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8000646330

kl . 9 - 2-B

I

*

ARCHIVES

OU

CORRESPONDANCE INE

DE LA MAISOV

D* ORANGE-NASSAU.

iMniai nn de j. kim , j m>

AKQUTIES

OU

CORRESPONDANCE INÉDITE

DE LA MAISON

D*ORANGfi-lVASSAtJ.

ArntrtI

Ft'BLlÉ, AVEC AUTORISATION DE S. M. I.E ROI,

PAB

M/ G. GaOBN YAM PRINSTERBR ,

CHIVALTIB OB l'oBBIB »• UOV m«TQ«B,

C(r«l«X.LBB ft'cTAT.

TOME ID.

1567 1572.

•I*9«c deé ^aoiîimtea.

LEIDE, S. ET J. LUCHTMANS, .

1836.

^. ^ . /^^,

Il ne sera , croyons-nous , pas inutile d'indiquer de nouveau une partie des trésors historiques mis ici à la disposition du lecteur. Observons toute- fois que nous ne saurions donner qu'un rapide aper- çu. Les cent-trente-six Lettres de ce troisième »

Tome, se rapportant à une époque (1567 i^']^) fort agitée , pleine de vicissitudes et de boulever- sements, doivent renfermer une infinité de pré« cieux détails: une investigation plus attentive les fera successivement découvrir ; Tétude et la médi- tation seules peuvent les épuiser.

U* première place dans cette revue appartient, siui cvuUreUit, à Guillaume de Nassau.

Nous le retrouvons dans les mêmes dispositions ;^l\viue II. p. XV xxiv) ; indécis, livre à de cruel- les perplexités. Qp attribue communément à ses instigations secrètes les entreprises que les pre- miers mois de 1567 virent tristement échouer. Rien dans nos documents ne justifie cette supposi- tion , et on ne sauroit guère la concilier avec l'état des choses. Le Prince ne trou voit de Tappui ni dans le Comte d'Egmont, qui n'aspiroit qua se réconcilier avec la Cour; ni dans les Confédérés, pour la plupart ou lâches , ou téméraires; ni dans les Etats des Provinces , ou dans les Magistrats des Villes j en général fortement prévenus contre la Ré- forme ; ni dans une multitude dont il n*airaoit pas les mouvements désordonnés. La Gouvernante avoit repris le dessus ; les commencements de sédition étoient dissipés ; les catholiques a haussoient pour » l'heure la teste comme trommefâires et n'étoieni * quacy plus traictables d*orgueil » (p. i3). Coopé» fer au rétablissement de Tordre , arrêter le bras levé Souverain, en ôlant à la persécution renaissante le plus spécieux des prétextes, semblent s*étre borné alors ses desseins, il désire de la part des

vil

Piioces Allemands interoessiooy prières, insinuation qu'en cas de violences contre ceux de la confession d'Augsbourg , on ne pourra les abandonner (p. 3o); mais pas de secours immédiats , comme au temps , non sans qu'il en eut connoissance , le Comte Louis faisoit des levées (Tom. IL p. 272). Loin de vouloir abuser de son influence pour remuer les Pays-Bas , il songeoit sériieusement à se rendre en Allemagne pour assister à la diète (p. 6). Quant au projet de se saisir d'Anvers , que beaucoup d'écri* vains se plaisent à lui attribuer y nous n'en avons pas trouvé le moindre indice ; rien que l'expres^^ sion énergique des dangers qu'il courut en répri-* Hiant les séditieux, a Je vous puis bien dire que » nous avons faict la plus belle escliappade du » monde et que par la grâce de Dieu nous nous * povons estimer d'être nouveau nez» (p. 5a).

L'obéissance, poussée jusqu'au péril de la vie, a eependant des limites. La Gouvernante exige un serment qui semble n'en reconnoitre aucune ; tout annonce un régime sévère et cruel ; la présence du Prince esl désormais inutile ; il se décide à partir. « Me voulant pas encourir le reproche que c'est moi » qui excite et anime le peuple à la résistance, je » préfère être loin d'ici et ne pas voir des actes

VIII

si déplorables ^ que mon cœur et ma conscience 31» repoussent » (p. 57). Les Lettres aux Comtes d*Egmont et de Hornes , respirant en plus d'un endroit Findignation et l'amertume, ne contien- nent toutefois rien qui fasse révoquer en doute la sincérité de ce qu'il affirme : a Je ne cesserai pas » d être le très obéissant vassal de S. M. , prêt à » tout service que je pourrai rendre en bonne con- » science » (p. 71). Il écrit au Roi. « L'afTection 9 que j'ay tousjours porté à V. M. et bien de ses 9 pays, m'est tellement imprimée que ne délaisze- » ray mectre corps et biens en tout ce que je cog- » noistray [)ovoir être le vra/ service de V. M. , » repos et maintenement de ses pays ^ et luy demeu* » reray tel partout je seray » (p. 65). Nous ne croyons pas que ce fut un sim[ile compliment , ni surtout une fausseté.

S'il quitte le pays , ce n'est pas pour l'abandonner. Il va en Allemagne, aussi pour a prendre conseil de » ses Seigneurs et amis ji (p. 57). S'il dit : a Autant » qu'il est en nous de prévoir , il nous semble que » c'en est fait de ces provinces, et que , dans de dé- » plorables massacres, beaucoup de milliers de Chré- » tiens sages et pieux vont perdre les biens et la » vie , » immédiatement il ajoute : a A moins que

IX

9 Dieu Tout-puissant ne veuille écarter ces mal- m heurs y et que les Electeurs et Princes Allemands » ne sauvent le pays de si épouvantables désastres >

(P- 59).

Le Duc d*Albe arrive. Avec les mots d'hérésie et de rébellion, tout lui paroit légitime; les em- prisonnements, les proscriptions, les violations de Privilèges , l'anéantissement des droits et des libertés, les spoliations, les tortures, et les supplices. On accuse le Prince, on co^j^fisque ses biens, on enlève son fils. Par les charges qu'il a précédemment occupées , les biens de sa Famille , ses talents, ses opinions connues, ses relations, ses ressources , il est dans les Pays-Bas le person- nage le plus considérable et le plus considéré. Cest à lui que les opprimés s'adressent, au nom des liber- tés qu'il est tenu de maintenir; au nom du Roi que les Espagnols abusent et trahissent ; au nom de la cause sacrée à laquelle on sait qu'il est sincèi'ement attaché. On le prie, on l'exhorte, on l'adjure de ne pas laisser, sans opposition, ruiner les Provinces et massacrer les habitants. Une vocation passive n'est pas celle qu'il se croit tenu d'embrasser. « Le 9 Prince a bien voulu condescendre à la réquisition > de ce fidèl peuple , astheur de tout abandonné et

délessé ; de tant plus qu'i cognoit que ce n'est pas » seulement la ruine du pais , demorant les choses » en tel termes, mais entièrement le déservice de w S. M. » (p. ao6).

Une grande partie des documents de ce Tome est relatif aux expéditions de i568 et 157a. Parmi les preuves des talents stratégiques du Prince on pourra désormais ranger les avertissements qu'il donne au Comte Louis. Le désastre de Jemmingen, s'il n'abandonne le siège de Groningue, lui est positivement annoncé. « Sur tout faut avoir esgard » que ils seroyent forcés de se retirer, ils sont » assseiu'ez ne le pouvoir faire ayant l'ennemy à » doz , sans estre ou deflaits , ou grefvement en- p donmoagez » (p. aSS).

Les Ai*chives contiennent peu touchant les an- nées 1 569 , 1 570 1 et 1 57 1 . Le Prince les passa , soit en France, il vint, avec un corps d'armée, au secours des Huguenots ; soit en Allemagne , au milieu de négociations et de préparatifs. Néanmoins ce peu suffît pour nous le montrer travaillant tou- jours avec une même ardeur k ravaDcement des mêmes grands intérêts.

A^IWf 4u lyt^^j^ farigent |}|9itiirelJ^aiei)t U& i»PBihre$ Ae sfi Fsuniile.

Ije Compte Addiph^ de Nassau , âgé àej^'j ans , après avoir vaiU^qiaieiU coHibattu , contribue , par sa mari , à la victoire de HeyUgerlee (p. aao). « Tout 9 c est succédé à soubhaict , ne fuist l'immature B mort du G)Dte Adolplie qui Dieu faîsse pai^) 9 laquelle aeps jusques à Tâme , et vous supplye , f Jf oasyieur » la suf^rter selon vQstre vertu et con- 9 ^Uipce ordioaire ep ioiHes adversités » (p. 238).

Le Comte ^enri , plus jeune eqcore , fait la cam- pagne dtf FFWOfs ^ $0 distingue dans les Pays-Sas (p. 5o5).

Peut-être a-t-on jusqu'ici rendu trop peu jusr lice au Comte Jean de Nassau. On se borne à parler de son habileté politique y et puis , comme embar- rassé à lui trouver des mérites personnels y on se liate de célébrer sa nombreuse et vaillante postérité. Cest mal apprécier sa conduite et son caractère. Il necraigooitpas les dangers. Nous le voyons accom- pagnant le Prince en 1 568, et ne quittant l'armée que lor^u^Ue a quitté les Pays-Bas (p. 3o3). Sa coopé-

XII

ration active l'exposoit à toutes sortes de périls ; il D^étoit pas même en sûreté dans sa maison. « Puis- vque à mon occasion ^ » lui écrit le Prince , «et » pour Tassistence qu'il vous a pieu me faire , les >»inemîs de Dieu ne vous veuillent gran bien, je » ne me peus sinon conformer à vostre opinion » que aies toujours l'euiie ouvert, et que principa- » le ment gardés vostre maison de Dillenbourg, . . . 31 car le temps est terrible et plein de méchanstés v (p. 347). Correspondances , voyages , sacrifices pé- cuniaires, il étoit prêt à tout; il ne se lassoit pas de rendre service , ni le Prince de lui témoigner de la reconnoissance. a Or, Monsieur mon frère , je ne » scais comme je vous porrey assés afTectueusement j> remercier de la grande paine et soussi que prendés » à mon occasion, et me desplait asseurément que je 9 suis cause de vous faire avoir ses rompemens de » teste et vous mestre en si grans despens et debtes; » mais vous poiés estre asseuré que me rendes telle- » ment vostre obligé, que mesteray toujours très » volun tiers mon corps et ma vie pour vostre service. » Quant au bien, je ne peus rien dire pour le pré- » sent; mais, si Dieu me donne la vie que je puisse » retourner à ce quil me appertient, vous en porrés disposer comme du vostre » (p. SSq, 1. i - 1 1.).

irii

« Du succès de mes affaires ne fauldray à toutes

occasions vous tenir adverty, comme à celuy » que je sçay elles sont aultant à coeur que a moy-

mesraes » (p. 46a). « Je sçay l'entier zèle que vous » avez tousjours démonstré à une si bonne cause , » et avec quelle vigilance vous avez de tout temps » procuré le I>ien et avancement de nostre ditte B cause y sans y avoir jamais espai^né peine, tm- » \aulX| ou dangiers » (p. 485 inj.).

Le Comte Louis ne reste pas en arrière , c'est lui qui toujours veut aller en avant, a Surtout le désir » de M. le Comte Lodvic et sa requeste est que Son » Exe. (le Prince) vueille se déclarer tout ouverte* » ment envers les Princes et Seigneurs , et descou- 9 vrir nostre maladie sans aucun desguisement , et, 9 en poussant outre, mettre Tissue en la main de 9 Dieu » {^. 334)- l^ Prince étoit souvent obligé de modérer cette ardeur, a Quand à ce que m'es- 9 cripvez de vostre entreprinse, ne vous sçauroys 9 dire aultre cbose , sinon que s'il vous semble 9 qu'il y a quelque raisonnable apparence de pou- 9 voir elTectuer quelque chose de bon , que le fis- 9 siez faire au nom de Dieu, mais, quant à vostre 9 personne, de vous conseiller d'aller avecq la

XIV

»4itte entrepritise, u'ep scauroys bonnement dire » mon advis; car vous mectre arrière en hazard » avecq gens incognuz, ne me semble estre con- 9seillable, mesmes par eaue » (p. 278). Relative* ment à Tinvasion de Groningue , qui faillit avoir, grâces à l'intrépidité du Comte , de si grands résul- tats, il y a, dans deux Mémoires , l'un de lui et l'autre du Prince (n» Sog' et 3i4') , des détails nom- breux et fort intéressants. Nous regrettons de ne pouvoir rien communiquer touchant le séjour de quatre années que Louis de Nassau fit en France, se distinguant non moins par ses talents dans les déli- bérations politiques , que dans les combats par son audace (p. 3a3, 38^, 4oi). Voici cependant quel- ques lignes remarquables écrites peu de jours avant qu'il vint, en 1572, tomber à Mons comme un coup de foudre au milieu de ses ennemis attérés. « Vous pourrés Eure estât de mes frères et de moy que n'y espargnerons ny la vie , ny les biens , » encores que nous aurions occasion d'en estre des- » goustés selon le monde , et nommément moy quy » va tanttost six ans vagabondant par le paix. Mais » je voy que ce bon Dieu quy nous ast maintenus et guarentis en tant des travaulx et dangiers , ne veult pas retirer Sa main forte arrière de nous ,

9 ains nous sousienir debout » (p» 417)* £( si Ton veut encore une preuve notable , à la fois de ta constance et de sa piétë , qu'on lise ce qu^il écrit après la défaite de Jemmingen; c'est-à-dire, après un événement qui venoit de lui enlever ses re^ sources et auroit aisément pu lui enlever tout es* poir : « Encoires que nostre armée soyt en partie

défaicte et en partie séparée , . . si est ce que , » comme Dieu mercy quant à nostre personne es* 9 tant eschappé saufT et sain , avons le couraige si 9 bon qu'oncques , mais espérons en brief que Dieu 9 nous assistera tellement qu'aurions y si Luy plaist, 9 les moyens beaucoup plus prompts pour redres-

ser la pouvre Eglise et la patrie que n'eusmes 9 oncques » (p. 272 in/.\

Farmi les beau-frères du Prince , le Comte de Nue- nar est celui dont il a le moins à se louer. Ce per- sonnage aimoit , aux approches du danger , à se tenir a l'écart. A ce qu'il dit, douloureusement affecté de la mort d'une épouse , dont il faisoit le malheur durant sa vie (p. J18;, nous le voyons refuser, malgré les instances du Comte Jean, de se rendre à une assemblée, l'on devoit traiter de la Religion et sa présence pouvoit être utile (p. 1 5).

XVI

Quant au Comte de Berghes, peut-être qu*à cette ëpoque il ne doit pas être jugé très défavo- rablement. Il est vrai que simultanément il flattoit Viglius et consultoit le Prince (p. 54) , et qu'il res- ta dans les Pays-Bas (p. 127) , tant qu'il crût pouvoir rentrer en grâce auprès du Roi ; mais , frustré dans cet espoir y il devint zélé et actif. Dans une Let- tre relative aux actes du Duc d'Albe, il semble se plaire à lui donner le nom de tyran (Lettre 354). La meilleure harmonie règne entre lui et ses frè- res : il écrit au Comte Jean : « Vous m'obligez tou- » jours par l'un plaisir sur l'autre à penser comment » je le pourray un jour tout recognoistre ... ; à » quoy mes enfans auront aussi à penser les jours de leur vie. » (p. 4*6). En iS^a il rendit des ser- vices très importants (p. 43 1).

Le Comte Gùnther de Schwartzbourg prêle l'ap- pui de son intercession et de ses conseils ; il ne tint pas à lui que Philippe-Guillaume ne fût rap- pelé à temps (p. lao). « Le Comte Gûntert , » écrit le Prince , « seroit d'opinion que je demorasse » avecque luy ancores ung temps , et à ceste occa- » sion sont venu le Conte Hans-Gùntert et le Conte » Albert (ses frères) me prier tous trois par ensemble » que je volusse demeurer et prendre la patience

XVII

9 avecque eux, me offrant tout plain de honestités, B de quoy certes leur suis obligé » (p. 345).

Plusieurs Documents renferment des données intéressantes sur divers personnages notables des Pays-Bas, dont quelques uns y restèrent, tandis que d'autres crurent devoir s'expatrier.

Entre ces derniers le Comte de Bréderode mourut en 1 568 ; nous ne regrettons pas pour sa mé- moire de n'avoir plus trouvé de ses Lettres. Le G>mte de Hoogstraten, qui donne la nouvelle de sa mort (p. 170) et qui périt la même année, plein de commisération pour le triste sort de la patrie (Let- tre 3io), étoit plein d'ardeur et de zèle pour la délivrer. Le Mémoire touchant les secours à don- ner au Comte Louis de INassau (n** 3 10^) est une nouvelle preuve que le Prince désiroit ses conseils. On trouvera plusieurs exemples de son style vif et piquant. « La conscience de cestuy Nero d'Alve 9 le juge, qui vault mille tesmoingso (p. a4i )• « J'siy

9 eu advertence que sommes estes banniz à

» jamais. . . , mais espère pour n'y avoir fondement, B que monstrerons de brief que nous en soulcions m peu , et que ce bon Dieu nous eu fera quelque

jour la mifton » (A /.). « Je suis journellement » entendant à faires exerciter mes gens à tirer aux » butes , puisque ne s'offrit encoires occasion le » faire sur les ennemis» (p. a8i , in/.). Antoine de Stralen , Bourguemattre d'Anvers , écrit : « L'on » ne scait encor riens de la Commission du Duc .... yt Je prie Dieu que se soit à Son service , bien » du Roy et de ces pays » (p. 117). Quelques jours après , il étoit en prison ; quelques mois après exécuté. J. de Hornes, Seigneur de Boxtel , observe lors de la venue du Duc d'Albe : « Je crains 9 que le Ducque faict grand recueil à aulcuns, que » la fin serastaultre «(p. ia5). -^Clément Coornbert songe à transporter vers Emden le commerce des Pays-Bas (p. i38). Nous communiquons aussi une Lettre du célèbre Mamix (Lettre 355) , déjà en i568 chargé par le Prince d'une commission périlleuse (p. fàS'j).

Cétoit une triste et fausse position celle des Sei-* gneurs qui , après avoir plus ou moins longtemps hésité, après des velléités de résistance très pronon- cées y avoient fini par se résigner passivement aux volontés même les plus arbitraires du Souverain. Ce Tooae offre un indice «ssex curieux de leur pu*

siUanimité. Letf Comtes d'Egmont et de Mansfeldl D*osent assister à un souper auquel l'Ambassadeur de ]VIaximilien II les invite; de crainte d'y rencontrer les Députés des Princes d'Allemagne venant inter- céder pour les Protestants (p. 97).

Le Duc d'Albe a-t-il franchi la frontière , on se presse, on se précipite vers lui. « Beaucoup de Seigneurs et gentilhommessont esté au devant de luy, entre aultres M' l'Admirai » (p. raS). M' de Meghem arriva de nuyct en Anvers, et de grand matin ayant prins la poste, est allé rencon»

trer le Duc d'Alve Le Duc d'Aerschot allit

trouver le Duc , et est party M' d'Egmont avecq environ quarante gentilzhommes, pour aussy faire

la révérence au dit Duc; tellement que Madame est présentement icy toute seule, sans nul Che- valier de rOrdre » (p. 1 1 5 sqq.). Et le Comte de M^en, ayant reçu devant Groningue une Lettre ibrt remarquable des Comtes L. de Nassau et de Hoogstraten , on l'exhorte, lui a obligez de com-> » battre pour la patrie , à ne pas servir aux particu- » lières ambitions d'une nation estrangère et enne» » mye de toute justice, raison et politique (p. i53) ; répond : o Messieurs , j'ai reçue vostre let* tre , et comme .... le Duc me deffendit de res^

XX

» pondre à une aultre vostre , je l'oseroys aussy peu » faire à ceste sans le consentement de Son E\c. Je la luy ay envoyé » (p. 254).

Pas de Lettres du Duc d'Albe; néanmoins il y a dans la Correspondance quelques traits que nous croyons devoir mettre sous les yeux de nos lecteurs. Voici Faccueil qu'il fait au fils du Prince d'Orange, a Le Comte de Buren fust » fort bien i esseu et caressé de M' le Ducq ; s'of- » frist l'occasion s'ofTriroit de lui pouvoir » foire service , que le feroit de bon coeur . . . » Le 22 prins M' de Buren congié ; le Ducq Tem- » brassa et lui fist de rechieff le mesmes et sem- » blables oeflfres » Tp. rai). On avoit arrêté les Comtes d'Egmont et de Hornes ; bon nombre des bourgeois de Bruxelles se rend vers lui , demande à en savoir la cause: sur quoi il leur fait dire: o Je î» suis occupé à réunir mes troupes , Espagnoles , » Italiennes , et Allemandes ; quand je serai prêt , » vous recevrez ma réponse i> (p. laô). Il proteste désirer que les Comtes puissent se disculper, aussi sincèrement que si la chose concernoit son propre père (p. 127). Dans une Lettre le cœur vaut mieux que l'orthographe , Marie de Nassavt y épouse

éa Comte de Bcrphes, se ti-otivant h Bnixpllcs nti milieti des arrestations, exprime bien vivement la terreur que causoient de tels actes, inattendus après ua bienveillant accueil, a Que )e Seigneur «nous donne Sa grùce, dont nnuii avons gran-

dément besoin ....(> ma très clière Mère, que " ne suis'je assez heureuse de ponvoir être une

heure auprès de vous, jtoiir demander vos cou- *seils! Je ne sais que faire, que commencer. De

tous côtés des malheurs , et aucune consola-

lioD leiTestre dans ce pays » (p. jf] , s/f.). Aux irreslations succédèrent les supplices. D'après le récit d'uQ témoin oculaire , « ont eu la teste cou- > pée les deux Seigneurs de Batlenbourgh et aprex a Cock , les Seigneurs de Dhii et de Villers , et dict » n'aToir retenu te nom des aullres pour ce que

le fXFur ue hiy scavoit supporter de le veoîr B davantaige .... C'estoit une chose de J'autre mon- » de le crys , lamentation , et juste compassion qu'a-

viunt loi» ceux de Bruxelles, nobles et ignobles , «pour ceste barbare tyrannie n (p. aJg, .c</.). Le Comte de Uerghes décrit le dépit et la colère du Ducau «ujet del»i^stance des boui^eois de Bru- xdtefi contre le dixième denier (Lettre 35/4). Enltn , et c'est ici siu-lou) que la situation est fnrtf-

XXJl

ment caractérisée, le Comte de Megén, qui déjà en i566 s'étoit franchement déclaré contre les Confédérés et les prétendus hérétiques, qui en i568 avoit puissamment contribué à repousser Louis de Nassau ; malgré les services rendus et ceux qu'il sembloit pouvoir rendre encore y montre en 1 569 des craintes sérieuses qu'on ne lui fasse subir le sort du Comte d'Egmont (p. ^a i ).

Touchant le Roi Philippe II il y a ici peu de chose: seulement quelques données relatives à l'emprisonnement de Don Carlos , qui semblent indiquer qu'en effet, par rapport à cette lamentable histoire , il a été trop défavorablement jugé. Aimant à écarter partout d'injustes accusations , nous les publions volontiers (Lettres 3o3 et 3o4, p. 187 et 194. sç.).

Les rapports intimes et multipliés du Prince et de ses frères avec les personnages marquants de l'Al- lemagne et de la France , prouvent ici , plus enco- re, ce nous semble, que dans les Tomes précé- dents , l'intérêt général qui résulte, des relations de la Maison d'Orange-Nassau ; de la position centrale et de l'importance Européenne des Pays-Bas ; et de

La première niotlié du seizième siècle fut une beHe époque pour l'Allemagne. L'Evangile se répan- doit dans les liaut raiis^s comme tlans les dernières classes de la société. De toutes parts (preuve irré- Tn^ablede l'Esprit de vie «jui accompagne la prédi- caliou pure et simple des dogmes ClirélieDs) apparoissent des Princes qui font luire leur lumière devant les hommes , modérés dans la bonne for- luoe, constants dans l'adversilé, courageux, fidèles, tolérants par charité, actifs contre les erreurs , zélés pour la propagation du règne de Christ, et qui DC vo;ro^ dans leur position plus élevée qu'une double mesure de tentations et de responsabilité. De cette génération Chrétienne on voit encore ici trois dignes réprésentants.

Le Landgrave de Hesse Philippe qui, noble et courageux témoin de la vérité, profilant des mo- ments qui lui restent, fait recommander au Prince d'Orange de se retirer à temps: a Ne soyez pas dupe de belles paroles; n'ayez pas trop de con- » fiance ;je connois le Duc d'Âlbe et les Espagnols : si

i

XXIV I

» l*on vous propose quelque conféreDoe, soyezjsur vo » gardes, et qu'on ne vous surprenne point» (p. 42.)

Le Duc Christophe de Wurtemberg , qui emploie en faveur du Prince son influence auprès de l'Em- pereur Maximilien (Lettre ^97).

Enfin Frédéric , cet Electeur Palatin auquel , dans une époque éminemment religieuse , on décerna le titre de Pieux. Certes il n'est pas surprenant que le Prince ait été en correspondance avec lui , avec le Duc Casimir son fils , avec Ehem et Zuleger /leurs principaux conseillers (p. 36a, m /I). 11 prie le Comte Jean de demandar des avis à Heidelberg (p. 509). « J'ay iaict escripre » , lui mande-t-'il une autre fois, « au docteurs Ehem et Zuleger les priant » de vous assister de leurs advis et bon conseils ^ selon la singulière affection que de tout temps ils » ont démqnstré au bien de la cause commune et » aussi à moi » (p. 486). Quand l'Electeur avoit fait une promesse, on pouvoit y compter: à la fin de i568 le Prince atteste « n'avoir receu aulcun deniers 9 de ceuU que l'on liiy avoit accordé, sinon la part » de Monseigneur l'Electeur Palatin » (p. 3i i).

Plusieurs autres Princes prennent sérieusement à coeur le sort déplorable des Pays-Bas.

Le Roi de Danemapck offire au Prioce un .asyle (p. 109).

Le Duc de DeuX-Ponts Woirgang , qui fut eu iSGgcoinp^QOQ d'armes du Prince (p. 3i6) , écrit à un parent, soupçonné de vouloir servir en France contre la Religion: a Prince Chrétien, et élevé » dans notre vraie Religion , établi en Allemagne ,

vpus devez avant tout avoir souvenance du devoir » envers Dieu et la patrie » (p. a63).

Le Prince déclare « la bonne affection qu'il a B tousjours eue au Comte de Hanau » (p. ^SS).

Se trouvant près de Groningue , le Comte Louis de Nassau écrit : « Les Q>ntes et Seigneurs voisins

sont bien aflectionnés à la cause, et nommément » les Contes d'Embden , d'Oldenboui^, et Bentem >> (p. a33). Semblable témoignage est rendu à plu* sieurs Villes Anséatiques: « Aussy sont ceux de a Brème et autres villes maritimes bien affection- 9 nésj»(p. a34). En 157^2 on mande au Duc d'AIbe: c A Hambourg et Brème les négociants et le peuple 9 sont tellement amis des rebelles, qu'ils refusent 9 de prêter contr'eux de l'argent, quelques assu- 9 rances qu'on veuille leur donner i>(p. 49^)-

Surtout n'oublions pasleLandgraveGuillaume de

XXSl

Hesse. M. von Rommei (p. 33S) a montré, par de nou- ^elleâ preuves , combien ce Prince mëritoit le beau nom de sage par sa prudence, sa justice, ses connois^- sances étendues , et surtout par cette sagesse qui cou* siste à connoitreDieu et celui qu'il a envoyé, Jésus- Christ, et qui,chezlui comme chez son père Philippe, fut évidemment le principe de sa conduite et la source de ses vertus. 11 intercède pour le Prince avec beaucoup de zèle (Lettres agS , agS et 3oo). Celui-ci demande fréquemment son avis avec une confiance nullement douteuse. Cest au Land- grave qu'il prie ses frères d'avoir recours pour émouvoir, par son moyen , les autres Princes en faveur des Pays-Bas (p. a8). Cest à lui qu'il soumet son dessein de se rendre en Allemagne (p. 56). Cest lui qu'il consulte sur la manière dont sa Justifica- tion doit être rédigée (p. aïo). C'est à lui , plutôt qu'à l'Electeur de Saxe, qu'il fait part de ses mal- heurs domestiques (Lettre 34^). Même lorsqu'ayant pris les armes malgré l'opinion du Landgi*ave (p. ^73, 286), il eut encouru pour quelque temps sa disgrâce, le Prince, ne pouvant guère s'adresser à lui directement , s'efforce d'apprendre quel est son avis: « Je ne scay si trouvères bon d'envoyer » une copie à Roltzhausen , pour avoir son advis , » car je ne fais doubte qu'il le monstrerat à Mon-

latgrâve WHhelm .... Ne scay si seroit » mal Tait de l'envoier â Simon Biiigeu, le priant de » avoir son advis; car de iiiig costé ou de l'aultre » /espéreroys qu'il vieiidroit eiUreles mains deMon-

sieur leLanlgrave »[p. 346, jy.). En 157a c'éloit surtout lui que, par le Coule Jean de Nassau , il faisoit avertir, avanl la Si. Baithéleiny, de ses suc- cès , et plirs lard du renversenient de ses desseins: < Quant à la rendtliou des vdies , vous en pour-

rez Ëùre seure advertence à Monsieur le Land- » grave de Hessen , et luy dire qu'i le peut tenir a pour chose asseurée a (p. 461). « Je vous prie

* de prendre la chose (la nécessité de secours) à » coeur et la remonstrer avecq bon escient, voire

avecq toute importunilë au Lantgrave, et par son « moyen aui autres Princes » (p. 5o8].

Celte coniiance est justifiée par d'utiles cou- seils. Le Landgrave l'engage à publier un Mé- moire Justificatif; l'exhorte à uiénager dans ce) acte le Koi et, autant que possible (restriction nécessaire sans doute !) ses Conseillers et ses Gou- verneurs ,'p. 186), Il juge nécessaire que la Prin- cesse écrive des Lettres amicales (il savoit qu'elle n'en avoît pas l'habitude) à l'Electeur de Saxe et à •on épouse : « car , » dit-il , <> les grand» Seigneurs

Mvnr

«> aimebt (ts thut den groszen hem. woH) que de temps en temps ou leur donne de flatteuses (ffitê) paroles » (p. iCa). 11 vient à Dilleubourg assister au baptêuié de Maurice : il eut prëfiéré m pas s'y rendre; a niais, » écrit-il à l'Electeur de Saxe^ «je ne voulois pas avoir l'air d'abandonner » mes amis dans le malheur» (p. i56). Sa solli^- tude poiir le Pritice se manifeste encore dàiis une des dernières Lettres de ce Tome (Lettre 386) ; ayaut appris à soii égard des nouvelles inquiétant itSf il s'empresse de demander des informations au G>ixite Jean de Nassau*

L'£nipereur Maximilien 11, dont cependant on ne saufoit révoquer en doute les convictions Evan- géliques (p. 4? 5) > avoit désapprouvé fortement Texpédition de i568 (Lettre Soô*): en 167 d il s'é- lève contre les projets dlnvasion avec plus de véhémence encore , écrivant au Frince : « Tous les malheurs que depuis la prise des armes vous avez » éprouvés, c'est vous-même qui en êtes cause» (p. 477)- A chacune de ces époques sa désappro- bation avoit beaucoup nui aux affaires des Prote«> stants. Le Prince le donne à entendre, en 1 568, dans une Lettre à de Schwendi relative à la mort des

Comtes cf Egluonl et tlè Hoirve» , èi qui ^ ilêlon toute apparence y devoir être cbniiiianiqaée àllStn- pereur (p. a47 9 sq.). £t en 1 672 il écrit : k Les

Princes d'Allemagne m'avoyent doQoë quelque

espérance y mais tout cela a esté. renversé parla

pradique et letti*es de TEmpereur » fp. 449)- Re- Biarqoons néanmoins que Maxitiiiliétt.6'étoit donné beaucoup de peines afin d'arranger les choses ainiâ- Mement (J^tre ^99') > et qiie , pour être juste , 6n doit se rappeler qu'au Chef de l'Empire étaient inqx>sé$ des devoirs tout particuliers.

L'Electeur Auguste de Saxe n'avoit pas cette et^ cuse. Nos documents ne donnent pas une très favo- rable idée de sa perspicacité et de son caractère. 11 nous sera permis de supposer que , si le Prince le consultoit souvent ; si même , après la campagne de France I il se rendit vers lui (a J'estois con- traint , » écrit*il au Landgrave, « me partir incon- »tinent vers le pais de Saxe » p. Syo); ce fut plutôt par égards pour un Prince puissant et dont TEmpereur étoit ami , que par une haute opinion delasagessede ses vues et delà justesse de ses obser- vations. Du moins est-on obligé de reconnoitre que l'Electeur montre peu de prévoyance , peu de gêné-

xnx

Tositéf peu de sentiment de la position réelle des affaires, peu d'intelligence des nécessités du mo- ment.

Il n'aime pas à s'expliquer: « Personne ne peut » mieux éonseillerle Prince quele Prince lui-même» (p. 33). « Je ne suis pas, x> dit-il, « suffisamment au » fait de ce qui s'est passé » (p. i33). Et, quand il s'explique, voici comment. Il veut quele Prince reste dans les Pays-Bas, mais qu'il écrive un Mémoii'e, bieil travaillé, bien détaillé, une belle compositiou (eine ifleissigCy aus/urlicke^ und zierliehe sclirifiy p. 34^. Après que le Prince est venu en Allemagne ^ il lui recommande de ne pas rappder son fils (p. i35). Quant au Prince lui-même , il l'exhorte à ne pas bouger (stille sitzen^ p. i34)- Si d'abord il intercède pour les Pays-Bas (p. 4'* ^1^)j bientôt son zèle, se refroidit , apparemment par intolérance envers des opinions dont il n'a^oit pas saisi le sens. « Le Conte Gùntlier de Schwartzbourg , » écrit en 1670 le Prince au Comte Jean de Nassau , « est parti vpour trouver TEIecteur a^ant son partement » pour l'Empereur ... Je l'ay prié que, si vient à » propos, luy ramentevoir l'affair des pouvres » Chrestiens, mais je crains bien que serat labouré » en vain » (p. 35o , inf). Et plus tard : « Le G>mte

I

I

> n'ut rien juti-lé au Duc de Saxe de mes alTaires , à «cause. .. qu'il ne liiy ast aussi rien mandé de

tDOT ... Je crains bien que ce particuliecs visita- a lions De seront fort U ['avancemeiil deii povres Cre«liens« ip. 353). L'Electeur avoit prêté dix- mille florins au Prince; en t5~o il ne vouloit pas loi acoordtrr n dilav de paiement pour ung an » (p. 358). Vraiment le Comte de Scliwurizboing li'avoil pas tort, lnrsqu*en i56:i. se servant d'une comparaison niipeti triviale, mais qui rend très hieo son idée, il dïsoit: « l'Electeui' est constant com- » me du beurre au soleil » (dergKthe f'urst besteheC wU fMiller antier Sonnen : "ïoni. 1. p. loi),

Anec plus de bonne voloiilé , le Duc de Clèves n'êtoit guère plus ferme dans ses résolutions. Au- trefuis Protestant , apiès sa défaile par Cliarles- quiiit redevenu Catholique, i;endi-e de l'Empereur Ferdinand, embarrassé par ses relations de famille, iDÙmidé par ses souvenirs, il éloit partagé entre b crainte du danger et la conviction du devoir. Au* uoe apoplexie son zèle pour la RtTorme renaît : «On ne sauroit se faiie une idée » écrit le Comte Jean de Nassau , ode sa sollicitude pour la Keti-

gioo , et de la ferveur avec laquelle il crie à Dieu

' ! r '

» jour et Duit » (p. ai); Mais un .an qirès « Madame » de Hom a eniroyé vers Monsieur de Clèves , coav- » me Kraifisfùrst , il a dit n'estre pas Giief du Cen- » de et ne luy a pas voulu donner ung^eul mot de «lettre au Duc d'AJve ; ne disant aultre mot que »Tnal et patience . . '. Velà comme sonmies bien fondez en ce quartier d (p. aàii)- Le Prince se mëfioit de tels caractères (p. lôa m /); il âavoit qu'une hésitation pusillanime les peut pousser jus* qu'à la trahison.

Les Princes diéctdément Catholiques ne semblent guère avoir désapprouvé les mesures du Rôi d'Es^ pagne. Les Ducs Henri de Brunswick et Albert de Bavière se soucioient peu même des Comtes de Hornes et d'Egmont (p, 128, $q^. ' Ce qui est phis sui^renant. Prince Ëvan- gélique, le Duc Adolphe de Holstein étoit au service du Roi d^spagne (Letti e 3840- ^^ même George-Jean ^ Comte Palatin , malgré ses belles protestations (Lettre 3 14)9 vendoit, comme aussi le Duc François II de Saxe*Lauenbourg^ son épée au plus oITrant (N® 298*, Lettre 3o3, et p. i\%). Pour expliquer leur conduite , rappelons , bien que ce soit une déplorable excuse , l'animosité des Lu»

XXXIIf

m

thërieos contreles Calvinistes. Outre oe que nous aroDs dit de l'Electeur de Saxe, nous en com- muniquons deux exemples particulièrement frapr pants. La Députation que quelques Princes, après de longs retards, envoyèrent en 1 567 à la Duchesse de Pârroe , et sur laquelle on . verra des détails (p. 80, sqq.)^ ne devoit, dans un pays plein de Calvinistes , intercéder que pour les Luthé* riens. Le second exemple est consigné dans une Lettre du Prince : « U y at deux ambassadeurs du » Roy (de France) vers le Duc Hans Wilhelm (de » Saxe) . . . que l'on dict pourchassent fort de la » part de leur maistre que le dit Duc volusse aussi

> marcher , mais qu'il ne s'est ancores résolu : bien 1 est vrày que les prédicaots preschent ouverte-

> ment en présence de ces ambassadeurs, que ceulx

> de la religion de France et Pais-Bas ne sont que

> muttins , rebelles , sacramentères , briseurs d*ima« » ges , et gue l'on feroit gran service à Dieu et bien 9 à toute la Crestienté de les abolir .el ruiner. » U n'est pas étonnant que le Prince ajoute: «La 9 chose est venu que, si Dieu ne aydemiraculeu* 9 sèment , que la relligion est en gran Iiasarl de 3 prendre pour long temps une fin ; car person ne se ausaral plus emploir pour la pourchasser ,

XXXIV

» voiant la flossetë et le peu de corage qu'il y at à » ceulx quil la ciebvriont par raison avancer et la » sustenir 0 (p. 333 , sqJ).

Si en AUema^e les relations avec le Prince ëtoient souvent troublées par ces tristes dé- bats, en France le Calvinisme étoit Télément principal de la Réforme , cette opposition de doctrines avoit un effet tout différent. La corn* munauté d'opinions resserroit des noeuds qu^au delà du Rliin des divergences plus ou moins prononcées venoient incessamment relâcher. Et ce n'est pas seulement quant aux croyances reli* gieuses que la cause étoit identique ; la position étoit à peu près la même , sinon vis-à-vis de Char- les IX , qui n'étoit souvent que Finstrument des partis (p. 496 , sqq.)j du moins envers la factimi des Guises, du Pape, et de l'Espagne , dont le fanatisme persécuteur rivalisoit avec celui de Philippe II. Ce qui se passoit dans les Pays-Bas ne pouvoit être in- différent à laFrance, et par contre les événements de la France réagissoient sur les Pays-Bas (p. ^07).

Le Cardinal de Chàtillon est en correspondance avec le Prince d'Orange (p. 364 et la Lettre 343).-^

I

k

Deb fiioue, grand homme de guerre et pitis grand bumnie de bien !])aroles de Hetiii (V en apprenant sa roori) ,se trouve, en iS^a , dans Monsm Le Sei- » gneurd'un bi'as»(^ilavoit perdu l'aiitie à la guerre) est soubzliaicté debors, et le craignent fort» (p. 469, in f.). En 1570 le Prince écrit au Comte Jean : a Je vous prie me voloir envoyer la petite bacquené que Mons' l'Amiral (de Coligny) m'ai

> donué n (p. 35i)).

l>éjâ en iSfiy les Cbefs des Réformés de France Breiit proposer au Prince une Confédéi'ation. Ceci r^ulle clairement d'un passage l'Electeur de Saxe fait mention du secours et de l'alliance que les Seigneurs François ont ofTerls fp. i3i et i34 » l 5). Bien que le Prince, en décembre, déclare ne s'être pas engagé dans un Traité, ni dans des obb- galioDseuversIesdits Seigneurs(p. i43li il est pro- bable que ces proposilioiis furent quelques mois plus lard acceptées. Parmilesjrièces les plus curieu- ses Je ce Tome est le projet ou la minute d'un Traité avec Condé et Coligny portant ta date d'août i56d [a" 32i'). On y lit: a Avons, tantpour

> nous que au nom de la Noblesse , . . . . pronds de ' pourcbasser, tant qu'en nous est, la gloii'e de

IKIXYI

i> Dieu 9 k.pDQfict et service de nos Roys , et le bien «publicq 9 et liberté de la religion , sans laquelle v.nous ne pouvons vivre en paix » (p. aâS.).

. Les Confédérés s'y disent conduits par a la loyaul- ft téet obligation que nous dehvons à nos Princes » (p. a84.). Mais que servent des citations de ce genre? Une injuste préoccupation ne saurait y voir que des protestations hypocrites: beaucoup d*écrivains de nos jours, s'obstinaut à ne pas admettre dans la conduite des Réformés un mol»le Chrétien, Attribuentà ces hommes, ornements de la France, ilpe i^mbitio'n a laquelle même la majesté du Trône ii'impospit pas de frein , et pour qui les disposi- tions religieuses de l'époque n'étoieiit qu'un moyen de susciter des révoltes. Nous nous félicitons d'autant pihis de pouvoir réhabiliter leur mémoire par un au- tre témoignage , fort explicite , et qui doit , ce nous ^mble , avoir beaucoup de poids. Le Landgrave de Hesse était , comme son père, en général très porté pour la Cour de France* Nullement enclinà favoriser des projets ambitieux et turbulents; voulant même, inalgi*é son zèle pour la cause Evangélique , condam- ner le Prince à l'inactivité , il n'étoit œrtes pas dis- posé à voir de très bon oeil les Huguenots , eux

t

1

I

ntssi saisissant les armes. Même it lîcpit au Prince eu 1567, lors derevplosioii delà guerre civile dans les eoviroDS de Paris : <> La chose uous paroit res-

sembler plus à une rébellion, qu'à une demande » équitable > (p. 118). Eli bien! Ce juge, auquel on ne pourra certes supposer de la partialité , si ce n'est contre les accusés, écrit eu février i568 ce qui suit : a Ayant euvojé des Députés au Roy de

France, je me suis soigneusement enquis d'eux

à leur retour, de quelle manière ils considèrent

> la déplorable situation de la France, s'il s'agît

> principalement de la Religion, ou bien de révolte

et dlaléréls parliculiers ; à quoi ils m'ont ré-

pondu . . . que plusieurs des Huguenots qui sont » à la Cour et dans les trougies du Roi , leur ont a racoolé que, quoique des affaires particulières

puissent s'y mêler, il est incontestable que le

Prince de G>ndé et ses alliés ne sont conduits â a cette guerre par nul autre motif que par mécon- a lentement on crainte au sujet de la violation et de a l'anéantissement de l'Edit de Pacification : et qu'il a y a une multitude d'bommes d'honneur et de

probité auprès du Prince de Condé qui , s'ils « s'apercevoient qu'il cherche non la liberté de la

religion, mais sous ce prétexte sa propre grandeur

XXXVIIl

» et la G)uronne du Roi , non seulement ne reste- » roient pas auprès de lui , mais même le tailleroient » en pièces » (ihnen seWst zue stûcken zerhawen wûrdeny p. i65). 11 nous sera permis de recomman- der ce passage à la méditation de ceux qui dans le^ Réformés du seizième siècle ne voyent que des fau- teurs de révolution.

Quand nous considérons les événements de ces six années , tout , pour le Prince d'Orange, se résu- me dans une série d'efforts inutiles. Avant d'en tirer des conséquences peu favorables à ses talents , examinons les obstacles contre lesquels il eut à hitter.

On a facilement des troupes avec la conscription et le budget : le Prince ne possédoit pas ces puis- sants leviers. Ses biens étoient en grande partie confisqués ; il ne pouvoit ni imposer des contribu- tions ni décréter des levées. Les démarches pour se procurer de l'argent en Allemagne; les collectes faites en son nom, soit parmi les réfugiés, soit secrè- tement dans les Pays-Bas, étoient médiocrement ou même fort peu efficaces : on promettoit beaucoup , le plus souvent on netenoit rien. Urefusoit des secours

ppfeiegt , * devant faire son «impte d'après ses

moyens » (p. 1 75) , et le nioment favorable passoit par des relards foi-cï^s. b Le temps et les belles

occasions s'en vont ainsy perdues , à quoy si eiist » pieu à Messieurs les Princes de par delà de tenir

> la main , bien lacillement eussent-ilz à tout remé-

dié » (p. 4^4)- i^u milieu d'une expédition, il devojt craindre que les soldats mécontents ne voulussent plus avancer. En i5G8, n'ayant pas reçu l'aident n accordé, il est tellement pressé que,

s'il n'est secouru d'argent, il sera contrainctlicen-

tier son armée» (p. 3i 1). Vers la fin de juillet 1S71, en marche sur la foi des promesses les plus positives, il écrit au Comte Jean : b Je regardera;-

de passer outre au nom de Dieu. Oires que je

vous puis asseurer qu'il ne m'est venu encoires

uog seul sols, dont je vous laisse penser la peine

> je me treuve > (p. 4^3 , 1. 8). De même le mois suivant, dans des circonstances critiques, de la promptitude des secours dépendoit la pro- babilité du succès: -x Je vous puis assurer n'avoir

encore receii ung seul denier.... Je vous laisse pen-

seren quel peine je suis » (p. 489 , l. dern.). Forcé decongédier les troupes sans pouvoir les payer, il échapp>jit àpeine aux mauvais traitements de la sol-

XL

datesque et, sauvé par rinterventioudesCapitames, il couroit risque de perdre ensuite la liberté. Plu- sieurs Lettres sont relatives aux négociations avec ses Officiers y qui exigeoient qu'il se constituât en otage. 11 demande « qu'on leur donne à entendre » le hasart en quoy ils me mestriont en cas qu'ils

» volussent que je me mis en quelque plasse ;

i> au contraire que, si je suis libre, il se porroit » ancores , par la grâce de Dieu , oflrir choses quil A leur porroit venir à gran bien » (p. 338 , sq.).

Si le Prince ne pouvoit suffire aux fraix de ses généreuses tentatives, ce n'étoit pas faute d'avoir épuisé ses foibles ressources. Nous le voyons occupé à aliéner ou à nietlre en gage tout ce ^ont il pou- voit disposer. Il écrit au Comte Jean : « Geste nuit 9 a amvoié ma soeur le coffret que savés à Wimar^ » pour ce que le Conte de Barbi escrit à ma soeur » qu*il espère que le Duc le prenderat pour six » mil florins » (p. 334). « Vous porrés prendre » l'argent hors du coff're, il y ast ancores quel- » que vassel de chapel » (p. 339). " ^^ 9"^ touche o la vassel et aullres meubles . . . . , me semble que » le meilleur serat de vendre les meubles à ceste » foire pièces à pièces, et que l'on recouvrât plus » d'argent par cesle fasson » (p. 358.)

La composition des armées a voit de grands incon- vénients. Sans doute beaucoup de guerriers sui* voient le Prince par principes et par dévouement; toutefois il étoit obligé de contracter avec des Capitaines qui se chargeoient y en grande partie , des levées. De une multitude de gens sans aveu, atti- rés par le désir d'une forte solde et d'un large butin. Criant après leur paie aux approches du danger, ces mercenaires perdoient souvent le général et Tarmée. Leur conduite la veille de la bataille de Heyligerlee est un exemple de cet oubli sordide et lâche de leurs devoirs. « Les soldats ayant le dan- > ger devant les yeux , commencèrent à se mutiner » et à exiger avant le combat contentement quant » à leur solde; en sorte que ce jour on ne put 9 rien faire de bon » (p. 222). Ils devenoient sur- tout intraitables lorsqu'au ])ayement partiel et tar- dif se joignoit la nécessité d'une retraite ; le regret d'avoir fait une mauvaise spéculation les aigrissoit. En i568 le Prince se trouvant en Picardie dans une situation des plus périlleuses , une partie des troupes Allemandes lui demanda violemment des quartiers d'hiver , de Targent , dorénavant le dou- ble de la solde promise, et quelques uns même refusèrent de le servir plus longtemps (p. 3o8).

XLU

Comme/ faute de choix , il étoit souvent obligé d'accorder sa confiance à des gens qui n'en étoient pas dignes, leur conduite lui suscita beaucoup d'embarras, lui causa bien des soucis. C'est ainsi qu'ayant fait le Seigneur de Dolhain Amiral, « on n'a sceu le faire condescendre à rendre » ses comptes : .... on ne l'a sceu induyre pour le » Êdre aller vers ses batteaulx , afin d'y mectre l'or- » dre requiz, l'ayant refusé plattement, jusques à » dire qu'il n'en feroyt rien , combien que je le luy » commanderoys » (p. 364). Ceux à qui il avoit donné commission sur mer, pour la plupart, négligoient leurs devoirs et se conduisoient en pirates, a Us laissoient périr les batteaulx par leur » nonchallance, yvroinguerie et grand désordre p (p. 364)- On luy mandoit de France : « Quant à voz navires qui sont à présent en ceste coste (près de

» la Rochelle), il est plus que expédient que

» vous y pourvoiez d'ung homme de commende- » ment ... ; car je n'y voi pas grand ordre , me^mes » ainsy comme ilz font , s'ilz prenoient tout le mon- o de, il n'en reviendroit aucun proffit, ny à vous, » ny à la cause » (p. 376).

Nulle part du secours, du soutien. Philippe de

Hesse meurt en iSBy, ChrUtopheHe Wurtembet^

en i568^ l'Empereur se déclare contre le Prince, rElecleiir de Saxe rabandoniie, iiicme le Landgrwve de Hesse le condamne. En 1569 il écrit: a La ques- » lion esl de voir l'on nous vouldra reccpvoir, car tant en viles que républicques je pense qu'ils les

penseront pliisdedeux fois avant que inerecepvoir; « comme je pense aussi (|ue la Rovne d'Angleterre, » Roy de Denncmarck , Roy de Poloni, et bien des » Princes d'A-lamaigne feront le niesniea (p. Sag),

Mêoie quand ils sembloient être de bonne volon- lé, ies Pi'inces Protestants d'Allemagne faisoient beaucoup de tort à la cause par leui-s hésitations, leurs lenteurs, leurs mouvements indécis, pesants, et tardifs. Méconnoissant leur intérêt' aussi bien que leur devoir, ils atliroient des dangers à l'Alle- magne par leur inconcevable insouciance envers Us Pays-Bas. « Il est temps, u s'écrie le Prince après la St. Bartliélemy , « que les Princes d'Allemagne se " resveillent , ils voyeot tout manifestement

à quoy l'on prétend ; car ce n'est ny à nioy , ny à

vous en particulier que l'on en veut ... Il faudra

certes que, après que nous autres, petits com* "pagnons, serons dcffaits, qu'eux attendent aussy

leur tour pour saouler l'avarice et la rage san-

J

ttiv

I

glante de ces ennemis de Dieu et de toute jus-* tice ... Il fault qu'ilz s'esveillent désormais , s^3z » ne \ueiilent attendre l'entière ruine d'Allemagne qui leur panche desjàsur la teste, ayant esté bras- » sée de longue main » (p. 607, sq.).

Ceux même qu'il venoit délivrer , à leur instance et à ses périls, n'osoient se mouvoir. Entré dans les Pays-Bas , « il n'y a trouvé ayde ny faveur de » personne » (p. 3i i).

tiO Prince couroit des dangers de toute espèce. On lui tendoit des embûches (Lettre 3a8). « Facil- D lement l'on trouverat ung estât de blistres , qui j » pour gainger de l'argent , se adventureront de me » faire ung maves tour » (p. 344)-

A toutes ces difficultés on doit ajouter une cause de découragement moins apparente peut-être, mais certes non moins pénible à supporter, les déplora- bles écarts de son épouse.

La nature des griefs qui en iSyi, motivèrent une séparation, n'a jamais été un mystère. Le Prince lui même , ne pouvant tenir la chose secrète , ne vouloit point une demi-publicité. « Je ne puis en

XLV

» cobscienoe , » écrit 3 , « relâcher le prisonnier; sa 1 confession est déjà connue de beaucoup de gensi B en le faisant , je me rendrois pour toujours sus- B pect aux Eglises des Pays-Bas et à un chacun v (p. SgS). Plusieurs historiens , Strada j de Thou , Grotius j et d'autres en ont parlé. Cependant un Toile couvroit encore beaucoup de détails : des éclair- cissements nouveaux Font déchiré. H. Bottiger^qui jouit en Allemagne d'une célébrité méritée , a fait insérer un article dans l'Annuaire de H. Yon Rau-* mer {HtsiortscAes Taschenhuch , a.** i836, p. 79— 175), où, se fondant sur des Manuscrits tirés des Archives de Saxe', il leur emprunte des particularités btéressantes et de très vives couleurs pourdépeindre les inconcevables emportements d'Anne de Saxe , sa conduite coupable, et son endurcissement. Nous ne saurions prendre sa défense , mais on adresse des reproches indirects à son époux , et nous pou- vons et par conséquent nous devons le justifier.

JrcK dt Saxe. L'Anteur obserrc : « Eioer Verlctzung der

Ekrerbîetaog gegeo eio Fûrsienhaus , . . oder eîoes Misbrau*

cbcs der Terstatteteo ArchivsbcnuUuDg kaoo der Yerfasser

> icbon daram sicb oicht schuldig machen , weil gerade die stark*

> ste Bescbiildigungen jeoer Fûrstia îd einem io SacbseD gedruck-

> teo Muséum der Sâchsischen Geschicbte bereîts eothalîen siud » (ly IFeùse, neues Muséum/. «/. S&chs. G. lïl. 1. 107 ao8.):p. S^

XLVI

D'abord il semble que ^ tout en admettant la pro- babilité de la faute, on laisse subsister quelque incertitude' à cet égard. Dès lors s'ouvre un vaste champ à des suppositions et à des conjectures qui placeroient la conduite du Prince dans un très défa- vorable aspect. Clioisissant une déclaratioii ex- {^icite parmi une multitude d'aveux (p. 391)1 nous avons mis Guillaume de Nassau à l'abri non seule- ment du reproche , mais encore du soupçon. Du reste sur un aussi triste sujet nous, avons gardé le silence: car, si nous ne méconnoissons pas ce qu'exigent la vérité historique et le respect du à la mé- moire d'un de nos Princes les plus illustres , nous n'a- yons cependant aucune envie de satisfaire, même aux dépens de personnes coupables, une vaine curiosité.

Ensuite on exposequ*Ânne de Saxe avoil été parfai-

' Nous avons |Mirliculièremeot en vue le |Missage suivant. « Seit dem Jahre 157a nimint Aunas Schicksal eine Wenduog, 9 welcbff , %venn sie auch eine verdiente sein mikhte , doch io deo » UDS vor Augeo gekommeoen Acten keine Ërklàrung findet. Sie » vrîrd vrie eine halbe Yerbrecherin und Gefangene behandelt. » p. 146. Néaumoios il nous semble que la page i55 contieot quel- ques ezplicatioos de ce phénomèoe. « Sie fiug an sicb dem Truoke « zu ergebeo ... Es eotstaoden . . anderc Unordouogeo , Scbelten uod Schlageo . . , Ausch l'âge zur Correspoudenz mit » dem Hcrzog (toq Alba) vrieder ibreo Gemahl . . uod eodiich ver- » traulicber Umgang mit einero gewisseo Joliann Rubrus (?). «

lemeiit élevée ; mais que , plein d'indifféi'encepoui' etie et absorbé dans tes alTaîres des Pays-Bas, le Prince avoit négligé son épouse et disposé de ses bieas; et qu'ainsi , ne pouvant vivre convenable- ment . s'abandonnant à la Instesse et au désespoir, elle étoil tombée dans de graves excès. Nous ne pouvons répondre ici ii tout en détail , et d'ailleurs les particularités mêmes que M. BÔttiger commu- nique, réfutent en partie ces accusations '. Nous

' mautnliom. Ainai nous lisons , par exemple , quedéjà «vaat Ir mirîagcdeli PriaceSïr, qui avoit «u le malhenrile perdre de 1res booae heure set parcnli, l'Electeur de Saie faisolt ot>server au Land- (nte de Beue: diePriocessÏDsei von eiatu'scJbiinenGeinùthsart

> uiuJ bartem Siniie. > p. g'i. Une Oame de la Cour de Saxe écrl- voit : E. F. G. «erden ja des Frewieins Kopf und syno kenoen

und jre fcrltigLeit wy^eo , dci' warllch sycb . . wyder zwyn-

> (eu niX'h bereden lassen wyl , 30iidern techlîtli hériter nerU d f- ij9. -^ Si «n 1^67 dlcse irouvoit dans une position gËnaDte, t'ctail surtout parcequ'elle ne pouvoit disposer des revenua de •a biens dan. les Pays-Ba» : p. 1 5S. Elle avoit volontiers, dit-elle, DDowQli à l'emploi de ses joyaux : IfarGemahl und seine Brûder

bitunalleibre Baaricbafl, RIeinode, Silbergescbirr, aucb dosder

> Amm , u-Kt lie auch gcrn hergr^ben , zu Aurbrîngung von KTi(|;sTi>lb rerwendel. » p. i5o. Anne aïoil à Cologne S3 per- MMWS d* M Cour a sa table ; p. t93. D'ailleurs le Comte Jean de XMaan l'arTroil à nvoir soin de iaa enirelleo : Sic hàllen S. Go.

ïb's iweyte Jabr mil sriner Gemahlin und allem Gesinde (bis in i Penooen^ obne einige Vergellung oder

. , . Sie nolllen die Prinzessin mil lo Dillpnburg aurnebmen, und ivas Gott milgcniesjsen lasucn. t p. 1^4-

die iSo , uicb wol IQ

* Znschieuuog gebatlec

* oàa \% Penooen in

* jfdencil bocbceret ,

XLVITI

croyons remplir notre tâche en indiquant quelquea uns des passages les plus saillants de notre Recueil, qui placent le caractère et les infortunes domes- tiques du Prince sous un jour tout différent.

La conduite d'Anne de Saxe laissoit depuis long- temps beaucoup à désirer (Tom. I. p. !i53). Son natu- rel violent étoit suffisamment connu en Allemagne. Déjà en 1 565 le Landgrave de Hesse lui recommande de se conduire envers le Prince avec affabilité et obéissance , comme il convient à une <t sage (fronv- » mer) Princesse : « car, »» écrit-il au Comte Louis de Nassau, « on en parle dans le Palatinat , en Wur- » tembei^ , en Alsace et dans tout le pays (dem li gantzenoberland) que je viens de visiter » (Tom. L p. Î170). En i566 son humeur et ses invectives n'étoient plus à supporter (lenger zu leiden ist mir unniôglich. Tom. IL p. Sa). Le Landgrave et l'Elec- teur de Saxe pourvurent à l'entretien convenable ^àrstUchen iinderhalii) du Prince et de sa famille: en sorte qu'Anne pouvoit recevoir journellement , outre ses enfants, it\ personnes à sa table (p. 159). En i568 le Landgrave ne jugeoit pas que les torts fussent du côté du Prince : il écrit à l'Electeur de

Saxe: « Nous avons dit à la Princesse sérieusement

\ux

» (miit vleisz) ce qui ^toit ttécessidre, et nous lui 9 avons fail une exhortation , et l'avons induite à > nous promettre que dorénavant elle s'abstien- B droit de colère , et se conduiroit mieux (Jreund- 1 lichtr) envers son Seigneur et époux » (p. 1 56).

3Aais il y a plus , et nous avons des preuves en abondance de la conduite indulgente du Prince , de sa patience , et de sa douceur.

k peine revenu de France, il prie son épouse devenir le trouver; il la sollicite, il Texhorte, il h supplie. Cest en vain ; elle garde le silence , ou bien les injures accompagnent les refus (Lettres 33o, 336, 34 1 , 345). Las enfin d'être traité de la sorte il écrit au Landgrave : a Je supplie vostre » Eic. de penser au remède, et la tellement induire

> et remonstrer qu'el se gouverne doresnavant aul- 'trement, et plus saigement, et comme elle est

obligé de faire devant Dieu et le monde , car

> en vérité ne m'est plus possible d'avoir pacience > comme je bien eu jusques à maintenant; car Btaot des adversités, Tung sur l'autre, faict à la

fin que l'homme pert toutte sens et pacience et

> respect, car en vérité il me faict tant plus de mal.

9 011 lieu que je debvrois avoir quelque consolation 9 de elle, qu'i fault qu'el me die cent mille injures... 9 Par cela l'on peut veoir Tamitié qu'el me porte » et le reraercissement d'avoir enduré paciemment » tant de folies et oultrajeuse parolles , mais puis- M que les choses sont venu si avant y Vostre £xc. ne li trouvent mauvais si je regarde au remède , en » cas qu'dle ne se veult chastoier* (p. Sya).

Certes cette démarche n'a rien d'étonnant. Mais ce qui surprendra peut-être , c'est le ton d'une Lettre écrite en novembre iSôg, après avoir reçu des injures, après en avoir été abreuvé, «r Je ne dis cessi pour vous voloir persuader de » venir issi, car puisqu'il vous est tant contrair , le n remés à vous, mais pour vous ramentevoii* de vostre obligation , selon que suis tenu de faire , » tant par le commandement de Dieu que pour » l'amitié que je vous porte, affin que demain ou » après advienge ce qui peult , je sois satisfaict à ma », conscience de vous avoir remonstré ce que de- » vant Dieu et le monde estes obligé ; mesmement » plus en ce tems que en ung aultre , il n'y at M chose en ce monde qui donne plus de consola- it tion que de te voir consolez par sa femme et veoir que avecque pacience elle démonstre vou-

I

loirsafirir la croix que ie 1'otit-pnissant amvoie à

* son mari , mesmes quanti c'est poui- choses il

a pens^ avancer la gloire de Dieu et pourchasser

la liberté de sa patrie, n (p. Say ,1. |3 57). Sur cette Lettre a ne m'at jammais respondus. . . ;

si esse que je luy escrivis de recliief, la priant se

* Toloir trouver issi ... ; que , si cela ne luy plai- > soit, qu'el me dénoaimisse anllre plase. . . . Sur

qtioy me lessa deux mois sans responce » (p. Syo).

Le Prince avoit-il négligé son épouse?

Heltant en parallèle les obstacles et les ressources, nous ne sommes plus surpris ù la vue du peu de succès ; mais en voyant le Prince et sa constance <]a'aucun malheur ne décourage, que nul revers ne peut abattre, nous disons: on ne persévère pas ainsi sans !e sentiment du devoir et la conscience de sa vocation ; sans la confiance en Dieu qui nous appelle, et à la cause duquel on se dévoue; sans la pensée toujours présente que l'action est ordonnée à l'homme, et le résultat entre les mains de l'E- teniel. Une conviction sincère peut seule élreefïi- : la conduite du Prince est une preuve in- contestable de sa foi.

J

LU

Mais cependant y dit^-oii, élevé dans les opipions Protestantes, il devint Catholique à la Cour de Charles-quint ; redevenu Protestant , il se fit Calvi- niste , après avoir été Luthérien ; et ces change* ments paroisseut avoir toujours eu quelque chose de subit et d'intéressé.

11 nous semble, au contraire, que, le plus souvent en opposition manifeste avec les conseils d'une prudence égoïste , ils furent le dernier résultat d'un travail long et progressif.

Au moins ne devint-il pas tout-à-coup Protestant. Ses convictions se modifièrent peu à peu : il n'est pas difficile d'en suivre la marche. Lorsqu'à onze ans il fut envoyé aux Pays-Bas , de longues guer- res n'ayant pas exaspéré les esprits , ni le Pa- pisme , comme ensuite par le Concile de Trente , solennellement converti ses erreurs en points dogmatiques ; la scission entre Rome et les Pro- testants n'étant pas epcore prononcée, le Prince, en restant dans TEglise romaine susceptible encore de Réforme , ne renioit pas la foi de ses parents. Nous avons vu , dans les Tomes précédents , com- ment diverses circonstances développèrent un germe que, sans la grâce Divine, les dissipations mondaines eussent aisément étouffé (Tom. L 71)*

IIII

Depuis longtemps Protestant de coeur , il répugnoit à se déclarer ouvertement (Tom. II. p. 454 > ^^^-^ Cest malgré cette répugnance, c'est contre ses intérêts, qu'il donne à entendreau Roi (Tom. IL p. 498) et à la Gouvernante qu'en certains points la Religion lui défend d'obéir. La Duchesse de Parme lui écrit : « le temps est venu que tous bons vassaulx » sont [tenuz] démonstrer le service qu'ils veullent » (aire à sa Ma^ et à la patrye (p. t(i). Il répond ne vouloir a en riens ester trouvé inférieur à ses

»

> prédécesseurs en choses concernantes le service » de Dieu y du Roy, et du pays» (p. 47)- Et quant au Calvinisme, remarquons d'abord que, déclarant ne pas s'y ranger , il déclare aussi qu'on exagère beaucoup les différences entre cette doctrine et la Confession d'Augsbourg. Remarquons ensuite que depuis sa venue en Allemagne tout semble coucou-^ rir à le fortifier dans cette dernière idée , et même à l'incliner du côté de Calvin. On a vu ses rapports fréquents avec GuillaumedeHesse,et le Landgrave unissoit, à un degré très rare alors, la tolérance à la pieté. Cest à lui qu'il communique le dessein de consacrer ses loisirs à une méditation sérieuse de la Parole de Dieu: a J'aimerois beaucoup {yon » hertzen geme) pour l'augmentation de ma foi (zu

LI%

M sterckung urul bestettigung wisers gemûts utul D gemssens) employer le temps que je suis hors V des Pays-Bas , à la lecture et a la méditation de la » Parole Divine » (p. loo). C'est du Landgrave qu'il obtient pour six mois un Prédicateur £vau« gélique , qui puisse le guider dans cette étude. C'est le Landgrave qui lui envoyé un ouvrage de Mé- lanchthon , de celui qui toujours avoit recomman- dé les voies de conciliation et de douceur, ajoutant : <x Nous vous prions de le lire en entier avec zèl^ , » et de bien le méditer ,et d'y conformer votre foi ; » certainement cela contribuera au bien et au salut * de votre âme » (p* 107 , sq.).

Ajoutons à ces instructions et à ces lectures les relations avec l'Electeur Palatin et son fils Casimir ^ fervents Calvinistes; le séjour du Prince et des Comtes Louis et Henri en France, et leurs rapports liabituels et intimes avec les Reformés; les conversations de Marnix , disciple de Calvin et de Bèze ; celles de Villiers (p. loa) et Taffin (p. 27a), Ministres du S. Evangile, tous deux appartenant à l'école des Réformateurs de la Suisse, et l'on devra, ce nous semble , avouer que le Prince eut abondamment occasion de se convaincre , sinon que le Calvinisme mérite la préférence, du moins qu'il se rencontre

LV

avec les opinions de Luther dans les points essen- tiels de la foi.

Certes le Prince n'étoit pas indifterent aux /zZ^^r- /^j'e////7a;;r; néanmoins c'est toujours en seconde ligne que cet objet terrestre est placé. Sous ce rap- port le parallèle entre lui et beaucoup d'autres se trouve écrit en 1 667 de sa main : « Il y a encore » des Seigneurs auxquels la liberté de ces pays est chère; mais, pour ces affaires de la Religion , » elles ne leur tiennent pas véritablement à cœur. « Us sont assez indifférents sur cet article, en sorte 9 que nous ne voyons pas comment les pauvres » gens pourront être secourus et la Religion con- 9 servée» (p. 38). «On veut exterminer toute Reli- 9 gion contraire à celle de Rome » (p. 37), c'est ce qui depuis iSSq , lorsqu'il pénétra d'exécrables projets, ne lui laisse plus de repos. S'adressant à l'Electeur de Saxe , « Je suis tenu, comme tout Cliré- B tien , » écrit-il a et disposé de tout mon cœur à 9 faire ce qui peut servir à la gloire de Dieu et au » bien-être du prochain , surtout de ceux qui sont » persécutés çà et Ih pour la cause de CEifangile:, » alors seulement il ajoute : « et à conserver , comme » l'honneur et l'équité l'exigent, les intérêts et la

LVl

» liberté de la patrie et de nos amis » (p. i43). Tel est l'ordre habituel de ses pensées, et toujours il songe aux Chrétiens, a II seroyt maintenant plus » que temps de secourrir les pouvres Chrestiens en » France » (p. 366). a Je serois très aise de veoir » que Ton pusse trouver quelque moîens conve- » nables pour aider tant ceulx de la Religion en » France, comme ceulx du Pays-Bas» (p. 378). Dans une Déclaration solennelle il cite comme cause de la ruine du pays l'asservissement de la vraie reli- gion , puis caissi (mitsgaders) l'injustice dans l'admi- nistration politique (p. aoi m/); et dans une autre pièce , écrite par lui-même , et il est beaucoup question de Privilèges, on lit: « Les subjects du » Pais-Bas ont désiré de vivre et servir leur Dieu » selon Sa sainte paroUe, ce qui leur est interprété » à rebeillion et mutinerie, qui est cause qu'ilx » sont exécutés, déchassés, et mailtraictés « (p. %o5 , in/.). Et ce n'est pas pour une liberté de Religion vague et indéterminée qu'il se dévoue , mais pour la Religion Reformée (p. 198), en opposition avec celle des Papistes (/. /. 1. 3), laquelle, malgré ses égards pour eux, malgré ses calculs politiques, il ne craint pas de nommer une idolâtrie (p. aoi , injiy

LVIi

Et , si de ces actes nous revenons à la correspon- dance privée, c'est surtout que, dans une foule d'expressions, sa sincérité se révèle; c'est qu'en comparant les Lettres de différentes époques, on peut suivre à l'œil ce qu'il y eut de progressif dans la clarté et plus encore dans la ferveur d'une foi croissante sous l'influence des dispen sa tions sévères de Dieu.

Après le coup terrible que la défaite de Jemniin- gen vient de lui porter, il écrit au Comte Louis: «Néantmoins puisqu'il a pieu ainsi à Dieu, il en 9 fault avoir la patience et ne perdre couraige pour «cela, ains se conformer à Sa divine volunté, B comme aussi de mon costé j'ay délibéré de faire, » en tout ce qui peult advenir » (p. a76).

Après la ruine de ses espérances dans les Pays- Bas, a le Prince a résolu de servir à la gloire de » Dieu en France , puisqu'il n'a pieu à Dieu de bénir M son labeure au Pays-Bas » (p. 3i r).

Après la campagne de France et le désastre de Montcontour, au milieu de ses infortunes domes- tiques, écrivant à sa femme: « Ne tous peus sur » mon honneur rien mander de certain , car je suis 9 délibéré me mestre entre la main du Tout-Puisr

LVIII

» ssntj affin qu'il me guide serat Son bon plaisir ; » ainsi bien je voy qu'i me fault passer ceste vie en 9 misères et traveille , de quoy suis très content j » puisqu'il plait ainsi à Tout-Puissant , car je scay » que ay bien mërité plus grand chastoie ; je Le sup- » plie seulement de me faire la grâce de pouvoir tout w endurer patiemment , comme j'ay fait jusque^ à » maintenant m (p. Sag).

A la même époque , et rappelant à Anne de Saxe ses devoirs: cr Je prie le Tout-Puissant de vous » voloir illuminer par Son Saint-Esprit et nous tous » en ce quil nous est le plus salutaire , affin que , » venant devant luy au jour du jugement , Luy puis- o sions rendre tant meilleur compte de nos actions » (p. 33o

Indigné de la conduite des Princes Luthériens envers les Calvinistes : a Me faict asseurément croire » que Dieu veult faire ung grand coup de Sa main , «> puisqu'il aveuglit ainsi ceulx qui peuvent mestre » remède » (p. 334).

Ayant appris la révolte des Maures : a II seroit à » espérer que à la fin le Roy et le Duc d'Alve . . . » cognoisteront qu'il y at ung aultre plus gran et » puissant que eulx, quil les peult chastier quant » bon Luy samblerat Pens que le bon Dieu

LI\

le taicl seulement pour ung exemple ^ assavoir que les Mores peuvent donner ung si gran empesche- ment , . . . . ce que porroit faire doncques ung peuple du Pays-Bas » (p. 36 1 , sq.). Ku commencement de Texpédition de 1 672 : Ayant pieu à ce bon Dieu me conduire depuis nostre dernière entreveue ... en fort bonne dis* position, je n'ay volu obmectre de vous advertir du bon succès que de jour à autre il plaist au Seigneur Dieu donner à nos affaires . . . J'espère que le bon Dieu me fera la grâce de passer oultre , oires que les moiens que scavez me sont encoires bien petits , et n'ay jusques à présent aucune asseurance de deniers. Si est ce que pour cela je ne perdray couraige , me confiant entièrement que ce grand Seigneur des armées est avecq nous et se trouvera au milieu de mon armée » (p. 460, jy). Ecrivant au Comte Louis, assiégé dans la ville de Mons : « A Anvers [l'on dit] que le Duc d'Alve vous

aura de bref entre ses mains, soit vif ou mort;

mais FEtemel , qui est nostre garant et protec- » teur, se mocquera de leur desseins et les fera tres- » busser en la fosse qu'ils ont cave » (p. 465).

Se plaignant de Tinertie des Princes Allemands: « El cependant j'ay ma seule confidence en Dieu ,

LX

» lequel, je suis asseuré, ne me délaissera point» (p. 484)- ^ Journellement on me faict entendre que » je n'auray faulte d'argent ^ et cependant toutesfois » riens ne me vient. Ce néantmoings je le remets à » ce bon Dieu» lequel, nous aiant mené si avant, » je m'asseure qu'il ne délaissera Sa juste querele

*

» et si bonne cause, quoiqu'il tarde » (p. 4^7).

Après des succès : a Par nous pouvons cler- » ment veoir combien le Seigneur Dieu miraculeu- » seraient défend cest tant juste et équitable cause , » qui me faict aussi fermement espérer que , non- 9 obstant tous les efîbrts et malicieuse practiques » de Ses ennemis. Il la conduira à bonne et heureuse » fin, à l'advansement de Sa gloire et à la déli- » vrance de tant de povre Chrestiens, si injuste- » ment oppressés » (p. l^Sg).

Dira-ton que ce sont des formes de langage , qui n'ont guère de valeur et desens ? une phraséologie af- fectée, un beau masque sous lequel une ambition profonde vient se cacher? Est-il donc si difficile de reconnoitre cette abondance du coeur dont la bouche parle ; ne voit-on pas qu'une pieuse con- fiance animant ici le style , lui donne une teinte Chrétienne par laquelle involontairement il secolo*

LXI

re , et De venons nous pas de la montrer cette con- fiance, ce recours au Dieu de l'Evangile, dans les épanchements multipliés et le plus souvent frater- nels d'une correspondance intime; tantôt au milieu de la joie, tantôt au plus fort de la douleur , dans les moments les plus désespérants et les plus criti- ques? Croit-on à une affectation de tous les in- stants , de toute la vie, et a-t-on le droit de la suppo- ser dans un homme qui , confirmant , plus qu'au- cun autre , la sincérité de ses paroles par la nature de ses actions , avoit , au milieu de tant de traver- ses, de désappointements , et d'infortunes, besoin sans doute d'un principe supérieur aux intérêts terrestres. S'il n'eut eu pour rocher l'Eternel , il ne fut pas resté fidèle à sa devise; « saes^is inmotus 3 in undis , inébranlable au milieu des flots cour- » roucés. »

Nous avons encore un exemple à ajouter.

Âpres que le Prince, durant douze années de labeur , n'a recueilli que des infortunes , tout sem- ble changer de face. Charles IX , Elizabeth , beau- coup de Princes Allemands sont prêts à se liguer contre TEspagne, à favoriser les Pays-Bas. La bonne

LXII

cause mai'che de succès en succès ; partout les intel* ligences, préparées depuis longtemps , éclatent ; en Hollande et Zélande la défection fait des progrès ra- pides et presqu'universels ; la Frise , la Gueldre ^ rOveryssel s'ébranlent à la venue du Comte de Ber- ghes; le Comte Louis , maître de Mons, offre un appui aux villes environnantes, et tient ouverte aux secours François la porte du Brabant. Le Prince lui-même entre dans le pays; prend Rœrmonde, Tirlemont, Diest , Louvain ; bientôt Malines j Den- dermonde , Oudenarde se déclarent pour lui; « tel- » lement qu'il y a grande apparence que toute la » Flandre , ou du moins une bonne partie d'icelle, » se doit tourner de nostre costé .... Il y a appa- » rence que Harlingen et Leewarden suyvront l'ex- » emple de Franecker, Dockum, Sneeck, Bols- » wart, Slaveren , Ylst, et se joindront tous ensem- » ble y affin d'attirer par ce moyen aussy à eux la » ville de Groeningen » (p. 5oa). Le Duc Adolphe de Holstein, écrivant le i8 août au Ducd'Albe, pousse un cri de détresse; il donne à entendre que sous peu tout ce qui est en deçà de l'Yssel, « ces » pays fertiles et superbes, ces fortes villes» seront perdues pour le Roi (p. 494)- Le Prince pouvoit dire avec vérité: ¥ Selon toutes les apparences

Lmii

» humaiDes , nous étions maistres du Duc d'Aive » et eussions capitulé à nostre plaisir » (p. 5o5). Ce n'est pas tout encore. L'Amiral de Coligny lui-même Teut se joindre à ses alliés triomphants : « «Tay reçue 9 lettres de Mons. T Admirai , m'advertissant qu'il.... B se lève environ douze mille harquebousiers et trois mille cbevaulx, faisant le dit Seigneur Admirai > estât de venir en leur compaignie, chose que 9 j'espère qui nous apportera bien grand avance^* » ment (p. 490).

Peu de jours après arrive, non l'Amiral , mais b nouvelle foudroyante de la St. Barthélémy. On attendoit Coligny et les Protestants; on apprend sa fliort, leur massacre: une ligue formidable alloit se conclure, elle s'évanouit: à la puissante coopéra- tion de la France succède sa redoutable inimitié. Au lieu delà levée du siège , la reddition de Mons; »u lieu d'une défection générale, une réaction qui ne sauroit tarder; au lieu de la réalisation de toutes les espérances , la réalisation de toutes les craintes; la perte au milieu du triomphe, et le naufrage au- près du port.

Dans un moment pareil le désespoir étoit excu- sable , le découragement naturel , et le murmure difficile à retenir. Voici comment le Prince rend

LXIV

compte à son frère de cette terrible péripétie: «Je » vous prie considérer comment la malignité des 9 hommes tasche de renverser la grande grâce de » Dieu » (p. 5o3). « Je crain fort que mon frère » Lodoîc soit entre les mains du Duc d'Alve et la » ville rendue ... ; Dieu veuille tourner le tout à » la gloire de Son saint nom » (p. 5ia). Ne se bor- nant pas à une résignation passive il exhorte le Comte Jean à redoubler de vigueur (p. 5o8). En- fin y au lieu de retourner en Allemagne pour y met- tre jusqu'à des temps meilleui*s. sa personne en sûreté, a Je suis délibéré , j* écrit-il, « avec la » grâce de Dieu , m'aller tenir en Hollande ou Zé^ » lande et illec d'attendre ce qu'il Luy plaira de n faire » (p. 5 1 a).

Se confiant en l'Eternel ce n'est pas en vain que rhomme attend. On en verra la preuve dans la suite de notre Recueil.

Nous aurions pu terminer ici cet Avant-Propos sans la publication récente de l'Histoire des Pays- Bas par M. le Professeur Léo (Zwôlf Bûcher Nieder^ làndischer GeschicfUen von IX H. Leo^ lund II 7%.,

LIV

HiJley i83ii und i835). Jamais peul-étre la Révolu- tion qui donna naissance à la République des Provinces-Unies , n'a été présentée* sous un aussi défavorable aspect. Jamais on n'a avec une égale assurance dépeint Guillaume Premier comme un ambitieux , un intrigant , un traitre , un hypocrite.

Nous sommes loin de vouloir toujours répondre

à des attaques de ce genre. Au contraire nous nous

félicitons d'être dispensés d'une tâche si peu con-

fbraie à nos inclinations par la nature même d'un

Rfcueil , qui renversant des raisonnements spécieux

par des faits authentiques, apprend à mieux con-

Doitre ce qu'on a mal jugé. Deux considérations

ont vaincu notre répugnance. D abord le désir de

détruire une impression qui , quoiqu'elle ne sauroit

être durable, pourroit néanmoins être fâcheuse;

ensuite la crainte de paroitre garder un dédaigneux

silence. Cette arrogance, toujours déplacée, le seroit

doublement envers un savant distingué qui , avec

une rare franchise , a rétracté publiquement de

graves erreurs. Toutefois , puisque , dans cette

Préface, par la simple juxta-position de quelques

passages notables , nous avons déjà, sous plusieurs

rapports, écrit une réfutation, il suffira, après

LXVI

ayoir brièvement éclairci un point spécial, d'ajou- ter peu de mots sur les causes qui expliquent , selon nous , les opinions d'abord inconcevables de l'Auteur.

H. Léo a consacré quelques pages , écrites avec une bienveillance dont nous saisissons cette occasion de le remercier, aux changements que le second Tome de nos Archives avoit rendu nécessaires. En modi* fiant ses opinions jusqu'à reconnoitre qu'en i566 un projet d'arracher entièrement (vôllig entreiszen) les Pays-Bas au Roi n'étoit pas encore développé dans Tâmedu Prince (p* xix), non seulement il per» siste à le juger avec la même défaveur , mais il veut se prévaloir d'une Lettre que nous avons comouiH niquée (Tom. II, Lettre aa8), écrite, dans l'automne de i566, au Prince par le Comte d'Egmont. Ces! un fait connu que vers cette époque on prétendit avoir intercepté des dépêches de l'Ambassadeur Alava à la Duchesse de Parme, fort menaçantes pour ceux qu'en Espagne on considéroit comme promoteurs secrets des mouvements populaires. M. Léo ne voit en cette affaire qu'une inven- tion des Seigneurs , et plus particulièrement du Prince; et transcrivant un passage de la Lettre

LXVII

que uous i^enoDs de citer, il nous adresse le défi suivant: «Celui qui i^eut justifier le caractère du Prince , devra avant tout donner des éclaircisse* ments sur ce méprisable artifice (in dièse ge* » meine Lûgengeschichte Licht bringen , p. xxix). a Nous craignons que cela ne soit impossible, v

Au contraire ; à notre avis ^ écarter le reproche , D'est ni impossible , ni même fort difficile , et , com* me, en toute bonne justice, la preuve est à la charge de Taccusateur , examinons comment M. Léo prétend s'acquitter de ce devoir*

Il cite d'abord Strada ' ; celui-ci , dit-il , a mon- tré qu'il ne croyoit pas à l'authenticité de ces Lettres. Mais de quelle manière cet historien s'est- il donc exprimé? Je ne décide point la chose. Maintenant , si Strada qui n'étoit pas enclin à atté- nuer les torts de ceux qu'il nomme au même endroit les conjurés; qui d'ailleurs ne pouvoit ignorer que la Duchesse de Parme avoit voulu faire croire à des manceuvres de leur part; qui enfin avoit dédié son

' « Quae (icUne callide siot a coDJuralis ad sollicitandos popu- » loft , veniae desperatione irritatos , an vere ab Alava atque ab » HiftpaDÎa perscripla , ia medio ego qiiidem relinquo. I, p. S177*

I.XV1II

ouvrage au Prince de Parme ; si Strada lui-même ne décide point , s'il n'ose affirmer que les dépê- ches avoient été supposées , ne donne4-il pas bien plutôt à entendre qu'il penche pour leur authen- ticité ?

Voici un second argument auquel nous ne sau- rions attribuer une plus grande valeur. Une de ces prétendues dépêches , dit M. Léo, étoit si grossiè- rement rédigée (plump) qu'un homme tel qu'^va n'eût pu écrire un document pareil. Pourquoi donc ne pas en tirer la conséquence que le Prince eût pu tout aussi peu la fabriquer ? On ne lui refusera pas quelque usage des Cours, un peu de tact, quel- que sentiment des convenances; comment donc une Dépêche indigne d'Alava est-elle digne de Guillaume Premier ? Si , dès qu'il s'agit d'aptitude à Tintrigue , on lui accorde une très large mesure de talent, il ne faut pas , ce nous semble, lui attribuer un écrit que soi-même on compare à une composi- tion d'écolier'.

Venons au passage de notre Recueil.

« Madame jure que s'et la plus grande vilagnerie

' « So unvonichtig drûckt sich allenfals ein Student ûber seine Absichten , Mittel UDd Wege atu , oicht aber ein Gesandttr. » p. 459.

(

da inonde; et que, pour plus raonlrer que s'et

ane bourde, elle dit qu'elle le ferat arïere cou

cher en Espaîngnol par le frère d'Armenleros , >alBn que l'on voie plus ù plain le tort que l'on iiuy fet et que s'et ung vTay pasquil fameiilx , et

qui doit ettre forgé par declià, et beaucoup de cfaozes semblables » (Tom. II. p. 4oo)-

Nous ne saurions attacher beaucoup de prix à un témoignage aussi intéressé. La Duchesse, voulant Tendormir les Seigneurs , auxquels une découverte alarmante avoit donné l'éveil, pouvoîl facilement itmr recours à celte indignation affectée pour dis- limuler un embarras qu'elle avoit peine à cacher. Observons enfin que la page citée , loin de prêter de b force aux soupçons de M. Léo , renverse un dernier argument sur lequel il les appuyé; savoir topimon du Comte d'Ëgmont, qui, dit-il, avoit pénétré la fraude et n'étolt pas assez simple poui donner dans lepanneau'. Car, si celui-ci avoitsup- posé quelque supercherie, certes il ne se fût pas é à communiquer les Lettres à son Al-

' FirEjmoat, tcheinlei, wardie Falle iit grob. Er wigtc Mwar Oruiiéo den Bclrug mit den Briefea nicfat Scfauld lu geben, » ifccr «r crkiâite, mhncheinlich ici Oranien belrogen wonlen . - fOx^ti. > p. 460.

I

LlX

» teze et luy demander rondement ce qui en estait » U n'eût pas écrit au Prince : « Je désire Inta » de sçavoir quelles sont les pratiques nouvellea 9 d'Alava ; phrase qui j écrite après la confia renceavec la Duchesse, montre évidemment qiie ses protestations, si persuasives pour M* Leo> semblèrent complètement insignifimtea au Comte d'Egmont.

Donc non seulement il n'y a pas de preuves ^ mais, au moindre examen, tout indice m^« s'évanouit, il est évident qu'ici comme ailleurs , en tout ce qui concerne le Prince et son époque , des préoccupations filcheuses ont conduit l'auteur à des jugements erronés. Mais d'où ces préoccupa-* fions lui sont-elles venues? Si nous parvenons k découvrir leurs racines, nous parviendrons à les déraciner.

D'abord il a fiût trop peu de cas de ses devan- ciers. U semble poser en fait que la haine contre les Espagnols et l'admiration pour le Prince d'O- range ont produit chez nos historiens une excessive partialité. Certes les irritations d'une guerre longue

L\XI

et tfuelle ont laissé dans la plupart de leurs écrits de p^fondas traûes. Toutefois il y a eu des exceptions kooorables même au fort de la lutte ; et quand plus tndy les passions étant calmées, le point de vue ■arional eut £Buit place au point de vue scientifique , ao6 historiens et nos publicistes ont en grande par- tie rqMiré nos torts à cet égard. Quant aux Prin- ces d'Orange, on doit se rappeler une vérité, surprenante au premier abord, mais que Toppo* âtion des partis aisément explique ; c'est que , si if an côté on a eialté le mérite des Stadhouders , il y a toujours eu de l'autre une tendance à le rebaisser.

Faute d'avoir lait ces remarques , supposant à tout écrivain HoUandois un aveuglement presque com- plet, croyant donc faire bien en faisant autrement , IL Léo, soutenant la contre-partie, a nécessai- rement tomber dans des exagérations beaucoup plus graves que celles qu'il croit réfuter. Si l'on ne bit pas chorus avec ceux qui comparent Philippe 0 à tous les monstres 4^ la terre et de l'enfer ; si Ton est tenu de dissiper les calomnies à son ^ard, de reconnottre ses bonnes qualités , de montrer psqu'aux excuses de ses vices ; il n'ensuit pas qu'on doive en faire un Roi modèle et tracer un panégyri-

Lxxn

que. Si Ton croit pouvoir refuser à Cmillaonie Pk- mier une partie des ëlogesqui lui ont été prodigués , il n*ensuit pas qu'on doive le dépouiller de tonte vertu. S'animant pour la causequ'il croit maintenir contre d'injustes accusateurs, M. Léo semble oublier que lliistorien n*est pas ai^ocat, mais juge; qu'il ne doit pas former contrepoids , mais tenir la ba- lance j et qu'on ne rectifie pas des erreurs en tom* bant dans un extrême opposé.

Venons à une seconde observation et qu'O nous soit permis d'expliquer franchement notre pensée. L'auteur y ce nous semble, eut considéré le Prince et ses efforts sous un autre aspect sans ce qu'il y a d'incomplet et d'inexact dans ses idées sur la nature et l'importance de la Réforme. M. Léo, hâtons-nous de le reconnoitre, est Protestant, il ne partage pas les préjugés du Papisme. Il se joint tout aussi peu aux opinions retardataires de nos jours qui, ne pouvant se soustraire aux influen- ces tristement vivaces d'une époque irréligieuse, ne voyent dans le mouvement du seizième siè- cle que ce qu'ils appellent l'émancipation intellec- tuelle , le triomphe d'une liberté d'examen illimi* tée. Même il se prononce énergiquement (p. Sga)

LXXJll

cootre ceux qui, D*ayant de la Réforme aucune idée 9 Texaltent à cause de Tidentité ou des ana- Jogîes qu'ik lui supposent avec des systèmes désor- guiisateuTS. Qu'est donc pour lui la Réforme? Un progrès , un perfectionnement de TEglise (eine WeiterhUdung der Kirche , p. 894^ y et ceci encore est nai sous certain rapport ; car les hérésies, et certes oelle de Rome Papale aussi bien que les autres-, nécessitant de nouveaux combats, deviennent pour FEglise de Christ une source de victoires et un JDoyen d'avancement vers le triomphe final. Mais k Réforme (et c'est en ceci que l'auteur nous semble Bavoir pas entièrement saisi son esprit , ni reconnu sa portée) ne fut point un pas en avant dans la foie, voie de perdition et d'erreur , se trouvoit alors l'Eglise soi-disant Catholique. Elle fut un pro- grès, mais aussi un retour ; elle régénéra, au. lieu de développer. Ce fut en revenant à la vérité fon- damentale de l'Evangile , le salut uniquement par (rkoe etjpar la foi vivante aux mérites de notre Dieu €t Sauveur Jésus-Christ , que la Réforme , renver- sant un échafaudage de superstitions séculaires, devint le coup de mort d'un régime la Bible étoit mise de côté et les Cieux à l'encan. Christ persé- cuté dans ses disciples , et Rome phis anti-chré-

LXXIV

tienne que sous les Césars. Ce n'est qu en compre- nant ainsi le Papisme et la Réforme ^ qu'on ap- précie le principe religieux de notre révolution , la nature d'un Etat , le Seigneur donna nais- sance, durée, et force à Son Eglise , et les mérites des Princes qui furent appelés à servir d'instruments pour cette grande oeuvre de Dieu.

k cette observation se rattache immédiatement une autre ; c'est que Fauteur n'ayant pas , à notre avis, rendu entièrement justice à la Réformation, ni pénétré ce qui constitue son essence , s'est ais^ ment exagéré la force des éléments révolutionnaires qui sont venus s'y mêler.

Par sa nature, au lieu d'avoir avec ces éléments des affinités , la Réforme les repousse. * Ce n'est point assez de reconnoitre que, proscrivant la vio» ience en toutes choses , elle n'a jamais par elle> même pu exciter à un bouleversement social. Il faut ajouter qu'en rappelant le principe Chrétien , savoir l'obéissance pour l'amour de Dieu et comme au ministre de Dieu, qu'en subordonnant en toutes choses l'autorité humaine a l'autorité Divine, elle a raffermi le pouvoir en le replaçant sur sa véri- table base; elle a neutralisé, étouffé beaucoup

I icennes de rébellion produits, surtout b 6a du Moyen-âge , soit par une fausse applica- lioD du droit Komain , suit par un enthousiasme peu réHéclii pour les souvenirs répuLlicaÎDs de i'tnliquilé.

D'ailleurs M. Léo irommet de grandes injustices CD oommettaat de prodigieux anachronisme». UiDS la suite des temps, lorsque, perdant heau> eoup de Ka pureté première, la Réforme eût perdu beaucoup aussi de la vertu répulsive dont nous venons de parler, alors certes aui intéréls Prote- sUnts ont pu se joindre plus d'une fois les intérêts de doctrines dangereuses et funestes ; mais , si l'on écarte quelques branches évidemment parasites, dont ni Luther , ni Calvin , ni Zwîngle, ni aucun ie nof pieux Réformateurs a pris la défense, au leizième siècle des rameaux, sauvages n'ont pas encore été entés sur l'arbre de la Réforme. Afin d'eicuter les atrocités des Papistes, AI. Léo observe ({ue la Heligion est le fondement indispensable de tout ordre social; que l'on adiuet uu altiéisnie plu» Ml nmins déguisé, aussitôt qu'on ne veut plus d'un principe religieux positif; que le (^tholicisme Homain , conservant quelques giandeit vérités , n\ préférable à des croyanceK indéterminées et

LXXVI

chimériques. Cest vrai^ c'est parfaitement vrai, mais tout-a-fait inapplicable à la question dont il s'agit. Les Protestants ne vouloient que professer l'Evangile en paix ; s'abstenir de ce qui leur sem« bloit impie et idolâtre ; célébrer, dans le petit cercle de leur famille et de leurs amis, le salut par grftceet les mérites expiatoires de Christ. Si une politique prévoyante étoit en droit d'éiouRer leur voix par les supplices , n'accusons plus les Empereurs jetant aux bétes les confesseurs d'une doctrine de paix et de charité , il est vrai , mais ennemie des idoles et qui y par son triomphe , devoit complètement chan- ger la face du monde payen.

Confesser Christ, vivre selon Ses commandements, voilà ce que les Protestants vouloient ; tel étoit leur désir et leur but. Quant à leurs moyens , longtemps ils n'eurent d'arme que la Parole de Dieu ; il ne coula de sang que celui de leurs martyrs. Il y eut une longue période de résignation et de patience dont l'Evangile seul possède le secret ; on ne vit point de combats, mais d'autant plus de supplices; témoi- gnant en faveur de leur foi , la douceur des victimes augmentoit la fureur des bourreaux. Et quand, après un demi -siècle, ces terribles persécutions déter- minèrent les sujets à défendre leur vie contre les

mires sanguinaires du Souverain , nous ne préten- dons pas qu'alors, durantlesguerres civiles, la cause desprotestanls soit demeurée pure d'excès : nous savons que par la suile , ne se bornant plus à Ja liberté de conscience , on voulut un culte public et des garanties de son maintien ; mais nous afTirmous que, par attachement tradilionuei au\ Maisons r^nanles, autant quepaiprincipesel scrupules reli- |ieux, on désiroit se réconcilier avec le Souverain; que le but prîinitifétoit la défense légitime renfermée dans ses plus étroites liniiles ; que les prétentions, 1m exigences , c'éloit de n'être pas brûlé , c'étoit ie n'être pas enterré vif. Pour répondre ii ceux qui sont prompts à stig- BliserU résistance des Chrétiens, empruntons , en Mmûnant, le langage naïf du courageux et pieux de ta Noue. «Ils méritent, dites vous, qu'on les extermine avec les armes, puisqu'ils prenenl les armes. Ceux qui sont à leur aise, se courroucent

V aisément, et ne se soucient peu ou point de la

V misère des affligez : avisez si vous n'estes pas tels. Si quelqu'un vous avoit seulement picquez , vous lui diriez des injures, et peut esire le fraperiez

TOUS. Et ne considérez pas que ceux de la Reli- gion de France ont souffert doucement l'espace

lie qoanofer Mkfc ^ cl cen de Ffandrcs i|iiaraDte

etdacq.

lootcs aortes érgéktiiBtt^Mriliidlwel

luuimcH

» corpoicb poor iMKatft Unpttlatîow. 8t

pms ^ooft ne ¥oaks pas cacore i|q1I& cen^i^iiil

tpieiqBes

remèdes pci«r s ennuflffr «k N insuporv

tahksci^

cnKBaoïisms!» .

A ces Mmrces de prrvcnlioD afoaloiis encore un^ fertesKiit agissante; c'est le point de tuo soos lequel SL Léo considère ^ par rafiport aux Plro* YiDces-CInics y la position de la liaison d'Orange* Nassan. Noos regrettons que, suspendant ses études à la mort de Guillaume Premier, il n*ait pu | en pénét trant dans les oomplicstions, nous dirions [»esciuey dans le dédale de notre organisme politique , se cooTaincre que les Stadhouders^ bornés, cernés^ pour ainsi dire, de toutes parts , ne pouvant scmger aune autorité despotique, étoient , même si la gêné» rosîté de leur caractère et des traditions de famille ne les T eussent déterminés , appelés et presque con- traints à défendre, en (ace de Taristocratie commu» nale et de ses tendances exclusives , des libertés et des droits incessamment menacés. La Maison

' Discourt^ p. 307.

UUUl

drOrange a su reipplir cette importante et noble tldie ; c'est le secret de son immense popularité. L'entraînement des divisions intestines 4 pu veÂr des tyrans dans ceux qui ne permettoîent ni à me dasse, m à une province, ni à une ville^ d'accaparer le pouvoir aux dépens de la Généralité'; il a pu même travestir en patrons généreux du peuple les chefs habiles d'un parti qui voulôit h liberté pour soi et une domination' sans con^ ttàU ou contrepoids sur les autres -^ces erreurs s^ dbsipent, ou même sont dépi didsipées^; et pour mei^iBion telle que M. Léo en exprime % on n'en lioave guère l'équivalent, même dans ces produe*- âoos éphémères qui, surgissant au milieu de la vn>- lence des passions, portent à chaque page, par les eiagérations de leur amertume ^ le cachet de leur déplorable origine.

0 a fiillu le concours de toutes ces causes pour porter un écrivain aussi judicieux à exalter le Duc cTAlbe* , à soutenir la nécessité d'un r^me de ter*

' « Dîe «Ue Pîiederràodiacbe Freiheit rausz gegen OranieD tind MÎa Haut TcrUieidigt werdeo... Id dietem Kumpfe entwickdtea die Niederlâoder und vor allen die Hollâoder weit herriicbere Tofcodco «b irgendw^ io den ILampfe mit Spanieo. » p. 565.

^ « AU cio mutkiger, vor innerer Veraniwortlichkeît niche

LXXX

reur , qui dans un pays pacifié par la Duchesse de Parme ne fit que raviver un incendie presqu 'éteint ^ que susciter des oppositions nouvelles. 11 faUoit ces préventions accumulées pour ne reconnoltre à notre Révolution qu'une seule cause tant soit peu légitime , la levée irrégulière du dixième denier ; pour trouver naturel (ganz natûrlich , p. 609) qu'on déclarât tous les habitants des Pays-Bas hérétiques, et tous les hérétiques coupables de haute trahison ; pour justifier le Conseil des Troubles , pour s'ex- tasier sur sa douceur ' , pour voir dans toute description quelque peu énergique des exécu- tions qui se succédèrent dans un court espace de temps , de l'exagération , du pathos * , du fana*

« znrtkkschreGkender Diemer, Als eîn dorcfa dm ameisaiarti^-Mib- » jective Wûhleo uoter dem Yolke îd deo Niederlaoden TeiieUtfli p

angeekeltes edies Gemûth , was dabei fur die Strenge des Recfat»

and des Dieostes begeîstert ist , und was denen die sich gebehrdeD

aU koonten sie kein atreoges Recht tragen , ab Strafe die ganat

Last de% Uorechts zu tragen gîebt als eioer jener stoUen bao-

meisterlicbeo Geister , wie die Geschicbte ibrer wenig berrorge-

bracbt , endMini Alba io seioem Wirken in den ^iederlandeo. p. il88.

' « Bet dietcr Lage dcr Dinlge bat man sicb ûbcr AUm*s «od

teÎBca Blutralbea Mildo, nicbt ûber ibre Streoge 10 verwiuK » dem. > p. Sog,

* « Ware nicbt die gemûtblicbe Empomng aines Niederlindcrs « gageo die Einricbtoag des Blutratbes tu arkiariicb , ao koonte

usine', ou le désir de défeodredeâ séditieux '. Quant à Guillaume Premier , pas d'action que l'auleup ne prenne en mauvaise part , pas d'ac- cusation qu'il n'admette, d'intention perGde qu'il ne suppose , de qualification odieuse dont il croie de\oir s'abstenir. ïl reprache au Prince la décou- Tfrte du secret de Henri II ' (lui qui dans le Duc

< mua (ul koraisch finden , mit welchem Palhos n<Aift dattei ver-

■eiU , dasE dieer Rsth das kràftige , blGheode NiederIaDd*volk. w grioechtel > p. ^97. Nous recoin mandons ii M. Léo la lecture fo Seoleaccs da Duc d'Atbe , 1567 iS?!, rassemblées par ICir«n» (JWmtl. I735). il Irouvera du pathétique en aclion , et bnpcn qui prttc au ridicule.

' Man Mille sich ùkerzeugeu bis lu wetchem Grade proie- ' Kaaiiscber Beussenheil die melslen Schriflsteller iïber deu Nie-

> doiândisdien Aufsland gekommen sind. - p. 5 10.

' ' Dn Zârtlichkelt neuerer SchrJftsteller fur allen revoluliona- >m Janlufel. 0 p. 5i i.

< Vokî ce qui ^'éloît passé. Quand estant en France , n écrit kPrinn j'eus enleadu de la propre bouche du Roj: que le Duc t d'&Ke tnicloît des oiojeni pour eiterminer tous les suspects

> de la Religion , . . et que le Roy pensoit . . . que je fusse auisi lie na(e partie. . ; pour n'esire envers S. M. en dese^time,

mmwf ai on m'eust touIu cacher quelque chose , je respondis en

iMte que le Roj ne perdit point cesie opinion , ce qui luy donna n de m'en discourir assez suffisamment pour entendre le n project de» Inquisiteurs. » Apologie. Sur quoi M. Léo Weon Granvelle glaubte die revolutionàren Elemenle, BîcJi der Reformacion bereits augeschlossen hatlen , mit r Gewall in Fe&sein legen zu kdnnen (S'agisjoil-il pour ' d'exterminer des éléments rétolulionnairca qui »'é-

i

LUltl

d'Albeappr6uve dîsiîmulatioii envers les Comtes d'Egmont et de Hornes'); le dëparl pour TAUe- magne', comme s'il eût fallu attendre qu'on le menAt à réchafaud ; les ménagements envers le Roi, qui n'ëloient, selon lui, que momeries et subteHugM odieux ' ; les négociations avec la Cour de France^ comme si les Protestants des Pays-Bas, lorsque le Roi d'Espagne s'obstinbit à leur faire une guerre d'extermination , ne pouvoient , même au moment de périr , essayer cette voie de salut. Attribuant partout au Prince intrigues , ^oisme , fausse dévo- tion , caractère vindicatif^ , pour couronner cette

toîflot nélét à la RéformatioD ?) , ao scbeo wir darin nicht das » miDdeste Tadcloswûrdiga^ to wenig wir, ab dar Fârst tod Omi§a » dem Rooîge . . das Gehaîiiiaiss . . gewisMrmaMan ahhorckie » und abschlich , dies irgendwie zu loben witsen. » p. 3^.

I 9 Yoa Heuchelei kann in solcben Dingen nicht die Rede sein ; » ein Hcrzog ron Alba Wûrde volkommen aU Dummkopf in der » Getchichte encbeincn , weon er ûberall seine Absichten dnrch » Offeoheit seinen und der Regierung Feinden batte blosgeben « wollea, > p. 492*

' « £r iaszte den Bescblusi die Niederlande zn Terbssen , am » sick pettSnlich in Sickerheit %u btingem. p. 47$.

^ « Rlug nag so etwas sein. . . , aber widrig bleibt es. » p. 5ië.

^ Yoici quelques écbantillons. « Oraniens racbsûcbtige und » eigensûcbtige Natur. p. 404. « Der schlaue Reinecka. » p. 53a* « Oraniens reineckiscbe Natur. » p. 618. « Bei einem « Manne von der Gemûthsart wie Oranién waren dergleichen Ynr- atellnçgeo (wie sehr er g#(gen Redit und Gewissen handie) verkH

UXXIll

curieuse Inograpfaîe , il ràii h rétrîbotion Divine dme la manière perfide dont il Ait assassine '•

Vraiment un tel excès de partialité seroit, malgré tontes les influences que nous avons émunérées, une énigme, si nous ne devions y ajouter une ctose d'erreur, dont M. Léo semble avoir fait pul>li^ qoement Taven. Cest le besoin de généralisation précipitée; la formation d'une opinion définitive ivant Pétode approfondie des détails. « Quand ^ » <fit41y « dads les travaux scientifiques, on s'aban-^ t donne à la recherche de bagatelles et de minu* t ties (ce qu'il qualifie du nom de genre Hol«> hndois, BoUànderet) ^ toute vigueur, toute agi- lîté d'esprit , tout le grandiose de la composition

a p. 5 7 il* * ^^ schleichende Scbweiger. > p. 468. « Kaon eia gitwzerer Lûgenkaiser seyo p. 556. -~ Ce genre d'dprMftiooft^ «ek>Q nous, ne convient pas à la granité de l'histoire , n'eu pas en harmonie avec le calme nécessaire à l'historien ; celai- ci doit , du moins lorsqu'il accuse , être de sang- froid.

' « lo Beziebung auf Oranien kann man in diesem Ende nur » ciiie gerechte Nemesis sehen. Dasz er, der die Niederlande in m Uimilia , Verwirrung und uns'égliches Unglûck gestûnt , keioen » nbîgcn, betODoenen , sondem einen gewaltsaraen Tod fandr; » îrt am Ende Ailes so einfache VerfûUung des Spruches : wer » Unglûck saet , wird Schaden emien , dasz Sentimentalitat bet » dîmoB Falle am allerwenigsten angebracht ist > p. 667,

LXXXIV

» et du travail doivent bientôt disparoitre. y ' Sans entreprendre en faveur du peuple auquel noua avons l'honneur d'appartenir ^ une défense qu'on jugeroit aisément intéressée, nous nous borne- rons à remarquer que , si Ton craint de se perdre dans les minuties, il faut craindre aussi de trop promptement les dédaigner. En histoire, pour cou- noitre les grandes choses, il est indispensable d'en apprendre beaucoup de petites. Quiconque ne vaut pas se soumettre à cette laborieuse nécessité , res» tera dans l'incomplet, se lancera dans le vague, se fixera et s'enfoncera dans Terreur, mais n'atteindra point la réalité. « Il faut se garder de satisfaire le » besoin de généralité par des généralisations in» » complètes et précipitées . . L'esprit humain est 9 comme la volonté humaine , toujours pressé » d'agir, impatient des obstacles, avide de liberté » et de conclusions ; . . . mais, en oubliant les faits, » il ne les détruit pas ; et ils subsistent pour le con« vaincre un jour d'erreur et le condamner. 11 n'y

' « WeoD wir uns mit uotereo wiaseDschaftlichen BestrebnngHi » ent einer eîgeDsinnigen HoH'âoderei uod KleinigkeiU-kraiBem » ergebeo , wird bald aile rascbe Lebendigkeit uod aller groaartîga Betrieb am Eode seyo. » Jahrààcker d. Wissckensck. Kritik. Man i835, p. 45i.

LXXXV

a qa^un moyen d'échapper à ce péril , c'est d'épuî- B ser courageusemeDt , patieroment FéUide des faits, avant de généraliser et de conclure » ' .

Ce qull recommande en théorie , savoir de ne pas s'embarrasser dans les détails , M. Léo, selon nous, Ta ■lisici trop en pratique , et c'est pourquoi nous prote- stons contre ses arrêts comme évidemment précipi- tés. Se flattant d'avoir saisi les grands traits, il glisse rapidement sor des particularités qui pourroient le bire changer d'opinion , s'il les avoit suffisamment néditées. Ainsi, par exemple, nous avions espéré qu'il aoroîl adouci ses jugements en lisant dans notre leoood Tome les nombreux passages l'on voit les combats intérieurs du Prince désirant concilier ses dfvoirs envers le Roi avec ceux envers le pays , et surtoutavec ses obligations envers Dieu et ses sym- pathies pour les Chrétiens persécutés. Mais non , il se borne à nous objecter les expressions du Comte ifEgmont que nous avons analysées. U se hâle de donner ses conclusions sur un Ouvrage qu'il n'a pu encore que parcourir '; tandis que, d'après ses pro- pres préceptes, il faut, pour prononcer en connois-

' Guiiot , Cours tfHisi. moderne. Leçon ta, p. 1 3. * Le Tome II des Archives a été expédié vers la fiu de juillet: la Préface de BL Léo est datée de Halle le 4 septembre.

3 6

KXXIVL

sance de cause sur ie caractère de Guillaume Pre- mier , examiner chacune de ses Lettres avec le soin le plus scrupuleux. '

Observons néanmoins que, d'après M. Léo , ief Lettres du Prince ne peuvent être pour son histoire qu'une source secondaire ; la source première étaiît ridée qu'on se forme de l'ensemble de ses actions ' . ^^ Qu'est ce à dire? Que les paroles du Prince n*ont paé de valeur dès quelles sont en opposition avec ses actes ? C'est vrai. Que l'on ne sauroit avoir nilé foi implicite en ce qu'il écrit ? C'est encore vrai. -^ Qu'il faut peser chaque expression avec sévérité et méfiance ? C'est bien « pourvu que la précaution n'a» mène pas l'injustice et la partialité. Mais expliquer li correspondance par l'idée qu'on a cru devoir se former de l'écrivain, qu'est-ce sinon plier et façon-* ner les faits d'après un système tracé d'avance , ce qui fut et sera toujours une source inépuisable de

méprise et d'erreur. Des lettres nombreuses y inti-

■>

« Jeder von Wilheim^ Briefe erfordert eine besondere psycho- » logiscfae Uûckwartsrechnung, wobei ein sehr complicirter AnsaU « zu macheo ist. » p. xx.

* « Fur die Getcbichte Wîlhelms kÔnoen seine eigene Briefe our » eine secundare Ërkenotniâsquelle bilden ; die erste bleibt durcli- » aus die TotalâQfTasauDf seines Handetns. » p. xiSl.

XULXVII

, ëcrites dans les circonstances les plus diverses tiennent incontestablement le premier rang parmi les sources premières; elles contiennent une infi- oilé de faits, surtout de faits psychologiques , dont f idée générale (Me Tolalauffassung) ne peut être que le dernier résultat.

«#i^

Pios iHMis estimons les talents , les connoissan- ees, et le caractère du Savant dont l'Ouvrage nous a CDOtraints à &dif^ ces remarques , plus aussi nous d^ironsquil; dépose des opinions qui semblent imfipftes de lui ;' qu'il soit amené quelque jour à psjér lin tribut d*admiiiation méritée au Prince dool, tmlt en erojrant servir la vérité f il a , même avec vâiémence^ outragé la mémoire ; et que , pour- suivant ses études y découvrant dans nos Annales un genre de beautés difTérent de celui que jusqu'à pré- iCDt ila cru devoir y chercher , il rende , en détrui- sant et renouvelant une partie de son travail' ^ un

* Kov» ne croyons pas que des addidoos CSupplementarbogem) pnôscot saffirr: quand il s'agit des grandes lignes de la composi- tioo, nous- cent es Ions leur efficace, n Si prématurément vous débu-

tez par la synthèse, tout est perdu, il n*y a pas d'issue, et

vous oe pouvez revenir à l'analyse qu'en détruisant tout votre

travail précédent , et cette brillante synthèse dont 1rs séductions

vous avaient donné le change sur ses difficultés et ses inronvé-

nouveau service a tous ceux qui s*iiiléresseiil à la connoissance intime des ëvénements , des boiii«» meSj et de l'esprit des siècles passés.

Nous sommes loin de prétendre pour nous et noi^ compatriotes au monopole de notre histoire. Au contraire, nous souhaitons ardemment que des savants étrangers y consacrent leurs travaux , espé- rant que cela même sera un heureux résultat de notre publication. L'histoire de la Maison d'Orange* Nassau et celle des Provinces-Unies pflre un vaste champ et une immense tâche; tâche assez belle, assez éminemment Européenne pour exciter et jus- tifier un intérêt universel. Nous sommes loin aussi de vouloir nous ériger en critiques , nous qui avons besoin d'indulgence, et toujours, et dou« blement dans un ouvrage , pour ne pas trop ralentir la marche , on est à chaque instant forcé d'être incomplet et superficiel. Néanmoins nous prions ceux qui voudront s'occuper de cette étude, de ne pas prononcer avant de connoitre à fond la cause, de ne pas troubler les développements

nients. » /". (onsin , HisL de ta P/iiios, au \^' siècle ^ Le^n 3»,

LXXXIX

de la bcieuce par des asserlioiis liazardées qu'un eunieo ultérieur renversera demain ; de ne pas décider des questions qu'on n'a pu encore appro- ibodir; surtout de ne pas aisément déverser le blâme sur ceux qui, au jugement des contempo- nîos et de la postérité, sont des modèles de véri- table grandeur et de dévouement généreux.

'f' Eo réitérant nos retnerciments a notre aini Mr Bodel Nter- ■cu pour son assistance dans la correction des épreuves et ses édaircisseinents géof;raphiques , nous avons le plaisir d'annoncer ^11 a bien touIq se charger de la confection des Tables et Regis- tres que nous espérons publier à la fin de cette Série. I^c nom de crt boouBe de lettres savant et laborieux est pour tous ceux qui le , une précieuse garantie de l'exactitude de ce pénible y indispensable travail.

CONTENU.

'rcMiE m.

1567.

Pige.

ccLiii. Le Prince d'Oraoge à Auguste Electeur de Saxe y et inutatis mutandis au Landgrave Guillaume de Hesse. Sur les commencements de guerre civile. i .

ccLiT. Schwartz au Priuce d*Orange. Défaite de ceux de la religion par Noi réarmes: préparatifs du Roi pour soumettre les Pays-Bas. 7.

ccLT. Le Prince d*Orange au Landgrave Guillaume de Uesse. Il lui recommande la cause des Pays- Bas. 9.

ocLvi. Le Comte H. de Nuenar au Comte Jean de Nas- sau. Sur une assemblée à Dusseldorp et un &iit (lu Duc de Qèves contre les Calvinistes. 10.

xcn

lique dont le Prince dèsiroit rerevoir inslruc-

tioD dans la Parole de Dieu. i oo.

ccLXXvii. Charles litenbove fils à M. de Villiers. Nouvel-

les des Pays-Bas. i o a .

r.cLxxviii. I^ Landgrave Gnillaume de Uesse au Prince d'Orange, Il lui envoyé un ouvrage de Me- lanchtbon. 107.

ccLxxix. Fréiéric II, Roi de Danemarck, au Prince

d'Orange. Il lui offre un asyle dans ses Etats. 1 09. rcLXxx. Le Prince d'Orange au Roi de Danemarck. Il lui témoigne sa reconnoissance. Réponse à la lettre précédente. 1 1 1 .

crLXXXi. A., de Stralen au Prince d'Orange. Entrée du Comte de Lodron à Anvers ; arrivée du Duc d'AJbe dans les Pays-Bas. ni,

ccLxxxii. Le Comte de Nuenar au Prince d'Orange. Il lui mande le décès de son épouse j la Comtesse Madelaine de Nassau. 1 18.

ccLXxxiii. H. de Wiltpergbau Prince d'Orange. Entrevuedu

Duc d'Albe et du Comte de Buren à Louvain. 1 1 9

cGLXxxiT. J. de Homes, Baron de Boxtel, au Prince d'Orange. Se défiant du Duc d'Aibe, il songe à quitter le pays. ia4*

ccLXxxT. Marie, Comtesse de Bergbes , à mère la Com- tesse Julienne de Nassau. Sur ses inquiétudes et ses dangers. 127.

ccLXxxvi. Albert, Duc de Bavière , au Comte de Hoog- strateo. Sur l'emprisonnement des Comtes d'Egmont et de Hornes. 119.

ccLxxxvii. Auguste , Electeur de Saxe , au Prince d'Orange.

Sans donner des conseils très positifs, il l'en* gage à éviter une rupture complète avec le Roi. 1 3o. cGLXXXYiii. Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. i36.

ccLxxxix. C. V. Coornbert au Prince d'Orange. Sur la possibilité de transporter le commerce des Pays-Bas à Eiodra. i37.

xcv

ccxc* Le Priuced'Qraoge à Auguste^ £l«cteur de Saxe.

Réponse à la lettre 287. i4i.

1568.

GGZCi* Le Prince d'Orange à rElectenr Auguste de Saxe. Sur un faux avis donné par le Duc d'Albe a l'Empereur. 1 5 1 .

ocxcn» Le Comte H. de Nuenar au Comte Louis de Nassau. Nouyelles diverses relatives aux Pays- Bas. iS3. ccxcii^ Le Landgrave Guillaume de Hesse à l'Electeur de Saxe. Il le prie d'intercéder en faveur du Prince d'Orange auprès de l'Empereur Maxi- milien. i55. Gczciv. Auguste, Electeur de Saxe, au Prince d'Oran> ge. n l'assure de ses bonnes dispositions à son égard. 169. ccxcv. Le LandgraTe Guillaume de Hesse au Prince d'Orange. Sur une intercession auprès de l'Empereur , et la nécessité de conserver les bonnes grâces de l'Electeur de Saxe. 1 60. ccxcvi. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince

d'Orange. Af&iresde France. i63.

ccxcni. Christopbe, Duc de Wurtemberg , à l'Empereur Maximilien U. Jk le 'prie d'intercéder pour le Prince d'Orange auprès du Roi d'Espagne. 167. ccxcTiii* Le Comte de Hoogstraten au Comte Louis de

Nassau. Mort du Comte de Bréderode. 170.

ccxcTui.* Instruction pourJ. de Scbônberg allant, de la part du Prince d'Orange , vers George-Jean, Comte Palatin. 17^*

ccxcix. Auguste , Electeur de Saxe , au Prince d'Oran- ge. Sur les bonnes dispositions de l'Empereur à l'égard des Pays-Bas. 177.

ccacux** L'Empereur Maximilien à Auguste , Electeur de

xcvi

Page.

Saxe. Il regrette que le Roi d*£spagoe ait pris des mesures violentes cootre le Prince d'Oraoge. 179.

ccx:. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d*Orange. Sur l'intercession du Duc de Wur- temberg en faveur du Prince, et la répugnan- ce du capitaine de ReifTemberg à servir le Roi de France contre la religion Evangélique. i83. ceci. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d*Orange. Sur la nécessité du publier une justification. i85,

cccii. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d'Orange. Sur l'emprisonnement de Don Carlos. 187.

CGGUi. J. de Scbonberg au Prince d'Orange. Relation

de son audience auprès du Duc George- Jean. 190.

ccciT. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince

d'Orange. Relative à Don Carlos. 194.

ccciT.' Lettre de créance du Prince d'Orange pour

Jean Basius. 196.

GCCiY.^ Autre lettre ou déclaration du Prince d'Orange

remise à Basius. aoo.

cocnr.* Projet de déclaration du Prince d'Orange. ao5.

CGCv. Le Prince d'Orange au Landgrave Guillaume de Hesse. Sur son départ pour Cologne et sa déclaration en prenant les armes. 208.

CGCV.* Instruction pour les députés de François II, Duc de Saxe-Lauenbourg, envoyés par lui au Com- te Louis de Nassau, a 12.

cccvi. Auguste , Electeur de Saxe , au Prince d'Orange. Il lui recommande, au nom de l'Empereur , de ne pas prendre des mesures hostiles contre le Roi. ai4-

r.(xvi.* L'Empereur Maximilien H à Auguste , Electeur de Saxe. Il désapprouve les préparatifs roili* taires du Prince d'Orange. a 1 3.

XCVII UnTER. Page.

cccvii* . . . Deuils sur la bataille de Heyiigerlee. aao.

cccTiii. Le Comte de Naenar au PrÎDce d'Orange. Re- latÎTe à TeoToi de troupes par le Duc d'Aibe sur les terres du Comte de Homes. a^A-

cocix. G. de Barcbon au Seigneur Ciclis. Nouvelles

diverses. a25.

Gcciz.* MéiDoire du Comte Louis de Nassau relatif à

Texpédition de Groningiie. 237.

Gccx. Le Comte de Hoogstraten au Prince d'Orange. Relative au Comte de Scbauwenbourg et à la bataille de Heyligerlee. ^37.

CGCX.a Nouvelles des Pays-Bas, 2 39.

cocx.^ Opînioo du Comte de Hoogstraten toocbant les

secours à donner au Comte Louis de Nassau. a43. occxi. Le Prince d'Orange à L. de Scbwendi» Sur la mort des Comtes d'Egmont et de Homes et les cruautés insupportables des Espagnols. a/|4. cocxii. Les Comtes Louis de Nassau et de Hoogstraten . au Comte de Megen. Us l'esbortent à ne pas concourir à l'asservissement des Pays- Bas. a5i. eocxui. Le Comte de Megen aux Comtes de Nassau et

de Hoogstraten. Réponse à la précédente. a54.

cocxi^* George-Jean , Comte Palatin au Prince d'Oran- ge. Il proteste de sa répugnance à porter les armes contre la Religion Evangélique, et de son affection pour la Maison de Nassau. 254-

ccc\iT,* Avis du Pi ince d'Orange au Comte Louis de

Nassau. . 267 .

cccxv. AVolfgang , Duc de Deux-Ponts , au Comte Pala- tin George Jean. Il l'exhorte à ne pas servir contre la Religion. a6i.

cccxTi. Le Comte Louis de Nassau au Prince d'Orange.

Il est contraint de taire retraite. 264.

cccxni. G. Martinii au Comte Louis de Nassau. a66.

eccxTiii. B. de Malberg à Solaigre. Sur un secours com-

XCTIII

LVrrBB. P^e.

iDandé par le Seigneur de Monvens et sur la nécessité de se garder des espions. 267.

cccxix. Le Comte Louis au ministre Taffio. 37a.

cccxix«> loslruction du Landgrave Guillaume de Hesse pour son secrétaire Jean KaufTung, envoyé vers le Prince d'Orange, Le Landgrave dés- approuTe son recours aux armes , et insiste sur ce qu'il ne prenne pas avec lui Fr. de Roiszbausen, Maréchal deBesse. 173.

cocxx. Le Prince d'Orange au Comte Loub de Nas- sau. Sur le désastre de Jemmingen et les préparatifs de son expédition. 276.

cccxxi. Le Comte de Hoogstraten au Prince d'OrangCL. « Sur les préparatifs pour l'expédition de ce- lui-ci. 279* GCGXxi«* Projet d'alliance du Prince d'Orange avec l'Ami- ral de Coligny et le Prince de Condé pour <)0bteaîr entière liberté de conscience dans les Paya-Bas et en France. a8a. cccxxii. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d'Orange. Il désapprouve fortement les mesu - res hostiles du Prince. a86. cccxxiii. Le Comte de Hoogstraten au Prince d'Orange.

Sur les préparatifs du Duc d'Albe. 289.

cccxxiY. Le Prince d'Orange au Duc Christophe de Wur- temberg et miiiatis mu tandis au Margrave de Bade, etc. Il demande des secours pécuniaires. 29 1 . ccoxxv. Hans von Heidelbach au Docteur Schv^arts« 396. eccxxvi. H. v. Heidelbach au Docteur Schwartx. Nou- velles d'Allemagne. 299.

cccxxvit. Le Comte Jean de Nassau à Détails sur

l'expédition du Prince d'Orange. Boa.

cccxxvii.a Note relative à la pDsitiou et aux projets du

Prince d'Orange. 3 10.

CCCXXV11.1, Note relative aux négociations du Princed'Oran*

ge avec le Maréchal de Cossé. 3i i.

XCIX

unrmB. '«^e.

1569.

cccxxrni, Jean Baert aa PrÎDce d'OriDge. Il l'exhorte à se garder des embûches du Dac d'Albe. Noa- ▼elles des Pays-Bas. 317.

cccsux. Le Comte de Megen au Conseiller d'Assonville. n s'informe des intentions du Dnc d'Albe à son égard. 3ao.

cccxxix.* Nouvelles relatives à la bataille de Moncontoar. 3a3.

cccxxx. Le Prince à la Princesse d'Orange. Il lui rap- pelle ses devoirs. 3a6.

oecKKXi. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur les levées pour le Roi de France en Alle- magne. 33 1.

1670.

cocxxxu^ Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur son impuissance à acquitter les fniis de l'expédition de i568. 337.

cocxxxiii. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur la nécessité de faire savoir aux Protes- tants François qu'ils n'ont pas de secours à attendre d'Allemagne, et sur les difficultés de sa position. 3/|0.

occxxxiv. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Il lui recommande d'être sur ses gardes a Dillenbourg. 346.

cœxxxv. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Inconduite de M. de Dolhain : nouvelles di- verses. 35 1. cocviXTi. La Princesse au Prince d'Orange. Elle ne vent

se rendre qu'à Leipzig ou à Braubach. 354*

CCCXXXV11. Le Prince d'Clrange au Comte Jean de Nassau. Sur les moyens de contenter les gens de guerre.

355.

LKTTmB. Page.

cccxxxiriii. Le Prince d'Orangr au Comte Jean de Nassau.

Sur la révolte des Maures en Espagne. 36 1.

CCCXXX1X. Le Prince d*Orange au Comte Jean de Nassau. Sur les excès des Gueux de mer et Tinconduite du Seigneur de Dolhain. 363.

ccGXL. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Naasau. »Sur les moyens de secourir les Chrétiens de France. 365.

cccxLi. La Princesse au Prince d'Orange. Elle refuse de

se rendre auprès de lui. ^§7*

cccxLii. Le Prince d' Orange au Landgrave Guillaume de Hesse. Il ne sauroil endurer plus longtemps les mauvais traitements d'Anne de Saxe. 369.

cccxLiii. Le Cardinal de Chàtillon au Prince d'Orange. Affaires de France ; pirateries des Gueux de mer. 373.

cccxLiv. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Il désire une entrevue avec lui. 377.

CCGXLV. Le Prince à la Princesse d'Orange. Il la prie d'avoir des ménagement:» envers le Landgrave Louis. S8o.

cccxLTi. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Il le prie de se rendre vers lui. 38 1.

cccxLTU. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Relative à une entreprise sur Deventer. 384.

1571.

cccxLviu. La Princesse au Prince d'Orange. Protestatioas

d'innocence. 386.

cccxLix. La Princesse d'Orange à R Aveu. 391.

cccL. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Relativeà la conduite coupable d'Anne de Saxe. 394* cccu. La Princesse d'Orange au Comte Jean de Nas- sau. Elle demande son intercession auprès dn Prince, 397.

Cl

«

«cm. LePrineeti'OrtDge ao Comte Joid de Nassau, Relative à des le?ées pour secourir les villes des Pays-Bas. 399.

1572.

rm.TW. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassao.

Départ poor Raitf&i^e. 4oS*

coeur. Le Comte G. de Berghes au Prince d'Orange. Sur les affaires des Pays-Bas et l'opposition au dixième denier. 4^6.

etcLT. Philippe de Mamia , Seigneor de St. Aldegonde ^ au Comte Lonb de Nassau. Lettre de recom- mandation. 4 12* cceLTi. Le Comte G. de Berf^ies au Comte Jean de

Nassau. Expressions de reconnoissance. 41 ^*

ceeKm. Le Comte Louis de Nassau à Madame la Com- tesse de Nuenar-Alpen. Il la remercie de ses bonnes dispositions^ 4i&

eocLTU** Consultation pour le Prince d'Orange sur les règles à suivre envers les villes et lieux qui se déclarent contre le Duc d'Albe. 419*

eocLvm. Léonore d*£gmont à Antoine Olivier. 4^5.

cccLix. La Comtesse d'Ëgmont à Antoine Olivier. 427*

t^f^-K, Louis du Gardin à Hugues de Haynault. Sur les dispositions de plusieurs villes des Pays- Bas. 427. cccLXi. Lonb du Gardin à Lambert Sertein. Relative à

Maltnes. 43o.

cccLXii. Louis du Gardin à Hugues de Hainault. Nou- velles diverses. 43 1. cccuaii. A. Desprez à H. Trefvette. Nouvelles diverses. 433. cocLxrv. Louis du Gardin à . . . Préparatifs du Duc

d'Albe; affaires de Zélande. 435%

cocLXV* Louis du Gardin à Hugues de Haynault* Nou-

vellee diverses. 437 .

3 7

cil

lATTBB. pRge.

DMiîlf d^ la floUf BiacaytiiiM; ail prépara- tîfs. 44 1.

cccLxvii. L'Archevêque de Cologne au Pnnce d'Orange. Il se plaint qu'on ait intercepté une lettre adressée à lui par le Duc d'Albe. 443.

GccLXTiii. . . « iMi Conte LoQÎa de Naaaa». NoaTcllea

diverses. 44^-

cccuHîK. Is Prinoe d'OrMga mi Comte Losît de.N asat», U déaîre des aaaaraocas de payeliitBt, afin de pouvoir contenter aes seldels. 447*

ccquuL Le Prisée d'Omest à Hngoca de HeyiMilt & dMre des aMurenoas de p«yeiiieiil, «I annonce son prochain départ. ^So.

ccci»izu le PrÎBoe d'Oraageà Jeao deHayMuill. Mêmm

cccuuuD. GeergedaBoîi'àBegttesdeHayiiBailt IVoute^

leadiversca. 453.

cceLxxui. G. du Bois à Hugqaa' de HajmaiiAl. Nouvelles

divenea. 4^4*

cccLsan^ Lattis du Gardîn à Hugues de Hayoaelt Nou- '

velles diverses. 4^^-

QCCLxxv. Louis du Gardîn au Sf^ Haori Trcfvette. Nou- velles diverses. 458.

CCCLX3LVI* Le PriBoe d'Orange au Comte Louis de Nassau.

Sur le bon succès des afEsires. A^o,.

lïetLxxvii* Le Prince d'Orange à Louis de Nassau. Il lui

détaille la composition de son armée% 4^4*

CQCI^Xxviii au Comte de Nassau. Nouvelles diver- ses. 468.

eocLxxix à Michiel le Blon. Nouvelles diverses. 470.

CCCLXXX* L'Empereur Maxinilien au Prince d'Orange; En réfMmse à une lettre do Prince, il désap- prouve , avec meoaeea , sa eooduke et ses proieU. 473.

cccLxxxi. Le Prince d'Orange au Comto Jeaade Nassau*

eu

Prise deRoermonde; assemblée des Etats à Dordrecht; défaite du Capitaine Genlis* 479*

fTff^^»"- Le PriDce d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Manque d'argent ; défaite de Genlis. ^85.

cttLixuii. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Difficultés pécuniaires ; nouvelles de Coligny. 4^^* cocLixziT. Adolphe, Duc de Holstein, au Duc d'Albe. Sur

la position de la Gueldre et de l'Overyssel* 49 &• cecLZZXT. L0 Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau.

Détaib de son evpéd ition. 5o x

cecLnxn. Le Landgrave Guillaume de Hesse au Comte

Jean de Nassau. Relative à la surprise du camp du Prince par les Espagnok. 5io.

ooc&zzzni. Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau* Sur la reddition de Jtfoot el la poaîlion déplo- rable des affaires. 5 1 1 . cocxzxxnn. Thierry Mûntz au Comte Jean de Nassau. Dé- tails sur la retraite du Prince d'Orange et aorW départ du Conte Louis apràa la reddi- tion d* Mous* Si5.

KRRATA.

Tome ii.

p. iLii. Eflaeeila dernière liçne. p. a36. ligne ao. Le 19. ligei Lg ao. (Voyes p. a6s). p. 3ii. La Lettre an ett écrite ea août, et eàt éfrc la Lettre 189 191.

Tome ui.

p. lia. li^e a4* «Aerlisez «^e/.

p. 171. note, oh Br. mourut, lisex: Bréderode fut enterré; nMHvnt le i5 Février à RecklinkbaaMn.

p. aai. note. JVytwert, lisez Wittewiemm.

p. aa7. Efiaces la première note. » De Barekon , CentilhomMC dn » Pajs-Baa , doné d^ane singulière probité , fut establi Goo- » Teroeur et Lieolenant-Général de son Eic. en sa Prind- » paoté. m De la Pisê^ p. 384* De ihm Epmerde il 7 a au Archives une Lettre datée de Cologne k 8 juin i568 an maître dliAtel do Prince.

p. 3oa. ligne 11. Ning lises Bing.

p. 3a9. ligne a8. se lisex ye.

p. 400. note. Si&ourgf petit h. etc. Pins probablement le chAleaa de Siegborg, sor la Robr, dans le Comté de Bcrg; totcs aussi p. 3a8, ligne 10.

p. 437* ligne 19- Palatine lisex Pallatjme.

p. 437. ligne 6. Lettre GGCULTI. Uses CGCLXT.

p. 446. ligne iS. Vile oUe Vile lises Vl« ofte Vllc.

p. 479- lifD* 13 propium. Uêtx proprium»

1 567 - 1 572.

KRmATA.

ToMK II.

p.zui. Cffaeexia dcraièrc Bgve. p. 236. %ne ao. Le 19. ligei Lt ao. (Vojes p. 262). p. 3ii. La Lettre an est écrite ea aodt, et e&t être la Lettre 189 191.

ToMK ni.

p. fia. ligne i4* ^her^èaitx mhel,

p. 171. note, ok Br, mourut, lises: 00 Bréderode Ait enterré; nMHvnt le i5 Fénier & RecLlinkbaotcn.

p. aai. note, ffytwert. lisez Wittewieram.

p. 117. Eflaces la première note. » De Bmrekou , GendJhoiBBe àa » Pays-Bas > dooé d*one singulière probité » fat estaUi Gwih » Ternenr et Lieolenant-Général de son Exe. en sa Prind- » paoté. De la PUe^ p. 384. De ««• EpmenU il 7 a an ArchiTes nne Lettre datée de Cologne k 8 joio x568 an maître d*h6tel do Prince.

p. 3oa. ligne 11. iVui^ lisez Bittg.

p. 3^9. ligne a8. se lisez yV.

p. 400. note. Sibourgy petit etc. Pins probablement le diâtean de Siegborg, snr la Robr, dans le Comté de Berg; Toyes aussi p. 3«8, ligne 10.

p. 437* Ufoc 19' Palatine lisez Pallatjme.

p. 437. ligne 6. Lettre CCCLXTI. lises CCCULT.

p. 446. ligne x8. VUe of^e Vile lises Vl« ofte Vile.

p. 479* Hgne la. propium. Xvuti proprium^

1 567 - 1 572.

t LETTRE CXILIII.

Le Pnnce éC Orange à Auguste Electeur de Saxe, et mu- tatis mutandis au Landgratfe Guillaume de Hesse, Sur les eommencemens de guerre ciifile.

*/ £q jaovier x567 il sembloit que partout oo alloit courir 1567. ani armes. « Aen allen oorden hoorde meo oîet dan bereidselen Janvier fan oorloge , d*een partye om hem te bescbermen , d'ander om » diète Temielen. » Bor^ it^i)*. Il Yalenciennes, l'on avoît refusé de recevoir les troupes que la Gouvernante y avoit envoyées , les habitans , déclarés rebelles et ennemis du Roi , ne crurent pas de- voirie soumettre et soutinrent un siège régulier , terminé le 24 Bars par la reddition de la ville. £n plusieurs endroits quelques om d*entre les Confédérés se laissoient emporter à des mesures qui avoient une couleur séditieuse. Le Prince n'approuvoit pas ces actes isolés , désirant soigneusement éviter même les apparences de rébellion. « L'on nous accuse aussi » , dit-il dans sa Jus- tification , « de ce qu'aucuns Confédérés se sont mis en armes n di-

* vers lieux , sans prendre regard que ne ... . pouvons estre char-

gés de ce qu'aucuns Confédérés peuvent après estre devenus

rebelles ... et que tout ce qui s'est fait en ceste partie, sans pas- scr non seulement par nostre adveu (i) , mais aussi à nostre in-

* dîcible regret, et loing de nous , estans pour lors en Hollande. » U Petit, ^.i%S^.

(f ) adveu. Il faut sans doute lire ici : s'est passé n. s. sans n, a. Ainsi l'indique également la traduction de Bor,

3 I

2

1 567* ^ Gouvernaole avoit la conscieDce de sa force et de la pusilU* Janvier, ninaîté de la plupart des Confédérés. £lle ne craignoit point d'en- gager le combat , sûre de trouver beaucoup de soutien. Les Etats de Flandre et de Brabantavoientdéjà demandé l'abolition des prêches. ResoL V, ffoUand y^i déc. i566 et Tom. II. 5i i.Vigliuscroyoit voir dans ces mesures énergiques de l'imprudence et de la précipitation. « Yereor neintempestivaconsilia praeproperaquede abolendis Reli- » gionb novae exerçitiis nos in eas difficultales conjiciant , quibot i> remedium ante Régis adventum adhiberi nequeat. » Vigl. ad » Bopp,p. 393.

