eurent presque toujovtrs l'avantage. U mourut au commencemeut du Carémft

BES DUCS DE HOtSTElV. aSS

â^ Via i4att suivant Hennan Corner, sans laisser de postérité. ( Voyet Eric, roi de Danemarck, de Suède et de Norwège. )

ADOLPHE VII.

^^ liîïi- Adolphe, frère et successeur de Henri, conlinnn la guerre pour la défense du duché de Sleswick. Il la fa heureu- sement avec le secours des villes anst'aliqucs de Vandalie , et à la faveur des troubles f]ui s'étaient élevés en Danemarck. Le roi Eric, las des pertes qu'AdoIplie lui faisait essuyer, et occupé d'ailleurs à réduire ses sujets révoltés, conclut, en i435, un traité de paix avec le premier, à Wordlnbourg, traité par lequel il fut convenu que le duché de Sleswick, avec l'île de Femeren, demeurerait provisinnnellemfnt au comte Adolphe, et passerait ensuite à ses héritiers pour en jouir les deux pre- mières années qui suivraient sa mctrl; après quoi le roi de Dane- marck et les comtes de Holstein discuteraient de nouveau leurs droits et prétentions à ce sujet. L'an i44' , Christophe Hl, récemment élevé sur le trône de Dinemarck , craignant d'avoir Adolphe pour ennemi, se montre plus facile encore h son égard. Non-seulement il confirme le traité de Wordinbourg , mais il accorde au comte l'investiture du Sleswick , pour lui et ses des-* cendants , à perpétuité. (Mallet.) Les étals de Danemarck ayant élu, l'an •44'* ? Adolphe pour succéder à ce mèn»e toi Christophe, il refusa cet honneur pour le procurer à Chris- tiern , son neveu, comte d'Oldenbourg. {^Voy, Christiern I, ivi de Danemarrk. ) Adolphe termina ses jours, le 4 décembre 1459, sans laisser d'cnfatiis de Dorothée de Mansfeld, (^u'il avait épousée l'an i 4^5» morte en 1496-

DUCS DE HOLSTEIN.

CHRISTIERN I.

\l^'i<}. Christiehn , ou Chrétien, Tan 142R, de Thierri, romtc d'Uldenbourg, et d'Hcd^vige, sœur d'Adolphe , élu roi dt! Danemarrk l'an i44'*» roi de Nor^vé'ge en 144°» '"'*' ^^ Suède en i45H, succéda, l'an i4S'9i à son oncle Adolphe , «lans le comté de Holstein et le duché de .Sleswick. Otlon , comte de Schaueubourg, descendant, par les mâles, des pre- miers comtes de Holstein , avait disputé , d'abord après la mort d'Adolphe , ce comté à Christ iern , sur ce qu'étant un fief mas- culin , il y avait plus de droit que ce monarque , qui n'appar- tenait <l la maison de Holstcia que par une femme. Il alléguait ,

S8G CHHONOIOCTE HlSTOniQUK

de plus, le pacte de lamiUc conclu, l'an i3go, enlre les d(!ni< maisons de ilnbleiii et de Schaueitbourg , 'en vorla duquel l'une des deux vi-nant à s'éteindre, l'autre devait lui succéder. Mais les étals de Slcswick et de Holsirin s'élant réunis, don- rcronl la prcférrnce à thrisliorn, moins par conviction de la justice de sa prétenlion , (]ue par la crainte de ses armes. Cependant Christ icrn, sentant bien cju'on ne saurait jouir avec-, i une juste tranquiHilé, que de ce qu'on possède légitimement ^1 crut devoir accorder un dédommagement au comte de Schauen- Lonrg. On tint, pour cet cfftt, une confiirencc à Udeslo , daiuJ la W.igrie. Les ministres du roi y convinrent, avec ceuï du,J comte, f|ue ce dernier Ferait à Chrisliein une cession gëncrale»! et irrévocable de tous les droits qu'il pouvait avoir sur lef| Uol&tein , en reconnaissance de nuul , le roi lui promettait une somme de (luarunlc-trois mille florins, et lui assurait Isf possession tianquilte de trois bailliages du Hulstein ; c'etaientil ceux qui composent le comté de Pinneberg d'aujourd'hui | *| comté qui, bien qu'enclavé dans le Hulstein, en est une partie^ dislinr.le.Cliristieni voulant aussi satisfaire Gerhard et Maurice,, ses frères , qui revendiquoieni leur part dans le llolstein et le^ Sleswick , leur céda le tiers qui lui appartenait dans le comtéi d'Oldenbourg. Cela fait , il reçut l'investiture ilu lioUlein , des] mains de l'évéque de Lubeik , à qui l'empereur avait accordé^ le privilège de la conférer eu son nom. <,bristiern, ayant remplif de la sorte ce qu'il devait à ses concurreuls et à son suzerain. se rendit à Hambourg , pour y recevoir h son tour l'Iiommage, de cette ville , comme d un tief mouvant du Uolstein ; ce quiJ ne souffrit point de difllculté.

L'an 1+74. Christ ieru, dans une entrevue qu'il eut avecj l'empereur Frédéric III , en allant à Rome, obtint de lui , par< lettres du 14 lévrier, Téreclion ihi llolstein en duché, avec lesl honneurs et les droits atlaihés a la qualité de duc ou de princcj de l'empire. Dans ce duché , l'empereur comprenait le pays dcsj Dithmarses, qui jusqu'alors avaient vécu dans l'indépendance., I et dont il laissait, la ron<|ueleà faire au nouveau duc. Chrisliern n'osa la tenter, parce que l'accès de cepavsctait difficile, et que] d'autres soins le détournaient de cette entreprise. Il se contenta de sommer, mais en pure perte , les Dithmarses de lui rendrc'i hommage. Christicrn mourut le 3.2 mai i4tit. ( Voy« Us rolsde Paiumarck.)

JEAN ET FllÉDElUC I.

14B1. \près la mort de Cliristiern I , ses deux Gis, Jean^ roi de Danemarck. , et FeédÉric, prétendirent, à l'envi l'un.^ 4e l'autre , lui succéder aux duchés de âles^vick et de Haisleir

DES DUCS HE HOLSTEIK;

"lïù états tlu

pays

Frédc

1 d'ailleurs

i^f.'.

laieni pour rreJcric , appuyé a ailleurs pars la reine , sa mère. On linl [ilusiours di^les sur ce sujet , saii* pouvoir rien conclure. Eiiûu , l an 14^4» J^an , possesseur dest trois couronnes ilu Nord , étant etJtré à main armée dans le* Slesvvick , on convint, sur la fin dii Tannée, dans l'assembléa Leveusa^v, que les deux frères jouiraient ensemble de l'un. et l'autre duché Mais il ne s'en fit alors aucun partage. L'ait i4^i|, ils reçurent l'hommage des llam1)ourgeois sur le mi?ma pieii qu'il av<)il été prêté à leur père. S'élant assemblés, l'an 149P, à Gottorp , avec la reine leur mère et leurs principaux conseillers, ils partagèrent entre eux , le 10 août, le Holstein-*' Sloswick, mais de manière que les possessions des deux princes restèrent fort entremêlées les unes avec les autres, que le*'

Itréiats et U noblesse furent exceptés du partage , et qu'enfiifc' es deux frères conservèrent encore en commun leurs préten-". lions sur la JDilhmarsieel leurs droits sur Hambourg. L'an i4<)9»' se trouvant en forces à-peu-près égales, Jean et l'rodéricse con— ' certenl pour faire la conquête de la Ditlimarsie. Ce paj's , d* vingt milles d- Allemagne au plus en surfjce , situe entre l'I'>lbe^ et l'Eyder, excitait la cupidité de ces princes par son extn^mo fertilité. Mais, environné de digues et entrecoupé de canauç ' pour le défendre des inondations, il était presque impraticable pour la fravalerie, et m^iïie dilûcile à tenir pour l'infanlerieÉ étrangère. Malgré ces obstacles, les deux princes entrèrent avec une Sonne armée, vers la mi-février de l'aa i5oo, dans la' Dithmarsic. Meldorp, la seule ville qu'il y eût dans cette Contrée , céda en peu de jours aux aitaqups qu'ils lui livrèrent/ ^ Mais, ayant voulu ensuite avancer dans le pays, ils se trouvèrent ' tout'à~coun investis par les eaux, dont les Uichmarses avaitwiC inondé la plaine, en Uclianl leurs écluses. Alors ces peuples y tombant sur eux, leur livrèreut un combat si funeste, que plus <]e dix mille danois et holstciiois (urenl taillés en pièces ou se noyèrent. Le roi et son frère échappèrent avec peine , et repri- reiit en diligence la roule du Hotstein , avec les débris leur armée. Ils ne laissèrent piis néanmoins , après une retraite si honteuse, de menacer d'une nouvelle expédition leurs vain-; ' queyrs. Mais les villes anséatiques s'étant rendues médialrired, on fit à Hambourg une convention par laquelle les princes con-i1 servaient leurs prétentions et les Dilhmarses leur indépen- dance , les uns et les autres d'ailleurs se promettant de vivra en paix.

Le roi Jean étant mort le 21 février i5i3, Chrîsliern II,' son iïls et son successeur, se rend , la même année , à Flens- bourg, après y avoir convoqué les états de SIeswick et de Holsleini pour prendre possussiQ» de Li partie de ces duché^

i88 CHBONOLOGIE HISTOHIQUE

qui lui était échue. « Les grandes sommes avancées aa mt * M funt, par le duc Frédéric , oncle du nouveau roi, et le droiâj » de libre élection, que s'attribuèrent les états des duchés^ n donnèrent d'abord lieu à quelques contestations, qui n'eurent » cependant aucune suite. Chrisliern sentait la nécessité ai » plier sa hauLeur naturelle à ce que demandaient les conjonc-' M tures toujours critiques d'un commencement de régne: il sul » payer le duc Frédéric , son oncle, de belles paroles, et ni j> s'olistina point à contester un droit d'élection qu'on n'exepçaiî » point au tond , quoiqu'on ne cessât de le réclamer <•. (Mdllel, Lapaix, depuis ce tems, régna plusieurs années entre Christier et duc son oncle. Mais le premier ne perdait point de vue U projet de s'assujélir le second. Dans un voyage qu'il fil , en iSa J , à \i cour de l'empereur «.harles- Quint, s<jn beau-frère, Flandre, ayant obtenu de ce prince le droit d'investir les ducs d( Holstein, il voulut en faire usage à son retour. Frédéric par lui sommé, l'an iSaa, de venir lui rendre hommage, éprouva un refus. Christiern use Je dissimulation, et ayant attiré son oncl^ à Colding, dans le JulhlanJ , il veut emporter de force , cf qu'il ne peut obtenir de gré. Frédéric, toujours ferme dans se refus , tait de son côté diverses demandes à son neveu. L choses en demeurèrent pour lors. Mais l'occasion se pré<îpnl| bientôt à Frédéric, de faire oublier à Christiern ses prétentions^ L'an iSaiJ , la couronne de Danemarck lui est déférée par le ^lats de Juthland , et ensuite par toutes les provinces de c royaume, la tyrannie de Christiern avait excité un souli vement universel. Frédéric accepte l'offre, et, par sa valruri dcjneure possesseur du Danemarck jusqu'à sa mort , arrivée 11 3 avril i533. Il continua cependant de faire sa demeure Gotlorp , capitale de son duché, il établit le Protestan* fisme. D'Aîii5£ de Bhandeboubg , sa première femme, (| laissa un fils , qui suit , avec une fille. SoPitiE DE PuMERANIB) sn seconde femme, lui donna trois fils, Jean, en iSai^ mort sans alliance, le 2 octobre i5So; Adolphe, tige de branche de Holslein-Cîoltorp, qui \iendra ci-aprèsj et FrédéricJ lié en iSag, évêque d'Hildesncim et de Sleswîck , mort 27 octobre i556 ; avec deux filles. ( Vojr. Frédéric, rw de Dan iiiarrk. )

CHRISTIERN II,

i533. Chuistiekn, le i 3 août t5o3, succède à Frédéric, son père, dans les duchés de Holstein et de Slesnick, soit comme héritier, soit comme tuteur de ses frères qui étaient en l)as âge. On jeta les yeux sur lui , dès lors , pour le placetJ £ur le Irdne de Danemarck. Mais la mésiale;lligence tks éleclee

DES ©ces I>E HOtSTEIT. 28ç>

orcasiona un inlerrciçne «le près Je fjninze mois. Christ iorn, pcn<liwit cft iiiUTvallf., fait un traité (l';tlli3nce (.iu mois d'oc- lolire iS.^.'i ) avec, le Daneinarck. Les Lubrckois, irouvaul Toc- oisi.jn favorable pour so rendre maflres du commerce de la mer Kalli<)iie, declnrcnt en même lems la guerre au Daiicmarck et au liolsteiit, sous prétexte de vouloir rL'Iatjlir le roi Chrislierii, iléposé l'an i5:i.o. CiiristO|)lie dOldiniliourg, leur général, entre rapidement dans le HoUtein, el , ne renr.onlrant d'abord aucune opposition, il s'empare sans peine d'Kntein , de Trittow et de Pioën. De , se n--panilant aux environs, il ravage la campagne et jeie la terreur dans toute la province. Pendant que le siège de Scgeberl l'arrête, le duc Cjirisiiern, surpris d'abord par une si prompte invasion, assemble à la hàle ce qui pi'ul se trouvée, do troupes dans le pays, et solllclle les secours du Uanemarck, stipules par un traité d'union, ciu'il av^^it conclu nouvellement aveclesènal île ce royaume, assemblé à Kendsbourg. Ayant obtenu les troupes qu il ilem.indait, il détache Jean Ranlzo^v, Tun <lc acs généraux, à la pouriuilc de Christophe, qui, content de son expédilion , s'en relournail à Lubixk, chargé tie butin. Eutin, riotin , Trillow et Segebi-rl , .se lenJcntà Rantzow. Le duc, l'ayant joint ensuite, va se poster à rembniichure Je la Trave, est le port de l.nbeck et s'empare de Travemunde , située pris de ce porl. Dcveim mnîlre, par là, de la navigation de l.ubeck, il n'y laisse entrer nucuii vaisseau. Il s'avance et va mettre le .sié^o devant celle ville. Elu roi Je Danemarck, le 4 juilU't i5j4 , il se vit obligé do conquérir la plus grande p.u'tie dn royaume qui lui elall déf/ré , et n'en conlinua pas a\'cc moins d'ardeur son eitlreprîse sur Lubeck. Mais Henri , duc du Meckleiibourg , Piiilippe, landgrave deHeiîse, cJ les députés lie Hambourg et de Lunebourg, s'»*lant rendus média- leurs, engagèrent Cbrisliern à lever le siège, sous la promesse O'.ie la régence de Lubeck (It de g.irder la neutralité à l'égard (l<i Dolslein. Ce Iriilé esl ibi i8 novembre i5")4. I-'an i-'>44 » 'Chrisliern , qui avait gouverné jusqu'alors les duchés Je Sles- Avick et de Uolsleiu, en commun avec ses frères, (it avec eux un p.»rlage , dans lequel il eut , pour son loi, FIcnsbourg, Suiiderbourg, vlson, Airoé, Sumîerwjjh, Segeberg , Oldeslo, Ploën et il'aulrcs lieux ; Jean <'ul HaUersl('!)Cii , Kendsbourg, Kleiii-Tuiitleni . etc.: et AdnljJie eut Gotlorp , la maison et

clc

le bailliage de Hullen , iinsimi, AppeniaJe, clc , Frédéric, le lyualrieme frère, ne fut point compris dans ce partage, |iarri? qu'il se trouvait pourvu îles évr;niés de Sles>vick el de Hibli'slieini. [nuscbing. ) Les elals de Danemarck prolestèrent contre ce partage, comnie coniraire à l'acte que le roi ViedéricI avait signe à son avéucincnt au trône, et comme préjudiciable XVI. ^7

sgo CHROTroiOGrE hÎstobiqui!

aux intérêts du royaume. Le roi crul obvier à tous les inron- voiiienls qnc sa générosité pouvait or.casioner, en soutenant

3uM y aurait une union perpélucllc dc5 durhés de Slesxvick i!t i; iluUteiri avec le Daneniarck, ol que le premier de ces duchés] demeurerait en fief à la couronne. Cnrisliern mourut à Coldingf il le premier janvier iSSg, laissant de DûaoïUEE, son t-pouse»! fille de Ma«;uus, duc de Saxc-Lawenbourg, Magnus, évérpifl de Derpl , en Livonie , gouverneur d'Otisel , nomnié roi d«I l.ivonie, en i57o, par le C7,ar Ivan IV liasilovitch, et inoij en i5.So; Anne, première femme d'Auguste, (-Icclenr de Saxej et Dorothée, femme de Guillaume, duc de Brunswick cl ' Lunebourg. (f'^oy. Clirisliern 111 , rot de Daaeinurck.')

ADOLPHE IX.

i544- Adolphe, né, le s5 janvier iSaS , de Frédéric I et Sophie de l'oméranie, se rendit, Pan •54'^, à Bruxelles, auprè de l'empereur Charles-Quint, avec ses frères, pour recevoi^ i'iovesliture de leurs poilïons des duchés de Slesuick el dj Holstetn. 11 acompagna, l'an i55i , ce pr-inco au siège de Mcl^ Frédéric, son fri're, élanl mort, comme on l'a dit , le a^ oo tnbre i55t3, il l'ji succéda dans rév^ché de Slcswick , qn'î laissait vacant. L'an iSSg, il aida le roi de Daneinarck, \'\ ' déric !J , son neveu , h soumettre les Dilhmarses, el fut Idess â la balaille de Ileide, ce peuple lut rnticiemrnt subjugué L'an iSlk>, il fit un \oy3ge en Angleterre, pour voir la rein îilisahelh , dont il reçut une pension , avec l'ordre de la J.irrC ti^re. Il obliril , Tan irijc , de l'empereur Maximilieii 11, j 4 novembre, à la diùle de Spire, l'expectative des rorotil iJ'Olilenbourg el de Delmcrihorst. L'année suivante , il d(mii les secotirsà Philippe 11, roi d'Lspagnc, contre les HoMandjî LU 1479 1 S'"" quelques démêlés qu'il avait avec le roi de Uani Darck, il se rendit à Odensée , en Tionie, et fit un accord av< ce monarque , après quoi il lui rendit liomm.'ijje. Le dur Jci j'son Irére, étant nuirl, l'an iSiSo, comme on l'a dit , sans alliati ni disputa la succession de ce prince à Frédéric , roi de Uanf ^narck, son neveu. L'affaire se trouvant embrouillée, ou si remit à l'arbitrage de l'électeur de Saxe, du duc de iVk-ckU |i)ourg et du landgi-ave de Hessc. Leur dcrisinn rendue l'a lôWi , fut que le duc Adolphe aurait seul lesiùens meubles 'son in're , et que les immeubles el les fiefs seraient partagés «t'gales portions, entre le roi el le duc. Ce dernier terminât carrière le premier ocloLic if<^i(i. il avait épousé, le \-: cembrc x5G.j , Ciirimine, fille de Philippe, landgrave A HiSse (morte eu iCu4)i ^(^'^l '' laissa l'icdcrîc, qui iuil

DES DUCS DE IIOISTEIN-GOTTORP. agi

Philippe, qi>i virnt après lui; Jean-A«lolphe, successeur de «e dernii'r; Jean- Frédéric, apchev6(]iie <le liipmc el évoque de Lubeck. (Ct-liii-ci eul Ueaiicoiip .'« soiifJvir dans la guerre rcmpcreiir el du roi de Uanemarck, au sujot du rélablissement do r<'i«'cleur paljlin , cl mourut le 3 septembre i6^4-) Le» iilks du duc Adolphe , qui lui survécurent , sont ; Sophie , femme de Jean V, duc de Mecklenboorg ; Chrisiine, mariée à Charles IX., roi de Suède; Anne, femnic d'ËDnon lij , comlt d'Oosl-Frise; et deus autres fiiles.

FRÉDÉHIC,

i58S. FniéDÉRTC, le 21 août i5G8, évêque de Sleswiclcç succéda au duc Adolphe, son père, au mois d'octobre i536, dans te duché de Gullorp. Mats II n'oii jouit que iris-peu dl^ \ tenu, étant mort le i5 juin 1687 , sans lignée.

PHILIPPE.

1587. Philippe, le 10 août iSyo, succéda à Frédéric »- son frère , dans l'évéché de Sleswick et le duché de Gottorp. mourut sans alliance le iS oclol^re iBip.

JEAN- ADOLPHE.

1390. Jf.AW-A'i>OL1»HE , le it8 février ïSyS, archevi^quri- de Brème en 1 583 , et évéque de Lubeck en 1S86, bénéfices qu'ît*' céda, depuis, ù Jean-Frédéric, son frJire , succéda, l'aiiiSçjo^ au duc Philippe, son autre frère, dans le duché de Gottorp. Le- 3o octobre «bai , il reçut , comme duc de Holsiein , avec te rot Christiern IV, la loi et l'hommage de la ville de Hambourg. Il fonda, l'an i(5o6, une bibliothèque considérable à Gottorp. En ibof), il obtint du roi Christiern , comme seigneur direct , pour soi et sa postérité ducale , le droit de primogéniture. Sa»! mort airiva le 3i mars 1616, il avait épousé, le 3o août 1696 , Auguste, fille de Frédéric 11, roi de Dancmarck, morte le? S février 1 C3--) , dont il lalsa rréjéric , i|ui suit ; Adolphe , mort- J le 9 septembre iH.'ii , des blessures qu'il avait reçues, deux jour* auparavant , à la balaillc de Leipsick; Jean, qui av^it f^iit lai. | première branche de Holstein - Eutin, éteinte en In personne de Jean-Auguste , son (ils, décédé le ay janvier iGSti ; Hedwige ^ J femme d'Auguste , comte palatin du Hhin à Sullzbach; et Do-*-j xothée , mariée à Joachim-Ernest , duc de Ilolestein-Ploën.

FUÉDÉRIC. 1.&1.6. FnÉniaic, le 33 docembre iS^j ^succéda, l'àita^

rrîROî^oT.or.iE nrsTomçtrE

G, an <^urlii'" ifc Gollorp. Il .iccnrillii, en 1621, Ips Rcmon- ranls «le DoILukIc , [)0^ll^ilIi^is |)ar les Gomarislfs, leur arrorda de grands privilèges, el fil t>;liir pour eux la ville Je tVeilcric^ sladl. Ce prince envoya, Tan ilJ3S , une ambassade vvrs le roi 1 Perse, pour lui faire des propositions de coinmerre fjui fnn-i très-bien reçues. Il fil aussi offrir au souverain de Busste deti lonriesdor (deux ceni quarante mille livres, monnaie de Tour par an pour la liberlê du passage dans ses étais , el (jualre tomif d'or au» Suédois , ]i3rce <]ue , pourarriv<T à la mer Haltii^ucl il fallait traverser la Livnnic. Mais les choses en demnirèreni \&i et de nouvelles conjoiicUires obligèrent le duc d'abandonner son projet de coinmerce. Frédéric, après la mort d'Ollon, dernier comte de Schauenbourg, nbllnl, l'an i<i4o , une grande parrit de la seigneurie de Pinnelierg , dans la Stormarie. Obligé recevoir les troupes de l'empereur et de l'électeur de Brande bourg dans la guerre do Suède, il abandonne résidence Gollorp, sous la condition d'une exacte neutralité. Le roi 5uède , par le traité qu'il conclut , Tan i658 , à Uosrhild , av< le roi de Danemarrk, obligea ce dernier à céder au duc de Go< lorn . son beau-: père, les droits de suzeraineté qu'il avait su le (luché de Sles\virk : cession qui fut confirmée, l'an itjfifl par le traité de Copenliague, On y confirma de plus la comoiil naulé de gouvernement , qui donne aux deux contractants U^ égal pouvoir sur le duché de llolslein , l'im et l'autre recevatil également Tiiommage ei le serment de fidélité des sujets, ceuï-ci ne devant obéir qu'aux ordres émanés de ta réf;("Mce coitl mune des rleux souverains, w On ne peut ^uàrv. imaginer, dfi M. de Mably , un souvernemenl plus vicieux; et il semW M qu'on aurait établir un partage dans le domaine, ma » non pas dans l'autorité , si l'on eîll voulu que Ta paix subsistj » entre les rois de Danemarck el les ducs de HolsUin. * " 10 août itJîij fut le terme des jours du duc Frédéric. < e fbl prince, el non pas son nèrc , ipii introduisit te droit d'aînesd ou de m.ijciral dans sa maison. H a\ail tpousé, le 21 février i63o'| MAKlii-ÊLtSMÏETlt , fille de Jean-Oeorges , cbcleur de Saxfi morte le 24 février 16^4 ' dont il laissa (. hrisliern-Albert , qm suit; Auguste -Frédéric, cvécjue île Lubeck en i(»(;î6 , mort, 3 octobre i7or>, sans liguée; Sopliie-.\iic'iste, feniri>e de .Icm

f rince d'Anhall Zerbsl ; Marle-F.îizalielb , m:iiiée à Louis 11 indgravc de Ilesse-Darnistadt ; HeJMijje-Eleonoi-e , femme dj Chailcs-tjusl.ive, roi de Suède; et Augiisle-lMarie, femme Ficderic le Maguc , margra\e de Bade-Bourlach.

iGSg

CHRISTIERN-ALBKKT GaaiSTiERN-

EftT, le 3 féTrier i64' * ^v^quc

DÎS IDVCS DE nOLSTEIÎT-r.OTTORP. aglP

Lnbcck ilcpiiis iG'î.'i, succéila, Tan 1659, an duc FrcJoric, son père. J^'aii ifilii, il faii alliance avec le roi de SiièJc , et veut le reniire mailre , pnr une trahison insigne , de KenJsliourg et de Sli'swiik ; mais ses «IHciers ne trouvèinit pas dans les gouver- neurs de ces pbri's les fnrililés nu'ils s'etaleul promises.

J^ sutression d'Oidenbiiiirg devint, l'an ifcy, un .sujet de querelle enlre Chrisliern V, nouveau roi de Danemarrk , le duc de IIolsieiii-GnlLorp et le dur de Holslein-Ploëii. J.e second, fier, de .son alliance avec la Suède , ne veut entendre h aucun accom.nodemeut ; le roi de Daneuuirck se déclare alors pour le- duc de Hr!U'stcin-Ploën, Cluistiern-AUjert sV'Iaiil fait com-

f>rendrc d.ins le traité fait, l'année suivante, enlre la France , a Suède et l'Angleterre , le roi de Danemarck en prend de l'om- brage, saiij cependant rompre avec lui. Mais, l'an iH7.'i, voyant Chrisliern- Albert prêt à joindre ses armes avec celles des {sué- dois, il l'invite à lenir le trouver à Rcndshtviirg pour terminer leurs difïerents à l'amialile. Le duc s'v étant rendu le uS juin , et le lendemain la nouvelle étant venue de la défaite des Suédois, par l'électeur de ïîrandel)ourfi, le roi profita de roccasioii pour obliger lo duc, qu'il retenait comme prisonnier, h cutiseulir qu'il mil garnison dans ses places. Tonningen,en consefjuence, est livré aux troupes danoises. Le 10 juillet, traité .signé entre le roi et le duc, par lequel <e dernier renonce h la souve- raineté et à l'indépendance qui lui était accordée par \t'. traité de Rosrliild. Le roi, l'année sui\antc, fait démolir li-s frirlifi- calionsdeTonningen, quoiqu'il u'eilt cette plsci-iju'i-n ser|iir,,ire, Quelqiu' tems après, il fait arrêter le liarou tic kieluiju, premier ministre ilu duc, avec ses trois llls. Clirisliern-Albert , à cette oouvollc , se sauve à Hambourg, la France le preiul sous sa pro- tection. L'an 1679, par le traité conclu le 3 septembre, .'1 Saint- Germain-en-Laye , le roi de Danemarck s'engage à restituer au duc la possession de ses terres , provinces et villes, aussi bien que la souveraineté qui lui a été accordée [lar les traités de l\os- cliild et de (Inpeuhague. 11 s'eléve une ncuivelie rupture-, l'an i(i'<4 » entre le liolslein et le Uauemarck. Cliristicru-.MIjert ten- dait â rompre l'ancieniie union desa maison avec celle de Dane- marck, pour se rendre etUltrement iudépeiulaut. Le roi s'en étant 3|)er«fu , s'empare de ses idace."; et les met en séi|uestre. Mais elles lui fureol rendues , et |,i querelle Tut terminée le 2(i

IHiii iti'i^j, à Alteua, par la médiatiuji et sous la girautie de 'empereur et des élecleur.s de .Saxe et de lirandebonrg. Depuis ce terni, le tiuc Christiern-Alberl vécut en paix jusqu'à sa mon, arrivée à Kiel le 27 décembre 1694, ou le 6 janvier i()<)5 (n. st.} 11 avait épouso , le i4 octobre iMj , Fredérk^CE-Améi.ie, fille de Fi'cdéric III , roi de Danemarck. A se^nuces, on (il uo

404- «BBOSOLOefE BfSTOBIQOE

wirtschaf , espace mascara<te t)ui se iait en Alltfmagnc et'Mfc Danemarck. hlle consiste à tirer au sort autant de noms de.mé-r tiers qu'il y a de convives, et à s'habiller chacun selon le métier qui lui est échu. Le sort des biUels ehaiigea le roi de Daat-, marck en seigneur polonais , la reine en coupeuse de bourses^ k prince de Danemarek en garçon barbier, le duc de lielsieia en tnarchand de toile ; et ainsi des autre». Oeson épouse , mert* le So mars 1704, Chi-isliero- Albert laissa Frédéric , ^ui suit» Chi-istiern- Auguste, chef de la seconde braache de ilolsteio-i £utin; Sophie-Amélie, femoie, i^. d'Adolphe^ Auguste, duc: de Holstein-PlocB ; a**. d'Augusfe-Guilbume , duc de BruoS'n wick-Wolfenbultel ; et Marie-Élisabetb, abbesse de Quedlim-i bourg. La ville de Kiel est redevable à Christiero- Albert die aoai université , qu'il haài en i£6i.

FRÉDÉRIC !▼.

1695. FBÉDÉRrc, le 18 octobre 167 succéda,, l'ai» 1695 , au duc Christiem-Albert . son père, dans les duchés de Goltorp et de Sleswick. Dès au'il fut en possession , il cor»» mença à donmer de l'inquiétude au roi de DancaBarclc par di^ verses entreprises tendantes à lui assurer une entière indépea~» dance. On était près d'en venir à une rupture ouverte; mais elle fut prévenue par rintcrposition des puissances garantes du traité d'Altcna. Ou élahlil, l'an i^^yjy des conférences à Pinne- berg pour examiner les prétentions resprclives d«s deux mai-^ sons rivales. Le duc, ccpeiitiani, travaillait à de nouvelles for- tifications, et recevait des troupes étrangères dans ses états. Le- roi , comprenant par-là qu'il était éloigne de traiter à l'amiable y entre avec une armée dans le Holstein, et fait raser deux des forts que le duc avait élevés. Frédéric aWs resserre les nœud» de son union avec la couronne de Suède, en épousant la prio-t cesse , fille du roi Charles- Xi. Fier de cette ^liance et du titre qu'il avait obtenu de géiréralissime des troupes suédoises en Allemagne, il rejeta hautement les pH-opositions qui lui étaient £iiles par le roi de Danemarek. L'an 1699, Frédéric IV, nou-> veau roi de Danemarek , déclare la guerre au duc de Holslein-' Gotiorp, et met le duc de Wurtemberg à la tête de ses troupes.- Le duc de Holstein ne put faire qu'une faible résistance contre les forces danoises. La plupart de ses places tonJjent rapide- ment au pouvoir de l'ennemi. Le roi de Suède, Charles Xli ^ son beau-frère, lui envoie huit mille hommes, et fait en même- tenis une descente eu Danemai-ck. Mais, au m:ilieu de ces feux de la guerre, le comte de Chaniilli,. ministre de France en Danemaixk, rétablit la paix entre -ces princes par le traité.

«ES BOeS m B0LSTGlt<-&OlT0BP. »Q%

«igaé , je i6'«oât de la même annér, k TrawenJhal, dans la frincipauté de Pioëa. Oa y renouvela (es anciennes unîont «Rire (es maisons de Danemarcfc et de H«ls(ein , et la souvc- Taineté de Sleswick jv fut conservée au duc , suivant les traités •àe Koschild et de Copenhague, avec assurance de deux cent ««ixante raille rkdales, pourTindenaniser des frais de la guerr& ïtC duc Frédéric ne survécut pas lone-tems à cette pacification. li'an 1702, étant allé joindre en Pologne le roi de Suède, il reçut, è la bataille de CUssnv, le 19 juillet, nu coupde boulet, dont lil menrut deux heures après , laissant un 6ls , nui suit « 4'UBDWiCE-SePHiE , fille «le Charles XI, roi de Suède, qu'il «vait épousée le fa juin iHgb , morte le 2 décembre 1708.

CHAflLES-FREDERIC

1702. Charles -Faéuéhic, à Stockholm, le 19 avril .1700^ succéda au duc Frédéric IV, son père, sous ladminis- ïration de Christiern-Auguste , son oacle , duc de Holstein- .Eutin. Les Danois, s'éianl emparés, Tan 1715, de la forteresse lie Toonirtgue, la ruinèrent de fond en comble. Le dessein du joi de D^nemarck était de s^approprier les états du duc de Jiolstéin-Gsttorp et de lui donner en échange les comtés d'Ol- <lcnlx>urg et de Delmenhorst. L'an 1718, après la mort Charles Xll , le duc Charles-Frédéric fut déclaré prince héré- ilitaire de Suède. L'an 1720, et non 1721 , par le traité de paix conclu, le i4 juin, à Stockholm, entre la Suède, le Dane- inarck et la Kussie , le roi de France , comme médiateur , abandonne à la seconde de ces trois puissances la propriété du duché de SleswjcL , que le roi d'Angleterre lui avait déjà ga- rantie par un traité particulier. Charles-Frédéric souffrit im- patiemment qu^on sacrifiât ainsi les intérêts de sa maison. Le .czar Pierre le Grand , qui lui dc&linait sa fille aînée, ne cessa point d'appuyer lus plaintes, les demandes et les remontrances île ce prince. Piiyrre, le 22 février 1734 , conclut avec le roi de Suède uu traité , dont le second article portait qu'ils cm" .pluicraienl leurs bons offices pour faire restituer le Sleswir.k au di^c de Holslein. Le premier étant mort le 28 janvier de l'année suiyaoic, l'impératrice Catherine , sa veuve, qui lut succéda , prit encore avec plus de chaleur les intérêts du duc d<* Holstein, à qui elle fit épouser, le i*'. juin lyaS, Amne, sa fille aînée, S'clant alliée, par Irailé du 6 août 1726, avec l'eiiipcreur Charles VI , comme garant du traité deTrawendhal, ,^.î quatre jour:» après, avec le roi de Prusse, elle se disposait 4 lairi; valoir, par la voie dos armes, la réclamation du duc, son .jgciidrc. Mais les choses cbaogcreat de face à la cour de Pétçr$-

onuHBOiiOCK nsnnuQos

j-par la mott de Cattjcrioe, arrivée te 17 mn 1737. priacesic avaol eu povr sscceMifor un «^jifant ilans La p<crsaiiM «k l'iene 11 , à «pi «l'ailieurs ! s Je la maisiia àv HoI-1

•lein «Hairni m ni ers , |i=-> {• «.aiinTine pu faveur iIuI

ducC.i' alûuÀiuaeî 1 : , par Jl

Iraîté -, . , conclu, le a' -t a ^o*

|)ciihaaue , eiilic les tbîiiiïU'es de rimpcnttnce Aiiric bva'^ nora, qui rrnip!»ç3 Pierre II pn 1730., el ceux Je rempcreiif et Ju lianeniarck , il lui : 5a luajrslf ibnoise p.itciait

la soiume d'un inilliou tic- du Juc île HoUtcin, tièsque

Crliii-ci lui aurait Jelirré une renonciatioti à toute:i &e$prc!cn>j tinns sur le Juche Je SIeswick. La maison Je iiolsleiii rrjrt^J les oflri-s Ju Daiicmarrl. ; persaHlêe avec raison, Jit M. Jm w iM-iL>i}, iju'ua navait pu la Jè|iouiUcr sausson const'iiU'rueittfT k elle ne voulut poiul t^tre nii irafic HH^rceiKiiit; Je ses ilmitSi - IiHlmiîe parles caprices J'uiie Jortune qui avait linjr ù louf »• favnrijé et détruit ses Csp^-ratices , elle se Huila qae Jcs court » qui avalent si souvent cliange J'inlérèls . Je vut*s et JVnga^ " gemenls, en changeraient encore; et elle prit le parti J'at^ » lenJre Je nouvelles coti)oncturcs pour deinan<ler la reslilU'i lion Ju SIesmck ». Cbarles - FreJéric mourut «la'is cell^ attente, le iJi juin i-'if). D*.\>HH PÉTKOvvNA , sa femme, reJcc le iS mai 1728, il Ijîssa uuOls , qui 5uit.

CHARLES PIERRE-ULRIC.

1739. Chxrles-PiebhE'Ulric , le 21 février 172R, suc- céJa , l'an i7"ir|, au Juc Cliarlts-VréJéric , son père, sous la régence d'AJolpiic- FiéJéric, roi Je SucJe. La Suèje lui] Jck'ra , Tan 1741, le lilrc d'altesse royale. Etant passe, l'a 1742, en Russie, riropéralrice Elisabeth, sa taule, sœt radellc «rAntie Félrowna, sa mère , le décora tlu collier del l'oiJre Je Saint-.Xndré. Le 5 novemlire Je la mcoj'? année, f i! fut nomiûe 5urce.ss<ïur au royaume Je SuèJ?, et treize jou npns, il fut Jcclart**, par sa tnule, granJ-Juc Je hussie et hé- nlier [irésoniplïl Je tel empire , sous le nom Je Pierre tcedé-*! Towiu, apréi avoir en Jjtasso publiquempul la n-li';ii>u grecque.! Il «liliiit, l'an 1745, d'.ViigusIe, roi Je l'olugne , électeur J«fl S.ive , et vicaire Je Templre , des lettres Je majorât pour 1b* lluUleii». En 1703, la Jicle Je SlucMioLn arrc-la, le 4 juini que si la Lranclu- a7ni'e Je Holstcin venait  s'éieiniiro, un irrail avec le HaripruarcV un ccliange <le ce Juche conln* le conilr» d'OlJeiduiiiri; el de DelmcnliorsI. Enfin l'impéralrict^ E-lisaLclh étant niorle le 5 j.nivier ly'ia, il fut protlauieaussitû| empereur Je Kussii;, sou» le uom de L icrre 111. Elevé au (ail

ftlJ" TSCCS TO HOtSTEIW-EtJTIW; Sg^

iie la grancleor, sa mauvaise conduite Ven fît descrnJre presque , aussilAt par la plus étonnante rë\'olution. Il mourut, ie 17 juilleC «le la ni<*me année 1763, dans le château de Czarko-Zélo, odlj l'iinpératiice, sa femine, l'avait fait renfermer. Il avait épousé^ le I*'. septembre 174^, cette princesse, dont il a laissé am bis, <}ui suit. {Vayni Pierre 111 , empereur de Kusiie.)

PAUL-PETfiOWlTZ.

f

' Ï762. PAtJl-PETROwiTi: , à Petersbourg , le i»'. ortobral 1754, a été reconnu duc de Holstein-Gottorp après la mortj de Charles- Pierre-Ulric , son père , sous la n'gence de l'irapé-i j ratrice Catherine, sa mère. Il fut en même tems déclaré dua de Russie et héritier présomptif Je cette couronne. Sa mère jJ après la mort de son époux, rappela les troupes qui se prépa-^J raient à porter la guerre dans le Holstein , mais sans rieiti rëgler au sujet des uroits de son fils sur le duché de Sleswick^ L'an 1761) , il y eut un traité conclu par les soins du comte Bernslorlî, ministre de Danemarck , entre cette couronne eti celle de Anssie, relativement au Holstetu ducal. Par cette con-*] venlion, le grand-duc doit renoncer , pour lui et ses succès-» seurs, à la portion <}u duché de Sleswiclc qui appnrienait à s* branche avant le traité de 1720, et consentir à rechange de sa portion du duché de Holstein contre les comtés d'Oldenbour|f 1 et de Oelmenhorst. Pour obtenir l'accession du prinre évéqu%v de Lubeck et de sa branche, il fut slipulé que le Danentarck lui^ céderait iehailij<ige de Rlieinfels et «le Khetwicic, et consenliratcl à un nouv-el arrangement relatif à l'évcché de Lubeck. Mais ces convenlions n'ont eu leur efftM que le i(i novembre lyyS , ëppquc de la remise solennelle du duché de Qoistein au graad^J duc de Russie.

I

DUCS DE HOLSTEIN-EUTIN. CHRISTJERN-AUGUSTE-

ri6g5» Christiebn- A dguste (ou CaitisnAN), né, Te 11 jan^l vîer lëfi, de Chrisiiem-Albert , duc de Holslelo-Gottorp , j ç4l eo partage, dans la succession de son père , ia portion daf Holstein dont la belle ville d'Kutin est le chef lieu il avait d^abord été chanoine de Lubeck. Ayant ensuite embrassé laj parti des armes , il obtint de Charles X.1I, roi de Suède, un* régiment de cavalerie. L'an 170a , Il £iit chargé de l^adminis-«{ Iratioa des état» de Charles- Frédéric , son neveu, duc d#|

xvi. sa

agê CHROKOLOCÏB niSTOftlQrB -

itollorp. L'an lyoS , l'évèchë de Lubeck étant venà ft vac il disputa ce bénéfice contre le prince Charles de Uanemarck^ qui cil avait déjà la coadjutorerie. Christiern- Auguste se fond.«f siir un accord passé, l'an 1(367, à Gluckstadt, entre le roi d4 Dancnaarck et le duc de Holstfia-Gûltorp , par lequel la maison de Danemarck renonçait au droit qu'elle prétendait avoir <k posséder alternativement l'évêché de LubecK avec la maison de Holstein. Malgré cela , le roi de Danemarck, délerininé à sou- tenir la prétention de son frère, s'empara, l'an «706, du château u Eulin. Mais le roi de Su^de s'étant déclaré pouCj Chrisliern-Angusle , les troupes danoises se retirèrent du châi teau d'Eulin , cl le confièrent aux résidents d'Angleterre et di Hollande , pour le tenir en séquestre. Cependant ceux-ci re mirent le duc en possession de la place, sans préjudice toute lois des droits du prince Charles. L'an I7i3, le roi de Dane- uiarck laisse à Christ iern-Augusle les dépendances de l'évéch^ de Lubeck. Mais, l'année suivante, il fait occuper par sei troupes la principauté d'Eutin , parce que Chrisliern-Augost^ avait fourni des secours au roi de Suède , ennemi du Danc-i marck. Elle ne lui fut rendue qu'à la paix de 1720. Christierit^ Auguste finit SCS jours le aS avril 1726. 11 avait épousé, 1^ 3. septembre 1704, ALBEaTiNE-FflÉDÉiuQUE , fille de Fré- dérique-Magnus , margrave de Badc-Dourlacb, morte le 22 dé- «enabre 1755 , dont il laissa :

1*. Charles- Auguste, cvéque de Lubeck aprî^s la mort son père, mort, le l«^ juin 1727, à Péleisbourg , oi -, il devait épouser Elisabeth , seconde Elle du czar, uepuii

t impératrice ;

^v - a". Adolphe Frédéric , (\u\ suit ; -I .: .3*, Frédéric-Auguste , tige des ducs d'Oldenbourg (*) ;

(♦) GBÀlfDS-DUCS^ DS JIOiSrSIK-OlDENBOUaC,

FRÉDÉRIC-AUGUSTE.

1726. Fninimc-ApopsTE, ne le ao septembre lyii, lieutenant- général (Ici troupes (le Hollande en 174^^ cvèque an Luberk le aécembre i75ti, devint duc d'Oldenbouig en 1774 *' rtiounit le juillet 17SS. Il avpit ^pouxé , le 21 novembn: 1732, ULnic-F|iDiiti>4 <^l;E-^VII.H£LMI^x , &lle de Maximilien , priuce de He«se-Cauel] 4ont ileut :

1°. Pierre-Frédéric-GiiillaiiTne, qtii suit ;

a". ,Hcd>'Hgc-£lis8beth-Çharlotte, néa le aa mars 1759» mari^*

le 7 juillet 1774» ^ Charles, duc «le Sudertnanie, pui* roi

i^uede.

DES BtJC» DB HOISTEIN-IUTIN. 4{

». Georg«-I.ouis , major-général au servire de Prusse , général au service de Kussie; nommé, Tan 1763, ad- ministrateur du duché de Holstein-Gotlorp , pendant la minorité du grand-duc de Russie, mort le 7 sep-'l tcmbre 1763. Il avait épousé Sophie-Charlolle , lille de rrédéric-Guillautne , duc de Holstein-Beck. H a eu de ce mariage, Pierre-Frédéric-Louis, duc de Holstein-» Oldenbourg, prince de Lubeckv, administrateur (1819) l du grand-duché d'Oldenbourg et de la principauté d».l Bifkenfeld, ne le 17 janvier 1755. Il a succédé, comme prince de Lubeck, à son oncle Frédéric- Auguste, le b juillet 1785. Il a épousé, le 26 juin 1781, Frédérique- Elisabeth-Araélic , morte le 24 novembre 1785, fille de Frédéric, <lur de Wurtemberg. Il en a eu :

yi- Paul-Frédéric-Augusle , le i3 juillet 1783, prince héréditaire , lieutenant-général au service, de Russie, et gouverneur-général d'Esthonie. Il ag épousé, le 22. juillet 1817, Adélaïde , fille de Vie— ; tor-Charles'Frédéric , prince d'Anhall-Bernbourg- Schaumboure— lloym ;

B. Pierre -Frédéric - Georges, le 9 mai 1784, marié, le 3o avril 1809, avec Catherine-Paulowna, grande-duchesse de Russie (depuis reine de Wur- temberg); née le 21 mai 1788, morte le 7 janvier

GIUNDS-nOCS DE UQLSTEIN-OLDENBOVnC. PIERRE-FRÉDÉRIC-GUILLAUME.

1785. PiEnnE-FaÉi>Éiiic-Gcii.tACME. le 3 janvier 1754, grand-* âut de Holstpin-Oldeabourg, a succède à son père le 6 juillet lySS, L'état de la santcdc ce prince ne lui permettant pas de régner, J'admi- nittralion de son grand-duclié a ('té coniiée à son cousin gertnaia , P'ierre-Frédéric-Louïs, duc Hol^tein-OIdenbourg, prince de Luheck. Ce prince a été le dernier de l'Allemagne qui ail accédé à la ronfédc- ralion du Rhin, son ■trcc^isiiin n'nyant eu lien que le i4 octobre 1808. Il fui dépouillé de son duché . en 1810, par Uiionaparfe, et y rentra en l8i3. Il obtint dans les arnées suivantes une augmentation de territoire : ^empereur de Russie lui céda la scigueurie de Jever, et l'acte du oongrès de Vienne lui assura un disliirt de cinq mille âmes h prendra sur les étals du roi de Hanovre, et un de vingt mille sur la rive gaucha du Khin. Ce dernier consiste dans la principauté de Bickenfeld, H

Le grand-duc. d'Oldenbourg esl meinlire de la confédération ger- manique, et il participe à la quinzième voix curiale. Dans l'assembléa générale, il occupe la vingt et unième place et jouit d^une voix vicilt

8o# CUnONOLOO II HISTDIIIÇPB"

i8iq, iilie tle l'einprreur Paul l", 11 mourut Id 27 décpmbre 181 laissant:

a Ale«andre + n^ le 3o aoflt 1810 ; b. l'ifrre, le 36 août 1812;

S*. Anne , femme Je Guillaume , prince de Saxe-Golha ,

morte le 2 février t^SS ; 6^. Hedwige-Sophie, abb£sse d'Herfort, au comté de

Raveosberg.

I ADOLPHE-FRÉDÉRIC.

1726. âdolphe-FhËdÉbig , le i4 mai 1710, successeur 3e Chrisliern-AugusiP, son père, en la principauté d'Eutin, devient évoque de l.ubeck, à la place de son frère, le 16 sep-, teiubre 1727» administrateur de Gottorp en lyS^ , et fut déclaré prince héréditaire de Suède le ad juin ( et non pas le 5 joillet ) 1743. il céda, Tan 1750, révéclié de Lubeck k Frédéric-Auguste , son frère, et succéda, le 6 avril de Tannée suivante , à la couronne de Suède , après la mort du roi Frédéric. Il mourut le 12 février 1771.

GUSTAVE.

1771. Gûst^tB", fils aîné d'Adolphe-Frédéric, le a4 jan- vier 1746 , prince royal de Suède, grand-roahrc de l'ordre des^ Séraphins, succéda, l'an 1771 , à son père, dans le royaume de Suède et la principauté d'Eutiu. Ce prince lut assassiné en I7g2. (Voyez Gustave III , roi de Suède.)

GUSTAVE- ADOLPHE.

1792. Gustave- Adolphe , le i"*. novembre 177S, succède à Gustave III, son père, le 39 mars '792, sous U régence du duc de Sudermanie , son oncle. II prit les rênes du gouvcrnein«*nt le t", novembre 171)6 , fui détrôné le i3 mars 1809, renonça à la couronne, pour sa personne, le aq du même mois, et en fut déclaré déchu, pour lui ci ses descendants, le i-i mai de la même année. Cet infortuné prince s'est retiré ea Allemagne, puis en Suisse , il vit en particulier. Il a un iïU Sgé de vingt ans et trois filles. (Voyez Gustm'e- Adolphe , n>i d^\ Suède , il faut ajouter au nombre de ses cnfaats , Cécile , oéq le 23 juiq t8o7')

i564. Jeak, dit LE Jeune, troisième {ils de Christïern Iff, roi de Oanemarck , et deuxième du nom , duc de Holstein , néàColding, le 2S mars 1S4S, obtint de Frédéric H, son frère, roi de Danemarck, par Le traité de Flensboiirg, fait ea i5B4, les îles d'Alsen et a^Arroé , le bailliage de Ploë'n avec Bhinfels et Arensbourg, dans le Holstt^in, et, après la mort de Jean, l'ataé , son oncle, Rucheloster, et la moilié de l'île de Sunderwilh , il ût bâtir le château de Gluksbourg en i582. 11 y mourut le g octobre itiaa. Mais la résidence qu'il faisait, avant, de l'avoir bâti , à iSotiderbourg, dans l'île d'Âlsen^ donna le nom de celte ville à sa branche. Il avait énousc y K°. le 19 aoilt i568, Elisabeth, ûlle d'Ërne^t 11, duc de Brunswick-Grubcnhagen , morte le 12 février (v. st. ) i586 ; a», le 14 février (▼. «t. ) i58a, AgnÈs-Hedwige, veuve d'Au-

S liste , électeur de Saxe, et fille de Joachim-Einest, prince 'Anhalt, morlele 3 novembre 1616. Du premier lit, il laissa Alexandre, qui suit; Jean- Adolphe, mort sans alliance, le 21 février 1624; Frédéric, qui ûl la branche de Nordbourg, laquelle s'éteignit le 7 août 1727, dans la personne d^lirnest- I^éopold, petil-fils de Frédéric; Philippe auteur de la branche de GlucksDourg; Elisabeth, femme de Bogislas XIV, duc de Poraéranie ; Dorothée, seconde femme de Frédéric IV, duc de Lignitz; et une autre fille. Du second lit, il laissa Joachim-Er- oest , qui a fait la branche de Uolslein-Ploën ; Anne-Sabine, mariée à Jules- Frédéric, duc de Wurtemberg ; et Eléonore , femme de Chrlstiera il , prince d'Anbalt.

ALEXANDRE.

iSaa, Alexandbe , né, le ao janvier iSyS, de Jean le Jeune et d'Elisabeth de Brons^vick, succéda, Tan 1622, à son père dans le duché de Sondcrbourg, et mourut le iH mars de Tan 1627. De sa femme Dorothée de SciiWAazBouaG, u'il avait épousée le 26 novembre itio4 1 m'X'lc 1^ ^ ju>n i^^r laissa Jean'- Chrisliern, qui suit ; Alexandre - Henri , qui, s'étant fait catholique , mourut en Silésie l'an 11)67; Ernest- Gunlher , qui a fait la branche d'Augustenbourg; Georges- Frédéric , mort sans alliance le 3,'S août 1676 ; Augosle-PluUppef

3

eimowotBGtt HreroHTQtJE"

qui a fait la branche de Beck ; Phiiippc-Louis, auteur de la branche de Wiesenbourg, éteinte le 4 mars iB44i par la mort *lii duc Léopold , son petit-fils ; et Sophie-Catherine, femme «l'Antoine -Gunlher, comte d'Oldenbourg.

JEAN-CHRISTIERN.

16:17. Jean-Christiern , le 26 avril 1607, successeur* d'Alexandre, son père, au duché de Sonderbourg, monrutleSc juin i653. 11 avait épousé, le 4 novembre i634, Anne, Eillell d'Antoine II, comte d'Oldenbourg, morte le 12 décembre»! j6S8, dont il laissa Chrisliern- Adolphe , qui suit; Dorothée-»! Auguste, mariée à Georges, landgrave de Hesse-Laulerbach j»! et Christine- Elisabeth, femme de Jean-£rnesl , duc de Saxe-* IWeimar.

CHRISTIERN - ADOLPHE.

iG53. Chistiern-Adoiphe , le 3 juin iG4i , snccesseur de Jcan-Chiisliem,son père , fui obligé de céder Sonderbourg âu roi de Daneraarck. Ayant acquis ensuite Franzhagen , dans le duché de Saïe-L3^ve^bourg, il y établit sa demeure, et en porta le nom , qu'il transmit à ses descendants. Ce prince finit ses joursic 2 janvier 1702- Il avait épousé, le i novembre i6;6, Élèosobe-Charlotte, fiUede François-Henri, duc de Sane- Lawenbourg, morte le a5 janvier «70g, dont il laissa Léopoldr Christiern, qui suit; et Louis-Charles, duc après son firèrc.

LEOPOLD - CHRISTIER]^.

170a. Léopoub-Christietin , le aS août 1678, duc de Holsloin-Franzhagen, après la mort de Christicrn-Adolphe, son pèri! , servit dans les troupes du roi de Danemarck, qui le fit (.oloncl d'un régiment de cavalerie. Il mourut de la petite vé- role, le t'a juillet 1707, sans avoir été marié, laissant d'une maîtresse trois fils qui n'ont point été reconnus.

LOUIS -CHARLES.

1707. Loois-Chahles, le 4 juin i684, succéda, l*an Ï707, à Lëopold-Christiern , son frère. Il mourut le 1 1 octobre de l'année suivante, laissant d'ANNE-DoROTHÉE de Westeii- FELU, qu'il avait épousée le 3o décembre 1703, Chhistibrk- Adolphe, le .16 septembre, mort le a avril 1708, le dernier de sa branche.

DES DVC5 BB^QOLSTEIN-AUGUSTENBOrBG.

toUCS DE HOLSTEIN-AUGUSTENBOURG.î

ERNEST-GUNTHER. '*

1

1627. EmîEST-GimTHER , le i4 octobre iGog, d'Alexan- dre, duc de Sonderbourg , Mtit le château d'Augustenbourgyj dans l'île J'Alsen , qui lui échut en partage dans la succeision de son p^re. Cette place a donné le nom à sa ligne. 11 mourut le 18 janvier «689. Il avait épousé, le i5 juin itJSi , Auguste, fille de Philippe , duc de Sonderbourg-Wlesenbourg , morte le 26 mai 1701 , dont il laissa Frédéric, qui suit; Ernest- Auguste, qui vient après; Frédéric-Guillaume, prévôt du cha- pitre de Hambourg , mort le 5 juin 1714 (père de Christian-^ Auguste , qui va suivre , et de Marie-Charlotte, née en 1697 J^l piariée , le 17 octobre 1726, à Philippe-Ernest, duc de Hols-«l tein-Glucksbourg ; Louise-Charlotte, femme de Frédéri»»J Louis , duc de Ilolstein-Beck.

FREDERIC. y

1689. Frédéric , le 27 décembre i632 , fut tué le 3 août 1692 , dans un combat contre les Français , près d'Ënghiin |^, «n Flandre, sans avoir, pris d'alliance.

ERNEST -AUGUSTE.

1692. Ernest - Auguste , le 3o octobre 1660, hérita^l par la mort de Frédéric, son frère, du duché d'Auguslenbourg,! Il avait été chanoine de Strasbourg, s'était fait catholique,] puis était retourné au Luthéranisme. Il mourut, le 12 mars'l i7''ix, sans laisser d'enfants de Marie -TuÉBÈSE , sa femme-T barouue de Weilbourg, qu'il avait épousée en x,6cjS.

CHRISTIAN-AUGUSTE.

1731. Christian-Aurcste, le 4 août i6gG, fils de Frédéric- Guillaume , prév<k du chapitre de Hambourg , succéda , l'an^, 1731 , au dur Ernesl-Augusie , son oncle. Ayant été fait che- 1 ralier de l'ordre de l'Eléphant , en 1721, il devint ensuite' gouverneur de l'île tl'Alsen , général d'infanterie et colonefcj des gardes du roi de Danemarck. Il mourut le 20 janvier i754«^ De Fhëderique-Louise, fille de Christian , comte de Dane-^ Schiold, en ^anemarck, morle le a décembre 1744» il laissa; i*. Fré^éric^^- Christian; q^uisuit; a». Emile -Auguste, le

-.^--^ ^ '"^ .

3 août 1722, lieutenant- général au service de Danemarcf:] S**. Sophie-Charloite, le âi mai 17^5, norte le 7 octobraJ 1762; 4**- Chrisùne-Ulritjue, née le i5 mars 1727; 5". Sophie*] Madeleine-Marie, née le a.i mai i-jZi ; (i". Charlotte-Amélie g née le a4 janvier 1736.

FRÉDÉRIC-CHRISTIAN I.

1754. FnÉDÉBic-CRRiSTlANi, le 6 avril 172», saccesjeat de Christian-Auguste, son père, et lieutenant-général au ser-» ricc de Daaemarck , épousa , le 96 mai 1762 , CraalottB'^ AmÉUE-WiLHELMrwE, fille de Frédéric-Charles, duc de Hols- tein-Ploën, morte le la octobre 1770. Le duc Frédéric-Clirii- tian mourut en 1795 , laissant:

1°. Frédéric-Christian II, qui suit;

a". Frédéric-Charles-Emile, le 8 mars 17G7, général au service de Dancmarck, marié, le 29 septembre t8oi|i avec Sophie - Eléonore - l'Védérique , fille du minislrQi| d'état baron Scheel, née le a6 décembre 1778, dont il a eu:

a. Frëdéric-Auguste-Emile, le J février i8oa; h. Geoxges-Eric , le 14 mars i8o5; '

e. Henri-Charles- Woldcmar , le i3 octobre iSiof j d. Charlotte-Louise-Dorothée-jQséphinc , née le 24]

janvier i8o3; . e. Pauline- Vicloire-Anne-Vilhelmine, née le g fé-,.j vrîér i8o4 ; f, Amélie-Eléonore-Sophîe-Caroline , née le 9 )an4 vier i8i3 ;

f. Sophie-Berthe-Clémentine Au^sle, née le 3o jan^ vier i8i5 ;

3". Christian-Auguste, le g juillet 1768, décidé géné»<

ral-major au service de Danemarck ; 4*. Louise-Chârlotle-Caroliue, née le 17 février 1764*

FRÉDÉRIC -CHRISTIAN II.

1795. FKèBéRic-CHRiSTiMr 11 , le 18 leptembrc 176S/I mort le 14 juillet i8i4i avait épousé, le 27 mai 178B, Louts&ij AuGOSTB, fille de Christian VII , roi de DaMinarck. De o^\ mariage sont issu* :

i». Christian-Charles-Frédéric-Auguste, qui suit; a*, Frédéric-Emile-Auguste, ie aS août 1600;

DES nues DE HOtSTEIN-BEÇK. 3dÎ

3". Caroline-Amélie, née le 28 juin 179(5, mariée, le 22 ma^ iSiS, à Cliristian-t rédéric , prïjice de Uaueinarck.

CHRISTIAN-CHARLRS-FREDERIC-AUGUSTE.

1814. Chuistian-Charles-Fréd^hic- Auguste, dac ré^] gnanl de Holstein-Sonderbourg-Auguslenbourg, le iq juillet lyyS, a succédé à son père l'Yédéric-Christian, le i4 juio i8i4.

DUCS DE HOLSTEIN-BECK.

AUGUSTE-PHILIPPE.

■1627. Auguste -< Philippe , le 11 novembre i6ia ,' d'Alexandre, duc de Sonderbourg , eut en partage, ou, selorf d'autres, achel* la terre de Beck , située dans la W<>slph3lie , 06 il mourut en «675. Il avait épousé, i». le i5 janvier 1645 » Claire, fille d'Antoine, romte d'Oldenbourg-Delnwnliorsl , morte le i(> janvier 1G47; 2», en jidin iU4g, SIdomE , sasué de sa pr(»mière femme, morte en couches, l'an i65o; '6". cnf i65o, Marie Si BILLE, fdle de liuillanme-Louis, comte Nassao-Saarbruck , mort en 1R75. Du second lit, il laiss» Sophie-Louise, femme de Frédéric, comte de la Lippe-Bracfce , ' et du troisième lit, Aggusle , qui suit; Frédéric-Louis , qui vient après : Dofothée-Amélie , femme de Philippe- Ernest , comte de la Li(»pe-Alverdissen ; Maximilien- Guillaume, mort en i%3 ; Antoinc-Gunther , général des troupes hollandaises f gouverneur de Lille, puis d'Ipres, mort le premier septembre 1744 i Ernest -Casimir, mort en mars i6ij5 ; et Sophie';- Eléo-^ pore, morte en 1734*

AUGUSTE.

1^7?». AuGCSTE, m-, en iGSa, du duc Auguste-Philippe et de Marie-Sibylle, succéda, l'an 1675, à son pète. Il fut geriéral- major des troupes de Brandebourg, et fui tué, le a6 seplembrs i^jfîq, au siège de Bonn, laissant un fils, qui suit, de Philippe- ; Louise, fdle de l>hilippe, comte de la Lippc-Buckbourg, qu'il avait épousée en 1^7(1, morte en 17^$».

FREDERIC-GUILLAUME.

iGSt). Frédéric-Guillaume , |né, le a mai i68a, d'Au«

gustc , auquel il succéda, se Ctl catholique, et fut major-f

général des armées de l'empei-eur. il mourut, le a6 juin 171g,,

en Sicile, des blessures c^u'il avait remues. De MA(tif-AKTOi«J

XVL ikj

3d6 CîIBONOtOOIE niSTOBlOOB

KETTE , fille d'Anloine-Emmanuel , comle de SaDfré , qu'il avait épousée le 6 ociobrc 1708, morte le 18 février 17^32, il ne laissa que doux filles : 1". Marie-Aune- Léopoldine , née en I7't7 , mariée, en «ySS, à Emmanuel, comle de Tarrouc; a?, Jeana&-Amélie , née en i7ig>

FRÉDÉRIC - LOUIS.

1719. FaÉpéRlC-Louis , le6 avril »6S3, du duc Auguste- Philippe , chevalier de l'Aigle noir et de l'Jilëphant , leld- maréchal des troupes du roi de Prusse, succéda, l'an i7ic>, à son neveu, dans le -duchô de Beck. Il mourut le 7 mars >728. 11 avait é[)Ousé, le 10 janvier itàftb , LouiSE-CiiARLO'tTE , fille tl'£rne»t-Guntlier, ducd'Augustcnliourg, morte lea mai 17401 dont il eut huit enfants. Ceux qui lui survécurent sont : i". Fré- déric-Guillaume, qui suit; 2". Charles- Louis, mentionné plus loin; 3°. Philippe-Guillaume, major-général des troupes de Prusse; 4''-^'^*'*"*^'-'^"gus'^> rapporté plus bas; 5°. Louise-Alber- line, née en i6q4ï mariée , le b mai «737 , à Albert-Frédéric, comte de ijlanislawsky et du saintcmpire; ti". Sophie- Hcnricllc, née en 1G96, mariée, le 11 avril 1736, à Charles, comle de Dohna-Warlenbergi 7*. Charlolle, née en 1701, mariée, en 1787, à Louis-Frédéric, comle de Dohna-Reccherlzuald.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME.

17^8. Frédéric-Guillaume, le i8 juin 1(187, fcld. maréchal des troupes de Prusse, gouverneur de Berlin, et si»c- cesseur de Frédéric-Louis , son père, mourut le 11 novembre, 1749. 11 avait épousé, i". Eleonohe , iillc d'Uladislasdc Loi, palatin de Marienbourg, et veuve du prince de CEarlorysli; ■J*, le 5 novembre 1721 , Ursule-Anne, fille de Christophe, burgrave de Dohna , morte le 17 mars 1761. Du second lit , il laissa Frédéric - Guillaume , qui suit, cl Sophie -Charlolle, femme, 1". d'Alexandre- Emile, burgrave de Dohna- Warten-r bcrg; 2". de Georges-Louis, prince de Holstein-Gollorp.

FREDERIC -GUILLAUME IH.

1749. FaÉDÉRlf.-CuiLLAUME III , Ic 4 novembre 173^, , colonel au service du roi de Prusse, 'et successeur de Frédéric- Guillaume II, son père, fut tué devant Prague, le G mai >7i>7ij sans avoir pris d'alliance.

aiARLES-LOUIS. 1^57. Charles-Louis, le iS septembre iGgo, succéda ^

DES DUCS DE HOLSTEW-B'EnC. 3c

l'an lySy , à son nevru , dans le cludié de Bcck. Il avait cm-» Iirassè la religion calholique en lyaS. Lt- roi de Pologne le fit ] Iteiiicnanl-gciK'ral de ses troupes e.l chpvatier de ses ordres. Il mourut en 1774 1 ayant épousé, le 10 aoùi 17X0, Anne— | Gharlotte d'Orlelska , (ille naturelle de ce princç, dont i|j se sépara en 1733 (morte à Avignon, le 0^7 septembre 1760 ),i après en avoir eu Charles - Frédéric , le 5 janvier 1731^ colonel d'un régiment en France, et maréchal de camp cxki i-^n , mort en 17G4; et Auenste , qui fut employé dans Iftj commandement des armées de Russie.

PIERRE- AU GUSTEi

1774. Pierre-Auguste, né,le 7 décembre i6g5, ducdêHoIs» tein-Beck, en «774» P^r la mort du dnc Charles-Louis, son frcrCj. fut lieutenant-général en Russie , et gouverneur de Revel. lt' mourut au mois de mars 1775. Il avait épousé, i". en 17^3, SopjtiE , fille de Philippe, landgrave de Hesse-Philippslhal , morte le 8 mai 1728; 2". Natalie, fdie de Nicolas, comte de Gullo>vin, néeie4 septembre 1724. Les en(ànts du duc Pierre-f Auguste , sont :

Du premier Ut :

1*. Charles-Anloine-Augusle, le lo août 1727 , mârii

avec Frédériqiie Charlotte- Anloinclte -Amélie, fille.

Id'Albert-Cliri.slian , comte de Dohna-l.eislenau, veuv le 12 septembre 1759. Elle eut pour fils: Frédéric-Charles- Louis , dont Parlicle va suivre ; Du second Ut :

*. Catherine, née le a3 février 1750, mariée, le 8 janvier 17G7 , à Iwan, prince de Boratinsky , lieutenant -général au service de Russie , séparés.

FREDERIC-CIIARLES-LOUIS.

1775. FREDÉRir-CHARLES-Loujs, le 3o août 1757, suc céda au duc Pierre-Auguste, son aïeul, au mois de mars i775( et mourut le aS mars 1816. Il avait épousé, le 9 mars 17W0,: FrédÉric-Améme , née le 28 février i7-'i7 , fille de LéopoId,i comte de Schlieben. De ce mariage sont issus : 1°. Gulllaume-Paul-Léopolrl , qui suit; 2". Elisabeth-Frcdéririue-SophiL'-Amélie-Charlolle , néi le i3 décembre J700, maiiée^ le aS février 1800, aUr harua de Riclilrofca, mort le ^5 février 1808.

SôS (ÎHHOîIOtOfclï: tflSl-ÔltfQtTÉ

GUILLAUME- PATTL- LÉOPOI.D.

t8i6. GriLLAUME-PAUL-LÉOPOLD , dnc régnant dp Hot»>| tt;in-Beck, ne le 4 jt"" «7^5 , a épousé, le aij janvifr iSio,' XouiSK CarOUN'E, tille Je Charles, Undgravo de Hfisse-Cassel , , pée le 28 septembre 17H9. De ce nuriige sont issus :

1". Charles, prince héréditaire, le 3o septembrÉ tSia^,

a». Fj^ilérit , le 23 octobre iiSi4 ;

3°. Guillaume, le 19 avril i8-iG;

4". Louise-Marie-FréJérique, née le 20 octobre 1810;

50. FrédéiicjuerCaraline-Julie^ née le g octobre 1811.

DUCS DE HOLSTEIN-PLOEN.

JOACHIM-EKNEST.

1622. Joachim-Ehnest , né, le :;g aotlt ifîçjS, du duc Jêari le Jeune et d'Agnès-Edwige d'Anhalt, a fait la branche d'yVrns- bergon de Ploen. ApW's l'extinction de celle d'Oldonbourg, il prétcodit à sa succession conamc plus proche héritier. Mais U roi Je Danemarck et le duc dcGotlorp le prévinrent. Il y eut ce sujet un procès (jui ne fut termine cjuaprès la raoft dl Joachim - Ernest , arrivée le 5 octobre itîyi. Il avait épouse le la mai i633, Ik^KOTHÉE, Glie de Jean-Ailolpiie, dur de Holsiein- Gotlorp, morte le 3i mars i6Wi, doirt il laissl Jean - Adolphe , qui suit; Auguste, t^ui ht la brancbe encorel subsistante de Nordbourg , et fui père de Joachim Frcih-ric ,1 qui viendra ci - après ; Joactiiiïi- Irnest , lequel, ayant em- brasse la religion catln>li(]fue en it>74» *p w\^t fn service de] l'JLspagne, et mourut à Madrid <e 4 jwillet ^700; Bernard,] mort le o janvier 16-R ; Agnès HnKvige, femme de tbrislieru, cluc de Ilolsteia-Glucksbourg ; et deux autres Qlles.

JEAN -ADOLPHE.

1671. JeaIî -Adolphe, le 8 avril iP>î4» f'îs aîné ât Joachim-Ernest , lui succéda au ducl>é de l'ioëii. Ce i<>riiicc eu! des talents militaires qu'il n'cn&evrlil point dans luisiv«l«i Il fut major-gcnéral de la cavalerie im^n-riale, eu i<3li4» c«iUr<^ les Turcs. T.n i*J74 ^^ ''^7-^> •' ctinimanJa U's- Ironjwsdc liruns- r^ck-Luncbourg en Alsace, et contribua beaucoup au gain de la bataille de Consarbriick ccMitre le maréchal de Créqui , ainsi

r''à- la prise de Trêves , qui suivit celle victoire. L'an 1(170, emporta, contre le duc de Gotiorj» au conseil aulîi^uc Jfl

DES DUCS DB HOLSTEIN-rLOEN. 3og

empereur , la succession J'OliKinbourjT^ cVsL-à-dire les com- tes cl OKltribour» el Di'lnteiiliorsL, <|u'il ctiJa etisuile au roi de Daiiemarck en echaiigL* tle St-gfbcrg , de Nordliourg, ei d'au- tres lifux. Ce monarque le nomma, quelque tems après, fi^ld- maréchal de ses troupes. Il passa ensuite au service des ctals-généraiix , qui le nonimèreiiL gouverneur de Maeslricht, puis, en iB^H , maréchal-gencral de leurs armées. Le prince mourut. Ic,3 juillet 1704. Il avait épousé, le -2 avril (et nuu pas août) 167 î , Dorothée-Sophie , fille de Rodolphe-Auguste » duc de Jirunswict-Wolfpubultel , morte le 21 mars 172a, dont il laissa Léopold-Auguste , qui suit; Cliristiern-Clurles, mort, à qiiaiDrze ans, le a8 octobre 1704; Dorothée , fcinme d'Adolplie- l'iédéric, duc de Mecklenbourg-Strelili.

LÉOPOLD-AUGUSTE.

1704. LÉopoLD-ArocSTE , petit-fils de Jean-Adolphe , par Adolphe- A uguste , son père, mort le 2C) juin 1704, succéda »Pn bas ûge à son aïeul , dans le duché de Ploën , et mourut le 4 novembre 1706.

JOACHIM-FREOERIC

1706. Joachim-FrÉdébic , , le y mai 16G6, d'Auguste, Êls Ja duc Joachini-Erncst , prit p»>ssfSsion de HolsUnii-l'loen, comme plus proche ngnal du jeuhe dur Léopolil- Auguste , maigre roppnsllion de Jean-Eruesl-Ferdinaiid , duc i!e Khei- \vicK,son cousin. Il servait pour lors en qualité de brigadier dans les Iroupes hollamlaises. L'an 1710, iv obtint de l'empereur l'invesliiurc de son duché. Il mourui le 25 janvier 1712. Ce

Î rince avait épousé , i". le 3G novembre 1704, Mabeleim- LUFNNii, fille de Jean-Cbailes, comte palâtrn de Bircken- feld-ticlnausen , moric le 5 novembre 1730; a", le 17 février 1721 , JuuiiNSE-LoDiSE, <ille de Christiern-Eberhard, prince d'Oosl-Frise , morte le 6 février i74>ï- Du pivtnier lit, il lais.sa trois (illcs, dont la dernitre , Christine- Louise, épousa^ i». le août 17.J5, AlbiTt-I>OHis-t>edéiic , comte Je Ho- Jienlohe-Weirked ; li". le 4 ma» •749» Loais-Frédéric , prince I de Saxe-llildbuurgliausen. \

JliAN-ADOLPHE.

172a. JEAS-ADOLPHE-ERîlEST-FEftDnstAND, le 4 dé-i] cerabre i<iy4» ^^ Juarhim-Ernest de Holstein , duc de Hhet- •wirk , s'empara du duclic de Ploëit , après la mort de Joacbim- Fredéric , cuinme .sou plus proche parent. L'euipereur le main- tiiil dans celle pussesïiua ^ur un utaiidement du t5 juin ij^ci.;

3lO CHROMOtOGIE HISTORIQUB

Il mourut ^ le 21 maî 1723» sans laisser dVnfanIs tie MarIE- CÉLESTiNK, son épouse, fiUcde Claude-François de Mérode» marquis de Trolong.

FREDERIC-CHARLES.

172g. FrédÉbic-Charlcs, ne posthume, le 4 août 170&, de Chrislicrn-Cliarles , fils d'Auguste , et petit-fils, par soo père, du duc Joachim-Lrnesl , autciir de sa branche, et «'abord nommé sieur de Cat'lesteiu , oUlinl Nordbourg, en 1732, après la mort de Joachim-Frédéric, et parvint au duché de Ploën , le 21 mai 1729 , avec l'appui du roi de Danemarck, auquel il céda Norilbourg. Il fut le dernier de sa branche , étant mort, le 10 octobre 1761 , sans laisser d'hoirs mâles de sa femme CnRiSTi:sE-lRMiîNGAauE, fille de Christian Délier, comte de Revenllau, qu'il avait épousée le iS juillet ly^o. Les filles qu'il laissa, sont ; Frédéri([ue-Sophle-Cliarloltr , femme de Georges - Louis , comte d'Erbach-SchonlM'rg , morte le 4 janvier 176;^; Charlotte-Amélie-Wilhelmiue, mariée, en février 1762, à Frédéric -(. Virisliern , duc de Holslein— Au- gustenbourg; et Loulse-Alberline , alliée, le 4 ju»n '7^^^, à Frédéric - Albert , prince d'An hall- Berubourg, morte le ^ mars 176g.

DUCS DE HOLSTEIN-GLUCKSBOURG.

PHILIPPE.

i6i2. Philippe, né, le i5 mars i584, de Jean le Jeune, duc de Holslein-Sonderbourg et d'Elisabeth de Rrunswick, eut, dans le partage de la succession de son père, le château et le baillage de Glucksbourg , au duché de Sleswick , à trois lieues de Flensbourg, avec une grande partie du Sandewilh el quelques seigneuries. Il mourut le 27 septembre i6Gi. De SopuIE-Hedwige, filic Je François II , duc de Saxc-Lavven- Lourg , qu'il avait épousée le a3 -mai 1634 (morte en février i(i<Do), il laissa Christiern, qui suit; Marie-Elisabeth, femme de Georges - Albert , margrave de Brandebourg ; Auguste , femme d'Ernest- Gunther , duc de Holslein - Sonderbourg ; Christine, mariée à Christian I, duc de Saxe-Mersbourg^ Dorothée, femme, i». de Chrislian-Louis , de Bruns\vck-Lu- nebourg; 2°. de Frédéric-Guillaume, électeur de Rrandcboui;gi et une autre fille.

CHRISÏIERN.

iC63. Christiern, ne le 19 juin 1627, successeur de Pbi-

DSS DUCS IIOLSTEIN-r.LUCKSBOUBG. 3ll

îîppe , son père, mourut, le i-j novembre i6y8, après avoir épousé, i*. le i3 scplemUre iDW, Sibïlle-îJhsdle , fille d'\iiguEte, duc de Brunswick, morte le la décembre 1671; 2°. le 10 mai 1672, Ar.sÈs-JtDWiCE, fille de Joachim-Er- nest, duc Je Eiolsleln-Ploën , morlcle 20 novembre 1698. Da second lit, il laissa Philippe Ernest , qui suit ; Chrislian-Au— ^usle , colonel au service de Danemarck ; et Sophie-Auguste, morte le 10 juin 171a.

PHILIPPE-ERNEST,

1698. Philippe -Ernest , le S mai 1673, successeur du * duc Cbrisliern, son père, en iGtjS, mourut le 12 novembre i']3(). Il avait époust"' , 1°. le iS février 1699, Ciikistise, lille de Christian, doc de Saxf-Eisenberg, morte le 24 mai 1722; a", le 2 septembre I7:i2, CATHEnii«E-CuRiSTiN£, comtesse d'Alfeid , morte le 8 mai 1726; 3". le ir octobre 172(5, CHARLOTrE - Makie , fille de Frodéric-Guillaume , duc de Holslein-Augustenbourg, raorta le 3o avril 1760. Du premier lit iil laissa Frédéric, qui ïuil; ChaïU'ii-Ernest , général major au service de Danernartk, mort en «761 , sans enfants de Ciiar- lotte-Clémeiiline , lille de Simon-Henri-Adolphe , comte Je la Lippe'Dctraold ; et dcuic filles.

fREDERlC,

1729. Frédéric, le 1*'. avril 1701 , lieutenant-général •u service du Danemarck, succéda, l'an 1729, au duc Phi- lippe-Ernest, son père, et mourut le i8îiiovembre 1766. Il avait épousé, le 19 juin 17431 HtNmEiTE-AtJGUSTE , fille de Simon- Adolphe, comte de la Li[jpe-Uclmold, dont il laissa an fils, qni suit, et trois filles, i", Supliie-Madeleine, née le aa mars 174^ î :i". Louise- Charlotte-frédérinnc, née le 5 mars 1749, mariée, le tt> juillet i/tJa, à <_harlfs-Lieorges-Lebrecht , prince d'Anhalt-t.oëlhen ; 3*. Jnlieiine-Wilhelmme, née le 3i> avril 1764 ï mariée, le 17 juillet 1776, à Louis, prince de ^ Bentheim-Sleinfurt , mort le ao aoilt i8iy.

FREDERIC-HENRI.

17G6. Frédéric-Henri, le iSmars 17471 successeur de ' Frédéric , son père , en 17615 , a épousé, le 9 août 1769 , Anne-"' Caroline, fdle de Guillaume-Henri, prince de Nassau-Saar- bruck. il mourut, sans postérité, le 1 3 mars 1779. ^^ veuve se remaria , le 26 octobre 17S2 , à Frédéric-Charles Ferdiitand , duc de Bruus^Yick-Ucvem.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

DUCS DE MECKLENBOURG (*).

»VtA«M/VUA%/U«VMA«M(««M»

4E Jucliv de MeckleiiLourg, ou M'.'cliolhouig , silué cntr*" mer l'olluiuf, la l'oinéranic^ la Marclitî de llrandeboiiig, l|| pays de Saxe-ljwenboiirg t*l le HoIsU-in, lire son noiiv de aïK ieiinp (•3|jilal(^ nom met; en laln Msfialopolis, la(juellc% ay9q Plé dcliiiile au douzième siècle , n'est plus aujiaiid bui àu'ui villsge à deux lieues de \Ytsojai'. Ce Juche, suivant Ruchliolz^ dans io desciipiian qu'il en a publiée, en i75i , à Roslock^ a tie longueur Irenle milles d Alleinagne sur environ vin^ milles de largeur. Il se divise on sent provinces. On le nommai anciennemeiii Vandalie , parce cpi'd tiil la patrie des VandaL ou Sclaves orientaux , ces lanieux pirates i]iii dèsolèreal long- teins les côtes de la mer du Nord. Le souverain qui le rommanilail ne portait point le titre de roi , quoiqu'il fût l'autorité; mais se nommait Kisal ^ ou Korol^ c"est-à-dii sci'gNeur, on kriéfi itW/'/tJ, grand prince. Henri le Lion, de Saxe , voulartt réprimer les excursions qu'ils faisaient H «es terres , livra bataille, vers l'an 116(7, à Niclot , leur chei qui péril dans l'action. I.e nona de ce barbare, le m(}.me qs celui de Nicolas , donne lieu de penser qu'il était chréliej Mais il laissait un (ils , nommé Pribisla* , qui persista dafi le Paganisme. Oblige de prendre la luile apr^s Ip mort de sa père, il laissa le champ libre h son vainqueur, pour s'empan de rbéritagc qui devait lui revenir. 11 altenUuil depuis quati

(*) Article rêva et amplement corrigé par M. Enut.

caaoN. nf^. tuss fitics w hicklenboobg.

ans foccasioii «l'y rentrer , lorst]tie l'éloignement 6n à 8axt' vint la lui rtiTrir. C* prince ayant accomjiagnf', Pan 1164» l'empereur Frédéric l, dans son oxpéJilior» d'Italie, Pribisla^ profila cleson abscnrc pour faire irruption dany le Meckenhourg', et réussit à s'y établir. Maïs Henri , de retour, ne larda pas 4 le chawer après l'avoir mis en déroute dans une bataille donnée p»ès de l>emmin , l'an 1164, suivant l'opinion commune; mais plu? vraisemblablement, selon M. Buchliolz, l'an 1167. Ce revers lui fut salutaire en lui inspirant la pensée d'embrasser Chrisiianisme. InMruit de $es dispositions, l^e Une Henri lui rendit ses états, après «ju'il eut reçu le 1/apléiut; desn)ainsd9 Benbold, abbé de Saint -Miçhcl-sur-le-Moal , près de l.une-r bonri^. La générosité , toutefpis, paraît «voir eq moips de par( a ce bienfait que la Cfainle , menacé, cumpoe Henfi se voyait y

Sar plusieurs prirtcfîs voisina quis'éiaieg^ cpnféilérés pour mettnf es liornes à sa piùjis^ace. Quoi cpj'il tn spjt , llenr) excepta di) don qu'il 0«isait 4 Pribislas, Schwerin et Halzebourgi qui fut rçnt uoqucs à de£ comtes particuliers , Stnrgdrd , q^i fu* remi| au margrave de £rjipdt^l^*>urg , et Ijt Wagrle, quj (pt réunie ai^ Ilolstein.

Pribislas , ^prè^ S9 conversion, poçr Ai} prouver la fkif)cérité| fit construire l'abbaye cislerciennf» de DobW^o', . L^a >^7' » époque attestée par ces dçuy vpjs leoqins : '

Annus mîUenus renteniis septuagenus Et primuscolitur, cuit) Dobbraa strtiitur.

(Beehr, Rer. MechUni.. pag. i58,)

On lui fait honneur aussi de la fondation de la ville de Ros-t tock, sur la rivière de Varna , à une lieue de la mer Baltique. Mais il ne fit , selon M. Burcbolz , qu'agrandir cet ouvrage , commencé par Gudescaic , l'un de ses prédécesseurs, qui fuï tué l'an tob6. Le duc Henri , sou suzerain, ayant entrepris, l'an 117a, le voyage de la Terre-Sainte , illaceompagua dan» cette expédition. Il mourut l'an 1178, suivant les généalo- gistes. Ce prince fut marié trois fois : i». avec Péchonille, (illa de Knut, due de SIcswick, dont il avait eu, selon M. Buch-^ faolz, un fils nommé aussi Knut, mort, l'an 1 14-^, sans lignée; a", avec Prisl.vve , princesse de Norwège , m^'re de Henri Burwin, qui suit; ^^o. avec M^THILDE , fille de Boleslas IV,, «lit le Frisé, duc de Pologne, dont il n'eut point d'enfants.

La mai-son de Mecklenbourg s'est perpétuée eo deux lignes,,! savoir : les ducs de Mecklenlkourg-Sctiwcrin et les ducs de Mec- klenbourg-Strélitz. Ces ducs avaient cinq \o\\. au Collège des

E rinces à la diète. Ils furent, après le duc de Holsteio-Oldcn-«1 aurg , les derniers princes «t'ÀU^magnc qui entrèrent dans j XVL 4a

8l4 CBBONOLOGIE HISTOMOim

ConfédécatioD rhénane : leur accession est du iS fiivrîer l8i Ils furent aussi les premiers à s'en détacher. En i8i5 , les duc de Mecklenbourg prireuL le titre de grands -ducs. Ils soii|1 membres de la confédération germanique, et onl à la diète ual sidfrage curJal et la quatorzième place : à Tasseniblce générale^ le duc de Schwerin occupe la dix-neuvième place , avec deuM voix, et le duc de Strélitz, la vingtième, avec une seule voix^j

HENKi-BURWIN I , dit L'ANCIEN , et NICLOT.

1 178. HETnH'BiJRwm , fils de Pribislas , et NiCLOT , son cousin, fils de Wartislas , frère de Pribislas, se disputèrentj Jes armes à la main, le Mecklenbourg, aprts la mort de eej 3ernier. Dans le feu de leurs dissensions, tous deux furent fait**

Î)risonniers , l'an ii8a, le premier par le prince de liugcn e second par le duc de JPomcranie. Remis en liberté l'an 1 iSSll ils s'en rapportèrent, pour leur partage, au roi de Dancrnarcl:* Canut VI, qui les avait délivra, en exigeant d'eux qu'ib se-21 couassent la mouvance de la Saxe pour se mettre dans la siennPi et donnassent les otages qu'il leur avait demandés. Ce prince, après cela, fit, de l'héritage contesté, deux lots qui furent tirés au sort, llow avec Mecklenbourg échut k Henri-Burwin , et Roslock à Niclot , qui en avait déjà joui du irms de Pri- bislas, suivant M, Buchholz, mais à titre d'usufruitier. L'ac 1201 , les deux cousins , s'étant ligués avec le roi de DanemarcWl contre Adolphe 111 , comte de Holstein , entrèrent à main armée dans son pays , ils répandirent la désolation. Maisl Adolphe , étant tombé sur eux, leur livra une bataille dansj laquelle périt Niclot , sans laisser de postérité de sa femmel A^ïTE , fille d'Albert l'Ours , margrave de Brandebourg. Bor-r*] win, ayant recueilli sa surcession , fil la paix et donna ses soins pour rétablir ses états délabrés , les policcr et en extirper lej restes du Paganisme. Il fonda l'abbaye de Sonnencamp et la transporta ensuite dans le lieu nommé depuis Nieucloster. Ce

Jirince mourut , suivant Ludovig , l'an 1228, laissant, selon"! iuchholz , de Mathilde , fille de Henri de Saxe , sa première*] femme , deux fils , qui suivent , avec une fille nommée Cathe-J rine. Adélaïde , fille de Lesko le Blanc , roi de Pologne , sa seconde femme, ne lui donna point d'enfants. Il avait fondé/ l'an 1220, la ville de Gustrow , sur la rivière de Nebel , et,*

tl'an 1226, il avait posé la première pierre de la cathédrale.' (Bcchr. Rer. Ma;klrnl>.j pag. ySg.)

HENRl-BURWIN II, DIT LE JEUNE.

3228. I^^ai'BuawiK II , et Niclot, son frère, assooiéspâ

DES nues DK MSCIU.ENBOCatl. SlS

Henri , leur pître , au gouvernement du Mecklcnbourg , de» l'^n 13x9^ au plus tard, comme il paraît par une de Icurs^ chartes , partagèrent ses états après sa mort, de manière que' laine eut hostock , et l'autre MecklenLoiirg. Mais celui ci avant été tué, la même année , à Gadebusch , par la chute d une maison , Henri-Burwin recueillit toute la succession. (Bcehr.) ' M. Buchholz met en i236 la mort de ce dernier , dont la pos-' térité fut nombreuse et florissante. Des quatre ûls que lui donna sa femme Sophie, fille de Charles VU , roi de Suède (morte enuSa), l'ainé , qui suit, fut son successeur ; Niclot , lèse-' cond , tut le chef de la ligne de Werle , «ui s'éteignit en i^iH. (Celui-ci fui un prince zélé pour la religion dont il remplit, exactement les devoirs, et favorisa les ministres par ses libé- ralités. Il eut , avec le margrave de Brandebourg , un« guen e dont il sortit avec avantage, et mourut, lan 1277, après avoir/ gouverné quarante- neuf ans la portion de rbéritage paternel qui lui était échue.) Henri-Burwin , troisième fils de Henri-. Burwin II, donna naissance à la ligne de Hostock dont il était seigneur. (Il fonda ^ l'an 1:^44 1 la ville de Calau , cl rétablit ,' en laSi, celle de Rostock, que le feu avait réduite en cendres. On prétend qu'il fut aveuglé, l'an 12G6 , par deux de ses tils. Il mourut l'an 1277, et sa branche finit en i3i4.) Pribislas,' le quatrième fds de llenri-Burtvin II , obtint, par un premier' partage qu'il fil avec Jean, son frère, le territoire de Mccklan- bourg, qu'il échangea ensuite contre le panlon deRicllienberg. Il mourut en 12G2, laissant une lignée qui cessa d'exister eiv i3i5. Sophie, l'aînée des trois filles du duc Henri-Burwin Jl, épousa , suivant Ludewig, Hugues de Lusignan I , roi de Chypre ; ^ ce nui est fau.v (voyez les rots Je Chypre) ; Madeleine, la seconde, s'allia, dit le même auteur avec aussi peu de fondement, à im prince de Marseille; et Marguerite, la troisième^ fut mariée à , GuQzeliu , comte de Schwerin.

JEAN , DIT LE THÉOLOGIEN.

ia3G. Jean , fils aîné de Henrl-Burvin II , et son succès- seur au duché de Meckenbourg, avait étudié dix (et non vingt) ans dans Tunivcrsité de Paris y d'où il revint , après la mort de son père , avec le bonnet de docteur ; ce qui lui attira les raiUeries de ses frères, qui l'appelèrent, par dérision, le Théo- lugien. Pour ^tre habile dans les lettres , il n'en fut pas moins . pfopre au métier des armes. Au commencement de sa régence» il partit avec la duchesse Lui'lCAHDE, dlle de Poppon , comte de ilenneberg, son épouse, pour un tournui indiqué à Wurt/- b«urg. De il alla trouver», à Hagueaau^ reçopeccurJTcédéric \^»(

3l8 •CHWÔfîÔLÔGt* HîSTÔIlt<jirS'^ ^

spn tour. Ayant épousé, l'an laga, BiîATRtx, qu'on dit filfff d'Albert de Brandebourg , il eut , par ce mariage, laseigneu" rie de Slargard , qu'elle lui apporta en dot. Mais, l'an tSnS* le margrave "Wolilemar lui disputa ce domaine. Henri prit le armes pour sa défense , et força Wolderaar à se désister de se prélenlions. Il eut une autre guerre , dont nous ignorons léj siijet , avec l'empereur Albert d'Autriche, dans laquelle il fit^ dil-on, des prodiges de valeur, jusques-là que, dans une ba-s taille donnée en fiubâme , se voyant abandonné des siens , ib soutint lui seul , dans un bois, tous les efforts de l'armée en'J nemie. Il acquit à perpétuité , l'an idzô, de Christophe II , roi de Danemarck, la ville de Rostock, qu'Eric, prédécesseur âé Christophe , après s'en èlre emparé, lui avait engagée pour sii ans. Les habitants de celle ville s'étant révoltés peu de terni après , il les soumit et les punit par une ibrie amende. L'aq i326, il donna Rostock pour asile à ce même Christophe dé'^ posé par ses sujets. Il fit plus , il entreprit de rétablir ce prince, et fit avec lui une descente en Danemarck. Mais enfermés Tan et l'autre par Gerhard 11 , comte de Holstein , ils furent Qbli-< gés de composer avec lui et de s'en retourner. Christophe, peii de tems après, accorda , comme suzerain , au duc Henri, l'in-^ vestiture de la principauté de Rugen, vacant* parla mort Witislas, décédé sans enfants roâles, quoiqu'il eût Éaîl le laéme don à Wratislas, duc de Wolgast. Ce dernier étant mort la même année , Henri voulut se mettre en possession dfl l'île de Rugen , et m?me de la Poméranie-Wolgast y mais il en fut empêché pjr Barnime III , duc de Stetlin et tuteur des en- fants de Wratislas. Les Puméraniens , fidèles à leurs princes légitimes , connaissant la valeur de Henri , députèrent à Wal— 1 demar, qui se donnait alors pour roi de Danemarck, pour implorer son secours, ^^^aldemar chargea Gerhard 111 , comlj à/e Holstein , de les secourir. Henri faisait alors le siège ditl château de Loitz. Gerhard l'ayant obligé de le lever , ht une trêve d'un an avec lui, après quoi il retourna en Danemarck; Mais la garnison de h place , loin d'observer la trêve , ne.ces-« sait de faire des courses dans le ftreckienbourg. Henri se venge] ppr un slralag^inc qui le rendit maître du château. Les Pomé-' raniens , n'espérant plus dcscrours du Danemarck ni des autr

E rinces voisins, mirent à leur tète un brave rhcvalier, nommé^ [enri de Mollzahn , qui les condui.sit à la place qu'ils venaient de perdre. Les Mecklenbourgeois refusant de les recevoir, ilfl leur livrèrent un grand combat, dont l'issue fut le recouvre- ment de la ville de Loitz, mais non pas du château. Tout 3ue put faire Henri de Mollzahn, fut d'cmnécher les sortir e la garui&on. Le duc Henri fil ensuite, mais sans succ^j,

CES DUCS DE H&CJaEMBOiniC.' Sl^

siège de Demihin , avec le secours des pripces Herulcs , ses pa- rente. Mais il fit de des excursions jusqu'à Gripstvald , se-* niant la désoblion dans le pays qu'il parcourait. Les Poméra— niens, cependant , étant venus à bout de lui débaucher Jean , comte de Gnlzkow, l'un de ses partisans les plus redou tables ^ l'obligèrent par-là d'entendre à une nouvelle trêve qui lui fut

J>roposëe. Elle n'était pas encore expirée, lorsqu'une fièvTe quarte e conduisit au tombeau le ai janvier 1329. Il eut sa sépulture au monastère deDobbran. Après le décès de sa première femme^ arrivé l'an i3io, selon M. Buchholz., il épousa, l'an i^ij 4 Amnede Saxe, morte l'an i3:t5 au plus tard; car, cette mi^me année, il était remarié avec Agnès, comtesse de Lindau et d^ fiuppin , veuve de Witislas, dernier prince de Rugen. On voiteneffct dans leDlplômalaire delà vieille Marche de M. Ger-^ ]cca , tom. 1, pag. 602 , une convention entre Louis, margrave de Brandebourg, et Henri, prince de Mecklcnbourg, de Star** gard et de Rostock, datée du vendredi avant le Pentecôte i3a5f dans laquelle il nomme Giiniher aussi comte de Lindau, sou Lcaa-frère. Du premier lit, Henri laissa Mathilde , qu'on dit avoir «té mariée dans la maison de Brunswick. Du second- vinrent Albert , qui suit ; Jean , duc de kStargard ; Béatrix, ab-« liesse de Ribnitz ; et d'autres enfants morts en bas âge. Le troH sième lit fut stérile.

ALBERT I ET JEAN H.

1339. AlBEBTet Jean, son frère, succédèrent en bas âge au duc Henri, leur père, sous la tutelle de deux chevaliers qu'il avait désignés avec les magistrats de Wismar et de Roslock. Jean Je Vieux , prince de Werle , jaloux de n'être pas du nombre ces tuteurs, leur suscita une querelle qui finit bientôt, l'aînâ des deux princes étant parvenu à i'âge de majarité. Albert el Jean possédèrent en commun l'béritage qui leur était échu , l'espace d'environ vingt-cinq ans. Pendant la minorité de Jean; qui fut longue , Albert exerça toute l'autorité dans le duché. Son principal soin fut de purger le pays de brigands, et il y réussit. Ayant été député, l'an i34i , par Magnus , roi de Suède, à l empereur Louis de Bavière, pmir conclure avec lui f un traite d'alliance , il fut arrêté sur la route avec toute sa suite par Gonthier, comte de Schauenbourg , son ennemi, qui la Bail en prison ; mais bientôt après , il fut délivré sur les me~ naces que fit l'empereur de venger cet outrage fait à sa di- gnité. ( Beehr , pag. :a59. ) L'an i347, les deux frères, Albert et Jean , dont le second était nouvellement revenu de France , il avait combattu l'année précédente à la bataille de Créci , reconnurent âoieneUeoaeut la meuvaace Je leiur duché d«t

1

^XS CHBOnOLOGIE BtSTOBIQUB ^

Stargard eoven l'empire. L«s margraves de Crandebourg, Loui^ «l Otton , se formalisèrent de cette invesliture, comme donnant atteinte au droit de suzeraineté qu'ils prétendaient avoir sur ^targard. Waldemar 111 , roi de Danemarck , parent des mar- graves , se disposait à soutenir leur prétention les armes k U main. Mais le mariage convenu d'inseburge , fille du moDarque danois , avei- Henri , &ls du duc Aluert , termina la contesta'» tion. Ce ne fut qu'en tSSa qu'/Vlbert et Jean, son ^^ret par- ^gèrent entre eux leurs états. Le premier eut , pour son lot , le duché de Mecklenbourg, et le second, celui deSlArgard. Mais cet arrangement ue fut consommé qu'en 1 355. (Bucliholx, pag. 3ii.)

: Le duc Albert, s'étant brouillé, l'an i35o, avec Otton, comfe de Schwerin , Tavait fait prisonnier , Tannée suivante , dans un combat. Puur sortir de captivité, il fallut qu'Otlon dormit Aicharde, sa fille et son unique héritière , au jeune Albert, KIs ^né de son vainqueur; ce qui était tout ce que celui-ci ambi- tionnait dans la guerre qu'il lui fit. Mais, Tan liSj , seloq Bechr, Qu i3€o, suivant Busching, Olton étant raort , AH>rr ion gendre , se mit en possession du comté de Schvverin , sai] «prouver de contradiction, et, depuis ce içms, les duc» MecLlenbqurg ont ajouté à leurs titres celui de ce comté.

Nous n'entrerons point dans un plus grand détxil actions d'Albert I et dp J£an , son frère. Celui-ci, que nou nommons le prenater de son nom comme duc de StargarJ^

Îirécéda l'autre au tombeau. On n'est pas cenendanl assuré 'aunée précise de sa mort. Buchholz prétend qu'il vivait er core en 1877 , et apporte en preuve Tacle par fe(]uel i'empc T^ur Charles IV contirma l'érectioq du Mecklenbourg eu duch^ de l'empire ; acte le duc Jean est nommé comme vivant , < que cet historien date de l'an 1377. >|ai» Ger<les prétend qo*i ^st de iS^S. Jean 1 fut marié deux fois. On ignore le nom ai »a première femme , dont il laissa Anue , femme de WartisU9( duc de Poméranie. Acii£S, fille du comte de Ruppin , sa fil fioade fiemme , lui donna Jean et Ulric , qui suivent; Hc dolle, éyCque de Scbwerin , mort en i4i5 ; Albert, n'éque< Bcrpt : et trois filles ; Constance, abbessc de Ribnitz ; Aenè femme d'Otion , duc de Poméranie ; et Ëuphémie , alliée Jean , prince de Wolz-Wredenhagen.

La mort du duc Albert n'a pas une époque plus certain quf celle de Jean , son frère , auquel il survécut , de l'aveu Beehr et de Buchholz. Ce dernier montre, par un dipldmd de 1879 , qu'il n'existait plus cette année. Il avait épousé , l'an )336 , £iiFHÉiiiB , soeur de Magnus, roi de Suède , et fille 4a doc Éric y -dont iii laissa Albert, ^i suit : Magnus ^ pire ^^

viendra ct-a(in'S ; Henri , f poux , comi d'IngelMir^»* d»* Daiictn.irok, qui !«• (il pJre J'AlUert III , que i4oiJS verrons aussi <!uc de Merkl'-nljoiirg; Hcidwige , fc'mins d^Ollon m, duc de Poinéranie-Steltin ; cl Anoe.

ALIiERT II.

1^79. Albeiit II , Vainc des enfants d'AHu'it I , ^lait nii lie Suède de|juis i3G3, onorjue do son couroiin<'ment , suivant Biirliholx (1), n nnn aopiiis i365, comme on l'a dit ci- dfvatit à sort artîclt", commença, l'an lîiyg au plus lanV, à goHveriiiT MecKleribuurg par iixlivis avec ses frèri's", Henri el M.isnus. Pendant son ahsence, ce fut principalement sur Henri que repns.1 le gouverncriienl. 1^ sévérité de ce ré- gent le fil rjti.iiilier /? Peridettr { Su.y^ensor) , parce qu'il fai- sait nciidie sans quartier, les brigands qu'il pouvait saisir. Par-tà, it vint à boni de réi:il)!ir la iranquîlliié et la sûreié dans le IMecfcleidiourg. M;ils la raorl ravit au duché ce 7.é\é festanniteur du bon onlrc , en iSM'l 11 s'en fallait bien qu'Al- bert, son fri'rc , poui%'iU avec le m^mesoin au repos de jla *^ 'de. Les tnccoulc-ulcuiecils qu'il occabioua par son incoo—

I berl

DVCS DE STARGARG.

JEAN II ET ULRIC.

1379. Jea!4 II et Ulkic, son frère, U\i Je Jean I. lui succédèrent Uans le iluclié duStargard, qu'ils gouvcrncrrut par iuJivia. (Buckholr, page 273.) AtlacLi- à son cou-itii Albert, roi de Suéde, !e duc Jean vola à son secours Iorsr|u'iI vil ses siijet:^ rtvollds contre lui se donner à Marguerite, reine de Danenaairk. Il comballif avec lui, en i388, à la fameuse journée de Falkoj>iug, d'où il s'échappa après qu'Albert y eut <*te rdt prisonnier. Etant allé de se renfermer dans Stockholm , il Hêfendit, pendant six ans, cette ville avec quelques autres places que Marguerite attaqua sans succès. L'an 1394» il conclut, avec celte piin- ces^e, une trcve de trois ans. Mais voyant, l'année suivante , Albert dispose' à céder le trône à sa rivale , il cessa de prendre ses inlërèls et relouroa dans son duché II eut cpsyiite «veciosse, margrave de Bran— /debourg 1 une conrte guerre qui iinit , I au i^o-f, par un traite de paix. Ayant après cela voulu se rendre à Berlin pour s'aboucher avec I9 maçgrave , il fut enlevé sur la route par Jean et Thicrri, son frère, sei- gneurs de Guttkovr, et condinit au château de Plaùcn , sur la Havei, dans la ntoyeane Marche de Brandebourg. Sa captivité fut de deux ans,

*■ (1) Cetantenr, page îai, met l'élection d'Albert, dans sa qualiti ' '3e roî de Snède , en i36u , et suo couiMnneineat en i363.

1

XVL

4>

Saa ciinoNOLOGiE histobique

ti\ule , aboutirent à Jesâoul-'vemenis , rJoiil Marguerite ^ reine (le Daneniarck, sut se prc\aloir pour lui ravir la couronne. Battu et tait prisonnier par Tarmee de ceito princesse, ilans la plaine deFalkoping, Ip. 21 seplembre i3Krt(el non le a4 fé- vrier i-^Hy ), il fui enferme avec son fils dans la ciladelle de Lindholn, d'où ils ne sortirent que le «7 juin i3<)S. Leur rançon fut taxée à soixante, raille marcs d'argent , laute du paiement de laquelle , Albert devait retourner en prison. L'épuisement de» finances d'Albert ne lui permettant pas île rassembler cette somme, les dames du Mccklmbourg vendirent, dit-on , leur» pierreries pour contribuer à Taïquitter envers Marguerite. En reconnaissance de ce bienfait, Albert, ajoule-t-on, leur ac- corda le droit de retenir , leur vie durant , les fiefs ouverts par rextinclion des mâles, avant de passer aux .mâles rollatcraux ; c'est ce qu^on nomme en allemand au Mecklenbourg, l'Erh- jungfernrecht, J/opinloo commune est rju'Alberl , par une dei conditions de son élargrssemcnt , avait abdiqué la couronne, liuchliolz, néanmoins ( pag. ài^ô ), prétend montrer, par un privilège rju'il accorda , Tan i3c>iS , à la ville de Gréosmuchen , qu'en renonçant aux royaumes de Suède et de Golbie , il en

DVCS DE STAJIG4RD.

cl finU , r^iii 1409, par un tfr.hange de sa personne contre Jean de Gulzico'w' , que le duc Ulric, frère de Jean II , avait fait prisonnier. M. Ruchholz ( page 275 1 met la murt de Ji-aii II en i4'8, et la fait prccéder. ainsi que liechr, d'un an tnul au plus parcelle d'UIric. I.e inAine érrivain donne pour femme, a Jean II , VEGiTi'LA , qu'il fait princesse de Pomcranie , arerli.'.sant que d'autres la nomment Gct— ' UEID£, et la disent sœur Je Jagellon, sur (|uoi il ne veut rien proaon-' Cer. Il laissa , de son mariage , un fils , qui suit, et une fille , nommée Hedwige, abbesse de Riknitt. A l'égard d'Uiric, il eut, suivant même auteur, de MAUGi'EltlTC, fille de Suanlibor, duc de l'oniéra- nic , Jean, qui suit; Anne, abliesse de Wanltke ; et Henri, mort en 1466, laissant un fils, Uliic, qui viendra ci-après.

JEAN m ET HENRI.

1417. JEAS.fih de Jean II, et Hbnri , ion cousin, fils d'Utric,^

«''assort ércDl pour gouverner le duché de Stargard. Jean parait avoir' clë, du vivant de son père, gouverneur de la IVI.-irrlie de Brandebourg. Mais ce point, ronnne un voit par ce qu'en rapporte M. Buchlialx , est si embrouille, qu'on ne saurait prendre Lî-dessus un sentiment fito. Ce qu'il y a de cciiain, c'est qu'en i4>8i ou l4<()> Jean III fut (aît ' prisonnier par le comte de Ruppin , qui , d'ar.4:ord avec Frédéric 1 . jélerCcur de Brandebourg , le retint en captivi! à Tangermundc l'espace i At dit ans, ( Buclibolz , page aSa. ) Mais , l'an 1437» il obtint son clai-

OlSS nues I)F. MECKLENBOUnG.

3:il1

conserva noanmoins le lilre qu'il prend clans cet acte. Mais * |>ourquoi , malgré le parli qu'il ,nail pris de descendre du trc'^tie , paya-t-il encore une rançon à Marguerite? c'est ce que < M. Duchliolz ne comprend pas. M. Bcelir { pag. •iu.i ) soutient i même, d'après Frédéric Cluimnitz, que ce ne fut qu'en i4o4. ' par acte passé à Flensbourg, le jour de sainte Catherine , aS i novembre, qu'Albert Gt sa renonciation authentique à tous loi droits qu'il pouvait avoir aux royaumes de Suède , de Nonvège et de Oanemarck, L'année de sa mort est encore un point sur lequel on ne s'accorde pas. Pontanus , par une faute visible d'impression, la rapporte à l'an i3g4- Herman Korner et I Krantzius la placent en 1407. MaisChemnitz et Frédéric Tho- mas , tous deu.x mccklenbourgcois , l'assignent à l'an i4«4' 'Ij nous paraît, toutefois, qu'on doit l'avancer au moins d'un anl'î De Richarde , fdle d'Otlon , dernier comte de Schwerin , sa ' première femme , morte à Stockholm , l'an i33o, Albert eut^ un fils , Eric, mort avant lui, et une fille, Richarde, mariée^ à Jean , marquis de Moravie , fils de l'cmporeur Charles IV. AG^Ès , sa seconde épouse, de la maison, à ccrî qu'on prétend,' de Brunswick, le dt père d'Albert , qui suit, (^t oy. Aloerl , ro» 1 de Suéde , et corn'gcz cet article sur celui-ci, ainsi (jue l 'article de Marguerite, reine de Dancmack. )

DUCS DE STARGARD.

gissetnent au moyen d'une forte rançon. ( Idem , page 346. ) Nous trouvons jtoini de trace de son existence après l'an i43iî. Sa femme , Ll'ITGABDE, fille d'Albert , piincc d'Anlialt-Coëthen, lui avait donna un fils, nommé Jean, mort avant lui en t435

Henri gouverna seul, après la mort de Jvan, son cousin > le duclié de Slargard. Ce fut un prince querelleur et guerrier, qui eu^ presque toujours les armes à la main , soit contre les ducs de Pomc'ranie. soit contre les margraves de Brandebourg, soit contre les princes de sa maison. Il mourut en i466, après avoir été' marié deuï fois : 1°. .ivcc I^GEBUBGE, princesse de Pomcranic ; 2". ave- MAncoEBiTE, fille, dit-on, de Frédéric, duc. de Brunsvvirk-Lunebourg. De l'une de ces deux femmes, il eut un fils, qui suit, et deux filles; Madeleine, marie'e à Wartislas, duc de Poméranie , puis à Bernard, comte de Barby ; et Marguerite, fiancde à Eric, duc de Poiiiéranie, mais morte, suivant' Beehr, avant d'avoir éf^ mariée. Albert Krnntzius ( Waniial , I. xil , page ayg ) fait un grand éloge de la valeur de ce prince et de son ha— ,1 bilf dans l'astronomie ; ce qui est confirmé par l'éloge versifié qui lui consacra Jean Bocer.

ULRIC II,

Uiatg iticcéd» au duc HeTn-î .

CHROyOLOCtR HISTOnifJt'R

ALBEf.T ni ET JEAN III.

i4i3au plus larJ. Alueht, fils J'Alhcrt II, lui siirccJa lias âge^ sous la lui plie iK^ Jean, son cuusin , tle. JVIagriUf( troisième fils d'Alberl I , qui .ivail <lijà été quelque Icitis cfl régent- Ces doux princi-î, après avoir gouverné conjoinlt'menl firent un partage dont on excepta Wismar et Ro!>tock., ijo'ii rrjntinuèrent dt: posséder par iiulivis. L'an i4'4i ils se rer •dirent an concile de Constance , d'où il furent rappeh's , l'a i4i'>» par une irrnptinn que Haliliasar et ('hristojilic , princi de VVerie, au cenrie des Venèdes , alUi-san margrave de Bia» leLourg , (ircnl «lans leur pays. Albert ei Jean, aides par f duc de Slargaid, leur parent, vinrent à bout de donner rhasse aux troupes des deux princes aprm avoir fait prisi^nnier *^hrislophe. La ville de Wistnar était, depuis huit ans, sou- levée contre ses magistrats , qu'elle avait chassés à IVxcmpS" «!e Lubcck qui avait fait pareil traitement aux siens, M.^f «elie-ci les ayant rappelés, les habitants de W'ismar prirent parti de s'accommoder avec les ducs de Mecklcnbourg, pr^'lsl marcher contre eux avec des forces considérables pour les rét «luire. Etant N'enus leur demander pardon à genoux, ils Toblit renl en leur offrant dix mille maics d'argent au poids de LuhecI i^ ville de Roslock avait égalwncnt chassé ses magistrats, cts'etaî

I>UCS DE STAECAnO.

ïL's guerres contre difi'erenls princes voisins. 1! ddclara la guerre 1ai| iiiénie, en 14^7 (on ne dit point pour quel ^ujct)) ou duc de Met Ideubourg, Henri le Gras, et à l'ëvàque de Schweriu, ri)v;igea leu terres et iil un gnind nombre de prisonniers qu'il emmena il i>l^irgai'^ !Mais craignant que ses ennemis n'usassent de rcpr^iaillvs, il fil la f-nil :>vec eux, cl leur readil les prisonni>.>rs qu'il avait fiiiU S'clunt allié, l'aniice suivante, iivcc Frédéric, électeur de Brandebourg, il lui jHurnit du secours rontre Eric et Wartislas, duc de Poméranie. 8'étant conccrtti avec Miignus, depuis duc de Merkleabourg, il fit avec lui, en \^^o, le voyage de la Terre-Sainte, d'où il revint ea bonne sanle l'aiiuée suivante. iV1ai.<i une mort prématurée l'atteudaï chez lui. Aynnt iiuprudcmnienl bu d'un poison qu'il avait pre'p.irr pou un de iCi gens dont il voulait se déraire, il en mourut vers la S.iiuli Martin i47»- De Catheri^ie, fille de GuilUmnc, deniicr prince At A'enède», ou Me'rules, il laissa deux fille:} : Ingeburgc, femme d'Eber -win, comte de Benihcirn ; Elisnbeth, reli<>icuse ; et, suivant Jra Minkcniui . une troisième lillc , nommée M;ideleinc, femme de ^Vnr tislas, duc de Pomcranie. Les états d'Ulric II passèrent, après sa moi H à Henri le Gras, duc de Mecklenbourg,

VTS WWrS BE KtCKLTînilOtînC. i ni à ne iai

3^5

Itl

rappe

même engngep parscrmtnl a ne jamais consRn Il fallut, pour r^imener à résiplscciici*, que les villi-s ansCÂliuur» joi^uissciit leurs remoiilraiices aux menaces des ducs Albert t'I Jean, l'oslork enfin reprit ses magistrats. (Beelir, p. 332. ) I4CS ducs de liolslein étaient alors en guerre avec Eric , roi de Daiiemarck et de Suède Albert, apjielé à ïcur secours par Catherine, leur mère et leur iuirice(car ils étaient encore ea Las âge), se rendit d'autant plus volontiers à cette invitation, quelle lui fournissait. Tuccnsion de venger Alberl I, son aïeul , à qui le même liric avait enlevé la couronne de Suède. Ëtaut entré dans le Sles^vick, était le théâtre de la guerre, avea deux cenlî chevaux, il prit hardiment le titre de roi de Suède j \ comme si , avec une si faihle cohorte il ei^t été assuré, de vainrru Kri(- , qui venait assiéger avec une armée innombrable la capi- tale de ce pays. Mais bientât , se voyant près d'être enveloppa par l'ennemi , il se trouva trop heureux d obtenir la permissioa de se retirer, en promettant , par im acte aulhenlitjue, de ne plus revenir, et d'enlreienir une sincère amitié avec le roi de i>ancmarck et de Suéde. Ceci fut arrêté l'an 1417, le i5 juillet, jour de la D'niiian des Apôliesi dit: Beehr, pp. 332-333.

l-'an 1431 , Albert et Jean, son cousin, voyant les prince» des Hcrulcs , ou des Vencdes, lialthasar , Guiflaume et (hris- loplie, leurs agnals, sans héritiers mâles, firent avec eux , le iq firvrier, un liailc pour leur succéder. Jvc duc Alborl partit, l'année suivante , pour aller épouser, à Tangermunde, Maa- GVEKITE, fille de Frédéric, électeur de Brandebourg. Mais à peine les noces furont-cllos célébrées , que la mort le ravit à son épouse. \a dur Je.in , son i-ousin , l'avait précédé la même année au tnmueau. Celui-ci avait épousé, i". l'an «3f)8, JuTTE , ou Judith , fille d'Oiion , comte de Hoya, décédée eu 141b; a"., l'an i4'7i CaIiierine , (ille d'Eric HI , duc di^

Saxe-f^woiiboure, el veuve de Jean, comte de Werle ; ma-

)ur lequel, à raison de 1

du napc Martin V, qui 1 donna au ouc Jean deux fils, Henri et Jean, qui suivent ,

nage pour lequel , à raison de narenlé, il fut excommunie par le U'gat du napc Martin V, qui le réliabilila ensuite. Catherin*^

outre un troisième, mort en bas «ge. Ce. fui le duc Jean qui foixla , l'an i4i5, au nom d'Albert son pupille et au sien, l'université de Kosloclc , oi'i il plaça ^ l'an j4'9» desprofesseur^ tirés de celle d'Erforl.

HENRI V, DIT LEGRAS, et JEAN IV.

i4s3. IlEiiRi, l'an i4i^f <^>^ Jean, fils du duc Jean III v

succédèrent au duc Albert, leur cousin , el à leur père, sous la tulelle de Caîberine , leur racrc , d'oiy ils ne sor:lrcnl que vers,

I

3a6 CHRONOLOGIE HISTORIQUE

l'an i4^^)' I^a rêgenle eut , en 1426 , avec Frédéric I , ëlecUur de Brandebourg, une guerre qui finit, l'année suivante , par un traité tic paix et d'alliance pour dix ans. ( Ruchholz , p. 349. ) L'an i4^7 , nouveau soulèvement des bourgeois de SVisniai contre leurs magisliats, La ville fut mise au ban de l'empire, et rexécutioti de ce ban fut commise aux ducs de Mecklenbourg el à la ville de Lubenk. Mais ces commissaires ménagèrent, eu i43o, un accommodement. H y eut à Rostock , vers le mdme teras , une semblable sédition , qui dura plus long-tems. L'eiD-

Îereur frappa du ban la ville, et le concile de Bâlc y ajouta 'excommunication. L'une et l'autre sentence ne furent levéei qu'en 14 fO, et l'académie ne reprit ses fondions qu'en j443- (Tdem, pp. .S53-355.)

Li duchesse Catherine, mère de Henri et de Jean, se démit» en 1 436 , de leur tutelle ; et le duc Jean , dans la même annifc , donna sa main à la princesse Anne , fille de Casimir, duc de Poméranie. Ces événements concoururent, avec la mort de Guil- laume , dernier prince des Héniles.ou des Venêdcs , à Gus- trow, qui ne laissait qu'une fille, Catherine, femme d'Ulric II, duc de Stargard. Les ducs de Mecklenbourg et de Stargard Convinrent alors, par un traité signé le jour de sainte Cécile (22 novembre), de posséder par indivis b province qui leur était dévolue. Mais Frédéric I, électeur de Brandebourg, qui avait des prétentions sur celte succession, se pourvut devant l'empereur Sigismond pour se la faire adjuger. Le procès de- meura suspendu par la mort de Sigismond, arrivée le 9 décembre 143-. Il resta dans le même état sons le règne d'Albert II, successeur de Sigismond. Chacune des parties voulut cependant soutenir, par la force des armes , le «Iroit qu'elle s'attribuait» JCnfin, Tan 1442 , s'étant assemblées à VVistock, elles y con- clurt'iii , le jeudi après (^>uasimodo , (12 avril) , un traité portant <]u» la principauté des Venèdes rcsIeiMit aux ducs de Mecklen- bourg et de Stargard. pour retourner, au défaut d'héritier* mâles , à la maison de Ôrandcbourg. ( Beehr , pp. 3Go - 3tia.) Leduc Jean mourut la mi'mc année , ne laissaut d'ArsNE db PosjÉRiVME , sa femme, qu'une fille, de même nom «juc sa mère.

Le duc Henri cul avec les princes de Poméranie différente» guerres dont il sortit avec, avantage. Mais il eut soin de main- tenir la tranquillité dans ses étals, en donnant la chasse aux pirates et aux autres brigands qui venaient les infester- L'an 1471 1 la mort d'Ulric, dernier duc de Stargard, réunit, dans la main de Henri, tous l«« domaines de sa maison. H termina iuî-méme ses jours le ig mars «477» •'* f"l inhum^à Dobbrau: prince rccommandable de gramlcs qualités de cœur «t

DES DDCS UE MECKr.ENBOCRr,. 32/1

d'esprit, mais dont l'éclat fut terni par une passion excessive J pour les tournois, les plaisirs de la laLle, et d'autres arausc- , inents ruineux qui le jelèrent dans des dt'penscs cxliaordinaire» auxquelles il ne put suflire qu'en aliénant plusieurs de ses domaines, et cela au grand rfgreL de srs enfants, qui prirent JilTérentes mesures pour raellre ol>staclc à sa prodigalité. (Beelir, pag. 384-) Il avait épousé , l'an 14^6, IJofioraÉE, dont il eut quatre fils et trois filles: Albert, qui suit 5 Jean , mort avant son père après avoir été marié avec Sophie , rema- riée ensuite à Magnus, qui suit; lîalthasar, l'an 144^» èvcqiic de Sch^vcrin tu i-i"i, puis, après avoir abdiqué l'é-

fîiscopat en 1479) eprcgent de ses frères. Aucune des trois illes de Henri ne fu'v mariée; Elisabeth, la dernière, mourut abbcsse de Ribnitz en 149*3.

ALBERT IV, MAGNUS et BALTHASAR.

1477- Albert, Magnus etB\LTUASAn , fils du duc Henri V, convinrent, après la mort de leur père, de gouverner en i commun, l'espace de deux ans, les étais qu'il le.ir avait trans- mis. Mais le plus capable cl le plus expérimeulé des trois élaiCi Mac;nus. Divers voyages qu'il avait faits pour s'instruire, lui avaient acquis une grande connaissance des affaires politiques; et, à son retour d'un pèlerinage fait à la Terre-Sainte, il enchanta le pape Sixte IV et le sacré-collège, en passant à Rome, par le compte qu'il leur rendit dcrélat des lieux qu'il a^ait parcourus. Ses frères lui décernèrent le gouvernement avec pouvoir de l'exercer en leur nom. (Beehr, tiv. 5, pag. 671.) Le duc Albert, leur aîné, mourut, l'an i483,à l'âge de quarante-, cinq ans, sans laisser d'enfants de sa femme Catherine, fille] de Wirhman, dernier comlcde Ruppin et de Lindau. (Beehr, pag. 682.) Busching fait mourir ce VVichraan en i524, et ne reconnaît point sa lille pour femme d'AlberL Ses deux frères , après sa mort, réunirent succession à leurs états. Mais- î5aUhasar laissa le soin des affaires à son frère , pour se livrer enlièreinenl à l'exercice de la chasse. Du vivant du duc Al- bert IV, il s'était élevé une querelle entre lui et ses frères, d'un*! pari, et les habitants de Bo.stock, de l'autre, à l'occasion d'une église de celle ville, que le duc Magnus voulait ériger en collé- giale pour en conférer les prébendes aux professeurs de l'uni- versité, et par suppléer à la modicité de leurs appointements. les habitants s'opposèrent à cette entreprise dans la cralnle que les ducs, un jour, ne changeassent la collégiale en tbrteresi«|

f>our les tenir en respect. L'évéque de Schwerin , approuvant e dassein de Magiius, frappa d'excompunicalion la ville, après

l^iS^

M^>is

Uwageut VIII , uu.r bulle If iîtt commiiïe zu ptéiar. soo rpp,>siiiori , chasM •*»"^*«* fcaeartt après pour en ft.rnKT le si^ iMhrm fia y" ^ , Tj» i^qi , par b mëJiaiion du ^Diwi^iko AtrArtn» Je ■faaiilfboBrg. On (ît à VVisr ttoe traosadUa ea «crta Je lai|adHe b roUegidte Jer^iir 54 sbter, rt U i^fc « tiuaiittaîl i (uy«r on«- aineniiL> «le vingt et 1 ttiillc lignas, et i ci^f<leT lès roosels et < oitsriUeis â%mt dusses pcMir a»«Mr <<e dios In intm^is des t]acs. Jac îdagaos s'écaot voafai rtmJre ensuit. k, pour ina

éer a««cle oagisixsl Ws points <]«i rcst' -ler.enlrou

fes portes iicnnm. irrite Je cet oalra«c. il voulut en recod meocrr le ârgc l*s Uachesses, ta femme et sa belle-sœu^ calmêmil son rcssentioeat- Oa &, apr>^s bien drs pourparlci ra 1498, an Boarel accaauwMleaieat qui procura l'calirre ronatiatioa Je la ville avrc ses nuîlres. (Buchholz , pag M cl suiv.) Le «lue Ma^ns finit ses jours It aa nove^iubre lâi et fut inbuzaé à tfoUino. Il arait épousé , l'an 1 476 , Supuii sa bene-4<eur . fille d'Eric 11^ «i«tc Je Poméranie , el veuve Jean, ftère Je Magoits, apn-sU mort duquel elle avait failvc Je De point se renuner. A>~aot \-iole cel engagcmenl , plie R conJamaee, par le pape , à vêtir tous les an» trois pauvres ptît expictsaf " " ' - !?ceHep:i iiorlecntSoS

trois Ois, 1 t ; avec L-s: Dorotlidc

abbesse de KibmU ; Liihenue , f<:iDrae ue llei;ri le Pieux , ilu de Saxe, de la branche albertine, ei mère Jes ëlccte«jrs M»» rice et Auguste; Sophie, marin- i Jcaa le OmiUuû^ élccleu de Saxe; el Anne, épouse de Guillaume, landgrave de Hesse.J

HExNRl VI, DIT LE PACIFIQUE, ERIC, et ALBERT! DIT LE BEL.

iSo3. Henri YI, Eric, et Albert, tous trois fils de Maa nos, possédèrent en commun le Mecklenbourg avec Bahlusat leur oncle, mais de manière (|ue Henri fui chargé, seul .tv^ Rallha^ar, du soin des affaires. Ce dernier ct.int mort, l'a »5o7, sans enfants, et Eric Payant suivi au tombeau l'an iSoJ sans avoir élc marié, les deux frères, Henri «l \lbDrt, dcmot) rèreni smds souverains dti Mecklenbourg. (Iluchliulz, p. 583^

Henri, l'an i5i3, fit, av«'c Albert, son frère, une conveï lion , par lacjuelie il fut dit qu'après avoir déterminé Ici revenus respectifs, Henri continuerait, pendant cinq ans, Bouvcrucr le pay» au Ront commun de l'un et de l'autre.

ttS tmCS DE MEC1CI.EI7B0UR0.

3â.

Serine expiré , Henri voulut garder le gouvernement par indi- vis, tandis qu'Albert demamlait à la partager Rogislas, ^uc df Pomeraiiie , s'étanl rendu Parbitre de ce aitfétcal, fit convenir les deux frères, l'an iSjso, de diviser le pays en deux portions, kju'ils gouverneraient alternalivcmiui de deux ans en Jeux ans, c'cst-i-dire que chacune de ces provinces changerait de maître tous les deux ans, à l'exception de la noblesse et des seize plu^

Îirandes villes qui resteraient sous la régence commune des Jeux rércs. Mais Albert, voulant revenir contre col arrangement, obtint, l'an iSaS, de l'empereur Charlcs-(^uinl , un décret, qui ordonnait le partage entier, pcrpéluel ei sans réserve, du Mecr klenbourg. Ce décret, expédié à Madrid, n'était pas encore arrivé, que les villes du Mecklenbourg, à l'instigation de lienril

Îui en était prévenu, s'unirent pour en empêcher l'exéculion. >eurs remontrances l'arrêtèrent en effe|. Albert poursuivit sa iiemande au conseil iinpérîal. Le procès tràinanj. en longueur- lés deux princes firent , par intérim, à Wisniar, l'an i5.:>4, uH accor<i pour maintetiir, pendant viiigt ans, le gouvernement indivis sur le pied du traité de iSau. Mais les revenus furenl

Sarlagés. Albert devait avoir ceux de Venden et des seicneurief e Uoslock el de Siargard, Henri conserva le surplus, Il établie sa residettce à Scliwerin, et Albert, la sienne, â Gnstroiv^ ( Bur hhulz, pag. 3^1^. ) Nous donnerons séparé^jenl la suite (1$ la régence des deux frères.

DUCSDESCHWERIN DUCS DE GUSTROW.

Albert, dit le Bel, second Ql$ du duc Magnus , l'ta i4^ti, ne vil point ],i fin du procès qu'il avait intenté à Henri , son fi ère , pour le par- tage de leurs étals. Le désir de plaire à l'empereur Charles- Quiul, auquel il resta cooilara- nieiii al tache, fut un îles motifs qui le tixèrent dans la religion catholique. L'an i5'')5, il en- treprit di- rétablir syr le Irâne de Dancmarcjc le roi Chris- ticrn II , chassé par ses sujets^ et passa dans l'île de Zr'clande avec ime aimée , pour se joindre au comte d'OliIeubourg, qui travaillait dans les mêmes vu«s 4a

îj; duc Henri, fils aîné du duc Magots, l'an i479» ébranlé par les prédications des <iisciples de Luther, commença, Vers l'an i53o, à former des doutes s^r l'ancienne religion

au'ils attaquaient. Cependant , c l'aveu de M. Bucnholz, il ne souscrivit point la conles- «ion d'Augsbourg, el rn- fit pas cause c«rnmune avec les conles- sionistes. Magnus , son fils , ^vêque de Sch*verin depuis iSiti, l'avait accompagné à

I l'assemblée cette confession fut rédigée. On rapporte que tt prélat , avant la lecture ues I articles qu'elle contenait, &'é- ^w XYl,

33o

CHHOTiOLOGIE BISTOaiQVK

tant jeté à genoux devant l'cm-

f>ereur, harangua looe-tcms en alin et en aUemand sur ces artieles. Il fut le premier é\è- i^ue qui se maria ; el sa femme Ellsaoelh , fille de Frédéric I , xoî deDanemarck, qu'il épousa Tan i543, étant devenue veuve 3e lui en ï55o , épousa , en secondes noces, le duc Ulric, et mourut le 5 octobre i58fi. (Ludemg.) Le duc Henri, ptre d«r Magnûs , qtioioué luthérien décidé au retour d'Augsboure, ne voulut point entrer dansla ligue de Smalkalde. Il refusa aussi , l'an i549, de même que la plupart des ProleslaïUs , de souscrire le fameux intérim. L'an i55i , il termina , par son arbitrage, les contestations qui régnaient entre le ma!»islrat et l'université de Rostock. Cette école dépérissait par une ma- ladie épidémique qui en obli- gea la plupart des élèves à se transporter ailleurs. Henri Icr- inina sa carrière à Schwerin , le 6 février iSSa. Il avait épou- »ê, 1*. l'an i5o6, Uhsule , fille de Jean le Cicéron , élec- teur de Brandebourg, morte en i5i t ; u'. l'an i5i3, HÉ- rèNE, fille de Philippe, élec- ieur palatin, décédée en i5ai ; S», l'an i55o au plutôt (Buch- bolz), Ursule, fille de Mag- nus, duc de Saxe-Lawenbonrg, morte sans enfants l'an iSGg, suivant Ludewig. Du premier lit , il eut Magnus , dont il a été parlé; Sophie, mariée, en l5a8 , à Ernest , duc de Bruns- wck-Lunebourg ; et Ursule , abbesstt de Ribnilz, Du second

à la tête dos troupes fournie^ par la république de Lubech Le comte prit ombrage de l'aij rivée du duc, et leur mêsinteC ligence nuisit beaucoup à cause qu'ils s'étaient propose! l'un et l'autre , de défendre] Des amis communs vinrent bout de les réconcilier ; mai les deux princes n'en furent pa moins obligés d'abandonner * partie, l'année suivante, ave une sorte d'ignominie. Le di Albert fit, dans la suite, à Ij sollîcilation de l'empereur, nouvelles tentatives en faveud de ce mi^me Christ iern, qui n'eurent pas un meilleur suC'^ ces. Accablé de dettes qu'il avait contractées pour ces iaa[-\ heureuses entreprises , il en mourut de chagrin, le lo jan- vier 154.7, à Gustrow. Il avalî épousé, le 17 janvier i524' Anne , fille de Joachim I, élec-^ leur de Brandebourg (morte II 19 juin «567), dont il laiss Jean-Albert, qui suit ; Ulric ^ évêque de Schwerin après avoil été marié deux fois ; Georges, tué au siège de Francfort sut le Mein, le t3 juillet «S5a ; Christophe, évoque de Ratze- bourg en i554, par achat de Christophe de Scnulenbourg J qui lui vendit cet év^ché, il introduisit le Lulhéranism« (il devint ensuite, l'an iSSa^ archevêque de Riga ; maïs Go-^i •hard Kettler, duc de Curlande^l l'ayant arrêté, l'année suivante,! par ordre du roi de Pologne , il fut enfermé dans une prison] d'où il ne sortit qu'en 1569 ,J pour retourner à son ivèciié d«1

SES DVCS SE MECKLENBOVIG, lit sortirent Philippe, qui suit; Mar^erite, femme de Henri « duc (le Munsterbergen Silésie, çt Catherine, femme de Fré~ déric, duc de Lignitz en Silésie.

.PHIUPPE.

i55a. Phiupfe , le 12 septembre i5i4i fut le succes- seur du duc Henri 1 son père , et établit, comme lui, sa rési- dence à Schvf erin. Mais comme il était faible J'espril, son cou- sin , Jean- Albert , se chargea du gouvernement, qu'il exerça en son nom. Il mourut sans alliance en iSSy. (Hubner.)

Batzçbourg, il mourut V»%\ i.S^s , après avoir été marif deux fois ) ; Charles , succès-»] seur de Christophe, son frèrej dans l'évêchc de Schwerin ei i5g2, puis é\-êque de Ratze^ bourg, le même que nous ver-tl rons ci-après duc de Mecklen-' bourg à Guslrow; et Anne^ mariée à Goihard Ketilcr, duc de Curlande, dont on >dent parler. Leduc Albert réuaiss»i( a beaucoup de valeur une tailU presque gigaotesque , une force d'atlilète, et une beauté ravis- sante qui lui mérita le surnon%' de Bel. (Becbr, p. 745.)

JEAN-ALBEf\Tj6T ULRIC.

t547. Jean-Albert et TJlric, les deux seuls fils majeurs dnj duc Albert ie Bel, lui succédèrent à sa mort, el abandoiinèrentj en même lems la principale aiJminisIralion de leurs étal* au ducJ Henri, leur oncle. Ce prince ménagea une convention entre les^'J deujt frères, par laquelle il fut dit que Jean- Albert gouverne- I Tait,Ie lot de son père,, pendant six ans, au nom de tous ses J frères. .Ulric étant devenu. Tan i55o, évêque de Schwerin ,J consei}tit, par un nouvel accord, que Jean- Albert continuât ~] ^e flouvtrnçr encore l'espace de dix ans. Mais le duc Henri, leurji oncle, étant mort l'an i55a , Jean- Albert se Cl rcconnaîlrej curateur de sa succession, à raison de rimbécillité de Philippe,*] son fils : ce qui déplut à Ulric Par un accommodement fait î*f "VVi&mar, l'an i555, ils partagircnl les étals qu'ils tenaient de, leur père, en deux régences, dont l'une fut à Schwerin et l'autre à Gustraw, Tordre équestre, et les villes de Roslock et da,' Wlsmar exceptés pour être régis en commun. Il eut dans la. \ suite de nouvelles uifËcuUés eutre eux , qui fureqt termiaées en,' ! »564 '^

DUCS BE SCHWERIN. DUCS DE GUSTEOWl^l

Jean-Albert, le as dé- cembre iSaS , fut surnommé par les «ieus U Salfimoa du

Ulric, frère de Jean- Albert»; s'élant établi à Guslrow, s'oc- QUp% du bonheur, «l&sct suj[elf '

vil «! ia#ri le «r St. ftfrx. ^ ao.

JWflrt» M^

•^ . iti fatuL TSitu. SHinï ur ^sqfnittfiflfi . ï vuncjcs. lam— "Unie îi» «nr ikrafi>w£x^ncs T*r m»» ttrt- «tTif>^i:A l'r-r jfc -hr^- jHiiiiut ut «Bii^ ^ntotgr'iK. 'fias '■l'juri» . ""r^Çift Tsr srtii Î---Î. 1: »nu-»r «s ir'Mxirs.. .'•a ! 'xr. tskr.'. » ili» ùwr L *r.-

*'.Ytf'. '.r^ \,fai i«T 5r!r*î Vz/fi *.**.'.r sr.arr« >t anm à» !< I ':*, »-, *iJtrt*t -.rJt '."-viÀx y,-.T f.-' trt hrAf: 'vi hfns- '•f'.x f !'.'*« £4.': vr saft '!»»«?- »4jr* ^'. .' ?«n tf.-i '/-.•» vir «î* 073- /«■« / O'. i .X fAt'.ï^K, pn-j! !•". '■l'.iwt , 'J" rornffrt'.r ai b 'î^-

«/|/>ilt.'<'. /J I //-/rt. t*4tl-.\\'tf^Tl

in'ttunt u S'iiv/mii, le 12 f»:- rM«'» i>y<>, 7/k prritMiant, il «•/■lit Imt if«i{/rMn<rr, »■« i>>7, |?fiiH hnUf ntff e.(in%t'nnUfiti 0n\^%tMlmuf^ Arf.H^r par Phi- ('.jifiM MfIvrKthftn ; nt , vers

juT-tsu ai rurae ê lâriacv, tsumc™ art iÛ!Ci»ë3ns *»-

Mes r

v. su 3ma aacx

I lirsâg-, C:aris s'arist psiot ; ft* na.-ie. I! socirraa ea qoa»

__ _ . . joci^iraa fa l**" I Llî-t Je tBtfsr . Trec bf enop -r«q3Îte et dlubiliftê, ks pm «t In étafs de «es prtits-ormii:, \t\ Jph* - FreJ«îTic et Joa- AlLert, et leur remit le nu- ▼emement en 1608. Mais il cinir.rTi» entre eux une convea- tion psr bauelle , u rie datant, le duc Adolphe-Frédérie devait gouverner sedl le daché

DES DUCS DE MECKltNBOURG.

33a

temst il avait supprimé les monastères de Dobbran , de Mariensée et de Sonoencamp , réunir les revenus à

Mecklenbourg - Schwcrin , Jean-Albfirl celui de Gustave^ Charles finit ses jours en iCi<

f)our en reunir les revenus à J

'université de Roslock. On a vu cnmment les habitants de cette

ville reconnurent ce bienfait. Jcan-AlLert avait épousé, l'aa |555, Anne-Sophie, fille d'Albert, duc de Prusse (morte Ç février i5()i ), dont il laissa Jean . qui suit , et Sigismond » mort sans hoirs en 1 6(93. (Beehr, liv. V, cap. 4 S Buchholz, pag. 423-4-8- 43t»-)

JEAl^i V.

1576. JSAM, le 7 mars i558, succéda au duc JeanJ Albert, son père, sous la tutelle d'Ulric, son oncle, auquel furent adjoints les électeurs de Saxe et de Brandebofurg. L'école de LpîosicV fut celte il fut envoyé pour y faire le cours de SOS études. Elles ne furent point brillantes. Son esprit , naturel- lement faible parle vice des organes, dégénéra par degrés en imbécillité. Il mourut à StargarJ, le 22 mars i5>)2^ laissant Sophie, fille d'Adolphe IX, duc de Holstcin , rju'il avait épou- sée le i.T mai i5H5 {nmrte en i634)» deux fils, qui suivent, ël une fille, Anne Sophie , abbesse de Rhunncn, morte le 2a février 1648.

DUCS DE SCHWERIN DUCS DE GUSTROW,

ADOLPHE-FREDERIC.

iSga. Adolphe-Frédéric ,

le i5 décembre i5tt8, suc- céda au duc Jean, son père, dans le duché de Schwerin , sous la tutelle d'Ulric, son grand-oncle, et de Sigismond- Augusie, son oncle, après la mort desquels il passa sous celle de Charles, son grand-oncle, évêqne luthérien de Hatzebourg. (Bucitholz, pp. 44"^^-446-) ^^ dernier étant mort l'an 1610, Adolphe-Frédéric et Jean- Al- bert , son frère , recueillirent sa succession. Après avoir gou- verné quelque lems le pajs en

JEAN-ALBERT.

iSga. Jean- Albeht, second fils du duc Jean , le 6 mai ificjo , fut élevé sous les mêmes titleurs qu'Adolphe-Frcdéric , son frère. Il fit , avec lui , ses premières études à Leipsick , et alla les achever à Strasbourg , taudis que l'autre se rendait ^ pour le m^me objet , à Paris. Dans le partage qu'ils firent en- semble du Mecklenbourg, ea iGii, il eut , pour sa part, je pays dont Gustrow est le chef- fieu. Les deux frères ayant été proscrits par jugement impé- rial , pour avoir pris la défense

k

I

3^4 cnnovoz€HivÈ

commun , ils firent , l'an i6i i , à Fahrenolz , un partage pro- visionnel , qui produisit un double gouvernement. Pour sa part , Adolphe-Frédéric eut le duché de Meclenbourg avec la plus grande partie du comlê de Schwerin , et environ la moitié de la principauté de "VVenden ou de Vandalie. Mais l'ordre équestre , la ville el l'université de Roslock, !a ville de "Wismar , les diètes et la caisse prcn-inciale , le consis- 1«ire et le (ril>uaal provincial et aulique de justice, avec quel- ques autres objets, restèrent soumis à l'autorité commune des deux frères.

Adolphe-Frédéric fut un des princes qui s'intéressèrent le plus vivement au rétablissement de Frédéric V, électeur palatin, dépouillé par l'empereur Fer- dinand II, de son électoral. S'élant ligués, lui et Jean-Al- !ierl , son frère , l'an ifiaS, avec Christiern IV, roi de Dane- marck, pour la même cause, ils entamèrent, l'an 1625, une guerre qui fut poussée avec la

f)lus grande vigueur , mais dont 'issue fut très - malheureuse pour eux. L'empereur, pour se venger des deux frères , les mil au ban de l'empire, le 4 mars xBaH, et donna leurs étals au général Walsiein, leur vain- queur , qui ne tarda pas d'en prendre possession. Obligé de fuir, Adolphe-Frédéric se re- tira en Saxe, et de - vint, l'année suivante , à Lubeck , d'où s'élant rendu secrètement i Scbwerin , il y eut une^atre-

niSTOMÇTTB

de Frédéric V, électeur palatin furent rétablis , par les SuéJoisl victorieux, au mois de juin' i63i. Jean-Albert fonda, l'aa i633, une école à Gustrow» pour instruire la jeunesse dans' la religion réformée , qu'il avait embrassée en 1617. Le traité de Prague le réoDncilia, en i635,' ainsi que son frère , avec l'em- pereur. Mais ayant voulu ob- server, comme Ils l'avaient pro» mis, la neutralité dans la guerm des Suédois contre l'empereu^j el l'électeur de Saxe, leurs éla souffrirent beaucoup de la pa des deux parties belligérantes Jean-Alberl se donna beaucou de raouvemenls , mais en puraj

fierté , pour raccommoder l'é L'clfurdc Saxe avec les Suédois, (ButWiolz , pag. 5ot<. ) Jean-^ Albert termina sa carrière, la 2^ avril i63ti , à l'âge de qua-^i ranic-six ans , et fut inhumé ' Gustrow; prince, dit Beehr,'' d'un caractère doux el bienfait sant , qui, dans des tems motnâ orageux que ceux il vécut,, aurait fait le bonheur de se» sujets. En voyant les fréquente»; irruptions des ennemis dans lo Mccklenbourg , il disait à snit' prétlicaleur : « Ce n'est point » pour moi ni pour mes pro- » ehes <jue j'appréhende le* » suites de ceci. Je sais fort M bien que nous ne manque w rons pas des aliments et d >i vêlements nécessaires : ma >i que deviendront mes pauvres » sujets ? je les vois périr de » misère sans que je sois en » état de subvenir à leurs be- » toin^ « Cependant il ne cet-

es irt^H

m

I>CS DCCS »E MECltLEÎTBOtmG.

335

vue avec le roi de Suède , qui l'assura de sa protection. Ce prince, en effet, rétablit les deux frères dans leurs duchés, en i63i; mais ils n'y furent tranquilles qu'en i635, par le traité de Prague, qui les récon- cilia avec l'empereur. Adolplie- Frédéric, l'année précédente, avait obtenu du chancelier Oxensltern , agissant au nom de la reine de Suède, révêché de Schwerin. Alors il rendit au chapitre ses biens, et celle com- pagnie s'obligea, par reconnais- sance, à postuler désormais pour administrateur le duc régnant de Mecklenbourg - Schwerin , et, apr^s l'extlnclton de cette ligne , le duc de Gustrow. (Buchholz, p. 49^0 I-^ P^''' '^^ Westphalie lui confirma, l'an 164^ , la possession de cet év2ché et de celui de Ratze- bôurg, pour en jouir comme de principautés héréditaires et séculières, avec le droit de suf- fragL- à la diète de l'empire. Par le même trailé de paix, il fui autorisé à réunir à ses do- maines, les prébendes des cha- noines après leur mort. On Lui aibandonna, de plus, les com- manderies de Mirow et de Né- merow, de l'ordre de Malte. Son neveu, Gustave-Adolphe, çut ensuite la dernière avec une prébende , dans chacune des cathédrales de MagJebourg , d'Halberstadt et de Strasbourg, fK)ur avoir cédé à son oncle i'évéché de Ratzebourg. Wis- mar resta au pouvoir des Sué- dois avec le fjrt de Walfisch ,

sait point de ré{>andre des au- mânes sur les indigents (Beehr^ p. i333). Il avait été marié trois fois, 1®. l'an i6oë, avec M ARGUE rite-Elisabeth, fdle de Chrisiophe de Mecklen- bourg , évêque de Ratzel)ourg , morte le 16 décembre ij6i6; a", le aS mars 1618, avecEu^ SABETH , lille de Maurice, land» grave de Hesse-Cassel , morte sans enfants, le 16 décembre 162S ; 3". l'an 1G36 , avec Eléûrore - Marib , fille de Christian I , prince d'Anhalt-' Bernbourg, décédée à Strelitz,'j l'an ifcSy. Du premier lit , il < laissa Sophie-Elisabeth , femmes d'Auguste de Brunsvvick-Woi- fenbultel, et Christine - Mar-< guérite , mariée à François- Al- bert , duc de Saxe-Lawenbourgi j puis à Christiern- Louis , duc j de Mecklenbourg - Schwerin* Du troisième lit sortirent Gus- tave-Adolphe, qui suit; eti trois filles.

GUSTAV E - ADOLPHK

i636. Gustave -Adolphe,

le a6 février i653, et suc—' cesseur du duc Jean-Albert , son père, fut en même tem» élu administrateur de l'évêché de Ratzebourg. Il eut pour tu- teur malgré sa mère qui pré- tendait à cette fonction, Adol- phe-Frédéric, son oncle, duc de Mecklenbourg - Schwerin , qui, Payant emmené à Schwe^^ rln, l'y fit élever dans le Lu- théranisme. Ayant obtenu çe~ ni'am aiatisy il fut inauguré.

Ift bailliage de JSiencloster^ la Via iCS4^ il Gustrow. S'a mort

336

^«SïioSÔÏÔëÏBBÏSTOIIÎQOl

péninsule de Pnel, cl le port de Warnemunde. (BuclihoU, pp. 519-534.) Le duc Adolphe- Frédéric finit ses jours le 24 fé- vrier i658 , après avoir épousé, 1*. Pan i6aa, Anne-Marje, fille d'Ennon , comte d'Oost- J'rise, morte le 5 septembre 1634 ; 20. le i5 février i635 , Marie- Catherine, fille de Jules-Ernesl, duc de Bruns- wick - Danneberg , morte le 1*'. juillet i665. Du premier lit, il laissa Christicrn, qui suit ; Charles, qui fut colonel au ser-

arriva le 26 octobre 1696. De Madeleine -Sibylle, Bile de Frédéric, duc de Holstein-Got- torp , qu'il avait épousée en 1654 (morte le 20 septembre 1719), il ne laissa que desGlles, dont les principales sont : So- phie, femme de Chrélien-Ulric, duc de Wurtemberg ; Marie- Emilie, mariée à Frédcric- Guillaumc, électeur de Bran- debourg; Louise, femme Je Frédéric IV, roi de Danemarck; et Marie , femme dMdolphe- Frédéric, duc de Strelilz.

vice des Suisses , mort sans al- liance le 19 août 1670; Jean-Georges, décédé le 9 juillet 1675, après avoir épousé, le 2 février précédent, Elisabeth , fille d'Antoine-Ulric, duc de Brupsmck; Gustave-Adolphe t cha- noine de Strasbourg, mort le i4 mai 1670; et deux filles, dont l'une, Anne-Marie, épousa, l'an 1647, Auguste, admi- nistrateur de l'archevêché de Magdcbourg. Du second lit , Adolphe-Frédéric laissa deux fils, dont l'aîné, Frédéric, duc de Grabow, eutde Wilhelmine, sonépouiC, fille de Guillaumc< Christophe , landgrave de Hessc-Hombourg, trois fils , Fré- déric-^Guillaume , Charles-Léopold , et Chrétien- Louis, avec une fille, Sophie- Louise, troisième femme de Frédéric 1, roi de Prusse, Adolphe-Frédéric, le deuxième fils du second lit du duc Adolphe-Frédéric, vint au monde après la mort de son père , et fit la branche de Mecklenbourg-Strelitz (*].

(*) OUCS OS ST^SJLIXZ.

ADOLPHE-FRÉDÉRIC L

i658. ADOLPHK-FftÉDÉRlc, posUlume d'AdoIphe-Fr^deric, dnc àe Schvcnu , et de Mnrie-Catherioe àe Brunsvrick-Dannebcrg , le 19 octobre i^SS, ^ut pour sa part, de l'héritage paternel , Strelilx avec ies Aépeadaacts. Le duc Chrisli.em-Louis, snb frère, ne lui avait d'abord assigné qu'un modique apanage pu pension viagère. Ce f|it le duc ôuitave- Adolphe de Gustrpw qui lui doQna Feldiibourg etStrcliU a\ te sa fille. ( Burnhoir. , p. 535. ) Adolphe-Frédéric tpourut le 13 mai 1706. Il avait épousé, 1". le 34 septembre 1684, Maa'B , dlle de Gus> ^ve-Adolphe, dnc de Mecklenboure-Gustrow (morte le i4 janvier 1701 ) , doot il lÛHa Adalphc-Frédénc, qiii «uil j Ou$ta>c-Carolmc ,

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CHRISTIERN-LOUIS I.

' k658. Çhristiêhn-Louis , fils aîné du Juc Adolphe-Frédé- l^ic, s^empara de loaic $3 succession des qu'il cul ferme le« yeux, saos égard pour son teslaoïent fait en iB54:) l>ar lequel il' donnait à Cnarles , son second fils , la principauté de Ratze- bourg, et i Jean-Georges, le troisième, celle de Scliwerin; £.es deux princes lésés lui intentèrent, à ce sujet, au conseil aulique , un procès , dont ils ne virent pas la fux. Mais après Ibur mort, Cnristiem- Louis fut obligé, Taa iQSiy de s'accom- inoder avec ses autres frères.

Christiern avait épousé, l'an iGIio, Marguerite, fille de Jean-Albert, duc de Guslrow , dont il se fit séparer, l'an i663, par sentence d'une commission qu^il avait élatlie, pour s'être clandeslinemenl retirée chez sa sœur Sophîe-Iilisabeth , femme d'Auguste, duc de Brunswiclc-Wolfenbullel. S'étanl rendu, la même année, à Paris, il y embrassa la religion catholique. A. la confirmation il eut pour parrain Louis XIV, il prit le non»

. ffVCS DR STAEhlTti -

femme ie dirîitîexn-Louîs, duc de Mccklertbourg-Schwerin ; a" le .20 juin 1702, JeaoKE, fille de Frcdéiic I, dur de Saxc-Gotha , morte, le 29 juillel «704, satlj cnfantj ; 3°. CATrtEBi.sE-EiiiiLiE- An- toinette , fille de Chrétieu-Guillairtne , prince de Sr hw.-krtbourg- 4Bondeisbau4en , morte le i novembre I75i, dont il eut Chjrleï-Loui5~ Frédéric, qui viendra ci-après.

ADOLPHE-FRÉDÉRIC U.

1738. AootPiii-FniDBiiic II, le j- juin 1666, succt-da an duc Adulplie-Frédéiic 1 , son père, sous la tutelle de Charles XII, roi dfe Suéde, cl de Georges-Louis, électeur d'Hanovre, depuis roi d'Aiiglc' lerre. U mourut en 1749- DoaoTHEE-SoPHiE de Holstein, qu'il avait épousée le 11 avril 170^, le fit père de Marie-Sophie, morte, à l'âge de dix-huit ans, eu 172b, el d'une autre iillc morte en bas âge.

CHARLES-LOUIS-FRÉDÉDIC I. !

1749' C«AJii.BS-LoDis-FaàDiRic I, le fl3 fdvrier 1708, juc- "ccueur d'Adolphe-Frédéric, son frère, mourut le m décembre I75a. L avait épousé, le 5 février 1735, Elis abeth-Albertine . fille d Er- lest-Fiédcric , landgrave de Saxe-'ilildbourghaujien . dont il eut , .\dolphe-Frederic , qui suit-, a°. Chiirles-Louis-Fredéric II, qui lui succéda; 3°. Ernest - Goltlob - Albert , le '37 août '7 .a; '4°. Oedl'ges- Auguste, le 16 août 174^^ ^°' Un'étiénDe-Sopbii.Q

XYI.

43

^

33S trfMTsôtôort ftisfontQtÉ

de ce monarque. Son mariage ayant ensuite élë déclaré nul po cause de parenté, il en conlracla un second en iG65 , avec ls\- ESLI.E-A»GÉUQUE DE MONTMORENCI-BOUtEVILLE , seeiir Jb maréchal de Luxembourg. Après avoir fait un frailé d'alliancfc^

1)erpéluelle avec ta France , il conduisit son épouse dans le Mec» ' :lenbourg. Mais ne pouvant se plaire en ce pays, elle l'obligea ^j Tan 1671, de la ramener en France, il passa la plus grande |)aitie du reste de ses jours, après avoir établi des gouverneurs dans ses étals. ^

Chtislicrn-Louis était si dévoué h la France, qu'en x665 cl;l iG6(i il élait résolu d'échanger le Mecklenbourg , avec l'électeur de Brandebourg, pour le ducbé de Clèves. Mais l'électeur, quoi- que sollicilé par Louis XIV, ne voulut point entendre à la pro» 1 position qui fui en fut faite, Chrisliern-Louis se brouilla depuis avec le monarque français, qui le fit enfermer, Tan 1684., at^ ch&teau de Vincennes. Le vrai motif de cet emprisonnement « j qu'on eut soin de déguiser, était le refus obstiné que le duc £ai-«.j sait au roi , de se réconcilier avec sa femme.

Christicrn-Louis eul , ainsi que son cousin Gustave- Adolphe,^ duc «le Gustrow, des difficultés avec les états, pour des impo-»

DUCS DE STRELITZ.

Albertine, née le 6 décembre 173S, cfaanoinesse de Her^ordeni 6°. Sophie-Cbarlatte , née le 19 mai t744> mariée , le 8 septembre 1761, à Georges III , rui de la Grande-Bretagne, morte le 17 no-t vembre 1818.

ADOLPITE-FRÉDÉRIC IH.

lySa. ADOLPHE-FnÉDèRic III, 5 mai 1788, succéda le (i décembre lySa à son père, le duc C ha ri es-Lo vis-Frédéric 11 est Btort| laas postérité le a juio I7g4-

CHARLES-LOUIS-FRÉDÉRIC II , oïahd-doc.

t7g4- CBAaLES-Loi'is-FnÉDiBic II, le 10 octobre 'i'J^i , iuc«| réda à &on fiére le a juin 1794* <!' pi''' le titre ùe gratiJ-àye en i8i3i ' Il mourut le G novembre lUiG, ayant épouse, i». le 18 septembre 1768, Frédéri que-Caroline, fille de Georgvs-Guillaunie, prince de Iie5se-Uarmsladt , morte le aa mai 178a; a*, le a4 septembre 17841., Gbarlotte-V^'ilhcImiDc, sœur de la précédente, morte le la déc«mbrsJ 1 783. Ses enfants furent , '

Du premier lit :

1». Gcorges-Frédéric-Charles- Joseph, qoî suit;

a". (Îluirlotte-Georgine-Loùise-Frédérique, née. le i7noyembra 1760, mariée, le 3 septembre 178S, à Frédéric, duc de Sas»* IlilJbourghauiea , morla le i4 0iaii8i9; ' '

titê nVCS DK HECKLETCBOUnC. f3(^

aitions qu'il prétendait établir sans leur conseiftement. L'enw

Eereur interposa vainement son autorité pour les faire ces:>pr. >e préjudice que causait au Mecklenbourg la longue absemu de Cbnsliern-Louis, ne disposait nullement les étals à sccondcir ses vues. î/an 1689, à l'occasion de la guerre qui s'elcva entre la France et l'empire, il quitta Paris pour se. retirer à la Haic^ il mourut, sans hoirs, le sli juin i(>92. Sa femme le suivit au tombeau Tan iGgS.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME.

1692. Fbêdéric- GciLLAUME , né, le 28 mars 1675, de Frédéric, duc de Grabow, et de Wilhelmine de Hesso, s'élnnt mis en posse^inn des états Je Cliristiern Louis, son oncle, eut

Kur compétiteur Adolphe-Frcderic , frère de celui-ci, avec juel il s'accommoda l'an i^ç)ï^. lUais les contestations s'élant renouvelées, l'année suivante, après la mort de Gustave- Adol- >he , duc de Gustrow, ils tirent cns<'rable, par la médiation es commissaires impériaux, le 8 mars 1701 , une convention

S,

SVCS DB STRELITZ.

3°. Thérc^e-MalhifcJr-Arrielie, née 5 avril 1773, mariëe , le a-'i mai iySg, avec Charles-Alexandre, prince tie la Tour et Taxis ;

4°. Loulse-.\ugustc-Wilhelniine- .Amélie, n^c le 10 mars «776» mariée . le 34 Hécembrc I7g3, à Freddric-Guillaurae 111 , ryi de Pnisse , morte le 19 juillet 1810',

5". Frédcrique-Caroline-Sophi; , nde le a mars 1778, maricV, 1°. le 26 décembre lygi . à Louis, prinre Àe Pnis.se , frère du roi, mort le a8 décembre 1796: a", le 10 dcVenibre 1798, à Frédéric-Guillaume, ptinre de SoIras-Uraunt'eU, mort le li avril 181 4; 3°. le ag mui 181 S, à Ernest-Auguste, duc de Cumberland , iib de Georges lU , roi de la Grande-Bretagne;

Du second lit I

6*, Charles-Fréd(?nc-AugiJsl(*> le 3o novembre i7fS, lienle- nant-général au service de Prusse.

GEORGES-FRÉDÉRIC-CHARLES-JOSEPH.

i8i6 GEonoES-FnÉDiR»c-CH.A.BLE3-JosEPH , grand-duc re'gnant de Merldenbourg-Streliti, le 13 aot^t i77q. a épouse, le ta août 1817, Marie-VViihelmine , fille de Frédéric, landgrave de He^se-Cassel, née le ai janvier 179& De ce mariage est oée uce princesse, le 3i mai 181 S.

-?^o " "OWflfNOLOGIE HlSTOnrQÔÎ"'

■qui rendit Adolphe- Frédéric possesseur de la principauté Je Ralzebourg, «11- b seigneurie de Stârgard, et des commandericS de Mirow et de Némerow, avec nne pension annuelle de ncnf mille écus à (tercevoir sur les péages de lloitzenbourg. Le droit de prinaogéniture fut alors élalm de nouveau pour lc5 deux lignes , avec le droit de succession réciproque à rexlinction de l'une des deux. Frédéric-Guillaume mourut, le 3 juillet lyi^» gins laisser dVnfanU de Sophie-Cuahlotïe , fille de Charles, landgrave de Hessc Ca&sel, qu'il avait épousée le a juÎQ 1704* morte le 60 mars 1749'

CHARLES- LEOPOLD.

1710. Ch ARLES- LÉOPOLb, le 26 novembre 1679, ayant succédé au duc Frédéric- Guillaume , son frère, eut, avec les étals du pays, des querelles qui durèrent pendant la plus grande partie de sa régence , par rapport aux impositions. Un subcide de cent vingt mille florins, qu'il voulail faire sup- porter également aux nobles et aux roturiers , fut la principale cause de la discorde. Les premiers, s'ctant pourvus au conseil aulique contre celle exaction, obtinreiil un rescrit de Teni- pcreur, dont le duc ne tint compte, 11 se tenait fort alors de l'appui du czar Pierre le Grand, qui lui fournit deux régi- ments pour contraindre lesVebelles. L'empereur, de son côté, nomma une commission militaire, composée d'hanovriens et de hrunswickois, pour faire exécuter son rescrit. Ces troupes, étant entrées au nombre de treize mille dans le Mecklenbour^, forcèrent à la retraite le général Schwerin , qui s'était mis en devoir de leur résister; après quoi, elles s'emparèrent de presque toutes les pinces du p^ys. Le duc , pour se ménager une réconciliation avec l'empereur, licencia une partie des troupes qui étaient à sa solde. Celles qui restaient faisaient la garnison de Sch^verin et de Duémitz. Ce fut dans cette dernière place qu'il transporta sa résidence. En 1720, il fit un voyage à Vienne , il obtint l'évacuation de la ville de Sch^verin, la diminution des troupes d'exécution, et un dé- lai du paioment des frais de la commission établie contre lui. A son retour, ayant découvert, en 1722, une conspiration for- mée pour le faire périr avec sa famille, il se retira à Danizick, avec sa femme et sa fille , qui de se rendirent à Pélersbowg, pour ne plus le revoir. Le décès de sa mère, arrivé en 1722, lit renaître des contestations entre lui et Christicrn- Louis, son frère, qui fut soutenu par la cour impériale. La cour de Russie continua sa protection à Charlcs-Léopold, mfim«

vns bÎJCS Ttï MECKLEKBO0ftG.* 3^10

•épr^s la mort de Pierre le Grand. L'an 1728, le conseil auli-'- que, par décret du 11 mai, dénoailla Charles- Léopold di ses élats , dont il donna l'adrainislralion à Christiern-Louis, aon frère. Les minisires de Franice, de Suède et de Danemarck^ à la cour de Vienne, firent leurs représentations à cette mâmè ' cour, contre cet acte d'autorité; mais elle ne changea riea 1 à ses dispositions. Le décret du conseil aulique fut confirmé! le ^5 mars lySS, et le mandat de l'empereur fut afficlié dan» 1 le MecklenbtJurg. Le duc Christiern-Louis ayant pris les rêne»i du gouvernement, Charles - Léopold publia contre lui, le 5* ■août, un édit avec ordre à tous les paysans de la Vandalie , de s'armer pour sa défense. 11 fut obéi. Les paysans, au nom- bre de dix-huit mille hommes, causèrent un tel désordre dana le paj's, (]ue Christiern - I^uis fut obligé d'en sortir. Mais ayant succombé dans quelques escarmouches avec les troupes aexécution du cercle, ils se dispersèrent, Schwerin et Doémitz tenaient toujours pour' Charles ~ Léopold. Des troupes de Schwarzbourg et de Holsleiii , étant entrées dans le Mec- klenbourg, viennent se présenter, le a février fj'6S , devant la premièie de ces deux villes, qu'elles emportèrent, ainsi que le château, te q du même mois. ICtant allées ensuite som- mer le commandant de Docmitz d'ouvrir ses portes à l'adminls- ttaleur, elles essuient un refus et une résistance qui conservèrent à Charles- Léopold cette place importante. Il était retiré alors à VVismar , qu il quitta, l'an 1741 , pour se rendre à Doéraitz, dans l'espérance que la mort de l'empereur Charles VI , arrivée- le 20 octobre 1740, lui rouvrirait l'entrée de ses étais, ea faisant cesser le conseil aulique. Mais, à la demande de la noblesse mecklenbourgenise, le conseil-vicaire, établi a Dresde,' confirma la commission et radminisLratron données ci devant à Christ iern-Louis. L'espoir que Charles-Léopold fondait sur ,les secours d'Anne, sa fille , élevée à la dignité de régente Russie, fut encore frustré celte année par la révolution arrivée dans ce empire. Enfin, las d'être le jouet de la fortune, il alla passer le reste de ses jours "a Doémitz , oîi il mourut le 28 novembre 1747. 1' a^'^it épousé, 1". le aj mai 1708,80— PiiiEHEpvvtc.E , fille de Henri -Casimir, prince de Nassau- THctz, dont il se fil séparer le 2. juin 1710, morte le 1 mars •1734; 2°. le 19 avril i7i<i, CATHtLUiNE-IvANOWNA, fdle do 'J'eaii-\lexiowitch , c7Jr de Russie, morte h Pélersbourg le •^5 juin 1703. Du second lit, il eut Elisabeth - Catherine Christine, née le f8 décembre 1718, élevée en Russie, où. la czarine Anne lui fit prendre son nom l'an 17. Ha, mariée, Je 14 juillet 1735, avec Anioine-Ulric, prince de Brmis>vick--

34^ CHROHOLOGIE HISTORIQUE

Bevern, nommée rrgente après la mort de la czarine Ai déposée la même année, et transférée avec sna époux, bord à Riga, ensuite dix- huit mois, ou plutôt deux et demi après, à Kolmogori , elle mourut le t8 *746. (Voyez la Russie),

CHRISTIERN-LOUIS.

1747. Christiern - Louis, duc de Gustrow, le i5 mars 16S8 , nommé administrateur du duché de Mecklen- bourg - Schwerin , par décret du conseil aulique , en lyaS. n^exerça paisiblement cet emploi que depuis 1741- ^1 succéda^ Tan 1747 T dans le duché à Charles-Léopolu, son frère, mourut le 3o mars 1756. Il avait épousé, le i3 novembi 1714, Gustave-Caroline, fille d'Adolphe-Frédëric I , di de Mccklenbourg - Slrclilz , morte le i.> avril 1748, don^ il laissa Frédéric, qui suit; Louis, chevalier de TAiglc Lbnç ' le 6 août i7a5, mort le li septembre 1778, qui épous Charlotte - Sopnie de Saxe Cobaurg, née le a4 septembre 1781 ; et deux filles.

FRÉDÉRIC.

1^56. Fréoéric, le 19 novembre 1717, successeur Christiern-Louis, son père, dans les duchés de Schwerin de Gustrow , épousa , le a mars 1 746 , Louise - Fhédiîri^I QUE, fille de Frédéric-Louis, prince de Wurlcmbcrg-SlutlgarJ Il mourut le 24 avril 178S.

FREDERIC-FRANÇOIS, grand-duc.

1785. Frédéric-François, né, le lodécembre 175G, Louis, frère puîné du duc Frédéric, et de Charlotle-Sophr de Saxc-Cobouré , succéda à son oncle le 24 avril 1785. 9 pris le titre de grand-duc en.i8i5. Il a épousé, le i juit 1775, Louise de Saxe-Gotha, née le 9 mars 1756, morte le i". janvier 1808. De ce mariage sont issus :

i». Frédéric-Louis, grand duc héréditaire, le iSjoin', 1778, marié, 1". le a3 octobre «7^9, avec Hélène- Pauiowna , grande-duchesse de Russie, fille de Paul 1, morte le a4 septembre v8o3; 2". le »•'. juillet j8to, avec Caroline- Louise, fille de Charles-Auguste, grand- duc de Saxc-Wcimar , morte le ao janvier 1S16; .^". le 3 nui 1818 , avec Auguste- Frédcrique , née te a8 n<^

vembre 1776, fille de Frédéric Louis , landgrave de Hesse-Hombourg. Les en&nts da grand-duc héréditaire .font; ' . . . ■■ Du prmieriiit

a. Paul-Frédéric, le i5 septembre 1800;

b. Marie-Louise-Frédérique-Alexandrine-Elisabelh*; Charlotte-Catherine,, .née le 3i mars i8o3:

Da second Ut :

c. Albert, le 11 février i8ia;

d. Hélène, qé(i .ie. ^4 janvlçr 1.81^;

a*. GustaVéi-Gruillauïâe, fté''lé 3i janvier 1781 ; 3*. Charles-Auguste-Chrétien, le a juillet 178a; 4**' Adolphe-Frédéric, le 18 décembre I785; S^. Charlotte - Frédérique , . née le 4 décembre 1784/

mariée, le 11 fuiii 1006, ï Ctmsti«n>FrédériC| prince

cfe Banemarck (séparée).

T i.

I

Bl-kii.^.JiJ .1>«L-.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

PÙCS DE POMÉRANLE.

IMIMIMnAWkIliMMfVMWMAfM

XiA Pomëranie, dont le ndm vient du sclavon Po-mor, mare^ sVtend, dans le sens le plus général, le long de tner Baltique, depuis le Mecklenbourg , jusqu'à la Yistulci qui la sépare de la Prusse , et était autrefois bornée par U marche de Brandebourg et de Pologne. Lorsque les Goths^ les Vandales, les Francs, les Angles, les Longobards, ou Loin-' bards, et tant d^autres nations germaniques qui ont détruikj l'empire romain et fondé presque toutes les monarchies del r£urope, eurent quitté les bords de la mer Baltique, de la Vistule, de l'Oder et de l'Ëlbe, leur ancienne patrie, la na- tion sarmatique des Sclaves, ou Venèdes, occupa ces régions abandonnées, et établiF^nlre l'EIhe et la Vistule un puissant empire divisé en plusieurs états, dont le principal fut celui qui depuis a été nommé Foméranie, J^es noms Je Slaves , ou Sclaves, et de Venèdes, sont synonynies ; car les souverains de Poméranic, qui prennent dans leurs chartes latines le titre de Ducts Slaoorum, ou Slai'iix, y substituent toujours celui de ducs des Venèdes dans leurs chartes allemandes , Henuge con Wendcn. Dans le partage que Mistivoi, roi des Sclaves^ ou Venèdes, fit de ses états, il laissa ta partie occidentale i Udon, son fils aîné, et la Poméranie à ses deux autres (ils^ Ralibor et Bogislas. Ralibor eut plusieurs enfants qui mou- rurent avant lui sans postérité. Bogislas eut un fils nommé Suantibor , qui soutint une longue guerre contre le Danemarck et la Pologne; c'est à ces derniers que remonte la généalogie tvrtaine et ooa interrompue d«s ducs de Slavic et de Pomé;

CHRON. HtSt. DES DUCS DE ÏOMêRANIE.

3|$

ranîc. Suanlibor, qui mourut en 1 107 , laissa quatre fils, War- tislns, llatibtir , Ilugislas et Suantopulk. lÀ's princes, ou Ju moins les deux aîni's , cmbrassèrenl le Cbrisli.inisiiie. Au par- tage que Suanlibor lit de ses> étals, les deux aînés eurent pour leur pari le pays qui s'élend depuis le Mecklenboure jusqu'à la pfliLc rivière de Grabd, qui cùide près de la ville de Slave, dans la région appelée alors la Slavie et la Cassubie ; c'est ce qu'on peut appeler la Poméranie cilérieurc, qui appartient â la branche aînée,- et toute la partie, depuis la rivière de Grabo jusqu'à la Yislule, (pii est la Poméranie proprement dite, érbut en parlaee aux deux puînés , Ijogisbis et Suaiilopeik , qui forment la branche de la Poméranie de Danizick. (\ojez r.tlle-ci plus bas. ) Kes princes de la branche aînée , des<en- danis de Wratislas, furent établis, lanlôl à .Sietiin , lanlrU k Wolgast, à Demmin et auire part. Vers la (in du douzième siècle et au commencement du treizième, ces princes portaient dans leurs chartes, lanl(it le titre de duis de Slavie, lanlùl celui de ducs de Poméranie ; et quelquefois ils réunissaient tous les deux (j). Après le milieu du treiiiéme siècle, Jusqu'à la (in, ils prenaient rarement le litre de ducs de Poméranie, et se nommaient orJinaiiemenl ducs de Slavie et de Poméranie, à «|uoi ils ajnulaieiU souvent le non» de l'endroit ils faisaient leur résidence, comme ducs de Slellin et ducs de Dcmmin* mais rarement celui de Wolgasl. Quelque tctns après l'extinc- tion de la branche de Danizick, qui portail unicpiemenl le litre de duc de Ponnéranie, les princes de la branche aînée l'ajou- tèrent constamment à ceux de Sbvie et de t'assubje , de sorte qu'il est devenu dans la suite lu litre principal et celui de

(i) BogUlas I prend, dans un di;rlAine de l'an 1186 ou environ, le litre de Leutilie Dut. I.' «éditeur de ci't acte, M. dt Dregcr, remarque, page 'i-j du Code diplomatique de PomJranie, (|iic re litre ne s'offre point dans les rharlrs des iiuU-t'i ducs de Purnrranie, ni danx d'autres de Bogislas nièiiie ; rn^xi il se trompe, car M. (jeikeii a publie , au code dipluuirill(iuc Je UrundeLourg, lome III, p3geS7 et suiviinles, un diplàinc de Cisiniir, dalt* de l'an 1170, et muni du sceau de Bo- f;islas I , dont l'iiisrripllon porle : Boguslitus Dci gratià Princfpi L/u/i~ ciorum. Suivant une note de l'cdilcur, page y?, c'était le litre géne'ral que les anciens Saxons Juiin;iicnl auK diltereiVles peuplades de Slaves qui liabitaient CCS conltées. Il romprend les /Mi-i/ff/y', \es Ifevtf//i , le» JBfizani , les Slorlerani, les Cirn'ptirli , etc. Par la suite. It nom de Ziufîci a élé donne laiitiit à ua peuple à pari, laiitôl à lou* les liabitutits de ces contrées , comme ou le voit dans Lambert d'A»- chalfenbour^ sur l'ao loyS. Heluiold ne l'eiuploie au contraire qiid Dour designer les Vcuèdes de Pcniéranie.

XVL 44

54^ ^fïRAtïÔtbétE HfStbBTlJfrË

toul le duché. 11 faut encore oiwener que les durs <îc Slâvi s'étant mis en possession , qnelr]ue lems après l'exlinclion df la brandie de Dantzick , qui finit vers l'an i2<iS, tle la parli de ses domaines qui est entre le Grabo et la Leba , doni Slolpi, est la principale ville, ces princes se trouvent plusieurs fui qualifiés ducs de Stolpc, tant dans ks chartes que dans l'hi' toire.

WRATISLAS, OD WITZLAS, Et RATIBOR.

1107. Wratislas et Ratibor, fils de Suantibor, et se successeurs dans la Poméranie citérieure, reçurent le hapt(?ni( CD iia4- Ratibor, après avoir partagé riiériiage palcrnel avé son frère , passa en Pologne , il épousa la fille du duc Ik)-^ li'slas IM. Wratislas funila rév6ehc de JuHn , iransferc depui à Camin , et lui donna pour évoque Adeibert , luissionnairl du pays. Celle ville, bâtie dans une île formée par les ri vières de Snine et de Diewenow, était dès-lors considérable^ et, à la faveur de son commerce, elle s'accrut telleinenl, qu'ai rapport d'Adam de Bnhne , elle devint la plus grande cl I

1>lus opulente de l'Europe. Wratislas étendit son domaine pa a force de ses armes. U se rendit maître de la nouvelle Marché de Brandehourg, côn(|uit une partie de l'LJckermaick , et fii lue dans son lit, à Stolpe, par on scélérat , l'an ji3G. Ayar épousé Jeanne, ou Ide , fille de Canut IV, roi de Danemarck morte en ti36, il eut d'elle Bo^islas et Casiofiir , qu «uivent.

BOGISLAS I ET CASIMIR.

n36. BoGi$L.\s et Casimir succédèrent en bas âge au .„, Wratislas, leur père, sous la tutelle de Ratibor, leur oncle^ qui , à la nouvelle de l'assassinat de son frère, revint en Pomè-1 ranio , de Pologne il résidait depuis son mariage , poaél venger sémorl et prendre soin de ses neveux. L'une de ses pre9 mièrcs opérations fut la fonJalioii d'un év^ché à Julin; ce c|iM fut confirmé, l'an ii4", par le pane Innocent I!, coratne u J le voit par sa lettre à l'evèque AJi'lbert, publiée par DregerJ (Cud, Difjlum. Pomeian. , lom. I, pag. 1.) C'est l.i qu'on .ipcr»j çoil mieux qu'ailleurs ce (jui laisail alors partie de la Poméranie, savoir Wollin , Demmin , Tribsées , Gulzknw, VVolgast ^ ■Usetlom , Grosvvin , l'yrilz , Stargard , Sleltin , Camin , Cot-J îierg, Zielbifi, et le district de Ifurs territoires jusqu'à la riJ vièrede Leba. Ratibor fît la guerre aux Luliciens dunl on a parlél ci-dessus, peuple idolâtre cl ennemi jure dn nom chn'tieii : i( kfs battit en dilféienlcs occasions ; et s'il ne les terrassa pas eiM

*- 1- ^ ^ BES TJtfCS DE POWBnft^SIE." 3^7

librement, il les mil du moins hors d'état de nuire aux progrès de la vraie religion. C'élail, di». Valent in d'Aichstct , proles- lanf , un priiict- d'une [nélé sincère. Ayant appris, ajotitp-t-ili fjue les nioincA «le Citcaujt travaillaient avec l'év^-que Adelbert à la propagation de la foi , il leur fil bâlir à grands frais un mo- nastère à Stolpe, et, de peur que l'indigence ne les détournât de leurs travaux anosloli<)ues, il les dota richement, l'an i i5o. 11 fonda encore, la même année, suivant cet historien , le-* Hionast^e de Grobe dan.s un faubourg d'Usislom, et y fut. inhumé l'année suivante, époque de sa mort. Il laissa deux fils, Wralislas et Suanlopelk: celui ci mourut sans jiostéritc. Wratislas , décédé Tan i i8li , laissa un fils nommé Bartlcélemî, mort après le i*^'. août ia54 , laissant deux fd.s , WarJislas efel Suaiitibor, nommes dans une charte sans date, mais donné aprè.s la mort de leur père.