Durclilauchtiger Hochgebomer Churfïtrst . . . E. 6. ha- ben wir hiebevohr ausz Utrecht unterm 26*^ Novembris dhienstlichen geschrieben (i)... Seidhero demselbigen haben sich die sachen ein zeittlang etwas stiller angelas- sen ^ das wir Terhoft hetten sie solten je lengder je friedtsanier worden sein, damit E. 6. wir mit unsem betruebten schreiben nitt mehr betten bemûhen dorfiFen. Nuhn sich's aber ansehen lest als woUen sich die geDihrli- chen hendell wiederumb ufs neue erregen und zum redi- ten emst und thatlicher handelung schicken , so haben wir nit unterlassen konnen noch soUen, E. 6., alsza dero wir in unsem hocbsten nothen und ahniigen , negst Gott dem Almechtigen, unser fumembste zuflucht nehmen, was sich innerhalb wenig tagen zugetragen hatt^ gants dhienstlich und vertraulich zu berichten.

Undist ahn dem das die frauw Regentin, durch anleit* ten und eingeben etzlicher irer zugeordenten Hofrehten , ein zeittlang und noch uf aile mittel und wege gedenkett, wie sie den accord , so zwischen ir und den zusamenver- bundenen adelspersonen hiebevor getroffen und ufge-

(i^ geschrieben. Voyez Tom, II: lettre 244.

3

richtet ist , caTÎllireD , Ternichten und ufheben moge , wie 1 567* E. G. solches ausz etzlichen iren hiebey gefôgten missi- Jaovier« ▼en und bevehlchschriften , die sie so wohl ahn Grafen m Hochstrassen als andere stedte ausgehen lassen, freandlichen abnehmen konnen.

Dan obwoll'die frau Regentin, vermog obbemelter ver- ^C9chiiiig,die predîgten zugelassen und denselben zuwie- der bisanhero iiichts(i) vorgenohmen batte, so lasset aîch's doch anseben als wolle sie die predigten gantz mid znmahl abschafFen und Leine andere relligion als die Eomische zulassen , sonderlicben nuhn dieweill sie der KoiL Ma^ beveblicb bekommen und sicb mit kriegsvolck gesterckt und besser Terseben batt.

Weîll dan aucb sonsten bin und wieder viel kleiner itedtlciii €ÎDgeiiobmen und besetzt werden, aucb sie, die fraa Regentin, jelengder je mebr kriegsvolck abnnemen lÏMet, darzu sie anders niemandt als diejenigen so alwe- geo mitt dem Cardinall wieder die Relligion , aucb unser «nddieser landen wollfartb, gewesen seindt , gebrauchet , so ist nicbts guttes zu verbofFen, sondern stebet bôcb- lich zu besorgen die frauw Regentin werde mit irem gewaltsamen Torbaben fûrfabren ' und die armen Cbristen ^munerlicb verderben und umbringen lassen ; oder aber das die Relligionyerwanten , ausz ungedult , misztrawen «ndTorsorge solcber gefâbrlicben prackticken und beimli- chen nacbstellung , zur webr greiffen und sicb dargegent

legen und ufwerffen mocbten , darausz dan abermals ein

(1) mchts. Ainsi, d*aprcs le témoignage du Prince^ qui ne sau- roit être suspect , la Gouvernante , durant quatre mois , avoit assez bicB obsenré l'accord.

I forlfahr«»n.

_ 4

i567« gantz beschwerliche und gemeine weitterung und em- Janvier, porung endtstehen , und ein jamerlichs verheren und bluetvergiessen eryolgen konthe, insonderheit dieweill die Kôn. Ma^ zuw Hispanien , wie wir vemehmen, endtschlossen sein soll gar keine predigten in diesen îren lânden zu gedulden , sondern mit gewalt ûberzukohmen und aile predigten und relligionen , ausserhalb die Romi* sche , gentzlich auszurotten.

Dan E. L. wollen wir dhienstlich nit verhaltén , das sich die Kôn. Ma* solcher resolution , wie obbemelt, ke- gent unsere freundtliche liebe Vettern und Orden»*brue- der , den herren Margrafen zu Berghes und den Herren zu Montignes in Hispanien , auszdrûcklick bat vernehmeii lassen , inen auch bevolhen solches furters herwartz ûber ahn ire freunde und bekanthen zu schreiben , darauf auch ire Ma*, zu fortsetzung solches ires gewaltsamen rorha- ben , in die achtzehenthausent , so woll Spanier alsDeut- schen , und zehen thausent Italiâner , die der Babst irer Ma* zu gutten zu besolden gewilliget , in dièse landen zu fûhren und aile gewalt an die handt zu nehmen bedacht sein soll

Dan K G. mogen uns zutrawen und glauben das wir die underthan und dièse gantze Landtschaft durchàus kegent iren angebomen Hen*en , die Kon. Ma' zu His- panien, so underthenig gehorsamb, treuw und willig befinden , ausserhalb das sie die relligion frey begehren , das uns treulich laidt wehre das den guetten leuthen wie- der ire schuldt und verdhienen , etwas unpilliches wie- derfahren solte.

Und sovill den underschiedt zwischen dero Augspùr- gischen Confession und Calyinischen kirchen in diesen lan-

I

dea aulanget, ao stelien wîr iii ^Uer hofnung sie 156^. w«nlen ûch mitt der zeilt woll inîtc eynander vergleichen JaDvici- tind ^nviaigen , dann mit Gottlictier giiadcn und gutter , lentendîger und fi-iedllieljender leuthe hidf und raUl , Inbra wirdie dingealhierzii Anibsterdliamulbcreits daliin f^diracht und beftirdert, das sie den nuhinen der Augs- pûrgûcben Confession ahanubmen und sicU deroselben gouesz Tcrhallen wollen ; und verhoffen wan wir's alhier «fT solcbe gutte mittell gerlihtet bub<.'n, es soll zu An- torff und anderen mebr urten auch destobass nnher ghan und weniger inûbe nehinen ; dan , wie wir berîcbtet wer- Jcn, su sollen aibereits (iber die zwolf thausent personen in AutoriT, wie dan auch an anderen îjrten bescbehen , ia Augspurgisctien Coiifeiision underzeicbnet haben , darxo Gott der Almecbtîgcferner seine Gottlicbegnadi teriduien wolle[i).

Weîll es dan Iiierumb aiso bescbwerlich gelegen ist , und ni he^orgen stehet die arnien unsL-huldigen Christen irerden nirgents, weder in iren heusern noch sonsten àm nntgetn orth, sicher sein konnen, sondern tag und nadi in gefahr ires leîbs und lebens stelien miissen , und hin und wieder wie die bunde iiberfallen und crscblagen

[l) tfoUf. Ces «spërancps ne se réalisèrent pnjnt: w In ^BfNita , dans beaucoup d'endroits et purliruliéremenl à An* •en, omliaiièrcnt avec un icdoublemeiit d'anlmoaitË. En vain Cor- nBii>,<lll BcUerive,]tIinislrercrDriné à Anvers , Espagnol de naU- ■lii.-«,publU, le 37 janvier, une lettre hiix Pajicurs Luthériens ér rtiU ville, écrite dans un ciprit de véritable charité. Bor, I. 1^3^ Pcut-£lre le Prince se flalloil-il encore ; en tout cm , écri- «aBI un Ltilbérien rigide, il désirait ne pas lui enlever la per~ i«« d'un priKliain ralliement à la Conression d'Augabourg,

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i56n. werden, dieweill sie kein haupt haben, und etwan ansz Janvier. Franckreich oder sonsten ein auslendisch, ufwerffen, und die Kon. Ma^ mehr erbittern als zu genedigster vorhengnùs bewegen mocliten , und aiso nicht wissen was sie thun oder lassen sollen damit sie wieder die Obrigheit nichts verwircken , so ist unser gantz dhienst- lich und vleissig bitten ahn E. G. , die woUen sich aufs Christlicher Liebe, trcuw und gnade, unser und der ar- men betrangten Christen y wie bisanhero gene^glich be- sehehen , ferner soviei aknnehmen , und was hierin Iren gnedigen^ freundtlichen ^ guetten und getrewen rath und guttdùncken mittzuthailen , unbeschwert sein^wes wir uns doch in diesen hochwichtigen und ganiz gelahf* lichen zeitten und leuften verhalten sollen.

Demnach wir auch vemohmen da» die Kay. Ma^ , un- ser allergenedigster Herr, einen Reichstag auszgeselirie* l)en und denselbigen gehn Regenspûrgk im kûnffcigen Februarie zu halten , geleget haben soll , so bitten wir gleichlals dhienstlich und freundlich E. G. wollen sich soviei erniedrigen und uns verstendigen lassen , ob auch E. G. sampt anderen dero Augspùrgischen Confession verwanten Chur- und Fiirsten, sich personlich dahin ver- fiigen werden, dan da E. G. und ander Chur- und Fùrsten, wie angehoret , in der person sich dahin begeben , und vor guett ansehen wurden das wir uns auch dahin rer- fuegen solten , so wollen wir unser sachen und gelegen- heit mitt allem vleis darnach richten , das wir uns mit der

hûlf des Almechtigen auch da finden Datutn Amb-

sterdham , ahni 4"" Januarij 67.

WiLHELM PrINTZ ZU UrANIEN.

A.hn Hern Cliurfûrst ziiw Saxon.

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LETraE CXILIY.

SekfPariz au Prince tT Orange. Défaîte de ceux de la reli- gion par Noircarmes : préparatifs du Rai pour sou- mettre les Pays-Bas.

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IXamum» remporta un succès important « Gheusii peco- j 567. 1 more cacsi^ paucissimi ex tanto oumero evasere . . Nor- Jtn^ier lins militem Toirnacam admovel^ » Tomacenses Ducis » tme Adei dementiaeque committunt. Ble triumphaoti similis or-

tiatim populum ezarmat. > Strada y $09.

Quant aux afifaires de pardeçà, V. Exe. aura

degàesté advertj comme Monsr. de Noircarmes^ gêné- ni de rarmée Catholique , a donné une bataille contre eeolz ffol s'appellent de la religion en Flandres, auprès de Laooj, et disent avoir tout rompu et tué. Le président Vi^us avoit dict qu'ils aboient tué 2600 personnes, je croj bien qu'il soubhaitte, mais les aultres moings passionés parlent de 800 , aulcungs de 4oo. Delà est allé Hons^ de Norcarmes envers Tqurnay , il a tant £ûct que ceulx de la ville ont receu environ 10 enseignes des liens en la ville. Ceulx de Valenciennes tiennent en- coires, et on a dict qu'ils avoient demandé saufT conduict pour venir en Court , mais ils ne sont pas encoires arrivés.

Monsr. d*£gmont est allé en Flandres le deuxième de ce mois.

De France et Angleterre je n*ay point eu aultres nou- velles depuys. L'Ambassadeur d'Espaigne m'a escript de France , mais riens de nouveau.

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i567* D*Espaigne j ay eu lettres du Gouverneur des enfans Janvier. Je l'Empereur , que les Guertas de Gastille estoient pro- roguës jusques au moys de janvier , et que le Roy pren- noit en Espaigne tout l'argent qu'il pouvoit recouvrir et qu'il mandoit une summe incroyable de par deçà et qu'il avoit encoires bien maigre préparation pour le partement, combien qu'on disoit pour certain que le Roy vouloit venir par deçà avecques son fils , et que le S** Âscanio delà Goriiia estoit encoires en la Gourt d'Espaigne^ attendant quelque charge ; mais par lettres d'Augsbourg du a4 de décembre que [accusent] lettres de Milan duSdumesme moys ^ ils m'e&cripvent que nostre Roy avoit donné charge au Gonte Albrecht de Ladron de lever und régiment des piétons Allemans pour les mettre en garnisons d'Italie et Piémont en la place des Espaignols , lesquels on vouloit tirer dehors et les conduyre en Espaigne par les galères, pour garde de la personne du Roy, et que asteure le Roy a contremandé au dit Conte de Ladron de ne lever plus les dites gens y ce qu'est ung indice q*on ne tirera plus les Espaignols hors d'Italie^ et par avanture le voyage du Roy sera rompu ou suspendu. Ge que je scauray par les primiè* res lettres d'Allemaigne, lesquelles j'attends demain au matin , et advertiray incontinent V. E. Le Conte Charles de M ansfeldt est au pais de Lutzembourg, et on dict qu'il y a quasi tout son régiment ensemble , mais diverses na- tions , Françoys , Lorrains , Lyegois et Lutzelbourgois. Le Conte de Meghen est encoires ici, et on dict qu'il dressera aussi quelques Compagnies des piétons. Ces bons cheval- liers favorits ont hier souppé sur leurs principal chief et conseil , le Duc d'Arschot , ils ont beu tant et plus la sancté du Roy et de Madame, et ont estes fort aises. Aujour-

9

day îls ont disné sur le Conte de Meghen. J'ay yen pas- iSSy, »er Monsr. de Berleyniont ceste après disné devant mon Jantier. It^ïjTÎenani du bancquct. . . ; son visage estoit plu»

nmg*que le chapeau nouveau du Cardinal DeHey-

ilelberg on iti'escrit . . . comme le 21 dec. estoient arrivés (Jacques députez de ceulxde la religion de par deçà, el, comme le CoDte Palatin est encoires en Daviere à Am- berg , ils sont allez envers luy. Der Schwabische Kraysï *oll diesen Monat gehalten werden , uud vermeinen das dîeselbîge depuiirtte daselbst yhre saclien vrerden vor- bringen. ... De Brusselles en haste , le 6 de janvier iSôy. De Vostre ExeelU. , tns humble et très obéissant serviteur et vassal , SmvrARTZ.

I

t LETTRE CCLV.

Lr Prùtce d Orange nu Lnmlgrave Guillaume de Hesse.

il lui recommande la cause des Pays-Bas.

. . . E. L. scbreiben , datirt Cassell ahni 23'*" Decembris , haben wir heut abm ^Januarijalliier zu Anibsterdhamb , ubent des Hern Churfûrsten andtwon, woKerwart emp- Iiugen , und thun uns kegent E. L. . . . aller freundbchen bcfûnlerung in diesen unsern betruebten sacben. . gantz diensllicb und fieundtliib bedancken.... E. L. wol- Im dièse getneine relligionssacben beyîrem HerrenVatter, «od andrre dero Augspûrgîscben Confession verwandteii Cfaar>aod Fursten,infreuadtlicherundfrischerangedecht oiu halten , damil der algemeinen Chur- und Fûrsten vor- bit ervolgeii , und allenlhalbcn rube und frîede erbalteii

werden mi^e.

J

- 10^

iS^, . W^a, au<^ A^ ^;Zu Hfiidelbergb ^ neipbUch dçr . xweil Jwn^j 9 ^<^t^ yerlaufFen , ui^4. K L4 yeniçliRien^^ waa : dumi g<^iiM^e)t . und verab^çâdt'? so bi^eu. wûr ^ gl^îcfafal^ freupdtUçb ^as & JL ima , ders^eîlbeu fireufidt-^^ lich^tt: erput^Q nach'^ fi:€un41ichen ver^teiidigea wpj||^| was.Ir davo», einju^iopt, und, Wi9U^nj,E.JL b^n^jl^t, freundUii^Q nit b^gen das .d^^diÇ: ft^xdjtlfn^ ^tf^r Flandem vom Lapd^yolckvaufgestanden und die stafjf;^; Valencden eivltfietien woUqb , a^bereitz erleget und ûb^^ die ' thausent uf m, platz thpth Uieben , die ûbrigen ge&Qr . gen und > veirjaget scdndt, darausz K L. yersten<^lich^ abzunehmen wo die sachen hi^nausz gelangen werden.

Sonst iat es alhier inunsiermGavernemeptJiochstilIy und hofFen der Almechtige werde Seine gnade yerlehnen das es dièses orts ohne biuedtvergiessen abgehen solL Gott der Himlische yatter(in, Des. schutz und scbirm E. L. wir in langer gesundtheit zu erhalten hiemit bevehlen) wollen aile sachen zu ehren Seines Heiligen Worts und gemeiner wolfart richten. Dathum Amsterdhambi ahm 7J~ Januarij A*^ 67.

WiLHBLM Pajll«TZ( zu IJpUKU^* Abn Hem Wilhelmen, Landgr*^ zu Hesszeo.

* LETTRE CCLVI.

Le Comte H. de Nuenar au Comte Jean de Nassau. Sur une assemblée à Dusseldorp et un Edii du Duc de Cii- ves contre les Cahùustes.

* *

« La journée dont il s'agit , est sans doute celle dont TEvéque

dcLîège rjisoîi oieniioa , en écrivani le i3 nov. h In Dnobesie de iSfîy. hraw : yuMl à raitDtuge que V. Alt. escrit qae j'aj ea cesl Janvier,

cndroict par la religionfmd,je ne fauldray de pensersur ce point ( rantre prochaioe auemblée du rârcle iarérieur de l'empire, u Caekard, Anal. Belg. p. to^.

Le Uuc de Clèses Hioil déçu les espérances des protestana. Le 3a aodl un bourgeois de Litnbourg écrivoit. 'i L'on dict ir^ c]ue te

Dite de Jnilliers *t fiiict publier l'Eiangile; il st fait accoutrer t bafha et celle des sïeni geutilzbo mines à la mode des gein. ILf. i88.

.... Dasz ich E, L. mcht eher geschrieben , ist die ursarlidasz îch vermeindt gehapt aulTdem tagh zu Deus- leldorfT bej dersell>igen zu sein , so hab icli doch dtesze ittindl «in schreîbens bckommen dasz ich auff geruerten tagh nicht werdl erfôrdert werden , wie ich woll langhs geirust dasz mich vieil feut)i daseibst iiicht gern sehen Wunlea; dan E. L. wiszen dasz ich ausz keiner elier- eeitziglieiu auH* obgenanten tagh begertt hab, dan allein dan îch neben E.'L. und anderen Hern , so vieil in mlr annen gewesen whcr,Gottesz uad Seines WortU eher bctt heUTen tnogen befordcreii - und meinen gnedigen Hem in s. F. G. Chrislliehen vorhaben , so vieil in nùr gewesen, zu stercken und zu drosten ; und pitt Gott dasz ehr L F. G. und derselben Rathe die dariiber sitzen wer- deu in causa relligionis , Sein Geyst und gnade verleye, daizder tagh za der eheren Gottesz , I. F. Gn. und der- Mlben underchanen seligkeitt und he]fll, geendigt werden nôgh, und miu niherer frucht unii wenîger ergemûaz xergboi' mcigh dan etzliche hiel>evorn gethan, mitt freoiultUcher pitt £. L. wollen mich verstendlgen wasz da gulhs wirdt gehandtlett werden und ob man sich auch

12

i567* ^ûniger .femerer inandaten und edicten werdt zu besorgen Jaimer. haben ;den maii p***" Decembris Jûngst^erlitten, ein man- dat zu Gleeff , wie man mich bericht, publicirt soll haben y dasz aile diejenige so mchl praesentiam corporis et san-- guùUs iub substcLiitia partis et vini glaubten , dasz diesel- bîge sich , vermogh einer darbey gezeigten befelchsscbrifft, durch hochgenanten meinen gnedigen Hern selbst eigener handt underzeichnett , înwendlgh ' dreyen taghen ausz dem landt màchen solten oder aber man soltt super con-- fiscatione gegen sie procediren.

Ich bin gemeindt ûbermorgen, mitt meinem freundtlî- cben, liebenGemhale und beiden meinen schwestem, auff Bedbur (i) zu verreyszen , und dieweill ich TL L. ^or dero wieder hinauffireyszen gem ahnsprechen woUt^ will idi zu E. L. gefallen gestellt haben , ob dieselbige zu mir auff Bedbur oder ob ich zu E.L. auff Brauweiler (2) oder G>1- len kommen soll , nachmalsz freundtlich pittendt diesel- bige wolle mich verstendigen wo esz. K L. ahm besten will gelegen sein , damach ich auch meine reysz zu rich- ten. . . . Datum Morsz^ den 7**" Januarij Anno 1567.

E. L.* dienstwilliger Bnider und Gefatter,

Herman Gràf zu Nuetvàr.

Dem Wolgepornen Johan, Graffen zu Nassauw , Catzeneleopogen etc.

zu S. L. selbst hândeD.

(i) Bedbur, Petite ville du G>mté de GûUcb , entre la ville Gûlich et Cologne.

(a) Brauweiler, A trois lieues à Touest de Cologne.

inocrhalb. * B. Gefatter. AiUographe.

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liETTRE CCLYII.

... au Prince J^ Orange* Sur les succès de Var-

mée Catholique.

Se croy que V. S^ a degjà entendu la première défaicte i56j. que les gens de Mons' de Rassangy (i) ont faict auprès de JanTîer. Liste, sur ung passage d'ung pont , de trois cent hommes de ceulx de la religion. Et [ont] après comme Mons' de Korcarmes , Général du camp de Son Alt** , devant Ya- lendennes, a deffaict 3ooo hommes, aussy de oeulx de la rdigion, auprès de Lanoy ; laquelle deffaicte nostre bon présidant (a) et aultres de son alianoe font très grands , cv ils disent que sont mortz a6oo , mais aultres disent (faut environ 800 , aucuns aussy de 4oo soyent demorés. Ces bons hypocrites Catholicques haulcent pour llieure la teste comme trommmetaires ' et ne sont quacy plus traic- taUes d'orgueil. Après cecy le dit général de susdit omp Catholicque Romain a tant faict par le moyen et advantage dnCasteau' , que ceulx de Toumay ont receu 9 enseigne des siens en la ville. Quand à ceulx de Valan- dene ilz tiennent encore , et on dict icy qu'ils ont de- mandé saulve conduicte pour venir icy en Court pour £ûre excuses , mais ilz ne sont pas encor venus. Aussy pour Tabsence de Monsr. d'Egmont ilz ne seront guerre

(i) Bassangy, Maximîlien YylaÎQ, Baron de Rassenghien^ Goaremear de Lille , Douay et Orchies. (a) préxùlant. Viglius.

' dronadaires. * Châtetn.

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i567« î<7 » <^r ^^ fauldra qu*ilz traictassent avecq leurs capiteulx Janvier, ennemis , n*estanl homme en G>art qui youldroit enten- dre rayson , ny demy , synon de les exterminer. Le Duc d*Ârsocht' est encore icy , et la belle et honnorable com- paignie de son ordre de la Mariette (i) luy font bien la Court et ont bravement célébré la feste de Roys en bu- vant la santé du Roy et de Madame en criant : vive Ma- dame y la bonne Dame ! Comme aussy pareillement au logb du Conte de M^en , lequel est encor icy, et on dict que il a charge de faire quelque levées de piétons* Madame avoit envoyé Monsr. de Carebbe' à Mastricht , mais Ta autant faict comme Mons' de Lickerke^ , car ils Tont renvoyé sans vouloir donner ouverture , ny traio- tement (a).

D*Espaigne j*ay eu lettre lautre jour du dernier de no- vembre | . du Seigneur Pfintzing (3) , lequel m*a prié de présenter ses humbles recommandations à Y. S^ . . De Bruxelle , le 8 de janvier iSGj.

Le 8 janvier Schwartz écrit au Prince tovchant le Dve de Saxe et Grumbach : « Les rebelles ont touftjoors en leur espoir

(i) Mariette, Voyez. Tome H. p. 4a 3.

(a) traictenuni. Le i8 déc. i566 le Baron de Liedekercke écri* voit de St Pierre, près de Msestricht, à la Gouvernante. « Est yena » un messager de la ville , parlant par une fenestre de la porte , di- » sent que le bourgmaistre estoit fort marri et luy déplaisoit qua » je ne povoys entrer ce mesme nuyct , pourvue que la commune » ne voulut souffrir absolutement » Gachardy jénal.Belg. p. 269, l'on trouve des détails ultérieurs sur cette mission infructneose,

(3) Pfintzing, Voyez Tome L 79,

Aersdiot ' Quaderebb«. r. Tom. II. p. a86. i Kiedekcrcfcr.

s»* Koy de Scbwede, lequel certes est bien loiog pour les 'i$6y.

paaioûrnuiefiir contre l'Empire. >{MS,) - Il j grande amilîé entre la Rojne d'&ngleterre lis la Roi^ne n'a point gr

s laissé voir aux Ambassadeurs » (VIS.) Jhwviey, tpoui lie Uarie Stuart , péril le g février 1567.

I<ETTRE CCLVni.

Le Comte H. de Nuenar au Comte Jean de Natsau, Il ne peut se rendre à la journée île Dussetdorp.

',' n pareil qne le Comte de Nnenar craignoît trop de se tMnpfomcUre: voyez la lettre aSô. Le Comte Jean avoilhMMldBor

. . . E. L. schreiben, des data den ii^disies, hab icfa den abendt spadt emprangeo , magb Ë. L. (larauff hinwidder nîcht verhaltlen dasz ich ausz meifler niei- oiutglt nicbt kommen kann , aiso das ich ausz vielen borh und noltwendigen ursaehen gben Dûszeldorff nicbt Lommen werde, ich werdedann durch meinen Fûrsten nnd Herm, Hertz ngen zu Gûlicb, dahin beschrieben; dsnn mir in keinenwegb gebûren will, da ich nicbt rhatt,dîe- *er oder geringerer sachen zu undemhemen , wie E. L. , als dpT hochverstendiger , lu ernieszenn. Freundtlich lHtt«odl E. L. wollenmich verstendigen wennbe dieselb Hera konunen wo]len , oder sunst wo ich die inhalt viei- lles TOngen achretbens anzutrefTen , ehe sie Itinaainehen.

Urmt schwesternn werden niorgcn mittags albie sein ,

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567* und werden wir aile E. L. ankunfft und bescheidt er- n^r. warten,dann ich dièse kûnffiigewoch, geacheffîtenn halb, Tonn hin nicht kommen kan , und bitt E. L. wollen mir «olchs nicht yerargen quod non accedo ad concilium nisi vocatusy wie dann E. L. wiszen das ich kein hoffrhatt bin y unangesehen aber solches ailes , wollt ich gem aufF erfordern hochstgedachten Fûrsten, zufùrdeningh der ehrenn Gottes und Seines Reichs , ersrhienen sein , und noch, da ich von L F. G. erfordertwirde, und anders nicht^ umb vicier hochwichtiger ursach willen; dan es ein verdeckt eszen ist das mann mich nicht beschreibt , und wirdt die ursach niemandt beszer dan ,unser Her GoU lichten. Wûnsche und hoffe E. L. werdenn , sambt ande- xeChristlichen Hem , ein beszer reformation machen dann Cassander ( i) gethan.

Wie K L. begem gutte zeittung ausz dem Nidderlin- den zu wiszen , so kann ich K L. nichts guts ausz der ort anpiethen , dan was jtzom ' verleufft , haben E. L. ausz l)eigelechten zeittungen zuvembemen, welchs sichzur ^proszenn auffrhur geben will, deszgleichen das des Konigs reise nicht so klar und rein sein wirdt alsz man woU meinett. Will darauff E. L. dem Almechtigen be- irolhen haben bisz zu unser zusammenkunft , wie ob; ifireundtlich begerendt,da E. L. noch zu Deuszeldorff

(i) Cassander. Célèbre théolo^^ieo , en Cadzantl dans U Flan- dre Zélandoîse. A l'exemple d'Erasme, il désiroit TÎvemcnt des réformes ; mais sans attaquer les fondemens du Papisme. L'Empe- reur Ferdinand et son fils Maximilien, voulant réunir les Catho- liques et les Protestans , avoient eu beaucoup de confiance en conseils. Il venoit de mourir.

jelit.

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Terharren werden , das ùe mir anstundt bi zdgem diszes 1567. fcrstendigen wie es umb Gotha gehett , und was diesaa Jar^ht. Kmsz halben , und auch mem Gn. Herr darauff sich «otscUoszen. DatumBeàbuTy denn 11**" Januarij A* 1567.

E. L. gewilliger Schwager und Geyatter , Hermàn Graff zu Nubhab.

Dm Wol^bomeo Johan , Graff m Nanaw , GaUendleobageD , etc.

LETTRE GGLIX.

(i) Relatii^e à Kalenciennes.

Mons''. Je tiens qu'estes [presse] adverty du succès tant

des deffaicte d'aulcuns rebelles (2) amassés à Tentour de

Lanoye et Lille , comme aussy du faict de Toumay , par-

fooy ne diray aultre , et traicterons à Ta venir d*aultres

dioses^ selon le temps les adonne. Du faict de Valencien-

oes ne seroye aultre chose, sinon que il sont très mal

conseillés. Ses pouvres gens ont devan: hier faict unne

saillye aTecques cincq enseignes de gens de pîedz et aussy

rencontré de quelques chevaulx des nostre , et sont de-

(i) Apparemment écrite au Prince d'Orange.

•a) rtbelUs. L'écrirain de cette lettre ne semble pas défarorable SBZ ProCestans. 11 paroit qae , même d'après l'oploion de beaa- ooap de partisans de la Réforme, la conduite de ceux qui alors prenoient tumultuairement les armes , étoit considérée comme re- b ellton.

3 «

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tBG^M meure a de leurs susdit enseignes et environ 3^ que mortai JsBiTMr. que navrez' , et la reste de cincq enseignes enfiermé de» dans ung village. L on ne scait encore le suooès ; après Favoire sceu y en serez advertj. IL est à craindre^ oàû demeureront oppiniastre, quy le causeront beaucob* de mal , dont ilz enporteront la plus grande part De Bm* xelle , le la^de Janvier 1567.

^•^

t LETTRE GCLX.

Le Comte Jean aw Comte LauU de Nassau, Les Comtes de Kônigstein et de fFîttgensteîn ne peui^nt se rendre vers V Electeur Palatin (i).

Dem abschiedt zu Utricht nach, hab ich midi zu dem von Kônigstein ^alsbalt ichzu hause kommen^ verfuegett, und ihnen gebetten das er sich der bewustea handlung bey den Fûrstenn , vermoge der mir zugestd- ter Instruction , undememen wolle. Wiewol er ime nun solchen weg gantzs woU gefallenn lassenn , auch vor seir ne person sich hirin gebrauchen zu lassen, guttwillig gewesen were , so hatt er midi doch darbeneben bericb- tett , das ime solches jetziger zeitt zu thuen unmogUdi seje,dann er von der Kej. Ma^,benebenn anderen, lega- tionsweise in Engellandt zu ziehen, verordnet^ und vrie* woU er Ire Ma* etlichmal, seiner grossem ungelegenheîtt halbenn , hievor zum underthenigsten gebetten ^ so bab

(i) Voyez Tom. IL 498.

' blesM^fl. * beancoop.

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ne Mml^ inen dessen doch mit nichlen erlassen wollen , 1 56^. aondem ime geschrîeben das er sich zu solcher reiseehîs- Jantier. ter tage schicken und nffmachen soU; so hatt er niir auch darbendben sonsten seine gelegenheitt angezeigt, welche ich dermassen erkeblich befanden , das man inen derwe- gengnugaambTor entschuldigthalten masz. Zu denuTon Bmaair Babenhausenn hab ich ufF dismall nitt kom- meQ konnen , dieweill ich von meinem gnedigen Fûrsten imd Ekrren (i) zurhandlung, die religion betreffent, anhe- To erfôcderrtt werden. Nachdem anch Graf Lndwig Ton Wittgenstrin sich neuwlicher tage ann einn Freuw- lôn Ton Solms-Laubach (ji) yerheyratt und seinen beylager imd hodizeitt géhaltenn , bat er hierzu auch nichts thun lonnen. Derhalben dann mein freundlich bitt E. L. woUenn mich verstendigen wes ich mich der Instruction WDfibrtersverhaltenn solL Gleichfals bitt ich mich auch faeriehten, ob ich mich nochmals zu dem Lantgraf)é*n ▼crfbegen , und was ich daselbstenn handlen und ver- nchten adle , dann dieweill mir biszhero noch kein be- ▼ddi, was ich daselbsten verrichten solle, [nitt] zukom- WÊtm, ich auch ûber funfF odder sechs tage zu hause nitt •hâb sein konnen ^ hab ich mich zu L F. G. nitt bege- benn konnen.

Nachdem ich auch vemonmien das vaast' durch gantz

(i) fferren. Le Dac de Clèves : voyez les lettres a56 et a58.

(a) Soims~Laub€ich, Elizabeth , née en i549. Le Comte étoit yenf d'Anoe de SoIms-BrauDfels. Il eut , de ses deax épouses , ai colkas ; trois de ses filles épousèrent trois Comtes de Nassau : Jean , George , Louis-Henri ; père, fils , et petit-fils.

' faft.

20

i567. TeutsdUaDcIt hej Cbur- und Fûmen udcI sonsten TÎell Janvier, g^tten leotteo , die CkristeD in des Renigs Kidderlinden dardi dcnelben widderwenige selir Terunglbnpfft und mitTieieo uDgegrùndcenn tifflageim uDgmtUcfa beadiwertt, und also verdeditig und den leutten zuwidder gemadiK werden , »o hab ich demnach nit underlassen wollenn L. dessen zu bericfateo , und solte meins erachtens in TÎell wege dienlicîh sein , das durch ein gemein auszsdueiben angezeigtt und erdilert wûrde was es fïkr ein gestalt und gelegenheît mit den Niederiandem und sonderiiehen den aimen Chrislenn habe. Dan ich befinde das vielen gutt- heitzigen leutt gemuetter gantz und gar alieniitt werden durch solche der widerwertigen verungUmpfiten, darzu dan nitt wenig hilfit des gemeinen nians unbefïigte hand lung mit verwàstung der kirchen und bilder und derglei- chen unordnungen. Und sehe Grafenn Ludwigen von Konigstein yieler ursachen halben Tor rathsamb an, das die geistliche Churfûrsten, Tomemblich aber Meints, dieser sachen mochten berichtet werden. Diewdll audi Herzog Henrich von Braunschweig , welcher , wie K L. bewust, Tormals uff gutter meinung gewesen , sich von w^enn obangezogener ursachen gaar umbgekerett, mis hielte ich*s vonnotten sein das i. F. G. der sachen grùndt- lich mochten bericht werden.

Was die religionshandlung alhier aniangen thutt, da- Ton kann E. L. ich uff dismall nichts gewisz noch xo- schreiben , dan wir uns biszdaher mitt einander nitt woU haben ^ergleichenn konnen; ich were aber der gentzli* chen hofTnungyda meingnedigerFùrst und Herr reden konte, i. F. G. wûrden dièse sache , welche irem G. dan hartt angelegen ist, ufTgutte wege richten werden. Mit

21

L F. 6. leibsschwadieîtt (i) ist esTaast ooch in einem we- iS&j. len^dan i. F. 6. noch weder reden, schreiben , noch Jamrier. tiich woll leseD konnen , doch bessertt es sich, Gott lob, mit den spracb etwas, aber sehr wenig, und ist nitt glaubUch wie hoch i. F. G. sich der Religion hatben be- kôminem, und wie embsig und claglich sie derhalben a Gott tage und nacht schreien und ruffen. Der Almech* tige wolit solch , i. F. G. uud vieler guttberzigen leutt pbett, in diesen lânden gnadiglich erhôrenn. .... DaUun Dtdneldorff , am 19*** Januarij M* 1567.

JoHAH I Graf zu NAsai.uw.

Dm Wo%eboraeD Ladwigeo , Cnlea m NatMUw etc.

*" LETTRE GGLXI.

La Duchesse de Parme au Duc Henri de Brutuwîck. Sur ta vernie du Duc d'Albeet les intentions louables du Bai.

\* La GoaTemaote se faisoit illusioo sar les projets da Roi; k BoaioadoQ du Dac d*Albe annonçoit autre chose qu'une convo- catioo des Etats-Géoéraux. Philippe II ne pouvoit se décider k Tcoir lai-méme dans les Pays-Bas. Cest Déanmoios ce qu'on loi ooBseîUoit de tous cotés. Durant plusieurs années chaque jcNir il proinettoît de se mettre bientôt en route, chaque jour sur-

(i) UibssckwacheU. La santé du Duc de Clèi^es, donnoit depuis qtick|iies mois de graves inquiétudes. « Anno i56^ in comitiis Au-

gostanis infirmitas nova Principis Dei manu contigit , quae cam

parovismb tandem in haemiplexia desineos , aS annis dnraviu » » Teschemmaeker^ Ann. CUviae^ p. 343. On voit de nouveau qu*il BMnqnoit pas de bonne volonté envers les Protêt tans.

22

I S67* venait an nouveau déUi. I^ correspondance de Viglius et Hoppe- Janvier, i*"^ ^^ pleine de leurs espérances et de leurs mécomptes à cet égard* Déjà le i4 nov. 1 566 Viglius écrit: « Noli quaeso amplias scri- > bere quod veniet, sed quod venit. » FigL adHopp. 388.

Hochgebomner Fûrst , freundtlicher lieber

Oheim. E. L. schreiben , datirt Wuiffenbûttel am vier- ten tag dièses jetzigenn zu ende laufFenden Monats , ha- ben wir neben den brieffen an die Kûn. M. zu Hispa- nienn , unsem gnedigen lieben herm, verlautendti die wir E. L. begern nach beschicken wollen , unlangst em- fangen, und zweiffeln nicht E. L. die werden seidher in sacben, derselber Cammerer betreffendt^ unser ant- wortt , neben der verfertigten commission , auch bekom» men haben.

Ferner kunden wir E. L> in sonderm Tertrauwen freundtlich nicht yerhalten , wie das wir kurtzverweil- ter tagenn von hochgedachter Kûn. M. schreiben be- kommen , darinnen ihr M^ under andem vermelden , wie das dieselbig aile mûgliche beraitschafft und fûrsehung thuen , ire fûrhabende raisz in dièse Niderlandt unser verwaltung zu furdem , aida die entstandene beschwer- liche emporungen und unruhiges wesen , unserm vielfel- tigenn schreiben und begern nach , widerumben in ge- bùrliche bestendige ordnung zu richten ^ und das aus sonder giiediger und vatterlicher lieb und zunaigung , so ir Kûn. Mat. zu denselben iren Nidererblanden tragen , auch ungeacht das andere ire. Mat. Kûnigreich dersel- ben stette' gegenwerttigkeit zu hochsten erfordert. Und wiewol ir Kûn. M^ nicht liebers noch begierlichers se- hen , dan das die sachen dièses ortts in ruhe und fridli-

' sUiti^e.

\

ehen^esen dennasiten gesteh und beschaffen wahren, 1867. damit ir Kiin. Ma' mit keicer andern oder gro&sern ge- Janvier. lebchafft weder tren seibst ordinari hoft'gesinde , umb Tttrbûtung Ireffenlicben unco&tens willen , hieher geUo- gen mochten , &o hi-iten doch ir Kiin. M. zu mehrer der- telb«n Mvlierlieitt und sunderlich vod der ungehorsamen »rid«-werttîg«;n angebea und verirîistuiig willen aus- lendùcher firenibder hiiïf , sich nomendiglîch dahis ent- icb]îe&»eD miissen, mit einen statlîrben anzall Irîegt- lolck zu rosz und fuesz , und also derg«stall gefast und forseheD, ùber zu kohmen , uf dasementer widerwertti- ger verhoflte auslendîsdie niacht und hilffirer Kùn. M. jenali nicbt xu Tcrgleicheu , und das dardurch verhof- bntUcti beschwerliche krieg und weitterungen Tennit- len und verhùltt j wte dan durch den wege , da ir Kùn. H. alleip mit dcrselben botfgesinde , ala obgemelt , an- kohmen , den widerwerttigen iii desto mehrem stoltz vod bocfamut leit und leufit gebeu miichte werden. Dar- ■nb w^ircn ir Kûn. M. zu melirer vergewissung und ■iclierung ir«s bochnotwendigen fiirhabens, dahin be- dacht den Hemogen von Alba innerhalb wenig tagen «oczuscbicken , mit beveich iu Italien , daseibsthin dan ire KÛD. AL iren weg zu nemen bedacht , aile notlùrf- (ige beraîtschafft und fûrsebung zu tliuen, Tolgendis das pntze hor' , gegen irer M' herûberkunfft , uff dleier Ni- d^aoden frontieren zu versamblen; ydoch ist nicht desto «etnîger ir. Riio. M. entlich gesinnet und dahin entscblos- aca [weren]sichgegen irenunderthanen aller vatte ri ichen nnfltnmtigkein , gnaden und guele , wo ferr anderst so- lif^ immer >udt habea kûndte , zu gebrauchen , und ir

26

^ LETTRE GCLXII.

Le Prince tT Orange au Comte Jean de Nassau, Initnr fions du Roi; nécessité d^une prompte intercession des Prisses Allemands.

1 567. V n est à renuirqaer'qu'il s'agit ici principaleineDt àt prières.^ Fénier cl*^^^'^'^^^^*^^ ^^ menaces (voyez p. 3o^ 1. 1 6) sont réservées pour le seul cas le Roi , sans vouloir prêter Toreille à aucune tentative d'accommodement, auroît recours à la violence et à la persécution. Le Prince avoit toujours désiré concilier l'obéissance envers le Roi avee * •ses devoirs de Chrétien. D'ailleurs les mesures éoergicpics de la Gott- vemante ; la défection parmi les Confédérés ; l'exaspératioo cioia santé entre lesProtestans et les Catholiques, quelque temps uniapar des craintes y des jalousies et des espérances communes; enfin lea formidables préparatifs du Roi , avoient entièrement changé la laoe' des aflajres. Après l'entrevue de Dendermonde , et voyant le désir manifeste du Comte d'Egmont de rentrer par un redoublement de zèle dans les bonnes grâocs du Roi , le Prince avoitdéjà pu calciilar les difficultés de la résistance armée. Apparemment il croyoit que le meilleur moyen d'obtenir encore^ par Tentremise des Etats*-Gé- néraux et des Princes Allemands , la Confession d'Augsbourg, étoit de disposer le Roi à la douceur en mettant promptement fin aux tumultes populaires et même à la publicité des prêches. Cette pu- blicité lui avoit toujours déplu (voyez Tom. II. p. i44 , 167); mainte- nant dans ses lettres il exprime plus d'une fois des regrets que le pie sesoit porté à cette violation des lois du pays. Selon le droit blic alors en usage , même en Allemagne, on avoit méconnu le pou- voir légitime du Souverain^ nullement tenu de souffrir l'exercice d'un cul te qu*il désapprouvoit Le a 5 janvier le Prince avoit encore sanctionné à Leide quelques articles relatifs à la manière dont lee prêches auroient lieu ; mais c'étoit par provisiom : « so lange de « predicalien souden werden gctolereert. » Bor^ 167'.

.... Sovill das Iwwen ahn der Vestung zue Dillen- kii^ anlangt, so laszeii wir uns unsers ihails auch gdal- len lias E. L. ahn denen orten , da sie es ahm notigsten crachl^n , etwas ufrichten, und dieselbigen jegent mît gu- lea brustwehren versetien laszen , dieweill die zeitt und leuJTde itzundt so gcscliwîndt und gefàrlich seint. Und l«inn«fi E, L. hicmebent freundilichen nit verhallen, lUs wir durch etliche schreiben , so wir so woU ausx flîspani«n als von der frauwen Regtntin entprangeo, •uhniDehr gen isz und versichert sein das sich die Kon. Mat. ui« Hispanien genlzlich erkiert und resolviit batt gewalt 4ieder diesze iiinden zu gebrauclien und darin andere relligion aU allain die Bomische zu ge- 'dnlttni ;das aueb ire Matl. , zue vortsetzung solchs ires lUtsainen vorhubens , dem Ducq d'Alba zum feldt- i «rrilTnet und demselben albereils nach Italien , sein ivolckdaselbst von Spanîern und Iialianern zu ricb- bgetertigl hatt. Ingleichen batt auch ire Mat. an- hoche und fûrneme ampter austbeilt und den Hem *ofi Arentbergb zum Feldt-Marschalck erhochei , den Bnn von Megbeo die Artillerey bevolhen , und die von >BarIaviDontei] zum Obristen-profiandtmeiater verordnet; CnilT Peter Ernst zue Mansfeldiaber soHObristen ûber den Deutscben raisigern zeugb sein, und baben ire laufT- und tnusterplatz in das Fùrstentliumb Lûtzembûrgh , aida sich ailes kriegsvolck von Reuttern und knechien und «lien iiationen versaniblf a soll , geleget.

28

1 567- Wasz nuho hirausz vor ein jamerlichs bluettyergieszen , Février, rauben und verderben ervolgen , auch in was gefahr und noth wir und diesze lande y nebent vielen frommen und unschuldigen Cristen, gerathen und fallen i/vurden, da diesze sachen solcher gestalt angriflfen und mitderge- waldt ausgefurt werden solten , das haben £• L. ausz vielen bewustea ursachen , ohn unser eryiinem, bey Ir yerstendig abzunhemen; darumb ist unser gantz freundt- lich und trewherddge bilh ahn K L. , die woUen ir dies- ze sohwere sachen nach irer wicht und grosse hochstet vlejsz angelegen sein laszen , und sampt unserm Bnider Ludwigen , beim Hem I^ndtgraff Wilhelmen zue Hessen ufs aller yleiszigst anhalten und erlangen helffen , dtm doch durch S. L. femer freundtUche hûlfif und befur- derung dero Augspûrgischen Confeszion verwandlen Chur- und Fûrsten Torbith oder schicLun^ , u£Ei aller furderlichst das zu beschehen moglich, ins werck ge- richtet werden und zum ehisten ervolgen moge; dan wir besorgen da solichs nit baldt beschehen , sondem solte damit noch solang verzogen werden bisz das ailes kriegsweszen in sein antzugh und vortheill gebracht we- re, das es dan etwan zu spade beykhommen und mit gros* zerm beschwerung zughen ' mochte. Dieweill dan auch im liailigen ReichDeutscher Nation ein gemein geschrey sein soll y welchs, unsers erachtens, ausz dieszen landen dahin erschollen ist, als solte die Kod. M^ die Inquisition und alte rdigions mandaten gentzlichen abgestalt und ufgehoben , und dariïber noch die Augspiirgische Confes- sion frey und sicher zugelaszen haben, und es aber mit der warheit darumb viel anders gelegen ist , dan fûrs erst ist

' lufcheii.

5!)

"WiJl wSbr das ire Mat. dieszen landen mit der Inquisition 1567. lùifiirters zu Terschonen und dieselbiguit mehr zu iibcn f'^vie' inedigst zugesagt hat, die allen religions-mandaten aber haben ire Matt. weîlters nit, dan biszolang sie die- seUien anders orJcnen wnirden, eingestelt, das also wol

n besorgeo stehet , dîeweill die Inquisition und Manda- Kd eiD ding ist , da ire Mat. dan diesze liindcn in vor- iltii«ncler expédition nacH irem willen und vorhaben benrungen, das sie dan eios mit dem andern wieder ein- Inlirtn und darûbervill 6chariïer undstrenger, aIszuTom betcbehen , balten wtirdeii : dan ire Mat. wollen nit at- hin , wîe obbrmelt, die Augspûrgiscbe Confeszion sampt rilea andem relligîoncn , auszerhalb der Rumischen , in bden nit gediilden , sondern baben aucb itzo neu- Sdi ÙB Novum et hactenua inusilatum nligionis juramen-

H(l),welcU&//i effectu der Inquisition gleicb stebet, an-

■lellm und iiben lasien , darausz mehr aU gniïgsamb ab-

t wbo ir Mat. gedanckeu und anscldiige

iseint. Derwegent kiinlhcdas fundament der vor-

boderschickung, gleichwoll uffverbeszerung, fiirnem-

^i) fammtnttttn. GubernalrU , dum reg In Belgio lluebant ex '«olo, urgeadum pulavil (fiiod Jam pridem moliebalur de Magîs- bcllique ac pacii administris adigpndis , ul j'urali spon- te Régi navaluros operam nditrsas eia , qui Rrfis- nomine eujuiqiiarn exceptione .... Cœperal id Guber- palris liiyu» anni iiiiIio:rci|ue ad .Scnaturo relata, addidil graii»- ■ÛBiim >ibî fore, li Proceres ipsi pracireal ccleria . . . Primus pramiilP. HsDsfeldiua; leculiquc cxemplum Arescholi Du( et ^Camitca Egraoaliui , Meganus , ac Barlamonliut . . . AbnueruDi , IlocbslraIanus,Hortianus<]uc . . . Tardiuialjquan- con Orancio aclnni «si. Stradii , I. 3 1 6,

30

ifS&j. blîch dahien gericht werden , das darin gantz ansfîlhrKch Péirrtcr. und yleiszig begert -wurdë Ais ire Mat* von irem ge- waltsamen Torhaben absthen und dieszen iren landen , in ansehnng itager zeitt und gelegenheit , die Augspûr- gischen Confession genedigst nachgeben, und Tergonnen wolte das sie sich derselben hinfnrters , wie im haiKgen Reich gebreuchlich, nnbefahret gebrauchen mochten : da dan noch andere secten weren, die sich wedermil der Romischen kirchen , noch der Augspûrgischen Confeszion Terglichen^ die ir Mat nit leiden, sondem Tertilgen nnd Terjagen wolten, und irer, der Ghur- und Fûrsten hfilf, darzu bedorfften und begerten , so wolten ir Gnaden und liebden , wie auch die Niederlândische Confeszionisten seibst, sich darzu , irer Mat. zue dhienst , geme und wilSg gdiirauchen und derselben aile hûlff vriederfahren laszen. Im fali aber ire Mat , durch anleitung unruhiger leothe, uff irem gewaltsamen Tomhemen beharren und der hem Chur«und Fûrsten Torbithkeine stadtgebenySondem die Niederlirodische Confeszionisten und ires glaubensgnos- zen , der relligion halben, ûberziehen und mit aller gewalt ▼ervolgen laszen wurden , so konthen sie auch auss Christlicher liebe und treuw diesel ben , irer relligion ▼erwandten y nit laszen y sondem wolten inen , als ires glaubensgnoszeo , aile Christliche hûlff und beistandt erzaigen. Und zweiffelten gar nit , wan die Torbith oder schickung ufF solche oder dergleichen wege gericht were, es soite Till gutts darausz Tolgen , auch die Kon. M^ durch Gottes schickung zu andem gedancken und bes- zem mittein bewegen ; darumb wollen E. L. unbeschwert sein hierin iren mùglichen vleysz zu gebrauchen. Ahn dem ajlen erzaigen E. L. uns und dieszen landen , in it-

Le 5 férrier le Prince revial a Anvers. Dès lors pour satiifaire m ordres àe b Duchesse et bu désir île la Régence it s'employa à Un cesser les probes publics. Les concessions d'août avoient Mi biles sons le bon plaùir du Roi; et, lorsque les Rérormés vinrent KpUïadrcde la liolalion de l'accord, on leur répondit que maîn- iatat il s'agissoit uniquement de donner salisraction ii S. M. Dat

ildaer doen ter lydt geeoc qucslic en was van 'I lioudcn of bre-

t Ilsi «in de contraclen, maer dat van nodp wa» middcl te

> )M4en oïD S. M. contentement le geven en le schouwen de ap- lamua ioconvenintten en haer eïgen TerderlTenise en tau aile

4'tD(c9eteoea. > Bor, I. i55*.

Le 8 fêmer Brédcrode, qui la Gouvemanle avoit d^endude «^ir en persoDue, lui envojn au oora des Confédérés , doDl un palid nombre s'étoit reuei à Anvers , une nouvelle requête relative s MDpMinneiu des prêches el aux leiées do troupes : le change- «t dta dreoiwtances y est très visible dans le changemeot de Ion. Ddatedu i6 février, rédigée par Vigliut. étoiid* Ire un terme à de pareilles commun ica lions. Vou» ccvo* conplicet ferex bien de voua retirer cbei vous et ea lieux *«M nésidences tan^ vous mesler des affaires publii-quts , aio* Mconduirc de sorte que .S. M. enpuisl reL-epvnircontcntemeol: uadrinnl que, si vous y contrevenez, je ne poarray laisser ify poar<«oir , c«mmc au repos pablicq je li-ouveray convenir, ù Xîr ff'aur , 174- Déa lors le Comte, qui peu de jours auparavant sloït que ses préparatifs militaires n'avoienl aucun rapport «vec Ml opinion» politiques [Bor,l. i48')i se Jeta Icte baisiée uj devoit le perdre.

' K. ~ Bnder. Aaufpwplit.

i

32

* rr GCLXii/

Réponse de F Electeur Auguste de Saxe à un Mémoire re- mis par le Comte Louis de Nassau ^ au nom du Prince d^ Orange. Celui-ci doit rester dans les Pays-Bas et em- brasser franchement la Confession d'Augsbourg.

1 567. D^ Churfurst zu Sachssen etc. und BurggrafF zu Mag- Février. denburgh hat aus dem Mémorial , so voa wegen des hem Printzen zu Uranien , Graff Ludwig zu Nassau seinen Ghurf. gnaden zuge&tellet, hochermeltes Printzen anU- geDyder Niderlandenhalben, Terstanden,und wissensich sein Churf. 6. freundlich wol zu erinnern welcher gestalt sie hiebeyor S. F. G. ir gemût und meinunge nottûrftig zu erkennen gegeben haben, dahin sich dan sein Churf. Gn. kurtzhalben thun referiren und zihen : halten auch noch dariûr, dieweil der herr Printz sonder allon zweifel aus sonderlicher erleuchtung Gottes^ zum erkent- nûs Gottlichs worts kommen und sich itso zur Augspûr- gischen Confession bekennet, keinen rotten und secten anhengigh, und sonsten der Kon. W. zu Hispanien allen schuldigen gehorsam zu laisten urbottigh ist; der Al- mechtige Gott werde S. F. G. in solchem Christlichen fîirhaben gnediglich ferner regieren , schûtzen und aile sachen zu einem Christlichen guthen ende schicken. * Was aber die itzigen fragen anlangt , ob sich S. F. 6. ▼on wegen fùrstehender grossen gefahr ires dienstes be- geben, aller regirung entschlahen und aiso das landt reumen sol le, oder aber ob S. F. G. zu vorkommung der geferlichen hendel und practicken zu der Kon. W. ,

ait do- ordeotlichen Obrigkeu, nûu unti gemeinen Ni-

ilerlandeo zu gnleien, darînnen bleiben und der gebiir-

lidiea mîttel gebrauchea solleit , beftnden es seia Churf.

G. darumb also geschaffen , das S. F. G. in aolchem

niemandts besser ratben kiinne oder moge ah S. F. G.

lelbst , siniemal S. F. G. die gelegenheît aller uœb-

Heode die&er sacben und S. F. G. lande und leute am

best£n bewust, und S. F. G. bei ir seibst achUessen mûs-

ilcher wegh S. F, G. verantwortlicber und dero

Eindeu und Icuten nûulicher und veru'eglicber sej. Den

F. G. xu rathen das sie ire lende und dteust ver-

und sich dardurch verdechtig oder schuldig nta-

Aen solten als ob sie dîe underthanen wîder den Konig

HUpanienzu ungeborsambund verenderung der Reli-

poD erwecket utid gercil^et hette , dessen sie sich duch

ig wusten , wolte nichl allein dem Cburfûrsien ,

aondem vilmebr dem bern Printzen selbst , S. F. G.

^pmsseas und ehren balben , beitencklich sein , hiewider

dieRon. W. zuw Hispanîen mit deui ùber^oge fort*

tuvn und aUo die sachen zu thetUcher und solcber weit-

lerung gerathen solten das sich die underthanen zur

liegeDwehr setzen und der mitle] , so etwan albereit fur

mûgen , gebrauchen und S. F. G. denen mit anben-

fpgli machen wurden , îstwol zu erachten das es bey der

KÔD. W. alsdan das ansehen baben und gewijnnen wer-

irieim Memorial-zettel vermeldet ist , nemlich: das

ti S. F. G. irer Ton Goti geordenten Olirigkeii wieder-

•etzig machen und sirh mehrers gebots und bevelicbs,

îr aufprlegt, anmassen, und sich zu einem bern der

Kiedn-lande zu machen understeben wnd etwan dem Cat-

Mnûmonnhengigk seîn wolten.

1S67.

I

--^ S4 ~

1567. Hierumb S. F. 6. zu bedencken stehet obS. F. G., JftfivMr. in erwegung bewyster irer unschuldt und habendesgateii ' gewissens, ires dienstsund ambts, iren pflichten nftch^ sonderlich weil die Kon. W. zu Hispanien S. F. 6. den dienst nicht aufgekûndigt hat, gebrauchen, bei irenlan» den und leuten bleiben , und Gott deip Alinechtigen T6r> trauwen wollen das Er S. F. G. und dero undeithanen nach Seinem Gotlichen rat und wilien wol erhalten und ▼or aller tyrannischen persécution behueten Werde.

Da nuhn S. F. G. dahin schliessen wurde , so solte, det Ghurfûrsten zueSachsenermessens nach^der sacben nicht undinstlich sein das S. F. G. sich neben etzlichett dem Tomhemen Stenden der Niderlende so mit S. F. 6. «inigh, oder aber vot sich alleine^ ires undertheoigen ge* horsamen gemûts kegen der Kon. W. in einer vleissigeOy ausiïirlichen und zierlîchen schrieft fûrderlich erdereten, allen verdacht und unbilliche auflage, dardurch ir KoiL W. etwan wider S. G. zu ungnad bewogen , mit gut* tem grunde abwendeten , und sich mit ausftkrung des anfangs und aller umbstende y auch wehr diser emporun- gen ein ursache wehre, und wie wider gemeins raths be- schlusz gehandelt und zu dieser weitleufftickeit ursache gegeben wurden, kegen irer Kon. W. entschuldîg- ten, und dameben das bekentnûs ires glaubens Christlich) rein und lauter theten y und sich rundt erclereten das S. F. G. bei der wahren Christlichen religion, wie die in dem Prophetischenn und Apostolischen schrieften , den TÎer haubtconcilien und in der Augsbûrgischen Confession begrifTen und zusammen gezogen , zu bleiben , und sich keiner Secten und rotten , es wehren Wiederteuffer oder Sacramentschwermer , noch auch den Calvinisten anhan-

Prigk machett

oder il

r meynui

, sondern bei Atr iSS^.

Ilàntei

liligen Euangeld, wie die durch Cbur- J Ffirsten und Stende der Augspûrgisdien Confes- âon , auch etziiche nndere holie Potentaten und Konlg- nkiie, Dennemarck, Schwcden etc. erkam und bekant Vordeo , durch G6ttlich« verlethung bestendig bleîbea , tocfa dCT Kon. W. z\i Hispanicn, als Irer von Gott geor- dniten Obrigkeil , in allen eusserlichen dingen , scbulili - fpt gehorsamb uicht alleïne selbst leisten, soadern aucb ladere darzu ermabnen und halten wolte, nût under- ttieuigate bitte das ir Kon. Wûrde S. P. G. bei solchem , Item Cbrîstlicben gehorsamen erbieten , bleîben , und ibrûbermît gewaltnicbt bescbwereii oder verfolgen, und ûch auf solchs mit gnedigster antwort kegen S. F. G. Tïmebmen Inssen wolte.

Waa nuhn Ton irer Kiin. W. darauf luw antwort ge- lUe, damacb lietten sicb S. F. G. al&dan zu ricbten unH dca Mchen ferner einzudencken.

Churïûrst.

ÏVnt-ilrecctlelpttrcdi-lennina-I-cUelePriiif «Dure pini sigoiGcalive qu'auparavaol : \'o;

iTom. I!.

>id-ur

t LETTRE CCLXni.

Id Prince d'Orange au Landgrave Guillaume de Hesse. Sur 1er mesure* -violentes de In Duchesse fie Parme contre ceux de la relie

•-Ugwn.

Le Prince jugeoit aiec mi* le (Ifair (l'vxlerniiner (m, rdigkiD contriire au CallioUcba

n que le Rni n'avoit pas liuroticn und tu i-erlîlgtn) e. Le retabli&aement de l'or-

i

36

liSy, an et TabolitioD des prêches n'étoient qu'an acheminement ven ce Janvier. ^^^ * Certum habeat Amplitudo Vestra Regiaro Mijestatem gra- » tissima habereomnîa studia, consilia et officia vestra de armia » ponendis et concionibus tollendis. Sed ne quem ipse assensom » ferre videatur his quae inde dépendent , ad prÎTatam libertatem pertinentia: ideoobscarinshactenns sîve potins generalius loou- » tus est. » £pist, Bàpp, 119. "La correspondance de Vicias et Hopperus , deux hommes extrêmement estimables sous bien dm rapports y contient beaucoup de passages ils considèrent la. liberté domestique comme un mal des plus affreux. Voyes d-d»- WMEpist. Hbpp, p. xai. La lettre 3x de Viglius (p. 4^1), en particulièrement remarquable sous ce rapport. « Libertatin domaa- 9 ticae non sine maxima ratione stabilimentnm a nonnullb (aana doute le Prince d'Orange étoit parmi ces quelques mms) oblM|iie » quaeri metuitis , quae si permittatur , facile rursus ad prkm a redibitur. Et cum illa inter privatos parietes se continere nequi- » vit| non poterit non rursus brevi in majorem perturbatiooem 9 erumpere. Si enim unîcuique domi credere licet quod Inbet , » iterum lares lemnresque habebimus , ac mille erroribns sectisque a haec ProTincia implebitur , paucissimosque fore arbitrer qui in » Christi ovile se condudi patientur Atque banc opinioBflM » ego semper pemidosissimam censui , quam qui sequuntar , » omnem mihi Religionem pro ludibrio habere , nec ab atheismo

» alieni esse videntur Multum consecuti videmur , ubi et

» arma poni, et conciones toUi impetrare licuit. Non ut in iUia » consistamus , aut libertatem Religionis conscientiaeque (ut lo- » quuntur) ullo pacto approbemus , sed ut Régi viam praestma- » mus y ut adveniens reliquum facilius conficiat » Voyez Tom. II. p. 145*

Hochgeborner Fûrst y freundlicher , lieber her Vetter , Schwager und Brueder. Wasz unser hiesigen sachen an- langtt, die stehen noch in aller unrichtigkeitt und wer- den ye lenger ye erger ; konnen auch noch zur zeitt nicht sehenn wie die sonder bludtvergiessen und jem-

Dcrlîcbs erwùrgenn und verderbeii zii guter eudtschaiTt 15g- mid bestendiger ruhe gereichen mogeo. Dan dieweill die Février. fnax R^endn, Herzogin xu Parma, sich nuluiniehr mitt krîegsvolck dermasseo gesterckett, das sie iiber 80 starc- ïer fenlein in dissen liinden bel eiiiander hatt und sich fcetnes wi«derstandt$ besorgtt, so greifft sie disse dinge ■iu aller gewaldt ahn , und gedenrkettalle religionen,so der Roinischen zuwidder (wie wir den auch E. L. hiebe- ïor geM:hrieben , das der Konig von Hispanten gleicber ■wynuug sey) mit deni »cbwerdt auszurotten und zu ver- tilgen ; und damit sie das an dissen und andem orttem dcsto besz vollenbringen mbge, so hatt sie albereits mit der stadt Dorneck dermassen umbgangen und tirannisi- twaUMeti, das es zu erbartnen ist (1), und ist durchsol- :«fae5 eumpell ander stedt und lamUchaft von der Augs- iPû^îschen Confession abzuschrecken und der pabsti- «cben religion wieder zu underwerfTen gedenckt. AIso bt «ie auch die stadt Valesin inn des Konigs ungnsde •«Dil achl erclertt iind nuliemehr das gescbûtz darvor zie- bm lassen, in geniuede dîeselbig initjgewaltt zu erobern «Dd andern zum exempel zu straffen. Wiewoht nuhn die stadt TOn naïur etwasz fesl (a) und wohi gelegen ist , dar- zn auch mitt guetten leuthen limlich verseben , so soll sie doch mitt kolim ùbell versehen sein, und dieweil aie albereits fast drey monatt lang belagertt gewesen ist und kevne victunlia lûnein kommen , so ist zu besorgen gîe

(1) ùt. Norcarmas baerelicae faclionis Dn-To< in (Tarsacî)anuMspUDesuccidit. " Strada, Bog-

■%} /ut. Silu non vslido minus quam aiaocDO fruilur Valince- ■■■ . . .cxUro» prope viribiu ioaixwM. Urada , 3i3.

I

38

i56y. werde in die lengde nkbt hahen kohimen^ soBdcm Fénier. korn-mangels balben, ergehen mûflsen tmd jenmerlkli TerderbettundTerherett werden;dan9 ob -wohlnoil&a»- dere hemn în disseft landen seîndt denen dîe fireyiiflitt disser landen lieb isly so ghen inen dodi disse gemdaa rdigions sachen nichtrecht zu kertzen, sondent ndmMB sich derseibigen £ast kalcsinnig an, dasz wir nicht seboi konnen wie die guthen leuthen geholffen nnd die reli» gion moge erhalten werden (i) : zudem so wirdt alberdti nach solchen mitteln gedacht , wie die predîgten dards aile disse landen, dem accord und veitregen «iwieder^ gentalick ufgehoben und abgestdt, und widderdnrchdea Kônigis ungnade und gewaltige ûbenng nioge Torkofain» jnenundTerfauettetwerden. Es hakenaudi einseklaiig zweie predicanten , deren einer Leutherisch, der andm Galyinisdi gewesen, zu Mechell gepredigt und eine blidie anzall Tolcks bekhommen : als sie sidi nulm , moge des veitragesz, nichts wenigers als einsz ûberfidile besorgett , so hatt die Gubemantin uf die guthe leudie halten und den GalTinischen predicant fahen und aha einen baum hangen lassen; der Lutherische aber îit durch sonderliche schickunge Gottes, den sterckett knechten und em ' henden entkommen. Gleichwohl seîndt

(i) tverden. Ceux de Valenciennes s'étoieot adressés avec instan- ces aux Con£éàérés , disant qu'ils s'étoient confiés en eux , les 8ap> piiansde venir à leur secours. Ce fut en vain. « De Adel blcef Mille p sitten en waren voi vrese, niet wetende hoe de sake voort vergaen »> soude, o Borj 142*. Mab le Prince semble avoir particulièrement en vue le Comte d'£gmont et d'autres persoona^ qui , bien que zélés pour les libertés du pays , se soucioient assex peu des injus- tices envers les Réformés.

irrn.

I

stadi zweue amlere riirnehme nii^nner gefaugen i!S6y. and Dach Villefortlien gefiilireit worden; ob die nocb Février, lebendt seindt, wissen wjr nîchl, E. L. koliiinen aber , ibcdDUochverstendiger Fûrst, hieraiisz leicliUich abndi- nen , wo des wiedertheiU aiischlogu und practicken bin- usz g<»lenckeii. Dieweill dan uiiser brueder Luedwig auheiuehr bey £. L. werdt ankabmnien sein , und sie pugum bericbteu haben v.ïe es umb uns und disse fiwle gelegflii îst, so bitten wîr gantz ibensUicb und Im&ig E. L. die wollen , in ansebung das wir und unser ^liebte gemabhn ia dissen llinden allein seindt, und in btit^teniiôien und gefehrden leibs und lebens stecken , sud keinen vertrauwen freundt umb uns luben, dénie «ir unser gemûlhe und hertz recht eroffnen dijrflfen , BCh unser und der armen Cbristen , ausz vetterlicbei' Imiw und lîebe , sovîU annehinen , und uns bey ermelten uuem brueder, derselben E. L, freundtUch und triist- Ijch getrauwen ralh zukomnien lassen, wie doth wir nnd unser gemahl uns in dîsseu gescbwinileu zeitteu uud practicken verbal ten sollen.

Der Grafvonn Meghen ist galir papistiscit (i) undligt Btil seinem régiment umb deu Herzogenbusch herumb , Tcrderbtt das landt uud macbt vieil armer leuthej wte ^eicbfîdls d«T Graff von Arenberg in Frieszlandt tliutt , rlmd gedencken allein dabin wie sie, underm schein einer leinten rebgion, die armen Cbristen undertrûcken id aîcb mitl ibrem gutfa und blutt grosz und reich ma- hdien kohnnen.

(l) papitiîsch, 1 Primiis promiait aacrameutum Petrus Erncsius. Mansfcldius : aecutlque cxeniplum Aresclioti Uui , et Comîtei mliiw , Meganuf se BiriajinoDttiu. Strada , 3i6.

I

40

io6j. So haitt sich Graf Peter Ernst Ton Manszfeldt itzo su Février. Brûssell und ist/ac totum ; wie lang solchs régiment be* stehen moge , werden wirsz sehen.

Sonst haben wir von der Ron. Matt. ûberkonfft nidits gewisz, und, sotîU wirvemehmcn konnen, so wirdttihre Mat. dissen sommer schwerlich herausser kommen mo- gen. Der Herzog >on Alba aber soll albereits in lulien sein und sein kriegsTolck von Spaniem und ItaUanem rersamblen Datum Anthorff , am ai Febmarq.

WlLHBLM PaiHTZ ZU UmAVI».

An Landt^rafT Wilhelineii.

LETTRE CCLXIV.

Le Landgrave Guillaume de Hesse au Comte Louis de Nassau. Les Princes Allemands se proposent d envoyer une députation à la Gouvernante: il recommande aa Prince de se défier des Espagnols.

.... Hierneben ùberschicken wireuchinyertrauwen wasz Hertzog Heinrich zu Braunschweigh an unserem nern Vatter, mit zusendung wasz die Guyernantin S. L, geschrieben (i) , bat gelangen laszen ; wie nun dasselbige, sonderlich die wortt in gedachts Hertzogen schreiben : « hochverursachtes, ernstes dargegen furfaabenn» mitdem

( I ) geschrieben, Voyei la lettre a6 1 .

41

jeaigeD, so eudideroruUt ▼oi|[dtieDWorden, ûbereiii- tS6j.

àanmen , dem hapt Ir femen nachzadencken. Février.

Femer woUen wir euch gûnstiger meinuiig nh per-

gam , das der Churforst va Sachssen unsenn hem und

Vatter hat zogeschriebeii, dasz sàne G* ii£f dem aS** Hutq sein gesanthen gdnn Colnn woldt abferdgen, al- dbhm seûmer L. and anderer Chur-und Fûrsten gesan- then andi wdurenn bescheiden , und solten von dannen dêa' Begsten iren w^ nach der Gubemantin ndunen und £e Légation Tolnpringen ; so scfareibi nnsz anch der Churfiurai,wie Ir ausz inliegenden extract zu sehen. Nun wissen wir nicht wie wif solchs sollen yerstehenn ; dann wir Tonn euch yerstanden, dasz gedachter Churfurst be- dcoduns getragen solche légation Tortgehen zu laszen (i) ; smmmia gneter Torsichtigkait ist in diesen hochwichti- gouilianddliochTonnoten. . DaftiniCasseU^amai** Fdiraanî An® 67.

WiLHBLM L. Z. HfiSSSR.

Wol^ebomenn unserm lieben Yettero beMMidemn Ludwigeo , GraTen zu Nassau . su seio sdbst handen.

(i) laszen. Il paroit que l'Electeur aToit conçu des soupçons le Prince , surtout relatÎTement au CalviDisme : Toyez p. 33 9 L C Un passage de Strada , ou il parle de TAmbassade des AilcaMnds y semble aussi prouver qu'Auguste se soucioit pea de cette intercession. « Rediere j non dissimniata offen- , praeter Saxoni» Irgatum ; qui , cbun ceteris , indicavit

Gnbematrici SeptemTirum suum aliorum suasu iniisse eam » legationem : se enim Austriaco Régi addictum et esse et haberi

vdle. » p. 33i, Le Prince réussit bientôt à dissiper ces imprcs- ficbeascs ; et Auguste s'intéressa Tivement co sa faveur.

^ 42 ^

^^^* (Estraet ans des Clhiirfiirsten m Sachsen sdnreibeii.) Février

Ans des Printzen schreîben hoben wir gtntz ungemne

veniohiiiineny das es sich zu der kriegsemponing in

Nîederlanden von tage zu tage schwer nahett. Wasz wir

nun za ▼orkommunge derselben thun konnen, sdilan

uoserm yleisz nichts erwinden ; haben auch aibereit J9^

ordnuDg gethan dasz die zu Fulda Terglidiene lustruoliott

uud scbriffteii in unnserer Cantzley iogromn und ¥flr-

fertigt werdea soUeoou

«

Hat uns» «user Herr und Vatter berolben eud& in yertrauwen zu scbreiben, das seiner Guaden txtmm rath seie , das die herm , durch die in der Gubemanliii brieve verzeichnete und understrichene wortt| sidi nil dasz maul schmiren oder zu iriell yersichem lassenn wol- len ; dann s. G. kenten den Duca de Alba und die Spa> nier gar wol , wûssen auch wol wie esz ime darûber er- gangen ; darumb , wo der Rûnig oder auch der Duca de Al- ba mit einer so grossen macht in Niderlanden ankomen wûrden und ettwo die hem^ in namen einer beratb- schlagungoder vergleichung, zu sich (ordem wûrden, so solten sie sich gar vleissig und wol fursehen und nit zi| ▼îell yertrauwen , auch in der zeitt zur sachen thun » damit sj nit ûbereilt werden.

Solcfas haben wir euch in gûnstigen und eussersten ▼ertrauwen nit wollen verhalten. Datum ut in literis.

WlLHBLM L. Z. HsSSBlf.

ht LmdgnTc , în&nne et presque mouraol , docmoil de ineit- 1667. Inn coiueiU que l'Elecleur Auguste : voyei p. 34- Mais il se Fétrier, i^pdloit la conduite du Duc d'Albe eu iS^?. Des Laudgrafen > Staà ergritf der Herxog von A.lba , in de&sen Herberge er mit

ita bejden KurfùrsteD zu Abend speUen sollte .... Nach der

Txfelials L. Pbîlipp unbesorgteo Gemùlhes mit eînem der Ralhe lin Bret ipielte... .erschiea Euatachius von Schliefeo im N*- mtea der bejden Kurfûrsleo , UDd erkiàrte dem erstauuteo Land- I (nfen er soUe nach dem verlangeu Albaa und Arras dièse Nacht

Lier gefangen bleibeu- /'. Rommel , I. 5l,i. Le 3j mais

Rilîppe mourut; Zwiuglius avoit dit de lui ; a Im Himnel und suf

Enl«a vterde oiau TOn ihiD rûhmen , er sey der einzige Fùnl ge-

D , âbolicfa jeunn Ackermaun , der die Hand m deo PDug

bgle , und oîcht lurûcksah. >

f LETTRE CCLXV.

Dnckesse de Parme au Prince (COrange. EUeimiâto nu- la prestation d'un nouveau serment. (Article d'ung- oe lettre de Madame «scripte à Mons*^ le Prince d'Oren- ge*, datée du 6°" jour de mars l'an iSây devant

Et comme le temps est venu présentement que tous MIS ministres , vassaulx et subjects de sa Ma" (cliacun lict soj) sont venuz démonstrer effectue! le ment le qu'il» veitltenl faire à sa Ma'^ et à la patrye, à \j chacun est obligé, et d'aultant que la personne est (grande et a plus de cbarge et gouvernement, d'aul- : daibt elle démonstrer davantaige sa bonne volunté, s laisser lieu ûquelque suspilion , iiy difËdencc, prin- lemcDt en ung tel tamps si perplex, turbulent cl ifuz; Sa dite Ma'^ a voulu et commandé par ses lettres

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ïïSSy. ekpKSseSyqoeeulxqidomeslatetdiJurgeyMgiuaiieiitde gens de guerre, tous sans ezception quelconque, renoii' yelIasseDt le serment de bien et loyalement luy sertir et obéyr en tous ses commandemens , sansaulcune restric- tion ou limitation, à peine que ceulz qui ne Touldriont fidre et par serment , fussent , sans exception de per- sonne et sans plus de mistère, causez ; à quoy, passé qud- que temps , ces Seign" du Conseil^ cheraliersde lX)rdre et capitaines de bandes d ordonnance , estant les icy , ont sa- dsSûct, comme ont £ûct aussy aulcuns autres. Pftr tant GOUTient que tous, mon bon G>usin, pour le lieu qm tenez en tant d'endroicts, flûctes le mesme, comme pareillement suys délibérée £ûre £iire à tous ayans charge^ suyyant le commandement de sa Ma*'. Pour ceste caaae je TOUS requiers et prie bien instamment par ceste, que pour satisfidre aux désirs et commandement de sa Ha*' et monstrer mesmement le chemin aux aultres moindres^ ▼ous Tcuillez renouTcller incontinent le serment per escript (puis que n'estes Tenu icy pour le hire en mes mains) et le m envoyer signé de vous, selonla forme que je TOUS envoyé , sans y vouloir faire faulte. Quoy fiûsant vous donnerez satisfaction et contentement à sa Ha*', et donnerez (comme j*ay dict) bon exemple aux aultres. Mes* mement par ce moyen , signamment vous déterminant d'embrasser allègrement ' et de bonne sorte les aiEûres de voz Gouvernemens , ferez cesser les calumnies que dictes se semer contre vous , ensamble tous ces bruiets que scavez courrir de vous, encoires que en mon en- droict je les tiens faulx et que à tort ils se dyent ; ne pouvant croire que en ung coeur noble et de telle ex-

* Tolmiltert fmUcriier).

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tnction qae tous estes, successi'ur (tes Seigneurs qui ont i56y.

6îct tant de services et en récompense (i'iceulxreceu tant Min. (Tbonneurs des Princes de par deçà (comme chacun scait), M puîst tellement oublier de sondebroir, qu'il voulsise fcire fautte et rompre tant d'obligation qu'il a allen- droict de sa Ma'' et de la patrje.

A. celte lettre ^toit ajoutée U formule suivante.

Comioe le Roi, nostre Sire, au regard de la diversité du tmnps qui court et des nouvellités esmeus et perturba- <D do repos publicq , suscitée en son estât des pays par ■ît enchaîné Madame la Ducease de Parme etc. , Ré- gente et Gouvernante générale pour Sa Ma" de ces dit yji^ fie faire déclairer à ung chacun et signamment malz qui ont chaînes , s'ils sont délibérés de servir et •'empio^er ou non et eonune leur sera ordonné de la pnrtdeSa dite Ma" , sans limitation ou restriction, je, 4vaill>unie de Nassau , Prince d'Orenges , Conte de Nas- Cbevalier de l'Ordre, Gouverneur et Capitaine Gé- tl des Contés de Bourgoigne , Hollande et Zélande et 4e pays de Utrecht , et Capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances de Sa Ma'* , attendu le susdit commandement d'icelle, déclare par serment que suis détenninê et prest la servir et m'employer envers el con- tODS , et comme me sera ordonné de sa part, sans itation ou restrinction. Tesmoing ceste signée de ma m. Faict en Anvers le jour de mars i566. (Soub- TÎpt) Guilleaume de Nassau, ay soubsigné ceste en i de mon serment (i).

{)} GmIL .

tcmieni. La Goa*cmtDle mvoje n

-^46 t liETTRE C€LXYI.

Ije Prùice éP Orange à la Duchesse de Parme. Réponse à la lettre précédente. (Aultre article de la response fido te par icelle Prince sur l'escript de Madame , datée du 6"^ jour du mois de mars A^ 1 567 derant Pasques.^)

i567. ^^ quand à ce , Madame y que par vostres lettres me fHxn. oommandcn , pour les causes y déclarées y que je deosse faire ung nouTeau serment suyrant la forme y jcnnte , IM puis délaisser d'adrertir Votre Akeze , que combien que je n'ay eu chose en plus grande recommandation que de fidre très humble service à Sa Ma'', cotfkme ung fidèl CK loyal vassal est obligé , dont toutes mes actions peuvem donner très bon tesmongnage (en hqudle dévotion dé^ sire de continuer toute ma vie) , que toutesfois je ttmnû grande difficulté en ce nouveau serment 9 puisque pir Ik Ton me pourroit par afprès noter ou soubsomter que je me seroye en aulcun endrmct auparavant oublié de on que mon serment précédent me obligoyt , de tant phie que le mesme nouveau serment, selon UditefourmOi lam» Ue sy estrange et général , que , oires que jamais ne me vauldroy excuser de m'employer en tout ce que poalroyt oonoemer le service de Sa Ma*' et le bien de la paane^ que toutesfois par les mots sy estroictz y insères, qvy . n'admectent aussi limitation quelconque, sambleroit que je aeroys aulcunement obligé et constrainct , le cas advi^ nant, que on me ^iendroict à commander chose qui

pour laM^aalara. Elle cnûgooit ffuclqoc mot équivoqet^ mais U PlîaoB crut devoir agir plus oufcrtsicnt.

poorrait Tenir contre ma conscience on an ((^service de tSffy, Sa Ma^ et du pays, ou contre l'obligation que j'ny an mon Min premier serment commo Tassel et subject liii ce pays , mnune aussi, passé ungne mois , ay allégué en plain con- tai à V. A. vcrballement ces susdits et beaucoup d'autres rnsons plus amplement , quand l'on me tenoît an devant tnnblable serment , dont depuys ay adverty aussi par mes Idtres à Sa Ma^ en faisant mes excuses tant bastentes et fandées , mesmes aussy prins en considération les raisons qne en pouiroîs déduyre en mon particulier ; et puisque V. A. escript que Sa Ma'' par ses lettres expresses l'ayt linsi commandé générallement pour tous, sans excep- tion de personne , et que les refusans sans nultre mistère (iiuent cassez, combien que n'ay veune leu telles [touts], M le double d'icelles , oires aussy que semblable nouvel- lit« n'at esté oncques proposé â aulcuns de mes prédé- Mseurs que V, A, non sans cause loue sy grandement , insqueU toutesfois ne voutdroy en riens ester trouvé ioTérieur en choses concernantes le service de Dieu, du Roy et dn pays , toutesfois treuve que par le dit comman- dooent et lettres je me doibs et puis tenir pour déporté it mes Gouvememens, par ay trouvé bon de me ab- lUnir d'ultérieure entremise, et me retirer pour quelque Knipt , jutqaes ad ce que Sa Ma'', estant venu par deçà ta perMtnne , sera plus au vray informé de la sincérité ie mes actions, et que mon innocence et fidélité pourra , «tre mîeulx cogneue, ce que à présent par mes calum- ■itt«urs eitempescbé. Dont ay bien voulu advertir V. A, que m'envoye convenables décharges par quelque , auquel puisse délivrer mes commissions, i aMeimnt que , que seray , n'espargneray jamais

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i567- ni^n corps ny mon bien pour le service de Sa Mai^ et le Mars, bien commun de ces pays.

Le refus da Prince eat pour conséqaence TeotreToe avec le se- crétaire Berty décrite par Strada. La Gouvernante craignoit. de rompre avec un personnage encore si puissant. « Id Margaritae » animum suspendit , quod aperte inîmicum nollet , cui subigendo » salis virium nondum haberet. » /. /. 3i8. En effet il aarcntpn opposer une résistance très formidable , s*il avoit eu déjà alors oo plan arrêté à ce sujet. Les motifs du Prince furent réfutés avec assez d'adresse par Berty ; mais le véritable motif étoit qu'il désap- prouvoit tout le système du Roi , et ne pouvoit en conscience ooii» courir à des persécutions motivées uniquement par des croyanoei qu*il partageoit.

tliETTRE CCLXVII.

Le Prince d^ Orange a Relative à la siii*

Uon des Calvinistes d^ Anvers.

*^ Anvers avoit été pendant deux jours en proie à un effiroyalila tumulte.

Le Seigneur de Tholouze, à la tête d'un assez grand nombre de soldats , après une vaine tentative pour s'assurer de la Zélande y se trouvoit, malgré la défense réitérée du Prince, à Outserwele (an- jourdbui Austruweel) , village à une lieue d'Anvers, ce qui cansoit dans la ville une grande agitation. Le 1 3 mars au matin on vit paiacrlcB troupes envoyées par la Gouvernante pour dissiper ce rassemblemeot. Aussitôt les Calvinistes veulent voler au secours. Le Prince d'Orange etle Comte de Hoogstraten s'y opposent ; Tholouze et les siens sont complètement battus; la fureur des réformés redouble; la nuit et tout le jour suivant on est à chaque instant près d'en venir aux mains y et ce n'est qu'à l'aide des Luthériens , qui se joignent aux Catholiques, qu'on parvient enfin à rétablir l'ordre , moyennant on traité par lequel les concessions de septembre relativement aux prêches sont renouvellées. Le Prince fut exposé plus d'une fois anx

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les plus immineiis. « De GouTerneurs uraren io groot pe- 1 567. ft rykd Tan haer leven y d*een en andere deselve noemende verra- Mars, a ders en h un dreigende met bare Pbtoletten en Harquebnsen te

doorschieCen y 00k metter daet eenige afscbietende : daer is otldcr

aaderen een Droo|;-8cheerder geweest , dewelke den Prince van 9 Oiangien een geladen Cinkroer op syn borst stellende , seide , t c gy eerloae en schelmse verrader zyt oorsake van dit spel en dat ê » OBM liroeders daer buiten werden gemassacreert en vermoorU » »

Malgré cette conduite du Prince on a prétendu qu'il étoit d'ac- catdavec H. deTbolouze. Il fut accusé d'avoir « envoyé gens ex- « CB Zélande pour la surprendre et par ce bout empescber et « fordofiv le passage de S. par mer. » 11 a démontré lui-même Tahiardilé de cette supposition dans sa Défense. Le Petit , p. 188. Etaéinmoinson a persisté à soutenir que sans doute il avoit favorisé rcMreprHe. Men beeft reden om te vermœden dat de Prins be- * Utclîjk de hoofdaanieider van den aanslag geweest is. » JFageiu Vly as3. « Wy meenen te mogen besluyten dat de onderneming

> aîit allecn met Yoorwelen , maer selfs uit last van den Prins »

> gackteC. « Ijtven van Willem I. 1^ />. p. 56 1). Si le Prince se fAt décidé à rompre entièrement avec le Roi, il eut pu facile^ wat s'assurer d'une grande partie de ses Gouvememens. Les let- tifiqnî suivent, surtout celles du Prince lui-même, sont égale- ■nt contraires à l'opinion des bistoriens que nous venons de citer.

Le passage suivant de la requête des réfugiés Belges à la diète de Spores en 1570 est très remarquable sous ce rapport. « Non erat

difficile munitissimas quasque civitates occupare , praesertim si ^Jtmueae Princeps , quem nunc cunctae seditiouis authorem im- » padeotissime mentiuntur adversarii , vel cogitatione tantum

cooeepîsset contra Régis ac Parmensis voluntatem quicquam

ICBtare , cum ad ejus pedes se abjiceret universa fere provincia , » . ei se suaqne omnia commitleret ipse etiam praeter Hol^ » faaidkm y Zelandiam agrumque Transisalanum , quibus locis

pracfectns erat y quaeque vel maximi ad occupandam universam a provÎDciam momenti esse nemo sane nescit, Antverpiam , Mech- » liniam y Buscoducum , mullasque alias praecipuas civitates , vel

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1^7* * ^^ ""^ ^ *^^ poUsUte posset retioare, Sed nn'iiif fptiimp ])(«ff«. » Princepi in sua ergaRegen fide vel tantilliim desîdenuri. « G^urfos^ Scfin. Antiquar, YJII. a. 620. Probablemeiit le Prîpoe a «« de rinfluence sur la rédaction de cet acte , mais on ne sauroit uàécùn^ «oitre dans les lignes que nous venons de citer , le Ion d*uiM piov fonde conviction.

Les moyens de s'opposer à la venue du Duc d'Albe , a^ec ^iiel«> que chance de succès , ne lui eussent pas manqué à la fin d* x566 et au commencement de 1567. Dans sa Défense il affirme : « Ppv u empêcher les forces et violences dont pour le présent ont im« au » Pays-Bas , ont trouvé plus de moyens que nos adversairea ne *> pensent , si présumption qu'avions de la bonté du Roy , , 00 » nous eut diverti de samblahles pensées. » Le Petit , iSt*. Et ca 1573 dans une requête au Roi on s'exprime ainsi: « Hoeaecr d% » fleeren en Steden van deze Landen .... wel middelea haddea » cm den Hertog van Alba uit het land te houden en zijne iokiMMt n te beletten ; nochtans , alzoo dezelve kwam uit naam van U. M. , ten einde zij openlijk aan den dag aouden leggen dat E^ gWBS » rebellie in den zin hadden , . . . hebben zij hem met aile gewiW » ligheîd ontvangen. » Kluitj Oi>er 7 reckt om Philips af «t nwêfwm^ Byl. p. 18.

Nous devons lyouter ici le témoignage du Comte de HoogHi»- ten , qui avoit la confiance du Prince et, lors de l'émeute des Cal- vinistes , se trou voit avec lui à Anvers : « Disons rondemeal et « véritablement que le Prince ne nous a jamais proposé, requîe ou » communiqué chose qui fust contre le service de S. M. 9 et par k^ » quelle ayons peu appercevoir que ses desseins tendoicnt à ambi* » tion , troubles , rébellion , on autrement au desservice d'iœlle. » Bor , /. Auth, St. a7*.

.... Wollgeborner, freundtlicher^ lieber Schwager und Brader , es haben uns die Calvinischen ahm l3 und i5**" dièses alhier in Antorff einen solchen ufflaufT und lermen gemacht , das wir nit allain unser leib und leben, sonder auch die gantze stadt zu verlieren besorgten. So

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Utf èâdb det Ed>é6on soldis hoch scbadliche fem^, dorcb 1 56;/. $&âàete gtnd and sebickuiig, gnediglîchen erloscliét utàé BtM. jàftîllef , das wir niihiunehr wiederurab zu ruhe und be- iÊtrmg koHunen seint. Gott geb das dermaszen ufTsteÀI^ èê ÛA hinfiârter int mehr zutragen. Sit , die CalTÎm- §àmij beCten die Méhr' eîngenhommen und aile stras-^ Kft' ttk grobenn gescbùtz vei^sehen, und wolten mit ge- wah die pfoiten-scblûszell , auch das stadthausz und also ià$ gantze r^iment in iren handen und gewarsamb Uten , und wére ohn zweiffell auch beschehen , da Bk^de^ Aogspûrgischen Confeszion Yer^andten, ne- bent allen anderen Nationen, uns und der Obrigkeit bejgefiillen weren, das wir also durch diesz mittell (fie stadt in irem ehre erhalten und von der Calvinb- ten oberbandt errettet baben , und obschon das mit {rosier mùbe und arbeît, auch gemeiner gefahr leibs tnd lebens zugangen , so mûszen wir docb besorgen das wir, solchs dhienst halben, ahn hoiff nit tIII dancke erlangen werden : es wirts aber der liebe Gott, unsers ver- hoffeD8,iind etlidie leuthe erkhennen, dabei wir*s aucb Im dahienberuben laszen und es dem Almechtigen heimb- stdkn mûszen. Hieroit wollen wir E. L. dem himmeli- sdien Yatter in seinen schûtz und schirm bevelhen. Datam Antorff abm 17 Martij Anno 67.

WiLHSLM Panrrz zu Uranibn. ( t)^lf6iMr. je TOUS puis bien dire que nous avons faict la

(1) Ced semble être la copie d'an billet autographe ajouté par le Prince à la lectre qu'on vient de lire.

, Lm place de Meir.

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1567* plu3 belle eschappade da monde et que par la grâce de V»n. Dieu nous nous povons estimer d*estre nouveau nés» Je ne scaj aulcun moyen de pouvoir sortir d*icj , par quoy il s'y &ult recommander à Dieu et aux bonnes prière des nous amys. Je tous prie aussy faire mes ex» cuses à Monsr. de Neuenar que ne luy eserips et ïaj baise les mains , me remecttant à ce que luy manderas. D'Anvers le 17* mars.

Vostre bon amy ,

GUILLAUMB PaiNCB D'OsUlSBa.

LETTRE CCLXTIII.

Sur le même sujet

*^* Apparemment ceUe lettre est d'un négociant qui avoit afin- ce de l'argent aux Nobles ou au Prince d'Orange (voyez Tonu IL p. 3 12). Plus tard on se servit souvent de termes commerciaux pour cacher le sens des correspondances politiques.

Laus DeOj a6 Martij Anno tiy. Liber Vetter,euer schreî- ben, datirt zu Francfort, hab ich heut empfangen von un- serem bewusten freundt, und bedanckmicb erstlich euer freundtliche vermanung und trôstung in disser elendige zeit I insunderhait in dissen ortern , wo sie so seltzam durch einander lauffen das man es nit wol kan glauben wer nit der bei ist , und bat mir sonderlich der Almechtidi

4h miglûck g«^hen das tch mich hie findt ^ntx&Ilrin, iSS^. noder hûlf ooch beistant, und aile die schuide tind obli- Man. ptions die wir foer unsere bewuste freundt gemacht ha- beo,manniichd3ran vermanet undbezalungbegeTt,und «iewol das ich sie wîl beweisen uf die andern die di schult her lengs uff sich genommcn baben , wollea nit darmit nfriden sein, sunder stracks von mir bezalt begeren, wo in ich mich se" beschwert befinde, sonderlich dweil du gelt 30 iibel zu bekoinmen ist , dan in drei oder vier dag sein aile die Toroemste kauileute aus diser stat gezo- fcn umb eine grosse uflauf die hie gebeurt ist von den CaUinische , wo der her der Prînlz in grosse gefar ist ge- «enfieines lebens, und wir andern in grosse fiirchi das mu heuser geplùndert sollen worden von dem gemeine nuL Ich sol euch wol vier bletter darvon schreiben , wan B die zait leiden kont; aber ailes nit angesehn , bab den TCitraven zu Gott dem Almechtigen, Er wirt uns nit ver- haea , wiwol es scheint das wir in ein gros unglûck we- tea geraigen' umb die foergesagte ursacben; aber wir mûssen gedencken das Gottes willen so sei, und eine gute lijrwarung das raan denen , die unsere warung gekaufft babea, uf bloese worte und viele zusagung nit ein so kchtlich uf ein andermal glauben, und besser ist etwas in die scliantie geworfen haben , dan ailes das andern zu verlierea, sonderlich cUeehr und réputation; dan das inan Bcb seibst wil kitzlen umb zu laclien , kan ich's bei mir nit gut Goden, sunder mus man die sachen betrachten wie sie in mrbeit in sich selbst sein ; dan ein haus zu bauwen , Miodcr fundament noch geld , ist nil ratsam ; so ist es auch nun mit uns, derhalben pacienca. Was die sele se-

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i^6y. lickait apgebet und cjas man Gott offentlich sol ))eke^f^ ,

Mars, wert kein mangel sein, mit der hûlff Gottes. Ich jbiitt jr

woUet meiner hausfrauwen und der eure tîI gais Aagpp^ ^

hofFbalt bei euc^ su sein y dan die sachen st^en bl^iitHll*

hiemit bevel icb euch dem Almechtigen.

n y a aux Archives une lettre du G)mte 6. de Berghesan ce d'Orange, datée de Berges le 26 mars ; par laquelle il demaiide conseil sur une prestation de serment exigée par le GouTerneu^ Provincial, Comte de Meghen. Le Prince dans sa réponse juge qu'il n*y a pas lieu à refuser , vu que le serment ne contient aqca* ne o|)ligation nouvelle. « Dieser neuer Aidt wirdt nichts lays a|| » eine récognition der vorigen Pflicbt. » (<f M.$.). Ces deux lett|F{9 n'ontrien de fort remarquable: seulement on voit que )e Cqpi^y bien qu'il écrivît des paroles doucereuses à Yiglius^ aimoit assexà se précautionner également de l'autre côté.

LETTRE GCULIX.

Le Prince (T Orange au Land graine Guillaume de Hesse. Sur la situation désespérée des Pays-Bas et sa résolu- tion de se retirer en Allemagne.

\* La même lettre fut adressée mutatis mutandis à l'Electeor de Saxe.

Hochgebomner Fûrst , freundtlicher lic-

ber herr Vetter, Scbweger und Bruder. Wir zweif- feln nit £. L. die werden huhnmehr unser letzer schrei- ben, des datum stehet Antorff ahm 21***" verschienes Februarij (i), woll entpfangen und daraus verstanden

(i) Febr. Voyez la lettre a63.

ÎBWM «erdac^t, auch eusserste leîbs und ^Rs

und unser freiiniltliche liebe Gemahl ne- TÎell andcrn frommen und friedlîebenden Cristen in Undeti, der reliigionhalben, gerathen und koni- «iL Und gleich wie wir E. L, desmals und auch daberhor gesclirîbeii und uns besorget baben das die frauir Regentin mit ihren gewaUsamen vornebmen fnr- lihreii und die armen Christen abn Idb und gu«tt jiinier-

^lMb«fl Terfolgen und erwiirgen laszen wiirde, so baldt lie ui^ mit kriegsvoick gesterckct bette , also ist es nubn- kwbr ira werck und damit albereîis soweitt kommen au à« in untem und andern GuTemementen eizbche R«ll« abn sÎL-b practîcirt und die mit irem kriegsTOick i ÀB^nhoramen und beseizet bati, und dîearmen teuthe laânem newen und ungewonlichen aidt dringet, davon wir E. L. beyliegende abscbrift iiberscnden.

Zuglnchen baben E. L. ob der andern beyverwarler itMchrifTi dero Herxogin abn uns aus^ngenen schreiben , fortnular eines newen aîdts damit sic uns be- ollen, freundbcben lu ersehen wo ir anschle- gemein hinausz gedencken. Dieweill wir dan der Un. Ma* eins hiebevbor einen aidt gethan baben undt ^OMelbrninbenialszuwiedei- kommen selndi, soliaben wir in Qitïmngemuedeuijd hertzen nit pillicben kônnen das wir den angeregten aidt proscripta formula , obn verlel- tnag unserer eheren und gewiszes, betten thiin kilnnen oder iDogen ; darumb baben wîr aucli sie, die Htrtzogin , damff «l>o beantwoni, wieE. L. dieselbig beyb^ent uienelien haben. Was uns oubn bierulïzuc wîederont- wortt ctnkbotnmen wirt, deszen mûszen wir uns getriis- Ira and aile aacben dcm lîpbe Gott bevelben. l'ml dem~

Arrn.

^ 56

1567. nach wir besorgen sie, die R^entin,. werde in ireai ge* Avril, fasten vornhemen behairen unddavon nummer ablaszen , sonder ire stercke gebrauch^n und uns je lengder je heff* tiger zusetzen , 60 will auch unser nottûrfft erfaidem , unsers bestens zu gedencken und uns bey zeitten vorzufle- hen. Seint deitinach, nach gestalten sachen,bedachtuBS und unser freundtliche liebe Gemahlin den negsten bia» ausz nach.unsermBr«dem und freunden zubegeben, und in diszen , onsem hochsten nothen und anliegen, E. und irer hern Yettem, zuvom aucbder herm Cburfur- sten zu Sachsen und anderer unser herren und freunddN^ rath und hûlff zubitten und zu gebrauchen, und uns der^ orten solang zu endthalten , bisz der liebe Gott gnade yerlehenet dasz diesze sachen und leuffde durcb die Kay. Ma^ und andere Ghur-undFûrsten also gemittelt werden, das wir und unser Geniahl und erben , auch unser un-* derthan und sunst gute und fronunen Cristen , bey unsem selbât landen und gutem ^ der relligion und inquisiticm halben j hinfûran ohne gefhar und beschwerung unsers gewiszes , frey und sicberlich pleiben niogen.

Dieweil aber disz ein hoche und gantz wichUge sach ist , die unser und unsers hausz und gantzer freundscha£fïl ehr , réputation und wolfart betrifFt , so wolten wir ohne E. L. und derselben hern Vatters rath und vorwiszen , als zu denen wir unser fûrnembst zeitliche zuflucht neh* nien , hierin ungern etwas thun oder vornhemen ; derwe- gent gelangt abn E. L. unser gantz dienstUche , freundtU- che bith , die wollen unbeschwert sein und diesze hoch wichtige und uns angelegene sache , irem hochem fûrstli- chen verstand nach , bey sich freundhch und Christlich erweghcn und bedencken, auch ires gehebten herrn

-i*

vtun guttbedûnclcea darûber anhorenunderfaittenhdf- fen, UD(1 uns nachmals ufs fûnierlicbst widerumb wiszen bufn, was docb beiil(i) £. L. in irem rath vor das b«st und erlichst erachten. Dan sovil die gelegenheît dis- ICT liinden belangt , so stehet es under baiden , hoches und niedern staodts personen , durchausz gantz und gar nintrauvrig , gefâhrlich uns seltzamb , und laszet sich inwhen , als ob es nocli nit ohne weîtlening und groszer bluKTergiesien ablaufîen werde , obsciion die Regentln ilbrreitz den vorzugh gewonnen hab und sich keines «icderstandtâ verseiien thue. l^niit uns nubn nii konne tagemeszen werden, als seyen wi? derjenige der da» wlck me kegenwher anreitzen uni bewegen , so wolten wir uns Ueber weîll von Iiinden wîszen und , wie gemel' , unseren berren und freunde ratb und hulfîe ge- briacben, aU das wir soUcbs elend anseben und dem- Mlbigeo, uQser gemûth und gewîszen zuwieder, beywoh- acn solten.

IJnd konneo E. L. btemebent freundlichen nit ver-

ulcen das sich die stad Valencien erst diszen itzigen ta-

p(a\ nacbdem sie zulanrhls zwey lage mit den groben

Buurbrechem beschoszen worden, zuw gnad ergeben

btt Wiewol wir nubn die Capitulation und anikul,

«nuff sîe sicb ergeben , nocb nit wiszen , so wirt es docb

■ôdi zur zeii darfiir gehulten, es werde mit inen eben

dieselbewbe^bnljeujwie mit dem von Venio bescheben,

Atn wiewol sich dieselbig sladi , ohn sonder waigerung ,

flcieh ini anfang ergeben batt, so werden sie docb der-

1567.

Avra.

, {tj itid. Le Prince n'avtiît Jonc f

'' ' Philippe, suirenue )e 3lil

. Ces jours ci; uvoirle 34 m

e ippris la mort du

! , dimanche dn R*meiui.

58

ï56r, niaszeii gehalten, das sie davon laufTen und haun un& Avril, hoiff verlaszen , und ist zu erbarmen das in solclier alten und herUchenstadt,bUweitleninetlîch tUc gaszeu nit ein einigs bewoliDet hausz gefundeu wirt; welrhs darumb fûmemblieb beschicbt, dacnit die andern Stedte darab ^n exempell nehmen und desto geduldiger zum kreuu krichen , und ist zu bezorgen es werde in aller Stedteu , durcb aile diesze landen uud aonderlidi denen die sich der relligion angenbommen baben und davon nit abste- ben woUen , aiso zughen ; who sie nit durcli inierceszîoa f bûUT und beistandt der Kay, Ma' und der Deutschen toblichen Chur- und Fùrsten dc^von erlediget werden.

Sunst ist es von der Kon. Ma' iiberkuniTt nocU still , und ist die gemeine vcrrautung ire Ma' werde nit •!>• baldt ûberkhommen kiinnen, gleicbwoll sollen ir. Mat. deraDucqd'Alba aile gewalt und niacbL bevolben baben, nebent einer nambbafften aDtzail Spanier und Italiiiner, bis in die fiinff Regimem Deulscber kneclit anzunbenica und die rail den viinITtItausent pferden , welchen die Hert- zogen Ericb und Ernst zu Braunschweigb und anders bewerben , in diesxe landen zu fiibren und der fiegentîn vorbaben mit gewali hinausz zusetzen. Was nuhn allain dieszen, tondern auob allen andern umbli^enden Reichon und Landen , sonderlicli aber dero relligion* Terwantenn Cburfùrsten , Fûrslen und Slenden , da sie diesz«r scbantzen nit bey zeillen gewarsainb nehmen und dera wiedertheill seine praclickcn verbindcm wiirden , bierausz vor ein geferlicbs feuer und weitlerung endt- stehen kiJnlbe, das geben wir E. t., als dem bocbver- stendigen , bieniit freundiicb zu bedencken.

Es bat auch die Uenogin zu Parma, Kcgentio, verschie-

xu Antorf die predigea vsrlMansii «ndt 1567. iluchaiïeD laszen wollen ; als nuhn sotlchs geschrey dem Avril, gemeineo man Torkhommen , so liaben sich die religions Krwandten , abm vergangen i3 und i5"° dieszer , in die hnihehen tliausenl sterck, in voiler rûstung zusamen gethanund kurtz umb das jenige, so inen dabevlior , der predîgten balben , vergont und nacbgelaszen , oder auch ires tbails nit halten wollen was sie liergegent angelobt und Tcrsprocben hatten , also das wir um menDigUcb ^eselbeQ zvcene tag alliier in groszer gefabr gestanden icini und uns nicbts anders als einer gemeinen biirger- licben und jamerlichs erwûrgens und plitnderns verseben liabeD;danE. L. tnogenunsvertrauen daszubaidenseiten in ilie acbt und zwantig ihausent bewcrier man geweszen Mindt und aie sacben einen recbten ernst gletch gesehen biben ; so tiatt es docb der liebe Gott also gnedig verhue- l«t, das der gantze tumult obn einig bluttYergieszen abgan- gra isL Gott geb das aile saclien aucb hinfûran zu guter luid seliger eadtscliaft raicben. Der Heir von Brcdenro- de iii^et zu Amsterdbamb, und batt der lierr von Megheo fein scblosz und sladt Vianen in UollandL belagert. Die- *eill aber die vestung nit allcrdings auszgefiin ist und Utei prot'andirt sein soll , so wirt sicb die nit lange ufiT- Itttwo konnen. Was gleicbwoll bîeruiï ervolgen und sicb ■uslfit zutragen wirt , das soU Ë. L. unverhalten pleiben. SoTil wir aber bey uns ûbersehen kijnnen , so dunckt uns •i tey umb dièse liinde gethan und werde ein jamerlichs fclutead verberen ervolgen und vill thausent frommer d rediicher Cristen umb leib und leben kommen , lO ilas Gott der Almecbtig nit sonderlicb abw endet und Deutsche lobliche Chur- und Fitrsten diesze landen

60

iS67> solcher jamer mt erretteii . Datum Ântorff ahm 9* rîL Aprilb A"" 67.

WiLHBLif Peihtz ZU UBiJUm.

An hem Wilhelmen Lind^T sa Hesszeik

Q I

No CCLXIXs

ArUelei relatifs au Comt» de Bréderode.

\^ Le Comte deBréderode étoil arrÎTé secrètement en fétricr à Amsterdam. Peut-être les eonditions suivantes sont celles <|q« la Gouvernante lui fit proposer le la mars par le secrétaire delà Torre. £or , L 160^. Il n'y eut aucun égard , se conduisit mèan d'une manière peu convenable enyers cet envoyé (iL L t6i^)^el demeura à Amsterdam jusqu'au 37 avril.

I. Sortira d'Amsterdam et fera sortir oeulx quy 7 aont

venus à son occasion , délaissant laditte ville entière^

ment en obëyssance du Roy. a. Cassera tous ces gens sans en faire d'aultres. 3. Desadveudra' tous ceulx quy ce réclament et ad-

vouent de luy. 4* Quitera toutes lyges* et confédérations sans en fimre

d*aultres.

5. Rechevra incontinent garnyson de sa M*^ en la vilk et chasteau de Vyane.

6. Ce maintiendra en tout comme bon et loyal vasall et subject.

I deM vouera. * ligacf.

. 61

7. Sy ce mestra pour [île] que c'est passé à la dëmence iSS^. ou jasdce de sa M". Avril.

8. El pendant que son AIl consultera sur ce que des- sus vers sa M" , ce retirera du pays, jouyssant seule* ment de son bieo , que il fera administrer par ces oEB- ciers.

D'Amsterdam le Comte le rendit à Emden. Le a6 mai le Baron de Hmlignj écrivit an Comte de Homes. > Et dit-on que le S'

it Bridcrode eit Jle avecque aa (emme vers Brème ou Him-

bouig. VoiU que c'est de suivre mauvais coD&eil ! Souvenez

lona ti j'aj esté profête. Il m'en desplaJI pour lu; et plus pour

oudame sa femme, qui est une vertueuse dame; mais certes de

Inj j'aj tODsjoDra douté d'ugne mauvaise fin , pour la vye qu'il

«aaoU. Wilknu , iîengel. a.° 5. p. 33 .

liETTBE CCLXX.

B. luii Steenhuyt au Prince (TOrange. Sur l'expéilition iti frires de Batenbaurg et les préparatifs pour défen- dre Grave et Cuyh.

** TanSteoiliDjisse nomme lui -même OfficierduPrioce; celui- ci ivoit acheté Grave et reçu lU«rT7 et Gîsbert , issus de U it Batcoboiirg, avoient pris s bit* prisaoniers peu après, et i

Cuyk en gage, de Philippe ïl. aaison très sacienoe de Bronkhorst rvice sous Bréderode; îb furent lis à mon en i56S.

Durchluchtige Hoichgeboem vermoegende Furst ende 'hiBere, mynen guetwilligcn onderdanigen dyenst aen U. P. ,G. te Toeren bereyl. lek scliycke U, P. G. zekere Placaet !^jt eenen beslotenen brieve, my vandenhoeve vaaBra-

J

63 --

^iéf. hêim g(MK>ttden cm U* D. sd!ty^ daemp te h&thmùÉ AtvfL nae teimerdesselven alzoe bynnen Û. stadt^^lMV OAieve entte m den iatide tau Guyck gepûblidi^ft éndé geàfeciÉ^ tiett zoUen wordefi ofF nyc^ Ve^ér can kïk U/ Dlr nytt t«rhaldett da€ op Pïiéschdaeh ^ delà latt^ JIkttûj teSdee- den omtrent te Tyer uren nae noen , beneren dé9K fl^dt GraefF doer den Maesstroom nederwarts gepassiert zjn sees scheepen ofF beyers myt knechten , treckende nae Yyanen , waervan ai» GapîteyneB waeren dejoneile' aotf* nen van Botettborcb , dewdcke ick, ah Uv Gv c^kdikfàf de limiten tan den lande tan Guyck onder ogheif^ëte^ den ben , ende zo yeele gearbeyt dat dezelre inédite in den lande gheenen schaede gedaen en hebben^ dan mach hem een tonne byers twee off drye geschyckt we- sen uyt etzelyke U. G. dorpen ende uuytten couvent van St Agathen, op dat zy nyet uuytten scbepen gaen en ici- den. De spraeck wa» datter twaaifThôlidert, dan nae myn versyen , was der omtrent de helfit. Oyck ben ick gead- tertiert datter zeker knechtiett van wegéfl dèaf GrtlévciÉ van Meghen gescfayckt zyn reeht boven Cuyck 6p glien zyde der Maesen te Midlaer. Vorder kan ick U. 6. nyet berghen , dat de boede welck U. G. weder geschyct had myt beslotenen brieven aen den Grave van Swartzent>orcli, my claichde zyn brieven hem genoemen te zyn van An- thoenis van Bomberghen bynnen s*Hartogenbossche, en- de wel drye uren ontholden (i), ende dat de boede î» gra*

(i) ontholden, « Buscoducum invaserat Brederodii nomine

« nebatque Anlonius Bombergius Antvetpiensis. » Strada^ 297. Pir^ occupé par l'hypothèse que toutes les tentatives pour s'enkparei'éâ^ vtHe» , étoient dirigées' par le Prinoe', Burgumbtf Mrta0t «Oecnito

es- ter Trescn was de brieven opgebroelten mochten wurd- i den, dan wederom ontbngea njet opgebroecken noch - gecancelliert dat men eiiichsins gesien off gemercken eande. Ick hfb van wegen U. G. durch verhanlreykung ies rentmeesters Ploenis ontf'angen vyff ende twiniich lia«ickeD ende vyftK'hhantroyers toi munition desgroeteo ùoeu bjnnen U, G. stadi van Graeve , mer gheen cruyi off looi ; Torder waer wel van noede knecbten te hebben lot bcwaerniss des buyss. Ende beb van derzelver saîc- keii Varjcken scrîftelyck geadverteert om U. G, montljck un te seggeii, dan noib egbeen aiitwurdt onifangen, maerbeb op welbehaegen van U. G, twee off drie per- Mcnen aengenoemen om 'tselve grole slotb te belpen bewaeren, ah ick in affaireu myns oflii-iums in den lande «Dde elwarts nioct vsesen, zo daer knechten op ende aff tKcken ; begberende van ailes ordînancie van II. V. D. om m j darnae ten besten lereguleren, deselve U. D. bter- ■ntCodt Almachtit-b bevelende, dewelke U. P. G. langhe ■n bochfryschen régiment geluckzalichlyck gespaeren «oet Gescreven ylents ujt Graeve , den dorden Aprilis ■Î67.

U. Furstlicker G. onderdaniger , Heurick Tftji Steenhuts.

^ Prîace von Orangien,,..

t tttr dcr itidt Grave eode 'sUots rut l'Cutck eu. ■nj'DCQ geoedigcn hccra.

Bomliergiu

Jilo Al

. La conilui > lellm du Pnnce , ne

1 SilTamducis procedere jussiu c qui reticDl pcnilaiit trois heu- >«> i l'ippui de celte 11

~ «4

t LETTRE GCLXXI.

Prince JC Orange au Roi JT Espagne. Il s*est démis de ses charges et va quitter les Pays-Bas»

1 567. */ ^^ Klttiti Hist. der ffM Staatsreg. L 488.) a croy mais à tort, AnîL ^^ Prince, en »e retirant pour des affaires domestiques , n'a- Toit pas entendu renoncer à ses Gouvememens. « Princeps Aurai- 9 oensis , offensas nonnullas praetexens , ab administratiome ommi 9 se abdieaiums et In Germaniam disoessums TÎdetur. » FigL ad Bùpp. 4i8.

Sire!

n me déplût grandement qu'il confient que je Vostre Ma*' si souvent par mes lettres , qu icelle a tant de grandes occupations: c'est à cause , Sire, de beaucoup de calurapnies et variances qui passent par le monde j signamment en mon endroit, pour lesquelles éviter je tiens Yostre Ma^ souvenante qu'il y at un an que su- pliois me pouvoir retirer en ma maison , ce que je n'ay sceu obtenir. Depuis , Sire , comme il a pieu à Yostre Ma*^ me faire escripre que je deusse faire le nouveau ser- ment , expressé en ses lettres , ce que n'ay peu efectuer pour les raisons qu'il aura pieu à Yostre Ma'*" entandre par les miennes précédantes , j'ay mis en mains de son Alteze tous les gouvernemens que j'avois par la bénig- nité de Yostre Ma*^ pour en user comme elle trouveroit le plus convenir pour le service de Yostre Ma'^ et tranquil- lité de ^es pays. Et pour autant, Sire , que me voiant main-

65

tenant desempescé de mes estatz et chaînes et que la saison 1 567. estpropre de cheminer, me suis bien voulu transporter vers Avril. Allemaingne, pouryestre quelque temps et entandre à quelques affaires, tant miens que ceulx de mes frères et soeurs^ lesquels ne peuvent plus longuemant soufirir Hion absance sans grant préjudice d'iceulz, que me £aict suplier Vostre Ma'^ ne vouloir trouver mauvais mon ditpartement pour achever mes dit affaires , et estre as- seurêe qu en tous lieux que me trouveraj , ne manc- queraj jamais à l'obligation et debvoir que je doibs à Vostre Ma*^ , comme sien vassal et serviteur très humble, et m'es- timeray bien heureux d'entandre ce qu il plairat à icelle me mander, car l'afection que j'ay tousjours porte à Vostre Ma*' et bien de ses pais , m'est tellement imprimée ^ que ne délaiszeray mectre corps et biens en tout ce que je cognoistray povoir estre le vray service de Vostre Mai^, repos et maintenement de ses pays, etluy demeureray tel par tout je seray.

Sur ce, Sire, baisant très humblement les mains de Vostre Ma^, prieray Dieu la conserver longuemant en très heureuse et bone vie^ De Breda , le jour d apvril 1567.

II ne restoit plus au Prince qu*à se retirer. Réunir les Gouver- neurs et les Chevaliers afin de prendre le fait en main (voyez Tom. n. p. 40) ; réunir les Etats-Généraux pour défendre les liber- tés do Pays, [L L p. 3a 5) ; telle avoit été son intention, et les le? ées en Allemagne étoient probablement destinées à soutenir contre les Espagnols les résolutions de ceux qui avoient qua- lité pour s'interposer entre la nation et un Souverain irrité. Peut-être songea-t-il quelquefois à user de son influence person- 3 S

66

l567« ^^^ po*^ résister à la force; mab il auroit eu besoin à cet effet de Avril. ^ coopération du Comte d'Egmont (Voyez Tom. IL p. 3a3). Durant les derniers mois les actions du Prince semblent avoir eu pour bot le rétablissement de la tranquillité du pays, afin que le Roi, à sa venue, ne pût se prévaloirdu désordre pour sévir contre les Protestans: mais les nouvelles relatives à la mission du Duc d*Albe , lui ôtoient tout espoir d'obtenir pour les Pays-Bas Toubli du passé et la toléranoe des Chrétiens Evangéliques. Les Confédérés étoient désunis , dis- sipés ; les Calvinistes et les Luthériens plus ennemis que jamais ; les Princes Allemands délibéroient sur l'envoi d'une ambassade ; et cependant la Gouvernante , après la reddition de Valenciennes , de Maastricht, de Bob le Duc , marchant de succès en succès, par- loit et agissoit dans le sentiment d'une supériorité contre laquelle toute résistance partielle venoit se briser.

Néanmoins le Prince eut quelque temps avant son départ une entrevue remarquable avec des députés des Calvinbtes. « De Ge- » deputeerde van der Religie syn eene vryle tydts te voren secrète» « lyk by hem gekomen om raed en advys te hebben wat sy doen » souden mogen om hen te beschermen : hy heeft hen dese ant- 9 woorde gegeven , so verre sy-luiden ab noch den naroe en tytd » van de Confessie van Augsburg wilden gebruiken , dattcr goed« a middel was om hen-luiden te beschermen , door middel en hnlpe

van de Duitse Fursten , maer als sy daer in swarigheit maekten , » en seiden dat se 't selve niet en konden doen sonder quetse » van haer conscientien , so heeft hy haer noch een ander middd » voorgeslagen: namentlyk datse in haeste souden opbrengen vyf of 9 600000 guldens , om die te gebruiken tôt hen-luider bescher»

minge , daer op sy antwoordeu dat se daertoe wel raed wisten , » om de selve op te brengen , dan begeerden te weten de roid- » delen hoe en in wat manieren hy hen-luiden dan beschermen 9 soude : den Prince seide dat sulx niet gelegcn en was te verklaren, » door dien het middel openbaer zynde , hem niet mogelyk en sou* » de syn aïs dan iets oorboorlyx daermede iiit te richten, datse over sulx 't selve mosten stellen tôt syn disposilie en discretie :

dan en konden daer in niet cens werden. n Bor ^ 166?* Il est difficile de conjecturer quelles mesures le Prince avoit en vue;

loiverselle. Des milliers les troubles, abantloa-

onli n rtïnlle decenkit que ,<l^jà alors, malgré ta FÎrcDnspcction [567. *c«>ntiim6c , s'il eât entrevu la moindre possibilité de réussi- Avril, te, il n'eut pu bésilé à tout exposfr pour prévenir le massacre des pauvres Chrétiens, Alait , humainement parlaul, ses tenlalitca cassent érboué, et l'Eternel réservoil sa vie à des travaux moins io-

[ruclueni. Son drpart c

iTtubitaiis plus (

WTMti le pava, firnlrrode partit aassi : la Confédération n'cxisloit plus. Sor dit

icEMJet ; Also bebt g)r bcniinde Léser mogen venracn hoe dat

bettcHxtod der Edelen eensdecU doorhaer ongestadigheid, Iwee- > dncfai , licbtvaerdigheid , en eensdeeb door de lisligheid der

Coutertiaate en baren Itaed le niel is gegacn. x I. i^S**. I4 GaavemantG avoit entièrement réduit les Pays-Bas sous

rnhfiiwiMi I da Roi. <> Nulla per Belgiuni urbs oppidumve nullum,

nlli uspiain arx «ut pigus fuit , qui , ccrtatim ejectis baeresum

Mgistrù ac seditioDum inccatoribus , non sese Régis arbitrio i ilementiaeqne tradîderll. > £/rai^a, p. 333. Elle s'en glorifia UN raison. " Exposuit qua ralione lurbas duobus postremis an-

lii eicitatas ante Aprilis eiilum ita compo>ucrit, ut Belgiuni

unirenam ad obedienliam Ilegi debllam redegerit. * l, I, 364.

ilati'agiuoit plus de rétablir Tordre, mais de Icconserverj c'est iquoinn peu de démence eiilsuill, même t^n maintenant ua ca- lUicisme exclusif. Pour susciter une opposition nouvelle il falloit k Doc d'&lbe et un régime de sang. Happer , auquel la sévérité da Duc éloit ronoue , prévoyoil ce résultat, Albanui brevi ito'

net' multo post Hex , si nobls crcdel , sab-

nian». Ostenilimui enim omnibus rationibus non modo in-

, Mil omni periculo plenam fore Ducis profectionem,

H U fiaL £pùt, ad f'igl; p. 1 15. Ce qu'il prévoyoit, chacun

M plus tard. Albaiii prrscvcram invbamque Bclgis aduii-

. fuisse bcllî occasionem principium^ue non al>-

> Sirada , 30^.

68

t LETTRE CCLXXII.

î^e Prince (F Orange au Comte éCEgmonf. Il expose

les motifs de son départ.

1067. *^» Les Comtes de Homes et d'Egmont tâchèrent de retenir le Avril. Prince dans les Pays-Bas. Cette lettre et la suivante en sont une nouvelle preuve. H eut une conférence à ce sajet à Willebrodk le 3 avril avec Egmont , Mansfeldt , et le secrétaii^ Berty. Sirada^ L 3ai. FanMetereny p. 46^, fait mention d'une réunion avec qud- ques principaux Seigneurs à Hellegaten y au commencement d'avril. 4je Prince savoit mieux que personne à quoi s'en tenir. Peu de gens prévoyoient les extrémités auxquelles on alloit biait6t se porter. Le Baron de Montigny , en apprenant la résolution du Prince, écrivit au Comte de Homes : « Pai extrêmement ressenti » le partement du Prince d'Orange , en cette conjuncture , pour » l'occasion qu'il donne au monde d'en parler diversement; et tais 9 mary qu'il n'a cru le conseil de ses amys , de vous et aultrea. Il » n'est pas bon d'estre parfois tant amy de son opinion. Pour Iny » estrc serviteur , je voudrois avoir parlé deux heures à luy , ors » que je croys n'y profiterois non plus que vous aultres n'avez fait; » mais pour ma satisfaction. Je suis bien ayse qu'il ast laissé » son fils , et voudroys qu'eusse fait le mesme de sa fille. » Wil-- lents y MengeU n.^ 5. p. 33a. Le Prince au contraire anroit désiré avoir fait le même de son fils que de sa fille. « Auriacus » paulo post discessum ex Belgio filiam tenerae aetatis , quae a in curià apud Margaretam aniicitiae causa agebat , ad se » ante adventum Albani transferri curârat. rt J, B,de TassiSy Com^ ment, de twnuU, Belgicis y I , p. 137.

Le ton de cette lettre s'accorde mal avec la manière dont ces deux personnages auroient, d'après le récit de l'historien Hoofi^ pris congé à Willebroek. « Vaarwel Prins sonder goed. Vaarwel M Graaf sonder hooft. a On hésite à admettre des traits pareils , transmis par des écrivains qui croyent pouvoir orner leurs ouvrages

I

MlMMirchargenrà tel cH'el de pompeux discours; car lesdialo- iSôy.

piti, Ira bons moU, et les vives reparlies lont auui des orDemcn»; AvriL

pouniiio] «'■bsliendroietit ÎU d'en a^ai^onner laurs écr'ixi ?

Mi'me il n'est guères prubableque le Prince ail voulu, peu avsut

wndvpart, pcnuader au Coiule de i^uilter le pavs nu deprendre la tnnet. La conduite de celui-ci durant les dernier» mois n'éloîl pu de nature à encourager des ouvertures de ce genre. Il paroll •^m le Prince t'étoit apperçu que d'EgmonI se lapprochoit du Cowe de Matufcldt, ou du raoios éloiCasseï disposé à relâcher \a liens d'une amitié qui lui devenoit à char^ ; et c'eat à quoi se rapporte peut-f Ire , et dans la lettre précédente ce qu'il dit de la 'ttonrilialion de certains grands personnages, et dans cette let- Ire tf passage suivant ; Hoc ipsum in conlroverïiam vocatur wi

ulli mihi amici auccurrcre debcnni : abs le peto utrum praeslet il imicoa meoi ab bac perplexitate liberem. En elTel le Comte , •'il faut ea croire &rai/a , se trouva dés lors plus en liberté.* Eg- ' BMlitt» etu animo paulisper commoto ob amici dîscessum , Inde

Imea laetîor , quasi absque veteri aemulo unlce securus partium ' prioiarum , adesse Gubematricî , ultro operam eipromere , retn- ' ipie curare pufalicani solito întentius coepît. p, 3ia.

ffallîs video mthi ofSciis satisfacere posse tuls in me neritis, cum video tîbi res nieas adeo cordi esse, et prac- ripue tam fideliter et multls miionibus me per litera» hortariut bic maneam; quibus etiam b ben ter acquiesce - ttm, ut pote profeclis a domino et homiDe nùhi aniicîssi- mo vt cui pturimutn alioquin tribuo , nisi hoc étante dccrerissent et ex aliorum etiam sententia. Nam hou tîbi perstiaitissimuin esse volo me profecùonem hanc susd- pvre, non quod aut difBdatn aut dubitem de Be^i alïo- rtunvc ei^a me volunlate , ciini tam me sentiam ab omni culpa alienura ut neque praesente neque absente Kege ex oODSCtentÏB altqtiera metuam , sed quod banc proferlioneni «•»u Btite J-VTf" cr'T Idque e\ co"**'''© pprentuni , nece

J

70

iS6y. flariômm et affinium meonim; et putotememinisseï AttiL cum ante annum eadem de re ageretur in consilio, in ea-* dem sententià me perstitissenisi quoddum pertinaxirideri nolo, vobis aliud sentientibus tandem cessi. Quod sinon fecissem, non paterer nunc eas calumnias quibus undi- que traducor. Et velim hoc apud Deum contingat ani- mae meae, quod Régi et patriae, dum eam conservare conor (quod praecipue e re Régis esse puto), praestiti; c[uâ in re cum nihil amplius praestare possin(i et cum facile mihi moiestiae excitari possint et hoc ipsum in controversiam vocari an uUi mihi amici succurrere de- béant ^ quarum rerum jam nonnulla se aperiunt indidai Tel abs te peto utrum praestet , ut et amicos meos ab hac perplexitate et me a periculo liberem. An ut sic incertns maneam , idque solus qui juramentum a Rege recenter exactum praestare nolui, ob quod vel solum in me conjiciuntur omnium oculi et vel praecipue ut discedam interpellât conscientia , cui satisfacere non possum dum hic maneo. Nosti enim quam maie possim dissimulare , quod necesse est ut faciam , et plus etiam quam alias , si aut Régi j aut Gubernatrici placere velim. Malo itaque ferre quicquid libère et aperte agenti accidere poterit, quam aliis placere cum detrimento libertatîs , patriae et propriae salulis. Spero itaque bis rationibus perpensis te non improbaturum consilium hoc discessus mei y et com- mittam reliqua Deo, ut constituât de eis ut ad gloriam nominis Sui pertinebit. Tibi vero hoc persuade amiciorem me te habere neminem cui quidvis libère imperare potes. Amor enim tui eas egît radiées in animo meo ut minui nuUo temporis aut locorum intervallo possit, precorque uteo vicissim in me sis animo quo semper hao-

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tenus fuistû Agoque tibi gratias pro epistola, quam iSSj. icribis Regem ad me, si Yelimyinissuruiny relinquoque ▼<>• Avril, lontati ejus ut faciat proutex re et usu Iridebitur : quamyis enim discedam ob ea quae dixi, non desinam esse Majestatis ejusobsequeutissimus yasallus, paratus ad onine obsequium quodillaesa conscientia praestare possum , nec tam procul reoedam quin redire possim, cum intellexerim operam quam hactenus fuit Régi esse gratiorem.

^•^i

t LETTRE CCXiXXIIL

Le Prince et Orange au Comte de Hornes, Sur le

même sujet»

\* Cette lettre a été publiée par M. Jmoldiy Bist. Denàfvûrd, p. mSoy mab il Ta placée mal à propos parmi les lettres de i564. Il suiBroit de citer la phrase n Bredae desitum est concionari aDtequam ADtwerpiae » , s'il pouvoit y avoir le moindre doute à cet égard.

Le 1 1 avril le Prince avoit quitté Anvers.

Ipse scis quam aegre tulerim recessum tuimi ab au- la (i) plures ob causas quas tune tibi exposui. Jam yero tibi persuade , me tanto magis gaudere , quod intelligam eo te reversum quo Regiae Majestati operam praestes et amids. Spero enim quod concordia yestra et reconciliatione eorum qui videbantur inter se dissidere , cujus aliqua mi- hi yidentur jam jacta fundamenta, et Régis utilitas et pa-

(i) auia. Le Comte , après sa mission de Tournai » étoit resté plusieurs mois à WecrL Voyez Tom. IL p. ^6S,

72

i567< triae salus procurabitur; ad quam rem notîssiinum est AmL necessariam esse oonoordiam eorum qui rébus praefutori sunt, precorque Deum ut suam sic vobis impartiatur gratiam , ut rébus eam opem adferre possitis , quam n^ cessitas postulat. Ego non possum non summas agere gratias , pro eo quod mihi das consilio , cui etiam literis acquiescerem , nisi , ut ad Egmondanum scripsi , ad cajas literas ne eadem repetam, me remitto, id omnino per décorum et conscientiam mihi non esset integrum ; qood tibi mirum yideri non débet , cum eaedem a mea parte adhuc militent rationes , quas toties tecum contulL Pro» cul enim absit a me , ut dum tempori inserrio et gratiam capto , conniveam ad ea quae obesse patriae aut con- scientiae et animo meo possunt, neque tam parum coii- stans yideri yolo , ut ea quae certo consilio et sententia parentum et amicorum meorum , diu antea decreyi , mu- tem ob non nihil mellis Hispanici (i) quod summis noUs labris illinitur.

Quod ad filium meum attinet , eum hue reyocayi , que eum yiderem antequam discederem , mirorque res eo re- dactas , ut jam sine suspicione atque ofFensione Domini et aliorum pater non possit yidere et alloqui filium , et certe cum adeo accomodemus nos clitellis , futurum bre- yi yidetur , ut non recusemus frenum et sellam. Quan* tum ad me attinet , non tam sum yalidis lateribus , ut eas ferre possim , nec eo animo ut aliis imponam. Malo ita- que pati quicquid eyenire poterit quam ut de me dici possit f me coactum ab eis quos tantopere damnayimus ,

( i) meliis Hispan, Cétoit le conseil du Landgrave Philippe: « Dac u die herrn sich nit das Maul schmiren lassen. » Voyez p. 43.

■ohierunt , [ quod ai) ipsis recepti sumus in gratiam , cum certi essent i Regem po5t suum adTentum eis gratiam et honorent ont- nem relaturum , nosque limis et transversis ocuUs aspi- ôendos et pro merîUs ab eo excipiendos , expoDendosque omnium vocibus , quae ut inter alia caverera , raaluî re- crAne. Aperte tecum ago , quod sciam me abs te baberî ini(T praecipuos amicos, quod et re ipsa cum volis coin- pnibabo. Quantum ad Comitem Aremburgensem , ago à gratias pro oblatis ofBciis, velinique ei vicissiin ea pnestar« ; nec opus est ullîs lîteris , cum plenam ei ad- Idieam fidem. Bredae desituni est concionari aotequam AKwerpiae. Quare nihil est quod hic quisquam caluin- nuiar. Quod ad praesidium arcis attinet , idem sentie', Kc tam cito dimitti poterit , quam ego dimissuin vellem. Oabtm Bredae i4 April.

4

Le i'Hnce te rendit avec son épouse le sa avril de Bredn à Gra- 1, Clè«es , et enfin à Dlllenbourg. Vers la mi-mai il en- niji Ludifigen van Hajnbur^ et fneob Schwaris au Landgrave CoiUuuiie de He&M, pour lui demander conseil. Leur InslruclioD, dal^ du 1 1 mai , ne contient rico de parliculièremeal remarqua- ble. Le a I mai il écrivit de Sîegcn une lettre Irèa étendue à l'Elec- •rur de Saxe, pour annoncer son arrivée eu Allemagne, etpo- I aer lu molifi desa détermina lion, et solliciter des conseïl-i. Il avoit Pa_v«-6as, « wie E. G, wir solchcs schrifiïlictieD und ctnrch umem Brader Grave Johannen miindtlich vor einer guten 1 venlendigen tassen. Vor viertzehen tagen seindt wir

> albi«r glâi'Llicb und wol ankommen. ° Il lui auroil écrit plutôt. I « K* id aber aulT nnscrm iieruflVej'seii glaublicb vorkommen, aiicb

> von E. G. und . . . hem Willielm* Landigraven 7.\\ Hesseri /ii I m lier Repnlin in den Niederlanden abgefcrtigtco baidrr Gesaiid-

74 -

ten (welche anfT oiNer eifordeni ans nicfai weitfa tob Gilln in de» Henogen voo Gûlichs behausuiig , Bensparg geoanot , aog^ sprochen haben) anzaîge gettuio das E. G. za jetziger zeitt io ireo lândeo nicht anzutrefTen were , sondern zur Kay. Ma* sich in eyl naher Prage hette begeben . Nbun ist uns aber konth getfaan worden das £. G. fortgenommene raysz keioen foiigang gewonnen» » (*{*M. S.}. Le oooteou.de cette lettre est absolument semblable à œlui d'antres pièces qae noua avons déjà communi- quées.

Il avoit eu soin de se ménager de boos correspondans. Dans la pièce suivante , qui est sans date, mais qui doit lui avoir été adres- sée pen de semaines après son départ , il j a beaucoup de noavellei et quelques passages intéressans.

CCLXXin/

Noupelles diverses , pour la plupart relatit^es aux

Pays-Bas*

Que le Roy et le Prince doibt venir par mer au Pays- Bas en septembre prochain : aucuns adjoustent que la Royne doibt suyvre par France , aultres qu elle demeure- roit en Espaigne pour gouvernante avecq le Président.

Que en Espaigne la Court a esté fort réjouye des nou- velles de l'appaisement des troubles , et que les villes s'estoient rendues en obéyssance.

Touchant la venue du Duc d'Albe aucuns escripvent qu'il viendra devant au présent mois avecq les soldatz Espaignolz^ du nombre desquelz aussy varient , les disans les uns de huyct ou dix, les aultres bien dexviii"^. Aucuns

75

Biiltr^ escripvent qu*il seroit contremandéet pourroyt iS67« bien attendre la venue du Roy. Mat

Que le Roy a déclaré de youIIoît user de toute clé- mence vers ses subjectz et ne les grerer des soldatz ea- trangers et pardonner à ceulx qui auroyent mespris , ce que aucuns entendent seullement de ceulx qui auroyent esté aux presches , aultres Tex tendent plus avant.

Que Sa Ma^^ a esté fort niarry (i) d'entendre le parta- ment de Monseigneur le Prince et qu'il désiroit fort son retour.

Que les gentilzhommes prisoniers sont bien ample» ment examinés , les ung disent que se soit esté sans tor- ture, les aultres que en torture; dont seroyent esté les commissaires Mons^ le Gonseillier Michaut, le Procu- reur-général de Malines , et le S' de la Torre: toutesfois que la détermination de leur cause serat réservée à la venue du Roy.

Que le Pape sollicite fort le Duc d*Albe a6n que en passant il surprenne Genève , à quoy leur samble que pourra souffire le terme d un mois (a).

Que le Roy de France faict refuz à la Royne d'Angle- terre de rendre Calais.

Que le Duc d'Alve ayt longtemps passé la mer , et que

(i) marry. Il est permis d'en douter: depuis longtemps Philippe ne raffectîonooit guère. Viglius écrit à ud ami : « Princeps Aur- » raiceosis cum tota familia nobis xxii Aprilis valedix.it, vix uih qaam , ut creditur , rediturus , quod nobis spem bonam pracbet » fore ut aliquando lUustrissimum Gard. Granvellanum nobis re- « stîtutum cernere possimus. r Ep, ad Hopp, p. l^^S,

(a) mois, « Genevatcs clam admoniti e|;isse Pium Pontificem » ciim duce Albano ut arma in Genevates facili flexu converteret. Sirada.l. 34/|.

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iS6y. aubheminde Bourgogne et Luxembourgh $e font gram llKi. des provisions pour recepvoir son armée.

A Rome est arrivé F Archevesque de Toledo ( i ) , auquel le Pape samble fort favoriser j sinon qu'il est ordonné que sa cause soit débslttue devant aucuns Cardinaux et depuis résolve en Inquisition.

Geulx de Genève ont requis assistence aux Cantons de Suisse , dont l'on escript que aulcuns ont faict difficulté , aultres offert de s'employer , et se sont pourveuz.

Le Pape a faict lever de gens à cheval et à pied contre les insolences des banniz de Rome et de Testât eodé- siasticque , à quoy doibt seconder le Vice-Roy de Naples.

Les corsaires ont prins quelque navire chargée de marchandise à l'ostie ' du Tybre, et le Pape s'employe fort pour y donner ordre et tasche d'effectuer avecq les Gardi-r naux de s'y employer.

Le Roy de France samble que desjà bien ouvertement démonstre de vouloir faire entretenir la religion y obser- vée d'ancienneté , et qu'il auroit faict faire ample correc- tion contre ceulx qui auroyent attenté le contraire.

Et entre aultres at on exécuté àThoulouze vingt quatre hugenotz et en sont enfuyz bien deux cens , les figures desquels ont esté pendues et leurs biens confisquez.

A Lyons est commandé par édict publicq , que les hu- genots ne peuvent plus tenir assamblées , ne collecter de- niers 9 ne avoir escolles et collèges, ne se mesler des afiai^ res publicques, ne de la justice.

(i) Toledo, L'Archevêque de Tolède fut accusé dé^ Luthéranis- me , et mourut eu prisoo après dix-sept ans de captivité.

* emboQchtire (ostium, QttiaJ.

77

Le Roy estant venu à Paris a defïendu les presches et- i5&J* assemblées des hugenotz et commandé que les prédicans ^'* fussent appréhendez et penduz , et que les maisons les presches avoyent esté faictes , fussent rasées.