Henri le Lion , duc de Saxe, retenait prisonnier, vers l'aiif] iiGo , i Brunswick , Wirtzlas, prince des Obodrites. Pnbislas^ frère du captif, ne pouvant obtenir, par prières, sa délivrance, rassembla des forces de toutes parts, et vint fondre dans le paya des Obotirilcs , qui obéissait alors au duc Henri. S'éiaril rendu-1 maître de Mecklenbourg , il en fit massacrer tous Us habitants, et prit ensuite , par composition, Maklow et Cnsiriti. Henri^, pour arrêter ses progrès , se fortifia de l'alliance du roi de Da-* nemarck , Waldemar le Grand , et «le celle d'Albert , raarquistJ de Bi-andebourg , rassembla tous ses vassaux , et ayant amené- son armée à JMakIow, qui lui ouvrit ses portes sans résistance , il y fit pendre en public \Virlzlas ; après quoi il amena, l'ar»,] ii€4i les comtes de Holstein, de Dillimarsie , d'Oldenbourj. i»t de Schwcrin , ses vassaux , avec un corps de troupes pour faire le siégç de Oemmin , les ducs de Poméraiiie , Bogislas. et Casimir, avaient ouvert un asile à Pribislas. Les Poméra- nicns, pour connaître les forces de l'ennemi, envoyèrent au--' devant de lui des ambassadeurs qui offrirent trois mille marc*.. pouravoif la paix. Cette amba.ssade ayant été mal accueillie, ils en envoyèrent une s<^conde qui n'en offrit que deu.x mille. LrsJ Saxons-, se voyant joués par-ià, commencèrent le siège. Mais li's Pomérauiens, étant tombés la nuit sur les quartier» drt. ilolstcnois et des Uil lima rses, les taillèrent en pièces sans qu'il- em restât un seul. Henri marcha en diligence pour venger cet âlfront ; mais , à son arrivée , les l'oméraniens mirent le feu, j à la place, et se sauvèrent du coté dtSlnlpe il les poursuivit. Il nVtail pas loin de les atteindre, lorstju'il sévit obligé de rc-^ tourner à Brunsivick , il était attendu par les ambassadeurs de l'empereur d'Orient. In partant , d laissa le soin à ses con-, &^(krés de traiter avec les l'oméraniens ; et la paix a'étanl faite-

t

348 CHROPOLOOIK HISTOItigrE

k des ronjjt ;<)»'! (oléral'lcs , Icy princw Bogislas ^-l rnîmifj accor<lèrcnl la ville de Uemmin pour sa demeure a Pribiilas^l exclus par le traité de la succession de son frère. J^s Pom«^ra-J niens, au préjudice de celte paix, ne laissèrent pas dVxiTter] leurs pirateries sur les côtes du Daiicmarck : à rpioi ils furent excités par les Rugicns | qui ne conniiissaienl guère d'autre métier ni d'autre moyeu de subsister. Ceux-ci m<»n>e lossiiv- passèrcnt dans ce genre de brigandage. Waldemar le Grand, roi de Danemarck, ne pouvant attaquera la fois ces deux sortpj d'ennemis, prit le parti de s'accommoder avec le duc de Fo- tnéranie, el les engagea même à s'allier avec lui pour fiire la conquilte de l'île de liugen , sous la promesse de la leur cé«ler à lilre de fief <lc son royaume. L'expédition réussit au gré de s<'» désir.%. Mais au lieu de remettre Tile aux deux princes, il la donna à Jaromnr, son parent, en lui imposant un tribut elles devoirs de vassal envers lui. Ce manque de parole fut l'occasion d'une guerre que Bogislas et Casimir iléclan-reut à W.ildemar, La mer fiallique fut aussitôt couverte de vaisseaux pon»érauiens, qui allèrent infester les côtes du Danemarck. Waideni.ir, de son côté, fit une descente en Fomcranie, il comutit de grand» ravages. Henri le Lion étant venu à son secours, ils assiégèrent ensemble la ville de Julin , la prirent, en brillèrent une partie et delrui.tirenl ses murs. Depuis celte cataslropbe, elle n'a plus clé nommée que VVollin , ville pauvre et obscure qui n'occupej plus(i-85) qu'une partie de l'ancienne Julin, Les deux princi'l alliés tentèrent ensuite le siège de W'olcast. M.iis la place li>ii< opposa une si vigoureuse rcsi.stance, qu'ils furent contraints de se retirer. Jus(|u'alors la Poméraiiie n'avait relevé d'aucun! autre puissance. Mais, l'an 1181 , au camp devant Lubeck, U ducs s'ctant laissé gagner par les caresses et les promessrs d< l'empereur Frédéric I , eurent la faiblesse de consentir a se rc connaître vassaux de l'empire , dont ils furent déclarés princ' Casimir finit .ses jours ^ l'année suivante, sons laisser de pos- térité. L'an iifi4'i Hogisl.is , excité par l'empi-reur el par $011 propre ressentiment, équipe une llolle pour eu»aliir l'ilf d< Kugen. A.salon, archev<?que de Limden el ministre du royaume de Danemarck, instruit de son d<'sseiu , prévitiil la descenlrJ et, ayant rasscrnblé toute la marine dafinise, vole aii-devAi>| de la flotte ennemie , lui livre le combat , cl la défait totale' ment. Encouragé par ce premier succès, il lait un nouvel armement avec lequel il va descendre eu Foméianie, iav.i£^é les environ^ de Wolgast, et assiège, mais iiuitilement , Wot gast , tandis «ju'Ksbern , son frère, s'empare de deux cliAirau^ qui dclendcnli Tendioucbure. de Swine. Itogi^las , .si l'on en croit les historiens danois, poussé à bout , passe en Daiicmarcli

_*■_

Î>ES BOCS T)E POMtnATrre. 349

pour implorer la clémence du roi Canut Vl , son I■^pau-fr^re , el n'nhiii'iit prâce »hi\mi soumettant, sn principaolé à la couronne de Dancinnn'k. Si cola esl , il faut donc, rcgardi'r romme siip— posi" l'hommage qu li rendit.^ IVinpiTPur, suivaiil 1<"S liislori«ns de Poméranic. Qnni cju'il rn soit , la p^ixsfdf, l'an 1187, aprc» trois ans (riiosliliiés. La nit'iup aniUM». IJot^isbs pritra dans le Mecklt'nlioiirg avec ses troupes potii' favoriser Piiivasion que Canul voulait faire dans ce pays. I! nioiinit , plus tard, en 1 iHy. et fui inlnime dans le monastère d'Udesom. Ce prince avait épouse, i". Wai.bI'RGE, fille de VValdemar le Grand, roi de DaiKTiiarck ; a^. MiftO.iL.WA, fille de MesUvin , duc de la Pomcriinie de Danlzick , duril il eut trois fils, Barnime , Bogislas et Wrajislas, a\rc une (jl!e. Le second el le lroisi«''me des lils disparaissent dans l'hisloire , après la mort de leur père. On va faire connaître le premier. »

BARNIME , DIT LE BON.

1 186. BahisisiE snccé<la en hasâge k Rngislas , son père, souf la tutelle Je sa mère, qui s'était assorie des parents <le son époux dans cet emploi. Parvenu à Tiïge de majorité, Barnime fie tarda point à faire éclater son ambition. Se trouvant trop resserré dans les domaines fjiie son père lui avait laissés el (jii'il aurait dii partager avec ses frèns, s'ils eussent vécu , il porta ses armes linus la F<imérai»ie olléricurc , qu'il envahit sur ses cou- sins, à l'fxceplion de la ville de Slolpe. (Bti<.ching ) Ce prince, au reste , gouverna ses étals avec une prudence et une cloiiccur qui lui méritèrent le surnom de Bon. Son économie et les ri- chesses qu'il auira dans son pays par le soin qu'il eut d'y faire fleurir le commerce et l'agriculture , le mirent en état de fonder

Elusieurs villes, flont la pi'irrripnli>est Prenlïlnw, d.iusla Marche kraine. L'an 122IÎ, W;ddnnar II, roi de Danematck, ayant été fait prisomiier par le comte de Schwerin , les ducs de Poméranie prolil*''renl de la coujonrlure pour secouer en- tièrement le joug des Danois, dit M. l'auli (lom. Vl , p. :'.oo) , et, depuis ce lenis , ils paraissent , ajoute-i-il, avoir icmnnu la soiiv('r;iinelé des margraves de lirandebourg. L'enqiereur Frédéric 11 donna, entr'aulres faveurs, aux mari^raves .lean et Olt'in , riu\eslilare du duché de Poméranie de la même ma- nière qu'Albert . leur frère el leurs prédécesseurs l'axaient eue. Cûiifirmiintrs cisdrm diwatiis Ponieranttr- prout pririlirtux Allierlus Woiidain et /ircndcressuirs eiiruni uosrunlur a noslris prtrderfssorif/us teniiissr.. {CuJ. Dîptom. Puinrian., lom. 1 , p. i5o . el iMdeivig. Heliej. n/a/iuscript. , Inm. XII , ])ai3;. (J28.) M. Pauii , pag. ao2, venge te diplôme des aHaijiies qu'on a livrées à son .lulhenti—

35u tumamnjOdK ■msmKtÇRn

cilé, rt fàif voir qu'il nt- ildil pas sVtiîpnilrc «]«. Ta srâte Porn*- rélic, mi Pomëranii- ili' iXinixik, maii ili- l.i l^o(ii<>rniie rntifr G est-à-(lire cilli'rieun? et rilcripiirc. \ Ta^tpui liiî ceci vitinl » charte »le l'an 12S0, (lonrw'e par Bamirm-, il r«cûnnatl () le pays de Wolgasl est Jpvolu hi'ifdit.nircrnenl aux enfants 1; Ji'an , margrave do Bran^le^nurg, ila rhcf de Irur mi-i'c , Sophil tic Danemarck, décédee le i iiovemlire 124'^, à la(|uelle s père, WaldRmar 11 , au pouvoir duqui-l il était , l'avait iioaiil en dot; ce qui repemlaiil n'est pa& prouvé. Barnime ajou que, s^ciant rendu auprès d'eux avec ses vassaux, lum fidetihut, il était conrenu avec, eux de leur céder par échange pour la 1er de Wolgast , qu'il garderait, celle d'Lcker, ou la Mardi Ukraine , reconiiflissaiit de plus qu'il tenait tous ses bilans c fiel des rnargrM-es de Iirandci)ourg : jVo.« aulem rci'<ii;iuifi'i^Mtt nos oTiinia iwHra Loiut a liirUs iMarrhionHms {e.aâaliler lenet r.uslriim et terram IVolgosi ^ cl insuper umni'a /mitii nuslra int cum consmiguiueo noitiro ]Furslao (Wratislas, IJls de Casimii^ manu rnnjiinrtà recepimus ab ei.uiem. Celte cession est attesté par un diplôme de Jean, margrave, de Bratldobourg, 06 app'lle baniime son vassal. {Ihtii. , pag. '6'iÈ,)

linrnline céda, l'an 12.^0^ à Cunra-I, Pvf'ifuc de Camii*, le p* de Slargard , pruir la somme de iMuii maris, avec le consent meut de "Wraiisia*, son pirent. {Cod. Diftl Pomer. , p. 200.) sur quoi l'éditeur oli.serve (|iie les princes de detix branch n'avaient pas encore partage leurs étals, ou que chacune di branches avait sa part ilnus chaque canton nu district, fiar nime , en 1271 , remit aux margrave.* de BrandeUmrg 1 chileau de Doiitzick. Mais, l'année suivante , il leiir déclara \. guerre pour le retirer de leurs mains; appuyé des Iroupft d< Mesl>viii et de celles de l'ologiie, il entra dans la nouvel" Marche, et s'empara, l'an lay.^^ ^^^ châteaux de Sirhele ainsi que la ville de Urieseii , et dévasta loule cette provinci Pour affermir celle alliance avec la Pologne, il maria, da Sieilin, Lucarlis, fdle de llcuri, prince des Olwdrites , avfi Przëmislas. V\a is.-]^^ les lirauiti"bourg('oîs firent une excur sien jusqu'à Garni n , qui ne ré'issit pas. tl y eut ensuite un trêve, pendant laquelle Uarnime mourut à Demniin, l'an 12 (Pauli, §206, pag. 2C)4- ) Il avait épous'^ , 1". M.\bie, liit d'Albert , électeur de Saxe; a**. M »Hr,UEi\irE t)E BnuNSWicJC déjà morte le 19 mars latj.i, comme le prouve uive charte d Barnime. {(^d. Difilom. Pumtnvk , tom. l, p. 4^'i )i ^''- ^l* TIItLDE, bile d'iUtini 111 , margrave de Biaudebourg, décédet le 20 décembre i3i<>, suivant son épitaplie. Du premier lit, iti eut Bogisiâs , doc de Wolgast ; HeJwigc , seconde lemme d4 Jein 1 , margnn-e de Brandebourg -, ei Ariaslasic, ieimuc

l»i» titre» DE vrobGAST. 35 E|

Henri k J^rosofymî/uin , piince lio Mecklenbourg. Dn second] }il , il fut Klit»lu-lK, mariée, ilii-oTi , à Jean , Juc de Saxc-ti >J\venb«iiig. Ihi troisièmv vinreiil Olloii 1 ; tiarninie II ; HiU] ^fgarrfe, Icmnii; d'Ollon d'Anlnll , suivant M. Paiili, inconnual aux histoiiens dV\fihall; et Nirosb\a , mariée à Jean , princ^j de \>^ei le.

BOGISLAS iV, BARNIME 11 et OTTON I.

1278. BOGISLAS, Barmwe et Ottcn , toas trois fils BarniiDe I , gonvornérerit d'ahord pr indivis les étals qu'il ttur laissa. Mais Bogislas éfant seul en âge de majorilé , toute l'autorité se trouva concentrée en lui. Dclinert , cité par M. Paiili , a mis au jour, dans sa liii'Uolhè<fue de Poméranie , un acte du mois de déoetnbte la-b , p;ir lequel Rogislas , pour lui et pùur ses fi-^res, confirme les privilèges des villes de Po- méranie. te fut , suivant M. Pauli , l'an lat)!^ , que les trois frères ^)arl3gèrenl eutr'eux la sucrtssion paternelle. Le comlç Jalzko de Gutzkow fut l'arbitre qu'ils clioisirenl pour relia utieralioii. Il adjugea le district de Wolgast a Bogislas , et I4 Utslricl de i>tetliu aux deux autres.

DUCS DE WOLGAST. BOGISI^VS II ou IV.

' - '1295. BuGiSLAS , fils aîné de Barnime I , après le partage fait ■vec ses frères, établit sa résidence à Wolgast , d'oii il étendit sa domiiration sur le pays situé entre celui de Bugen et la Péene, sur les îles de WoUin , ainsi que sur le pays de Slar- gard, jusqu'au Galleuberg. ( Pauli , l. VI, p. i5i3.) La mérne

mes DB STETTfN.

BARNIME II ET OTTON L

lagS. BAItKlMK H et Otton I, son frère, après le partage fait ave« Bugi.'.las, leur ainê . alleii-ul s'ctjLlir ii Sti:lt.n , la principale et la plut anncnne ville tic I.t Ponieraiiie, silut'e sur un l'-olcUii près Je TOiIlt. Lt-s écrivains puiriéinaiciis oui (-.aluiiiiiié Barniiue 11, ou du moin* soQl tombi's Jao* une gram'e erruiu' de ilule . «n di»anl <{u'il fui ajwi'.* siiié , l'an i2c)j , fur un geulilh^^iiiine dont il avait Jt^^liotiori' la fccuiaC. M. Dciiucrt , dixtu Jtd, £iùltothc<]ue Ue i'omcranie , pioduil liict

cnRo^oi.r>r.ic historique

Mtinéc, après la mort Je Meslwin il, son parent, duc «Je la ffoinéiaiiie ullérieiire, décodé .sans eiifanis, il vnitlul se infllri- ren possession de ses élats- Mais les Polonais et le niargr^ive de lBrandt'i)oiirg s'opposèrent celle entreprise. On rn vint à tune guerre tjui fut lon{!!ue et sans succès pour lioyislas. Il fût hieut-i'tre conserve la ville de Dantzick, dont il sVtait rendu Ifnaflre , sans Us chevaliers Teuloniques , qui l'obligèrent de li'abanilonner. Boçislas mourut , le 34 février i^iog, avec la ré- putation de n\ivoir jamais dit ni fait aucune chose inconsidérée. 11 tut enterre à Caniin. (,>uel<|Ufs-uns mettent tu mort d& ce prince en 1^19. Mais les vers suivants, rapportes par Valenlio l'Aichslet , attestent Tepoque que nous douiionsà cet eveue- ;nt,

Anno millcno triTBnteno<|ue noreno , Sacia fcsta die poptilu r«?|cl>ranle IVIotliiic Siavoruin Slavuï obiil Vvx KuoistAVt^s.

|r Ce prince tenait sa cour h Anclam , dont il donna la grande église aux ermites de Saint-Augustin. Il Ei-rma de murailles le bourg de Stargard , en ia>io. Il av.iil épousé, 1". MATJiii.Dr , fille de Jean 1. margrave de Brandebourg; 2°. MABGUtRI'rc, fille de Wiizlaff H, prince de Rugen, decedéc en 1318, dont

unes DE STETTIS.

chartes «|«i montrent Bamime vivant depuis iSig jusqu'en i33a. Aprf» la mort «le AVoUemar, margrave Je Hrandc-bjurj; , arrivée vnrs la fm l'août i3iq, les trois princes ilc Poméraiiii; ciirnit part à la tulcHi" «lu jeuue Henii , <>od iilii , innrt raiiiice suivante. Tournant alorj leurs lies sur la Marrhc Ukraine, ils empêchèrent Henri, duc de ÎVIec- Icli-nbourg , de s'emparer de rc pays, rubligerent d'en sortir, et >e cndtreiit mattres de Prenlz-low et de Paisi-w-ilk. { l'aiili, %. 3og.} Après l'extitutton de la maison de Brandelioujg , les piinrcs de Pomcranie clit-rchcrcnl à se soustraire h la mouvanre dti Brundebourg. à laciut-lle ils e'taieat sujets. S' Étant pi'titcntes , l'an i'i:À'ù , à l'eiupei'i:ur Louis daï B.ivière, pour lui rendre hommage, ce piince les renvoya i Louis /e Vieux f son fils, qu'il avait établi margrave. Le refus qu'ils firent de (c conformer à cet ordre, occasiona une guerre entre eux et le nouveau largrave. Celui-ci ayant fait alli.nnct avec les ducs de iMei'klenbourg tl les princos de Werle, enlr,! , l'an t32i). en Poméranie , tandis ijue (es ronlùJ^rës y laisaienl irruption d'un antre rdlé. Mais le m.-<rgriive fut battu par Ba:iiime , prés de l'renltlow, et se» alliés le lurent par une antre arniee comnianJrc par Jean , comte de GutILo^r, Chris- tophe II , roi de Datiemarf k , lie.-iu-pere du niari;i"avf , ayant triom- phé, l'an l33o, de Waldeniar, dur de Sleswirk, ^AP lival, imposa par aux ducs de Pomcranie. V oyanl alor^ le monarque virtu4irux prit a prendre la dcfepse de soo gcuclrc, ils pcwèrcalà a'^ccoiamoder

DES BUC9 SE WÔl^ASTi

fl ftul un fiîs , qtl'i su!l ; et tleux fiMcs ; Marguerite , femme d«^ iSicolas, seigneur de Kostockj et Hélcnc, mariée à Bernard 11^ prince d'Anhalt.

WRA.riSLAS II , ou IV.

iSog. Wratislas, fils et successeur de Bogislas IV au duché de Wolgast, fut élu , l'an 1^25, par les états de l'îU de Kugen , pour remplacer Witzlaff, leur priijce , son beau—.] frère, mort sans laisser de posleiité mille. Comme cette iiftj l'elevait du Dancmartk , il en demanda ririvestllure au roi] Christophe, retiré pour lors i Bardl , après avoir été déposé efcl chasse par ses sujets. Chrislophe la lui accorda, l'an i^ab, dan^J l'espérance d'obtenir de lui des secours pour se rétablir. MaisJ ■VV^ralislas mourut le i". août de mén'ie année, et fut én-1 terré à Camin , laissant d'ELiSABETii, son épouse, lille d Henri, ' duc de lircslaw selon les uns, ou de la maison des ducs de Lïgnilz selon d'autres, Bfvgislas et Barninie , rpii viendront ci-après; Wralislas, posthume, et d'à le Moine y à cause des grandes libéralités qu'il fil aux monastères (celui-ci se voyant sans enfants, céda son patrimoine à ses frères pour une

Sension viagère, et mourut en i3tiç)); et Klisabeth , femme 'Eric, duc de la basse Saxe. ]x duc Wralislas, outre l'île de Bugen, avait réuni à son domaine, le district qui s'e tend depuis Gallcuberg jusqu'à Stolpe. (Pauli.)

BOGISLAS IV oo V, F.T BARNIME III.

t3flG. Bogislas succéda en bas âge, avec BAn^•lME, son Êrère putné, au duc VV'ratislas, son père, sous la tutelle de

DUCS DE STETTIN.

avec ce dernier. Mais les ncgocîalioas entamées à ce sujet ayant dl<? sans sucrés, les ducs mirent leurs cl:its<laiii U tinjuvaurcdu pnpn Ji:an XXII, cnncnli dérlaré de la insisson de Bavière. Le poutife uu nianqu.i p^s d'csliorler Uamime el Otton à ronlinueiTa guerre. Mais la crainlc du roi Chrisloplie les leliiit daus l'inai tiuu, tant que «■« prince vécut, Cliristophe élaiit mort l'an i334, Baniiinc porta la guerre dans le Brandebourg, ou il g.igita la bataille de Kremmcr-Daïuni sur le mar- grave. L'évêque de Cainin ï c tant riisuile rendu aupnis du margrave à Templin . lui persuada tnCiii de se désister de la suzeraineté siu* la P»n)érauie , en retour de quoi les durs lui rendirent l'assewalk avec l'Ukraine, et lui assurèrent la surcession éventuelle de leurs «italj. Ces conventions furent Confîi niées, l'an l338 , à la diète de Fiancibit. M Vniià ce <iue rapportent M. Paiili, d'après la Bi6lio//sei/ue de Pomé—

I réunie ^t M. Delmect, et Sommersbcrg,' dans son Rfcueil des ècrieains

I XVI. 45

354 CHRONOLOGIE HISTORIQUE

Barnime le Grand, depuis Juc de Stellin. Henri, duc J^ MfcklcnLourg , voulut profiler de sa niinorilé j>our lui enlever Tîle de Ilugen, doul il se fil donner l'investiture par le in<*me roi Christophe, de qui le père de Bogislas l'avait reçue. Mais Barniine défendit les inlérâts de ses pupilles les armes à la main, et obligea le duc de Mecklenbourg de renoncer à ses prétentions. L'an i348, il obtint de l'empereur Charles IV, î'invcslilure de la charge de grand-veneur de l'empire, attachée au lilre de prince de Kugen. l-'an i363. Chartes lui fit l'Iion- neur d'épouser Elisabeth, sa fille. Tiois ans après, Bogislos fit, avec les enfants de son frère, le partage de ses étals, et con- serva la Poméranie, depuis Slolpc jusqu'à WoUin. Ce prince mourut à Bolbuck en i374, laissant d'f.uSABETH , sa pre-

feOGISLAS V, ou VI.

i36G. BoGisiAS , fils aîné de Barnime III, mort en i365, fit, l'année suivante , le par- tage du duché de Wolgast et de ses dépendances avec Bogis- las V, son oncle. La sévérité de son gouvernement excita

mière épouse , fille de Casi- mir m , roi de Pologne, morte en i3a6, et enterrée à Ma- rlenthron , Casimir, qui suit; Elisabeth , dont on vient de parler ; Marguerite , femme d'Ernest le Ferré , duc d'Au- triche ; et Bogislas, qui vien- dra ci-ajprJs. Adélaïde, sa se- conde iemme, fille de Henri

ODCS DE STETTIN.

àeSilésif, lotne II, page 77. Mais GerVen {Coii. nipfam. BranJei., tome 1 , page 166 ) remanjue beaucoup d'inreiiitude <lan$ ces (laies de» bataille:! tlont 011 vient de parler. Il produit aussi, t. lli, p lo^, une rliarle, l'on voit un fait imporlant , dont aucun hisiorien n'a parle. C'uït «pie Barninle avait fait prisonnier Waldemar, dcpui» roî Je Daneinarrk. troisieiite du tiu-in, et tic l'avait relâche 4]ue ic i4 août |338. Le duc Ollon ruiit iti jours le 17 janvier l34^i >=' ^"1 inliumé iu monastère de Colbalz , l'on prétend, s.ins preuve, qu'il s'ëlatt

[Tetirtf long-teint auparavant. Eu mourant, il laissa un fils, ipii suil ;

[et une ûile, aoriimée Mathilde , femme de Jeau , seigneur de Werle.

BARNIME IV, DIT LE GRAND.

1345. Baiinime IV ayant succ<?dé au duc Otton, son père , dans ' duché de Stellin , se joignit, l'an i348, aux ducs de ^Volgalt, Bogit-

Iss , Bamime et Wratislas, dit le Moine , pour aller trouver à Znaïcn [ J'cmpereiir Cliaric» IV, qui leur accorda l'investiture de leurs durhëi. ' L'an i357, Barninie prit possession du contlé de Gutikov^-, vacant par ^la inort du comte Jean , décédé sans enfants. Il fonda . l'an i36o, près

de Stcttin, uàe chartreuse appelée aujourd'hui le cliàtcau «f Odu--

DES DUCS DE VPOLGAST.

«ne séJilioii , dont il punit di? mort les auteurs. Il (tonna la chasse aux hrigantls qui infes- taient son pays , rasa les châ- teaux qui leur servaient d<? re- traite , et rétablit la sûrclé des grands chemins. Ce prince mou- rut, en iScj'i, sans laisser d'hé- ritier de ses deux femmes, Ju- dith, fille d'Eric, duc de la basse Saxe, et AGNÈS, de la maison , à ce qu'on préfend , de Magnus Torquatus, duc de Brunswick.

"WRATISLAS m, ou V.

i.^f)3. Wratislas, second fils d«" Barnime III , avait eu dans le partage fait , en liiGfi, avec Bogislas, son oncle, l'île

de Krunswick - Grubenhagen, ^ !e fil père de Barnime V, inort^ sans enfants, l'an i4'^i) ^^ àfi Wratislas VI, mort , l'an tScja^J à Zendrc^v, dans la Servie, en] allant à la Terre-Sainte. Celui- ci ayant épousé Marie , fille de j Henri, duc de MecklenhourgJ l fut pèie d'Eric, qui, du cheri de son aïeule maternelle, et» par les soins de la célèbre Mar- i guérite, sa grand'tantc, réunit sur sa tète, en i3y6, les troi» couronnes du Nord. (Voy. /g^ mis Je Dancmarck. ) Sophie et \ Agnès furent aussi deux fdlr» de ce même VVralislas. La pre- ' raiereayantépouséJean, comiél palatin, fol mère deChristophe^ . roi de Danemarck, et mourut en 142^- La seconde e-ut pouf

M'CS BS STBtTJUr.

Isourg. L'an i36i, Louis /<f ^oOTff/», électeur de Brnmdebourf; , ayant voulu revenir contre le tr.iilc île i338, fait enire sa maison et celle de Barnime , ce dernier l'obligea do reuourcr à ce dessein. Barniina ' mourut .i Slettin, le a4 août i365, laiss.iut d'AoÈS , son épnu.-ie , fille d'OHon le Libéral , duc de Bruiiswick, mor^ l'n i3yi , Casimir, Bogislas et Siiantibor, qui suivent.

CASIMIR V, BOGISLAS VH et SUANTIBOR.

«368. Casimir fnl le sorces^eur de Barnime, son père, arec Bo— eiSLAS et SpASTIBOB, ses frères, par indivi.s. 11 déliera la guerre, en. 1370, à Olton, niarj^ravR de Rraiideboiirg, ri fil pri.«nnnier, dans nue bataille , Gunlher, comte de Lindow et de Ruppin , .son vassal el soif ^ailîe" , avec lequel il était en RiH-rre. Il fut tué , en iSyS, d'an coup de ftéchc au sicgc de Kœnigsherfj, dnns ta nnuvcHc ÎSIarrhe, sans laiute^ ' d'enfants mâles de sa (einnie , dont on ignore le nom. Bogislas, son frère , mourut de mi^me , en l4>'4 san.s lignée masculine de sa femme Elisautth, fille d'Eric, duc de Bruuswjtk-Griihcnhagen, Suantibor, qui leur surve'cut , ay.int épousé Anke , fille d'Albert, hurgrave de Nuremberg, .suivant M. Paul! , laissa d'elle en mourant. | raai4i3, Casimir, qui luit , el Olton, qui , ayant élevait coadjutcu?! ^e rarche*ôque de Rigl, quilta l-'babit eccle^ipfliq^ue pour jAendrt'^

35C ciiBONOf.or.i

«je Rugea et cellfi d'Usedom. AllxTl, duc de Meckleiibourg, hii ay.inl drclaré la guerre, le fil prisonnier, en r^ifjg, à la Ljtjille de Damgarliii , et exi- gea do lui une foi'te rauçun. li'an 1.378, il eut guerre avec Jean, prince d'Anhalt-Zerbst , qu'il défît , la même année , dans liiie bataille. L'an i3c)H, il obtint la plus grande partie de la succession de Bogislas VI^ son frorc. Il n'en jouit pas lone- teras, cianl luoit l'année sui- vante. D'Anne, son épouse, fille de Jean , duc de IMecklen- bourg, il laissa Jjjriiiaie , qui suit; Sopliie, femme de Hem i 1, duc de Druns>vick ; elWratis- las, lequel, après avoir passé la plus grande ]>.irtie de ses jours il la Terre-Sainte, mou- rut à Wolgast, le 2!^ août i4i5i laissant d'Agnès de Saicc , son épouse, morte en i^j^, deux

E historiqi;e

époux , Otton y prince d'Anv liait.

CASIMIR IV.

i374. CAS19I1R , fils aîné d<r Bogislas V et son successeur* avait été élevé à la cour du roi de Pologne, Casimir, &un ai'eul maternel , qui lui avail douuè plusieurs provinces, ducaius, dans ce royaume. L'an 1^70, étanl au siège du château de Sclotlère, il y fut blessé d'un coup de pierre, dont il mourut vers le 3 janvier 1377, sari» laisser de postérité de ses deux iémines, dont la première était lllle de Keislus , duc de Li- thuanJe, et la seconde, fille de Sernovit, duc de Mazovie.

BOGISLAS VII, ou VIII.

1.377. BociSLAS succéda aa duc Casimir, son frère. Il fut

eues DS STETTIN.

le parti dts armes, épousa Hedwige dr. Mecklenbourg , et mourut It â& iiiarj 1427. Marguerite, Icmme d'Ulric, duc de Mcrklcnbourg- Slargnrii , fut aussi fille de Siianlibnr. ( Pauii. )

Nouï leniarquerons ici qur les troubles qui agitèrent le Brandebourg sur li) fio Ju qiiaturiieiiic Mccle, fuuruireiit aux prinres de Poméranie l'occasiuu, dont ils proiiierent , de faire de frL'qiienles et funestes in- runions dans re pays. En i4o^> s'élaat allle's avec les conitci Gunthcr et Uhic de Lindaw , etThierri, seigneur de Quiliow, il* Vavaiiccrent jusqu'aux porteji de Berlin. ÎVlais, l'an i4o4i li'urï allies s'dtaDt lecunciliés avec le margrave . iU tournèrent leurs ;iruie$ contre ces princes, auxijuels Thierri de Quiltow enleva U ville d«' Sirauïbcrg (fauli. ^

CASlMlft VI ET OTTON II.

i4i3. Casimih fut le incceiseur de Suantibor. «on pèiw , 3«f« Ottoh II, son frci'e. FréJtric , Burgi-ave de Nureinitrrg, 3v;><it ^vt^uit^raii i4'^i l^cbtorat de Brau4ebour|i» dur» de Poiuénui*

DES DVeS T>B WOLGAST.

fUiV dont Tatoé, Suanlibor, priacc «le Rugen , mourut. , en j 44^1 sans avoir pris d'alliance ; BarniiQC , \n second, fut sei- gneur de liai/Jt, «-'t mourut de la peste, au retour d'un voyage de Roipe , en 14^1 , et fut en- terré à Camp , sans laisser d'enfants de son mariage avec AjiqC| comicssa de Winsdorf.

BARNIME VI.

1394. Barnime VI , fils aîné de Wraliilas V, eut Je grandes guerres avec la ville de J^^ubeck, (|ui le battit en diverses ncca- fiions. Il mourut de la peste en »4o5, laissant de Veponique, son épouse, fdle de tiédéric, Lurgrave de Nuremberg, Wra- tislas , ijui suit ; Barnimc VU ,

chargé. Tan 1389 au plutôt ^ de l'adminlstraliou de l'évéchéi de Camin, dont il se démit,' en ! Sga , pour se renfermer ' dans la régence de son duché,' Nicolas de Buck, l'nn de ses^ successeurs dans cet ëvéché ^ lui suscita un procès dans les règles, parce «ju'il prétendait' s'approprier les biens aliénée de son cgUse qu'il avait rachetéi de ses deniers. Bogislas se ven- gea par des actes d'hostilité'. (..e prélat lui répartit par une excommunication; maij crai-«' gnant ensuite que Bogislas n'en vînt à son égard aux dernière» extrémités, il se démit de son évèciié et alla finir ses jours en Prusse. (Pauli.) Mais Magnus ' de Saxe-La»venbourg, succes- seur de Nicolas, renouvela les

DUCS DE STETTIN.

ne virent pas de bon œil celle acquisition. Pour Iriverser le nouvirl électeur, il» prirent ir>\ii leur protection le (urbult'iit Thierri , icigncur de Quilzow ; ce qui Iti fit mettre au b»n de l'empire par l'empereur, avec Jes villes Je Stetlin et de Gcrïcn cl tnus leur» liabilanis mâles au—' dessus de quatorze ans. NuIlcmEnl effrayes de ce fûiidre impérial, ils ^'allièrent auï ducs de Mecklenboiir^ et à ceux de Sane-La-wcnbourg; , avec leai(|uels ils entrèrent, l'an i4'Si à;ini le Brandebourg, il« assiégèrent, niai)^ sans surrèi, la ville de Slrausbcig , après ovoir fait beaucoup de déjjàt dans le pays. Fcederir , de son càté, fit ullianra avec les villrs de Ilntiilioitrg el de Lubeck, l'élerteur de Saxe et les inanjuis de Misnie. Alors il redemunda la îMarclu; Ukraine, romptaut- aussi pour celte eoriCjiiètc sur la parole de l'empereur. Ayanl dirige sa marche vers An^crmunde, ii s'en reudil maître, tandis <]ue Casimir dTccourait pour la secourir. Celui-ci , ayant trouvé moyen d'y pénétrer par une porte qui e'tait restée au pouvoir des Poméraniens , attaque tar le marcIié les Brandebourgeois qui le mirent en fuite. I..a suite de cette victoire fut la prise de plusieurs autres places que Frédéric ré- dui^it sous ses lois. ( Fauli , tome VI, page 3û6. ) Le duc de Bruns-r ivick-Lunebourg s'entremit eu^uite pour amener les parties hellifé-r ranles à un trjilé de paix. II y eut un compromis fait ealre ses mains, ^ui »«|sp(.nixl, pour i^ucl(|ue leuis, le» hustilités. Mail elles recouii

35S

mort en i449î ^^ Elisabeth, abbesse de Grimmen.

WRATISLAS VII.

i4o5. Wratislas , fils aîné et successeur de Barnime VI , fut un prince doué de couraee et de vertii._ll hcrila, aprèsia mort de ses cousins, du reste du |jays de Wolgasl, de l'île de Rugen, et, en 145 1 , de toute la Poméranie. Il fonda, en 14^6, l'université de Gripsvvald, et mourut à Walhost , en 1457. Ce prince avait épousé , en 144^1 SopuiE DE Saxe (morte en i4ti2)i dont il laissa -AVra- tislas el £ric , (jui suivent ; Agnès, fonime de Frédéric le Gros , margrave de Brande- bourg, puis de Georges, prince d'Anhalt; el Adélaïde , tcmrae

cnnoNOLOCiE msToncQCE

mêmes poursuites. Bogislafj en ayant appelé au concile de Constance , en 1417 ,

mourut , la même année , avant la décision du procès, et fut enterré à Camin. Il avait épousé Sophie, fille de Procopfc margrave de Moravie, dont il laissa un fds, qui suit ; et dev fdles, Adélaïde , mariée à Ber- nard , duc de basse Saxe ; Ingelbiirge, femme de Henr de Mecklenbourg.

BOGISLAS VIII ou IX.

i4i7' BuGiSLAS, continuai de retenir les biens de l'éclis de Camin, fut condamné, 1', 1417, par le concile de Cons tance , et ensuite mis au ban iJ^ l'empire par l'empereur Sigis inond. Celte contestation ni

DVCS DB ST£TTm.

menctrenl en i4a5. Les ducs alors s'emparèrent de Prenlïlow , qu'i] furent bientôt nprès forcé» d'abandonner. L'an 1427» Irailé ronriu Tempiin, le luiicii nprès la Trinile , qui (ut une espèce (le parifirnlioii Vers ce tem^-ci, dit M. Pauli , mourut le duc Otton IL Casimir, »ui frère, renonçant à ses prétentions sur l'Ukraine . tourna sei arme contre les Hussiles , et fournit de granlls M-.rours à l'empereur Sigis mond dan» la guerre qu'il avait avec enx, Mais ceux-ci . par rcpré Milles, lîreut une irruption dans la Pomi^ranie , ils ransèrcnt di grands dommages. Casimir finit ses jours en i4^4> l-'>ii>^3nl de sa femr CaTHEKINE , fille de Bernard, duc de tinins-vrlck , morte en t43J| un GU, qui suit, et Anne, femme de Jean , duc de Mecklenbourg.

JOACHIM.

i4M' JoAcniM, fils de Cnsimir VI cl son siirccsseor, passa les si

Premières années de sa ri'gcnre dans une pariaite tranquillité. M»îl an i44'* ' l*' lundi après le dimanche Misentor^ia Domini ( 1 1 avril ] s'étant alli^ avec Frédéric II, électeur de lirandebourg. il entra guerre avec Henri V, duc de Mecklenbourg, auquel il enleva qii •jues places. Mail la pais »e fit en i44^- (Pauli, page 3io.) Jotchiia

BES DDCS nz WOT.GAST.' 35g '

de Bernard, duc de Saxe-La- ^ful anaisëe qu'en i43(î, par Wcnbouig. la medialloii du roi de Daiic—

maixk, a Colbïrg. Bogisla!» mou- rut K'\i i-i^'*^ , et non i44o » comme le marque un moderne, sanshoirs mâles, et fut cntenré dans la chartreuse de Uugen- wald. Ce prince avait épousé, 1°. Marie, fille de Conrad, duc de iMazovie; a". Agnès,' filIc de 'Jean I , margrave de Branddionrg, dont il eut So- phie, mariéeà Eric II, qui suif.' KIcmptzen dil que Sophie était née du premier lit, cl qu'elle mourut, en 1497 « ^ Stolpc.

ERIC IL

1448- Kric II , second fils de VVratislas Vil, s'empara^. Pan t44^f de la succession de Bogislas IX, son beau- père, au préjudice des autres ducs, de Poméranie. En 1429, après .

WRATISLAS VllI.

i457.'Wr».tislAS VIII, fils aîné de Wratislas VU , eut Bugen et Barth , pour sapait dans la succession de son père. L'an 1459, il partagea, avec Eric, sou frère, la succession d'Eric , roi de Danemarck , pour ce qu'il possédait en Po- méranie. L'an 1464, il résista vigoureusement au margrave de Brandebourg , qui formait des prétentions sur le pays de Stettin. Il mourut àBardt, le 24 décembre 1478, et fut in- humé à Camp. Barbe, fdle de Jean , margrave de Brande- bourg, sa première femme, ne lui donna point d'enfanls. De Madeleine, fdle d'Ulric, duc de Mecklenbourg , la seconde ,

DUCS DE STETTIN,

termina sa carrière en j4^i , laissant <1'Elisabetb, son épouse, fiU^j de Jeam l'AlcItimisIc , électeur de Brandebourg , ua (ils, qui iuit. |

OTTON m.

i45i. Otton, (ils de Joacliim, lui succéda en bas âge sous la tutelle' ' de Frédéric II , électenr de Brandebourg, à la courdnquel il fut élevé.'' L'an i4(>i , Il prit en main la régence de son duché, it ne fil riea I de mémorable. Il mourut à l'âge de vingl-deux ans sans alltaace, l'an i4B4i de la peste qui désolait la Poniérauie. Après sa mort, l'électeur. Frédéric II préteudil à sa succession en vertu de la convention faile , en i338, entre te margrave Louis I et le duc Barnimi: IlL Mais le duc de ^Voleasl s'y opposa avec lorce. Enfin, les duc» de Mecklenbourg i les accordèrent en 1476- Il fut arrêté et convenu que Stettin , avec se» dépendances, resterait auic ducs de VVolgast ; mais que les électeurs de Brandebourg pourraient dès-lors porter le titre de ducs de Pomé- ranie avec l'assurance de la succession éventuelle de toute cette pro^ * TÎace à l'exticstion de la maison de \Yolga>t. '

CMftO^OT.Of.IE «tîStOTirçtJB

it doirx fils , Erchnian o\ Suantiijur, morts jpiines avant Itj!. Le cJnc W'ratislas clail un ■prince fort zélé pour la joslicp. îl [lurgea son pays (les brigands t\ui l'infeslaîpiit , et y rétablit •l'ordre et l.i tranquillité. Il di- ' ^it à ses paysans : Mes enfants, * garâtt ods aùt.hes du futrp ; j'au- 'rui soin dt les garder des vo- leurs. Un capilaiiic de vaisseau, nommé Eyscborn , ajant en- •kvé beaucoup de bétai! et de viande fumée à des paysans pour ravitailler son vaisseau, lui reucontrc, an bout de Sfpt .nns, parWratislas, qui était à ' ]a citasse, et qui lui dit : Pour- l ^uûï dans un tel lems , et dans ]ttn tel endroit y as-tu enleoé a \rnrs paysans leurs caches et leur lard ? Le capitaine eut beau ifeire des représeniaticns , Wra- llislas fct inflexible ; el , sur ce u'Eyiirboni lui dit que, si on lui faisait quelque violence, il avait assez d'amis pour venger 'sa mort, le duc, tirant de sa ^j^oche une corde dont il se ser Jvjit potir arrêter ses chiens, lui J répondit : l^oilà une cravate \pvur toi ; je m 'ar.comoderai avec \trs omis r.ovime je pourrai. A

Ja mort d'Eric, roi de Suide f de Daneraarck et de Nor^vè'ge, il prétendit, au nom de Sophie, sa fcmrné, recaeillir seul la succession de ce prince, en ce qrri runcernait sort moLîlî<fr , qui était d'un prix immense, et ses biens héréditaire!, qui étaient en partie situés dans U Poméranie ultérieure. Wra- rislas, son frère , et Ottorr III, duc de Stettin , voufant avoir leur part dans cel héritac?, une guerre cirile allait s'allumer entre eux, sans l'intcnentioa de l'électeur de Brandebourg et du duc de Mcckicnbourg, qui, l'an i4(>o, tnénagvTcnt ua accommodement , en vertu du- quel Olton m devait avoir le pays situé entre Colberg et la •Swinc ; Itric el Wralisbs le reste de la Poméranie ulté- rieure ; et la femme d'Eric II, les biens allodlaux situés dan* cette province, lin 1 464, trie il voulut encore se mettre en pos- âeision du duché de Slctlin , après la mon du duc Olton III. Mais il eut pour adversaire , Frédéric, èlccicur de Bran- debourg, avec lequel il eut une longue guerre à soutenir. Elle

cesinolS,il ordonna qu'on roi"! eût été plus avanlHgeuse pour

ri* corde au cou du criminel ,

[le fit attacher à un arbre, el

fouetta lui-m^me le cheval sur

Ieq\icl EySéborn était monté.

nOGlSLA.S IX, ou X, 'SUBKOHMK LE GRAXD.

ï474- RoGiSLftS, à Stolpe, m PiifutTanie, le ag mai i454j d'Eric 11 vl Je Sophie-, fui le

ui sans l'avarice de sa femme, qni refusa opiniâtrement de lui faire part des trésors du roi Eric, pour subvenir aux frai* de ses expéditions. On remar- que qu'en i4t>'i, l'électeur s'é— tant approché de la ville dfl Siettin , la duchesse , qui craw gnail |)nur sa nersof)ne , pour sa famille, et plus encore pouf SCS richesses , demînch ïa per-

DES OOCS DE WOLCAST

5iicrosseiirdc son père , dans la

partie du duchi* tle Wul^asl

qui lui appai'ieiiail. Wrnlis-

l;is Vtll , dite de Taulre partie

de Wolyast , elaiil moi I , l'an

147^, sans cnliinls, Kogislas

devint son héritier, cl , par ce

moyen , toute la PorruTanif

cilérieuie fut réunie dans la

main de Bogislas.

Paisible possesseur d^in état

considérable , Bo{>«slas donna

tous SCS soins pour y rétablir

le bon ordie, affermir son au- torité, augaienipr ses finances ,

et prncurt'r b sûreté et l'aisance

de ses sujets. Il abolit, sur le^

côtes de ioij ductie, le droit de

varcrli , et oidnnna que tous

les eflels naufrages fussent ren

dusanx propriétaires, en payant ..néaiimoinsunc retrib'itioo pour

le repècliemenl des marrlian-

dises. Bogislas fut le fléau des

brigands , cpTil vint à bout

d'e.xlcnuiuer un les poursui-

\aiU à nnlraiice et les punis- sant avec sévérité. L'an 14^)8,

il secoutiil Magnus , diu- île

Metklejibourg, son beau-fcère,

contre la ville de Rostock. L'ao

i4m*^ f •' partit à la têle de i^ua-

raule-un gentilshommes et de

lt(>iii cents cavaliers pour la

.Tçrrc - Sainte. Etant arrivé à , Insprur.tc, il y salua Tempereur . Maxiniilicu , et , ayant pris

conyé de liù au bout de huit

jours , ii lenvoya ses escadrons,

prit l'habit de pèlerin et le

bourdon, ainsi que sa suite, se

rendit,, le a4 mai, à Venise,

et s'y cmbarfjua pour continuer

aon voyage. Dans la course ,

U' vaisseau sur le^jucl il clait XVI.

mission de se retirer dans Tin- lérieur du i>a)s. Elle l'obtint] .lisément de son époux , <jui avait pris pour elle l'éloigtje-i menl qu'inspire une fcniman avareet impérieuse. Rugenwald, sur la rivière de \Viper,à trois j lieues de la mer, fut la retraite ou elle se transporta avec ses enfaiils, a l'exception de l'aîné I que le ptre reliut aupièsde lui. i\prè.s des négociations enla- rnées à Soldin , en «4^7» et à< iioslock. en i47ti pour ter- miner l'affaire du duché dej Stellin, la paix fui enfin cm-! due le dimanche après I,i Kêle- Uien 1472, par la médiiiinn de Jlenri , duc de Mecklen-'l bourg, choisi pour arbifie. Cel |triii''e, dans le traité sigtié le^ dimanche après la Fète-Dît-u, et confirmé, l'année .suivante, par l'empereur Frédéric 111 , dit (jue le margrave .\lbert re- I tiendra «c qu'il poss'de en Po- méranie , qu'il portera (e lilrèJ de duc de celte province, et] qu'il en aura la succession en, cas d'e.xtinction de la famille régnante. ((>erken, Cad. Difil. \ Uruudeh., t. VIII, pp. 4qâ-5oo.)l Le duc Eric mourut à Wol- ' L;asl , le 6 juillet i474i et fut! enterré h Jildenaw. lie son ma»' nage, il laissa trois fils: Wra-^< lislasou Wartislas, qui ne lut] survécut que de quelques jours Jl Casimir, mort subitement ver»! le niième tcras (on prétendit] qu'ils avaient été empoisonnés] rail et l'autre par leur raèie)^ r*of;islas,quisuili et quatre fdles,! Sophie, mariée à Magnus^ duc de Mtcklcubourg; Marguerite^ 4*>

CffftOîTOtOCIi; ITTSTORrQrE

femme de lîallhasar, aiitre^ 'le Mecklen bourg; tallnTineJ mariée à Henri III , «lue Brunswick- \Voirenl>un<^l ; Alarie, abbesse de Wollio.

monté, ayant ëté attaqué par des corsaires turcs, il se défen- dit contre eux avec avantage ^ quoiqu'il fiil presque sans ar- mes, ainsi que tout sou équi- page. Ayant débarqué à Jaffa, il se rendit de , an bout de (juinzc jours, à Jérusalem , o& il satisfit sa dévotion. De retour à Venise , il y apprit la tnor de la duchesse, sa mère, à laquelle il lit faire de magnifiqui' obsèques dans cette vVlle. Il alla de à Uome , il arriva 14 décembre i4<)7- H y '"t traité splendidement par In par Alexandre VI ; et , ayant pris con^é d? lui le ly janvier 14^8,! il reprit la roule de Steltiii, dojtl le peuple le reçut awc ai-cla-»] mation le jour du jeudi-saint. Etant avancé en âge, »l se livra] à la débauche de la table, et négligea l'exercice de la justice dans ses élats. Dogislas fut témoin des (roubles qnc ta iiaisfancfi du Luthéranisme occasiona dans l'Allemagne. Il fut curieun devoir l'auteur de celle hérésie ; et, Tetanl venu trouver au] retour de la diète de Nuremberg , Mon réi'ércnd Pire , lui di:— I il , je voudrais Lien me confesser. Vous en ave: grand fxsor'n A lui répondit Lui lier, car \'uus éles un grand prince et par ton— \ séqucnt un grand pctiieur. Leduc, en juraiiJ , suivant sa cou- tume , l'assura qu'il avait dit vrai. C'est à quoi se réduisit sa confession. Il ne p.iraîl pis que Lullier l'ait fail rlianger de re- ligion. On sait même qu'il trouva fort mauvais qu'on eût abattu les images dans les églises de Pomi 1 .une". Il mourut le .^o sep- tembre iBaîà Siellin, et y fut inhumé dans l'église de .Saint- Ollon. Klemptzen place sa mort au mardi après la SaiiH-Denis de cette même année, (^e prince a\ail épousé, i". l'an t^-li, MauguERITE, lille de Frédéric II , électeur de Bandebourg , morte en 14% et enterrée à Wolgast ; a*, en 1490, Annit, fille de Casimir IV, roi de Pologne , née le la mars 147G , cl morte le 23 août i5o3, iufumiee à Etdeiiaw. Du second lil, il laissa Georges et liarnime, qui suivetil-, Anne, mariée, tn février iSi5 , à Georges 1, duc deBrieg, veuve en- iSai , ci recherchée ensuite par Gustave, roi de Suède, dont elle refusa la main , el morte le 10 mai iSiîo ; et Sophie , mariée, en i5tb, à Frédéric I, roi de Daneniarck.'

DUCS DE WOLGAST.

GEORGES I.

iSaS. Georges, le n avril^ 149^ y eut en partage le

DUCS DE STETTIN.

BARNIME IX.

i523. BarinimbIX, second iils de Bogislas X , ne te 2 Je-

DBS DUCS DE WOLGAST.

d^.iclié deWolgastâvec la Pomé- ra^iif supérieure. Il inonlrail'a- boril. ilU-nn, ua.graiiJ eloiciic- okmU pour l'iieièsm dii Luther, mais dans lasuile il l'embrassa et devint un de ses plus zélés dé- tojiseurs. A^rès avoir trailéinu- lileincntavecl't'Iccleurde Rran- (U'bqurg à lilterbock^ à Ratis- boime et à Prague, il couviiiL cafin , l'an iSaS, à Grimm, f|ue la Poméranie iii* serait plus , comme elle l'était de- puis le Jrailé de i33tJ, un fief mouvant diL Brandebourg, mais Uiie principauté immédiate de l'empire ; et ijuà chaque inves- titure donnée par l'empereur, ia maison {!(; Ilrandt-Ijolirg, pour la conscrvallutî de son droil évcoluel, nkctltait la main à l'eteiulard avec celle de Pomé- rpiiio, et [inurrait en ptirler le titre. Ce prince apaisa, par sa prudence et par son autorité , des IriHibles rpii s'étaient élevés à Daiilzick. Umourul àSlellin, au mois de mars Je l'an i53i , après avoir été marié deux fois, i", ran.i5i3, à Emiue , fdie de Philippe, électeur palatin , morte à Stettin,. le fi janvier i5a5; 2,°. en i53o, à Margue- niTE, rdie de Juachiin 1 , élec

cembre i5oi, eut, dans le par- lage de la succession de son. pure , lall en i53a avec Phi- lippe, son neveu, le pays de Steilin avec la Poméranic ul- tépîeurc. Philippe eut pour la sienne W'olgast , avec l'île de- Rugen. (Dehnert, Uihlluth. Po- méi'un,, lom. IH , pag. i43-) Ce fut un prince réglé dans sa conduite el adonne aux lettres. L'an ! 5'^4 1 3U moLs de décem- bre, il introduisit dans ses étals la confession d'Augsbourg. L'an i54'i 'l fonda un collège à Stet- tin , et fit dresser un corps de doclrioe pour les églises de- son paj/-s.

L'aiv i56g , après avoir gou- verné ses étals pendant près de cinquante ans, il les céda à ^es. pefits-neveujc, fils de Philippe, duc de Wnlgast. Il vécut en- core quatre ans depuis cette abdication, el mourut au châ- teau d'Odernbourg , près de Stetlin , le li novembre iSyS. Il avait épousé, l'an tEa.3 ^ Anne , fille de Henri , duc de Brunswick, morte en i56p,- dont il laissa Marie, femme d'Olton , duc de Holslcin ; Sophie, mariée à Frédéric I, roi de Dancmarck; et deux au- tres filles..

leur de Brandebourg, remariée a Jean , prince d'Aiihall. Du

Î>rcmier lit, il laissa un ^Is, qui suit; et du second,, deux illcs, RLirf^'ierile , mariée, en i54f;i, à ErnesL île Brunswick» duc de ZcII , murte en i^Gi), el Georgclte , femnjie de Sta- nislas, palatin de Lubeschdz, en Pologne.

PHILIPPE L

i5^r. Philippe , à Stettin Tan i5i5, la veille de la dhi- diV/td«vi'£ùV/ïi (14 juillcO , succéda, l'au i5iii , au duc Georges^

3G|" ^mWÔlOOIR HfSTORKJTtP

son p^rp , rjtii r.Tvait fiit c'icver avec soin. Philippe, de conePrt avec lîaniime , sou onck', elnblit clans ses élats , en i-tH^, la confession (]'Au§sl>f>urg. L'an iSSy , ils entrèrent dans la ligtip de Stnalkalde ; mais ils s'en retirèrent en 154^» voyant que les coiiféJpics allaient trop loin, ils n'en ilcmeiirèrent cepenJanl pas moins altacliés, l'un et l'antre , à la religion protestante. L'an i54^i, ils envoyèrent des ambassadeurs à la diète d'Aiigs- bourg, pour se purger sur plusieurs chefs d'acrusations allègues contre eux par l'empereur Charles-Quiiit. Mais les condiliun» t]u'on leur imposa, pour leur réconciliation avec ce prince, leur ayant paru trop durci , ils refusèrent d'y souscrire , et les choses en rcslèrent-là. Le duc Philippe était fort adonné an virv. Son ivrognerie lui causa une maladie de langueur, dont il mourut le 14 février t56o. H .'ivait épousé, le 27 février iS>6, Marie, fille ds Jean, électeur de Saxe, née le (3 décembre i5i5, et morte le y janvier 1 5iH3 , dont il laissa Jean-Frederic , surnomme le l'orl, duc de Slettin et évêi)ue luthérien de flamin, mort sans enfants le 9 féviier (v. si.) de l'an 1600; Bogislas, ijui suit; Eriiesl-I.ouis , dit /^ ^eau ,*duc de Wolgast , morl le 17 juin l^<^ï^ et père de Philippe-Jules, décédé le G février «(îaS, sans enfants Je sn femme Anne-Mario, fille de Jean- Georges , électeur de Br.indeboLHg ; fasimir, dit VÂffable , successeur de Jean - Frédéric A l'évâchf de Camin , mort sans alliance le 10 mars ( v. st.) i6o5; Anne, femme d'Ulric , duc de Mcckleo- Lourg ; cl dciu autres iille;.

BOGISLAS XI, DIT LE BON.

' 1S60. Bof.iSLA.S , second fils de Philippe 1 , le rj. août i554 t livjc de Bardt du vmnl de son père, lui succéda Tan i56o. Son tëquité, sa douceur, son amour tendre et compatissant pour ses fjxijris , lui méritèrent le surnom île Unn. 8'élaiit rendu média- ffeiir entre les ducs de Mecklenbourg, il vint à bout d'accom- moder leurs différents. Après un règne paisible de quaranJe-six ans, il mourut le 7 mai 1606, âo gr.ind regret de son peuple, qui versa des larmes sur son tombeau. Ce prince avait épouse, i". l'an 1672, Claire, fille de FraïK^idi;, duc de f unrhuurg, |Xnortc eo lôgSjao.cn i5oi, Anue, fille de Jean feJmnn, duc Je Ilolstein-Sonderbourg, morte, en iGiG, sans enfants. Ih» [premier lit, il laissa Philippe, qui suit; François, qui vient (après son frère; Bogislas , successeur de ce dernier; (icorge» , ïort sans alliance le 27 mars 1^17; IJIric, évoque de Camiii \tn i6iH, mort sans hoirs le 3i décembre 1622; et .\nnc^ âariée à Eruesl , duc de Croï et d'AFscKot ^ -mcM-te ca i&tjo.

VtS BCC8 DE WOtOASt.

365

PhliLlPPlL II.

iGoG. Philippe , le 28 juillet i5y3 , et successnir ilo. Bo-^

Î;is!as, son pcTe, aima les sciences cl culliva surtout la thm- ogie. La pniiiinue entra aussi dans le plan de ses olitdes. S<'s] lumières ei sa droiluie lut acquirt'ul une grande considéralion, auprès do IVmpereurcl de plusieurs rois. Dès iGoS, il gouver- nait le duc [n- lie Ste 11 in avec son père. En i6i^, il pulilia unel ordonnance pour !e rt-glpinent de s:i cour. En itity , il fil célé- brer, en grande solennité, l'anuee centenaire de la prétendue réformation. Ce prince mourut le i février ( v. st. ) de t an iHiJ^ , sans poslérilé. il avait épousé , l'an il3o7 , SoVHtE , fille de .leaa' le Jeune y duc de Holsteia-SondeiUourg , raurle le 8 mars iGi!^.'

FRANÇOIS.

l6»8. FftANÇOis , duc de Stetlin , le s4 mars 1577, évfque de Camia , succéda au duc Philippe II, son frère, etj céda en nii^mc lems son cvéché au duc Ulric . .son plus jeuneT frère. Il mourut le 17 novembre iGao, sans laisser d'i'iifanHJ de, sa femme SopriiE, ûlle de Clirisiiaii 1 , électeur de SaxCi^j qu'il avait épousée en iGic), morte en i035.

BOGISLAS XII , ou XIV.

1B30. RoGistAS, le 3i mars i58o, successeur de Fran- çois, son frère, réunit sous ses lois la Poméranic entière. I.esi rfuartiers d'hiver que les Impériaux prirent dans son duché |,| Tan 1627, lui furent Irès-onéreux, et les domm.iges <|ii'ilsyj causèrent jusqu'en ib3o, furi:iit évalués à nlu.s de six millions.^ Kn vain il demanda, par ses envoyés , l'.in ibi8 , «pielque soula.^] gement. Le refus qu'on lui" en fil l'obligea, en i(i3o, à se mettre, avec ses étais, sous la pvnteclioii <le Gustave, roi dej Suède, par nn Irailé coticlu , le 21 juillet , à Steitin. Giisiavc^j en conséquence, mil c.irnisou dans otelltn, .Stargnrd ci \Vol-*| g.ist. Bo^i.slas mourut ic 10 mars il>.i7, et fut le dernier m3lii^ *Je sa nj.dson , n'ayant point fa d'enfants d'EusABtTH, fille I de Jean Je Jniiie , duc de liolstrin-Sonderboiirg , qu'il avaivj épousée le i() février (v. st.) ilii.'i, morte le 21 decembr»] iti53. Sa surcession appartenait de droit à l'élecleur de Kran- delioorf» en vertu des anciens pactes de famille et des investi-] lures imj»ériale.« : mais le.s Suédois, qui s'étaient élalilis dans la Poméraiiie , en con^enèrenl la possession en vertu du traité I de Steitin ; ce qui fui confirme, l'an 1648, par la paix, d#j

3f.S CHRONOtOGJE niSTOHtQUR

i\l''«lpVtalic, dont la iiailé, en ce qui le concerne, sembla Iwèiue alltr au-delà de lenrs prelurilions; « car noii-sculeincrit ^ >) la Poméranic aniérieure et la principauté de Uugon ,.iTi.iij I w aussi les villes de Sieiliii , de Garz , Je Dainm ^ de GoJtiae, Îj. dcpeiidanles de Pomcranie ulltrieure, cl lïle de Wolliti , furent cédées à la couronne de Suède, ainsi que TOiJcr ei le

* lac nommé FrLche-ha/favec M's trois embouchures. J/élec- |j» teur de Brandebourg, parla, fut obligé de se contenter du surplus de la Pnmcraiiie tillérieure , à laquelle on ajouta l'évdché de Camin , que l'on convertit en principauté sécu- , jj lière. I.e traité de paix conclu à Siochholm à la suite de U ^si guerre du Mord , enleva depuis , à la couronne de Suède, la 1»» plus grande partie de la Poméranie antérieure; elle s'ert

»' démit en faveur de Frédéric-Guillaume, roi de Piiisse , de- sa maison et de ses dcscendanls. Klle se dt-mil aussi, à son ptofil, de la ville de SJ*llin.el de i^oule celle contrée siluve entre l'Oder et la Peennc , de J'île de VVoUin et de celle » d'Usedom, tles ernboncliurcs de la Swineet de Diveno , du m lac appelé Frisrhe-lmjf, et de l'Oder jusqu'à l'endroit û ■,» se jeite dans la Péenne.... Ce qui est encore digne de remar-

* que , est que la couronne de Sunie n'a pu parvenir qu'en » 1754 à obtenir l'inveslilure impériale pour raison de la Po- » mcranie. » (Buscbîng.)

PRINCES DE RUGEN-.

Rur.F.w, i{u^;a , nommée anciennement Royen , Hoya , est une île de la mer Baltique dans la l'oraPranie suédoise, vis-à- vis de Stralsund. Klb.' a ensiron srpt milles de longueur sur autant de largeur. L'art et la nature l'ont rendue très-forte. La mer y pénètre de côié et d'autre , et en fait des fies et des pres- qu'îles.

CRITON.

Cbiton, prince de Rugcn, épousa Slavine, fille de Siian- I tibor I, auteur de tous les princes de Poméranie. 11 mourut l'an '1107. Criton avait commencé à bûtir la ville et le ch;'>leau de [J.ubeck; mais Henri, prince des Vandales et de Mccilcnbourg^

s empara de tous les pays que (Jriiun possédait, et de SUvitiu,

sa veuve, après avoir battu leur armée.

KATZE.

ii')7. Ratze, cousin de Criton, lui ayant succédé, vengva délai le par uuc victoire (j^u'il reuajiorla sur le Hls du priticc

Henri, fjtii fui lue dansT-irlion. Henri appela A son secours le roi diî Dani'marck , les Saxons . les Slaves ci les Foinéraniens. Ratze { promit uiu' grosse somme d'argcnl pour faire relircr de si ffrarj'— »1ds forces. Comme il ne lint point parole, ses ennemis l alta- quèreiil Je nouveau peiulanl rliivcr; mais les glaces élant venues ' à fondre., toute leur armée pensa pcrir, et iiit obligée de se reti- rer avec perle. L'an 1 laG . Ilaize attaqua de nouveau Lubi-ck , sur la Schvvàrtati , détruisit la ville et le château, et en lîl bâtir < un avec le nom Je Uatzeiibour», qu'il espérait garder avec tout le pays voisin; mais il en fut cliassé pjir CaniU, roi des'ALo- drites.

Vers l'an ii4o, Ratze attarjua, pour la troisième foisrj Lubeck , qu'on avait rehûli , el ruina L'iitièrement le cltàseau. Alors les hnbitanls de l^ulicck LUir'uil leur ville au rontluent ^le laWalkenitz el de laTrave. Haize , après plusipurs guerres, mourut vers Tan 1141. H laissa trois (ils: Tel/.!afTf, qui suit; Jaromar, qui viendra après son frère; et âtuislaff, mort eri , 1207, auteur de la maison de Pulbus.

TETZLAFF.

iî4t. Tetzl\ff, fils aîné Je Ratze, fut élu , après la mort <]e son père, par les Kugiens, pour leur roi , ou prince. Cumme il était l'iicorc fort jeune, de mt'me que ses frères, Jaromar et Sloisl.iff, ils ne purent empêclier les Rugiens de faire de fré- quenlps irruptions en Danemarck; mais le roi Eric, les ayant repoussés, s'empara de leur ville, dite Arcoiia, et obligea les Rugiens de lui paver tribut, ci d'embrasser le Cliristiauisme. f^uelqufi teras après, ayant refusé le tribut, ils entrèrent avec de grandes forces en Danemnrck, el assiégèrent le roi Suénon dans Rothschild ; mais celui-ci ayant demaiulc du secours à Henri le Lion, dur de Saxe, les Rugiens se jetèrent dans la Fionie, et la dévastèrent. Vers l'an iiiitS, les flugiens se sou- mirent au roi Waldemar ; mais s'éfani soulevés de nouveau, WalJemar, soutenu par les princes de Pométauie, attaqua les Rugiens ,^ et força TcLzIaff et son frère dans Arcona. Telzlaff fut déposé. Ce prince eut des guerres continuelles avec les Da- nois, et mourut , L'an 1210, sans alliance.

JAROMAR L

1210 au pins tard. JA.nOMAR I fui substitué à Telzlaff par "Waldemar, dans la principauté de Riigen, Absalon , évoque de Rothschild, envoya, vers ce tèms, piécher, chez les Rumens, la reiigioa chrétienne. Casimir l et bogislas, piinces Pomé-;

58 CBBOTîOI.O/'.lE MISfOltIQDË

rranlc , piqués contre le roi Je Dancmarck d'avoir ^lé frusiws

fdii liiilin, en Taidanl à soumelire les Rugiens , lui dfclarérctit

rla guerre, «>l sVmparcn'nt J'Arrona et de Gariz. Ils assiégèrent

irnsuile Jaromar flans Pmgen , el l'obligèrent de leur demander

la paix, tiu une suspension d'armes pour un rerlain tenu La

trêve étant finie, il s'empara du pays de liardl jtjsnn'à l.oilJt.

"Depuis ce lems , les rois de Danemarck atlaf]uèrenl les princes

le Poméranie, rpii furent obligés de céder à la supeiiorile d<

leurs ennemis. Jaroniar fnl aussi compris dans leur accomiTio-

)<lcment. Jaromar fonda. Tau i icjii, un conveni , pour des reli-

'Çieuses, à Bergen, dans l'île de Kugeii. L"an «uji-), i| l,â(it |a

fvillc <ri:.lden3 , avec le consentement des ducs de Poméiaiiie. H

bâîil aussi , l'an i:!09. la ville de Siraisund, avec le scc<->iirs de

fscn Leau-frère Waldemar, roi de Danemarck , et la peupla de

tSaxons. H ninumi l'an i^ja. !l avait épousé HiLi>i r.AttUE l>E

lAMiMARCK, fille du roi Cinut , dont il eut Wiizlaff, qui

Psuit : Iriningarde, femme de Casimir 11, duc de Poméionie;

Bemule, mort en 1241 , laissant de Dubsiavia de Gulzkow trois

fils, emportés par la peste, et Suantipolk, mort en 1217.

WITZLAFF I.

1212. WnZLAVF I prit en inaîn le gouvernement sunanl , î'ortlonnance de Jaromar, son père, I/an 121^, il joigriil ses rtroupcs h l'armée de Waldemar, roi de Danemarck, pour fallaquer la l.ivonic cl l'Esthonic ; ils s'emparèrent de la forte- 'ressp de riridanbenis, qui fut entièrement détruite. I.0 roi , fs'étani depuis laissé surprendre par les Esllioiiiens el les Ha- frions, fut mis en fuite : mais Wilzîaff, avec onze cents hommes Ide ses propres troupes , tomba sur les ennemis, dégagea le roi [«I les Danois , et tua jilus de mille cslboniens. Le roi, étant fieioume en Danemarck, laissa le commandement de ses troupes

à Wilzlafl, qui dcfil plusieurs fuis les hsllioniens, et les obligea i d'emljrjisser le Lbrisiiatiisme. I/an laSi , il hàtil le couvent de lîieucampe, avec Kcrnute, son frère. Il mourut l'an 1241, et Jfut inhumé à Camp. Sa première femme, Saiomé de Pomï- 'hame , mourut Pan 1211). Sa seconde femme fui M a bci.il RITE 'l)E Bhi'KSWKK; elle se remaria à Barnime I , duc dv Sieltin.

Les enfants qu'il bissa sont Jaromar, qui suit ; Jarslaff, morl

en 1247; Borislaft', mort en isSo; elWiizlafl, décédé Vut

1 280.

JAROMAU H.

i24i> Jaromar II , Gis aîné de WilzlafF, luî succéda. Vàn iiSa , il bâtit le château et bourg «le Damgard pour défoulre

fdntiércs du cMé de Mt'tkleitbourg, tl refusa, l'an 'aSpd de prêter l'hommage et l'obéissance à Christophe ; l'oi de Hat neroarck. Lhristophe fil une descente dans l'rte de Kugen, eM y causa Leaucouji de dommages : mais .larftmnr se mit en dt— 1 lense, aKanua i'iMe de (Sélande, y iit un grand butin; et aprj avoir baiiu les Danois devant Nesiwéde , il en égorgea la garJ nison; ee qui le rendit redoutable et odieux aux D^nûis. Il mourut l'an 1:282. Il avait éjiousé, i*. SZDHtSLAVA , fille dft Conrad, duc de Mazavie ; z"*. EilSAtEtn , fille de Suanto- j)elk , duc de la Pomeranic ultérieure ; 5*. Eoteif.MIE de MecVlenbourg , morte en ii6i. Il laissa deux fils , "Witzlaff, iqui suit, ctJaroraar, coadioteur de l'évêchfé de Citmin', mort en lagg. .. .'

WITZLAFF II.

laSa. WiTZLAFFil, ayant sacccdé i son père J^aromar Ilj! sépara ses intérêts de ceux du Danemarck, se mit sous la pro- tection et l'obéissance de l'empire , et reçut l'invcstilure de l'empereur RodolpKc à Lubcck. il mena mille hommes en Li— vonie , au secours des chevaliers occupés à faire la guerre aux Païens qui avaient causé beaucoup de dommage h l'ordre. L'an 1292 ou environ , il ibndj, avec labbé de Camp , le couvent de Hiddensée, à llugcn. Il fil beaucoup d'alliances en mariant ses cinq filles. H mourut en Norwèf^e, le jour de saint Thomas ^21 décembre) i3o3, chezHacquin, son gendre, et fut en- terré à Acslo. 11 avait épousé Agnès , (ille de Wichman , comte <le Ruppin , dont il eul Witzlaff, qui suit; Sambor, marié à Sophie, morte, en i3o5 , sans enfants ; fllarguerile, femme de Bogislas U ou IV, duc de Poméranle; Lupliémie, mariée à llacquin, roi de Norwège; Hélène, épouse de Jean , duc de Mccli;leobourg ; et Sophie, femme de Hacquin, duc de Laa- geland en Norwège.

WITZLAFF III.

i3o3. WiTZLAFF III, fîls aîné et successeur de Wilzlaff II," «on père, se brouilla avec ses sujets de Slralsund, à ciuse des grands privilèges qu'il avait clé forcé de leur accoi Jer. I,es habitants de âlralsund se mirent sous la prolection du duc Wratislas IV de Poméranle et du margrave Woldemar ; ce qui obligea WitzUff de se prêter à un accommodement qui ne dura que deux ans. La guerre commença l'an lilib. La ville fut protégée par plusieurs princes et villes. Witzlaff fui se- couru par les rois de Banemarck et de Suède, et plusieurs princes d'Allemagae, quii se laissèrent surpre^idre dans leur XYI. 47

I

I

CHttOTT. HIST. DES nUITCES DR HVÇEtTi

camp par les y^abitants. Eric , duc de basse Saxe , fut bit ^risunnier, elles autresmis en fuite. Les vainqueurs se jetèrent sur Rugen ctJBardt, et en ruinèrent les fortifications. Le prince "Witzlaff fit un traité avecWratislas IV, duc de Puméranie et de [Wolgast , par lequel ils convinrent de ne point prendre la dé- fense ou protection de leurs sujets de part et d'autre , et f|ue si l'un des deux princes venait à mourir sans enfants^ le survivant liériterail des états du défunt. Witzlaff mourut, le 8 novembre .i325, sans héritiers mâles; et en lui s'éteignit la maison de^ princes de Rugen , venant de Ratze.

WratislaslV, duc de Poméranie et de Wolgast, lui succéda, tant en verlu dudit traité que comme neveu de Witziafif, étant iils de Marguerite, sa sœur. Witzlaff 111 avait épousé Mar- CIJERITE, ijUcdu duc de la Poméranie ultérieure, dont il eut Jaromar, mcrt avant son père. Depuis ce tems, la principauté de Rugen est restée réunie à la Poméranie.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

DUCS DE LA POMÉRANIE ULTÉRIEURE

OU DE LA rOMÉRÉLIE

duANTiBOB , fils de Bogislas et pelit-fils de Mistiroî , roi des Sclaves , ou Venèdes, ayant eu quatre fils , avait laisse, comme on Pa dit ci-devant , la partie occidentale de ses étals , qiti s'étendait dnpuSs le Mecklenbourg jusqu'à la petite rivière Grabo , à 'Wratislas et Rattbor , ses deux aînés; la partie orientale, comprise entre le Grabo et la Vistule, aux deux cadets r Bogislas et SuanlonelL La part de ces derniers était la Poméranie proprement dite , n'éianl jamais désignée par un autre nom aans les chartes ni dans l'histoire. Ce n'est qu'au seizième siècle qu'on a commencé à donner communément le nom de Pomérélie , ou de petite Poméranie , à la partie de cet état qui est le long de la Vistule. Il paraît nue Bogislas et ! Suantopelk vécurent toujours en bonne intelligence. Le der- I nier laissa un fîls dont le sort est ignoré. Voici la suite de la

I' dcsceadance de l'autre. BOGISLAS. 1107. Bogislas fonda une petite ville sur la côte occiden-^ taie du Golfe de Dantzick , qu'un nomma en latin Bugustia , [ du nom du fondateur, et en langage du pays, Putzig, ensuite Baulzig. Mais Bolesbs III , duc de Pologne, remporta plusieurs

(*) Extraite de l'Histoire de l'Ordre Teulonique de M. ie baroy it< yVal , depuis lu page 3S7 du tome H , ju«t|u'ài la ùa.

k

avantages sur lui en ici; cl 1119. Bugisias manrut en ii5o, suivant Schnlz 1 secréraire de U ville de Dantzîck au seizième sii'clc, (Jajia «nrt, histoire Je Prusce , et bissa un fib t rjui luiu

SllBiSIAS I , DIT L'Aî^ClEN.

I lîio. Sdbislas , successeur Je Bogislas , son p^re , aa dijché lie Pomcranie , soutint une guerre malheureuse ^ en ii65, contre Walilemar I , roi de Danemarck , qui ravagea son pays. i\nr^s U retraite des Danois, Subi&Us, pour noeitre ses sujets à l'aori de pareilles incursions, nucmcnta et fortifia le bourg de l'anlziik on Dantzig, près du golfe J'Anpil , sur la mer Èal- ti«^ue, qui est devenu l'une des villes le» plus considérables de VKurope. A un mille au-deU , il fonda, l'an 1170, l'abbaye «rOliva, il fut inhumé l'an 1 178 , et qui devint la sépulture ,de ses successeurs. En mourant, il laissa deux (ils, Sambor, qui [suit , et McsUvin , qui viendra ci-après.

SAMBOn.

1178. Samboh, fils aîné de Subislas et son successeur, fil à

l'abbaye d'Oli va de grandes libéralilés. C'est tout ce que l'on

sait de sa régence , dunl les uns étendent la durée k vingt iM «

tti que d'aiiires Iturueiit à un espace beaucoup plus court. En

'mourant, il laissa un fds, qui suit.

SUBISLAS II.

SrBiSLAS, fils de Sambor et son successeur, n'est connu qiift p.'tr bs (Ions qu'il fit à l'abbaye d'Oli^a. On ue peut iita ta quelle année il mourut , ni s'il laissa de la postérité.

MESTWIN I.

MëStwin, second fils de Subislas I, succéda, l'an laoç) au plus tard, à son neveu Subislas H- Cette année esl la date d'une «liinalioii qu'il fit aux religieuses de Suckotv. Dans la charte duiin)'e à i^e sujet , il prend le litre de prince de <^tdansk ; c'est li.uil £'(;■. l.<ni 1310, il fut attaqué par Waldemar II , roi de Daneuuirck, qui vint ravager la Fomeianie et le (oi\a de lui prOler s^-ruuiit fidélité. Mais lorsque ic vainqu<:uv se fut .jeliré, bs l'oméranieiis si- hilléreiil d': serouer ce jnug étranger. Mrstwin termin.i se» jotirs avant l'an jaifi. Il avait épousé îi.» £llc de Miciilas 111 , duc du î'ologno, duut tl^ut ipiatra Rh ri ùcm filles. l.e« eu sopt Suanlopclk., qui suit ^ NVarlisUn»

DES nVCS BB LA P0MÉ8ANIE rLTÉniEUHE. 37S

rhevalier de l'ordre Tcutoniqiie ; Ratibor, duc de Bclgard ; puis engagé dans la même milice ; el Sambor. Miroslava , l'aînée des filles, épousa Bogislas I , duc de la Poméranie c'ttërieure. L'autre, nommée Hélinga, ou Hélène, donna sa main k Ula- dislas , surnommé Cracheur , duc de Posnanie. Cromef

Srélend c|ue Hélinga était fille de Suantonelk , et non de leslwin. Samhor , quatrième fils de Meslvria, prenait, dans ses chartes , le titre de duc de Poméranie. Ce prince était marié, et fut selon toute apparence, le père de Vesimir, dont nous' parlerons plus basi

SUANTOPELK , otJ SUANTOPULK.

. SuAîSTOPELK , fils aîné de Mestwin et son successeur, prît les armes plusieurs fois contre les Polonais, et tua , l'an 1237 , leur dur l.esco le Blanc dans un combat, ou le fil périr parassas^ sinat , si l'on s'en rapporte aux écrivains polonais. Les ducs de Maiovie, de la grande Pologne et de Silésie, s'étant joints à Suantopolk pour seconder les chevaliers teuloniques dans la conquête qu'ils avaient entreprise de la Prusse, eurent part à la célèbre victoire que ceux-ci remportèrent en iaS3, et dont I9 gloire rejaillit principalement sur le duc de Poméranie, k qui l'on avait déféré le commandement. Mais, l'an 1242, Su.'inlopplk, jaloux des progrès des chevaliers, se ligua contra eux avec les Prussiens et exerça de grandes cruautés sur le* sujets de l'ordre. Les chevaliers, courant aux armes, surprirent la forteresse de Sarlowitz, et battirent le duc devant la mémo 1 place qu'il voulait reprendre. Ayant pris ensuite la forteressa de Nakel avec le secours de leurs alliés , ils désolèrent la Pomé- ranie, au point que Suantopclk fut réduit à leur demander 11 | pais et à donner son fils Mestwin en otage. Malgré ce gage , il reprit les armes presque aussitôt, et défit les chev.Miers au | combat de Rensen. Ils eurent bientôt leur revanche , et forcé— rcrrt le duc à renouveler b paix. Ce fut encore pour la rompra j peu de tems après. Deux victoires remportées sur lui amenè- rent , l'an 124*3, une troisième paix ménagée par le duc d'Au- triche. Toujours infidèle à sa parole , le duc Suantopeik fait, avec les Prussiens, une nouvelle ligue dont les chevalier*] triomphèrent dans des combats ils ballirent séparément le»] alliés. .Jacques Pantaléon, légat du saint siège, s'étant entremit] pour la paix, elle «e fil au mois de novembre 124H, Tant coups redoublés nepurentnéanmoinscontenir l'humeur inquiet de Suaotopelk. On le vit , quatre ans après, rentrer en cam-»^ pagne: mais ce fut pour éprouver de nouveaux revers. Les. chevaliers, dans une bal ai Ile fju'ilr lui livrèrent Le 25 jauvicv

874""^ rmwTçoioetEmsTonïçuE

1252, firent une grande boucherie des Potnéranîcn» , et pous- sèrent leurs ravages jusqu'aux perles de Dantzick. Ce fut encore à Suanioprlk une nécessité de redemander la paix. Il l'obtint, le 3o juillet laSiS, mais à des condilionsbien humiliantes pour lui; car, oulre la somme de deux mille marcs d'argent qu'on exigea de Uii pour chaque contravention, il fut stipulé dans le traité que la ville de Dantzick, avec son lerritoire , serait dévolue à l'ordre dès le premier acte d'hostilité qu'il commet- trait. Abattu par une guerre de onze ans , presque toujours malheureuse, il se montra fidèle en6n à ses serments. Après avoir comblé de biens l'abbaye d'Oliva , et d'autres monastères, il mourut ]e 11 janvier 1266, laissant d'£HME>'GAKDB , sa femme, deux fils, qui suivent, et deux filles, Salomë, mariée à Zemomyls, duc de Vladislaw, frère de Vladislas I^ketek, roi de Pologne , et Elisabeth , femme de Jaromar II , prince de liugen.

MESTWIN II , WRATISLAS et VESIMIR.

1266. Mestwxn et WnATiSLAS , fils de Suantopelk, firent m partage de sa surcession dont l'aîné recueillit la plus grande part ; mais le cadet eut dans son lot la ville de Dantzick. Mestwin , l'an 1268 , voyant les chevaliers aux prises avec Ira Prussiens , s'unit à ceux-ci , et fit avec eux le ravage dans les domaines de l'ordre; mais on ne tarda pas à lui rendre la pa- reille. Le maître provincial dos chevaliers de Prusse , ayant passé la Vistule, ut un tel dé^t dans la Poméranic , que le duc , effrayé, fui contraint de faire la paix.

f.a jalousie et l'envie de dominer ayant brouillé Mestwin et Wralislas. Icnr querelle éclata vers l'an 1270. Le premier s'étant emparé de iJant2.ick , le second trouv.1 moyen de sur- prendre et d'arr<?ter son frère. Pour recouvrer sa liberté, Mest- win fut obligé de rendre UaAlzick. I-cs hostilités continuèrent néanmoins entre les deux frères. Wratislas, pour se mettre en

fiossession de la régf nce , eut recours au margrave de Brande- lourg, son beau-père . et lui hypothéqua la ville et le chile.iu de Danizick pour les frais de la guerre qu'il entreprendrait ponp son service. Mestwin, de son côté, appela Boleslas, duc de Posnanie, à son secours. Les Brandel>ourgeois , alarmés, pres- sèrent Wratislas de fournir l'argent qu'il avait promis. Se trou- vant hors d'état de les satisfaire, et les voyant déterminés au pillage de Dantzick, pour leur tenir lieu Je solde , il se sauva en Prusse dans la vue d'obtenir le secours des chevaliers dont il avait embrassé la règle, suivant quelques écrivains. Mais ^ «lors occupés à pacifier les troubles de la Prusse, ils refosèrcnv

- SES DVCS DB Lk POMEHAKIB VLTÉRIBURE. %1

4'enlref dans les Jémêlcs des doux frères. L'opinion commun^ ' est qup Wratislas mourut à Elbing vers Tan ia-5. .

Après la retraite de Wratislas , Mestwin , avec le secours daj duc de Posnanie , chassa les Brandebuurgeois de Dantzick r| jnais il ne garda pas cette ville, qui passa entre les mains i \esiniir. Ce prince est connu par une charte de Przcniislas ^{ duc de la grande Pologne, de l'an lagS, datée de Dantzick^j Quoiqu'on n'ait pas de preuve littérale de son origine, il y 4<t des faits dont le rapprochement semble attester qu'il était fil»] de Sambor, frère de Suantopelk , et par conséquent cousiii-J

fermain de Mestwin et de Wraiislas. Sambor s'étant retiré kA ilbing sous la prolectian des chevaliers tculoniqucs, et Wra-«( tisla^ ayant ensuite choisi la même retraite, il est vraisemblable*]

Îjuecelui-ci, voulant priver de sa :succe$sion Mestwin , sonri irère , légua sa ville de Dantzick et ses autres possessions ^J Yesimir , son cousin , puisque celui-ct trouva moyen de sou ^ettre en possession de DaiUïick sans que Mestwin se soit mis:i en devoir de l'en chasser, Vesimir termina ses jours, on ne peut dire en quelle année , sans laisser de postérité mâle.

La faiblesse de Mestwin fut une source de malheurs pour lui durant tout le cours de sa vie. Après avoir été brjiuillé avec^ les chevaliers teutonîques, il s'était réconcilié avec eux etl leur avait donné de grandes terres en Poméranie. Mais il scj repentit ensuite de ces libéralités, et voulut , non seulement reprendre ce qu'il avait donné aux chevaliers, mais encore lent enlever les terres qu'ils avaient reçues de Warlislas et <Ie Ua— < tibor, ses oncles. Nouveaux débats que le pape termina, l'anj 1282, en adjugeant, par sa décision, la terre de Mèwe, quW faisait partie de la uonUlion , aux chevaliers , et laissant à ( Mestwin ses autres domaines, La dernière charte que l'on con-4 naît de ce prince, est du 18 janvier i2c)4- H mourut quelque, temps après, sans laisser de postérité légitime, et peut-être même sans avoir été marié. JL Pauli préleud que, d'une reli- gieuse de Stolpe, dont il avait fait sa concubine, après l'avoir enlevée, il eut trois filles, dont l'aînée, nommée Fulcka , fut mariée à Pribislas , seigneur de Belgard ; la seconde, appelée Anne, devint femme d'un comte de Holstein, et la troisième, Marguerite, épousa Wilzlaff III, prince de Rugen.

La branche des ducs de la Poméranie orientale, étant iînie^ par la mort de Mestwin et de Vesimir, plusieurs prétendant^l se présentèrent pour recueillir leur succession. Mais les seulsJ dont les droits paraissaient incontestablement fondés, étaient les margraves de Brandebourg. Etablis depuis long - tems suze- rains de la Poméranie par les empereurs, ils revendiquèrent ce duc^é comme un fief qui kur était dévolu. Mais, sans égard

ïjB CUKOS. mST^ DES DUCS DE lA TOMéRANn: ULTÉBlEblLZ, pour la justice de leur cause, les Polonais s'emparèrent, tous différents prétextes, de la Poméranie. Le margrave Woldemar, se trouvant hors d'état de leur faire face , prit le parti de vendre à l'ordre Teutonique, la partie dos élats de Mestwin et de Vesimir, qui touche à la Vistule (c'est la Pomérélie d'au- purd'hui). Le traité se fit en i3io; mais il ne fut consommé que Tannée suivante, après que Temp^eur eut consenti k 'l'aliénation de ce fief de l'empire. Les Polonais n'ayant pai voulu se dessaisir de cette partie de la succession des ducs de Poméranie, les chevaliers firent, la même année, le siéfe de Dantzick et des autres forteresses de la Poméraiiic. Bientôt i\$ earent achevé la conquête du pays qu'ils venaient d'acheter. D'un autre côté, Wratislas, duc de Siavie, conquit ou acquit» vers les années i3iS et liiy, le pays de Stolpe , qui avait appartenu à Mestwin et à ses ancêtres , d'où il arriva que les margraves de Brandebourg ne conservèrent rien de !a succes- sion des ducs de Foméranie. ( Voj, Bogislas , 4uc df iVolgost )

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

BURGRAV^S DE NUREMBERG (*).

JuE Lurgravlat de Nuremberg, en Franronie , lire son nom del sa capilale , appt'lce origiiiaireinenl Coi/n*m norkum, aujour— J d^hui lune des plus belles villes de l'Allemagne, sur la Pcguilz,! qui la divise en deux parties, dont la jonelion se fait par uraj

Eonl magnifique. Il est camposè de la principauté Culra- ach et Je Éareulli , qui foruie le haut burgraviat, et da| marquisat d'Ùnolzhach , on d'Anspach, qui constitue le bas burgraviat , ou le burgravial de deçà les Monts. Plusieurs sci-jj

Î;neHrs de illffércntes maisons , et eiilr'autres les comtes do IIo<'i lenaoHern ^ furent pourvus, au douzième siècle, par les era-j pereurs,du gouvernement de Nuremberg , qui devint hërédt< taire enire leurs mains au siècle suivant.

CONRAD I.

CoHUAD, fils de Rudolphe , comte de Hobenzollern , se] monlre en (|ualitè de burgrave de Nuremberg , dans uni charte d'Eberlurd , èvêque de Bamberg, de l'an 1 164. {MamintA Boii;. , t. V, pag. iGo. ) Ce fut à litre de fief masculin héré- ditaire, qu'il reçut ce gouvernement. Mais on voit que, dè*^ l'an 1373, la succession en fut éventuellement accordée au«J Elles de Conrad. On prétend que, dans les dissensions des mai-*] sons de Gnelfe et de Holienslauffen , qui agitèrent presqusT toiite rAHcmagnc, il se déclara hautement pour la dernière»

(*) DreWe avec le secours de M. Eriut. XVI.

48

876 CnRON. HIST. SES DUCS DE L\ FOMÉRXNrE TTLTÉlItEUaC;

Soor la justice de leur cause, les Polonais s'emparèrent, sou4 iffcrents prétextes, de la Poméranie, Le margrave Woldemar^ I $e trouvant hors d'état de leur faire face, prit le parti d^ vendre à l'ordre Teulonique, la partie des états de Mest^vin et de Vesimir , qui touche à la Vistule (c'est la Pomérétie d'au-* iourd'hui). Le traité se fit en i3io; mais il no fut «onsommé que Tannée suivante, apr^s que l'empereur eut consenti â] l'aliénation de ce fief de l'empire. Les Polonais n'ayant pail voulu se dessaisir de cette partie de la succession des ducs d* Poméranie, les chevaliers firent , la môme année, le siège d* Bantzick et des autres forteresses de la Poméraiiii*. Bienl<)t îlf | eurent achevé la conquête du pays qu'ils venaient d'acheter."-] D'un autre cdté, Wratislas, duc de Siavie, conquit ou acquit «'] vers les années i'6i6 et l'ii'j , le pays de Stolpe , qui avaîH appartenu à Mestwin et à ses ancêtres, d'où il arriva que le^j margraves de Brandebourg ne conservèrent rien dp la succès- ' sion des ducs de Poméranie. ( Voy. Bogislas ^ duc dt IVolgait, } |

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

BURGRAV^ES DE ISUREMBERG (*).

JLe Lurgraviat Je Nuremberg, en Franronie , lire son nom cldj sa capitnlc , appilce originairement Cfljiîrum noricum , aujour— j d'hui l'uiiR tk's plus Ijelles villes de rAliemagne, sur ta Pegnilza qui la divise eu deuxparlics, dont la jonction se fait par ual

Eonl niflgnlti<iiip. It est composé de la princîpaulé de Culm-j ach et de Éareuth , cjui furuie le liaut burgraviat , et Aai marqui&aL d"Oriol7.bach, ou d'AnspacIi, qui constitue le ba»< burgraviat, oti le burgravial de deçà les Monts. PUisieurs sei-«^ gneurâ de différentes maisons , et enrr'autres les comtes de Ho-'l henKollern , furent pourvus, au douzième siècle^ par les era-J pereurs,du gouvernement de Nuremberg , qui devmt héiédi^f taire entre leurs mains au siècle suivant.

CONRAD I.

Conrad 1 fils de RuJolphe, comte de Hohcnzollern , se| montre en qualité de burgiave de Nuremberg , dans imHi charte d'Eberhard , évfique de Bamberg, de l'an 1164. {Monum* how. ,1. V', pag. iGo. ) Ce fut à titre de iief masculin héré-l dilaire, qu'il reçut ce gouvernement. Mais on voit tjue , dè*l l'an lay-i, la succession en fut cventuettement accordée au* filles de Conrad. On prétend que, dans les dissensions des mai- sons du Ij-uelfe et de Hohenslauffen , qui agitèrent presque! toùle rAlleraagtte , il se déclara hautemepl pour la dernlèrCé]

^^8 <:HB050L0G!E mSTOHIQUE

l\ vivail encore en l'an lioo, s'il est le même tlont la cbfo* niquf des évf'qurs de Spire, écrite au seizième si^clL• , dil î ^imo 1 200 Conrudus cornes de Zolre et Bur^aifius m Nureinbfrg cunsillud in pnzsentia Otlonis IV Imperatoris Homanonm cas~ tnim Ri'et/jurg , quod ab ecdcsia Spireasi in feudum ieiiuit . in manu Conradî episcopi Uierè resignaml, et illiid erriesiie Spirend in pnrpetuum dimisit absolutum. (Eccard , Corp. Hislor.., l. Il , p. 2267). Ceci semble d'abord faire deux personnages de Conrad el du burgrave. Mais Jean de Miiiterslalt , dans son CImmirun Spircnse^ publie par Senekenberg (^SeJecla Juris et Hisf. , t. VI, p. 180 ), répétant la même chose et prcscfuc dans les incmes termes , ne fait qu'un même personnage de Conrad , comte de Zolre , et du burgrave. Quoi qu'il en soit, il est certain que Coniad I était remplacé dans le bureraviat, soit par mort , soit par résignation , en 113». On lui donrrc pour femme Mar- Gi;EniTE DE VoHBOUHG, sœur de rimpéralrice Adélaïde; c'est la raison pour laquelle, selon M. Oelter, l'empereur Frëtléric avait donné le burgraviat en fiel héréditaire , à Conrad soa beau-frère,

FRÉDÉRIC h

1191. FnÉDÉRlc se trouve qualifié burgrave de Nuremberg <lans un acte de l'an 1191 , donné à la diète de Saaifeld. (Oelter, t. I, p. 270,) On dispule s'il tut le frère ou le fils tin précédent ; on se partage également sur la maison ilont il tlait issu. M. Octter, dans son E.ixai de rhl^tuire des Aur- grai'es de Nuremberg {p. 26a) , cite un diplôme de l'empereur Henri IV (VI) de l'an nf)3, et un antre de l'an «lî^fl, Ja»'» lesquels Frédéric est expressément Tiominé comie de Zullern. On le rencontre aux diètes de l'empire , tenues en 1*08 et 12j4- Il mourut , suivant les archives de Pablj<iye d'Heilbionn, l'an laiH. De sa femme, nommée Sophie, veuve d'un prince de Bohème, nommé Udalric, il laissa Conrad et Frédéric, qui «uivciit , et d'autres enfants.

CONRAD II ET FREDERIC II.

1218. CoNBAD II et Frédéric II gouvernèrent en com- mun les étals de Frédéric I , leur pore. Dans l'inscription du sceau atlaclié à la charte de quelques privilèges qu'ils accor- (lètenl , l'an 124b, à l'abbaye d'Meilbronn , ils sont qualifiés fctirgraves. Mais, oiftre cela, Conrad y est nommé comIe Je ■ZAillurn , et Frédéric y poile le litre de cuiute d'Abenberg. L'an ia5g, Conrad II, avec un autre Conrail, dit /<• Jeunes ^ui sans doute liait son fils, acheta d'Albert et Louis d'Uf-

DES BUBCRATES DE KURÊMBEIIG-.

fciilicim la part qu'ils avaient au cliàloan Je Viernsberg, Jon( la si'igneurle avait été nc(|uise par Conrad, l'an a 235, de Gq->^ (icfroi, i;ûrale du Hohculnhe. C.'esl pour b detniére fois qu'oa-1 rencontre djns les chartes le burgrave l'rédéric. Conrad, snaj frère, fut le coiiaeiller de Temncreur Frédéric H, qui Iml confia l'éducation de ses deux fils, Henri et Conrad, et lu^l îlouna ensuite le çouvernemenl de l'Autriche, après avoir pri^l possession de ce dmbé. Ce seigneur se produit pour la derninrç| t<Qts, l'<in i^Gq, d^ns une cliarle , ^ du canscntement dM Conrad , son fils, il fait quelques donations à rabl»aye d'IIuil-f bronu. U doit être mort peu de icms après. Sa femme, liLiSAj SETii, sœur de l'empereur hQd<)lphe de Habsbourfç, lui doun^ Conrad, mort sans postérité; Frédéric, qui suit; Adélaïde piariée à hapolon , comte palatin de Bavière , de la iiiaisoiq d'Ôrtcnborg ; et une aulre hlle , alliée à un seigneur de Hei- dcck, à moins, dit M. Octler ( pag. 3i3), que ce ne soi U même Adélaïde , remariée à ce seigneur.

EREDERIC 111.

FflÉDÉnic , flls de Conrad 11 , suivant l'opinion la plus-- commune, ou, selon M, Oellcr, de Frédéric I (ce qui ne parait pas le plus vraisemblable), devint burgrave de Nurem^ tkerg, Tân 1261 au plus lard. Il souscrivit uu diplôme e celte qualité, le i5 décembre i2.Kj. {Oeffelii San'pi, Rer. hoi'eJ 1. 1, p. 7 '.'6.) Il était alors marié depuis long-tenis , et avaij épousé, l'an 134^1, Ei.iSABiETH, fille d'Olton le Grand, duc Je Mcraiiie, sœur du dernier duc de celle maison, vcuve^ selon les uns, de Hcrdge de Grundlacli, elj selon les autres^ d'un conitc de Truhendmgen. Après le meurtre d'Oiton , soi- beau-frère, dernier duc de M(5ranie, il eut pour sa succession des démêlés avec lévêque de Bambcrg, frère du défunt, et Je part et d'autre on se tint prât à vider la querelle par la vt des armes. L'évéque de Wurlzbourg s'entremit pour acroi jTindei- les parties; mais on ignore quelle fut précisément l'issue-' de sa tiégociation. (Jn voit néanmoins que Frédéric recueillit l'hérilage litigieux des seigneuries de Bareulb, de Cadolzbnurjç et de J..inge»ueiin , oulro quelques biens situés au comté de ISourgogne, qu'il vendit, eu 1 25(i , à Hugues, qui possédait ce comté, ne se réservant (jue l'avouerie de Besançon.

Frédéric , autant par ses (|ualités personnelles que. par se opulence, devint un personnage important dans l'empire/ Conrad de Hcibenslauflcn cl Guillaume de Hollande, qui se disputaient le trône impérial, recherchèrent, avec un égal «impresscment , sou ainUié, Après la mort du premier,, il de-;^

38o «îlRONOLOCtE HISTOniQCE

vint le conseiller tle ConraJin , son fils , dont il reçut une vis en 1267.

Dans la rlicte qui se tint, en 12^3, pour l'élection d'un nou- ■veau roi des Romains , FiéJéric fut un des premiers fjui se déclarèrcnl pour Rodol[>he, comte de Habsbourg. Député par cette assemblée pour lui porter la nouvelle de son élection ^ il assista ensuite à son couronnement, et reçut de lui, ea ^ette occasion, rinvcstiturc du burgraviat de Nuremberg, cûmidtim hurgrasue in Nuremberg ; ce qui , selon M. Pauli , prouvd la possession du territoire. Mais urraulrc savant d'Allemagne, M. Drenker, dans une dissertation latine, publiée, l'an i;84i à Erlang, en Franconie, prétend que la dignité de prince et la souveraineté territoriale , ont appartenu, bmg-tems avant celte investiture, aux biirgraves de Nuremberg. Frédéric, k l'époqne dont nous parlons, n'avait que des filles , dont l'aînée, Marie ^ avait le comté d'Oëtlingen. Il obtint, non-seulement ]iour lui-même, mais encore pour cette Jillc, et les enfants des deux sexes qui naîlraietit d'elle , et , à leur défaut, pour sei autres filles, le droit de succéder à tous ses (ie(s; ce qui lui fut accordé ex libcralilate et graiîa speciali, et fut confirroé , l'an 1281, par un autre dipl<^me de Rodolphe, Frédéric est qualifié son parent («wsun^(/t/ifH4 ).

Frédéric avait clé choisi par Rodolphe, en 1274. pouf porter au pape, présent au concile de J.yon , la nouvelle de son cicciion, qu'il défendit maigre l'op|iosi)ion d'Alfonse, roi de Casiille, Il accompagna Rodolphe, l'an 1376 et l'an 127'*, dans ses expéditions contre Ottocarc, roi de BoMme , qui re- fusait de le reconnaître. Il augmenta ses étals, l'an 1277, de rlusieurs fiefs qu'il reçut de l'évêque de Frisingne. Dans la su4le, il y en ajouta d'autres, qui lui furent conférés par l'évêque ' de lîaraberg.

Après la mort de Rodolphe, Frédéric retrouva dans Adolphe, 1 son successeur à l'empire, la même faveur dont il avait joui $ous le règne précédent. Aussi , lorsqu'Alberl d'Autriche com- mença, I an i2r)7, h s'élever contre Adolphe, pour lui ravir i la couroime impériale, Frédéric donna-t-d à ce dernier de» | preuves éclatantes de sa fidélité. Mais la mort l'fcnleva , cette | niémc anni^, daris les premiers mouvements de son zcic. ll'i fut inhume au monastère d'Iieilbronn. Cesl de lui que des rend la maison royale et princiéi-c de Brandebourg, anjuiir- 1 d'hui subsistante. De sa première femme, nommée ci-dessus^ et morte en 1272, il eut , i". deux fils, Jean et Sigismoml , tui's par les maréchaux <le Nuremberg, le t". septembre i2<>i, parce qu'étant à la 'basse, leurs chiens, lâchés p.ir l'inatlen- . iiou de leurs valuls ^ avaicut mi» en [>iècn renfant de Vutkl

DES BVRGR&VES BE NUAEHBERg; 381

iercs maréchauï ; i". Marie, épouse de Inouïs, coinipd'Or(lini*J gcn ; 3". AdL'laiile, mariée avec Henri, comte du Châiel 4". Elisabelh , femme de Godefroi , comte de Halienlolie 5». Anne , abLiisse de Schlusselau. Sa seconde femme , I1élë>e^, qu'il prit en lajS, était de la maison de Saxe. Ce fut aveej elle qu'il fonda le couvent de Birkcnleld , près de Ncust.idl sui,j l'Aich- iJenis enfants furent Jean et Frédéric, qui .suiveiifM Anne , mariée à Emicon , comte de Nassau , avant 121)7 ; IIiv Itne , femme de Gérard , comte d'Hirschbcrg , et fondatrice du couvent de Kebdorf , proche AichslcdL

JEAN I ET FRÉDÉRIC IV.

1297, Jean et Frédéric, fiis de Frédéric III , couvernèrenjï en commun k\s étais de leur père après sa mort. INIais Jean lel suivit de prs-s au tombeau, si Ton s'en rapporte à l'épilaphc gravée sur sa lombc sépulcrale à Heilbrnnn. Cette inscription porte : Anito Domini ia<j8 Gai. Sept, oùut Dotn. Johunnrs JHius senior Frideiici HurgiaoU de Nwentôerg. ( Meiiken , Serifti. Rer. Gerni. , tom. II! , pag. Gtio. ) La chronique de Hoff. , qui l'a transcrite, nornme , sur l'an iHoy , pag. 663, Frédéric et Conrad, son frère, burgraves de Nuremberg , comme ayant acquis plusieurs fonds du comle d'Orlamunde ; ce qui porle à croire que ces deux Iréres étaient fds et successeurs liu burgravc Jean I. A l'éçarJ Je Frédéric, fn-re de ce dernier, après la mort d'Adoiplie dtr Nassau, il reconnut pour roi des Romains Albert d Autriche, dont il reçut l'invcslituie en i3oo. Henri de Luxembourg, étant parvenu, en i3ob, au Ir^ne impérial , eut un zélé partisan dans le burgrave Frédéric , qui aida, l'an i3oc) , Jean , fils de ce prince , à se mettre en possession du royaume de Bohême. Fréiléric , Tannée suivante , ac- compagna le même empereur dans son expédition d'iialte. La morl de Henri ayant encore fait vaquer l'empire en li'îi.^, mit aux prises ticuv rnncurrenls pour le remplir, Louis tle liaviére* et Frédéric d'Anlrlclie. Le burgrave Fiéderic se déclara pour le premier, dont il (it prisonnier le rival, en i3:t2, à ta bataille de Muldorf. L'usage était alors établi dans l'em])ire que lors- qu'une tête couronnée était prise à la guerre , elle fut remise entre les mains de l'empereur , ou de celui qui en exerçait le»!] droits. En conséquenre, le burgrave fil combiire le due d'Au- triche à Louis de Bavière. Celui-ci , par reconnaissance, lui abandonna tous les prisonniers faits sur 1rs Autrichiens. ]^Liis, par une générosité pou commune , le burgrave les mil tous en liberté sans exiger de rançon , à condition néanmoins qu'ils luctlralenL tous leurs biens uubles dans sa mouvauce. Ti;lle est ,

3Sâ CUAO}<l»LUUl£ HiStOniQOB

suivant M. Paul» , l'origine Je la cour féodale Jf>s biirgraw» Nuremberg, en Autriche, Jont relèvent jusqu'à trentc-ileu*.! tant comtés que simples àeigneiiries et autres biens considéra- bles. La possession de ce droit ayant été troublée par les lm-< periaux , les burgraves en firent leurs plaintes en dilTiirenle». occasions, et surtout au congrès tenu, i'an 1648, pour U paix.] de Westphalic. Ënfm , le droit qu'ils réclamaient leur fut as- suré, l'an ifiS4, par le traité de Nuremberg, fait en consé— qoence de la ('.'tix dont on vient de parler.

Le burgrave Frédéric suivit , l'an l'S^-j , le roi des Romaini en Italie, et continua de le servir jusqu'à sa mort, arrivée le- 20 mai i332. L'église d'Ucilbronn fut le lieu de sa sépulture- comme elle l'était de ses anci^lres. De Maroiehite , son, épouse, qui lui survécut iong-tcras, il doit avoir laissé les en- fanis qui suivent, savoir : Jean ei Albert, dont il sera parlé fi» après ; Conrad , mort sans lignée en i334 , ou le i^ avril iS^S ^^ suivant ta chronique de Kegniizhof; Frédéric, chanoine d'Ai— ctistt^t , puis évoque de Italisbonne, mais dépouille de C'ell6<; «lignite, en i34i, par son chapitie, pour avoir vendu à son» insu Donnusauf à Charles iV , roi des Romains ; Beribold , chevalier teutonique , commandeur de l'ordre à Vurnsborg,.

fmis chancelier de l'empereur Louis de ^a^ière, nommé par e p.ipp , en i35i , à l'évèché d'Aichstet , dont il ne prit pos- session qu'en i355; Catherine, femnic d'Eberhard , comte de-] Weriheim ; Agnès , femme de Herlhold, comte de Grcisbach ;.| Marguerite , épouse d'Adolphe , comte de Nassau ; Anne ,, mariée , dit-on , à un landgrave de Hcsse, dont on ne marque- point le nom; cl Béalrix, mariée, en i^f^^ ^ Albert 111 , ai-- chiduc d'Autriche, morte en 1404.

JEAN II ET ALBERT.

i332. Jfan et Albert, son fr^re, surnommé le BiîA^t, suc-- cédèrenlà Frédéric, sous la tutelle de Marguerite, leurmère; et, dev(|nus majeurs, ils convinrent de gouverner ensemble le bur- gravial pendant six ans. L'iiai munie qui régna entre eux , fut »i ' grande, qu'elle fil prolonger ensuile ce gouvernement indivi»: jusqu'à la mort de Jean. Celui-ci , l'an i3o8, lit im pacte de succession éventuelle avec Olton , comte d'Orlamunde, pour- la >il!e de Lulmbach et d'autres places appartenantes à ce der- nier. (Dumont, Corpus Dlplovi.^ tom, 1 , (ip. 1 i-i(i(j ; Roussi ,. , Svpplém. , tom. I, pp. ti-ioG. ) L'empereur Loiii-i de Ilavièie.j n'eut point de partisans plus zélés que Jean II et All)ert,son frère. I e fut en vain que le parte Jean XXII, ennemi capital de ce prince , s'cffur(,'a de les soulever contre lui. Lorsque la courj

DES BtfRGBXVES VZ T«CHEM1IERG. 3S5

de Ronn? eut donné à [.ouis un rival dans la personne ils Charles IV, en i34G, ife promirent, au premier de le servir avec ' Ae\t% ccnis liommes arm<'.s. Louis, en roiour, nomma Jeai^ gouverneur delà Marche de Branilebourg, «l rendit aux deusj frères de fréqnenles visites. Après sa mort , arrivée l'an i-^ij* le burgrave Jean donne ses soins pour accorder les fils de cft] prince sur le partage de ta surcession paternelle. On \oit par i vn acte daté du jour de s«int Ivrasme (.3 j'jin) Je Tan i^.ïi, qu'il y avail réussi , el qu'il s'était engagé à maintenir l'arran- gement auquel il les avail amenés. Les burgraves, cependant , •voyant la ville de Nuremberg menacée par le nouvel empereur,,] prirent le parti de céder à la force et <le lui faire leurs sou- missions. L'électeur de Br.indebourg. fils de f.,onis de Bavière, les avait prévenus, et avail su mettre Charles IV dans ses in— 'téréls par une alliance faite avec lui dès l'an i35o. Charles dé- sirait de joindre à ses domaines Les châteaux de Ftozz et de Parchsteiti. Les burgravep. pour rimenler la paix avec lui, se tléterminf"renl à les lui vendre; ce qui fui suivi d'une alliance tjffensive et défensive conclue avec ce prince le i5 juillet i35.ï.. X.C burjçrave Jean terminales jours le ■; oclobre de l'an iSSy, ou i358 , et bit inhumé dans le caveau de ses anc«*lrcs à lleil— lironn. D'Klusabeïh, son épouse , fille de Berthold , premier

S rince de Henneberg, il eut cinq cnlants : Frédéric, qui suit; larguerile , femme d'Klienne , duc de Bavière; Elisabeth ^^ mariée, i°. à Ulric, r<jmte de Scliauenbourg , 2.". à Albert,, landgrave de Leuchtenberg ; /Vnne, abbessc de Birkenfeld ; et. Adélaïde, abbesse de Birkenfeld après sa sœur, traasférée , en i3jo, à l'abbaye de Himelskron.

ALBEKT ET FREDERIC V.

i357 nu 1^58. .Albert conlimia de gouverner le burgraviat avec FnÉnKRlC, son neveu, fds de Jean II. L'un et l'autre ven- dirent, l'an i.^tio , à l'empereur Charles IV, la forteresse de Botenberg, ou pbili\t le droit de relief sur cette place , par acte du dimanche avant la conversion de saint Paul ( ig janvier); maïs ils acquirent, en rompensalion , plusieurs terres consiJé-» râbles (Liiriig, C»el. diplom. Germ. , lom. I , pag. lai"!.) Albert mourut le 5 avril 1.H61 , suivant son épitaphe.(.VIenken, tom. XI, pae. 677.) Sa femme , SoHHii; , lille de Henri , comte de Hen- neberg, ne lui donna point d'enfants mâles. Leurs filles , Mar- guerite et Anne, é|>nusèrent , la première , qu*on adile ci-doiant fille du burgrave Jean H, B.-illhasir, bîulgrave de Thuringe ; la seconde, Suanlibor , duc de Pomerauie.

m

rnnonoioGiE msToniQUS

FftLDÉRIC V, SEUL.

i36i. FrédÉhic, après la mort d'Alberl , son oncle , se tronvi charge seul du burgravlat Je Nuremlx'rg. I tu vivant do. son père, . il avail élé gratifié de plusieurs ûrfs iiii[)orljnts par l'empereur" Charles IV , dont il avait acquis la faveur. Ce prince ajouta , l'an i36a , à CCS dnns , une imnosilioTi à percevoir sur les monaslères des évêchés de Bainberg, Je Wurtzbourg el d'Aichslct. Frédéric n'était pas un favori sans inériCe. Charles, connoissanl sa valeur et son expérience, le déclara général des troupes impériales en Bohi'mc pendant son absence. Quelques écrivains ont avancé fjue Charles IV fut le premier qui décora ^In litre <le prince lea uwrgravcs de Nuremberg. C'est une erreur que Charles réfute lui-même dans un diplùme dn*jné l'an i362 , avec l'interven— 1 tion desék'cleiirs , el rapport*' par M. Fauli (tora. VI , pp. 4C-4'i). j On y voit que cette qualité compélart anciennement, «/< uniiifuo lenipore , aux burgraves , mais que plusieurs des prédécesseur* de Frédéric l'avaient négligée à cerlaiiis égards. C'est pourquoi Charles reh;ibilile Frédéric dans celle dignité, en vertti de Ja- quelle il souscrivit , l'an li^/tj, un diplôme impérial immédia- tement après les ducs et avant les comtes. (Oeffel, Script. Rèr. bote, tom. 1, p. 717.) Cette mt*me année, les habitiinis de Nu- remberg, pendant l'absence de Frédéric, portèrent l'audace jusqu'à élever un mur autour de son chûlcan pour le séparer entièrement de la ville. Le burgrave voulut se venger do cet outrage par la voie des armes. Mais compl.tnL sur la proicclinn de l'empereur et l'équité des princes, il aima mieux eu porter ses plaintes à la première dièti- prochaine. Le procès ne fut néan- moins terminé que dans une seconde, l'empereur condamna la ville de Nuremberg à payer une somme de cin(| mille florins à Fre<léric , avec défense d'élever la muraille p ns haut qu'elle ' n'était, et ordre de lai.sser toujours une porle ouverte tant que la ville ne serait pas en guerre avec le burgrave. L'ancienne", chronique de Nuremberg, publiée par Oeilél {^Script. Rèr. boic. tom. 1 , pag. 025 ) , place ceci en 067 , par une faute visible^

Après la mort de Cliarles IV, la guerre se ralluma entre le burgrave et la ville de Nurcn>berg. Dans la guerre qu'elle oc— castona l'an i3H6 , Frédéric eut pour allies deux comtes de Schuarzbourg , le corale de IUmmcck, le prince de Henneberg, et d'autres puissants seigneurs. Les Norirabergeois , de leur côté , s'élaj'èrenl de l'alliance rie plusieurs villes. Mftis l'empereur Wencesl.i5, qui s'était d'abord déclaré puur la ville de Nurem- berg, arn?la toutes les hostilités par son édit de pacilication '1 générale, publié le 5 mai lodcj. Frédéric abdiqua sur la tin de ']

bES BtBGRAVËS ttS. tfUREMBËRG. 38$

jours , ne se réservant que la forteresse de Plessenbourg , oà. il termina ses jours au mois Je janvier 1397. De sa femme Eli-* SABKTii , de la maison de Misnic , morte le 20 aoûl lijo , il laissa deux fils , qui suivent ; et neuf (illos , qui sont, Ëlisa— 1 beth , mariée à Rupert, comtd palatin , puis roi des Romains | Béalrix , femme d'Albert, duc d Autriche ; Marguerite , épouse d^Herman , landgrave de H esse ; Catherine, fiancée à Sigis- mond, prince royal de Bohème, puis empereur, qui lui pré-'J fera , par intérêt , Marie, princesse royale de Hongrie (Cathe- rine , après cet affront , se fit religieuse , et dcvini aLbesse de Kegnitzhof, elle mourut Tan i^oiy) ; Véronique , femme de Barnime Vi , duc de Wolgast; et quatre autres, religieuses.

JEAN 111 ET FRÉDÉRIC VI.

iSgy. En quittant le gouvernement de ses étals , le burgrave Frédéric V les partagea entre ses deux fils, Jean 1(1 et FnÉ» DÉRIC VI. Le premier eut les terres qui forment le haut bur— ! craviat , et le second reçut pour son lot le bas burgraviat. Jeaa Dxasa résidence à PlessenboOrg. Dans les dissensions qui tr<>u— ' bl-renl la maison de Luxembourg, il prit la défense tle Sigis- mond, roi de Hongrie, contre les rebelles de ses états, ainsi

Îiue contre les Turcs> Ce fut lui qui lui sauva la vie dans la' ameuse bataille donnée contre ues derniers , Tan i3;^(i, à ^i-»] copoli. L'ayant soustrait aux poursuites des ennemis , il l'em«i^ mène sur un bateau, par le Danube, jusqu'à Constantinopie. De' retour en ses états , l'an 140^ , il y mainliiit la paix et y rendit ' le commerce ûorissanl. Etant parti , l'an i4»5, pour le concile , de Constance avec une suite de cent vingt chevaux, il eut la satisfaction d'y voir investir son frère de l'électoral de Brande- bourg. Il mourut le II juin 1420 , sans avoir eu d'cnfanls mâles àe sa femme, Marguerite, fille Je l'empereur Charles IV, morte en (410, après lui avoir donné Elisabeth, mariée ea 1406 â Eberhard le Doux ^ comte de Wurtemberg. Après la mort de Jean IH, tout le burgraviat fut réuni dans la main de l'électeur Frédéric , son frère.

XVI.

49

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES MARGRAVES DE BRANDEBOURG,

PUIS ROIS DE PRUSSE (♦).

«MMIVV»WI/*VVV»WV*VI(W«»

J_iA Marche de Brandebourg faisait partie l'ancienne Saxe? elle est située entre lu basse Saxe et les frontières de Pologne , ' ayant au nord le Mecklenbourg et la Poraéranie , au midi , le ' duché de Saxe , la Lnsace et la Sitésie. On la divise en vieille ' Marche , moyenne Marche et nouvelle Marche, dite aussi l'Uc-'| kermark. Henri 1 , roi de Germanie, après avoir vaincu , en' 926 , les Henètes , les Vandales , et les autres Sclaves du Nord , nomma des gouverneurs pour défendre ses frontières contre le» | incursions des barbares. Ils furent d'abord amovibles, puis hé- réditaires sous le titre de margraves. Les auteurs varient sur < suite chronologique de ces premiers margraves. On suit ici l'an- 1 naliste saxon , IMiistorieri contemporain le plus exact et le plus ; instruit pour la Saxe.

SIGEFROI.

SiGËFROi , fils de Thierri , comte de Ringelherm et frère d«^ Mathilde , seconde femme de Henri 1 , roi de Germanie, dont il devint gendre en épousant sa filLe du premier lit , obtint t dil-un , de ce prince , le gouvernement oc la vieille Marche ;

(*) Article dressa! tur les Mémoires de M. Emst , tiréi, en grands] partie, de l'Histoire générale, civile et pulili(|ue de U Prusie et de* 1 uay* <]ui en dépendent , etc. , par M. Cliarlei-Frédcric Pauli . profe»— f aeur de droit public et d'Imloire , membre de l'acadénic rovMc atlc iiiaade de K«tn>gsberg , lotne I , à Halle ^ fj^.

CHROTY. HIST- VZi UAftCBAVÉS DE BUANnEBOmC 9ltf

\ts autres Marches n'y furent jointes que successivement, par conqu^'tes sur les Sclaves , ou jiar acquisitions, ^ieefiroi av»it sous ses ordres Bernard , gouverneur particulier des IVKéta-' riens y qui déOt les barbares en 93o. Sigefroi mourut , ta 63^, sans laisser d'enfants desafemiae , dont on ignore le nom. Voilà ce que nous apprend la foule des modernes louchant Sigefroi. Mais, en lui donnant le tilre de marquis de brandebourg, iU sont contredits par Wittekinde, lequel assure formellement qufl Henri I , roi de Germanie , après avoir vaincu les Hé- veldcs , laissa à ces peuples leur roi Tumimir , qui l!elait par 4roit héréditaire. FuU tfuîJam S/avus , Jit-îl , à rege Henrico relictus , ijui jure genlis paternâ successione Dominus esset forum tjui dicuntur Hweldi , dictas Tugumir,

GÉRON, COMTE DE Stade.

337. GÉnow , fils de Géron , comte de Stade et de Hartz- , créé margrave de Lusace par le roi Henri i , le fut aussi ^ suivant Topinion commune , de la Marche de Brandebourg , par le roi Olton en gSy. Cependant, M. Pauli ( §. i4-^, pag. i38) , conteste à Géron le titre de marquis Je Brandev- Oi)urg, avouant^ néanmoins, qu'il avait reçu en fief d'Ot^on le Grand, le royaume brandebourgeois des Hevelins, qui lui fui conféré à titre de duc ou de gouverneur impérial des pays si- tués au-deli de TElbe. Quoi qu'il en soit, Géron se conduisit partout avec prudence et valeur; il évita les embûches des bar- bares, qui voulaient le faire périr; et trente de leurs principaux chefs, dans uri assaut qu'ils lui livrèrent, furent massacrés. H vainquit, en 964, Ips Sclavcs Vehres , et rapporta, de celte expédition, un butin considérable. En 955, il contribua plus que tout antre, par une habile manœuvre de guerre, à taire remporter à Otlon I , roi de Germanie , une victoire complète «ur les barbares , dans une bataille oi leur roi fut tué. Géron r^onda, l'an gdi , l'abbaye de Gernrode. Il réduisit, en 363, .le duc MisecoD et ses sujets sous l'obéissance de l'empire. Ce prince mourut fort âgé, le ao mai q65, après avoir donné des -preuves de sa grande expérience clans les guerres contre les Vandales, le^ Lorrains, tes Danois et les Sclaves , et en Italie il suivit trois fois l'empereur Olton. 11 avait épousé Made- XEINE, de la maison, à ce qu'on prétend , d'Anlnalt , dont il eut deux fils , Géron , mort enfant , et Sigefroi , tué à l'âge de 'vingt ans, en 989 , dans une bataille contre les Sclaves.

THÉODORIC , ou THIERRl. 965. TtfÉopoBtc, ûls du.comteBennpo, gUiat la March*

588 r.oRONotociE bistorique

de Brandebourg en 968, après la mort de Géron. Il était dëjài recommanda ble par plusieurs belles actions. Les Sclaves, de» venus chrétiens et tributaires des empereurs , se voyant traités avec beaucoup de hauteur et de dureté par Théodoric, prirent tous les armes sous les ordres de Mislivoi, leur prince, s'empa- rèrent de Hambourg , de Havelbcrg et de Brandebourg , dont ils brûlèrent les églises , et retournèrent au Paganisme. L'em-*

Îereur Otton II gagna sur eux une grande l>ataiUe ; mois 'héodorir, cpii devait mieux défendre la province, fut destitué en aS'6. U mourut, en gftS , à Magdebourg, il avait un* - prébende, laissant un fils, nommé Bernard, qui, dans la | suite, fut pourvu du margraviat et quatre Gîtes, savoir: Oda^ d'abord religieuse, ensuite mariée à Mîcislas, duc de Pologne;. Teutbcrge, femme de Dedon, seigneur en Misnie ; Mathilde, tirée de l'état religieux pour épouser Prébislas , prince des ScUvcs; Otenhulde, morte religieuse à Quedlimbourg.

LOTHAIRR , COMTE de Walbeck.

9S3. LoTHAiRE, comte de Walbeck, obtint, de l'empereur] OHon II, la March<; i la place de Théodoric en 98.3, Il com-J battit, en 992, sons l'empereur Otton WI , contre les Luti-*J tiens. L'an 998, un incendie qui consuma la ville de Brande'^ bourg , obligea Lotbaire de l'abandonner aux Sclaves. Après la voit d'OtloM 111, il contribua, l'an loos, à l'élection dft Henri II. I.othaire mourut à Cologne, le aS janvier ioq3. II avait épousé, vers l'an 979, Godile, dont il cul Werner,

3 ni suit. Sa veuve se remaria, l'an looj ^ Herman, marquis^ e Misnie.

WERNER.

ioo3. Webnek , (Ils du margrave Lotbaire , lui succéda l'an ioo3. Accusé par le comte Uedon, auprès de l'empereur Henri U, de mauvaise administration dans son gouverninncnt, Werner , pour s'en venger , attaqua, les armes a la main , son .iccusateur , qui fut tué dans le combat. Werner fut déposé, l'an 1009 , pour cette action. 11 voulait causer de nouveaux troubles tn ioi3: Henri lui pardonna. Mais, l'année suivante, au mois de novembre , Werner mourut à Ellerslat d'une bles- sure qu'il reçut en voulant enlever lieinilde, dame de Bichline. 11 avait épousé, l'an 999, après l'avoir tirée du couvent de Qued- limbourg, LtiTGAnoE, fille d'iickart, margrave de Misnie, et de Sunébilde, ou de Swançhilde, fille d'Horman Billiing , duc de Saxe, morte, d'une manière fort édifiante, à Wol- ■mcr&ladt io id uavembre 101::, et ealerréeà Walbecki

»ES MABCBAVES DE BRASDEBOURO.

BERNARD I.

38g

loto. Bebnam) I, 6ls de Théodoric, duc et marquis , 4ont il est parlé ci-des8U5 , obtint la Marche de l'empereur en loio , apri-^ la déposition de Werner. Il fit la guerre à Géron , arche- vêque de Magdebourg , et ravagea ses terres. L'empereur Henri II les réconcilia, en ioi8 , à Wanzleben , et condamna Bernard à payer une somme d'argent, pour le dédommagement «le l'archevêque. Bernard mourut peu après^ laissant un Gis, de même nom, qui suit, et Thutburge , morte religieuse à Quedlimbourg en 1018.

BERNARD II.

1018. Bernard II, hls du précédent (suivant la chronique de Lunebourg) , lui succéda. On met sa mort apr6s io44* ^^ laissa , d'un premier lit, Guillaume , qui suit ; Conrad , mort avant io56; et une fille, nommée 0«la. Un troisième fils de Bernard, nommé Otton , lui fut donné par une femme russe.

GUILLAUME,

1046 ou environ. Gt)iLLAi}HE,ijts de Bernard IT, est le premier seigneur de Brandebourg que les anciens écrivains aient qualifié marquis septentrional.'^. Pauti est d'opinion que ceUe qualifi- cation vient de ce qu'après la cession du marquisat de Sleswick, faite aux Danois, en io36, par l'empereur Conrad , le Brande- bourg commença d't'tre proprement le marquisat septentrional du duché de Saxe. Guillaume périt dans une irruption des | Luticiens, près du château de Frentzlow sur l'Ëlbe, en io56. Après sa mort , Otion , son frère consanguin, voulut se mettre I en possession du margraviat de Brandebourg, et mit danti ' ses interdis la plupart des seigneurs saxons ; mais la cour'j impériale ne voulut pas le reconnaître. Il fut tué , l'an loSy ^ par Brunon, jeune comte de Brunswiclt , qui tomba mortj en même tems d'un coup de lance dont Otton le perça.

UDON I , COMTE DE Stade.

io57. Udon I, fils de Ludger-Udon, comte de Stade, et d'Adélaïde de Suabe, obtint la Marche en loSB, après la mort de Guillanmo , ou plutôt après celle de son père , que retnpe- reur, dont il clail parent, avait nommé ii celte principauté, mais qui mourut, en loSy, avant que d'en avoir pris posscs- eion* Udon, Tan io58, fut mis à la tête de la ligue, que Guil-

^Q» CanONOLORIR HISTORIQrE

lauine, évéque d'Utrecht , forma contre Florent, comte di

I iollande. Il remporta peu de gloire de celte expédition. ( V. Fh rent I , comte de Hollande. ) En loyS , k la Lalaille gagnée le juin, près de la rivière d'Unstruln , par Henri IV, sur l Saxons, Udon, combattant avec ceux-ci, Uessa grièvement Aodolfe, duc de Suahe, son cousin germain, qui était alors dans l'armée de l'empereur. Udon se réconcilia depuis avec '. Tempereur, et lui donna son fils pour otage. Ce prince lui ac- ; lorda son agrément pour l'échange qu'il (it , avec le comte Wipert , du comté de Groisch , contre le pays des Balsaroiens i qu'il réunit à son margraviat. Udon mourut le 4 mai 1082/ U avait épousé Oda , fille d'Herman, comte de Werle, et de Richense , morte en 1 1 1 o. Il en eut quatre fils : Henri , qui suit ; L'don, qui vient après son frère ; Sigefroi , chanoine de la grande église de M^gdebpurg; Kodolfe, qui fut le successeur de ses deux frères ; et trois filles : Gertrude , femme du palatin de Hcï-^k iieck ; Adélaïde , mariée à Frédéric , comte palatin de Puthe^w^ lenthorp; ctN...., abbesse d'Asleben.

HENRI I , DIT LE LONG.

108a. Henri succéda, en 1082, à Udon I, son père, nmurut, en 1087, sans enfants. Il suivit tantôt le parti de l'ei pereur Henri IV, tantôt celui de l'anticésar Herman. Mals^ l'an 1087, il lit la paix avec Henri, et mourut la même année!

II avait épousé ËUPHAXIA, ou PnAXF.DE, dite aussi Adéla'ïoe' fille de Vsévolo»! , prince de Préislavle en Russie , qui remaria, l'an 108g, à l'empereur Henri lY.

UDON II , COMTE DE StADÏ. ,

1087. Udon II devînt, en «087, le successeur de son frère Henri, et donna son comté de Stade à Frédéric^ son fidèle serf. Mais celui-ci s'émancipa et s'appropria ce comté qu'il n'avait qu'à titre précaire. Celle usurpation fut appuyée par l'empe-^^^ reur, qu'il avait su gagner à l'appât de quarante marcs d'argeo^j^^^ L'an iioo, il convertit en abbaye la prcvôlé de Kersevefl. I-a même année, il attaqua les Luliciens, et leur prit la ville de Brandebourg, après un siège de c|ualre mois, en 1 101 ; mais il ^'abandonna peu de tems appris, soit de gré, soit de force. Soa attachement pour l'empereur lui mit à dos les Saxons. L'an i jo3, ils se liguèrent contre Udon, et assiégèrent Acherslebeu : le

f>ays fut ravagé par les deux armées. Udon mourut à Roscnfel * e 2 juin 1 106 , et fui inhumé à l'abbaye d'HirsebfelJ , dans I jiays de Bremcu. Il avait épousé lajiENGABPE, fiUe de TLc

le

^

^^^ DES StARGRXVM DE finANDEBOURG. .^gt

forié. Comte de Prosecke, et de MathiUle (morte en ii54)it dont il eut un fds, Henri; et deux filles : TH.... , femme de Henri ieJeUmf, margrave de Mfsnîe, et Hennengarde, mariée à Pop- pon , comte de HenneLerg, morte en 1178.

RODOLFE I.

1 loS. BoDOLFS, frère des àeax margraves prçcédents, reçuC de l'empereur Henri V Tadministration de la Marche, pour huit ans seulement, à condition d'élever et entretenir son neveu Henri. £n 1112, l'empereur, fâché contre Lothaire, duc de Saxe, et contre le margrave Rodolfe, de oe qu'ils retenaient dans les chaînes Frédéric, comte de Stade, les déposa à la diète de Go«lar. Otton, comte de Balleastadt, fut pourvu du duché, et Helperic , comte de Prosecke, eut le margraviat. Mais la réconciliation s'étant faite peu après, leurs états leur furent rendus. Aodolfe remit, en iiiS, le margraviat à Henri, fils d^Udon , son frère, et mourut en i ia4> Il avait épousé Ri- charde, fille d'Herman, burgrave de Magdebourg (morte ea 1 iSa , suivant l'annaliste saxon ) , dont il eut Udon , qui vien- dra ci-après; Rodolfe , comte de Dithmarsen , de Franckleben et de Stade, après la mort du comte Frédéric ( nous en parle- rons encore plus bas) ; Harlwick, archevêque de Brème, depuis j t4<i jusqu'au 6 octobre 1 168 , qui , n'étant que prévôt de cette église, lui donna le comté de Stade, que lïenri le Lion^ duc de Saxe, reprit ensuite; Luitgardc, femme, 1". de Frédéric, comte palatm de Saxe; 2*. d'Eric HI, roi de Danemarck;' 3". d'Herman, comte de Winzenbourg, avec lequel elle fut assassinée, dans sa maison, par ses propres sujets, le 29 janvier

II 52.

HENRI n,

1 1 15. HtEWRi II , fils d'UJon H , fui investi du margraviat, en vertu de la démission que Rodolfe, son oncle, en avait faite. Le détail de ses actions n est pas venu jusqu'à nous. Nous savons seulement qu'en iia3, il marcha contre le duc de Saxe, mais que la paix se fit avant qu'on en vînt aux mains. II mourut en 1 128 , sans (laisser d'enfants. Il avait épousé ADÉLAÏDE , soeur d'Albert l'Ours , comte d'Ascanie. Elle lui survécut, et épousa, en secondes noces, Werner de Weltheim, comte d'Oster- l>ourg.

UDON in.

it28. Udon III , comte de Franckleben , fiU de Rodolfe I , fiit mis en possession de la Marche ea liaS. Ayant pris part

CttllOITOtÔGtE BUTOBIQtt

aux querdlfs du comte de Winzenbourg avec l'empereur, 1^ fut tué, le iJi mars ii3o , près d'Acherslebcn , par les gei ' d'Albert l'Ours, alors marquis de Lusace, sans Laisser d'ei fants.

CONRAD DE PROSECKE.

ii3o. ConRAD, fils d'Hflpéric , comte de Prosecke , succéda immédiatement ( suivant l'annaliste saxon ) , à Henri , Gis d'Udon 11 , en i i3o. Conrad accompagna l'empereur Loihaire, l'an ii33, en Lombardie. Il fut tué d'un coup Je flèche auprès de Monza , dans le tems qu^il devait épouser la fille du duc de Pologne, à laquelle il était fiancé. La bonne conduite qu'il avait tenue dès sa jeunesse , le fit appeler la Fleur de la Saxe. Après sa mort , l'empereur Loihaire II conféra la Marche, en ii34, à Albert, comte d'Ascanie, pour les fidèles services qu'il en avait reçus dans l'expédition de Rome. Quelques liisloriens mettent, à l'année ii4o, Rodolfe II, fils de Bodoife I , en possession du margraviat jusqu'en 1 143 , qu'Albert fut rétabli. Kodolfe fut tué dans un combat par les Dithmarses, le mars iil^S,

ALBERT I, L'OURS.

ii34-ii43- Albert I, surnommé L'OuHS et le Bel, fils TOlton le Riche, comte de Ballensladt , mort en i ni , et d'E- like , ou Elisabuth, fille de MagHus, duc de Saxe, decédée en 1 142 , était marquis de Lusace dès l'an 1 121 , comme le prouve un diplôme de cette date , il est ainsi qualifié. Dans la guerre que l'empereur Loihaire eut , en iia6, avec les Bohémiens, il servit ce prince avec valeur. Mais cinq ans après , Lothaire , pour quelque méconlenlemenl , lui retira la Lusace. Ayant re- couvré depuis ses bonnes grâces , il reçut de lui, en ii34, le margraviat de Brandebourg. Les V^nèdes étaient pour Albert des voisins incommodes qui l'inquiétaient par leurs courses. Il entra dans leur pays à main armée, Tan ii3ti, et leur causa de grands dommages. Une seconde irruption qu'il y fit l'année suivante, les obligea de rester en repos. L'empereur Conrad lui ayant conféré, l'an 11 38, le duché de Saxe, après en avoir d(^pouillé Henri le Superbe, il Latlit les coniédérés de ce dernier , près de Mimirberg, et lui enleva plusieurs places. Mais Henri , avec le secours de Rodolte II , comte de Stade , le* reprit, le chassa m^me de ses propres possessions, et s'empara du margraviat de Brandebourg. Un armistice ménagé, peu de Irms après, par des ecclésiastiques, fit rentrer Albert daos son patrimoine. Henri étant mort le 19 octobre itSg, Albert reprit

DES MARGRAVES hz BRANOÈBOUKG. ïgî

'tifre ôè duc de Saxe. Il îrriln par de nuuveau ses ennemis , à la lêle desquels étaient l'impératrice douairière, Richilde de Saxe, veuve de l'empereur Lothaire , et les archevêques de Mayence et de Magdefiourg. I^ guerre qu'ils lui firenl, inalgré la protection dunl l'empereur Conrad l'Iionorait , le réduisit bientôt à l'extrémité. Heureusement pour lui , la mort le déli- vra des Irois têtes qu'on vient de nommer; ce qui contribua beaucoup à lui procurer une paix avantageuse, qui fut conclue aux fêtes de la Pentecôte de l'an 1 142 , à Francfort. Le mar— (^ravial de Brandebourg lut alors érigé en principauté mouvante immédiatement de l'empire , et rendu ùl Albert avec ses biens patrimoniaux; mais Henri fe Lion resta maître de la Saxe. Ce qui servit le plus a lui prucurer cet avantage , fut la succession du pays situé entre l'KIbe et l'Oder, que Przibislas , roi des Sclavcs et des Vandales, nommé Henri depuis son baptême, lui transmit par son testament , suivi de sa mort , arrivée dans ces conjonctures. Albert , pour laire échouer les prétentions que Kenvie pourrait former sur celle succession , put le parti de la soumettre à l'empire, afin d'en être, en cas de besoin, promp- tement secouru. Jusqu'alors il avait fait sa résidence à Salswe- del. Il la transporta depuis à Brandebourg. M. Pauli cruit que l'empereur lui donna , vers le même tems, Toffice d'archica- mérier. L'an 1 14'' , de concert avec (.onrad , marquis de Misnie, il réussit à faire la paii Cuire Boleslas IV, roi de Pologne , et l'empereur qui avait fait marcher des troupes pour rétablir Ula- dislas sur le troue de Pologne. Il conduisit, l'an 114^1 une armée dans la Pomcianie ultérieure , sous prétexte d'une croî- sa<le, mais dans la vue de faire valoir ses prétentions sur les districts de ce pays , qui avaient appartenu à l'état des Vcnèdes et des Abodrites. Il mil le siège devant Deramin , et fut obligé de le lever par la désunion de ses alliés, qui cherchaient chacun leur avantage particulier. L'année suivante, le duc de Pomé- ranie , craignant une nouvelle visite d'Albert , s'engagea h Cv)n- server le Christianisme dans ses étals. La propriété des comtés de Prosecke et de Winzenbourg occasîuna , l'an iiSa, entre Albert cl Henri leLion, un dilférciitquc l'empereur Frédéric 1 termina en adjugeant le premier de ces domaines à Albert, elle second à Henri. Albert, brave comme il était, ne pouvait manquer d'aller signaler sa valeur à la Terre-Sainte, il partit eo effet , au mois de février 1 158 , pour cette expédition, d'oii il revint l'année suivante. Le duc Henri le Lion ayant déclaré la guerre , en 1 164 , aux Poméraniens , Albert lui prêta main- forte. Mais bientôt la jalousie les divisa. Us tounièrcnL leurs armes l'un contre l'autre, et ne les mirent bas qu'en iibtt, sque l'empereur lut de i-etour de sou expédiliou d'ilalie. Ce XVI. Su

3ç^ CDHOT^OLOCIB BISTOmQVK

{>nnce,les ayant fait venir à ia diète de BAmberg, mit fii^ 4] eur querelle par une décision qui fut à l'avantage Ju duc. L'ai iifiq, ou environ , Albert remit le gouvernement de ses éiats j son (ils ajaé. Ce prince finit ses jours le iti novembre l'ai 1170, suivant les chroniques de Leutersberg et de Lunebourg^l et fut inhumé , suivant M. Pauli, appuyé de quelques aiiciensij dans l'église de Saint l'ancrace à Ëiilliensladt. D'autres mettent sju sépulture à la cathédrale de Brandebourg. Les Sclaves, lorsqu'il] fut devenu maître de celle ville, s'étaient retires, en graadflj

{lartie , du pays. Albert le repeupla d'habitants tirés du llol^ andc et de Zéelandc ; c'étaient les plus habiles cultivateurs qu'il y eût alors en Europe. Albert établit aussi dans ses états de nou velles églises , des écules et des |uridiclions. Le margraviat , en un mot, Lui doit son premier lustre. Il avait épousé SoPUiEt] fille d'Otton, comte ue Reineck, suivant Tupininn commune mais plutôt , selon la conjecture de M. Croll , Glle de Frédérif de Hohenstaaften, el par conséquent sœur de rempereuH Conrad Ifl ( morte en juillet i iCio ). H eut de ce mariage si(1 Cls et trois QUes. Les fds sont Olton, qui suit ; Sigelroi , qu' devint évêque de Brandebourg en i «73, archevêque de Brèmt] en 1180, et mourut en ii^4i Henri, chanoine de Saint^i^ll Maurice de Brandebourg ; Hc.-man , comte d'Orlamunde , qu'il transmit à sa postérité; Albert , comte de Ballenstadt ; Tliierri|.l comte ou marquis de Werben , Bernard , duc de Saxe , troi^ sième du nom. Les fdlcs sont: N. , femme de Thibaut, princf de Bohême : Iledwige , mariée , en i 1 4?» »vcc Otlon le lilctie { marquis de Misaie;et Anne, femme Je Niclot , duc de Mcckles bourg.

OTTGN \.

1170. Otton, fils aîné d'Albert l'Ours el son successeur sa" margraviat de Brandebourg, mena, l'an 1 ly^ , des troupes 4 rcmpereur Frédéric I , occupé à réduire les villes soulevées de Lonibardie. De retour en ses étals , l'an 1 177 , il se joignit au duc Henri le Lion, pour aller faire la guerre aux Fomcraniens, qui les avaient provoqués par des excursions faites sur Iruc terres. Ils assiégèrent Denimui ; mais le duc n'ayant point vouU consentir à l'incendie de la place lorsqu'elle était sur le poial d'être forcée, le siège fut levé sous la promesse que Bronl les ennc rois de respecter, dans la suite, les terres de leurs voisins. Eniiyï Otton , brouille avec le duc Henri, prit parti contre lui, dan la guerre qu'il eut avec Ulric, evéque d'Halbersladt. Bernard^j son frère, ayant elé pour^'u , l'an i iHo , à ia dièle de Gelnbaui son, du duché de Saxe, dont Henri te Liait venait d'^irc de fouille, OltQU Paida de toutes ses forces, pour le meliire

CES MiiéltAvlîS ôfe feflANlié^URe;

ftossïsslon de celle principauté. Il fonda , ta mSme année , le nionaslère «le Lchmiii , et non Lérain , ordre de Cîlcaiw. L''aa irtfi , il porta (a gnfrre en Poméranie , et gagna unebalaille sur le duc Bogisbi I. Il se joignit, l'an i383 , à Bernard, son frère, pour dt'fendre Niclol, duc de Mecklen bourg, allaqué par Burwin , soa f.ousio. On n'est point sûr de l'année de sa mort. M. PauH adopte !'ann«^e iiH4 » niar(|uée, pour l'époqua de cet événement, dans l'ancien nécrologe de l'écUse d'Ha^* Telsberg. Mais il est certain rju'il fut inhumé à rabbaye do l-ehmtn. Il avait épousé, i*. 1 an ii49i ^ C^os^vick , Judith^ fille d'un prince polonais, vivante encore l'an 1170 , et quali-: iiée /(2 Perle de la Pologne ^ dans son épilaphc qu'on voit à la cathédrale de Brandebourg ; 2"". AoélaïO£ , dont on ignore la naissance. Du premier lit, il laissa Otton , qui suit ; Henri ^ con"ite|de Gardersleben , dont il n'est plus fait mention denui^J Tan I r96 ; et Albert , qui viendra après son frère. M. Pauli n^ I connaît point d'autres enfants d'Otton I.

ÔTTON Ik

1184. OtTOl* II succétia , l'an 1184» à Otton I , son père». "Van ij88, il fit à l'église; de Stcndal une donation, et sé\ nomme, dans la charte qui la renferme, Otton second; c^j qui déroule ceux qui meltenl. en 1 198 la mort d'Otton I. Il joignit ses armes, l'an 1190, à celles de Henri , roi des Ro-%[ mains, et de Bernard, son oncle, pour arrêter les efforts quM Henri /e Lion faisait pour recouvrer la Saxe. L'an i «92, OtloiW associa ses armes à celles d'A.dolphe 111, comte de Holstein^l pour la défense de \Valdemar , év^ique de Sleswick, ce (ilÀj naturel de Canut V, roi de Uancmarck, qui disputait ce IrdnOrJ à Canut yi. La pnidence et la valeur du monarque qu'ils vou-<îj laicnt déposséder , rendit leurs efforts impuissants. ( Voy. r»!s (le Uangmarck, ) Otton prit la croix, on iigS , pour li" Terre-Sainte ; mais les affaires du margraviat ne lui permet- tant pi'S une longue absence, il se fit dispenser de son vœu par le pape. Après la mort de l'empereur Henri VI , ani\ée 1 aa 1198,11 garda la foi qu'il avait donnée au jeune roi Frédéricy. «l consentit que Philippe, duc d^ Suabe , eût ta lu telle de cfr prince jusqu'à sa majorité. Mais la g\ierre qu'il eut , la mt'me année , Jvec le Danemarck , l'empéclia de rien faire de plus en sa favcor. Il la fil avec succès, et défit les Danois, en balailla rangée , l'hiver suivant. Ayant fail ensuite irruption dans une

ftartie duMecklenbou^t^t dans la Poméranie antérieure , il mit e pays du prince Jâromar à conlrihuiion. Otton mourut U S ^iltct laoG, sAhs avoir, à ce qu'il paraît, été marié.

.«BSOTTOrOGIE HTSTOMQtTB

ALBERT II.

1206. Albert II succëJa, l'an 1206, à son frère Odon II.l Ils avaient ca , si l'on en croit Blotuse, de grands démêles eor ' semble pour la succession paternelle. Mais lés anciens ganleiil I là-dessus lin silence profond. Albert Cul ait.iclié au parti Aei Pliiiippe de Snabe tant qu'il vécut.. Mais, après la mort dej ce prince, il concourulà l'élection d'Olton IV pour le royavime ! de Germanie, et fit la paix avec la maison des Guelfes. L'ait J 1209 . il aida le marquis île I.usace, Conrad , son beau-père, è faire le siège de I-cbus , dont la carnison avait souvent fait dea j courses sur ses terres, liladislas , duc de Pologoe , étant venu an 1 secours do la place, en précipita la rcddillon par sa dctaite. Conrad étant mort , Tan laio, sans enfant mûIe , Albert, du< chef de sa femme, forma des préleulioiis sur tout le inarquisat'j de Lusace. Mais 1 hierri , marquis de Misoic, obtint , à force i d'argent, la Lusace inférieure, et ne laissa que la supérieure , aux enfants d'Albert. Ce fut l'empereur Otton IV qui régla cej partage. Loin de lui en savoir mauvais gré, le margrave .\lberl n'en parut que plus attaché à ses intérêts. Le pape Innocent III' ayant excommunié, l'année suivante , Otlon et ses parlisans^i Albert encoura£;ea ce prince à braver les foudres de llome , et] fit une ligue offensive et défensive, avec lui, con\re tousses, ennemis. Le plus animé, d'entre eux, était l'arclievèque de I Magdebourg. Albert lui fit la guerre durant plusiejirs aanccs*] cl dévasta ses terres à diverses reprises. Albert, cependant, en ( défendant les intérêts d'autrui , ne négligeait pas les sieinl

Ijropres. Vers le même tems , il acquit de Bofoslas , duc dêl a basse Silésie et neveu de Boleslas le Grand, duc do Bres-/ law , la ville de Lébus avec une partie du pays qui coinposCJ ce qu'on nomme aujourd'hui la nouvelle Marctic ; mais cette acquisition ne fut point solide. Il entama , l'an t2(4« un<

fnerre qui dura trois ans avec le Danemark et les princes à% omérauie. L'an iii5, Tempercur n'étant plus en élal de se relever, Albert se tourna da côté de Frédéric II , rt fit sa paixj avec lui. Ce prince lui confirma ses droits .<;nr la Poméranie* Albert mourut le 2'i février de l'.Tn 1231, cl fut intiiiniej l'abbaye de Lehmin. De ISlATHir.nE , son épouse, (ilie dl Conrad 111, marquis de Lusace (morte l'an ia5a ou i^^S.')^^ il eut Jean et Otlon, qui suivent; MdiliilJe, femme d'Oltû< t 'Enfant , duc de Bruns^vick ; Anne, mariccà Miclot, 6U ib Henri-Burwin , duc de Mecklcnbourg.

JEAN I ET OTTON 111, dVcKZ PIEUX.

lA^i. J£AN et Ono5) son frère, succédèrent en bis £gc .

i

DES MARGRAVES DE BTlANDBBOURO. 3^^

jnargrave Albert, leur père , sous la tulelle el la régence de" leur mère, <\\]'\ s'âcr|itilia eie cet emploi sagement, de concert avec Henri , prince d'Anliall , qu'on lui avail donné pour ad- joint. L'un de scspremiers soins fut deracheter^ de l'archevôque de Magdebourg , l'advccalie que l'empereur lui avait con- férée des fiels de celte succession , mouvants immédiatement de l'empire ; ce qu'elle ne put r)l)lenir qu'en payant dix-neuf cents marcs au prélat. L'an 1226, les deux jeunes princes, après avoir reçu de IVmpcrenr lïnvestiturc de leurs états , commencèrent à les gouverner en commun et sans partage. Ils eurent , l'an 1^38 , une gtierre , dont on n'explique pas le sujet , avec Henri , marquis de Misnie, el l'évèque d'Halberstadt. Ce dernier fit le margrave Oiton prisonnier, el ne le relâcha , au bout de six mois, qu'après avoir tiré de lui une forte rançon. Les hostilités conlinoèrent l'année suivante , et devinreni plus animées par la jonction de l'archevêque de MagJcliourg aux ennemis des margraves. Ce qui avait iait entrer le prélat dans cette confédération , c'était le refus que faisaient les deux princes^ de raliller les donations faites à son église par Oiton II, ieur prédécesseur. On en vint, l'an ia4o, à une nouvelle ba- taille, où l'archevêque fui blessé et l'évèque d'HalbersIadt fait Frisonnicr avec soixante chevaliers. Pour recouvrer sa lilierlé, évèque, après un an de captivité , fut obligé de rendre la rançon qu'il avait exigée d'Ollon m 12.5^, et de restituer à la maison de lïmndebourg tout ce qu'il lui avail enlevé. L'arche- vêque lut encore battu l'an ia43, cl n'oluinlla paix qu'en i344- Ce lurent les margraves qui en diclèrent les conditions , dont la prinripalf fut que la vieille Marche serait entièrement af- franchie de la mouvance de l'église de Magdebourg. Ilans le même tems que les margraves faisaient t^te à cette ligue, ils avaient à repousser les ducs de Poméranie, qui voidaient pro- fiter des conjonctures pour s'agrandir à h'urs dépens- I>a p.iix ne se fil avec ceux-ci qu'en 12S0. Ce fut Barnime , tige des dncs suivants de Poméranic, qui la traita , en cédant aux mar- graves l'Uckermarck (sauf les droite que l'évèque de Camin y avait ) en échange des cliâieaux cl pays de Wolgast qu'il avait ejivahis sur eux, et qu'il mil sous leur mouvance ainsi que tout le reste de ses états. C'est ce que l'on voit par l'acte du traité publié par M. Dreger dans son Code Diplomatique de Pomé- r;anie. Ij'an 124^1 l's margraves cimenlèreiit l'acquisitionqu'Al- >

berl , leur père, avait faite de la ville de Lèbus par la nouvelle s'enle que leur en fit Boleslas /e Chiiufe , duc de Lignilz. 1

Guillaume, roi de Germanie, auquel ils s'étaient attachés de— ||

puis la mort de Frédéiic JI, leur accorda, l'an i2.'>2, l'expec— Iglivc sur le duché de Saxe. Ils obtinrent encore de lui , Tamiée

1

fflHWÇOWKJTIÎ !ll5'lURÎÇt)B

•wivante , le psiys de Zerbit en firf. Le comlf de Ho?*lem élainf «n guerre avi'c Christophe, rot Je Danemark , le* dnnx frère» se joignirer»! au premier, qi>i batlit I*» monarque , l'an ia54, avec leur secours , et leur engagea , pour les (lèt!ofrvmae;er de» frais (le la guerre, la ville de RendsDourg. L'année, suivante , Oiton se mit à la tête des troupes qu'Otlocare, roi de Bohême, envoya dans la Prusse, il a'\"ait déjà fait une e^cpédition, en la-'^i , avec les chevaliers Teu toniques. Après la mort du roï Guillaume, arrivée au mois de janvier iî56, plusieurs princes jelèrenl les yeu» sur Ollon , pour le remplacer. Mais les trésor» de Richard de Cornouailles le» éblouirent. Otton, de son côté, donua son suffra(>e an roi de Castille, qu'il abandonna dans la fuile, pour se donné'r à Hichard.

L'an 1262, les deux margraves ménagèrent «n accord entre Eric V, roi de Danemarck, et Kric , duc de Jutland. I.e pre- mier de ceux-ci ayant été fait prisonnier par le second , fol livré au marjçrave Jean, qui rendit au romle de Hohtein , allié du duc , la ville de hendsbourg , se réserv.tnt d'exiger dit roi la somme d* *'* mille marcs , pour laquelle cette place avait é»é engagée. Jean rail le roi. Tan 12G4, en lib^^rté, sou^ la condition qu'il époiiserait une princesse de Brandebourg, s-jir la tïot de lamiellc .*er.iit déduite la .somme dont on vient de-

Carier. Vers la Im de leur rie, les deux margraves partagèrent 'ufs étals entre eux; roai.s on ne sait ni l'époque ni les con- ditions de ce partage. Le margrave Jean mourut le 4 avril ia66, et fut inhumé à labliaye de (Miorin qu'il avait fondée. Il a^-aît épousé Sophie , fille de AValdemai' 11, roi de l>anemarct, morte en couches à Flen^bourg le 3 novembre i*4'^» dans UQ ■voyage qu'elle avait entrepris en Danemarck, pour réconcilier ses frères. M. Pauli rej«'tle les ^lenx autres lermnes que !e» modtrnes donnent à ce margrave , savoir : Sophie, fille d'Al- bert 1 , duc de Saxe , et Ileilwige , fille do Barnime If , duc de l'oméranie. Quoi qu'il en soit , il eut pour enfants légitimes Jean , qui suit ; Otton . dit à la Flèche, qui viendra ci- après; Conrad , dont il sera également parlé; Eric, qui entra dans le clci^é; Hcrman , évéqne de Havelberg. ; Jean , siK.r.es- seur de ce dernier; Henri , dit Sana-Terre , parce qts'il n'eut point de part, avec se.» frères, à la corégence d'à Brande- i)ourg; Hélène, femme deThierri de Misnie- Eupticmic, prise pour une autre Euphémie, mariée à Christophe H, roi de Danemarck; Malhilde , femme de Bugislâs II , duc de Pumé- ranie; et Agnfis. femme d'Kric V, roi de Itanemarck.

ï^ margrave Otton ne survécut k son frère que jiisqa*au «) oe.tobre 1267, et fut enterré dans le couvent des l'rancisrains , qu il avait fondé , «n 1374* à btrosbourg, dsrts la Marche

DES SAnORAVXS DE BRAirDEBOUKG. 3g§

Ukraine. Ce JH-ince se Jislingua ani jnt pat les austérilès qu'il j>ra- tiquait . que par sa lirJVuure cfu'il ]>oi tait qucIi]uefois jusqu à If (éméiilc. Il avait épouse Dkatrix, fille lie l'rPiuislas 11, rni il| Poliéme, <l<int il eut Jean Hi et Otlon; Albert, prince vaillant, marie , en i-^-ju , à Mathilile , fille de (.tirislophe 1 , roi de Ua4 oemarrk, dont il eut, cntr'autrcs cnfanLs, Marguerite, ferain^ «}e iVcémiâlas , roi de Pologne ; Oiton, (|iie M. Pauli donne pour époux à Edwige, fille de l'empereur lludolplie (ce qui p'esl pas siîr); Ciinégonde , mariée à Bêla, prince de Hongrie; t^l Maiiiildc , femme do fiogislas, duc de Poméranie.

Après la mort de ces deux frères, l'histoire de Brandebourg "Revient fort difficile à écl.itrclr, pan;e qu'on ne sait point qutil

Îut le partage de chaque ligne: l'aùiée descendait de Jean, a cadette était issue d'Otlun. M. Pauli a pris le parti de coniJ fondre ces deux branches, ou lignes . suivant l'ordre chrono-« loeique. Nous avons cru plus à propos de les placer sur doux <oloniies parallèles , en évitant , toulefoi» , de répéter dans i'une ce qui aura été dit daus l'autre.

BRANCHE OC LIGNE AÎNÉE. SaAMCUE OU lilGMb CADETTI

JJ&AN 11, OTTON IV ET CONUAD II.

iar>6. Jeaw II, Otto» IV

«t CotiBAO , tous trois fils du ipargrave Jean 1 , lui succédè- rent et partagèrent entre eux les étals. Leurs posses.ûons s'accrurent peu de teios après 'par le Itansport que le roi de Bohême leur fît de (juelques territoires de la Lusace qu'il avait retirés à l'évêque de Àlis- aie, son vassal, pour le punir de lui avoir refusé son secours <]ans la guerre qu'il avait avec U roi de Hongrie, ba paix s'é- t«int faite entre les deux mo- narques, le prélat -redemanda aux margraves ce qu'ils rete- Qaient de ses domaines. Un ar- bitrage, dont les parties cuu- vinrenl , salislil Tevéque, l'an iit^u , e{i liti adjugtiaai eu qu'il

JEAN III, OIT DE PBAGUI

ii66. Jean III, surnommé DE Pkague , pour avoir été élevé ddus cette ville, (ils du margrave Oiton 111, fut una, des victimes de la passion dta tournois , aussi justement coii.*^^ damnée par la religion que par la raison. Ayant été grièvement- blessé, le ic) avril 1266, dansi u n de ces jeux miUtaircs à Mers-^ bourg, il mourut de cet acti- denl la nuit suivante. De son mariage , il laissa trois fiU : Ut— Ion, dit ie Long; Albert ; et Oltûn, dil U Petit.

OTTON V, DIT LE LOXG^

ia68. Ottoh, que sa taille

lit siirnoramer LS LuNC, l'aîné, (le plusieurs années , de se», - Irércs, gouverna seul les étai4.

ioà cnnoT^OLOGiE

réclamait. Wratislaset Mestwin, son frère, duc de la Poméraiiie orientale , étaient alors en guerre pour la ville de Dant- zick, (|ije Le second dispiilail au premier. Celui - ci , pour mettre les margraves dans ses intérêts, leur engagea Uant- zick jus(|u'aii remboursement dos frais qu'ils auraient faits pour sa défense. Wratislas étant mort , l'an 1:^745 Mestwin som- ma les margraves de lui rendre la ville de Oantzick , et, sur leur ri'fus, il la reprit de force avec le secours des Polonais, (Pauli, t. V, p. a6i.)

L'an 1277 » le pape écrivit au margrave Jean 11, pour le

Î)rier de ratifier les promesses aites au saint siège par Tempe- reur Kodolpho; ce qui prouve que le caractère de mjrgrave de Brandebourg n'appartenait pro-

f>rement qu'à Jean. Celui-ci , a même année , eut la guerre avec Gunther de Schwaleiibcrg, élu archevêque de Magdebourg , après qu'Eric de Brandebourg et lîusson de Querfurt , tous deux aspirant à ce siège, y eu- rent renoncé. Oiton , frère de Jean II, l'ayant accompagné, lut pris, le 10 janvier 1:^79, dans une bataille , et ne recouvra sa liberté qu'au moyen d'une raci- çoD de quatre mille marcs. (/£. p. aGa. ^

Gunllier de Scbwalenberg s'étant démis de l'archevê elle , les princes de Brande- bourg, soutenus par Albert , duc de Brunswick, et Tbierri de -Jklisnie , briguèrent de nouveau siège pour Eric , leur frère.

niSTOHlQTJE

de sa branche pendant leur mi- uoritè. Pour mettre à couvert ses frontières, il fit bâtir Ic- châleau de Oilenzick. Boleslas, duc de Pologne, lui en op- posa un autre, nommé Mese- ricz, et de-là une guerre avec la Pologne, qui dura quelques années. L'an 1273, il bl , avec ses frères, Albert et Ollon /e Petit f le partage de la succes- sion palorufille. Choisi , l'an* 1270, avec d'autres seigneurs, pour arbitre de la querelle qui s'était élevée entre l'empereur Rodolphe et Otlocare, roi de Bohême , il vint à bout de les accomtnoder. Mais , l'an 1278, Ottocarc , se reniintant du traité qu'il avait fait avec l'em-

f»ereur, reprit les armes. Ce fut a cause de sa perte. Il fut tué, la même année, dans une ba- taille. Mais Bodalphc ayant voulu se rendre maître ue U Bùh<;me, Otton s'y opposa, eC prit la tutelle des enfants du [eu roi. La reine, sa veuve, fit de vains elforts pour l'en em- pêcher. Rodolphe, lui-même, prit sa défense, et le maintint dans un emploi dont il ne s'ë- t.ilt chargé, à ce qu'il paraît , que par des motifs de généro- sité. Les historiens bohémiens Taccusenl , il est vrai , de iv- rannie et d'avarice ; mais les Allemands rejettent sur la reine et ses partisans, tous les troubles excités pendant sa régence. M. Pauli rapporte onze griefs à sa charge , et cherche à le .justifier , avouant , toutefois , qu'il peut avoir passé les bornes de la moUcraiign. U mourut a

1

BKS ttAllGB«,Vï:£ nt BRA-UPEPOtnc,

4^1

Mais U pluralité clics voix «yanl élé pour BeriiarJ Je Wuelpke , ils voulurent emporter, par b tnrc£ , ce outils n'avaient pu obtenir pa/ leurs recommaoJa- lions. On eri vini aux^r/oes, el les pj) lisons d'Eric «■iiJre- prireol Le $i»^ge de SlasfurX , oit Oiton IV Jul Uessé d'u;ie Hè- che à la li^te, d'où la dénomi- u^lion d'CJlloti à la f/èrhe lui resu. M^is la place ne fui pas emportée. Ce,ue guerre durait eiirore en laSi , et teUe ea iul l'issue, que ni Eric n> JierflSrd p'eiirenl I arclie.vêcbé. Jean Jl piourui l'ai) liiiî, oon dan$ le iDois de septembre , corame quelqii(;$-ijijg If disent , ixiais plusieurs mois auparavsnl. Il avait épousé, i". Hl DWjGE, Clie de Niclot de MecklenLumfg , Itnorie le ^ septembre 1 377 ; a". JiiELENE, lilie de Thierri de |Ai$nie. Il ne paraît pas que les enfants qu'il eut de ces deux jiiariages lui aient survécu.

OTTON IV.

1283. Otton IV, dit A lA VlÈcue, frère de Jean 11 , lui puccéda dans le margraviat élec iural de sa maison. Ce prince SI iLonrad , son ft'cre , conclu- fent, le aS mai 1:1(^2, un traité fort important avec la ville de ^lendal. (l'anli , iùid. pag. al34.) ic, étant devenu enfin ar- ^cbeyêque de MagdeLgurg , se {oignit , Fan lu^t , à ses ne- ireux , Olton cl Albert , pour iire le siège du château d'IIer- liugsberg, dont la garnison .irait til des excursions &ur Icurjï ter- XVI.

Béerwald, le 24 juillet 1298, et fut enterfé. à l'abbaye de Lehmin. On lu» donne deux femmes: i». Cathejuqïk, liile, non de Przëmislas 1 , duc de Caliscb, en l'ulogne, mai» de WencesJas Jli, roi de Boliènic; 2". JuDITn, fille d'Heniian 11, comte d'Henneberg , el de ijarguerilc <lc ILullande, ma- riée en taCS, morte v«ts iSiy . Les enfants d'Odon sont, t". ùîatbildc , femme de Henri IV, Jgc de BresJa^v, devenue veuve en 1290 (d'autres la noramexit Agnès); »". JudJli , mariée, eu iio8, à liodolie, duc de Saxe, inhumée , suivajit v)n épjiaphe , dans l'église dei Franciscains de VVitlenibi'rg , en 1.^:18; 'i'^. Conégonde, reli- gieuse; 4*- liéalrix , femme d9 lioleslas , duc de Schweidnitz. On donne aussi au margrave Olton V, Quatre fVls;inais il n'y en a de cerlaio qu'Her- Eoan , qui suit.

HERMAN, DJi LE LONG.

1298. lÏERMAN, que la gran- deur de sa taille fil surnommer LE Long, successeur d'Otton V, son père, commença son gou- vernement par un acte de jus- tice el de valeur. Un cheva- lier, nomme flermau Itiln'n , ayant rassemblé des brigands dans son château de Glassin , au Mecklenbourg, faisait de des courses funestes sur le» lieux circonvoisins- Le mar- grave Heruian, s'élant allié arec ses pnrnils el llenii de Mec- rg , viut attaquer ce 5i

^■na CHRONOtOCÎE

res. Celte place appartenait au duc tle Brunswick , Henri le ]\Ieiveilleux, qui pourvut si bien à sa défense , tju'il rendit inu- tiles les efforts des assiégeants, et fit prisonnier l'archevêque Eric. (/A/rf. pag. 263.) hernis en liberté, le prélat entreprit, avec aussi peu «e succès, le siège du château de Ncugaterslebeii (pag. 289). Dans la suite, on voit la miiison <le Brandebourg maîtresse de plusieurs lieux eu Saxe, dont le principal était Landsberg, ancienne résidence des marquis de Misnie , qui en portèrent souvent le nom. Les princes de Braudelwure cédè- rent ces terres à Henri Sans- Terre, leur frère, pour le dé- bouler de ses prétentions sur la régence des étals de son père,' qu'il sontciiait devoir Un ^Ire commune avec eux. Mais ils ré- senèrenl à toute leur maison le retour de ces cantons ,.et en retinrent , sans Joule par celle raison, le titre, se qualifiant souvent marquis de Brande- bourg et de Landsberg. ( Il/id. pag. 26c). )

L'an 1 29a , h la dif-te de Francfort^ le margrave Ot- lon IV fut traversé par son cou- sin Oltoil /e Long, qui lui con- ' lesta le droit de donner le suf- frage de la maison de Brande- bourg dans l'élection du roi des Komains; ce qui fit qu'à l'insu l'un «le l'autre ils remi- rent ce droit .\ l'archevêque de INJayence. {Ib'id. n'.ay 1.) Adol- phe de Nassau , que celle élec tion plaça sur le trône, ami d'Utlun IV, lui céda, Tan isij.^,

HISTOP.ÎQtJ*

repaire, qu'il prit cl délniîsîf* 11 se qualifia comte d'Henné— berg, parce que sa m^re avait eu pour sa dot une partie de ce comté. (Pauli, ibid. p. ^74-) Sur la fin de l'a» iHo.''., il ajoutai k ses étals la basse Luskce, que le marquis Tieman lui vendit. {Ibid. \>. 277.) l)n des prin- ciiiaux soins d'Herman (ut de faire fleurir le commerce dans ses états. Ami de la concorde, il Iravailla, de concert avec Ol- lon IV, son cousin, à la récon- ciliation d'Eric, roi de Darie- marck , avec Christiern , son ficre ; et les deux médiateurs se rendirent garants de leurs conventions. Ce m?me Ottou ayant pris les armes, en i.Sit8, contre la maison de Mecklen- boure , Herman crut devoir marcher à son secours. Mais il mourut le 24. octobre de la même année , et fut f nierré à Talttiayo de Lehmin. D'Anne, son épouse, tille de l'empereur Albert I, remariée en i."5i8^ avec Henri VI , duc de Breslaw, Herman eut Jean, qui suit; Judith, m.iriéc, vn i3i8, â Henri XI!, comte de Henne- berg ; Mathilde, femme, si-lon les historiens de Silésie , de Henri IV, duc de Sagan; Agnèi» mariée à Woldemar, électeur de Brandebourg, puis k Oltoa de Brunswick, {llid. p. 28a.)

JEAN L'ILLUSTKE.

1.308. J E A N ^ surnommé t'Il-î.LSTBF, , lils d'Herraun le I oug et son successeur, ne l'ari J 1003, demeura, jusqu'à Vm

DES MARCRATES DE ïRASDEBOTrnG.

■403

u'm4i sous 1.1 tutelle du mar- grave WohIciTiar, qui le déclara majeur à l'àf;e de douze ans. (^

jeune piiiirc <?lat»l mort , au mois (Je novcmlire i3iy,sans avoir été marié, toute sa suc- cession revint à WolJemar.

Ions les droits qu'il avait . com- me clu'f de l'tmpire, sur la ville de l.ubeck. (i//<V/.)

Meslwin , duc la Poméranie orieulale, étant mort sans en- fants le aS décerahrc larjS , Przémilas, roi de Pologne, qu'il avait institué son li('i'iljL'r , se mil en possession de ce duché. Mais il eut pour adversaires le» princes de riraiulf*hi>urg , qui prirent les armes pour faire valoir les prétentions qu'ils avaiciil sur celle succession. Ollon tran- cha la qncrfltc par un assassinai , en faisant poignarder Przé- mislas, à KoKogno, le jour des Cendres, 8 février 1:496, à table, comme on l'a dit plus haut. Ollon , après ce coup , se rendit maître , selon Garzéus , de tous les lieux con- tcnlieux.,

L'an fa<)8, Otion et ses frères, oubliant ce «ju'ils devaient à l'empereur Adolphe , consemirent à sa déposilion et au choix que l'on (il d'Albert d'Aulriche pour le remplacer. Ottoii, l'an i3oo, eut la guerre avecîSitlot, iluc de Hoslotk et Je \V"erle , clans le Meckienbourg , pour avoir refusé, contre sa parole, d'épouser ■Marguerite,. fdle du margrave Albert , sa parente. Les fmis qu'occasiona celle affaire ayant obligé Ouoii et ses frères de mettre une imposilion sur le clergé , ce corps, alors si re- doutable , les frappa. Tan i3o:i , d'excommunication et mit leurs terres en interdit. Les margraves ^ de leur cflté, sévirent, contre les ecclésiastiques pour les contraindre à faire leurs fonc- tions. Le pape Ronilare VllI, instruit de ce démêlé, envoya sur 1rs lieux ua légat qui, excommunia de nouveau les mar- graves ; ce qui fut confirmé par le pontife. Raynaldi ne dit point quelle fut l'issue de cette qucrelk. Olton et son cousin Hermati aidèrent, l'an i.SoS, le roi de BoVième dans la guerre qu'il avait avec Tcmpercur Albert. La paix s'étant faite l'année soixante , les margraves y furent compris.

Les limites du lirandebnurg et du Meckienbourg furent , l'an i3o8, le sujet d'une conicsiaiion entre les jirojwiélaires de ces deux élals. Les margraves prélendanl que le cbdteau d'Uden— tourg sur l'Elbe , jiosst'dé par le duc de Meckienbourg , devait leur revenir, Olton et son cousin; Herman se jollent, à la léte de ipjalre mille r«ivaliers et d'un plus grand nombre de fantas- sins, dans le Meckienbourg, ils iont le dégdt. La mort de l'empereur Albert , arrivée le i.". mai de celte année, &t cesser les hostilités. A la dièle qui se tint pour donner un nouveau chef à l'empire, tous les princes regnanls de Unindebourg, âuul c^ue ceux de Saxe , cxercèrvut eu commua le droit J<i

1

suffrage (Pjfirli , ^i. aHS). Otton vivait encore le 27 t>nvffml>ri i3o8, jour de l eicclion <le l'empereur Henri , quùicju'il n'y fut pas présent ; mais il mourut peu de tems après. Ce fut un des princes les plus renommés de sa maison. Il était savant (lour le tems. M. Panli rapporte une chanson de sa composition. Hedwige, fille de Henri V, duc de Lignilz, fut s.i femme, dont ont ne toit pas qn'il at laissé de postérité. (/A/lrf.)

WOLDEMAR.

i.^og. "V^'^otDEMAR , ouWaldemah, fils Jc Conrad , fr^re d'Olton IV, fut le successeur de son oncle, et eut en même lems la iDleUe de Jean l'Illustre, son cousin. Dans une lettre d'inveslituie qu'il drrnna le à mai iSoij, il se qualifie mar- grave de BratidcLourg, de I^ndsbtrg et de l^utace ; ce qiri prouve qu'il avait dès-!ors succédé à Ollon IV. M. Pauli s'est donc mépris en metl-int la mort de celui-ci au to septembre i.Hot). W'oldomar, le ài mai j.^io , ven«lit à l'ordre Teulonique les villes Cl châteaux de Danlzick , de Dirschan , et plusieurs cantons de la Poméranie orientale qui lui appartenaient , pour la somme de dix mille marcs d'argent , avec promesse de faire raliGer celle vente par un diplôme impérial. Piqué de quelqufr manquement de la ville do. Kostnck, à son égard, le margrave, pour se venger, l'an laia, vint l'assiiger, accompagné de ses alliés , cl ne consentit à se retirer qu'au moyen de quatorze mille marcs d'argent , payables, partie en monnaie , partie en niarcliandises. (Pauli , tom. V, pag. aBâ.) De retour chez, lui , il cba&sa de ses étals Frédéric le Mordu , landgrave de Thu-^ ringe , et marquis de Misnie, qui avait profité de son absence

Îour y faire irruption dans le dessein de recouvrer la basse .US3CC, que Tieman , son frère, avait cédé, comme on l'a dit , au maierave. Woldemar le poursuivit jusqu'cfi Nfisnie , l'ayanl fait prisonnier dans un comli.1l, il l'obligea de renonccJ- à la l.usacc , et de lui abandonner même quelques unes de sei places. Mais Frédéric ne rempltssaul point lt;s clauses de son traité, les hostilités recommencèrent sous la conduite de Jean l'Illustre, be.iu-frèrc de Woldemar, )eijne prince, ne l'an 1H02, mais dont la valeur ^ suivant M. Pauli, devançait les années. I-a paix se fil enfin l'an liij. Mais lamlis nue Woldemar était aux prises avec le landgrave de Thuringc, il avait &il alliance, ilès l'an i3i4, avec Wraiislas , duc de Poméranie, pour dé- fendre la ville de Slralsund , contre Witslas, ou Witilaff, prince de Rugen . qui avait entrepris de la subjuguer. Presque tous les princes du Nord prirent couleur dans cette aff.iire, ti plupart »n favetir deWit:>las, lelsqu'lincVI, roi de Dan«ouR.ki

DES jr*RC«*Ttâ ftB ÊttAîéDfcBbTTKn.

Henri, duc de Merkicnbourg; les rois de Nonvège, lie SuèJe|,^ de Pologne et de Iloiigric, et le duc de Russie ; Kric, duc dei Saxe-Lawenbourg ; Gérard et Jean , comte de Holsleiii ; Ni- colas et Henri, comtes de Schwerin. Woldemar eut pour allicsi oijlre le duc de Poméranie, Niclot et \^''erner de MecKleidiour^J et la ville de (jiips^vald. Une bataille qu'il perdit , laii i3i6„J près de Granïow, ne le déconcerla point. Jl profila tte b iné— .'] sintelligence qui régnait entre Eric VI , roi Je Daiiemarck , et T Clirislophe , son frèire , pour attirer celui-ci dans son parli, Cbrislophe ayant pratique des inlelligcnces avec une pari if dei la flotle qui ci.iit devant StralsunJ , va faire une descenle <lausj l'île de l'uhncn. Celte diversion, joinle à la brave dcf^nse qii^, Slralsuud faisait, et la diversité des inléiêls des couréiliTL-s, leij lit pensera lever le siège et à (aire. la paix, qui fui coricluen après bien des difficultés, le li décembre i'6ij, à Wordin-*! kourg. Elle fui honorable à Wuldetnar. Amisdt's-lors; Witslaci et lui , ils (ireiil alliance ensemble pour b srtrelé de urs élalé-l respcclifs el le maintien de la ville Je Siralsurul dans ses pri— ! viléges. Christophe ne voulut point élre compris dans ccfle paix, et le margrave donna sa parole de garder enlie ce priiicû et le roi, son frère, une exacte neutralité. La principauté d'Anhall était réversible à Woldemar, au dtTaul de b lic;ii*'| direcle. L'expectative lui en fui atrordéc, l'an liiiH, p.tf' lettres de l'empereur Louis de lîavière. M'oblituar lermina sa tanière, l'année suivante, à lîeeiwalJ, dans la nouvelle { Marche, entre le 19 juin et le niois de si-plembre , et fut) Snhuraé .1 l'abbaye de Chorin. M. Paiili réfute .-*mpl»'mi'nt U fable qui le fait partir secrètement pour la Terre-Saiule , aprèij avoir fait répandre le bruil Je sa mort , suivi «le son rciouf «upposé qui dissipa ce bruil. (llii'i}. , p. iJog et seif.) Il ne laissa, J suivant Albert de Strasbourg el le continuateur d'Albi'il dé] Bladi', aucun enfant d'AcNÈS, son épouse , fille du margravo Herman /e Long, à laquelle il s'était allié vers l'an 1^10. Lllèj remaria, l'an «^19, avec Otton (e LiLêrai , duc de liruns— j wick , el mourut le 27 novembre l'H^

BENIU LE JEUNE.

i^iç). Heni\i , fils de Henri , marquis de l^uihUer^, dît] Sans-Terre, oiort vers l'an i-ii7, el petit -fiU du niaigrava] Jean I, succéda en bas âge 6 Woldemar, sui^anl le tonti-*1 iiuaieur d'Albert de Stade et quel<|uei charlet. On a déjà ditJ

glus haut que Henri Sam-Terre fut exclus de la co- régence dilj ranik'bourg par ses frères , sans que l'on *;iche pouupioi Biais ce (|ui tai c&rUia ^ c'est <]u'a furce de claïucuft , Hcnr

*

4o6 CHRONOLOGIE HISTORIQUE

olilinl le droit de surcession pour s.i postérilé , aux défauts d'hi'riliprs liirccls de ses frères. L'enijiereur Louis dr- Civière, onrle inateriiel du jeune Henri , duiinn ses soins pour le incUre en possession du iiiargravial. Mais rnnijue il ««tail en Las iîge, les ducs de PoiTjéranie lui furent donnés pour tuteurs avec sa mère. 11 uc narsît pas néanmoins cjue Henri ail élé it-conno pour héril ier légilime dans loul le margraviat. Rodolfe , duc de Saxe, prit d'aLord , au mois d'octobre i3iq , la qualité de tuteur de la douairière deWoldemar; on revoit ensuite se- nualifier /)U/j/?/oroffi Marchitmum liitorrm , et plusieurs villes lui déférèrent ce litre. M. Pauli , persuada que Rodolfe ne pré- tendait pas être le tuleur du jenne Henri , tant à raison »ie sa liai ne coiilre la maison de. Bavière , dont était la mère de rc prince, que parce que Henri Sans-Terre n'eut que ce fils, pense que Rodolfe entendait être le Inleur d'A^lberl et de \\'oldfinar, jeunes comtes d'Anhalt-Coëtlien , fils d'une sœur du k'u margrave Wolderaar. Mais il csl JifGcile de combiner celte assertion avec ce que dit plus haiil le lui^me historien , savoir, que celte dame était déjà veuve en 12()0, (luol (ju'il en soit, l'emptreur Louis, jiour maintenir son neveu, le déclara majeur avant qu'il eiil atteint l'ûgf de douze ans. {ihid. p. 3i i-) Mais les vues de l'empereur furent anéanties par la mort du jeune prince, arrivée au mois de septembre i3ao. Il n'est donc pas surprenant que plusieurs monunnents donnent Woldcmar pour le dernier de sa maison.