A Mons' Dutré, général de Tartillerie, estant malade, a le Roy osté son dit ^tat , pour estre hugenot , sans le luy avoir voullu restituer après sa convalescence.

L'on escript aussy que le Roy doibt avoir déclaré qu*il ne veult donner ne conférer dignité, estât ou office que sent à aucun Hugenot (i).

Les Princes de Coréennes et Saleme,ambedeux' Huge- BOtz, sont mortz.

L'on dist que les Suysses ont refusé le passage aux gens de guerre Espaignolz et en on faict honnestement leurs excuses à l'ambassadeur du Roi d'Espaigne.

Les filz de FEmpereur demeureront en Espaigne, oires que le Roy vienne comme l'on escript.

Le mesme Roy doibt avoir escript à la Duchesse de Par- me, Gouvernante du Pays-Bas, de tenir tous les affidres en estât jusques à sa venue.

A cause de quoy l'on dist qu'elle superséde de procé- der plus avant contre ceulx de la religion.

La dicte Gouvernante a voulu mectre quelques enseig- nes de Wallons dedans la ville de Maestricht , et faire sortir le Conte d'Oversteyn avecq ses gens y estant en garnison , à cause que les citoyens se trouvoyent en si

(i) HugenoU La soumission des Pays-Bas contribua sans doate beaucoup à faire éclater en France , dans l'automne de i567 , la troisième guerre de religion.

' toQi deux (amho).

78

|567« grande multitude aux sermons des prescheurs du ditCon- Mai. te, estans de la Confession, qu'ilz avoyent faict auparavant aux preschesdes ministres qu iiz ayoyent enchâssez. Mais le mesme Conte a refusé d*en sortir ou d*admectre 1^ dys Wallons sans estre premièrement du tout payé , dont est allé faire ses excuses à la dite Gouvernante en Anvers.

Quatre enseignes de piétons, envoyez par Madame hors d'Anvers, ont efforcé au chemin ung monastère de Dames tout prez de la dite ville , et y faict plusieurs insolences ^ et y cerché par tout le Prévost des maréschaulx avecq ses gens pour les massacrer , lesquelz à grant peine se sauva^ rent , et en oultre envoyarent quelques ungs d'entre enfac en ung villaige auprez, ilz délivrarent par force tous les prissonniers du dit prévost , ayant très bien battu Tof- ficier du dit lieu.

L'Evesque de Gambray a voulu practycquer le Concile de Trente contre le Chapitre et Chanoines au dit Anvers , et procéder à la Visitation et réformation contre iceulx ; ce qu'ilz n'ont voulu tolérer , ores que Madame le leur at commandé ; parqaoy le dit Evesque les veult exécuter et à ce constraindre par force , mettant gens de guerre en leurs maisons , oires qu'ilz ayent appelle au Pape.

Madame pour ce refïus estant irritée contre les dits Chanoines, les a faict presser par le Conte de Mansfelt, Gouverneur du dit Anvers, de furnir par le payement du garnison illecques jusques à la somme de vingt mille flo- rins Carolus , et nonobstant toutes leurs belles excuses leur fauldra passer par , et les furnir , ou de bonne volunté , ou par constraincte.

Les nouveaux temples érigées au dit Anvers , tant de ceulx de la Confession d'Auguste que des Calvinistes , se

79

commencent à raser et les aultelz et statues es anciennes iSSj. Eglises à restaurer et ériger. Mai,

Et comme en la plus grande église , entre aultres sta- tues, fust mis ung Moyse avecq les tableaux contenant en langaige de Brabant les dix commandemens de la loy , et du costé de luy ung Jesu -Christ crucifié avecque la croyx, entre les bras duquel pendoyent plusieurs obligations deschirées et cassées , ayant aussy prosterné dessoubz ses piedz la mort , le diable j l'enfer et le péché : lesquel- les deux figures comme furent fort i^egardées du peuple^ le Doyen et Chapitre en ont esté scandalisez et ont faict grande instance vers Madame, vers le Gouverneur et Ters le magistrat , affin quilz fussent ostez, allégans pour cause premièrement que Tescript n'estoyt conforme au texte de Tescripture ; mais estant trouvé le contraire , ont prins Toccasion que les dites figures y ainsi mises, es- toyent pernicieuses et héréticques , et comme telles deb- Toyent estre ostées et rompues , à cause qu ilz ostoyent trop ouvertement les mérites des oeuvres et que tout le salut dépendoit de la seulle passion de nostre Seigneur. Mais comme par la contradiction du Curé et d'aultres ne le pourrent obtenir , ont finalement tant importuné que Hadame leur a concédé de pouvoir changer l'escript du [thioys] en latin , combien qu'il ne soit encoires effectué.

La Citadelle se faict en Anvers au monastère de S^ Blichiel, et aura de circuit , comme Ton escript , bien 6000 piedz.

Les Ambassadeurs d'Angleterre vont vers l'Empereur et luy présenteront l'ordre du dit Royaulme.

80

LETTRE CCIiXXIV,

Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d Orange. Sur la réception très peu satisfaisante de la députation des Princes Allemands par la Duchesse de Parme.

1567 E. L. wiszensich freuntlich zu erinneni

Mal welcher maszen von etzlichen Chur- und Fûrsten und uns ein wolmeinende intercession und vorpitt an die Herzogin Ton Panna , Guvemantin der Niederlande , der des orts betrangten Christen halben beschehen. Was nuhn itzbemelte GuYemantin unsern allerseits abgeor- denten Chur- und Fûrstlichen Gesandten uff ire an- prachte werbung hinwidder zur anttwort gegeben, auch sie, die Gesandten, uns samptiich in scbrifften desbalben referiret , darvon fertigen wir K L. in sonderm Yertra- wen Copiën, undt werden K L. daraus wie angenemb und wilkomb ermelteChur- undFûrstlicbe Gesandten bej berûrter Guvemantin gewesen ^ auch wie stumblich sie widder abgefertigt, vemehmen.

WiLHBLM VON HeSSEN.

Dem Pnntzén zu Uranien.

CCLXXIV-.

Instruction pour les députés des Princes Allemands vers la Duchesse de Parme,

* «

Les Princes dont les envoyés avoient composé la députatioD,

81

tloim Electenrt de Saxe et de Brandebourg , George-Frédéric t5&J. Ibrgnre de Brandeboiirg , Christophe Duc de Wurtemberg, Guniniiie LandgraTe de Hesse et Charles Margrave de Bade. L'Deeteur Palatio n'étoit pas admis, parce qu'il protégeoit les Cal- fiaifleSy et qu'on intercédoit uniquement pour les Luthériens. Ce Wt exdosîf est manifesté très clairement déjà en tête de Tlnstruo- tioB. « Dereo betr'ànglten armen Untherthanen halben so sich au

> der rainen lehr des heyligen Euangelii und der Augspersche Con-

> fcmoQ bekennen. » Par cela même leur démarche devenoit assez Hgmiifiîr* la très grande majorité des Protestans dans les Pays- IttéloU Calviniste; beaucoup de Luthériens, étant en général gens

oa aiaés , Tenoient de quitter le pays ; et les Princes Aile- lavoîeot par expérience qu'amener les Réformés à accepter b CoafeMÎoo d*A.ugsbourg , ce qu'ils dépeignent à la Gouvernante coaae nne chose assez facile , présentoit bien des difficultés. La temfae des Princes ne signffioit guère davantage que la condi* tioaitipidée par les soldats Allemands lorsque , se mettant au ser« linda Boi de France contre les Protestans , ils juroient de ne pas Mrrir contre la Confession d'Augsbourg. « Ne viderentur plane irophaniy dizerunt se non militaturos adversus Conf. Augusta- i, qood perinde est ac si jurarent se non militaturos adversus lados. » Languet ^ Ep, secr, I. 84. Figlius remarque , non sans niM»: t Confessioni Augustanae paucissimi adhaerent , sed Calvi- Mios omnium pêne corda occupavit , ut illi qui eam initio prae le ferre vîsi sunt, si eam promovere voluerint , longe se falsos toafiteri debeanL Multumque errant Principes Germanici , qui ^tolennem Legationem ad Ducissam miserunt , Confessionis- <)Qe ejus negotium tam serio egerunt , cum paucissimi hic sint , <|Qi ipsi adhaereant , sed ostio per Luteranos semel patefacto , ad vlMira errorum dogmata omnes propre progrediantur. » Ep. ad %p.p. 417.

LlottnictioD est fort longue et conçue en termes assez violens ^"^^ le Papisme ; il n'est pas étonnant que Strada écrive :

ubdlui Germanice scriptus , cujus sententia/I/^e odioseqite per-

* ''^ictata. L p. 339. » Nous en communiquons les passages qui nous ^** ï*ni les plus inléressaos.

3 6

82

%S6y. D*abord on se réfère aux lettres de k GouTemeiite da 3o tcpl.

liai, et du lo ocU i566 (voyez Toin. II. p. 379), et aux réponses que

les Princes y ont données. Malgré leur espoir que les choses po«p-

roîent s'arranger à Tamiable , des levées considérables ont lioii,«^>

Puis OD continue ainsi.

Die sachen lassen sich dermassen ansehen als wolte. durch erwentte' kriegswerbung nicht so sehr der un» derthanen angezogener ungehorsam oder Rébellion ge> strafït, als die grausamen persécution und verfolgung, w«- gen der bekantnûs Gottliches worts , mitt gewalt voitt» gesetzt îns werck gericht, und aiso die armen Cfarâten, so sich der endtt zu der reinen lehr des heiligen Euan^ gelii und Augspûrgischen Confession bekennen, be- schwert und undergelrûckt, und von solcher erkapttCB und bekantehn Augspûrgischen Confession zuni iMqpf» tumb wiederumb gedrangt werdenn.

Wie^ohl nuhn bey diesen niotiven und Terendeningoi in Niederlanden aus anstifftung des Satans, als der Ertzfeindt Gottlicher warheitt, welcher von natur allcm gutten feindt und seinen bosen samen alweg mitt under zu strauwenn' pflegtt, sich woU etwas zugetragen und begeben haben niocht wilchs Gott nicht gefellig, der Obrigkeitt zuzusehen beschwerlich, auch der liebe des nechsten nicht gemesz, wie man solichs dan auch der- halb gar nicht fur gutt achten oder billichenn , sondem vielmehr mitt denen , so es berùhrett , ein Christlîchs freundlichs mittleiden haben und tragen wollen.

Ob auch unter denen so von der Romischen kirdien und derselben ceremoniën im Nidderlandt abgewichen und zu der Augspûrgischen Confession getretten , vroll etziiche zu befinden welche durchaus bey allerley articeki

' erwihnte, » Rtreaen.

83

<ier Augspûrgischen Confession rechten Yerstandt nodi t^ôy* nr sôct so gahr gewisz nicht, sondern etwas wenige Mai. wngê oppinionen getast haben mochte; so befinden édk doch aosz allen denjehnigen was underschiedlich dor enden, ungevehrlich Yon anfangk disser widder- tMîgkeitt, sich zugetragen und bisz ufF den heuti- fjBa tig Terlauffen, soviell, das sie solche itzt emente widitigkeîten und nicht lôbiiche vomehmen, wie nid» L L. hiebevor freundtlîch auch zu gemûth pfthru, durck die Obrigkeit, Stendte oderandere vor- BdnB Tentendige leuthe , sondern mehrertheils durch fBMÎiiea unwissenden poppell Torgenhommen und ge*

Etbefinda âch auch ausz allem femeren eînkommenen koditen und erscheine auch ausz der sachen an ihr *dhit aciiier augenscheinlich , das dennest disse Nidder- Misdhie widderwertigkeitt, motus und entporungen , voncaibfich der religion und grausamen durch die His- pQÎidie inquisition gedraweten und zum theill ins '^fwk gerichlen persecutionen undt yerfolgung halb , sich ctsdidi éntsponnen.

IhMl aoriell die in etziichen wenig puncten vieleicht

»ocli irrenden belanget, das derselben unwissenheitt

^^<niemblichen daher rûhrett das ihnen die offentlich

pt^edig des heyiigen Euangelii zu horen nicht allein nicht

C^deycD , und der Augspùrgischen Confessionsverwandten

iroBKmer gelehrter leuthe schriflten und bûcher zu leszen

^ m besserer underrichtung zu geprauchen nicht ge-

**^tt€t, sonder sich solcher gentzlich zu entthalten bey

*«wcrer leybstraffverbotten worden.

Wan nuhn aber gleichwohl der mehrertheill disser

84

i567. Nidderlendischer underthanen, in gahr einer grossen Mai. antzahll, inn allen articein sich zu der Augspûrgischen Christlichen im Reich vor dem mehrertheil der Stendten angenohmmer, auch vonn den andern durchaus edicU und abschiedts weis zugelassenen und approbirten Con- fession bekennen , lauth ires der Nidderlenden derobalb in ôffentlichen truck ausgegangenen von sich gegebenen und durcb die Stende der Augspûrgischen Gonfesèion approbirten glaubens bekentnûssen , darvon unsere ge- sandten, wo nott sie yorzulegen , ein abtrùck bey handen haben solien.

Auch die andere , so villeicht in etwas wie gemelt nodi irrig und schwach sein mogen , aus keiner abgottisclie halstarrigkeit sûndigen, sondern sich gem in diesen hochwichtigen glaubens- und gewissenssachen under- weisen, eins bessem lehren, berichten und erutiren' sa lassen , darzu auch mitt Christlicher danckbarkeitt sa ▼olgen, jderzeitt und noch neulich durcb schickuog und in schriflten sich erbotten , das aiso irenthalb gutt hbff- nung zu haben der Almechtig Gott werde durch seinen Heyligen Geist inen von tagh zutagh zu mehrererkentnûs helfien , und auch sie zu dem rechtenn verstandt seines allein seligmachenden worts kommen lassen.

Wie dan auch derhalb dièse, nicht weniger aïs die jtzt oben gesetzten andern , fïir glaubensgenossen und mitt- glieder der Augspûrgischen Confession billich erkenuet, gehalten , aller christlichen hûlf und fûrderung theilhaft geachtet, und keines wegs tros/tlosz gelassen werden solten.

Dieweil nun diesem aIso, und wir und andere Char>

' nnterweisen (erudirt).

85

ianten, Fûrsten undt Stende , die wir uns zu den propheti- 1 56j,

ichen and apostolischen schriflten, auch der oflt angeregten Mal.

Angspûrgischen Confession, wie solcheaus denselben zusa-

■en gez<^en bey dem Artickell bey dem heyligen abentmall

desHemn und sunst durchaus, inn irem rechten und wah-

len Yerstandt, wie durch den ehrwûrdigen Hem Doetor

Martùutm LutAerum seligengepredigt^undnunûberviert-

Bgjarinunsemlanden, kirchen und schulen gehalten wer-

den, bekennen undberufTen, auch sonstin kein andere

(fispatation, dardurch aus der einfalt des glaubens ge-

idiritten und schedtliche kirchenzenck erregt werden

BÔditen, uns eîniassen woUen, vonn diesen armen leut-

tn nff jûngst gehaltenen reîchstag zu Auszpûrgk , auch

•dlliero zum vleissigsten inn schriften und sonsten er-

Mcht undtt gebetten worden sie mitt christlichen ge-

birlidien rath , hûlfF und beystandt nicht zu yerlassen.

Und wir dan auch ûber das aus irem underthenigsten

Mppiicationen und sonst soviel vermerckt , das sich die

lornembste Stende, stett und underthanen , in irer Kon.

WûT, Erblanden, zu allem schuldigen schleunigen ge-

kirsain erbiethen , zu keinem ufïstandt, ufTruhr oder an-

dcm ungebûrlichen beginnen lustoder lieb haben, son-

dem zom hochsten begirig und urpûttig ' seindt , soviell

mil Gott und gutem gewissen geschehen mag , i. K. W.

in allem politischen eusserl ichen dingen mit darsetzung

leib«9 lebens 9 guts und bluts, willigUchen zu gehor-

Als hetten wir aus Christlichen mitleiden so wir mit mnen haben und tragen , zuvorderst umb (orderung Got- tes ehr und ausbreittung seines allein seligmachenden

' erfaietiK.

86

1567. worls willen , darnegst aiich der Kon. W. zu Hispanien Mai. und derselbigen erblânden , krig, blutvergiessen , femere empoerung und enthlicHe zerrûttung darinnen zu yer- hûttung zum besten, nicht umbgang haben kônnen disser armen leuth uns anzunehmen , und disse yielfaltige und gepettene intercession bey yielen hocherwendter Kon^ W. zu Hispanien , diastUcb und freundtlich fûmi- wenden

Ils ont écrit^à ce sojet au Roi : les députés donneront à la Goii^ vemante copie de la lettre. Ils espèrent qu'on n'introduira paai l'Inquisition , qu'on prêtera l'oreille aux suppliques des sujets.

Sonderlich dieweil ausz Gottes wort und yielen exem- peln der biblischen und anderen historien einmal war imd gçwisz 9 das i. K. W. und aller anderer yen Gott geor- dentten oberîgkaytt yornembstes ambt ist , mitt hoegsteft grosten yleisz dahin zu trachten wie Gottisz ehr befûr* dert j falscher lehr widerstrebt , abgotterey auszgerottely dargegen die rechte Gottesdienst angestellet wùrde , und man sich je mit der Christenblut nit beflecke.

Nun sey aber Irer, der Guyernantin, L. selbst und aller weltt unverborgen, wie ger mancherley aberglauben , greuel , irthumb und abgotterey nun yon etlichen jaren hero im pabstumb eingerissen und yon tag zu tag alao zugenomroen das auch der Romischen kirchen nahe yerwandtten und hoch yerpflichte nicht allein dasselbig | sondern auch das derohalben innen ein gutte scharpflb Ghristlichen reformation zum hoegsten yon noetten ^ be> kennen miissen j und auch derwegen nun yon 5o jaren hero aus den Deutschlanden yomemlich, und aus andem liinden mehr, vielfalttige beschene clagenn und ûbergebene

87 ~

gnnbeM:hwerlidie gravamma , man wol von einer zeît 1S67, m étr andem eines algemetnen frejen christlichen cou* Mai* effifi dndurdi obingeregte reformatioii Torgenommen and die grewiichen miszbrauch abgeschafft werden sol- teO| Yeitrostet ,• sich dessen auch mitt hochster begirdt ond Yarlangea eygentlich versehen und darauff gehoffet, sosej docfa , wie wissentlich , derenthalb bis uff diesen tÊ^ noch nîchts ervolgt.

Ihidt obwoll un ter dem schein eins sokhen concUu

der babdschen Cardinal und BisschofiF etzliche in grosser

nad m Triendt beisamen gewesen , auch sich daselbst

dxlidie gar uncristlichen Termeinten décret vergliechen,

vnd aber die Stende der Augspûrgischen Confession die-

lAe Trientische yersamblung jemalsTor ein firey Christ-

iidi oecttmenisch eoncilium nicht gehalten oder die rer-

ttebue ire besdilus annemen konnen noch sollen, son-

den ifiéselbig zu yerwer^en und zu recusieren , yne dan

a uderschiedtlichen malen durch ein in ofFenen trûck

Mttgegangene recusationschrifft geschehen , billiche er-

kebiîcbe gutte ursachen gehapt, und wol gesehen was

mu aoldien partheilichen concilio fur firucht und ergemûs

fi^en werden

Suireiit cDCore plusieurs remarques contre les décrets du Concile.

Die armen leuthen sind zu der ETangelischen raynnen Ichr und der Augspûrgischen Confession getretten , haben diefldbig vor recht erkandt, und sonder zweivel unter •aderm sotîH desterlieber ahugenommen, dieweil solche beydenhochloebligsten Kaysern Carolo und Ferdirumdoy bocfa miltester gedechtnûsz sehligen, sonderlich bey dem

- 88

i567* artickel jusUficationis ^ darufif allain die sehiigkait ste* Mai. het (i), selbst nicht zuwidder gewesen, sonder sie darûber im Reich einen religionsfriden mit hoher verpoenung uf- gericht und bishero erhalten

La violence ne sert de rien en matière de reli^on. C'est ce qa*oii a vu de tout temps ; encore récemment en France^ Les Pays-Bas , en cas de mesures sanguinaires, foumiroient une nouvelle preuve de la vérité du proverbe : Sanguis Christianorum semen et irrigatio JEcciesiae, Qu'on s'unisse plutôt contre les Turcs , ces redoutables ennemis delà Chrétienté, qui dans les derniers temps ont remporté tant de victoires. « Gar nicht zu zweiffeln das dièse und derglei* » cben strafTen Gottes von wegen der Abgôtterey und verfolgang » der armen Christen herwuchsenn.»

So wehre unsersz ermessens der negst sicherst , rath- sambst und richtigst wegh , auch unser dienstlicber tre- wer rath und freundliche wolmeinung , das die Kon. W. 9 in betrachtung aller nach der leng erwendter undt an- derer umbstende , gefabr undt geiegenhait , in nahmen des Almechtigen Gottes den niehr undt itzo erst erweiid* tenn heilsamen Religionfrieden , wie derselbig als das al« 1er bequemest, fùglichst , eusserste mittel durcb weylandt hochstermelten L K. W. Hern Vatter, Keyser Carln , hochmiltister gedechtnùs seligen , undt gemeine Stende des Reichs Deutscher nation , im jar 66 zu Augspûi|[k ufTgericht, und hernacher von auch bochloblichster ge- dechtnùs Keyser Ferdinanden seligen , beliebtt und xa niehrmahln bey andern Reichsyersamblungen stattlidi Gonfirnûrt und bestettigt, an die handt genohmmen, solchen in L K. W. Nidderlanden, gleichermassen

(i) ttehet. Voyez Tom.L p. 171.

iiD D, Reich, Tûrderlich auch angertfhtet, und Tentiùg des- 1 567. sdben (len uDderthasen die Augspiirgischen Confession, Mai, und aho bcjde in erwendten frieclenn begrieffenen reiigî- 00, allergnedîgst t'r<;yg<; lasse n undt sich der einen oder derandem olinegefahr und beiriingniis zu gebraucliea, gedoldett , verstatlet und nachgesehen hatte

On coDtinue à décrire les bons résultats de I3 paix de religion.

Ou mistertraweii zwisscbcn beidcrseits Bdigioastendenn hat

uRgchàrct. In den frej-und Reiclisslelten vro bejde Religion in

Dcbung neben eioandergeduldetl, hal man sicb cînigcr unrufai-

gcn zerrùttuDg DÎtbt lu befahren gehapll Uadt auch die Slàndc

itcr papislischen Religion sind seitihero .... auch jegen ihren ngcnen underihanen , so der Augspûrgîschen Coufession seindt , ( omb gar vieil miller woiden. u

Wïe diesz unsere Gesandten in alwege , sovil an inen , die sachea dahin mit bijclistcm fleîsx zu ricbten und diri- giren wissen werden , damit Itis zu der Kon. W. résolution mit atlerhandt emstliclien verfolgung und thatlidien vor- habra ingelialtcn und geniach getlian werden miige.

Wan nun innen,den gesandten, ufbegene audientz und bescheën anbringen zuw antwourtt gefellet , odersunst anfiitigs begegnet, solehs sollen sie uns mil gnugsatnen ombstenden fiirderlicli uf der post zu wissen tbun.

Gnsers besehaidts darauff erwartten , das obgemeitte aile und wo fùrtter bei werender tractation verlauffend sicb lutragen wûrdt,in ire relation, so sie unsz derhalben xn irer widderkiintft schrifllich thun sollen, zu biingen, viciuig uffmercken und verzeichnen.

Desz zu urkuodt , Actum.

90

Réponse au nom- de la Duchesse , donnée par le secrétaire Scharberger ojux députés des Princes Allemands.

1 567. % ^ "'^^ P^ surprenant que la D ochesse qui , après avoir triom- MaL P^^ ^^^ *^ adversaires , étoit assez mal disposée à accaeillir la Députation , n'ait pas été satisfaite du contenu de la Remonstrtnoe. « XJnus legatorum haec oinnium , qui aderant , indignatione f atus , ii- » bellum tradidit Gubernatrici: quae amotis legatis, de re in Senata » deliberans (ut eratacriter offensa) remittendos absque responsione » senliebat : civilius tamen visum si Scarembergius respondereC. » Sirada , I. 33o.

, Die Herzogin hat , nach gehabter getreuwer ro» ktion derselbigen inhalt , inn grundt augenscheinlkh be* ftioden y das ihre Chur- und Fûrstiiche gnadçn aller ia dieser Nidderlanden endtstanden und yerlauffen be* achwerlichen uffrûnschen handlung zu milt bericbt, und das sie in diesem fall der uffrùrischen gemeines friedens widderwerttiger leuthe lechfertigen und unerfindtlichen angeben , nicht allein mehrem beyfall und glauben wed- der der Kon. Ma^ , deszgleichen i. F. H^ hiebevor an sie und ettliche andere vornheme Chur* und Fûrsten des bailigen Reichs gethanen auszfûrlichen grundtlichen be- i;icht und ausschreiben zustellen^ sonder auch dersel- benn ofTentlichen bewiesenen ungehorsam und rébellion under ersuchten schein der widderwerttigem erdichtes vorgeben , ettiicher niassenn gernn beschemen woltten , dan einmhal ein yder iriedliebender unpartheysches ▼«*-

91

iUiidts und gemùu^ auszangerurten KônigUcbem und 1567. ihren fûrstlichen Hochheit auszgangenn schreiben, Mai. gDugsamblich upd aus2fliûrli€h zu erlemnen , wie grob- lich und groszlich sicb ettliche dieser Nidderlanden aar gjeborige underthan gegen i. K. M' , aU derselben ordentr licben todii Gott vorgesetztenn Oberigkeitten , obne ei* nige befûgte uhrsachen mit vergessung ihrer ehr, pflicht ond aidt , vergriffen , und also durch ir selbst bochstraff* messig vornebmen und geùbte walUbatten , in dem das m sich gegen ihrenn nattùrlichenn Herren mit wafSeii ieindtUch ertzeigt , die bilder gestûrmet , kircben und Closter beraubt , abgebrandt , consistorien und andere ungepûrlicbe Statuta zu erachtung und undertrûckung der Oberigkeit ufgericht , und endtlich ailes bûrgertich und pollitiscb wesen zurmttet , i. K. M^ dabin gedrun- gen das sie sich, zu erbaltung schuldiges geborsambs und stillung endtstandener und sorglicher entporung, mit in- heimischen und dann auff vorgebende Rom. Kays. Ma* 9 unaers allergnedigsten Hern , zugeben und bewilligen , , mit auszlendiscben kriegsvolck Torsebenn und geyast baben mûssen macben , wie dan sollicbes ailes leidermehr dan augenscbeinlicb am tage und keiner weittern bewei- sungbedarfT.

Also das bocbermelte Cbur- und Fursten der ndiue uad ihrer ytzîgenn beschickung und unnottwendigenn weitileufFtigen erinnerungen , woU ûberhabenn sein^ und den angewantten uncosten ersparen betten mogen , die- weill dodi Ihre Cbur- und Fùrstlicbe Gnaden , ja auch diewenigste Obrigkeit, iren selbst underthanen sollichen {reventlicben auffûrischen muttwillen und o£fenb»« ré- bellion obne zweifFel nicht gestatten , gescfaweigen das

92 -

i567« '^^^ Chur- und Fûrstliche gnade erst anderer poteiitateo Mai. in sollichen unleidenlichen sachen , mas und ordnung stellen solten wollen , sonderlich aber der Ron. Ma* zu Hispanien , die Ton angebornner natur eines koniglîchen miltreicben gemûts und fur sich selbst zu keiner unnott- wendigen kriegsrustungen , noch TÎell weniger zur stûit- zung ihrer selbst underthanen unschuldigen bluts , mit nichten gneigt , und sonst einigen Ghurfursten , Fùrsten oder Standt des Hailigen Reichs , wie es durch sie mit re» gining ihrer underthanen , landen und leuthenn , in reli- gionn, prophan, und andern allen sachen , gehalten , gar nicht anfechten noch bekûmmern , sondern einen yden das seine handlen und yerwalttenn , und niemandts un- derthan wider ihro herschafften verhetzen lassen. Der- wegen man dann i. R. M* mit sollichen sucbungen und persuasionen, wie billich, nit allein yerschonet, sondern yiellmehr mit derselbenn, in ytzigen ihren beschwerli- chen obliegen , nachparlichs mitleiden haben und tragen, ja auch aile mithûlffliche handlreichung und stewer' thun solte^ solliche alhier endutandene allegemeine antroende* gefhar und ûbell zu Torkhommen und endt- lich abzuwenden, dieweill soUichs oder dergleichen auch andern oberigkeiten leichtlichenn widderfharen mag. Darumb wlssen I. F. H. in demjenigen , so ihr ampts und GuTemaments halben yertrawet , und bevolhen und biszanhero in diesen landen Ghristlich und loblich heer- kommen gepraucht und underhalten worden , wie gutt- lich zu ermessen j keine Terenderung zu machen , noch einigeungewonlichenewerungzuzulassen. I. F. H. wol- len abermehr hochgedachterChur- und FûrstlichenRîithe

93

ùbergebene schrifift , wîewoU esz ohne sondere nott, die- 1567. woll IhrQiur-undFùrstlichen gnaden, lautt ûberreich- MaL teroopey , uff der unruigen ungehorsamen leuthe unbe- tfendigen bericht j hochermelten Kon. MaL albereit voq»ttlk^ geschrieben , L R. Ma^ zu enter gelegenheît m sdikken und derselben anttwortt hieruber erwarten, der ODZweiffenlichen zu^ersicht L K. M^ die werden aus hodibegabteB beiwonenden Koniglichen verstandt sich m sachen, wîe obertzeit) aller gephûr wbzen zu verhal- tteo.

Das ailes baben hochennelte meine gnedige Fûrstiii und Frauw die Guyernantin den Cbur- und Fùrstlichen Gesandten zur antwortt nicht Terhaltten woUen. Gesche- ben zu ÂnttorfT, am ai"^ Maij A^ 67.

Ex commissione illustrwimoB Dueiisae^

Y. Scharberger.

N* CCLXXIVS

Rapport fait par les députés des Princes Allemands à leurs maîtres touchant les particularités de leur séjour dans les Pays-Bas*

\* Ce récit est plus complet que celui de Strada , et en différa quelques rapports.

Den ig Blaîj ist uns des Scharmbergerscb substitut endtgegen khonimen , gen AnttorfF geleidet, da uns die

94

tS6y. Hern der stadt ein schone herliche herberge bestalrfl.

M*!* Sobaldt wir umbhalb drey vonn den geulen ' bey harttem platzregenn, soden gantzen tagh gewehrett, abgestannden^ tind blôszlich noch also nasz annfingen zu morgen zue esaen, schickte Grave Petter Emst Tonn Blansfeldt einai von Munchauszenn zue uns , wir soltenn hienauff zuf Hertzogin khonimen unnszerewerbungen vortzupringen ^ darauff wir die ungelegenheit vorgewandt wie wir nodi inn stiefFeIn , nit zu morgen geszen , keinen diener (dan die rosz weidt vonn unsz inn einer andernn herberge ge* «tanden) bey uns noch kein felles* aufTgemacht , keynne schriefiten bey handen hetten , bathen weill es , ehr dann wir zu morgen geszen und die geull versehen , abendt wûrde sein , die audientz ingestelt mocht werden biai morgen.

Bringt Munchanszen solichs seinen Hem widder ahn ^ der inn alsobaldt wiedderumb abgeferttigt , er soll uns sagen die Herzogin und der rath wartteten aufT uns y findet uns noch an> disch und eben bey obangezogenen ungele- genheit, darbey wir auch verharrethen, mit fernerm ver- melden I. F. Gn. uns zu Lier bis zu den 4*** auffgehal» ten, hetten verscheinen fîreittags, woman uns zugelaszeOi gehortt, und am pfingsten abendt abgeferttigt mogen werden , wheren heut also baldt aufT des dieners ann- kunfftvon Lier verreiszen , und , wie ehr fur augen zu se» hen, zur audientz gar ûbel genycht , bathen abermall L F. 6. solichs inn gnaden vermercken und morgens zur audientz khommen laszen woUen. Denn 20 kompt Scham- berger frue morgens , zeigt ahn, L F. G. umb 9 audients zu gebea endlschloszen j erscheinen zu rechter aeit , wur*

in mcfa ûberreichten Credpniz von I. F. G. gehort tnn tS&j.

bejseinn der Bresidenten Vigelij , Graven ron Egemundt , MȔ.

'.kniogen Ton Arschott , Graven von Mansfeldt , Doclo-

fii Bruszeller' und noch eines andern Doc-tors BarU-

moodifi , Scliambergks und beyden Secretarien von Jct

Aue;b«gehren,nach gi'hallenem ralh, die werbung inn

H-hrieCften , die ihnen , in inasien sievonn worll au worit

vu iév inslruclioii gelzogen und E, F. G, hierbeneben

m s«ben , ûbergeben wurden ; damber wieder in die

herbergezu ziehenuiid fernnern bescheidts zu erwarnen

j^eiszen. So drr von Mansfeldt widder heim zucbt,erfor

dertehrdenSachsischen{i),zeigt ihm ahn wirunsheim-

Hcii und eingetzogen haïtien , keinen btirger zu uns kom-

men laszen sollen , dann soichs allei+ey nachdencken und

sonst «nrecken mocbten, das ehr aiso guether meynung

fur sich seibst vertraglich uns antzeigen wolle.

Den 21*" umb vier uhr nach eszens beschîckt man uns widder und vorlist uns die antwort, vrie E. F. G. ausz beygelcgter copeien zu ersehen , daraufT wir replicirt uns- ïere gnedigste und gnedige Hern keinen ofTentiichen i*bellen, kircben- oder closterstûrmer mit dieszer ihrer intercession und vorbitt geineint oder eingeschloszen ha- ben wollten, theien allein ahn l. F. G., umb der Ehre Gottes wtlten , Qeiszigk suchen und bittcn I. F. G. aile scberfTe der straffe und die hoohschedtliche Inquisition ge^en die frommen Christen , die sicli vonn anfangk dies- ler wîdderweriiigkeytien in rechtenn scliuldigen gehor-

(l] Sachiiichen, ' SaionUc Irgalu'

> bcnuu^ci Seplirmvirun] ïuum gliori

> nem. Stmda, \ii.

i! indici

~ 96

1667. ^^^^ ë^S^^ ^î® KoDD. Wûrde udcI andere gebûrliche Mai. obrigkeitt verhalten, einstellen und abschafTen, und ibnen, zu trost ihrer gewieszen undheill ihrer sehlen,die Augspûrgische, der prophetischen und apostolischen achrieilten gemesz, Gonnfession gnediglich Tergonnen , und dohin gegen Kùn. Wûrde bestes fleiszes handtlen und befôrdern helfTen wollen.

Danckten I. F. G. siesich^ inverlesener antwortt, diesze unszere Torgebrachte werbung Kûn. Wûrde zu ûberschicken gnediglich erbotten , bathen aie darbey das bestethunund viellgedachte ihre Kûn. Wûrde ^ wie L F. G. das âus hochbegabten yerstandt zu thun woU wusten , zu dem endt und Ghristlicher sannfTtmuett be- wegen, auch, bisz aufTihr Konn. Wiir. érvolgter gnediger resolution, roitt allenfernem gewaldtsamen beginnen und scherfTe der persécution einhalten wolle.

Daran wûrden I. F. G. der kirchen Gottes ein sehr nûtzlichs j dem Ewigen Gott ein hoch angenehm werck , E. Chur- und Fûrstl. Gn. ein besondere freunddscbafit ertzeigen.

lieszunsz die Guyemantin widder antzeigen es pliebe bey der vorigen antwordt(i),wûsten darin nichtszu en-, dem; begertlen wir ufF unszere widderheimkunfft ein ider innsonderheit seinen gnedîgsten und gnedigen Hem L F. Gn. freundtlichen grûsz und gepuerenden dienst Termelden wollen , darauff wir die ergangne antwortt inn schriefften begert, Ihrer F. G. ihres freundtlichen gegen

(1} antwordt, « Subjîcieotibus legatis se Untammodo oratom » venUse pro sociis Augustanae confessionis , qui culpâ mcoi ha- » bebantWy nihil ultra responsum. » /. /• 33o*

97

mnitiere gnedigste und gnedige Hem anerbiettendsl iS&j, hodiiich bedankt, daszelbigh neben ander ergangenen MaL tntwomE. Chur-und F. G. unszerglûcklichenheimkunfft lOTermeldeD, erpotten.

Im ausBgehen thalen wir , auff deren yon Battenbergk

kgerendt, ahn Egmundtund Mansfeldt, in nhamen Ihrer

Gnaden zweier gefangner brueder (i) , ein vorbitt; erbol-

toi âch des besten zu tbun , und wamnet uns Mansfeldt

âbermall mrir sollen uns der bûrger und ihnwohner

OKkscUagen: man wuste woll weher zuw uns ein und

aanwdir gangen, sie Terbeszeiten ibren handell damit

gar lui, wurde allerfaandt darbey bedacht, und nitt woll

▼on uns auffgenohmmen.

Uff die nacbt ludt der Grare von Konigstein uns , den Gncwen fon Egemundt, Mansfeldt, den BisschoiiT Ton Gammericb , und Barlamundt zu gaste , deren docb keiner aii£F unsem erscheinen , wie der von Konigstein selbst bduaitt^khommen batt wollen. Den 22^ (2) nach ent- I^Miigener copien der Antwort seindt wir gleicb u£f ge* und danron geritten.

lUle fut l'iMue d^UDe mission tardive çt qui De fait pas grand iKNineinr aux Princes qui y prirent part. FigUus semble trouver ^'on les Avoit traités avec assez de ménagement. « Yisum nobis » kic fuit non ingredi cum iilis ullam disputationem , licet eorum » improdentia merebàtur ut pro qualitale negotii ilUs de eodem » atramento respooderetur. » Ep^ ad Hopp, p. 427. Hopperus écrit

(i) brueder. Yoyei p. 6i,

(9) Den 22^. « Quarto ex quo vénérant die rediére , non diisi- fliiilati offenaioiie , praeter Saxoniae legatan. % Lh 33i.

3 7

l56^ t C0 si^et : «i Le^atio PriDcîpiam GcrnMOÙie mullit bic roa^DAm ad-

Kdnî, » miralioDem movit , et respoosio vestra muUis placuil , dispUcuît

» Donnullîs. Quo jure , quâ injuria , non est meum judicare. Ego

» sèmper ex îis sum , qii! bene factis cupiunt honorem baberi. Sed

» ooD omnibus eadem seolentia est. » BpisL Hopp, p. i3t.

t USTTAE GGLXXY*

Le Prmce d Orange au LanJgrape Guillaume de Hesee. Il regrette que V intercession, des Piinces AUemamds auprès de la Duchesse de Parme aii été infruciueuee.

. . £. L. Schreîben sanipt defoselbigen> und elzlîcker deutscher Chur^und Fûrsten abgeordentenGesAndt«Bv90 iii.den Niederlandenden armen betranglen Ghristenda^ sdbftl zu guetten bey der firawen Hegentin gewvMD, Xtt«> ruckgebracbten relation wafr.ineD darundon begegeat^ dif haben wîr nebent der ioûm^u HegeoÛBi andtwoil ^ bej zaiger, E. L. zu uns abgefertigten boten^ entphan^an^ und bedancken uns gantz dhienstlich und freundtlich das £• L. unsz dieselbig aiso verlraulirh mittgethailet haben ; wir Éiochten aber woU laiden und wùnscfaendasy uf E. L. utid hoehgedachter Chur- und Fiirsten. Christlicher und wol' meynendtîntercediren und vorpitten, eine solche antwortt gefallen wehre die zu mehrder richtigkeitt und besten- diger ruhe in denen Nieder- und oberlanden, auch sonatet halben , hette dhienen und aile kûnftige weitterung ver- huetten inogen. Weil es aber noch zur zeitt nicht katt sein wollen, so musz^n wîr s .auch dab^y beruhen las^en und die dioge den.lMaJbwGaU uadd^n* «câtt kaToholifi.

99

Der Almechtige wolle Duhr denen, die sich ires gewissens 1 56^, Uezwisschent beschwert finden , soriel trusts und gnade Juin. foMmen, das sie der zeitt mitt gedult erwarten mogen. .... Datum JKIlenbergh , ahm i3^ Junij A^ 67.

Abn Hero Wilhelmeo , Landgraf ta Hesien.

CCLXXV/

Projet d^ Adresse des Princes Allemands à la Reine

Catherine de Médicis,

V U parott qne les Prioces Anemands projetèreDt d'envoyer OMÎ mie Dépotation en France. Da rnoin^ il y a aux Archives ^ Bmiite d*une lettre à sa Majesté Royale: « Concept einesschrei-

* beat an die Rôn. W. inn Franckreich y in namen ettlicher der

* AafipArfischer Confession verwandten Churfûrsten und Fur-

* steo« » Us ne doutent pas que S. M. ne s'intéresse aussi à la situa-

^ioa des Pays-Bas, ou Ton persécute les pauvres Chrétiens , qui

aliaiidonDent le Papisme et suivent le commandement de Dieu

dca cmstlîdieD befehl Gottes abgotterey zu meydenn undzu Aie-

"* Woo»). lisse flattent doncque la Reine appuyera leur intercession

^tiprct de son beau-fik^ le Roi d'Espagne. Ils lui rappellent les dé-

effets des persécutions en France dans le passage suivant.

, . . . . Und wîewoli E. K W. wir deren in Franck-

auszgestandene gefahr nitt gern erlnneren , jedoch

dieselbig durch solch ihr selbst anligen wûrcklich zu be-

fiuden^dasdurch menschliche yersehung , schwerdt und

^^^■nuM^, Gottes wortt und lehr ChristixîiAw, verhindert ,

100

i567* eyngethan oder gedempt mogen werden, sondem ûber Juin, aile menschliche vemunfft und widertreibung als eyn yerborgenn fewer ausbricht, und nicht desto weniger letzllchen die gewissen fîrey gelassenn werden mûssen.

So fernn nuhn E. K. W. und andere mehr dergleicben genachbartte Konigreicb undt lande , anfenglichen den armen Christenn die predig frey und sicb zu der Terfol- gung nicht bette Terbetzen lassen y baben dieselbig nue- mebr ausz irem eygenen erfarung gnûgsam befundenn wie vieil Gbristenbluets obne widderbringlicben scha- denn , kriegsunkosten und Terderbenn dardurcb furkom- men worden....

* LETTRE CCLXXVI.

Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince cT Orange. Belattue à unpréddcateur EvangéUquedontle Prince siroit receifoir instruction dans la Parole de Dieu.

. . . Wir baben E. L. scbreiben (i)underm ^atoDillen

(i) schreiben. Le Prince avoit écrit, a Wir wolten von hertzen w gerne zu sterckungund bestettigungunsers gemiits und gewisien, » diezeitt wir albierund auszcrhaIbunserIViderlândischeGra(T>und Hef schafTten verplieben, in und mit verleszung und ausiegung der w hailigen Gôttiichen geschriffte, anlegen und zubrengen. Wan wir » dan zu solchen unserm Christlichen eifTer, obn rumb zu melden , » eine sonderliche afTection tragen, und darzu eines erlichen , geler- » ten , santftmûtigen und weltverstandigen gueten mans vonnôthen » haben und dan gern umb uns wûnschen wolten , und wir nacb u viirâltiger crforschung und nachfragung vernhemen dâs einer,

101

bergk tien i3**" Junij, darinE. L. begehren das wirder- iSôy.

selbigen un^ern pfarhem zuw Treysa, Nicolaum Zell^ iuin.

dn zeittlang volgen laszen wolten ^ entpfangen , gelesen.

Ob nuhn woU bemelter Nicolaus Zell etziiche Jahr ans

gemeinem costen unserer stadt Treysa zum studiis under-

halten , undt volgents durch die gantze gemein daselbst

zum ministerio ecclesiastico légitime vocirt und beruffen

worden , und wir dahero die vorsorge haben das sie ihnen

gantz ungerne verlaszen werden ; jedoch , dieweil E. L.

einen solchen Ghristlichen eifFer zu dem heiligen gott-

lichen wortttragen, und sich und die iren darin gern ein

zeitlang exerciren und underweiszen laszen wolten , auch

soich E. G. Torhaben allermeist zu befurderung der

ehren Goltes gereichen thutt , so haben wir E. L. zu

freundtlichen gefallen alsbaltt an gedachten unsern

Pfarhern sich anhero zu uns zu verfûgen , geschrieben ,

und wollen zu seiner ankunfft mit ihme dahin handien

das er sich ungevehrlich ein halb jahr, bisz auf den ietz-

ten Decembris dièses sieben und sechtzigsten jars , zuw

E. L. ghen Dilnbergk begeben , und E. L. und den iren

mitt lehren , predigen und auszlegung gottlicher schrifft ;

nach seinem pesten verstandt beywohnen, auch mitt

unsern underthanen zuw Treysa dahin handtlen laszen

das sie solchs gleichergestalt nachgeben und bewilligen

wollen.

Was sich nuhn daruff gedachter unser Pharher, des- gleichen ûnsere underthanen zuw Treysa erkleren wer-

» Nicolaus Zell gênant, in E. Fûrstenthumb zuw Trcdzen in » Heszen sein soll, etc. « (•{• M. S.) Peut-elre ce prédicateur étoit fiU de Matth. Zell , en Alsace, en \l\ll \ ministre Luthérien à Strasbourg; mort en 1648 fJocher ^ Gel, Lexicon).

102

i567» den, woiien wir £• L. hinwidder fiirderlich berichten ; JaiD. dan £. L. uns solchs gewiszlich zuTertrawen roogen was wir in dem , vomemblicb zu beffirderung der ehr Gottes und solchs E. L. Cbristlichen furnebmens , auch £• L. sonst zu freundtlichen gefaiien thun konnen, daawir darin an uns nichts erwinden lassen wollen... DaUunCas» zel , am 17''" Junij Ânno iSâj.

WiLHBLM L. Z, HeSSBH.

Dem Printzen zu. Uranien,

Stathalter General zu Burgundt, Seblandt und Ucu Utrechtt. zu S. L. selbst hândenn.

LETTRE GCLXXYII.

Charles Utenhoue fils à M. de Villiers. Now^Ues

des Pays-Bas,

\* P. L*Oyseleur, Seigneur de Vîlliers et Westhoven, à Lille ^ d*abord avocat à Paris , se réfugia, pour cause de religion , à Genève, 011 il se voua , d'après les exhortations de Th. de Bèze , aux études théologiques. Il devint ministre à Rouen , d'où il s'en- fuit après la St. Barthélémy. Il avoit aussi prêché à la Coor de Navan*e et devant l'Amiral de Coligny. On trouve ces détails ches GerdeSy Serin. Àntiq, II. i. Bgi , sqq. H paroi t que cet auteur a ignoré les relations de cet homme distingué avec le Prince d'Oran- ge antérieures à son séjour de Rouen. Vrabemblablement son in- fluence aura contribué à rectifier l'opinion du Prince à l'égard des Calvinistes.

Honsieur, d'auliant que ce ne seroient que redictesde iSfi^. TOUS Taire pari de no* nouvelles , je m'en suis gardé jus- Juin, qœtà laot que quelqu'un (dont à Breda m'avez déliï des lettres)m'eneust l'ourny une inlinilé, dont je tous f la substanceau plus prez qu'il me sera possible, (ayant laissé l'originel entre les mains d'un quidam qui est plus noir de renom que de nom) espérant qu'il vous Kntrès agréable qui vient d'un de vos plus aiïectionnés MTriteurs et amp qu'ayez pardeçà, qut fait que sans praésme je vous dlray ce que le dict personn^e m'e- Kriptipreaqueen ces termes, à savoir: que le duc d'Alve vriva à Vîllefrancque, prez de Ntce, le iSs» du moys pusé, il se trouva un peu mal , et envois descendre ce ^l'il avoit sur sixiv gailères à Savonne prez deGennes; «lepuis il a marché vers Milan pour y faire sa masse , et a ocnpt à Mons' deSavoyede lui tenir ses passages prest pour Sun armée, et de l'accommoder de trois cent pyon- "iere pour le conduire jusques à la Franche-Conté, où, *wi«iie vous aurez peu savoir, les vivres sont tout P''<iti,eten Luxembourg pareillement, pour son dyct pas* "iïB. Le Cardinal de Granvelle a escript chose asseurée à *"> de ses amys que le Roy avoit aussi résolu de passer ** qa'il espéroitd'estre au Pays-Bas aussi tosi que luy, et . fiatix bonnes enseignes il prendroit le chemin de la P*<m1 mer pour ce moys de juillet à venir ou pour le plu» lard au moys de septembre, et me semble toutefois ^"6 l"oa se persuade au dict Pays-Bas que les forainz ne "^odroDl point et qu'elles seront rt-voquées , mais celuy ^'"gniit hauil molU telum impeneirabilescuto, m'en escript ■ï" »l croit le contraire , et que l'on ayt résolu d'esia- '"■ l'Inquisition et faire commander i nostre dict Pays

104

1567. les Espagnolz comme à Naples, Milan, et Sicile , et de hit Juin, le bruict est en la bourse d'Anvers que Ton veult faire un Royaulme des Pays-Bas en prennant couronne soubs tiltre de Roy de Belgues et pense-on que personne ne s'y ▼oudra opposer. Vous aurez sceu , devant nous , comment ilz s*estoient trouvé vers Madame quelques députez d aulcuns Princes protestans pour faire quelque remon* strance à ladvantage de ceulz de leur Religion et qu'an n a pas bien pris leurs dictes remonstrances , comme j'ay entendu bien au long par le raport de plusieurs. Le Com- te de Kûnigstein est passé depuis naguères à Anvers , allant en Angleterre de la part de TEmpereur (i). Lebruiet est que c*est pour implorer ayde contre le Turcq , mais la plus commune opinion est que c*est pour renouveller les propoz du mariage avecq l'Archiducq Charles , (lequd, en tant que jecognois le train des affaires d'Angleterre ^ ne se fera jamais, tant que milord Robert (2) le mignon survi- vra). Si le désastre arrivé à la pouvre Reyne d*Escosse n'est cause du divorce, laquelle s'estoit desjà remariée au Comte de Badouel ' , mais on en dict de piteuses nouvelles, que je craing estre trop vrayes , qui est que les estats du pays assemblés Tont condamnée à prison perpétuelle , le . dit Conte à avoir la teste tranchée, et que le filz sortydeson défunct mary estoit déclaré héritier, et estoient le mary et la femme assiégés au Château de Dombar^. L'on escript de Venize que le Turcq entroit en pays de Hongrie, et que si bien tost il n'y avoit trefves entre l'Empereur et luy, qu'il

pourroit pénétrer plus avant que Tannée passée. Dieu l'en

' ' I ' 1111

(i) r Empereur. Voyez (a) Robert. Diidley , Comte de Leice3t«r.

' Bntbwc]!. ' Dumbartoii.

vonlle bien garder , mais si nos Princes ne prennent aul- i^6y. Ot chemin pour la pacification générale de la Chrestienté Jain. et que chacun «'accommode à venir au poinct de raison , il est à craindre que ce cruel barbare ne s'en faceseigneur a»ïc<] le temps. Je concluray ma lettre du mesme souhait que fait le susdict personnage : à la meinne voulonté que chacun s'efforce^»: en son endroici d'y stimuler le" pins ^iid5;je croy, dict il, qnedc nostre part nous y Toa- ilrioiis entrer depieds et de mains. Mais s'il vous plaist noir parmi des affaires de conséquence un récit, non moins *ny que ridicule, d'une chose advenue depuis trois sep-

"wines en ce au Pays-bas Il y avoit à la ville de

Cand, âla maisond'un artisan, un chien prodigieusement Crand, qu'on appelloii Hermannus pr tout le voisinage. 0 advint doncq qu'un jour le niaistre du logis cuidant fue ion chien s'estoit esgaré, demandoità ses serviteurs * ilzestoit à la maison, à quoy ilz respondirent qu'ouy. Ce qu'oyani un de soldats de la compagnie de ceux qui &i&oiem le guet soubs le Capitaine Pascharis , et pensant lue («fut Hermannus, le Ministre Guesicn", accourt tout (Otidain vers le dict Capitaine et luy raconte ce qu'il avoît ûUjieïperant en récompense d'enlever la somme de cinc- luante livres de gros, que leMagistrat avoit promis à celuy 9*>> mettroit ledict Ministre entre les mains de la justice: brief on y procède â bon escéant et avecq grand silence; ** de fait la convention faite combien que chacun d'eux *«»porteroi( de la proye, eut après boire se voulans faire ^■xwre, s'acheminent sur laminuîct en lionne compagnie ****'i le dict artisan, tenans sa maison environné de gens "•"*né», de peur que le butin neleur eschappast ; ili heurtent

~ 106

1567. à la porte, le maître s'adyanse et leur demande ce qu*îlz Juio. Touloient, qu'on leur ouvrist Thuys' ou quils le rom- peroient à five* force. le povre homme commence entrer en craincte et protester qu'il n'estoit ny Geu y ny abbateur des images y mais honune de bien et bon Catholi- que. Si ouTre il l'huys à ces criars , lesquelz demandent qu'on leur monstre Hermannus, et comme l'artisan affer- moit qu'il n'y ayoit aultre Hermannus que son chien , il futj>ressé et contrainct ayecq menaces de leur montrer leur Hermannus, lequel après l'avoir cerché tout par tout^ ilz trouvent à la fin à l'estable abboyant et par ainsi revan- geant l'outrage fait à son maitre. Ces oiseleurs se ▼oyant frustrez de leur^attente s'en vont , et furent con- stituez prisonniers, mais bientost relaxez àceste condi- tion que doresenavant iiz ne donnassent occasion de se faire moquer aux enemys de leur religion à telles ensdg- nes, . . . DeVrimersheim' , près de Meurs, ce ao "** de juin 1567.

Intimo ex animo tuus

Carcx^us Utenhovius ,

filius.

Mons**, après avoir appris de voz lettres par quelle voye je vous puisse faire tenir mes lettres , j'espère que ne vous cederay en tous bons offices que scaurez atten- dre d un entièrement vray amy et serviteur. Si Mons*" Lorich voit le bout de ceste , y trouvera mes bien afTec- tionnees en sa grâce. Je vous envoieray en peu de jours une prognosticatîon faite, Tan 1468 , sur le désastre qui menace la Flandre Tan i568, ensamble la traduction de

la porte. » viTe. 3 Vrijineortheini.

107

▼en Latins qu'ay fiait pour Mons' le Comte de Meurs , 1667. qui en a eu Tinspection. Juin

A Mous' MoDs' de Yilliera , chez MoDsdgneur le Prince d'Onmge , à Dnienbourg.

•* 9 m

* I4ETTRE GCLxxyni.

Le Landgratfe Guillaume de Hesse au Prince JP Orange. Il lui ençoje un oui^rage de Melanchthon.

*/ Cet ouirrage, appelle communément Loei theologici^ jouis- soit d^ane célébrité méritée. « Melanchthon wirkte durch ein treff- «Ijches WerkfûrdieVerbreitung erangeliscber Erkenntnisz unter

> den Gelehrten und Theologen ins besondere. Noch vor Ablauf * des j. x5ai erschien zum ersten Maie sein Lehrbuch des rein

> enogeUschen Glaubens . . enthaltend in rein biblischer Entwio- » keluDg die Christliche Lehre von den wichtigsten Objecten des « Glaubens , der Moral und der Disciplin , welches bald in fast

> aUe europâiscbe Lander sicb Terbreitete. » Gutrike , Handàuch ^erallff, £ùvhengeschichie y p, 678.

(i) Wûnscben auch yon Gott dem Âlmechti-

(x) ... La première partie de la lettre est relative au Prédicateur N. V. Zell (voyez p. loi.) « Er will sicb zu E. L. uf derselben fer-

* ner erfordern, gben Dillenbergk verfûgen und daselbstbey £. L >• und den ihren , mitt lebren , predigen und auszlegung beyliger *• Sottlicher schrifften, bb aff scbirstkûofiTtigean leUten Decem-

* bris .... aUen mdglicben vleis fùrwenden. »

108

i567« gen j Sein Âlmacht woile £. L. undt den iren zu solchem Juin. Christlicben vorhaben seine gottliche gnadt und segen yerleihen das dieselbigen in dem also fortfahren , darin bestendiglich pleiben y und die rechte wahre erkantnûs Christi und seines allein seligmachenden worts erlangen , auch dardurch derselbigen sehlen heill gefûrdertt, die ebre Gottes gepriesen und die wahre reihne Cbristliche religion weitter ausgebreittet werden moge.

Wir ûbersendenK L. auch bey jegenwertigem ein buch , 50 intitulirt : Corpus ChrisUanae doctrinae^ welches wey- kndt PfUlippi MelanthonU letzte ediUo gewesen, und wir under andem unsers geliebten Hem und Yatters , gottseliger gedechtnûs, hinderlaszenen Bûchern befun- den, und bitten freundtlichen E. L. wollen daszelbig durchaus mitt yleisz lesen und woil erwegen , und sich mitt irem glauben demselben gemes ertzeigen ; wirdett solchs K L. gewiszlich zu derselben sehlen heill und se- ligkeit gereichen. . . . Datum Caszell , am aa*^ Junij.

WiLHBLM Li Z. HSSSBN.

Dem Hochgebornen Fûrsten , ... Wilhelmen , Printzen tzu Uraniên, ...Suthalter Geoenl ÎD Burgundt, HoUandt, Sehelandt und tzu Utrecht.

zu S. L. selbst h'ândeoo.

Le 18 juiu le Landgrave écrit de Geiszmar au Prince d'Orange ^ « Unser undersass vom adell ChristofT von dcr Malspurgh berich- » tett uns itzo , er bette von £. L. Secretarien dem Loricbio ver-

109

» staoden das sich GraiT Petter EmstvoQ Mansfeldt jegen seinem i557. » hem dem Kônige von Hispanien soltt erpotten haben, und des- Juin » sen soDstett hôren lassen , do ihme von dem Kônige dieser zeitt

> die handt geboUen, undt was hilfTe zugeschicklt wùrde, das er » ihrer Kôd. Wûr. beide Lande, Sachsen und Hessen , inn kurzem

> liefTem und einactworten solte » (* M.S.). Le Prince répond le 3 juillet de Dillenbourg qu'il n'en sait absolument rien; que sana cela il n'eut pas manqué de lui en donner avis ; que le Secrétaire est absent , mais qu'il l'interrogera sur ce sujet , aussitôt qu'il sera de retour.

LETTRE CCLXXIX.

Frédéric II, Roi de Danemarcky au Prince d* Orange. Il lui offre un asyle dans ses Etats.

** Le Roi de Danemarck , en i534 , étoit monté en x559 ^lirle tràne. « £r war sorgfàltig erzogen , und obgleicb an Geist , * Charakter und Bildung keineswegs den ersten Herrschern bei- ^ zaz'âhlen , doch in Gesch'âften nicbt ungeûbt , beiter , verstân- ^ dig , gûtig , und ein Beschûtzer der Scbulen , Universitftten und ^ Gelehrten. > F, Raumer^ Gesch. Eur. III. ai 4* Favorisant le IVotestantisme , il ne put éviter les soupçons et les reproches in- justes de plusieurs catholiques , relativement aux affaires des l^ays-Bas. « G)b€llius Margaritae'Consiliarius ajebat se multo an-

> te a Comité Svarzemburgensi atque a Georgio Hollio sub coenam » exhilaratis audivisse consilium partiendi Regias provincias,

> quum Daniae quoque Regem in ea partitione nominarent » Stradaj Bgi. Un pareil projet eût été absurde; mais il y eût eu de la part du Roi réciprocité de mauvais desseins: voyez Tome I, p. iSa, ao7.

Unser (reundtschafFt und was wir liebs und guts ver-

110

1567. mûgenn zuTomn, hochgeborner Fûrst, besonder lieber Juillet fireundt. Unns ist schmerzlich furkommen, das K L. ausser ihrer landenn weichhafitîg seinn soilenn ; und ob uns wol die ursachenn darbey nityermeldet wordenn^ ermessenn wirdoch das die wichtig und gross seinn und ungezweifFelt leibsgefahr, die doch der Almecbtige Godt gnediglicbennabzuwenden geruhe, auffsich tragenn mus. Wie es nuhn danimb gewandt , ist uns , der zwischen unns faergebrachten und erhaltenn kundt- und freundtschafift nach , sehr zu gemûtt und hertzen geflossenn , tragenn mit E. L. auch derhalben ein freundtlichs mitleiden. Weil dann die rechtenn ^ wahrenn freundt , dem alten sprichwort nach , inn der nott erkandt und wir K L. darfur gehalten , auch dieseibigen im werck gegen uns bis daher nit an- derst erspûrt, wolten wir dasselbig nit wenigers auch mit der that erweisenn. Da sich demnach E. L. deigestalt zubefahren und ausser ihrer landt insorgen schwebtenn , woUen die sich, zu verhûttung und abwehrung desselbi- genn , ungescheucht herein ins Reich begebenn und die gelegenheit dieser orter zu freundtlichem gefallenn unnd so gutt als wir habenn. K L. soilenn uns gantz fireundt- lichenn wilikomen und ailes vonn hertzen gem gegonnet seinn , dann was derselbigen zu trost , sicherheit , schûtz und errettung dienlich zu gereichenn , darzu seint wir, als der getreuwe freundt, beflissenn. WoUe uns auch mit und durch dis wolmeinlich schreibenn , aus getreuwen hertzenn und gemûtt , freundtlichenn erbottenn und an* geworffenn habenn. Bevelen K L. hirmit dem getreuwen Godt , zu wùnschlicher wolfahrt in seinen schûtz und schirm. Datum Sora, denn 9 Monatstag Julij.

Friderich.

ut

t JJBTTaE CCLXXX.

Le PrimDB'd^ Orange au Roi de Danemarch. Il lui Umoigrie 9m: iwcoMioàstuèce. Réponse à l^ lettre pr4cedeRte^

Omdihiiidiitigcr groszmeditiger Kosig , E. R. W*. nhi 1567.

aUsck mdne gants giitwillige dhienAte andertkanigHdim J»îl^«t*

zmrom. Gnedigsterhérr, Eur. Kon. W. fBiitz'|feit«digie9 und

iqpiett>«bs schrdbciiy Uab ich'alhler m DiHedbitrg under.

tlwniglicll^m èntpfangèn und mich deszan in itiiger ineLt

iitf geliKeiiliek «làb sovil dèsio mebr angenboinman mkji

arfirettd, das EL K. W. sîdi soifîI erniederigt und mickiii

diriam zustand alsa génedig hidien erkbennen «nd bel

vBAxatk lasxen; dancken derwegént E. K. W. Tor sdcbe

Ireg«iîdige besuchung und getreues iiiitieideii^jg[antE ub^

derthenigs utid dliienstlichs vléjsz, und erkhennen mkli

sdiiildig und ganiv willig solcbe gnedîge zunaigung ^e

tagsMDS lebens umb E. K. W. wiedérumb undertbânigsi'.

iîdien rA Yerdhienen , wie E. R. W. im werck erspûireif

«ad befinden sblleh , da sich Yerner die gelegenheit sifs*

tn^gta wîidet uod mi^ Gott diebaddreichet , daa E R. W.

i4i- €«itfas au dhienat und geMlen yerrichten magh^; und

obidbi schoii itzfifaus Sondera' géfasten bedencken , die dér

CBdem nit zu 'veitratuwea seint; ausz den Niederlanden ge^

lagaa bin und mich nôch ein zeitlang derselben enthalten

amesz. Darau mich ander andem fomemblich bewô^

gen hatt, das-man die Rôti. MaL nit allain dîe lebr

dafhailigen Euangelii det orCen'underdrùcken und in

d«aatlbcn irea Unden tifldttrdrocken» Tèniligeni ûwà

1567. die armen Cristen hien und wieder jamerlich yeirolgen Jaillet. und umb leib und guett Inrengen laszen , sondem mir aucb ein newen und ungewonlichen aidt ufTdringen woUen, damit ich mich yerpflichten solte das ich die Babsrîadie relligion erhalten helffen und ire Mat. wieder menniglich| niemand ausgenhommen , dhienen solte; nebent dem das auch die frauw Regentin , aus sondern gefasten mia- tranwen unversehener sachen hinder mir und ohnemem wisieni frembd Kriegsvolck in nieine guTemementen fïk- rai und dieselbigen hat einnbemen laszen.

Und aoyil anlangt das ich mich ausz den lïiderUbi* den anhero begeben hab, so moge £. K. W. mir in gnaden zutrauwen und glauben das dasselbig aoax kci» nta andem ursach bescheen ist , dan das der Ko. Mit. zu Hispanien m«ns [geschen] gebott und 4»ide» nung, die sie in religion- und profans sachen in den Niderlanden anriditen «wollen, destobeszer undethal- len und idi deselbe Terdacht und ungnade desto we^ niger uff mich laden moge. Und wiewoll nach aller gelegenheit die sachen fast fremd und seltsamb sthen , so hoffe ich doch und vertrauw dem lieben Gott , Er werde seine gnade und seghen geben das die ding mit der zeit zu beszern verstand gerathen , als yiHeicht itzund Ton etiichen mag ausgeben werden. Soit es aber solichs ûber wieder mein verhofTen endsthen und je das ergste seinen fûrgang gewinnen,so muszich's auch dem willen desHer* renbevelhen, und bin deren undertheniglichen und ganix dhiensilichen yerirostung, K K. W. , werden mir, als derseiben getreuwen und undertheniger dhiener , uff den &11 Ire gnade und hand nit endsagen, sondern Irem kon- niglichen und gantz genediglichen erpieten nach, mich

na- in meiDen zustand vor iren dhiener allzeit erkennen und 1567. hallcn. Der Almechlig gebe mir die gelegenheît das ich Juillet, solche gnade verdhienen und mich also erzaigen moge wie E. K. W. mir vertrauwen und mein hertz und ge- muede zu £. K. W. den underthanigen willen alzeit ge- tragen bat und nocb' ; und thun E. K. W. hierniit dem Almecbtigen in langwiriger glûckselîger gesundtbeit und regierung und aucb deroselben zu underthenigen dbien- st^treulich empfelen. Z)a^i£/n Dillenburg, abm aa^'Julij Jnno 67.

An Kon. W. «u Denemarck.

Le Prince doit avoir eu , en i566 et 1667 * beaucoup de confian-

^ dans le Pensionnaire d'Anvers J. v. Weserobeeck. Il lui envoya

Albert de Dornbachy J. Schwartz, et J. Meixner , entr*autres

pour lui recommander de se mettre en lieu de sûreté. Dans leur

^truction datée le i5 août , il en donne le motif suivant, n Wir

* ttÔssen uns obne underlasz besorgcn das er von unsern widder-

* *ftcbem ergryffen , und da dasselbig geschehen , per vint et me-

* '«tt^^s, oder auch durch anderc wege , allerhandt gehcimbde sachen,

* d^ran nicht allein uns selbst, sondern auch andern hohen und

* ''^«ftdem standtspersonen mercklich und viel gelegcn, von ime wid-

* d^^ teinen willen extorq.*irt mochten werden » ( * M,S.).

LETTRE CCLXXXI.

•'• <ab Stralen au Prince d Orange. Entrée du Comte de -tiéodron à Anuers ; arrisfée du Duc dAlbe dans les ^ays^Bas,

^ ^ Antoine de Stralen, Seigneur de Merxem et Darobrugge,

' trfigt M< mpjmremmênt omis.

3 s

114

l567« Boarguemaitre d'Anvers. £n cette dernière qualité U avoît agi àm Août, concert avec le Prince. U fut mis en prison peu après rarrivée du Comte de Lodron et exécuté en x568. Sa sentence, en exposant les motifs de sa condamnation , contient son panégyrique. On peut consulter à son égard M. le Professeur van Cappelle dans les Bjr- dragtn tôt de Geschiedenis der Nederitmden , p. 107 s5o.

Monsigneur.

Monsieur. Ayant la commodité de ce présent por> leur y n'ay voulu faillir de présenter par cestes mes tr&t humbles recommendations à la bonne grâce de Vostre Excellence avecq mille très afFectionées offertes à son service , et ensemble lad vertir des nouvelles qui mainte- nant pardecà se passent: qui sont en effect que le Conte de Lodron , ayant la nuyct du 1 3 de ce mois logé ses «ol-* datz près de la ville d*Anvers es villaiges de Borgherhaut et Berchem , le lendemain entre dix et unze heures est en* tré avecq toutte sa compaignie , qui est de douze enseig- nes tous complets, en laditte ville, demeurants six enseig- nes en ordonnance de bataille sur le marché et cincq sur la merre ' , jusques à ce que leur quartiers leur estoient assig- nés , ce que traîna un petit pour le changement qu'il y avoit , car monsieur de Mansfelt avecque le magistrat les avoît reparty en quatre quartiers , mais le Conte de Lo- dron ne scay par qui abbreuvé de la multitude et mau- vaistié ' de ceux de la nouvelle ville et du costé de la riviè- re^ na volu souffrir quaulcun y fust logé^ tellement que en troîs quartiers les a faillu accommoder. Les Wa- lons estoyent dès le matin , partie par eau , partie par terre , partis vers Malines , excepté quatre enseignes qui

place de Meir. * n^banceté.

115

tnUfjmt demeiiregi à k garde de la ville , lesquelz, aossy 1567. cost qae les Âllemans commenchoyent à entrer, spnt AoAt Mrtk; on les a dq>uis tons casses et payés, mais le vil* Uges et plaoes ilz ont este et passé , en ont en gran<^ émeet à aonffirir, n'abstenantz d'anlcun genre defonleet coDcasaion; et oonune plusieurs d'iceux estoyent retour» wk en Anvers , travaillantz les bourgeois et leur hostes , €Q leur a devanthier par son du tambourin commandé ib te retirer dedans a4 heures sur peine de la hart * Qimit aux AUemans , j*entens qu'ilz s*y gouvernent fort AerilêBient^ contentantz et payantz cbascun, dont* ont <kqà mdieor bruict et renomée que les susdictz Wa- kif ; Dieo face qu'elle soit continue. L'on a depuis or« tloBiié de casser aussy incontinent tons les soldatz , qui iM enoor entretenus , è scavoir : les six enseignes de dlSgmoDt en Flandres , et les trois enseignes de de Beauvois , et quelques autres qui ont esté en- Mnaes aux petits fortz , excepté seulement le régiment ^mmsieur de Meghem^ qui est enWalkeren^ attendant hiame du Roy: l'on ne parle point encorés, selon quil Bêtemble, de casser ceux qui sont aux frontières; mais M «pi en adviendra, le temps nous apprendra. Mons' de Megkom arriva dimenche passé de nuyct à trois heures tt Anvers , et de grand matin ayant prins la poste , est B reneontrer leducd'Alve, lequel arriva le 16 de ce M ivecq son camp à Huy , debvant estre le 17 àChas- ^ et le 18 à Gheldenaken' , et de à Louvain ou en- ^<^; estant d'intention de rompre illecque son camp et fe repartir en quatre ou cincq diverses places, à scavoir : ^^^ mille soldatz à Lière , deux mille à Gant , deux

' corde. * doae. ' Wald^ren. ^ Jaoche (?). ^ Jodoigne.

116 ~

1567. mille à Ëngien et le rest aux faulxbourgs de la ville de

Août. Bruxelles.

Les députés des estatz de Brabant , à icaToîr moiisie>iir de Grimbergben , le borghemaistre de LouTain et le bor- ghanaistre et pensionaire de Bruxelles , sont aveoq Vmà" vis de son Alteze allés vers le dit Duc d'AUe , pour le prier et remontrer , qu il veuUe avoir pour recommandé ce povre pays de Brabant , et prendre esgart que par les gens de guerre ne soit entièrement ruiné et affolé ' , et ceux de Bruxelles le doibvent en particulier requérir, qu*ilz puissent estre excusés des deux mille piétons que Ton doibt mettre aux fauxbourgs de la ville^ J'entens que Madame a esté bien de cest advis , et qile la fait enten- dre au dit Duc d*Alve , mais qui! persiste en sa résolution, parquoy crains que ceux de Bruxelles rien n'obtiendront. Les gens de cheval semble que seront logés à la basse Flandre et entour. Le dict Duc doibt le ao ou ai de œ mois estre en ceste ville et se logera au logis de mon- sieur de Hoochstraten , desjà beaucoup de ses muletx et bngaige sont arrivez. Mons*^ le Duc d*Aerschot allit le 1 5 trouver le Duc à Huy , et le 17 est party nions' d'Egmont de ceste ville , avecq environ quarante gentils- homes , pour aussy faire la révérence au dit Duc, telle- ment que Madame est présentement icy toute seule , sans nul Chevalier de l'Ordre. Monsieur le Duc d*Aerschot lo- gea le 18 et le Duc à son logis à Hevere* , et dict-on que son camp s*est fort modestement conduict et régulé , tant qu'ilz ayent esté arrivez au pays du Roy , mais que mainte- nant se com mendient à desborder, faisantz, par tout qu*ilz passent, très grand dommaige. G est merveille de ce quilz

' gâte, désolé. * Hercrl^.

117

disent et prétendent de faire au pays , et est leur inten- 1567. bon d'y vivre à la discrétion. L'on ne scait encor riens de Août la Commission du dit Duc, mais on peult facillement ima^ner que toute ceste despense ne se faict point sans vouloir mettre de grandes choses en exécution : je prie Dieu que se soit à Son service j bien du Roy et de ces pays.

Ces jours passez est arrivé en Anvers une navire par- ue le premier de ce mois de la Coroigne , et n'ayant que unze jours tardé par le chemin, et dit qu'on y faisoit des grandes apprestes des vivres et autre choses à la venue de sa Ma,^, laquelle on tenoit que le i5 debvoit estre à St. Jacques , en Gallicie , mais qu'il n'y avoit encor nulles na- vires , ains estoyent près de au port de S* Andrien ' , attendantz le mandement de sa Ma*^ : disant oultre ce que l'armée du Roy de Portugal estoit allée en mer descou- ▼rir s'il n'y avoit nuls corsaires , et qu' avoyent avecq eux certaine commission de sa Ma^ scellée , avecq défenses expresses de ne l'ouvrir avant le ao de mois, la part qu'ilz seroyent, et commendement de se régler et conduire selon ioelle. Dieu scait ce qui en sera , mais non obstant tou- tes ces appi estes que le Roy fait pour venir pardefà , le peuple en a fort grand doubte et craint la faulte , ayant conceu espérance, en cas que le Roy venoit , qu'il useroit de sa clémence accoustumée et qu'il ne vouldroit ruiner son pays , lequel certes pour le présent est en fort grand hazard et sy Dieu n'y pourveoit, apparent d'estre entière- ment ruiné.

l'envoyé avecq cestes à vostre Excellence ung livret de la lotherie , pour laquelle ou semblable Vostre Excel-

, St. Ander.

it8

1567. ience , monsieur d'Egmont et moj avons este autrefois Août, empeschez à Breda. Monsieur de Mansfelt est oe matin par la barque anÎTe en cette ville, mais l'occasion m*est encor incognue ; la scachant et ensemble ce que à la jour- née y succédera de nouveau , ne fauldray d en advenir Vostre Excellence, à laquelle avecq ce très humblement baise les mains , priant Dieu lui donner contentement de ses nobles et vertueux désirs , et à nous tous de veinr bientost une heureuse issue de ces troubles. En haste, de Bruxelles, ce 19 d*aoust iSôy.

De Vostre Excellence très humble et très obysant serviteur, A. DB Stralen.

A MoDseîgDeur Mods*^ le Prince d'Orainge, Chevallier de l'Ordre etc.

*L.ETTRE CCLXXXII.

Le Comte de Niienar au Prince d* Orange. Il lui mande le décès de son épouse, la Comtesse Madelcune de Nassau.

Monseig'. Estant en très grande tristesse et perplexité ^ n ay sceu laisser de vous advertir comme il a pieu au Créa- teur de rappeller de ce monde ma bone et très chiere (i) compaigne , vostre seur, hier entre une et deux après niidy. Dieu veulle avoir son âme. Et entre mes douleurs il a une chose qui principalement me conforte, la belle fin

;^i) chiere. Voyez cependant Tom. I. p. 11 5.

119

quelle a eu; mais a^ecq ce quelle est morte en bonne 1567. dmstîeDe, la singulière mémoire avecq la parolle qu'elle Aïoùt. i retenue, jusques au article de sa mort. Vous me par- doiieres , Monsr. , sy ceste cy est sy briefVe et mal cou- diée et l'imputer au regret et fâcheries. Toutefois il se fiuit conformer tousjours à la Touluntë de Dieu. A tant, Monseigneur, me recomroende bien humblement à tos- tre bonne grâce , tous suppliant me tenir tousjours pour toslre très affectioné serviteur et léal amy , jusques au bout de ma vie, puisque le tiltre de firère n*y a plus de lieu De Vriemersheym , ce 19 d'aoust.

Vostre humble serviteur et léal amy à jamais,

H. G. z. Nubhjlr.

Mdosei^f Mous. WFriow d'Oranf^t.

Monseigneur, je supplie estre très humblement noommendé à Madame vostre compaigne.

LETTRE CCLXXXIII.

A Je Wiltpergh au Prince JC Orange. Entrevue du Duc dAlhe et du Comte de Buren à Louvain,

^ De la Pise se trompe en écrivant que le Duc s*assura de la

P^^Qonedu Comte le 10 sept. 1567. Bor fixe cet événement au a4

^''^ier i568 , le même jour la citation contre le Prince fut pu-

'^^. Vraisemblablement la cbose eut lieu encore plus tard. Du-

Ic Prince écrit le a8 février au Comte de Scbwartzboorg, dans

120

l567* u°^ lettre datée de Dillenbourg et relative à cette citation : « Wir Août * n^ogen E. L. mit bekûroEnertein gemûth nicht verhalteo das wir » wol als baltt zu E. L. abreysen, ufTderselbennrhatsamb bedeno- » ken und gutachten, den hoffmeister Wilpergernn geschriebeo und 9 mitt ernst uflerlegt und bevnlhen babenn unsernn sobn ala balt » beruff zu scbickcnn ; so ist docb soich unser schreîben zu allem » UDglûckh etwas zu spât ankommen , darausz dann enrolget das » der Duca ibu vonn Lôven abbolenu und ghen Antorffhat flifireo » laszen , des vorbabens ibnen fûrters naher Spanieo zu Terschio- » ken. » (^ M, S.) Le i5 février le Comte de Buren fut coodnil à Anvers [Chronijk v. i4ntw, p. i56) et, d'après les expressions du Prince il est peu probable qu*il ait été préalablement détenu à Louvain. A quoi on peut ajouter que le Prince écrit au Duc d*Al- be. « L'on s'est avancé de procéder contre moi. .. par proclamatioa . . . , tlpar après par apprébension de mon fils. » Le Petit, 173^. Sirada , p. 374 # et d'après lui plusieurs auteurs ont insinué que le Prince avoit prévu cet enlèvement , et cependant laissé Pbilippe- Guillaume dans les Pays-Bas par calcul ; afin que , en cas de non réussite de ses projets, ce jeune homme, innocent aux yeux de Phi- lippe, pût hériter des biens paterneb. Mais le Prince ne pouvoil if^ norer qu'en Espagne son fils scroit exposé à des périls de tout gen- re ; et ,bien que profond politique , il n'étoit pas un père dénatoré. <t II n'eut jamais creu que la tyrannie Espaignole se fut portée si » avant ... et en cela il fut deceu par sa prévoyance qui ne l'avoit jamais trompé. » De la Pise , p. 554.

Monsigneur , le 20 de ce mois arriva le Duck d*Allwa vers le midi en sette ville de Louvaing: layant veu passer Mons*" le Comte de Buren aveoque toute sa garde en cer- tein meson près de son logis, qu'estoit le Collège de Savoi, lui alla baiser les nieins et trouvasmes Mons*" d'Arember- ge, Mons*" de Berleuiontt avecque lui, et fust Mons*" de Buren fort bien resseu et caressé de Mons*" le Duck , s'of- frist, l'occasion s'offriroit de lui pouvoir faire servi- ce, que le feroit de bon coueur, se que dict aussi à Mons^

121

d'Aremberghe en Espaiignoil le Tolor dir à Mous'' de 1567. Barra, dont après Mons'' de Buren remersia à Monsr. Août le Duck en Franssoi en lui présentant aussi son ser- Tice, ce que le Duck trou voit fort bon , à sen' que Ton pocnroit présumer. Mons*^ d^Aremberge se présentoit (Taocompangner Mons** de Buren de rechief , prengnant coDgie du Duck d*A|v7a à son partement, me^ pour aultres enpeschemens ne venoit appoin* d*y estre : aussi muroant Hons*^ le Duck de la messe, le 22 de ce mois, prins Mons' de Buren congié; le Duck Tambrassa et loi Est de recliieflle mesmes et semblables oefTres, me di- ttot lui volor donner à entendre : sur ce Mons' de Buren fist le remersiment et le Diick ne voulut permettre que Tac- compangniesse plus avant ver son quartir. Aiant esté nerti que ill i ast quatre compangnies de chevaulx légers àDiesletlà autour, m en alloi ver Mons' d'Aremberge coumie marrischall du camp, le suppliant volor assister <|ueseulx de Diest et aultres vassaulx de vostre Excell. fassiontt solagés: ainsi me disoitt n*avoir esté par lui que iUi^ ettiont et que ilz aviont esté ordonné aultre part , ines depuis changé par aultres ; néanmoins à la premir comoidité en Bruielles renderoit tout debvor pour en poTor estre [porté]. L ampman de Yianden m ast aussi cscript que le comissaire Kegell et aussi principallement '«commissaire de vivvres, Mons*^ de Navez,ast faict gran- de assistance et solagement aux pouvres subjectz de ^ Comté de Yianden , avecque plus ou pour le moins d aussi grande diligence corne si fussiont esté serviteurs Pgésde vostre Excell.; aussi se sont montrés lesCoronel- '^Schawenburch et le Comte de Lodron fort affectioné

* rr. ^ à poiot. ' iU ▼.

122

iS67« ver yostre Excell. et ses Tassaulx. Mons' d*Arembei^ me Août, dict entre aultres propos que il confirmoitencoir seu que ill aToit dict à Mons' d'Âigemont Tolor escrire à Tostre Excell. , s*ofilrant beaucoup pour le service de Tostre Ex- cell. et de MoDS^ de Buren. Mons' le Comte de Home yint le ao de se mois [achevio] le soir après sept heures avecq 4 <>u 5 personnes descendre au logis de Mons' de Buren, et lui donna le Duck heure le lendemain de par- ler à lui , que fust ver les dix heures devant disné; ile re- turnast seul disner avecque Mons' de Buren. Ver le soir vint Mons' de Mansfeldt par la poste baiser les mains Duck; Mons*^ de Home l'alla trouver sur la place en trant devant sent-Jacques, et alliont ensemble Mons' le Duck. Mons*^ de Mansfeldt, après lui avoir besé les mains et quelques devises' printcongié et partie der^ chiefTver Brusselles, etMons'de Homprint aussi congié. Le Conte de Mansfeldt , passant par devant Sen-iacxjues, anvoioit ung gentilhome visiter Mons' de Buren ; son filz, le Conte Charle,le vint saluer avecques plusieurs aol- tres gentisomes et Capitaines de sa cherge. Le soir alla Mons' de Home soupper avecq Mons*" de Megen , Mons^ d*Aremberge et Mons*" de Berlemontt. Le lende- main ver les 3 heures avant son partement me dict que il! avoit ressu contentement du Duck d'Alwa, et que après que il avoit esté visiter mons^ de Nuenar et lavor con- solé en son doeulle, s*en returneroit en Bruxelles. Ill nie dict aussi que le gran prieur de Sent-Jan , filz battart du Duck d*Alwa , lavoit requis pour lui recouvrer ung bon chevall de pass, dont mesamble^ toutte fois à cor- rection , si vostre Excell^ en avoit ou en scavoit recou-

* roDTcrsatioBX.

m

Tfir «t lui anroier, ou par Moûs*^ de Buren, peult estre t56j. liodroict appoin Von s en doulteroit point. Don Aoftti Zaur,firère du marquis de Pescaire, ayoit veu ung double Imutau que AiendorfF avoit donné à Mons' de Buren, lit demanderai ill n ettoit à yendre, et ne servant le dit ditfall pour la personne de Mons** de Buren, le lui anyoia pur Jan Baptista ; ainssi lui vint le lendemain mesmes re* ■Mfsier ayeoque beaucoup de cortosyez et présentations de Mm senrioe à Tostre Excellence et à Mons' de Buren. liea oommuniquacion ayecque aulcungs capitaines Kyiiyiola et Itallijens, demandant du parteroent de lome Eiodl**, ainssi leur ei en particulier dict quelque iBMmSy desquelles ettiont ebeihies, disant que n'aviont JHBBHiys owi telles resons. J*ei aussi parlé ayecque la •estre de poste d'Espangne ou du Duck d*AIlwa, nomé ArtBs de Noort, natiff de Wallwick ' , se disant afiectioné lenîteur de TOStre Excellence; m*a dict, quant ill arasts cloques noyelles , en fera part à vostre Excell. ; je lui ei <)ict i(l les adresserast. Je vois le tamps que court checqung pour soi , Dieu pour nous tous ; par quoy, à correction, me semble que ne seroit poin mauvez que yos^ tie Excellence eusse aussi quelque intelligence avecque le Dock d*Aliwa, tant pour yostre Excellence que pour le Ivende ses vassaulx^ par quelque personne de qualité, <)û«ioieMons^ d*Arbaix ou samblable, que yostre Excellen- <%trouyerroit convenir à se' , car estant loing de l'orrille lûÎDg de la mémoire, si illenniast' aulcuns d*autorité pour '^'îtchir la mémoir. Mons' d'Egemont , Mons** le Duck «Arscott, Mous** d'Aremberge, Mons' de Berlemont, ^'^ m*on dict, oii s*ofTrirast occasion que poron faire

' WaaUijk. > il n'ya. 3 et fctUj.

124

i5&j. seirice à rostre Excellence , à son fils et pour ses afEaire» , Aoèi; que si empileront tous volunti , mes en ce temps chesqung ast affair de son propre à cause des cherges, parquoi ung particulir poroist mieulx yacquer. Monsigneur j j*et escriptsesteen haiste, parquoi supplie vostre Excellence me pardonner si elle est malescript et en confusion trop éten- du et prendre plus deregart à l'affection de léall serviteur que à récript. J*espere que Dieu nou dorra sa grâce el bone matère pour pouTor continuer à yostre Excellence des écripts de pardessà. Alan t heu ' se porteur haiste, Mons' de Buren n'a seu fair son debvor Ter Tostre Excellence par son écript, ainsi m*a chergé de fair ses très humbles recommendations en la bone grâce de yostre Excellenoe^ et se port fort bien , Dieu mersi .... De Louyaing le 22 d'augeust.

le très humble et très obéissant serviteur de

yostre Excellence ,

HbnRI de WiLTPBBGH.

A Monsigneur, Monsigneur le Prince d'Oranges, Conte de Nassau.

LETTRE CCLXXXIV.

/. de Hontes, Baron de Boxtel , au Prince d* Orange. Se défiant du Duc dAlbe , il songe à quitter le pays.

*^* J. de liornes fut un des premiers signataires du Compro- mis (voyez ïom. II. p. 60}; en 157a Gouverneur de Dordrecht.

Monseigneur , j'estoy d'intention, comme vous avoy

ni.

125

eicripc, d'aller en ma terre de Bassignjs en France, mais iSâj. 1*00 ma conseillé que je m*en gardis bien , car Ton ne y ^^^^^^ ioi seulement avant longtemps ; qui a esté cause, après •foir veu Bfadame de Rogendorff, ma belle-mère et mes en&ns, d*estre retourné en ma maison sans avoir veu Mons*^ de Noercarmes , car il estoit parti au devant du Doc d*Alve en Luxenborch , et ne suis guerre demeuré en ma maison y ains parti vers ce pais de Clèves, compo- sant desn égoces avecque le S** de Gronstein , mon beau frère, jusque à ce que je verray les deseings du dit Duc d'Aire. Beaucoup de seigneurs et gentilhommes sont esté ni défaut deluy, entre aultres Mons' l'Admirai , comme n'a dict Mons*^ le Conte de Nuenar. Je crains que le dit Dncque faict grand recueil à aulcuns^ que la fin serast ivltre. L'on a prins beaucop des prisonniers à Boisle- duoque, oultre que l*Evesque avoit persuadé au peuple de revenir, se confiantz sur la bonté et miséricorde du Boy. Dieu veuUe quelquefois consoler ceste pouvre pa- trie et tous désolez. L'on m ast escript qu'il y ast une grande joye entre les femmes , tant à Brusselles que ail-

kurs , pour la venue des Hispaignols Tay

prias une résolution pour mon faict et est que je fay

tout effort de scavoir si Ton poulrast estre seurement en

sa maison : si ainsy est , me retireray en une des miennes

'^ plus abstractement que possible sera ; sinon , regarde-

^ de chercher quelque résidence en desoubs ung aultre

^Hoe, et vous asseure, Monseigneur^ que, en quelque

^^^ que je soye , y auerez ung vray fidèl serviteur tant

9^^ je vive. Je suis venu en ce lieu visiter Mons' le Conte

^ Nuenar en son deuil , lequel a faict certainement une

^^ grande perte; je ne doubte nullement de la snivation

126

1567* de la bonne dame défuncte , car c'estoit ung yray ezeni-

AoAt. plair de vertu. Voilà , Monsei^eur , ce qae tous scaue-

roy escripre pour ceste f oys et feray la fin ayecque offre

de mon très humble et perpétuel service . ... De Vli-

mersen ' , ce ^&^ de august.

Vostre très humble , très obéysant et fidel serviteur ,

J. DB HORKBS.

A Monseigneur, Monsieur te Prince de Orange, Conte de Nassau. A Dillenborcb.

Le 5 septembre le Prince écrit de Ditlenbourg au Coante G* de Schwartzbourg : « So will gesagt werden das der BiScboff zu Mûo- » ster in seinemStifTt dennjenigen so ausz denn Niederlanden kom- men, auszgebiethe, und ibnen a4 stundt zum abznggestatte, » ,und ist zu l>esorgeDn , da einer solchen Anfang macbtte ^ ei « werden aodere zum nacfavolgen sicb gleicber gestaitt leicbtlich » reitzen und bewegen lassenn. » (-}* M. S.) Du reste la lettre n'a rien de remarquable. Le 1 4 septembre naquit le célèbre Maurice.

Sur une feuille contenant des nouvelles des Pays-Bas on lit rela- tivement à Temprisonnement des Comtes d'Egmont et de Bornes , qui eut lien le 9 sept. « Des andern tages seint etlicbe fûmehmc Bûrger in guter antzall zum Herzogen von Alba gangen , und die » ursacben solcher bescbreibter hernn zu wiszen begert^darufTibneo » bemelter Hertzog annwortten lassen , er lasz itzundt sein krigs- » volck von Spaniern , Italianern und Deutscben zusammen ziebeo} » sobalt das léger gescblagen , so wolt er ibnen ir andwortt ge* » ben. » (-{• M.S.).

Le Duc d*Albe dans une lettre du 14 sept, écrit au Duc Henri le jeune de Brunswick qu'il a du procéder à cet emprisonnensent r

I YrijiDembeiiD (vojrgt p. 119 I. 11).

127

dv Hofibimg sa Gott dem Almechtigen tie werden tich vklle^ iS&J.

kkht dicser bericht and anschlag miU gutter wahrheit , âhrar AoAt

chm ooltarift nacfa , so woll zu entschuldîgen wiasen , allt wir > iliiiai soUidies nîcht wenij^ dan ob es aosem leiblichen Yatter » bUnfftD wcre , herzUch gehrn gôonen woUun. » (*f* M.S.}.

liETTRE CCLXXXY.

Varie j Comtesse de Berghes, à sa mère la Comtesse Julienne de Nassau. Sur ses inquiétudes et ses dangers.

WoDgéboren fnintlioh hertz alltterliebeste fraw mo-

^ Der Herr schicke Sein gottlich gnade, den wir

woU huffen ' : dan wir, Gott erbarms, in grossem leitten und

juner itz sein und nitt ein augenbleick Terzeicherunch

bben^danaUen augenbleick warden* sein mitt dei kob'

genomen zu werden , dan men ailfeincht^ was man be-

kooen kan; fraw und man, er gett neimantz fri, her

oder knecht, als E. L. woll gehortthatt wei men meher'

nn Eickemont und dem van Hom so ellenttîch gefanen

Itttt, und sei itz yerfourtt. Der Van Eickemontt iss nach

Gentt gefourtt , und der Van Horn nach Domich , und ser

kutt yerwardtt. Man sacht ach^ nu for gewiss das der Ton

Medien achgewardtt werdtt in sein haus, beissolanch' das

er gesont iss, so soll men in ach yerfouren, dan er noch

gar schwach iss. Der yan Manssfeltt, satt* men , hatt men

adi die hauff abgenamen. Es gett fast ûberall; ich kan

E^Lwnitt genoch geschriffen in was forchen^ ich ben mitt

mein hertzleiben Hem , dan men so grosse leiste uff S. L.

. serwârteod. ' kopf. ^ fimgt. ^ MijaLcer. ^ todi. * bia so bng. 0 ugt. 9 fikrdileo.

128

s 567* lecht das ich ail forch das S. L. in nierer ungemach' k<>- Septefibre. men sali, und eîn eider ritt' S. L. das er sîch nicht aus dem haus geben sali [was er] so bein ich ail in zu grosse banicheitt das sel meinher ach noch bekomen sollen ; dar in der Allniiektich for behûtten wiil. Ach ! mein alltterliebeste fraw moder , wer ich doch so geh~ick- lich dasichein aur' bei E. L. sein mùcht, uni micli mitt E. L. zu beratten wei ich doch es beste dun soll ; dan ich wiss nitt was ich anFanchen sali ; dan, wor ich niich heim keroder wendtt, so ist nicht dan ail widerwerdicb heitt, und hab jtz keine seittelich drost' in disse lantten, dan gan ab ich neimmantz zuhortt,dan nu mein leib- schwester dott iss | hab ich gar kein drost oder bebùllT, dan ich es nu ail an den fremden suchen muss. i . . . . tkg Sept*

K 1m underdeinnich dochter derwilH ich leb,

Maria tan Nassaw.

Der Wollgeboren Fraw, Fraw Tuleyana , geboren von Slolberch, Greffin zu Nassaw , Calzcnellenbo- chen , etc. mciner hertzlieber frauw moder.

Le 29 octobre le Prince écrit de Cassel au Duc Henri ci€ Brunswick pour lui recommander vivement les intérêts des Com- tes d'Egmont et de Homes (-{• M.S.). Le Duc répond de Wolfen- bûttel le 5 nov. d*une manière extrêmement vague (* M.S.).

Le I novembre le Landgrave Guillaume écrit de Casse! aa

Prince : « In summa es stehen die sachen uff der Religions ver-

» wantten in Franckreich part fast ûbell , und hatt unsers bedûnc-

» kens mehr ein gestalt einer Rébellion als einer pillichen forde-

' rttbet. ' Stondc fuur), ^ seitlichen Trost. 4 «o Uoge (terwijlj.

129

> rang ; sonderUch werden £. L. aus dem allem befioden das an t S6^. i dcfli geschrey das der Kooif; den a oct gefangen sein soitt , Septembre. akbts ial , niidt sokha noch in weitten termina stehtt. » (^M.S.).

t LETTRE CCLXXXVI.

àUeH^ Duc de Bavière^ au Comte de Hoogstraten. Sur Femprisonnemeni des Comtes d^EgmorU et de Bornes.

%* Albert ni, snroomnié le Magnanime I en x5a8 , Duc régmnt depub x55o, gendre de l'Empereur Ferdinand, et zélé cidwliqae. ^— La détention des Comtes étoit généralement con- âdérée ccmme faite au mépris des privilèges de l'Ordre de la Toi- ioadt)r.

Unsem gûnstUchen grusz zuvom , wolgeborner beson- der lid>er. Wir haben Ewer schreiben , unter dato Côllen fOQ 21*^ Septembris ausgangen, ahn heutt woU entpfan- gen , und nachdem unsz erst in diesen tagen die Grevin vonEgmont bey einem aignen Curir , den sie nach Wien n der Kay. Ma^ geschickt , eben dieser saehen halben geschrieben , haben wir daruf die Kay. Ma^ sebrieftiich enacht , des TerhofTens es werde den Terhaften zu guet- tem konunen, dan wir înen diesen wiederwertigen zufall BÎdit Torgonnen. Das wir aber dem Ducq d'Alba oder der6ubemantin,Ewerenguetaehten nach, dismalsischrei- ^ sollen, das will unsz weder vor thunlieh, noch 'Uftztreglich ansehen , dan wir langst von gedachten *''*cq d'Alba schreiben entfhangen , das er die verstric- biQg beider Graven ausz sonderm der Kon. Wûrden be- ^dielich Torgenohmen habe; derwegen truegcn wir woU 3 9

130

i567* sorge unser schreiben an diesen baiden orthen ohn fruchi Octobre, sein : so wiszen wir darzu die ursach nicht warumb sie yerstrickett worden , konnen dero balben desto i? eniger unsz irer nacb der zeitt ahnnemen , ob wir woll sonstet dasjenige was des ordes statuta mittbringen , do was an unsz gelangen solte , zu erhalten helfTen , so willig als scbuldig seindt. Wir wolten aber rathen sieb betten un- sere ordensbrueder , soviell deren itz bey der handt sein konten y in desto mebrder anzall gen Brûszell gethan , und dièse ding mitt gemeinem zeittlichen rath bedacht, wie den verstrickten zu helffen sey; dragen doch danebent die beysorge , es werde vor der Kon. W. herûberkumpt nitt woll etwas firuchtbars auszzurichten , nocb zu erlan- gen sein. Wolten wir eucb zur andtwort gnediger mei- nung nitt bergen. Datum Augspurgkden la^ ocktobris.

Albrbcbt Hertzog zu Bàtben. (Scripsit manu propriaj

Abn Wolgebomen unsem besonder lieben Grafen zuw Hochstraszeo.

* LETTRE CCLXXXVIL

Auguste y Electeur de Saxe ^ au Prince d* Orange. Sans donner des conseils très positifs , // T engage a éviter rupture complète avec le Roi.

Unser freundtlicb dienst zuTom , hochgebomner freuncitlicher lieber Oheim , Scbwager und Gevatter.

Wriam TOD unsermoberhaubtinanniiiDûringen', rath udlteben getreuwerErich Volckniarn vod BerlebscheD, iDdertheniglich in schrjflen bericlilel was E. L. iiue, eiali- Aer pûncten halben davon E. L. mit uns perscinlicb zu icden willens gewesen , gnediglich und «ertreuwlich tci- ■eldet und angezeigt haben , und anfenglich bette E. L. ie so freundtlicbeii dancksagung kegen uns nictit ge- iôiiït, sintemal wîr £. L. ia deme und vit mehrem fenindUch gemne wîlfaren. Sovil aber die sechs oder ■bea piinct beirieft , so uns E. L, verlreuwUch zuerken- Bengegeben und unser ratliliclis bedenckeo darunter bit- teo und sucben, sollen £. L. ir ganiz und gar keiuen weiTel niachen das wir nîcLt alleine iizigen E, L, zu- Undt von hertzen ungeme sehen , sondern do wîr aucb E, L in denen sachen etwas guts rathen konten , das wîr « mit sonderlicher begiixle zu ihun gencigt und willig *«rea. Wir miissen aber btkennen das dièse sachen und wuterlîch der ander und dritie ariickel von der hiïlfTe uud confaederalion (t) so E. L. angcboueuu worden , limnusen wicbtig , gros , geverlich und bedencklich seie , d>* wir uns auf den einen oder den amlern wegh keiner Otlichen meynnung wol eutscbliessen inûgen,dan wir jbegerne E, L. das beste ratlien und dahin sehenn wolten <'*< E. L. SAmbt dero freundlichen hertzliebstcn gemabl ona kinderen , bei der wahren ChrUtlicben religion, Iren ^lUo und leuten bleiben, und bei der Kiin. W. zu Hiv psoien au5ge£i>net werden mocbten. Es isl aber, der

(i) toa/iiet!eralion. lU'agii snns doute de propoEiiiîoos faites par l'IninldcColienv et le Prince tic Cotidé: voyez. \>. 134,1,5, «

p- -a

1567. Noven.bre

132

i567* umbstende halben, so uns E. L. geoffenbaret, dermassen Novembi-e. geschaffen, das wir keine bestendige mittel oder wege darzu finden , in betrachtunge das E. L. bei dem âneii und dem andem theil , wo sie es angreiffen , in beschwer- lichen verdacht und nachrede gesetztiiverden, und sonder lich da sich E. L. gleich mit der Kon. W. , als Irer Obrig* keitjin ichteswas einlassen wolte, das Sie doch, irem be- richt nach , keine hoflEiiung einiger milterung hat , es sei dan das Sie den aidt wie andere hern und underthanen leisten , dessen sich E. L. hiebevor verweigert und mk Christlichem guten gewissen nicht leisten oder schwerea konnen. Da aber dasjenige erfolget , davon der sechste punct meldet , das nemlich die Kon. Wûrde E. L. mit fei- nem gnedigen und freundlichen schreiben ersuchte, ans sich E. L. widenimbzu irèr Kon. W. oder ins Niderlandt wenden solte, und ire Ron. W. wûrden E. L. solchs mît konniglichem glaite' dermassen versichem das sich E. L nichts zu befahren j so schepffeten wir noch eine hoff- nunge das E. L. sachen zii einem guten ende gebracht werden mochten, wiewoi uns hirkegen das ander, so deme zu wider ist, welchs E. L. von irer Kon. W. Cammerlingh vertrauwet worden, schrecket und irrc macht, das wir uns nicht darein zu richten wissen.

Daniit aber doch E. L. , dero bcgeren nach, unserbe- dencken freundlich eroffenen, so wil es,unsersermessens, fdrnemlich aufïdem beruhen , weil E. L. selbst am besten bewust ist was Sie vor dieser zeit und bei denen veren- derungen der Niderlande gerathen oder gehandelt^ und wie weit Sie sich mit iren Ordens VerwanJten oder auch anderen herren eingelassen haben, und was Sie, vermoge

* Crleile (strii/^om/uit .

133 -

Irer pflk:tit damit Sie nicht allair.e der Kon. W. per- 1567.

aooy sondera auch dem Yaterlandt verbunden sein , zu NoTcmbrt

iknen schuldig sein niùgen, das Sie darauff Ir , Irer Ge-

■ahl , kind^ und armer undertlianen liestes selbst erwe-

fBùj and wie in solcben hohen, wichtigen sachen gesche-

iMon mosx, darinnefrembder leute ratb scbwacb und un-

pwin isty bei sich entlich statuuren und scbliessen was zu

Ùnai oder zu lassen. Dan solten wir £. L. ralhen guta

beqalieiiie gelegenbeit und oocasionen , so zu abwendung

deiYaterlandts genieinen dienstbarkeit und erbaltung E.

L lande und leute dienstlich, auszuscblagen , oder aber

âcbin sachen einzulassen, so dero gewissen beschwer-

fahiaiidider diren nachteiligh wehren , wie wir dan ver-

Mickendas K L. Irer freunde, der brabentischen ge£ain-

pnen herren balben, anliegen und bedencken haben , das

lolte uns keins wegs zu thun gebùhren. Hirk^en aber

4rai m rathen das £. L. sich wider die Kôn. W. » als

irai natûrlichen Erbherren , aufflehnen solte , wolte

DÎdil weniger bedencklich sein unnd wurde dasselbig

illerley gefhar auf sich tragen. So konnen wir auch den

nditen grundt aller sachen , wie sich die in Niederlanden

iiid der Chron Franckreich begeben und zugetragen

Uien, nicht wissen(i);E. L. aber selbst ist der anfangh

toid gnindt aller der dinge am besten bewust, auch die

penonen und confederaten so hirunter begrieffen , die

fathund anschl^e, und ob es ohne mittel eine religion-

oder rebdUon-sache sey , item das vermùgen und andere

(i) mssem, £a général cepeodaot TËlecteur étoit bien in- îmwÊki ; cotr'aaUts par les lettres fort instructives de Langurt , qui le tCBoit régulièrement au courant des affaires de la France et dcsPkys-Bas.

134

1567. umbstende, wieesauszufiieren, eigentlich bekant, darauf Novembre, der grundt zu setzen und etwan das heill wider dasSpa- nische gesinde (darmit fast keine benachbarte nation zu- friden ist) zu versuchen sein mochte , yiie es Ton den franzosischen herren yorgegeben yrirdet. - Aber me deme allem , so stellen wir zu E. L. besseren bedend^en» ob nicht ein mittelwegh sein solte ; E. L. webren nodi- mals wiebishero stille gesessen(i), und hetten etwan die Kay. Ma^ umb allergnedigste intercession bey der Kon. W. zu Hispanien underlheniglich ersucbt, damit E. L. neben deren Gemahl , wider Ir gewissen j nicht gedrungen und bei Ire landen und leuten geruiglich gelassen werden mochten. Was wir nuhn darbey vor unsere person auch . thuen und E. L. freundiich befurdern konten j an deme wolten wir gantz keioen mangel erscheinen lassen.

Was dan den vierten und fûnfTten punct betri£ft , das E. L. hiraussen in Deutschiandt etzliche gûter zuw E. L. Gemahls leibgedinge keuiTen und an sich bringen wolten, konn en wir nicht wissen wasderGraven von Mansfeldt (a) gelegenheit mit den benanten Heussern sein woUe, und stehen dieselben dinge, der gleubiger halben welche nicht allein unsern consensz sondern auch die hùlffe erlangt haben , sehr weittleuftigh. E. L. werden aber denen sachen und ob sie nicht mit besserer Irer ge- legenheit zu anderen richtigern und beqi^emern keuffem in Deutschiand schreiten mochte, wol weiter nacbdenc-

(i) stille gesessen. Heureusement , en demandant les avis de l'E- lecteur, le Prince ne s'obligeoit pas à les suivre. Das stille siizat n'eûtpas été très favorable à la cause des pauvres Chrétiens opprimés.

(!») Mansfeldt^ T>es Comtes de Mansfeldt , dont une branche s'é> toit établie dans les Pays-Bas , habitoient la contrée du Hartz,

m wie es mit dem ambt Sachssenburg u tântî und dreissigh lausent Thatem , so E. L. Gemahl T Dod dero Erben darauf verschrieben sein , eine gelegen- heit liabe , nemlich , das es auf des gefangenen Hertiog Johan Friederichea todesfubl gertcbtet, solcba ist E. L. BDverborgen , und wurde sich sonder iweivel Herzog lotiansWilhelm, aus denen und andem ursacbcn, mit E. L ïn einen iriederkaulT einzulassen bedencken tragenj jhedorh stehei luw E. L. gefallen was sîe derbalhen ver- tuchen und mit seiner Libden handien wollen ; den vur UDsere person \ermercken wir freundJicb das E. L. ge- neigt Ir Gemabl , unsere freundliche Mubme, Tochter DiHlG«vatter, durcbsolcbe oder andere wege, ires leib- ^ngshalben, freundlich zu versorgen. Letzlicb sovil £- L sobn anianget ,konten wirE. L. niulit ratben(t)das Sic denselben itzo undbei weretidem dîesem lumult [son- dHicb weil E. L. landt und underthanen biszbero vom Duca de Alba noch nicht besrhweret worden) abfiirder- IM, sondem solte, unsers eracbtens , besser sein E, L. stlicn titx'b ein weile zu was wfitererfolgen wolte, dar- uch sich £. L. aUdan ferner zu ricbten : jedoch werdeii E. L , als der Vater , Ir anligen hirinne selbst aurb ani bnsien wissen.

Und weill E. L. die verschonung ires landes und un- dmhiinen gar nicbt zu E. L besten gemeiiit zu sein l»-- ÊOt^ea , so soUe nit unratsamb sein (da es nicbt albereit geschdien) E. L hetie siib bey Kon. Wirden oder dem Duca de Alba aller gelegenbeit erkundet und unib ercle-

^i) nieit rathea. Le Comte de SchwarUbourg i ■Millenra CODMÎI» : totci p. iiq.

il un 11^ de

I

_ 136

i567« rang, was siesicb Irer person y lande und leute, auch ge> NoTembre. wissens halben , zu vorsehen haben solte , angesucht y ob etwan K L. etwan dardurch mehr nacbrichtung erlan- gen mochte.

DiewelU unsaucb £. L. anUeigenlassen^das Sie sicb der religion halben kegen der Kon. Winlenercleretbaben, so mochten wir dieselbigen erclerung (da es £. L. nichi bedencklich) und was daruf zur antwort gefallén , gemne beriebtet sein. Wolten wir K L.zu freundlicher erofFnung unsers begertten bedenckens , binwieder nicht verbalten^ und seind E. L. freundlich zu dienen geneigU Datum Dresden , den a6 noyembris.

AuGUSTUS Chuefû&st.

Dem . . . Printz zu Uranien . . . Ku S. L. aignen banden.

LETTRE CCLXXXYIIL

Le Prince cT Orange au Comte Louis de Nassau,

Mon frère, je yousamyoiesi joinct ung pacquet de let- tres qui j'ey receu ce soir : vous le porres lire et ce que trouvères convenir en faire part à Monseigneur le Lant- grave avecque mes humbles recommendations à la bone grâce de son Excellence. Le Conte Palatin Wolfgang m at anivoié ung sien conselier pour me dire quelque chose de sa part; je lay adjourné pour demain au mattin ; si il nie dict quelque chose, le vous feray scavoir. Je vous prie, mon frère , voloir faire souvenir au Conte de Zchwarl— zoiil)ourg voloir amvoier quelque ung vers le Roi de Den—

- 137

nenarck pour l'aifaire que savez, et si il est parti, luy en 1567. foloir escrire le mesme, aussi lui faire souTenir de Tére- Novcnlm, fcliir que saves, affin qu'il dépesche ce deux choses avant

son partement De JSehenam' , ce xxvij denovem*

bre A"" iSâj.

rostre bien bon frère à vous faire service »

GniLLAUMB ns Nassav.

A McNiMeiir Monsieur le GoBle Lon js de Naasâu.

Le 10 décembre le Landgrave Gnillanme de Hcsse écrit de Cas- uk an Prince relatÎTement an combat de St Denis , dn 10 nov. « Aacfa dergath alit hellt der Connestabd ist, wie eynem efarlichen

min gepûrt , nf der waUstat lîegen pUeben . . . Wir hoffen sue >Gott, dieweiU die Kôo. W. diegefangene Matamma te Roy^

wdche des Ammirals schwester and des Prinzen von G>ndé

Mfawiegerfrauw , und ein sebr berette und gescbîckte fraw ist, » die ancfa den hievorigen krieg bat vertragen belfîen y beneben

dcm Caozler zue den Coodbchen gescbicktnmb fridden zu band- > Ica 9 aie werden etwas frucbtbariicbes atisricbten. » (*M.S.).

LETTRE CCLXXXIX.

C. K. Coornherî au Prince (T Orange. Sur la possibilité de transporter le commerce des Pays-Bas à Emden,

•.* dément V. Coomberl éloit , comme ses frères Tbicrry et f noçois, doDt le premier est célèbre dans rbbloire, et de notre liUé- nUire fl de nos dissentions théologiques , un partisan zélé de la

* Ziegenbain (?).

138

l567> cause des Pays-Bas et de U Réforme. Tous trois étoient ou furent Décembre, bientôt en correspondance aree le Prince. V, Meteren , p. S^. Emden étoit un excellent refuge pour les Réformés. Déjà en i5i9 le G>mte Edzard II avoit embrassé les opinions Evangéll- ques. Après la mort de son fils Ennon , TEmpereur Ferdinand don- na, en i558 , l'investiture du Comté aux trois fib de celuî-cî; quoique, suivant la disposition de leur grand-père, ratnéseol, Edzard III , auroit la recevoir. Art de vérifier les dates» - Cette lettre est probablement écrite vers la fin de 1567.

Edele Doorlucbtigen en grootmogende heer myn heer Prince van Orangien etc. mynen genadigen heer, ick en weete uwer Exceiientie zonders nyet nyeus te scriyen , dan dat alhier groote benautheyt is onder den cooplay- den en alien gevluchten ; konne wel peysen dat het op an- deren frfaetsen daer gevluchten zyn, van gelycken is , zon- derlinge den coopman die bekants bijnae geheel desperaet is , en dagelix onder den anderen raetslaegen hoe zy't aen- stellen sullen ende waer zy met den anderen trecken en woonen willen y daer zy haeren concientie en handel viy sullen moogen leeven , waer af eenigen hier ter plaetze gaerne zouden willen blyven wonen , maer sorgen dat sy cooplyden in desen stadt Emden van den hertoch yan Alva belegert zoude moogen werden : dit dus by my zelfs overgeleyt hebbende, vynde ick aen dese plaetze ofte stadt Emden begaeft te zyn met een scoone diepte uitter zee hier voorden stadt te coemen haevenen , met noch een scoone ryvier en goet lant (nae mynen bedunkens) zo zeer wel bequaem omme den gansen handel van den Neederlanden alhier tôt Emden te trecken , als men in eenigen plaetzen in den gansen Chrystenheyt daer ick af weet zoude moogen vynden , met beloffenisse van zeec- kere previlegien en vryheden tôt dien dienende , daer ick

«f^erc middelen toe hebbe , myn bedunckens den hee- ren hier wel geven suUen witlen , zoo desen benautheyt dus zoude willen volgen , dat door dien alleu den bande) nn 't jNeederlant tôt nyet coenien wil. Ick pcynse wel dat het U Escell. noch wel voorstaei , In wat last bet bof Tan Breusel was al eer zy den Engeischen nationg weder- orame van Emden creegen (»} en hoe haest het nou vol- gCTi zoude iDoogen , dat den eenen natîe den anderen Tolchden , oiame den vrybeyts willen în als , ende dit al onder den pretexiie van den Ausborgsche Confessie, by zoo Terre den Neederlanden en luyden door bevel van den Ko. M' en door 't toedoenTan den bertocb van AItb (zo by AWa airede begonnen beeft) voori bcdorfven werden en tôt den wttersie" ruyne coemen willen , ende alio voor deser lydt het oprecbte woorl Goodes wt' den landen verslooien en verjaechi wert,en nien bet woort Godea in den zelfden Neederlanden nyel en willen ver- draegen , zoo schynt het wel , dat Godt Alniacbtig met al dusdaniche middelen en anderen , den Neederlanden loo plaegen wil dat het tgeene dat tôt deser tydt toe in- den xelfden landen goût geweest is , dat zelfde goût lot loot maecken wil , en bernefTen den landen alzoo Toort Tsn allen neeringe en welvaert, alzoo den rooptnan en kantirerkers baeren leeven en goederen gaerne Try be- geeren te hebben, en daeromme onder den Spaense In- quUitie en den getuygenisse van twe valsube scelmen nyet en sullen willen selten ofte periculelceren , waer door het schynt dat eenen yder hem wydt en zjt needer

(i) cnegra. Le Roi d'Espagne a voïl eu des dilTéreDds avecl'An- ^ktcrre touchant le rommeri'c des Paifs-Bas. \oytt, Toni. I, p.34^.

1567-

140

i56j, setten sallen, zoo en heb ick nyet coenen laeten U Excell. décembre, hier van te adverteeren en oock nyet te doen dan by ayys ▼an U Excell. , zoo den Neederlanden immer^ bedorfVen zoude moeten werden en ten quaetste willen yalleny zoo waer aïs hier voor U Excell. , beyde de Graefyen van Emden en myn een groote profyte te haelen ; want deaen stadt aizoo te ordoneeren staet datter diergelycken scoon* heyt ofteyan sterckheyt opder aerden ' gevonden zal w^ den in welcke sulcke stede een coopman en hantwercker gaern sal wilien wesen; van dit een weet nyemant ter werlt y U Excell. is nae myn den eersten en den laesten van dese contscap ; maer ick yerhoope dat U Excell. met an- deren goeden heeren j door den hulp van den Almacfati- gen Godt j eerlang wat anders wtrechten sal , dat onse saecke in't vaderlant vallen wil, dat dit nyet nodich zjn sal ; bidde U Excell. oytmoedecklycken een weynich ant- worts te mogen hebben omme te surceren ofFte by U Ex- cell. te coemen, hierraeede zoo bevele ick U ExcelL den Almachtigen Godt.

Uwer Excellentie goetwilligen dinaer, Clément Volckhertz Coornhert.

Aeo Mynheer Mynheer den Prince van Orangien, mynen genaedigen heer.

Le Prince écrivit en décembre de Siegen une lettre avec l'adresse suivante: « Eersaemen bcsunderen mynen licven ende bemin* B den N. Voickart , Secretarius der stede van Haerlem en ter « tvdt tôt Emroervck. » Il Tiovite à se rendre vers lui à Dilltri- bourg (• M.&;.

' // iemhlr manqurr un*" particule nrg^atu'r.

141

t LETTRE CCXC

UPrinee JT Orange à Auguste^ Electeur de Saxe. Réponse

à la lettre ^87.

Diurchleuchtiger hochgeborner Churffirst. E. 6. seyen 1567. unsers gantz willige dienst allezeit zuyor , Gnediger Herr. DécembK E. 6. ahn uns denn sechs und zwantzigsteii tag nehist- Tcrsdiienen monats Novembris auszgangen schreyben, haben wir den zehennden dieszes entpfangen und yerlesen und anfenglich darausz mit sondem wolgefollen gespûrt ^>on E 6. in unguten nicht aufTgenommen worden ist, das dieselbige wir bei Irer hochwichtîgen gescheflten , mit denen sie insonderhait zu yelziger zeit (wie wir wol eraditen konnen) yast ohne underlasz bemûhet und be- laden seint, unserer anliegenden sachen yertreuwlich zu cnuchen und umb mitthe^ilung 1res gnedigen rhats und bedenckens zu bitten, uns nicht habenn geschewett, TOT welche gnedige und gute zuneigung wir diszmal (wie billich) derselben zum hochsten danck sagen y mit erbie- thong, wo uns ^wie wir stettigs hofien und begeren) ge- legenheit vorkommen wùrde uns gegen E. G. der gebû- re nahe danckbar und gehorsamb zu erzaigen , das wir ^ims zu Irem dienst yederzeit nicht allein willig finden lassen , sondem dartzu auch vielfâltiglich yerpflicht gemn wollen erkennen und bekennen. Esz mogen auch K 6. mis gewiszlich glauben , das wir dieselbige mit so weith- laoCftiger und aigentlicher anzaige desjenigen , so sich yerlâuffen und zugetragen , ungernn bemûhet hetten , wo ^ solcbes zu thun uns nicht schuldig erkenth und aus

142

i567« sonderm zu E. 6. habendem vertrauwen, nach gestalt )éc6inbre. und wichtigkeit der sachenn , vor eine hohe nottûrft ge- aclitet hetten, in solchen hochwichtigen , hedencklichen und gefharlichén sachen , ohne £. G. vorwisszen , nicdits schlieszlichs vortzunehmen j und das umli soviel desto mher , dieweyl ausz allerhandt erheblichen Termutungen , gantzhochlichzu besorgen stehett, das die ytztwherende erbarmiiche Und gefharliche unruwe , so sich von tage m tage leyder ye lenger ye mher erregt , nicht alleyn Franck- reich und die Niederlande, oder uns und unsere mitt- yerwandtten (wie sich ansehen lesset) , sonder in gemein und zwar in kurtzem ùber aile zuversicht , wol die gantie Cliristenheit (wo solchs durch sondere versehung desK Almechtigen nicht vorkommen wûrde) leicbtlichbelangen, und also in die lenge zu eynem ailgemeynen unwieder- pringUchem nachteyl und schaden mochte gereichen.

Dieweil dan j gnediger herr , K G. j ùber vorige uns er* zaigte gutthaten , sich diszmal auff unnszer gescheheoD bittlichs anlangen, so gantz williglich bemûheti und ungeachtet aller irer hochwichtiger aigener geschefft, nicht beschwert habenn dasjenige so auff die vorge- tragene pùncten zu baiden theylen zu bedenckenstehett, in irem ahn uns auszgangenen schreiben auszfhuerlich und wolbedechtlich zuerwegen ;und gleichwol uns, nach vleissiger erwegung der sachen , gelegenheyt und umb- stende , auch gebûrlicher betrachtung der sonderbarer ▼erpQichtung damit wir unsernn Ordensverwandteu oder auch anderen hemn ethwan zugethan sein niochten , das schliesszen heimbzustellen ; so konnen wir nochmals nicht underlaszen E. G. , vor solche Ire gehabte mûhe, zum dienstlichsten zu dancken und darneben derselben

fsner, soTiel die angeregte Confoederation oder ver- fâklitung belangen thut, vertreuwlioli anzuzeigen das nir mJu den obgedachten hernn uns gar in kane bùndt-

.567. Décembre.

arU noch obligation e

I bahen , wiszen uns aurh

weder gegen sie nochyemandt anders femer verpflitht, Juut allein inn deine,das wir, wîe einemyeden Christen ihun gebuertt, uns gewîszens balben achuldig erkennen, lOch Ton gantzem bertzen gencigt seindt das jenige, so m pdantzung gotlicber ebrenn und wolfartb desz nehis- Icn, sonderHcb aber dt^renn sn unib Gottes wons wil- kn unsehuldig bien und wieder yervolgt werdenn, dieiutJîcb sein mag, unserin beslcn vermJigenn nabe ge- bBiti(;h zu befûrdern , und desz genieinen Vatterlandts , luch anderer unserer betrangten freunde undl verwand- tm wolfanb und freybejt sovîcl mit ehren und billig- leyt beschebenn Lan, erhalten zu belffen. Derhalben wir UD5 den mittelwege , so von E. G. vorgescblagen vordeo ist, nembbch das Tieleicbt rahtsamb sein soit hinfùrter wie bisz anber gescbeben ist, still zu sitzen und abwan durcb au^zpringung (ter Kay. Matt. , unsers aller {netligslen bernns, anaebebcber intercession bey<ter Kon. Hiu. ausz Hispanien, unserm auch gnedigsten bern, andenheniglicb anzubalten, das wir neben der bocbge Wnen unserer bertzsbebenn Gemahell wider nnser ge- viuenn niclit gedrungen, sondem Itey unsern landen und Inilhen geruwiglich gelassen miîchten werden , gantz wol {[etailen lieszen ; wie wir unsz dessellien niittels auch »i>r Msenn abreysen ausz denn Niederlanden , vor uns seibst 'u brauchen nicbt underlassen hettenn , wo ainige bo£f- nang Torbanden were das solcbes liey hocbgedachtem ^nigwûnlâ zu erhaittenn sein. Esz mogen aber E, G.

!

~ 144

1567. vor gewisz haltenn undglauben^ das noch zurzeitt und Décembre, bey jegenwertiger gelegenheyt ytztgedachte intercession , wie vleyssig auch die ethwan geschehen und auszbracfat werden konte , wenig frucht pringenn wûrde.

Dan wir hochstgedachten unsem gnedigsten herro denn Konig dahin persuadiri wissen (wie Ire Mat. sidi dessen auch auszdrûcklich in sclirifften Ternenien haben lassen) das ire Mat. viel cher ire Kônigliche person selbst in gefhar setzen , aïs die frejheyt der Religion in iren landen wûrde gestatten.

Ob auch ire Mat. wol (wie doch noch zue zeitt nicht vermuthlich ist) sich aufF solche interceszion ethwas gnedig erzaigen und uns, unsere yersicherung halben, vertrostung oder auch ausztruckliche zusage und gelaide wûrde geben laszen, so wiirden wir nichts desto weniger in stetligem sorgen leben und yederzeitt erwarttenn mueszen das roan unns gefharHch nachtrachten und soich gelaidt und zusage mit vorwendung des Texts dis ketzerenn (darror sie dann uns und aile der Augspûrgi* schen Confessions verwandten achten und auszschreyhen) kein glaube zu halten seye ^ wûrden understehen auf&n- loeszen und thatlich umbzustossenn. Derhalben wir auai dieszenn und andern mher erheblichen bedencken , disz- mal bey uns nicht wol schliessen konnen y dasz durdi ainige interceszion wir noch zur zeyt die vonn uns mm hochsten begerte freyheit der Religion , wûrdenn zu bot fen haben.

Wie dem allen also j konnen und wollen wir gleichwol ahn K G. wolmeinung, dayor wir derselben auch zum hochsten dancken , nicht zweifîeln ; erkennen und spùren auch daraus derselben gegen uns und aile der religion

145

tmd gemeine Niderlandt Creyheit halben, bedrangte Hem iS6y. undSleiide, gnedige eiferigeunà hoch rhûmblicbe gutte Décembre noeigiiiig und schopfen darausz nochmals etMîcher ma- Mo cîn tiost uTid hofnung Gott werde durch £. G. und mdèKr Ghristlichen Chur- und Fùrsten treuwe undemste befordcrung (insonderheyt wo sie die Key. M&t. , unser aller gn. Herr, einer gnedigsten vorbitt und interces- non underthenigst bewegen kônten) , etwan ûber aile ■emdilîdie zuyersicht, dièse bochbeschwérlicbe sacben aeiiier Ghristlichen und den gewissen unbescbwerlicben icvgkidiung (dero wir zum hocbsten begierigb seint) bimgen lassen.

Da auch solchs, wie wir neben andem unsere môtver*

waadteDbillicfa¥rùns€hen und begeren sollen, Termittelst

E. 6. ansdienlichen intercession erlangt werden mochte ,

vûfdedie daràusx entstehende gemeine freude und wol-

&rth G. bej uns und sonsten rins jederraans zu desto

ttdver lobund ruhm gereichen , auch uns desselben desto

heftiger Terpflicbten je mûheseliger und beschwerlicher

sich^ehandlunganfencklich ansehen lâssetund dennoch,

>niiiiu<elst E. G. Ghristlicher hnlfT, zu solchen gewûnsch-

tai endschaft bracht und I>efordert were worden.

Dem allen nach, und wiewol wir aus oberzelten ursa* auf menschlich intercession noch zur zeit uns wenig konnen, so solten und wollen wir doch das bette gar hoffen , uns auch zu E. Gt aller mûgligen gene- digen befurderung, Iren erbiethen nach, trostlich Ter-

Deme allem nach finden wir bey uns , nach vleissiger crweguDg allerhandt gelegenheyt und umbstende , kein besier noch Tertreglicher niittell , dan das man dem gant-

lO

146

1 567* xen handell Gott, deme waren und almechtigen hûlfFer in at Décembre» lennnothen, heimbstelle und sein^ gotlichen schickung und ¥rillens mit gedult erwartte , und ist , unsers erach- tensy viel leidlicher und unbeschwerlicher dasjenige, so Gott der Almechtige schicktund verordnet;, mittehreon zu dulden und auszzustehen , als mit yergeblicher hoff- nung sich selbst und ûie seine in gefhaar des lebenns und herbrachter réputation 2u begebenn.

Soviel nuhnfemer, gnediger Herr, denn pûncten belan* gen thut , darinnen K G. wir zu erkennen geben haben das wir, womûglichygernn ethwan in Teutschland ettliche herrschafftenn oder gueter kauffen oder sonst an uns bringen wolten , damit unsere Gemahel und kinder auff dem unYerhofTtenn fall j wo mann uns unsere lande ye wieder die billigkeyt entziehenn und confisciren wùrde, ettlicher massenn ein underhaltung und bleibende atatt haben mochten und nicht in der irre bien und wieder, nach unserem absterben y umbtziehen dùrfftenn : darauff konnen abermals K G. wir unvermeldett nicht lasieo , dasz wir mit hochstem vleysz bien und wieder vielfâltige nachforschung gehabtt , aber bisz anher nicLts dienlichs haben konnen erfharen noch zuwegen pringen , dann al- lein das uns eusserlich angelangt hat, als solttenn die Mansfeldische Graven ettliche anipter ein zeittlang zu be« gebenn vieleicht uhrsach haben. Derwegen wir , ausz sondern zu £. G. habenden vertrauwen y bey uns gutt funden haben auff ytztgedachtenn fall y wo solche Ter* eusserung geschehen soit , bey E. G. zeitlich rhats zu le* ben und derselbenn bedenckens , ob und wie ethwan un* serer G^mahelin und kinderen zu guetem hierin hand- lung yortzunemen sein mochten , uns zu erlemenn.

Dieweil aber wir ausz yetïigen E. G. sclireiben befin- iSSy. deao,(lasE.G.derMannszrel()ischeD Graven gelegenlieyt, D<Jcrii.br«. indeme noch zur zeitt aigentlich nicht wissen, und das die sachen mit ihnen und irciu creditorn noch ethnas wdlhlItuFTtig stelien sollen , so wollen wir nochmals ge- daeht«r gelegenhaytuns, soviel muglicli gescheheii kann , erkundigen und nichts deslowcniger bien undwieder, wîe und wo wir kônnen , mit allem vloysx umb&ehen ; aucb in dte^ser und allen andern sarhen dasjenige, so uuser lieben G«niahel und kindern 7.um besten gedcyhen mai;, ansenn euszersten veriuugen nacli bedencken und sucHau iidfFen^ bofien aucb Gott werd« uns etbwan zu solcber oder dergleichen annendibcber gelegenbeit bùl£F und gnade mittbeyien.

OannE. G. habenn bey sîch, aU der hochverstendig, gnedig abzunehmen was vor eîn bocb anlîegenn und be- Kbwemùs sein wûrde , nadideme wir durch M:btckuDg Aax Almeclitigen, verraiitelsl unsers bvyrails, eines so hocbberuenttcn und ansehenlliclien liauszes als Sachsen itt , gunst und freundtscbafTt erlang«tt habenn , das nacb Boserni absterbenn unsere lûnder etbwan niangel leydenn sud nicht gelegenheyti haben solten , wo nicht gar iiem Mande und heerkommen gemeesz, yedocit zum wenigi- n«iD etlicber masszenn, ebHich zu lebenn und auszzu- kommen.

Derbalben E. G. udds woI zutrauweii mag dasdiesze wrgenas, wie biiUch, bochlich zu beitzemi gebett,und aucb wir ann uns, wo etbwas im TeuUchIandt zuwe- pnbracfatodererkhundigt werden kann, nacbnials, wie biaber gescbehen ist , nichts «rwindenn lasszen , sondem <U» gexÎDge , M wir zu yelziger zeitt haben und kùafTtîg-

~ 148

1667. lich noch zuwegen bringen konnen, gedachter unserer décembre. Gemabell und kindernn zu guttem , gantz gern und wiUig- lich wolten aniegen.

Wir machen uns auch eine hoffnung und zuvernclit:, wo wir in yetzigen zeitten , hieraussen im Reidi etliwan ein gute und zu unserer underhaltungdienstlîche gelegenn- haiten finden môchten , dassolches zu hinderhaltung und abwendung unserer landt und leuth besorgten ConfiiMii* tion nicht wenig (wie wir dessenn von vertrauttcn- lea- theu aurh ausztrucklich erinnert worden seindt) yertveg lich sein und die Niederlendische regirung zu allerhandl milteren nachbedencken mochte verursachen*

Deme allen nach, bitten und ersuchen wir 6. hieak nochmals , als unseren hochvertrauten gnedigenn henui,, und unser lieben Gemabell nehistvarwandten herm \euem und Vatter, wo dieselbige etbwas , so uns die||- lich sein mochte , erfbaren wurde, das alszdann Sîe «n- beschwert sein wollen uns dessenn, nebenn Irem rh«Mu- men erachtten ,Terstendigenn zu lasszenn ; dann wir uns zu E. 6. ye , wie billich , aller gnaden und guttens ver- trosten , auch in unserm thun und vorhaben , nach der- selben treuwen rhat und guttachten , yederzeit woltten richtten.

Soviel dan ferner die abfbrderung unsers sohns ausz deni Niederlanden betreffen thut , lassen wir uns E. G. bedencken (davor wir derselbenn gleichfals dienstlich be- dancken) gefallen , und mùszen bey yetzweherenden ge- schwinden leufften und erbarmiichen zustenden , so wol unserer selbst als gedachten unsers sohns person, auch unserer landt und leuth halben, Gottes schickung und willen mit gedult erwartten.

149

Wir werenn auch wol zeitlich genaigt gewesenn j ver- iSâ^. iiiog€ desz von E. G. in Irem schreiben unserer lande Décembre, und leuthe halben erwegtenn bedenckens, boy der*Kôn. MaL oder deme Duca de Alba umb erclerung , wesz wir uns zu versehen haben soltenn, schrifïtlich anzahalten und dardurch irer Kôn. Mat. oder S.L. ubrsach zu gebenn derselbenn gefast vorhabenn , wo nicht gar yedoch et- licher maszen , uns m erôiTnen. Nhun ist aber solches bîszanher aûsz nachvolgenden bedencken (wolchs uns bîeiiii auch noch heutigs tags ettwas scheuwe macht und aoffhelt) veii)lieben , das wir yorsorge. gefaabt , uns auch noch yermuthen mùszen, man wûrde solche anregung ethwan anderer gestalt als sie gemeint und geschehen siochte , understehen auffzunehmen und daraus gelegen- heyt suchenn uns bey der Kon. Mat. j enthweder als ob wir uns in unserm gewiszen ettlicher maszen schuldîg wîstenn, oder aber je gegcn ire Mat. sonst auff den fall da man sich nicht , unserm begeren nahe, gnedig erderen wûrde, aufTzulehnen gemeint weren , in ferneren yerdacht und unverdiente ungnade zu bringen ; daraus auch ettliche unnsere miszgûnstigewol uhrsach schôpffen mochten die confiscation unserer landt und leuthe under solchem schein zu befiirderen und uns femem nachteyl und'|[e- (haar zuzprichten.

Dieweil dann ohne das noch zur zeitt wir uns nicht ▼ertrosten konnen, das unser ansuchen bey der Kon. Mat. oder dem Duca de Alba uns zu einiger bestendiger yersicherung unserer person, landt und leuth, vielweni- ger unsers gewiszens, yertreglich sein wûrde, und aber dieselbige uns durch anstifTtung unserer widerwertigen leichtlich (wie yetzvermeldt) zu unglimpifgeraicfaen moch-

150

iS6y, te y so seind wir nochmals bedachtdenn sacheii noch ein lécembre. zeitlang stillschweigendt zuzuséhenn und yetzt angeregt ansuchenn (i) bisz zu besserer gelegenheyt ansehen zu laszen.

Letzlich, nachdeme K G. auch begert haben y sich wie weith wir unsz der religion halbenn gegen die Kon. Mat. erclertt und was uns darauff zur wiederantwortt zuge* schriebenoder sonstvorgehalten worden sey, in vertrau- wen zu verstendigen, mogen E. G. wir nicht yerhalten das bierin von uns aile mûgliche bescheidenheit gebrancht und wir ye zu yederzeit denn glimpfF, so Tiel ohne be- scbwerung des gewiszens geschehen bat mogen , zu su- ciienn uns bevlieszen, auch austrûcklich anderer gestalt nicbt, dann soviel mit der thatt und in denen von uns auszgangenen schreiben geschehenn ist , gegenn die Kon. Mat. oder aucb die Regentin erclert baben.

Damit aber E. G. desjenigen , so yonn uns Terbandlet worden ist, desto bestendiger bericht babenn, auch uns daruff, Iremgnedigen erbiethen nahe, ihrebedencken desto besser yertreuwlich moge mittheylen ^haben wir ahn statt desz begerten berichts, die Tomembste schreiben , so von uns diesser sachen halben ann die Kon. Matt. , die Regentin und andere Hernn auszgangenen seindt , sambt allem so darauff ervolgtt ist , ausz deme franzosiscben transferiren lassen ; die E. G. wir hiebey verwarth auch zuschicken , gantz dienstlich bittendt sie wollen auff dies- senn und andere obangeregte pûncten uns nochmals , wie sie ohne zweyvel zu thun geneigt seindt , hinfûrters (wie biszher geschehen ist und wir uns zu derselben unab-

(i) ansuchenn. Voyez p. i4^»

151

scUegîg verirostenn) yedenait beyrfaacig sein^und uns 1567. dirgegcn Tor Iren dienstwilligen allew^e halten und er- Décraibrc kennan , dann E. G. angeneme dienst zu erzeigen , erken- MO wir uns yerpflicht und willig. Datum DiUenberg, am ' DecembrisA^ 1567.

(Eingelegt zettel).

Hodigcbomer Gnediger herr. E. 6. konnen wir in fOftnnweo xo mehraerm benchi andi lût berges , das ■m iron dcr Kon. Hat. ausz Hîspanien , unserm gene- ipten Hemn , auff unser an seine Mat. baide auszgan* fBÊt scfareîben , deren Copien E. G. bidbey verwarth akoamien, weder sdiriftUdie nodi mûndtlidie wieder- iwmti xngescndet ist.

Gkicbfids finden E. G. hid>ejyerwabit was die Regen- tii vDtt aof uBscr scbreiben selbst geandtwortt^ audi AndidcrKoo. Hat. geheimen raths secretarien (1) yor- Uten batt laszen und wasz wir unsz dagegen vor un- icna abreisen erderet haben. Sonsten ist uns von der K28.1fat. mcfats weîters zukommen» Datum ut in littris.

LETTRE GCXCI.

Lt Prmee Jt Orangé à V Electeur Auguste de Saxe, Sur ^famx anns donné par le Duc d^Albe à U Empereur.

« Crttc Idtre , qui aura été traduite et expédiée en Allemand I; tatiariem. Bcrty : voyez p. 48.

' ^ tUffre est «màs. Appsremumemi 3o f%cjnlm Uttn de tMieetemr .

»r jmm. tS9J

152

l568. (Tom. I. p 34«)^c°)bl^'^^^ écrite le 17 jaavier i568 (voyez U lettre JaDTÎer. ^94)» ^^^^ il y a une difficulté; c*est que par le 10 du mois préseni on doit entendre le 10 décembre (voyez p. 141.) H se peot toutefois que le Prince se soit trompé et ait voulu écrire le 10 du mois pas- sé: nous croyons même que cette supposition a quelque probabilité. Il paroit que le Duc d'Albe avoit accusé l'Electeur auprès de Maximilien II , en lui attribuant des intelligences avec le Prince contre le Roi Philippe.