Henri le Jeune eut une sœur, nommée Sophie,, mariée à Magnus le Pieux , duc de lirunswick , auquel l'empereur donna, l'an i'i'^'6 , l'investiture de, Landsberg et de ses dépen- dances , qui avaient été assignées en douaire à la femme de Jlenri Sans-Terre. Après la mort de Henri le Jeune ^ ou pUilàt après celle de Woldcmar, plusieurs princes voisins tâchèrent de mettre à profit la conjoncture pour recouvrer on ravir dilTé- renies places ou portions de terre sur lesquelles ils avaient dcs prétentions. Mais les descendanU d'Albert t'Oui-s^ margrave de Brandebourg, tels que ceux de Saxe - Wiitembcrg et tl'Anhalt , se portèrenl pour seuls héritiers de cette succession^ On ne vit pas néanmoitis les princes de Saxe-Lawcnbourg se mellre au rang des prelendants , qnoiqu'également issus du même Albert, sans doute paire que IVrnard, son serorul fils, dont ils descendaient , a^ant renoncé pour lui et sa postérité au m^irgraviat , ils jugèrent sensément n'y avoir au<un droit» Aussi l'empereur, déclarant le Ihandebourg et les fiefs qui eiv dépendaient , ouverts par la mort des margraves , le Cûnféra de plein droit à sou lils aîné , qui suit.

4

I

DES MARGRAVES DE BRA^nEBOURC. 4^7

LOUIS I DE BAVIÈRE , dit LE VIEUX.

^an iHaS, I.ouis , fils aîné de l'empereur Louis de Ba- Vl^^e , fut pourvu de margraviat de iîrnndebourg , par soa pore , à l'âge douze ans , dans la diète de Nuremberg , tenue au priulems. Pendant son adolescence , l'empereur su déclara son tiileur, et, eii celte (juatilt' , se fil investir par I'évê(jue d'Hatbcrlcidt de lnus les fiefs de la Marche, mouvants de cette église : le pf^'re, de son ctU<5 , dans la diète de Nurenv- berg, donna, le 24 juin 1024, à sort fils, l'investiture du mar- graviat avec Vexpectativc du duché d'Anhalt; ce qu'il renou- vela depuis à Home, l'un iSab, après avoir reçu la couronne impcriulc. (Pauli, i/uri. , pa;^. 3tc).)

Le pipe Jean XXII était broolllé, di'>s l'an i3a3, avec Louis de 15avi^re , le père , rpril refusait de rero» naître pour empereur. Leur querelle «''envenimant de plus en plus , le pontife, Tan iSalj , devint Tinslig-tteur d'une irruption subits que fit dans la nouvelle Marche une année nombreuse , com- posée de russes, de lithuaniens , de vaiaques et de polonais, sous la cotidoite de Uladislas Loketck. Encouragée par le» ilorreurs qu'elle avait commises impunément dans ce pays , elle y rcvmt l'annPe snirantc. Mais Jean , roi de Bohême , étant venu au secours de l'empereur, elle fut repoussée avec perte. {Ihid. , pag. Ssû-.'JaS. ) Rodolfe ^ duc de Saxe, n'était pas da nombre dts partisans de l'empereur. Celui-ci, n'ayant pu le mcfrre dans ses intérêts, donna, l'an iSaçj, pour se Tcnger , au margrave Louis , son Gis, l'expectative de Liinds- berg et de Sangershausen , dont le duc prétendait devoir hé- riter, quoiqu'ils relevassent du margraviat. L'empereur s'eiant allié, la m<*me année , avec les ducs de Mecklenbourg et de Werlc , ils entrèrent , de concert, par deux endroits, dans Poinéranii" , pour contraindre le duc Barnime à se reconiiaîlre vassal du Braudybourg. Celle expédition leur réussit mal. La

fuerre, cependant, continua parles intrigues du pape. Une ataille gagnée, l'an i33i , par Barnime et ses neveux, sur Louis, le détermina enfin à iàire une paix désavantageuse, ea

ucs lui devaient. {Ilùd., [). 3a5.)

renonçant au vjsselage que ces

On murmura de cette pais d.ms l'empire, dont e

les droits: aussi ne lut-elie point, durable. 11

le diminuait s'en fit une les ducs de oméranie se reconnurent vas.saux de l'empire, et conseulirenl h la succession éventuelle de leurs étals , en laveur de l'élec- teur de Braudu bourg. (////</ , n.ig. ^i.'VS.)

Le Braudebouig, l'an 1048, fut troublé par uq faux M^olde-

plus solide, l'an ï':438 , à la diète de Francfort, P

CBRONOtOOtE HISTORIQnB

mar II, quî, avec Tappui et le secours de l'«?mpereuT CliarlM IV et d'aulres princes , s'empara de plusieurs villes. Celait un meunier, nommé Jacques llebork. 11 avait élo quelque tems attaché au service du prince pour lequil il se duim»it , et lui ressemblait parfaitement. l'our soutenir son imposture, il disait que le nape lui ayant impose une piiniicnce pour avoir épousé sa proctie paren'e, il s'était retiré dans une solitude , et avait fait cnteniT un cadavre étranger sous son nom , afin de se dérober à toutes les rccberches^ ra.iis, qu'ay-knt accompli sa pénitence, il devait rentrer dans ses droits. M. Pauli traite furt au long de cet imposteur , et prétend montrer que ce furiyit liodolfe , duc de Saxe, les princes d'Auliall et l'arclievfque de Magdebourg , qui lui firent jouer ce rôle poui- leurs propre* intérêts {^lO'id. i>p. 3.^c)-34''J). (^uoi qu'il en soit, le margrave Louis se dcfcndit avec valeur, malgré quelques échecs qu'il jT'Çut , COI) Ire le prétendu "Wçldemar et ses parlisaus. L'an i.^Si, le 2+ décembre, il cède à ses frères, Louis el Dlton , pour eux et pour leurs enfants, à perpéluiié, le margraviat de Brande- bourg, ne se réservant que le droit de suffrage appartenant au Brandebourg, dans l'élection du roi des Romains, après quoi il parlil du lîraiidf bourg , au commencement de l'an i.iSa, pour aller gouverner son duché de la haute Bavière et le comté de Tynil, Il mourut, au mois d'octobre i3bi , à Munich , ses cendres reposent encore. Il avait épousé, en i^>2a, i". Mar- GUEiiiTE, fille de Christophe 11, roi de Danemarck, morte sans enfants, Tan i^^w, 2". Marguerite, surnommée Mauls- tasi/i, en allemaiiJ, à cause de la difformité de sa bouche, fille et héritière de Henri, duc de Carinlhie el comte de Tyrol , dont il eut, en i344» un fils, nonmié Mainard , marié avec une princesse d'Autriche et mort sans enfants, en i.3G.^, ce qui fil que sa mère céda. Tannée suivante, le Tyrol à lamaisoa d'Autiiche. (Pauli, il/ùl. ^ pag. à(JQ.)

LOUIS II, WT LE ROMAIN.

i35a. Loris, dit le Romaiw, h c^use de sa naissance qu'il avait prise, le 17 janvier 13^8, à Home, reçut le 2 janvier loSa, riiommage de ses sujets, pour lui, son frère Utiuii, el , leur lignée cessant, les descendants de Louis /c ^ieux. La ch.irtc ceci est énoncé, fut expédiée à Saitzewedel. Ç^Ilu'd., p.ig. ■iJ5ç(.) Louis, dans une grande ])artie «le la même année, eut les armes à la main contre les partisans du faux Woldemar, dont l'ar- chevôque de Magdebourg était le plus obstiné. L'empereur Charles IV, auquel, à 1 exception du pielat, tous les autres étaient convenus de s'en rapporter , défendit , par uu cdil date

DES MAItGftAVF5 *>E fihAîfDSBdURC; ^og

du mardi après la nativité Je la Vierge , aux Srandebourgeois / de reconnaître d'autres margraves que lui et son frère. Jl*' travailla même, pour assurer IV-ffet de son édit , h leur ré-» J conciliation avec le saint siège sous l'anal home duquel était la maison de Bavière, depuis la déposition de l'empereut'' Louis V. Pour la procurer, le margrave Louis fit publier, en'j i353 , un pardon général pour tous ceux qui auraient suivi la. faux WolJemar. Il fit plus, le pape refusant de lever Texcom- i ttiunication et l'interdit dont la Marche était frappée, à raoinw <ju'on ne fit satisfaction à Pévéqne de Lébus , il conclut uni traité de paix avec ce prélat. Enfin les troubles dont le Bran- debourg avait été si long-tcms agile, cessèrent entièrement ,j l'an loiiS, par la paix que ménaçea l'empereur entre Irs mar- graves et les maisons d'Aiihalt et de Saxc-Wittenibeig, tommrfi aussi l'archevêque de Magdebourg , et par la retraite du fauj^l Woldemar. Ce dernier , pour sauver l'honneur de ceux qui' l l'avaient employé, renonça pleinement à ses prétentions sur !«( i Brandebourg et délia les Brandebourgeois de l'hommage qu'ils'-^ lui avaient fait. L'acte de cette renonciation fut expédié, l'an i355, à Dessau , dans la principauté d'Anhalt, vrai- semblablement ce fourbe mourut 1 année suivante., ( lùld. , pag. :i6j.) ^

Louis concourut, l'an i356, à la rédaction de la fameuso bulle d'or, par laquelle fut introduit le droit de primogéniturffi dans les états électoraux, avec le -suffrage atlaciié aux posses— 'J senrs du Brandebourg. I.a huitième voix y fut accordée à Louise (ii/J. , pag. 365.) Il fil encore, l'année suivante, avec les duc* , de Mccklenboiirg et ceux de l'oméranie, une convention à laquelle plusieurs princes accédèrent. L'an i36o, Ollon, dont* le margrave Louis avait été jusqu'alors je tuteur , devint son corceent. Libre, par-là, de s'éloigner de ses états, Louis alla s^'j joindre aux chevaliers ïeutoniques , pour faire la guene auici Lithuaniens, dont ils firent le duc prisonuier.

Le margrave Louis le Romain termina ses jours, l'an i365. sans laisser d'enfanis de ses deux lemraes, dont la première, nommée, à ce qu'il paraît , CUNÉGONDE , était Glle Je Casimir-] le Grand, roi de Pologne; la seconde, dite Isgeburge, de Is^ ( maison de Mecktenbourg , était déjà mariée en j35x .

OTTON V, DIT LE FAINÉANT. '

1.365. OtTOS , après la mort de I.ouîs le Romain , non frère,

■ouverna seul le margraviat de Brantlebourg. Les deux frères^

'an i364 , avaient donné leur coesenlement au tnile que 1

'emnerenr fil avec le marquis de Misiiie , pour retirer Je sej*l

XVI. ba

^la' CRBONOLOCIE HUTOBIQUK

ina'ins la Lusacc, inuycnnant une somme d'argent détcrminéet dont mille marcs furent d'abord comptés à Louis. Ils avaient, de l'ius , consenti que la Lusace fût donnée à tilre de fic^f mouvant de la Bohême, par l'empereur à Boleslas, duc de Sdnveiduiu et de Jauer , se réservant le droit d'y rentrer aprà* la raort de celui-ci, en remboursant la même somme. Otlon ne se trouvant

Iioint en état de faire ce retrait, donna. Tan i36tf , au roi de Sohéme, un reversai par lequel il déclarait avoir, il perpétuité, vendu h lui et a ses héritiers la basse Lusace, et promt-itail de lui livrer tous les litres concernant celle province ; après quoi, rempercur permit au roi Wenceslas d'en prendre possession.

L'an 1^70, les ducs de fomcranic , voulant profiter de la faiblesse du gouvernement d'Olton , enlrèrefil à main armée

dans ses états. La guerre qu'ils lui firent dura deux ans , et fut

l'an i37r> , pari de Frédéric, duc uc Bavière-Landshul. Otton, piqué de n'avoir

terminée , l'an i37r> , par la raédialion du roi de Danvmarck et

point été secouru par l'empereur , pensait à rompre le pacte de confraternité fait entre sa maison et celle de Luxembourg, et à transmettre ses étals à son neveu Frédéric, duc de Bavière. L'empereur, instruit de ce dessein , fondit tdut-à-coup, l'an 1873, avec une armée, dans la nouvelle Marche. Otton, sans défense, accepta sans hésiter, une conférence qui lui fut pro— | posée, et dans laquelle il fut convenu qu'on lui laisserait, pour . sa vie, quelques places, avec le titre d'archicamérier et cent; mille florins une fois payés. En conséquence de cet arrange- ment, Otton, le 23 août 1373, donna sa démission du mjr— 1 graviat en faveur de Wenceslas , fils , encore en bas âge , des^ fempereur. Otlon alla ensuite s'établir à Wolfstein , sur ri»er,r près de Landshut , et passa, dans I9 di-bauche , le reste de sraJ ]ours , qu'il Cnit, l'an 137(1, à Secleulhal, sans laisser de p<>Sn.] lérité légitime. Il' avait épousé, l'au i364, Anks, dite au^^tvl Elisabeth , fille de l'empereur Giarles IV.

"WENCESLAS DE LUXEMBOURG.

1373. Wenceslas, fils de l'empereur Charles de Luxem- bourg, né le 26 février i36i , succéda , l'an iSyS, au margraftt Otlon V, sous la régence de sou père. Charles, après avoir re«ju l'hommage des Brandebourgeois, projeta d'unir , i perpétuité, le margraviat au royaume de Bohême , ce qui fut agréé dans une dièle tenue, le jour de la Trinité 1374. à Graben. (/A/J, , pag. 374. ) lîn conséquence, Charles ordonna de dresser un cadastre du Brandebourg; et cet ouvrage , quoique fait à la hâte^ le mit en élai de se procurer des sommes considcrabli-s pour l'exécution de ses projeu. Wencedas éUnt devenu , l'aa

DES MABCKAYfS t>l! BRANDEBOURG. ifrSI

ïSyS, roi des Romains, son pfcre continua de gouTcmer Brandebourg, non plus comme auparavant , au nom de sot% fils, mais en son propre nom. Senlant approcher le terme de $9 carrière, il fit le partage de ses états entre «es enfants, lais- sant à Wcnceslas, tjui était l'aîné, la Bohême, dont il avait déjà le titre; au second , nommé Sigismond , le Brandebourgî el à Jean, le troisième, la basse Lusace , qu'il avait détachée' do royaume de Bohême, avec la Marche au-delà de FOder j c'est la nouvelle Marche d^aujourd^hui (foy. "Wenceslas, rot\ de Bohême.)

SIGISMOND DE LUXEMBOURG.

1378. SiGiSMOKD obtint le margraviat de Brandebourg dé\ vivant de l'empereur (]h.irlcs IV, son père, par la démission qu'en fit , en sa faveur, Wenceslas, son frère , par acte donné j à Prague, le vendredi après la Pentecôte (1 1 juin 1878) , réser» 1 vant néanmoins le retour de cette principauté à lui et ses héri- tiers , rois de Bohême , au défaut d'hoirs mâles de Jean , due . de Gorlilz, son autre frère. SigismDnd employa le reste de*] celte année el les trois suivantes à parcourir ses nouveaux états^ pour recevoir les hommages des villes et de la noblesse. Le Brandebourg , sous le gouvernement de Sigismond , souffrit beaucoup des irruptions qu'y firent les Polonais et les Pomè— " raniens, ainsi que les ducs Je Mecklenbourg qui s'emparèrent de quelques villes dans la Frignitz , sur lesquelles ils formaient' des prétentions. I^ Hongrie, dont la reine Marie avait donn^* sa main , l'an i3{i6 , à Sigismond , était , dans le même tems^i a^tée par des troubles encore plus grands. Sigismond , tout- occu])é à s'y maintenir, donna, par engagement, le margraviaM de Biarwiebourg, l'an 1.^88 , à ses deux neveux , JossE et Prc- COPK , fils de Jean de Gorlitz, avec le consentement de leur père el du roi Wenceslas, comme ayant le droit de succession éventuelle. Mais M. Pauli prouve que ce fut proprement h Josse (|ue fut engagé le margraviat , et qu'on ne tu hommage à l Procope qu'éveatueliemcnl et pour le cas Josse viendrait ^1 décéder sans héritiers.

JOSSE, BIT LE BARBU, pah et«cagement.

(i388. Josse , fils aîné de Jean de Gorlitz, dixième margrave' i Brandebourg, se fil une occupation sérieuse de recouvrer le»< province-s de celte principauté, qu'on lui avait arrachées. Il e»l attaqua , l'an lii^q , les détenteurs , aidé par Bernard el Henri ^ 1 iils de Magnus Tor<|uatus ^ duc de Brunswick , et Icurenlera'

4ia ClIBOl^OLOGIE HISTORIQUE -

<]uelqiips châteaux. Mais le peu de succès Je ses armés ralentit »oo ardeur. Ayant établi, l'an iSgi, gouverneurs de la Marche de Bf-andubourg , Léopold de Brcdow et Huiricr de Konigs- macck , il s'en absenta et n'y revint que rarement pour lever les sommes qui lui étaient dues. Son éloignemenl enhardit \a noblesse à faire te qu'elle jugeait à propos , et l'archevêque de M.igdebourg en profila pour déclarer la guerre au Brandebourg. Josse , l'an i394i ^^ une alliance défensive avec la noblesse "et. la ville de l.unebourg. Mais elle ue le préserva pas de la prison il fut mis par l'empereur Wenceslas. Délivré l'an.! 1^95 , le besoin d'argent lui fit prendre le parti d'engager le " margraviat à Ouillaunie, mirquis de la haute Misnie, son beau- frère, pour une somme de quarante mille schork de deniers de , Pologne. Guillaume rétablit le repos dans le pays en réduisant, à l'aido de quelques seigneurs voisins , les repaires îles brigands > qui l'infe.ilaient. M. Pauli croit que ^igismond ayant hérité, ]>ar la mort de son frère, Jean de Goililz, arrivée en rig'"}, «le Li Marche située au-delà de l'Oder ^ avait alors vendu à Josse le margranat , en se réservant le pouvoir de le racheter, €t nue Josse le céda, par engagement, à Guillaume. Quoi <)u'il en .soit , Josse reprit le gouvernement du Ur.indcbnurg ^ l'an i3f)8 , entre les mois de juillet et d'ociobrc. Mais sa pré- sence n'y fut guère moins rare qu'auparavant. Les villes de Brandebourg, se voyant comme abandonnées, parce que leori gouverneurs n'ét.iient pas^en étal de les défendre, firent entré I elles, le 9 juin 1399, une confédération pour leur srtreié corn* laune ; moyen insuHîsant contre les perturbateurs du ref public , comme le prouvent 1rs horreurs qu'ils commirenli dans le margraviat , et dont M. Pauli fait le détail afdigeaâti {^Ibid. , pag. 417.) Josse, élu roi des Koniains, le t". octobre j4io, mourut à Briinn, le 8 janvier suivant, à Tige d'environ si>ixante-un ans, laissant le Brandebourg dans le plus dcplo-' rable état. On ignore le nom de sa femme. Mais il est hors d^j doute qu'il ne laissa point de postérité.

SlGiSMOND, NOUVEAU.

i4i !• StctsiaoïHO, devenu roi des Romains, se remit en pos cession du Brandebourg après la mort de Josse, à l'exception de la partie située au-delà de l'OJer, qu'il avaii \euilue, l'aaj j4<>a, à l'urdre Teulonique, en réservant pour lui-même et le liériliers de Josse, la faculté du rachat. S étant rendu sur kn lieux, il y publia une paix publique, et Jinmioa gouviitiieuri jbVédéric, I" ' ' .Uçrg. C'était un de

^ui Ui«vJ.. ..cj (ji?ii^;t^caUu>, ^ .^. ., ... ,ej

DES THAUGRAVES DE BU ATCDC BOmO. 4>3

desquellea ce gouvernement dcvai» lui rester jusau'au r«*inboijr- «ecoeût. Celait donc luie espècu d^allénalion , rlont Sigismond n'excepta cjue la d'ignilé électorale et ses fonrtions. Frédéric , étant all<; prendre possession du margraviat en i4>37 éprouva lies oppositions de U part de plnsivnrs nobles, qui, ayant pat engagement ou par iisiiriialion des fonds ou droits appartenants aii fisc, crflignaieiil qu'il ne les retirât ou ne les rachetât, S'é— tant alliéji avec les durs de Steilin , ils gagnèrent sur lui une bainille, le 24 octobre. Mais Frédéric parvint , Tan i4'4t ^ ^^* faire rentrer dans le devoir. L'année suivante , Sigismond lui vendit le margraviat pour la somme de quatre cent mille dueats « dont il avait déjà reçu , long-tems auparavant, une grande par- lie 5 mais Sigismond se réserva la faculté du retrait, à perpé- tuité, pour ses hoirs mâles ei ceux de Wcnceslas, roi de Bohême^ ion frère* ( Foy. Sigismondi^ empereur. )

FRÉDÉHIC I.

i4i5. Frédéric I, lige de la maison régnante de Brande- bourg, lils de Frédéric, burgrave de Nuremberg , et d'Rlisabeth de Misnie, descendant de Conrad I, burgrave de Nuremberg^ vivant environ Tan laoo, fils puîné de Rodolfe , comte de Hohcnrollern , obtint, par la vente que lui en fil Sigismond, le margraviat de Jîrandebourg, dont ce prince lui donna l'in- %"esliture an concile de Constance, le i«S avril •4'7i du consen- tement des électeurs et des princes de Tempice, qui assistèrent pn grand nombre à celte cérémonie. ÎjCS princes do la maison d'Anhall avaient des prétentions sur le Brandebourg. Frédéric , }Tour les engager à s'en désister, leur donna une somme d'ar- gent, dont ils se conlenlèrent. Los ducs de Mecklenbourg, qui «? prétendaient indépendants du margraviat , ne furent pas d'aussi bonne composition. Frédéric se vit obligé, Tannée i4«>î et la suivante, de marcher contre eux n la tête de son armée. Dans la première <le ces deux campagnes, l'empereur Sigismond, appelé en Hongrie par les troubles qui continuaient d'y régner, nomma Frédéric vicaire de l'empire, titre dont il remplit glo- rieusement les fonctions par le soin qu'il eut d'affermir, en Aile- tnagne, la paix jusqu'alors mal observée. Le duc de Pomcranie s'étant emparé de l'Uckermarck , ou de la Marche Ukraine, Frédéric, l'an 142c, porta la guerre dans ce pays, qu'il vint à boni de faire rentrer sous ses lois par traité conclu , la même année, à Perleberg. Frédéric, après celte expédition , marche ^^

au secours de l'empereur contre les rebelles de Bohème, rom- VH

mandes par Jean Ziska. Le peu de succès qu'il eut en re pays, ^'

reHuidii 6igismoa(i à soo égardr Cependant, la haute idée t^uâ

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'4l4 CHRONOLOGIE HISTORIOUE

ce prince avait toujours Je sj valeur, le porta, l'an 14^2, à le mettre à la tt*te de 1 armée, que l'empire envoya dans h Bohême. La même année, après la mort d'Albert III, duc de Saxe, le dernier de la maison d'Ascanie, Télecteur Frédéric se mit sur les rangs pour lui succéder, et fit des conquêtes en ce pays. Mais l'empereur ayant conféré la Saxe, l'année suivante, à Frédéric de Misnie, rdecleur de Brandebourg fut obligé de la céder à ce rival, moyennant une somme d'argent qu'il en recul. Ayant recommencé la guerre, en t4a5, contre la Poméranie et le Mecklenbourg, il la termina, la même année, par la captivité de Jean 111, duc de Mecklenbourg-Stargard. Ce prisonnier ne recouvra sa liberté qu'en 1427, après avoir reconnu sa mou- vance féodale envers le Brandebourg, qu'il avait contestée jus- qu'alors. Pressé pour le remboursement complet de l'acquisition qu'il avait faite de son électoral, Frédéric vendit, ett «4^7, son burgraviat à la ville de Nuremberg, avec le château impérial dont il était gouverneur perpétuel, cl tous les droits qui lui appartenaient dans rinlénour de ses murs, quelques-uns aussi hors de la ville. «Celte clause, dit M. Pfeffel, énoncée en M termes trop vagues, a causé des procès et des discussions in- » nombrables entre la ville de Nuremberg et les margraves de » Brandebourg, des r.imeaux d'Anspach et de Bareith, qui H possèdent les terres burgraviales ».

L'électeur Je Brandebourg, reconcilié avec l'empereur, re- tourna, l'an i4>o, en Bohême, il commanda de nouveau, mais sans succès, l'armée de l'empire. 11 se vit attaqué, l'an ]4'^2, par les Buliémieris, dans ses propres états, ils firent JifTérentus excursions. 11 eut à se défendre, en i434f contre Bernard, duc de Saxe-I^wcnbourg , rpii s'était jeté subitement sur ses terres sans qu'on nous apprenne le motif de celte irrup- tion. L'empereur interposa son autorité pour arri^tcr ces hosti- lités, qui se terminèrent, l'année suivante, par un traité de paix. Pour mettre en silrelé les domaines qu'il avait en Franco- nie, il lit alliance avec l'archevôque de Mayence , l'évêque de Wurtzbourg et quelques autres seigneurs voisins, il envoya , l'an 1438, en Bohême, sou lils Albert, au secours de l'crapeteur Albert II , qui lui dotma le commandement de son armée. Fré- déric mourut à l'âge de soixanlt— huit ans, en i44o» ^^ ^^ "" ^^ ai septembre. Il avait épousé, l'an 1400, Flisabeth, fille de Frédéric, duc de Bavière-l.,anJshut , morte le i3 novembre i44'^> ^^ enfants qu'il laissa de ce mariage sont Jean, sur- nommé r Akhymiste y lequel, par déférence pour son père, ayant cédé son droit d'aînesse à son frère puîné , passa Iranquil- I

lement ses jours, occupé de l'alchymic, à Plassembourg , dans '

le Voilglaud., il mourut le i*'. décembre (cl non le 16 oo^

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DES WAneHAVES »E BUANOEBOcnC. 4iJî''

bembre) 1464 ; Fréiléric, ffui suît; Albert, ëloctcur après son frère; un autre Fréilcric, «ht /e Gros, qui eut en parlage Tan— gcrmunile ilans la vieille Marche; Elisabeth, mariée, en «4tS, a Louis tl , duc de Lignila , mort le 3i) avril i436 , puis rema— riéeà Wenceslas , duc de Tescheri , décédée le 3i octobre 1449; Cécile, alliei>, le 3o mai 1^26 , à Guillaume /e Belliqueux^ duc de Brunswick , qui la chassa, l'an i4'^', avec ses enfants; Mar- etierite, qui épousa i«». fan i423, Albert V, duc de Mecklen-^ Lourg . mort avant la consommation du mariage ; 2°. Tan i4-'ii,'^ Louis , mort en i44^; ^*- Martin de Waldenfels, grand- maître de sa cour (elle fniil ses jours à Landsbut , le 20 juillet^ i4(J3); Dorothée, morte le ir^inars 1477; Madeleine, mariée,' en i43o, à Frédéric, dit le Débonnaire, duc de Lunebourgj Bai'be, nommée par d'autres Catherine.

FRÉDÉRIC II , DIT DENT DE FER.

i44o' Frédéric II, que sa force extraordinaire fit nomme^l Dent de Fer, second fils de l'électeur Frédéric I, le ig no-' vembre 141-^ 1 obtint Télectoral par la disposition de son père,' et la cession de son frère aîné, Jean l'Alchymiste. Il avait été' fiancé, l'an 1421 , avec Hedwige , fille de Jagcllon , roi de Polo-j gne, née Tan i4o8. Mais cette princesse mourut avant l'accom-l plissement de son mariage, empoisonnée, sui^-alit le bruit j commun, par la reine Sophie, sa belle-mère. Les dissensions de Sigismond de Saxe, évêque de Wurtzbourg, avec son cha-fj

Silre, l'ayant fait déposer, Frédéric prit sa défense contre lél uc de Saxe, frère du prélat, qui appuyait sa destitution, et ."j apfès quelques hostilités réciproques, il tit la paix entre eux ^ l'an i44', f" épousant Catherine, leur sceur. Le- caractère dé* Frédéric , loin de le porter a la guerre , lui faisait recherchej au contraire , tous les moyens de l'éviter. Ce fut dans cet esprit

au'il s'accommoda, pour la succession des ducs de Werden etl c Wcrie, avec ceux de Merklenbourg , qui accordèrent à Uj maison de BrandelMjurg le droit de leur succéder éventuelle-fl ment dans leurs états ; ce qui fut confirmé par l'empereur, le lundi avant la fête de sainte Marguerite ( 16 juillet 1442), et muni ensuite du consentement qu'y donnèrent les électeurs l'ua après l'autre.

Frédéric fit preuve de désintéressement, l'an 144^) en refu- sant, pour la seconde fois, la couronne de Holngne, qui lui était offerte après le refus de Casimir, duc de Lithuanie. Il est vrai que , connaissant le caractère de Casimir, il craignit de se com- promettre avec lui , «u acceptant une couronne que ce prince ■'aurait pas soufferte sur b tOte d'unétranger. Casimir, eu effet.

ilB CHRONOLOGIE IIISTOHIQUE

par celle considéralion , revint sur ses pas, et accepta enfin \i couronne. 1^111 lui avail été déférée. Le margrave le fit compli-< ; menter à re sujet, et dès-lors il s'élablit entre eux une élroita 1 amitié. Frédéric fit un autre acte de générosité, le i". novem' bre i447< ^"^ partageant le margraviat avec Albert, son frèra j putné. Plusieurs seigneurs, et places de la basse Lusace, frap-* <

fiés de la sagesse du gouvernement de Frédéric, se rangèrent^ 1 'an i44^> suus ses lois, et le reconnurent pour leur souverain, après la promesse qu'il leur fit de confirmer leurs privilèges, il , employa les années suivantes à \isiler ses nouveaux sujets, dont! sa présence augmenta le nombre. Albert, son frère, s'elanti brouillé avec la ville de Nuremberg, il entra, Tan i449t dans! la confcdcralion que firent, en faveur de celui-ci, quinze évè-»f ques, seize princes séculiers, et un plus grand norabed'autreti seigneurs. La guerre qu'eiifania cette formidable alliance, finit, l'année suivante, par un traité. Frédéric, dans le m'orne tems, fournit du secours à Guillaume, duc de Saxe, contre IVIecteur] de Saxe, son frère, qui d'ailleurs rcptlait la portion de la Lusace I qui s'était donnée an margrave^ Toutes ces querelles furent] pacifiées en i4-^o, et la derrière par Teutremise de l'arcbevêqucl île Magdebourg. A

La nouvelle Marche s'étant mise. Tan i4^4« sons la prolec4| tion de l'électeur de Brandebourg, il Tacheta des chevalier^l Tcutoniques , l'année suivante , pour la socnme de cent mill^l florins, par acte du vendredi avant la saint iMalhieu , el concluM en même tems une alliance défensive avec eux. Albert, son! frère, et l^uis le Riche, duc de Bavière, se portaient une hain^J réciproque qui alluma, l'an «463, une guerre nres(|ue général»! en Allemagne. L'électeur de Brandebourg prit le parti du pre« ni>er,qui eiait celui de l'empereur. Mais Georges PodiébradyJ roi de Bohême, s'allia au second par ressentiment contre rél<>c-«] teur p qui , l'année précédente , lui avail refuse son suffrai pour le trône impérial, dont on voulait faire descendre Fré-'i^ déric lil. Georges, pour se venger, donna des troupes au sci*

§neur de Sternberg, qui formait des prétentions surColbus^J ans la basse Lusai;e. Les Buliémiens se disposaient aussi à fairfl irruption dans la nouvelle Marche. L'électeur, ne se trouvar point en force pour réprimer ces hostilités, prit It! parti dt «'accommoder avec le roi de Bohême , en cédant, par traité dii sanx'di avant la Pentecôte i46^« la b>'tsse Lusace, à rexceptionJ du cercle de Cotbus.

Otton ill , dernier duc de Stettin , étant venu à mourir sar enfants, l'an 1464 > l'électeur de Brandebourg voulut se metirl tn possession de ce duché, fondé sur un traité fait, eu i3.iHf' par Louis d( Bavière , l'un (1« ses prédécesseurs, avec les ducs

«îv. Poméranie, qui portail que, leur ligi;c venant à manquer, ■• la Pi'méra-nic scrail réunie à l'éleclorat de Brandebourg. iVInis les ducs de Wolgast s'opjiosôrent à celle réunion. Api es de longues conUcsiatioiis, il fui enfin convenu à Soldin, le ûS jan- vier i4G(i , que le duché de Siettin demeurerait au pouvoir des ducs de W'olg.^st , mais a condition que ceux-ci dcmcuieraient feudataires de l'électeur de Ijrandcboiug pour toute la Pomé- ranie et l'île de Rugen. Mais les coiidilions de ce Iraiié étant mal olisenées par li's ducs, l'électeur prit les armes, l'année stiivante, pour les contraindre à les remplir, l^e roi de Pologne, s'élant rendu niédialcur dans celte guerre, l'an 1469, obtint un 3nnisli<,e sous la clause que celle des parties belligéranlej , qui vondi.iit iccomnieiicer les hostilités, en préviendrait uei mois auparavant son ennemi. Frédéric II , vers le môme lems , réunit , comuje vacant , le comté de Wernigerode à la Marche. Le même esprit de désintéressement qui avait engage te prince à refuser deux couronnes,, lui Gl abdiquer, l'an i^-o ( et non j4'J9 ) t l'électoral en laveur d'Albert , son frère, après quoi il alla s'établir à Plnssembourg , en Franconie , il mourut le 10 février i^y 1. Il avait épousé, en i44« » <.atueiiink, lille <lc Frédi'ric ie Bgifùfueux- , électeur de Saxe, dont il eut deuï (ds, Jean et Erasme, morts avant lui : et deux lilles, Mar- guerite, mariée, selon les historiens de Brandebourg, à Bo- gislas , duc de Poméranie , morte en 14^9, el Dorothée, alliée à Jean III , duc de Saxe-Lawenbourg.

ALBERT 111.

1470. Albert, surnommé l'Aciiii-le et l'Ulysse, à cause

}e sa valeur et Je sa prudence , le a4 novembre i4t4 > suc-

jda , l'an 1470» Aans rélectorat, à Freiléric , son frère. Il

ïit auparavant burgrave de Nuremberg et margrave deBareilh,

pt dès-lors il était ct-lèbre par ses exploits. Il avait fait la guerre,

Cnniinc général iJe la ville de Bi-eslaw , contre les Polonais ; il

ivait gagné huit batailles contre les liabitanls de Nuremberg ,

jui lui contestaient les droits nue son pt'.re s'était réservés en

rendant le burgraviat à la ville; il avait fait prisonnier, en

r444i suivant les méjnoires pour l'iiistoire de Brandebourg ,

Louis le Barbu , duc de Bavière , à Ingolsladt ; ëvénemenL «iout

[ne parle point M. Pauli. Mais dans une neuvième bataille ,

idonnée contre les Nurembergcois, il avait été fait prisonnier,

iprès s'èlrc défendu comme un lion ; il avait enfin remporté

c prix en di.\-sept tournois. Il continua la guerre au sujet du

luché de Poméranic-.Stcltin jusqu'en 1476, que la paix se fit

conditions du traité de tit^-]. ( f^oy, Bogislas X. , duc de

xvr. hi

4»8 CBnoSOLOGlK HISTOBIQUB

Pvntêraide. ) Après l'abdication de Frëdéiic , son frère , il ns s'eniprpssa pas ue prendre les rênes du gouvernemenl de l'élec- toral ; mais il les confia à Jean , son fds , et n'arriva t|ue l'an 147» , vers la Sainl-Michel, dans le Brandebourg , ayant re^u rhommage de ses sujets avant de s'y rendre, l/an i47' » il commanda , suivant les mémoires pour Thisloire de Brande- bourg, les armées de l'empereur, dont il eut toute la confiance, contre le duc de Civière et contre le duc de Bijurgogne. Aussi habile négociateur que grand capitaine, il disposa ce dernier à la paix, et ce fut le succès de cette tentative qui lui mérita- le surnom d't //aa^. Il ne réussit pas aussi facilement à terminer les contestations qu'il avait avec les ducs de Poraérauic pour la succession du dernier iluc de Stetlin. Les' conférences que» l'empereur, à leur demande , avait fait tenir, en 147 1 •, sur cc sujet , ay^^"^ échoué , Albert prit les armes ei s'empara do plusieurs places de l'hénlage contesté. Elles lui furent laissées ilans le traité de paix , conclu , le 3 juin de l'année suivante , ô Prenlzlow. Il fit, l'an 1473, un pacte de confraternité avec le» maisons de Saxe et de Hesse pour la succession réciproque , k l'extinction d'une de leurs lignes. La raème année , il partagea ses états entre ses fils , laissant à l'aîné le margraviat , au second Anspach en Franconie, et au troisième Bareilli. EuCu , las du gouvernement, il le remit, le a5 juin 147^ t à son fils aînc , se réservant la dignité électorale. Albert mourut, le 11 mars i486, à Francfort sur le Mein , pendant l'élection de Maximi— lien I, roi des Romains. Il avait épousé , i". l'an i445 « Mar- OUEiviTE, fille de Jacques de Bade, morte en 14^7 ; a», en 14S8, Anne, Elle de Frédéric 11, électeur de Saxe , morte en i5i2. Du -premier lit sortirent, entr'autres enfants, Jean, électeur; Ursule, mariée, en 1467 , à Henri, duc de Muu»- terberg ; et Elisabeth, femme d'Eberliard,duc de Wurtemberg, Du second lit , Albert eut Frédéric, mort en i536 , tige de» anciens margraves de Brandebourg , en Franconie , et des duc* de Prusse; Emilie, femme de Gaspar, duc de Deux-Ponts; Barbe, qui , ayant épousé, l'an i47-> Henri XI , duc de Glo- ga^vet de Crosse n , fit passer et revenir ce duché à la maison de Brandebourg ; Sigismond , qui eut pour partage Bareith avec le Voitgland ; et cinq autres enfants.

JEAN , STJBNOMMâ CICERON.

1476. Jean, à qui son éloquence naturelle acquit le surnom de ClcERON , le a août i455 , fut le successeur d'Albert, sou père, dans l'éleclorat, qu'il administrait avec lui depuis plu- sieurs aniices. I^uus voyons en elfel qu'eu 1474 >1 s^unit avec

DES aiA.IlGBAVÉS DE BRÂVDKBOCRG. 4l9

-Errvfsl , «'IcclPiir de S.ixc , pour concilier Ifs rois Casimir de Pologne , Wladislas de lioliéme , tt Madiias de ilongric , sur leurs difForf nts pour la Silésie. Jean /e Cirérnn i'\ l'électeur dt? Saxe enlrèrenl en Silésie à la l^te de six mille clicvaux , et se dcciarèrciil ennemis de celui des rois qui re/userait de prêter l'oreille aux paroles de paix f|u'ils leur portaient. Son éloquence, à ce que disent les annales, procura l'accord de ces princes , et les Cl consentira partager la Silésie cl la Lusace entre la Hon- grie et la Bohême. « Je voudiais, dit leplus illustre de ses succes- « seurs , que l'on cdi rappoi d'autres exemptes de l'éloquence •I» de ce prince; car, dans celui-ci, les six milles chevaux parais- » sent le plus fort argument. Un prince, ajoule-t-il , qui peut * décider les querelle.s par la force des armes, est toujours un grand dialecticien. C est un Hercule qui persuade à coups de »• massue. » I.e margrave Jean fit la guerre , pendant six ans , à Je.in II , duc de Sag.m , pour conserver à Harbe , sa sœur , la duclic de (Lrossen , qui lui revint après la mort de cette prin- cesse. Kn 1484, il prit la ville de Lunebourgsous sa protection, et lui procura la paix avec le duc de Brunswick. Les secours que l'électeur Jean fournit â l'empereur contre le roi de Hongrie , lui attirèrent les effels de la vengeance de ce dernier, dont les Imssanls, envoyés, l'an l4^^» dans ses états, ainsi que dans ceux de l'électeur de Saxe, les ravag<'^rent l'espace d'environ trois mois. Les deux princes attaques s'clant mis en devoir de cha«er ces troupes, turent prévenus par leur retraite qui fut suivie d'un accommodement, Jean le Ciréron ne cultiva pas seulement les lettres, il les protégea; il travaillait à ériger ime université à Fraticfurt sur l'Oder, lorsque la mort le surprit à Arnebaurg le c> janvier i4<^9' H avait épousé,- le 24 avril 1+7^1 à iScrlin, M MirajEHiTE, lille de Guillaume III, duc de Saxe, inorle en i5i i , dont il eut, outre deux enlhnls mraris en bas 3ge, Joacliim, qui suit; Albert, archevêque de Magdebourg et évoque d'HalbersIadl en i5i3, électeur de Maycnce en i5i4, cardinal en i5irt, mort le 24 septembre iS45; Anne, mariée à Frédéric I, duc de Holslein, puis roi de Danemarck ; et l^rsule , femme de Henri VI , duc de Mecklcnboarg. Jean fe Cicéron fui extrêmement replet , malgré les remèdes qu'il em- ployait pour diminuer son embonpoint.

JOACHIM I.

»499. JoAcniM I, surnommé Nestor, ) cause, dit M. Pauli, de ses bons conseils ^ le 21 février i4^4> succéda , l'an i44;) » à Jean , son père. L'an iSoa, il confirma le pacte de succes- sion é>ealue!le de b Popiér."irMe. Il fournil des troupes, ei»

4io CURO:<OLOGIE HlSTOr.fQtlE

i5o4, à l'empereur Maxirai lien toiilre TélcclPur palalin. L'u- niversité de i'rancforl sur TOtlcr lui doit son elablisscnient , «!onl l'époque précise esl mar(]uée au i". mai i5oH, l^es Juifs , par se& ordres, furent cliassés de son éieclorat , l'an iSio, sur l'aveu que plusieurs d'entre eux firent qu'en un certain pays ils achetaient des enfants chrétiens pour les égorger. 11 termina, l'an i5ii , par une paix solide, la guerre qui durait depuis trois ans entre le roi de Dancmarck et la ville de Luberk. Etant à Halle, en i5i4 , il pensa y périr, avec l'archevêque de Magfle- bourg, son frère , par les intrigiu-s des Juifs, qui, pour se ven- ger de leur expulsion du Brandebourg, avaient apnsté quoiqu'un pour les empoisonner- Il oblint de l'empereur, en i5i7 , i'ex— pectalive sur le duché «le Jlolstein. Ce fut auprès de lui que Cliristiern II , roi de Uanemarck et de Suède , son beau-frère » trouva, l'an iSaiJ, un asile , après avoir été chassé par ses .sujets. L'.in ij24i 'l réunit à ses étals le comté de Kuppin par vacance de iicf. lls'accommotia enfin, lei4aoùt i52g,avec le duc «le Poméranie sur les différents qu'ils avaient ensemble. Depuis le traité qu'ils firent alors, les droits de la maison de Brande- l>ourg sur toute la Poméranie ne souffrirent plus de contradiction, Joachim 1 termina ses jours à Stcndal le 1 1 juillet i53S , et nna iï}'6z, comme portent les mémoires pour Thisloire de Brande l)Ourg,apri^s avoir exhorté ses fils à demeurer fermement attachés à. la foi catholique, qu'il avait constamment défendue , jusqu'à protester, en x5o2, dans la diéle de Halisboiine, «jn il aimait mieux perdre ses étals, et même la vie, que de consentira aucttu accommodement avec les Protestants en matière de icU- gion. Ce prince était savant et excellait surtout dans la cou'' naissance des langues, des mathématiques ^ de Taslrmiomie et de l'hisloirc. Il avait épousé, l'an i5o3, EtlSABK'llI, Ullc do Jean, roi de Daneraarck et de Suède. Cette princesse, .-ijaril embrassé le luthéranisme, irrita par-là tellement son époux, que , ne se croyant p.is en sûreté à sa cour, elle prit la finie en 1S28, et se retira en Saxe , l'électeur lui aligna , pour sa demeure, le château de Lichtenbert;. Elle ^ appchi souventi I-nlher, qui la confirma dans ses erreurs, elle persévéra ]usqu'à sa mort, arrivée Ici) juin i.i55. De son mariage, elle eut' Joachim, qui suit; Anne, mariée, en if>a4 1 a^ec Albert ,■ duc de Mecklenbourg , morte en 1S67 ; Elis.dn'lh , alliée, ^ I". l'an 1537, à Eric, duc de Brunsuick, .->". l'an iii4'>» ^ Poppon , comte de llenneherf;, morte en iSiH; Marguerite, alitée, 1". en l'j'io , à Georges, dur fie Poraéranie, 2°. ei». i532 , à Jean, prince d'Anhalt , morte en i5<|i; et Jean , diti U Prudent , duc de. Crossen et margrave de la nouvelle Marche, f elui-ci, connu suus le nom de maïqrave lic Custriri, lieu de &a.j

DVS MABOHAVES J)E BBANnKBOL'RO. 4^ '

rt'siilince, njoiiiiit U; l'i janvier iSyi , ne bissiinl que <leuv filUis , (Joui l'aînée, C.illiciiiie , pjiousa Jonchiin-tn'ili'ric, élecleur de braridcboui.;; , l'autre , nommée Llisabelli , (ut in.iriée « Geoipics-liédiTic , margrave de lîranJiLoufg , 0(i Kianconre. Jonciiini I laissa encore un (ils ii;iliir(jl , nomme Achalius de braiulebûiirg , eu i5i6, érolALre de la ('(>lle- gi.ilc de Sainl-Viclor de Mayence jusqu'co iSt'io, puis liithii- rien, vivant cucori'. en iSyç).

JOACUlM 11.

i535. J0A.CHIH II , successeur de Joachira I , son pJsre , ne le 9 janvier i5o5, fit, avant d\*lre électeur, une caHi[Kigne en Hongrie contre les Turcs, qu'il battit à LéopuldsJorff en i5oa. Parvenu à l'éleclorat, il procura la paix en »5S6, entre Albert, duc de Mecklenbourg, son beau - IJrtNi c , et le roi de Su^dc. L'année suivante, il renouvela le pacte de succession mutuelle avec les maisons de Saxe et de Hesse , et fit une parodie con- vention avec Fréiléric U, duc de Lignilz. Il introduisit dans ses états, l'an iS.^g , la religion luthérienne, que son [>he en avait écartée par des édils sévères, et par ce moyen, il acquit Jcs évCchés de Brandebourg, de liavemerg et de Lebus , qu'il incorporai la nouvelle Marche; ce qui ne lut néanmoins cou somme que suus le gouvernement de son fils. Cependant il n'entra point dans ligue de SmalkaUle , et demeura attaché au parti de l'empereur pendant la gufirrc de ir.4(j. I/évéchc d'Havelbcrg étant venu à vaquer en i55S, il en donna l'admi- nistration à Georges de Klanrkenbcrg, l'un de sps oflGciers , pour récompense de ses services. L'an i5Bi , à l'exemple de l'électeur de Saxe , et de concert avec lui , il sécuUnisa tous les antres évècliés de ses étals. En lôtiq, il obtint de son beau- frère , Sigismond-Auguste , roi de Pologne , le ilroit de soccédiT h Albert- Frédéric, dans le dnchédc l'russe , au cas qu'il motiriit sans enfants. Joachim termina ses jours le janvier iSyi, U avait épousé, i". le 7 novembre iSatj , Ma.di;lcine, fille de Georges, duc de Saxe, morte le at) décembre i5S4; 3". le 1". septembre liBS, IIedwige , filie de Sigisniond , rni de Pologne, morte le 7 lévrier i.'J7r>. Il eut du premier lit, Jean- Georges, qui suit; Frédéric (IV) , arcliev<V|ue de Magdebourg , mort le .^ octobre iSSa ; Barbe, mariée t545, à Georges II , duc de Brieg en Silésie, morte le 2 janvier iSgS ; et d'autres enfants, morts en bas âge. Du second lit, il eut Sigismond, arche- vi'que lie Magdebourg , mort le i4 septembre i.SG'i , avec trois fdlcs ; Kli;vibith- Aladeleinc , alliée, dans le carnaval i55<) , à François Otion, dur de IJrunswick-Luni'bourg, qu'elle perdit le ay avril su^vaut ; morlc le 22 am\l iSga ; lledwtge, maiic<?, le

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i'J.i CHROWOI-Or.IR HISToniQUE

25 fé\Ticr i56o, à Jules,d(icfte lji-uns\vick-\VolffnbuUel,mc le 21 oclobre iGna ; et Sophie , qui , ayant épouse , le 24 il<'-H ccmbrp suivaul , Guillaume , baron Je Koscmuerg , mourut t'i i56i, Joacbim II êlaif éloquent, amateur des lettres, et fort versé dans les affaires politiques de l'Allemagne. Il cultiva nus 1.1 peinture, et Ton conserve des tableaux de sa main. PaciBcjuC par caractère, il fut bon voisin et détestait la persécution cf matière de religion. Il fut rigide observateur de la justice , ûC des lois sompluaires et agrandit le commerce.' Le crédit qu'il avait f;n Europe lui procura le surnom A^ Hector allemand. Dans ses dernières années, il devint l'esrlave de ses favoris, et sur- tout de !>a maîtresse Anne Sidow. 11 mourut fort endetté pai les libéralités qu'ils lui arrachrrent et les dépenses que lui occa ^iona son goût pour tes bâtiments.

JEAN-GEOHGES.

iSyi. Je.\n-Georges , le 11 septembre i525, de Joa chim II j et son successeur, réunit à l'éltctorat, en iSyi , nouvelle Marche , par la mort de Jean le Prudent , son onclei décédé sans hoirs mâles. Son gouvernement fut tranquille. L'ai 1677 , de concert avec l'électeur de Saxe, il pacifia les trouble qui s'étaient élevés entre Etienne Battori , roi de Pologne , e la ville de Oantzick. L'an iSSj , il renouvela les traités de suc«j cession avec les maisons de Saxe et de Hcsse. Ami de notre ra Henri IV , il lui envoya , l'an 1.591 , du secoui-s contre la ligue Il en fournit , trois ans après, à l'empereur contre les Turcs. C prince mourut le 8 janvier iSgH. Il avait épousé , i*. Tan i545, Sophie, fille de Frédéric II , duc de Lignitz, morte le aS jaai vier 1S46 ; a", en i548, Sabiîie, fiile de Georges, margrave dfl Brandebourg , morte le 2 novembre iSyS ; 3». l'an 1877 , El^is.v^ BETHjlillede Joachim-Ernest ^ prince d'Anhalt , morte en lëoM Il eut, du premier lit, Joachiin-l'rédéric, qui suif, du second^ onze enfants, dont huit morts en bas âge. Parmi les trois autreSpJ on compte Sophie, qui épousa, le 20 avril de l'an i582, Chri»-j tiaii I, depuis électeur de S^'ie, morte le 7 décembre 163a. f Nous n'avons point de lumières sur le sort des deux autres. Daj troisième lit sortirent dix-huit enfants, dont sept morts en ba 9ge. Du nombre des antres sont Christian, auteur de la noi velle tige des margraves de Bareuth , éteints en 1769; Joachir Ernest , auteur du rameau des margraves d'Anspach , éteints ei i8ofi; Frédéric , mort le 19 mai i6ii ; et Georges-Albert, raorjfl le ignovembre 1616. L'électeur Jean-Georges fut un piincearnil ft prolccleur des sciences. Pour les encourager, il se déclara lui^l mérac recteur de L'université de Francfort sur l'Oder. Il hai.ssail

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DES MAUGRAVESDE BRANDEBOTIRG. 4^3

le luxe, cl bannit rivrognerie de sa cour. Quoique pacifique par inclination, il eul toujours une armée prélc à faire face aux évcoements.

JOACHIM-FRÉDÉRIC.

iBgS. JoACHiM-FftKDiRic, le ay janvier i546, fut pourvu, du vivant de l'électeur Jean-Georges, son père, en i55.i, de Tévêché de Havelbcrg, el, en i5t)6 , de i'arcnevflché de Magde— bourg. En parvenant à l'électoral , il se démit de ce dernier bénéfice en faveur d'un de ses fils. L'an ibo'di , Georges-Fré- déric , margrave de Bareilli et d'Anspach , élaiil mort sans en- fants , Joacnim partagea sa successession , garda le duché Jagcrndurff en Silésic, et donna Bareith et Anspach à ses deux frères cadets. En i6o5 , il administra la Prusse pendant la dé-^ mence du duc Albert-Frédéric, et recul le serment de fidélité de« babilanls. Ce prince mourut d^apoplexie, le i8 juillet 1608. Il avait ftpousé, 1^, le 8 janvier iSyo, Catherine, fille de Jean, margrave de Brandebnurg-Custrin, morle le Ao septembre 1(102; a°. le aS octobre ifJo3, ElÉonore, fille d' Albert-Frédéric, duc ' de Prusse, décédéc le 3i mars 1G07. Il eut du premier lit, Jean-> Sîgismond, qui suit ; Jean-Georges, élu évoque de Strasbourg , en concurrence avec le cardinalde Lorraine (Jean-Georges donn* i sa démission en 1604 , et reçut de son père le ducbé de Jae- J cerndorff , dont il fut ensuite dépouillé pour avoir suivi le parti ae l'étecteur palatin); Christian -Guillaume, archevêque de; Magdebourg; Barbe-Sophie, mariée à Jean-Frédéric , duc Wurtemberg ; et Anne - Catherine , femme de Christiern IV i^ roi de Danemarck. Du second lit, Juachim n'eut qu'une fille, , Marie - Eléonore , mariée, en i63o, à Louis-Philippe, duc df^ Simmeren. L'électeur Joachim-Frédéric fut le premier princs ; qui établit un conseil d'étal. Il fonda le collège de Joachimsthal , cent vingt personnes sont gratuitement élevée , nourriwJ el instruites dans les belles-lettres.

JEAN-SIGISMOND.

1G08. Jean-Sigishond , le 8 septembre iSya , succéda^ Tan 1608, à Joachim-Frédéric, son père. L'an 1609, après ià^ mort de Jean -Guillaume, dernier duc de JuVktjs etdeClèves, il fit valoir ses droits à celte succession du cliefde sa femme, petite- iîllc du duc, contre Wolfaang Guillaume, comte palatin , qui clait fils (et non époux) (rAiine , sœur cadette du duc de Ju- liers. Les dpux prétendants firent ensnilc une convention pro- Tisionnelle au sujet de ci;s duchés. Elle ne fut pas de longue

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J^■^!^. . CIIRONOLOGIK HlSTORIQliE

Hurée. Dans une entrevue qu'eurent rdlectrur et le lïTS^^ (xenitcrt ilans l.i chaleur Je la JisiiuLe, Juima un soufilet àl l'autre; ce qui les brouilla sans retour, et alluma la guerrsl entre eux. L'iinpereur, profilant de celte division, voulut s'cm-i parer de^ duchés contentieux , sous prétexte de les mellre sé()ueslre ; mais les princes protestants s'y opposèrent, et for—l mcrenl celte celt'Lre alliance, qu'on nomma VUnion (1)1 et dans laquelle Sigismond cnira des premiers. L'an 1614 il fr brassa la religion jHOlestanfe , pour complaire, dit un de se$ descendants, aux peuples Je Clèves, qui devaient devenir sW sujets. L'an 1618 , aprts la mort d'Albert-F'rédéric , son beau' père , il se mil en possession du duché di* Prusse , dont il avail obtenu , dès 161 1 , l'investiture du roi de l'ologne. Jean-Sigis-i mond linil ses jours le 2-> décembre i*ii9. 11 avait épousé, le 3ol octobre iJjij4 AwNE, fille d'Alhert-l'rédéric, duc de Prusse, et de Marie-Eléonore, princesse de Juliers et de Clèves, dor il eut Georges - Guillaume , qui suit ; Joacliim - Sigismomi , grand-maître de l'ordre de Sainl-Jean ; Anne-Sophie, mariée i Frédéric-lMric de Brunswick; Marie-Elconore, femme de Gus^ lave-Adf'lpIie , roi de Suède; et Catherine, mariée, i". à TW- ihlcm-Gabor, prince de Transylvanie : a" à François-Charles^ iils Je François II, duc de Saxe-Lawenbourg.

GEORGES-GUILLAUME. I

'• i6ig. GKonGES-GuiLLAUME , fils et successeur de Jear

SigismonJ, le 3 novembre iSgS, se trouva impliquél

malgré lui , dans la guerre de trente ans, commencée, cni(ii8^|i

à l'occasion de la révolte des Bohémiens. Il ne fit aucune alliance

solide, parca que sa faiblesse l'obligea toujours de subir la loi

du plus fort. Il ne fut favorisé d'auiun parti , et \ il ses étals ,

pendant tout le cours de sa régence , dévastés par les troupes

amiP5 et ennemies. L'an itiai , il reçut du roi de Pologne Tm*^

vcsiiture de la Prusse. L'an 1628, il fit, à Dusseldorp , ur

nouvelle convention provisionnelle avec le duc de Neubourg-5

elle fui renouvelée en itîSo, et rélccteur eut le duché de Clèvc

avec le comté de la Marck. L'an 16,^1 , Papenheim et Tilli ,

néraux impériaux, emportent, après quatre assauts, le 21 nnîg

la ville de Magdcbourg. Le roi de Suède s'en prend aux éleci

(i) L'allianre des prinres prolestants, dite X Union, se forina le i fijvrier 1610, e| le soufflet ne fut doinii- ()u'en lGi4. On ne peut iloA pa> rapportera cet événement l'origiue île cette ligue. ( Voj. PfsfTelj page 47^- ) ( ^"^* •'«' l'Edihmr. )

DES MAftBi^AVES ÔÉ 1ftftA^»*60rnG. teurs de Sane el de Brandebourg, (]p. la perte de relie place. Georges-Guillaume se rend au rymndc Gusiavv, et lui accordé^ tiMit ce qu'il veut lui demander. Il s excuse à son rciour, ouprù»! de l'empereur, sur la nécessité des conjonctures. L'an iGiS , traité de paix conclu , le 3o m.ii , et non le 21 mars, à Prague 1 entre l'empereur , relertenr de Saxe H celui de Brandebourg; j La condition de ce dernier n'en devint pas meilleure : ses ëlatsj continuèrent d'être foulés tour- à-tour par les Impériaux el len] Suédois. Bogislas, dernier duc de Poméranie , étant mort, Tafti 16^7, sans enfants , sa succession fut réclamée par lélecleur <le ] Branilcbourg. Mais les Suédois l'eutipêcliprenl de faire valoir ses j droits sur ce duché, dont ils étaient maîtres en partie, ettju'il»

» voulaient reienir pour eux. L'an iH4o, Georges-Guillaume mourut à Kœnigsberg, le 1 et non le 3 décembre, laissant les af- faires de son électoral dans la plus grande confusion. Il a*ait épousé, le 14 janvier itiiO, Kli.sabeïh-Chabt.oti i'. , fille de, Frédéric W, électeur pabliii , morte le 16 avril 1660, dont H.( «ut Frédéric-Guillaume, qui suit; Louise-Charlolte, mariée à Jacques . duc de Cnriande ; et Hedwige- Sophie, femme dft Guillaume , landgrave de Hesse.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME l , dit LE GRAND,

ELECTEUR.

1640. Frédértc-Guilladme, surnommé le Granb, ni le 6 février 1620 , succéda, l'an i(î4"? A son père, Georges- Guillaume , dans ses éiats délabrés par une longue guerre. L'nn , liù^i , il l'eçul du roi de Pologne, le 17 octobre, l'invesliturft I .de la Prusse, .sous une redevance annuelle, l/.in iH4.H, il retira, par une trêve de vin^l ans, conclue avec le.< Suédoi.s , la plus grande partie de ses états qu'ils occupaient. Il céda , l'an it^'i 1 par le traité de Westnhalie, à la Suède, la Poméranie cilé- rieure , avec Sleltin et l'île de Rugcn ; ce ne fui qu'un échange; on lui donna pour écjuivalcnt les évêchés de Halbeistadt , de Minilen et de C^amin , qui lurent sécularisés avec Texpeclative sur rarclii'vf'clié de Magdcbourg, J/an itlSG, FVédéric-Guillaume fil, le 21 janvier, un traité avec Charles-Gustave , roi de Suède, contre la Pologne , el contribua beaucoup au gain des trois com- bats de Warsovie, donnés les 2^ , 23 et .''n jiiillet. Il conclut, l'année suivante, à Vehlaii, le iç) .septembre, un autre traité nvec le roi de Pologne , qui recouTiut la souveraineté de la

»• Pnisse , et la succession à ce duché fui étendue aux margraves de la Frimconie. Ain.si la Prusse ducale ces.sa dés lors «l'i'^ire un fief mouvant de la Pologne. Par le même traité, laville d'Klbing fut cédée à l'électeur justju'au paiement d'une souimc de' XVL 54

r ^_-^. K.iJ»^'

4a6 CHnOTÎOtOGIE HISTORIQUE

quatre cent mille écus. Peu de tcins après , il fît alliance avec i le Daiieinarck , qu'il secourut contre la Suède. Cette guerre ruM teruiiuee par le traité d'Oliva, signé le aS mai t66o. Fréiléric-J Guillaume ayant assemblé , l'an i6G3, les états à Kceni^sberg^i s'y fit solennellement reconnaître souverain de la Prusse. J^f succession de Juliers était toujours en souffrance entre lui et\ le duc de Neubourg. Ce ne fut qu'en iGBB , qu'elle l'ut euliè— 1 rement décidée par un accommodement irrévocable. Le duchéJ de Clèves , avec les comtés de la Marck et de IVaveusbi'rg A devint la part de l'éleclcur; le duc eut pour la sienne Jiilieraj el Berg. Frédéric-Guillaume entra, l'an 1672, dans r^illiancel «le l'empereur avec la Hollande, contre la France; mais lesl Fran<jais ayant fait une irruplioii dans ses états de West— J phalie, il fut obligé d'embrasser la neutralité. Etant rentré] ensuite dans la même alliance, il reçut plusieurs échecs en Al-1 sace par la faute des généraux de l'empire, et n'eut pas le tenis de les réparer. Une diversion que ii's Suédois firent dons le Brandebourg , le rappela des bords du Rhin. Sa marche fut si, précipitée et si secrète, qu'il surprit les Suédoise liathenaii ,,[ tandis qu'ils le croyaient encore en Alsace. Il fit prisonnier! tous ceux «ui se trouvèrent dans la place ; puis , s'élanl mis à Ul poursuite des autres corps suédois répandus dans ses états , il les] attaqua, le 18 juin, à Ferhbellin, les délit entièrement , et les] chassa ensuite de la Prusse , après leur avoir enlevé plusieur»! vHles de Poméranie. Les Français tirent , pour le roi de SùèdeJ la même diversion qu'il avait faite en leur faveur. Ils enlrèrenll en forces dans le pays de Clèves. Aloi-s Frédéric-Guillaume vit contraint d'accéder au traité de Niiuègue de iCy8, el de<] rendre aux Suédois toutes les villes de Poméranie , dont ilj s'était emparé. Mais , l'an ibbo , il fut indemnisé de cette perte] par l'archevêché sécularisé de MagJ^bourg , dont il fut mis eaJ possession pour êtreà jamais incorporé à son électorat. FrédérioiJ Guillaume ouvrit , Tan itiBS , un asile aux ProtesUnls dai France , que la révocation de l'édit de Nantes avait enfj.iijcs è| sortir du royaume. Vingt mille français vinrent s'établir" dans! ses états, cl leur nombre repara en partie le dépeuplemeni causé par la guerre de trente ans. L'an iGSG , il envoya du se cours en Hongrie contre les Turcs, il fit, la même année, un convention avec l'empereur, au sujet du duché de Jaegerii.^ dorff, et obtint, en dédommagement, le cercle de Srhwibua») Ce prince mourut d'hydropisie , le 29 avril 16^8, à Tdge da soixante-huit ans. « Frédéric-Guillaume, dit l'illustre auleoiï « des mémoires de Brandebourg, avait toutes les qualités qt ji font les grands hommes; magnanime, débonnaire, gen^ » reux , humain il devint le restaurateur et le déféuïsur

DES ROIS DE PBtTSST?, 425

» la patrie, le fondateur Je la pulssanre de Brandebonrg, l'ar»

« l)ilrede ses égaux Avec pou de moyens, il lit de grandes.

» choses, se tint, lui seul lieu de ministre e.l de général, et » rendit florissant un état qu'il avait trouvé enseveli sous sei » ruines ». Il avait épousé, i". le 7 décembre 164G , F^ouiSE— HENnJETTE, fille de Frédéric- Henri , prince d'Orange , morte le 6 juin 1(167 ; 2". le i3 juin 1668 , Dorothée, fille de Phi- lippe , duc de HoIstein-GlulsUourg , morte le G août 1^89. Il laissa du premier lit , Frédéiic, tjui suit, et Hedwige-Sophie, mariée à Guillaume VI , landgrave de Hcsse-Cassel ; et du se- cond . cinq fds et deux filles. Philippe-Guillaume , Tun de* cinq fils, fut railleur des margraves tie Brandebourg-Schewedt qui se sont éleints à la fin du dix-huititrae siècle. Ce fut vers, la fin du régne de ce prince que les postes furent élablies dans- le Brandebourg.

FRÉDÉRIC m, ÉiECTEun, premier aoi de Prusse.

ië88. FhiïdÉbic III, no à Kœnigsberg le i , et non le 2a juillet iGSy , succéda, l'an iliSti , à rélcrloral de Brandebourg, que Frédéric-GuiUaume, son père, lui laissa ilans l'état le plus florissant. lîtanl entré, l'an itJtlg, dans Falliance formée contre la France, il s'empara de Bonn, le 13 octobre , malgré la brave résistance du baron d'Asfeld, qui en était gouverneur. Rimbcrgue et Kaisersvverlh s'étaient déjà rendus aux troupes braiidebour- gcoises. Frédéric envoya, l'an i6<)i , du secours à l'empereur contre les Turcs, qui furent battus a Salenkcmcn. 11 continua , les années suivantes, a fournir des troupes aux alliés, en Flandre sur le Kliin et en Hongrie. Zélé pour les progrès des lettres dans ses étals , il érigea , Tan i6q3 , l'université de Halle.

Les principautés de Lignitz, de Brieg et de Woblau étant dcvcQues vacantes , l'an itiyS^par la mort de Georges-Guillaume de Ligiiilz , dernier mâle de sa maison, l'empereur Léopold se crul en droit de les réunir à son domaine. Mais le grand électeur prétendit qu'elles dev.iienl lui revenir en vertu d'un «nucicn pncte de conîVaternilé fait entre sa mnison et celle de Lignitz. La contestation fui terminée à l'amiable , l'an t686, par la cession que le premier lit au second du cercle de Schvvibus, en échange des principautés qu'il réclamait. I.e grand électeur étant mort Jeux ans après , l'empereur voulut rc'venir^ rentre le traité qu'il avait fait avec lui, sur ce que le nouvel ^lecteur Frédéric III, n'étant encore que prince électoral ert i6Sti , s'était engagé par un reversai à lui restituer le cercle dont il s'éiail dessaisi. Ou disputa de nouveau là-dessus l'espace d'en-

438 CltRONOLOAlK niSTORi9tJ£

Yiron sept ans. EnGii IV-lecieur avant brs.oiii Je l'emppr*ar/il peur un lIi'Sscm) (|iie son ainbitiuit lui :i\dit hunr^err , trniit i ce prince le cerclr contesté , moyennaiil une somtue de (Jeui cent cintjuuiilt; mille ilurins, à quoi i.éopoUl ajouta ri'xpccliitive âurli'Cfunii^ Je Lltnliûurg, en Pranconic, et sur la principauté d'Uost-Frlse.

LVnvic (le captiver Ips bonnes grâces de l'empcrenr, ful^ausni It! principal motif qui détcrniina Frédéric 111 à se déclarer pouf lui dans la guerre qui s'éleva, Tan 1700, entre la maison d Au- triche et celle de Bourbon, après la mort de Cbarles II, roiJ d'Espagne. Ce fut alors qncsenaanifesta le désir que Frédéric llM avait depuis long-tems d'ublenir le titre de roi. Ses vœux furcnCij enfin accom|ilis. Par le Iniité de Vienne, au moyen d'un secoumJ de dix mille hommes qu'il promit de Fournir aux- alliés , l'em- pereur consentit à reconnaître, pour royaume, la Prusse , qu'il avait ri'fusé cinq ans auparavant de reconnaître pour duché sé- culier. Le prince Eugène, apprenant cette nouvelle, dit tout haut: " Il Faudrait pendre les ministres qui ont donné à l'em-j 1' péreur un conseil aussi perfide ». Le 18 janvier 1701, Frédérici fut proclamé roi à Kœnigsbcrg , et se mit lui-rat'me la cou-«j ronne sui la tête. L'clectrice sa femme , princesse de beaucoup] d'esprit , fut couronnée en m(>me Icms que lui. En parlant pour] celte cérémonie , il lui échappa de dire à (juelqucs-unes de seiJ femmes : « Je suis au désespoir d'aller jouer en Prusse la reine'' de théâtre auprès de mon Ksope n. ( Frédéric était contrefait.)! fe prince établit , pour consacrer les prémices de sa royauté , ^ l'ordre de l'Aigle noir, et fonda une académie des sciences ÎH Derlin , dont le célèbre Leibnitz fut nommé dirccleur. « On lui, n lui a\ait persuadé , dit un de ses descendants, qu'il convenait! « à la royauté d'avoir une académie , comme on fait accroire 4j « ua'^nouvcau noble qu'il est séant d'cntrctenirune meule « (i).f

(l) n Ce nouveau roi , sans génie, sans piiitiaiirc, l'I |^iri>!>quc s;iii»^J » revenu, s'ctait mis dans la làte qu'on ne pouvait porter tligncrneitl 1 » une couronne san^ être environné de tout l'appareil «iii luttr et de laj] » magnirirencc ; et il prit pour modèle la rour de Louis XIV, qulj » ^tall alors la plus lirilLinte île l'Europe. Il Touiiit ëtiu >a( par tut] » évéqiic, et il donna rc titre à un de ses chapelains. H fit faire Ufi«4 » ampoule sur le modèle de celle de Fianrr, ut alla »e faite oindrr à'<] » Ko-ni)ifcberg, en Prus>e , parre que Us ruij de Fraurc vont tn t«ir* » sacrer à Heinis. Il porta les ;;raniies perruques espagnoles, et doiiii«_ » (les filai. Il avait un premier ministre, un grand-maitic des r<<ic— J » monics, rinquanic cuiiiaiers et uoe acadcmîe dcsïiîciicc». •' ', fit Wr IPridéric II , pp- 3-^0

MS ROM DB FUrSSI. ^35

Guillatime, roi J'Ai^lpterre , étant, décédé l'an 170a, Frédéric préii'ndil , ilu chef d«: sa mère, à la succr.ssion delà ranison d'Otaiige : niais il ne put «11 avoir qu'une partie. L'an 1707 , exi* rpialilé d'iitiriiii^r tie relie maison, il acrjuit le comié de Terkieubouig, et obtint la principauté de Neuchâtel , après la mort delà durhcsse de Nemours. Frédéric mourut à Berlin, le ao février 171H, k l âge de cinquante-six ans. Ce prince ruina SCS peuples tu vonlafit étaler un fasie et une magnilirencc qui étaient 3u-<lessiis de ses fnrces. il niéronnut la vcrilalde gran- deur des souverains, nui consiste à faire le bonheur de leurs sujets, et a proportionner le luxe de leur cour aux facultés de l'état. 11 avait épousé, i'^. le 2.'i atiill itiji), ELlSABtTH- HcNRiETTE , lille de Guillaume VI , landgrave de Hesse-t a«el, morte le 27 juin iiiHi; 2". le aS septembre i(JH|, Sophie- Chablo'ite , fille d'Ernesl-Aucuste , duc «le Hanovre , décédée le t février 1705 , a Hanovre , dans le sein de sa famille( comme elle approcliait du dernier moment , on voulut introduire au chevet de son lit, un mîrfistrc réformé, « laissez -moi mourir, «lui dit-elle, sans disputer »; '6". le ic) novembre 1708, Sophie -I.oiJiSE, fille de Frédéric, duc île Mecklenbour» , morte le ^) juillet 1735 , après avoir été répudiée. 11 eut. du premier lit , Louise-Dorothee, première femme de Frédéric , prince liérédilaire de Hessel-Oussel , depuis roi de Suùde , morte le ai décembre i7u5 ; du second lit , Fré3éric-Auguste, mort en bas à^e ; et Frédéric-Guillaume , qui suit.

FRÉDÉRIC- GUILLAUME H, roi de Prdsse.

1713. Fhédétiic- Gdiixadme 11, , le i5 août 1688, à Berhn , (ils île Frédéric, premier roi de Prusse, parvint au tri^ne sous les lieureu.x auspices de la paix. Il obtint, parle' Iraité d'Ulrechl, le pays <le GueUlre, avec la confirmation de la principauté de >ieuch4lel et de sa cjualite de roi , qui fut reconnue par toutes les puissances. La guene rontinua dans le Nord, entre (<liarles XII , roi de Suéde , et ses ennemis. Ceux-ci ayant assiégé Stetlin, capitale de la Poméranie, la ville fut re- mise en séquestre entre les mains du roi de Prusse, qui gardait alors la neutralité. Sur la réclamation de Charles XII , contre en séquestre, Frédéric-Guillaume joignit ses tr<»upes, en J714, à celles des Russes , des Danois et des Saxons. Ses armes, cpi'il avait prises , malgré lui , contre un héros qu'il estimait, eurent un lieureux succcs. Il chassa 1<!S Suédois de Stralsund ,en 1713, et retourna vainqueur à lierliii. L'an 1720, la paix se fit à Stockholm, et, par ce traite , le roi de Prusse fut maintenu dans la portion de la Poméranie j comprise entre l'Oder el U'

43o CBROKOLOGIE RISTORIQVE

Péone, qui. faisait narûp des conqiiéltîs di*s allies. Etinomi à\x droil féodal , il rauolil , en 1717, Ji»ns ses éuts , el couverlit tous 1rs (icfs en biens allodiaiik.

L'an 1724 1 i^ fonda Je nutivoau l'ancienne ville de Polsdatn ^ dans une île de quatre milles de tour, formée par la Havcl , y fixa sa rt'siclrnre et y (it des élaljlissemenls avant.igeux , tels que deux giands hiqùlaux, Tun pour les enfants uiûles des soldats, l'autre pour les idlos, une (nânufaclurc pour les velours, etc. En lyaS , il accéda au traite d'Hanovre eonlre l'empereur et le roi d'Espagne ; m.iis, deux ans apr^s, il fit à Wuslerhausen uii nouveau iraile d'alliance avec l'empereur. L'an tySo, le roi de Prusse, instruit que le prince hérèdilaire , Cliarles-Frédéric , son (iU aîné, las Je la sévérité de ses traitements, avait con- certé, avec ses confulents , de se dérober de la rour et de passer en pays étranger , le fait arrêter, sur la fin d'août, avec son complice, le lieutenant Kat , jrisne homme de vingt-deux ans , et l'envoie prisannierau cliîlcau de Custriti sur l'Oder. Ou ins- truisit le procès du prince, on consulta les universités elles juges de Berlin, que le roi savait punir en leur dislri!>nant des coups de ranue, dopuis le président jus(|u'anx secrétaires , quand ils ne jugeaieul pas à sa fantaisie. C'en élait fait du prince royal sans 1 empereur Cliailes VI, qui , parle moyen duromlede Setkendorf, obtintà grand'peinetiuon ne le ferait poiol périr. Le roi dit apr^s avoir accorde, la f;r3ce: L'Aulrirhe term un jour quel serpent elle réchauffe dans son sein, ftlais il fut inexorable envers le jeune Kal. Jin vain la reine, les princes, el les parent3 de l'infortuné , se jetèrent à ses pieds pour faire révoquer l'arrêt de mort qu'il avait lui même prononcé le a novembre 173©: Kal fut exécuté , le 7 du même mois, à Custrin , dans la cour du gouvernement , en présence du roi , et sous les yeux du prince royal , h qui quatre grenadiers tenaient la tète pour l'em- pêcher de détourner la vue de cet affreux spectacle. Charles- Frédéric, reconduit en sa prison , adoucit son infortune par l'étude qui lui étail défendue , mais à laquelle il trouvait moyen de se livrer en trompant ses surveillants ou en les gagnant. Ln- lin , après une absence de la cour d'environ quinze mois, il y parui pour la première fois , le 22 novembre 17.^1 , pendant les noces de la princesse de Uareith sa sœur, oij il n'était point at- tendu , le roi son père l'ayant fait venir de Custrin sans en rien communiquera personiu^

La même année , le roi Frédéric-Guillaume termin» le grand proci's qui durait depuis trente ans sur la succession de la maison d (Jrange el du roi (iuillaume III: comme héritier des droils de son aïeule, I..ouise -Henriette » et fondé sur le lesla- ment de son bisaïeul licnri-Fréderic , il obtint la principauté

.

DES «OfS DE PRrsSB.

■de Mfoi'S, le comté Jt* Liiig«!ii , les suigneurios de Tourneheut et d Herislal , et loiiles l«s autres terres situées dans le Brabant 'flulrtcli'ieu. Le prince de iNassau-Ûielx-Orange, fondé sur le les- tameril du roi (iuillaunie III , et sur It^s preieutiuiis de sa bis- aïeule, Albertîne-Agiiès , (ille cadette du prince Henri -Frédé- ric, reçut le marquisat de Ulissingea et de Vèert , la baronnie de Bréda , et les terres situées dans la souveraineté de Hollande* ( Pfenel. )

Peu de teins après le retour du prince royal à la cour, le roi son j)ère avait pensé a lui donner une épuuse, et avait jeté les yeux sur lilisabelh-Lbrisliiâe , fille de Ferdinand-Albert II , duc de Brunswick- Wolfenbutlel , iu:e le 8 novembre 17 iS, et nièce de l'impératrice régnante. Tcedéric témoignant de ta répugnance pour ce parti , le roi , toujours absolu dans ses vo- lontés, obtint son coiiscnlemenl à coups de canne et de pied au <lerrière, et le mai iai^o s'accomplit, le 1 2 |uin 17^12 , au château <1q Salidelilen. I^a princesse était cerlaineatent digne de la main <îe Vrédéric , par ses tpialités de corps et d'esprit: mais des raisons polit i(|ues el physirriies éloignaient le prince de cette alliance. Pour récompense de son oboissance .forcée , le roi lui ayant donne le comté de Kuppin , Frédéric alla s'établir à Bbeinsbet;; , maison de plaisance de ce comté , fort délabrée alors, et à laquelle il donna une nouvelle lace. iJe l.i , son père l'emmena , l'année suivante, sur le haut Rhin ,avec n;i corps de dix mille hommes, pour secourir l'enippreur dans la guerre <pi'il avait avec La France, pour la succession au trûne de Po- logne. Les opérations du prince Eugène, général de l'armée -autrichienne , dont il fut témoin f^e remplirent pas l'i<lée •qu'il s'était faite de ce héros : il avoua depuis , qu'il n'avait vu que l'ombre du grand L'iugène. .\nssi , la campagne finie , ramcna-t-il son armée en Prws»e , son père, contraint par le dérangement «lésa santé, l'avait précédé.

Frédéiic-Guilbume mourut d'hydropisie , la 3i mai lyi^o, laissant dans un état llorissant ses provinces , ses finances et sej troupes. « 11 avait dépensé près de vingt-cinq millions de nuire » monnaie à faire dclricher des terres, à bitir des villes et À »> les peupler. Il y attira plus de seize mille hommes de S.tlz- bourg, leur lournissant à tous de quoi s'établir et de quoi travadler. lin se formant ainsi un nouvel état , il créait , par >< une économie siiiguli«M\-; , une puiss.ince d'une autre espèce. « Il mettait tous les mois , environ, soixante raille ecus d'Alle- » magne, en réserve, ce qui lui composa une trésor immense » en vingt-huit ans de rJïgne. Ce qu'il ne nietiaii pas dans ses ■■coffres, il l'employa à former une armée de quatre -vin;;t « lo'dle liojxuuiis cnoisb, qu'il disciplina lui-même d une loa-^

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« ni^re nouvelle , sans iiôidnininsen faire usage ». (^Varah. Fr.\ Ce prince , austère dans ses mœurs , exigeail ilnns ses sujets " mémo ré^'ilarllé dt' rondiiilt* tlonl il leur offr.iil le moiJèle. ne pouvnil voir les i'cclcsi.isiif|ties dans les par.iJes , *l les roriJ voyait étudier chez eux la Uible: les (emnies , lr>rs<{ii'il iriarchait dans le* rues, s'enfuyaiciil pour nVire pas nposinipliees Je pai rôles dures, et de coups de canne, comme si elles KxiMt man<|iic' ;i leur devoir étant hors de lenr ménage. Les solda élaient cotnmandés pour aller au sermon r| pour communier^ et on meltail des seiUinelles à la porte de IVglise pour arrt^i( ceux (|iii auraient élr letilés de sortir, l-réderic-tiuillautnc oh serva scrupuleusemcnl li'S lois de la ftdelilc cotijuqale. Il ava épousé, le 28 novembre ijot», SopiiiE-DoitoruriB, (ille Jl Georges-Louis, électeur d'Hanovre, et roi d'Angleterre , inort«3 le juin 1757. Il eut de ce mariage onze <>niants, dont les principaux sont Frédéric , qui suit : .\nguste-Giiillaum'' ---■"'•e de "Prusse, mort le 14 juin 17S8; Frédwic-HeiK'i-Li- gosle-Ferdinand , grand maître de l'ordre de Saini-n-in , Sonnenbourg ; Louise- Ulriq ue , femme J'Adolphe-Frédéric* roi de Suède.

FRÉDÉRIC II , ROI DE Prussk.

1740. CHMll-ES-FRÉnÉRlc II , 24 janvier 1712, snccéda^ \z'At mai 174" ^u roi Frédéric-Guillaume, son père. L'édu* cation qu'd avait reçue était plus propre à former on grandit capitaine qu'un grand roi; mais le génie, dit nn homme^ d'esprit , force tous les obstacles qui s'opposent à son déve- loppement- Le jeune Frédéric , condamne par son nf^c à w savoir que l'art militaire et son cathédilsme, cultiva lui-m^r son esprit par la lecture et la réUexion. Il s'appliqua sur- tout à la politique et à la poésie; deux genres d'études qui vont rarement ensemble. La campagne do Rhin de 1784 fut un des premiers objets qui excitèrent sa verve : il la célébra par des vers français qui ont depuis va le jour dans le re- cueil de ses poésies. Lie de la plus étroite amitié avec le fameux Jordan , il se l'associa pour la composition de son Autima— cbiavel, qu'il publia dis qu'il fut monté sur le Irone. Dan» le niPme tems, il reprit son ancien projet de voyager dans les principales contrées de l'Europe. Mais, étant arrivé à Stras- bourg, el y ayant été reconnu par on soldat qui en donnj| avis au maréchal du Bourg, il vil qu'il lui serait impossible de garder Vincogniio. Ce conlre-lems, qoi devait le priver fruit qu'il espérait tirer de ses voyages, lui fil leprendrc bru*^ qucment la roule de Berlin. Il y avait à peine un muis «ju'il

I

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DFS ROTS DE PBtTSSB. J5

fctail Je retour) lorsque U mort Je l'empereur Charles VI, arrivée le 20 octobre 1740» lui donna lieu de faire raloir ses prétentions sur la Silésie. Le secret de cette entreprise fut tel, iti(*me à la cour de Berlin, que le marquis de Reauvau, envoyé par le roi Louis XV pour complimenter ce princft^ sur son avènement au trône, voyant les troupes rrussienilei se rendre de tous côtés aux environs de la capilale , ne putj deviner oi elles devaient se porter. Il ne le sut <^u'au départ ( de Tarmée , lorsque le roi lui dit : Je •'««, je crois, jouer \ votre jeu; si les as me viennent, nous partagerons. {Annales de\ Marie-Thérèse.) Ce prince, interpellé sur le motif de son in-j vasion , Je i>iens reprendre par la Mie des armes., rdpondit-ili j ce çue la force m'a enleoé. La Silésie pliait sous lui, tandis] que l'héritière de Charles se trouvait dans le plus grand! embarras pour défendre la succession autrichienne contre les] différentes puissances qui la revendiquaient. L'an 1741, après] avoir gagné, le 4 avril, sur les troupes de cette princesse,! la bataille de MoKvitz, Frédéric entra, le i5 ma» suivant';] dans le traité d'alliance fait avec ces mêmes puissances. L'an] «74- i i^ s'empara du comté de Giatz au mois de janvier;! Vainqueur à Czaslau , le 17 mai de la même année, il (it^l avec la reine de llungrie, ^le 28 juillet suivant, un traité dôj paix qui lui assura presque toute la Silésie avec le comté del Glatz. L';m i744i ayant accédé k un nouveau Irailc d'union jj conclu, le aa mat, à Francfort, entre les allié.s , il fait irrup— J tion dans la Bohême, s'empare de Prague, le ifi septembre,] et soumet plusieurs autres villes. Cette diversion rappeTa de l'Al- sace le prince Charles de Lorraine. A soft approche, les Prussiens évacuent la Bohême. La guerre fut portée en Silésie ; Fré- déric y gagna, le 4 juin 1745, la Ijataille de Striegau, ou de Friedbcrg, contre les Autrichiens et les Saxons, ^n aide- major , député du roi de France pour annoncer au roi de Prusse le succès de la liataille de Fonlenoi , fut témoin de l'aclirtn. ^0115 direi à \fotre maître, lui dit le vainqueur, que j'ai acquitté a Friedtierg la lettre de change qu'il a tirée sur rnùi à Fontenoi. Le fruit de cette victoire, et de trois autres qui la suivirent de près , fut la conquête de la Saxe. L'année pré- cédente (1744)1 1^ prince d'Oost-Frise étant mort sans enfants, Frédéric s'était mis en possession de ses états en vertu de l'ex- pectative accordée à sa maison en iGgS. L'an 1745, pendant qu'on fait à Francfort les préparatifs pour le couronnement 1 empereur François, il gagne une bataille, le 20 septembre, sur les Autrichiens, aux environs de Prausnitz, ville de Bo- hême sur les conlios de la Silésie. Le aS décembre de la même année, traité de Dresde, par lequel Marie-Thérèse cède de XVI. 55

4^4 canoNOLOGiE histouqus

nonveao ia Silêsie et le comté de Glatz au roi de Prusse, Itti garantit réciproquement ses étals d'Allemagne^ et rec naii pour empereur sun époux.

Lan 175b, à rnccasion de la guerre quî s'était allur enire la France et l'Angleterre, Frédéric signe , le 16 janvifl un traité d'alliance offensive avec le roi d'Angleterre. Il eiili en Saxe au mois de septembre suivant , e\ s'en empare déclaration de guerre. De , il appreud djns ses manifeste l'Europe élonnee , qu'il commence les hostilités sans eu agresseur , et <)uc son invasion dans les étais de l'un des pri cipaux membres de l'empire n'a pour but que la conservaiirtn des libertés du corps germanique. I-e 6 mai 1757 , bataille il« Prague entre les Prussiens et les Autrichiens. G'ux-ci, bat après avoir été victorieux , se retirent, au nombre de tren cinq mille hommes, dans la ville, dont les premiers fnrmei aussitôt le siège. Le général autrichien Brown , que son mérite avait élevé du rang de simple soldat à la dignité de feld-mare- chal , y meurt de ses blessures quelques jours après la bataille. La moil de ce grand homme compensa la perte que les Prus- siens avaient faite, dans l'action, du général Schuerin , l'un des créateurs de leur discipline militaire, et le premier guide de Frédéric dans la carrière des armes. L^ comte de Daui autre général des Autrichiens, marche au secours de Pragu détail , le 18 juin, les Prussiens à Chotzémitz;, les oblige lever le siège et les chasse entièrement de la Doli^nic. Au m de novcinbre, bataille de hosbach, sur la Saaie , prés de Me Lourg, gagnée par le roi de Prusse sur les armées imperi;»! et française , commandées , l'une par le prince de Saxi Ifildhriurghausen , l'autre par le prince de Soubise. Elle fi engagée contre l'avis du général français , qui, n'étant qu'aux! liaire, ne pouvait que proposer. J.e 4 décembre , nouvell victoire du roi de Prusse sur le prince Charles près de Liss L'an 17S1S, se voyant pressé par les Russes en Pomeranieei p. les Autrichiens du côté de la Bohômc, menacé d'ailleurs d'u troisième ennemi prêt à fondre sur lui, Frédéric engage L Anglais à rompre le traité honteux de Closte »-Seven , aitn *. former une barrière entre l'armée de France et la sienne. Déli vré par la de sa plus grande inquiétude , il va faire le siège A Schueidnilz , la seule place de Silésie qui fût restée aux A ut ' chiens, dont il se rend maître le iG mars- De il arrive , des marches et des contre-marches, devant Olmutz, capit'a de la Moravie. Tandis qu'il est occupé au siège de cotte place^ Laudon, commandant des troupes légères autrichiennes , lui enlève, vers la nii-juin , un convoi très-considerable , escorl par quatorze mille hommes. Celte perle l'oblige

put

'ilp I

DO ROJS DE PnCSSE, 4'^3

siège ; mais îl fait sa relraitc avec tant Je précaulion , qu'il met Icmaféclial Daim, qui l'observait, dans l'impuissance <\e l'in- quiéter. Le II octobre^ bataille d'Holkirken , en Lusace , gagnt're par les Aulrir.hiens, aux ordres du m^me général , sur le roi de Prusse , donl le camp fut forcé après un combat de cjuelqui^s Heiirps. Dix mille hommes étendus sur le champ de Lalaille , du nombre descpuels furent le maréclHl Keilh , le prince François dr. Brunsivick et le général Kleist, cent cjualorzo canons enlevés, aVec vingl-neiif drapaux ou clendards, toutes les tentes et les bagages; telle fut la perle fjue ce monarrjuo fit dans cette journée. Ce désastre , le plus grand (pie te roi de Prusse eût essuyé jusqu'alors, servit à faire connaître les res- sources de son génie. H perdit si peu de terrain, eju*il alla firendre tranquillement un autre camp à une demi-lieue de 'armée vicLoneuse. .\u commencement du mois de novembre. Daim étant arrivé devant Dresde pour délivrer celte ville , Frédéric fait marcher ses troupes, sous la conduite des généraux Dhona et Wedel, au secours de la place. Daun, obligé de lever le siège, se retire, le 16 du même mois, en Bohême.

L'ail •7.>9 , nouveau revers pour Frédéric -, Wcdol , général prussien, est battu, le aS juillet, à Crossen, par les Kusses ; et te roi de Prusse, les ay.Tnt attaqués lui-même, h Francfort Sur l'Oder, le 12 aotll suivant, essuie une nouvelle riélaite , après éinî revenu sept fuis à la charge. Le S septembre, le comte de Schmctlau rend la ville de Dresde au prince de Deux- Ponts , et obtient les honneurs de la guerre , avec la permis- sion do se retirer à Mag<]ebourg Le ao novembre, le général Fink , envoyé par le roi de Prusse , avec dix-buit mille hommes,

[)our couper la communication des Autrichiens avec la Bo— lème, est forcé, par le maréchal Daun, dans le village de Maxcn , près du fameux camp de Pyrna, il s'était retranché. Il gagne une hauteur il recommence le combat , et il est encore vaincu. Le lendemain , sommé de se rendre, i peine d'être culbuté dans lElbe ^vant la Cin du jour, il se rend pri- sonnier avec quatorze mille hommes qui lui restaient , livre soixante-six pièces de canons , tous les drapaux , les timl>ales, les trompettes , les chevaux , les chariots et tout le bogage. Celle journée, si glorieuse pour les Autrichiens, nelcurcotîla [»as deux mille hommes ; mais elle n'eut aucune suite décisive.

L'an 1760, le général Lauilon , s'étant mis en marche pour faire le siège de GlalK , est arrêlé par le général Fouqnel, qui s'était posté sur les montagnes de Biichbcrg et de Doctorsberg. 11 afiarjue les Prussiens, le 2.?i mai , dans leurs relranchemi-nls , et, après un combat de quatre heures, il fait prisonnier li> jéncral prussien avec neuf mille liommcs, continue sa route ce

436 ClIBONOtOGIE HJSTOBIQUE

se rend maître de Glalz. Le 2 novembre, bataille de Torgaa, ] (.■iilre le roi de Prusse et le maréchal Daun ; ce dernier eot^ dans l'action, qui fut très-vive ei très-meurtrière, la cuisse kacassée d'un coup de feu. Odonelb , qui prit la place du niaré-< chai en son absence , remporta une victoire qui lui mérita les plus grands élogos. L'an 1761 , l'armée des Russes et celle de» Autrichiens s'étant réunies dans la Silési« , Frédéric caropct 1 près de Schweidnilz pour se mcllre a l'abri de toute insulte* Yoyant , quelque tems après , que la disette des fourrages les ai| séparés , il sort de Sun camp pour se rapprocher de Neiss. Laudon , qui l'obserAe, saisit ce moment , et se présente devant 1 Schweidnilz. L'ai laque est si brusque, qu'il se trouve au mi- ! lieu de la place sans donner au rommand.mt le tems de proposée I wne capitulation. L'an 1762, le g octobre , Frédéric , malgrén l)aun , qui tftche en vain de le forcer dans son camp , travaille' è prendri! Schweidnilz, et triomphe de la belle résistance da comte de Ouasco, commandant de la place, que l'incendie d'un magasin de poudre oblige à. se rendre prisonnier de guerre avec tout*' la garnison , après une défense de deux mois et demi. Ijorsque le comte , avec ses officiers , alla saluer le roi , messieurs, leur dit Frédéric , t'ous Oi'et, Jaune un liel nxnip/r à imiter à cruv tfui auront à défendre des places ; %'olre défense me raiîte plus de huit mille hommes. Celte gueire , plus dcstrtictivc dans l'espace de sept ans que ne l'avait été celle qui avait désolé l'Allemagne pendant trente ans dans le siècle précétiont , fut terminée par le iraiié d'Ilubertsbourg , près de Dresde, signé le i5 février 1760. La Silesie , à quelques réscwes prés , y fui abandonnée pour la troisième fois au roi de Prusse. Une chose bien remar- quable , c'est que, pendant toute cette f;ucrre , il n'avait rais aucun nouvel impôt , n'avait exigé aucune avance de ses sujets , fait aucun emprunt chez l'étranger, tl jamais le paiement do son armée n'avait été différé d'un moment. « Cependant , >• aussitôt après U paix, il remit à la Silésie un impi3t de six ») mois, dislribua dans les campagnes dix-sept mille chev.nux M pour l'agriculture, et ouvrit ses magasins et ceux des Russes,

V en Pologne, qu'd avait achetés pour fournir à l'agriculteur t> du pain et de la scraenre. Kn mfme tems,, il fit travailler » au projet de rebâtir les villes et les villages, et songea aui >> moyens d'augmenter b population et l'industrie. La guerre )• avait diminué de plus de cent cinquante mille âmes la popu- >• lalion de la Silésie. En 1776, elle était de soixante-îlouee

V raille sept cent trente-quatre mille ilmcs de plus qu'avant la u guerre. ( lie de l' lédéric II, tom. 111, pag. 2:-3. )

I. 'administration de la justice avait grand besoin de réforme en Prusse ; et Frédoric , en étant convaincu , fit travailler, l'aa

DES ROIS DE PRUSSE. 4^7

1^461 ^ "" code nouveau, qui, en relr.indiant un grand «lombre de formalités, simplifiait leUcmtînl la jurisprudcncp , ijuc tout proci>s devait être lerminé dans l't'sp.ice d^ia an:

'••si ce qu'on appelie le. Code Fréléric ; ouvrage qui mérila , rii 174^, une mf d.iille au chancelier <.occci , qui en é.lait l'au- teur. Mais l'expoiicnce ne larda pas d';ipnrendre à Frédéric, que son code , malgré les élngrs qu'on lui donnait ,élail encore loin du but qu'il s'élail projjosé. Un secoud code , qu'il fit composer, en 17^0, ne rem|>lil pas mieux ses vues; et Ton peut dire, avec un de ses biographes , que, malgré rhabilité du nouveau rédacteur, ia confusion la plus grande règne toujours danx les tribunaux prussiens.

L'ambition de Frédéric , après ia guerre de sept ans , parut satisfaite, et comme rassasiée de ses conquêtes; mais, l'an 1772, les troubles qui s'élevèrent en Pologne, réveillèrent en lui celte passion , par la facilité qu'ils lui présentèrent d'agrandir con- sidérablement ses étais sans verser de sang. Par un traité secret que le prince fit avec la reine de Hongrie et rimpératricc de Bussie, ct:s trnis puissances convinrent d'envahir et de partager çntrc elles les porlions de cette république divisée, qui se trouvaient à leur bienséance. « La Russie prit pour séparation « de ses limites , la rivière de WfHa , depuis sa source jusqu'à 1) l'endroit elle se décharge dans le Niémen, et depqis la » source du (leuvc Tîéri"sina jusqu'à Rzcczyca, il tombe dans » le Dnieper. La Prusse s'appropria la Prusse polonaise, et celle partie de la gr.inde Pologne, qui est située au-delà de » la Netze. La maison <rAutrich'' se mit en possession de toute » la rive gauche de la Vjslule , depuis les salines jusqu'à Ven~ » droit le Wiroz se jelle dans celte rivière, de même que » lie tout le pahitinat de Delz, Je la Russie rouge et de la plus « grande partie de la Witlhinie ». ( Vit de Frédéric. ) Que ce partage ait été légilim*; cm non , c'est ce qu'il ne nous appar- tient pas de décider. La Pologne fit de xains efforts pour s'y ppposer. ILnfin , l'an J774» il prévalut par V'arquiescemeol: forcé de la république, et les trois puissances alliées reslèrepl paisibles maîtresses des possessions qu'elles s'étaient appro- priées.

Fréileric vil »\ec joie, l'an «778, sa protection recherchée par le duc de Deux-Ponts, l'clerleur de Saxe , et le duc de Mectlenbourg , qui dispuLiieut à ta maison d'Autriche une partie de la succès -ion du dernier duc de Bavière , décédé sans enfauL» le 3o décaaibrc 17 77. 11 prit hautement les intérêts de pes trois princes, et mit sur pied une armée formidable

pour lés faire valoir- LVmpereur lui opposa des forces égales. La Silcsic et la Bohême fuient les principaux théâtres de cetto

438 cnaoNOLOoiE historique

guerre, le prince Henri, frère du roi, et LauJon, général de l'empereur, déployprenl toutes les ressources de l'art mili- taire sans en venir à une ar.tion décisive. Enfin , !es cours de France et de hussie ayant élé choisies pour médialrices , la paix fut signée à Tesclien ,10 iS mai 1779- Le principal article porte que la maison d'Autrirhc aura un morceau de la Bavière, savoir, la partie située enire le Danube , l'inn et la Sallz. Tout le reste demeure à la Bavière comme auparavant.

Concentré désormais dans le gouvernement de ses étals , Frédéric leur consacra Ions ses soins, et aucune de leurs parties n'échappa à ses regards bienfaisants. Telle est la description c]ue faisait un de ses ministres de la situation florissante ils étaient en 1785 ; « En peu d'années, dil-il, Frédéric a fait: •» bûtir , en plusieurs endroits de sa dominalion, cinq cent M trente-neuf villages , <[ii'il a neuplJs de quarante-deux mille » six cent neuf familles, la ]nupart attirées de la Pologne et » d'autres pays. Les bords de la Netze et de la Warla étaient » incultes et noyés ; il a rendu à la fertilité cent vingt mille »» acres de terres , dont le dessèchement est aux travaux M qu'il a fait iaire pour contenir les eaux de ces rivières dans » leurs lits.... Frédéric a formé , dans ses propres domaines , » près de trois cents fermes, données en naux héréditaires à » des cultivateurs. Ce prince a consacré, l'année dernière, h » favoriser la population , toutes sortes de cultures et les » manufactures, deux millions deux cent trente six écus. A y son avènement au trône, en 1740, la population était de » deux millions deux cent tien le six mille àmcs ; elle est » augmentée aujourd'hui d'un million sept cent soixante-dix » mille ; et, si 1 on ajoute à ce calcul les nouvelles acquisitions en Pologne, en Silésie , etc., on ne portera pas Irop haut » l'évaluation du nombre des sujets de sa majesté prussienne à » six millions dûmes. » (Le baron de Herbcrg, Dissert, sur la popul. du royaume de. Prusse. ) Il s'en fallait bien que les affaires de l'état absorbassent entièrement raltcnlion de ce monarque. Aux fonctions de la rnyaulé , il s.ivait allier la culture des lettres, dont aucune pailie ne lui était étrangère. 11 excellait surtout dans la poésie française ; et son poème de l'ylrt de ta guerre, quand il sérail le seul fruil de sa verve, suffirait pour 'l'égaler à nos plus grands poêles. Sa prose ne le cédait guère â ses vers; son Anlimachiucel , par il débuta dans la carrière des lettres, et ses mémoires historlijues du Brondchourg , on sont [•e termina ses jours par une hydro-

'la preuve. Ce grand prince pisie qui l'enleva, le 17

août i7'*^'>, h Potsdam , dans la soixante-qualoi-zième année de son 3ge , et la quarante-sixième «le son règne, il avait épousé, le 12 juin 17'^^, FtlSABBia*

DES KOlS DE FRl'SSE. 4^d

L Christine , ûlle Je Ferdinand- Albert II , duc de Brunswlck- [Wolfenbuttel , donl il n'eut [loinl J'cnfatils.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME II,

1786. Frédéric-Guillaume II, , le 26 septembre 1^44» l'Augusle-Guillautne^ prince de Prussse , et de Louise-Amélie [de Brunswîck-Wolfenbuttcl ^ succéda au roi Frédéric, son 'bncle, le 17 août 1786. il mourut le 16 novembre 1797. 11 a\ait épousé, 1°. le 14 juillet tyôS , ELlSABETn-ClIRlSTITTE- Ulrique, fille de Charles , duc de Brunswirk-Wolfenbuttel ( séparée en 1769 ); 2". le i5 juillol 17*39, Frédérique- LouiSE , née le i(j octobre i75t , fille Je Louis, landgrave de Hesse-Darmstadt. Sea enfants furent ;

Du premier lit :

i**. Frédérique-Charlotte-Ulrique-Catherine, née le 7 mai 1767 , mariée, le 29 septembre 1791 , i Frédéric, prince

d'Angleterre ^ duc d'Yorck ;

Du second lit :

2". Frédéric-Guillaume , qui suit ;

3». Fréiléric-Louis-Charics, le 5 novembre 1773, marié, le 2<3 décembre i ycjS, avec Frédérique-Caroline-Sophie, fille de Charles-Louis-Frédéric , duc de Mecklenbourg- Strelitz. Il mourut le a8 décembre 179G, ayant eu de ce mariage :

a. Frédérïc-Guillaumc-Louis, le 3o octobre 1794Î marié, le 2t novembre 1817, à Louise, princesse d'AnbaU-Bernbourg ;

b. Frédérique-Wilhelmine-Louisc-Amélie, née leSo septembre '73^7 mariée, le 18 avril 1818, à Léo- pold-Frédénc , duc d'Anhall-Dessau ;

4". Frédéric-Uenri-Charles, le 3n décembre i78i,grand- maîlrc de l'ordre de Saint-Jean de Prusse;

5". Frédéric-Guillaume -Charles , le 3 juillet 1783, marié , le 12 janvier i8o4, à Marie-Anne , fille de Fré- déric-Louis-Guillaume, landgrave de Uesse-ilombourg, née le i3 octobre 1785. De ce mariage sont issus :

a. Adalbert, le 29 octobre 18 n ; é. Woldemar, le 2 août 1817;

c. Elisabeth-Victoire, née le 18 juin i8i5;

G". Frédérique-Louise-Wilhelmine, née le 18 novembre 1774 1 niariée, le i<^. octobre 1^31,3 Guillaume de

44° CBRON. filST. DES AOlS J)£ ^HtlâSt.

de Nassau, prince d'Orange, roi des Pays-Bas depuis i8i5 ; 7°. Frédérique-Christine-Auguste , née le i". mai 1780, mariée, le i.^ février 1797, à Guillaume, prince-elec. toral de Hesse-CasjcL

FREDERIC-GUILLAUME III.

1797. FuÉDÉRic-GuiLLACME 111, Ic 3 août 1770, suc- céda , le 16 novembre 1797 , à son pure Frédéric-Guillaume II. H épousa, le 24 décembre 179^, Luuise-Acguste-Wilhei- MiNU -Amélie, morle le 19 juillt't 1810, fille de Charles- Louis- Frédéric, duc de Mccklenbourg-Strelitz. De ce mariage sont issus :

1". Frédéric-Guillaume, prince royal, le 1 5 octobre

2°. Frédéric-Guillaume-Louis, le 22 mars 1797;

3*. Frédérlc-Charles-Alexandre . ne le aq juin loot ;

4°. Frédénc-Henri-AlbLTl , le 4 uf^toryre ifiog ;

5". Frédéritjue- I-ouisc- Charlotle-"\Vilht!lmine, née le i3 julllel i7çjS, mariée (suus le nom d'Alexandra Feodo- rowna), le i3 juillet 1817, à Nicolas Paulowitch, grand- duc de Russie , frère de l'empt^reur -,

6®. Frédérique-Wilbelmine-Alexandrine-Marie-Hélène , née le a.'6 février iSo'6;

7». Louise-Auguste-Wilhelminc- Amélie, née le premier février 1808.

Pour les événements pnliliques et militaires de ces deux derniers règnes , coyw la lable chronologique qui se trouve à la fin de cet ou^Tagc.

«A«MI«VMIVVkVVMWV»WVMI

V4ETTE contrée, qui comprcnj le duché, auparavant archevê- ché, Je Magdeboufg, anciennement habitée par les Lombards,' fil partie ensuite du royaume de Thiiringe, après la destruction tlu«|iiel, opéréf" par les Francs et les Saxons, elle devint le par- tage de ces derniers, ei fut une portion de l'tJstphalie. Sous le règne de Charlcmage, tjui fil la coïKjudtc de celte province, on y voit une vUle , nommée Magadoliourq ^ i|ui resta au-ilessous ae la médiocrité justjii'au règne d'Ollon I , roi de Germanie ; Jidilhe, première femme de ce prince, Tayaut obtenue pour son douaire, s'occupn de son agranHissemeni , et la fil entourer <le murailles. A sa di-mande. Otton accorda le droit d'elape à celte ville, et y bàiit, en 9S7, un monastère, qu'il transléra ilepuis hors des murs, et dont une partie des revenus fut em- ployée, l'an 9(38, 3 Térection d'un siège archiépiscnpal après la niort de Bernard , évéque d'Halberstadt , qui s'y élait constam- ment opposé. Hid-ward , successeur de ce prélat , s'ctant mon- tre plus accommodant^ consentit, dans un concile tenu à Ravenne, à céder une partie de son diocèse pour former celui de Magdebourg, auquel on assigna, pour suffragants , les évé—

Sues de Posrn, de Brandebourg , d'Havelherg, de Mersbonrg, e Zeitz et de Misnie. Le pape Jean XllI coniiriua cet élablisse-

(*) Drcvir'e , en grande partie , à l'aide des Mémoires de ÎVl ErnsC f etlrails du cinquième vouuue de l'iliftoire <lc Brandebourg, do M. P4uli.

XVI. 56

'^4» cbhonologie histobique

menl , et accorda aux archevêques de MagdcLourg de gri

Frïviléges, dont le plus remarquable est la primalie dan» loule 'Allemagne, proprement dite. Les successeurs d'Ollon com.^ blirent nouveau siège de tant de bienfaits, qu'il devint l'un des plus importants de la chrétienté. Aussi , ceux qui roccupè- renl eurent-ils toujours une grande inUuence daus les affaires de rempirc. ( Pauli , pag. aaS. )

ALBERT 1.

Albert I, moine de Corbie, puis de Saint - Maxîmin de Trêves, envoyé, Tan 961, par Pempereur Orion 1, pour prê- cher révangiic aux Russes, fut abbé de Weisenboure en 966 i nommé, deux ans après, par ce prince archevêque de Magde- bourg, et sacré, le I«^ octobre 968, par le pane Jean XIII, à Kome. Arrivé, le 21 déceicbre suivant , à IVlagdeLourg, il y sacra les évêques de Mcrsbourg, de Zeilz el de Misnie. La réception trop pompeuse qu'il fit , l'an 972 , à Herman , comte de Billiing, gouverneur, ou burerave de Magdcbourg, déplut à l'erapcreur, qui le condamna à donner au (jsc autant de chevaux qu'il avait fait sonner de cloches et allumer de cierges à l'arrivée de comte. Il sut mieux se maintenir it la cour d'Otloti II , qui , l'an 97S, lui accorda la juridiction royale sur tous les habitants de la ville, avec le droit d'en nommer le burerave. Il fil plus ; il céda, l'année suivante, aux chanoines le droil d'élire leur ;»r- chevéque. Albert mérita la considération dont il jouissait par son exactitude à remplir ses devoirs, S'étanl mii en ruule, l'ai; 9181 , pour aller visiter le diocèse de Mersbourg pendant l'ai sence de l'évêque, il tomba de cheval en pleine campagne, mourut de cet accident le 20 juin de la m?me année. Son cornj fut transporte à Magdebourg , et fut inhumé dans la calhéjralc? (Pauli, pag. -jjij.)

GISËLER.

gSi. Gi,SELER,évî?que de Mcrsbourg, el chapelain de la cour impériale, parvint au siège de iMagdebourg par la pluf noire ingratitude, et la fourberie la plus insigne. Celait sur Ollhric, écolâuc de celte église, qu'était lomuée l'éleclioa de» cha- noines. Pour en obtenir la confirmation de l'empereur, alors occupé On Italie, Ollhric s'adressa à Ciseler, qui avait été son disciple. Mais celui ci, par ses intrigues, réussit k le supplanter et à se faire nommjer à sa place. Ce fut un coup fatal pour Olthric, qui, ne pouvant y survivre, laissa, par sa (non, le champ libre à son indigne rival. Mais si l'ambition de Gise lep tilt satisfaite, son avarice ne le fut pas encore. La uoalaat sur

DES AnCTtEVÈQnrS de TBAGDEBOCRG. Ï^9}

le sîége (le Magdebourg, il voulut retenir celui de Mcrsbourg , et il y réussit en faisant sup[irim<*r cet évêché, et convertir cathcJrale en abbaye. C'est ce qu'il obtint du pape Benoît VII, à force de présents-

Tes Veiièdes , peuple idolâtre du Mecklenbourg , dc^solaient alors, par leurs courses, les pays qui les avoisinaient. Giseter, s'étanl joint k divers seigneurs et prélats également intéressés k les réprimer, leur livra , l'an 982, une bataille, dont le succès répondit à ses vues! Etant allé en Italie rervdre compte de cetlft. expédition à l'empereur Otton 11, il reçut de lui , pour sa récom- pense , la ville <le Coren. I! sut également plaire à l'empereur! Otton III, Mais, ayant laissé prendre la ville de Brandebourgs en ggS , ce revers diminua beaucoup de son crédit à la cour deJ ce prince. Alors, ceux qu'il avait raecontenlés commencèrent & porter, contre lui, des plain|f!s au pape Grégoire V. Somitié' par ce pontife de venir lui rendre compte des moyens qu'il avait employés pour parvenir à son siège et faire supprimer celui dfr Mersbourg, il éloda la citation. Il sut également se tirer d'in-^l trigue an concile que l'empereur fit tenir, Tan moo , h Magde-» Lourg, sur le même sujet. Mais l'empereur Henri II , de concert* avec le pape Jean XVII , ayant renouvelé celte affaire, on vonlulj le cnntramdre à retourner à sou premier siège, en abdiquant i l'ûrchevêchc de MagdeVjourg. On attendait là-dessns sa dernièrfcJ déclaration, lorsqu'en 100-4 o" ap[)rii qu'il était mort d'apo-^j plcxîe, à la campagne, le 24 février de cette année. Tel est lai récit de Dilhntar, un peu différent de celui d'AJelbold dans \t)} vie de saint Henri- Le corps de Giseler fut transporté dans s&J catliédrale. ]

TAGANUS , ou DAGANUS.

1004. Taganbs , ou D.vGAmrs, dit aussi Dedoit, bavarois de naissance et cbapelain de la cour, ftrt mis à la place de Ci- seler, par ordre de l'empereur, crnitre le vœu du cbapitre di Magdeuourg , qui avait élu pour archevêque sou prévôt WaL- thard. Cet acte d'autorité dans un prince aussi religieux que Henri II, n'était point inspiré par des motifs humains. Celait saint Wnlfgand, évèque de Ratisbonne, <iui lui avait recom- mandé Taganus comme nn homme doué de toutes les qualîlé* convenables à l'épiscopat. Henri le combla do ses faveurs. £n lOoS, il lui lit donation de îa ville d'Arnebourg. En 1012, k ta demande , il confirma toutes les chartes et tous les privilèges accordés à l'église de Magdebourg , et à nette grâce , il ajouta le don de la ville de Frose et de ses dépendances. Mais Ta-

Êinns mourut le g juin de la mâme année à Rolhenbonrg sut* I Sdâle ) d'eà soa corps fut rapporté dans sa cathédrak.

anUKVOLOGIE RISTOBIQCS

W.\LTilARD.

1013. %VALTaAKD, mie les dunoiiKs a^icnl voulu subs- lilan" i Ciseler, fut élu de Douveau , le iS juin 1012, pour soc- cétkr à Ta^nos. Sa jouUsaoce fut tranquille, inai^ trè»<ourle; car s^irtant readu à la diète de Tribur, tenne le 34 juillet sai- , yant , il J li>inba malade et alla moarir , le la ou le 19 amlt de la même année , i GieLicbenstein.

G£RON.

lois. GÉno^i , chapelain de la cour impériale, et fils de Dedon , seigneur de Woodes^*'ège , fut préféré pour le siège de Magik-bourg , par l'empereur, à Tbi«"rri , comte «l'Are, que le cbapiire avait élu le 1 1 novembre. Mais celui-ci fut en- suite dédommage par l'évéché île Munster, que Henri il lui procura, Géron accompagna , l'an ioi5 , ce prince dans son expédition contre Bulesias, duc lie Pologne. Alais avant donné .fians une embuscade, il y perdit plusieurs milliers des soldats I /qu'il avait à sa suite, et eut peine lui-même à se sauver après avoir été blessé. Ce revers ne IVmpécha pas de marcher de I nouveau, l'année suivante, avec Peropereur contre les Polo- |[nais; mai» la valeur avec laquelle ils se défendirent, obligea |lleori de leur faire des propositions de paix , dont le prélat fut .chargé. Il ne put cependant les faire accepter que Tannée sui- L;vanlc. Géron tenait alors dans les liens df l'exconimunicalion [Bernard, comte de Ballenstadt, pour «Io,s torts considérables r^u'il avait faits à son église. Pour le délier, il l'obligea de ré- rj)arcr le mal qu'il avait cause. La ville de Magdebourg n'était [.pas encore entièrement fermée de murs ; Gerou acheva cet tuMvrage l'an 1022. Il mourut, Tannée suixante, le 26 octobre, à Faderotle, avec la réputation d'un prélat vertueux et éclairé. Sun corps fut rapporté dans son église.

HUMFRIDE.

1023. llt;MTRlDE, d'abord moine, ensuite prévôt de Téglise de Wurtzbourg, et chapelain de la cour impériale , fut choisi

Ear Tempireur Henri U pour remplir le siège vacant de Magde> ourg. Son prédécesseur avait eu des démêlés qui n'étaient pas encore tPirainés avec Tévêque d'Haï ber.sladt , louchant les 'limites de leurs diocèses. Ce ne fut qu'après l'an io38, <ju'Uum- 1 fride s'accommoda avec Tevéque d'HamersIadl , en lui cédant vingt-deux paroisses avec leurs dîmes, U mourut en loSi |

DES AllCHEVÉQUES λE MAGDEBOtIRG, 44^

après avoir fait confirmer l<'s privilèges de son église par les empereurs Conrad II et Henri 111.

ENGELHARD.

io5i. Engelhard, tiré d'un monastère de Wurtzbourg ,' pour être fait prévôt de Goslar, cliapclain ensuite de l'empe- reur, fut substitué, l'an io5i , à rarclievéquc Huinfride , avec l'agrément du pape Léon IX , dont il reçut la même année le pallïiim. M. Pauli le fait encore assister celte année au concile de Mayence , eu le mariage di's prâtres, dil-il , lut condamne. Mais il n'y eut point de concile à Mayence en io5i , et c'est apparemment de celui qui s'y tint en loig (jue M. Pauli veut] parler , et al«rs Engelhard n'y put assister qu'en qualité daj prcUre, Ce prélat mourut le 3i août iob3.

WERNER, ou WEZELIN.

io63. Werneh, ouWezelin, chapelain de l'empereiiM Henri IV, fut placé sur le siège de Magdebourg après la morlj d'tngelharJ , par une élection forcée des chanoines. L'était Frédéric de Landsberg, qu'ils avaient d'abord élu. Mais Annon^ archevêque de Cologne , rpii avait alors tout pouvoir daiii l'i-mpire , les obligea de revenir sur leurs pas, et de donnei^i leurs voix à Werner , qui était son frère. L'empereur n'acquitj pas un partisan fidèle et conslant dans ce nouveau choix<i Werner enira, l'an loyS, dans la conlédéralion des prince^l saxons contre Henri , qui le fit prisonnier en loyâ , et le reniiM presque aussitôt en liberté. Cette grSce ne le rendit pas plul soumis. Vzn 1077, i! concourut au couronnement de l'anli- césar Rodolfe. L'année suivante, à la balaille livrée, le 7 août, aux Saxons par l'empereur, il fut des premiers à fuir; mais ayant été pris dans une ftnèt par des soldais impériaux, il fut massacré ou peut-èlrc perdu.

HARD'VVIG.

1078. HAftDwiG , prévôt des églises de Mayence et de" Goslar , fut pbcé par le mèroc Undolfe , l'an toyS, sur le siège vacant de Magilebourg, dont il ne prit néanmoins posses- sion qu'au mois d'août de l'année suivante. Attaché par re- connaissance à son promoteur, il adhéra parcilK-mcnt à l'anti- césar Hcrman qui lui succéda- Le parti de Henri IV ayant)

Prévalu , Sîgewin , arclicv»îquc de Cologne , déposa, l'an io8S^ archevêque de Magdcbourg comme un intrus, et l'empcreuc^

'ii(^ OIBOwntOCïl». HtSTOSTQtJB

lui substitua Hanl^vig , a1>L>é d'IIiiscliftlil. Le premier Hardwig^ ir.Hïraint , l'armée suivante , après la bataille de Wurlzbourg, il se trouva, de firendre la fuite, se relira en Daiiemarck. Mais las do crt exil, il vint s'humilier devant l'empereur, qui le rétablit dans sa dignité, l'an io8g , sous la promesse qu'il lit de travailler avpr. z.èleà ramener les rebelles à son obéissance. J/empereur, pour l'allaclîtr encorde plus étroitement à ses in- térêts, voulut qu'il lit à Cologne la cérémonie da couroimc- nienl do l'impératrice , son épouse. Mais ces faveurs tic purent triompiiei do l'aversion spcrèle que le prélat avait pour sa per- sonne, H V persista jusqu'à^ sa mort, arrivée subitement k Kadderode, le 17 juin de l'an i loa. On le dépeint comme un homme peu éclaire, qui, par son inquiétude fanatique, causa de grands dommages à son église. (Pauli , p. 2,65,')

HENRI.

1102. Henri, comte d'Aslau et non de Dassel , issu tomtes de Winzenbourg, chanoine dHildesheim et de Parler»- horn, nomnjé, l'an 1084, évéquo de cette dernière église par l'anlicésar Hcrmaa, et chassé, peu de teins après, par l'em—

1»ereur Henri IV, fut ék've.snr le sii^ge de MagJebourq, après a mort d'Hardwig, auprès duquel il s'était réfugie. L'empe- reur n'ayant point voulu \i- c'ionnaîlré, il resta dans un état incertain jusqu'à la déiiosilioii de ce prince, après laquelle Henri V, son (ils, se déclaia pour ce prélat , et le Gt vicrer |>ar Kuthard , archcv^(|ue de Nlayeiicc. Envoyé de la diète , tenue, l'an 1 lofî, en celle ville, au pape Pascal, il fui arrêté sur la route par un offirier de Henri IV. Sa mort, arrivée le i5 avril 1 107, suivit d'assez, pK's son élargissement. C'est tout ce que nous apprennent de lui les anciens monuments.

ADELGOTE.

T107. Adelgote , fils de Werncr, comte de Vellheim , prévôt d'Iialberstadt , dfvinl le successeur de l'archevêque Henri par l'élerlion du rb.ipitre , (|ue Tempereur ralitia. Les Venédes ayant f.iit irruption, l'an iiio. dans la haute Saxe, Adelgote se joignit aux éierpies, ses voisins , pour repousser ses ennemis. Mais ces prélats, en lui arrordant leur secours, l'obligèrent dans la coidcJération foraiée p;ir les Saxons contre l'empereur. Ce prince, pour se venger d'Adelgotc, prononça contre lui une sentence de déposition, qui n'eut point d'efTel. J-e prélat , par représailles, excommunia, l'an 11 15, l'em- pereur à cause de ses démêlés avec le pape. Quelques -una

vis ARCHBVÉQCtS DE WAGDEBOURn; 447

placent la mort J'Aili'lgute au i8 janvier 1 1 18. Mais piiisf|tri(, assista, l'an ickj, au concile dn (ologne , cVst une cunsù-^] qutiiice tjii'il dut vivre jusqu'en 1120. Il avait fondé, l'an m 16, l'abbaye des ciianoincs réguliers, près de Jlalle, son corps fut inhumé. On loue , dit M. Pauti , sa piété , sa cliarité el sa libéralité envers les égliacs.

ROTGER.

H20. RoTCER , chanoine de Magdibonrs; , fils d'un père de même nom , comte de Veltheim, fut élu par son chapitri! pour succéder à l'arclicvêque Adelgole , dont il était parent. Il encourut la disgrâce de l'empereur, pour avoir promis au pape, avec serment , Je u*adher*r ni à ce prince, ni à l'anli-

Fape Rourdin. Mais l'an 1122» il trouva sa paix dios celle <'|uq empereur fit avec le pontife romain. Une fièvre lente le fit descendre au tombeau vers la fin de l'an i laS.

NORBERT.

iia6. NoRBEBT, à Xanten , au pays de Clèves , fonda—' leur, en 1120, de l'ordre des Chanoines réguliers de Pré- montré, fut nommé, l'an iiaS, par l'empereur l.olhaire, i l'archevêché du Magdebourg. Celle nomination avait été pré- cédée de (rois élections irréguliéres , dans Tune dcsquellr» Arnold, l'un des élus, devint l'objet d'une sédilion 011 il péril. Nnrtbert a-riva nu-pieds à Magdebourg , et fut sacré par UJon , évètjue de Zeilz. Le clerfjjé, tju'il entreprit de réformer , souleva le peuple contre ce prélat , qui , pour se soustraire à la mort, fut obligé de se sauver dans la lour de son église. Les embûches que l'on cnnlinujit de lui tendre, le déterminèrent à se relirpr à Halle. Mais son élnignement causa bientrîl des regrets à ses diocésains. Sollicité, pressé par eux, de revenir, il rentra dans Magdebourg. aux acclamations du peuple. L'an 1121J, il cliangea la collégiale de Notre-Dame à MagJrbonrg en abbaye de Prémontrés. LVraperenr Lothairc, en iiis, voulut que Norlbert l'accompagnât dans l'expédilioii 'ju'll fit en Ifalie pour mettre le pape Innocent 11, chassé p.ir 1 antipape Pierre de Léon , en posses.sion de l'église de La- train. Au relour de celle entreprise , qui fui heureus*', Norbeit tomba dans ime maladie de langueur qu* l'enleva, après quatre mois de souffrances, le G juin 1 134. Ses vertus éminentes lui ont mérité une place dans le calendrier des saints.

CONRAD.

it34. Co»&AD, fils de Geblurd, comte de Querfurt, cha-

44^ . CBROKOLOGIE HISTORIQUE

noine de MagJcbourg el Je Goslar fut donné , par une ëléctîoT «nanime, pour successeur à saint Norbert, dans le siège d< Magdebourg. L'empereur, auquel il se rendit agr^'able, Tétant venu voir en iiSG, l'exempta du dioil de douane par nn pri- vilège qui devint commun aux arclievêuncs de Magdebourg qui suivirent. Henri, burgrave de Magdebourg, étant n>ort vers ce lenis, Conrad donna cet oflice, en titre de bef, à Bur- chard , son frère, dont les descendants l'ont tenu long-lcnis. Ce prélat accompagna, l'an ii3y, l'empereur Lothaire dans sa seconde expédition d'Italie. Après la mori de ce prince, il se déclara pour la maison des Welphes, ou Guelfes, contre celle de Hobenstauflcii, et rendit à la première de grands services. Sa mort arriva le la mai de l'an 1142, pendant que les démêlés de ces deux maisons duraient ejjcore. {l'oyez Aiberl l'Ours, margrave de Brandebourg.')

FKÉDERIC.

1142. FnÉDÉnic, fils, à ce que prétendent plusieurs, sans le prouver , de Thierri , comte de Wetlin , fut éJu pour succéder à rarchevêque Conrad. La paix s'étaol faite quelque tems après entre les maisons des Guelfes et de Hohenslauffen, l'empereur Conrad ratifia Tlileclion de r'réderic, et le pape lui envoya le jiaiUum. Frédéric , l'an n^? » fil alliance avec les Polonais, et marclia en personne avec les croisés contre les Venèdes situés au-delà de TLlbe. Ce prélat termina ses jours au commen- cement de l'an i rSa.

^Y1CHMAN.

iiSa. WicïlMAN, évêque de Zeîlz depuis 1 148, fut nommé, l'an ii52, à rarcliev<?flié vacant de Magdebourg, par l'empe- reur Frédéric I, pour terminer la discorde qui .sVtail élevée entre les capitulants , dont les uns portaient le prévôt Gérard , les autres, le doyen Hazzon. Mais le pape Eugène 111 , regar- dant , comme une entreprise faite sur ses droits, le procédé de l'empereur, soutint l'élection de Gérard, et prétendit, mais en vain , qu'elle prévalût. De le refus qu'il fit du pallium â "VVichraan , qui ne le reçut que de son successeur. Ce prélat , qu'on accuse d'avoir acquis sa place à prix d'argent , était ori- ginaire de -""cebourg , au comté de Mansfcld , fils dc Gcron» comte en Bavière, et de Malhilde, lille d'Oiton , comte dc Nordhcim. Après avoir suivi la profession des armes dans S3 jeunesse, il était entré dans le clergé, sans se dépouiller en- li^rcmcnt de ses inclinations martiales. Il les mit en action, l'au 1157, par la prise dc Brandebourg, qu'il culeva aux

DES ARCHEVÎQIÎES DE MACDEBOURG. 443

"VcnèJes. Allaché constamment à l'empereur Frédéric , ii eut part, en jiGo, à iV'leclion de l'anlipape Victor, et aJlnTa ilepuisà Paschal III, qui lui fut subslltué l'an 1164. Etant parti, cette même année, pour la Palfstine, il tomba entre hs mains des Sarrasins. De retour à ]Magdc'l>oi)rg, après sa fleliwranc*' , il s^allia aux enncnîis de Henri le Lian^ duc de Bavière et de Saxe, avec lequel il fut en étal de guerre justpiVn 11C8, époque du retour de Frédéric d'Ilalie en Allemagne. Leur réconciliation, qui se fit alors, fut telle, ipje Henri , partant pour la Tcrre- Saînle , en 1171 , commit à Wicbmaii la garde de ses états. Ce prélat accom[)afçna l'empereur au-del^ des Jiionts et fut un des médiateurs de sa paix avec le saint siège , après s'être fait lui-même absoudre par le pape, pour avoir suivi le parti de ce prince. La race des comtes de Sommcischcnbourg s'étant éteinte en 1 17g, Wichman acheta ce comté d'Adi'laule , abbessc de Quedlimbonrg, sœur du dernier comte. Le fut l'ociavlon d'une nouvelle rupture entre lui et le duc Henri. Le prélat étant entré dans la grande confédération formée contre ce prince, s'empara sur lui, en 1181, du château de Ilaldens- leben , qn'il til raser et dont il réunit le territoire à son église. Il mourut, Tan nç^2 , dans son châtean de Couze , près de Chnren , avec la réputation d'un prélat lialide dans les affaires politiques, ferme dans ses projels et magnifique dans sa dé- pense. Son gf»u\'ern.'mei!t .ijuuta un degré considérable de riuissancc au siège de Mngdebourg. L'année qui .suivit sa mort , 'empereur, en mémoire <les services qu'il avait reçus de lui, enrichit son église de plusieurs territoires dont il avait dé- pouillé le duc ilenri ic Lion. ( Pauli ; pag. 2^1. )

LUDOI.PHE.

iigi. LuDOLPiiE, ne d'un paysan de KroppensleJ, dans révt^hé d'Hrdbcrstadt , élevé dans l'école de Paris, il fut reçu docteur, !>oramé à son retour en Allemagne, par r.irche- véque Wiclunan , écoliitre, puis do)iTn de l'église de Magde- bourg , devint enfin le successeur de ce prélat, à l'exemple duquel il procura Je grands avantages à son église. Les mar- graves de Brandebourg, auxquels, il se rendit agréable, lui donnèrent, en nç)6, une grantle partie de la viedle Marche, pour la tenir d'eux en fief. Après la mort de l'empereur Henri VI , il prit le parti le Philippe de Suabe contre (Jllon,' son compétiteur à l'empire ; et, ayant joint ses troupes à celles ju premier, il Gt le dég3t sur les terres du second, qui, bientôt api es, lui rendit ia pareille. J,e pape Innocem lli alors déclaré pour Ûltonj sut mauvais gré â Ludolphe d^ XVI. 57

4 4

45o cnnOKOLOGIK rilSTORIQUÉ

n'êlre pas entré dans ses vues. Mais le prélat fil la paix avec le pontife avant sa mort , arrivée le i6 avril i:io5. Il êiail si replet, fjue sa grtisseuv Toblii^ea traller toujours en voilure coiilrc 1 usage <Ju tems. (Pauli, pag. 2^2.)

ALBERT II

l3o5. Albert II, comte de Hallermonde , entre Hanovre et HamPlen , prévôt du chapitre de Ma}><l<l)ourg , en Cul élu pour arclicvL»que par l'évêque d'IIal[)ersladl , et trois autres cooipromissaires , nommés pour déparlagei- entre un grjuj nombre de prétendants qui avaient chacun des voix. Ce ne lut qu'au bout d'un an, qu'étant allé à Rome, il fut corifirmé par le pape , qui le sacra et l'éleVa au cardinalaf. Enga{»é dans le parti du roi , Philippe de Sualje, il réconcilia ce prince avec Innocent 111, el Fliilippe étant mort en i2'p8, il fil sa paix avec Ollon IV, tjuil accompagna, l'an i20f) , à Rome, du il fiil couronné. Mais la bonne intelligence ne régna pas long— tems entre eux. Dès l'année suivante , en qualité de Icg.ii du saint siège, en Allemagne , Albert promidgiia la sentence de déposition, prononcée pari.-' pape ciuilre Oiton, i-i l'an laia, à la di6le de Mayence, il concourut à l'élection de Frédéric 11. Ces démarches ait ir^rpirt les armis d'Olton dans le diocèse de Magdebnurg , 11 fil le dégfll dans les années 1212 et 131.5.

Deux fois le nréljt fut fait prisonnier dans le cours de rej hostilités , el deux fois proinptemenl délivré par la valeur de ses troupes qui forcèrent les places 11 était renfermé, l/au 121(3, il soumit à sa juridiction iiièlropuliiaiiic Tevèclie de Camin. L'archevêque .\lbert n'eut proprement de repos

3u'après la mort d'Utlon , arrivée l'an laiH. L'empereur Fré-l éric , parlant , en 1223 , pour l'Italie, le nomma son vicaire en Saxe,el Tannée suivante, il voulut l'avoir en sa compagnie

ftour répéter rc vovnge. Il assista , l'an 122.S, à la dièlo ii'Aix.«J a- Chapelle , 1 on résolut une nouvelle croisade pour la| Terre-Salnle; mais il eut la prudence de ne pas s'enirtier dnni cette expédition. L'an tsaj, il s'éleva une guerre entre Irf prélat et les margraves de Orandebourg, Ollon et Jean, au sujet du cViâteau de Walheck , qui» ceux-ci avaient fait cot(S-< Iruiro. Mais rengagement qu'ils prirent de le faire ra^er , intl^ fin ik la querelle. L'aimée de la mort d'Albert u'r&t point cer. raine. Quelques écrivains placent en la'i^ cet évctiemcnt ; d'antlros le reculent en laSa , après quoi Ton aperçoit plus do traces de son cxisletice. Quoi qu'd en soit, ce prélat emporta » dans le lomljeau , la réputation de l'un des plus imporl^ntl [>Lisunnagcs de sou icuis. Il avait coiuaiencé^ Fau i2uj, siii\uil

DÏS IBCIIEviQurj DE MAGDEEOUBG. 45»

M. P.inîi, ou 1211, selon M. Giiscliirtg, à reconstruire son église falhôJrale , ')ii'«in inrrjidie avait consumée. C'est la nWïuie qu'on voit aujourd'hui , el tlonl le ()atroii ust sé'iat Maurice.

BURCrLVPiD (1.)

RunciiATiD (I), clianoine de MagdoLiourg et prévôt J*Hil- jRshcijii , fui lilii pour successeur <le rarchevî'.qiie Alberl^ dont il était parent. Son eplscopnL fut court ; s'élaul mis etj routç pour .lérusalein , il mourut à Constanl:inonle , au mois cravril 1235. .

WiLLEBRAND.

I23G. WiLLEBTiAND , frère d'Albert II , et prévol Je la col- légi;ile de S.iini-Nifolas , se rencontre, au mois de mars laSG, avec, le titre d'élu de MagJcbourg. L'an laSg, s'étani joint aux margraves de Urandcbourg, il lit avec eux la concjuêle de Lébus sur l'Oder. Mais bienlôl après , il eut avec eux une guerre , qui ne finit qu'en i244' tle preial f}nitses jours en 12S2.

RODOLPHE DE DINGELSTADT.

laSa. RuDOLriiE DE D1N6ELSTADT, succM&eur de Wille- ^rand , paraît avoir reçu du pspc , .'i Aome, l'archevt'ché de Magdebourg. Les margraves ilc lirandebourg ayant acr}nis, ' l'an 1254, de f.ndolphc 11, évoque d'Haiberstadt , la villç d'AscliersIeiien sur l'Line , avec la censé de 5éelcben, le chapitre d'ilalberstadl , contre le gré duijyel celle acciuisiiinn s'était faite, vendit, en »a57 , les mêmes objets à l'arcnevêque de Magdebonrg: ce qui ayant été ratifié par le pape, les mar- gra^es luieul obligés d'entrer en accommodement avec l'arehe- réque. Ce prélat mourut subitement à lablc^ le ay avril 12G0.

RUPERT.

i.".Gn. RupERT, fds de Burcbard H, ou d'IIerman I, comte de Mansfeld et seigneur de Qucrfurt ,. doyen de Magdebourg^ élu arclievrquc de la mt'me église en i:iGo , se rendit , l'anfiée suivante, à Home, pour y faire sacrer et recevoir \c pailiuin. A son retour, il pilla les Juifs de son diocèse, et les taxa à cent Hiilie marcs d'argent pour le remboursemt'nl des frais de son voyage. Le magistrat de Halle ayant pris la déiense de ces mal- heureux, le [uelal virit assiéger la ville; et rayanl prise, il la punit par nne (orte amende. Il eut ensuite d autres rnniesta- tious Âvec elle pour ks saliacs el les fbrtiUcaltuus du cbàteau^iie

%r<2. r.?inoNor.OGiE historiqcr

Giebichenstcln- Par l'accommodemprit qui fui fjil en i263, il fut convenu qu'il ii'élevcrail point de lorlercsse à un mille anx^ environs de Halle. Il lint à Magdebourg, en 1266, un synode, dont Lunig a publié les actes, cl mourut à la fin de la m<lme année.

CONRAD.

1366. Conrad, baron de Sternberg en Westplialie, cha- noine et chancelier de MngJebourg, succéda, le i6 décembre ia66, à Hupert. Le burgraviat de MjgJcbourg, possédé par la maison de Saxe, lui parut une usurpation qu'il entreprit de ré- primer. Par coiivcnlion faite, le i5 septembre l2t>9, avec Jeaa et Albert , dvics, le premier de la basse , le second de la haute Saxe , il les obligea dacheler de lui celle dignité, et d'en rece- voir de ses mains Tinvesliture, comme d'un fief de son église» Il régla, l'an «276, avec les margraves de Brandebourg, le limites de sa dépendance du côté de la Havel. Sa mort arriva] Tan 1278.

GUiNTIlER (I.)

1278. Gunter (I), comte de Schwalenberg , fut élevé sur le siège île Magdebourg par une éleciion canonique, après qu'à force d'argent on eut obtenu le désistement de deux conlen- dants, le prévôt Eric de Brandebourg, et Bnsson tic <^uorfiirt, entre lesquels le chaptlre avait partagé ses voix. Mais Im frères d'Eric étant revenus contre la ccssinn qu'il avait faite, s'alliè- rent, aux ducs Albert de Saxe, et Albert <]e Bruns%vick, ainsi 3u'à plusieurs comtes, avec lesquels il s'empara du château 'Ackcn. Gunther, secouru parOtton, comte d'Anhalt, recou- vra la place le i5 janvier 127g, et fit même prisonnier Ot— ton IV, margrave de Brandebourg, nue sa (emme racheta ensuite pour quatre mille marcs d'argent. Cependant Guother , malgic cet avantage, prit le parti d'abdiquer , et de retourner dans sou comté de Schwalenberg.

4

BERNARD.

layp. Bernard, doyen de Magdebourg, et comte de^Voclplle, fut donné pour successeur à l'archevêque Gunther, par le plus grand nombre dos capitulants. Mais Eric de Brandebourg avait toujours pour lui un parli , que ses frères animaient et travail- laient i renforcer- Bernard eut pouf lui l'archevêque de Brème , l'évCque d'Hildrslieim, Albert de Brandebourg de la ligne ca- dette, cl Ollon , comte d'Anhalt. On en vint aux armes, el U guerre se fit avec un succès prcsi^ue égal. L'évûcj^ue

A

DES ARCHEViQCES DE MAGDEBOVnG.

Lourget le «omle de Qiierfurt s'àtant rendus médiateurs, on fit un traité de. paix, après quoi Bernard ^lisparait dans, l'histoire, soit qiit; sa nirtrl ait suivi de près ce Iraiié, soit qu'il ail jug»* à propos de rrnoncer à son élection que le pape n'avail pas voulu confirmer. Quoi qu'il en soil , l'arcbevéché resta vacant jusqu'eii

1^66.

i qu ;

ERIC DE BRANDEBOURG.

ia83, Eaïc de Bn\NDEBOunG, s'élatit nais pour la troisième fois sur les rangs pour rarchevpché de Magduboitrg, oixini pour lors la pluralité des voix parmi lescapitulanis; mais il n'i.'ut pas celle des sulfrages du peuple, qui ne pouvait oublier les dégâts que sa iriaisoii lui avait fait essuyer. EfTcayé des murmures qui relenlisSp'iie.iil à ses oreilles, i! alla consuiler le margrave Ot- ton IV, dont l'avis fui qu'il fallair gaguer les esprits par la dou- ceur. Ce parti réussit; et les esprits sélaut calmés, Eric prit successivetucnl possession des terres de l'archevêché. 11 eut ce- pendant querelle , en laM.j, avec quelques-uns de ses vassaux, surtout avec i:eux tle Roeder. Ayant entrepris alors, sans succès, le siéga de ISeugalterslcben , il demeura quelque leins en repos, el tint, l'année suivante , à Magdebourg un synode, dont ses sudragantâ ptorairent d'observer les statuts. L'an laijo, après la mort d'Otton de Bren, il se mit en possession de la ville de Waltin, dont re comte avait fait donation, l'an iï.<S8, à son église. Ay.mt été fal» prisonnier, en 1291, au siège d'Herlins- .berg , 011 il avait accompagné ses [larents, sa rançon , au refus du rhapilri' ci des états du pays, tut payée par les bourgeois de Magdebourg. Ce fut avec le secours de ces mêmes bourgeois qu'il acheta d'Albert de Saxe, en 12941 le burgravHat et la pre- ture de Jlagdebourg, mais sous la coudilion qu'ils seraient exer- cés par ceux que la ville nommerait indépendamment du prélat. La mon d'Jiric suivit de près celle acquisition. Une maladie l'empoi la i'an layS.

BURCHARD (IL)

isq5. BuncHAnn (li), fds puîné de Sigefroi , comte de Blan- kenbourg, chanoine de Magdebourg et d'Halbeistadl, devint le successeur de l'arclievèque Er'ic par ur>e élection une le pape Boniface Ylll confirma. Ce pontife, l'an «ag'i, à la demande de IJiuchard, chargea l'évi^que de î<aumbourg de travailler avec lui à fiiire rentrer a la mense archiépiscopale les biens qui en avaient été aliénés. Ce nt fut pas le seul Lieu temporel que Bur- chard fit à son église. Il engagea, l'an isy^i, Burchard , comte du .Maasl'eld , à lui céder, à titre de ûcf , ses terres de VValde-

■':

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

rodp. En i3oi, il acheta, du margrnxe Tliîewî hJeiinr^ pour six iTiille marcs d'argent, la féo']j|ité de lu Lusa(e, P;tr une confédéral ion faite, l*.in i3(i.S, avec les collégiales et les monas- tères de son diocèse, il prif Ji-s mesures pour empO-clicr si-'s suc- cesseurs d'aliéner, en aucune manière, les terres ou les <lro«u de son église. Il ne veilla pjs scnlomeotà ses intérêts tcraporeU; il l'édiiia const animent p.ir sa piété, qu'il (il églaler principale- menl par su charité envers les pauvres. Son grand soiu fui d'en- Iretenir rhnrin<""iie parmi les bourgeois. Il eut parmi ses vassaux des ennemis , (|iii , l'avaiil ;)lla/|ru' de nuit dans l'c^^ise, Tau- f^ienl tide és.ins le prompt si'oours nue ses lidèles ouailles lui : de ses jours arriva Tân iJo5.

apportèrent. Le Icrinc

HENRI.

i/îo5. IIenhi, fds puîné de Henri 11, romie d'Aidialt-,\s- cliersiuLen , après avoir gouverné en coininmi , avec son fr^re Olton , 5es étals héréditaires, enlr.i 4lnns le clet^é , devint cha- nciine de l'église de j^Iaj^debourg . et fut ensuite élu pour succé- der à Tarrhcvèque Buiclurd. Jùarit allé prendre le pullium À Home, on Ty retint pendant environ ilenx ans, pour lui fairfi apprendre le latin rpi'i! ne savait pa.s, et il oliiint enlin ce qu'il était venu chercher, au moyen de mille marcs d'argent. K son retour, il s'empara, par ruse, le ti aoiU i-'ioy, de la ville de Schoenebeclc dans la haute Saxe, et de l.i, étant revenu à Mag- (Ichourg , il voulut, par un ■i u Ire stratagème , se rendre maître de l'une des portes, dont li bourgeoisie s'était approprie 1$ garde ; mais il excita par une révolte , dont il (aillit être la victime. Il mourut le tu uoveaibre de la m^o^e année.

BUPiCHARD m.

iSoy. BURcnvHl> m, filsde BnrchardlX.seigneuf deSchra- plau, fut élu, le a5 novembre iMoy, prnir succéder à l'arche- vêque Henri. Il assista, l'an i.m i , au concile général de Vicntie,

ri consentit d'y recevoir, *le la main du p.qu', un vicaire, att rand di'plaisir de son nliapilre. Il en revnit chez lui réjugés aiTreux contre l'ordre des Templiers, dont il

grand di'plaisir de son nliapilre. Il en revnit chez lui plein de préjugés aiTreux contre l'ordre des Templiers, dont il ut briller les membres nui étaient d:ins les qnalre cours ou maisons de sri

états, après s'être saisi de leurs biens. O prélat s'attira «le.s que- relles continuelles avec les villes de Magdehonrg et de Halle, par les nouveaux imprtts donl il les rliargea, cl par les forts qu'il lit élever dans leur voisinage. Après avoir secoué , par une renonciation formelle, le ;) lévrier iHaa. le joug de son obéis-, MDCC, elles lui dcclarcrenl la guerre. Des arbitres, convcntts

DES ARCHSVÏQI'KS I»E WAnOEBOTinfï. 4^5

de T[>arT vl iraiiti-e , fiicnl ri'sstT, h' i5 nctobro suivant , les lios- tililcs par leur iiie<'rîH'ii1 an»r.]i'l les n.irties si" soumiroitt. Il potTait vn .■.iilislî)in;e »|iie- rnrchtvfqDe ne lèvprail pliistrimposi- lions sans U^ cons<'nlcmcril des it»Icrcssés. Mais le prélal viola bicntfll sps eiig.igemcnls. Son chapilro, inJigné tle sa mauvaise foi, donna, !c at> juillei 1-^25, aux villes (]iii sVlaien» joinl<)s aux flfuv qu'on vient Je nommer, un reversai, par lequel \\ pronuiHail de ne fournir aucun secours à l'archevêque contre elles. Le 21) août suivant , liiirrliard , arrêté dans snn propre pahiis, fut jelc dans une prison , i.i ni<?me nuit on lui ùla st'Cièlenient la vie. Son carps, a\ant élc enfin découvert, (ut inhumé, le li^ uwemhvK i3;i(>, d.ins la cliapclle de Sainl-Gcn- guul. ]) porta l'éroniirair jusqu'à, ne poini quil IcrseshaLiils qu'ils ne fussenl enlièremcul usés, ce qui le fît appeler /'iiivyf/e lir— guenUlé. Quelques écrivains lui aliiibuenl de grandes vertus, et excusent ses défauts le raiemt rpi'ils peuvent. Deux de ses succes- seurs, Otton el ïhicrri, ont même sollicité, mais sans succès, sa canonisation.

HEIDEKE DE ERFA.

i32G. Heidfîce i»f. Erfa , doyen de Magdebotirg, fui donné pour successeur à rarchevéque liurrhaid. S'élanl aussi ache- miné pour alliT recevoir des m:dns du pape \e palllum ^ il tut arrêté sur la rmiLe p.ir Wciiceslas de Buclienau, <jui le retint en prison, l'espace d'un an, à Brandenfels. Mais à peine hil-il élargi, qu'il nxourul à Eiseaach, il fui inhumé dans l'eglisL' <ies Franciscains.

OTTON.

iSzy. Otton , fds puîné d'OHon I , landgrave tle Hcsse . fut nomme à l'archexcrhé de Magdehnurg par le pape Jean XXSI , à la place du prévôt Henri, conile de Stolherg, que le chapitra avait élu poiir.succéder 5 l'arclie\(-qup lleiciekc deErfa. Suiipre- mlersoiii fui de travaillera rétahlir la paix dans le pays. Dès le I•^ seplenihre \':'>2.-] , il dérliargea, p.Ti' »(n acte public, leshour- geois de Halle de Tact iiiii lion du nieurlr* "le son prédécesseur, (]u'un leur inipulail , et cuidirina leur^ privilèges. Il usa de la mèmemndetationàree^ard de avilie de (Vlagdebourg , el Ht lever riiitcnlit tli)nt le pape .le.in XXIl l'avuil frappée à ce sujet , ainsi

3UP celle de Halli'. Ce prélat liiiil ses jnurs l'an iri'ii , à la suite 'une longue maladie, et fui inhumé ilaus sa cathédrale. Otton CJl le premier archevé(pie de Macjdehouig qui se soil dil é\'êijue par la grâce du saint sié§e dans ses actes publics.

I

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rHBowoT.oGnt msTomQVs THIERRI.

i36i. Thiet\RI , évoque de iMinden . fut nommé, le ao juii iStJi , par le pape Innocent VI , pniir remplir le sit-ge vauinl «le Mamlebourg , el renJil par nulle IVIorlion que li' ch.ipitrfi avait faite de I.ouis , évoque (t'HallKTStailt. Tliii-rri élaif le favor de rempereur Charles IV , el c'étail à la rérnninwntlntion de prince que le pape l'avait choisi. Son p^^e était un march.iitd'l drapier de StendaU dans la Marche de Brandebourg, nommé Kogelwit. S'étant fait moine cistercien à Lehmin, il avait été envoyé à lioijie par l'évéquc de Brandcltourg. 1>p retour en sa patrie, il se milnuservice de Temnereur Charles IV, qui, trou- vant en lui des talents distingués, le lit gouverneur do Boliêrae,^ et, Tan io'i3, lui procura l'cvéché de Mindon, il fit p<'u de résidence , parce que Ijientilt après il fut nonimi^ vicaire lU l'empereur en Allemagne. Kniiii, rarchevèché de IMngdfhourg^ auquel il fut élevé, ouvrit une nouvelle carrière à ses talents.^ Il paya de ses propres épargnes les frais du pailium , et ra— ^ chela plusieurs terres de sun église , engagées par ses prédéces-î senrs. Ayant assemblé , l'an i363 , son chapitre, les états et les v'dlej de ses domaines, il prit des mesures avec eux pour éta- blir une paix solide, cl paya de fermele pour ta maiulenir. La pesie s'étant fall sentir dans son diocèse vers la fin de la même année, donna de l'exei'cice à sa charité.

L'an \'M)- , il se trouva engagé dans une guerre contre Gé- rard , év/^que d'ilildcsheim , dans Incpiclle il eut pour alliéil MagnusTorqualus , évèquc d Halhersladl, depuisducde Brons- wick , Woldemar , ptince d' Anhall , el plusieurs autres comtes et seigneurs , à l'aide desquels il engagea, le S septembre, une bataille dans laquelle périt le prince d'Anhalt , écrasé sous le»'' ieds des chevaux , outre tpiinze cents h(»mmi's qui restèrent sur) a place, el l'évoque d'Halberstadl fut fait, prisonnier avec leducf de lîrunsn'ick et plusieurs autres , dont l'éxèque dHildesheîni'' tira treize mille marcs pour leur rançon. Du nombre de ceux qui perdirent la vie à cette journée, fut encore le seigneiii d'HamsIcben , feudataire de l'église de Magdebourg, dont lèl fief, par défaut d'héritiers midcs, fut dévolu à rarrhevéque»! A peine eut - il recueilli cette surcession . que ta mort l'enlevât* le 21 décembre de la mf'me année. Son gouvernement fut utile à son église, qui lui fut redevable de plusieurs avantages con- sidérables. La communauté de.>» (hapicrs de Slcndal conserva encore son aulcl et son armure militaire.

ALBERT lU.

i368.ALBEin: III de Stebnbebg, i-véque de Lcutniéritz,

l

DES ARCHEVÊQUES PE HAGDEBOUaG. 467

fut nommé , par le pape Urbain Y , archevêque de Magdeboorg , à la demande de l'empereur Charles IV , dont il était alors chancelier pat préférence à Frédéric d^ Hoym , évéque de llllersbourg , que le chapitre avait élu. Albert, après son ins- tallatiofi , con6rma les privilèges des états et des villes de son.' archevêché. Ce prélat fut un très-mauvais économe. Il aliéna; plusieurs villes et villages dépendants de son église , et se laissa, engager par Fëmperenr Charles IV à lui céder la basse Lusace ,. que fiurchard III, son prédécesseur, avait acquise du (îernier, landgrave Tiesceman. S'étant attire par le mépris et l'aver- sion de ses sujets, il prit son trésor avec plusieurs choses pré- cieuses et des reliques des saints, et s'en alla en Bohême, .où il permuta, l'an i3^i , son archevêché contre son ancien évêché. de Leutméritz , possédé alors par Pierre de Bruma.

PIERRE DE BRUMA, oo DE BRUNN.

1371. PiERKE DE Bruma , ou de Brunn , devenu , l'an 1371, archevêque de Slagdebourg, ne reçut que l'année suivante l'hommage des habitants de la capitale et de ceux de Halle. Les receveurs des dîmes papales' exerçaient alors leurs fonctions avec une violence qui révoltait les peuples. Pierre assembla , l'an 1373, un syndcle, l'on prit des mesures pour contenir ces exacteurs dans de justes bornes. Les Brunswickois ayant fait irruption, la même année, dans l'archevêché, Bussonduss, chef delà milice archiépiscopale, leur rendit la pareille en fai- sant le dégât dans leur pays, il fit prisonnier, dans une butaille , Ernest , duc de Gottingen , avec soixante chevaliers et . un grand nombre de leurs soldats. Pierre 6t alliance, en 1374 , avec ta maison de Luxembourg , alors régnante dans le Brande- bourg , pour le maintien de repos des deux états, qui ne laissa pas néanmoins d'être troublé quelquefois par les pillages de certains nobles de Magdebourg. Le prélat eut aussi des querelles avec la ville de Halle pour des intérêts temporels , qui ne furent assoupies qu'en i38o. Celles ^u'il eut dans le même tems avec son chapitie et d'autres ecclésiastiques mécontents aboutirent i lui faire abandonner son siège pour se retirer secrètement avec un riche trésor en Bohême , d'où il envoya, l'an i38i , sa dé-! mission. Il mourut à Olmutz, eu 1387.

^ LOUIS.

i38i. Louis, fils de Frédéric leSérieucr^ marquis de Mîsnie et de Thuringe , l'ah 1.340 , évêque.d^Halberstadten i357, de Bamburg en i366, archevêque de Mayence en 1374, fut XYI. 58

458 CRROWOlOCtE niSTORIOTE

transféré, Tan t38i , sur le siège de MagJcbourg , par le pape Uibain VI, après la démission de Pierre de Brurtia. !-a rapi" talo de celle église fut la dernière à le recor»naître. l-'ayanL e ifiii gagnée en confirmant ses privilèges , le i5 mars i38i , il y fit son entrée à la lëtc de mille clievaux. De il alla dèlruire des repaires de brigands qui désolaien! le pays. L'antiée sui- vante ( i382 ), il donna une grande fêle à CaISje, dans les jours de carnaval , il dansa au bal dans l'Iit^ilel-de-ville. Mais le feu ayant pris dans la maison conliguë , chacun cbercba à ga- gner fa porte. L'escalier, surchargé, se rompit , et plus de cent persoùeies birent blessées. Louis seul fui écrasé. On l'enlerra sjns soleniiile. Il u'avail pris que le titre d'administrateur de l'église de Magdebourg , parce qu'il avait déjà un évfiché.

FRÉDÉRIC II DE HOYM.

i382. Frédéric II dkHoïih, évéciue de Mersbourg depuis i356, élu, dès l'an i36y, par le cnapitre de Magdebourg pour remplir ce siège, mais exclus alors par le pape Crbain V ,J comme on l'a dit ci devant , pour favoriser Albert de Slern- berg, porté par l'empereur Charles IV, fui enfin donné sans Opposition, l'an i38:i, pour successeur de la même église 4rd farchevéque l>oiiis. Son gouvernemeni ne fui que d'environ neuf mois , pendant lesquels il ne cessa de faire dvi bien à son église. Si lête n'était pas néanmoins des plus solides , s'il est vrai, comme on l'assure, qu'ayant voulu chanter à Mers- bourg une messe de con^è{ que veut dire ce mot?), *t ne, fiouvant la trouver dans le Missel, il en conçut un effroi quij Lii causa la mori le g novembre i j>88. On voit encore son loin-« beau dans la cathédrale de Mersbourg.

ALBERT IV.

iSSa. Albert IV, Cls aîné de Gebbehart XVIlf , seignet de Querfurl, chanoine de Mersbourg et <le Magdebourg, éXt à Rome p<air solliciter le siège de la première de ces Ueui é^lists, vacant par la translation tie l'Vedéric , lorsqu'il appri la mort de ce prélat, et le choix libre e1 unanime que le cha pitre de Magdebourg avait fait de sa personne pour le rem- placer. On le représente comme un prélat avare, inquiet impudique. L'an 1^9", il prâta du secours au duc de liruns— wick, contre les BrandcLourgeois ; et, l'an i3c)4i ayanl eu

fuerrc avec ces derniers , il surprit pj>r trahison , le 4 déceia» re , à l'aide du ptincc d'Anhalt et du seigneur de Qiicrfurtâ h. Ville de hatlicuow, que ses troupes pillèrent inbumaii

uns ÂRCHEVfQUBS DB ITAGDXBOTTRG,

niPnt ; après quoi s'élant jetées sur le Haveland, elles y mirent tout à feu et à sang. Ceux Je BianileLfOurg ne lardèrent guère à se venger de ces cruaulcs. 1^ ville de Uathenow fut rendue par le [irt'lat, en i3l,G, aux kirandebourgenis. Mais la noblesse de Mugdtbourg en vint aux mains plusieurs fois avec eux, dans les années suivantes, et reçut divers échecs, qu'elle n^ trouva pas moyen de réparer. J-'altéralion des monnaies comT. promit, l'an 1401 , l'archevêque et son chapitre avec la vilm capitale, qu'ils prélendireot , mais vainement, réduire par I4 voie de l'inlerdit. La menace que le prélat fit aux bourgeoi» de les citer devant le redoutable tribunal de Westphalie, fut" plus efficace. On fil, le 26 février i4o3 , un accord au moyen duquel tout rentra dans l'onire. L'archevêque, peu de icmi après, étant tombé malade, choisit pour son coadjuteur, d^n* la vue d'assiu'pr le repos du pays, Gunther, fils puîné du comte de Schwarzbourg. Ce fui un des derniers actes d'Albert. Il mourut de la goutte à Giebichenstcin, le 11 juin i4o3, et fut inhumé dans sa caLhédrale.

GUNTHER (11) DE SCHWARZBOURG.

i4o3. Gunther (II) de Schwarzboi;rg devint le suc- tcsseur de rarchcvéquc Albert peu de Icms après avoir c.[é noniuié son coadjuteur. l! était savant et versé dans les affaires^ mais d'un c:aractt're pnimpt et fàcde à irriter; ce qui l'engagea dans plusieurs guerres. Ce fut contre Albert le Boiteux, princa d'Anhall-roi^thcn, qu'il entreprit la première, qui dura l'cspacfl de trois ans, au grand détriment des deux parties, el fut ter- minée, l'an 1407, par la médiation de Bernard, dur, de Bruns- wick. L'archevt'que , en i4iOt déclara la guerre à Bernard V, rince d'Anhall-Bernbourg, pour venger la captivité qu'il avait ail subir à son père ; et , l'ayanl fait prisonnier avec le secours du comte de Mansfeld , il l'enferma dans un château il mourut l'an 141 1< ^Sagillarius , hist. AnhaU. , pp. 63-640

Lis murmures que l'altéralion îles monnaies avait excités sous le gouvernement d'Albert IV , se renouvelèrent sous celui de Ountlier. Les liourgeois de Halle ne pouvant obtenir justice de lui , se la firent eux-mêmes, en brûlant l'offirier préposé à la fabrique de ces espèces. Gunther, jugeant l'accusation fausse, défera. Tan i4i'^, la ville de Halle à l'empereur, qu'il engagea 0 la mettre au ban de l'empire, il obtint du pape, dans le mc'me tems, une sentence d'excommunication et d'interdit rorHre^ elle. L'archuvfque, assi>^té du gouverneur de Biandcbuurg «1 de l'électeur de Saxe, ses allies, marcha ensuite contre cetr< ville, dont il fit le siège, ian i4'4r peiidaQl la moiuoc

l

'4^o oinoNotor.iE histobiquf.

Elle HP fut point prise à la vérité, mais les perles qu'elle eeiv furent estimées à plus de trente mille llorins, outre treize mille qu'elle fut obligée de payer, pour rentrer en grâce avec son < souverain. '

Les IIu!>siles faisaient alors en AUemagne tous les ravages que le fanatisme le plus outré peut inspirer. £taiit entrés, l'an j4a8, dans rarcnevéché, ils y signalèrent, celte année et la suivante, leur fureur. Les bourgeois de Magdebourg , dans la crainte d'une surprise, firent alors bâtir une tour sur le fonds de l'exemption du chapitre , pour garantir la ville , <^ui, de ce côté-là , manquait de fortifications. L'archevêque et les cha- noines s'opposèrent à celte entreprise ; et , soutenus par la noblesse, les villes de Calbe et de Saize , et les margraves de Brandebourg, ils firent mettre la ville de Magdebourg an ban de l'empire. Mais les villes de Halle et de Brunswick se décla- rèrent nautemenl pour elle; et, ayant pris les armes pour sa défense, elles s'emparèrent, en i^'6'6 , de plusieurs places de l'archevêque. J.e concile de Bâle se tenait alors. Le prélat , .s'y étant transporté, lit donner par l'assemblée un ordre aux Mag— debonrgeois , sous peine d'excommunication , de démolir leur» fortifications, de réparer tous les dommages qu'ils avaient causés, et de rendre à l'archevêque l'obéissance que des ouailles] et des sujets doivent h leur pasteur et à leur souverain. CotaJ^ mandement inclficace. Les deux villes soulevées continuent de faire des conqul?tes sur l'archevcque. L'électeur de Saxe, son partisan , vient assiéger Halle, et, n'ayant pu s'en rendre maître, il met 3 Geln une garnison qui incommode beauroiip TIallc etJ Magdebourg. Knfin, l'an i43S, l'évâque de Mersbourg et Bernard VI , prince d'Anhall-Bernbourg , s'élant rendus mc-i dialcurs , vinrent à bout , non sans de grantles peines, de conci- lier les parties par un traité conclu, le 4 mai, au monastère de Ncuvarc, près de Halle, et confirmé par l'empereur, leaçj juin suivant. L'archevêque , après avoir absout , au nom du concile de Bâie , la ville de Magdebourg , dts censures qu'elle avait encourues, y fit une entrée triomphante. Il eut , en i4^7i uni guerre qu'il fit avec succès contre le s(;igncur de Steinfurt. Sa mort arriva, le ^3 mars i445, à Oiebirhenstcin, d'où il fut Transporté dans sa cathédrale, le lundi de Fâqucs, pour y élie inhumé.

F.RÉDÉRIC (111).

i445- FniÉDÊnic ^HI) , comte de Beichlingcn , conseille! et grand-maréchal de la cour impériale , fut élu pour succed* à l'archevêque Guntber, qui l'avait recommande à l'article d la morti H était encore jcuue alors, purement laïque cl

DES ARCHEVEQUES DE WAnDEBOCRG. %t

sans lettres : mais il avait des mœurs purrs et menait une vîel morlifiée, dont il ik; se tleparlil pas iJans l'épiscopat. I>f cardinalJ Cusa lui rendu, en i,j5i , le lûninigiiag<::, au retour (l<i l'Alle-f magne, qu'il olail le seul rerilable évi-que qu'il y eùL rencontré. J Peu de tems après son élection , l'elecleur de Saxe i'ayanl] menacé de la guerre, il ne s'en mil pas en peine, disant quel Dieu l'ayant appelé aux fonctions paisibles de l'êpiscopat, ilj saurait bien Ic.Icfendre , sans qu'il prît les armes lui-même ponp'l sa défense. l-Vlecleur, surpris de celle réponse, termina lêl différent à l'amiable. Il employa m('me, en i44f'7 son pouvoir, avec l'évoque de Mersbourg , pour obliger la ville de Halle à prêter à l'archcv^qne l'hommage qu'elle lui refusait, Efinemî de la superstition, il mit en interdit, Tan 14^2, la ville de Wilsaac , pour le culte qu'elle s'obslltiait de rendre à certaines hosties prétendues miraculeuses, conire la défense du cardinal Cusa. L'évi'qae d'IIavelberg, à qui ce culte produisait un re- venu, s'ofTcusa de linierdit, et mil dans ses intérêts le prévôt de la calliédrale de Brandebourg, conservateur apostolique des droits de son église. On se lança, de part el d'autre, des excommunications, et on en vint même aux armes. Le pape Nicolas V, instruit de ce scandale, y mit fin en contraignant révéqiie d'Havelbcrg, par le ministère de ceux de Mersbourg et de Misnie, ses commissaires, de faire satisfaction à l'arche- vêque. Frédéric mourut à Gieblchenstein , d'une fièvre ma- ligne, le 10 novembre i4''4- C'est le premier archevêque de Magdcbourg qui, dans ses lettres, ail, pris le titre de primat d'.\llemagii<*, quoique ses prédécesseurs en eussent joui long^ tems auparavant.

JEAN.

i4G5. Jean , cinquième fils d'Etienne, troisième fils de l'électeur palatin Robert lll , ftit transféré de l'évêchc de Munster sur le siège de Magilebourg par une élection libre, sa naissance avait moins influé que son mérite personnel. C'était un seigneur vertueux, savant cl pacifitpte. Il avait pris le degré de r:-.:ence en droit dans runlversité de Bologne, et depuis ce tems , il avait mené une vie retirée jusqu'en 145^, époque de son épisropat de Munster. Ce fut l'an i4'î5 qu'il fit son entrée à Magdenourg h la tôle de deux mille rlievanx. L'année siiiviinie, P-^rfiard VI, dernier prince de la branche afnée d'Auhalt-Bernbourg, soumit ses étals à l'église de Mag- deliourg pour les reprendre d'elle ru lief ; ce qiiiînt confirme , le 6 janvier 147O1 par l'empereur cl par le pane Sixte IV, en 1475. L'archevêque Jean mourut le i3 décembre de la même année.

1476. Erkest, troisième fifs Je l'élrcieur de Sane 'de mime nom , fut préseiiré par son père à l'âge lie onze ans, et recom- iTiandé par le landgrave de. Thuiinge, son parent, pour occuper

]c siège de Magdobourfç, élu parle chapitre le 13 janvier 147^» ■>r(">3 [lien ( It, oui ril.é d'Krriest , règljse de Maodebours. Plusieurs des lubilanl»

Pi confirme par le papeapn-s liien des Jifticu liés. Le fut Adolfe, fils d' Adolfe, prince d'Aidialt, oui gouverna, pendant la mino-

de Hall refusant robélssauce au jeune prélat, Adolfe vint sur les lieuj en i479» ^t soumit les rebelles. Ceyx d'Ualbersladt , jnêcontents de Geiibhard de lloyin , leur èvéïjue, l'ayant obligé d'abdiquer, clioisirent , l'an 14S0, Adolfe pour administra- teur. Il vécut assez bien avec eux pendant quelques anncej. Mais ayanlensuile usurpé, sur le chapilred'Halberstadi, les bien» d'Alsleben , ils s'allirèrenl l'animadversion d ;\dolfe , qui , Tan Hj86 , vint assiéger leur ville devant laquelle il resta IVspace de cinq semaines; apièstjuoi, 1 on fit une composilion aiuiable. Ernest, agissant par lu i- même , entra en contestation, l'an 1488 ,avec la ville de Magdebourg , qui vint à bout de le rnalmer au moyen d'une certaine quantité de florins qu'elle lui paya. Il reçut Va consécration épiscopate , raiiaée suivante, desmaiu» de I evi'ijne de Mersbourg, et, l'an i4go, il consacra réglise ealhédiaîe d'Halbcrstadl , bâtie depuis deux siècles, et y célé- Lra la grand'messe, ce qu'aueun é>êque n'avait fait depuis cenl ans. l. a seigneurie de (juerfurt étant ilevenue, l'an i49'^« i"* fief ouvert à l'église de Magdebourg, dont elle relevait, par la mort de Brunon , dernier inàle de cette maison , rarclievêque Ernest s'en mit en possession en donnant aux filles de Brunon ime somme de quarante mille florins niTelles agréèrent. Le prévtU Adolfe ni pour lui, en i5y5, (a visite du diocèse du M.Tgdebourg, dans la vue de procurer la réformalion des moeurs dont le clfrgc de celte t glise avait grand besoin. Ernest , l'an îSog, et non i4!j3, se fit dunner pour coadjoteur Frédéric de Saxe, son cousin, gratid nisiirc de l'oidre Tculoniquc, CI4 d'Albert le Courageux , que la mort enleva le i4déc«*mbre i5io. Lui-mèine cessa de vivre le 6 août iSiji, suivant son épitaphe gravée sur une tombe d'airain, soui laquelle il fut iiiliiuné dans sa cathédrale.

ALBKlVr (V).

« iiii3. Albert ( V) , de lean , électeur de Tirandebourg , le 28 juin 1490, chanoine de Magdcbr.urg, de M..yenre ei de Trêves, devint archevéi^ue de la piemicre de ces trois egUsc»

le i3 août i5i3, par une élection libre Ju chapitre, et, peu de tcms après, cflui i]'llall>c*rstï<li le clioisil pour adminislra— ] teur de celle église ; Jouble eleciion qui fut cfinfirméc par pape Léon X le - dëcemLire suivant. L'archevêché de Mayence_ élartt venu à vaquer dans le mois de février i5i4, £rricsl fnt_ encore postulé, le g mars suivant , pour remplir ce siège , qu'iL accepta sans (jiiitler les deux dont il était déjà pDurvu. Il en prit possession par dispense du pape Léon X , qui taxa les frais dit I pallium à trente mille ducats, sonrime exorbitante alors. Mais, 1 pour soidagiT le prelal , il lui permit d'en prendre la moitié Sur le produit <!i's inrlidgcnccs qu'il faisait publier alors en^ Allemagne. Allierl , fail cardinal en i5i8, fil tomber la cou-1 ronne impériale , l'amiee suivante, sur Charles, roi d'Kspagne,' qu'il couronna, le 23 nclohre inao, à Aix-la-Chapelle. Ce' fut lui qui contribua principalement à (aire rnetlre, le 8 maî iSai , ('ans la diète de Worm.":, l'hércsiarquo Luther au Laa de Tempire. il ne put cependant empêcher ses crreui-s de

Îénélrer dans les diocèses de Magdebourg et. d'HalbersIadt. .es affaires de l'empire ne lui permettant pas d'être préiOiit dans ces églises", il crut devoir suppléer à son absence en sel donnant , l'an iSii-i, pour coadjuleur Jean-Albert, son cousin ^a de la ligne de Brandebourg, en Tranconie. Cette précautionij n'arrêta pas les progrès du Luthéranisme ; et, si nous en croyon*^ M. Pauli, lp f-ardinal AHicrt chancela lui-m(?me, lorsqu'il vit,' ùi\ i5'j5, Albert, grand-maîlre de l'ordre Teulonique, era— . hrasscr cette secte. Nous le voyons cependant, laraôme année, faire alliance avec rélecleur de Brandebourg et les ducs de ' JBruns\viclc , Eric et Henri , pour s'opposer aux progrès dél l'hérésie. Il fil éclater son th.igrin, l'aHuée suivante, en appre-l nant que la ville de Magdebourg s'était alliée aux protecteurs] de Luther, l'électeur de Sa'xe, le landgravt^ de H esse , les duel de Luneboitrg, de Mecklenbourg , le prince d'Aiihall, cl 1^ comte (le M.uisfeld.

La ligne formée par les Protestants, à Smalkalde, menaçartl les églises catholiques, le cardinal .ilbert , après diverses con- férences avec leurs chefs, conclut A\ec eux à Nuremberg, en i5-32, nn traité, qui fut ia premiine paix Je religion. Ce prélat, à mesure qu'il avançait en âge, manifestait son aversion pour les Luthériens. L'an i5-)4i »l ''" fi' chasser de Halle un grand nombre, mi'iuedu corps des magistrats, avec femmes et enlaiils. Le duc de Saxe, en qualité de biirgrave de celte ville, voulut Intervenir en leur faveue, et ne fut point écoulé; ce qui occasion,! une querelle qui dura quelques années, sans qu'on en vînt néan- moins aux armes. Luther, cependant, déclamait publiquement âdiu set écrits et ses iermpns contre le ciirdinal, qu'il rcpréseii-

4(î4 ~CH1l(MOLOCIE~ HÎSTOtllQUE

tait comme le plus graml persocutcm Je Tévangile, exhortant^ $es auditeurs à demander à Dieu sa morl. Albert accéria , Tan. | i538, il la ligue formée par les Catliolicjues à Nuremberg;. Mais, l'année suivante, loule la Marche de Brandebourg ayant embra«éle Luthéranisme , il fut obligé d'accorder aux villea Jm Wagdeboarg et d'Halbersladt IVxercice de celte religion, avec] la clause néanmoins que les églises et les monastères resteraient^ dans îe même éiat. La ville de flalle , en l'absence du cardinal^ ' exlort|ua du coadjuleur la mi?rac indulgence en t54i. Albert termina ses jours, le 24 septembre i545. dans uii château d'A*- chafTetibourg. (^ Voyez /es an/iecèt/ues fJe Mureiue) Il fut le pro- tecteur des savants, dont plusieurs fréijuentaienl sa cour. l'irasme et LUric Huiten ont fait son éloge, et Pont vengé par-là des déclamalions de Lullier, que M. Fauli juge lui-même exces- sives.

JEAN- ALBERT.

1545. JeaS-AlbERT, le a o septembre i499t coadjuteur d'Albert V'dans rarchevPché de Magdebourg et l'évéché d'Hal- Lerstadt, fut son successeur dans ces églises. Les villes de Mag— J (Jebourget d'Halber«tadl hésitèrent (fuel(|ue lems à le reconnaître^ et la seconde ne consentit à lui rendre itommagc ^u'apr^s s'étreJ accommodf'e pour son burgraviat avec lui , par l entremise Jei l'elcrteur de Saxe. Mais l'archevêque, pour se débarrasser desi entraves que l'clecleur lui ayait données, engagea Maurice,' duc de Saxe, parent, mais ennemi , de l'électeur, à prendre SCS deux évrchcs sous sa protection ; après quoi , Maurice vint surprendre la ville de Halle, il donna la loi. L'électeur, ins- truit de ce qui venait de se passej , déclara la guerre à l'arche— J véque ; et ta ville de Halle lui ayant ouvert ses portes, il forçjd Jean-Albert , le i". janvier i547, de renoncer à ses évéchés eiM sa faveur, et de s'éloigner de Halle. Mais l'empereur ayant battu les troupes de l'électeur le 24 avril suivant , et fait prisonnier ce prince lui-même à Mulilberg, til l'rejidre possession da™ Halle en son nom, et s'y rendit en personne le 10 juin , aprèf" avoir rendu la veille, au piélat, ses rvi*chés. Cependant, la ville de .Magdebourg, engagée dans la ligue de Suialkalde , re- fusa obslinérn<nit Tobéissance à ce dernier. Les chanoines de la raêttopolc prirent alors le parti de la retraite , emportant avec eux le trésor de leur église.

La ville , Il iompliant de leur départ, s'empara de leurs biens, et secoua leur jundirtion , k quoi elle ajouta une déclaration de guerre par une lettre qu'elle leur écrivit. Elle voulut en nn!rae tems établir, de iorce, le culte lulhérieu daiis la r.?vtbcdrale.

L'einpereot, informé de ces violences, mit la ville au ban remnire. Le chapitre essaya vainement de la ramener à soû devoir, en nommant, pour coadjulenr de l'archevétjue , Fré- déric, prince de Brandebourg. Cliarles-Qiiinl, devenu supérieur À son ennemi, rétablil , l'an iB+y, l'arclievflque dans ses évê-» i ches. par un diplôme donné, le la juillet, à la dièie d'AugsJ bourg. 1-e prélat, sViant rendu on conséquence dans la ville de Halle, éoblitsa résidence ati fort de Saint-Manrice Les états de sa dépendance vinrent alors lui renouveler Ifur serment de fidélité, mais il leur déclara tjue IVinpfrfur Tavail: chargé de leur faire accepter l'jn/e;/»n, sur qnoi ils demaiidôrenl du lems pour en ilidibérer. L'arcbevéque . leur ayant accordé six semai- nes , remit cependant les RecnUets en possession de leur crai- vent, dViu ils avaient été chassés ; et s'étant fait remettre la clé de l'une des portes de Halle, nommée h porte (Jin't: , obligea les habitants d'admettre deux sénateurs fort catbolitpK-; , i lioisia de sa main. Ce fut une de ses dernières opéraliuns. Il mourut de paralysie au châli'aude Sainl-AJauiicede Halle, le t^ mai iSôo, et fui enlerié dans la chapelle de sa conr. Le zèle de ce prélat,

fiour le maintien de la religion catholique, éclata dans l«nJle3 es occasions. Il n'omit rien pour en réiablir IVxercice dans la ville de tialle; mais ce fuJ sans succès. Il a;ail nne telle a^e^— sien pour le Lulberauisme, qu'élacit perclus , il se faisait porter, les dimanches , dans un Tauleuil à la (lurte du cb3teau . tinur observer ceux qui revenaient des lemphs luthériens, ei il ac- cueillait ceux qu'd rencontrait île reproches et de coups de bâtun. La ville de Wagdebourg persévérail toujours dans sa ré- volie. Maurice, devenn électeur de Saxe, chargé par l'empereur d'exécuter le ban prouoiici- contre elle, vint, te 4 nclobre i5jo, pour en commencer le siège, qui dura jusqu'au mois de no- vembre de l'année suivante, et linit par une capilulation.

FRÉDÉRIC (IV).

,i55i. FnÉOÉRlc { IV) , fdsdeJoachim H, électeur de Kran- debourg , et de Madeleine de S.imc , ne le 12. décembre tfi.^o, élu évêqne de Nanmbourtj en iS^S, évêqne d'Haveilierc; après avoir été, l'année précédente, nonurié coailjnteiu- de Parohe— véqiie de MagJebnurg , en obtint le siège . par élection capitu- laire , après la mori de Jean-Albert ; mais le pape .Jtdes III lui refusa ses lettres de coiifirmslinn , parce qi'M était fils d'un

S rince qui avait introduit le Luthéranisme «latis ses étals. Fré- éric cul recours au ronciledc Trente, pour vaincre, par son moyen , l'opposition d«i pape. Fa cniifivmalion fut enfin accor- dée l'an iS^M ; et l'an iSiia , l;'rédevic devint encore évêqu» XVI. Slj

466 CBB01!iOLOGIE HISTORIQUE

J'Halber&Odt. Mais la mort le ravil à ses évcchés le 3 oclobv^j (le celle dernière aancc.