Monsr. Je receu vostre lettre et tous remercie eta Je ne me peux assés esmervillé la raison quii ast mea m Duc d^Âlve de faire dire tel chose à l'Empereur , car il est impossible humainement qu'il eusse sceu la responee qu'il at pieu à vostre Ex"* me faire, ce que je vecen aa primier le 10 du présent , de fasson que.^fi ajoura tt eut fallu que le Duc d'Âlve , l'Empereur et vostre Ex** éva- sent eu l'adyertissement ; mais pens certes qu'il sait plus- tost procédé par présumption et discours , atant enloidhft que estois en ce quartier, si ce n'est que vostre Excettenoe me ayé escrips quelques aultres lettres, qui pornkmt avoir esté interceptés et n'estre venu entre mes mains ; d aultre part aussi comme ilx ne cherchent que par tous moiens me faire point seulement estre en la mavese grâce du Roy mon maistre , mais aussi en celle de l'Em- pereur et me mestre en Jéfidence auecque les Princes d'AUemaingne, je pens queserat esté la plus principalle occasion , puisqu'il ast donné à cognoistre à Sa Ma**" que je demande grande aide et assistence à vostre Ex** ,ce que toutesfois il ne se trouverat et m'en remes à vostre Ex** : car luy avoir demandé conseil et advis en mes perplexités, ne me peus persuader que Sa Ma*' Impériale le porroit prendre de mauvese part, comme il ne seroit aussi raiso-

153

jmàAe^ el k pnncipale ocoaskui' de xétMe mo-9taâÀe. iS68. este que. poml4eulemeiiitleTertI*£iDperetir,niiii8 deren tous «ultres Potentâs ils déanriont de les 1er que Je ftérois abandoné de mes prinetpaulx SôgBeuKs el -aîBjs, a£fin que si j'eusse qudque» ungs f les dite Poteutaa qui neTeullest du bien, que^fiaree [il se lètîrassent'denioj et me fiiire ainsi afoirtiBg ■Éuim lirait pÉKtouttf car oertaÎDement ^itre tousin- fiortones il n y a plus grande que de se yeoir idiàndàiié évtes tBÔgneurseC amjsw Parquoj jestipplieèienrlium- UtBeDt' "vostre EaaCj ix>mme à cellttjqul scail- si jëde- mÊBÊèéifmt m derant ou Aiainténant qudque aîdedonlre WAèjmoii maîstre, en-opuriutiité fair mes exchises 'vers SaJIa^, oa hîeo'ai. elle treilve oonVeair que le fit^seteoi tJBNi alb^iaul que en. suis adv^ti du Pais-Bas etc./ en* Mcaiy ttès vôl^mîers en ce et en tout afdtve-cheeé^ le plMTEde tiDslve £ia En oultre aussi'

* liETTRE CCXCIL

LeComie H. de Nuenar au Comte Louis de Nassau. Nou-

ê

velles diiferses relatives aux Pays-Bas,

\* La Dacbease de Parme, ne désirant pas jouer plus long- Icapt uo rôle complètement duI , avoit quitté les Pavs-Bas vers la b de Décembre. Viglius écrit à ceite occasion : « Successoris * pradeotiam ac mansuetudinem omnes venerantur. » Seulement il ajoute: « Sed impcrium ac rigorem metuunt cujusdam Vergasi , « ^apud eom multoin poisse didtur. » Ep. ad Bopp, ^, tfio.

Wiewoll ich aucli domall gemn , insunderheidt aufT

' ^ miamÊê fmU wi n ilmiiTU» r te Prinre éimrm mppmremmeki M kUêfrmm^

154

x568* erfordemn irer G., hinauff kommen woUt sein, so hab JaoWer. ich's doch , der Key. Gommissionen halber , nicht fhuen muegen , will aber meine gelegenheidt damach richten , das ich in gar wenigk tagenn ghen Dillenbergh, wie ich lang Yon heitzen gewûnscht , konunen moge, und TÎeler- lej mit hochgedachten Printzen , K L. und anderen meinenn hemn^mich vertreuwlich zu underreden tan- quant in Religione unum sapientes , das die anderenn aile nicht thun.

Man schreibt hie das der Gburfurst von Saxenn 6000 pferdt nnd 3 Regimentt knechte anwirbt ; was £. dft- ▼onn bewust , dessen bitt icb mich auff Siegenu undHom» bergh und soTortten hieher zu yerstendigenn. Hinwîade- nimb hatt man kundtscbafft top gewisz y das Hertzog Erich sambt seiner aooo pferdt, Rittmeistem und be- ▼elchsleutbenn,Yon dem Hertzog yonn Âlba auff Brûssell bescheidenn gewesen , und ime und seinen Reuthemn dermassen abbrechen wollen, aber sie geantwortt das es gstrakcs widder ihre bestallungh "where ; darauff der Hertzog von Alba geantwortt, das Hertzog Erich und sie hin mochtenn ziehen , und das er wol gefast were , wen sie schoen zùrnetenn, inen allenmit sampt seinen kriegs- volck zu begegnen ; daruff sie dan mitt eînem groszenn trutz und unwillen abgescheiden , und kuntte man diesel- bigeleuth umb halb geitt haben.

Man schreibtt auch das die Hertzoginn vonn Parma wie- derumb aufî Brûszell soll ziehen ; was das nhun vor ein Italianische oder Hispanische salatt oderverdeckt eszen ist , wirdtt die zeitt geben.

Wie man anfahett in Brabant hochgedachten meines gnedigen Herrn Printzen zu Uranien etc. , Egmont, Hoch-

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smten ond anderer gôtter bewegUdi und unbeweglîch i568. inrcntaritzieren su lasaen (ich geschweigh anderer Ton JanvMr. add nnd Uriner leuth), das werden K L. aus meines tdiwagers von Hochstratens schreiben nhunmer Temom- men habenn; und wiewol es erbannlich und auch yiel- Idclit unaer Her Gott dieselbige yôldier, sunderlichin dis- leil, heimbsudiet , so ist es doch, insunderheytt den underthanen halben, nicht woU gegen Gott zu yer- Aedingen dieselbige in solcher Tyranny, seelen, letbs, Uien und gûtter zn erlaszen. Was das uberentzighe' betrifik, willichmit K L. in unser zusanunenkunCBt gem abredco, und tbuen midi derselben zu allem freundtli- Af angenccmen dienst jederzeit bevelhen, Datum ilentz , OOndeo i3** lanuarij.

E*. L. aixeit dienstwilliger Bruder und Freundt, Heeman Geaf zu Nubnab.

Dca Wolgeboroen Lud wigen, Gnffia Nauau, . . . meinen freuodli- cWb UebcD Scfawa^cr tmd Brader.

»^

t LETTRE CCXCIII.

U Landgrape Guillaume de Hesse à VElecteur de Saxe, n le prie d'intercéder en faveur du Prince d'Orange offres de P Empereur Majcîmilien.

Hochgepomer Fûrst, freundlicher, lîeber Vetter ^ckwager , Bruder und Gevatter. Wir haben E. L. jùngst

I ûbrifc. ' E Freondt. Autographe,

156 --

iSlfS. zu érkennen geben , welcher masseo uns der PrÎBi&su Uranien freundtlichen ersucht das i¥ir beneben unsws freiindtlioh lyeben bruders, Landgraff Ludwigs Gema- hell und Graff Ânthonio von Oldenburgh (i) , S. L. jûngf- sten sohn (a) zur Christlichen tauff bringen wolten. Ob wir nun woll, zu vermeidung allerhandet verdacbtSibe- deilckens geiragen uns zu personlicher yerrichtung «ol» cbes Christlichen wercks ghen Dillenberghzuyerfuegeny so seindtt wir doch endtlich , vomemlich darumb da> mitt wir nicht angesehen wurden als das wir uns imse- rer freunde in ihren notten eusserten , und dan aucli vff das wir unsere freundtUche liebe Mhume, die Princasaini von wegen bewuster sachen aussprechen kôndlteoi in eigner person daselbst hin ghen Dillenberg gezogenn ud solchs ChristUchs werck voinbracht, da wir dan ehrlidi und woU tractirt und gehalten worden. Wir haben audi ernielter Princessin der bewusten sachen halben was die •notturft erfordert mitt vleisz undersagtt , und Ihre L. da- hin vermanhtt, das sie uns vérsprochen sich hinfôrter a volera zu temperieren , auch jegen irem hern und ge- mahell freundtlicher erzeigen.

Ferner wollen wir E. L. freundtlichen nicht .pergen das eben desmals , als wir zu Dillenbergh gewesen , des Printzen zu Uranien nniptileuth und Bevelchhaber in Burgundtt S. L. geschrieben das Duca de Alba , aus bc- velch des Konigs zu Hispanien, S. L. aile ihre gûtter, so S. L. in Burgundtt, uff den 20*"* nechstverschienen Mo- nats Decembris zu des Konigs handtt genommen und die

(i) Oldenhurgh. Le rx>iiite Antoine J d*01denboiirg, en iSoS. (a) sohn. Maurice.

157

inqpCer sndawerth besteltt, aiich aile S. L. biieve und 1S68. «egell and andere mobîla inyedtieren lassen (i). So ist Janvier, aiidi S. L. ausz den Niederlandtt geschrieben wordenn , das Dnea de A.lba mitt dem ûbrigen S. L. gûttern , so S. Lb deiwerls habe, gleicher gestaltt procedieren und also & L. aller zeittlichen wolfarth spoHjren and berauben wMt. Ob-nun woll in solchen widerwertigen zustandtl & S. L. dennocb etwas trostes gibt, das solchs ailes alieui S. L. ûberlegt und angehoitt, sondera. auch und unerfordertt beschicht und yorgenommen irirdtty ao haben dodi E. L. zu erachten in was grosser btlffâlmâs nicht allein S. L. y soodom auch K JL Bifuders idigin toditer , & L. Gemahell , itzo versîren» Ibrer beî- dor haben auch ail ir trost und boffnung, nechst Gott, m E. L. gesidtt und yerseben sich dessen gent»- Bdien E. L. werden sie, in diesen ihren nôtten und un- gIfcrHnrfftigep zuftandf , nûtt undenhenigster , yleissiger lad tnnwer intercession bey der Kay. Mat. und sonst no ihren L. L. soldies ersprieszlich sein mag , auch g»* tiiaiien rath und trost , nicht verlassen. Wâl wîr dan dem Printzen und S. L. gemahlin der- mitt Uuttverwandtnûs zugetban , das wir

(1} lasMen, Cette mesure , bien qu'elle fut eu harmonie avec le tniteacnt des Comtes d'Egmout et de Homes , étoit dangereuse ;

Irtilaiilailisi le Prince on devoit craindre de mettre un terme à son néishnisu. Telle étoit du moins Topinion de Hopper. Mandata crî- » nîaalia crga Dominos illos décréta vereor ut turbae aliquid adfe-

natSed meo jodicio aut illis qui in manibussuntfacta fuisset inju- >ria, ant iU faciendum îmX,»Episi, Hopp. i57. Et Viglîus Mtoit « Domi qaiqoe et qui a Patria exulant y non dormiunt ,

praoertim cxxm bona sua passim annotari audiunt. » EpisL ad

)58

i568. L. L. itzigea ihren widerwertigen , ungliicklichen zu- Janvier, standtt untl diiraus ervolgtes schwertnuetiges bekùmiaeT* nus von hertxen billich vergîmnen , so habenn wir nicht underlasseii wollen tlieses an E. L, in sonderm freundl- lichen vertrauwen zu gelangpn und achlens gentzlicb dar- fÙTy wan E. L. vor sich seibst und nicht nls utîgedach- tes Prinlzenn vorgebende pitt (damîtt's nicbt das anseheo hette dem spricbwortt nach , rogatus l'ogo) bey der Kay, Mat., unserni allergnedigsten Hern , sîcb S. L. mit etwaa embsiger vorpitt annehine und vor dîeselbige , in ans»- bung der gantz nahen blutlverwandtnùs damit S. L. mahell E. L. zugethan , ufls underthenigste und vleissig- Ste intercedirte, E. L. wiirden bey ihrer Kay. Matt. durch £. L. authorîtet vîel erlangen , dardurch S. L. sacben trefTIich geraten und S. L. aus gegenwertigen unfall und bescbwerung werden mocbtte.

Ob aucb uff itzigen tage zu Fulda den daselbst verord- neten Cburfiirstlicben Retbeii und gesandten dieser str chen balben etwas proponirtt und gesucblt irerden kontte , so gedacbtem Priiitzen zu guttem gereichen mochtte, solches stellen wir zu E. L. ratblîcben beden- ken; daran erzeigen E. L. ermelten Printzen eîn gnedige bohe guttbatt , welches S. L. die zeitt ibres leben& nichi in Tergesz stellen, sondern sich Tiellmehr solclu g^ni E. L. nacb miiglicheitt daiickbarlicb zu verdhieiien beflei*- sigen wirdtt ; so seindts auch wir gegen E. L. jederzeitt freundtliL-h zu verdienen gantz willig und genaîgt. Daùtm Casse 11, den 3i"° Januanj Anno 68.

WlLBELM zn HesSEIf. Alt denn Chur- fSntlen m Saditenn.

159

Il j a aux Archives uo acte signé par le Landgrave et par TEleo- i568. tenr de Saxe dans lequel ils s'engagent , comme étant les plus pro- Janvier, chcs parens (nechsti'erwante blueVffreundeJ de la Princesse, à fournir au Prince , aussi longtemps qu*il sera privé de ses biens , les moyens de virre convenablement. Damit ihre F. G. bei einan- der . . seyn und ihren zimblichen fûrsHicbenn Underbaltt, » aambt ibren kindem und vier und zwanzig Personen am eszen » und trinckenn haben môgen. ») La ville d'Erfurt lui étoit assi- gnée pour résidence.

la s ^

* LETTRE CCXCIV.

Auguste j Electeur de Saxe, au Prince cT Orange, Il Pas- sure de ses bonnes dispositions à son égard.

.... Wîr haben E. L. zwei letzerer schreiben y den 30**" Dec. und 17 Januarij (i) datirt, zu unsem handén cmpfangen und hetten E. L. der entschuldigung kegen uns nicht bedûrflt. Soviel des Duca de Alba vorgeben Ton eroffenten unsem ratschlegen betrift , dan wir dièse und dergleichen derer Leute diseurs woU kennen und lassen uns dieselben wenig anfechten j haben es aber E. L. zu mehrer warnnung und nachrichtung freundlich ver- melden woUen. Das Euer L. Ire lande und leute nuemehr eingenhommen sein , haben wir warlich mit bekommer- ten gemûte erfaren und tragen deszhalben mit E. L. und dero freundlichen liebenGemahl und kindem ein freundt- lichs schwegerlichs mitleiden; £. L. werden sich aber als ein Christ selbst zu trosten und in solchem creutz Gott

(i) /on. Voyez p. i5i et i52.

160

i568. umb seine hûlfle zu bitten wisseon. Was wir dan auch Janvier, nében andem E. L. verwandten freunden (urab^dero ver- mûgen es Gott lob dermassen geschafîen das E. L. billich keine nott leiden sollen) , K zu trost , iorderung und guten thuen und yerwenden kopnen , damitt Ewer L. beî der Kôn. Wirden ausgesonet und zu dem Iren widerarob kommen mùgen , davon woUen wir nichts erwinden las- senn, und mochte es villeicht Gott noch also schicken das es die y so itzo triumphiren , zu gelegener zeit wolfeiler geben. Welchergestalt wir , £. L. halben , an die Kay. Mat. geschrieben , das . habeiv ..B. « L.. aus beiyerwarten abschrift freundlich zu vernehmen. Da auch E. L. vor gutt ansihet das wir neben unsern Yettern, LandtgrafF Wilhel- men , und andern £. L. gefreundten, eineschickung oder schreiben an den Konig zue Hispanien oder den Duca de Albathun sollen I woUen.wir uQsers theils daran auch nicht erwinden lassen...» />a^m Dresden , den aj^ tag Januarij^

ÂuGusTus CHiua^masTf

Dèm hocfagebomen ...Hem Wilheltneii^ PriaUenzo Uraniea...

* LETTRE CCXCV.

fje Landgraife Guillaume de Hesse au Prince d^Orùnge* Sur une intercession auprès de r Empereur , et la nêces* site de consen^er les bonnes grâces de V Electeur de Saxe.

.... Wir habeu K L. jùngst, de dato den ai*** Januarij,

161

oopien ùberschicktt was wir , E. L. halben , an den Chur- i568.

(onlen zu Sachsen geschrieben ; darufF uns itzo S. L. (be- Février.

mhea ûberschickung Copien was S. L. darufF an die

Kay. Blac , auch desFrantzosischen kriegswesens halben^

m vwejen underschieddichen Misziven bey einem eignen

ratteoden Botten geschrieben) hinwidder per cedulam

geantwoit , wie K L. ab hierbey yerwarten Copijsfreundt-

lîdi su sehc» , daraus K L. zu befinden des es S. L.

Heulich und guth meinen. Unndt weill S. L.

lafthsamb ansehen das wir, samptt unsem freundtli-

dien Iid)en firudem . auch andere Chur- und Fùrsten ,

& Kay. Mat. gleicher gestalt durch underthenigste

«■afiahriiche TorpittschrifFten, ersucht hetten, so seindt

wirbedaidit, in unserm undt unserer fireundtlichen lieben

Bmder nahmen, gleicher gestaltt ein underthenigstschrei-

hoi an die Kay. Mat. furderlichen zu verfertigen undt

itaelliig der Kay. Mat. zuzuschicken ; wollen auch

«nsem schwehem, den Hertzogen zu Wirtenberg, des-

gkidien den Hertzogen zu GûUich und Hertzog Wolff-

gangen, Pfaltzgraven , freundtlichen , so vern es £. L.

bin bedenkens tragen und unsz solchs zu erkennen ge-

bcB, flûglich ersuchen das ikre L. L. unbeschwerdt sein

wolten bey der Ray. Mat. , £. L. halben , gleichfals in

Kbifften ein underthenigste und vleiszige Intercession

xnthun ; nicht zweifelnde ihre L. L. werden sich in dem

ûdit allein freundtlich und guttwillig erzeigen , sondem

aoch bey der Rom. Kay. Mat. so viel erhalten das £. L.

bey der Kôn. Wûr. zu Hispanien zu gnaden und guthem

gwcichen werde .... Datum Caszell, den a"" Februarij

^nno i568.

WiLHELM L. Z. HeSSEN.

3 ir

162

1 568. Nachdem auch E. L. sehen das der Churfùrst zue Sacb- Février, sen sich dennoch fast ernstlich E. L. sachen und wolfart annimpt, so konnen wir E. L. keins wegs rathen S. L. aus disen guthen ierminis zue lassen , sondem ihnen in aile wege darin zu erhalten , dan S. L. autkoritas bci Spanien und Kayser, auch andern, nichtein geiinges an- sehen hat.

Darumb wollten wir nicht widerachten das K L. Ge* mahlin sich dannoch sollcher guthen befûrderung und vorschrifTt freuntlich gegen den Churfùrsten bedanktt und angenommen hatte, und deswegen ein freuntUche schrifTt , beidt an den Churfùrsten und S. L. Gemahlin die Churfiïrstin, mit eignen handen gethann hette , mit begeren in sollcher guthen affection und freundtschafit zu verharren und beit' K L. darin zu behalltenn. Dan es thut den grossen hern woU das man ihnen zue zeitten guthe wort gibt , so erforderts auch beide E. L. eusserste nottûrfFt das sie in dieser grossen gefhar freundtlichen zusammen hallten, alsdan werden auch al- lerseits E. L. freunde desto mher ursach liaben sich hinwider E. L. desto mher anzunehmenn.

Wie wir in verfertigung dièses zettels gestanden , kompt uns E. L.schreibenn, dedato den 29»*» Januarij. Das nun, vernioge des Bisschoffs von Lûttichs schreiben , der ver- trag sollte geschlossen sein , konnen wir noch zur zeit nicht woU glauben , sondem das schreiben ist selbst gegen einander.

E. L. machen uns aber des Herzogen zue Gûlichs halben gedancken: darumb wollen wir, der vorpit bal- beii , nichts an ihnen lassen gelangen ohn E. L. rath und

' beide.

163

aeschieibeiiii (i), aber bei unserm schwehem dem Her- i568. logea me WûrtteDbei^^ woUen wir befurdem das S. L. Février. proprio motu ein schreiben, E. L. halben, an dieKay. Mat. thon soll, dan S. L. desen nunmher, dieweil die Ray. Ma' màk mit S. L. solcher tractation balben so weit inge- tasacn, wie £. L. au» der bei unser ander schreiben gechane Gopej zue sehen , guthe ursach hat ; ob aber «ifler brader und wir, desgleichen Herzogh Wolffgang ond der Henog Gûlich yof uns auck scbreiben sollen , desien seindt wir Yon K L. furderlicher erklerung freund t- lidi gewertigh. Datum ut in liien's.

Wn^HELM L. z. Hessbh.

DoB hœbgdMriMn Fûrsteo Wm Wflhcfaiien , PriDlzen zo Uranien...

za S. L. sdbst handen.

* LETTRE CCXCVI.

Landgrave Guillaume de Hesse au Pi

Ajfaires de France.

\* Les deux partis eD FraDce cherchoieDt des secours en Alle- ■i{iie. JesD-Casimir, en i543, second 61s de l'Electeur Palatin Frédéric III , levoit des troupes pour les protestants. L'Elec- teur sur les plaintes à cet égard donna une réponse évasive. « Se

* credere Coodaeum et eos qui cum ipso sunt y ideo tanlum arma

* sampsisse , ut suam salutem et libertatem in religione sibi con-

(i) zue schreibenn. Il semble que le Prince ne croyoit plus de> ^oir ta fier au Duc de Clèves. Voyez, p. 1 1.

164

l568. » cessam a Rege tueautur aciversu» eos qui Regîo nomîtie nd îpaoi Février. ^ opprimeodos abutantur ... Filio se concessisse ...ut liceret aliquo M ire militatuiD. Quid jam instiluat se ignorare . . . Ejuf esse » aetatis ut eorum quae agit rationem reddere possit. » Languet, Ep, secr. I. 27. Les démarches de la Reine-mère auprès de Jeao-Casimir lui-même furent également inutiles. /. /. 35 « La » fascherie des Huguenots fut bientost convertie en resjoniisancc , » quand ils entendirent au vray que le Duc Casimir (Prince doué >' de vertus Chrestiennes et auquel ceux de la Religion sont fort » obligez) marchoit et qu'il estoit prochain. » Discours politiques ei militaires de De la Noiie, éd. iSqG. p. 897. Quant au Landfprave il ne considéroît pas la cause du Prince de Condé d'un beîl très favorable (voyez p. 128.) et craignoit peut-éire aussi de se eoin- promettre, n Imperator proscriptioncm comminatus est iis qaî ad t hoc bellum proficiscuntur. » Languet, Ep, secr. l. p. 35. Lea rapports de ses Députés étoient propres à le convaincre que Coudé n*étoit pas un Chef de rébellion, mais qu'il combattoit poar la défense d'un droit acquis et pour la cause Evangélique.

Wir haben E. L. ▼emickter weill zu erkennen

gegeben , wellclier massen wir zwen unserer Rethe zuc lier Koniglichen Wirde in Franckreich abgefertigt, uns, des ihrer Ko. Wirde von unsern misgiïnstigen fellschlich eingebillten verdachts, ails das wir beneben Pfalitzein stat- lich Krigsvolck zue Rosz und fues in Franckreich schicken thetten, zuentschuldigen. Was nun izo dieselbigen unsere Gesanten zue ihrer widderkunfft , ihrer ausrichtung halb, referirt, haben K L. aushirpey verwarterCopienfreundl- lich zue sehenn und daraus zu yernhemen das beidt , die Ko. Wirde und die Konigin Mutter , mit sollcher un- serer gethanen purgation gantz woll zufridden gewesen, sich derselbigenn gantz fleissigh bedangkt und gegen uns ailes freuntlichen willens und guther befurdeiiDfferbol-

leoj wie siedaii auch unsere Gesai

■roll rractirt uml statlich begHl>et.

Es berichten uns aucli gedachte unsere Gesanten l'er- ner , dai wenig oder gar kuynn liolïiiung des fridts ubrîg tej , dan der Oirdiiinll von Lotrin>;t;nn , desgleiclien des hpsU und anderer Gesandten , werdeii es scimerlich zu ejneta vertragh kliommen lassenn. Sie halieii s'tch dan xuvor wotl gerusst. Wir baben sie mit ernst getViigt , vofiir sie das betrûbte wesen in Franckseirb anseben. ob eh Yomemblii'h der Religion balben zu thun , oder ob fs cin Rébellion und privat^cbe seye; dundf sîe uns gMOCWortt: die Ronigin bab ihnen selbst vernïeldel, lia- bot auch sollctis allsu b^funden das etziicbe vieil tau- •ent Hugeuiouen, wie inan sîe nenuet, so woll bohes alU niddern standts , beym Ko. Hotï und KrigSToIck seyenn , Ton deren ettilichen sie aeibsl berieblct, ob woll etziicbe priTBtMchcD mit underlauffen morbten , so sey es doch nnlaugbur das den Piinlzen von Condé und seine mitvcr- wanten anders nicbts ails die vorgewesene und besorgte Tiubtion und subtation des zuvor uffgericbten pnrjfica- tion-Edicts zue dîesein krîcg bewegt; dan es webreii so nd ehrliebender und r<?dilicber leuthe bey gcdacbleoi Priatzen von Condé, welkbe,ao siespiirten undvermergk" loi das er nicht die freybeit dec religion , sondern viel- BW^utKler sollcbem scheyn aeîner aelbst erhiJhung sucb. nnd dero Kîînigb nacb seyner Cronen trachtete, nicht nicht bey ihm pleiben , sondern ihnen selbst zue itùcken lerbawen wiirden.

In tammn es sey etn solich jamnierlich , beiritbt und urspallten wesen m ganiz Franckreicb das es /u erbiii- <iim,und wissekeynerwemertrawen soUe. Esseheuauili

166

i568. viel vornhemer und guther leuthe uf beiden seyten aoU- Février. chem krigh gantz ungem , wollen oder dûrf£en daryon weder einera oder dem andern theyll zue vortheyll oder nacbtheyll nichts reden , sondern balten sich also in sum- penso, UfF des Konigs seytea flinren die Guisischen und der Cardinal von Lottringen , welcher personHch îmlager sej und aile dinge dirigire und anordne, den gantzen krigh. Berichten ferner das der Printz von Condé mit Teut- schem und Franzosischem Krigsvolck sehr starck sey und an Franzosen ellff tausent und an Teutschen sieben tbausent pferde, und wiedie konigischen selbst bekenten, die besten und erfarnesten krigsleuthe bey sich haben soUe. £s sey die gemeine vermutung man wolle die Teutschen gegen undwidder einander fhûrenund sie ûdi selbst under einander herrabheben lassen ^ dan an deren ufopfferung erlieden die auslendischen Welschen nationeo keinen abgangh ; was aber dem Hay. Reich dardurçh tôt scbwechung geschicht , ist leiderlich zue gedengken« So vieil den Cardinall von Chastilton und desselbîgen zue- geordneten, so von wegen der fridtshandlung zue der Ko. Wûrde abgefertigt worden , betrifft , berichten un- sere Gesanten das dieselbigenn à Boys de Fincenne ent- halten werden , etziiche sagen gefengiich , etzliche aber die' fridtshandlung mit dem konigschen zue continuiren , und sey ihnen ein Guardi , zue sicherung ihrer personen und damit ihnen kein leidt, schimpff oder hoën ' begegne,

geordnet.... Datum Gassell, am iS'" Februarij Anno i568.

WiLHELM L. Z. HbSSBN.

Dem... Prinlzen zu Uranien... zti S. L> selbst hànden.

' Holia.

167 f LETTRE CCXCYII.

Chùtophê , Due de Wurtemberg , à F Empereur Maxinti- lien IL II le prie d intercéder pour le Prince d^ Orange empris du Roi nT Espagne,

AUargnedigster Heir. Ewer Rom. Kay. Mau solle i568. and kann ich in allerunterthenigster gefaorsam und Fénîer. pemauen Tolgender sachen zu berichten und under- dMoigst au Intfaenn nichi undeilassen, der underthe- aigstenn getrosten hofFnung K Kay. Mat. werde mir es an- dastnieht dann aller [guns] veimerckenn^ undhatt, aller- gnedigster herr Reiser, dise meinung , ich wurde glaub- lidwnn berioht , das der Duca de Alba inn Burgundt and dem Nidderlaodt dem Printzen Ton Uranien aile & L. herschafften , haab und gûtter einnemen und con- fisciren lassen und albereitt daszelbig mebrertheils uner- luumdt recbtenns bescbeen sein selle; das aucb an- deren underthanen im Nidderlandt , so sicb vonn dem Btpstumb zu der Aiigspùrgiscben Confession getban, pnntz untreglicher ûberlast zugefùgtt.

So ich dann anderst yonn sein , des Printzen , L. nie gebortt , noch erfarenn , dann das dieselbig der Kon. W. ausz Hispanienn jederzeitt mitt allenn treuwen inn uiselîcber ambtternn gedienett , ir Kon. W. anderst nie gemeintt; sonnder aucb bey dissenn unruigem und ge- Yerlicbem leufTenn vor hocb schedlichem uffstandt und Uuttvergiessenn nacli seiner mooblicbeitt gewesenn , ^hab ich soviel destomehr mittleidennlicher verstan- <>cnii, dieweil icb anderst nicbt erachtenn und auch

168

i568. sonsten vernemen kan, wan das allein gegen Irer h, Février, derenn ursach halb , durch ansdfftung derselbigen wid- derwertigen ein solcher emst iroi|[enomiiieiin , dis aie in religion» sadien Ton dem Babstumb abgedretten iind sich zu der rechten waren Augapûrgisdien Ckmfieaaioii bekandt habe.

, Wiewol ich nun yerfaoffen wil daa die Kon. W. nit berelch gethan enàxxer roasaen mitt des Printien L herachaCEken su fiureim, so hab ich doch die undeftbe- nigste Tonorg es werde bey annderen ein besdnrerlich annseben babenn da es allein umb die religion n&tliiili sein 'soltte , und derowegen nitt underlassenn knnden dan ewer Kay. Mat. soldis , wie obenn TermeUit « an undeithenigsten Tertrawen zu berichtenn , mitt nildcr- tfaenigster Intt E. Kon. Mat. woUe als ein geraduert miltter nnd hochTeratendiger Kaiser bei der Kon. W. ans Hispanien deromassenn intercession thun , dannilt das «mstlich vomemenn gegen ermelttes Printien, aei- ner L. dero Gemalin , jangenn KJnder tmd Lanndtsdia£bt herschafïît und guettern , geendertt werde, und S. L. und diejenigenn , so in gleicher betruebung von wegen Augs- pûrgischen Confession , als der rechten ChristUcben rdi- gion, seienn , zuyerhor kommen zu lassen ^ vrelchs unn- gezweifeltt zuTorderst Gott dem Hem ein angenenii vrolgevellig werck und zu erhaltung gutts vertrawens und allem fridlichen wesen im H. Reich bei Churfursten und Stenden fûrdersamb , darzu auch Ëwer Kay« Mat. darann ein gutt und kaiserlich, hochlobUch werck be- weisenn , wie ich underthenigst nicht zweifell £. Mat: gnedigst selber geneigtt sein vnirdett , abermalen gants underthenigst bittendt mir soich mein underthenigst

idiretben anderst nicht dann aller gnedigst zurernierc- i568. KmD. Février.

Und tliue E. Kay. Mat. etc. Datum Stutgartten , denn 13*" Februarij Aitno 6

n die Kôoi. Kav. Mat.

Le Duc mourul peu de lemps après, vers la ha de 1 568. OepUis de longues années il éloit mtimemeDi lié avec Maiiniilïeii. Appr«- nnl sa mort relui-ci écrivit à sou lils et successeur le Duc Louis :

Wir haben Seiner Liebden lûdtlicheii Abgang mit deslo mehrer

BdrûbntSE erfdhrcii... als wir und das ganze Valerland ejnei sol-

ïtien bochversiapdigen und vcmûnl'tigeo Friedeofùnlcns, gemei-

ner Wohlfarlh Tarn besten , mebr aU ctwa lange Zeît auvor xam

(ndnieD Dnthdùrfti^ sind. ^ Pfincr , Hen. Chr, IL io3. La pïrK de Cbrittopbe devoit ajouter une nouvelle force à L-elle de rtlECleaT AugusiF, dont r£nipereur faisoil ê^aletncnt beaucoup it e«s. AuMÎ «!s iiflOTts en faveur du Prince an Turent pas infruc- Innis. i/opper écrit le aS avril à Figlius : a Imperalor per Oralo-

ION snora Rcgi exponi jnsait quBrelam Augusli Ducis de

lajuriB quam PrÎDcipi Orangiae , Consenalori Patriae (sic eniin ' dlcil), contra jus divinum cl humonum, naluralc, genlîum et ' civile inferri ait , sine scitu , ut putal , Rcgis ; quem suppticat ut ' mnediuin ci rei adhibcat. Sin minus , Bon posse 9e causam tam

jiularo et bominem tam conjunclum , indcfensum relioquere.

Soa Hfjnlas scriplo sibi eihiberi rem jussit. Uopp., Episi, p. t;3. Muimilien avoil déjà conseillé auparavant à Philippe d'MCT do modération, Môchte wohl leiden > , écrinoil-ll en no-

iS67etjanv. i568 au Duc de IV urtemberg , dast màn-

niglîct) -wùsi^L- was ich dcm Konig iM Hiipani gerathen hab . . .

tTcnn die beyden Kooige ^in Spanien uod Fratikreicii) ihm Tolg-

âre zu diescm ertremui rû/rir nit kommcn ; ilann ich

.1 teb uod »pûre qaorl via rigorit gar nit ail propotitum îiL

EiWr, H, iUirùt. 43^.

«^ 170

LETTRE CCXCVIII.

Le Comte de Hoogstraten au Comte Louis de Nas- sau. Mort du Comte de Bréderode,

1 568. \* Od a attribué la mort de Bréderode à des excès. « Bre* Février, » derodius cum contra melaDcholiam nullum nisi dirietatem > remedium ioveniret, ardeatûsimâ febre correptus, vÎTendi » fiDem feciu » Vita f^iglu y p. 5i. Use peut toutefois que ce soit une calomnie et qu'en effet la fin du Comte ait été/ori belle. Seu- lement on doit avouer que de son vivant il avoit donné lien à des soupçons de ce genre , et qu*il paroit avoir beaucoup aimé un tmnk: voyei Tom. I. p. 198, a44 9 ^4? t 161. Si M. Burman^ avant de composer sa pompeuse pièce de vers sur Bréderode (Bredenn dius 9 s.libertatis Batavœ secularia altéra y Amst. 1766 4<o.)y avoit eu connoissance des lettres que nous avons communi- quées, il eût probablement choisi un autre héros. FigUut écrit à son ami: « Sane Brederodii mors si ante biennium accidisset, bonâ malorum parte forsitan caruissemus. » £p, ad Hopp, p. 408. C'est faire trop d'honneur au personnage; c'est un peu, comme disoit Mm* de Staël, « prendre les acteurs pour la pièce et « attribuer aux hommes du moment ce que les siècles avoient pré- » paré. »

Monseur. Allant ce présent porteur devers Monseur le Prinche et que cl*ung chemin il vous peult donner par- ticulier et bon appoyntement sur la mort de mon bon S' et frère, Monsieur de Bréderode, comme y ayant esté meis- mes présent et estant homme [defast] , y vous plaisrat me pardonner n'en rescrire ycy riens, comme m 'estant en vé- rité une matière de tant dure digestion que nulle aultre scauroit estre au monde , aussy qu il est hasté , et d aul- tant que la fin at estes fort belle et au contraire de ce

171

^e ces calumniaieurs l'interpréteront , m'a asseuré le |568. Conte Joest(i), qui ferat in primer le tout. Et comme en- Février, ternira^ le resydu du dît S'Prinche, ne feray ceste plus bngue, me recommandant ung million des fois en vostre

bonne grâce et de messieurs voz frères De Couloigne,

ce s6" de febmer.

Vostre entièrement affectionné firére et serviteur à James , Arthoike de Lu^âdig. k Monsieur Mons'^ le CODie Lnuys de Na&MU , * OiUeoberg.

l* MntCDce <ie cundamoalion contre tous les babitans de* Pavs- B«». prononcée en lévrier i568 par le Tribunal de l'Inquisitinn

' le Hoi , et les douze articles conlensnt les desseins de l'IiK|ui»ilion relativement à ces pmïinces , se trouvent aui Ar- diiH CD Latin. NoiUD'avonspaicru devoir les publier, va qu'on en

Il Uvdnctiou Françoise chez £< Pelil , p. 17V' et surtout aussi P*Rn|Uei)ous ae sommes pas persuadés de l'aulhenticilé de ces ptitcL La seconde noua pareil même évidemment apocryphe.

U'I manie Prince éerivilau Procureur et au Duc d'Albe [LePf- '■'■p.l7i']:ce«ltllressonlêgalcinent aux Archives. On y trouve aus- >>,a Franco» et en Allemand, la protestation du Comte Louis con- 'ntonajourneinenl, communiqué par Te U'aler, IV. 167. Elle esi ^Icc du /| mars >■ Avons bien desîré de publier noslre Justi&ca-

lion , mais veu que pour le tout bien et pertinemment déduire ,

Oimn» l'iaiporlance de U matière le requiert , faut néccssaire-

* tteoi plus de temps . . . , avons . . . trouvé requis , voire du tout

* nècoMire de publier entrelemps présent Escript par forme de •froteste. f IM.S.J.

() yœ^L Le Comte J. de Scliauenbourg, Seigneur de Cehmen, ^*»> Ir pavs de Clèvei, Bréderode moural le i5 férrier.

172

t ccxcviir.

Instruction pour /. $^n Schonberg allant , de la part du Prince d^ Orange f ven George^eany Comte Palatin, (Instruction desjenigen so deme durchleuditigenn hocbgebomen Fûrsten, Greov^ Hanssen, PfalzgraTen bey Rhein , Hertzogenn in Beyem und Graven zu Yel* dentzs etc. unserm freundiichen lieben schwager und Bruder, in unserm, Wilbelmen von Gottes gnaden Printzen zu Uranien ^ Graven zu Nassau-Cataenebi* bogen, etc. namen^ durchunsem an S. L. abgefertigten gesandten und lieben getreuwen , den emvesten Hansz Engelhardten von Schonberg , anbracht soll werden.)

1 568. *-k BeftQooop de personnes savoient ou soupçonnoient que les Mars, extrémités auxquelles le Duc d'Albe yenoit de se porter , aboient déterminé le Prince à prendre les armes.

George-Jean , Comte Palatin , beau-frère du Roi de Suède , loi fit offrir des troupes ; mais il n'étoit pas en état de les accepter. T\ chargea J. de Schonberg d'aller exposer les motifs de son refus. Le Comte avoit été en négociation avec le Roi de France, désirant avoir parce moyen, même au détriment de la religion, de la besogne et de Targent. « Ajunt Regem misisse ad Georgium Joannem Palatinum u (cui nupsit soror Régis Sueciae) mandatum de conscribendis i> quatuor millibus equîtum et quatuor millibus peditum. Ipsum » autem Georgium Joannem adjungere sibi in ea re filium Ducis w Bipontini. Pauperies inimica bonis est moribus , ait Poeta. » Egestas coget istos non solum aliquid ad versus veram religionem M tentare , sed forte etiam tandem plane ab ea deficere , si videant » id rébus suis conducere. 9 Dec. 1567. » Languetf Ep, secr, 37. >( Civis Argentorati qui rediit a Palatino Georgio Joanne , dixit u mihi esse apud ipsum legatos Gallioos. » /. l. 46. Le Comte

firolt «Toîr été ânes dispose a se donner à tout offVaDL Ses dé- |5(Î8. Mrckes laprès du Priace, si peu de temps sprés ses Dégociilions Mars. ntt le Roi de France, n'onl rien qui doive surprendre , lU ijiie le Kotnese soucioil plus guère de lui. <> Vidilur Rex itieo lanrum

«gisse caui Georgio Jeanne Palalino de lonsoribendo milite, ( quia non putabat Id posse impelrari a Duce Joanne Ouilielmo , a «toi poalquam ad eam rem condlxil suam operam , frîgetit Gcor- . (iuï Joumei et socii. ■■ /. /. p. 4a. Il est dil^dle de luppoier fS'i) fui déterminé par le désir de servir la cause Evangélique , en K rappellaut ce qu'il fit avant et après. Dicitur dctulissc Alln- > no suam operam io conscribendo milile. ° /. /. p. 63. Sa con- ■aite méprisable ne resta pas sans chitiment : en 1 569 il fut Traité Mr les troupes du Roi de France en ennemi, « Aumaliiis descendit

is AUaliam , exostis aliquot pagis in ditione Georgii Joannis . Palatini. . l. l. 8S.

AalengUch soll gedachter unser gesandter sich bey bocbermellem Fûrsten , unserm freundtlicfaeii Iteben fcUtrager und bmder, in (inderthenigkejt anzcigenn Itis- •eim tind nach erlangteraudientzS. L. unsere gantz willîge dkntf, mit wûnschung ailes glùckliclieim zu^iandts, Harmcldeain , und ferner daruff naclivolgende meintuig «■^erarlich vartragenn.

Seine Liebde werden ohne zweivel sich freundilich 1 erinnera wisszenn was dieselbige k u ri zv erse bien er zeit irch einen irem vertrauwlen diener, eînes aosebent- dieo Kriegigewcrbs balbenn, ann uns in gelieimd und ihen T«rtrawen gelangen lassen babenn, und inson- ïheit aucb was in Tolgcnder zeit die&elbige deme wol- iiomen anserm freundtlichen liebenn Bruder,Grav# ^Uolpbennzu Na-ssau-Catzenelnnbogen etc. neuwlicb der Sage nabe taûndtlich communicîrt und tios înn S. L. zu berichlenn habe vertrawet; acliten derhal-

J

~ 174

i568. benti unnoûg sein solchs ailes cli.>Emal weithlauflFtig Mars, wiederholenn 2u laszenn. Nhun sey uns solcber S. L. gunstiger und mittleidlicher guter wille y in yetzigen un- serm beschwerlichem zustandt, wiepillich, gantz hoch er- frewlich und angeneme geweszenn , habenn auch daraus derselbenn eyfFerige und Christliche wolmeinung leîchl- lich erkennen und abnemen , auch derwegenn nidit un- derlasszen mogenn S. L. geschehenn vertrewlichs er- biethen , doch unvermeldt deren person , an etiiche unse- re mitrerwandte hernn , ohne welchenn Yorwissen uns ettwas schlieszlichs zu yerhandlen bedencklich gewesenn ist, gelangen zu lassen und derselben guttbedûnckenns und gelegennheyt uns zu ercleren. Wir weren auch Tor unsere person gantz wol geneigt geweszen S. I^ aa£Fdas ytztgedacht gescheên erbiethenn ettwas zeitlicher zu ant- wortten ; nhun haben aber wir ausz allerhandt erhd>- Kchenn uhrsachenn Tor ainiger erclerung vorgedachter iinserer mittverwandten , wolche diesse sachèn auch so wol als uns selbst angehenn , rhat und bedencken in ge- heim erfordem mueszen, deren rhatsamen erachtenns und meinung wir gestrigen tags auch allererst yersten- digt seyen worden ; bitten derwegenn gantz freundlich , S. L. wollen desz vorgefallenenn verzugs, ausz ytzt erzel- ten uhrsachen, uns enthschuldigt haltenn.

Soyieli demnach obangeregt S. L. freundtlich erpie- thenn belangen thue^ desz wir uns , wie biilich , zum hochstenn bedanckenn^ mogen wir S. L. freundtlich nicht verbal ten das wir nichts liebers wûndschen wolten dann das inn unserer gelegenheit und vermogenn sein môchte S. L. besteltt Kriegsvoick, darunder ohne zweyvel viel vomemer guter leuth sein werden, mit de^

175

mn und unserni nùtzenn ino besoidnng anzuneinen t568.

Bod zu brauclien. Wie dan înn warheit wir wol erhebli- Mar».

die und leider mher als zu vici uhrsachen heiten, inn

I ^[zigem unserni beschwerlichenn zustanndt , S, L. und

I sotist anderer unserer herrn und freundt hûlfl" und rliat

u suthenn und dasjenîge so zu abwendung unrecbtmes'

igenn G«walts und erbaltiing desz unsern, aucb.ver-

[ theydigung unserselbst und anderer unschutdigen arraen

1 Bndertbanen , vortreglicb sein mochtte, zeitllch zube-

I dencken und ion's werrk zustellen. Nhun beGnden aber

wir, nach vieissiger erwegungallerbandt unibstf^nde, das

obne einen groszenn und stalilichenn vorrath ein solche

grosseanzaal Krîegsvolck nicbt angenomnien, Tiel wera-

ger inn die ienge bestendîgbcb underbaltenn wiirde kôn-

nen werdenn^unddas aiso uns, unser selbst ,auch S, L.

und anderer unserer giinsligen hernn nndfreunde, gros-

n schadenn zu vorkommen , gebûrenn wolle die

I Kchnung anfenglieb nacii deme vermogenn zu niachen

und unerschwinglichcn sachen uns nicbt zu underfan-

Dieweil dann noch zur zeitt unsere mittverwandten

1 Bod wir aigentlicb nicbt entlischloszen seyenn was uns

) (mserer noiûrfft nabe , der Kriegsgewerbe balbenn , Tor-

tuoemen etbwan ûber kurtz oder lang gepiiren mocbte,

wirauch (doch in vertrauwenn lu vermeldenn) vorgueter

teit uns mit ettlîcben vornebmen guten leuthenn, au£f

. iena kûnrTtigennnotbfall, auch zum tbe}'leinge)assenD(t)

und dieselbige bewegt babenn , mit hcichster irer ungele-

I {enheit und scbaden, auiî uns bisz anber zu wartten , und

176

i568. aber wir bey uns leichtlich ermessenn konnen dasz ein Ma», solch ansehentiich Kriegsvolck , wie S. L, in derselbenn gewerbe und vorhabenden bestallung baben soll , obne merglichen kostenn und mûhe weder von S. !•• zusamen bracht, nocbvon uns , nebenn andern die albereyth vor- lengst, wie Torgemelt, vertrostung entpiangen baben , underhalten wûrden konnen werdenn, so baben wir nicbt allein vor billich, sonderm aucb notig, eracbtt , obangeregte unserer mittverwandten und unsere ungele- genbeitt S. I* in yertrauwen zeitlich zu entbdeckenn und derselbenn yor Hir gescheben erbiethen zum vleyssig- sten zu dancken , damit Ire L. andere gute gelegenbeit und Torlbejl , die wir derselbenn gantz gernn gonnen wolttenn, unsertb balben nicbt verseumen oder be$ Christlicben und eyfFerigen erbietenns ethwan unTerbofF- tenn scbaden dûrfFe erwarten.

Demnacb woUenn S. L. wir yor derselbenn uns gesche- benn freundtlicbs erpieten zum yleiszigisten und nicht weniger als ob demselbenn uns zu guetem albereith wûrcklich nachgesetzt wordenn were, gedancktt babenn , mit erpietung wo dargegen wir , sambt unnserer gantzen freundscbafft und mitlverwandten , solche hohe und Crist- liche zuneigung und gutwilligkeit umb S. L. , der gebùre nahe , wieder yerdienen werden konnen , das wir yeder- zeit uns zu aller mûglichen dienstwilligkeit gemn yer- pflicht erkbennen , und , yermittelst Gottlicher gnaden , unser danckbar gemûth derselbenn ira werck gleidi- fais wieder wollen beweyszen: wir bitten aucb gantz freundtlich S. L. woUenn in irer gegenn unns angefan- gêner guten zuneigung verharren und dieselbige binfûr- ters , wie bisz anber geschehenn ist , continuiren , uns

177

auch dargegenn yor irem dienstwiliigen Bruder yederzeit i568. halten und erkennen. Mars.

ffiemit soll unszer Gesandter bey hochgedachtem Fûnten, unserm fireandtlichein lieben Schwager und Brader, seine werbung enden und nach geschehener fcrriditung ûch zu uns hieher furderlich wieder yerfue- gen. DannTerrichterunsermzuTerlessigen wUlen. Desz m lukuuth haben wir diessze instruction mit aigner handi andersdirîeben und unser secret insiegell darauff wiintaflich auCEtrûcken lassenn. Beschehenn zu Dillen- bcrg , am funfften tag Mardj A"" i568.

WiLHSLM PaUfTZ zu UaAllIBH.

^LETTRE GCXGIX.

Auguiie^ Electeur de Saxe^ au Prince d Orange. Sur les bannes dispositions de t Empereur à l'égard des Pays-Bas.

.... Wir haben £. L. schreiben, den vier und zwant- agsten und funf und zwantzigsten Februarij datiit, zu mnbt den mitgetheilten zeitungen , freundlich eropfan- gen , and tragen mit E. L. und dero freundiicben hertz- lid>en Gemahl , unser freundiicben lieben Muhmen und Toditer , der wiederwertigkeiten und beschwerung bal- ben so K L. beiden begegnen , sonderlich aber £. L. Sohns halben das derselbe auch also vom Duca de Alba Ton Loven abgeholet wurden , ein Ghristlich und freund- licfa mitleiden.

13

178

i568. So vil nuhn E. L. dancksagung anlangtvon wegender Mars, fûrschrift welche wir E. L. hall^en an die Rom. Kay. Mat., unsern allergnedigsten Hern, gethan, hettenK L. der^ selben nicht gedorft , sinteinal wir freundlich geneigt E. L. in disem iren creutz und trûbsal allen freundlichen trost und guthen willen zu beweissen , wie E. L. aus un- sern hirvorigen schrieften zu vembemen gehabt« Was uns dan yon der Kay. Mat. widerumb zur antwort ein- koromen , das haben E. L. aus beiyerwarter Copey freund- lich zu yernebmen , und wir yermercken nicht allein aus solchem , sondem auch andern irer Kay. Mat. schreiben^ das ire Kay. Mat. E. L. gnedigst gewogen und mit £. L. ein gnedigst mitleiden tragen, und ir die wider E. L. und andere Brabentische Hem fûrgenohmene geschwindigkei- ten gar nicht gefallen lassen, auch derentwegen an die Kon. Wirde zu Hispanien eine fleissige intercession- schrieflft ausgehen haben lassen ; was dieselbige wircken und darauf E. L. zu gutem erfolgen wirt ^ gibt die zeitt Wir konnen aber E. L. so wenigk aïs die Kay. Mat. yer- dencken, dieweil E. L. in den proclamirten citationen an Iren fûrstlichen ehren so hoch geschmehet und angetas- tet , das E. L. Ire verantworttung und entschuldigung, wider solche hoch beschwerliche auflagen und bezichli- gung , fùrderlich an tagh und jedermenniglich E. L. un- schult zu erkennen geben , und aller das , so zu rettung E. L. fûrstlichen nahmens und leumuts dienstUch , an die handt nehmen ; halten auch darfûr E. L. werde , aiso balt sie solcher citation berichtet werden , jemandes ab- gefertigt und Ire yerantwortung und protestation darwi- der thun und einbringen haben lassen. Da sich dan E. L. solicher zugemessenen rébellion , wie wir gar nicht

179

zweÎTeleo, mit gutem grande, bestande und ofFenbaren i568. fdieiii wol zu entladen und zu entbrechen, und K L. mis* Man. gûnstigen , unbilliche , gewaltsame [zuottigung] und an- gesdefftete Terunglimpfung an tag gegeben und jederman TOT die augengestelletwirt, so woUen wir zu Gott hofFen Er werde £. L. itzigs creutz zu Seiner zeit wol gnediglich linderen , Torsehèn uns auch die Kon. Wirde zu Hispa- men werde E. L. Irer unschuU geniessen und £. L. wide- nmib ?cu Iren lânden und leuten geruiglich kommen las- sen; weldis wir dan £. L, von hertzen gônnen und wùnd- sdien, wollen es auch an fernem fûrschrieften oder icfaickangen, wieE. L. die begeren werden, nicht man- 1^ lassen , wan wir allein £. L. und Landgraf Wilhel- nen , unsers freundlichen lieben Yettern , Schwager , Bmder und Gevattem gemûts entlich berichtet sein. . . .

ÂUGUSTUS ChURFÛRST.

DcB Hem .... Wilhelmen , PliiitieD xu Uranien .... m S. L. henden.

t LETTRE CCXCIX'.

^* Empereur Mcucimilien à Auguste , Electeur de Saxe. Il regrette que le Roi (T Espagne ait pris des -mesures vio* Unies contre le Prince (T Orange.

Hochgebomer lieber Oheim und Churfùrst. Wir ha- D'. L. schreiben, dessenn datum stehet den sieben

' deiner.

180

i568« und zwamigsten nehstTerschienes Monats Januariji woil Mart. emjrfangenn , und daraus nach lenges temonmiflii die beschwerlichkeit darein der hochgebome unser lidMr Ohaimb und dés Reichs geCreuwer Wilhelm Prinlx tu Orangen , Grave zu Nasaaw , gemthenn , wegen durch de» itzig Gubernament der Ifîderlande gegenn seineiin gât- terenn furgenommén arrestirung und einzihung aeiner herschaffien undt landtgûtter in Hoch-Burgundt und den geinelttenn Niderlandenn gelegemi.

Nuhn ist nicht ohn das uns solche Terenderang ror diesem Ton anderen orttenn auch angelangt ^ und komen D. L. unsers teils nicht verdenckenn das IX L. ein solches, der naheten befreundung unnd bluttrerwandnAa halbenn so sichzwischenn derselbenn und ennelttemPrittt- zen zu Orangen und der hocligebomnen unaerer lidMi Muhmen und Fûrstin , seiner Gemahl, und irer beider Kin - dem erhalttenn , zu mlthleidlicber bew^lichkett reichen thutt, so seindt uns auch die mannichfidtige stette, naix und getreuedienste dieermekes Printzennansehenlidie TCfrel- temn und er seibst weilandt unsermliebenn herren Yetter und schweheren^ Kayser Carln hochloblichen und gottse- liger gedechtnûs, auch volgendts desitzigenKonigs zue Hispanien , unsers freundtlichenn lieben Yetters , Scbwa- gers und Bruders L. in mehr wege erzaigtt, unyer- borgenn, und soll D. L. gewiszlich dafîir halttenn das wir aus denselben und vielen anderenn stadtlichenn ur- sachenn die angeregtte scharfFe Procesz nicht allein un- gemne vernommen , sonder auch mit ime, dem Printzen, zwar Yorempfahung D. L. schreibens, ein sonder gnedi- ges mitleiden getragen und noch tragcn.

Dabeneben woUen wir auch D. L. in freundtlichem

181

«nd gnedigenn vertrauwenn nicht pergen das wïr vor i long uni) gutter zeit und als wir iiocb von wegenn bal- I tung UDsers Koniiigiichen Hungerischen Landtags zv Preszburg letznuh gewe&t , nebenn anderenn stadtlicheii erijuwrrungen , wolermelts Konigs zu HUpanien L. ailes B/àst, gantz stadtlich , embsig und briiderlich ermahn^'t «cti wider obgedncbtten Printzen zu unmilder scherH'e nkbt Icicbtlicb bewegen zu lasz^Q : dasz aber solcbe , wîc ■ndere mebr gleicbiormîge, erborLationen die sLadt nicht lefunden wie wires woll gemnegesebenn und gentzlich verhofltbetten, daswollen wir gleichwoll nit des Konigs penonn, sonder ettwan anderenn leuUenn die das gehoer brjF S. L. erbalttenn, zumeszen, konnen es aucb andersz nicbt beszeren, als das wir nocbmals (wie dan tagUcli beschicbtt) vou unseren emstlicben vermabnungen und munerungen nicbt ablaszen, sonder damit in stetter coDlinuation bebarrenn.

Wîr wollen auch nuhmain, auf itzt bescheen D. L. be- ticht und freundtliches sucbenn, nicbt umbgebenn ganntz BDverlengtt und mit dem allerehisten , aucb noeh vor luszgang nebstkonunender wocbenn, ainen eigenen curier mitsUidtUcben ausfiirlicben sclireibenn in Hispanîen, Piir- letnblîcb allein dleser sacbe balben , abzufertigenn , und n«farwoigedacbttsunsers freundtlicbenn lîebenn Vetters, Scltwagers und Bruders L. suviel zu gerauet zu fiirenn imd die»elbe mit deroiassenn bubenn brûderlicben fleisz dahin zu ersuchen und anzulangenn , damit S. L. solcbe hajtte verfarung und scberffe fallen und vorenianiten Printzen zu Orangien hey seinenn laudenn und undei^ tlianeo pleiben lassenn wolle , das wîr der trustbcbmn hoffittuig uns£r« so vielfàltige ern&lliche bruderliclie undt

182

1 568. fireuDdtliche furwendung soUe nuhmer und mletal mdit Mart. fto gar ohne einige wilfarigkeit und fimchtschafiEbiig abgeèny und dan durch unserenn bey S. L. reaidirenden Qratom den herrenii yon Dietiichstainj unserer liebea Sohne obristenn hof&naister, die sache mit femnerer erinnerlicbenn soUicitierung bestes fleisz proaeiiuiren und sonderUch umb schleunige , furderliche beantw<Mrttunge anbalttenn ; aucb dessenn, so darauff antwortt erfolgtt, D. L. unTerzogenlicher bericht zttkommen zu lasaenn,^, Geben in unszer stadt Wien ^ den i3*^ tag des monaU Februarij ....

Maximiliaii.

V. J. Y. Zast.

Ad mandatuM Saerae Caes. Mfi'propmum»

F. Bunraumaia*

Postscnpta. Hochgebomner lieberOheimundCEhur' furst. Aïs wir gleich in fertigung dièses scbreibens gestandenn, seinn unns etzUcher Niederburgundi» scherStendeundschiedtliche Gtationen zukommeni darunder furnemblich ermeltter Printz zu Oran|^en begrlfïen: mit was heftigkeitnundieselbigeaufihne gestelt^ wirdet D. L. aus der abschrifFt, welchewir in eili aus dem franzosischen in*s teutsch fur D. L transferiren lassen, nacb lenges vetnebmen.

Ob nuhn woll gedachtter Prinz in solcher Citation ▼ieler beschwerlicher dingen bezichtigett wirdet , so zweifïeln wir docb nicht er werde sich nacb not- tûrfft und [zubegung] zu yerantwortten wûnen.

183

Wasz wir dan fur unsere person zu milderung i568. der sachenn [indert] thuen konnen, in demselbenlas- M«rs. sen wir es bey yorigem unserm freundtlichen und gnedigen erpietten bewendenn , welchem auch also wirgklich nachgesetzt werdenn solie, so wir D. L. hîemit fireundlicher und gnediger meinung auch nidit yerhalten woUen. Datum ut in UterU.

Maximiuah. V. J. y. Zast.

IV

TRE CGC.

^ Landgrai^e Guillaume de Hesse eut Prince (T Orange. Sur r intercession du Duc de Wurtemberg en faveur du Prince , et la répugnance du capitaine de Beijjemherg à servir le Rai de France contre la religion Evangé- Idque.

••••• Wir haben E. L. antworttlichs schreiben , de dato

DiUeiibergh den i Martij , sambtt dem ingeschlossenenn

extrait, dero beschweriichem zeittungen a us dem Nieder-

Unde, entpfangen , gelesen. Das nun E. L. sich freundiich

la bericbten b^eren ob wir unserm freundtlichen lieben

Sch^^ehern , den Herzogenn zu Wirttennbergh , yor uns

telbst und £. L. unyermeldet ersucht bey der Kay. RIat. ^

Ë. L. halben , ein underthenigste intercession zu thun ,

desgleichen ob £. L. ermelten unserm Schwehem , yonn

184

i568. wegen solcher bey der Kay. Mal. gedumen undarthenig- Mnt. stenn vorbitt , freundtlichen danck aagen oder Kriclia un- derlasxen aoltte , woUen inrir K L. fireunddick nidbt ▼er- halttenn daa wir berûmen unaenn Schnébem fyasi proprio motu und vor uns selbst., und nicht als tou K L. darzn erbetthenn , zu solcher intorcession Tennocht.

Da nun E. L. bedacht S. L. dero wcgen ficennddi- chenn danck zu sagenn, liaben E. L. Ir schreîben , ao Sie derwegen ann S* L. thon werden , dahin m dnigiren das E. L. Yonn uns beriditett welcher massai & Lb um^ ser gleichwol j9r0/7nb utofif beschdienes ersudien an die ILay. Mat. , E. L. halben , ein underthenigste Torfaitt ge- than j auch copien derselbigenn ûberschicktt , daraus K L. befunden eta , wie solches der stylos weiter gd»enn wirdett.

Es batt aucb Doctor DaTÎdt Lanck unsem fireundtU- chen lieben Bnider und Gefvattem, Landtgraff Lndwigi beriditett , weîl der Obrist Friderich von Reiffenbergk die gefailiche practickenn , so zu auszrottung dero warenn Cbristlichenn religion und Termutblicb widder uns Teut- schenn dero Âugspûrgischen Confession Terwandtt, angesleltt, vermerckt und derenn bericht wordenn, das er sicb numebr in die konigiscbe bestallung zu begebenn bedenckens babe (i), auch wol gar nicht willenssey;

(i) hiibe. Ce n'étoit donc pas le Roi de France qui ne Touloît plus de de Reiffemberg, et Longuet avoit raison en écrivant: « Mihi M est dictum Regem non solum significasse Reiffembergio et Adamo » Vaisso ne ipsi oonscriberent militem , sed etîam ademiaie ipais » stipendia; quod non est mihi verisimile hoc statu remm. » Epia, secn I. Si.

185

aber doch hab er der Koil Wûide za Franckreich ge- i568 sdirieben und anzeigen laszen , da er gegenn die Religions l|an. lerwantten oder des heiligenn Rom. Reichs glidtmaszenn eulidie (wie daironn gesagtt das Torhandenn sey) ge- bramchtt werden soltte , das er sich alsdan keines wegs darzu g^Nrauchen zu lassen gedencke , darau£F er der Kon* Wirde resolution noch gewerttig ; wann die an. keme, woltt er sich femner daraufFzuerclerenn wiss^on, dodi soll der Bapdsta, Tonn der Kon. Wirde wegenn , bej ihm hefitig anhalttenn das er das krigsroldk ii09irin- gen und algemach vortziehenn lassenn woltte.

Jetztbemeltter Baptista hatt auch dem von Rei£Fenberg bejrerwartts Edict zubrachtt , darausz £. L. zu Teme- menn was gemûtts die Kon. Wirde gegen den Gondi- sdienn seye. ....

Datum Cassel , den 8 Martij Anno Dm. i568.

Wii«HBi«ii L. z. Hbssbv.

^ ^

^LETTRE ceci.

Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d Orange. Sur la nécessité de publier une Justification.

t

,* n paroit que le Prince avoit oommaniqué au Landgrave leltrei 299 et 299*.

. . . Nachdem beydt,die Kay. Mat. und dan auch «er Churfûrst, selbst dahin deuthen und rathen das £•

186

i568. Ib, weil $e in den proclamiiteD Citationen an Ihren fArsc- Man. lichen ehren so hoch geschmebet und angetastet , Ihre Terantwortung und entachuldigung wider solche hoch beschwerliche aufflagen und beziditigung furderiich an tagh und jedermenniglich £. L. unschult zu Terkennen geben und ailes daa, so zue rettung E, L. fiôntUcfaen na* mens und gemûts dinstlich, an die handt nehmen, ao will ▼onnoten sejn das E. L. nunmehr soUche ibre renaoÊr worttung unvertzûglicb , jdoch mit gantz guthem bedadit und glimpff, ausgeben lassen , und insonderhejt darin caTiren das die Ko. Wirde, auch so yiell mûglicb dend- bigen hoffrethe und Gubematores, nicht Terletzt| Teran- glimpfiEt oder bescbwert werdenn . . . Datum Gasad » an II Blartij.

WnuBMLM L. z. HxssBir.

Don. . Priotseo tu UranieD..» m S. L. sdbrt bandeii.

Le Prince publia peu après sa Justification ; pièce eitrémemeot remarquable , dans laquelle il réfute avec force et précision les ac- cusations nombreuses touchant sa conduite depuis le départ du Roi et particulièrement en 1 566. On en attribue généralement la rédaction à Longuet, Nous croyons que le Prince , qui manioit la plume tout aussi bien queTépéeet qui avoit maintenant assez de loi- sir,n*aura confié à personne un travail , auquel son honneur étoit si vivement intéressé; bien que d*un autre côté il aura désiré soumettra cet écrit aux observations d'un savant , qui avoit beaucoup de répu- tation à cause de ses connoissances en histoire et en politique. Et voilà précisément ce qui nous semble résulter du témoignage àe- Lamguei lui-même. « Jam proficiscor Dillemburgum ad Principeiito-

cura vit p initia himultuum in inrpriore Germania et lusio respon- ■d arcuMlianes Atbaoi, quant puloipsnni brerï m

ad Voir, Cds. Quanlam ex lis juilicare posium , nihil aliud pec-

tarit , niû qiiod noluil se praebere tninistrum ad eam

don, qium Hispaoî dudum juni coDiti consliluere in iaferiore k Germanîa, el tanii«iD ronstitueruol «deo ^acvam ut si qDÙ B re iFvissîma acciuetur, si slalim iDierficialur , id babeal pro be- neficio : ueino enim hacEenus ab ipsb esl inierfectus , qui dod prtiu Tariis (onnentts excarniScalus fueril. /. 1. 60. On te rtoani beaucoup de peine pour composer des réponies satisfais 3a tes à la Just^catîon : une d'elles eut Uopptr pour auteur. Hopp, Efiiit. lolt, 313. Mais il paroll que la chose n'étoit pas faisable; dia noini on eut garde de leur donner beaucoup de publlcïlé. Ekcni membres du Conseil des Trouble!) se mirent aussi à justifier !• Mntmce contre le Prince; maïs voici sur leur travail le juge- ^tut de Yigliua : Doctor à Ryo cum Varga quaedam pro juslîfi- > «atione lententiae contra Auriacenscm cooscrîpsit , quae forte

* pneki brcvî commiiteniar, et ut tibi iu aurem dicam , palalo

* iDco non ralde Mtislaciunt. figL ad Hopp. p. (58.

LETTRE CCCn.

*■* Landgrave Guillaume de Hcsse au Prince ^Orange. Sur r emprisonnement de Don Carlos.

, Oo a longtemps ajouté foi ans diverses calomnies contre

■auippe n relativement à l'emprisonne ment et à la mort de son

*" 1 et c'cil une preuve combien il est difficile de renverser de*

'•lions accréditées. Déjà Strada , après avoir coumerë les bruits

' avoimt couru â ce sujet , ajoute : Mifai super id quod in-

t, etiun Tcris dissimilia ridentnr- I, 3So. Bfais

19»^

eS68. •on télwyiigii i0itl» MÊUn âmmt îuommpm àm méiît^ De Mm. noÊ joui» If' «.AuuMr^ipràt «voir cmtoMhmaeoa^imiog^ «mi inédilt, est umé «i même réraUti: «Xjiflc» batte ^on » AnfiMg an eiae korpcilich tchwaidie imd «ne feiitig hoiarUge » Nelnr £r and die Kôniynn aind nafflriiclMm Todee geitiir- mthÊÊk f «ndaieneb Im anch sur des firliifrte lieboi foAiltniti » awittcheo ilmen ttatt|(QfiiBdeii, » BisL Br. L 175. Mén* au» In lnwinM mvhiplîéea aur kaqiielka il fonda ce ju§an«iit« noua ifona peioe à croire qoe la ram laabeUe , ai le rooMUide aa •ion mallMiirenae afoic «n fondement historiqaey ae fùl de ouuadar à aa mère la douleur profonde da père aft du aaar de aon amant. Qnant ans relatioan <le D. Carloa aveclfapnpda Seigneura dea Paya-Baa, nona n'en «Yona tronvé nnlla tracau S a*eat parié de loi qn'à Foeceaion d'one indigeition qn'H a'élirilal- tirée en mangeant aeize livrée de Irait: voyee Tom. L nSS.

•..•• l^habenauchnichtimderlaflieiiden JKdm- seieyr de Luis , aoitzo alhïebey une ist^zabefira^gen ibn Ton obbemelten zeittungen Ton der K&u Wfir. Hispanien aohn bewuat, hatt er uns beridilat: aa Mj frisK das die Kon. Wûr. m Hispanien ermdleii il aohn gefenglich angenohmmen; dan die Konigin Hispanien hab solchs ihrer Frauw Mutter , der Konigicrm zu Franckreich , selbst zugeschrieben undt dameben ver "^ meldet das ir ber , der Konig , derhalben so befliig be ^ atûrtztundt betretten sey, das S. Kon. Wûr. aîcb aus^^ trûglicb vemehmen laszen , da sic die gantze Nidderland— « ▼erlohren hetten , das solchs S. Kon. Wûr. nicht zu bertzen gehen , noch hôher betniben kontte.

Was aber die eigentliche uhrsacb solcher gefengli< intziebungundtwieesdabrumb mitt allen particularitctu "^ undt umbstenden geschafFen, das konne inan nodi nict '^ griinttlich wiszen ; etziiehe sagen der Printzsey Calvinisc^r-^

urdt man hab in seiner cahmmer Calvinische Biicher i568. lùnilen;etzlîcheineMen,es9otledeinPrtntzenneingebildet Mars, sân das sein herr Vaner, der Konig, durch die zu viel ithCTffe unndt unmilligkeilt die ilio in denn Nidderlan- den geûblt unndl geprauchtt wirdl, umb dieselbigen lan- de kommen morhte ; dahrumb er vorliabens gewesen sich hfiraus in die Nidderlande zu begeben , undt dieielbîg uhrsach an die handt zu nehmen dîe Nidderlande aus den beschwerungen zu erledigen undt sichaho der ortte m einem hern zu niacbenj andere ab«r sprecben , es hab «fer Prinlz sich kranckheiit angenhomnien , vleleiclit dah- 'umb das ihnen sein herr Vatier, der Kiinig, seinem brauch lach, besuchen solte ; da sey einer zu der Kon. Wûr. gan- gen undt S. Kon, Wùr. angezeigt seine KiJn. Wi'ir. sohen Mchvorschen ,dan S' Kon. Wûr. sohn, derPrintz, bette KWo gespanter feuerbûchsen under seinem baupttkiiszen >n; es seyaber die Kon. Wiir. gleicbwoU zu ihm , dem tzen , in sein chammer gangen , ihnen angesprochen idt gefragl wie es ihm gehe; habder Printz geantwortett er ■hre gahrschwarh,daruff dieKon, Wiu-. ihneu bey der Vuuidt genobmmen undt gesagtt er soltt ufrstehen,er nieht so gahr scliwaeli wie er sich annetime , het uch aispah das hauptikûszen under dem Prinlzen abge- ffen undt die zwo gespante Bûchsen darunder funden , idt deti Printzen gefragt was er darmit Torgehaptt und 'igvnieint undt was ihn dartzu verursacht; hab der Printz geantwort, er hette ûber zwantzig uhrsachen die ihnen dartzu bevr^t ; darulT der Kunig zu ihm gesagt , so heit er dreiszig uhrsachen derwegeii er ihnen hart strafTen oltte, unndt aiso den Printzen alspalt dem Conte de »» emtodîreii berolhen. Es wirdt auch gescbneben

190 ^

1S68. daâhMindia aditidien groner undlTonidimarSpaniadier Man. henen ) solcher Conspiration halben, auchgcfenglidi in»

gezogen sein soUen. . Datum Gaszel , den i4 Blartij

Anno i568.

WltHBLM L. Z. HbSSBH.

Dtm . Printzen su Uranien . m S. L. hinden.

LETTRE GGCin.

•/• Sehônberg au Prince d Orange. Relation de son am* dience auprès du Duc GeorgeJean.

. . . . Genedigster herr. Auff empfieuigenen E. F. genedigsthen berhelch, hab ich den la** dis Martij Herzog Georg Hannsen , Pfidzgrafen etc. , ma tereckenn gesuchtt und do dannen auff Zwejhrûdbenk— geritten, derens ire F. G. Tor uhngeferlich awejan abgeraist , aiso das ich bis gehn Lûtielstain na^ derttunderfarennhabe wie dieselbigezu Ainertzhai auff dem pasz gegen Metz sejhe.

Demnach , so hab in namen und von wegen R F. G. hochermehtenn Fûrstennich mich den iS**" dises gen lassen, und nach lautt £. F. G. mir ûbergebener ii struction, denselbigen inhalt clar zu erkennen geben fumemblich, warumbe yen E. F. G. ich abgeferttigt welcher gestalt diselbige Herzog Georg Hansen tenu (kriegsgewerb halben) in yertrauwen yerstanden und solches an dero mittyerwantte, doch gantz ubnTi

aiUlBùiuger person,gelangtt;i'fW7tund obwolE. F. 6. iS68.

il4l9pÇtûgerzeiu)beschwerlichen£ustandt ,solchlioch Alan.

HpicWenn zu soDderlicheu trost vermerckt, das doch die

DutturlTt woll erfijrdernn , zu erhatthuDg aines solliches

ihntehenlichenti kriegsvoltks, die reclinunge nacH dem

ïermogennzuûberschlagennundinsonderhaitldieweilIE.

F. G, , nehcn dero mittTerwantten , (wie fern die sich

Lriegfgewerbs halben einUssenn moihttendt) noch mtt

eathlii'h entlischlossen etc. , eben darumbe E. F. G. be-

wegtt Herzog Georg Hansen Ire gelegeohaitl und die

wichilige verhînderuiigen m berichtien , aucb iren F. G.

Uitn hocbsten und vleissigstenn zu danckenn, nitt sonder

geringeun trost, ausz uhngezweifl'elttein verirauwen es

Werde Heizog Georg Hansz in soHîcKer CristUcher und

eifferiger zunaigung beharrenn mitt gleichen wider er-

fietleas. Die^e ptincten , genedigster Fiirst, hab îcb nacb

ûnuDg der" Instruction , §o deuthlich mir imer moglicb

auszfiirlîcb , in undei-lhenigkaiit fiirgetragen ; das

rr E. F. G. vor gutter zeitt sicb mitt etblicbe vornemen

itben leutbena zum tbaîll eingelassenn und diesetbige

<biber zu warttenn bewegtt , soUicbs hab ich , aus zu

le angezogene uhrsaclien , »erscbwigenn.

Hierauff, genedigster Fûrsi und herr, hait Herzog Georg

losz der freundlbcben bailb und glûckwûDSc-bung ge-

E. F. G. sirh reciproce bcdanckll, und ferner niein

ortragenn erbaitt, wie ire F. G, ja ausz Cbristlichera

eifler soldie occasion E. F. G. in borhstem Tertrauwea

Zu erkenaen geben habc , und dieweill ire F. G. nuhn dï^

uliDgelegenbaitt vermcrcklt, fûrnemlicb das der luangel

a Tomlh (zuerbaltung eines solLicben manUcben Kriegs-

olcks) Stehe, so wollen aucb nubnmebr dieselbige die

192

i566. sachen Gott beyhellen und solches den fûmemen be- Mars, vhelchsleuthennforderlich zuerkennen gebenn, die m<>- genn nachmals Gott oder dem theufifel dienen. Es wolten sich auch ire F. G. freundlich yersehenn dises in hoch- ster gehaim gehalttenn werden soltte, wie dan Grave Adoiff zu Nassau , mein gnediger herr , iren F. G. mit handtgebener treuw zugesagtt und yersprocfaenn. Son- sten seyen ire F. G. und nitt weniger E. F. G. zu freundtlichemm dinsten und gefallenn gewogenn; ge* dencken auch in Ghristlicher angefangener naiguug zn beharren. Nachdem , und ungefoerlich ûber eine stunde , als ich wieder erfordertt, wardt mir von Herzog Geoiç Hansen gesagtt: es wundertte ire F. G. nitt wenig das E. F. G. mitt dero mittverwantten solche gutbe gelegen» haitt soUten auszschiagenn , dan , menschlich davon zu reden^ where das angepotten Kriegsvolck dermassen gethan, das, welcher seittenn sie zufallenn , dieselbige sonder zweiffell obsiger' geachttett wûrdenn. Ire F. 6. zogen auch allerhandt vermuthungen , wie es ethwan in kûnfftig gehn mochtt , ahn , sonderlich wie der krieg an- zufangenn und die noethwendigkaittenn zu bestellen , so weittleufftig , dàs ich*s in warheitt nitt ailes behalttenn mogenn , viel weniger verstandenn hab. Enlhlich aber wasz der beschlus : es wùrde folgenn das E. F. G, , 2U erhaltung Irer landt und leuth , drey wege vor die handt nhemen mûsthenn, ainthweder den krieg, die fùrpitt, odcr stadtliche verehrunge , und jhe lenger E. F. G. verziehen wurden ,jhe mher die sich selbs erschopfftenn und where zu besorgen das vielleichtt andere nach E. F. G- landen und leuthenn trachtenn und dieselbige leichttlich durch

» Obsicger.

193

vorthaill erhaltten kùnthenn , mitt vie) uiid mehr wort. i56S. tenn, des ich uhnnotig achtte E. F. G. damitt lenger aufF- Mars, zuhaitten.

Iren F. G. habichaber darauff weitter nitt geanthwortt, dan wie deroselbigenn wider erpietten E. F. G. ich an- iangenn und weitter rumen woUe , das auch Ire F. G. in kainen zweifTel sollen setzenn solche kriegs tractation ewîg verschwigen und behalttenn pleibenn werde.

Warumb aber iren F. G. ich den pûncten in der In- struction gemeltt (das E. F. G. sich vor diser zeitt mitt anderen eingelassen und dieselbige zu warttenn , auch mittderen beschwerde bewegtt) verschwigen , ist die ur- lach das iren F- G. ich in warheitt (doch mitt noeth zu melden) zuviel weittleufïig vermerckt hab und , wie mich willdûncken, vieleichttandere bey iren F. G. umbesoIch6 haimblichkaitt wissens gehabtt haben mogen: aïs druge idi bedencken und vorsorge es khûnthe aus diesem pûnc- ten vieleicht E. F. G. fûrneraen vermuettet und dero iriderwerttigen zue warnung ausgepraittett werden. Wil jfae nitt hofïenn das K F. G. mich derwegen in ungenade Terdencken sollen , seittemallen sonsten gnugsame uhr- sadien angezogen darumb E. F. G. dismallen abzudan- ckenn bewegt seindt. Ich hab auch ausz denselhigen mo- tîven die Instruction nitt fûrgelegtt, ist auch an mich nitt angesunnen wordenn.

Das wollt E. F. G. ich underthenigst, nach beschen- ner verrichtung, instar relaUonis , nitt verhahtenn , und deroselbigen mogliche dinst in underthenigkaitt zu laîs- tenn bin ich jederzeitt gantz guethwillig. Thue dieselbige himitt dem getreuwen Gott zu glûckseliger wolfardt und

i3

194

*

i568. im (ridenn bevhellenn. Datum zu Bischweiller , den i8' Mars. Martij.

E. F. G. underthenigster^

H. K V. SCHONBBRQ.

Déni..* Prifitzen zu Uranien.^ zu irer F. G. selbst hàDdeou.

* LETTRE CÂXiy.

Le Landgrave Guillaume de Hesseau Prince d^ Orange.

Relative à Don Carlos,

]Els hatt uns jtzo Hertzogh

Braunschweigk Copien zugefertigt was der Hispanien , seines sohns Caroli gefengUcher intûdiiiiif halb , an S. L. geschrieben , wie £. L. aus hierbayro^ wartter abschrifTt freundtlich und vertre^Iich su sdien.

Nachdem nuhn in solchen der Kon. Wùr. schreibea die wortte steben : « Das solcber unser vatterlicher ernU » nicht der uhrsach erfolgt , noch wir diesen eussersteo » weg gegen S. L. dahrumb fùrgenolimen das wir von « derselben so hoch und schwerlich beleidigett sein , od- » der sie sich so weit und strafflich gegen uns vergesieOi » noch auch sonst ichtes anders dergleichen ungepiu^ » lichs begangen haben selle. » Item am endesolchs schrei- ben : « Was wir hierin aus Christlichem und vaUerlicheD » eiflfer thun und fùrnbemen , tzuvorderst seiner Gottli* » chen Almacht tzu ehren und dan unsern Kônigref » chen , Fùrstenthumben , Landen und Leuthen, aucbis » gemein der gantzen Christenheitt tzu ruhe und wol* >• farth gereichen. » Konnen wir daraus anders nickt

E. L. haben auch ausz obbemelten schreîben lu Ternhemen das des Monsieur de Lu/s gethane bericht (■) , als solte der PrinU zu Hispar uni Hern Vaiier erschîeszen haben wollen , nicht »lw erfolget, soDdern solcbs dera Printzen z UDgtimpfF dermassen spargirt werden.

Deni_ Printzeo tu Uranîi ta S. L. idbil bandeo.

que le &ens àa expressions ctlêcs par le lâadgrite eit Irts général , el iju'ellea ne prouvent Dullemcut, nvinc il le tuppose, que Don Carlot fut em prison pour le Ul de b religïoa. Le secrélaiie PfinUing ét-rit le aEi mai ru Duc Wolliiaag, Comle Palatin. Naclidem ich vor gewiiz berichtet n heïligen Reicb Tcuischer ?lBti(in . . . des Printieo ig halben .... manclieiley fiembdcr diiciirtux gemacbt innd iniuonderheil von ettlichen tilen dai-fûr gehah-

(an aucb auugeben werde dai seine K. G. de» glaubens hal-

bcD von i- Maj. eingrzogcn worden , daiiz E. F. G. îch hiemit bey '■MÎDcrebrFn unnd trawen underlbaniglkh v«raic:Iiern kan unnd VviU d*i nicha ein Imiter ungrundt ist , unnd beidcn ihrer M'

i F. G. gant! ungleicb unnd unguttlîch daran beschicbt , aucb

la dcr mrheit ihr F. G. in «olchenn fall jemils m wenig als î. H.

(t) berkki, Voyea p.

196

l568. » selbs eintzigen abfab Tooder alten wharen Catholischen ReligÛMi Mars. * verdacht gewesen, zu geschweigen das sie sich mit dem weoigBtai » deszhalben vergriffen haben soltte: seunder' das solche Teltcr- » Hche straff ausz weit anndero unnd doch vasthaiTten Ursachen 9 gegen ihrer F. G. fûrgenommen werden , davon mir gleichwol » vil zu schreiben Dit gebîlhren will » (*{- M.S.). Suppléons à son si- lence par ce qu'écrit M. v, Raumer: a Karlos geistig bôsartige ICa- » tur steigerte sich durch Leidenschaftlichkeit bis zum Wahnsina » ; er war uDfâhig zum Regieren und Grund za einer stno- » gem Aufsicht vorhanden. » HisL Br, I. p. i57.

fNo CCCIV.

Lettre de créance du Prince d* Orange pour fean

^^^ Basius fut employé souvent par le Prince dans des af- faires difficiles. « Parentibus honestis natus est Leovardiae, paolo » ante mediam saec. xvi partem« Jurisprudentiam Lovanii dîdidt » et summos juris honores in Gallia quaesivit. Dein causamm pi- » tronum egit Leovardiae. Provincias minime contemnendas ipii ^ extra patriam oblatas abnuit. Flagraniibus de religione dissi- » diis e Frisia roigrare debuit. » De fFal ^ de Jctis Frisiis, JnnoL p. 68. Dans cette pièce et dans celle qui suit , on doit surtout remarquer que le Prince prend les armes contre le Duc d' Albe et pour le service du Roi ; quMl se déclare franchement en faveur dei Protestants et de la libre prédication delà parole de Dieu; et qu'il dé- sire ménager et protéger les Catholiques, autant que faire se poum.

Alsoo by ons Wilhelm Prinche van Orangîen, Grave van Nassauwe, enz. , Vasall ende mede gouverneur in de M** Nederlanden , an ytlycke landen , steden , dorpeni vlecken , gemeenten ende personen afTgeveerdicht is der

' sondem.

197

iotnnes Basius cm yan hun elx na syn gelegentheyt te i568. le^uireren en van onsent weghen te yersoucken hulp en- Ma», de bjsumdt tôt vorderinghe ende executie yan den ghe- naie saacke , de glory Goods ende 'tiandts welvaren tôt £eii8ten Tan C^ M' betreffende , breder in seeckere onse opene Tersegelden bryeve , denselven van date den !jlj^ nartij gepasseert, verhaalt, soo ist dat wy Wilhelm , deur degfaenade Goods, Printze von Orangien, etc. mits de- sea oertifieren dat wy denselven Joannen Basium last ende bevel gegeven hebben, ende gheven specialycken oitsdesen, an een ygelyck persoen ofte genieente, syn- der guedt beduncken ende beste wetenschip daar thoe beipianie, te versoucken om hulp ende assistentie te doen op seeckere geprefigeerde tyde om tôt executie de- Ml handeling inné te nenien ende yerseeckert te'wor- da ende te blyven tôt diensten van de M^ van den stede Amsterdam, Enckhusen endeandere steden, sloten, tôt dese saacke vorderlycken in andere ofte deselve lande ge- ieghen, 'tsy inwatmanyrensulx aider bequaamst ende se- cretelycken soude moeghen gheschien, ende dyt selve oick laet denghenen te delibereren dien hy Basius het ver- Hmdidist ende secreetst achten sali moeghen , ende deur allzulcken de saacken te laten doen ende benaar- Hkgfaen na de gelegenheyt des tydts ende plaatse waar thoe ten geprefigeerde tyde van onsent weghen crychs- Tolck tôt hulp ende bystandt denselven geschickt sal worden, met aider secrète middelen dye wy opte dese saa- dbe delibrerende erdencken ende gevinden suUen moe- ghen om dezelve crychsluyden binnen den steden heyme- Ijcken deur eenighe correspondentie van daar binnen wonende ofte daar thoe geschict te moeghen cryghen. En-

~ 198

i568. de soo wanneer sulx mochte ghelucken , 4a men de alede Mars, ofte steden overherich worde, dat alsdan de ganeente van de Papisten soo veel gespaart , anghesien ende gehxHh deti soude moeghen worden, als ymmermeer ntKMgdje- ken is , om aile lasten van contribude , waackgeldea en* de andere lasten ende costen te helpen draghen ende Bno riandente maacken, dezeWen met sachtmoedic^ejt ende deuchtsamheyt overwinnende : dan de autheuren , hoo^ den , maders ' ende doenders van aile yeryolgli , tyranak ende ongerechticheyt, dye nimmermeer en souden nu* ten vry synde,sall men in guede bewaringhe doen stil- len ende met de minste wredicheyt handelen als sulx bm* gelycken sal wesen, ter tydt thoe daar ander en naaidtf advys van onsent weghen geopenbaart sali wesen. SuOoi oick dezelve knechten , dye men in de steden ofte aloM soude brenghen , syn Excell. ende den steden ofte flloM met oick den gereformeerde relligîon ende tgemene nd- varen tôt dienste ende oonservatie van de M** swerea edb dye te bewaren gehouden syn , ende soo whanneer ijê van onse syde ende assissentie na beuren wille eenighe stede sullen hebben, sulien als dan dye van der oweridi- ten' met de gedeputeerden vanden gereformeerde relligM aidaar binnen, syn Excellent, beloven endegenouchsamlyo ken caveren gheen transaclie, accordt ofte vrede met eenighe onse wederparthye ofte vianden , de relligion en- de dese saacke nyet thoegedaan, sonder wille ende weten van syn Excellent, te maacken ofte van heurent wegen te laten geschien ofte in sulx consenteren ; ghelyck oick we- deromme syn Excellent, alsdan beloven sali, ende als nu in sulcker vougen belooft , gheen accordt ende vrede le

' roakcrH (?). ■• OTerhcHcn.

■uucken waarïniie deselve oick nyel besloten en suite (jn ende Toor heur adwys ende consent daarthoe geghe- Mars ?en ende gesclun sa) wesen , ende ten eynde nyniant en KisfHoere dat syn Exrellen. alleen dese met benoemde neden soude willen sonderiinghen in meerder peryckell ofte dangier stellen dan eenighe aniiere steden , derhal- «n »erclaart syn Excell, tôt contirmatie van een ygelyck du hy te beter ende vrymoedîgher syn hulp ende bystandl ■M syn lyff ende mudt imployre' , «lai suixauveel andere Itedeo ende plaatsen versocht ende gedaan sa) worJen , M ORi de viant an allé syden te bereucken ende aile Il vrerck te gbeven; dat noch daarenboven syn Sicell. een guedt léger sali doen ten selven tyde marcbe- RD oin allenlbalven de viant te rencontreren ofte gliaan tCKOueken na d;it sulxgelegbensal syn; endeoffde vlandt tcnighe langhe lielegh wUde erghens doen holden , lot fien ende andcien is nolfiycken provisîe le hebben van en ende slon-n orn nergens an geldi offte vktualie en- île le nyene thocompste van crycbstuyden beletb te wor- iesi. Sullen oick de knecbten beur alsoo binnen den stede, ir mendyesall moigen beynielyckenincryghen,dragen Ui hoMcn volgens heuren eedt ende der capîteynen omiftsie, dat dyevan de gerefornieerde relligie daer en gnedt benougben an snllen hebben , ende want te beducb- fcn ftttat dat vol predicanten van zelfs onder de ghemeen- leahen sullen gbeven dye off met 1ère dezelve tegens on- He voomemen p.irtydirli souden moigben maacken oITeen confusie inde gbemeenten ende beure 1ère; datdaarom met lyt benaarsttcht sull worden dat nymanttot het anipt predicants angenomen sal werden , dan met consent

- 200

i568. livide refonneerde gemeente ofteheurengedeputaenlai Matf. ende d'ouverichen alsdan ter plaatse synde,

Ende aoo wye ipan dePapiaten (behalTend'aatbeurs^ hoofden ende capitejnen, alsboTen Terliaalt staat) goede- lycke tôt dienste ende welyaren des stads , gehoonamheit Tan syn ExcelL ende M** in accordt soude willen treden om eendrachtelycken tôt defensie Tan beyde rdlligieii hulp ende bystandt eendrachtelycken te doen ende uêt ghaan,salx met syn eedt ende onderschriTingheTertecke- nende,dat allsulcken beschut ende beschemt endeheanfr relligie Try tliogelaten sali worden , gelyck sull de forraeerde thogelaten yrylycken sal wesen. Aldus j den a5^ Martij,op onsen huse Dyllenbergh.

t N^ CCCTVK

jiuire lettTB ou ^ déclaration du Prince ^Orange

remise à Basius.

Nadenmaal gheen groter o(F meerder dienste eenigh^ C^* M** bewesen ende ghedaan can worden dan om met aller gerechticheyt syn landen ende ondersaten te regj- ren ende deselye helpen vermeerderen in gueden Toor- spoet ende ryckdomme tôt Terbeteringhe Tan aile synft M*' domeynen , beden ofte andere gherechticheden ende tôt secours ende bystandt in syne M** node ende benaut- heyt| oicksonderlinghente Toorhoedendatgheensins eem- ghe yerminderinghe syns gebiedts ende Iandt,deur eenafiF- wyckinghe deweicke uuyt grote henautheit ende tyran- nie gewonlycken îs te Toighen , en gebuere, ende daarthoe

nyet nodeljcker ende godtsaligher is dan alsulcken regy- i568. lioglte ende potitie te liebben ende usurperen in deweicke Mars, eerst ende Toor ail de Tercundinghe des suyvereo woordt Goodes enJe der oprechte reiligie vry ende tl)oege]aten «y. Des nyet te min is kentelycken ende openbair voor oghen dai ter conirary sonder eeniglie treyn van glierech- lîglicyt des M" landen ende onder»aten nu geregyrt code met d'aldermeeste tyrannie van de vreembde regyr- dersowervaltenwerden, dezelve nyctalleen vooreen lydt- bogliquellen ende [beilrugen'] , dan met aizulrke lasteo »an alTgodery, ee<tten ende andere ongottlycke wetten, placaten ende packen beswaren , dat oick tôt ewighe da- gheo (len sy metter liulpe Goods daarinne tydilyck \oot- àea werde) aile nacomelingben , kinderen ende descen- denten deselve ende noch mecrdere sullen moeten lyden ende draghen tôt bederrenïsse van heur opvoedinghe en lyff, guedt ende heuren sielen salicheyt , liandelende als au aiso met denghenen dye na Goodes woordt vrylicken le lewen ende hein te dienen ghesocht hebben, aïs off de- •dve rebellen ende des M" schenders , verraders ende ODgeboorsanicn waren , deselve an ly(T nde guedt ende eere vervolgende met vanghen , bannen , hanghen, confisqueren van goeden , sonder aile behoirlycke iniddele nn justicie te gebruycken , na heuren appétit ende guedt Iwduncken; doende cesseren , casseren ende|'aboleren le beaworene privilegien ende guede usaniîen, de landen, ■teiicn ofte ghemeenien ter contrary heuren mottwîlle eenichûns compeierende. Deur welcke onvryheyt des op- rtchten reiligie ende 't bedvanck toi heuren afFgoderye, ntitsgaclersd'ongherechtighcit in politicaadministratie van

bnlrsLlcn . rcrdrallirn, !_}).

202

lS68. prÎTilegien , confisqueren , rangben , Teijaghen ende ban* ^^"n. neD yan mennich dusentguede treflelycke welyarende man- Uen , heren , printzen, edelen ende onedelen , coopman , ambachtsman ende landtnian , gheestelyck ende whaar- lyck' , notelycken yolghen moet de bederfenisse des M** landen ende ondersaten tôt een grote oneer ende blama- tîe synder M^ , met denwelcken dese ongeregeltheid ende tyrannie becleedt ende bedeckt werdt, soo dat een ewighe ■" haat ende affgunst syne M** by syne getrouwe ende willi« ghe ondersaten deur desen gemaact wordt ; dat te bedadi- ten staat dat yeel ly yer d'ondersaten alsoo benaudt ende yer- druct , aïs oick wat Toorstander ofte oversten suUen anne- men ende trou syn , dan alltyd sy ende beur nacomelin- gben ewichlycken alsoo onrechtelycken ende ongewoon- lycken geplaacht te worden, duldicb ende lydsamich Mj- Mn sullen ; gbelyck daarvan gbenouch exemplen toc» handen syn dat de tyrannie ende nvoedicbeyt der oerer- •ten , beren ende coningben over baar ondersaten een haat , aflTwyckinghe ende Terdryyinghe der zeWen ' , en dat grote ellenden allzulcken landen ende heren OTeroom- men , dewelcke ende allwaar yeel ballinghen yan heure getrouwe ende yrome yasallen ende ondersaten ghe- maackt werden , soe dat endtlycken nu in syne M* Ne- derlanden nyet anders dan des M** bedenrenisse ende on- eer gesocht ende yoorgestelt en wordt.

Deser ende dyrgelyoken oirsacken haWen, hebben wy Wilhelm deur de ghenadeGoods Prinche yan Orangien, etc., yasall endemede gouyerneur yan wegen syne M** in de Nederlanden , nyet cunnen laten off hebben mottenin desen uuytersten noot omde bedruckte ende geafHigeerde

' «ereldlijk. * Teroaruakt hebben om tm mot temUmUê pmrok

oDcIeruten, tôt eemstighe Tersouckesoo van de gealHigeer- dederrelligionals oîck aadere catoliquensoo men tenoot oickmet de tyrannie beswaart, tereere ende glorye GootU ende des M" sonderlinghe dienste, te helpon ende suceu- reren, aile glierecliUghc ende billycke mîd Jeleti vindeo mde voorwenden , leii eynde deiir de vryhejt des op- recfatens relligie ende dye vercundmge des suiveren woordtGoods aile voonz, ende veel meerdere incnnTe> nienten voorhoedt ende voorcomen sullen moighen wor- den , endat aile landen , steden ende gemeenten, in heure

i568. Hin.

welraren , priTilegi

usantien ende g*rechticlieden

haar Yan syne M" gesworen, Tolherden sullen moeglien , ende een ygelytk syn handelinghe ende weivaren sali noighen dry^en ende genieten na behoîren , cesserenda CDd« abotereiide aile secten ende inanjren van placaten* Motenlien ofte bannisse men ten ter contrnry teghens ymandt syn persoon ofte gueden, der relligie lialven, met het ancleven van dten gedaan. Ende want dese saaclte aJlen ende een ygelyck landt , stadt , genieenic ende per- toon is voor heni ofte de synen concernerende ende dat want oick nymant desen ongevordert te syn is begherich, naar uuyt gantsoher harlen t'avanchement van dien is Tiuuchendc' ende begherende, ofte te mîn&ten suis soude inoetenbegherenendeGodt Allni. bidden,ten waredesel- TC eta verlater des vaterlandts ende syns naasten , een hypocryt, ja een versaacker voor Godt Allm. , ende oick des M" eer ende gherechticheden gheen Toor- *tand«r geacht ofte oick datelycken soude willen we- »«o. Daaronune versoucken wy Wilhelra Printie va» Oronge, etc. aU voren , dat een ygelyck landt, stadt ,

4

204

dorp, vleck, geroeente ende persone dye deie orne opene ghesegelde ende Terteckeiide bryre dear Joan* nen Basium getoont ofte Toorgelesen rai worden ofte dije eenichsins deser onser intentie andersins cunschip ende onderricht sullen hebben y dat dye eendrachteljc* ken metons, deurde ghenadeGoods, dese saacke wil« lenanvaarden^helpen exequeren ende aile b]rstandt hem moigelycken ons thooschicken ende bewjsen, elck in 'tgheen hem yan onsent weghen deur den voorsz. Basiunii ofte syne gesubstitueerde, voorgehouden sal werden. Be- lovende ende verseeckerende mits desen wy Wilbelm Printze van Orangien , etc. als boven , Yoor ons- ende onse consorten , niedehelpers , heren , yorsten , capitey- nen ende andere dienars , dat wy aile middelen ende manyren , ons moighelycken y soucken ende roorwen- den sullen dat nymant, watstadt, vleck, dorp, ge- meente ofte persone het sy , deur heuren hulp ende by» standt ons te bewysene eenighe schade , noot ofte verlies yan privilegien, off andersins, yan onse wederstanders ende yianden en sali moighen overcomen, ende oyerghe* comensynde, d'selyet'ontsetten,beschutten ende beschep— ^ men om deselve daaruuyt te helpen , ons daarthoe me^- lyf ende macht imployren. Verclarende ende yerseecke— rende eenen ygelycken mits desen , dat met der hulp^ Goods deur gueule hulp, bystandt ende eendrachticheyc des bedructens gemeente, de saacke tôt eengueden eynde gebracht te sullen werden , om dat wy overall ons met een genouchsame menschelycke hulpe ghelyck sullen la- ten vinden ende ons zelfs verthonen,nyet twivelende God Allm. werde syn almogende handt tôt syn eere ende glo- ry ende doprichte bescherminghe synJer creaturen

205

'^aàe gemeente , tôt een ghemeener welyait des Tader- i568. landts yerlenen ende een heer synder heerscharen wesen. Blanw Aldus gedaan ende yersegek by ons hyronder geschre» "vciie, na onse gewoonte yan segelen in dyrgeljcken , op misen hujsen endefesùng Dyllenburgh, A^dusendt Tuyf- 'diien hondert acht ende tsestich den seren ende twinticb? ^teomartij.

f No CCCIV.

'^^9iojet de déclaration du Prince d^ Orange. (Gessi est la ^déclaration que faict le Prince d*Orange sur Tinstante sécpiisidon que lui ast esté faict de la part de la plus ^[rande parUe des inhabitans' du Pais-Bas maintenant tant de lasson opressés.)

^^* Celte pièce InacheTée est mi brouillon écrit et corrigé par Frinoe Ini-aiénie.

Premièrement que aiant le dit Prince toujours cogna grande fidélité et loyaulté que les subjects du Pais-Bas ^nt toujours demonstré à leurs Princes naturelx, exposant eorpa et bien pour leur service , et qu*ilx ne désirent enco- its rien plus que de povoir continuer , mais considérant que ce bien ne leur peult advenir pour le maves rapport que Ton a faict à sa M*' dlceulx' , à cause qu'ils ont désiré

' d. i. n jr avait d^ahord de la cominiroaiik^. * làle PriMce m nturi ce gmi suit ; eCa« liea de reoo^ooistre leurnefricct qalh •Mt traidée avec toote rigeor et tiraonie, aans avoir refait ny aih pmilègaw ibstét f CMHM s'il fbaMst paît coocquia des barbarw , et qw pis ctt, km ett «•lé àt poffoir nrre aelon km eondeiiMS.

iMI» àt «iiM at Mrtir Unt Diaa seloii m ubam pmlls^ m qtte lanr est intnrpNlë à nbollioo et nntimria'^qvi «I cause ^*ilx sont ezëcatës , dÀsbastëfl et mailtnictét ea leors biens et corps contre tonte nûson et équité et qn# sur oe prétest ont' mis gens estmigiers , les^ék tn» tcnt tout lepeis en extrême rigeur contre tontto yutiee €» équité) rompant par tout la liberté, privilèges, oUiam tnil de notables services qu'ilx ont fiiict, finablemeot réduisent tout le pais en une ei.tréme délation et ruine ; et com- me saccung est obligé devers Dieu de pourcbasser Sa gloi- re et maintenir sa liberté et privilèges , lesquels ne pro* cèdent pas seulement de la libéralités des Princes mus sont la plus part (i) contraots entre les Princes etanb* jects et mutuellement confirmé par berrement , el estmf ]i^ dit Prince par tant defois instamment sollidté e( rMjiiis^ at bien volu condescendre à la réquisition de ce fidèL peuple, astheur de tout abandoné et délessé , de tant plasfc- qui cognoit que ce aé* pas seulementlaruine du paisi morant les choses en tel termes , mais entiereesent'lo service de sa M*^, que par faulx rapport pert ung affectioné pais, est content de se emploier, autant qutf' luy est, en toutt ce qui porroit concerner radvancement^ de la gloire de Dieu , le bien et conservation de la patrie^ qui est mesmemeot le vrai service de Sa M*^. Et comme

(i) la plus part. Ce» mots rendent Tassertioii inoiat

Psnl-étra fauUil recomioltra ici rinflaence de JUimguei. Vojf

pk x86. Ce savâDt , sioti qu'on pourroit aisémf ni le montrer par

beaucoup de passages dans ses écrits , ne connoissoit pas aussi

bien Us constitutions Gemaniques de ton temps que las £tMs

répobUcaina de l'antiquilé.

Om -• tnktâat. J7^«fMrif«IWiMlrwilMitpM ttabasntMriad» la idigioB , mis. a'flit

-207

Le 27 mars sunrint en France la paix de Longjameau , boiteuse i568. et mal assise (Mezerai , Y , loa.) Languet écrit en apprenant cette Mara. nanvelle : « non potest non esse potior bello etiamsi in eo omnia » féliciter successissent : » Ep, secr. I. 60 ; mais peu de temps après : « Nostri in Gallia fruuntur pace quae ipso bello videtur

> pêne deterior. » /. /. p. 66, L'Electeur Palatin se réjouit beau- coup de cette paix , peut-être aussi pour Theureuse influence qu'elle pourroit avoir sur les afTaires des Pays-Bas. On prévoyoit di^uis longtemps cette possibilité. « Si quid certi babnero de pace Gallîca 9 id statim significabo » et si quid tentârint isti milites» » Forte Gonabuntur turbare Hispanorum rationes in Inferiore Ger** » BiaDÎa y qui ita superbe et crudeliter ibi dominantur , ut videan* m tnr digni quorum tyrannis reprimatur. L Lp, ^6. ad Carnets p. 79. D*abord les auxiliaires Allemands des huguenots alloientétre fort disposés à servir ailleurs la même cause , et en effet ce ne forent pu les troupes qui manquèrent au Prince, mais l'argent. Puis on poi^- ^oit espérer que les protestants François donneraient eux-mêmes ém secours. Voici ce que dit Languet à cet égard. « Furor fit laesa 9 saepius patientia ; et quantum video Belgae constituerunt extrema m ^aeque tentare , potius quam banc tyraonidem diutius ferre; » et credo praecipuos inter ipsos jam esse in armis. Forte brevi au- » dietis patratum esse insigne aliquot facinus.... Nostri in Gallia » corn sint multis victoriis facti ferociores , et judicent Hispanos m et Italos esse autbores infoelicis btius belli , quo misère devastata 9 est Gallia , dabunt operam ut eas iig'urias ulciscantur , et procul s dubio irrumpent in Belgium , si quid ibi moveatur , etiamsi Rez » interdicat » Ad Camer, p. 84* C'est ce qui arriva bientôt; Coo* qneville, gentilhomme Nojmand , prépara une irruption en Artois.

Les Commissions pour les Comtes Louis de Nassau , G. de Ser- vies et autres, portent la date du 6 avril. Le Prince les prie de s'armer pour la cause des Pays-Bas: « begerende hier in te voorsien en by ad-

> Tysevan degemeoe Staten van denselven Lande, om die te behoQ- » dm in den dîenst van S. Maj. en in baren ouden staet , vrydom en » welvaren en een ieder (so van bet Evangelium als de Roomse kerke) » Id vrydom en liberteit van synder ReligieD eo conseientien. >

208

t LETTRE CCCY.

Le Prince d^ Orange au Landgrave Guillaume de Hesse. Sur son départ pour Cologne et sa Déclaration en pre- nant les armes.

l568. %* Le Prince se rendit peu après sur le territoire da Due àm

Avril. Clèves. Nous croyons devoir rapporter à cette époque une Inslnic*

tion pour quelqu'un qu'il vouloit envoyer vers le Duc. On y lit :

« IVir werden erheiscbender unserer notûrff unns etvras in die

» nebe bey die Niederlândt begeben mûszen . . . . Zu scbutzs nnd

> scbirm unserer Person betten vir nicbt umbgeben mogen mu

> nff dièse unsere jetzt vorhabende Rayse mit etlicb bundertgerû»-

» tenn Pferdenn gefast zu roacben £. L. vrollen an denu dat

» wir Dero Landt ettlicher maszen berûren vrerden , ketn miszfiiW » Icns tragen » («f* M.S.). Ce fut à Duisburg que k Prince nfc. obligé , à cause du manque d'argent , de refuser let offres ém Jean-Casimir , qui , depuis la paix de Longjumeau , n'avoit plo» d'emploi pour ses troupes. « Copias Ducis Casimiri dicqnt eaae nk

> oppidum Lingonum , inter Burgundîam et Lotharingiam » latim progrediuntur , exspectantes reditum Malbergi et » Ion nobilium Belgarum , per quos Orangio Principi suam n|niaiiw » detulerunt Convenerunt ipsum Principem Ducebargî in Clivia^

> cui cum exposuîssent mandata , quae a milite Germanico » Gallico ad eum habebant, is satis frigide eis respondit: n » dixit sibi quidem gratum esse illud ofGcium , sed se destitu. » pecunia. » Languet j Ep. secr. I. 64. Il est cependant probabi que peu de temps après , soit le Prince lui-même , soit d'autres ei son nom , ont trouvé moyen de s'assurer d'une partie de ces dats , qui étant aguerris , n'étoient pas à dédaigner. Du moi Z^z;?^^^ ajoute immédiatement: « Itaquc isti cum exigua spe ab » discesserunt , sed postca Heidelbergac inciderunt in aliquos , q » eos dimiserunt cum responso, quod ipsis longe magis placur » nam audio omnino decretum esse ut conducatur miles qui est

209

» GalUa , quod ab ipsb prudeDtcr factum existimo , et spero plus ](jS68^

* ipsos eflecturos per illum mililem quam per euro quem conscrU Hjun^ » bent ÎQ Saxooia , cum ille alter jam sit in procinctu , et eo loco

obi viae sunt minus iropeditae Ûuminibus , si in Brabantiam > sit irrumpiendum. »

. . E. L. iDogen wir freuntlich nicht verbal ten das wir gemeint seint uns in dieser stundt uff die raise naher Coin zu begeben , gestalt den auszgang , so der AU meohtige in der bewusten sacben geben und verleyhen wirdt j dero ort oder in der nebe zu erwarten , und un- serer sacben gelegenbeit darnach femer zu ricbten und aDzustellen.

Wir haben aucb diesen morgen zeittung entpfangen ,

obwol das gescbrey etlicben maszen auszkbommen das

wir uns umb reutter und knecbt bewerben sollen, das

doch unsrer vorbabender anscblag , welcben wir £. L.

durch unsem ratb , Doctor Joban Meixnern ^ zu erkben-

nen gegeben , nocb in der gebeimbt und gantz verborgen

sein sol ; das sicb aucb die sacben nocb tzur zeit wol an-

lasaen. Der Almecbtige Gotc wolle seine Gottlicbe gnade

au einem guttem auszgang verleyben, Gleicbwol baben

irir dameben aucb yernbommen das der Duca de Âlba

sicb Ton Brûszel binwegk sol getban baben, dero

Hieinung seine Ostern in einem Closter, Sanct Bern-

bardl gênant , fûnff nieil wegs von Briiszel gelegen , zu

balten ; welcbes uns , da demselben also , in warbeit nicbt

lîeb were (i).

(i) /i. lieb were.Le Prince auroit désiré qu'il se fût retiré dans

un autre Couvent. » Eenen aenslagh isser van de geviuchte Edelcn

» gbeweest op de Commissie van den Prince van Orangien, teghen

den penoon van den Hertogh, alsbîj in de vasten cm syn devotie

3 i4

210

i56&> Nachdem auch £• L. hieberor vor ratbsam wnà noth- AnîL wendigangesehendas wir eine erklerungschrifft (i) , war- umb und aus was Christlichen und pillichen ursachen wirzurwehr zu greiffen bewegt und getzwungen werden, in truck geben und dieselbige l'n ipsa expeàUtione auszge- hen solten laszen^ alsz haben wir dieselbige in. dereil verfertigen laszen , und thun sie £. L. mit gegenweitigenL freunclich ùberschicken , dienstUch und vleiszig pittendb £. L. wollen unbesehwert sein dieselbige zu ersehen imiL da £. L. darinnen einiges bedencken hetten , zu endem ^ zu mindern und zu mehren, und solchs unsarm rath^^ D. Johan Meixnem , zu verstehen geben , wddiem wir^ beveleh gelaszen dieselbige alszdan uf E. ratlifiaiii be- dencken und gutachten trûcken zu laszen. - Insonderheyt aber woUen E. L. wir kiemit gantv freuntlich gebetten haben, sie wollen uns oder gedaditoi unserm rath zu wiszen thun ob sie in dem das dis aufli^

schreiben auszdrûcklich gegen die Spanier dirigiri und gerichtet, kein bedenckens tragen , dan wir besargen das uns daszelbig vielleicht zu unguettem , und als ob soldies von uns der Khô. M* zu Hispani^n und irer Ma^ ge- maheln zu bon und veracht geschehen were, gedeutet und auszgelegt mqcht werden ; auch ob E. L. nich vor rathsamer und beszer erachten das das ausschreiben ge- gen den Duca de Alba gestelt und gerichtet werde. Fer- ner tragen wir auch in dem wortlein, kriegsrastung* , diss bedencken , ob dasselblg nicht zu hart und scharif , und

« van Brussel meynde te gaen in bel Cloosfer van Groenendale , » inl Bosch van Sonien. » F, Meteren^ I. 5o verso^ (i) €rkkrungschrifft. \oyez la lettre 3oi.

211

dahin Terstanden mocht werden als ob wir méhrge- i566i meint weren ein gewaltîgen kriegaus sondereri/vollust, Avril, dan ein gepûriiche defension und notwehr^ an die handt zu nhemen. [

Was nhun E. L. in dissen und andern pûocten Tor be- denckens haben^ bitten wir gantz dmstlirh ans .oder mehrgedachten unsern rath, zu verstendigen , welchei* Ton uns bevelch bat sicb allenthalben darnach zu rieh- ten. Datum Dillenberg , den 17 Aprilis.

WlLHELM PrINTZ Ztl UrAHIEN.

Aq Landtgraf WiU helmeo sa Heszen.

D'après les combinaisons du Prince trois corps d'armée devoieot simultanément inquiéter les Pays-Bas ; des partisans François sous Cocqueville en Artois ; le Comte de Hoochstraten entre le Rbinet la Meuse; le Comte Louis de Nassau du coté de Groaingue. Lui-même seroit dans le voisinage de Clèves afin de profiter des circonstances pour mener les troupes qu*il pour- roit rassembler , il y auroit le plus d'apparence de succès. Ainsi le plan de campagne est exposé entr*autres par M. le Prof es- «eor /. Bùsscha, dans son ousta^e, JVeérlands ffeUIendaden te Land^ I. p. i5o; ouvrage qu'on consulte avec plaisir et avec fruit; tout œ qui se rapporte aux actions héroïques sur terre y est raconté d'une manière simple y attachante , et aussi exacte que le compor- tent les limites d'un livre destiné à devenir populaire aussi bien ^e national. ~ Déjà avant la fin d'avril deux expéditions avoient complètement échoué. « Coqueville avoit levé sept ou huit ceoa » hommes; mais ayant été chargez et puis investis par le Maréchal » de Cossé dans St. Valéry , ils jettèrent les arme^ bas , et Coque- « ville eut la tête coupée. » Mezerai , Y. 108. Les soldats qui dévoient servir sous le Comte de Hoochstraten , se rassemblèrent dans le pays de Juliers ; des exilés se mettent à leur tête ; mal-^

212

i568. gré les avis du Prince d*Orange , cette bande assiège tumiiltiimire- Avrîl. ment Roermonde ; un corps d'Espagnols tombe sur eux près de la petite ville de Daelhem, et les disperse ; de i5oo à 1600 bomme» le tiers resta sur la place. « Clades accepta est quorundam exulum 9 temeritate .... Princeps Orangius , qui non procul aberat, 0 monuerat eos saepius ne ejusmodi militi fiderent , cum praeser- » tim . . . copiae Hispanicae propius ad Mosam accessîssenl. » Languet^ Ep, secr, I. 64. Le Prince , voyant que dans les Pays- Bas personne ne bougeoit , revint à Dillenbourg avec le Com- te de Hoochstraten , et continua à lever des soldats. « Ciua « videret non succedere defectiones urbium , ut ipse speraverat , » recepit se Dillemburgum cum Comité Hochstratensi. Jam bîc et » in vicinis urbibus ac in monasteriis quae Elector Palatinus attri- » buit exulibus Belgis, conscripsit Orangius quidquid potuithabere » Belgici militis , quem qui conscribunt , jubent ire Dillembur- » gum. Prafecti sunt eo ex bac urbe 70 aut 80 . . . Francofurti , » x8 Maji. » /. /.

tN.» CCCV.

Instruction pour les députés de François II y Duc de Saxe^ Lauenbourg , envoyés par lui au Comte Louis de Nas- sau. (Instruction , was unser. . . lieber getreuwer Jo han Dulssen, neben Magnus Garbart von der Horst, . . . unserm lieben Neven . . . Ludwigen , Graven zu Nassaw, unsert wegen vertrauwlich yermelden uod anzaigen soll.)

Dieweill nun wir vermercken das der herr Printz n Uranien etc. , unser freundlicher lieber Schwager , und et^ der Grave, diesen zug ausz Christlichen eifTer (1) und

X*) ^Oy^''» Le zèle Evangélique de François lui-même, n*éloîl pas à toute épreuve. En 157 a le Duc parolt avoir été an du Duc d'Albe: F. Meteren , p. 75*. Le Prince n*aura pu set offret : voyez p. 127.

213

rechtmessigen nrsachen zu entsetzung der beschwerten i568. Stende imNiderlandte , auch récupération des seinen vor- Mai. nemen, so wollen wir nicht zweifîeln seine, des Print* zen , Liebeund er , der Grave , werden den anfang dièses dings bey sich woll erwogenn und es dahin gerichtett liabenn , das die Romiscbe Kay. Mat. , die Churfùrsten und Stende des heiligenn Reichs , damit friedtlich und ge- sichert sein , und das solches angefangenen grosses werck bestendiger weyse gegen den grossen widerstandt Tolln- bracbt werden muge. Darumb Tersehen wir uns es werde wolgemelter Grave uns die gelegenheit dièses zugs vertrauwentlich zu erkennen gebenn , zu was mehrung undt endt der vorgenommen , wer der feldther sey , und woberdie bezalung ervolgen , und wie aile ding voUendts zum werck gerichtet werden sollen; sonderlich aucb, ob es raitt der Rom. Kay. Mat. und Churfùrsten und anderer fûrnemere Fùrstenn im Reich berathung , auch der Stende im Niderlandt zuverlessige hûiff , zugehe. So seindt wir vor unser person nicht ongeneigtt unsz daruff bestellen zu lassen, und da die Stende im Niderlande (mitt deren rhatt und zuthatt, ohne allen zweiffel , dièse ding furgenommen werden mùssen) uns fur die bezalung ste- hen und gutt sein woltten und beschafieten das uns un* verzûgUch zum anzug geltt ûbersendt wûrde, so wolten wir in eil 2000 wolgerûster pferde in den anritte und eiu wolbestelttes régiment knechtt gar schleunig in den an- lauff bringen, so fern uns daruff ein uffrichtige bestallung und das anridt- unnd lauffgelt, mitt allem nottûrfftigen bedenckenn des zugs , itzo geschickt wûrde , dieweiln wir diegutten leuttein der handtnach habenn, docb das wir ùber dièse 2000 pferdt undt das regimentt knecht, ober-

214

i568. 6ter sein und under unsem handenn behaltenn woUenn. Mai. Da dann auch femer uf unser iïirstlich pçrson ^ akcm herkommeo und gebrauch nach , gebûrlicher underhalt gemacht , und den Stenden im Niederlandt damitt gedie- nett und seiner , des Printzen Liebde^ diesz also rathsam dauchte 9 so wollen wir uns eigener person mitt ins veldl begebenn, sonsten aber wollen wir uns das yorbehaltea das wir an unsere stadt , zu den genantenn ReuUem und. régiment knecht y unsere Leutenant halten woilenn » Gebenn zu Ouendorff ^ tn die PhiUppi et Jacohi (i).

Frantz , Hertzog zu Sachssenn , (manu propria.)

LETTRE CCCVI.

Auguste j Electeur de Sa^e^ au Prince d^ Orange. Il lui recommande y au nom de V Empereur ^ de ne pas pren- dre des mesures hostiles contre le Roi.

.... Gestern ist uns von der Rom. Key. May^, unserm al- ler gnedigsten herren , ein schreiben zukhommen , dessen Copey wir E. L. , neben abschrifft unserer irer Key. May^ gegebenen aiitwort, hirmit vertreulich thun ùberschic- ken : und weil i. Key. May^ gnediglich ahn uns bege- ret das wir E. L. ermahnen wolttenn der Kon. W. zu Hispanien antwortt aufî i. Key. May^ hiebevor mitge- iheilele vorbittschrift zu erwartten , oder aber da EL L. inn das itzigh kriegswesen mit gerathenn, dieselbe davon

(i) die p. et J. Le premier mai.

215

abzuhalttenn^ so haben wir nicht umbgehen soUen K L. i568. «olchs freundiich zu vermelden, dan ob wir wol E. L. Maû ^riiabens und anschlege biszhero nicht berichtet, auch nicht wisâen kohnen was £. L. disfals gelegenn , nûtzlich oder guet sein muge, so wollen ihr doch K L. keinen zweifel machen das wir derselben gedeyliche wolfarth 2u erfahrenn und zu befûrdern zum hochsten begirigh.

Dadan K L., durch dieKey. May^. allergnedigste inter- cession und handlung, nochmals obnkriegh und andere weitterung restituirt unnd bey iren fûrstlichen ehren ^ landen und leuttenn erhalttenn werden kondten , siehenn wir dasselbe am allerliebsten ^ machen unnsz auch keinen zweifFel K L. seint vor sich selbst daitzu willig und ge- neigU Datum Dresden, den ai Maji.

AuousTus GHuarûasT.

Dem .... Printzen zu Dranien . za S. L. bandeo.

t LETTRE CCOVr.

UEmpereur Maximîlien II à Auguste , Electeur de Saxe* Il désapprouve les préparatifs militaires du Prince dOrange.

Hochgebomer lieber Oheim und GhurfursU . Wan wir mit einem deszhalben abgefertigten jeignen currier «nserm Oratom bey des Kfaonigs zu Hlispaniên L. duKch schreiben aus unsérérRdchs Hôffcâmtzley gnedig*

^ 216

lich auffcrlegt und berolhen , nit allein unser lengtl Tor gethane und oft repetîrte , auch damaln dorcli Ton eigner handc gethanes sohreiben widderfaoke iM&t' ceszion fur den ermelten Printzen und gleichwol andi die gefangene Graven , hochstes-vleiszes, zu proaequireni und an aller embsigen , auszfùrlichen und gantz erinner- lichen vermanung, exhortation und persuasion, nicbts erwinden zu laszen , das aiso zu milterung wolgedaohts KhSnigs L. gemuets und personlichen hinnemung der gefasten ungnadt , indert ersprieszlieh sein kondte oder mochte, sonder auch was entlich des Ronigs L. ieso> lution und antwort daruf sein wùrde, uns bey dem- selben carrier zu Terstendigen , damit wir aiszdan IX L. (von deren obbenirten sohreiben an uns wir auch ab» schrifît mitgesandt) eines solchen ferner erinnem môdi- ten, so hetten wir uns , der gepuer und pillichheit nach, wol yersehen es wùrde gedachter Printz angeregter wid» derantwort aus Hispanien etc. gedultiglich erwartet| und mitlerweil , ohne pflegung oder suchung anderer thatli- chen weiterung , ruwig geplieben sein.

Demselben aber zugegen langt uns itzo von mehr un- derschid lichen ortten glaublich ahn^ wasz maszen er , der Printz , sampt einer antzal Graven , Hem , und vom Adel , sich zusamen geschiagen und vorhabens sein sollen dièse lande mit der that antzufallen, zu bekrigen und su ver- gwaltigen , und ob uns wol daszelbig zu glauben achwer fùrfelt , so continuiren sich doch die bericht von mehr ortten in stetem gleichen lauth , ininaszen wir es nunniehr nit ghar ohne grundt erachten khondten.

Seitemal dan dièses , neben der gesuchten mildigluâi , nit der weg zur richtigen und unverlengten veraonung ^

emein geliebte friedt hochlich getruebl

und uns , aïs dcm oberhaupt , aucli des Reichs kreisKen und

Sifnden , kein anders getziemen khan als hîergegen gepiir-

lichieinsehi-'nund wendung, SDvil miiglich, zutliitn, auch

•onsten solcbe verpotene vergadderungen und landlfrid-

brtchîgc vorhaben von den beniellen Nîdderburgundi-

«hen Erblanden, aU die nicht ein geringes mitglidt des

Wligen Reichs und welche des heneficij der Constitution

des heilsamen Landlfriedens in alleweg vehig und gleicli

andiTn Sti^nden dariniien begriffen , nach moglicheil ab-

ïiiwchren und dieselbigen liinde vor solcher vergwallî-

gung zu verbuett^n, daraus aber nit allein allerhandt

•"eilterung und unralh , sondem auch im ende dîsz ervol-

gw^o mÔchie, das fùrterhin die versenliche begnadung des

tliilnîgs dcsio schwerer und vielleicht ghar nicht zu

*x*langen, welches wir dan mehrernanten Prînlzen je

**i«:lil, sonder viel lieber aile wolfartb und frid leben în

S^^ier nihe, mit gnadeti gonnen wolien, so haben wir uf

•*^lches ailes in sonderm wolmeinendem Yerlrawen D. L

™^ï^icn , wie ïlzo erlzcli , nît unerinneri laszen khonnen.

Und woIlen uns erstlich xa D. L, gantz freuntlich und

E~*»Kliglich versehen, dieweil D. L. vielernants Printien,

^'^^eiffelsohneiXU aller gepuer wol mechtig, es werde D.

^-"— nit underla^zen ine von solchen weilleufftigen und

C"*^fjhrlichen fùrnhemen , wo er aiso derem gerathen we-

^^ oder nocli geralhen solie, zu wisen und abtzubulten ,

~ *nd dadurrh nicht allein sein wolferigkeît und bestes,

^^^nder auch die gemein ruhe ini heiligen Reich , heilsam*

^■^;h ui befurdern , und dasjenig abermain im werck zu

^tmgen das D. !.. fridtliel>enden , (urstlichen , guten ge-

218

l568. muet nach , zu jedertzeit rhumwûrdig erspûret und be- ^*^- funden worden.

Zum andern ersuchen wir auch D. L. gantz freuntUch

und gnediglich ge&ÎQnendty D. L. wolle uns nit allein^die-

<Mfl pherUseikei^, tat ups so glaubhafTtig und mannigfol-

•tiglidli: galanglen, Printzischen begienens, sonder audi

-der hin* und widder emporschwebenden Sachsischen ge-

'werb, wie sie dan zweifTels ohn, D. L. gewohnten notb*

wendigen wachen und -vleiszigen aufFachten nach, der>

selben was darumb und daran unverborgen sein werden |

yertreulich zu schreiben und uns daran ghar nicbta yer-

bergen.

Dan das fûrs dritte auch von etlichen leuthen nhun ein gute zeit hero beharlich auszgesprengt wirdet als ob auch D. L. mit offtgedachten Printzen in ettwas gehaimen iverstandt (i), und des vorhabens sein solle einen zugh auff •Frieszlandt fûrtzunehmen , und also von denselben ort* ten hero die bemelten Nidderlande zu belestigen, soldis furcht uns ghar wenig ahn , dieweil wir demselbigen D. L. gnugsam erkhandten fridtlichen , guetherzigen , aufif- rechten gemuets halben , gantz keinen glauben zustellen konnen oder mogen , sondern halten er fur ein eytel ge- dicht , dardurch etwa fridtheszige , bose leuth D. L. viet leicht an mehr ortten zu verunglimpfTen vermeinen , und machen uns hingegen keinen zweiffel , wover mehrge- dachter Printz sich je der gepuer nicht wùrde weisen las- zen und zu ruhe begeben wolle, das D. L., als obrister des Sachszischeu kreiszes , auff des Burgundischen oder auch der anderen den Nidderlànden benachbarten kreis^

(i) gfh, versiandt. Voyez la letti'e 291.

219

ze aafTmanung (an welche nemblich der vier Ghurfïirsten i568.

Rhein , den Reynischen , Westphalischen und Nidder- Mat

chssisbhen kraisz, wir dan albereit hiertzu unsere kay-

lîdie erinnerungs schreiben anszgehen laszen) sich zur

sbwendung und gepûrender rettiing ihres kreiszobri»- ^

Senampts , nach inhalt und vermog des Reichs Constitu-

^onen, ordnungen und abschiede, ^eprauchen, und in

mclkiiea fall die gleicheit , einem 5tandt und gliedt des

Meichs wie dem anderen , zu friedt und guetera befurdem

^i^rde. Das wird^D. L. bey menniglich rfaûmblich , an

ime seibst zimblich ' und pillich , und uns Wn derselben

yna annemblîch sein ; es wirdet auch D. !«. sonder zweif-

£el, of diesen fal , bey sicb vemûnffûg und gutheitziglich

iMtracfaten .was uns seibst, nebendemdas uns auch er-

l>eischang tragenden keyserlichen ampts oMigt , auch in-

^oiiderheit daran gelegen sein wolle diésetbigen Nid.

^^eiianden^alsgleichwol dem Heyligen Reich interponirte

'lûtglîeder, vor entlichem undergangk , verheerung und

^crwûstung, nach mùglichheit zu bewharen. Geben in

^îen j den zwôiften MajL

Maximilian.

jid mandatum sacrae Caesareae M" proprium ,

J. Bbbhbdrgbb. J. ▼. 2^st.

d y a aux Archives des lettres patentes de TEmpereor , égale- it do la mai , par lesquelles il défend ao Priooe et à ses parti- de faire des levées contre les Pays-Bas ; les menaçant d*étre ^^^ilés comme infracteurs de la paix de FEmpire.

' sienend.

220 t LETTRE CCCYII.

(i) Détails sur la bataille de Heyligerlee.

l568* ^«* Arrivé au commencement de mai dans les environs de Gro- Mai. ningue , le Comte Louis s'étoit bientôt trouvé à la tête de Booopîé- tons et 3oo chevaux. Le a3 mai il remporta une victoire signalée près de Heyiigerlee ; le Comte d*Aremberg , Gouverneur de Frise, fat tué ; l'ennemi laissa 1600 morts sur le champ de bataille. Mais le Comte Adolphe de Nassau , âgé de 27 ans , y périt , victime de aon courage héroïque ; se montrant digne d^j^ppartenir à une Biaî- son dont tant de sang , après le sien , devoit noblement couler. « Comes Ludovicus quamvis tyro et instructus milite qui temere » ad eum confluxerat , tam clara Victoria est potitus adversus do- » eem et milites veteranos , ut dicatur non plures quam qnadr»- » gin ta ex suis amisisse . . . , quamvis adversarii instructi etseot » miyoribus bombardas quibus ipse carebat. Sed ut nihil solet Dobis > a Deo in bac vita concedi quod sit ab omni parte laetnm , ami* » sit fratrem Adolphum praeatantissimum juvenem , quem oUm » Vitembergae vidisti. Is enim in prima acie fortiter pugnans , soo » exemple excitavît militem initîo trepidantem , et sua TÎrtute ae » suo sanguine eam victoriam suis fratribus peperit. » Languetad Carrier, p. 181. Il ajoute: q Haec quidem Victoria posset esse V alicujus momcnti , si sciret uti Orangius ; sed vereor ne ipsius » et aliorum cunctatione cjus fructus corrumpantur. » Les fruits de la victoire alloicnt se perdre p^r la lenteur du Prince d*Orange I Sans doute il eut été désirable que son invasion eût eu lieu simul- tanément: mais aussi pourquoi Languetne lui apprenoit t*il le se- cret de réunir une armée sans avoir de Targent ?

On ne savoit pas jusqu'à présent que le Comte avoit eu à lutter avec les mutineries des soldats déjà avant la bataille de Heyiigerlee. £n général on fait trop peu d'attention aux difficultés de toat9 genre qui résulloient alors de la composition même des armées.

(i) ... Ecrite probablement par un Conseiller du Prince d'O range ou de Jean de Nassau à rElecicur de Saxe.

221

Durchleuchtîgster Hochgebomer Churfïirst Gne* i568*

digster Herr. E. C. F* G. kan ich in underthenigstem ^**

▼ertrauen nicht unyermeldt laszen das dièse stundt ge-

mrisze zeittungen durch einen von meinen gnedigen Hem,

Grave Ludwigen , abgefertigten von Adell , hieher bracht

^worden seindt, darin underandern vermeldet wûrdtt

fias den 23^ Maji, ein ansehliche schlacht geschehenn,

und in solcher schlacht lo fenlin Spanier, 4 ^^^'

lin Niderlender , und i fenlin Oberlendische knechtt ,

"▼ermittelst Gottlîcher gnaden , ùber aile hoflnung glûck-

lich erlegt , und under andern der mehrerlheill Spanier

auff der walstath bliebenn sein. Âuch ist gewisz wahr

das der von Ârnbergk gleichfals in dieser schlacht er-

schossen und under den todten funden , folgendts auch

ausz berelch Grave Ludwigs (der das Guldenfliesz so er

am halsz gehabtt und verlassen , diesen tag meinem gn.

Hem dem Printzen furters zu ùberliefîern , hieher ge-

sdiicktt hatt) neben andern redlichen leutten , so leyder

uff unser seitten auch blieben sein , in dem Closter Heili-

gerlehe , so ein meil wegs von Wedde gelegen sein soU ,

begraben vrorden ist , und sol sich der handel zugetra-

gen haben w^ie volgt :

Es haben die Spanier u(î Donnerstag den uo^"^ sich nahe beydas Closter Wittwer' , ungefehrlich a meill wegs vom Dam, gelegert, und vorgehabtt Grave Ludwigen mitt gelegenheitt zu ùberfallen und wo mueglich zu schlagen , oder je den pasz daselbst zu verschlieszen. Gleichfals hatt der von Megen sein pasz genommen auff Wedde mitt ungeverlich 8 fenlin knechten und 4^^ pferdt y verhofifendt auf demselben orth den pasz eben-

' Wijtwert.

222

i568. mtsfûgeT gestalt inzunemen und also Ton beideti teilen Mai. Grave Ludwigen anzugreiflfen ; als nun solchs S. Gn. Ter- nommen , hat S. Gn. den Freitag die knecht Termant sich zom streitt zu schicken und die vorstehende noth zq bedencken; ist auch darufF ins veldt gerûckett, Terhof* fendt die Spanier, mitt Gottes hûIfF, anzugreiffen und za erlegen ; es haben aber die knecht , al s sie die gefahr Tor augen gesehen , angefangen zu meuten , und begert da9 mail sie vor der schiacht irer besoldung wolte befriedf» gen , sindt auch auf solcheli verweigem verharrett , dflK also , ausserhalb eines geringen schermûtzels , den tag nichts fhichtbarlichs auszgerichtet mogen werden.

Dieweill dann Grave Ludwig solchen tag^ ûber S. 6. zuversicht, vergeblich hingehen hatt mùssen lassen j itnd aber gleîchwoll die vorstehende gefahr offenbar gewesen ist, hatt S. G* den volgenden Sarabstag aile bevelchsleatt vorbescheîderi y und nach vleisziger berathschlagung er* langt das sie bewilligt haben leib und gutt bey S. 6. auff- zusetzen , und denselben tag gegen abendt mit S. G. ausz Dam zu ziehen ; gleichfals hat die eusserste noth die knecht getrungen sich zu iren fenlein zu thun , und also die gantze nacht gerùst bis auff den volgenden Mittag zu ziehen.

Als nun die Spaniër solchs abzucks (so einer flucht nicht ungleichgeschi'»nen) gleichfals auch der erregten meuterey underdenknechten innen worden saint , haben sie, sampt iren mittgesellen, sich alsbaldt uff Dam begeben, auch von dannen zum eilendsten auff demselben weghwelchen G. Ludwig gezogen , nachgeeilett, verhoffendt S. G. , ires erachtens, erschrockencn hauffen gewiszlich zu erlegen

Es ist aber , durch einen trewhertzigen landtsmann

223

GraTe Ludwig (so in einem Gloster zum Heiligen Lewen i568. gênant , sampt S. G. bruder, Grave AdolfTen, und ande- Mai. ren Berelchsleutten zu mittag gessen , auch das kriegs- ▼olck in der nehe und sonderlich bey einem DorfF, Win- nigkoth' gênant, sich legern hat lassen) so zeitlich der SpaDierankunfTt verwarnet wordeii , das S. G. das kiiegs- volck zusammen bracht und in ein slachtordnung ge- ateltt , auch die unwilligen , verraittelst Gottlicher gna- den , endlich zu schlagen willig befunden , und also den' Sontag, den abendt um 5 uhren , des feindts ansicbtig ^worden , auch obangezeigte anzall glûcklich erlegt , und ohne eîniges geschûtzs 9 gutter feldtstûck , sampt 9 don-» nen pulvers, erobert, und sonsten den gantzen hauffen gar getrentt hatt , und haben die unwillige kri^sleuth ein sehr gutte beuth erlangt und sich femer zu dienen ver* sfwochen. Es ist aber leider zu bezorgen das auff unser «ettten ein Tornemer Herr , des namen £. G. F. ,G. ich, ob Gott will , in kurtzem selbst anzeigen wil , neben andem ^tten leutten blieben sey ; doch hatt man hieron dasmall noch kein gewiszheitt gehabtt. Der Âlmechtige Gott i?ol» le ailes zum besten schicken und seinen betrangten Christen in itziger gefahr, nach seinem Gottlichen willen^ tiûlff und beistandt leisten.

Dis hab E. C. F. G. ich in hochster eile zuznschreiben aicht underlaszen wollen , dan E. C. F. G. dinst zu er- xeîgen, bin ich, meinen geringen yermôgen nach, gantz l>ereith und willig. Datum Dillenberg , den 29*** Map.

WÎDSchoten.

224

IWT

FRE CCCVIII.

Le Comte de Nuenar au Prince JC Orange. Relatti^e a Venvoi de troupes par le Duc d'Albe sur les terres du Comte de Homes.

i568. Monseigneur. Tay receu à ceste heure les nouyelles cj Mai. jointes par ce messagier exprès , lequel avoys enroié Tcrt Nuenhuis. Et , Noslre S^ en soit loué , )*envoye astheur ung aultre vers pour tous advertir du tout, espérant à ce grand Dieu, dateur de tous biens et duquel Tient toute Tictoire , qu*il donnera encor ultérieur succès à Mons' nostre frère. Le Duc d'ÂWe a deux fois escript à ceulxde Werd de faire entrer 3 enseignes d*Espagnolz, et comiBe ma Cousine de Hom a euToyé Ters Mons'' de ClèTes , com- me Kraissfurst, il aditn est ' pas chief du Cercle et ne lay a pas Toulu donner ung seul mot de lettre au Duc d*AJT€| ne disant aultre mot que mal et patience. A moy ilz ont refusé de prester ung 7 ou 8 jours ung canonnier et une sauTCgarde. Yelà comme sommes bien fondez en ce quar- tier super aifenam. Quia Dana salus hominis. Et ideo nolite confidere in (i)etc. Ce qui cefaict à Essen tous Ten- tendrez bien plustost par Mons^ nostre frère , combien que pense que ce ne sera grand chose d aucune valeur, et au plus pourra engendrer ung Kreistag, auquel je trou- Teroye fort bon et expédient que il tous pleust euToycr quelqu ung personage illustre pour faire les plaincteset ro*y

(1) nol. con/, in. Voyez Pseaume 146, v. 3.

I èlre.