SIGISMOND.

i55a. SlGisuo»!) , fils de rélccteur Joacliim II et d'Hewige,

sa seconde femme, fui élu , àràgedeqiialoraeans, parli-chaptlrc deMagdt'Lioijrg, poursuccédcrà Fiédcric, son frère. L'électeur, à raison de la jeunesse de sou fils , engagea le chapitre à nom- jncr gouverneur des él.ils de raixlievéche, Georges, romle de Mansleld. La lonlirmatiun du pape étant arrivée, il lit son ea- trée , le ai janvier 1.S54 , dans la ville de Halle, dont il reçut , deux jours après , le serment di* fidélilé. L'année suivante , on fit un régk'raent en son nom sur la procédure ; et, par la médi»' tion dePelccteur, son père, i ronclut, avec la ville de MagJe- tourg, uti accord en vertu duquel le chapitre fut remis en nosses- jion de tousses droits. Ce fui aussi par les soins du m^me électeur que Sigismond entra, l'an iSSy, en paisible jouissance de l'évéché d'Halberstadl , qui lui était conteste par un rival puissant. Il ménagea, l'année suivante, avec la ville de Maguebourg, le traité de Wolmirsledt , qui remit le chapitre dans l'état il était avant 1547. Cependant le culte catolique ne fi''. point ré- tabli publiquement à Magdebourg. Le magistrat demeurait tou- jours attache au Luthéranisme, et son exemple (àisait des prn- f;rès journaliers et rapides. Les états du pays s'étant assemblés e dimanche yuJ<V:a (^zty mars) i547, la noblesse et les villes re- 1>résenlèrent à l'archevêque que le chapitre voulant faire revjvi'e 'exercice public de la religion catholique dans son diocèse , ils ne pourraient se joindre à lui paur surmonter les difficultés qui s'opposeraient à rexéculion de ce dusseiu. Le prélat et le cha- ilre entrèrent enfin dans leurs vues, et , le fj décembre i5t>i e service luthérien commença h se faire dans l'église métropo litalne , depuis vingt ans tout culte public avait cessé. On fit ensuite la visite rlu diocèse pour y abultr tous les restes de la catholicité. Ordotinance île Sigismond , donnée, l'an i.W^, pour enjoindre à tous les hommes , excepté les ecclésiastiques, de se faire couper la barbe, dont on ne leur permet de conserver qu'une moustache, L'archevêque Sigismond termina ses jours , à la ilcur de son âge , le 14 septembre i56G, apr^s une maladie de di)i-neuf semaines. Il bissa d'une concubine deux enfant».

JOACHIM-FRÉDÉRIC

i5G6. JoACiiiM -Frédéric , fils de Jean - Georges , prince «lectofalt yuU életleur de brandebourg, \ea,j janvier i5^t>.

l

BES ARCHE^I^tS DE MAGIïr.BOURC. 467

fait évêque d'ïlavclborg , l'an i5S3 , k là^e «Je sept ans , et Lébus, en i5S5, succéda , l'an i5blj, par éLectiou capilulaîre, à Sigismojicl dans rarchevêclié de Magdebourg. La ville Je Halle « à son entrée, qu'il y fil 16^5 janvier tb^i-j , l'obligea de promettre,* avant de lui faire liommage , qu'il renoncerai» à l'archev6chéj dans le cas il parviendrait à l'éleclorat. Les états s'étanl asscm»! blés le 2(3 juin 1S70, il y fui résolu, de concert avec l'aJminis trateur ( c ïst ainsi que M. fanli nomme toujours lui-niêniê' Joachim-Frédéric) , qu'on achèverait d'effacer loulcs les traces de catholicisme dans l'archcvéclié. Joacliltït - Frédéric fil la même année ce que nul des prélats immédiats n'avait encore osé faire : il épousa publiquement Ca rUEHir«K , fille du mar- grave Jean Je Cuslrïn , issu des margraves de Brandebourg. Le fape Pie V tonna contre cell« nouvauté scandaleuse , cl pressa empereur Maximilien 11 de se joindre à lui pour déposer Joa- chim-Frédéric. Mais les délais dont usa ce piince limide , ren- dirent inutiles les efforis du pontife. 1-es prélats ne voulurenl point cependant l'admettere parmi eux dans les diètes de l'em-^ pire.

Ij'éleclion d'un éviîque de Strasbourg ayant occasioné , l'an 1593, une scission parmi tes chanoities , dont une partie était catholitjue et l'autre luthérienne, Joachim-FréJéric se déclara pour les derniers, el voulut faire valoir par les armes le choix qu'ils avaient fait de Jean-Georges , son fds. Les Catholiques, de leur côté, portant le cardinal Charles de Lorraine, l'empe^- reur Rodolphe II ordonna aux deux partis de cesser les hosti- lités en allendant son jugement, qui ne vint point. Mais chaque parti occupa, l'année suivante, une portion île la ville.

Joachim- Frédéric était lié d'inclination avec le roi de Na^^ varre , depuis noire roi Henri IV, et lui avait fourni , dès l'ai! iSSy , des troupe» qu'il avait obtenues dea princes prolestants' assemblés à Ltincbourg. Il le servi! plus enicacenienl,en i5c)i, en lui faisant passer de» sommes considérables d'argent avec ses pro- pres troupes. 11 cherchait avec d'autant plus d'ardeur l'amilié de ce monarque , qu'elle pouvait lui être utile pour assurer à S9 maison la succession de celle de Juliers , prflte à s'éteindre dans duc régnant. L'art i5q8, la mrtrt de son père, arrivée le 8 jan- vier , lui ouvrit le trfne électoral de BranJei>ourg.

CHïVISTI AN-GUILLAUME.

iSgB. CHHiSTlAN-GciLtAUraE, fllsde Joachim-Frédérir, le aS août iSSy, fui élevé, par élection du chapitre, sur le siège de Mai:;debourg , après que son père lut parvenu à l'clec- torat de Brandebourg, et cela conformément i deux capitula^

J{fi8 CHROÎïOLOntE HIStOHUjrK

lions failes avec ce dernier : la prcuiière, que rarchpvêclié serai! censr vacant Jès qu'il scrail ilfvciiu t'ieiteur; h soconde, quel la compagnie clioîsirail parmi ses fils celui qu'elle jugerait àl propos pour lui succéder, se réservant toutefois, s'il fiait ini-« neur, l'adioiaislration, jusqu'à ce qu'il eût arit inl Tâgc de ^i^gt et un ans, fixe pour la majorité. L'empereur ayam .ipprnuve ce choix , le cliapilre commença l'exercice de sa réoence eu coiivo- | quant , pour le mois de mais i.'^9[) , une asseiiiLI<;e des plaLs i , Halle. Ce fut que l'élu fut proclamé solennellemeni arche- vêque. On y convint aussi de lever et de soudoyer des iroupes< pour chasser les Espagnols de Wi^slphalie. Christian-<>uillaume tlanl devenu raajfur en iHotJ , le chapilie lui remit le gouver- ; nement. 11 se maria, l'an 1614 > à la fille de Henri-Jules, duc de Rrunsvvick, et renonça en même lems à l'archevêché, dont* Je chapitre se remit en possession le 2'S novemhre, et publia uo interrègne. Mais Christ ian-Guillaume ayant fait une nouvelle capitulation avec cette compagnie, le 14 «lécembre suivant, elle ]e postula de nouveau pour administrateur de l'arcliev^ché, dont les vassaux lui renouvelèrent l'hommage. L'an 1617, il fit' céh-brer, le i^i octobre cl les deux jours suivants, Tannée cen-» I tcnaire, nu ley«^«Vedii Luthéranisme. 11 entra, l'an i6a5, mal- gré le chapitre et les états, d>uis la ligue des princes de la basse Saxe contre l'empereur. Ce parti ayant attiré, sur l'archevêché, toutes les forces de l'empereur, le chapitre, après avoir sou f^ fcrl les ravages qu'elles commirent pendant trois ans, s'etant assemblé à Lgein, déclara Christian-Guilbnme déchu de son adiuitiislraliitn , <H postula, le a5 janvier iGa8, pour le rem- placer, Auguste, hls de Jean - Georges I, électeur de Saie, i.'e»npereur, dont l'intention était de procurer ce siège à Léo-

!)ûld-G;iillaume, son fils cadet, qu'il y avait fait nommer par e pape, lémoigna, par un rescril au ciiapitrc, son raéronlcn-^ tenieni de cette élection. S'étant transporté, l'an iB^io, à HallSf^ il y déposa, le 7 avril, les chanoines luthériens de Magdehourg.l en mit d'autres en leur place, et y fil prêter serment de fidéllie à son fits, comme archev<*<]ue de Mngdebourg. (^.ependant , r.hristian-Guillauroe n'avait pas abandonné la partie. Assuré du secours de Gustave, roi Je Suède, il entra, le t". août,,^ dans M£tgde[)ourg, il reprit le titre d'administrateur. Il y fui assi<"gé, le •'•Il mars i6ji, par les Impériaux, qui, s'élant rendui inaiirts de U place le 10 mai suivant, le firent prisonnier. l>e roi de Suède, nu mois de juin de la même année, étant arrivé dans l'archevêché , s'empara de Halle, et fit bloquer, l'an i632, Magdebouig, que les Impériaux abandonnèrent

Le '60 mai ibo.S . traité

riaux conclu entre I em

pcreu

r et l'éleclei

4c Saxe, f^r lecjuel il fut cuqveau qu'Augiuie re&lc(ail eu

t

DES ARCHEVÊQUES BE MACWEBOtlRG. 4fig

session de l'archevdclic , à la réserve de (|uatre bailliages qui seraient adjugés à Christian-Guillaume, 3\ec une pension de douze mille ecus. Ce dernier alla depuis s'établir à Quinna , il mourut le i^'. janvier i^G5. Il avait, embrassé, le ao mars i632, la religion catholique à Neusiadt , en Autriche, et il y

ftersévéra jusqu'à la raorl. On voulut ilans sa dernière maladie, ûrsqu'il avait déjà perdu la parole , l'engager à retourner au Luthératiisme , mais il ne répondit que par des signes de croix, h chaque semonce qu'on lui faisait. Il av il épousé, i". l'an i6iS, Dorothée, fille de Henri Jules , duc de Brunswick, morte en 1649 ' ^"- liAHBE-ELi.SABETH , comtesse de Wurben, décédée en i65G; 3". Ma.xim(1.iane , comtesse de Waldstein. Du premier mariage , il eut Sophie-Elisabeth , mariée, en i638, à Frédéric-Guillaume , duc de Saxe-Alteubourg.

AUGUSTE.

i638. Auguste, second fils de .Tejn-Georges I , électenr de Saxe, élu coadjutcur de Christian-Guillaume en 1627, et re- connu. Tan 1635, par le traité de Prague, comme on l'a dit, pour archevêque de MagJebourg, fit son entrée dans celte ville après la retraite des Suédois, le 18 ocloljro i638, et y reçut le serment de fidélité. Ses troupes, le sy du ni^me mois, le ren- dirent maîlre de Halle, en chassant du forl Sairit-Mautice les Suédois; mais ceux-ci élant bientôt après rentrés dans Halle, Auguste quitta cette ville , le c) février ifiSg , pour retourner à Dresde Les Impériaux ayant perdrj , l'an 1(542» 'a bataille de Leipsick contre les Suédois, Auguste fit , avec ces derniers, un trailé par lequel il .s'obligea de garder la neutralité pour l'ar- chevt'ché de Magdebourg , après quoi il revint, te 3i décembre, à Halle. L'an 1647, tiant sur le point de se marier avec Anne— MABte , fille d'Adolfe - Frédéric , duc tie Mecklcnbourg- Scliwerin , il donna sa renonciation à l'archevêché : mais tout de suite il fut élu de nou\'eau par le chapitre.

L'an 1648, par la paix de Wesiphalie, Tarrhev/'clié de Mag- debourg fut laissé, par forme d'indemnité , à ta maison éteclo- rale de Brandebourg, pour en jouir à prrpétuilé après la mort d'Auguste, ou après qu'il Taurait volontairi'raent quille. Le chapitre avait cherché vainement à prévenir ce coup, en nom- mant nn coadjnleur à Auguste, dans la personne d'Ernest- Auguste, pririce deBiunswiclt. L'an itJbo, fes élats magdebour- Scois firent hommage à Gro^ensallza, le 4 atril , à l électeur e Brandebourg, et le chapitre le pr^ta le jour suivant. I>'admij]islralrur Auguste s'appliqua , depuis la paix de Wcst- plialic, à faire oubliera ses sujets, autant qu'il était [lossible,

M

470 CHROTÎ. HIST. DES ARCHEVÉQuÈs DE MAGDtBOrRGJ les maux passés. Sa mort arriva , le 4 juin 1680, djiis son châ- teau de Halle, d'où son corps fui transféré, le 22 juillet suivant^ au château de Weissenfels, dans les caveaux qu'il y avait lait faire dans la chapelle castrale. Sa première femme étant morte le II décembre i66g, il se remaria, le 29 janvier 1672, à Jeanne- Walpl'rgk , fille de Georges-Guillaume , comte de Linange-Westerbourg , décédée le 4 novembre 1687. Du pre- mier lit , il eut Jcan-Adolfe, mort, le 24 mai 1R97, dans ses J)ays héréditaires de Weissenfels et de Querfurt; et d'autres enfants. Du second lit, vinrent deux fils. Après la mort d'Au- guste, l'électeur de Brandebourg se hâta de prendre possession de l'archevêché de Magdebourg à litre de duché séculier. S'é- tant transporté, la même année, à la diète de Rattsbonne, il y prit place, et y vota parmi les princes à la suite de ceux de Bavière.

La cathédrale de Magdebourg, dédiée à Saint- Maurice, l'une des plus vastes et des plus belles d'Allemagne , est la m^me qui fut construite sous le régne de l'empereur Otton IV; et son haut chapitre, composé de seize chanoines avec un prévôt, subsiste encore de nos jours. Le roi de Prusse, Frédéric 11 , le décora, en 1763, d'une croix d'or émaillée de blanc, dont le milieu représente , d'un côté, l'aigle noir de Prusse, couronné, et de Vautre, l'effigie de Saini-Maurice. Cet ornement se porte atta- ché à un ruban onde , couleur d'orange , et noué à une bouloa- Dière.

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

GRANDS-MAITRES DE L'ORDRE TEUTOiMQUE (*).

/oADRE des chevaliers Tcutoniques doit son origine aux

croisa Jps , de m^me t)ue ceux des }iospilaliers de Saint Jean et des Templiers. Vers Pan 1 128 , un rtcne particulier allemand , qui avait fixé sa demeure à Jérusalem, commença à retirer dans sa maison les pauvres pèlerins de sa nation. ( Jacob de Vi- triaco , hisL Ifierasol. op. ^ Bongars , pag. loB^ et se^. Sanut , sécréta Jidelîum. y liv. 111, pari. 7 , cap. 3. ) Ipérius, dans la chronique de Saint-Berlin , ajoute de plus, que la femme de ce charitable allemand, dont on n'a pas conservé le nom, établit un second hôpital à côté du premier, pour y recevoir les pauvres femmes de sa nation. Des bornes si étroites ne pouvant suffire h sou zèle , il (il construire un hupilal à ses irais , et obtint du patriarche la permission d*y joindre une chapelle , qui fut dédiée à ta sainte vierge. Plusieurs gentilshommes allemands H beaucoupdeparticutiers de la même nation , s'em- pressèrent d'augmenter celte fondation, cl se vouèrent au ser- vice des pauvres et des malades. Comme l'objet de leur pèle- rinage était de combattre les Infidèles, ils s'y obligèrent par uci second vœu , en prenant pour modèle la règle des Templiers. L^hâpilal altematid de Jérusalem ne fut paà délrnit non plus que celui de Sainl-Jean , lorstpje SalaJin prit cette vi^e après la bataille de Tibériade ; mais le vainqueur n'y souffrit que le nombre de personnes absuluinent nécessaires pour les desservir.

(*) Extraite de l'Hist^ de Wal, l'ua de sci>

:1e cet Orilre, roiriposée par M. le baroo

^72 tHftOMOLOGlE HISTORIQUE

Cet t'tablissement peut tHre r^gariié comme la source éloignée de l'ordcç Teulonique. Les Chrétiens ayant enlrepiis le siège de Ptolémaïs , ou iiaint-Jean-d'Acre, en ii8g, on vit bientôt se renouveler le même acte de charité dans leur camp. Quelque* citoyens des villes de Urcme ci de Lubeck , touchés de com- passion pour le grand nombre des malades et blessés allemands t]ui se trouvaient dans l'armée >\cs croisés, firent une tente avec les voiles d'un de ces vaisseaux de transport, qu'on nommait coquets , et en latin cugo ou coca, ( Ducange , G/oss'), et re- çurent dans rct hôpital tous les infirmes et les blessés de leur nation , qu'ils traitèrent avec le soin qu'inspire la plus tendre charité. On conjecture, avec beaucoup de vraisemblance , que les frères de l'hôpital allemand de Jéni5alem , qui avaient pu éviter les fers de Saladin, partagèrent celle bonne œuvre. Les choses étaient dans cfel élat, lorsque Frédéric, duc de Suabe, arriva , au commencempnt Je l'automne de l'an 1 190, avec le» débris de l'armec de Tempereur Frédéric Btirôerousse , son père, qui venait de mourir en Cilicie. Le duc de Suabe. jugeant , par les services que ces hospitaliers rendaient à l'armée, com- Licn cet établissement serait utile si on lui donnait une forme stable , imagina d'en faire un ordre de chevalerie, à l'imitation de ceux de Saint-Jean et des Templiers. Le patriarche et tous le» chefs de l'armée applaudissant à ce projet , les évèques furent chargés de rédiger une règle , tirée de celle des hosniialiers, pour ce qui regardait le soin des mabdes, et de celle des 'l'em-, pliers , pour ce qui avait rapport à la milice et à la discipline particulière. Après quoi, le duc de Suabe érigea solennelle- ment k* noux'el ordrej à qui on donna , pour titre de fondation , 1 hôpital allemand , 01 teutoniqiic , de la Sainte-Vierge de Jé- rusalem. Le duc de Suabe, voulant donner toute la consis- Lince possible à cet établissement , envoya des ambassadeurs à Henri VI, son frère, a lors roi des Komaitis, pour lui demander la conlirmation du nouvel ordre , et l'engager a joindre ses sol- licitations aux sicimes , pour obtenir également celle de Clé- ment m, qui occupait alors la chaire de saint Pierre. Mai» Clément mourut , au prinlems de l'an 1 191 , avant d'avoir pu satisfaire leurs désirs ; de sorte que l'ordre Teutonique fut con- firmé par Cétestin III , qui le mit sous la règle de saint Augus- tin, et lui dfinna les ratâmes privilèges que l'église avait accordes aux hospitaliers de Saint-Jean et aux Templiers. L'habit des chevaliers Teutoniqucs est le manteau blanc avec la croix noire^ liserce d'argent. Cet ordre , composé de trais classes , fut ren- fermé uniquement dans la nation germanique. Les seuls genlils- liommes pouvaient étr^e admis dans la classe des chevaliers: les prêtres ne lurent jamais aslreintâ à aucune preuve f cl les frère»

servants furent composés de gens de tout état , et si nombreux , dans les leras de la grande splendeur Je l'ordlre, qu'on eti comp- tait plus de six mille dans la Prusse seule. Celte dernière classai fest abolie depuis long-tems.

I. HENRI t)E WALPOT.

iiqo, Henri de Walpot, d^une maison illustre du Rh'in, iful élu premier inatlre de l'ordre Teutonique lors de son ins- titution au camp d'ACre. Les Chrétiens avant pris celle ville au^ tnois de juillet de l'année suivante , Walpot y bâtit un htïpital' avec une Ofilise, Frédéric, duc de Suaije . eut sa sépuhure.i Henri comoatlit, avec ses clievaliers, contre les Sarrasins , quîj ravageaient la Syrie, jusqu'à sa niort , arrivée le 24 oclubrc dt] l'an i;ioo.

IL OTTON DE KERPEN.

1200. Otton de Kerpen, gentilhomme, nalif de Brême^'j étant âgé de nuaire-vingis ans, succéda k Walpot. il sc*dis-« lingua particulièrement par sa charité, et gouverna l'ordre avec sagesse pendant six ans, étant mon le ^ juin de Fan 1206.

m. HERMAN DE BAHDT.

1206. H E KM AN DE BAKDTfut élu maîtrede Tordre après la laor d'Olton de Kerpen. Il finit ses jours à Acre, le 20 mars laioj et fui inhumé dans l'église de la maison tfhef d'ordre, auprès de ses prédécesseurs. Selon toute apparence , Bardt mourut des blessures qu'il avait re^fiies en combattant avec Livon, roi d'Arménie, et les hospitaliers de Saint^Jean, contre le sultan de Cogni.

IV. HERMAN DE SALZA.

12 10. Herman de Salza, successeur de Bardt, trouva l'ordre Tort affaibli par les pertes qu'il venait d'essuyer; mais il prit en "peu de tems un accroissement si prodigieux sous son magistère, el reçut tant de privilèges etde bienfaits des papes, des empereurs et de différents princes, qu'il se vit bientôt en état de faire les plus grandes entreprises. L'an 121^ , Salza combattit les Infi- dèles en différentes occasions avec les rois de Hongrie et <le Jérusalem; il se signala surtout, l'an 1219, au siège de Da- iniette, les chevaliers Teutoniques et les Templiers eurent la gloire de sauver l'armée chréliennc par leur courage. Jea lie fihenm;, roi de Jérusalem , témoin dus grandes actioûs dt

^74 cnnoNotocTE tustobkjuk

Teutonlgues , les récompensa en permet tant à leur chef»rajouter la croix (l'or Jn royaume de Jérusalem, à la croix noire Je l'or Jrc. Celle distinction, réservée au grand-maître , est encore usitée aujourd'hui ( 17M7). Après la fin inaliioiirense de l'expodilioa des croisés en Egypte, Saiza passa en Italie et g>igna la cnti- I fiance et les bonnes grâces de l'empereur Frédéric II , qu'il détermina à épouser Yolande de Brienne, héritière du royaunis de Jérusalem , dans la vue d'engager ce monarniie à secourir

S lus efficacement la Terre -Sain le. Frédéric employa le raahre esTeulonirjues dans toutes les négociations les plus épineuses, et particurièrcmcnl dans ses démêlés avec le pape Honorius III, qui conscnlit de prendre Salza pour arbitre de ses différents avec Tempcrekir. Le maître des Tcutoniques montra tant de droiture et de dextérité dans cette circonstance délicate , qu'ils le comblèrent i'un et l'autre de bienfaits. Le pape lui donna une bague de »rand prix^ qu'il transmit à ses successeurs,

Jiour conserver le souvenir de cet événement ; et Frédéric 'éleva au rang des princes de l'empire, de même que les grands- jnailres qui lui succéderaient, avec permission de. joindre l'aigle impérial à leurs croix, comme ils le pratiquent encore au-

{'ourd'hui ( 17^7 ). Salza fut encore un de ceux qui corilri- )uèrent le plus à réconcilier l'empereur avec le pape Gré- goire IX.

Le maître desTeuloniqucs fut sollicité par le duc de Masovie, de venir, avec ses chevaliers, au secours Je la Politgnc, que les Prussiens, peuple barbare et iiloUtre, mettaient à fou et à sang; inais il ne se détermina ipi'après avoir consulté le pape cl l'eni- pereur, qui l'encouragèrent à tenter l'cni reprise, en lui pro- jnellant de grands secours. Le duc de Masovie fil donation à l'ordre de la province de Cuira, envahie par les Prussiens;

|.«l lui donna surabondamment loul ce que les chevaliers pour- raient conquérir de la Prusse, qui ne lui appartenait nullement. L'empereur donna en toute souveraineté à l'ordre, non-seule- ment ce qu'il tieodrait du duc de Masovie , mais encore la Prusse entière, s'il pouvait la conquérir sur les Païens. Pour

[seconder les chevaliers, le pape Grégoire IX confirma le* donations du duc, et fil prêcher la croisade contre les Prus- 'siens. Salza, voyant son ordre assez nombreux pour attaquer la

I Prusse, sans abandonner la «léfense de la Terre-SaitUe , nomma

] frère Herman deBalck, chef de l'cnlrcprisf , avec le litre de

[^proviseur y ou précepteur de Prusse.

Baick, ayant assemblé une petite armée, passa laVistule ,

,J'an la-^t, et campa sur la rive opposée. Après avoir remporle plusieurs avantages sur les Prussiens , il fit agrandir et fortifier ton camp, 4u'il conviertit. eu ville, sous lu nom de TtlUfi^.

DES r.RASDS-MAJ^KÏS DÉt'onDiSl'ï TÊCTOKlQrf.

Ayant eu, peiiclant les Jeux années suivantes, de nouveaux succ^s, ' il fon Ja les lillcs de Ciilm el de Marien>^'erder. I/an I2d3 , le graiid-maître vint rcconuaîlre l'état de la Prusse, à qui, le s8 déccmLre , il donna ses premières lois. Il ordonna aussi d'y frapper les picrniéres monnaies. Ues chevaliers, secourus par Henri, martjuis de Misnie, conquirent la province de Pomësanie , el, l'an la.^j, le maître provincial fit jeter les premiers fondements de la ville d'Elbing. Les ïeutoniqiies sou- rneitent ensuilc les provinces de Pogësanie , de Warmie , de Nattangie et de Barlhonie, avec les secours d'Otlon I , duc de Brunswick, de sorte que, dans un espace d'environ neuf ans, près de la moitié de la Prusse fut éclairée des lumières de la foi, et reconnut la souveraineté de Tordre Tcutonique. L'ordre de Christ, ou des chevaliers Porte-Glaives de Livonie, fondé l'an I20I , avait acqfuis dévastes domaines par ses conquêtes; mais comme il s'atfaiblissail presque autant par ses victoires, que par les revers, les chevaliers de Livonie demandèrent il'être incorporés dans l'ordre Teutonique , ce que le pape et le grand- maîire leur accordèrent en laSy. Salta nomma le même Balck , qui avait commencé la conquête de la Prusse, pour gouverner la Livonie en qualité de précepteur, ou proviseur. Lan la^SJ Balck, fil un traité d'alliance avec Waldemai* II, roi de Dane^ marck , auquel il rendit la ville de Revel , ainsi qu'une partie del'LsIonie, ijuo les chevaliers Porte-Glaives avaient conquise sur les Danois. C'est vers celte époque que le chef de l'ordre fut nommé grand-maître, on maître général , pour marquer supériorilé sur les précepteurs de Prusse, de J^ivonie et d'Alle- magne , ([ui commencèrent à prendre le litre de maître, en ajoutant le nom de la prw'ince commise à leurs soins. Herman de Salza , qui fut un, dos plus grands hommes de son siècle , mourut, le 24 juillet de l'an izSç), à la commanderie di Barlette , dans la Fouille , il fut inhumé.

V. CONRAD DE THURLNGE.

tzSg. CoKRAD, (ils d'Herman I, landgrave de Thuringe fut nommé grand-maître a[irès la mort de Salza. Avant (|iie d'entrer dans l'ordre, il av.iit épousé AGNÈS, fille dl' l'empereur Fré- déric II, dont il devint veuf en 1218, suivant Falden. {Trad. Corùeien. ) Vers h- lems de son élection , Suantopelck, duc de la Poméranie de Uanlzick, que l'on nomme aujourd'hui (17S7) Pomérélie, jaloux des progrès des chevaliers 'lentoniques , fait 50ulever les néophytes de la Pogcsanic , de la Warmie , de la ^'allangie, el de la Barlhonie. Ces Prussiens, abjurant le même jeur la religioa du vrai Dieu , se jcltent , conduits par le duc , sur.

CHRJWOLOGIE HiyrOWQtrE

la parlie basse de la l'russe , ft de sur la Pomi'-sanïe et le pay» «1« Ctilm, massarranl tous lesChféûrns qu'ils rPiiconlrcnt.n rasant plusieur» châteaux. Les seules forleresses tl'Elbing , «le Balga , de l\cden,clcCulmet deTliorn, résistonlà ces furieux. Lemarérhal de l'ordre, voulant avoir sa revanche, siirpreiul Sartowitz, châleau du duc, sur U rive gauche de la Vlslule. Suantopelck, outré de cette perle , assemble une armée nombreuse pour ta ré- parer ; et comme il avait plus de monde qu'il ne fallait pour rc- 1>ou.s-ser les travaux dn siège , il p.tsse la \" istule , sur la glace . avec a plus grande parlie de ses troupes , pour ravager de nouveau le pays de Culm. Le maréchal attaque les Poméraniens , qu'il met *n fuite, après leur avoir tué neuf cents hommes, cl, passant lui-même la Vistule , il oblige le duc de lever le siège. Le» chevaliers Tculoniques, alliés au duc de Cujavie , de Kali.sch et de la grande Pologne, prennent l'importante place de Nackel, et ravagent la Pomeranie. Le duc , inquiet pour Danlzick, sa capitale , demande la paix en 124^1 et l'obtient ; mais il est obligé de laisser le prince Mest»vin , son iils aîné, en otage entre les mains des Teutons, pour répondre de IVxécution oc ses promesses. Quoique la plus grande parlie di- la Prusse fût encore plongée dans les ténèbres de l'idolâtrie, le pape ordonne, en 12^3, de la partager en quatre diocèses , qui sont ceux <)e Culm , de Poroésanie, de Warmie et de Samuic, et veut que les terres conquises , ou à conquérir , soient divisées en trois parts , deux pour les Tculoniques ei la troisième pour Its évtVjuM et leurs chapitres. La même année. Innocent IV prend la Prusse aux droit et propriété de saint Pierre , et la donne aux che- valiers pour la posséder librement. Il .^e sert de cette formule pour en investir le grand -maître : ylnnuh nostro inifj)timns. Conrad mourut le 2^ juillet 1244 > el fut inhumé dans l'église (le rhôpital tculoniquc, à Marbourg.

VI. HENRI DE eOHENLOHE.

1244* r.e grand chapitre, assemblé à Venise, ne put Vaccor- cler sur le choix d'un grand-maître , Je sorte que les suffrages furent partagés entre Henri de Hujiem.ohf. rt Louis ds Queue. Ce dernier étant mort quelques mois après, les che- valiers de la basse Allemagne doimorent un autre conipélileur h Hohenlohe , dans la personne de (luillaurae d'IIncnbach. Mais cet aniigrand-maître, à peine connu de nom^ n'rmpérha pas Hohenlohe d'être reconnu en Prusse, en Livonie, en Alle- magoe , enfin par l'ordre entier, et même par l'empereur,

four seul rt légitime grand-maître. Les anciens ëcrivaips tir ordre, voulaut dcrober le «ouvenir de ce schisme à la po»-

IDS-MAÎtBES DE l'ordre TECTONIQUE. 4?*^

tffitfi, n'oril pas fait mention de Ho^cnlohe , ce qui a jeté une confusion élnnnanle ilans Thistoire. Hartknoch , qui T* plaré mal à propos PiMre Salza et Conrad, est le premier qui l^it reconnu son exisK^nce avec quelque certitude j mais ellel ç<»t démontrée aujourd'hui par tant de monuments autheri— tiques, que cet auteur ne connaissait pas, qu'elle ne sOuffra'l plus trolijcrtion , non plus que le rang que ce granJ-maîtret] cloil occuper dans riiîstoire. Le duc de Poraéranie, qui n'avait» juré la paix que pour avoir le lems de se préparer à la romprùJ avec Truil , fait soulever de nnuveaii les apostats de la Prusse ,■ et taille en pièces un détachement de quatre cents chevau»! t^cs Teu Ioniques , p^^s du lac JRensen. I-es chevaliers , réduil.Vi aux plus grandes extrémités dans la ville de Culm, en sorlentT avec une poignée de monde , pour attaquer l'armée du duc , tuent ipinze cents poméraniens , cl poursuivent les vaincus si rhaudcincnl , que la plupart se noient en voulant passer U i Vistule à la nage. Cette perte oblige Suantopelck de renouf 1 veler la dernière paix ; mais ce fut pour la rompre une secondé T fois. Le légat du saint siège fait pr(*clicr la croisade contre le^j duc de Poméranie cl les Prussiens; les Teuloniques battent Suantopelck sous les murs de Srhwedlj et une autre fois enj rase campagne. Ces deux victoires coûtent, trois mille hommes aux ennemis. Nouvelles paix en 1246, par l'enlreniise du duc d'Autriche. Les Teuloniques bâtissent la forteresse de Christ- bourg. Le duc de Poméranie, rompant encore tq paix, se ligue avec les Prussiens pour en faire le siège. Les chevaliers battent l'avanl-garde des Prussiens, dont l'armée se disperse, et mettent en déroule celle de Poméranie. Le duc, qui avait failli d'être pris, demande encore la paix, qui fut faiteau mois de novembre de l'an 124*^, par la médiation de Jacques Pantaléon , légat du saint siège. Le 7 de février de l'année suivante , le légat ménage un accord entre les chevaliers et les Prussiens , que ces derniers rompent aussitôt. Les Teutoniques , secourus par plusieurs princes de l'empire, les forcent À la fin à rentrer dans robéis— .sance ; et Suantopelck, qui avait encore essuyé une sanglante défaite, fut nbligé de renouveler la paix, en laSS. avec des conditions IrJ's- humiliantes pour lui; celait la première fois

3u'il l'a signait aiicc inlenlion de la garder; elle fut le terme 'une guerre cruelle, qui durait «lepuis treize ans. Les armes des clievaliers 'IVuloniques de Livonie avaient encore des succé$ plus brillants. Le maître provincial , André de Stuckland , olilige , par ses virloires, Mendug, grand-duc de Lilhuanie, à demaniler la paix, et lui persuade *reml)rasser le Christianisme,

Îtromeliant de lui faire accorder le litre de roi par le pape, nuocent IV, déférant aux instances du maître provincial et de

A

478 CHBOHOtÔGIE HISTORIQUE

Mendog , prend la Lilhuanic aux Jioit et propriété de saint Pierre, l'érigé en royaume, et ordonne aux évC(|ue3 Je Prusse'] et de Livooie , de sacrer Mendog , qui jut ronronné avec J feitime , l'an laSi. En Palestine, les chevaliers Teutoniques combattirent vaillatnracnt sous les yeux de saint Louis, [>eiidaut' la malheureuse expédition qu'il (il eu l\gy|)tc. Ce grand prince, 'l les honorant d'une afffciion parlicMlière , leur fit plusieurs'] dons, et ajouta quatre ili'uis de lis à la croix du grand' niailre,'[^ comme une marque pcrpéluelle de ses bonlés. Celte concession I est du 20 août de l'an i aou. U n'y a rien de certain sur répociue T de la mort du graad-maîlre llohenlohe , qui, selon Pauli,'] arriva en 12S-!. Ce prince Tut inhumé dans 1 église du chSleatt'J de Mergentheim , qu'il avait donné à l'ordre.

VII. POPON D'OSTEHNA.

1253. PoPON d'Osterna fut choisi pour ^Ire le successeur^ de llohenlohe. L'an i254i Oltocare, roi de Bohême, vint en.] Prusse, à la tâle île quarante mille hommes, et battit Ir Sambiens, qu'il obligea de se soumettre à l'ordre. L'année sui-«J vante, les Teutons bâiircnl Koaigsberg, pour tenir les Sambieai dans la sujétion. Les chevaliers de Prusse et de Livonie, s'clant^l réunis en izSc}, furent battus à Durben par les Lithuaniens, ,1 révoltés conire leur souverain. Cet événement fit naître l'idée, aux Prussiens de secouer le joug, .Mendog, que les Teutouiqucj avaient converti au CVirislianisme, et cju'ils avaient fait recoa-J naître pour roi de l.ilhuattie par le pape, pensait, de son câté,^ à reprendre le culte des idoles, et fuinenlail sous main la révolte J des Prussiens, qui éclata l'année suivante. Les Prussiens, sou- tenus par Mendog, qui était à la tête de trente mille hommes» levèrent l'étendard de la révolte , et massacrèrent tous les Chrétiens qu'ils renconlrèreut ; il n'y eut que les provinces de Culm et de Poraésanie qui restèrent fidèles. L'an 1261, le» Teutoniques furent battus à Pokarwis. Les comtes de Juliersii et de la JVlarck étant venus à leur secours l'année suivante, ils^j prirent leur revanche contre les Sambiens, auxquels ils tuèrent^ trois mille hommes. Pendant le siège de Konigsberg , qui dura très-long-teras, les Teutoniques tirent des actions de valeurJ h jamais mémorables. Le graud-maitre ne \lt pas la fin de tant de maux, ayant abdique en iaG:i, à cause de son grand ;*ige^ qui ne lui permettait plus de porter le poids d'un gouverue* ment ii difficile.

VllL ANNON DE SAN'GEftSHAlJSEN. 1262. AîtSOS DE SANGEIlSUAUSEr^ fut élu pOUf succédtT à

DES GRASDS-MAÎrnES DE l'oBDUE TECTOMQCE. 47^1 Osierna. Les clievaliers île Konigsbcrg défirenl trois iois le»i Sambicns, qu'ils forc^^enl de rrntrcr sous le ^oug. Il n'en futj pas (le mi'me «lu reste de la Prusse. L'an i2B3, les Tcutoiiiques] furent battus à Lobau , et obligés d'abandonn<y plusieurs for?' teressps qu'ils défendaient, depuis trois ans. De nombreuse armées de lithuaniens et de samogites se joignirent aux rebcUt pour ravager la Prusse ; ce qui rendit ce malheureux pays^ pendant long-tems, le théâtre do l'horreur et du carnage. Le»l chevaliers, tan(<U vainq:>pnrs et tantôt vaincus , mootrèrer: toujours la m^me ioirépidilé, et finirent par remporter troi»! victoires si sanglantes sur les Prussiens, qu ils furent obligés j] l'an layii, de rentrer dans l'oboissance. Annon de Sangers^ hausen, prince d'un grand mérite, mourut le H juillet de l'a 1274 , et fut inhumé a Marbourg.

IX. HARTMAN DE HELDRUNGEN.

1374. IIautm^tï DEHELDRUNGENful le successeur d'^oDon; Au commencement de son magistère, il restait encore trois provinci's de l.i Prusse dans lesquelles les chevaliers n'avaient pas encore porté leurs armes. La Scalovie et la Nadruvie furent sou- mises en, moins de trois ans , et , l'an 1278 , les chevaliers atta- quèrent la SuJavie; c'était la province la plus peuplée et la plus puissante de la Prusse. Cette guerre fut poussée avec beau- coup d'aclivité: mais le grand-maure n'en vil pas la fin, étant mort le ic) aoih de l'an i283. 11 fut inhumé dans l'église de l'ordre h Mergenlhcim. Ileidruneen avait fait commencer, en 1280 , la célèbre forteresse de Marienbourg.

X. BURCHARD DE SCUWENDEN.

I^F t283. BuHCHAHn DE ScHWENDEN sHccéda à HeUlfun^en. F Peu de tems après son élection, les chevaliers achevèrent la I conquête de la Pruise, en soumettant la Sudavie ; ainsi ce ne [ fut qu'après cuiquanle-deux ans de travaux et de combats que I la Pi-usse, écbiirée dfs lumières de la foi, fut entièrement sou- mise il la souveraineté de l'ordre Teutoniqne. La même année, les Teuloniques tournèrent leurs armes contre les Lithuaniens, qui n'avaient cessé de secourir les apostats de la Prusse, et faisaient depuis long-tems une guerre cruelle à l'ordre. Celle guerre contre la Ijithuanie dura plus d'un siècle sans interrup- tion , et recommença ensuite à <liverses reprises. L'an 12H1), nouvelle ronspiralioii des Prussiens, qui fui étouffée au berceau, Le grand-maître, l'an lay, fut au secours de' la ville d'Acre, menacée d'un siège par les Sarrasins ; il fui baiiu par les Infi- (ièles , et mourut de ses blessures dan» l'ile de Rhudes.

4^0 CBRONOLOGIE niSTOBlQUS '

XI. COÎiRAD DE FEUCHTWANGEN.

1390. C(Ks'RA.D DE FëvchtWAMGEK fut le successeur Jh] Burchàril de Schwenden. Il joua un rôle liès-disiingtié avec] ses chcvaliei-s au dernie.r siège d'Acre; et lorsque cetie place' fui prise , l'an i:iqi , il élablit le siège de l'ordre dans la rom*- 1 manderie de Venise , pour élre à portée de prendre pari aux nouvelles entreprises qu'on pourrait faire pour recouvrer lAJ Terre-Sainte. Lan «agS, nouvelle conspiration des Prussiens, qui fut étouffée par la punition des chefs. Ce furent les derniert 1 efforts de ce peuple pour retourner à l'idolàLrie. l-c Krand*] maître, qui s'était rendu en Prusse, partit pour la Boiiêine-, ' Cl mourut à Prague, l'an layj ; il fui Inluimé dans l't'glise dll 1 château de Uraguwilz.

XII. GODEFROI DE HOHENLOIIE.

izgy. GoDUFROi, petit - neveu de l'ancien grand- maître ^1 Henri de Hohcnlohe, fui élu pour successeur de Conrad de] Feulchlwangen par le chapitre assemblé à Venise, le i4sepy| terabre. La guerre civile entre les chevaliers de Lîvonic ekl l'archçvèque de Riga , éclata pour lors avec une fureur sanf J exemple; car on se battit neuf fois en dix-huit mois. Cette] junesle querelle dura loug-tems, et eut les suites les plus fâ^j cheuses. L'an i3o3, il y eut un schisme dans l'ordre; mais î|j lui promplemcnt éteint par la sagesse du compétiteur, qu'une partie des chevaliers avait donnée Hohenlobe, dont la ntort arriva l'an i.^^> et dont l'inhumation se (it à Marbourg.

XIIL SIGEFllOI DE FEUCHTWANGEN.

i??o9. SiGEFHoi t)E Feucbtwanges, élu du vivant de Hc henlolie par une partie des chevaliers, avait regardé cette ëlec*» tion comme nulle , et ne prit les rênes du gouvernement qu'aprè' avoir été élu de nouveau à l'unanimité, il abolit la ruaîtris^] proviiiciale de Prusse , et transféra le siège de l'ordre et sa rési— 4 dence de Venise à Marienbourg , qui devint la capitale de It Prusse, Meslwin, dernier duc de la Poméranic de Dantztck^j étant mort sans laisser d'enfants légitimes , les Polonais s'era»!

Sarèivnt de sa succession sous divers prétextés. Les margrave e Brandebourg, établis depuis long-tcms par les empereurs 1 pour seigneurs suzerains des ducs de Poméranie , revendiquèrer celte succession comme un fief dévolu, et vendirent une grande {laitie de la Fomcraaie à l'ordre Teutourque , avec ragn^meol

de l'empereur Henri VII. I.ps vous de conciliation aysnt ét4 inutiles, les Tciiloiiiques prirent les armes et firent la conquête de ta Homéranie cja'ils vetiaieni «l'acheter» (cl événement fut la source des longues guerres qu'il y eut entre l'ordre et la Po- logne. A^>rés avoir l'ait bSlir ut»e ville neuve à Danlzick , le gfand- maître tnnurut dans sa résidence de Mariwibourg, \t 5 mars de l'an i3[2, et fut inhumé à Culmsce , dans L'églis* calbédiâle de révéché de Culm.

XIV. CHARLES UE BEFFART.

t3t;i. Charles DE Beffabt, natif de Trêves, fut élu pour succéder à Feuchiwagen, et poussa \ivement la guerre contre La Liihuanic. Uladislas Lokelek , roi de Pologne, intenta ua procès à Tordre, au sujet de la Foméranie. Le pape, i qui il s'était adressé, nomnia trois polonais, dont deux formaient de« prétentions contre les chevaliers, pour |ugo» de cette querelle. Les protestations des Tentoniques n'empêchèrent pas que les uoiices ne portassent une sentence, en i^ai, par laquelle iU condamnaient l'ordre à rendre la Foméranio au roi, avec les dommages et intérêts. Si celle sentence ne fut pas cassée ea forme , ce qu'on ignore, elle fut au moins regardée comme nulle et resta sans effet. Le grand-mjîlre , s'ctant rendu à Aviynon , y gagna pïusicHrs procès importants; mais il y con- trarta une maladie qui alléta fort sa santé, ce qui le détermina à se rendre à Trêves, il mourut au sein de sa femille, l'ar^ 1.^24. Il est probable qu'il fut inhumé dans la grande comman- derie que l'ordre a dans celte ville.

H

XV. WERISER D'ORSELEN.

ï3a4- Wehweb u'Orselkn fut nnmmé , le de juillet^ ur succéder à Bcffart. Le roi de Pologne ayant attaqué Tordra Xeulonique , les hostilités furent suspendues par une trêve qui devail durer jusqu'à }iv'é[ de l'an iSaG. Ijî roi profita de cet inli'rvallc pour alfatbtir les alliés de l'ordre , el fit , en joaB , un horrible ravage dans le Brandebourg. L'année suivante, lea chevaliers prirent plusieurs places de Pologne, et , Tan 1028, le roi se j-'ta sur la Prusse avec une puiswnie armée; mais il s'en retourna sans succès. Le roi Je llohéme étant venu au secours de Tordre, on (lit une guerre sanglante, qui fut suspendue. Tan 1.^.^1», par une trêve, pendant lanuellc on devait remettre à l'arbitrage des rois de Hongrie _et de Rohême, la décision tous les difiérents qui existaient entre Tordre et la Pologne. La Ukivae jinnée, le granU-maitre fut assassiné à Maricnbourg, I4 XVL Oi

4^a CHR0>*0L0GIE niSTOHIQtE

i8 de novembre , et fui inhumé à Marienwerdcr , dans Téglii^J

cathédrale de l'éïêché de Pomésanic.

I

* XVI. LUTHER DE BRUNSWICK.

i33i. LuTHF.R , ou LuDÈBE, fils d'Albert le Gras, duc d< Brunswick, fut élu grand-maître le 1 1 de février. L'arbitrage n'ayant pas eu lieu, et la trêve étant expirée, on se prépara »lo uouveâiià la guerre. La inêniL- année, une armée formid.ible de teutoniques ht le ravage dans la Pologne. Bataille de Plowcze, remarf|uable en ce qu'on combattit deux fois le mârae jour ; le» Teutoniques furent défaits , la première fois , par la trahison du palatin de Posnatiie , qui était dans leur armée ; mais à irfj seconde, ils battirent si complètement l'armée royale, (ju'il/j firent la conquête d'une parlie de la grande Pologne, sans que le i roi fût en état de secourir aucune des places qu'on lui enjcvaîfrj successivement. L'an iSSa, le roi, ayant reçu un puissant se-» i cours de Hongrois, voulut rendre la pareille aux Teutons, et] marcha vers la Prusse , sans entreprendre de recouvrer ce qu'oril lui avait enlevé. Le grand-raaîlre fut au-devant de lui surlï.j frontière; et les deux armées étant déjà en présence , on convhitl d'une trêve jusqu'à la Sainte -Trinité de l'année suivante* Brunswick , après avoir fait jeter les fondements d'une nou-*"j velle église cathédrale à Konigsberg , en recoonaissance dnl succès que le ciel avait accordé à ses armes , mourut dans ccrtif^ ville , vers la (in de l'an lii'i.

XVIL THÉODORIC D'ALTENBOURG.

i334* THÉODoaiC , burgrave d'AUenbourg , âgé de prè» de quatre-vingts ans, fut élu, au commcncenicnt de l'armée,! pour être le soccessc.ur de Luther de Brimswick. Les rois d< ' Hongrie cl de Bohême, qui avaient été prisde rechef pouf] arbitres, prononcèrent, en i335 , une sentence par laquelle] ils adjugeaient la Poméranie aux Teutons ; mais elle était J conçue de manière que le roi de Pologne devait donner iinel renonciation en forme sur ce duché. Le roi Casimir , nel voidant pas remplir cette condition, recommença les liostï-*] lilés pendant que le grand-maitre faisait une expédition en\ Lithiianie; mais les rois de Hongrie et de Bohême, en leur] qualité d'arbitres, ordonnèrent une nouvelle trêve jusqu'il ]a Saint - Jean de l'an i^Sy. L'année suivante, le ^rand^^l maître, roaleré son grand âge, se mit à la tOte de l'armée leutonique , uattit les Lithuaniens, et les obligea de lever l«| néjje de Bayera. Cc^te victoire fut suivie d'une seconde rem*!

©ES GRAWDS-MATO^S DB l^OROHE TETJTÔWKjnE. 4^5 portée par le maréclial de Tordre. Le roi Casimir , ne vou- lant pas se soumettre à la sentence des arbitres ,' s'adressa au pape , qui délégua des nonces pour juger de celle que- relle. Les Teutons j ayant cause gagnée, refusèrent de courir le risque d'une nouvelle sentence , protestèrent et appelèrent au papem^me; cela n'empêcha pas les nonces d'excommunier l'ordre, en le condamnant à rendre la Poméranie , avec

Quelques autres provinces sur iesquelles la Pologne avait formé es prélejilions : mais le pape, ayant fait examiner la sen- tence par les cardinaux , déclara qu'elle était injuste, et con- seilla au roi de s'accommoder. Les rois de Hongrie et de Bo- ht'me , après avoir été juges, Gient les fonctions de média- teurs; et l'on était au moment de commencer les conférences,, lorsque le grand-maître mourut à Marienbourg ^ le i4 juin de l'an i34i. Ce prince fut inhume dans l'église souterraine de cette ville, qu'il avait fait construire pour la sépulture des grands-maîtres.

XVin. LUDOLPH KONIG DE WEITZAU. i

^ 1343. LoDOLPH KoN'iG fut élu grand-maître de Tordra f après un interrègne de plus de six mois. L'an i'6^^ , pai» entre l'ordre et la Pologne. Les Tcutoniques rendirent lea conquêtes qu'ils avjient faites dans la grande Pologne pcU'V dant le magistère de Brunswick , et le roi Casimir renoue solennellement à toutes prétentions sur les possessions t, l'ordre, et particnllcrement sur le duché de Poméranie^ dont il s'obligea du faire effacer le titre, gravé sur le gran(t sceau de la Pologne, s'engageant pour lui et ses successeur*. de ne jamais reprendre ce titre, ni dans leurs actes, ni dan»| leurs sceaux. Ce traité, conclu à Kalisch, le 8 de juillet, fut ratifié à Jungenlcslau, par la dièlc du royaume, le 2.3 du m^me mois. Le grand-maître méditant une expédition contre la Lif thuanié , les rois de Hongrie et de Bohême, le marquis Moravie, le comte de Hollande et d'autres princes, vinren||; en Prusst; pour y prendre part ; mais l'hiver de i344 à i345>., fut si doux , que les glaces ne portèrent pas , et qu'il fut im4 possible de traverser les rivières ni les marais, de sorte quej ces princes en furent pour les peines de leur voyage, et que l'ordre ne tira aucun fruit d'un si grand armement. Le grand-% maître cul une lièvre violente qui ne fui pas sans quelques mélanges de frénésie : il se rétablit et continua de gouverner l'ordre; mais sa santé se trouvant fort affaiblie, il abdiqua e 1.345, et mourut trois aas après. Il fut inhumé à Alarieibw werder.

%^i CHROSOLOr.IE IKSTOniQOE

XIX. IIRNRI DUSEVF.P, D'ARFBERG.

iâ45. Henri Dus fKF.n , élu le i3 th-cembre , signala son tnagistère par deux vicloircs mémorables qu'il remporta sur les Lilhuatiifiis. L'an i i47i le graml -luaîlre acheta le <liiché d'Estonie, de Waldenwr lli , roi de Uaoeniarck , pour U somni*^ de dix -neuf mille marcs d'argciil , cl abdiqua Taq looi. L'opinion commune est qu'il mourut. la même aoncc* Jl fut iiibumë à Marienwerder.

XX. WINRICH KNIPIVODE.

i35i. WiWRlCH DE KmPRODE fut donné pour successeu/^ à Duscncr. L'an i3â6, Casimir, roi de Pologne, oubliant lestertneiits qu'il avait faits à Kalisch, reprit le titre de sei- gneur et d'héritier de la Poraéranie , dans un traité qu'il (k avec l'empereur Charles IV, coiitie l'ordre Teulonique et U maison de Bavière, dont l'iibjet Détendait à rien moins qu'à leur ruine ; mais celle li<;ue claiil restée sans eflet , ror«.lre «demeura en paix avec la Pologne. Le grand-maître ne cessa de faire une guerre terrible aux Lilliuaniens , dont les principaux évënemenis furent le siège et la prise de Kowno , en liiGa, et la bataille de Rudau , en 1^70. Dans celte bataille, le grand-maître défit, avec quarante mille hommes, soiiante- dix mille lithuaniens, russes cl tarlares, qui laissèrent onze mille des leurs sur le carreau , et perdirent encore plus de Ihonde dans la fuile. Ce prince, l'un des plus grands homœe$ qui aient gouverné l'ordre Teulonique, mourut le 34 juin l'an l'iiio. , et fut inhumé à Marieiibourg.

XXL CONRAD ZOLNER DE ROTENSTEIN.

i38a. CosnAD Zolner de Botemstei» fut élevé i «rande -maîtrise , le 2 ou le S d'ocicbre. Jagcllon, grand-dt de Liihuanie , ayant enibraisé le l^hristianisme poui tpous Hed%vige, reine de Pologne, Us Polonais firent juier à prince, avant de le reconnaître pour roi, qu'il ferail la cor quête de la Poméranie el de la Prusse entière. Commu la Lilhuanie fut unie à la Pologne par ce m;iri«ge, h^s Tculo- niques se trouvèrent dans une situation singulière; car il* évitèrent de rompre avec les Polonais , maigre riniuiticc de« serments qu'ils avaient exigés du nouveau roi. Ainsi, ils vécurent daas UII6 sorte de paix avi^c Jagellon , comme roi de Pologne , Undis qu'ils conÛQuèreal à lui (aire une sanglante guerre «a

DIS GHANIW^'XfctTRtS DB l'ORtmï TEUTOOTQTTE. $65

Uthnanie. Guillanme, duc de Giieldre, se mit en route , sur la fin de Tan i388 , pour venir à leur secours. Mais en pas- sant par li's états dePomcranie, il fut arrêté, par ordre du duc Wratislas , sous nrétexie qu'il n'avait pas de sauf-conduit, et ne recouvra sa lilierip qu'en promellanl de np jamais porter les armes contre la Pologne pl b Poraéranie. {Ponfan. HtsL Ceir. I. 8, p. 3.-Î1.) Le grand-nnaître fonda, vers le mèmelems, àCulm, une université, que les troubles, survenus depuis, n'ont jamais permis de perfectionner. Conrad Zolner mourut i Christbourg , le 20 août de Fan 1.390, dans la neuvième •nnée de son magistère, et fui inhumé à Marienbourg.

XXII. CONRAD DE WALLENROD.

1391. CoKHAD DE Wallkwrod fut étu, le 12 mars, pour succédera Zolner, et continua la guerre contre la Lithuaniei. L'an i3g3, il assembla une armée formidable, dans larjuellé il comptait jusqu'il quar-inle mille homines de troupes auxiliaires, et termina la campagne sans succès maïqne et sans avoir essuyé dV«'ht'c considér.nolf. Un certain Léandre, qui avait d'aborj iuivi la secte des Albigeois, et qui avait adopté ensuite les fri'eurs de Wiclef, fit des prosélytes en Prusse, par la conni- vence du grand-maître. Cet hérétique périt misérableraonl ; et la fin de W'allenroJ ne fut eucre plus heureuse ; car il mourut dans un accès de frénésie , le ^4 juillet de l'an i3i)4-

XXIII. CONRAD DE JUNGINGEN.

1394. C0TÏR4D DE JPNGINGEN , élu grand-maître le '^o no- vembre , refusa de se charger de ce fardeau jusqu'à l'année suivante, qu'il prit les r«^nes du gouvernement, l/an i3()6, il actpiit la province de Dobrzin du duc d'Opelen , ce qui dë-^ plut beaucoup aux Polonais Les pirates Vitaliens, qui s'étaient emparés de l'île de Gothland, faisant un grand tort au com- tneire «le la Prusse, le grand-maître fit armer une flotte, «l en chassa les pirates. La reine Marguerite , maîtresse des trois royaumes du Nord, envoya une (lotte pour réunir Gothland à la Suède. Les Teutoniques soutinrent un siège dans Wisby, et firent lâcher prise aux Suédois et aux Danois. L'empereur Wenceslns offrit sa mé<liation , et l'on assembla un congre» à HelsiiiLourg, en t3g8, on régla que les Teutons ren- draient Gcfthland A la Suède, et que la reine paierait let frais de la guerre. Les ambassadeurs du grand-maître se rendirent de Helsinbourg à Copenhague; l'on conclut un traité entre \ti troi$ couronnes du Nord et Tordre Tt'uto-

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ae nei! I ^'union

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fHBOSOt.OCIt ntSTORIÇCE

XIX. HENRI PUSEMÎR D'ARFIÎF.RG.

i345 Henri Dusiner, élu i3 di'cembre , signala so«1 tnagisièKe par deux vicinires mémorables qu'il rempoila sue | les Lilhuanirds. L'an i'J47i 'p grand - niaîlrc arhela le diich^; d'Eslonie, de Waldemar Wi , roi de Uanemarrk , pour I4 somme de dix-neuf mille marcs d'argent, cl abdiqua l'an* i^j. L'opinion commune est qu'il mourut la même aaiiefif I Il fut inhumé à Maricaweidtir. A

♦1 XX. WINRrCH DR KNIPRODE.

i35i. 'V^iNRICU Knifrode fut donné pour successcu^'j à Duscaer. L'an i3S6, Casimir, roi de Pologne, oablian(i lestcrmeuts qu'il avait faits à Kaliscb, reprit le litre de scx^i gneur el d'héritier de la Poméranie, dans un traité qu'il fifel avec l'empereur Charles IV, rouLn: Tordre Teulonique el IftJ jnaison de Bavière , dont l'objet »ie tendait à rien moins qu*^ leur ruine ; mais celle ligue étant restée sans effet, l'ordrQ^ ^emcura en paix avecla Pologne. Le grand-maftre ne cessa J^ faire une guerre terrible aux Lithuaniens , dont les principal événements furent le siège cl la prise de Kowno , en litis et la bataille de lludau , en 1370. Dans celle bataille, là]

Ïrand-maîlre délit, avec quarante mille hommes, soixantef^l ix miUe lithuntiiens, russes et larlares, qui laissèrent on/.»! mille des leurs sur le carreau , et perdirent encore plus monde dans la fuite. Ce prince, l'un des plus grands hommes qui aient gouverné l'ordre 'l'eutonique, mourut le 34 juin *ï%g l'an ii^2 , et fut inhumé à Marienbourg.

XXL CONRAD ZOLNER DE UOÏENSTEIN.

j.36a. Conrad ZûL^ER t>E hoTENST&tK fut élevé k U ^ande-maitrise , le 2 ou le 6 d'oct«brc. Jagellon, grand-dt de Liihuanie, ayant entbrassé le "(christianisme pour cpouse Hedwige, reine de Pologne, \is Polonais firenl juier à prince, avant de le reconnaître pour roi, qu'il ferait la con« auèle de la Poméranie et de la Prusse entière. Comme la Lithuanie fut unie à la Pologne par ce. mariage, 1rs Tcuto- piques se trouvèrent dans une situation singulière ; car ils é^-ilèrent de rompre avec lea Polonais, malgré l'injustice ii< serments qu'ils avaient exigés du nouveau roi. Ainsi, ils vécuren daas \xat sorte de paix avec Jagellon , comme roi de Pologne |1 Undis qu'ils conlinuèreul ji lui f^ire une sanglante guerre %^

k

DES GBAλT)»^'WKtTRW DK t'oRCKB TEUTOKlQCE. 46S

Lithnanie. Guillanme, duc de Giicldrc, se mit en route , sur la fin de l'an i388 , pour venir à leur secours. Mais en pas- sant par les états de Pomcranie, il fut amMé , par ordre du duc \Vratislas , sons prélexle qu'il n'avait pas de sauf-conduit, et ne recouvra sa liberté qu'en promeltanl de nj' jsniais porter h's armes contre la Pologne el la Poniéranie. {Po/tlan. HisU Gelt. I. 8, p. 3 •>!.■) Le grand-maître fonda, vers le mème'^ems, ACulm, une universilé, que ie.s troulilfs, sunenus depuis, «'0111 jamais permis de perfectionner. Conrad Zolnpr mourut k Chiistbourg, le 20 août de l'an iSgo, dans la neuvième année de son magistère, et fiil inhumé à Marienbnurg.

XXII. CONRAD DE WALLENROD.

iSjji. CoKRAD DE Wallenrod fut élu, !e 12 mars, pour lurcéderà Zolner, el continua la guerre contre la Lilhuanie. l/an t3c)3, il assembla une armée formidable, dans laquelle il comptait jusqu'à quarante mille hommes de troupes auxiliaires, et termina la campagne sans succès marqué et sans avoir essuyé d'échec considérable. Un certain I.éandre, qui avait d'abord Suivi la secte des Albigeois, et qui avait adopté ensuite les erreurs de Wiclef, fit des prosélytes en Prusse, par la conni- vence du grand-maître. Cet hérétique périt misérablement ; et la fin de Wallcnrod ne fut guère plus heureuse ; car il mourut dans un accès de frénésie , le a4 juillet de l'an i3c)4-

XXin. CONRAD DE JUNGINGEN.

1394. COWRAD DE JcwGiNGEN, élu grand-maître le ;îo no** fmbre , refusa de se charger de ce fardeau jusqu'à l'année suivante, qu'il prit les rênes du gouvorncmenl. L'an i3c)6, il acquit la province de Dobrzin du duc d'Opelen, ce qui dé- plut beaucoup aux Polonais. Les pirates Yitaliens, qui s'étaient emparés de 1 île de Gothiand , faisant un grand tort au com- merce de la Prusse, le grand~maître fit anner une flotte, <t f n thas-îa les pirates. La reine Marguerite , maîtresse des trois rr^aumes du ISord, envoya une flotte pour réunir Gothiand à la .Suède. Les Teutoniqucs soutinrent un siège dans Wisby, et firent lâcher prise aux Suédois et aux Danois. L'empereur Wenceslas oOrit sa médiation , et l'on a.ssembla un congrès ft llelsinbourg, en i3g8, on r^gla que les Teutons ren- draient Gethiand à la Suède, el que la reine paierait les fratB de la guerre. Les ambassadeurs du grand-maître se rendirent de Helsinbourg ù Copenhague, l'on conclut un traité «l'union entre les trois couronnes du Nprd et l'ordre Teuto-

(86 CBROKOLOfilE HISTORIQUE

')ii(]uc. L'an i4o2, le grand-maîlrc acheta la nouvelle Marché de BrandphcMirg , de Sigismond , margrave de Brandebourg et roi de H<^igrie. Celte acquisitioti lui assurait une communica- tion aver l'A llcmagop, indépendamnienl de la Pologne. L'an ■i4o4i congrès de Hacziansz , le roi de Pologne céda le . <lurhé de Samogilic à Tordre, tjni lui rcnilit en échange la ■province de Novogrodeck, qu'il avait conquise. Par un second >acie fait dans le nM?me n?ins , l'ordre consentit au retrait de iJolrztn, qui ne devait s'effectuer que l'année suivante; et iIag<'llon, par un troigièmf acte , renouvela nuemcnt et sim- |>k'menl la paix faiie en i34.'i, entre le roi Casimir, et le I |[raiid-mailrc Ludolpii Konig. i^'année suivante, le grand-maître -reçut le roi dans sa ville de Thorn , l'on termina l'afïaire de Dobrzin, ei, peu de tems après, iHul mis en possession |de la Samogilie. \u moyen de cette acquisition et de celle de ']a nouvelle Marche , la souveraineté de l'ordre s'étendit depuis I i'OJer jusqu'au golfe de Finlande. Jungingen eut quelques •démêlés avec TAugleterre au sujet du commerce de ses états,

3ui était si florissant, que plusieurs villes de la Prusse allaient e pair avec les principales villes commerçantes des côtes de [la Baltique. Ce sage grand -maîtro, qui avait élevé l'ordre à son fplus haut degré de puissance el'de grandeur, décéda pieuse- [ tuent le 3(> niar.s 1407, cl fnl inhumé à Marienbuurg.

XXIV. ULRIC DE JUNGINGEN.

1407. Ulhic de Jungingen, frère du précédent, fut ëla ^le :ib de juin. Il s'éleva une diflicullé av*c les Polonais, au l^ujet de Sjniock et de Driesen , viHes de la nouvelle Marche. [Xe roi se fondait principalement sur un hommage extorqué

A un mineur, à l'msu de sa famille, mais qui fut désavoué , l-jieu de tems après , de la manière la plus solennelle ; les Teu— ^ioniques s'appuyaient sur les chartes qui prouvaient la longue .possession des margraves de Brandebourg, qu'ils reprcsenlaient. jiVitnlde, à qui Jagellon avait donné en fief le grand duché de ^Xiithuanie , enleva la Saraogitie, aux Teutons , d accord avec le

roi , et ce dernier reprit le titre de seigneur de la Poméranie, Idansun manifeste. Les démarches pour obtenir justice ayant l'été inutiles, le grand-maître entra en Pologne à main armée, •et pilt quelques places. Le roi de Cohémc ayant offert sa mé- ■diation, on le prit pour arbitre, cl il prononça sur Ions les [.points en faveur des Teutons. Le roi de Pologne refusa de se IROumetire à l'arbitrage, quoiqu'il s'y fut obligé par le com- jpromisle plus solennel, et dédaigna de se prêter ans démar- f-thiis ultérieures du roi de Bohême et du grantl-maître. Jagolloo»

BE5 GRAWM-MA,tTHES OV L'ORDUE TEPTOMlQrs.

qui n'aviait accepté cet arLiliagc <|iic pour avoir Je tems «le se préparer, enlrn en Prusse à la t^''le d^une armée foi-ini Jahle , eoraposée de polonais, de lilhuaniens, île samogites, de russes et de lartares. I.e grand-inaîlre , trahi par les ambassadeurs du roi de Hongrie, avec lequel il avait fait un traité, fui. au- devant de Jagellon avec quatre-vingt-trois mille hommes, et le rencontra dans les plaines de Tannenljcrg, le li» juillet de Tan i4io. Après avoir taillé en pièces la droite dc^ ennemis . le grand-maître fut au moment de saisir la victoire; mais il la perdit avec la vie, en faisant un dernier elfort pour la fixer. Cette chute fut le signal de la déroule des Teutoniques, qui fut complète : mais ils ne succombèrent pas sans gloire ; car l'opinion commune fait monter la perte de celle journée à cent mille hommes, entre lesquels on compla soixante mille polonais, ou alliés de celle couronne. Plusieurs places de la Prusse ouvrirent leurs portes aux vainqueurs, et le roi entreprit le siège de Marieidiourg , qu'il fui obiij^é de lever au bout de cinquante-sept jours, pour retoitrner en Polo};ne, il fut à peine arrivé, quMl se vit sans armée.

XXV. HENRI DE PLAUEN-

rf i4io. Henri, comte de Placen , qui avait défendu si cou- rageusement Marienbourg, fut élu grand-mailre dans le cou- rant de novembre. Les Tculoniques avaient déjà repris, h peu près tout ce qu'ils avaient perdu, h^rsqu'on fil la paix à Thoroj^ le premier février de l'an i4i «. Par ce traité, le roi de Pologne^ renonçait encore à la Poméranie , en reconnaissant qu'elle de,-| vait continuer d'appartenir à Tordre, de même que les autre| provinces qui avaient été conlesloes autrefois , et s'obligeait outre cela, de relâcher les prisonniers sans rançon : par là. tout fut remis sur le même pied il était avant la cucrrei à l'exception delà Samogilie, dont le roi et Vitolde devaienj )ouir leur vie durant , en donnant un acte de retour aux Teua toniques, après cette époque. Le roi eut à peine conclu cfl traité, qu'il refusa d'en accomplir les principales conditions j et le rompit même quelques mois après, tant en rcprenanl le titre de seigneur ae la Poméranie, qu'en travaillant à uut ligue avec l'empereur Sigisruond pour la deslruclion de l'ordre. Celui-ci ayant changé «l'avis, on le prit pour arbitre, Cf prince ordonna, par différentes sentences, que Jagellon rel3« cherait les prisonniers , qu'il délivrerait un acte de retour d< la Samogilie aux Teutons, ainsi qu'il avait été stipulé à Thoro. et renoncerait à la Poméranie; mais Jagellon employa des subterfuges pour éluder le retour dit la âaœogitiu après

ta^

488 cîinoNotor.iK histohiqUè

mort , et ni^ rarJa pas (l'aHicher de nouveau ses prélenllon* ]ia Foméranie. Jj'évëfjue de 'WliiJJ&lavv ayant èlé compris dans l«f' Iraité de "1 horn , l'ordre fut aussi condamné à lui rendre cer- taines dîmes (jui appartenaient à son église. Le grand-maître ^ qui avait si bien rnerilé de l'ordre, lanl par la belle défense qu'il avait faite à Marienbourg , que par la manière dont il avait terminé cette guerre , se rendit odieux par sa mauvaise conduite* et plus encore en favorisant l'hérésie de Wiclef , dont il ne fui pas lui-même exempt. Le mécontentement alla si loin , qu'il fut déposé dans un grand chapitre, tenu le 1 1 oc-« tobrc de l'an t4>3.

XXVL MICHEL KUCHMEISTER DE STERNBERG.

i4>4' Michel KucHMEiSTER fut élu le 9 janvier pour suc-. , céder à Plaucn- Uans le courant de mai de fa même année ^ l'archevêque de Strigonie, commissaire de l'empereur, pro-»^ nonça , à Hude , une nouvelle sentence arbitrale en faveur de* chevaliers. Les Polonais, répétant toujours la Foméranie, 1* pays de Culm et Michalou, malgré le nombre de traités et de sentences qui les avaleut adjugés h l'ordre, coururent aux armes. Le roi , à la télé de l'armée la plus formidable que la Pologne eût encore mise sur pied , dévasta le pays de Culm et les provinces 1rs plus voisines ; mais bientAt le grand-mailre y 1 qui se tenait sur la défensive, eut l'adresse, à l'aide d'un stix tagéme, d'attirer toutes les forces des ennemis devant la for-» tcressc de Strasbourg, ou Brodnitz. Pendant que le roi faisait tous ses efforts pour se rendu; maître de cette place importa nte^ Kuchmeisicr ne cessait de harceler les ennemis, et s'attacha avec tant de succi!?s à leur couper les vivres, que cette armcir^ si florissante fut au moment d'être détruite par la famine et la dysenterie. L'cvéque de Lausanne, légal du |»ape Jean XXII 1, étant arrivé sur ces entrefaites, n'eut pas de peine A engager toi et le grand -maître à faire une trêve de deux ans, et à remettre la dérision de leurs difficultés au concile de Constance» Le roi leva le siège de Strasbourg, le 6 octobre, pour retourne* «0 Pologne, et le grand-maître eut la gloire (l'avoir ruiné, sans coup férir, la plus puissante armée que les ennemis eussent jamais employée contre l'ordre. Les Polonais attaquèrent vive-«1 ment les Teutuniqucs devant le concile de Constance ; mais toutes les procédures cejsèr<nt quand les chevaliers , las <le so disputer, eurent entrepris de faire lire leurs titres en pleio* session. Les intrigues des Polonais empêchèrent les TeuloniqMAJ d'achever celte lecture : ainsi , le concile ne décida rien. L'ai* ^4>9i le p3p6 Martin Y délégua des noaces pour tàcbor U4

bts ghands-maiThes &b l oud&é teittonique. 489 'Irmirifir les différenls de l'ordre avec la Pologne. On s'assem- a inulilcmeul à Giiiewkow , parce que les Polonais ne voû- renl se jirèl^fr à aucune proposition. Les noiire\ ayant vu. les itres des chevaliers , ne purent leur refuser une attestation qui ^mettait la justice de leur cause en évidence; mais le pape, Ilicilc vivement par le roi de Pologne, déclara que cet acte : pourrait lui pré;udicier, parce que ces nonces n'avaient pas vu les titres sur lesquels il fondait ses prétentions. L'en*» pereur Sigisraond , choisi pour aiLitre par les diiix parties , donna complètement gain de cause aux Teutoniques, par une aenlcnce du mois de janvier 1420- Le roi df Pologne, qui sVlail soumis à cet arbitrage par le compromis le plus solennel,- tàciia d'éluder r<'lf('t de cette sentence , en recourant de nou- veau au pape; m;iis les chevaliers , ne voulani pas éire traînés de tribunal en tribunal, au gré de leurs adversaires, protes- tèrent, avec d'autant plus de raison, que Tcmpereur jvait or- donné, du consentement des parties, ([u'elUs paieraient une amende de dix mille marcs d'argent pour chaque contravention à la paix , ainsi que pour chaque démarche qu'elles pourraient faire pour obtenir quelque modification de sa semence. Des ennemis, plus redoutables encore que les Polonais, menaçaient l'ordre de nouveaux m.illiours ; c'»'laient la diviition qui s'était mise parmi les chevaliers , et l'esprit dimJeprndance qu'on peut regarder comme le germe de la revolie qui commençait î faire des progrès dans la Prusse. Le graud-maître en eut tant de chagrin , qu'il abdiqua pendant le Cart'me de l'an i4a2.

XXVIl. PAUL BELLISER DE RUSDORF.'

1422. Padl Belliser de RuâooHF fut élu, le 10 de mari^'

Îiour remplacer Kuchmeister, La mfme année, le roi de Po— L>f;ne assembla une armt^e de cent mille hommes, et, sans autre motif que celui d'accomplir le projet qu'il avait formé, depuis long-tems , d'exterminer l'ordre, il se jeta, vers la fin 8e juillet, sur la Prusse, il fit un r.iva£;e effroyable , sans qu'il y ait eu d'autre événement que quelques sièges , des mas- sacres et des incendies. Comme les Prussiens supportaient im- patiemment ces maux, qui se renouvelaient si sq^vent, le grand -maître fut obligé de conclure un traité, le iysrpti-mbre, par lequel il renonçait au duché de Samog;itie et au Suderland, et aliandonnaït h 1.1 Pologne la forteresse de Nessaw . avec toutes les autres terres situées dans la Cujavie , que les ducs de Masovie avaient données anciennement aux chevaliers ; en re- vanche , la Pologne assurait encore à l'ordre le duché de Pomé raaiei aiusi que les pays de Culm et de Michalou , auxqueU XVL 6a

4

I

4^0 CRBAKOLOGIE flISTOBIQDB

elle n'avait cessé de renoncer et de prétendre aUemativcmeDt»' C'est la première paix l'ordre fut obligé d'abandonner quel- <jae partie de ses domaines. L'armée polonaise avait commis tant d'excès pendant cette expédition , que ie roi , (|ui les avait

f)robablemcut ordonnés, fut contraint de demander au pape 'absolution de Texcommunicalion que ses soldats avaient en- courue par leurs sacrilèges et leurs autres forfaits. La guerre ayant reconamencé en i43i , les chevaliers firent une incursion dan» le royaume; vingt-quatre villes furent contraintes d'ouvrir leurs portes , et ils se vengèrent sur le plat pays d'une partie de» maux que les Polonais avaient fait souffrir à la Prusse. Le roi ayant appelé les Uussites à son secours, ils dévastèrent misé- rablement la nouvelle marche de Brandebourg et la Poméranie; ces hostilités furent terminées par une trêve de douze ans, faite au mois de décembre de la même année; elle fut convertie en une paix pernétuplle , conclue à Brzesc , le 'ii décembre de l'an 1436. La division croissant en Prusse , et les désordres avec elle , le grand-maîlre établit un nouveau conseil provin-r cial auquel il donna beaucoup d'autorité ; mais cette condes- cendance ne ramena pas la tranquillité. La noblesse et quelques villes ayant fait une confédération pour le maintien de leurs privilèges, le sage grand-maître trouva qu'une partie de leurs plaintes était fondée, et voulait y remédier : mais une fac- tion puissante s'éleva contre lui ; ce qui lui donna tant de chagnn , qu'il prit le parti d'abdiquer le 6 décembre de l'an 1440. Rusdorf mourut à Elbing, le 29 du même mois, étant en chemin pour se rendre à Konigsberg. 11 fut inhumé à Marieu bourg.

XXVll!. CONRAD D'ERLICHSHAUSEN.

i44i. CoTSR.^D d'Ehlichshausen fut élu le 19 avril. Cétait

un homme sage et prudent , qui maintint la paix avec ses voi- ■ins, mais qui ne put la rétablir dans la Prusse ni' dans l'ordre même. Il paraît que le chagrin contribua beaucoup à accourcic sa carrière , qu'il termina le 6 novembre de l'an 1449. Il fut U dernier grand-maître inhumé à Marienbourg.

'XXÎX. LOUIS D'ERLICHSHAUSEN.

i45o. Louis d'EklTcoshausen remplaça son oncle dans les

Ïremiers mois de celte année. Les Prussiens, après s't'Ire assurés es secours de la Pologne, se révoltèrent eu 1404; et le roi il Casimir qui avait renouvelé plusieurs fois le serment de main- aie U dernière paix avec l'ordre , reçut L'hommage dçs rc-;

»ES GIlAî»T)8-lI*ÏTRtS Ï>B L'OHDttE TEOTOIïIQUK, 49' belles , qu'il soutint avec toutes les forces du royaume. Le» Teutoniques, à au> il ne restait que quelques places après la ré- volution, ne se découragèrent pas, et remportèrent, la même année, une victoire signalée k Comitz, Casimir faillit de perdre la vie ou la liberté. Pendant une longue suite d'années, ce fut un mélange de revers et de succès de part et d'autre. Celte guerre coûta la vie à trois cent mille hommes, et l'on compta près de dtit-huil mille villages qui furent la proie des flammes. Pour comble de maux, la peste joignit ses ravaeesi auxfureurs de la guerre. Malgré cela, le grand-maître se soutint douze ans contre toutes les forces de la Pologne et de^ Prus— aietis révoltés: mais, à la tin, il fallut céder et conclure un trjKié ruineux en 146G. La Prusse fut alors divisée en deux parties : l'occidentale, qui comprenait la Poméranie nommée aujour—

. d'hui Pnmérélie , passa sous la domination du roi , et l'orientale demeura au grand-maître avec l'obligation d'en faire hommage à la couronne de Pologne. Comme Marienbourg tombait dans

kle lot des Polonais , le grand - maître transfera le siège de

irordre à Konigsberg , il mourut le 4 avril 1467. H fut in-

Mhumé dans l'église cathédrale de cette ville.

XXX. HENRI REUSS DE PL AUNE.

1469. Henhi , comte DE ReussPlauen, nommé vice-granc ' naître à la mort d'Erlichshausen , gouverna l'ordre en cette

lualilé jusqu'au 20 octobre de l'an '4^9 1 qu'il fut élevé à la rande-maîlrise. Il ne jouit pas long-lems de celte dignité ; car. In revenant de rendre hommage au roi de Pologne , il fut firappé d'apoplexie à Thorn , et mourut, le 2 janvier 1470 j ^ Morungen, où. on l'avait transporté. 11 fut inhumé à Konigs- berg.

XXXI. HENRI REFFLE DE RICHTENRERG.

1470. Henri de Richtenberg fut élu pour être le succès- rfcnr de Plauen dans le courant de l'année, et mourut en i477> lll se conduisit avec beaucoup de prudence. Mais on l'accuse

d'avoir poussé la sévérité trop loia à l'égard de l'évéque de Sambie , qui mourut en prison. *

XXXII. MARTIN TRUCHSÈSS DE WETZHAUSEN.

1477- Mabtin TnucHSÈss , élu le 4 août, chercha À secouer

i)e joug de la Pologne. Il fît une alliance avec le roi de Honerie^

et prit parti contre les Polonais en faveur de Nicolas de Tun-

^en , ^ui préleodait à l'évécUé de Warmie j mais le roi d*^

4<)2 nmoNOi.or.iE historique

Hongrie n'ayant pas envoyé les secours qu'il avait promis, le graiid-maîlre fui obligé, en 14^0, «Je renouveler la p.iix avec la Pologne , et de rendre hommage au roi pour la Prusse. Do 'Wpizhausen mourut \f 5 jinvier 14*^9, cl fut inhumé à Konigslierg comme son prédécesseur.

XXXUI. JEAN DE TIEFEN.

1489. Jean de Tiéfkn gouverna Tordre avec beaucoup Je sagesse et de modération. Ce prince aj^aul voulu mener lui- même du secours au roi de l^ologue, qui voulait faire une fix^dilioa contre le hospodar de Valacliie , mourut de la dysenterie à l-emberg, l'an i407- Son corps fui transporté à Konigsbcrg, et inhume dans la r.alliédrale. De son lems, l'ordre

Jierdil le bailliage de Sicile, malgré tous les soins qu'il prit pouf e conserver.

XXXIV. FRÉDÉRIC DE SAXE.

t' 1498. FRÉDÉnic, duc de Saxe, ayant été postulé pour^rand- ^naître, vint prendre possession de sa dignité le 23 de sep- tembre. Ce prince refusa coiislammcnt de rendre^hommage à la Pologne , et ne néglinea rien pour s'assurer des secours de IVrnpjre, si on voulait I y contraindre. Fré Jéric mourut à Roch- Jitz, le 14 décembre de l'an j5io, et fui inliumé à Meissen , dans le tombeau de sa maison. Du toms de ce grand-maître, Ivan III, grand duc de Russie, voulut envahir la Tivonie; priais Walter de l'iellcrdierg, maître provincial des chevaliers Teutoniques . après avoir. défait deux fois les Russes , remporta, l'an I fioi , une troisième victoire si complèle, près de Preskow, que le grand-duc jugea à propos de faire une trêve de cin- ijuante ans.

E' XXXV. ALBERT DE BRANDEDOURG.

iD 1 1 . A1.BEIST, margrave de Brandebourg, ayant été postule, fit ses vœux à Mergeniheim , on lui remit l'acte de sa nomi- nation , et il fit son entrée à Koniesbere le 22 novembre de l'an i5ia. Albert ayant refusé de rcrnlre nommage à la Pologne, le roi Sigisinond lui déclara la guerre le 38 décembre «le l'an viSkj. Elle dura jusqu'en iSat , que rcniperour et le rai de ^Hongrie , s'étant portés pour médiateurs , les engagèienl à Kf.irc une Iri-ve de quatre ans. Albert, qui avait reçu diverses ■sommes de WaltVier da Pleltcnberg , maître provincial de« îrhevaliers Teutoniques en Livonie , lui accorda l'indépendance, Va(i iis-\ ) c'e«uji-dire le droit d'exercer la souveraiqctc ea lou

F

DES GllA^DS-MAÎtHF.S DE l'oRDRE TEUTONIQCE. 49^

ropre nom. Albert, l'an i5a4. prêta senncnl de fidélité à empirp dans la dièle de Nuremberg , et prit séance au banc dei princes ecclésiasiiques après les archevêques el avant ton* les princes évéques de l'empire. L'an iSaS, la Irève avec la Pologne étant au moment d'eicpirer, on voulut entamer des coijférenfes à Presbourg, mais elles furent inutiles. Le grand- maîlre, déjà prévenu de la doctrine de Luther, envoya négo- cier à Cr.icovic, il se rendit ensuite, et conclut, le 9 avril, avec le roi, son oncle, un traité par lequel il fut reconnu duc héréditaire de lout ce que l'oidre possédait en Prusse, tant pour lui que pour ses frères et leurs successeurs , à condition d'en recevoir l'investiture du roi ; ce qui fut exécuté immé- diatement après. Albert , fortifié par un grand nombre de po- lonais, prit possession du duchéf quitta riiabil de l'ordre, cj chassa les Catholiques. Ainsi l'ordre perdit entièrement la Prusse par l'apostasie de son grand-maîlre. Albert épousa, le a4 juin Je Tan iSaB, Anne-UorOTHÉE , fille de Frédéric I , roi de Daneraarck,el, en secondes noces, Anne, fdle d'Eric I, ou le Vieux f duc de Bruns^vick-Lunebourg. Il eut des enfants de toutes les deux. Albert-Frédéric, qui lui succéda au duché de Prusse, était de la seconde de ses femmes.

XXXVL WALTHER DE CRONBERG.

iBaG. WaltheR de Crobbehg ne fut élu grand-maître

3ue vers la fin d'août jSaG. Mais, après la défection d'Albert e Brandebourg, les chevaliers qui se trouvaient en Alle- magne, songèrent à se donner un chef. Thicrri de Cléen , maître des chevaliers Teutoniqucs en Allemagne et en Italie, M, en cette qualité, prince de l'empire , vit bien qu'on ne pourrait faire un sort convenable an nouveau grand-maître sans joindre à celte dignité celle dont il jouissait, et, se sen- t.int trop 3gé pour se charger d'un pareil fardeau, il se démit de la maîlrise d'Allctnagne et d'Italie , qui fui réunie à la grande-maîlrise* en conséquence, Walthcr de Cronberg, qui remplaça AH>ert de Brandebourg , prit le titre d'administrateur di' la graride-m;ûlrise de Prusse, el de maître de l'ordre Tculo- iiique en Alltmagne et en Italie.

L'empereur Charles-Quint confirma Cronberg dans sa di-

f;nilé , et lui donna l'inveslilure solennelle dans ta diète d'Augs- >(3urg, l'an jSoo. Deux ans après, Albeit de Krandeboiirg fut {•roscrit par la chambre impériale, établie à Spire , comme njuste détenteur de la Prusse ; mais les troubles de l'empire ne permirent pas de mettre celte sentence à exécution. Cron- berg , après s'être donné des mouvements incroyables

jerg, apr

pour

ÎJ84 fHROSÔLOCrE ZIISTOIIIQOK ^

» XIX. IIKNRI PUSEM'IR D'ARFBRRG.

f i345. Henhi DuâfNEA , clu le i3 drcembre , signala son Xnagistène par deux vicloircs mémorables qu'il remporta Mir Jes Lithuaniens. L'an i J47» 'e grand -maître arheta le iIihIiû d'Esionie, de Waldemar lli , roi de Daneniarck , pour la tomme de dix -neuf mille marcs d'argent, el abdiqua l'an io5i. I.'npinion commune est qu'il mourut la même aaiieu. Jl fut inhumé à Marienwerdcr.

XX. WINRICH DE KNIPRODE.

i.SSi. WiNaiCB DE Kmprode fut donne pour successeur i Duscner. L'an i3S6, Casimir, roi Je Pologne, cubliank Ics-termenls qu'il avait faits à Kaliscb, reprit le litre de sei- gneur et d'héritier de la Poméraiiie , dans un traité qu'il fu avec l'empereur Charles IV, contre l'ordre Teulonique cl la maison de Bavière , dont Fubjei ne tendait à rien moins qu'à ^cur ruine ; m.'iis celte liijne clanl résilie sans effet , l'ordre demeura en paix avec la Pologne, Le grand-mailrc ne cessa Je faire une guerre terrible nux Lithuaniens , dont les principaux événemenis furent le siège et la prise de Kowno , en litiai et lu bataille do Rudau , en 1370. Dans celle bataille, la craiid-maître défit, avec quarante mille hommes, soixante- dix mille lithuaniens, russes et tarl.ires, qui laissèrent onze mille des leurs sur le carreau , cl perdirent encore plus de monde dans la fuite. Ce prince, l'un des plus grands bommes <|ui aieat gouverné Tordre Teutonique, mourut le 34 juin da Van liitSs, et fut inhume à Marienbourg.

XXI, CONRAD ZOLNER DE ROTENSTEIN.

j3Ba. CONHAD ZOLNEP. DE ROTEnSTElM fut élevé k la

Jrande-maiirise, le 2 ou le S d'oclobie. Jagellon, grand-duo e Liihuanie, ayant embrassé le Christianisme pour tpouser Hedu'ige, reine de Pologne, Us Polonais firent jurer à ca prince, avant de le reconnaître pour roi, qu'il ferait la con-*

Îuéle de la Poméranie et de la Prusse entière. Comme la ithaanie fut unie à la Pologne par ce. mariage, les 'J'euto- oiques se trouvèrent dans une situation singulière ; car ili évitèrent de rompre avec les Polonais , maigre l'injustice des serments qu'ils avaient exigés du nouveau roi. Ainsi, ils vécurent dâxis une sorte de paix avec Jagellon , comme roi de Pologne ^ Ltoadis qu'iU coulinuèi-ent à lui (aire ime sanglante guerre «a

Lithnanie. GulUanme, duc de Gueldre, se mil en route , sur la fin de Tan t388, pour venir à leur secours. Mais en pas- sant par les étals de Poméranie, il fut arrêté, par onire du duc Wratislas , sons prélexlr qu'il n'avait pas de sauf-conduit, el ne recouvra sa libprtp qu'en promeUanI de ne jamais porter les armes ron(re la Pologne (4 la Poniéranie. {^l'onian. HisL Ceir. 1.6, p. 3^1.') I^ grand-maître fonda, vers le mènielems^ à Culm, une universilé, que les troubles, survenus depuis ^ n'ont jamais permis de perfectionner. Conr.id Zolner mourut à Christbourg , le 2.0 août de Tan i3()o, dans la neuvième ■nnée de son magistère , et fut inhumé à Marienbourg.

I

XXII. CONRAD DE WALLENROD.

^391. COKBAD DE WallENROD fut élu, le 12 mars, pour Srccderà Zolner, et continua la guerre contre I.1 Liihuanie!. L'an i3q3, il assembla une armée formidable, dans laquelle il comptait jusqu'à quarante mille hommes de troupes auxiliaires^ et termina la campagne sans succiVs marqué et sans avoir essuyé d'r<h("C considérable. Un certain Léaniire, qui avait d'aburJ Suivi la secte des Albigeois , et qui avait adopté ensuite 'es trceurs de Wiclef , fit des prou'lytcs en Prusse, par la conni- veuce du grarnl-maître. Cet hérétinue périt misérablement ; el la fit) de \ValIenrod ne fut guère plus heureuse ; car il mourut dans un accès de frénésie, le 24 juillet de l'an i3^4-

XXIII. CONRAD DE JUNGINGEN.

1394. Conrad de Junôingen, élu grand-maître le 3o no* vembre , refusa de se charger de ce fardeau jusqu'à l'année suivante, qu'il prit les rPnes du gouvernement. L'an i3c)6, il acquit la province de Dobrzin du duc d'Opelen , ce qui dé- plut beaucoup aux Polonais- Les pirates Yitaliens, qui s'étaient emparés de l'île de Gothland , faisant un grand tort au com- Inerce de la Prusse, le grande-maître fil armer une flotte, «t en chassa les pirates. La reine Marsçucrite , maîtresse des trois royaumes du Nord, envoya une flotte pour réunir Gothland à la Suéde. Les Teutoniqucs soutinrent «n siège dans Wisby, et firent lâcher prise aux Suédois et aux Danois. L'empereur Wenceslns offrit sa médiation , cl l'on assembla un congrès à Helsinboure, en iSgSjOÙ on régla que les Tentons ren- draient Cctthland à la Suède, et que la reine paierait les frais de la guerre. Les ambassadeurs du jE;rand-maître se rendirent de Helsinboure à Copenhague ,' l'on conclut un traité d'union entre les trois couronnes du Nord et l'ordre Teuto»

^9^ CdRONOLOCIE RlStOÊIQÛE

en son norâ, le royaume de Porlugal, ce prince serenJil à Ma* drid. Il y mourut assez subicemeot le 28 décembre 1G24 , et fut inhumé it l'Ëscurial.