225

trouTerois en personne. Et sur ce , Monsieur y attendant 1 568 rostre res ponce, me recommande humblement à vostre Mai. bonne grâce , priant nostre S'^ tous augmenter la sienne. De Halkrad' , le ap de may i568.

Vostre humble frère et serviteur ,

H. G. Z. NUENÂR.

A MoDS^ le Prince d'Oran- ges. En son absence à Monsr. mon frère et compère.

t LETTRE CCCIX.

G. de Barchon au Seigneur Ciclis (i). Nouvelles diverses

Seigneur Ciclis , mon bien bon amy , après mes affec- tueuses recommandations ceste servira pour advertir , comtnepar le commandement de Mons'de Hoochstraeten j'ay retenu vingt ou vingt quatre soldatz pour faire quel que entreprinse^laquelle je vous veulxbien advertir à cet- te fin que son Excel ^' ne le prende de mauvaise part d avoir retenu si longement les soldatz à grans despens. C'estoyt que j*ay tousjours espéré et encoires espère de prendre ou trousser ung Ambassadeur du Duc d'Alve en- voie envers le Duc de Clèves àBensbourch (2) et le mener en lieu seur, appelle ou nommé Taxys^ frère du maistre des postes de Bruxelles. J'estoys sur mon partement de Fryse : Mons*^ de Hoochstraeten m'a faict demeurer près

(i) Bachon, Ciclis, Noms supposés. ' 'ï\ Bensbouri^Ji. Près de Dusseldorf.

' liulckradt, près de Xurs-

3 ij

226

i568. àe hiy jusques au retour de son Excelle.: ne scays sca^oir Mai. les occasions, dont suis bien marrj. Car les nouTeUes sont icj que Mons' le Conte prospère et a force bon ren- contre, comme bien poyez scayoir, jusques avoir defEuct dix enseignes Espaignolz , quatre Allemande , et quatre nouvellement levez, et a prins douze à seize piecbes d*arti]Ierie. Les Espaignolz demandont miséricorde, nous gens donnant force coups d'espée sans miséricorde, cryant Dalem Dalem (i), ont tous tué; les Allemans sont esté prins à mercy. Le Duc d'Alve faict marcher les Es- paignolz de Gand et aultre garnison tous envers Frize. Je vouldrois avoir moyen , je feroy aussi marcher sept ou huyct cens harquebusiers Walons envers , lesquelz se présentent journellement ; car Mons^ le Conte a perdu a ceste deffaicte xvi*= hommes comme Ion dist : Mons"^ de Hoochstraeten vouldroyt bien retenir deux mille chevaulx du Duc de Saxe (a), lesquelz sonticy prezdeCouloîngne, et se présentent pour le service de son Excell**, leur don- nant demy mois sur la main et servir quatre mois , mais argent nous defTault. Je vous prie, si vous scavez quel- ques bonnes nouvelles, nous en advertir; car nous som- mes languissant. Je vous prie de tenir la main que je soye remboursé de ce que j ay donné aux soldatz, com- me Pierre Cousin vous dira et vous me ferez grand plai- sir. Car nostre hoste du Chien rouge ma faict payer tout ceque a esté dépendu * depuis que j*ay entré en son logis ,

(i) Dalem. Voyez p. an.

(a) Snxe, Voyez do 3o5a. Peut-être aussi s'agit- il des troupes de JeaD-Guillaume , Duc de Saxe , disponibles par b ptix de 'LoDCjumeau.

I dépcuÊé

227

disaiit qu'il ne veult affaire à aultre que à moy et à Jen* i568. 070(1), s*yl estoit icj ; car personne n'a payé de tous ceulz Mai. ifi ont esté en nostre compaignie ^ et en suis à cent Oallers quatre moins, dont m'a fallu payer devant sortir , combien une grande partie sera sur mon compte. Je vous prie tenir en mémoire ceulx qui ont faict la despence ; cv c'est raison que ceulx qui ont faict la despence , piyent leur part. Je suis pour le présent logé sur nostre ^elian. Je tous prie faire mes recommandations à Mons' w Mâitre et a Mons*^ de Diry , espérant qu'il aura mémoi- '^ de ce que luy ay mandé , priant le Créateur tous don- oe que bien Luy scaurez demander. De Couloingne, dernier de May.

Le tout Tostre bien bon amy ,

GniLLl.UMB DB BaRCBOH.

S'Cidtt [efMMrde] mon bon amy à Dilleobourch.

N*^ CCCIX*.

du Comte Louis de Nassau relatif à rexpédition ^ie Grom'ngue (Sur les articles proposés par Monsei» ^neur le Prince d'Oranges etc. àMons*^ le Conte Lodvic ^àt Nassaw etc.).

^^* Cette pièce, écrite tprèt la bataille de Heyligerlee, est , à ce ^il paroit, udc réponse au Prince d'Orange , et renferme des

V i) Jetutftu Probablement le capitaine Jcannin , François très kna dans la guerre des Paya-But : vo^Fea p. aaS , a3i.

228

1 568, renseignements très détaillés et quelquefois très intéressants sur Ut Mai, position , les projets et les espérances du Comte Louis.

, Article ton- Premièrement touchant la force du camp du dit Sieur le

it la force du */ r

p, le renfort Conte Lodçic. le nombre de ses gens, et son entreprise,

o attend et les ' o 7 r

tpriseï fur a II y a XXV enseignes de gens de pied bien complètes et furnies, ensemble avec celle de Rodolf van Minne, der- nièrement arrivé , laquelle n*a encore passé monstre. Les cent et cinquante que Jennin a amenez , ne sont pas con- tez entre les dessusdites , à cause qu'il les tient pour le commendement de son Excell"*.

Puis il y a deux cent chevaulx.

Il y vient journellement Capitaines et gens qui dési- rent estre acceptés , et mesraement de ceux qui attendent au camp la commodité d*estre employez.

Or me' demande mon dit Seig'^jle Conte Lodvic, autres gens , moyennant que , selon qu'il espère et attend jour- nellement , il fut renforcé.

Les 11"* arquebuziers que doit amener le Conte de Mansfelt(i), lequel par ses dernières lettres, escrites au dit Conte Lodvic, a donné espérance de s y trouver en bref; Item les viij^ arquebuziers que doit amener Mons"^ del Vaulx ; Item les iij* chevaulx du Conte Joost de Schou- enbourgh; ensemble et les compaignies que doivent lever les Contes van den Bergue et Culenbourgb.

Ayant ce renfort , sa Seij;"* se trouve assez forte pour conrinuer son entreprise et mesmenient Tacheminer à bonne fin , avec la grâce de Dieu. Priant son Excell. de

i) jMansfelt, Apparemment le même qui suivit le Duc Wolf-

gang en France, Tannée suivante.

, Probablement il faut lire ne.

229

tenir la main que le dit renfort soit bientost envoyé , car 1 568. son desseing seroit de serrer Tautre passage de la rivière Mai. Tenante de Doccum , tant pour coupper les vivres à ceux de dedans la ville, comme pour pouvoir traitter avec ceux du pays de Phryse pour le furnissement de quelques de- niers nécessaires , y ayant bon espoir et apparence de ce faire.

Et en oultre seroit son desseing de percer la dicque pour remplir le pays d^alentour la ville d*eau , veu qu il y a bonne apparence de ce pouvoir faire , à cause que le pays va de tous costésen dévallant', mesmement du«costé de Drente , qui est le plus haut endroit , mais sur tout par les costés il fauldroit amener les vivres. Et aussi de touts costés de la ville y passe des rivières : tellement que Texempie de la ville de Malines ne peut préjudicier à la dite entreprise, à cause que le pays de Groningue va de touts costés en abaissant , le pays de Malines ne va abbaissant (pour le moins, qui soit d'importance) sinon du costé de la rivière.

Et en cas que la chose ne voulust succéder , et que les ennemis nous contraignissent de lever le camp, le desseing de sa Seig'** seroit de se retirer au Zyle' où, ayant bon moyen de recouvrer vivres et tenant la maison de Wedde de l'autre costé , sa Seig"* s'asseure se pouvoir tenir un mois 6u deux malgré toute la force des ennemis.

Que si du tout Ton estoit contraint de se retirer , lors sa Seig"* voudroit fere son desseing sur Inchuse^ , esti- mant qu'à touttes heures auroit bateaux et commodité pour y aller.

Sur tout estime mon dit Sieur, le Conte Lodvic, uéces

' deMendant. > Deirxijl. 3 Enkhoisen.

230

i568. saire que son Excell. entre par (juelque autre costé tt

Mai. trouve que les lieux les plus prochains de la Gueldre

seroyent les plus commodes, et nommément Ulp' et

Weert« Suppliant son Excell. de vouloir pousser oultve

et le plustost qu'il sera possible.

Aussi ont ilz donné ordre que Mons*^ d*01haing se lèr% du costé de Westflandres y afBn par ce moyen de diver» tir la force des ennemis.

Au reste Monsr. le Conte Lodvic se peut tousjouit joindre avec son Excell^ par tout il voucbra.

. Arttci» ton- Touchant les Capitaines et Conducteurs.

Ht Ira Capitai-

•icondoctevri. Voicy les noms des Capitaines avec leurs enseignes :

Obristher (i) i

Henrick van Sieghen ij

Claes van Eppen ij

Johan van Holl i

Curtvan Botmer i

Hans van Bloe i

Henrich Butjenther i

Henrich van Eime i

Wilhelm van Dockum i

Claes van Bremen i

Otto Falcke i

Ymmel op Lreewaerden i

Homme Hettingh i

Johan Bunghe i

(i) Obristher, Peut-être faut-il entendre ici une compagnie da^ Comte Louis qu*il faisoit commander par un officier nomaé k ^ cet effet.

' Vin près âé Demiickêm (?J,

231

Johan ▼nii der Gâte i i56&.

Steven van Hartfek i ^•'•

n. van Culenboui^ i

CSette Compagnie est départie entre les deux] en suyvantz.

Van der Turck i

Pectervan Berchem i

Frantz van Essen i

Houtain i

Sienzel van Nansloo i

Puis il y a la compagnie de Rodolf van Minne et les

«ânquanfede Jenny. MEoos'' le Conte Lodvic voudroit prier son Excell** de '^^y envoyer Mons*^ de Mol ou bien Georçe van H<J1 et nen van Steinberg, ou Tun d'iceux. A.ttssi a il délibéré de prier le Conte Joost d'accepter la i'^ge de Mareschal du camp, considéré que, comme il a é avecque iuy , il se contentera de traittement rai- na ble.

irtin Scbermer et Jean van Est sont constitués com- , et Mons'' le Conte en tire fort bon service.

Quant à la forteresse des places, dw il'^f'* *

dtt places

fort du Zyle est bien tenahle , combien 'qu*il soit et Ton n y peut approcher que de front. Le fort de e s*avance journellement et en grande diligence, trandiées du Camp sont munies de traverses, ainsy ^ son Excel 1^ avoit commandé.

Touchant la munition d* artilleries et autres armes. mànii^!»f* ***

yaaa Camp six pièces prises des ennemis, desqudles trois portent quatre livres de boullet ; les autres sont

232

i568. demies serpentines. Il en y a aussy trois autres d'amis , Mai. demies serpentines ; et puis encor dix basses de fer ; et finalement Mons'' le Conte a fait faire autres yingt et qua- tre basses.

Nous avons conquesté six tonneaux de poudre et son plomb et mesches, si qu*il y a suffisanse de ce costé là.

Or voudroit il bien que son Excel 1"^* solicitait Mons*^ le Duc de Saxe pour avoir environ xii demies canons y ra- clant les armes (i) ^ s asseurant qu'il ne peut nuire d'es- sayer si on les polra obtenir ou non.

Et quant et quant désireroit avoir Mons^ de Hames pour conduire Tartillerie.

Quant aux armes Ion en est furny bien ralsonable- ment et presque sufBsament.

L'on attend les arquebouziers que Snoy doit amener , desquels l'une partie est à Coesvelt , l'autre à Bremen«

Aussy ceux d'Ulp ont pris cincq cens armes de noirs harnas des ennemis.

►. Article des Touchant les ^vivres.

rru

Il en y a à suffisanse , et semble que Ton ne peut user le moyen de vivres, si ce n'est que l'on se déclare ennemy aux Contes d'Embden ; et ce faisant , faudroit il assiéger la ville d'Embden.

Vray est que les ennemis avoyent occupé le port du Zyle , mais Mons' le Conte y avoit desjà mis bon ordre y envoyant Jean Abels , et puis encor donnant charge à trois autres hommes suffisans, lesquelz, moyennant sa commis-

(i) armes. Les armoiries de la Maison de Saxe dévoient dispi' roitre ; car TElecteur ne seroit pas disposé à secourir ouvertement. \ét Prinor ne crut pas devoir demander ce secours: p. a6o i, f.

233

sion , estoient contents de prendre ce fait à eux. Sur quoy iS68. 3a S"* leur a donné plein pouvoir de lever gens et s*aider MaL .de ceux du Zyle comme ilz voudront.

Ceux de Wedde ont pillé de quarante à cincquante chariots , allans vers Linghen , chargés de vivres , comme burre , fromage , pain etc.

Touchant la provision du biscuit sa S"*avoit envoyé Jean Brouck à Embde en attendoit responce , combien qu il trouvoit la provision de farine meilleur et plus commode que celle du biscuit.

De V argent. 6.ArUdtd«Pâr

n vient de jour à autre , mais non pas en grande abondan- ce. Sa S"* espère que bientost sera payé le premier mois et le deuxième escheut le dimanche dernièrement passé.

Toutesfois, su3n^ant lentreprise cy-dessus mentionnée, il espéreroit de pouvoir recouvrer argent du costé de Westphryse.

Outre ce que les cloches estoient destinées pour cest usage en cas qu'on en eut peu finer quelque argent con. tent , ou autrement elles estoyent destinées pour en fon- dre artillerie.

Quant au reste des provisions requises au Camp ,

Mons*^ le Conte voudroît prier son Excell. en cas que l'on peut recouvrer une paire de tentes , les luy vouloir fere tenir.

7. Article des in

Quant aux intelligences et correspondances. telligenoet et cor

respondanoes.

Les Contes et Seig''* voisins sont bien affectionnés à la cause ^ et nommément les Contes d*Embden , d'Olden- bourg et Bentem.

234

tS68. Le^pajs est entièrement de nostre costë. MaL Aiissy sont ceux de Brème et autres villes maritimes bien affectionnés. Et pourtant trouveroitledit Sieur Con- te Lodvic bon , que son Excell. practiquast avec eux par le moyen de quelques ministres et autres de les pouToir gagner, à ce qu on en peut tirer quelque secours de de^ niers.

Hans Hermelinck van Deckelburg se tenant à Osenbmg* a présenté son serrice avec cincq enseignes , mais Mons' le Conte a trouvé meilleur de ne les accepter , ains tenir seulement correspondence avec luy par le moyen d*un sien capitaine, nommé Hubert van der Wyle , lequel est au service de sa Seig"* à Wedde , et par ce moyen a sa S^* cognoissance de ce qui se passe en la chanceilerie et Cour de Munster.

Sur tout le désir de Mons' le Conte Lodvic et sa re- queste est, que son Excell. vueille se déclarer tout ouver- tement envers les Princes et Seigneurs et descouvrir nos- tre maladie sans aucun desguisement, et , en poussant ou- tre, mettre l'issue en la main de Dieu.

L Article u Touchant la practique de sasner les ennemis.

tetû|oe d«ga. r ^ & ô

rreoocBj. Y en a fort bonne apparence par le moyen d'un nom-

mé Jean Hol , principal Capitaine du Duc Eric , lequel est mal volontaire à son service, mesmementne s'est vou- lu obliger que pour deux mois , et ce en respect de la somme de vingt cincq mille florins que Ton luy doit as- signer sur une maison du dit Duc Eric , si bien me sou- vient. Or a il un frère , Capitaine en nostre camp , aussy nommé Jean HoU , par lequel on le poiroit practiquer. A quoy sert grandement le rapport que firent troia

' Oraabrucfc.

_ 235

gentil hommes, venant du service du Duc Hans Willems t568. vers nostre Camp, au Conte d'Hoogstrate, assavoir, que ^Bi^i- Hans Bernards les avoit voulu arrester et prendre prison* niers comme ennemis , mais que ses gens s'y opposè- rent et malgré luy les firent passer.

Aussy le fait de quelques Wallons de la ville de Gro* ningue , lesquels en la camisade ' qui se fit y eut jeudy huit jours, exhortèrent quelques uns nos Wallons, qui s*estoyent trop avancez aux fauxbourg , de se retirer , protestans qu ils leur estoyent amis et non pas ennemb. Qr pour acheminer ce desseing de practiquer les enne* mis , ilz ont donné ordre de traduire cest escrit (i) Fran- çois en Âlleman.

. Aussy ont délibéré d escrire à Mons' de Meghen et au Duc Eric.

Quant à la force des ennemis dedans la ville. , 9- Anicte de u

^ '^ force el coodaiH

detennenif.

il y a nobles avecq quatre Compagnies.

Germinies avec cinq Compagnies.

Huit Compagnies d*Alemans.

Quatre Compagnies d'Espagnolz et environ trois cents chevalliers légers.

Us ont osté les armes aux bourgeois. Mons' de Meghen y est entrée à l'emblée^ , cependant que après la battaille donné, les bourgeois estoyent pour la plus part sur les murailles , empeschez à regarder les navrés , fugitifs et autres qui venoynt du camp ; et fit entrer ses gens par trente et quarante. Toutesfois es

( t) cest écrit. Une exhortation à quitter le service du Duc d'Albe, dont la copie se trouve eucore aux Archivet.

attaque par surpriae. ' par mrpriM.

236

i568. mandements il ne se porte encor pour gouverneur. Mai. Le Duc Eric , comme on estime , est au pays du Dren- ten à lentour de Rolde et Meppel. Il y eut mardy trois semaines qu'il pensa surprendre la ville de Reynen ' , au pays de Munster, pour en faire son loopplaetse , mais fut empesché parles bourgeois, qui tindrent les portes serrées.

Or avoit il pour lors trois enseignes desployées , rouge, blanche, et jaune, desquelles les deux avoyent un renard tenant un oyson en la gueule. L'un estoit deij^ xx, Vautre de ij* XXX , et la troisième de ij* et quinze moins. Puis y avoit la quatrième compagnie sans enseigne desployëe , tellement qu'il estoit pour lors fort de huit cens à mille chevaulx. Depuis s'est avec luy joint Hans Bernard , le* quel jeudy y eut huit jours, le 17 du mois , passant par Buren avoit ij^^ xx chevaulx et environ xxvj chariots.

Les chariots du Duc Eric montoyent bien à ij** et xx.

Selon la conduite que l'on tenoit deans la ville , nous estimons qu'ilz passèrent les monstres sabmedy derniè- rement passé, qui fut le xix^ du mois.

n y a trois pièces d'artillerie de nos ennemis crevées et entre autre la principalle de toutes.

Ce qu'ilz ont tiré n'a encor adressé jusqu'à maintenanL

Et se sont déportez quelques jours de tirer , dequoy l'on fait quelque conjecture que la poudre leur doit fail^ lir ou quelque autre commodité sembable.

û^et ^di^rtJn Touchant autres aduertissemens particuliers.

ntt particuUen. ,

Mons^ d'Hoogstraten arriva le jeudy à Embde, qui fu^- le xvij"* du mois en bonne santé et sans rencontre , pas— sant par Cloppenbourg entendit que les gens de Han ^

Rhejnea , Rhcae.

237

Bernard y avoyent passé un jour et demy devant. i56S«

Le lendemain, que fut le xyiij^, arriva- il par le Zyle au Mai, Camp, et eut nouvelles que les bateaux des ennemis s'estoyent emparez du port de Zylen quelques deux ou trois heures après son parlement du dit Zylen.

La lettre des Contes d'Embden a esté délivrée au dros- sart d^Emden , Unico Maninga , bomme bien affectionné , ayecques convenable remonstrance ; lequel s*est inconti^ nent party vers les Contes avec la ditte lettre.

Les lettres des Contes d'Oldenbourg sont encor en la main du dît Sieur de Hoogstraten.

Aussi a leditSeig' d'Hoogbstraten fait assembler les Ca- pitaines , les remerciant du bon devoir fait à la bataille i au nom de son Excell. , et les exhortant à Tadvenir.

Touchant les trois Espagnols qui estoyent à Wedde, * IT le Comte les a mandé au camp pour les faire pendre

LETTRE CCCX.

Le Comte de Hoogstraten au Prince d^ Orange, Relative au Comte de Schauwenbourg et à la bataille de Hey-^ ligerlee.

*^* Ce n'étoient pas les soldats qui manquoîent ^a Prince , mais les moyens de trouver la solde. Languet écrit de Francfort au com- mencement de juin : oTotosjam quatuordecim dies bac praetereunt » dimissi milites cum iofinila mullitudine carruum praeda onusto- » rum. Plerique ipsorum dicunt se denuo Principi Orangio suam > operam condixisse , et properare domum ut se armis et equis în- » struant. » Ad Camer. p. 1 80:

Monseur. Je me trouve bien en peine de ce que ne

238

i568. scay en quoy tous serrir, pour ne reoeproir aulcbune commandement vostre , ny meismea nouvelleft par poldroy scavoir en quel quartier estez, pour faire mon debvoir de tous advertir ce quy passe et se représente. Toutefois comme pour donner contentement au Conte Joest de Schawenbourgh , je luy ay hier escrîpt que dé- peischeroy sa lettre sur Dillenbergh^ n*ay voulu laisser le faire , sur espoir que d^illecque viendroit seuremenU entre voz mains et que ce seroit le moyen qu'entendirer son inclination et que vous résouidriez luy donner ap— puyement sur sa demande , comme certes je ne le scaui

trouver sinon que juste et raisonable, pour s*estre monstre tousjours tant affectyonné à vous rendre vice, comme il faict , et pour s*estre maintenu sy vaill tement avecque mes S*"* voz frères, que tout c* succédé à soubhaict , ne fuist Vinmature mort du Con Adolff quy Dieu faisse paix) laquelle sens jusques Tâme et vous supplye , Monseur, la supporter selon tre vertu et constance ordinaire en toutes adversité Tout le résidu qu*ay peu rassambler depuis mes demi res, est couché à Textraict quy vat ycy joinct De Couloigne, ce 5 de juny i568,

L'entièrement vostre obéyssant serviteur prest à vous faire humble service ,

Anthoine de Lala^ing.

A Monsieur .... le Prince d'Orenges

239 No CCCX'.

Komvelles des Pays-Bas. (Recueil et rapport que at esté faict à Monsieur le Conte de Hoochstrate par ung Cou- rier que le Duc d'Alve avoit dépéchië vers Monseig- neur leDucde Julliers (i) leiij* dejuing i568.)

\* Le Duc d*Albe, sentant toute la portée de la victoire du i568. Comte Louis, craignant des mouvements dans diverses Provinces, sur- j|ûn. toutparcequ*i1devoit concentrer ses troupes vers le point menacé , crut ne pouvoir mieux prévenir des tentatives dangereuses qu'en plongesint'ie pays dans la consternation et dans la terreur. Ce fut probablement le motif qui amena ou du moins hâta les nombreuses exécutions à Bruxelles dans les premiers jours de juin ; oeuvre laogUnte et dignement couronnée par la mort des Comtes d*£gmont et de Homes. Ici le Comte de Hoogstrateo raconte ce qui lui a été rapporté.

En premier lieu il dict estre party le ij* du dit mois de Bruxelles à trois heures du matin , et que illecq aviont este amenez tous les prisonniers de Yilvoorde, desquelz il en a veu exécuter dix-huyct le jour précédent , et dict 8*en debviont encores exécuter les deux jours ensuivans, Fung des dits jours xiv et l'autre xii ; et s*est faict ceste cruele injustice sur le marchié à cheval , près du Sablon , devant la fenestre de ce cruel animal Noorcarmes , qui estoit accompaignié de son compaignon Berlaymont et ceux du conseil criminel , quy ont tous unanimement re- gardez ce cruel spectacle : et ont eu pour les premiers la teste coupée les deux S*** de Battenbourgh et aprèz Cock,

(i) Julliers. Peut-être l'enlèvement de ce courier étoit on réiul- Ut de la tentative dont il est fait mention p* aa5.

240

i568. les S'* de Dhu et de Villers , et dict n avoir retenu le nom Juin, des aultres pour ce que le coeur ne luy scavoit supporter de le veoir dayantaige, et dict aussy que les susdits, arecq six auUres, ont esté penduz par dessoubz les bras pour ne s'avoir vol]u confesser , et que les sept aultres restans, dont Winghele en estoit l'ung, ont esté après, pour s'estre confessez , enterrez sur la chemitière.

D aultres particularitez , il dict avoir passé par Mas> tricht et y avoir veu les forces que le Duc d'Alve prétcn- doit envoyer en Frise , mais que le Conte d*Eversteyn estoit frappé de Tappoplesie, et que ses gens ne voUiont sortir sans avoir leur dernier payement , et que Hierge (i avecq ses gens, selon la charge qu'il en a voit, profioit ' d*en trer en la ville pour en avoir l'entremise durant Tabsen du dit Everstain , lequel touttesfois ne luy veult céder

riens, et par ainsy sub judice Us est({\ij obtiendra le plw par leur ambition.

n dict aussy que le résidu dés Walons et Espaignol^ ne voUiont marcher sans estre aussy du tout payez; tou tesfois ay autre advis qu*ilz s*estiont encheminez vers St ken* , et ainsy ne m'ay sceu bonnement arrester à l'un ny à Tautre.

11 affirme que c*estoit une chose de l'autre monde, crys, lamentation et juste compassion quaviont to ceux de la ville du dit Bruxelles, nobles et ignobles, po ceste barbare tyrannie , mais que nonobstant ce cest

(i) Hierge. Gillis Seigneur de Hierges , Talné des sept fils </a Comte de Berlaymont Demeuré au service du Roi , il deriot c^ Ir- bre par son intrépidité et par ses talents et périt au sicge de Maastricht , en 1579.

' profitoît. ' Storken.

. d'Alv^se vauteen ferat le semblable de tous ceuU i5(>8. UT polra avoir en mains , et que le itruict est il se veult Juiu. trouver en personne aveci^ ung carap formé , et que il vcuh moiuir aveoq les armes au doz , veu qu'il s'apper- choil que tous ceulx, tant dededens que dehors le pays, le veuillent et désirent avoir mort , quy est bien signe que •a conscience le juge, quy vault mille tesmoings.

n dîct aussy que no£ deux povres S" sont mandez à Bruxelles: oe que leur adviendrat est rogneu à Dteu , en- ire les mains duquel je les recommande.

il me valloit donner espoir que Mons'' le Conte Loys , »oslre frère , seroit entré dimenche dernier dedens Gru- rûnglie et que le nippon en estoit faict à Bruxelles par Qtig Courier qny arrivât le niardy ensuyvani, mais comme o*en ay riens entendu de vous ny de vostre frère à la "■«ilé et que crains la foulte, n'y ay vollu trop adjousier foy, nullement prier Dieu qu'y veuille le tout guyder au _ mîeulx.

Le bruict est aussy en reste ville, que depuis le dit L Conte Louys auroit delTaii-t tous les gens de Mons' de 1 Meghen , et que luy se seroit saiilvé seulement luy troi- ■«Mne, y estant la reste prînse pt demeurée.

fay eu aJvertence verbale que sabraedy sommes

«ntre nous six, quy avions esté appeliez dedens avecq

' trompettes en janvier dernier, estez banniz à jamais (i)

«ju^Œ avecq la meisme cérémonie que l'on nous confis-

quoit corps et biens, mais espère pour n'y avoir fondement,

I fue monstrerons de brief que nous en souleions peu , et

■,ll litMwàj. En cTTet , le iH mai j ic Prîpce d'Orange , Ici I Coaln L- de Nosmiu , de Uoogslralen , Ae Cubnliourg . de Bréde-

J„;V,> »rfj^"« '" , ..^oun.e.'^-

pou, »'«>'"",,„„ en court, -1 " »' f ° „;, „.=»

243

et entens at depechié devers TEmpereur, pour par son i568. moyen pouvoir sortir hors du service du Roy, pour avoir Ju>n- remors de conscience et pitié de assister à des sy énor- mes actes quy se passent contre Dieu et raison.

Le Conte de Ladron est allé en poste devers le Duc de Bavière, pour par son moyen lever encoires quelque régi- ment, mais croy ne serat Tunicque charge; quy luy pol- droit fere une venue à son retour , à mon advis seroyt bien employé. Faict comme dessus, le vj^dejuing x568.

No CCCX^

Opinion du Comte de Hoogstraten touchant les secours à donner au Comte Louis de Nassau^ (Mémoire de ce quy me samble , sur correction, se debvroit faire pour l'assistance du Conte Lowis.)

Y s'envoyerat quelchun en diligence devers luy quy soit confident, avecque instruction et muniment ample de tout ce quy se réprésente et est passé depuis le parlement de Honseur vers Casamirus (i) et depuis la victoire du Con- te , prennant regard à la conduicte des ennemis.

Item , se debvrat envoyer ung begettbrifk Bergheet Cu- lembourgh, conforme à la Bourgoignepour 3oochevaulx.

Item , Ton poldrat haster Brandenbourgh , Delwaux etRisoir.

(i) Casamirus, Le Prince étoit allé trouver Jean-Casimir , fils de TElecteur Palatin. « Putatur Orangius 4^ id. Junii venisse Hei* » delbergam cum duce Casimiro. Ante aliquot dies profectus «*rat » Argeotoratum ut ibi militum praefectos conveniret. » Languet ad Camer, p. i8o.

* Ecrite par It Comte de Hoogstratêiu

- 244

i568. Item^ haster œulx d'Englelerre sur leur oeuffire. Jnin. liem , envoyer ung aultre prindpal derczs la Bojiie d'Engleterre.

Item j de pas oublier les forches et moyens de Fiandie. Item I de rechercher Batenibourgh ^i) depuis que ses frères sont morts.

Item j ce que ce disrast aux Confédérés et Bomtd firê* rez, et Bonberghe et Ghistelle.

Soll dem Ton Wesenbeckhe geschryben werden den Ton Rysor, das er das ausschreyben fûrderlidi wo^TSI truckhen lassen.

t LETTRE CGGXI.

Le Prince d'Orange à L. de Schwendi. Sur la mari

Comtes d*Egmont et deHornes et les cruautés insupptm^'^ tables des Espagnols,

*^* Cette lettre^ dont le style est soigné, semble destinée ^^ être mise sous les yeux de TEmpereur. Peut-être la mission ^^ l'Archiduc en Espagne, peu de mois après, en fut-elle le résult*^-

Le Prince faitallusion aux défensesde l'Empereur: voyez p aïp- Cette intervention avoit été nuisible au Comte Louis. « Door b«* » ghebodt des Keysers weecken veel van syn volck van hem •■ï^ » omdat haer goeden in 't Rycke ghelegben waren , cndc wettl«** » gbedreyght met confiscatie , 't welck vêle onwilligb maeckte- F, Meteren , p. 52^.

Monsieur de Zwendy. Je vous puis asseurer en d'homme de bien et de gentilhomme que vous escrm

(i) Batenbourg. Charles: Thierry et Gysbert venoientd*" décapités: voyez p. 2H9.

245

teste avâeq la phis grande tristesse et fiicherie>que je>«e i5<S6* 8z ottcqaes lettré, et ne vons scanroys mon -marrissemait Juin. isséz exprimer ny par escript ny de bouche. Et ce que le resseiitis tant , n*est pas seullement pour mon particulier , ny pour la perte que ont fait tant de gens de bien «t (Thonneur, mais principaliement aussi pour le service du Roy d*£spaigne et de la Majesté InipëriaHe , et surtout pour le poTre Pays-Bas , comme ne fais doubte que cog- noUsez Testât du dit pays, lepovez bien discourrir et con- skiérer de par vous , la grande perte qu'ilz auront faict. J*ay cèste ferme con6dence en ce bon Dieu qu il ne per- mectra une si grande et injuste cruaulté sans estre chas- tiëe et Tcngée, en quoy véritablement tous gens d*hon- i^çnr et de valeur et mesmes ceulx qui ont eu aucune cognoissance et amitié des Seigneurs du Pays-Bas , se doibvetit tant par conseil , comme de faict , ayder à ven- ger une telle tyrannie. De tant plus que je vous puis ju- ^^ sur la foy que je doiliz à Dieu et sur mon honneur , ^e I on leur a faict tort devant Dieu et le monde, com- i>^ vous mesmes en povez juger faillèment , comme ceU '^ qui at tousjours veu et cognu avecq quel zèle et af-^ i^Bction ilz ont cherché le service du Roy et du pays , ex- posant pour ce tant de fois si libérallement la vie et le ^^tkj ne desirantz rien plus que par ce moyen pourchas- "^ la grandeur et réputation du Roy. Et pour vous ra- ^^titer ceste mienne grande tristesse et fascherie et inhu- ''^ne tragédie , il faut que vous saichez que le Duc ^ Alve, non content de si grandes et non ouyes cruaultez ^ faictz et opéréez depuis sa venue contre plusieurs inha- ^^ns du dit pays , at le premier jour de ce mois com- ^^ïiché à exécuter à Bruxelles publycquement grand

246

i568. nombre de personnes , tant nobles c{ae aolties gens de Joio. iMen et de qualité, ayant duré reste exéGotkm ci tyran* nie trois jours enthiers, en dedans lesqueh trois jours il y doibt SToir exécutez le nombre de soixante gentihr . hommes et gens de qualité, sans jamais avoir prins au- cun regard aux grans senrices que eulx et leurs prédé seurs ont tousjours faict, tant à l*Empereur Charles me au Roy , en tout ce quon les a yoIu employer. Je n feray icy meution des grandes exécutions adTcnues aultres villes en ce mesme temps , passant le nombre plusieurs cents personnes, pour ce que pourrez ment comprendre , puisque leur intention est de exti tous ceulx qui ont plus rendu peine de faire service à Majesté et à la patrie , qu'ilz en trouveront assez i

Gostelz à quy en prendre. Et afin que povez tant mieni» M entendre leur bonne affection et intention, ont mandé fe. le I i' jour de ce dit mois Monsieur le Comte d'Egmont le Conte de Homes, estans prisonniers àGand, pour à Bruxelles accompaignez de douze enseignes d^BspaignoK 3 et les ayant menez en une maison au grande marché «Je la ditte Ville, appeiléehet Broothuys, 1 on est accoustuiKse de tenir les festins des confrairies, et ayant eu bien mamj- vais tout ce jour et toute ceste nuict , comme verc"« bien amplement parle double cy-joinct(i),les ont enfin le lendemain, la veille de la Pentecoste, exécutez publy*" quement en plein marché, ayant par après fiché lea-BJ* testes, pour plus grand mocquerie et deshonneur, sur d^'*ix fourches de bois, les laissant ainsi l'espace de quatre -^^

(i) </. cy-joint. On y lit par ex. « Furent logés charun à » en chambres toutes obscures... Mr TAdmiral désirant de se * ser , n^ trouva ny lict , ny commodité aucune » (*f- M.$.}.

''cîaq heures. Je tous laisse penser s'y! y a coeur humain si i <liir qu'il soit, qui ne se laisse ëmoUir et esmouvoir de Jui eeste tyrAnnie, inesmes de gens qui ont cognu leur ver- tu, vaitlaDce et tant d'aultres bonoes qualités qui en obIx estoyent.

Or, Monsieur Zwendy, hors de ce que dessus chacun IfMHirriit facillf^ment cognolstre en quel pitoyable estât les jaCTaires d'un si Gdel et florissant pays sont réduictz, et k^l y at espérance que, par intercession de sa Majesté Bnpérialleou aultres, les affaires puissîont estre par doul- Itcmr redresiées , et me semble certes que sa Majesté Im- ipërialle doîbt avoir Juste occasion de ressentement , puis- Cqije Italie, comme elle Va tadverty à tous Princes, atdon- Vlté quelque espoir que, sur l'intercession de sa dite Ma- sté, les affaires seroyent menées par plus de doulceur, tnîson et justice ; et comme ceste espérance at esté cause n|ue plusieurs n'ont faicl les offices ny les remèdes requises lal ,neprult estre Hultrement que plusieurs penseront [Ile le tout a esté faict par participation et advis de sa dite Ujesté;de tant plus qu'icelle a monstre quelque mescon- ntemeni à reuU qui, prévoyanlzce désastre , s'estoyent llBÛsendebvoir pour selon leur povoîr l'éviter et prévenirà i' leur possible^qui est causeque, pour les mîsonssusdits, sa

I Majesté ne peult moins que de le donner à entendre à ' nng chacun que tout ce qui at esté faict, at esté sans son 'iccu ny avecq' , et par ainsi ne trouver mauvais que ceuls lli^i voudront entreprendre à venger ung si grand tort,

II tte leur soit réputé à désobéyszance ou contrevenant aux |i ordonnances et édictz Impériaulx, puisque l'on voyt '' ttiTertement que ce qui se faict astheur par le Duc d'Alve

;, ' Afftwvuu ai, fauu <U mnrain /-.■<■ tnt » itn.

b

348

i568. lUi Pïïj^Btm^. p'«»t pipi^ 4wUammdmcunM«i«^^ Im iniiL ecwiflilntiom ^ ortomiMices da dit EPHJJre» tout droict dîrin et humain ; et d'anmtuge ii au comnie je ne ùâz nulle double , aurat pur deurs et escriptz admoneste et requis à bon Boj de vouloir guider ces affaires du PajaAas llpnlceur et bénigni^ , et voyant que tout oelu nia 9jdé , ains auraau desestime et contemneflMBt' ém jffil et adrô de sa dite Majesté Impérialle pwarf jBn toute rigeurj pe yoys auszi en Terité JKbjestë le peult délaisser sans .a*en resientir, Jlfujlenient, pour le peu de respect et amitié que le dIEspaignedémonstre à sa dicte Blajesté Lnpérialle, 4nssi . que uog pays si léal et abondant en toute et bœéfices , et dont sa Majesté Impérialle , et liefiry 8pê epflBuis sont si apparans d'avoir la ismt tellonent destniict et niyné y et privé de eeufai par leur grande léaulté, affection et debroir, l'ont tenu passé tant de temps contre tant d'ennemis et ^ultZ| e( par .ainsi pas seullement maintenu le^dita Bas,^ mais tous les aultres Royaulmes et pays du Roj de ceulx qui après luy succéderont , et que maintenais il fault que tous ceuU-là soyent exécutez et deschasze& seullement pour satisfaire à quelques ungs qui ne chent aultre chose que, par moyens yiolens et sanglants tant mieulx povoir parvenir à leur desseing de povoi gouverner absolutement, ostant et abolissant toutes lois privilèges et conventions , qui sont esté toutesfois ' 1 principaulx moyens de mettre le dit pays en telle rite que chacun Fat veu , et par ainsi le réduire en

UM'|iri.H.

-i49

désolatiân, rayne et misère perpétcelle. Pnr peutt r568. sa dite Majesté Impérialle estre aszeurée que vroant à la Jktio. Tocnes&ion, pour le niieulx tju'il peult aller, n'aurai q'ung pajs par avant riche et opulent, et tant plein de fiJelz « léaulx vaszauls et subyeclz tant nobles que ignobles, . fKivre , desliabité, toute traffjcque et niarchandisc retirée, le» subjecz malvoluntaires, enfin une vraje projre au premier Potentat qui entreprendra quelque ehose sur â<:elluy. MaU il faîct bien à craindre que prenaniz les Eé- f»4^olz 'une fois le pied au dit pays , que sa Majesté ne ^K^ra seallement privée de la succession du Fajs-Bas, KK-iais ausù de tous nultres Royaulmes , puisque , estans ■-«-laitre» du Pays-Bas, scaivent bien que l'on ne leur peult j^^^ire nul oui d'aultre part.

I II me déplatst qu'il faut que je tous donne advertsnce

^* « ce grande désastre de ces deux Seigneurs, car scaiz fort ■^ien que, pour vous avoir esté tant intrincéques' et ^'■^ays amis, le resientirez avetq moy comme la raison le '^■•ult, mais pour ce que n'ay sceu à qui mieuk me povoir ^«fdresaer pour luy donner à «tgnoistre ces piteulx af- ■*ires, vous en av bien volu escripre ccste et vous prier bwn afFec-tueusement, pour la bonne affection que ave» ''lutjours porté à moy et aultres Seigneurs du dit pays, me «ooner sur ce votre bon advis comment me pourroys en ***y reigler, car, considérant de plus preiceste si grande ^'^Xalté et tyrannie, ne pense qu'il y ait personne de sens ** ti'enlendenient qui les vouldroyt juger soutïrables, sans ^* venger par tous moyens qu'il plaisrat au Seigneur **ii octroyer , puisque l'on voyt si évidamraent que rai-

ne justice n'y ont aucun lie

que ie fait

250

i568. tend à si grand desservice du Roy et à la totalie et en- Juin, thiere ruyne des dit pays , à quoy me confie aussy entière- ment que, selon vostre accoiistumée vertu et prouesse, ne youldriez faillir d'y ajder de corps et de biens en une cau- se si juste et raisonnable.

D aultre part , Monsieur Zwendy , vous prie bien affec- tueusement ne prendre de mauvaise part ce. que je vous escrips si ouvertement de sa Majesté Impérialle , vous asseurant qu*il ne procède que de la vraie affection que j*ay au service d^icelle et pour Timpression que plusieurs pourroyen t avoir de Sa dite Ma^ , de ce dont vous ay ad vertj parceste:car neust esté Tespoir que lesinhabitans du dict pays ont tousjours eu que sa Majesté intercéderoyt pour euli envers le Roy d*Espaigne , comme aussi j'en ay eu ferme fiance , suyvant les promesses que sa Majesté en avoit faict aux Princes , jamais par avanture les affairei ne fussent venues si avant : parquoy si maintenant je suis avecq aultres Seigneurs du dict pays constrainst me met- tre en debvoir de nous opposer contre ces barbares et inhumaines cruaultez et repousser avecq Vayde de Dieu ces violences, je supplie très humblement sa Majesté Im- périalle ne nous voulloir imputer cela à aucune faulte ou en prendre quelque mescontentement , ainsi plustost se- lon sa bénignité et clémence nayfve nous donner en ce ayde et assistence, pour tirer et délivrer le dict pays hors si énormes et indignes cruaultez, servitudes et misères, et le remetre en son anchienne liberté; à quoy vous prie tenir la main tant qu il vous sera possible vers sa dicte Ma- jesté. Et povez estre asseuré que , oultre le grand service et bien que ferez en cecy tant à la Majesté du Roy d'Espaig- ne qu'à la Majesté Impérialle et à tous ceulx du dict pays ^

Bioyotles aultresSeigneursd'k'ellujne fauldront à tous- i568. jours le de&servir que nous pourrons employer pour Juin, Toslre service.

Que coignoist le souverain Créateur, auquel, Monsieur Zw^ndj, après mes bien affectueuses recommandations en vosire bonne grâce, je supplie vous octroyer en santé bODneTieellonj^ue. DeDillenbourch, ceiixdejuing i568.

t LETTRE CCCXII.

^tt Comte* Louis de Nassau et de Hoogstraten au, Comta et Megeii. Ils Cexfiortent à ne pas concourir à tat- servissement des Pays-Bas.

*,' X.C Comie MegeD ëloît arrivé à Grooingue le leadeniain la baUille de Heiligerlee ; voyez p. a'tS. Le Comte Lou» avoit ^u le siège devant la ville; te Ualtant que les bourgeois opureroifnt '«o mouTeroeDt en sa faveur. Le Comte de Megen avoit été ton ^PMé(u Cardinal de GraD\elle et à l'Inquisilion : voyeE Tom.

Mon»'' , nous retuémorans de nostre anclùenne cog- Boissance et amiable conversation qu'avons eu quelques «nnées par ensamble , et aians esté pendant dunne com- Bitine opinion à l'endroict de ce que concerne le service ^U Roy, le bien et maintenement de la liberlë et previlé- |ea de ces Pays-Bas, ne nous pouvons assez esbaliir ^rament qu'il est aulcunenient pos^iible que vous estez •*issé persuader d'emprendre' avecq les armes direcle- 'em le contraire, et tant plus qu'en ce faisant venez Seconder à une si énorme et exécrable tyrannie et cruaul- - « que at esté exercé depuis naguerres à l'endroict des

I

252

i568* plo« prÎBcipaulr S^ gentilzhommes et infiny nombre de» Joîo. inhabitans du pays , desquels si nous youHussions mec* tre à déduire les inestimables services qu*ilz ont Saict à. £eu de très haulte mémoire TEmpereur Charles et i sa. M*^ Royalle, ne faisons doubte que vous et tout homm^ de bon jugement viendriez bien à confesser que les bons et fidelz services sont maintenant reputez deve: ceulx qui régnent pour infidélité et desservice; si que , quant est à nous , ne scaurions estimer que aul cunnes choses nous pourriont estre trop dures po faire esclaircir ce enquoy nous sommes esté tousjoui^ par avant d'ung commun accord ^ et que espérons quai^ viendrez à Tesplucher de plus prez , le serons encoire^ q|r de vouloir estimer de faire une métamorphose des tatz et parmuter la liberté en servitude et de ne tenir riens nulz previléges pour confirmez qu ilz soient par lempnel serment , il est autant absurde que son bc» vouloir , présumer de vouloir atteindre le ciel avecq doigt. Car estant vous , Mons*^ , et tous ceulx qmA« adhérez aux emprinses et intentions du Duc d*Alve j plongez dedens ces lamentables termes , et nous i vou- loir, pour le service du Roy, comme sommes oblygés, main* tenir le contraire, plaindons en vérité que tous les subject* viennent à en souffrir indifférentement , comme il se vo*^ icy alentour, et ne doubtons , sy Dieu n'est servy d y pourveoir miraculeusement , le verrons encoires en pi*** sieurs aultres lieux. Parquoy vous prions, pour les sons que dessus , et aultres que seriont trop longues alléguer icy , que veullez , pour bien acerter à servir Roy, vous recognoistre tellement que ne soyez co strainct de ne faire riens avecq reniors et regret, com

253

il ne peult estre aultrement de ce que voyez advenir iS68. journellement et apparant de continuer encorés long* ^cin/; tamps, si vous aul très, qui estez obligez de combattre pour vostre patrie , ne venez à vous persuader <^ue debvez servir aux particulières ambitions d*unnen£^ion estrangère et ennemje de toute justice , raison et poli- de , comme il appert par innummérables exemples et en diverses provinces icelle règne et at régné , en abolis- sant toutes loix , coustumes etcontracts, et faisant assasi- nes , meurdres , violement de femmes et filles , et dé- chassant ceulx qu ilz cognoissent estre les plus fidelz à leur Prince , en leur ostant , par saississement , confis- cation et spoliation , leurs enfTans et biens ^ et les con- damnans par fameulx criz et édictz sans aucune forme ne procédure de justice et contre les previlègés de Tordre, lesquelz vous néantmoings avez juré de maintenir, et contrevenant au résidu à la déclaration que vous povèz souvenir avoir faict plusieurs foi^ en plein conseil et ail- leurs ; et vous plaira croire que , ^i ne vous fussions af- fectionnez, nous nous fussions bien déportez à faire ceste; laquelle espérons néantmoings trouvera quelque raison auprès de vous , d*autant que en ceste saison les meismes raisons, que soulHez avoir tant d*années paravant, deb- vriontastheur plus militer que lors y se effectuant mainte- nant ce que à grand peine eussions sceu imaginer , au grand détriment de tous les subjects de sa ditte Ma*', or aumoings vous esclercira tellement noz intentions, que n'en scauriez faire aulcunenient mal vostre prouffit , dé- sirans néantmoings qu*il vous plaise nous faire ung pe- tit mot de responce par ce présent porteur , lequel ne scait riens du contenu. A tant, Mons', ferons la fin, prians

-<-SS4

mt poBT fOÊxn Ikmuwik- tjtm U nht èa yvttim i

V<HitlinnBt 1m maina, mais non pas à l'Espaignol. Es.— M^ <B BOltre camp de Groeningbe, ce xxv* dejoingfc^

* f LETTRE CCCXin.

LgCûHOté» Megen auv Comtes de Nassau et de Boogtt^-aten. Réponse à la précédente.

\

iS*J l'^'^^u vostre lettre du xxv* mois, , Mons' de Hochstraten , scavez que ' Ooc^ine deffendit , U y a quelque mois , de ne Wtt^fOpfinii QBV aultre rostre , je l'oserois aussy peu faire f.COtta H^l• le consentement de son Exoell". Je la luy ^en*PJ^i «t en cas qu'elle soit contente que je rous rMpmdflf voué feray blentostt^nir la dilterespont-c: u Bon* il Toiu plaîrat me le pardonner , me recommandant delxiD coeur à vozbonnes grâces. DeGroeningheii|K 1

Charles de Brisiec.

* LETTRE CCCXIV,

George-Jean , Comte Palatin , au Prince d'Orange. Ilfi^ teste de sa répugnance à porter les armes contre ta fl»" ligion Evangélique ,et de ton affection pour ta MattO^ de Nassau.

\* ton de catte lettre «it tris afTactnenz. Paat-éire J*"**"

BDnoIm la double influeDce des eiÉcuiiom à dsb bataille de Hejtigerlee: vojet p. 171.

, Wir haben E. L. schreiben bey gegen- 1 fiotten empfiinf;cn , verlesen , und kon-

Hmiigem dei

nen E. L. dartiff freumltlich nicht verhalten das wir der beider Graven zu Edmond und Horn , als unase- rer freundiichen liehen scbwager und veitrauien freun- den, hinrichtung, mit sonderni mîtleidlichem , betrubtem gemurt , und mit moch grosserer bokiimmernits çernom- nien das sie sollten ails papisteu gestorben sein (i); mo- gcaunns derwegen nicht gnûgsam înbiiden was doch die furgcbungodersthetn solcher binricbtung sein moge,die- wdl E. L, vermelden das sie papistiseb gewesen, aucb allso fwtorben, undderwegen, unnsersvermainens, die religion nicht die ursacli solches angelegten schmehlichen todts gnreKn oder sein soit ; das wir tiemnacli E. L. freuudt- lichen berichts, ûlier deme wir uns zu rhu lu selzcr , freundllith begeren , sonderlicb dîeweil wîr bey uns nicht gswisï seien ob die sachen inn Bi^bandt nicht also het- W mogen angestellt und gefuert werden , das unsere •ciiwiigere und l'reundt zu der bekiimmerbchen beschwer- '^keil nicht koinmen weren. Portier £. L. belangendt, da tragen wirmit derojdas

F (t] tein. Les Comlej tl'Kgmont el de Horne« éloienl morts en r^boliques. Ce qui auçmrnioil la douleur du Comle Palalin , et t^lMiil U coosoiatioD de Philippe 11. ■• Ri-z jcribil pergra^e r *ih\ accidine quod ad haec remédia rucril vcniendum , ac maxi- r *tac quidcmsuo temporc; led non poue quem dresse luo ofRcio : r S*i)dere autem quod Catholîcî morlui siint. Epist. Hopperi, p. ^'ï. A,n même endroit /fopper nomme le Comle d'Egroont « do-

- 256 -

i568. sie inn solche weitleufïtigkeit gerhaten, ein sonden

Jtilb. freundlichs , bekûmmerlichs mitleiden , und soUen E. L

gewiszlich darfùr haltten ^ das wir , als ein geborner teut^

scher Fûrst aus dem Chur-und Fûrstlichen hausz der

Pfaltz, welcher derAMgspûrgischen Confession zugeihan,

obngeni zu^einem solchen abscheulichen werck, als nem-

lioh zu undeitruckuTig der wbaren religion und pflaxit-

z«Rg abgëitisohen ^ auch auszreuttung des lôblicben teut-

sohen und înnpflantzung frembden gebluets, sonderiidi

wider Stende d6S«b«ilîgen Reichs,, wie esTon E. L. ausge-

foertt wurdety lielffen ; inn ipassen uns auch solches bis

hieber niohtzugemûtet wordeo, vil weniger als ein gehcM^

samer Fûorst des Reicbs , welcher sich der kaiserlidiea

MayestalC ,- ails* dem obristen haupt , den schuldigen ge-

lyMrsamzu laistenpflicbtigerkhennt, wider ir Majestitt

und' des heiligen Reichs beiUame ausgekûnndte consûtit»

tkmesj ioht^handleB oder vornhemen wollten.

' Insonderheit aber haben wir mit den gantzen haosi

Nassauw bisher also inn guttér freundscbafft gestano*

denn , das wir uns gegen denselben des wenigsten un-

gutens nicht wissen zu berichten. Welches wir E. L. uif

dero schreiben freundilich nicht yerhallen wollen , dero

freundtliche angenheme behagliche dienst zu erweiscn ,

haben sie uns jederzeit willig und bereit. Datuin Reini-

gszberg y den letzten Juoij.

G£ORG Hanns , . . . Pfaltzgraflc

. . . und Graff zu Veldenti. Dem . . . Print/en zu Uranieii , etc.

Fr. V. lioshu}/on , Amiral pour Îp Duc d'Albc , inlerceplanl 1^ arrivages de vivre» cjn"on onvoyoit irpiniden fvo>oz p. a'^i . 1^' (lomle J.ouis donna, Ir i jnillel , au r»om dn î-i inc*<* irOranp ^

257

lions sur mer à Th. Sonoy et à Henri Tbomaszoon (Bor^ 1 568. i37^j. Ce fut la première origine des Gueux de mer , bientôt si Jaillet redoatables ^ et qui , malgré leurs excès , contribuèrent beaucoup à k déiÎTrance du pays.

t W CCCXIVS

iwir du Prince d* Orange cui Comte Louis de Nassau. (La responce et advis que donne Monseigneur le Prin- ce d'Orenges sur les articles mandez à son Excel!, par Monsieur le Conte Lodvic etc.)

*J^ Cette pièce a été écrite probablement dans les premiers jours àt jwXieL Sur le dos on lit, de la main du Prince : Den Abscheit ^ wir dem kern von saint Âldengon gtgeben habtn unsertm ^fÊàttti a \n\ ztttéugetL Pb. deMarnix ne se sera donc « tenu quoy en » aille» (Toyez Tom. II. p. 14) qu'après Texpédition de i568.

CcU ane réplique au 3i i.. Le Prince désapprouve le siège de Gffooiogue, et prévoit le désastre de Jemmingcn. Le Comte pre- ^ quelqnefob trop exclusivement conseil de sa valeur.

Premièrement: comme eu esgard tant à la force delà aie de Groniughen et ceux qui y sont dedans , comme à die de ceux qui la assiègent, non suffisante à un tel ex- ^iti il semble estre impossible de la prendre ; Son Ex- di. n'estime les raisons que Monseigneur le Conte allè- ge de tel poids, que en respect d^icelles il faille plus- ^t perdre le tams en une entreprinse sans espoir, que c quiter le siège encommencé, pour sasseurercontre les ^paratifs de Tennemy.

Car quant à ce qui est allégué que, levant le siège, > seront quant et quant forclos ' des moyens des levées

, excbu.

3 17

258

1 568. d'argent sur les paysans , et puisque tous ceux qui se aoBt

Juillet, monstrez prompts et Tolontaires par cy-devant en ce fait,

seront exposez à la proye de l'ennemy , et par ce moyen

tons autres refroidis et desgoutezà prester faveur et as-

sistence à Tad venir ;

Son Excel . respond que , ores que ces respects soyeot de fort grande importance , toutesfois, quant au premier, est à considérer qu*après Tespace d*un mois ou de deux aussy bien defTaudra nécessairement le moyen du dit argent , à cause que les paysans n y polront fumir k la longue.

Et quant à lautre point , qu'il faut avoir plus grand esgard à la généralité qu'au bien particulier d'aucuns | qui en ce faict se seroyent monstrez favorables.

Veu mesmement que par cy-après venants les choseï en telz termes que Ton fust contraint de se retirer, encor tomberoit-on tousjours au mesnie inconvénient, voire et encor plus gref' , à cause que alors il faudroit aussi bien laisser le peuple à l'abandon de l'ennemy après s*estre encor plus déclaré , et cependant seroyent nos forces aA foiblies et celles de l'ennemy renforcées, et tout nostrt argent espuisé.

Et sur tout faut avoir esgard que ils seroyent fo^ ces de se retirer , ils sont asseurez ne le pouvoir faire, ayant l'ennemy à doz, sans estre ou defTaits^ ou greffe ment endommagez, et cependant sera perdue roccasîoB d'avoir une forte place pour retraitte.

En considération de quoy son Excell. est entièrement d*advis qu'ils gardent* plustost de se retirer en quelqns plaœ bien fortifiée et en laquelle ils puissent a'iaieuitf

I grief. nf«f4ent, «jeatMia.

l

259 -

eontre la force de l'ennemy et contre la disette des vÎTres, 1 568. poar illec se tenir à tant que son EzoelL ait moyen de se Joittet. netlre en campagne.

Et touchant d*assiéger la ville de deux costés et la en- dorre d*eaa,son Excell. estime premièrement qu'ils ne lOBt assez forts pour séparer leur camp, et puis que Ton lepolra aucunement empescber Ventrée de la ville à Ten- amy par le pays haut, se rapportant néantmoins à la eondition et assiete du lieu.

Cependant seroit son Excell. de cest advis que Ton en* treprint sur la ville dlnchusen , et Tayant par la grâce ^Diea saisie, quon la fortifiast en toute diligence ^ s*as- l imnmt que , par le moyen dlcelle ville, polrions rece* f loir infinies commoditex et bons moyens d'argent et de mies à suffisance.

Aosay aeroît son Excell. d*advis que pour tout événe- •eat Ton fortifiast quelque place, fust ce le Dam ou le l^,ou bien quelque autre, tellement que où, estants les forces jointes , Ton voudroit se retirer quelque autre fut, on y peut tousjours laisser garnison pour avoir len- Uéeau pays de ce costé-là lihre.

Et en cas que du tout il fallust se retirer, son Excell. le vent autre moyen que de se retirer vers le pays fSmbc'ei ou d'Oldenbourg ou Bremen, jusqu'à tant que In forces se puissent joindre, ayant esgard qu'ils ne se (olroyent embarquer, ayant lennemy voisin , sans rece* loir ou la totalle deflaite ou perte irrécouvrable.

Et si entend son Excell. qu'il y a quelque lieu par-de* IkVien fort et propre pour ceste retraitte , dont George Hia Uoll a autrefois parlé à Mons' le Conte pour en faire ^nie place des monstres , parquoy seroit son Excell. d'ad-

260 '

i4E68. vif bire TÏsiter la place , pour regarder si en tainps de ' JnfflvL néc^aiti l'on s'en polroit servir.

Quant au desscing de son Excel!. , il est tel , quVIlf a'ett totallement délibérée de se mettre en campagne le l^ostoM que faire se poira, espérant envers le 4"* «ii mois easiiiviint se trouver en la place des m»nstfe5 a^tc deux «^mens et quatre mille chevaulE, desquels deiu r^gimens seront conducteurs George vaii Holl et Cbeu Hatstatt^ ne pouvant, à faute d'argent, furnîr à plut grande armée, d'autant que son Eicell, attend environ ■epl ou huit mille hommes de France.

Or seratta place (lesmonstres ii[So3t' de buect],là « SonEzcelL attendroitl'advis de Mens' le Conte pnur»* voir ai elle sejoindroit avecq luy, et par quel moyniH cbemiu, ou liitn si «llepassero^rt outre vers les Pajj-Bai. fusant cependant tousjours courrîr le bruit que cefuil pour aller Secourir son fri;re, affin que, en retenant par ce moyen l'ennemy par-deça, les dit Francoys eussenl moyen de passer sans empesehemetit.

L'argent que son Excell. peut espérer, et la faveuKl assistence qu'elle attend tant de Mons' le Prince Electeur que les autres Princes etc.

Quant au renfort de gens que Mons' le Conte a dem»- dé, il y a environ six cens arquebouzîers qui marchert de^jà soubs ta conduito de Mous' Delvaux ou de Benaa, son Lieutenant.

Le Conte Jooit a commission de lever mille duraidii et marcher incontinent par delà.

Touchant le Conte de Mansfeit , a esté une ta* failly, mais son Excell. y a mandé de redieft De>

Sont , Amihh prit da U Uppt {?}.

261

Cootes Tan den Bergue et Culenbourg est chose fÎEdUie. i568. Des Capitaines que sa S^* demande, n*y a nul moyen nj JuiHet. ipptrence, comme aussi delartillerie. Sur quoy son Ex- cdL seroit d advîs de s'aider de celles qui ont esté présen- tées par le rapport de Jean Pitain de la part d'Angleterre.

Et s*il y ayoit' d 'aident , de regarder d*en recouvrer du Dk d*Ambui^; aussi d'user du moyen des cloches, ■oyennant qu on le peut exécuter devant que Tennemy ydoonast empeschement.

Quant à la venue de Hames, son Exe. l'a desjà man- iéj mais s'ils ne sont d'advis d'assiéger et battre la ^^Ue , cOe estime qu'il seroit plus duisable par deçà en la troup- pe de son Exe

t LETTRE CCCXV.

^olfgang, Duc de Deux-Ponts^ au Comte Palatin George- Jean. Il [exhorte à ne pas servir contre la Religion.

.... Hochgeboniner Fiirst,freundtlicher lieber Vet- ^} son und Gevatter. E. L. wissen sich freundtlich zu- crinnem welcher gestaltSie unns , als wir am jûngiilen im Wildbad gewesen, zugeschriebenn und antzaig gethan das iTTorgehabter zug zurûck gangen (i) ; so haben Sie auch JtttttfTvernommen was wir derselbenn freundtlicher und ^ttlcrlicher wolmainung geantworttet und geralhen , dar- fcriauchE. L. zu versteen gebenn wie uns furkommen * das Î.L dleoberste , rittniaister , liauht- und anderebevelchs-

(i) gangen. Ceci montre, ainsi que tout le contenu de cette *^ c(iie les soupçons contre George-Jean (p. 17 a, i93)D*étoieot P* àhnh de fondement.

■lé Ml ■« wtoi âtmBUMe mmm été amis. * vof^ekooMMii. fa fmm !

262

i568. leut, so sie zuvor bestallt, nit desto weciger vif JfaiUet. 2ûge aufhielten. Nun werden wirîtûger zeit Ton ettUdm . ortten hero aiieh glauliwûrdig berichtet dus E. L. Torhi» bens sein soll sich mit -^wantzig fendiin knec-bien yad zwet tausent zu rosz , gefast zu niachen. Diewcill dan leiclitlich zubesorgen das solche bestallung wîdcr iinsm whare Religion, aucb ettliche Siende des Beîrbs tmtsdicr nation , unnsers geliebtenn Vattrrianndts, dem Bipstimè zu gutem dienen mochte ; wiewol wir nun soldien ko- nen glaubenn zustellenn und mit nicbten darfur halttam das E. L. durch ainige ursach, wie deren dieselbige ioms furgebildet werden mochte , bewegt oder persuadirt, lick dergestallt gegen unnserm lieben Gott und I^POlTattl^ landt vergessen und vergreiffenn werdenn , dardurdi fr selbst einen unloblichenn namen und verachtliche 119A rede zu macben, Ir gewissenn durcb den nagenden worai zu verletzen, und in immerwberender unruhe^ audiiki} Ire gemabl , kinder j landt unnd leut, in gefhar zu setwo; daraus dann je lennger je bescbwer irber weitleufTtigUt) nnchtail und schad leicbtlicb ervolgenn niôcbte,sob' ben wir doch nit umbgeen mogen E. L. von diesen din- gen auih vermeldung zu thun, mit freundtlicbe^e^inD^ rung Sie wolle solches ailes verstenndiglir.b wol bedrach- tenu was aus solchenn sachen ervolgenn mag,auchztt gemût fùren wclcher gestalt wir E. L. jùngsten lug^ schrit'ben sich, one ralh Irerfr^undt, in solche wichii- ge handlungei) nicht ïu begcben , und wo Sie sich je, \o^ ermeltermassen , hettenin hanndiung eingelassen, diesel- big wider al)khunden und sich deren bei guter zeit enlla- den. Dan obgleich fùrstlich und ehrlicb ist dasjhenig, so ein malbewilliget und zugesagt wurdet, zu laisteno und

Î63

daTon nit abzusteen , so haben doch K L., als ein Christ- i568.

licber Fûrst ,der beiunserer Wfthren Religion geborn und Juillet

enogen und in Teutschlanndt gesessen ist , die pflicht

die Sie Gott und dem Vatterlandt schuldi^ sindt , lioher

xubedencken , undderhalbengnûgsame ursaoh sich diser

diDst oder handiung zu enteussern und zu raùssigen; dle-

wril nietnandts zu solchen sachen , welche unsere seelig-

Bschende Religion undt das Vatlerlandt berurt und dar-

wider fûrgenommen werden wullen , verbunden , noch

darbei zuYerfaarrennschuldig ist. Solchs wollen E.L. von

«DS, als derselben negsten blutsfreundt , der es mit £• L.

und dersdtien kindem vetterlich und gut maint , freundt-

lidk und bester wolmainung versteen und aufnemen ; dan

wir uns'dessen nit allein als ein freundt, wie iiztgemeldt|

mider auch auf E. L. hern vatters , weilandt des hoch-

gdMrnen Fûrsten unsers lieben vettern, bern Ruprechts( i )

SbltzgraTens, seeliger gedechtnûs, letztes aussprechen

«nd bitten schuldig erkennen, der zuversichtt E. L.

werde sich daraufT unserm antrauwen nach erzaigen und

Ir,auch deren Gemahelin und kinder, ehr , nûtz und wol-

brt hoher bedrachten , dann sich in ein soich hochnach-

tailig and beschwerlich werck einlassen, und uns was die-

lelbig disfals gemaint herwider berichtenn ; daran thuen

Sie was Ir seibst zum besten geraicht. So thuen wir uns

dessenn auch freundtlich versehen und sindt derselben

fretindtliche dienst zu erzaigen genaigt. Datum Bergkza-

bem^ den ii Julij A^ i568.

WoLrVGAlfO. Ao henog Georg Pfabgniveo.

(i) Buprtekis : mort en i544; oocle de Wolfgang.

264

♦LETTRE CCCXVL

Le Comte Louis de Nassau au Prince d* Orange, liai

contraint défaire retraite.

1 568. *^ ^uc d*AIbc , auquel oo ne sauroit contester de {rtoda Juillet capacités militaires, après avoir réuni avec promptitude des forco considérables dans les environs de. Groniogue , y accourut en pcf' sonne le i5 juillet. Dès lors le Comte Louis , qui n'aurait pa iv- ter plus longtemps sans une extrême témérité dans uce positin déjà assez aventureuse (p. ^58) , se rapprocha de rOostfriie: d'â- pres cette lettre le mouvement rétrograde fut accompagné de fiel- que perte et désordre.

> Gnediger herr , E. G. soll undertheniglidi

ich nicht verhaltea wie, demnacli wir in erfahmog kommen und gesehen das der feind sich mit reut* tern unnd knechten sehr gesterckt, und derhalben uostf gelegenheît erfordert das wir unsern abzug zue nemen und die stat zu begeben fursrathsamst angesebenhaben, wie solches den iSjulij bey bélier tagzcit geihan , und ist, Gott lob, der zu rosz , sampt dem gescbùtz, wol ab- kommen, aber nicbt obne ists das der feind, als er den abzug vermercket , sich mit aller seiner macbt berausï gelassen und auff uns sich begeben , das wir warlich hart mit ime scbermiitzlen miissen , und seint uns ettwa bis io fûnffzig pferd blieben, (loch niehr in den schloten' und graben als von dem feinden ; von fuszvolck ist auch ùbes 5o oder 6o man nicht blieben das man wisse.^Das is abe* geschehen das sich das fuszvolck , welchs wir^^dasima ^

' .nlotcn (fosxéxK

265

iwelbst hsnten, dan vrai bisz in lo fendlîn nicht darbey i56l pHwesen , in dem gedreng getrennet und von eînander '"■'^ lommen, daswîres alhiezu Hohenbonde, inOistfrîszIand, ■Bid zu Wedde nieistenteils wiederumb zusnmengebracht Ivnd versamblet, da wir dan noub scînd, und woUen E. G. fia kurtzem ailes weîter bericliten. Wir Iiaben aucb das Ikausz Wedde begeben und verlasscn, vielcriey andere ge- Vkhr zu Termeydcn , wie E. G. dan von dem wolgebornen :|AstiionyTonLalaing,Gniven zu Ilochslralen , Ternemen il»eiden. Soich în df r eil E. F. G. zu erinne rn damilt deo- pocb E, G. wiisle wie es lugange, wan etiwan allerley llilndfr gesclirey E. G. zukeme, habe icb nichi umbge- "ien solleo: £. G. wollen aucb nit^htaulT Wedde zuschic- " ken , wo etwas furfiele , sonder werden wir jederzeît albie Ostfriesdand , oder darumbher, anzuirelTen sein. Der > Almeebtig wolle E. G. in langwieriger gesundheit gefris- 'i ko. Geben iin léger zu Hohenbonde' , den 17 Julij i568.

Voslre 1res humble serviteur et frère' , LuDWiG Grafzd Nassiu.

Oem. , . Priatzen zu L'rau'ien , Il ... Dilieobcrgh.

Quatre jaun plus tsrd le dàasire de Jemmingea eut lieu. Pour- rtii p«r le I>uc d'Alve , le Comte ac décida à lui tenir léle près de tilUge «ur le bord de TEems, Il n'avoit que 7000 à Sooo hommei IBoirc 17000 piéton» et 3ooo clievaux. La réiislance fui cou- •^cuie et eût pu devenir cfFicace , sans la conduite d'une partie les mercenaires AUcroands , qui n'ayant pa! reçu leur solde par •ite (le la retraite précipilcc , ciigeoiert leur paiement au plu» n^ de l'attaque. Le carnage fui épouvantable, prcfquc toute l'ar' k; Mfnt ëtOB^nMxnrkvu ri Jamgitm. ' nUre (tin. jimiograpir.

266

l568. mée y périt. Le Comte Louit échtppe avec beaucoup de JniUet. après des eflbrti ioouis et chevaleresques.

LETTRE CCCXVII.

G. Martini au Comte Louis de Nassau.

V Apparemment G. Martini , en i584 Greffier la TÎUf d* Anvers et honoré de la confiance du Prince.

Monseigneur !

Estant arrivé en ceste ville de Franckfort , passez qud- ques jours, je n*ay rien tant désiré que la commodité de représenter mon petit service à vostre grâce et me recor* der en toute humilité en la bonne souvenance d'icelle» En ayant à la 6n trouvé l'oppourtunité parMonsr. le doc- teur Glanbergen , je n*ay voulu faillir de supplier vostre grâce par cestes qu'il la plaise croyre , tant au regard de 1 affection extrême dont tousjours je suis advoué au servi- ce du très illustre mémoire, Monseigneur le Prince, et à toute la maison , que pour les parties vertueuses que j ay remarqué et déportemens de V. G. durant qu'icelle fust en la ville d'Anvers: et qu'd la pleust d*user deses faveurs en mon endroict et m*impartir de sa bénignité , qu'il ne nie pourroyt arriver chose plus à gré que de recepvoir les commandemens de V. G. , ce qu'elle trouverat de faict quand il la plairat en prendre la preuve , et que je y suis disposé comme un humble , très aflfectioné et obéissant ser- viteur sien. Si j'eusse trouvé la commodité de quelques un de la maison de Y. G. et que j'eusse pensé que cela luy

267

%

fust esté ag^çréable , je me fusse mis en chemin pour l'ai- i568. 1er trouver pour un jour ou deux et baiser les mains Juillet. d*icelle , et Fesclarcir, le mieux que j^eussepeu , des afîaires passées de pardelà et ce dont elle me vouidroict deman- der. D'aultant que Mess" de ceste ville de Franckfort ont résolus de ne recepvoir aucun de nostre ville , mesmes qui sont estez en quelque entremise (i); ils ne m*ont con- sentys plus longe terme que jusques à lafoyre, quand je me résouldraj vers celle part qu'il plairat à bon Dieu m*inspirer et conduyre par Sa grâce en laquelle je supplie. Monseigneur , de vous maintenir et accroystre en vertu et grandeur la maison de vostre grâce. De Franckfort, ce ij de juillet i568.

De vostre grâce du tout humble et obéissant serviteur,

GUILLAUHB MaRTINT.

A Monseigneur , Mon- MÎgneur le Comte de Nassauw.

LKTTRE CCCXVIII.

B, de Malberga Sol aigre (a). Sur un secours commandé par le Seigneur de Moui^ens et sur la nécessité de se garder des espions,

** Le Seigneur de Mouvens avoit commandé les protestants dans

(i) ^enlrtfmisê. Triste exemple de pusillanimité et d'éf^oiâine. Probableroent Messieurs de Francfort craigooient, par detsos tout, ce qui pouvoit être préjudiciable à leur commerce.

(a) Solaigre, Apparemment un nom supposé.

268

l568. ^fl DaupbÎDé. « Praefuit nostrorum copiis in Delphinatu , reœptC

Juillet. * Matisconem ad Ararim . . . Facta eruptione ex oppido ad sez-

» centos ex militibus praefecti Ponlificii interfecit. » Lan guet ^ Ep.

secr. I. 37. Voici ce que le même écrit, lorsque le bruit courut que

ce capitaine avoit été tué. « Puto nostros plus damni accepîsse ex

» morte Movantii quam commodi ex Victoria : nam fuit peritissi-

» mus rei militaris et magnae auctoritatis apud milites , et tamen

9 modestissimus. » /. /. p. 5i. Il périt elfectivemt-nt quelques mois

plus tard victime de son trop de courage: « C'estoit un brave sol-

» dat que le dit de Mouvans , autant qu'il y en eust en toute la

France; mais sa grande valeur et expérience lui fit entreprendre

» ce qui lui tourna à ruine .... Il ne laissa de très bien combat-

» tre et mourut .... sur le champ avec mille soldats. » La Noue ,

Discours, p. 927. B. de Malberg lui-même fut tué le 20 octobre

en combattant contre les Espagnols. « £0 die Orangius amisit ad

» octingentos milites fortissimos , et Malbergum eorum praefec-

» tum , virum egregium. » Languet ad, Cam. p. 91.

Monsieur Solaigre, celuy que j'avois envoyé vers le Seign' de Mouvens au Daufiné fust hier de retour en ce lieu, et m*a raporté que ledit S' de Mouvens me vient trou» ver avec quelque quatre mille bons soldats et vaillans ca- pitaines, lesquels ne sont à présent guères loing de Genè- ve, là est nécessairement besoing, àce qu'il me mande, que je leur face tenir quelque argent pour eux acheminera ]amonsterplats, ensemble des armes pour lequelles j*avoy escript à rexcellence de Monscig*" le Prince pour savoir s il en pourroyt recouvrer à Cologne , d'aultant qu'il m a- voyt escript pour savoir si j'enavoys besomg , ce quej*ay; car ledit de Mouvens m'a mandé qu'il luy fault deux mille harquebouses et mourrions, lesquels il désire que je luy face délivrer à Fonlenai en Bourgogne, d'aultant que je désire, en passant, faire une rafle ' au Conté de Bourgogne,

' bon coup.

269

si son Excellence le trouve ainsi bon; et pour ce que je i568. n ay nouvelles ni certitude du S' de Gormaillon pour le Juillet, reguard de deux mille chevaulx, dont il avoit asseurë son Exe. , il est besoing et nécessaire que mon dit S** le Prince fist acheminer douze ou quinze cens chevaulx vers le dit Fontenai pour faire espaier ausdits soldats, les- quels aultrement seroyt en danger d estre défais, qui se* royt une perte irréparable. Ils pourront estre au dit Fon- tenai environ le Xme d aost et fault qu'ils trouvent le dit ar- gent en passant à Veneur. Or est il qu avant le retour du sus- dit, n*aiant certitude de ces quatre mille , j*avoys escript à son Excell. me sembler pour le meilleur de faire acheminer les dits armes vers Andernac, m*asseurant deillecen armer les soldats que j ay faict lever es frontières. Je ne scay com- me aisément les dits armes de Cologne pouryt estre déli- vrées au dit Fontenai , avec ce que j'estime qu'il n'y en aura pas trop pour armer le soldats de la frontière , aus- quelz j'ay adverti du nombre d'icelles armes. Il s'en pour- royt recouvrer en cette vile quelque quinse cens ou envi- ron deux mille, tant arquebouses que mourrions, mais ceux qui les ont ne les veulent délivrer à moins de cincq florins d'Alemagne, l'équipage complet de chacun harque- bousier , et pour ce demandent répondant et caution un bourgeois de ceste vile de Strasbourg à quatre moys ou cincq de terme. Celuy qu'est revenu vers moy m'a asseu- que ce sont tous braves et vaillans soldats qui vien- nent avec ledit de Mouvens, et m'asseure de faire avec eux aultant ou plus de service que avec deux foys aultant d'une aultre nation, qui me cause de vous prier de faire tout bon debvoir vers mon dit S*" le Prince et mesme qu'il se résolve de ce qu'il luy plaist que je face avec le susdits,

270

i568. et le chemin que debYons tenir, car il est plus que raiso* Juillet, nable que les Etendions, yeu qu'ilz sont si proches, et qu*il se mettent en tel asard ' de nous venir trouver ; ce que je n'eusse pensé veu les difficultés qu'il y a de pardelà. Je suis icy atendant de recepvoir par le moyen du résolu viellard la somme de xx mille florins de ceste monnoye, que j*eusse déjàreceu si Chuars,en partant de ce lieu ,eust laissé un seul mot d'escript pour me les faire délivrer, ce qui retarde mesafTairesde dix ou douze jours, dont il me desplait bien. Si on me faict avoir le moyen de recouvrer icy ses armes qui y sont et qu'i est nécessaire de faire k cause que les soldats la plus part viennent désarmés , Ton feroyt avec les dits xx mille florins estendre cela si loing que faire ce pourra. La chose requiert dilifi^ence, veu le temps qui se passe, àquoy je vous prie de rechef tenir la main et que pour si peu de chose nous ne soyons retardé , et si pour le reguard des dits armes son £x^ ne peult donner caution en ceste vile , il fauldra que cela ce face par le moyen du dit viellard , auquel le maire de Lenibourg en a parlé et ne s*élognoyt d en repondre. Soyes aussi adverti qu'il est nié vers Dilembourg un du païs Messin, monté sur un cheval grison ou aisegrau* , et porte la boite ou armoiries de la vile de Mets, aiant lettres adressantes i aulcuns gentilhomes d'entre les reitres pour couleur ou prétexte d'avoir accès d'entrer aux troupes, et à charge du S** de Tenale, gouverneur du dit Mets, de luy escripre tout cequ*il pourra comprendre des affaires , et pour ce seroyt hoD. se saisir de luy : il fauldra pour ce faire, s'enquérir entre les dits reitres de nouvelles qui courent du pais

271

Messin et principalement de la démolition du grand tem* i568. pie de Mets. II y a aussi un aultre petit homme [trat],aiant Juillet peu de barbe noire, niant un manteau tirant sur le gris avec de petites agrafïes d'argent , qui parle Aleman et Francoys , nomé par son nom Nicolas, natif d'entour de Nansi,d'un village nomé Angevile, niant servi Thy ver pas- séen Fiance de truchement au feltmaréchal du Duc Gase- mir , et au retour avoit grant accès avec les crmmissaires que le Roy de France avoit envoyé vers le dit S*" Duc. Je suis adverti quiceluy Nicolas a esté practiqué pour estre truchement du Roy. 11 est homme fort désirant le guaing, et qui pour argent faict tout ce que on veult. 11 m*a esté cercher à Heidelberg par toutes les hostelleries sans vou- loir dire son nom, et s'enquéroyt de tout ce que se pas- soyt de!» affaire!», et encores qu'il se faigne d'estre de la re- ligion , si n est il nullement bon se fier en luy, et me sem« ble qu'il seroyt meilleur qu*il fust hors des troupes que parmi icelles. Et pour obvier ?ux menées de luy et de ses semblables, il mVst ad vis que son Ex^ ne doibt souffrir aulcun truchement en son armée qui ne soyent cogneus gens de bien, et que les maîtres à qui ils sont n*en répon- dent , aultrement il y aura ordinairement une infinité d'espions. Sil m'eust esté possible , je fusse allé moy mes- me& vers son £xcell<^ , mais il fault que j atende icy les personnes à quy j'ay affaire et ausquelz j'ay escript. . De Strasbourg , le xxiiij'"'' de juillet i568.

Vostre fidel et entier amy , BjumuiT DB Malibagh.

272

i568. Si on avoit besoing de quatre ou cinq ensegnes de Jaillet. Suisses , Mons' de Mouvens les pourroyt enlever vers

Neufchatel , et en ont bon vouloir à ce que ma dit celui

qui est arrivé.

LETTRE CCCXIX.

Le Comte Louis de Nassau au ministre Taffin,

^^ Ces lignes doivent avoir été écrites aussitôt que le Comte , après sa défaite , fut arrivé en lieu de sûreté. Son courage semble croître avec les revers. Apparemment Taffin avoit été envoyé en Angleterre pour demander des secours, particulièrement aux Egli- ses fondées parles fugitifs des Pays-Bas , par ex. à Londres, à Nor^ wich , à Colchester : dans la dernière ville il y avoit a5oo mem- bres de cette communauté réfugiée.

Monsr. TafEn. Suyvant ce que vous mandasmes de nostre camp devant Groningen , entre aultres choses aus- sy touchant la préparation et dressement de quelques navires de guerre d'Angleterre pour nostre secours et as- sistence, nous n avons voulu faillir de vous ramentevoir de rechef, affin que vueilles faire toute diligence pour les faire venir à Embden le plustost que sera possible. Car, encoires que nostre armée soyt en partie défaicte et en partie séparée , ce que pourroyt avoir eu retardé la dite haste des susdit navires Anglais , le faict qu*il encom- mence ne sera point pour cela moins poursuivy , mais plustost ardement soustenu. Si est ce que le couraige, comme Dieu mercyquant à nostre personne estant esthap- sauff et sain, avons le couraige si bon qu*oncques, mais espérons en brief que Dieu nous assistera tellement,

273

qu'aurions, si Luy plaist, les moyens beaucoup plus i568. prompts pour redresser la pouvre Eglise et la partie, que Juillei; neusmes oncques ; Mons' le Prince estant, Dieu roercy, des)à sur pied avee 5ooo chevaulx et 8000 hommes à pied. Et quant à nous , sommes tousjours résolus de ficher Tennemy à ceste cause de la marrine, autant que IKeu sera servy de nous permettre les moyens , vous priant derechef de vouloir haster Tafiaire susdite aultant que sera possible, puis qu il en dépend tant pour le soulage* ment des pouvres alTligés , et me mander par le premier toute certitude , afBn de me pouvoir régler selon cela. Et seront entretenus les dit navires selon les condicions que oommencerés avec eulx. Priant le bon Dieu que vous fueille avoir en Sa garde.

n: cccxix.

Imstnict/on du Landgrave Guîllaume de HesSe pour son secrétaire Jean Kaujfung^ envoyé vers le Prince d^Oran* ge. Le Landgrave désapprouve son recours aux armes , et insiste sur ce quUl ne prenne pas avec lui Fr, de Aolszkaasen , Maréchal de Hesse.

*J^ Il est manifeste que la nouvelle récente de la défaite du Comte Louis avoît beaucoup influé sur la manière de voir du Land- graves

Es soll S. L. unser freuntlich dienst und wasz

wir mehrliebs und guts vermûgen, vermelden, und dar- 3 18

-. 274

iiS6B. héhen weitter Mtteigeti fllsz kcrtutntf titis glaiAflktl JaiU«c das S. zu irem vorhabenden Kriegszweseti under ttltt« dern ûnch unsem Obristen Friederichen toti RoIttAiHi^ sen bestelt imd zn gebraucben bedacbt welir.

Ob wit nun Wol) S. L. aile wolfartt itnd daât S. L. ire IStlde ttnd léuthe, mît gnadeti det Khû. W. lu RispatiiMi * frieden und ruhe besitzeti mochten , Ton hertleik ffink* neten,aiteh darzu S. L. aile niûglîdie und gebûriiche bé* f&rdenttig zU ertzeigen erbi'itt^, so wûssen Joch L* sich Areundllich zu erinneren das wir sokha S. L. duficb tinbefûgte kri€*gsweseii zu suchen^ liiebt altdiil widder^ l^hten, sotidern unaz ofjftmals dusztrfickneheti éMâ ercklert betteti dadWir utisz in eiti 5oloh wichttg, gMW und weittleufTtig werck, weder heimlich noch dffelllikfty einlassen wolten.

Solte nun S. L. in irem fomehmen ferharren und er- melten fon Rolszhausen mit sich nehmen^ so betten S. L. selbst vernùnfiftiglich zu eracfaten wasz darausz unsz, un- sern freuntlichen lieben Brudern und diesem Lande vor Terweisz , l)esrhwerlicher anhang und Terclacht , gleich- wol unschuldig, zuwachsen kondte, in deni dasz esz bej andern dasz ansehens hringen mochte , weil gedachler Ton Rolszhausen unsers Hern Valters gotseligen Hoff- marschalck und in so grosseni ansehen gewesen , auch nunmehr unser bestcllor Obrister ist , alsz ob daher sein, desz von Rolszhausen ^ hinntziehen niitt unserm sondem ivissen , willen, und verhengnùs geschehe, und wir uns daher dièses schweren wercks iheilhafftig machen wolten^ welclis doch unsere gedancken nie gewesen , aucb unse* *^glegenheit gar nichtgeben wolle.

' m omis (?).

275

So Imge untz auch glaoblîch an dasz det Daca de Alba î568. scidherden, S. L. Bruders , Graff Ludwigs von Nassaw, Juillet ^egSTolck Tor Grùningen in Oistfirieftziandt eriegt nnd tertreot , albereit însz Reich Teutscher nation gégriefFm, ^d weitter yorhabensz sein solte sich umb die Herscbaflt ten Oldenburgk , Schaumburg und andere der ortter an- zuQehmen , welche herschafTten , weill s; one mittel dem «leiligen Reicb incorporirt und zugethan , auch Scliaum- ourg und andere Graven des orttsz mit sonderlichen •ff^lienszverwandttnùssen zum Hausz Hessen gehoerten, <c> iLonte hierausz ein bescbwerliche weitterung ervolgen , BvWI were unsz in diesen sorgaamen gescfawinden leufften ^c^'"^! ungelegner ermeltsz Ton Rolszhausen , als unsertK I>^^9telten Obersten , zu manglen.

^^eill dan dem allem also , auch unser freundtllche lie-

l'^vi bruedere (i) ausz erzelten und andem mehr ursachen

AK^cn nicht geringen widderwillen truegen das ermelter

^^^ser Obrister von Rolszhausen sich zu diessem werck

C^l^rauchen lassen solte ; zu dem die Ro. Kay. M' , unser

^lergnedigster Her, allerhandt mandata ins Reichsz pu-

^■icirt und bevolhen hat sich in diesse hendell nicht zu

*^^cken, und dann S. L. darmit , wan wir deszhalben un-

'^Huldiglich in verdacht und beschwerung gerathen sol-

^^<i y g-ar nit geholflen , so bethen wir gantz freundtlich

^ Xj. wolten , in betrachtung erzeher gelegenheit , unsern

(i) bniedrre. Il paroit cependant que parmi ses frères il y eo ^^oiiqui favorisoient les de >seins du Prince. Du moins le Clomte Jean ^^ Nassau , dans une leUredu a6 mai 1677 , écrite apparemroentà **** sccréuire de Guillaume Premier , fait mention de f. 3o,ooo :

* ^^V'clcbe die hern Landgraven Seiner Gnade im eraten zogk fûr-

S^streckt . (f M. S.).

276

i568. Obersten, den von Rolshausen, da er sich gleich etwas Jaîliet gegen S. L. deszhalben verbunden , diessesz wercks er-

lasseoy dun unser darunter freundlichen yerschônen.

Signatum Cassel , am aS*** Julij Anno 68.

UBTTRE CCCXX.

Le Prince JC Orange au Comte Louis de Nassau. Sur h désastre de Jemmingen et les préparatifs de son e^pi^ dition.

** Le Prince persévère malgré la défaite de son frère et W dé- couragement de plusieurs amis. Le Comte Lonb peine écba|ipé à la mort après Tanéantissement de son armée , médite des entre- prises nouvelles et plus périlleuses encore que celle qu'il a été con- traint d'abandonner.

Mon frère. J'ay aujourdhuy receu Tostre lettre par Godefîrjd , et en oultre entendu bien particulièrement ce que luy aviez enchargé me dire. Et quant au premier poinct , povez bien esire asseuré que je n'ay jamais scntu chose plus que le pitoyable succès à vous advenu le xxi^'de ce mois, pour plusieurs raisons que facillemeiit pourez par vous mesmes considérer. Mesmement pour ce qu'il nous empêche fort en la levée que faisons main- tenant et a grandement refroidy le coeur de ceulx qui aultrement estoyent bien yoluntaires de nous donner toute ayde et assistence (x). Néantmoings puisqu'il *

(i) assistence. Parmi ceui dont le coeur éloit refroidi , le PHa" ee entend peut-être aussi Guillaume de Uesse (voyez n«. 3i9*j; ^ le Comte de Berghes (voyez p. làSo], qui , peu de mois auparafto^

Ml ainsi à Dieu , il en fauh avoir la patience et ne per- i568.

« couraige pour cela, ains se conformer à Sa rlivine JuilIeL

tlunté, comme aussi de mon coSté j'ay délibère de

ire en tout ce qui peuU advenir. Et suis encuires déli-

lléré avecq l'ayde de Dieu de pousser oultre, et espère

te liuictiesme du mois d'auugst prochain à la place

|b la monstre, qui est au mesine lieu que tous avojs

indè par Mous' de S'* Aldegonde. Et comme depuis

1 avois au mesme elîect escript au Conte Joost (Je

uuwenburch afiin de s'yvoulloir aussy trouver avec

mille chevauli dont il a cliarj^e , toutesfois ne saîchant

il est à présent , crains que, par ce qui est advenu, ne

« pourra bonnement trouver si tost, parquoy, en cas

'il est auprès de vous ou que saicliez il est, l'en

urrez advenir, alTin, syl est possible, de s'y vouUoir

pour passer d'ung mesme chemin, puisque le

ij nous importe tant.

^Et pour aullant que le bruJct est par tout que le Duc

nous veutt empêcher la place de la monstre , vous

r tout fie tenir la i

1 que j en pui

'en puisse estre advi

rEi<

•*yl est encoires en Frize , oa syl est retiré , et quelles il peult avoir. El en cas qu'entendez qu'il seroyi itentîon de tirer vers la ditte place, qu'en veuliez în- itinent advenir Balthnsar van WoUTven, qui a sa ison non gueires iuing delà Lippe, et aussi Ottho 1 Maulsburch, ce que porrez tousjours faire en m'en 'ertissant quant cl quant, car m'en adverlissant de-

it raonlril' beaucoup de boonc voloulé (Dor , aS^**]. Quant lecteur de Saxe , il ne paroît pa* que le Prince, Inn de ton idilioD de lS68 , en lil re^u <]iiclque sccoun. Longuet , Ep^

~ 278

i568. Tant eulx^ pourroyt la dite adyertence Tenir trop tnxL Juillet Quand à ce que m'escripvez deTostre entreprinse, me demandant sur ce mdn advys , n*en scauroys bonnesient que dire, pour ne scavoyr quelz moyens et intelltgeBcei que pouTez aToir, ne aussi quelles forces Tennemy pour» royt avoir par Teaue ; ne saichant aussi si tous este* pourveu d'argent pour exécuter une telle entreprinse» car de nostre costé il en fault bien peu attendre si Diea ne donne aultres moyens. Parquoy ne tous scauroyi dire aultre chose, sinon que s'il tous semble qu'il j a qod- que raisonnable apparence de pouToir effectuer qudqoe chose de bon , que le fissiez faire au nom de Dieu , mais, quant à Tostre personne, devons conseiller d'aller aTeoq la ditte entreprinse, n'en scauroys bonnement dire mon adTis ; car vous mectre arrière en hazard avecq gttis in- cognuz, ne me semble estre conseillable, mesmes par eaue. Parquoy me poure^ le tout mander plus particuliè- rement. Je TOUS prie aussi de me tenir tousjours bonne correspondence , comme aussi je feray de mon costë^ Et à tant, mon frère, après mes bien affectueuses recom- mandations en Tostre bonne grâce, je supplie ce bon Dieu vous avoir tousjours en Sa saincte protection. Dillenbourg, ce dernier jour de juillet i568.

Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume de Nassau.

Mon frère, comme je vous ay cy-dessus escript que prio* siez bon regard sur le Duc d'Alve , si d'avanture il nous vouldroyt rompre la place de la monstre, ferez bi«n aussi de faire sur le Duc Erich de Bruynzwyck et de ce

279

qui se passe en son pays. Et en cas que eussiez la com- i588. moditéde tous trouver aussi sur laditte monstreplace, oe Jniliet me scroit grand plaisir, affin de pouvoir comrounicquerde tons afiEaires par ensamble ; ou , en cas que ne povez ve- nir, ce que je desireroys toutesfois bien , que je puisse avoir de jour à aultre de voz nouvelles , et veullez tenir bonne correspondence avecq le Conte d*£mden pour icavoirde luy de ce qui passe par là.

Meinem sntten gonner und fineond Georg Albrecbten von Greyffencloe ta selbst beDO- àau «— Itso in Emst Stenten sn Oldenbargk (i).

LETTRE CCCXXT.

Le Comte de Hoogstraten au Prince d* Orange. Sur les préparatifs pour V expédition de celui-cL

Monseur, y vous plaisrat scavoir comment suis arryvé hier ycj avecque bein bonne volunté de m employer k l'endroict de ce que avez esté servy de me commander ^ mais que les moyens jusques oires me sont défaillez de Yous obéyr , pour n avoir trouvé quasy persone de ceulx Yers lesquels m'aviez accompaigné de lettres ; comme ne me double aurez entendu du S^ de Risoir , ensemble de

(i) Cette adresse devoit sans doute servira cacher la vérîtabU destination en cas que le messager fut arrêté par les ennemis.

-^ 280

i568. combein sont adyanchez [iccy] tous ecquipa^es tant de Août pèidt que de cheval , syesse quy ne restera à mojàehin toutes les diligences possybles , et ay à cest efTect despe» chéde bon matin devers le S"^ de Brandenbourgh , 4 Heae» d ycy , pour me venir trouver , ce que pense il ferqt , ayanl esté faulx le bruict quy at couru de luy. Au reste D*es^ tant en cette ville le [conduige] de vostre maison , me suif advyzé de faire ouvrir à Jehan Mor' vostre pacquet pour redresser ce en quoy vostre service poldroit estre retardé par son absence, comme il vous esçriptplus au long^i quoy me réfère. J ay faict aussy dès hier au soir tenir vostre lettre y Monseur , au Conte de Berghe; mais ^ à ce quy m'ast dist ce matin , y a peu d^apparanche et m*est , d*adviz il doibt dépeischer devers vous. Je luy ay faict des assez aigres remonstranches , mais le tout n*at reins aydé, par faulte que nul luy veult débourzer sur ces beins ,et semble, non ohstant des diligences de ceulxquy ont flpp pouvoir de moix cousin de Culenbourgh ,.que la mesme faulte y est , dont y me despl.iist , craindant que par le principal noz manquerat , sy n'est redressé ou par ce que Monseur vostre frère at sauKé , ou par ce quy ont peu es- tre désigné pour les confédérés ; lesquelz seroyt dommaige de n'employer avecq ung monde daultrez gens de bein qu'y sont prectz de mourir pour vostre service , et ne faiz doubte le nombre s'en augmentera journellement , estan- te l'inquisition introduicte maintenant par tout le Pays Bas, quy nepeult estre aultrement sy non que déplaisant à touz gens de bein et d'honneur.

J'ay aubsy délibvré vostre lettre au S' de Rumen, leque'

Jran de Moor, qui plus lard se distingua parmi les capitaines Je vmis^

seau Zéelandois (?).

tioB est d'exterminer la Trave religion et aussy la nobles- i568. •e et autres gens de bien , sans lesquels les Ruys ne peu- Aoàt. vent estre maintenus en leurs Royaulnies, espérant sur le prélext de cela eslalilir leurs Tyrannies par tout et agran- iir leurs dominations, avons, tant pour nous que au iHini de la Noblesse , auqiiels le faict toucbe à reste heu- re de près pour les susdictes raisons, promis en foy des PrinceiS et d'hommes de bien de pourchasser, tant ({u'en ttous est, la gloire de Dieu , le proGct et service de nos Roys, et le bien publicq, et la liberté de la religion, ■ans laquelle nous ne pouvons vivre en paix; et pour ce «|ue cela ne se peult efl'ectuer, à cause des grandes forces «le noz adversaires, que par une vraye intelligence et al- liance Christienne , avons à ceste occasion promis de nous ayder, Favofiser et secourir long à l'autre de tout ce «jue despendra de noz puissances et forces, comme noua trouverons convenir. Les conditions seront afGn que Tien ne se fasse au dommage de nos Princes , assçavoîr : que le secours, envoyé de la part d ung de nous, sortira Ju pais a la reque^te de cesliiy-la auquel on aura donné le secours, et cela quant il aura pieu à Dieu paoiiier les aflaires, se cnulentant de leurs payeniens, sans lesquels puyssent quereller autre chose que se soit , et est néçais-

lire d'enlendrt

' le

i payera par

»luy>la de nous qui l'aura demande, et fault que ceste mllîanoedemeure tellement ferme, que, quant il plairait à < Dieu favoriser l'ung ou l'autre pais en luy donnant entiè- re liberté de conscience, que pour ceste uccaiion ceulx qui seront si heureulx, ne laisseront de secourir l'autre partye,comme si ils estoyent en la mesme peine;que$e fera toutesfois sans inquiéter la paii faicte et repos publicq.

I

286

i568. ^^ nous sommes estes poussez et matés à ceste sçauiite Août, aliance daultant plus, pource que nous cognoissons qu elle ne portera poinct seulement proGct à la France et au Pais-Bas, mais aussy à tous les Princes de FEnfûre contre lesquels nous sçavons qu*on a desjà complotté. Nous protestons doncques de tenir ceste alliance ferme et inviolable pour le service de Dieu , des Roys nos souve* rains, et du bien publicq , sans lequel les Roys ne peuvent florer, et pour plus grande seurté avons signé ceste et sellé de nostre sçau accoustumé. Le aoust Tan i568L

LETTRE CCCXXII.

Le Landgrave Guillaume de Hesse au Prince d* Orange. Il désapproui^e fortement les mesures hostiles du Prince.

*^ Après les offres du Landgrave en i566 (Tom. IL p. ^67} le Prince ne pouvoit {;iière s*aUendre à une désapprobation aussi for- melle de ses généreux desseins ; surtout depuis que la mort des Comtes d*£gmont et de Hornes et les cruautés systématiques du Duc d*Albe avoient réveillé en Allemagne les sympathies pour les Pays-Bas.

Unnser freundlich dienst und v\ras wir mehr liebs und guts verraôgenn zuvor , hochgeborner Fùrst, freundiicher lieber Vetter, Schwager, Brueder^und Gevatter. Was E. L, unserm secretarien, Johann Kauffungen, ufF sein vonn unsert wegen bei E. L. beschenes anpringenn (i) ver

(i) iMpringenn. Voyean*»3i9".

287

eÎD schri/fttîche wîederaniwort gegebenn, die habennwir i56S. benebenn einnem vonn E. L. mit aigenen hândenn an Août. un^z beschenem schraiben, darauft' aiicb £. L. sirh inn derselbigea ilirer antwortt referiren , emipfangenn , ver- lesen, und inhalts nouurffttfjlichvflrstandenn. Nliun wep- <ien sich E. L. soniider ^waiffell noch fi'eundlichenn erin- nem ki>nnen was wir E. L. anfenglichenn , als Sic bey unn9 âlbie zu Casszell gewesenn iind volgenis zue Dillen- l>«rgh, wie wir daseibst bey £. L. ersc-hiennen sein, inn «liesem Irem itzigem beschwerlicbenn zustand aus treu- ■wer, gutter wolliiiainung gerathenn , auch wohin wir unsdarbencben ercleret, alUz iieinlich: daa E. L. sich Jegvnn die kooiiigliche Wirde zu Hispanien , als eînen so snechtigeti Pot en ta te n , inn keine kri^sni^tung inlassen nocli begeben, sonder villmber zu widder-retùpeririing Ihrer eingezogennen iJindt und leuihe, der Rom. Kay. Slat. , unnsers allergnedîgsienn berns, aucb Ihrer Hem uod freundt, intercession und fUrbith, gebraucbenn woU ten , der zuversicht hucbsterraeUe Kiiu. Wûrde zue Hi- spanKH, ails die wirallewege vor einen guetigen (i) und tnilden Koningh hetten rbuoien borenn , wûrde sich disz- bls erbiettenn und zur pillichait bebandienn lassenn. Darnebenn wir uns auch unsert tbeils erclert, da E. L. hirûber zueeinnicbem krigswesenn schrettten wiirdenn, dasE. L. unnserdariuit freundbrbenn versrlionen wolten, dann unser gelegennhait gar nicbt gebe uns inn ein soich w«rck weder heimbch , noch ofTendlicb, wir vill guets wir auch sonsten E. L. gonneten, inzulassen, noch uns solcber diage, dannit wir nicht zu scbafTen, ibeitIbafTtig zu ma-

-^ 288

i568w èhen ; derselbigen meînung^ sdnd wir auch noch, und A<^t lassenns be^ derselbenn erclerung beruehenn.

Das aber nun desenn unerachtet E. L. nicht allein mit ibrém krigswesenn fortzuschraittenn gemeint , audi lïnangesehenn unsers freundiichenn sachens und darbej eingefûrther gantz bedencklichen motiven und ursachen , darauffbestehenn das sieunnsern bestelten Obrîsten Frie- derichenn von Rolsthausen mit sich zu nehmen bedacht , sondeni noch darùber unns umb darleyhung einer sum- mengeldes z ue solchem werck aniangen , solchs be- frembdt uns nicht unpillich und sovill d^to mher weill disz suchenn voriger unserer erclerung stracks zuwid- der; dann ohne das Mrir unns durch ein solrh darleyhenn dièses krigsz theilhafTtig machen , auch bey der Roro. Kay. Mat. , unserm allergnedigstenn hern , inn ungnad und verwaisz stecken mochten, welche unsere gelegenhait gar nicht laiden will, so ist es auch uns zum hochsien be- dencklich das wir uns, bey dieszen geschwinden und sorgsamen leufften, geldes endblosen solten.

Dieweill dann E. L. die Lehenspflicht , darmit Ihr und Ihren Bruedern ermeltervon Roiszhausen verwanth, jbe so hochgegenunsanziehen und innansehungderselbigen, inen , Roiszhausen , nicht zu erlassenn gemaint ; auch dar- mit uns bey menniglich, denen oberzf^lte gelegennhait ao grimdlich nicht bewust, beschwerlichenn verwaises, als das es etwan mit unserm gueten willen zuginge , ge- nugsamb aufladen, welchs wir dahin stellen miissen ; so woilen wir uns gentziichen versehen E. L. werden uns, inn betrachtung solcher gelegenhait mit dem ûbrigen zuemueten , des darleyhens halbenn freundiichen ver- flchonen, und uns nich verdencken das wir E. JL darmit

281

i'excuseroit voluntiers sur la cherge que luy oeuffre2 9 i568i, nais enfin at pryé d avoir loisir à se déterminer, et espère, Août, pour nous estre fort duisable , et pour se debvoir ung chacun esyertuer en ce que ordonnez, illuycondescen* derat« Jehan Baze ferat son extrême sur ce que luy avez commandé.

Je m*en vay à cest Instant vers Madamme ma belle- mère et ne fauldray vous advenir de que aurai peu traie- fer avecq elle... De Gouloigne , ce premier daoust i568.

L*entièrement vostre obéyssant prest à vous faire humble service ,

AlVTHOINE DE LALàlHG,

4. Monseur Monseur le Prin- cfs d'Oraoghe , Conle de Nassau.

Le a4 août le Comte de Hoogsiraten écrit de Brysel' au Comte Looîs de Nassau. « Oires que ne double aurez meilleure cognois- a sauce de la qualité de ce porteur Nicolas van der Borch que moyi^ » que le tiens néanlmoins pour fort homme de bien, si est ce que » Vay bien voulu accompaigner de ces>.e et vous prier qu'il vous « plaise remployer selon que pourrez cognobtre. Il Taura mérité en » Frise dont certes recepveray grand plaisir. Et des occurrences d'ïcy » ne vous scaurors mettre auhre chose sinon que journellement suis 9 entendant à faires exerciter mes gens à tirer aux butes , puisque » ne s*offrit encoires occasion le faire sur les ennemis, espérant qu'il » bîentost se pourront employer en meilleur endroict ; et que depuia f hier sont augmentez de plus de deux cens » (M.S.).

' BrejU , hotêrg Jans le pays de Clèvet,

282

t CCGXXI\

Projet d alliance du Prince d Orange avec T Amiral Colignyet le Prince de Condé pour obtenir entière liber' de conscience dans les Pays-Bas et en France.

Ii>Oo. *^« 1^ bruit d'une telle alliance se répandit bient6t. « Didtiir Août. 9 Orangius initofoedere cum Condaeo ad ipsum cum exercitu pro-

* ficîsci. » Languei y Ep. secr» I > 76. Les protestations de dévoue* ment au Roi ne sont pas de vaines formules. En France aussi on ne résbtoit que par nécessité et pour la défense de la foL Les Ré- formés ne désespéroient pas de Chsirles IX , et en effet il parott que^ de lui*méme , le jeune Roi n*étoit pas mal disposé envers eux. Aux menaces des Ambassadeurs du Pape et du Roi d'Espagne il répon* dit : « Si vestri Principes mihi bellum inférant , ego ipsis objicîani

* meos Huguenotos , quos scio in ea re mihi alacriter obtemperatn* 9 ros. » Languet , Ep, secr. I. 64. U désiroit le maintien de la paix et l'exécution des promesses qu'on avoit faites a ceux de la religîoo, « Cum adroonitus èsset eos qui noslram religionem profitentur, » necessario adigi ad arma denuo sumenda, ad salutem suam tuen« » dam , cum nihil obscrvaretur eorum quae ipsis sunt promissa , u cum de pace est actum; signiûcavit matri se oinoino velle ut quae B noslris essent promissa , ea bonà ûde observarcntur. » /. /. p. 69. En tout cas il n'éloit question , ni dans les Pays-Bas , ni dans la France , de s'affranchir du pouvoir légitime. On ne sauroit mieux exprimer les principes des Protestants que parce passage d'un auteur catholique relatif aux Ligueurs: « Dévouement sans bornes, soumis- » sion pleine d*amour au Prince, fidèle àDicu, etqui gouverne selon M sa loi. Mais si, abusant contrecc mémo Dieu delà puissance qu'il » a reçue de Lui , il s'affranchit de ses commandemens , met en

» péril la foi des peuples , substitue la force au droit , ses volontés^ » à la justice , renverse les règles , et s'efforce d'élever un pouvoirr" » humain sur toutes ces ruines : résistance inflexible , inâaraDlabl»

r

283

^ rÉMilaliiiD deloDt sarrifier, rtpos , bicDi , et la TieDiénic Df$ |568> ^>-rogrét dt la Péuol, p. 79. éd. Brui, iSag. AoÛL

Les evénemcDls jusiiiîùrciit bicatot Ir* préciulîoiu de Condé et Colign>. Le Koi avant cédé aux ii ■n«rc , on donna ordre de les sabir: ils n'échappé re beaucoup de peine aux pounuiles. En septembre lut publié uu ^Sdil par lequel on inlerdiwîl aux Huguenots tout exercice de leur ■-eligïan : le Chancelier de l'Ilnpilal fut renvoyé : la guerre civile ^tIjUa de nouveau. Vour apprécier la position des protestant* , âl faut avoir une juïtr îdcodc U rérociléde leurs adiersairea. Lan- ^pucrt «cril en i!>6S : Monui iiiterdum liroi BlicuJusaucloritatiB ^ «{»«4iluni scïlus esset cogitare de iulcrlicienilis iii qui nottram ^ rdigionem in Callia profiieolur , cum tam multi lint numéro , et ^ aïai inoocentisiima pars populL S«l sialim respondebant neniini ^ esse parcrndum , quando agilur de publica iranquillitate, etai ^ ducenta aut trecenla millia homioum interGcianlur , ÎDlr* trigin- ^ ia annos posse plurcs renasci. Cohorrescebam ad talcs voces, Ep. ■^^er. L 71. Chci beaucoup lï'enire ceux qui influoïent sur le Gou- '^»tnMm«nl de U France , cette impassibilité sanguinaire étoit moioa 4«DMl>>nie rrli^ieut que calcul politique ; c'éloû l'école italienne. * ll*r« est humanitas quam didicimus et quolidie discimus ab Ito- ^ It* , quorum viJenlur deductae ad nos coloniae ; tam niultî ex M oiDors Gsiliae angulos suis tceleribua poUuunt et contami-

> n«nl. /. /. Condé éioit , laui peu que le Prince d'Orange , on Seigneur

•^■bitieax , fumentaul la révolte pour augmenter son pouvoir. Ce B>«( qu'avec peine qu'il se décida en 1 56a à prendre les armes : ■a II K fuscboil d'eslrc i-onlraint d'entrer en guerre contre sa pro- pre nation. La .\oue , p. Hol,. Excellent Chef de guerre,

> néaotmoins amateur de paii ... Ce qui le rendoîl plus recom- j mamlable , c'esloii tu fcrincté en la Religion. » l. I. p. 961. Je

aena au »if , > écrit il lui-mt^me en |5G3, ' telle préïence des gri-

ces de Dieu en moy , que je me sens beaucoup plus délibéré de » pci-dre une vie ici et d'y eipandre mon sang puur avancer l'hoO'

> nmir de Dieu et le repos de ses enfans , que je ne fus onques ,

ne CABteatanl (comme aussi il y a bien de quoy) du dot d'im-

284

l5({8« » mortalité qui m'est appresté pour eschauge de tout ce que je pub Août, * îcî perdre. » De Bèze^ Bisi. des EgL Ref^ II. a77«

Coligny « a tousjours eu la pieté en singulière recoaimaudatHNi

» et un amour de justice Il R*a point cerché ambitienacmenl

M les commandemens et honneurs, ains en les fuyant oo Ta force » de les prendre pour la suffisance et preud'bommie. » La Noue^ p. loeS. Quant à sa conduite envers le Roi, il pouToit loi dire aux approches de la mort : < Testis est mihi Deus , ad cujus tri* 9 bunal jam sisti videor , me quamdiu vixi fidelissioMiin sempcr » erga Majestalem Tuam et addictissimum fuisse perpetuoque elez » animo optasse ut quam florentissimum ac quietissimuin regnum » diutissime obtineres ; et f amen non ignoro non defuisse qui ne proditorem ac perduellem , et regni tui perturbatorem appelbn » ren^ Sed confido Deum inter me et illos disceptatoren futunuk» Thuanus , Hisiork II. 8ia. D. éd. Genev. i6sm>«

Nous Louys de Bourbon , Prince de Coadë etc^ Gaspai de Coligny, Admirai de France etc. et nous Guiiliaulm^ de Nassau , Prince d'Oranges etc. Ayants devant les yeolsL. la gloire de Dieu ^ la loyaulté et oblig^ation que nous dd>— Yons à nos Princes, lesquels nous voyons par mauvais conseilliers qui ont occupé leurs oreilles , estre tombeK en telle mécognoissance qu'ils ruinent leurs propres biens et fidelles subjects, et aliènent les affections d'iceulx, tel— lement qu'ils se mettent en dangier de perdre leurs Roy— animes , et à la fin estre accablez par ceulx la mesme qui les ont à cela matés' , ou pour le moins ils ne peuvent escliapper qu'ils ne voyent en leurs dominations ung ter* rible désordre et pitoyable désolation. Nous domujues ^ consydérants ces choses , pour obvier à ces inconvénieos et retrancher les desseings des susdicts conseilliers , après «voir meurement pesé les affaires et cognu que leur inten"

- 289

tticht willfahren konnen, dan derselben sonst freundli- i568. chen xudienen seind ¥rir wol geneigt. Datum Classel , am AoiU. ^7 Augusti A* 68.

WiLHELM L. Z. HbSSBN.

I>ein hocbgeboraen Fûrsten hem Wilhelmen, PrintiCD za Urtnien 9 etc. , unserm freundli- chcQ licbain Yettero , Schwagern» Bmeder ^nd Ocvaticfii*

sa & L. elgen handen,

LETTRE CCCXXni.

«^ Comte de Hoogstraten au Prince dt Orange, Sur les

préparatifs du Duc d^Albe.

Sionsear , affin que puissiez employer sans ultérieur

^^laj, en cas qu*i yous plaist, les platines ' que scaurez , je

»ms euYoye ycj joinct , les tittres de s gentilzhommes

ont bien bon moyen , et s'oeuffre Monseur de Lange-

^^3q de faire en leur endroictz touz bons offices , sy vous

l'entremettre. Tilman Brun et son compaignon sont

^ -Aodemacq avecque envyron loooo florins de collecte

l.^^*yz ont lefvez; sy fuissiez servy , veu que noz monstres

^vt passées, les faire distribuer entre les gens de peidt et

LX capitaines des cbevaulx légiers , pour mieutz remplir

cornettes , le teindroy pour une bonne oeuvre et

^'^^s^cnante à vostre service ; aussy me poldroy rembourzer

quelque somme des deniers qu'ay advanché , et dont

en bonne foy de besoing.

, pl. d* anne à f«a ; ^ pièce a laquelle sont attachées toutes celles qui

servent au ressort.

568. Le rapport qu'ay est que le Ducq d'Alve distribue tlplembrr^ forche TÎvres au loog de la Meuze et (ju'il a faict faire des instruments de bois, fer et cordes pour empeischer le passaige et qu'il at 4 conipaignies d'ordoiinancbe avecq soy joinctes, entre lesquelles est celle de feu Monseur d'Egmoni: on luy at animené 39 peiches de artillerie, et en ai jaeque' 4 bors de fortyquement, appartenantes au Gouverneur du lieu, dont il est beinfaische. L'on at revisitè Limbourgb, et l'ony reparfondit les fossés. Tay permis à touz les Hiarclianz qii'avoy arresté , de passer oultre à l'oc- casion qu'ym'om donne soutlisant cognoissance et obliga- tion de réparation du dnmaîge que poldrionl souffrir par leur parlement, en cas que luy eut fausseté en leur faici, comme vous monstray quandt y vous plaisrast. ... De Hettigb,cea'de7''"i568.

Vostre plus obeyssant prest à vous faire hunible serviw , AnmoiNK DU Lai.aiitc. A MoDsieitr Monsieur li^ ^^^H

Prince d'Oranges etc. ^^^^|

Jjt 4 Mplembre le Prince écrit deHyseafaefan* an Caa^fAjml

* hier faict visiter Icasix batleaulieslaoi vreaieiei

et n'j ayant c*té trouvé cboM d'imporUDoe, aina M » chandisela plus part des bourgeoù de Couloingnc etaultrti mtt'

cbaui enionr ; vout en ay bien voullu faire ce mot, afBa ^ B veullez donnerordrequeau plus l09tquefaire»epetilt,ilipaiNal

iibrenieDlpR9seT,NU)slenr laisser donner aucunnltérienrenpêet^ » ment , pour éviter les doléances et plaincies qnF inltriMt «

temps adVenirse pourroyent faire.

Peu de MmaincBapria, an passif de la riviirede GééM, k

, ihiqw. MiMnlKiD, vilUgt nam loin Jh IUir, prit ijtttitmnii.

291

de Hoogstraten fnt morteUement blessé. D*aatres disent que 1 568. <=« Cut plus tard y le 1 1 déc. par un accident avec une arme à feu. Sq>tembre. * By tt eeo seer kloeck en vroom Heer geweest, en seer verstandig : » de Prince van Orangien is seer bedroefd geweest om syne dood, » «car, L 757.

t LETTRE CCCXXIV.

tse Prince d Orange au Duc Christophe de Wurtemberg

el, muiatis mutandis j au Margrave de Bade, etc. Il demande des secours pécuniaires*

*^* Dans les premiers jours de septembre le Prince réunit ses bms près du dottre Romersdorf dans TEveché de Trêves. Il avoit 14000 on 18000 piétons et 7000 chevaux ; puis des intelligences aoaibcwttcs dans le pays. On lui donnoit de grandes espérances ; OQ aDoit loi fournir de l'argent ; la plupart des villes dévoient se déclarer pour lui ; on n'attendoit que sa venue ; les soldats pro- testants du Duc d*Albe (Bor , I. a56*) passeroient au service du Prince : enfin de très belles promesses , mais qu'on ne sut guère tenir. La chose indispensable , l'argent , manqua d'abord. Les soldato mnrmuroient , et dans des mouvements séditieux , tuoient qndqacfois leurs officiers ; le Prince lui-même fut couché en joue , et la balle vint frappdr le pommeau de son épée. Mais il af- firootoit toute espèce de périls ; pro lege , rege , et grege , comme il avoît écrit sur ses drapeaux.

La cavalerie étoit commandée par Frédéric Rolshnben , mare- dnl de Hesse ,Th. de Schônberg , le Comte J. de Schanenbourg , Albert de Nassau , beau-frère du Prince » le Comte Burcbard de Barby , Otton de Mabbourg , Herman Rudesal et Adam Weise. TiHu Schoner , N. de Hagstat et B. de Wolffes commandoient les piétons. Les capitaines François étoient Jenlis , Morvillier , le Ba- ron de Renty , Mouy , Autricourt , Esternay , Eraquiers , la Per- sone. En outre le Comte Louis de Nassau se trouvoit à l'armée, avec le Comte de Hoogstraten , le Seigneur de Batenbonrg , les

292

'^i568- ^>S°®"|^ ^c Rysoir , Carlo , Hames , Boxtel , Lovenral , Opdno^ ^ , Sonoy , et autres exilés des Pays-Bas. Bor , I. a55a.

Durchleucbtiger hochgeborner Fiurst. E. tu seyen on*-. sere ireundtliche und gantz willige dienst allezeitt zutot freundtlicher lieber herr und Oheym. Wit setzen in keL - nen zweyvell E. L. werden sîch noch freundtlich zu e^t. innern wiszen was vor etlichen monaten wir unserer j die zeitt^ ausz hochsten und unvermeydlichen uhrsadiefl^ Torgenommener gegenwher halbenn , die wir tu abwen- dung der Âlbanischen tyrannej^ vermittelst gottUclier gnaden , anzustellen bedacbt gewesen , durch eine Ter- trauwte und £. L. wolbekante person derselben anlm- gen und in gebeimbd Yortragen haben lassen.

Nhun mogen wir darufî diszmal E. Lb ausz sondowr zuversicht .nicht unangezeigt laszen dasz wir dnich befûrderung unserer hernn und (reunde ein ansdieot* lich kriegszvoick zu rosz und fuesz zusamen bracht , und nhumher enthschlossenn seint , mit bûlfF desz Almedi- tigenn, dem feindt stracks unther augen zu zieben , wie dann wir in gentzlicher hoffnung seint denselben inner- halb wenig tagen anzutreffen und deme vorgenommenen hochnotigen werck , nach schickung und willen desz Al* mechtigen , einen anfang zu machen.

Dieweil dann leider zu viel landtkundig und ofTenbar ist wie gantz erbarmlicher und unerhorter weyse dcr Herzog zu Alba gegen hohen und niedern standtsper- son en inn den Niederlanden gewùtet , und viel tausient unsclmldiger Christen umb leib und guth albereit bracht und ferner zu bringen sich noch teglich bevleyssigett , so achtten wir unnotig sein E. L. solcher geùhbten tyran-

293

m&j weithlaufftig zu berichten; wir halten aber vor ge- i368. irisz und konnen bey uns leichtlich ermessenn das E. L. , Septembre, ibein hochberûmbterChristlicher Fiirst, solche geûhbt- JÉ'tyranney mitleidlich zu gemiith fluiren , und darneben ÉtitKch bedencken werden was grossen nachteyls und irtMidens sich nicht allein die Niederlande, sondern in fimaÎQ die gantze Teutsche Nation , insonderheyt aber JBqenigen so sich zu der waren religion bekennen , iUfiiden zu befharen baben , wo obgenanten Herzogen zu Alba und seinem anbang die angefangene tyranney in Hô' lenge gestattet, und die betrangte Niederlande und terra betmbte Christen hidfQosz gelaszen mùsten #6raeii.

DîeweiH dann wir, m annehmung und bestellung ob- gbdadbttenn kriegszvolcks , ein ansehentliche summa gelts flHbereith auszgebenn , und durch mitleidliche hûlfiQeis- tmig etlicher unserer bernn und freunde , auch zu schlies- mg deszjenigen so uns ûbrig geweszenn , die bezalung desz ersten munats zum theyl richtig gemacht , und aber im werck befinden dasz uns, nach jetziger unserer unge- kgennheit, nicht wol mùglich sein wirdt denn schweren imchosten (wie zu befûrderung desz geniainen wercks wir sonst hertzlich gem thun wolten) alleyn zu tragenn, und aber wir gleichwol die abwendung o£ft angeregter Albanischen tyranney , daran nicht allayn den Religions Terwandten, sondern in gemein allenn ehrliebennden und desz vatterlandts Teuttscher nation herbrachten freyheiten und wolfarth liebhabenden personen , zum hochsten gelegenn ist , nach unserm eussersten vermo- geon, auch mitt williger darstreckung unnsers leibs undt lebens , suchen und befùrdern wolten helflfenn , und

294

i568. dann insonderbeit unns zuerinnern wiszen daszdie be- Septembre, fûrderung der ehrenn Gottes und geroeiner wol£arth| £. L. Yor andern zu derselben merglichen rhum alle&eit angelegen geweszen und Sie darin kein cbosten Dock mhueyemals baben angeseben, sozwingtuusz dieeuner- ste notb und unsere ausz derselben bisz anber gefhûrteD loblicben wandell wolverubrsacbte gute zuversicht, £. L, als ein Gbristlicber Fùrsten und unsern insonders gelieb- ten bernn und Obeymen , umb mitleydlicbe verstreckun; einer zimblichen summen gelts dienstlicb anzulaDgeOi und ist bieniit ann K L. unsere bocbYleiszige lûtt Sie woUen unbescbwert sein uns zu auszfbùning unsen vorhabenden Christlicben zugs , aufF unsere Obligatkm undt handtscbrifft , die wir, wo uns Golt, wie wir baf- f en , zu deme unsern wieder belffen wirdt y treuwlkb volnzieben und balten wollen, dreyszig tausie&t lakr oder je soviel als £. L. , Ghristlicben zuneigunf|[ nabe, zu entbraten mùglicb sein wirdt^ gutwilliglicb Torzustreo- ken , und sich inn deme andem unsern bernn und fireon- den gleichmeszig zu erzeigen: dargegen wirdi £• L briefFszeiger unsere obligation verfertigen und lîeffcn konnen , und wir seint in trôstlicber bofinung £. , als ein Gbristlicber beruembter Fûrst, werden bierin die befùrderung der gemeinen wolfartb treuwlicb sttcban und der armen betrangten Cbristen unauffboiiîdieB elents und jamers , darinn sie bisz anbero leider Ton ^nt- len mittbruedern gantz erbiirmlicber weyse TerlasuB worden seindt, sicb endtUcb lasszenn erbarmen. Solchi wirdt der Almecbtige Gott, der ein reicber Tergelter îil aller guttliaten , E. L. obne zweyvel vielfaldglicb er> statten, und wir, neben unsern mittverwandten and

I

allen betningteo Christen , seint uhrbietig «liesxe wil- i fibning unil rnititeiillk-he hûlfQeîsUing dte znt un- i «rs lebens, unscnn eu$v£rsten verniogen nalie, miib E. L und derselben aDgeliurige zu verdliienen. Dalum in nnserem VeItlUger bey Keipenn (i), deo 17 7'"'.

E. L. gantz dienstwilliger,

AflHcrUogChriMorrrDEu Wûrtenibeig. Jdulatù muiandis , Harggnive Carlea zu Badcn etc. unb fànffiefaen Ii

L'espédilîon du Prince n'eut guère d'bcureux résnllats, Per- nmnm n'osoit se mouvoir ; la peur , fruit de la cruauté , ^la^it tmajrt tous les esprits. D'ailleun le Doc il'Albe avoil rassemblé tMCamit «upêrieure ii celle du Prince et sachant parfaitement ijuc ttte>^-î,dénuéd'argeu(, nepourroit longtemps tenir la campagne, il 4tiu>it de tom promettre un succ«s assuré et facile par les chancra ri'oa* bataille. Vingt neuf fois le Prince changea déposition , »'ef~ (iar^nt d'engager le combat ; mais tout se réduisit à des escar- Moncfac* et des engagements partiels. II ne fil dooc quetratener )• Sr*banl , et se relira en Picardie , désirant se réunir aux Uugue^ nota, oiad les troupes et les menées du maréchal de GMsé, qui caHta l'instiborilioBlioa des soldats Allemands , le poassèrenl vers ■"bt ; à Strasbourg il dut licencier la plus grande partie de ses soldats. Malgré cette succession de (lésappoîntcmeols et de reTert, ileul occa- (iondedéployerdestalens stratégiques. Il lit bientôt passer la Meuse ktoo *nnée, ce qui étonna tellement le Duc d'Albe,qu'ildît au Com- te d« Barlajrmont , porteur de la nouvelle : Eh ! croyei-vous donc qtK ce tout dei oiseaux ! ■• Langiiet au contraire consïdéroil la dnae oommo Iris (iicile;déjà au commencement d'octobre ildcriot

C3i«teaa silné prêt de Cologne.

1568. iiv>tia*;<i OutpJiH'. * ooofUbOi OUI -

» qui iibkiaeferevftdoraBfltt|iiMJeurit.Sedcrado4

m litemiionMtiioliMquenian. Il f/i, A/Cmiijvp. t^MfMtmd

déMppotntemeiit rendit tout à fîJt iigiiile. « ~ ^

» haboit adtain infelîcitdiiiiini. FortitarqddéB Ui^jéâîB^iÉi Ifeb^

» Mm f sfld pottoft oihil recto eM ab %ieli gerton , tt Iéb 6cib

» ipiomin oomtos diueniDt HiqMuii', ^|van si eam pwii

» negotiiim. » I.A 91. Ooddt regretter qM, venédant 1m

LatinSi il neseioit pas rappelé iTuatoîre dn philiamiha l)|Bfai

qui M rendit ridicule en Tonlant donner dêeleçoosdrCii^9fBe'Xii>

nibaL -~ Prètde Qoesooj le Prince feaàporta on ehcciii

> portant. « Hj heeftvan desHcrtogSToliâc 10'

8 veodelen ^MMngiaerden ende drie tenetten lidîlirr ' ~^ k atrojt ende verslaghen , alwaor dat irele van àéd

IpievangMi nwfenM » JfSrtifvn ^ .5o% . ' 1 •'• i ApparvMBMnt 1m enwignfi éiuiwt awtconlanin Wnofc W

twnMdO/ù.dÊ Jmg9 dana nna hwAra COmrêtmmnfmtfét ihâerimmi9chi ^mgj a montré jniqn'àréTidaMaqnnnnÂfoilrH, eomaMon a qneiqnelbk prétewto, Henri Dion Ifarliy ,: lîidi IVaMX^qvi nonaadonné noire pamilonimaiaqnelot

■MMsoMOHBdoiafBflRnciiilBzt tp.49S«td^aB i livret pnUié à Anvers sor la réception dn Dncd'A^joM les DaYÎres , excepté celui sur lequel il se tronmt, ^

» leurs panonceaux ordinaires , tant radoubtca dca £_, ^

» dits panonceaux aux couleurs de Monsieur le Prince » ^. •*/. /. p. ai.

«fisc

LETTRE GCGXXT.

Hams von Heidelbach au Daeiemr SckvtmriM.

*/ nouTMu correspondant nous est inooMin. Il

ai

ttle pour la cau»e du Prince et de la religion , el il ; a dan» i56!}.

iM lettres qneltfuei parlicularilùs inléressantes. L'Empereur Ociobre.

CJ»o}) son (rère l'Avcliiduc Cbarles en Espagne pour inlercéder

ea faveur des Pnys-Bas. Son Instruclion avoil un caractère très

serleui, Summa hue redit , quod Imperalor lanCam ofTensîo-

arm animoruin esse ait per lotsm Germanîam, lam Eleclo-

ram ac PriDcïpaoi, quam privatonim homiouin, ul, Di»i ce-

Icre runedium adfaibeatur , extrema nobis eitipcctanda sint. Et

»i Electores el Priocipra Imperii îpsum Caesarem orGiii soi ad-

moaeant de llbertalc Germauica lucnda , sali^ vldcrc Regiam

M*jcslaleai quîd kIi ipsï racîendum : Quare pojtiilare , primum

Dt ïnducîae fiant inler Durem Allianum el Orangium ; lum ni

nova fanna gubemandi mulelur , el miln Hisinnus amoveatur ,

el ngor jostiliae ccssel : cHlendeas non alienum silii liderî ut ic~

cuoduin Ibedus Imperîi de Rrligioac apud OeJgaa vivalur. Post

Bt reuMicilialionem Orangii bonis conditlonïlius Rcx admillal ,

eamquc in manibus Impei-atoris poual , qui curabit ne enislima-

tioni Régis aliquid decedat. Hnpp. Ep. aoS. On ne sauroit

douter de l.i lionne volonté de l'Euipereur i mais la mission fui

iatructueuse. p Arrhidux abil , niagnis muneribus a Rege affec-

lus ; nique de rébus Rclgicis illi plene satisCaclum , ut qui ilii

juinta contiliis, nobis ipsi l'alenlur. ' LL iiS.

Mein freiindlioh dienstzuvor, crenvesler und hoch^- lehrter bcuonder lieber freundt. Euer zwey schreiben, de data Dillenbergh dea 9 und 1 a Oct. , liab îch entpfangen. Toc zeiutin[j das der Prinlz so gliicklich ûber die Moasi kbommen , mit freuden rerstanden ; hoffe der liebe Gott werdc aile dinj^c zu Seinem preisz und ehrenweitter mit gnaden achickcii. Amen.

Soviel sonstet des kayseriscben raths erinnem betrift , ÎR mein herr aucli dra bedenckens wie der kayseriacbcT ,

298

i568« meynet es solte der herr Printz jhe zu zeitten an die Kaj. Octobra Mat. scbreiben oder schicken , sein und seiner mitver- wandten nottûrft ihrer Kay. Mat. vortragen, darunter aile schultuffden von Alba und sein compani , und nit uf denRhonig zu Hispanien,leghen, sich auch erpieten uff KLay. Commissarien zue verhore , und da Kay. Mat. die Nidderlande in ire handt wolt nehmen, sey der her Printz damit zufrieden modo caifeatur dereUgioneypcLcepublica^ de restitutione ejectorum ^ et expensis hellicis , damit der herr Printz also den Kayser an die handt erlange. Wan solchs beschee , damach sey es abennahls eines rocks des- to warmer umb den hem Printz. Es mochte auch irer Mat. hierbey doch gahr bescheidentlich und vertrauwlich zu gemûth gefuhret werden , dasjehnig so ire Mat. uff ein zeitt Graven Gûnthern von Schwartzburg bevholen mitt dem hern Printzen zu handlen, wie der herr Printz und ire Mat. dessen sich unter einander leichtlich wider erinnem mûgen.

Landgrav Wilhelm ziehet heute naeh dem Churfïirsten zu Sachsen ; glaube es beschee nit vergebens , sondern hab was uff sich.

Hie ist nichts sonders von zeittung die eiich zu com- municiren , sonstet wolte ichs euch nicht pergen. Wan ir was hettet der Koningin von Engelandt halben , so ge- wisz wehre, dasz wollet mir mittheilen. Man sagt uds vor warheit sie spanne mit ahn zum kriegh , repetire Ca- lis 9 hab FraDckreich hélium denuncyrt und schon darauff angegriffen. Wie dem also , mochte es der armen belas- tigten Christen der endts auch zu statten kohmmen. So sagt man auch das der Konig von Hispanien sich selbst erstochen haben soh were dem also , wehre os vindicta

I. Dninit seit gutliuher gnaden bevholen. Dattim Cas iâ$8. sel, aro 17 OCtobrîs. Octobre.

Hàhs Ton HEiDBUt&CH. Dem erbaren undt bochgelerteii hero Jacob ScbwarUeD, derRecbteDDoclorî, tûntlicbeD Uruiiïcheo ratb etc. , meî- Mn besondera liebeu bern uud freundt.

LETTHE CCCXXVl.

H. v. Heiilelback an Docteur Schwartz. Nouvelle* d'jéllemagne.

Meinen freundlichen dienst jederzeit zuvor , erbar nnd hocligelehrter besonder lieber lierr und freundt. Euer si'hretben, deduto Collenden ai fiovemliris , tiab icli entpfaDgen , und mil freuden verstanden das die ty- nnniscben bluttliunde solcbe gutte sohiappen und bulTe bekohiuiiieii. HoCf <)er liebe Gott werde den seinen fort- nehr weiller craffl und raacht , auch gelegenheit geben den feiuden Gottlicher warheit be^sere cappen zu schrot- len, Dud seinen annen beschwerten Cliristlicben volck aus cngsten und ncithenn zu beltlen.

Hier iit nichls besonders von zeittungen , dan das die reutter , so detn Fransosen zuziehen , <ii&zer zeith in heff- ^enn anziigh sein. Ich hoff aber dîeweyll der Kohnnigh in Franckreich so einen gewalligen schnaepss genobm- Bien,essolte dissenn reuttern dcnnest in die nasen rie- oien , ihnen cttwa uff der greintz zuvor und elùr dan ûe gemustert , der balck auch gelausett, und also ihnen gepùrlicb bezahlung ires nacbschleichens gethain wenlen.

300

i568. Wiewohl es nicht ohne das irer gahr vieU ùch bôdt Déoenbre. schrifltlich und mûndtlich erclertt jegenn meinen G. F. und hern und andero y das sie sich keines weges zu wer- trûckuDg unserer religion , und sonderlich widder den herm Printzen von Uranien ^ geprauchen lassen woU- tenu. Aber ich bauwe wenigh iiff solche erclening , dan wan sie zum haufTen kohmmen , ist wohl zu gedencken dasz sie alsdan majori parti volgen und volgen mûssen nolint velint. Wiewohl hierbey zu hoffen, wan sie zusah- men kehmeu und die sach treulich meyneten y das sie dan unter sich stampfifen y meuterey machenn , und also dem jegentheil schedtlicher dan nûtzHch sein mocliteo. Mein herr ist verrûckter tage vonn dem hohen oith widder kohnunen y aber ûber ailes anhaltenn nichts mehr erheben mûgen dan das derselbig hohe man , des bewiisr ten gelts halber , noch immer zu uff der caution bestdiet Glaube aber wan er siehet das die dinge dem hem Print- zen y wie sie sich von der gnade Gottes ansehen lassen , wohl schlaunen , das er, derhohenman,alsz dan am letz- tenn, wan es lang gnugh geworden, dem priester sich er- zeigen dôrffte.

Vor gewisz sollet Ir wissen das der Churfûrst zu Sachs- sen sein eitiste tochter am a6 Novembris des PfalzgrmTen CSiurfursten sohn, Herzogh Casimir, eUelichen vertrau- wet, welchs etzlichen leuthen, die dem PfaltzgniTen Ghurfûrsten gern an das ledder gewesen , nicht wenigh in di knyhe schrecken werdet; es wirdet auch disse freundschafTt dem hern Printzen zu vemehmen nicht ein cleyne freudt und vermuthlich seinem kriegswesenn zo

(i) hohetnan. Apparemment l'Electeur de Saxe: Toyei. p. Soi , l a.

•ÉÎnem guthen geschrey sein. Bella eiiim fama constant. ,

Dieweil ein solche freundschaft zwisclien diszen bei- l den Churfùrstlichen heusern ufTgerichtet , so ist 2U hoCTen es werde der newe breudtgamb bey der holien person, bevorandem , cttwas erbebetiiiiiigen, und dar- mnb babe ich in eyl subornjrt das der breudtgamb bey der bohen personn vleisz Uiun wirdet eio inehrers dan Ton andem biszanber bescheën uiiigeD , der bewusten •unma halber, berausser zureiszen. Wasda gefellet, dar- ▼onberîcbte icheucb bernacher, so paît icb des verslen- 'diget werde, dan birtn an meinem treuen anballen soU gabr nicbts ernînden.

Von' PfaltïgrafF Wolffgangs bewerbung weisK mon al- l»ie nicbts besunders im sagen, wiewobi rnan in der ge- beimb darvon allerley murmlet. Die werbung so die Kooinginvon EngellandtbeyFranukreich, den beschnrer- ten Christen zu gutten , hat thun lassen, bab ich lios iii- halts verstanden, lasse rair die wohl gefallen. Glaube tber sie werde dem bescbornen liaufTen (i) nivht vlel b«$ser stbmecken , dan das die Kay, Mat. iren undeitba- nen die predigt GiittUcIies worts zulessel.

Was mir fernners fûrstehet so eucii zu wtszen von- BOtben , darvon gedenck ich eucb nicbts zu verhalten ; Irin dergleicben communication von eucb binwiddcr ge- wertigh , und tbuc eucb darmii dem hebea Gott in seînen g. M.-butz und scbîrmb bepfelen. Datum den 4 Decerabris. Ha:is von HEiiixLBÀcn.

Dem erbareo und bochgelerlen hera Joban Scb%TarlzeD.... Zu >ein«a eigeocn hàndeo.

_ 302

Le 7 déoembre too Heidelbaob écrit an Doetenr Scàmii:

« Es bt der Friedt, Gottlob, iwitdieii Denemarck and SdnPBdoi 9 endtlich geschlossm , dan der Kôhnoin^ Ton Damemarck sol- » ches sdbst dero Churfûrsten zu Sachseo geschrieben uod dana » mit lob and ruhm Dennemarcks. Wiewohl Kôhningh Erich , der » gefaogene , ans seiner custodien gahr jemerlich pfeîfTet , bab dcs^ 9 sen ein scbreiben gesehen , so er în lateynischer sprach tôt dodor » Benedictos und seinen kocb , so man aucb eingezogcn « gabr » demAtiglicb an seinen Brader, den jeUîgen Gubtrnatorem^ io % Scbweden thut »

Dans une lettre datée de Cassel le ai décembre et signée ?îing, on écrit à Schwartz qui , d'après Fadresse , se trouYoit alors à Dît- lenboorg:

« Wan aucb Ir was gewisses \on neuen zeittungen aua Franck- » reicb oder Brabandt bettet , die woUet mir mittbeilen » dan » mîdi treiriicb sebr nacb dem glûckseligen zustandt des bem » Printzen verlanget. Der liebe Gott wolte S. F. G. und irer mit- » Terwandten gnediglicb erhalteo und verleyben das sîe das » werckzeugbseyen dardurcb Seiner gôttlichen Nat. nabme sancti- » ficiret, die warbeit Seines wortts in denselbigen landen erbreitet » und erbaUen werde, Amen. Bin eucb darmit freondtlich zu djncn » in alweg geneigt. »

t LETTRE CCCXXVII.

Le Comte Jean de Nassau à Détails sur Tejepedi»

tion du Prince d Orange,

%* De tout ce qu'on avoit promis au Prince , on ne tint pres- que rien. Partout les villes lui étoient fermées. « Van de 3oo,ooo » daelders die bem de Nederlanders belooft hadden , bad bij nitC » dan lo of laooo ontfangen. \> Bon I ^56^

L'impossibilité de revenir sur ses pas lo força à s'acbeminer vers

> Orangio luperessc speî , practerquaiu in Gallorum victorii. ' Ep. Décembre. tecr. I -jS, D'aillrurs il désiroiC porter secours aux Hugumots ;

Durchleuchliger hoch^eborner Fùrsl. E. F. G. seyeo meiae gevliessene iind gantz gutwillige dinsi yederzeit zn- Tor, Gnediger herr, E. F, G. soll ich dienstlich nicht va- 1uilt«n das ich den a4 nechstTerlaufTenen monati No- -vembrù ausz meins herren des Printzen léger (welches damais zwischenSanctQuiiitinund Ham gewesen ist)Ter- BOgen bin, und habe ire G., sanipt derselben Obristen, bevelchs und andern fumemen leutteii , sampt dem meli- rertheyll des2Kri*'gsvolcks, gesund und wollfarendt ge- bssen, und wiewoll ireGnaden nicht alleîn damais , son- demauchzuvorzumofTtennalengern geschriebenund E. F. G. aller gelegenheitt , wJe es mittdero sachen geschaf- fen , verstendiget hetten , so haben doch ire 6n. , unsicher- heït des wegs halben , keine schrciben konden durchbrin- gen, viel weniger bah ich deren einiges zu inir nemen dorfTen , dieweill ich mich beiderseîts ffir dem Spaniscben und such dem Franzosischen kriegsvnlck hab befaliren vnd besorgen raueszen; derowegen dan îrc Gn. mir nferlegi und bevoblenn dieselbige bej E. F. G. dieazfals xam besten zu entschuldigen , und darneben dînstlichen m berichti?n wic sîch die sachen biszanbero allentbalben TerlsufTen , waruf sie numehr beruhen , und was îrer Gn. intent , vorliaben und meynung were.

Soll derohalben E. F. G. dinstliohen nicbt verhalten das hocbgedachter Herr Printz in den Niederlanden und Brabandt mit d«ro underhabender kriegsvolck (welches

304

i568. in warheitt ein schoner iind gegen den feindt gantz willU décembre, ger und allezeit freudiger hauffen geWesen) leyder diesx- mals weniger dan raan verhofTt, und zwar nichts fruchtbar- liches y hatt ausrichten konnen.

Dann wiewoll meniglich der gentzHcben ziiversicht und * gutter hoffnung gewesen die stedt und leuth in den Nie- derlanden sollen , iren vielfâltigen beschehenen erbieten nach| sonderlich in erwegung das inen selbst so hoch und viel I ja am meisten daran gelegen , sich zu iren Gn. ge- schlagen und deroselben aile raiigliche befùrderung und vorschub mitt ôfifnung étlicher stett , mit zuschickung gelts und proviandts , oder sonsten mitt lundtschafft und in andere wege erzeigt und bewiesen habenn , wie dan i. G. sonderliche vertrostung entpfangen , das so baldt die- selbe nur ùber die Maasz kommen wûrde , an ftolchem aliera (wie vermeldet) gar kein zweivel oder mangel er* seheinen solte ; so ist doch iren Gn. im werck deszen het- nachraais das geringste nicht gehaitten oder geleistel worden ; es haben auch ire Gn. an dem feindt [nie ' ] nichts haben oder auszrichten konnen , dan ob schon ire Gn. mitt vleisz jederzeitt darnach getrachtet wie sie inen an- greyffen und zum schlagen bringen mochten (wie es dan ain mail oder etliche so nalie daran gewesen , das wir uns anders nichts versehen, auch nichts gewiszers verhofft, dan das man itzo schlagen soltte) , so hatt er sich doch dermaszen allezeit in seinem léger, oder auch sonsten, als baldt er innen worden das man sich zu ime gewen- dett , dermaszen verschanzen laszen und sonsten in sei- nem vortheil gehalten , das man inen nirgendt angreif- fen , noch ime ainigen abbruch hett thun konden.

«ie (?).

t Ueber dashattderfeîndlauchan allen ortten, beyTei^ i568. |ast haab und gûtter, leibs und lebens, Terbieten laszen Décembre. t§Ui man nîcbt alldn keine proviandt in iinser léger fû- Mn, sondera das auch niemandt in der gegentherumb ||b unser léger were oder verrouthlicli hinkommen wiir- ife, weder in dorfTern noi'bbausern bleyben, noch son- ftea îcbtwas darinnen bssen; das man aucb ausz allen kiùiiien die ejsen abschaffen uod tiinweg tbun soltte , da- pût n»Q Dioht darinnen tnahlen , und uns aiso die pro- pandt gentzlioh mvchtte entzogenn werden. ^ Als DUD mitler zeit das bose gewitter und dîe kalte lirinterMit ye lenger ye weiuer eingerîszen , und das kriegs- «oick gcseiien das ernieher berr Prinlz inen zu keineo ■int«rlager (darumb sie dan etiicli mal boy iren G. ange- ■■cbt) verbellTen mocbtte , das man aucb keîne proviandt l^omiuen , nocb etwas an dem feindt erlangen kûndle , U>eo sie ire G. ertucbt und gebetten das sie wiederumb Lck ôber dîe Maasz ufî teutschen boden gefuret und inckttnerdenino(.'btten jdaruf aucb ire G. mit inen lerumb naber der Maasz zuriick gezogcn. Naciideme aber ire G, weder bey Lûttîg , nocb sunsten lerswohe, den pasz iiber die Maasz hett bekommen len, und der mangel an proviandt ye lenger ye gros- ler worden , dero gestallt das sich das kriegsvoick lenger keÎDes vregs bebelffen oder erbalten kûnthe, als seindt ire Gn., dringender nott halben , verursacht VForden iren Ton Ltittigstracksuf Franckreicb zu nemenj gleichwoll dieser dem kriegsvoick bescbebeiier voi^ehender ver- istung , das ire Gn. , so baldt sie daselbst binkommen , inen solcbe vrege vorscblagen woltteu daran sie rbofOicb ein gut gniigen babea soltteu, und im fall der-

k><rtwle; AwanBh^iw-^k'Miilr-liiiMiiiiiiiivr jmjlmik

■màà^g^àoBamUimar^fiim^Kni imliinigiimUrilrniiigiÉii

<a^Hnlfa<iii'y>i.liiliiiiiiu»ii>iMiymuauâi WuMlii»"«« t '•'•'*

Mit)erw«il liaben die Franzosen bey metn hem dent

Pnntzen angesucht und gebeitén , diewcil dem Prinizen

TOD Condc der ufgerichte vertrag nîclit w«re gehalten

worden, sondern S. F. G. dermassen feîndtlich lugesetzt^ i)

Timd goniz gefharlicher weysenachgetrachtet, das S. F. S.

kvurdefeiislonundtgegentwheer veruhrsacht wurd«n ,

dan ire Gn. mit dero underhabenden kriegsToIck dahio

handleiijdainit sie sichhocbermeltenPriniTien von Coudé

Z11 giit^m wolten gebrauchen lassen, und deninacb esinra,

ferre' des wegshalben, unmoglich werediebest»Hung{5]

r^ondem Printzen von Condé so eylendts auffeubringen, so

ï ifcren sie erbfmig und willig sich nicht allein gnugsam m

^ <»erschreiben , sondern auch etiiche auM înen personlich

rinzustellen , den gantzen hauffen sechs woclien long Ton

déni insn xu behallen (3) , ini fall der von Condé îrer nicht

bedûrfig oder sïch mit ïnen nicht wùrde vergfeidiar k6i^

Ben^ Daruf daa meîn herr der PrinCz nîclit undei-bMeii

tfotcfaes ailes dem kriegsTolcL der lengde nadrTonddi^

teft'f und iuen dameben xu gemneth xu fnren was nidit

fttteîn den betrangten Ghristen in Brrinndt ond Fnmci-

(i)_/! utgeseitt. Voyez p. a83.

{%) bestallung. Toyei p. aSS , L a^.

(3^ ta btkalun. <• Ctaa équités Germanici drceraM-riU non i»-

mertri sllp«adia ,et ne ifBidew guy pater^ p— ■!■ mi «B^i^

dMrw wNWNriM, Gall* nocthun comkIwvbI quirlf iihi btMmnt pecuaiMj «t ÏDlar ipto» diitiibuatoau «i l4u^^jli Cam, p. 94-

irlem auch dem gantzen vatieriandt Teutscher iSfiS. fation vor nachteil ervolgen wûrtle wan der von Conde Décembre. iHeriiegcn und iru Gti. unverrichter sachen wiirden ab- ieben inueszen. Zum zweitten , das ire G. ingiitter liof- weren, da man in zcttten, ehe und zuvor des Konigs FmncVreicb bestelte Teutscbe reutter hinein kbemen, sacbeti thun und dieselbige mitt einem ern$t an^rôf- wûrde , das es vei liofnich sovicl esio t>alder zu etnem liillinhen vertrag in Franckreich gelangen soitte; das ire Gn., vor's dritte, abennals gutte lioFToiing tragen Ipolttoi dem kri^svolckîre bezalung durch diesen weg itUclierr mastsn soviel esto balder zu bekotnmen und ICïAuszzu reiszen. So were aucb,zum vîerden,nicht ge- Ifatge hofTnung zu baben , da der vertrag oberzelter nias- în Franckreicb soltt gemacbt und getiofTen werdeo , der berr Prîntx sicb hernacbmaU sovipl e&to stercker derumb na)ii>r Brabandc begeben und daselbsten rruclilbarlirhers wùrde auszricbten mogea. Zura fetD£Ft«n, wolten ire G. aucb das kriogsvolck sonder' lài ungem abziehen Insst-n , ebe und zuvor man gese- B und vemonimen liett was der Kay. Mat. Torbaben- legBtion und underhandlung zwiscbcn beyden par- ■yen wircken , auszricbten und mit sicb bringen

Dîeweil nun der bunger bej deni kriegsvolck fast grosz (dan inen in sechs gantzen wochen nicbts zugefurt ist worden) und die geschwinile wjnlterlicbe zeitt and keltttegUcbs ùberbandtgenommen, ancb das kriegsvoick an kleidern , sondeHicb aber die kneclit (mit gepûHirber révèrent! zu vermelden) an sobubcn, vïdube aucb obne tla» umb baar geltt in Fninckrei<:h scburerlicb ïu bekoni-

h

i568. men , groszen mangel gelîtteu , haben aie a'tch zum thnl Décembre, etliclier niaszen in handiung eingelaszen, docli gant& hefftjg daruiT getrungen rlas aie gelu «ntpfangea und ia ein winterleger mocbtenn gefûrl werden. Es haben aucift dieselbige, so sich erzeltter maszen erclertt, mit irer ha- bender bestallung keiiis wegs wollen contenliren , noch aettigen laszen , sondern baben begert, aucb befTttg dap ulT getrungen, das nian inen die Condische bestallung, wetche beynahe noch so grosz isl , ufricbten wolle; cili- cHe aber liaben sich dahin erderett, aucb endlîcb daruff verbarret, dasz sie keîns wegs lenger zu dienen gemeint weren. Hieruf hatl hocbgeinelter berr Printz inen dît sacben aberraaU mitt allerbandt erbebhchen motÏTen, bedencken und ursachen zu gemùt gefiirlt und an sie be- gertt, im fall sie ye abzuziehen bedacht , das sie als dan selbst mittel und wege , dardurch sie berausz zu komnitn verhofften, vorschlagen woltten;dan ire G., sovieisîedero landtarUerfaren, witsten sie bej itziger gelegenheîtt ohof gefbar , schaden und nachteîl sie nicht heransz za brin- gen. Was nun, gnediger Fiirst undHerr, uf solch,<Iei Printzen bescbeben anhaltten , erinnem , Terniabnea onf! zu bertzen fiihrung, ferner ervoigt, darvon ist mir noch zur zeitt (dieweill icb gleîch des andern tags darnach bab ufsein mueszen,und lenger nicht verziegen dor&en) nicht bewust, derbalben ich auch E. F. G. uf diranal bierron weitter nicht weisz zu schreLLen.

E. F. G. wil ich aber dinstUcb nicbt verhalten das ge- irigs tags, bahit nach nieîner ankunfTt, racines schwi- gers , des Graven von Berge , dieiier einer alliie ankom- men, welcber berichttett das er den -p"" dieszes monat* aiuz meins heirn des Printzen léger auszgezogeo ^ uad 4fai

309

ire G. damais mit irem kriegsYolck bey imd umb Reusz x568. herumb, hin und wieder uf den dorfFem , und das Fran- Déoembrc xozisch kriegsvolck, so ire G. bey sichgehabty in der Torstadt gelegen haben , und das ire Gn. itziger zeitt mitt proyiandt zimlich versehen, das auch kurtz vor seinem , desobgem. dieners, abreysen,desKonigsvonFranckreichs bottschafft aida sey ankommen ; was aber derselben wer- bUDg oder verrichtung gewesen seye , davon hat er kei- nen bericht geben konnen.

Es werde auch gesagtdas der von Condé mitt dem Ko- nig ausz Franckreich ein trefifen gethan und ime etlich Tolck solabgeschiagen haben, und das die sache zwischen hochstermelten Konig und dem v. Condé in gutlicher tractation stehe. Obbemelter Bergischer diener bericht auch ferner dasz er under wegen nackendt auszgezogen und ime etliche brieve, so er bey sich gehabtt, seyen ge- nomraen worden.

Nebenn dieszem soll E. F. G. auch ich ferner underthe- nigst nicht verhaltten das vor zweien tagen meiner die- ner einer von Brûszel (daselbst er seiner aigener geschefTt halbenzuthun gehabtt) alhie ankonunen , welcher be- richtett das er den eilfften dièses monats von Brûszel auszgeritten , und das bestendiglich dero ortt gesagt wor- den das Duca de Âlba volgendts dinstags ia ermelter stadtt Brûszel ankommen und des Printzen zu Hispanien exequiae oder begengnûsz gehaltten worden^ das auch ermelter von Alba sein kriegsvolck hin und wieder in die stadtt hab vertheylen laszen , und das die persecutiones und yenrolgungen in den Niederlanden ja so geschwin- de lUdd hefTtig, als sie vormals ye geweseti , sein soUen, das manauch in den Niederlanden weder wenig noch viel

iMti wAakKkbUlwodfédaBtàaï

Ûalunt Dillenbei^,cle

n 2!) Decetnbris A<

.68. ^

JuiIAU G H

iVK ZU NaSSAW CATZKSEUIPOCra.

cccxxvn-.

^

Noie rvlaCnv à la position et aux projeta du J Prince d'Orange.

mer.

' Le Prince , d'âpre les coiueiU de GenlU rt dot mlm »

lin numcrui plurimam est ouclus ststim ubi vencrunt in dilio- 1 Régis Galliac, et lougi; plures ad eiioi numerura accrajù-

1 non eral ttubium , quin bona pars btîus Normandia, quK

p. 93. La résistance des troupes Allemandes fit éranoDir ce

[vojet. « Sic tôt» illa spea de Hormannia abiit i

ditione (nt inultt existimant) (juonuidam praefeGtomm ,qwi»-

1^1 pecuoii dicebantur corruplî, ^ /. Ce fut à Bar-4«-DM qu'eurent lieu les nëgociatioDS , auxquelles cette piica ae nf- porle. Dum ad opidum Bar le Duc recréât mîlilein OiiuipM,

Itek Galliae venii CatbalauDam , non nniltum siptin nâittbiii, » al ad OnngiuDi legtlos mittit, per qnw comttn wt ifciHtw*

eum ab instituts aocietate cum Condaeo, promisaû dMavtis > millibus coronatorum ad numerandum stipendia millti, etntfl-

tutione principatus Oraogiensis et aliorum praedioruin qnM » habuit in Regno GalliBe. Jl /. p. 94-

Cette Note , ainsi que la lettre précédente , est adfcaiée à <{■({• quiB Prince AUennud; peUt-étM L l'Electeor daSUe*, fttétt^^H a'oèl goèrt fnoW l'aipédiden.

~ 3tl

JHmud^eiir fie Prince d*Orai)ge» » eoroyé la fieignat^de 1868 Qomiaillon avec lettres de créance k Messieurs FElecteur Pallatin, Duc de Deux-Ponts, et Landgrave, ayec< copie de ceiqae iuy «a esté proposé de la part de Monseig, ie Ma- «éthal de Cossé par ung Secrétaire , nomméiFayelles, et dhpttis de la part du Roy. par ung gentilhomme Alemant , il0lA«éSohonberg(i), ensemble les réponses qu il lenna

Le dict iCknrmaillon est tombé malade et -a donné'sa créance au Seigneur de Clermont , qui est telle :

Que le dict Seigneur Prince a résolu de servir à la gloire de Dieu en France , puis qu'il n'a pieu à Dieu de bénir son laLeure au'Bays^Bas^: auquel il n'a trouvé ayde ny faveur de personne, comme Monsieur le Conte Jean •oUifrère peu avoir asseuré àvo£ Excellences.,. et ce en iHendaot que Dieu donne queLjue aultre moyen cy après df^hever sa première entreprise.

/«ILretiendra 600a chevalx , et licenciera le reste de son mtméei mesmem^ent les gens de pied , qui sont fort mal pour estre nudz, et désire en tout se joindre et accorder avec Monseig' le Duc de Deux-Ponts, auquel il prie se fournir de moulins, d aultant qu'à faulte d'en avoir assez, son armée a heu grand disette de farine.

JLe dict Seig' Prince n'a receu aulcun deniers de ceulx qael'iMijluy avoit accordé , sinon la part de Moaseig' l'E- lecteur Palatin, ' qu'il est maintenant tellement presse que,

àVn'est secoiiru d'argent , sera contrainct licentier son: ar-

_ ' "

t,(l)ScAomberifé LeMaréchal Gaspard de Schomberg qui /.«urtout

aimi 'Oonme négociateur eu. Alleinagne , rendit de .graods a«nîces

àCtorUiJX , Henr^ Ul y el Henri lY .

' On eUksoÊÊêfemlmtdn ensorte.

^ ftioc Ja CoiM de SnniMWg , a >«« «t-M iqrfil' «iftM

deMigcML

- D^nûk pntMMnx dn Sci^ ConaaSbà W JtelMf nrion-* ■Mndtf par ong wddii ^ avait cirfiàto444'» qa'îl lojieA^dÉ toBt afaewaia àa àatr'^iiaûndÊmà pro^tànent, et ^lls wijiyBniMnt ■MlBàdaâjWpMf' naiir l'Electeur Piltttn les avaBcer , «m da moàtt fM^W Jontfl ta wAouTMBoitwirlei Je«iéÉai«OBtwr.îlt i.I

' . '.■■ , •:■• !■ .l'f al» •i'û\'-\

t N" CCCXXTIf'.

Ifote relative aux négociations du Prince d Orange ''■' avec le Maréchal de Cassé. (Sommaire des propos qoe le S' de Favelles a faict entendre i Moaseîg' le Prin- '" ce d'Orenges de la part de Mods' le M*' de Cossé, lequel ' sommaire le (litSeigTrincehademandéau dit de Telles par escript.^

\* Lea DonTelles relatires aux toccb ia Dnc d'Anjon toiat ponr la moiiu fort exagérée* , aGo de faire déiiitfr le Priaei 4f Mi projets. Ce moyen ne réussit point; il n'était pas aisé de traa- per le Prince de la sorte , et d'ailleurs il fui averti. Hais l'ofartfaiH tîon des soldats Allemands fat plus efficace. Dimiiais ils qri

> ibin Tolaerunt, . . , constituit magnis itinerifaos pv Bui|bb diam ad Coodacum cootendere ; quod cum suis miUtîbas pnfo-

> snisset, espertus est eos longe msgii coDtnmacES qnaia mub; . quare . . coactns est eos nolras *alens in Germaniam radoese.

Longuet , ad Camer. p. 94. Le Roi de France étoit < ' obtwir, eoMfietn.

Onngfas Rcelere suoram toililnmcoactoscst pcdfre En i56d> iam, qui, si vel laaium simulassent sein interiorem Gai- Décembre Bam pcDetrare telle , potiiissenl ad quasciioque loluissent con- diiîooei pacb ailigere Regem , i)tii plaoe erat imparalus , nec ^tuit tperare auiilîum a fratre Andegaveosî , qui vix potest tïmlïnov impressioues Condaeî. Ep, sfcr. L 83. 'X^Duc d'Anjou, plus tard, HtMiri HI, éloil le ravorî de aa \re , Catherine de Médicis , qui peut-'tre coniploic plu» stir ton tvoacment que sur celui de Charles IX. Let Papistei fondaient Ir lui de grandes espérances. Gard. Lotharingicus el ejui mi- BÎstri omnia io aula pro arbitrio administrant, et ut babeaut «tj as no mi ne et BUctoritataabulaDlur, suae factioni praefece. ^rniit DuGcm Andegarensem , cui perpetno adsunt aliquot viri ktaililar«*ex eorum numéro qui in postremo hoc bello maiine insanicrunt ; ita ut jam plus posse videatur in Gallia quam îpse Itex. Lanpiet, Ep. tecr. I. 67. En lui confiant le coramaa- deaent de l'année, on lui donna , dit M' AnciUoa, Taileau tr Révol, pol,\l-f- ^^S. (, le maréchal de Tavaanes , qui pr^ tyara *e» victoires et lui arrangea sca triomphes.

UoDscigneur , Mons' )e Maréchal de Cossé reconi' ■ndelrts affectueusement en Tostre bonne grâce. Il avoît lépaté Mons' de Rubeniple ' , Clievalîerde l'ordre du Roy n maître et cappiloine de cinquante hommes d'armes ses ordonnances, et moy avec luy, vers luy , mais à fbccisîon d'unecoliquequ'aenledictS'deRubemplepar Uaestéconstrainct s'en retourner. Cependant le %S Marécbala trouvé bon que Je continuasse le voyage or Bcherer la négotiation, comme il vous plaira veoir par i lettre de créance \ qui est que , le dict Maréchal ayant !u que TOUS avec vostre armée estiez entré dans le pays Picardie dont à présant il a charge , il double que tous MûUeK entreprendre chose contre l'ectat du dict S' mon

aàÊJÊmmtémÊÊÊÊÊÊftéttii i ilijiiiM) i iiilHi <n

rêchal désire scavoir quelle est en vostre endroîct ToStre , intention , laquelle touttesfois lors qu'il me dépescha il ne pouvoit avoir que bonne et syncère, d'autant que , TOstre dit armée n'estoit encores entrée dansle dict.pays de Picardie , mais à p lésant qu'alleyestet que je Yay veu faire dégast , comme de faire brusler des moulina, granges, sacoaiger les Subjects et vivre avec tout le désordre et discrétion sur eulx, sans plusieurs auttres insolences et meurtres, je croj qu'à présent il ne la peult plus avoir telle , et que seray bien advoué de lui et spécialement du Roy mon dit maître, de vous en faire toute la plus grande plaincte que je pourrayetvoua en demander ta raison ; da- vantage le dit S' Maréchal opinion que vous neserexsi té- méraire quede vous déclairer ennemy d'un si puissant Roj, qui est le maître de mon maître, joinct que vous n'en avei nulle occasion, et vous estime tant que vous ne vous lais- serez persuader, à l'appétit d'aulcuns gentilzbommes qui sont en vostre trouppe, de rompre avec ung tel Roy, aswi cognea de toute le ' C3irestienté et-approaW de toa#4M Princes et PoteutaU Chrestiens, et quant bien vous^aip trcprendrez, il vous estime Pnnce si gén«Mux et de tijaom- ne nature qucToua ne tardrex plus à descouvrir TOMveJil- te mauvaise intention, ù telle elle- est i l'endroit -d^ Roy quia moyen, etde vous reslablir, et d'««gBiaatervM gFMMleurs, et au oontiaire de les abaisaer contre-MM ceulx qui te jugeront d'entreprendre cboe^tant petit iqft die, au préjudice de son état, etqu'il vous pri»croÏBe,fue Monseig' le Duc d'Anjou, frère du Roy, n'est poisc «mb* pesdw avec Mens' le Prince de -Gondé jqu'il- n'a^ èà»- toU la raison de lay, affiai^uevoua ne lEuâez aulcun w-

316 ~

tatny appuydeses forces, comme vous entendrez en peu i568» de jours ; car c'est chose toute asseurëe que mon dit S^ le Déoembrs» Duc a contrainct la trouppe du dit S^ Prince de Gondë recuéiller et repasser la riyièrede Vienne y qu'ils aroyént passé auprès de Chastellennult à leur grande haste «i confusion , tellement qu'il est maintenant aisé à jv- ger 'que la trouppe du dit S>- Prince de Gondé est'ao- cuiée vers la Rochelle , attendu les forces grandes '^lie Monseig' le Duc ha, qui sont en nombre de 6000 ehe* Taux et de aS à 3oooo hommes de pied et de aS grosses pièces d'artillerie, sans aultres forces qu'il attend encores de Prouvence , que conduict Mons' le Conte de Tendes. Je ne vous parle point de 6000 Suisses qui ont esté nouvelle- ment levez et qui sont maintenant près de Paris, de 8000 reistres qui sont maintenant en France , que conduict M' d'Aumalle , ny de 3 à 4ooo chevaux lanciers qui sont près du Roy soubz les charges de M'* le Maréchal de Montmorency , de Vieilleville, de Cossé et d'Ânville, que ronsça3rt assez cstre les dits S^demeiurez près du Roy avec grande quantité d'infanterie ; et quant est de l'armée de Mons' le Duc d'AIve, vous congnoissez combien elle est k nostre devoyr, pour la faire acheminer la part que vouidrions, qui sont [forcarrestieres] près le Roy. De vostre armée je ne vous en diray davantaige que ce t[ue vous , Monseig' , en cognoissez , de la nécessité en laquelle ^Ue est et l'effect qu'elle a faict au Pais-Bas. Mais quant vos- tre volonté seroit de vous maintenir bon serviteur du Roy, mon dit maître, et que vous luy requériez seulement passaige pour vpus, avec vostre ditte trouppe, retirer en Alemaigne , il seroit content le vous accorder avec toute la seureté que se peult donner^ à la charge de n'entre-

316

, prendre jamais cbose contre son estât , ny subjects , et . quant et quant <le tous faire dresser estappes pour jecter voMre dit armée hors de nécessité , pour la pitié qu'il en a. Et ce faissant vous acquérez sa bonne grâce et amityé. Faict au camp de mon dit S' le Prince à Siry' , entre S, Quentin et la Fère.

Mais est à noter que le dit S' Roy vous accommodera du dit passaige par tel lieu que hoa luy semblera , à coo- dition que passerez seureoient. ^fa

Fatbllbs. ^M

bi.^ilw'i' .:.■■■}•:. ■! \ r- _ ' -. '■■- '*■-- '■■y, .••■jnùitf»i'>,-'' ' -'■'■'S*'

LePrisca

se trouvoi

an commencement de

i569 dans dr-

oonslancea exlrÉmemcot pénibles, o

Orangiu

splaneperi

t. ?ioa

solum deseritur a suL

I5i maaimu

uabû

>. periciilum

impcnclGt

naro minilB

,ur ae jugula.u^ i

psumel

[loitentlpvn

statures Nassaviensein Ce

mitalum

. Langtiet

o^O

mer. p. loi.

Ayant rëussi à retenir e

viroD d

uzc cents cheTsui,

il rfaoluide

se joindre

BU Duc de Deux-PonU

quiraisoitd

^^t^

prfpanlift pour Tenir bu Mcoura du Prince de CcMid^ La !■<• d'OuoiiTÎlle amena au Prince d'Orange 3ooo piétons Tnmfk et 5oo à 600 chevaux. Long, , Ep. seer. L 83. Eu i568 b manque d'argent , ayant empCché le Prince et son frère Loaii d'agir «imaltanément , BToit fait échouer l'une et l'antre np^ dition ; en t569 la ntéroe cause raîllit avoir le même réfultaL Im délab forcés dn Dno amenèrent peut-être la défaite dvlana^ et rendirent la situation du Prince d'Orange en Lomlna cri- tique. ■ Si urbea et principes qui sunt ultra Rhenum jnn^

sent Bipontinum aliqua pecuniolâ , dndum instruxîaaet •■m

exercitum et forte Condseus non periisseL > Long, ad Carnet. io5.' Vereor ne ipsi Orangio idem accidat qood anperMre ta-

itate ejni fratri accidit in Frisia. > B^n. *eer, L 81. Ln Dm

w 317

iUot enGn arrivé , on marciia vers le sud-ouest de h France. Il ;r 56g.

plus i «spércr des taleals milîlaires du Prince que deceux du Attî!

One Laagiir! écrit: Orangius conttituit adjungcrese Biponlino,

> iU ut ipK et Galli qui cuui ipso sunt , efficiaDl prirnam aciem

Bipontini exercitus, qui quanlus sil Imperalor tibi uon est ig-

txMum. Âd Cainer. p. ^5. Et quelques semninea Bprca. Ipse

'h Biponttnui didïrit experientia ae ignarare id quod exisdmabat

Uitca se tcîre , oiniirum artem regendi exercitum , qiiire audio

enm conslituîsse redire domum et prxficere suis copiis Priaci-

pwn Oringiura , qui est rei militam perilior. Ep. secr. I. 98.

Xe Duc romirut, après avoir nommé pour le remplacer Wolrad

^mtede Manirell.

LETTRE CCCXXVni.

Jean Baert au Prince (F Orange. Il l'exfiorle à se garder des embûches du Duc d/ilbe. Nouvelles des Pays-Bas.

"J' Ce Jean Baert , que ce Dom soit véritable ou supposé , aura

Brobablement to'it le litTet dont parle le ProFeaseur van (appelle

in* MS Bijdragfn toi de Grsch. d, Ntderlantiea , p. 3 1 a. Corte

vrrmanin^hr aen aile Chriflenen opt itinnissc a/t aihii, met groo-

1er ivrtethrit If werrte geslelt teghen Reer A. van Siraekn. Anno

-■ l56g. De schrijver heert zij'nen nnnm vcrborgen gebouden , doch

ticb le kennen gegcven als iemaud , die om bet woord Godi uît

a het Vaderland gcbaniien was. >

: 16 mars avoîl eu lieu le combat de Jarnac. Condé y périt. XiC bras eu échaq>e et la jambe cassée , afTroutant une mort cei^ , Qu'on sonne la rharge 1 dit-il , « le péril est doux pour » Cbrbt et le pajs.

Monseigneur , en toute humilité supplie estre recora- Bundé en la bénigne grâce de Tosire Excell".

MoRsctgaeur , la (idélitè et affection que je doibs avoir h tout ce que concerne le service de vostre Ezcell. me

Ij^M^ falct en hasle dépêcher à tfxlle la présente poar incoati- ^■t nent l'advertir comme au jour d'hier quelques ungs, soigneiiK pour la personne d'icclle, me sont venu déclarer (comme ih sçavoient le zèle dont je luj serve et quej'ad- vertys souvent à vostre Ëxcell. des occuireRces), qullz «i- loieDt seuremeat et de bien bon lieu asseurez , que quel- ' que S' de cette ville (lequel ilz m'ont nommé , souhi promesse que ne le con6eroys aux lettres pour le dangier, mais si j'avois cifre, le ferois), ayant esté mandé au Pays- Bas par ung grand personnaige d'irelluy , mesmes ung chevalier de l'ordre, ce que j'adjouxte en conGd en ce (le- quel ilz m'ont nommé, soubz serment que ne revéleroji son nom, pour ne luy importer moins que la vie s'il fust 6çeu du Tyran), y at entendu delà bouche du mesme personnaige , qu'il estât esraerveillé comment le Ducq avoit tant sçeu galgnerchez ceulx qui conversoientàren- tour de vostrc Excell, qu'ioelle ne disoit, faisoit ou se trouvoit en riens qu'il n'en avoit des adverlences , et que partant il désiroitbien que vostre Excell,, ensambleMon- aeigneur le Conte Louys (dont il baise humblement le* mains) y prinssent plus grande garde, afiq, que leurs àe»- seingset eatrepnnses fussent plus secrètes, et surtout que l'ung et l'aultre eusse soigneuse sollicitude de sa penwnw et gardasse bien à qui se fioit et se trouvoit, car posû- blequeleDucqtraictoit et avoit traicté pour faire ung mau- vais tour à l'ung et à l'aultre pour les faire dépêcher par qud- que coup ou autrement, ce que Dieu par Sa grèce ne po^ mectra , ains conservera ses fîdelz ministres qui travaillent pour Sa gloire , nonobstant toutes embûches. Moy néant- moings , pour l'acquit de mon debroir , n'ay vohi ^ller d'en advertir rostre ExcelL , ores que dès longtemp» s^

IesCrahisonscIuT^ran,af£nqueau9oingffCcoti9tiitn^ pais- se aiiiciuxter oe que trouvera convenir. Par le foiirler de Monseig' le Conte van den Btrch, ay envoyi- à vostre Escell. la sentence de Stralen, ensemble requis advisdt^ ce que on enpourroit faire ;néantnioings, pour ce que la responce pourroit tanler et que à lad vanche ment de la cause pourroyt servir que à tous et signamment aux Princes JAlleniaîgne fussent au plus tost reinonstré le but de !■• oppressions , ensemble le succès des affaires du pays, H^ecq la justification des subjects , aussy de vostre £x- cell. et autres y nommés , ay , par conseil , mis main à l'oeuTre pour le tout publier briefemenl et espère que de brïef se pourra trouver imprimé en Francbois ; estant Ucheré l'envoyeray. Je suis délibéré de le faire aussy en ^btÏD , Alleman , et Thloys ' (affîn qu'il soit manifeste en Hpis pays) si je puis trouver emprunté tant d'argent , car Puni poverté sont lellz despens impossibles. Si la justifi- ^ttion de Mons^ l'Admirai peult estre divulgée , il n'eust est^ besoing, mais icclte attend le com m en dément de vostre Excell. Plusieurs me pressent pour rimprimerie de rhistoyre et succès de la religion au Pays-Bas , mais com- pen'ay l'argent pour le débourser, fault que contre mon ^lelaisse, si Hultre ne ledesbourse. A tant. Monseigneur, ieà Dieu conserver et prospérer vostre Excell" , comme «15 les bons désirent. En baste , ce 19 d'apvril iSÔg. de vostre Excell" plus que très humble et très obéissant serviteur à jamais , Hahs Baut. A HoDMignear Alnnaeif^ncur le

d'Orange , Conte Hp Nassau Ftc.

AiriL

■^ll^ L«9a juin)* jonction lefit avec les tronpes de l'Amiral, IprèiU itnIL pi*'^^ ^^ la Charité. Ainii s'accomplit une enlreprîac iloiit la réussite Sïoit paru , incme à Coligny , presque impossible fta JVbur , Dîl- coufj, p. 967), et dont le Prince n'avoit pas ignoiii les nom- breuse» difficuUéi. » J'ai souïenl oui dire , . écril Je la Xcae . 1. 1. p. 967 ," à Monsieur le Prince d'Orange qu'il s'eibahissnil comoM

en un si long et difficile cbeniln , les Calliali']ae3 n'avoyent seen

> choisir une occasion favorable pour eus , et que qurliiuefoii on

leur en avoit offert de bell^d , à cause de l'embarrauenical do

'- Vcn OBtte 4poqu «at Uen la cODTciuiîaa ^m Miwfimmn§' ^ort^dsmM Jb^Mrv« CCapiLàrang. p. 173;; kM<M4ttW b M—liBWl BfMirt— cheji Mtoy . . . «— tpTû -«WJMI tmim

ou toM, aj à MivMoa, iioiip« «MMidaJHftMMVW 9 «bMbiB , Bj DM ritn «u>4« ; juxiMi ta , pfv mnéiw 4lt «^

nitnn Mol patitml, pour l'amaar d^ aïojr . . . . .. J^«atoilka

iiraiMMioiisiMBpalè MsMd'Oruicir M,nMdl<«|U«M

i Aa. -f« latRKinT' on fort (nad p«noaiM^ kMa«(fi^''ti^ljjii

'dfaataroltUwdatoalMcbaMai H WcBtrMM «KpM<;MM

da fOil anaii > at « doBaoit k oonlpa à.U faota ^Ét^M .«t MB » <trrtgawyiir«l»owB*d*B><aqrta«Dl; ntiaO dlt^tnatâv

rtfteroit pas en si beau chemin et qu'il re*olerail bien-toM. H

ATOit une fort belle façou et eatoil d'une fort belle tatUb Le

> Comte Louis son frère l'avoit plut petite, n Le Prince te trotm aoMi an combat de Roche l'Abeille , il cnmmandoit h oatfi de bataille aTee le Comte de la Rocbefoacaald.

LETTRE CCCXXIX.

Le Comte de Megea eut Conseiller etAssonville. Il M'in- forme des intentions du Duc d'Elbe à ton égard.

\* Cette lettre ett aoe preave péremptoira qne le Gxnle se fi-

iRie plusiears hbloricns le rapportent, ea i56&. H mut-

ntl«7 jaav. iS^i, Vigliiis écrit le ag jouv, « t;omilis Megaai Gu-

' " 'i FrUlac luortem nostralcs onincs valde iloletil. * £p. ad

Bopp. 61 3. Le Comle avoii priï pari aux mesures contre le

Ëardinal. Let cbevalkn e^tablirent une alliance avcrq sonnent

il très atroict , prenam pour un signal certain nombre de flèches

liées cE trousïAcs ensemble, qu'ilz porlnient eux iliesined et leurs

allîei .... Et furent de celle conrédératioa ... le Comte de

Mf^hem. a liupptr , Mémor. p. 35. Déjà la venue du Duc

f Atbc le bruit avoit couru que tous ceux (]ui en avolent élé,

nroïent punU. > Der Herzog von Alba iioll betoich habcn slleo

fe denjenïg«n sa die pfcil gerùlirt itnd die supplicarion der Edellea-

» tbe guett gefunden haben , nach leib und gacl zu trachten ; da-

gegea sic nichls hplfrcn soll , sie haben revociri oder nil. Dar-

umb ilehelder ait Graf Peter Ernst vod Mnnsfell und der GrafT

von Meghen in glcichen geferden, ob sîe schon nocb nit einto-

gen seiol» l'NnmtlIes ila gitrpt. i5(J7. M.S.). Mais la crainte

dai CoroXo mâuic en 1363, malgré les jcrvicei qu'il avoit rendus

i* lors , C4nictéri:it encore bien plus forlemeDl le régime impi-

du bnc.

Mons' le Consillier. J'ay receupt la vostre Ju iS' de ce mojs , et puisque le Duc ne sceîct aultre chose de ce que tçtrés, je n'en firay, suiraot vostre advis, pour quelque tamps ancnre nul sutiihlant. Sy vous srnves pur manier (I« discours snoqueiel ' , ou de det Rio, ou Hesse(i),s'il pans- sent faire crime de lèse Mai* de avoir esté de l'oppinion d'escripreo* Boy pour le partemant du Cardinal et oussy davoir pourlé la [limevvlirj quil sont niys aux cherges de Hoos' iI'Egmont , vous raie feries plaisir de m un advyser. Quant re que mcscripvcca qu'il fatilt inlerprelereii bonne

- (l) Hrite. h. Del Uiu , Fisi:al de Bourgogne «1 J. Heucli , uiti- MUler a Gand , étoieni nuimbres du conseil des Troubles.

1569.

ëSfy HOTte ve que Mona' ée Nayrcnrmes passast avecque le *iW*'k S' que scaves, yl me samble qu'il est dousteus; car sy Tinlention estoit bonne, yl jne saiti Me qu'il eust respon- du quelque chose. Enfin il s'en fault rcincctre à cequien cstisy les François isson este baluspourla seconde foys,i! aviontassezdecoleur pour faire la pays '.le vousprie quant aurecs quelque chose qui mérite, de m'en vouloir faire part , et mander à mon consitîrge qu'il m'envoie ung mesa- gier exprès. Il n'y ast que ung jour ou deus que je suis esté vers l'évecque de Munster et il m'et oussj venu Toc^, nùs )e u'«7 loeu aultn .dioM wiMwJl^;<K .MM que tout M' coy oo Alemayienie^-A tint -M» lOTOim^ ânr^ dtfInflntKm cedrt en vostraliomM pAlMi'lM^lr- iienitceafiâejujIlot'A'iSâ^. ' ï* ' ' .

Vos&e'bim bon et piBoBt IBUff ^^A"FiM M Bannrt.

AMaMiardo ÛMuflliCT da u Hwi à Bmxellea.

Le si«se de Poitien , que Colign; fat coDlniDt de low, dst du 35 Juillet jusqu'au 7 septembre. Le Prince t'y trouTm. Le bnit courut qu'il s'étoit rendu de la Rochelle en Angleterre ; fa^Mrf, JSp. tecr.l 109.

Vera la fin de septembre il donna une belle preuTe de coonfe rt de dévouement. Il travena la France , Mgané en pajaan , ane cinq compagnoiit pour aller négocier des teconn en AU<m|>i. On n'avoît presque osé le luy proposer. Is raed geplaefi of àe

Hcere Prince in Duitsland soude gaen om emige pOU Mod-

dmftige saken die doen voar h&ndeo vraron ; vmt dn olHnl*

N* CCCXXIXV

Nouvelles relatives a la bataille de Moricontour.

",* Peu de jours après le dépari du Prince, eut lieu la baUÎIle de H-iDconlour. Les Comtes Louis cl Henri de Nassau itoieut nslis à t'armée ; le dernier avoil interrompu ses étudet pour u Joindre à l'expéditiun. Priucipis Orangii fralcr iDiuiniiis natu , « adoIcMcalulus octodecim aiit Dovemilecin) auDorum , quem dan- a lem operam lileris Argeulorati fralres secum abduieruot. * ■Languet , £p. sccr. I. 117. Les Proleslants furent eoioplèlement 'dtfaiU; ce désastre doLl être allribué «urloul à la mutinerie dea A.I- No* lansquenets dirent qu'ils ne Toulo)'ent marcha-, leur bailloit argeiiL Un quart d'heure après cinq cor- « nettes de Reilres en dirent autant. » De la floue , Disc. p. 987. Xie Comte Loui» se distingua selon sa coutume. Se firent deux ou trois grosses charges et recharges de quinze cens ou deux mille chevaux a U fois ... , et le Comte Ludovic et le Comte Wfilnd de Manafeld *e porièreut bien. /. /. p. g83. Jl cit

t^S^ vrai qu'un moment il paroit s'être trop livré à t'iin])étnoslU il« \ courage. « L'Amiral , (I. L p. g88) manda au Comte Ludo- â noalre balaille, qu'il se renforçast de Iroa e qu'il fît ; mais lui mesme les amem , et au mesme

temps se commença le combat , il demeura obligé. De erà ' R'eruuytil que le dit corps fut sans conducteur, u Mais ce fut en- core Ini qui sauva les débris de l'armée. ■< Le Comte Ludovic fut •■ ailvvi eDTJron une lieue , lequel fît une très belle retraite a<K

trois mille chevaux en un corps , et n'y esloitM. l'Admirai, pour B ce qu'il avoil esté blessé au commencement. /. /. Apr«s c* désastre a le corps des Heltres , qui esioit encores de Irtiis aâU f chcïaux, donnoit répulolion à l'armée. ■> /. /■ p. looi.

Durant ki nmif moi* qui l'écoulèrent dqmii U bataBk dslfo» oontonr jntqu'à U pais de St Gcmiain ^ l'aimée de* HagMMOli , I, l.f. looo , * fit pria de trois cent liewa tcNiiBojHt afmàk

Royaume de France. Le Comte Lonii partagea toHMi en f at^ea , tooa eea daa|;ir«> I/amés s'eftut tppeoàtéa àm U»-

ne, il paaaa avec partie des fomet de l'armé» poara«NAr

> qndquea placea. » 1.1, p., 100^ Aroccaiios d'ona wjj^hij|a vk dangerHue de Coligny , de k Noue (/. L p. 1004) lait iHMhn anivaDta: * Ajant perdn le gond, sur lequel U porte aetaMil,

Balaiateent en enat-onpcH trouver on twnMable. Il ert •iim§ fai

> M. le Comte Ludovic esloit un brave Chef et bien ealimdda

François : mais pourtant n'avoit-il pas acquis raulhorité de l'io- trc , ne son expérience. Toutefois il résulte de ceci que le Coid- te Louis éioit le seul auquel on put songer pour remplacer CoIïcdt: celui-ci avoit 5i , le Comte 3t ans.

.... Du costédes rebelles, toute leurarûllerie en Dombre de douze pièces n esté prise , entre lesquelles estojcot quatre canons, qii'ilz avoicnt gaignés à Lusiguan.

Tout leur bagaige et charîotz des reittrei gaignés , toute leur infanterie , tant des Françoys qu'Allemans , deûàica et raorts , estant estimé le nombre des moits de guttone

325

4 quinze mil j toutes leurs enseignez prisez. Quant à leur 1 569. cinralerie,ilz ont perduez toutes leurs cornettes , et y a de Octobre, mil à douze cens chevaulx de leurs morts sur la place. Le ContedeMansfelt,coroneldeleursreittrez,y est roort(i); les aultres ne sont encores recognuz parmy leurs morts, •oyrant toujours les nostres la yictoire sans encores se estre amusés à les recoignoistre , mais bîentost on en en- Toyera une rolle , n'ayant esté prins quasi point de leurs prisonniers pour avoir esté touts tuez la pliispart , et les aultres François s en estans enfuys et ayant laissé massa- crer leurs gens de pied et leurs reistres. Le Sr d* Acier et de la Noue sont prisonniers. Quand à Theure de leur prin- se , on reprochoit que leur admirai en estoyt enf uy com- me de coustume , ledit la Noue respond que non, et qu'il asseure que quand il fust prins , l'admirai avoyt esté bles- sé (2) d'ung coup de pistolade au travers du corps près de luy , et ne pense pas qu*i soit allé à cent pas sans mou-

(1) mort. Celle nouvelle étoil fausse.

(a) blessé. Le même de la Noue écril: « Quand Bf. l'Amiral a manié » les armes , il a fait conoistrc qu'il estoit très entendu , auUnt que Capitaine de son temps, et s'est tousjours exposé courageusement > aux périb. Aux adversitez on l'a remarqué plein de magnanimité » et d'invention pour en sortir. »» /. /. p. 1009. Voici, dans une anec- dote extrêmement touchante, le secret de sa constance et de sa force. « Comme on portoit l'Amiral » , qui peu de mois auparavant avoit perdu son frère bien-aimé d'Andelot , » dans une litière , i'Ëstran- ge» vieux gentilhomme et de ses principaux conseillers, cheminant w en même équipage et blessé , fait avancer sa litière au front de m l'antre , et puis , passant la tête à la portière , regarde fixement » aoD chef , se sépare la larme à l'oeil avec ces paroles : Si est-ce » que Dieu est très doux ... Ce grand capitaine a confessé à ses » privés que ce petit mot d'ami Tavoit relevé. » UJubigné.

.3SQ

,$Mg» rir. Tonleifins on ne aotii enoores gaeenin^êfÊHMi

OitahM. feulement dbBDë Uer la bettaille et s'en poinîiiÉI Im*

tûitentefidjreieperdcalaritës. Nesepesk ovbiier'fnèà

Jft darge qne/fiostiûcte estoyt Mons' le l^mt£Émjim\

il fiM porté par terre et ftttt releiré par lIoniR fellM^ ^ YiUat^ nMÔateuait admirai de Flanêre I ^ pM

eeenjer nommé Yinœ^ et n'est point orejdilo jenane Prince 6a est porté TaîUamment. f»r«

l le Prisée d*Orange estojt partj trou joof

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Le Prince à ta Prfncesse nT Orange. // luirappejte ^

ses depoùrs.

\* Lettre touchante et remarquable , surtout aussi par le too de bonté et de douceur du Prince envers une é|K>use doutThumeur

riâtre et les écarts faisoient son tourment. Au commencement de 1 569 elle s*étoit rendue auprès de lui à Spires, ainsi qu'il paroit par un pas- sage intéressant de Languet. « lUustrissima princeps Orangii uxor bcri » hincdiscessit a marito evocata Spiram. Solita est me interdnm ad » sevocare, et mecum conferre de pluribus rébus , etomBtDocnt » persuasum me posse ipsi praedicere istorum motunm eveDlam.., » Miratus sum autem ejus iogenium et magnitudinem animi, Ex-

> postulabat semper mecum quod non saepius ad eam acoedi » quod ideo intermittebam , quia videbam ipsam impleri ab

> tatoribus inanissimis spebus , quas nolebam meo suffragio appris » bare , nec etiam ipsi adimere cum sit Ticina partuL » Ep. ei Corner, p. 99.

i~ M.i femme, j'ay veu par voz lettres et entendu par nos- i56g. are secrétaire la cause et raison qui vous ont nieu que Notetnl •'estes ce coup venu me trouver, lesquels raisons cer- tes ne treuveaulcuncment suffisantes au regart du. debvoir W obligation que une femme Joibt à son mari, en <.-as qn'elle luy porte aulcune affection; car de dire que aves promis de vous janimais trouver en i;e pais , yl fauU con- ■idérer que devant cela vous avez promis devant Dieu et flou Eglise de abandonner touttes choses du monde pour ntivre vostre mari , ce qui me semble vous debvroit estre ^us au coeur que ions autres minutées' et frivoles' , si mlcunement pensés satisfaire à vostre obligation et dcb- ■oir. Je ne dis cessi pour vous voloir persuader de venir Imî, car puisqu'il vous est tant contrair, leremésàvous, puis pour vous ramentevoir de vostre obligation selon ^ne suis tenu de faire , tant par le' commandement de Dieu !^e pour l'amitié que je vous porte , affin que demain ou ^rès advicoge ce qui peult, je sois satisfaict à ma con- ■àencede vous avoir remonstré ce que devant Dieu et le Vionde estes o|;ligé^ mcsmement plus en ce tems que en •ng aultre, je suis en ce perplexités, comme vous jBesmes scavez, il n'y at chose en ce monde qui donn« l^sde consolation que de se voir consolez par sa femme M veoir que avecque pacience elle démonsire vouloir Aafirir la croix que le Tout-puissant amvoie â son mari , aesmes quand c'est pour choses il a pensé avancer la ]|itoire de Dieu et pourchasser la liberté de sa patrie. Il y après ung aultre cause, qu'il y avoit tant des affaires |NMir communiquer avecque vous , lesquelx ne se lessent Mcrire, et d«) despent maintenant ma vie et mon hon-

Mtp afifibies 'jcUsisiiim^ «d^iiT)H>B! 'mffétà^sm^fi0^Êt9lf)hiiif ^^) ^èlftiiibiu^ènipcirteJ ^ vww feu >hiii^biji%n|i |ijph >||

tmur iî^imicfikt 4é^iiaiit«ie BUBidfa»^i|og

SttfiDiitip'fdtt^niâUeat^dâ teiH : mcp plus^ipnBiy

icst, ^lomè mollit fiôHirf pouc limkéù.f^aamf^

punir fe grant.ënvie'qpw^.j'ay de Vans Tncy

WÊÊS teignedhm et amjs y avquels i^ piplif iieÉÉetoMiieillal

inetfowrersciijHlIéiftàcaitte dagEand lMfMi^^^pM|fi§i

niBjneltinip^l^e'Vimi^lesÉepeiisery^a^

qvtfi ^m^Hoèîiwtfumfi». fenune^ ^ |aktéli^diffi<»h<il|i'Mf

si prosdSe^ Je i^o . aussi Vostre advis «que daller en France et Angleterre; je vouldrois que res de la France fussent en tel estât que nous y puissioat aller seurement, car les affaires des povres Crestiens se? roient en melieur estât que ne sont maintenant, et tous en puis asseurer que , si Dieu par sa miséricorde n'y mest remède , que le povres Chrestiens seront autant afflues et plus que au Pais-Bas. Si le Roy prétend de faire cela à set subjets que ferat-il aux estrangiers ? Par porrez coasi* dérer qu'il y a de penser de se pouvoir retirer là. 11 y a aussi des raisons touchant Angleterre que je ne p«ulx es- crire , mais je vous asseure , quand les aurez entendu^ la

' importe.

àr vous sera passe d'y aller. Or nous afïaires sont en estât qu'il n'est question de se résouidre de vouloir erenuatellieu,niaislaqueslioiiestdc voir l'on nous luldm recepToir, car tant en viles que rrpublîcques je inse qu'ils les penseront plus de deux fois avant que me Rceroir ; comme je pense aussi que la Rbyne d'Angleter* ', Roy de Dennemarck , Roy de Poloni et bien des Prin- sd'Alamaigne feront le mesnie. Je ne parle icy de voua, ats de nioy, à cause que je suis en la mauvaise grâce fe l'Empereur. De cecy et plusieurs aultres choses nous usions peu avoir parte , mesinement quant je vous por- ly veoir , et où, et parque! moyen leplus secret ; car tous tes svlgoeurs et aniys sont de ceste opinion que dores- ■vant , puisque ma venue parderà commence ester noloi- làchssciin, qui je ne arreste en ung lieu, mais aujourd- ■y en une plasse, demain en ung aultre. l'ujs doncques ne plaît â Dieu que je sois en ces misères, vouidrois Foir eu ce bien de vous avoir peu vcoir seulement peu 1 jours: il me semble que eusse esté tant plus content Hiffrir tous les misères que ce bon Dieu m'ast envové imc voudra si-après amToier. Or je me part demain : de Ido retour, ou quant je vous porrei veoir, ne voua peus ir mon honeur rien niamier de certain , car je suis tléli- (re me mestre entre la main du Tout-puissant , afGn qu'il m guide serat Son bon plaisir; ainsi bien je voy qui le tault passer ceste vie en misères et travaille , de quoy lis très content puisqu'il plait ainsi ù Ta ut- puissant , car ! scay que ay Lien mérité pi us grand chastoic ; je he sup- lîe seuleraeut de me faire la grice de pouvoir tout endurer ltiemnienI,CDmmej'ayfaitjusquesàmiiinienant.— Je suis ■s «Îm: iJ'entc'odre pur vosure lettre que vostre affaire

330

jffllj^ que pourchassez maintenant au Pays-Bas est en bonne ternie et que Hovelnians faict bon debvoJr. Vous poiex ester asseuré que vos aOnires n'iront jamnia'is si bien que lesoubaitancoresen beaucoup melieur terme», et que ne me pourroit venir chose plus aggreable que entendre toi* tre contentement. Or je prie le Tout-puissant de vous vo- ' loir illuminer par Son Saint-Esprit et nous tous en ce quîl nous est le plus salutaire, afQn que, venant devant luy au dernier jour du jugement, luy puissions rendre tant meilleur compte de nos actions, le me recommande etc. De Dillenb. , le 1 1 de novembre l'ann 6q.

Voici lecommencemeDt de h lettre, CD Allemand, écrit anvî d* la maÎD du Priace.

Liebe hausfraw. Ich habe ausz eueren brifen vernoni* inen und von unserem Secretarien verstanden , die un» cbcn die curh bewecht haben dns Ir dismals nlt bat woUen zu mirkoranien, wetche ursacbenin warbeit nit kan bei mir erfinden das sie einîger weis genuchsam sein, in aoseunf dergrosseplicbt undgeborsamdie eineebe&nrirera hmi •cbuldich ist, so fem das sie inen Ueb odder ^reni lutt: dan dos Ir wollet sagen das Ir bat zugesacbt hiein dissen landenzukommenjIremûsterstUd) ken das Ir for disser zeit hatt zugesacbt for Gott toi seiner hàlicbe Kirche, ailes in disser veit zu TCrlassa und euerem man nacbfolgen , welcbes mûi waritcb dùnckt soit eucb bilch mehr zu bertzen gehen ixa vtiit geringe und nerrische gedancken , so fer als Ire gedenc^ euere plicht und gewissen genuch zu tbun. Ich sag £■ oitt uif das ich Eucb hie mitt vril oberedden ber zu koB- men , dan dweîl es Euch lo ser gegen lierts iit , ao Md

ich haim j aber îch thu es daritml) , dar ich Eu mitt Euere plictit wil vermanen , me ich dan das tcbuldich bin zu ihun for Gott und umb der lieb die ich zu Euch habe , ulï das wan heutt odder morgen sich étiras mocht zudragen, das ich in meiaein gewissen ^bôcht zufrieden sein das ich Euch des was Ir for Gott Hkid der werlt mir verplioh seit , vermanet habe , und sun- Tterlich niahr in disser zeit aïs in einer andre , dweîl Ir seibst wist in was gefahr und elent ich itzunder bin , wo in dan kaine griisserer trost zu Gnden ist, dan vrun aia man befindt und sieht das seine haiisfraw beweist das tie mitt gednlt ires Iierren creutz, das Gott im hattzu gesc-hickl , gem wil mitt nelfTen dragen , sunderlîch wan es itu darunib konipt , da cr hall gemaint Gottes ehr zu betordren und seines vattersland Ireiheitzu suchen. Es hait damach noch eine andre ursach warum das ich begert bat Euch zu sehen , dan ich hatt grosse sachen mitt Euch m reden , welrhe sich nitt lassen schreiben und wo ahn wÊàr itzunder mein leib und meîne ehr anhenckt; hat BkIi derbalbe gedacht, so fem Ire mir etne freundschafit Vtier lieb bette gedracben , das Euch dièse meine withtige lachen melir zu hertzen sohen gehen dan andre leichtfer- tige sachen , dîc Ir zu hertzen nempt und Euch eînbilt.

LETTRE CCCXXXI.

mPrùtce (tOrange au Comte Jean de /Nassau. Sur Ut levêet pour le Roi de France en Allemagne,

^,* Ce qucle Prince tcrit ici des prtdicuu à ta courdu Doc

l56q. Jêan-Cuillaume de Saxe, est un pxeni pie frappant de Ik dêploralilr i Décembre, aninioaité <les lulbéricm conlre lus calvioiïlea. Ces ilUïeniiou rendnieol. plusieurs Princes A-llemands LDdifTéi'ents ou mrâe con- traires a la eausc des Proteslants en France et dans les Pavs-Bu ; * d'autres elles foumissoient un prétexte assez spécieux pour se lair i l'écart et en repos. i Video eonim qui all(]uii] possunt ia Germi'

nia aniiDOs , aul praeoceupalos esse nescio quibus opinionibiit , K aut itd Iraclos, ut quamvis videaut cl inteiligant suam rem agi ù

Gallia , tamen simulent se iil Doa credere , ne, si de publics hIuIc

ait ipsis cogilandum, lurbetur suave illud otiiim , quo sejan « obicctant. I^nguel, ad Oimrr.p. 171. Vojeï aussi To«n.t p. ai6. L'Allemagne prolcsUnle , nii l'exercice de la réIigioD sem- blait pour toujours assuré , éprouïoit d*jà que le ièl« se n- liche , auisitùl ijue les dangers diminuenl •> Mirum esl , tt» v initio ialius mutaliouis in religionc essent omnia leouissiiiia , tt M rata «s>et autboritas , potcntia, prudenlîa et perilia rei otiliurn » Carolî Imperator'isi lotusque orbii Chrisliaous essct ipsi in ea caiiH >< conjunctus , noa dcfuissc in Oermaniaqui seejus conatibusop- ( poncrenl; jam vero nostros Ita aucli» polentiâ, ut facile adrrr»- 1 rils pares esse poBsînt , e^se plane inoprs consilii et ad quaenl

periculorum simulacra Irepldavc. Turic deuium flebunt , cum n- a peteolur ati ip^îs liona rA'(.li.-sin-:tï(.'a , cl jubcbiintiir appmbart » deixeta Tridentinae Synodi , et forte indigniora ipsis in^cvd)^

tur, » /, /. p. i85. Les Prolestants d'Allemagne eurent plo* Uri lieu de se repentir. Le Landgrave Guillaume de Hesse avoït doae raison , du moins quant au Duc de Soie , d'écrire * son frire , h Landgrave Louis , en 1 S69. Wir ratheu E. L. mit «lien "ncmi ■> dasz Sie unsereaUeri-n Vaters Fuszstapfen fotgen und Mcb bâua

und wachen , dasz Sie ibren PfaffeD tirb oicbt Us««d eof do u Kopr steigca , aucli ihuen nicht zulasaen dasz sie j n judicm miHriù

rebas virl Gei'ànkes , Scbreibens nnd Dispntirens roachlen ;dM

Bonst wird E. L. bpgegnen von den olioiii a armgaMibiu mf^ > nih , was ilio Herzog Jofaann Wilbelm in Saxen und des Pbb-

grafen in der Pfali begegnet. > De même, lonqoe pliuiaMn Prin- ces eurent résolu de publi«-une exbortationaux AJleaMBda,afa

- qu'ils ne prissent point service contre leurs cnrelif i<mour«* , la

333

L— dgotc ioftisU sar U nécessîté de rébabUitar le tenooe si décrié tS6g» de Calirioisme 9 beaacoap de luthériens croyant pouToîr librement prendre les armes contre les caWioistes. « L. Wilhelm willigte un- » 1er der Bedingung ein , dasz zugleich das Yolk ûber die wabre

Bedeatung des Ton den Pradikanten Terfluchten Calvinismus be»-

lehrl werde. » On trouve ces particularités dans le premier volume de PHittoîre moderne de Hesse fNeuere GeseAichte i'on Hessen^ Cae- sely i83S , p. 579, 584) ; ouvrage publié par M. vom Rommel et doablement remarquable par une infinité de détails curieux puisés dans les Archives , et par le mérite de la rédaction et du style.

Le Prince reçut vers cette époque une visite secrète du pension- mire de Leide , P. Buys , pour lui communiquer l'état des cbosea et des esprits. Bor^ ^S^.

Mons, mon frère , pour autant que le S^ de OssomTÎl* le (1) à son partement estoit délibéré de prendre son che- nin de Hambourg vers tous à Dillenbourg et de à Hei- delberghe, désirant trouver allors son serviteur au dit Dil- lenbourg, je l'aj bien volu amvoier y craindant que si je

le retenois plus lougement qu il y porroit faire faulte.

Au surplus j*ay entendu d'ung bon lieu que la levée du Duc Eridi de Brausvrick vat avant et que en peu de temps il doibc marcher. Je en ay escript au Conte de Swartzboui^ le priant se en voloir enquérir. Le bruit est que c*est pour le Roy de France par le moien du Duc d*Alve. Il y at deux ambassadeurs du Roy vers le Duc Hans Wilhelm , qui sont logés à la court, nommés Tung Fit de Coc, laultre Bourgmoion , que Ion dict pourchassent fort delà part de leur maistre que le dit Duc volusse aussi marcher , mais qu'il ne s*est ancores résolu : bien est vray que les prédi-

(1) OssonvilU. Voyez p. 3i6.

mU^ ctas prMdieot ouvertement en présence àa b

devra que ceult de !a religion de France et Pais-Bas ne «ont que muttlns, rebelles, sacramenieres, briseurs {t'ima- ffes, et que l'on feroit grau service à Dieu et bien à toutte Il CrestieBté de les abolir et ruinei-. Tout cessi nie taia penser que, combien queleDucHans Wilhelm n*ast eo- »ie de faire ce yoage, si esse que par la persuasion des prëdicans, ou il jrat, ou amvoierat les rittmaistres quîli ■ont au service du Roy. Nous voions que moien noz ad- Tersaire cersent auprès de ceulx qui sout contraire à leur religion , et nous , que debvrions par raison nous plus em- forcer pour anéantir leurs entreprises , nous dormons ; qui me faict asseurement croire que Dieu veult faire UDg srand coup de Sa main, puisqu'il aveuglit ainsi ceulx qui peuvent mestre remède. EnSn la chose est venu là, que, ri Dieu ne aide miraculeusement, que la religion est en gran hasarl de prendre pour long-temps une En ; carper <onne seauseratpluseraploirpour la pourchasser , voiant 3a flosseté ' et le peu de corage qu'il y at à ceulx quil U debTTÎontparraison avancer et la sustenir. Geste noitast «mvoîé ma soeur le coffret que saves à Wimar , pour ca que le Conte Bourcart de Barbi escrit à ma soeur qv'S espèrquele Duc le prenderat pour six mil florins. Je pm qu'il vous en escrîpt, qui est cause que fineray cesteavMV que mes très affectueuses recommandations k Toatre boB- ne grice, priant Dieu vous donner en santé bonne via et longe. De Amstat(i), ce xxvi de décembre A* iSâ^.

Vostre bien bon frère à vous faire senioe, GviLLÀciiE DB Nassau. (i) Anutat'. dana le Comté de SchMrtaboury-Sooderiliaiim

Je TOUS aniToie si Joinct de nouvelles d' Angle- terre. Je TOUS prie , si le trouves bon , les voloir ivoier de ma part à Mons' le Electeur Palatin, isamble eeulx que vous escris de Winiar. Je tous prie présenter mes humbles recommendations à ma mère et à ma soeur de Nassau.

A Hotuienr Moi»' le CoDte Jebaa Ifanan , inoa bien bon frère.

iSSg.

Ten cdle époque U caïue des Pi;«-Ba« umbloît désespérée Im Imlalite» du Prince avoîenl été infructuenses ; les membres de ntnpire et Maiimltien luj-inême se borooient à de» représeota- tioas dont le Roi d'Espagoe ne faboit point de cas , et en France le* défailts de Jaruac et de Moncontour avoienC beancoap afTolbli la* hapjenols. figtîui \ai-aiiint qui, au commencement de iS6q écrinoit , à t'orcBiion d'un fiajc bruit de ta mort du Prince d'Oran- ge : Eo tero sublato capile , minus hic limendum nobii essel ; (ad Bopp. p. Sio) , ne reiiouloit plus ses efforts. Jamdudum ia

Ccrm*niam rediit. Verùm Gallica Victoria conslernatui cotisîlii-

que inccrtus <)uo ic tertat non salis bactenus conslîtuere potuit.

Qaos olim majoHbus fretosauiiliis repuliœus, nunc viribus de- > alïluto* non est (]uod multum metuamus. > /. l. p. 549- Le Doc d'Alfa* ne (routoit plus de résistance ; aprt« l'expédition de i568 on n'etpéroit qu'en la miséricorde du vainqueur. « Fama est

aum brevi promulgaturum cdiclum, quo Rei igooscit omnibus

qui ad Catbolicsm Ecctesîara revertcntur , exccplis lantum iis

qni Priiteipi Orangio in bac expedilionc adbaeserunt , quod vix

ertda tum facturum , sed si fiât , plerosque ex eiulibus qui hic

(Coloniae) lunt , pelliciel in natsara : adeo enim omoes fracti sunl

aaîmis , al \a solu clcmeolia saevissîmi tj^raoni spem suam repo-

BanL > Languet , Ep, seer. !. 7$. Parmi les moyens qu'on em- plsfoit poor réduire le paya d'ane manière durable , Lantun ten-

336

tS^ft mère aussi les mariages eotre les Grands d'£spagiie et de ri bteembre* héritières des Pays-Bas. « Uxori Marchionis a Berg mortut io His« » pania bona ea conditione restituentur ut nubat cuidam Hispano. » Plura ejusmodi conjugia procul dubio sequeotur , et ea est opti- » ma ratio redigéodi eas regiooes in miseram servi tutem ^ sicat ao- » cidit in Sicilia , ubi Hispani ejusmodi conjugiis tolius Sicnlac » oobilitatis bona ad se pertrazerunt. » iL /l 83. 11 est Tmî qn'oa peut attribuer un tel projet uniquement au dessein d'établir des re- lations plus étroites entre des nations qui se regardoieot d'uo oeil jaloux; comme, par exemple, Charles-quint détermina la fiUe do Mar- quis de Zenette à épouser le Comte Henri de Nassau (Ârmcldi^ Denkw. 191, sqq.) ; cependant il est à croire , vu les circonstances, que , sans la marche inattendue des événemens ultérieurs , lescraia* tes de Languet se seroient réalisées.

« Het jaar 1569 ten einde gekomen zynde , so liet het aich aan- » sien als of het nu ganschelyk al ge&tilt was , en dat den Hcrtog na » ailes na synen sin soude mogcn stellen , want voor den Priocevaa » Orangieu en badde men ganschelyk geen vrese meer. Dies niet te » min en ruste deselve Prince niet, maer practiseerde dag eo nacht » cm aen aile kanten vrunden te hebben , en tôt gelegender tyd » volk te mogen bekomen. Bor , 3i 1^.... Hy heeft niet opgehoodea » om te bewegen en te sollicitcren allen den gencn die by meende » syn sake tocgedaen te zyn , treckende van de ecn pl-ietsc lot d'an- » der, sparende arbcit noch niocylen ; scndendc eu scbrijveDde » VQorts alom aen de uitgeweken en gevlnchte Edelen en Gerelor- » mcerde Gemeentc , so in Engeland , Lande van CIcef , Enibdco, » Hamborg , Brcmcn als eidci-s , gebruikcndc aile miUdelen om hcn liiyden te bewegen toi collectatie van penningen cm syn voonie- » men te bêler te vvege te mogen brengen , en om dese sake le bcltr » te vorderen , so passcerden hy vclc blanken die by levcrdcn aan » Meisler Johan Basius , synen Raed en Commissaris , en eenige

» anderen en hielt syn Excell. bijsondcre grolc (OrresponUeo-

» tie met Jonkheer Diederich Sonoye die hem meisiendeel hield in » den Lande van Cleef , ook sonïtyds toi PLmlulen , van gelykon » met Jonkheer Albrecht van Huchlenbioek , Jonkheer Adriaen »i Heere van Swicten , Meisler Jacob van Wcscmbeke , Reyniar

337

» Ont en Teol neerandere. /• L p. 3og)b* De Prince badde ook iS^o. » Pîeter Ariaenssoon van der Werve van Leîden en Joriaan Epe»- Janvier. » aooo Predicoint commissie gegeTen om coUeclen le doen in eenige » pUelsen in HollancL » /. /. 3iaK On s'adressoit principalemenl à ceux de la Religion , et les Mînisf ret y employoient tous leurs «Abrfa, Sonderlinge de Predicanten deden baer sake so wel datter v<ele vmcbtbare eoUectatien gedaen werden, wani sy-luiden des iiigeseleneo nieC alleen conscientie konden maken van baer niel oC weinig oontribueren , maer maekten ook geen kleine vrcse van sdiande onder vêle van ben-luiden , so elk geerne een goed Cbris- tCB geacbi wilde syn. L L Ce que JBor ajoute, peut servir de commentaire au texte qu'il est difficile anz ricbes d'entrer dans le royaume des Cieux. « Dit is ook bevonden geweest so on- der de gevlucbte buiten 's lands als die van de Religie nocb bin- nen 's lands sittende, dat de luiden van kleine en ook middelbare mîddelen en rykdommen baer goede berten en genegentbeden wel deden , maer onder de ryken waren daer veel die baer excuseer- den, en mocbten niet of seer weinig ontberen, en bielden baer •la., of sy luiden scbielycken beel arm geworden waren.... ja vde cootribneerden alleen om in *i rolUken te staen.

^ s ^

LETTRE GCCXXXn.

Im Prince d'Orange au Comte Jean de Kassau. Sur *om impuissance à acquitter les frais de l'expédition de ■568.

*^ Dès que le Prince fut de retour en Allemagne , ses anciens Officiers exigèrent le paiement, qu'après rexpédition de i5G8 il nvoil été obligé de leur promettre. « De Prince is genootsaekt ge- » weest syn volk oorlof te geven en bem selven op synen particu- » lieren naem te verbinden om henluiden hare restante achterwesen » te betalen op sulke termynen bem daervan geaccordeert, in der » vocgea dal by geheei ontset en geblool wcsende van ayoe goede- 3 as

838

tjfi^ > Re , «Hmé haift maatao A«ptt ImIbb m hsMa «■ 4t kfTfvmtiBgo, > &>r, 363^.

oomtpaadancc du Priaca fetirmt Am tprtmft^mBfHènmm

4t VïBtmtBiité des HcrificM que lai M M f»tUe •*I«pMinHtfiir

la ouMcdM Pa]«-BM (TOjts p. 334 «t 358); pi

daiSSBet i571.Sh

lotre Recueil des pièces d'un autre genre , i

pares. dM accords avec 6es Capitaines ,d'où résulte également la

pfanriaetlft dénuemeDl presque complet, le Prince se trouvoit

réduit. La chose estiuflisamment connue. Pour lei ilrui

es il aToiC contracté des dettes jusqu'à la Eomnic

a da/i, 400,000.

HoM, mon frère. Tay receu hier toz lettres et ne vou4 n^pons stu- tous les articles pour ce que j'esper averquc l'aidtt de Dieu d'esire bientost vers vous pour prendre mo conclusion à nos aflatres. Je vous responUeray seu- laaentaur le point qui touche Hartman Wolf, oires que n'ay parl^ avecque le Conte Gunter pour ce qu'il n'est aacore ani-ïé, il nie semble qui serat fort bon de prier Dieman van Hoot' qu'il veuille i cest assamblé leur doD' ner à entendre le hasart en quoy il me mestriont en eu qu'ili Tolussent que jeine mis en quelque p1aS9e(i),icaiiie que l'Empereur le sassant meporrott tant plus fecillement mestre au ban , ou bien me faire promestre chose qoi me porroit estre préjudiciable ; ce quil leur TÏendroit à nul

(i) pLust, Le Prince l'éloit engagé , en eu que n'eut pu lien dans un certain terme , à deaieurcr iximme Ataf» à Francfort ou dans quel qu'autre ville d'Ailem«gne ; d'après kZAi- Hmg-nxkt : voyez KbUl , Biit. d. H. Staatsrtg. IV. 454.

IDÙBM, TiMUama Horli «rfiu p. SJy, l.f « p. 347, 1. it.

339

, ains à leur gran domaige. Car estant au ban de 1670. FEmpire, ou bien entre les mains de l'Empereur, que tout JanTîer. espoir seroit perdu pour eulx de jammais rien avoir de ce que je leur suis redevable ; au contraire que, si je suis libre, il seporroit ancores, avecque la grâce de Dieu, of- firir choses quil leur porroit venir à gran bien , et telx et semblable choses. L*on porrat toujours entendre quelque chose de eulx affin que , aiant parlé au Conte de Zwart- zenboui^ , porrions allors tant mieulx prendre une abso- late résolution. Si il en eusse encores aultres de noz amys à la ditte assamblé, me sambleroit seroit bon qu'il TOUS pleusse leur escrire ung petit mott , les priant que ce que Diman van Hort leur diroit qu'il volussent faire leur mieulx, combien qu'il ne fussent de ceulx ausquelx sois redevables , mais des aultres qui ont cognoissanoe svecque les gentilshommes: vous les cognoisses mieulx que moy, par quoy me remest à vous d'en faire comme le trouvères convenir. Il me samble aussi qu'il seroit bon de mmvoier une petite couppe au dit Hartman Wolf valis- MBt une cent florins ; vous porres prendre autant d'ar- gent hors du coffre , il y ast ancores quelque vassel de diapel. Quant au dix mil florins du Duc de Saxe, ay faict ce qui j'ay peu , mais n'ay rien sceu obtenir , comme le ▼DOS diray plus particulièrement. Je vous prie me man. der aussi comme la chose passe avecque ma femme , et de sa venue et de son affîaire de son doaire au Pais-Bas . . . De Sundershausen , ce premier de janvier.

Vostre bien bon frère à vous faire service ^

GuiIiLAUMB DE NâSSÂU.

Je TOUS prie présenter mes humbles recomman-

jiSft^ éiÊiam k Madume animiftiiaÉaeiir^iqmjÉ îmito; i^iir nouhtidb mig bon amd an* TiaAf/t «aImuM affia 91e WaMiM^por parte «a^^ aa Jfem devant ka bojm^ da HarimaA Walff paiadQTOM.

»

« jNWi^a aaM MoniiaBr de Coalaiagaa at aH!)^4Qaa^

» la ooapla>Ettimcimid>%bola(»)jaaMitab aiif liil^iJjlliiIllptW

» nMdfSpiaoli^liilflna^^'UaliicnlaaMq^dadki^^ » êonoM an pvaâiiar lii^ ay tienitatiés» i

%U

cessiié de faire sapoîr aux Protestants François qvlib n'ont pas ile secours à attemtre d Allemagne ^ ef smrkt difficultés de sa position.

» *

^J^ Les conséquences de la bataille de Moncontoiir foreit moins funestes qu*on n'avoit craint. Les catholiques mirent le ticgi def ant Su Jean d'Angely , au lien de poursuivre et d'anéantir la reaies de Tannée des huguenots.

Déjà vers la fin de 1 S69 le Landgrave Guillaume de Hetaeafoltélé consulté par le Comte Jean de Nassau sur la position difficile de aoD frère visa vis des capitaines dont il étoit débiteur. ^. EoMtmdf

(1) Spinola. Apparemment un marchand Italien : Mémmr. de Walsingham^i^. 33&

341

GmBessemSjl. 53ft« Maioteiuintle Prince lai-même saisit ToccasioD i S^o. délai demaoder conseil; voyez p. 345. Bien qae le Landgrave craignit Janvier, benuooap de se compromettre , on ne poavoit gaère douter de sa bon- ne volonté. Aux preuves de sa sollicitude pour les Pays- Bas on peut ijooter quedéjà en i566 il donna des secours pécuniaires : « £r legte Mitgift seiner Gemablin, Sa, ooo fl», in Antwerpen auf Zin- . » F. Bommely L l. p. 529. Il étoit indigné contre le Duc Eric, « deo er einen Bûttel der Inquisition nannte. L L J^ 533. Quant an refroidissement qu'il fit paroitre en i568, et la répugnance à lais- ser partir Fr. de Robzhausen (voyez 319' et Saa) y les nouveaux détaik communiqués récemment par M. i'. /{omin^/ prouvent que cet- te circonspection extrême fut causée en grande partie par l'influen- oe déflecteur de Saxe; bien qu'il en résulte aussi que l'Electeur et le Landgrave ont contribué indirectement aux frais de Texpédition. I y relatifs sont trop remarquables pour ne pas trouver ici place. « Der Kurfârst Ton Saxen, einen bedenklichen Brief des Kjûscffs mittheilend (worin dieser erklarte, dieNiederlander aeyen eîne bochtràchtige Nation, die seine Warnungen verachte, er woUe um ihretwillen keioe Unlust auf sich laden) rietb zur Aus- sobnung, erklarte sich aber,mit Rûcksicht auf seine Nichte, des Prinzen Gemablin, unter dem Siegel bôcbster Verscbwiegenbeir, zu cinem Anicfan von 100, 000 Gulden bereit. Uierzu gab L. Wil- h^m gegen Yerscbreibung Jobanns von Nassau da^ Hessiscbe An- ^ebûbr; Graf Gûnther von Scbwarzburg die Bûrgschaft seines Landes; der Prinz , durcb Alba seiner Gùter beraubt, zur Ge- genversicberung , virie er dem Landgrafen scbrieb, « « seinen eigenen Leib, den ibm Gott gegeben. » Wâhrend Wilbelm ▼on Oranien an L. Wilbelm scbrieb , auf Rollsbausen als einem trefflicfaen berûbmten Kriegsmann stebe, nacbst Gott, aile seine Wohlfabrt, er wolle dafûr dem Landgrafen nacbseinem Yermôgen dienen, widerrietb besonders der Kurfûrst August dessen Beur- laubung eben viregen seines Ansebns und seiner Wûrde als Hof- marscball und Obrisl , da auch L. Pbîlipp sicb erklart babe , weder heimlicb nocb ûfTentlicb sicb in dièse Handlung ein zu laasen ; es werde dies , scbon der kaiserlicben Mandate viregen , dem Landgrafen und seinen Brûdem sum Verweisz und Verdacht

>aB*Mr. Ort-Friwlind KCMhhgm uixl werdc slvh von dort flut der Herr-

idiaftMl SfAMMoblirg B. •- w. annehmcn, no Heasiacbe Lehen wano, BoHibaiiMn verlegtc nun dcn (rfibi^r bel Wîldungen ange- - leglcn HoMer-PItU. - It A p. 533. On retrouve dans la lettre du IiUidgraTemiiPHDee(v(^n ci-desMis, p. 374, sq.,^ presque tous le WgUBwnte da rfaectew. Le Landgrave Philippe aroit rrrooi- nanditpu-UaUmtnl, itM fiU de conserver, autant que poMÎble, «*ec tout aiotMlA des relaiioas pa('i6i|ue^. /'. Rommef, Ph. <\

Monûenr mon frère, Je vous amyoie si joûtct la re- Sponoe que fais à Mesoeigneurs les Princes (i), Mons. rAmind et A mon frère, ensamble la lettre qui j<t escrisi Monsieur d'Ossomrille tout ouvertes , afBn que puissiet TBoir oe que j'écris, et, n le trouves bon, les aravoier aussi ouvertes A Monsieur de OssoRiville , afBn que deHaidei- bei|;be il puisse dëpesdier le Capitain que Monsieur l'A- ' mînl at amTOÎé. En cas qtie te dit Seigneur de Ossomville fasse peattestre parti , porres donner les lettres au dit a- pitain et les faire plier comme il désir. Je crains seulmieiit que, si mes lettres sont détroussés par les înemis , ilx en- tendront tacillement le peu d'espoir qu'il 7 ast qu^ soient secourrus des Princes de pardeçà , et que cela encorragerat davantaige; d'aultre part n'ey oséMlîrld advertir , le plus couvertement qui j'aj peu , en quel esat

(i) Prineti, Après la mort de Coodë à Jarnac, la Rcïm » de Kararre, Princeue couragense au delà de son sexe, »iil

en diligence à l'armée, amenant avec elle le Prince de B^an > »D fila (Henri IV) el le Bis aine du défunt Prince. Jfnmn', V. IiG, En outre B d'assez bonnes forces. Ce qui servit taal ■• pour ButhorJMr la cause que pour fortiGer l'arroée. ■• De talfone. p. 9>5.

wntre négocintion est, puisqu'ils me prient si fort de le iS^o. Ure; car il seroit à craindre que sur vaine espoir ili por- Janvier. yioDt refuser une paix ou fuire aultre chose quil leur tiendrait à ung préjudice irrécupérable: à ceste cause je jMcris à Monsieur Je Ossoniville leur voloir escrire par jMGres bien particulièrement , et s'il trouve que je escrts ilrop ouvertement et que mes lettres porriont apporté quelque inconvénient, estant interceptés, qu'il les retjg- jevous prie en voloir aussicommuniquer au dit capi- fùn et entendre son advis et le mander à Mons' de Os- e, si il est encores à Haidelberge ; sinon il fauli dé- jpescher ledit capitain avecque mes lettres et le recom- ander à Dieu. Le Conte de Schwartzbourg mon frère ;t de retour, n'aiant rien eFfectué touchant le diâërent Mntre le Conte de Oldenbourg etceulxdeBreme(i):ilm'at ri&ct avoir par plusieurs fois communiqué avecque Georg Hol de mes affaires , assavoir ce qui je porrojs escrire pttix coron elx et rittmaistrcs , et tniicier avecque eulxj Tautre point e^t je me porrois entandis retirer et te- nr jusques à ce que l'on voie que chemin les aOaires lont prendre, tant du costé de l'Empereur comme gens de guerre. Or quant au premier point, ay prié n frère le Conte Gûntert le voloir mester par escrïpt, it ainsi comme il luy samble et Georg van Hol que 1 porrutt escrire aulx coronelx et rittmaisires ; il mat riict , qu'il le ferat : je le vous amvoieraj incontinent affin le voies me mandant vostre advis. Quand à l'aullre t , il m'at dict qu'il at par plusieurs fois discoiirru

fi) Brrme. Ceili(rér«at ^toit relatif aux péages du Wnn-,

*MWi dtçesie «qpbnonqm je me reiiara detwi g^iit tunpil » * efelâ pour flttâou» tmom ^ frmliàèrmnem^mÊimiêifm mM que i^amum oU cinq «Amaiés^q^ |ehaiirt^#i^iii|> fnm pour mojr d'aUer ptr fediMttp%«t^MÉiiNtfnw alifr si#6GrèiaiMiit que fiuâttramii je mit dMoeiftei^lb tttM plos ou^taimiiiqiie tom le monde seeil qpteeffii 1|M H^ pour fûwdiasfer tmg teeeiurs ]Kmr les pomtoffini» ^MpM^ et que i œste cause tous ceùlx q«ijtieiuMill| tii do Koy^ dieneront tous moiena po«r ne âaae une linai%que le Ducd'Ahrede r«iti«ecMé fient leari|<iai(4l que» poiaqueewB redebraUe ancoiw gens degiiMlPi| qne facdlcRient Vaa tiMiYerat vmg esiift de bUatoui^^îai pour gainger de Fargent se adrenturaont de nse#aM efig?nuiipesfaiar;eek est quant à idfar {«r le^siilBii|ef dit émuàm à DiUenliouig ittsent que o'^st une plasee /iiW|

(i) k mestm. En Ma le Doc d*À1be la! dratoit 4o ett|i|B|u ^et k lettré zS8). mtpière âùtit le ÏAadfpfÉÎre iSi^îiiii fepomsa toute psittcipationà depiràh deiseltw éteufftÉéHiy ilillii

les ofires de Philippe II , lai fait honneur, n AU Alba dem Prioxta , » oicht alleindurch SpaoischeSoldaten, diesicb fur Baieriscbe Edd- » leuteausgabeD,nachsteIleD liesz^soDdernauchaD mehreren Ortea » darum aosuchte dasz , wenn dem Prinzen « « auf deo Dien5t|;e* » wartet v » wûrde, man durcbdie Finger sehen môge, sprach Wil- >* helm hierûber seine Entrûstung aus . . Standhaft wies er die » Antrâge des Kônigs von Spanien zurùck, der ifaro eine jakrliclM » Pensiou anbot , . . . nicbt um ihm mit seinem Leibe odcr » Kriegsvolk , sondern nur in aufrichtigen billigen Dingen sa die- M Den » F. Rommel , /. /.p. 53a. Néanmoins il refusa an Conte Jean de Nassau de faire arrêter les émissaires du Duc, s'ils le présenloient sur le territoire de Hesse; ne voulant pas prendre parti et compromettre ses frères.

personne. ' n'«i.

345 -

d qve moy estant il y TÎeiidrat île tout oosté gens es» iSto. trangiers lesquelx, oires qu*i feront semblant de Tenir com- Janvier, ne amjs, porroit estre qu i seront amvoié par le Duc d*Albe pour espier la plasse, ou bien pour meemposoner ; que la dépens serat aussi plus grande à cause de tant des eatrangiers, que le gens de guerre, comme estant Toisins, porriont aussi entreprendre quelque chose sur la plasse, espérant par ce moien d avoir leur paiement, et plusieurs aultres raisons. Le Lantgrave , auquel ayois aussi escrit pour avoir son advis touchant ma femme , me responde comme tous Terres par sa lettre, et est entièrement aussi de ceste opinion ; de sorte que le dit Conte Gûntert seroit d*opinion qui je demorisse avecque luy ancores ung temps, et à ceste occasion sont venu le Conte HansGûn- tert(i) et le Conte Albert (2) me prier tous trois par ensam- ble que je volusse demorer et prendre la pacience avec- que eulx, me offrant tout plain de honestités, dequoy certes leur suis obligé. Quant à moy , je le tous ay bien Tolu mander leur advis, pour vous prier me voloir man- der le vostre : pour moy je serois bien de oppinion , en cas que ma femme ne vinse à Dillenbourg , de demorer ancores issi quelque temps, mais si elle vient, serois ré- solu de faire ung tour jusques à le plus secrètement que je porrois , et allors prendre une résolution avecque TOUS et Madame ma mère ce qui je aurois affaire ' ; par

(i) Hans GûKlerU Comte de Schwartzbourg , eo i537 , chef de la ligoe de Schwartzbourg-AmsUdt.

(a) JÊlberî. Comte de Nassau-SaarbrûckeD , en i537. Il avoit iponaé ea iSSg Aone soeur du Prioce d'Orange.

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w fiMHBL flMM bifli BOB Inn^

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£« Prince cC Orange au Comte Jean de Nassau. H bdr^ commande d'être sur ses gardes à Dillenbourg,

Monsieur mon frère, je tous amToi si joinct Tadvis que mon frère le Conte Gûntert ast faict mestre par escrit| comme il luy samble que Ton debvroit escrire aulx coro- neU et rittmaistres; je tous prie le Toloir bien examiner el me mander vostre advis , veu que c'est une lettre dont despent mon honeur et réputation. Je prie à mon dit frère le Conte Gûntert voloir amvoier une copie à Georg Tin Hol pour avoir aussi son advis; ce quilat faict, et partira demain. Je ne scay si trouvères bon de amToier aussi une

'eopieà RolKliausen(i^pour avoir sona<1vis,car je ne fais l570. double qu'il le monstrerat à Monsieur le Lantgrave WU- '■•>*'"■• IkIhi; loutterois n'aj Causé faire, craignant , puis qui 9aj touche, qu'il ferai difEculté de donner sonadvis: %outtesfoîs, si le trouves bon, vousamvoiesijoinct ung lUancq signet pour luyescrire, et quant et quant lui am- ^DÎer la copie de la lettre; si vous trouves quelque di/fi- ikolté à luy auiToier, ne scay si seroit mal faict de l'am- ■Voier à Simon Bingen , le priant de avoir son advis ; car de ung costé ou de l'aultre j'espérerois qu'il viendroît en- tre les mains de Monsieur le Lantgrave ; et à ceste cause ^us amvoie aurores aiittre deux blanc signés afEn que

puisses user en luy il vous samble le raebeur. fay Ikcceu Tostre lettre daté le 8 de ce mois , et trouve tensidération que aves eu touchant Hanman Wolf fort abonne, vous priant tne mander si aves eu quelque no v elles Fdes propos qui sont passé aus dits nopces sur ce que aves >«rrit à Tienian van Hort et Johan van Bernîgkausen. Quant aulx novelle que me mandés , je ne tais double ^e les ineniis de Dieu et de nous feront tout debvoir possible pour exterminer ceuU qui pensent leur pouvoir faire quelque domaige, ou bien empeschcr leurs entre- prinses, par quoy il n'est que bon que l'on soit sur sa garde, et puisque à mon occasioo et pour l'assistence qu'il vous a pieu me faire, ilx ne vous veuillent grau bien (a) ,je ne mepeus sinon conformer à vostre opinion

(■] HollihaascH. Celui-ci tloit revenn malade, Fialier-lranlî.

Goll woUe, Ech ri f1> Simon Bing dem Llndfrifen , solche ver-

stâmlige , beberxle und treue DicDcr . . E. F. G. lange ertut- . le». > y. Bommel , I. l. p. 53a.

fat Airn. L*annte pr^ericnle Comte Jean avoil pu t'en Bpjier-

MSd€$ f0it09 imilHWI d6 ffilIfWlblMBPgj fit W9 MMMijItljl

guis àfuiT4SMVi pdbs £ar; car le lwi|ii «f| Md^Ui^ filam 4i ipédiaiiftéft. Qoanl «u Gftpittdtt: JaaiMi^^ jl «Il •ii(twfAnffltf haniiM du hîai* ibûa lot aiialdML^^HSfaE potruît napwr, «nu pcuret » hort ifeip^faMii rf^^HMil portoir MtowiMr m kar paia, d^aon^ qf Ip f ^Hpip Ênmpm t4x «HildM eiiiwgi^n «ont |qi»i m, iM#e%|pr mis fn'ib: ^MtioiU avant que oimiiMMNiiia )k/9*IPIIM' kn MfMkf Ton liaMconp plua aM«i0Mfaipgar #IMlir

ioia plua T^uniieKt tsrcMnrë «a^ yaam igiaiMm ayanyPilÉlr quamebon haniucboottera Fianfoia ou Vtfu»» qWi jy* knM|ttaii6oht:9 purquoy vous pm y /mkm JUm fffiipr fa4 gaw fu^ f^M fwraiidffea at eotaatdM^ 1^ paMiMitr famam 4a lanain quel gant q^ll ait et da final galuM» a?i aoa liègoîa, na la ^ona Gooaaillavoia da laa pMM||ifll loni piMaaim ponrvi^ coMmanaareant a^wiir» tjatiilg longmiiiant que Ton TÎsae que c^anoii laa affiwaa pMV^ deront y ung quatorse ou quinse bon compaignons pour garder bien les portes et faire le guet de nuit de quatN ou cinq hommes, me sambleroit que seroit asses, et re» garder que en une nécessité l'on puisse estre asseuié d'ung centaine de bons harquehousiers ; car asseurémeat il est nécessaire que vostre maison soit aulcunement poQ^ yeu de quelque gens , et me samble que toz voisins, paît* que les importe tant que à tous , que vostre maisoD de

oe«'oir. Aumalius sparsit suum inilitem etum per CoaùtatvB » SarwerdeD, qui est Comitia Joaoois Nassayiensis, ubi esoadl » templam in quo habebaotur concîoiies in linguâGaUicâ. » £p* secr^ I. 8o.

Ilenbmirg soit bien garde , vous debvriont aiAer « assis- 1570. de entretenir quelque gens , et il me samble qu'il ne ■Iwner. oit hors de propos (]ue en escrÎTiezà Mons' le Lant- ;TeLulwig(i) et Wilhelni, et aulx Contesde alentour, T demandant quelque petite aide, ou pour le moîngs reasseuré de eulx que, venant la nécessite, de combien gens saccung tous vaulJroit assister. Si la trafSque i Uines fusse commencée en vostre Conté , je penserois t l'on trouveroit bien bon moien d'avoir toujours ung it bon har<juebousiers sans gran despence. Il seroit IMeo à souhaider que l'on puisse avoir le moien de reachat- ou dessangaîger vostre artillerie que ast Monsieur le DncCasimirus, et le faire ramener à Dillenbonrg. lime tmble, Monsieur mon frère, qu'il ne seroit que bien lict que fissies regarder après ung maistre qui cbersent |b snipestre; je ne fais double que par tout voz terres en luveres ung tt;l quantidé que seroit asses pour fournir maison de pouldre et davantaige , ce qui est tou- IgaTois la provision la plus nécessaire que l'on doibt avoir une plasse. Je pens que Monsi de Nueiiar , ou bien Holtxhausen , vous en porriont recouvrer ung; vous y por-

I (1) Lubuiç. Le LsDcIgravt' Louis, ïCLond Û\i du Landgrave

flippe . aToit Jt^u en Lérilage à peu près le qusrl da Etats de

père ; Marbourg fut sa réiideuce. L>e Landgrave Guillaume eut

«loitié ; les deux frères cadels , Philippe et George , cLacua un

^ticmc. Ce partage, en alToiblisîaol la Maison de Uesse , eut

a la auilc des rcsuliats 1res fâcheux. Guillaume , doul les droit»

la aervioes étoieot méconnus par celle disposition, avoU

nojens de faire valoir un testament anliirieur , qui lui éloit

nimenl plus favorable ; mais il n'en voulut poiol faire usige,

Mntra dans cette affaire une exu*ême génénuité. f . RoiHOul ,

350

iS^o. Tes penser , comme aussi pour faire faire de boules. Je JuiTier. TOUS prie me voloir amvoier avecque ce porteur la petite hacquené que Monsieur l'Amiral mat donné, en cas qu'il se porte bien , en oultre me amvoier deux paire de bas de chauses de soie; Vung paire at vostre cousturier queNun- nem luy at donné pour les accoustre; i'aultre paire^si TOUS plait, commanderes que l'on les détasche des choses de caffa qui je portois dernièrement à Dillenboui^ ,^qui sont sur la table sont mes accoustremens (i). Si la pe- tite hacquené nepeult aller, je tous prie mcToloiramToier ie courtault gris qui ast les aureilles couppé. Vous aures Teu ce que Affestein m'escript, priant de aToir ung cbe- Tal ; je TOUS prie de Toloir faire regarder si à Ventour de TOUS l'on puisse trouvé quelque bon chcTal qui luj seroit duisable , et me le mander avecque le pris ; je vous amToierois l'argent : puisqu'il se monstre si Toluntaire , ceste raison que l'on fasse quelque chose pour luy. Je TOUS prie me pardonner de ce que je tous importune de mes affaires , j'esper que Dieu me donnerat quelque jour la grâce de le pouvoir desservir . De Arnstat, ce 19 de janvier.

Ce mattin est parti mon frère le Conte Gûntert vers Dreisen pour trouTer le Electeur avant son parlement vers l'Empereur, qui doibt estre le xxTi du présent; je l'aj prié que, si Tient à propos, luy ramentCToir l'aifair des

(i) accoustremens. Ces lignes et celles qui suivent , sembleroaC peut-être insignifiaotes ; toutefois nous n'avons pas cm devoir ki omettre. Elles font voir les habitudes simples du Prince, la nécea- site il se trouvoit alors, de se mêler des plus petits détaib dômes* tiques, et son désir d'obliger réciproquement ceux qui lui avoînC rendu service.

351

pmiTres Grestîens, mais je crains bien que aerat labouré iSya. en Tain. Janrkr,

Vostre très affectioné irère k tous faire service ^

6uiLLA.UMB DB NaSSAV.

A Monsieur MoDs' le Conte J4à de Nastia y mon bien bon frère.

LETTRE CCCXXXY.

Le Prince (T Orange au Comte Jean de Nassau. Incon* duiie de M. de Dolhain: nouvelles dii^rses.

•'

^* Le Prince, peut-être d'après les conseils de Colî^y, avoildon* en 1 569des commissions par mer à pi usieurs personnes de qualité^ le Baron de Montfaacon , Lancelot de Brederode , Albert d'Egmont, Henbyse , etc. Adrien de Berges , Seigneur de Dolhain , avoit diarge d* Amiral. Il quitta TAngleterre en septembre avec queU qncs vaisseaux , et , jeté par la tempête vers les côtes de la Nord>- HoUandey il rançonna , dans Tespace de peu de jours, deux flottes Marchandes; Tune de 60, l'autre de 40 voiles. Le nom des Gueux de mer répandit partout de Teffroi. Malheureusement on ne se borna pas à nuire aux ennemis ; Tappêt du gain fut cause de bean- eoop d'excès, et la chose dégénéroit en véritable piraterie, qui ■*éCoiC gnàre réprimée par 1* Amiral.

Dans le commencement on révoqua en doute le droit du Prince de<iooner de telles commissions, vu qu'il n'étoitpas Souverain dans les Pays-Bas. « Daer werdt in 't eerste in de omligghende m Laoden ende Provintien gedisputeert, of den Prince vermocfate » stilcke Bestelbrieven ende G>mmissien le geven na geschreven Bachten, xjnde gheen Souverain Heere in de Nederlanden, al- hy wd abeolat Overheerein syn Prinaechap van Orangîen ,

it^ ^WÊJiMitpIfrht JMittlhmmm. Wner ovcr die no Himborgb l^tl^ ■in iMBdai gdiregca hcUMode , «^ de EUc, Jan BioecL van Am- BStardam, eaa kloeck nuul endaCupilcin, Ijcbben htm ilpn biti > da«D a£i)Ma ab eeD ueraonr. > V. Meteren , ^^'. C'esldoacii . tort qbfl JiÛeR(fi (fl&f. (£. Ta/Vl. 1:7), ciuot JFV^yïaor.qni «'a bit qtM titeMrin ce pMHge, l^imagioe qu'il s'figit d'une opi- nioD particnUàre à» cat AcriniD^al le condamne d'un ton vraiment dictalorial: F<dto et airard».

Konsieur mon fr&re, tihu eatendrea pir Barâi ai fffà je ordooé toucbaot la fiùct de MonMcnr île Dofailf j'esper que ai il j atà. ÉOfùitit aumondo' de povoir recou- frir qudque diose de I117, que ci: serut par tel nioien. Au im-vou «Btendret tawi te qai je ordoné pour l'adve- nir poitf tofiÛotdalawmgMÎOtt: je Iiiy ny commandé de TOUS comnuniquer qui toiu smnbleral que l'on porrnlt dO^UtaMCra m fiea deHonneta de Dolhain , en cas qu'il l^ro^ ttoOT^ bon de ai com|ne»lre ung aultre , et luy aj diot. non aclnaf nnil |Kiur auluungs raisons crains quil 'H* wroïtagféidiIe^etqiM, û ung malheur luy advince, toatt le monde me porroit allors chargé que moj je «i serois cause ; touicsfois vous y porres adriser. Quant H &ict de Snoe fesper qu'il se emploierai à l'aultre raïct,too- chant l'argent, selon son pouvoir, comme il me l'at asseoie Toloir faire, et suivant ce luy ay donné une conunissîon. Dieu veuille qu'il puisse effectuer quelque chose ( 1) , eu li nécessité le requiert bien. Quantaulx autres aflaires dont

(t) cAonr. Omirent dese tjd (Aug. i57o) en eea waiai| la

Toreo , 10 beeft Jondifacer Dicderik Sonoy van wegen en aMt wB,

weten an bevel van den Prinoa van Orangicn beginneo in hilT >l;ke

■e lettre fait menlion , à cause que le Conte Ganter iS^o. frère est seulement hier Ae retour de son" voage de Février.

I^sen' , n'oy eu moien de luy communiquer le tout , de it plus que à son arrivement il ast trouvé tant des af- res touchant son frère le Conte Guillaume, qu'il at esté ujours erapeschë de ces affaires. Il n'ast rien parlé au IC de Saie de mes affaires, à cause qu'il n'a esté que Itx heures après' de luy et qu'il neluj ast aussi rien uidé de moy. Quant à ma femme, il me samble, puis- t'ït n'est conseilable que je demeur tongement en ung U, que l'on la porrat encores lesser ou elle est, sans n pourchasser sa venue, de tant plus qu'elle n'at va- Dté d'y venir. L'Empereur al escrît une lettre à mon Ire le Conte Gunter pour avoir tous ses faarnas de Dutte],afGn qu'il puisse donner du plaisir au Duc de Saxe aulx aultres Princes. Je crains bien que ce particuliers lïtations ne seront fort à l'avancement des povres Cres- ns; je avois aussi crainte que ceste visitation eusse peu

(tarder les nopces du Duc Casamirus' , mais Monsieur le Bcde Saxe seat résolu et prinsjour pour le 4 de may, I quov suis certes bien aise(i).

Jje Conte Albert de Schwartzenbourg îrat arecque le acdt Saxe vers l'Empereur ; je prieray qu'il se veuille m informer de ce qui me porroit toucher, afBn que se- B cela nous nous puissions gouverner. Il y at aulcungs

(l) mite. AuT nôces de Jean- Casimir avec Kliubelh fille de Electeur de Saie , auxquelles assistèrent les Landgraves Ouillau- », Philippe, et Georges, on r^olul d'eniojer en France une pulation de presque Uiu.^ Ici Princes Ëvangéliques. Cette déinar- C contribua eucnlidl entent à U paix de -Sl Germain, f. Rnm- i.l.Lp. 5A6.

I Dittit. » Jiprti. ' Jnn-CiMBir.

*

Eéfvior* pereuF pdwr mlomig» fttUont ifiiî yetfmt m^mdÊimm Inrief; que aetajl l'eadbrcni <m fiti«ny eetle, éi très affeçioeiises reciHiiinfiidatioa8eii:vo6tie pmol Dieu tous dminor^ IkMisieiir okni jalgii^ éjt wéI boime TÎe et longe. De Amstat,4)e TÎj 4e £ftriMii^r< . -

le TOUS prie Toloîr finie mes himibles reootti»^

jânendations à madaïAe ma mère et i madeitte ▼ostre femme ma bonne soeur. '' '''•^'"'

Vostre bien.bon &àm à wv |il|i%4piiflN

A MbmifBm Bloiis' If Gonfe J^ . n'h 4

de Nmbso^i mcNpbieiiboii frira.. i j .^

t^ LETiHB

r K n.

La Princesse au Prùwe d Orangé* Eilen»mm0s^

rendre qu'à Leipzig ou à BraubacK

Freundlicher , lieber Her. Die ursachen warum das idi nicht ehr auff Euer schreiben gedatirt den i4 décembre habe geantwort , wird Euer Secretarius Euch beriditeSi bei neben mehr andere dingen die ich im befolen habe Euch anzuzeigen. Vor so vil aïs belangldas ich Eudiiol einen orde nennen das wir einander solten mogen sdienniid das es Euch nicht gelegen ist nehe bei den Niderlanden la kommen , so weisz ich keinen bessern ord als zu Leipâg} dan gleich als ich willens bin mich dissen zukommeode

Copié dt U mmdm Pimm»

;..-a^ A '

{

355

newexeit aufiziunachenund den Churfiirsten zu besuchen, 1570. éta welchen ich nuhn insz neunder jar nich gesehen habe , Fénîcr. daftwelche ich im bereid habe verstendigt , so werde ich neîiien weg ûber Leipzig nemen , daswelche mich dùnckt Endi auch wol gelegen wert sein , dan , so als ich ver- stehe ,seid Ir nich veme von dar; odder aber so Euch ge£dc zu Braubach zu kommen , daswelche Lantgrave Philips zukompU Ich weisz keine bessere und bequemer oiter ak in meiner zweier vettera landt , und dar mich dônc^ Ir wol sicher werdet sein. Welches Euch dan gdibt Ton dissen zweien ortren zu kommen , woit mich lassen wissen, auff das ich Lantgraven Philipsen mach schreiben, und S. L. bitten das er uns sein hausz darzu wil lehen ^ dan mich bei Euere ireundt zu begeben sol ich nuaunermehr thun , und so ver als Ir mich yemer darmit wert be»chyfere, solich's nicht anderskonnen aufihemen als das Ir meînenthot schucht, und wil Euch hiemitGott inSeinen sdiutz befelien. Datum CoUen, den 8 februarij A** 1570.

LETTRE CCCXXXYII.

Le PHnee Jt Orange au Comte Jean de Nassau. Sur les moyens de contenter les gens de guerre.

Monsieur mon frère, suivant ce que me mandiés par lettre du a5 de janvier , que trouviés convenir ffÊB en ce temps il se présentoient plussieurs affaires de importance , et mesmes pour estre la foire de Francfort wk proche , que je me trouvisse en ce quartier là., afEu que

4HfO. puissions par ensamble untRiieult regarder ce tpù\ scinit . aiTaire, surquoT j'eslois délibéré me partir incontinent B le plus secrètenienl que ftiîre je pOTois ; mais Monsieur le Conte Giintert mon frère, ni aussi le Conte tiansOno- tert et plusieurs aoltres ne l'ont aulcunement trouvé cod- irenir , pour plusieurs grans et notables raisons , qui tou- chent si bien Tostre bien comme le mien , comme j'espa «recque l'aide de Dieu tous dire de brief; mais m'ai dtd mon dit frère le Conte Gunter que je vous deb^rois mw- ier qu'il est d'intention de partir le a^ de ce mois et vom aller trouver à Dillenbourg, et que allors je porrois all«r •Tecque luy sans me mesire en nul basart, vous prônl Je voloirtenirsetTetrjepenaque de il irat àFrancfortà Ja foire. Quanta mes soeurs, je pens qu'ilx viendront aver- que, toutefToîs je ne le scay pour asseuré. Or quant auh articles contenues en vostre ditte lettre, trouvés con- tenir que je entens de Monsieur le Conte Gùntert mon ifrère son advis , je en ay communiqué par plusieurs hii avecque luy. Et sur ce qui touche , en cas que les gentilc guerre vouldriont persister que je me deusse rendie ot- tre leurs mains à Francfort , luy samble , comme A aaj aussi, que je ddivrois demorer f«me làdesaus, que^eacw que je puisse avoir asseurance de eulx que nul aakit inconvénient me porroit venir k cause de ceste Aéuuài», ny de l'Empereur, ny des Esuts de l'Empire qui sont eflai endomaigés par mes gens de guerre > ny du Roy J^Esféf- ne , que je serés content de me rendre k Francfort adoa ma promesse , mai» si je ne peus avoir de eulx « pnM et asseurance , que ne serois obligé de fiùct advis me m»- tre entre les mains de mes malvenillans et inemis, pwoi ' ne porroia attendre que une misère pwpétuèle { «t puis

fie le Come Giintert viendrat si tost vers vous , porroos iSjo, ■Hors par ensamble prendre dessus une résolution, Fèvrior

Quant à

[nil ^

s samble ne convenir de aniToier st

•ost ma résoluiion aulx gens de {^erre , si non ung xv wirs avant la foire, pour les raisons allégés en vosire diue lettre , trouvons vostre advis fort bon et me ronfor- ■eray selon cela , quant je aurei receu vostre advia tou- hant la lettre qui Je debvroîs escrire ausdîts gens de [Uerre. Quant à ce qui vous samble que, si l'on peusse TMTOuvrir cent mille dallers ou ung mois de soulde, l'on porrott trouver, avecque l'aide de Dieu, noien de cnnienier les gens de guerre , et que cela ne ieadroit seulement pour nostre bien particulier , mais »ur le bim de toute la cause , trouvons mon frère , le ionte Gûntert , estre véritable , mais pour autant qu'il y t (les aultres qui sont de aultre opinion , luy at samble el'on pou rr oit remettre cest affaire jusques à nostre Btreveu, puisqu'il sei'at si tost avecque la grâce de Dieu, Mt qae allors aus^i l'on porroît adviser sur les moîens gomme et sur quel tittre l'on porroît demander ceste aide, tdequi Ion le debvrat pourcbasser; car de le penser lOuver aitost, ne ïuy samble possible selon que les mineurs se sont deinoiistré ju&ques à maintenant: peamoings il n'est que bon de assiiîer' le tout, que Il il ne suci-ède bien a ung costé, est toujours à espéré |a'il Miccéderat bien de l'autre coslé, et à cestc cause ay foDDc commission àSnoeet àReiner Kant(i}, afBnque de bur costé fassent touttes les collectes possibles , comme

{■] Jt. Xani, Bourgeois d'AniBlerdam, ud des premier» qui, en 1^66, rtetlarenl d'introduire en Hollande te* prècb» pulilio.

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;M^fa, e»per que aurcs eotentlu par Basius, ccimme aiust d«U ': coiamiuîon que Je donné au liit Basîus à iood Mcrêbirt Bruning , pour ouir les compte» des collectes failz pa â devant, aftin que l'on puisse esire au vray infonne en quel estai crst arfaire est. Quant au recouvrement d'ar gent ei quel moien l'on porroit avoir de surseoir lui- uungs pnieinens , sainbie qui je dfbvrois esctire «ne \ttm BU Duc de Saie pour avoir djlay de paiemeut pour nng an, oires que doctor Craco mat faict dire que si je m paie les dix mille llnrins, qui' porroit facillenienttounibcT flD la mavese grâce de sou maistre ; néamoïiigs je CMO- ■weray toujours la lettre.

Ce qui touche la vassel * et aoltres meubles, en pononi prendre une résolution quant viendrons ensamble; pour inoy me sanible que le meilleur serai de vendre les neu- 1)les i ceste foire pièces à pièces, et que l'on recouTni plus d'argent par cestc fasson que aultrement. Touchant }e Ijuffft m'at dict le Conte Gûntert qu'il ferai son «- tremme debvoir. J'ay aussi esriîpt au coronel G«orgWii H(^ pooT avoir paiement de ce que le Duc Julïas (i)w doibt. Quant icequitouchede f«îrerae*exciis«silïa- perenr. Electeur! , et aultres Princes , sur les charges^ mes înemisme mestent en advant, pour aultant qull yat plasieurs opinions touchant cest affaire, ast stnbU h Conte Gôntert que l'on le porroit aussi remestre jvsqacs à nostre arrivé , afGn , puisque c'est ung alTair de grairft importance, que l'on y puisse meurement délibéré, CM^ me aussi touchant la branUckatzung de Arr^nberge (a).

(i) Jatiiu. DeBmiuwick. (3) br. de AmiAergt. An <

Or, Monsieur mon frère , je ne scais comme je tous por- iSyo. asses affeclueusenient remercier tie la ^oiiepaîneet Février. poussa que prendes à mon occasion, et me desplait as- nrément que je suis cause de vous faire avoir ses rom- mens de teste et tous mestre en si grans despens et tbtes ; mais vous poies estre asseure que me rendes llement vostre obligé, que mesleray toujours très volun- irs mon corps et ma vie pour vostie service. Quant au en, je nepeusrien dire pour le présent ; mais, si Dieu e donne la vie que je puisse retourner k ce quil me ^ipertient, vous en porrés disposer comme du vostre. suis esté pour dépesclier ceste , est venu Stein E lettres et copie de ce qu'il vous samble que n porroit escrireaulx coroneU , rittmaistres et capitni- B, et les aiant leu , treuve que le exemplar noté avecque nombre 3 serai le plus convenable , comme i) semble ui au Conte Giintert : rest seulement une, assavoir, si il seroit bon de joindre a la fin la présentation , assavoir «, ai les gens de guerre persistent que je me deusse [tdre à Francfort, que je serois content, moienant asseu- ace de euls que nul inconvénient me adviendroit à use de ceste détention, ay de l'Empereur , ny des Estats I membre de l'Empire endumagés par mes gens de 'e; ou bien si l'on le debvrat garder pour une répli- t quant les coronelx responderonl sur les lettres et me ildront presser. Le Conte de St^hwartienbourg ne s'est olu dessus, néamoings je faîct déjâgroser" rest, lessanl ce article dehors jusques que aurons

■iDM ea I [>68 le Cooitc 'Aremberg , ailuée sur U

leErffl,

inpuTé de la petite ville l'oucsl d'ADdertiacb.

360 -

.«Ç^ fris» ^M léinlMjop. Pour ce coup je me «<ms do»e stDOD que -■■e UêMtù fOur geadDiommc Italiens en craoccf «■fqai laiNHMHltleral conreair que l'oa ptwToîi awaîo^ ittn fHS'pMMHCs tçavoir ce qu'il Tenlt (fire. Je sfdl paMé iotttm Meûener oa doctor Scbwartx msaeut <a !• Inïârilii fiôr* et Toage , à cause qa'ilx scareot rit^S} amom mnmftmai âFrédenchSdiwutz, parquojajlnc la'ilKl^ .^ UsDe j ou aullre que trouvères conveoir, MH fôtat ^pD q^ «oit, lay «n Toloir parler de inspMtM ; Je McrÎTeray aussi une lettre à Monâevli t le fSiant afEn qu'il veuille faire ïodnin !■ flB» il»§a(lie Mbis sur 1 uy ' , qu'ils se veuillent cuMoas ^nre : je ferai faire I le date é» Barbi par ceulx qui peuvent I* tmwtn imj, mais pour le Conte Jo&t de Sdi>in>- tf me KÉÎs qui I'od porroît emploier, si nolk <e de CiillnltouT^ pour sa penone , mus poor ca m ne cognoU person i à cesie cause vous ctBvni nx blanc signés , affin que vous trouvères caenar poires escrire... De AmsUt, ce xvij de fâivricr A* tSTOk

Hon «ecrétaire Brunîg est aussi arrivé ce soir, parquoy luj aj commandé de aller vers ce gentil- bonune Italien , car je pens bien que aures aases afiaire en ce temps du docteur Meisner et Schirartx.

Vostre lùen bon frère à vous faire ami», GinaxàtJMB DB mâmsém.

A. Monsieur Mon»' le Coote Jehan de Nauan , mon bien boa frère.

Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur la révolte des Maures en Espagne.

",' Un très p-Bnd nombre de Maures habi toit l'Espifoe; ils l5yo. : des habilaoïa actirs et industrieux. Ed iSSa et i5â3, pu* Féirier. cninte de leurs relations avec les Maures d'Afrique, on leur inter- dît l'usage des armes. En t&G7 on voulut abolirleur langue et leurs coutumes nalioDales ; des ordres furent donnés à cet efTet; Im Hautes firent vainemcnl des réprésentations. Une guerre terrible, le désespoir mulliplioïl leurs forces , fut le rfeultat de ce despo- tùaie monslrneux. Jean d'Autriche , fils naturel de Charles-quint , mmpriniB cette révolte, après que la lutte eut duré deux ans avec toutes SCS faorreiirs. Au commencement de 1S70 ils remportè- rent encore beaucoup de succî-s, Turcae et Mauri Bobîs (ut

iperu) pacem conlicïent. LangucI ad Camer. p. i a5 , Dans ces évéoemeuts I^anguel , comme ici le Prince, reconnoîssoit la doigt ée Dieu, Solus Dcus remedium inveoire poleil , et videtar «elle > bcere, si vellemus servari . . . Quis exislimiiset Gnnalen- » tes . . , Busuros deficere a suo Rege, eo prvesertim tempore

quo res ejus maiime Horere videbantur. l. I. p. loa.

Monsieur mon frère, j'ay receu hier Tosire leltre, en- Mmble les novelles qu'il vous al pieu me mander , de quoy je tous remerchie très affectueusement j st tous fiis- »ent veriubtes, il seroit à espirer que à la fin le Roy et le Duc d'Alve se lasseront de faire les tii^nnies et rigueurs qu'ils usent maintenant partout, et cognoÎHeront qu'il j at ung aultre plus gran et puissant que euU, quil les peult chaslier quant bon Luy samblerat, comme l'on voit nuiioteiiaiit des Mores, qui esûont teDuensigranderigetir

^duJ

iS^o. A suljjectioii ^'il iiiiililiiilliiiifiniiii iimil îiiniiwMlileiliwi > F4*ri». povoir élever comte le Roy , car ïlx ne pouvoient po^ ter aulcung Cousteau avecque pointe et n'avoient nulle espoir de aide ny de secours, etnioings estiont gens de fuict ny de combat : loutesfoîs l'on voit comme Dieu pec- mest qu'ilx se maintieneni ancores jusques à inaintenani , .oi^ci et pens que le bon Dieu le faii;t seulement pour ung .■nitti'i exemple , assavoir que les Mores peuvent donner ung si gran empeschement , que sont toutesfois gens de riea comme ung trouppeau de mouton , ce que porroit faire doncques ung peuple du Pais-Bas, fort et robuste, qui peult attendre secours de tous le pars du monde, allJD que le Roy par ce moien se vins à reeognoistre et se amender de la grande persécutions qu'il faict aulx povret Crestiens, sinon qu'il ferat qu'il se élèveront, comme font maintenant les Mores; l'on verrat ce qui en succéderai, si peuvent tant durer que le Turcq les vient secourrir. Quant à la lettre que ni'aves amvoié escrit en ciffres, je ne l'ay peu lire pour ne avoir lecontre-tiffre, ne pens Basai Bçavoîr qui me l'àt escript j toatesfois , puisqu'3 eit escrit en ciiTre, ne fais double que se doibt ester quelque cbos d'importance ; parquoy vous prie voloîr esciire i , celluy qui vous l*at amvoié , que je recen la lettre, mus

qui je ne l'ay peu lire pour n'avoir le contre-àfire; k priant, en ca« que c'est chose d'imponance, me le Toloir faire ce plaisir 'et me le escrire ouvertement, et p<Mni «voir la responce quant je viendray devers tous: je pcM que c'est Monsieur le Electeur Palantin qnil me Vu escript, tnutesTois ne me samble qu'il est cccoustoro^ de me escrire de la fasson comme ce qui est eaoript sens cifEre, et peoserois plustoat que c'est le DncCasinimH oa

~ 363

bieiidocleiir£heinouZuleger(i), 8uiyantce<{iieTOUA «y iSt^k eserit que le Conte Gûnleit partirai le 27 dUssi pour tous Fémcr. troinrer et que je dois Tenir avecqoe luy , je yous prie me maederà Kirgenhan ' en l'ostelme ce quîl tous samblele meliettriy assavoir que je doibs Tenir aTecque le Conte Gûn» tert droit à Ditlenbourg ou demorer à Tringenslain ou i Oennbag' , et de Tenir en ung jour ou deux secrète» ■leat à Dillenbourg , et suivant ce que me mandées me rîgeleray... De Arnstat , ce ix de fëbvrier A* 1 57OW

Yostre bien bon frère à vous (aire sendoe^,

GurLiiAuim VE Nassao.

A Monsieur Mons' le Conte Jan de^fmao, mon bien bon frère.

»«<^

* I.ETTEE GCCXXXIX.

Z00 Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur les excès des gueux de mer et lUnconduite du Seigneur de Dolhain.

Monsieur mon frère. Ayant hier après vostre parte- ment dlcy receu certain pacquet d'Angleterre et de ]?*rize, /ay entre aultresveu, par ce que Monsieur Dolhain et le lioentiè Basius m'escripvent, que quelque peu auparaTant leur arriTée en ces quartiers-là , mes batteaulx sont este partit Ters Angleterre , ayans premièrement à l'embou- chure de la mer de nouTeau laissé périr leur AdmiraP et

(1) Ehem ou Zuleger, Conseillers de TEIecteur Palatin.

XircliliaiD, petUe vUU de Bette , frit de Mmrhurg. * DringencUia ei Xkm\iaiùkt petits endroits tmr têê*eûn/bu de Ifmsêam^IkUtniomrg eidetm Besse mtpiriÊttre, ' ^inmMUMrtl.

3M

rf^M V*ii-BdttK pvns batteaulx, pu- leur noncliathnaf?

Vmj ywDÎiigMÂ- M grand désordre, à ce que je voysaMH fir'ln;hl^«S du ditS' Dolhain mesmes, lequel touteiE iiiv'MBbk^«> faire asseï peu de cas , par oe que , anA M*:îl^tej)à|âus part de l'artUlerye et aultre mumûta y ■■oyt'WM ikuTé. De luy il est demeuré à EmbdeD, A^MlfMt'feaibioRstrances que le dît Basius et aultres ]uj , iqWat'ttlMAtin ne l'ont toutesfots sceu induyre pourk faiie dhr *«n ses batteauU atfin d'y iil«ctre l'ordre pHn giîliWi£>|«MMfu$é plattemeat , jusques à dire qu'il n'sr

tBfoftàmùi o—hiwjy jcjb h^«wM—iiJapo|». le*.

BéjÎiu m'eacript JOT»rt«î){<ï. feffi^,iro'Wipt,l(te.'WR.* ^ Mt fÊMêi entre le S' DoOm.el.hiy-i'.^t fà—ljw- que» wro' il ne r«yt iceo tee conJaiceiAt à hy wfca Mfcanptef, mnfqoeM^tâênïrâr'iCaaloiBpeSh iBfat. hr qiiafU:it)i|kkiMMieiH«d|WliMh, pabfalt mloi^ de prendiç duann defocs mi liMtewah, «■*«

^ n^Smres'tnducâiiiis qné 'fii^ w^èftiti. "' ^~

D'aultre part j'ay receu une lettre de M' le Canjînd de Chastillondu dernier de Janvier, et deux aultres de H' de Lutnbre , l'une du 3 de janvier et l'aultre du 5 de fdnrier dernier, mais pour eitre la lettre de M' le Cardinal en partie escripte par cyfires et que je n'ay point le contre- cyfFre,je nel'ay peu entendre, mais j'envoje par le peo quet cj-joinct le double d'icelle à VC d'Au&sonville' , affin qu'il m'envoye le cyfTre, et que tant plustost j'en poÙM

(■) complet. Il *ÎDt à Dillenboui^; mais !■ redditîoo de oof tel fatpeasatisfaùai)te:> Hy leierdehemallecDaTersdwre SMa»- rie van 5oo da1«n die by acide aitgegeven te hebbai. Bot, ago^.

«irti ujaoAn. * JOiwTilU.

365

iGnre re^ponoe à M' le CardinaL Parquoy tous prie de tSyo, fidfe tenir le dil pacquet au docteur Junius, aveoq la lettre Man. y joincte au docteur WoUf , pour Fenvoyer aussjtost que hâte se pourra au dit S' d'Âussonville. J'ay faict faire ex* traict des nouTelles contenues es dittes lettres, dont , •[▼eoqles miennes, j 'envoyé le double à M' l'Electeur CSontePalatyn « De Dillenberdi , ce xr* mars*

Vostre bien bon frère à vous faire service, Guillaume db Nassau.

A Monsieur y Monsieur le Conte Jehan de Nassau , mon bien bon frère.

^ LETTRE CCCXL.

Le Prince d* Orange au Comte Jean de Nassau. Sur les moyens de secourir les Chrétiens de France.

Monsieur mon frère, j*ay ce jourdhuy devant disnerre- cea la lettre que m'avez escript hier de Francfort , et suis €sté très aise d'entendre par icelle vostre arrivée au dit lieu €n bonne santé avecq nostre beau-frère le Conte de Schwartaenbourg ; conmie aussi j ay receu grand conten- tement d'entendre par vostre lettre que les affaires de mes gens de guerre s'enckemynent si bien, dont ne fais au- cune doubte que vous et nostre dit beau-frère y tiendrez tellement la main que les choses se pourront tant plus fiicillement accommoder; dont vous prie que de temps i aultre me veuillez advertir.

paitv BMB fioàre, tous aurez tri parreqw i foa.ai'wip* iftik «ewyt- maintenant plus que temps dr I CkwMieas en France, pour leur t ploÉtOH une bonne et heureuse issue de t n^ant ce, seroys aussi bien «f(^ a^iMtiTeau aux Pnace», mai«eni«t (pM eda iWi MMH [HOiiSteroyt non plus que toutes la peÏDM«t tnrmnlxqu'ioest eflectavons prins par-ci^eTuit, ■ptrqàay tttt obnlbnuavys bien à Tostre advis de cerdkcr . quelque môycto qm le* pbnrroyt favoriser pour leurCÙN «T(Mr qndque bonne .jiix, oomeK. 4ft>i|W..'-WW>y 1" InxiTCt de lerer qndqoeb(m.iiM|i|)lwdl|.cm)b4»l4»Ml» etiœst^ecten tenir quelques nngs en (var^gaA, mm eomme soroe poiiictify< plmieuw flc4mne» ONHiAin- tioni , «nui que, ponr Mterplusgrans ïncmnAneni fB par oe leur pouJii^yîih.%dTénfc-, coUné « voMn nMv k^ le pourrons deviser i^us amplement , me MMhU pm r *" ' "• ;•- •■• - "i - i* i TtiiiiT

touIImIf preèdre qodqnes gens eo M>ar^«&^ toaMrfbà

que cependant ne laissez de tenir la main envers Ici Franchojs, qui sont maintenant à Francfort, à œqulb treuTent quelque moyen de recouTrir quelque bonne somme de deniers, etestant asseuré décela, pourés i Tosire Tenu icy mener avecque tous Hupertus(i}, poursortoet par ensemble prendre plus ample résolution ... De pîllenberch , ce xTij* jour de mars i S70.

Vostre bien bon frère à tous faire senrice, GvthUiVMu DE Nassac.

(■) HuptrOu. Pcut-âtra Hubwf Languet,q)ii.te trouToilakn k Fraocfort M étoit partîculièreoMait.att bit dM afiains de Fiann.

387

' Je TOUS prie Toloir présenter i toute la coiii- iSto.

paignie mes plus que très affectueuses recommenda- Mm.

tions et me mander souyent de tos novelles, et Toloir faire mes excuses devers mon frère leGon- ta de Schwartzbouig de ce que ne luy escris.

A. Moosienr , Monsieur le G>nte Jeban de NassaWy mon bon frère.

t* LETTRE CCGXU.

La Princesse au Prince dC Orange. Elle refuse de se

rendre auprès de luL

Freundtllcher lieber Her. Ich habe Euer schreiben sampt demûberbringenvonSeratz (i)verstanden. Wasnuhn an- gehet das Ir mir schreibt das Ir vérlangen hat mich zu aehen » kan ich nicht wol glauben , dan Ir es wol an- ders mitt dem werck hat bewissen. Angande den ord das .jbr begert ich bei Euch zukommen sol, und das ich mich in dreien dagen Ton hir soit auffmachen , ist mein geleigen^ hait nitt , dan ich die mittel noch selbst nicht weîsz wie îdi mich soldt kônnen auffmachen und bei meinen hem und Terwanten zu zieheui dar ich aile schtundenandtwort

(i) Serait, Jérôme Tseeraerts, Brabançon, nn des Gentilsbom- met Ck>nfédérés, Ecuyer dn Prince ; homme de confiance , chargé, en 1569, d*one mission en Angleterre : Bor , 290".

' C0t mUmém ëst mutogrmj^. ' C^pié de Im mmm Jm Pnmtê.

,K .

368

Wa» angehet dar Ir schreibtdu Ikr mcbt

miâr geit zn schicken y icfa habe es bisz daher

*... - «ituiûen das Ilir nicht grossen willeo habc gdntt

^ la iifeilSen; ob es an der macht hat gebrocheo wist

. «îMcT. Dwâl es (bn nuhn am dem ist das kb tùù

aft.ii uiui Jeo Euem nicht kan verkrigen das mir tod

fOLL and recfats wegen zukompt, musz ich màne bern

lua treunde amb hûlff anriifen , auf das icb mind nndi

vTigea umb zu leben ; dan so ich sehe , so hab ich nidits

^uis von Euch zu gewartten , daswelche sie mir aocbbe-

lobt Iiaben, auff das ich nitt mehr ein schade uiid Tcnkr>

ban des Hausz von Nassau mag genend werden , wie woU

das mitt recht wol mach heisen mein schaden und 'weriet-

btftt. Was angehet das Ir schreibt das als icb beî Eudi

komme , das icb meine colera zu Gollen lassée sol, ick

bdbenie coler kegen Euchodder die Euere gebapt als mit

giiste ' occasion , und soit yileicbt unser zusammenkim-

■lenein ursach mirmeinen guste' zorn zu venneideni

als zu vermindern , als ich soit von Euch mûssen bôroi

nachEueralte gewonheit. Dweil es Euch dan nitt gefellel

lu kommen auf einige von die vier platzen so ich Euch

ûberlangs genandt habe, musz ich es in pacience nemen.

Angande von mir , ich kan nitt kommen an den ordt so Ir

mir ernennett hatt,und will euch hiemitt in GottesschaU

bevelen , den ich bitt Er besser ahn Euer sel wolt thon ,

dan Ir ahn mir hat gethan. Datum Collen , den 6 April

iSjo.

* gcrechtc, justa.

369

LETTRE CCCXLU.

Le Prince d Orange au Landgrave Guillaume de Hesse, Il ne sauroîl endurer plus longtemps les mauvais traite- ments dAnne de Saxe.

%* Cette lettre se trouve aussi , en François, et datée le i3 avril i57o, imsa les Archives à Ca^sel : « L. Wilhelm sandte ibr hierauf Geld^ Avril % eioe alte Hormeisterin and einige ehrbare Weiber. » F. Hotnmel^

Monsdgneur. Combien que ne vauldrois voluntier im- portuner vostre Exe, si esse que je ne lé' sçeu délesser ponr ma nécessité et mon devoir le faire arecque ceste , pour luy déclairer ce qui se passe entre ma femme et moy, et le peu de respect qu*el porte à moy et à ion ddbyoir, estant toutesfois obligé devant Dieu et le monde de faire le contraire; afin que vostre Exe, estant âisemblé arecque Monseigneur le Electeur de Saxe, puis- siont ung fois remédier à tout cessi pour éviter tous in- oonvéniens que aultrement de cessi porroit facillement adrenir, mesmement la mavèse' famé' que par cela ma fiemme porroit acquérir , ce qui ne redunderoit pas seule- ment & elle, mais à moy, ses enfans et tous ces^ parens. Or iroêtreSac" est ancores mémoratif quant je le trouvay à Darmstat près de Mons^ le Lantgrave Georg, que je luy montrcMS une lettre que ma femme m'avoit respondu sur dieux ou trois lettres que je luy avois escrit de Heidel- berghe incontinent que suis arrivé de mon voiage de France, la priant me vouloir trouver issi ou en quelque

Tai. ^ maoTUM. ^ répttUtiooy/MPM. ^ Mt.

3 94

xSyo, autre lieu , distant toutesfois deux ou trois jours dn Riil ' Airit pour ma sceureté , mesmenienl puisque j'estois contraint me partir ïncootineni: vers le pais de Saxe pour les rai< sons que vostre Exe* scait; et combien que une tell« ab- surde responce eusse bien mérité de lesser ma femme saiu la plus requérir de venir devers moy, si esse que le récri- vis de rechief, la priant se voloir venir tssi ou à Sigen, ■""'■' luy amvoiaut mon secrétaire pour luy persuader el dire ' '^'' les raisons pourquoy je ne me povois trouver en ce quartier jsurquoy me rendit allors la responce si j<MDC(e , par vostre Exe. porrat cognoistre le gran désir ^u'd avoît de me voir et lesToliesqu'elle allègue en sa d" lettre; sur quoy luy rendis la responce (i) aussy cy-joincte , par laqueUe vostre'Exc. porra clèrement veoir avecques quell inductions et persuasions j ey luy admonesté de son deb- voir et démonstré l'atTection que je luy portois , sui 11 quelle ma lettre ne m'at jammais respondus. Despuis ' fis mon voyage vers le pais de Saxe et si tost que je liis tl> retour de la ville à ma maison à Amstat, combien quej* n'avoix en nulle responce , si esse que je \aj «Mi^ vis de rechief, la priant se Toloir troorer isn, jm- que je ne sçaToia aultre lieu; néamoinga que,«e^ ne luy plaiaoit, qu'd me déDonunisse aultre ^asaoùfi me porrois trouTé et qoil fosse asseurré pour rnsy; w^ quoy me lessantdeux mois sans responce, me eacmk ih fin la letiTe(a) si joincte , par vostre £xc. pomt Tcoir aussi avecque quel respect elle est escript Je luy mfOuSt U-dessus que, quant je serois adverti qu'elle aeroit en ce

(i) responce: U lettre 33o. (a) tettre: UleUra336.

37t

lieus dénommés en sa d** lettre, que je regarderois si ma 1670. commodité seroit me trouver j car à cause que je ne sca- Avril. Tois ce qui me fauldrat contracter avecque mes gens de guerre à Franckfort , que ne luy scavois mander aulcune diose de certain. Depuis suis venu issi , aiant eu rap* port de momfrère la résolution que les députés de mes gens de guerre aviont prins, assavoir que en peu de temps ils me mandriont leur résolution et que à ceste effect ilx se resambleront en certain lieu , toutesfois Ion entendoit bien aultant des ' en cas qu il n 7 avoit

de l'argent, quils me semonderont de ma parolle pour me mestre entre leurs mains ; quoy voiant et ne sassant ce qui porroit advenir , ay de rechief escrit à ma femme ^ luy emvoiantmon escuier Seratz pour luy déclairer lemvie et désir que je avois de la voir , avant que aultres choses survinsce quil le porriont empescher, luy mandant que pour éviter tout hasart et dangier en quoy je porroîs facillement toumber , qu i me sambleroit le mieulx qu'el voulusse escrire à Mons, vostre frère, Lantgrave Ludwig, le priant voloir estre contant qu'el puisse venir à Gisen et que je y puisse venir. Et aiBn que nous nous pidssions tant plustost veoir , attendant la responce de Mons' le Lantgrave Ludwig , luy mandois qu'il y avoit ung chas- teau deux lieux de Gisen , appertenant au Conte Philips de Solms, qui estoit asses bon chasteau et nous eus- sions bien peu estre pour quelque jours fort seurement et secrètement et eussions peu deviser de tous nous affai- res pour regarder au remède , et qu'el poroit venir au dit chasteau, sans passer par nulx maisons de mes frères (puisqu'elle s' est résolu desejammais trouver en icelles) en

' Deux om trois mots illitihles.

372

li^ trob jours de Coloigne, et comme je pcntois avoir fmt AnHi> bienfaict et que je auroisgran gré, m'escripvit ]alpttre(t) si joincte , par la quelle vostre Exe, porra facillenient con- sidérer le contentement que se m'at esté dttveoir une telle impertinente et folle lettre , et ai se n'est asMz àt perdre aussi la pacience aiant tant des autres fâcheries - et ronipement de teste , de tant plus quel dict que noure . cntreveu causerat plus de fâcheries que aultrement; qui est la cause que l'a^ si particulièrement advertî à vosire Exe, pour le de rechief supplier bien humblement, pui»- qu'el ast cest honeur de estre si proche parente à Tostre Exe, de penser au remède, et la tellement induire et re- ' monstrer quel se gouverne doresnavant aultremeni, et plu uigoBMt, et oonme cite aitab%é dUMtMnMl DÎK «t U mon^, «ren «^rité ne B^aitflaii ffMJHt à'w/itàx pidiMiM coM«e j^ tmo «a fmpm àafMiti«piti flw tMit des adh«nit^ t l'wig «ulaotm^ ftick jbteiK «•! ÇhomM p«t tonlM «ciw eit ^màeom «ttmttm^ltmm tMu( il me fiùot tant plus de mel , «n Hm qa«is Mnnit avoir quelque consolation de elle, qu'i fouit qu'd me die cent mille injures, mais l'on dict bien '

Par cela l'on peut veoir l'amitié qu'el me porte et le »■ mercissement d'avoir enduré paciemment tant de folies rt oultrajeuse parolles , mais puisque les choses sont vena « avant, vostreExc ne trouverat mauvais si je regifde au remède, en cas qu'elle ne se veultchastoier'. Je lif supplie bien humblement me perdoner quejelafidw

(l) fenw : la lettre 34t.