XLII. JEAN-EUSTACHE DE WESTERNACH.

îBsS. Jean-Eustache de Westehnach, grand-comman-

3eur du bailliage de Franconie , fut élu grand-maître le 19 inar$>

Ce prince, qui avait été employé toute sa vie au service delà

[tnaison d'Autriche, tant à b guerre que dans les négociations les

Îlus épineuses, s'était acquis une grande considération. Il mourut l'âge de qualre-vin^t-deux ans , le 28 octobre 1627 , empor- tant les regrets de l'empereur et de son ordre. Il est inhumé à I Alergeucheim.

XLIII. JEAN-GASPARD DE STADION.

1627. Jean-Gaspahd DE Stadion, grand-commandeur du

bailliage d'Alsace , ressemblait assez i son prédécesseur par ses

Nertus et ses talents. L'an 1629 , le grand-maître et le chapitre

lliommèrent l'archidac Léopold-Guillaume coadjuteur. Lem-

f-pereur, ayant mis ce jeune prince à la tête d'une armée contre

TJes Suédois, le fil accompagner par Stadion , dont les talents

militaires étaient connus ; mais le grand-maître mourut d'un

coup d'apoplexie, dans le village d'Ammeren, situé entre Uruns-

Avick et Erfort , le 21 novembre iG4i- Le corps de ce prince

fut traïuporlé à Mcrgentheim pour être inhumé dans 1 église

«lu couvent des Capucins, qu'il avait fait bitir.

XLIV. LEOPOLD-GUILLAUME D'AUTRICHE.

1641. LÉOPOLD - Guillaume , fils de l'empereur Ferdi- nand II, ayant quitté le parti des armes, réunit, avec la grande- maîtrise, les évêchés de Passaw, de Slrasliourg, d'HalbersIadl^ jd'Olmutz et de Breslaw , et gouverna les Pays-Bas depuis 1647 jusqu'en i656. Le erand-maître tint un chapitre, le 17 avril 1GG2, dans lequel 1 archiduc Charles-Joseph, spn neveu, fut nommé son coadjuteur. 11 mourut à Vienne le 20 novembre suivant.

XLV. CHARLES-JOSEPH D'AUTRICHE.

1662. Charles-Joseph, fils de l'empereur Ferdinand lïl, se trouva encore mineur à la mort de son oncle ; ce qui engagea l'ordre à noBuner Jean-Gaspard d'Ampringen adminislraleur

DES CRANSS-1IA.ÎTIIES DE l'o&DBX T£UT0K[QU£. '4S de graoïle maîtrise jusqu'à sa in9)oril«. Il fallait cgalein<>[i!t| |)ourvoii- à l'adminislralion de Pévt^clié de Pafi.saw, aui|uel i^J avait été élu. Mais ce prince n<s parvint pas à l'âge de pouvuic]

f[Oiiverncr loi-raémc , élaiil mort à Vienne le ay janvier tktJ 'ao 1664.

XJ.VI. JÇAN-GASPARD D'AMPRINGEN.

1G64. Jean-Gaspard d'Ampkinoem , grand-commandeur dn bailliage d'AutricliP et adrainislrateur de la grande-maîtrise fJu vivaiil de rarcliidur Charles, lut élevé, le io inars de la m^me année, à la dignité de grand mailrc- Ce prince envoya d«i secours aux Vénitif'iis , assiégé* depuis long-l(;ms par les Turcs dans la ville de Candie. Ampringen fut fail vice-roi de Hongrie en iBjS, et ensuite gouverneur de la Silésie." L'an 167^, il nomma roadjuleur, Louis-Antoine , comlc palatin , et mourut à Breslaw le «i <.i>pli.'nibre 1684. H fui inhumé dans l'église de la maison de Tordre à FrenJcnthal, en Silésie.

XiyU. LOUIS-ANTOINE , comte PALATiis.

1684. Louis-Antoiise , fils de Philippe-Gullkume, duc de Neubourg , étant coadiuleur d'Ampriiigen , s'était dt-stingué

Iilusii'urs fois à la tèle des clw-'valiers Teutoniques, et principa- emrnl an siège de Vienne, que les Turcs furent cinlrairUs de lever le la septembre de Van 168 i. Ce prince, ayant embrassé Véiai ecclésiastique , fut abbé coiumandatatre de Fécainp , on Normandie, chanoine de (.ologne, de Liège, de Munster, prévfit d'Elvvangen , évéque de Worms en i6gi , coadjulcur iliî reb'cteurde Mayence au commencement de l'année 1694- Il eut aussi quelques voix pour l'évi'ché de Liège ; mais il mourut peu de jours après , le 4 iQ^i de celte même anuéc 16^4 > ^^ fut inhumé à Dusseldorf

XLVIII. FRANÇOIS-LOUIS , comte palatim.

i6g4- FnANÇOis-LoiJls , frJ^re du précédent grand-maître , ^lait déjà évéque de Breslaw tfuand il fui élu grand-miitre le 1.1 de juillet; il remplaça de même son Irère dans le siège de Worm."! el dans la prtvôté d'Ehvangcn. Frédéric III, élccleur de Brandebourg, ayant été proclamé roi de Prusse à Konigs- beig, le 18 janvitr de l'an 1701 , le grand-maître prolesta contre celle proclamation , et réclama les droit.<î de son ordre sur cet état. Il fut secondé par le pape Clément XI , qui écrivit aux principales puissances de la çlircticnlc, pour les engager i> XVI. 65

498 CHHOKOLGGTE inSTORTQtTE

refuser le litre de roi à Fréjéric Mais ses sollirilations furent aussi inutiles que celles du grand-maître. F"ratiç(>js Louis fut iait coadjuteur de Mayence le 5 novenil)rp 1710- Il deviHi rlcc- teur de Trêves le 20 février 1716 , et se démit alttrs île la charge de gouverneur de la Silésie , cju'il avait exercée depuis la mort du grand-maîlre Ampringen. Enfin , le 29 janvier 17^;^, il fui élu archevêque de Mayence , et mourut à Breslaw au mois de loars ou d'avril de l'an ijZz.

XLIX. CLÉMENT-AUGUSTE DE BAVIÈRE.

1732. Clément -Auguste de Bavièbe fut élu grand-' maître le 12 juillet. Ce prince était en même lems électeur (" Cologne, évêfjue deMurister, de Paderborn , do Hildcshcjm d'Osnabruck. Ce grand-maître réclama les droits de Tordre su la Curlande à la mort de Ferdinand , dernier descenJ.int Gothard Kelller, et lorsque Charles Christ iern , duc df Saxe , fut investi de ce juché. Il mourut, le 4 février de l'an 1761 , as château d'Ehrenbrcilstein , résidence de IVlfclcur de Trêves 11 est inhumé dans réglise métropolitaine de Cologne.

L. CHARLES-ALEXANDRE DE LORRAINE.

176t. CnAHLE.S-AtEXANDRE DE LoRRAiwir. frère de l'iTH^ percur François l*^'. , feld-maréchal des armées de iVtn'pprom et de l'empire, et gouverneur-général des Pays Bas aulrirlilcns fait chevalier de l'ordre Teiitonique , le .3 mai 17111 , 3 Mer gentheÎTO, fui élu grand-maître de l'ordre le lendemain. Sot altesse royale ayant assemblé un grand chapitre de l'ordre 41 Bruxelles, on élut unanimement, le i oclobre 171^9, Parchi- dur Maximilien,son neveu , pour roadjuleur. Le 17 avril 1774 , accord entre le roi de France et le grand-maîlre , par lequel sa majesté très-cHrétienne abolissait en France, el h- i^r.inil- maîlre dans les étais de l'ordre relevant immédiaictnent de l'empire , le dtoit d'aubaitie en faveur dos sujets respectifs. Ce traité fut ratifié ^1 Bruxelles, par son altesse rovale , le nS du même mois. Ce prince mourut au château de Terwureri, la| 4 juillet 1780 , et fut inhumé dans l'église de Sainle-Gudule à Bruxelles.

LE MAXIMILIEN-FRANÇOIS D'AUTRICHE.

1780. Maximilien-Frasçuis d'Aotriciie , à Vienn* le 8 décembre 17.%, frère de l'empereur Joseph IJ, prit pos-- sc&sion, le 25 octobre 1780, de la grandu-nioîtrisc de l'ordiol

DES GRÀNDS-MAÎTÎVBS DE l'ÔAtiHH TÉDTONÎQBËr Î99

Teutoniqiie à Mercentheîm. Le ac) décembre de l'année sui- vante, le comle de Kaunilz IVitlberg, chevalier de l'ordre et ministre plénipolenliaire de son allesse royale , comme

f;rand-maître, reçut en son nom, de sa majesté impériale, 'investiture des liefs qui relèvent immédiatement de Tempire. INIaximiLien, ayant été élu coadjuteur de l'électeur de Colog^ne cl dt l'évêque de Munster au mois d^août 1780, prit posses- sion de ces deux dignités le i5 avril 1784.

[ÉTAT PRÉSENT (1784) DE L'ORDRE TEUTONIQUE.

L'ordre Teutonique est divisé en onze bailliages, qui sont, Ij". le bailliage d'Alsace et de Bourgogne, 2". le bailliage d'Au- jtriche, 3". le bailliage de Cobleniz, 4''« le bailliage d'Ktsch ou iJeTyrol, 5". le bailliage de Franconie , 0". le bailliage de Hessc, 7*. le bailliage des Pays-Bas, nommé communément du vieua- Jonc , 8". le bailliage de Westphalie , 9". le baillage de Thuringe, lo*. le bailliage de Lorraine, u*. le bailliage de Saxe. Il y a lonc-tems <jue le bailliage d'Utrecht est entière- ment séparé de l'ordre, quoiqu'il en ait retenu jusqu'aujour- d'hui te nom et la forme. Les Protestants sont admis dans les bailliages de Hesse,de Thuringe et de Saxe; dans tous les autres^ il faut faire profession de la religioa catholique.

Ti.-.v»., -7^ ir '. 'i. (

[CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES MAITRES DE L'ORDRE DE CHRIST,

ET ENSUITE

Di;,S MAITRES DES CHEVALIERS TEUTONIQUES, ËTs' LIVONIE C*).

'oDsnB dcs' chevatiefs de Christ, fondé vel-s la fin de Tan

fciîîoi , ôM au commencement raoa, par Albert , iroisiètnc Eëv^']fue de LivAnie , fut confirmé , l^a» 1 20S , par \e pape llnnocont 111, i]ui 4onna aux nouveaux chevaliers la règle ik» iTemplicrs , et leur ordonna de porter une croix rouge avec [•Bne époe de mfmc couleur sur un manteau blaor. C'est de

Î n'est venue la dénomination de chevaliers porle-plaives «le ■ivonic , f|ue beaucoup d'écrivains ont donnée, mal a propos , aux chevaliers Teuloniques qui leur ont succédé. Cet ordre, iqui n'a eu que deux mallrps, n'a existé qu'environ trente-six [BnSf les chevaliers de Christ aj[ant été incorporés, l'an laSy , îans l'ordre Teutonique , narHe pape Grégoire IX. A cette [époque, le grand-maître de l'ordre rcutoni<iue envoya de* proviseurs, ou précepteurs , pour commander les rhcvaliers cl

Î' onverner les nouveaux états que l'ordre venait d'arrpiérir en jvonic. Lfs précepteurs, nommés par le grand-maître et sor» chapilre,élaîenl amovibles ; mais ensuite ils furent ehis par le cha- 'pilre de Livonie,ci coufirmés par le grand-maître ; et enfin 1rs Lmaflresde Livoiiie finirent paracquerirl'indépendanredu grand- maître quant à l'exercice de la souveraineté. Ils lurent alors I élevés à la dignité de prince , et eurent séance a la diète avec

\*) Eiitrailc de l'IIiitoirC de l'Ordre Teutonique de M. le b»roa de Wal.

CHRON. niST. OIS MAtTBES DE t'onDBE DE CHRIST. 5ot

[les princes ctclésiaslioues de l'empire. Comme les proviseurs,

[iou prcccpleiirs , de Livonie , sont conimunémcnt qualifiés de

reaiircs pro\incia»i» , dûs l'orit;!!»*', par les historiens, et r[u'ils

{inir<'iit par prendre le titre de maître dans leurs chartes , nous

ne U'ur don fierons pas d'autre nom pour éviter loule c6nfusion.

Quand les chevaliers Teuloniques eurent acquis le duché d'K&-'

, tojùe du roi de Danemarck , la l.ivonie se trouva partagée enire

[eux, l'arclievêijue de l^iga., et les évt'ques de Derpl , d'Oésel

ret de Curlanilc. Tous ces prélats eiironl aussi séance à la diète

[de l'empire , de mdmc que révi*que de Uevel. Iles différents

I domaines éiaienl pays d'état, et la réunion de tous les chefs

formait les élnts-gènéraux , qui s'assemblaient quelquefois avec

1rs députes des grandes villes pour délibérer sur les objets im«-'»

portants t|ui regardaient la Livonie en généial. Outre que l«-*

chevaliers l'eutoninues devinrent bientôt les plus puissants par

leurs conquêtes, ils avaient encore l'avaotagp que les vaSsaui

de rarctiev«*(]ue de Uiga , et les évê(]ues de Derpt , d'Oesïl et de

Curlandc étaient obligés de marcher à la guerre sous les ordres

des iriaîires piovinciaux: ainsi ils disposaient, en quelque sorte,

de toutes les forces de In Livonie. On ne sait pas la date de cet

ancien privilège , qui fui confirnié ou renouvelé en t>%7 ;

mais il est vraisemblable qu'il rut lieu dès le tems des rhrva-

iiers de Christ, ou tout au moins lorsque les chevaliers .fiulo-

niques leursHccéd^rent. 1.,'aulorilé dos maître* 'rei!lnnii|iir» de

Livonie était si grande, dès le commencement , qu'ils laisnient

rja guerre et ta p;tix, des t4"ailés il'al liante -avec les souverains,

ukuii aient des privilèges et faisaient des lois sans l'intervention

fdes grands-maîtres ; ce qui nous a engagés à leur donner place

Edam cet ouvrage.

L VINNON.

I20I OU laoa.VîwWOîf, que quelques uns nortlment ViNNOîf JE HonnBACH , fut le premier maître des chevaliers de Christ.

Il obtint , en iao6, de l'évêquc Albert , le tiers des terres qu on Lpouvdit conquérir sur les idolSlres; te qui fut coiilirtné nnr le liouvLT.iin pontife. Vinnon , homme trés^pieux , et qui comlut- Clail eu toute occasion a\ec beaucoup de courage, fut assassiné, 'r.m 120'S, par un <le »ps chevaliers. On lui attribue la fonda-

liorï des ailles tic Windau et de Wenden, Celle dernière a éle la

résidence la plus ordinaire des maîtres des chevaliers Teulo-

niques , successeurs des [«orle-glaivcs.

IL VOLQCI.N. »âo8. VoLQUiN, nommé par quelques écrivains Scuenck nE

5d4 cnnoTToicMiiE historique

entre l'ordre Tcutoiiiqur el les 3rchi'vâqii<»s Je Riçn. <\pr?^ cêl «•véaeuieiil, Gruningen baltit les Cutlaiiiiais, el les nbllgca tlttae soiinieUro à paver un tribut. Pour les tenir en briil<> , le iiuirirft provincial fil L^lir b-s < biloaux de Cureu , d'Ambnt^ fl de tiol- ilingen, il mit de biniiies garnisons. \.ei Curbrirlais, imjia- tieni du juiig, proposèrent a Mendog, grami dut J** Lituanie, de le ii'coii naître pour njailre , s'il voulait les délivrer de la dorainaliou des Teutons. I.'an 1347, Meiulo* vint avec Ironie mille hommes mettre le slt^^e devant -le château d'Ambote, Gruniugen, qui s'était approché à la faveur des-bois, le surprit

f^endnnt qu^il livrait un assaut à la place, le mil eu fuite après ui a\ûir tué seize renis hommes, et fit un graïul nombre de prisonniers. Apr^s cet exploit.; il augmenta les lortiUcations desl trois nouvelles forteresses, cl fil ensuile une couise eu Lilhua-| nie, il mil tout à feu et h sang pour se vtnger ilu çrandfJ dur. Théodoric de Gruningen fut rapppelé par le giand inaili' en laSo , el renvoyé auprès du pape qui était alors i Lyon.

IV. ANDRÉ DE STUCKLAND.

12.^0. Apeine Stucklatui avait pris possession de sa dtgoitdVf qu'une année composée de lithuaniens , de samogiles el dfl scmigaUiens , vint fondre siir la Livonic. I,e maître provincial I.) delil coraplèlemeni, et suivit les Samogiles dans leur pays, rien ne put lui résister. L)e là, il revint dans la Semigalle, qu'il assujciit à payer un tribut , et fondit ensuile sur la Liihuanie , il tcrra.ssa tout ce ijui osa se prcscnler devant lui. Le grand- duc Meudog, craignant de se voir dépouille de ses états, de- manda une entrevue au maître provincial , et fil de-s propositions de paix. Sluckland lui répondit qu'il no pouvait traiter avec ua prince idolâtre; mais que s'il voulait cndirasser le Clirisliantsme, j| ferait volontiers la paix; et, pour leulerson ambition, il pro- mit f|ue , s'il se ron\erlissaii , il ferait ériger la Lithuauie en royaume par te pape. .Meudog, ayant accepté la proposition, fut instruit par un prêtre de l'tirdre Teuliuiique, cl ensuite b3[i- lise avec toute sa famille. Les succès de Sluckland avaient ctc bien rapiiles; car on voit une bulle d lunotcut lY, du 16 juillet i35t, par laquelle il prenait la 1 illiuauie aun droit cl nropriele de saint Pierre, et reconnaissait Meiulog pour roi de Lilhuaiiie. Ile prln< e fui sacré peu de lems après par l'evêque de Cidni , en vertu du pouvoir que le pape lui avait donne par une autre bulle de la même date, L'an i:iS^, Sluckland bjlit le cliùleau de Memcl aux confins de la Prusse, après quoi il força les liaLi- tanls de l'île d'Oésel de renoncera la pluralité des feniines , et renonça lui-ui«hiie i sa dignilc pour se retirer eu Allemagne, j.

L

V. EBERHART DE SEYNE.

EBfcnu/^RD , comte Je Seyne , qui avait cttttimaTidé les che- valiers TeuloniqiiPs penJnnt la malheureuse euppjitiori saint Louis m Egypte , combatiit avec avantage les Samogile» et les Idolâtres de la Curianile. On ne sait pas précisément les ëpoijues (le son magistère, qui fût fort court. 11 relira en Al- lemagne i cause Je son grand âge. ''

■VI. ANNON DE SANGERSHAUSEN.

Les épocjues du magistère d'AKNON de Sangersiiaus ne sont pas mieux coniuics que celles de son préJéttsseur. Oa &ail qu'il combattit avec sucras les .S:(mogiles, les Curlandais et les l.ithuniiieiis , et qu'il défit deux fuisles .Semi^aHicns ; maia 4 lafin, il fiitbatto par les Faï'ns , et laissa beaucoup le monde sur le champ de bataille. }>angershauscn bâtit la forteresse d'Annct>ourg en Sémigalle , pendant qu'il commandait en Livonie, et parvint, en luGa, à la grande-maîtrise de l'ordre Teulonique.

VII. BtIRCHARD DE HORNHAUSEN.

BuRCBARD DE HoftNBA.USEl« paraît déjà dans une charte du i4 mai I2i>7 , avec la qualité de maître provincial de Livonie. Pendant tjuM eiaît aux prises avec les Russes et lesLiihuaniienj révoltés contre leur roi , les Samogiles se jetèrent sur la Lur- lande, ot batlircul le commandeur de Goldingen , qui laissa trente-trois chevaliers de l'ordre sur le chnmp de bataille, avec un grand nombre de Soldais. Le maîln' provincial revint i celte nouvelle; et, comme les Sampgiies étaient retirés, il emporta d'emblée une farleresse des Sémigalliens, et bâiit le châleju de Doblen. Hornhausen s'élant joint avecses IJvoniens aux chevaliers de Prusse , ils furent battus à Durben par les Païens de la Lilhuanie, au mois de juillet lafig. Les Teuto— niques perdirent beaticoup de monde dans celte affaire , entre •ulres le maître de Livonie, le maréchal de Prusse ^t oent cinquante chevaliers de l'ordre.

Vin. ANDRÉ.

^NDué, dont on ignore le nom de famille, n'est connu que

par une charte de Mendog, du mois de juin de l'an taSo, par

(tquelle il donnait le royaume de Lithuanie aux chevaliers Teu-

XVI. 64

«WlONOIiOClî^^KlÔt?!

toniques, s'il venait à mourir sans enfants. Cette donation n'é* tait qu'une feinte pour fermer les yeux aux chevaliers sur ses liaisons avec les Prussiens. Trois mois après , Mendog abjura le Cbrisljanisme , en abanJonnant le titre de rgi , qu'il tenait du pape , pour reprendre celui de grand-duc, et engagea , par-Ià^f tous ses sujets révoltés à se ranger sous ses étendards ; après quc il fit un horrible massacre des Chrétiens, tant de Pologne que de la Prusse, et ût périr dans les supplices les chevaliers de liivonie qui se trouvaient à sa cour et (|u'il avait mis en posses— , sion éventuelle de ses élats. Il est assez vraisemblable qu Âadrà ' fut du noudjre de ces malheureux.

IX. GEORGES D'EICHSTET.

Georges d'Eichstet fut battu parles Lithuaniens et les Sa- mogitesjoui consentirent néanmoins à faire une trêve. Les habitants Je l'île d'Oésel ayant pris les armes, Eichstet les défit près de Karmel, et rétablit dans l'île le culte de la religion çhrétienDC qu'ils avaient abandonnée.

X. WERNER DE BREITHAUSEN.

Mendog s'était ligué avec les Russes et son neveu Stroynatf duc de Samogitie, pour exterminer les chevaliers de Livonie. Les Russes n'étant pas arrivés à tems, le grand-duc, qui s'était avancé jusqu'à Wenden , fut obligé de se retirer. Les Russes, voyant le coup manqué par leur faute, voulurent se de<li>m-< mager par la prise de Derpt , qu'ils brûlèrent , et dont ils em^ menèrent les dépouilles ; mais le maître provincial les pour— snivit si chaudement, qu'il leur reprit le butin , et fit un grand ravage en Russie. Les Samogites, profitant de son absence , pénélrèreiil fort avant eu Livonie ; le maître provincial envoya ordre aux chevaliers , restés à la garde de la Livonie, d'assem- bler ce qu'ils pourraient de moudc pour leurcouper la retraite: ce qu'ils firent avec succès; car avaq.! attaqué l'armée samogiia auprès de Dunamunde , ils en firent un grand carnage. Cette bataille meurtrière se donna au clair de la Tune. Le maître pro^ vincial, étant tombé malade, fut obligé d'abandonner les Russes, pour revenir en Livonie. Lorsqu'il fut rétabli , il prit trois for- teresses aux Païens de la CurlaoJe , et les rasa de fond en comble. Plusieurs princes russes s'étant réunis , fondirent sur l'Estonie, et livrèrent une sanglante bataille ,1e i8 février 1268, aux Teutoniques , qui s'étaient vraisemblablement joints aux Danois. Les chevaliers furent vaincus ; et, pour prendre Jeuc fcrançhe | iU furent , au priateau , dévaster les . environs d^ ^

DES Sftih'RES'ï»ROvWryÀU5'DB l'OWDRB TEUTON. SojT

Plcskow , dont ils brûlèrent les fauiïourgs. Comme ils faisaient tinine d'allaquer celtp place, le prince Georges Andrëwilch ar- I riva au secours , avec une armée de Nnvogorodicris. Les Teiilo- I niques se retirèrent sans être inquiétés , et cette guerre (ut ter- minée par un traite. Il y a tant d'incertituilcs dans les dates des événements de ce lems , qu'on ne sait a quel magistère on doit I attribuer celui-ci.

XI. OTTON jytL IjrrTERBERG.

Deux chartes de l'an 1268 ( Coà. dîpl. Polon. , tom- V, pag. ai ) , l'une sans date de mois , ri la s<!conde daice du mois de décembre, nous apprennent qu'OrroN de Lutterberg était alors maître provincial de l.ivonie. Ce sont deux accords,, l'un avec le prévôt et chapitre cathédral de Kiga , et l'autre avec l'archevêque el le même chapitre. Lutierbfirg a oté inconnu à tous les anciens écrivains, el l'on ne sait si on doit le placer avant ou après Conrad de Mandera ; car Gadebusch ( Annal. I->imn. , pag. 281 ) fait mention d'un priviléc;e que ce dernier doit avoir donné à la ville de Pcrnau , en laGS , quoiqu'il mar- que seulement le commencement de son magistère en ia6j.

XII. CONRAD DE niANDERN.

Mandera perdit une bataille contre Içs Russes de Novo- gorod , les Lithuaniens el les Samogites (c'est peut -dire celle de i3lS8donton a parlé plus haut). Dans un second combat, il courut le plus grand danger; cependant il parvint à arrêter les cçurses que les Sémigalliens faisaient au-delà de la Dwine , en fortifiant les frontières. Ce maître provincial , à qui la ville de Milla\v, résidence actuelle du duc de Cui lande , et la forteresse de Wittenslein doivent leur origine , demanda son rappel à cause de son grand âge et de ses infirmités.

XIII. OTTON DE RODENSTEIN.

1272. La même année qne Rodenstein fut envoyé en LJ.* vonie par le grand-maître , il battit les Russes de Pleskow , perdit i35o hommes dans le combat , et en tua cinq mille aux ennemis. L'année suivante, le maître provincial prit Isebourt;, ef fut, avec dix-huit mille hommes, mettre le siège devant Pleskow, il fut joint par neuf mille hommes qu'il avait fait embarquer sur le lac Peipus. Pendant qu'on poussait les tra- vaux du siège , Wassilli , grand duc de Vladimir et prince de Novogorod, se porta pour médiateur et parvint à mén^er un

k

^3' CHaOKOU>GIB BUTOaiQUE

acf.ommoiJenjçnt. Les l/ithuaniens et les SamogUcs, après avôî fait nue entreprise sur Tîle d'Oc&el, ravaffeaienl le centre tic la Livonie. Les évêqucs de Derpt et d'Oésel , et le comuiamiatit des Danois à Aevtl , s'ctant joints au oiaîlre provincial , C)'luj-ci aUaqiia U-s ennemis eu 1*74- On coinliatlJt sur la glace d'uo lac près de Karkus , et les Chrétiens curent le des&ous. Kodent- tein , et dui»ze , ou, selon d'autres, cinquante-dcuk chevaliers de l'ordre restèrent sur la place , avec six cents allemands , sans compter les Livonicns, et Herrnan, évéque d'Oësel , qui fut Liesse grièvement. C'est à cv maître provincial que la forte- resse d'Oberpalen doit sa conslrucliou.

XIV. ANDWÉ DE WESTPHALEN.

1274. Comme les ennemis continuaient leurs ravages, Us chevaliers de Livonie , sans attendre les ordres dti grano-mailre, reconnurent pour matire provincial André de Westphalen, qui avait inërité leur contiance par la manière distinguée avec laquelle il avait rempli la charge de maréchal de Prusse. "Wcsl- phalen assembla une nouvelle armée et attaqua les Lithuaniens; mais il pci dit la victoire avec la vie , et laissa U Livonie dans l'état le plus déplorable.

XV. WALTHER DE NORDECK.

layS. Walther de Nordeck , envoyé par le grand-maître Hartman de Heldrungen , rétablit Ic^ affaires de la province par ses talents et son bonheur. Il battit plusieurs fois les Samogiics elles SémigalLiens , détruisit les forteresses de Tai"weyle et de Mésollieti, (jui appai tenaient a ers derniers, cl teda une partie des conquêtes qu il av^^it fruU's dans L Scj-nigalle à l'église de Rica. Les succ^s de Noidecl^ Turent si multipliés et si complets, quMs lui méritèrent le surnom de Virtorieux-. Ce maître pro- vincial environna de mui^ de pierres plusieurs forteresses qui n'étaient foitifiies auparavant qu'en Lcri:e et en bois, et jeia , en 1277, les f^indeinents âcs châteaux de Neuhausen en Cur- l.inde , cl de ^it^u en Livonie ;, après quoi il se vêtira en FrusiC.

XVL ERNRST DE RASBOURG.

IZ78. £B^E£T DE RASTiOtRO, avanl entrepris de bâtir la forteresse de Dunabouig sur la rive uroiip de la Dwine, apprit que les LilhuaauMis et les ^:)mogites faisaient «m grjnd artoe- n»cnt pour interrompre l'ouvrage. Il résolut de 1 oif

*ti#).^i'ift-*'/MPÛo,o,e« l«Hh«AlÙe. ^vec le plus t;;

"dis maîtres MOViWCÏÀDX ÔE'L^RbîÈ TEUTOH, sS^^

Les ennemis ne lardèrent pas de venir en Livonie pour prendre

^kur revanche. On se battit près d'Ascherade, le g mars 1379 ,

ivec beaucoup d'acharnement. Long-tems la fortune parut

égale; mais le grand étendard de la Lîvonie étant tombé au

Jiivoir des Lilnuaniens, les soldats commencèrent à Ucher

champ de bataille avec soixante-onze chevaliers de l'ordre et

m nombre de soldais proportionné. Le gouverneur de l'Es-

>nie , qui était venu au secours des Teulonxqoes , fut couvert

I4e blessures , et eut peine â se sauver avec le reste de ses

l'Danois-

XVII. CONRAD DE FEUCHTWANGEN.

ijty^. Conrad de Feucutwangen , nommé en m^me tems

aître provincial de Prusse et de Livonie , trouva celle der-

]ii>rc province dans la consternation. Les Lithuaniens, occupé»

le brouilleries intestines , ne cherchèrent pas à profiter de leur

victoire : mais les Sémigalliens se soulevèrent et détruisirent

le fond en comble le château de Festen, dont, ils p&ssèrent la

jl^rnison au fil de l'épée , avec quinze chevaliers qui s'y trou-

valent. L'archevêque de Riga et le maître provincial^ qui étaient

lement intéressés à étoulFer la révolte, se réunirent , et par-

1 tinrent à faire rentrer les Sémigalliens sous l'obéissance. Feu-

rchiwangen eut une maUJie qui T'obligea de demander son rap-

juel. Il devint grand'inailre de l'ordre en la^o , et se distingua

|.Cieaucoup au ueroier siège d'Acre.

XVIIL MAN60LD DE STERNBERG.

Une charte du i8 mai de l'an 128a (^Acla Borussir.a , t. III , [pag. 274 ) nous apprend que Sternberg était en m^me tems " aîtrc provincial de Prusse et de Livonie. On ignore ce qui passa dans celte dernière province pendant son magistère , ^j|ui dut être fort court.

XIX. GUILLAUME DE SCHURBOURG.

Guillaume de SciiURBounr. , commandeur de Fellin, fi >él^vé à la dignité de maître provincial par les chevaliers de 1 Livonie , sans que les historiens nous apprennent si le choix fut [approuvé pjr h? granrl maître. Schurbourg, tranquille du côté Jdés Lithuaniens, n'oublia rien pour réparer les maux que la bl.ivonii' avaient suuFferts par leurs dernières incursions, et pour lia mettre en claL de résister aux nouvelles entreprises tju'ils pouvaient tenter. A cet effet , il fil bStlr les châteaux de Wol- iqar, de BurUieclc,. de Frikalen et de Rositten, Le maître pro-

I

I

5i6 r.nnONoioGiE historiooe

vincial fui oblige de prendre souvent les armes contre les habi-* lants de la Livonie, doiil la pluparl n'olaient chréliens que de nom. I/an 1287, les SémigalUens se révoltèrenl el reçurent un puissant secours dos Lithucniens. Schurbour;; assembla son armée et combattit avec tant de malheur, qu'il resta sur le champ Je bataille, avec trente-trois chevaliers de l'ordre et un grand nombre de soldats. Seize chevaliers , pris par les' ennemis , furent encore plus malheoreux ; car les uns furent assommés à coups de bâton , et les autres rôtis vivants sur des grib de bois.

XX. CONRAD DE HERZOGENSTEIN.

1^87. La même année que IlEnzoGENSTEitt fut nommé par le grand-maftre à la maîtrise de Livonie , Witzias 111 , prince* 1 de Kugen , vint au secours de l'ordre avec mille chevaux, lierzogenslein battit el soumit entièrement les Sémigalliens, prit la forleressc de Doblen , el dt-iruisil les cliâleaux de Ratten el deiiydroben , qui avaient été bâtis par les rebelles. Cemaiire' provincial mourut la seconde année de son magistère , au grand' regret des J>ivoniens.

XXI. BODO DE HOHENBACH , nommé pur d'autres OTTON.

laSf). Pendant le magistère dcBoDO, que d'autres noni->i1 ment Otton , la Livonie ne fut pas inquiétée par les ennemis du dehors. Mais il paraît que c'est Ao son tems que la division entre l'ordre et les évoques commença à se manifester On ne peut pas dire au jusle queile fut la cause de ces querelles funestes,! à la Livonie; mais on peut assurer que l'envie de dominer les uns sur les autres en fut le vrai motif. Le défaut de titres rcad^ cette partie de l'histoire de Livonie fort obscure.

XXH. BALTHASAR.

Une charte du 5 mars 1292 (^Cod. Dîpl. Pohn. , t, V, p. ai) , nous (ait connaître Balthasar maître de Livonie, qui Ht ua accord avec Jean, archevêque de Riga. Arndl fait mention, dans la seconde partie de .sa chronique de Livonie, d'un maître , 1 provincial nommé Galt. qui paraît (Hre le nom de Balthasar. en abrégé ; ta premiî-re lettre de ce dernier nom ayant pu étrfr. changée en G par la faute de quelque copiste.

XXIII. HENRI DE DUMPESHAGEN. Hes tu DE DUMPESHA.GEN , qui était maître de U Lirctnti

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ORCKE TEDTOÎI

fn I2g4» fil on Irailé avec Bernard , évê^jne Derpt. Comme l^rclievêque Jean 11 s'elait persuadé i]u'il voulait par lui ùler l'appui de^ évêques, il obligea Bernard à le rompre. Dum^ peshagen vpulut se mêler de l'éleclion d'un nouvel archevtîque apr^s la morl dt^ Jean II , et ne fit qu'augmealer la division qui se manifestait déjà hautement entre l'ordre et le dergéj Ce maître de la Ltvonie mourut en 1295.

« XXIV. BRUNO. c

f

1296. La même année que Bruno, dont aucun écrivain ne nous a transmis le nom de famille, fut élevé à la dignité de maître provincial , le grand-duc de Lithuanie voulut faire une entreprise sur les terres de l'ordre : mais les Livoniens étaient juf leurs gardes , et la renommée grossit tellement leirrs forces , que les Lithuaniens, effrayés, prirent le parti de la retraite sans coup férir. L'an 12.97 < '•• division entre l'ordre et l'arche-* v^que éclata d'une manière terrible : le prélat , serondé de son chapitre et des habitants de Riga , fit un Iraité contre l'ordre avec le grand-duc de Lithuanie , ou plutôt renouvela celui que son prédécesseur avait fait. L'animosité fut telle , qu'on se LaLtil neuf fois en dix-huit mois. Les chevaliers Teutoniqucs furent victorieux : mais les grands coups ne se frappèrent que l'année suivante avec des succès différents. L'an 1298, Wi- thenès , grand-duc de Lithuanie, qui était resté jusques-là spectateur tranquille , malgré le traité qu'il avait fait avec l'ar- cnevéque, vint k son secours avec une armée de Lithuaniens, et pénétra fort avant dans la Livonie. Le premier juin , on combattit près de Freyden , le maître provincial perdit la victoire avec la vie ; vingt-trois chevaliers de l'ordre et quinze

^ cents hommes restèrent sur le champ de bataille du côté des Teu toniques. '

àe HO K, tri

XXV. GODEFROI DE ROGGE.

1298. En nommant Godefroi de Rogce maître provincial e Livonie, le grand-maître y envoya des secours de la Presse, nous les ordres de Berthold de Bruhane , cominandeur de Konigsbcrg. Bruhane fit une si grande déligcnce , qu'il se trouva à portée de venger la mort de Bruno quatre semaines après l'événement. Comme ceux de Riga et les Lihuanicns étaient occupés à faire le siège de Neumuhl, le commandeur ,

t'oint aux Livoniens, les attaqua le ^9 juin, les contraignit de ever le siège , et leur tua plus de quatre mille hommes. Après ce succès , les chevaliers fireat un grand ravage en Lithuanie.

Sis ctaommaere msniMoii

L'an «309 1 le mlln prorinciil donna de g la «ilW or Laberk pow bvoriau ton coauBcrce ca'LmMje tft ea RuMK. L'an i3o2, le grand'^Daîbre de TardR Teai vint eo Livociie ponr ficher d'j riirnrr b p«n , ami» î BiCM. li y iaàa , en panaot , an renfert de ciiir|aiiilr cWn^ lîen. Le cUtesa de Saint -Geor^gcs , ntoë dMs b vfltte de Jliga, et (]ui ferrait d'babiution «q auTire de LÂnaie, lyini été détniit par le* habitants, ce» deraien s'acceannodérent a\ec l'oriire en i3o6, et eonplmoi une somme de hait cents nuro par forme de dédontmaçonent. On ignore si Godefroà ■mural en Livonie « oa s'il fut rappelé par le grand-mailre.

XXTl. GERARD JOCKE.

l3o7. GÉKASD , nommé Giorad par quelques écrivains* reçut du secours de b Pruue l'année même de sa nomination , et en profita pour prendre la ville de Pleskow , dont il ramena un grand bulin. Cet événement obligea les Russes à faire la paii , (tu plutôt une trêve. Le défunt archevêque Jean de Scbweria , la ville de Rig4 et l'évêque d^Oésel, avaient adressé au pape one longue liste de leurs griefs contre les chevaliers Teuioai—

Îues , peu de tenu après que la guerre civile était commencée. <ntrc plufieui^ plaintes très-fondées, il y avait beaucoup calomnies absurdes. On ne voit pas que ce mémoire ait riea produit jusqu'en i3o8, que l'archevêque Frédéric , qui tenait i Avignon , renouvela les mêmes plaintes, auxquelles il en ajouta de nouvelles. C'était dans la chaleur du grand procès des TempUers, et il espérait apparemment de faire envelopper les chevaliers Teutoniques dans la même proscription. Malgré toutes ses sollicitations, il ne put obtenir qu'une bulle de Clé- ment V, donnée à Avignon le 19 juin 1^09, pour ordonner d'informer) ce qui ne produisit aucun effet. Le i5 juin i3i^ , . accord entre le roi de Danemarck, comme dur d'Estonie, et le maître nrovîncial au sujet des limites. Le a.H avril i3i6, le chapitre de Riga et les vassaux de celte église firent un accord avec le maître provincial, dont l'objet principal était de s'unir

fiour résister aux Russes et aux Lithuaniens ; mais le pape 'annulla , avec clause d'excommunication, le 21 décembre do l'année suivante.

L'an i3ao, les querelles commencèrent avec les évéques. Les Lithuaniens firent de grands ravages en Livonie en i3as et t3a3. Les Livoniens, partisans de l'archevêque, ayant per-* suadé ka pape que les chevaliers Teutoniques étaient les seuU qui empêchaient Gcdimin , grand-duc de Lithuanie , d'em* brasser le Christianisme , Je&n 2X11 envoyai eo i3a4» de'

DES MAtTHES PaOVINCIAUX l'oRDRE TEUTOTT, 5l3

nonces à Rica pour s'en éclaircir. Le grand-duc non-seulement justifia l'orJrc par un désaveu formel des lettres qu'on avait supposées , mais il donna encore tles manjues terribles Je son aversion pour le Christianisme, en faisant ravager cruellemertl les frontières de la Livonie et de la Pologne. Gérard mourut «n i22j.

XXVII. EBERIIARD DE MONHEIM.

iSaj. Ebehuakd de MoNHr.iM, commamlcur Je GolJingen, fut nommé à la maîtrise de Livonie par le granJ-matlre Werner d'Orsclen. Les habitants de Higa ayant attaqué Ounamnnde ^ forteresse de l'ordre , et s'e tan il ignés avec le grand -duc de Lv- thnanie, pour exterminer les chevaliers, Monlicim. bloqua la ville de Kiga, et obligea les habitants, abandonnés par le cha- pitre, de se rendre à discrélion le jy mars i33o. Alors il exigea qu'ils lui rapportassent tous leurs privilèges, et leur en donna un nouveau , le i(i août suivant. La même année, les Lithua- niens ravagèrent la Curlande. Pendant la suivante, le maître de Livonie fit construire un château en forme de citadelle pour contenir la ville de Riga sous son obéissance. L'an i334, Moa- :hejm fait la euerre aux Russes avec succès, et prend encore [' une fois la vnne Je Pleskuw. Le comte irArensbourg l'ayant sccoiiJé dans cette expédition , il donna le nom et les armes de ce seigneur allemand à un château de l'île d'Oésel, en recon- naissance des services iju'il lui avait rendtis. Pendant que le maître provincial se signalait contre les Russes, l'archevâque Frédéric l'attaquait vivement à la cour du pape, à cause de b prise de Riga et des autres Liens de l'archevêché ; mais celte atTaire était de nature à ne pas ^Ire terminée pendant le magîï-. tère de Monhclm, qui renonça à sa dignité en i34oà cause de son grand âge. 11 cul la grande commandcrie de Cologne pour »a retraite.

XXVIIL BURCHARD DE DREYLEWEN.

i34i. Les Russes étant venus pour interrompre les trâvatiic que DREYr.EWETC faisait faire à Marienbourg , il les défit; et. Tes ayant poursuivis jusqu'en Russie , il les força de demander la paix. Lan i-^4"^> ^^^ paysans de l'Kslonie, s'étant révoltés, firent un liorrible massacre de la noblesse ; exemple qui fut suivi par les habitants de l'île d'Oésel. Les Danois qui se trou- vaient en Estonie, étant réduits aux plus fâcheuses extrémités, appelèrent Dreylewen à leur secours , et firent un accord avec lui, par lequel ils le chargeaient de la défense et de la conser- yatioD des villes de Revel et de Weseuberg. Le mattre proria^ XVI. b:»

5l4 CHKDJÎOI.OCIE niSTORlQCB

clal vola au secours des Banois, tua Jîx mille hommes àiîj rebillcs dans une bataille, et fil nictlre les armes bas aux Es— J toniens. De là, il se rendit dans l'île d'Oiiscl , il tua neal mille de ces insulaires qui avaient commis les plus grande^] "Cruautés contre les chevaliers de Tordre, et obligea les autres de travailler à la construction delà forteresse de Sonncnbcrurg*,

3u'il fil hàlîr pour les tenir en bride. Les Estoniens et ccuxj e l'évèché de Derpt ayant appelé les Russes à leur secours, il fallut encore une victoire pour apaiser celte terrible révolte. Pendant que Dreylewen ëlait occupé à celte guerre, les Li- thuaniens profilèrent de l'occasion pour ravager la partie méri-» dionale de la Livonie. L'an i346, le grand-maîlre, Henri Du - sener, ayant rassemblé toutes ses forces pour combal Ire les Lithuaniens et leurs alliés, le maître provincial le joignil avec les troiipes de la Livonie. On se baltit dans la plaine d'Oukaym le jour de la Purification , et la victoire des clievaliers fut des plus complètes; car, selon l'opinion la plus générale, les en- nemis perdirent dix-huil ou vingt mille hommes, el même le double, suivant les annales des Russes. Burcbard de Dreylewen mourut en i34tt, ou 1^47, après avoir bâii le rhitcau de Trauenbourg , construit, ou achevé celui de Marienbourg , «t fortifié plusieurs autres places.

XXIX. GOSWIN D'ERECK, ou DE HERIKE.

1347. Le grand-maître de l'ordre Teuloniquc ayant acheté Je duché d^Eslonîe de "NValderaar 111, roi de Danemarck , l'année môme de la nominatio|^de GoswiN , il réunit cette '.Ibdie province avec les étais que l'ordre possédait déjà en Li- vonie ; mais il chargea les chevaliers d'une redevance annufifa au trésor général de l'ordre. Le pape ayant ûrdi>nné à l'ordre de rendre la ville de Riga à l'archevêque, Goswin ne jugea pas à propos d'obéir, parce que les habitants de Riga avaient com- mencé la guerre en faisant de grands ravages sur les terres de •l'ordre , él qu'il prétchdait pouvoir la retenir à titre de con- .q«<^ie. L'an i354 , Tévéque de Wesleras , commissaire du pape, déclara le maître , le maréchal et les commaudeurs de la Livo- .nie, excommuniés. En i.'iGo, nouvelle sentenct; qui ordonne -idc rendre Ri^a à l'archevêque. Ce maître provincial mourut , -t)u fut rappelé par le grand-raaîlre , en i3bx , après avoir (ait .environner Karkus d'un mur de pierres.

XXX. ARNOLD DE VIETINGHOF.

i36i. Aussitôt que YtETiHCBOF, ej-dévant conupan Jcur As

DES MAÎTRES tROVINCUXTX DE I,*OEDRE TEUTON. 5l5''

Marienboiirg, Fut noinraé à larnaîlrise de Livonie, il commença à faire bâlir la forteresse de Kawelcclit. L'an i363, accord fait à Dantzick , en verlu duquel on devait rendre la ville de Riga à l'archevêque qui affranchissait lesmaîrresdc Livonie du serment qu'ils devaient lui prêter à leur avènement. Vielinghof assista puissamment le grand-raaîlre Winrich de Kniprode dans la gnerre qu'il fit aux Lithuaniens- H fit prisonnier, dans une ba- taille , Kcjstut, duc de Samogilie , et assista à la prise de Kowno^ que quelques écrivains lui attribuent mal à propos. On dit que Vielinghof fut tue , en 106.?, dans un comuat contre les Li- iViuantens, tandis qu'Arndt préfend avoir vu une charte de ce maître provincial, du s3 a\ril i3l>5, Comme il y a beaucoup d'incerliliule sur les époques du magisLcre de Vietinghof, ainsi- que sur celles de ses deux successeurs, nous les marquerons selon ce qui paraît le plus; probable, sans prétendre les garantir..

XXXI. GUILLAUME DE FREYMERSEN.

i365. GiriLLAUME , qui ne paraît normné Ernnersheim tlnns une charte que par une faute de copiste ou d'imprimerie (€od. Poliùon 1 lom. V, pag. 78), fui le successeur da Victinghof. En i366, accord avec rôrchevêque de JViga, par lequel oa acheva ce qui n'avait été qu'ébauché en i3(>3. Le maître de Livonie abandonna la juridiclion de Higa , en se réservant la commandement des armées , etl'arclicvSque renon(jaau serment qu'il prétendait lui être, dil par le.s maîtres de Livonie ; malheu- reusement cet accord fut mal observé. L'an t'i6-j ^ Freymersen commença à faire bûtir la forteresse de Smitten, qui ne fut; aclievée que trois ansaprès. La même année, il fil iinlrailë avec OigcrJe , grand-iluc de Lillmanie , et son frère Keistut. Cet acte sineutier, intitulé Paz Latrunculorum , était une trêve qui n'avait lieu que pour Ic^ partisans, ou troupes légères, des deux calés , qui ne devaient exercer aucune nostilité sur les, frontières désignées; mais il était stipulé que les parties cnn— traclanles auraient la liberté de traverser, quand elles voudraient, ces méraPiS pays avec de» Iroupfs réglées, pour ronliiiuer la

iijuerre qui Jurait depuis lori";-tc'ir\j entre les Lithuaniens et a Livonie. L'an liji , nouvelle querelle avec l'archevêque de Riga, parce que le maître provincial prétendait que le clergé <\e. la Livonie devait porter l'habit de l'ordre rrotoni(|ue. Llle fut poussée si loin, que Freymersen s'empara d'une partie des biens de l'archevêché. On croit que ce maître provincial mourut en 1^74 t après avoir été continuellement aux prises avec Les Lithuauiens , d(x munu que son prédti- «esscuv.

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5i6

XX XII. UOIIKN D'ELTZEN.

i374- Robin d'Eltzen ( nommé Job d'Ulsen par Schurtz- fleiscn ) , succéda à Freymerseu. Pendant le Can^me de l'an i3Mo, il lit une trêve jusqu'à la Pentecôte avec JagcUon, erand- duc de Lilhuanie , dont il exclut positivcmenl: le duc Keistut et les Samûgites. L'année suivante , il attaqua la Samogilie, tua beaucoup de monde, et ramena sept cents prisonniers et quatorze cents cheveaux de lu cavalerie des ennemis. Les cha- noines de Derpt ayant élu, en l'i-jS , Jean Damorow pour leur évêque, le maître provincial protégea Jean Hebet , son com- péliteur , et l'inslalla de force en i3tt2 , en réduisant Damero>v à la qualité de simple chanoine. Les accords faits précédera- ment avec l'archevi-que n'ayant pas eu d'effet, le cardinal Bar- thelemi , juge délégué du pape, renouvela, en i^go, Vex~ conimunicaliiin qui avait élc pninoncée contre les maîtres de Livonie, pour n'avoir pas renuu la ville de Riga. On ne sait rien de certain sur la lin de ce maître piovinci;4, qui ne cessa de secourir le grand-maitrc dans ses expéditions en Liihuanie , et à qui on peut reprocher trop U'animosilé contre les évoques. Il parait que ce fut de son lems que le pape Bo- niface IX soumit l'église de Riga à la règle de l'ordre Tcuto— nique.

XXXIIL WENNEMAR DE BRUGGENEY.

1893. Wentîemak, nommé par d'autres Waldemar de Brug-» gency, regardant le siège de Rica comme vacant, parla fuite de Jean de Sinten, avait pris l'administration des biens et for- teresses de Parchevêthé. Le 10 mars et le 24 "^^ septembre, ie pape Bouiface approuva non-seulement que le maître eût prb sous sa sauve-garde les biens de l'archevêché , pour les met- tre à l'abii des entreprises des Russes et des autres eimemis du voisinage, mais il fit plus, car il le releva de l'excommimiralion qui avait clé fulminée précédemment contre le maître et les commandeurs de ta Livonie. L'an iSgG , le maître provincial demanda aux évêques de Livonie un cens annuel, apparemment pour contribuer h la défense du pays. Diétrich , ou Théndo- ric II , évéque de Dernt , s'y opposa, et appela en I<ivonrc les Russes de l'iesiow , les Lithuaniens et les Samogites. On en vint à une bataille, le maître provincial rempoila la victoire; mais elle roula si cher, qu'elle lui fit désirer de voir bientôt la fin de cette g\iprrc. L'an i^^j, Bniggeney fit reconnaître Jean de Waliciirod pour archevêque de Riga , en obligeant les rli.i- «oinos d'jtbandonricr k parti d'Otton , qu'ils lui avaient tlooatï

DKS MAÎTRES MO-^tîïr.fAtTt UE t'ORORl'fÊTrrOW.

pour cotupétllPur. T,a même armée, on arcommoda, à Dant- zirk, l'nftairp du maîlin* de Livociic avec Tévéque de Derj)! et les autres évoques. Dans ccl acte du i5 juillet, on mainlini , d.ins (o.ilp. sa force, l'ancien accord qoi obligeait les vassaux de l'église de Miga , d'Oései , de Derpl et de Curbnde , de mar- cher à la guerre sous les ordres des maîtres provinciaux de Tordre »Teuloniquc -, ce qui les rendait maîircs de toutes les forces de la Livonie. Suivant quelques écrivains, liruggeney altanua les Samogiîes avec quinze mille hommes, l'an i^ijç), tandis que les chevaliers de Pnjsse en faisaient autant de leur côté ; cm tua quatre mille hommes aux ennemis, et on leur t-nleva grand nombre de prisoniuers. Ce fut la dernière expédition du maître provincial , qui mourut cette môme année,

XXXIV. CONRAD DE VIETINGHOF.

i4oo. Après que Vir.TiNGHOF, auparavant commandeur de Fellin , eut fait diverses expéditions, en I.ithuanic , avec les chevaliers de Prusse, il se brouilla avec les Russes de Ples- ioïw , qu'il ilétit complètement près de la rivière de Miiddaw , en lifo'S. Celte journée fut très-fatale aux ennemis, quî lais- sèrent sept mille hommes sur le champ de bataille , et dont un grand nombre se noya en voulant passer la riviÎTe. I^rs chevaliers de Prusse ayant été battus à 'l'an.ienberg . le 1 5 juil- let i4ïo, par l'armée de Pologne et de Litbuanie, Vielitig- hof vola au s?cours de iMaricnlm'ug , assiégée par Jagellon , et eut l'adresse Je <létarher VitolJe . grand-duc de Lithui- nie, du parti du roi. Après la levée du siège de Marienbourg , Vielinghof re\int en Prusse avec une armée plus considérable que la première,, ei fïjt compris dans le traité de paix que le grand-maître, Henri dcPhucn,fit àThnrn, le i". février i4n» avec le roi de Pologne. Ce maître provincial mourut en i4i3.

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XXXV. TflEODORIC TORCK.

_/i4i3. ToHCK, Tan i.H44t était entré dans l'ordre en i!?R3, ainsi il avait soixante-neuf ans lorsqu'il fut élevé à la dignité de maître de J-ivonic. Celt(! province fut assez tranquille pendant son magisti're, par l'altculinn qu'il eut de se tenir toujours en situation, de se faire respecter de ses voisins. On ne sait si Torck. mourut eu 1413 ou en 1416^

XXXVI. SIGEFROI lANDKRN DE SPANHEIM. L^an i4l6, Sigxfuoi de SPAimEiM assembla les vassaux de

U»- CBKONOtPGIE mSTOMQTB

'réglise de Riga au chîlteau de Konncbuurg, nni appsrtenail à^ irari'bevè(|uc; ci, dans un acte qu'il y fil, if pril le litre Je I vicaire du chapiire de Kig^, cl le, scella du sceau île sou vicariat. Comme il y 'avail douze ans que les maîtres de Livonie étaient r\icaiies de l'archevêque, Spauheim se Gt donner une quittance, ' en 1417- I>'ann(!e suivante, ce maître provinrial fit un trailè de > limites et de commerce avec le grand prince Vassili et les Russes |de Novogorcid. I.'dft i4-4? rfmpercjir Sigismond aocortla ur», ! privilège à l'urdre, par lequel il déclarnll que ses sujets ne ppu- ^ valent éire cités devant. les Iriliunaux de l'empire. Celle année- Wiui aussi l'éppqi^a dt; lamurl de Spanbeixu.

XXXVll. CYSSE DE RUTIL>RERG.

i424- Cy&se de llm:ENB£ac remplaça Spaolicini dans ^maîtrise de Livonie. L'an i4-^'i «1 donna un privilège à la ville [de Narva^ avec dei armoiries et un sceau. IIt;nning de Schai;- fenberg, s'étanl Lrouillji avec les clu'valicrs, parce qu'il n&. voulait plus porter Diabit de Tordre, quoiqu'il en fiU meaibr& ^ avant son élevationà rarchevêché de Riga, tint uu concile pro- vincial en i4-(J, ou, selon d'autres, en 14^'^) et envoya de» ' députés pour faire des plaintes au pape, Goswin d'Aschenbcrg, commandeur de Gruliin, arrêta les uépfjlés sur la frontière, et les Cl jeter dans un lac. Ce forcené , loin de cacher son crime , écrivit aux ëvèqu^s, que, sans avoir. reçu Tordre de personne, il avait puni leurs députes comme des Iraùrcs k la patrie, cl se ' sauva. Le pape Martin V avant ordonné provisionpellenwnl que jtous les ecclésiastiques Je la Livonie poilerâient Thabit de * l'ordre, on tonvinl, le t5 août i42Îi, ([ue Tarclievéque <leaian- [derait pardon au. maître provincial pour avoir changé de vj^ie- 'ment; qu'en rép.iralion des désordres que cela avail xjccasiojiés,.. \ié chapitre de Riga célébrerait annuellement un anniversaire pour les maîtres et clievaliers de Livonie : on ajouta que le I grand-ni.TÎlre, ni celui de Livonie, ne pourraient être rcchor- 1 elles à cause de la niovl des députés du concile, parce qu'ils 'avaient prouvé qu'ils n'y avaient aucune part; mais que si' on I pouvait .se saisir du coupable, on le punirait con>me il le mérî- jtaii; et Ton finit par convenir qu'on continuerait le procc» [commencé au sujet de riiabillement du clergé, et que de part et d'autre on pourrait iàirc valoir les bulles qu'on avail obtctiues l<le Rome, dans la poursuite de celte affaire. J-e grand-duc Sui- [tfigelon ayant é\<i ch.issé de la l^ithuaciie par son cousin Sigîs— [lunnd^ nue le roi de Pologne prulégeait , quoique Suitrigolon fiil son Irère, ce dernier essaya Je retai)lir sa fortune, el Je- xuanda du secours au& chevaliers Je Livouie, qui parlagorcul: ix

PES MAtTB!ES"fttofmCTAtfX

'Y>crte que ce prince fil la balaille d'Osmiani, le 8 iléceralire i4.^2 ' Les vaincus laissèrent dix mille hommes sur le champ de bataille, el 1rs Lithuaniens, aidés des Polonais, firent quatre tmille prisonniers. Les écrivains livoniens ne font pas mention '*de cet événement, rapporté par les Polonais cl les Lilhonniens, non plus f]uf de diverses entreprises que les chevaliers doivent avoir faites, Tan i434» ^n faveur de Suilrigelon. Pendant qu" le maître provincial ravageait la Lilhuanie, il fut allaqué de la dysenterie qui s'était mise dans son armée, et en mourut h son retour. Plusieurs écrivains prolongent de beaucoup son ma- gistère; mais il parait que c'est mal it propos.

XXXVÎH. FRANK DE KERSDORF,

i434- Frank de Kersuouf fat nommé à la hiaîtrîse de Lîvonie par le grand - maître Paul de Uusdorf, son parent. ■'Comme les difficidlés avec Parchcvi^que de'Wga , subsistaient '■'toujours, le maître de l,ivonie fut cité par 'le concile de ■^Bâlc à comparaître en quatre-vingt-dix jours après Tinsinua- ^tion. On ignore l'effet qu'eut celle citalion. Le duc Suitri- 'gelon, ayant assemblé une armée nombreuse, erttrepril le siège de "SVilkomiers , et fut entièrement défait devant cette place par l'armée de Lilhuanie. Les chevaliers de Livonic partagèrent cette perle. L'opinion commune est que Kersdorf y fut tue : mais elle est fausse, si les écrivains polonais ne se sont pas trompés en marquant la bataille de WilkomiCrs au i'"''. sep- tembre de l'an i435 , puisqu'on connaît des accords qu'ila 'fàils poslérieurement. Le plus mémorable est celui qu'il fit à Walk, le 4 décembre de la même année, par lequel il ren- dait à l'archevêque de Riga les biens que ses prédécesseurs avaient arrêtes ; et l'archevéfjue , en revanche , lui céda un certain terrain au-delà de la Divine, pour la somme de vingt mille marcs, monnaie de Riga. Il paraît que Kcrsdûrf mourut peu de lems après.

XXXIX. HENRI DE BUCKEîqvOR,DE, DIT SCllUNGEL.

Les chevaliers de Lîvonie choisirent pour leur maître provin- cial He:<R1 DE BocKKisvoRDE, dit ScuuïJCEL (nommé par d'au- tres SchungeS de BuckcnvorJe). Cela d<''pl»t au grand-maîlrc, 'qui avait le droit de nommer les maîtres de Livonic avec le concours de son chapitre; mais on y avait déjà dérogé autrefois, 'et les chevaliers firent des représentations si pressantes pour •prouver que Buckenvorde était l'homme le ph.is propre à ré"-

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520 €BR0>;0LOGI£ HISTORIQUE

parer les malheurs que b Livonie venait d'essuyer , que le grand-maîlre confirma le choix qu'ils avaient fait. Comme oit n'a rien de certain sur la mort de Kcrsdorf , on ne peut riert assurer sur l'epoqne de TèkTliou de Bnckenvorde ; mais il y a diî rapparencc qu'elle eul lieu en iJ^iH , et qu'il mourul en 1437, ou i4^S.

XL. HENRI VINKE D'OBERBERGEN.

i438. I,cs chevaliers de Livonie, profitant des troubles de la Prusse, élurent pour leur chef Hexbi Vinke (nommé par quelques écrivains Finck. d'Auerberg ) , et lui promirent lidélilé sans altendic la confirmalion du grand-maître. L'an 1444 1 Ips Kuues de Novogorod vinrent, pendant l'hiver, ra- vager les environs de Narva, jusqu'au lac Peipus. L'année sui- vante , pendant l'été, le maître provincial prit sa revanche, et fit, en i447» une ligue pour deux ans, contre les Russes de Novogorod , avec Christophe , roi de Danemarck et de Suède. Le maître provincial fil «ne irruption en Russie, i la Saint -Jean; mais il ne paraît pas qu'il fut secondé par Chiistoplie , comme ils en étaient convenus; ainsi cette en- treprise se rétiuisit à des ravages, parce que les ennemis eiaieol sur leurs g.irdes. L'an r449 , Silveslre Slobuasser, tiouvcllc- mcnt élu archevêque de Riga, s'engagea à porter et à faire porter, par son clergé, Thabit de l ordre Teutonique , (et promit «1 t'Ire fidèle au grand-maître , à celui de Livonie et à tout lordre. On ne sait pas précisément l'épomic de la mort de r.e maître provincial , à qui la forteresse d*^ Bauskc , eo Sémigalle, dut sa fondation.

XLl. JEAN DE MENGDEN, dix OSTHOF.

ïJ^7ti. L'année de la nomination de ce maître provincial , nommé Mknooen, dit Osthof. dans une charte {Ct/d. Palom.y t. V, p. i36), l'ordre fit un accord à Wolmar, le H juillet, avec l'archevêque et le clergé de Livonie, qui s'obligèrent, çntr'aulres points , à porter l'habit et à suivre la règle de l'ordre Teutonique ; >lii3ls bs chevaliers renoncèrent au droit de visiter les églises. Le '60 novembre i452, trailé de Kirch- Lolm, entre le maître de Livonie et l'archevêque, par lequel ils convinrent , qu'ayant un ilroit égal sur la ville de Riga, ils la posséderaient et gouvernai aient en c<>n»mun. Le pape Ni- colas V confirma cet accord , en ordonnant aux évèques de Pomé&anie , de t.urlande et de S'imbie , de veiller a son c»<^ ^uioire, et d erupluyer les censures ecclésiastiques coutre ta

DES MAÎTBES PaoVIWGIAtX DE l'ORDRE TEUTON, 62I partie qui voudrait y contrevenir. Les Prussiens s'étant révoltés, en i4^4i rontre le gran J-mailre , l'archevOque voulut profiter de IVmbarias Toi-Jre se trouvait pour annuler letrailé de Kirchliolm. l^ maîlre de Livonie proposa une assemblée des clals à Walck, rarclievéque promit de se rendre ; mais au liinj de rela, il fut à main année h Higa, et voulut engager les liabitants à chasser les clicvaliers cl à détruire leur château. Pendant ce te ms , Tarcliev^ijue avait négocié avec la Suède, à qui il promettait d'abandonner une partie de la Livonie , et en obtint un secours de r|ualre mille liorumes. t^unique ta maître de Livonie fût en étal de punir la perfidie de l'arche- vêque malgré ce secours, il préféra un accommodement qui eut lieu, le 2H septembre, dansWolraar, l'on renou- vela le traité de Kirchholin, et l'on transigea, de part et d'autre, sur toutes les difficultés. Le 12 février i4'''7i touâ les états de la Livonie s'unirent pour dix ans contre les en— ' nerais ilu dehors. Le i3 décembre suivant, le maîlre de Li- vonie fit un traité avec Christ iern , roi de Danemarck , pour quinze ans, p.ir lequel il s'obligeait de payer annuellement, mille florins d'or du Khin, pour avoir un secours de quatre à cinq cents hommes. Le grand-maître céda la souveraineté de l'tstonie à celui de Livonie, par un acte du 24 avril i45q,- à cause des secours d'hommes et d'argent qu'il lui avait donnés.' L'an t^iViy une escadre iivonienne, qu'il envoyait au secours du grand-maître, fut battue par les rebelles de la Prusse. L'an x4bG, une autre liolle de quarante navires chargés de soldats, de vivres et de munitions, fut battue par la lempPte et périt

firesque entiérenient dans les écueils ; et sept cents chevaliers ivoniens, qui avaient pris la route de terie, furent totalement détruits par les Samngites. La m(?me année , le grand-maître/ fut conliaint de faire une paix ruineuse avec la Pologne. LeJ maître provincial mourut en i4'J!(- 'l avait donné un villase] cl deux mille marcs pour avoir sa sépulture dans le cœur de\ la cathédrale de Kiga ; raicluvèque SU vestre s'y opposa inu— i tilement , et se vengea en défendant de lui dresser une épi—i taphe.

XLII. JEAN WOLTHUSEN, dit FERSEN.

1470. Jean WoltHijsen fut élevé à la maîtrise de Livoni«J dans le courant de janvier. Pendant le Carême de 147» » c»l maîlre provincial fut déposé, arrêté à Heimet, et enfert dans une tour à Wenden , il finit ses jours. Quelque* uns prétendent qu il avait mérité ce traitement par quelque inlclli- ocnce secrète avec les Uusses ; et d'autres, qui le croient îaac- XVI. (JG

>a> CRROKOtOetB HTSTOIÏlQtTE

cent, veulent que ce soit l'effel d'une faction puissante qqi s'était élevée contre lui.

XLIII. BERNARD DE BORCH.

t47i< Bernard de BoncH fut élevé à la maîtrise de Li- vonie pendant le Carême de celte année. L'an 147'^ « acconl de Berkenbomen entre l'archev<?que Silvt-slre , qui insistait toujours pour rompre le Irailé de Kircltholrn , et le maître de Livonie , par tftjuel ils s'engagèrent respect ivemeni à rester tranquilles pendant soixante ans. Silvestre ne l'eut pas plutôt signé , que le maître de Livonie apprit qu'il venait de faire un traité cniilre Tordre avec l'évêtiue de Derpt , et qu'il n'oubliait rien pour lui susciter des ennemis en DanemarcV, en Pologne, en Lilhuanic, en Suède, à Lulieck et dans les antres villes anséaliques ; malgré cela , il patienta dans l'espérance de ra- incner l'archevêque à des sentiments plus é(|uitables. L'aa i^jS, les villes hanséatiques s'entremettent pouf pacilier le» troubles de la Livonic. Les étals assemblés l'an i477t ^ Wolmar, ayant vu Ifs traités sur lesquels le maître Je Livonic fondait ses droits, envoie députalioii sur députation à l'arcbevéque , qui s'obslina à ne vouloir tenir aucun accord. Peu de tenis après, ïe maître Livonie intercepta des lettres des députes que l'archevêque avait envoyés en Danemarck , en Suèdo , en Pologne et en Lithuanie, pour engager les souverains de ce* états à venir fondre sur la Livonie. Apr^s avoir fait de nou- veaux efforts pour animer les Suédois, les Danois et les Li-^ ihuaniens, contre les chevaliers Teuloniques, l'archevêque (il, en 1479 1 "" traité contre l'ordre, avec l'administi-aieur de Suède el quelques archevêques du royaume. Borcli , qui avait |iaticnlé jusques-là, s'abandonna à une colère d'autant plus terrible qu'elle avait été plus long tems retenue. Il s'empara des forteresses de l'archevêché , prit el brûla le ch3leau de Kokenhanseu , Silvestre s'était enfermé, le mil dans une étroite prison , el donna l'administration des biens de Taiche-» vêthé à Simon de Borch, son frère, évéque de Revel. I..e patws donna une bulle fulminante contre le maître de Livonie, le it) août de la même année; il l'excommuniait , el Lui ordonnait de relâcher l'archev/^q^ue et de le remetlrc en possession des biens ibe son église, ignorant que Silvestre était mort le la iiiu o\t>is précédent. Le pape ayant nommé £iienne, ci-devant [«vocal du déf^unt archevêque, pour le remplacer, ne choix no >^L que perpétuer les difficuUés. L'empereur Frédéric III , qui iiioulenait le maître de Livonie contre le pape, écrivit , Vnn Ia4!^i , en sa-f>cur, aux rois de Pologne ci de Daueuur(.k.

MS MAÎTB.ES PBOVr??CI\UX DE l'oRDRE TEUTOÎT. 5a3

fct ordonna aux princes de l'empire de le maimenir fîans la possession des biens de Tarchcvéché, prétendant qu'élanl un nef de rempipe , c'était à lui à y remeure l'nrdre iroiiblé par les archevêques. Le 22 avril , Frédéric donna l'inveslilure des tiens de rarchevtîché au maître de Livonie , ordonnant à la ville de Riga de lui obéir; ce qui ne Jul publié que le i3 no- vembre suivant. La m^^mc année , les Russes altaquent la Li- vonie el la Liihuanie. L'an i48i, Bordi fait une Irève pour deux ans avec la ville de Riga, à commencer à la Sainl-Jean , et l'on con\'int que dans cel intervalle il pourrait rebâtir son château, el la ville garder les troupes étrangères. L'an 1484» les habitants de Riga démolireni le 'notivtau château des Teuloniques, et prirent Dunamunde qu'ils rasèienl ; ces excès furent suivis d'un accord. L'année suivante ^ la guerre rccom- men^"a avec les sujets de l'archevêché, el les Suédois envoyè- rent du secours à ta vnie. de Riga; ce qui donna occasion aux Kusses de ravager la Finlande el la Livonie. L'an 14^(6, les villes anséaliques de la Vandalie se liguètent avec les Suédois contre les chevaliers de Livonie. La même annéft, les cheva- liers, dégoûtés de leur maître, le déposi^rent, et lui accor- dèrent la forteresse de Maricnbourg pour sa retraite. U'aulres disent qu'il fut dépose naice qu'il était excommunié,

XLIV. JEAN FREYTAG DE LORINGHOF.

i4>*5C'. FrïEYTAG prend possession de la maîtrisa de Livonie le jour de la déposition de son devancier. Un accommodement projeté manque, parce que la ville île Riga s'obstine à ne pas ren\oyer les troupes suédoises. L*an 14S71 ceux île Riga batti- rent le maître de Livonie àTreyden; ce qui n'empî'cha pas l'archevêque el la noblesse d'abandonner leur parti. Freytag

Îrit sa revanche la même année , el les baUlt à Neumulh. /année suivante , le maître de Livonie s'accommoda avec Stcin-Sture, administrateur de Suède, avec lequel il fit une alliance contre les Russes. L'an 1491 , accommodement du maître de Livonie avec la ville de Riga, Jean Freytag mourut le 3 juin i49^>

XLV. WALTHER DE PLETTENBERG.

1493. Quoiqu'on ne sache pas l'époque précise de l'éléva- tion de l'LïïTiENUEtïr, , il n'est pas douteux qu'elle eut lieu peu de tcms après la mort de son prédcresscur. L'année sui- vante, il termina les difficultés avec la ville de Riga, rebâtit Dunamunde et fortifia Wend^o. Le ai juin i5oi , Plettcnbetg

À

5a4 CHBONOLOn-XE HISTORIQUE " -»^

iil un traité avec A.lcxan»lre, grami-Juc Je I.ithuanic, contra l\an m, granJ-cIiic de Mnskow ; niais il fut iuulile , carie grand-tluc ne donna aucun secours aux Livoniens. 1-es Russe» étant venus , la mciiic année , ravager la l^ivonie avec 4">""o hommes, Plcllenberg les défit complètement, le 7 de sep- tembre , près de Malielm. J-e. 1 3 septembre i5o2, l^ataille de Pleskow , Plelirnlu'rg défit l'armée ranscovite , forte de quatre-vingt-dix raille russes el tie trente mille tartares. Il tua quarante mille hommes aux ennemis, selon les cairuls les plus modelés. Au mois de septembre iSo3, traité de Pleskow, l'on fit une trêve de cinquante ans entre la Ru&sie el la Li- vonie. l/an iSao ou iSai, car on ignore Tépoque précise, mais celles-ci sont les plus probables, Pleltenberg el ses suc- cesseurs furent affranciiis de la ilependancc Ju grand-maître pour l'exercice de la souvoraiuelé sur les domaines de Tordri' er» Livonie. Pour obtenir celte indépendante et la liberté d'élec- tion, l'ieltcnberg compta une grosse somme d'argent au grand- maitre, Albert de Ilrandcboiirg. Pleltenberg lit, l'an iSaa, un arrangement avec le grand-dnc de Russie; dans ce traite, il est qualihé prince de Livonic. L'an 1^25, la m^me année que l'ordre Teuloniquc perdit la Prusse par l'apostasie du grand- maîUe, Albert de Bran Jcijourg , Pleltenbeig et ses succes- seurs furent élevés à la dignité de [irinces de l'empire. On voit {>ar un recès de la diète tenue à Spire , par Ferdinand , roi des lomains, en i5iq (^-rip- Goldast, Ctnut. Imper. ^ t. II! , p. 494 et setj.) , que le député du maître de Livonie suivait immédia- tement ceux des archevêques de Jiremen , de Besançon et de Riga, et qu'il précé<lail ceux des quatre évêqties de la Livonie^ de mâme que ceux de l'ëvi^que d'Aichstet , et d'autres princes- évêques de l'empire. Ainsi il est probable que le maître de Livonie avait la séance immédiate après le grand-maître de l'ordre Tciilouique, qui suivait les archevêques et nui précé- dait tous les rvéque.-. princes de l'empire. Ferdinand, roi des Romains, condrma, le 8 juillet i53.5, au nom de l'enipcrcur absent, llerman de Bruggeney, comme coadjuleur du maître de Livonie. PlrlU'nbere l'avait demandé avec le consentement du grand-maflre Walther de Cronbcrg. Ainsi, quoiqu'iudé-' pendant , quant à la souveraineté et à la liberté de relection , il regardait toujours le grand-maître de l'ordre comme son su- périeur cii sa qualité de religieux. Le maître de Livonie étant il l'église, le aS février iJHS, y mourut assis devant l'autel, sans maladie, mais uniquement de vieillesse. Il fut inhumé dans l'église de Sainl-Jean, à Wenilen , sa résidence, U était mort- Pleltenberg fut un des plus grands hommes de soa uièçlç i iq^is on pçul lt)i reprocher d'avoir fatvowé U Luthè~

DES MAÎTRES PHOVIÎir.îAtlX DE l/OHDnE TErTO-»:. Ss^

Mnisme. Il parait, à la vérité, que ce fui par politique et pour étendre son autorité on I^ivonie ; mais cela ne l'excuse pas. CcfieniJant on ne voit pas qu'il ait embrassé ouvertement cette hérésie ; et, à la manière tlonl Venator parle de sa mort (pag. 208.), il pjraît qu'il mourut fidèle à la religion calho-» liqiie.

XLVI. HERMAN DE BRUGGENEY, dit HASENKAMP.

i5o5. BnuGGENEY, ci-devant maréchal de Livonie et coad- juteur, prit possession de la maîlrise aussitôt après la mort de Piotletibere;. L'an iSi-;, accord fait à Wolmar avec l'arche- vêque et les autres prélats de ta Livonie, l'on confirma le 11. lit c de Kirchholni de i45i , an sujet de la ville de Riga , et le clergé s'engagea à suivre la bulle qui le soumettait à la régie, et à porter I habit de l'ordre. Charles-Quint permit, le ii février i5i'i8, aux maîtres de Livonie de ne recevoir l'investiture de leur principauté que quatre ans après avoir pris possession de leur dignité. L'an i545 , Jean de Rccke fut fait roa^uleur du in.iître de Livonie. Bruggeney iit>mma , la même année, des riiinniissaiies pour jurer et conlinner b paix perpétuelle avec la Pologne , et pour terminir quehjues diflicullés de limites ; mais on ne finit rien sur ce dernier article. J<e aS juillet 1S46 , le maître de Livonie, l'archevêque et les évèques s'engagent de ne prendre aucun élrangir pour coadjuteur, et surtout parmi des princes ou personnes d'un grand ëlal. Au mois de février i547, le maître de Livonie, sou coadjuleur , et l'archevêque fuent ensemble leur entrée solennelle à Riga, avec une suite inagniftquc do deux mille deux cents chevaux. <!nmme la ville avait déjà fait hommage au maître de Livonie, elle le rendit, dans cette occasion , au coadjuleur et à l'archevfque, en consé- quence du traité de Kirrhholra , l'on avait réglé qu'elle app.'irtiendrait en commun au prélat et à l'ordre. Avant cette cérémonie, le coadjuleur et l'archevêque avaient promis de maintenir les habitants de Rig.i dausl'e.xerciccdu Luthéranisme. Le czar Ivan IV ay.Hit demandé , rclte même année , à l'empe- reur, de laisser passer en Russie des ingénieurs et des ouvriers allemands de toute espèce, au nombre de trois cents, Bruggeney, qui jugeait bien que celle émlgialion ne pouvait qu'être funeste if la Livonie, fit si bien qu'il l'empêcha : refus dont le czar fut fori piqué. Une peste horrible , qui faisait de grands ravages en Livonie ot en Russie, emporta Herman de Bruggeney le 4 février i549.

XLVIL JEAN DE RECKE.

lâ4â- Le i3 août de celte année» la dicle de Ralisbona»

SâG Cn!10>îOLOGlE HISTOniQUI?

ê!tcmp)a le maître de Livonie rlu paifmrnl ordinaire des laxe« <]c l'empire, à la résene de cinquanlP florins pour l'enlrelien de la chambre de justice , et cela à cause du danger doni il ^lail. menacé par les Hiisses. Jean de Recke mourut à Fellin 'ans le courant de raanée i55i.

XLVm. HENRI DE GALEN.

i552. L'empereur donna, le 22 janvier iSSa, l'investiture

: La Livonie, de l'Estonie et de la Curlande au député de

iatçn. L'an i554 , le czar exige un tribut de l'évêché de

)crpt ; cjuoiquc celle demande Jill aussi injuste que nouvelle,

tn promit de le payer, et les députés de tous les états delà

livonie fireril une Irève de quinze aus avec les Russes. L'an

i55l), Galen et les évéques, mécontents Je ce cjue l'archevêque

ivait choisi Christophe, duc de Merklenhourg, pour coadjuT

|eur, saiw égard pour l'accord qu'il avait signé lui-même en i546t

ft iiégli^rent rien pour empêcher l'effcl de cette nomitialion.

.'archevêque, ayant demandé des troupes à son frè/e Albert ,

Juc de Prusse, fut déclaré ennemi de la patrie par les étais.

"lalen , déjà fort âgé, voyant que cette querelle l'entraînerait

ans une guerre , nurama son coadjuteur , avec le concours de

uon chapitre, Guillaume de l'ursteubei'g, gouverneur de ¥pW

liu. Les troupes de Tordie prirent plusieurs lorleresscs de

l'archevêché, ei Fijrslenherg , ayant assiégé l'archevêque et

le coadjuleur dans Koki'nh.iusrn , les obligea de se rendre pri-

Duniers le 3o juin laiiG. Le roi tlo Pologne voulut faire rendre

j litierté aux princes, dont le premier était son cousin germain.

Ferdinand, roi des Romains, la diète de l'empire, le roi de

îancmarck , le duc de Pomeranie, et d'autres, s'entremirent

pour accommoder celle affaire, mais inutilement. Henri de

raleii, homme naturellement assez doux, mais qui avait laissé

Jj>rendre trop d'autorité à son coadjuleur, beaucoup plus vif

[.que lui, ne vit pas la fin de ces diliicultés, étant morl le i

[Saai 1557.

XLIX. GUILLAUME DE FURSTENBEIIG.

iSSy. Le roi de Pologne, qui avait pris le parti de l'arclie-

Îèqye et du aiadjiUenr, vint camper avec cent mille hommoft Poswal, près des fronlii'res de la Livonie. Furstcnberg , canipi! \ Bauske , à sepL milltsdc , avec des forces bien iolérieurcs, fut obligé de faire un traité de paix daté de Poswal le 5 sep- tembre , par lequel on remettait Guillaume de Furstenberg en Vossessnm. de 1 archevêché , et l'on reconnaissait te duc

DES MAlTHES PROVINCIAUX DE l'oRDRE TEfTO^T. SaJ

Meclclenbourg pour son coadjutcur. Le i4 du même mois, Furstcnberg et les étais de la Liv-onie firent à FosAval un traité U^alliance contre le czar avec le roi de Pologne. Au mois da novembre de la même année , le czar Ivan IV déclare la guerre à la Livunle. Le aS janvier i558, quarante mille russes entrent en Livonie, et font un ravage horrible dans l'évtlché de Derpt, ainsi (jue dans laWirifetlest'nvironsde]Narvat|uiapparlenaicnt à l'ordre ; après quoi ils se retirent. Les ennemis , étant revenus en plus grand nombre, prirent Narva aux Teutoniques , et viment de U mtltre le siège devant Neuhausen , place de l'évêché de Derpt. "Furstenberg , étant campé à Walk , tint un chapitre , le g juillet iS^iS, djus lequel il fit reconnaître Go- tbard Kettlcr , commandeur de Fellin , pour son coadjuteur. Les Teutoniques abandonnent alors les forteresses de Wesen- perg, Je Neulschcls et de Tolsbourg. Ci^nt mille russes entre- prirent le siège de Derpt, qui se rendit à cojnposition le i8 IujUet. Celte perte fut suivie de celle de plusieurs places que es Teutoniques abandonnèrent. Bn aNtomiie, le coadjuleur re- prend Uingen et bat un corps de russes à Terrater , à trois uiilles de Derpt. Le i", février i55f^ , cent trente mille russes passèrent près de Riga pour .iller ravager la Curlande. Chris-» topbe de Meclclenbourg étant dans cette province avec un petit corps d'allemands , tjue la renommée faisait passer pour une armée ronsidérable, les ennemis prirent le parti de se retirer. Dans Iks premiers mois de l'année iSSg, Guillniime de Furs- tenberg se démit entièrement de sa dignité en faveur de son coadjuteur, et choiLsit ponr sa retraite la forteresse de Fellin^ qu'on devait regarder comme inexpugnable.

(Il

L. GOTHARn KETTLER.

iSSg. Le 3i août, traité de Wilna aVec le roi de Pologne J ar lequel Keti'LER se mit sons sa protection, sauf les droits (le l'empire, et lui engagea un district considérable avec plu-» sieurs places pour répondre des frais de la guerre. Le roi s'obligea de le défendre contre les Kusses , et Je partager les conquêtes qu'on pourrait faiie sur les ennemis ; mais ce prince, «pii ne songeait qu'à piofiter des malheurs de b Livonie, ire lui donna aucun secours. I^e ii novembre, le maître de Li- vonie attaqua les Russes dans leur camp, près de Derpt, et rem- porta un avantage considérable; mais il fut obligé de renoncer à ses projets sur celte place, dans la crainte d'être enveloppé. Après cela, Kettler fit une entreprise inutile sur Lays, dont les Russes s'étaient emparés. Au mois de janvier i56o, les Russes prennent Marienbourg par capitulation. Le 5 avril.

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528 CiraOÎ*. HIST. DES M\îtRES PROVINCIAUX , été'.

Kettier , qui voulait s'emparer d'une partie des dépouilles son ordre, fit un pacte avec quelques-uns des principaux commandeurs, par lequel il s'obligeait d'employer tous ses efforts en faveur de l'ordre et du pays ; et si on ne réussiîsaic pas, il devait lui êlre libre de se marier et de se former une principauté héréditaire. Le 2 août, bataille d'Ermès, les chevaliers furent entièrement défails. L'ordre y perdit la (leur de ses chevaliers, et ceux qui tombèrent vivants enlre lesmiins des ennemis, furent conduits à Moskow, on les fil périr dans les supplices les plus cruels. Les vainqueurs marchèrent de sur t'cllin , s'étail retranché l'ancien maître de Livoiiie; ils prirent celte place inexpugnable par trahison, et enfer-'- mèrent Furslenberg à Lubin, après l'avoir failservir de spectacle h la populace de Moskow. Kelller ayant envoyé des députes à Gustave, roi de Suède, qui avait donné quelques espérances de secours, ils le trouvèrent au lii de la mort, et son successeur avec une fai^on de penser toute différente. Le grand-maître Je l'ordre Tçulonique, qui se donnai t tous les mouvements passibles pour engagerles princes de l'empire à secourir la Livonie, n'avait pas plus de succès en Allemagne. Au commencement de juin i56i, la ville de Kevel el la noblesse do duché d'Estonie renoncè- rent formellement à l'obéissance qu'elles avaient jurée au maître de Livonie, et se donnèrent à la Suède. Le jour de la Saint-Jean, le commandeur de la ciiadelle de Revel fut obligé de la rendre aux Suédois, après l'avoir vaillamment défendue. Ketller, dé- sespérant de sauver la Livonie , ne perdit pas de vue ses intérêts ; il embrassa ouvertement le Luthéranisme , et , le 2.S novembre i56« , il abandonna à la Pologne toutes les possessions de l'ordre, à la réserve de la Curlande et de la Sémigalle, dont il fît hommage au roi Sigismun d'Auguste , qui les érigea en sa faveur en Juchés héréditaires. Ainsi l'ordre Teutoni<jue perdit ce qui lui restait en Livonie , comme il avait perdu la Prusse, c'est-à-dire par l'apostasie et la défection de Golbard Kettier^ dernier maître de Livonie, et premier duc de Curlaadc.

TUX DU TOME SEIZIÈME;.

TABLE DES MATIERES

CONTENUES

DANS CE VQLUME.

JjAndqraves. de Hçsse . r

Landgffives, puis Electeurs de Hesse-CasseL . . . . i3

Landgraves de Ilesse-PMlippstbal 22:

Landgraves de Ilesse-Phlli()sllial-Barchfeld .... 24

Landgraves, puis Grands-Ducs de Hcsse-Darmstadt. . 25

Landgraves de Ilessc-Rhiafels-Rothenbourg. ... 3o

Landgraves de Ilesse-Hombourg . 33-

Comtes, puis Princes de Waldeck Sj-

Comtesj Diics, puis Rois de Wurtemberg .... 4^

Ducs, pais Rois de Bavière. . . 8^

Ducs de la Basse-Bavière. 86

Comtes de Scheyren et de Wiltelsbach 104

Ducs, Electeurs, puis Rois de Saxe . . ... i^5

Ducs , puis Grands-Ducs de Saxe-Weimar . . , . 171

Ducs de Saxe-Golba 1 yS

Ducs de Saxe-Mejnungen 178

Ducs de Saxe-Hildbourghausen 101

Ducs de Saxc-Cobourg-Saalfeld ..,,... i83

Ducs de Saxe-Lawenbourg 1 85

Margraves de Misnie igS

Ducs de Brunswick 206

IDucs de Brunsvrick-Wolfenbullel 218-224

Ducs de Brunsveick-Bevern 2 25-

Ducs de Brunswick-Lunebourg 23o - 2ij

Electeurs d'Hanovre '-^37

Ducs de Bninsvt^ick-Grubenhagen aSg^ I XVL Ct

i

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53o .TABLE DES MATIÈA^I.

Ducs de Bruns'wick-GoUîngen . Comtçs et Princes, puis Ducs-d'Anh-' Princes d'Anlmlt-Bernbourg , . l'rinces d'AnhaU-Zerbst-Dessau. , Princes d'Aiihalt-Coëlhcn ... Princes ,d"An|)aU-Ploet2kau. . Princes .d'AiihaU-PIcss . . . , . . . Princes d^.'Vnhall-Zerbst. . .' . . . Princes J^'tnJialt-Bernbouri^-^cIiaumboaig •Comtes et Dues de Ilolsteiu-GoUorp . .

Ducs de Holstein-Futiii.-'-

Grands-Ducs de HoUtein^CIdenbourg . Ducs de Holstein-Sonderbourg.

2I8-

Ducs de Holstein-Auguslenboarg

Holstein-Olucksbourg.

Ducs de HciUtcin-Beck Ducs de Ht)lsleiti-Ploen Ducs de Ducs de Mecklenbourg

Ducs de Slargard

Ducs de Schwcriu 5-^9-33i

Ducs de Gustrow. Bzg-SSi

Ducs, puis Grands-Ducs de Mecklenbourg-ScWerîo . Ducs, puis Grands-Ducs de Mccklenbourg-Strclilz. .

Ducs de Poracranie ...

Ducs de Wolgast 35i -

Ducs de Stetlîh 35 1 -

Princes de Rugen

Ducs de la Pcmiéranie ultérieure , ou de la Pom^rélie .

Burgraves de Nuremberg

J^Iargraves de Brandebourg, puis Rois de Pçusse.

Ardi£véquc de Magdebourg #. .

GmTids-Maîtres de l'Ordre Teulonique

îlllaïtres de lOrdre de Christ

J^ailres pre>inciaux de TOrdie Teutonique, en Livoai<

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25î

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29:

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fiy DE LA TABLE DES MATIÈRU.

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