373

Cfeeqae cessi , mab ne Tay peu omestre, affin que vostre 1570. Eie. puisse clairement yeoir à qui la faulte est, car je peu AniL juré sur la damnation de mon amme, que passé long- temps j'ej désiré que nous nous puissions veoir et yivre ensamble selon que Dieu nous commande. De luy poToir assister en ce temps d'argent , n est en ma pub- smcei mais si elle eusse yolu prendre la padence , selon le moien que Dieu ast donné à mes frères et amys , elle enase eu , comme qu*ilx luy ont offert , le mesme traicte- ment comme ont eulx mesmes, et ne fusse toumbé en debtes et ficheries comme elle est bien maintenant.

^LETTRE GCCXIiin.

Le Cardinal de ChâtiUon au Prince d Orange. Affai- res de France; pirateries des Gueux de mer.

%* Odet de CbâUlloD, frère aine deColigny, Cardinal à seixe n fat amené à la reli^on ETangélîque par son autre frère An-

ddoC , audacieux guerrier et zélé Chrétien , et qu'on pourroit , bras droit de l'Amiral , comparer, sous plus d'un rapport , an bras droit da Prince d'Orange , à Louis de Nassau. Odet négocia la paix de LooQumean et mourut en Angleterre il avoit été envoyé pour Bégocier avec Elizabetb. Le a 4 mars 1571 Burleigh écrit à Wal- ^Dgham : « Nous perdons beaucoup ici , et les bonnétes gens de » de delà perdent aussi beaucoup en perdant le Cardinal de Cbas- » tiDoo , qu'on croit avoir été empoisonné par quelque apostat » Franco». » Wals, Mém. p. 73.

Honsieur, quant à la charge de Monsr de Lumbres que

374

i570. Monsieur le Comte vostre frère luy a donnée, et Tordre Anil. qu*ily a tenu pour lexécuter, aussy de ce que tous en pouvez espérer , le conseiller Taffin y présent porteur ^ TOUS en pourra discourrir plus amplement , comme estant ung de ceulx qui plus volontiers et mieulx s y est emploie , lequel je TOUS prie de croire pour ceregardetaussyen d au- tres pointz desquels je me suis tenus sur luy, ayant bon tesmoignage de sa fidélité et sufEzance, Seulement je TOUS diray , combien que TafTaire n*ayt pas esté expédiée si tost que nous eussions bien désiré , qu'il n*a toutesfob tenu à Mons' de Lumbres, qui s en est très bien acquicté, mais vous scavez comment le peuple est difficile à remuer. Quant à noz affaires de France, on y parle tousjours delà paix , et par les dernières nouvelles que j*en ay receues, j ay esté adverty que Mons' de Byron est retourné de de- vers Messieurs les Princes de Navarre et de Condé, et est arrivé e)i Court le x* de ce mois ; que les S" de Beauvoir la Nocle et de Thelligny Taccompagnoient , mais que le S' de Beauvoir est demeuré malade à Cahors et son corn- paignon a donné jusques à la Rochelle, aiant prins jour i se rendre en Court le xv* du présent. On m^advertist que tous articles sont bien accordez, excepté que Messieurs les Princes requièrent que Fexercice de la religion soit libre , sans exception des lieux et des personnes, qu'ilx ne peuvent ny doibvent rien conclurre sans cela, ce qu*oo pense quon ne nous vouidra accorder. Toutesfois je n'ay point encore eu adverdssement de la Rochelle de ceste dernière négociation. Messieurs les Princes estoient au Comté de Roussillon , s'estans retirem des environs de Tholoze, après avoir chastié les juges de la ditte ville, comme ilz Tavoient mérité, non senleoieot

375

pour âToir exercé durant la guerre toutes sortes de cru* 1670. aultez et de violences, mais principalement pour avoir faict AvriL mourir après les secondz troubles ung Gentilhomme (i) de bon lieu , qui estoit à feu Monsieur le Prince de Gondé, qui alloit vers eulx avec ung saufconduict du Roy pour leur porter TEdict de Ik paix. Leur année, par le rapport mesmes de leurs ennemys , et comme aussy j'en ay esté adverty par Monsieur l'Amyral mon frère, est bien gaillar- de et bien nettoyée de toute maladie j et font assez bien leurs affaires èsGouvernemens de Languedoc et de Guyen- ne. Les autres de la Rochelle ayant repris Marans le vu* du passé, prindrent de force Olonne, et aians taillé en pièces la garnison et plusieurs mariniers et faîct Landereau leur chef prisonnier, ont amené soixante navires à la Rochel- le (a), desquelz cincq estoientéquippez en guerre, etbrusié grand nombre d'aultres quTlz ne pouyoient emmener. Depuis ilz ont assailly Brouage et Marennes qu'ilz ont aussy pris et encores deux gallères et deux qu*ilz tiennent assiégées enlaCharante, et ont faict tellement, qu'excepté

^

(1} Gentilhomme, Le Capitaine Rapin. « Les bruslemens furent » permis seulement sur les maisons des gens de la cour de Parle- » ment ... Ils trouvèrent ceste revenche bien dure : néanlmoins » on dit qu'elle leur servit d'insti^uction pour estre plus modérez à » l'avenir. » De la Noue y L L p. ioo3.

(a) la Rochelle, a Sa situation maritime est une voye et une » porte qui ne se peut fermer qu'avec une dépepse incomparable , 9 et par toutes provbions lui viennent en abondance . . . Dans Geste trobième guerre elle équipa et arma quantité de vaisseaux , » qui firent plusieurs riches prises, dont il revint de grands deniers » à )a etnse générale. 9 I)e la Noue , L U 996 y 998.

iMi^^ fli' md goimwnes <{iii. hier', par oitl^iiaeMiiJéli

Roine et de son conseil, il fut commandé de les prendre et arrester , pour avoir poursuivy quelques navires jusques es portz en dedans les franchises de ces Royaulme ; de sorte que on a esté contrainct de tirer sur eulx , dont il y a eu grands plainctes, lesquelles, après que sa Majesté m*eut hier faict entendre , je n'é failly d envoyer en dili- gence les faire advertir de se retirer et mectre incontiDent en plaine mer. Vous y donneray doncq ordre, s'il vous plaist^ et en attendant je nelaisseray de leur faire tout le secours qu'il me serat possible pour Tamourde vous, com- me aussy je le feray à Tadvenir pour le service de la cause et le vostre en particulier, d aussy bon cueur,qu après

_ 377 ^

TOUS avoir présenté mes humbles reconmiendatioiis k vos- iS^Ow tre bonne grâce, je prieray Dien, Monsieur, tous vouloir Avril, multiplier les Siennes. De [Sch**] , ce xxiiij d'apvril 1570.

Vostre humble serviteur et amy' ,

LE Gaedihal DB GhASTIUiOII,

A Monsiear , Monsicar le Prince d'Aurenges.

Ces avertissements ne forent pas inutiles. La Prince, par des Ordonnances rendues à Dîllenbonrg le 10 aoAt, nomma le Seigneur de Lumbres son Amiral ; renouvela les défenses d'exer- cer aucune hostilité hormis contre le Duc d'Albe et ses adhérents , et régla dans quelques articles Tordre à tenir sur les vaisseaux. On y remarque entr'autres celui-ci. « Dat de Capiteinen elk op syn » achip hebben suUen eenen Minbter om Gods woord te verkondi» 9 gen , gebeden doen , en de soldaten met de schippers houden in » Christelyke zedigheid. » £or^ 3a3, sqq. Le même jour le Prin- ce écrivit à Basius d'avertir les capitaines qu'ik eussent à s'abstenir soigneusement de causer le moindre trouble à la Princesse Anne d'Autriche 9 promise à Philippe II, et quidevoit sous peu sV barqoer pour l'Espagne.

^>^

LETTRE CCCXLIV.

Le Prince d Orange au Comte Jean de NoêsaUn Il désire une entrevue avec luL

Monsieur mon frère , vous aures astheur entendu par

' VoiCre taj. jUuogmfkê,

TS78

ifijih ma lettre ce quîl m'ast samblé touchant ce que \ .iKA moy nous nous pourrions trouvé en quelque maison deux ou trois lîeus àe Ciissel , sur quoy ottens vosire re- sponce: yestans, portons par ensanible regarder si ilseroit bon que vous mesmes prissies la paine de vous trouver au dit Cassel , selon que vostre lettre f ai et mention, par- quoy ne tous feray de cessi plus long propos. Je trouve- rois tousjoiirs convenir, à vostre correction , que , si fusse possible , que docteur Meisener eusse faict ce voage pour estre informé de tout l'affaire et ne luy fauldrat aultre instruction que celle qu'il avoit quant il est aile vers Monsieur le Lantgrave , car me samble que tout cela qui nous peult concerner maintenant , y est compnns, est' si nous sommes si près de luy comme de deux ou trois lieus, facîllement luy porrons mander nostre advis sur ce qui porroît davantaige survenir. Quant aulx lettres de ' Wesenbecque, n'y ast grande cliose à respondre, sinon que je suis bien content qu'il donne ordre à ses aifaires , et que, s'il cnlcnt quelque ebose, qu'il le vous veuille ad- Tertir. Quant au gentilhomme François, luy porrés ùàn dire qui* je eerois très aise de veoir que l'on puisse tron> ver quelque moîens convenables pour aider tant eeuli de la Religion deFrance, comme ceuk du Pais-Bas, et que de ma part ferei et me emploieray très voluntiers en tout ce qui me serat possible, comme j'é faicl jusques à maintenant, mais comme le tout gist au moîen d'aroir de l'argent et que je ne l'ay point , il serat nécessaire de- vant tout chose de regarder à cela: de penser efFectutr quelque chose avecque mille rhevaulx AUemans seule- ment , qu'il me samble estre impossible et nullement pi*c-

379

tkable, pour plusieurs raisons trop longue à escripre; si i570. il pensen toutesfois povoir effectuer quelque chose au "^^^ Fais-Bas , que de ma parr en suis très content. Je vous aiDToie son discours, aiBn que puissies tant mieulx veoir son intention . . . De Ârnstat^ceg demayÂ^ 1570.

Vostre bien bon frère à vous faire service^

Guillaume de Nassau»

Je TOUS prie me yoloir mander, le plustost que porres, le lieu nous nous porrons trouver en- samUe deux ou trois lieus de Cassel , et quant et quant le jour que tous i seres , affin que selon cela je m*y puisse rëgeler*

Despuis que ceste at esté escript, n'est ancores de retour de Leipsich le messagier que ayies am- Toié issi^ parquoy ay despeché ung autre ^ crain- dant que, si Je attendois le yostre , le temps seroit trop court de povoir ravoir responce de vous avant le XX de ce mois. Le bruict e^t issi que ma femme ne viendrat au dit Cassel ; si ainsi est et que vous entendes quelque, vous prie me le mander et quant i quant vostre advis de ce qui j'aurë allors afiEaire.

A Monsieur, Mousc le Conte Jan de Nassau.

iML.v -Jto'MiilijftWlH'lllllllil Jg^I

-o^'. i °A i[.-t^i ^>i^ ç-'' --■;>■■'

iSyo. Ma femme , ma mie. fay receu vostre lettre ce devant Slai. disner et entendu par icelle comme vous avez esté logé à Gissenet receuà Marp. ' ;de quoy certes suy mary, néant- moins je pens asseurément qu'il est plustost procédé par nonchalance, que mauvaise aH'ectîon que Mons' le Lant. Lud.' et Madamme su femme (i) nous portent, et espère que le trouverez ainsi, parquoy le moins que vouspourm faire semblant de vous en resentir et ester mal content, me semble le meilleur; car en lestât nous sommei maintenant , il fault un peu prendre pacience , mesmes avecque ceulx quîlx nous peuvent aider à nous retirer nos infortunes. Quant à ce que m'escrives de vouloir par- tir demain pourvous trouvera Siegen(a}, oîresque je vous puis asseurer sur mon honeur, que ne serés pas seulement bien venu à mon frère au dit Siegen , mais issî et par tou ses maisons, tels comme ils sont; toutesfois pnisqM Hons' l'Electeur de Saxe et Hons' le Landgr, de HesMB ont trouvé bon que demeurissies quelques jours avecqM Mons' te Landg. Lud. à Marpurg, le trouver<Hs fort bon que le fissies, afHo que par ils ne paissent pien- dre quelque occasion de malcontentement et se penser

(i) ta fimme. -Hedwige de Wurtemberg.

(a) Siegtn. Anne, dont rhamcarétoUasseï changeante^ parott,

liant «wfliUpit, «wA-nuMi*»» pr*<Aiil«fi<MjiitM||w; TOJ«lp.355>

que l'on nevouidroit suivre leur conseil, cwtous' oc tS^ch qui! nous importe de les tenir maintenant contents, mes- Juin- nementastheure ils ont enterprins de mener nos affai' Tes à bonne fin , si tous demeures'

* LETTRE CCCXLVI.

Le Prince d Orange au Comte Jean de Natsau. Il le prie de se rendre vers lui.

Monsieur mon frère, pour aultant que je desiroys ex- trêmement de coniniunicquerd'aucuns afTaires avec vous, j'ay bien voullu vous faire ceste,qui sera seulement pour TOUS prier, et de bon coeur, que, au plustost que voz af- Eaires le permectent , vueîllez prendre la paine que de faï- Te ung tour icy, et qu'apportiez quant et quant avecq TOUS les comptes de Gbeeraert Kock qu'il dicl vous avoir JélÎTré à Franckfort et aussy celtes de Jehan Moor, le- quelles il m'at baillé dernièrement à Gbermerszem et depuis sont esté transportées à Dillenberch. Et les alfaires de la diète Empérïalle prochaine ne donnent trop d'empêchement au docteur Meysener, je trouveroys fort bon que le prinsiez en vostre compaignie pour les causes que à vostre venue entendrez de moy .... De Sîegen , ce 8 jour de Juing i Syo.

Vostre' bien bon frère à vous faire service, GniLi^DME ns Nassau. A Moniieur , Mon*' le Conte Jehaa de NaMau , mon bien bon frère.

À

MU Wi.i gii 'Cmmtlmitttm l> mam^i, i i l|i iliili

(■*).

I Le 16 juillet, apritilv loogs dél«», le Dacd'A.lbe pabli ^pardon du Roi, qu'une infinité d'exceplions reodoit it|

Sommigen bebben '■ lelve îa pUels« un Pardonam gcoocml . Bar, 3a '

En aoAt U troisième paix de religion en France fol coodae * Sl Gennain: fort désirée, à cau&e des ruine luneaacs, des oécci-

sirez présentes, et que chncun esloit las delraiaillcr d souiTrir. De laNoae, I. L loii. Elle étoit trb favonble «ok rcforstâ M diplul bientôt Miuverainenienl aux Catholique». AtU 1. «La Dé-

moire de toutes cbosaj pa«sé«9 d'une part M d'antre . . . dennire

éteinte et assoupie comine déchoies non aienues.» Art. ai. Dé-

claroQS cean de la Religion prétendue Réfonnée capaUes de lenil n et exercer tous Etab , Digniteii , et Charge* publiques. Art. ag. Avons bailléen gardeà ceoK dr la dite Religion les villrsde M U RoHielle, Monlanban, Cognac, M h Ourîlé. > Le nàc* d'Orange et MS frères 7 forent conipni. Axi. 19. Tommk «t r^

pntoai le Duc dei Deni-Ponb et ic* Ea&nt, Priacr fOnafl,

> Comte Ludovic et ses frères, le Comte WtJnl de MiiMfiilil, H

> autres Sdgaears étrangers qui ont aidé et Mcaum le> PrÎDcei it

Navtrreetde Coudé, pour nos bons Toiijns , parcns et amk.i Ils forent réintégrez en toutes les Terres, Seigneuriea et Intia-

dictions eu France, ensemble de la Principanté d'Oiangck* Art. 3o.

Le Comte Louis, Régent d'Oiingc depuis le départ du Prâce pour l'AHemagne (de la PUe, p. 36i , 377} , demeura en France, et l'employa avec bniucoup de succès à susditr des ilifii iiliils au Roi d'Espagne. 11 déploya dans ces négociationa mw rare Itabileté. D'abord il anima le lèle des Protestaots noor la cmm

Omve Lodewyk wœode binnen Roctwtle , he«ft îirt iSyo, à wo wcl wclan te bolclden tlal b_v den Admirael en vnorls de prin- Décembre. I B oipaelile Heeren vin de Rellgie diertoe villig bwonden en ge- « nwdil hcefL . fior, I, Î5:'.— 11 se coocilia Walsineham quide- ipnii ne Dégligoa aucune ocmion démettre laReioe EiUaUlh du» .^m diipositioa* favorables. Cet Ambassadeur , bon jug« du iDdrîle, éloit poar lui plein d'etlime et d'admiration. .Ses MËmoîra le té- moignent ,oh ae trouve enir'autres le passage suivant : Je ne doute

point , Milord ! écrit Walitngham à Leimier , « que voua n'agi*-

»ict auprès de S. 31, de manii-re qu'une partie au moins des de-

mandes du C. ne soient fkvoriblement reçues .... Je voudrois que « «otiB conniitsies l'homme ; on parle de lui pour le bras et pour la a Ute comme d'un autre Ol. H est éloquent et moelleux en parale^

HMia te principal est qu'en matière de Religion , il est aussi hoo-

néte borame pour moeurs, que franc et de bonne foi pour la

n^otialiou. Je croi que Dieu l'a luscité de iwm jours pour aerrir

d'instrument à l'aiancemetii de sa gloire.... ta août iS^ i. Mém. d€ Wats.,f,\l,l,. Il n'est guère douteux que eeci se rapporte au Comte Louis ; le mf me Jour 'WaUînghum écrit à burleîgh le récit d'nnc entrcTUe dans laquelle le Comte lui aTOit détaillé les événe- ments des dernières années dans les Pajs-Itas: /./.p. i38.

Enfin le Comte parait avoir exerce de l'influence sur Char- Iw IX lui-même, qui eut avec lui plusieurs conférence*. Ont» MtuoU ■di'ibner avec Traisetnblancc ces démonstrations du Roi moiquement à de la duplicité. FersonnellemeDl il éloit souvent bien 4i*po>é envcn les Kél'ormés et particulièrement envers Coligny, « Oranes affirmant esse ciimiam voluotatem Rcgis; sed potence* B aunt factioRes eoruin qui pacem improliant. Languit 4id Ouiter. p. i33. Omaia suut hic iranquilla, nec duhitat quîsquaai Rcgnn

BMa pacis cupidissimum. f. /. p. 1 36 . n Omoes affirmant Bcgcm

cMe propeRtissimo in Amiralium aoinio , quod facile credo, aed

Rem rcgilur ab aliis. I. t. f, t^o.

Vers la fin de t570 Im réfugié» des Pavs-fUs préieiitèrent à la diète de Spires une requête fort détaillée , daiu laquelle, après l'cx- positton de leurs griefs , ils demandent l'intereession de l'Empire ,

Ce flM M «UccMbre qae H. ic RniB-, «MciM kcs prtk ^■b*

«oitd^ ifllbcwi le 31 iéetw^wr ^ "m ilii I, l J__ tr. 33liL Si ecUc WNiTcac aoit coMame ans ksIeOra ^M a «I ii

» éa Ooream et Woram, d(«t k PriM», «y^ tf/nK-

it de Locvutein , preasa l'ciéctitioo. Ceci ferot »ii]ipniw ïSyo. f. Meteren raison en rapportaot l'entreprise de de Huiler Décembre. I. La pioinptïtude du Duc il'Albe, i|iii cnToya immé- le force coiisii! érable pour re^aîsir le cbàleau , rendit ^fl

ip karli inulile; rcpcndani il ne put empêcher le courageux ^^

lier de donner l'exemple prëi:ieu\ d'un noble déTOuenieol. ^|

d'entreprises du Prince avoienl échoué, par suite de :a»e letnpcle du i et > novembre, qui fit périr un grand liiseaiix et causa des iiiaudalioos terribles sur tout le dcaPajs-Bas: en Wesl-Frise environ ao, ooo pcrsonues 'eut la mort dans les eaux. De Prince wns vao laeaîngc den iUch op Enkbuyseu en Hoorn met vyf uf &oo manDcn te be- wilile voor>9 gelykelyk deii aerislath opien Brîel en bel Blaod vafi Voorn met Dordrecht, Itotterdam en Délit, mitsga- Ipn op Ciupcu, Devenler, Zvrai en Sulphcnaenvangeo; <l>in Bl grool tempeest beittle dea aenilach ; wani de schepcn IkIs beichadigt «ei-ilcn en het hoge water bealuideo vi |Dkliclellc,sudal9c den gesellen Ijd nict eu koudenn ^ 33a''. £n décembre tout éloil de nouveau prép hir d'Enkhuyzcn il «voit beaucoup d'intclligenc id'csl et ta gelée relinreot )et vaisscauKÎi Botden, peu après ^mled'Oit-Frise, sous prétexte qu'ils lui a' lage, les Cl arrêter. /. l.

Prioce poursuivoit ses travaux sans se lasser, « Hy practï<- tle narhtcn en dagco niet anders dan om den Uerlog van Ibi lekreiikcQ, hy si'lireefen dede schrvveu aen alleu kaoïeo gvonder \a llolland eu Zeeland dacr hy mecnile faveur le vcr- Mneii, maektc vêle secrète verbonden en bandelinge om 1er llleganer lydt te wcrL te sielli?j), gaf comuiissien aen vertcbrîdcn httluchtB penoneu en particulière borgercn van Sicdeii

HoDsieur mon fière , à ce »>ir issi j'ay receu lettres de ■Mnbecque , par lesquelles il m'adverlit comme IVotre- ^e de Devenler nul jumniés esté enntminencé , M ift i caïuse des gi-ans eaulx que les souldas n'ont scu

386

1 370. entrer en la ditte ville : je crains que &ulte de ceur aat esté Décembre, plusgran cause que aultre chose; ilx se persuadent encores de pouvoir faire Fexécution sur le dit Deventer, mais pour moy je pens si ilx Tentreprennent maintenant , pour ester par tout divulgé , qu'i seront bien bastues sans rien faire. Or , puisque les affaires sont en tel termes, je suis délibéré me partir demain d'issi pour me trouver devers vous , et me samble fort nécessaire de venir en cachette ; néa- moings se que trouvères convenir , m'en porrés advertir en chemin et me rigelerai selon cela ; vous porrés aussi entant' penser ce que porrons mander aulx rittmaistres et aulx aultres gens de bien qui nous ont volu servir m depi reulter>-€lùist , et comme j'esper ester demain, avec- qne la grâce de Dieu , après' de vous , ne vous feray issi long propos.... Ce xxv de décembre A" 1570.

Yostre bien bon frère à vous faire servicCi Guillaume db Naasau.

A Monsieur , Monsieur le Conte Jehan de Nassau , mon bien bon frère.

LETTRE CCCXLVIII*

La Princesse au Prince d* Orange. Protestations (Finnocence.

*^* Les Archives contiennent une infinité de docnmeots relatifs à la conduite criminelle d'Anne de Saxe; beaucoup de lettres delà

Princesse elle-même , de son complice R , et de la femme de

celui-ci, surtout au Comte Jean de Nassau. Elles sont intéressantes par des aveux répétés et formels» De cette multitude de pièces nous n'extrayons que ce qui est nécessaire pour constater suffisam- ment le crime , et légitimer sous ce rapport le mariafe du PriDce avec Charlotte de Bourbon.

' et «tUndaiiL ' anprèf.

387

K..-..) compromis dans les troubles des Pays-Bas, s*étoU iS^l. réfugié, à ce qu*il paroit, à Cologoe, Le lo juio i57Z la Priocesse Man. écrit au Comte Jean : « £iner zu Ceollen , den ich ser i;vol kenne » and ist genandt Suderman und istSindikus von der Osterse nation » zu Antwerpen , hadt schreiben gekrigen von Scbarrenberg^ wel^ » dier Deusther secretarius zu Brussel an Duc d'Albe ist, nnd » adireibet soiches in Duca d'Albe oder des bludtratbs Damen, » als nemlich, das einer ist genandt Jany?/<kf Jans alias R.«.,.. » die .... ist verzogen zu Ceollen mitt seinem weib nnd 9 kindern und gantzer haushaltung. » (M.S.).

La hardiesse et Tiropudence de la dénégation est souvent la der- nière tentative du coupable.

Her. Ich habe negstrorgang^ monthag Ton dockter Merle (i) mitt groszen vervrundem versthandcn wie das ihr R...... hadt gefâncklich laszen inûen ^ und daritber

ihine gefragt oder laszen fragen dingen so meiner ehren vil zu nahe geen. Ich glaube das ich nicht ein glidt an aile meinem leibe habe daswelche sich nicht gefùldt yon dem groszen ungleichso Ihr mihr thudtundan Euch selbst, an aile meinem geschlecht und an unser armer kinder , das Ihr auf einem schlechter argwon und ûberthragen faiszer [rorlogener] leute solche inziung und frage hadt laszen tkuen. Als Ihr in Euer hertz geer und wol ûberdenckt wie ich mich nun baldt zeên jar^ das ich bei Euch bin, habe

(i) Merle. Apparemment Merlin (voyez p. 896) , ministre pro- testant qui lors de la St. Barthélémy se trouvoit auprès de l'Amiral de Coligny. « Souffrant encore de ses récentes blessures, il se fai- » sait lire par le ministre Merlin les commentaires de Calvin sur » Job. » Càpefiguej Hixi, de la Reforme, IIL 17a. Merlin échappa au massacre. « Présidoitau Synode de Yitray , en i583, M. Merlin, » lors en grande réputation de piété, de prudence, et de doctrine.» Fie de Mornay , p. 68.

~ 388

iSji. gehalten mit aile meinem thuen, wesen und geberden , so Mars, soldt Ihr anders nichtes konnen beGnden als das ich mich zûgtig, elich' und wol gehalten habe, und soldt xnihr solches selbst mùszen gezeuchnûs geben; also das icb gentzlich gehoft bette, dieweil Ibr solcben lange preuve ▼on meinem erlichen lebe badt gebadt, das Ibr ketoem beoszem yermutten oder anbringen solde glauben baben geben , oder das solcbes einigesins in Eurem bertzen soldt platz gefunden baden, dan Ibr babt mebr beîbordt Eurem eigen bertzen und Euren selbst augen zu glauben , als leicbtfertigen anbringen von ander leuten.... Icb kan nicht anders Ton Eucb dencken als das Gott Seine bandt von Eucb abgetban mus baben und das Ebr Eucb gantz in Eu- ren sùnden vorblendt ..... Was dan nun angeét das dockter Merle mibr von Euret wegen badt gesagtyals das der gefangen solcbes selbst beikendt baben . . icb bin von solcben beikennen ser verwundert gewest, dan es ist jhe falslicb gelogen das ebr solches sagt, dao icb neme Got zu zeuge das icb weder mit ihme oder jhe* mandt meinen eidt gebrochen habe . , aber idi kan dencken , so ver als der vorgesagte gefangne sol- cbes beikendt badt, daswelcbe icb nocbdanst nicbt wol glauben kan , das es mus sein gewest aus forcht der pein, oder aus pein , dan ebr anders kleinhertzig ge- nuch ist. Ob Ibr in benden von dem Hertzog von Albt wardt, dar Eucb Gott vor beibûtt, Ibr soldt auch wol beikennen das weis schwartz were ; darum ist es iberoe so groslicb nicbt zu verargern das ebr solcbes badt gesagt, noch meine ebre darmitt zu suspecteren , dan gem^lich auf solcbe unbilligen Iragen krigetman lûgenbaftige andt-

' diflicfa.

389

wordt , gleich Euch nun auch ist geschen ' , abcr Ihr sold t x 67 f , es noch vor Gott , noch erlichen leuten keonnen yer^ Mars, andtworten das Ihr auffEuer bose suspiciones hsidt einen laszen inzien und Eurefrauen ehre darmitt grosslichzukurtz gechan.Zumzweiten j hadtmihr auch dervorgesagte dock- tor gesagt alsdas Ihr solches woldt mitt brifen beiwdszen ; Ihr werdt solches nicht thuen keonnen y dan es sich nimer beîfinden sol das ich einige brifen geschrieben habe an- dersdan als einer erlichen frauwen wol gezimt. Zum dri- ten, saget Ihr das auch zeugen vorhanden sein, aïs nem- lidi Ton meinen eigen dinern oder so ehrzeitt mein diner gewest sein , diewelche seibst solten wolleu zeugen. . GoU Ton Himei ! Was false lûgen sein doch das solches zu wollen zeugen , welches ich nihe gedacht habe ! Auch kan ein itiicher wol dencken was falser lûgen das sein ; dan ob ich mich jhe hett wollen vergeszen, dur mich Gott vor beihùtt hadt und noch beihùtten wil , so denck ich das ich jhe keine zeugen darzu wùrde gerufen haben ; wie ziet* man dickwils erger thir in seinemhausze auf als thrachen' oder lebe^ ! Daswelche ich nun wol gewar wer- de. Ich woldt wol den namen \on solchen zeugen wiszen, dan ich sal mich solches ser wol keonnen verandtworten. Das Ihr mich dan auch mit dem vorgesagten docktor hadt laszen vermanen das ich meine conscience wol wil examinieren , und so ver als ich mich von solchen seiien MJiuldig kenne , das ich solches in zeitt will beikennen , aof das man mag radt finden solches heimblich zu ver- dccken , auf das nicht unser kinder , wan sie hir komen , ▼or der miszethadt ihrer mutter môchten veracht werden ; Vh habe mein gewiszen sere wol geexaminirt und befinde

' gefcbrhen. ' ziebt. ^ DrtdieD. ■* l^iwcn.

*J^

Enm gew' asllranfar dut, beùcfawenk om'pMai^BiEisw^^

« nob Eaer fcllMt M-liande wiUai, ^bJ

icfa nicfa foldie* Tmndtwortt ^id hi

XD tbag bringe, w «ol ducb aile

rfare «aspect «ein, dan der ânt >al es j

andere nicht ; m> icr aber als ra EMch sa

ich gMitz wîllich toicbes roiu redu li

tanne unsdiuldt 2U defeodiren faù aa d^ koMa m^

zer iii«ne« Itthens, nicht allein tôt i

iionder vor dctii karoergtricl.t , aaf das ita

luuchuldt und Euer iinrecht, so Ihr mikr

prfcennen Ihr hadt mibr drà fraoen h

tind darneben verhotteo mibr kein luesier tu lasaca;

391 --

iMtt al ftolches nicht Tonnoten gewest, noch Ihr heklorft i^jt. étr florge nicht das icb mich bo\ selbstleidt thoen : wie- Mm. woU das kreusz, so Ihr mihr anlhudt, das groste ist so ■ûr auf diszer weldt hett keonnen komroen , so bin ich doA darin seer wol gethrost, dan ich beithrauw mich mat Gott meinem Hem und auf meine unsclialdt , und sweiffd nicht daran das Ehr mihr ans diszer nodt wirdt errelen , gleidi Ehr Susanna verlost und Daniel aus der kbengruben ' Das ist ailes warum das ich Euch habe nàndtlich wollen sprechen , und wil Euch hirmitt Gott dam Herm beifeli«n * , Den ich Ton gantz meinem hertien liîtt Euch Seine genade zo verlden , eu beîdencken waa Euch selichst und erlichst ist. 6dt>en lu Sigen , den 22^ Marcij 1571.

Euer unglûckselige , Amujl toh Sagussbit.

A Monsieur le Priace d'Orange.

LETTRE GCCXLIX.

La Princesse (F Orange à /{. . . . Aveu.

R. Ich hnbe aus Eurem schreiben mitt groszen

fireuden rerstlianden das ich daraus sehe die grosze ge- iHidt so Euch Gott thudt dise grosze schware sûnde , so wir miteinander begangen , so wol zu erkennen, und Euch dar beineben mit Gottes wortt so wol throst und es dem Allemechtigen aufgebet , wie Ehr es mit Euch schickt zum thodt oder leben. Es hadt mihr nicht wenig beiscrhwemûs gemacht das ich allewege habe sorge gehadtdas IhrTi-

' l>>wcofrQbe. ' befdilen.

4

l«icht zu (liszem kennus nicht kuinen soldt,und cLirMi cht ursach solclt linben inogen sein der Terrlammis !5 leibes und selen , aber so a)a kli &ebe so hadt mich (t der Hcrre disze sorge abgeaomen. Angande von ■, icb habe beudt meine sûade aucb bvîkvndt Tor tt und dcr weldt , undt zweiffel nicbt das Gotl , (1er mbcruig ist, niihr solche simden vergeben wtrdf;» 1 ich auch das ich kegen niejnein Hern und Grm.ilil .|, ;;di;..t. .,nd schw»-''"*' versûndigt hubtr, dar icii

I I und u

zen Te lusz umu bUtei

naclk seiitvr angeborner g sol braucbeo, glelcb ebr : roich wol hadt beiwîescn ; redit zuc;angen, ebr soldl

ib Goiios willen babe Sas- nd z^veiffel nicbt das cbr, fil, genadt und kein recht b bis daber an Eiicb und jan, &oMt ebr baben milt .ucb, nocli mich, so wohi

nicbt lliracktereren als ebr tliudt, also das ich boffc dai der Allemecbtige Gotl îhi irner mitt Seinem HuUgen Gcist sol regiren das ir ikh inelir bamibertigkeitt soll braucben und Eiicb a stbencken, das wekhe it^i

Euch Ton bertzen wol gûnnen wolte, auFdas Du- wïda bei £uer Hausfrauvr und kinder soldt mogen komot , und ken mich zu meinem gewiswn nîcht wenig beischwiinlt das ich Euer Hausfrauw so beoszen Ion gebe TOr tien dienst so sîe mihr gethan hadt, und wîl Euch hirmîtin der schutz Gottes bcifellen, den iohbitt Ehr Euch nût Seinem Geist woUe throsten und uns aile beide behûtui Tor solche und dergleichen simde so wir beithiidiea haben. Datum Sigen , den aS Marcîj iS^i.

Akna vok Sâchskii.

A Moob' J. . . . fi. . .

393

M

JL . . s'étoit montré repenUnl. Qaelq[iies mois plus tard il 1571. écrit au Comte Jean. « C'est une misérable espèce de défension , A?riL quand le reus condescendant en la conclusion de sa partie, se jette à ses pieds : je n'ay jamais laict autre chose dès le premier rencontre, comme Y. Exe. scait, jusquesà ceste heure; j*ay in- continent confessé mon péché, je m'en sois repenti, je m'ay condamné moy-mesme, et ay réclamé la mort. Si depuis, par dessus cela , j'ay invoqué vostre pitié, ce a esté plustot pour es- gard que j'ay eu de ma femme et enfans, que pour désir que j'ay de TÎTre, bien sachant quanto tongius sontem viiam traxero^ Umtoplus supplicii fort. Je n'ay nul moyen de procurer envers les grands seigneurs du monde lettres de recommandation ; je me sois addrcssé à la crèche du povre Jésus de Nazaret » (ILS.).

Marie R , sa femme, lui écrit de Cologne le i avril : « Liere

eade seer beminde man , ick hebbe U brief ontfanghen den i april ende verstae dat ghy groot verlanghen hebt nae tydinghe ▼an my , dweldL ick v?el gedacht hebbe, ende hebbe daeromme deo lelven dach den 18*" meert dat U brief gfaeschreven was, U eenen grooten brief gesonden . . . , den welcken ick hope dat gfay soit ontfanghen bebben , ende daermede aengaende de ver- giflenisse die ghy van my begeert hebt , te vreden ende voldaeo syn , deweicke idL U. 1. nu nocb gheve ende altoos aU hy 't van my sal begeeren , op cooditie nochtans dat ghy my suit lief beb- ben , alsoo ghy pleecht , ende en begeere gheen andere satisfactie ▼ao U dan die selfde liefde v?ederomme; wmt ala ick die hebbe, aile de reste sal my wel volghen » (M.S.).

Le Prince dOrange au Comte Jean de Nassau. Reùt- , tii'0 à la conduile coupable H'jlniie de Saxe.

x5jt Freundîlicher lieber Bruder. Ausz E, L.

AttîI. uaà doctor Zwartzen schreiben hab iih in der leng

Standen die ursachen warum E. L. und der doctor ^It fînden das der verstrickter man solte for ende disseï mesz sich zu Francfort sehen lasse», und das icb inen derhal- ben zum [Thron]' solte lassen fùren , stellen 's docb zu tneinem wolg«fallen und guttditncken ; woran raihr E. L in der warheil ein sûndcrlicb brûderlichs wolgefallcn er^aiget, das Sie in disser wichtige sacben nitt bat wollen fortfaren, noch entlicb scblissen, obn mein forwissow Nubn wissen sich E. L. und der doctor auch wol M erindem was mein gemùtt aile zeitt gewest ist in disier sacb, als nemlicb dos îch es ersllich mitt kainem guttem gewîssen , nocb mit ehren , babe kùnnc gut finden das der verstrickter man solte auszgelassen werden , ufF was gutte versicheruDg das «s auch kiiote gescheben; anf velcher mainung icb nodi benihe, und je mèbr daaidi draufT denck, je weniger bei mUir kn» befinden dâi aciii auszkomnien in itziger Franforder raesz etwas die std konte stille; aonderlich dweil sein, des verstricktea , be- kantnûs ahn allen ôrtten so rûchbar worden ist, und wiewol das es etlicber masz solte gestilt werden bai deaeù die es allein von gerûcht baben gehort , ao dûnckt niidi doch das es bei denen die es gewisz vrissen (yrddta nubn einen gutte anzai sein^ niihr zu einem sûnderlidi spott und hon gehalten mocht werden ^ das ich wîsMnt-

Tlior (7).

I

-^ 395

lîdi and forsetzlich den Terstrickten man also solte aanb» 1571. lassen , und wer besser gewest, wan man das im sinne AniL hett gehapl , den gefangenen auszzulassen , das man inen nltt hette nedergeworffen , odder zum wenichsten sein bekentniis nitt aiso auszgebrait. E. L. wissen auch was der von Saint- Aidegonde, dem die sach auoh bewust ist, E. L. gesagt hatt , das man den verstrickten mit kainem gaetem gewissen kan ausziasssen, und wan man's [reht], das ich in ewikait bei allen den Niderlendische kircben und bei iderman in verdacht sott kommen. Dweil es dan eine solche sach îst da mihr sunderlich und mehr mein ehr daran gelegen ist, aïs mit der that selbst die sich laider faatt zugedragen , und das die sach wol wert were gewesen das man for £. L. Terzug sich wol bette mitt einander underredet und aile geleigenbait und motiye bewogen und bedacht , dan sie in der warbeit in scbriflten se eilents nitt kan auszgericbt werden ; so bab ich bei mihr gedacht besser zu sein die sachen lassen ahnstehen und inen , den verstrickten , hie behalten j bisz das K L. selbst wider herkompt ; so kau man sich dan fein mit einander underreden was mihr und unserem gantzen Hausz und Geschlecbt zum ehrlichsten wert sein. Bitt E. L. zum freundtlichsien wolle disz nit anders versteben als das es die hohe ehr nottrûft mich darzu bewegt. Und wiewol das das gescthrei itzunder zu Francfort solle sein als das der verstrickter umb andere ursag willen sol in- gczogen sein , wie dan des doctors brieff dasselbig ausz- fûrlich mitbringt, so dûnckt midi doch dasz es unsz allen zu einem geringen rhum soit kommen , das man inen so balt soU leddig lassen und von stûnden abn wid* der lassen inzihen. E. L, mûssen disz schreiben besaer

iS^i.r TflMlehiA *l» ' ^eschriben ist, dan Se vraisx wss gatt«' r kh bin. Hiemitt bevel ich E. L. dem Almechti . derselben zu dinen aile zeit btrail uiid wit Dillenberg, den 9"° Aprilis A" 1571. M

E. L. dienstwilliger Bruder V

WiLHELM PhINTI ZO UrAHIBN. I

, MoDs' le CoDte Jan moa bien boD rrère.

. MHa asset louglcmpa priMonier. RelatÏTemeDl iiu d'AjUtt de Saxe, ou trouve dans sra lettres le puu- p éahant: «H ne fauU pai prendre garde, moins arrcsto',! » Mot' C* <|B'itla pcult avoir dite et faicle en an colère et jalousie: T( Sa fli MMBCs Monseigneur le Prince peuvent lésmoi^er, 11 »4lU^OBUb«t iransporleeucestendroict souvent, i Dans bean- ' tnmf ialtUrm il montre un vif repentir et un désir ardent de COOUlBlîoaa i|^itui'l|ps. Au commencement il n'attendoil que U

Mm| <t VJtMt inutilement demandé l'assurance d*flre dn^iip'ft, pnra da wp^ke le moins déshonorant, M écrit au Comte Jean : » Ui*M iBiialeDant l'espcc, chose trop noble pournogmien

égual,et commencée combsttreaTec lefeu, Ici beitei.... etaernU*-

> blea barbares espèces de mort. Dieu me Tueille doono' ncLoin,

fortifier avec aon S. Esprit et resjouir cette dolente ame, afio i|ae » dennt la rencontre elle ne tombe pas ; pour à quoj obvier , j'aj

prit» rhardiesae de prier V. S. qu'elle me loeille «npraDter ■■

aîen maistre escrimeur qui me puisse monstrer à parer et lUfeo-

dre aux coups qu'ili me donneui trop rudes , y aidant Satan et

mon imbécillité. C'est Monsieur le docteur Heriiu qui aroc ■■

Miuctes et doctes remonstrances me redrease mr let pieds et bîct

volontiers cest office, mais, pour estre mon pécbéai laid et noir,

> personne ne m'ose approcher sans vostre ccngé ot commanda-

ment, V, S. me pardonne mon importunilé: let Scignesnet

* PrincM Chrittiens cUent ce poinct k Dieu , et ne nfnaast ricM

de ce qu'il penawt acrvir «a atlut de l'ame, ae conlanlwa di

A.ldrguiide oi

t qtie ce fust S. Alilegunde, pour poiat de religion el conscience, qui falct que Je ne puis eslre à repos ; on,

si V. S. ne veult point qu'il y vienne, quu T. S. roe vneille a » yer quelque aullre priklicant du homme docte de c^ds. Après quelques années, il Tut relâché, soui ixinditîon de ne pu quitter la ville de Slegcn.

3 mai le Prince donna a Dillenbourg une IiuIruclioD à D. So- Doy, H. van der Meere, et J. de l'Esclusa, allant de sa pari vers les Rois de Suède et de Dancmank, qui venoient de terminer une guerre de sept ans. I.e but de leur mission ètoil d'obtenir un se- coun eu vaisseaux. Ils n'ob'inreol que de» rerus. Bor, 33^^ , sqq.

Evenvrel en ruste de Prince niet. * '. l. 34o*.

LETTRE CCCLI.

t-a Princesse d^ Orange au Comte Jean de Nassau. Elle demande son intercession aupi-ès du Prince.

Wotg«borner, lieber Bruder, Ich kan nicht laszen E. 11. zu vermanen angan<le von die bewuste sachen , uod Wi>lte wol wiszen ob einige resolucion darïii geDommea in , dan tnich sere dainach verlangl. Ich sitze bir in piner p«in, erger als in der bellen pein , und beigere mchtan- ders ats eine re^oludon zu wiszen , auf das icb mich dar- nach mag richten , umb eins zu priiven ob in (1er ander veldt so wenig bermherlzikeit vor mich iit, als in diszer, dan ich ilir weder bei Gott oder den menscbea finde. E.

' ïiyt. L. sehraben mihrinlhremletzCenbrifeclasdie resolucinn bci meinem herren und bei nieineni freunden voii dUz4Y sacben stbeet: esist war das es bei iiieinen] herrrn nthett und nicht bei meinen freunden, d.in ich wol denken Itan das der Luridtgraf sicli solches niclil wirdl scr walten anoemen, dieweil ich den radt voti S. L. Itvi-i-eji valler, meinen iieb«n gros her vattei' seligen , nicbt babr in dif- zer heiradt wullcn folgen(i}; andersdwncliK ich aui-huod ist wol billich lias ehr nicht scre wirdl eilendt sein umb mich za strnfen Tor meine fohen so ich began^cn habt, da ehr so laneksam ist gewest mîhr in meinprnodt m helfen und beiziislhen. Was aber angeet dem Chtirfor- sten, so ver nian es deme wil zu kennengeben , soHu irh Terloren; so beiger ich darnnch keiner andem grâce, diin ich sie nich vnnnotcn so) haben aufdiszcr wehh , dan irii bnldt dan in der andem hofezu sein; biLt derhalbcii noch jnd so vil als es mîhr miigUch ist, du Cliiirftirsten nicht niag gcbracht werdoi, il meine ehre sauveren; dasweirhe, so vil, mehr als zeitt ist, ilan sitli die ïpIi leute clap allen thag -rermerdeit, auf

zum huchsten i disse sarhcn an und das nian w

verlauft und dei

das ich nicht ursach mag baben mich vor dem letztoi gericht Gottes zvt beïkiagen dasz das heiradt , so kh an dem Printzen Toti TJranien gethaa habe, mïhr ursad Min gewest von verlust guttes, ehre, lûbes nod d<r 8ele;dan so Ter aïs man den fiis vil[nemen],80 solmilir das nicht ausbleiben wïe ich Toi^esagt; und wil hir mitt E. L. in den schatz Gottes beîfellen , und bitt E. L> nocb> mais ganu freundtlîcbSîe wotim Ihr disie sachcn lanm

{t)folgen. Vajtt Tom.I>p. 3i , tqq.

399

bofolkn âein, «Is ich dan £. L. Ton hertun subelhrtiidt i57i< habe und noch thue , und auch darum EL L. so frei ausge- MaL bôcfat, daswelche îdi mich anders wol gewacfat soldt haben, und solien die leu^tn wol fer au «icfaen haben gewest, und die dar waren , das soldt ich leichilich haben keonnen beiweisxen das sie zu keinem rechie reoeTabel \ waren; aber ich habe meine sûnden wolien beiditen, hoffende das mein her, aU ebr soit beoren das ich meine sûnden aus so guttem einfeltigen heitzen , sonder feineîse ', beichte, das ebr dardurch soldt beiweget weiden barm* heraikeitt zu thuen, als ich dan hofe ^r thnen wintei und hofe und beithrauwe E. L. zu , Sie werden daran die handt helfen halten , und hof das £. L. und auch mein her beidencken das wir aile menschen sein , und das solche dinge S. L. und auch EL L. mogen gebûrdt sein, oder noch gebûren keonen. Und will hiemitt E. L. in den schutz Gottes beifellen. E. L. wollén nûch doch bei- autworten , dan ich Terlange mich baldt thodt. Datum Sigen, den i3 Maji i57i,

R L. gutwîllige Schwester, AifNA G. H. z. Sachszen,

Princessin zu UeA!ILBN. A Bfoosenr , Mooseor le

Coate Jao de Nassau.

liETTRE G€CUI.

Le Prince it Orange au Comte Jean de Nassau. Relative à des leuées pour secourir les ailles des Pays-Bas.

Monsr, mon frère. Je despuis plus près pensé sur le

' lût, fiMMM»

z&^ eontenne de Toatre lettre, touchant l'assembla des gnu MêL de guerre à Cobelentz, Ce me samble , puisque de toutt coste l'on me mande que la plus part des villes du P«i- Bas seriont bien d'opinion de faire quelque cbose de bon, moienant qu'ilx vissent quelque apparence de moii cosie de assistence, l'on porroit assaier de tratcter quelquechou avecque les dit gens , qui sont maintenant àCobclenti; iparquny vous prie de vous voloir trouver demain i BraunfeU (i) , nous porrons parler ensaniblc touchant ceste mattière- Le voage de Honinge est rompu à caose que les cerfs se sont en ailes.... De Ceippurgk ' , ce 7 de jui- letA. 157t.

I

Vostre bien bon frère à vous faire se GniLLADMB DE Nassau.

1 Je vous prie voloir dire au Secrétaire que fasse demorer celluy de Dorderecht et aussi le Jeusne 'Brockhuisen à Dillenbourg, jusques à ce que aurons parler ensainble, quij'esper serat demain à Braun- fels.'

A MoDtienr le Conte Jan de NatM», mon bien bon frère.

Depuis le retour du Prince en Allnangne, ver* lafinde ilSg, jusqu'à l'espédition de 157a, il eut deseotrevuesel des cotrwfw (lances avec nne infinité de personne*, f. JUtUrrn, p. 69, ca éM- mère nue partie, En 1571 il donna à Dîllenbonif un paaipwl à P. A. V. d. WerfT , plus tard célèbre par son courage an âif deLeida: KluU , Bût. dei HoU. Staaisreg.l. 486, sqq.

(l) Mr. Tille et château daoi le Conté de Solou.

\

Ditul'Héde tS70 Im Turcs s'étoient emparé de l'île de Chypre. iSti. Le Pkpe roDcluI , le ao mai i ^7 1 une Ligue avec le Roi d'Esp«gRe ■t le» Vénilien» ; el Don Juan d'Autriche , liU nilurel de Cbsriea- Quint, ayani pris le commindement des Oalics alliées, délruiiji , le 7 octobre, celle dei Turcs dant legiiifede Lépanle. Celle vicloire, nssunnl Philippe tl contre les entreprises d'un ennemi trrà lormi- dable , lui permelloil de redoubler d'énergie ailleun. Au lajet de la Ligne £«igiier s'exprime ainii : Faiit Deus ut hocfoedussil faas- » lom elsalulareorbiChriatiano; quamti» exislimem non eisc no-

bU inutile ut vires Hispanorum Turcicis bellis dislineaolur , ne

ait eis oliumad turbandos vicinos,sîcut hactenus rccemul. •- £/t. ad Otmtr. p. i43.

Les ronfêrences du Comte Louis avec le Roi de France I voyei, p. 993) excitoienl det inquiétudes à la Cour de Philippe II; onpeutYoir de* détails f relatifs chez M. Caprfigue,!. l. III. 44, stjq. On crai- pioït une descente en Espagne; on se plaignort amèrement des trniemenis à la Rochelle , el de la course contre tes marchands Ecpagnols: Charles IX se m b loi t faire peu de cas de ces remon- Innces. Legatus Hispaniae nupei- apud Regem conqucsiui est

de injuriis Roc bel la nom m , et nisi Rei cos eoercerel, dixit Re-

gem Hispaniae pcncculurum jus Buum bello. Rei nullo in ron-

silium adhibilo staiim respondil Princîpem Orangium et Conii-

lem Ludovicum natsaviensem esse Germanos, non posse ei» de- negare adilum in suos portus , sic ut nec Hi^panls si id ciipianl. Quod lulem diicril Rcgem perseculurum jus suum Lcllo, st pa- ru m ea re mOTeri, el semper paralum fore., i 5 Aug. 1571. Lan-

\gmet, Ep. Sfcr. I. 177, Langiiel, un peu impatient (yoïer p ayS),

ycgretloil que ces bonnes dispositions p reluisissent encore peu de

Ante aliquDl seplimanas speraliamlis cliam fore alîquot ex

> Bosirisqui ininferiorenerroaniaalic(uiJ tenlareni, etjam in Picar-

dùm conflaxcrant milites iliquol , sed haec eliam videntur eva- aul aaltem ita remisse agi , ut non videam quid lit de ea rc

sperandui

spcm

multis adienlus Comitis Ludo«ici

> hanc urbem et colloquium cum Rege. Quid clam agati

u

^l> bis injic [«■m que <

ifat* > Bcd audio ipsum Ludovicum patienter auJitum ab ipso Regc,

cuni de suis rébus ilisscfFrel , sedtsndein ip^ti mpouMim : Bcgroi

tacta rci i^ccuuiailac diflicultale jam laborarc, ut non videalur

consultum jam aliquid movere. > /. f. p. 17&. Après les gQfrm civiles ces embarras financiers n'avoient rien d'élonoanl ; d*aatinl moins que Charles IX avoit , depuis la paix de St. Germain, (Ion- des scinimes considérables bqk Huguenots : /. /. i(>3. Dans les Pays-Bas ou craignoîl beaucoup une invasion du coté <!e la Franix.

In conGoibus Gallicïs magnus belli melua ab Hugenotlis no- ilur. 39 Junii. « ^igi, ad Hopp. p. GS3. Galli fîcîni , quorum ligae foeileraque jucliniur ctalesqni

/•Dostri ac Uugenotli cum Gcuaiis, iudlante Turca, aliquid l;> moliri tenlabuni, cogilari Tacile polest quid auxilii a DUlro ■^K populo sic sfTccIa csulceratoque cxpect^ndum criu « /, l. p. 663. Le Prince, depui* son expéditiou eo France et pir li séjour prolongé qu'y faisait le Comte Louii, enlroit plus ta plus eu relation atec les Calvinistes François. Panai ceux auiqurii il accorda une csliine toute particulière, on remarque déjà en iS^i le célèbre Pltilippc de DIoruay, Seigneur (tu Plessis, qai n'aioil \ alors que a 1 nus , et qui , voyageant en Italie et en Allemagne , puti ' fbiverde i57t à 157a à Cologne. Il y Est niniiié avec plosinin

gentilshommes des Pa^a Bas ei par eux ?usi entrée aux aiUn s qui commençoient lors à s'esmoutoir par la tyrannie M p<rUî( B des Espagnols . . . Surceauject il fit degx reiqonairaBGfliiS

la première il exhorloit lesFlamansà ne recevoir point dafi^

Disons Espagnoles : en la seconde, après qu'ib ennvit rafini In

garnisons, il les admonestoit coiobien il leur étoit pérîlhvx dt en avant de se fier aux Espagnols. Et furent icellea •ovojéMi

Guillaume de Nassau Prince d'Orange, Ion à Dileaib(Hirg,a<M

lequd il iiit dès ce temps nne si étroite coinmBnicatMB (Um > qu'il ne le vil que huit ans depuis) qu'il ne se pasaoit rien u !*• » portant en ces afTaires dont il ne se fiast en lui. ■. Vie de Hat- Ro/i Iieide, 1647. p. 16. Revenu en France Ph. de Hormjr eoM- posa le fameux Diicours au Rm ChaHts IX pour tiarepttmdrt It gueije confn- l'Eipagnoi m Pays-Bat , lequel fut préscnlé an Bai par Coligny et non seulement existe en nHiiuiaGtit(C^Mtfigm,Ll-

403

IQ- P* 39) , mais a été imprimé plus d'aoe fois , el se troufe ai tête 1 57 1 . cks Mémoires de Momay , L p. i 18.

L'tnoée 1571 est extrêmement remarquable, A beaucoup de per- aoiiDes la lutte sembloit finie; elle alloit Téritablement commencer.

Od y distini^e deux époques fortement marquées , la première

par des succès, la seconde par des revers.

%

La tyrannie du Duc d'Aibe , devenant de jour en jour plus op«

pressive , sonlevoit contre lui tous les intérêts et tous les partis. La prise delà Brille, le premier d'avril, et celle de Mons, quelques s»- maînes plus tard, déterminèrent en Hollande, Zélande, Gtteldi«,Fn- se» Utrecht, un mouvement presque général; et l'on pouvoit espérer qu'à l'arrivée du Prince d'Orange avec une armée considérable les antres provinces se déclareroient également en sa faveur. Sortoat la position des affaires en France promettoît , de plus en plus , «o meilleur avenir. Qiarles IX sembloit, cédant à PinflueDee de Coligny , chercher dans une guerre contre l'Espagne le moyeo dPoocnper l'ardeur inquiète de ses sujets, et d'étouffer les ger- ■les sans cesse renaissants des guerres civiles. Il envoyoit C de Scliomberg en Allemagne pour contracter alliance avec les Princes Evangéliques. « Der Antrag zu einem Vertheidigungsbândaisz » mil den evangeliscben Fûrsten gegen aile Potentaten uod Ae- » publiken , mit Ausnahme des Reiches , besonders um Frank* » reîch gegen den Pabst und Spanien bei dem Pacifications-Edikt » sa behanptm , geschah von Karl IX (dessen Briefe jedesmal sein V Brader und seine Mutter , dièse iheistens eigenhandig , bekraf- » tigten), durch C. von Schomberg an den Kurfûrsten Friederich » TDn der Pfaltz und L. Wilhelm , welche die ûbrîgen evangeli* » schen Fûrsten hinzuziehen sollten. » F. Rommel, N* GeseJL HeiienSjL $47. Les négociations avec l'Angleterre étoient très actives. Le 19 avril on conclut un traité d'alliance et de confédé- ration; en outre on traitoit du mariage de la Reine Elisabeth, d'abord avec le Duc d'Anjou, ensuite avee le Duc d'Alençon* GMnme dans les Pays-Bas on pouvoit attaquer l'Espagne aveo le plus de chan-

l573> ''^ de succès, c'étoitatirce thëllre que se poiioienl tf Déjà le laaoât i57i Walsinghaai traçoitai

[ion des clinses. Lej Printra il'A.lkDiagne prévoient sagemml

H <|ue si les Pa}S-Bas Ëloicnt udIs à la Cauroiine de France, celle

^H a Puissance seroit trop redoutable : Aimi leur (tfssi:in est de com-

^^■^ * poser avec elle , et de l'obliger se cooleater de la FUiidr« ri ir

' l'Artois qui lui apparlenoient autrefois, ftlais pour le BribinJ

B e( les autres pays qui étoïent autrefois de la dêpt^mlance Je I'F.id-

pile, leur dessein est de les mettre sur l'ancien pied et il'tn I * dnnner le Gouvernement à quelque Prince d'Alleniagac, qui nr

» peut être raison nabi emi'nl que le Prince d'Orange. Un mit a unir la Hollande et la Zélaode à la Couroooe d'AngIrteiTe . .

Ces trois Puissances élanl unies , cl toutes les rirconsLitnces bica

examinées, il est impossible bumainemenl parlant que ftijùit s ne réussisse. >■ Atèin. de Wahiagh. p. ijl. lin tel projet de [Uf- lage n'eut pas aisément éfè mis à exécution; la Reine Ëlizabellii't seroit probablement opposée, malgré l'opinion plus favorablrdr Walsingham: /. /. p. 1^4. Il est très curieux de remarcguer iku la écrits du temps, et le désir de la France de s'étendre m Bd^- que, et les craintes qu'on éprouvoil en ADglelcrre a er snjel. Burleigh écrit à ^Valsingham le al avril i5;i: On trataillBici

BOUS main pour empéeher les gens des Pa^n-Bas de retourner ■>> >> secours de la liberté de la Patile. J'aimerois mieux iju'iU le ^ a sent eux-mêmes et que cela ne fut pas fait par d'autr«a,qiiiM

les lais«eroat peut-être pas longtemps Jouir de la liberté ipis > qu'ils l'iuront une fois rerDuvrée. l. l. 3tg. Il existe niMeoB- Tersation extrêmement curieuse de l'Amiral de Collgny sur cesqjrt aiec H. Middelmore, dans laquelle celui-ci déclare francbeMMt:

or ail other Ihinges ne colde least lyke tbat Francs tkMt

commaaade Flawnders, or bryng il under tbejr obedîcn(x,f^

Iherin ne d;d sce so apparavrntlye tbe greitnes of onr daiogs,

and tberfore in no wyie eolde sufTer it. £Uii, Oiiginat LtOm, a' Ser. IIL p. 6. Quant au Prince d'Orange il n'est guère proba- ble qu'il ait alors déjà participé à des deaseîos de ce genrei I^ Comte Louis alloil plus vile que son frère; et l'on saoToitOS*- clnre dM démarches de l'an à U maoîire de Toir de l'aninL Le

405

Prince savoit qae rintervention des Puissances étrangères est rare- 157a.

ment désintéressée; et sous ce rapport le passage suivant d'un

discours d*Aldegonde, prononcé en juillet, est bon à méditer.

« Sonden wy by vreemde Potentaten als den Conink van Vrank-

» ryk of Engeland (betalinge) versoeken , so soude het Land in

» groot en opentlyk perikel staen onder Treemde Heeren te ko-

» men , dewyle sy dat geld niet en souden willen tellen , of sy

» moesten wel Tersekert zyn op eenige steden , dat sy der niet en

9 souden aen verliesen : waerdoor sy eenen voet in *t Land souden

9 krygen en namaels nietdaer uit te brengen syn, also by menige

» ezempelen soude konnen bewesen worden. Beneven dat syne

» Vor4tel}ke Genade genoeg versocht beeft , dat suU op dit pas

» niet doenlyk en is. » £or^ I. 387^. Néanmoins le Prince comp-

toit sur les sympathies et de TAngleterre et du Roi de France.

Charles IX prenoit beaucoup d'intérêt aux entreprises du Prince

d'Orange. Il promettoit de Targent, il continuoit à accueillir le

Comte Louis , il favorisoit les levées des Protestants , et le Prince

pouvoit raisonnablement attendre que bientôt le Duc d'Albe se

▼erroit harcelé et pressé de toutes parts.

L'horrible événement de la St. Barthélémy , renversant d'une manière foudroyante ces espérances et ces calcuk , amène subite- ment la seconde époque et devient la cause d'un changement com- plet dans les Pays-Bas. Le Du z d'Albe est rassuré contre les pro- jets menaçants de la France , et contre le progrès du mouvement insurrectionnel; beaucoup de villes sont bientôt reprises et la red- dition de Mous permet aux Espagnols de concentrer leurs efforts en Hollande, principal foyer d*une résistance, contre laquelle ce- pendant la puissance de Philippe II dcvoit se briser.

LETTRE CGCLni.

lie Prince d Orange au Comte Jean de Nassau. Départ pour Kauf'fingue. (i)

Monsieur mon frère , j ay à cestte instant receu vostre

(i) Kau/fingu€, Dans la Hesse inférieure.

t îcetle me partiny tcts Kauffing^ue et j K la z heures , si plait à Dieu : je me fuue m puti, mais à cest instant est venu Frederidi Zwam qui m'a apporte plusieurs lettres, qui est cause qne BU suis tim peu retardé. Je tous en amvoK une partie, li Kst je le retiens jusques à nostre eniemie et pour cause : je suis esté bien aise a\oir veu par Tostre lettre que Im Princes ce monstrent si bien en noz affaires: le Tout-pui»- santles veuillemener à bonne fin. Sur ocyoiis baiserajlo mains, [de jar. ' ce] nciîii.

VoÊtrt bien bon frère à toos Eure serrice,

, G01I.I.AUKB DE KaS51.C.

e Conie 4

Jean de Nassaw. ^|

"^

Le a8 Janvier, àiDilleobourg, le Prince sïgua uDe-TnslmcI[oii|K>in- D.SonQj, envoyé. [le sa part pour recneiUir ila <lenim. U v plaint avec viibËinencu de la parcimonie de pliuîeiir^ .V^U^Ar^ SM trarau M se* ncriticM iafrncmoix. Bcr, 3tf>\

«LETTRE CCCLIV.

Le Comte G. de Berghea au Prince tTOrange, SurU» affaires des Pays-Bas et Copposition au eUxième deniv.

*^* Déjà en iSGg le Duc d'Albe aToit exigé le duième dcaicr sur U vente des biens inobili»i. Jf. tbtit observe que U duM (■ elle même n'étoit pia inonie, ni aussi eiorbilanle qa'on soppoM

'JiD>ier(?). Ct n'rtl qat par eemjf clan fut kttu raffartamt ttmi IiWii ilï?»-

407

«NinmiDéfiieot « Dit middel was reeds in^ejaren i54a i l543 , iS^a, i55a, i553bekend^en bij Yorst cfD Slaten dao eem atogeno- jgnTÎer. » meo, dao eeos afgewezen; zoodat in 't jaar i55i de EdeleD, » sprekeode Tan dat mîddel, zeiden dat men de CuUectatie by den

> JiUenden Penning behoorde te resetveren tôt een réfugie en uiiter^ » ftè moode .... Maar de manier , waarop de Hertog die bêlas- V tÎDgen , zonder beboorlîjke bewilligîng der 'Staten , wilde învor-

> dercn en de geweldige handelwijs die dezelve vergezelde , maak- » ten dien penning zoo gebaat, ffist, d. B. Staatsr, IV, p. 5o6. n vouloit forcer les Etats à consentir ; il désiroit établir des impositions toujours suffisantes, et rendre le Roi indépendant de la bonne volonté des sujets. Cétoît violer pour le présent ^ neutra- liser dans Tavenir la plus précieuse garantie des privilèges et des libertés ; c*étoit modifier considérablement et presque renverser la constitution du pays. D'ailleurs on craignoit que le commerce, «oquel ces provinces étoient redevables de leur prospérité, ne reçût un coup mortel. Il n'est pa« étonnant que cette tentative ait suscité uac opposition universelle. La Noblesse, le Clergé , les villes jetèren t les hauts cris; et même au Conseil d'Etat plusieurs, surtout Viglius , s'élevèrent contre de telles mesures avec fran- chise et fermeté. Cette lutte dura plusieurs années ; suspendue en i569, elle fut renouvelée en 1 571 ; et l'on a observé avec raison qu'elle réunit de nouveau les protestants et les catholiques, sépa- rés en 1 56G par la violence des iconoclastes. Le Duc, désespéré par la résistance contre son projet favori , résolut de la surmonter par la force. L'essai qu'il en fit à Bruxelles , et auquel cette lettre se rapporte, lui réussit mal. Le» Gueux lui donnèrent bientôt d'au- tres occupations , et le 16 juin il dut remettre le terme écliu. Bor^ |i. 384» « Difficultatibus Dux adductus tandem de decimo denario » moderatius cepit consilium ; . . verum, mi Hoppere, crede 9 mibi, nihil multis seculis in bac Provincia magis damnosum ex- » perti su m us. » Ep, FigL ad Hopp, p. 686. En août les Etats s*étant réunis , insistèrent sur l'aholition entière d'une charge si odieuse: refusant surtout, et pour cause, d'en faire un impôt per- pétuel. « Quod surrogabitur , ut perpetuum sit , omnes reclamant , » cupiuntque vetcrem morem restitni , ut in aliquot annos consen-

W-ftty^. li«>t«s , pMl cos expletos, juxta neceuiiatc* pnbticM bénite- rjer. Icsque Provinciae, subsidia Principi pracstenlur. /. l. p. 70a.

Monsieur. Comme en mes dernières j'ay faict n du bruict qu'il y a à ilruselles, n'ay peu laisser d'advcrtir à vostre S'"* de ce qu'un bourgeois de ceate \itle qui arrive liîer au soir d'Anvers , me dit d'avoir entendu d'un autre qui arriva en Anvers de Bruselles le a3. de ce présent mois; c'est que le tyrant voulant à toutes fins avoir le dixième denier et les bourgeois n'y voulans accorder, leur a premièrement défendu leur train et métiers , et eui yobéissans, s'en estant ensuivy dissette en la Counet par la ville, le tyrantleur a de recheIT commandé de faire ce qu'il leur avoit défendu auparavant et de donner le dixième, sur peine k qui nobéiroit de 100 florins. dessus les bourgeois n'y obéissans encore, a ordonné gens qui iroyent semondré' et cueiller ceste amende de 100 florins; qui sont premièrement abordé chez un brasseur, et comme ilz luy deraandoyent la mesme uun- de, va dire que s'il avoit mésusé , ou contre la ville, ot contre son Roy, qu'on eut â prendre ses biens à eux ex- posez et les vendre au plus oflrant , et s'en payer laj mesme; avec Inquelle responce se sont retirez vers leor maistre le tyrast, disans qu'ilz n'en pouvoyent fiûn aultre chose pour n'estre massacrez , pnans aussy aa confesseur du tyrant de luy vouloir persuader qu'il laït- sast derière ceste exautîon du dixième; ce que le mesme n'ayant peu faire, ains bien par ceste intercession vena en telle indignation qu'il ne peut plus comparoir devant luy, s'y sont aussi assemblé les Evesques et prinàpadx

4U9

ûfies pour luj monstrer qu'il «stoit besoÏDg d'atwn- 197'* donner ceate poursuyte tle ce dixième, ou aultrement il estoit ériilenl <[ue te11>^ commotion en pourroit advenir qui rarresteroît tout court , et d'avantage seroit cause de Is ruine des ecelêsiasliques ; d'autunt qu'on en voudroit à eux. Non obstant tout cela, le Tyrant n'y veut enten- dre , et dît que c'est la volonté du Roy et faut qu'elle se bce, ettentau&si auhîen du pnis. Sur' la Noblesse aurnit I donné responee que , s'il se trouve que cela tent au bien f du pais, selon son dire, qu'îlz sont cunlensde ta donner, ' les Ecclésiastiques l'ayans desjà accordé. dessus le tjrant ayant expressément enjoinct au Magistrat de la ville deBruselles, auprès duquel il y ordonnoit aussi ses gens, de donner ordre envers les doyens des raettîers qu'itz contraignissent leurs confrères à obéir à son com- mandement^ le magistrat ayant mandé à cest effect le 19' Idece présent mois les dits doyens pardevant eux à t'hosté de la ville , lesquelz n'y voulans eauore condescendre et h ceste cause y estans arrêtiez et retenus , se présentèrent à riDslatit jusques à 4000 bourgeois en armes qui les délivrèrent, ce qu'entendant le tyrant, en a esté tellement irrité qu'il jura sur la crois qu'il porte au col, qu'il les mettra toutesfuis en exécution et les rengera. l'arquoy le Magistrat, ne trouvant moyeu d'y contraindre les bour- geois, a présenté au tyrant de biy livrer l'oulyl pour brasser, valets et servantes pour ce faire, affin q'ains! ù puisse veoir quel proffilil y aura en payant le diiîème denier, et le font ainsi pour le présent. 11 a aussi mandé, le tyrant , un niarcbant de drap de soye auprès de luy, auquel il doit bien 3oooo florins de marchandise, biy

t5^9. dlMM qu'il ouvrit sa boutique et pAjaat le dixième, . il enferoit[bien]luy, moyennant qu'il en donnast exemple aux autres; mais le murchant lity respond qu'il ayuie mieux à luy quiler toute la debte et estrc gasté pour jamais et str retirer du pais , que faire cela , ei esire n sacré en sa maison. En ces e ntre fa îctes ainsi que leïyrant passant par la Tille ei voyant les bourgeois se t>en()er «i Irouppes sur le marché et avoir grands consrîlz entre eux, le laissant passer sans luy faire aucune revéreace, ii en print tel despit qu'en mordant son doit jura de s'en Wnger, et est ainsi après en cachette aorii de larille,«l I tient en un monastère hors Je la ville, la ila faict uprès tle soy le Duc d'Arscbot, pour s'user de hiy à induire ceux de Bruselles à donner dixième. Mais cetuy d'Arschot, après s'avoir laissé longuement chercher, s'ayant i* la fin laissé trouver, a respondu qu'il ne luy vient à propos à présentdese trouver en Court, et qu'il ne peut rien faire en cela envers ceux de Brucelles , car il ■'est aussi d'avis luy mesmede le donner, et se lient en h ville d'Avenne doit il ne se bouge. Les bourgeois de Brucelles disent que ceux de Louvain etMalioes sontde mesme volonté qu'eux, et leur ont promis de les assnttr au besoing, en cas qu'ilz tient bon. Letjranta aiu^ mandé aux collecteurs constituez à ceste fin en Anvers, qn'ilz ayent à mettre en exécution leur chai^e^ et lercî le dixième , mais ilz respondent qu'ilz n'ont point ftami d'aller de maison en maison pour ce faire et se mettte en bassart d'estre tué, maïs bien de se tenir prêts au liea préordonné pour ainsi recevoir ce qu'on leur j portera et en rendre bon conte, à quoy ilz se présentent, mais ■ntre* .Topot point De sorte que les afiàtres du pais se portent

411

tellement à présent que chascun ne souhaite que pleust à 157a. Dieu que le Prince d*Orange se prësentast maintenant Janvier, avec la moytié de la puissance qu'il a bien faict par le passé. Yoylà les propos que m'a tenu le bourgeois, les- quelz encore qu'on y pouroit bien souhaiter plus de rime en aucuns, toutesfois n'ay peu laisser à en adyertir yostre S"* ainsi que je l'entens, si d'avanture ioellen'eust en ten- du plus grande particularité, par laquelle peu coUiger Testât des afiidres. Et prieray, Monsieur, quand et mes humbles recommandations à vostre S''* , au Tout-puissant Touloir maintenir icelle en Sa saincte grâce, en une longue et heureuse vie. De Gouloigne, le 29* de janvier 157a,

Tentièrement' serviteur de vostre S"" , Guillaume ob Bbrghs.

Monsieur ^ Monsieur le Prince d'Oranges.

La tyrannie excessÎTc du Duc d'Albe devoit augmenter les eipé- rances du Prince. « Ik hebbe een brief van den Prince ge^ien van 9 den 17 Febr. i573, daerin hy onderanderen scbryft: « « Hadden » k wy nu gereet geld, so soudeo wy met ter bulpen Gods wel

» wat goets bopen uit te recbten ; want na de tydinge die wy m 9 van allen oorden bekomen, bet nu tyd ware, en men metge- » » ringe sommeo meer soude doen aïs op andere tyd met vêle, Bar, 36a*. Yiglius écrit quelques mois plus tard au sujet des soo- lèrements multipliés : « Praetexitur ubique decimi denarii exac- » tio , et refera egestas , negotiationisque ac navigationis cessatio

populum contra Magistratuum voluntatem ad res noras incitât. Ad Hopper. p. 686.

' ent. 8. AMUo^rupké.

' Ph. de Marnii, en i538,

sse, emhraasB fort jeune encore, les opinions EvangétiquH. h It personnellemenL Calvin el Th. de Bèze. Eu l56C il ^ril i ce dernier : tie ignores <|ui9 bas ad le scribat , piilo mpminisH B duoi frntres solerc aputl D. d'Aigiion hakilaiise. .'am, ni fallor,

qDadrieiiniuni est. Hos quia et D. CBiviniis piae niriiiorkc, A D ipse lu, non modo publicîs vesiris Htqun tnti Eccltsinc CD*nnii>- u nibui lieneGciis dcvinxislii, veruin elîaui bnmanilalc priilli

rompleii estia, non duliitavit minor natu haec ad te scrïberr. Serin. Anlit/. 11, i. 548, Après sa participation très active «ui démarches de la Nobletse (Toin II p. i/,, aai.) , a;aot quiliéle paya, il rendit d? grands services ît la cause des opprimé» , qaet- qiiefois par ses talents militaires, toujourt pat son habileté polilîqat, surtout aussi par la finesse et la verve de ses écrits nntipapistes. H publia, en 1 667 ou i568, [u Biic/ie CiitAolii/Hc ( Rnamit ht B^n- io^J, GOroposition dan* le genre de la MlyreHénippée: bckucoapde Hfaoti lui atiribaeut l'air national, Wilhelmiu van JVtutiuuvtu; ^ l'on Mit combien de prix peuvent aTuir, dana de* roomenlade criae, de* aatjre* et des chantons. Comme tant i'boaiines d'Etat du lempi de la Héforme, il fut un théologien trèa di5lia(D& On a de lui une traduction des Pseaumes en *en; et Ici Etilt-Généraux llovitèreotà se charger d'uoeversion dca S. Eeriin- resitAcbeqaelamort, en i5g8, ne lui permît pas d'accomplir. BÎM qu'il sut distinguer 1rs questions vitales et les vérités iifii iteiiiie m •al ut d'avec le* subtilités théologiques, il n'oublîoit pas que fo erreurs tecondaires peuveut, par leurs rapports plus on boim cachfe avec des chose* importantes, avoir des consAquenowezIrt- inement daogereuica. En écrivant à de Bèie sur une matière fort ^MtruM, il lyoQle : Ntm ipioro qoaeslionem eeM «jnaBodii, qMt

bamuiae mentit aciem perstriogat attjae obtDDdat. Srdqttîdagu i5r<3,

in taota haerelicorum importunilale, qui non verenlur a lia m Airil. > aliis liginFiiU nectcre, tanluin ul rcllgionis fundamcnla radicllus

B everUat f Quibus DÎsi re&iilimus, \ldts in quantum discrimea K vocelur rei Cbristiana. l. l. p. 546. Il éloil fort oppo»é s celte ■WQicre soi-disant large de voir, qui, confoiKlanl les croyances . .pMitÎTes dans un ro^me vague religieux, anéantit la croix de JésuS' I Christ, Cesl aiiui qu'il écrit au ChaacEiter Leooinus : < Niliil eil » in tequod non &it ïuavijsimum , si bor unum denna^ . quod ni-

mium es alheohgus. Dum enim luis illisformulis , quid dîco fonnulis 7 immo oraculis , ncminem laedere, honesle vivere,

alîJKque tanquam gcopuli^ iabserescis , videris mibi Apaslotomin

omnium ac Prophetarum laborctn omnem prope ioanem ducere. Sel. Epist. Btlg. Cent. i. p. 734. he Prince d'Orange lui lémoiKoi toujours beaucoup d'amilie, une hauteeitime, et uue confiance îlli-

I ■ilée. On retrouve partout de Marnii (dont la devise, Jttpas

Kflâf/ea/v , conTenoit sa pieté sincère et à son existence agitée)

Pâuu les aTTaircs délicates , les missions secrètes , les n^ociatlona

ÎVportuitea et difficiles. Sa tIc et son caractère offrent beaucoup

àt traits de ressemblance avec Du Plessis Illornay.

Cette lettre, qui du reate ne contient rien de très remarquable, ■onire combien , vers cette ppoque , étoil active la entres pondance n Prince avec *on frère Louit.

Monseigneur. Come ainsi soit qu'il a pieu & Monseig- j neur lePrinced'Oranges me donner charge de me trouver îcy à la foire de Franckfort , et entre aultres choses nie cnnimander de m'adresser au présent porteur, pour le prier de la part de son Excell. de vouloir s'acheminer par delà vers vostre S^* , ensuivant la lettre que son Exr, a escrit à vostre S"' pour responce sur la siene, je n'ay fsillj, estant srrivé en eeste ville, défaire mon devoir, et après luy avoir baillé la lettre de crédence que j'avoye pour cest effea, \\rj ij déclaré raa charge; surquoy il

I

M*-

tS^a. s'est résolu, pour la bonne affection qn'il porte it tt Awil. cause commune et au service de son Etc. , de se tnelire en chemin. Ce que je a'ay voulu qu'il fist sans estre accompagné de ce mot de lettre, escrite bien de moy, mais toutesfois ru nom de son Exe. , al6n qu'il plaise à VOSlre S''' l'avoir pour recommandé et l'ouir en ce qu'il TOUS proposera, Toire et mesmemcnt , selon que vostre S**' trouvera les oportunilés, l'employer au service du bien commun. D'autant que je me suis assés apperceu et ny clairement compris par la commission que il a pieu i son Esc* me donner , tel estre son désir et intention , *eloa quevosire S''* polraveoir plus amplement par la lettre de son Ex. , que Nicolas du Bar , hier envoyé exprès ven vostre S"'' , \ous apportera. A laquelle me raportant, ne feray ceste plus longue, ains après avoir présenté i Tostre S''* mes bien humbles recommandations , prietaf Dieu vous donner, Monseigneur, en santé, vîe bonne «( longue. A Fninckfon , ce l' d'apvril t^yn.

De vostre &* très humble et afFectioné

P. DB MlRItlX,

AHonsieor, Monsieur le Comte Lodvie de NasMU.'

Le I avril les vaisseaux du Prince d'Orange, auxquels Elixabcik venoit d'interdire un plus long séjour en Angleterre , s'cmparèral, sous les ordres de Lumey , Comte van der IVIarck , de la ville de Brielle. Cet événement , en rapport avec tout re que les soin ^ ïrïBOT avaient d^ |H'^ré , «Ut de grandi résultats. On anil n

415

poiot d'appui , uii point maritime , et beanooap de Tilles saisirent iS^a. oelte occasion de se déclarer. Déjà le 6 avril Flessingne chassa la x<mt garnison. Enkhaizea se rangea du côté du Prince deux mois plus tard. « Zynde die dry stedeo , als het innemen van den Briele , die

kioecke Manheydt van die van Ylissiogen ende van Enckhuyzen , » ghcweest de fondamenten van de veroverde vryheden der Neder- 9 landen uyt de Spaenst^he vermetelheyt . . EndJinyseo , 'stertk V geleghen , met haer middelen van Zeevolck ende Sohepen ^ h u geweest het fondament , rugge ende steunsel van d'ander Provin- » cien ende steden , haer gebueren , alsoo Briele van Zuydt-Hol- m lant ende Vlissingén voor die van Zeelandt was. » F. Meteren , p. 6S ^d. On étoit ainsi maitre de la mer ; et , dès que Dordt prit part au mouvement , de la navigation intérieure. Brielenses, Yli»-

* singenses^atqueEnchusani adbuciorebellione suà persistunt, nec » Ooeani tantum Httora nobis infesta reddunt , sed mediterranci » maris navigalionem totam impediunt: ut ex Hollandia , Gelria ac » Frisia nnlla ad nos navis secure pervenire possit , ac per Dordra- » com in Brabantiam nuUns advehi possit commeatus. » f'igL ad, Bopp, p. 689. On pou voit afTamer Amsterdam : « Amsterdami et » in vicinis urbibus est magna frumenti penuria , et nuper fuerunt » ad Insulam , quae vicina est Enkusiae , i5o naves onustae fru- > roento et aliis rébus ad vîctum necessariis , quae Amsterdamum » navigare capiebant, si per Gueusios licuisset. ... 167 3. » Lang^ JSp. secr, I. aïs. Ce n'étoit donc pas sans raison qu'Enkhuizen fut toujours une des villes dont le Prince désirait surtout se saisir : voyes p. 119 f 35i.

* LETTRE CCCLVI.

Le Comte G> de Berghes au Comte Jean de Nassau. Erpressîoris de recormoissance.

Monsieur mon frère. Gomme tous estes toujours soi'* gneux pour moy et les miens ^ et que vous avez bien toIu envoyer le chariot , pour tous estre aussy amené mon filz

■t^tm Joost (t) à finde pouvoir estre inatruict avec les autres, MMÂ, ainsi m'obligez vous toujours par l'un plaisir sur l'autre ft penser comment je lepourray un jour tout recognoisire , comme il appertienclnitj àquoy mes enfans auront aussi à penser ]es jours de leur vie, pour deuement recognotstre le recueil et grand bien qu'ilz reçoivent maintenant eo leur jeunesse tant bien à propos de vous, lesquels, comm? j'espère, deserviront envers vous par tous leurs devoirs, si le bon Dieu ne preste le moyen à moy d'y satisfaire.,. iDe Gouloingnn , ce 3* d'avril 1573. t- Vostre" bien bon frère à voiu ,

V faire service a jamais ,

~ Guillaume de Dsbcbe.

. A. Monsieur, Monsieur le Conte Johan de Nassau, Catzenellebogc , Dietz etc. : rooD bien bon frère.

liErrrRE ccclvii.

Comte Lomt de Nassau à Madame la Comieua Jk Nueaar-Alpen, Il la remercie de ses bonnes dispotùioiu.

\* n DCHU parott incertain à qudie ComtKse de Nnenar-A^Ma cette lettre est adrestée ; peut-être est re !■ mère dn Comte H. et Haenar , <|Di en ce cas doit avoir été trèi âgée, Amtlie de Ndmh', venve de Bréderode , avoit épousi en 1 569 , l'Electeur PalatÏB.

Bloisétoit résidence royale : le siège naturel d'u qui voulait s'éloigner du caibolieiame fervent. Placée à q

(l) Joott: ton qualriènie 61s , en 1 56S.

417

» lieoes d'Orléans , donnant la main à la Rochelle , et par la Ro- iS^a. chelley se liant au Poitou , à la Saintonge , an Béarn. » Capefigue^ Avril. /• L nL 9a. On évitoit le séjour de Paris , , comme on l'éprouva plus tard , Tinfluence de la Maison de Guise était dangereuse. Le passage suivant d'une conversation de Walsingham avec la Reine- mère est curieux sous ce rapport. « Je suis persuadé , dit M' W. » que c'est quelqu'autre chose que la Religion qui a fait l'obstacle » da mariage de Monsieur (avec la Reine Elisabeth) .... ; à Gail- M loo (près de Blois) il étoit de si bonne volonté ... ; ses paroles , » son air, ses gestes, tout enfin me faisoit connoitre que son cœur » parloît ; mais il changea du blanc au noir dès qu'il fut à Paris. » Mém, p. 227. La Cour se trouvoit à Blois depuis plusieurs mois : les principaux Chefs des Protestants s'j étoient rendus ; Colign j , Jeanne d'Albret , le Prince de Navarre son fils. Il s'agissoit main- tenant da mariage de celui-ci avec Marguerite de Valois , soeur de Charles IX. « On commit la chose à huit personnes , quati*e pour » la Reine de Navarre ; le Comte Louis, Francourt son Chancelier , » la Noue , et son Secrétaire. ff'als. Afém, ai a.

Madame. Je scay le bon zèle que portés au service de Dieu et la compassion et amour Crestienne que avés à l'endroit des pouvres affligés , et combien que vous estes aflfectionnée à ceulx quy y travaillent et s*emploient fidè- lement I qui me donne occasion de vous faire la présente pour vous supplier de vouloir tenir la bone main que ceulx auquels Dieu a donné quelques moiens et sur les- quels vous avez quelque puissance , n'y espargnent riens , ains qu'ils s'y employent comme je scay que vous, Mada- me I fériés l'occasion s'ofFrante : vous pourrés faire estât de mes frères et de moy que n'y espargnerons ny la vie , ny les biens , encores que nous aurions occasion d'en estre desgoustés selon le monde, et nommément moy quy ▼ft tanttost six ans vagabondant par le paix. Mais je voy 3 »7

iS^a- que ce l)on Dieu quy nous asl maintenus et guarentia en Avril, tanldes travauli et dangiers, ne veult pas relirer Sa main forte arrière de nous, aiiis nous soustenîr debout, roir avecques admiration des estrangiers et nostre reputatioa; de façon que je vois nos affiiires en apparence de pro«- pérîté, si nous voulons prest^r la main les ungs auU aultrcs. J'ay entendu de Mons' le Conte Jehann de Nassau, mon fri're, les honestes offres qu'il tous a pieu luy faira de l'assister en ung faiut qui noustouche particuliêremenL le vous supplie. Madame, de croire que tous obligéi des personnes qui n'oblieronl rien qui concernera vostra service, et s'y emploieront aTerques telle fidélité que pourrës attendre des plus affectionnés serviteurs qua aies en ce monde. Je ne vous puis faire long discours des affaires de deçà, mais vous entenderés le tout par le por. leur, auquel j'ay donné charge, après vous avoir préseci* mon bien Uumble service, vous faire tout le discours.^. De Bloys , ce 17 d'apvril l'an iSya.

Vostre plus affectioné à vous fiiire bien humble service,

Louis DB NaM4U.

A Madame la ConletM de Neneaar Alpen-

Le Prince, ajant reçu l'iinpoitante nouvelle 4e U priw^h Brille, en fut iDédiocreinent tatibfatt; il craignait qn'oa ■'«> commcDcé d'une manière inconsidérée, et s'étoit loujonretffané de préveoir un mouvemeut Irop parliet : Le Comte Lotiia , Ml Waliingham en iSjl, médit qu'ils ont beauconp de paMiTeB-

pécher les peuples des Pays-Basde se découvrir par qndqiaeaieliM

bruique. I. L i4i. Toutefois la chose raite, il b'^»^ MicuBe peine pour en profiter. La so «nil k DilUabavs 3 4hm

419

uae Inttmctîon À Sonoy, poar se régler en câs qae Dieu fit la i572, frâoe qa*on put s'emparer d^Enkhuizen , Medeoblik, Hooro et au- Avril. très Tilles et endroits dans le Waterlaod (Mord-UollaDde); le Prin- ce le nommant Gouverneur de ce District. U devoil avoir soin de restituer les libertés et les privilèges , et veiller au libre exercice de la Religion tant des catholiques que des protestants. Les expres- aÎDiis sont remarquables. « Hy sal van stonden aen met aile neer- » sUgheîd de hand daer aen bouden , opdat het v?oord Gods aldaer » verkondigt en gepredikt worde. Mils ook toelatende het exer- 9 citie van Religie denselven woorde Gods conform , indien de » iogesetenen of eenige van dien *t selve begeren , sonder nochtans 9 le gedogen dat die van de Roomse kerke eenig overlast gedaen » wordei » Bor, 375*»*

N- CCCLVII".

Consuliation pour le Pn'nce eT Orange sur les règles à suivre envers les villes et lieux qui se déclarent contre le Duc d'Albe.

*/ Cette pièce est de la main d'un nommé Charles de Meyere; homme, à ce qu'il paroit, de beaucoup de mérite.

Le Prince désiroit , autant que personne, la tolérance en ma- tière de religion. Ses ordres étoieot souvent méconnus par des liommesy comme le Comte van der Marck et Sonoy, cruels par caractère, ou que la guerre et la vengeance excitoient à commettre des atrocités. Ceci étoil d'autant plus à regretter que les catholi- qoes étoient en général dans de fort bonnes dispositions. « De

haet vras so groot tegen den Hertog van 'A.lva en den i o pen-

ning dat so wel de Catbolyken ab de andere niet anders en

wenschten dan middel te hebben om af te vallen. » Bor , 378*. Ptna tard , a mesure que la scission devint plus prononcée entre lei protestants et les catholiques, on ne put, surtout dans des

ts de crise y se confier à la plupart de ces derniers ; et c'est

Anft ww», naJ^tAli ■éfttf ,*« pfaéBilBaj . ' >■■'.; -.^■''j-:-

ti^B.flwGfa Sdne gotUidie giwid» j<itiimrt f î<n<!>lft îi^W» mittel inn die henden gîbt umli dasarme, gefangene vsi unterdnickte Niderlandt nusz die schwere Hispanîsche dienstbarkheit zu erretten und zu erlosen, soe soll tnu liillich tlieselbe gelegenlieil niclit fiirùber gchenlassea, soodei'n wol in achtung ncmen und zu nutz maclien in betraclitung desgemeinen iiem:Jrontecapilfata,pottter- §uin Occasio oah'a est.

Und alsoe es weîtter ein gemeyn sprichwort i^: dimidium coepti qui bene coepit kabet, ist zwar hochlidi darahn getegen dasz nian in dieser saechen ailes wol und grûndtlioherwege, und exnminiere wie man es ducliaa fructitbarligste aitfangen und fûrnebmen mociitc, darmît der gcmeiner saechen gebolffen und nicht verderbd

Derowegenn denn Tonnothen seyn will auff mind and wege zu dencLen und zu trachten , wanuit man die steAe so deni Duca d'Alba wid«rspenstig worden sein, and wcf» den mocliten, mit aller fùrdigkeit und behendigkàtu sich brenge und gewinne , dasx sie «ch mit E. F. G. nr- pinden und gemeinen steuwr «rlagen.

Und darmit wir unsern einfeltigen und slecfaten,)»- doch treuwen und guethertzigen raht inn aller undefA» nigkeit E. F. G. mittheilen ,ioekonnendieseIbe nùttcl, unseres geringen erachtens nach, in ansehung jecsigir xeitt gelegentheit nicbtbesser seya oder gefuodea -n

Denn dasz £. F. G. an dieselbe stedte thetteo a

iRwef^eD ein verpùndtnùsz mit ihneu xu inachen umb in«n bevzustehen , zu schûtien und zu scheruica mit leib und guetl ;

Uml dasz man die ariickel drûber al sulcHe verpùndt- IIÙ5Z aungerichtel w»irde,dermassen steliedasi sic nicht «Hein liederliol) und denen stedcengefclligmugen sein, so« sich schon erfiir geiliaa und deiii Duca d'Alba zuwider ge- l^t h>hen, sondern ilasz auch anderesiedte und lendertin darzu bewogen mogen werdeii f)em von Alba gleiclifalsz sich 2U widersetï.en , und sich mitt sampt denn anderen stnJten mit E. F. G. zu verptnden und zu veraiiiigen.

Atsnenilirh dasTiirnemlich darinnen vermeldet wurde , dtr«e)be «onti dt^r Hi&pnnisclien dienstparkeit zu erretten.

Aile neuweriin.; duirh dus Hlsponische régiment inn- ^eTûbret, a;inipt di*im lehenden pfenning utid aile exnc-

Und dargegens daaz landt inn aile ihre ahc Torîge freyheiten und privilegien wîderutnb inzusetzen.

/lem , dasz geistliche régiment nngehende, aile inquisi- •ïon , sampt dessen angehendi? pl.iccaten und ninndaracn- abzustellen und genulig auszzurotten.

Dnd dargegen eincn jeden bey seinen gewisscn iind sUndtzu lassen bleiben , undkheîno iiffentliche veriinde- mng der relligion einzufithren , es ge§chehe denn mil Torgebenilen algemeinen rabt und nrtlonnantie aller sten- Jcn (Icre Niderliinden.

Sulcbe artickel wiirden nicbt allrin gern inwilltgen iind wmebinen die rebelllerte siedte , snndcrn aucb aile undere Steilti;, so woll vonn Ilollandt und /eelundt, als auch vonn andere ûbrigen provincién.

la, sulche artickel wOrdcn maecfaen das aUexertrennuog

157a.

Avril.

«ton

tl^a. dlmo§immt»ma ,.ioa^iiKwwîMifc<lnrn rilBgiiiijpiJi

die algeiiicjne saeclie sunst verderben solle.

Sulchs dasz dardurch jederman, soe wol pfafren als paptsten, cont'essionUten oder Luterîschen, und CalviDi- svlien, wie ii]nnsieneDnct,jae auchwîdertcufferund sontt andere (wi« den die Nîdcrlanden mit maacherl«y verschf^ de» opiiuoniliiis m relligions sacchen l'ûrneiulit^h erfûllc^ ditrscuacliewcrdennbeyrullgebeDUDdnacliihrervertnû^ darzu ratlien und lielffen; dar sonsten, wueinige relli^ion in spede sirackx îngefûltrt undt gehnndtliabt wiinle,<J>0 von contrarie relligiuD auffgelialten sollen werdm die saeche bejt'ull zu gelien,raht uiid hidif zu leysten, )M ettlicbc,g€wi$sens lialben, gedrongeii solten wcrden sich sbxusondern und dieaer liaadiung abzustehen uml luiusig 2u gehen.

Und kan man ion auszfuhrung dieser *aech«» liiï . Terenderung dere relligion gefi'iglich fiiriiehmen ohoe gelàhr und genieineii schaeden des laiules , welehs jetiun- (iler,uiub uraache wîe angezeigt, nicht ohoe grociif nierckliche verhinderuDg gemeïoer saiMJien flejdbehc klionne,

Wie denn auch khein Fûrst cder Herr durckioldit w^ abgieschreckt , oder mît i echten m «rc^gem ▼ctiitmA* soUe werden beystandt und hûlff au leiatea m dincr Chrîstlicber gerechter saecbe , wie sonat geschehca loUc Wo einigerelligion/n «nrcM, 8oe cânerodor d«iw*nJo Fûrst oder Herr zuwider,strackz iiiif i ffilii t imil gilwrh liabt wiirde.

Sunst wo m&n gegen die {rf'afEm uimI ihre kyrAw» «Mupt ihreo j|otaeRdkaat etwU2Clieliig»lùnM)aBe,«Bd

«nige ver^mlerung dn- relligîon mit g^watt <nliT«chte , iS^s. ilaszsoltedieandere steilte und latidern abschriK-ken und Airil. widerspcnstig niarclien, ôa sic soiisten mit hniifTen zu- lallm sollen, wo iitnn sich n:it'li ubge5eixte arttckel ncbtede.

Dasz tnan aber an ctlirhe pfafTen und kyrchen gewalt ûbeie an platsen da sic sicb niclil ergeben oder in ermelien Ter{iûadtmiH inlassen wolten, sondern sicb feindtlich ttnd mder&penstlg liielten, darmit dem andern, soe sîcb glejcbfalsz widersptmatig balten wolten , «in ichrecJLen angpjngt wiird(? , dasz hatt ein ander m*ynung.

Dargegen suiten dieselbe sledie angetoben eînen sialt- Ikhen steuwr za erliigenn zur auszfïdtrung dieser Cbrist- licb«r gerechter saechen.

Weldw «erpûndtniiitz mue&tesoiempnrterhefeiti^et und b«krenug<;t werdeim,

Und daszniit tinige mittel dieinan sun&t am bequemes-

Q lînden nick^bte.

Wie nian deasen eîn nceniptrl hntl an d>« Fûrsten d«s Aeichs, do sie sicb mit denn Koniiig vonn Franckreidi gegcn dcn Kcyser A'nro/o qiunto vrt-bundcn , diewelche ibr«n bundt, wudurcb sîe groesseo sicuwr von dt-n .Kuningli zuiv«ge prediien , befestiget babeu durcb darge- bung von gciselern.

Wie mail auch geschen liait dasz zwissfbcn jetzîgeu Kejser und dem Kiiningk vonn Hîspanién ge^t^iehenn, do man mit li.^tigkcit und bebendigkcit des Kejraers sweyën «cihn inn Hispanicu inuein gesandt batt, dadurch

vcrkmipffet und vcrstrickt^t were sicb mit den Koningk vonn Ui»panièD zu Imlten ; wi» aie dunu dieselbe zweyën tobii iiicbt elle auu deiu Inndt vonn Uiâponieii babeu

i5yi. gehenn lasxenn , es weren denn zwey acder sobne, umpl Avril, etnu i)orIit<;r, soedem Ktiningk verelie1icht,ahiiilirer»ta(li . wider hiueln khoinnien.

^^H Wo man suk'he oder dergleicbeniittelvnnversiclieniiig ^^B gebruuclue umb denen inn NideHamlt, soe sich mil L ^^V^. G. inlassen und verpinden solten , zu vergnisseii limi ^^^Vtfie cnlsatzt wcrden solten, und dergepuer nach g«schutu ^^H^ind gebaDdlhabl gegenn des von Alba tyranney (Itvy loe ^^^ jern als sunst E. F. G. selber sîcb nocb in s larnli tiîdit ^^B Jiinein begabe), dasz soltedem leuthen einenmuet machen ^^ umb getrost geldt zur gemeiner sleuwr zu erlagen , lur gemeiner errettung, scbiitzung und scbirmuug.

Denn auff die auszgewichene sicli zu verlasscn umb steuwr vonri ihnen zu bekliommen , ist nicbts und »l bauwfdiiges dîngk, daraulf nicht zu griindcn diewejl! sie fesl mebrenlheiU aile verarmet.

Aber man mueaz sîch bouwen auff diejUenige sar iioch

inn ibrâ guettern und narung sltzen , und die justicîi: îm

. ^^^ bendennbnben; wasznianaber^onnden auszgewirbpucn

darbcneben bekhoininet , inuesz man sur fur aufèllig

fortheytl erachten und recbnen.

Oder auch sonsten wolten «inîge Ftirsteo die sache an- nehmen , soe mochten sîch dieselbe stedte oder Uûtden , soe sich den von Alba wederspenstig gtimat^t und gefea ihm auffgelenht haben und auHlehnen wûrdra , gtfea ihnen versehreiben fur etliche namhaffte summageldes.

Und wasz dieselbe stedte oder lendern fôr steuwr thetten zu dieser Chrïstlicher und gerechter saecfaen, solie man ihnen gelçben dasz es endtlichen under allen proTÎn- ciën dere Niderlanden in 's gemein auszgetheyit solte werdcD, umh ihnen denselben last zu helfTen tngcn nad

425

wasz mehr aïs ihre quotta betragen mochte , wider guet- j^n^. gethan zu werden. ATrit

DieseQ unsern einfeltigen raht undt bedencken bitten wir undertheniglich dasz es E. F. 6. in allen guetten auff- nehme.

Darbeneben wollen wir Gott den Almecbtigen mit aller emst und gants treuwlich bitten und flehen dasz er K F. 6. guetten raht und weisheit gebe , auch Seinen gottli- chen segen und gnade verliehen , dasz dièse Christlicbe und gerechte saeche zum guetten und gewûnschten ende gebracht und auszgeiûhrt werde , zur lob^ preyse und ehre gottlichen nahmens, stifTtung und erbauwung seiner Christlieher gemeine , und dero gantsen Niderlan- den gemeine wolfahrtt , Amen. Datum Dillenberg , ani sieben und zweyntzigsten tag Aprilis A"" i5y2.

LETTRE CCCLYin.

Léonore (TEgmont à Antoine Olivier,

* *

^ ^ Le G>mte Louis de Nissau,qui le 17 avril se Ut>UToità Blois (▼oyez p. 416) et avoit eu depuis lors plusieurs conférences sur les affaires des Pays-Bas , étoit le a 4 "i^î maitre de Mons. Douie soldats déguisés s'étant emparés d'une porte , le G>mte entra avec 1000 piétons et 5oo chef aux réunis dans une forêt voisine. Ce résulta*^ fût du en partie à une incroyable célérité. « De Hertog » vanAlva konde niet geloven dat Grave Lodewykdestad in haddc^ » dewyle hy mecnde dat hy nocb in Yrankryk was , gelyk hy uit ^ vêle brieven verstaen badde van degene die bem binnen Parys in » 't Caetspel gesien badden. » Bor ,378*. Mons , et par sa position.

iS?*' «I ■xi'nBU forUrMM , éloit a»m contredit Da« det villa» taphn

jyj,^ importantes dea Fa,vs-Bas , siirlout tians un momeat dbpo-

«liions du Roi de France éloient Tort doulcnses. Magnum pro-

Tecto delrïnienlum In rjus urbia amissione fecimus , qui altcraœ

i> vix similem habeniua in qua fiduciani ac refiigium conslilueic

u possimus. 1 f'igt. ad. Hopp. p. 68g. Vo}'c/ aussi Tom. 11. p. 1^7.

Le CoRiled'Egmonl avoil laissé son Ëpouic, Sabine defiiiii-rE,

avecqnatie liU ethnitnUcai l'aînée avoil nom Leonorr. ElUcloiloi*-

riée à George de Hoine , Comte de Houtekeroke. Apparenimeat

le Sti^nrur arrivé à Mous , ainsi que le ioittit dont il eal faîl mcn-

lioa dans la lettre suivante , «st Louis de Nassau, Ceci est d'autant

plus probable que la lettre 3^9 , comme vrsisemblablemenl iirui

celle ci , est £cril« à Aataine ; el Antoine Olivier éloil pr^isépicnl

MB do ceux avec lesquels le Comte avoU eu des iuletligeiKs.

■< la Bergen hadde hy eenicli veistaut met eenigbe van btunea,

^^^»ii ail met Aaloni Olivier, ecn Hérault ende .Schîlder , code iQM

^^^HE andere , maer tôt cleynen beliulpe. » f. Mrier. 70^. ^H

llbfl "T— ^ . '^îf I ITIff il.CTT'.in'T'" imMiiMnHI ma» bin th»àfHmf^ «ne vm» «Mai f,|îoiit..^^|!HMl|

trouver aujourdhuy à Mons pour ce que dictes astre wirf- uug Sr à Mons lequel a prin soiag de nos affeirre*, Madame ne s'y peult trouver aujourduy; partant vooi anvoîe ce porteur pour affin que nous advertîcés plu» ouvertement de vos nouvelle. Madame et Madame de Hautkerque sommes pour asteure à la Cambre, rav^wai* à Tostre femme ce que mandes. Sur se me recommande ds bon ceur à vous. En batte, de la Cambre , se ixn* de m^ 1573.

. ViMtre bonne commère*

Lbohorb o'EeMOirT.

427 ^

TiETTRE CCCLIX.

Tm Comtesse (TEgmont à Antoine Oliiflèr,

Antkoine, je ne veulx lesser tous advenir que j'ais tSja, rechut vostre lettre par Haber de Canenberck; à cest BfaL effect vous anvoie se porteur, auquel donnerés toute crédance et vous dira mon Intension \ le mesme poirés dire à Mons*^ le Conte, afEn que nous mandés se qu aurons besoingde faire. Nous sommes an oe lieu deBraine-cbâteau, et j avons mandé vostre femme et vos enfans ; sur ce nie recommande à vous, vous priant d'offrir mes afectionées recomandasion à la bonne grâce de Mons' le Conte, luy' remerciant autant quy m'est posible de la bonne vieulle' qu*il porte à moj et à mes enfans , luy supliant contynuer. En batte , se xxv de may iS^a.

Madame Hautkerque vous prie de fairre ses afecttonées recommandasionsà la bonne grâce de Mons. (e Conte, et Messieur ses enfans ausy.

Vostre bonne amye, Sabtne Palatins. De Brtîne Château.

L.ETTRE CCCLX.

Lotus tlu Gardin a Hugues de Haynault (Noms supposés). Sur les disposi't/o/is de plusieurs inities des Pays-Bas,

*^* Voici un échantillon de la oorrespondaoce secrète doot parle Bor, m Om de siken te beter en sécréter te beleideo eo aeo iBallum-

, (ter le schryven , nsbruickleo syliedea èen sonderlinge n

_ » en Alphabet, scbreveo veellyiis onder deksel van io opina nicLap

milkanJercD over sakcn der ooilt^en cd dco Piederlandea aen- " gaende. 1. 3io'. George Certain est le Prince d'Orange ; Ltwi- btrt le Comte Louis de Nassau. Le» nouvelles trausmises à Hugaet lie Jfiiiniiult , éloienl sans doute destinées au Comte. Le conlcnn est obscur el l'écriture souvent presque illisible.

£d mai te Prince reçut à Dillenbourg par l'eiitrtmiM de J. via Dorp y. 10,000, pour le secourir. « Dit geld hcefl genne^ btl

principael beginsel ende mlddel gesubniiuistrcert, wacrdoor des t laerslen aenslagh ont hct gemecne Vaderlandt van de tynDDJe der vreeiodellngeo le bevryden , aengcrecht U. n ResoL v. BolL 1S74 1 >S "ol.

S'Huge, passés à 4 joursayescripld'iciauS'Lambert par ung Franchois , et ce matin de Miiline par ung pone quidam , auquel ay donné 10 pats el en deltvoit recepYoir :io, et la lettre doibt demain eslre illecque, que trouvères n la maison Charles Malapar sur le marcliié , (jue trou- vères le discours de voz balle' pour le&quellesentendani que se porloient mal [alli] illecq , jusques qui ont esté mis en bonne garde, desquelles j'espère en aurons bonne vente , et seroit besoing^queleS' Lambert y Tint pour la rendre, craindant ces troubles, et cependant que Hu^e n*ea est sort;, bien qu'il a mandé grant sordment de tout sorte, mais sera encore ung mois avant qu'il soit livré, s'il j a livrision* , ce que n'avons encore entendu cornent en va , mais quy a argent, a crédit. GeorgeSertein m'a mand^ qu'il ne scait quy est ce Hugue le long et Lucas Dantr^ mont ; parceque avoie escript diverses choses des dits , a «itimé que estoit à son proufGt, de quoy ay esté fort estonnédont cela procède qu'ilo'a entendu voimarcquei*. ' btllati. * Gtniini, ' ainiua «■ muxUi.

Pour noiiTellea, le Duc a mandé aux Italiens luy foire aide iSya. et nionstrer leur arfections en ce besoing , mais ny veul- Mai. lent entendre eruindant le peuple. Je suis fortmary n'avoir ,

: estript vosamys que avés à Malines, par fie que ay grant besoing de crédit et ayde pour cboses nécessai- ; combien que quelque ungs m'ont aydé, mais non i^nt que voz amys eussent faict , et est bien encore de ^esoing. Ce soir à mon retour ay entendu la continuation ^demande que faîcl George pnur Buffetins , ce que est ^Hen mal possible ou peu est besoing d'en user; que ay [ftcript passé ce jours et dict de bouche au porteur. Sy on isfte encore des vh'eboot (i) , que avoîe mande faire vers jBoulongne , eusse esté Lien faict. Quant à la flotte de Zisbonne ne viendra. Ce malin ay veu à Malineserger' |>eaucop de palle" et pionniers venir icy pour faire trencbi. Louvaîn faict que Maline, mais au dict Mallne se pratîcq ^ibrty faire entrer gens oultre les promesse que le Ducq leur a faict n'en faire entrer ; seroit besoing que George et Lambert vinsent entendre à leur marcliandise, sans «ttendre que l'aullre en soit sorti. Despuis Toslre parte- Bent d'icy n'ay eu lettre vostre. Le Duc est fort esionné fet dict estre trahi que les villes se révoltent ainsi; on dict I eue les gens du Prince sont devant Nîmege. '

(l) vlieboot. Voici !■ dcscriplioD de cette espèce de baloas : *• Ter Zfe gebru^cken de Vlissingers ment lilejDe scbeepkeoi ,

«liebootra ghenoemt , van veertigh lot hondert code boaderl en » trerligh tsicD grooi, daer tv s«s , aclit , ihlen ofte twioligh [ s «tuckcD Cieichuti op Icyden . . . . , die ghemejoelytk iDanneode

!• met SDoveel HaDoen als de ichepea laleD grool geacbt waren. r. Meureu , -jG*.

1 ^ir^er. ' piilk. > Dnutligim ùidtdâ/frmtUi.

'fcS^'* En Zeehnde ces geux se font bien fort, nwî»

Mai. ceulx tie In Rochel ne sont encore venu. Sy m'cscripTrï, qufl soït à Denis , parceque ne partiraie pour uii que sera I besoing , le dit Denis saura que sernie. Est à doubler que par ces pioniers qui sont entour Matines, mal n'advien- ne, que ensont ce mntinadvertie pour certain; il y a craîiiU en la courte' des princîpaulxolliciersetdu se<.Tet,»iait dîcl qu'ilz ont acheté chcvuulx pour prendre la fuyte, quant cestebruy te viendra, n'est que avant le Ducqsoit pourm.^ J'sy vcu à Aix 3 belles selles que le Ducq a faici lairc potf<| Scliaubourg. Le substitué de Jan de Valence est f>risonier, que luy donne grant crainte, assavoir cestuy quy veut mena par a fois de sa maison en la nave*. En haste: i Dieu louanges.

Vortre Lots dd C An S' Hufe de Ha^nault ,

Vastre '^H

liETTRE CCCLXI.

Loua du Cardin à Lambert SêrUin. Relative à MaliiU$,

** Ceci est ha\t, de muiîère k ponToir li nient cotre le* maint de l'enDemi.

On teooit Louii de Hassan 1^ Certaiit},»» courant des nonfelles, aouTenl par dea billelt d*une écritare «i- traordinaireiDent fine, d'une très petite dimension; etqni,^cai que le meswger ne réuuit pu à tramper la *ur*ailUiice actire dti aMÏégeanls , deToient sonicnt échapper a leun recherchaa.

431

Quant à noorelles , Mons" , en passant tous diraie que 157a, oeulx de Maline ont faict hier i4oo hommes, les 900 de iwa. la TÎlle, les 5oo des sermentés , les 900 pour le Roy et la TiUe, et promesses ne souffrir que mal soit £ÛGt aui Eglises et Eclésiasticq , et suivre Tordre des capitaines, la rest choses ' de guerre , que je Taj leu , se £ûct

ici grand provision pour le chasteau , que espérons que oes Lutériens n'auront que mordre sur nous, ne fut quil fut vérité le bruyct que en courre; Dieu donne que soient biDurde, a(Bn que puissions demeurer à nostre mère seigneure Eglise. Il 7 a ung practicq grant sur Maline ici dist, pour l'avoir et chastier ces rebelles , combien qu'ilz •ont fort sur leur garde, mais inotus* , car le commun ne Tentend que aulcuns que aultres s'en doobtent ; ce Maline et Tenremonde rebelle nous feroient grant maL. 3 juin.

A Lambert Certain à MoDs.

^»#<

LETTRE GGCLXII.

Louis du Gardin à Hugues de HainaulL Noupelles diverses.

*^ Le Comte de Berghes , actif pour la bonne cause , dès qu'il croyoit en prévoir le succès , fil vers ce temps des progrès impor- tants en Gueldre et en Overyssel. « Hy verzekerde zicb van Zutfen, Deuticbem , Doesburg , Harderwyk , Hattem , Rampen , Zwol , 9 Hasselt , Steenwyk , Genemuiden en Vollenbove. Ook beaia|^ » tigde by bet slot Tautenburg. > tFagenaar , YI. 368»

vînt ung messagier de Wesel lequel me dict que

Deux mois iUùMêt. * N^fa ^ifes rica.

•ôk illeqiiar frtadb geiitemiiie; fl <efoi»fcéÉoiiig^«t tantdé ooit^là^piedeFrftBQe^ b taôlràm 6ii Bnll•B^ rmpatwfant ipill iii^y « chevalane} !€«r kt^nviet niiÉiwnii «&.de4MÎf iS jonrsy et fimlt fTÊnim^hm ^gtéuÊrwmk tanne fSBltrenieiit Mpont bniiU; ces ^les^Mtt- fmi kÊmmg de Mcoinrs ^ otr on leor brMia ' MMaifijgÏMwbt •oubt ecmvenure Jamidé, A Malim «wi l<f< giw iiHÉi iNNifgaoU «jnuit &iei sefmeiit «m Roy fci ^^Ahrj'vdl ÉMmtioa da Dooq^ et Soc des eeeaieneff , 1ëf)ra|iMifaÉ dénruiti«eàKiff , TerrsBondiiMtiji i)r ileeîiHiefilgl «enir^ leDaeq n'en» lieoi eevir pd«ree»MiMfiifiB|Jhî« lnde.le tovt fa. bîeii, k Mom ytagiMi léeneidee^ittlfH Jhiàltie.f pietaot totet. ttiUe efc >inyfi^;et|pecadpdl J>âi niMi iionuiiè' de denjpg»» de cpiej OBtlUn'ÉioieB«ini|i9i joissent des dittes franciiiae , jiiaqiiaj^ir%}4fq9iliP!t aeroient rendu ^ ce que leur Tiendra bien , e|t fWjUl ■>■»

trouYerét ionbii* ai|[ent, sybesotng eoyer

A ceste heure suis adrerde pour œrtiun qne sorool bientost quictede ces Hugeno(i)| et que la TespreQciliaii- ne est parfait bien pourjecté par diverses qui se mectent en roUe , et que par dedans la ville en y a quy en ont enrollé; et pour ceste cause sontparty à diverses nuycts grande gendarmerie de tout costé pour faire l'assaolt pour certain. Je ne vous envoiraie ces a4 pièces deconlenr jusque aultre nouvelles ; le sudit se doibt faire par jour de marchéi que plusieurs entreront comme paysant;le sudit et pour certain.

(i) Bugeno, Cet alinéa anti-protestaot est peat-étre ajouté poar que le messager , an cas de surprise , pût s'en prévaloir.

« *9 Bacriaharg. * takit

433

LETTRE CCCLXIII.

A. Desprez à H. Trefvette. Nouvelles diverses.

\^ Desprez et TrefTette sont apparemment deux officiers Fran- l5^a. ^ois. Dès que la Brille fut prise, des secours arrivèrent de France et Juin. d'Angleterre. « Graef Lodewyck sondt tôt Ylissinghen uyt Vranck- m ryck kryghsvolck onder Capitàin Creyt. Daer quam uyt Fnge- » landt een groot sterck vendel Kryghsvolck onder de gevluchte » Nederlanders aldaer vergadert. » F. Meteren ^ 64''.

S^ Henry. A vostre bonne grâce je me recommande ; la présente servira pour vous advertirre que , ayant esté advertie que vous avient ' assistez à Tentreprize de la ville de Mons pour et au nom de son Excellence , quy est Mons' le l^rince d*Orange , et que estient venus à vostre dessaint, n*aye pas volue faillirre de vous escrirre che motte de lettre pour vous advertirre de la joie que j*cn aye receupt , et maris que je n estoye point de la ditte ehtreprieze , mais quoy ! il n*est possible d*estre à deux costez f à scavoir d*estre en Zéland et au pais de Hay-

nault, mais pour leur* je layraie^ tout cela Il

n'est possible que encorre sortions avecqi^e honneur de chez pays, sy le dit pays n*est du tout remis à Tobéissance de son Excellence , et que n'ayon déchasslent Mons' de Beauvois (i), luy et ses Conipaîgnie d*Espaignoilles , hors du dit pays , lequelle j'aye espoir que en brîefve feront

(x) Beauvois. Philippe de Laonoy, Seigneur de Beaavois , Gou- verneur de Middelbourg.

Zaviei. * rbeare. ' ItiiMraî.

3

l

ïSya. avecque Vayde. de Dieu. De Treverre" , paysde Zeelanile, Juin, obe 8 dejuny.

^

De par Tostre serviteur et amis, Antiioine Dbspbbz.

lous a ichi dit pas&és a ou 3 jours que estoït

-e lu ronpagnie du S' Prînche 3ooo chevaux,

[jiétons, 7 à Stio pjonnyrs vers Ijngue auprès

Deventer ; on dit que ont prina la ditte ville, luau

coûté byen i5o hommes , comme on dit: cheux

ie ter Gheus' sont en grande estroitesse , nu prtns

^rforcbe,et otidit ya bien 7 a 800 , queEspaig-

4

tU)l que Wuilons : le Seign' H gracile et my&e ri corde,

Au S' Herrv Trefvellp ,

Htant à présent en la tiIIc de

HoDS eo Haynaiilt.

e P.iii

s s(Ht en ayde par

villes de U IIol-

lande: il les exhorte à fournir libéralement de l'argent. Il se plaint de la pari-lmonie des babitanls. « Zy vairen loir God e«de i> drn men»L'hen schuldich aile naogRnlIicke hutpe ende aMÎi-

terrtle le doene, nochUn* en bcbbcD wy nyel utdenmi hM

ooDoeD vercrjgen , dan alleeo op cmtditie by alsoo , dat ij om

met een hnep lujitrs ende knrchlen in htt vill ^ogtH. » On toq- loit donc rvFTet avant la cause. Welcke conditie odmc pwt

* volroemen tôt aen desen daich alsoo beefl gehouden , dat wj f Docli voirwaert no<:li acbtenvatrt en h«bben> ronncD h«d^ Khit, HiH. dtr Holl. àtaatsrrg. 1. 3^4' Pareille lettre el de U b*- me date fut envoyée , par l'entremise de R. Catembroot , aux £fl>- MS réfugiées en Angleterre. De wonderlyke mirakclen dea Ucei^

» Tt l/ttt. '■ Ter GoM.

435

» dUè Hj mi onlaiifi by heft Nedarlànd gevrogt beeft, 8fll»ygMi iSyil. m opcDbaarlyk wat ^1. behoort te doci^. » ScHm. Amiiq. L }• 92, Juin,

^ t ^

LETTRE CCCLXIY.

Louis du Gardin à Préparqtifs du Duc dAlhe ; af- faires de Zélande.

*^* « Dit îs de staet van Zeelaodt ghewecst aile het jaer vao » 157a: te weten dat Walcheren het voomaeniste Eyland ghedeyit » was ; Vlissinghen ende Caropvere , twee stedeo voor den Prince > boadeode , teghen de Hooft-stadt van Middelborch , ende het » grèote Dorp Armayden, met 't Casteel van Raromekens, gfaeheeten Zeeborgfa ; welcke drie plaetseo met Gamisoeneo Van den Her- » iQgb beiet wareo. » F. Meleren , 727*.

Le Di^cq a mandé à toates bendes d'ordonanoe servir, leur baillant a mois de gage qu'ilz sont 4 et 5 ans à raorrière, ce que leur cause que beaucop ne veullent servir, niais ceulxquy sont [monte fauh que sejtreuvent sonbit' prest, les aultres quynesont prest ou ne veullent •cc^er ce payement seront cassé. U a mandé en Aile- maigne 10 mil clievaulx à tous ces pensionnés , que sur adventure luy ne servoit , qu'il soit aydé des aultres , mais est en double ce qu il poidre avoir plus 60 compagnies de piétons , mais se dict que sa monstre place de Carpe sera prinse du Prince. En Frise y a ordre de 3 régiment: de cela ne scay coment se liévent , fault d'argent prest est icy, mais s*en est remis à Camb.' d'Espagne et s en doibt encore reraectre , mais n y aura moien en Anvers avoir le

' sttbiteiiient. * duDfe, traites, reniset; cambio.

\yi. comptant, n'est que les Italiens et Fockers (i)1e JuiD. (le dehors en espèce, car le Foclire ny Italiens n'ont crédit pour lever ar{;ent. J'entens de plussîeurs Sei^ qti'ilz ont grant argent a Mon» el de la part du Iïoj(a} , lie qiioy le Prince en a grant besoing pour eoniplic à aulcunl quy siToyeni ses aniys. Il y a icy de la frayeur ; encore qiH ]r: Boy de France mande qu'il ne sortira riens de Ma pays , on ne le croit plus, Ceulx de Zebnde ont prins ay naves plein de hier" ei vivres quy s'en allât pour l«s Espag- nols; on besoigne fort de ravoir Malines, parceque ont fuict faulte à Mons, quy estoît donne au pillage, telle- ment qu'il luy est besoing de ravoir , ou tout ira mal pour iuyà cAusedu passage. Quant aux perles , cristal etc. en y 1 assés en Anvers , mais mal moien les envoyer que be- soing seroit; tous seigneurs de ces pays sont empcschi pour mectre ordre en ces affaires, cary a icy peu gendarmerie pour se nieclre en campaigne. La prineipil force est en Anvers que se faict grande provisiondid, l tQWt faici de guerre.... Comme on estime Middelbourg Mi

poldra gerre tenir, parceque s'estoient retiré beaacop des soldats ne voullant plus servir, etn'yaBprcst pour les secourir ; le Capitain Worst de Vlessinge y faîct chose miraculeuse de faict de guerre. Si Lodowîcq et li: Prince viengnent avant que la gendarmerie d'Allenuùgne vient, ils auront grant avantage vers ches villes révolté, Ice-

(i) Focirrt, Les Fuggers étoient de riches banquiers 4*Aap- bourg, élevés plus tard au rang de Comcei, et qui ■voient ut tnaisân à Anvers.

(a) Boj. Charles IX.

bi^. ' OH MM iltùMi.

437

quelles sont fort escoutant quant * Quant au 157a.

Ducq n'a force quy vaille , parce qu*il fault furuir ses villes Joio. quy sont en double de se révolter; le massacre de Vallen(i) a este grant , mais cause au Ducq ynimité à diverses de faire tel massacre . . . Bruxelles , 9 juin.

^ t ^

LETTRE CCCLXVI,

Louis du Cardin à Hugues de HajrnaulL Nouvelles diverses.

» *

V Jean de U Cerda, Dac de Medina-Celi , avoit été nommé pour remplacer le Duc d'Albe. Les Zélandois , commandés par £{vout Pietersz, Worst^ atuquèreni sa flotte, la dispersèrent, pri- rent YÎngt navires de commerce qu'elle convoyoit ; le Duc échap- pa, débarquant le la juin au port de l'Ecluse. On se réjouit beaucoup de son arrivée; mais ce furent des espérances vaines. Le Duc d'Albe Ae pouvoit se résoudre à abandonner maintenant le pays, et son successeur en titre, ne pouvant ^tercer la moindre auto- rité, demanda et obtint sa démission. Un mois plus tard Yiglius écrit: Dux Medinensis hue jam pridem advenit, magnaque om- » DÎom laetitia exceptus fuit , sed cum populus videat nulla eum » anctorilate praedîtum esse, velut in fumum spes de eo concepta » ablL Ducis autem Albani auctoritatem omnes abominantur, » lîcet îpse omnia, quae possibiliasunt, ea prudentia vigilantiaque » procuret, quae praeseutium temporum conditio permittit. » EpisU ad Hopptr, , p. 691.

(1) Fallen. Valencienncs , dont la Noue et Famars s'étoient rendus maîtres , fut abandonnée peu après , les bourgeois n'osant assez se déclarer par crainte des Espagnols retirés dans le château. n paroi t que le Duc trouva néanmoins matière a fengeance pour cette défection momentanée.

k, S' Heri(i), ma dernière fut au S' Lambert, par Vhomine

quy vuus portit les aultres ; je vous envoie pur ce porttfut

ïees 8 pièces , d'oultres orenge n'ay weu trcniTcr; le pm

^B^e y aïoit sont envoyé à VIessinge. ... On faîci itjte

1 payement de 3oo mil venu de&imbge 'l'Espaigne.el aTanl-

hier venit en Vlissinge 5oo Engloiset 3no Walons el de*-

puis diverses naves de France i le nombre de gen» ne

scavons encoire. Et de VIessinge estoient aile i6 grandei

naveset ii vlieuuui vers ^jujs, oùqnese dici estre arrîw

diverses nave» de m Lisbonne; on matnlicat

que seroyent les so! ^s ut .scaye : est ordonne aux \k»

i d'ordonnance eulx remunter , leur baillant a mm

m, ; ne scay encoire qu î\ nombre seront trouve.

extraits de divers billeti adressés par U àa

I nouvelles , que de Medina-Celis est armé i

Sluys avecque capitnii i avecq 35 azabres quy sont entré en Sluys , demeuré au secq, et i3 grandes naves Bis- cayenne sergié de laîsnes, desquelles la pluspan sontbnu- et enfonséparceuxde Vlessinge,etn'y avoit naoïenit courir la rest ; que fault que cejoursoient entré à Vlessin^ par ce grantTent, car le susdits de VlessiDgues'fistcûnl renforché par ceulx deCanfer' qu'il ny avoit raoien la secourir j y a en tout les naves aoo mil du Roy et envinM 3oo mil pour les marchans,beaucopde]aisneset conl^M-

''l) fferi. Peut-être les lelU-es à Hugues de Hajnau/t, à Ma , sont elles desLiaées à Henri TrefveOe à Jfniy,

439

oil que nageoit sur la mer ; quant aux soldats, le nombre 1573. ae dict diflerent , la pluspart est noyé et bruslë. Sy les dis de Jain. Yleasinge fuissent Tenu beure^ plustost, euissent eu le tout. Fstimons que la flotte de Lisbonne sera passé pour Hambourg , veu que n*y ont faict empêchement , que ung Jan de Valence leur en avoit donné Tinstruction en laditte j a grant [chenanche]. Le Ducq a constraincte les villes d'ici entour à porter en tout ici yo mil rosières de bled et farine, pour y estre furni et envoie que besoing sera; craindons les biens de terre que, sy la gendarmerie entre , après estre abatu , que les feu ne s y mectront. On parle que Zutphen seroit prinse du Conte van den Berghe.

Ce nouveau Ducq est fort mal content de son Excellence ,

ne luy avoir donné aultre garde à son entrée, et pour cer- tain apporte bonnes nouvelles de mestrejus' ce lo*, et aultres choses pour convertir ces villes rebelles par ces promesses au Roy et à luy; a esté bien esmerveillié trouver le pays en tel estât. Sy ces geux ne font empêche- ment de venir avant que ce Ducq de Médina, comme il se haAera réduire et mectre ordre au pays et publier aultres mandats que n avons eu , estimons soubz ses lettres que le peuple se apaisera. Sy cest mal fortune aux soldats Espagnols ne fuisse venu , avions bon practicq sur Canfer par les naves et soldats Biscayens et aprest que se faisoit ici, mais à la malheure cela sera rompu, saurons demain quil sera venu de la * des naves Biscayens , et com-

me ce3 geux estioient fort de gens, silz n*auront mis pied à terre vers ces azabres ou qu*il y a grant argent. Voilà les nouvelles dont pouvés faire participant Mons' de Sepmeri , vostre gouverneur: 1 3 juin.

' bas. ^ itn mol iOisihU.

liyt. fl" Hcri 1 pu «t damiive ^ hkr muà «■Mali II , /nia. prioM de*3 DKTesclePartiig»!, fimt fett Atejatu buetÎHiâ^qiM'bMaoop de ntucluHM mkM bpBOMl- te ; ie ma part poor TeeirnM mudiRBdiM». . . ^. . JWbl

.... La flotte prime est ridie ponr ■eair 9 anila goene; on aprertbeieftn ^ gipMlpînp'7 tHer. Zn^ben eMprinM et ob patte MiandcTedb «t HumuidA.

Par ma derni^fut de l'advertence de la pnnse de h

flotte de liabonne , despuis est encore amené a TenanM

. de Baibarie, tflleiDeni que sera la ruine des niarchaui....

I^nr oouréllea, t* S' de Serras' (i)nicyesiecominuiiic- tonslea a&îres, et pense s'en est allé vers Lodewî- Cy' •••• Lm mardiansd'Anversm'avoient requéru poui ndieter kj leur oiarchandises , mais Serras dict que scruîi toi^éVtmem, et ce seroit tout le contraire de itrtT

l'argent hors j le peuple est icy que trop foullé de tant de toldatz à leur donner les vivres en rien faissanu

A ce soir avons nourelles^de Zeelande qu'îlz sont tou en armes sur la canipaigne, les catolicq contre les geux(a}. A ce matin avoîent lesamblable, mes les geux fallureat

(■] Serras. Apparemment li; frère de celui qui Aoit an oob et Prince d'Oranife Gouverneur de l'Ile de Wslcbareo,

(a) gtux. Eu Zélaode )e mouvement éloit plut qu'aîlleoT* aali- calholique. •■ Die van Vlissingen bebben omirent Brngge allé d* Lercken eode Cloosters beroofL f. Mctert» , 65\ ' Tmuru. * LodoviD) . U CvmU Lomit.

441

retirer Les Espaignols ont gaigné le plat pais jasque au 157a. [pertes de la] ville. Joio.

LETTRE CCCLXVI.

Le Prince (T Orange au Comte Jean de Nassau. Défaite de la flotte Biscayenne ; ses préparatifs.

Monsieur mon frère. Sujrant ce que vous ay escrit par ma dernière, pour satisfaire au désir de Jehan Bernic- housen , veu que pour quelques affaires et aultres respects je ne trouvoye bon d'y aller moy mesme, jay envoyé mon frère le Comte Henry k Hilrkebach' , lequel m a ap- porté pour response que le dit de Bèrnichouse a esté ches TEvesque de Coulogne , et après aucuns propos, par lesquelz TEvesque taschoit de le divertir de nostre ser- vice y a pris congé de luy , et s*est résolu non pas de se trouver luy mesme avecque nous , mais d*y envoyer sa compagnie, assavoir de douze à treize cent chevaulx , les- quelz il tiendra prests affin qu*ilz se treuvent le trenties- medu présent mois entourd*Ëssen(i), je suis pareil- lement résolu de me trouver; ce que n*ay voullu obmet- tre de vous en advertir. Au reste j'ay receu nouvelles de nostre homme ordinaire que le onzième du présent y auroit eue une grande desconfiture sur la mer de quelque flotte Biscayenne (a), dont les azabres (qui sont petits

(1) Essen , dans le Comté de Marck. (a) Biscayenne. \oyei p. 438.

' BUcbenlNidi , twurg Jams le Comté de Nussmu^ sur tes eomfimsÀê tr^stfhulie.

' iS^a. batmoi légers à la façon d'Espagne), en uombredetrenM Juin, ctncq, seroyent esté arrivez au port de Slusz , qui es! en Flandres, guerres' îoing de Bruges , et aultres ireiie grandz naves demeurées au secq, et assaillies par ceiu de Vlissingiie et mises en roule par l'assistence survenue de ceux de Terreer, tellement que la nave ndmiratle auroit esté brftlée et six autres enfoncés , et environ mill Espag- nolz tuez. II yavoîtgrnnd nombre d'argent aux dits au- bres, jusqu'à cincq cent mill escus, t;int pour le Roj d'Espagne que pour les inarebants. Ces nouvelles ont este confirmées par le bruit qui a courru à Coulogne que les nostres auroyent einmeues vingt et deux batleaiut à Vlissingue et emporté tout l'argent. Mais k cause que je ne m'ose encor asseurer que ces dîtes nouvelles seroîent vrnyes, ne le veux escrire. Si est te cependant que n'aj volu failler à vous en advenir, affm que vous en facici vostre profHt selon que Irouverezconvenir. En vousatun- dantinyen bonne dévotion avecq quelques te ttrei nou- velles, en bonne espérance que Dieu aura bénît tostre Isbeur, à la saincte garde et protextion duquel je venu recommande d'aussy bon coeur , comme je me recom- mande en vostre bonne grâce. Z)aïwn Dillenberg, mxix juny iS^a.

Vostre' bien bon frère àvous faire service,

GciLLADUE SB NlSS1.V.

Le dît de Bemichousen est en bonne délibéra- tion et espérance de se trouver luy mesme en pe^ sonne, moyennant qu'il puisse nbtenir son congé du dit Evesque , ce qu'il pense bien qu'il accordera.

' fottt. » rattrt— wnicc. Ânugnfi».

443

Cependant quojqu'il en advienne, est toujours iiy%i

résolu d'envoyer sa ditte trouppe pour le trentième Jnûi.

du mois courant, sinon toute, aumoins une bonne compagnie, pour quelques jours par après suyvre avecq tout le reste j et a prins Godert Wohnerick- housen pour son lieutenant, lequel il envoyera aussy en cas qu'il ne puisse luy mesme venir.

Monsieur le Conte Jeao de NasMu , Catzenelubogen eta mon bien bon frère.

* LETTRE CCCLXVH.

lé* jirchepêque de Cologne au Prince d* Orange. Il se plaint quon ait intercepté une lettre adressée à lui par le Duc d^Albe.

*^ Salentin , fils de Henri le VîeuK, seigneur d'Isembourg-Sa- leniin, depuis i567 Archevêque de Cologne, envoya quelques semaines plus tard , des secours au Duc d*Albe. En septembre le Prince se trouvoit devant Mons; « ten selveo tyde quamen eeo » groot deel Duytsche Ruyteren by den Hertogh, die hem brochte V Salcntyo, den Bisschop van Ceulen. » F, Meteren, 76**. Ce D*éloit donc pas sans motif (voyez aussi p. /|4i ,) qu*on surveilloit ses démarches. Plus tard ses dispositions paroissent avoir beaucoup changé ; en 1577 il abdiqua et épousa une Comtesse d'Aremberg.

Unser freundtlicli dienst und was wir mehr liebs und guts vermiigen zuvor, Hochgeborner Fûrst, besonder lieber iretter. Wir kûnnen £. L. nit verhalten das gesterigs lags gegen den abendt umb die fûnfte stunde ein Braben-

. tischer pott' durcli den Herzogzu Alba zu uns mite) . lichen packei briefabgetertigtjZwischen iinser statt CiiLhF und dlesem unseriii liotlager durch zweli rcysigPti,! ihine aiisz Colin gefulgt und £. L. angeliorig sein sollen^ auf freierlnndt&imssen niederge^orfftïn , und solchesi brief an uns und anden- Stenden, wîe er sich dcuflri gegen uns folgentz becEagt, mit thatlivher gewalt ab( irungen. Tweil wir nun mit niemandt in ungutcm id aufstehen haben, auch soltrhe handlungen im lii^jltg Reich zwischen dessen Sienden niii allein verboitenj sonder fast unpreuchlîcli, derwejjen und sover solcJ brieff E. L. zu lianden kom n , so begcren wîr freuDt lich E. L. woilen uns dies Ibige als paldl Terwarlidj zu&cbicken , und sich lùerin dermosscn erweisen als SM Ir entgegen gern gelhan seyen. Sulchs sein wir unib E, L{ frcundiich zu vergleichen und zu «rkennen gneigU Data Briil , ani 19 junij Anno 72.

Salektik.

Dem Hochgebomen Fûnteo unserm beioDiier lieben Vetlern Herrn Wilbelm, Priolzen lu Urinied

Jo. Heuic

Le ao juin , à Dilleobourg , le Prince signa une lof traction pav le Comte vin (1er Marck, aui^Qel il coafioit le GouTerneineat 4a la HalUndi-. Il lui recommande tuiioul aussi la toléraDcc ennn lea Catholiques. Hy sal $0 wel de Calholjken en Geesleljken w

> bare Heli);iealsd'anderegoede Euangelise, in schut en scbem

> Deoien. Bor , I. 390', Hy sal aile vlyl en niersligheid dom om met aile mogetyke Mcblmoedigheid en mildigheid de hertH

445

> so tan de CathoWken ab anderen te wioneiu L L Sgi*. Le 15^2» Comte aToit besoin de ces recommandations. Malheureusement Juin, elles firent sur lui peu d*eflet.

LFTTIIE CCCLXVUI.

au Comte Louis de Nassau. Noui^eUes diverses^

In den eersten wy hoepen dat u kennelicken is dat Don Frederick, Sipion Vitelle (i), ende Noercarmevertrocken syn om léger te slaen voer Baergen ende syn wel verzee- kert zeer coerts die tôt haren wille te hebben, doer eenige mineringe ende doer zeeker vrinden die sy heb- ben , die de prinscepaelste van des Graven raet syn, heft ock Toerghenomen liet revier te benemen. Den Hertoch macht syn reckeninge dat hi acht dusent Dussche ruteren Temracht, ende Terbopt tseventich Tendels Waienende drie regemente Dussche knechten. Den Duck de Médina es lot Brusscel den xviij met clynen staet inné coninien , want hi ter Slus yerloren heeft vu schepen. Die flotte van Portighale es tôt Flessinge met machtige copmanschap , ende met meer dan sessce hondert dusent ducaten in ghemunt ghelt. Sy hebben alrede van de Spanaerden Tan den Duck de Médina tôt \l ghehangen ende xxv van de prinsepaelste Capitaynen ghevangen. Item xi schepen

(i) FUelle. Chiapin Vitelli Marquis de Cetone, Florentin, qui s*éloit distingué contre les Turcs lors du siège de Malte, Maré- chal de l'armée : « een enraren , vernuftigh , ende befaemt kryghs- man, maar een onbeschaemt spotter van alderhande Religie. » F. Metertn^ io3\ U périt en 1576.

ifo^a. «iRi1«r' onderRBmeckensgheTlodenmetX' ofte xit imldti'

tcn , pnde sy docrliuljie van ilievan Arnnien tôt Mlddfl-

borcti irommen , maer Je scliepen syn glienomcn viiii die

Tan Flessînge; die sclieppers Bysciiyens sjn de meesie

pnert by de gueux; nicest all« rlie schcpen van o^rlo-

ge Tan den Conick met mer ondere clynv, dii: niewe up-

gherust waren, syn le nitte liroclil. Sy lieWten nu onlani

wedcrotn andere scliepen ghenomen , conimciide wl An-

toliisten'. Den xxiij pseenpubliciitj<;glied.-iendatal1eleen-

heeren moten binnen xiiij d:igen ni ghereetweeseti np ili;

confise.-) tî<* van baer incoramende goeden. In bel Unti^in

Vali'kenborch passeren monstre twce diiscnt Ruierrn;

die hopt dt'n Ourk bi bem te licitbrn binnen \jf oft<

sesscedagbien. Menheeftdie voetknecht<>neen manl ' gag*

ende die bende van ordinancie twe manden. He.t c«lc Iw-

duehten dat sy nît mer krigen en zulien, want mea moet

bet gb<>ll nnllennen von de Gbiestera tut Middelborcb.

In Vlanderen syn omtrint vij- ofievijrglieux gbecomoidi,

hebhen een rasiel inné gbenommen , «'nde i-omnien tôt bf

Bruge. Die hecren Tan Machden ayn nuiiy doi Dncàj

ende Teraekeren hem die stad te lereren aU't hem fcdicA,

belovad hem gheen gueux inné te )aten , m Met hem ai-

diterende , hoépende doer syn goedhjt dat hi haer uàs'

Mntie doen sal. Des Duc^ de Medîna en wilt gboa

goTertiemçnt aenTerde. Die van Mechelen )aten den Dud

syn poeder ende ghescbuet volghen dagelix. Jan de Forcff

is een npenbaer Icsuwit; op ten arent Tan de Dryri^dîo

hytghinckhimetten bloeten hooefdedrimalden werhTifi

de proscesuie umme ; dao hi van syn husvraiue oerloeTnaiii,

■oe spiack hy Oat hi syn leven wilde gha^ aventureo;

447

fbt hebben wy «yn husyraue selve hooren Yerhalen. Wy iHy^ hebben den xvj briven ontfan^en hou dat de Prinsce den xx Juin, tôt Colon ' soude wesen ende soude al verdîch wesen nu den xxYiîj'". Die Heere ghein* hem gracie. Het es noetdat eick hem haeste, U biddendeons te laten weten hoewe' die sicken met U L. suen, want het soude ons eenen Iroest wesen te hooren dat (J L. secoers ontfangen had ofte hauwe' nae dat men immers reet es, want Uvianden haesten haer zeere

t (i) LETTRE CCCLXIX.

Le Pnnce et Orange au Comte Louis de Nassau. Il désire des assurances de payement , afin de pout^oir contenter tes soldats»

%** Le Prioce étoU encore le a4 juin à Friocfort , et dans on besoin extrême d'argent II y a donc de rinezactitude dans le paa- Mge suivant de v. Mrtrren. « De Prince, bebbende uyt Hollandt » code Zeelant eeni^çb geit bekoraen , omtrent twee hondert dujsent » galdeot bem belooft ende nocb verseghelinghe van Soo doysent, » code daertoe eenige van syn eyghcn Patrimoniale Landen , als » Sigen, den Lanlgrave endeandere verkochlofte verpant, wo heeft » by eenen Legher in Duytsiand weder opgbebrocht , wel van ses doysent Peerden ende veerlien dnysent te voet. De principale

(i) ^ Dorénavant la plupart des Lettres du Prince à ses frères soal , comme Test aussi déjà celle-ci , en chiffres ; mais d^ordi- naire le déchiffrement y est joint Le plus souvent elles sont sig- nées. En outre (»n doif remarquer que probablement beaucoup de ces Lettres auront été dictées ou même écrites en entier par le Prin- ce y avant d*étre remises à celui qui étoit chargé de les chiffrer.

' Kcnloi. ^ geve. > boe.

î

CHenien tvaren Erntt van Mandersloo , de Gratn nn Btrbt » ende Heyoïlrick »an Nassouw syn hmeder, hcbbfDilc alreeilenu verhonl met Vranckrïck ghcmaci:kt : sy passetrden over <len Bjn •' dea dJuoy, om in Glielderlandt le moastercn. > p. 70". Le passage du Illiin n'eut lieu que le 8 juillrl. Quaol au Inili atec la France, il ne paroil pM (]u'il y ail eu alliance Tonnelle. yayet p. 4oS. Dans la remanlrance de Mm-oay (p. 40I ) ob lit: 1 V. M. pourra traiter acrord avec le Prince (fOnogc, » qui tant par une bonne cl foile armSe qu'il u au pnyï , que p«r

les coeuii du peuple enclins à lui , connue Libérateur , vous; K pourra beaucoup servir. » M-' \.de Alornay, l. i5. El celle exbiirlAliao a traiter accordât e lorsque le Prince a une année au pays; c'est à dire en juillet, bien , ce qui «ti plus proliiblc, en août. 1 M. du Pleuis rein-, s en France sur la lia de juillet ,

■yantdemt ] im in Bupi-ês de sa mère, alb troui*

■-~ . Ce Tut loraqu'i luy badli par

^ea tout ce qu'il avoit remarque ca ■-lauui a*t, nions Ira iii.<;. 1. l'ie de Momay, p. 17,

i«ui , l'i Juin ; Fruicforl (t)."

Mon Iri're Lambert'. ; servirn pour vous atlTertir

que,coinii]e je suis rcsolu ao meinettre d'icv à lrniïjuur> en canpane, je me trouve toujours eo la mesme peine de l'argent à l'accoutumée , car je ne vny nul mo^eii ■< monile pour recouvrer argent à la place des moastro pour faire marcher mes gens , selon que desjà plusiewi fois vous ay esvrît, et quoyque je sollicite de tous coi' ez et n'olimetz tien dont je me ptlis adviser, si est c^ que ie ne profite rien , ou fort peu ; de sorte que , |iir faute de moyen, nous perdon» bon nombre des meîllenn

, (i) Cette manière de metire U date étoil particulière auK Letmi ; ïojeï p. 417,

lesquels estoyent à nostre L-oin mandement et i lïnienant vont servir à l'ennenij. Les Princes d'Alle- ne m'en avoyent donné quelque espérance, mais tout a esté renversé par la practique et lettres de l'Empe- . Parquoy je vous prie très- instamment qu'y Teuil- tex adviser à bon escient , et, tomme vous savez que l'im- portance de toutes noz marchandises et trafiques gîst principalement en ce poiuct que je puisse marcher avant bientât pour me joindre avecque vous, ce qui n'est :tinement possible le faire sans argent, vous veullez à quelque moyen que ce soît , que nous ne ibions en un inconvénient, lequel scroit ceites irrépa- par faute d argent et moyennant les ruses et pratiques de l'ennemy , lequel certes ne dormira pas là- dessus , nos gens venoyent à se mutiner et nous aban- .-donner pour servir à l'ennemy; qui est certes foit à Hnodre, comme vous mesmes povez assez juger. Par- nBay je vous prie de rechief d'imaginer quelque moyen pour m'assister, m envoyant telle assurance du payement par iequel je puisse contenter mes gens, et m'advertir Buplustost que polrez de Testât de nos afTaires, et com- bien de gens avez dans la vdie, et quel secours avezreceu. Bref le plustost et le plus particulièrement m'advertirez Je vostre estât et affaires, le plus me serat-il agréable. A tant , mon frère , soyés en lu garde de Dieu.

Vostre entièrement bon frère à vous faire serviee, George Certeis. Soil ilooné à mon frère l.amlirrt CerteJn

'i) Lmdret. An li«n Je Mon» ; fi poiinir: lo^ct Umnaniue p. 0A.

« adreoc (lour In sûrcti- (lu

460

LETTRE CCCr^XX.

Le Prince tfOrange à Hugues de Haynault. Il désire iLi assurances de paiement, et annonce son prochain dé- part.

Laui Deo , a[6] juin à FraccforU Sire Hugue, j'Ry receu vosire missive en date du ht' du courant, «t esté bien aise que lestât de nostre mar- chandise est en ai bon train en ung tanipit si troublé .... Au reste lout mon soucy est, que je puisse estre pour- veu des chamois, huFTetins «t aulires denrées ijue jsT promis de Furnir à mes créditeurs en payement (i);<-4r si cela me fault , je suis ruiné, et au contraire si je leur puis aucunement satisfaire et amener si avant que ilt nous fumissent la marchandise qu'ilz m'ont promise, je voy nostre cas tout esclarcy et j'espère qu'il n'y aurat plus de dirSculté aui livres des comtes comme du passé, soit du debili oti du crediti, car j'espère que j'en TÏendnf bientost & bout{ mais comme le tamps est court, d autaitt que j'espère après demain partir d'icy pour m'achenÙBCt par dellà et traitter avecque mes dits créditeiin à boa esdent, je voua prie sur toute amitié que me sauriez fûte de faire toute diligence, par quelque moyen que ae soit, de me fumir les dites marchandises. Je say que c'est na tarops fâcheux , mais il fauk chercher moyens , car plus h

(t) en payement. * De Prince, dcwyl in sjo vemiogea niai ms * dit hy de Ovenlen... gansch CD geheci op de iaon*ter-pl*elw

soude konne bculen, to soude b; healaideD TerMluringe <■

handichrifte doen bebbcn op etldjke «tedea in Nederiuid dMM

mede vredea soudca weseo. > Bw. I, 386^

451

Ifafficque cesse et plus sera-ce nostreproufSt, si nous iSy^» prenons bien regard à nostre faict.... car j'espéreroye en Juin» ùÀre singulier prouffit....

Vostrebon amy, George CERTAim

Soit donné à Hugtie de Haynault , marchant

à Anvers.

^LETTHE CCCLXXI.

Le Prince d'Orange à Jean de Haynault. Même sujet.

Laus Deo , 27 juin de Francfort.

Sire Jehan de Haynault, j*ay receu toz lettres du 10 et k8 hier au soif, après que j'avoye despeché la [réponse] à celle du i5. Tay esté fort joyeux du bon huccès de noz affaires et marchandises de par delà, niesmement en ung tamps si troublé, lorsque les coeurs et affections des personnes se changent légèrement , mais puisqu'il plait à iMeu nous donner si bon heUr, nonobstant les menées^, d'aucuns qui nous voudroyent bien veoir renversez, les^ quelz pensoyent soubz main nous faire mille petites tours, il fault certes prendre courage , et nous efforcer de passer toutes les difficultés qui se présentent , et pourtant vous prie de entretenir noz créditeurs comme avés faict au passé. Tespère bien que ceulx qui se pensoyent mocquer de nostre ruine , se trouveront honteux eux-mesmes. Car quant à moy je fay mon comte de partir demain pour m*acheminer vers le Pais-Bas , avecque toute la monnoye d'or et d'argent que j'ay seu fournir ; il reste seulement

Jaimi- vàrj gna )•: pqUMJtxovrcr' moyaa dt^MUMéA"'* ■■ fi RieHe toilcluDt k d«iréededumab«ii<|MiAi|||a^yqtv i Uqnellf jQa^ii;j^]i^qtpiie tiomtx quelyii 'liiù)iMj' 'd*«vtwa(;jmf.4«!tout;,gif( en cela. Tooteafcwja MdM* pu que TOUS Tonif iite|^.]po^;^|tt.{n)>vi^F^tum> «olreiBent voat poaT«K iniagiBflr...ipMAqQe noT^'t *■* prie de le tin. 'Vimj est i{in raMeunoce de mam filM liambert, telle comme deqji tous ay numdtf iÈtn6ftmmlt, ne lerrira bMi&ii^atfitf» aiSMiaattlBitHi l'iiiiiriiiil avoir quelque chose de content' pour leur satisfaire , ft pourtant \o\xs prie d'y employer voz cïncq sens et en discourir avecque mon dit frère , auquel vous itérez njM reronimendations , luj disant que je suis en bonne dispo* sitioD , Dieu mercy , et ne désire autre chose que de le venir trouver , ce que j'espère de fère en brief.

Au reste je vous prie de solliciter tous noz amis ili; pardelà , affin que une fois ilz raonstrent si à bon escient îlz nous portent affection ou uon , pour nous ayder en oostre besoing; car si nous venons i ne pouvoir fumiri Doctre besoin^ et par ce moyen tombons en bancqroulte, TOUS voyez que cela redondera i leur gnind déshoniWEr et désavantage.

Le tout Tostre ,

GkOBCB CBRTAlir.

Soit donné i Jeban de Ilajnaall ■lion bon amy , à Anili.

453

LETTRE GCCLXXIL

George du Bois(^i) à Hugues de Haynault. N outilles dii^erses.

%* Les soupçons contre Tseracrts le forcèrent bientôt à se iS^S-. démettre lai-méme du gouvernement. Il ne méritoit pas cette dé- Juin, fiance : le Prince d'Orange continua à le considérer et à remployer comme on fidèle senriteur. La violence avec laquelle il s*étoil , à ter Veere ^ opposé au bris des images , commencé par ses soldats y «voit sans doute contribué à le rendre suspect: Bor , 393*.

Laus DeOy en Anvers , ce ag de juin.

Très chieretbon amy, Quant à nouvelles, il

semble que le pays soit par tout en troubles , et se ré- voltent les villes de Hollande Tune devant^ Taultre après 9 de sorte qu'on ne scait ce qu*il adviendra de ses commo- tions qui sont sur piedt. La ville de Dort ha pareillement recheut des gens du costé des gueulx^ pareillement on dict que les dicts gueulx sont aussi en Gorcum , oultre à Enchuyse , Horne , Alcmar , Gouwe et aultres petites villes , quy tiennent de leur costé et ont recheut garnison. Y ha eult devant la ville d*Anr'*'"'''*Tir quelques navires de ceulx d*Enrhuyse^ que ha esté cause que les bourgeois en la dicte ville d'Amsterdam ont esté en dissention les uug contre les aultres, mais à cause que les magistrats sont sy bons catholiques , les dicts geulx n y ont faict aultre que emmené avecque eulx 3 navires de guerre du dict Amsterdam; on ne scait, silz y retournent, ce que feront davantaige. Sur Vlissinghen y ha eut une bonne entreprinse , mais est faillye ; ne scay comment ^ car on

(i) G. du Bois. lacaiiBO.

tS^Q, lenoit le Capjtaîae T&enertsde oostre {«rty par quel-

ctue» com m unicstioiu euh a

reoqae »

I frère , toutesfois

ne scavoDs boonenieat à quoy il ha tena quelle nlu este prinse , d'auluat que Slons' de Beaiivois estoit ^ort; de Middelborth aiec bonne compa^îe de gens , et ODt escarmouche liien fort , à la Ga ne ont faict ouitreque demeure à Suiiborch, entre Vlûsîugben et Middelborch, ayant iaict retirer les geulx du dict lieu , dont , à ee que entendons, eeulx du dict Vlissinghen ont inconiÎDeDt prinssuspiLi<M) sur le dit Tseraerds,d'aultant que quant tuy ont mandé pour avoir de la pouidre, il en envoyet bien peu;puis quelques aultresoct^sions, que ne scais quelle*, ont este cause de garbuilles et dissentions en dicte ville, mais on dict que le tout seroit raccoustre. Nour voyoosle pays aller du tout en ruine , partant n'y ha apparence que le marchant y puisse plus faire proufGcl, dont n'y ha meil- leur moyen que de retirer partout ses debtes sy avant. Au S' Hughe deHajnault, ^^^^^^

marchant, tlEiDcumnt ^^^^^^^^f

à Aeth. Pay^ le porteur.

LETTRE CCCLXXI1I.

G. du Boit à Hugues de Haynault. Nouvelles iivermt.

Laus Dfo, en ADven, ce premier jour de joillel. S' Hughe , yer au disner ay recheut la vostre de vj du passé et le contenu d'icelle bien entendu , dont, quant à ce que ct^noîssies poiot ClaeiSymoD, DjPeetoret

455

tteynilrirk [Phs] (ce sont de noz amys ayecque lesquels iSya.

roDs fakt amictié et demeurent en Hollande, long à Juin,

lorne, l'aullre à Eneliiiyse et le dernier à Doit) dont,

arceque dictes Tilles sont tournées du coslé de ces

fculx, arons estes contraints de chercher leur amitié,

^(En quilz nous ayderuyent à parvenir aux debtes que

avons partout le dict pi<Ti,ce que nous ont promis de

|ure .... De nouvelles n'avons icy chose de moment'

juis noz dernières, saulff que toultes les villes de

llande sont quasi révoltées, reste Amsterdam, la-

fuelle est pareillement en bransie, mais à ce que enten-

ons ont conclu de n'accepter garnison ne d'ung costé ny

.'aultre. Rotterdam tient bon, à cause des Espagnols

lie sont dedans , lesquelles laissent morir les femmes et

iknfans en dicte ville de faim, que est grand pitié. A Ut-

Irecht sont pareillement quelques Espagnols auchasteau,

<4et y est Mons' de Bossu avecquequelques gens, qu'i ha

nCsIevé au pays [par ains]. Nous sommes icy en paraison'

Imnne quiétude, parce que y avons ung régiment de dix

^■iseignes de Wallons, lesquels nous font bonne garde. Du

S^ George n'avons aultre nouvelle depuis les dernières à

TOUS envoyées ; quant en entenderons aultre , vous en

donnerons avis. Nous l'attendions icy plus briefTement

tju'il me semble qu'il ne sera , dont en sonuues marrys;

car seroit bien besoing qu'il viendroict bien pour donner

ordre k beaucop de choses pur ce temps garboilleux que

nul nescaict ce qu'il ha de faire: s'yl estoît icy, avons espoir

qu'il y feroit bon profict, cary ha des marchandises qQyc

présentent à bon marchié. J'nubtyoye ii vous dire pour

nouvelles que ceux de Viissinghes ont boutté oultre les

Pour nouTelles avons que hier arriva à Vlessinge loo baril de pouldre et 5o pièces d'artillerie de fer, tomiiI d'Engleterre, etentourde' 5oo soldats, que estoient preat à embarquer; ilzn'ontencoire liberté vendre leurmarchut- dises illecq, aultrement feroient grant argent: ce qulb Bvoient envoie par bon San , est tout arresté k Calais. Ce peuple a fort murmuré sur Serras , parceque son frère j a esté soubz promès d'aller à Mons , et à présent m <fict estre à Brusselles ; le pays est niis en eau par la craiate qu'ilz ont eu de trahison. A ce que j'entena , Serras est hors de crédit et estime que poldroit bien causer nul. te

On appreste 1er en Zelande

'baillîeu Delbecq avoit prins son chemin vers Mous pour iSys. Temonstrer le tout , mais ayant tTouvé empêchement en Juillet, chemin , est retourne. Bruge, a Juillet.

cette ville quelque navires pour al- le capitaine Tseraert^, que est à présent en cesie ville , doibt estre Capitaine généra] ; partant espérons que avecque l'entendement qu'on dict qu'il auroit avecque son frère à Vlissinghes, qu'ilz feront quelque boa exploit, dont le temps déclarera le tout. 3 joillet.

Quant à nouvelles ,parceque en estes désireux, tous ■dvertiraie que avons nouvelles de Vlessinge comment les Capitaîns, tant de la ville que aultres, ont déposé Sér- ias de son gouvernement; procédé par une sousçon de •on frère, lequel, après avoir mis les Wallons en risle,fit ■emblant estre ennemi du Durq et se vint illecq rendre ; surquoy le peuple enestoît mal conlenté, toutesfois par belles parolies lit tant qu'il les apaisit, promectant et demeurant Serras respondant que nulle mal n adviendroit par luy et qu'il parltroit pour Hons se rendre au Conte Lodowîcq , ce qu'il ne faict , ains s'est retiré chés le Ducq cTAIve, après avoir veu et entendu toutes les secrètes d*iltecq et d'aultres particuliers quj s'adrechoient à Ser- ras. Maintenant ce peuple , entendant que le dit frère n*a âlecq esté pour bien , se malcontentoient fort, et à crain- dre de mal: pour ceste cause, pour éditer mal, l'ont dépo- sé et se sont mis à 4 3U gouvernement, cela à scavoîr: le bailli, Swiger, capitain Cret, et Bernart ; et cela jusque que sera mis aultre ordre, el principalemeot envoyé aullre

iSyi. ^ouTcmeur, ce que bien leur sera de besoingpour tôt Juillet. Ire discort, ce que jusque à présent se trouvent asi<k bien d'accort. Hz ont mis le pays en euu pour les crainte susditte qu'ilz ont eu de tr;ibison ; le plat pays est tout bruslé et en subjection du Ducq ; nous entendons que Dort , Worcum , Gorcum et la resE s'est rendu , sauf Rot- terdam et Amsterdam ; a double du dit Amsterdam , parce qu'ilz n'ont soldats, et me semble qu'il n'y aura à présent meilleur chemin pour noz espingles que par Dort , cont- me j'espère d'envoier. Il est arrivé à Vlessinge loo baril de pouidre et 5o pièces d'artilierie de fer venant d'Engle- terre, pareillement arraés, tellement qu'iîi sont à présent bien muni que passé jours estoient sans pouidre.

LETTRE CCCLXXV.

Lou/'î du Gardin. auS Henri Trefvette. îiouveUeit divenu.

Quant à Serras , n'a esté prisonnier (ne scay d'où vou viennent telles nouvelles), mais bien déposé de son office, jusque les lettres de Mons' le Conte sont venu avec serge' suyvre l'ordre Serras, ce que tous ont fiiict pou obéissanee des diues lettres, mais j'estime qu'il n'cstoit advertî de tout quant les dittes furent escript; car sauréi que,quantletrère de Serras vint ici, fut advïaé, et le peu- ple se doubtoit de trahison et , pour seureté de ce , Saim promis! son corps en gage en vas que mal vînt par sw frère, promecUnt qu'il alloit vers le Conte, ce que e contraire est advenu , et est chès le Ducq et depuis TCM ' dMrgt.

I ,prepare contre reste ville, ae que a causé le déposement Juillet, pour apaiser le peuple ou aultres. Ors à présent nous recepvons diverses advis de plusieurs lieu» , qu'il y a trahison ici , et escripvent du gouverneur; et sont advia de bonne innin, comme toujours sont esté advîsé: telle- ment que je voie la plus grande part descour^gé, voiant que on iie remédie au mal aparent, mesmes Capitain Worsl et aultres de la mer, juroient s'en aller aveo- (]iie leurs navcs , sy aultre gouvernement ne venoit ; cer- tes je ne porte partie , mais je dis que seroit meilleur donner à Serras aultre serge en aultre lieu et y cnvoier Bultre, comme ce comme avons mandé à Mous' le Prince, pour éviter certes grant mal advenir , et en cela ne seroit l'honneur de Serras osté, lequel à présent est rétabli en •on office pour obéir aux lettres de Mons' le Conte, que sont ici esté aporté par ung Francbois que Serras avoît envoie devant les aultres pour s'excuser.

Ay receu rostres de 6 et de Mons' le Conte de y, par laquelle voie qu'il prent de mal part et est esmervelllié que j'adjouste foy à ce que en ay escript: certes Serras m'est bon umys et les aultres aussy, mais je ensuy ce que Mons, le Prince m'a ordonné, d'escripvre tout ce quil se passe, et comne je suis souvent ici apellé au conseil de la ville et ay veu le * estoit

apparent , en quoy y ay aullanl remédié et le baîllieu que n«)z; car pour une fois tout voulloieni avolrSerras pri- sonnier, ce que je empcscbi par les remonstrance que

W'

jr. Vojee p. 457 ,1. 5,6.

L

4fiO

ï57a. Ipur fis, que cela ne se pouvoit faire aans premièremmt Juillei, en advenir le supérieur et que, veu ([u'îl ne s'en estoi»it pluincte, ne donné raison de leur cause, ne se yavoil peu remédier; ce que descou[vril] leur eniprinse eidespeche- ment vers Mons' le Prince , de quoy n'ont enioire rev ponce. liz ont encoire eu lettres despuis de MoniMk [Limnie ' ] de senihlable ad vert is sèment, comme dessuscoo- tre Serras ; mais le tout fut hier très assopî par ce Capi- tttind'Engleter de Tordre, lequel à souvenu nenlt bon- ne responce de Serras, sur quoy se voulut partir, naij le peuple le requérit y demeurer ; ce qu'il a fnict et hier tous faict serment ensamble à contentement île loui De it que demandés scavoir les particulari- tés de faultes qu'il se dîct contre Serras , ont esté les premiers quy ont causé l'envoyé des marchandises par bon Jan , que on scait pour vray estre ung trai<:tre do Ducq, despuis l'audience donné à diverses soubsoa- né; puis le bruslement du plat pays , de quoy rstoit »»«• tiède l'emprinse et non y mis ordre en nulle manién qu'il fallut , et eux de Soubourg abandonner la place pv faulte de pouldre ; depuis le faict de son frère Serras, Je quoy en estoit demouré respondant que mal n'advieodroit par luy; comme de tout en ont adverti Mons' le Prioce-

* LETTRE CCCLXXVI.

Le Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Sur le bon succès des affaires.

Monsieur mon frère. Ayant plen à œ bon Dieu vt

'I— tP)-

coDduîredepuîsnostredernièreentreTeue jusques en ces- iSya. te ville en fort bonne disposition , je n'ay voulu obmectre Juillet, de vous advertir du bon succès que de jour à aultre il plaist au S' Dieu donner à nos affaires , ayant présente- ment mis la plus gmnd part de toutes les villes d'HuUande et quelques autres circunivoisines entre miz mains, nom- mément celles de Dordrechl, Harlem, Gouwe, Leyden , ensemble celle de Gorcom, avecq le chasteau illecques et celluy deLouvesteyn. Aussy me sont hier au soir venues nouvelles que nos gens se seroyent de mesmes emparez des villes de Boniinel et Hardenvyck , et que en toutes il y a gens de guerre de ma part , qui sera cause que je me diligenteray de tant plus pour passer oultre et , selon les moyens qu'il plaisrai à ce bon Dieu me donner, les secou- rir et usister. Je n entens encoires rhose singulière des aprestes que feroit l'ennemy pour de ce costé me rencon- trer , et , à ce que l'on me rapporte , il ne pourra avoir ses forces d'Altemaigne prestes d'ïcy à quelque temps; ce que je dis, non pour me reposer dessus, mais que j'espère que le bon Dieu me fera cependant la gràre de passer oultre, oires que les moiens que scavez me sont encoires bien petits et n'ay jusques à présent aucune asseurance de deniers. Si est ce que pour cela je ne perdray couraige, me confiant enthièrement que ce grand Seigneur des ar- mées est avecq nous et se trouvera au milieu de mon armée. Quant â la prinse et rendition des villes ey-dessus nommées, vous en pourrez faire seure advertence à Mon- sieur le Landgrave de Hcssen(i) et luy dire que ce ne sont

(l) L. dt Hfisea. Le Lindgrave Guilliunic ^oil bi«m disposé. Du moins ce Tul en 1 573 , coiamc nous l'apprend M, l'an Itom- mrt (ff, Gmh, v. Jkuen , I. 535) qu'il s'Appou «vrc ScBUCoap

462

t S7!i. pas bourdes ' , mais qu'il le peuit tenir pour chose asseurée» Juillet. Du succès de mes affaires nefauldray à toutes occasions TOUS tenir adverty , comme à celuy que je scay elles sont aultant à coeUr que à moy mesmes , qui fera que je ne treuve besoing les vous recommander dayantaige , bien sachant les grans et bons debvoirs que vous ferez tous- jours envers les Princes et tous aultres qu'il conviendra par delà pour les tenir tousjours en la meillieure dévotion qu'il soit possible; vous priant, Monsieur mon frère , me donner quelque fois ung mot d'advis de leur bonne affeo tiou en nostre endroict , ensamble de toutes aultres cho- ses que passeront par delà , afin que nous nous puissions tant mieulx selon cela rigler. Je tous renvoyé les chevaulx de chariot que m'aviez preste , estant marri de les avoir retenu plus longuement que je ne pensoye ; toutesfois je m'asseure que , considérant la nécessité qui m'en a pressé, vous me tiendrez en cela excusé. Je vous prie de présenter mes bien humbles recommandations à la bonne grâce de Madame ma mère , Madame ma soeur et toute la bonne compagnie par delà, et m'advertir par le premier ce que depuis mon partement vous aurez entendu du Conte de

de succès aux levées du Duc Eric de Brunswick. « £r verhia- » derte, wo er konnte, die Spanischen Kriegswerbungen Uenog » £rich*s , im Einversundnisz mit Uerzog Julius von firaunscb- » weig, virozu er sich auch Friedrichs von RolbhauseD und Eckbrecbti » von Malsburg mit solchem Glûcke bedienle , dasz Erich auf seî- » nem Musterplatz zu Nordheim einst nur siebenzehn Kuechie » vorfand, und zur Stellung der versprocbenen Reisigen \\i » Gaule nebmen muszte. »

' raillerietj ooQiet fitiu à plaisir.

^ 463

Hohenloo , et s*il at effectue quelque chose....* Escript iS^a* à Essen , le 7"^ jour de juillet 1 572. Jaillet

Votre bien bon frère à tous faire service^

Guillaume db Nassau.

Depuis j*ay aussy eu nouvelles seures , que ia ▼ille de Schoonhoyen s'est aussy rendue. Mon frè* re Louis m'a aussi envoyé homme exprès m'adver- tsasant que le tout se porte enooires bien , et désire fort ma venue.

MoDsienr, Monsieur le Caote Jehan de Nassau , mon bien bon frère.

A oette lettre est jointe l'indication suivante.

ontrefu*

Les villes que Monseigneur le Prince tient à sa dévo* tion au Pays-Bas.

EN GUELDRES. EN BRABANT.

En la comté de Zutphen. Malines tient encor bon.

Zutphen. \ Louvain.

Doesborcb. Saisis par Lière. ^

Dotechem. Monseig- Dendremonde. ( ^l

\ neur le -.., , 1

GroII. y Comte ^ilvorde.

Berghe avecq le chasteau. | van den

Lochem. ] ^^^^

Bredefoort.

^>*MnT»^J et Thiel ont refusé la garnison du Ducq.

, saisy par Muns' de Luniey avecq tout le pays de Voorn,

Dordrecht. 11 y e déans la ville te Capitaine Bartolt En- teas avecq 200 hommes , envoyez de Mon- sieur de Lumey , par le commandement At sou Exr. Gorichum , ville et chasteau avec

Lourestain , chasteau prias par le Capitaine Marino) Brandt, lequel y est avecq envirou 3oo hommes. Enckbusen , est Mons Sonoy de par son £sc avecq

bon nombre de gens , et tient e Hoome. Medenblick et Alcmar.

Harlem, j

Leyden. I se sont rendus.

dl

Tergow s'est aussi déclarée et a receue garnisoif. Le semblable a fait Oudewater.

(1) LETTRE CCCLXXVII.

Ce Prince d'Orange au Comte Louis de f/attatu II Au détaille la composition de ton armée.

Monseur mon frère. J'ay esté bien jùeux d'enteodre (i) * N'ajnat pu réunir à tromer l'ttrigiad, nom Aimmmn

I de TOK nouvelle par le présent porteur, et pryft IKeu qnll ifî^l.

' aerver contre les embûches des ennemis, desquelles Je TOUS prie aussi vous voulloir garder le plus que pol- i , d'aultant que tenons assez qu'il n'y aura practicque tant sinistre ne trahison sy meschante , lesquelle II n'es- saient eii oeuvre il en aiu'ont la puissance, pourvous surprendre et attrapper ; et mesnies je suis adverty que I les marcbanslîa'iens font grande gain, car à Anvers [l'on [ dît] que le Duc d'Alve tous aura de bref entre ses mains I «oit vif ou mort ; mais l'Etemel , qui est noslre garant et , protecteur, seniocquera de leur desseins et les fera iresbus- eu lu fosse qu'il ont cave'. Touchant de mes nouvel- Irs, j'espère, avec l'uidede Dieu, passer aujourdhuyleRin, aians mes gens au pays de Meurs pour choisir la plasse BORStreentour la [pogdîe] et Guddre. Taj pourtant don- I le meilleur ordre qu'il m'a este possible pour estre I Ciimy d'argent , et espèr que Dieu y donnera Sa bénédic- tion. Au reste les an'aire se portent bien. Je vous envoyé icy joincte la liste de mes gens de guerre, oultre lesquels le Comte Joes de Scbawnbourg (i) lequel desjà ayoit prins son serment à l'évesque de Couloîngne pour le Duc ■l'Alve, s'est tourné de mon costé estant content de moj •ervir. J'espèce encoire aujourdbuy traiter avec luy, pour lequelle affaire je l'ay mandé vers moy. Presque tout la Hollande est déclaré de nostre costé. Dordrcch a ret-eu

oelle Lettre, qui Iri-s prohablemcnt floit siga^ par k Prince, «TsprM uoecopie du i8<>ivclc, en plusieurs enilroi's (rés fRUtive. ( ) Sehoivnbourg. Le Comlc J. de Schauenliourg fut oominé par le PriBM Gouverneur de Frùe ei Je Groaiogiic.

1

^

1579. nortt» garnison et en ay donné la chaîne à Monsieur it Juillet. Bouxtel de s'y mestri; dedans. Tisrgaulta aussy cnsniiy leur esemplo , comme a faJct Gorciim , et de LouvMUin a esté pris dt^s nostre par force. Le viel Turcq qui eftoJt sur le chAteaw , quy estoit sur le dit château de Gorcuio, est demeurezprisonnier, comme pareitlenieot est Quirtw' à Dordrechet le pensionnaire Camei, Hyer ay tut ■»• Telle que Schonhove se soil missy rangée de nostre comA, pour lequel eFTect j'ay envoyé commission , tellement qM espère que ce bon Dieu, qui a comniencex, parachèvera Son œuvre jusques à la fin. J'ay aussy bonne espoir de la ville deVenlo, leur aiant escrit pour cesteeffect. Au reste le présent porteur vous dira quelque choses ma puit d'un certain homme dont sommes en quelque soupson, vous priant d'y adviser et me mander ce que en estimei, et pareillement ce que lenés do son maistre; AnthoînM Olivier le cognoistm. Je vous prye lussy me munder UiVH souvent de voz nouvelle, et bien particulièrement quiHf* force vous avez en la ville, quelle secours « rcof«« TOas atendex ou svea receu , ou quelle «abussB on vos* (tresse; bref tout ce quyie passe p«r deiA, aâitt qnflacloa cela je me puis reigler de ce ooHpé icy pour y donaer l'or- dre requis. Quy sera l'endroit m'esunt ïAcomnwndi de bien bon coeur à vostre bonne grâce, priray Dieu *oh» donner , Monsieur mon ttire , U sienne soincte. Escrit i Venlo(i),prest pour partir plus oultre,ce 8 dejuillniS^ti

Vostre bien bon frère prest à tous Cure aervioSi GciLLADHS DR Nuaan.

(i) Fenh. Icio«àhligne iJtil^ityavah-emardama.

V

467

Je ¥ous prie Touloir présenter mon service à tout iS^a.

les seigneurs et gentilhommes estansprès de tous, Jnillol.

La lûie des gens (jk guerre sans y ccmprendre Contes , Barons et aultre de bonne 7}olontém Jehan Beminckhusen y Gouronnelle des Reîstremestre et sumnt :

Godeit Wolmerickhousen 4<x>«

Louys Rumpff 3oo.

Albert deLo ••• 3oo.

Jasques de Furstenbergue .«••••,•.. ^oo. Le Gouronnelle Emst van Mandesloo aSoo. Le Conte Jann van Schou^enburc 600.

45oo. G>lonels de l'infanterie. Messieurs le G>nte Hanry

de Nassau i5 enseignes.

Le Conte Guillaume Tan de SanslesTO- 1 fiergue i5 enseignes.

lontairs. \ /V

4500

Monsieur de Reume , . 10 enseignes.

3 mille testes. \ Hanse Tan Collen 5 enseignes i5 testes. SoBuna des piétons , i3 mille cincq cens, sans les tc^ kmtairs.

Aultre Reistremestre n*aiant point de Couronelle.

Wolfgart Gabe. 4oo.

Jost Tan Remen . 3oo.

Herman Tan Calenberg 3oo.

Albert de Gueldre 3oo.

AliS

Woîf Daffetin' 3oo.

Hanier Onlies 3oo.

fialduiii de Dopendallen 3oo.

Dedt'ick de Hart 3oo.

De Nieuenhoume' 3tKi,

Et puis les Geniilhomes de Pap-Bas dont

je pense faire une cornelle de 3oo.

3ioo.

LETTRE CCCLXXVIII.

i Comte Louis de Nassau, Nouvelles dipenes.

Monseigneur, il jaicy nouvelles que M' le Prince Tostre frère est en campagne , dont aucuns se résjuissent et les autres se fâchent el estonuent; pour certain il debvoict partir le Jour S" Jctian, L-omme il clîst à homme qui peu avant parla à hiy à Dillenhorg, désiraul que luj envoiez une rostre lettre contenant que ne luy pouTO envoyer secrètement argent, mais que incontinent son arrivée ses trouppes feront monte, ayant, grâces à Dtea, assez de quoy leur satisfaire et contenter pour ce respect Il TOUS a escript une lettre à mesme fin qu'il crainct que n'ayez retenu. Je croy qu'estes assez adverty de vou garder avec vostre ville. Xes Espagnolz ont pris levillage et château de Soubourg près Flessingues, encore qu 'il fiist secouru , et y est demeuré de morts et blessez lsz des Tostres, et sept à viii des autres. CeuU de la ville (tant pour cela que pour l'oppinion qu'ilzavoient que le Sf de Sens

si comnninîcqiiè avec ung sien frère qui est an service 157a. tfu Duc et qui l'on disoicid'estre venu secrètement devers JuUIeL 4iiy)luy osièrent les clef« et lesliaîllèrent aubailleu, mais îieur ayant tnoniré sa charge et pouvoir, qui est de ne -mettre la ville en aucun danger, et s'estanl aussy jusiilyé, Hz l'ont rendue , toutesfois est bruîct qu'il se veult desmec- 4redu dit gouvernement etquele Comte[Baudrcnecque]', quiest àlaBrille,doibtvenireii sa place. Orilesihienrequis et plus que nécessaire qu'il y ayt ung chef d'nuctorîté,

aussi d'establir ung bon ordre au faict des niarchandi- •es et prinses pour le convertir en argent. Les vostres ont pris à Eecloz à cincq lieues de Bruges , environ dix mil dalders que conduissicnt six Espagnols, est le tout mené au dit Ftessingues , avec le curé et ung presbytre qui les accompagnoyent. Le cappîtaine [Esloinnaut] est passé du costè du dit Bruges , espérant y faire ung petit camp ^e iv" homme de pied. Ces deux Duct sont tousjours icj , et ne prent charge aucune des affaires le sieur venu ; Jeurs forces s'augmentent de parollcs, et est bruict que ^Allemagne n'auront ce qu ilz pensent. M^ de Noircarme TDStre voysin est blesse, mais n'en savons la vérité, ny Btusi d'ung chef des vostres qu'ils disent avoir tué en •tcarmouchant. Voz bons amys sont prestz , comme ilz TOUS peuvent avoir adverty , et ne pouvez mancqucr de secours de tous costez. Encore qu'on parle îcy qu'estes Ibrs , et que faîctes chacun jour de belles cnlreprinses. Le •eigneur dun bras(i ) est soubzhaicté dehors, et le craignent

(t) Le I, cTun bnu. Oe U Noue; ea \i-,a avint élé bies&é au bru

gauche , nn dut le lui couper. > De boiu ouvriers lui 5renl ua bru

<ie fer , donl il porta depuis le nom. Fit de de ta Noue , p. 63.

' Vtn ikr Min^(f1,

472

iSy2. le dict Prince leur promettoit , scavoir qu*il estoit venu Juillet, pour les mettre en liberté , ains plustost ce voit main* tenant tout le contraire , ce que causera sa ruine.

On écrit à Hugues de Hainault à Maubeuge.

De nouvelles n'avons icy guerre de bon ; le & Chiappin Vitelli est fort bleschié en une giambe devant le siège de Mons ; mesmes on dict qu il seroit mort , ce que est grand perte , car de telz Capitaines ha t on pour le jourd- huy bien afaîre. On apreste icy des navires pour aller trouver ceulx de Ylissinghen, et ha on bon espoir dy faire quelque bonne entreprinse , car , estant le Capi- taine Tserars capiteyne général, comme on dict, de dictes navires , faict croire à plusieurs qu'il ha entendement avecque son frère gouverneur du dict Flissinghes ; toutes- fois que pour certain ilz ont recheut nouveau secours d'Ëngleterre et France d'environ aooo hommes, des- quelz en y ha une partye à Ardenburch , près de Bruges , mais ne schavons s'yls y pourront demeurer longtemps. Le Conte d'Oversteyn est auprès de Maestricht avecque bon nombre de gens de piedt , lesquelles estimons que seront icy de briefif, car les armes sont yer et devant hier partyes d'icy pour les mectre en ordre. On dict aussy que le Prince d'Orange seroit au pays de Clève, aulcuns disent qu'il seroit à Venlo avecq bon nombre de chevaulx et piétons ; de sorte que en ce pays pourrons bien avoir de grandes garboilles. Pauray plaisir quant me escrivés me dire ung mot de ce que entendes pardelà , tant des affaires de Mons que du oosté de France, car on nous dî<

473

qu*il y auroit quelques gens Franchojs sur les firontières , 1 57a. qoy sont délibérés donner secours à oeulx de Mons.

Le 19 juillet od écrit au même.

Quant à nouvelles, nous n'avons icj chose de moment, saulfF que les Hughenotz que sont du costé de Zelande, ont destroussé entre le chemin de Guand et Bruges 23 pièches d'artillerie grosse , que le Ducq envoyoit pour mectre sur ses navires à Sluys, ce que est ung grand perte avecque les aultres , dont ne voyons aultre sinon que le pays va entièrement en ruyne.

* LETTRE CCCLXXX.

U Empereur Majùmdien au Prince dt Orange. En réponse à une lettre du Prince y il désapprouve ^ ai^ec menaces , sa conduite et ses projets.

*^* L'Empereur Maximilien II moolra toujours beaucoup depeiH chant pour la religion Evangélique. Jeune encore il paroit avoir sérieusement songé à embrasser le Protestantisme : voyez Tome I , 170. En i568 , tandis que Philippe II vouloit étouffer la Réforma dans le sang , Maximilien permettoit aux Seigneurs de TAutriche- Inférieure dem Herren-und Ritter-Stande ») d'établir un culte selon la G>nfession d'Augsbourg : Pfister , Gesch, âer Teuischen^ rV. 3aa. En 1571 , après la composition d'une Agende , il leur donna l'assurance formelle du libre eiercioe de leur Rdigioo :

jS^a. f-l- 3a3. Eo 1S7S Languetéerit Je Vienne;* Ordincs Atulrièci

JuIlIeL Jim hic coDvcoeruDL Qui iolcr ïpsos jauriorem Migioiiem pio-

E fiteoCur , pelituri suDt ab Inip. ut ipsîs templum in bac lube

concédât ad sua sacra pei'agends , et gpfrant se id ab co in|ic- 0 traturoi. Ajunt etiam ciim constiUiUse pellere bine aam^ nora- » cbos Ilnlos : relmqucnlur igilur vacua monasleria : nam ne

ununi quidem monachuoi Gormanum in bac urUc ei^ie JiciaiL Ep. lit. Sydii. p, 17. L'Empereur permit en oJTel les prédication» dans sa Capitale. /. /, , p. loG. il monlroit parlbii peu de respect pour Ifs ordonnances de l'Eglise ; on en voit un exemple dans mm _ enfrBïucaTecHenriHI en 1574. 1 Fuit dfapar conviviura ; Inç»- 1 ^ rator enitn TMcebaliir camibai , rex Datem pîtribn» ; oam «tf J

ilie* Vcneris. Ep, tecr. 1, P. 3. p. «a. 11 pretiquoit et reeO.J mandoit la lolûranee. La $1. fiartbélemy le remplit d'borrrvjfl > Die tolkn Loute soHlen billjg in soviel Jahrcn gesphon babM J p dasK ca mit dcni tyranniacben Kûpren und Brennea sîch nicM » will thup lasien, >> Pfiaier, l, l. p. 396. Il s^voit op|Kiser df la fermeté au t ciigenc» du Pape. Enfin il manifesta la sincérité de ms convictions Evnng^liqtics aux approcbea de la mort. Midid « monueruut eum ut de aelema tanluin vita cogilaift. Ajunt rum

tuncdîxisse : hbIïs animadvcrlo meam horani adveoisse , et *Ç)

gratias Deo , quod me liberare velil ab istii crueiatibtit. Sont n Bavnrica tune inlerrngnvlt ciiin an velict cnnfiteH sua pceab « Saecrdoti , M MimerB SacraBientum J Respondil , e^ ■■■ <M-

feasus Sacerdoti qui est in coelia , aec praptcr tw volo 4a*W

aumere Sacramentum. Quod intcrprelantur qui aderuit, ena

nolnius itiud aumere sub utnque specie , ne ofTend^vntnr nxw

et soror , indicâue aulem ease impiam aub iina lumerc Sonr

dlxit Epbcopum . , . esse ante fores cubilis et îoteimigaTii u (d-

let euro admitti ? Respondit , ulis severe , ut admlttepetar , mJ

ea Gondîtioue ut Dullius reï praeterquain meriti Cbriaii nenti»-

nera facerel. Quod obiervavit Epîacopua , quem cum aliquaadia

audiviaset, ... placide expiravit. tEp tecr. LP. a. p. ait. 'D

mourut en aonUrésie ; écrivoit, quelques année* pin* tard, k Doc de Guiie à H. de Ifevers ; Capejgue ,1.1.1V, ig3.

n ; donc lieu de s'étonner, >u premier abord , que l'E

Priocc mec tant de sévtrïté et lui iJtliarit^ an A- liyi, ■tacles (p. A49 , I. Ii). Auptravaat il avoil prh Lcaucoup d'intérft Juillet. k la cause det Pays-Bas (p. iCg) et à cdie du Prince en pai'riirolier h>, 17g). ftlais , Cbef de l'Empire , déjïninl el de^sDt en main- tmïr la pnit , il craîgnoil esIrërnemeDl toul ce t|ui pouvoit la Irou- tder. En i568 il s'^Ioit rorteincnl opposé à la prise des armes (p. ai 5) ; il enl voulu qu'an s'en ftit enhérnnnit remis à sa médiation «làsa elTorb (p, '^!,t)■, par conséigaenl b conduile do Prince, at tea nouveaux pnl^paralirs deioient snuvmincmeat lui déplai- K. n ne faut aussi pas oublier que dans lout ce qui concemotr les intérêts des ProlcsUnls , ses relations de famille rendoîent ta Jmsition très emliarrassanle. Ses fri-res , Ferdinand et Cliirles ; son tpoaae Marie , soet.r de Philippe II , de laituellc il eut 16 cn- fcnts , étoient de fervents Catholiques, Depuis iS^o il êioit beaa~ père dei Rois de France «t d'E.^pagne. Enfin , lié intiae- pcnt avec le Dnc Christophe de Wurteintierg et l'Slecteur Aiigi»- te[p. 169^ tous deux Luthériens très exclusifs , il était depuis longtemps prévenu contre les opinions Calvinistes , ijui dans les ' Ïajs-Bas étoient devenues complî'tement doinînanles.

Hoochgeb orner liebergetreiier. IJiia îst dise tag under Videm mer hiindlungen , so zu unsbrReichs-hot'ainziey gelangcn, auch ein schreitteii, des datum Uillenberg den acht uorl xwaÎDzigîsten juiiij stelit , von Dît Cùrkom- n«n, darinnen Du, nachvrhulung wcs ungefehrlich Oet- ■er gcgen deii Niderbtirgimdischen G u berna ment voryier jaren gcKabter clagen und IVirgenomiuenen thettlichen âberxugshalbeii,3ichTerloft~en,zu ijeschoniingdessellwn, und auch yetzigen abermals in 's werck gerichten veindl- lichen begtnneiis und von newen erweckter unrhue, al- lerhandt ursachen und entschuldigung fûrwendest, und bt^erest Dicli , sainbt denglienigen so Dir diszËiii hilf «nd beistandt tbun werden , dtscs vertnaînlich genol- trengteu uud boch verurut^ten fttrhabens rail ungnaden

476

i^y^. nit zu Terdencken, merers inhalts desselben deines

Juillel. schreibens.

Nun ist nit weniger dasz wir aller derselben handlung, so sich dermain in anno acht und sechtzig yerlofFen , noch in guetem andencken seindt, besonders aber uns zu erinudern wùssen wes wir kurtzzuvorn Deinet halben, zu etwas niilterung deren ungnaden darin Du der zeit gegen unserm lieben vettern^ schwagernundhrudemdem Rûnig zu Hispanien gerathen , aus lauter vâterlicher wol- mainung und embsigervleisz^bei gedachis Kûnigs L. und ander ôrten pestes eingewandt und die sacben allent- halben gerne guet und vergUchen gesehen; wieauch sonder allen zweivel, da nur die Tolg' und etwa eîn klaine gedult bei Dir zu finden gewesen, nit lebrabgangen sein sol te. Wann Dir aberdagegenauchunverporgenwesz- massen Du dermain, unerwartetjetzoangezogener unserer wolgemainten intercession und auszrichtung y die sacben auf die faust gesetzet und zu Deinem selbst und danebens ▼ilér untzelichen unschuldigen standt und underthanen zu eussersten yerderblichen sobaden , wider unser und des bailigen Reicbs hocb beteurt^ fridens constitutiomes^ aigens fûmemens und unser unersuechet und unvergûn- stiget, jha auch wider unser ôffentlich auszgekûndte poenal verpott und mandata, ein mercklicb sumnia kriegsvoicks zu rosz und fuesz aufgewiglet und S. L. Niderburgûndische erblandt , fridbrùcbiger weisz , veindt- lich ùberfallen, und dadurch nit allein aile Torangeregte unsers gutberzige beniûbung und verboflte aussonung gentzlich zerschlahen , sondern aucb , neben dem ge- maincn verursachten landtsverderben , durch dergleicben

' Folge.

tnaetwillige rebeUlon <lie «acben und un^aclt bey ge- iS^a. dat-hts Kûnigs L. nur crger uncl grosser geinacht. Juillet.

So wirdest Du Dieh leitrhtlicU zu beschaiden haben , ■iasz ailes solche» so Dir dannerihero wtderwertigs begeg- nut , pillig niemandt andern als Dîr aelbst xuezumessen ; Du auch d<^rnhalbeu und vonwegeti Deines gegen unscm kaiserlichen raaiidaten betzatgten vorsetzlîcben ungcbor- sambs und begsngenen landtfridbruchs , Dacbmals in tnser und des Reîcbs ungnaden uud bestraffungstehsti bncbens aucb denjbenigen so Du darunter belaidigt [| schaden gefuget, denselbigen der gepûr abzutragen diuldig und Terptlicbtet scîestj desz wiraber diszmals B sein ort stellen.

Sovil aber denijenigen angebenen veldtzug belanget, (nrclrben Du yorgjbst aU solte dcrrselbig fûrnemblicji brumb fûrgenominensein damit die Niederlandtseiner , ^des Kûnigs zu Hispanien L. , zu laistung scbuldigs gebor^ Hmbs angewisen , und danebens, Termittetst ernewerung des Taterlandts freîhaiten , eUicbe beschwerungen abge- schafTen werden ; da Liinden wîr gleicbwol noch zur zeit nit wissen was Du von sein, des Kûnigs L.^derendise ding alleinig zu ordnen zustebn) , bierinneii fur sondern bevek-h oder gewalt babestj zumal dieweil aus S. L. unliingst bci uns bescbebenein ansueclien, und daszS. L. deren enden one das zuvor îr ordenbcb besielt guver- nanient bat , und , zweifels frey , diszmaU kaines anderen bedûFfftig,gantz und gar das widerspil erscbcinet, und die sachcn,s(>vil vilgcdecbler Kûnig und S. L. uudertbanen und landt belungcn, vd mer einer ollfenUicben rebeUion, dan ainig geborsainb gleîcb steben. Wir wollen dir aber fur un&tir penoD, und sovil die tacbeo uns als Roiiù-

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iS7^ seher Kaiser imd das haiiig Bach betrifft, nit pergen Juillet, dasz wir diszfals angezogene Deine vorgeben und gesuerhte entschuldigung fui* gar nit erheblich halien, noch aime* men kônden , sondem muessen disen Deinen aDgeboien veldtzug, als so wider eîn fûmem mitglidt undlbesondern anseheniichen Craisz des hailigen Reîchs , one ainig imser Torwissen und erlaubnis, darzu wider Dein seibsl Verpflichten landfsfùrsten und ohrigkait, alien Reichaoïd- bungen und absohieden , besonders aber der hoochyer- péeiiCen constitution des landtfridens frevenlicheri muetwilliger und Terpottener weisz furgenommen, (or aiiders nit halten noch achten kûnden , dan ein verpotte- ne hoch strafiliche aufwiglung, thettlichen ûber£ed und landtfridbrûchige yergewaltigung; dadurch Du und Deine mitverwandteii, sambt derselben aller helffershelffer^ia crafft und vermog angezogner Reichsordnung und ab* ^chidt, in die peen derselben ipso facto gefallen , und da nébens, wo Ir solches Ewres vorhabens nit abstehet , aile Euwre freihaiten und privilegien , auch haab und gueter, Lehens und aîgens, gentzlich ferwurcket undverloren kabet; auf masz wir dan zu demselben effect undtza handthabung Til berûrter unser und des hailigen Râchs hailsamen satzungen, solches ailes Dir und Deinen mit- ▼èrwànten in einem besondem ofTnen mandat (dessen Du ein gleichlaut undt besiglet exemplar hieneben zu befin» den) mit meeren zu wissen gemacht, und for soldien ëtraffen und Euwrem selbs^schaden Terwamet; dasselbig àuch hiehero widerumb erholet und die Ton rbmisdier Kaiserlicher macht, hiemit zum ernstlichsten und bei hochster unser ungnad gepotten haben wollen , soldien awndat mit anberolbener restitution der eingenmnmenen

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plecz und furderligst urltubang iind trenimng des krieg»- tSy^ Tolcks , und sonsten gemainlich allem andem desselben JoHlec inhalt, gehorsamblich und unseuihigé Yolg zu laisten und getreulich nachzukumen ; damit nit nott werde in andere emstUchere weeg , disem Deinem ungepurlichen freirel ^ va begegnen und zu steuren; des thuest Du die schuldig- kait und unsem entliclien willen und mainung, und wir woltens dir auf obgeriirt dein einkommenen schreiben in antwort nit pergen. Geben in unser statt Wienn , den neunzehenden July.«...

«

BlàXiiinjAH.

j4d mandaium saçrae Caes, ii'^pnpùtnu

A, EairSTBVBKliGEE.

Dem Hocbgebomen unserm und des Reichs lieben getreuwen "WAhel- meD Printzen zu Uranien , Graven ta Nassau und Catzenelnbogen.

* LETTRE CCCLXXXI.

Le Prince éT Orange au Comte Jean de Nassau. Prise de Roermonde ; assemblée des Etats à Dordrecht; dé" faite du capitaine Genlis.

** A Kocrmondc les soldats excrcèrcol des cruautés contre les prêtres. Le Prince informé que des excès du même genre avoient eu lieu en Hollande , publia le 24 Ao6t une ordonnance à ce su*

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iS^a. jet. « Wy willeQ een yegelyk wie hy sy, der Roomse of der Eiuil^ Juillet. " gelîse Religie toegedaan , so verre hy hem Tredelyk dnegt .... » ÎD syD geheel blyven sal oahescbadigt. » Bor^ I. 399*. Ce ne fat que plusieurs semaines après que le Prince se fut mis en marche , que les députés des Etats , arrivés au camp , lui apportèreot quel- que argent. « De Gedeputeerden der Staten van U olland syn ge- 9 komen met geld en versekeringe yoor het krygsvolk. L l. Pen- dant bien longtemps il n^étoUvenu au Prince un seul soi (^. 483, 1 9 ' et p. 489 , 1. dern.).

Genlis et Jumelles, avec cinq mille hommes, furent défaits près de Mons. Us avoient agi contre les conseils du Comte Louis. « De » Graef schreef hen luyden datse haren weg souden nemen na » Cambresis, en datse met aider neerstigheyd souden 'Crecken by » den Prince, aengesien sy luiden hem voor die tyd geen baie en souden konnen doen , maer te meer dierte souden inbrengen. » Bor , I. 397i>. Voyez cependant p. 487 , 1. 17.

Peu avant son arrivée Jumelles écrit au Comte Loub : « Mon- n seigneur, voicy la cinquiesme lettre que vous ay escrite; et néant- » moins n'ay peu avoir cest heur que en ayez receu une , afBn qoe eussiez entendu au vray nostre fait, quy est tel que pour Theura » sommes en fort bon, beau, et grand nombre d'tnfanterye , et » n'attendons que après nostre cavallerye pour vous aller trouTer , n quy sera aydant Dieu deulx ou troys jours au plus tardL Nous » avons tous extrême désir d'estre près de vous , pour vous faire » très humble service. Priant Dieu , Monseigneur ! vous donner » très bonne issue à toutes voz saintes entreprises. De Surfontaine, » ce i3' jour de juin » (M.S.). Dans une liste des officiers venus de France au secours de Mons on trouve les Coloneb suivants: « M' de » Jenlis Coronel et Chef de tous ; Téligny , beau-filz de TAdmiral » de France, Lieutenant de 5o hommes d*armes pour le Roy sous » le dit Admirai ; M' de Muy, Mr de Lamy, M** de Blavervillcy » M' de Cinmel. »

Af. Lacreteiie (EisL de France pendant les guerres de religion , IL 3i3) affirme que « Charles IX faisait donner avis au duc d'Al- » be des entreprises que les proiestans françoîs paraissaient exéco- » ter dans les Pay»-Bas d*après ses ordres. Il D*avoit d*abord trahi

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» ni leGoflBte Lkniu de Nassau , oi la Noue..; mais le Dac connut , tS^a.

parle gouvemementfrançaisméme, la marche d'un corps comman- Juillet» » par Genlis. » Il est à regretter que cet auteur cite rarement les témoignages sur lesqueU il s*appuye ; la chose est très invraisem- blable. Même après la St. Barthélémy le Duc se plaignoit encore amèrement de la conduite précédente du Roi de France : « Alba-

» BUS oonqueritnr sibi a Rege Galliae conflatum esse hoc bellum , » et Reginam Aogliae ab ipso iropulsam ad mittenda auxilia Oran-

gio. •Languety EpisU secr, I. 184.

Monsieur mon frère. Pour tant mieulx et à la Tenté TOUS tenir tousjours informé de Testât et disposition de noz affaires , scaichant comme le bien et advanchement d*iceulx TOUS est à coeur, je n'ay touIu faillir tous faire présentement entendre ce que depuis mes dernières, du ao* de ce mois, nous estadTcnu; qui est que le lendemain, di»« jour du dit mois , ayant esté quelques jours à Âlde- kercken, je suis Tenu camper icy à Hellenrade , ung quart de lieue près la Tille de Remunde, en espoir que de bonne Tolunté elle se rengeroit à la raison et me donneroit le passage aTCcq quelques aultres commodités pour mon camp requises , estant bien prest de les secourir et assister réciproquement et les garantir de toute ultérieure tyran* nie du Duc d*Albe ; ainsi que bien amplement trois ou quatre jours auparaTant je leur aTois déclaré par une lettre mienne, laquelle leur estant euToyée par ung trom- pette, ilz n'ont touIu accepter, de sorte qu'estant anÎTé en ce lieu et considérant l'importance qu'il y aToitde occuper la dicte place, je les ay mardy dernier sur le soir, enTiron huyct heures, encoires ung coup bien amiablement faict sommer

par une trompette , mais n'ont touIu entendre à riens , 3 3i

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i572. tellement que suis esté constrainct de prendre mon re- Juillet. cours à rextrême remède, et de faict trouvant mes gens bien voluntaires , j*ay encoires ce mesniesoir, environ les douze heures , donné le premier assault à la dite ville , les miens se sont employez fort couraigeusement, ne s*estantz cependant ceulx de dedans la ville deflendus avecq moindre courage , mais firent très grande résisten- ce , sans vouloir aulcunement entrer en communication d appoinctement; de sorte, qu ayant duré lalarme toute la nuyct , les miens prindrent la ville d'ung bien couraigeulx assault le m ercredy, environ les six heures du matin,avecq assez peu de perte de notre costé , grâces à Dieu , y ayant seulement perdu environ quinze ou seize hommes , entre lesquels toutesfois est demeuré le Capitaine Herman Rumpff , frère du Hitmestre Lodewyck Runip. Et oires que je craignois que mes gens, pour les fascheries receues toute la nuyct , se fussent quelque peu desbordés vers les bourgeois, si est ce qu'ilz les ont tellement espargnez qu'ilz n'en ont au plus hault tué que trois ou quatre, s'eslans plus attachez aux prebstres et moynes , dont y en avoit bon nombre en la dicte ville; mais Tévesque s'iestoit quelques sepmaines auparavant retiré* Il y avoit dedans la dicte ville environ cent et trente ou quarante soldats Walons I desquelz estoit capitaine ung des fiU du Seig- neur deFloyoTi(i),quiyestoit entré quelques jours aupa- ravant. Le dit Cap»« est prisonnier avecq deux Burgroes- tres et Icscoutette de la vil le. Je y ay trouvé quelque spiè^ ces d artillerie assez belles y que me viendront bien k pro-

(i) Fioyon. Florent, Seigneur de Floyon , étoit le sixième fib du Comte Charles de BerltyrooDt.

483

pos. Jeregarderay de donner ordre atout, estant l'ititM* tiy^. tion de séjourner encoires quelques jours en ce lieu en Juillet, attendant la venue du Coronnel Mandelsloo, duquel jay depuis trois jours receu lettres , par lesquelles il me man- de d*estre à Soust pour le a a* jour de ce mois. Je vous prie m'advertir sll vous at mandé le raesme , et si vous luy avés envoyé la lettre sur le blanc signet, que je vous avois laissé, et que alors je regarderay de pas- ser oultre , au nom de Dieu. Oires que je vous puis as- seurer qu'il ne m*est venu encoires ung seul sols , dont je vous laisse penser la peine je me treuve. J*avois faict quelque prest à mes gens de pied, qui passèrent monstre dimenche dernier, et oires qu'ils ne s'en tenoyent par trop contents , si est ce que j'esper le bon butin qu'ilz ont eu en la ville de Reimunde ,* les rendra tant plus faciles et traictables. J'attens d'heure en heure ce que m apporteront ceulx que j'ay envoyé à Flessingen , selon que je vous ay mandé par mes précédentes , et s'il ne me vient rien de ce costel-là , je ne scay moyen au monde à fiure passer mes gens oultre, ilz ne le vouidront faire de bonne et franche \olunté. Il est vray que les Estats d'Hollande sont esté assemblez à Dordrecht , mais n'y a eu moyen de me faire avoir argent, oires qu'il y avoit assez bon esp)ir , si ceulx qui y sont comparus , eus* sent voulu dextrement s'y employer, et cependant toutes- fois les dictz Estats se sont résolus de me donner asseu- rance pour l'entretenement de mes gens de guerre pour trois mois. Il y a quelques leurs députez en chemin que j'attens de jour en jour et desquelz j'entendray le tout plus particulièrement, dont ne fauldrny vous adver- tir par après. Ih me doîbvent apporter quelques a3 ou

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157^* 24'^flonnSj mais daultant que cela se consumera tout Juillet, au payement de mes gens de pied, il n'en viendray riens à mes Reustres, ce qui me retient tousjours en peine pour le temps et les belles occasions que s*en vont ainsj perdues, à quoy si eust pieu à messieurs les Princes de par delà, de tenir aulcunemeut la main , bien facillement eussent ilz à tout remédié , et cependant j*ay ma seule confidence en Dieu , lequel , je suis asseuré, ne me délais- sera point.

De mon frère, le &>mte Louys, je n'ay aultre adverten- cc que ce que je vous en ay mandé par ma dernière, bien que depuis m'a esté rapporté que Monsieur de Gienly, avecq 4a harquebouziers , tnille hommes de pied , et quel- ques cinq cens chevaulx , seroit venu pour son secours, mais qu'il auroit en chemin esté rencontré par les gens du Duc d Alve, et at esté au commenc*ement le bruyct que le dict Seigneur de Genly seroit esté deffaict ; depuis ont dict le contraire. Quant je scauray la vérité ce qui en est, ne fauldrayvous en faire part. Je vous prie de présenter mes humbles recommandations à la bonne gr^ de Madame ma mère , sans oublier Madame ma sœur et ma fille ; qui sera Tendroict , après mes très affectueu- ses recommandations en vostre bonne grâce , je prieray Dieu vous donner, Monsieur mon frère , en bien parfaicte santé, heureuse et longue vie. Escript en mon campa Hellenrade, près de Remunde , ce a5 jour de juillet 1572.

Vostre bien bon frère à vous £aiire service ,

GunxAuiiB DE Nassau.

A Monsieur , Monsieur le Conte Jean de Nassau , mon bien bon frère.

485

t LETTRE GCCLXXXII.

Le Prince dC Orange au Comte Jean de Nassau, Manque (t argent ; défaite de Genlis,

Monsieur mon frère. Je ne puis obmettre de tous ad- 167a. Terdr comme pour chose asseurré Ton mat icy faict Août, entendre que puis briefs jours ençà le Duc de Ihorraine aeroit, avec 5oo chevaulx et environ 5ooo harquebouziers, entré en la Contée de Bytzs ' , adpertenante à Mons' le Con- te de Hanauw (i) , s estant ainsi de la ditte Contée saysi; ce que m'at à la vérité grandement dépieu , pour la bon- ne affection que j'ay tousjours eu au dit Sr Conte de Ha- nauw. Daultre part, comme l'on ma dict que toutte œste trouppe doibt aller au service du Ducd'Alve , il me semble qu'il ne seroit pas peu au bien de nostre cause ijoe Ton eusze cherché- quelques moyens pour attirer ces barquebouziers de nostre costé, avecques les chevaulx susdits , faisant à espérer qu'on les induiroit tant plustost, Teu, comme j'entends , la plus part des Capitaines sont Huguenots, qui tant plus aisément se laisseroient aller en une si bonne cause. Qu faict, Monsr. mon frère, que sachant l'entier zèle que vous y avez tousjours démon- stré, et avec quelle vigilance vous avez de tout temps pro-

(i) Hanau, Philippe-LouU I , en i553. Languct en parle tvec éloge : Gaudeo te expertum vera esse quae libi de Comîlis Hana- » viensiset eorumqai apud ipsuravivunt humanitate praedixeram. » Ep, ad Sydnaeum p. lo.

' Bitdi , aux ctmfru de U Primeipmmti de DemX'Pomt*.

i

loiit plus aliiigrement est*; ronduict à vous donner cfSl atlvis et ci'ung eliemin vous prier le plus afTectueusemeni que je puis (ne doublant que vous serez par delà du tniit plus aniplenieiit informé) qu'en veulle2 par lettres , ou par envoyé de quelijuc liomine confident , coniitiuniqufr avec les docteurs Eliem et Zulager, e: regarder par com- mun advis par quel moyen l'on pourrait prattiquer In susdits !)ooo linrqueliiuixiers et 5oo chevaulx; ou que du tnoings, en cas qu'ils ne vouldroyent se donnera nous, que toutesfois l'on einpesrliat par quelque voye à ce qu'ili ne se mettent au service de no* ennemis; cninmr lu mesnie effect j'enay aussi faictescripre au susdits docteurs Ehem et Zuliiger, les priant de vous assister en cela He leurs advis et bon conseil , selon la singulière affection que de tout temps ils ont dcnionstré au bien de la cause commune et aussi à moy. Vous priant me faire entendre par le premier ce que voris v en aurez apprins , et s'il y auroit apparence de gaîgner la susd" trouppe; et comaM le coronel Dietrîch von Schonlterg (i), pour le bon cré- dit qu'il a présentement en France, pourroît en cda beaucoup, me semble qu'on ne acauroit employer aul- curig plus duysable à cela , que luy. Quant à nos afiàîns de par deçà , elles sont encoires en mesme estât que je vous ay escript dernièrement par le messagier d'Essen,

(i) D. V. Scionterg. Pmrenl du célèbre Gaspard de SchoDbot- en t568 lui M Chr. de Malsbourg furent envoyés pir Guillanve de Hesae avec 3ooo honunes , pourfaire partie de l'eipédilion da Duc Jein-Casiinir en faveur de* Hn^iieitott,

qui n*est encoires de retour, sans que jusques oires r573. j'aye ung seul denier pour pusser monstre mes Reitres , AqùI. dont je vous laisse penser en ijuelle peine je me trouve , bien qne journellenieDl on me faict enU'ndre que je n'au- ray l'aulte d'argent , et cependant touleifois riens ne me vient. Ce nêaiitnioingsje le remets à ce bon Dieu , lequel nous siant mené si avant , je m asseure qu'il ne délaissera Sa juste querele et si bonne cause , quoiqu'il tarde.

Je ne double que ituré&entendu la defaicte de quelques Françoys es euTirons de Muns, en ilainault, lesquels T«noieot au serours de mon frère , le Comte Louys , et aelon que mon dit frêi-e ma escript par a ou 3 de ses let- tres , il en est demeuré morts environ 3oo ou 4oo » Jont les paisansonl lue la plus grande partie , et 4oo ou 5oo prisoniers , estans les auttres entrés en la ville de Mons avec environ 5oo lionimes de pied et i5o cbevauix , qui •ont entrés lu ville de Mons , et ce bien à propos pour mon frère; lequel , commr depuis 3 jours m'a mandé , se porte, grAces à Dieu , encoires bien, espérant entière- ment par ma venue, comme aussi font plusieurs aultres Tilles, s'émerveillantsdeceste mienne langueur; et toutcs- fm» )e S' Dieu scait qu'il ne tient à moy. Le peu de loysir que i'ay à présent, ne me pemiect tt'escripre à Madame ma mère , ny à Mad™ ma soeur , par quoy je vous prieray de leurs présenter de ma part mes plus que bien humbles recommenda lions en leurs bonnes grâces , sans oublier ma soeur Julienne et ma Elle , me recommandant tous- jours à leurs bonnes grâces; que sera l'endroict , où, après mes très alTectucuses recomnien dation s en vos tre bonne grice, je supplieray Dieu vous octroyer, Monsieur-mon frère , en parfaicte a»m« , beur«use et longue vie. Escript

i

LETTRE CCCLXXXm.

Prince d'Orange au Comte Jean de Nassau. Di/petS'- tés pécuniaires ; nouvelles de Coligny.

Monsieur mon frère. Ne s'estanl de quelque temps fert chose qui ayt mérité d'cstre escripte , j'ay dcpuij mes derniers , du jour clnquiesnie du mois présent, su- persedé de vous mander de mes lettres, que toutesfoi* maintenant avec cesi? occasion j'aj bien voulus vous advenir comme, ayant passé quelque jours envoyé partie de mes gens de guère pour surprendre quelque ville, ils ont' en chemin quelque cinqs enseignes de geu de pied Albanois, auquels estans les mîenes attadiés , en on défaicts environ cent et cinquante , ayant mis tous les aultres en routte, tellement qu'ils ne sesaurontde qudque jour rejoindre; et depuis ayant entendus que le colonnd Brempt marchoit avec ses gens environ quatre ou onq lieues d'icy, pour aller prendre certaine place des mon- stres, j'ay trouvés assés à propos d'envMcr illecquele Collonnel Mandesloo , le faisant accompaigner de quelque quinze cens chevaulx des mienes , puisque ses rràtra

n'estoîent encores arrivés; en quoy le dict Mandesloo, iS^a. ■vecques ceux qui l'ont accompagné, a faict si bon devoir Aoûi. et tellement donné la chasse au <lict Brempt, qu'il a esté contrainct de se sauver, tout détasché à cheval, sans selle, ny bnde, s'estant retiré en ung lieu appelle Dalem, près de Mastricht^s'estam cependant jette sur lesReistres, dont ils en ont mis à mort quelque nombre , prins plu- sieurs prisonniers, et entre aultres de six à sept gentil- hommes , ayant gaigné les autres par la fuyte de ci et de , tirans les ungs vers Couloigne, les autres vers Liège et autre lieux ils ont pensé trouver plus de seureté , dont les nostres ont raportés les cliariot jusques à vingt cinq ou trente, et des chevaulx de selle jusques à cent et vingt «u environ , y joinct une enseigne de gens de pied , sans ' plusieurs chariot et chevaux que les nostre ont laissé rompus et tués en cheutîn, aveoques aussi plusieurs armes dont les fuyants, pour faire tant plus court chemin, c'estoient déchargés , estans enGn tellement mis en routie, ^'il faict à espérer qu'il ne se pouront raNier d'icy à ung ■mois ou davantage, par pouvons clerment veoir com- bien le S' Dieu miraculeusement défend cest tant juste et équitable cause, qui me faict aussi fermement espérer que, nonobstant tous les efforts et malicieuse practiques de Ses ennemis. Il la conduira à bonne et heureuse fin, i l'advansemcnt de Sa gloire et » la délivrance de tant de povre Chrestiens , si injustement oppressés. Vous ayant bien voulu faire part de ces occurrances , à ce que le» puissiés impartir au Seigneurs el amis par delà que trou- Tcrés convenir.

Et pour ce pendant retourner à vous parler du poinct de l'argent, je vous puis assurer de n'en avoir encore

k

' iS^a. receu UTtg seul denier, bien gue jeu à la msin jttsquM

ce que ceux de la ville di; Doi'dreiih; m'ont envoyi-c leur obligation, pour ta somme de cent mille dale'rs, pour les lever promteineni des mitrclians ou autres sur If ur crédit , oultre une oUlîgation que m'ont aussy euTOyé les K«ta& ilit Hollande pour In somme de cinq cent mille florins , pimr fournir au payment de la soulde de mes gens de guerre du tieuxiesme et Irotsieame mois. Le premier mois e»i desjo escheu hier , et je n'ay cnnoires passe monstre à me> dictes gens de guerres. Sy est ce que j'esper, ayant reoeu ce peu qui me vient, je les induyray à passer outre, es- pérant qu'ils si monstreront tant plus facile et trailables pour quelque bons rencontres qu'ils ont desjà eu; ce- pendant toutesfois je TOUS laisse penser en quel peine je suis. D'autre part ne veu obmeitro à tous advertir com- me ce jourdbuy j'iij receu lettres de Mons' l'Admirai (i), m 'ad ver tissant que, non obstant la desmmie et liéfaicteî des François passée, il se lève cl prépare de nouveau en- viron douze raille barque bousiers et trois mille ebevanlx, faisant le dîct Seigneur Admirai estât de -venir en Içur coin- pngnie, chose que j'espère qui nous aportera bien grand avansement. Le dict Seigneur Admirai me mande que je

(i) i'Ji/ittiral. De Admirael bet*ee^bd« dat de Koningh «tn-

slelyk sclircef aan syaen Ambassadeur by den Ucrtogb. . . on de > ghevanglieneo veriost te iieblten in dcn sUj^h van Jenlis ghenn-

gen: belasUe. . dat den Admirael geldt gelelt werde ont dier B niede nieu vulk op le lichten ende dcn Prince (oe te seynden ...,

gecalculeert op vier nieuwe Reginienteo code dertïgh Beoda

Peerden. T. Mtleren ,'}%^.

491

ne me hazarde de légiennent à combatre Fennemy, tant 157a. que Dieu nous fasse la grâce de nous estre joinctt ensèm- Août, ble, en quoyjene fauldray aussi me gouverner selon que veras' les commodité et occasion avantageuse. Au surplus je suis avec bon désir attendans de vos nouvelles et re- sponse y tant sur mes dictes présentes y que des précéden- tes du cinquiesme du mois présent et du vingtcinquies* me du passé (i). Le peu de loisir que j'ay , ne me permet d*escrire à Madame ma mère , ny à Madame ma soeur ; par quoy je vous priray de prendre la peine que de pré- senter mes bien humble recommandations en leur bonne grâce , avecq offre de tout humble service. Qui sera l'en- droict , après mes très affectueuses recommandations en vostre bonne grâce, je suppliray Dieu vous donner, Monsieur mon frère , en parfaicte santé , heureuse et lon- gue vie. Escript en mon camp à Hellenray, près de Rai- inunde,le onziesmejourdaoust 157a.

* LETTRE CGCLXXXIV.

jidolphcj Duc de Holsteiriy au Duc dAlhe. Sur la po- sition critique de la Gueldre et de VOi^rjsseL

*J^ Le Duc de Uolstein étoit fils et frère des Rois Frédéric I et ChrUtiero III , qui introduisirent la Réforme dans le Danemarck ,

(i) passe. Le* lettres 38o et 379.

* verrai.

'' lS73. gendre de Philippe, LaDdgrave de Hèsse [voyei Tom. t. p. 107), «n Août, rclaliou avec la plupart Uca Princes Prolcslants: comme tes iulr« Etals de U Confession d'Augsbourg venus à Spire , il avoil signé I1 requête à l'Empereur en faveur des Chrétieas opprimés {Le Peut, Chrun. p. ai8), et il rêlirita la reine-mère et Charles IX à l'aecasioD de la paix de St. Germain : Cnprfigue , /. /. U, l, 10. Sa coopéra- tion avec le Duc d'Albc aura déplu au Landgrave Guillaume , qui , en t566 écrivoit : n Was den U.erzog Erich anlangt , dasz et lirb u der Execution der Spanischcn Inquisition nntcrnehmt- , iinil ctl- <■ liclie Fahnlein Rricgs-Knechte bestclle, vciire wabrlich nichtgat, » stfmdc auch nicht fein dasz aich ein deulscher Fiîrat zutiana

!" Stecken'RncchthrauchenlaMe.u V.Rommrt.Neiiere G. H I. 468, L'Ambassadeur ^TaUingham écrit a BuHeigh: « Je suis fort surprit » ({ue le Duc de HoUlein qui a pension de Sa Majesté (la Reine » d'Angleterre) et qui acailcoinmeelleenesl avec le Roi d'Eapigne, t puisse se résoudre à servir le Doc d'Albe. J'espère que vous agi- rez tout de bon auprès de S. M. pour }' porter remède , d'aiiunt B mieux qu'on croit que ce Duc anra occasion de le refuser, Mém. Je Wnlx, p. a5g. Ij» désapprobation de l'Empereur (ïoja p. 473) et les belles promesses du Duc d'Albe siironl détermïDé b ^ conduite peu honorable d'Adolphe. Il était question de Ini dtférer

^V In charge d'Atniml ; mais on craigooit que ce ne fùl en vain, *a U

r mauvaise volonté des villes Anséaiiquc-s. <. Qiiod Dux Albae Rt'|i

u proposuit de praefeclura maris Duci Ilolsatiae committendt , non a arbilTor effeetum unquam sortilurum , cum Germanî populiqae

sub Imperio qui ad noslrum mare habitant, nimis a nabis alie- ' » Datis sint animis, cum ipsi fere haeresi sint infecti ; piratisque > proscriptisque a nostrîs Frovinciis oh eandero causam favere aoo idesiauDt,et in snmplus ad eos junctis viribua propdle&do* vii

consentire volent, u figl. ad Hopp. p. dùl.

Unsere freutidtliche dienste und was wir mehr liebt iind guetes verinùgen bevohr , Hochgeborner Fûrst,

freundtUcber lieber Oheini Das wir alhîr in unser

ankunfiît in der Ko. Wird. zu Hispauien laoden eÎDen

brtrueblichen sorgUchen zustandt befunden, den irer iB^a. Kun. W. lebellen nicht alleioe was zwischen Deventer Août und Lingen verliehret und verwiisiet, kirchen, klauscD und ClosteiT, auch die geineîne îrer K<i. Wir. underthli- neo spoljrt und beraubt, dus steJtlein Oldenaell aucli, weluhs von gelegenheit des orts an sicli etwaa vest Ut , fiir unserer ankuidTt eingenominen , mit drey fenleîn ^nechten besetzt, und daraus allen pnesz und durchiugk ■KÏdes zu roesz und fues verhindern, auchder Kun. W. Ibnien undertliancn den schrecken eingejaget das sie jetzo ■nderst nic-bt als arme zerstreuwtte und hîrtenlose schiiEfe sein, sonder auch die stedte Canipen , SchwoU , Zûtpflen, susampt allcn stedten und platzen der GrafTscbafft Zûtplien , eînbekoninien und, ausserhalb Derenter, in irer uiaclit baben. Nun gehet uns solche griegcnbeit nocblich zu berizen , und machen , der getreutr ney- gung nach die wir zu der Kiîn. W. zu Hispanien und diesen irer Kon. Wir. landen tragen , die fiirsorge ; nacb- dem wir beiinden wie wanckelbnr das geniuete der ge- kieinte alliir zu Devanter ist , aucJi aus voi^ehenden bey-

ielen an den anderen stedten i

1 baben, mit

ms verreierlichen gescbwinden anschlegen die rebellen lltnbgehen , und sicli von lage zuw tage je lenger je Behr Btei'cken; das aufî unsem abzugk, wan wir ùber die Isell, Reyn, Wablund Maese wehrcn, ein gleichmes- T abfabl der stadt Devenier , so wol als niil Canipen, $chwoll und /utphen , erfolgon wiirde; zudeme feyren die rebellen nicbt , sondern fahren in irem hochstraff- ' lichen iQi-nenien ininier fordt , baben sinder der zeit das sicL Schwoll ergeben, Gelmueden' , Hasseldt und noch

idie anrlere ortler nach der Westphitlischen greiiitiiit n : A'aldt gt'brachl ; dalier anderst nichts zu vermue- das sic an allen andern stetten în Weslfricslanijl, bia auff die fiiadt Groningen , nocb im Groiiinger- idt, irea willen scliaffen werden : daron sie Ducb durch ige der stedte Devenier und Groningen inhabender Bsetzung schwerlich konnen rerhindert werden, die- il die besetzungen geringe sein , der rebellen baulTe und angk aber viel grusser , und zu befahren ist , wan die atzungen aus bciden solchen stedten gebloesset und rÏDgert werden, dasdie w nckelbave geoiuete derge» neine în solcben stedten, welcher geniuete diircliam grosten und mebrern iheils dem ufl'rûriscben rebeUi- bea hauffen zugethan und !Wogen ist, ire gclegenhelt len und, gleich wie C; ipen , Scbwoll und andcre dte gethan, vermitl r stadt, ibor und plordien

IfTnung und unterlriic der Ko. \\''ir. tiesatzung,

I rebellen sîch auch niocblen anbengig machen ; dabcf i disz, so Godt gnedii;licbeu verbuel*'n wolle , erfo'gen wûrde , das ailes was diesseitder Isell, welchs berlichc Dûtzbare litnde und vbeste stedt« sein , der Ko. W. lu Hispanien aus den benden kommes uod unterfmal>- den gewaldt der rebellen wûrde gefaracht werden. Wîr wollen alhir ùbergehen wohin die stadt Ambstelredam, was sie seben wûrde das wir biganbero geschehen , aodi hinfiiro dîeses orttes der Kôn. W, zu Hispanien liiodc ohne defension und errettung gelassen wùrdeo (wie in warbeit wol dem anfangk dièses hochschedllichen ôn- rtsses mit geringer jegeoTerfassung hette geweret wer- den muegen) ihr gemuete zu letzt auch wûrde hinwen- den, durch weicher stadt abfahl , gantzes Hollandts ver-

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lust zii besorgen, dieweil dierel^ellen albereit aile passe iS^a» iiff Hollant, zuw wasser und lande, innehaben. Wan Août, nun dèr Kon. W. zu Hispanien , inmasscn E. L. viel- mehr und besser als uns bewust ist, an diesen landen gegen des heiligen Roniischen Reichs frontîeren, darùber ihre Kôn. W., im fahi der nottùrfït, ir Kriegsyolck muessen fiibren lassen , mercklich gelegen , damit irer Kon. W. splcbe passe ofTen pleiben und nicht versperret werden muegen , auch E. L. wol weisz was auszHollandt, Frieszianden und angelegeuen orttem der Kon. W. zu Hispanien in irer Ko. W. Cammerguedt jarlich folgen miigen , und in warheit zu beclagen und zu erbarmen stûnde, da solche schône fruchtbare lande, verroittelst der rebelHscheif aufrùhrer geschwinden practiken und anscblegeni der Ko. W. zu Hispanien aus den henden gebracbt werden solten , so stellen wir freundllich in E. L. bedencken ob solche ùbrige ôrtter dieser lande bloesz zu lassen und in die wage zu hengen , oder ob zu deren- selben solverung' und errettung uf andere inittel und wege zu trachten sein solte. . . . Wir wollen auch E. L. freundtlich unverbaUen sein lassen das \%'ir ufl die zehen tausent thaler, darauf Caspar [Scbetz] sich ôbligirt, nicht inehr den vierle halb tausendt thaler in Hamburgk be- kommeu kônnen , und haben uns selbst dafiir oMigiren muessen ; den in den stetten Hamburgli und Bremen die kaudleute und der gemeine man den rebellen dermassen zugethan (i), das sie wieder dieselbige, so hoch und guet sie auch versichert werden mugen , kein geldt ausleihen

(i) zugethan. Voyez p. 4 9^*

' uhrirang.

496

iSyn. wollen. So baben wir auch von dem geldeaus Gronin*

Août gen und Leverden', zubehuefTder reutter und Lnecfat

yerstreckung und zerung , nocb zur zeit nichts bekom-

men, sondem ailes aus unsern beutel yerleget. . . . Datum

Deyenter , den i8**" Augusti A* y 2,

A. H. Z. HoLSTBT?l1f.

Dem Hocbgeboroeo Fûrsten Hem Ferdinand Alvarcs von Toledo ,

Hertzogen zuw Alba , unserm

freundlicben lieben Obéira.

Peu de jours après survint Tépouvantable catastrophe de la $L Barthélémy. Beaucoup d'écrivains affirment que cet horrible mas- sacre avoit été depuis longtemps prémédité. On se fonde sur le commun témoignage , et d'auteurs catholiques, et d'auteurs prote- stants; mais on doit se rappeler que leur accord a pa être le résultat d'une double partialité ; les calvinistes exagérant encore le crime d'un Roi qui fait égorger ses sujets ; les papistes croyant rehausser le mérite du défenseur de la foi. Quelquefois même on veut trancher la question par des anecdotes dont l'authenti- cité est plus que douteuse. C'est ainsi que LacretelU dans son His- toire de France pétulant les guerres de religion, II. ^98, sq. cite comme un fait incontestable et décisif une conversation pré- tendue de Charles IX avec le Cardinal Alexandrin ; très invraisem- blable ^ même si le témoignage des auteurs Italiens qui la rap- portent , n'étoit pas, comme l'observe déjà de Tkou , suspect d'exagération. La supposition d'une trame ténébreusement ourdie depuis plusieurs années une fois admise , on a vu dans toutes les démarches de Charles IX et de sa mère après la paix de St Ger- main une dissimulation vraiment monstrueuse; on s'est imaginé que depuis lors les réformés etparticulièrement Coligny et Louis de Nas- sau avoient été dupes des apparences. Ceci n'est guère probable. Nous

Lceuwardcn.

497

fteiroolons eo aacuoe manière atténuer les crimes des Valois, dî, par i571. une dangereuse soif de paradoxes, réhabiliter des noms qu*on a cou- AoûU tome de prononcer avec une juste horreur ; mais il ne semble pas suffisamment prouvé que Charles IX ait en le caractère en vérité infernal que communément on lui attribue. On doit se garder d*une préoccupation qui peut quelquefois rendre très injuste ; comme on en iroit un exemple dans les Bistoriscke Briefe de Af. von Raumer^ ce savant qui a donné despreuvessi nombreuses de judicieuse cri- tique , se croit autorisé à renverser complètement le sens d'un Ma- BQscrit , pour le faire concorder avec l'opinion commune. L'écrit porte: « haec quotidiana beluarum insectatio sanguineum eum red- » débat in feras, non in bomines , » et M. v. R. traduit « nicht » minder gegen die Menschen. » I. 384. Un des traits dbtinctifs de Charles IX est indiqué dans une autre relation que le même au- teur communique : « £r dûrfte auszerst leicht zu gewinnen, oder » zu ûberzeugen seyn. «p. 281. L'extermination des Calvinistes n'étoit le but ni du Roi ni de sa mère ; rester maître par le balan^ œment des partb , tel semble avoir été Tart , souvent en défaut , de Catherine ; quant au jeune Roi , fatigué des guerres civiles , il désiroit régner en repos : la sollicitude pour le maintien de la foi catholique ne paroi t pas avoir beaucoup influencé leurs démarches. Dès lors il n'est pas incroyable que Charles IX ait sincèrement multiplié les tentatives et les sacrifices pour opérer et consolider une réconciliation avec les Calvinistes ; que Catherine , craig* nant toujours l'ascendant exclusif de la puissante Maison de Gui- ae 9 n'ait pas désapprouvé ce dessein , et que les négociations con- tre l'Espagne aient eu un caractère sérieux. On s'explique alors é^lement le changement subit des choses, lorsqu'à Paris, parla contenance menaçante des Guises , la mort suspecte de la Reine de Navarre, la blessure de l'Amiral, l'exaspération renaissante et chaque jour croissante des partis, les agitations populaires d'une iamense cité violemment catholique , une quatrième guerre civile •embloit devenir inévitable. La position du Roi , résistant aux in- fluences papistes , étoit tellement difficile que ceux de la Religion députèrent vers lui a pour lui réprésenter que, si le Prince d'Orange » succombe, il ne dépendra pas de lui de continuer sa protection en

3 ^.

498

1 5^2. vertu de son Edit. » ff^ais. p. 263. On sVxptîqoc commeoC Cbtries Août ^> voulant a tout prix un terme aux déchirementsdes parlisy cédant aux pernicieux conseils de sa mère qui, écartée par l'influence de Go- ligny, s*étoit rapprochée des Guiâes, ait saisi cet affreux moyen dcpar- venir au repos, but de tousses efforts. Ainsi laSc. Barihéleoiy seroit un grand crime de la peur, une horrible ressource contre la guerre civile , une réaction du parti catholique , indigné de la paix de St Germain et de ses conséquences: voyez p. 38a. L'absence de longue préméditation , résultant des témoignages non suspeds du Doc d'Anjou , du Maréchal de Tavannes , el de la Reine Marguerite de Navarre (V. Raumer^ GescM. Eur, II. a65) , est pleinement confir- mée par les éclaircissements sur l'état de Paris y donnés par M. Cm- pefigue dans son Histoire de la Réforme y de la Ligue et du règue de Henri ly^ Tom. III. Il est à regretter que, convaincu delà sincérité de Charles IX dans sei démonstrations bienveillantes en- vers Coligny , il ait attribué la conduite de celui-^i à une cxtréoie imprudence et à une crédulité vaniteuse. Craignant de partager

les sympathies de l'école peu historique du i8** siècle, cet auteur a beaucoup trop rabaissé un personnage dont on ne saurait sans injustice méconnoitre le rare mérite : il cherche le mobile de la conversion de Coligny au protestantisme dans un in- térêt de parti , lui reproche la perte de toutes les batailles qa'il a données , et , entraîné par des préjugés nouveaux , de craint pas de l'appeler le caractère le plus médiocre de son temps. /. /. II. p. 19. Sans doute l'esprit soi-disant philosophique da siècle passé, en s'occupant de l'histoire, a faussé les événe- ments et les hommes ; la Henriade en particulier a travesti des personnages , exagéré des vertus et des vices : mais la répnlatioa de Coligny repose sur des fondements plus solides que I49 ven de M, de FoUaire : sa vie entière , pour qui en étudie les deuils, té- moigne de son zèle pour la religion ; et à l'opinion de Jf. (jife' figue nous opposons le jugement d'un homme remarquable lui mèma par sa pieté et sa vaillance, du célèbre de Im Noue{^ qno vixhabuit » Gallia virum praestantiorera : » Languet, Ep, seer, L 91 ) ; qa> » éci'ivant longtemps après la St. Barthélémy , ne reproche point à Co- ligny d'avoir témérairement expeeé le parti doot il étolt le dMf. « Si

queti)u'uo en ces Umeulablci guerres a grandcnieal UiTïillé et

(lu Goqis et ilel'es^ril , on |>eut direque oa eilëM. l' AU in irai ;

car U plus pesante partie du fardeau dea aflaïre» et des peiues mi- « liuirei , il le& asousteouei arec lieaucoup de catuUnce M de faci- » )(t« , et s'«ât aussi rem ment comporlÉ atecquea les Princea a *cs lupérieurs , comme modesleoeut avecqu«s inrérîeora. . , . Quand il a inaoié les armes , il a fait counoistre qu'il csloil très » eulcndu , autant que Capilaiite de M>n temps, ets'ett toujoars

aiposé L'ouiageusemeut aux p^iln. Soinioc , c'ctloit un person- « nage digne de restituer un Estât affoibli et Loirompu. , . L'ajiDl

nou et batttû , et proGlé en sou eicole , j'auroj e tort si je n'en isuis une vùrilableet liouneste nicalioii. Discours, p. iooS> yuyei aussi ci-dewus, p. 3a5. En appréciant les talents militaires

^ l'AJOiiral, il ne faut aussi pas oublier que souvent pcut-ilra il dut Miurir à l'eiëcutioa de desseins qu'il avoit déconseillés ; comnie ex. lun du siège de Poitiers : l'Aoïiral reicODStra que la ville

.f étoit trop fournie d'hommes de qualité et qu'ordînairemeiltces

> grandes Htcz font les sépultures des armées. /. l. p. 97 S. T'A. de Bèzr écrit de lui : < Etsi a solo Dco pendemus , hoc laraen erep-

o nou babent in terris appareos praesidium Ecclesiae Gallicac. MpitI, trkctae, a Belfiis , vel ad Dtlgtu, p. fioS.

1^ conduite quelquefois C-quivoi(ue àe U ficine d'Anf^elenre «t )a lenteur des Princes Pro.esUotscauscrent d««rfliirdset des vacil- ms daiii les dùnarcbes de Cliarics IX coolrc l'Espapia , «I (■wtribuèrcnl ainsi peut-être ù le Jeter dans ces perpletilés d'où jl crut pouvoir se sauver par uu massacre. ^^alsin|bam écrit le I 3 ao&t I&71 M l^icestcr : Milnrd , l'il ne se fiiit ni mariage , ni liancc , les pauvres Proteslan* de ce Royauiue croient leurs a affaires ilésespviecï. Ils me l'ont dit avec larmes , et je les crois;

cl quand ils nu lu'eii itiroient rien , je le iroui-eroifi fort appa-

reni, illendu l'état présent des choses. /. A p. i3S, Le a6 juillet 1 S^u : ■< CeuK de la Religion ont tout de nouveau en*ojé s des îlinislres aux Print-n d'Allemagne qui sont dans leurs inti'

> rtix , pour Ira obliger à proeédcr avM pini de rondeur et de ré- solution. /^léin. p. i6t, El , peu de jours avant 1* catastrophe, le lo août : - Le bruit l'étant rcpaodu que Sa Btigesié (Elisabeth)

.57,. Août.

I

1 57*' " «Toit dessein de rappeler ceun de ses sujels qiii s<

Aoùu Paya-BdSjMe Roi, emporlé pur tes persiiniiori) des créilDTvsde

l'Eipagne , s'tsl refroidi lout il ca\tji , quoiqu'il léranigiiài ci-dc~

THn[ tant de chaleur qu'il y aïoîl dàjji des Couimissians eipé- n dilues , et prèles à pHSSer au sceau , pour lever des Trinipes dam » plusieurs Provioees, » /, /. p. 476. Voyer ai»:i p. 373. Le bruit éiflit faux , mai* motivé par les retard» et les indècisionâ d'Elîi»- belb. Celte supposition est conforme au jugement de Jean-Caii- mir: le Landgrave Guillaume lui écrivoït dan» l'automne de 1S71 :

E. L. ivi*aen aich 7U erinncrn daaï Sie Ihrem Herren SchwsW

(K. Atigusl) und mir he;den niûndlîeh und &i:hrif)lîch verwit- g len , ilaat vir so laugiiam mil Schlieazung der angebotenen Car- u irrpondent umligingen , ecce »ie weiriich batte» wirgelban, i> vvenn vvir E. h. j'iivenili an/oH gerolgl , uad flugx hineingeplutnpt >■ tviiren ... ' Der junge I>falzgraran[narlet TiS Oel.) : -die Fnn-

loairbc Werbnng aey redlich Renieinl geisMcn , und er flaube,

dasz weon maa srbleuiiger r.ii Franhreieh gelhan , n kii Bolcher

ichrecklieber Mordillai oicht geliommen visre. u '', /tommtt, iV. G. ff. I. 554.

Si la S[. Barthélémy htoU èlé le Fruit de longues et proronda

combiiiaiaan.4 , elle eût eu de phia grands résultai;. C'est à lorl ,

^p comme le remarque JV. i>. Hommel, L /., que M. ('"prfîgne, t. l, II.

a53 a dit ; Les lalalei [oumées de Paris amenèrent un cbange-

> ment complet , absolu , dans la situation de la France , à l'iota

rieur comme à l'extérieur. Bien an coniraire , Charles IX ren- trant bienlàl dans la ligne de polilique qu'il avoit semblé vonkà' abandonner, tente de se réconcilier avec les Huguenots, de rcnooer les relations avec Elixabelh et les Princes Allemands , et se nioMn disposé , moins à «'unir avec Philippe II , qu'à réprimer , dan* le Pays-Bas et ailleurs , la prépondérance des Espagnols,

501

* LETTRE CCCLXXXV.

Le Prince d Orange au Comte Jean de Nassau, Détails de son expédition.

Monsieur mon frère. Les empeschemens continuelz de i572. ce mien présent voiage, ensemble et la difficulté des Septembn chemins, joint aussi la rarité des messagers fidel les, a esté cause que n ayez eu si souvent de mes nouvelles , comme, ou tous eussiez peu requérir, ou moy désirer. Or n'ay je voulu différer davantage de vous envoyer ce présent porteur pour vous advertir de Testât de mes af- faires. C*est que depuis mon département de Hellenraid il a pieu à Dieu me donner heureux voiage jusques à la ville de Tilmont ' , laquelle s*est rendue amiablement , comme pareillement a faict ma ville de Diest; depuis sommes arrivez à la ville de Louvain , laquelle du com- mencement a fait mine de résister, mesmes après avoir cerché des délais superflus, lesquels ne servoyent qu'à gagner tamps , pour cependant advertir Tennemy de ce qu'il avoit à faire; et voyant que je ne me laissoye con- tenter de parolles , a commencé à user de démonstration d'ennemy , tirant à force en nostre camp. Mais finallement voiants qu*ilz eussent eu du pire, d'autant que, et leurs pièces se crevoyent l'une après Tautre, et nous commen- cions à faire nos approches , et mesmes nos soldats fai- soyent desjà irruption déans la ville, aiants brûlé une porte et estants prests de mettre le feu à Taultre, ilz se sont aussi rendus. Quelque peu auparavant j'avoye envoyé

' TiiieiKMit. V

i5j3. mes gens vers MaUncs(i)el Anvers, ayant quelque intelr ptembrc. ligencedéans les (IttesTilles. L'entrefrise de Malines a bien I [ succéile et mes gens y sont entrez , mais celle d'Anvers

n'a pas bien nsté secondé par reux qui devuyent venir du coste de Zélande, cl par conséquent faillie. Cependant le Gouverneur, Mr. deChanipagney, s'y trouve bien enip^hé, comme ay peu veoir par les lettres qu'il esmt au Duc (l'Alve et d'Arschot , mettant toute sa fiance sur la saisine de la ville deDermonde, laquelle il tâche de pei au dit Duc d'Alve , comme de la ville qui doit tenir )e p sage des vivres ouvert. Or est-il que depuis, par U grâce de Dieu et la bonne industrie de ceux qui estoimt de n part à Mallnes, la dîtte ville de Dcrmonde s'est asMi remise en nm uiaîns , comme a pareillement fatct Oui narde, tellement qu'il y a grande apparence que ti>uteU Flandre, ou du moins une bonne partie d'icelle, se doit tourner de nostre coste. Davantaige la plus grande partie de la Phryse occidentale s'est aussy jointe avecq nous , ri n'y a que deux villes de reste que font teste , assavw, Harlingen et Leewarden , non toutesfois Bans espénnce de les pouvoir aussy obtenir , à cause que , pour le pe« de garnison qu'il y a dedans, il y a apparence qu'elles ny* vroDt rex«mpj« des autres y assavoir , FraneckM- , Doc^un Sneeck, Bolswart, Staveren, YIst, et se jomdroK loss

(i) Htiiinet, <■ Le Coûte Ludovic treuvoit fort boanc cc9tc «■- * priDie de Malyncs. . . . Maia le Prioce d'Orenge* neU goiutoili ■> pource que li ville ealoit trop dedans pty» , et qu'il dé*iroit plu » l'ealargir sur les advenues et rrontières du pays. Hab il fui tant > sollii:ité par les dSrtt banliiz et conspirateur* , qu'enfin il * ■C' quiesoea. » IfilUnu , Meng. 6. p. 395.

saisine «ad» 4

griM de nu

OiiJi J

503

ensemble, affin d attirer par ce moyea aussy à eux la TÎlle iS^a. de GroeningeD. SeptemiNri

Or par yous TOyez, Monsr. mon frère, commeDt Dieu est favorable à nostre cause. Maintenant je vous prie considérer comment de l'autre costé la malignité des hommes tasche de renverser et anéantir ceste grande grâce de Dieu. Vous estes sans doubte assez adverty de malheureux et exécrable meurtre, commis le iJbm du mois passé à la ville de Paris, lequel le Roy publie ouvertement avoir esté faict par son commandement. Or(i) 24. 3i. 4ft. 60. i5. 33. 54. 9. 42. 6o* 45. aô. d. e. 55. 36. 3. 54. s. 61. 60. i5. y3. cela nous ait esté, n*est besoing devons discourir, car vous Fentendez assez de vous mesmes, considérant que , quant aux moyens humains 35. 20. 3i. 36. 42. 39. 4o. 60.39.27.48 60. 1 5. 17. 1 5. 54. 45. 4a. 27. 5 1.52. 20. 2. estoit 21. 25. 12. 26. 60. 61. 9. 42. 54. 56. 57. i5 12. i4. i5. 33. 3. 18* 50.51.3.38.39. 14.9. i5. 1 6. Et de faict les apparences en es- toient si 'grandes , que tant s'en faut que Ton me polra imputer à légère crédulité d'y avoir adjouté foy , qu'au contraire Ton m'eut à bondroict peu accoulper' de malig- nité, si j'eusse seulement voulu faire semblant d'en avoir aucun soupçon sinistre; aussy n'est ce pas chose ordinaire de cacher telles et ci énormes délibérations soubs une cou- verture si plausible de festin de nopces, et mesmes d'une alliance tant signalée et tant soubhaittée de toutes gens de bien. Qui me faict croire fermement qu'il n'y ait nul

(1) H est à regretter qu'une comparaison attentive des passages raîmnts avec d'aotres pièces dont nous possédons le décbiiTremeQt , n*ait condoît à ancon résultat. On s'est convainco que les chif- fres y étant infiniment phis nombreux que les lettres , il ser& très difficile , 81 mm décidément impossible, de retrouter le sens.

* aociucr.

1, d'entre tovs les Princes d'AIIemn^e , lequel en ait attradu une issue si Iragicque; ce que je discours tant plusvolon- iers , A cause qii onUnaireinent après le fiiict advenu , ud cbascun voudroil estre tenu pour bon prophète et devin , mettant la coulpe sur les aulresdavoir este légers à croire, pour tant plus l'aire valoir sa prudence , comme je ne fai doubte qu'il s'en trouvera (i) en ce fairt présent plus qu'il n'en est besoing. Quoiqu'il en soit, il a sinsy pieu à Dieu pour nous oster toute cspéranoe que pouvions avoir assise sur les Iioniraes ; car sur un mesme jour a l'on massacre l'Amiral, avec Mr. le Comte de Rocbefoucault et son filz, Mr. de ïeligny , de Pilles et autres 5 à Son gen- tilzbommes , oultre une infinité d'autres personnes , sans avoir esgard ny à sexe, nyà aage, ny à mérite quek-oo- que, et dessus le Roy publie qu'il a esté fait par son commandement , commandant de tenir l'exercice de la reli- gion en surséance et delTendant à tous ses subjets, sur peine delà hart, de ne prendre les armes pour venir h mon secours; voire que plus est, il a présenté au Duc d'Albe secours contre moy.

Vous pouvez assez comprendre 7. i5. 17. i3.ao. 9.4».

(^) Us'en trouvera. L. Wilbelm (wie erspâter établi) ■ûsioU inehrmaii zu seinen vei'trauten Dienem , es brtiuse ihin vor jeoo' - Hocbzeil. - F. Rommel , N. G. H. I. 549. Th. de Bèze écrit , la losppl. 1571: Quolies ^o haec ipsa praedUi? quoltes prmcmo- > Dui i B Serin. Ânt. VIII. a. 689. Mais ries ■vertisiements fonda sur le caractère foible et mobile du Roi , ou sur de vagues mcoacM dei Catliuliques , ne pouvoient décider Colignj , las des lutlei civjU-s , à bi iser avec Charles IX, et à encourir ainsi le reproche et l'avoir déterminé cl forcé à se rallier aux Guise , recoimnen^Dl la fjuerre doq pour des motifs , mais pour des soupçons : vojn

p. /,96, sqq.

505

56. 5. 6. 27* i5.58. 39. g. i5. 33. 3 a. 26. 37. 57. 5o. 5i. i5.6i. iS^a. 9. 60. 33. i5. i4, 39. 42. 72. 5. 18. 19.25 f. 3. 27.61. i5. 43. Sqitembn 54. 54. yeu que s'il ne fut entrevenu , selon toutes appa- rences humaines, nous estions desjà pour cest heure maî- tres (lu Duc d'Alve , et eussions capitulé à nostre plaisir. Maintenant au contraire y sans Thorreur et estonnement qu'un fait si exécrable imprime en tous coeurs des gens de bien, encor est-il incroyable 3i. 26. 17. i5. 33. i5. la. 42. 36. m. 3. 21. i4. i5. i4. 25.[T.]5o.5i. i4. i5. 61.9.60.33. i5. * 36. i5. 39. 67. que 26. 27. i5. 39. 3. 69. 5o. 5i. i5. 9. i5. i4. 60. 61. 25. 20. car pour nestre 26. i3. 17. i4. 25. i3, 27. i4. i5. j6. 54. 60. 5i. 5o. 33. 27. 39. 18. 3. 39. 57. i5. 5o. 51.27. i^« i4. que 3i. 33. 3. 11.12. i3. 36. 27. 5i. 3. 33. 36. 3. 60. 42. 27. 57.42.61.42 36. 27. 64. et estoit 11. i3l 12. i5. i3. 54. 27. 3. 45. 61 16. 64. 56. 67. 16. i4. assavoir, de 11. 26. 10. 12.26. 27. 66. 3. 12. 42. 60. 72. 16. i4. 56. 27. 33. 6. 42. 39. 54. 55. 3. 5i. 48. 60. 16. 6. 60. 64. 27. 16. 61. 64. 56. 26. je n*ay voulu rae 9. 24. 3. 61. 21. i5. i4. 5i« 12. i5. 6. i5. 3. 60. 9. 42. 60. 45. 12. 16. 39. 18. 3. 39. 67. i5. 61. 27. i5. 3. 33. i5. 36. 3. 39.

12. 1 3. 1 4. 16. 16. qui mesmesn*est guères utile pour le pré- sent. Si que estant marché plus avant et ayant passé par Nivelle, qui s'est aussy rendue à nostre dévotion, et arrivé entour du camp de Tennemy, je Tay trouvé si bien retrenché de tous costés, qu^il a esté impossible avec l'arcquebouzerie que j'avoye , l'en faire désloger, ny mesme le faire venir à mains, non obstant qu'à nostre arrivement (iHls fussent

(i) arrivement, a De Prince, ïn syne aenLomste by Bergen , » cledc syncn broeder , Graef Hendrick , met vier benden ruyte- » ren , des Uertoghs voick ouversiens beslolen , met suickc fortse 9 dat sy die uyt nlle ordre dreven , tôt binnco baer beschanssÎD- » geq. » y, Aîelercn , p. 7 4'.

506

15^2. bien estonnez, et encor depuis en une escarmouche qui Septembre, s'estoit attachîé à Timproviste , ils furent saisis de telle frayeur, que , s'il ny fut pareillement survenu quelque désordre entre nos gens , nous estions pour les mettre du tout en routte , mais depuis ils ont reprins courage, jus- ques à nous venir donner une camisade, avons perdu mon escoutet de Breda , le Sieur de Drunen , et le Capi- taine Italien Paul Camill, avecq quelques autres. Or, combien qne lennemy ait toujours eu beaucoup plus grand perte de gens que nous , si est ce que les nostres, se voyant si mal secondés et soutenus par les arque- buziers , a5. 17. i4. 16. 27. 39. 4o. 42. 39. 67. i4. i5. 54. 55. 56. 57. 58. i5. 54. 3. 27. 56* 54. 27. 53. 54. 12. e. 20. 57. i5. 35. k i4. 25. i5. 18. 5i. 3. 69, i4. i5. 60. 5i. que26. 27. 3. 69. 26. i5. 54. 57. i5. i4. 9. 42. 39. 57. 5i. 3.27.39. 57. 12. i4. i5. 33. i5. 54.5i. 50.3.36. 36. i5. i4. 39. i5. i4. 5i. 5o. combien que d'autre costé 3]. 33. 3. 18. 3. 60. 57. i5. 12. i4. i5. 60. 27. 60. 5i« i5. i4. 54. 36. i5. 18. 42. 5i. 9. 4a. 27. 57. 3. 60. 54.8.

68. 69. 12. i4. i5. 36. i5. 5i. i5. i4. 57. 27. 5i. i5. v. 28. 20. ne sachant mesmement pour lors que Dendremonde s'es- toit encore rengée de nostre costé. De sorte que 2. 5. 3. 4. 36. 42. 39. 21. 4i* 3. 39. 12. ]3. 5i. i5. 21. 5i. i5. 57. 27. 5.

69. i5. 54. 57. i5. 9. 42. 39. 57. 5i. 5. 27. 39, 57. 12. i5. i4. 33. 3. 27. 54. 26. 8. i5. 5o. 5i. 61. 36. 42. 39. 18. Si. i5. i4. 5i. i5. 33. 42. 60. 27. 54. encor 26. 25. 3i. 17. 2S. 3. 54. 55. s. 27. i5. 21. i5. i4. i3. 17. 20. à cause que estant toutes les avenues fort estroittement gardées. Je 38. 59. 3. 60. 42. 69. 39. 60. 33. 36. 42. 69. i5. 38. 39. 12. i4. i5.33. 60. 69. i5. 39. 60. 42.40.69. 5. 5i. 54. i5. 9. 42. 60. 5i. 54. ny mesme de 32. 3i. 33. 6o. 69. 12. 42. 39. d. i4. i5. 5i. iS. 54. 9. 42. 5i. 57. i5. i4. 45. 42. 60. 5i*33. i5. 67. 27* 5i. i5.

_. 507

i4. 5o. 5i. 34. 43. 5t. 54. 13. i3. i4. 35. 53. 5. Teu siif^Uè^ iS^a.

rement 47. 48. 60. i5. i4. 39. i5. 54. 5i. i5. 69. 67. 5i. i5. 54. SeptenAw

36. i5. 35. 43. 59. 57. 5i. i5. 18. 60. 54. i5. 57. 43. 60. 57. 5.

45. 33. 5. 57. dont ayant entendu que mon dit iS^. i4. 5i.

i5. 5o, 5i. i5. 43. i5. 60. 57. en 8. 16. i4. 9. 43. 5i.44. 54.

43. 60. 57. i5. 39. 37. 5i. 53. i4. i5. 54. 37. i5. 31. i5. i4. 48.

60. i5. 53. 48. 60. i5. 54. i3. 37. 66. 43. 60. 13. 43. 60.

73. i5. 37. 43. 60. 5i. 54. jay trouve pour le meilleur de

meretirer par deçà, soit pour 11. 13.43.59.11. i4. i5.5i.

55. i5. 6. 5i. 5. 59. 35. i5. 5. 53. 3. 60. 37. 55. le n. 13. i5*

6. 5i. 60. 66. i5. 55. le 55. 54. 35. 5i. 43. 60. 45. is. 5. 59. 60.

i5. 5i. 64. et par ce moyen 52. 55. i5. 60. i4. i5. 5i. 53. 5a.

55. ]5. 54. 37. i4. i5. 31. i5. i4. is. i4. i5- 56. 43. 59. 67. 54.

56. ou 9. 4a. 6o. 45* p. i5. 5i. 55. i5. 16. 54. 60. 37. 60. 5i. i5. 54. 5. 6o. 13. 60. 9. ou bien pour 4o. 36. 9. 34. 5. 5i. 31. i5. Su 53. i5. 11. la. 60. 37. a5. 36. 13. i4. e. 35. 43. 34. 55. 54. 56. 67. i5. 37. 54. ^

Voilà , Monsieur mon frère , quant à lestât de nos af- faires. Or povez vous par assez entendre, s*il n*est encore tamps que les Princes d'Allemagne se resyeillent , ils Toyent tout manifestement à quoy l'on prétend , cafT ce n'est ny à moy , ny à tous en particulier , que l'on en Teut« Ils sont délibérez de mettre en exécution leur Tieille alliance de Bajonne et autres semblables , c'est à dire extirper tous ceux qui ne sont subjects à la domina- lion Romaine, et réduire l'Europe soubs l'obéissance du Pape, et n*est plus question d'adjoutter foy à aucunes promesses, serments ou con tracts qu'ils feront, car tous- jours à cestereigle la vigueur, Haereticis non esthabenda fide^t. Vous savez ce qu'ils ont donné à entendre à nos Princes , tant par lettres , que par gens propres exprès-

-dépêchés , et aulres diverses manières , que sllï

Bi . jilus longtemps souffrir que l'on se nioctuie ain-

L, il faudra certes que, après que niius autres,

-oinpagnons, serons detTaits, qu'eux alteudeu

eiir tour pour saouler Vavarice « la ra^e sanjjlante

es ennemis de Dieu et de toulejusticc. Poiiruinl ji!

irie de prendre la chose à coeur et la renionstrer it

n escient, voire avecq toute importunîté nu Lantgraïe,

r son moyen aux autres Princes, car la chose cm-

■le trop pour plus longianips se taire. Il fault qu'Ut

veillent désormais, s'ili ne vueiltent attendre l'entitre

line d'Allemagne qui leur panclie déajà sur la teste,

, uyant estébriisséc de longue niain(i).Je vous prie, Mod-

sieur mon frère, ne vous ennuyer de leur mettre cecj au

devant) ores l-ien qu'ils s'en deiissent fâcher, carce^te

otrcasion nouvelle et tant importante vous poira excuser

devant toutes gens de Itien et de Jugement ; aussy m'y

érez vous singulier plaisir.

Monsieur mon frère, après ceste escritte, suis arrivé en ceste ville de Malines , ayant laissé mes reislres à Stwt- beque' en mon camp, et m'aicy esté délivrée une lettre vostre, pour responce de laquelle ne vous sauroye assa

(i) lie longue main. Ces siipposilions étoicnt fort nalurella, bien qu'elles fuuent eiagérén : De Thou écrit : Ab advenarui

ubique jactabatur Rrgem cum PoDli6ce et Hispanorum Bffc a

Prolestanlium pernicieni secrela consilia agilare , . . . tdquc Fri-

dericus Bajoarus Palatinut Septemvir insilo relligionU snae

tuendae ardore facile sibi pcrsuaderi passus erat , ac vix taadcB

a Jo. Casimiro F. (jui rébus nostris summopire faTcbat , abca > opinionc dimoTeri potuit. > Hîstor. I. 55. p. ^o?**.

StemWHi (?).

509

remercier de la bonne diligence qu*usez à m'advertir ainsy i5^i. particulièrement de toutes occurences qu'entendez; et Septembre touchant ce desseing nouveau dont m'advertissez , je ne faudraj à estre sur mes gardes et en donner ad vis à tous mes Cap°^ et ayants charge , afin quilz sojent sur leurs gardes. Quant au reste, je vous prie de vouloir incontinent et au plustost que vous sera possible, dépécher le 30. 3 1. 35. 3i. 17. i3. 9.42. 36. m. 26. 27. [5i.] s. 4. 5.25. 3. 27. 5i. i5. 54. 9. a4- 66. 3. 5i 57. 54. i4. 15.39. >^* ^o* ^'* 3*39. 9. 8. i5. afin de faire en toute diligence 35. 23. 17. 74. 36. 3. 5]. 9 24. i5. 5o. 5 1. 52. 32. 33. i4. i5. 54. 9. 27. 39. c 37. 48. 36. 27. 33. le 5. 25. 3. 5i. 48. 60. i5. 6. 60. 72. 27. i5. 5i. 54. 55. 3i. 60. i5. 5i. 54. 17. 5i. i5. i4. 36. 6a 39. 38. 12. i4. i5. i4. d'au- tant que je ne sache i4. 5. 3i. 17. i3. 4o. 20. 33. 27. i5. 60.

32. 45. 33. 60. 54. 9. 42. 36. 37. 25. m. 4i. 42. 12. i4. i5. 16. 42. 60 39. 42. 60. 54. nous 43. 45. 42. 33. 5i. 27. 42. 39. 54. 5i. i5. 39.9. 41.42.39. 57. 5i. i5. 5i. 5o. 25. et surtout que Ton y use]>onne discrétion et prudence, sans se précipiter témérairement en danger. Vous poirez adviser avec le doc- tor Ehemius quel seroit le meilleur et plus propre chemin pour y venir. De ma part, je ne trouveroye hors de propos que 22. 3]. 12. e. 53. s. 3. 5o. 5] . 6. 5]. 60. 9. lo. 26. 3i. 27.

33. 72. de 25. 54. 9. i5. 39. 12. 27. 54. 55. s, i5. 39. 57. 33. i5. 5i. 27. 39. partie 2. 20. 23. 3. 5. 6. 2. 3. 4. 57. i5. 3. 60. 61. a5. 3i. 17. i3. partie 26. 17.25. 20. 4. 3. 45. 27. i5. i4. 12. i3. a5. vous y pourrés adviser et user de toutte dilligence. Qui sera la fin me recommandant de bien bon coeur en vostre bonne grâce, prieray Dieu qu'il vous maintien- ne, Monsr. mon frère, en Sa sainte sauvegarde et pro- tection. Escrità Malines, ce ai de septembre 1572.

Le Landgrave Guillaume de Bette au Comte Jean Je

Niissiui. Relative a la surprise du camp du Prince par les Espagnols.

*,* L'événement, auquel i^ette Lettre se rapporte , est la eamisa- <ti,doDtil est parlé p. 5o6. Le Prince échappa parla Tigilance Km cbiea. Aliqaî Keorsim a sociis ausi ïn leatorinnt nsqiM » progrcdi Principis Orangii , ipse a catellà , quae eodem Iccto cn- babat , cootenliiu adlatraule unguibutque faciam beri TeUîcaolc expergeiactus , accunu militum oppreuiL > Strada , I. 44^

AJB dann auch Ir meldett da«x Eucli

Tom ^wa VsinVtea und s. L. kriegivolck in co langer

' VoRK Mnriee. Aategmpk*.

511 -^

zeitt nichts zugeschrieben worden , aolchs horen wir uiu '^7^ gem , dan wir dahero besorgen dasz etwa die sachen s. ^®P**""*^ L. so gluckUch nicht zustehen mochten. Wie uns dan an gestern von dem Hertzogen zu Gùlich inliegende zeittunge zukommen sein , darab Ir gleichwoll zu vemehmen dasz die Albanischen bey der nacht dem Printzen in *s lager gefallen und bis in aooo zu rosz und fuesz umbgebraeht , auch etlich stûck bûcbssen mitgenommen haben sollen ; ^elchs doch wir der mitgenonunenen bùch«en, wie auch des grossen abgangs der leuthe halben , nit aller* dings , gleichwohlliber dasz der einfall in 's lager besche- hen und auch solchs vieleicht ohne schaden nit abgangen sein mocht, leichtlich glauben konnen, sintemall solchs

kriegsbrauch ist Datum Heyda , am Sep-

tembris Anno ^a.

WiLHSLM L. Z. HbSSEN.

Dem WolgeboroeD unâerm liebeo Yetlero and besoodem Johao , Grayen zue Nassauw.

* LETTRE CCCLXXXVn.

Le Prince d Orange au Comte Jean de Nassau. Sur la reddition de Mons et la position déplorable des affaires.

Monsr mon frère. Depuis Tenclose escrite, j'ay entendu

Chu Uttrm t$î écrite dmms Us éUrmenJùÊUV de êeptemèfe.

5^9. telles nouvelles , que je crain furt que mon frère LoJoSc Siplembre. soit entre les mains du Duc d'AIve et la ville rendue , à l'occasion que les François qui estuyent ilednns tie vou* loyent plus lon^tanips tenir la ville, pour avoir enirndu l'intention du Roy eslre changée en France (i) ; touiei- fois je n'en ay encor rien asseure. Dieu feuille tourner le tout à la gloire de son S' nom. D'autre costi;, je me trouve fort perplex de ce que je doy faire, à cause quelei gens de guerre ne sont délibérez de faire rien quevjîlle, et ce pour la mesme occasion suaditte; ce que vous po« vez estimer à quel dniiimage et ruine il tournera, non seulement ù moy et les miens , mais aussy aux Prince» d'Aleaiagne, auxquels certes ceste affaire touche de plus prèz qu'eux niesmes ne pensent. Cependant je suis déli- béré, avec- la grâce de Dieu, m'aller tenir en Hollande ou Zelande et illec d'attendre ce qu'il luy plaira de faire. Ce que n'ay voulu obmeLtre à vous mander, afHn que , si l'occasion se présente par delà de pouvoir aider cesafaires tant perplexes, vous y teniez la main tant que posûble

(i) changée en />. la Noue aUesle également que ce fut U principale cause tie la retlHition de Mous « Après le meurtre arri- k à Parij , le Roy commanda aux Francis qui esloicnl daiu t Mons , qu'ili eussent à remettre la ville entre lus mains du Duc > d'Albe , et à s'en relourner en Fraore le plus promptemenC

qu'ils pourroienl. Et d'autant qu'entre les soldats François il t

en avoil plusieurs Catholiques Romains , qui sans autre délibé-

ration vouloient qu'on obéisi au Roy , pour éviter plus grinJe

conrusion , l'on Tut contraint de recevoir une paix but^ et peu avantageuse aux assiégez. fie dtde la Notie , p. 75. Ij capitulation fut conclue le 19. septembre.

513 ^

TOUS sera. Escrit en mon camp à Geel, ce a4 ^^ ^P^* 1572. 157a. Seplembre.

Vostre bien bon frère à vous faire service , GtJiLMUMB DB Nassau.

Le chiffre de cette Lettre étant , selon toutes les apparences , le même que celui de la Lettre 384 > nous le reproduisons ici , afin de faciliter la tâche de ceux qui Toudroient tenter de rétablir les lacunes p. 5o4 » sqq.

Mons' mon frère!

Depuis Tenclose escrite , j ay entendu telles nouvelles que 1 e i3. 5. 7. aS. ao. 3i. 17. 4o. 9. 10. 5i. 3. 27. S9. 17. 18. 4a.5o.5i«56. 57*46.48. 60. i5. 35. 36.43. 39. 18. 5i. i5.ai.a5. 33.43. 4o. ji. 13.43. 4o. 11. 13. 43. 37. 9. 8. 54. 4o. 43. 37. 67. i4. i5. 37. 57. 5i. i5. 4. 33. i5. i4. 34. 35. 36. 35. 3. 37. 39. 9. 59. 13. 60. i4. 6. 13. 6. 9. 13. 3. 33. 6. i5- et 33. 33. 60, 37. U* i4. i5. 33. 35. 5i. i5. 39. 13. 60. i4. i5. à l'occasion que 3i. 33.35. i5. 54. 18. 5i. 3. 39. 9.4. 37.54. qui est 35.43. 69. 15.37. 5i. 33.3. 13. i5 13. 16. 3.39. 54* 38.39. >^* i4. 6o. 4o. 43. 60. 33. 43. 69. %S. i4. 39. 54. 45. 33. 60. 5i. 3i. 33. 4». 39. ao. tanps 31. 33. 67. i5. 39. 38. 37. 5i. 5o. 33 3.60.37. 33.34.5o.5o.33. i4. i5.i4.i3. pour avoir entendu 3a.3i.35. 33. 37. 39. 57. ]5. i4, 39. 57. 37. 4a. 39 la. 60. 5i. 4a. 69. i4. 38. i5. 54. 55. 57. 5i. i5. 9. 34. 3. 39. 31. i5. i4. e. i4. 30. i5. 39. 18. 5i. 3. 39. 9. i5. Toutesfois je nen ay encor rien as- seurë. Dieu vueille tourner le tout à la gloire de son S^

nom. D'autre costë je 3i. 35. 3i, 4o. 36. i5. 57. 5i. i5. 60. 3 33

lï. i5. LC que a6, que 3i. aS. 40. 5

67. 45. iS. fti. p. Sa. 34. 53 e. 66-

la. 4i. Gçi. 18. 3. 37. 5i. i5 i <.-au5e i. 10.11.16.39.54. 56. ij. iS. 17. 31. 60. iS. 5). V. i4. i5. 39. lâ. 64. 43. S9. 57. i3. 15.33. 17. 6. jB. 5i. i.'i. 71. 11. 17, »5. 13. t. 17. ifl. 3. a?. Si. i5.t. 17. î6. 15.39. 48. Go, 57- 60. 3. 37.33.35.53. i5. i4.,et ce pour la iiieame uccSMon susdit , ce que tous pouvez estimer il qud 1 1. >5- 4o. 17. la. 4>. 36. 5&. m, 3. 11. i5. et 4a. bi. «0.37.39.15. 14.37.93.57.41.60,61.60.39. 1S.51.S.S9. 43.11.». aS. 3i. i5. 60. 35. i5. 36. i5. S9.57. 5.36.0.69.70. «5.1. e. 30. 35. i4.56.37. i5. 39. 5i. 56- «. 37. 54. 3. 60. 5*. 65. 35. s. 69. 3. Co. 66. 4o. 45. 61.37.39.9. i5. 54. 11. 5. 33. i4. i5. 36.3.31.39. i5. i4. aiisquel.n certes cesie affiire touche Je plus près qu'eus mesnies ne pensent. Cepen- dant je suis délilieré, avecjla grâce de Dieu, 5i. sa. 17. i3. s5. 36. 3. 33. 34. 33. i5.5i.5i>. 67. >4. e. 39. 38. 37. Si. 1S.39. 34. 43. 41.33. 33.33. â 39. 11. 16.43.60.73. i5. 53.5. 3g. 13. i5. et 36.17. 33. 1. i4. 16. 13. 13.3.67.4. i5. 59, la. 61. 16. i4. 9. B. 16. 16. 38. 43. 60. 17.33. luy 44. 45. 3a. 35. 3. 37.61.3. 11. i5. 18. 3. 37. 5). i5. 16. i5. 3i. ce que n'ay voulu obmettre à tous mander affin que , si l'ocasion se présente,43.45. 3.51.13. 16. 33. 3. 13. i5. 45.4a. 60. )t.4i. 43.37.54.3.37. 11. i5. Si. ces iS.So. 3.18-3.87. St. 1S.54. 57.3. 39. 57.45.1S. 61. p. 33. 33. i5. 66. i5.64.5S. a5.9«. io. 3i. 17. i5. Tousy teniez la main tant que passible Ton* sera. Eacrit en mon camp à GecI, ce 34 de 7^ 1572.

Vostre bien bon irère à tous faire aerriee, 6U11.1.ADMS va Nassau.

^

515

LETTBE CCCLXXXVllI.

Thierry Mûntz au Comte Jean de Nassau* Détails sur la retraite du Prince d Orange et le départ du Comte Louis après la reddition de Mons,

w

*^ Th. Mûntz étoît probablement un homme de confiance du ioy2. Comte Jean de Nassau. Les partioularités qu'il communique , ne Octobre, sont pas sans intérêt.

Wollgeborner GrafT, £• G. seien meine underthçnige gantzwilUge dienstjederzeit mit fleiszzuvor, genediger Her. Gesterigs Ugs aU ich wiederumb von Essen ufTder reisen hieher gewesen (da ich dan dieazes Kmse bestel* ten rithmeîsler Bhuroherg, welcher, wie ich nicht ao* derst spuei*en:< konnen, E. G. und dero Herren Bruder meinen gn. Fùrsten und Hem dem H" Printzen ganlz zugethan , das wartgelt fur den a*** inooat uff die 3oo pferdt erlegt und venricht) seindt mir zwiscben Kettwich und Ilatingen(i) yaat ville n»arckecenter und anderroanft- und weîbaperaonen » Tort junge buben dessen einstbeills kranck waren , bagegnet ;al5 ich niui einen der selben ge- fragt : woher sie khemen ? antwortete er roir: « Ausz des » Prinlzen léger. » Darauf ich inen ferner yrxÀre F. 6. dieaiier zeîl mit dero léger were , und was weithers Torhanden ? gefragt zeigt er an , er were ethwa a meill wegs jhenseidt Rûremundt atiss irer F. G. léger abgezogen , und daa daauroall das geachrei daselbat gewesen , wie der Henog

(|\ a;, m. Hatttufftm, Deux endroits au IN'.K. de Dûsseldorf.

iS^ft. von Alba Bergen wiederunib înhaben, und £. G. Bruder Octobre. Graff Ludwig mit sein, des Herzogen, willen darausz gezogen weie ; /ïiv;) , dus ihre G. lias dreiiagig feber Iiei- ten, und der Priniz irer Gn zu Rûremundt gewertîg sein sotie , und das kheiner sich des handels versielien kundte; besorglen es were grosse verratherei mit daruD- (1er gelaulTeii, Damber îch nit wenig erschrack, und ferner gefragt wieesmii Brûssel, Mechlen , AntorfF, Ljr, und den andern stedten gelegen ? Sagt daruf , Mechlen were noeh in b^itden des PrinUen , den er , der Marke- tcnter, were selbst zween tage darinnen gewesenj es were in der religion darinnen nodi zur zeit nichts veren- dert ; îme were ein pfaff uf dergasaeii , wie int pabslomb breuchlich, mit deni satTnment-vorlslbel'en, nnd an- dern leichtern ao man Torgetragen, begegnei, dessen er sicb nil wenîg befrembt ; ni summa , der handel sttindt nocb zur zeit imc gantz ûbel an. So hielt sich das ober- )«ndiseh kriegsruick, welchs mit dem voit ftlandezlo tiberkhommen , so gants riiuberisub und tyrannîscb ge- gen den armen landtvoh'kelingen , das sicb Gott darùber «rbarmen mocbt; steliessen niemandt nîchts, wie wenig ttuch Torhanden , handelten oicht wié foesvhûtxer , son- der als vheinde gegen die avmen underthanen , dardurdi die gemuter dem Prints gants abwendig wûrden; der- w«g«n die stett, als Ljr, Briissel , und mehr andera, ob man wol vorhin gute hoffnung gehabt das sie sich erg^ ben baben solten , sieh hielten ; esz werre dem Printzen atrisz Lyr schaden zugefiigt ; er bielts darfûr , Gott der Uerr suit mebr glûcks einem kleinen haufTen , so Inan gefurchi, geben baben; ja, wan der Printz scboo oit mehr als die arme verjagte undi bedriingten hei sich

gehabt hette, und dasz auszw«ndige rauberisch voick 1573. himler verlassen; weill ire F. G. doch gar kein régiment Ociobre, haiten, noch bei inen gehaben kûndltn, Tertrawten es derwegcn besser dem Niederlendischen kriegsfuick »o Sehlandt uiid Hollandt , \orl die andere ùberige tirier des orts, eingenominen hetten. Icb niusz mich soliiher rede des frommen mans verwunderr , und Gelé niir auch viel zu langk ailes was er erzalt in die feder zu stellenj icb mocht aber nït utiderlussen zu fragen wo er won- hafUg i* Daruf sagt er binnen Essen , were aber binnen

> Antorf biirtig. >■ Die Albaniscben bielten's

darfûT sie vrolten die sai-hen baldt dahin richten das der Priniz io sebr widerunib ausz dem land , alsz er Torhin darin zu khommeii, eilen suite, Icb iraw aber zu Goll Er werde înen ir Torneinen bebindem , und der arraen betrangten demuiig schreien und heriziii-h anruPFen vil balder erboeren , und wan aile menschlicbehulfTTersugt, werdc Er, nach seiner Goitlicher M' ari und eigenschaft, berfiu'brecbeu und den vlieindt zu schauden maehen. Amen , Amen ! . , . Alsz Graff Ludwig, nach aufge- ricbter oipitulation, ausz Bergen gezogen uf einen Bra- bandischen wagen, in s, G. langen narhtsrock siteendt, und aisu langs des von Alba sohn Don Frederico gezell khammen, dada» ire G. Don Frederico ansichtigworden, und also den fhoirman beischen still balten, weill ire G. gemeintgewesenvun dem wagen abzuslehen und ire F. G. aniusprechen , were Don Frederico zurugk in ir gezelt gewicben (1), und damach einen Iialiiinischen Hern , ge-

(t) gnvieAtn. Aii)iarcmnitnt pour épargner an CanUmaUii* la peint de ilciunilrc du ctiir.

I

l5ji. nant Julius, herausz geschlckt , der mit ire G. sprach {>e- Octobre. halten. So hetl der Herzog von Alba Graff Ludwig auch I zu sicherer vergleîtung ein gule anuill schûtz^n initgeben

lassen. . . . Datum DùsselJorfF , am ersteo tage OctobrU A- 157a.

E. G. undertheniger und gantz willtger dhi«ner,

DlETHEKICH MiinTZ.

Deiii WolEcbomen Hn Johannm Grarcn

tu Nrhuii . - . . mcinerD gnedigcD Hcrn ,

zu eigen hàndeti.

I

he Prince avoil liceocier la plus f^nda partie ses lroap« , noD 3ana danger, a S_td krygsvolk warru seer qualvken te tredoa, n vermils »y nie( en werden betaelt , sulks dat Jen Prince hjoa in

> groot perykel soude brbbt^n gekomen , ren ware de Oventeu en n Capileincn itia v«n harc belaling cekerhcid hadden door de >n--

ïchry* ingen van die van Hoibnd , de oproerie liadden voorko-

> Bin. « fior , 408'. Il se rcodit en Over;uel pour s'enbarqner de Campen itn EoUiuizeB.

L'avenir mus doute étoit sombre , mais, serrant la cane de Dieu et se conBant eo Ses pToroessca , il poUToit dire avec le Roi- Prophète : ( Quoiqu'il eo soil , mon ime se repose co Dieu ; ' c'est de Lui que vient ma déliTrance. Quoiqu'il en soit , Il est

* mon rocher et ma d^inmce , na haute retraite ; je ne serai pH

519 -

expucahoiv des planches.

lanche I. Fragment d'une Lettre d'Anne de Saxe an Prince

d'Orange. Lettre conçue en ces termes :

Freondtlicher heitx liebcr Her , Ich habe Euer schreiben entbpfangen und Torienen , und daraus Torstanoen Euer gnttduncken aïs das ichzu Marckburg' •ol bleiben. Ich hof , Herr , das ich Euch su gntte ursachen sol sagen als ich bei. Euch kome, daslhrsoldtsagen, das ich weislich gethan habe mich yon dar zn Tonien * ; dan al bin ich [unschuldig] zn diize ellendt uod armntt geratten , •G itt metn hertz noch wol so gros dass ich lieber woldt bettlen geen', aïs jegen denwiUenTonibmandtzn seinem hausze sein , al* ich beifinde hjr zn sein. Bin derhalben willen mich morgen Tor hir anfznmachen und meinen weg aufSigen znznnemen. Her, woldt nicht meinen das ich mein bei Euer bruder zn komen nmb Ihnen lestig zn sein , sondem ich denck anf mein eigen kosten dar zn sein, and wil Euch hirmitt Gott in Seinen schutz beifollen haben, mitt gantz frenndtlicher bitt Ihr woUet Euch ûber- morgen zu Sigen finden , auf das wir mitt einander aile sachen môgen schlis- zen. Daium Marckborg, den a Jnnij 1570*.

Ewer nnderthenige und thren- we franw weil ich lebe, AxJiA voit Sâghsis.

II. I. > d'une Lettre de Marie, Comtesse de Ber-

ghes , née Comtesse de Nassau y soeur du Prince d'Orange. (p. ia8.)

^ Marbarg.

' Tenieben.

* gehen.

' fia rapport a? ec la réponse du Prince (? ojes la Lettre 345 , écrite par eon-

ncat non en mmi, mab en jui»), ces' lignes , pleines de nsceptibUîté et de

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Ptifiehr II.

». FWuimilé («gnaluni) de Fr^dcric & , Rcû de Da-

nemarck, (p. no.)

3. . deGeorge-jMH.ComtePalatin.tp. ïSfi.]

4. . de Subine , Ccmlcsse Palatine , Teu»e du

Duc d'Kgmoul. {p. 417.)

5. . d'OdeideClifl.dlloi.,Cardinal,frt-«ame

^^^^ _ ni.

de l'Aniiral de Coligav. (p. S;;.) I. Fragmenl d'uue lettre de J. de Hornei, Earon de

BoKieL (p-oS)

s. d'uae lettre de Ch. de Brimeu, Cnmie

deMegen. (P- 3".)

3. Facsimilé de Pli. de Msnii». (p. m.]

4. FragmeDl d'uaeleltred'AnloinedeStralcn.lp.i |- )

V _ rv.

t. Fadimilé de Henri Wilipercb. (p. ii^.)

ï. . de J. Schwsrii. (p. g.

^^

3. de Hanrick van Steenhuya. Ip. R3.

A. ' de Jmd de Sch6nb#rE. [p. tg4.

6. - deJeanBaen. (P> llgO

7. Fragment d'une leltre de CUmeat Volcklierta

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Cooroherl. (p. i^o.J ^

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